DICTIONNAIRE CLASSIQUE DES SCIENCES NATURELLES. TOME HUITIÈME. vi + 3 ch Î 4 PEL 2 jA “ DICTIONNAIRE CLASSIQUE DES SCIENCES NATURELLES. PRÉSENTANT LA DÉFINITION, L'ANALYSE ET L'HISTOIRE DE TOUS LES ÊTRES QUI COMPOSENT LES TROIS RÈGNES ; LEUR APPLICATION GÉNÉRALE AUX ARTS, A L'AGRICULTURE, A LA MÉDECINE, A L'ÉCONOMIE DOMESTIQUE, ETC.; TOUS LES FAITS PRÉSENTÉS PAR LES DICTIONNAIRES D'HISTOIRE NATURELLE ; DES NOMBREUSES DÉCOUVERTES ACQUISES DEPUIS LA PUBLICATION DE CES OUVRAGES, Par M. Drapiez. TOME HUITIÈME. sont > RICHMOND COLLECTION... | Mapa nisssé Bruxelles. MELINE, CANS ET COMPAGNIE. LIBRAIRIE, IMPRIMERIE, FONDERIF, 1842 DICTIONNAIRE CLASSIQUE DES OARIANA. o1s. Espèce du genre Tinamot. V,ce mot. OBÆJACA. por. Synonyme d'Obéjace. 7. ce mot. OBEAU ou OBEL. Bot. Nom vulgaire du Peuplier blanc. OBÉJACE. Obæjaca. 2oT. Genre de la famille des Sy- nanthérées, Corymbifères de Jussieu, et de la Syngé- nésie superflue, L., formé par Cassini , aux dépens du genre Senecio de Linné. Il correspond à la seconde section de ce dernier genre, laquelle est caractérisée par sa calathide radiée, dont les fleurs marginales sont roulées en dessous. Dans les Seneçons, toutes les fleurs de la calathide sont uniformes, à corolles régulières et hermaphrodites; les Obéjaces ne peuvent donc être con- fondues avec les Seneçons; mais elles offrent beaucoup de rapports avec les Jacobées, surtout par les fleurs en languette et femelles de la circonférence. Ces fleurs présentent pourtant quelques différences : elles sont, dans les Obéjaces, inégales et dissemblables; elles s’é- panouissent plus tard que les fleurs centrales. Leur lan- guette, ordinairement lancéolée et très-entière, n’ex- cède pas en longueur le tube qui les porte; elle est courbée en dehors au sommet, plus raulée en spirale, jamais étalée horizontalement. Les corolles des fleurs centrales ont le limbe ordinairement étroit et plus court que le tube. Les ovaires s’allongent beaucoup après la fécondation. Enfin, l’involuere est égal aux fleurs du centre au commencement de la fleuraison, et plus court que les fleurs après la fleuraison. OBÉJACE DES FORÈTS. Obæjaca sylvalica, Cass.; Se- necio sylvaticus, L. Ses tiges sont droites, fermes, faiblement pubescentes, striées, cylindriques, rameu- ses, s'élevant à la hauteur de quatre pieds environ; ses feuilles sont sessiles, allernes, pinnatifides, élargies et obtuses; les fleurs sont nombreuses, formant un co- rymbe terminal de corolles jaunes. On la trouve com- munément dans toute l’Europe. Le Senecio viscosus, L., forme la seconde espèce du genre Obéjace. OBÉLIE. Obelia. AcAL. Genre de Médusaires de l’or- dre des Acalèphes libres, ayant pour caractères : un corps orbiculaire, transparent, sans pédoncule et sans 8 DICT. DES SCIENCES NAT. 0 bras; des tentacules au pourtour de l’ombrelle; un ap- pendice court à son sommet; quatre bouches. Ce genre, établi par Péron et Lesueur, adopté par Lamarck, réuni aux Cyanées par Cuvier, ne se distingue des Éphyres que par la présence des tentacules au pourtour de l’om- brelle, et d’un appendice globuleux situé à la surface supérieure. Il ne renferme qu’une espèce. OBËLIE SPHÉRULINE. Obelia sphærulina, Pér. Elle est extrêmement petite; son ombrelle est garnie de seize petits tentacules; l'appendice subombrellaire est terminé par une sorte de petit globe; sa couleur est le bleu hyalin. On la trouve sur les côtes de la Belgique, dans les bouches de l'Escaut. OBÉLIE. Obelia. poxyr. Genre de Polypiers de l’or- dre des Escharées, dans la division des Polypiers pier- reux, ayant pour caractères : polypier encroûtant, subpyriforme , presque épars au sommet, ensuite rap- proché en lignes transversales régulières ou irréguliè- res ; un sillon transversal semble le partager en deux parties égales. Ce genre, établi par Lamouroux, ne pa- raît pas différer essentiellement des Tubulipores de La- marck. L'auteur n’en à décrit qu’une seule espèce, qu'il a nommée Obelia tubulifera; elle provenait de la Mt- diterranée, où elle se tient sur les fucus. OBELISCAIRE. Obeliscaria. Bot. H. Cassini à établi, sous ce nom, un genre ou sous-genre aux dépens des Rudbeckia, plantes qui appartiennent à la famille des Synanthérées et à la tribu des Hélianthées. Il n’en dif- fère que parce que son aigrelte est complétement nulle. L'espèce qui a servi de type à cette nouvelle division générique, est le Rudbeckia pinnata, Ventenat (Jar- din de Cels, tab. 71). C’est une plante herbacée, dont les tiges sont élevées d'environ deux mètres, dressées, rameuses, striées et pubescentes. Les feuilles inférieu- res sont ailées, à folioles ovales, lancéolées, dentées en scie, pubescentes, à trois nervures; les intermédiaires sont divisées en trois ou cinq lobes oblongs, légère- ment dentés; les supérieures sont simples, les’unes dentées, les autres entières. Les fleurs forment des ca- pilules terminaux et solitaires; elles ont le disque pour- 1 6 ; OBÉ - pre el la couronne jaune. Cette plante est indigène de l'Amérique septentrionale. OBELISCOTHECA. got. Le genre institué sous ce nom par Vaillant, dans la famille des Synanthérées, a été réuni au genre Rudbeckie. 77. ce mot. OBÉLISQUE £t OBÉLISQUE CHINOIS. mor. Espèce du genre Cérithe. F. ce mot. OBELISTECA. 80T. Mème chose que Obeliscaria. PV. OBÉLISCAIRE. OBENTONIA. por. Auguste Saint-Hilaire (Plantés re- marquables du Brésil, p. 150) cite ce nom, employé par Velloso, comme synonyme de son genre Galipea. V, ce mot. OBEREAU. o1s. Pour Hobereau. Espèce du genre Faucon. OBERNA. por. Ce genre, formé par Adanson, et dont le Cucubalus bacciferus était considéré comme le {ype, n’a pas été adopté. F7. CuGuBALE. OBÉRONIE. Oberonia. ot. Genre de la famille des Orchidées, établi par Lindley, aux dépens du genre Pleurothallide de Richard, avec les caractères suivants: folioles extérieures du périgone étalées ou réfléchies, presque égales et libres; les intérieures plus petites, presque semblables ou linéaires, el quelquefois érail- lées; labelle libre, ascendant, articulé avec le pied du gynostème, ordinairement allongé, plus ou moins dis- tinctement quadrilobé : les lobes latéraux sont dentés, et les intermédiaires presque soudés; gynostème très- pelit, continu avec l'ovaire; stigmate élevé; anthère biloculaire ; deux masses polliniques solides et pyrifor- mes. Les espèces de ce genre sont propres au continent de l'Inde et aux îles qui l’avoisinent. OBÉRONIE DISTIQUE. Oberontia disticha, Lindl.; Pleu- rothallis disticha, Rich.; Cymbidium equitans, SW.; Epidendrum equitans, Forst. Sa hampe est grêle et rampante à sa base, mais ses ramifications se redres- sent insensiblement et s'élèvent à la hauteur de quatre à six pouces; elle est entourée, dans sa partie in- férieure, de feuilles charnues, distiquement imbri- quées, comprimées, concaves, amplexicaules, aiguës, très-glabres et d’un vert glauque. Les fleurs sont très- petites, jaunes, courlement pédicellées, accompagnées de bractées formant un épi grêle. De Mascareigne. OBÉSIE. Obesia. por. Le genre établi sous ce nom par Haworth, aux dépens des Stapélies, n’a pas été adopté, mais il a été considéré par le professeur De Candolle comme devant former une section du genre Stapelia. L'espèce typique est : O8ésie céminée. Obesia geminata, Haw.; Slapelia geminata, Willd. Ses rameaux sont d’un vert jaunà- tre, peu élevés, nombreux, étalés, presque couchés à la surface du sol, médiocrement tétragones, épais, garnis de petites dents aiguës, distantes, peu renflées à leur base. Les fleurs sont réunies deux par deux, à l’extré- mité des rameaux, où les dents sont le plus rappro- chées; les pédoncuies qui les supportent sont à peu près de leur longueur, rouges, glabres et arrondis. Le calice se divise en cinq segments lancéolés, linéaires, aigus. La corolle a un peu plus d'un pouce de diamètre; son tube est presque nul; son limbe est très-ouvert, divisé profondément en cinq découpures étroites, lan- OBI, céolées, glanduleuses, roulées en dehors, d’un jaune orangé, parsemées de très-petils points purpurins, avec les bords jaunes; la nuance extérieure est presque totalement d’un jaune verdâtre, si ce n’est vers la pointe où les veines longitudinales se confondent et lui donnent une nuance pourprée. Du cap de Bonne-Espé- rance. OBIER. 80rT. Synonyme vulgaire de V’iburnum Opu- lus, L. Tournefort en avait fait un genre distinct. V7, VIoRNE. OBIONE. BoT. Famille des Chénopodées; Gærtner (de Fruct., vol. 2, p. 198, t. 126, f. 5) a établi sous ce nom un genre qu’il à ainsi caractérisé : fleurs uni- sexuées sur la même plante ou sur des individus dis- tincts. Les mâles ont un calice divisé profondément en quatre lobes; point de corolle; quatre étamines. Dans les femelles, le calice est monophylle, bilabié, muri- qué ; il n’y a point de corole; l'ovaire est supère, sur- monté d'un style bipartite; la graine est unique, recou- verte par le calice endurci. Ce genre a été fondé sur l'Atriplex Qhirica, L., espèce que Gmelin, dans la Flore de Sibérie, plaçait dans le genre Spenacia. I diffère, d'après Gærtner, de ces deux genres par les pointes de son calice (d’où le nom spécifique de muri- cala), par le nombre des étamines, et surtout par la ” situation renversée de la graine et de l'embryon. Néan- moins, les ressemblances que la plante en question offre avec les autres 4friplex, ne permettent pas d’attacher beaucoup d'importance à ce dernier caractère, qui est d’ailleurs assez amphibologique lorsque l'embryon, comme dans les Chénopodées, est circulaire; aussi plu- sieurs auteurs n’ont pas admis le genre de Gærtner. OBISIE. Obisium. ARAcgN. Genre de l’ordre des Tra- chéennes, famille des Faux-Scorpions, établi par Leach aux dépens des Acarus et des Phalangium de Linné, adopté par Latreille et tous les entomologistes, avec ces caractères : corselet sans division; mandibules sans stylet; poils du corps en forme de soies. Ces Arachnides avaient élé placées par Geoffroy avec ses Pinces (Che- lifer); Hermann fils, dans son Mémoire aptérologique, a confondu les Pinces et les Obisies, mais il a fait une division dans son genre Pince; dans la première se trouvent les Pinces proprement dites, et dans la se- conde se trouvent les espèces qui forment le genre dont il est ici question. Les Obisies se distinguent des Pinces païce que ces dernières Arachnides ont le corselet partagé en deux par une ligne imprimée et {ransversale ; leurs mändibules ont une sorte de sly- let au bout de leur doigt mobile; enfin les poils de leur corps sont en forme de spatule au lieu d'être sélacés, comme cela a lieu dans les Obisies. Ces Arachnides, auxquelles Walkenaer avait donné le nom d'Obise, dans sa Faune Parisienne, ont le corps presque cylin- drique, avec le corselet sans ligne imprimée et trans- verse; elles ont quatre yeux lisses; leurs huit pieds postérieurs sont composés de huit articies ; la paire antérieure est généralement plus grande que la même des Pinces. La grandeur des pieds-palpes varie ainsi que leurs articles, selon les espèces ; il en est de même pour les proportions des mandibules. On trouve les Obisies dans la mousse et sous les pierres placées à terre. VE | a s)" 0BO OBISIE ORTHODACTYLE. Obisium orthodaclylum, Leach (Mél. de Zool., t. 111, pl. 141, fig. 2), Latr.; la Pince Ichnochèle d'Hermann; Chelifer trombidioides, Latr., Gen. Crust., etc., et Hist. Nat. des Crust. et des Ins., t. vir, p. 142. Cette espèce est très-pelite; ses mandibules sont grandes, saillantes; ses bras sont grands, avec leur second article allongé, et les doigts longs et droits. On la trouve en Europe. OBLADE. rois. Espèce du genre Bogue. . ce mot. OBLIQUAIRE. Obliquaria. concu. Sous ce nom, Raf- finesque réunit en genre un certain nombre de Mulettes dont les formes sont assez variables. Il fait reposer ce genre sur les caractères suivants : coquille variable, souvent à peine transversale et plus ou moins oblique postérieurement ; ligament oblique; dent bilobée,com- mencement sillonné; dent lamellaire oblique, souvent droite; axe variable; contour marginal épaissi; trois impressions musculaires; Mollusque semblable à celui de l'Unto. Tous ces caractères rentrent très-bien dans ceux des Unio proprement dits, et quoique Raffinesque ait divisé ce genre en six sous-genres, il n’a pu être adopté, pas plus que les sous-genres qui le composent; ces sous-genres sont: PLAGIOLE, Plagiola; ÉLLIPSAIRE, Ellipsaria; QuanruLre, Quadrula; ROTONDAIRE, 2O- tondaria ; SCALÈNAIRE, Scalenaria ; et SINTOXIE, Sin- toxia. V,. MuULETTE£. OBLONG. Oblongus. ot. Se dit d’un organe quel- conque, quand sa largeur étant beaucoup moins grande que sa longueur, ses bords sont un peu courbés, de manière à former une ellipse très-allongée, obluse aux deux extrémités. OBOLAIRE. Obolartia. Bot. Ce genre était placé dans la famille des Pédiculaires par Jussieu et Lamarck, et dans la Didynamie Angiospermie, L. Nultall (Genera of North Amer. Plants, 1, p. 105) l’a rapporté à la famille des Gentianées et à la Tétrandrie Monogynie, L. Voici ses caractères : calice divisé en deux segments larges, arrondis, ayant la forme de deux bractées ; co- rolle campanulée, dont le tube est renflé, le limbe divisé en quatre segments entiers, quelquefois crénelés ou ciliés sur les bords; quatre étamines égales, insérées sur le tube de la corolle, entre ses segments; stigmate échancré; capsule ovée, à une loge, à deux valves, ren- fermant plusieurs graines très-petiltes. Ce genre ne se compose que d’une seule espèce, Obolaria Virginiana, L.; Obolaria Caroliniana, Walt. (Flor.Carol.), qui, dans Morison, Plukenet et les anciens auteurs, a été figurée et décrite sous le nom d’'Orobanche Virgi- niana. C'est une très-petite plante, qui naît au prin- temps, dans la Pensylvanie, les environs de Philadel- phie, el les épaisses forêts qui avoisinent le lac Erié, de l'Amérique septentrionale. Sa tige est simple ; ses feuil- les sont opposées, ses fleurs bleuâtres, sessiles, termi- nales, marcescentes, assemblées en petit nombre, deux ou trois seulement, au sommet de la tige. Le nom d’Obolaria à ëlé aussi donné à plusieurs plantes et notamment au Linnœæa borealis, à cause de leurs petites feuilles rondes, faisant allusion aux pièces de monnaie connues anciennement sous le nom d’Obo- lus. OBOLARIUS. rois. Le genre formé par Steller sous OBR 7 ce nom, rentre parmi les Gastérostées. 7. ce mot. OBOVAIRE. Obovaria.moLz.Genre de la sous-famille des Amblémides, proposé par Raffinesque, pour une di- vision des Mulettes, et qu'il caractérise de la manière suivante : coquille obovale, presque équilatérale ; axe presque médian; ligament courbe; dent bilobée, striée ; dent lamellaire presque verticale, un peu courbée; contour marginal épaissi; trois impressions musculai- res. Animal semblable à l'Unio, mais ayant l’anus inférieur. #7. MULETTE. OBOVALE. Obovalis. On considère comme Obovale tout corps et tout organe dont la forme représente à peu près celle de la coupe longitudinale d’un œuf. OBOVÉ. Obovatus. Un organe a celle forme quand le plus grand diamètre transversal ne se (rouve pas au milieu comme dans l’ellipse, mais entre le milieu et la partie reconnue pour le sommet. OBOVOIDE. Obovoideus. C'est-à-dire qui a la forme d'un œuf dont le petit bout serait tourné par en bas. OBRIE. Obriuin. 1Ns. Coléoptères létramères ; ce genre de la famille des Longicornes, tribu des Saper-- dées, établi par Megerle, aux dépens des Saperdes de Fabricius, et que Latreille avait réuni à son genre Callidie, en a été de nouveau séparé par Audinet-Ser- ville qui en a rétabli les caractères de la manière sui- vante : antennes sétacées, pubescentes, plus longues que le-corps, dans les mâles, et composées de onze ar- ticles cylindracés; yeux entiers; palpes filiformes : les maxillaires plus longues que les labiales; article terminal long, cylindrique et tronqué; mandibules courtes; tête plus large que le corselel; celui-ci étroit, allongé, cylindrique, un peu plus long que la têle, et plus étroit qu’elle à sa partie antérieure, muni d’un petit tubercule latéral, obtus, avec deux sillons trans- versaux : l’un près du bord postérieur, l’autre près de lPantérieur; écusson très-pelil; élytres assez longues, arrondies et muliques à leur extrémité; corps assez court, presque linéaire et pubescent; pattes de lon- gueur moyenne; cuisses courtes, brusquement en mas- sue; jambes peu comprimées. OBRIE CANTHARIN. Obriuin cantharinum,Meg.; Sa- perda ferruginea, Oliv. Cet insecte est d’un brun fer- rugineux; son corselet est faiblement épineux; ses an- tennes et ses paltes sont d’un noir brunâtlre. Taille, quatre lignes. On le trouve en Belgique. Le Saperda brunnea de Fabricius fait encore partie de ce genre. OBRIE. Obrium. 1Ns. Genre de Coléoptères tétra- mères, de la famille des Longicornes, tribu des Céram- bycins, établi par Megerle qui lui reconnait pour caractères dislinctifs : une têle arrondie, mais non prolongée antérieurement en manière de museau; des palpes filiformes, avec le dernier article terminé en pointe; des antennes longues et sétacées ; un corselet long, étroit, presque cylindrique ou en ovale tronqué ; élytres ne dépassant guère la longueur du corps; cuis- ses en massue, portées sur un pédicule brusque et al- longé. OBRIE OBLIQUE. Obrium obliquui, Dej. Il est en dessus d’un brun rougeâtre, et d’une nuance un peu plus pâle en dessous; on voit sur le corselet des impressions ch OBS transversales et de faibles protubérancesde chaque côté; les antennes et les pieds sont brunâtres. Taille, cinq lignes. Du Brésil. OBROULÉ. Obvolutus. Un corps est Obroulé quand ses parties s’enroulent les unes sur les autres. OBSIDIENNE. miv. Lave vitreuse feldspathique; Verre volcanique; Roche leucostinique vitreuse de Cordier. Les Obsidiennes sont des Roches volcaniques, vitri- fiées, de couleur grise ou noirâtre. à cassure vitreuse, largement conchoïde, et à bords tranchants. Elles sont parfaitement ou imparfaitement vitreuses, ont quel- quefois l'aspect perlé ou résineux, dans d’autres cas, celui d’un émail. Elles perdent au feu du chalumeau leurs teintes noirâtres, et fondent en un émail blanc, lorsqu'elles sont parfaitement hyalines, ou se bour- souîMlent sans se réduire en globules, lorsqu'elles sont opaques. On confond souvent avec elles d’autres ma- tières vitrifiées, à teintes foncées, rouges, noires ou bleuâtres, fusibles en globules de couleur vert-bouteille, et que Cordier a distinguées sous le nom de Gallinaces, pour les réunir à la famille des Roches pyroxéniques. Une autre substance vitreuse, analogue aux Obsidien- nes, et que l’on a également confondue avec elles, est la Rélinite de Brongniart, ou le Pechstein des Alle- mauds, qui fait partie de la division des Roches pétro- siliceuses : elle renferme toujours une certaine quan- tité d’eau, ne contient point de Fer titané, el n'offre point de passage à la Ponce, comme les véritables Ob- sidiennes. On peut distinguer parmi celles-ci plusieurs variétés : 10l’Obsidienne hyaline, parfaitement vitreuse, transparente et de couleur noire; 2° l'Obsidienne per- lée, ou la Perlile à structure testacée, et d'un éclat plus ou moins nacré. Souvent les parties de cette variété d'Obsidienne montrent une grande tendance à former des zones ou à passer à la forme globulaire ; 5° l'Obsi- dienne zonaire; 40 l'Obsidienne globulaire (maréka- nite), en masse composée de sphéroïdes irréguliers, à couches concentriques, gros comme des pois ou des noisettes, ayant l'éclat de l'émail, et une couleur ordinairement grise; 5° l'Obsidienne capillaire, en fila- ments vitreux très-déliés (Verre capillaire de quel- ques auteurs); 6° l’Obsidienne porphyroïde, renfer- mant des cristaux de Feldspath, auxquels se joint quelquefois le Mica; Roche très - commune, et très- abondante, formant de grands filons et des assises considérables. Toutes ces variélés sont massives ou cel- lulaires, dans la partie moyenne des couches ou cou- rants qu’elles composent ; vers la partie superficielle de ces courants, elles passent à la Pumite ou Pierre ponce, substance poreuse, légère, à pores allongés, qui donnent à la masse une structure fibreuse, à la- quelle se joint quelquefois un éclat nacré. Ce mot de Ponce indique, non une espèce particulière de Roche, mais un certain état cellulaire et filamenteux, sous le- quel plusieurs Roches des terrains trachyliques et vol- caniques peuvent se présenter. L’'Obsidienne est l’une des Roches dont l’origine ignée ne peut être contestée, el dont la fusion est évidente. Elle fait partie des terrains trachytiques, dans lesquels elle forme des masses considérables (environs de To- kai, en Hongrie; îles de Lipari el de Vulcano; bords du OCÉ golfe d'Éthiopie; Andes de Quito ; Mexique). On la re- trouve à la partie supérieure des courants de laves mo- dernes (pic de Ténériffe, Islande, volcan de Sotara près Popayan). Elle est souvent lancée pendant les éruptions, à des distances de plusieurs lieues, sous la forme de larmes ou de boules à surface tuberculeuse (champs de Los Serullos près de Popayan). A l’île Mas- careigne, elle est également rejetée par le volcan, sous la forme remarquable de filets capillaires et vitreux. OBSUBULE. Obsubulalus.On dit d’une feuille qu’elle est Obsubulée quand elle est arrondie et qu’elle va en - s’épaississant de la base au sommet. OBSUTURAL. nor. Le trophosperme est Obsutural, quand il se trouve placé en face des sulures, par les- quelles le péricarpe s'ouvre, comme dans les Légu- mineuses, les Crucifères, etc. OBTURBINE. Oblurbinatus. Qui a la forme d’une toupie renversée. OBTUS. Obtusus. Se dit de tout organe dont l’extré- mité est arrondie. OBTUSIPENNE. Oblusipennis. zoo1. C'est-à-dire , qui a des ailes obtuses. OCALÉE. Ocalea.1ns. Coléoptères pentamères; genre de la famille des Brachélytres, voisin des Aliochares, formé par le docteur Erichson, pour quelques insectes observés par lui dans la Marche de Brandenbourg. Voici les caractères distinclifs, qui l’ont porté à l’érec- tion du genre nouveau : mandibules mutiques; lan- guelle allongée, linéaire et bifide à l'extrémité; palpes labiales composées de trois articles d’égale longueur, le dernier élant seulement un peu plus mince; cinq articles à tous_les tarses, le premier des postérieurs plus allongé que les autres. Trois espèces ont été décri- tes par Erichson el nommées Ocalea castanea, badia el spadicea; elles ont d’une à deux lignes de longueur. OCCIDOZYGA. REPT. Kuhl à récemment établi ce genre pour un Reptile de Java, intermédiaire aux Cra- pauds et aux Grenouilles, et qu'il distingue par la forme du corps, régulièrement ovale, et par quelque différence entre les pattes de derrière. OCCIPITAL. Occipilalis. 2001. Épithète donnée à toul ce qui concerne ou garni la région de l’occiput. OCCIPUT. 2001. Partie inférieure-postérieure de la tête, formée par l'os occipital, OCCULTINE. BoT. Leman a proposé ce nom fran- çais, pour désigner le genre Cryphœæa, quiestle Dal- tonta de Hooker. #7, DALTONIE. OCÉAN. Géo. C’est un tout continu, dont les parties sont en communication non interrompue les unes avec les autres ; ses eaux, toujours salées, forment autour de notre planète une même enveloppe liquide, plus ou moins épaisse, du sein de laquelle s'élèvent quelques portions plus saillantes de la masse solide du globe, qui constituent les continents et les îles. Ce réceptacle im- mense des eaux joue un rôle des plus importants dans l’ordre actuel de la nature, et son existence sur notre globe est liée à la possibilité de l'existence d’un grand nombre des êtres organisés, et en particulier de celle des hommes. C’est de l'Océan que s'élèvent sans cesse ces vapeurs humides qui, répandues dans l'atmosphère où elles se condensent par diverses causes, redescen- OCÉ dent, sous forme de pluie, sur la surface des continents, dont elles arrosent et fécondent le sol avant de retour- ner au réservoir commun, qui leur a donné naissance, et dont elles doivent s'élever de nouveau. Cette circula- tion, admirable par ses effets, anime et fertilise la terre, qui, sans elle, serait aride et inhabitable pour tous les êtres. L'Océan nourrit dans son sein un grand nombre de plantes et d'animaux particuliers, dont il est l’habita- tion obligée el qui ne sauraient vivré ailleurs. Consi- déré par rapport à l'homme civilisé, quelle influence n’a-{-il pas exercée sur la marche de la civilisation, par les ressources qu’il a fournies, par les industries qu’il a créées, par les moyens qu’il a donnés aux habitants des points les plus éloignés, de communiquer facilement entre eux et d'échanger les résultats de leurs travaux, de leurs recherches, comme les produits de leurs diffé- rents sols. PROPRIÉTÉS PHYSIQUES ET CHIMIQUES DE L'EAU DE L'OCÉAN. Couleur. Prise en petite quantité et examinée, soil dans un vase transparent, soit sur un fond incolore, l’eau de l'Océan parait claire et limpide; mais, observée dans les endroits où elle a une grande profondeur, elle paraît généralement être d’un bleu azuré, plus ou moins foncé. Cette couleur apparente, en {out comparable à celle de l’air de l'atmosphère lorsqu'il est pur, et même à celle des hautes montagnes vues de très-loin, est éga- lement due à la plus grande réfrangibilité des rayons violets, indigo et bleus, dont l'ensemble produit le bleu d’azur. Transparence. L'eau de l'Océan , lorsqu'elle est pure, et que la surface de celui-ci n’est pas agitée, est traversée par la lumière solaire jusqu’à de grandes pro- fondeurs. Beaucoup de navigaleurs ont observé, el Sco- resby est de ce nombre, que l’on peut apercevoir faci- lement le fond à 80 brasses : cependant la lumière doit s’affaiblir graduellement à mesure que l’on s'enfonce, et si l’on s’en rapporte aux calculs de Bouguer, établis sur la diminution d'intensité que les rayons lumineux éprouvent en traversant une couche de dix pieds d’eau, l'obscurité serait complète à 679 pieds, età511la clarté - donnée par le soleil ne serait pas plus forte que celle de la lune sur la terre. Phosphorescence. La lumière de mer, comme l’ap- pellent les marins, se présente à eux sous beaucoup de formes : quelquefois ce sont des flammes qui semblent s’élever du sein des eaux, ou bien ce sont des nappes de feu qui recouvrent leur surface en suivant toutes les ondulations qu’elle dessine, d’autres fois ce sont des étoiles brillantes qui s’élancent el disparaissent. Sou- vent les vaisseaux laissent derrière eux, lorsqu'ils sil- lonnent les flots, une trace de feu qui persiste plus ou moins longtemps. Ces phénomènes, beaucoup plus fré- quents entre les tropiques, par un temps sec et lorsque la mer est agitée, se font cependant remarquer aussi sur presque tous les points de l'Océan. Le frottement et la pression sur la surface de l’eau ou sur les sables hu- mides qui couvrent les rivages, suffit souvent pour dé- velopper la phosphorescence. De menus cailloux, jetés pendant la nuit dans la mer et même dans des bassins OCÉ 9 resserrés, comme sont ceux du Hàvre, par exemple, donnent naissance à des points lumineux qui disparais- sent peu de temps après. A chaque pas que l’on fait sur la plage par un temps chaud et sec, il arrive de voir une auréole lumineuse se manifester autour du pied, etc. Selon Valisnieri, Rigaud, Dicquemare, Vianelli, Adanson et beaucoup d’autres physiciens, la phospho- réscence de la mer doit être attribuée à des animaux microscopiques, à des polypes lumineux par eux-mêmes dans l’état de vie. On sait, en effet. que non-seulement beaucoup de ces êtres sont phosphorescents, mais encore qu'un grand nombre d’autres, qui habitent l'Océan, possèdent la même propriété, tels que les Mé- duses , les Béroés, les Biphores, les Pyrosomes, etc. Ces derniers, selon Péron, deviennent d'autant plus brillants qu’ils se meuvent davantage, el la lueur qu’ils répandent, semblable à celle du fer incandescent, se perd graduellement lorsqu'ils périssent, en passant par diverses nuances du rouge au bleu d’azur le plus pur : leur phosphorescence est beaucoup plus forte dans le moment de leur contraction. Shaw et Spallanzani rapportent que la Pennatule jette une lumière si vive qu’elle permet de distinguer les Poissons qui sont pris avec elle dans le même filet, et Banks parle de crustacés qui répandaient une lumière égale en quantité et en éclat à celle du Ver luisant. Parmi les Poissons eux- mêmes, beaucoup d'espèces sont entourées dans leur marche d’une lueur phosphorique; on cite les troupes de Dorades et de Bonites, les bancs de Harengs, ete., et Lacépède dit, d’après Borda, que les Poissons, nageani à près de sept mètres au-dessous de la surface d’une mer calme, paraissaient très-distinctement lumineux. Saveur. L'eau de la mer à une saveur particulière, amère et nauséabonde, qui est à peu près la même dans toutes les régions du globe, à l'intensité près; car celle- ci peut varier dans quelques localités par le mélange des eaux douces apportées par les fleuves. Cette saveur est principalement due aux différents sels tenus en dis- solution, et aux différents corps qui s’y décomposent. Composilion chimique. Les moyennes de nombreu- ses analyses des eaux de l'Océan, prises à des latitudes et puisées à des profondeurs différentes, ont établi que cent parties de liquide tenaient en dissolution 2,59 de chlorure de sodium ; 0,26 de chlorure de magnésium; 0,18 de sulfate de magnésium ; 0,79 de sulfate de cal- cium; 0,21 de sulfate de sodium. Salure el pesanteur spécifique. Ces deux propriétés sont la conséquence de la composition de l’eau de l’O- céan : elle doit le goùl fortement salé qui la carac- térise, à la quantité dominante de chlorure de so- dium ou se! marin proprement dit, et probablement une partie de son amertume aux sels à base de magné- sium. Quelles que soient les différences qui existent entre les diverses analyses par rapport aux proportions des différents sels, on peut assez exactement conclure de ces mêmes opérations chimiques, que la matière sa- line, prise en masse et résultant de l’évaporation, fait au moins les trois centièmes et demi de l’eau de la mer; résultat qui s'accorde avec la moyenne des degrés extrêmes de salure, vérifiés par Humboldt dans ses 10 OCE voyages. Ce savant célèbre établit, d'après les expé- riences qu'il a entreprises depuis le 600 latitude nord jusqu’au 400 latitude sud, que l’eau la plus salée con- lient 5,87, et la moins salée 5,22 de matière saline. Gay-Lussac à ghlenu , de quinze analyses faites sur de l’eau de l'Océan prise à différentes latitudes et longi- tudes 0,9365 pour résultat moyen, les extrêmes ayant été 0,0548 et 0,0577. La pesanteur spécifique, variable en raison de la proportion des sels dissous, a paru au même chimiste, d'après des expériences faites sur les mêmes échantillons, être de 1,0286, terme moyen, celle de l’eau tant représentée par 1,0000. On a beaucoup disserté sur les différences de salure et de pesanteur spécifique de l’eau de la mer des diver- ses latitudes et profondeurs. Guidées par des idées théo- riques, un assez grand nombre de personnes admel- aient que par suile de l’évaporation abondante qui se fait sous la zone torride, l’eau de la mer devait y être plus saturée de sels. Humboldt a fait voir que 15 ou 20 degrés de chaleur changent à peine Ja densité de l’eau. Marsigli, Bergmann, Wilke, pensaient aussi que la sa- lure devait augmenter dans les profondeurs; mais des observations plus directes n’ont pas confirmé cetle opi- nion, et Irwing n’a pas trouvé une différence sensible entre l’eau puisée à 1250 mètres et celle prise à la sur- face. Ce que l’on peut déduire, au sujet de ce qui pré- cède, des expériences déjà citées de Gay-Lussac, c’est que la salure est à son #intmum, à la latitude de Calais et à 100 nord; qu’elle est plus forte aux 550 et 320 éga- lement de latitude nord, et qu’elle va en diminuant jusqu’à l'équateur, pour augmenter à partir de ce point, quoique d’une manière irrégulière, jusqu'aux 170 et 24° sud, où elleest la même qu'aux 55° et 52° nord. La salure de l'Océan rend fortement purgative l'u- sage de ses eaux, dont la saveur amère et nauséabonde répugne en outre à tout le monde. C’est un grand in- convénient dans les voyages de long cours, de ne pou- voir lui faire remplacer l’eau douce, dont le manque à bord des vaisseaux force à des relàches qui détournent de la route. Aussi a-t-on multiplié les essais pour ren- dre potable l’eau de la mer. Les difficullés ont paru grandes, soit qu’elles pro- viennent de l'existence des principes volatils, dont l’eau ne peut être privée par la distillation pure et simple, soit encore parce que les mouvements auxquels le vais- seau est exposé, rendent celle-ci presque impossible à bord par les procédés ordinaires. Jusqu’à présent on n'est qu'imparfaitement parvenu à remédier à tous les inconvénients. Halles avait proposé de laisser putréfier l’eau de la mer avant de la soumettre à la distillation. Plusieurs chimistes ont essayé de fixer les principes huileux et bitumineux en employant la potasse et la soude, et ce dernier procédé, dont le célèbre Bougain- ville a fait usage pendant ses voyages, lui a été d’une grande ressource. Dans le dernier voyage aulour du monde par le capitaine Freycinet, on a fait usage pen- dant un mois, sur les côtes occidentales de la Nouvelle- Hollande, de l’eau de la mer distillée. L’équipage, qui se composait de cent vingt hommes, n’en a point été incommodé, et personne ne s’est plaint. On a bu de cette eau pendant trois mois el demi à la table du com- ÔCÉ | mandant, qui dit l'avoir préférée à celle prise à terre à Timor. Température. Un grand nombre d'expériences ont été faites par les plus habiles observateurs, dans l’in- tention de connaître les phénomènes qui sont relatifs à la température propre des eaux de l'Océan, soit à la surface ou aux diverses profondeurs de celui-ci, soit au large ou dans le voisinage des terres, soit, enfin, sous les différentes latitudes ; mais le problème à résoudre se complique par tant de circonstances particulières et locales, dont il est difficile d'apprécier l'influence; ce genre de recherches exige des soins tellement minu- tieux et des instruments si bien combinés pour qu’ils soient à l'abri de loutes les erreurs, qu’il n’est pas étonnant de voir des résultats annoncés comme cer- lains, être en opposition les uns avec les autres et donner lieu à des conséquences également contraires. Marsigli et beaucoup d’autres ont cru pouvoir avan- cer qu'à une certaine profondeur la mer avait, ainsi que la terre, une température constante de 10 à 10 et 1/2 degrés de Réaumur. Ce résultat, adopté et expliqué par Buffon, Mairan, Patrin, est cependant contredit formellement par les expériences faites par Forster au pôle austral, par Irwing au pôle boréal, et par Péron sous l'équateur. Ces observateurs ont également vu leur thermomètre s’abaisser à mesure qu'ils le plon- geaient dans de plus grandes profondeurs. Péron a même été jusqu’à conclure de ses propres expériences et de celles de ses devanciers, qu’à une certaine dis- tance de la surface la mer devait être entièrement gla- cée; conjecture qu'aucun fait direct ne confirme, et qui est même détruile par ce que l’on sait des rapports de la densité de la glace avec celle de l’eau. Ellis, d’a- près plusieurs observations faites dans les mers d’Afri- que, pense bien que la température de la mer diminue, mais il fixe le terme de la diminution à 1,200 mètres de profondeur, au delà desquels il y a augmentation, et, en effet, il a trouvé 1147 à 1,850 mètres. Quoique les conclusions adoptées par Péron, à la suite des recherches assidues qu’il a faites pendant lex- pédition du capitaine Baudin, ne soient pas générale- ment admises, il n’a pas paru inutile de rapporter ici les principales de ces conclusions, en indiquant quelques- unes des contradictions qu’elles éprouvent de la part d'observaleurs qui ne sauraient inspirer moins de con- fiance que ce célèbre et zélé naturaliste. « À la surface de la mer et loin des rivages, 1° la température des eaux est en général plus faible à midi que celle de l'atmosphère observée dans l’ombre à la même heure. « 20 Elle est constamment plus forte à minuit. « 50 Le matin et le soir elles se font le plus ordinai- rement équilibre. « 40 Le terme moyen d’un nombre d’observalions donné, comparatives entre la température de l’atmo- sphère et CEDE de la surface des flots, répétées quatre fois par jour, à six heures du matin, à midi, à six heu- res du soir, à minuit, et dans les mêmes parages, est constamment plus fort pour les eaux de la mer, par quelque latilude que les observations soient failes (au moins du 49e degré nord au 45° degré sud). OCÉ « 5o Le terme moyen de la température des eaux de la mer à leur surface et loin des continents, est done plus fort que celui de l'atmosphère avec laquelle ses flots sont en contact. « 6° La température relative des flots augmente par leur agitation, mais leur température absolue diminue toujours. « À la surface et près des rivages, T° la tempéra- ture de la mer augmente à mesure que l'observateur s'approche des continents ou des grandes îles. » Humboldt, dont l'exactitude peut être, sans doute, opposée à celle de Péron, assure positivement, au con- traire , que l’eau au-dessus d’un banc est plus froide qu’en pleine mer, et que l’abaissement de la tempéra- ture se fait sentir à l'approche des terres. « A diverses profondeurs et près des rivages, 80 toutes choses égales d’ailleurs, la température du fond de la mer, le long des côtes et dans le voisinage des grandes terres, est plus forte qu’au milieu de l’O- céan. « 9o Elle paraît augmenter à mesure qu’on se rappro- che davantage des continents et des grandes îles. » On a vu plus haut l'opinion de Humboldt, qui est aussi celle d’un grand nombre de navigateurs, qui sa- vent très-bien qu’en approchant du banc de Terre- Neuve, par exemple, le thermomètre baisse d'une ma- nière très-sensible. « À diverses profondeurs loin des rivages, 106 la température des eaux de la mer, à quelque profondeur qu’on l’observe, est, en général, plus froide que celle de la surface. « 11° Ce refroidissement paraît être dans un rapport quelconque avec la profondeur elle-même, puisqu'il se trouve d’autant plus grand que les expériences ont été failes el constatés à des profondeurs plus considéra- bles. » Nous rappellerons l'opinion d’Ellis, qui croit que, passé un certain terme, la chaleur va en augmentant, et les faits déjà constatés par Kirwan, par Forster, et plus récemment par les capitaines Ross et Scoreshy, desquels il résulte que, dans les mers glaciales et no- tamment auprès du Spitzberg, la température de l’eau est plus élevée au fond qu’à la surface; ce qui tient sans doute à ce que le point de la plus grande densité de l’eau étant à quelques degrés au-dessus du 0 de glace, lorsque la surface de la mer est à ce degré de congéla- tion, les eaux qui conservent plus de chaleur, doivent se trouver dans la profondeur. «13° Tous les résultats des observations faites jus- qu’à ce jour se réunissent pour prouver que les abimes les plus profonds des mers, de même que les sommets de nos montagnes Jes plus élevées, sont éternellement glacés, même sous l'équateur. » Telle est la dernière conséquence qui a paru nalu- relle à Péron, et qui, par les raisons qui ont été déjà exposées, n’est maintenant admise par aucun na- turaliste. . Voici, à ce qu’il parait, et en dernière analyse, les résultals qui sont le moins contestés. 1° La température de l'Océan diminue de l'équateur aux régions polaires. OCÉ 11 2 Elle diminue aux environs des iles et des conti- nents. ) 5° Elle diminue dans la pleine mer en raison des pro- fondeurs, exceplé dans les mers du Nord, où le con- traire a lieu. 4o Elle s’abaisse au-dessus des bancs de sable. Glaces. Auprès des pôles, l’eau de la mer se solidifie et les deux extrémités de Paxe Lerrestre sont, pour ainsi dire, revêtues de deux calottes de glace, qui s'étendent inégalement autour du pôle boréal et du pôle austral. Vers ce dernier, les glaces fixes se rencontrent déjà au 70e degré, tandis qu’on ne les trouve généralement qu’au 80e en allant au nord. Les glaces fixes forment de vastes plaines unies, que les pêcheurs de baleines appellent jield-ice. Comme par les changements de température la glace fond et se brise dans les régions les moins septentrio- nales des mers polaires, les fragments souvent très- volumineux s'accumulent les uns contre les autres; ils forment des montagnes très-élevées et flottantes, que les vents entrainent quelquefois jusque dans les mers tempérées. On rencontre auprès du Spitzherg de ces montagnes de glaces ou ice-berg qui ont jusqu’à 50 et 60 mètres d’élévation et même jusqu’à 200 mètres dans la baie de Baffin. Leur surface n’est pas toujours unie; elle est le plus souvent hérissée de pics aigus. La cou- leur que présentent les glaces polaires, varie depuis le blanc jusqu’au vert et au bleu de saphir. Il paraît que les glaces produites par les eaux douces qui descendent des continents, s’aceumulent au bas des vallées et tom- bent en masses plus ou moins grandes dans la mer, sont reconnaissables par leur aspect noirâtre, leur cou- leur verte et leur transparence , tandis que l’eau de la mer glacée est plus blanche, plus poreuse et plus opaque. On sait qu’en fondant, la glace donne de l’eau douce ou au moins de l’eau saumâtre. Il ne paraît pas que, sous les champs de glace les plus voisins des pôles, la mer soit solide jusqu’à son fond; on a remarqué, dans les endroits où l’on a pu parve- nir, que la couche d'eau gelée à tout au plus 20 à 25 pieds d'épaisseur. MOUVEMENT DES EAUX DE L'OCÉAN. Marée. La masse entière de l'Océan est soumise, comme la terre, à l’action attractive combinée du s0o- leil et de la lune; mais cette action, qui s'exerce d’une manière différente sur la mer en raison de son état de liquidité, a pour effet de produire périodiquement une élévation et un abaissement successifs de ses eaux par rapport aux rivages qu’elles baignent. Ce grand phé- nomène de la nature est assujetti à des règles fixes, dont les causes, quelque compliquées qu’elles soient, n'ont pu rester cachées aux recherches des astronomes et aux calculs des géomètres. Il n'entre pas dans le plan de ce Dictionnaire de remonter à l'explication du mouvement général de la mer, dont les effets constituent les Marées. On renvoie à l’article où la question a été traitée spécialement. On se bornera ici à rappeler quelques-uns des principaux traits qui caractérisent l’agitation de l'Océan, due à lattrac- lion sydérique, et qui la distinguent de celle qui est 12 OCÉ produite par les courants, par les vents, ou par toute autre cause plus ou moins constante, souvent passagère. Sur presque tous les points des terres qui sont en contact avec l'Océan, on voit le niveau de celui-ci s’é- lever graduellement pendant l’espace de six heures en- viron; alors la marée monte : c'est l'instant du flux ou flot ; le mouvement d’ascension s'arrête; la mer est pleine, haute ou étale, et pendant six autres heures, la mer descend; c’est le reflux : on a basse mer pen- dant l’état stationnaire qui précède le renouvellement de l’ascension. L’intervalle qui sépare deux hautes mers n'est pas constamment le même : il est d'environ 12 heures 25 minutes 14 secondes; donc la durée moyenne de deux marées consécutives est, comme celle de la’révolution lunaire qui les régit, de 24 heures 50 minutes el 28 secondes, ce qui fait que chaque jour le moment de la pleine ou de la basse mer retarde d’environ trois quarts d'heure en un lieu donné. Le point d’élévation et d’abaissement des eaux n’est pas toujours le même dans une même localité; plus celles-1à s'élèvent, plus elles s’abaissent aussi dans une même marée. Les grandes marées coïncident avec les pleines et les nouvelles lunes ou vers les syzygies; les petites marées, c'est-à-dire celles pendant lesquelles le niveau varie le moins, répondent aux quadratures. L'élévation et l’abaissement relatifs de là mer par rapport aux rivages, varient dans les divers lieux en raison de l'étendue du bassin et de la forme des côtes. Les eaux peuvent s'élever de quarante pieds au mont Saint-Michel, par exemple, et à Saint-Malo, tandis que dans la même marée elles s’élèveront à peine d’un pied ou deux sur un grand nombre de plages. La configu- ration des rivages peut retarder également plus ou moins la manifestation du phénomène : ainsi, par cette cause, la mer pourra être pleine à Calais à 11 heures 45 minutes; à Dieppe, à 10 heures 50 minutes; au Hà- vre, à 9 heures 15 minutes ; à Saint-Malo, à 6 heures; à Brest, à 5 heures 35 minutes, etc. Toutes ces diffé- rences n’infirment cependant en rien l'unité du prin- cipe auquel se rattache le mouvement des marées; ces anomalies locales apparentes s'expliquent el se calcu- lent si bien qu’elles peuvent être prévues à l’avance d’une manière certaine : mais il est d’autres circon- stances particulières qu’il est plus difficile d'apprécier, el qui viennent accidentellement déranger l’ordre des mouvements prévus dans leur ensemble. On voit consigné, par exemple, dans les Mémoires de l’Académie des Sciences, 1725, qu’à la côte de Fla- menville, dans le Cotentin, par un temps calme et avec un vent faible du sud-sud-ouest, la mer avait commencé à monter à trois heures après midi. Arrivée à la hauteur de cinq pieds, c’est-à-dire à la moitié de son élévation ordinaire, qui est de 10 pieds dans cet endroit, elle se relira tout à coup, et après une demi-heure elle re- monta à 15 pieds; en un demi-quart d'heure, elle re- baissa à 5 pieds, pour recommencer à monter comme à son ordinaire. Ce qui ajoute à la singularité de ce fait, c’est que rien de semblable ne se fit remarquer à Cherbourg, ni à Carteret, ni même au port de Roëzel, qui n’est éloigné que de {rois licues de Flamenville. Il OCÉ est arrivé quelquefois aussi à Marseille que la mer a abandonné le bassin du port beaucoup plus {ôt que de coutume, et que des vaisseaux se sont trouvés à sec (Ann. de chim. et de phys., t. 21). En 1812, notamment le 28 juin, l’eau de la mer s’abaissa subitement dans ce port : elle revint avec une rapidité moins grande et en telle abondance que les rues voisines de la plage furent inondées; elle se retira, puis revint de nouveau, el enfin l'équilibre ne se rétablit qu'après plusieurs mouvye- ments oscillatoires analogues. Les portions de l'Océan qui n’offrent pas une grande étendue d’eau, telles que les mers méditerranéennes, éprouvent un effet bien moins marqué de l’action du soleil et de la lune ; la mer Baltique, la mer Méditer- ranée ont des marées à peine sensibles, quoique dans quelques localités particulières de ces mêmes mers, comme dans le détroit de la mer de Grèce et dans le golfe de Venise, ce phénomène soit comparable à celui qui se voit dans l'Océan. Dans plusieurs fleuves on voit, au moment de la ma- rée montante, une vague plus ou moins élevée, qui, s’avançant avec bruit et impétuosité contre le cours des eaux fluviatiles, les fait refluer jusqu’à des distan- ces souvent très-grandes de l'embouchure. Ce phéno- mène, connu sous le nom de barre à l'embouchure du Gange, du Sénégal, de la Seine, de l'Orne, etc.; sous celui de mascaret dans la Garonne et la Dordogne, est appelé pororoca par les habitants des rives de l’em- bouchure de l’Amazone, où, suivant ce que rapporte La Condamine, les effets du pororoca sont quelquefois aussi terribles qu’ils sont effrayants, surtout à l’épo- que des pius hautes marées. On voit alors plusieurs lames de 12 à 15 pieds de haut se succéder el remon- ter dans le lit du fleuve avec une rapidité à laquelle rien ne résiste, et en produisant un bruit qui s'entend à la distance de plus de deux lieues. Courants. Outre les mouvements opposés de flux et de reflux dont sont agilées les eaux de l'Océan par l'effet général des marées, on observe que certaines parties de la mer se meuvent d’une manière presque constante dans un sens déterminé, tandis que d’autres contiguës sont en repos ou bien sont mues dans un sens quelquefois opposé. Cette observation importante a été mise à profit par les navigateurs, qui ont étudié avec le plus grand soin la direction des courants dans les diverses régions des mers, afin de les faire servir à la marche de leurs vaisseaux. Le courant le plus constant et qui, en même temps, parcourt une plus grande étendue, est celui que l’on a nommé courant équato- rial, courant équinoxial. Il semble être un fleuve immense, qui court avec vitesse au sein des mers; sa direction générale de l’est à l’ouest est la même que celle des vents alizés, qui paraissent avoir la même cause, si ces derniers ne sont pas eux-mêmes la cause du courant équatorial. Cette direction n’est cependant pas exactement la même dans toutes les parties du courant qui se trouve dévié, soit en partie, soit en tota- lité, par les obstacles contre lesquels il vient frapper. Lorsque les eaux rencontrent des terres découvertes et des bas-fonds, au lieu d'obéir à la première im- pulsion qui les portait d’orient en occident, elles sont s OCEÉ forcées de se diriger soit au nord, soit au sud et même d’occident vers l’orient, c’est-à-dire, dans un sens tout à fait opposé. Selon l’action combinée, qui résulle de la vitesse de leur premier mouvement avec la réaction produite par les obstacles rencontrés, cette action, comme on le voit, peut varier à l'infini, ainsi que la forme des côtes et celle du fond de la mer, et il en résulte, principale- ment auprès des terres, un grand nombre de courants particuliers très-différents entre eux, etqui,cependant, peuvent presque tous êlre regardés comme des em- branchements du grand courant équatorial. Ondes, Vagues. Les vents qui agitent la surface des eaux, produisent des ondes ou ondulations lorsque l’ac- tion est modérée; mais si le vent est impétueux, et si les eaux remuées par lui rencontrent dans le fond de la mer ou sur ses bords des inégalités résistantes, les vagues s'élèvent alors à une très-grande hauteur. On rapporte que le 21 janvier 1820, Warberg en Norwége, qui est élevé de 400 pieds au-dessus du ni- veau de la mer, était inondé par les vagues pendant une tempête : mais celte circonstance fait, pour ainsi dire, exception ; car le plus ordinairement la hauteur moyenne des vagues n’excède pas 12 pieds, suivant les expériences de Boyle, desquelles on peut conclure que le vent n’exerce pas une action directe sur les eaux de la mer à une profondeur plus grande que 6 pieds. Les marins donnent aux vagues le nom de lames : elles sont d’autant plus longues que la mer a plus d’éten- due; ainsi elles ont beaucoup d’étendue dans la mer du Sud, et elles sont courtes et brusques dans la mer Noire, la mer Rouge, etc. Niveau de l’Océan. D'après les observations préci- ses, faites par les savants de l’expédition d'Égypte, la mer Rouge est plus élevée de 8 à 9 mètres que la Mé- diterranée. On assure également que celle-ci est plus basse que la mer Noire; et Humboldt pense que l'Océan équinoxial est d'environ 7 mètres plus haut que lO- céan atlantique. Il faudrait conclure des faits qui pré- cèdent et d’un grand nombre d’autres plus spéciaux, tels que les différences très-grandes entre le point d’a- baissement et d’élévalion des eaux de la mer à chaque marée dans des lieux peu éloignés les uns des autres, que la surface de l'Océan ne garde pas partout un même niveau, bien que ce soit une propriété de tous les liquides, de prendre une horizontalité parfaite; mais les travaux des astronomes qui ont concouru à mesurer la méridienne, ont établi en principe que l’ob- servation générale était d'accord avec la théorie. Il faut donc tirer la conséquence que les faits contraires ne sont que des anomalies locales, dont il ne sera point impossible de se rendre compte, lorsqu'on les aura étu- diés. On remarque en effet sur plusieurs plages, comme dans quelques ports, que, si le vent souffle constam- ment de mer ou de terre, les eaux se tiennent au-des- sus ou au-dessous de leur niveau habituel pendant le calme; que, dans le fond des golfes, le vent et la marée peuvent soutenir les eaux momentanément à une hau- Leur plus grande que dans le bassin général, et la mer Rouge, qui fournit l'exemple le mieux constaté d'une différence de niveau des eaux de l’Océan, est un véri- OCÉ 15 table golfe; tandis que d’une autre part la Méditerra- née, qui a servi de point de comparaison, est un bas- sin presque fermé, qui perd par l’évaporation plus qu'il ne reçoit par les fleuves, puisque l'Océan s’y verse con tinuellement au détroit de Gibraltar. ACTION DE L'OCÉAN ACTUEL SUR LA PARTIE SOLIDE DU GLOBE, ET CHANGEMENTS QUI S'OPÈRENT JOURNELLE MENT DANS LE BASSIN DES MERS. On a déjà vu que les vagues, en frappant certaines côtes et minant leur pied, causent la chute des couches dont celles-ci sont formées. Les débris, s’ils sont durs, se transforment, par l’action continuelle des eaux et le frottement qu’ils éprouvent, en cailloux roulés où galets; si ces débris sont tendres et facilement délaya- bles, les eaux les entraînent, pour les déposer, soit dans des bas-fonds, qui alors s'élèvent, soit sur d’au- tres parties des côtes, où la mer forme avec eux des atterrissements. Par cette opération, la mer s’avance dans certains parages, tandis qu’elle s'éloigne dans d’autres, et elle compose dans son sein, aux dépens des matériaux qu’elle à enlevés à la terre, de nouvelles couches, qui changent la forme de son fond. Les sédi- ments apportés par les fleuves el tous les cours d’eau qui se versent dans l'Océan, contribuent à former ces mêmes couches qui, quelquefois, peuvent acquérir une dureté et un aspect comparables à ceux des roches an- ciennes. La pierre qui, à la Guadeloupe, renferme des ossements humains, paraît être, d’après des observa- tions nouvelles, un produit de l'Océan actuel. On sait qu'auprès de Messine la mer agglutine chaque jour le sable par un ciment tellement dur, que les pierres qui en résultent peuvent servir de meules. On voit égale- ment sur les côtes du Cavaldos, aux roches dites de lyon, des dépôts récents, qui contiennent des coquilles de la mer voisine, el qui ont cependant la dureté des pierres les plus solidement agrégées. Les matériaux qui sont ainsi déposés dans la mer, diminuent bien la profondeur de quelques localités ; mais les courants, qui agissent à une distance variable selon le degré de leur vitesse, empêchent au moins les dépôts de se former dans les parties auxquelles ils correspondent. On a remarqué que, dans le courant équatorial, la mer a une profondeur beaucoup plus grande que dans les parties adjacentes. Il doit en être de même sous les autres courants qui dérivent plus ou moins de ce courant principal, et au lieu de se nive- ler, le fond de l'Océan conserve entre des collines mo- dernes, des vallées proportionnées pour la largeur aux courants auxquels elles servent de lits. Les volcans sous-marins produisent des change- ments notables dans le sein de l'Océan, soit en soule- vant le sol même au-dessous duquel ils agissent, soit en répandant sur ce sol des laves et autres matières fon- dues. On sait, à n’en pas douter, que plusieurs îles de l'archipel grec sont entièrement composées de produits volcaniques, élevés au-dessus de la surface de la mer. Depuis les temps historiques, en 1638 et en 1720, on vit deux îles de celte nature paraître dans l'archipel des Açores, l’une auprès de Saint-Michel, l’autre entre celle- ciet Tercère, Les côtes du Kamtschatka et de Sicile ont été témoins plus récemment, de phénomènes semblables. OCE Les mollusques doivent laisser dans la mer leur test solide, dont l'accumulation donne lieu à des bancs analogues à ceux que recèlent les couches superf- cielles de la terre. Sous l’équateur les polypes élèvent dans le sein des mers des écueils et des îles qui ne sont que l’accumu- lation des loges crétacées de myriades de générations qui se sont succédé. Ce n’est pas, comme l’a observé Quoy, l’un des navigateurs de l'expédition du capitaine Freycinet, que les polypiers aient leur base fixée dans les grandes profondeurs, ainsi qu'on l’a dit avant lui; ils recouvrent des rochers déjà peu distants de la sur- face de l'eau, qu'its élèvent de 20 à 50 pieds au plus; mais ces êlres, presque microscopiques, sont en un nombre tel que l'accroissement des polypiers qu'ils sécrètent, est sous la zone torride une cause puissante et active d’un changement dans la forme et la dimen- sion du bassin des mers. OCÉANIE. Oceanus. moi. Une variété d'âge du Nautile flambé, dans laquelle l’ombilie, très-petil, est resté à découvert, a été considérée par Montfort (Conchyl. Syst., p. 58) comme {ype d’un genre auquel il a donné le nom d’Océanie. OCÉANIE. Oceania. AcAt. Genre des Médusaires établi par Péron et Lesueur, dans la division des Médu- ses gastriques, monosiomes , pédonculées, brachidées et tentaculées. Caractères : quatre ‘ovaires allongés qui, de la base de l'estomac, descendent vers le rebord de lombrelle, ou adhèrent à sa base inférieure; quatre bras simples. Ce genre a été réuni aux Dianées par Lamarck, et aux Gyanées par Cuvier. Ÿ. ces mots. OCELLAIRE. Ocellaria. roLyP. Genre de l’ordre des Milléporées dans la division des Polypiers entièrement pierreux, ayant pour caractères : polypier pierreux, aplati en membrane, diversement contourné, subin- fundibuliforme, à superficie arénacée, muni par ses deux faces de trous disposés régulièrement en quincon- ces ou en carrés, ayant souvent dans leur centre un axe solide. Lamarck rapporte ce genre à la section des Po- lypiers à réseau, et Lamouroux à la famille des Millé- porées : ces deux rapprochements semblent également peu naturels; mais les Ocellaires ont une structure et un aspect particuliers, qui rendent difficiles à décou- vrir leurs rapports avec les autres êtres. On ne les con- naît qu’à l’élat fossile. Les Ocellaires sont aplaties en lanières, quelquefois irrégulières, affectant le plus souvent la forme d’un entonnoir; leur épaisseur est en général d’une à deux lignes; leur grandeur varie; quelques-unes paraissent avoir été fixées par la petite extrémité, comme certai- nes Éponges infundibuliformes. Les deux surfaces sont garnies de trous assez grands, disposés régulièrement en quinconces ou en carrés; dans une espèce, les trous paraissent traverser l'épaisseur du polypier, Ocellaria énclusa; dans les autres, ils pénètrent plus ou moins profondément sans le traverser, Ocellaria nuda, elc. On s’est singulièrement mépris sur la nature de laxe solide qui remplit assez généralement les trous, on a cru qu’il faisait partie du Polypier même, tandis que ce n’est que la gangue qui s’est moulée dans ces trous, et qui s’est cassée au niveau de la surface du Polypier, OC lorsque celui-ci a été détaché de la masse qui le ren- fermait. Le lissu des Ocellaires n’est point compact, mais finement lacuneux, ou, comme on dit, arénacé ; c’est ce qui fait paraître comme étoilée la érentelence des trous. L'Ocellaria nuda a été trouvé au sommet du mont Perdu, cime des Pyrénées, dans un calcaire noirâtre, micacé, fort dur, et l’Ocellaria inclusa, dans les terrains crayeux de l’Arlois, enveloppé (acciden- tellement) dans une sorte d’étui een moulé sur ses surfaces extérieure et intérieure. OCELLE. Ocellus.1vs. On donne ce nom à de petites protubérances lisses, imitant des yeux (en faisant peut- être fonction) qui se trouvent sur la tête d'un grand nombre d'insectes. OCELLÉ. Ocellatus. Parsemé de taches imitant des yeux. OCELLULARIA. rot. (Lichens.) Meyer (Lichenum Dispositio, etc.) a établi.ce genre, le sixième du deuxième ordre, les Myélocarpiens (Lichens à apothé- cies médulleux, 77. PANNALIA où nous examinerons la Méthode de ce lichénographe). Les caractères qui dif- férencient ce genre sont des sporocarpes (apothécies) hémisphériques ou coniques; des sporanges (périthé- cium) propres, charbonnés ou cornés, renfermant des verrues, ouverts au sommet, surmontés d’une papille ou d’un ostiole; sporules formant un noyau gélatineux et hyalin. Ce genre est formé aux dépens du 7'helo- trema el du Pyrenula; il comprend le genre Oph- thalinidium d’'Eschweiler. L’Ocellularia se compose d'espèces presque toutes exotiques. OCELOT. Felis Pardalis. mam. Espèce du genre Chat. OCHANOPAPPUS. BoT. L'une des. divisions du genre T'richolepis, suivant Hooker, Bot. mag., compan. 1, L. 4. PV. TRICHOLÉPIDE. OCHÉTOPHILE. Ochetophila. Box. Genre de la fa- mille des Rhamnées, établi par Poppig qui lui donne pour caractères : tube du calice membraneux, coloré, hémisphérique; divisions du limbe au nombre de cinq, réfléchies, calleuses intérieurement vers la carène qui est plus épaisse au sommet ; le disque est en forme de patère, adhérent par le fond, avec les bords libres, un peu ondulés, rugueux, enveloppant l'ovaire; corolle formée de cinq pétales dont la lame est roulée et l’on- glet très-étroit; ils sont insérés sur le bord du disque, étalés en forme de coupe; cinq étamines de la longueur des pétales : filaments cylindriques, filiformes et subu- lés; anthères ovales, biloculaires, s'ouvrant antérieu- rement par une fente longitndinale; ovaire demi-su- père, sphérique à trois sillons profonds; un seul ovule dans chacune des trois loges; anatrope dressé sur un funicule très-court; style cylindrique, dépassant un peu l’orifice du tube; stigmate faiblement trilobé; fruit sphérique, supère, à trois coques crustacées, en- tourées d’un péricarpe membraneux, déhiscentes et monospermes : une semence dans chaque coque; son funicule est très-court; son test est coriace, arrondi, luisant, roussätre et lisse; embryon orthotrope dans un albumen très-tendu; cotylédons grands et obtus; radicule très-courte, cylindrique et infère. LesOchélo- philes sont des arbustes que l’on trouve dans les andes OCII du Chili; leurs rameaux sont allongés, croisés, diver- gents, épineux, garnis de feuilles alternes, petites, ob- tuses, très-entières, à trois nervures et glabres; les slipules sont arrondies, scarieuses et persistantes; les fleurs sont axillaires ou placées en dessous des épines, fasciculées et portées chacune sur un pédicule. OCHETOSTOMA. zoorn.Ce genre, décrit comme nou- veau dans la partie de l'Histoire naturelle du voyage de Ruppel en Afrique, ne parait aucunement différer du genre Bonellia, créé antérieurement par Rolando. V. BONELLIE. OCHINE. Ochina.1ns. Ziegler a donné ce nom à un genre de Coléoptères pentamères qu’il a établi dans la famille des Serricornes; son principal caractère est: antennes dentées en scie dans les deux sexes; ce qui les rapproche des Xylétines auxquelles les Ochines pa- raissent d’ailleurs devoir être réunies. Dejean (Catal. des Coléopt.) mentionne trois espèces de ce genre, dont une se {rouve aux environs de Paris et les deux autres en Allemagne. OCHNA. Ochna. Bot. Ce genre établi par Linné, et placé par Jussieu à la suite des Magnoliacées, forme aujourd’hui le type d’une famille distincte établie par le professeur De Candolle sous le nom de Ochnacées (7. ce mot). Quant au genre Ochna de Linné qui ren- ferme le Jabotapita de Plumier, il a été divisé par Schreber en deux genres, savoir : les vraies Ochna qui, entre autres caractères, ont les fleurs polyandres et les loges des anthères s’ouvrant par une fente longitu- dinale, et le genre Gomphia qui comprend les espèces dont Les fleurs sont décandres et dont les anthères s’ou- vrent chacune par deux pores terminaux. Voici du reste quels sont les caractères du genre Ochna tel qu'il est admis par tous les botanistes modernes : le calice est monosépale, persistant, à cinq divisions profondes, égales et généralement étalées ; la corolle se compose de cinq à dix pétales étalés, égaux; les étamines sont en grand nombre; leurs filets sont grêles, filiformes, persistants; les anthères sont allongées, presque linéai- res, à deux loges s'ouvrant par une fente longitudi- nale. Le pislil est porté sur un disque hypogyne, quel- quefois saillant, en forme de colonne, et qui a reçu le nom de gynobase. Ce pistil se compose d'un ovaire offrant de cinq à dix loges monospermes, séparées les unes des autres par des sillons profonds. Le style, simple inférieurement, s’insère à une dépression con- sidérable de l'axe de l'ovaire, et semble naître immé- diatement du gynobase. Chaque loge contient un seul ovule qui naît de sa partie inférieure. Le style, simple à sa partie inférieure, se divise à son sommet en un nombre variable de lanières stigmatifères. Le fruit se compose d'autant de carpelles distincts qu’il y avait de loges à l'ovaire. Les carpelles sont portés sur le gyno- base qui s’est accru et est devenu charnu; ils sont dressés, d’une forme variable, uniloculaires, mono- spermeselindéhiscents, légèrement drupacés. La graine qu'ils renferment est dressée. Les Ochnas sont des ar- bres ou des arbustes originaires des régions intertro- picales de l’ancien monde. Ocuna LucIDE. Ochna lucida, DC. Ses feuilles sont alternes, simples, entières ou dentées, munies à leur OCH 15 i base de deux stipules; elles sont caduques. Les fleurs sont d’un jaune verdâtre, formant des grappes pédon- culées, qui naissent sur les rameaux de l’année précé- dente. Les pédoncules sont articulés vers leur partie moyenne. OCHNACÉES. Ochnaceæ. por. Cette famille a pour ‘type le genre Ochna qui avait d’abord été placé à la suite des Magnoliacées; elle a été établie par le profes- seur De Candolle (Ann. Mus., 17, p. 598); elle appar- tient à la classe des Dicotylédonées polypétales à éta- mines hypogynes, et offre les caractères suivants : les fleurs sont hermaphrodites; le calice a cinq divisions très-profondes, persistantes, imbriquées latéralement avant leur évolution. La corolle se compose de cinq à dix pétales quelquefois onguiculés, étalés, cadues, imbriqués lors de la préfloraison. Le nombre des éta- mines est variable; on en compte quelquefois cinq seu- lement, alterfnes avec les pétales, d’autres fois dix ou un plus grand nombre. Les filets sont ordinairement grêles et persistants, insérés, ainsi que les pétales, au- dessous d’un disque hypogyne; les anthères sont intror- ses, à deux loges, s'ouvrant chacune par une fentelon- gitudinale ou par un pore terminal. Le pistil est porté sur un disque hypogyne, quelquefois peu saillant, d’autres fois au contraire élevé en forme de colonne, et que le professeur De Candolle a désigné sous le nom de gyn0- base. L'ovaire est assis sur le sommet de ce disque, il est déprimé et présente un nombre deloges séparces les unes des autres par des sinus profonds, en rapport géné- ralement avec celui des pélales. Ces loges paraissent au premier abord autant d'ovaires distincts, rangés autour d’un style simple, qui s’insère immédialement au récep- tacle ou disque. Telle était la manière donton avait con- sidéré primitivement l’organisation singulière du pistil des Ochnacées. Mais le professeur Mirbel, et un peu plus tard Auguste de Saint-Hilaire, ont les premiers fait connaître la véritable organisation de l'ovaire gyno- basique. Ils ont démontré d’abord que cet ovaire était simple, el qu’il ne s’éloignait de la structure ordinaire que parce que son axe central était considérablement déprimé, de manière que, par l'abaissement de la base du style, les loges de l'ovaire sont devenues horizon- tales de verticales qu’elles étaient d’abord, et que l’o- vule unique, que chacune d’elles renferme, ayant suivi leur mouvement, se trouve dressé dans la loge, bien qu'il naisse de son angle rentrant, parce que le côté qui parait inférieur, est véritablement le côté interne déprimé. Le fruit se compose des loges de l'ovaire qui se sont séparées les unes des autres et qui forment au- tant de carpelles légèrement drupacés, portés sur le disque ou gynobase qui a pris beaucoup d’accroisse- ment. Ces carpelles avortent quelquefois, sont unilo- culaires, monospermes et indéhiscents; ils paraissent en quelque sorte articulés sur le gynobase dont ils se détachent assez facilement. La graine se compose d’un gros embryon, sans endosperme, dressé, ayant la ra- dieule inférieure et très-courte, et les cotylédons très- épais. Les Ochnacées sont des arbres ou des arbrisseaux très-glabres dans toutes leurs parties, ayant des feuil- les alternes, munies de deux stipules à leur base, et des fleurs pédonculées, très-rarement solitaires, el en 16 OCH général formant des grappes rameuses. Les pédoncules sont articulés vers le milieu de leur longueur. Ces vé- gétaux croissent dans les régions intertropicales de l'ancien e( du nouveau continent. Les genres qui-constituent cette famille, sont les sui- van{s : Ochna, Schreber, DC.; Gomphia, Schr., DC.; Walkera, Schr., DC., ou Meesia, Gærlner. Le pro- fesseur De Candolle rapporte encore à cette famille, mais avec quelque doute, les genres Ælvasia, DC., et Castela de Turpin. Richard pense qu'il faut joindre à ces différents genres le genre Viota de Lamarck ou Biporeia de Du Petit-Thouars, qui, par tous ses carac- tères, lui semble appartenir à cette famille beaucoup mieux qu'aux Banistériées, ou aux Simaroubées dans lesquelles on l'avait placé. Quant au genre Castela de Turpin, son insertion périgynique, ses graines mu- nies d’un endosperme, paraissent l'éloigner considéra- blement des Ochnacées, pour le rapprocher peut-être des Rhamnées. La famille des Ochnacées a les rapports les plus intimes avec les Rutacées et surtout avec la tribu des Simaroubées, dont il est impossible de l’éloi- gner; elle en diffère seulement par ses feuilles simples et munies de stipules, par ses graines dressées, par ses carpelles indéhiscents. D’un autre côté, les Ochnacées ont quelques affinités avec les Magnoliacées et surtout avec le genre Drymis. OCHODÉES. Ochodœus. 1xs. Genre de Coléoptères pentamères, voisin des Géotrupes, des Lèthres et des Bulbocères, établi dans la famille des Lamellicornes, tribu des Scarabéides, par Megerle, avec les caractères suivants : (ête et corselet mutiques ; antennes compo- sées de onze articles, avec la massue forte, globuleuse, formée de trois feuillets égaux, le second étant aussi visible que les autres; les deux lobes de la languette saillants au delà du menton; mandibules saillantes et arquées; chaperon fortement échancré sur les côtés; corps presque déprimé en dessus, peu épais; écusson plus long que large; les quatre jambes postérieures aplaties, triangulaires ; tarses filiformes. OCHODÉE CHRYSOMELIN. Ochodœus chrysomelinus, Meg.; Scarabœus chrysomeloides, Schrank; Melolon- tha chrysomelina, Fab. Sa forme est arrondie et son corps est pubescent; ses élytres sont d’un brun ferru- gineux ; les antennes et les pieds sont testacés. Taille, quatre lignes. On le trouve en Allemagne. OCHODONE. mam./7. OGoTon. OCHOPODIUM. 8or. Ce genre de la famille des Légu- mineuses, formé par Vogel pour une plante du Brésil que Poiret avait placée parmi les Sainfoins, a été ré- uni au genre Æschynomene de Linné. OCHRACÉ. Ochraceus. De couleur d’ocre, c'est-à- dire d’un jaune tirant sur le brun. OCHRADÈNE. Ochradenus. Bot. Genre de la famille des Résédacés, établi par le professeur Delile (FLor. Ægypt. I., 15, pl. 51, fig. 1), et appartenant à la Do- décandrie Trigynie, L. Ses caractères consistent en un calice étalé, à cinq dents, recouvert par un disque jaune et lobé ; la corolle manque ; les étamines sont au nom- bre de douze à quinze, insérées au-dessous de l'ovaire, et ayant leurs filets légèrement déclinés. L'ovaire est allongé, à trois pointes stigmatifères à leur sommet, OCR Le fruit est à peine charnu, presque transparent, con- tenant plusieurs graines réniformes. Le genre Ochra- denus diffère des vraies espèces de Réséda par l’ab- .sence de la corolle, son large disque et son fruit légè- rement charnu. OCHRADÈNE A BAIES. Ochradenus baccatus, Del., loc. cit. C’est un arbrisseau buissonneux, de quatre à cinq pieds d’élévation, portant des feuilles éparses, li- néaires, sessiles, insérées au-dessous d’un tubercule jaunâtre etluisant. Les fleurs forment des épis allongés, qui terminent les rameaux. Les sommités de cet ar- buste, qui a l’odeur et la saveur du Cochléaria, sont broutées par les Chameaux, les Chèvres et les Moutons; elles deviennent épineuses. En Égypte, dans les lieux stériles. OCHRANTHE. Ochranthe. por. Genre de la famille des Hypéricinées, institué par le professeur Lindley, pour une plante de la Chine, qui existait depuis une dizaine d’années dans les serres de la Société d’horti- culture de Londres, et qui a enfin fleuri en mars 1855. Lindley n’ayant pu rapporter ses caractères à aucun des genres connus, en a créé un nouveau, Sous un nom dérivé de o4pos, pâle, et «v05s, fleur, faisant allusion à la couleur blanchâtre de la corolle, et avec les carac- tères suivants : calice membraneux, à cinq divisions imbriquées; cinq pétales; cinq élamines hypogynes; disque urcéolé et pentagone; trois carpelles unis par leur base, six ovules attachés au placentaire central, dans chaque carpelle. OCHRANTHE A FEUILLES FINEMENT DENTÉES. Ochranthe arquta, Lindl. Sa tige est frutescente ou ligneuse, gla- bre, d’un gris cendré; les jeunes rameaux sont verts, pi- cotés de blanchâtre. Les feuilles sont opposées, glabres, pétiolées, ovales-lancéolées, acuminées, finement den- tées en leurs bords, mais entières vers la base, longues de cinq pouces environ,larges de deux,eld’unvertintense, assez brillant; le pétiole est cylindrique, comme arti- culé, plus épais à sa base où sont des stipules axillaires, ovales, dentelées, vertes,bordées de jaunâtre. Les fleurs, en petit nombre, sont réunies en thyrse au sommet des tiges, elles sont inodores, blanchâtres, portées sur des pédicelles'glabres; chacune d'elles est composée d’un calice droit, étalé, irrégulier, à cinq divisions; les sé- pales sont concaves, oblus, inégaux : les extérieurs un peu plus courts. Les cinq pétales sont hypogynes, avec une tendance à se rouler, oblongs, obtus, onguiculés, marqués de trois veines près du milieu et d’un blanc jaunâtre. Les cinq élamines sont hypogynes, dressées, roides, de la longueur du pistil ; leurs filaments alter- nent avec les pétales; les anthères qui les couronnent, sont attachées par le centre, biloculaires et déhiscentes dans le sens de leur longueur. Le disque est cyathi- forme, à cinq angles charnus et épais. L’ovaire est su- père, ovale, à trois côtes obtuses, surmonté de trois styles subulés et droits. On cultive cette plante en serre chaude, el on la propage de marcottes. - OCHRE. min. /. OCRE. OCHREA. BoT. On nomme ainsi l’appendice membra- neux et engainant dont le pétiole de certaines plantes, comme par exemple celui des Polygonées, est muni à la base. Son histoire anatomique offre encore quelques OCH obseurités ; le professeur De Candolle (Organographie végétale, 1, p.282) dit qu'on peut aussi bien le considé- rer comme une gaîne pétiolaire, que comme formé par des stipules intra-axillaires, soudées ensemble. OCHROCARPE. Ochrocarpus. Bot. Du Petit-Thouars (Gener. Nov. Madagasc., p. 15) a établi sous ce nom, d’après Noronha, un genre qui appartient à la famille des Guttifères, section des Garcinices de Choisy, et à la Diœcie Polyandrie, L. Il est ainsi caractérisé : fleurs dioïques ; les mâles et les femelles sont pourvues d'un calice à deux sépales coriaces, et d’une corolle à quatre pétales. Dans les fleurs mâles, les étamines sont nom- breuses, soudées par la base, à anthères ovées. Dans les fleurs femelles, le style est nul; le stigmate est ses- sile, pelté, à quatre ou six lobes. Le fruit est une baie revêtue d’une écorce épaisse, à quatre ou six loges. Les graines sont arillées et pseudo-monoco{ylédones. OcHROCARPE DE MADAGASCAR. Ochrocarpus Mada- gascariensis, Thou. C’est un arbre à feuilles verticil- lées, rapprochées, et à fleurs peu nombreuses et pédon- culées. OCHROCÉPHALE. o1s. Espèce du genre Merle. OCHROITE. min. Synonyme de Cérite, ou Gériurm oxidé silicifère. OCHROLEUQUE. Ochroleucus. D'un jaune sale et blanchâtre. OCHROME. Ochroma. BoT. Genre de la tribu des Bombacées, établi par Swartz (Act. Holim., 1792, p. 148, t. vi) et qui peut être caractérisé de la manière suivante : calice tubuleux, évasé, subcampaniforme, à cinq lobes égaux, arrondis, oblus el mucronés; corolle de cinq pétales très-grands, un peu réunis par leur base, de manière à paraître comme monopétale; éta- mines nombreuses, monadelphes et synanthères; filets formant un tube long et cylindrique; anthères linéai- res, repliées un grand nombre de fois sur elles-mêmes et d'une manière irrégulière, disposées ainsi en un tube à cinq lobes aigus à leur sommet; les anthères sont uniloculaires et s'ouvrent par toute leur longueur. Le style paraît formé de la réunion de cinq qui sont inti- mement soudés. Il se termine par cinq stigmates tor- dus en spirale. Le fruit est une capsule oblongue, cy- lindrique, creusée de cinq sillons, longue de six à huit pouces ; elle s'ouvre en cinq valves septifères; elle est remplie intérieurement d’un duvet cotonneuxet de grai- nes arrondies, noires, terminées par une sorte de petit bec. L’espèce qui a servi de Lype à ce genre est l'Ochro- ma Lagopus, SW., loc. cit. C’est un très-grand arbre, qu’on rencontre dans presque toutes les Antilles; son port est le même que celui des Bomnbax; ses feuilles sont extrêmement grandes, alternes, pétiolées, arron- dies, fendues dans leur partie inférieure et offrant de cinq à sept lobes anguleux, peu marqués. Les fleurs, très-grandes, longues d’au moins six pouces, sont blan- ches, pédonculées et réunies plusieurs ensemble vers la partie supérieure des rameaux. Le calice est coriace el tomenteux, à cinq lobes, dont trois sont obtus et deux aigus. Le bois de l’'Ochroma est blanc, tendre et léger. Dans les Antilles on s’en sert en guise de liége pour soutenir les filets à fleur d'eau. Willdenow (ÆEnum., 695) a décrit sous le nom de OCH : 17 Ochroma tomentosa, une seconde espèce recueillie par Humboldt et Bonpland, dans l'Amérique méridio- nale. OCHROPE. Ochropus. zoo1. C'est-à-dire qui à les pieds jaunes. OCHROSANTHUS. por. Le genre institué sous ce nom, par D. Don, dans la famille des Campanulacées, a été reconnu pour ne point différer du genre Goodenia de Smith, dont il forme un {ype sectionnaire. OCHROSIE. Ochrosia. 2or. Genre de la famille des Apocynées, élabli par Jussieu (Gen. Plant.) pour un arbrisseau de l’ile Mascareigne, où il est connu sous le nom vulgaire de Bois jaune, el dont voici les carac- tères : calice très-petit, à cinq dents; corolle monopt- tale, tubuleuse, infundibuliforme, et à limbe étalc; cinq élamines incluses, à anthères comme sagiliées. L'ovaire est simple, surmonté d’un style également in- clus, terminé par un stigmate bilobé. Les deux folli- cules sont divariqués, elliptiques, renflés, (terminés en pointe à leurs deux extrémités. Chacun d'eux est dru- pacé et contient une noix biloculaire, dont chaque loge renferme d’une à {rois graines inégales, planes, et lé- gèrement membraneuses vers le sommet. OcHRoSIE DE Boureon. Ochrosia Borbonica, Juss.; Ophyoxylon Ochrosia, Pers.; Raurwolfia striata, Poir.; Cerbera parviflora, Forster. C’est un arbrisseau assez élégant, portant des feuilles verticillées par trois, pétiolées, obovales, allongées, entières, terminées au sommet en pointe assez mousse. Les fleurs forment des sortes de cimes géminées, longuement pédonculées et naissant de la bifurcation qui termine les jeunes rameaux. Une seconde espèce a été décrite par Labillardière (Sertum Austro-Caledon., 1, p. 25, t. xxx) sous le nom de Ochrosia elliptica. Elle diffère de la précédente par ses feuilles obovales, très-obluses, plus courtes, et par ses fleurs formant une cime très-courtement pc- donculée. Selon Labillardière le fruit est à quatre loges. Celle dernière croît à la Nouvelle-Calédonie. OCHROXYLE. Ochroxylum. not. Schreber constitua sous le nom de Curtisia, un genre dont il changea lui- même la dénomination en celle d'Ochroxylum, qui fut adoptée d’abord par Martius, dans les Mémoires de l’Académie de Munich pour 1816, puis par Nées et Mar- tius, dans leur Mémoire sur les Fraxinellées, inséré parmi ceux de l’Académie de Bonn pour 1893. Martius avait rapproché ce genre du Brunellia de Ruiz et Pavon, el nommé l'espèce de Schreber Ochroxyluin punctalum. De Candolle (Prodrom. Syst. Vegel., 1, p. 725) l'ayant réuni au Zanthoxylum, lui imposa pour nom spécifique celui du genre de Schreber. Les auteurs du Mémoire sur les Fraxinellées composent maintenant leur genre Ochroxylum de plusieurs espèces américaines à fleurs unisexuées, rangées par les auteurs, soit parmi les Zanthoxylum, soit parmi les Fagara. D'après les observations de Adrien De Jussieu (Mémoire sur les Rutacées, p. 120), il doit faire partie du grand genre Zanihozylum auquel sont réunis plusieurs genres qui étaient fondés sur des caractères mal connus. Le genre Kampmannia de Raffinesque se rapporte aussi à l'Ochrorylum, et 18 OCH conséquemment au Zanthoxylum. V. ZANTUOXYLE. OCHRUS. not. Ce genre de Tournefort, réuni par Linné au Pisum, fut reproduit par Mœnch (Meth. Plant., p.105) et adopté par Persoon. De Candolle en a fait une espèce de Lathyrus. V. GEsse. OCHTÈRE. Ochtera. 1xs. Genre de l’ordre des Dip- tères, famille des Athéricères, tribu des Muscides, di- vision des Scathophiles (Latr., Fam. Natur.), établi par Latreille aux dépens du grand genre Musca des anciens auteurs, et ayant pour caractères : cuillerons petits; balanciers nus; ailes couchées sur le corps; antennes plus courtes que la face de la tête, insérées entre les yeux; tête presque triangulaire; pieds anté- rieurs ravisseurs. Degéer est le premier qui ait fait con- naitre la seule espèce qui compose ce genre; Fabricius, qui Pa d’abord cru inédite, l’a nommée Musca mani- cata dans ses premiers ouvrages; Meigen en a formé son genre Macrochira longtemps après Latreille; en- fin, Fabricius, dans ses derniers ouvrages, la place parmi les Z'ephritis. La têle des Ochtères paraît trian- gulaire quand on la regarde en face; les yeux sont saillants, très- distants l’un de l’autre, et l’on voit entre eux, et sur le haut de la tête, trois petits yeux lisses, élevés et saillants. Les antennes, très-courtes et insérées entre les yeux, sont assez grosses et formées de trois articles dont le premier est très-petit et les ‘deux autres presque de la même longueur; le dernier, qui est arrondi, porte une soie plumeuse; la trompe est courte, bilabiée et rétractile; on aperçoit dans l’ou- verture supérieure de la cavité buccale, une petite lame presque orbiculaire, transverse et que Latreille com- pare au labre; les palpes sont dilatées à leur extrémité; le corselet est peu convexe, presque ras; l'abdomen est ovale et un peu déprimé; les pattes postérieures sont conformées à l'ordinaire et comme celles des Mouches, mais les antérieures sont ravisseuses et méritent, par leur singularité, d’être décrites avec détail. Ces pattes ressemblent assez à celles des larves des Cigales ou des Tettigomètres, ou mieux encore à celles des Mantes; la hanche est longue et massive; la cuisse est très- grande, large et un peu aplatie des deux côtés, ayant le plus de largeur au milieu, et diminuant ensuite peu à peu jusqu’au bout; son bord inférieur est garni de quelques petites pointes en forme d’épines; la jambe proprement dite est déliée et cylindrique, courbée en dedans, et peut s'appliquer exactement contre le bord inférieur de la cuisse; cette jambe est terminée par un long crochet, comme cela a lieu dans les Mantes; le tarse est inséré à l’origine et en dessus de cette épine ; il est de cinq articles. Get insecte, qui au premier as- pect ressemble entièrement à une Mouche, se rencon- tre dans les lieux aquatiques et au bord des étangs. Il court sur la surface de l’eau et cherche à saisir, avec ses paltes antérieures, les-pelilts insectes qui s’y trou- vent. OGcATÈRE MANTE. Ochtera Mantis, Latr., Gen. Crust. et Tns., t. 1V, p. 548, Oliv.; Musca Mantis, Degéer, Mem. Ins., L. vi, p.145, pl. 8, fig. 15, 16,17 ; Musca manicata, Fabr., Ent. Syst. Cocqueb. Illustr. Ins., tant, (ab. 24, fig. 5; T'ephritis manicata,Fabr., Sysk. Antl,; Macrochira Mantis, Meigen. Elle est de la Où CH grandeur de la Mouche domestique; sa couleur est noire, mais le ventre est d’un vert obscur, bronzé et luisant; le devant de la tête est gris; les deux balan- ciers sont d’un jaune clair. Europe. Le nom d’'Ochterus avait été donné par Latreille (Gen. Crust. el Ins., €. 111, p. 142) à un genre d'Hé- miptères ; il a changé ce nom trop conforme au pré- cédent, et lui a substitué celui de Pelogonus. OCHTHEBI. Ochthebius. 1Ns. Coléoptères pentamè- res. Le genre établi sous ce nom, par Leach, dans la famille des Carnassiers, tribu des Hydrophiliens, ne diffère que très-peu des Élophores; ses principaux ca- ractères distinetifs résident surtout dans la conforma tion des antennes, dont la tige a neuf articles et la mas- sue cinq; en outre, les palpes maxillaires sont assez longues, avec le dernier article petit et acuminé; les palpes labiales sont courtes. L'auteur place dans ce genreet comme type l’£lophorus pygmœæus, Fab., qui parait être le même que son Elophorus minimus.On y a ajouté depuis une espèce nouvelle, trouvée en Alle- magne et en Angleterre; c’est le Ochthebius rufo- marginalus; elle a environ une ligne de longueur; elle est ovale, convexe, d’un brun bronzé en dessus, avec le corselet ponctué et canaliculé; on remarque sur son disque quatre fossetles plus profondes et son bord est dilaté et roussâtre; les élytres sont fortement marquées de stries ponctuées. OCHTHODIER. Ochthodium. not. Genre de la fa- mille des Crucifères et de la Tétradynamie siliculeuse, L., établi par De Candolle (Syst. Veget. Nat., 2,p.495) qui l’a ainsi caractérisé : calice à sépales étalés; co- rolle dont les pétales sont obovés, atténués à la base; étamines ayant leurs filets dépourvus de dents; silicule coriace, biloculaire, indéhiscente, presque globuleuse, terminée par le stigmale sessile, à valves concaves, peu distinctes, extérieurement verruqueuses, sépa- rées dans leur plus grand diamètre par une cloison épaisse; graine solitaire dans chaque loge, comprimée, ovée, insérée latéralement; cotylédons plans, ovales- oblongs, accombant(s. Ce genre fait partie de la tribu des Euclidiées ou Pleurhoriztes-Nucamentacées de De Candolle. Il ressemble au MVeslia par la forme exté- rieure de la capsule, mais il en diffère par ses cotylé- dons accombants et non incombants, par sa cloison épaisse au lieu d’être mince, par sa silicule constam- ment biloculaire, enfin par ses graines comprimées, tandis qu’elles sont globuleuses dans le genre Neslia. Il est constitué sur une espèce que Linné plaçait parmi les Bunias, Lamarck dans les Myagrum, et Brown dans ses Æapistrum. Cette plante, nommée Ochtho- dium Ægyptiacum, croît en Égypte, en Syrie el en Grèce; elle est herbacée, annuelle, dressée el rameuse. Ses feuilles inférieures, pinnatifido-lyrées, ressem- blent à celles de la Rave; les supérieures sont presque entières. La tige est un peu velue à la base. Les fleurs sont disposées en grappes allongées et portées sur des pédicelles courts, dépourvus de bractées. OCHTHOSIE. Ochthosia. cirru. Genre démembré des Balanes par Ranzani, et placé par lui dans la fa- mille des Balanides (Opuscoli Scient., Dec. prim., Bologne), pour une espèce figurée dans la Zoologie OC danoise, par Stroëm. Celle espèce n'aurait, à ce qu'il paraît d’après la figure, que trois pièces à la partie coronale. Blainville dit avoir observé une espèce de Balane des mers du Nord, et même de la Manche, qui aurait une ressemblance très-grande avec celle de Stroëm et de Ranzani, mais elle serait composée de quatre parties, ce qu'il serait plus naturel de penser. On doit donc conserver quelques doutes jusqu'à ce que l’on ait de nouvelles observations. Voici les caractères de ce genre tels que Ranzani les a donnés : coquille subconique, verruqueuse; la partie coronaire formée de trois valves seulement, dont les sutures sont visibles à l'extérieur; trois aires déprimées, chacune avec une sulure au milieu; trois aires saillantes dont une plus petite, avec une suture moyenne dans celle-ci; lame interne quadripartite, dont trois portions viennent des trois sutures antérieures du tube et divisent la cavité en trois loges; le support membraneux; ouverture trigone, oblongue, fermée par un opercule pyramidal, articulé, bivalve, c’est-à-dire dont les deux pièces de chaque côté sont soudées entre elles. OcuTHosiE DE STROEM. Ochthosia Stroëmii, Ranz., Müll., Zoo!. Danic., L. 111, tab. 91, fig. 1, 4; ibid, Blainv., Traité de Malacol.. p. 597, pl. 85, fig. 4. OCIDIOPHERA. por. Le genre formé sous ce nom par Necker, aux dépens des Æucus, est trop imparfaite- ment caractérisé, non-seulément pour être adopté, mais même pour être reconnu dans ceux qu’ont récem- ment établis les algologues. OCIMODON. or. Type de l’une des sections du genre Ocymuim. V. BAsiLic. OCIMUM. Bot. Pour Ocyrnumn. F. BaAsiLic. OCKÉNITE. min. Le docteur De Kobell a donné ce nom à une substance rapportée du Groenland par le major Petersen. Ce minéral, que l’on a considéré d’a- bord comme une variété de zéolithe fibreuse, forme des masses amygdalaires à structure fibreuse ou rayon- née, passant à la texture compacle; il est blanc, jau- nâtre ou blanchâtre; il est translucide, éclatant et d’un éclat perlé; sa dureté est moyenne entre celles du feld- spath et du fluor; sa pesanteur spécifique est 2,5; au chalumeau il fond'en un émail blanc; avec le horax il se dissout en un verre incolore. Son analyse a donné : Silice 56; Chaux 26,5; Eau 17,5. OCKIA Er OCKENIA. por. (Dietrich.) Syn. d’Ade- nandra de Willdenow, genre formé aux dépens du Diosma avec lequel plusieurs auteurs le réunissent encore. 2 ; OCLADIE. Ocladius: 1Ns. Coléoptères tétramères. Genre de la famille des Rhynchophores, tribu des Cur- eulionides, institué par Schoonherr qui lui assigne pour caractères : antennes médiocres, insérées vers le milieu du rostre, composées de onze articles dont les quatre premiers oblongs et les trois suivants courts et arrondis, les quatre derniers formant une massue ovale et pointue; trompe assez longue, cylindrique, arquée, sillonnée de points à la base; corselet conique, tron- qué à sa base, prolongé sur la tête, et lobé près des yeux; écusson peu visible; élytres amples, presque ovales, soudées, plus larges antérieurement, vers le corselet, emboitant le corps sur les côtés; pieds lon- OCR /151 giuscules et contractiles; cuisses droites, linéaires, tronquées à la base et mutiques. OCLADIE DE LA SALICORNE. Ocladius Salicorniæ, Sch. Rhynchænius Salicorniæ , Oliv. Sa forme est ovale, presque globuleuse; ses antennes sont noires, avec le premier article brun; sa trompe est longue, mince, noire, ordinairement courbée contre la poitrine ; le cor- seleL est très-noir, marqué de petits points enfoncés, de chacun desquels part un poil court et assez roide; les élytres sont noires, marquées de quelques points enfoncés, rangés en stries el poilus; on voit une bande écailleuse, blanche à la base, qui s’élargit sur les côtés, et une tache fort grande vers l’extrémité, également blanche et écailleuse, dans laquelle se trouve une tache glabre, trilobée et noire; le dessous du corps est très- noir. En Arabie. OCOCOL. BoT. Synonyme vulgaire de Liquidambar. OCOCOLIN. o1s. Espèce du genre Perdrix. OCOROME. mam. L'un des noms vulgaires du Raton Crabier. OCOS. o1s. (Froger.) Synonyme de Hocco. 7. ce mot. | OCOTEA. BoT. Genre de la famille des Laurinées, établi par Aublet, mais que l’on n’a pas trouvé différer suffisamment du genre Laurier. ,ce mot. OCRE ou BOL. min. Argile ocreuse; terre bolaire. Les Ocres sont des matières lerreuses, mélangées de peroxide de Fer ou d'hydroxide de Fer, qui les colore en rouge ou en jaune. Ces matières sont plus ou moins fusibles; elles deviennent attirables à l’Aimant, lors- qu'on les calcine; elles se divisent dans l’eau sans y former de pâte longue; elles happent à la langue, ont le grain fin et serré, et sont susceptibles d'être polies par l’ongle; elles élaient anciennement fort employées dans la médecine; on ne s’en sert plus aujourd’hui que dans Ta peinture. Les Ocres rouges sont beaucoup plus rares dans la nature que les Ocres jaunes. Presque tous ceux que l’on trouve répandus dans le commerce sont des préparations artificielles. Parmi les plus célèbres, on peul citer : l’Ocre rouge ou Bol d'Arménie, celui de Bucaros, province d’Alentejo, en Portugal, l’'Almagro du royaume de Murcie, et l’Ocre rouge du pays des Cafres. Les Ocres jaunes sont assez communs; et il en est en France qui sont très-estimés, particulièrement ceux de Vierzon, département du Cher; ceux d'Auxerre que l’on transforme en Ocre rouge par la calcination; ceux de Moragne, etc. Ce que l’on nomme Z'erre de Sienne est un Ocre d’un assez beau jaune, que l’on tire des environs de Sienne, en Italie, et qui, par le gril- lage, prend une (einte rouge particulière et une sorte de transparence. OCRE DE BISMUTH. Ÿ”. BISMUTH OX1DÉ. OCRE DE CUIVRE ROUGE. 7. CUIVRE OXIDULÉ TER- REUX. OCRE DE FER ROUGE. Ÿ”. FER OXIDÉ ROUGE OCREUX, OCRE MARTIAL BLEU. 7”. FER, PHOSPHATÉ TERREUX. OCRE MARTIAL BRUN. /”. FER HYLDRATÉ TERREUX. OcRE DE NiCKEL. }”. NICKEL ARSÉNIATÉ. OCRE DE VITRIOL. /”. FER SOUS-SULFATÉ TERREUX. OCRE D'URANE. Ÿ7, URANE HYDRATÉ. OCREA. BoT. 7, OCHREA. "20 OCT OCRÉALE. Ocreale. ANNÉL. Genre établi par Oken (Syst. général de Zoologie, t. 1, p.581). pour une espèce d’Annélide voisine des Sabelles, et dont le fourreau est coudé à angle droit. Ses caractères sont : tube cal- caire, conique, courbé à angle droit à l'extrémité la plus épaisse où se trouve l’ouverture; une grande quantité de filaments roides au-devant de la tête de l'animal et servant probablement de branchies. Oken rapporte à ce genre le Sabella rectangula de Gmelin, qui en est le type, et le Serpula Ocrea du même au- teur. OCTADE. Octas. 20T. Ce genre créé par Jack qui n’a point indiqué la famille à laquelle il appartient, se caractérise de la manière suivante : calice à huit di- visions; corolle gomopétale, à huit lobes arrondis; huit étamines d'égale longueur et alternes avec les lobes de la corolle ; anthères subsagittées ; ovaire su- père, globuleux, à huit loges monospermes; stigmate sessile et grand , à huit lobes disposés en rayons. Le fruit consiste en une baie renfermant huit semences anguleuses. Le genre Octade ne présente encore qu’une seule espèce; elle est originaire de Sumatra. C’est un arbrisseau à rameaux allongés, tomenteux dans leur jeunesse, à feuilles alternes, pétiolées, oblongues-lan- céolées, acuminées, très-entières et glabres. Stipules petites el étroites. Les fleurs sont réunies en épis ou en grappes axillaires et géminées, plus courtes que les feuilles ; elles sont blanches, accompagnées de petites bractées et portées plusieurs ensemble sur un seul pé- dicelle. OCTADENIA. 8oT. Le genre publié sous ce nom par Robert Brown, a été ensuite reconnu par lui-même pour ne point différer du genre Koniga d’Adanson. PV, KONIGE. OCTAÉDRITE. min. Nom donné par Werner au Ti- {ane analase, qui se distingue du Titane rutile par sa forme oclaédrique, sous laquelle il se présente con- stamment. OCTALASMIDE. Ocfalasmis. ciRrH. Gray a donné ce nom générique à des Cirrhipèdes pédonculés, de la famille des Lépadiens , qui ont le corps subcomprimé et garni de huit petites lames testacées ; savoir : trois paires latérales , dont les intermédiaires triangulaires et les supérieures formant par leur réunion, un angle central, une dorsale unique, ovalaire et étroite, et une ventrale linéaire. La seule espèce connue jusqu'ici a élé nommée Octalasmis Warwickii. On la trouve sur les côtes océaniques. OCTANDRIE. Octandria. BoT. Huitième classe du Système sexuel de Linné, qui renferme toutes les plan- tes à fleurs hermaphrodites, ayant huit étamines. Cette classe se divise en quatre ordres, savoir : 1° Octandrie Monogynie ; 2 Octandrie Digynie; 5° Octandrie Trigy- nie; 4 Oclandrie Tétragynie. OCTARILLE. Octarillum. mot. Loureiro (Flor. Cochinch., 1, p.115) a établi sous ce nom un genre de la Pentandrie Monogynie, L., qui offre pour carac- tères : un périanthe corolloïde, supérieur, hypocraté- riforme, dont le tube est tétragone et court; le limbe | a quatre lobes aigus, charnus; quatre élamines ayant les filets très-courts, insérés au haut du tube; les an- OCT thères allongées, biloculaires; ovaire allongé, sur- monté d’un style turbiné plus long que les étamines, et d’un stigmate épais; baie ovoïde, allongée, renfer- mant une graine munie d’un arille à huit faces. OCTARILLE LIGNEUX. Octarillum fruticosum, Lou- reiro, loc. cit. C’est un arbrisseau à tige droite, éle- vée, divisée en rameaux lisses, garnis de feuilles gla- bres, alternes, lancéolées, très-entières. Les fleurs sont blanches, axillaires, lancéolées, solilaires et pédon- culées. Ses baies sont rouges. De la Cochinchine. OCTAVIANA. nor. Ce genre de Champignons Gas- téromycèles n’a point été adopté; il a été réuni au genre Hyperrhiza, de Bosc. 7. MÉLANOGASTRE. OCTAVIE. Octavia. rot. Genre de la famille des Ru- biacées, institué par le professeur De Candolle pour un arbuste de la Guyane, qui lui a offert pour caractères : tube du calice globuleux : son limbe est peu apparent el tronqué; ovaire surmonté d’un disque charnu, lui- sant, persistant et dont le centre est perforé. Le fruit est un drupe charnu, globuleux, lisse, renfermant huit pyrènes verticillés et monospermes; albumen charnu. Ce genre est fort voisin du Pyrostria, mais il en diffère par l’inflorescence et par son calice tronqué. OCTAVIE A FLEURS SESSILES. Octavia sessiliflora, DC. Sa tige est glabre ; ses feuilles sont pétiolées, ova- les, longuement acuminées, membraneuses et luisantes en dessus; les bractées sont ovales -oblongues, aiguës, dressées, beaucoup plus courtes que le pétiole et tar- divement décidues. Les fleurs sont sessiles, solitaires, sans bractées, placées dans les aisselles supérieures ou au sommet des rameaux. OCTIDENT. 8or. Nom employé par Bridel, pour dé- signer le genre de Mousses déjà nommé Octoblepha- sum. V.ce mot. OCTOBLÉPHARE. Octoblepharis et Octoblepha- run. BOT. (Mousses.) Ce genre, créé par Hedwig, ne renferme qu’une seule espèce désignée par Linné sous le nom de Bryum albidum. Arnott le range dans la tribu des Orthotrichoïdées dont il se rapproche par l’organisation de la capsule, quoiqu'il en diffère assez par son port. Le caractère essentiel de ce genre est de présenter des capsules terminales droites, sans apo- physe distincte, dont l’orifice est enveloppé par un péri- stome simple, formé de huit dents dressées, distinctes à leur base et entières au sommet. La coiffe est longue et conique; elle ne se fend pas latéralement. OCTOBLÉPHARE BLANCHATRE. Octoblepharum albi- dum. Celte petite mousse croît dans presque tous les pays équaloriaux, et même dans plusieurs parties de l'hémisphère austral. Sa tige est droite, courte, peu rameuse, couverte de feuilles linéaires, obluses et blanchâtres. Les capsules sont droites, petites, ovales, portéessur un court pédicelle. OCTOBOTHRIER. Octobothrium. 1NTEsT. Ce genre d’Intestinaux, dont la formation est due à Leuckart, a beaucoup d’analogie avec celui qu’a établi De la Ro- che, sous la dénomination de Polystoma, et doit pren- dre place à ses côtés, dans l’ordre des Trématodes; il en diffère en ce qu’ilest pourvu, à la partie postérieure et élargie du corps, de huit organes de la préhension en forme de valvules. Leuckart y admet quatre espèces - OCT qu’il a nommées Octobothrium lanceolatum, Octo- bothrium scombri, Octobothrium merlangi et Octo- bothriumn belones.CGes vers, comme on le voit, se trou- vent sur les branchies de divers Poissons. OCTOGÈRES. Octocera. mor. Famille des Cépha- lopodes cryptodibranches, qui ne renferme qu’un seul genre, celui du Poulpe (7. ce mot), auquel sont rap- portés les genres Élédone de Leach, et Ocythoé de Raf- finesque. OCTODICÉRADE. Octodiceras. or. (Mousses.) Bri- del a établi, sous ce nom, un genre auquel il ne rap- porte quele Fissidens semi-completusd'Hedwig, dont le Fissidens debilis de Schwægrichen ne paraîl pas différer. 11 se distingue des autres espèces de Fissidens par son péristome qui, suivant Hedwig, n’a que huit dents profondément bifides, au lieu de seize dents éga- lement bifides qui caractérisent les Dicranum dont les Æ'issidens ne paraissent qu’un sous-genre. Du reste, le port de cette plante est le même que celui des Fissi- dens, c’est-à-dire que ses feuilles, distiques, sont égale- ment fendues à leur base pour embrasser la tige, qui est rameuse et qui porte des capsules pédicellées et axil- laires. Cette plante, que l’on trouve rarement, est mal connue, et jusqu’à ce qu’elle ait été observée de nouveau, le genre Ociodiceras restera douteux.Quelques auteurs ont rapproché de ce même genre le Skitophy um fon- tanum de La Pylaie, ou Fontinalis de Dillen, Musc., pl. 55, fig. 4; mais celte dernière plante est encore moins bien connue que la première, el toutes deux ont besoin d’un nouvel examen. OCTOBON. Octodon. or. Genre de la famille des Rubiacées, établi par Thonning qui lui assigne pour caractères : {tube du calice soudé à l'ovaire, en massue presque ovale; son limbe est partagé en huit dents très-courles et obtuses; corolle supère, campanulte, à quatre lobes aigus, tapissée intérieurement de poils et de glandes vers le sommet; quatre étamines insérées au fond du tube de la corolle; ovaire infère, à deux loges; style simple; stigmate globuleux, presque bifide. Le fruit consiste en une capsule turbinée, tétragone, biloculaire, partagée en deux coques par une cloison; chacune d’elles contient une semence oblongue. On ne connaît encore qu'une seule espèce d'Octodon:; c’est une plante herbacée qui croit en Guinée. OcTopoN A FEUILLES FILIFORMES. Octodon filifoliun, Thon. Sa lige est tétragone, droite, glabre, rameuse, haute d’un pied, garnie de feuilles opposées, allongées, étroites et pointues; stipules engaînantes; fleurs ré- unies en capilules terminaux, verticillés, arrondis el presque égaux. OCTODON. Octodon. mam. Genre de l’ordre des Ron- geurs, établi par Bennett (Proceedings of the zoolo- gical Society; Lond., 11, p. 46) qui lui assigne pour caractères : quatre molaires de chaque côté, à plissures prononcées et diversiformes, se rapprochant assez de celle qu’on remarque chez les Hélamys : les supérieures sont subtransverses, avec la surface antérieure large et la postérieure plus étroite de moilié; les inférieures sont obliques; deux incisives aiguës et lisses antérieu- rement à chaque mâchoire; {ous les membres égaux et pentadactyles, à doigts libres, munis d'ongles; queue 8 DICT. DES SCIENCES NAT, OCT 21 médiocre, couverte de poils, se terminant par un fio- con. Les Octodons ont les habitudes des Campagnols, les formes du Rat, certains caractères des Lagomys et, à ce que l’on prétend, la chair savoureuse des Lapins. On n’en connaît jusqu'ici qu’une seule espèce. Ocropon pe CuminG. Octodon Cumingii, Benn. Son pelage est en dessus d’un gris brun, {acheté de noir; en dessous ses teintes sont plus claires, surtout au ven- tre et aux pieds; la queue est noirâtre, annelée de brun et couverte de poils très-courts, à l'exception de ceux qui forment le flocon terminal. Sa taille jusqu’à la naissance de la queue, est de sept pouces. Cet animal vil au Chili où il se nourrit de végétaux. On le trouve assez communément aux environs de Valparaiso. OCTOFIDE, Oclofidus. Organe découpé en huit par- ties. OCTOGONIA. gor. Le genre que Klostoch avait in- stitué sous ce nom, dans la famille des Éricacées, a été réuni au genre Simocheilus, dont il forme une section. OCTOGONOTE. Octoyonotus. 1xs. Genre de l’ordre des Coléoptères, section des Tétramères, famille des Cycliques, tribu des Gallérucites, établi par Drapiez, et adopté par Latreille (Fam. nat.). Caractères : antennes filiformes, presque de la longueur des deux tiers du corps, et composées de onze articles, dont le premier estgros, conique et contourné,le deuxième plus petit el arrondi, les autres cylindrico-coniques, à l'exception du dernier qui est pointu; elles sont rapprochées à leur insertion; labre corné, assez large, arrondi et légè- rement échancré à sa partie antérieure; mandibules cornées, arquées, courtes, larges, terminées par trois dents inégales, aiguës et tranchantes à l’intérieur; mâ- choires avancées, épaisses, bifides et inégales : l’une un peu plus grande et recouvrant l’autre; palpes maxil- laires composces de trois articles : le premier cylindrico- conique, géniculé, le deuxième très-grand et sphé- rique, le troisième plus petit et en forme de disque; les labiales formées de trois articles ovoïdes, dont le dernier est terminé par une pointe aiguë, languette petite, arrondie dans sa partie supérieure, profondé- ment évasée en cœur au milieu, et terminée par un menton sphérique; tête penchée, de ladargeur du cor- selet: yeux gros, ronds et saillants; corselet plus étroit que les élytres, rebordé, aplati; ses bords latéraux sont avancés antérieurement et postérieurement en pointe, ce qui donne à cet organe l'apparence d’une surface octogonale ; écusson assez grand, triangulaire; élytres convexes, de la longueur de l’abdomen qu'elles recou- vrent entièrement; elles sont libres, et cachent deux ailes membraneuses, repliées; pattes assez longues et fortes; les jambes antérieures et intermédiaires sont canelées et les cuisses fortement renflées. OcToGoNoTE pE BANoN. Octogonotus Banoni, Dr. Son corps est d’un jaune testacé, pâle, avec la poitrine et l'extrémité de l'abdomen noires; la tête est noire, avec la bouche fauve; les antennes sont noires, avec la base des sept premiers articles et les quatre derniers entièrement blancs. Les élytres sont striées, noires, avec une grande tache médiane, le bord externe et les pattes testacés. Taille, trois lignes et demie. De Cayenne. 29 OAEAT Dejean a décrit une seconde espèce qu'il a nom- mée Octogonotus thoracicus; elle se trouve aussi à Cayenne. OCTOGYNE. Octogynus. not. C'est-à-dire pourvu de huit styles. OCTOMÉRIDE. Octomeris. MoLL. Genre de Cirrhipè- des dela famille des Balanides, institué par Sowerby qui lui donne pour caractères : (est subconique ,composé de huit pièces ou valves inégales, unies et soudéeslatérale- ment; le sommet est ouvert et la base adhérente; l’oper- cule est bipartile, composé de quatre valves plus gran- des que les antérieures. Ce genre est fort curieux en ce qu'il s'éloigne des autres Balanides qui toutes ne pré- sentent que six pièces. L'espèce unique reconnue par Sowerby a été nommée OCTOMÉRIDE ANGULEUSE, OCLo- meris angulosa. Elle se trouve dans la région du eap de Bonne-Espérance. Depuis, Gray a ajouté à ce genre une seconde espèce qui est l’'Octomeris Stuchburii. Celle-ci est également des mers Océaniques. OCTOMÉRIE. Octomeria. Bot. Genre de la famille des Orchidées, établi par R. Brown (in Ai. Hort. Ketw., ed. 2, vol. v, p. 211) et ayant pour type l'Epi- dendrum graminifolium, L., dont Willdenow a fait une espèce de Dendrobium. Ce genre peut être ainsi caractérisé : les trois divisions externes du calice et les deux internes et supérieures sont conniventes el comme campanulées, ovales, lancéolées, aiguës, égales et semblables; les deux externes et inférieures sont soudées entre elles par une petite étendue de leur côté intérieur. Le labelle est inclus, à peu près indivis, on- guiculé et attaché à un prolongement de la base du gynostème. Celui-ci est dressé, assez long, cylindroïde, terminé par une anthère operculiforme, à deux loges contenant chacune quatre masses polliniques solides, réunies entre elles. Le stigmate forme un petit enfon- cement au-dessous de l’anthère. L’ovaire n’est pas tordu. OGTOMÉRIE A FEUILLE DE GRAMEN. Oclomeria Gra- minea, Brown, loc. cit. C'est une petite plante para- site, assez commune dans les Antilles et sur le con- tinent de l’Amérique méridionale. Sa souche ou tige principale, de la grosseur d’une petile plume, est ram- pante, noueuse, articulée, donnant naissance à des ra- meaux simples, dressés, longs de trois à quatre pouces, également articulés, terminés par une seule feuille lancéolée, étroite, aiguë, très-entière, faisant à sa base fonction de spathe, et recouvrant ordinairement deux fleurs jaunâtres, qui sortent de plusieurs petites écail- les imbriquées. Ces fleurs répandent une odeur assez agréable. OCTOMÉRIE ÉTOILÉE. Octomeria stellata, Spr.; Eria stellata, Lindl. Bot. regisl., 904. Ses feuilles sont épaisses, lancéolées, aiguës et marquées de cinq ner- vures ; la hampe florifère est terminée par un long épi lâche, formé d’un grand nombre de fleurs d’un blanc verdâtre; le labelle est blanchâtre. De l’île de Java. OCTONÈME. Octonemus. zo01. Qui a huit bras ou tentacules. OCTONUS. pois. Raffinesque a établi sous ce nom un genre de Poissons, mais il est trop légèrement ca- OCU ractérisé dans l’Zndice d’ithioligia Siciliana, pour qu’on puisse statuer sur sa valeur. OCTOPÈRE. Octopera. or. Genre de la famille des Éricacées, inslitué par Klotozsch qui lui a reconnu pour caractères distinctifs : sépales égaux, portant huit plis à leur base et munis d'une bractée ; ovaire biocu- laire, biovulé; capsule octoloculaire et polysperme. OCTOPÈRE A CALICE RÉFLÉCHI. Oclopera Bergiana ; Erica Bergiana, L. C’est un petit arbuste, haut de deux pieds environ el pubescent; ses feuilles sont ter- nées et linéaires, droites, un peu ciliées; les fleurs terminent les pelits rameaux; elles sont solitaires el portées sur des pédoncules fort courts; elles ont un calice de quatre folioles lancéolées, trois fois plus courtes que la corolle qui est purpurine el campanu- lée; les étamines et le style sont inclus. Du cap de Bonne-Espérance. OCTOPODES. Octopodæ. mor. Famille de la classe des Céphalopodes, qui se compose des genres Argo- naule, Bellérophe, Poulpe, Élédon et Calmaret. 7, ces mot(s. OCTOPUS. mor. . Poure. OCTOSPORA. 2oT. ( Champignons.) Hedwig avait donné ce nom au genre Peziza de Linné, adopté par tous les botanistes. Le nom d’Hedwig était fondé sur ce que les thèques de ces Champignons renferment presque toujours huit sporules. /. PEZ1ZE. OCTOSTEMON. 2or. De Candolle appelle ainsi une des divisions du genre T'errazygia de Richard. 7. TER- RAZYGIE. OCTOSTOME. Octostoma. 1Nresr. Genre de l’ordre des Trématodes, établi par Kubn, avec les caractères suivant(s : corps mou, subcylindrique, déprimé et con- tinu; pores céphaliques ou antérieurs, au nombre de huit; un pore ventral et un pore postérieur solitaire. Trois espèces se rapportent à ce genre : 10 Octostoma alosæ; sa lête est anguleuse et les pores sont conver- gents; sa longueur est de cinq à six lignes, sur un peu plus d’une demi-ligne de largeur; 2 Octostoma scombri; sa Lêle est obtuse et tronquée; les pores sont convergents; sa longueur est de trois lignes ; 3° Octo- sloma merlangi. Cette dernière espèce, qui esL très- belle, se distingue par la largeur de son corps, par ses ramifications intestinales, et surtout par ses huit ap- pendices ou prolongalions digilées, au sommet des- quelles se trouvent les pores. OCULAIRE. Ocularis. 1001. C'est-à-dire qui a rap- port à l’œil, qui l'entoure ou qui l’avoisine. OCULARIA. 20T. Même chose que Zernaria.V.HER- NIAIRE. OCULÉES. Oculatæ. 1ns. Tribu de l’ordre des Hé- miptères, section des Hétéroptlères, famille des Géoco- rises, élablie par Latreille (Fam. nat.}), et dont les individus ressemblent beaucoup à ceux de sa tribu des Nudicolles, quant au petit nombre d’articles de la gaîne du suçoir, à l'insertion des pieds et à leur usage; mais s’en éloïgnent parce que leur bec est libre et ordinai- rement droit ; la têle n’est point rétrécie postérieure- mentet les yeux sont très-gros, el enfin parce que leur: labre est saillant. Ces Punaises fréquentent les lieux aquatiques et les prairies humides. Latreille divise cette OCY tribu en trois genres : Leptope, Acanthie (Salda, Fab.) et Pélogone. 7. ces mots. OCULEUS. pois. L'un des deux noms par lesquels Commerson désigna, dans ses manuscrits, le Mégalope filament, espèce du genre Clupe. 7. ce mot. OCULINE. Oculina. roryr. Genre de l’ordre des Ma- dréporées, dans la division des Polypiers entièrement pierreux, ayant pour caractères : polypier pierreux, le plus souvent fixé, dendroïde, à rameaux lisses, épars, la plupart très-courts; étoiles, les unes terminales, les autres latérales et superficielles. Les Oculines ont beau- coup de rapports avec les Caryophillies et spécialement le Caryophytllia ramea, Lamk.; mais leur tissu in- térieur est entièrement compacte dans les intervalles des étoiles; leur surface extérieure est lisse, sans po- rosités, à l’exceplion des cellules qui sont toujours grandes, éloilées et souvent saillantes. Un Polypier, rangé par Lamarck entre les Oculines, l'Oculina echid- nœæa, s'éloigne des autres par ses caractères; son tissu intérieur est finement celluleux; sa surface est poru- leuse entre les cellules; il semblerait mieux placé avec les Madrépores, dont il ne diffère que par ses cellules plusrareset plus allongées. Schweigger (Æand- buch der Naturgeschichte, pag. 415) a réuni avec raison les Oculines et les Caryophyllies dans un genre qu’il nomme Lithodendron, et dans lequel il établit deux sous-genres : les Lithodendres à surface lisse, Oculina, Lamk., et les Lithodendres à surface sillon- née, Caryophyllia, Lamk. Lesueur (Mém. du Musée d’Hist. nat.) a figuré et décrit succinctement l'animal d’une espèce d'Oculine des Antilles, qu’il nomme Ocu- lina varicosa, et qui pourrait bien être celle que La- marck a nommée diffusa.1l lui donne pour caractères: animal actiniforme; disque entouré de trente à trente- deux tentacules; ouverture centrale linéaire, ayant de petits plis ou bourrelets à l’intérieur; disque s’élevant en cône. Les Oculines habitent les mers des climats chauds. On en trouve quelques-unes fossiles dans les terrains tertiaires. Lamarck a rapporté à ce genre les Oculina virginea, hirtella, diffuso, axillaris, pro- lifera, echidnæa, infundibuliferæ, flabelliformis et rosea. OCULUS-MUNDI. min. /. HYDRODHANE. OCYDROME. Ocydromus.1ns. Nom donné par Frœ- lich aux insectes du genre Bembidion, de Latreille. OCYDROMITE. Ocydromila.crusr. Ce genre, de l’or- dre des Décapodes et de la famille des Cancérides, a été institué par Milne-Edwards, pour un pelit Crustacé fos- sile, du terrain jurassique des environs de Verdun. Il appartient à la tribu des Dromiens et paraît se rappro- cher des Dynamènes plus que de tous les autres Déca- podes; mais il s’en distingue par quelques particularités dans la disposition des régions de la carapace, des or- bites, elc. j OCYDROMYIE. Ocydromyia. xs. Genre de l’ordre des Diptères, famille des Empides, établi par Meigen qui lui assigne pour caractères : trompe à peine saillante, dirigée à peu près en avant; palpes couchées et courtes, avec leur dernier article épais, conique et obtus; les deux premiers des antennes sont cylindriques et telle- ment unis qu’ils semblent n’en faire qu’un; le troisième COLE ko GA est ovato-conique, terminé par une soie allongée, qui en est très-distincte; thorax élevé, très-luisant; abdo- men un peu arqué, terminé, dans les femelles, par une {arière arquée, non saillante; pieds grêles, cuisses pos- térieures allongées; balanciers découverts; ailes arron- dies à l'extrémité; cellule médiastine nullement dis- tincte, la stigmatique allongée, la marginale étroite, la sous-marginale grande, pétiolée, élargie vers l’extré- milé; trois discoïdales, dont la postérieure assez grande; trois du bord postérieur; l’anale plus courte que la dis- coïdale interne. Les Ocydromyies sont voisines des Hybos, et ont été inconnues ou négligées pendant (rès- longlemps, quoiqu’elles soient très-communes en Bel- gique et dans le nord de la France. OcYDROMYIE GLABRE. Ocydromyia glabriuscula, Meig. Son corselet est roux, avec le disque noir; son abdomen est d’un brun très-obseur, avec le bord des segments de la même couleur que ceux du corselet; cuisses et balanciers roux. Taille, deux lignes. OCYMASTRUM ET OCYMOIDES. por. Ces noms étaient employés par les anciens botanistes pour désigner des plantes fort différentes. Le premier a été appliqué à des espèces placées aujourd’hui dans les genres Si/ene, Lychnis, Thymus, Stachys, Scrophularia, Vale- riana, Circæa, etc.; le second a désigné tantôt le Cli- nopode, tantôt des Caryophyllées, telles que plusieurs Silene, Lychnis, Saponaria et Ceraslium. OCYMOPHYLLUM. 80r. (Buxbaum.) Synonyme d’Is- narde. #, ce mot. OCYMUM. por. 77. BasILIc. OCYPÈTE. Ocypetes. ARACHN. Genre de l’ordre des Trachéennes, famille des Microphtires (?) de Latreille, établi par Leach, et auquel ce savant anglais donne pour caraetères : pieds ambulatoires; des mandibules; palpes ayant un appendice mobile à leur extrémité ; deux yeux portés sur un pédicule; corps comme divisé en deux portions dont l’antérieure porte la bouche, les yeux et les deux paires de pieds antérieurs; six pieds. OcyrÈTE ROUGE. Ocypetes rubra, Leach. Son corps est garni de poils d’un cendré roussâtre; ceux du dos sont longs et rares; ceux des pattes sont très-courts; les yeux sont d’une couleur noirâtre. Celte espèce est très- commune sur les Diptères de la famille des Tipu- laires. OCYPODE,. Ocypode. crusr. Genre de l’ordre des Dé. capodes, famille des Brachyures, tribu des Quadrila- tères, établi par Fabricius; caractères : carapace pres- que carrée; yeux placés sur des pédoncules allongés; antennes apparentes : les extérieures très-petites, un peu arquées en dehors, les internes contiguës aux ex- Lernes, un peu plus longues que celles-ci; troisième article des pieds-mâchoires en forme de trapèze, pres- que aussi long que large; pinces inégales et grandes. Les Ocypodes, auxquels Latreille avait réuni, ainsi que Bosc, plusieurs Crustacés qu'Olivier a placés avec les Grapses, comprennent encore pour ce dernier auteur plusieurs espèces avec lesquelles Latreille et Leach ont formé les genres Gélasime, Gonoplace, Gécascin et Uca. Ils se distinguent des Gélasimes parce que ceux-ci ont une des pinces énormément développée relativement à l'autre, et que ces pinces sont très-comprimées : les CSS OCY Géiasimes en diffèrent encore par d’autres caractères tirés des organes de la manducation, et par la forme en trapèze de leur carapace. Les Mictyres en sont sé- parés par la forme du corps qui est bombé, et dont les régions sont bien distinctes, et par les yeux qui sont portés sur de très-courts pédoncules. Enfin les Pinno- thères, Gécascins, Ucas, Cardisomes, Plagusies, Grap- ses et Macrophthalmes s’en séparent par la forme de leurs antennes intermédiaires, qui sont distinctement bifides à l'extrémité, tandis que celles des Ocypodes el des deux genres dont il est parlé plus haut sont à peine bifides; le premier article des antennes exté- rieures, plus transversal que longitudinal, distingue encore ces genres des autres, chez lesquels ce premier article est toujours longitudinal. Le corps des Ocypodes est presque carré, un peu plus large que long, terminé en devant et de chaque côté par un angle aigu; son bord antérieur présente, dans son milieu, un chaperon étroit et rabattu ; de chaque côté de ce chaperon sont des sinus ou cavités transversales, profondes et ovales, destinées à loger les yeux qui sont insérés sur les côtés du chaperon, placés sur des pédoncules assez longs et dirigés, dans le repos, vers les angles du test, en repo- sant dans les fosseltes. Les antennes sont insérées im- médiatement au-dessous de l’origine du pédicule ocu- laire, sur l’arête transverse, qui ferme supérieurement la cavité buccale; les extérieures sont très-pelites, un peu arquées en dehors, composées d’abord d’un pédi- cule court, insensiblement plus menu, de trois articles dont le basilaire est allongé et aplati, et dont les deux supérieurs sont presque cylindriques. A la suite de ces trois articles, que Latreille considère comme le pédon- cule de l’antenne, on en voit d’autres plus petits et ai- lant en diminuant jusqu’à l'extrémité; ce filet est com- posé d’à peu près dix ou onze articles cylindriques; les antennes intermédiaires sont très-petiles et ont échappé à l'observation de Fabricius ; elles sont contiguës aux extérieures et composées de trois gros articles courts dont le dernier est tronqué obliquement et ne porte point de filet articulé. On voit à la partie intérieure et à l’extrémité du second un très-court filet conique, com- posé de deux articles apparents. Ges antennes sont tou- jours repliées et cachées dans la cavité destinée à les recevoir. Toutes les parties de la bouche sont recou- vertes par les pieds-màächoires extérieurs qui sont con- tigus dans toute leur longueur. Le premier article de ces pieds-mâchoires est très-petit et donne attache à une palpe flabelliforme, très-courte, d’une seule pièce, aiguë à son extrémité; le deuxième article esttrès-grand; le troisième beaucoup plus petit el en forme de trapèze. Les trois autres articles sont à peu près de la même lon- gueur et cylindriques, au lieu que les trois premiers sont aplatis; les pinces sont inégales, grandes, courbées, en forme de cœur ou ovales et comprimées. Les autres pat- tes sont longues, comprimées; celles de la quatrième et de la troisième paire étant Les plus longues. Les ongles oute dernier articledestarses, sonttrès-comprimés, mar- qués de quelques lignes élevées, velus ou ciliés el ter- minés en pointe. Le genre Ocypode renferme assez peu d'espèces, toutes propres aux pays chauds de l’Europe, de l'Asie, de l'Afrique et de l'Amérique. On n’en con- OCY naît pas encore de la Nouvelle-Hollande. Lalreille le divise ainsi qu’il suit : IL. Pédicuies des yeux prolongés au delà de leur ex- trémité supérieure, en forme de pointe ou de corne. Ocyrone BLANC. Ocypode albicans, Bosc (Hist. nal. des Crust., t. 1, p.196, pl. 4, fig. 1), Latr., Oliv., Desm. Pédicules des yeux prolongés au delà de leur extré- milé en une pointe obluse; serres presque égales, hé- rissées de tubercules épineux, à doigts courts; cara- pace blanchâtre, chagrinée, entière sur ses bords; pattes des quatre dernières paires blanches, garnies de poils serrés et assez longs. Getle espèce se trouve dans la Caroline du Sud. L'Ocypode Chevalier, d'Olivier, ap- partient aussi à celte division, ainsi que quelques au- tres. IL. Pédicules des yeux se (erminant avec eux. OcYronE RnOMBE. Ocypode rhombea, Fabr., Latr. (Hist. nat. des Crust. et des Ins., €. vi, p. 52, no 21); Bose, Oliv., Desm. Pinces comprimées, ovoïdes, fine- ment chagrinées, avec les doigts striés, la gauche étant la plus grande; yeux très-grands, s'étendant dans toute la longueur de leur pédoncule; carapace blonde et gla- bre. On trouve cette espèce à l'Ile-de-France. OCYPTÈRE. Ocyptera.ins. Genre de l’ordre des Dip- tères, famille des Athéricères, tribu des Muscides, divi- sion &es Créophiles, établi par Latreille aux dépens du genre Musca de Linné. Caractères : cuillerons grands, couvrant la majeure partie des balanciers; trompe dis- tincte; antennes en palettes, presque de la longueur de la face antérieure de la tête, de trois articles dont le second et le troisième allongés, celui-ci plus large, avec une soie simple et distinctement biarticulée à sa base. Ailes écartées; abdomen long, cylindrique ou conique. Latreille, en formant le genre Ocyptère, lui avait réuni quelques espèces avec lesquelles Meigen a formé son genre Gymnosome; ces Diptères, quoique semblables aux Ocyptères sous le rapport des antennes, en diffè- rent par leur port qui les rapproche des Mouches et des Tachines. Meigen avait aussi formé, aux dépens des Tachines, de Latreille, qu’il nomme Cylindromyes, son genre Eriotrix que Latreille n’adopte pas. La tête des Ocyptères est demi-sphérique, les yeux à réseau oceu- pent ses parties-latérales, et les trois petits yeux lisses sont peu distincts el placés en triangle sur Le vertex. La cavité buccale renferme une trompe courte, coudée à sa base, bilabiée à son extrémité et avancée. Les palpes sont filiformes, de deux articles et un peu plus courtes que la trompe. Le corselet est arrondi, peu renfilé, guère plus large que la tête; l'abdomen est aïlongé, presque cylindrique, plus étroit que le corselet, et formé de quatre anneaux distincts. En général, tout le corps de ces Diptères est parsemé de poils longs et roi- des. Les ailes des Ocyptères sont de la longueur du corps; l'animal les agite en courant. Les Ocyptères vi- vent sur les fleurs; on en trouve quelquefois dans les appartements, sur les vitres des croisées. OCYPTÈRE BRASSICAIRE. Ocyplera brassicaria, Latr., Fabr., Oliv.; Musca cylindrica, Degéer (Mém. sur les Ins., £. vi. p.50, pl. 1, fig. 12, 14; Cylindromyia bras- sicariæ, Meig.; Musca brassicariæ, Schell. (Dipt., (ab. 5, fig. 1, 2). Cette espèce est longue de près de six ER O0 DA lignes; (out son corps est noir, avec le second et Le (roi- sième anneau d’un rouge fauve.Onlatrouve assez com- munément aux environs de Paris. OCYPTERUS. o1s. 7. LANGRAYEN. OCYROË. Ocyroe. AGAL. Genre de Médusaires étabti par Péron et Lesueur, dans la division des Méduses gastriques, polystomes, non pédonculées, brachidées et sans tentacules. Caractères : quatre bouches; quatre ovaires disposés en forme de croix; quatre bras simples, confondus à leur base. OCYROË LINÉOLÉ. Ocyroe lineolata, Pér. Son om- brelle est hémisphérique, légèrement tome sur son rebord, hyaline-bleuâtre, avec vingt lignes intérieures, très-fines, divergentes du centre à la circonférence. ‘Taille, cinq lignes de diamètre. De la Nouvelle-Hol- lande. OCYTHOË. Ocythoe. mois. Genre institué par Rafñ- nesque, dans son Traité de Sémiologie, pour un Poulpe qu’il a observé däns la Méditerranée, dans les mers de Sicile. Il l’a caractérisé par les huit pieds non réunis à la base, et les deux supérieurs ailés intérieurement. Raffinesque, qui connaissait cependant le Poulpe de PAr- gonaute, ne reconnut pas l’extrème ressemblance qui existe entre son nouveau genre et ce Poulpe. Ce fut Blainville qui apereut le premier l'erreur de Raffinesque el le double emploi qu’elle jetait dans la science; il communiqua ses observations à Leach qui en admit la justesse; d’où il résullerait que l’on devrait supprimer l’un des deux genres. Il n’en sera peut-être point ainsi si l’on considère l’état incertain de la question qui pourrait seule décider. Est-il prouvé que le Poulpe de l’Argonaute soit le constructeur de l’élégante coquille dans laquelle on le trouve souvent? Si on répond affir- malivement, avec des preuves évidentes, le genre Ocy- thoé devra disparaitre; mais cette LS foin d’être résolue de cette manière, partage encore les zoologis- tes. IT en est un certain nombre qui, se fondant sur ce que les analogies ont de plus probable, ne peuvent con- cevoir qu'un animal qui n’a point de rapports de for- mes et de structure avec la coquille dans laquelle on le trouve, puisse être le constructeur de cette coquille. Ils ne peuvent s'expliquer comment cet animal dé- pourvu de manteau, et n’ayant avec cette cocuille au- cune adhérence musculaire, peut la sécréler aussi régu- lièrement lorsque le moindre choc peut la déranger et établir avec ses parlies-ou ses organes d’autres rap- ports. Il est encore d’autres objections qui tiennent à la manière dont on a observé, car il n’existe d’un côté comme de l’autre aucune observation concluante. ODACANTHE. Odacantha. 1x8. Coléoptères penta- mères, genre de la famille des Carnassiers, tribu des Carabiques, établi par Paykull, avec les caractères sui- vant(s : dernier article des palpes de forme ovalaire, et terminé presque en pointe. Antennes beaucoup plus courtes que le corps, à articles presque égaux; le pre- mier plus court que la tête. Tarses Aifrme : le pénul- tième article, au plus, bilobé. Corselet en ovale, allongé et presque cylindrique; mandibules peu saillantes; tête ovale, rétrécie postérieurement, mais nullement pro- longée : elle tient au corselel par un col court, dont elle est séparée par un élranglement beaucoup moins ODE 25 marqué que dans les genres voisins; corselet un peu plus étroit que la tête, en ovale allongé et presque cylindrique; élytres allongées, parallèles et tronquées à l'extrémité; pattes assez courtes; tarses presque fili- formes. les antérieurs sont très-légèrement dilatés dans les mâles. Ce genre se distingue des Agres parce que ceux-ci ont les palpes labiales términées par un ar- ticle plus grand et presque en forme de hache. Les Dryples ont les quatre palpes (terminées par un article plus grand. Enfin les Galérites etles Zuphies ontle cor- seleten cœur, cequiles distingue au premier coup d'œil. ODACANTHE MÉLANURE. Odacantha ne Fabr., Latr., Oliv. (Clairv., Entom. Helv., {. 11, pl. v}; Deij., Sch. (Syn. Ins., t. 1, p. 256, n° 1); Pre angquslu- tus, Oliv., 8, 35, p.115, no 159, {. 1, fig. 7, a-b). Elle est longue de trois lignes à peu près; son corps est vert-bleuâtre; la base des antennes, le métathorax et les pattes sont jaunes; les élytres sont de celte couleur, avec le bout d’un noir violet. On la trouve en Europe. ODACANTHE DORSALE. dm dorsalis, Fabr., Dej., Sch. (Syn. Ins., 1, p. ,n07). Elle est longue de trois lignes et Us a avec les antennes, les paltes et les élytres testacées. Les élytres ont une suture brune, assez étroite depuis la base jusqu’au delà du milieu, et s’élargissant ensuite en forme de tache oblon- gue, qui n'arrive pas jusqu'à l'extrémité. Amérique sep- tentrionale. ODACANTRE CÉPHALOTE. Odacantha cephalotes, Dej. (Spec. gén., etc., t. 11, p. 439, n° 5). Longue de trois lignes et demie, déprimée, brune; corselet en cœur; pattes et élytres testacées, avec une marque suturale oblongue et brune. Indes orientales. Herbst a donné postérieurement le même nom d’Oda- canthe à un genre de la famille des Rhynchophores, ordre des Coléoptères tétramères; ce genre ne pouvant exister à cause de la synonymie, ones ren a réuni les deux espèces à son genre A{{elabus. ODACE. Odaæx. pois. Genre d’Acanthoptérygiens de la famille des Labroïdes, institué par Cuvier, pour des Poissons qui se rapprochent des vrais Labres par des lèvres renflées et une ligne latérale continue; leurs mâchoires, composées comme celles des Scares, sont néanmoins plates el non bombées; elles se laissent re- couvrir par les lèvres; leurs dents pharyngiennes sont en pavés. Le {ype de ce genre est le Scarus pullus, Forst., Bl., Schn., 288. OpAcE Des ALGUES. Odax Algensis. Sa lête est assez longue; son préopercule est dentelé et sa face est ornée de six stries. De la Nouvelle-Zélande. 8. 5-5, p. 14, D 17124219 v.15 4 1041215)5;: ODBER. ma. /. Orrer. ODEURS. Émanatlions d’une extrème ténuité, qui s’échappent des corps et viennent frapper l'organe de l’odorat. Tous les corps, quoique susceptibles de se volatiliser plus ou moins, ne sont pas odorants; mais en général ceux qui ne peuvent se transformer facile- ment en vapeurs ne répandent que peu ou point d’o- deurs; et, dans tous les cas, on voit les substances odo- rantes, le devenir d'autant plus que les circonstances où elles sont placées, sont plus favorables à leur vola- tilisation, Du reste, la quantité de matière qui se répand 26 0 DO ainsi dans l'air est extrêmement petite, et une par- celle de cette matière peut parfumer pendant long- temps l’air d’un appartement, sans diminuer notable- ment de poids. ODINE. Odina. BoT. Genre de la famille des Téré- benthinées, établi par Roxbourg, avec les caractères suivants : fleurs polygamonoïques ; calice persistant, à quatre lobes courts et arrondis; corolle formée de quatre pétales insérés à la base d’un disque périgyne, charnu et à huit crénelures ou dents : ces pétales sont oblongs, concaves, élalés et imbriqués avant leur dé- veloppement; huit étamines insérées au-dessous du bord du disque périgyne et alternes avec ses créne- lures; filaments étalés, plus courts que les pétales; an- thères introrses, ovales, biloculaires et déhiscentes longitudinalement; ovaire stérile dans les fleurs mâles, à quatre divisions comprimées, dressées : il est fertile dans les fleurs femelles, unique, libre, sessile, oblong et uniloculaire; ovule pendant au sommet de la loge par un court funicule; quatre styles distants, courts et dressés; stigmales simples. Le fruit consiste en un drupe ou une baie surmontée du style persistant; il est comprimé supérieurement, enveloppé d’une écorce très-dure, indéhiscent et monosperme; l'embryon est privé d’albumen et légèrement courbé; les cotyltdons sont charnus et plans; la radicule est supère. Les Odines sont des arbres propres au climat de l'Inde et de l'Afri- que tropicale; leurs feuilles sont imparipinnées, à trois ou quatre paires de folioles oppostes, sessiles, oblon- gues-ovales, acuminées, très-entières; les ramilles sont grêles, filiformes, pendantes, portant de petites fleurs fasciculées. CDOBENIUS. mam. Synonyme de Morse. ODOE. pois. Bloch a décrit sous ce nom une espèce du sous-genre Characin parmi les Salmones. 7”. ce mot. ODOGENIUS. 1xs. Coléoplères pentamères; Solier a formé sous ce nom un genre de Carabiques, aux dé- pens du genre Ditomus de Bonelli; mais les caractères qu'il en donne ne paraissent pas assez suffisamment tranchés pour faire adopter la séparation: ODONATES. Odonata. is. Fabricius désigne ainsi le cinquième ordre de la classe des Insectes. Cet ordre correspond à la tribu des Libellulines de Latreille. ODONECTIS. por. Genre de la famille des Orchidées, établi par Raffinesque, dans le Journal de Botanique (1, p. 21), pour une plante de l'Amérique septentrio- nale, qui a été ensuite réunie au genre Pogonia de Jussieu. ODONESTIS. 1NS. Germar désigne sous ce nom un genre de Lépidoptères nocturnes composé des Bombyx quercifolia, Pruni, populifolia, etc., de Fabricius. ODONIE. Odonia. Bot. Genre de la famille des Lé- gumineuses et de la Diadelphie Décandrie, L., établi par Bertoloni (Lucubr., 1822, p.55) qui lui a imposé les caractères suivants : calice sans bractées, plus court que la corolle, divisé profondément en quatre sezments presque égaux; étendard dressé, un peu ouvert; ailes unidentées supérieurement ; carène bipartite inférieu- rement, réfléchie, éloignée de l’étendard; étamines dia- delphes; style uneiné; légume comprimé, uniloculaire, renfermant environ huit graines. Ce genre, extrême- 9 D O ment rapproché du Galactia, ne comprend qu'une seule espèce (Odonia tomentosa) rapportée de Saint- Domingue par Bertero; c’est une herbe volubile, à feuilles composées d’une seule paire de folioles, ter- minée par une impaire. Les fleurs forment des grappes axillaires, plus courtes que la feuille. Le légume est cotonneux-velouté dans sa jeunesse et presque glabre à sa malurilé. ODONITES. por. Ce genre introduit par Sprengel dans la famille des Ombellifères, a été reconnu pour ne point différer du genre Buplèvre de Tournefort. ODONTAGNATHIA. BoT. Groupe qui fait parlie du genre Kentrophylle. #. ce mot. ODONTALINE. min. Nom sous lequel on désigne quelquefois la Turquoise osseuse. 7”. ce mot. ODONTANDRE. Odontandra. nor. Genre proposé par Humboldt et Bonpland, dans l’Herbier de Willde- now, publié par Rœmer et Schultes, et auquel Kunth (Nov. Gener. et Spec. Plant. œquin. Supplem., vo- lume vri, p.229) assigne les caractères suivants : calice hémisphérique, à cinq dents courtes, ovales, un peu aiguës; corolle à cinq pétales hypogynes (?}), sessiles, ovales, aigus, égaux, à préfleuraison valvaire; dix étamines hypogynes (?), dont les filets sont courts, réunis en un petit tube, libres au sommet et terminés en pointe subulée ; cinq de ces filets sont anthérifères; les cinq autres, opposés aux pélales, sont dépourvus d’anthères; celles-ci ovées, obtuses, cordiformes, bi- loculaires, glabres, introrses et déhiscentes longitu- dinalement; disque nul; ovaire supère, presque ar- rondi; style très-court, terminé par un stigmate obtus; fruit inconnu. Ce genre a élé placé par Rœmer et Schultes dans la Pentandrie Monogynie, L., parce que Willdenow considérait les étamines stériles comme des appendices dentiformes. Sa place dans les familles na- turelles est incertaine, à cause de l'ignorance où l’on est relativement à la structure complète de ses organes floraux ; cependant Kunthle range avec doute à la suile des Méliacées. ODONTANDRE ACUMINÉE. Odontandra acuminata. C'est un arbre à rameaux allernes, non épineux; ses feuilles sont alternes, simples, très-entières, membra- neuses, non ponctuées, portées sur des pétlioles arti- culés; il n’y a point de stipules. Les fleurs forment des panicules axillaires, placées au sommet des rameaux. Des environs de Turbaco dans la Nouvelle-Grenade. ODONTARRHÈNE. Odontarrhena. ot. Genre de la famille des Crucifères, établi par Meyer aux dépens du genre Alysson de Wadelsiein, avec les caractères suivant(s : calice à quatre folioles érectiuscules, égales à leur base; corolle formée de quatre pétales hypo- gynes, onguiculés, dont le limbe est très-entier, suh- orbiculaire; six étamines hypogynes, tétradynames et simples; silicule bivalve, subelliptique, comprimée, à valves planes, séparées par une cloison hyaline el sans nervures; une seule graine pendante et lisse dans cha- que loge; embryon privé d'albumen ; cotylédons plans. ODONTARRHÈNE TORTUEUX. Odontarrhena tortuosa, Meyer; 4l/yssui lortuosum, Wadelst. Sa tige est con- tournée, rameuse dès sa base, longue de six à huit pouces, pubescente dans sa jeunesse, glabre ensuite, 0 DO garnie de feuilles ovaies ou oblongues et obtuses ; les | fleurs sont jaunes, réunies en grappes ou en corymbes. | On trouve ce petit arhrisseau dans les lieux secs et sablonneux de la Hongrie. ODONTELLE.Odontella.8oT.Agardh a donné cenom à des plantes cryptogamiques, dont les individus sont libres, tétraèdres, plans, anguleux avec un angle alter- nativement plus saillant, et quelquefois adhérents entre eux par leurs extrémités en une sorte de fil; il en a formé un genre parmi ses Algues diatomées. ODONTHALIA. por. Genre d'Hydrophytes, établi par Lyngbye aux dépens des Délesseries de Lamouroux, et confondu par Agardh, dans le genre Rhodomela. Ca- ractères : fronde plane, membraneuse, presque sans nervures, produisant des siliques axillaires et lancto- lées où se développent les gemmes sur un ou deux rangs. Le défaut de nervures à la fronde distingue ces plantes des Délesseries el des Dawsonies; leur consis- tance et leurs fructifications les séparent des Holymé- nies. L'espèce qui a servi de type au genre estle De- lesseria dentata, Lamx., Thal., p. 36, qui d’abord fut un Spherococcus pour Agardh. Très-bien repré- senté par Turner, Fuc., L. 1, tab. 15, et par Lyngbye qui en fait son Odonthalia dentata, p.9, (ab.5, À. C’est une très-élégante plante des mers du Nord, qu’on trouve en abondance aux iles Ferroë. Sa couleur est d'un pourpre vineux, qui passe au brun-rouge; ses lanières sont élégamment divisées et dentées largement sur les bords. ODONTIA. Bot. Ce nom a été donné par Hill à des Champignons qui font partie du genre Hydne. 7. ce mot. ODONTIE. Odontia.1ns. Genre de Lépidoptères noc- turnes, famille des Pyralites, institué par Duponchel. Caractères : palpes inférieures aussi longues que la tête, droites, conniventes et se terminant en pointe très-ai- guë; trompe nulle ou rudimentaire; antennes filiformes; corps assez épais; ailes supérieures ayant leur sommet plus ou moins aigu et allongé, ne recouvrant pas tou- jours les inférieures dans l’état de repos el formant plus ou moins la queue d'Hirondelle par leur rappro- chement. Le {ype de ce genre est le Phalæna dentatis de Linné. ODONTITE. Odontites. 8oT. Genre de la famille des Ombellifères et de la Pentandrie Digynie, L., établi par Hoffman et Sprengel aux dépens du genre Buplevrum de Linné et ainsi caractérisé : involucre général et in- volucelles à trois ou cinq folioles égales, lancéolées ; corolle dont les pétales sont égaux, infléchis, ovales et échancrés; fruit ové, un peu cylindrique et comprimé, à cinq côtes pubescentes ou couvertes de glandes ver- ruqueuses, distinctes ou confluentes. Ce genre, assez faiblement distinct, se compose des Buplevrum Odon- liles, semi-composilum, tenuissimunm de Linné. ODONTOBIUS. ixresr. Roussel de Vanzème a établi sous ce nom un genre de vers intestinaux, voisin des Filaires, pour un de ces animaux parasites qu’il a trouvés vivant entre les fanons des Baleines, et qu'il a nommé Odontobius ceti. Sa longueur est d'environ deux lignes; le bout de la queue est pointu et roulé en spirale ; la bouche est entourée de plusieurs piquants de substance cornée (Ann. des Sc. nat., Zool., 1, 526), 0 D O0 © er ODONTOCARPA. BoT. Ce genre de la famille des Va- lérianées, établi par Necker, a été réuni au genre f’a- lerianella. ODONTOCARPHE. Odontocarpha. nor. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Vernonacées, établi par le professeur De Candolle qui lui assigne pour caractères : capitule pluriflore, discoïde; involucre oblongo-cylindrique, à écailles imbriquées et serrées l’une contre l’autre; réceptacle étroit et nu; corolle à tube court, à large orifice, à limbe divisé en cinq lobes acutiuscules ; filaments des étamines glabres et courts; anthères privées de queue; stigmates courtement ex- sertes, subulés, hispidules; akènes subeylindracés, striés, couverts d'une villosité serrée; aigrette unisé- riale, persistante, formée de sept ou huit palettes lan- céolées, aiguës, dentées au sommet. ODONTOCARPHE DE PorpiG. Odontocarpha Poppigi. Plante suffrutescente, grêle, dressée, rameuse, avec le sommet de chaque rameau garni d’un capitule; feuilles alternes, étroitement linéaires, acutiuscules, sans ner- vures, ciléolées à leur base; capitules oblongs; corol- les purpurines. Du Chili. ODONTOCÈRE. Odontocera. ins. Coléoptères tétra- mères; genre de la famille des Longicornes, établi par Audinet-Surville, pour quelques insectes nouveaux du Brésil. Caractères : antennes filiformes, presque stta- cées, de longueur moyenne, composées de onze arti- cles, dont les cinq ou six derniers comprimés, élargis en dent de scie; palpes assez longues, saillantes et in- égales; yeux grands, (ête prolongée antérieurement en une sorte de museau en carré long; mandibules étroiles, allongées; corselet mutique latéralement, écusson petit; élytres de la longueur des ailes, subu- lées, brusquement rétrécies vers le milieu; cuisses en massue globuleuse. Tarses antérieurs el intermédiai- res ayant leurs trois premiers articles courts el trian- gulaires, le quatrième presque aussi long que les au- tres réunis; (arses postérieurs plus grands que les autres, leur premier article plus long que les deux sui- vants réunis, et cylindrique. ODONTOCÈRE CYLINDRIQUE. Odontocera cylindrica, Aud. Son corps est d’un testacé ferrugineux et poin- tillé, sa tête, ses jambes el ses tarses sont noiràtres, ainsi que l'extrémité des élytres, qui est tronquée comme le bout de l'abdomen. ODONTOCHÉILE. Odontocheila. 1xs. Coléoptères pentamères; genre de la famille des Cicindelètes, établi par Delaporte qui le compose des Cicindèies dela pre- mière division, telle qu’elle a été établie par le général Dejean, et dont les espèces correspondent aux Théra- les de Fischer. Ces insectes ont le corps allongé et cy- lindrique, la lèvre supérieure très-prolongée en avant et recouvrant les mandibules ; yeux très-saillants; cor- selet allongé; paltes grêles; tarses avec un sillon en dessus. Les Odontochéiles appartiennent à l'Amérique du sud, et l’on cite comme l’une des plus récemment découvertes : COponrTocuéiLe DE DESMARETS. Odontocheila Des- marestii, Delap. Elle est d’un cuivreux très-éclatant, à reflets rouges; ses antennes sont noires,avec les qua tre premiers articles bleus. La tête est d’un beau rouge, 23 O0 D G avee deux taches verles entre les yeux; la lèvre est blanchâtre, avec une tache bleue sur la base; le corse- let est d’un rouge cuivreux, très-brillant, à reflets do- rés ; les élytres sont couvertes de points très-serrés, avec leur bordure latérale d’un beau bleu, et deux points blancs sur le bord externe : l’un vers le milieu, et l'autre près de l'extrémité ; le dessous de la tête, du thorax et de l'abdomen est d’un blanc éclatant ainsi que les cuisses; les jambes sont vertes. Taille. six lignes. Des environs de Cordova. ODONTOCNÈME. Odontocnemus. 1xs. Coléoptères tétramères; genre de la famille des Cureulionides, éla- bli par Zoubkof, et voisin du genre Deracantlhus, de Schoonherr. Ses caractères sont : antennes courtes, for- tes, à article basal oblong, subarqué, dont le second est triangulaire, les suivants monoliformes el le sep- tième, qui reçoil la massue, plus grand ; massue ovale à articles très-serrés; corselel transverse el globuleux; tlytres ovoïdes el très-convexes; larses très-serrés, larges el munis de soies; les jambes des pattes anté- rieures courbées, très-dilatées vers la pointe et munies de sept dents. On ne connaît encore qu’une seule espèce de ce genre; elle a reçu le nom de Odontocnemus Fischerti. ODONTODÈRE. Odontoderes. 1xs. Coléoptères Lé- tramères. Sahlberg a établi, sous ce nom, dans la fa- mille des Rhynchophores, un genre que n’a point adopté Schoonherr dans sa monographie des Curculionides. Ce genre a pour type le C. cacicus; Dionichus gra- nicollis, Germar, Zns., Spec. 1, p. 515, n° 454. Cette espèce est originaire du Brésil. ODONTOGLOSSE. Odontoglossum. not. Genre de la famille des Orchidées, établi par Kunth (x Hub. Nov. Gener., 1, p.551) et qu’il a caractérisé de la ma- nière suivante : les folioles du calice sont étalées, les trois externes et les deux internes ou latérales sont éga- les entre elles; le labelle est onguiculé à sa base, dé- pourvu d’éperon; l’onglel est soudé dans sa moitié in- férieure avec le gynostème, la lame du labelle est plane el pendante, offrant à sa base trois tubercules subulés. Le gynostème est canaliculé, membraneux sur ses bords el terminé à son sommet par deux ailes membraneuses. L’anthère est terminale, operculiforme et à deux loges. Les masses polliniques sont solides, au nombre de deux, attachées par leur base sur un pédiceile commun et recourbé en hameçon. Ce genre a les plus grands rap- ports avec le Brassia de R. Brown. Il en diffère seule- ment par son gynostème terminé par deux ailes à son sommet; par son labelle onguiculé, soudé par sa par- tie inférieure avec le gynostème, tandis que davs le ;enre Brassia le gynostème est dépourvu d'ailes ; le la- belle est plan, libre et non onguiculé. ODONTOGLOSSE ÉPIDENDROÏDE. Odontoglossum epi- dendroides, loc. cit., tab. 85. Cette Orchidée est para- site et bulbifère à sa base. Ses fleurs sont grandes, pédicellées, inodores, jaunes, tachelées de pourpre, portées sur un pédoncule radical et multiflore. Elle croît en Amérique, entre les fleuves des Amazones et la ville de Jaen; elle fleurit au mois d'août. ODONTOGNATHE. pois. Espèce qui forme un sous- genre parmi les Clupes. 7. ce mot 0ODC ODONTOIDES Er ODONTOLITHES. 7001. Synonyÿ- mes anciens de Glossopètre. ODONTOLEPIS. Bor. Groupe qui fait partie du genre Cirsium, de la famille des Synanthérées. OBONTOLITHE. min. On à donné ce nom à la Tur- quoise de la Nouvelle-Roche, ou Turquoise osseuse, qui doit son origine à des os fossiles, surtout à des dents d'animaux, et qui ont pour principe colorant le Phos- phate de fer. 7. TURQuOISE. ODONTOLOMA. Bot. (Champignons.) Persoon a formé, sous ce nom, une section particulière des Pezizes dont le bord des capsules est denté. 77. Pez1ze. ODONTOLOME. Odontoloma. BoT. Genre de la fa- mille des Synanthtrées, et de la Syngénésie égale, L., établi par Kunth (Wow. Gen. et Spec. Plant. æœquin., vol. 1v, p. 45) qui l’a placé dans sa section des Cardua- cées,enlui assignant les caractères suivants : involucre cylindracé, composé d'environ neuf folioles étroitement imbriquées, aiguës, concaves, scarieuses, uni-nervu- rées, et dont la plus intérieure est oblongue et les exté- rieures ovales, diminuant graduellement de grandeur. Réceptacle très petit et nu. Fleuron unique, tubuleux, hermaphrodite; corolle tubuleuse, un peu dilatée au sommet, dont le limbe est à cinq lobes lancéolés, aigus et étalés ; élamines insérées sur le milieu de la corolle, à filets capillaires et à anthères connées, saillantes, nues à la base,surmontées d'appendices ovales, lancéo- lés, obtus et diaphanes ; ovaire cunéiforme, surmonté d’un style légèrement velu au sommet, et d’un stig- mate à deux branches saillantes et écartées. Akène cy- lindracé, cunéiforme, surmonté d’un rebord membra- neux, à plusieurs dents, et caduc. Ce genre est voisin du Z'urpinia, dont il diffère principalement par le re- bord denté qui couronne l’akène. ODONTOLOME ACUMINÉ. Odontoloma acuminaluin , Kunth (loc. ctt., Lab.519). C’est un arbre qui croît dans la vallée de Caracas, dans l'Amérique méridionale. Ses rameaux portent des feuilles épaisses, péliolées, ovales, très-entières. Les fleurs sont blanchâtres, fasciculées, formant des corymbes terminaux. ODONTOLOPHUS. por. L'un des genres créés par Cassini, dans la famille des Synanthérées el que le professeur De Candolle n’admet que comme une simple division de son genre Centaurea. ODONTOMAQUE. Odontomachus.x1ns. Genre de l’or- dre des Hyménoptères, section des Porte-Aiguillons, famille des Hétérogynes, tribu des Fornicaires, établi par Latreille, et ne différant des Ponères (auxquelles cet auteur la réuni depuis, et qu’il en a séparées à présent, Fam. Nat., etc.), que parce que les mandi- bules des neutres sont presque linéaires au lieu d’être triangulaires, comme dans les Ponères; du reste, tous les autres caractères sont entièrement semblables à ceux des Ponères. Y. ce mot. à ODONTOMYIE. Odontomyia. ins. Genre de l’ordre des Diptères, famille des Notacanthés, tribu des Stra- tyomides, établi par Meigen et adopté par Latreille et tous les entomologistes, avec ces caractères : antennes guère plus longues que la tête, avancées, rapprochées, de trois articles, dont Les deux premiers sont courts, presque de la même longueur, elle dernier en fuseau 0DO allongé de cinq anneaux, sans soie ni stylel au bout. Ce genre a été établi par Meigen, aux dépens des Stralyo- mes de Geoffroy el de Fabricius; depuis, Meigen l’a supprimé dans son grand ouvrage, en alléguant qu’il ne différait des Stratyomes que par un seul caractère quelquefois douteux, la longueur des antennes. Cepen- dant, par une sorte d’inadvertance, il reconnait lui- même ceux qu'offre la conformation de la trompe el des yeux. Enfin, Macquart, en ajoutant la considéra- tion des nervures des ailes, pense que ce genre peut être conservé et distingué suffisamment de celui des Stratyomes. L'hypostome des Odontomyies est plus ou moins saillant; la trompe est menue, un peu ailongée, à labiules marquées de lignes transversales du côté in- térieur ; la lèvre supérieure est échancrée à l’extré- milé; la langue est de la longueur de la lèvre supé- rieure, suivant Fabricius; le troisième article des palpes est un peu renflé. Les deux premiers articles des an- Lennes sont à peu près également courts; le troisième est long, fusiforme, à cinq divisions. Les yeux sont sou- vent ornés d'un arc pourpre et à facettes beaucoup plus grandes, chez les mâles, dans la partie supérieure que dans l'inférieure; l'écusson est armé d’épines ; les ailes ont quelquefois une seule cellule sous-marginale, el toujours quatre postérieures; les nervures posté- rieures sont sinueuses. Ce genre est assez nombreux en espèces. Opontomyi£ VERTE. Odonlomyia viridula, Mac- quart, Dipt. du nord de la France, fasc. 2, p. 128, n° 7; Meig. (Klass.), Latr., Odontomyia deñtata, Meig.; Straiyomys viridula, marginata et cania, Fabr.; Musca viridula, Gmel., Schæff,, Zcon., tab. 14, f. 14. Elle est longue de trois lignes et demie; son abdomen est vert, avec une bande noire, dilatée postérieure- ment; la femelle a la bande noire plus large qw’elle ne Fest dans le mâle. Commune en Europe. ODONTOPE. Odontopus. ins. Coléoptères hétéro- mères; genre de la famille des Ténébrioniles, institué par Silbermann, avec les caractères suivants : antennes épaisses, monoliformes , composées de onze articles transversaux ou un peu quadrangulaires, avec le der- nier sensiblement déprimé; palpes de quatre articles creusés au sommet, dont le dernier aplati et en forme de hache; corselet transversalement ovale, arrondi sur les côtés el convexe au centre; corps ailé, allongé, un peu relevé; pieds robustes, avec les cuisses munies d’une dent vers l'extrémité et les jambes arquées. L’es- pèce qui forme le type de ce genre, avait été placée parmi les Chiroscélides de Lamarck; mais Silbermann, en l’'examinant avec une scrupuleuse attention, a re- connu qu’elle différait essentiellement de ce genre el devait, avec ses analogues, former un groupe particu- lier, voisin des Ténébrions; celte opinion a été admise par la majeure partie des entomologistes. Toutes les espèces connues appartiennent au Sénégal. Opontops viozer. Odontopus violaceus, Silb. An- tennes noires; yeux bruns, à reflets cuivreux ; têle poin- tillée, armée de deux petiles cornes chez les mâles; corselelt pointillé, d'un vert cuivreux foncé, avec un léger reflel au milieu et sur les bords qui sont dentelés ; écusson triangulaire, arrondi à l'exÿ'émité; élytres vio- 0DO 29 iettes, profondément ponctuées, arrondies au bout, un peu relevées vers la marge el munies de deux eôles peu élevées près de la suture; dessous du corps d’un noir brillant ; tarses garnis en dessous d’un duvet jaunâtre. Taille, quinze lignes. Les autres espèces connues sont Odontopus costatus, Silb.; Odontopus cyancus; T'enebrio cyaneus, Fabr. ODONTOPETALUM. por. 7. MOoNsontE. ODONTOPÈTRES. 2001. ross. Ce nom fut donné aux dents fossiles; mais celui de Glossopètre a prévalu. V. GLOSSOPÈTRES. ODONTOPHORUS. c1s. Synonyme de Tocro. #, ce mot. ODONTOPHYLLUM. BoT. Nom donné par Lessing à un genre des Synanthérées, formé de l’A4/hanasia uni- {tora, Lin., et que De Candolle ne considère que comme une section du genre Æclopes. ODONTOPTÈRE. Odontoptera. BoT. Genre de la fa- mille des Synanthérées, établi par Cassini, et dont les caractères sont uniquement tirés de la description sui- vante du fruit, qui a été décrit et figuré par Gærtner : akène en pyramide renversée, presque tlétragonale, garni de poils laineux, bordé extérieurement de deux ailes longitudinales, coriaces, cartilagineuses, denti- culées, recourbées sur la face extérieure qu’elles cou- vrent incomplétement. L’aigrette est composée de huit paillettes dont quatre plus grandes, ovales, acumi- nées, dressées, alternant avec les quatre autres, qui sont caduques, selon Cassini. Les ailes dentées du fruit de l'Odontoptera représentent les deux loges stériles des Arctotis. La dégénérescence est encore poussée plus loin dans le genre Arctotheca, où ces loges sont ré- duites à l’état de simples filets cylindriques ou de ner- vures saillantes. Le genre Cdontloplera fait partie de la section des Arclotidées protolypes, où il avoisine les genres Arclolis, Arctotheca, et surtout un autre genre que Cassini nomme Cy#bonotus, el qui est con- stitué sur une plante rapportée de la Nouvelle-Hollande par Gaudichaud. Dans ce dernier genre le fruit est ana- logue à celui de l'Odontoptera, mais il est glabre et privé d’aigrette. ODONTOPTÈRE COULEUR DE SOUFRE. Odontoplera sui- pvhurea, Cass.; Arclotis sulphurea, Gærtn., De fruct. 11, p. 559, tab. 172. Du cap de Bonne-Espérance. ODONTOPTÉRIDE. Odontopteris. BoT. (}'ougères.) Bernphardi avait donné ce nom à un genre fondé sur l'Ophyoglossun scandens, L., mais qui était déjà éta- bli sous le nom de Lygodium par Swartz, d'Aydro- glossum par Willdenow, de Ramondia par Mirbel, d'Ugena par Cavanilles. Ÿ. LxGopiux, qui a prévalu. Brongniart a ensuite désigné par ce même nom d'O- dontopteris un groupe de Fougères fossiles, remar- quables par la forme de leurs frondes et la disposition de leurs nervures. On en connaît maintenant cinq es- pèces; toutes ont la fronde bipinnée, à pinnules adhé- rentes au rachis, et même légèrement unies entre elles par la base, plus ou moins pointues, entières ou den- telées. Ces pinnules ne sont pas traversées par une nervure moyenne, mais toutes les nervures, parlant du rachis lui-même, se répandent en divergeant sur Îies pinnules; elles sont fines, égales, simples, ou une seule Le 50 GDO fois divisées. L'espèce qui paraît la plus compièle, a été découverte par Brard dans les mines de houille de Ter- rasson; Brongniart lui a donné le nom d’Odontop- teris Brardii, el en à figuré un fragment dans son Essai de Classification des Végétaux fossiles, pl. 9, fig. 5. La fronde entière a plus de deux pieds de long ; ses pinnes, très-ouvertes, très-longues et fort régu- lières, sont garnies de pinnules en forme de profondes dents de scie; les pinnes supérieures sont simples et entières. Il en existe une espèce plus grande, au mème lieu, dont les pinnules sont allongées, aiguës et crénelces. Brongniart la nommée Odontopteris crenulata. Une autre, abondante dans les mines de Saint-Étienne, a des pinnules moitié plus petites que la première espèce, divisées jusqu’à la base et fort aiguës; c'est l'Odon- topteris minor. Une quatrième a des pinnules obtuses et arrondies; elle a été trouvée dans les couches d’An- thracile de la Savoie. On peut la nommer Odontopteris obtusa. Enfin, la plante figurée par Schlotheim, sous le nom de Z'ilicites osmundæformis, Flor. der Vorw., tab. 5, fig. 5,6 a (nec fig. 6 c), paraît être une cin- quième espèce qui doit être désignée par le nom d'O- dontopteris Schlotheïmei. Toutes ces espèces sont pro- pres au terrain houiller ou d’Anthracite; la fructi- fication d'aucune d'elles n’est connue. ODONTORAMPHES. o1s. Dénomination donnée par l’auteur de la Zoologie Analytique, à l’une des familles de ses Passereaux, qui comprendrait les genres Calao, Momot et Phytotome. ODONTORHYNQUES.Odontorhynchæ.o1s.(Duméril et Mœrrhing.) Mème chose que Dentirostres. 7. ce mot. ODONTOSCÉLIDE. Odontoscelis. 1Ns. Hémiptères, section des Hétéromères; genre de la famille des Scu- tellériens, établi par Delaporte qui lui assigne pour caractères : antennes très-courtes, insérées sous les yeux : le premier article médiocre, les deux suivants égaux, mais grêles, les deux derniers ovales, un peu comprimés; rostre court, atteignant à peine la base des jambes postérieures ; les deux premiers articles des tarses globuleux, le dernier un peu allongé; des épines aux pieds ; corps un peu bombé; tête grande, arrondie; yeux un peu longiludinaux; corselet grand, transver- sal, arrondi latéralement; écusson très grand, couvrant presque tout le dessus de l'abdomen. ODONTOSCÉLIDE BRUNE. Odontoscelis fuliginosa; T'e- tyra fuliginosa, Fabr. Elle est entièrement brune, comme veloutée et ordinairement ornée de trois lignes fauves sur l’écusson. Taille, quatre lignes environ. On la trouve en Europe. ODONTOSCHISMA. Bor. (Jungermanniactes.) Nom donné par Dumorlier à une division des Junger- mannes du sous-genre Pleuroschisma. ODONTOSORIA. BoT. Section du genre Davallia, de Smith. ODONTOSPERMUM. por. Le genre formé sous ce nom par Necker, pour le Buphtalmum arborescens, Lin., a été réuni au genre Borrichia. VF. ce mot. ODONTOSTEMON. Bot. De Candolle (Syst. Veget. ñnat., 2, p. 525) a donné ce nom à la quatrième section du genre Ælyssum qui se compose uniquement de 0DO l'Alyssum hyperboreum, L., et qui est caractérisée par ses fleurs blanches et ses grandes étamines dont les filets sont pourvus d'une dent. ODONTOSTOMA. 8or. Nom donné par Endlicher à l'une des divisions du genre Geaster de Michel. ODONTOSTYLIS.80or. Le genre institué sous ce nom, par le docteur Blume, dans son Z{ora Javæ, ne diffère point du genre Bolbophyllum de Du Petit-Thouars. ODONTOTRIQUE. Odontotrichuin. Bot. Genre de la famille des Synanthérées, établi par Zuccarini qui lui assigne pour caractères : capitule mulliflore et homo- game; involucre cylindrique, formé d’une rangée de squammes dressées et serrées, au nombre de huit à dix; corolle tubuleuse à quatre ou cinq divisions régulières; filaments glabres; anthères privées de queue; sligmates demi-cylindriques et obtus; akènes elliptiques, alté- nués aux deux bouts et fortement striés; aigrette ca- duque et courte, formée d’une rangée de soies inégales et dentées. Ce genre ne consiste encore qu’en une seule espèce qui a été observée au Mexique. ODONTOTRIQUE A FEUILLES DE CIRSE. Odontotrichum Cirsifoliuin, Zuec. C’est une plante herbacée, vivace, dont la tige, rameuse, s'élève à la hauteur de deux pieds environ; ses feuilles caulinaires sont alternes, pétiolées, multifides, auriculato-embrassantes à la base, à découpures linéaires, tomenteuses et blanches en dessous. Les capitules sont composés de fleurs blanches el réunis en corymbe. É ODONTRIQUE. or. Même chose que Odontlotrique. ODORAT. zoo1. Sens qui perçoit les odeurs. L’or- gane par lequel cette perception s'effectue a été nommé appareil olfactif. Il est placé de manière à recevoir le contact direct de l’air, qui est le véhicule des odeurs. Pour que cet organe puisse remplir ses fonctions, il faut que la membrane touchée par les odeurs, soit con- tinuellement humectée et enduite d’un liquide propre à absorber les particules odorantes, et à les fixer pen- dant quelque temps sur la surface olfactive, et c’est pourquoi cette surface se trouve toujours interne, à l'abri du dessèchement. Dans les animaux les plus simples, rien ne parait annoncer la faculté de percevoir les odeurs; mais à un degré plus élevé dans la série des êtres, ce sens existe à ne pas en douter, bien que l’on ne trouve encore aucun appareil spécial qui y soit affecté. Les Mollus- ques en offrent des exemples : on a observé que l’odeur de quelques végétaux fait fuir les Seiches et les Poulpes, el on voit les Limaces, quoique placées dans une ob- scurité profonde, rechercher certaines plantes de pré- férence à d’autres; enfin c’est évidemment l'Odorat qui dirige un grand nombre des animaux de cette classe dans le choix de leur nourriture. Quelques auteurs pensent que les tentacules, que l’on trouve près de la bouche des Mollusques, sont spécialement destinés à la perception des odeurs, chez un certain nombre de ces animaux, landis que chez d’autres ces appendices au- raient des usages tout différents. Dans les Seiches el les Poulpes, par exemple, les tentacules ou bras qui entourent la bouche, sont recouverts de petites ven- touses el servent manifestement à la préhension des aliments ainsi qu’à la locomotion, et rien n'indique GO D O0 qu'ils soient le siége de l’Odorat. C'est plutôt à la sur- face générale des corps que la faculté de percevoir les odeurs parait devoir être rapportée; car les (éguments réunissent toutes les conditions les plus nécessaires à l'exercice de cette fonction; ils présentent au contact des particules odorantes une large surface, loujours lubréfiée par une mucosité abondante; leur texture est molle et délicate, et ils reçoivent un grand nombre de filets nerveux. L'organisation des Mollusques gastéro- podes et acéphales est plus simple que celle des cépha- lopodes; il est par conséquent à présumer que les fonc- tions qui n’ont point encore d'appareil spécial dans ces derniers, ne se localisent pas davantage dans les pre- miers. Chez les insectes, le sens de l’'Odorat est attesté par des preuves non moins mullipliées et irréfragables. Tout le monde est convaineu que l’odeur des matières animales en putréfaction attire un grand nombre de ces animaux, mais il ne paraît pas démontré qu'ils soient pourvus d’un organe spécial, destiné à recevoir les im- pressions olfactives. Quelques auteurs regardent les antennes comme élant le siége du sens de l’Odorat; mais ces appendices sont les moins développés chez les Mouches et les autres insectes dont l'Odorat paraît être le plus fin, et du reste ils ne présentent aucune des conditions qui paraissent être nécessaires pour la per- ception des odeurs; il en est de même de toute la sur- face extérieure de la plupart des insectes; mais l’air, et par conséquent les émanations odorantes qui s’y trouvent mêlées, pénètrent dans l'épaisseur de toutes les parties de leur corps, à l’aide d'un système particu- lier de canaux que l’on nomme trachée, et dont les pa- rois minces et délicates sont toujours humectées. Il en résulle que si l’Odorat n’est point encore devenu l’apa- page d’un organe spécial, il est probable, comme l’a très-judicieusement observé Duméril, que c’est dans l'intérieur de ces vaisseaux que le contact des parti- cules odorantes détermine les sensations particulières qui les font distinguer. Dans la série des animaux vertébrés, le contact des particules odorantes ne produit pas sur toutes les par- lies du corps, abondamment pourvues de nerfs, lubré- fiées par un liquide muqueux et d’une texture molle et spongieuse, les sensations particulières qui font distin- guer les odeurs. La faculté de les percevoir devient circonscrile dans une seule partie du corps, et suit par conséquent la même loi que toutes les autres fonctions; car à mesure qu’on s'élève dans l'échelle des êtres, on la voit se localiser davantage. L’organe spécial destiné au sens de l’Odorat, presque toujours pair, est formé chez ces animaux par un prolongement des téguments communs qui se reploient en dedans pour Lapisser une cavité communiquantlibrement avec le dehors et située près de l'extrémité céphalique. Cette membrane, que l’on nomme pituilaire ou olfactive, est molle, spon- gieuse et d’une structure délicate; elle reçoit un grand nombre de vaisseaux sanguins, el un liquide muqueux la lubréfie constamment. Enfin, deux ordres de filets nerveux viennent, en général, s’y répandre; les uns appartiennent aux nefs olfactifs; les autres, à celui de la cinquième paire. 0 DO 51 Dans les Poissons, la cavité olfactive a, en général, la forme d’un cul-de-sac, et communique au dehors à l’aide de deux ouvertures qui en occupent la paroi externe. Ces ouvertures sont très-rapprochées dans la plupart des Poissons; la postérieure est béante; l’anté- rieure est contractile, et se prolonge quelquefois sous la forme d’un tube susceptible de se redresser. L’eau pénètre dans la poche olfactive par la première de ces ouvertures, et en sort par la seconde, de manière à former un courant continu. La forme et la disposition de cet organe varient beaucoup dans les divers ani- maux de celle classe; mais, en général, on y observe un nombre plus ou moins grand de lames membraneu- ses, disposées à peu près comme les feuillets de cer- taines branchies, et dont le système vasculaire est très-développé. La plupart des auteurs regardent cel appareil comme étant destiné à augmenter l'étendue de la surface olfactive, sans accroître l’espace occupé par l'organe entier, et comme devant servir aussi à mieux arrêter les particuies odorantes lors de leur pas- sage à travers la cavité dont il occupe le fond. Dans les animaux vertébrés, à respiration aérienne, la cavité olfactive est toujours placée sur le passage par lequel Pair pénètre dans les poumons; elle com- munique en dehors par des ouvertures que l’on nomme narines, et débouche dans le canal alimentaire, plus ou moins près du sommet de la trachée-artère. L’utilité de cette disposition est manifeste; car les particules odo- rantes étant mêlées à l’air atmosphérique, doivent ainsi pénétrer avec elles dans la cavité olfactive à chaque inspiration. Les Batraciens, qui font entrer l'air dans leurs poumons par déglutition et non par aspiration, ne font pas même exception à celle règle ; car c’est à travers les narines qu’ils font arriver ce fluide dans la bouche pour l’avaler ensuite. D'un autre côté, chacun sait que, pour éviter les odeurs désagréables, on est porté instinctivement à respirer par la bouche; ce qui empêche effectivement l’air et les molécules odorantes contenus dans les fosses nasales, de se renouveler aussi rapidement, el par conséquent de produire une impression aussi forte que si l’on respirait par les na- rines. Parmi les reptiles, ce sont les Batraciens chez lesquels le sens de l’Odorat est le moins développé ; la cavité qu’il forme est petite, imparfaitement cloisonnée par les os de la face, en général lisse à l'intérieur, et s’ouvrant dans la bouche à très-peu de distance des narines. Il en est à peu près de même dans les Ophy- diens, si ce n’est que l'ouverture externe est située plus en arrière. Dans la plupart des Sauriens, on re- marque à peine quelques saillies dans l’intérieur du sac olfactif, qui s’ouvre postérieurement vers le milieu de la voûte palatine; mais dans le Crocodile, cette cavité présente des anfractuosités très-marquées, et se pro- longe très-loin en arrière. Enfin, chez ce dernier ani- mal, les narines sont entourées d’une masse charnue, que Geoffroy regarde comme une sorte de tissu érec- tile. Quant à la membrane piluitaire elle-même, elle offre ceci de remarquable, que chez presque tous les reptiles sa couleur est noire. Dans les oiseaux, les narines sont percées plus ou moins près de la base du bec, près de l’os frontal, et 3 1© 0 DO assez loin l’une de l’autre; elles ne sont pas susceplibles de se resserrer ou de se dilater., mais souvent elles sont en parlie recouvertes par une plaque cartilagineuse, immobile, qui les rétrécit beaucoup. La cavité olfactive elle-même est en général grande, et paraît divisée en deux portions assez distinctes, par une masse cylindri- que de replis de la membrane pituilaire, soutenus par des lames ordinairement cartilagineuses et situées dans l'angle que forme la cloison médiane en se réunissant aux os maxillaire et intermaxillaire. L'ouverture pos- térieure ou pharyngienne des fosses nasales est située très-près de la ligne médiane et assez loin en arrière; enfin la membrane piluitaire, mince et d’un tissu spon- gieux, sécrète une grande quantité d'un mucus vis- queux. C’est dans la classe des mammifères que l’organe de l'Odorat acquiert s6n plus haut degré de développe- ment. Les narines deviennent plus ou moins mobiles et occupent l'extrémité d'un prolongement saillant qui porte le nom de #ez. Cet organe, formé principale- ment par quelques lames cartilagineuses et par les mus- cles destinés à les mouvoir, présente des différences très-remarquables dans les divers animaux de cette classe. Dans certains Rongeurs, il est peu saillant et presque immobile. Dans la plupart des Carnassiers dont le museau ne se prolonge pas au delà de la bouche, et dans les Singes, sa structure est à peu près la même que dans l'Homme, quoiqu'il soit bien plus développé chez ce dernier. Dans les carnassiers à museau saillant et mobile, tels que es Coalis, les Taupes, etc., les car- tilages du nez forment un tuyau complet. articulé sur les bords de l'ouverture osseuse des narines; enfin dans d’autres animaux de celte classe, tel que l'Été- phant, le nez acquiert un développement excessif et une mobilité très-grande : aussi peut-il même devenir alors un organe de préhension. La cavité oifactive est en général très-développée chez les Mammifères, ear elle occupe non-seulement l’espace que les os maxil- laire, intermaxillaire, palatin, sphénoïde, ethmoïde, vomer, lacrymaux et nascaux laissent entre eux, mais aussi de vastes sinus creusés dans l'épaisseur du maxil- laire, du frontal et du sphénoïde. La membrane pitui- taire lapisse lous ces sinus, mais l'étendue de la sur- face qu’elle recouvre est encore augmentée par les saillies que l’on remarque dans l'intérieur des fosses nasales et que l’on nomme cornels; elles occupent la paroi externe de ces cavités et sont formées par des lames osseuses longitudinales, très-minces, comme ré- ticulées el recourhées sur elles-mêmes. On en compte trois : l’une inférieure est formée par un os distinct; la moyenne et la supérieure appartiennent à l’ethmoïde. Les espaces que ces cornets laissent entre eux consti- tuent des gouttières longitudinales, plus ou moins lar- ges, que l’on nomme méats el dans lesquelles viennent s'ouvrir les sinus dont il a déjà été question. La dispo- silion de ces lames osseuses varie beaucoup, mais en général on observe un rapport assez exact entre Ja finesse de l'Odorat d’une part et leur étendue et la grandeur des sinus de l’autre. L'ouverture postérieure de la cavité olfactive est située à la partie supérieure des pharynx, plus ou moins directement en face du 0 D Y sommet de la frachée-artère. Chez certains Mammi- fères le larynx peut remonter jusque dans l'extrémité postérieure des fosses nasales, de manière à former avec ces organes un canal continu, propre à l’introduc- tion de Pair dans les poumons et entièrement indépen- dant de la bouche. C'est à l’aide d’une disposition de ce genre que les jeunes Didelphes respirent lorsqu'ils sont greffés à la Leline de leur mère (Geoffroy), et que les Célacés peuvent rester très-longlemps la bouche béante dans l’eau. ODORBRION. (Gesner.) Synonyme de Rossignol, A70- tacilla Luscinia, L. V, SYLVIE. ODOSTEMON. nor. Le genre Mahonia de Nultall a élé ainsi nommé postérieurement par Raffinesque. . Manonre. ODOTROPIS. mo. Genre proposé par Raffinesque, pour les Hélices qui ont une dent lamelleuse ou caré- née sur la spire à l'entrée de l’ouverture. Ce genre est compris par Férussac dans son sous-genre Hélicodonte. V, ce mot et HÉLICE. ODYNÈRE. Odynerus.1ns. Genre de l’ordre des Hy- ménoptères, section des Porte-Aiguillons, famille des Diploptères, tribu des Guépiaires, division des Guèê- piaires solitaires, établi par Latreille, et ayant pour caractères : les deux ou trois derniers articles des pal- pes maxillaires dépassant l'extrémité des mâchoires ; lobe lerminal de ces mâàchoires court, brièvement lancéolé. Ce genre n’a pas été adopté par Fabricius, les espèces qui le composent sont toutes renfermées dans son genre J’espa. Olivier en a fait de même, en avouant cependant que ces Hyménoptères diffèrent éminemment des Guêpes par quelques points de leur organisation, et surtout par leurs habitudes. Jurine n’adopte pas non plus ce genre parce que ses ailes sent tout à fait semblables à celles des Guêpes. Les Ody- nères sont distinguées des Guêpes et de toutes les au- tres Guêpiaires sociales, par leurs mandibules qui sont très-étroiles; tandis qu’elles sont aussi longues que lar- ges, et tronquées au bout dans ces dernières. Le lobe intermédiaire de la languette est étroit et long dans les Guêpes solitaires, tandis qu'il est presque en cœur dans les Sociales. Le genre Synagre se distingue des Odynères par sa languette qui est divisée en quatre filets, sans points glanduleux au bout, tandis que celle des Odynères est trilobée, avec quatre points glandu- leux à l'extrémité. Dans les Plérochiles de Klug, les derniers articles des palpes maxillaires ne dépassent pas la longueur des mâchoires, tandis qu’ils sont beau- coup plus longs dans les Odynères; enfin les Eumères et les Discælies s’en distinguent par des caractères de de la même valeur, et les Céramies en sont séparées par leurs quatre ailes qui sont toujours étendues, tandis que les supérieures sont doublées dans le repos dans les genres précédents. La tête des Odynères est verli- cale, comprimée, presque triangulaire, comme dans les autres Guêpiaires ; les yeux sont échancrés, leurs an- tennes sont semblables à celles des Guêpes; les man- dibules sont étroites, allongées, rapprochées et avan- cées en forme de bec; les mâchoires et la lèvre sont proportionnellement plus avancées que dans les autres genres voisins. La languette est bifide, avec la divi- ÔOE C À sion du milieu longue et profondément échancrée; les palpes maxillaires sont composées de six articles, les Jabiales de quatre; la fausse trompe est courte el ne va pas jusqu’à la poitrine. L’abdomen est ovoïdo-conique, point rétréci en pédicule à sa base, et armé chez les femelles d’un aiguillon fort et rétractile. Les mœurs de ces Hyménoptères sont très-remar- quables et les éloignent beaucoup des Guëêpes; les Ody- nères vivent solitaires, sans construire de ruches; tandis que les Guêpes forment de grandes sociétés composées de trois sortes d'individus, et font des tra- vaux analogues à ceux des Abeilles. Réaumur, qui a étudié les habitudes d’une espèce d’Odynère (la Guêpe des murailles de Linné), a donné des détails (rès-cu- rieux sur la manière dontelles construisent leurs nids. La femelle pratique dans le sable ou dans les enduits des murs, un trou profond de quelques pouces, à l’ou- verture duquel elle élève, en dehors, un tuyau d'abord droit, ensuite recourbé et composé d’une pâte Lerreuse, disposée en gros filets contournés. Elle entasse dans la cavité de la cellule intérieure, huit à douze pelites lar- ves du même âge, vertes, semblables à des chenilles, mais sans palles, en les posant par lits, les unes au- dessus des autres et sous une forme annulaire. Après y avoir pondu un œuf, elle bouche le trou el détruit l'échafaudage qu’elle avait construit; les larves qui sont déposées au fond du trou servent de nourri- ture à l’insecte qui ne tarde pas à éclore de l'œuf déposé par la femelle, et comme ces Vers ainsi ren- fermés sont sans moyens de nuire, ils ne peuvent faire périr la larve d'Odynère, qui prend son accroissement, et qui ne se transforme probablement qu'après avoir mangé toute la provision de petits Vers. ODYNÈRE DES MURAILLES. Odynerus murarius,Latr.; Vespa muraria, L., Fabr., Oliv. Noire; dessous des antennes et milieu du front jaunes; corselet ayant deux taches de la même couleur en devant; abdomen ayant quatre bandes jaunes. Cette espèce se rencontre fré- quemment en Europe, dans les lieux secs eLsablonneux. CECANTHE,. OEcanthus.1ins. Genre de l'ordre des Or- thoptères, section des Sauteurs, famille des Grilloniens, institué par Audinet-Surville, aux dépens du genre Grillon d'Olivier et de Latreille. Caractères : antennes rapprochtes à leur base; têle un peu ovale; dernier article des palpes cylindrique; mandibules peu fortes, bidentées ou tridentées à leur extrémité; corselet un peu convexe en dessus, presque en carrélong, un peu rétréci en devant; appendices de l'anus très-grands, égalant en longueur la moitié de l'abdomen; oviscaple presque aussi long que l'abdomen, filiforme, un peu recourbé en dessus vers l'extrémité. Ce genre suit immédiale- ment celui des Grillons, dont il diffère par les carac- tères qui viennent d’être exposés. Les OŒEcanthes se tien- nent sur les plantes et surtout sur les fleurs, OECANTHE D'ITALIE. OEcanthus Italicus, Audin.; Gryllus Italicus, Oliv. Il a environ huit lignes pour longueur Lotale;ses antennes sont fauves; ses yeux sont noirs; sa tête et son corselel sont d’un jaune pâle; les élytres sont diaphanes ainsi que les ailes, et de même longueur que l'abdomen; celui-ci est brun, terminé par deux soies aussi longues que la tarière; les quatre dE C O ©7 CA patles postérieures sont longues el brunes, avec les jambes un peu épineuses. OECÉOCLADE. OEceociades. 8or. Genre de la famille des Orchidées, établi par Lindley qui lui assigne pour caractères distinctifs : périgone ringent, élalé, à fo- lioles libres, les intérieures et les extérieures presque conformes; labeHe libre, sessile, nu, éperonné ou bila- mellé à sa base qui est articulée avec le gynostème; éperon courbé, souvent obconique; lamelles lobées, en capuchon ou concaves, el quelquefois plissées ; gynos- tème ordinairement allongé et demi-cylindrique; an- thère biloculaire, renfermant deux masses polliniques sillonnées postérieurement; caudicule étroit; glandule petite. Les OŒEcéoclades appartiennent pour la plupart à l'Inde ou aux contrées équatoriales de l'Amérique. OECÉOCLADE TACHETÉE.OEceoclades maculata,Linda.; Angræcum maculatuin, Thouars. C’est une plante herbacte, épiphyte, dont les feuitles sont lancéoltes, marquées de taches et de veines longitudinales très- apparentes en dessous; la hampe ou tige est assez grêle et terminée par une longue grappe formée de petites fleurs d’un jaune rougeàtre. Du Brésil. OECEPTOME. OÆceptomus.1ns. Coléoplères penta- mères; genre de la famille des Clavicornes, établi par Wilkin, aux dépens du genre Bouclier dont, suivant quelques entomographes, il ne diffère pas suffisamment pour en être distingué. Quoi qu’il en soil, voici les prin- cipaux caractères qui lui sont assignés : corps ova- laire, allongé; élytres souvent tronquées el présentant quelquefois, dans les femelles, des échancrures que n’of° frent pas les mâles; corselet plus large que long, tron- qué en avant et en arrière, avec les bords sinueux; les trois derniers articles des antennes ordinairement plus gros que les précédents; tarses velus, les deux anté- riears plus larges que les autres dans les femelles. OECEPTOME A QUATRE points. OÆceptomus quadri- punclatus; Silpha quadripunciata, Lin. Cet insecte que l’on a cité parmi les Boucliers, ne doit plus en faire partie. Il est noir avec les côtés du corselet et les élytres jaunes; ces dernières sont marquées chacune de deux points noirs, l’un à la base, l’autre vers les deux tiers postérieurs; {out le corps est couvert d’un grand nombre de points enfoneés, et les élytres sont sur- montées de trois côtes peu saillantes. Taille, six lignes. On le trouve en Europe, principalement sur les Chênes. CECEPTOME THORACIQUE. OEceplomus thoracicus; Silpha thoracica, L. Son corselet est ferrugineux ; le reste du corps est noir, couvert de poils soyeux el cou- chés, qui lui donnent un aspect velouté; trois côtes sur les élytres : la dernière seule est saillante et se (ermine à un gros tubercule placé avant le bout de lélytre. OECIIMEA. BoT. 7. Æcnmées. OŒCODOME. OEcodoma. 1x5. Latreille a substitué ce nom à celui d’Atle, que Fabricius et Jurine don- naient à un genre de Formicaires, parce que Walcknaer avait employé le nom d’Attus pour désigner des Ara- néides saulteuses ou faucheurs. #7, ATTE. OŒCOPHORE. OEcophora. 1xs. Genre de l’ordre des Lépidoptères, famille des Nocturnes, tribu des Tinéi- tes, établi par Latreille aux dépens du grand genre T'inea de Fabricius, et ayant pour caractères : anten- OE D É CT CS nes et yeux écartés ; une spiritrompe très-distincte el très-allongée ; ailes pendantes sur les côtés du corps; palpes labiales beaucoup plus longues que la tête, et rejetées en arrière jusqu’au-dessus du thorax. Les Œcophores se distinguent au premier coup d'œil des Teignes, parce que celles-ci ont les palpes labiales petites et point saillantes. Les Euplocampes en sont séparées par leur spiritrompe ou langue qui est très- courte et presque nulle. Les Lithosies et les Ypono- meules ont les ailes posées en toit, plus ou moins arrondies dans le repos; enfin les Adèles en sont très- distinctes par leurs antennes énormément longues, et par leurs yeux qui sont presque contigus. Ges pelits Lépidoptères ont les ailes ornées de couleurs souvent très-agréables, et quelquefois même métalliques et très-brillantes ; le bord de ces ailes est entouré d’une frange de longs poils. Les Chenilles se nourrissent de végétaux ; elles sont tantôt presque nues ou cachées dans la substance dont elles se nourrissent, n'ayant ra- rement que quatorze pattes ; tantôt renfermées dans l’intérieur des grains qu’elles rongent. Duhamel et Dutillet ont observé une espèce d'OEcophore qui vit dans les graines des céréales, et qui fit, en 1770, de grands ravages dans l’Angoumois. Il paraît, d’après les faits consignés dans leur Mémoire (Histoire d’un Insecte qui dévore les grains de l’Angoumois, 1 vol. in-12), que l'insecte parfait dépose ses œufs sur les grains de blé el d'orge avant leur maturité; que la chenille, en sor- tant de l’œuf, s’introduit dans le grain de blé et en mange toute la substance farineuse sans toucher à l’é- corce,de sorte qu’au premier coup d'œil les grains ron- gés par celle chenille ne diffèrent nullement de ceux qui sont sains. OEcopnoRE OLIVIELLE. OEcophora Oliviella, Latr.; T'inea Oliviella, Fabr. Elle a les ailes supérieures d’un noir doré, avec une tache à la base et une bande au milieu jaunes; derrière celte bande est une petite raie argentée; les antennes ont un anneau blanc près de leur extrémité. OEDALÉE. OEdaleus.ins. Genre de l’ordre des Dip- tères, famille des Tanystomes, tribu des Asiliques, éta- bli par Latreille (Fam. Nat. du Règne Anim.) et diffé- rant des Asiles et autres genres voisins, parce que l’épistome est imberbe ; la tête, presque globuleuse, est entièrement occupée par les yeux. OEDELITE. min. Variété de la Scolézile. OEDÉMAGÈNE. OEdemagena. 19. Genre de l'ordre des Diptères, famille des Athéricères, tribu des OEstri- des, établi par Latreille aux dépens du genre GEstre de Linné,et ayant pour caractères : soie des antennes sim- ple; point de trompe; deux petites palpes rapprochées, à deux articles dont le premier très-petit, le second grand, orbiculaire, comprimé; une fente très-pelite, linéaire, élargie supérieurement entre les palpes; es- pace compris entre elles et les fosseltes des antennes uni, sans sillon; dernier article des antennes hémisphé- rique, plat en dessus, à peine aussi grand que le précé- dent. Ce genre se rapproche beaucoup des Hippoder- mes, mais il en est distingué parce qu’il n’a point de palpes, et par d’autres caractères moins sensibles. Les | Cutérèbres et les Céphénémyes ont une trompe dis- ! OE D É lincte; enfin, les Géphalémyes et les OEstres propre- ment ditesen sont séparées, parce qu’ils n'ont ni trompe ni palpes. Les larves des OEdémagènes produisent des tumeurs à la peau des animaux ruminants; c’est même de cette propriété qu'est tiré le nom du genre. OEDÉMAGÈNE DU RENNE. OEdemagena Tarandi, Latr.; OEstrus Tarandi, L., Fabr., Oliv., Clarck, The Bots of Horses, 2e édil., tab. 1, fig. 15, 14. Elle est noire, avec la tête, le corselet et la base de l’abdo- men garnis de poils jaunes; son corselet est traversé par une bande noire; les ailes sont transparentes, sans taches; les poils du second anneau de l’abdomen et des suivants sont fauves; les pelotes et les crochets des tarses sont allongés. Les larves de celte espèce vivent sur le dos des Rennes, el font périr beaucoup de ces ani- maux à l’âge de deux ou trois ans, et la peau des plus vieux est souvent si criblée des piqûres des OEdéma- gènes, que l’on a cru que ces mammifères étaient sujets à la petite vérole. Quand ces animaux entendent l’in- secte parfait bourdonner auprès d’eux, ils en sont tellement épouvantés qu’ils bondissent el entrent en fureur. Les Lapons nomment ces OEstres Kurbma ou Gurbma. Linné, en voyageant en Laponie, observa la patience d’une femelle qui suivit pendant plus d’une journée le Renne qui le conduisait, tenant sa tarrière tirée avec un œuf au bout prêt à être déposé sur l'animal dès qu’il s’arrêterait. CEDÉMÈRE. OEdemera. 115. Genre de Coléoptères hétéromères, de la famille des Sténélytres, tribu des CEdémérites, établi par Olivier. Caractères : antennes filiformes, plus courtes que le corps; premier article allongé, renflé; le second court, arrondi; mandibules cornées, arquées, terminées par deux ou trois dents; mâchoires bifides; palpes ayant leur dernier article plus grand, en forme de cône renversé et comprimé; pénultième article de tous les tarses bifide; crochets du dernier simples; corps étroit et allongé; élytres flexibles, souvent rétrécies à leur extrémité; cuisses postérieures renflées dans les mâles du plus grand nom- bre. Tête étroite, avancée, peu inclinée; yeux de gran- deur moyenne, arrondis, assez saillants; bouche un peu avancée; palpes maxillaires composées de quatre articles dont le dernier plus grand, presque en forme de cône renversé et comprimé ; languelle presque en forme de cœur, membraneuse, profondément échan- crée; palpes labiales composées de trois articles, etbeau- coup plus courtes que les maxillaires; les élytres sont plus ou moins flexibles, de largeur égale dans quelques espèces, atténuées postérieurement ou presque subu- lées dans les autres; elles sont en général pointillées et marquées de lignes élevées. On trouve les OEdémères sur les fleurs, dans les lieux secs et humides, dans les bois, les prairies, etc. Les différentes espèces se ren- contrent dans les pays chauds et dans les climats tem- pérés. On en connait plus de cinquante propres aux cinq parties du monde. Latreille partage le genre en deux sections, ainsi qu'il suil : + Élytres presque de la même largeur partout, n’étant pas entr’ouvertes postérieurement, dans la moitié de leur longueur, à la suture. OEDÉMÈRE NOTÉE, OÆdemera notata, Oliv., Entom., OE D Ë t. 1, 10, n°8, tab. 1, fig. 8, A, 8; Vecydalis nolala, Fabr., Payk.; Cantharis testacea, etc., Geoff., Fourcr. Longue de près de cinq lignes ; tête et corselet ferrugi- neux; élytres testacées, avec l'extrémité noire ; pattes tantôt noirâtres, tantôt d’un brun ferrugineux, avec les jambes et les tarses antérieurs jaunâtres. On trouve celle espèce aux environs de Paris; on la rencontre plus communément dans le midi de la France, aux chan- tiers de bois de construction, etc. ++ Élytres fortement rétrécies postérieurement, el entr’ouvertes à la suture, dans la moitié de leur lon- gueur. OEDÉMÈRE BLEUE. OEdemera cœrulea, Oliv., tbid.; pl. 1, fig. 10; Necydalis cœrulea, Fabr., L., Schrank, Rossi; Cantharis nobilis, Scop.; Cantharis viridi- cœrulea elytris, etc., Geoff.; Cantharis grossipes, Fourcr. Longue de quatre lignes; élytres subulées, corps bleu; cuisses postérieures arquées et renflces dans les mâles. Elle est commune dans tout le midi de l'Europe. CŒDÉMÉRITES. OEdemerites. ins. Tribu de l'ordre des Coléoptères pentamères, famille des Trachélides, établie par Latreille, et renfermant les genres : Calope, Sparèdre, Dityle et (ŒEdémère. OŒDÉMIER. OEdeimium. pot. Genre de Champi- gnons, de la famille des Hyphomycètles, établi par Link qui lui donne pour caractères : sporidies subglobuleu- ses, entremêlées de sporidioles saillantes qui reposent sur des fibres simples ou faiblementrameuses. Ces Cryp- togames naissent sur les vieux troncs dépouillés de leur écorce. OEDERA. BoT. Crantz a donné ce nom au genre Dra- cana. V. DRAGONIER. OEDÈRE. OEdera. por. Genre de la famille des Sy- nanthérées, et de la Syngénésie superflue, L., dont les caractères ont été rectifiés de la manière suivante par Cassini : involucre presque cylindrique, plus court que les fleurs du disque, formé de folioles irrégulièrement imbriquées, appliquées, oblongues, lancéolées et sca- rieuses. Réceptacle pelit, plan ou conique, garni de paillettes linéaires-lancéolées. Calathide cylindracée, dont le disque se compose de dix à douze fleurons ré- guliers et hermaphrodites, et la circonférence de huit à dix demi-fleurons en languette, femelles el étalés en rayons du côté extérieur. Les corolles des fleurs cen- trales ont le {ube légèrement hérissé de poils papillai- res, el le limbe à cinq lobes épaissis, hérissés égale- ment de petites papilles ; celles de la circonférence ont la languette très-longue, entière sur le côté extérieur de la calathide : cette languette est très-courte, et comme tronquée dans les demi-fleurons du côté inté- rieur. Les étamines ont leurs filets soudés à la base seu- lement ; leur article anthérifère est long et grêle ; leurs anthères surmontées d’appendices tronqués au sommet, mais privées d’appendices basilaires. Les ovaires sont glabres, oblongs, cylindracés ou anguleux, surmontés d’une aigrette tantôt courte, membraneuse et dentée, tantôt composée de paillettes sur un seul rang, lami- nées et membraneuses. Les calathides sont rassemblées en capitules terminaux, solitaires et involucrés. Linné constitua ce genre sur une plante qu’il avait d’abord OE DI 95 rapportée au genre Buphtalmum ; il lui donna ensuite le nomd’'OEdera prolifera.Linné fils, Jacquin et Thun- berg ajoutèrent plusieurs espèces au genre OEdera ; mais Cassini a reconnu qu’elles devaient former les (y- pes de genres distincts ; ainsi l’'OEdera aliena, L. fils el Jacq., Arnica inuloides, Vahl, est placé par Cas- sini dans son genre ÆHeterolepis; et l'OEdera alienata de Thunberg, que l’on a confondu avec celui-ci, est le type du genre ÆHirpicium (F. ces mots). En excluant ces espèces du genre OEdera, il se compose seulement de la plante de Linné, dans laquelle Cassini a reconnu deux espèces qu’il a nommées OEdera obtusifolia et OEdera lanceolata. Ce sont des plantes originaires du cap de Bonne-Espérance. OEDERIA. BoT. De Candolle ( Prodr., vol. 6, p.1)a ainsi changé la terminaison du genre OÆdera de Linné. F7, OEDÈRE. OEDICNÈME. OEdicnemus. o1s. (Temminck.) Genre de la première famille de l’ordre des Gralles. Carac- tères : bec plus long que la tête, droit, fort, un peu dt- primé à sa base, comprimé vers la pointe; arête de la mandibule supérieure élevée; mandibule inférieure for- mant l'angle; narines doublement contournées, situées vers le milieu du bec, fendues longitudinalement jus- qu’à la partie cornée, ouvertes en avant et percées de part en part. Pieds longs, grêles ; trois doigls anté- rieurs, bordés par une membrane qui les réunit jus- qu’à la première articulation; point de doigt postérieur ou pouce; ailes de médiocre longueur ; la première ré- mige un peu plus courte que la seconde qui dépasse toutes les autres; rectrices fortement élagées. Les GEdicnèmes, que l’on a longtemps confondus avec les Pluviers, sont des Oiseaux propres à l’ancien continent; les parties élevées el désertes des terrains arides el sa- blonneux sont leurs habitations favorites ; d’un naturel extrêmement eraintif et même farouche, ils y demeu- rent stalionnaires pendant toute la journée, et ce n’est que lorsque le crépuscule vient la clore, que ces Oi- seaux, qui se croient en sûreté dans l'ombre, se met- {ent à la recherche des Limaces, des insectes et des petits Reptiles dont ils composent leur nourriture. Leur vol nocturne est rapide; il est accompagné de cris aigus et en quelque sorte plaintifs, qui se font entendre de très-loin. Pendant le jour, ce vol est bas et réservé, et même l’Oiseau lui préfère la course pour se dérober au danger. Dès qu’il Le croit passé, il s'arrête brusquement, se blottit contre un faible abri, et s’y tient dans une im- mobilité complète. La couleur de son plumage, qui se trouve en harmonie avec celle de la terre, fait que l’on ne peut les apercevoir que très-difficilement, et pres- que par hasard. Les OEdicnèmes émigrent périodique- ment et par troupes, au renouvellement des saisons : ils arrivent dans le Nord vers le mois d'avril, sous la conduite d’un chef qui trace la route. Ils retournent vers le Sud dès que les pluies d'automne font pressentir l'hiver. Leurs voyages s’exéculent toujours la nuit et avec des cris qui décèlent facilement les passages. À l'époque des amours, les sociétés se rompent. Le mâle cherche une femelle à laquelle il parait ne rester alla- ché qu’autant de temps qu’il en faut pour se reproduire. Alors la femelle, constamment accompagnée du mâle, 36 O£ DI cherche dans le sable une petite cavité ombragée par de la bruyère, et favorable à la ponte, qui consiste en deux œufs généralement d'une teinte jaunâtre ou verdâtre, et lachetés de brun. Guand les pelits sont éclos, ils sont nourris par le père et la mère, jusqu’à ce qu’ils puissent se passer de leurs soins. Ils sont plu- sieurs années avant d'acquérir leur plumage perma- nent, et n’éprouvent qu'une seule mue annuelle. OEDICNÈME DU CAP DE BONNE-EspÈRANCE. OEdicne- anus Capensis, Lichst. #. OEDICNÈME TACHARD. CEDICNÈME CRIARD. OEdicnemus crepitans, Temm.; Otis OEdicnemus, Gmel. Grand Pluvier ou Courlis de terre, Buff., pl. col. 919. Parties supérieures d’un roux cendré, avec une tache longitudinale brune sur le mi- lieu de chaque plume; entre le bec et l’œil un espace d’un blanc pur de même que la gorge, le ventre et les cuisses; cou et poitrine roussâtres, parsemés de taches longitudinales brunes; tectrices alaires brunes, traver- sées par une bande blanche; rémiges noires, la pre- mière tachetée de blanc vers le milieu, et la seconde sur la barbe interne; les six rectrices intermédiaires rayées de brun, les six autres blanches, rayées de noi- râtre; toutes, à l'exception des deux du milieu, ter- minces de noir; parties inférieures blanchâtres bec jaunâtre, noir à sa base; iris et pieds jaunes. Taille, seize pouces. Les jeunes ont les couleurs beaucoup moins vives et moins tranchées. D'Europe et d'Afrique. OEDICNÈME ÉCHASSE, Ÿ’. OEDICNÈME A LONGS PIEDS. OEDICNÈME À GROS-BEC. OEdicnemus magnirostris, Geoff. Parties supérieures variées de cendré, de roux et de brun; côtés de la tête ornés de trois bandelettes, une blanche et deux noires; une tache allongée noirâtre sur les côtés du cou; paupières, joues et gorge blan- ches ; sommet de la tête et dessous du cou gris, tachetés de noir; tectrices alaires d’un cendré clair, traversées dans le haut par une bande blanche; rémiges noires, la première {achetée de blanc vers le milieu; pli de l'aile et parties inférieures d’un blanc assez pur,avec un trait longitudinal brun au milieu des plumes de la poitrine et du devant du cou qui sont grisètres; rectrices tache- tées de brun en dessus et grises en dessous; bec noir, assez long, gros et comprimé. De l’Australasie. OEDIGNÈME À LONGS PIEDS. OÆdicnemus longipes, Geoff., Temm. (Ois. col., pl. 586). Parties supérieures et côtés du cou bruns, tachetés de blanc ; sommet de la tête, occiput, nuque et dessus du cou d’un gris cen- dré rayé longitudinalement de brun; sourcils, gorge, poignet, ventre el abdomen d’un blanc pur; devant du cou et poitrine blancs, tachetés longitudinalement de noir; rémiges noires; rectrices intermédiaires grises, rayées de bandes plus foncées, les latérales noires, rayées de blanc; bec noir; pieds brunâtres. Taille, vingt pouces. De l’Australasie. OEbicNÈME TacuarD. OEdicnemus Grallarius, Tem- minck (Ois. col., pl. 292); OÆ£dicnemus maculosus, Cuy. Parties supérieures d’un brun roussâtre, tachetées longitudinalement de brun noirâtre; tour des yeux, moustache, menton et gorge d’un blanc pur; pelites tectrices alaires roussàtres, tachetées de noirâtre et terminées de blanc, les grandes largement bordées de blanc ainsi que le poignet; rémiges noires, les deux OE B 1 premières blanches jusqu’au delà de leur milieu; som- met de la (ète, cou et poitrine roussâtres, rayés lon- gitudinalement de noirâtre; parties inférieures d’un blanc roussâtre, strié de noir; tectrices caudales infé- rieures rousses; rectrices d’un cendré blanchâtre, rayées et terminées de noir. Bec brun, noir à la pointe et jaune à la base ; pieds jaunes. Taille, dix-huit pouces. De l’A- frique. OEDIONY QUE. OEdionychis. ins. Genre de Coléop- tères tétramères, de la famille des Cyclides, tribu des Ga- léruciques, établi par Latreille, aux dépens des Allises, avec les caractères suivants : antennes monoliformes, égales, atteignant la moitié du corps, insérées entre les yeux, à peu de distance de la bouche; palpes maxil- laires plus épaisses vers le milieu, terminées par deux articles en cône, opposés base à base; corselel presque carré: corps ovale; cuisses renflées ; jambes assez for- tes, avec le dernier article des tarses brusquement ren- fé et arrondi en dessus ; les deux crochets qui le ter- minent, inférieurs et petits. OEDIONYQUE MARGINELLE. OÆdionychis marginella, Latr.; Altica marginella, Oliv.; Galeruca margi- nella, Fabric. Tout le dessus du corps est d’un vert bronzé, luisant ou bleuâtre, et le dessous d’un noir bronzé; le bord extérieur du corselet et des élytres est jaune, ainsi que quatre points au milieu des dernières. Taille, une ligne et demie. Du midi de l’Europe. OEDIPACHNE. por. Le genre formé sous ce nom par Link (Æort. Berol., 1, 51) ne diffère point du genre Eriochloa de Kunth. 7. ce mot. OEDIPODE. OEdipoda. 1x5. Genre de l’ordre des Or- thoptères, famille des Acridiens, établi par Latreille (Fam.Nat.duR.anim.),et dont les caractères sont : an- tennes filiformes, composées d’un grand nombre d’arti- eles peu distincts ; tête sans saillie frontale prononcée; face antérieure un peu bombée, ayant ses carènes peu saillantes, les deux médianes un peu espacées entre elles; ocelle distinct; corselel unicaréné au milieu, dans toute sa longueur; carènes latérales peu sensibles; moitié antérieure desstriestransversales peu prononcée; bord postérieur coupé triangulairement sur ses côtés, son angle médian assez aigu ; bord antérieur un peu si- nueux, son milieu un peu avancé sur la têle; extrémité antérieure du présternum ne recouvrant pas la bouche, et sans pointe; élytres et ailes de longueur ordinaire ; abdomen solide, non renflé; pattes postérieures plus longues que le corps, robustes, propres à sauter; les jambes munies en dessus, sauf à leur base, de deux rangées d’épines serrées; une très-pelite pelote entre les crochets des tarses. OEDIPODE ENSANGLANTÉ. OEdipoda grossa, Latr. Le corps est d’un vert obscur; le corselel à trois lignes longitudinales, peu élevées; les élytres sont de la cou- leur du corps, avec le bord extérieur d’un vert jau- nâtre ; l'abdomen est jaunâtre; les cuisses postérieures sont vertes en dehors, {achées de noir en dedans, et d’un rouge très-vif en dessous; les jambes sont jaunes, garnies de taches et d’épines noires. Taille, quinze li- gnes. Europe. OEDIPODIER. OEdipoäium. 80oT. Genre de la famille des Bryacées, établi par Schwægrichen (Supp., 11,15, ŒIL 1. 105) avec les caractères suivants : coiffe campanulée, fendue sur le côté; sporange terminal, subapophysé; opercule convexiuscule ; stomale dépourvu de dents, membraneux, se refermant très-promptement. OEDIPODIER DE GRIFFITH. OEdipodium Grifjithia- num, Schoon.; Gymnostoma Grifjithianum, Smith. C’est une très-petite mousse annuelle, que l’on trouve en gazons, attachée aux rochers élevés de l'Angle- terre. Sa tige est simple, garnie de feuilles spatulées, obtuses, réticulées ; la soie est un peu épaisse; les cap- sules sont obovales, avec l'opercule obtus. ŒDIPUS.mam. Synonyme de Pinche, espèce du genre Ouistili. 7. ce mot. ŒDMANNIA. Bor. Ce genre, fondé par Thunberg (Prodr. Flor. Cap., 2, p. 561, et Act. Holm., 1800, p.281, tab. 4), a été réuni au G. Rafnia par De Candolle (Prodr. Syst. Veget., p.119), et l’espèce sur laquelle il était constitué a reçu le nom de Rafnia lancea. Il n’avait pour caractère distinctif qu’une bien faible dif- férence dans la structure du calice; du reste, le port de la plante ne justifiait pas même sa distinction géné- rique. 7. RAFNIE. OŒEDOGONIUM. nor. (Confervées.) Le genre proposé par Link, sous ce nom, paraît être le même que celui que Vaucher nomma Prolifera, et qui a reçu depuis celui de Vaucherie. 7, ce mot. CŒGOTHÈLES. o1s. Vigors et Horsfield ont fait ce mot synonyme d'Engoulevent. ŒIDELITE. min. Nom donné à certaine variété de Mésotype. 7. ce mot. ŒIDIE. OEidia. crusr. Ce genre a été institué par Dehaan, dans l’ordre des Homobranches brachyures, famille des Orbiculées, pour un Crustacé du Japon; il doit prendre place à côté des Corystes dont il se dis- tingue par la forme des pieds-mâchoires externes, el par quelques autres caractères. ŒIL. Organe spécial du sens de la vue. On n’a en- core découvert aucune trace d’yeux chez les Polypes, les Psychodiés, les Zoophytes et les Mollusques acé- phales; mais ces organes commencent à se montrer chez quelques Annélides; du moins paraît-il probable que les petits tubercules noirs, qui se {rouvent en nom- bre variable près de l'extrémité céphalique de ces ani- maux, en remplissentles fonctions, bien que l’on n'ait aucune donnée exacte sur leur structure. Les yeux des autres animaux articulés, c’est-à-dire des Insectes, des Arachnides et des Crustacés, ont élé mieux étudiés ; leur organisation, très-simple, présente toujours la plus grande analogie, et peut être rapportée à deux types principaux, celui des yeux lisses ou simples, et celui des yeux chagrinés ou composés. La forme générale des yeux lisses ou stemmates va- rie beaucoup; cependant, elle est en général allongée, elliptique ou arrondie. Leur nombre présente aussi des différences (rès-grandes; il varie entre deux et huit ou même plus; mais, ordinairement on en trouve trois, deux latéraux, et un moyen situé sur la ligne médiane el au sommet de la lête. Chacun de ces organes est composé par une membrane externe, qu’on nomme cornée transparente; elle est dure, diaphane, et for- mée d’une seule pièce, sans trace de division; elle est 8 DICT. DES SCIENCES NAT. OE 1 L 91 convexe au dehors et concave en dedans; quelquefois cependant elle présente une disposilion contraire. La face interne de cette membrane est lapissée d'un en- duit visqueux, d’où dépend la couleur de l'OŒil: dans les Hyménoptères, il est presque toujours noir; dans les Orthoptères, il est au contraire blanchâtre; enfin, chez diverses Chenilles, il peut être jaune, rouge ou vert. Immédiatement derrière cette couche de pigment, se trouve la coroïde, revêtue également par un vernis particulier, en général assez distinct, et d’une couleur très-différente du premier; cette membrane est assez épaisse, el sa largeur est toujours plus considérable que celle de la cornée; enfin, elle paraît formée par uñ tissu cellulaire, à mailles très-rapprochées, sur lequet vient se distribuer une grande quantité de trachées. Les nerfs qui se rendent aux yeux lisses, en nombre égal à celui de ces organes, et assez grêles, naissent du ganglion céphalique, soit isolément, soit par un tronc commun; pendant leur trajet vers les yeux, ils sont fixés aux parties voisines par des trachées ou des po- ches aériennes, el ne paraissent point présenter de renflement ; ils passent entre les muscles moteurs des différentes parties de la tête, traversent ensuite la cho- roïde et son vernis, et semblent s'épanouir sur la face interne de la cornée, où ils sont entourés par la cou- che de pigment appartenant à cette membrane. En procédant de dehors en dedans, on trouve donc dans les yeux lisses : 1° la cornée (ransparente; 20 le pig- ment qui en tapisse la face interne; 5° la terminaison des nerfs optiques ; 4° le pigment de la choroïde (lors- qu'il est distinct de celui de la cornée), et 5° la cho- roïde qui repose souvent sur une grosse trachée. (Mar- cel de Serres.) Les yeux chagrinés ow composés doivent être considérés comme formés par la réunion d’un grand nombre de stemmates, ainsi que l’on peut s’en con- vaincre facilement par l'examen de ces organes dans les Iules, les Scolopendres, etc. Le volume et la si- tuation de ces organes varient beaucoup dans les diffé- rent(s insectes; en général, on les trouve sur les parties latérales ou moyennes de la tête, près des antennes et au fond des cavités orbitaires, pratiquées dans l'enve- loppe cornée générale; quelquefois, au contraire, ils oceupent l'extrémité d’une sorte de pédoncule ou de col, comme cela se remarque chez les Mantes; mais ils sont toujours immobiles. La forme des yeux com- posés varie : ils sont plus ou moins convexes, suivant les espèces et même les genres; mais il paraïitrait que cette disposition présente loujours certains rapports avec la manière de vivre de ces animaux. Marcel de Serres a observé que chez les insectes, les yeux sont d'autant plus sphériques et d’autant plus saillants que l'animal est plus carnassier, ou que l'Œil est caché sous une avance plus considérable du corselet. Il pa- raitrail aussi que ces organes sont d'autant plus con- vexes, qu'ils sont moins grands. Dans les yeux com- posés des insectes, de même que dans les stemmates, la membrane la plus externe est dure el transparente; mais au lieu d’être formée d’une seule pièce, bombée uniformément, elle présente un nombre immense de petites facettes hexagones, disposées les unes à côté er 6) 38 ŒIL OE 1 L des autres avec la plus grande régularité, et séparées ,; montrent à nu, sous la forme de points blancs et sail- par des sillons. Cette disposition se remarque égale- ment à la face convexe ou externe, et à la face con- cave ou interne de la cornée transparente, qui est souvent forte, épaisse, et en général enchâssée dans une rainure que présentent les parties dures de la tête. Derrière la cornée transparente se trouve un enduit peu liquide, peu soluble dans l’eau et adhérent à cette membrane ; sa couleur est, en général, un violet noir; mais quelquefois ce pigment est vert, rouge ou même rayé de brun et de vert. Le vernis de la choroïde placée en dessous, est au contraire {oujours noir el visqueux; aussi est-il facile de le distinguer du pigment de la cornée, lorsque ce dernier est coloré d’une manière différente. La choroïde elle-même est une membrane formée par du tissu cellulaire condensé, sur lequel existe un assemblage de trachées; elle est épaisse, opaque et profondément pénétrée par le vernis qui la recouvre. Par sa cireonférence, elle se fixe au bas de ia cornée, et elle est entourée par une grosse trachée circulaire, dont les ramifications très-déliées, et en nombre inférieur, viennent s’y répandre après avoir formé, par leurs bifurcations, une rangée de triangles tout autour de l'OŒEil. Mais cette disposition curieuse n'existe pas toujours; car il est des insectes dont les yeux composés sont dépourvus de la choroïde et de son vernis, et alors la grosse (rachée cireulaire manque aussi. Les nerfs qui se rendent à ces organes, naissent ordinairement des parties latérales et supérieures du ganglion céphalique; mais rien n’est plus variable que leur position relativement à l’origine des autres nerfs de la tête; car ils constituent tantôt la {roisième paire de cordons nerveux, fournis par ce ganglion, {antôl au contraire la quatrième ou la cinquième. Chacun des nerfs optiques dont le volume est assez considérable, est d’abord cylindrique et dirigé en dehors. Chez les insectes à trachées vésiculaires, il passe bientôl dans une petite trachée circulaire, qui est environnée elle- même par de nombreuses poches atriennes, dont l’u- sage parait être de soutenir le nerf et de le maintenir dans sa position. Chez les insectes dont les trachées ne sont pas vésiculaires, celte pelile trachée circulaire n'existe pas, el le nerf optique passe dans une ouver- ture cireulaire, qui est formée par les faisceaux char- nus du muscle adducteur de la mandibule, et qui rem- plit les mêmes fonctions que la petite trachée circulaire. Bientôt le volume du nerf optique augmente sensible- ment, el, arrivé derrière l'OEil, il présente un large épanouissement, dont le diamètre est souvent presque égal à celui de la cornée ; il en résulte que ce cordon nerveux a la forme d'un cône, dont le sommet est sur le ganglion céphalique, et la base derrière l’OEil. De cel épanouissement naissent un grand nombre de filets nerveux, qui traversent la choroïde et son pigment, et vont former une réline particulière, derrière chacune des petites facettes de la cornée déjà mentionnée. Sui- vant Marcel de Serres, ces filets du nerf optique tra- verseraient également le vernis de la cornée, et corres- pondraient directement à la face interne de la cornée, de manière à recevoir à nu l'impression de la lumière; il fonde son opinion sur ce que les fibres nerveuses se lants, au milieu du pigment, lorsqu'on enlève la cornée avec les précautions convenables. Mais, comme l’ob- serve Tréviranus, quand on procède ainsi, les parties coiorées, qui couvrent la face interne de la cornée, y restent adhérentes, de même que les extrémités des filets nerveux, el ces filaments tronqués et séparés par violence du pigment qui les entoure, se montrent à dé- couvert. Du reste, si cette disposition existait réelle- ment, l'œil armé d’un bon microscope devrait aperce- voir, en dehors, un point blanc en dessous de chaque facette de la cornée, ce qui n’a pas lieu. La choroïde et son pigment manquent quelquefois ; celte disposition curieuse se remarque chez les insectes qui voient distinetement la nuit et qui paraissent au contraire éblouis par la Himière du jour. Les observa- tions de Marcel de Serres et de Tréviranus s'accordent sur celle particularité ; mais ce dernier anatomiste croit que les yeux des insectes photophobes diffèrent de ceux des insectes photophiles par d’autres points encore plus importants. Du moins, dans le Blatta orientalis, {trouve-t-on, suivant lui, entre l'extrémité de chaque fibre du nerf optique el la section corres- pondante de la cornée, une matière transparente, qui n'existe pas dans les autres insectes. « J'ai rencontré chez cet animal, dit Tréviranus, au-dessous de la cornée de l’OŒil composé, une masse d’un violet foncé, qui, examinée au microscope, paraissait être un agrégat d'autant de corps pyramidaux qu’on comptait de divi- sions dans l’CEil. Chaque division avait sa pyramide particulière dont la base arrondie y adhérait. Ces py- ramides étaient serrées latéralement les unes contre les autres, de sorte que leurs sommets convergeaient vers l’intérieur de la têle; chacune d’elles était com- posée de deux substances, savoir : d’une masse ana- logue au corps vitré, qui lui donnait sa forme conique, et d’un pigment d’un violet foncé, qui couvrait ses faces latérales. Le nerf optique se répandait sous la forme de fibres dans les extrémités de ces pyramides. » Dans les Arachnides, on ne trouve que des yeux lisses; en général, ils sont au nombre de huit; les Fau- cheurs n’en ont que deux. Tous les Insectes parfaits ont au contraire des yeux composés; mais chez quel- ques-uns de ces animaux, il existe en même Lemps des stemmatles. Enfin, chez les larves des Insectes à demi- métamorphose, les yeux sont semblables à ceux de l’a- nimal parfait, tandis que dans les larves des Insectes à métamorphose complète , il n'existe que des yeux simples. Dans les Crustacés, on rencontre également des yeux lisses el des yeux composés; les premiers existent seuls chez quelques Entomostracés, (els que l’Apus, et simul- tanément avec les seconds chez les Limules. Dans les Décapodes, les Stomapodes, etc., on ne trouve au con- traire que des yeux composés. On ne connaît pas bien la structure des yeux lisses des Crustacés, ils sont tou- jours sessiles el paraissent très-analogues à ceux des Insectes. L'organisation des yeux composés présente au contraire des particularités très-remarquables. En général, ils sont portés sur un pédoncule mobile et in- séré au fond d’une fossette particulière; quelquefois É.: ŒIE cependant ils sont sessiles. Dans le jeune âge, les Daph- nies et quelques autres Entomostracés paraissent avoir deux yeux distincts, mais bientôt ils se réunissent pour en former un seul situé sur là ligne médiane. Straus a constaté que, dans les Daphnies, cet œil uni- queest recouvert par l'enveloppe générale, qui ne prend aucune modification à cet endroit; sa forme est celle d'une sphère mobile sur son centre dans toutes les directions, et sa surface est garnie d’une vingtaine de cristallins parfaitement limpides, placés à de petites distances les uns des autres,et s’élevant en demi-sphère sur un fond noir, qui constitue la masse de l'œil, et qui parait formé d'un amas de petits grains d’un brun noirâtre, liés par une substance filamenteuse. Tout cet ensemble est enveloppé par une membrane sphéroïdale commune, parfaitement diaphane, qui est l’analogue de la cornée transparente, et qui s'applique immédiate- ment sur les cristallins, sans cependant se mouler sur eux. Enfin, le ganglion terminal du nerf optique pré- sente un faisceau de petits nerfs, dont le nombre parait égal à celui des cristallins. Suivant Ducrotay de Blain- ville, les yeux composés des Langoustes présentent en- core un autremode d'organisation : chacune des petites facettes que présente la cornée transparente, estbombée en dehors et plus épaisse au milieu que sur les côtés; derrière cette membrane se (trouve une couche de pig- ment noir, que cet anatomiste assimile à la choroïde, et qu'il croit percé d’une ouverture au milieu de chaque petite cornée; de cet orifice, qu’il regarde comme l’a- nalogue de la pupille, part un petit tube membraneux, très-court, qui s'applique sur un mamelon correspon- dant d’une masse subgélatineuse, diaphane, assez s0- lide, convexe d’un côlé, concave de l’autre, et appli- quée sur un gros renfiement du nerf optique. Parmi les Mollusques, les Gastéropodes ont, pour la plupart, des yeux; en général ils sont sessiles el très- petits; mais chez quelques animaux de cel ordre, ils sont placés à l'extrémité ou à la partie moyenne des tentacules charnus et mobiles ; ces appendices, que l’on nomme vulgairement des cornes, sont des tubes char- nus, susceptibles de rentrer en entier dans la tête et d’en sortir en se déroulant comme un doigt de gant; le premier de ces mouvements est produit par un mus- cle qui pénètre dans l’intérieur de la cornée el va se fixer à son extrémilé; le second, par la contraction successive des fibres annulaires, qui entourent l'appen- dice dans toute sa longueur. Quant à l’organisation des yeux eux-mêmes, on sait seulement qu'ils sont formés par une cornte transparente, une enveloppe colorée en noir, un nerf optique et peut-être une masse vitreuse. Dans les Mollusques céphalopodes et dans les animaux vertébrés, les yeux présentent une disposition toute différente. Ces organes, toujours au nombre de deux, sont plus ou moins sphériques, mobiles et logés dans des cavités de la tête, nommées orbiles. Leur structure présente la plus grande analogie dans tous les animaux de ces différentes classes ; il en est de même des parties destinées à les mouvoir ou àles protéger. Le globe ocu- laire est toujours formé par un certain nombre de membranes superposées, et par des humeurs renfer- mées dans les cavités circonscrites par les premières. ŒIL 59 L’enveloppe externe, qui détermine la forme générale de l'Œil, est composée de deux parties distinctes: l’une antérieure, porte le nom de cornée transparente, l’au- tre celui de sclérotique ; la forme de cet organe varie suivant le milieu dans lequel habite l'animal auquel il appartient. Chez l'Homme et la plupart des Mammi- fères, il est presque sphérique et présente à sa partie antérieure une légère saillie formée par la cornée qui représente un segment d’une sphère plus pelile que celle formée par la selérotique. Dans le Porc-Épic, les animaux marsupiaux et l’'Ornithorynque, cette dispo- sition est peu ou point marquée, et dans les Cétacés et les Poissons, la face antérieure de l'Œil est plus ou moins aplatie; dansquelques Poissons, cetorgane nere- présente mêmequ'une demi-sphère dont la partie plane est dirigée en avant, et la partie convexe en arrière, Dansles Oiseaux, au contraire, et plus particuliérement dans ceux qui se tiennent habituellement à une cer- taine élévation dans l’atmosphère, on remarque une disposition inverse; car, sur la partie antérieure de l'Œil, qui est tantôt plane, tantôt en forme de cône tronqué, se trouve une sorte de cylindre très-court, terminé par une cornée très-convexe, quelquefois en- tièrement hémisphérique. Dans tous les cas, la cour- bure de la cornée des Oiseaux représente un segment d’un cercle beaucoup plus petit que celui auquel ap- partient la convexité postérieure de l'Œil (Cuvier). Dans les Mollusques céphalopodes, la forme générale des yeux est à peu près la même que dans les Poissons; la piupart des anatomistes les regardent comme étant dépourvus de cornée transparente, mais d’après des recherches de Tréviranus, il paraîtrait que cette mem- brane existe ici aussi bien que chez les animaux ver- tébrés. Ainsi que son nom l'indique, la cornée transparente est parfaitement diaphane; elle est à peu près circu- laire, et paraît formée d’un certain nombre de feuil- lets. La sclérotique est au contraire opaque; à sa par- Lie antérieure se trouve une ouverture circulaire, dans laquelle la cornée est comme enchâssée; vers sa partie postérieure, il existe un autre trou qui'donne passag au nerf optique. Dans la plupart des Mammifères, cette membrane est blanche, brillante, solide, élastique et médiocrement épaissie; sa texture est semblable à celle des autres tuniques albuginées et, par la macération, elle se résout en ur tissu cellulaire formé de filaments entremêlés en tout sens. Dans la Baleine, et dans quel- ques autres Célacés, la sclérotique est extrêmement épaissie, et, par une simple section, on voit que sa sub- stance est formée de fibres tendineuses, qui inlercep- tent des mailles remplies d’une substance molle et comme fongueuse. La sclérotique des Oiseaux est mince, flexible et d’une texture albuginée par derrière; mais sa partie antérieure est formée de deux lames en- tre lesquelles se trouvent des plaques osseuses, minces, oblongues et disposées en cercle. Une disposition ana- logue se remarque chez les Tortues et quelques autres Reptiles; mais dans les Poissons la sclérotique est car- lilagineuse, homogène. élastique et assez ferme pour conserver sa forme par elle-même, bien que fort mince dans quelques espèces. Enfin dans les Mollusques cé- 40 EI L phalopodes, cette tunique forme en arrière un cône tronqué, dont le sommet lient au fond de l'orbite. La seconde tunique de l’Œil porte le nom de cho- roïde ; elle est appliquée contre la face interne de la selérotique, el unie au bord intérieur de cette mem- brane par une zone cellulo-fibreuse, appelée ligament ciliaire. A sa partie antérieure, cette {tunique n’adhère point à la face interne de la cornée, mais en est plus ou moins éloignée, et forme une sorte de diaphragme qui partage la cavité de l’'Œil en deux parties inégales; c’est l'iris. Son centre est percé d’une ouverture tan- tôt circulaire, tantôt allongée, nommée pupille; sa face antérieure, diversement colorée, présente en général deux cercles assez distincts; sa face postérieure, que l’on appelle uvée, offre souvent une série de plis dis- posés en rayons. Dans les Mammifères, les Oiseaux et les Reptiles, ce diaphragme est contractile, et la pu- pille peut s’agrandir ou se resserrer suivant que la lu- mière doit être admise en quantité plus ou moins grande dans l’intérieur de l’Œil; mais dans les Poissons, l'iris paraît tout à fait immobile. Derrière cette cloison mem- braneuse, et au-devant du ligament ciliaire, on voit naître, de la face interne de la choroïde, un grand nombre de replis saillants, nommés procès ciliaires; ils sont placés à côté l’un de l’autre, disposés en rayon, et en général de forme triangulaire; leur extrémité in- terne tournée un peu en arrière, circonserit un espace circulaire, qui loge le cristallin, et leur bord antérieur, souvent comme frangé, est en rapport avec l'iris. Les lames ciliaires existent dans tous les Mammifères et les Oiseaux, chez la plupart des Reptiles et chez les Sei- ches; mais elles manquent dans la plupart des Poissons. La portion de la choroïde située en arrière du cercle qui vient d'être décrit, est tendue sur la face interne de la seclérotique, el paraît souvent formée de deux feuillets très-distincts. Sa texture est toute vascu- laire, el il est à remarquer que les artères occupent sa face externe, et les veines sa face interne, dont l’aspect est souvent velouté. Elle est recouverte dans toute son étendue d’une couche plus ou moins épaisse de pig- ment dont sa substance est également pénétrée. Dans les Mammifères, ce vernis est noirâtre; mais il manque entièrement chez les individus albinos. Dansles Oiseaux et les Reptiles, il est de la même teinte que dans les Mammifères ; mais dans les Poissons et les Mollusques céphalopodes, la choroïde elle-même est en général d’un blanc nacré. Ur organe dont on ne connaît bien ni les fonctions nila structure, se trouve entre les deux lames de la choroïde, chez la plupart des Poissons; on le nomme glande choroïdienne; Cuvier pense qu’il est destiné à la sécrétion des humeurs de l’ŒEil; Blainville croit que cet organe est entièrement vasculaire; d’a- près Haller et E. Home, ce serait une masse musculaire; mais celle dernière opinion paraît la moins probable de toutes, Quoi qu'il en soit, on y a assimilé la masse glandulaire, qui se trouve dans l'Œil des Seiches. L'espace compris entre la cornée transparente et l'iris, porte le nom de chambre antérieure de l'ŒEil, et contient une humeur limpide et aqueuse; quelques ana- tomistes le croient tapissé d’une membrane mince et transparente, analogue aux synoviales; mais cela pa- ŒIL rail douteux. L'espace circonscrit par l'iris, les procès ciliaires et lo cristallin, constitue la chambre posté- rieure de l'Œil, également remplie par l'humeur aqueuse et en communication directe avec la chambre antérieure par l'intermédiaire de la pupille, si ce n’est pendant la vie embryonnaire, car alors cet orifice n'existe pas encore. L’étendue de ces deux cavilés va- rie beaucoup suivant le milieu qu’habitent lesanimaux. Dans les Oiseaux et les Mammifères leur profondeur est assez considérable, mais dans les Poissons elles sont réduites presqu’à rien, et dans les Seiches elles n’exis- tent pas. Au delà de la chambre postérieure de l'OEil se trouve la capsule cristalline; c’est une petite poche sans ouverture, parfaitement transparente, el renfer- mant dans son intérieur un corps diaphane, lenticu- laire, formé de couches superposées, plus où moins distinctes et plus dures au centre que vers la circon- férence. Aussi parail-il être un produit de la sécrétion de la membrane capsulaire plutôt qu’un corps organisé el vivant. Cette lentille, nommée cristallin, est très-vo- lumineuse et presque sphérique dans les Poissons; dans les Mollusques céphalopodes, son diamètre antéro-pos- térieur est encore plus considérable, et elle paraît for- mée par la réunion de deux portions de sphère, placées au-devant l’une de l’autre; dans les Mammifères et les Oiseaux, le cristallin est au contraire plus ou moins aplati d’avant en arrière, el en général sa face anté- rieure est moins convexe que la postérieure, qui est toujours logée dans une excavation de l'humeur vitrée. On donne ce nom à une masse gélatineuse el transpa- rente, qui occupe toute la partie postérieure du globe de l'Œil, et qui paraît contenue dans les cellules d’une membrane extrêmement mince, appelée hyaloïde. C’est derrière l'humeur vitrée, et au fond de l'OEil que se trouve la rétine, expansion nerveuse, destinée à percevoir l'impression de la lumière. Elle naît du nerf optique, après son passage à travers la sclérotique et la choroïde , et Lapisse exactement la face interne de celte dernière tunique, dont elle est séparée par une couche plus ou moins épaisse de pigment. L'épaisseur de la rétine diminue d’arrière en avant, et en général elle se termine près du cercle ciliaire; sa couleur est blanchâtre, sa texture molle et réticulée. Dans tous les animaux vertébrés, les rayons lumineux y arrivent directement; mais dans les Mollusques céphalopodes, sa face interne est recouverte d’une couche de pigment noir, qui parail devoir opposer un obstacle invincible au passage de ces rayons. Enfin on trouve encore dans l'Œil des Oiseaux et de certains Repliles et Poissons, une membrane en géné- ral plissée, qui traverse l'humeur vitrée et s'étend obli- quement du point où le nerf optique traverse la cho- roïde à la face postérieure du cristallin; son tissu est blanchâtre, mais sa surface est recouverte d’un enduit noir, analogue au pigment de la choroïde. Quelques analomisles ont pensé que cel organe singulier, que l’on nomme peigne ou #27arsupium, esl une expansion ner- veuse destinée à augmenter l'étendue de la surface de la rétine; d’autres au contraire pensent qu’il est de na- ture vasculaire, et sert de voile à la rétine lorsque la lumière qui la frappe est trop vive. ŒIL Dans tous les animaux vertébrés (exceplé ceux qui ne paraissent point jouir de la vue, la Taupe par exem- ple), l'Œil reçoit deux ordres de nerfs; les uns provien- nent du trifacial, dont les rameaux se rendent égale- ment aux autres organes des sens; l’autre appartient spécialement à cet organe, el a reçu le nom de nerf optique. Quant aux parties destinées à mouvoir et à protéger les yeux, les premières sont des muscles en général au nombre de six, qui se fixent à la sclérotique d’une part, et aux parois de la fosse orbilaire de l’autre; les der- nières sont celte fosse orbitaire d’une part, les pau- pières et leurs appendices de l’autre. Dans les Mollusques céphalopodes, la plupart des Poissons et les Serpents, les téguments communs se prolongent sur la face antérieure de l’OEil, el y devien- nent plus ou moins minces et transparents, mais n'y forment point de repli; tandis que dans la plupart des autres animaux vertébrés, ils forment au-devant de ces organes des sortes de voile mobile, que l’on nomme paupières. La lame interne de ces replis cutanés, qui se prolonge sur la face antérieure de l’OŒEil, présente tous les caractères des membranes muqueuses, et porte le nom de conjonctive. Dans l’épaisseur de ces replis, on trouve divers ordres de fibres musculaires, qui ser- vent à les mouvoir, et souvent une lame cartilagineuse ou même osseuse. En général, il existe deux paupières horizontales qui, en se rapprochant, ferment complé- tement la cavité orbiculaire; mais souvent un troisième repli membraneux, vertical, transparent, et placé au- dessus des premières, forme une troisième paupière indépendante des autres; c'est la membrane nictitante. Outreles follicules sébacées, logées dans l'épaisseur des paupières, on remarque encore dans cette partie un appareil sécrétoire, plus ou moins compliqué, destiné à la production des larmes, liquide aqueux, qui sert à favoriser les mouvements des paupières et de l’OEil. La glande lacrymale elle-même est logée dans l'angle supérieur et externe de l'orbite, el verse le produit de sa sécrétion entre le globe de l’OEil et la paupière supé- rieure; enfin, deux petits canaux creusés dans l’épais- seur de ces organes, près de leur commissure interne, se réunissent en un canal commun, qui va s’ouvrir dans les fosses nasales, el servent à y conduire la portion surabondante du liquide lacrymal. Telies sont les parties les plus importantes de l’ap- pareil de la vision chez les animaux vertébrés et les Mollusques céphalopodes, et les modifications les plus remarquables qu’elles présentent dans ces différentes classes; des détails plus minutieux auraient été déplacés dans ce Dictionnaire. Ce qui importait ici était de don- ner une idée générale de cet appareil, et de rappeler brièvement les faits d'organisation nécessaires à l’ex- plication de ses fonctions. Le mot OŒEir a été vulgairement employé, par allu- sion, soit en zoologie, soit en botanique, soil même en minéralogie; ainsi l’on a appelé : @Œ1z simplement (Bot.), le Bouton ou Bourgeon nais- sant des arbres. OEiz D’Ammon (Moll.), l’Æelix Oculus-Capri de Müller. OŒE IL 41 OE1L-BLANG (Ois.), la Fauvette Tchéric. OŒE1z DE Bogur (Min.), une variété de pierre de La- brador, dont les reflets sont brunâtres. OEix ve Boeur (Bot. Zool.), le Sparus macrophthal- nus, parmi les Poissons; le Motacilla Requlus, parmi les Oiseaux; l’Aelix Oculus-Capri parmi les Coquilles; la Chrysanthème des champs, les Buphtalmes et l’4n- themis tinctoria, parmi les plantes. Œrc DE Bouc (Zool. et Bot.), la plupart des Patelles, et le Peson (Æelix Algira), parmi les Mollusques; la Py- rèthre et le Chrysanthemum Leucanthemum parmi les végétaux. OEIL DE BOURIQUE (Bot.), le Pois-à-gratter, Dolichos urens. OEIL DE CHAT, une variété de Quartz, d’un gris ver - dâtre ou d’un jaune brunâtre, offrant des reflets blan- châtres, nuancés de la couleur du fond. Suivant Cor- dier, ses chatoiements sont dus à des filets d’Asbeste interposés dans la pierre, et dont les surfaces soyeuses réfléchissent successivement les rayons lumineux, pen- dant qu’on la fait mouvoir; ils deviennent très-sensi- bles, lorsque la pierre est taillée en cabochon. Cette pierre est infusible, ce qui la distingue d’une autre pierre chatoyante, connue sous le nom d’OEil de Pois- son, et qui est une variété de Feldspath. L’OŒEil de Chat est une pierre fort rare, et d’un assez haut prix : les plus estimées viennent de Ceylan et du Malabar. PV. QUARTZ CHATOYANT. OE1z DE CHAT (Bot.), les fruits du Guilandina Bon- duc. OEIL DE CHEVAL (Bot.), l'Znula Heleniurs. OEIL DE CHÈVRE (Bot.), les Graminées du genre Ægi- lops. OEiL DE CHien (Bot.),le Gnaphalium dioicua, el le Plantago Psyllium. OŒ1L DE CurisT (Bot.), une Inule et l’Aster Amellus. OEiL pu DIABLE (Bot.), l’'Adonis æstivalis. OEIL DE FLAMBE (Moll.), le Z'rochus vesliarius. OEIL DU MONDE. Les variétés de Quartz Anhydre el Hydrophane. On les rangeait anciennement au nombre des merveilles de la nature sous le nom pompeux d’O- culus mundi. Pline les a décrites avec assez de jus- tesse, et elles ont été célébrées par Claudien dans quel- ques-unes de ses épigrammes. ŒEiz D'or (Ois.), le Canard Garrot(Pois.),le Lufjanus Chrys0ps; (Bot.), un très-joli Lichen, le Borrera chry- sopthalma. OEiL DE PAoN (Pois.), le Chælodon ocellatus; ({ns.), le Papilio To, L. OEiz pe PERDRIx, la bonne pierre meulière des car- rières de Domme, département de la Dordogne. OEiz pe PERDRIx (Bot.), les Myosotides dans le midi de la France, le Scabiosa coluinbaria etV'Adonis œs- livalis. GErz DE Poisson ou PIERRE DE LUNE, une variété du Feldspath adulaire, présentant un fond blanchâtre, avec des reflets d’un blanc nacré ou d’un bleu céleste, qui semblent flotter dans l'intérieur de la pierre, lors- qu'elle est taillée en cabochon, et qu'on la fait mou- voir. OE1L-RouGe (Pois.), un Cyprin. ‘ es 1 ŒIL OE1L dE Rugis (Moll.), une Patelle. CEIL DE SAINTE-LUCIE (Moll.), l’opercule d’une Co- quille du genre Z'rochus. OE1L DE SERPENT (Pois. foss.), les Bufonites. }7.ce mot. OEiz pe SoLeiL (Bot.), la Matricaire commune. Œrc pe Vacue (Moll.), l’Hélice glauque; (Bot.),les 4n- themis arvensis et Cotula. OEix De verre (Ois.), le Col/ymbus septentrionalis el autres Plongeons, dans divers cantons de la France; le Sylvia Madagascariensis dans les colonies, à l’est de l'Afrique. CŒILLÉ. Ocellatus. 2001. Qualification donnée à plu- sieurs animaux, dont la robe est parsemée de taches représentant des yeux. OEILLÈRE. pois. Espèce du genre Bodian. OEILLET. Dianthus. or. Ce genre de la famille des Caryophyllées, et de la Décandrie Digynie, L., offre les caractères suivant(s : calice tubuleux, cylindracé, à cinq dents, muni à sa base de deux, quatre ou un plus grand nombre d’écailles, par paires opposées et croisées à angles droits; corolle formée de cinq pétales dont les onglets sont étroils et de la longueur du tube calicinal; le limbe est arrondi, souvent frangé; dix élamines à filets subulés, élargis au sommet, analogues aux on- glets des pétales, el surmontés d’anthères ovales-oblon- gues; deux styles longs et divergents; capsule oblon- gue, déhiscente par la partie supérieure, uniloculaire, renfermant un grand nombre de graines attachées à un placenta central Ces graines sont peliées, convexes d’un côté el concaves de l’autre; elles ont un embryon légèrement courbé. Ce genre, excessivement naturel, est néanmoins fort rapproché des genres Gypsophila, Silene et Lychnis, qui composent avec lui la première section de la famille des Caryophyllées, section à la- quelle on a donné les noms de Silénées et de Dianthi- nées, el qui a pour caractère essentiel Ia soudure in- time des sépales du calice en un tube cylindrique. D'après l’étymologie du mot latin Dianthus, formé de dos, Jupiter, el «bos, fleur, ce genre aurait pour {ype une espèce qui, dans les fastes de la mythoiogie, a mé- rilé l'honneur d’être dédiée au maître des dieux. Le nom français OEillet est beaucoup plus modeste; il exprime une tache circulaire qui se laisse apercevoir au centre de presque toutes ces fleurs, et qui figure assez bien l'œil d’un animal. Le genre CEillet, dans le- quel on compte maintenant bien au delà de cent espè- ces, est représenté dans toutes les contrées du globe: l'Europe en réclame près de la moitié, la partie orien- tale de l'Asie et surtout l’Australasie, en sont aussi dotées richement, et le reste est partagé entre l’Afri- que el l'Amérique. Toutes sont des plantes vivaces, herbacées, rarement sous-ligneuses, dont les fleurs, dis- posées au sommet des tiges ou de leurs ramificalions, se font remarquer par des nuances ordinairement très- variées et d’un éclat aussi vif que pur; il en est une surtout qui, par la richesse des couleurs qui décorent ses pétales et par le charme du parfum qui s’en exhale, est depuis quatre ou cinq siècles l’objet d’une culture soutenue, qui occupe souvent l’habitant des chau- mières dans ses rares loisirs, et quelquefois le mo- narque, au milieu des fréquents soucis qui s'élèvent ŒIL autour du trône. René Le Bon vint se consoler en Pro- vence de la perte de son royaume de Naples, en faisant des vers el des chansons, en fixant par la peinture ses bizarres idées, en cultivant des Œillets, dont il rem- plissait ses jardins ; on assure même que c’est à lui que l’on doit les premiers préceptes écrits sur la culture des OLillets, et ils datent de 1446. CEILLET DES ALpes. Dianthus Alpinus, Lin. Sa ra- cine est ligneuse, rabougrie, poussant plusieurs tiges simples, légèrement anguleuses, hautes de trois à qua- tre pouces au plus; elles sont articulées, glabres et d’un vert glauque fort tendre. Les feuilles sont assez roides, à peu près de la même nuance que les tiges, cependant elles tirent davantage au glauque; elles sont allongées, linéaires, obluses et presque arrondies au sommet, op- posées et embrassantes sur la tige. Les fleurs sont soli- taires, terminales, larges de près d’un pouce; les pé- tales sont dentés en leur bord supérieur, blanchâtres extérieurement, d’un bleu pourpré à l’intérieur, avec une bande purpurine el finement pointillée de blanc, près de l’orifice, ce qui dessine un cercle presque par- fait quand la fleur est épanouie; l'onglet est blanchà- tre, rayé longitudinalement de verdâtre. Le calice est assez court, tubuleux, d’un vert blanchâtre, avec son bord et les cinq découpures d’un brun pourpré; les quatre écailles calicinales sont inégales, presque aussi longues que le tube. L’OEillet des Alpes est l’une des plus jolies espèces parmi celles que l’on rencontre à l'état sauvage; il abonde dans les pâturages des mon- tagnes, sur les pentes abrilées des coteaux, où il étale au mois de juin tout le luxe de ses corolles. OErLLeT BARBU. Dianthus barbatus, Lin.; Caryo- phyllus barbatus, Bauh. Ses tiges sont nombreuses, droites, lisses, élevées de douze à quinze pouces, et un peu velues à leur base. Les feuilles sont opposées, amplexicaules, lancéolées, trinervurées, ciliées à leur origine, d'un vert un peu obseur, longues de deux à trois pouces, larges de cinq ou six lignes. Les fleurs sont réunies en faisceau terminal serré et bien garni. Le calice est tubuleux, glabre, strié; ses écailles sont très-larges à leur base, ovales, terminées par une barbe filiforme très-longue. Les pétales ont leur limbe étalé, renversé, élargi, cunéiforme, blanc ou purpurin, avec une bande transverse pourprée, qui forme un cercle au milieu de la corolle épanouie. Cultivée depuis trois siècles environ, dans les jardins où elle est connue sous le nom vulgaire d’CEillel de poële, de Bouquet toul fail, ete., celte espèce, par ses nombreuses et belles variétés, est encore en possession d’en faire un des ornements les plus agréables. On la trouve encore, mais très-rarement, sauvage sur la lisière des bois. Dans l'Europe tempérée elle fleurit au commencement de l'été, et les fleurs se succèdent pendant deux ou trois mois. OE1LLET pu Caucase. Dianthus Caucaseus, De Cand. (Prodr.) C’est à Loddiges que l’on est redevable de la possession de celte espèce; il l’a reçue de Vienne en 1805, avant qu’elle eût été décrite et conséquem- ment considérée comme espèce particulière; jusque-là on l'avait regardée comme une variété du Dianthus camprestris, quoique en l’examinant bien, on ne puisse OIL guère persister dans cette croyance. La plante fleurit pendant tout l'été. Sa tige ne s'élève pas à plus de six pouces; elle est cylindrique, assez grêle, articulée, ra- meuse el couronnée par une ou deux fleurs, rarement plus. Les feuilles sont finement acuminées, glabres, lisses, assez épaisses, opposées, embrassantes, un peu rudes et d’un vert glauque assez intense. Les fleurs en très-pelit nombre au sommet des tiges, y forment néan- moins une sorle de panicule. Le calice est entouré, à sa base, par quatre écailles imbriquées, assez larges, terminées par une longue pointe. Les pétales ont leur limbe étalé, formant une ouverture de plus d'un pouce; il est d’un rouge pourpré, pâle, mais vif, avec une ligne circulaire d’un pourpre obscur près de l’orifice, qui est jaunâtre ; le bord supérieur est découpé, pres- que frangé. OEILLET CHAMPÊTRE. Dianthus campestris, De Cand. Ses tiges sont rameuses; chacun des rameaux est ter- miné par une seule fleur; les feuilles, longues de huit ou neuf lignes, sont oblongues, subulées, acumintes, faiblement hérissées comme les tiges, marquées de trois nervures, un peu rugueuses sur leurs bords el d’un vert tirant sur le glauque. Les fleurs ont dix lignes d'étendue; le calice est accompagné à sa base de quatre écailles ovales, aiguës, serrées, plus courtes que le tube et que les deux bractées. La corolle est d'un pourpre assez foncé, surtout vers le bord des p£- tales qui sont assez profondément dentés; l'onglet est d’une nuance plus pâle, avec quelques poils vers l’ori- fice. Les étamines et le pistil sont d’un vert purpures- cent. Des champs de la Tauride. OEILLET DE LA CHine. Dianthus Chinensis, Lin. In- troduit en Europe en 1715, cet CŒÆillet continue à figurer très-agréablement dans les plates-bandes : il fleurit pendant les mois de juillet, août et septembre. Sa tige droile el élevée d’un pied, est cylindrique, glabre, arti- culée et très rameuse; sa couleur, ainsi que celle des feuilles, est le vert glauque un peu cendré. Celles-ci sont opposées, cornées à leur base, lancéolées, planes el un peu élargies. Les fleurs sont solitaires à l’extré- mité de chaque rameau, et forment par leur réunion une jolie panicule. Les quatre écailles sont inégales, presque aussi longues que le calige. La corolle a ses pétales d’un rose tendre ou blanchâtres, avec deux grandes taches œillées et purpurines vers le centre de la lame; l’orifice a deux lignes longitudinales rouges; le bord antérieur est élargi, faiblement arrondi et irré- gulièrement denté. OEILLET FAUX-ARMERIA. Dianthus pseudo-armeria, Bieb. Ses feuilles sont roides, étroites et simplement duveleuses, ainsi que toutes les autres parties de la plante. Au sommet d’une tige haute de dix à douze pouces sont réunies en ombelle serrée, un assez grand nombre de fleurs agrégées, d’un rouge de rose plus ou moins intense, Lirant même sur le pourpré. Les écailles qui entourent la base du calice sont aussi longues que cet organe, subulées el non lancéolées. Le calice est long, étroit et duveleux. La corolle esl assez petite et les pétales ont leur limbe obtus, à dentelures peu profondes. Cet CÆillet, originaire des lerrains secs et pierreux de la Tauride, y a été observé par Pallas; — CSS LA ŒIL on le cultive depuis une vingtaine d'années; il fleurit pendant tout l'été. CEILLET DES FLEURISTES. Drianthus caryophyllus, Lin. Sa racine ou plutôt son collet a l'épaisseur du petit doigt; il s’en élève une ou plusieurs tiges élaltes à leur base, ensuite redressées, lisses, cylindriques, noueuses ou articulées, plus ou moins rameuses à leur partie supérieure, d’un vert glauque, ainsi que toute la plante, hautes de quinze à vingt-quatre pouces, garnies à chaque nœud de deux feuitles opposées, ses- siles, linéaires, lancéolées, épaisses, canaliculées el très-aiguës. Les fleurs sont solitaires à l'extrémité de chaque rameau, d’une couleur pourpre plus ou moins foncée. Le calice est cylindrique, tubuleux, persistant, divisé en cinq dents au sommet et envirenné à la base de quatre bractées ou écailles ovales, aiguës, très- courtes et opposées en croix. La corolle est composée de cinq pétales à limbe arrondi, crénelé, très-glabre et à onglet étroit, de la longueur du calice. Cette plante croît spontanément dans les lieux arides de lI- talie et de l'Espagne. Elle est susceptible d’être amenée par la culture à des changements qui la rendent pres- que méconnaissable. Cette culture modifiée de mille manières par les amateurs flamands, anglais et alle- mands, a produil une mullitude infinie de variétés, parmi lesquelles on distingue néanmoins un actes caractéristique, propre à chaque contrée. CEILLET FRANGÉ. Zianthus fimbriatus, DC. Cette espèce que l’on dit originaire des contrées orientales, paraît se trouver également dans la plupart des vallées du midi de l'Europe. On la cultive dans les jardins depuis une trentaine d'années. Ses fleurs paraissent dès le mois de juin et se succèdent pendant les deux sui- van(s. Ses tiges sont ligneuses à leur base, puis se di- visent en plusieurs rameaux herbacés, simples, glabres, cylindriques, garnis de feuilles étroites, opposées, subu- lces, aiguës, longues de neuf ou dix lignes; celles de la souche sont plus longues, roides et fasciculées. Les fleurs sont solitaires et terminales ; leur calice est fort allongé, tubuleux, étroit, violâtre, avec les écailles ovales, fortement imbriquées, aiguës et d’un brun pour- pré. Les pétales sont purpurescents, nuancés de blan- châtre, allongés, entiers sur les côtés, divisés ou frangés au sommet. Les étamines sont blanchâtres, avec leurs anthères d’un brun pourpré. OEILLET MIGNONETTE. Dianthus superbus, L. Abon- dante aux vallées des Alpes, et assez commune dans les prés humides de toutes les régions tempérées de PEu- rope, cette plante, naturellement d’une structure assez grêle, est devenue beaucoup plus robuste par la cul- ture, el a fini par former une espèce qui a mérité le nom de superbus. On la fait concourir depuis plus de trois siècles à l’ornement des jardins où elle fleurit pendant une grande partie de l'été. Ses tiges sont rameuses, droites, articulées, garnies de feuilles epposées, ses- siles, demi-embrassantes, étroites, lanctolées et acu- minées; elles sont terminées par des panicules de fleurs très-découpées ; les quatre écailles du calice sont eour- tes, inégales, ovales et pointues; les pétales, dont l’on- glet est blanc, se dilatent en une lame d’un rose plus ou moins foncé, pointillée de pourpre vers l'erifice, for- CSS PSS CE I L mant un limbe divisé très-profondément en huit ou dix lanières très-étroites, susceptibles de se subdiviser encore en plusieurs autres, de manière qu’il en résulte une sorte d’aigrette très-élégante. OEILLET MONTAGNARD. Dianthus montanus, Bieb.; Dianthus discolor, Gurt. Cette espèce est originaire du Caucase; elle est connue depuis 1805, et fleurit pen- dant tout l’été dans les jardins. Ses Liges ont de quinze à vingt pouces d’élévation; elles sont assez grêles, cylin- driques, articulées, rameuses, d’un vert presque glau- que, lisses, glabres, garnies à chaque articulation de deux feuilles opposées, amplexicaules, aiguës, longues d’un pouce et demi, larges de deux lignes. Les écailles calicinales sont au nombre de quatre, outre les brac- tées, assez larges, surmontées d’une pointe fort allon- gée el néanmoins n’alteignant point le sommet du ca- lice. Les pétales sont grands, cunéiformes, dentés au sommet, veinés, d’un rouge pourpré (rès-pâle et pres- que blanc vers l’orifice de la corolle qui a un pouce et demi d’étendue. La face inférieure des pétales est verdâtre; les étamines ont leurs anthères bleuâtres. OEILLET PARFUMÉ. Dianthus fragrans, Bot. Mag., 2057. Découvert par Bieberstein dans les montagnes du Caucase, ce joli petit OŒïillet est entré en 1804, dans les cullures, et continue depuis à embellir les parterres où l'odeur suave que répandent ses fleurs aux mois de juin et juillet, époque de leur apparition, le fait géné- ralement rechercher. Ses tiges sont grêles, articulées, garnies de feuilles étroites, acuminées, opposées, em- brassantes à leur base, glauques, brunâtres vers la pointe, longues d’un pouce environ. Les fleurs sont terminales, ordinairement solitaires, rarement grou- pées au delà de deux, d’un blanc très-faiblement lavé de rosâtre. Les écailles calicinales, au nombre de six, sont beaucoup moins longues que le tube du calice. OEILLET A PÉTALES ÉTROITS. Dianthus leptopelalus, De Cand. Ses liges sont droites, peu ramifiées, longues de vingt pouces environ. Les feuilles sont subulées, lon- gues de deux à trois pouces, linéaires, amplexicaules et d’un vert glauque. Les fleurs sont solitaires et blan- ches; les écailles calicinales, au nombre de quatre, sont inégales, assez courtes, écartées, ovales el très- aiguës. Les cinq pétales sont étroits, allongés, cunéi- formes, à sommet dentelé ou échancré et aigu, assez ordinairement roulés en leurs bords latéraux qui sont entiers ; l’onglét est grêle, loug et jaunâtre. OEILLET LES ROCHERS. Dianthus petrœus, Wald. el Kit. Cette espèce a été observée en Hongrie, par le comte de Waldstein qui l’a mentionnée el décrite dans son histoire des plantes rares de cette contrée. On la cultive depuis 1804, ce qui a fait subir diverses modifications aux couleurs de sa corolle. Elle fleurit au mois d'août. La plante forme un gazon; il s’en élève des tiges nombreuses, fasciculées, simples, hautes de cinq à six pouces, terminées par une ou deux fleurs. ‘ Les feuilles sont roides, subulées, très-aiguës, rudes en leurs bords et d'un vert glauque cendré. Les fleurs ont douze à quinze lignes d'étendue; les écailles calici- nales sont au nombre de quatre, ovales, acuminées, in- égales, plus courtes de moitié que le tube du calice. Les pétales sont d'une couleur uniforme, rose ou blanche, ŒIL avec le limbe réfléchi, crénelé et presque frangé au sommet. OEILLET DES sABLes. Dianthus arenarius, Lin. Ses tiges sont élevées de sept ou huit pouces, presque an- guleuses, articulées, garniés à leur base d’une rosette de feuilles étroites, longues d’un pouceenviron, aiguës, un peu dures, glabres et légèrement striées ; les feuilles caulinaires sont un peu plus petites, opposées el em- brassantes à leur base. Les fleurs sont ordinairement solitaires au sommet de la tige ou de ses ramifications. Le calice est entouré à sa base de quatre écailles cour- tes, larges, imbriquées en croix, serrées, acuminées, d’un vert glauque, bordé de brun pourpré. La corolle est composée de cinq pétales blanchâtres, très-profon- dément découpés en fines lanières, au bord supérieur du limbe; l’onglet est d’un blanc jaunâtre lavé de pour- pre et marqué, vers l’orifice, de très-petils points pur- purins. OEILLET SAUVAGE. Dianthus sylvestris, Jacq.; Dian- thus virgineus, Willd. Cette espèce que l’on dit être la souche de toutes les variétés d’OEillet cultivées par les fleuristes, croit sur tous les:terrains rocailleux et arides de l’Europe centrale, où elle a été observée de temps immémorial. On la trouve en fleurs aux mois de juin et de juillet. Ses tiges s'élèvent d’une racine li- gneuse, rabougrie, arrondie et faiblement filamen- teuse; elles ont dix à douze pouces de hauteur, des articulations noduleuses, assez distantes les unes des autres, une ligne au plus de diamètre et une teinte vert-glauque, fort pâle. Les feuilles sont étroites, moins larges que l’épaisseur des liges, longues de deux pouces et finement acuminées; celles de la tige sont plus courtes de moitié, opposées, pointues, subulées, embrassantes el assez larges à la base. Les fleurs sont solitaires à l'extrémité des tiges ou des rameaux. Le calice est tubuleux, avec des écailles du quart de sa longueur, larges, imbriquées, lancéolées et pointues ; en dessous et sur la partie que l’on peut considérer comme le pédoncule, sont une ou deux paires de brac- tées opposées comme les feuilles caulinaires, mais infi- niment plus courtes; le tube est strié, avec cinq dents bien prononcées à son bord. La corolle est d’un rouge de rose vif en dessus, beaucoup plus pâle en dessous ; le bord antérieur du limbe des pétales est finement et assez profondément dentelé; l’orifice et l'onglet sont d'un jaune verdâtre, striés de vert. Les deux styles sont roulés chacun dans un sens opposé, de même que les stigmates. Tous les OŒillets se cultivent de la même manière, elil n’y a que les espèces originaires de contrées plus ardentes, qui demandent à être abritées pendant l’hi- ver; les autres, très-rustiques, supportent sans altéra- tion sensible les transitions d’une température fort abaissée. Le sol qui leur convient le mieux, est une terre sablonneuse et légère; par exemple, un mélange de terreau de bruyère avec une double proportion de terre franche faiblement argileuse. On peut en outre se servir, selon les lieux, de plusieurs sortes de terres mélangées; on emploie celle des potagers ou celle d’al- luvion, que charrient les débordements, le terreau formé dans les creux des vieux saules, celui provenant des ŒIL vieilles couches faites avec des feuilles, avec des fu- miers de cheval et de vache bien consommés ; enfin les terres Lirées des marais ou des tourbières passent pour être les meilleures pour les dŒillets, et c’est à la nature de ce terrain, commun en Flandre, qu’on attribue la supériorité des OEillets flamands sur ceux des autres pays. Quoi qu’il en soit, quand on prépare son com- post pour des CŒillets avec plusieurs sortes de Lerres, il faut les bien mêler et les laisser mürir en tas pen- dant un an à dix-huit mois avant de s’en servir, et les passer à la claie. Les Œillets peuvent se multiplier de graines, de mar- coltes, de boutures et par la greffe. Par la graine on obtient souvent de nouvelles variétés; par les autres moyens on conserve et l’on propage les belles variétés déjà acquises. Les graines doivent être choisies de la récolte pré- cédente et semées clair, dans des pots ou des terrines remplies du compost dont il vient d’être parlé. On peut semer depuis le mois de février jusqu'en juillet, et en semant ainsi à différentes époques, on aura de même des fleurs à des époques différentes. Tous les semis, jusqu’en avril, doivent être faits sur couche et sous . cloche; plus tard, on sème à l’air libre. Le semis se re- couvre de trois à quatre lignes de terre bien meuble, et on arrose ensuite légèrement et de temps en temps selon la saison. Les jeunes plants se mettent en pots sé- parément, à l'automne ou au printemps suivant, selon leur force et l’époque à laquelle le semis a été fait. Les marcottes ne se font que dans une seule saison, en été, depuis le 15 juillet jusqu’au commencement de septembre. Cette opération consiste à coucher en terre un rejeton dont on laisse paraître l'extrémité en dehors, après avoir raccourci le boul des feuilles, el après avoir donné dans le nœud que l’on veut couder et en- foncer en terre, un coup de canif qui en pénètre l’é- paisseur jusqu’à la moitié. On arrête cette branche en terre en l’assujettissant avec un petit crochet de bois. Lorsque la marcotte a pris racine dans l'endroit où elle est pliée, ce qui ne tarde pas, on la coupe du côté de la mère-plante pour la sevrer de la nourriture qu’elle en tire, et lorsque, quelque temps après, on voit qu’elle a poussé plusieurs feuilles nouvelles, on la relève pour la mettre séparément en pot. Quand les pieds d’OEillets sont trop hauts pour qu’on puisse en abaisser les re- jetons jusqu’en terre, on fait passer la marcotte par un petit entonnoir de fer blanc, par un cornet de plomb laminé ou dans un très-pelit pot qu’on remplit de ter- reau fin, et qu’on soutient par un moyen quelconque. Lorsque les marcottes faites de celte manière, ont poussé quelques racines, on les coupe au-dessous de l’entonnoir, du cornet ou du petit pot, et on les plante à part. Lorsqu'on a fait les marcottes d’un pied d’OEillet, il est bon de le mettre à l'ombre pendant six à huit jours. Mais rien n’est plus simple que la multiplication par boutures ; et c'est même le moyen que l’on préfère or- dinairement pour l’OŒillet des fleuristes. On détache en entier les rejetons, et on les place dans des pots qu’on laisse à l'ombre jusqu’à ce que les boutures aient pris racine; on les arrose souvent. Les boutures se font OE N À 45 depuis le mois d'avril jusqu’en juillet; plus tard, elles n'auraient pas le temps de reprendre avant l'hiver. On emploie rarement la greffe pour multiplier l'OEil- let; cependant on peut se servir de ce moyen pour changer des pieds simples ethien vigoureux en variétés plus belles, et pour faire porter au même pied des fleurs de plusieurs couleurs. La greffe la plus facile pour les œŒillets est celle dite à l'anglaise. L’OŒŒillet aime l’air libre, mais il ne lui faut pas une exposition trop chaude; c’est au couchant et surtout au levant qu’il est le mieux exposé. 11 ne demande que des arrosements médiocres, el il faut les faire de pré- férence le soir. OEILLET D’AMOUR. por. Nom vulgaire de Gypso- phila saxifraga. V. GYPSOPRILE. ŒILLET DE LA CAROLINE. Bor. On donne vulgaire- ment ce nom au Spigelia Marylandica. @ŒILLET DE DIEU. or. Synonyme vulgaire d’4gros- temma Githago. OEILLET D’ESPAGNE. BoT. C'est le Poinciniana pulcherrima. CEILLET D'INDE. 8or. On appelle souvent ainsi le Tagetes patulu. OŒILLET DE MER. pocye. Synonyme vulgaire de CARYOPHYLLIE. /. ce mot. OEILLET DES PRÉS. Bor. C’est le Lychnis flos cu- culi. V,. LYCANIDE. OEILLETON. BoT. On nomme ainsi un rejeton ou dra- geon enraciné, que l’on enlève à la plante-mère, pour le transplanter; il ne tarde pas à devenir une plante jouissant de toutes les qualités de celle dont il n’était qu'une partie. OEILLETTE. Nom vulgaire du Pavot cultivé, Papa- ver somniferum, des graines duquel on extrait une huile qui est un grand objet de commerce dans les pro- vinces du nord de l'Europe. ONADE. OEnas.1ns. Genre de Coléoptères hétéro- mères, de la famille des Trachélides, tribu des Gantha- ridies, établi par Latreille, aux dépens des Lyéta de Fa- bricius. Caractères : antennes grenues, coudées, guère plus longues que la têle, el terminées par une tige en fu- seau ou cylindrique, composée des neufderniers articles. Mandibules arquées, munies à leur partie interne d’un petit avancement membraneux. Mâchoires coriaces, bifides ; division extérieure grande, arrondie, compri- mée. Quatre palpes filiformes, avec le dernier article en pointe obtuse; (arses simples, terminés par quatre cro- chets. Ce genre, qui semble faire le passage des Myla- bres aux Méloès et aux Cantharides, ne diffère des der- niers que par les antennes. Les Cérocomes, qui en sont très-voisins, en sont aussi bien distingués par leurs an- tennes irrégulières. Les OEnades se trouvent, comme les Cantharides et les Mylabres, sur les fleurs. Leurs mœurs sont inconnues, mais il est probable qu’elles ne diffèrent pas de celles de ces deux genres. Ges insectes sont propres aux contrées chaudes de l'Europe et de l'Afrique. OENADE AFRICAIN. OEnas afer, Latr.; Meloe afer, L.; Lytta afra, Fabr., Oliv. (Entom., t. 1x, n° 46, pl. 1, fi. 4, a-b). Long de près de quatre lignes et demie; antennes noires; tèle très-inclinée, noire; corselet 45 OE rouge, un peu plus étroit que la tête; élytres noires et poinlillées; tout le corps en dessous noir et luisant. On le trouve sur la côte de Barbarie. OENANTHE. o1s. Nom donné à quelques espèces du genre Traquet, et que Vieillot a appliqué à une sous- division de ce genre. #.'FRAQUET et MOTTEUX. OENANTHE. por. Ce genre de la famille des Ombelli- fères, et de la Pentandrie Digynie, L., offre les carac- tères suivants ; involucre ordinairement nul ou com- posé d’un petit nombre de folioles; involuceiles poly- phylles; calice persistant, à cinq petites dents; corolle dont les pétales sont cordiformes, infléchis, égaux dans les fleurs du centre de l’ombelle : ceux des fleurs mar- ginales, grands et irréguliers; fruits prismatiques , à cinq côtes aiguës ou obluses, couronnés par les dents du calice et les styles. Les fleurs sont blanches, et leurs ombelles sont composées d’un petit nombre de rayons. Linné, auteur de ce genre, n'y comprenait que peu d'espèces, toutes indigènes d'Europe, et qui sont des plantes aquatiques, à feuilles simplement ailées, el à racines fasciculées. Le nombre en fut ensuite con- sidérablement augmenté par l'addition de plusieurs espèces rapportées du cap de Bonne-Espérance par Thunberg, el d’autres de l'Amérique septentrionale, décrites par divers auteurs; mais il faut déduire du nombre des espèces publiées, la plupart de celles qui ont élé formées par les fleuristes, aux dépens des véri- tables espèces, el qui ne sont en réalité que des variétés à peine sensibles de ces plantes. Lamarck a réuni à l'OŒnanthe le Phellandrium aquaticum, et Sprengel l'Ottoa æœnanthoides de Kunth, ainsi que l'Huanaca acaulis de Cavanilles. D'un autre côté, il faut éliminer de ce même genre l'O£nanthe purpurea de Lamarck, fondé sur le Phellandrium mutellina, L.,ell'OE nan- the rigida de Nuttall, qui est une espèce du genre Pastinaca. Au moyen de ces additions et retranche- ments, le genre O£nanthe se trouve composé d’envi- ron une vingtaine d'espèces qui, plus que toutes les autres Ombellifères, se trouvent disséminées à la sur- face du globe. Ainsi on en trouve six ou sept dans l'Eu- rope méridionale et tempérée; à peu près autant dans l'Amérique boréale, parmi lesquelles plusieurs sont communes à celte région et à l’Europe; cinq au cap de Bonne-Espérance; deux dans l'Afrique boréale; une dans l'Orient; une sur la côte de Patagonie, dans l’Amé- rique australe. OENANTHE SAFRANÉE. OEnanthe crocata, L. Ses ra- cines sont composées de cinq ou six Lubercules oblongs et fusiformes; sa Lige est cannelée, rameuse, d'un vert roussâtre, et pleine d’un suc jaune-safrané, qui a valu à la plante son nom spécifique. Ses feuilles sont deux fois ailées, à folioles sessiles, cunéiformes et incisées vers le sommet; les fleurs sont disposées en ombelles hémisphériques à dix eu douze rayons, et ayant un involucre général à plusieurs folioles, caractères qui s'éloignent un peu des autres espèces. Cette plante croil sur les bords des étangs et des rivières, dans plusieurs contrées de l'Europe occidentale. OENAS. ots. Synonyme de Pigeon Colombin. OENOCARPE. OEnocarpus. 80T. Martius (Gener. el Spec. Palin. Brasil.) a établi ce genre, qui appartient GE NO à la famille des Palmiers et à la Monœcie Hexandrie, L. Voici les caractères essentiels qu'il lui attribue : fleurs inonoïques dans le même régime; spathe double, li- gneuse; fleurs sessiles. Les mâles ont un calice très- court, monophylle, à trois découpures plus ou moins profondes ; une corolle à {rois pétales; six élamines, à filets subulés et à anthères divisées, linéaires, plus lon- gues que les filets. Les fleurs femelles ont un calice triphylle, enveloppant entièrement la corolle, qui est composée de trois pétales roulés en LêLe sur eux-mêmes; ovaire uniloculaire, surmonté de trois stigmates ex- ceniriques. Le fruit est une baie qui ne renferme qu’une seule graine pourvue d’un albumen solide et d’un em- bryon basilaire. Les Palmiers qui composent ce genre sont indigènes des contrées voisines de l'équateur, dans l'Amérique méridionale. Martius en a décrit et figuré cinq espèces, sous les noms d'OEnocarpus distichus, OEnocarpus Bataua, OEnocarpus Bacaba, OEno- carpus minor et OEnocarpus circumtextus. Les troncs de ces arbres s'élèvent verticalement à une hau- Leur qui varie entre trente et quatre-vingts pieds; ils sont ordinairement cylindriques, quelquefois renfiés vers leur milieu, marqués d'anneaux peu distinets; ils offrent dans leur intérieur des fibres ligneuses concen- . triques vers la périphérie. Les frondes sont pinnées, étaléesavec élégance, portées sur des pétioles très-larges etengainants à la base, disposées alternativement dans. l'OE nocarpus distichus, que l’on doit regarder comme le type du genre. Les régimes des fleurs sortent de la base des frondes inférieures; ils sont divisés en ra- meaux nombreux, groupés, flexueux à la base el au sommet, droits dans le reste de leur étendue, et cou- verts partout, excepté à la base, de fleurs pâles ou bru- nâtres, sessiles dans de petites fossettes. Les fruits ont une couleur d’un bleu purpurin ou d’un gris violet; leur chair est rougeâtre, el leur noyau est brun exté- rieurement. Les habitants de l'Amérique méridionale préparent avec le fruit de quelques espèces (0Ænocar- pus Bataua el OEnocarpus Bacaba) une boisson vi- neuse; et c’est de cette circonstance que Martius à tiré létymologie du nom générique. L'OEnocarpus disti- chus est cultivé dans les bourgades à cause de son fruit qui, après avoir élé cuil et soumis à la presse, donne une huile limpide, inodore, d'une saveur très-agréable. CŒENONE. OEÆ none. ANNÉL. Genre de l’ordre des Né- réidées, famille des Eunices, fondé par Savigny (Sys£. des Annélides, p. 14 et 55) qui lui assigne pour carac- tères distinctifs : trompe armée de neuf mâchoires, quatre du côté droit, cinq du côté gauclie ; les deux mà- choires intérieures et inférieures sont fortement dentées en scie. Antennes comme nulles. Branchies indistinctes. Front caché sous le premier segment, dont la saillie antérieure est arrondie. Ce genre, le dernier de la fa- mille des Eunices, diffère essentiellement des Léodices el des Lysidices par un plus grand nombre de mâchoi- res ; sous ce rapport il ressemble aux Aglaures, mais il est cependant possible de l’en distinguer, en ayant égard à la saillie du premier segment qui est divisé en deux lobes chez ces dernières, tandis qu’il est arrondi chez les OEnones. Celles-ci sont de pelites Annélides dont le corps est linéaire, cylindrique et composé de OŒE ST segments courts et nombreux; le premier segment, vu en dessus, paraît très-grand, arrondi par devant en demi-cercle et débordant la tête; le deuxième est plus long que le troisième. La tête a deux lobes, et se trouve -cachée sous le segment qui suit. Elle supporte des yeux peu distincts, les antennes ne sont point saillantes, et paraissent nulles. Il n'existe point de cirres tentacu- laires, mais on compte un très-grand nombre de pieds ambulatoires, à deux faisceaux inégaux de soies simples ou terminés par une barbe; les cirres supérieurs et les cirres inférieurs de ces appendices ambulatoires sont presque également allongés et obtus ; la dernière paire est à peu près semblable aux autres. OENONE BRILLANTE. OEnone lucida, Sav. Elle a des rapports de forme avec le Lumbricus fragilis de Mül- ler, el se trouve sur les côtes de la mer Rouge. Savigny la décrit de la manière suivante: corps long d'un pouce, un peu renflé vers la tête, formé de cent quarante-deux segments; le premier égal en longueur aux trois sui- vant(s réunis. Rames un peu renflées au-dessus des soies de leur faisceau supérieur, qui est moins épais que l’autre. Soies jaunâtres : les supérieures plus déliées, prolongées en barbe fine; les inférieures terminées par une courte barbule. Acicules petits et jaunes. Cirres oblongs, presque parallèles, un peu comprimés, veinés, obtus; l’inférieur adhérent jusqu'à l'extrémité de la rame. Couleur cendré-bleuâtre, avec de riches reflets. OENONE. 2oT. Synonyme d’Argémone. 7, ce mot. OENOPLEA ou OENOPLIA. BorT. Deux espèces de Ju- jubiers, indigènes des climats chauds, avaient été ainsi désignées par Belon et Clusius. Linné les a placées dans son genre Âhamnus; mais elles portent maintenant les noms de Zizyphus Spina Christi et Zizyphus OEno- plia. Schulles (Sysé. Veget., 5, no 962) à donné ce nom à un genre fondé sur d’autres espèces de Rhannus ou de Zizyphus; mais le même genre ayant été formé autrefois par Necker sous le nom de Berchemia, le professeur De Candolle à retenu cette dernière déno- mination. Ÿ. BERCHEMNIE. OENOTHERA. BOT. //. ONAGRE. OENOTHÉRÉES. por. Famille naturelle de plantes plus généralement désignées sous le nom d’Onagraires. ÿ. ce mot. OLONIE. OEonia. ot. Même chose que Æonie, genre de la famille des Orchidées, établi par Lindley pour quelques plantes épiphytes de Madagascar, que Du Petil-Thouars avait placées parmi les Épidendres, et dont Richard avait composé une partie de son genre Bechlardia. V. Æonie. OEPATA. BoT. Sous ce noi est décrit el figuré dans Rhéede (Hort. Malab., vol. 1v, p. 95, tab. 45) l'Avi- cennia tomentosa, L. Dans le texte il est aussi nommé Upata, dénomination employée comme générique par Adanson. /. AVICENNIE. OERUA Er OERVE, BorT. Pour Ærua. Y. ce mot. OESALE. 1ns. /. ÆsaLe. OESOPHAGE. zoo. La portion du canal alimentaire qui s'étend du pharynx à l'estomac. 7. INTESTINS. OESTRE. OEstrus. 1Ns. Genre de l’ordre des Dip- tères, famille des Athéricères, tribu des OEstrides, éta- bli par Linné, et restreint par Latreille qui lui assigne OŒE ST 47 pour caractères : cuillerons de grandeur moyenne, et ne recouvrant qu’une partie des balanciers; ailes en recouvrement au bord interne; les deux nervures lon- gitudinales, qui viennent immédiatement après celles de la côte, fermées par le bord postérieur qu’elles at- teignent, et coupées, vers le milieu du disque, par deux petites nervures transverses; milieu de la face anté- rieure de la tête offrant un petit sillon longitudinal, et renfermant une petite ligne élevée, bifurquée inférieu- rement. Ce genre, ainsi caractérisé, se distingue des Hypodermes, des Cutérèbres, Céphénémyies et OEdé- magènes, qui ont été formés par Latreille aux dépens du genre OEstre de Linné, parce que les OEstres pro- prement dites n’ont point de trompe ni de palpes, et que leur cavité buceale est fermée. Les Céphalémyies, qui en sont les plus voisines, s’en distinguent parce que leurs ailes sont écartées, et par d’autres carac- tères tirés des nervures des ailes. Les OEstres sont des Diptères d’assez grande taille, ressemblant à de grosses Mouches, mais beaucoup plus velus. Ces in- sectes, à l’état parfait, semblent appelés uniquement par la nature à remplir les fonctions de la reproduc- tion, et il parait qu'ils ne prennent pas de nourriture, puisque leurs organes de manducalion sont réduits à un état presque rudimentaire. Ces Diptères ne sont pas plutôt parvenus à leur état parfait qu'ils cherchent à s’accoupler, et que bientôt après la femelle se met à la recherche des animaux sur lesquels elle doit déposer ses œufs. On avait d’abord cru, d’après Valisnieri et quelques autres auteurs, que l’OEstre allait déposer ses œufs sur les bords de l’anus des Chevaux, et que de là la larve remontait dans l'estomac, en parcourant toutes les sinuosités des intestins; Réaumur, qui n’a pas été à même de le vérifier, rapporte ce fait qui n’est pas du tout en harmonie avec ce que Clark dit des mœurs de cet insecte. D’après ce dernier naturaliste, auquel on doitune excellente Monographie des OEstres, la femelle, pour effectuer sa ponte, s'approche de l’animal qu'elle a choisi, en tenant son corps presque vertical dans Pair : l'extrémité de son abdomen, qui est très-allongée el recourbée en haut et en avant, porte un œuf qu’elle dépose, sans presque se poser, sur la partie interne de la jambe, sur les côtés et la partie interne de l'épaule, el rarement sur le garrot du Cheval; cet œuf, qui est entouré d’une humeur glutineuse, s'attache facilement aux poils de l'animal ; lOŒstre s'éloigne ensuite un peu du Cheval pour préparer un second œuf, en se balan- çant dans l'air; elle le dépose de la même manière, et répèle ainsi ce manége un très-grand nombre de fois. Clark croyait d’abord que ces œufs étaient pris par la langue du Cheval et portés dans son estomac où ils éclosaient; mais des observations plus rigoureuses l’ont convaincu que ces œufs éclosent à l'endroit où ils ont été posés, et que ce n’est qu’à l’état de larve que l’in- secte s'attache à la langue qui vient lécher la partie du corps sur lequel il est collé, el parvient ainsi par l’œso- phage dans l’estomac. La larve de l’OEstre de Cheval est sans pattes, de forme conique, allongée. Son corps est composé de onze anneaux, garnis chacun, à leur bord postérieur, d'une rangée circulaire d’épines triangu- laires, solides, jaunâtres dans la plus grande partie de 48 OE ST leur longueur, noires à leur extrémité, et dont la pointe, très-aiguë, est dirigée en arrière. Au-dessus du corps, les anneaux du bout postérieur et ceux qui en sont les plus proches, n’ont point de ces épines qui existent sur les mêmes anneaux, du côté du ventre. L’extrémité pos- térieure, qui est tronquée, figure une sorte de bouche transversale, avec deux lèvres qui peuvent se rejoindre pour fermer l’ouverture qu’elles circonserivent.On voit, dans la cavité profonde que ces lèvres laissent entre elles lorsqu'elles sont écartées, six doubles sillons cou- chés transversalement, el courbés en dedans de chaque côté, de manière à se rapprocher en cercle. Ces sillons, formés par une substance écailleuse, sont criblés de petits trous que l’on regarde comme les ouvertures des sligmates. Les lèvres qui recouvrent cet appareil respi- ratoire sont évidemment destinées à le boucher exac- tement, afin de le protéger contre les aliments liquides et les sucs qui se trouvent dans l'estomac. Il est plus difficile de concevoir comment ces animaux peuvent exister dans l'estomac, exposés à une température très- tlevée et dans un air aussi vicié. Ces larves se nourris- sent du chyme ; elles se tiennent plus ordinairement autour du pylore, et y sont quelquefois en grande quan- lité. Lorsque ces larves ont pris tout leur accroisse- ment, elles descendent en suivant les intestins, se trai- nent au moyen de leurs épines, ou sont portées par les excréments, jusqu’à ce qu’elles arrivent à l'anus, sur les bords duquel on les trouve souvent suspendues dans les mois de mai et de juin, prêtes à tomber à terre pour y subir leur transformation : arrivées à terre, elles se changent bientôt en chrysalides, leur peau se dureit, devient d’un brun noir et leur sert de coque; après être restées six ou sept semaines dans cet état, l’insecte par- fait sort de sa coque, en faisant sauter une pièce ova- laire au bout antérieur de cette enveloppe. OEsTRE Du CHEVAL. OEstrus Equi, Fabr., Syst. Antl.; Oliv., Latr., Clark, 7'he Bost of Horse, 2e édit., tab. 1, fig. 15, 14, OEstrus Vituli, Fabr., Ent. Syst.; OEstrus Bovis, L., Fabr., Spec. Ins.; OEstrus he- morroidalis, Gmel.; OEstrus intestinalis, Deg.; OEstrus, etc. Geoff. Longueur, six à sept lignes; tèle d'un blanc jaunâtre avec une impression en forme d’an- gle sur le vertex, et renfermant les yeux lisses; corse- let jaunâtre; deux faisceaux de poils relevés avec un point noirâtre sur chacun, à l’écusson; abdomen d’un roussâtre clair, avec des taches noirâtres ; ailes trans- parentes, avec une bande au milieu el deux peits points à l'extrémité. OESTRIDÉES. OFstrideæ.1ns. Nom donné par Leach à une petite famille formée du genre OEstrus de Linné, et qui répond à la tribu des OEstrides de Latreille. #. ce mot. OŒSTRIDES. OEstrides. 1Ns. Tribu de l'ordre des Diptères, famille des Athéricères, établie par Latreille, et comprenant le grand genre OEstre de Linné. Latreille caractérise ainsi celte tribu : cavité buccale Lantôt fer- mée par la peau, présentant deux tubercules; tantôt ne consistant qu’en une petite fente; trompe, dans ceux où on a pu la découvrir, très-petite. Quelques-uns of- frent deux palpes, soit isolées, soit accompagnant celle trompe. Ces Diptères ont le port de la Mouche domes- ŒST tique; leur corps est ordinairement velu el coloré par bandes, à la manière de celui des Bourdons ; leurs an- tennes sont très-courtes, insérées dans une cavité bilo- culaire, sous-frontale, et terminées en palette lenticu- laire, portant chacune sur le dos, et près deson origine, une soie simple ; leurs ailes sont ordinairement écar- tées; les cuillerons sont grands et cachent les balan- ciers; les tarses sont terminés par deux crochets et deux pelotes. # On trouve rarement ces insectes dans leur état par- fait, dit Latreille, le temps de leur apparition et les lieux qu'ils habitent étant très-bornés. Comme ils dé- posent leurs œufs sur le corps de plusieurs Quadru- pèdes herbivores , c’est dans les bois et les pâturages fréquentés par ces animaux qu’il faut les chercher. Cha- que espèce d’OŒEstre est ordinairement parasite d’une même espèce de Mammifère, et choisit, pour placer ses œufs, la partie du corps, qui peut seule convenir à ses larves, soit qu’elles doivent y rester, soit qu’elles doi- vent passer de là dans l’endroit favorable à leur déve- loppement. Le Bœuf, le Cheval, l’Ane, le Renne, le Cerf, l’Antilope, le Chameau, le Mouton et le Lièvre sont jusqu'ici les seuls Quadrupèdes connus sujets à nour- rir des larves d’ŒÆstres. Ils paraissent singulièrement craindre l’insecte lorsqu'il cherche à faire sa ponte. Le séjour des larves est de trois sortes qu’on peut distin- guer par les dénominations de Cutané, de Cervical et de Gastrique, suivant qu'elles vivent dans des {tumeurs ou bosses formées sur la peau, dans quelque partie de l’intérieur de la tête, et dans l'estomac de l’animal des- tiné à les nourrir. Les œufs d’où sortent les premières sont placés par la mère sous la peau qu’elle a percée avec une tarière écailleuse, composée de quatre {tuyaux rentrant l’un dans l’autre, armée au bout de trois cro- chets et de deux autres pièces. Cet instrument est formé par les derniers anneaux de l’abdomen. Ces larves, nommées Taons par les habitants de la campagne, n'ont pas besoin de changer de local; elles se trouvent à leur naissance au milieu de l’humeur purulente, qui leur sert d’aliment. Les œufs'des autres espèces sont simplement déposés et collés sur quelques parties de la peau, soit voisines des cavités naturelles et intérieures où les larves doivent pénétrer et s'établir, soit sujettes à être léchées par l’animal , afin que les larves soient transportées avec sa langue dans sa bouche, et qu’elles y gagnent, de là, le lieu qui leur est propre. C’est ainsi que la femelle de l’OŒstre du Mouton place ses œufs sur le bord interne des narines de ce Quadrupède, qui s’a- gile alors, frappe la terre avec ses pieds, et fuit la tête baissée. La larve s’insinue dans les sinus maxillaires et frontaux et se fixe à la membrane interne qui les ta- pisse, au moyen des deux forts crochets dont sa bou- che est armée. C’est ainsi encore que l’OEstre du Cheval dépose ses œufs sans presque se poser, se balançant dans l’air, par intervalles, sur la partie interne de ses jambes, sur les côtés de ses épaules, et rarement sur le garrot. Celle qu’on désigne sous le nom d'Hémor- roïdal , el dont la larve vit aussi dans l’estomac du même Solipède, place ses œufs sur les lèvres. Les lar- ves s’attachent à sa langue, et parviennent, par l’œso- phage, dans l'estomac où elles vivent de l'humeur que OE TH sécrèle sa membrane interne. On les trouve le plus com- munément autour du pylore, el rarement dans les in- testins. Elles y sont souvent en grand nombre et sus- pendues par grappes. Clark croit néanmoins qu'elles sont plus utiles que nuisibles à ce Quadrupède. Les larves des OEstres ont, en général, une forme co- nique, et sont privées de pattes; leur corps est com- posé, la bouche non comprise, de onze anneaux char- gés de petits Lubercules et de petites épines, souvent disposés en manière de cordons, et qui facilitent leur progression. Les principaux organes respiratoires sont situés sur un plan écailleux de l'extrémité postérieure de leur corps, qui est la plus grosse. Il paraît que leur nombre et leur disposition sont différents dans les lar- ves gastriques. Il paraît encore que la bouche des lar- ves cutanées n’est composée que de mamelons, au lieu que celle des larves intérieures a toujours deux forts crochets. Les unes el les autres, ayant acquis leur ac- croissement, quittent leur demeure, se laissent tomber à terre, et s’y cachent pour se transformer en nymphes sous leur peau, à la manière des autres Diptères de cette famille. Celles qui ont vécu dans l'estomac, sui- vent les intestinset s'échappent par l'anus, aidées, peut- être, par les déjections excrémentielles de lanimal dont elles étaient les parasites. C’est ordinairement en juin et juillet que ces métamorphoses s’opèrent. Hum- boldt a vu, dans l'Amérique méridionale, des Indiens dont l'abdomen était couvert de petites {tumeurs pro- duites, à ce qu’il présume, par les larves d’un OEstre. Il résulterait, de quelques témoignages, qu'on a retiré des sinus maxillaires et frontaux de l'Homme, des lar- ves analogues à celles de l'OEstre; mais ces observa- tions n’ont pas été assez suivies. Latreille divise la tribu des OEstres ainsi qu'il suit : I. Une trompe. Genres : CUTÉRÈBRE, CÉPHÉNÉMYIE. II. Point de trompe; deux palpes. Genre : OEDÉMAGÈNE. HI. Point de trompe ni de palpes; une fente buccale. Genre : HYPODERME. IV. Point de trompe ni de palpes; cavité buccale fer- mée; deux tubercules très-pelits (vestiges de-palpes) sur sa membrane. Genres : CÉPHALÉMYIE, OESTRE. ”. lous ces mots. OETANIA. BoT. Dunal et De Candolle ont ainsi nommé une sous-division du genre Unona. VF. UNONE. OETHEILEMA. Bot. Le genre que R. Brown a établi sous celte dénomination, est identique avec le genre Phaylopsis. V. ce mot. OETHRE. O£thra. crusT. Genre de l’ordre des Déca- podes, famille des Brachiures, tribu des Cryptopodes, établi par Leach. Caractères : troisième article des pieds-mâchoires extérieurs presque carré, ne finissant pas en pointe; carapace aplatie, elypéiforme, (rans- versale, noueuse ou très-raboteuse sur le dos.Ce genre ressemble beaucoup, quant aux caractères essentiels, aux Calappes; seulement les pieds-mâchoires extérieurs des premiers bouchent si exactement la cavité buccale qu’on a bien de la peine à apercevoir les sutures, lan- dis que, dans les Calappes, ces organes sont dentés au côté interneet ne se joignent pas bien. Les pieds anté- ŒUF 19 rieurs, en pinces, sont beaucoup plus grands dans 1cs Calappes, ainsi que les autres pieds. Le test des OEthres est ovale. presque aussi large antérieurement que pos- térieurement, tandis qu’il est avancé chez les Calappes, beaucoup plus large et coupé presque transversale- ment en arrière. Les yeux des OEthres sont beaucoup plus distants l’un de l’autre que ceux des Calappes. Les OEthres habitent les mers des pays chauds de l'Inde et de l'Afrique. OETRRE DÉPRIMÉE. OEthra depressa, Lamk., Leach. Latr.; Cancer scruposus, L., Herbst, Cancr., {ab. 55, fig. 4, 5. Carapace elliptique, transverse, très-ru- gueuse, avec ses bords latéraux arrondis el marqués de dents en forme de plis. Elle se trouve dans les mers de l'Ile-de-France. OETITE ou PIERRE D'AIGLE. miv. Fer hydraté gto- dique, en nodules composés de couches concentriques, dont le centre est creux et ordinairement occupé par un noyau mobile ou par une matière pulvérulente que l’on entend résonner quand on agite la pierre. Les an- ciens lui donnaient le nom de Pierre d’Aigle, parce qu'ils s’imaginaient que les Aigles en portaient dans leurs nids. OETTE. o1s. Ampelis Carnifex. Espèce du genre Cotinga. OEUF. z001. Nom trop vague pour être susceptible d'une définition générale. Emprunté au langage vul- gaire qui l'avait spécialement consacré à l’OŒEuf des Oiseaux après la ponte, il a servi successivement à dé- signer 1° l'Œuf contenu encore dans l'ovaire ; 2 l'OŒEuf détaché de l'ovaire et non fécondé; 5° l'Œuf détaché de l'ovaire et fécondé ; 40 l'OŒuf en incubation et con- tenant le fœtus à diverses époques de son développe- ment. Pour les naturalistes qui admettent la préexis- tence des germes dans le sens de Bonnet, tous ces OŒEufs se ressemblent, et par conséquent doivent être réunis sous une dénomination générale; pour les épigénésistes, tous ces OŒŒEufs diffèrent et doivent recevoir des noms particuliers. C’est ce qui sera mieux compris en lisant l'histoire détaillée de l'OŒEuf dans les diverses classes d'animaux. OŒur Des MAMMIrÈRES. Parmi le nombre immense d'écrivains qui se sont occupés de l’OŒuf des Mammi- fères, la science doit ses définitions les plus précises et ses observations les plus exactes, au célèbre Graaf, qui a exposé dans plusieurs écrits les résultats de ses pro- pres observations (Regneri de Graaf, opera omnia, Ainstelodami, 1705). I a, le premier, bien reconnu l'existence des corps vésiculeux dans l'ovaire et le pas- sage de ces corps vésiculeux dans les trompes et les cornes ou la matrice. Enfin, il a le premier encore attiré l'attention sur les changements que l'ovaire éprouve par suite de la chute des vésicules. Dans les femelles de Mammifères, il existe deux organes connus sous le nom d’ovaires. Ces organes contiennent des vé- sicules pleines de liquide. A l’époque de la fécondation, ces vésicules se fendent ; le liquide qu’elles contenaient s'écoule, et un petit corps ellipsoïde, transparent, formé d’une minee membrane pleine de liquide, s'échappe et ne tarde pas à être recueilli par le pavillon qui termine la trompe. C’est à ce corps que l’on donnera le nom ŒUF d'ovule. Après la chute des ovules, la cicatrice qu'ils ont laissée s’oblitère; le tissu voisin s'épaissit et devient jaunâtre; de là le nom de corps jaune, donné à ces tu- bérosilés que l’on observe dans l'ovaire des femelles qui ont conçu. Dumas et Prévost (Annales des Sciences na- turelles, €. 111, p. 115) ont vu que l’ovule détaché de l'ovaire n’élait pas encore fécondé, et qu’il ne recevait le contact de la liqueur séminale que dans la partie inférieure des trompes, et le plus souvent dans les cor- nes ou la matrice elle-même. Ils ont vu, en outre, que la chute des ovules n’avait lieu que huit ou dix jours après l’acte même de la copulation; ce qui place la fé- condation réelle à une époque éloignée de ce premier acte. Ce qu'il y a sans doute de plus remarquable dans ces ovules, c'est leur petitesse, surtout quand on les compare aux vésicules de l'ovaire. Ils ont au plus un millimètre et demi ou deux millimètres de diamètre, et sil'on ne mettait pas dans l'examen des cornes le soin le plus scrupuleux,on les méconnaîitrait aisément; mais lorsqu'on est prévenu, qu’on éclaire bien la corne qu’on veut examiner, et qu’on l’ouvre avec précaution, on ne peut guère éviter de rencontrer les ovules au bout de quelques essais. Ils sont entièrement libres, ne pré- sentent point d’adhérence avec les parois des cornes, et l’on peut.les enlever sur la lame d’un scalpel, puis les déposer dans un verre à montre rempli d’eau pour les examiner plus facilement. Cette particularité remar- quable d’un isolement parfait, présente non-seulement un caractère physiologique fort digne d'attention, mais encore elle devient très-utile pour distinguer les ovules des petiles vésicules que l’on observe si souvent dans le tissu des cornes, et qui sont probablement des Hyda- tides. Celles-ci sont toujours engagées dans la paroi même de l’organe, et ne peuvent point s’en détacher sans le secours d’un instrument tranchant. Ces remar- ques prouvent aussi que ces ovules, puisqu'ils sont li- bres, ne sont pas des Hydatides, ni rien autre chose de ce genre; mais on verra plus loin de meilleures preuves encore. Grossis trente fois et vus par transparence, ces ovules paraissent sous une forme ellipsoïde, et sem- blent composés d’une membrane d'enveloppe unique et mince, dans l’intérieur de laquelle est contenu un li- quide transparent. A la partie supérieure de l’ovule on remarque une sorte d'écusson cotonneux, plus épais et marqué d’un grand nombre de petits mamelons. Vers l’une des extrémités de celui-ci on observe une tache blanche, opaque, circulaire, qui ressemble beau- coup à une cicatricule. On est également frappé d’un rapport général de ressemblance entre l’écusson lui- même et la membrane caduque. Il est évident que ces ovules sont bien les mêmes que ceux rencontrés par Graaf, au bout de trois jours, dans les femelles de Lapin. Cruikshanks est le seul anatomiste qui les ait retrouvés depuis; mais ce dernier a certainement contribué pour beaucoup à discréditer tous ces résullats, en donnant la figure des OEufs les plus petits qui se fussent offerts à lui. Il leur attribue un diamètre si faible, qu'on peut lévaluer à un huitième de ligne environ, et il n’est pas présumable que des corps de ce genre puissent se dis- tinguer des flocons de mucus, qu’on rencontre toujours dans les cornes. Les plus pelits que Dumas ct Prévost ŒUF aientvus, avaient au moins un millimètre; et comme, d’après les circonstances de l'observation, on peul se convaincre qu’ils étaient détachés de l’ovaire, le jour même ou la veille au plutôt, il est bien probable qu'ils n'avaient encore subi aucun accroissement sensible. Les ovules que l’on rencontre dans les trompes, douze jours après la copulation. sont encore moins volumi- neux que les vésicules de l'ovaire, et cette circonstance vient corroborer les observations précédentes. Ceux qui sont près de la base des cornes, c'est-à-direéloignés de l'ovaire, sont toujours plus volumineux et plus avancés, dans leur développement, que ceux qu’on prend au sommet de ces organes ou plus près de l’ovaire. Cette remarque se lie fort bien avec la circonstance de leur arrivée progressive dans les cornes; car ceux qui sont placés à une plus grande distance de l’ovaire, y sont arrivés un ou deux jours plus tôt que les autres; et dans les premiers instants du séjour, cette différence, qui devient insensible plus (ard, en amène de très-sail- lantes dans le volume et la forme de l’ovule, et plus encore dans l’état de l'embryon. Dumas et Prévost n'ont pas vu ce dernier lorsqu'ils ont examiné les petits @Œufs ellipsoïdes de huit jours. Cela peut se concevoir aisément, si on le suppose fort petit, aussi petit, par exemple, qu’un animalcule spermatique du Chien; car dans cette hypothèse, il faudrait absolument employer, pour le distinguer, des verres capables de produire une amplification de deux ou trois cents diamètres; mais c'est une condition qui n’est point praticable à cause de l’épaisseur de la membrane d’une part, et de l’autre aussi, en raison des séries de globules qui se rencon- trent dans son propre tissu, et que l’on apercevrait alors elles-mêmes. On pourrait admettre encore que P'Œuf n’avait point été fécondé ; mais celle supposition répugne à l'esprit, et, d’ailleurs, il n’est pas néces- saire d’y avoir recours pour expliquer ce résultat. qui se conçoit fort bien d’après l'opinion précédente. Dans les ovules de douze jours, l'embryon se reconnaît sans la moindre difficulté. La transparence parfaite qu’ils ont conservée les rend même tellement propres à ce genre de recherches, que de tous les animaux, les Mam- mifères sont ceux chez lesquels l'observation du pre- mier âge de l'embryon s'exécute avec le plusde facilité. L'embryon se reconnait donc aisément sur les ovules de douze jours; mais sa forme et ses dimensions va- rient; celles des ovules eux-mêmes varient aussi, sui- vant qu’on les prend au sommet ou à la base des cornes. Ceux dont le développement est le moins avancé ne sont plus ovales, et possèdent, au contraire, exacte- ment la forme d'une poire qu’on supposerait très-ré- gulière. A la première inspection, on peut y recon- naître trois parties. La tête de la poire est cotonneuse, marquée de peliles taches plus opaques que la mem- brane, parfaitement arrondie el limitée par un bord frangé cireulaire el déprimé légèrement. La queue esL lisse, sillonnée de quelques plis très-faibles, et profon- dément sinueuse au point où elle se réunit avec le corps de la poire, qui forme une sorte de bande ou de zone circulaire, plissée longitudinalement, avec une sorte de régularité; cette zone est surtout remarquable : à cause d’une dépression subcordiforme, qui s’observe ŒUTF à la partie supérieure. C’est le siége du développement de l'embryon, et celui-ci peut déjà s’y reconnaître. On voit en effet une ligne plus noire ou plus épaisse partir du centre de l’écusson et aboulir à sa pointe. En sui- vant les progrès du développement, on verra que celte ligne est la moelle épinière ou son rudiment; c’est donc par elle que commence l’évolution du nouvel animal. Si l’on examine des OŒEufs plus avancés, on trouve leurs deux extrémités prolongées en cornes. Celles-ci sont situées dans l’axe des cornes de la matrice. Il en était de même dans le cas précédent; mais on n’a pu s'assurer s’il y avait quelque chose de régulier dans l'ordre et l'apparition de ces prolongements. Dumas et Prévost n’ont vu que deux ovules unicornes; en sorte qu’ils ne peuvent savoir si ce changement s’o- père plutôt à la face qui est tournée vers la matrice, ou bien à celle qui regarde les trompes. Des observa- tions plus nombreuses peuvent seules décider cette question. A cet âge, l’ovule est devenu lisse dans loute sa surface, sauf l’endroit où se trouve le fœtus. La ligne primitive est plus longue; elle s’est entourée d’un bourrelet saillant, parallèle à sa direction, et l’on ob- serve, dans la partie élargie de l’écusson, une sorte d'arc de cercle relevé en bosse. L’écusson lui-même n’est plus subcordiforme; il est devenu ovale-lancéolé. Plus tard, en donnant à cette expression un sens qui se rapporte à la grosseur de l’ovule, à la longueur du trait fœtal et à la position de l’OŒuf dans les cornes de la matrice, plus tard l’écusson à pris l'apparence d’une lyre ; le croissant, qui s’est prolongé, dessine à l’inté- rieur de celle-ci, une ligne qui lui est entièrement paral- lèle, et le bourrelet, qui environne le rudiment nerveux, commence à perdre sur ses bords sa direction droite. Enfin, dans les OEufs plus avancés encore, on retrouve à peu près le même aspect; seulement tout le système compris dans l’écusson, a éprouvé un allongement con- sidérable. La zone qui borde le renflement intérieur s’est rétrécie; la partie qui correspond à la queue du fœtus s’est prolongée en pointe, et le bourrelet qui environne la ligne primitive, semble devenir le siége d'une organisation plus active, qui s'annonce par l'ap- parition de plusieurs lignes sinueuses dans l'épaisseur de son tissu. A une époque où le fœtus est considéré comme ayant subi {outes les modifications qui lui sont nécessaires, on trouve dans l’ensemble de l'OEuf diverses parties qui ont été étudiées avec soin. Le corps du fœtus est enveloppé d’un sac membraneux, qui porte le nom d’amnios; ce sac est rempli d’un liquide séreux, trans- parent, dans lequel flotte le fœtus. Ce premier sac mem- braneux est lui-même enveloppé d’un second plus vo- lumineux, nommé chorion, qui s'applique à la surface interne de la matrice, et y contracte çà et là quelques adhérences celluleuses. La surface externe du chorion est très-colonneuse et comme veloulée; l'intervalle entre l’amnios et le chorion est également rempli de liquide. Chez la plupart des Mammifères on observe en outre une vésicule volumineuse, qui porte le nom d’a/- luntoïde; elle est placée dans l'intervalle de lamnios et du chorior, en avant de la face abdominale du fœtus; | | | ŒUF 51 outre les légères adhérences qui existent à la surface ex- terue du chorion, on remarque une masse spongieuse, nommée placenta, au moyen de laquelle l'OEuf se trouve greffé à la matrice; cette masse est abondam- ment pourvue de vaisseaux. Enfin la communication vasculaire du fœtus, avec ces diverses parties, s'établit au moyen du cordon ombilical, qui envoie une artère et une veine au placenta, ainsi qu'aux diverses mem- branes citées. On verra dans l'Œuf des Oiseaux comment se for- ment ces membranes. L’amnios est un repli de la cica- tricule même qui, de plane qu’elle était dans les pre- mières heures, s’est recourhée de manière à former les cavités thoracique et abdominale; puis. revenant sur elle-même en haut et en bas, a formé autour du fœtus un sac complet dans lequel il est resté enfermé; c'est le point de rencontre du premier pli sur la face abdomi- nale, qui sert de passage au cordon ombilical. D’après Dutrochet, l’allantoïde est une dilatation de la vessie urinaire prolongée, et le chorion lui-même n’est qu’un prolongement de l’allantoïde qui s’est retourné et à enveloppé l'OEuf tout entier. Quant au placenta, cet organe a été l'ohjet de recher- ches fort nombreuses. On a déjà vu qu'il était abon- damment pourvu de vaisseaux, les uns venant de la mère, les autres venant du fœtus; les uns et les autres s’y divisent d’une manière excessive. La mère y envoie du sang artériel et en reçoit du sang veineux ; l'enfant y lance du sang veineux et en retire du sang artériel. Une des principales fonctions du placenta se rapporte donc à la respiration du fœtus. Mais comment celte res- piration s’effectue-t-elle? On a pensé longtemps que le sang artériel de la mère arrivait au fœtus, et que le sang veineux du fœtus relournait à la mère. L’exces- sive division des vaisseaux du placenta servait à dimi- nuer convenablement la rapidité du cours du sang de la mère, qui, parvenu dans ces vaisseaux capillaires, n'obéissait plus qu'aux mouvements du cœur de l’en- fant. Les personnes qui se sont occupées de physiologie animale, s'apercevront aisément qu'une telle hypo- thèse fut établie par des médecins, d’après la considé- ration exclusive du fœtus humain. Mais, s’il est une partie de la physiologie où les idées de Geoffroy Saini- Hilaire puissent servir à deviner ce que l’on ignore, à classer et apprécier ce que l'on sait, c’est sans contredit l'histoire du développement de l'OEuf. Tous les OLufs se ressemblent, (ous possèdent les mêmes organes, jouissant des mêmes fonctions, au moins autant qu'on a pu le reconnailre jusqu'ici. Il était done impossible, d’après les vues de l'anatomie comparée, que le fœtus mammifère communiquât directement avec la mère, puisque l’'OEuf des Oiseaux en est complétement séparé. Du reste, une expérience directe de Prévost est venue trancher toute difficulté sur ce point. En examinant le sang d’un jeune fœlus de Chèvre, il a pu s'assurer que ses globules élaient beaucoup plus volumineux que ceux du sang de-la mère. Ainsi nul doute que le sang du fœtus mammifère ne soit produit par lui; nul doute qu'il ne se conserve exempt de tout mélange, pendant le cours entier de Ja gestation. Mais comment la respi- ration s’effectue.t-elle ? D’après ce qui se passe dans les LS 19 ŒUF Oiseaux, on aurait été conduit à penser que le chorion, appliqué immédiatement à la surface interne de la ma- trice, enlevait l’oxigène au sang artériel de la mère, et le transmettait au sang veineux du fœtus. C’est à peu près 1à ce qui se passe, en effet; la portion fœtale du placenta peut être considérée à cet égard comme une dépendance du chorion, et, dans cette partie, les vais- seaux de l'enfant, très-nombreux el très-divisés, se juxtaposent aux vaisseaux de la mère, également di- visés et nombreux; or, de même qu’une vessie pleine de sang veineux et fermée, qu’on abandonne à l'air, livre un passage assez facile à l’oxigène pour que ce sang s’arlérialise, de même qu’une semblable vessie pleine de sang veineux qu’on plonge dans du sang artériel finit par contenir du sang oxigéné; de même sans doute par le simple contact du vaisseau veineux fœlal et du vaisseau artériel de la mère, le sang de l'enfant enlève l’oxigène à celui de la mère. Dans des circonstances aussi particulières, la nature ne s’est pas écartée d’un principe qui se retrouve dans tous les OEufs; c’est à la partie la plus externe de l'OEuf que s'opère la respiration. Sous ce rapport, c'est un problème bien piquant à étudier que la formation et le développement de l’OEuf des Marsupiaux ! Quel arran- gement de parties supplée aux organes qui paraissent manquer? que sont devenus ces mêmes organes? Ce sont là des questions de l'intérêt le plus profond, sous le rapport de l’anatomie et de la philosophie naturelle. On se rappellera toujours avec reconnaissance le zèle avec lequel, depuis quelques années, Geoffroy Saint- Hilaire a saisi toutes les occasions d’en rappeler l’im- portance, et de hâter, par ses recherches, le moment où elles seront résolues. OEur DES O1sEAUx. Dans l’OEuf des Oiseaux complet et pondu, on distingue une coque de nature calcaire, puis une masse d’albumine liquide, qui enveloppe le jaune. Il est conséquemment nécessaire de s’occuper d’abord de la composition de ces matières et de la ma- nière dont elles se produisent. Le jaune seul se trouve dans l'ovaire; il est renfermé dans un sac membra- neux, très-riche en vaisseaux sanguins. L'ovaire se compose d'un grand nombre de ces sacs, dont l’en- semble lui donne la forme d’une grappe. Dans une femelle adulte, on en trouve de diverses grosseurs. Les plus développés contiennent un jaune assez volumi- neux, pour qu'il soit permis de croire qu’une fois sorti de l'ovaire, ce corps ne prend plus aucun accroisse- ment. On a peu de notions sur la rapidité des dévelop- pements du jaune; mais il est probable cependant que quelques jours suffisent, chez les Poules, pour qu'un jaune de la grosseur d’une petite noisette, acquière la grosseur qu’on lui connaît à l’état parfait. C’est donc une sécrélion très-active que celle qui donne naissance à la matière propre du jaune, Gette matière est de na- ture assez compliquée; elle renferme un corps gras assez abondant, qu’on peut même en extraire par la pression, et qui est connu en médecine sous le nom d’Huile d'OEuf. Elle contient, en outre, un corps de nature albumineuse. On y distingue au microscope une foule de petits globules, dont beaucoup sont remar- quables par leur extrême ténuité. La matière grasse, ŒUF sous forme de goultelettes, s'y reconnait aisément. Lorsque le jaune est d'une grosseur suffisante pour être aperçu, on remarque que la substance qui le forme est renfermée dans une membrane mince, continue et fort transparente. Une petite (tache blanchâtre et circulaire se laisse déjà apercevoir sur un point de la surface; c’est la cicatricule, siége du développement du futur animal. Dès que le jaune a atteint le développement convenable, son enveloppe ovarienne se fend sur la ligne médiane, et le jaune devenu libre s'échappe. Il est saisi par le pavillon et passe dans l’oviductus. Par- venu vers la partie moyenne de celui-ci, il se recouvre d'une matière épaisse et glaireuse; c’est le blanc de l'OEuf qui se compose d’albumine à peu près pure. Un peu plus bas, une nouvelle sécrétion donne naissance à une membrane épaisse qui tapisse l'OEuf tout entier el l’enferme de toutes parts. Celte membrane elle-même s’incruste d’un dépôt terreux, essentiellement formé de carbonate de chaux. L’OEuf est ensuite pondu. Exami- nons-le dans cet état. Si l’on cherche à enlever la croûte calcaire, on voit qu’elle se sépare, ou du moins qu’elle tend à se séparer de la membrane sous-jacente. Cette membrane enlevée à son tour, on trouve le blanc, dont la disposition autour du jaune a donné lieu à des recherches importantes de la part de Dutrochcet. Enfin, on parvient au jaune, qui se retrouve à peu près tel qu'il était sorti de l'ovaire. On y observe pourtant quel- ques différences, toutes relatives à la cicatricule. OEuf de l’ovaire. La cicatricule s’y montre parfai- tement circulaire; elle est d’un blanc mat, dans pres- que toute son étendue; mais, au centre, on y observe une tache d’un jaune foncé, qui paraît due, soit à une solution de continuité dans la membrane externe et la portion blanche, soit à une solution de continuité dans la portion blanche seulement. Prévost pense que ce point est occupé par une vésicule membraneuse et transparente. Quoi qu’il en soit, ce point central mé- rite un examen approfondi. Lorsqu'on enlève la mem- brane externe du jaune, on trouve au-dessous une petite {lache de matière blanche assez épaisse, granu- leuse, sans connexion apparente soit avec la matière du jaune, soit avec la membrane elle-même. Cette petite masse est sillonnée sur les bords de raies concen- triques plus ou moins régulières. On retrouvera une cicatricule analogue dans les OEufs de tous les autres animaux. Rien de semblable ne s’est présenté cepen- dant dans ceux des Mammifères. Sous ce rapport, l’'exis- tence d’une vésicule, au centre de la cicatricule, serait une découverte du plus haut intérêt, puisqu'elle ratta- cherail la forme du développement du fœtus, dans les OEufs à cicatricule, à celle de ce même développement dans les OEufs des Mammifères. OEuf de Poule infécond. 11 semblerait que la cica- tricule de cet OŒuf dût se rapporter à la forme déjà signalée dans l'ovaire. Il n’en est pourtant pas ainsi; elle se distingue, soit de celte dernière, soit de la ci- catricule de l'OEuf fécondé, par des différences très- marquées, el un seul coup d'œil suffit lorsqu'on est exercé à ce genre de recherches. Mais les personnes qui font cet examen pour la première fois, doivent y employer une loupe faible el très-nette. ŒUF A l’œil nu on ne voit qu’une petite masse blanche, granuleuse, de forme irrégulière, entourée de quelques cercles d’un jaune pâle, peu distincts, et qu’il est quel- quefois tout à fait impossible d’apercevoir. Lorsqu'on examine cette partie à la loupe, on reconnaît que sa forme n’est point sans régularité : en effet, cette sub- stance blanche n’est autre chose qu’un réseau qui laisse voir le jaune au travers de ses mailles et dont le centre est occupé par une portion compacte, plus épaisse et plus blanche; la zone grillée extérieure part de ce point central sous forme d'irradiation. Quand on a enlevé la membrane du jaune, on distingue beaucoup mieux cet aspect réliculé; la cicatricule qui demeure adhérente au jaune, se brise en petits grains si l’on essaie de la détacher. OEuf fécondé. Les observations faites par Dumas et Prévost sur l’OŒuf fécondé avant l’incubation, ontélé répétées par eux un très-grand nombre de fois; elles leur ont toujours fourni le même résultat; cependant, pour plus d’exactitude, ils ont cru devoir donner la préférence à la description qu’ils en ont faite plusieurs fois sur des OEufs extraits de l’oviducte, quelques heu- res avant la ponte. Sur ces derniers, la cicatricule a six millimètres de diamètre; son centre est occupé par une portion membraneuse, uniforme, qui a 1,5 à 2 mm. de diamètre, et qui offre une apparence légèrement lenti- culaire. Il est entouré par une zone plus compacte et plus blanche, limitée par deux cercles concentriques, d’un blanc mat. Dans la portion intérieure et transpa- rente de la membrane, on trouve en outre un corps blane, un peu allongé, disposé comme le rayon d’un « cercle. En effet, sa partie céphalique, comme on le reconnailra par la suite, arrive jusqu’au milieu; sa portion inférieure, au contraire, en touche la circon- férence. On peut apercevoir dans ce corps une ligne moyenne, blanche et arrondie au sommet. Elle est en- tourée d’un bourrelet également blanc, qui l’environne de tous côtés, et avec lequel sa partie inférieure se con- fond. Lorsqu'on a enlevé la membrane du jaune, on retrouve le même aspect, mais plus distinct, surtout dans les premiers moments, avant que l’eau ait agi sur le jaune suffisamment pour le blanchir. Si l’on essaie d'enlever la cicatricule, on y parvient aisément, mais elle entraine avec elle une petite masse blanche, granuleuse, située au-dessous d’elle et adhé- rente à sa zone extérieure. Pour les séparer, il suffit de renverser la cicatricule et d'émietter celte petite masse. On voit alors que le blastoderme consiste en une membrane d’un tissu lâche et cotonneux, très- granuleuse au microscope. Le fœtus se montre comme une trace linéaire, entourée d’une sorte de nuage obseur. OEuf après trois heures d’incubation. La cicatri- cule a 8 millimètres de diamètre; sa partie interne et transparente en a trois; le fœtus a 1,1 mm. de lon- gueur; l'aire transparente se distingue de la petite glèbe subjacente, et il s’est déposé entre elles une cou- : che de sérosité fort claire, qui, par la pression qu’elle exerce, donne à la membrane un peu de convexité, et lui fait assez bien simuler une vésicule remplie de li- quide dans la portion supérieure de laquelle flotterait 8 DICT, DES SCIENCES NAT. ŒUF 53 le fœtus ; aussi Malpighi l’'a-t-il mal à propos consi- dérée comme un sac amniotique. Cette erreur est d’au- tant plus importante à rectifier qu’elle a donné lieu à beaucoup de commentaires, et qu'elle a été reproduite par des observateurs récents. Le pourtour de la cica- tricule, entre les cercles qui le circonscrivent, prend plus de consistance; son aspect est d’un blanc mat; quelquefois il prend un arrangement en cercles con- centriques, sur lesquels se dessinent des lignes rayon- nantes. ; Le trait qui forme la partie rudimentaire du fœtus s’environne d’un nuage plus étendu, au centre duquel il se dessine en blanc lorsqu'on l’examine par réflexion; son extrémité supérieure est légèrement pyriforme. Lorsqu'on a détaché l'aire transparente pour la voir par transmission, il faut l'enlever rapidement au moyen de la plaque de verre sur laquelle on veut la placer, car si elle se plisse, il est difficile de la déployer de noüveau sans la gâter. Le fœtus, vu par transparence, présente une ligne noire, terminée par un petit renfle- ment situé à sa partie antérieure. OEuf après six heures d’incubation. Le petit ren- flement de l’aire pellucide est devenu plus saillant; la cicatricule entière a acquis un diamètre de 8,5 mm. de diamètre; sa portion transparente en a 5,5; le fœtus 1,8 de longueur. Celui-ci, lorsqu'on l’examine, soit à l'œil nu, soit à l’aide d’une faible loupe, offre un aspect entièrement semblable aux descriptions précédentes ; mais sa forme est devenue tellement distincte qu’on ne peut imaginer par quelle fatalité l'aspect en a échappé si complétement à Pander, surtout lorsqu'il a cherché à retrouver les descriptions de Malpighi. La cicatricule adhère au jaune par loute la zone épaisse, qui entoure l'aire pellucide, mais elle s’en détache plus aisément. On pourrait craindre d’avoir élé induit en erreur par les fausses apparences que le nucléus est susceptible de produire, mais il suffit d'enlever la cicatricule après l'avoir mise à découvert, en coupant la membrane du jaune. On voit très-bien alors le corps allongé, com- posé du renflement nébuleux et de la ligne qui en oc- cupe l’axe : en général, celle-ci se voit moins bien au premier abord, puis elle se dessine mieux peu après, probablement à cause de l’action de l’eau qui la blan- chit. Enfin, elle disparaît en raison des froncements que la cicatricule éprouve. OEuf après neuf heures d’incubation. La cicatri- cule a 9 mm. de diamètre; l’aire transparente en a 4. La forme ovalaire continue à se prononcer de plus en plus. Le nuage qui entoure le trait rudimentaire a pris quelque chose de moins confus; les bords qui le terminent sont mieux arrêtés, plus distincts, et ce trait lui-même a maintenant atteint 2,7 mm. de lon- gueur. Les changements jusqu’à cette époque se sont bornés, comme il est aisé de s’en convaincre, à une simple extension des parties qui se rencontraient déjà dans la cicatricule fécondée avant l’incubation; la ligne primitive était devenue plus longue; le bourrelet qui l’avoisine s’élait élargi ; la cicatricule avait acquis un plus grand diamètre, et son aire pellucide était elle- même plus allongée, et avait pris la figure subcordi- forme ; mais de ces diverses altérations, aucune n'avait 4 OEUF La HN encore alleint plus spécialement des parties détermi- nées de la cicatricule; bien au contraire, toutes celles-ci semblaient avoir éprouvé le même effet général. OEuf après douze heures d’incubalion. Les chan- gements dont on a pu remarquer la première origine, vers la neuvième heure de l’incubation, ont pris une extension complète; on a vu alors qu’une petite portion du bord supérieur de laire transparente s'était soulevée een déprimait le contour sous la forme d’un bourrelet; pendant ces {rois heures qui séparent celte époque de la précédente, ce bourrelet s’est avancé vers la base de l'aire pellucide, en parcourant progressivement {toute sa surface, comme le ferait une onde légère; Loutes les portions comprises dans son trajet se sont relevées en bosse, et rien ne pourrait maintenant indiquer la cause à laquelle cet écusson doit sa naissance; le pourtour, immédiatement en rapport avec la zone épaissie, n’a point participé à ce genre d'action, et il est resté par- faitement horizontal; de telle sorte que la partie in- terne de l’aire transparente se dessine en relief au- dessus de lui. OEuf après quinze heures d’incubation. Cette époque n’est marquée par aucun progrès saillant; la cicatricule s'est accrue; elle a treize millimètres de longueur; l'aire transparente à six millimètres. Le dis- que commence à se rétrécir latéralement et prend la forme d’une lyre renversée; le trait fœtal a quatre mil- limètres de longueur ; il occupe la partie moyenne du disque, et se termine par un petit renflement analogue à celui qu'on observe à l'extrémité céphalique, mais beaucoup moins marqué; ce nuage blanc qui l'entoure, s’élargit tout à coup et d’une manière très-considérable, depuis le Liers supérieur en bas. Cette circonstance de développement est caractéristique de l'heure à laquelle on observe. OEuf après dix-huit heures d’incubation. Le dis- que qui porte la ligne primitive, a pris une apparence très-différente. Supérieurement il s’est rétréci en s’ar- rondissant, et le pli que la membrane a formé en exé- culant ce changement, s'est rabattu comme une toile au-devant de l'extrémité céphalique du trait. Lattrale- ment ses bords sont devenus très-concaves à la partie moyenne; plus bas ils reprennent leur convexilé et finissent par se rencontrer sous un angle aigu, ce qui le fait comparer à un fer de lance; la ligne primitive occupe la partie médiane. La bordure opaque qui l’en- toure forme de chaque côté, dans ses deux tiers infé- rieurs, deux petits bourrelets entre lesquels elle est re- eue comme dans une petite gouttière. C’est là l’origine du canal vertébral que l’on verra bientôt s'achever. Si l’on tourne la cicatricule sur son autre face, celle apparence devient encore plus manifeste, car on voit la concavité des plis entre lesquels est placée la gouttière. On conçoit que sous de Lelles conditions la région dor- sale du fœtus présente une forme arrondie; le trait fœtal se dessine au travers de la membrane, et ce nuage blanc qui l’environnait s’est transformé en ces deux plis longitudinaux qui l’accompagnent dans toute sa longueur. OEuf après vingt et une heures d’incubation. Le fœlus à 6,5 mm. de longueur. Le pli supérieur, qui a | OEUF commencé, vers la dix-huitième heure, à se rabattre en avant, a descendu plus bas, et le double feuillet de la membrane qui le forme a pris de l’épaisseur: Elle a perdu l'apparence d’une lyre; les côtés descendent à peu près en droite ligne, et se lerminent inférieure- ment en se joignant à angle aigu, et en fer de lance, comme on l’a vu précédemment. Les deux bourrelets qui doivent former le canal vertébral, se rapprochent et commencent à cacher la ligne primitive, vers leurs deux tiers inférieurs à droite et à gauche, et à la même hauteur deux plis descendent et se dirigent en bas et en dehors; leur légère concavité est tournée en dedans; ce sont les premiers linéaments qui désignent le pelvis. Entre les deux feuillets de Paire transparente et inté- rieurement au cercle qui la circonserit maintenant, il s’est développé une lame de tissu spongieux qui, plus épaisse extérieurement, finit par se rendre en s’avan- gant, vers la partie où est placé le fœtus. C’est dans celte membrane et la ligne blanche circulaire, que l’on va voir paraître les premiers globules sanguins; c’est là que commenceront à se développer les vaisseaux où ils se rassemblent. La partie que l’on voit se développer a la plus grande importance, relativement à la sangui- fication ; elle s’étendra de l’intérieur à l'extérieur, et finira par recouvrir (out le jaune, restant pendant quel- ques jours le principal siége de la sanguification. La densité de la substance du jaune paraît uniforme, et celle asserlion sera sans doule regardée comme peu d'accord avec tout ce qu’on a dit sur la faculté qu'il possède de se placer de manière que le fœtus en occupe la partie supérieure; mais on n’a pas suffisamment dis- tingué les circonstances de ce phénomène. Dans les ; premiers temps, c’est-à-dire à l'instant de la ponte et pendant les six premières heures de l’incubation, le jaune n’affecte aucune situation déterminée, mais à mesure que la cavité placée entre la cicatricule et le jaune vient à s’agrandir, l’on aperçoit dans celui-ci une tendance très-marquée à flolter dans la situation désignée par les auteurs. Le fœlus en occupe toujours la partie supérieure, et dès le second jour il est arrivé de tels changements dans la densité relative du jaune et du blanc, qu’on voit ce dernier se placer constam- ment dans la portion-inférieure de l'OEuf, tandis que la cicatrieule se porte dans la supérieure, où on la voit paraître aussitôt qu’on a enlevé la coquille. Cette dis- position est due à la sérosité qui s’accumule au-dessous de la cicatricule, et dont le poids spécifique étant moindre que celui de la substance du jaune, en rompt l'équilibre, et oblige la place qu’elle occupe à se tenir dans l'endroit le plus élevé. Ainsi sera atteint, par un mécanisme fort simple, un but très-important, qui est de mettre la cicatricule en rapport aussi immédiat que possible avec l’oxigène de l’air. OEufaprès vingt-quatre heures d’incubation.Les trois heures qui séparent celte époque de la précé- dente, offrent ce phénomène singulier qu’il n’est par- venu aucun changement dans la dimension du fœtus, el que les altérations qu’on y observe se sont circon- serites pour ainsi dire dans les limites qui, précédem- ment, arrêlaient sa forme. Elles n’en sont pour cela ni moins importantes, ni moins curieuses, car il est déjà OŒUF facile de reconnaître, sur les deux renflements longi- tudinaux, qui courent parallèlement à la ligne primi- tive, trois points arrondis, plus consistants, dont on voit plus tard le nombre s’accroître avec rapidité. Ce sont les rudiments des vertèbres. Les lignes qui ter- minent en dedans chacun des renflements sont deve- nues sinueuses de droites qu’elles étaient auparavant. Elles se rapprochent au-dessus du trait primitif dans les points correspondants aux pelites traces verté- brales. La ligne primitive elle-même s’est considéra- blement gonflée à sa terminaison inférieure, et pré- sente très-nettement l’origine du sinus rhomboïdal dont la forme peut déjà même se distinguer. Au-des- sous du point où elle s'arrête, les renflements latéraux viennent se réunir après avoir décrit une courbe gra- cieuse et parallèle à celle du sinus rhomboïdal lui- même. La portion céphalique n’a pas éprouvé de changements aussi considérables, seulement la partie de la membrane qui se rabat en avant, a continué sa marche et descend toujours vers la région moyenne du fœtus, dont le sommet se trouve aussi considérable- ment dégagé de toute adhérence latérale. Les renfle- ments longiludinaux se {rouvent débordés par deux ailes qui sont placées à peu près sur le plan de l’aire pellucide, dont elles font encore réellement partie. Celle-ci continue à se diviser en deux zones distinctes, dont l’externe devient toujours plus opaque par l’ac- croissement progressif d'épaisseur dans la membrane vaseuleuse. Mais ce qu’il y a de remarquable, c'est que l’état du fœtus et celui de l’aire transparente ayant peu changé relativement aux dimensions, la cicatri- cule n’en a pas moins continué à s'étendre et se trouve à présent avoir un diamètre de vingt et un millimè- tres, Tableau des accroissements du Fœtus et de la Cica- tricule pendant les premières heures de l’incuba- tion. AIRE TRANS- PARENTE. DATE. CICATRICULE. FOETUS. B B “ 5 B 5 EE — 5 s U 5» s oosooumoes 5 s ee ootix ou © © QUI ic © © NI = © s s s ; 5 s 5 s » s LOO0N0OOUH ES © SeNGWe=OGUS QG 602 00+0e SONNNINOGGORMERULSeS © s s a. Le] » 54 60 5 © © NI ON O1 O1 OI OI 19 NO NO 19 = mn > © © © © = md MD ed M > Me DOSUWS ES © © © Co € SC CI OI CA 19 v > s ŒURF 55 Vers la trentième heure, un réseau vasculaire a commencé à s'établir sur la cicatricule. Le sang part à droite et à gauche du Poulet, se divise dans un lacis de capillaires, puis arrive dans un vaisseau général qui le ramène en haut ou le dirige en bas; de là il revient au cœur. Rien de nouveau ne se montre jusqu’à la qua- rante-cinquième ou quarante-sixième heure; mais à celte époque on aperçoit vers la région abdominale du Poulet, une petite vésicule membraneuse et transpa- rente. Celle vésicule, d’abord de la grosseur d’une tête d’épingle, se développe rapidement, s’étale d’abord à la partie supérieure du jaune, et finit plus (ard par envahir foule la surface interne de la coquille contre laquelle elle se trouve appliquée. La portion de la vési- cule qui est au contact de la coquille est abondamment fournie de vaisseaux, el le cours ainsi que la nalure du sang démontrent que le sang qui s’y rend est vei- neux, que celui qui en revient est artériel. Cette vési- cule correspond sans doute à l’allantoïde et au chorion des Mammifères. Quant à l’amnios, dès le troisième jour il s'aperçoit bien distinctement, il est même formé plus tôt. Sa formation est évidemment due à un repli de Ja cicatricule qui enveloppe le Poulet après avoir formé la cavité abdominale. Pander a parfaitement décrit les diverses modifications que cette lame éprouve. On voit donc que dans le Poulet il y a trois époques bien distinctes. Dans la première, il n’y a pas encore de sang. Dans la deuxième, la circulation 8e porte prin- cipalement sur la cicatricule. Dans la troisième, les vaisseaux de la cicatricule perdent de leur importance ou changent de fonction, et la circulation se dirige sur l’allantoïde. Ce terme atteint, l'OŒEuf n'offre plus de nouvelles modifications, le Poulet se développe peu à peu, le jaune se trouve enclavé dans l'abdomen lorsque celui-ci se ferme, et le jeune animal peree sa coquille. De la respiration du Poulet dans l'OEuf. Pris dans l’oviducte, l'OŒEuf tout formé est entière- ment plein. Mais dès qu’il est exposé à l'air, une por- tion de l’eau s'échappe par évaporation, un vide pro- portionrel s'établit dans l'Œuf, et la membrane inté- rieure, qui recouvre le blanc, se sépare de la coque à l'un des bouts, entrainée par le blanc qui diminue de volume. Une cavité plus ou moins forte s'établit dans ce point. L’étendue de cette cavité indique assez bien la durée du séjour de l'OŒuf dans l'air. Huit OŒEufs d’un à deux jours ont fourni, en les ouvrant sous l’eau, trois centimètres cubes de gaz. Ainsi l'étendue moyenne de la partie vide était de 5/5 de centim. cubes, pour cha- cun d'eux. Ce gaz a paru être de l'air atmosphérique à peu près pur. Dans les OEufs plus anciens, les ca- | vités deviennent bien plus grandes; on en trouve qui fournissent jusqu’à cinq centimètres eubes de gaz, mais le plus souvent on n’en relire que deux ou trois. Dans ces derniers ce n’est plus de l'air ordinaire, le gaz qu'on en oblient renferme deux ou trois centièmes d'acide carbonique, seize ou dix-sept centièmes d’oxi- gène, et quatre-vingts ou quatre-vingt-deux d'azote. | Par l’acte de lincubation le même vide se forme ; l'air y pénètre également, mais il perd plus tôt et plus complétement son oxigène. Il ne faudrait pourtant pas | croire que {outes les époques de l’incubation exigent 90 ŒUF également la présence et le concours de l'air. Des expé- riences bien curieuses de Geoffroy Saint-Hilaire mon- trent le contraire. Pendant les premières heures, le fœtus semble susceptible d’un léger développement, même à l’abri du contact de l'air. C’est ce qu'il faut conclure des effets observés par Geoffroy Saint-Hilaire, dans les Poules dont l’oviducte fut lié quelques instants avant la ponte. D’après l'étendue des cicatricules, on peut juger que cette incubation à l'abri du contact de l'air, conduisit ces OŒEufs jusqu’au développement qui correspond à la quinzième heure de l’incubation, peut- être même jusqu’à la vingtième; mais au delà de ce terme, la présence de l’air paraîl indispensable; du moins les OŒufs, quoique couvés plus longtemps dans le corps de la Poule, se sont-ils arrêtés vers celte épo- que. On doit remarquer à cet égard que le jaune paraît en effet indifféremment flottant jusqu’à la douzième ou à la quinzième heure, et que ce n’est qu’à cette époque qu’il prend une situation déterminée évidem- ment par la nécessité de se mettre en rapport direct avee l'air extérieur. Il n’en est pas de même des heu- res suivantes. La physiologie el la chimie y montrent également tous les signes d’une respiration active el continue. En effet, à mesure qu’il se forme sous la cicatricule un dépôt de liquide, cette partie de l'Œuf acquiert une densité moindre que celle du restant du jaune et Lend toujours à se placer en haut. La densité de l’ensemble du jaune devient bientôt, par suite de la même cause, moindre que la densité du blane, et dans quelque position que l'Œuf soit placé, le jaune s'élève, s'applique contre la paroi interne de la coque, et la partie occupée par le Poulet est toujours celle qui se présente immédiatement au contact de la coque. Les vaisseaux du jaune se trouvent ainsi placés sous l’in- fluence de l’air extérieur. Mais plus tard ce mécanisme devient moins utile; la vésicule ombilicale ayant en- vahi toute la surface interne de l’OŒEuf, elle fait fonc- tion de poumon et remplace complétement les vais- seaux propres au jaune sous ce point de vue. La simplicité du but et celle des moyens se font égale- | ment admirer dans ce mécanisme. Tant que le Poulet n’a pas besoin d'air, le jaune qui le porte flotte à l'aventure; dès que ce besoin se fait sentir, une légère diminution de densilé porte le jaune vers cet air qui lui est nécessaire, et l'emploi de ce moyen cesse lors- que le Poulet, plus développé, a pu envoyer des vais- seaux dans toutes les parties de son étroite prison, qui reçoivent le contact de l'atmosphère. OEur DES REPTILES, La fécondation et le développe- ment de l’OŒuf des Reptiles se partagent en deux gran- des classes. Dans les uns (Serpents, Lézards, Tortues), le phénomène se rapproche du mode décrit dans les Oiseaux. Pour les autres (Batraciens), il rentre dans un autre système qui se retrouve chez les Poissons. Chez les Serpents et les Lézards, l'OŒuf se compose à Pétat parfait comme dans les Oiseaux, d’un jaune à cicatricule, d’un blanc albumineux et d’une coque mem- braneuse; mais il ne se fait aucun dépôt calcaire. En outre, la ponte de l’OEuf ne s’effectue que beaucoup plus tard , et cet Œuf éprouve toujours un commence- ment d’'incubation et quelquefois une incubation com- ŒUF plète (Vipère). On peut se rendre compte de cette diffé- rence, en examinant la structure d’un Serpent ou d’un Lézard femelle en gestation; on y voit la capacité pres-. que entière de l'abdomen occupée par les poumons et les oviductes; les premiers s’allongent presque jusqu’à l'anus, les seconds remontent beaucoup vers la tête. D'un autre côté,les poumons se placent en arrière, le long de la.colonne vertébrale, et les oviductes en avant le long de la face abdominale. Dans la position habi- tuelle de l'animal, les OEufs sont en bas et les poumons en haut. Ces deux organes sont juxtaposés et très- minces. Enfin les OŒufs se comporlent comme ceux de Poules, c’est-à-dire que le jaune se place toujours à la partie supérieure de l’OŒuf, et que dans le jaune lui- même la portion occupée par le fœtus est toujours la moins dense. D’où l’on voit que le fœtus se trouve en contact avec le poumon, à cela près qu’il en esl séparé par la coque et l'oviducte; maïs la coque se trouverait aussi en obstacle si l’OŒuf était dans l’air, el quant à l’oviducte, sa dilatation le réduit à une ténuitési grande qu’il ne peut offrir aucune résistance réelle à la respi- ration. Les Œufs peuvent donc se développer dans les animaux ainsi construits, sans le secours d’un placenta. OŒEur pes Poissons. Les OEufs des Poissons ont été accidentellement l’objet de l'examen superficiel de beaucoup de naturalistes. Mais sous le rapport physio- logique, leur développement exige encore de nouvelles recherches. OEur DES MoLLusquEs. Si vers l'entrée du printemps, onouvre quelques sujets dela Moule des Peintres, Unio Piclorum, au premiag' coup d’œil on est frappé des différences qu'offrent les produits de leurs appareils générateurs; {andis que chez une partie des Moules, l'on trouve un véritable ovaire et des Œufs en abon- dance; les organes analogues et semblablement pla- cés chez le reste sécrètent un liquide épais, de cou- leur lactée, et qui placé sous le microscope fourmille d’animalcules en mouvement. Ces différences si tran- chées, ne sont ni l'effet du hasard, ni le résultat du passage d’une certaine condition de l'ovaire à un état subséquent; les Moules qui pondent des Œufs ne pré- sentent rien de semblable au liquide en question, et celles où l’on rencontre ce liquide ne produisent pas d'Œufs. L'appareil qui renferme les animalcules, se compose de deux grosses masses placées symétriquement à droite el à gauche sur le corps de l’animal et immé- diatement au-dessous de la peau. Ces lobes, très-volu- mineux au temps de la fécondation, perdent après cette époque la plus grande partie de leur épaisseur. Un exa- men attentif fait reconnaître que leur parenchyme con- siste en une agglomération de cellules où se dépose la sécrétion que leurs vaisseaux laissent échapper. Celle sécrélion coule ensuite au dehors par deux conduits assez courts, passablement larges, placés l’un à droite, l'autre à gauche, vers les parties supérieure et anté- rieure du corps de la Moule, près de l'insertion des branchies. Si l’on soumet au microscope le liquide que les canaux latéraux versent sous la plus légère pres- sion, on le trouve composé d’animalcules identiques entre eux, doués de ce mouvement oscillatoire vague, 0 => EURK qui caractérise les animalcules spermatiques ; leur forme consiste en deux éminences arrondies, dont l’une antérieure, un peu plus grosse, s’unit à la postérieure par un isthme étroit; vus avec un grossissement li- néaire de trois cents, ces êtres ont 1,8 mm. de lon- gueur, 0,8 mm. de largeur; comme leurs analogues chez les Vertébrés, ils sont un peu raplatis; comme eux encore, pour se mouvoir, ils se placent sur le {ranchant; les Acéphales ayant jusqu'ici été tous regardés comme androgynes, Prévost a cherché avec beaucoup de soin si cet organe ne contiendrait pas aussi des OŒEufs. Il a bien vu des globules mélangés aux animalcules, mais ils étaient en petit nombre, ne ressemblaient point aux Œufs, el leur diamètre ne dépassait pas 5 mm. grossis trois cents fois. Les ovaires forment aussi deux lobes étendus symétriquement à droite et à gauche immédia- tement au-dessous de la peau; très-gonflés au temps de la ponte, ils perdent après qu’elle a eu lieu presque toute leur épaisseur et n’offrent plus qu’une couche mince de tissu celluleux. Le parenchyme des ovaires participe à l’organisation générale de ce viscère, telle qu'on la rencontre partout; il consiste en deux feuil- lets de tissu cellulaire assez serré, juxtaposés l’un à l’autre et adhérents entre eux. Les OŒufs se dévelop- pent entre leurs surfaces de contact, puis arrivés à leur maturité, ils s’en délachent pour tomber dans des cel- lules où ils s'entassent au nombre de vingt à trente, et s’enduisent d’un mucus qui les colle les uns aux au- tres. Les cellules sont formées par les plis de cette membrane qui constitue l'ovaire, el contracte avec elle-même de nombreuses adhérences. Les OEufs prêts à être pondus ont environ 0,2 mm. de diamètre; ils consistent en un jaune flottant au milieu d’une albu- mineclaireet forttransparente,qu’une enveloppe mince el facile à déchirer environne de toute part. Les jaunes sont aussi sphériques , leur teinte varie du jaune pâle à la couleur brique foncée, et leur diamètre est 0,6 mm. Leur substance, comme celle du même corps dans les @Œufs des Vertébrés, présente au microscope des gout- telettes huileuses et des globules jaunes de 0,5 min. grossis trois cents fois. On ne saurait plus maintenant distinguer sur les jaunes, la cicatricule, mais lorsque retenus entre les feuillets de l'ovaire, ils n’ont pas en- core l’opacité qu’ils prendront plus lard, on voit à leur surface un petit disque plus clair, entouré d’un anneau obscur, tout à fait semblable à la cicatricule des OŒEufs des Vertébrés. C'est en déchirant les parois des cellules que les OŒEufs sont émis par deux canaux pareils en tout à ceux de l'organe qui renferme les animalcules ; en sortant des ovaires, ils vont se loger dans les branchies. Celles-ci, au nombre de quatre, et disposées par paires, ne res- semblent pas mal à deux rubans larges, juxtaposés l’un à l’autre, à droite et à gauche du corps, auquel ils se fixent par leur bord supérieur, tandis que l’inférieur est libre et flottant dans la coquille. Chaque branchie forme une cavité divisée en locuies dont l'entrée se remarque vers le bord supérieur; c’est dans les locules que doivent se développer les em- bryons; l'accès en est direct et facile pour la branchie interne, une longue scissure vers le bord supérieur ex- ŒUT 971 pose aux regards les ouvertures de chacune de ses sub- divisions ; il n’en est pas tout à fait de même pour la branchie externe; cependant on trouve bientôt posté- rieurement le large orifice du conduit qui aboutit à ces locules. Quelques jours après qu’ils ont été déposés dans Les branchies, l’on commence à apercevoir sur les CEufs les premiers changements que la fécondation y ap- porte; le jaune augmente de volume et devient plus fluide; à sa surface se marque un trait en ligne droite, plus foncé que le champ sur lequel il est placé; plus tard, l’on voit se dessiner à droite et à gauche du trait, deux courbes symétriques, qui, tournant à lui leur con- cavité, viennent aboutir à ses points extrêmes. Ces cour- bes latérales s'étendent, et lorsque les surfaces qu’elles circonscrivent ont pris quelque opacité, l’on recon- naît en elles le limbe des valves de la coquille; la ligne moyenne, qui parait la première, correspond à la char- nière. Cette dernière partie prend rapidement beaucoun de consistance, et si l’on considère le fœtus de profil, on trouve la charnière droite ou même légèrement con- cave de très-convexe qu’elle était auparavant. L'espace situé immédiatement au-dessous de la charnière est fort transparent; il est environné d'une bande plus obscure, en forme de croissant. Si l’on dispose la jeune Moule, de manière à se présenter entièrement ouverte sur le porte-objet, l’on voit que cette bande est composée de deux feuillets semblables, dont chacun correspond à la valve au-dessous de laquelle il s’est développé. Ces bandes sont les portions latérales des parois de l’ab- domen; leurs bords sont un peu plus épais que les portions latérales du pied. Comme chez les Vertébrés, l'abdomen du nouvel animal est ouvert; il se fermera dans la suite, sur la ligne médiane. Enfin de même que et comme chez les Vertébrés ovipares, il recevra dans sa cavité le jaune dont le volume est fort diminué. En- core renfermées dans l'enveloppe externe de l’OEuf, les petites Moules exécutent déjà des mouvements fré- quents et rapides, qui contrastent avec la lenteur de ceux des adultes. Ces mouvements ont aussi plus d’é- tendue ; el ceci tient à ce que la suture moyenne de l'abdomen n’existant pas encore, l’écartement des val- ves de la coquille ne rencontre aucune opposition. Prévost a pu tirer de son travail les conséquences suivantes : 1o Que le liquide blanc, sécrété par les organes gc- nérateurs d’une moitié à peu près des individus chez les Moules des Peintres, a trop d’analogie avec le sperme des Vertébrés pour qu’on ne soit pas conduit à le regarder comme une substance semblable, appelée à jouer ici le même rôle. 20 Que puisqu'on ne trouve pas les OŒEufs et la liqueur séminale réunis sur le même sujet, les sexes doivent être séparés, contre l'opinion généralement admise que tous les Actphales sont androgynes. La dernière des conclusions demandait toutefois à être confirmée par des expériences, et Prévost a fait les suivantes : Il a mis dans un large baquet des Moules dont les OEufs, prêts à être pondus, distendaient les ovaires; il s’est assuré que c’élaient bien des OEufs qu’elles por- {aient, en en faisant sortir quelques-uns de leur flanc, 58 ŒUF au moyen d’une légère poncture. Dans un autre baquet il a placé des Moules qu’il regardait comme du sexe masculin, ayant, comme dans le cas précédent, vérifié que leurs organes générateurs contenaient la semence et non des OEufs. Les femelles, au bout d’un mois plus ou moins, ont pondu des OEufs stériles, qui, après quelque temps, ont été rejetés des branchies, défigurés et à moitié détruits; les mâles, à la fin du printemps, présentaient encore la semence dans le même état qu'auparavant; elle gonflait beaucoup les testicules, el de temps en temps il s’en émeltait au dehors. Dans un troisième baquet où il avait mélangé les sexes, les branchies des femelles ren- fermaient de jeunes Moules nouvellement écloses, très- vives el bien développées; les unes étaient encore dans les enveloppes de l’OEuf, d’autres les avaient déjà dé- chirces, et ne se trouvaient retenues que par la couche de mucus. Il n’a rien vu quant à la manière dont le mâle fé- conde la femelle; il y a toute apparence que, placé près d'elle, il répand simplement sa semence; celle-ci, dé- layée dans l’eau qui baigne l'intérieur de la coquille, est rejetée au dehors avec ce véhicule dans le mouve- mentalternatif qui constitue la respiration de l’animal. L'eau spermalisée vient à son tour en contact avec les OEufs de la femelle, soit à leur passage de l’ovaire dans les branchies, soit après qu’ils sont arrivés dans celles-ci. OEur pes ANNÉLIDES. Le mode de reproduction, dans les Annélides, est très-peu connu; on doute même, pour plusieurs d’entre elles, si elles sont ovipares, ovavivi- pares ou vivipares. Les Annélides apodes, c’est-à-dire les Sangsues et les Lombries, sont les seuls animaux de cette classe dans lesquels on ait suivi la ponte et le dé- veloppement des OEufs ; on ne sait rien, ou fort peu de chose sur la généralion des Aphrodites, des Néréides, des Eunices, des Amphinomes, des Amphitrites, des Aré- nicoles, des Serpules, etc. La plupart des Sangsues pondent des capsules, dans lesquelles se développent plusieurs ovules. Les obser- valions qu’on a recueillies jusqu'ici, ont été principa- lement faites sur l’{/irudo vulgaris de Müller, et sur l’'Hirudo medicinalis. Carena (Mem. dell Accad. di Torino, t. xxv) a eu occasion d'observer dans l’ZZi- rudo vulgaris, les différents changements que subit l'OEuf depuis la ponte jusqu’au parfait développement des petits. 11 remarqua, le 17 juin, un OEuf pondu de- puis peu et collé contre les parois d’un vase de verre, dans lequel il y avait plusieurs de ces animaux. La Sang- sue qui venait de pondre, se promenail dessus l'OEuf en l'explorant tout autour avec sa bouche, comme si elle le flairait; quelquefois elle fixait dessus l’orifice buccal pour le comprimer et le faire adhérer davantage aux parois du vase; après avoir répété longtemps celle ma- nœuvyre, elle fil disparaître, avec sa bouche, un gros repli de l’enveloppe générale. Celte enveloppe est de couleur verl-jaunâtre, coriace, très -aplatie et ovale; elle est garnie tout autour d'un bord brun, par lequel elle adhère au verre. Le même jour, 17 juin, on voyait dans l’enveloppe commune, deuze pelits grains ronds, isolés, disposés d’une manière non symétrique, de cou- GŒEUF leur un peu plus claire que celle de l’enveloppe. De ces douze OEufs, deux se sont oblitérés dans la suite, les dix autres grossirent en peu de jours, et parurent alors comme écumeux en dedans; le sixième jour après la ponte, on distinguait déjà de petits corps se remuant les uns sur les autres; chacun d’eux paraissait une masse oblongue, vert-jaunâtre, à surface chagrinée. Au dixième jour, les petits étaient considérablement grossis ; on les voyail entourés d'une substance trans- parente, débordant latéralement, et se prolongeant fort avant, à la partie antérieure. Au douzième jour, on aper- cevail très-distinctement le disque et les yeux; ceux-ci élaient roussâtres, el ne devinrent noirs que dans la suite. À mesure que les petits grandirent, l'enveloppe commune devint de plus en plus bombée. Au dix-sep- tième jour, on aperçut dans quelques-unes des petites Sangsues les vaisseaux sanguins; les individus se mou- vaient facilement dans l’intérieur de leur prison, et ne manquaient jamais, en arrivant vers les grandes extré- milés de l’ovale que formait l'enceinte, d’y donner un coup de museau. Cette manœuvre souvent répétée pro- duisit une ouverture par laquelle une jeune Sangsue s'échappa le 8 juillet, c’est-à-dire le vingt el unième jour, à dater de la ponte. Le lendemain et les jours suivants, les autres individus sortirent; mais plusieurs d'entre eux revinrent par intervalle se cacher dans leur coque qui, pendant quelque temps, devint pour eux une sorte de refuge. La reproduction du Lombric {errestre ou F’er de lerre, est très-analogue à celle des Sangsues. OEuFr pes CRUSTACÉS. Les animaux de celte classe sont ovipares ou ovovivipares, et il existe entre eux les plus grandes différences, quant au nombre et à la grosseur des produits, quant au lieu où ils sont déposés par la mère, quant aux évolutions plus ou moins complètes qu'ils subissent; les uns ne rompant leur coquille qu’a- près avoir acquis la forme qu’ils auront toujours; les autres, au contraire, ne venant au monde qu’avec des parties incomplétement formées, el ne ressemblant à leurs parents qu'après une suile plus ou moins nom- breuse et plus ou moins longue de transformations. Dans le grand crdre des Décapodes, les OEufs sont globuleux, arrondis, de couleur variable, à enveloppe flexible, généralement très-nombreux et portés par la femelle qui les agglomère entre eux à l’aide d’une ma- tière gluante, et les tient fixés aux appendices qu’on remarque à la face inférieure de son abdomen. Là ils augmentent, dit-on, de volume, et après plus ou moins de temps, suivant le degré de la température, les petits éclosent. Dans les Stomapodes, les OEufs paraissent être fixés aux appendices branchiaux de l'abdomen de la femelle; ce fait est attesté par Risso qui dit l'avoir remarqué sur des Squilles de la mer de Nice. Du reste, on ne sait encore rien sur le développement de ces germes. Dans le petit nombre d’Amphipodes qu’on a observés jusqu’à ce jour, on a vu un mode de génération très- différent de celui des deux ordres qui précèdent. Ces ani- inaux sont ovipares, mais d’une manière fort étrange; la femelle pond ses OEufs dans une sorte de poche où ils éclosent. Ce genre de reproduction est encore plus ŒUF sensible dans l’ordre des Isopodes : ies Aselles et les Cloportes présentent dans l’intervalle qui sépare leurs pattes thoraciques antérieures et jusqu’au niveau de la cinquième paire,une sorte d’ovaire externe formé par une membrane mince et très-flexible; les OEufs y sont pondus, s’y développent entièrement, el les petits en sortent en foule par des issues que la femelle referme après l'accouchement. Les OEufs des Aselles sont d’a- bord jaunes et globuleux ; ils deviennent ensuite d’un gris brun, anguleux et irréguliers, à mesure que le dé- veloppement se fait dans leur intérieur. L'ordre des Branchiopodes est de tous les Crus- lacés celui qui à été le mieux étudié sous ce point de vue; la génération de ces animaux est ovipare, à peu près à la manière de celle des Isopodes, c’est-à-dire que Ja plupart des mères conservent sur elles, dans un lieu destiné à cet usage, les OEufs, jusqu’à la nais- sance des petits. Les Branchiopodes présentent entre eux quelques différences dans le lieu où s’effectue le: dépôt; tantôt il s'opère dans des sortes de sacs que la femelle porte attachés à la base de son abdomen et qu’on à nommés ovaires exlernes; lantôl il occupe une cavité située sur le dos de l’animal ; d’autres fois il est placé dans les lames branchiales des pattes na- taloires; enfin chez quelques-uns, les OEufs sont im- médiatement pondus au dehors. Les Cyclopes offrent un exemple du premier mode de reproduction : les ovaires externes ou les deux sacs appendus à l'abdomen ne se développent qu'au mo- ment de la ponte, et à mesure que la femelle y dépose ses OEufs, on peut les voir se former sous ses yeux. Ces ovaires restent fixés pendant quelques jours au corps de l'animal et n’augmentent plus; on aperçoil bientôt à chaque germe contenu dans leur intérieur, un point noir, qui est l'œil du fœtus; bientôt alors la membrane de l’ovaire externe se déchire, el les OEufs sont dispersés dans le liquide. Cette opération se re- nouvelle dix et douze fois pour une même femelle dans le cours d’une année, et chaque fois l’ovaire externe complétement détruit se renouvelle en entier. Les OËufs en abandonnant l'ovaire externe ont déjà perdu de leur forme sphérique, ils présentent des inégalités à la sur- face de leur enveloppe extérieure. Celle-ci ne tarde pas à se fendre longitudinalement, et le jeune Cyclope s’en échappe avec une forme très - différente de celle qu’il doil avoir un jour. Jurine (Histoire des Monocties), compare avec raison ce jeune Cyclope à un Tétard. « Au sortir de l'OEuf, dit-il, le Tétard a une forme pres- que sphérique; on en distingue fort bien l'œil et le cône stomachique ; mais il n’est pas ce qu'il va devenir sous les yeux de l'observateur. Tout à coup on voit paraitre les antennes qui se séparent du corps contre lequel elles étaient auparavant fixées, comme si un ressort, en cessant d'agir sur elles, leur permettait de s'étendre; peu de temps après, les pattes de devant se délachent de même; puis celles de derrière. Ge nouveau-né, qui jusqu'alors avait été immobile, agite plusieurs fois ses membres nouveaux pour lui, comme s’il voulait ap- prendre à en connaîlre l’usage, puis s’élance par sauts et par bonds dans son élément pour y chercher sa nourriture. » Ces développements et ceux qu’on voit BE OŒUF ensuite, bien qu’ils représentent les évolutions que des animaux d’une autre classe subissent dans l’intérieur de l'OEuf, ne sauraient trouver place dans cet article, car le Cyclope a déjà vu le jour; il est né. Cela prouve combien sont peu tranchées et sans doute nuisibles à la philosophie de la science, ces distinctions beaucoup trop précises qu’on a établies dans la vie fœtale, suivant qu'elle a lieu dans le corps de la femelle, dans l’inté- rieur de l'OEuf, ou tout à fait à l'extérieur, au milieu de Pair ambiant. Pour l'observateur l'animal est un /æ- tus,lant que,zoologiquement parlant, il n’a pas encore acquisles formes qui caractérisent son père ou sa mère; tous les changements qu’il éprouve jusqu’à ce terme de croissance, toutes les métamorphoses plus ou moins complètes par lesquelles il passe, quel que soit le lieu où elles s’opèrent, sont à ses yeux des changements qui correspondent à ceux que subit le Poulet dans l’in- térieur de l'OEuf d’où il sort avec les formes extérieures qui caractérisent ses parents. Les Branchiopodes et les Cyclopes en particulier tra- vaillent constamment el toute leur vie à la reproduc- tion de leurs semblables, les petits ne sont pas long- temps à naître el se trouvent bientôt aptes à reproduire. Voici quelques observations empruntées à Jurine qui présentent les phases de cette admirable fécondité. Le 18 février, Jurine isola une femelle du Cyclops qguadricornis, qui portait pour la première fois des ovaires renfermant des OEufs qu’elle pondil. 26 février. Les petits sont éclos. 7 mars. Deuxième ponte. 15 id. Les pelits sont éclos. 15 id. Troisième ponte. 25 id. Les petits sont éclos. 28 id. Quatrième ponte. 6 avril. Les petits sont éclos. 7 id. Cinquième ponte. 11 id. Les petits sont éclos. 12 id. Sixième ponte. 15 id. Les petits sont éclos. 18 id. Septième ponte. 24 id. Les petits sont éclos. 25 id Cette mère a paru malade; elle commençait le travail de la mue; elle a perdu un peu de sa couleur. 26 id. Huitième ponte; les OEufs étaient transpa- rent(s. Le 28, la mère a paru mieux; elle avait mué; sa couleur rouge a reparu. 1e mai. Neuvième ponte. G id. Les petits sont éclos. 8 id. Dixième ponte; le nombre des OEufs pro- duils par cette ponte était bien moindre que celui des précédentes. 18 id. Les petits sont éclos. Depuis lors la femelle a langui, et elle a péri le 10 juin. Il résulte de cette observation : 1° que les intervalles qui ont lieu entre les pontes, ne suivent pas une mar- che régulière ; 20 que le développement du fœtus dans l'OEuf est subordonné à des causes secondaires, parmi lesquelles l'influence atmosphérique est très-puissante; 3° que la fécondité du Cyclope est prodigieuse. 60 ŒUF Si on récapitule les divers termes du tableau pré- cédent, on appréciera facilement les intervalles très- différents, qui ont eu lieu entre chaque ponte, et on trouvera : De la 1re ponte à la 2e. . . . . . . . . .. 17 jours. De la 2 AUIA 10 6: rm eee 8 De la 5 UE PT ONE 13 De la 4 A AND ete are ee 10 De la 5 ana G. re Poe AT De la 6 EEE UTP ORESENASERENENENRE 6 De la 7 AA OR EU es cle cree 8 De la 8 ART AUO RR R eee 5 De la 9 à la 10 die) at )pa des 7 , On pourra aussi calculer le temps que les OEufs de chaque portée ont séjourné dans l’ovaire externe, et on trouvera ces nombres : Séjour dans l'ovaire. OE UF Ces variations du séjour des OEufs dans l'ovaire ex- terne sont très-remarquables et sont en rapport sans doute avec les causes atmosphériques extérieures. Au contraire, tout le monde le sait, la durée de la gesta-_ tion chez les Vivipares, et la durée del’incubation chez les Ovipares sont exactement déterminées par la nature. Jurine a désiré connaître d’une manière approxima- tive quelle pouvait être la propagation des Cyclopes pendant une année. Pour faire ce calcul, il a supposé que la première femelle de l’observation précédente avait été mise au commencement de janvier dans un étang où elle avait pondu dix fois dans l’espace de trois mois. À la fin de juin la première génération de cette mère en aura donné une deuxième, à la fin de septem- bre celle-ci en aura procréé une troisième, et à la fin de décembre cette dernière en aura fourni une qua- trième. Le tableau suivant fera connaître la prodi- gieuse fécondité qui en résulte. Dans ce tableau et pour Ax6hpontes. 6 CH eeme 8 jours. ne pas pousser trop loin la multiplication, Jurine a DR NOM eMels che elements detre 6 réduit à huit le nombre des pontes, et au lieu de porter ô. : A SA OU 10 à cinquante petits le produit de chacune d'elles, il s’est ARE etes e11S ot TAUe ROIS GARMIN 9 borné à quarante, en soustrayant encore un quart pour Des ere Moolest sante tel tir 4 les mâles, ce qui, suivant lui, est beaucoup; si pour ÉCHAEEETT So Ne 5 base de ce calcul on prenait en considération l’époque A et ce hate eie elec 6 des pontes, et que l’on partit de la première au lieu de BR renal ete si mietetehe & 6 la dernière, le résultat en serait presque doublé, vu DE ae Ce Ca Diorcio 5 surtout la rapide succession de ces pontes, pendant les ON eee Me frtnfte 10 chaleurs. ; TABLEAU de la fécondité pour le Cyclope quadricorne. NOMBRE des femelles NOMBRE qui ont fourni PTE ÉPOQUE TOTAL SOUSTRACTION à chaque ponte | © pi die des individus SOLSTRACTION des femelles et qui ontés dans de fournis des qui ont provenaient pe RAS ÉANE Loue te par mâles, servi aux pontes originairement dure RCE AREA ÿ chaque ponte. suivantes. d’une seule : mère. l 5 EN 2 A 1 8 Du 1er janvier à la fin de mars. 320 80 240 240 8 Du 1er avril à la fin de juin. 76,000 19,200 57,600 57,600 8 Du 1er juillet à la fin de septembre. 18,452,000 4,608,000 13,824,000 15,824,000 8 Du 1er octobre à la fin de décembre. 4,425,680,000 1,105,920,000 5,317,760,000 Somme totale. | Somme des mâles. | Somme des femelles. 4,442,188,520 1,110,547,280 8,331,641,840 Le second mode de développement des OEufs des Branchiopodes, se voit dans les Daphnies, dans les Cypris, dans les Limnadies, etc.; ils passent de l'ovaire interne dans une cavité particulière, ménagée au-des- sous du test de l'animal, et placée sur son dos. Jurine a rigoureusement déterminé les fonctions de cette par- tie qu’il nomme matrice, et ses observations les plus précises ont été failes sur le Monoculus Pulex, L., qui appartient aujourd’hui au genre Daphnia. Lors- que les germes ont acquis leur développement dans les ovaires internes, ce qui devient très-sensible peu de temps après l’accouplement des sexes, ils arrivent dans la matrice ou cavité dorsale, en passant dans deux oviductes qui y aboutissent. Quelquefois les deux ovaires ne se déchargent pas simultanément; lun d’eux garde les OŒufs quelques heures de plus et même un jour. Quoi qu’il en soit, les ovaires internes ne présentent d’abord que quelques molécules d’une ŒUF matière colorée en vert, en rose et en brun, suivant la saison; elle augmente à chaque instant, et souvent au bout de quelques heures elle remplit les ovaires: «IL semble au premier aperçu, dit Jurine, que cette ma- tière ne soit qu’une masse d'herbes hachées menu; mais par un examen plus approfondi, on reconnaît que ces molécules sont arrangées avec ordre les unes à côté des autres, et qu’elles tiennent ensemble par un gluten particulier, dans lequel on distingue de petites bulles rondes et un peu transparentes, en un mot ce sont des OŒEufs réunis les uns aux autres.» Les OEufs, déposés dans la matrice en nombre de plus de vingt, ont trois parties fort distinctes : une enveloppe exté- rieure, une matière colorée et de nombreux corps glo- buleux dont un, central, est très-remarquable par son immobilité et sa permanence; à mesure que l'embryon se développe, les particules colorées et les bulles dis- paraissent. Enfin lorsque le fœtus a atteint son entière croissance, elles ont disparu complétement. Il est diffi- cile de distinguer sur des objets aussi petits la nature de ces matières, et de décider que l’une a les propriétés du jaune, et l’autre celles de l’albumen; mais on doit au moins admettre cette analogie avec l’OEuf du Pou- let. Quant au développement des OEufs dans l’intérieur de la matrice, voici ce qui a été vu par Jurine : le pre- mier jour l'OŒuf à conservé la même apparence qu’il avait en entrant dans la matrice; on y distingue nelte- ment une bulle centrale, entourée d’autres plus petites dont les intervalles sont garnis de molécules colorées; le second jour, la partie externe de l’OEuf est devenue un peu transparente, ou, en d’autres termes, les molé- cules colorées se sont rapprochées du centre; le troi- sième jour, la transparence du contour de l'Œuf s’est accrue; l’opacité des molécules colorées à diminué dans la périphérie de chaque bulle; celle du centre reste toujours la même et à la même place; le qua- trième jour, l'Œuf a grossi sensiblement et a changé sa forme sphérique contre une légèrement ovoïde; le contour en est encore plus transparent et les petites bulles plus agglomérées autour de la centrale; le cin- quième jour on distingue des inégalités, surtout à la parlie antérieure de l’OŒuf qui a augmenté de volume, el la matière colorante a un peu diminué ; le sixième jour, la forme du fœtus commence à se montrer; les bras se détachent du corps; les bulles ont grossi et se sont un peu écartées les unes des autres; le septième jour, une partie des bulles a disparu et semble avoir été employée pour former les rudiments des pattes et de la tête qu’on peut déjà distinguer; d’autres se sont portées en avant et occupent la place de l'œil; ce qui en reste est fixé dans la partie supérieure de la co- quille; le huitième jour, l'œil paraît; il offre dans son centre une ligne rougeâtre, qui sépare la partie noire en deux parties égales ; l'intestin se découvre; à me- sure que les bulles colorées diminuent, les parties solides de l'animal se développent ; le neuvième jour, tous les organes du fœtus sont à découvert; l'œil est plus noir, et l’on commence à en distinguer le réseau; les bulles ont presque entièrement disparu, excepté la centrale qui subsiste encore et occupe le milieu du ca- nal alimentaire, sous le cœur; le dixième jour, le déve- ŒUF 61 loppement du fœtus est Lerminé; la petite Daphnie sort de la matrice et passe dans un élément nouveau ; elle reste un moment immobile, comme si elle voulait reconnaître le liquide dont elle est environnée et s’in- struire sur l'usage el la force de ses membres; puis elle s'éloigne en agitant ses petits bras. Tel est le dé- veloppement ordinaire des OEufs; mais à une certaine époque de l’année, au mois de juillet ou d'août, le dos de la femelle présente une particularité curieuse et qui a fixé l’atiention des observateurs; on remarque que celte partie prend de l’opacité; d’abord un peu blanchâtre, elle devient plus foncée et finit par être d’un gris noirâtre, assez obscur. Quand on l’examine avec plus de soin, on voit qu’elle est formée à droite et à gauche par deux ampoules ovalaires, placées l’une au-devant de l’autre, et formant avec celles du côté opposé deux petites capsules ovales, qui ressemblent assez bien à une coquille bivalve. Mülier a désigné ces pièces sous le nom de Selle, Ephippium, et au fait elles figurent assez bien une petite selle qui serait posée sur le dos de l’animal. On a regardé d’abord la formation de l'Æphippium comme une maladie qui atteignait l'animal dans l’arrière-saison; mais un ana- tomiste très-habile, Straus, a reconnu la véritable na- ture de cette monstruosité apparente, il s’est assuré que ce petit amas n’était autre chose qu’une surenve- loppe que la nature avait ménagée aux OŒEufs pour passer l'hiver. En effet, à la dernière mue de l’année et à l'approche de la saison froide, la mère abandonne son Æphippium avec les deux OŒEufs qu’il contient, et ils n’éclosent qu’au printemps suivant. Les Apus présentent le quatrième mode de dévelop- pement des OŒufs; c’est-à-dire qu’ils sont déposés, en sortant des ovaires internes, dans une sorte de cap- sule à deux valves, portée par la onzième paire de pattes. Le cinquième mode de développement des OŒufs des Branchiopodes' se remarque dans les Cypris; ces petits Crustacés n’ont plus aucune partie de leur corps dis- posée pour le séjour des Œufs; ils ne les transportent pas non plus avec eux, mais ils les déposent sur quel- ques corps étrangers en les agglutinant en une masse de plusieurs centaines. La ponte dure environ douze heures. Les petits qui sortent des OŒEufs ressemblent, par tous les traits de leur organisation extérieure, à leurs parents. Ils n’éprouvent donc pas après leur nais- sance des métamorphoses comme les Daphnies el la plupart des Branchiopodes. Les Cypris présentent en- core une particularité curieuse; ils paraissent être vé- ritablement hermaphrodites. Jamais on ne les a vus s’accoupler, jamais on n’a reconnu la moindre diffé- rence sexuelle entre des milliers d'individus observés à toutes les époques de l’année. Enfin, les OEufs re- cueillis à la sortie du corps de la mère ayant été isolés, sont éclos, el les petits séparés à l’instant même, ont donnéune nouvelle génération sans l'intervention d’au- cun autre individu. Mais ce n’est pas le lieu de traiter ici la question curieuse de l’hermaphroditisme. On n’a dû en parler que parce qu'il se rattachait au déve- loppement des OŒufs. Ces Œufs, ainsi qu’on vient de le voir. présentent, dans la classe des Crustacés, des 62 ŒUF particularités curieuses, qui ont été assez bien vues, mais qui mérileraient d’être examinées de nouveau, d'une manière comparative el avec plus de soin. OEuFr DES ARACHNIDES. Les OEufs ont été étudiés, chez plusieurs d’entre elles, avec beaucoup de sagacilé. Un observateur habile, Héroldt(Æzxercit. de Anim. vert. carent. in Ovo formalione, pars 1 :de generatione Aranearum, tr Ovo), s'est attaché à faire connaître le développement de ceux des Aranéides. Ces OEufs sont très-nombreux ; ils sont pondus dans une sorte de nid commun diversement construit; en outre, ils parais- sent enveloppés d’une membrane qui est fort délicate el transparente. Celte membrane extérieure est unique, el l’inspection au microscope n'y fait découvrir aucun pore ni aucune structure de fibre. Elle a pour usage de contenir une matière liquide dans laquelle Héroldt a distingué diverses parties essentielles qui, relalive- ment à leur quantité, à leur couleur et à leur destina- Lion, semblent correspondre au vitellus, à l’alhumen et à la cicatricule de l'OEuf des Oiseaux. Le vitellus ou le jaune forme la plus grande masse du liquide ; l'OEuf en est presque totalement rempli; sa couleur est ordinairement d’un jaune ochracé; quel- quefois ce jaune est safrané. Chez quelques espèces, le vitellus est gris, blanc ou rouge-brun; dans tous les cas sa couleur détermine la teinte générale de l'OEuf. Si on le soumet à un fort grossissement, on remarque qu'il est composé d'une infinité de petits globules, de diver- ses dimensions, qui nagent dans l’albumen ou qui en sont environnés, el ressemblent à autant de petits vi- teilus. L’albwnenr est une liqueur transparente, cristalline, sans parties organiques distinctes, ne présentant par conséquent pas de globules, entourant le vitellus jus- qu’à la cicatricule et tenant le mitieu, quant au volume de sa masse, entre le jaune et la cicatricule. Si on ouvre un OEuf et qu’on laisse écouler sur une plaque de verre le liquide qu’il contient, on voit que l’albumen entoure les globules du jaune et de la eicatricule, exactement comme le sérum du sang entoure le caillot. Dans lin- térieur de l'OEuf, l’albumen est placé de même que la cicatricule en dehors du jaune, et il remplit avec elle l’espace compris entre ce dernier et l'enveloppe exté- rieure. C’est dans cet espace circulaire qu’on voit se former les premiers linéaments du fœtus; c'est là que se développent successivement la tête, le thorax, les membres, les téguments, leurs dépendances; enfin, c’est de ce lieu que semblent partir tous les organes in- ternes sans en excepter les intestins. La cicatricule ou le germe est la partie la plus pe- tite el la plus importante de l'OEuf. Elle est placée im- imédiatement au-dessous de l'enveloppe extérieure et au centre de la circonférence de l’OEuf; elle se dis- tingue à l'œil nu sous forme d’un très-petit point blanc. Si on l’examine avec plus de soin, on voit que sa forme est lenticulaire, et qu’elle se compose d’une quantité innombrable de granulations blanchâtres. Au micros- cope, on remarque que ces granulations sont globu- leuses, assez semblables sous ce rapport à celles du jaune, mais d’un diamètre moindre et plus opaque. On rend cet aspect très-sensible en ouvrant un OEufet en OŒUF épanchant les liquides qu’il contient sur une plaque de verre; la cicatricule se résout alors en granules isolées et opaques qui, au premier aspect, présentent une analogie frappante avec des grains de pollen, à cette différence près que le pollen des végétaux se compose de vésicules remplies par des molécules organiques, tandis que chaque globule de la cicatricule doit être considéré comme simple. La cicatricule ou le germe est le point de départ des changements qui ont lieu dans l'OEuf ; toutes les parties qu’il contient lui sem- blent subordonnées, ainsi qu’on peut le voir en sui- vant avec soin leur développement. Un fait remarqua- ble, observé par Héroldt, sur les OEufs de certaines espèces d’Araignées qu’il n’a pas déterminées, c’est qu’au lieu d’une cicatricule unique, il semble en exister plusieurs répandues sur divers points de la surface de POEuf; mais ces pelits germes ne tardent pas à se réunir en une seule masse qui, bientôt, se comporte comme la cicatricule originairement unique. 1re période. L'OEuf fécondé étant pondu, et les cir- constances de température étant favorables, le déve- loppement commence. C’est toujours sur le bord du germe ou de la cicatricule qu'ont lieu les premiers changements; ces-bords semblent se diviser en gra- nules qui s'étendent dans l’albumen et sur le jaune; le centre du gerine est toujours le même, et la seule dif- férence vraiment appréciable, c’est l'agrandissement de sa circonférence. 2e période. Le germe parait beaucoup plus large; ses bords se dispersent en une infinité de granules; le centre n’est pas encore atteint par celte sorte de dis- persion des molécules, mais il éprouve une modifica- tion notable, il se déplace et commence à cheminer vers l’extrémilé de l'OEuf, en laissant dans le lieu qu’il occupait d’abord une trainée de granules; il figure alors assez bien une sorte de comète, dont le noyau serait le centre du germe; la queue, qui est formée par la dissémination des globules, est transparente, ct on aperçoit, au-dessous d’elle, le jaune qu’elle recou- vre, tout aussi distinctement qu’on voit, à travers la chevelure d’une comète, les étoiles fixes. 5e période. Le noyau du germe qui a continué de se déplacer, est arrivé jusque près de l'extrémité de l’OEuf, mais il ne latteint pas entièrement. Le trajet qu’il a parcouru est marqué par une infinité de granules qui sont alors tellement dissémintes qu’elles se prolongent presque jusqu’au bout opposé de l'OEuf; c’est alors que la sorte de comète qu’il représente se montre dans son plus grand développement, et avec tous les caractères qui ont été indiqués. Le mouvement du noyau de la ci- catricule autorise à supposer que ce corps n’a pas, au moins dans ces premiers temps, une connexion très-in- time avec le jaune. 4e période. Le noyau du germe n’est pas allé au delà du point qu’il avait atteint, mais il a subi un nouveau changement : ses molécules se sont disséminées en une infinité de granules; il n’existe plus de la comète que la queue qui offre encore plus d’étendue ; mais on voit alors que les granules répandues dans l’albumen, ont une tendance à se rapprocher du point qu’occupait le germe avant son déplacement. GŒUF 5e période. Le germe de l’OEuf, qui semble dissé- miné dans l’albumen, a subi une transformation bien curieuse; {toutes ses granules se sont décomposées en molécules imperceptibles, qui,en faisant perdre à l’al- bumen sa limpidité, ont donné à toute cette masse l'apparence d’un nuage à travers lequel on distingue cependant les globules du jaune; un seul point reste parfaitement transparent; ce point se remarque à l’ex- trémité de l’Œuf opposée à celle qu'occupait le germe après son déplacement. Héroldt nomme colliquamen- tum ce trouble de l’albumen. Jusque-là le jaune ne semble éprouver aucun changement; tous ceux que l’on remarque ont lieu dans l’albumen et dans l’espace circulaire situé entre le jaune et la coquille. Ge période. Le colliquamentum ou la matière nua- geuse, qui était étendue sur le jaune et Le masquait, pa- rait maintenant concentré sur le point occupé en der- nier lieu par le noyau du germe, il s’y est accumulé et a pris un aspect perlé; sa consistance est assez solide; il est opaque, et on ne distingue plus à travers lui les globules du jaune qu'il recouvre immédiatement ; la to- talité de celui-ci est cependant devenue plus apparente à cause du retrait de la matière nuageuse vers un seul point ; dès ce moment le colliquamentum, qui parait avoir changé de nature, reçoit un nouveau nom; Ht- roldt le désigne sous celui de camnbium. Le cambium occupe en surface un peu plus du quart de la circonfé- rence du jaune; sa forme est déjà assez bien caractc- risée, et on peut lui distinguer deux parties : l’une grande, l’autre petite ; la première ou la plus considé- rable, est séparée de la seconde par un étranglement; sa forme est elliptique, et c’est dans sa substance qu’on verra bientôt se former le thorax, les pattes et les par- ties essentielles et internes du fœtus. La seconde partie, ou la plus petite, est arrondie et semble être, en quel- que sorte, un appendice de la première; elle donnera naissance à la Lêle, aux organes des sens el aux appen- dices de ceux de la manducation. Ceci posé, on peut nommer avec Héroldt, la grosse masse cambium tho- racique, et la petite cambiuim céphalique ; on devra aussi, pour mieux comprendre les changements qui vont suivre, diviser la surface de l’'OEuf en quatre ré- gions. La région qui contient le cambium sera nommée région pectorale, la portion opposée sera appelée dor- sule, et l’on désignera sous le nom de région lalérale les deux parties intermédiaires. Dans d’autres espèces à Œufs sphériques, le germe se convertit immédiate- ment en colliquamentum, puis en cambium, sans changer de place. L’Araignée Diadème en offre un exemple ; du reste, il ne se présente ailleurs aucune autre différence importante. 7e période. Les deux portions du cambium, la cépha- lique et la thoracique, n'ont offert encore qu'une masse opaque et homogène; maintenant on y distingue des sortes d’arceaux, au nombre de quatre de chaque côté; ce sont les rudiments des pattes. Ces rudiments, situés en avant de l’OŒuf, en occupent principalement les parties latérales ; ils sont aussi très-visibles à la région pectorale où ils se prolongent inférieurement; l’extré- mité de la première patte est contiguë à celle de la patte epposée, mais les {rois autres, quoique plus longues, GE UF 65 ne descendent pas aussi bas, et laissent entre elles un intervalle triangulaire, qui se trouve rempli par une malière nuageuse, assez transparente, laissant aperce- voir à travers elle les globules du jaune. Cet espace triangulaire, qui plus tard sera recouvert par les pattes, paraît donner naissance au tronc et à plusieurs parties contenues dans labdomen. Si à travers les change- ments qui viennent de s'opérer, on veut retrouver les deux portions du cambium, qui ont été distinguées dans l'observation précédente, on reconnaîtra que le cam- bium thoracique est représenté par l'assemblage des paties et par l’espace triangulaire, qui est situé entre elles, et que le cambium céphalique existe au-devant de lui. Les changements qui ont eu lieu dans celui-ci ne sont pas moins remarquables; au lieu d’être arrondi, il est (ronqué en avant, et l’on voil sur ses côtés un arceau qui n’est point divisé en deux portions sur la ligne moyenne inférieure du corps; il représente les palpes des mâchoires. On distingue même comme à travers un nuage, les rudiments des mandibules. 11 est probable que toutes les parties qui sont propres à la tête, comme les yeux, les crochets des mandibules et les mâchoires, ont dès ce moment leur circonscription bien établie; quant à la tête, elle se distingue alors très-nettement du thorax, et l’on doit insister sur ce fait paree qu’on sait que dans toutes les Araignées adultes, la soudure de ces deux parties est (rès-intime, la divi- sion première n'élânt plus représentée que par un sil- lon plus ou moins profond. L'OŒEuf, à cette Cpoque, présente encore des parties nouvelles, ce sont des sot- tes de crénelures ou de replis arqués qu’on voil sur le jaune. en arrière des pales, et qui méritent de fixer l'attention parce qu’ils annoncent l’origine de la for- mation des téguments communs du fœtus. C’est ici le lieu de faire remarquer qu’à cette même époque les parties qui se développent ont avec le jaune une con- nexion intime; en effet, si on ouvre un Œuf, avec {outes les précautions qu’exige cette opération déli- cate,et si on étend la matière sur une plaque de verre, on voit que les parties formées dans le cambium, con- servent leur forme générale, et que la couche la plus interne de celte matière muqueuse et blanchâtre est dans une communication intime avec le jaune; elle s'insère dessus comme les Champignons ou les plantes parasites s’insèrent dans le tronc d’un arbre; le jaune subvient donc à la nutrition des parties les plus exté- rieures du corps. 8e période. Les parties extérieures qui se dévelop- pent dans le cambium, c’est-à-dire les pieds, les man- dibules, et la tête elle-même, se distinguent encore plus nettement. L'OEuf présente ensuile une particula- rité très-importante, et qui déjà s’indiquait dans la période précédente. Il diminue très-légèrement de grosseur en avant, et le jaune, par le fait de ce rétré- cissement, semble divisé en deux portions : l’une petite et antérieure se distingue très-bien à la partie dorsale du fœtus et occupe la place qui, plus tard, sera celle du corselet. Héroldt la nomme, à eause de cela, por- tion thoracique; Vautre porte le nom de région abdo- minale. Elle est très-visible, occupe plus de Ja moitié de la capacité de l'OŒuf, et semble constituer à elle 64 ŒUF seule la plus grande masse de l'abdomen. Si on exa- mine la face inférieure de celte portion abdominale, on remarque, indépendamment des deux crénelures obliques et arquées, qui s’étendaient de la partie dor- sale à la portion abdominale, trois autres crénelures longitudinales et droites ; l’une d’elles occupe la ligne médiane du corps, et les deux autres sont placées de chaque côté. Ces crénelures indiquent les progrès de la formation des téguments. Un autre changement se présente à la face supérieure : on voit régner sur la ligne moyenne une bandelette obscure et droite qui commence à l’étranglement abdomino-thoracique et s'étend jusqu’à l'extrémité de l'OŒuf, en devenant de plus en plus étroite ; cette bandelette qui, dans toul son trajet, ne fournit aucun prolongement latéral, doit être considérée comme le rudiment du cœur ou le vaisseau dorsal. Le liquide, qu’il contient sans doute dans son intérieur, n’est doué d'aucun mouvement. Héroldt pense que la formation du liquide est antérieure à celle des parois qui le renferment. 11 croit aussi que c’est l’albumen qui donne naissance à l'appareil circu- latoire ; il attribue encore à l’albumen l’origine de tous les téguments. 9e période. L'OEuf présente un changement frappant dans sa forme générale. On a vu que, dans la période précédente, il diminuait (rès-légèrement de grosseur en avant; iFoffre maintenant un amincissement (rès-sen- sible dans le même sens. On peut lui reconnaitre deux parties : l’une étroite, antérieure, constitue la petite extrémité et renferme la tête, le thorax et les appen- dices qui en dépendent; l’autre sphérique et beaucoup plus considérable, constitue la grosse extrémité et correspond à l'abdomen. En même lemps que ces mo- difications ont lieu, l'Œuf s’est un peu allongé, el toutes les parties qu’on lui distinguait ont marché vers leur perfection. Les pattes présentent déjà de légères traces de division en articles, et leur longueur s’est accrue de telle sorte qu’elles recouvrent presque en entier la face inférieure du thorax. 10e période. La petite extrémité qui s’est allongée de plus en plus, se trouve maintenant distinguée de la grosse portion par un véritable étranglement qui, lors- qu’on examine l'Œuf de profil, le divise nettement en deux portions, qu’on désignera, dans l’Araignée par- faite, sous les noms de thorax et d’abdomen. Les par- ties visibles du thorax sont les mandibules, les palpes et les pattes. Ces derniers appendices, repliés sur la poitrine, ont atteint un tel accroissement, qu'ils (ra- versent la ligne moyenne du corps, c’est-à-dire qu’ils se dépassent réciproquement en rentrant dans les in- tervalles les uns des autres, à peu près comme lors- qu’on joint par leur extrémité les doigts d’une main avec ceux de l’autre. L’abdomen ne présente rien de remarquable, si ce n’estune tache oblongue et opaque, qui existe sur le milieu de sa face inférieure, à partir des pieds jusqu’à la terminaison du ventre. Héroldt pense que cette tache est un indice du développement des parties internes de l'abdomen, c’est-à-dire du canal intestinal, des vaisseaux sécréteurs de la soie, des or- ganes génitaux, etc. À mesure que le fœtus s'accroît, la membrane externe ou la coque de l'Œuf s'applique ŒUF | plus exactement contre son corps et semble représenter une peau extérieure dont la jeune Araignée se dépouil- lera bientôt, à peu près comme la Chenille se dépouille de la peau qui l'enveloppe. s 11e période. Par l'augmentation successive du fœtus, la membrane de l’OEuf devient tellement tendue, et s'applique si exactement sur toutes les parties du corps de l'animal, qu’on les distingue (outes nettement à travers elle; on croirait voir la nymphe de certains insectes coléoptères. Les parties essentielles du thorax sont la tête et les pieds. La tête est de couleur blanche, et surmontée par huit traits bruns; les pattes, égale- ment blanches, sont étroitement serrées contre la poi- trine, et reçues, par leur extrémité, les unes entre les autres. On leur distingue une anche, une cuisse, une jambe et un larse. Les articulations des palpes et les mandibules sont aussi visibles à travers l’enveloppe générale de l'Œuf. La tache inférieure de l’abdomen est beaucoup plus étendue et paraît divisée en deux parties : l’une grande, elliptique; l’autre petite et ar- rondie : celle-ci correspond à l’ouverture anale. A ce dernier degré de développement, le fœtus ou, si l’on veut, la jeune Araignée prisonnière ne donne aucun signe de mouvement. Exclusion de l’Araïgnée. Enfin, l’Araignée sort de lOŒuf en rompant sa membrane extérieure. Degéer (Mém. sur les Ins., t. vir, p. 196) à décrit cette naïs- sance : « La coque, dit-il, ou la pellicule de l’'OŒuf reçoit une fente le long du corselet, et l’Araignée tire d’abord par cette ouverture la tête, les tenailles (les mandibules), le corselet et le ventre; après quoi il lui reste à faire l'opération la plus difficile, c’est de dé- gager les pat£es et les bras (les palpes maxillaires) de | la portion de la pellicule dont ces parties sont comme enveloppées ; elle en vient à bout, quoique lentement, en gonflant et en contractant alternativement le corps et les patles ; après quoi elle se trouve libre et capable de marcher. À mesure qu’elle se dégage de la pellicule, celle-ci est poussée vers l'extrémité des pattes où elle est réduite à un petit paquet blanc qui est tout ce qui en reste. Quelquefois la pellicule se trouve encoreunpeu . adhérente au ventre; mais l’Araignée s’en débarrasse bientôt entièrement. C’est la façon dont les jeunes Arai- gnées, de toutes espèces, sortent de l'enveloppe de leurs OEufs, et cette opération se fait comme une mue. » Ce n’est encore ici, cependant, qu’une première naissance; en effet, toutes les parties de l’Araignée, sa tête, ses mâchoires, ses palles, son ventre, se trouvent encore enveloppées par une membrane qui fournit à chacune une sorte de fourreau. L’Araignée est embarrassée dans (ous ses mouvements; elle ne se déplace qu’avec peine, el elle se trouve dans l'impossibilité de construire une toile et de saisir sa proie; au resle, elle est comme assoupie et ne paraît pas disposée à agir. Pour qu’elle sorte de cet état, et qu’elle soit apte à se mouvoir, il faut nécessairement qu’elle se débarrasse de celte autre enveloppe; c’est alors seulement qu’on peut dire qu’elle a vu le jour. Cette dernière période, ou, si l’on veut, cette première mue, a lieu dans un temps très-varia- ble, suivant le degré de chaleur de l'atmosphère. Quel- quefois on l'observe dès les premiers jours ; souvent 0 GC aussi elle ne s'effectue qu’au bout de plusieurs semai- nes: Dans tous les cas, la mue s'opère dans la sorte de bourre qui forme aux OŒufs une enveloppe générale, et la jeune Araignée ne sort de ce nid commun que par un temps doux, ordinairement aux mois de mai et de juin. OŒur Des InsecTEs. Les sexes, l’accouplement, le mode de fécondation, les diverses particularités de la ponte, les métamorphoses sont assez bien connus pour un certain nombre de genres de la classe des Insectes; mais on ne sait rien ou presque rien de leurs OEufs. Souvent, il est vrai, on a calculé leur nombre, indiqué leur forme, et noté la couleur de leur coque, mais on n’a guère été au delà; le développement de l'Œuf, c’est-à-dire les changements successifs qui ont lieu dans son intérieur depuis l'instant de la fécondation jusqu’à l’époque de la naissance, n’a encore été l’objet d’aucune recherche très-fruclueuse. Eur DES Zoopuyres. La grande classe des Zoophy- tes renferme des êtres très-différents entre eux par leur organisation extérieure, mais qui se ressemblent beau- coup sous le rapport de leur reproduction; la plupart proviennent d'OEufs, mais ces OEufs n’ont le plus sou- vent été vus que dans les ovaires; rarement on en a observé après la ponte, et plus rarement encore on a examiné et suivi leur développement. OFFICIER. pois. L'un des noms vulgaires du Gadus Pollachius. V. Gaves. OGCEROSTYLUS. Bot. Ce genre, de la famille des Synanthérées, ne diffère pas de celui que Sprengel à nommé S/yloncerus. F.ce mot. OGCODE. Ogcodes. 1Ns. Genre de l’ordre des Dip- tères, famille des Tanystomes, tribu des Vésiculeux, établi par Latreille, et ayant pour caractères : anten- nes très-pelites, insérées près de la bouche, de deux articles dont le dernier, presque ovalaire. est terminé par une soie. Trompe, suçoir et palpes tout à fait re- tirés dans la cavilé orale et non visibles. Corps court, renflé ; (êle petite, globuleuse et presque entièrement occupée par les yeux; trois pelits yeux lisses; corselet bossu ; abdomen paraissant vésiculeux ; ailes écartées, inclinées ; tarses terminés par trois pelotes. Les Ogco- des se distinguent facilement des Acrocères, qui en sont les plus voisins, par l'insertion des antennes : dans les Acrocères, les antennes prennent naissance sur le ver- tex, tandis que les Ogcodes les ont attachées au bord de la bouche. Les Astomelles ont les antennes compo- sées de trois soies. Les genres Panops et Cyrte diffèrent des trois genres dont il vient d’être parlé, parce qu'ils ont une trompe bien apparente. La seule espèce con- nue de Linné, et celle sur laquelle Latreille établit son genre Ogcode, fut rangée par le premier dans son genre Musca. Schæffer l’associa aux Némotèles, et Fabri- cius aux Syrphus.Illiger est venu, après Latreille, don- ner le nom d’'Hénops au genre Ogcode. Cette dénomi- nation a d’abord été adoptée par Walkenaer, et ensuite par Meigen et Fabricius. Celui-ci a réuni à ce genre quelques autres espèces qui forment à présent d’autres genres. OGcope Bossu. Ogcodes gibbosus, Latr., Hist. nat. des Crust, et des Ins., t. 14, p. 515, no 1, (ab. 109, O GI 65 f. 10; Macquart, Ins. Dipt. du nord de la France; Musca gibbosa, L.; Henops gibbosa, Fabr., Walk., Meigen; Æemolelus, Schæf.; Icon. Ins., t. 200, fig. 1; Syrphus gibbosus, Panz. Long de deux à trois lignes; têtenoirâtre; thorax d’un noir luisant, à poilsjaunâtres, antérieurement, gris postérieurement; abdomen d’un blanc d'ivoire; une bande noire au bord postérieur des segments, élargie au milieu. Ventre blanc; base et bord postérieur des segments noirs. Pieds d'un fauve pâle; cuisses noires, à extrémité fauve; cuillerons blancs; ailes hyalines. En Europe. OGCODOCÈRE. Ogcodocera. 1Ns. Genre de l’ordre des Diptères, famille des Tanystomes, tribu des Bom- byliers, établi par Macquart, pour un insecte de l’'Amc- rique septentrionale, qui lui a offert pour caractères génériques : tête assez épaisse ; trompe courte et assez forte; palpes cachées; face plane; front large dans les femelles ; antennes rapprochées, très-courtes, ayee le premier article peu ou point dislinct,le deuxième épais et arrondi, le troisième moins épais que le deuxième, sphérique, un peu déprimé, et le style allongé; corps de largeur médiocre ; abdomen assez court; ailes peti- tes, leur nervure transversale située vers les deux tiers de la longueur de la cellule discoïdale, et fort loin de la base de la première sous-marginale; cellule anale presque fermée; tarses munis de pelotes. Ce genre diffère des Anthraces par l'insertion rapprochée des antennes, et se singularise par la conformation de ces organes en tubercules. OGCODOCÈRE MI-PARTIE. Ogcodocera dimidiata , Macq. Son corps est velouté; ses antennes sont noires et son front est garni de poils jaunes; le corselet el l'abdomen sont en grande partie dénudés, excepté sur les côtés du dernier où il y a de longs poils noirs el ox les deux premiers segments sont bordés de poils jau- nes; balanciers bruns; pattes noires; ailes un peu con- caves, à moitié noires, avec un point ciair dans la nuance obscure. Taille, deux lignes et demie. OGIÈRE. Ogiera. or. Genre de Ja famille des Sy- nanthérées, tribu des Hélianthées, et de la Syngénésie égale, L., institué par Cassini qui Pa ainsi caractérisé - involucre égal aux fleurs ou un peu plus long, com- posé de cinq folioles larges, ovales et disposées sur un seul rang. Réceptacle petit, plan, garni de paillettes plus courtes que les fleurons, ovales, acuminées, mem- braneuses, el à une seule nervure. Calathide sans rayons, composée de fleurons peu nombreux, régu- liers el hermaphrodites; corolle à cinq lobes frangés; anthères libres et noires ; style comme dans les autres Hélianthées; ovaire grêle, oblong, hispide surtout au sommet, devenant un akène oblong, obové, obscuré- ment létragone, hérissé de Lubercules presque globu- leux, rétréci au sommet en un col gros el court, abso- lument dépourvu d’aigrette. OGIÈRE TRIPLINERVÉE. Ogiera triplinervis, Cass. Sa tige est herbacée, rameuse, garnie de feuilles opposées, un peu pétiolées, ovales, à peine dentées, triplinervées, hispides , parsemées de glandes en dessous; les cala- thides sont portées sur des pédoncules simples, courts, grèles, solitaires, situés dans les dichotomies de Ja tige et de ses ramifications;les corolles sont jaunes. 65 OGY : OGLIFA. B0T. H. Cassini a proposé sous ce nom (Bul- letin de la Soc. Philom., septembre 1819) un genre ou sous-genre qui appartient à la famille des Synanthé- rées, tribu des Inulées, et qui est formé sur une espèce de Filago dont le mot Oglifa est l'anagramme. Cette espèce, F'ilago arvensis, L., est une plante herbacée, annuelle, velue, cotonneuse et blanche sur toutes ses parties. La tige, haute d'environ un pied, est dressée, paniculée, rameuse, garnie de feuilles nombreuses, courtes, embrassantes, étroites et lanctolées. Les fleurs sont agglomérées en capitules dans les aisselles des feuilles supérieures et aux extrémités de la (ige. On trouve cette plante dans les champs stériles et sablon- neux de l'Europe continentale. OGNELLA. mor. Synonyme de Murex brandaris. PV. ROCuER. . OGNON. BorT. Espèce du genre Ail. F. ce mot. On nomme vulgairement : OGNon DE Loup, une va- riété de Potiron. OGNox marin, le Seilla marilima, qui croît souvent très-loin de la mer. OGNon musQuÉ, le Muscari. OGNon saAUvAGE, l’Ayacinthus comosus, autre es- pèce du genre Muscari, etc. OGNON BLANC. uozr. Nom vulgaire et marchand de l'Helix gigantea. OGOTON, OGOTONE ou OCHODONE. mau. Espèce de Lagomys. 7. LIÈVRE, OGYGIE. Ogy'gia. cRUsT. Genre de la famille des Tri- lobites, établi par Alexandre Brongniart (Hist. natur. des Crust. fossiles, p. 6 et 26) qui lui donne pour ca- ractères distinctifs : corps très-déprimé, en ellipse al- longée, non contractile en sphère. Bouclier bordé; un sillon peu profond, longitudinal, partant de son ex- trémilé antérieure. Point d’autres tubercules que les oculiformes. Protubérances oculiformes, peu saillantes, non réliculées; angles postérieurs du bouclier pro- longés en pointes. Lobes longitudinaux peu saillants ; huit articulations à l’abdomen. C’est Guettard qui le premier a parlé de ces animaux curieux dans une dis- sertation sur les empreintes des roches schisteuses d'Angers (Mém. de l’Académie des Sciences de Paris, année 1757, p.52, pl. 7-9); mais il n'en a donné que des descriptions vagues et très-incomplètes, car il n’a connu que des fragments de l’animal. Brongniart l’a re- présenté en entier, et a consigné avec beaucoup desoin, dans son travail, les caractères qui en constituent un genre très distinct. A ces caractères, qui viennent d'être mentionnés, il faut ajouter que les individus d'une même espèce ont entre eux de grandes différences de taille; en ne comparantque ceux qui sont évidemment de la même espèce, on en trouve qui ont huit centimètres et d’autres qui ont jusqu’à vingt-huit centimètres de long. Les Ogygies ont été rencontrées en France dans les Schisies argileux des environs d'Angers; on a cru aussi en distinguer une espèce qui a paru différer des précé- dentes,dans une rochedes environs de Schenectady, sur le Mohawk, dans l'État de New-York, laquelle roche est aussi schisteuse. Cette analogie de gisement est remar- quable et se reproduit pour les autres genres de Trilo- bites que l’on a trouvés jusqu’à ce jour. On ne con- 01D nait encore que deux espèces bien distinctes d'Ogygies. OGYGIE DE Guerrar». Ogygia Guettardi, Br., pl. 5, fig. 1. Le corps est elliptique, environ trois fois plus long que large; il est terminé en pointe aux deux extré- mités, et les différentes parties qu’on y voit parlici- pent de son allongement. On le trouve dans les Schistes ardoisés des environs d'Angers, où il est rarement dans un parfait état de conservation, quoique les fragments en soient très-communs. Ces fragmen(s offrent de telles différences dans leurs proportions el dans leurs formes, que Brongniart suppose qu'il existe plusieurs espèces distinctes qu’il n’a pu encore caractériser. OGYGi£ DE DesmarestT. Ogygia Desmarestii, Br., pl. 5, fig. 2. Le corps est ellipsoïde, tout au plus une fois et demie plus long que large; le bouclier est ar- rondi et presque échancré antérieurement, Get Ogygie est remarquable par la dimension, l’animal entier de- vant avoir au moins {rente-cinq centimètres de long. Il se distingue en outre par une plus grande largeur de toutes ses parties, ce qui lui donne une forme gé- nérale raccourcie. OHIGGINSIA. 80oTr. Nom d’un genre établi par Ruiz et Pavon, que Persoon a convenablement modifié en supprimant la première voyelle. 7. HIGGINSIE. OHLENDORFIA. por. Ce genre proposé par Lehmann (Ind. Sem. hort. Hamburgi, 1835) ne paraît pas différer de celui que Burchell a nommé 4ptosimum et qu’il a élabli d’après une plante de la famille des Scrophula- rinées, rapportée par Ecklon du cap de Bonne-Espé- rance. Ÿ”. APTOSIME. OICEPTOME,. Oiceploma. ins. Genre de Coléoptères, établi par Leach aux dépens du genre Sy/pha de Linné et que Latreille n’adopte pas dans ses Familles natu- relles. Ce genre est si peu tranché qu'il n’est réelle- ment pas admissible, #7. BoucLier. OIDE. Oëdes. ins. Genre de Coléoptères, élabli par Weber, et auquel Fabricius a donné le nom d’Adorium. V. ADORIE. OIDEMIA. o1s. Nom d’un sous-genre dans lequel Flemming comprend les Canards qui ont quelqu’ana- logie avec la Macreuse, Anas nigra, el dont Lesson forme sa première race. OIDIER. Oidium. B0T. (Mucédinées.) Ce genre fut établi par Link; il est très-voisin des genres Acrospo- rium de Nées, et 4/ysidium de Kunze; aussi Persoon a réuni ces trois genres en un seul, sous le nom d’À- crosporium. Celle réunion parail très -convenable; mais il serait préférable de conserver le nom d’Oi- dèum, qui est le plus ancien. Ces petites Moisissures présentent des filaments simples ou rameux, très-fins, transparents, réunis par touffes, légèrement entre- croisés, cloisonnés, et dont les articles, particulière- ment ceux des extrémités des rameaux, finissent par se séparer et former autant de sporules. Dans les vrais Oidium, les filaments sont décombants, entrecroisés ; dans le genre Acrosporium, ils sont dressés, et leurs articles sont globuleux; dans l’A{lysidium, ils sont éga- lement dressés, mais à articles ovales. Toutes ces pe- tites plantes croissent sur les feuilles ou les bois pour- ris, ou sur les fruits pourris ; c'est particulièrement sur ces derniers que se développent deux des espèces OIK de véritables Oidium : O. fructigenum et O.laxum, qui forment sur les fruits qui commencent à se gâter, des taches circulaires brunâtres, entourées de cercles concentriques semblables. Ces plantes sont abondantes sur les Poires, les Abricots, les Prunes. OIE. Anser. o1s. Espèce du genre Canard. F. ce mot. OIE DE MER. mam. L'un des noms vulgaires du Del- phinus Delphis. V, DAUPHIN. ; OIGNARD, OIGNE. o1s. L'un des noms vulgaires du Canard Siffleur. 7. CANARD. OIGNON. or. /. OGxon. OIKÉTIQUE. Oikelticus.1ns. Genre de Lépidoptères de la famille des Nocturnes, tribu des Faux-Bombices, voi sin du genre Zeuzère, établi par Guilding, d'après deux espèces qu’il a observées dans l'Inde occidentale et dont ila pu tracer les caractères dela manière suivante : bou- che très-simple; langue ou nulle ou entièrement retirée dans la bouche; lèvre divisée; massue très-écailleuse à l'extrémité; abdomen extensible et allongé. Cet insecte cause de grands dégâts dans les jardins des Antilles. OiréTIQuE DE KirBy. Oiketlicus Kirbyi, Guild. Son corps est d’un noir pourpré brillant; les ailes supé- rieures sont allongées, les inférieures ontun angle anal saillant; antenries pectinées depuis la base jusqu’au milieu, et dentelées dans le reste de leur longueur; bouche d’un jaune pâle ; tarses roussâtres. La femelle a des yeux roussâtres, la poitrine et le corps couverts d’écailles jaunâtres; une sorte de laine brunâtre en- toure le cou et recouvre l’anus. OrKkéTique De MacLeaAy. Oiketicus Macleayi,Guild. Il est noir, avec les ailes larges et arrondies; les antennes sont pectinées avec l'extrémité ferrugineuse. La femelle est couverte d'une laine d’un jaune ferrugineux. OIKOPLEURE. Oikopleura. Sous ce nom, Mertens a décrit un nouveau genre d'animaux marins, qu’il place parmi les Mollusques et rapproche des Pneumodermes; l'espèce type de ce genre a reçu le nom de Chumis- sonti. Depuis la publication des travaux du natura- liste russe, que la mort a enlevé à l'étude des sciences, Quoy et Gaimard ont donné leurs observations sur un animal du même genre, mais d'espèce voisine, et qu’ils nomment Oikopleura bifurcata, Zool. du voyage de l’Astrolabe, t, 1v, p. 504, pl. 26, fig. 4-7 des Zoophytes. Quoy et Gaimard ne sont pas d'accord avec Mertens sur la place que les Oikopleures doivent occuper dans la série zoologique; ils ne pensent pas que ce soient des animaux aussi élevés que l’a cru Mertens, mais ils n'en font aucun rapprochement avec des productions déjà connues : voici la descriplion de l’Oikopleure bi- furquée de Quoy et Gaimard : corps anguilliforme, aplati, pointu à son extrémité, laquelle est garnie d’une nageoire qui paraît échancrée; axe parcouru par un canal dans lequel ou plutôt sur les côtés duquel on peut apercevoir des granulations blanches, apparte- nant probablement à l'appareil générateur; partie qui correspond à la tête surmontée d’un capuchon mem- braneux, très délié et frangé. Les Oikopleures sont dans un mouvement continuel de vibration, qu’ils im- priment à tout leur corps; ils semblent vouloir se dé- barrasser de leur enveloppe céphalique; ils altèrent promplement l’eau qui les contient, et dans l’espace CIS 67 d'une demi-heure ils ont cessé de vivre. S'il existe dans les eaux saltes des animaux susceptibles de subir des métamorphoses avant que de devenir des êtres parfaits, alors les Oikopleures pourraient bien être des larves. Quoy et Gaimard les avaient nommées Frétillaires, mais après avoir eu connaissance du Mémoire de Mertens, ils ont reconnu qu'ils devaient faire partie de son genre Oikopleure, que Chamisso avait observé longtemps auparavant, plus imparfaitement, il est vrai, mais au- quel il avait donné le nom beaucoup plus euphonique d'APPENDICULAIRES. Ÿ”, ce mot. OINAS. o1s. Pour GEnas. 7, ce mot. OIOSPERME. Otospermum. 5oT. Genre de la famille des Synanthtrées, tribu des Vernoniacées, établi par Lessing, qui lui assigne pour caractères : capitule mui- tiflore, discoïde; involucre imbriqué, élalé, à écailles scarieuses, aiguës, à folioles inégales, qui l'entourent et le dépassent en longueur ; réceptacle large et nu; corolles régulières, à limbe partagé en cinq découpures acuminées, à peine distinctes du Lube; akènes arrondis au sommet, sillonnés, hispidules ; nectaire alvéolaire ; disque épigyne et pelit ; point d’aigrelle. O10SPERME INVOLUCRÉ. Oiospermuns involucralum, Less.; Æthula involucrata, Mart.; Amyphirephis psi- locarpa, Nées; Calydermos repens, Spreng. Sa tige est herbacée, glabriuscule, garnie de feuilles allernes, pé- tiolées, ovales, membraneuses et glabres; les corolles sont hispidules, réunies en grand nombre au sommet de la tige, formant un capitule. De l'Inde. OISANITE. min. Variété de Titane Anatase, que l’on trouve au bourg d’Oysans d’où elle à Liré son nom. V7, Oxsanire ou plutôt TITANE ANATASE. OISEAU. Avis. 2001. C’est à l’article Oiseaux qu'il sera {raité de ce qui concerne cette classe des Verté- brés; on se bornera ici à faire remarquer que le mot OtseAu a été employé vulgairement avec quelque épi- thète, de manière à rendre les désignations essentiel- lement vicieuses. Ainsi on appela : O1SEAU D'AFRIQUE, le Casse-Noix et la Pintade. OISEAU AQUATIQUE, le Bec-en-fourreau. O1SEAU ARCTIQUE, le Labhe ou Stercoraire. O1sEAU DE BANANA, le Troupiale commun. OISEAU DES BARRIÈRES, un Coua, CocCcyZus septorui. OISEAU A BEC TRANCHANT, le Pingouin. Oiseau BÉNI, le Troglodyte. O1SEAU BÊTE, le Bruant fou. O1sEAU BLEU, la Poule Sultane, un Merle et le Martin- pêcheur alcyon. Oistau DE BOuÈME, le Jaseur. OISEAU A BONNET NOIR, la Mésange nonnelle. OtrsEAU Bouc&ER, la Pie-Grièche grise. OISEAU DE CADAVRE, la Chouette Ghevêche. Oiseau pe CALiICcuT, le Dindon. | O1SEAU DES CANARIES, le Gros-Bec serin. O1SEAU CANNE, le Bruant olive. O1sEAU bu CÈDRE, le Jaseur. Oiseau DES CERISES, le Loriot commun. OISEAU CHAMEAU, l’Aulruche. OISEAU DE CHAROGNE, le Vautour Ouricou. Oiseau Cart, le Merle Catbird. OISEAU DE CIMETIÈRE, le Grimpereau de muraille. 68 OIS OIS OISEAU A COLLIER, le Martin-Pêcheur à collier. Oiseau RoyaL, la Grue couronnée et le Manucaude. O1SEAU DE comBAT, le Bécasseau combattant. OISEAU DES SAVANES, le Gros-Bec des Prés. OISEAU A cou DE SERPENT, l’Anhinga. OISEAU SAINT-JEAN, le Faucon Buse pattue. OISEAU DES COURANTS, le Pingouin. OISEAU SainT-MARTIN, le Faucon Busard. OISEAU A COURONNE, la Grue couronnée. OISEAU DE SAINT-PIERRE, le Pétrel de tempête. OISEAU COURONNÉ DU MEXIQUE, le Touraco Louri. OISEAU SANS AILES, les Pingouins et les Manchots. OISEAU COURONNÉ NOIR, le Tangara noir et jaune. OISEAU DE SAUGE, la Sylvie des roseaux. OrsEAU DE LA CRoIx, le Bouvreuil à sourcils roux. OISEAU SILENCIEUX, un Tangara. O1SEAU DE CURACAO, le Hocco Teucholi. OISEAU pu SOLEIL, le Caurale et le Grèbe-Foulque. O1sEAU DE CYTHÈRE, la Tourterelle à collier ou Pi- O1sEAU SORCIER, la Chouette effraie. geon blanc. OrsEau Souris, les Colious. O1SEAU DE DAMPIER, le Calao de Céram. Oiseau TEIGNE, le Martin-Pêcheur Alcyon. O1SEAU DE DÉGOUT, le Dronte. * OISEAU DE TEMPÊTE, un Pétrel. O1sEAU pu DESTIN, le Calao d’Abyssinie. ; OISEAU DES TERRES-NEUVES, l’Aracari vert. O1SEAU À DEUX BECS, le Calao de Gingi. Orseau Tocan, le Toucan à gorge blanche. Oiseau Du DIABLE, le Pétrel de tempête. Oiseau Tour-Bec, les Toucans et les Aracaris. Oiseau DrABLOTIN, le Stercoraire. Oiseau TROMPETTE, l’Agami. Oiseau DE Dieu, le Paradisier grand-émeraude. OrsEAU Du TROPIQUE, le Paille-en-Queue ou Phaéton O1sEAU DE DIomÈDE, le Pétrel Puffin. blanc. OISEAU À DOS ROUGE, le Tangara Septicolore. OISEAU DE TURQUIE, le Casse-Noix. Oiseau DunETTE, le Merle Grive. OISEAUX. Aves. z001. Seconde classe des animaux Oiskau Érinarp, le Tangara Septicolore. qui, dans la plupart des systèmes et méthodes z00- Oiseau Féricne, le Héron Butor. logiques, appartient au grand embranchement des Ver- Oiseau Fou, la Sittelle folle. tébrés, et qui présente des rapports frappants avec OISEAU DES GLACES, le Bruant de neige. les Mammifères, quoique les êtres dont se compose OISEAU GOITREUX, le Pélican blanc. la classe qui va nous occuper, présentent des mœurs OISEAU DE GUERRE, la Frégale. | et des habitudes bien différentes. Les extrémités anté- O1SEAU DES HERRES, le Stourne chanteur. rieures des Oiseaux sont de fortes rames destinées OISEAU JAUNE, le Bruant commun. à choquer l’air et y établir alternativement un point OrsEAu nes Joncs, le Bruant des Roseaux. d'appui pour le vol; on retrouve chez eux le bras, O1SEAU DE LYBIE, la Grue cendrée. l'avant-bras, la main et quelques vestiges de doigts O1SEAU DE mat, l’Alouetle Calandre. | dont ils ne peuvent, à la vérité, faire usage comme OISEAU MARCHAND, le Catharte Aura. | organes de préhension, mais qui deviennent les instru- OISEAU DE MAUVAISE FIGURE, la Chouette effraie. ments principaux du mouvement. Leurs extrémités in- OISEAU DE MÉbIE, le Paon. férieures offrent une cuisse constamment cachée par la OISEAU DE MEURTRE, le Merle Litorne. peau qui recouvre l'abdomen, une jambe plus ou moins OISEAU A MIROIR, la Sylvie à gorge bleue. grêle, plus ou moins élevée et proportionnée aux be- OISEAU MON PÈRE, la Coracine chauve. soins de l'espèce, un tarse toujours plus allongé que O1SEAU DE LA MorrT, la Chouette effraie. dans aucun autre vertébré, (erminé par un pied com- OISEAU DES NEIGES, le Gros-Bec Niverolle, le Bruant | posé de doigts dont le nombre et la forme sont suscep- de neige et le Tétras Lagopède. tibles d'importantes variations. Le reste de la charpente O1SEAU DE NERTE, le Merle Litorne. osseuse présente encore, comme dans les Mammifères, Oiseau Niaïs, le Canard Siffleur. celte boîte admirable, qui renferme la source première O1SEAU Noir, le Tangara noir. de la vitalité. A la tête s'attache la colonne vertébrale Oiseau DE NOTRE-DAME, le Martin-Pêcheur Alcyon. dont sept de ses nombreux anneaux, par des prolon- O1sEAU DE Nuuipie, la Pintade vulgaire. gements arqués, forment les côtes qui viennent s’arti- Oiseau D'OR, l’Impey resplendissant. culer en devant, à un sternum osseux, el donnent nais- OISEAU DE PALAMÈDE, la Grue cendrée. sance à la cavité pectorale bornée antérieurement par O1SEAU DE PARADIS, le Paradisier. de longues clavicules, par de larges omoplates, et que O1sEAU PÈCREUR, l’Aigle (Faucon) Balbuzard. forment en partie les trois os du bassin, réunis au OISEAU DE LA PENTECOTE, le Loriot commun. coccyx. Gette grande cavité renferme et protége la O1SEAU À PIERRE, le Pauxi. trachée-artère, l’œsophage, l'estomac, les poumons, le OISEAU DE PLUIE, le Coua Tacco. cœur, le foie, les reins, les intestins et autres viscères OrsEau PLuvrat, le Pic vert. | indispensables à la vie, el dont la forme, l'étendue OISEAU DE PLUMES, la Grue couronnée. ou le volume varient en raison des aliments et de la O1sEAU PouURPRÉ, le Talève Porphyrion. Ù quantité d’air que l’Oiseau consomme pour la respira- O1SEAU QuAKER, l’Albatros fuligineux. tion qui est double ainsi que la circulation. O1sEAU RHINOCÉROS, un Calao. L’organe cérébral est composé des deux lobes du OisEAU RIEUR, un Coucou. | cerveau, logés dans une cavité antérieure du crâne, O1sEAU DE R1Z, un Gros-Bec. el du cervelet qui, dans une autre cavité inférieure, OrsEAu Roi, le Gobe-Mouche Tictivie. se {trouve en contact avec les deux couches optiques OIS el la moelle allongée, formant une large surface lisse au milieu de ces deux couches; le cervelet présente à sa base et de chaque côté un prolongement plus ou moins grand; ses ventricules antérieurs sont fermés par une cloison. Tout cet appareil est protégé par la charpente du crâne. Les deux #17andibules sont plus ou moins saillantes, quelquefois très-prolongées, et assez ordinairement d’une forme bizarre; leur ensem- ble forme le bec; celui-ci, droit ou courbé, arrondi ou triangulaire, comprimé ou déprimé, coudé ou croisé, sillonné ou appendiculé, etc., est toujours de: matière cornée, rarement recouverte d’un épiderme ; il ren- ferme la /angue dont les formes ne sont guère moins variées que la sienne. La mandibule supérieure s’ar- ticule au crâne, dont elle est le prolongement, par les os maxillaires et intermaxillaires, qui sont des lames plus ou moins amincies, dont les formes constituent celle du bec, et par l'os ethmoïde qui représente les apo- physes plérygoïdes; elle porte souvent, à sa base, une membrane plus ou moins épaisse et diversement colo- rée, que l’on a nommée cire; la partie intermédiaire, longitudinale, s'élève ordinairementen carène, et limite de chaque côté l'ouverture des narines, dont la position varie autant que la manière dont elles sont percées ou recouvertes, et qui termine les trois cornets cartila- gineux du nez. La face interne de celte mandibule est concave, garnie de parties membraneuses, qui forment le palais. La mandibule inférieure s’articule à la supé- rieure par l'os carré, qui remplace la caisse du Mam- mifère et s'appuie sur l’ethmoïde; toutes deux ont leurs bords ou arrondis, ou tranchants, ou dentés. La base du bec, les côtés de la tête, l’orbile des yeux, le men- ton, le cou sont quelquefois entourés de membranes plus ou moins épaisses, saillantes ou pendantes; on les nomme caroncules, crêtes, fanons, etc. La face com- prend tout ce qui environne le bec, à partir de la ligne qui va de l’angle de cel organe jusqu’à celui de l’œil, et que l’on désigne sous le nom de lorum; elle com- prend la joue qui occupe tout l’espace entre la base du bec, le front et l'œil, le capistrum qui est la partie inférieure du front et l'auréole ou région ophthalimi- que, cercle entourant l'œil. Le sourcil est un trait formé par de petites plumes colorées; il dessine un arc au-dessus de l'œil. Les /eznpes prennent ce qui est compris entre l'œil, le vertex et l'oreille. Le sinciput est la partie antérieure de la tèle jusqu’au verlex qui forme le reste, entre les oreilles. L’occiput vient en- suite et se termine à la nuque ou à l’origine du cou. Les ouvertures des oreilles sont cachées par des plumes décomposées, que l’on aperçoit de chaque côté de la tête. Enfin le menton est la partie que laissent les deux branches de la mâchoire inférieure; il précède immé- diatement la gorge. La tête est unie au tronc par l'intermédiaire des ver- tèbres cervicales, dont le nombre varie chez les diverses espèces, en raison de la longueur du cou; ces vertèbres sont extrêmement mobiles et permettent au cou de se plier avec beaucoup de facilité soit en avant, soit en arrière, el même chez cerlaines espèces, comme le Torcol, la tête peut se tourner presque entièrement. Aux vertèbres cervicales succèdent les dorsales qui, loin S DICT. DES SCIENCES NAT. OIS 69 d’être aussi mobiles que les précédentes, sont comme soudées et fixées entre elles par de forts ligaments, afin qu'elles ne puissent nuire, par leur jeu, aux efforts musculaires dans l'exercice du vol. Les vertèbres dor- sales portent les côtes dont les antérieures, appelées côtes sternales, s'arrondissent et viernent s’articuler par paires avec le sternum, pour se joindre ensuite aux côtes postérieures, dites vertébrales, qui forment la grande cavité renfermant la plupart des viscères. Le sternum paraît être, chez les Oiseaux, l’une des pièces osseuses de la plus grande importance; il pré- sente, dans sa partie antérieure, une grande surface carrée et bombée dans le milieu, qui s'élève en carène longiludinale appelée bréchet. C’est une plaque desti- née à l'insertion des muscles pectoraux qui, chez les Oiseaux comme chez tous les individus organisés pour le vol, doivent avoir un très-grand développement; sa partie inférieure se rétrécit plus ou moins, et prend une forme concave; du reste, les dimensions et les in- flexions de cette plaque se modifient dans chaque es- pèce, au point qu’un anatomiste célèbre a pensé d’en faire la base d’une ctassification ornithologique. Les clavicules se réunissent, par une de leurs extrémités, au-dessus du sternum : cet appareil, qui prend la forme d'un V ou d’une sorte de fourchette, nom sous lequel on le connaît vulgairement, contribue puissamment au vol en tenant écartées l’une de l’autre, pendant le mou- vement des ailes, les deux omoplates que l’on trouve placées en travers, sur les côtes, et parallèlement à la colonre vertébrale; les omoplates sont arquées el guère plus longues que leurs apophyses coracoïdes, qui s’ap- puient de chacune d’elles au sternum. Les vertèbres lom- baires, au nombre de sept à douze, sont toutes unies; les hanches et les os du bassin y sont soudés; elles sont terminées par les vertèbres caudales dont le nombre est pareillement indéterminé. Celles-ci jouissent d’une mo- bilité assez grande pour que l’Oiseau puisse, dans les régions aériennes, imprimer rapidement à la queue, devenue un excellent gouvernail, les mouvements de direction qui conviennent à son extrême agilité. Tout ce qui précède peut donner une idée suffisante de la structure des extrémités, pour un ouvrage de la compétence de ce dictionnaire; il est bon maintenant de dire quelques mots des organes contenus dans la grande cavité formée par les côtes et les vertèbres. Sous la base de la langue se présente la trachée-ar- tère dont le diamètre est sujet à varier, mais où l’on retrouve Loujours, entiers et cartilagineux, les anneaux qui la composent. Outre le larynx proprement dit, commun à tous les Vertébrés et dont l'ouverture située vers le haut de la gorge conduit l'air immédiatement dans la trachée, il y a un larynx inférieur, appareil particulier de muscles et de pièces cartilagineuses, prenant naissance à la bifurcalion de la trachée; c’est une véritable glotte très-musculeuse, dans laquelle se forme et se modifie la voix susceptible d'acquérir une grande étendue, par l'énorme quantité d’air contenue dans les sacs aériens; elle est quelquefois plus longue que le cou et se replie même sur les muscles pectoraux. La respiration étant double chez les Oiseaux, l'air qui pénètre dans les poumons par le larynx inférieur, 5 79 OIS exerce également son action el sur le sang des artères el sur celui des vaisseaux pulmonaires. Les poumons sont en général très-volumineux, spongieux et garnis d’appendices ou poches aérifères, dans lesquelles se ter- minent les bronches qui transmettent l'air dans toutes les parties du corps, même dans les es; ils remplissent toute la cavilé pectorale et sont adhérents aux côtes; quant à leur forme, elle est commune à toules celles de ces viscères qui, divisés en plusieurs lobes, sont to- talement enveloppés de leur membrane séreuse ou plè- vre. Le cœur est d’une formé conique, plus ou moins allongée ; les ventricules sont presque égaux, à parois épaisses; les oreillettes sont munies d’appendices qui contribuent, avec les cavités cardiaques, à donner à Ja respiration des Oiseaux celte activité que l’on n’ob- serve que chez eux. Le foie, remarquable par son volume, très-grand relativement à la masse totale de l'individu, est divisé en deux lobes renfermés dans les hypocon- dres dont la capacité est souvent à peine suffisante pour les contenir; la rate, ordinairement petite, ovalaire ou cylindrique, est à côté; en dessous se trouve la vési- cule du fiel. Les organes de la digestion consistent dans un canal alimentaire dontle pharynx est Ja première partie; c’est une sorte de sac musculeux, qui fait le prolongement de la cavité buccale; il communique avec l'œsophage, autre sac membraneux susceptible de renflements et de rétrécissements alternatifs, qui le divisent en trois poches distinctes, dans lesquelles les aliments s’arrê- tent et subissent successivement plusieurs degrés de macération. La première de ces poches se nomme ja- bot; lorsqu'elle est remplie, son ampleur devient sen- sible à l'extérieur; la deuxième est le ventricule suc- centurié, autre jabot garni d’une multitude de glandes qui sécrètent abondamment du suc gastrique pour hu- mecter, imbiber et ramollir les aliments qui ne l’au- raient été qu’imparfaitement dans le jabot; enfin la troisième poche est le gésier qui peut être considéré comme le véritable estomac ; elle est arrondie, com- primée et produite par une membrane venant de la pé- ritonéale; de chaque côté sont deux muscles vigoureux, réunis par des prolongements de fibres rayonnantes, qui s'étendent sur les tendons plats formant les sur- faces latérales de la poche. Le velouté de cet organe est cannelé, eartilagineux, et ses parois sont douées d’une force de constitution assez considérable pour remplacer dans la trituration parfaite des aliments, la mastication qu’opèrent les dents chez les animaux qui en sont pourvus. Les Oiseaux augmentent souventleurs moyens digestifs en avalant de petites pierres qui, tom- bant dans le gésier, contribuent à la division des ali- ments. On observe que chez les Giseaux autres que ceux qui se nourrissent essentiellement de matières du- res, telles que graines, amandes, bourgeons, elc., ele., le gésier offre beaucoup moins de consistance dans ses surfaces internes, et que les muscles qui les consti- tuent sont même assez faibles chez les espèces carni- vores. Le phénomène de la digestion se termine dans le canal intestinal et le cœcum, qui se trouve presque toujours double dans cette grande division zoologique; les excréments passant par le reclum, se rendent dans OIS le cloaque, et sortent par l'anus. Les Oiseaux ne sécré- tant pas, comme la plupart des autres Vertébrés, une urine liquide, sont privés de tout appareil urinaire; chez eux point de reins, point de vessie, ni d’urètre, ni d’uretère. On considère comme de l’urine concrète, qui n’a pas été séparée du sang par le concours d’orga- nes appropriés, une matière blanche, qui accompagne et recouvre en partie les excréments, et dans laquelle les travaux des chimistes ont fait reconnaître presque tous les principes constituant de l’urine. Il faut ensuite jeter un coup d'œil sur l’ensemble du système dermoïde, qui recouvre le tronc, et chercher les noms que portent vulgairement chacune de ses parlies, relativement aux places qu’elles occupent. En poursui- vantl’examen des parties de la Lête, qui a été interrompu à l'occiput, on rencontre le cou qui lui succède; son origine supérieure forme la #uque qui, dans un grand nombre d’espèces, est ornée, dans la robe d'amour ou de noces, de plumes effilées ou décomposées, plus ou moins longues. Le devant du cou qui touche immédia- tement le menton sous les mandibules, porte le nom de gorge. Le dos comprend tout l’espace entre le cou el le croupion; celui-ci est arrondi el se termine en pointe très-obtuse, sur laquelle sont implantées les rec- trices; il est parsemé de glandes (entre autres deux opposées, très-volumineuses) sécrétant une matière graisseuse,que les Oiseaux enlèvent avec le bec et qu’ils emploient à lisser leurs plumes pour les rendre moins perméables à l'air et à l’eau; il est garni en dessus comme en dessous, par les tectrices caudales. Les épau- les forment la partie antérieure des ailes, depuis l’arti- culation jusqu’à l'extrémité de l'humérus. En dessous, la partie qui recouvre le sternum et que l’on appelle poitrine se prolonge de chaque côté sous les ailes où elle constitue les aisselles qui se rapprochent des épaules, et les flancs qui se terminent à l’abdomen; sous ce nom est comprise toute la partie qui s'étend jusqu’à l'anus. La plupart des Oiseaux se font remarquer par une légèreté, une souplesse, une vivacité, et même une pé- tulance qui paraissent propres à leur caractère; on les voit presque toujours en mouvement, el si quelques- uns, moins favorisés par la nature, ont à souffrir d’une conformation qui n’est plus en harmonie avec celle de la masse, l’air. de stupidité qui les dégrade, indique suffisamment que leur état est en quelque sorte étran- ger à cette nombreuse tribu, qu’ils n’y sont assujettis que pour marquer la gradation, établir le passage d'une série à l’autre. Leurs sens sont plus ou moins perfectionnés ; en général leur vue est plus perçante que chez aucun autre animal; ils aperçoivent à une hauteur où l'Homme peut à peine le distinguer lui- même, le petit reptile qui doit leur servir de pâlure et sur lequelils fondent du hautdes airs; ils fuient dès qu'ils aperçoivent le chasseur armé d’un fusil, tandis qu’ils attendent paisiblement jusqu’à faible portée, le voya- geur dont ils n'ont point à redouter le simple bâton. Il est vrai que leur œil est organisé de manière à leur faire découvrir également bien les objets les plus éloi- gnés. La cornée est fortement convexe, le cristallin plat et le corps vitré petit. Du fond du globe dont un OIS cercle de pièces osseuses renforce la face antérieure, se développe une membrane plissée el vasculeuse, qui s'étend jusqu’au bord du cristallin où elle accélère sans doute le-déplacement de celte lentille; une troisième paupière placée à l'angle interne de l'œil, peut en outre en couvrir le devant comme un rideau, à l’aide d’un appareil musculaire des plus admirables. L’ouïe est aussi chez eux d’une très-grande netteté. On remarque qu’ils s'interrogent et se répondent de très-loin; et ce qui prouve également la délicatesse de ce sens, c’est la facilité avec laquelle ils apprennent un chant étranger et soumettent la mélodie de leur gosier aux accords combinés de certains instruments. À l’ex- ceptlion des Oiseaux de proie nocturhes, qui sont munis d’une sorte de conque extérieure, l'oreille est générale- ment privée de cette partie; elle consiste en un seul osselet entre la fenêtre ovale et le {ympan, un limaçon conique, faiblement contourné, et dans de grands ca- naux semi-circulaires, qui s'étendent dans le crâne, environnés de cavités aériennes en communication avec la caisse. Si l’on jugeait de l’odorat des Oiseaux par le peu de soins que la nature semble avoir apporté dans la posi- tion et la distribution des narines ou des conduits olfactifs, on pourrait le supposer bien faible; cepen- dant on observe qu’un grand nombre de ces animaux sont attirés de fort loin par des causes que l’on ne peut attribuer qu’à certaines émanations. Trois cornels car- tilagineux, plus ou moins compliqués et contenus dans une cavité située de chaque côté de la mandibule supé- rieure el ordinairement vers sa base, composent tout l'organe de l’odorat. Cette cavité, que l’on nomme fosse nasale, offre de grandes modifications de forme et détendue, qui sont même quelquefois suffisantes pour établir des différences génériques; elle est nue ou recouverte, soit en tout, soit en partie, d’excroissances charnues, de (éguments, de membranes, de poils, de plumes qui en rétrécissent et en cachent assez souvent l'ouverture. Quelques Oiseaux de proie sécrètent par les narines une humeur infecte et dégoûtante, résultat repoussé sans doute de la digestion des immondices cadavéreuses dont ils se gorgent. Le sens du goût doit être fortement prononcé chez les Oiseaux, puisqu'on en voit périr d’inanilion à côté d’une nourriture qui n’est point l’objet de leurs préfé- rences, Landis que quelques espèces voisines en font un usage exclusif. Le dédain de cette nourriture est-il l'effet d’une prédilection que la loi si impérieuse du be- soin ne saurait vaincre, ou bien n'est-il qu’une consé- quence de la conformation particulière de l'organe? Quoi qu’il en soit, la langue, ce principal instrument du goût, et le bec qui ne contribue pas peu à le déter- ininer, affectent, suivant les diverses espèces, une con- sistance, une forme et une dimension si différentes, qu’on les a fait avantageusement servir à la limitation d'une infinité de genres. Quoiqu'il soit vrai que divers Oiseaux se servent des doigts pour saisir leur nourriture et la porter au bec, aucune observation n’a prouvé jusqu’à présent que ce mouvement naturel et vraisemhlablement irréfléchi, soil occasionné par l'intention de s'assurer si l’objet OIS 71 | saisi convient à l'usage qui doit en être fait. Quant au reste, l’Oiseau revêtu dans toutes ses parties de plumes ou de duvet, ne saurait recevoir immédiatement les impressions du toucher et y être sensible. Après l'exposé rapide des sensations générales des Oiseaux, il convient de s'arrêter quelques instants sur leurs facultés les plus remarquables, autres que celles qui ont rapport à leur nourriture, et dont il sera fait un examen particulier. Ges facultés sont celles de chan- ter, de voler, de s’accoupler el de se reproduire. Le chant se forme à la bifurcation de la trachée- artère, dans une glotte musculaire ou larynx inférieur; il est le véritable langage des Oiseaux, leur unique moyen de communication; c’est en chantant qu’ils ex- priment leur bien-être ou leurs besoins, leurs plaisirs ou leurs peines. Du sommet d’un rocher sourcilleux, l’Aigle, par des vociférations cadencées, répand la ter- reur dans son domaine, et semble désigner les victimes qui doivent assouvir sa faim; le Hibou, par un râlement plaintivement étouffé, manifeste sa triste et nocturne existence; les Corbeaux, en bandes nombreuses, té- moignent par leur dur croassement la satisfaction de revoir, après une longue absence, des lieux dont l'été les avait exilés; le Merle s’empresse de célébrer par un sifflement agréable quelques intervalles lucides déro- bés aux frimas; le Rossignol, les Fauvettes et autres chantres du bocage, paraissent ne célébrer que les plai- sirs de l’amour ; la cruelle Mésange siffle de contente- ment à l’aspect de la petite proie qu’elle va déchirer impitoyablement; les Moineaux sont avertis du danger dont les menace l'Oiseau de proie, par le signal d’a- larme que donne à cris redoublés le plus vigilant d’en- tre eux; les doubles infflexions de la voix du Coucou rappellent sa femelle vers la couche étrangère où ses petits sont élevés; les perpétuels gazouillements de l'Hirondelle sont des entretiens de famille, des pré- ceptes pour toutes les époques d’une vie active, et que quelques observateurs sont parvenus à interpréter assez exactement; le Pigeon demande à sa fidèle compagne, par des roucoulements réitérés, des faveurs qu’elle est rarement disposée à lui refuser; les Poules répondent par un caquetage de reconnaissance à la voix écla- tante de leur sultan qui, dès l’aube du jour, les invite à se rendre près de lui pour aller chercher en commun la nourriture; dans nos basses-cours, le Coq, quoique amené à un état de dégradation par la domesticité, n’a rien perdu de ses soins obligeants envers son sérail, qui est constamment l’objet de ses chants, soit qu’ils expriment la satisfaction, soit qu’ils indiquent l'inquié- tude, soit qu’ils donnent le signal de la détresse : la Poule, délivrée de l'œuf auquel est attaché l'espoir d’une nombreuse famille, vient en avertir le Coq par des chants d’allégresse, dont souvent la fermière seule fait son profit ; chaque soir la Perdrix et la Caille ras- semblent leurs familles par de petits cris de rappel, où l’on reconnait la peur d’être découvert; le Héron et le Butor n'ayant point à craindre la recherche du chasseur, font ouvertement retenir les marais de sons tellement étendus, que l’on à beaucoup de peine à se persuader qu'ils ne sortent que du gosier d’un Oiseau ; de leurs rives marécageuses, les Courlis et les Barges 72 OUTES unissent leur babil aigu au roulement des vagues qui résonnent dans le lointain; enfin, les Canards, les Mouettes et généralement tous les graves Palmipèdes, étourdissent les pêcheurs par leur voix rauque et gla- pissante. . Les saisons, les localités, quelques circonstances pas- sagères modifient et altèrent considérablement le chant des Oiseaux : il se borne chez les uns à la seule époque du rut; souvent néanmoins il se fait encore entendre après la naissance des petits ; il se prolonge quelque- fois assez pour que ceux-ci puissent profiter des pre- miers éléments d’une éducation que des besoins sub- séquents doivent développer; mais il devient ensuite de la plus triste monotonie; chez d’autres, il est pour ainsi dire perpétuel. Là où de frais bocages, des ali- ments agréables et abondants épargnent aux Oiseaux les tourments de la gêne et de l'inquiétude, les chants sont plus longs, plus mélodieux et plus variés. Un assez grand nombre d'espèces ne chantent que le matin; il en est qui préfèrent le déclin du jour et même le silence des nuits. Parfois, imitateurs d’un chant étranger à leur propre espèce, ils le redisent avec complaisance, el finissent même par en substituer une partie au leur. On sait avec quelle facilité on parvient à apprendre et à faire répéter à beaucoup dOiseaux de genres diffé- rents, des mois, des pensées, des vers et même des chansons entières : les Corbeaux, les Mainates, l'Étour- neau, le Merle, les Martins, le Serin, et surtout les Perroquels, sont sous ce rapport d’une docilité ex- trême aux leçons que l’homme leur donne, et surpas- sent même ordinairement les espérances du maître. En assignant aux Oiseaux les régions de l’air comme leur principal domaine, la nature les a revêlus de tégu- ments légers, propres à favoriser tous les mouvements du vol; elle a placé dans leur conformation interne, des cavités aériennes pour recevoir et laisser circuler librement le fluide dans lequel ils doivent continuelle- ment se mouvoir; des poumons, l'air se répand dans les cavités el pénètre dans l’intérieur des os où il rem- place la moelle, et dans la tige cylindrique des plumes demeurée vide. C'est ainsi qu’il augmente puissam- ment la légèreté spécifique de l'animal. Les plumes de l'aile sont disposées de manière à donner à cet organe d’autres moyens encore de maitriser la pression atmo- sphérique; elles ont le côté extérieur, celui qui est destiné à fendre l'air, garni de barbes plus roides et plus courtes, tandis que le côté opposé les a plus sou- ples, plus longues el dans une direction arrondie, afin de donner à l'aile une forme légèrement concave et susceptible d’opposer une plus grande résistance à la colonne d'air ; alors l'Oiseau élevant et abaissant l’aile avec vivacité, trouve dans le fluide qu’il frappe, un point d'appui qui facilite son mouvement d’arrière en avant. Plus l'étendue des ailes est grande, plus les Oiseaux ont d'avantage pour se soutenir longtemps dans l'air et y manœuvrer avec plus de rapidité. Les Aigles, les Faucons el surtout quelques Palmipèdes, Lels que les Frégates, les Albatros, les Pétrels, les Mouettes, etc., parcourent en très-peu de temps des espaces immenses; ils s'élèvent à des hauteurs prodigieuses, où le duvet OI1S épais qui leur couvre le corps, les met à l’abri des frai- cheurs excessives, que l’on éprouve momentanément dans ces régions d’une atmosphère extrêmement raré- fiée. Les Hirondelles, les Martinets, les Slernes, sem- blent étrangers à tout repos, et dans le vaste espace des airs, ils décrivent en un clin d’æœil toutes les sinuo- sités que leur suggère le caprice ou l'espoir d'une chasse plus abondante. Les Grues, les Cigognes, les OEdicnèmes, et la plupart des Gralles, quoique assu- jettis à un vol plus lent, entreprennent néanmoins de longs voyages; ils les exécutent avec une sagacité ad- mirable et presque toujours dans la même direction, n'ayant point, comme ceux qui ont été cités plus haut, la ressource. d’une queue forte et épaisse qu'ils puissent employer comme gouvernail, leurs longues pattes étendues en arrière, étant les seuls instruments qui les aident à effectuer les changements de direction. Il est en général peu d’Oiseaux à ailes courtes ou de moyenne longueur (relativement à celle du corps) qui soient capables de soutenir la durée du vol; et sil’on en voit quelques-uns parmi les Pigeons, les Gallina- cés et les Canards, forcés par une température rigou- reuse à émigrer vers les régions méridionales, on les voit aussi interrompre leur course par des repos fréquents; et il en est beaucoup, malgré cela, qui suc- combent à la fatigue lorsqu'ils rencontrent de trop grands obstacles. A l’aimable pétulance, à la franche gaieté, la plupart des Oiseaux joignent des mœurs douces et pacifiques ; ceux qu'une conformation particulière contraint à se repaitre de chair palpitante, ne respirent que pour les combats : la soif du sang, la férocité enflamment leur regard; et souvent, dans leur ardeur belliqueuse, on les voil fondre audacieusement sur des proies bien su- périeures en force, mais incapables de leur opposer du courage el de la résistance. Les espèces qui ne font usage que de chair fétide, de cadavres corrompus, expriment dans tout leur facies une inquiète lâcheté : après avoir enduré avec une patience extrème les tour- ments d’une longue abstinence, ils préfèrent recourir à toute autre sorte de nourriture plutôt que de ha- sarder une attaque contre de plus faibles animaux : la crainte et la perfidie accompagnent simullanément leurs actions et président à toutes leurs démarches. Les Oiseaux auxquels l'habitude de vivre au sein des eaux, dans la fange des marais, assure en quelque sorte une subsistance abondante, présentent dans le caractère une tranquillité qui s’identifie parfaitement avec la stupidité : leur allure est lourde et pesante; ils mar- chent plus qu’ils ne volent; il est rare que des querelles sérieuses s'élèvent entre eux; plusieurs Palmipèdes présentent avec cette indolence naturelle, la bizarrerie de formes grotesques. Toutes les sensations, toutes les facullés des Oiseaux semblent redoubler d'activité à l’époque des amours : alors aussi ils se revêtent de toute la splendeur que comporte leur plumage. Les uns éprouvent de très- bonne heure ces feux passagers; d’autres n’y devien- nent sensibles que longtemps après le retour du prin- temps; il en est peu qui soient assez privilégiés de la nature pour les ressentir pendant (oule l’année; il OIS ne peut être question ici des espèces réduites en domes- ticité et dont les mœurs, autant que celles de l'homme, se sont insensiblement éloignées de plus en plus des lois naturelles. IL est des espèces monogames où les mâles ne s’attachent qu’à une seule compagne, et y restent fidèles toute la vie; d’autres changent de femelle à chaque renouvellement des besoins de la reproduction. Les mâles des espèces polygames, qui sont plus com- munes parmi les Gallinacés, les Alectorides, les Gralles et les Palmipèdes que dans les autres familles, se choi- sissent un nombre de femelles proportionné à leurs forces physiques, el paraissent mettre beaucoup de soins à s’en assurer la possession; assez souvent la coquetterie, naturelle sans doute à toute sorte de fe- melles, occasionne des rixes violentes entre deux mâles, et les porte à se livrer des combats que rendent meur- triers le bec, les ongles et d’autres armes plus ou moins puissantes, dont quelques espèces n’ont vraisembla- blement pas été pourvues sans dessein. Les élans de l'amour, chez les Ovipares, sont ordinai- rement accompagnés de démonstrations très-vives, et généralement les mâles peuvent réitérer plusieurs fois de suite la preuve de leur ardeur. Les organes sexuels sont conformés et disposés de manière à ce qu’il n'y ait pour tous les Oiseaux qu’un seul mode d’accouplement; le mâle monte sur le dos de la femelle, s’y cramponne à l’aide du bec, avec lequel il saisit une partie des or- nements de la nuque, puis des pattes qu’il appuie forte- ment sur les reins el les cuisses; il émet la liqueur séminale par une sorte de tubercule placé sous l’abdo- men, et la femelle la reçoit sur l'orifice externe de l'ovaire, qui se trouve immédiatement au-dessus de l'anus. La copulation ne dure qu’un instant; c’est plu- {ôt un attouchement, une affriction qu’une intromis- sion réelle, qui pourtant peut avoir lieu chez quelques grandes espèces, dont les mâles ont le Lubereule d’une conformation plus rapprochée de celle du pénis chez les Quadrupèdes. Pour favoriser la copulation, les fe- melles relèvent la queue, et la déplacent momentané- ment en la rejelant un peu de côté. Dès que la femelle ressent les influences de la fécon. dation, elle manifeste de la gène, de l'embarras, aux- quels succède bientôt une tendre sollicitude pour la famille qu’elle doit mettre au jour; elle communique et fait partager ses sensalions au mâle; et tous deux s'occupent en commun de la construction du nid que chaque espèce modifie d’une manière particulière et par l'emploi de matériaux différents, toujours néan- moins avec un art, une adresse et une élégance qui ne sont ni moins admirables ni moins étonnants que la constante régularité dans loules les générations suc- cessives. Si le nid appartient à certaines espèces des plus grandes parmi les Rapaces et les Gralles, il repose sur l’entablement que peuvent présenter quelques par- ties de roc, ou sur la plate-forme d’une tour élevée. Son étendue est considérable : chaque année contribue à son accroissement; car il est rare que ces Oiseaux abandonnent le premier monument de leur tendresse; ceux qui le quittent, y reviennent périodiquement dé- poser leurs œufs. Ce nid est composé de pièces de bois d’une telle force, qu’on les croirait difficilement ap- + &1 OI portées par l'Oiseau, s’il l’on ne connaissait la puis- sance extraordinaire de ses muscles; elles y sont ar- rangées de manière à ne pas céder à l’impétuosité des vents; elles reçoivent des branchages qui, diminuant insensiblement de grosseur, sont liés par les débris de la nourriture et les excréments, de manière à former une aire solide. Les espèces qui n’emploient à cette construction que des joncs et des roseaux, en accu- mulent une si grande quantité, les fixent si bien à la plate-forme, que rarement les intempéries en occasion- nent la destruction. Plus ordinairement néanmoins les nids sont placés sur les arbres entre les bifurcations des branches : des brins de paille, de petites bûcheltes apportés avec le bec, liés et entrelacés par le moyen de cet organe et avec le secours des pieds, constituent la charpente extérieure, et maintiennent la mousse ou le duvet qui doivent former la couchette. Quelques es- pèces ont aussi l'habitude de suspendre leur nid, plus artistement travaillé encore, à l'extrémité d’un rameau flexible, de manière qu’obéissant à toutes les impres- sions du vent, la couveuse qui l’habite éprouve un ba- lancement presque continuel ; d’autres enfin en revé- tent toute la bâtisse extérieure d'un mastic ou enduit terreux, qui en augmente la solidité. Il en est qui, vé- rilables maçons, n’emploient pour matériaux que ce même mastic gâché avec des fragments de feuilles et de tiges. Combien de peines, combien de voyages ne nécessile pas une semblable industrie! et lorsque l’on pense que l’Oiseau n’a pour l'exécution de tant de tra- vaux qu’un seul instrument, qui est en même temps celui du transport des matériaux, on ne peut se lasser d’une admiration si justement méritée. Ces nids mas- tiqués ont ordinairement une forme sphérique, conique ou ellipsoïdale; ils sont établis dans les angles des croisées, des cheminées, murailles et plafonds, souvent dans les entablements abrités des rochers; ils sont ou solitaires ou serrés les uns contre les autres; l'ouver- ture se trouve ménagée soit vers le haut, soit sur l’un des côtés, el même quelquefois dans la partie inférieure. La construction interne présente assez souvent plu- sieurs compartiments; une sorte de vestibule est séparée du véritable nid par un élranglement en forme de cloi- son; c’est dans cet espace que le mâle se retire et pour- voit aux besoins de la couveuse. Les nids placés immédiatement sur le sol, entre quel- ques mottes de terre, dans les jones, dans les champs cultivés, n’exigent pas autant de soins; cependant on observe que les Oiseaux ont toujours la précaution de les établir de manière à les garantir des submersions que pourraient occasionner les grandes pluies. Un duvet abondant, maintenu par des tiges flexibles et conve- nablement enlacées, forme tout l’appareil de l’incuba- tion. Il est des espèces qui se contentent d’arrondir une cavité dans la terre ou dans le sable, et d’y déposer à nu leurs œufs qu’elles couvent assidüment, ou qu’elles abandonnent pendant le jour à la chaleur du soleil; dans ce dernier cas néanmoins leur sollicitude les porte à recouvrir ces œufs d’une petite couche de sable ou de toute autre matière analogue, soit pour les sous- traire aux regards des animaux qui en feraient leur nourriture, Soit pour les préserver d'une (rop grande À CSI OIS intensité des rayons solaires. La place choisie par les Oiseaux pour déposer leurs œufs, varie selon chaque espèce monogame; les polygames n’y apportent pas à beaucoup près autant de soins, ce qui se conçoit ai- sément parce que le mâle, obligé de féconder plusieurs femelles, ne peut avoir pour Loutes les mêmes attentions que pour une seule; parce qu’il ne-se mêle en rien de ce qui concerne l’incubation, et que chaque femelle, réduite à choisir et préparer seule le premier asile de sa future couvée, n’y apporte qu'un travail rigoureu- sement subordonné à ses forces et à ses besoins. La ponte suit immédiatement la confection du nid; les œufs fécondés lors de l’accouplement ne consistaient qu’en des points jaunes; ils ont grossi; détachés de l'ovaire, ils sont tombés dans le canal de l’oviductus où ils ont trouvé l’albumen (matière du blane dont ils se sont imbibés); insensiblement ils ont glissé dans la grande cavité du bassin, et de là, après avoir acquis tout leur volume et s’être, dans les derniers jours, re- couverts de l'enveloppe calcaire qui forme la coquille, ils sont enfin chassés de cette cavité et sortent par l'anus. Il s’en faut de beaucoup que la ponte se compose, chez tous les Oiseaux, d’un égal nombre d'œufs; elle n’est que d'un ou de deux dans les grandes espèces, telles que l’Autruche, l’Aigle, la Grue; de quinze ou de vingt dans divers Palmipèdes et dans les petites espèces, comme certaines Mésanges. Elle est unique chez un grand nombre; chez d’autres elle se réitère une fois, deux fois et à des époques tellement rapprochées qu’à peine les petits peuvent s'affranchir des soins des parents. Si, par un accident quelconque, la femelle vient à être privée de ses œufs, peu après la ponte unique qui lui est attribuée par la nature, elle en est assez ordinairement dédommagée par une nouvelle ponte; mais on a remar- qué que cette surponte était toujours moindre que la première. On voit à la vérité perpétuer les pontes dans les basses-cours, pendant une grande partie de l’année, en récoltant journalièrement les œufs, mais c'est Ià une opération forcée, que provoque une nourriture sur- abondante, et qui intervertit la marche régulière et constante que l’on observe chez les Oiseaux libres. L'éducation du nouveau-né exige, suivant les es- pèces, des soins différents : le Canneton. dès sa nais- sance, court à la rivière, le Poussin suit Ja Poule; l’un et l’autre apprennent de la mère à chercher aussitôt leur nourrilure. Le Pigeonneau, le jeune Insectivore et la plupart des autres Oiseaux, restent longtemps séden- taires dans le nid avant de pouvoir faire usage de leurs organes; les parents viennent leur apporter la nour- riture, soit brute, soit rendue plus digestive par une macération préparatoire dans leur propre jabot ; alors ils la leur dégorgent. Quels exemples de tendresse, d’a- mour maternel, de solticitude touchante, les Oiseaux ne donnent-ils point ainsi dans l'éducation de leur fa- mille? Quel courage surnaturel ne montrent-ils pas lorsqu'il s’agit de la préserver d’un danger, de la dé- fendre contre l'ennemi? Que de peines, de fatigues, ne faut-il pas qu’ils endurent pour pourvoir à la subsis- tance de ces objets de leur affection ? A la sortie de l'œuf, les Oiseaux sont couverts, sur OIS toutes les parties du corps qui doivent être emplumées, de poils fins plus ou moins serrés; ces poils sont im- plantés par touffes dans les bulbes des plumes dont la gaine les repousse à mesure qu’elle paraît et qu’elle se développe. Cette gaîne est un tube ou cylindre mem- braneux, fermé à sa pointe, s’élevant immédiatement du bulbe qui sert en quelque sorte de racine à la plume; celle-ci parvenue à un certain degré de crois- sance, perce l’extrémité de la gaïîne en la fendant lon- gitudinalement; la tige se présente, elle s’allonge; bientôt on aperçoit les rudiments des barbes, leur dé- veloppement s'effectue; enfin lorsque l’accroissement qui se fait (toujours par la base est terminé, il ne reste plus de la gaîne que quelques couches internes et des- séchées, qui se trouvent renfermées sous forme de mem- brane plissée, vers la base conique du tube corné de la plume. Les plumes ne recouvrent pas généralement toutes les parties du corps; les côtés du cou et du dos, le mi- lieu de la poitrine et du ventre, quelques parties in- ternes ou inférieures des cuisses et des ailes, ec., en sont totalement dépourvus, ou bien n'offrent pour garniture qu’un simple duvet. Elles varient singulière- ment quant à la forme, la consistance, les couleurs et les reflets, quoique dans toutes on retrouve le tube ou tuyau qui constitue la base; la tige qui est un prolon- gement de ce. même luyau, mais presque quadrangu- laire, rempli d'une matière blanche, légère et spon- gieuse, légèrement convexe sur la face supérieure et marqué inférieurement d’une cannelure profonde; enfin les barbes qui sont elles-mêmes garnies de chaque côté d’autres petites barbules terminées par des crochets que l’Oiseau tourne dans certains cas, de manière à les entrelacer tellement les uns dans les autres que la plume ne présente qu’une lame solide, impénétrable à l'air. Les plumes reçoivent différents noms, suivant la po- sition qu’elles occupent sur le corps de l’Oiseau; on distingue d’abord les pennes alaires ou rémiges, les pennes caudales ou rectrices et les couvertures ou £ec- trices. Les rémiges sont les plus grandes plumes de l'aile; elles sont roides, élastiques et destinées à porter le pre- mier choc à la résistance de l’air : aussi les barbes ex- ternes sont-elles beaucoup plus fortes et moins étendues que les internes. On les subdivise en rémiges primaires qui sont celles adhérentes à la main ou métacarpe, tou- jours au nombre de dix; en rémiges secondaires qui garnissent l’avant-bras ou le cubitus, et dont le nombre n’est point fixe; l’on trouve encore quelques rémiges bâtardes qui garnissent le pouce, ou du moins l’os qui le représente, par un appendice situé au-dessous du pli de l’aile. À Les rectrices, moins fortes et moins consistantes que les rémiges, sont implantées sur le croupion; elles sont plus larges que les précédentes, et les barbes sont pres- que égales des deux côtés; elles sont destinées par leur élalage à soutenir l’Oiseau dans son vol et à lui impri- mer la direction; leur nombre varie suivant les espèces, depuis dix jusqu’à dix-huit. On distingue les tectrices en alaires el en caudales, OIS suivant qu'elles recouvrent ou les ailes ou la queuc; pour l’une et pour l’autre partie elles sont supérieures quand, attachées au-dessus de l’organe, elles se trou- vent immédiatement exposées aux regards de l’obser- vateur, dans toutes les positions de l’Oiseau; elles sont inférieures lorsque, garnissant le dessous des ailes ou de la queue, elles disparaissent pour la vue, sous les ailes pliées ou sous la queue baissée. On nomme grandes tectrices alaires celles qui recouvrent les rémiges les plus éloignées du corps, petites tectrices celles qui gar- nissent le pli de l'aile, et moyennes lectrices celles qui se trouvent intermédiairement placées. Toutes sont im- briquées, c'est-à-dire arrangéessymétriquement comme les ardoises sur un toit. Au milieu des tectrices se trouve, chez un grand nombre de Palmipèdes, une grande tache colorée, brillante, que l’on nomme le miroir. Les plumes scapulaires sont moins fortes que les ré- miges et les tectrices, elles ont leur attache à la partie antérieure du bras, sur l’humérus; elles unissent l’aile avec le dos et s'étendent néanmoins plus particulière- ment le long de cette dernière partie. On a enfin donné le nom d’aigrette ou de huppe aux plumes longues et effilées, qui garnissent l’occiput d’un certain nombre d'Oiseaux; il en est qui portent l’ai- grette constamment relevée, comme on l’observe dans le Paon; d’autres, tel que le Bihoreau, la tiennent ha- bituellement couchée le long du cou. L’Oiseau de Pa- radis, le Ménure, l’Autruche, plusieurs Cigognes et diverses autres espèces portent, soit vers les hypocon- dres, soit près des tectrices caudales supérieures, de grandes plumes làches ou flottantes, qui ne ressemblent en rien aux autres; leurs barbes sont entièrement dés- agrégées et dépourvues des crochets qui pourraient les tenir réunies. C’est avec ces plumes flottantes que l’on forme ces panaches précieux qui sont chez quelques in- sulaires de la Nouvelle-Guinée les marques distinelives du pouvoir souverain, et qui donnent à nos beautés européennes les moyens d'accroître l'empire de leurs charmes ou de dissimuler les outrages que le temps peut y occasionner. Tout le luxe du reflet, toute la richesse du coloris, ont été prodigués par la nature à certaines espèces, surtout parmi les nombreux habitants ailés des régions intertropicales. On en voit briller d’un éclat métallique des plus éblouissants, d’autres offrent à la fois le mé- lange le plus splendide du pourpre et de l’azur; la nacre reflète sur les ailes de celui-ci, {tandis que celui-là étale somplueusement le vif éclat de l'or sur le noir soyeux du velours ou du satin, et que chez d’autres l’aigue- marine s’entremêle à l’incarnal; enfin il n’est pas de nuance que l’on ne retrouve sur la robe toujours élé- gante des Oiseaux. Mais dans ces brillantes familles, les mâles seuls jouissent du privilége d’éblouir par le faste comme par la mélodie; et quand on remarque que les modestes femelles ne peuvent jamais offrir aux yeux que des teintes sombres et rembrunies, on est tenté d'attribuer à la nature une contradiction inexplicable puisqu’en faisaet de la femme le chef-d'œuvre de la création, elle l’a douée des plus séduisantes qualités. Ces parures superbes qu'étalent les Oiseaux, sont su- jetles à des altérations singulières, el souvent il serait OVINS 75 impossible de reconnaître le même individu dans son plumage d'automne, si les rémiges et les rectrices, qui restent invariables dans leurs nuances, n’élaient des indices certains pour ramener l'observateur au vérita- ble type de l'espèce. Avec la saison du rut, tombe cette queue magnifique, qui semble faire l’orgueil du Paon et du Gros-Bec à épaulettes; le Fondi quitte sa robe écarlate pour un vêtement d’un vert rembruni;le grand Promerops change ses parements frisés en un plumage conforme à celui de la femelle. Les Ciseaux cependant n’acquièrent pas tous au même âge leur grande pa- rure, il y en a dont la jeunesse et l’adolescence se pro- longent plus longtemps et qui vont mème, comme dans les Accipitres, jusqu’à la troisième année. Pendant cette première époque de l'existence, le plumage, presque semblable d’abord à celui de la femelle, éprouve des mues successives; autant à une seconde année il esE devenu différent de ce qu’il était l’année précédente, autant il différera l’année qui va suivre, jusqu’à ce qu’il arrive enfin à l'état de perfection. Les changements que l’on observe dans le plumage résultant des trois où quatre premières mues, rendent souvent le même Oiseau tellement méconnaissable que l’on pourrait (malgré néanmoins quelque circonspection) lui appliquer plu- sieurs dénominations spécifiques. La mue ne s’opère point sans une légère maladie ou plutôt une indisposilion forte, que l’Oiseau libre n'é- prouve pas moins que le caplif; embartas dans les mouvements, dégoût marqué pour la plupart des ali- ments, humectation de la paupière, sorte de trem- blottement convulsif, enfin silence obstiné. Ces symp- tômes sont plus ou moins caractérisés, suivant les espèces et l’état de vigueur des individus. La mue est simple lorsqu'elle n'arrive qu’une seule fois l'an; et dans les climats lempérés, c’est presque toujours im- médiatement après l'éducation de la jeune famille, ou vers cette même époque pour ceux qui n’ont pu obéir à Pacte de reproduction imposé par la nature. La double mue que doivent subir un très-grand nombre d'espèces, se renouvelle périodiquement au printemps et à l’au- tomne : le renouvellement est ou complel ou seulement partiel. Au printemps, c’est presque toujours après la ponte : alors l’Oiseau quitte en très peu de temps le plumage brillant, qu’ilavait insensiblement acquis pen- dant l'hiver, et qui l'avait rendu si rayonnant d'éclat et de plaisir. En aulomne, commencent à se laisser apercevoir ces belles plumes dont l’ensemble compose ce qu’on appelle la robe de noces. On a cru remarquer que les deux sexes n'étaient pas également sujets à la mue, el que, dans cerlaines espèces, ie mâle seul payait ce tribut périodique. Un assez grand nombre d’obser- rations contradictoires aux faits avancés à lappui de cette opinion, portent à croire que l’on à trop légèrement généralisé un événement passager, oCCa- sionné par quelques circonstances particulières; car on a toujours observé parmi les sexes cilés eomimne impassibles de la mue, l'affection périodique se repro- duire sinon en même temps, du moins un peu plus tôt ou un peu plus tard qu’elle attaquait lun ou l’autre des époux. Il faut observer aussi que, dans la plupart des femelles, la mue est peu sensible; car la difft- 3 D OIS rence entre le plumage qu’elles quittent et celui qui lui succède, est à peu près nulle. On a vu que les époques de la mue, soumises à des influences particulières, ne présentaient point le carac- tère de régularité que l’on observe généralement dans toutes les opérations de la nature; il faut ajouter que quant à la mue des Oiseaux, cette irrégularité n'existe pas seulement entre les diverses espèces d’un même genre, mais entre les individus d’une même espèce, et cela, en raison de leur âge. Ainsi les vieux éprouvent à chaque période, beaucoup plus (ôt que les jeunes la crise qu'ils ne peuvent éviter, et l’on a observé que cette différence dans l’époque de la mue. en amenait à son tour une dans l’époque des migrations; d’où ré- sulle l’explication de ce fait qui a toujours paru fort extraordinaire, que dans les voyages périodiques on trouve constamment les bandes composées de tous adulles ou de tous jeunes Oiseaux. Il est donc clair que la mue est une maladie qui enlève momentanément aux Oiseaux une partie de leurs facultés, el que venant à se terminer plus tôt chez les vieux, ceux-ci éprouvent longtemps avant les autres le besoin de changer de climat, qu'ils se mettent en route dès qu'ils se sentent en état de supporter les fatigues du voyage, et qu’ils délaissent ainsi les plus jeunes, qui ne peuvent les imiter qu'après avoir parcouru les périodes de la même maladie. Aussi ces derniers n’atteignent-ils jamais le but du voyage; et tandis que les vieux traversent la Méditerranée pour se répandre dans les contrées fer- tiles du nord de l'Afrique, les autres demeurent sur les plages méridionales de l'Espagne et sur les rives de la Calabre, de la Sicile, et même dans les régions encore plus tempérées du centre de l’Europe, Les adultes, au contraire, poussent leurs migrations vers l’Archipel de la Grèce, l'Égypte et la Nubie. Quelque variables que soient les chances météori- ques aux renouvellements des saisons, il ne paraît pas que leur influence soil grandement sensible sur les époques d’arrivée ou de départ des Oiseaux, aux lieux qu'ils ont coutume d'habiter pendant une partie de l’année ; car des observations suivies pendant plusieurs périodes de dix années, n'ont donné que de faibles changements dans les moyennes de chaque période. Voici pour exemple la moyenne générale de quarante années (1800 à 1840) d'observations et de recherches pratiquées avec persévérance en Belgique, et sur plu- sieurs points des territoires avoisinants, circonscrits par les eaux de la Somme et de la Meuse. A. Oiseaux qui s’éloignent l'hiver. Oriolus galbula, Loriot. Arrivée : 2 mai. — Départ: 14 septembre. = Lanius rufus, Pie-Grièche rousse : 7 avril — 18 octobre. = Lanius collurio, l'Écorcheur : 1er avril — 29 septembre. = Z'urdus arundinaceus, Rousserole : 14 avril — 4 septembre. = Sylvia phrag- milis, Sylvie phragmite : 26 avril — 1er octobre. = Sylvia arundinacea, Fauvette des roseaux : 12 avril — 28 septembre. = Sylvia lusciana, Rossignol : 25 avril — 18 septembre.= Sylvia hortensis, Fauvetle : 6 avril — 10 octobre. = Sylvia atricapilla, Fauvette à tête noire : 5 avril — 1er octobre. = Sylvia garrula, Fau- vette babillarde : 1er avril — 50 septembre. = Sylvia OS tithys, Fauvette rouge-queue : 22 avril — 6 octobre. = Sylvia phænicurus, Rossignol de murailles : 10 avril — 50 octobre. = Sylvia trochilus, le Pouillot : 14 mars — 29 août. = Sylvia rufa, petite Fauvette rousse : 2 mai — 50 septembre. = Saxicola œnanthe, le Mot- teux : 2 avril — 17 septembre. — Saxicola rubetra, le Tarier : 28 mars — 1er octobre. = Molacilla alba, Bergeronnette grise : 2 mars — 28 octobre. = Anthus pratensis, Pipit farlouse : 50 mars — 9 octobre. — Añnthus arboreus, Pipit des buissons : 2 avril — 12 octobre. = Emberiza miliaria, Bruant Proyer : 27 mars — 27 septembre. = Æmberiza schæniculus, Bruant de roseaux : 12 avril — 15 novembre. — Cu- culus canorus, Coucou gris : 27 mai — 6 octobre. — Picus viridis, Pic vert : 16 mars — 1e: octobre. = Hi- rundo rustica, Hirondelle de cheminée : 7 avril — 29 septembre. = Æirundo riparia, Hirondelle de rivage : 5 avril — 2 octobre. = Hirundo urbica, Hirondelle de fenêlre : 6 avril — 50 septembre. — Æirundo apus, Martinet noir : 5 mai — 2 août. = Columba œnas, Pigeon colombin : 10 février — 3 novembre. = Co- lumba palumbus, Pigeon ramier : 27 février — 24 novembre. = Columnba livia, Pigeon Bizet : 5 mars — 14novembre.= Columba turtur, Tourterelle : 23 mars — 6 septembre. = Perdix coturnix, Caille : 28 avril — 16 septembre. = Zæmalopus ostralequs, Huitrier : 11 mai — 28 septembre. = 4rdea Ciconia, Cigogne blan- che : 4 avril — 20 septembre. = Platalea leucorodia, Spatule blanche : 2 avril — 95 septembre. = Tofanus stagnatilis, Chevalier aux pieds verts : 14 mars — Ter septembre.= Z'otanus calidris, Chevalier aux pieds rouges : 12 mars — 17 septembre. = Scolopax Belgica, grande Barge rousse : 24 mars — 2 septembre. = Sco- lopax leucophæa, Barge rousse : 20 mars — 1er sep- tembre. = Gallinula crex, Ralle de Génet : 14 mai — 16 septembre. = Gallinula porzana, Marouelte : 5 mars — 9 septembre. B. Oiseaux qui s’éloignent l'été. Corvus corone, Corneille noire. Arrivée : 12 octo- bre, départ 19 mars. = Corvus cornix, Corneille man- telée : 2 novembre — 22 mars. = Corvus frugilegus, le Feux : 24 octobre — 15 avril. = Corvus monedula, le Choucas : 8 octobre — 2 mai. = T'urdus pilaris, Litorne : 10 novembre — 15 avril. = Fringilla monti- [ringilla, Pinson d’Ardennes : 25 novembre — 6 mars. = Fringilla spinus, Tarin : 16 octobre — 2 mars. = Fringilla linaria, Sizerin : 10 octobre — 15 mars. — T'ringa cinerea, la Maubèche : 2 septembre — 50 mars. — T'otanus ochropus, Chevalier cul blanc : 12 septembre — 20 mars. = Z'otanus fuscus,; Cheva- lier arlequin : 4 octobre — 18 mars. = Scolopax rus- ticola , Bécasse : 16 octobre — 2 mars. — Scolopax gallinago, Bécassine : 26 septembre — 4 avril. = Sco- lopax gallinula, Bécassine sourde : 24 septembre — Ier avril. = Larus marinus, Goeland à manteau noir : 24 octobre — 10 avril. = Larus fuscus, Goeland gris : 15 octobre — 5 avril. = Larus canus, Mouelte aux pieds bleus : 20 octobre — 27 mars. = Larus tridac- lylus, Mouette tridactyle : 2 novembre — 20 mars. = Anas segelum, Oie sauvage : 2 novembre — 14 mars. — Andas albifrons, Oie rieuse : 50 octobre — 15 mars. OIS — Anasleucopsis, Bernache : 1er novembre — 98 mars. — Anas Bernicla, Bernache : 1er novembre — 6 mars. — Anas Boschas, Canard sauvage : 18 octobre — 17 mars. = Anas streplera, Canard chipeau : 95 octobre — 15 mars. = Anas acuta, Canard à longue queue : 16 octobre — 5 février. — Anas Penelope, Canard sif- fleur : 12 octobre — 5 avril. = Anas clipeata, Canard | souchet : 15 octobre — 5 mars. = Anas clanqula, Ca- nard garrot : 10 novembre — 8 mars. = Anas nigra, Macreuse : 28 octobre — 17 mars. = 4nas martla, Ca- nard milouinan : 30 octobre — 11 mars. = Anas fe- rina, Milouin : 50 octobre — 14 mars. = Anas fuli- gula, Canard Morillon : 28 septembre — 5 avril. — Anas crecca, Sarcelle d'hiver : 29 octobre — 4 avril. — Merqus merganser, Harle commun : — 28 mars. = Merqus serrator, Harle huppé : 27 oc- tobre — 5 avril. = Merqus albellus, Piette : 7 novem- bre — 10 mars. = Colymbus stellatus, Plongeon cat- marin : 15 novembre — 8 avril. Une multitude de notes sur d’autres espèces, dont la plupart d’ailleurs ne peu- vent être considérées que comme Oiseaux de simple pas- sage, n’ont point été jugées devoir être relevées ici. Il y a des Oiseaux erratiques qui effectuent leurs mi- gralions isolément ou seulement accompagnés de leurs femelles; mais le nombre en est bien petit comparati- vement à celui des espèces qui voyagent en commun; pour celles-ci, on ne saurait trop admirer l'instinct qui les porte à s’appeler, à se rassembler, vers un point fixe, douze ou quinze jours avant celui du départ. Ce jour est ordinairement l'indice d’une variation météo- rologique; car on remarque que les Oiseaux en ressen- tent les influences assez tôt pour que l’on puisse tirer de leur maintien et de certaines habitudes, des pronos- ties de changement de température. Or, comme ils sont chassés par l’appréhension du mauvais temps, leur dé- part doit nécessairement prédire le terme des beaux jours. On peut juger de l’ordre qui doit être observé dans toute la route, par celui que l’on est à même d'observer chez quelques grandes espèces, telles que les Oies. La conduite de la troupe est confiée à un chef placé en tête de deux files plus ou moins écartées, qui se rencontrent vers un point; le chef est le sommet de cet angle mouvant; il ouvre la marche, porte les pre- miers coups à la résistance de l’air, fraie le chemin, et toute la bande le suit en observant l’ordre le plus par- fait. Comme les efforts de ce chef sont très-violents, et qu'il ne pourrait les supporter pendant tout le voyage, on le voit, lorsqu'il est atteint par la fatigue, céder le poste à son plus proche voisin, et prendre rang à l’ex- trémité de l’une ou l’autre des deux files. Les oiseleurs qui, dans certains cantons, comptent sur le passage des Becs-Fins comme sur le revenu d’une rente dont le terme échoit à chaque semestre, caleulent d'avance l’époque et les chances de ce passage : munis de leurs filets et de tous les appareils de la chasse, ils partent pour les gorges et les vallées par où les bandes doivent passer, et y arrivent à point nommé, peu d’instants avant elles. Ces bandes sont ordinairement si nombreuses, et les individus qui les composent tellement serrés les uns contre les autres, que l'horizon en est sensiblement obscurci. G décembre | OKE 1 QU Le besoin des voyages imposé à beaucoup d'Oiseaux, rend difficile toute bonne distribution géographique de cette grande partie du règne animal. Il est bien rare que dans les contrées qu’elles parcourent successive- ment, les espèces erratiques ne laissent en arrière quel- ques trainards détachés de la troupe et retardés par une indisposition subite ou par toute autre cause imprévue. Ces individus, accidentellement isolés, soustraits à l’em- pire de leurs habitudes premières, sont bientôt forcés d’en contracter de nouvelles qui peuvent se trouver en opposition avec celles des voyages; conséquemment voilà des Oiseaux établis à demeure dans un pays où Ja nature n’avail point songé à les placer. Il peut en être de même d’autres espèces qui, sans être essentiellement voyageuses, après avoir perdu de vue les lieux de leur naissance, et cherchant peut-être tous les moyens d’y revenir, auraient néanmoins continué à suivre une roule qui les en éloignait. Que de chemin n’ont -elles pas dû faire avant que, fatiguées d’errer à l'aventure, elles se soient fixées dans une contrée lointaine où elles jouissent pleinement enfin des douceurs du repos! C’est sans doute par des causes de cette nature que l’on a trouvé sauvages à Java quelques Oiseaux parfaitement semblables aux Friquets et aux Soulcies d'Europe. On pourrail croire que ces Oiseaux ont été transportés dans l'archipel des Indes par le caprice de quelque navi- gateur, si le célèbre Labillardière n'avait également trouvé l’un de ces Fringilles (le Friquel) à la Nouvelle- Hollande, si Gaimard n'avait rapporté la Hulotte des îles Marianes, et si l'on ne rencontrait assez fréquem- ment l’Effraie sur les rives du Paramaribo. La route que tiennent les Oiseaux dans leurs migra- tions, la nouvelle patrie qu’ils adoptent momentané- ment, sont presque toujours les mêmes chaque année. Il est des Oiseaux dont les voyages semblent n'avoir aucun but apparent, et auxquels tous les climats peu- vent convenir. Ceux-là, doués d’ailes très-longues, paraissent ne suivre aucune direction fixe; ils ne s’ar- rêtent que pour prendre un repos indispensable, el leurs apparitions sont constamment accidentelles ; ils font un contraste frappant avec le petit nombre d’es- pèces moins favorisées des bienfaits de la nature, pri- vées des instruments du vol, à la démarche lente ou embarrassée, condamnées à ne point quitler la roche qui les a vues naître. Ces Oiseaux usent leur patience à attendre une proie que leur avance le roulement des vagues; et ce n’est que quand elle leur échappe, et que le besoin devient vif et pressant , qu'on les voil se ré- soudre à la chercher à de légères profondeurs. OISEAUX DE PARADIS. o1s. 7. PARADISIER. OISILLONS. o1s. On comprend sous cette dénomi- nalion, dans le langage vulgaire, les petits Oiseaux que l’on prend à la pipée, à l’iragnon, ou à la tendue. OISON. o1s. L’Oie domestique dans l’élat de jeunesse. V7, CANARD. OITHROS. o1s. Ancien nom vulgaire du Chantre ou Pouillot, Motacilla T'rochilus. L. V. SYLVIE. OKENIA. BorT. (Dietrich.) 7. OcKktA. OKENIE. Okenia. BoT. Genre de la famille des Olé- racées, établi par Schiede (In Linn., v, 99) avec les ca- ractères suivant(s : involucre triphylle, très-petit, ne 78 O LA renfermant qu'une fleur; périgone corallin hypocraté- riforme, avec la base du lube ventrue et persistante, l'orifice dilaté et le limbe décidu, à quatre lobes étalés; quinze à dix-huit étamines hypogynes, incluses, sou- dées en quelque sorte au tube du périgone et formant une courte gaine; ovaire à une seule loge renfermant un ovule dressé dont la micropyle est infère; style sim- ple ; stigmate pelté; akène libre dans la base oblongue du périgone qui est sillonné longitudinalement dans l'intérieur, par des côtes élevées, subéreuses et ridées transversalement; semence dressée : son test est adhé- rent à l’endocarpe; l'embryon est doublé et les cotylé- dons sont enveloppés d’un albumen amylacé; la radi- cule est infère. OKENIE MEXIGAINE. Okenia mexicana, Sch. Petite plante herbacée, couchée , à feuilles opposées, gluti- neuses comme les tiges;les fleurs sont portées chacune sur un pédoncule axillaire. OLACE. Olax. 8oT. Genre de la famille des Olacinées, indiqué par Linné, dans ses Aménités (vol. 1, p. 587) pour une plante de Ceylan, mentionnée par Burman et qu’il a nommée Olax Zeylanica.Robert Brown, dans son Prodrome, a le premier fait bien connaître les ca- ractères de ce genre , auquel il réunit le Fissilia de Commerson et le Spermazxyrum de Labillardière. Le professeur De Candolle au contraire a séparé de nou- veau ces trois genres (Prodr. Syst., 1, p. 551) qu'il regarde comme distincts. Une analyse soignée faite par A. Richard, d’un assez grand nombre d'espèces de ce genre, l’a mis à même de reconnaître la justesse de l’opinion du botaniste anglais, et il pense comme lui qu'il faut réunir en un seul genre, le Zissilia, le Spermaxyrum et l'Olax. Voici les caractères de ce genre qui doit conserver le nom d’Olax : le ca- lice est cupuliforme, très-court, entier, à peine ondulé ou fimbrié sur son bord, persistant et prenant un grand accroissément après la fécondation. La corolle se com- pose de cinq à six pétales allongés, linéaires, dressés, à préfloraison valvaire. Ces pétales sont diversement réunis entre eux. Ainsi, lorsqu'il y en a six, ils sont soudés deux à deux par leur moitié inférieure, de ma- uière à représenter trois pétales bifides; dans les espè- ces à cinq pétales, quatre sont réunis deux à deux, et le cinquième est libre, ou trois sont soudés ensemble et les deux autres sont également unis ensemble. Dans une espèce nouvelle, originaire de Manille, Richard a trouvé six pétales, tellement soudés ensemble deux à deux, dans toute leur longueur, qu’on pourrait croire qu’il n’y a que trois pétales, si la position des étamines sur les pétales n'éclairait sur le véritable nombre de ceux-ci. Les étamines sont au nombre de huit à dix, dont trois seulement sont fertiles. Ces étamines sont instrées sur le bord même des pétales, de manière que c’est par le moyen de leurs filets qu’a lieu la soudure des pétales entre eux; il en résulle que les trois éta- nines fertiles correspondent toujours à trois des fentes qui séparent les pétales. Les étamines stériles, que l’on a décrites sous le nom de nectaires, sont des filaments placés, comme les étamines fertiles, sur le bord des pétales. Ces filaments se terminent à leur sommet soil par un petit corps globuleux et glandulaire, soit par OLA une pelite membrane allongée, pointue, simple ou bi- partie, qui n’est évidemment qu’une anthère rudimen- taire. L’ovaire est libre, sessile, ovoïde, allongé, légè- rement trigone, placé sur un disque hypogyne, peu saillant, à une seule loge contenant trois ovules qui sontrenversés et pendants du sommet d’un petit tropho- sperme; celui-ci s'élève en forme de colonne du fond de la loge, sans arriver jusqu’au sommet de celle der- nière. Le style est plus ou moins long suivant les espè- ces, jamais saillant au-dessus de la corolle, très-sim- ple, marqué de trois sillons longitudinaux et terminé par un stigmate très-petit et trilobé. Le fruit est une sorte de drupe sec, recouvert presqu’en totalité par le calice qui, parfois, devient légèrement charnu. Le noyau est crustacé, monosperme. La graine se com- pose d’un tégument, d’un gros endosperme charnu, contenant un embryon axile, cylindrique, ayant sa ra- dicule supérieure. Ce genre ainsi caractérisé se com- pose d'arbres ou d’arbrisseaux originaires de l'Inde, des îles Maurice ou de la Nouvelle-Hollande. Quelques espèces sont sarmenteuses et grimpantes; leurs feuilles sont alternes, coriaces, entières, persistantes (dans l'Olax aphylla elles sont remplacées par de très-pe- tites écailles). Les fleurs sont assez petites, solitaires ou réunies en épis ou en grappes axillaires. Jussieu a placé ce genre à la suite des Sapotées, avec les genres Myrsine et Leea, quoiqu'il ait la corolle polypétale. Le professeur Mirbel (Bull. Soc. Philom., 1815) a proposé d’en former le type d’une famille nou- velle, voisine des Orangers, en y joignant plusieurs des genres auparavant placés dans ce dernier ordre. Ro- bert Brown au contraire place le genre Olax à la suite des Santalacées. II ne saurait rester dans celte famille, dont il se rapproche, à la vérité, par la structure in- térieure de son ovaire, mais dont il s'éloigne par son périanthe manifestement double et par son ovaire libre. OLAGE DE CEYLAN. Olax Zeylanica, L. C’est un arbre de moyenne élévation, à rameaux allernes; ses feuilles sont également alternes, très-entières, glabres et ova- les ; les fleurs naissent dans l’aisselle des feuilles; elles sont blanches, presque disposées en grappe, portées sur des pédoncules courts et un peu rameux. OLACINÉES. Olacinecæ. 80oT. On a vu au mot OLACE, que le professeur Mirbel avait le premier proposé l’éta- blissement de cette famille nouvelle pour le genre Olax et quelques autres placés dans la famille des Orangers, tels que Heisteria et Ximenia. Cette famille a depuis été adoptée par Jussieu (Dictionnaire des Sciences na- turelles) et par le professeur De Candoile (Prodrom. Syst., 1, p. 551). Voici ses caractères : calice monosé- pale, persistant, dentelé ou entier à son bord, et cupu- liforme, prenant souvent un grand accroissement après la fécondation et recouvrant le fruit en partie; co- rolle composée de quatre à six pétales sessiles, tantôt libres, tantôt diversement soudés entre eux, deux à deux, par l'intermédiaire des filets staminaux. Ces pé- tales offrent une préfloraison, valvaire. Étamines géné- ralement en nombre double des pétales; quelquefois néanmoins leur nombre, quoique plus considérable que celui des pétales, n’en est pas un multiple. Ainsi dans plusieurs Olax, on comple cinq pétales et huit OLD étamines. Quelques-unes de ces étamines avortent ou du moins sont stériles et rudimentaires dans le genre Olax, dont toutes les espèces n’offrent que deux et plus souvent trois étamines fertiles. Ces étamines ont en général leur filet dilaté et membraneux; leur an- thère est ovoïde, subcordiforme, introrse, à deux loges s’ouvrant par un sillon longitudinal. Les filets sont in- sérés soit à un petit disque hypogyne sur lequel Povaire est assis, soit sur les pétales qu’ils soudent alors diver- sement entre eux. L’ovaire est libre, sessile, ovoïde, à une ou à plusieurs loges. Dans le premier cas, il ren- fermetrois ovules attachés au sommet d'un podosperme axile qui naît du fond de la loge dans laquelle ils sont renversés et pendants; dans le second cas, qui mérite d'être vérifié de nouveau, il y a un seul ovule dans chaque loge. Le style est simple, plus ou moins long; il manque entièrement dans le genre Æeisteria. Le stigmate est diversement lobé, mais toujours très-pelit. Le fruit est un drupe sec, généralement enveloppé ou du moins accompagné par le calice, qui prend beaucoup d’accroissement et quelquefois même devient charnu. Le péricarpe est indéhiscent et contient une noix uniloculaire et monosperme. La graine, outre son tégument propre, se compose d'un gros endosperme cbarnu, qui contient un petit embryon cylindrique, ayant en général sa radicule supérieure. Toutes les Olacinées forment des végélaux ligneux, ayant des feuilles coriaces, persistantes, alternes (une espèce en est dépourvue), sans stipules, entières; les fleurs sont hermaphrodites, rarement polygames, soli- taires ou diversement groupées et réunies à l’aisselle des feuilles. Les genres qui composent cette famille sont les suivants : 10 Olax, Rob. Brown, qui comprend le Sper- maxyrum, Labillardière et-le Z'issilia de Commerson; 20 Heisteria, L., non Berg.; 5° Ximenta, Plum. On en a aussi rapproché les genres Pseudaleia et Pseu- daleïoides de Du Petit-Thouars et l’Zcacina d’Adrien de Jussieu. La place de cette famille paraît être auprès des Auranliacées, dont plusieurs genres leur ont été empruntés. Elle en diffère par la structure de son ovaire et surtout de ses graines munies d’un gros endo- sperme, qui manque entièrement dans les vraies Au- ranliacées. Robert Brown a rapproché le genre Olax des Santalacées, parmi les Apétales, regardant le calice comme un involucre et les pélales comme un calice. Mais celle opinion est inadmissible, car il est de toute évidence que les Olacinées ont un calice et une corolle. Jussieu au contraire émet l'opinion qu’on pourrait con- sidérer la corolle comme monopétale et alors rappro- cher les Olacinées des Sapotées. Mais la corolle est bien certainement polypétale, et la place que Mirbel et De Candolle ont donnée aux Olacinées entre les Théactes et les Aurantiacées paraît être la meilleure. OLAMPL. por. Nom donné à une substance résineuse qui à beaucoup de ressemblance avec le Copal, si toute- fois ce n’en est pas une variété un peu altérée. OLAX. o1s. F. PIGEON COLOMBAR ODORIFÈRE. OLAX. BOT. Ÿ”. OLACE. OLBIA. BOT. ’. LAVATÈRE. OLDENBURGIE. Oldenburgia. 8or. Genre de la fa- mille des Synanthérées, tribu des Mulisiacées, établi OLÉ 79 par Lessing qui lui assigne pour caractères : capitule multiflore, radiatiforme, homogame, dont les fleurs sont ordinairement toutes hermaphrodites et à deux lèvres, dont l’extérieure plus ample et liguliforme. Squammes de l’involucre inermes, linéaires, acumi- nées, plurinervurées ; réceptacle nu; corolles glabres : celles du disque divisées régulièrement en cinq lobes gibbeux à l'extrémité; celles du rayon bilabiées avec la lèvre extérieure liguliforme el tridentée, l’intérieure entière ou bidentée; filaments lisses; anthères pourvues d'une queue libre et entière; style glabre, à ramifica- tions très-courtes et obtuses; akène turbiné; aigrette longue, formée de soies plumeuses, courtes el denses. OLDENBURGIE PARADOXALE. Oldenburgia paradoxa, Less. C’est une plante sous-ligneuse, à tige courte; ses feuilles sont ligulées, roulées en leurs bords, velues à leur base, glabres en dessus, tomenteuses en dessous, à l'exception des nervures. Le capitule est sessile entre les feuilles qui terminent la tige. Du cap de Bonne- Espérance. OLDENLANDIE. Oldenlandia. Bot. Genre de la fa- mille des Rubiacées, et de la Tétrandrie Monogynie, composé de plantes herbacées, ou de petits arbustes originaires de l'Inde et de l'Amérique méridionale, of- frant des fleurs terminales ou axillaires, solitaires ou réunies plusieurs ensemble. Ces fleurs ont un calice à quatre dents, une corolle très-courte, à peine tubu- leuse, à quatre divisions profondes, quatre étamines. Le fruit est une petite capsule à deux loges polysper- mes, couronnée par les dents calicinales et s’ouvrant par une fente qui se forme entre ces dents. Selon Retz et Willdenow, on doit réunir à ce genre l'Æeuchera dichotoma de Murray, quoique celte plante ait cinq élamines, et l'Æginetia multiflora de Cavanilles (Zc., {. 572). Jussieu pense, d’un autre côté, qu’on doit reti- rer de ce genre l'O/dentandia digyna de Relz, qui à cinq étamines et deux styles, et l'O/dentandia stricta qui à la corolle infundibuliforme comme les Z/edyotis, mais dont la capsule obovoïde n’est pas bilobée et di- dyme. OLDENLANDIE A OMBELLES. O/denlandia umbellala, Roxb., Corom., 1, p.2, t. 5. Cette espèce, connue sous le nom de Chayaver, offre une racine épaisse, rougeà- tre, longue de deux à quatre pieds; une tige grêle, étalée, portant des feuilles opposées ou verticillées par quatre. Ges feuilles sont étroites, linéaires, lancéolées, munies à leur base de stipules membraneuses, termi- nées par quelques filets sétacés. Les fleurs forment à l’aisselle des feuilles des ombelles simples et pédon- culées. Cette espèce est originaire de l'Inde, partieu- lièrement de la côte de Coromandel. Ses racines four- nissent un (rès-beau principe colorant, analogue à celui de la Garance, et employé aux mêmes usages dans l'Inde. OLEA. BOT. ”. OLIVIER. OLÉAGINEUX. Oleaginosus. C'est-à-dire qui offre l'aspect ou jouit de quelques-unes des propriétés de l'huile. OLÉAIRE. Olearia. 8or. Genre de la famille des Sy- nanthérées, tribu des Astéroïdées, établi par Mœnch aux dépens des Aster de Linné, et dont les caractères 80 OLE sont : capitule multiflore, hétérogame ; corolles de la circonférence disposées sur un seul rang, ligulées et fe- melles : celles du disque sont tubuleuses, hermaphro- dices et à cinq dents; réceptacle alvéolé, planiuscule, posé sur un pédoncule obconique, creusé au sommet ; involucre formé de squammes imbriquées, serrées, éta- lées après la fructification; étamines des fleurs de la circonférence avortées; celles du disque douées de filament(s très-courts ; le stigmate est cochléariforme ; akène cylindraceo-tétragone et velu ; aigrette double : l’extérieure courte, l’intérieure longue, soyeuse et scabre. OLÉAIRE TOMENTEUSE. Olearia tomentosa, Mœnch; Aster tomentosus, Lin. C’est un petit arbrisseau dont les tiges sont rameuses, les feuilles simples, alternes, ovales, pétiolées, rudes et vertes en dessus, tomenteu- ses et blanchâtres en dessous, avec trois ou quatre den- telures écartées sur les bords. Les fleurs de la circon- férence sont d’un blanc rougeâtre, et celles du centre jaunâtres; les capitules sont terminaux, portés sur un pédicule solitaire. De la Nouvelle-Hollande. OLEANDRA. Bot. Cavanilles a donné ce nom à un genre de Fougères, qui ne parait pas différer du genre Aspidium. La seule espèce qu’il y rapporte sous le nom d'Oleandra neriiformis est l'Aspidèium pistil- lare, Swartz, ou Aspidium nertiforme de Willde- now. C’est une Fougère à feuilles simples, entières, lancéolées, dont les pétioles sont courts et articulés, et la tige grimpante; elle croît dans les Moluques. OLEANDRE. por. Espèce du genre Nérion. 7. ce mot. OLEARIA. mozr. Klein, dans son Traité de Conchy- liologie, a consacré sous ce nom un genre inadmissible, dans lequel on trouve le Z'urbo Olearius, de Linné, comme type. Ce genre n’a point été adopté. OLEARIA. BOT. 7”. OLÉAIRE. OLÉASTRE. Bor. D’Oleaster, nom par lequel les an- ciens désignaient l’Olivier sauvage, Cotinos. Cordus applique à l'Æippophae rhamnoides. OLÉATES. L’Acide oléique, un de ceux que Chevreul a obtenus par la saponification des corps gras, donne naissance, en se combinant avec les différentes bases, à des sels qui ont reçu le nom d’Oléates. OLÉINE. Même chose que Élaïne. /. ce mot. OLÉINÉES. Oleineæ. Bor. Cette famille, établie par Link et Hoffmansegg (7 lor. port.), adoptée par Robert Brown, se compose des genres Chionanthus, Olea, Phillyræa et Notelæa, aussi placés parmi les Jasmi- nées. F. ce mot. OLÉIQUE. cui. Ÿ. ACIDE. OLEK. MaM. /. GALÉOPITHÈQUE. - OLENCIRE. Olencira. crusr. Genre de l’ordre des Isopodes, famille des Cymothoadés, établi par Leach, et auquel cet auteur donne pour caractères : yeux un peu granulés, convexes, écartés. Côtés des segments de l’abdomen imbriqués, le dernier allongé, pointu à son extrémité. Lames des appendices du ventre (sur- tout les extérieures) étroites, armées de piquants. Pat- | tes de derrière graduellement plus longues que celles | de devant. OLENCIRE DE LAMARCK. Olencira Lamarckii, Leach. | | OLF Dernier article de l'abdomen terminé graduellement en pointe jusqu’à son extrémité qui est arrondie. OLÈNE. Olenus. crusT. ross. Genre de la famille des Trilobites, fondé par Dalman qui lui donne pour carac- tères : corps contractile, sphéroïde, un peu allongé; angles postérieurs de la têle manifestement allongés et pointus; bouclier bituberculé, en forme d’yeux réti- culés; abdomen et post-abdomen à bords entiers, le premier divisé en quatorze articles; queue nulle. OLÈNE DE Tessin. Olenus T'essini, Dalm. Sa tête est en demi-lune, avec deux cornes bien prononcées, at- teignant jusqu’à la moitié du corps; la proéminence du front est turbinée, à trois sillons; dernier anneau de l'abdomen, formant une sorte d’écusson qui recouvre lanus, presque quadrangulaire, beaucoup plus court que les découpures qui tiennent lieu de queue. En Wes- trogothie. * OLÉNÉCAMPTE. Olenecamptus.1xs.Coléoptères té- tramères; genre de la famille des Longicornes, institué par Chevrolat qui lui donne pour caractères : antennes composées de douze articles, dont le premier est renflé et scabre, le deuxième transverse et petit, le troisième excessivement long, les suivants égaux, à l'exception du dernier qui est de moitié moindre ; palpes inégales : les labiales ont le pénultième article plus long que le dernier, qui est Lerminé en pointe; le troisième article des maxillaires est monoliforme, et le terminal beau- coup plus long que le précédent; mandibules aplaties, larges, aiguës, lisses, sans dents internes; lèvre de forme ovalaire et (transverse, garnie de poils; chape- ron droit et court; yeux échancrés, élargis en avant, étroits en arrière, réticulés; corselet cylindroïde, droit aux extrémités, ridé transversalement en dessus, étran- glé en dessous, en avant des pattes, échancré posté- rieurement sur le côté, également étranglé à la base, presque aussi long, y compris la tête, que les élytres ; écusson large, arrondi en arrière ; élytres un peu plus larges que le corselet, aplaties, minces et anguleuses au sommet de la suture; épaule avancée, rectangulaire sur la base et le côté; cuisses et jambes antérieures ar- quées en dedans : celles-ci munies intérieurement d’é- pines; premier article des tarses antérieurs triangu- laire, le troisième bilobé, logeant le dernier : tous velus et pectinés. Ce genre est voisin du Gnoma de Fabri- cius. OLÉNÉCAMPTE DENTELÉ. Olenecamptus serralus, Chevr. Il est long de six à sept lignes, jaune en dessus, et d’un blane argentin en dessous; sur la tête sont deux lignes noires qui se rapprochent des yeux, et sur les élytres six taches ocellées blanches; les antennes sont brunes, avec le premier article cendré, de même que les pattes. De Ceylan. OLÉTÈRE. ARACuN. Walkenaer a donné ce nom à un genre que Latreille avait déjà établi sous celui d’Atype. V. ce mot. OLFA. BorT. (Adanson.) Synonyme d’Isopyre. #. ce mot. OLFERSIE. Olfersia. Bor. Ce genre à été établi par Raddi dans les Mémoires de l’Académie de Bologne, vol. 5, d’après une Fougère du Brésil. La seule espèce | connue porte le nom d’Olfersia corcovadensis; elle OEM croil auprès de Rio-Janeiro. Ce genre se rapproche des Acrostichumm , et particulièrement de l’Acrostichum aureuimn dont le port est analogue; il en diffère en ce que ses frondes fertiles sont très-différentes des frondes stériles, ayant des pinnules étroites et contractées qui sont couvertes de capsules sur leurs deux faces. Ce der- nier caractère le distingue essentiellement des 4cros- tichum et le rapproche du genre Polybotrya dont il diffère plus par sa fronde une seule fois pinnée, à fo- lioles grandes et lancéolées, que par des caractères bien tranchés. Les capsules ont la même structure que celles de toutes les Polypodiacées, et ne sont recou- vertes par aucun tégument. Celte espèce est figurée dans les Opusculi scelti de Bologne, vol. 5, t. 1, et dans les Filicum Brasiliensum Nova Genera et Spe- cies, etc., du même auteur, pl. 14. OLIBAN. or. Cette gomme-résine est plus générale- ment connue sous le nom d’Encens. On en distingue deux sortes principales dans le commerce, savoir : l’Oliban d'Afrique, qui vient de l'Arabie et de l’Abys- sinie par la voie de Marseille, l’autre est apportée direc- - tement de l'Inde par Calcutta. OLIBAN D'AFRIQUE. On ne sail pas encore positive- ment quel est l’arbre qui produit celle gomme-résine. On a longtemps cru que c'était le Juniperus Lycia, ou le Juniperus thurifera de la famille des Conifères. Mais on croit aujourd'hui plus généralement, d’après les renseignements fournis par quelques voyageurs, qu’elle découle d’une espèce, encore inconnue, du genre Annyris, de la famille des Térébinthacées. Quoi qu’il en soil de ces deux opinions, l'Oliban d'Afrique se com- pose de larmes jaunâtres, irrégulièrement arrondies ou allongées, d'un petit volume, peu fragiles, recou- vertes d’une poussière blanchâtre, opaques et non transparentes comme le mastic. Elles se ramollissent par la chaleur, offrent une saveur aromatique et un peu âcre. Leur odeur est résineuse, assez agréable. Parmi ces larmes se trouvent mélangés des morceaux plus gros, rougeâlres, moins purs, mais d’une saveur et d’une odeur plus marquées. Ils contiennent de petits cristaux de carbonate de Chaux. L'OLIBAN DE L'INnE est aujourd'hui fort commun dans le commerce. Il est produit par le Boswellia serrata, arbre de la famille des Térébinthacées. Cet Oliban in- dien est en larmes jaunes, généralement plus volumi- neuses que celles de l'Oliban d’Arabie; quelques-unes sont légèrement teintes de rougeâtre. Son odeur et sa saveur sont plus agréables, plus parfumées, et se rapprochent beaucoup de celles de la résine Tacama- haca. OLIDAYRE. BoT. On a quelquefois désigné sous ce nom le Chenopodiurm vulvaria. OLIER. or. L'un des noms vulgaires de l’Olivier. OLIET. Bot. Synonyme vulgaire de Medicago Lu- pulina, L. VF. LUZERNE. OLIGACANTHE.Oligacanthus.8or. C'est-à-dire armé d’'épines peu nombreuses. OLIGACOCE. por. Willdenow avait ainsi nommé, dans son Herbier, un genre formé aux dépens du genre Valeriana de Linné. Les espèces cilées par Steudel, comme appartenant à ce genre, ont déjà été séparées O LI 81 génériquement des Valérianes par Dufresne, et font partie de son nouveau genre Astrephia. OLIGACTIDE. Oligactis. Bot. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Vernoniées, et de la Syn- génésie superflue, L., que Cassini a ainsi caractérisé : involucre presque cylindrique, composé de folioles im- briquées, appliquées, oblongues, lancéolées et scarieu- ses ; réceptacle plan, marqué d’'alvéoles ou de fossettes séparées par des cloisons quelquefois frangées; cala- thide radiée, dont le disque ne se compose que d’un petit nombre de fileurons réguliers, hermaphrodites, et les rayons de demi-fleurons en languette et femelles ; corolles des fleurons du centre à cinq'lobes linéaires; celles des demi-fleurons de la circonférence, à Jan- guette oblongue et tridentée ; ovaires oblongs, pubes- cents ou à peine glabres, surmontés d’une aigrelte double : l’extérieure courte,composée de paillettes éga- les, et sur un seul+ang; l’intérieure longue, forméede poils plumeux, nombreux el disposés aussi en une seule rangée. Ce genre est voisin, selon Cassini, de son genre Liabum, dont il diffère essentiellément par la structure de l’aigrette qui est simple dans ce dernier. Il comprend trois espèces. Ces plantes sont des arbris- seaux qui croissent dans les montagnes du Pérou. OLIGACTIDE NUBIGÈNE. Oligactis nubigena, Cass.: Andromachia nubigena, Kunth. Ses rameaux sont glabres, striés, anguleux, garnis de feuilles opposées, pétiolées, lancéolées-oblongues, obtuses à la base, ai- guës au sommet, légèrement et irrégulièrement dente- lées, membraneuses, glabres en dessus, tomenteuses et blanches en dessous; les calathides sont pédicellées et disposées en corymbe terrainal. OLIGÆRION. 80or. H, Cassini a formé sous ce nom un genre que, plus tar@, il a reconnu être pour le même que le Sphenogyne de R. Brown. 7. ce mot. OLIGANDRE, Oligandra. Bot. Genre de la famiile des Synanthérées, tribu des Nassauviacées, établi par Lessing, avec les caractères suivants : capitule multi- flore, hétérogame, discoïde, à fleurs marginales femelles et disposées sur plusieurs rangs : les fleurs centrales sont en pelit nombre et mâles; involucre cylindracé, formé de folioles scarieuses et luisantes, dont les exté- rieures sont plus courtes; réceptacle nu; corolles fe- melles très-glabres, grèles, plus courtes que le style : les corolles mâles sont plus épaisses; akènes très-velus, ovoïdes, sans bec; aigrette bisériale : l’extérieure ra- meuse et sétacée, l’intérieure poilue. Les Oligandres sont de petits arbustes propres au Brésil ; leurs tiges sont tomenteuses ; leurs feuilles sont allernes et ser- rées : chez les uns membraneuses, oblongo-elliptiques, dressées ou étalées; chez d’autres petites, (riangulaires, forlement imbriquées, d’un verdàtre argenté en dessus, d’un blanc tomenteux en dessous; les capilules sont ou solitaires au sommet des tiges, ou aggrégés en épi. OLIGANTHE. Oliganthes. Box. Genre de la famille des Synanthértes, tribu des Vernoniées et de la Syn- génésie égale, L., établi par H. Cassini (Bullet. de la Soc. Philomat., janvier 1817 et avril 1818) qui l’a ainsi caractérisé : invoiucre plus court que les fleurs, long, étroit, oblong ou cylindracé, composé de folioles im- briquées, appliquées, ovales, obluses, coriaces et cal- 82 0 LI leuses au sommet; réceptacle petit et nu; calathide lon- gue, étroite, sans rayons, composée de fleurons, au nombre de trois, réguliers et hermaphrodites; corolle longue, parsemée de glandes, à cinq segments linéai- res; ovaire court, épaissi du haut en bas, à quatre faces peu prononcées, surmonté d’une aigrette caduque, for- mée de paillettes linéaires, légèrement plumeuses, sur deux rangs, les extérieures courles, les intérieures lon- gues, arquées au sommet. Le genre Oliganthes à de si grands rapports, par ses caractères, avec le Pollalesta de Kunth, publié quelques années plus tard, que Cas- sinj n'hésite point à les croire identiques. C’est aussi l'opinion de Kunth qui, dans ses additions au quatrième volume de ses Nova Genera, cite l'Oliganthes comme synonyme de son Pollalesta. OLIGANTHEMUM. por. (Reneaulme.) Synonyme de Leucoium vernum, L. F. NIVÉOLE. OLIGANTHÈRE. Oliganthera. Bor. Genre de la fa- mille des Chénopodées, institué par Lessing qui lui attribue pour caractères : fleurs hermaphrodites; péri- gone à cinq folioles écarénées; deux étamines insérées au réceptacle, en avant des folioles du périgone, et aux- quelles elles sont opposées; point de squammules hypo- gynes visibles; ovaire déprimé, uniloculaire, uniovulé; style très-court; deux stigmates filiformes. Le fruit con- siste en un utricule déprimé, tuberculato-réticulé, sti- pité par le périgone persistant; semence horizontale, lenticulari-déprimée; Lest crustacé; embryon annulaire, périphérique; albumen abondant, enveloppant la fé- cule; radicule centrifuge. Ce genre ne renferme encore qu’une seule espèce; c’est une petite plante herbacée, annuelle, à feuilles opposées, pétioltes, dilatées. Les fleurs sont agglomérées, mais dépourvues de bractées. Cette plante se trouve au Caucase. OLIGARRHÈNE. Oligarrhena. 8or. Ce genre, établi et placé par R. Brown dans la famille des Épacridées, a aussi quelques rapports éloignés avec les Jasmintes, par sa corolle et le nombre de ses étamines. Il n’est jusqu'ici composé que d’une seule espèce. OLIGARRHÈNE A PETITES FLEURS.Oligarrhenamicran- tha, Br., loc. cit. C’est un petit arbuste très-rameux, portant des feuilles éparses, imbriquées, très-petites ; des fleurs également petites, blanches, disposées en épis dressés el terminaux. Leur calice, accompagné exté- rieurement de deux bractées, est à quatre divisions pro- fondes. Leur corolle monopétale, persistante, est à quatre lobes offrant une préfloraison valvaire. Les éta- mines, au nombre de deux, sont incluses. L’ovaire, en- vironné de quatre écailles hypogynes, est à deux loges, et le fruit parait être une capsule biloculaire. Ce petit arbuste a été observé sur la côte méridionale de la Nou- velle-Hollande. OLIGISTE. min. /. FER. OLIGOCARPE. Oligocarpus. BoT. Genre de la fa- mille des Synanthérées, tribu des Calendulées, établi par Lessing, aux dépens des Ostéospermes de Linné fils, avec les caractères suivants : capitule hétérogame, multiflore, à une seule rangée de fleurs radiantes, ligu- lées et femelles; les fleurs du disque sont tubuleuses et mâles : le limbe à cinq dents; involucre formé d’un seul rang d'écailles acuminées; réceptacle nu; anthères O LI pourvues de queue: akènes du disque avortés, ceux du rayon sessiles, dressés, subtrigones, écailleux ou trans- versalement rugueux, très-médiocrement ailés, à bec ordinairement urcéolé et creusé, quelquefois solide et très-court, souvent plus long que les capitules, lisse et en forme de couronne; aigrelte nulle. OLIGOCARPE CALENDULACÉ. Oligocarpus calendula- ceus, Less.; Osteospermum calendulaceum, Lin. fils; Calendula parviflora, Thunb. C’est une plante her- bacée, annuelle, dont les tiges ont quelque solidité dans leur partie inférieure; les feuilles sont alternes, sessi- les, oblongues ou lancéolées, et faiblement dentelées. Les capitules sont solitaires et pédicellés; les fleurs sont petites et jaunes. Du cap de Bonne-Espérance. OLIGOCARPHE. Oligocarpha. Bot. Ce genre insti- tué par Cassini en même temps que R. Brown publiail son genre Brachylæna, lui est parfaitement identique. V”. BRACHYLÈNE. OLIGOCHÆTA. por. L’une des divisions du genre Serratula du professeur De Candolle. OLIGOCHLORON. 2or. L'un des anciens noms du Ca- prier. OLIGOCLASE. min. Nom donné, par Breithaupt, à une variété de Feldspath qui se trouve en Norwége. PV, OLIGOKLAS. OLIGODON. Oligodon. REPT. Genre d’Ophidiens de la famille des Serpents proprement dits, institué par Bojer aux dépens du genre Coluber, de Linné, pour les petites espèces qui ont la tête obluse, courte et étroite, qui en outre manquent de dents palatines. Les Oligo- dons ont, du reste, tous les autres caractères des Cou- leuvres, les plaques du dessous de la queue divisées en deux, c’est-à-dire rangées par paires. OLIGODORE. Oligodora. or. Genre de la famille des Synanthtrées, tribu des Sénécionides, institué par le professeur De Candolle pour une plante de l'Afrique australe recueillie à une élévation de quatre cents pieds environ au-dessus du niveau de la mer. Ses caractères distinctifs sont : capitule homogame, composé de cinq fleurs tubuleuses, quinquéfides et hermaphrodites ; involucre imbriqué, subtrigone, formé d’écailles pres- sées, dont les bords sont repliés et garantissent les akè- nes extérieurs; réceptacle étroit, portant des paillettes fimbrilleuses compliquées, préservant les akènes inté- rieurs engagés dans ses cavités; styles rameux, inclus, obus et poilus au sommet; anthères pourvues de queue; . akène cylindracé et lisse; aigrette formée de cinq écail- les ovales, courtes, cilio-dentées. OLIGODORE DENTÉE. Oligodora dentata, DC. C'est un arbrisseau à rameaux glabres et dressés, garnis de feuilles alternes, crassiuscules, sessiles, à deux ou trois dents de chaque côté, plus une terminale mucronulée. Les capitules sont réunis en corymbe à l'extrémité des rameaux; ils sont courtement pédicellés; les fleurs sont blanches; des écailles ou des bractées courtes, aiguës et ouvertes, entourent le pédicelle. Environs du cap de Bonne-Espérance. OLIGOGLOSSA. BoT. 77. IocASTE. OLIGOGYNE. Oligogyne. BoT. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Sénécionides, établi par De Candolle, avec les caractères suivants : capilule 0 L [| pluriflore, hétérogame; fleurs de la circonférence fe- melles et ligulées ; celles du disque sont au nombre de six ou huit, hermaphrodites et tubuleuses ; involucre d’une seule rangée de cinq écailles ovales-oblongues, foliacées, dressées ; réceplacle plan, garni de paillet- tes linéari-lancéolées et planes; styles des fleurs her- maphrodiles, rameux, exsertes el hispides; akènes obcomprimés ou cylindriuseules, presque glabres, sur- montés de deux à quatre arêtes coniques et rigides. OLIGOGYNE DE Baura. Oligogyne Bahiensis, DC. C’est une plante herbacte, diffuse et pubérule; ses feuilles sont opposées, pétiolées, ovales, dentelées et subtriplinervées; ses fleurs sont jaunes, renfermées dans de petits capilules solitaires, portés sur un pédi- celle axillaire et fort court. Du Brésil. OLIGOKLAS. min. On connaît jusqu'ici deux ana- lyses de l'Oligoklas, minéral que Berzélius appelle Spo- dumène à base de soude. Ces deux analyses, l’une de Berzélius, l’autre de Laurent, s'accordent assez bien entre elles. Berzélius a analysé un échantillon de Dou- Wikstull, près de Stockholm, où il forme une partie constituante du granite, et en a oblenu : soude 8,1; potasse 1,2; chaux 2,0; magnésie 0,6; alumine 25,9; oxide de fer 0,5; silice 65,7. Laurent a analysé un mi- néral venant de l’Arriège et y a trouvé : soude 8,9; chaux 5,0; magnésie 0,2; alumine 24,8; oxide de fer 0,1; silice 65,0. L OLIGOLEPIS. BoT. Genre proposé par Cassini dans la famille des Synanthérées, aux dépens du genre Sphæranthus, de Linné, mais que le professeur De Can- dolle ne considère que comme une simple section de ce genre. OLIGOMÉRIDE. Oligomeris. Bot. Genre de la famille des Résédacées, établi par Cambessèdes qui lui donne pour caractères : calice à quatre divisions dont deux postérieures un peu plus grandes el rapprochées, deux latérales réciproquement éloignées, alternant avec une bractée antérieure et hypocalicine; corolle formée de deux pétales hypogynes, insérés entre les divisions postérieures du calice, scarieux, non appendiculés, dis- tincts ou soudés de manière à n’en former qu'un seul profondément divisé; point de disque; trois étamines hypogynes : les deux latérales opposées aux pétales et la troisième placée entre eux; filaments subulés, cour- tement monadelphes à leur base et divergents au som- met; anthères ovales, biloculaires et longitudinale- ment déhiscentes; ovaire sessile, ovato-déprimé, quadrangulaire, quadricuspidé au sommet, et unilo- culaire; quatre carpidies soudées avec un pareil nom- bre de placentaires alternant avec elles; l’arête dorsale se prolongeant en une sorte de style court dont l’extré- imité, très-courlement bilobée, forme les stigmates; plusieurs ovules amphitropes, placés sur les bords des placentaires. Le fruit est une capsule ovalo-déprimée, anguleuse, uniloculaire, bâillante verticalement par quatre placentaires intervalvulaires et épaissis; se- mences réniformes, revêlues d’un test coriace et trans- lucide ; embryon exalbumineux, double; cotylédons étroils, couchés, un peu plus longs que la radicule qui est cylindrique. OLIGOMÉRIDE SUBULÉE. Oligomeris subulata, Camb.; 0 LI 89 Reseda subulata, Des. C’est une plante herbacée, an- nuelle, dressée, à feuilles linéaires, éparses ; à tiges lâches et flexibles, terminées par des épis de petites fleurs. Elle se trouve en Afrique. D’autres espèces sont propres au continent de l’Inde, à la Californie et à l’A- mérique septentrionale. OLIGOPHYLLE. Oligophyllus. ot. On le dit d’un végélal pourvu de feuilles {(rès-distantes et peu nom- breuses. | OLIGOPHYLLON. Bor. Le genre institué sous ce nom par Lessing, dans la famille des Synanthérées, a été reconnu pour re pas différer du genre 7rixis de Browne, dont il est devenu un type fractionnaire. OLIGOPODE. Oligopodus. vois. (Risso.) Synonyme de Leptopode. F. ce mot et CorYrnène dont Oligopode est un sous-genre. OLIGOSPERMA. por. L’une des sections du genre Metzélie. F7. ce mot. OLIGOSPERME. Oligospermus. port. Fruit renfer- mant un petit nombre de semences. OLIGOSPORE. Oligosporus.BoT. Ce nom a été donné par H. Cassini (Bull. de la Soc. Philom., février 1817) à un genre de la famille des Synanthérées, qu’il a formé aux dépens du genre Artemisia de Linné. Il ne diffère de celui-ei que par les fleurs du disque, qui sont mâles au lieu d’être hermaphrodites; mais ce caractère ne repose que sur un avortement plus ou moins complet, puisque, dans la description donnée par l’auteur lui- même, on voit qu’il existe un faux ovaire plus ou moins oblitéré. Les deux espèces indiquées comme lypes sont les Arlemisia campestris et Dracunculus, L., plan- Les très-connues de tous les botanistes; la première est commune dans les lieux arides de presque toute l'Eu- rope, et particulièrement aux environs de Paris, et la seconde , originaire de Tartarie, est cultivée dans les jardins comme plante aromatique, sous le nom d'Estra- gon. Malgré le caractère différentiel mentionné plus haut, il est bien difficile de se résoudre à adopter la séparation de ces plantes comme genre distinct de l’47r- temisia. Ce dernier se compose d’un nombre très-con- sidérable d'espèces, qu’il serait très-ulile de grouper par sections naturelies, mais qui sont tellement liées par des rapports multipliés, que les faibles caractères qu’on voudrait assigner aux démembrements du genre, se nuanceraient dans certaines espèces, de manière qu'il serait difficile de savoir auquel de ces nouveaux genres on devrait les rapporter. Un tel inconvénient n'est point à redouter, lorsqu'il s’agit de simples sec- tions génériques; car celles-ci se croisent souvent en plusieurs sens, et forment ainsi une agglomération d'espèces distinctes, en un mot, ce que les botanistes appellent un genre. OLIGOTE. Oligota. is. Coléoptères penlamères. Genre de la famille des Brachélytres, institué par le comte Mannerheim qui lui assigne pour caractères : mandibules mutiques; palpes labiales formées de trois articles, dont les deux premiers plus épais, presque égaux, et le troisième mince et acuminé; antennes de dix articles : les trois ou quatre derniers plus épais; tête beaucoup plus petile que le corselet; celui-ci trans- versal, étréci antérieurement avec les angles posté- 64 O0 LI rieurs réfléchis ; élytres plus larges et un peu plus lon- gues que le corselel; jambes grêles; quatre articles à tous les tarses : le premier des postérieurs allongé. Six espèces sont décrites dans ce genre qui a pour type l’A4leochara pusillima de Gravenhorst. Toutes se trouvent en Europe. OLIGOTHRICE. Oligothrix. BoT. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Sénécionides, établi par Cas- sini, avec les caractères suivan(s : capitule multiflore, hétérogame; fleurs du rayon ligulées et femelles, celles du disque tubuleuses et hermaphrodites; involucre campanulé, formé d’une rangée de squammes concrètes à leur base; réceptacle plan et nu; anthères privées de queue, exsertes, enfermant le style; akènes à cinq côtes obtuses, sans bec, scabres et couvertes de papilles sur les angles; aigrette barbellée par cinq soies un peu crispées et très-caduques. OLIGOTBRICE GRÈLE. Oligothrix graciiis, DC. Plante annuelle, herbacée, ordinairement pourvue de plu- sieurs tiges très-glabres, ainsi que les feuilles qui sont auriculalo -amplexicaules, lancéolées et dentelées à l'extrémité; les fleurs sont jaunes. Du cap de Bonne- Espérance. OLIGOTRICHUM. BoT. (Mousses.) Le genre admis sous ce nom par De Candolle, avait été désigné sous les noms de Catharinea par Ehrhart et d’Atrichum par Palisot de Beauvois. 77. CATHARINÉE. OLIGOTROPTE. 1Ns. Nom donné par Latreille à un genre de Diptères qu'il a ensuite désigné sous le nom de Cécidomye. . ce mot. OLIMERLE. o1s. L'un des noms vulgaires du Loriot d'Europe. OLINET. gor. L'un des noms vulgaires du Lycium Europœum et de l'£Elæœagnus augustifolius, L. OLINIE. Olinia. BoT. Genre établi par Thunberg (in Rœm. Arch.,, pl. 1). et qui, selon les uns, se rappro- che des Rhamnées, et selon les autres, des Myrsinées. Voici ses caractères : calice campanulé, tubuleux à sa base, à cinq ou six dents obtuses; corolle formée de cinq pétales insérés au calice, linéaires, lancéolés, mu- nis à leur base interne d’écailles concaves et alternant avec les dents du calice; étamines au nombre de cinq à six, très-courtes, insérées au calice, et ayant leurs anthères cachées sous les appendices concaves des pé- tales; l'ovaire paraît libre, surmonté d’un style très- court et d’un stigmate plus épais et à cinq lobes; le fruit est recouvert par le calice ; il est à cinq angles, et renferme cinq graines. Une seule espèce, Olinia cy- mosa, Thunberg, loc. cit., compose ce genre; c’est un petit arbuste originaire du cap de Bonne-Espérance, glabre, très-rameux , ayant ses rameaux tétragones, portant des feuilles opposées, ovales, et des fleurs blan- ches disposées en panicules axillaires. OLINTHIA. BorT. Le genre établi sous ce nom par Lindley (Collect. no 19) à été réuni au genre Æ'ugenia de Micheli. OLISBÉE. Olisbea. got. Genre de la famille des Rhi- zophorées, établi par le professeur De Candolle qui lui assigne pour caractères: calice transversalement dé- hiscent; avant l’anthèse, il est indivis, fermé, ovale el aigu; cinq pétales; dix élamines couronnées par des 0 LI anthères un peu arquées, déhiscentes par une fente lon- gitudinale; style filiforme; stigmate tronqué. Le fruit consiste en une baie globuleuse, conservant au sommet les vestiges du calice, à deux loges pulpeuses renfer- mant une ou deux graines ovales, subanguleuses; em- bryon sans albumen; radicule tournée vers l’ombilic. Ce genre qui ne présente encore qu’une seule espèce, a êlé nommé Guildingia par Hooker. OLISBÉE A FEUILLES DE RHIZOPHORE. Olisbea Rhizo- phoræfolia. C'est un arbre de médiocre élévation ou plutôt un grand arbuste dont les tiges sont très-glabres, les feuilles ovales, acuminées, opposées, très-entières, opaques, coriaces, marquées d’une nervure longitudi- nale, accompagnées de stipules axillaires, soudées et engainantes à leur base; les pédoncules sont axillaires, opposés, uniflores et articulés vers le milieu, Des An- tilles. OLISTA. por. Bentham a établi sous ce nom une divi- sion dans le genre Séachys. OLISTE. Olistus. rois. Genre de l’ordre des Acan- thoptérygiens, famille des Scombéroïdes, division des Vomers, établi par Cuvier aux dépens des Citules dont les Olistes diffèrent en ce que les rayons mitoyens de leur seconde dorsale ne sont pas branchus, mais seule- ment articulés, et qu'ils se prolongent en longs fila- ments. OLISTHOPE. Olisthopus. 1xs. Coléoptères pentamè- res; genre de la famille des Carnassiers, tribu des Ca- rabiques, institué par Dejean qui lui assigne pour ca- ractères : antennes filiformes et assez longues ; dernier article des palpes allongé, ovalaire et terminé presque en pointe; lèvre supérieure légèrement convexe, en carré moins long que large; mandibules peu avancées, légèrement arquées et assez aiguës; point de dent au milieu de l’échancrure du menton; corselet presque or- biculaire, échancré antérieurement ; élytres en ovale allongé, presque planes ou très-légèrement convexes; les trois premiers articles des tarses antérieurs dilatés dans les mâles, plus longs que larges et légèrement triangulaires ou cordiformes. OLISTHOPE ARRONDI. Olisthopus rotundatus, Dej.; Carabus rotundatus, Payk.; Harpalus rotundatus, GyIl. Il est d’un brun bronze; ses élytres sont oblon- gues-ovales, subconvexes, striées el ponctuées, avec les interstices très-lisses ; on aperçoit trois gros points en- foncés sur le troisième intervalle; pattes jaunâtres. Taille, trois lignes et demie. En Europe. OLISTHOPE PONCTULÉ. Olistopus punctulatus, Dej. Il est d’un brun bronzé; ses élytres sont planiuscules, marquées de stries formées par des points peu distincts tant ils sont rapprochés, et les interstices des stries sont pointillés : dans l’un d’eux on observe trois gros points enfoncés. Les pieds sont d’un brun jaunâtre. Taille, trois lignes. Cet insecte, qui pourrait bien être le Carabus Gracilipes de Duftsmid, est assez commun au midi de la France. OLIVA. ois. Espèce du genre Pie-Grièche. 7. ce mot. OLIVAIRE. Olivaria, mou. La seizième famille des Mollusques gastéropodes peclinibranches de Latreille (Fam. nat. du Règne Anim., p. 198) est nommée ainsi; elle est formée aux dépens de la famille des Enroulées 0 LI de Lamarck. et elle contient les trois genres Olive, Ta- rière el Ancillaire. Latreille caractérise cette famille de la manière suivante : la coquille est cylindrico-ovalaire ou cylindrico-conique, avec la elavicule très-distincte; l’un des lobes du manteau recouvre seul la coquille. OLIVAREZ. o1s. Espèce du genre Gros-Bec. 7. ce mot. OLIVASTRE. Bot. Synonyme d'Elœagnus el d'Hip- pophae dans quelques parties de la France méridionale. OLIVE. Oliva. mour. Genre de la famille.des Olivaires de Latreille ou des Enroulées de Lamarck, caractérisé ainsi qu’il suit par Blainville : animal ovale, involvé; le manteau assez mince sur les bords el prolongé aux deux angles de l'ouverture branchiale en uneliguleten- {aculaire, et en avant par un long tube branchial; pied fort grand, ovale, subauriculé et fendu transversale- ment en avant; têle petite, avec une trompe labiale; tentacules rapprochés et élargis à la base, renflés dans leur tiers médian et subulés dans le reste de leur éten- due; yeux très-petits, externes, sur le sommet du ren- flement; branchie unique, pectiniforme; anus sans tube terminal ; organe excitateur mâle fort gros et ex- terne. Coquille subcylindrique, enroulte, lisse, à spire courte, dont les sulures sont canaliceulées. Ouverture longitudinale, échancrée à la base. Columelle striée obliquement. Les Olives sont, au rapport de plusieurs personnes, des animaux fort carnassiers; la pêche que l’on en fait à l'Ile-de-France le prouve, car pour en prendre un grand nombre, il suffit de jeter dans les fonds où elles abondent des lignes amorcées de mor- ceaux de chair ; l’animal s’y attache, et on peut ainsi le tirer de l’eau. Les Olives sont (rès-nombreuses en espèces ; on peut les partager de la manière suivante : + Espèces dont le pli columellaire est en forme de torsade; les OLIVES ANCILLOÏDES. OL1VE HIATULE. Oliva Hiatula, Lamk.,Ann.duMus., t. xvI, p. 525, no 52; Voluta Hiatula, Lin., Gmel., p. 5442, n° 20; l’Agaron, Adans., Voy. au Sénég., pl. 4, fig. 7; Encyelop., pl. 568, fig. 5, a, b; Oliva plicaria (fossilis), Lamk., Ann. du Mus., t. xvr, p. 527, n° 2; ibid., Anim. sans vert., t. vit, p. 459, n° 2; Oliva plicaria, Bast., Mém. Géol. sur les env. de Bordeaux, p.41, n° 1, pl. 2, fig. 9. Par cette synonymie il est fa- cile de voir que les deux espèces de Lamarck sont con- sidérées comme absolument identiques. On ne trouve en effet entre elles d’autres différences que dans l’état vivant ou fossile où elles se trouvent. D’après Gmelin, cette coquille se rencontrerait sur les côtes d'Espagne; d’après Adanson, au Sénégal; d'après Lamarck, dans l’océan Américain austral. Dax el Bordeaux sont les seules localités où on la trouve fossile. JT Espèces cylindracées, à spire fort pointue, avec des plis columellaires nombreux et occupant presque tout le bord gauche; les OLIVES CYLINDROÏDES. OL1VE SUBULÉE. Oliva subulata,Lamk.,Ann.duMus., t. XVI, p. 524, n° 49; tbid., Anim. sans vert., L. vit, p. 454, no 49 ; Martini, Conchyl. Cab., t. 11, (ab. 50, fig. 549, 550; Encylop., pl. 568, fig. 6, a, Db. Celle-ci vient de l'océan Indien et de Java. Elle est étroite, pointue; la spire, assez longue, est marquée près du 8 DICT. DES SCIENCES NAT. ODA 85 canal de Ja suture d’un rang de taches brunätres, irré- gulières; toute la Coquille est d’un gris blanchâtre ou plombé, excepté à la base où se voit une large zone légèrement fauve. +1 Espèces globuleuses, ventrues, à spire courte; le bord columellaire strié seulement jusqu’à moitié; les OLIVES GLANDIFORMES. OLIVE Porruyre. Oliva Porphyria, Lamk., Ann. du Mus.,t.xvi, p.509, no 1; tbèd., Anim. sans vert., {. vit, p. 418, no 1; F’oluta Porphyria, L., Gmel., p. 3438, n° 16; Martini, Gonch. Cab... t. 11, tab. 46, fig. 485, 486, et tab. 47, fig. 498; Encyclop., pl. 561, fig. 4, a, b. Grande et belle Coquille, assez commune aujourd'hui dans les collections. Elle est, de toutes les Olives, celte qui acquiert le plus grand volume. Sur un fond cou- leur de chair obscure, quelquefois roussâtre, elle est ornée delignes brunes, plus ou moins rapprochées, fines el fortement anguleuses. La zone de la base est vio- âtre ainsi que la callosité décurrente autour du eana! de la spire. Cette Coquille vient des côtes du Brésil et des mers de l’Amérique méridionale. +ttt Espèces qui ont la spire mucronée et dont le canal s’oblitère vers le commencement du dernier tour; les OLIVES VOLUTELLES. OLIVE pu Brésir. Oliva Brasiliana, Lamk., Ann. du Mus., {. xXvr, p. 322, no 45; 1bid., Anim. sans vert., t. vit, p. 455, n° 45; Chemn., Conchyl. Cab., t. xvi, tab. 147, fig. 1567, 1568. Cette espèce est fort remar- quable par sa forme, qui s'éloigne un peu de celle des autres Olives pour se rapprocher des Volutes; elle est ventrue, surlout vers la spire qui est courte; le canal de la suture est obliltéré, excepté sur le dernier tour, Cela établit une transition avec les Ancillaires; la colu- melle est légèrement tordue, et elle ne présente qu’un ou deux gros plis, à peu près comme dans les Volutes. Celte espèce, ainsi que quelques autres très-voisines, établissent le passage aux Volutes, et indiquent les rap- ports de ces deux genres. D’autres espèces, comme l'Oliva corneola, montrent également un rapport bien sensible avec plusieurs espèces de Marginelles. OLIVE. ror. Le fruit de l'Olivier. 7..ce mot. OLIVENERZ ET OLIVENITE, min. Synonymes de Cui- vre arséniaté en octaèdres aigus, dont la couleur est le vert d’olive. OLIVERT. o1s. Espèce du genre Sylvie. OLIVES PÉTRIFIÉES. ÉcHin. Quelques anciens oryc- tographes ont désigné ainsi des épines fossiles d'Échi- nodermes, appartenant probablementau genre Cidarite, de Lamarck. OLIVET. o1s. Espèce du genre Tangara.#.ce mot. OLIVETIER. Bor. L’un des noms vulgaires du genre Elæodendron. OLIVETTE. o1s. Espèce du genre Gros-Bec. #. ce mot. OLIVIA. sor. Le genre formé sous ce nom par Gray, dans la famille des Algues, n’a point paru différer de celui que, précédemment, Greville avait nommé Chloro- coccurn. V, CHLOROCOQUE. OLIVIE. Olivia. poiyPr. Bertoloni (Decas., 111, p. 117) a désigné sous ce nom générique une production ma- rine, organisée el vivante, qu'il regarde comme végé- 6 86 9 LI taie, et que la plupart des auleurs modernes consi- dèrent comme un Polypier de l’ordre des Corallinées. C'est l’Acetabularia integra de Lamouroux, le T'ubu- laria acetabulum de Linné et de Gmelin, le Coral- lina androsace de Pallas, l’Acetabulum Mediterra- neum de Lamarck, elc., que Bertoloni a nommé ainsi el dédié à l’auteur de la Zoologie adriatique, Giuseppe Olivi. Les naturalistes sont partagés d'opinion sur la nature des Corallines, et cette grande question parais- sait loin d’être résolue, lorsque Delile, professeur de botanique à l’école de Montpellier, lut à l’Académie des Sciences, en 1826, un Mémoire fort intéressant où il établit la nature végétale de l'Acétabulaire. #. ce mot. OLIVIER. Olea. sort. Genre de la famille des Jasmi- nées et de la Diandrie Monogynie, L., composé d’un assez grand nombre d’espèces, qui croissent dans les diverses contrées chaudes du globe. Ce sont en général des arbres assez élevés ou des arbrisseaux ornés, en toutes saisons, de feuilles simples, opposées, coria- ces, entières ou dentées, sans stipules; fleurs blan- ches, petites, disposées en grappes rameuses, termina- les ou axillaires; calice très-petit, turbiné, à quatre dents; corolle monopélale, régulière, subcampanu- lée, dont le tube est court, et le limbe concave, à qua- tre divisions ovales; les étamines sont au nombre de deux ; l'ovaire est libre, ovoïde, à deux loges, conte- nant chacune deux ovules insérés à l’angle interne-de la loge. Le style, qui nait du sommet de l'ovaire, est inclus, simple, terminé par un stigmate épais et bilobé. Le fruit est un drupe de forme variée, ayant son pé- ricarpe charnu, et contenant un noyau uniloculaire, monosperme. Selon la remarque-de Robert Brown, il faudrait réunir à ce genre le Phyllirea, qui n’en dif- fère absolument que par la consistance cartilagineuse el non osseuse de son noyau, sur l’un des côtés duquel on trouve, dans son épaisseur, une fente qui annonce la place de la seconde loge qui est avortée. La graine est renversée, réticulée à sa surface; elle renferme sous son téguimnent, qui est assez mince, une amande com- poste d’un endosperme corné, contenant dans son intérieur un gros embryon renversé comme la graine, ayant sa radicule conique, obluse, ses cotylédons très- grands, oblus et médiocrement épais. L'espèce la plus importante est l’Olivier proprement dit, ou OLivIER D'EUROPE, Olea Europæa, L., Rich., Bot. Méd., 1, p. 505. C’est un arbre originaire des con- trées méridionales de lPÆurope et de l’Asie-Mineure. Dans les départements méridionaux de la France, il ne s'élève guère au delà de vingt-cinq à trente pieds; mais en Italie, en Orient, en Grèce, il peut acquérir jusqu’à quarante-cinq ou cinquante pieds d’élévation, sur un diamètre de cinq à six pieds. Le tronc, généra- lement peu élevé, très-inégal, se divise en branches nombreuses et très-fortes. Les feuilles sont opposées, lancéolées, étroiles, aiguës, convexes en dessus el à bords rabatlus, entières, d'un vert terne à leur face supérieure, qui est très-glabre, blanchâtres et comme argentées en dessous par de pelites écailles minces, peltées et ciliées sur les bords. Les fleurs sont petites, de la grandeur de celles du Troëne, disposées en petites grappes axillaires, accompagnées de bractées squam- O LI miformes, oblongues. Les fruits sont des drupes char- nus, ellipsoïdes, allongés, d'environ un pouce de lon- gueur, verts, blanchâätres ou violacés à l'extérieur, selon les variétés, et contenant un noyau réticulé, extrémement dur, à une seule loge et à une seule graine. Mais, en général, il y a dans une grappe un grand nombre de fleurs stériles, qui sont beaucoup plus petites; en sorte qu’il est rare qu'une grappe qui se compose souvent de plus de trente fleurs, offre plus de deux à trois fruits qui parviennent à leur maturité. Symbole de la paix, l’Olivier, consacré à Minerve, était chez les Grecs l’objet d’une sorte de eulte. IL était défendu, sous des peines très-sévères, de détruire les plantations de cet arbre. Des magistrats élaient prépo- sés à leur conservation, et chaque particulier pouvait en ahattre seulement deux ou trois dans une année. Encore leur bois ne pouvait-il être employé qu’à de nobles usages. Quiconque était surpris coupant un Oli- vier dans un bois consacré à Minerve, était puni du bannissement. On sait que les envoyés d'un peuple, chargés d'aller demander la paix ou une simple sus- pension d'armes, devaient se présenter portant à la main un rameau d'Olivier. Dans cet état, ils avaient en quelque sorte un caractère sacré que toutes les nations policées savaient reconnaître et respecter. L’Olivier se cultive en abondance en France dans les départements des Bouches-du-Rhône, du Var, de l'Hé- rault, du Gard, de Vaucluse, etc.; mais il ne peut fruc- tifier et se développer en pleine terre, au nord d’une ligne qui, partant de la base des Pyrénées entre Nar- bonne et Bagneres de Luchon, traverse obliquement le midi de la France de louest à l’est, et s’élend jusqu'aux pieds des Alpes, à la hauteur à peu près du petit Saint- Bernard. Toute la partie du bassin de la Méditerranée, placée au midi de cette ligne, porte en France le nom de Région des Oliviers. Au delà de cette ligne, qui présente quelques anfractuosités quand elle rencontre des vallées bien exposées, ces arbres ne peuvent être cullivés en pleine terre avec avantage. Ils craignent le froid quand il dure quelques jours, et il y a peu d’an- nées que le plus grand nombre des Oliviers de la Pro- vence et du Languedoc onf été presque détruits par un froid de neuf à dix degrés, qui n’a cependant duré que quelques jours. Les nombreuses variétés d'Olivier, produites depuis le temps immémorial qu'il est cultivé, tiennent à la grosseur el à la forme du fruit, à sa couleur, à sa dis- posilion sur les rameaux, et enfin à l’époque où il mû- rit; mais il est d'autant plus difficile de rien présenter de précis et de général sur cette partie de l’histoire de l’Olivier, que les noms par lesquels on désigne ces variétés, n'étant pasles mêmes dans toutes les provinces où on cullive cet arbre, ne sont que des noms locaux, qui souvent ne seraient pas compris d’une province à une autre. On a remarqué en général que, dans le midi de la France, les Oliviers donnaient alternativement une bonne et une mauvaise récoite, et cela d’une ma- nière constante. Ce fait a été l’objet de beaucoup de conjectures pour l'expliquer. Ainsi, les uns ont dit que cela provenait de la manière dont se fait la récolte des Olives. En les abattant à coups de gaule, quand elles O LI sont très abondantes, on fatigue beaucoup les arbres, et on détruit les jeunes bourgeons, espoir de l’année pro- chaine. Mais cette explication n’est point admissible; car une semblable différence dans le produit de la ré- colle, se remarque également dans toutes les contrées où l’on recueille les Olives à la main. D’autres ont ad- mis avec plus de vraisemblance, que les années très- productives épuisent en quelque sorte les arbres, et que les fruits, pour müûrir, détournent une partie des sucs nécessaires au développement des jeunes bour- geons, et qu’ainsi la récolle suivante doit ètre moins produetive. Il n’est guère possible de déterminer l'époque précise de la maturité des Olives, parce que celle époque varie suivant les localités; mais on peut dire d’une manière générale, que dans les départements méridionaux de la France, la maturité arrive dans le courant du mois de novembre, un peu plus tôt ou un peu plus (ard, se- lon l'exposition des contrées. Il est essentiel de remar- - quer que l'huile est d'autant plus abondante dans la chair de l’Olive, qu'elle est plus müre, et ce dernier état est annoncé par la couleur noirâtre, que prend le fruit; mais l'huile est d'autant plus fine, qu'on attend moins de (emps après le moment de la véritable matu- rité. Ainsi, il ne faut pas, quand on tient à avoir de l'huile fine, mais en moins grande quantité, attendre que les Olives aient changé de couleur. Les cultiva- teurs savent parfaitement saisir cette époque. Il ré- sulle de là, 1° qu’il faut cueillir les Olives un peu avant leur maturité, quand on veut se procurer de l'huile fine et conservant le goût du fruit; 2° qu’on peut laisser écouler un mois depuis cette première cueillette pour faire de l'huile ordinaire; 5° qu’enfin on peut encore retarder pour les huiles communes destinées à la fa- brication du savon et aux autres emplois dans les arts. On doit choisir un beau jour pour la récolte des Olives, comme au reste pour celle de tous les fruits. Les Olives cueillies doivent être rentrées dans des lieux abrités des intempéries de l'air et des ravages des ani- maux; on les y amoncelle et on les y laisse pendant quelque temps, pour qu’elles s’y perfectionnent avant d'en exprimer l'huile. Ce retard est nécessaire pour que les fruits perdent une partie de leur eau de végé- tation, et que leur mucilage produise plus d'huile; mais il ne faut pas qu'il soit par trop prolongé; car alors les Olives s’échauffent, fermentent; leur huile se ran- cit, devient âcre, désagréable, et même finit par beau- coup diminuer.L’huile estensuite extraite par le moyen de moulins dont Ja construction varie suivant les pays. L'Olive bien müûre contient quatre sortes d'huiles ; 19 celle de la pellicule, qui est renfermte dans de pe- tites vésicules globuleuses; elle paraît contenir un peu de principe résineux; et quoique analogue à celle de la chair, elle est moins douce et moins agréable; 20 l’huile de la chair; elle est la plus abondante et ren- fermée dans des vésicules irrégulières, rapprochées les unes des autres; 5° celle de la partie osseuse; elle est peu abondante et mêlée de mucilage; 40 enfin, celle de Pamande; elle est jaunätre, assez abondante, légère- ment âcre el d’une nalure particulière. L'huile d'Olives est la meilleure et la plus recherche O LI 8 + de toutes les huiles pour les usages de la tabie et de l'éclairage. C’est celle aussi que l’on emploie plus spé- cialement pour les besoins si mullipliés de l’économie générale et en particulier de la médecine. L'huile d’Oli- ves bien préparée est d’un jaune verdâtre, d'une sa- veur douce, avec ou sans goût de fruit, suivant le mode de préparation, d’une odeur agréable; elle se fige el se congèle à une température de cinq à huit degrés au- dessous de zéro; elle se saponifie très- facilement, el sert à la préparation des cérats, emplâtres et huiles com- posées pharmaceutiques. Selon Braconnot de Nancy, l'huile d'Olives se compose de vingt-huit parties de Stéarine et de soixante-douze d’Elaïne. Les Olives, lorsqu'elles ont été conservées pendant quelque temps dans de l’eau salée, perdent leur saveur àcre el en acquièrent une très-agréable. C’est dans cel état qu’on les conserve et qu’on les sert sur les tables comme hors-d’œuvre. En Italie, on les laisse sécher sur l'arbre, ou on les passe au four, el on les conserve dans cet état. Il découle de l'Olivier, surtout à l’état sauvage el dans les régions méridionales, une gomme - résine d’un brun rougeâtre, en larmes irrégulières, plus ou moins volumineuses, offrant des points plus clairs, de manière à ressembler au Benjoin amygdaloïde; sa cas- sure est résineuse, conchoïde, d’un aspect gras; pro- jetée sur des charbons ardents, elle se gonfle, se fond et répand une odeur agréable, qui approche de celle de la Vanille. Pellelier, qui en a fait l'analyse, l’a trouvée composée de deux substances : l'une ayant une grande analogie avec les matières résineuses, l’autre se rapprochant des Gommes, mais en différant par quelques caractères, et qu’il a nommée Olivile. (F. ce mot.) Il a, de plus, constaté dans cette gomme-résine, l'existence de l’Acide benzoïque. L'Olivier se plait surtout dans les terrains légers et pierreux, où ses fruits sont plus nombreux et donnent une huile de meilleure qualité. Dans les terres fortes, il pousse trop de bois. Il lui faul un certain degré de cha- leur, mais néanmoins il craint presque également les chaleurs excessives et les grands froids. Le voisinage de la mer parait lui être favorable, et c’est surtout dans le bassin de là Méditerranée qu’il réussit le mieux. Les semis sont sans contredit le meilleur moyen de multiplication. C’est ainsi qu’on obtient les sujets les plus beaux et les plus vigoureux. Cependant ce moyen est peu en usage, parce qu'il est le plus long et qu’il faut préparer à lavance des pépinières d'Oliviers. Gé- néralement on se sert des rejelons qui partent naturel- lement du pied des arbres faits ou de ceux que l’on recèpe lorsqu'ils sont trop vieux ou qu'ils ont été brisés par les vents. On laisse ces rejetons se fortifier pen- dant deux ou trois ans. après quoi on les lève pour les mettre en place. L'Olivier se plante en quinconce, dans les champs, ou en allées et en lignes. Quand on a soin de les espacer convenablement, on peut cultiver dans le même champ des céréales ou des plantes légumi- neuses. La taille n’est indispensable que dans les pre- mières années, pour bien former les jeunes sujets; plus {tard il suffit d'enlever chaque année le bois mort. L'O- livier croissant (rès-lentement et durant des siècles, 88 O L M son bois est très-lourd et {rès-dur. On s’en sert pour | faire différents outils. OLIVIER oporanr. Olea fragrans, Thunb. C’est un arbrisseau de six à huit pieds de hauteur, originaire de la Chine et du Japon, et qu’on cultive dans les orangeries. Ses feuilles sont opposées, ovales, aiguës, coriaces, glabres, d’un vert clair, légèrement den- tées sur leurs bords; les fleurs sont blanches, petites, répandant une odeur (rès-suave, disposées en une grappe terminale et pédonculée. Il y a une variété de celte espèce qui offre des fleurs lavées de rouge. On prétend que c’est avec les fleurs de cet arbrisseau que les Chinois aromatisent le Thé. OLIVIER D'AMÉRIQUE. Olea Americana, L. C’est un ar- bre de trente à trente-cinq pieds d’élévation, portant des feuilles elliptiques, lanctolées, glabres, luisantes; des fleurs blanches, disposées en petites grappes axillaires. L’Olea emarginata forme le genre Noronha de Du Petit-Thouars. OLIVIER BATARD. Bo. L’un des synonymes vulgaires | du genre Boatia. #. te mot. OLIVIER DE BOHÈME. BoT. . CHALEF. OLIVIER DE MARAIS. Bot. L’un des noms vulgaires du Nyssa aquatica. 5 OLIVIER NAIN. Bot. Synonyme vulgaire de Cneo- gum tricoccum. V, CAMELÉE. OLIVIÈRE. Oliviera. 20T. V. ANISOSCIDIE. OLIVILE. cyim. Substance végétale, cristalline, obte- nue par Pelletier dans l'analyse de la matière résineuse etbalsamique, improprement nommée Gemme d'Olivier. | Elle est bianche, brillante, d’un aspect cristallin; elle se | fond à 72 degrés, et prend une légère couleur jaune: elle a une saveur particulière, amère, légèrement aroma- tique. Très-soluble dans l'alcool et l'acide acétique, | elle résiste à l’action de léther et de l’eau froide. Elle se dissout à peu près dans trente-deux fois son poids d’eau | bouillante, mais elle s’en sépare par le refroidissement. | Les huiles fixes et volatiles ont également sur elle une légère action, mais à chaud seulement. Les solutions | alcalines non concentrées la dissolvent sans l’altérer. Cette substance est composée d'Oxigène, de Carbone et | d'Hydrogène. | OLIVIN ou OLIVINE. min. Synonyme de Péridot gra- | nuliforme. 7’.ce mot. OLLAIRE. min. 77. TALC. OLMÉDIE. O/media. Bot. Ruiz et Pavon (Prodrom. Flor. Peruv., p. 129) ont établi sous ce nom un genre de la Diœcie Tétrandrie, L., et qui paraît se rapporter à la famille des Urticées. Les fleurs mâles sont placées sur une sorte de réceptacle hémisphérique, composé d’un grand nombre d’écailles imbriquées; chaque fleur a un petit périanthe à deux ou quatre divisions ovales, acuminées, et renferme quatre étamines dont les filets, de la longueur du périanthe, s'ouvrent par une force élastique; les anthères sont biloculaires, déhiscentes longiludinalement et des deux côtés. Les fleurs femelles, situées sur des pieds distincts, sont placées aw centre de plusieurs écailles formant un capitule ovale et im- | briqué; il n’y en a qu’une seule dans cette sorte d’in- | volucre, Elles ont un périanthe ovoïde, en forme de | bouteille, très-resserré el quadridenté au sommet, ren- | OLY fermant l'ovaire qui est ovoïde et surmonté d’un style court, à deux stigmates subulés. Le fruit est un drupe presque rond, acuminé, renfermant un noyau de même forme. Aux caractères précédents, Kunth (Synop. Plant. orb. nov., 4, p. 198) ajoute ceux de la graine qui se compose d'un embryon dicotylédoné, sans albu- men, à radicule supère. Les auteurs de ce genre en ont décrit (Sysé. Veget. Flor. Peruv., p. 257 et 258) deux espèces sous les noms d'Olmnedia aspera et levis. Ce sont des arbres à suc laiteux, à feuilles simples et al- ternes, qui croissent dans les forêts du Pérou. OLOCARPHA. Bot. Seconde division du genre Æemi- zonia, de De Candolle. 7. ce mot. OLONIER. Bor. L'un des noms vulgaires del’ 4rbutus unedo. V. ARBOUSIER. OLOPÉTALAIRE. Olopetalarius. ot. Le professeur De Candolle emploie celte expression pour désigner les fleurs dont les téguments en tout ou en partie, les éta- mines et le pistil sont transformés en pétales. OLOPETALUNM. or. L’une des sections du genre Mon- - sonie. ”.ce mot. OLOPHORES. pois. (Duméril.) 7. ABDOMINAUX. OLOPTÈRE. Olopterus. C'est-à-dire qui a les ailes entières. OLOR. o1s. Synonyme de Cygne domestique. 7. Ca- NARD. OLOSTYLE. Olostyla. Bot. Genre de la famille des Rubiacées, établi par De Candolle, aux dépens du genre Slylocoryna de Labillardière, par le professeur De Can- dolle qui lui donne pour caractères distinclifs : tube du calice ovale; son limbe est très-court, à cinq dents; corolle presque en roue, avec son tube court et poilu intérieurement ; le limbe est partagé en cinq lobes li- néari-lancéolés, infléchis vers les bords, subvalvés avant l'épanouissement; cinq élamines insérées à l’ori- fice de la corolle; anthères linéaires, exserles; style en massue, non divisé. Le fruit consiste en une baie glabre, couronnée par un urcéole formé des dents persistantes du calice, à quatre loges polyspermes ;'semences très- petites, elliptiques, logées dans une pulpe. OLOSTYLE A CORYMBES. Olosiyla corymbosa, De Cand.; Séylocoryna corymbosa, Labill. Arbrisseau glabre et inerme, à feuilles opposées, chovato-oblon- gues, coriaces, courtement pétiolées; stipules larges, petites et apiculées ; corymbe terminal, subthyrsoïde. De la Nouvelle-Calédonie. OLUS. por. Ce mot lalin, qui signifie proprement lierbage, répond vulgairement à Brèdes. 7”. ce mot. OLUSATRUM. BoT. Synon. de Macéron. F. ce mot. OLYMPIE. Olympia. Bor. Genre de la famille des Hypéricacées, établi par E. Spach, aux dépens du genre Hypericum de Linné, avec les caractères suivants : cinq sépales disposés sur deux rangs, acuminés et im- briqués après l'épanouissement : les extérieurs beau- coup plus grands que les intérieurs; pétales subdolabri- formes, très-élalés sous l’anthèse; androphores polyan- dres; ovaire tricéphale; ovules disposés sur plusieurs rangs dans chaque loge; stigmates petits el subcapités; capsules subcoriaces; placenta épais, en pyramide qua- drangulaire; semences très-nombreuses, luisantes, cri- blées de points et presque dressées, On ne désigne O l; Y encore pour ce genre nouveau qu'une seule espèce. OLYMPIE GLAUQUE. Olympia glauca, Sp.; Hyperi- cum olympiacum, L.Ses liges sont droites, frutescen- tes, cylindriques, glabres comme toute la plante; les feuilles sont assez petites, opposées, sessiles, un peu amplexicaules, lancéolées, un peu pointues, criblées d'une multitude de points transparents; les fleurs sont terminales et réunies en corymbe, pédicellées et d’un beau jaune; elles ont ordinairement près de deux pouces de diamètre; les élamines sont nombreuses, un peu moins longues que les pétales, à anthères ovales et didymes. On la trouve au midi de l'Europe. OLYNTHIA. por. Le genre institué sous ce nom par Lindley, dans la famille des Myrlacées, a été réuni au genre Eugenia. V. ce mot. OLYNTHOLITHE. min. Fischer nomme ainsi le Grenat granulaire, dont il fait une espèce. | OLYNTHOSCÉLIDE. O/ynthoscelis. 15. Genre de l’ordre des Orthoptères, famille des Locustaires, établi par Fischer, aux dépens du genre Zocusta de Fabri- cius. Les principaux caractères distinctifs consistent dans l’oviducte très-comprimé, en croissant, denticulé à sa pointe; l'abdomen est court, lisse, plan ou subqua- drangulaire; le corselet est bifide, avec le bord du mé- lathorax épineux. OLYNTHOSCÉLIDE APTÈRE. Olynthoscelis aptera, Fis- cher; Locusta aptera, Fabr.; Locusta clypeata, Panz. Antennes et (ête noires; mandibules fauves; des points bruns sur le front et le vertex; corselet testacé : ses côtés sont noirs, bordés de fauve; élytres très-courtes, blanchâtres, voûtées;, abdomen pâle, bordé latérale- ment de noir; pattes noires, avec le bord de la base des cuisses postérieures pâle. Europe méridionale. OLYRACÉES ou OLYRÉES. O/yraceæ. or. Nom de la neuvième section établie par Kunth, dans la famiile des Graminées. OLYRE. Olyra. pot. Genre de la famille des Grami- nées, appartenant à la section des Olyracées de Kunth, et offrant pour caractères : des épillets uniflores, uni- sexués, mâles et femelles, réunis dans une même pa- nicule. Les épillets mâles ont une lépicène composée de deux écailles, point de glume et trois élamines,; les épil- lets femelles, qui sont souvent hermaphrodites, ont une lépicène composée de deux écailles membraneuses, striées : l'extérieure, plus grande, se {ermine par une très-longue pointe; une glume de deux paillettes co- riaces, luisantes, plus courtes que la lépicène. Le fruit est une cariopse recouverte par les deux paillettes de la glume, qui se soudent entre elles et semblent former le péricarpe. On compte un seul style, terminé par deux stigmates plumeux. Ce genre, qu'Adanson nommait Mapira, se compose d’un petit nombre d'espèces. Ce sont des plantes généralement vivaces, croissant dans les diverses parties de l'Amérique méridionale. Les Olyres ont de larges feuilles entières, striées, des fleurs assez grandes, disposées en une panicule simple et {er- minale. OLYRE A LARGES FEUILLES. O/yra latifolia, L., Lamk., I.,t.751, f. 1. Ses tiges, hautes souvent de plusieurs pieds, sont fermes et comme ligneuses, glabres; ses feuilles sont ovales, lancéoltes, aiguës, d'une largeur O M À 69 remarquable pour une Graminée. Les fleurs, assez grandes, forment une panicule simple, dressée et ter- minale, composée de fleurs mâles et de fleurs herma- phrodites. Indépendamment de cette espèce, la première con- nue, SWartz en a décrit deux autres, originaires de la Jamaïque, l’une sous le nom d'O/yra paniculala, et l’autre sous celui d’Ol/yra pauctiflora. Cette dernière, que Lamarck a décrite sous le nom d'O/yra axitlartis, forme le genre Litachne, de Beauvois. (7. LITACRNE.) Kunth (/n AHumb. Nov. Gen.) en a fait connaître cinq autres espèces recueillies par Humboldt et Bonpland en Amérique. OMACANTHE., Omacantha. ins. Coléoplères (étra- mères; genre de la famille des Longicornes, tribu des Cérambycins, établi par Audinet-Serville, aux dépens du genre Lamia, de Fabricius. Caractères : antennes glabres, très-écartées à leur base, composées de onze articles cylindriques, dont ie premier gros, le deuxième très-court, le troisième très-allongé, de même que les suivants; tête forte; face verticale; mandibules poin- tues; dernier article des palpes maxillaires allongé, fusiforme ; corselet en carré transversal, chagriné, un peu dilaté sur les côtés, dans sa partie moyenne qui porte une épine; disque assez inégal; écusson assez large, presque transversal, demi-cireulaire; élytres arrondies à l'extrémité, avec une épine à l'angle su- tural el à l'angle huméral qui est très-saillant; corps allongé, convexe en dessus, ailé; pattes de longueur moyenne, égales; cuisses allongées, comprimées, point en massue. OMACANTUE GÉANTE. Omnacantha gigas, Aud.; Lamia gigas, Fab. Ses antennes sont cendrées; sa tèle est noirâtre, soyeuse et très-grande; son corselet est brun, raboteux, ridé, avec une grande {ache noirâtre,soyeuse sur les côtés; les pattes et le dessous du corps sont noi- râtres. Taille, trois pouces. De l'Afrique équinoxiale. OMAID. 8or. Le genre formé sous ce nom, par Adan- son, pour l’Arum triphyllum, L., n’a pas été adopté. OMALANTHE. Omnalanthus. BoT. A. de Jussieu a établi, dans la famille des Euphorbiacées, ce genre, voisin des Séillingia et des Sapium, dont il se rapproche en plusieurs points et s'éloigne en quelques autres. Ses caractères sont les suivants : fleurs monoïques ; calice composé de deux sépales échancrés à leur base, et munis d'une glande, caducs dans la fleur femelle; fleur mâle : six ou dix étamines, à filets courts et aplatis qui se soudent en partie entre eux; anthères adnées, externes; fleur femelle : style bifide; deux stigmates glanduleux, bilobés à leur sommet ainsi qu’à leur base, et qui semblent appliqués sur la face externe des deux divisions du style; ovaire oblong, à deux loges contenant chacune un ovule unique; il devient une capsule à deux valves. Ce genre renferme deux espèces jusqu'ici inédites, originaires, l’une de Java et des Philippines, l’autre de la Nouvelle-Hollande. Ce sont des arbrisseaux à feuilles alternes, entières, glabres, portées sur de longs pélioles munis de glandes à leur sommet. Les fleurs forment des épis terminaux sur les- quels les mâles se ramassent en petits pelotons serrés, accompagnés d’une bractée biglanduleuse; les femelles, 95 O M À solitaires, munies d’une bractée semblable et portées sur un pédoncule plus long, sont tantôt sur le même épi que les mâles au-dessous d’elles, tantôt sur un épi différent. 7. Adr. de Jussieu, Euphorb., p. 50, (ab. 16, no 55. Un autre genre Omalanthus a été institué par Les- sing, dans la famille des Synanthérées; mais le pro- fesseur De Candolle, sans doute dans l'intention d'éviter toute confusion, a substitué à ce nom, celui d'Omalote. F7, ce mot. OMALE. ins. Genre de l’ordre des Hyménoptères, “établi par Jurine et que Latreille avait déjà nommé Béthyle. F7, ce mot. OMALIA. por. Ce genre de Mousses, établi par Bridel, aux dépens du genre Leskea, pour les espèces qui ont les tiges aplaties et les feuilles distiques, n’a point été généralement adopté. OMALIE. Onalium.1xs.Genre de l’ordre des Coléop- tères, section des Pentamères, famille des Brachélytres, tribu des Aplatis, établi par Gravenhorst aux dépens du genre Staphylinus de Fabricius, et ayant pour ca- ractères : palpes courtes. filiformes, peu avancées ; les maxillaires composées de quatre articles ef les lahiales de trois; mandibuies arquées, pointues, simples; an- tennes insérées devant les yeux et sous un rebord, de la longueur de la tête et du corselet, grossissant insen- siblement vers leur extrémité, avec le premier article un peu allongé et renflé. Tête entièrement dégagée; labre entier. Corselet transverse, rebordé latéralement; élytres plus longues que lui; pattes simples ou à peine tpineuses, Ce genre se distingue des Oxytèles, qui en sont les plus voisins, par les tarses qui ne se replient pas dans une rainure de la jambe, comme cela a lieu chez les Oxytèles; les Proteines en sont distingués par leurs palpes en alène; enfin les Lestèves et Les Aléo- chares en sont séparés par des caractères tirés de la forme des antennes et du point de leur insertion. Les Omalies sont en général de petite taille; leurs mœurs sont à peu près les mêmes que celles des Staphylins; on les trouve dans les Mousses et surtout dans les fleurs; quelques espèces vivent dans les bouses, d’autres fré- quentent les Agarics en décomposition. + Élytres à peine plus longues que le corselet, OMALIE PLANE. Omalium planuim, Gravenh., Latr., Oliv.; Séaphylinus planus,Payk., Faun. Suec.,t.5, p. 403, n° 48. Longue de près d’une ligne, plane, noi- râtre, luisante; antennes, élytres et pattes pâles; cor- selet avec trois impressions peu marquées. Celle espèce est {rès-commune dans toute l’Europe. ++ Élytres une fois plus longues que le corselet. OMALIE RIVULAIRE. Ornalium rivulare, Latr., Gen. Crust. el Tns., Grav.; Staphilinus rivularis, Oliv., Entom., t. nr, nos 42, 49, t. 5, fig, 27, a, D, Payk. Longue de près d’une ligne et demie; noire, lui- sante; élytres noirâtres; corselet sillonné. Commune en Europe. OMALISE. Omalisus. ins. Genre de l'ordre des Co- léoplères, section des Pentamères, famille des Serri- cornes, tribu des Lampyrides, établi par Geoffroy. Caractères : dernier article des palpes maxillaires tron- qué; tête en grande partie découverte; deuxième et | O M À troisième articles des antennes très courts; yeux écar- tés, à peu près de la même grosseur dans les deux sexes ; angles postérieurs du corselet prolongés et très-pointus; élytres plus fermes que dans les autres Malacodermes. Ce genre ressemble beaucoup au Lycus, mais il en est bien distingué par la bouche qui n'avance pas en forme de museau et par les antennes qui, dans les Lycus, sont très-comprimées, plus ou moins en scie, avec le troisième article semblable aux suivants. Les Lampyres se distinguent des Omalises par leur corselet demi- circulaire, cachant la têle, et par leurs palpes maxil- laires terminées par un article aigu. La têle des Oma- lises est un peu plus étroite que le corselet; les yeux sont arrondis et saillants; les antennes sont filiformes, rapprochées à leur base, plus longues que le corselet, el composées de onze articles, dont le premier est un peu renfié, le deuxième et le troisième petits et arron- dis, et les autres cylindriques; la lèvre supérieure est petite, cornée, arrondie et légèrement ciliée; les man- dibules sont cornées, assez longues, minces, très- arquées, simples et terminées en pointe aiguë; les mâchoires sont eornées à leur base, simples, membra- neuses et arrondies à leur extrémité; leurs palpes sont plus longues que les labiales, presque en masse, et com- posées de quatre articles dont le premier est très-pelit, à peine apparent, les autres coniques, et le dernier ovale et gros; la lèvre inférieure est cornée et échan- crée, elle porte deux palpes courtes, filiformes, el com- posées de trois articles; le corselet est déprimé, un peu rebordé, presque carré, un peu plus étroit que les ély- tres, el terminé postérieurement de chaque côté en pointe aiguë. Les élytres sont dures, un peu déprimées, et de la grandeur de l'abdomen; elles cachent deux ailes membraneuses, repliées; les paltes sont de lon- gueur moyenne, avec des tarses filiformes, terminés par deux ongles crochus. Les Omalises se trouvent dans les lieux secs, sur les herbes et sur les jeunes arbres. hi OMALISE SUTURALE. Onalisus suturalis,Fabr.,Oliv., Latr.; Omalisus Fontisbellaquæi, Fourcroy; l’'Oma- lise, Geoffroy, Ins. Paris, t. 1, p. 180, n° 1, pl. 9, fig. 9. Longue de deux lignes et demie; corps déprimé; an- tennes noires, un peu velues, de la longueur de la moitié du corps; corselet noir; élytres d'un rouge obscur, avec la suture noire, beaucoup plus large à la base qu’à l'extrémité; dessous du corps et pattes noirs. Elle se trouve dans toute l’Europe. < OMALOCARPUS. Bor. De Candolle (Sysé. Veget.Nat., t. 1, p. 212) donne ce nom à l’une des six sections qu’il a établies dans le genre Anemone. OMALOCÉPHALE. Omnalocephala. ins. Genre d'Hé- miptères de la famille des Cicadaires, tribu des Fulgori- des, institué par Spinola, avec les caractères suivants: têle sans protubérance ; vertex plan, horizontal, avecle bord antérieur arrondi; faces latérales consistant en deux fosseltes, oblongues, transversales et distantes ; front plan, plus long que large, avec le bord supérieur épais; base du front largement échancrée; chaperon sans carène médiane; joues très-étroites, cachées en partie par la dilatation, en dehors de l’arête, qui les sé- pare du front; un pli élevé entre les yeux et les faces / OMA latérales ; yeux à réseau, oblongs el transversaux, avec un ocelle placé de chaque côté; premier article des an- tennes court et ordinairement caché par le second qui est granulé et globuleux ; corps large et déprimé dans sa moitié antérieure ; lobe médian du prothorax peu avancé, beaucoup plus large que long; ailes supérieures étroites et oblongues, les inférieures sans échancrure apparente; quatre épines latérales aux jambes posté- rieures. OMALOGÉPHALE AGRÉABLE. Omalocephala festiva, Spin; Fulgora festiva, Fab. Bord supérieur du front subtriangulaire, (erminé en pointe et noir; dessous de la tête jaunâtre ; corselet obscur, sans lache ; élytres obseures, avec le bord extérieur verdàtre, marqué de cinq points noirs ; ailes d’un rouge sanguin, avec l’ex- trémité obseure. De l’Inde. OMALODE. Omalodes.1xs. Goléoptères pentamères; genre de la famille des Clavicornes, institué par Erich- son, dans sa nouvelle monographie des Histéroïdes. Ca- ractères : mandibules exsertes, égales, presque dentées; tige des antennes grossissant à peine, le bouton globu- leux et la fossette dans laquelle elle se loge assez pro- fonde; prosternum arrondi postérieurement; jambes postérieures armées d’une rangée de petites épines et de dents ; ongles à deux divisions égales; avant-dernier segment du corselet dorsal incliné et le dernier per- pendieulaire, petit et semi-orbiculaire; corps épais et court. Érichson place dans ce genre les Æisler ançqu- latus de Fabr., omega de Kirby, foveola de Hoffman- segg, lœvigatus de Schoonherr, plus six espèces nou- velles ; toutes sont de l'Amérique du Sud. OMALOGASTRE. Omalogaster. ins. Genre de l’or- dre des Diptères, famille des Muscides, sous-tribu des Dexiaires, de Macquart, institué par celui-ci avec les caractères suivants: corps large; épistome saiilant; abdomen déprimé; première cellule postérieure fer- mée; première nervure transverse siluée vis-à-vis de l'extrémité de la médiastine; abdomen déprimé; pieds allongés. OMALOGASTRE SCUTELLAIRE. Omalogasler sculel- laris, Macq.; Myostoma sculellaris, R. D. Il est cen- dré,avec les palpes fauves; la face est d’un gris blan- châtre ; la bande frontale est d’un noir rougeâtre; les antennes n’atteignent que la moilié de la longueur de la face ; les deux premiers articles sont rougeâlres et le troisième seulement à sa base ; écusson fauve; abdo- men à reflets gris et noirs; pieds noirs, un peu fauves aux jambes; cuillerons blancs; base des ailes jaunâtre. Taille, cinq lignes. Belgique. OMALOIDES ou PLANIFORMES. ins. Duméril dé- signe ainsi une famille de Coléoptères tétramères, qui comprend les Trogossitaires et les Plalysomes de La- treille. OMALON. ins. Nom donné par Duméril à un genre d'Hyménoptères de la famille des Systrogastres ou Chrysides, qui n’a pas été adopté par Latreille. OMALOPLIE. Omaloplia. ins. Genre de Coléoptères pentämères, de la famille des Clavicornes, tribu des Scarabéïdes phyllophages, établi par Megerle. Ge genre qui renferme une quinzaine d'espèces dont les princi- pales sont les Melolontha brunnea, variabilis, rurt- O M A SI cola, elc., de Fabricius, correspond au genre Serica, de Mac-Leay. 7. SÉRIQUE. OMALOPODES. ins. Famille établie par Duméril et renfermant le genre Blalte. 7. ce mot. OMALOPTÈRES. Omaloptera. 1xs. Nom donné par Leach (Encycel. d'Édimbourg, et Mélanges de Zoologie) à un ordre établi dans une nouvelle division de la classe des Insectes, et dans lequel ce savant renferme des in- sectes à trois métamorphoses; à bouche munie de man- dibules et de mâchoires allongées; à lèvre simple; à ailes nulles ou au nombre de deux sans balanciers. Cet ordre comprend la deuxième section de l’ordre des Diptères de Latreille (Fam. Nat.), laquelle renferme deux tribus. 7, CoR1ACES, HIPPOBOSQUE, etc. OMALORAMPHES où PLANIROSTRES. o1s. Dénomi- nalion appliquée par Duméril à une famille d'Oiseaux, qui renferme les genres Hirondelle, Martinet, Engou- levent et Podarge; toutes les espèces se distinguent par un bec court, faible, large et plat à sa base, sans échancrure à l'extrémité. OMALOSOME. Omnalosoma. 1xs. Coléoptères penta- mères; genre de la famille des Carnassiers, tribu des Carabiques, institué par Gory, pour un insecte voisin du genre Abax, qui lui a été donné par Vigors, et au- quel il a appliqué pour nom spécifique celui de ce na- turaliste anglais. Voici la description que donne Gory de son Omnalosoma V'igorsii: sa tèle est grande, ovale, presque renflée postérieurement, lisse, avec deux im- pressions très-larges entre les yeux; corselet plus large que la tête, rétréci postérieurement, échancré à sa par- tie antérieure et dans le milieu de sa base, avec les an- gles postérieurs coupés obliquement,el ceux antérieurs arrondis et les bords relevés, lisse, marqué d’une ligne médiane longitudinale et d'une impression longitudi- nale de chaque côté de sa base; écusson court, ridé, arrondi; élytres allongées, presque parallèles, plus larges au delà du milieu, assez planes, légèrement si- nuées et presque arrondies à l'extrémité : le rebord de la base est assez marqué, et il forme à l’angle une petite dent; sur chaque élytre sont neuf stries ponctuées dans leur enfoncement, les deuxième, quatrième et sixième intervalles sont presque plans, les autres sonttrès-élevés et presque en carène. Tout l’insecte est d’un noir lui- sant, à exception des élytres qui sont d’un noir mat. Taille, treize lignes. OMALOTE. Omaloles. or. Genre de la famille des Synanthérées, créé par Lessing sous le nom de Omna- lanthus, déjà employé dans une autre famille, et au- quel De Candolle a substitué celui de Omialotes où Ho- malotes. Caractères : capitule multiflore, discoïde, hélérogame, dont les fleurs du rayon sont femelles et disposées sur un seul rang; celles du disque sont her- maphrodites. Involucre campanulé,composé de squam- mes peu nombreuses, acuminées et appliquées l’une contre l’autre; réceptacle convexe et nu; corolles tu- buleuses : celles de la circonférence plano-obcompri- mées, biailées, tricrénelées ; celles du disque cylindri- ques et à cinq dents ; akènes conformes dans toutes les fleurs, privés d’aileset tétragones; aigrette coroniforme el recourbte. OMALOTE CAMPIRÉE, Omalotes camphorata, DC.; 82 O0 MB Omalanthus camphoratus, Less. C’estune plante her- bacée, à tige cylindrique, rameuse, garnie de feuilles alternes, courtement pétiolées, doublement découpées. Les capitules sont solitaires, quelquefois aggrégés en corymbe. De la Californie. OMALOTHECA. Bot. Le genre de la famille des Sy- nanthérées, produit sous ce nom par H: Cassini, n’a point été généralement adopté; la majorité des botanis- tes ne l'ayant considéré que comme une sous-division du genre Gnaphalium. Ê OMALYCUS. BoT. (Lycoperdacées.) Raffinesque avait d’abord donné ce nom au genre qu’il a depuis décrit sous le nom de Mycastrum. V. ce mot. OMARE. pois. Espèce du genre Sciène. OMARIA. moLL. Espèce du genre Cône. OMASÉE. Omasœus. 1xs. Genre de l’ordre des Co- léoptères, section des Pentamères, famille des Carnas- siers terrestres, tribu des Carabiques, division des Bi- partis, établi par Ziégler, et comprenant les Carabus alerrimus, nigrila, ete., de Fabricius. Ce genre n’a point été adopté par la majorité des entomologis- tes. OMATERI OUASSUUS. mam. Synonyme de Fourmi- lier tamanoir. OMBELLE. Umbella. mor. C’est une sorte d’infisres- cence dans laquelle les pédoncules communs, partant tous d’un même point, se divisent à leur sommet en pédicelles qui partent également d'un même point el s'élèvent tous à la même hauteur, de manière que l’as- semblage des fleurs présente une surface convexe et a quelque ressemblance avec un parasol étendu. Chacune des petites Ombelles partielles dont se compose l'Om- belle générale, s'appelle une Ombellule. Assez souvent à la base de l’Ombelle on trouve une réunion de folioles qu’on nomme involucre; et celles qui existent à la base des Ombellules constituent les involucelles; Ja vaste famille des Ombellifères offre des exemples de ce mode d’inflorescence et de toutes ses modifications. Quelquefois l'Ombelle est simple, c'est-à-dire que les pédoncules primaires sont simples, portant les fleurs à leur sommet. Cette disposition se remarque dans quel- ques Ombellifères, par exemple dans l’Æydrocotyle umbellata, L., dans beaucoup de Primevères, le Bu- tomus umbellatus, un grand nombre d’espèces ‘du genre Ail, etc. Le professeur Richard à donné le nom de Sertule à ce dernier mode d’inflorescence. 7. Ser- TULE. OMBELLIFÈRES. Umbelliferæ. BoT. L'une des fa- milles les plus naturelles du règne végétal, et reconnue comme telle par tous les botanistes, bien longtemps avant l'établissement de toute méthode. Les plantes de celte nombreuse famille sont en général herbactes, an- nuelles où vivaces; très-rarement elles sont ligneuses, mais jamais elles ne forment des arbres, comme dans les Araliacées, qui en sont très-voisines. Leurs feuilles sont alternes, péliolées, engaînantes à leur base : celle- ci est souvent dilatée et membraneuse; le limbe de la feuille est en général plus ou moins profondément divisé, quelquefois partagé en un nombre infini de la- nières extrêmement fines; dans quelques genres, et entre autres dans les Buplèvres, les feuilles paraissent 0 H B simples et ont en général été décrites comme telles. Mais il en est de ces prétendues feuilles simples comme de celles de certaines espèces de Mimeuses; ce sont de véritables pétioles dilatés en forme de feuilles, par suite de l'avortement du limbe. Dans les Hydrocotyles, Ri- chard a le premier (Monograph. du genre Hydrocotyle) constaté l'existence de deux stipules libres à la base du pétiole de chaque feuille; il a fait remarquer que ces stipules existent dans toutes les espèces dont le pé- tiole n’est pas dilalé à sa base, d’où il lui semble qu’on peut conclure que les dilalations membraneu- ses, qui existent à la base des pétioles, dans toutes les autres Ombellifères, peuvent être considérées comme des stipules adnées, semblables à celles qui se remar- quent dans les Rosiers. La tige des Ombellifères est tantôt simple et tantôt ramifiée; son intérieur est gé- néralement creux ou rempli d'une moelle diaphane et légère; de distance en distance elle présente des nœuds pleins : assez souvent elle offre des cannelures longi- ludinales, mais néanmoins elle est lisse dans un grand nombre d'espèces. Les fleurs des Ombellifères sont petites, disposées en ombelles simples ou compo- sées; quelquefois les pédoncules sont tellement courts, qu’elles forment des capitules, comme dans les £ryn- gum, par exemple; enfin dans un petil nombre de genres anomaux, les fleurs offrent une inflorescence différente de l’ombelle. A la base de l’ombelle on trouve, dans un grand nombre de genres, de petites folioles disposées soitcirculairement, soit latéralement,et qu’on nomme l’involucere. Cet organe, par le nombre, la dis- position et la figure des folioles qui le composent, peut fournir d’assez bons caractères de genres. Il en est de même de l’involucelle, c’est-à-dire de l’involucre par- tiel qui existe quelquefois à la base des ombellules. 11 y a des genres qui ont à la fois un involucre et des in- volucelles, d’autres qui n’ont qu’un involucre sans in- volucelles, ou des involucelles sans involucre; et enfin, plusieurs dont les ombelles et les ombellules sont tout à fait nues. Une fleur d’Ombellifère offre constamment l’organisation suivante : un ovaire infère, à deux loges contenant chacune un seul ovule pendant du sommet de la loge; cel ovaire est couronné par le limbe cali- cinal, qui tantôt est apparent et se compose de cinq petites dents, et tantôt est presque nul et non distinct ; la corolle est formée de cinq pétales égaux ou inégaux, roulés vers le centre de la fleur avant son épanouisse- ment, présentant ordinairement à leur partie moyenne une sorte de bande ou de frein longitudinal, qui quel- quefois se replie à son sommet de manière à paraître former des pétales échancrés en cœur. Les étamines sont au nombre de cinq, insérées, ainsi que les pétales, autour d’un disque épigyne, qui couronne l'ovaire; elles sont alternes avec les pétales; leurs anthères, avant l'épanouissement de la fleur, sont recouvertes par les deux pétales contigus, qui chacun en recouvre un des côtés. Le disque épigyne est partagé en deux lobes qui se continuent chacun avec la base des styles, dont ils ne sont pas distincts; Hoffmann les a nommés stylo- podes. Les deux styles sont simples, plus ou moins longs, et lerminés par un stigmate capité et très- petit. Le fruit est toujours couronné par le calice, dont OMB le limbe est tantôt entier et tantôt denté; il se compose de-deux akènes d’une forme extrêmement variable, sui- vant les genres. Ces deux akènes sont réunis entre eux par leur côté intérieur, au moyen d’une sorte d’axe central ou de columelle nommée spermapode par Hoff- mann, et quisouvent se divise en deux parties. Examiné à sa surface externe, le fruit des Ombellifères présente | à considérer : 1° sa commissure, c'est-à-dire la face interne qui réunit les deux moitiés ou les deux akènes qui le composent; 2° chaque moitié qui offre ordinai- rement cinq côtes saillantes, séparées par autant de sillons plus ou moins profonds. (F’alleculæ Hoffm.) Dans le fond de ces sillons on aperçoil presque con- stamment des lignes colorées, qui paraissent être des faisceaux de vaisseaux propres, pleins de sucs colorés et résineux, el qu'Hoffmann a nommés bandelettes (vittæ). Le nombre et la disposilion de ces bandelettes a servi pour établir de bons caractères génériques. Indépen- damment des cinq côtes principales sur chaque côté du fruit, on en trouve parfois de secondaires dont le nom- bre varie beaucoup; en sorte que dans quelques genres, la surface du fruil est marquée de stries nombreuses. Dans d’autres, au contraire, le fruit est lisse et sans côtes ni stries apparentes; plusieurs, au lieu de côtes, présentent des lames plus ou moins saillantes. Quant à la forme générale du fruit, elle est extrêmement varia- ble; ainsi elle est ovoïde, prismatique, allongée et pres- que linéaire, globuleuse, didyme, plane, etc. Ces for- mes, jointes à la disposition, au nombre et à Ja saillie plus ou moins considérable des côtes et des stries, sont la source la plus abondante où l’on puise les caractères propres à distinguer les genres entre eux. Chaque akène renferme une graine suspendue au sommet de la loge. Cette graine se compose d’un tégument propre, d’un gros endosperine ordinairement corné, contenant dans sa partie supérieure un très-petit embryon renversé comme la graine. La famille des Ombellifères est tellement naturelle, elle offre une si grande uniformité dans son organisa- tion, qu’on pourrait en quelque sorte la considérer comme un grand genre, dont les espèces seraient re- présentées par les genres aujourd'hui établis, et les variétés par les espèces. Mais néanmoins les genres peuvent encore être distingués les uns des autres, quoi- que fondés sur des caractères assez minutieux. C’est une remarque générale, qui s'applique également à tou- tes les familles (rès-naturelles, comme les Labices, les Crucifères, les Graminées, les Lichens, etc. Plusieurs auteurs se sont successivement occupés de cette fa- mille ; tels sont, parmi les anciens, Morison, Tourne- fort, Linné, Adanson, Crantz, Cusson, etc., et parmi les modernes Hoffmann, Sprengel, Lagasca et Koch. Ces quatre derniers botanistes ont publié chacun sur cette famille un travail général dans lequel ils ont embrassé les uns seulement les genres, comme Lagasea et Koch, les autres les genres et les espèces, comme Hoffmann et Sprengel. L'ouvrage d'Hoffmann est intitulé : P/antarum Um- belliferarum genera, eorumque caracteres natura- les,etc.;edit.nova Mosquæ,1816. Les genres énumérés par l’auteur sont au nombre de soixante. C’est surtout OMB 95 d'après l'existence ou la non existence des bandelettes, leur position, leur nombre, leur forme, etc., que ces genres ont été établis. Ainsi, tantôt les fruits en sont pourvus, tantôt ils n’en ont pas. Dans le premier cas elles peuvent être visibles à l'extérieur (7i{{æ epicar- pit), ou non visibles à l'extérieur, et renfermtes ou recouvertes par une membrane propre (’ittæ epis- permit). Dans les genres qui ont leurs bandeïeltes vi- sibles, elles peuvent être situées à la fois sur le dos du fruit et sur la commissure, d’autres fois sur le dos seu- “lement ou sur la commissure, etc. Voici le tableau des genres admis par Hoffmann, et disposés selon sa mé- thode : I. SEMINA VITTATA. 1. Vittis epicarpii. A. Dorsalibus el commissuræ. a. Fructibus costatis, jugatis, alatis; æ. Costis nudis. Isophyllum, Drepanophyllum, Crithmum, Ci- cuia, OEnanthe, Phellandrium, Bunium, Carum, Chærophyllum, Anethum, Fœniculum, Petroseli- num, Apium, Pinpinella, Trinia, Æthusa, Cni- dium, Conioselinum, Selinum, Oreoselinum. B. Costis armatis. * Pilosis, villosis. Melanoselinum, Tragium, Cuminunr. ** Setosis, glochidalis. Daucus, Torilis, Caucalis, Turgenia, Crlaya, Platispermum. b. Fructibus ecostatis. * Compressis nudis. Malabaila, Pastinaca, Heracleum. ** Compressis armatis. Sphondylium, Zozima, Tordilium, Condylocar- pus. B. V’itlis dorsalibus nec commissureæe. V'endia. C. Vittis commissuralibus nec dorsi. Coriandrum. 2. Vittis epispermii. a. Fructibus costalis, jugatis, alatis, compressis. æ. Costis nudis. Thisselinum, Callisace, Angelica, Archangelica. B. Costis utriculatis. Ostericum, Pleurospermum. D. Fructibus ecostatis. * Nudis. Cachrys. ** Rugosis. Rumia. *** Armatis, aculealis. Sanicula. IL. SEMINA EVITTATA. a. Fructibus costatis, jugalis. a. Costis nudis. Buplevrum, Diaphyllum, Dondia, Conium, Kru- bera, Ægopodium. | B. Costis armalis, rostralis. Myrrhis, Scandix, Wylia, Anthriscus. y. Costis utriculalis. Astrantia. 91 O MB b. Fruclibus ecostalis, verruculosis. Odontites, Bifora. Le professeur Sprengel, de Halle, s’est beaucoup oc- cupé de la famille des Ombellifères. Indépendamment de son Prodromus. il a publié, dans le cinquième vo- lume du Species Plantarum de Rœmer et Schultes, un travail général, qui comprend tous les genres et toutes les espèces de cette famille. Le premier il a eu l’heu- reuse idée de diviser celle famille en plusieurs sections ou tribus naturelles, principalement d’après la forme générale du fruit. Voici, d’après sa classification, le {a- bleau des genres qui composent aujourd'hui la famille des Ombellifères. 1re Tribu. — ÉRYNGIÉES. Ombelles incomplètes : fleurs généralement disposées en capitule. Arclopus, Eryngium,Exoacantha,Echinophora, Eriocalia, Sanicula, Dondia, Astrantia, Pozoa. Cette tribu est peu naturelle; elle renferme tous les genres qui n'ont pu entrer dans les tribus suivantes. 2e Tribu. — HYDROCOTYLINÉES. Ombelles imparfaites : involucres nuls ou presque nuls; feuilles simples ou divisées; fruil ovoïde, solide, le plus souvent strié. Hydrocotyle, Spananthe, T'rachymene, Bolax, Drusa, Bowlesia. 5e Tribu. — BUPLEURINÉES. Ombelles complètes ou presque complètes; involucre composé de folioles larges; feuilles simples, ou mieux pétioles plans el élargis en feuilles. Buplevrum, Tenoria, Hermas, Odontiles. 4e Tribu. — PiMPINELLÉES. Ombelles parfaites, quelquefois dépourvues d’invo- lucres et d’involucelles. Frui!s ovoïdes, solides, à cinq côtes; rameaux effilés; feuilles composées ou même dé- composées. | Pimpinella, T'ragium, Seseli, Sison, Carum, Cni- dium, OEnanthe, Apium, Meum. 5e Tribu. — SMYRNIÉES. Ombelles parfaites, le plus souvent sans involucres; fruits subéreux extérieurement, solides ou comprimés. Smyrnium, Cachrys, Coriandrum, Biforis, Siler, Cicula, Ælhusa, Physospermum, Pleurospernum, Hasselquistia, Tordylium, Thysselinum. Ge Tribu. — CAUCALIDÉES. Fruits hispides ou épineux; involucre polyphylle. Caucalis, Daucus, Torilis, Oliveria, Athamanta, Bubon, Bunium, Capnophyllum. 7e Tribu. — SCANDICINÉES. Fruits allongés, pyramidaux, terminés par deux pointes à leur sommet. Pas d’involucre. Scandix, Myrrhis, Chæœrophyllum, Anthriscus, Schultzia. 8e Tribu. — AMMIDÉES. Fruits ovoïdes, munis de côtes très-marquées; invo- lucre et involucelles variés. Ammi, Cuminuim, Sium, Conium, Ligusticum, JV'allrothia. 9e Tribu. — SÉLINÉES. Fruils comprimés, plans, souvent munis d’ailes; in- volucres variés. O0 MB Selinuim, Peucedanum, Heracleum, Pastinaca, Cogswellia, Ferula, Angelica, Imperatoria, Thap- sia, Laserpitium, Artedia. OMBELLIFLORE. Umbelliflorus. Bot. La plante est ainsi qualifiée, lorsque l’involucre entoure la base d’une ombelle simple ou composée. OMBELLULAIRE. Umbellularia. voryr. Genre de l'ordredes Nageurs ou Flottants, ayant pour caractères : corps libre, constitué par une tige simple, très-longue, polypifère au sommet, ayant un axe osseux, inarticulé, tétragone, enveloppé d’une membrane charnue; po- lypes très-grands, réunis en ombelle, ayant chacun huit tentacules ciliés. Il paraît qu'Ellis est le seul au- teur qui ait vu, décrit et figuré le singulier et magni- fique animal qu’il nomme Polype de mer en bouquet, el que Lamarck a depuis appelé Ombellulaire; mais sa décision est si précise, l'exactitude d’Ellis est d’ailleurs si grande, si scrupuleuse, qu’on peut admettre, sans restriction, tout ce qu’il en rapporte. Ce Polypier, re- cueilli proche les côtes du Groenland, se trouva attaché à une sonde de deux cent trente-six brasses de profon- deur; sa lige, longue de plusieurs pieds, blanche, et ressemblant à de l'ivoire, est fort mince, aplatie, droite, et forme un seul tour de spirale près de la base com- mune d’où naissent les Polypes; elle est presque qua- drangulaire dans la plus grande partie de sa longueur, el se termine en pointe à l’une de ses extrémités. Sa substance est une matière calcaire, pénétrée d’un peu. de gélatine; elle n’est point articulée, ce qui sépare nettement ce genre des Crinoïdes, qui en diffèrent encore par d’autres caractères, celui surtout d’être constamment fixés. Une membrane mince enveloppe la tige de l'Ombellulaire depuis le disque musculeux sur lequel les Polypes sont fixés, jusqu’à l'extrémité oppo- sée qui se termine en pointe. Dans cette dernière partie la membrane est épaisse et comme cartilagineuse; par- tout elle est collée sur la tige, excepté dans une petite étendue près du disque musculeux, où elle en est sépa- rée par un intervalle assez considérable, rempli d’air. Cette sorte de vessie sert sans doute au Polypier à con- server une altitude perpendiculaire dans la mer, et peut-être de moyen de s'élever ou de s’enfoncer à son gré. Les Polypes, dont le nombre varie de vingt-cinq à trente, sont fixés par leur base à une sorte de disque charnu, qui termine une des extrémités de la tige; leur longueur est d'environ deux pouces; ils sont cylin- droïdes et leur surface est inégale; ils sont couronnés en avant par huit tentacules ciliés sur leurs bords, longs d’un demi-pouce environ et de couleur jaune, pen- dant la vie; la bouche est placée au milieu des tenta- cules. En ouvrant longitudinalement le corps de ces Polypes, Ellis y trouva de petites particules arrondies, semblables à des graines, contenues dans les cavités celluleuses d’un muscle fort et-ridé, qui formait les pa- rois de ce corps. L'espèce unique de ce genre, nommée Umbellularia Groenlandica par Lamarck, est figurée dans l’Essai sur les Corallines de Jean Ellis, pl. 37, fig. a, b, c. OMBELLULE. Umbellula. gor. On appelle ainsi les faisceaux partiels dont se compose l’ombelle. OMBILIC. Cicatrice arrondie, située vers le milieu OMB de l'abdomen, et résultant de l’oblitération de l’ouver- ture qui, pendant la vie fœtale, livrait passage aux par- ties constituantes du cordon ombilical. . ce mot. Dans LES MOLLUSQUES, on nomme Ougiric l'ouverture plus ou moins grande qui se voit dans un cerlain nom- bre de Coquilles spirales, à la base de l'axe ou de la columelle. ñ Dans LES VÉGÉTAUX, on appelle Ompizrc la cicatricule par laquelle la graine communiquait avec le péricarpe. Celle partie est plus généralement désignée sous le nom de Hile. On distingue l'Ombilic en externe eteninterne. L’externe est celui qui occupe la membrane externe de la graine; l’interne, qu'on nomme plus souvent Cha- laze, est l'ouverture ou cicatricule où aboutissent les vaisseaux nourriciers, qui sont entrés par le hile. OMBILICAIRE. Umbilicaria. Bot. (Lichens.) Ce genre a été fondé par Persoon, dans les Actes de la So- ciélé Welléravienne, H, p. 19. Acharius, qui d’abord avait réuni ces Lichens foliacés aux Lecidea, à cause de l'aspect des apothécies, sentit plus tard combien ce rapprochement était monstrueux, et il les placa avec les Gyrophores. Il existe donc alors un genre Usnbili- caria et un genre Gyrophora, ce qui a fait que les auleurs ont adopté, pour ces mêmes plantes, tantôt l'un et tantôt l’autre de ces noms, circonstance qui em- brouille la synonymie. Des travaux-plus modernes met- tent en évidence la difficulté de trouver à ces Lichens une place convenable, par suite du peu d'importance qu'on veut attacher au thalle. Eschweiler ne reconnaît que le genre Gyrophora qu’il place à côté de l'Endo- carpon, avec lequel ce Lichen n’a point d’affinité véri- (able. Fries, dans un ouvrage récent (Systema Orbis Vegetabilis, 18%5),rétablit le genre Umbilicaria, qu'il place en tête de l’ordre des Lichens, à côté des Caly- cioïdes. Meyer, adoptant l'idée primitive d’Acharius, que cet auteur avait condamnée avant que la critique ne l’avertit de sa faute, réunit l'Ombilicaire et le Gyro- phore au genre Lecidea ; malgré tout, cette innovation n’est point heureuse, et les lichénographes regarderont les Onbilicaires comme devant trouver leur place parmi les Lichens à thalle foliacé. Méral a proposé, dans la Flore des environs de Paris, de séparer le Gyrophore à pustules pour en former le genre Lasallia. Se basant sur des idées semblables, Fée à formé le même genre sous le nom d’Ombilicaire, afin d'employer un nom déjà connu des botanistes; voici comment il le caractérise : thalle foliacé, membraneux, pelté, attaché au centre; apothécies (patellules turbinées) orbiculaires, sous- concaves, sessiles, pourvues d’une marge peu distincte; disque légèrement rugueux, recouvert d’une membrane colorée (noire), intérieurement similaire. Les Ombili- caires se fixent exclusivement sur les pierres; on en trouve en Europe, aux États-Unis et au cap de Bonne- Espérance. Ce genre est peu nombreux en espèces. On les reconnait, 1° à leur thalle relevé en bosselures con- vexes el grenues, creusé en fossettes irrégulières, lacu- neux, marqué de fentes noires, réticulées et anguleuses, ou de granulations; il est ordinairement ample, à lo- bes assez larges, presque jamais polyphylle; 2 à leur apothécie creusée et marginée, à disque granuleux ou ridé; on peut la croire composée, mais un peu d’alten- O HN B tion permet de s'assurer que, quelque pressées qu’elles soient, toutes sont distinctes. OMBILICAIRE PUSTULEUSE. Umbilicaria pustulata, Hoffm., For. Germ., p. 111. Elle est commune sur les rochers de presque toute l'Europe. L'OMBILICATRE DE PENSYLVANIE, Umnbilicaria Pensylvanica, Hoffm., PI. Lich., vol. 111, p. s, T, 69, fig. 1 et 2; et l’'Ommii- CAIRE DE MUHLENSERG, Umbilicaria Muhlenbergii, Achar., Lich. univ., p. 227, se trouvent communé- ment sur les montagnes de l'Amérique septentrionale. OMBILICAIRE DES HOTTENTOTS. Urnbilicaria Hotten- tola, Fée. Elle se distingue des autres espèces connues, par son (halle d’une couleur rousse lie de vin (rès-pro- nonete, scrobiculé, lacinié sur ses bords, n’atteignant pas les proportions de ses autres congénères, et par ses apothécies nombreuses, sessiles, à disque creusé, à marges entières et quelquefois crénelées, noires, situées surtout vers le sommet du thalle. Du cap de Bonne- Espérance. OMBILICAL (cornow). Prolongement des systèmes vasculaire et dermoïde qui, chez les Mammifères, sert à établir la communication entre le fœtus et le pla- centa. Il paraît que pendant les premiers jours de la vieutérine, l'embryon est appliqué immédiatement con- tre ses enveloppes par un point qui correspond à la région abdominale, et qu'alors il n’existe pas de véri- table Cordon Ombilical; mais à mesure que l'embryon s'éloigne du placenta, ce prolongement devient de plus en plus distinct, et il finit par acquérir une longueur très-considérable. Les parties qui constituent essen- tiellement le Cordon Ombilical sont : 1la veine el les deux artères ombilicales; 2° la gélatine de Warton, substance molle, qui entoure ces vaisseaux ; 5° l’oura- que; 40 la gaine ombilicale; et 5° des vaisseaux om- phalo -mésentériques; mais ces derniers ne persistent point pendant toute la durée de la vie utérine. La veine ombilicale naïl du placenta, traverse l'anneau ombili- cal, et se rend presque entièrement au foie. Les artères ombilicales, au nombre de deux, proviennent de la bifurcation de l’aorle, remontent sur la paroi anté- rieure de l’abdomen, pénètrent dans le Cordon et vont se terminer au placenta. L’ouraque est un canal mem- braneux, qui se porte de la vessie urinaire vers l’allan- toïde. Enfin, les vaisseaux omphalo-mésentériques éta- blissent une communicalion vasculaire entre la vésicule ombilicale, la veine-porte et l'artère mésentérique. Avatit la fin de la huitième semaine de la vie utérine, le Cordon Ombilical du fœtus humain a la forme d’un entonnoir qui se continue immédiatement avec l’abdo- men; son volume est très-considérable, et il renferme dans son épaisseur une grande portion de Pintestin ; enfin, les muscles qui concourent à former les parois abdominales ont l'apparence d’une mucosité jaunâtre. Vers la douzième semaine, les intestins rentrent com- plétement dans l'abdomen, le Cordon perd sa disposi- tion infundibuliforme, et la peau commence à devenir distincte. Au quatrième mois, on aperçoit la structure fibreuse de la ligne blanche, mais la portion de ce ra- phé, située entre l’ombilic et le sternum, est encore en- tièrement muqueuse, et peut à peine être distinguée des parties environnantes. À mesure que les muscles des 96 OMB parois abdominales et leurs aponévroses se dévelop- pent et prennent plus de consistance, la ligne blanche s'affaisse, et il se forme autour du Cordon une sorte d'anneau fibreux, appelé anneau ombilical. Lors de la naissance les téguments de l'abdomen se continuent sur le Cordon, dans l'étendue d'environ un demi-pouce, mais ils ne sont unis aux vaisseaux qui le constituent que par du tissu cellulaire très-làche; une cloison mem- braneuse, située entre la veine ombilicale et les autres vaisseaux du Cordon, paraît diviser l'anneau en deux parties à peu près égales. Après la naissance, toute la portion du Cordon Ombilical, qui se trouve au delà du point où se terminent les téguments, se flétrit et se dé- tache; la peau se cicatrise et contracte des adhérences intimes avec les vaisseaux ombilicaux qui s’oblitèrent. En se resserrant, ces vaisseaux l’entrainent en dedans, occasionnent en partie l’enfoncement de la cicatrice, et se convertissent en aulant de cordons ligamentaux. Enfin, l'espèce de tubercule qui se forme ainsi dans l'ouverture ombilicale, contracte des adhérences très- fortes avec le péritoine dont les bords de l’anneau se resserrent et acquièrent une force et une épaisseur re- marquables. Dans les végétaux, on appelle Cordon Ombilical le faisceau de vaisseaux qui attachent l’ovule au placenta. V, PODOSPERME. OMBILICARIÉES. gor. (Lichens.) Fée a établi ce groupe pour y renfermer les Lichens foliacés qui ad- hèrent par le centre aux corps sur lesquels ils sont fixés, el dont les apothécies sont concolores. Ce groupe prend place entre les Ramalinées et les Peltigères. Ces Lichens sont saxicoles; leur thalle est avide d’humi- dilé; quand ils en sont privés, ils deviennent cassants et friables; ce thalle est rarement lisse, il est au con- traire marqué d’enfoncements, de proéminences et de papilles. On y trouve des pulvinules, sortes de végéla- tions assez semblables à de petites corniculaires. Le fruit se nomme Gyrome (7. ce mot); il est arrondi, sessile ou seulement attaché au centre, turbiné, ayant quelque analogie avec la lirelie. Deux genres seule- ment constituent ce groupe : 1° le Gyrophore, Gyro- phora, Ach., pro parte, dont les apothécies sont de : vraies gyromes, offrant des stries circulaires, portées sur un thalle lisse; 20 l'Ombilicaire, Umbilicaria, Fée; Gyrophora, Sp., Ach.; Lasallia, Mérat, dont les apo- thécies sont de fausses gyromes imitant des patellules, et très-rarement avec des stries circulaires, mais seule- ment des rugosités : elles sont fixées sur un thalle mar- qué d’enfoncement, et offrent une texture réticulée. OMBILIQUÉ. Umbilicatus. Bor. On dit d’un organe qu'il est Ombiliqué, lorsqu'il présente sur l’une de ses parties une dépression et une sorte de cicatrice. Ainsi les fruits qui proviennent d’un ovaire infère, c’est-à- dire qui sont couronnés à leur sommet par lé limbe du calice, sont Ombiliqués à leur sommet; tels sont ceux du Pommier, du Néflier, etc. OMBLE ov mieux UMBLE. pois. Sœlmo Umbla, L. Synonyme d’'Ombre Chevalier. OMBRACULIFORME. Umbraculiformis. Se dit d’un organe qui a la forme d’une ombrelle, Tels sont, dans le règne végétal, la collerette que l’on observe chez OMB cerlaines Mousses; dans le règne animal, le développe- ment de quelques polypes, elc. OMBRATICOLE. Umbralicolis. Qui habile, qui aime ou qui recherche les lieux ombragés. OMBRE. pois. On a donné ce nom à divers Poissons d’eau douce appartenant au genre Saumon, etilen est résullé une grande confusion dans leur histoire. Le véritable OMBRE Où OMBRE DE RIVIÈRE paraît être le Salmo Thymallus de Linné; l'Ouere pLev est le Salmo artmanni, Gm.; et l'OuBRE CHEVALIER, l'Umble ou Salmo Umbla, L. VF, Saumon. On a nommé OMBRE DE MER une espèce du genre Sciène. 7. ce mot. OMBRELLAIRE. Umbrellaris. C'est-à-dire disposé en ombrelle ou en manière d’ombrelle. OMBRELLE. Umbrella. mor. Lamarck a placé ce genre dans un petit groupe de sa famille des Phylli- diens, et lui a donné pour caractères : torps ovalaire, épais, muni d’uné coquille dorsale (inférieure d’après Blainville), à pied très-ample, lisse et plat en dessous, débordant de toutes parts, échancré antérieurement el atténué en arrière; tête non distincte; bouche placée dans le fond d’une cavité en entonnoir, dans le sinus antérieur du pied ; quatre tentacules : deux supérieurs épais, courts, tronqués, fendus d'un côté, lamelleux transversalement à l'extérieur, deux autres minces, en forme de crêles pédiculées, insérées aux côtés de la bouche ; branchies foliacées, disposées er cordon entre le pied et le Iéger rebord du manteau, le long du côté droit, {ant intérieur que latéral; anus après l’extré- mité postérieure du cordon branehial. Coquilleexterne, orbiculaire, un peu irrégulière, presque plane, légè- rement convexe en dessus, blanche, avec une petite pointe apiciale vers son milieu, à bords tranchants; sa face interne étant un peu concave et offrant un disque calleux, coloré en fauve, enfoncé au centre, et entouré d'un limbe lisse. On ne rapporte encore que deux es- pèces à ce genre, que Blainville nomme Gastroplace, et auquel il convient cependant mieux de conserver celui d’Ombrelle donné antérieurement. Les Ombrelles sont des coquilles peu régulières, non symétriques, ayant le sommet excentrique peu prononcé, duquel partent quelquefois des côtes rayonnantes, obtuses, sensibles, surtout dans le jeune âge; des stries con- centriques, peu sensibles, indiquent les accroissements; elles sont toutes blanches en dehors; en dedans se voit une grande tache d’un brun plus ou moins foncé, qui n’est point au centre de la coquille, mais dont le centre correspond au sommet; une impression musculaire, bien évidente, entoure cette tache; elle n’est point ré- gulière comme celle des Patelles ou des Cabochons ; elle n’est même point en fer à cheval; elle est inter- rompue dans un seul endroit seulement, que l’on peut rapporter à la fente antérieure du pied, au fond de laquelle se trouve la bouche. Cette position de la co- quille explique assez bien l’excentricité du sommet de la tache intérieure et de l'impression musculaire, qui l'entoure, par la position des branchies rejetées à droite, comme toutes ces parties, par la place qu'oc- cupent ces branchies et le sillon qu’elles remplissent ; la face supérieure du pied s'en trouve diminuée de ce OMB côté d’une manière fort notable, ce qui correspond à l'endroit le plus étroit du limbe de la coquille. OmBRELLE DE L'INDE. Umbrella Indica,Lamk., Anim. sans vert., t. vi, p. 545, n° 1; Patella Umbellata, L.; Gastroplace tuberculosus, Blainv. Cette Coquille a quelquefois jusqu’à quatre pouces de longueur, sur trois et demi de largeur; elle est blanche en dehors; ses bords sont fort minces, irréguliers à l’intérieur; la tache fauve présente des stries rayonnantes, ce qui la distingue de la suivante, qui n’en est peut-être qu’une variété. OmBRELLE DE LA MébirerRanNéE. Urnbrella Mediler- ranea, Lamarck, Anim. sans verl.,t. vr, p. 545, n° 2. Elle est ordinairement plus petite, plus plate et plus mince que la précédente, et la tache brune de sa face inférieure n’a point de stries rayonnantes. OMBRELLÉ. Umbrellatus. Qui se termine en forme d'ombrelle. OMBRETTE. Scopus. o1s.(Lath.) Genre de la seconde famille de l’ordre des Gralles. Caractères : bec épais à sa base, comprimé, mou, en lame courbée à la pointe ; mandibule supérieure surmontée dans toute sa lon- gueur d’une arêle saillante, accompagnée de chaque côté d’une rainure; l’inférieure plus courte, plus étroite, el un peu tronquée vers l'extrémité; narines placées à la base du bec, linéaires, longues et à moitié fermées par une membrane; quatre doigts : trois en avant, réunis par une membrane découpée, l’intermé- diaire plus court que le tarse;-un en arrière portant à terre sur Loute sa longueur; première et deuxième ré- miges plus courtes que les troisième et quatrième qui sont les plus longues. Ce sauvage habitant des rives brûülantes du continent africain n’a encore offert que sa dépouille à l'examen des naturalistes. Delalande, le seul peut-être qui ait pu l’observer après Adanson, avait recueilli quelques particularités sur les habitudes de l’Ombrette; mais n'ayant point été éerites, elles m'ont pu survivre à cet intrépide collecteur que la mort a surpris au moment où il s’occupait de décharger sa mémoire d’une quantité considérable d'observations rassemblées dans le cours de ses pénibles voyages. OuBRETTE DU SÉNÉGAL. Scopus Umbretta, Lalh., Buff., pl. enlum. 796. Tout le plumage d’un brun cen- dré, avec des reflets irisés violets, plus apparents sur les rémiges; l'extrémité et le bord externe de celles-ci noirâtres; rectrices brunes, rayées el largement ter- minées de noirâtre; nuque garnie de longues plumes touffues, étroites et flexibles, formantune forte aigrette qui retombe sur le dos; bec et pieds noirs. Taille, dix- huit à dix-neuf pouces. OMBREUX. Umnbrosus. V. OMBRATICOLE. OMBRIAS. ÉCHIN. Rumph, qui donnait ce nom aux pointes des Oursins fossiles, les croyait, ainsi que les Bélemnites, tombées du ciel. OMBRIE. Omnbria. o1s. Eschschollz a proposé la création de ce genre, dans l’ordre des Palmides, pour une espèce du genre Slarique, Alca psitéacula, Lath., qui diffère de ses congénères, en ce que son bec est plus comprimé, plus aplatiet presque discoïde. 7, STARIQUE. OMBRINE. Umbrina. vois. Sous-genre de Sciènes. Faceimol: OMI 9% OMBROPHYTE. Osnbrophytuim. 207. Genre de la famille des Balanophorées, établi par le professeur Poeppig, qui lui donne pour caractères : fleurs mo- noïques : les mâles sessiles sur des réceptacles obco- niques et nus, dont elles recouvrent presque totalement la partie supérieure : périgone formé d’écailles char- nues, cannelées et soudées l’une à l’autre; étamines s’élevant d’entre les écailles : leurs filaments sont fai- bles et mous, supportant des anthères oblongues, à deux loges opposées, déhiscentes par une petite fente verticale. Les fleurs femeiles-sont conformes aux mâles, mais fixées à la partie inférieure du réceptacle, elles n’ont point de périgone, el les ovaires, sessiles sur le réceptacle, sont nus et biloculaires, couronnés par deux styles filiformes et des stigmates capités. On ne connait encore de ce genre qu’une seule espèce; elle se trouve dans les andes du Pérou, croissant parmi d’autres plantes, auxquelles même ses racines s’unis- sent en pénétrant dans leurs souches. Cette plante est herbacée, légèrement ligneuse à la base des tiges, qui est renflée el évasée en forme de coupe; leur sommet se divise en deux ou trois parties, et se trouve entouré d’une sorte de volva. OMELE®ŸTE. moz. Nom vulgaire et marchand du Conus bullatus, L. OMÉTIDE. Ometis. ins. Genre de Coléoptères penta- mères, de la famille des Lamellicornes, tribu des Mélo- lonthides, établi par Latreille, aux dépens des Rutèles, et pour lier en quelque sorte celles-ci aux Gétoines. Caractères : têle et corselet identiques, sans éminences particulières dans les deux sexes; bord antérieur du labre découvert; mâchoires entièrement écailleuses, comme tronquées au bout, avec six dents au côté in- terne; menton de forme ovoïde, rétréci vers son extré- milé supérieure; sternums’avançanten pointe conique ; une petite pièce axillaire remplissant le vide compris entre les angles postérieurs du corselet et les angles antérieurs des élytres; larses antérieurs terminés par un artiele en massue ; crochets de tous inégaux. Omuérine vÉcriRÉe. Ometis lacerata; Rutela lace- rala, Germ. Sa tête est poneluée, rélrécie antcrieure- ment, échancrée au sommet, avec trois impressions en triangle sur le vertex el d’un noir bronzé; le corselet est noir, presque carré, avec les côtés arrondis et la base profondément bisinuée; l’écusson est d’un noir de poix brillant, oblong, aigu; les élytres sont planes, beaucoup plus courtes que l’abdomen, lronquées à l'extrémité, marquées de fossettes profondes à la base, d’un noir-brunâtre luisant, avec deux bandes jaunes, flexueuses, interrompues à la base. Taille, cinq lignes. Du Brésil. OMIADE. Ornias. ins. Coléoptères tétramères; genre de la famille des Rhynchophores, établi par Germar, qui lui assigne pour caractères : antennes médiocres, coudes, composées de douze articles, dont les deux premiers obconiques et les autres noduleux, avec la massue ovale ; trompe courte, plus étroite que la tête, marquée d’une fosselte courte, un peu arquée; yeux arrondis, convexes et petits; corselet oblong, tronqué aux deux extrémités, un peu arrondi aux côtés et ré- tréci en avant; éeusson petit, triangulaire, quelquefois ) 98 OMM nul; élytres amples, oblongues el convexes en dessus. Ce genre a pour type le Curculio seminulum de Fa- bricius; les vingt espèces dont il se compose appar- tiennent toutes à l'Europe. OMMASTRÈPHE. Ommnastrephes. mort. Dorbigny a formé sous ce nom, un genre de l’ordre des Cépha- lopodes décapodes, dans lequelilcomprendles Calmars- Flèches de Blainville, dont ce naturaliste systématique compose sa quatrième division. Ces Calmars ont des suçoirs simples et pédonculés aux bras, ils ne sont onguiculés qu'à la partie supérieure des deux plus longs. #7. CALMAR. OMMATIDIOTE. Ommalidiotus. 1Ns. Genre d'Hé- miptères de la section des Rhyngotes, famille des Cica- daires, tribu des Fulgorines, établi par Spinola avec les caractères suivants : (ête sans protubérance; front plus long que large, obliquement ascendant, un peu convexe, avec la base faiblement échancrée; facettes latérales d'un tiers plus étroites que la médiane; vertex plus long que large, plan, horizontal, faiblement re- bordé; yeux à réseau, oblongs, presque longitudinaux; un ocelle sur chaque joue; bord antérieur du prothorax se collant exactement contre la tête; lobe médian beau- coup plus large que long, tronqué en avant, le dessus forme avec celui du mésothorax une sorte de penta- gone aussi large que long; ailes supérieures étroites, oblongues, les inférieures nulles ou point visibles ; une seule épine latérale aux jambes postérieures. OMMATIDIOTE DISSEMBLABLE. Ommalidiolus dissi- anilis, Spin.; Zssus dissimilis, Fall. Il est gris, avec les élylres coriaces et d’un brun foncé. On le trouve en Suède. OMMATIE. Omnalius. 1Ns. Genre de l’ordre des Diplères, famille des Asiliques, institué par llliger, avec les caractères suivants : tête large; extrémité de la trompe obtuse el velue; un grand tubercule ocelli- fère sur le front; face légèrement convexe, saillante graduellement vers le bas, quelquefois plane; mous- tache courte dans le haut; style des antennes allongé, garni de poils en dessous; palpes extérieures el rele- vées; corps allongé; abdomen peu rétréci à l’extré- mité; armure copulatrice courte et obtuse; oviduete court, à peine saillant; balanciers nus; pieds munis de soies, non de poils; ailes couchées; quatrième cellule postérieure pétiolée. Ce genre, remarquable par le style cilié des antennes, se trouve presque partout, exceplé en Europe. OuMATIE DE MapaGascar. Omnmatius Madagasta- riensis, Macq. Front, face, moustache et poils pal- paires blancs; pieds antérieurs, hanches et cuisses fauves : extrémité de celles-ci noire; jambes d’un blanc jaunâtre ; premier article des tarses blanchâtre; han- ches et extrémilé des jambes intermédiaires noires, ainsi que les pieds postérieurs ; ailes jaunâtres. Taille, cinq lignes. OMMATODIER. Onrmalodiuin. 80oT. Genre de la famille des Orchidées, établi par le professeur Lindley, aux dépens du genre Ophris de Linné. Caractères: périgone ringent, dont la foliole suprême, parmi les externes, semblable aux internes, s'y unit en quelque sorte pour former un casque arrondi en voüle au OMM sommet; les folioles externes latérales sont au con- traire étalées et libres; labelle sessile, en fer de lance, dont le sommet serait prolongé par une membrane roulée en une sorte de tube; il est adné par sa base au gynostème dont l'extrémité est tronquée; stigmale horizontal, à côtés recourbés; anthère dressée, à loges distantes, presque parallèles, tronquées à leur base ; point de glandules aux masses polliniques. OMMATODIER OISEAU. Omnmmatodium volucre, Lindl.; Ophris volucris, Lin. Ses pseudobulbes sont arrondis ; la tige est haute de plus d'un pied, garnie de feuilles engainantes, ovales-cordées, oblongues, aiguës et ner- vurées; les fleurs sont disposées en épi oblong et assez lâche. Du cap de Bonne-Espérance. OMMATOLAMPE. Orrmalolampes. 1ns. Colécptères tétramères ; genre de la famille des Rhynchophores, tribu des Calandriles, institué par Schoonherr, aux dépens du grand genre Calandre, avec les caractères suivants : antennes atteignant à peine la moitié du cor- selet, coudées, composées de neuf articles courts et obconiques; massue assez grande, transverse, com- primée, subsécuriforme, dont le premier article est tronqué au sommet, le second et dernier spongieux, également tronqué et aculangulaire; tête allongée, subconique; rostre du double plus long que la tête, assez fort, presque cylindrique el un peu arqué; yeux grands, rapprochés supérieurement, oblongs el médio- crement convexes; corselet oblong, plus étroit anté- rieurement, bisinué à #a base, arrondi en forme de lobe au-dessus de l’écusson; corps allongé, presque conique; élytres linéaires. tronquées à l'extrémité et planiuscules en dessus; pieds assez courts, presque égaux. Ce genre ne se compose jusqu'ici que d’une seule espèce. OMMATOLAMPE HÉMORRHOÏDALE. Onmatolampes hœ- morrhoiïdalis, Sc.; Calandra hæmorrhoidalis, Wied., Dej. Elle est d’un noir brillant, avec l'extrémité des élytres, l'anus et des taches sur les côtés du corps d’un brun ferrugineux; le disque du corselet est brun, opa- que, avec un trait Juisant dans sa partie antérieure; le bord interne des élytres est strié. Taille, dix lignes. Du Bengale. OMMEXÈQUE. Ommexecha.1ns.Orthoptères; genre de la famille des Acridiens, établi par Audinet-Serville, qui lui assigne pour caractères déterminants : thorax très-large et presque en forme de losange; élytres plus courtes el plus étroites que l'abdomen, surmontées de petits tubercules disposés en séries longitudinales ; cor- selet s’avançant un peu sur les élytres, avec son bord sinueux; prosternum faisant saillie vers la bouche qu’il cache en grande partie. Cet organe n’a point de tuber- cule entre les pattes, comme dans certains Criquets ; dernier article des antennes ordinairement le plus long. OMMÉZÈQUE. Onmezecha.1xs.Genrede l’ordre des Orthoptères, et de la famille des Acrydiens, établi par Audinet-Serville qui lui assigne pour caractères : an- tennes filiformes, composées d'articles nombreux, cylin- driques et peu distinets; tête forte, verticale, avec la face antérieure très-rugueuse; vertex fort élevé, creusé entre les yeux, épineux antérieurement; yeux très- saillants et globuleux; corselel rugueux, large, épi- O0 MO neux sur les bords, arrondi postérieurement; extré- mité antérieure du préslternum ne recouvrant pas la bouche, munie d'une pelile pointe; abdomen solide, non renflé; élytres beaucoup plus courtes que lui, se rétrécissant brusquement vers leur milieu pour finir en pointe obtuse; pattes postérieures plus longues que le corps, robustes, propres à sauter; jambes munies en dessus de deux rangs d’épines assez fortes el inégales. OMMÉZÈQUE VERTE. Onmezecha virens, Audin. Elle est entièrement verte; ses yeux sont bruns; une grande tache noire sur la face interne des cuisses postérieures. Taille, un pouce. De Buenos-Ayres. OMNITIGE. BoT. Tschudi a donné ce nom à une série de végétaux, comprenant toutes les plantes sarmen- teuses, chez lesquelles, d’après l’auteur, la force vitale d’accroissement est également répartie sur chacun des boutons. OMNIVORES. 2001. On emploie ce mot pour désigner les animaux qui se nourrissent indifféremment de sub- stances animales et de substances végétales. L'Homme est l'Omnivore par excellence. Temminck a plus par- ticulièrement concenrté ce mot en l’appliquant au deuxième ordre de sa méthode ornithologique, qu'il caractérise de la manière suivante : bec médiocre, fort, robuste, tranchant sur les bords; mandibule supérieure plus ou moins échancrée à la pointe; pieds en général robustes; quatre doigts : trois en avant el un en arrière; ailes médiocres, à rémiges pointues. Cet ordre com- prend les genres Sasa, Calao, Motmot, Corbeau, Casse- Noix, Pyrrhocorax,Cassican, Glaucope,Mainate, Pique- Bœuf, Jaseur, Pyroll, Rollier, Rolle, Loriot, Troupiale, Myophone, Étourneau, Martin, Oiseau de Paradis et Stourne. Les Oiseaux que renferment ces vingt et un genres ont, dans leur manière de vivre et dans leurs principales habiludes, une conformité assez remar- quable : tous aiment la vie sociale; aussi en rencontre- t-on quelquefois des bandes fort nombreuses. Ils sont presque tous monogames. Ils établissent leur nid sur les arbres, dans les trous des vieilles fabriques et des bâtiments abandonnés, des tours, elc., etc. Les deux sexes couvent alternativement. Toutes sortes d’ali- ments composent leur nourriture, et on les voit re- chercher indifféremment les graines et les fruits, les insectes et les vers, chasser les petites proies, comme se jeter avec avidité sur les cadavres infects. Leur chair noire, coriace et de mauvais goût, n’est trouvée sup- portable qu'aux époques de grande disette. OMOEA. 8or. Le genre institué sous ce nom, par le docteur Blume (Bydrag., 559), dans la famille des Orchidées, a été depuis réuni au genre Ceratochilus du même botaniste. L'Onœa micrantha, qui a donné lieu à la création du genre, est une petite plante her- bacée de Java, à tiges flexueuses, un peu rameuses, à fleurs jaunâtres, dont le périanthe est composé de cinq sépales libres, étalés, onguiculés; les intérieurs un peu plus étroits que les autres. Le labelle est terminé infé- rieurement en un éperon comprimé et émarginé; le limbe est trifide, ayant sa division médiane dressée el épaissie ; le gynostème est court, large el oblus; l'an- thère est terminale, biloculaire; les masses polliniques sont solitaires dans chaque loge, pulpeuses-céréactes, OMO 99 composées de petits grains {erminés par des filaments élastiques, qui se réunissent en un pédicelle commun, pelté à la base. OMOLOCARPUS. gor. Nom proposé par Necker (Ælem. Bot., no 675) pour distinguer le Nyctanthes Arbor-tristis, L., des autres espèces qu'on lui avait associées, et qui appartiennent au genre Jasminum ou Mogoriuin. VF, NYCTANTHE. OMOPHLE. Omnophlus.1ns. Coléoptères hétéromères ; genre de la famille des Sténélytres, institué par Me- gerle, aux dépens du genre Cislela de Fabricius, avec les caractères suivants : antennes grêles, grossissant un peu vers l'extrémité; tête allongée, rétrécie el pro- longée antérieurement; yeux médiocres, lunulés, fai- blement saillants et très-écartés en dessus; dernier article des palpes maxillaires légèrement dilaté, sécu- riforme, allongé; le dernier des palpes labiales sé- ricuriforme; prothorax transverse, rectangulaire, à peine plus étroit que les élytres; (arses grêles, à pénul- tième article tronqué, sans pelote membraneuse en dessous. OmopuLe LEPTUROÏDE. Omnophlus lepluroides, Meg.; Cislela lepturoides, Fab. Son corps est noir, luisant el pubescent; son corselet est en carré transversal; ses élytres sont d'un rougeâlre brun, tirant sur le marron pâle, très-pointillées, à points confluents qui en rendent la surface un peu chagrinée, quoique vue à la loupe elle soit striée. Taille, six lignes. Europe méridionale. OMOPHORE. Omnophorus. ins. Coléoptères tétra- mères; genre de la famille des Rhynchophores, éta- bli par Schoonherr, pour un insecte rapporté de la Californie par Ecklon et Zeyher, et dont les carac- tères sont : antennes courtes, coudées, composées de douze articles, dont les deux premiers un peu plus longs el obconiques, les sept suivants courts, perfoliés et serrés, graduellement plus larges à partir du premier; la massue, formée des cinq derniers, esl oblongue- ovale; la trompe est plus longue de moitié que la tête, forte, cylindrique et droite; les yeux sont latéraux, ovales et peu convexes; le corselel est transversal, brièvement conique, bisinué à sa base et tronqué au sominet; les élytres sont amples, ovales,convexes, avec les épaules obtusément anguleuses et élevées; les pieds sont forts, presque égaux, les antérieurs rapprochés à leur base, avec les cuisses en massue, mutiques, el les jambes cylindriques, droites. L'Omnophorus stonta- chosus est brun, couvert d’un duvet gris entremêlé de poils jaunâtres; il a les antennes et les pattes ferru- gineuses el des lries profondément ponctuées sur les élytres. OMOPHRON. Omnophron. ins. Genre de Coltoptères pentamères, de la famille des Carnassiers, tribu des Carabiques abdominaux, établi par Fabricius sous le nom de Scolyte, déjà employé par Geoffroy pour des insectes d’une autre famille, et adopté par Latreille, qui lui a donné le nouveau nom qui a été généralement reçu, Les Omophrons se distinguent de tous les genres de la tribu par leur forme raccourcie et presque ronde. Leur têteestassez large, presque transversale el comme emboîtée dans le corselet. La lèvre supérieure est assez étroite, un peu avancée, entière ou très-légèrement 190 0MO échancrée. Les mandibules sont plus ou moins avan- cées, plus ou moins arquées, assez aiguës el non den- tées intérieurement. Le menton a une dent bifide au milieu de son échancrure. Le dernier article des palpes est assez allongé et presque ovalaire. Les antennes sont filiformes et à peu près de la longueur de la moitié du corps. Les yeux sont assez grands et très-peu saillants, Le corselet est court el s’élargit postérieurement. Les élytres sont courtes, convexes et presque en demi- ovale. Les patles sont assez longues. L’échancrure qui termine les jambes antérieures en dessous, est très- légèrement oblique, et s'aperçoit un peu sur le côté interne. Le premier article des tarses est légèrement dilaté dans les mâles en forme de carré allongé. Ces Coléoptères semblent faire le passage des Carnassiers terrestres aux Aquatiques. On les trouve loujours sur le bord des rivières et dans les sables baignés par l’eau. Les Omophrons habitent les pays chauds et tempérés de l'Europe, l'Asie, l'Afrique et l'Amérique. OxoParoN BoRDÉ. Omophron limbatuin, Latr.; Ca- rabus limbatus, Oliv.; Scolytus limbatus, Fabr. Il est long de près de trois lignes, et large de deux ; son corps est aplali, ové, d’un jaune rouillé; mais la bou- che, les palpes, les antennes et les pattes sont plus pâles. La tête est large et marquée de deux traits qui, de la base des antennes, se dirigent obliquement au milieu de la tête, où ils se joignent et représentent un V, der- rière lequel le reste de la tête est vert métallique et poinlillé. Le corselet, dont le milieu est occupé par une grande tache du même vert métallique, est carré, plus large que long ; il se relève un peu à la partie supé- rieure, ou est un peu échancré du côté des angles, tan- dis que le milieu de sa base s’avance en pointe, comme dans les Dytiques; il n’a point d’écusson; les élytres ont des siries formées par des points; elles ont la su- ture verte et trois bandes transverses de la même cou- leur et (rès-sinueuses. Le dessous du corps esl un peu plus ferrugineux que le dessus. Cet insecte se trouve en Europe. Sa larve a le corps conique, allongé et dé- primé, ayant sa plus grande largeur du côté de la tête; il est composé de douze anneaux ou segments, sa cou- leur est d’un blane sale, à l'exception de la tête qui est d’un brun de rouille; elle a deux petits yeux noirs et deux peliles antennes sétacces, formées de cinq arti- cles, et placées au-devant des yeux; la bouche est pour- vue de deux fortes mandibules arquées et dentelées, de deux mâchoires portant chacune deux palpes, et d’une lèvre inférieure munie également de deux palpes; la tête a la forme d’un trapèze, elle est plus étroite que les anneaux suivants; les trois premiers donnent nais- sance à trois paires de paltes écailleuses, toutes diri- gées en arrière, et terminées par deux ongles aigus; le dernier anneau est terminé supérieurement par un filel relevé, composé de quatre articles, dont le dernier porte deux poils. OMOPLATE. 2001. Os large, mince et triangulaire, situé à la face dorsale du thorax, et formant la partie postérieure des épaules? £ OMOPLÉPHYTE. Omoplephytum. or. Plante dont les élamines sont réunies en un seul corps par leurs filaments. OMP OMOPTÈRES. Omoplera. 1xs. Leach, dans sa nou- velle division des Insectes en douze ordres, désigne ainsi son ordre huitième ; il paraît formé des Hémip- tères-Homoptères de Latreille. 7. HÉMIPTÈRES. OMOSPILOTA. ins. Coléoptères télramères; le genre établi sous ce nom par Hope, dans la famille des Cur- culionides, n’a pas été adopté par Schoonherr qui a réuni la seule espèce qui le constituait, à son genre Rhyphènes. ”. ce mot. OMPHACITE. min. 7. OMPHAZITE. OMPHACOMERTIA. Bor. L’une des divisions du genre Leptormeria que R. Brown a introduit dans la famille des Santalacées. OMPHALANDRIA. BoT. 77, OMPHALÉE. OMPHALARIA. por. (Lichens.) Sous-genre établi par Acharius, dans le Prodrome de la famille des Lichens, pour le genre Parmélie. OMPHALÉE. Omphalea. or. Ce genre ainsi nommé par Linné, et qui a reçu de Patrice Browne le nom pres- que semblable d'Omphalandria, d’Adanson celui de Duchola, appartient à la famille des Euphorbiacées. Ses fleurs sont monoïques, et leur calice a quatre divi- sions. Fleurs mâles : du centre d’un bourrelet glan- duleux, part un filet qui se renfle et s'épaissit à son sommet en un disque fendu dans son contour en deux ou trois lobes; entre ces lobes sont enfoncées autant d’anthères, de telle sorte que les deux loges d’une même anthère sont séparées par toute l'épaisseur d’un lobe qui est par conséquent un véritable connectif. Dans les fleurs femeiles, on trouve un style court, épais, terminé par un stigmale obseurément trilobé; un ovaire re- levé extérieurement de trois angles obtus, à trois loges, renfermant chacune un ovaire unique. Le fruit charnu se sépare à la maturité (suivant le (témoignage d’Au- blel) en trois coques; ses graines sont grandes et pres- que globuleuses. Ce genre comprend trois espèces, ori- ginaires de la Guiane et des Antilles. Ce sont des arbres ou des arbrisseaux grimpants. Les feuilles sont alternes, stipulées, entières, épaisses, relevées sur leur face in- férieure, d’un réseau de nervures proéminentes, portées sur un pétiole muni à son sommet d’une double glande. Les fleurs sont disposées en courtes panicules, dans les- quelles, au-dessus d’une fleur femelle terminale, on trouve plusieurs fleurs mâles avec de petites bractées; ces panicules partielles, accompagnées chacune d’une large bractée glanduleuse à sa base, sont disposées sur un axe commun, et forment par leur ensemble une seule panicule terminale, grande et rameuse. Le genre Hecatea ne se distingue de celui-ci que par son calice quinquelobé et par son inflorescence. OMPHALÉE NOISETTE. Omnphalea triandra. C'est un grand arbre qui s'élève quelquefois à plus de quarante pieds; ses fleurs présentent, par leur réunion,une grappe de plus de deux pieds; elles sont vertes, et il leur succède de grosses capsules bacciformes, renfermant des aman- des blanches, que les naturels mangent et auxquelles on donne le nom de Noisettes de Saint-Domingue. OMPHALIA. BOT. 7. AGARIG. N°9. OMPHALIE. Onphalia. morr. Genre proposé par De Haan pour les Nauliles, soit vivants, soit fossiles, qui sont ombiliqués. F7. NAUTILE. OME = OMPHALÉ. Omphale. is. Le genre d’Hyménoptères établi sous ce nom, par Haliday, dans la famille des Pupivores, tribu des Chalcidites, diffère trop peu du genre Æulophus, de Geoffroy, pour en être distingué autrement que comme groupe sectionnaire. #7. EULOPRE. OMPHALIUM. BoT. Même chose qu'Omphalodes. V. ce mot. ; OMPHALOBIER. Onphalobiun. Bot. Genre de la fa- mille des Térébinthacées, section des Connaracées, et de la Décandrie Pentagynie, L., établi par Gærtner (de Fruct., 1, p. 217, tab. 46) et ainsi caractérisé : calice persistant, entourant la base du fruit, divisé peu pro- fondément en cinq lobes oblongs, aigus,imbriqués pen- dant l'estivation; corolle à cinq pétales; dix étamines légèrement cohérentes par la base en un ou plusieurs faisceaux; ovaire composé de cinq carpelles monosty- les, à deux ovules qui quelquefois avortent en partie; une à cinq capsules, en forme de légume ou gousse, bivalves, déhiscentes, rétrécies ou stipulées à la base; deux graines réduites souvent à une seule par avorte- ment, insérées non à la base, mais le long d’une suture à la partie inférieure du fruit, dépourvues d’albumen, munies d’un arille et de cotylédons épais. Ce genre est voisin du Connarus aux dépens duquel il a été formé; il en diffère principalement par son calice à lobes poin- tus, un peu étalés au sommet, et non ovales ou obtus; par ses fruits solitaires ou multiples, rétrécis à la base, plus ou moins stipités, el non sessiles, ovés ou oblon par l'insertion de ses graines, non au fond de la loge, mais le long de la suture. Sous ce dernier rapport, l'Omphalobium se rapproche des Légumineuses. Les espèces qui constituent ce genre sont des arbres ou des arbrisseaux qui croissent dans l’Inde, dans l’Afri- que et dans la Guiane. OMPHALOBIER DE L'INDE. Orrphalobium Indicum, Gærtn. Ses feuilles sont ternées, à folioles ovaies, pres- que rondes, un peu aiguës, très-glabres, venoso-réti- culées et coriaces; les fleurs sont blanches, disposées en panicules axillaires et terminales. Ilne faut pas confon- dre avec ce genre celui auquel Jacquin a donné un nom semblable et qu'il a réuni depuis à son genre Schotia. OMPHALOBIOIDES. por. L'une des sections du genre Schotie. OMPHALOCARPE. Omphalocarpon. 8ot. Genre éla- bli par Palisot-Beauvois (Flore d'Oware, 1, p. 6) et ap- partenant à la famille des Sapotées. Caractères : calice composé de plusieurs écailles imbriquées, concaves ; corolle monopétale, régulière, hypogyne; limbe à six ou sept divisions égales el ondulétes sur leurs bords; tube court, garni vers son orifice de six à sepl éta- mines profondément découpées en lanières, alternes avec les lobes de la corolle, et ayant leurs anthères oblongues, linéaires el dressées; ovaire supère, terminé par ün style simple, filiforme, persistant; stigmate (er- minal et presque simple; le fruit est arrondi, très-forte- ment déprimé et comme ombiliqué à son centre; il est épais, presque ligneux , indéhiscent, à plusieurs loges monospermes. Les graines sont osseuses, luisantes, por- tant un hile latéral; ces graines sont enveloppées d’une pulpe succulente, qui remplit la loge; elles renferment un embryon plan, dans un endosperme charnu. 555 8 DICT. DES SCIENCES NAT. OMP 101 OMPHALOCARPE ÉLEVÉ. Omphalocarpuin procerunt, Beauv., loc. cit., (ab. 5. Cet arbre, d'un très-beau port, croit dans l’intérieur de l'Afrique, à près de vingt-cinq à trente lieues des derniers établissements du royaume d'Oware. Son tronc s'élève droit, à une hauteur pro- digieuse, sans se ramifier. Les fleurs naissent sur le tronc lui-même, et paraissent solitaires et courtemenL pédonculées; les feuilles sont allernes, lancéolées, en- tières et luisantes. OMPHALOCARYON. Omnphalocaryon. por. Genre de la famille des Éricacées, établi par Klotseh qui lui as- signe pour caractères : calice quadrifide ou quadri- partite, à découpure antérieure plus grande ou plus particulièrement distincte;corolle hypogyne, urctolato- subglobuleuse ou ovato-cyathiforme, à limbe courte- ment quadrifide, dressé ou connivent; trois ou quatre étamines insérées sous un disque hypogyne, à filaments libres ou soudés, à anthères unies latéralement ou étroi- tement rapprochées et dont les loges sont dthiscentes vers le sommet, par une fosselte latérale; ovaire à une seule loge, renfermant un seul ovule pendant du som- met d’un placentaire pariétal; style simple; stigmate grand, peltato-cyathiforme; nucule ovato-oblong ou globuleux el monosperme. OMPHALOCARYON MOUSSEUX. Omnphalocaryon musco- suin, Klotsch; Blairia muscosa, Willd. C’est un petit arbuste qui a tout le port des Ærica; ses feuilles sont tri ou quaternées, ovales et resserrées contre les ra- meaux ; les fleurs sont axillaires; leur calice est très- poilu de même que la face extérieure de la corolle; les anthères sont mutiques, subexsertes. Du cap de Bonne- Espérance. OMPHALOCOCCA. por. Le genre créé sous ce nom par Willdenow, et que l’en a placé dans la famille des Verbénacées, a été reconnu pour ne point différer du genre OÆgiphila de Jacquin. OMPHALODE. Omphalodium. vot. Turpin a donné ce nom à un pelit point saillant, qu’on aperçoit sur le hile de certaines graines, et auquel, selon lui, venaient aboutir les vaisseaux nourriciers. F7. GRAINE. OMPHALODES. BoT. 7. CYNOGLOSSE. OMPHALOMITRA. BoT. L’une des divisions du genre Helvella. OMPHALOMYCES. 8oT. (Champignons.) Nom donné par Battara aux Agaries dont le chapeau est fortement ombiliqué dans son centre, tels que les 4garicus «e- liciosus, T'hilogalus, Prunulus, emelicus, ete. OMPHALOPHORA. Bot. Ce genre de Mousses, établi par Bridel, ne diffère point du genre T'immia de Hedwig. OMPHALOSIA. por. (Necker.) Synonyme d'Umbili- caria et de Gyrophora. OMPHALOSPOPA. por. Le genre formé sous ce nom par Besser (f'olhyn,85), a été fondu dans l’une des divi- sions du genre Veronica de Linné. OMPHALOSTIGME. Omphalostigma. Box. Ce genre de la famille des Gentianées, que son auteur, le profes- seur Griesebach, a séparé du genre Lisianthus, sous le nom trop peu distinct de Leïanthus, à pour carac- tères : calice à cinq divisions égales; corolle hypogyne, | infundibulaire, à tube resserré au-dessus de l'ovaire, 7, 102 OMU puis continu jusqu'à l’orifice où le limbe se divise en cinq lobes; cinq étamines insérées au bas du tube de la corolle ; filaments d’inégales longueurs; anthères pen- chées, mutiques, s'ouvrant iongitudinalement ; ovaire à deux loges ou semi-biloculaire, avec les bords des valves réfléchis; plusieurs ovules insérés latéralement à l'intérieur des valves; style filiforme; stigmale om- braculiforme. Le fruil consiste en une capsule bilocu- laire ou semi-biloculaire et bivalve; plusieurs semences. Ce genre se compose d’un petit nombre d'arbustes propres à l’Amérique méridionale. Les feuilles sont opposées, sessiles ou pétiolées ; les fleurs sont grêles, jaunes ou blanches. OMPHAZITE. min. Variété lamellaire de Diallage sma- ragdile. OMPHÉMIES. moLL. Raffinesque a établi sous ce nom un genre qui paraît être un démembrement de celui des Paludines, dont l’ombilic serait légèrement ouvert. OMPHISCOLE. moLz. Quelques Limnées, qui ont un petit ombilie, ont été démembrées en genre particu- lier, sous cette dénomination, par Raffinesque. OMPHRA. ins. Nom donné par Leach à un genre de Carabiques, auquel Bonelli avait déjà donné celui d'Hel- luo. F7. ce mot. OMPHRÉ. Omnphreus.1ins. Coléoptères pentamères; genre de la famille des Carnassiers, tribu des Carabi- ques, institué par Parreys. Caractères : antennes fili- formes, assez allongées : le premier article très-grand, _grossissant vers l'extrémité, el aussi long que les trois suivants; lèvre supérieure transversale et coupée pres- que carrément; mandibules légèrement arquées et très- aiguës; point de dent au milieu de lPéchancrure du menton; dernier article des palpes assez fortement sé- curiforme; corselet allongé et légèrement cordiforme; élytres en ovale très-allongé; les deux premiers articles des tarses antérieurs dilatés : le premier est allongé el légèrement triangulaire; le second est plus court, pres- que carré, les autres sontallongés, presque cylindriques ou un peu triangulaires. OxPsré Moro. Omnphreus Morio, Parr.Il est noir; sou corselel est allongé, étroit; ses élytres sont allon- gées-ovales, planiuscules, obscurément striées, avec des points impressioninés sur les bords. Taille, trois lignes. Du Montenegro. OMPOK. pois. Lacépède, dans son Histoire des Pois- sons (L.1V. p. 49), a formé sous ce nom un genre voi- sin des Silures, dont on ne sait rien de suffisant pour en valider l'existence. Cuvier pense que la seule espèce de ce genre, trouvée parmi quelques Poissons dessé- chés, pourrait bien être qu'un Silure qui aurait perdu sa dorsale. OMUS. Omnus. 1xs. Coloptères pentamères; genre de la famille des Carnassiers, tribu des Gicindelètes, formé par Eschscholtz, pour un insecte très-voisin des Manticores, découvert par lui dans la Californie. Ca- ractères : les mâles ont les trois premiers articles des Larses antérieurs dilatés, les palpes labiales ne dépas- sant pas les maxitlaires, le labre muni de trois dentelures au bord antérieur, enfin les élylres soudées. Mandibules arquées et saillantes, présentant à la base deux ou trois dents aiguës; dernier article des palpes maxiliaires ONA externes, ainsi que celui des palpes labiales, élargi et triangulaire; lobe intermédiaire du menton épineux ; base des antennes cachée sous une saillie des bords de la tête; celle-ci presque carrée, ainsi que le corselet; tlytres embrassant l'abdomen sur les côtés et présen- {ant une carène, terminées en ovale allongé; palles courtes et fortes, surtout les cuisses dont les deux de devant sont un peu renflées; jambes de la même paire de pattes, un peu élargies à l'extrémité. OMuSs DE LA CALIFORNIE. Omnus Californicus, Esch. Tout le corps noir, un peu velu, avec le corselel el les élytres parsemés de points enfoncés, nombreux, dis- posés presque en séries longiludinales sur ces dernières. Taille, cinq lignes. ONAGGA. mam. Synonyme de Dauw, espèce du genre Cheval. F. ce mot. CNAGRA. por. Synonyme d'OEnothera. VF. ONAGRE. ONAGRAIRES. OEnothereæ où Onagrariæ.8or. Fa- mille naturelle de plantes dicotylédones, polypétales, épigynes selon les uns, et périgynes suivant les autres, et dont le genre Onagre (OEnothera) peut être con- sidéré comme le type. Cette famille se compose de vé- gélaux herbacés, rarement ligneux, portant des feuilles simples, opposées ou éparses, et des fleurs tantôt axil- laires et (antôt terminales. Leur calice est toujours adhérent avec l'ovaire infère; quelquefois tubuleux au- dessus de l'ovaire ou sans {tube manifeste; le limbe à quatre ou cinq lobes; la corolle est polypétale, et les pétales en même nombre que les divisions calicinales ; ces pétales sont incombants laléralement et tordus les uns sur les autres; ils manquent quelquefois; les éta- mines;en même nombre, double ou moindre que celui des pétales, sont insérées au haut du tube du calice; l'ovaire est infère; il offre, en général, un nombre de loges égal à celui des lobes calicinaux; dans chacune d'elles, on trouve un nombre d’ovules déterminé ou indéterminé, attachés à l’axe central, et y formant deux rangées longiludinales; l'ovaire est surmonté d’unstyle simple et d’un stigmate simple ou divisé en lobes égaux en nombre aux loges de l'ovaire. Le fruit est une baie ou une capsule à plusieurs loges contenant tantôt peu, tantôt beaucoup de graines, et s’ouvrant en autant de vaives que de loges qui portent chacune une des eloi- sons sur le milieu de leur face interne. Les graines con- Liennent sous leur épisperme, qui est double, un em- bryon sans endosperme, ayant sa radicule courte, ob- tuse, tournée vers le hile,etses cotylédons épais etoblus. Les genres qui composent la famille des Onagraires, ont été divisés en trois sections : 1° dans la première son! les genres qui ont les étamines en même nombre ou moindre que les pélales, et ayant pour fruit une capsule; tels sont : Montinia, Thunb.; Serpicula, L.; Lopezia, Cav.; Circæa, L.; Ludwigia, L.; 2 la deuxième renferme ceux dont les étamines sont en nombre double des pétales et à fruit également capsu- laire; Lels sont : Jussiæa, L.; OEnothera, L.; Clarc- kia, Pursh ; Epilobium, L.; Gaura, L.; 5° enfin dans la {troisième section sont réunis les genres qui ont le nombre des élamines double de celui des pétales et le fruit charnu, comme le F'uschia, L.; l'Ophira, Burm.; Bæckea, Lourciro; et le Wemecylon, L. ONG ONAGRE. 2001. Nom que l’on donne à l’Ane sauvage. (7. CHEVAL), el que l’on à étendu sans raison au Poisson Acanthoptérygien, Chœætodon Zèbre. F’. Cnogronon. ONAGRE. OEnothera. ot. Genre de la famille des Onagraires et de l’Octandrie Monogynie, L., offrant pour caractères : un calice tubuleux et grèle, adhérent par sa base avec l'ovaire infère; à quatre lanières étroites; une corolle de quatre pétales larges el in- combants latéralement, insérés ainsi que les élamines au haut du tube du calice; celles-ci, au nombre de huit, dressées, ont leurs anthères introrses, linéai- res, vacillantes; l'ovaire est infère, à quatre loges, con- tenant un grand nombre d’ovules attachés sur deux rangées longitudinales, à l'angle interne de chaque loge; le style est long, grêle, traversant le tube cali- cinal dans toute sa longueur, et terminé par un stig- male à quatre branches linéaires. Le fruit est une cap- sule cylindroïde outétragone, à quatre loges, s'ouvrant en quatre valves. Les graines sont nombreuses el sans aigreltes caractère (tranché qui distingue le genre Ona- gre des Épilobes, qui en sont très-rapprochés, et qui ont les graines couronnées d'une aigrette soyeuse. Les espèces de ce genre sont assez nombreuses, originaires d'Amérique, mais plusieurs se sont, en quelque sorte, naturalisées en Europe, par le moyen de graines échap- pées des jardins. Ces plantes sont généralement herba- cées, annuelles ou bisannuelles, portant des feuilles al- ternes et des fleurs axillaires et assez grandes. ONAGRE BISANNUELLE. OÆnothera biennis, L., Flor. Dan., tab. 446. Cette espèce, la plus commune de toutes, et qui aujourd’hui est naturalisée dans plusieurs par- ties de l'Europe, est vulgairement connue sous le nom d'Herbe aux Anes. Ses racines, assez épaisses, don- nent naissance à des feuilles qui s'étalent en rosette à la surface du sol. Du centre de ces feuilles s'élève une tige forte, cylindrique, de deux à trois pieds de hau- teur, légèrement velue, et portant des feuilles aïternes, lancéolées et un peu dentées. Les fleurs, d’un jaune pâle, exhalent une odeur très-forte et très-suave. Elles sont sessiles et solitaires à l’aisselle des feuilles supé- rieures, et par leur réunion elles constituent une sorte d’épi terminal. L'Onagre est originaire de l'Amérique septentrionale, d’où elle a été apportée en Europe vers 1614. Elle s’est naluralisée en divers cantons du midi de la France et de l'Espagne. On la cultive fré- quemment dans les parterres. ONAGRE A LONGUES FLEURS. OEnothera longiflora, Jacq. Cette espèce, que lon dit venue des environs de Buenos-Ayres, est également fort commune dans les jardins. Elle ressemble beaucoup à la précédente dent elle diffère par ses fleurs plus grandes et surtout par la longueur excessive du tube calicinal, qui n’est pas moindre de trois à cinq pouces. ONCE. mau. Espèce du genre Chat. 7. ce mot. ONCHIDIE. Onchidinm. mozr. Buchanan proposa le premier ce genre, dans les Transactions de la Société Linnéenne de Londres, t. v, p. 132; c’est un Mollus- que terrestre, pulmoné, qui vit sur les bords du Gange, qui servit de (ype à ce genre. Malheureusement Bucha- nan n’observa point cet animal assez complétement pour ne point laisser de doute à son égard, et la figure ONC 105 qu'il en donne ne peut suppléer à ce que sa äescription laisse d’incertain; il ne serait point étonnant d’après cela qu’on ait commis quelques erreurs, soit en rap- prochant de ce genre des animaux différents, soit en établissant de nouveaux genres pour des animaux sem- blables; Cuvier a cru pouvoir rapporter au genre On- chidie un Mollusque marin trouvé par Péron à l'Ile-de- France; mais, dans ce rapprochement, il est probable que Cuvier a été dans l’erreur. Quoique la différence du milieu habité soit assez grande pour entraîner des modifications notables, ce ne serait pourtant pas un motif suffisant pour rejeter les rapports indiqués par Cuvier; les différences qui existent dans les organes de la génération seraient des motifs plus propres à y déterminer. Les sexes sont séparés dans l’Onchidie de Buchanan, ils ne le sont pas dans l’'Onchidie de Péron; c’est d'après ce motif que Blainville a eru nécessaire de former un nouveau genre avec l’Onchidie de Péron, auquel il a donnéle nom de Péronie. (7. ce mot.) ONCHIDIE. sor. Henschel appelle ainsi la partie ca- chée du bourgeon des végétaux. ONCHIDORIDE. Onchidortis. mors. Blainville, dans son Traité de Malacologie, considère ce genre, par ses caractères particuliers, comme intermédiaire entre les Doris et les Péronies, dans la famille des Cyclobranches. Caractères : corps ovalaire, bombé en dessus; le pied ovale, épais, dépassé dans toute sa circonférence par les bords du manteau ; quatre tentacules, comme dans les Doris, entre deux appendices labiaux; organes de la respiration formés par des arbuseules très-petits, dis- posés cireulairement et contenus dans une cavité située à la partie postérieure el médiane du dos; anus égale- ment médian à la partie inférieure et postérieure du rebord du manteau; les orifices des organes de la gé- nération très-distants el réunis entre eux par un sillon extérieur, occupant toute la longueur du côté droit. On ne connaît encore qu’une seule espèce. OxcuinoOR1DE DE LEACy. Onchidoris Leachii, Blainv. Traité de Malac., p. 489, pl. 46, fig. 8. Outre les carac- tères génériques, Blainville ajoute que dans l’état où il a observé ce Mollusque, il lui a trouvé deux pouces de longueur sur quinze lignes de large; sa couleur était d’un gris blanchâtre; son dos parsemé de tubereules nombreux, de différentes grosseurs; son pied avait des élévations ou boursoufflures, comme on en voil sou- vent dans certaines Péronies. ONCHOBOTRY DES. INT. 77, BOTRYOCÉPHALE. ONCIDÈRE. Oncideres. 1xs. Coléoptlères tétramères; genre de la famille des Longicornes, tribu des Lamiai- res, établi par Audinet-Serville qui lui assigne pour caractères : antennes sétacées, distantes à leur base, frangées en dessous, composées de onze articles, dont le premier allongé, en massue à l'extrémité, le deuxième très-court, cyathiforme, les suivants cylindriques : 1e troisième est le plus grand de tous; tête grande, avec la face antérieure allongée, le front large, aplati, uni et vertical; yeux entiers, étroits, allongés et linéaires; mandibules étroites, aiguës; palpes maxillaires plus longues que les labiales, avec le dernier article grêle, un peu plus court que le deuxième; corselet court, trans- versal, unitubereulé latéralement, un peu sinué en 104 O NC devant pour recevoir la partie postérieure de la tête, son disque ayant souvent de pelites stries transversales ; corps convexe en dessus, allongé, cylindrique, un peu pubescent et ailé; écusson arrondi au hout; élytres grandes, linéaires, mutiques el arrondies à l'extrémité, avec leurs angles huméraux saillants et arrondis; tar- ses glabres, avec leur dernier article long, plus grand que les trois précédents réunis. ONCIDÈRE VOMIQUEUSE. Oncideres vomicosa, Audin.; Lamia vomicosa, Germar. Son corselet est brun, rayé de jaune, armé postérieurement d'une petite dent; son corps est noir, recouvert d'un duvet brunâtre ; ses ély- tres sont parsemées de poils blanchâtres, réunis par touffes. On la trouve au Brésil. ONCIDIER. Oncidium. BoT. Swartz ayant séparé, . des genres Æpidendrun et Cimbidiunt, plusieurs Or- chidées qui avaient plus d'analogie entre elles qu'avec leurs congénères prétendues, en forma un genre nou- veau qu’il nomma Oncidiuwm. Les principaux carac- tères des Oncidiers consistent dans les trois sépales ou folioles externes du périanthe qui sont égales, étaltes et dirigées vers la partie supérieure de la fleur; les deux internes sont de même élalées, quelquefois en parlie soudées entre elles, et placées en bas du pé- rianthe. Le labelle est plan, généralement large, sans éperon el diversement lobé. Le gynostème est dressé, membraneux et ordinairement frangé sur ses bords ; il se termine par une anthère operculiforme, à deux loges. Les masses polliniques, au nombre de deux, sont ovoïdes, solides, attachées par leur partie in- férieure à une caudicule commune, quelquefois très- longue, qui se termine par une glande, ou rétinacle, de forme variée. Les Oncidiers sont des plantes para- sites, assez fortes, bulbiformes à leur base, et qui éta- blissent de préférence leur siége de végétation sur les vieux arbres malades el altérés, des contrées tropicales; leurs fleurs sont en général belles et grandes. ONGiDIER BaRBU. Oncidium barbatum, Lindl. Les feuilles sont renflées en un bulbe ovoïde et comprimé. Elles sont planes, oblongues, lancéolées, dressées et émarginées à leur sommet. La hampe est axillaire, grêle, rameuse, très-longue. Les fleurs sont disposées en une panicule lâche. Les divisions du périanthe sont étalées, lancéolées, obluses, ondulées sur les bords, d’un jaune rougeâlre, maculées de taches plus foncées; le labelle est pendant, jaune et trilobé; les deux lobes latéraux sont très-larges et en forme d’ailes obtuses et arrondies; le lobe moyen offre un petit ap- pendice et il est cilié sur son bord. Du Brésil. ONCIDIER A DEUX FEUILLES. Oncidiuin bifolium, Hook., Bot. Mag., 1491. Les feuilles, au nombre de deux, sont planes, aiguës, plus étroites et en gouttière à leur base. La hampe s'élève à la hauteur de sept ou huit pouces, en se ramifiant en panicule à son sommet. Les sépales extérieurs sont spalulés, jaunâtres, élé- gamiment ondulés, rayés et ponelués de rouge; les deux intérieurs sont oblongs, oblus, plus courts que les extérieurs; le labelle est d'un jaune doré. Le gy- nostème esl courl, surmonté d'ailes crénelées à leur sommet. L’anthère est terminale et biloculaire. Du Brésil. ONC OncipiEr DUuVETEUX. Oncidium pubes, Lindl., Bof. regist., 1007. Le pseudobulbe est cylindrique, com- primé, long de six pouces; la feuille unique qui en sort, a le double de sa longueur et deux pouces et demi de large; elle est d’un vert brillant, lancéolée, pointue, très-rétrécie à sa base et veinée. La hampe est terminée par une large panicule simple. Les bractées sont pe- lites, ovales et membraneuses. Les fleurs sont nom- breuses; le périgone est d’un vert olivâtre en dehors, d’un jaune verdâtre, diversement tâcheté de rouge à l'intérieur; le labelle est grand, en forme de violon et d’un brun rougeàtre. Du Brésil. ONCIDIER ÉLEVÉ. Oncidium allissimum, SW.; Epi- dendrum allissinrum, Jacq., Am., t. 141. Ses racines, fibreuses et grisätres, partent de tous les points infé- rieurs d’un pseudobulbe ovale, comprimé, de la gros- seur d’un œuf de Cygne,el d’où s'élèvent trois ou qua- tre feuilles oblongues, ensiformes, pointues, planes, en gouttière à leur base. La hampe est nue, grêle, cy- lindrique, glabre, d'un brun ferrugineux, haute de quatre pieds; les ramifications de cette hampe soutien- nent chacune deux ou trois fleurs jaunes, marquées de taches brunes, très-nombreuses; le labelle est jaune sans aucune tache. De l'île de St-Vincent. ONGIDIER LURIDE. Oncidium luridum, Lindl., Bot. regist., 727. Ses feuilles sont planes, elliptiques, pres- que obtuses. La hampe a trois pieds environ; elle est cylindrique, d’un brun verdâtre et rameuse au som- met; les rameaux sont élalés el alternes. Les fleurs forment une longue panicule; elles sont pédonculées et quelquefois réunies trois ou quatre par des pédi- celles. Les trois sépales extérieurs sont d’un vert som- bre, marqués de points ou de taches d’un brun rou- geàtre : l'onglet est blanchâtre, tacheté de rouge; les deux intérieurs sont à peu près semblables, mais plus allongés; le labelle est grand, arrondi, faiblement bi- lobé, d’un vert d'olive, presque sans taches du moins à l’intérieur. Le gynostème est court, ailé; l’anthère a ses deux loges proéminentes. De la Trinité. ONGIDIER NAIN. Oncidium pumilum, Lindl., Bot. regist., 290. Les feuilles sont sur deux rangs, étalées et ovales. La hampe est droite, garnie de bractées, ter- minée par une panicule rameuse, en forme de thyrse. Les fleurs sont petites, d'un brun jaunâtre. Les cinq divisions du périanthe sont ovalaires, un peu ondulées el recourbées à l'extrémité; elles ont en dessus des taches brunâtres. Le lahelle est jaune, plan, arrondi, trilobé el crêté. Le gynostème a ses ailes petites, arron- dies et très-entières. L’anthère est en forme de bec. Du Brésil. ONCIDIER TRÈS-JOLI. Oncidium pulchellum, Hook., Bot. Mag., 2775. Ses feuilles sont embrassantes, sur deux rangs, pointues, épaisses, presque triangulaires tant la carène en forme de gouttière est profonde. La hampe, haute de six pouces, se termine en une pani- cule d’une douzaine de fleurs pédicellées. Les sépales sont d'un jaune verdâtre. Le labelle est d’un blanc rosé, avec la base rougeâtre. Le gynostème ou la colonne est d’un jaune tirant sur l'orangé, de même que les loges de l’anthère et les masses polliniques; l’anthère est rosée. Cette espèce a été rapportée, en 1826, de Démerary. ON C Oxcivier VARIÉ. Oncidium variegatunr, SW. Ses feuilles sont distiques, irridiformes, allernes, superpo- sées et recourbées, longues de deux à quatre pouces et se coupant transversalement au-dessus de leur base. La hampe est longue, grêle, axillaire , simple. Les fleurs, disposées en une panicule simple, sont blan- châtres, maculées de taches d’un jaune rougeûtre. De la Guiane. ONCIDIUM. por. (Mucédinées.) Ce nom, donné par Nées, a été changé par Kunze, en celui de Myæxotrichum, puisqu'il existait déjà un genre Onci- diuin dans la famille des Orchidées. #7. MYxoTRI- CHUM. ONCIN. Oncinus. not. Genre de la Pentandrie Mono- gynie, L., établi par Loureiro (/lor. Coch.), qui l'a ainsi caractérisé : calice tubuleux, court, à cinq cré- pelures; corolle infundibuliforme, charnue, dont le limbe offre cinq divisions obluses, émarginées, toutes munies d’un crochel sur un de leurs côtés; l'entrée du tube de la corolle est ornée d’un appendice (nectaire selon Loureiro) quinquéfide et dressé; cinq élamines dont les filets sont courts, insérés sur le milieu du tübe de la corolle; ovaire arrondi, surmonté d’un style plus long que la corolle, et d’un stigmate aigu; baie globuleuse, luisante, uniloculaire et polysperme. Ce genre, que l’auteur lui-même avait indiqué comme voi- sin du 7'heophrasta, doit être placé avec celui-ei à la suite de la famille des Apocynées, et Sprengel a même opéré la réunion des deux genres. Oncin pELACocxiNcuine. Oncinus Cochinchinensis, Lour. C’est un arbrisseau inerme, grimpant, de vingt pieds environ de longueur. Ses feuilles sont ovales-lan- céolées, très-entières, glabres, luisantes, opposées. Les fleurs sont blanches, disposées en longs corymbes ter- inaux. ONCINÈME. Oncinema. 8or. Genre de la famille des Asclépiadées, établi par Arnott avec les caractères sui- vant{s : calice à cinq divisions; corolle campanulée, dont le tube est court et le limbe partagé en cinq dé- coupures; filaments des étamines soudés entre eux de manière à former une couronne à cinq folioles mem- braneuses, minces, planes, terminées chacune par une anthère dont les masses polliniques sont comprimées, étroitement oblongues, attachées par le sommet et re- tombant en suivant la courbure que présente l’anthère; stigmate en bec allongé, conique, subbiapiculé, à cor- puscules allongés el capitellés. Oncinème pu Car. Oncinema Capensis, Arn.; Peri- ploca Capensis, Roxb. C'est un arbuste grimpant et glabre, à feuilles oppostes, étroites; les fleurs sont réunies en cymes interpétiolaires, diffuses, dichotomes el pauciflores. ONCOBA. Bor. Ce genre, établi par Forskahl (ÆVor. Ægypt.-Arab., p. 105), appartient à la Polyandrie Monogynie, L. Il avait été rapporté à la famille des Ti- liacées; mais Kunth, dans une notice sur les genres qui font partie des Malvacées, des Tiliacées, et des familles voisines, à indiqué sa place dans les Ternstræmiacées, à côlé des genres V’entenalia, Stewartia, Gordo- nia, etc. Dans la révision de la famille des Ternstræ- miacées, publiée postérieurement à l'opuseule deKunth, ONC 105 le professeur De Gandolle ne place point le genre On- coba dans cette famille, et on ne le retrouve pas dans les familles voisines. Quoi qu’il en soit de la place que le genre Oncoba doit occuper dans la série des ordres naturels, voici les caractères essentiels assignés par son auteur : calice persistant, à quatre divisions pro- fondes, arrondies, concaves el réfléchies; corolle à onze ou douze pétales inégaux el en ovale renversé; élamines nombreuses, insérées sur le réceptacle, à an- thères linéaires, aiguës; ovaire supère, sillonné, sur- monté d’un style épais et d’un stigmate orbiculaire à plusieurs lobes; baie multiloculaire, contenant des grai- nes nombreuses renfermées dans la pulpe. ONcoOBA ÉPINEUX. Oncoba spinosa, Forsk., loc. ci. C'est un grand arbre qui croît dans l'Égypte supé- rieure, où il est vulgairement nommé Rtmbot ou Dim. On le dit également indigène du Sénégal. Son tronc se divise en rameaux allernes, verruqueux, garnis d’é- pines qui naissent solilaires ou géminées dans les ais- selles des rameaux, ou qui sont terminales. Les feuilles sont alternes, pétiolées, glabres, ovales, acuminées et dentées en scie; les fleurs sont grandes, solitaires et terminales. ONCOBYRSA. Oncobyrsa.Bor.Agardh(#flora, 1827) a donné ce nom à des amas coriaceo-gélatineux, com- posés de couches stratifiées d'individus globuleux et puncliformes; il en a formé un genre qu’il a placé dans la famille des Algues. ONCOMA. or. Sprengel a donné ce nom à un genre que Labillardière avait précédemment nommé Oxera. V,ce mot. ONCOMYCES. or. Klotsch à proposé ce nom pour le genre de Champignons que Fries a décrit sous celui de Phlebia. ONCONOTE. Onconotus. 1ns. Genre de l’ordre des Orthoptères, famille des Locustaires, établi par Fischer, pour un insecte qu'il a observé en Daourie et qui tire ses caractères particuliers de la forme de son corselet et de son oviducte ; le premier est bifide, avec le bord du métathorax épineux; l'abdomen est conique et lisse. Ce genre ne renferme qu’une seule espèce que Pallas avait prise pour une Saulerelle et qu’il avait précé- demment fail connaître sous le nom de Locusta Lax- manni. ONCOPHORUS. rot. (Mousses.) Bridel a formé sous ce nom un sous-genre parmi les Dicranuim ; il ren- ferme les espèces dont la capsule présente une apophyse à sa base; tels sont les Dicranuim cerviculalum, stru- aniferum, Slarkii, ele. ONCOPSIS. 1v6. Le genre d'Hémiptères, établi sous ce nom par Burmeister, dans la famille des Cicadaires, diffère peu du genre Bythoscope. F. ce mot. ONCORHIN. Oncorhinus. 1xs. Coléoptères tétra- mères; genre de la famille des Rhynechophores, fondé par Schoonherr, pour un insecte recueilli à Cayenne. Caractères : antennes courtes, fortes, soyeuses, cou- dées et composées de douze articles, dont les deux premiers très-courts el obconiques, les autres trans- verses et perfoliés, à l'exception de la massue qui est ovale et spongieuse; trompe longue, épaisse, arquée, resserrée et contractée à la base, s’élargissant brusque- 106 O NC ment jusqu'à l'extrémité; yeux placés en dessus, ovales et déprimés; corselet transversal, presque carré, se pro- longeant antérieurement vers le milieu de la tête, avec des lobes en arrière des yeux, à peu près plan en dessus; élytres ovalaires, planes sur le dos, avec les épaules obtusément anguleuses et proéminentes en avant; pieds robustes, presque égaux en longueur, peu distants à leur base; cuisses médiocrement épaisses et dentées en dessous ; jambes un peu courbées; dernier article des tarses épais, en massue et bionguiculé. L'Oncerhinus scabricollis est noir, entièrement cou- vert d’un duvet brunâtre; il a le corselet réticulé, sub- caréné; les élytres ont quelques stries ponctutes. ONCORHIZA.BoT. (Persoon.) Syn.d'Oncus.".ce mot. ONCOSPERME. Oncosperma. BOT. Genre de la fa- mille des Palmiers, institué par le docteur Blume, qui lui donne pour caractères : fleurs monoïques ; régime duplicato-rameux, enveloppé d'une triple spathe. Les inâles ont le calice partagé en trois divisions carénées et imbriquées; corolle composée de trois pétales à esti- valion valvaire; six étamines à filaments un peu épais et libres; anthères sagiltées et fixées par leur base; ovaire rudimentaire. Les fleurs femelles ont également le calice à trois divisions et trois pétales à la corolle, mais à estivalion tordue ; les étamines sont rudimen- taires; l'ovaire est à trois loges dont une seule fertile, avee un ovule attaché latéralement, près du fond; trois stigmates sessiles, arqués et connivents. Le fruit con- siste dans une baie grumeuse el monosperme. | ONCOSPERME FILAMENTEUX.OACosperma filamentosa, Blume. C'est un Palmier fort élégant, qui croit sur les rives humides et ombragées de l'archipel des Indes; son stipe, quoique grêle, est élevé, annelé et garni d'épines; ses frondes sont terminales et leurs pétioles sont largement engainants à la base; les pinnules sont très-profondément découpées el acuminées; les spadi- ces sont solitaires en dessous des frondes; ils offrent une vingtaine de grappes pendantes, allernes, presque opposées, composées d’une multitude de fieurs jau- nâtres. De l’île de Java. ONCOSPORE. Oncosporum. 8or. Genre de la famille des Pittosporées, institué par Pulterliek avec les carac- tères suivants : calice à cinq divisions très-petites et presque égales ; corolle formée de cinq pétaies hypo- gynes, allernant avec les divisions du calice, sub- spatlulés, presque égaux et ascendants; cinq élamines hypogynes, allernes avec les pétales, leurs filaments sont filiformes, flexueux au sommet; anthères intror- ses, biloculaires, ovoïdes, dresstes, attachées par le dos, réfléchies el déhiscentes dans leur longueur; ovaire courtement stipité, à deux loges renfermant plusieurs ovules; style filiforme el court; stigmale simple, un peu convexe; capsule membraneuse, ovoïde, faible- ment comprimée, à deux loges, à deux valves, avec une cloison intermédiaire sur les bords de laquelle sont attachées des graines noires, luisantes et. globu- leuses. On ne connaît encore de ce genre qu'une seule espèce, c'est un pelil arbuste à rameaux volubiles, à feuilles alternes,entières, sinuées, ciliées, à pédoncules opposés, portant des fleurs blanches, striées de pour- pre. De la Nouvelle-Hollande. | O0 N°'D ONCOSTÈME. Oncostemum. Bot. Genre de la fa- mille des Myrsinées, créé par Ad. de Jussieu, pour des arbustes croissant à Madagascar et qui lui ont offert les caractères suivants : calice à cinq divisions; corolle hypogyne, en roue et à cinq lobes; étamines insérées à l'orifice de la corolle, formant par leur soudure entre elles un tube épais, ovoïde ou cylindrique, couronné par cinq dents opposées aux lobes ou découpures de la corolle; anthères istrorses el biloculaires; ovaire à une seule loge; placentaire basilaire et libre; deux à quatre ovules; style simple; stigmate subinfundibuliforme, presque entier ou denticulé. Les Oncostèmes ont les feuilles allernes, pétiolées, très-entières, criblées de points translucides ; les pédicelles sont uniflores, mais réunis en ombelle au sommet d’un pédoncule axillaire. ONCOSTÈME DES FORÈTS. OnCostemumn nemorusum, J. Ses feuilles sont oblongo-obovales, oblusément acu- minées, glabres el poncluées en dessous; les grappes de fleurs qui terminent les rameaux sont quatre fois plus courtes que les feuiiles, et les pédicelles, portantchacun des fleurs, sont plus courts quatre fois que le pédoncule. ONCOTION. pois. (Klein.) Synonyme de Cycloptère. F. ce mot. ONCTUEUX. Oncluosus. Faisant, sur l'organe du tact, l'effet d'un corps gras. ONCUS. Bor. Loureiro (Ælora Cochinchin.) a établi sous ce nom un genre de l'Hexandrie-Monogynie, L., auquel il a imposé les caractères suivants : deux brac- {es (calice selon Loureiro) aiguës, dressées, embras- sant la base du périanthe (corolie selon l’auteur); celui-ci offre un tube allongé, hexagone, dilaté à la partie supérieure; son limbeest petit, à six découpures réfléchies et subulées; six étamines insérées à la base des divisions du périanthe; ovaire supérieur, oblong, marqué de six sillons, adhérent jusque vers le milieu au tube du périanthe, surmonté d’un style court, à trois branches, portant des stigmates bifides et réflé- chis; baie oblongue, hexagonale, à trois loges poly- spermes. Persoon à proposé pour ce genre le nom d'Oncorhiza comme plus conforme au motif qui Pa fait nommer Oncus. En effet, ce nom est Liré d’un mot grec qui signifie fumeur, parce que lOncus esculen- tus de Loureiro présente une racine tubéreuse, exces- sivement renflée, farineuse, comestible, semblable à celle des Ignames. Les rapports du genre Oncus avec le Dioscorea n'avaient pas échappé à Loureiro, mais il avait cru y reconnaître des différences que plusieurs botanistes n’ont pas jugées assez importantes, pour ne pas opérer la réunion des deux genres. ONGUS COMESTIBLE. Oncus esculentus, Lour. C'est un arbuste grimpant, rameux, dépourvu de vrilles et d'aiguillons. Ses feuilles sont cordiformes, acuminées, obtuses, allernes. Les fleurs sont d’un blanc pâle, por- tées sur des épis grêles, longs et terminaux. Des forêts de la Cochinchine. ONDATRA. mau. Espèce du genre Campagnol, de- venue {ype d'un sous-genre de ce nom. 7. CAMPAGNOTI.. ONDÉ. Undatus vel undosus. Se dit en général de. surfaces qui présentent des lignes colorées, irrégu- lières. ONDÉCIMAL. rois. Espèce du genre Silure. /”.ce mot. ON G : ONDULÉ. Undulatus. BoT. On dit d'une feuille ou d’un pétalequ’ils sont Ondulés sur leurs bords, quand ils présentent des sortes de plis ou d'ondulations qui pro- viennent de ce que le bord est plus grand que la cir- conscription même de la feuille ou du pétale. Ainsi les feuilles du Choux, de la Mauve crépue, sont Ondulées. ONÉGITE. min. Suivant Léonhard, ce nom aurait été appliqué à une variété de Sphène. #”, ce mot. ONEILLIA. BoT. Agardh a substitué ce nom à celui de Claudea imposé par Lamouroux à un genre adopté par les botanistes: f. CLAUDéE. ONÉSIE. Onesia. ins. Genre de l'ordre des Diptères, famille des Muscides, sous-tribu des Sarcophagiens, établi par Robineau Desvandi qui lui assigne pour caractères : troisième article des antennes triple du deuxième; abdomen ovalaire; soies des premiers seg- ments de l'abdomen petites et peu distinctes; première cellule postérieure à nervure exlerno-médiaire presque droile après la courbure; épistome saillant; front pro- éminent; corps allongé; abdomen ovalaire. ONËSIE FLORALE. Onesiu fioralis, R. D. Ses palpes sont jaunâtres ; la face, les côtés du front el les anten- nes sont noirs; le deuxième article de ces dernières est souvent rougeàtre à l'extrémité; le corselet est d’un noir bleuâtre, un peu cendré ; l'abdomen est d'un vert doré, à reflets cendrés, avec l'extrémité noire; les cuil- lerons sont brunâtres: pieds noirs. Taille, cinq lignes. En Belgique. ONGLE. z0o1. L'analomie humaine définit l'Ongle, cetle lame cornée qui revêt l'extrémité de la face supé- rieure des doigts et des orteils. Cette définition, très- exacte à l'égard de l'Homme et de la plupart des Qua- drumanes, ne peut être admise d’une manière générale en anatomie comparée; car le plus souvent l’Ongle n'est pas une simple lame qui recouvre sur une de 5e5 faces la dernière phalange, mais une sorte d’étui qui enveloppe celle-ci d’une manière plus ou moins com- plèle, comme chez presque tous les Unguiculés où il forme une griffe, et surtout comme chez les Ongulés où il forme un sabot. On trouve des Ongles bien conformés dans le plus grand nombre des Mammifères, des Oiseaux et des Rep- liles; et les modifications que présentent ces organes dans leur forme, leur position et leur grandeur pro- portionnelle, fournissent d'importants caractères, soit pour la distinction des genres (et quelquefois des es- pèces), soit pour les classifications. C’est ce qui a déjà été démontré avec détail à l'égard desMammifères, dans l’article MAmmALoG1E; el ce qui a également lieu chez les Oiseaux, comme on peut le voir au mot ORNITHO- LOGIE. Quant à la classe des Reptiles, les Ongles sont plus fréquemment rudimentaires ; et leur absence ou ieur présence sont les seuls caractères qu’on ait cou- tume d'apprécier dans les classifications générales, tandis qu’on ne tient guère compte de leurs formes que pour la distinction des genres el des sous-genres. 7. Er- PÉTOLOGIE. On a indiqué ailleurs (7. Gorwes) l’analogie de l'On- gle avec l’élui corné des prolongements frontaux des Ruminants : lanalogie du même organe avec l’enve- loppe cornée du bec des Oiseaux, est peut-être plus ONG 107 évidente encore; et, en effet, les griffes de quelques Mammifères carnassiers sont tellement semblables au bec de plusieurs Oiseaux, et particulièrement de cer- taines espèces de Perroquets, que, lorsqu'elles sont iso- lées, il est difficile de les distinguer de cette dernière partie. On a fait quelquefois du mot OxGLE un nom spéci- fique, et on a appeté : ONGLE AROMATIQUE (Moll.). l’opercule d’une coquilie de la mer Rouge qu'on dil développer une odeur de muse quand on la brûle, et qui parail appartenir au Strombus lentigiosus. ONGLE MaRIN (Moll.), une espèce du genre Solen, ete. OXGLE BE CHAT (Bot.), Unquis-Cali, une espèce de Mimeuse du genre Inga. ONGLET. o1s. Espèce du genre Tangara. F. ce mot. ONGLET. Unquiculus. BoT. Partie inférieure et or- dinairement rétrécie de chaque pièce d’une coroile polypétale, celle par laquelle le pétale est attaché au placenta. Dans l’'Entomologie on donne quelquefois le nom d'Onglet à de petites épines roides et saillantes qui se font remarquer au bord externe de l’aile de cer- tains Diptères. ONGO. pois. Espèce du genre Holocentre. ONGUICULÉ, o1s. . ORTHONIX. ONGUICULÉ. por. On appelle pétale Onguiculé, celui qui se termine brusquement à sa base par une partie rétrécie qu’on nomme onglel. Ainsi les pétales de l’OŒil- let, et en général des Caryophyllées, ceux des Cruci- fères, sont Onguiculés. ONGUICULÉS ou UNGUICULES. Unguiculata. man. PV, MAMMALOGIE. ONGUIFORME. Unguiformis. Qui a la forme d’un ongle. ONGULÉS. Ungulata. mam. V. MAMMALOGIE. ONGULINE. Ungulina.mozr. Genre de la famille des Mactracées, institué par Daudin et que l’on peut carac- tériser ainsi : coquille bivalve; charnière formée de deux petites dents cardinales sur chaque valve; elles sont placées sous les crochets; derrière elles se trou- vent les ligaments, dont l’un est interne et l’autre ex- terne; le premier occupe une surface triangulaire, courbée, qui s'étend depuis le sommet des crochets jusque vers le bord cardinal ; la plus grande partie de celte surface du ligament repose sur les nymphes qui se trouvent enfoncées sous le corselet et cachtes en grande partie par lui; c’est dans le sillon profond, qui sépare les nymphes du corselet, que s’insère le ligament externe, qui a tous les caractères des ligaments de cette nature; ce ligament s'enfonce profondément derrière ces nymphes, et se prolonge au delà de leur longueur sur la lame cardinale, ce qui y fait naître, à côté de la première où est le ligament interne, une seconde sur- face ligamenteuse, qui est bien séparée, mais qui ne reçoit pas une partie du ligament interne, comme sem- ble le faire croire la phrase caractéristique de Lamarck, mais seulement le prolongement du ligament externe. Les Ongulines sont de petites Coquilles dont on ne con- nait pas encore la patrie; il n’en existe qu'un fort petit nombre dans les collections. Lamarck en cite deux es- pèces, la seconde n’est qu’une variété plus allongée de 108 O NI la première; ces variétés de formes paraissent tenir à l’âge. ONGULINETRANSVERSE. Ungulinatransversa,Lamk., Anim. sans vert., t. v, p. 487; Bosc., Hist. nat. des Co- quilles, t. 11t, pl. 20, fig. 12. Cette Coquilie est brune et rugueuse en dehors, plus ou moins allongée, assez épaisse, à crochets petits, peu inclinés; la lunule ni le corselel ne sont marqués en dedans; elle est d’un rose pourpre assez vif, surtout vers les bords; elle a souvent une tache brune dans le milieu des valves. ONGULOGRADES. ma. Septième ordre de la classe des Mammifères, suivant la méthode de Blainville. WF, MAMMALOGIE. ONISCIDES. CRUST. #7. CLOPORTIDES. ONISCODE. Oniscodes. crusr. Genre de l’ordre des Isopodes, section des Aquatiques, famille des Asellotes, établi par Latreille (Fam. Nat., etc.), et que Leach avait déjà désigné sous le nom de Janira, sans savoir que ce nom avait été employé par Risso pour désigner un Crustacé voisin des Galathées. Ce genre, que Latreille réunit (Règne Anim.) aux Aselles (7. ce mot), en a tous les caractères généraux, mais les crochets terminaux des quatorze pattes sont bifides ; les yeux sont assez gros, placés plus près l’un de l’autre que dans les Asel- les. Les antennes intermédiaires et supérieures sont plus courtes que l’article terminal et sétacé des exté- rieures. ONISCOULE TACHÉE. Oniscodes maculosa; Janira ma- culosa, Leach; Oniscus maculosus, Montagu. Corps cendré, taché de brun. Trouvée sur les côtes d’Angle- terre, parmi des Ulves et des Varecs. ONISCUS. cRusT. 77. CLOPORTE. ONITE. pois. Espèce du genre Labre. ONITICELLE. Ontlicellus. ins. Genre de Coléoptères pentamères, de la famille des Lamellicornes, tribu des Scarabéides, division des Coprophages, établi par Ziégler, aux dépens des Onthophages de Latreille. Ce genre peul être ainsi caractérisé: pattes intermédiaires beaucoup plus écartées entre elles, à leur insertion, que les autres. Écusson petit, mais distincl, ou un-es- pace scutellaire libre, laissé par les élytres; corps al- longé; corselet aussi long que large; élytres allongées. D’après ces caractères, les Onitides se distinguent des Oniticelles par la massue de leurs antennes en forme de carré à angles adoucis, dont le diamètre longitu- dinal ne surpasse pas le transversal, et par la forme des articles qui composent cette massue, le premier étant infundibuliforme, le deuxième plus court que les deux autres et presque entièrement renfermé entre eux, le dernier en forme de capsule renversée. Dans les OŒEschrotès, la massue des antennes a aussi ses deux diamètres presque égaux; le corselet est fortement échancré sur les bords latéraux, depuis le milieu jus- qu'à la partie postérieure; les élytres ont leurs côtés rabattus. Enfin les Onthophages diffèrent des Oniti- celles par l'absence d’écusson, par la forme plus rac- courcie de leur corps, et par leur corselet qui est tou- jours plus large que long. Les Oniticelles vivent aussi dans les bouses de Vaches, de Chevaux et d’autres ani- Maux; on n’en trouve jamais dans les fumiers et les excréments humains. Ces insectes sont propres aux | O Ni paÿs chauds et (empérés; on en trouve en Europe, en Afrique et dans l'Inde. ONITICELLE FLAVIPÈDE. Ontlicellus flavipes; Ateu- chus flavipes, Fabr.; Onthophaqus flavipes, Latr.; Copris flavipes, Oliv. Il varie de grandeur depuis deux jusqu’à quatre lignes; sa tête est d’un verdâtre bronzé, avec le chaperon légèrement échancré antérieurement; le corselet ésl d’un jaune pâle sur les bords, avec le milieu d’un brun verdâtre, et échancré en avant pour recevoir la tête, plus large antérieurement, rebardé et ayant une pelile impression de chaque côlé et une sorte de sillon eourl à sa base vis-à-vis l'écusson. Les élytres sont à peu près deux fois plus longues que lar- ges, d'un jaune sale, avec quelques petits traits longi- tudinaux plus obscurs; la suture est un peu élevée et verte. On voit sur chaque élytre et près de son extré- milé une très-pelite élévation de la même couleur. Le dessous du corps et les pattes sont d’un jaune livide, à reflets verts. Dans le midi de l’Europe. ONITIDE. Onitis. is. Genre de Coléoptères penta- mères, de la famille des Clavicornes, tribu des Scara- béides, division des Coprophages, établi par Fabricius aux dépens du genre Bousier de Geoffroy. La tête des Onitides s’emboîte postérieurement dans le corselet; elle a un petit rebord et est marquée supérieurement par des lignes élevées, transverses, et quelquefois par une pelite corne. Les yeux sont arrondis, plus appa- rents en dessous qu’en dessus. Les antennes ne sont composées que de neuf articles apparents : le premier est allongé, un peu renfié à son extrémité, le deuxième court et assez gros, les quatre suivants plus petits, plus courts, allanten s’élargissant; les trois derniers formant une massue ovale, lamellée, dont les feuillets s’em- boilent un peu l’un dans l’autre. La lèvre supérieure est entièrement cachée sous le chaperon, elle est fort mince, assez large, de consistance coriace, arrondie et ciliée à sa partie antérieure. Les mandibules sont pe- lites, presque ovales, fort minces, coriaces à leur base el à une partie de leur bord interne, transparentes dans leur moitié supérieure et fortement ciliées à leur bord interne. Les imâchoires sont cornées, assez grosses, presque cylindriques depuis leur base jusqu’à l’inser- Lion des palpes; elles sont ensuite bifides; la division extérieure est plate, dilatée, arrondie et coriace; la di- vision interne à la même forme, mais elle est beaucoup plus petite. Les palpes maxillaires sont filiformes, plus longues que les labiales, composées de quatre articles dont le premier est petit, les deux suivants presque égaux el le dernier un peu allongé, à peine renfié dans sa partie moyenne. La lèvre inférieure est bifide ou di- visée en deux jusqu’à sa base; les palpes sont composées de trois articles dont le premier est bien apparent, un peu plus court que le deuxième qui est assez grand; le dernier est très-pelit el presque cylindrique. Ces pal- pes sont couvertes de longs poils roides. Le corselel est grand, convexe, ordinairement un peu plus large que les élytres et marqué de quatre fosseltes, dont une de chaque côté près du bord, et deux rapprochées vers l'écusson. Ce dernier est bien apparent, très-petit el (erminé par une pointe aiguë. Les élytres sont aussi larges dans leur milieu qu’à la base; au-dessous se ONO trouvent deux ailes membraneuses. Le corps des Oni- tides a une forme pius allongée et moins ovale que daus la plupart des Bousiers. Les pattes antérieures ont quelquefois aux cuisses et aux jambes, des épines très- remarquables. Les mâles ont les pattes antérieures plus longues, sans larses et souvent même différentes des mêmes dans les femelles. On trouve les Onitides dans les pays chauds de l’ancien continent; les provinces méridionales de la France en nourrissent quelques espèces ; on les trouve, comme les Bousiers, dans les fientes des animaux; ils creusent des trous dans la terre sous les bouses, s’y enfoncent pour y déposer leurs œufs et les provisions nécessaires aux larves qui en nai- t'ont, I. Un écusson très-apparent. OniTipe AyGuLe. Onitis Ayqulus, Latr., Oliv., Ent., Scarabées, pl. 15, fig. 120, Fabr., Syst. Eleuth.; Sca- rabæus, Fabr., Mant. Ins. et Species, elc. Long de sept à huit lignes; Lête el corselel d’un vert bronzé, luisant, le corselel étant très-finement pointillé;les ély- tres sont testacées, légèrement sillonnées; corps brun en dessous : paltes d’un vert bronzé. Aux Indes orientales et au cap de Bonne-Espérance. IL. Un écusson à peine apparent. On1T1DE Bison. Ontlis Bison, Fabr.; Copris Bison, Oliv.; Scarabœus Bison, L., Jablonsk., Coléopt., 2, tab. 15, 6. Long de près de six lignes, noir; tête ar- mée de deux petiles cornes éloignées l’une de l’autre et réunies par une pelite crêle transversale; corselel plus large que long, très-finement pointillé et ayanten avant une corne aplatie, avancée et plus grande dans le mâle ; élytres lisses, sillonnées; pattes noires. Cette espèce est assez commune dans les provinces méridio- nales de la France. ONIX. min. Pour Onyx. 7. ce mot. ONOBRICHIS. BoT. Pour Onobrychis. /. ce mot. ONOBROMA. por. Ce genre de Gærtner est le même que le Carduncellus d'Adanson. F. CARDONCELLE. ONOBRYCHIDE. Onobrychis. BoT. Tournefort avait ainsi nommé un genre formé sur le Sainfoin cullivé, plante que Linné réunit à son ÆZedysarum. Mais ce dernier genre ayant été grossi outre mesure, d’une foule d'espèces dont l’organisalion était très-diversi- fiée, les auteurs modernes, et particulièrement Gært- uer, Desvaux et De Candolle, ont séparé de nouveau l'Onobrychis des Æedysarum, se fondant principa- lement sur la structure de la gousse. Ses caractères sont : calice divisé jusqu’au milieu en cinq segments subulés, presque égaux; corolle papilionacée, dont les ailes sont courtes et la carène tronquée obtusément ; dix étamines diadelphes; gousse sessile, à un seul ar- ticle comprimé, monosperme, indéhiscent, un peu co- riace, chargé sur le dos de crêtes saillantes, et sur les faces d’aiguillons plus ou moins prononcés. Dans une section de ce genre ( Dendrobryches, DC.), le fruit est lisse, dépourvu d’aiguillons. L'ovaire, dans le premier âge, renferme souvent deux ovules. Par ces caractères ce genre se rapproche beaucoup de l’Æedisarumn : ce v’est donc pas sans de graves raisons que Linné le lui avait réuni, quand d’ailleurs le port est très-conforme. Mais la structure du fruit, dans l’'Onobrychide, forme un GNO 109 caractère qui a semblé bien suffisant pour établir une distinction générique dans un amas d'espèces aussi nombreuses que l’étaient celles du genre Zedisarum de Linné. De Candolle a décrit, dans son Prodromus, trente-sept espèces d'Oncbrychides. Elles sont ou euro- péennes ou asiatiques, el distribuées en quatre sections établies principalement d’après les considérations que présente le fruit et nommées Æubrychis, Hyimeno- brychis, Dendrobrychis et Echinobrychis. ONOBRYCHIDE CULTIVÉE. Onobrychis salira, De Cand. Vulgairement Esparcetlte ou Sainfoin cultivé. Ses tiges sont hautes d'environ un pied, presque dressées, gar- nies de feuilles lancéolées. cunéiformes, mucronces et glabres. Ses fleurs sont purpurines, disposées en épi allongé. Cette plante, sauvage sur les collines crétacées de l'Europe, est cultivée comme fournissant un excel- lent fourrage. ONOCARDIUM. Bo. C’est-à-dire Cœur d’Ane. Ancien synonyme de Dipsacus fullonurn. #. CARDÈRE. ONOCHILES. Bor. Ce nom, qui signifie l’ourrage d’Ane, a été aussi écrit Onoclia. Il est appliqué par L’Ecluse, avec cette dernière orthographe, à l'A4u- chusa tinctoria. ONOCLÉE.Onoclea. or. Ce genre de Fougères, insti- tué par Linné, ne comprend plus maintenant qu’une es- pèce, l'Ouoctea sensibilis. Mitchel el Adanson avaient, avant Linné, formé de cette plante leur genre 4x- giopleris, nom appliqué depuis à un autre genre de la même famille. Bernhardi et Mirbel, ayant laissé le nom d'Onoclea à d'autres espèces du genre de Linné,avaient formé de l'Onoclea sensibilis un genre particulier, le premier sous le nom de Ca/ypteriun, le second sous celui de /tedlea.Cependant la plupart des auteurs sont d'accord pour regarder l'Onoclea sensibilis comme le type et l'unique espèce du genre Onoclea. R. Brown y joint le Séruthiopteris germanica de Willdenow. Les autres espèces, rapportées successivement au genre Onoclea, sont maintenant rangées parmi les Lomaria de Willdenow, ou Slegania de Brown, ou parmi les JFoodwardia ; Yune d’elles constitue le genre Séru- thiopleris. ONOCLÉE SENSIBLE. Onoclea sensibilis. C'est une belle Fougère de l'Amérique du nord, dont les frondes, très-minces el très-délicates, ont une forme assez diffé- rente suivant qu’elles sont stériles ou fertiles. Les frondes stériles sont une seule fois pinnées, à pinnules larges el sinueuses; les frondes fertiles sont deux fois pinnées; chaque pinnule porte un groupe assez gros de capsules; ces capsules sont enveloppées par une sorte d'involucre scarieux, composées de plusieurs écailles imbriquées, et imitant une sorte de baie. La structure des capsules est la même que dans toutes les Polypo-. diactes. ONOCLIA. BoT. /”. ONOCHILES. ONOCORDON. por. (J. Bauhin.) Synonyine d’4/ope- curus pratensis, L. ONOCROTALE. Onocrotalus. o1s. Synonyme de Pé- lican. ONOGIROS. Bot. (Nicander.) Synonyme d'Onopor- don Acanthium, L. ONOMATOLOGIE. Bor. Quelques auteurs ont donné 110 ONO ce nom à la partie des sciences naturelles qui concerne particulièrement la nomenclature, partie à laquelie Linné attachait la plus grande importance. ONONIDE. Ononis. Bot. Genre de la famille des Lé- gumineuses et de la tribu des Lotées de De Candolle, piacé par les auteurs systématiques dans la Diadelphie Décandrie, L., quoiqu'il soil le plus souvent monadel- phe. Il présente les caractères suivants: calice cam- panulé, légèrement évasé, divisé peu profondément en cinq lanières linéaires ; corolle papilionacée dont l’é- tendard est grand, redressé, ordinairement marqué de stries, et la carène acuminte, dix élamines monadel- phes, la dixième quelquefois libre ; légume renflé, ses- sile, ne renfermant qu’un petit nombre de graines. Ce genre, anciennement nommé Anonts par Tournefort, est tellement naturel qu’il est très-facile de décider si une plante de la vaste famille des Légumineuses lui appartient, et cependant ses caractères sont extrême- ment ambigus, c’est-à-dire qu’ils se confondent avec ceux de plusieurs genres voisins, tels que les Crolala- ria, les Sparlium, les Anthyllis, les Psoralea, etc. C'est ce qui a fait dire au professeur De Candolle (Mé- moires sur les Légumineuses, p. 218) que son étude fournit un exemple frappant de cet aphorisme de Linné : character non facil genus. En effet, le carac- Lère ie plus saillant à l’aide duquel on puisse reconnai- tre le genre Onontis réside dans le port des espèces. Ces plantes sont des herbes ou des sous-arbrisseaux souvent couverts de poils qui séerèlent une liqueur visqueuse et odorante, à feuilles trifoliées, quelquefois réduiles à une seule foliole, et rarement à plusieurs paires de folioles terminées par une impaire : les Folio- les sont dentées en scie d’une manière particulière. Les fleurs, de couleur jaune ou purpurine, naissent des aisselles supérieures, tantôt pédicellées, et alors le pé- dicelie offre une petite articulation vers son sommet, tantôt sessiles, souvent accompagnées de stipules adhé rentes au pétiole dans une partie notable de leur lon- gueur. A ces détails sur la structure des organes de la végétalion, il faut ajouter ceux que présente la ger- mination des Ononides et qui ont été observés par De Candolle. Ceux-ci ne doivent pas paraitre superflus, puisque l’on manque de bons caractères pour distin- guer un groupe si naturel au premier coup d'œil. Les colylédons sont ovaies, quelquefois presque orbiculai- res, élalés, sessiles, plus ou moins pubescents en des- sus, circonstance assez rare dans les feuilles séminales. Les feuilles primordiales sont allernes, pétiolées et sim- pies; elles naissent à peu de distance des cotylédons; leur pétiole est muni de deux stipules adhérentes à sa base, elle limbe est denté en scie. Ce dernier caractère est un des plus précieux pour reconnaître facilement le genre. Mœnch (Meth. Plant., 157 et 158) avait divisé le genre Ononts en deux qu'il nommait Anonis et IVa- trix ; mais celle séparation n’a pas été admise. Cepen- dant, comme les Ononides sont très-nombreuses, De Candolle (Prodrom. System. Veyet. Nat., 2, p.158) en a formé deux grandes sections subdivisées elles- mêmes en plusieurs sous-sections. ŸI. Evononis. Caractérisée essentiellement par la présence de sti- ONO pules adhérentes au pétiole, celte section se compose d'environ soixante-quinze espèces toutes originaires du bassin de la Méditerranée et de l'Orient. Les sous- sections ont été formées d’après des considérations dé- duites de leur port. Ainsi les Matrix sont munies de feuilles à une ou plus souvent à trois folioles; leurs fleurs sont portées sur de longs pédicelles axillaires, et elles ont leurs corolles jaunes, avec l'étendard souvent rougeatre ou marqué de bandes rouges. La plupart de ces plantes sont remarquables par la viscosité et l’odeur pénétrante de leur surface. Telle est entre autres l'O- nonis Natriv, L., qu'on peut considérer comme lype de la sous-section, plante qui croît abondamment en plusieurs localités arides de l'Europe, et notämment aux buttes de Sèvres dans les environs de Paris. La se- conde sous-seclion a été nommée Vatridium. Elle est très-voisine de la précédente, à laquelle elle ressemble par ses feuilles, et dont elle diffère par la-couleur de ses fleurs qui sont purpurines ou blanches. Parmi les espèces qu’elle renferme, sont les Ononis rotundifolia et Cenisia, L., jolies plantes qui croissent dans les Alpes et les Pyrénées. La troisième sous-seclion, nom- mée Bugrana, se compose d'espèces à feuilles simples ou trifoliées; à fleurs blanches ou purpurines, sessiles ou portées sur des pédicelles courts et rapprochés au sommet des branches en épis serrés, entremélés de bractées. C’est à ce groupe qu'appartient l'espèce la plus vulgaire du genre, celle qui a été désignée dans les livres de malière médicale, sous les noms de Bugrane et d’Arrête-Bœuf, Linné lui a imposé celui d'Ononis spi- nosa, el en a distingué l'Ononts antiquoruim qu’on doit cependant lui réunir comme simple variété. Cette plante infeste les champs en friche de toute l'Europe ; son nom d’Arrête-Bæuf vient de sa racine qui est très- longue, rampante, brune extérieurement, blanchâtre en dedans, et qui présente beaucoup d'obstacles dans le labour des terres. La quatrième sous-seclion, dési- gnée sous le nom de Bugranoïdes, ne diffère de la pré- cédente que par ses fleurs jaunes, el devra probable- ment lui être réunie. L’'Ononis minutissima, L., qui en fait partie, se lie par son port avec des espèces du groupe des vraies Bugranes. Enfin, sous le nom de Pfe- ronontis, De Candolle à formé une dernière sous-sec- tion des Ononides à feuilles composées de plusieurs paires de folioles terminées par une impaire. Ce groupe est encore mal connu, quoiqu'il ne contienne que qua- tre espèces indigènes de la Péninsule espagnole et de l'Orient, parmi lesquelles on remarque l'Ononis rosæ- folia, qui, comme son nom l’exprime, à le feuillage semblable à celui des Rosiers. $ 11. Lorononis. Un groupe de Légumineuses d'environ trente espè- ces, toutes indigènes du cap de Bonne-Espérance, a été placé à la fin du genre dont il est ici question, par le professeur De Candolle qui l’a nommé Lotononis. Ces espèces ressemblent aux Ononis par leurs étamines monadelphes, et quelques-unes par leur carène acu- minée; elles ont de l’affinité avec les Lotus par leurs stipules à peine ou nullement adhérentes au pétiole. Il en est qui ont la carène obluse comme dans les 4spa- luthus, d'autres le calice renflé à la façon des 4nthyt- ONO lis. Comme ces plantes n’ont pas toutes été soumises à un examen sévère, De Candolle n'a pas jugé convena- ble d’en former un genre distinct, et les a réunies pro- visoirement aux Ononides en recommandant leur étude aux monographes. GNOPHYLLON. por. C'est-à-dire Feuille d’Ane. Sy- nonyme ancien de Buglosse. 77. ce mot. ONOPIX. por. Genre établi par Raffinesque, dans la famille des Synanthérées, sur deux plantes de la Loui- siane, analogues aux Chardons, et très-imparfaitement caractérisées. ONOPORDON.Onopordum. 8oT. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Carduacces, et de la Syn- génésie égale, L., offrant pour caractères essentiels : un involucre composé. d’écailles larges, imbriquées, très-élalées, (erminées par des pointes dures et fort piquantes ; un réceptacle gros, charnu, creusé de fos- seltes nombreuses ; la calathide très-grosse, formée de fleurs nombreuses, régulières, hermaphrodites; des akènes comprimés, anguleux, tétragones, sillonnés transversalement, très-serrés et nombreux, surmontés d’une aigrelte caduque, formée de poils réunis par la base. On compte neuf à dix espèces dans ce genre, lesquelles, comme plantes herbacées, sont remarqua- bles par leurs grandes dimensions (les Oxopordum græcum el arabicum s'élevant queiquefois à près de trois mètres), el par leurs feuilles décurrentes, ordinairement tomenteuses, sinuées, pinnalifides, quel- ques-unes imitant celles de lAcanthe. Les fleurs sont rouges ou blanches, terminales au sommet des ramifi- cations. C’est au genre Onoporduin qu'Allioni à rap- porté une plante des Alpes méridionales, sur laquelle Guettard a formé un genre f’illarsia, lequel a été changé par Villars en celui de Berardia. Ge genre n'ayant pas élé admis, la plante en question avait été réunie au genre Arctiuim par Lamarck et De Can- dolle. ONOPORDON ACANTRE. Onopordum Acanthium, Lin.; Acanos Spina, Scop. Gelte plante, vulgairement con- nue sous le nom de Chardon aux Anes, croit en abon- dance sur le bord des routes, parmi les décombres et dans les lieux stériles de toute l'Europe. Sa lige s'élève quelquefois à plus d’un mètre; elle est ordinairement cotonneuse; mais on en trouve aussi une variété verte el presque toute giabre. Le réceptacle charnu el très- considérable de cette plante pourrait devenir comes- tible et suppléer aux Artichauts, si la culture en avait développé les parties molles en faisant disparaitre le tissu filandreux et coriace, que ce réceptacle offre dans les plantes sauvages. Les graines de l’'Onopordon ren- ferment de l'huile, qu'il serait peut-être avantageux d'extraire par expression. ONOPTERIS. Bot. Synonyme d'Asplenium Adian- thum Nigrum. ONORÉ. ois. Espèce du genre Héron. Quelques au- teurs en ont fait le {ype d’un sous-genre. F7. HÉRON. ONOSÉRIDE. Onoseris. 807. Genre de la famille des Synanthérées et de la Syngénésie superflue, L., établi par Willdenow, adopté avec des modifications par De Candolle et Kunth. Il a été ainsi caractérisé par ce der- nier auteur : involucre presque hémisphérique, com- ONO 111 posé de folioles nombreuses, imbriquées, linéaires-ai- guës, subulées au sommet; réceptacle nu; calathide radiée; les fleurons du &isque l(ubuleux, hermaphro- dites, à corolle dont le tube est quinquéfide ; les rayons ou fleurons de la circonférence bilabiés, femelles, à anthères sessiles, munies à la base de deux appendices sétlacés; akènes cylindracés, striés, surmontés d’une aigrelte sessile et poilue, Ce genre fait partie des La- biatiflores de De Candolle, et forme le type de la sec- tion des Onoséridées, dans Ia tribu des Carduacées de Kunth. Il se compose de plantes indigènes de l’Améri- que méridionale, et particulièrement des centrées occi- dentales, telles que les républiques de Colombie, du Pérou el du Chili. Ce sont des plantes acaules ou quel- quefois caulescentes, rarement sous-frutescentes, à feuilles alternes. Les fleurs, dont les rayons sont pour- pres, roses ou bianes, sont portées sur des pédoncules uniflores ou multifiores. ONOSÉRIDE ÉLÉGANTE. Onoseris speciosa, K. C'est une plante herbacée, dépourvue de tige; sa racine a la forme d’un fuseau. el ses feuilles celle d'une Iyre : celles-ci sont pinnatifides, longues de quatre à cinq pouces, blanches et (omenteuses en dessous, avec le lobe terminal très-grand; les hampes sont droites, bi- fides, à deux grandes fleurs jaunes. De l'Amérique mé- ridionale. ONOSÉRIDÉES. BoT. L'une des six sections établies par Kunth, dans les Carduacées. ONOSME. Onosma.BoT. Genre de la famille des Bor- raginées el de la Pentandrie Monogynie, L., qui, dans les ouvrages français, tels que la Flore Française et l'Encyclopédie méthodique, porte le nom d'Orcanette; mais cette dénomination étant universellement reçue pour désigner une plante du genre Grémil (Lithosper- mum tinctoriuim, L.) dont la racine donne une belle couleur rouge, il pourrait résulter de la confusion en employant le mot d’'Oreanette pour le genre dont il est ici question. Voicifses caractères essentiels : calice à cinq lobes qui ne dépassent pas le milieu de sa lon- gueur; ces lobes sont lancéolés et droits; corolle tubu- leuse, campanulée, ou plutôt infundibuliforme, dont le tube est court, le limbe tubuieux-ventru, à cinq lebes droits, et à gorge nue; cinq élamines dont Îles filets sont courts, et les anthères sagillées ; stigmate oblus; quatre akènes ovés, luisants, durs, non perforés à la base, uniloculaires, et cachés dans le fond du calice persistant, Ce genre a de l'affinité avec le Symphylum et le Pulmonaria; il se distingue du premier par l’'en- trée de sa corolle qui n’est point munie d’écaiiles, et du second par sa corolle dont les divisions du limbe sont dressées et conniventes. Lehmann, qui s’est beau- coup occupé des plantes de la famille des Aspérifoliées ou Borraginées, a établi son genre Moltkia sur une espèce rapportée aux Onosma, par Willdenow. Il a en outre fondé les genres Craniospernumn et Colsman- nia, qui paraissent très-voisins de l'Onosma. D'un autre côté, le Cerinthe orientalis de Linné (4mœæn. Acad., p. 267) a été réuni au genre dont il est ici question. ONOSME JAUNE. Onosma echioides, L. Sa lige el ses feuilles sont hérissées de poils blancs, un peu écartés ; 112 ONO ses fleurs sont jaunâtres, terminales, el forment deux ou trois épis légèrement contournés. Les qualités linc- Loriales de la racine de cette plante, qui croit au midi de l'Europe, étaient connues des anciens; ils savaient en composer un rouge pour le visage, et l'appliquer à la teinture des étoffes. Pallas rapporte que les hordes tarlares des bords de la mer Caspienne ne se servent guère d'autre substance pour teindre en rouge. On voil donc que cette racine offre un intérêt assez grand aux peuples qui ne jouissent pas encore de tous les bien- faits de la civilisation; mais elle est d’une faible valeur chez les nations éclairées où le commerce et l’indus- trie mettent à profit beaucoup de matières colorantes infiniment supérieures à la racine d'Onosma echioides. C’est dans l'écorce de cette racine que réside le prin- cipe colorant. ONOSMODIER. Onosmodium. BoT. Genre de la fa- mille des Borraginées, et de la Pentandrie Monogynie, L., établi par Richard (in Michaux Flor.bor. Amer., 1,152) qui lui a imposé les caractères suivants : calice profondément divisé en cinq lanières dressées, étroiles, linéaires; corolle oblongue , à peu près campanulée, dont la gorge est nue, le limbe renflé, à cinq décou- pures dressées, conniventes, lancéolées, aiguës, dont les bords sont infléchis; cinq étamines à anthères ses- siles, incluses et sagittées; ovaire semblable à celui des Onosma, avec un style très-long et saillant hors de la corolle. Quoique le nom d'Onosmodiuwin ait été adopté par (ous les auteurs qui ont écrit sur les plantes de l'Amérique septentrionale, Lehmann el Sprengel ont essayé de lui substituer celui de Purshia. Ce nouveau nom n'a pas été adopté : 1° parce qu’il n’était nulle- ment urgent de rejeter celui de l’auteur du genre; 20 parce que le nom de Purshia a Eté donné à plusieurs autres genres, entre autres au T’igarea tridentala, de Pursh, par De Candolle. 7, Pursute. Le genre Onosmodiuin est excessivement voisin de l’'Onosma; car si l’on compare leurs caractères, on n'y trouvera presqu'aucune différence, et, par le por, il tient le milieu entre ce dernier genre el les Consoudes. Les deux espèces décrites dans la Flore de Michaux, portent les noms d'Onosmodium hispidum et d'Onos- imodium molle, loc. cit., (ab. 15. La première a pour synonyme le Lithospermum Virginicum de Linné ; la seconde le Lithospermum Carolinianuim de La- marck. Ces plantes sont des herbes à feuilles larges, marquées de fortes nervures parallèles; leurs fleurs sont grandes, blanchâtres, analogues à celles des Onosma et des Symphitum. Elles croissent dans les régions chaudes des États-Unis. À ces espèces Rœmer et Schultes en ont ajouté une troisième, indigène de la Virginie, et à laquelle ils ont donnéle nom d’'Onosmodium scabrum. ONOSURIS. Bot. Raffinesque (Ælor. Ludov., p. 96) a formé, sous ce nom et sur une plante de la Louisiane, un genre qui ne diffère de l'O£nolhera que par une légère modification dans la forme du calice, qui offre deux découpures réfléchies et caduques. ONOTERA. BoT. Pour OEnothera. V. ONAGRE. ONOTROPHE. Bor. Le genre Cirsium de Tournefort, fondu par Linné dans les Carduus et les Cnicus, mais rélabli par Gærtner, De Candolle et la plupart des GNT auleurs modernes, ayant de nouveau été examiné avec attention par Cassini, a subi encore de la part de ce bo- laniste divers changements. Il a été formé trois genres à ses dépens, et ils ont été nommés Votobasis, Eriolepis et Onotrophe. Ce dernier est caractérisé par ses cala- thides composées de fleurs hermaphrodites, et par son involucre à folioles dépourvues de piquants, ou pour- vues seulement d’une petile épine molle. Il y a dans ce genre deux sections : la première ( Apalocentron), qui a pour (ype le Cirsium oleraceum, DC., pré- sente un involucre ayant les folioles intermédiaires larges, foliacées, terminées en épine molle, mais non piquantes; la seconde (Microcentron), qui renferme les Cirsium palustre el acaule, DG., a l'appendice des folioles de l’involucre extrêmement court, ordinai- rement réduit à une petile épine molle. Les personnes qui ont eu occasion d'examiner ces plantes, très-com- munes dans les environs de Paris, regarderont proba- blement comme arbitraire leur rapprochement en un genre isolé des Cirsium; elles ont un port très-diffé- rent les unes des autres, et les diversités qu'elles pré- sentent dans leur involucre, paraissent assez majeures pour ne pas les réunir, si toutefois on consent à mor- celer le groupe des Cirsium, dont le caractère essen- tiel repose sur la structure de l’aigrette. 7. CIRSE. Néanmoins le Cirsiumn oleraceum, à cause des larges folioles et de la forme générale de son involucre, ainsi que de son port particulier, pourrait bien être séparé des Cirses; dans ce cas, il faudrait lui associer non pas les Cirsium palustre el acaule, mais les Cirsium ochroleucum,tataricum, elquelques espèces voisines, qui croissent dans les Alpes et les Pyrénées. Mais une forte objection se présente, pour ne pas admettre un genre si peu caractérisé; c’est l'hybridité signalée par Gay (Bullet. de Férussac, février 1826, Botanique, p. 209), qui résulte naturellement du voisinage du Cir- sium glabrum avec le Cirsium Monspessulanum, DC., que l’on considère comme de vrais Cérsium, mais dont Le port constitue des espèces assez différentes. Or, il est presque démontré que les hybrides ne peuvent avoir lieu entre des espèces appartenant à des genres réellement distincts. ONTHOPHAGE. Onthophagus.1xs. Genre de Coléop- tères pentamères, de là famille des Clavicornes, tribu des Scarabéides, division des Coprophages, établi par Latreille, et se distinguant des Bousiers proprement dits, avec lesquels Fabricius et Olivier l'avaient con- fondu, par les caractères suivants : antennes de neuf articles, terminées par une massue de trois articles, lamellée, presque aussi longue que large; palpes maxil- laires de quatre articles dont le dernier est ovalaire ; les labiales ayant leur dernier article presque nul; écusson nul. Corps court, déprimé en dessus, et ovale. Ce genre se distingue des Phanées (Copris de Fabri- cius), qui en sont les plus rapprochés, en ce que la mas- sue des antennes de ces derniers est infundibuliforme; leurs tarses postérieurs sont en outre composés d’arli- cles aplatis. Les Bousiers proprement dits sont distin- gués des Onthophages parleur corps convexe en dessus el par d’autres caractères tirés des palpes et des pattes. Enfin les Oniticelles, Onitides et OEschrotès, en sont ONT bien séparés par leur écusson qui est plus ou moins visible, ce qui n’a pas lieu chez les Onthophages. La tête de ces insectes est arrondie antérieurement, armée de cornes, d’'éminences ou de tubercules, selonles espèces; le labre et les mandibules sont membraneux et cachés sous le chaperon. Les mâchoires sont terminées par un grand lobe membraneux, arqué, large, tourné en de- dans. Elles donnent attache chacune aux palpes. La lèvre inférieure est très-pelile; elle porte deux palpes très-velues, de trois articles, dont le premier et le se- cond sont oyalaires et le dernier presque nul. Le cor- selet est plus large que long, armé, le plus souvent, d'éminences en forme de cornes, ou de tubercules; les élytres sont arrondies postérieurement, et laissent à découvert l’extrémité postérieure de l'abdomen. Les ailes sont plices sous les élytres. Les pattes sont courtes; les hanches intermédiaires sonttrès-écartées entre elles, les autres plus rapprochées; les quatre jambes posté- rieures s’élargissent subitement et grossissent vers l’ex- trémité; les tarses intermédiaires et postérieurs sont composés d'articles cylindrico-coniques, légèrement aplatis et terminés par des crochets apparents. Les in- sectes de ce genre ont les mêmes habitudes que les Bousiers el les Onitides; comme eux ils vivent dans les bouses et les excréments. On en trouve dans toutes les parties du monde. L'Europe et l'Afrique sont les pays où il y en a le plus. On en connaît actuellement près de cent espèces que l’on peut placer dans les trois divisions suivantes. I. Tête bicorne dans les mâles. ONTHOPHAGE TAUREAU. Onthophagus Taurus,Lat.; Copris Taurus, Oliv.;Scarabœus Taurus, L..Fabr.; Scarabœus ovinus, Bay., Ins., p. 103, 2; Scarabæus illyricus, Scop.; Copris niger, elc., Geoff. Long de près de deux lignes et demie, noir; corselel simple; tête armée de deux longues cornes arquées. Ces cornes sont beaucoup plus courtes dans les femelles. Commun en Europe. IT. Tête unicorne dans les mâles. ONTHOPHAGE NUCHICORNE. Onthophaqusnuchicornis, Latr.; Copris nuchicornis, Oliv., pl. 7, fig. 55; Sca- rabœus nuchicornis, Fabr. Long de près de trois li- gnes, bronzé; élytres lestactes; têle avec une corne postérieure, élevée, déprimée à la base. Europe. III. Tête sans cornes dans les deux sexes. ONTHOPHAGE DE SCHREBER. Onthophagus Schrebert, Latr.; Ateuchus Schreberi, Fabr. Long de deux lignes à peu près; presque rond, noir, luisant et pointillé, avec deux taches rouges sur chaque élytre dont l’une à la base et l’autre à l'extrémité. Dans le midi de la France. ONTHOPHILE. Onthophilus. 1xs. Genre de l’ordre des Coléoptières, section des Pentamères, famille des Clavicornes, tribu des Histéroïdes, établi par Leach et adopté par Lalreille (Fam. Nat.). Ce genre est formé aux dépens du genre Escarbot, et n’en diffère que par le présternum, lequel, non dilaté, est presque plan et court; par ses antennes, qui sont presque de la lon- gueur du corselet, avec le troisième article manifes- tement plus long que les suivants, el qui peuvent se placer dans une cavité du prothorax. Le corps des ON Y 115 Onthophiles est carré; mais il se rapproche de la forme globuleuse. Ce petit genre a pour type les ZZister glo- bosus et minutus de Fabricius. ONUPHIDE. Onuplhis. ANNÉL. Genre de la famille des Eunices, établi par Audouin et Milne-Edwards, qui l'ont caractérisé ainsi qu'il suit : corps grêle; tête petite, portant quatre antennes, dont deux mitoyennes, très-petites, el deux externes, longues el grosses; trois cirres tentaculaires, antenniformes, recouvrant la tête; mâchoires, pieds et branchies conformés de la même manière que dans le genre Leodice. Ces Annélides, que l'on croirait de prime abord, pourvues de cinq grosses antennes annelées, vivent dans des tubes de consis- tance cornée. L'espèce observée par Audouin et Milne- Edwards a reçu le nom de Onuphis eremila; sa cou- leur est opaline, et son dos présente deux rangées de taches rougeàlres. Elle se trouve aux environs de la Rochelle, enfouie dans le sable. Depuis, le docteur Grube a publié à Konisberg, dans ses Recherches pour servir à l'anatomie et à la physio- logie des Annélides à branchies, une seconde espèce d'Onuphide, qu’il a nommée Onuphis tubicola, Ann. des Se. nat., 2e sér. vol. x1It, p. 295. ONXIE. BoT. Pour Unxie.#.ce mot. ONYCHIE. Onychia. mor. Genre voisin des Seiches et des Sépioles, établi par Lesueur, et auquel 6n à donné depuis le nom d’Onyechoteuthide. 7. ce mot. ONYCHITE. mor.L. Quelques espèces de Térébratules ou d’autres Coquilles bivalves, à crochet recourbé, en forme d’ongle erochu, ont éLé ainsi nommées par d'an- ciens oryclographes. ONYCHOCÈRE. Onychocerus.ins.Coléoplères tétra- mères; genre de la famille des Longicornes, tribu des Lamiaires, institué par Audinet-Serville, aux dépens du genre Lamia de Fabricius. Caractères : antennes glabres, composées de onze articles, dont le premier en massue, le deuxième grand et cylindrique, le troi- sième allongé, ainsi que les suivants qui vont dimi- puant graduellement de longueur, les neuvième et dixième garnis en dessous d'une longue frange de poils: dans les mâles, ie onzième est de substance cornée, renflé à la base, en forme d'alène (rès-pointue, parais- sant piquante; tête forle; face verticale; yeux assez petits; palpes assez longues : les maxillaires à dernier article allongé et pointu; corselet transversal, unitu- berculé latéralement, rebordé en avant et postérieu- rement : ces rebords sont munis chacun d’une ligne transverse de points enfoncés; son disque est chargé de tubereules dont plusieurs sont pointus; écusson court, élargi, presque triangulaire; élytres courtes, convexes, raboteuses et tuberculées, arrondies el mutiques à l’ex- trémité, avec les angles huméraux saillants ; abdomen plat en dessous; pattes courtes, fortes, égales ; cuisses en massue; jambes courtes, comprimées, irrégulière- ment dilatées au côté extérieur. OnYcuocÈrEe Scorpion. Onychocerus Scorpio, Aud.; Lamia Scorpio, Fab. Ses antennes sont courtes et cen- drées, avec l'extrémité des articles noire; les mandi- bules sont noires; le corselet est cendré, avec quatre épines élevées, noires à la pointe; élytres cendrées, couvertes de tubercules obtus, élevés, de différentes 11% 0 N Y formes, garnis de petits grains lisses et noirs; pattes cendrées. Taille, dix lignes. Amérique du Sud. ONYCHOTEUTHIDE. Onychoteutis. morr. Des Cal- mars, dont les bras sont armés de ventouses et de griffes, et qui ont le rudiment testacé, à treis tran- chants, ont été séparés par Lichtenstein pour former un genre particulier. Férussae en fit d'abord un groupe ou un sous-genre des Calinars; Blainville (Traité de Malacologie) imita cel exemple que Latreille ne suivit pas, car il adopta dans ses Familles Naturelles du Règne Animal, le genre Onichia de Lesueur, qui est le même que celui-ci. I le plaça dans la famille des Entérostés, à l’égal des Calmars, Sépiole et Cranchie. Vers ces der- niers temps, D'Orbigny, dans son travail sur les Cépha- lopodes, à admis ce genre, qu’il place dans la famille des Décapodes, entre les Sépioles et les Calmars. Il le caractérise de la manière suivante : sac cylindracé, acuminé postérieurement; bord dersal bien distinet du col; nageoires grandes, formant un rhombe par leur réunion; bras sessiles, assez égaux, quelquefois armés de griffes; bras pédonculés longs, terminés en massue el armés de ventouses el de griffes cornées el inégales ; un rudiment testacé, interne, corné, étroit, en forme d'épée, à trois tranchants. Montfort. dans le Buffon de Sonnini, avail mentionné de nouveau un animal sous le nom de Poulpe onguiculé, qu’antérieu- rement Molina avait décrit dans son Histoire Naturelle du Chili. Leach, en adoptant le genre de Lichtenstein, ajouta un certain nombre d'espèces, augmenté depuis par Lesueur, et enfin par D'Orbigny. On en connaîl onze aujourd'hui. ONYCTÈNE. Ouycienus. ins. Coléoptères hétéro- mères; genre de la famille des Trachélides, tribu des Cantharidies, établi par St-Fargeau et Serville, pour un insecte de l'Inde, voisin des Silaris, mais dont il diffère bien visiblement, 1° par ses tlytres plus courtes que dans ce dernier genre, lesquelles après s'être for- tement rétrécies avant leur milieu, s'élargissent subi- tement en spalule à leur extrémité ; 20 par les crochets des tarses, dont la plus forte division est distinctement dentelée en peigne ; 5° par les palpes maxitlaires plus de deux fois aussi longues que les labiales. ONYCTÈNE De SONNERAT. Onyectenus Sonneralti, Serv. Il est d’un brun testacé pâle ; ses yeux, la base de ses antennes, l'extrémité des mandibules, des élytres et les tarses sont d’un brun noirâtre; la tête et le cor- selel sont assez fortement pointillés. Taille, quatre lignes. ONYGÈNE. Onygena. BoT. (Lycoperdacées.) Ce genre, élabli par Persoon, appartient à la section des Trichiacées. 11 se rapproche cependant des vraies Lyco- perdacces par son tissu plus solide, sa laille un peu plus grande, sa forme plus irrégulière; son péridium est globuleux, simple, ordinairement porté sur un pédi- cule court et solide, d’une texture fibreuse; il s'ouvre irrégulièrement au sommel, el finit par se détruire complétement. Les sporules sont agglomérées, entre- mêlées de filaments. Ces petites Cryptogames sont re- marquables en ce que plusieurs d’entre elles croissent, ainsi que le nom du genre l'indique, sur la corne, les os ou d’autres substances animales exposées à l’humi- ONY dité, dans les champs. Deux espèces sont dans ce cas; ce sont les Onygena equina et Onygena corvina de Persoon. Deux autres croissent sur les bois morts; ce sont les Onygena decorticata et cœæspilosa äu même auteur. Ces plantes ont tout au plus trois à quatre lignes de haul; leur couleur est généralement d’un blançg sale ou d'un fauve pâle. ONYKIA. mor. (Lesueur.) Synonyme de Onycho- teuthide. 7, ce mot. ONYPTÉRYGIE. Onypterygia. ins. Genre de Coléop- tères pentamères, proposé par Chevrolat, dans la fa- mille des Carabiques, et adopté par Dejean. Il a pour caractères : dernier article des palpes allongé, légère- ment ovalaire et cylindrique; antennes grêles, dépas- sant ordinairement la moitié des élytres; corselet un peu plus haut que large, aplali, faiblement convexe, arrondi sur les côtés; corps long ou un peu ovalaire, presque cylindrique; pattes allongées; les cuisses, les jambes et les {arses égaux : les premières avec une échancrure interne, les secondes grèles, arrondies et tpineuses à l'extrémité; premier et cinquième articles des larses égaux en longueur, doubles du deuxième, le quatrième en penne de flèche el étroit ; crochets den- telés intérieurement. Ce genre est voisin du Dolichus; il se compose de six espèces envoyées du Mexique. ONYQUIER. Onychium. vor. Blume (Bijdragen tot de Flora van Nederlandsch Indië, 1, p.323) a établi sous ce nom un genre de la famille des Orchidées, et de la Gynandrie Diandrie, L., auquel il a imposé les caractères suivants : sépales du périanthe étalés ou légèrement dressés; les (rois extérieurs un peu cohé- rents à la base, les latéraux soudés inférieurement avec l’onglet du labelle, et simulant un éperon. Labelle étroit à la base, nu ou appendiculé à l’intérieur, soudé par la base avec le gynostème, ayant son limbe élargi, presque lobé et étalé. Anthère terminale, biloculaire, déprimée ; masses polliniques au nombre de deux, ovales, bipartibles, pulpeuses-céréacées, penchées vers le bordlamelleux du stigmate. Ce genre est indiqué par son auteur,comme formé aux dépens du genre Den- drobium, de Swartz,el les espèces qu’il a décrites (loc. cit.) paraissent nouvelles. Il les a distribuées en deux sections; la première distinguée principalement par ses sépales étalés, son gynostème pubescent dans sa partie supérieure, ses tiges non bulbeuses à la base, et ses fleurs formant des grappes denses. Elle ne contient que deux espèces, nalives des montagnes de Java. La seconde section diffère de la première par ses sépales dressés,son gynostème nu, ses tiges pourvues de bulbes à leur base, el ses fleurs en grappes lâches. Elle se com- pose de douze espèces qui croissent pour la plupart dans les forêts des montagnes de l'ile de Java. Un petit nombre se{rouve aux environs de Batavia; l’une d'elles, étant originaire du Japon, a reçu le nom d'Onychium Jaäponicumm. Le genre auquet Reinwardt avait donné le nom d’O- nychium a ensuile été assimilé par ce même botaniste, à son genre Lecanopleris, de la famille des Fougères; et le genre Onychium de Kaulfuss, fondé aussi dans la famille des Fougères, a élé reconnu comme devant faire partie du genre Cheilanthes. 0 OC ONYX. mor. Nom vulgaire et marchand du Conus Virgo. ONYX. min. Les différentes sous-variétts d’Agate appelées Calcédoine, Sardoine, Cornaline, ete., se trou- vent souvent réunies dans la même masse, où elles for- ment des couches successives ou des bandes parallèles, de couleurs vives et tranchées. On donne en général le nom d’Onyx à ces Agales ainsi composées de deux ou plusieurs couches parallèles, et que l’on peut employer ulilement pour la gravure en camées. On distingue trois sortes d’Onyx : l'Onyx à couches droites et paral- lèles, ou l'Onyx proprement dit; l'Onyx à couches on- dulées, ou l’Agate rubanée des lapidaires; et l'Onyx à couches circulaires et concen(riques, ou l’Agale œillée, qui provient d’une section faite dans un mamelon ou dans une stalactile d’Agate, dont les couches succes- sives sont diversement colorées. Les Onyx étaient très- recherchées des anciens pour la sculpture en relief.Pline cite les Indes et l’Arabie, comme les lieux d’où les ti- raient les artistes romains. Ils employaient de préfé- rence les Onyx à trois et à quatre couches, surtout ceux qui présentaient une couche blanche entre deux cou- ches de couleur rembrunie. [ls sculptaient le principal relief dans la partie blanche, réservaient une portion de la couche supérieure pour les ornements accessoires, et gardaient l’inférieure pour servir de fond. Le nom d’'Onyx, qui signifie ongle, avait été donné par les an- ciens à une Calcédoine dont la teinte blanchâtre tirail sur celle de l’ongle séparé de la chair. Une autre variété d’Agate, que l’on peut rapporter à la Cornaline, et qui était d'une couleur de chair, portail le nom de Sardu. On appela Sardonyx un composé de l’une et de autre, dans lequel une couche‘blanche et translucide recou- vrait une autre couche d’un rouge incarnat, dont la couleur perçail à travers la première comme celle de la chair à travers l'ongle. OOCLINIER. Ooclinium. mot. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Eupatoriées, établi par le professeur De Candolle qui lui assigne pour caractères : capilule mulliflore ; involucre composé d'écailles bisé- riales el ie plus souvent plurisériales, imbriquées el décidues ; réceptacle nu, ovale et renversé; akène an- guleux ; aigrelte unisériale, soyeuse et scabre. Les es- pèces comprises dans ce genre appartiennent à l’Amé- rique; ce sont des plantes herbacées, quelques-unes sont sous-ligneuses. OOCLINIER A GRANDES FLEURS. Oocléniuin grandiflo- run, De Cand. Plante herbacée, à tiges cylindriques, garnies d’un duvet soyeux; les feuilles sont opposées, sessiles, lancéolées, très-entières, aciminées et soyeu- ses; les rameaux sont allongés, presque nus, monocé- phales, à capitules obconiques renfermant une quaran- laine de fleurs rougeâtres. Du Brésil. GOCOCCA. 8oT. L'une des divisions du genre Meli- cocca, L. OOCTONE. Ooctonus. 1ns. Haliday a proposé sous ce nom un genre d'Hyménoplères parasites de la fa- mille des Chalcidites, dont les caractères ont beaucoup d'analogie avec ceux du genre Polynema, à l'excep- lion cependant d’une forme beaucoup plus arrondie. Les antennes des mâles sont de treize articles et celles OOL 115 des femelles seulement de onze; les {arses en ont cint. Haliday décrit cinq espèces d'Ooctones, qui se (rouvent aux environs de Londres. OODE. Oodes.1ns. Genre de Coléoptères pentamères, de Ia famille des Carnassiers, tribu des Carabiques, établi par Bonelli et adopté par Latreille et Dejean avec ces caractères : les trois premiers articles des tarses antérieurs dilatés dans les mâles; dernier article des palpes allongé, presque ovalaire et tronqué à l’extré- mité; antennes filiformes; lèvre supérieure presque transverse, coupée carrément ou légèrement échan- crée; mandibules peu avancées, légèrement arquées et assez aiguës; une dent simple au milieu de l’échan- crure du menton; tête presque triangulaire et un peu rétrécie postérieurement; corselet trapézoïde, rétréci antérieurement et aussi large que les élytres à la base. Ces insectes se distinguent des Amares et autres genres voisins par la forme des articles de leurs tarses, et par des caractères tirés des palpes. Les Chlœænies ont le dernier article des palpes maxillaires cylindrique ; les Callistes ont le corps allongé et Le corselet rétréci pos- térieurement; enfin les Éponies et les Dinodes ont le dernier article des palpes extérieures comprimé, dilaté, en forme de triangle renversé. Oone néLorioïne. Oodes helopioides, Latr.; Carabus helopioides, Fabr.; Harpalus helopioïdes, Gyllenhat. Il'estlong de trois lignes el demie à quatre lignes, noir: tête lisse, très-légèrement convexe, avec deux petites impressions peu marquées entre les antennes; palpes d'un brun noirâtre; antennes un peu plus courtes que la moitié du corps, ayant les trois premiers articles d'un noir un peu brunâtre, et les autres obscurs et pubescents; yeux brunâtres, arrondis el peu saillants; corselet un peu plus large que la (êle à sa partie anté- rieure, et du double plus large à sa base, lisse et un peu convexe; une ligne enfoncée, très-peu marquée au milieu, et deux petites impressions à peine marquées vers sa base; écusson assez grand, lisse el triangulaire; &iytres de la largeur du corselet. presque parallèles, assezal longées, arrondies et très-Iégèrement sinuées à l'extrémité, avec des stries légèrement ponctuées, et deux points enfoncés entre la deuxième et la troisième strie; dessous du corps el pattes noirs. En Europe. OOLITHE. min. Ce nom a été appliqué à toutes les Pierres en grains ou formées de globules agglutinés, que, pour leur grosseur, on a comparées à des œufs de Poisson. Il désigne plus particulièrement une variété de calcaire, en globules réunis ordinairement par un ciment de même nature, et dont le volume varie depuis la grosseur d’un grain de millet jusqu’à celle d’un pois et au delà. Les gtologues ne sont pas d'accord sur la cause qui à ainsi granulé la pâte calcaire ; les uns con- sidèrent cette structure globuleuse comme un résultat du mouvement des eaux, dans lesquelles se déposait la matière calcaire, et assimilent ainsi la formation des Oolithes à celle des Pisolithes ou Dragées de Tivoli, que l'on voit se former journellement, et dont les Colithes ne diffèrent que parce qu’ils sont ordinairement com- pactes à l’intérieur; d’autres imaginent que ces glo- bules se sont produits au milieu d’une pâte calcaire contemporaine, par le groupement d'une partie des mo- 116 OPA lécules autour d'autant de centres d'attraction, déter- minés souvent par de pelits grains de sable ou des débris de Coquilles. Le calcaire oolitique forme des dépôts considérables dans la partie moyenne des lerrains se- condaires proprement dits; on le trouve presque con- stamment au-dessus du calcaire jurassique, et quel- quefois intercalé entre les couches supérieures de ce dernier. Il offre différentes variétés de couleurs et de grains ; ses teintes les plus ordinaires sont le blanc. le jaunâtre, le rougeûtre, le gris-noirâtre. Brongniart dis- tingue trois variétés de ce calcaire d’après la grosseur des globules : le calcaire Oolithe noduleux, en globules assez gros, eLirréguliers; le calcaire Oolithe cannabin, en globules semblables à des grains de chanvre, et le calcaire Oolithe miliaire, en globules semblables à des grains de millet. OOMORPHÆA. BoT. De Candolle a fait sous ce nom une section dans son genre Pen/ziu. OOMORPHE. Oomorphus. iNs. Coléoplères penta- mères ; genre de la famille des Clavicornes, établi par Curtis et que l’on reconnait parmi {ous ceux de cette famille, à la forme élargie el aplatie des tarses dans toutes les espèces qui le composent; leur quatrième article est bifide et reçoit le cinquième dans l’échan- crure profonde, que forment ses deux lobes; ses anten- nes sont composées d'articles qui vont en grossissant de plus en plus vers le bout. OoMoRPRE UNICOLORE. Oomorphus unicolor; Byr- rhus unicolor, Sturm.; Deut. Faun., t. 2, p. 109, pl. 55. Ce pelil insecte est d’un vert-bronzé obscur; il a la tête et le corselet parsemés de points enfoncés, peu serrés; ses élytres ont de semblables points. et présentent en outre des séries régulières de points beaucoup plus gros. Taille, une ligne et demie. On le trouve en Europe. OOSPORA. mor. Ce genre de Champignons hypho- mycètes ne diffère point de celui que Link avait précé- demment nommé Oidium. OOSTERDIKIA. 8or. Le genre institué sous ce nom par Burmann, a été réuni au genre Cunontia. OOTHÈQUE. Ootheca. por. Quelques auteurs ont donné ce nom aux ovaires des Fougères, parce qu'ils ne font qu'office de boites à l'égard des corpuscules reproducteurs, ceux-ci n’y adhérant point par des cor- dons ombilicaux, comme les ovules aux ovaires pro- prement dits. OOZOAIRES. 2001. Carus et Ficinus ont donné ce nom aux animaux chez lesquels il ne s’est encore dé- veloppé ni système nerveux, ni système sanguin, et qui, par conséquent, se trouvent réduits à la simple condition de l’œuf chez les animaux supérieurs. OPA. Bot. Loureiro (For. Cochinch.) a formé, sous ce nom, un genre qui appartient à ja famille des Myr- tacées et à l’Icosandrie Monogynie, L. On a proposé de le réunir au Myrlus, mais il est évident, d’après la description donnée par l’auteur, qu'il ne peut faire par- tie de ce dernier genre, attendu que sa baie est mono- sperme, au lieu d’être polysperme comme dans tous les Myrtes. Néanmoins ce caractère d'unité de graines dans le fruit de l’'Opa est fort douteux; il peut provenir d'un avortement.Sans cette dernièresupposition, on ne pour- rait admettre ce genre parmi les Myrtacées, et c’est pro- OPA bablement ce qui l’a fait négliger par De Candolle dans la révision de cette famille, donnée au mot Myr- TACÉES de ce Dictionnaire. Loureiro comprenait deux espèces dans le genre Opa, l’une sous le nom d'Opa odorata, Vautre sous celui d'Opa AMetrosideros. La première est un arbrisseau à feuilles odorantes, et à fleurs blanches, qui croît dans les buissons de la Co- chinchine. La seconde est un grand arbre des forêts du même pays, remarquable par son bois dur, rougeà- tre, pesant, et excellent pour les constructions. OPACITÉ. min. Propriété caractéristique de cer- {ains minéraux, qui consiste à ne se laisser traver- ser en aucun sens par les rayons lumineux. L'Opacité peut provenir d’un grand nombre de causes différen- Les : elle peut être le résultat de l'épaisseur du corps; c’est ainsi que des matières qui paraissent opaques. deviennent translucides et même transparentes, lors- qu’elles sont réduites en plaques fort minces. Elle peut dépendre aussi de la disposition confuse des particules dont chacune, prise isolément, peut être parfaitement transparente; cela tient à ce que la lumière, en traver- sant ces particules jetées l’une sur l’autre au hasard, se trouve réfléchie et réfractée de mille manières et dans tous les sens. L’Opacité peut aussi provenir de l’interposilion de matières étrangères soit solides, soit fluides : le premier cas se manifesie souvent dans les accidents de coloration; le second est presque toujours un résultat de décomposilion, surtout dans les sub- stances où l’eau entre comme partie constituante. C’est ce que l’on observe dans certaines Opales qui d’opaques deviennent transparentes, quand on les a plongées dans l’eau et qu’elles ont eu le temps de reprendre les parties de ce liquide qu’elles avaient perdues. OPALAT. poT. Pour Apalat. . ce mot. OPALE. min. Ce nom est employé par les minéralo- gistes comme synonyme de Quartz ou Silex résinite, V. QUARTZ RÉSINITE ; mais dans l’art de la joaillerie, il ne s'applique qu'aux variélés de ce Quartz, dont le fond est légèrement laiteux et bleuâtre, et qui se dis- tinguent par de beaux reflets d’iris, présentant les tein- Les les plus vives et les plus variées. Suivant Haüy, ces reflets seraient dus à une mullitude de fissures dont l'Opale est pénétrée dans tous les sens, et qui sont oc- cupées par autant de lames d’air très-minces; ce qui assimilerait ce phénomène à celui des anneaux colorés, si bien expliqué par Newlon. Aussi a-L-on prétendu que toute cette variété de couleurs disparaissail, aussitôt qu'on chauffait l’'Opale, ou qu’on venait à la briser. Mais Beudant n’admet point celte explication, et en- core moins l'exactitude du fait sur lequel elle repose ; il dit que les plus petits fragments, ceux même qu’on ne peut observer qu’au microscope, présentent des cou- leurs aussi vives et aussi variées que ceux d’un volume plus considérable. On distingue parmi les Opales les variétés suivantes : l'Opale orientale ou l’Opale à flam- mes, qui offre des reflets diversement colorés et comme flamboyants; l'Opale arlequine, ou à paillettes, dont les couleurs variées sont distribuées par taches ; l’Opale girasol, qui présente un fond d’un blanc bleuâtre, d'où jaillissent des reflets rougeâtres et quelquefois d’un jaune d’or; l'Opale vineuse, dont le nom indique la O P A couleur dominante de ses reflets, el la Prime d'Opale, qui consiste en grains d'Opale irisée, disséminés dans une gangue terreuse. Les belles Opales irisées se trou- vent principalement à Cservenitza, en Hongrie, sous forme de rognons ou de petites veines, dans une roche provenant du remaniement, par les eaux, des terrains trachitiques. On en rencontre aussi dans les filons de Zimapan au Mexique; et c'est de là que provient la va- riété dite Opale de feu, dont les reflets passent du rouge d'hyacinthe au jaune-verdâtre doré. Les Opales les plus estimées sont les Opales à flamme et les Opales arle- quines. . OPALIN. Opalinus. C'est-à-dire doué d’une teinte laiteuse qui, suivant la direction des rayons lumineux, lance des reflets rougeûtres ou dorés, semblables à ceux | de l'Opale. OPALITE. mix. Nom donné par les marchands d’'ob- jets curieux, à une variété de l'Opale. OPALJASPE. Opaljaspis. min. On a donné ce nom à un Quartz-Résinite ferrugineux. 7. QSARTz. OPAQUE. min. 77. OPACITÉ. OPATRE. Opatruin.1ns. Genre de l’ordre des Co- léoptères, section des Héléromères, famille des Mélaso- mes, tribu des Ténébrionites, établi par Fabricius, qui est le premier qui lait distingué des Ténébrions. Le corps des Opatres est allongé, presque cylindrique, un peu déprimé en dessus ; leur lêle est petite, un peu en- foncée dans le corselet, et plane à sa partie supérieure; les yeux sont placés à sa partie antérieure, petits, ar- rondis et un peu enfoncés; les antennes sont plus cour- tes que le corselet, composées de onze articles, dont le premier est un peu allongé, plus gros que les suivants; le deuxième est plus pelit que celui-ci, assez court; ie troisième est un peu allongé ; les quatre suivants sont grenus, presque coniques ; les quatre derniers vont un peu en grossissant ; elles sont insérées à la partie laté- rale antérieure de la tête, à quelque distance des yeux. La lèvre supérieure est cornée, petite, un peu échan- crée antérieurement et placée dans une échancrure plus profonde du chaperon ou de la partie antérieure de la tête. Les mandibules sont cornées, courtes, creu- ses à leur partie interne et presque bidenttes à leur extrémité. Les màchoires sont courtes et bifides; cha- cune d’elles porte une palpe courte, composée de quatre articles, dont le premier est pelit, le second allongé et conique, le troisième une fois plus court que le second, le dernier court, assez gros el tronqué. La lèvre infé- rieure est très-pelite, coriace, bifide, insérée à la partie antérieure, un peu interne, du menton qui est corné, plus large que la lèvre supérieure. Ees palpes labiales sont irès-courtes, de trois articles, dont le premier pe- tit, le second presque conique, le (roisième un peu renflé et tronqué. Le corselet est ordinairement aussi large que les élytres, un peu convexe et à bords tran- chants sur les côtés. L’écusson est petit, presque en cœur et arrondi postérieurement. Les élytres sont ru- gueuses, chagrinées ou siriées, suivant les espèces; quelquefois elles sont couvertes d’une poussière grise, qui s’enlève par le frottement. Les pattes sont de lon- gueur moyenne, elles tarses sont filiformes. Les Opatres vivent dans les lieux chauds et sablonneux; on en ren- 8 DICT. DES SCIENCES NAT. OPÉ 117 contre dans tous les pays, mais plus particulièrement dans les parties chaudes de l’ancien continent. OPATRE DU SABLE, Opatrum sabulosuin, Lalr.; Syl- vha sabulosa, L.; Tenebrio atra,Geoff.,Ins.,1-550,7. Long de quatre lignes, noir, mais paraissant ordinai- rement d'un gris cendré; corselet un peu plus large que le corps ; des lignes élevées, entremêlées de tuber- cules qui se réunissent souvent avec elles, sur les ély- tres. Europe. L'OPATRE GRIS, Opatruim griseum, Fab., est devenu le type du genre Asida de Latreille. F. Asips. OPATRINE. Opatrinus. Le genre établi sous ce nom par Dejean, doit, selon Latreille, être réuni au genre Pédine. #. ce mot. OPÉGRAPHE. Opegrapha. 2oT. (Lichens.) Ce genre, établi par Persoon, fait partie du groupe des Graphi- dées; il est ainsi caracttrisé : (halle crustacé, membra- neux ou lépreux, uniforme; apothécie allongé, oblong ou ovale, simple, sessile, à disque étroitement mar- giné, intérieurement similaire. Ce genre se distingue de l'Æysteriuin par la présence d’un véritable thalle, et par celle-de gongyles fort différentes des thèques allongées, qui laissent échapper par leur sommet les sporules qu’elles renferment, comme cela a lieu dans les plantes de la tribu des Phacidiacées. Il diffère du Graphis par l’absence du nucléum, et par sa constante homogénéilé, caractères si tranchés qu'on a lieu de s'étonner que les naturalistes aient pu hésiter pour sé- parer ces deux genres. Le thalle de l’Opégraphe est fort variable; il avorte quelquefois, mais ce fait est rare. La couleur de ce support est assez diversifiée : celle qui domine est le blanc cendré, puis viennent le glauque, le blanc de lait, le jaunâtre, le brun, le ver- dâtre, l’olive et le blanc farineux. Les apothécies (li- relles) sont quelquefois confluents, ce qui leur donne un aspect fourchu ou tridenté; ordinairement super- ficiels, toujours noirs et homogènes. Il arrive, quoique bien rarement, qu'ils sont voilés par le thalle qui imite alors un périthécium et donne à la plante l'aspect d’un Graphis ; dans ce cas, une coupe horizontale et ver- ticale permet de constater l'absence du nucléum et de ranger la plante dans le genre auquel elle appartient. On peut porter à quatre-vingts espèces environ le nombre des Lichens qui composent le genre Opégraphe, et ce nombre s’accroit encore. Elles envahissent les écorces dans les expositions septentrionales. Il est à remarquer que l'air et la lumière sont également indispensables à leur développement. Les branches des arbres, dirigées horizontalement, ne portent des Opé- graphes que vers la partie de l’écoree qui regarde le ciel. Il est facile de s'assurer de ce fait sur les rameaux du Cytise Aubours, envahi par l'Opegrapha atra des auteurs. Plusieurs espèces se fixent sur les calcaires, le silex, et même sur le granit; c’est alors qu’il arrive que le thalle avorte. Le bois dénudé offre rarement des Opégraphes. Fée en a observé deux espèces fort cu- rieuses sur les feuilles vivantes d'arbres de Cayenne et de Saint-Domingue; l’une serait fixée sur la fronde d'un Diplazium, et l’autre sur la feuille d'un Z'heo- broma. Le mot Opegrapha a élé créé par Humboldt, el vient de deux mots qui signifient écriture ou gra- 8 118 OPE vure en creux; On voit que ce mot ne convient guère à des Lichens dont les lirelles sont presque toujours en relief. OPÉGRAPHE A LIRELLES CONNIVENTES. Opegrapha con- nivens, F.Thalle cartilagineux, roussâtre, lisse, bordé d’une teinte d’un noir intense, quelquefois assez large, inégale el ondulée. Apothécies (lirelles) connivents, revêtus dans leur jeunesse par le thalle, noirs, ovales ou punctiformes, éloignés ou rapprochés par l’une de leurs extrémités, s'ouvrant par une fente étroite. Cette singulière Opégraphe se trouve sur l’Angusture vraie, Bonplandia trifoliata. OPÉGRAPHE DES MURS. Opegrapha murorum, Fée. Thalle sous-lartareux, blanc teinté de bleuâtre, fen- dillé, lisse, sans limites ; apothécies allongés, flexueux, se terminant en pointe aiguë, épars ou rapprochés, mais non disposés en éloiles, s’ouvrant par une fente canaliculée, dont la marge est très -prononcée et ob- tuse. OPELIA. por. Pour Opilia. F. ce mot. OPERCULAIRE. Opercularia. BOT. Genre apparte- nant à la famille des Rubiacées et à la Pentandrie Digy- nie, mais qui offre quelques caractères assez singuliers, pour que Jussieu et quelques autres botanistes aient eu l'idée d’en faire le Lype d’une familie naturelle distincte. L'espèce principale de ce genre est une plante mention- née par Solander dans l'herbier de Banks, sous le nom de Pomax umbellata, et dont Gærtner a formé le genre Opercularia, ainsi nommé à cause du mode particu- lier de déhiscence de ses fruits. Les fleurs sont réunies en capitules globuleux, axillaires, sessiles ou pédon- culés. Toutes les fleurs d’un même capitule sont réunies et entièrement soudées ensemble par leurs ovaires, qui sont infères, ainsi qu'on l’observe dans la famille des Calycérées. Ces ovaires sont uniloculaires «et contien- nent un seul ovule dressé; le calice, qui est adhérent avec l’ovaire, n’est libre qu'à son limbe, qui se com- pose de trois à quatre lanières dressées, roides, in- égales, persistantes, saillantes au-dessus de la masse formée par la réunion et la soudure des ovaires entre eux. La corolle est monopétale, infundibuliforme, à trois, quatre ou cinq lobes égaux, dressés et peu pro- fonds. Le nombre des étamines est très-variable, mais jamais il n’est en rapport avec les divisions de la corolle; dans quelques espèces, il n’y en a qu’une seule, quelquefois deux; on n’en a jamais observé plus de quatre, dans les espèces que l’on a été à même d'analyser. Ces élamines ont leurs filets grêles, capil- laires, insérés tout à fait à la base dela corolle; mais ils ne naissent jamais du réceptacle, ainsi que plusieurs auteurs l’ont avancé. Ces étamines ont une arthère ovoïde, introrse, attachée par le milieu du dos, à deux loges, s’ouvrant chacune par un sillon longitudinal. Le style est simple, très-court, (erminé par deux longs stigmates filiformes, à peu près de la longueur des éta- mines. Le fruit est composé de tous les ovaires réunis. Il forme un capitule globuleux, hérissé de pointes roides, formées par les divisions calicinales persistan- tes. À la surface de ce capitule, il se forme des fissures circulaires, qui constituent autant d’opercules, de forme et de grandeur variées, généralement communs à plu- OPÉ sieurs fruits. La graine que chacun d’eux renferme se compose d’un tégument propre, assez épais, légèrement chagriné, d’un endosperme charnu, au centre duquel est un embryon cylindrique, ayant sa radicule très- longue, obtuse, et ses cotylédons fort courts. Les espèces de ce genre, toutes originaires de l’Austra- lasie, sont des plantes herbacées, rameuses, portant des feuilles simples, opposées, munies de stipules in- terpétiolaires, simples ou bifides. OPERCULE. Operculumm. mo. Une pièce testacée ou cornée, destinée à fermer plus ou moins compléte- ment l'ouverture d’un certain nombre de Goquilles, a reçu ce nom. }. COQUILLE. Chez les Poissons, l'Opercule est un appareil osseux, composé de quatre pièces, el qui, supporté de chaque côté par l'os hyoïde, articulé en arrière sur l’arcade palatine, se joint à la membrane branchiale, pour for- mer la grande ouverture des ouïes. Plusieurs parties dans les végétaux ont reçu le nom d'Opercule. Dans la vaste famille des Mousses, on donne ce nom à une sorte de couvercle qui ferme l’urne; dans les fruits qu’on désigne sous le nom de Pyxide, comme dans le Pourpier, l’Anagallis, les Lécythis, la Jus- quiame, on nomme Opercule la valve supérieure du péricarpe, qui, en effet, forme une sorte de couvercle. Dans quelques graines, à l’époque de la germination, la partie de l’épisperme, correspondante à la radicule, se détache circulairement : cette partie, nommée Em- bryolége par Gærtner, a été appelée Opercule par le professeur Mirbel. Enfin certains périanthes s'ouvrent au moyen d'un Opercule, comme dans le genre Calyp- tranthe et quelques Mélastomes. OPERCULIFORME. Operculiformis. Qui a la forme d’un opercule ou d’un couvercle. OPERCULINE. Operculina. mor. D'Orbigny est le créateur de ce genre que l’on confondait à tort avec les Lenticulaires. Une espèce fort grande, qui se trouve assez abondamment fossile aux environs de Bordeaux, peut servir de lype à ce genre de Multiloculaires mi- croscopiques. Ce genre, dans la méthode de d’Orbigny, fait partie de la troisième famille des Foraminifères, les Hélicostèques, seconde section de cette famille. 11 caractérise ce genre de la manière suivante : coquille libre, régulière, déprimée; spire régulière, également apparente de chaque côté; ouverture en fente contre Pavant-dernier tour de spire. OPERCULINE APLATIE. Operculina complanata, d'Or- bigny, Mém. sur les Céphalopodes, Ann. des Sciences Nat., €. vit, p. 281, pl. 14, fig. 7 à 10; Lenticuliles complanata, Basterot, Mém. géol. sur les environs de Bordeaux, p. 18. Le genre Operculina (Bot.), fondé par Silva do Manso, dans la famille des Convolvulacées, a été réuni au genre Balatus de Choisy. 7. BATATE. OPERCULITES. moLr. Des oryetographes ont donné ce nom aux Opercules fossiles. OPÉTIOLE. Opetiola. vor. Genre de plantes monoco- tylédones, à fleurs dioïques, de la famille des Aroïdées, offrant pour caractère essentiel : des fleurs dioïques; les fleurs mâles inconnues, les femelles privées de ca- lice et de corolle; un chaton simple, pédonculé, par- OPH semé de fossettes qui renferment des semences fort pe- tiles, globuleuses, marquées d’une cicatrice au sommet. OPÉTIOLE DES INDES. Opetiola nyosuroides, Gært., De fruct., 1,p. 14, tab. 2. Plante des Indes orientales, jusqu’à présent imparfaitement connue, dépourvue de tige ou qui n’en a qu’une très-courte. Ses feuilles sont entassées, roides, glabres, à trois nervures, longues d'environ quatre pouces, larges de trois lignes à leur base; les intérieures un peu plus courtes. Les fleurs sont dioïques : les femelles, seules connues, sont disposées en épis axillaires, dont celui du centre très-court, pres- que sessile; les autres pédonculés, presque de moitié plus courts que les feuilles ; les pédoncules sont trian- gulaires d’un côté, plans de l’autre, marqués d’une strie longitudinale, de couleur de rouille à leur base. Les axes sont un peu plus épais que les pédoncules, en- gainés à leur base par une ou deux folioles en forme d’enveloppe. Le chaton est très-simple, cylindrique, aigu, percé de fossettes oblongues, où sont placées des semences nombreuses, très-pelites, d’un blanc pâle. OPETIORYNCHOS. o1s. Synonyme d'Ophie. OPHA. pois. Pour Opah. 7. ce mot. OPHÈLE. Ophelus. or. Loureiro (For. Cochinch., 2, p. 501) a décrit sous ce nom un genre de la Monadel- phie Polyandrie, L., auquel il a imposé les caractères suivants : calice nu, à cinq lobes aigus et élalés ; corolle à cinq pétales épais; étamines nombreuses, réunies en tube par la base, renversées dans leur partiesupérieure; stigmale multifide; baie ligneuse, oblongue, ovée, à douze loges, et polysperme. Ce genre fait partie de la famille des Bombacées de Kunth; il avoisine le genre Adansonia, si toutefois il n’est pas son analogue. En effet, De Candolle ( Prodr. Syst. Veget., 1, p. 478), tout en admettant ce genre, le considère comme extré- mement rapproché de l’Adansontia: et Sprengel, dans sa nouvelle édition du Systema Vegetabilium, ne fait pas difficulté de réunir l’un à l’autre. OPHÈLE À GROS FRUITS. Ophelus sitularis, Lour., loc. cit.; Adansonia situla, Spreng. C’est un arbre à feuil- les éparses, oblongues, très-entières, glabres el pétio- lées; ses fleurs sont blanches, solitaires; elles ont trois pouces de diamètre. Il croit sur les côtes orientales de l'Afrique. OPHÉLIE. Ophelia. noï. Genre de la famille des Gen- tianées, établi par Don (Philosoph. Mag., 1856, vint, 77) avec les caractères suivants : calice à quatre ou cinq divisions; corolle hypogyne, rotacte, à quatre ou cinqlobes; point de couronne, mais en sa place des glan- des nues dans une fosselte de chaque lobe de la corolle; qualre ou cinq étamines insérées sur l’orifice de la co- rolle : leurs filaments sont submonadelphes et dilatés à la base; ovaire à une seule loge, renfermant plusieurs ovules-attachés à la sulure; stigmate terminal, sessile el bilobé; capsule uniloculaire. OPHÈLIE PANICULÉE. Ophelia paniculata, Don; Swer- tia paniculata, Wall. C’est une plante herbacée, à ra- meaux dressés; les feuilles sont opposées et nervurées. De l'Inde. OPHÉLIE. Ophelia. ANNÉL. Genre de la famille des Néréides, section des Glycériennes, fondé par Savigny qui lui a donné pour caractères distinctifs : trompe cou- OP 119 : ronnée de tentacules à son orifice; antennes égales; point de cirres tentaculaires; les cirres inférieurs des pieds intermédiaires très-longs, tous les autres nuls ou très-courts; point de branchies distinctes. Le corps est cylindrique et formé d’anneaux peu nombreux et peu distincts; les deux premiers réunis sont égaux au troisième. La tête, soudée aux deux premiers segments, est divisée antérieurement en deux cornes saillantes et divergentes, qui portent les antennes; celles-ci sont incomplètes, c’est-à-dire que l'impaire est nulle, les miloyennes sont excessivement petiles, très - écartées, composées de deux articles, dont le dernier subulé; les extérieures, semblables pour la forme et la grandeur aux miloyennes, sont rapprochées d'elles. Les yeux, au nombre de quatre, sont distincts, écartés : deux anté- rieurs plus grands et deux postérieurs, La bouche ne présente point de mâchoire; elle est formée par une trompe très-courte, qui est couronnée d’un cerele de tentacules; elle est pourvue de plis saillants, garnie, à la face supérieure, d’un palais charnu, renflé, pro- longé en forme de côte cylindrique dans l’intérieur de la trompe et comprimé en crête dentelée vers son ori- fice. Les pieds, à l'exception des derniers, sont tous ambulatoires, très-petits et à deux rames courtes : la rame dorsale est pourvue d’un seul faisceau de soies fines et très-simples, la rame ventrale en présente deux faisceaux; on ne voit point de cirres supé- rieurs saillants; mais les inférieurs sont articulés à la base, cylindriques et très-longs aux pieds de la partie moyenne du corps, depuis la septième paire de pieds jusqu’à la vingt et unième inclusivement, tandis qu'ils paraissent peu saillants ou nuls sur toutes les autres : les derniers pieds sont réunis en un filet court el ter- minal. On ne remarque aucune trace de branchies. OPHÉLIE BICORNE. Ophelia bicornis, Sav. Son corps est long de deux pouces, assez épais, sensiblement ren- flé vers son bout postérieur, composé de trente seg- ments pourvus de pieds à rames, les quinze intermé- diaires portant les longs cirres, qui deviennent plus saillants par degrés et se raccourcissent de même; le trente et unième et dernier segment conique, terminé brusquement par un style en pointe el pourvu d’un grand anus supérieur, à deux ièvres transverses; la trompe est garnie de quatorze lenlacules pointus et d'autant de plis dans son intérieur; sa crêle membra- neuse est découpée en sept dents; les cornes de la tête sont égales aux tentacules ; les soies sont dorées et ex- cessivement fines ; les acicules sont jaunes; la couleur générale est le gris clair avec de beaux reflets. Sur les côtes de l'Océan. OPHELUS. BOT. ”. OPHÈLE. OPHÉRITE. mix. Synonyme de Soufre nalif. OPHIALA. Bor. Le genre de Fougères auquel Desvaux a donné ce nom, a été reconnu ne point différer du genre ÆZZelminthostachys de Kaulfuss. 7. HELMINTHOS- TACHYDE. OPHIBASE. mix. Nom donné par de Saussure à la pâte des Variolites de la Durance, qu’il regardait comme analogue à celle de lOphite. OPHICALCE. mix. Brongniart partage les Roches mé- langées à base de calcaire en trois espèces : le Cipolin, 120 OPH le Calciphire el l'Ophicalce. Celte dernière Roche est un agrégat formé par voie de cristallisation, dont la base est le Calcaire; cette base est mêlée avec de la Serpentine, du Tale, de la Ghlorite, et le tout présente une structure empâtée. Les Ophicalces sont souvent employées comme marbres. Brongniart en distingue trois variétés : 1° l’'Ophicalce réticulée, dont la masse présente des veines talqueuses, entrelacées, formant une sorte de réseau à mailles allongées (le marbre de Campan) ; 2° l’'Ophicalce veinée, à veines irrégulières de Serpentine (le vert antique, le vert de Suze); 5° l'O- phicalce grenue : Calcaire saccaroïde, dans lequel est disséminée la Serpentine (le marbre du mont Saint- Philippe, près Sainte-Marie-aux-Mines). Ces Roches. font partie de la série des formations calcaires, su- bordonnées aux terrains micacés, talqueux et amphibo- liques. OPHICÉPHALE. Ophicephalus. pois. Genre de Mala- coptérygiens Subbrachiens, étab4i par Bloch, dont les caractères sont: corps épais, cylindracé, comprimé légèrement, et entièrement couvert, comme la tête qui est déprimée, courte et obtuse, par de grandes écailles polygonales qui offrent quelque rapport avec les pla- ques qui recouvrent le vertex des Serpents; gueule fendue, garnie de dents en râpe, dont quelques-unes, plus grandes, en forme de crochets, sont éparses prin- cipalément sur les côtés; ventrales siluées sous les pectorales; dorsale unique, fort longue; opercules lisses. On compte cinq rayons à la branchiostége ; aux os pharyngiens tient un appareil compliqué et propre à arrêter la circulation de l’eau, à peu près comme on l'observe dans les Muges, les Ophronèmes, etc. OPnicéPRALE KARRUWEY. Lacép., €. 111, p. 552; Ophi- cephalus punctatus, Bloch, pl. 558. Sa teinte générale est le blanc sale, avec une multitude de points noirs, ainsi que l'extrémité des nageoires. Des eaux douces de l’Inde où sa chair est estimée; sa longueur est de sept à onze pouces. B. 5, P. 16, v. 6, A. 22, c. 14. OpPatcéPALE WRauL. Lacép., loc. cit.; Ophicephalus striatus, Bloch, pl. 359. Son dos est d’un vert noirâtre, et son ventre d’un jaune blanchâtre, avec des bandes transversales étroiles, jaunes et brunes. Des rivières de la côle de Coromandel où il atteint jusqu’à quatre pieds de longueur. B..5, p. 17, v. 6, À. 26, c. 17. OPHICHTHYCTES. pois. Huitième et dernier ordre de la classe des Poissons, dans la Zoologie analytique du professeur Duméril; elle répond, à peu de chose près, à la famille des Anguilliformes de Cuvier. OPHIDÈRE. Ophideres. 1x5. Genre de l’ordre des Lé- pidoptères nocturnes et de la famille des Noctuellides, institué par Bois-Duval pour un insecte de la Nouvelle- Guinée. Ce genre est voisin de celui des Ophïusa, mais ce qui l'en distingue essentiellement, c'est que le der- nier article des palpes est toujours long et dilaté en cuiller, à son extrémité. OPHIDÈRE PRINCE. Ophideres princeps, Bois-Duv. Les ailes supérieures sont noirâtres, un peu nébuleuses, saupoudrées de noir, et un peu variées de verdâtre, avec quatre points blancs, groupés deux à deux; les in- férieures sont jaunes, avec une tache réniforme et une bordure noires; la frange est entrecoupée de blanchà- ODH tre. Taille, trois pouces et un tiers, les ailes étendues. OPHIDIASTRE. Ophidiaster. écrin. Genre de l’ordre des Stellérides, institué par Agassiz pour un Échino- derme que Lamarck avait placé parmi les Astéries et qui en diffère en ce que son corps, étoilé, est finement Lesselé sur toute sa surface, et que ses sillons inférieurs sont très-étroits. Du reste, comme tous ceux de l’ordre, il n’a qu'un seul orifice du canal intestinal, entouré de suçoirs, mais dépourvu de dents; à la face dorsale on remarque entre deux rayons postérieurs un {ubercule lamelleux ou plutôt fibreux, que l’on a appelé madré- poriforme. OPHIDIASTRE OPHIDIEN. Ophidiaster ophidinus, Agas- siz; Aslerias ophidiana, Lam.; Pentasterias, Blainv. Son disque est petit, et ses rayons, fort allongés, res- semblent à des Serpents; ils sont presque lisses sur le dos, avec des rides transverses et onduleuses; chacun d’eux a en dessous, une goultière large, bordée de pa- pilles très-petites. Il a plus d’un pied d’étendue. OPHIDIE. Ophidium. pois, Genre de la classe des Malacoptérygiens apodes, dans la méthode de Cuvier; caractères : anus assez en arrière; une dorsale et une anale qui se joignent à la caudale pour terminer le corps en pointe; ce corps est allongé, comprimé et recouvert de très-petites écailles irrégulières. Les Poissons de ce genre, très-voisins des Anguilles, par leurs caractères et par leur forme allongée de Serpent, en diffèrent es- sentiellement par leurs branchies bien ouvertes, munies d’un opercule large et d’une membrane à rayons courts; la tête est recouverte de grandes plaques écailleuses. Le genre Ophidie se compose des deux sous-genres sui- vants : 7 DONZELLES Où OPHIDIES proprement dites, qui por- tent sous la gorge deux petits barbillons adhérents à la pointe de l'os hyoïde. OPHip1E DONZELLE COMMUNE. Ophidium barbatum, L., Gmel., Sys£. Natur., xux, t. 1, p. 1146; Bloch, pl. 159, fig. 1; Encyclop. Méthod., Pois., pl. 26, 89; l’Ophidium des anciens. Ce pelit Poisson, qui n’atteint guère un pied de longueur, est argenté, avec les na- geoires lisérées de noir; sa chair est d’un fort bon goût; sa vessie acrienne présente une conformation parti- - culière, étant grande, épaisse et supportée par trois pièces osseuses, suspendues sous les vertèbres, et dont la mitoyenne se meut par des muscles propres. B. 7, P. 20, D. 124, 135, p. 0, v. 0, À. 119, 115, c. 0. Risso, pl. 5, fig. 12, a décrit une autre Donzelle des mers de Nice, sous le nom d’'Ophidium Vassali. Le BLACODE, Ophidium Blacodes, Schneid., pl. 484, est une espèce gigantesque des mers Australes, observée à la Nouvelle-Zélande où elle dépasserait six pieds de longueur, et qu’on prétend se retrouver au cap de Bonne-Espérance; sa chair, fort recherchée, passe pour être exquise. TT FIERASFERS, Ophidies qui manquent de barbillons. L'espèce constatée de ce sous-genre est l'Ophidium imberbe, L., Gmel., Syst. Nat., x1r1, €. 1, p. 1147; No- topterus fontanes, Risso, pl. 4, fig. 11, qu’on trouve dans la Méditerranée. 1l est peu de Poissons où le nom- bre des rayons aux nageoires varie davantage, si l’on s'en rapporte aux évaluations des auteurs. Artédi les OPI compte ainsi : p. 79,P. 11, À. 41, c. 18; Gronou, p. 147, P. 26, A. 101, c. 0; et Bonnaterre, p. 228, 4. 0, c. 0. OPHIDIENS. Ophidii. repr. Quatrième ordre de Ja classe des Reptiles. Il répond à celui que Linné appelait Serpentes dans sa classe des Amphibies, et se compose des animaux généralement connus sous le nom de Ser- pents. C’est Brongniart qui introduisit cette dénomi- nation dans la science, où elle est maintenant consacrée. On croirait, au premier coup d'œil, qu’un tel ordre est très-facile à circonscrire; mais comme rien n’est réelle- ment et strictement circonscrit dans l’ensemble de la création, les Serpents se confondent vers les limites de l’ordre, non-seulement ayec les autres ordres de Rep- tiles, mais-encore avec des Poissons. Ils offrent d’un côté les plus grands rapports avec les Sauriens, où, de passages en passages, on serait tenté de les ramener, en considérant que la présence, le nombre ou l'absence des pattes, ne semblent pas un caractère très-essentiel dans la classe; ils offrent, de l’autre, des points de con- nexion très-étroits avec les Batraciens par les Léio- dermes. Duméril les a divisés en Hétérodermes et Ho- modermes. Cuvier les a répartis en trois familles : celles des Anguis, des vrais Serpents el des Serpents nus. La première et la dernière ne comprennent chacune qu’un genre. Ce sont des Seps, genre de Sauriens sans pattes, ou des Grenouilles sans métamorphoses constatées. Il résulte de cette division que le nombre énorme d'Ophidiens maintenant connus,demeurentréunispres- qu’en désordre dans une famille où règne encore une grande confusion pour la détermination des espèces. Linné crut parer à cette confusion, en caractérisant les espèces par le nombre de plaques ventrales et cau- dales. L'idée était ingénieuse, comme toutes celles de ee grand homme, mais le nombre de plaques étant sujet à varier dans les espèces qui en ont, comme il arrive aux rayons des nageoires, chez les Poissons, ce carac- tère ne doit pas être exclusivement employé; il faut rappeler, à l’aide de la méthode, la couleur qui, toute altérée qu’elle puisse être par le séjour des Serpents dans la liqueur conservatrice, n’en donne pas moins des indications utiles, puisque l’altération est à peu près la même pour chaque espèce mise dans une con- dition semblable. Ainsi le jaune et le rose tendent à passer au blanc, le brun au roux pâle, le bleu de ciel pälit, le vert tendre s'efface en gris sale, mais les leintes vigoureuses se conservent parfaitement. Daudin re- commande de tenir compte du rapport de la queue avec le resle du corps, parce qu’il n'arrive point, cemme 6n le croit vulgairement, que la queue grandisse dans d’autres proportions. Cette partie se compte de l'anus. On peut Lirer encore de fort bons caractères des grandes écailles ou plaques hexagonales, qui protégent la Lêle. Les Ophidiens deviennent plus nombreux à mesure qu’on se rapproche de l'équateur; il n’en existe que trois ou quatre espèces constatées au-dessus du 50e de- gré nord; vers le 45e degré, on peut en porter le nom- bre à deux ou trois douzaines au plus, mais la zone torride en offre plus de quatre cents. On n’en trouvait guère que deux cent vingt ou deux cent trente énu- mérées dans le Systema Naluræ de Gmelin et dans l'Encyclopédie méthodique; aujourd’hui la quantité en OPH 121 est plus que doublée, et l’on est loin de connaître tous les Serpents. C’est parmi eux que se trouvent les ani- maux les plus venimeux connus. /. SERPENTS. OPHIDIUM. pois. . Opaipre. OPHIE. Opetiorynchos. o1s. Furnarius, Vieillot. Genre de l’ordre des Anisodactyles. Caractères : bec plus long que la tête, droit ou légèrement courbé, grêle et très-effilé, déprimé à la base, comprimé à la pointe qui est subulée; narines placées assez loin de la base du bec, et sur les côtés, ovoïdes, à moitié fermées par une membrane nue; pieds longs; quatre doigts; trois en avant dont l'intermédiaire a la moitié de la longueur du tarse; ceux des côtés égaux, avec l’externe soudé à la base; ailes courtes; les trois premières rémiges éla- gées. les troisième et quatrième les plus longues. Queue courte, faiblement étagée et flexible. Les Oiseaux qui composent ce genre seraient les Guêpiers du nouveau continent, si, malgré de grandes anomalies dans les ca- ’actères, ils pouvaient demeurer réunis,comme ils l’ont été par Latham; mais cette réunion, ainsi que beaucoup d’autres prononcées trop légèrement, quelquefois même sur de simples rapports, et non sur le résultat de l’exa- men des espèces, n’est plus tolérable au point où en est arrivée la science. Les Ophies ne sont ni farouches ni solitaires, quoique très-rarement on les rencontre autrement que par paires; ils voltigent autour des ha- bitations, y pénètrent assez fréquemment, et se retirent dans les bosquets qui les entourent. Étrangers aux grandes forêts, on ne les y rencontre qu'accidentelle- ment; on ne les voit pas non plus entreprendre de longs voyages; il est vrai que la brièveté de leurs ailes y ferait obstacle; elle les assujettit en quelque sorte à la vie sédentaire. La longueur de leurs jambes, qui seule écarterait tout rapprochement avec les Guêpiers, les rend aptes à la marche, qu’ils exécutent alternali- vement avec une lenteur affectée, qui leur donne un air grave, puis avec une extrême vivacité qui imprime à cette marche ou plutôt à cette course, une irrégularité remarquable. Leur voix est forte et sonore; leur ramage, un peu monotone, est néanmoins écouté avec plaisir à quelque distance du bocage ; mais ce que l’on admire le plus dans ces Oiseaux, c’est l'art qu’ils apportent dans la construction de leur nid, que quelques orni- thologistes ont comparé pour la forme à un four, et qui même a fait donner au genre le nom de FouRNIER. Ce nid est placé indifféremment contre les grosses branches, les fenêtres, les poteaux, les palissades, etc.; il est hémisphérique et construit totalement en terre gâchée; il a environ six pouces de diamètre el se trouve partagé intérieurement en deux chambres, au moyen d’une cloison semi-cireulaire, percée d’un trou de communication, correspondant à l'ouverture exté- rieure pratiquée sur le côté. C’est dans la seconde cham- bre qu’est déposé un lit d'herbes molles, sur lequel doi- vent éclore quatre œufs blanchâtres, piquetés de roux. D'aulres espèces donnent à leur nid une étendue con- sidérable, qui dépasse même quelquefois dix-huit pou- ces de diamètre. La charpente qui soutient toute celte construction est d’un volume tel, que l’on pourrait, avec raison, douter que son transport fût l'ouvrage d’un aussi petit Oiseau; elle consiste en bûchettes ou ra- 122 O PH meaux ordinairement garnis d’épines. 1l est enfin une troisième Ophie qui substitue au ciment de terre un {issu formé de brins d'herbe, finement entrelacés; elle le suspend à l'extrémité des branches flexibles. où il devient le jouet des vents. Ce nid, fort ample, quoique léger, est divisé en plusieurs compartiments au moyen de cloisons internes, et diverses ouvertures communi- quent du dehors au dedans. Dans le compartiment du fond sont déposés les œufs, les autres servent à l’exer- cice des petits avant qu'ils aient acquis assez de force pour s'échapper du berceau. OruniEe ANNuwel. furnarius Annumbi, Vieill. Par- ties supérieures d'un brun rougeâtre, {achetées de noi- râtre; front d’un brun rougeâtre; sommet de la tête et nuque bruns; petites tectrices alaires et rémiges d'un brun clair, les grandes d’un beau brun rougeâtre; côtés de la tête hlanchâtres., avec un trait brun derrière l'œil; gorge blanche, encadrée par un trait noir, qui part de chaque angle du bec; parties inférieures variées de brun et de blanchâtre; tectrices alaires inférieures d’un blanc luisant, nuancé de rouge; rectrices latérales noi- râtres, bordées de brun et terminées par une tache blan- châtre, les deux intermédiaires d’un brun clair; bec d’un brun rougeâtre; pieds olivâtres. Taille, sept pou- ces et demi. Du Paraguay. Orure pu CniLt. Opetiorynchos Chilensis; Certhia Chilensis, Garnot. Le plumage est brun, plus foncé sur la tête, les ailes et la queue; le cou et le haut de la poi- trine sont grivelés; grandes et moyennes rémiges, rec- trices tachées de brun ferrugineux sur les barbes externes; bec et pieds noiràtres. Taille, six pouces et demi. OPuie Fournier. Merops rufus, Latr.; Furnarius rufus, Vieill. Parties supérieures d’un brun roussàtre; dessus et côtés de la tête d’un brun foncé; sourcils d’un brun fauve, de même que la partie externe de l’aile, qui est aussi traversée par une bande rousse; rectrices d’un roux brunâtre; gorge, devant du cou et pattes in- férieures blancs; flancs d’un brun roussâtre; bec brun en dessus et vers la pointe, le dessous est blanchâtre; pieds noirâtres. Taille, sept pouces. De la Caroline. Opnig ROUGE. F'urnarius ruber, Vieill. Parties su- périeures d’un brun roussàtre; côtés de la tête bruns; tectrices alaires d’un rouge de carmin;rémiges rouges, avec l'extrémité noirâtre; rectrices d’un rouge pour- pré; parties inférieures blanchâtres. Les plumes qui garnissent la tête et le dessus du cou sont assez rudes, et l'extrémité de la baguette dépasse d’un peu les bar- bules; bec noirâtre en dessus et blanchâtre en dessous; pieds d’un brun verdâtre. Taille, huit pouces. Du Pa- raguay. OPHIOCARYON. Ophiocaryon. Bot. Ce genre qui paraît devoirappartenir à la famille des Anacardiacées, a été créé par Endlicher, qui lui a reconnu pour carac- tères : calice imbriqué; corolle composée de trois pé- tales ovales et concaves. Le fruit est un drupe coriace, glabre, sphérique, avec une noix dure, glabre, bivalve, uniloculaire et monosperme. L'embryon privé d’al- bumen a sa radicule très-grande, épaisse, un peu atté- nuée vers le bas et lordue en spirale; le caudicule est filiforme, flexueux; les deux cotylédons sont foliacés GPH et penninervurés. La seule espèce de ce genre que l’on connaisse jusqu'ici est un arbre élevé, dont le tronc est glabre, revêtu d’une écorce lisse et cendrée; ses feuilles sont imparipinnées, à folioles pétiolées, oppo- sées par paires au nombre de trois à six, ovato-lan- céolées, acuminées, très-entières, un peu coriaces, veinées, glabres,luisantes; le pétiole commun est cana- liculé en dessus; les fleurs sont réunies en panicule terminale ou axillaire; elles sont blanches, serrées et portées chacune sur un pédicelle. Cet arbre croît à la Guiane. OPHIOCÉPHALE. Ophiocephalus. iNrEsT. Genre de : la famille des Cavitaires, institué par Quoy et Gaimard, pour des Vers mous, très-allongés, ayant ke bout du ‘museau fendu. Ces Vers sont encore très-peu connus. OPHIOCOME. Ophiocoma. Écuin. Ce genre de l’ordre des Stellérides, a été institué par Agassiz, et il ne diffère de celui des Ophiures, dont il a été distrait, que par de longues épines, très-mobiles, aux rayons annexés au disque qui forme la partie centrale du corps. OPHIOCOME LÉZARDELLE. Ophiocoma lacertosa, Agas.; Ophiura lacertosa, Lam.; Stella longicauda, Lamk. Ses rayons ressemblent à des queues de Lézard; ils sont un peu longs, cirrheux, mutiques, rarement échinulés par leurs papilles ouvertes. Ils sont panachés de jaune et de brun. On trouve cette espèce dans les mers d’Eu- rope. OPHIODE. Ophiodes. 1Ns. Lépidoptères nocturnes ; genre de la famille des Noctuélides, institué par Guénée, avec les caractères suivants : antennes assez longues et épaisses, filiformes; palpes assez minces et velues, sinuées, un peu ascendantes, avec le dernier article long et nu; spiritrompe forte et assez longue; corselet épais; abdomen lisse, subconique; ailes supérieures dentées. OPHIODE LUNAIRE. Ophiodes lunaris, Guën.; Noctua angur, Esp. Le dessus des ailes supérieures est d’un brun grisàtre foncé, avec un reflet verdâtre; il y a au milieu une large bande plus claire, avec une (ache lunulaire au centre, et un point d’un brun noirâtre;les bords forment deuxlignes ondulées, blanches; on voitun point noir à l’origine et un trait en zigzag ou festonné, vers le bord qui est frangé et blanchâtre, avec une série de points noirâtres, un peu en deçà de la frange. Les ailes inférieures sont d’un brun fauve, passant au brun vers Les bords, dont la frange est plus pâle. Taille, deux pouces trois lignes, les ailes étendues. Europe. OPHIODERME. Ophioderma. or. Genre de la fa- mille des Fougères, créé par le docteur Blume, aux dépens du genre Ophioglossum de Linné, pour une espèce que l’on trouve assez abondamment à Java. Caractères : sporanges soudés, formant par leur assem- blage une sorte d'épi articulé; ils sont biloculaires et déhiscents transversalement. : OPHIODERME PENDANT. Ophioderma pendulum, BI.; Ophioglossum pendulum, L. Sa fronde est linéaire et pendante; elle porte, vers son milieu, l’épi qui est beaucoup plus court qu’elle. Cette plante parasite croît sur les arbres élevés des Moluques et de tout l'archipel des Indes. OPHIODONTES. ross.Syn. de Glossopètres. 7. ce mot. OPH OPHIOGLOSSE. Ophioglossum. Bot. Le genre de Fougères décrit sous ce nom par Linné renfermait deux groupes de plantes, tout à fait différents, qui sont de- venus les {ypes de deux genres appartenant même à deux sections différentes de la famiile des Fougères : les vrais Ophioglosses qui, avec les Botrychium, for- ment la tribu des Ophioglossées, et les Lygodium ou Hydroglossum qui appartiennent à la tribu des Os- mundacées. Les Ophioglosses sont de petites Fougères dépourvues de liges, à feuilles simples, entières ou très-rarement lobées à leur extrémité, marquées de nervures réticulées, d'une consistance molle, d’un vert tendre, ordinairement glabres; de leur base part un épi porté sur un pédoncule plus ou moins long; cet épi, tantôt plus court, tantôt plus long que la fronde, est simple, formé par deux rangs de capsules enchàs- sées pour ainsi dire dans son tissu et s’ouvrant par des fentes transversales. Ces capsules bivalves, analogues pour leur forme et leur structure à celles des Botry- chium et à celles des Marattiées, ne présentent aucune trace d’anneau élastique ; elles renferment une infinité de graines très-fines, blanches, parfaitement libres. Ce genre, ainsi que le Bolrychium, offre cette particu- larité que les frondes ne sont pas enroulées en crosses avant leur développement, comme celles des autres Fougères. OPHIOGLOSSE VULGAIRE. Ophioglossum vulgatum, L. Vulgairement Langue de Serpent. Le stipe est grêle, simple, long de quatre pouces, portant vers le milieu une fronde amplexicaule, ovale, obtuse, très-entière, glabre el sans nervure ; l’épi est distique, long de deux pouces environ, dépassant la fronde. En Europe, dans les prairies humides. OPHIOGLOSSE DE PORTUGAL. Ophioglossum Lusita- nicum, L. Sa fronde est lancéolée, rétrécie à sa base, longue d’un pouce au plus, large de deux à trois lignes ; l'épi est long de quatre à cinq lignes. Parmi les espèces exoliques, on remarque l'Ophio- glossuin palmatum, Plum., Filic., Lab. 65, dont la fronde, profondément palmée, donne naissance vers sa base et sur ses côtés à trois ou quatre épis qui ne paraissent être que d’autres lobes fertiles. Cette plante croit dans les Antilles. OPHIOGLOSSITES. ross. Synonyme de Glossopètres. V, ce mot. : OPHIOGNATHE. Ophiognathus. vois. Genre de Ma- lacoptérygiens, de la famille des Anguilliformes, établi par Harwocd, pour un singulier Poisson pris par le ca- pitaine Sawyer à 620 delat. n. et 500 de longit. Ce genre est caractérisé ainsi qu'il suit : corps nu, colubriforme, comprimé, avec un ample sac abdominal; tête déprimée eu avant; mâchoire supérieure dépassant un peu l’in- férieure : les dents qui garnissent celle-ci sont subulées el repliées sur les os maxillaires; mâchoires allongées, ouvertes, dilatables; langue peu apparente; de grandes ouvertures en avant et en dessous des pectorales dont les rayons sont mous, ainsi qu'aux dorsale el anale; ventrales nulles; yeux très-pelits, situés près de l’ex- trémité de la mâchoire supérieure; queue longue, pro- longée en filament. Par la réunion de tous ces carac- tères, le genre Ophiognathe diffère essentiellement de OP 125 tous ceux Apodes de la famille des Murènes. La seule espèce encore connue, a été nommée Ophiognathus ampullaceus, à cause du vaste sac élastique qu’elle porte à la surface abdominale du corps, el qui commu- nique avec le pharynx. Ce sac qui paraît n'être qu'un réservoir destiné à contenir de l’air, est comparable aux organes analogues chez d'autres animaux de différentes classes. La longueur totale de l'individu que l’on a pris, offrait quatre pieds et demi; la teinte de la peau est le noir pourpré, à l'exception de l'extrémité effilée de la queue, qui est d’une nuance plus claire. OPHIOIDE. Ophioides. Épithète donnée à certains êtres, dont la forme offre quelque ressemblance avec celle d’un Serpent. OPHIOLITE. mix. Nom donné par Brongniart aux Roches composées de Diallage qui en fait la base, de Serpentine et de Talc enveloppant du Fer titané. #. Eu- PHOTIDE @L SERPENTINE. OPHIOMORPHITES. moLL. ross. Syn. d’Ammonites. OPHION. Ophion. 1Ns. Genre de l'ordre des Hymé- noptères, section des Térébrans, famille des Pupivores, tribu des Ichneumonides, établi par Fabricius, réuni par Latreille à son genre Ichneumon, adopté par Oli- vier, el dans ces derniers temps, par Latreille (Fam. Natur., elc.). Les caractères de ce genre sont: tarière courle, mais saillante ; extrémité des mandibules très- distinctement bidentée; antennes filiformes ou séta- cées ; bouche point avancée en manière de bec; palpes labiales de quatre articles, tes imaxiflaires ayant leurs articles très-inégaux; abdomen très-comprimé, plus ou moins arqué en faucille, tronqué au bout. Ce genre se distingue des Pimples et des Cryptes, avec lesquels il a le plus de rapports, par l'abdomen qui, dans ces derniers, est cylindrique ou presque ovale, et terminé par une tarière longue. Les Stéphanes et les Xorides sont séparés des Ophions, parce que l'extrémité de leurs mandibules est entière ou faiblement bidentée. Enfin, les Métopies, Ichneumons, Banchus, ete., en sont dis- {ingués, parce que leur tarière est cachée ou peu sail- lante, Les mœurs des Ophions sont analogues à celles des autres Ichneumonides. Latreille observe que ces insectes doivent déposer leurs œufs dans le corps des chenilles et chrysalides qui sont en plein air ou dans des retraites peu profondes, parce que leur tarière étant courte, ne pourrait pas pénétrer bien avant dans les corps où ces larves vont ordinairement se cacher. Olivier décrit soixante et une espèces de ce genre. OPHION JAUNE. Ophion luteus, Oliv.; {chneumon luteus, L., Fabr. Il est long de plus de dix lignes, d’un jaune roussätre, avec les yeux verts. La femelle dépose ses œufs particulièrement sur la peau des che- nilles de l'espèce de Bombice, qu’on a nommée la Queue fourchue.lIls y sont fixés au moyen d’un pédicule long et délié. Les larves y vivent ayant l'extrémité postérieure de leur corps engagée dans les pellicules des œufs d'où elles sont sorties, y croissent, sans empêcher la che- nille de faire sa coque; mais elles finissent par la tuer, en consument toute la substance intérieure, se filent des coques oblongues les unes auprès des autres, et en sortent, ainsi que de l'enveloppe commune, sous la forme d’Ichneumons. Europe. OPH OPHIONÉE. Ophionea. 1ns. Nom donné par Klug, | dans son ÆEntomologiæ Brasilinnæ Specinen, au genre Casnonta de Latreille. F7. CASNONIE. OPHIOPHAGES. o1s. Dénomination donnée à quel- ques animaux qui se nourrissent de Serpents. Vieillot l'avait appliquée à une famille composée du seul Hoas- zin. P. SAsA. OPHIOPOGON. vor. Ker a nommé ainsi un genre qu'il a établi pour le Convallaria Japonica. Mais ce genre avail déjà été fait par le professeur Richard (in Schrader Journ., 1807 ), sous le nom de F/uggea. Ce- pendant comme il existait déjà un genre de ce dernier nom établi par Willdenow, en 1805, dans son Species Plantarum, Desvaux lui a substitué le nom de SVate- ria. V. ce mot. OPHIORHIZE. Ophiorhiza. 8oT. Le genre établi par Linné, sous ce nom, se composait de deux espèces, sa- voir: Ophiorhiza Mungos, qui croit dans l’Iide, et Ophiorhiza Mitreola, originaire de l'Amérique septen- trionale et méridionale. Ayant soumis ces deux plantes à une analyse soignée, Richard a reconnu (Mém. Soc. d'Hist. nal., 1, p. 61) que non-seulement ces deux plantes forment deux genres différents, mais que ces deux genres appartiennent à deux familles très-dis- tinctes. Il a conservé le nom d’'Ophiorhiza pour la pre- mière espèce, qui en effet était connue sous ce nom avant la seconde, pour laquelle il a rétabli le nom de Milreola. (F. ce mot.) Le genre Ophiorhiza, tel qu’il est maintenant limité, appartient à la famille des Ru- biacées et à la Pentandrie Monogynie; ses caractères sont : un calice turbiné, adhérent avec l'ovaire infère, ayant son limbe à cinq dents; une corolle monopétale, tubuleuse, presque infundibuliforme, à cinq lobes; cinq étamines incluses, insérées à la corolle; un ovaire à deux loges polyspermes, couronné par un disque épi- gyne bilobé; chaque loge offre un trophosperme cylin- dracé, pédicellé, qui part de son fond : celui-ci est cou- vert d’un grand nombre d’ovules très-petits; le style est court, simple, terminé par un stigmate bifide. Le fruit est une capsule comprimée, couronnée par les dents du calice, mince et comme ailée des deux côtés, à deux loges polyspermes, s’ouvrant lransversalement par son sommet, au moyen d’une fente commune aux deux loges. OPHIORKIZE DE L'INDE. Ophiorhiza Mungos, L., Sp. Plant., Rich., loc. cit., L. 2. C’est une plante annuelle, qui croit dans l’Archipel des Indes. Sa racine est allon- gée, pivotante, un peu plus renflée que la tige, avec laquelle elle se confond insensiblement ; cette tige est dressée, cylindrique, haute d’un pied et plus, divisée en quelques rameaux opposés, légèrement pubescents et comme ferrugineux dans leur partie suptrieure. Les feuilles sont opposées, ovales, lancéolées, entières, acuminées à leur sommet, portées sur un pétiole d’en- viron un pouce. Entre chaque paire de feuilles on aper- çoit une petite cicatrice transversale, que l’on peut considérer comme la trace de stipules très-caduques. Les fleurs sont fort petites, rougeâtres, formant une sorte de corymbe terminal à la partie supérieure des ramifications de la tige; ce corymbe se compose de ramifications dressées, partant presque toutes du même OPH point et portant des fleurs dans toute leur longueur. Ces fleurs sont tournées d’un seul côté. La racine de cette plante jouit, dans l'Inde, d’une très-grande répu- tation dans le traitement de la morsure des Serpents yenimeux. OPHIOSCORODON. por. C'est-à-dire Ai! de Serpent. Nom donné à diverses espèces du genre Allium, tels que l’ursinum, le Victorialis, le vineale et le Scoro- doprasum dont on a formé une section du genre Ail. OPHIOSE. Bor. L'un des synonymes de Ophioxylum. PF. OPHIoXYLE. OPHIOSPERMES. Bot. La famille de plantes ainsi désignée par Ventenat, est plus généralement connue sous le nom de Myrsinées. 7. ce mot. OPHIOSTACHYDE. Ophiostachys. Bor. Genre de la famille des Colchicacées et de l'Hexandrie Trigynie, L., établi par Delile (Liliacées de Redouté, vol. vrix, tab. 464), sur une espèce placée par Linné dans le genre Veratrum, et dans le Melanthium par Walter. Il se distingue suffisamment de ces deux derniers genres par son port, ses fleurs dioïques, et par la structure de sa capsule. Willdenow a, de son côté, constitué le même genre sous le nom de Chamelirium. OPHIOSTACHYDE DE VIRGINIE. Ophiostachys Virgi- nica, Delile; Veratrum luteum, L.; Melanthium dioicum, Walt., Flor. Carol.; Chamælirium Caroli- nianum, Willd. C’est une plante glabre dans toutes ses parties, dont les tiges verticales, hautes de trois à six décimètres, sont munies de feuilles alternes, sessiles, ovales, lancéolées. Les fleurs dioïques forment un long épi terminal, analogue à celui de la Gaude (Reseda luteola, L.). Les mâles ont un périgone à six segments linéaires, étalés, avec six étamines, dont les filets sont inégaux en grandeur, et terminés par des anthères biloculaires ; il n’y a aucune trace de pistil. Les fleurs femelles forment un épi moins serré que celui des mâles; leur périgone est à six segments assez larges et peu découpés ; elles renferment six filets opposés à ces segments et dépourvus d’anthères; leur ovaire est ovoïde et porte trois styles courts, divergents au som- met, bordés supérieurement par des stigmates linéai- res. La capsule est ovoïde, triloculaire, renfermant des graines imbriquées, ovoïdes et bordées par une membrane irrégulière. Cetle plante est commune dans la Virginie. Les habilants emploient sa racine contre les morsures des Serpents. OPHIOSTAPHYLON. Bot. L’un des noms anciens de la Bryone. 7. ce mot. OPHIOSTOME. Ophiostoma.inrest. Genre de l’ordre des Némaloïdes, ayant pour caractères : corps cylin- drique, élastique, atténué aux deux extrémités; tête bilabiée; une lèvre en dessus, l’autre en dessous. Ce genre, peu nombreux en espèces, se distingue facile- ment des autres Nématoïdes par la forme de la tête, qui tantôt est distincle par un rétrécissement, tantôt est continue avec le corps; elle présente à son extré- milé anttrieure une fente transversale ou bouche plus ou moins profonde, toujours munie de deux lèvres peu mobiles, de même longueur ou de longueur inégale; la lèvre supérieure est quelquefois renflée; le corps, très-allongé et cylindrique, est atténué aux deux extré- OPH mités, mais spécialement à la postérieure; l'intestin, étendu de la bouche à l'anus, présente quelques ren- flements et rétrécissements dont la situation varie. Les espèces qui composent ce genre n’ont encore été trou- vées que dans quelques Mammifères el dans quelques Poissons. Ce sont les Ophiostoma cristatum, mucro- natum, dispar, leplurum el Pontierti. OPHIOTÈRES. ots. (Vieillot.) #. MESSAGER. OPHIOXYLE. Ophioxylumn. Bot. Genre de la famille des Apocynées et de la Pentandrie Monogynie, L., ainsi caractérisé : calice quinquéfide, dont les découpures sont très-pelites, droites et aiguës; corolle infundibu- liforme, ayant le {tube long, filiforme, renflé vers son milieu, et le limbe quinquéfide; cinq étamines courtes; stigmate capité; baie bilobée, blanchâtre, renfermant des graines petites et arrondies. On trouve sur les mêmes pieds des fleurs simplement mâles, dont le calice est-bifide, la corolle ornée à sa gorge d’un nectaire cylindrique, et qui offrent deux étamines. Ce genre, voisin du Aauivolfia, ne renferme qu’une seule espèce, car l'Ophioxylum Ochrosia de Persoon est définitive- ment admis comme genre distinct, sous le nom d’Ochro- sia, proposé par Jussieu. /”. OcHRosie. OPHIOXYLE SERPENTINE. Ophioxylum serpentinum, L., et Vendt., în Rœmer Archiv., 1, p. 59, tab. 7; Ophioxzylum trifoliatum, Gærln. C’est une plante in- digène de la côte du Malabar et des îles de l'archipel indien. Rhéede (Æort. Malab., vi, p. 81, tab. 47) l’a décrite et figurée sous le nom de Z'sjovanna. La tige, sous-frutescente et dressée, porte des feuilles opposées, ternées ou quaternées, lancéolées, acuminées, très- entières, Les fleurs, de couleur blanche ou rougeûtre, sont disposées en corymbes pédonculés et axillaires. OPHIRE. Ophira. or. Le genre créé sous ce nom par Linné est le même que le Grubbia de Bergius. En conséquence l'Ophira stricta, L., unique espèce du genre, est synonyme de Grubbia rosmarinifolia, Berg. F7. GRUBBIE, OPHISAURE. Ophisaurus.rurT.C’est-à-direSerpent- Lézard. Sous-genre d'Orvet. 7, ce mot. OPHISPERME. Ophispermum. mor. Genre de la Décandrie Monogynie, L., établi par Loureiro (Æ{Lor. Cochinch., 1, p.544) et adopté par De Candolle (Prod. Syst. Veget. Nat., 2, p. 59) qui l’a ainsi caractérisé : périgonedivisé profondémenten six parties qui, parleur disposition circulaire, forment un urcéole tomenteux ; dix étamines à anthères fixes; style bifide au sommet et plus long que les étamines; capsule comprimée, dé- hiscente par le sommet; graine solitaire, ovée, acu- minée, munie latéralement d’une aile longue, sinueuse et presque cylindrique. C’est de cet appendice en forme de Serpent que le nom générique est dérivé. Ce carac- tère, combiné avec ceux des anthères fixes, de la pré- sence d’un style bifide et de l’urcéole, a motivé l’ad- mission du genre Ophispermuim qui, selon R. Brown, Jussieu et Poiret, ne doil point être séparé de l’Aqui- laria, {ype de la nouvelle famille des Aquilarinées. Quant au nombre des divisions du périgone, il est pro- bable qu’il est de cinq plutôt que de six, attendu que les élamines sont au nombre de dix. OPHISPERME DE LA CHINE. Ophispermum Sinense, OP Hi 195 Lour. (loc. cit.). C'est un arbre élevé, à feuilles lan- ctolées et ondulées, très-entières, brillantes, alternes; les fleurs sont terminales el solitaires. OPHISURE. Ophisurus.pois.Sous-genre de Murènes. F. ce mot. OPHITE. min. Serpentin,; Grun-Porphyr des Alle- mands ; le Porphyre vert antique. L'Ophite est un Apha- pite porphyroïde, contenant des cristaux de Feldspath gras, bien prononcés, mais intimement liés avec la pâle environnante. Cette roche a été confondue par la plupart des géologues avec les Grünsteins, ou Diorites, qui sont des Roches amphiboliques; et d’après cette opinion l’Aphanite d'Haüy serait une Roche composée d'Amphibole et de Feldspath fondus impereeptible- ment l’un dans l’autre. Mais Cordier, qui a soumis cette Roche à un examen approfondi, croit devoir la rapporter à la famille des Roches pyroxéniques. Sui- vant lui, l’Aphanite est une Roche compacte, composée de Pyroxène verdâtre, de Feldspath verdätre ou blan- châtre, gras et tenace, et de Tale ou de terre verte, sans Fer titané. La pâte de l'Ophite présente quelque- fois des petits cristaux de Pyroxène vitreux. Elle est souvent amygdalaire, el contient des amandes de Cal- cédoine ou de terre verte endurcie. Elle est susceptible de s’altérer, à cause de la facile décomposition du Py- roxène,etse transforme alors en une Roche d’un aspect aride, à laquelle Haüy a cru devoir donner le nom par- ticulier de Xérasite. L’Ophite moderne existe en cou- ches puissantes dans la partie moyenne des terrains intermédiaires, au Harz, et surtout dans les Vosges où il joue un grand rôle. Il est amygdalaire ; ses cellules contiennent souvent du carbonate de Chaux au lieu de Calcédoine et de terre verte. Quant à l'Ophite ou Por- phyre vert antique, on croit que les anciens le tiraient des montagnes qui bordent la mer Rouge du côté de l'Égypte; mais il en existe de parfaitement semblable dans différentes parties de la Corse. Ils donnaient à ce beau Porphyre le nom d’Ophite ou de Serpentin, à cause de la couleur de ses taches, qui ressemblent gros- sièrement à celles de la peau de certains Serpents. OPHITINE. min. (Lamétherie.) Nom donné à la base de l’'Ophite. #. ce mot. OPHIURE. Ophiura. £cHin. Genre de l’ordre des Stel- lérides, ayant pour caractères : corps orbiculaire, dé- primé, à dos nu, ayant dans sa circonférence une rangée de rayons allongés, grêles, cirrheux, simples, papilleux ou épineux sur les côtés, presque pinnés; face inférieure des rayons aplatie et sans gouttière ou canal; bouche inférieure et centrale; des trous aux environs de la bouche. Les Ophiures, séparées par Lamarck du grand genre Asterias de Linné, comprennent loutes les espèces dont le corps est petit, aplati, discoïde, et dont les rayons, au nombre de cinq, sont allongés, grê- les, non divisés, formés de pièces solides, articulées el garnies d’écailles, qui fortifient et soutiennent les piè- ces principales. Beaucoup d’'Ophiures ont sur les parties latérales de leurs rayons plusieurs rangées de pointes mobiles, cylindroïques ou aplaties, articulées seulement à leur base, et comparables aux pointes qui revêlent l'enveloppe calcaire des Oursins; d’autres sont glabres ou au moins dépourvues de pointes articulées. Dans les OPH espèces dont les rayons sont munis d'épines articulées et mobiles, il existe entre les épines de petits pieds charnus, rétractiles, très-nombreux, qui servent à l’a- nimal à se mouvoir et à se cramponner sur les corps solides. Dans les espèces dont les rayons n’ont point d'é- pines latérales, on ne voit point de pieds charnus sur les rayons, mais seulement dans cinq sillons courts, qui forment une étoile autour de la bouche. Leur disque central au corps à, de plus, dans chaque intervalle des rayons, quatre trous qui pénètrent dans l’intérieur, et qui servent probablement à la respiration. L’estomac ne se prolonge point en cœeums dans les rayons, puis- que ceux-ci ne sont pas creux. Les Ophiures se trouvent dans toutes les mers. La- marck a établi deux sections dans ce genre, La première renferme les espèces à rayons arrondis ou convexes sur le dos; ce sont les Ophiura texturala,lacertosa, incras- sata, annulosa, marmorata. La seconde comprend des espèces à rayons aplatis en dessus comme en des- sous; tels sont les Ophiura echinata, scolopendrina, dongipeda, nereidinu, ciliaris, squanmata, fragilis. OPHIURE. Ophiurus. 8oT. Genre de la famille des Graminées, établi par Gærtner aux dépens du genre ÆRottboellia, et que l’on peut caractériser de la manière suivante : les fleurs forment un épi cylindrique, arti- culé; chaque articulation porte une seule fleur qui est enfoncée dans une excavation du rachis. La lépicène est biflore, à deux valves dont l’extérieure est cartilagi- ueuse, l’interne concave el membraneuse. Chaque fleur offre une glume composée de deux paillettes membra- neuses el mutiques ; la fleur interne est hermaphrodite, l’externe est mâle ou même neutre. Ce genre se com- pose d’un très-pelit nombre d'espèces, offrant des chau- mes dressés, rameux, el des épis souvent fasciculés. Ces espèces sont exotiques. On peut considérercomme type de ce genre le Rottboellia corymbosa de Linné fils, ou Ophiurus corymbosus, Gærtner, 5, p.4. Ce genre dif- fère surtout du Rottboellia par les articulations de son épi, qui portent un seul épillet, tandis qu’elles en offrent deux dans ce dernier genre. ; OPHIURELLE. Ophiurella. Écuin. ross. Ce genre de l'ordre des Stellérides, a été formé par Agassiz, pour la plupart des espèces fossiles du genre Ophiure de La- marck. Le caractère distinctif consiste en ce que le dis- que est à peine distinct, el certes ce caractère ne peut guère autoriser la séparation. L'auteur y fait entrer les Ophiura carinata, speciosa, milleri et Egertont, dé- crits dans l'Histoire des animaux invertébrés. OPHIUSE. Ophiusa. 1Ns. Genre de l’ordre des Lépi- doptères nocturnes et de la famille des Noctuellides, institué par Ochseinhmer, aux dépens du genre Noc- tuelle de Latreille, avec les caractères suivants : der- nier article des palpes plus court que le précédent, et couvert d'écailles; cellule discoïdale des secondes ailes fermée par une nervure en chevron plus ou moins pro- noncé, el Lournant sa convexilé du côté du corps. Ge genre, peu répandu en Europe, est extrêmement nom- breux sur d’autres points du globe. OPHIUSE GÉOMÉTRIQUE. Ophiusa geometrica, Ochs.; Noctua geometrica, Fabr, Ailes supérieures d’un gris chatoyant en dessus, avec une grande tache noire et OPH discoïdale, deux bandes blanches, droites, parallèles, dont la postérieure, un peu plus longue, est largement bordée de roussâtre en arrière; les inférieures sont d’un brun noirâtre luisant, avec une bande transverse et la frange blanches. Le dessous des quatre ailes est d’un gris brun cendré, avec deux bandes transverses blan- châtres, plus larges aux supérieures. Taille, seize li- gnes. On la trouve dans l'archipel des Indes, et elle n’est pas rare en Belgique. OPHONE. Ophonus.1ns. Genre de Coléoptères, établi par Ziégler aux dépens du genre Harpale, de Bonelli, el adopté par Latreille (Fam. Nat.). Ce genre ne diffère des Harpales proprement dits, que parce que tout le corps est couvert de points enfoncés, que l’on ne voit pas chez les Harpales. Le type du genre est le Carabus sabulticola des auteurs. OPHRYASTE. Ophryastes. 1Ns. Coléoptières tétra- mères; genre de la famille des Rhynchophores, établi par Germar et adopté par Schoonherr dans sa mono- graphie des Curculionides. Caractères : antennes assez courtes el fortes, insérées vers le milieu de la trompe, coudées, composées de douze articles dont le premier plus épais au sommet, le deuxième allongé, obconique, les cinq suivant(s transverses, égaux, el plus courts, le huitième un peu plus épais, et les quatre autres for- mant une massue ovale; trompe courte, épaisse, un peu anguleuse, sillonnée en dessus, profondément échan- crée carrément en dessous; yeux latéraux obovales, un peu déprimés ; corselet transverse, inégal en dessus, lobé en arrière des yeux, arrondi sur les côtés, tron- qué à sa base et cilié; point d’écusson; élytres oblon- gues-ovales, avec les épaules obliquement arrondies; pieds robustes, assez longs, les antérieurs un peu plus allongés ; cuisses plus épaisses au sommet et muliques ; jambes cylindriques, les postérieures droites. Les deux espèces connues, Ophryastes viltalus et salcirostris, sont de l'Amérique septentrionale. OPHRYDE. Ophrys. Bor. Genre dela famille des Or- chidées, et de la Gynandrie Monandrie, établi par Linné et dont Robert Brown et le professeur Richard ont les premiers bien limité les caractères : divisions calici- nales étalées : les deux internes dressées et généra- lement plus petites; labelle sans éperon, convexe, en- tier ou lobé, généralement tomenteux et comme velouté, d'une couleur pourpre foncé; gynostème court; an- thère Lerminale et antérieure, semblable à celle du genre Orchis, à deux loges rapprochées à leur partie inférieure : chaque loge contient une masse pollinique finissant en une petite caudicule transparente, que ter- mine un rélinacle. Chaque rétinacle est contenu dans une petite boursette particulière, tandis que dans les véritables espèces d'Orchides, une seule et même bour- sette contient les deux rétinacles. Les espèces de ce genre sont encore assez nombreuses et surtout très- faciles à reconnaitre à la forme de leurs fleurs qui offrent quelque ressemblance soit avec une Mouche, soil avec un Bourdon, etc. OParyre Moucue. Ophrys Myodes, L., Willd. Ses bulbes sont ovoïdes, entiers; sa tige, grêle et haute d’un pied, porte des feuilles alternes et lancéolées. Les fleurs forment un épi lâche et pauciflore. Les divisions exter- OPH nes du calice sont étalées, ovales, obtuses, vertes; ies deux intérieures sont beaucoup plus courtes ; le labelle est velu, presque noir. trilobé; les deux lobes latéraux sont linéaires, lanctolés; celui du milieu beaucoup plus grand et bilobé. Cette espèce croit dans les bois mon- lueux, en Europe. OPñRYDE BouRDoN. Ophrys Apifera, Willd. Cette espèce offre également deux bulbes ovoïdes et arrondis, une tige de six à dix pouces d’élévation, dont les feuil- les ovales-arrondies, aiguës, sont réunies à la partie inférieure de la tige. Les fleurs, disposées comme dans l'espèce précédente, sont plus grandes. Les divisions externes du calice sont roses, étalées, et le labelle est très-convexe, velu, d’un brun foncé, à cinq lobes in- égaux, repliés en dessous. Cette espèce croit dans les mêmes localités que la précédente. On trouve encore en France plusieursautres espèces, telles que : Ophrys 4ra- nifera, Ophrys Arachnites, Ophrys lutea, Ophrys speculusn, elc. OPHRYDÉES. por. L'une des tribus établies dans la famille des Orchidées. F. ce mot. OPHRYDIE. Ophrydia.inr.Bory de St.-Vincent, dans son Essai d’une classification des animaux microsco- piques, a donné ce nom à un genre de la famille des Mystacinées, de l’ordre des Trichodés, caractérisé par des faisceaux de cils opposés et implantés aux deux côtés de la partie antérieure d'un corps arrondi, cylin- drique ou turbiné. Les animaux qui le composent pré- sentent les formes extérieures des véritables Urcéolaires, etles faisceaux de cils disposés de la même façon, comme pour y former un passage; mais ils ne sont point évidés en manière de godel ou de cupule, et leurs cils ne sont pas aussi distinctement vibratiles. Les Ophrydies offrent beaucoup de ressemblance entre elles; à l'exception d'une seule espèce, elles sont toutes d’eau douce. OPHRYDIE LAGÉNULE. Ophrydia Lagenula, B.; T'ri- choda Diota, Müll., Znf., p. 168, tab. 24, fig. 5-4, Encycl. Vers., Ill., pl. 19, f. 24, 95. Cet animal, qui se trouve parmi les Lenticules des marais, est composé de molécules hyalines, jaunâtres, mais non urctolaires, comme le dit la phrase de Müller. C’est un globule au contraire tellement rempli, qu’il en est presque inerte. La partie antérieure se rétrécit comme pour former le goulot d'une bouteille. Aux deux côtés opposés du gou- lot tronqué en avant, sont les faisceaux de cils qui de- meurent distinctement séparés, dans toutes les cireon- slances où l'animal les fait agir. Bory admet encore dans ce genre, les 7'richoda Gyrinus, Müll., (ab. 95, f. 10-12; Encycl., pl. 12, f. 10-19; J’orticella albinea, Müll., (ab. 58, f. 9, 10; Encycl., pl. 20, f. 29, 50; F’or- ticella versatilis, Müll., Lab. 59, f. 17 (14-16, Excl.), Encycl., pl. 21, f. 4 (1-5, Excl.). OPHRYESSE, Ophryessa. rerT. Genre de Sauriens institué par Boié dans la famille des Ignaniens, avec les caractères suivants : de pelites écailles imbriquées; une crête dorsale, peu saillanie, se prolongeant sur la queue qui est comprimée; des dents maxillaires dente- lées et des dents palatines. Ces caractères feraient des Ophryesses de véritables Ignanes s'ils avaient des fa- nons el des pores aux cuisses. OPHRYESSE SOURCILLEUX. Ophryessa superciliosa , CPH 127 Boié; Lacerta superciliosa, Lin.; Lophyrus super- ciliosus, Spix. Bouche bordée d'écailles assez larges ;. celles dont le corps est couvert, sont d’un brun clair et parsemées de taches d’un brun rougeûtre; celles du dos sont jaunâtres et redressées en une crête qui s'étend jus- que sur la queue et dont la couleur est brune; les mem- bres et la queue sont couverts de grandes écailles d’un rouge clair; sourcils hérissés de pointes; yeux grands el jaunâtres. De l'Inde. OPHRYOCERQUE. Ophryocercus. 1Nr. Genre établi par Ehrenberg dans la famille des Allotrètes, avec les caractères suivants : bouche et anus terminaux et op- posés : le dernier inférieur; reproduction s’effectuant par des divisions spontanées, longitudinales el trans- verses. Ce genre se rapproche des Trachéliens par la disposition du canal alimentaire qui, par un des bouts, s'ouvre à la face ventrale, et par l’autre à l’extrémité du corps; mais ici c’est la bouche el non l'anus, qui est lerminale, et l'ouverture efftrente est inférieure. Le type de ce genre a é{é nommé Ophryocercus ovum. OPHRYOSPORE. Ophryosporus. BoT. Genre de Ja famille des Synanthérées, institué par Meyen, avec les caractères suivants : capilule homogame, discoïde, . composé de six ou sept fleurs; involucre campanulé, à sept divisions ou écailles imbriquées sur deux rangs, hirsuttes, oblongo-lanctolées, obtuses, les quatre ex- térieures carénées; réceptacle nu el ponctué; corolles tubuleuses, globuleuses à leur base, puis un peu resser- rées ou étranglées ; anthères linéaires, obluses, exser- tes; filaments épais à leur partie supérieure; stigmate exserle, à deux divisions divariquées et plus épaisses au sommet; akènes à cinq angles; aigrette unisériale et subplumeuse. OPRRYOSPORE TRIANGULAIRE. Ophryosporus trian- gularis, Meyen. C’est un petit arbrisseau à tige striée, glanduleuse, poilue, garnie de nombreuses feuilles al- ternes, subfasciculées, triangulaires, dentato-lobées, obtuses, presque veinées. Les fleurs sont pédonculées, réunies en corymbe ou en épi allongé et cylindrique. Du Chili. PHRYS, pot. 77, Oruryps. OPHTHALMIDIER. Ophthalinidium. BoT.(Lichens.) Eschweiler (Systema Lichenum, p.18) est le créateur de ce genre qui figure dans sa troisième cohorte, les Trypétheliacées. Il le caractérise par un thalle crus- tacé, attaché, uniforme, portant des verrues presque hémisphériques, jaunâtres, composées d’un ou de plu- sieurs apolthécies sous-immergés, presque globuleux, dont le nucléum, aussi giobuleux, est recouvert par un périthécium supère, latéral et ostiolé. Cet auteur a pris pour {ype du genre dont il est question, le Pyrenula discolor, Ach., Monogr. der Gatt. Pyrenula, etc., 4 1, f. 2, L'Ophthalmidium hemisphæricum , tab. unique, fig. 25, est l'espèce dont l’auteur donne l’ana- lyse. Meyer, qui réunit tous les genres formés avant lui, mais qui ne se croil pas néanmoins dispensé d’en créer un grand nombre sur des caractères souvent très-légers, a réuni l'Ophthalmidium à son genre Ocellularia. . VERRUCARIÉES. OPHTHALMOPLANIDE.Ophthalunioplanis.1nr. Genre établi par Bory deSt.-Vincent, dans la famille des Mona- 128 OPI daires, avec les caractères suivants : corps simple, parfaitement ou légèrement ovoïde, avec un point au centre ou vers l’une de ses extrémités. Le point, qui sert à distinguer le genre dontil est question, des vraies Monades, manifeste déjà une certaine tendance à l’or- ganisation. On peut considérer comme suffisamment connues seulement les espèces suivantes : 10 l'Ophthal- moplantis Ocellus, B.; Monas Ocellus, Müll., Znf., tab. 1, f. 7, 8; Eneycl. Méth., Vers.; Ill, pl: 1,1f.4. Petit globule noirâtre, ponctué au centre, qui erre entre les filaments des Conferves, dans les marais; 20 Oph- thalmoplanis Cyclopus, B.; Monas Atomus, Müll., tab. 1, f. 2, 5; Encycl., pl. 1, f. 2, qu’on trouve par milliers dans l’eau douce, longtemps gardée; 50 Oph- thalmoplanis Polyphæmus,B.; Monas Mica, Müll., tab. 1, f. 14, 15; Encycl., pl. 1, f. 6. Brillant, cristal- lin, presque aussi petit que le Monas Termo, et dont le point central, variant de forme et de grandeur, est encore plus transparent que le reste de l'animal qui vit dans les eaux les plus pures, et qui persiste dans certaines infusions végétales. OPI. Opius. 1Ns. Hyménoptères; genre de la famille des Braconides, tribu des Polymorphes, établi par Wes- mael, dans la monographie de cette famille, qu’il a publiée en 1835. Caractères : abdomen presque sessile, ovale-oblong ou suborbiculaire; tarière droite, courte ou cachée ; une cellule radiale grande et allongée; trois cellules cubitales : la deuxième beaucoup plus longue que large, recevant à son angle interne la ner- vure récurrente, qui est rarement intersticiale. Les in- sectes de ce genre ont la tête de la largeur du corselet ou un peu plus large, les antennes grêles ou filiformes, les mandibules larges, les palpes peu allongées, le verlex convexe en arrière, les oceiles petits et peu sail- lants, le prothorax (rès-court, le premier segment fai- sant à peine le quart de la longueur {otale de l’abdo- men, un peu élargi vers l'extrémité, plus étroit que les suivants qui, réunis, forment un ovale peu allongé. Ce genre offre beaucoup d'espèces. OPI ABNORME. Opius abnormis, Wesm. Il est noir, avec la base des antennes, la bouche, les pieds et l’ab- domen testacés. La lLarière est (rès-courte. Taille, une ligne et demie. On le trouve en Belgique. OPIESTE. Opiestus. 1Ns. Coléoptères hctéromères, genre de la famille des Diapérides, établi par Chevrolat qui lui assigne pour caractères : antennes insérées en avant des yeux, composées de onze articles, dont le pre- mier est un peu recourbé, le deuxième court, le troi- sième plus long que les quatre suivants qui sont coni- ques et anguleux extérieurement, le dernier lenticu- laire, arrondi; articles des palpes maxillaires coniques, avec le dernier aplati et tronqué en hache à l'extrémité; dernier article des palpes labiales grand et tronqué en demi-ovale; mandibules armées et cachées ; mâchoires droites, membraneuses et faiblement ciliées ; yeux ré- ticulés, bipartites, pelits et arrondis; corselet échancré antérieurement,arrondisur les côtés, sinué et pluslarge à la base; pieds médiocres, avec les cuisses comprimées et larges, les jambes droites, grêles, un peu élargies et tronquées à l'extrémité où sont deux petites épines; Larses infundibuliformes et grêles : les quatre premiers O PI articles des pieds antérieurs el intermédiaires courts, le cinquième long; premier article des tarses posté- rieurs {rès-long, les deuxième et troisième très-courts el égaux, le quatrième plus court que le premier et muni de deux ongles opposés et courbés. On ne connaît encore de ce genre qu’une seule espèce qui a été ap- portée du Sénégal. OPIESTE OVALE. Opiestus ovalis, Chev. Il est d'un brun {rès-obscur; sa têle est demi-circulaire, rétrécie en arrière, légèrement déprimée au-devant des yeux; le corselel est très-échancré, arrondi sur les côtés, sinueux en arrière et s’avancant un peu sur l’écusson qui est arrondi; les élytres sont de la largeur du corselet, ar- rondies à l'extrémité et faiblement marginées ; tout le dessus est déprimé de chaque côté, el l’on voit le long de l’élytre, une strie formée de points; la marge en des- sous est plus élargie près de l'épaule. Taille, quatre lignes. : OPILE. Opilo.ixs. Genre de Coléoptères penlamères, de la famille des Serricornes, tribu des Clairones. Les insectes que comprend ce genre avaient été placés, par Linné, avec les Attélabes. Geoffroy et Degéer les ran- gèrent avec les Clairons. Fabricius, qui les avait distin- gués de ceux-ci, les confondit avec les Notoxes de Geof- froy; dans ses derniers ouvrages, voyant que les Opiles ne pouvaient pas appartenir à ce genre, il les en a sé- parés en leur conservant le nom de Notoxe, et a donné celui d'Anthicus aux vrais Notoxes de Geoffroy. C’est Latreille qui a remis les choses sur l’ancien pied, en restituant leur nom aux Notoxes de Geoffroy (Anthi- cus, Fabr.), et en donnant le nom d’Opiles à ceux de Fabricius. Les Opiles ont le corps allongé et étroit ; leur tête est un peu enfoncée dans le corselet; les yeux sont assez saillants, entiers et arrondis. La lèvre supé- rieure est courte, large, cornée, échancrée antérieure- ment. Le chaperon est légèrement échancré. Les man- dibules sont arquées, aiguës et armées d’une dent vers le milieu de leur partie interne. Les mâchoires sont corntes à leur base, coriaces et bifides à leur extré- milé. Les palpes maxillaires sont composées de qua- tre arlicles, dont le premier est court et le dernier fort large. Les labiales ont trois articles, dont le premier est fort court, le deuxième un peu allongé, le dernier triangulaire. Le corselet est à peu près de la largeur de la tête à sa partie antérieure, un peu plus étroit postérieurement ; il est arrondi el sans rebords sur les côtés; l'écusson est fort petit et arrondi; les élytres sont assez dures, peu flexibles, de largeur presque égale; elles recouvrent deux ailes membraneuses. Les pattes sont de longueur moyenne. Les larses ont le pre- mier article peu apparent; les trois qui suivent sont spongieux en dessous, bilobés et assez larges; le der- nier est allongé, peu arqué et muni de deux crochets. OriLe mou. Opilo mollis, Latr., Oliv., Ent., t. 1V, no 76, 18, Lab. 1, f. 6, 10; Nototus mollis, Fabr., Panz., Payk.; Attelabus mmollis, L.; le Clairon Porte- Croix, Geoff. Long de quatre lignes, pubescent; Lêle, corselet el élytres d’un brun roussâtre ; ‘élytres ayant chacune trois taches jaunes: la première petite et pla- cée à la base et sur le bord externe; la deuxième au milieu de la longueur, plus large, mais n’atteignant OPI pas la suture; la troisième à l'extrémité, plus petite et arrondie. En Europe. OPILIA. por. Sous le nom d’Opilia amentaceu, Roxburgh (Plant. Coromand., vol. 2, p. 55, (ab. 158) a décrit et figuré une plante qui, d’abord, avait été re- gardée par quelques botanistes comme appartenantaux Rhamnéés, mais dont le professeur De Candolle (Pr0o- drom. Syst. Veget. Nat., 2, p. 42) indique la place parmi les Myrsinées. C’est un petit arbre qui croit dans les parties montueuses de Circars, dans les Indes orientales, et auquel les Télingas donnent le nom de Bally - Coma. Ses feuilles sont allernes, portées sur de courts pélioles, oblongues, entières, glabres et dé- pourvues de stipules. Les fleurs petites, et d’un blanc grisâtre, forment des grappes axillaires et droites; leur calice est très-pelit, à cinq dents; la corolle est à cinq pétales, grands et oblongs; il y a un nectaire composé de cinq lobes courts, épais et charnus, aller- nes vers les étamines; celles-ci sont au nombre de cinq. plus courtes que les pétales; l'ovaire est oblong, sur- monté d'un stigmate sessile ; le fruit est une baïe de la grosseur d’une cerise, globuleuse, suceculente et à une seule graine. ; OPIPTÈRE. Opipterus.mor. Genre proposé par Raf- finesque, qui parait le placer parmi les Pléropodes, quoiqu'il ne puisse s'empêcher d'y reconnaitre ab- sence de têle et de branchies. Il le caractérise ainsi (Journal de phys., tome 89, p. 151) : corps nageant, déprimé, avec une grande aile postérieurement; deux longs tentacules inégaux, non rétractiles antérieure- ment; la bouche placée entre eux. OPIPTÈRE A DEUX COULEURS. Opriplerus bicolor, Raf. Son corps est hyalin et ses ailes sont rougeâtres. Taille, deux pouces. Des mers de la Sicile. OPIS. mor. Defrance a proposé ce genre pour une Goquille fossile, que Lamarck avait rangée parmi les Trigonies, sous le nom de Trigonie cardissoïde. De- france n’a pu caractériser complétement ce genre, parce qu’il n’a connu qu'un. fragment de valve sur laquelle la charnière est bien conservée. Blainville n’a admis ce genre qu’à titre de section des Trigonies. OPISTERIA. BoT. (Lichens.) Sous-genre établi par Acharius dans son Prodrome de la famille des Lichens, dans le genre Parmelia. OPISTHOCOMUS. o1s. (Illiger.) Synonyme d'Hoazin. F. ce mot. OPISTHOGNATHE. pois. Sous-genre de Blennie./”.ce mot. OPISTHOLOPHUS. o1s. (Vieillot.) Synonyme de Cha- varia. Ÿ. ce mot. OPIUM. BoT. Suc gommo-résineux, solide, extrait du Pavot somnifère (Papaver somniferum, L.), qui croit dans l’Asie-Minenre, la Perse, l'Inde, l'Afrique, etc., où il est cultivé à cet effet. L’Opium se prépare de manières différentes et qui influent considérablement sur ses ca- ractères et ses qualités. Le plus pur est celui que l’on obtient à l’aide d’incisions transversales ou en spirale, failes aux capsules encore vertes. Le sue qui en dé- coule est d’abord blanc et laiteux; il ne tarde pas à prendre une teinte jaune, et vingt-quatre heures après il a une couleur brunâtre et forme des larmes à demi OPL 129 concrètes. On les recueille, et leur réunion consti- tue des masses qui présentent les caractères suivant(s : elles se cassent facilement sous le choc du marteau, offrant une cassure brillante et résineuse, d’une belle couleur brune; leur odeur est vireuse el désagréa- ble; leur saveur, amère et nauséabonde, persiste avec une grande intensité dans la bouche; elles se ramollis- sent lorsqu'on les malaxe entre les doigts; elles sont solubles dans l’eau et dans l’alcoo!, brûlent et s'en- flamment quand on les projette sur des charbons ar- dents. Plusieurs chimistes habiles se sont successive- ment occupés de l'analyse de lOpium, et les résultats les plus saillants de ces diverses analyses sont la dé- couverte de deux principes immédiats qui paraissent de nature alcaline, savoir : la Narcoltine et la Morphine. Ces deux principes qui, avec l’Acide méconique, for- ment le caractère distinct de l’'Opium, paraissent en être la partie active. OPIZIE. Opizia. ot. Genre de la famille des Grami- nées, établi par Presl qui lui assigne pour caractères : épillets à trois fleurs, dont l’inférieure hermaphrodite et sessile, les supérieures pédicellées, difformes, sou- dées entre elles et pourvues de trois arêtes; deux glu- mes : l’inférieure ovale et à cinq dents dont les trois intermédiaires prolongées en arêle, les latérales sont obluses ; elle enveloppe la supérieure qui est beaucoup plus petite et mutique ; deux paillettes ovales : l'infé- rieure bifide au sommet, à lobes mutiques et obtus, la supérieure plus petite, entière, à deux carènes et brus- quement acuminée; ovaire sessile; deux styles soudés à leur base; stigmates velus. Ce genre a été formé pour une espèce mexicaine, qui est annuelle et rampante; ses feuilles sont linéaires, planes; le chaume est ter- miné par un épi qui admet assez souvent des épillets secondaires. OPLARIUM. por. Necker (Corollar. ad Philos. Bolan., p. 14) à désigné sous ce nom les sommets éva- sés en entonnoir ou en forme de coupes, des pédicelles qui soutiennent la fructification de certains Lichens, comme, par exemple, dans le genre Cenomyce. OPLEGNATHE. Oplegnathus. vois. Genre de l’ordre des Plectognathes, famille des Sclérodermes, établi par Richardson qui lui assigne pour caractères : corps elliptique, épais, couvert de peliles écailles oblongues; mâchoires formées par les intermaxillaires qui se trou- vent à nu et garnis de dents très -petites, disposées comme de pelits mamelons sur leur bord ou leur sur- face antérieure ; lèvre supérieure profondément sillon- née, recouvrant presque en entier les intermaxillaires et suivant tous leurs mouvements; opercule osseux, sinué et bilobé, couvert ainsi que la joue de petites écailles; dos monoplérygien; cinq côtes branchios- téges; nageoires ventrales posées près des peclorales, consistant en cinq rayons rameux el un épineux; rayons épineux de la dorsale el de l’anale très-forts. Entre les rayons articulés des nageoires, on trouve des rangées d’écailles décurrentes. Ce genre ne renferme encore qu'une seule espèce, que Richardson appelle Oplegnathus Contvaïi. Elle se trouve dans les mers de l'Inde. 8R. 5-5; P. 18; v. 1-5; p. 12-19; 4.3-19; c. 154, OPLISMENE. Oplismenus. Bot. Ce genre de la fa- 159 O PT mille des Graminées, section des Panicées, établi par Palisot de Beauvois, dans sa Flore d'Oware, est celui que R. Brown a nommé Orthopogon. Kunth, qui a adopté ce genre, et qui en a décrit plusieurs es- pèces nouvelles, y réunit lÆchinochloa de Beauvois. Voicicomment le genre Oplismenus peut être caracté- risé : les épillets sont biflores, et nus; la fleur supérieure est hermaphrodile, l’inférieure est mâle ou neutre. La lépicène se compose de deux écailles membraneuses et aristées; dans la fleur hermaphrodite, la glume est for- mée de deux paillettes plus ou moins coriaces, dont l'inférieure mucronée à son sommet; de celles de la fleur mâle ou neutre, dont une avorte quelquefois, l’in- férieure est également aristée. La glumelle est composée de deux paléoles hypogynes; les élamines sont au nom- bre de trois; les deux styles sont terminés par deux stigmates en forme de pinceau; le fruit est enveloppé dans les écailles florales. Ce genre, formé aux dépens du genre Panicum, à pour lype le Panicum Bur- manni de Relz; les autres Panicumm qu’on y a placés sont : Panicum bromoides, Lamk.; Panicum lolia- ceurn, id.; Panicum colonum, L. VF. Panic. OPLOCÉPHALE. Oplocephalus. rerr. Genre de l’or- dre des Ophidiens , de la famille des vrais Serpents, tribu des Vipères, instilué par Cuvier qui a distingué les Oplocéphales des Vipères proprement dites, à cause des grandes plaques que les premiers ont sur la tête, et en outre parce qu’ils ont toutes les plaques subeaudales simples. Du reste, toutes les espèces qui composent ce genre sont nouvelles, et paraissent appartenir à l’'Amé- rique méridionale. OPLOGNATHE. Oplognalthis. 1ns. Genre de Scara- béides, de la division des Xylophiles, mentionné par Latreille (Fam. Nat.) et voisin des Chrysophores et des Cyclocéphales. OPLOPHORE. Oplophorus. crusr. Ce genre de l’or- dre des Décapodes et de la famille des Macroures, tribu des Salicoques, se rapproche beaucoup de ceux des Pa- siphées et des Palémons; il a été institué par Milne- Edwards, avec les caractères suivants : corps arrondi en dessus el armé en avant d’un rostre long, styliforme et dentelé sur les deux bords; la lame qui recouvre la base des antennes externes est lriangulaire, allongée et épineuse en dehors comme en dedans; les pattes des deux premières paires sont courtes et termintes par une pelite main didaclyle, tandis que celles des trois paires suivantes sont monodactyles; toutes portent à leur base une palpe lamelleuse, plus ou moins allongée, el un petit appendice flabelliforme, qui remonte entre les branchies; l'abdomen est médiocre et armé, en des- sus, de fortes épines. Milne-Edwards n’en décrit qu’une seule espèce qu'il a nommée Oplophorus typus; on la trouve dans la Méditerranée. OPLOPHORES. rois. Famille établie par Duméril dans sa Zoologie analytique, caractérisée par les bran- chies munies d’un opercule et d’une membrane, par la forme du corps qui est conique, avec le premier rayon de la nageoire pectorale épineux, souvent denté et mobile. OPLOTHÈQUE. Oplotheca. Bor. Genre de la famille des Amaranthacées et de la Pentandrie Monogynie, L., élabli par Nuttall(Gen. of North Amer. Plants,vol.r1t, OPO p. 78) qui en a ainsi fixé les caractères essentiels : le calice est double; l'extérieur à deux folioles scarieuses, roulées en dedans, tronquées el beaucoup plus grandes que le calice intérieur; celui-ci est monophylle, tubu- leux, à cinq découpures courtes et couvertes d’un duvet épais; le tube des étamines ou androphore (/epan- thium, Nuttall) est cylindracé et à cinq dents; le stig- mate est simple, capité, papilleux; le fruit est un utri- cule couvert par le calice persistant et muriqué, renfermant une seule graine. Nutt{all a fondé son genre sur une espèce de la Floride qu’il a nommée pour cela Oplotheca Floridana, et il a indiqué comme congénère le Gomphrena interrupta, indigène de la Jamaïque. Ce sont des plantes herbacées. OPLOTHERIUM. mam. ross. De Laizer et De Parieu ont proposé l'établissement de ce nouveau genre d’ani- maux fossiles pour des restes de Pachydermes, qu’ils ont trouvés en Auvergne et qui représentent d'anciens Mammifères qui leur semblent ne pouvoir être con- fondus avec ceux du genre Anoploiherium de Cuvier. Les caractères qu’ils ont reconnus dans ces débris-sont : des dents en série continue; les canines et incisives moyennes suréminentes par rapport aux molaires, dans la mâchoire supérieure; disposition des croissants sur les couronnes des arrière-molaires supérieures exacte- ment inverse de celle des Pachydermes, qui ont des couronnes composées d'éléments analogues; angle de la mâchoire inférieure constitué par un contour circu- laire en saillie sur les deux branches; un sillon sur la ligne moyenne du front et du nez. Les auteurs présu- ment que les débris qu’ils ont recueillis, doivent avoir. appartenu à deux espèces différentes qu'ils ont nom- mées Oplotherium laticurvatum et Oplotherium lep- tognathumm. OPLURUS. rRErT. Syn. de Questpaleo. 7. ce mot. OPCBALSAMUM. BorT. Espèce du genre Amyris. Y.ce mot. OPOCALPASUM. poT. Galien a mentionné sous ce nom une substance gommo-résineuse analogue à la Myrrhe, mais jouissant de propriétés délétères. OPOETHUS. o1s. (Vicillot.) Synonyme de Touraco. V. ce mot. OPOIDIE. Opoidia. rot. Genre de la famille des Ombellifères, institué par Lindley, qui lui assigne pour caractères : fleurs polygames; limbe du calice peu ap- parent, à cinq dents égales; pétales ovales, acuminés au sommet qui est infléchi; fruits ovoides et presque cylindriques : chaque méricarpe présente trois angles ou côtes primaires, peu saillants, séparés par des vallé- cules presque planes. Les wit{æ ou réservoirs du suc propre des côtes ou nervures primaires sont solitaires el très-peliles ; celles des côtes secondaires sont égale- ment solitaires, mais (rès-grandes; enfin sur la com- missure on en observe deux très-développées et deux aulres très-petiles. La graine est convolutée. OPOIDIE GALBANIFÈRE. Opoidia galbanifera, Lindl. C'est une plante herbacée, vivace; sa tige est dressée, scabre et ailée ; ses feuilles sont pétiolées et bipinnées, à folioles oblongues, obluses, dentées en scie el décur- rentes; elles sont rudes, à l'exception du pétiole qui est glabre; les ombelles sont d’un jaune pâle, les unes ses- ne. OPO siles et axillaires, les autres terminales el pédonculées; les rayons des ombelles sont trois fois plus longs que ceux des ombellules. L’involucre, qui manque quelque- fois, se compose d'un certain nombre de folioles ovales, minces et membraneuses sur les bords; les involucelles sont polyphylles. Les ombellules sont étalées, et leurs rayons ont au moins deux fois la longueur du fruit. Les pétales sont petits, ovales, terminés au sommet par une pointe qui se recourbe en dessus; ils sont d'un blanc jaunâtre. De Perse. OPONTIE. Opuntia.sor.Ce genre institué par Tour- nefort qui en considérait comme {ype une plante ob- servée par lui, dans les environs d'Opunte, Opus, ville de la Locride, aujourd’hui Livadie, avait été fondu par Linné, qui ne lui avait pas reconnu des caractères suff- samment distincts, dans son genre Cactus; mais ce- lui-ci étant devenu très considérable, a nécessité des coupes, des subdivisions et enfin des démembrements dont l’un fit renaître le genre de Tournefort, modifié de la manière suivante : calice monosépale, adhérent avec l’ovaire infère; son limbe est divisé en lobes nom- breux, inégaux, qui semblent se confondre insensible- ment avec les pétales; corolle formée d’un nombre va- riable de pétales ou sépales, si on les considère comme identiques avec les lobes du limbe calicinal,ovales, lan- céolés, rétrécis vers l'onglet, disposés sur plusieurs rangs et insérés sur un disque épigyne, qui tapisse le sommet de l'ovaire ; élamines ayant la même insertion, et formant au centre de la fleur une sorte de colonne que termine un disque produit par la réunion des an- ühères ; ovaire infère, surmonté d’un style simple, que couronnent six sligmates disposés en étoile. Le fruit consiste en une baie ovoide, tuberculée, avec le sommel ombiliqué ; elle est souvent épineuse, pulpeuse, unilo- culaire, avec des placentaires pariétaux nerviformes; ellerenferme plusieurs semences réniformes; l'embryon est subspiral, enveloppé d’un albumen tendre; les coty- lédons sont demi-cylindriques, foliacés; la radicule est longue et cylindrique. Le genre Opuntia reformé par De Candolle offre, selon cet auteur, trente-trois espèces bien déterminées et rangées en cinq sections. OPONTIE ORANGÉE. Opuntia aurantiaca.Celle plante a été envoyée du Chili en 1824. C’est un arbuste élevé de deux ou trois pieds et même plus, dont les tiges et les rameaux consistent en une suite de disques arti- culés, aplatis, longs de six à sept pouces el larges de douze à quinze lignes; ces disques qui sont de véritables tiges ou branches dont le parenchyme cortical s'étend beaucoup sur deux côtés opposés, de manière à donner à ces branches l'apparence d’un limbe foliacé, ont leurs surfaces d’un vert sombre et couvertes de bou- quets composés de trois fortes épines, longues d’un pouce environ, et placées en quinconces, à la distance de huit à neuf lignes; ces épines rayonnent d’un tuber- cule velu, blanchâtre, qui renferme et cache de véri- tables feuilles qui ont la forme de petits corps oblongs et qui tombent de très-bonne heure. Les fleurs naissent de tous les points de la surface des disques; le ealice présente des épines semblables à celles du reste des tiges, mais plus courtes; la corolle est jaune : la colonne staminale blanche, couronnée par des anthères jaunes. O PO 151 Cette plante est de serre chaude, maïs sa culture ne fait point rencontrer de grandes difficultés; une terre lé- gère et substantielle, peu d’arrosements, surtout en hi- ver, sont ses principales exigences. On la multiplie au moyen des graines et des boutures. OPOPANACE. Opopanaæx. poT. Genre de la famille des Ombellifères, établi par Koch aux dépens du genre Pastinacea de Linné., avec les caractères suivant(s : calice finement et irrégulièrement dentelé; corolle de cinq pétales suborbiculés, entiers, avec une lacinule un peu aiguë el roulte; fruit entouré d’un rebord dilaté, convexe, plano-comprimé sur le dos, couronné par un stylipode large, épais el par des styles très-courts; an- gles ou côtes des méricarpes très-peu saillants, séparés par des vallécules à trois raies, la commissure en offre seize. Les fleurs sont jaunes. OPOPANACE CHIRONION. Opopanaz chirontum, Koch; Pastlinacea Opopanax, Lin.; Pastinacea altissima, Lam. C'est une plante herbacée, très-élevée, à tige droite, cylindrique, glabre et un peu rameuse dans la partie supérieure; ses feuilles sont très-amples, deux fois ailées, hérissées sur leur pétiole ainsi que sur les nervures de la face inférieure, composées de folioles ovales, dentées et remarquables par un lobe à leur base ou par un de leurs côtés plus court que l’autre, ce qui forme une échancrure latérale. Les ombelles sont pelites, celles des bords portées sur des pédoncules verticillés par trois ou quatre ensemble vers le sommet de la tige. Les fruits sont entièrement plans. Cette plante croit dans la région méditerranéenne. OPOPANAX ou OPOPONAX.B0T. Gomme-résine qu’en retire par incision d’une plante qui faisait autrefois partie du genre Panais (Pastinacea Opopanax, L.), et qui croît dans l’Asie-Mineure. la Perse, la Grèce, l'Italie, l'Espagne, et jusque dans le midi de la France. Mais dans ces dernières régions, elle ne donne que peu ou point de gomme-résine. L’'Opopanax du commerce est en larmes opaques, irrégulières, d’un brun rougeâtre à l'extérieur, jaune marbré intérieurement, légères, grasses au toucher, d'une odeur forte et aromatique, d'une saveur âcre el amère. OPORANTHUS. 8or. W. Herbert, dans son Synopsis de la famille des Amaryllidées (Bot. Magaz., vol. 11r. n° 2606 bis), indique la formation d'un grand nombre de genres, et entre autres de l'Oporanthus, qui est ainsi caractérisé : ovaire ovale, comprimé; tube et limbe du périanthe infundibuliformes, dressés; filets des étamines insérés à la même hauteur sur le tube, dressés et connivents. L'auteur n’a pas fait connaître l'espèce sur laquelle il a constitué ce nouveau genre; il dit seulement que c’est une petite plante à fleur d’un jaune citrin. Au surplus, il l'a placé à la suite de l'Æip- peastrum et du Zephyranthes, qui sont des démem- brements du genre ÆAmaryllis. OPORINIE. Oporinia. Bot. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Chicoracées, institué par Don, aux dépens du genre Leontodon de Linné, avec les caractères suivants : capitule multiflore; involucre ob- conique, formé d’une seule rangée d’écailles lancéo- lées, acumintes et réunies plusieurs ensemble à leur base; réceptacle nu; akènes oblongs, un peu arrondis 152 OPU el presque atténués aux deux extrémités, ruguleux transversalement ; aigrelte unisériale : soies plumeuses, d’un blanc sale, scarioso-dilatées tout à la base. OPORINIE AUTOMNALE. Oporinia aulumnalis, Don. C’est une plante herbacée, vivace, dont les feuilles sont pinnatifides et les hampes souvent rameuses, terminées par une tête composée de fleurs jaunes; l’involuere est glabre. Europe. OPOSPERMUM. 2or. Raffinesque a formé sous ce nom un genre de Céramiaires, qui a été réuni ensuite au genre Ectocarpe. OPOSSUM. mam. 7’. DIDELPRE SARIGUE. OPPOSÉ. Oppositus. 8or. On dit des feuilles qu’elles sont Opposées, quand elles sont placées deux à deux, l’une en face de l’autre, à une même hauteur de la tige. Cette expression s'applique également aux stipules, aux bractées, aux rameaux et en général à (ous les organes des végétaux. On dit des étamines qu’elles sont Opposées aux pétales ou aux divisions de la corolle, quand elles sont placées en face de ces pétales ou de ces divisions de la corolle,.ce qui est assez rare; les familles des Vignes, des Primulacées, ete., en offrent des exemples. En conséquence de cette définition, les feuilles pennées dont les folioles sont Opposées, sont dites OPPOSITÉES-PENNÉES; un organe quelconque est OPPOSITIFOLIÉ quand, sur la tige, il nait d’un point op- posé à l'insertion d’une feuille; telles sont quelquefois les fleurs, les vrilles, les épines, etc. OPPOSITAIRE. Oppositarius. por. Les pétales sont Oppositaires quand ils sont disposés rigoureusement les uns devant les autres, sur deux verticilles. OPSAGO.r2oT.Syn.ancien de Coqueretel de Belladone. OPSIMOSE. min. Cette dénomination qui donne l'idée d’une espèce adoptée tardivement, a été donnée par Beudant, dans sa nouvelle distribution des minéraux, à un hydro-silicate de Manganèse. F. ce dernier mot. OPSOMALE. Opsomala. 1Ns. Orthoptères; genre de la famille des Acridiens, institué par Serville qui lui assigne pour caractères : tête avancée, conoïde; vertex horizontal, formant avec le front une pointe conique à côté de laquelle sont insérées les antennes; celles-ci sont planes, aiguës, presque ensiformes; le bord in- terne est obus, tandis que l’externe est tranchant; les articles qui les composent sont (riangulaires et coni- ques ; le dernier est plus long el pointu; yeux grands, ovales, saillants, entourant presque toute la base de la tête, placés immédiatement en dessous des antennes; trois ocelles; labre profondément échancré; mandi- bules grandes, fortes, presque droiles, armées de trois dents incisives vers l'extrémité interne, qui est tronquée obliquement; mâchoire petite, courte et stipitée; pal- pes maxillaires composées de cinq articles dont les deux premiers sont plus petits que les deux suivants, le dernier est beaucoup plus allongé; lèvre bilobée, à lobes arrondis etsubbiarticulés ; palpes labiales de trois articles ; languette lancéolée, convexe el soyeuse; pro- sternum à tubereule court, obtus et dilaté à l’extré- mité; abdomen allongé, grèle, composé de neuf an- neaux ou segments, dont le dernier, renfermant les organes génitaux, diffère suivant le sexe; pieds de mé- diocre longueur; jambes antérieures soyeuses en des- OR sous, les postérieures ont en dessus une double rangée de dents. Ce genre contient quatorze espèces, selon Serville qui les partage en deux sections. OPSOMALE À VENTRE ROUGE. Opsomala erythrogas- tra, Serv. Sa Lèle, son corselet, ses élytres et les deux premiers segments de son ventre sont d’un vert de pré; les ailes plissées sont brunes; les cuisses sont d’un vert. jaunâtre; le milieu de l'abdomen, l’anus, les genoux et les tarses sont d’un rouge de vermillon très-vif. Taille, près de trois pouces. Du Brésil. OPSOPÆA. por. Genre formé par Necker aux dépens de certaines espèces d’Æelieteres, de Linné. OPULUS. 8orT. Ce nom donné d’abord à des Érables, s'applique aujourd'hui spécifiquement à une Viorne. OPUNTIACÉES. Bor. Ÿ. Nopalées. OR. mix. Métal caractérisé par une couleur jaune qui lui est propre, par sa grande malléabilité et une densité considérable. Sa pesanteur spécifique est de 19,15 ; elle ne le cède qu’à celle du Platine. Il surpasse tous les métaux. par sa (énacité, qui est {elle qu’un fil d'un dixième de pouce de diamètre soutient un poids de cinq cents livres sans se rompre. Sa dureté est su- périeure à celle de l’Étain et du Plomb; mais elle est moindre que celle du Fer, du Cuivre, de l’Argent et du Platine. Son éclat, inférieur à celui de l’Acier, du Pla- tine et de l’Argent, surpasse l'éclat des autres métaux ductiles. L'Or est inattaquable par tous les Acides, exceplé l’Acide nitro-hydrochlorique ou l’Eau régale, qui a la propriété de le dissoudre; sa solution précipite en pourpre par l’'Hydrochlorate d'Étain. Il n’est fusi- ble qu’à une température au-dessus de la chaleur rouge, et n'est point volatil à un feu de forge; le contact de l'air ne l’allère en aucune manière. L’'Or n'existe dans la nature qu’à l’état natif ou allié avec une pelite quan- tité de Cuivre, de Fer ou d'Argent qui modifie plus ou moins sa couleur. L'Or se montre quelquefois cristal- lisé régulièrement : les formes qu’il affecte dans ce cas, sont celles du cube, de l’octaèdre, du trapézoèdre, etc. : il est plus ordinaire de le rencontrer à l’état de den- drites ou de ramifications qui proviennent de petits cristaux implantés les uns dans les autres; on le trouve également sous la forme de lames planes ou contour- nées, composant quelquefois des réseaux à la surface de différentes gangues pierreuses; sous la forme de fila- ments très-déliés ou bien en paillettes, en grains dis- séminés dans les sables, ou engagés dans les Pyrites, que pour cetie raison on nomme Aurifères. Enfin on le rencontre quelquefois en masses isolées, arrondies, appelées Pépites, et qui sont plus ou moins volumi- neuses. On trouve l'Or disséminé dans des filons quartzeux traversant des Roches primitives, à la Gardette en Dau- phiné; au pied du Mont-Rose en Piémont ; au Pérou, dans la province de Pataz et Huailas; au Mexique, dans la province de Oaxaca; à la Nouvelle-Grenade, dans la province d’Antioquia. Les Roches que ces filons tra- versent, sont des Granits, des Gneiss, des Micaschistes, des Schistes lalqueux el argileux , etc. Le Quartz, qui sert de gangue immédiate à l’Or, est ordinairement un Quartz gras. Enfin ce métal se rencontre aussi, mais toujours comme partie accidentelle, dans les filons mé- OR tallifères. où il est engagé tantôt dans le minerai mé- tallique, tantôt dans la gangue pierreuse, qui l'accom- pagne : celle gangue pierreuse est un Quartz gras, un Silex corné, ou un Jaspe, du carbonate de Chaux, ou du sulfate de Baryte. Les minerais métalliques, avec lesquels il est le plus fréquemment associé, sont les pyrites de Fer etles minerais d'Argent. Les mines d’Ar- gent du Mexique ( Guanaxuato, Zacalecas, Catorce), celles du Pérou (Cerro del Potosi), de la Nouvelle- Grenade; celles de Hongrie et de Transylvanie (Schem- nitz, Kapnick, Felsobanya, etc.) en contiennent une assez grande quantité; il est moins répandu dans les mines d'Argent de Freyberg, en Saxe ; de Smeof, en Si- bérie, dans celles de la Daourie, etc. Les pyrites de Fer, que l’ontrouve en beaucoup d’endroits formant des amas ou des filons dans le Granit, dans le Micaschiste et le Tale schistoïde, le renferment en quantité suff- sante pour que ces Pyriles soient exploitées avec avan- tage ; telles sont les Pyrites de Macugnaga en Piémont, celles de Freyberg, celles de Beresof en Sibérie. L'Or, qui est disséminé imperceptiblement dans ces Pyrites lorsqu'elles sont intactes, devient visible lorsqu'elles se décomposent et se transforment en hydrate de Fer. Enfin l’Or s'associe encore, mais plus rarement, à quel- ques autres substances métalliques, telles que la Ga- lène, la Blende, le Mispickel, l’'Arsenie, le Cobalt gris, le Manganèse carbonaté, l’'Antimoine sulfuréet le Tellure. Les filons métallifères qui le contiennent, traversent non-seulement les Roches primitives, mais encore celles du terrain de trachyte, en Hongrie, et du terrain de grauwacke, en Transylvanie. Il abonde quelquefois as- sez dans le sable des rivières pour être l’objet d’ex- ploilations secondaires. Quelques minéralogistes ont pensé que l’Or des ri- vières était arraché par leurs eaux, aux filons et aux roches des pays montueux d’où elles descendent, et on a même cherché à remonter à la source des ruisseaux aurifères pour y découvrir ces prétendus filons, qui de- vaient fournir tout l'Or des terrains d’alluvion des plai- nes; mais celle idée n’a pu venir dans l'esprit de ces minéralogistes, que parce qu'ils n'avaient point observé la constitution de ces terrains qui encaissent le cours des rivières aurifères et la marche de ces transports de paillettes. On est d'accord aujourd’hui sur leur origine, sans pouvoir toutefois assigner le gisement primitif de ces particules d'Or; il est bien démontré que l'Or des rivières appartient aux terrains mêmes qui sont traversés et lavés par leurs eaux ; et qu’ainsi il n’a pu provenir que des roches qui, par leur décomposition et le transport de leurs composants, ont donné naissance au sol d’alluvion dans des temps antérieurs à l'ordre de choses actuel. On peut citer à l'appui de cette opinion, les observations suivantes : le sol des plaines, traversé par les rivières aurifères, contient des grains et des pépites d'Or à une certaine profondeur, et à une dis- tance assez considérable des cours d'eaux; le lit des ri- vières contient plus d'Or, après les orages tombés sur les plaines environnantes que dans toute autre circon- stance; enfin il arrive que certaines rivières ne char- rient de l’Or, que dans une partie (rès-circonscrite de leur cours; par exemple, le Tésin ne donne de l'Or 8 DICT. DES SCIENCES NAT. OR 15 M1 qu’au-dessous du lac Majeur; le Rhin en fournit beau- coup plus du côté de Strasbourg qu’aux environs de Bâle, qui est cependant moins distant des lieux où ce fleuve prend sa source. Les mines les plus célèbres sont celles du nouveau monde, parmi lesquelles on distingue particulièrement celles de Jaragua au Brésil, dans la capitainerie de Saint- Paul, et les lavages de Minas-Geraes aux environs de Villa-Ricea; les mines du Chili et de la Nouvelle-Grenade; celles du Pérou et du Mexique, aujourd’hui bien infé- rieures aux mines du Brésil et du Chili. On estime le produit Lolal annuel des mines et lavages d'Or de l’'Amé- rique à 17,291 kilogrammes d'Or fin, ayant une valeur de 59,582,694 francs, dont le Brésil à lui seul fournit 24 millions. En Afrique, on ne connaît que des lavages d'Or qui sont très-productifs, principalement ceux du Kordofan, partie de la Nubie entre le Darfour et l'Abys- sinie; ceux de la Nigritie et du royaume de Bambouck en Éthiopie; ceux de Sofala ou Sophira, peut-être l'Ophir de Salomon. L’Asie méridionale contient aussi beaucoup de sables aurifères, et la plus grande partie de l’'Or de la Chine se recueille également dans le lit des rivières et des torrents. En Sibérie, on peut citer une véritable mine d'Or à Beresof, où ce minéral pré- cieux est disséminé dans les Pyrites ferrugineuses; on y connaît aussi des sables aurifères extrêmement ri- ches sur le côté oriental des monts Ourals, depuis la source de la rivière de ce nom jusqu’à Verkhoturie. L'Or s’y rencontre quelquefois en pépites d’une gros- seur remarquable. Le traitement métallurgique des minerais, dans les- quels l'Or est apparent, consiste à l’amalgamer avec le Mercure, pour lequel il a une grande affinité, après avoir fait subir aux minerais quelques préparations mécaniques; on enlève ensuile le Mercure par la dis- tillation, et on obtient l'Or pur ou allié avec quelques autres substances métalliques dont on le sépare en traitant l’alliage par lAcide nitrique qui dissout tous les métaux étrangers. Quant à l’Or extrait par le la- vage des terrains meubles, il n’exige d'autre opération que celle de le fondre pour le mettre en lingots. L'Or est un métal si connu, qu’il serait superflu d’en- trer dans le détail des nombreuses applications que l’on en fait aux besoins et aux agréments de la vie. Tout le monde sait qu’il est devenu la base de toutes les transactions, qu'il est le signe le plus précieux de toutes les autres richesses, et qu’il a été de tout temps le symbole de ce qui occupe le premier rang dans l’es- time des hommes. On nomme vulgairement : OR ARGENTAL Où ELECTRUM, un alliage naturel d'Or et d'Argent, que l’on trouve en Transylvanie et dans la mine d'Argent de Zmeof, en Sibérie. Suivant Klaproth, il est formé de soixante-quatre parties d'Or et de (rente- six d'Argent. OR BLANC DENDRITIQUE, le Sylvan ou Sylvane de Beu- dant. f. TELLURE GRAPHIQUE. OR DE Cuar, le Mica jaune métalloïde. Or GRAPHIQUE, le Tellure auro-argentifère. OR GRIS-JAUNATRE, la Mullerine. #. TELLURE FEUIL- LETÉE. 9 O R À OR MUS31F NATIF: //. ÉTAIN SULFURÉ. OR DE NaGyAG, le Tellure auro-plumbifère. ORAGE. F. MÉTÉORES. ORAN-BLEU. o1s. Espèce du genre Merle. 7. ce mot. ORANG. Pithecus. max. Premier genre du deuxième ordre des Mammifères, séparé des autres Quadrumanes par Illiger. Les notions que l’on à pu acquérir jusqu'ici sur ce petit groupe, quoique fort incomplètes sans doute, ont néanmoins suffi pour que, d’après l'étendue de l'intelligence de ces animaux, on soit en droit de les placer en tête des vertébrés, en en exceptant l'Homme, qui, sous ce rapport, est-hors de pair. Jusqu’à présent on n’a bien reconnu, on n’a distingué avec netteté que deux espèces d'Orangs. Ceux qui paraissent les avoir vues dansles régions où elles se trouvent, disent qu’elles vivent en troupes, que leur force est prodigieuse, qu’el- les sont extrêmement sauvages, et qu’il est très-dange- reux pour les Hommes et pour les Femmes de les ren- contrer. Ces animaux attaquent les premiers à coups de bâtons et à coups de pierres, et enlèvent les autres qu'ils nourrissent, dit-on, avec soin, et qu'ils font servir à leurs plaisirs. Ils savent se construire des sortes de hutles pour abri, et portent la haine de toute contrainte à un tel point, qu’il est impossible, lorsqu'ils sont ar- rivés à l’âge adulte, de les prendre vivants. Des animaux si forts et si farouches, qui recherchent les solitudes les plus sauvages, qui se livrent à toute la fureur de la défiance pour résister à la moindre con- trainte, qui, dans leur invincible effroi, ne savent plus faire de différence entre les bons et les mauvais traite- ments, semblent annoncer l'intelligence la plus bornée; et ce n’est pas ce qu’on devait attendre des observa- tions auxquelles les jeunes Orangs-Outangs ont donné lieu. En effet, tous les individus des deux espèces consla- tées de ce genre, qui ont été vus et dont on a donné l'his- toire, ont fail naître une grande idée de leurs facultés intellectuelles, même en Ôôtant de ces histoires tout ce que l’étonnement et une connaissance peu exacte des rapports des actions avec les facultés qui les produi- sent, pourraient y avoir introduit d’exagération. Les plus grands de ces animaux, qui aient été bien vus, n'avaient pas au delà de deux pieds et demi à trois picds de haut lorsqu'ils étaient debout, comme il leur est possible de s’y tenir, c’est-à-dire avec les extrémités inférieures fléchies. Leur physionomie géncrale leur est particulière : ils ne ressemblent, sous ce rapport, ni à l'Homme, ni aux Singes. La brièveté de leurs jam- bes et surtout de leurs cuisses, qui, réunies, ne font pas le tiers de leur hauteur; l’étroilesse de leur bassin, la longueur démesurée de leurs bras qui descendent jus- qu'au-dessous des genoux, la grosseur de leur ventre et de leur tête en font des êtres qui ne sont, en général, comparables à aucun autre. Les mains et les pieds sont longs et étroits ; les doigts sont comme ceux des autres Singes; ils sont au nombre de cinq aux membres anté- rieurs el aux postérieurs ; des ongles plus ou moins ar- rondis en garnissent( l'extrémité; aucune membrane ne les réunit et ne nuit à leurs mouvements, et les pouces, opposables aux autres doigts et très-courts, en sont tout à fait séparés. Il n’y à point de queue; et les fesses sont charnues et sans callosités. O R À Tous leurs sens, et principalement celui du goût, ont un grand développement. Les yeux et les oreilles ressemblent à ces mêmes organes chez l'Homme; seu- lement les premiers sont plus rapprochés par leur angle interne, et la conque externe des autres est plus large et plus détachée de la tête. Le nez n’a presque point de saillie et ne consiste guère que dans les narines, qui sont ouvertes fort au-dessus de la bouche; disposition qui paraît avoir pour cause l’extrême saillie de celle-ci. En effet, le museau de l’Orang, même jeune, se pro- longe beaucoup au delà de la partie supérieure de la tête. Les lèvres sont très-minces et entières ; la bouche est sans abajoues et la langue douce; la paume et la plante sont nues et garnies d’une peau très-douce, sur laquelle se voient des stries papilleuses. La face est nue et le corps n’a que des poils soyeux, qui sont assez ra- res. Les mamelles sont pectorales et. au nombre de deux. Les Orangs sont des animaux expressément organisés pour vivre sur les arbres : aussi grimpent-ils, à l’aide de leurs quatre mains, avec une facilité extrême. Ce sont leurs pieds de derrière surtout qui montrent leur destination. Ils ne sont point articulés à la jambe comme les pieds de l'Homme ou ceux des Quadrupèdes, mais de manière que les deux plantes se regardent et peuvent être opposées l’une à l’autre, ainsi que les doigts, pour embrasser les branches et faciliter l’action de grimper. Au contraire, leur marche est embarrassée et sans aisance. Elle n'a guère lieu sur leurs pieds de derrière que lorsqu'ils s’aident d’un bâton; et alors leurs pieds sont tournés de manière qi’ils n’en appuient sur le sol que le côté externe. La plante, ni les doigts, ne {touchent point à terre. Sans appui, ils marchent souvent sur leurs quatre pieds d’une façon très-parti- culière; car ils le font, en quelque sorte, comme des cul-de-jattes. Ce sont, en effet, moins leurs membres qui se meuvent alternativement que leur train de de- vant et leur train de derrière. Ils portent en avant la partie antérieure ou plutôt supérieure de leur corps, appuient sur la terre leurs longs bras en tenant les mains fermées, et, soulevant la partie inférieure, ils la ramènent sous la première; c’est par une succession de mouvements semblables, qu’ils se transportent sur terre d’un lieu à un autre. Ce n’est cependant pas leur seule façon de marcher; leurs fesses charnues montrent qu’ils peuvent encore plus aisément que les Singes pourvus de callosités, se tenir debout sur leurs pieds de derrière, et l’on sait que ces derniers sont susceptibles de faire naturellement quelques pas étant ainsi debout. Sans manquer de délicatesse, leurs sens n’annoncent rien de particulier. Ils voient fort bien de jour, et ne sont point nocturnes, comme quelques auteurs ont pu le croire. Leur ouïe est fine et ils consultent toujours leur odorat avant de manger. Ils se contentent de toute sorle de nourriture et donnent en général la préférence aux substances et aux fruits sucrés ; ils hument en bu- vant et se servent de leur main pour puiser de l'eau. Espèces constatées du genre ORANG. ORANG NOIR Où ChAMPANZÉs. Pithecus Troglodrtes; Simia T'roglodytes, L.; Jocxo, Buffon, Hist. nat., {. XIV, pl. 1; Ponco, Audebert, Histoire des Singes, ORA fam. 1, sect. 1, fig. 1; Z'roglodytes niger, Geoffroy- Saint-Hilaire, Ann. Mus., t. x1X, p. 87, vulgairement Homme des Bois ou Satyre. Sa têle, très-forte el qui paraît faire la sixième partie de la hauteur totale, est aplatie sur le vertex, de sorte que le front n’est guère plus élevé que les sourcils, où il se termine en avant par des crêles très-apparentes. Le nez et la bouche s’a- vancent en une sorte de museau qui diminue l'angle facial, dont l’ouverture est de 60 degrés. Les oreilles sont grandes et munies d'un rebord. Les canines n’ex- cèdent guère les incisives, et ne donnent à la denture aucun caractère de férocité; la lèvre supérieure pré- sente quelques poils roides, en manière de moustache. Du reste, la face est glabre, et sa couleur est celle des Mulâtres; des favoris en garnissent les deux côtés. Les yeux sont petits et rapprochés, mais vifs, avec une expression d'inquiétude qui n'estpourtant pas sans une certaine douceur; le corps est assez bien conformé; des poils noirâtres, rudes, mais assez clair-semés, plus longs sur les épaules, où ils atteignent à deux pouces de longueur, en revêtent les régions dorsales et les membres, principalement en dehors. Ces poils sont beaucoup plus rares en devant, et le ventre, qui est large et plat, en est presque dépourvu ainsi que la poi- trine et le dedans des cuisses. Les fesses sont pronon- cées, sans la moindre apparence de callosités; les bras, robustes et même assez bien faits, n’atteignent guère qu’au genou; les mains sont fortes, sans être trop lon- gues, glabres et grisâtres intérieurement, ayant leur pouce un peu reculé et proportionné aux autres doigts; le pouce du pied est moins parallèle; mais loin qu'il soit aussi écarté et aussi opposable que dans l'espèce suivante, il porte comme les autres à terre, avec la plante, qui n’est pas trop longue, comme dans les Gib- bons et les Singes, el que termine postérieurement un calcanéum parfaitement arrondi en talon; les jambes sont un peu courtes, munies d’un mollet rendu saillant par deux muscles jumeaux très-prononcés. On n’en a vu que rarement et seulement de très-jeunes en Europe, où le plus grand qui fut observé n'avait guère que deux pieds six pouces de hauteur. Au pays d’Angole, dans le Congo, et généralement dans la région africaine qui borde le golfe de Guinée, au-delà de la ligne, les Orangs noirs deviennent beaucoup plus grands; leur taille or- dinaire est celle des Nègres; on prétend même qu'elle la surpasse, et que les individus de six pieds ne sont pas rares, On leur compte une vertèbre lombaire de plus que chez l'Homme; ils ne sont ni sanguinaires ni même provocateurs, quoi qu’on en ait dit; leur carac- tère est, au contraire, doux et circonspect, mais indé- pendant et ne pouvant se plier à la domesticité. Lors- qu'ils sont parvenus à un certain âge, les Orangs dont il est question choisissent les lieux écarlés pour y vivre en troupes où règne la meilleure intelligence. La dé- fense commune y devient la grande affaire; approche de toute créature vivante capable de causer quelque ombrage à la petite société, est aussitôt repoussée vail- lamment; les Éléphants eux-mêmes ne pénètrent pas impunément dans les bois où se tiennent les Champan- zées, qui, mettant leur confiance dans leur extrême agilité, et dans la faculté qu’ils ont de sauter au besoin OR A 153 d'arbres en arbres, attaquent les colosses à coups de pierre ou de bâton, et finissent, en jetant de grands cris, par les contraindre à la retraite; ils se défient sur- tout des Nègres, et tuent, dit-on, sans pitié, ceux qui semblent menacer leur repos. Cet amour de la liberté valut à l’'Orang noir une réputation de violence et de grossièrelé., qu'ont démentie les mœurs des jeunes indi- vidus observés en Europe : bien traités par leurs mai- tres, ils étaient doux et affectueux; ils imitaient toutes les actions humaines, que permettait leur organisation, surtout en ce qui leur était commode, préférant boire dans un verre que de laper, se lavant et s’essuyant les mains ou les lèvres avec une serviette, faisant leur lit et mettant au soleil pour la sécher leur couverture, re- posant avec plaisir leur tête sur l’oreiller, servant à table, pilant dans un mortier les choses qu’on leur commandait d'y piler, portant du bois ou de l’eau avec la plus grande docilité au commandement qu’on leur en faisait, Tout dénotail en eux une humeur sociale, jointe à beaucoup de gravité et à un certain esprit d'observation. ORANG Roux. Pithecus Satyrus, Geoff.; Orang-Ou- (ang, Cuv.; Simia Satyrus, L. Sa têle est plus grosse, toutes proportions gardées, que dans l'Orang noir; les yeux. pelits et enfoncés, sont mis en quelque sorte à l'abri du soleil par la cavité au fond de laquelle ils brillent; leurs paupières et leurs alentours sont cou- leur de chair, ainsi que la bouche ou le museau sur le- quel s’aplatit le nez; le reste du visage est grisâtre, et passe avec l’âge à la couleur de l’ardoise. Les poils de la tête sont dirigés en avant sur le verlex; d'autres garnissent comme une barbe les joues et le menton; les oreilles, bordées et bien plactes, sont nues. La poitrine est large, mais les bras sont démesurés, terminés par une main fort longue, où le pouce n’atteint que jusqu'à la première phalange de l'index; ils se prolongent pres- que jusqu'aux talons, de sorte que pour peu que lani- mal se courbe, les mains portent à terre. Les cuisses el les jambes au contraire sont assez courtes. Le ventre est fort gros, surtout dans les jeunes individus qui sont les seuls qu’on ait pu bien observer en Europe; les fesses sont peu charnues et le molleta presque disparu ; des poils d’un roux ardent, longs d’un à deux pouces, gros, mais laineux, couvrent les épaules, le dos, les reins el les membres; ces poils deviennent fort rares vers la poitrine et le ventre où ils finissent par dispa- raître, et on reconnait alors sans obstacle la teinte ar- doisée de la peau. C'est dans celte espèce surtout qu’on observe le caractère résultant deda direction de bas en haut des poils de l’avant-bras. La paume des mains, la plante des pieds ainsi que le tour des mamelles sont d'une couleur de chair cuivrée; l'iris est brun, et les ongles sont noire. Les plus formés des jeunes de cette espèce, non moins difficile à observer que l’autre, avaient environ trois pieds de hauteur; les voya- geurs rapportent que les adultes acquièrent une beau- coup plus forte taille, et qu’il y en a de quatre pieds et au-dessus; ils sont, dit-on, alors d’une force pro- digieuse et très-farouches; ils vivent dans les grands bois où ils se tiennent presque continuellement sur les arbres, en sautant de branche en branche avec une mer. 156 O R À veilleuse àdresse, s’y accrochant des pieds et des mains, et ne tombant ou ne bronchant jamais. La presqu’ile orientale de l’Inde, les grandes îles Polynésiennes, Bor- néo particulièrement, sont les lieux où se trouvent les Orangs roux. Il est fort difficile de se saisir des vieux qui se défendent vaillamment; aussi leur courageuse résistance aux attaques de l'Homme leur à valu la ré- putation de bêtes féroces. Quoi qu’il en soit, Lous ceux qu’on étudia étaient d’une humeur douce et grave; ils se montraient dociles, imitateurs, et même intelligents, surtout fort affectueux envers les personnes qui pre- naient soin d'eux. Dans ses Illustrations de Zoologie, Lesson a publié, pl. 52, un grand Quadrumane qu’il considère comme une troisième espèce d'Orang et qu’il nomme consé- quemment ORANG Ou CHIMPANZÉE A COCCYX BLANC, 7°r0- glodytes leucoprymus, Less., loc. cit. La figure et la description de celte espèce ont été faites d’après un individu pris sur la côte de Guinée, conduit au Brésil, où il a vécu longtemps, et dont la dépouille se trouve actuellement dans le cabinet de M. Delatre à Paris. Ce Chimpanzée a les mâchoires renflées, saillantes, munies de dents de même forme que celles de l'Homme, et re- couverles par deux lèvres minces, très-fendues, à com- missure linéaire. Le nez est rentré, concave, perforé par une mince cloison. Les yeux sont oblongs, séparés par un intervalle plan, garnis de cils, surmontés d’ar- cades arrondies, à peine proéminentes. Le front est légèrement bombé, puis déclive. Le menton est con- vexe. Toute la face est nue, ayant quelques poils sur les pommettes qui sont peu saillantes. Des poils épais couvrent les côtés des joues, et s'unissent sous le men- ton. La tête est arrondie, couverte de cheveux peu touffus, plus longs sur l’occiput, courts sur le sommet de la tête. Les oreilles sont larges, hautes, médiocre- ment déjetées en arrière, à conque rebordée, à pavillon dessiné comme chez l'Homme. Les bras sont aussi longs que le corps, ils ont quatorze pouces; ils sont à fais- ceaux musculaires assez robustes, couverts de poils di- rigés de haut en bas sur le bras, et de bas en haut sur l’avant-bras. La main est longue, à doigts nus, à paume épaisse, à pouce très-court, très-étroil. Tous les ongles sont aplatis, blanchâtres. La verge est mince, pointue, surmontant un petit scrotum. Les fesses n’ont point de callosités. Les jambes sont courtes, épaisses. Les pieds ont un pouce opposable, un peu plus prononcé qu'aux mains ; ils sont dénudés, calleux sur le bord externe. Hauteur Lotale, vingt-six pouces. ORANGA. o1s. Esjfèce du genre Couroucou. 7. ce mot. ORANGE. BoT. Fruit de l'Oranger. 7. ce mot. La res- semblance de certaines variétés de Courge avec le fruit de l’Oranger, par la couleur surtout, leur a valu les noms vulgaires de fausse Orange et d'Orangins. ORANGER. Citrus. or. Ce beau genre sert de type à la famille des Hespéridées ou Aurantiées, et appartient aussi à la Polyadelphie Polyandrie, L. Il est peu nom- breux en espèces; mais en revanche les variétés sont presque innombrables. Il peut être ainsi caractérisé : le calice est monosépale, persistant, presque plan, étoilé. La corolle se compose de quatre à cinq pétales 0 R À étalés ou dressés, sessiles, recourbés en dehors, égaux entre eux, blancs ou légèrement lavés de violet. Les étamines sont en grand nombre, dressées autour du pistil, réunies par leurs filets en un grand nombre de faisceaux inégaux et plans; les anthères sont {ermina- les, introrses,subcordiformes ou sagittées. à deux loges, s’ouvrant chacune par un sillon longitudinal; ces éta- mines sont, ainsi que les pétales, insérées autour d’un disque plan, hypogyne, légèrement lobé sur ses bords. L’ovaire est libre, généralement globuleux, à plusieurs loges, dont le nombre est (rès-variable; chaque loge contient de quatre à huit ovules, attachés à l’angle in- terne par une de leurs extrémités, pendants dans la lage el disposés sur deux rangées longitudinales. Le slyle est simple, épais, cylindracé, terminé par un gros stigmate convexe, glanduleux et très-visqueux. Le fruil se compose d’une partie extérieure ou péricarpe épais, comme spongieux , luisant extérieurement et rempli d'un grand nombre de glandes vésiculaires, pleines d'une huile volatile; il offre intérieurement un grand nombre de loges séparées par des cloisons celluleuses, facilement éloignées les unes des autres. Ces loges sont remplies d’une substance composée d’un grand nombre de cellules charnues et irrégulières, naissant des pa- rois de la loge; à l’angle interne de celle-ci sont deux ou trois graines, plus ou moins, suivant qu’un nombre plus ou moins grand a été fécondé et s’est développé. Les espèces de ce genre sont des arbres ou des arbustes d’un port élégant, produisant des feuilles allernes, ar- ticulées au sommet d’un péliole simple ou dilaté en forme d'ailes sur ses côtés ; on trouve souvent à leur base un aiguillon plus ou moins roide et allongé, et qui semble être une stipule unilatérale. Les fleurs, généra- lement blanches ou rostes, odorantes, sont réunies en pelit nombre à l’extrémité des jeunes rameaux. Les fruits offrent de nombreuses modifications de forme et de grosseur. Quant à leur forme, elle est tellement variée, que souvent elle échappe à l'exactitude des descriptions ; mais Loujours ces fruits, parvenus à leur maturité, ont à l'extérieur une teinte jaune très-animée, dont la nuance seule varie, el qui porte un nom parti- culier, ayant son type parmi les couleurs dites primi- tives, dont se nuance le spectre solaire. La saveur du tissu pulpeux est plus ou moins aigre, en raison de la quantité d'acide citrique propre à chaque espèce ou variété. Dans leur grand ouvrage intitulé : Histoire naturelle des Orangers, publié à Paris en 1818, Risso’ el Poiteau établissent huit (ypes, ou races principales, composés chacun d’un nombre plus ou moins considérable de variétés, mais auxquels ils ne donnent pas le nom d’es- pèces. Ces types divisent le genre ainsi qu'il suit : I. ORANGERS A FRUITS DOUX. Leurs feuilles sont ovales, allongées, aiguës, quel- quefois légèrement dentées, pétiolées, à pétiole plus ou moins dilaté, ailé et articulé avec la feuille. Les fleurs sont blanches; les fruits multiloculaires, arrondis ou ovoïdes, rarement terminés à leur sommet par une pe- tile pointe ou mamelon. Leur couleur est le jaune doré ou l’orangé ; leur écorce a les vésicules d'huile volatile convexes. La pulpe renfermée dans ces fruits est abon- ORA dante, aqueuse, sucrée, douce, agréable et légèrement acidule. A cette première division appartiennent toutes les variétés dont on mange les fruits, sous les noms d’Oranges de Malle, de Portugal, des Açores. Risso en décrit quarante-trois variétés principales. ORANGER FRANC. Citrus Aurantium, Risso, loc. cit., p. 35, &. 111. On s'accorde généralement à considérer cette variété comme le type du véritable Oranger à fruit doux. C'est un arbre qui, sur les bords de la Mé- dilerranée européenne, s'élève à environ vingt-quatre ou vingt-cinq pieds de hauteur, tandis que, dans les régions plus chaudes, il peut acquérir une hauteur double. Sa tige est droite, rameuse dans sa partie supé- rieure, où elle s'étale en une tête hémisphérique. Ses rameaux sont garnis d'aiguillons acérés, el ses jeunes pousses sont ordinairement anguleuses et d’un vert tendre. Sesgfeuilles sont d’un vert plus ou moins in- tense, longues d'environ quatre pouces, ovales, allon- gées, luisantes ; les inférieures dentées, les supérieu- res entières. Les fleurs sont axillaires et terminales, d’un blanc pur, les fruits, globuleux, de moyenne gros- seur, sont quelquefois un peu déprimés à leur sommet, d’un beau jaune doré, offrant une peau rugueuse, par- tagés intérieurement en huit ou dix loges, remplies d’une chair très-agréable. Cet arbre ne donne guère de fruits que quand il est parvenu à l’âge de vingt ans. II. BIGARADIERS OU ORANGERS A FRUITS AMERS. Les Bigaradiers s'élèvent généralement moins que les Orangers à fruits doux; leurs feuilles sont plus grandes et plus larges; leurs fleurs sont également plus grandes et plus parfumées ; aussi sont-elles préférées pour la préparation de l’eau distillée et de l'huile essen- tielle, Le fruit, que l’on appelle Z'garade, a le volume et la forme de l’Orange douce, mais son écorce est plus rugueuse; elle devient d’un jaune plus rougeûtre; sa pulpe est acide et amère; mais cetle amertume n’est pas désagréable; aussi les Bigarades sont-elles em- ployées comme les Limons, pour assaisonnerles viandes et le poisson. Il faut encore ajouter comme caractère essentiel à ce fruit, que les vésicules à huile essentielle de son écorce sont concaves, tandis qu’elles sont con- vexes dans les Orangers à fruits doux. BIGARADIER FRANC. Citrus Bigaradia, Risso. Cet arbre qui, dans l'Inde et la Chine, sa patrie, s'élève à une hauteur souvent très-considérable, peut, dans l'Eu- rope australe, acquérir vingt-quatre ou vingt-cinq pieds d'élévation; ses rameaux sont garnis de longues épines verdàtres; ses feuilles sont elliptiques ou oblon- gues, étroites, acuminées, légèrement dentées dans la partie supérieure, un peu ondulées et à pétiole plus ou moins ailé. Les fleurs, réunies en bouquets, sont entièrement blanches. Les fruits sont de grosseur moyenne, arrondis ou légèrement allongés, ou dépri- més au sommet, lisses ou rugueux, d’un jaune qui passe .à l’orangé foncé, tirant sur le rouge de minium; leur écorce est très-amère et odorante, adhérente avec la pulpe qui est jaunâtre, acidulé et amère. On cultive en général un assez grand nombre de variétés de cette race dans les jardins et les orangeries de France. Ce sont leurs fleurs qui sont les plus recherchées pour la OR A 157 suavité de leurs parfums. Ces arbres, ainsi que tous ceux du même genre, peuvent vivre et végéter pendant plusieurs siècles. On voit encore aujourd’hui, dans l’orangerie du parc de Versailles, un Bigaradier, vul- gairement connu sous les noms de Grand-Bourbon, Grand-Connétable, François Ier; cet arbre, disent les auteurs de l'Histoire des Orangers, provient d’une graine qu'une reine de Navarre fil semer dans un pot en 1421. L'arbre qui en provint fut élevé à Pampelune, alors capitale du royaume de Navarre, el vint à Chan- tilly, par succession, jusqu'au règne de François Ier, Le connétable de Bourbon, seigneur de Chantilly, s’é- tant révolté, et ayant pris le parti de Charles-Quint contre François ler, celui-ci fit confisquer les biens du connétable, et notamment cet Oranger, unique en France à cette époque, qui fut transporté de Chantilly à Fontainebleau en 1552. Ge transport à été payé trois cents écus. (L'argent valait alors seize francs le marc.) En 1684, Louis XIV fit venir cet Oranger de Fontai- nebleau à Versailles; il en coùûla six cents francs de transport. (L'argent valait alors cinquante - quatre francs le marc.) Conservé depuis cette époque dans l’orangerie de Versailles, cet arbre historique a aujour- d'hui quatre cent vingt-deux ans. Sa hauteur est de vingt-deux pieds y compris la caisse, ce qui le réduit à dix-sept environ; sa tête n’a pas moins de quarante- cinq pieds de circonférence, et rien n’annonce encore que l’âge ait détruit ou seulement diminué sa force de végétation et sa fécondité. En 1819, il était chargé de plus de mille fruits. BIGARADIER CHiNois. Citrus Bigaradia sinensis, Risso et Poit., Hist., p. 105, Lab. 49. Cette variété ne forme, dans les orangeries, qu’un arbrisseau peu élevé; mais dans le midi de l'Europe, il peut s’élever jusqu’à une hauteur de dix à douze pieds. Ses feuilles sont extrêmement nombreuses, très-rapprochées les unes des autres, assez petites, ovales, aiguës, légèrement dentées, portées sur des pétioles courts et à peine ailés. Ses fleurs, également nombreuses, d’un blanc pur, for- ment des grappes ou des thyrses au sommel des ra- meaux. Ses fruits sont petits, globuleux, déprimés à la base el au sommet, d'un jaune rougeûtre. Cette es- pèce, dont la fleur est très-odorante, se cultive surtout pour ses fruits que l’on cueille au mois d'août, avant leur maturité, que l’on confit au sucre, et que l’on con- naît sous le nom vulgaire de Chinois. BIGARADIER A FEUILLES DE MyYRTE. Citrus Biga- radia my rlifolia, Risso et Poit. Cette espèce est remar- quable par son port. C’est un arbrisseau peu élevé, dont les feuilles, nombreuses et rapprochées, parais- sent en quelque sorte imbriquées; elles sont roides, et leur pétiole est avec ou sans ailes latérales. Les fleurs, petites, odorantes, sont groupées au sommet des ra- meaux. III. BERGAMOTTIERS. Les Bergamottiers ont les rameaux épineux ou sans épines; les feuilles, plus ou moins allongées, sont aiguës ou obtuses, munies de pétioles plus ou moins ailés ou marginés; leurs fleurs sont blanches, généralement petites et d’une odeur suave; leurs fruits sont pyri- formes ou déprimés, lisses ou toruleux, d’un jaune 158 OR A pâle, à vésicules d'huile essentielle concaves; leur pulpe, légèrement acide, est d’un arôme agréable. BERGAMOTTIER COMMUN. Célrus Bergamia vulgaris, Risso et Poit., Loc. cit., p. 111, tab. 55. Le Bergamot- tier s'élève à une assez grande hauteur. Ses rameaux sont redressés, garnis d’épines; ses feuilles sont portées sur de longs pétioles ailés, d’une teinte blanchâtre en dessous. Les fleurs sont blanches et petites. Les fruits sont assez gros, et leur écorce est douée d’une odeur des plus agréables. IV. LiMETTIERS. Ils ont le port et les feuilles du Limoier; leurs fleurs sont petites, blanches, d'une odeur très-douce; leur fruit, plus ou moins volumineux, selon les variétés, est ovoïde ou arrondi, terminé par un mamelon; son écorce est d’un jaune pâle, et ses vésicules sont con- caves; la pulpe est aqueuse, douceâtre, fade ou légè- rement amère. LIMETTIER ORDINAIRE. Citrus Limetla vulgaris, Risso et Poit. Cet arbre, assez élevé, croît sur le littoral de la Méditerranée; il offre des rameaux garnis de petites aspérités; les feuilles sont ovales, légèrement dentées, d’un vert pâle, portées sur des pélioles à peine ailés. Les fleurs sont petites et blanches; les fruits, de moyenne grosseur, sont globuleux el couronnés par un large mamelon aplati. V. PAMPELMOUSES. Les Pampelmouses forment le groupe le plus distinct el le mieux caractérisé dans le genre des Orangers. Ils sont quelquefois épineux, et leurs jeunes pousses sont pubescentes ; leurs feuilles sont grandes, coriaces, à pélioles très-longs et très-dilatés; leurs fleurs, plus grandes que dans aucune autre espèce du genre, sont blanches; les fruits, d’une forme variée, sont souvent d’une grosseur surprenante; leur écorce est d’un jaune pâle, lisse, à vésicules planes ou convexes; leur pulpe est verdätre, peu abondante et légèrement sapide. PAMPELMOUSE POMPOLÉON. Citrus Pampelmos decu- manus, Risso et Poil. Cet arbre, originaire de l'Inde, s’élève à une hauteur de vingt à vingt-cinq pieds; ses rameaux sont gros, cassants, peu divisés; ses feuilles sont grandes, ovales, oblongues, aiguës ou obtuses, et coriaces; ses fleurs sont blanches, parsemées de points verdâtres, ordinairement à quatre pétales. VI. LUMIES. On réunit sous le nom de Lumies tous les Orangers qui, avec le port, les feuilles, les fleurs et le fruit du Li- monier, ont la pulpe de leur fruit douce, sucrée et nul- lement acide comme celle du Limon. On voit que par ces caractères les Lumies se rapprochent beaucoup des Limettiers, mais ils en diffèrent par leurs fleurs teintes de rose, ce qui forme un caractère constant. Un assez grand nombre de variétés appartiennent à ce groupe; telles sont la Lumie poire du commandeur, Risso et Poit., t. 67; la Lumie à pulpe rouge, id., t, 68; la Lumie Limelte, id., t. 69. VIT. LIMONIERS. Les Limoniers ou Citronniers sont des arbres élevés, à rameaux efflés et flexibles, souvent armés d’épines; leurs feuilles sont ovales et oblongues, le plus souvent dentées, d’un vert jaunâtre, portées sur un pétiole sim- ORA plement marginé; les fleurs, de grandeur moyenne, sont lavées de rose. Le fruit est d’un jaune clair,ovoïde, rarement globuleux, terminé à son sommel par un ma- melon plus ou moins long; son écorce est quelquefois mince et lisse, quelquefois épaisse et rugueuse. Sa pulpe est pleine d’un suc abondant et très-acide. Les vésicules d'huile volatile sont convexes. Les Limoniers offrent un très-grand nombre de variétés, que l’on cul- tive surtout sur le littoral méditerranéen; mais ils sont généralement assez rares dans les orangeries de Paris. LIMONIER ORDINAIRE. Citrus Limoniuin vulgaris, Risso el Poit., Loc. cit., p. 176, t. 84. Get arbre, assez élevé, offre des feuilles grandes, ovales, oblongues, ré- trécies en pointe à leurs deux extrémités, inégalement dentées. Les fleurs sont grandes, violacées en dehors. Les fruits, que l’on appelle vulgairement Citrons, sont de moyenne grosseur, ovoïdes, oblongs, lisses, d’un jaune pâle, terminés par un mamelon obtus. Leur écorce est mince et adhérente à la pulpe qui contient un suc acide très-abondant. Le Limonier est originaire de la partie de l'Inde située au delà du Gange. VIIL. CÉDRATIERS. 5 Les Cédratiers ressemblent beaucoup aux Limoniers dont il vient d’être question dans la division précé- dente; ils n’en diffèrent que par leurs rameaux plus courts et plus roides; leurs feuilles plus étroites; leurs fruits ordinairement plus gros el plus verruqueux et dont la chair est plus épaisse et plus tendre, la pulpe moins acide, CÉDRATIER ORDINAIRE. Cifrus medica vulgaris, Risso et Poit., loc. cit., p. 194, €. 96. Le Cédratier a ses rameaux roides, munis de longues épines; ses jeunes pousses anguleuses et violacées. Les feuilles sont oblan- gues, épaisses, d’un vert foncé, pointues, portées sur des pétioles sans ailes. Les fleurs sont roses ou vio- lacées. Le fruit, très variable en grosseur, est d’abord d’un rouge pourpre, il devient ensuile vert, puis jaune. Il est obovoïde, profondément sillonné, terminé à son sommet par un mamelon. Sa chair est épaisse, blanche, tendre; sa pulpe verdâtre, peu abondante et légèrement acidulée. ! On obtient des pieds d'Orangers par le semis des meilleurs pepins des espèces ou variétés les plus aigres, et l’on préfère ordinairement les pepins bien mûrs du Citron. On sème au printemps, en pots ou en {errines que l’on place sur une couche chaude; la plumule perce ordinairement au bout de 20 à 95 jours, et vers la fin de l’année, les jeunes plantes ont acquis une hauteur de plus de six pouces. Souvent ces semis ne procurent que des sauvageons peu satisfaisants, que l’on perfec- tionne au moyen de la greffe. Cette opération se fait presque toujours à œil dormant, et vers le mois d’août; jusqu’à ce que l’écusson soit bien fortifié, les jeunes sujets doivent être tenus sur couche; il estenoutreavan- tageux de ne hanter la greffe qu’à la hauteur où l’on désire voir la tête se former; conséquemment pour les sauvageons destinés à être conduits à très-haute tige, il est bon d'attendre, pour les greffer, qu’ils soient par- venus au maximum de croissance où l’on veut les ame- ner. La culture des Orangers forme une des principales branches de l’industrie agricole des contrées méridio- ORA nales de l'Europe; elle n’est pour celles du nord qu'un objet de luxe et de pur agrément, et l’on ne peut y conserver ces arbustes que dans des caisses, afin de pouvoir facilement les mettre à l’abri d'un froid supé- rieur à deux degrés de congélation. Les serres tem- pérées dans lesquelles on les retire pendant l'hiver en ont même retenu le simple nom d’Orangerie. La terre la plus favorable pour cette culture doit être très-sub- stantielle etfacilement perméable à l’eau, sans être pour- tant trop légère; la Lerre des potagers, qui reçoit tous les ans des engrais de fumiers de vache et de mouton, con- vient parfaitement à ces plantes. Le dépotement ou le décaissement des Orangers s'opère assez régulièrement tous les huit ou dix ans, et néanmoins dans l'intervalle on gratte plusieurs fois la terre aussi profondément qu’on le peut, sans endommager les racines, afin de la renouveler partiellement. Lorsqu'on procède au dépo- tement, après avoir dégagé l'Oranger, il fauten plonger la motte dans un cuvier plein d’eau, afin de mettre ses racines à nu, d'en couper les extrémités pour les ra- fraichir el les émonder ; on rempote immédiatement après, en ayant soin de bien lasser la terre du fond comme celle des côtés. Quand les plantes sont extrèême- ment fortes, on est obligé de suspendre, avec beaucoup de précaution, l'Oranger par le tronc, au moyen d’une chèvre, et l’on enlève les parois de sa caisse, qui, pour cela, doivent être assemblées à coulisses; on dégage alors facilement les racines, on entève la terre, et l’on substilue à la caisse, et sous la plante, un baquet rem- pli d'eau, dans lequel on fait descendre la motte. On achève successivement le réencaissement par les mêmes moyens. Cette opération doit se pratiquer, dans l’oran- gerie, vers la fin d’avril; et comme la plante en éprouve une sorte de maladie, il faut lui donner des soins par- ticuliers, ménager surtout les arrosements quoiqu’en les rendant plus fréquents. ORANGETTES. 80T. On donne ce nom aux petites Oranges tombées de l'arbre longtemps avant qu’elles soient parvenues à leur état de grosseur el de matu- rité. Elles sont alors extrêmement âpres et amères, et sont employées à aromatiser par infusion les liqueurs alcooliques. ORANGINS ou COLOQUINELLES. or. Noms vulgai- res de quelques variétés de Courges. ORANOIR. o1s. Espèce du genre Gros-Bec. F. ce mol. ORANOR. o1s. Espèce du genre Gobe-Mouche. F. ce mot. à ORANVERT. o1s. L’un des synonymes de Pie-Grièche Backbakiri. 7. ce mot. ORATOSCÉLIDE. Oratoscelis.1ns. Lépidoplères noc- turnes; genre de la famille des Noctuélides, tribu des Acontides, institué par Guenée, avec les caractères sui- vants : antennes crénelées; palpes dressées, dépassant la Lête, avec le dernier article très-court ; corselet glo- buleux et lisse; abdomen large et cylindrico-conique ; spiritrompe courte; ailes à franges longues, les supé- rieures aiguës au sommet, avec une tache très-distincte au bord interne. ORATOSCÉLIDE A TACIHE COMMUNE. Oraloscelis com- munimacula, Guën.; Authophila communimacula, Treits. Le dessus des ailes supérieures est couleur de ORPR 159 chair, avec une bande terminale d'une nuance plus fon- cée et bordée de blanc au côté interne; une grande tache d’un brun rouge, également bordée de blanc, part du milieu du bord extérieur et s’avance jusqu’au centre de l’aile, La frange est brune. Le dessus des ailes inférieures est couleur de chair pâle; la frange est brune. Le dessous n’a point de taches. Taille, dix lignes. Europe. ORBAINE. o1s. Synonyme vulgaire de Lagopède. 7. TÉTRAS. ORBE. pois. Espèce du genre Chœætodon. 7. ce mot. ORBEA. BoT. Genre formé par Haworth (Synops. Plant. succulent., p. 57), et fondé sur des caractères si faibles qu’il n’a pas été adopté; mais il est devenu le {ype d'une section du genre Stapélie. F. ce mot. ORBICULA. concu. 7. ORBICULE. ORBICULAIRE. Orbicularis. Se dit de tout organe qui a la forme d’un cercle. ù ORBICULAIRES. Orbiculata. crusr. Tribu de l’or- dre des Décapodes, famille des Brachiures, établie par Latreille (Fam. nat. du Règne Anim.). Les Crustacés de celle tribu ont l'extrémité de la cavité buccale rétrécie, allant en pointe et offrant le plus souvent deux dé- pressions ou deux sillons; le troisième article des pieds- mâchoires extérieurs est en forme de triangle long, étroit, et souvent pointu; le thoracide est rarement évasé, il est plus souvent orbiculaire ou ovoïde. La- treille divise cette tribu en deux coupes, ainsi qu'il sui : I. Des pieds terminés en nageoire. Genres : MATULE, ORITHYIE. IL. Point de pieds terminés en nageoire. Genres : CORYSTE, LEUCOSIE, HÉPATE, NURSIE. ORBICULE. Orbiculus. BoT. On nomme ainsi un réceptacle rond et plan, qui se trouve placé dans le pé- ridion des Nidulaires; de même qu’une sorte de bosse circulaire, provenant de la base de la corolle, et qui entoure les organes de la fructification de la plupart des Stapéliées. ORBICULE. Orbicula. mor. Genre de la famille des Brachiopodes, institué par Lamarck et qu’adopte Cu- vier, dans son tableau du règne animal. avec les carac- tères suivants : manteau composé de deux parties en- tièrement séparées : l'une supérieure, qui revêt la valve supérieure, et l’autre inférieure, pour l’autre valve; quatre muscles dent les valves portent des impressions bien marquées, formant un cercle vers la partie pos- térieure de la coquille. Comme les Lingules, les Cranies et les Orbicules sont munies de deux bras ciliés, roulés en spirale dans le temps du repos. La coquille est sou- vent irrégulière, assez déprimée; les deux valves sont à peu près également concaves; la valve inférieure pré- sente cela de singulier qu’elle est fendue au centre du cercle que forment les impressions musculaires; cette fente traverse toute l'épaisseur de la coquille, donne passage à quelques fibres musculaires, au moyen des- quelles la coquille adhère aux rochers sous-marins. ORBICULE DE NoRWÉGE. Orbicula Norwegica, Lamk., Anim. sans verl.; Patella anomala, Müll. Cette co- quille est d’une petite dimension, suborbiculaire, sou- vent irrégulière, d’un brun obscur en dehors;la valve supérieure est couverte de stries rayonnantes, subgra- 146 OR B nuleuses, coupées par les stries peu régulières des accroissements. Taille, un centimètre. ORBICULE LISSE. Orbicula lœvis, Sow. Celle-ci se {trouve dans les mêmes mers que la précédente, el elle a à peu près la même taille; elle s’en distingue surtout par la valve supérieure qui est lisse, sans aucune strie rayonnante. ORBICULINE. Orbiculina. moi. Genre de Multilo- culaires microscopiques, établi par Lamarck, puis placé par d'Orbigny dans sa famille des Entomosthèques, qui fait partie des Mollusques céphalopodes. Caractè- res : coquille discoïdale, tranchante sur les bords; spire excentrique, visible des deux côtés; loges partagées en un grand nombre de cavités, par des cloisons perpen- diculaires et transversales; le bord terminal percé d'un grand nombre de pores placés sur des lignes longitu- dinales, Ce genre ne renferme qu’une seule espèce, que l’on trouve vivante aux Antilles et aux îles Marianes, c’est l'Orbiculina Numismalis, Lamk. ORBIGNYA. 80T. Martius a formé ce genre pour un Palmier de l'Amérique méridionale, auquel il a reconnu pour caractères : des fleurs mâles et des fleurs femelles sur le mème régime, entourées d’une spathe simple el complète. Dans les fleurs mâles, la corolle consiste en deux ou trois pétales dentés ; douze étamines dont les anthères sont contournées en spirale. Les fleurs femel- les ont le calice triphylle, la corolie constamment de trois pétales, l'ovaire conique, surmonté de trois stig- mates bifides et sessiles. Le fruit consiste en un drupe creusé sur le côté d’une fosselle à trois pores; il est triloculaire et monosperme dans chaque loge. L'Orbi- gnya cuci a son slipe élevé, ses frondes pinnées, assez droites, sa spathe profondément sillonnée, s’ouvrant latéralement sur la partie renflée ; le spadice mâle est simplement rameux, et les fleurs sont distiques et ses- siles entre les ramifications. ORBILLE. Orbilla. 8oT. (Lichens.) On nomme ainsi l’apothécie des Usnacées; il est fixé au centre, se déve- loppe ets’élargil en disque comme la patellule et la scu- telle; mais il est beaucoup plus mince, de la couleur des thalles et se prolonge en cils; ces cils, formés par le thalle, prennent quelquefois un accroissement considé- rable et deviennent de véritables expansions organi- sées comme celles qui constituent le Lichen. Les rayons qu’on observe sûr l'Usnea cladocarpa, de Fée, figuré dans son Essai sur les Cryptogames des écorces of- ficinales, pl. 41, fig. 5, sont plusieurs fois ramifiés. PV”, UsNée. ORBIS. pois. 7. ORBE. ORBITÈLES. Orbitelæ. ARAcuN. Tribu de l’ordre des Pulmonaires, famille des Aranéides, section des Dip- neumones, établie par Latreille, et comprenant les Araignées tendeuses de plusieurs auteurs. Ces Aranéi- des ont, comme les Inéquitèles, les crochets des man- dibules repliés en travers, le long de leur côté interne; les filières extérieures, presque coniques, peu saillan- tes, convergentes el disposées en rosettes; les pieds grêles; mais elles en diffèrent par les mâchoires qui sont droites et sensiblement plus larges à leur: extré- mité. La première paire de pieds, et la seconde ensuite, sont toujours les plus longues. Les yeux sontau nombre ORC de huit et disposés ainsi : quatre au milieu formant un quadrilatère, el deux de chaque côté. ORBITES. Orbilcæ.z001.Parties protectrices des yeux; cavilés qui les logen£t. Elles sont profondes, creusées dans la face, et cloisonnées par divers os du crâne; elles sont irès-vastes ei à peu près de la forme d’un cône doni la base serait dirigée vers l’extérieur, et dont le sommel, Lourné vers le cerveau, serait percé d’un trou pour le passage du nerf optique. Chez l'Homme el les Singes, les Orbites soni dirigées en avant, et leur paroi extérieure les sépare complétement des fosses (empo- rales; mais à mesure que l’on examine des animaux qui, par l’ensemble de leur organisation, diffèrent de plus en plus de ceux-ei, on voit les Orbites devenir de plus en plus latérales, et se confondre davantage avec les fosses Llemporales. Le globe de l’œil est séparé des parois osseuses de l’Orbite, par ses muscles el par une grande quantilé de tissu cellulaire graisseux, qui l’en- toure comme une pelote élastique. ORBITOLITE. Orbitolites. pozyr. Genre de l’ordre des Milléporées, dans la division des Polypiers entière- ment pierreux, ayant pour caractères : Polypier pier- reux, libre, orbiculaire, plan ou un peu concave, po- reux des deux côtés ou dans le bord, ressemblant à une Nummulile ; pores très-pelits, régulièrement disposés, très-rapprochés, quelquefois à peine apparents. Les Orbitoliles sont de pelits Polypiers libres, dont quel- ques-uns ressemblent beaucoup aux Nummulites avec lesquels on les a quelquefois confondus ; ils sont con- stamment orbiculaires, plans des deux côtés, ou con- vexes d’un côté el concaves de l’autre; leurs pores très- petits, et régulièrement disposés, occupent les deux surfaces, ou une seule, ou même la circonférence. On en connaît une espèce vivant actuellement dans les mers; toutes les autres sont fossiles. La première a été nommée par Lamarck Orbilolites marginalis, les au- tres, Orbitolites complanata, lenticulata, concava, Macropora et pileolus. ORBULITE. Orbulites. mor. Lamarck a proposé ce genre pour séparer des Ammonites toutes les Coquilles de ce genre, dont le dernier tour enveloppe tous les au- tres, c’est-à-dire dont la spire n’est nullement visible. De Haan a changé, on ne sait trop pourquoi, le nom d'Orbulite en celui de Globite. ORBULITE. pozyr. Même chose qu'Orbitolite. ORCA. ma. 77. DAUPHIN GLADIATEUR. ORCANETTE. BoT. On désigne sous ce nom la racine du Lithospermum tinctorium, L., qui donne un prin- cipe colorant d’un beau rouge, soluble dans les corps gras, l’Alcool et l'Éther. /. GRÉmiL. Le nom d’Orca- nette à été employé par quelques botanistes français, pour désigner le genre Onosma. V. ONOSME. ORCANETTINE. Orcanettina. 8oT. Nom que l’on a donné au principe colorant que l’on oblient de la cou- che corticale des racines de quelques Borraginées, et particulièrement de celles du Lithospermum tinclo- rium, qui fait l’objet du précédent article. ORCEILLE ET ORSEILLE. 8oT. (Lichens.) VW. Roc- CELLE. ORCHEF. o1s. Espèce du genre Gros-Bec. 7.ce mot. ORCHESELLE. Orchesella. ARAcaN. Templeton a in- GREC : stitué ce genre dans la division des Thysanoures, et lui a donné pour caractères : antennes presque aussi lon- gues que le corps, composées de six ou sept articles filiformes; appendice furculaire bien développé. Le reste des caractères ne diffère point de ceux des Thy- sanoures. Ce genre se compose de deux espèces que l’auteur à nommées Orchesella filicornis, ei Orchesella cincta, qui parait étre le ?odura vagæ, de Fabricius. ORCHÉSIE. Orciesiæ. 1xs. Genre de Coléoptères bé- téromères, de la famille des Taxicornes, tribu des Cras- sicornes, élabli par Latreiile, et ayant pour caractères: corps allongé, rétréci antérieurement et postérieure- ment; {ête petite, inclinée, avec les yeux allongés; antennes composées de onze articles dont le premier long, fusiforme, les sept suivants plus courts, presque égaux entre eux, et allant un peu en augmentant de lar- geur jusqu’au neuvième qui est plus grand; le dixième est encore plus large, et enfin le dernier est beaucoup plus long, en forme de cône aplati dont la base est ap- pliquée sur l’article précédent; ce sont ces trois der- niers articles qui forment la massue; labre saillant; mandibules triangulaires, allongées, peu courbées el bifides à leur extrémité; màchoires terminées par deux petits lobes membraneux et velus; elles portent une palpe de quatre articles dont le premier est très-pelit, le deuxième plus grand, triangulaire, dilaté en forme de dent de scie au côté interne; le troisième plus large, également dilaté intérieurement, mais plus court que le précédent ; enfin, le dernier presque aussi grand que les trois premiers ensemble, en forme de triangle dont le plus grand côté est le côté interne; lèvre inférieure petite, échancrée ; palpes labiales filiformes; corselet presque demi-circulaire, sans rebords; écusson très- petit ; élytres étroites, terminées en pointe; pattes gré- les; les quatre antérieures paraissent plus courtes que les postérieures; parce que leurs tarses sont à peu près de la longueur de la jambe, quoique composés de cinq articles; ces articles sont presque égaux : les trois pre- miers sont entiers, un peu aplatlis, le quatrième est un peu plus large, échancré antérieurement; enfin, le der- nier s’insère sur le dos du précédent et se termine par deux crochets courbés. Les tarses postérieurs ont plus de deux fois la longueur de la jambe; ils sont composés de quatre articles cylindriques dont le premier est pres- que aussi long que les trois autres ensemble, et dont le dernier est terminé par deux crochets recourbés. La base des jambes postérieures est armée de deux longues épines aplaties, denteltes sur leurs deux tranchants, et qui doivent servir à l’insecte pour exécuter les sauts qu'il fait quand on l’inquiète. ORCRÉSIE LUISANTE. Orchesia micans; Anaspis clavicornis, Latr.; Dircæa micans, Fabr.; Meqa- tomma picea, Herbst; Mordella Boleti, Marsh.; Æ/allo- menus micans, Panz. Ses antennes sont testacées; Le dessus du corps est d’un brun testacé plus ou moins foncé, tout couvert de poils fins, courts, couchés, et qui le rendent soyeux et luisant; les élytres ont un léger rebord tout autour, même à la suture; le dessous du corps est d’un brun testacé plus clair que le dessus. Ce pelit insecte, qui n’a guère plus d’une ligne, se trouve en Europe. Sa larve vit dans les bolets. OR C Î CSS = ORCHESTE, Oychestes. ins. Genre de la famille des Charansonites établi par Iliger, et que Latreille réunit à son genre Rhynchæne. 7. ce mot. ORCHESTIE. Orcheslia. crusr. Genre de l’ordre des Amphipodes, famille des Creveittines, établi par Leach et adopté par Latreille(Fam. nat. du Règne Anim). Les caractères de ce genre sont : antennes supérieures sen- siblemeni plus courtes que les inférieures; devant de la Lète non prolongé, ayant une serre à deux doigts dans la femelle, ou à un seul doigt dans le mâle, mais très-grand et très-comprimé. Ces Crustacés se distin- guent des Creveltes et des autres genres voisins, parce que ceux-ci ont les antennes supérieures plus courtes que les inférieures; les Alyles, qui en sont très-voi- sins, en diffèrent sensiblement par le devant de leur tête, qui se prolonge en forme de bec. Les Talytres ont les pieds presque semblables entre eux, et tous terminés par un seul doigt; enfin, les genres Corophie, Podocère et Jasse en sont bien distingués par leurs antennes inférieures, qui sont très-grandes et pédifor- mes. Les Orchesties vivent dans la mer ; elles sautent en se servant de leur queue comme d’un ressorl; en général, leurs habitudes ne diffèrent pas de celles des Crevettes. ORCHESTIE LITTORALE.Orchelia littorea, Leach; Can- cer gammarus littoreus, Montagu; T'alytrus gam- marus, Latr., Risso; Oniscus ganmarellus, Pall., Spicil.7 fase. 9, (ab. 4. fig. 8. Elle est d’un vert pâle, nuancée de rougeâtre ; sa tête est pelile ; les pinces de la seconde paire sont très-grosses ; la queue est com- posée de trois appendices bifides, dont celui du milieu fort court. On en connaîl une variété qui est entiè- rement d’un jaune pâle. Taille, six lignes. Dans la Mé- diterranée. … ORCHIDASTRUM. 2or. (Micheli.) Synonyme de Néot- tie. F. ce mot. ORCHIDE. Orchis. BoT. Ce genre de la Gynandrie Mo- nandrie, L., forme le type de la famille des Orchidées ; eltel qu’on le caractérise aujourd’hui, il est bien diffé- rent du genre Orchis de Linné. En effet, l'auteur du Systema Natluræ réunissail sous ce nom toutes les espèces terrestres d’Orchidées qui, avec un calice irré- gulier, offraient un labelle convexe ou plan, sessile, terminé à la base par un ou deux éperons allongés. Swartz adopla à peu près le genre Orchis tel qu’il avait été caractérisé par Linné. Néanmoins, il en sé- para les espèces munies de deux éperons, dont il forma le genre Salyrium, différent du Salyrium de Linné (f. ce mot). Enfin, Rob. Brown, dans son Prodrome et dans la seconde édition du Jardin de Kew, et le pro- fesseur A. Richard dans son Mémoire sur les Orchidées d'Europe, limitèrent d'une manière précise les vérita- bles caractères qui distinguent le genre Orchis. Ces caractères peuvent être énoncés de la manière sui- vante : les trois divisions externes du calice réunies et rapprochées en forme de casque pointu ou dé- primé; les deux divisions internes plus petites; le labelle étalé, pendant, muni à sa base d’un éperon plus ou moins allongé; le gynostème très-court : le stigmale en occupe la face antérieure; l’anthère dres- sée, terminale et antérieure, à deux loges rappro- 142 ORC chées, chacune contenant une masse poilinique, granu- leuse, agglutinée, terminée inférieurement par une caudicule et une petite glande rélinaculifère. Ces deux glandes sont renfermées dans une petite poche mem- braneuse ou boursette, commune à toutes les deux. D'après ces caractères précis, assignés au genre Or- chis, un grand nombre des espèces qui y avaient été réunies, forment aujourd’hui d’autres genres fort dis- tincts. Les véritables Orchides sont presque toutes euro- péennes; quelques-unes habitent dans l'Amérique du nord. Ce sont des plantes herbacées, vivaces, lerres- tres, offrant à leur racine, qui se compose de fibres simples et cylindriques, deux tubercules charnus, en- tiers ou divisés et palmés. De ces deux tubercules, l’un est ferme et dur; c’est celui qui renferme les rudiments de la tige qui doit se développer l’année suivante; l’au- tre, au contraire, est flasque et ridé, et a servi au déve- loppement de la tige. On a divisé les Orchides en deux sections, suivant qu’elles ont les tubercules entiers ou palmés. (IL. T'ubercules entiers. ORCHIDE A DEUX FEUILLES. Orchis bifolia, L. Les tubercules sont ovoïdes, un peu oblongs; sa tige, haute d’un pied et plus, est munie, à sa base, de deux et quel- quefois trois feuilles ovales ou oblongues, très-glabres, et dans sa longueur, de quelques autres feuilles linéari- lancéolées, beaucoup plus petites. Ses fleurs sont blan- châtres, un peu distantes, légèrement odorantes; leur labelle est linéaire, entier; l’éperon est une fois plus long que l'ovaire. Celte espèce croit en Europe. Les plus remarquables parmi les autres sont : Orchis co- riophora, L.; Orchis Morio, L.; Orchis mascula, L., F1. Dan., tab. 457; Orchis variegata, Lamk.; Orchis tephrosanthos, Willd.; Orchis militaris, L.; Orchis fusca, Jacq.; Orchis Robertiana, ele., ete. $ IL. T'ubercules palmés. ORCHIDE À FEUILLES LARGES. Orchis latifolia, L. Ses tubercules sont ovoïdes, un peu comprimés, divisés à leur extrémité inférieure en deux ou trois et même quatre lobes oblongs, cylindriques et disposés à peu près comme les doigts de la main; sa tige est cylin- drique, fistuleuse, haute de dix à quinze pouces, garnie de feuilles lancéolées, plus rapprochées les unes des autres que dans toutes les espèces précédentes el ter- minée par un épi conique, composé de fleurs purpu- rines, quelquefois blanches, serrées et accompagnées de bractées beaucoup plus longues qu’elles. Les trois divisions extérieures du périanthe sont conniventes, et les deux intérieures élalées. Le labelle est partagé en trois lobes peu profonds, marqué de lignes et de points violets. En Europe, dans les prés humides. A cette di- vision appartiennent encore les Orchis maculala, L.; O, odoratissima,L.; O.conopsea,L.;O.nigra, L.,elce. ORCHIDEA. Bot. (Petiver.) Synonyme d'£ucomis nana, Willd. î ORCHIDÉES. Orchideæ. 8ox. Famille très-naturelle de plantes monocolylédones à étamines épigynes, qui présente des formes et une organisalion des plus sin- gulières. Les Orchidées sont des végétaux vivaces, tantôL terrestres, tantôt parasites, c’est-à-dire croissant sur l'écorce des autres arbres, et y formant quelque- ORC fois des guirlandes et des festons ornés de fleurs qui réunissent à la variété des couleurs et souvent au par- fum le plus suave, les formes les plus bizarres et les plus inattendues. On verra bientôt que le mode de vé- gétation de ces plantes, suivant qu’elles sont terrestres ou parasites, entraîne avec lui des différences fort re- marquables dans la structure de la plupart des organes, soit de la végétation, soit de la reproduction. Le calice est toujours adhérent avec l'ovaire qui est infère; jamais il ne forme de tube au-dessus de celui-ci. Son limbe, qui est toujours irrégulier, offre constamment six divisions, dont trois extérieures et trois internes. Ces divisions calicinales sont diversement disposées, quelquefois plus ou moins soudées entre elles ou rap- prechées à la partie supérieure de la fleur où elles for- ment une sorte de casque (calyx galeatus); de ces trois divisions l’une est supérieure et les deux autres sont latérales et inférieures. Les trois divisions inlernes sont distinguées en deux latérales et supérieures tou- jours égales et semblables entre elles, et une infé- rieure dissemblable, qui a recu les noms de nectaire, tablier ou labelle. Le labelle est l’organe le plus poly- morphe dans les Orchidées; il est généralement pen- dant, mais quelquefois il est dressé, diversement con- figuré et offrant même parfois des formes que l’on a comparées à celles d’une Mouche, d’une Araignée, d’un Bourdon, d'un Homme pendu, etc. Il est quelquefois sessile, quelquefois onguiculé, adhérent et continu ou articulé avec la colonne centrale qui surmonte l’ovaire. Le plus souvent il naît de la base de celte colonne ou gynostème, d’autres fois il naît de sa partie supérieure et forme autour de lui une sorte de gaîne qui l’em- brasse en totalité, el y adhère complétement. Le labelle peut être plan, convexe ou concavye; il peul se pro- longer, à sa base, en un éperon plus ou moins long, ou simplement former une bosse saillante; dans un seul genre, il offre deux éperons. Du centre de la fleur, s’élève une sorte de pelite colonne charnue, qui a reçu le nom de gynostème, parce qu’en effet elle sert à la fois de support et de moyen d'union entre l'organe mâle et l'organe femelle. Sa longueur varie beaucoup. Généralement elle est légèrement concave ou creusée en gouttière à sa partie antérieure, et convexe posté- rieurement; quand elle a une certaine longueur, elle est plus ou moins arquée. A sa partie supérieure elle porte trois étamines. De ces étamines deux avortent constamment et sont réduites à l’état rudimentaire, excepté dans le seul genre Cypripedium, où les deux élamines latérales sont les seules fertiles, tandis que celle du milieu avorle complétement. La position de l'anthère unique qui termine le gynostème, sa forme, sa structure, son mode de déhiscence varient singuliè- rement dans les différents genres. Tantôt l’anthère est placée à la partie antérieure du gynostème qu’elle re- couvre en grande parlie, comme dans la tribu des Ophrydées par exemple : cette conformation ne se re: marque jamais que dans les genres dont les espèces sont terrestres ; tantôt l’anthère est tout à fait termi- nale, c’est-à-dire qu’elle repose sur une excavation du sommet du gynoslème qui a reçu le nom de clinandre; dans ce dernier cas, elle n’y est attachée que par une Lui ORC sorie d’onglet ou de partie rétrécie; elle est placée de manière qu’elle repose sur le clinandre par sa face inférieure. Il arrive de là que, lors de l’anthèse, l’éta- mine se relève en forme d’opercule (anthera opercu- diformis), c’est ce que l’on remarque dans toutes les Orchidées véritablement épidendres. L’anthère est à deux loges rapprochées et contiguës ou éloignées; quelquefois on ne trouve qu’une seule loge; chaque loge est souvent partagée en deux, rarement en quatre, par-une ou deux cloisons plus ou moins saillantes. Le pollen renfermé dans l’anthère, offre une organisation bien particulière, dont on ne retrouve d'analogue que dans une famille très-éloignée, celle des Asclépiadées ; tout le pollen renfermé dans une loge y forme une masse continue, homogène; quand l’intérieur de la loge est partagé par des cloisons, quelquefois on trouve autant de masses distinctes que de cellules, comme dans le genre Blelia par exemple; d’autres fois la masse pollinique principale est seulement partagée en autant de lobes qu’il y a de cellules; enfin, quand l’anthère est uniloculaire, tantôt elle renferme deux masses pollini- ques distinctes, tan{ôt une seule qui est bilobée, comme dans le genre Bulbophyllum par exemple. Ces masses polliniques peuvent offrir trois modifications princi- pales quant à leur nature : elles peuvent être compo- sées de grains anguleux, réunis ensemble par une sorte de réseau élastique; on dit alors qu’elles sont granu- leuses ou sectiles ; elles peuvent être formées de grains excessivement petits, peu adhérerits entre eux; on les nomme alors masses polliniques pulvérulentes ou pul- tacées; enfin, chez le plus grand nombre des Épiden- dres, elles sont solides ou céracées. Chaque masse offre une forme variable : quelquefois elles sont nues à leur base; d’autres fois Lerminées par un prolongement dia- phane, qu’on nomme caudicule; dans quelques genres, la même caudicule est commune aux deux masses pol- liniques. Cette caudicule peut se terminer par un petit corps de forme variée, ordinairement de nature glan- dulaire et visqueux, qu’on nomme rétinacle; le même rétinacle peut être commun à deux masses polliniques; quelquefois il y a rétinacle sans caudicule, comme dans le nouveau genre Beclardia par exemple. A la par- lie antérieure du gynostème on aperçoit une aréole glanduleuse, ordinairement (rès-visqueuse dans l'état frais : c’est le stigmale, dont la forme est très-varite; au- dessus du stigmate, la partie antérieure du gynostème se prolonge quelquefois en unè pointe plus ou moins allongée qu’on nomme rostelle ou bec. Dans le cas où l’anthère est antérieure, elle se termine à sa partie in- férieure par une ou deux petites poches ou bourseltes, dans lesquelles sont reçus les rétinacles; cependant ceux-ci sont quelquefois à nu, comme dans les genres Gymnadenia, Platanthera, ete. L'ovaire est constam- ment infère, plus ou moins cylindracé, à trois angles, relevé de trois côtes plus saillantes, qui correspondent toujours aux trois divisions externes du calice; cet ovaire est quelquefois tordu sur lui-même, en forme de spirale; il est à une seule loge, offrant trois tropho- spermes pariélaux et longitudinaux, souvent bifurqués, alternant avec les trois côtes de l’ovaire, et chargés d’un nombre prodigieux d’ovules extrêmement pelits. C1 ORC 14 Le fruit est une capsule ovoïde, plus ou moins allon- gée ou cylindrique, généralement marquée de trois côles plus ou moins saillantes,s’ouvrant en trois valves. Les trois côtes sont souvent persistantes, adhérentes entre elles par leur sommet et par leur base, et formant une sorte de châssis dont les trois valves constituent les panneaux. Quelquefois le fruit est pulpeux inté- rieurement, comme dans la Vanille, par exemple. Les graines sont d’une excessive ténuité. Dans presque tous les genres, le (égument extérieur forme un réseau dia- phane, une sorte de tissu léger au centre duquel est l’amande, recouverte d’un second tégument. Ce réseau a été décrit par la plupart des auteurs comme une arille. L’amande se compose d’un endosperme conte- nant un embryon (rès-petit, axile, ayant sa radicule tournée vers le hile. La racine des Orchidées terrestres est ou entièrement fibreuse, ou accompagnée de deux tubercules charnus, entiers ou divisés, qui sont de véritables bourgeons souterrains, destinés à reproduire, chaque année, une nouvelle tige. Dans les Orchidées parasites, au con- traire, il n’y a jamais de bulbes radicaux, mais la base des feuilles ou quelquefois de la hampe, s’épaissit et forme un renflement charnu et bulbiforme, mais en- tièrement différent des bulbes proprement dits, que l’on observe dans les Orchidées terrestres. Les feuilles sont quelquefois toutes radicales, et du centre de leur assemblage s'élève une hampe nue; d’autres fois elles naissent sur la tige el sont allernes, embrassantes, et quelquefois terminées par une gaine plus ou moins longue, entière ou fendue; dans un grand nombre d'Épidendres , les feuilles sont coriaces, persistantes; d’autres fois elles se coupent transversalement et se détachent de leur gaîne qui paraît être une sorte de pétiole dilaté et persistant. Ces feuilles sont toujours parfaitement entières dans leur contour et simples. La tige est souvent une véritable hampe, simple ou rameuse. Les fleurs varient beaucoup en grandeur, en couleur, et dans leur disposition. Elles sont ou en épis ou en grappes rameuses, en cimes ou solitaires, toujours accompagnées chacune d’une seule bractée. Elles sont quelquefois renversées, c’est-à-dire que le labelle, qui‘est généralement pendant à la partie in- férieure de la fleur, est placé à sa partie supérieure par une inversion occasionnée par la torsion du pé- doncule et de l'ovaire. Ce n’est que depuis un petit nombre d'années que l’on connait bien l’organisation des Orchidées, et que les caractères des genres principaux ont été définitive- ment fixés. Swartzle premier, dans un ouvrage spécial sur les genres et les espèces de cette famille, et dans sa Flore des Indes-Occidentales, a beaucoup mieux carac- térisé les genres de la famille des Orchidées, et dévoilé en partie leur structure. Ce travail a servi de base à presque tous les ouvrages généraux, publiés depuis celte époque. Mais néanmoins les genres établis par Swartz, mieux étudiés, ont pu se prêter à de nouvelles divisions. Presque à la même époque, Rob.Brown, dans sa Flore de la Nouvelle-Hollande, et dans la seconde édition du Jardin de Kew, et le professeur Richard, dans son Mémoire sur les Orchidées d'Europe (Mémoi- ORC res du Muséum) démontrèrent la vraie structure de l’an- thère dans cette famille, et firent voir que les carac- tères des genres devaient être puisés dans cet organe, à cause du grand nombre de modifications qu’il pré- sente, et de la fixité de ces modifications dans les diffé- rents genres. L’un et l’autre en retravaillant( ainsi une partie de la famille, proposèrent un assez grand nom- bre de genres nouveaux. C’est d’après ces principes que les Orchidées ont été étudiées dans les ouvrages des botanistes modernes, el en particulier dans les Nova Genera et Species Plant. Amer.æquin., publiés par Kunth; dans l’£xvotic Flora de Hooker, dans le Bota- nical Register, les Colleclanea Botanica de John Lindley. Les genres de la famille des Orchidées sont fort nom- breux. On peut les diviser facilement en trois sections d’après la nature de leurs masses polliniques, tantôt formées de grains réunis ensemble par une matière vis- queuse el élastique, tantôt formées de grains fort pe- tits et sans adhérences, lantôt enfin entièrement so- lides. Le genre Cypripedium, à cause de ses deux élamines latérales, constamment fertiles, doit former une quatrième section. Les trois premières, auxquelles on peut donner les noms d'Ophrydées, de Limodorées et d'Épidendrées, sont ensuite subdivisées suivant la forme de l’anthère ou les modifications des masses pol- liniques. + OPHRYDÉES. Masses polliniques sectiles ou granuleuses, c’est-à- dire formées de grains anguleux, adhérents entre eux au moyen d’une malière visqueuse et élastique. Espèces toutes constamment terrestres. Tribu 1 : OrarYDéEs proprement dites. Anthère Lerminale et antérieure, dressée ou renver- sée; masses polliniques munies d’une eaudicule. Orchis, L.; Glossula, Lindl.; Anacamptis, Rieh.; Nigritella, Rich.; Diplomeris, Don; Aceras, Rich., Br.; Ophrys, L.; Serapias, Swartz; Altensteinia, Kunth; Disa, Berg.; Habenaria, Willd.; Gymnade- nia, R. Br.; Bonatea, Willd.; Platanthera, Rich.; Chamorchis, Rich.; Herminium, R. Br.; Holotrix, Rich.; 4rnottia, N.; Dryopeia, Du Pet.-Th.; Bartho- lina, R. Br.; Repandra, Lindl.; Pterygodium, SW.; Scopularia, Lindl.; Monotris, Lindl.; Bilabrella, Lindl.; Bicornella, Lindl.; Cæœloglossum, -Lindl.; ÆAopla, Lindl.; Diplochilus, Lindl.; Peristylus, Lindl.; Cynorchis, Thouars; Monadenia, Lindl.; Disperis, SW.; Salyrium, SW.; Corycium, SW. Tribu 2 : GASTRODIÉES. Anthère terminale et operculiforme. Gastrodia, R. Br.; Epipogium, R. Br.; Prescotia, Lindl.; Æysteria, Reinwardt. TT LIMODORÉES. Masses polliniques pulvérulentes ou pultacées. Es- pèces généralement terrestres; quelques-unes parasites. Tribu 5 : ARÉTHUSÉES. Anthère lerminale operculiforme. Arethusa, SW.; Aplostellis, Nob.; Limodorum, Tournef.; Calopogon, R.Br.; Centrosia, Nob.; Bletia, Ruiz et Pavon; Vanilla, Sw.; Epistephium, Kuntb ; l’ogonia, Juss.; Eriochilus, R.Br.; Plerostylis, R.Br.; ORC Glossodia, R. Br.; Lyperanthus, R. Br; Caladenia, R. Br.; Chiloglottis, R. Br.; Cyrtostylis, R.Br.; Cory- santhes, R. Br.; Caleana, R. Br.; Microtis, Rob. Br.; Epipactis, Sw.; Corallorhiza, Maller; Benthamia, Rich.; T'ripnoro, Nuit.; Crybe, Lindl. Tribu 4: NÉOTTIÉES. Pelexia, Poit.; Goodyera, R.Br.; Physurus, Rich.; Hœinaria, Lindl.; Thelymitra, Forst.; Dinwris, Smith; Lpiblema, R. Br.; Cryptostylis, R. Br.; Orthoceras, R. Br.; Prasophyllum, R. Br.; Cranichis, Sw.; Chlo- rœa, Lindl.; Ponthieva, R. Br.; Genoplesium, R. Br.; Neottia, Richard; Listera, Br.; Spiranthes, Richard ; Zeuxina, Lindl.; Stenorhynchus, Rich.; Calochilus, R.Br.; Synassa, Lindl.; Cnemidia, Lindl.; 7ripleura, Lindl.; Myoda, Lindl.; Georchis, Lindl.; Æylophila, Lindl.; T'ropidia, Lindl.; Herpisma, Lindl.; Jauroglos- sun, Lindl.; Collea, Lindl.; Anœctochilus, Blume, +ft ÉPIDENDRÉES. Masses polliniques solides. Espèces toutes parasiles. Tribu 5 : VANDÉES. Masses polliniques (erminées à leur base par une cau- dicule diaphane ou une glande. Grobia, Lind.; Miltonia, Lind.; Batemannia,Lind.; Hunbleya, Balm.; T'riconidium, Lindl.; Bifrenaria, Lindl.; Stenia, Lindl.; Dicripta, Lindl.; Perosteria, Lindl.; S/anhopea, Lindl.; Aspasia, Lindl.; Polysta- chia, Hook.; £ulophus, R. Br.; Angrœæcum, Thouars; Calanthe, B. Br.; Octomeria, R. Br.; Ardophyllum, La Llave; Pinalia, Lindl.; Maxillaria, Ruiz et Pavon; Camaridium, Lindi.; Ornithidium, Salisb.; Beclar- dia, Rich.; Pholidota, Lindl.; Sunipia, Lindl.; T'eli- pogon, Kunth; Ornithocephalus, Hooker; Cryptar- rhena, R.Br.; Psiltacoglossum, La Llave; 4Alamania, La Llave; Tipularia, Nutl.; 4erides, Lour.; Fanda, R. Br.; Sarcanthus, Lindl.; 4eranthes, Lindl.; Cryp- topus, Lindl.; Æonia, Lindl.; Jonopsis, Kunth; Gus- sonea, Rich.; Cymbidium, SW.; Lissochilus, R. Br.; Geodorum, Jackson; Sobralia, Ruiz et Pavon; Gastro- chilus, Don; Dipodiui, R. Br.; Oncidium, SW.; Ma- cradenia, R.Br.; Brassia, R. Br.; Odontoglossum, Kunth; Cyrtopodium, R. Br.; Cyrtochilum, Kunth; Cuitlauzina, La Llave; Anguloa, Ruiz et Pavon; Ca- tasetum, Rich.; Eulophia, R. Br.; Xylobium, Lindl.; T'rizeuxis, Lindl.; Fernandezia, Ruiz el Pavon; Go- meza, R.Br.; Cirrhæa, Lindl.; Notylia, Lindl.; Me- gaclinium, Lindi.; Trichoceros, Kunth; Masdevallia, Ruiz et Pavon; Gongora, Ruiz et Pavon; Galeandra, Lindl.; Zygopetalum, Lindl.; Govenia, Lindl.; Cyréo- pera, Lindl.; Myanthus, Lindi.; Honacanthus,Lindl.; Mormodes, Lindl.; Cycnoches, Lindi.; Burlingtonia, Lindl.; Coryanthes, Hook.; Zygostates, Lindl.; Tri- chopilia, Lindl.; Trichocentrum, Lindl.; Sarcochilus, R. Br.; Scaphyglottis, Poep et Endl.; Gunnia, Lindl.; Diplocentrum, Lindl.; Chiloschista, Lindl.; Micro- pera, Lindl.; T'etrapeltis, Wall.; Nanodes, Lindley ; Renanthera, Lour.; Saccolabium , Lindley; OEceo- ciades, Lindley ; Rodrigquezia, R. el Pay. Tribu 6 : ÉPIDENDRÉES vraies. Masses polliniques terminées par un prolongement de même nature replié en dessous. Brassavola, R. Br; Epidendrum, Sw.; Caltleya, ORD Lindl.; Broughtonia, R. Br.; Isochilus, R. Br.; Di- nema, Lindl.; Zartwegia, Lindl.; Bletia, R. Br.; So- phronitis, Lindl.; Acanthophippium, Lindl.; Lepto- tes, Lindl.; Zœælia, Lindl.; Chysis, Lindi. Tribu 7 : MALAXIDÉES. Masses polliniques libres sans caudicule. Pholidota, Lindl.; Cælogine, Lindi.; Æria, Lindl.; Acianihus,R.Br.; Dendrobiuin,Sw.; Pachyphyllum, Kunth; Sfenoglossum, Kunth; Anisopetaluin, Hooker; Restrepia, Kunth; Megaclinium, Lindl.; Malaxis, Rich.; Microstylis, Nuit.; Liparis, Richard; Dienia, Lindl.; Empusa, Lindley ; Calypso, Salish.; Pleuro- thallis, R. Br.; Slelis, SWw.; Tribrachia, Lindl.; Bol- bophyllum, Du Petit-Th.; Pedilea, Lindl.; Zygoglos- sum, Reinw.; Schænorchis, Reinwardt; Specklinia, Lindl.; Physosiphon, Lindl.; Lepanthes, SW.; Apo- rum, Lindl.; Æarina, Lindl. ; TTTT CYPRIPÉDIÉES. Tribu 8 : Les deux étamines latérales fertiles, Cypripedium, L. ORCHIDIUM. 8orT. Le genre d'Orchidées ainsi nommé par Swart{z, qui l'a établi pour le Cypripediuin burt- bosum, L., a depuis reçu le nom de Calypso. 77 ce mot. ORCGHIDOCARPUM. 8or. Le genre établi sous ce nom par le professeur Richard, dans le Z/ora Boreali-Ame- ricana de Michaux, pour l’Anona triloba, L., avait déjà éLé nommé 4simina par Adanson. 7. ASIMINA. ORCHIPÈDE. Orchipeda. ot. Genre de la famille des Apocinées, établi par le doct. Blume qui lui donne pour caractères : calice tubuleux, obtusément quin- quéfide et décidu; corolle hypogyne, subinfundibuli- forme, avec le milieu du tube renflé, l’orifice à demi fermé par le renflement intérieur, qui forme bourrelet, le limbe étalé, à cinq lobes; cinq étamines incluses, in- sérées au tube de la corolle; anthères sagittées, cohé- rentes avec le stigmate ; deux ovaires renfermant plu- sieurs ovules attachés à une suture ventrale; un seul style, supportant un stigmate conique, pentagone, bi- crénulé au sommet; un anneau hypogyne, entourant les ovaires. Le fruit consiste en un double drupe charnu, globuleux, uniloculaire, pulpeux intérieurement, s’ou- vrant par le côté. Les semences sont rugueuses d’un côté et convoluto-hilohées de l’autre; embryon placé dans un albumen charnu; cotylédons foliacés. ORCHIPÈDE DE L'INDE. Orchipeda Indica, BL. C’est un arbre d’une assez grande élévation, dont les feuilles sont opposées, oblongues et glabres. Les pédoncules sont axillaires ou terminaux, bifides et pauciflores. Dans les forêts montueuses de l’île de Java. ORCHIPEDUM. Bor. Le genre d'Orchidées publié sous ce nom par Kulh et Van Hasselt, avait précédemment reçu du doct. Blume celui d'A4næcochilus, qu'il est de toute justice de lui restituer. F7. ANÉCOCHILE. ORCHIS. BoT. 7. ORCHIDE. ORCINE. Orcina.BoT. Nom de la matière colorante de l’Orceille. 7. ROCELLE. ORCYNUS. pois. /”, SCOMBRE. ORDI. BoT. Synonyme vulgaire d'Orge. : ORDILLON. 80r. (Nicander.) Synonyme de Tordy- lium officinale. ORE 145 ORÉADE. Oreas. or. Genre de la famille des Cruci- fères et de la Tétradynamie siliculeuse, établi par Cha- misso et Schlectendal (Linnœæa, 1896, p. 29) qui lui ont assigné les caractères suivants : calice dont les sé- pales sont un peu étalés el égaux à la base; pétales en- tiers, onguiculés, égaux; filets des étamines égaux, dépourvus de dents; style extrêmement court, surmonté d'un stigmate capité; silicule lancéolée, comprimée, uniloculaire, sans aucune cloison, à valves planes et marquées d’une nervure médiane; graines nombreuses, ovoïdes, pendant de Ia partie supérieure des filets placentaires, au moyen de longs cordons ombilicaux; cotylédons incombants. Ce genre, rapproché par ses auteurs de l'£udema de Humboldt, en est très-dis- {inct par ses funicules allongés, durs et persistants, ses élamines égales, el surtout par l'absence des glandes et de la cloison. | ORÉADE INVOLUCRÉE. Oreas involucrata, Cham, loc. cil., tab. T. C’est une petite plante vivace, dont les feuil- les sont glabres, pétiolées, spatulées et très-entières; les fleurs, disposées en sertules, sont blanches, quel- quefois marquées d’un réseau pourpre-noirâtre. A la base de chaque sertule, est un involucre composé de bractées foliacées, analogues aux feuilles, mais non pétiolées. Celte plante croit entre les monceaux de pier- res, sur les hautes montagnes de l'ile d'Unalaschka. ORÉADE. Oreas. moiL. Les caractères de ce genre, formé par Montfort, ne diffèrent point de ceux du genre Cristellaire. 7. ce mot. OREADES. BoT. (Columna.) Synonyme d’'Orchis te- vhrosanthos, Willd. ORÉANTHE. Oreanthus. Bot. Genre de la famille des Saxifragées, institué par Raffinesque qui lui donne pour caractères : calice à tube campanulé ou turbiné, soudé inférieurement avec la base de l'ovaire; son limbe est à quatre lobes valvaires avant l’épanouisse- ment, puis réfléchis; corolle composée de cinq pétales insérés au fond du tube du calice, trifides ou penna- tifides; cinq élamines incluses. insérées comme les pé- tales et qui leur sont opposées; filaments (rès-courts ; anthères ovales, à deux loges et longitudinalement dé- hiscentes; ovaire infère ou demi-supère, à une seule loge renfermant beaucoup d’ovules; deux styles courts; stigmates simples ; capsule infère, à une seule loge, à deux valves, se réfléchissant au sommet. Les espèces de ce genre sont des plantes herbacées, à feuilles ra- dicales pétiolées, lobato-dentées, à hampe presque nue, à fleurs en grappe ou en épi. Elles croissent dans l'Amé- rique du nord. ORÉAS. goT. (Mousses.) Ce genre de Bridel n’a pas été adopté. Il était fondé sur une plante qui a été nom- mée Weissia Martiana par Hornschuch. ORECTOCHILE. Orectochilus. iNs. Coléoptères pen- tamères ; famille des Carnassiers, tribu des Gyriniens. Dejean a distrait du groupe des Gyrins, une espèce assez rare pour n'avoir pas été parfaitement étudiée, et en a formé le type de ce genre nouveau. Caractères : antennes courtes, un peu en massue; mâchoires cor- nées, barbues intérieurement; corps ovale; dernier segment de l'abdomen conique; jambes antérieures fort allongées, avec les articles des Larses arrondis, 146 ORE terminés par deux crochets parallèles ; jambes posté- rieures très-courtes, dépassant à peine en longueur, la largeur du corps; articles des tarses à peine distincts et aplatis. L'Orectochilus villosus est noir en dessus, couvert d’un duvet grisàtre à travers lequel se laisse encore apercevoir le brillant des élytres; dessous du corps jaunâtre. ORÉGOSTOME, Oregostoma. 1x5. Coléoptères tétra- mères; genre de la famille des Longicornes, tribu des Nécydaliens, institué par Audinet-Serville avec les ca- ractères suivants : antennes pubescentes, plus courtes que le corps, composées de onze articles, dont les trois premiers cylindrico-coniques, les suivants un peu apla- tis, élargis, dilatés en dents de scie; partie antérieure de la tête avancée et rétrécie en un museau qui forme un carré long ; mandibules droites et étroites; palpes courtes, presque égales, avec l’article terminal cylin- drique et tronqué au bout; labre saillant, transversal, échancré à l'extrémité ; corselet mutique latéralement, presque globuleux, tronqué en devant et postérieure- ment, ayant sur le milieu une carène longitudinale, peu saillante; bords latéraux arrondis; écusson petit, coupé presque carrément à sa partie postérieure; corps dé- primé en dessus; élytres presque linéaires, rebordées, un peu déprimées en dessus, se rétrécissant exlérieure- ment avant leur milieu, tronquées au bout; pattes fortes; cuisses en massue; les trois premiers articles des tarses presque triangulaires, le quatrième assez grand. ORÉGOSTOME A CORNES ROUGES. Oregostoma rubri- corne, Aud. Son corps est d’un rouge vif; son corselet a sur son milieu une ligne longitudinale noire, assez large; ses élytres ont une bande noire, sinueuse, par- tant de l'angle huméral, venant toucher la suture, des- cendant jusque passé le milieu et se recourbant ensuite pour aller rejoindre le bord extérieur; extrémité des élytres bordée de noir; côtés de la poitrine de cette couleur, ainsi que la base et le bout des cuisses. Taille, sept lignes. Du Brésil. OREILLARD. Plecotus. mam. Sous-genre établi par Geoffroy Saint Hilaire dans le genre Vesperlilion, de la famille des Chéiroptères et dont le Lype est le f’esper- tilio auritus, Lin., que Daubenton avait décrit sous le nom d’Oreillard. Caractères : quatre incisives supé- rieures et quatre inférieures; quatre canines ; dix mo- laires supérieures el douze inférieures; oreilles très- développées et plus longues que la tête; un oreillon interne ; queue longue, enveloppée dans la membrane interfémorale; des abajoues. OREILLARD BARBASTELLE. ?lecotus Barbastellus, Vespertilio Barbastellus, L., Gmel., Geoff. La Bar- bastelle à les oreilles larges, réunies, triangulaires, échancrées en leur bord extérieur; les oreillons très- larges en leur base, étroits à leur pointe, en arc re- courbé vers l’intérieur; pelage d’un brun foncé, la pe- tite pointe des poils étant fauve; membranes d’un brun noir. Elle habite les édifices; elle est rare en France et en Allemagne. OREILLARD BRÉVIMANE. Plecotus Brevimanus, Jen., Lin., Trans., XVI, p. 55. Son pelage est roux-fauve en dessus, blanchâtre en dessous; ses oreilles sont oblon- ORE gues, de la longueur de la tête ou plus; Poreillon est ovalaire-lancéolé; la queue, aiguë à la pointe, égalant en longueur l’avant-bras, se rapproche de celle de l’O- reillard commun. Cette espèce a été trouvée dans l’île d’Ely en Angleterre. OREILLARD COMMUN. Plecotus communis, Vesper- tilio auritus, L. Cette Chauve-Souris est excessivement petite; elle est remarquable par des oreilles presque aussi longues que le corps; son pelage est gris, plus foncé en dessus qu’en dessous. On en distingue deux variétés : l'une, l'Oreillard d'Égypte, qui est de taille plus petite que l’Oreillard commun; et l’autre, d'’Au- triche, qui est plus grand que celui de France. En Europe. ; OREILLARD CORNU. Plecotus cornutus, Faber. Dans cette espèce encore, les oreilles sont de longueur démesurée : elles n’ont pas moins d’un pouce sept lignes; une membrane les réunit sur le front; les oreillons sont plus longs que la moitié de l'oreille, et ils figurent une paire de cornes; le dessus du corps est d’un noir lavé de brun, et le dessous d’un noir bleuâtre, mêlé de blanc-grisätre -sur le ventre et la gorge. Cette espèce habite le Jutland. OREILLARD LEUCOMÈLE. Plecotus leucomelas, Cretz, in Rupp. Zool., pl. 28, 8. Celte espèce a les oreilles grandes et soudées par leur base sur le milieu du front; une scissure profonde sépare les deux côtés des nari- nes ; le pelage est noir en dessus, varié de noir et de blanc en dessous. Taille, un pouce neuf lignes, sur sept pouces d'envergure. De l'Arabie. OREILLARD DE MauGé. Plecotus Maugei, Vesperti- lio Maugei, Desm., p. 225; Vespertilion de Porto-Rico. Oreilles très-larges, réunies, échancrées extérieurement vers la pointe qui est arrondie; pelage d’un brun noi- râtre en dessus, d’un brun clair en dessous; parties postérieures du corps blanches; membranes grises. Dé- couvert par Maugé dans l’île de Porto-Rico aux Antilles. OREILLARD DE PÉRON. Plecotus Peronii, Geoff. Cette espèce ressemblerait en entier à l’Oreililard commun, si elle n'avait pas les oreillons de moitié plus grands et la coloration du pelage plus claire, surtout dans les parties inférieures, qui sont presque blanches. Des terres australes. OREILLARD DE RAFINESQUE. Plecotus Rafinesquii, Vespertilio megalotis, Rafin. Pelage d’un gris foncé en dessus , et d’un gris pâle en dessous; oreilles très- grandes et doubles, pourvues d'’oreillons aussi longs qu’elles ; ce n’est peut-être qu’une variété de l’Oreil- lard commun. Amérique septentrionale. OREILLARD DE Timor. Plecotus Timoriensis, Ves- pertilio Timoriensis, Geoff. Les oreilles sont amples, réunies à leur base par une petite membrane; l’oreil- lon est en demi-cœur; le pelage est d’un brun noirâtre en dessus el brun cendré en dessous. Découvert par Péron et Lesueur dans l’île de Timor. OREILLARD VOILÉ. Plecotus velatus, Isid. Geoff. Son pelage est brun-marron en dessus, brun-grisâtre en dessous; sa membrane interfémorale enveloppe toute sa queue qui est aussi longue que le corps; ses oreilles sont larges et aussi longues que celles de la Ghauve- Souris murin. Brésil. ORE OREILLARD. o1s. Espèce du genre Traquet. C’est aussi le nom d’un Grèbe d'Europe. 7”. GRÈBE et TRa- QUET. OREILLE. z0o1. Organe spécial du sens de l’ouïe. Quoique l’on n'ait point encore reconnu cet organe chez tous les animaux, on a pu néanmoins constater que ceux qui en sont pourvus, n’ont de fixe que le laby- j rinthe rempli d’une sorte de gelée entourée d’une mem- brane élastique, où vient s'épanouir le nerf acoustique; toutes les autres parties de l’Oreille changent ou dispa- raissent totalement dans les différentes classes d'ani- maux. Cette membrane qui recèle la gelée, paraît donc être l'organe essentiel de l’ouïe. On la trouve dans tous les animaux à deux systèmes nerveux et vertébrés : les Mammifères (les cétacés compris), les Oiseaux, les Reptiles et les Poissons, les Mollusques de la famille des Sèches et les Crustacés. Quoique beaucoup d’insec- tes et de mollusques paraissent jouir de l’ouie, on n’a pas encore pu découvrir l'organe de ce sens. Scarpa soup- çonne qu’une sorte de mucosilé dans la tête de certains insectes fait chez eux la fonction de l’Oreille, mais on n’a que des conjectures à cet égard. La membrane auditive du labyrinthe est en forme de bourse dans les Écre- visses et les Sèches, renfermée dans un canal, ou un cartilage annulaire. Chez les Poissons, les Reptiles, les Oiseaux et les Mammifères, le labyrinthe est toujours garni de trois canaux demi-cireulaires, qui aboutissent à une cavité contenant la pulpe gélatineuse de Cotunni, et en outre les osselets de l’ouïe. Quelques Poissons ont un ou deux de ces osselets, les autres les ont tous suspen- dus dans la gelée du labyrinthe, et les vibrations sono- res peuvent les ébranler assez pour être senties par le nerf acoustique. Les Poissons à branchies fixes ont un canal qui se prolonge, de l'Oreille interne jusqu’à l’ex- térieur de la tête, où il est fermé par une petite mem- brane analogue à la fenêtre ovale, et faisant fonction de tympan. Geoffroy Saint-Hilaire a reconnu que les osselets particuliers de l’ouïe, comme l’enclume, le marteau, l’étrier,etmême lecadre du tympan,se trans- forment chez les Poissons en os préoperculaires pour protéger les branchies. Les Salamandres et les Gre- nouilles ont à peu près la même conformation dans leur Oreille interne que les précédents. On trouve un cornet ou vestige de limaçon dans celles des Serpents, des Crocodiles et des Lézards. Tous les Oiseaux possè- dent un limacon, et en général, les animaux à sang chaud sont tous pourvus de trois canaux demi-circu- laires, ayant chacun leur renflement, un sinus com- mun qu’on appelle le vestibule, et ce canal spiral par- {agé dans sa longueur en deux rampes par un os plat et un peu membraneux à son bord extérieur : on le nomme limnaçon ; mais il n’est pas roulé en spirale co- nique dans les Oiseaux comme chez l'Homme, les Qua- drupèdes vivipares el les Cétacés. Les Oiseaux de proie nocturnes ont de plus grands canaux demi-circulaires que les autres espèces, et paraissent jouir d’une ouïe très-fine. Dans les Mammifères, la spirale du limaçon fait deux tours et demi, et sa grandeur surpasse celle des canaux circulaires chez les Chauves-Souris, les Carnivores, le Cheval, l’Éléphant, le Cochon et les Cé- tacés. Cassérius, ensuite Camper, ont décrit l'organe de ORE 147 | l’ouïe des Poissons dont on ignorait la structure et même l'existence, quoique Aristote, Pline, Rondelet, Belon et tous les autres naturalistes sussent qu'ils entendent. Nollel a prouvé par sa propre expérience, que l'Homme aussi peut entendre sous l’eau. Le labyrinthe des Mammifères et des Oiseaux est tou- jours enveloppé de l'os très-dur des tempes, qu'on ap- pelle le rocher; maisil est plus ou moins libre dans les diverses espèces de Reptiles et de Poissons. A l’exté- rieur de l’Oreille, on ne trouve aucune ouverture chez les Poissons osseux; mais dans les Poissons chondrop- térygiens, les Raies et les Squales, il y a une petite caisse el une membrane du tympan. Dans les Oiseaux, les Quadrupèdes et les Reptiles, cette caisse communi- que avec l’intérieur de la bouche par un canal appelé trompe d'Eustache. La caisse ou le (ambour communique aussi avec de grandes cavités prolongées dans les os du crâne chez les Oiseaux ; ceci est même très-remarquable dans les Oiseaux de proie nocturnes, qui possèdent une ouïe très-délicate. Une des rampes du limaçon est fermée par la membrane des fenêtres ronde et ovale, suivant les classes d'animaux chez lesquelles elles existent; on pourrait les nommer fenêtres du vestibule et du li- maçon. Les Poissons et les Salamandres sont privés de la membrane du tympan; dans les animaux à sang rouge et froid, comme les classes des Reptiles et des Poissons, le tympan est à fleur de Lète; mais chez les Oiseaux et les Mammifères , il y a un méat extérieur. Entre le (ympan et la fenêtre ovale (celle du vestibule est toujours fermée d’une plaque osseuse), sont dispo- sés des osselets, au nombre de quatre dans les Mammi- fères : ce sont le marteau, l’enclume, le lenticulaire ct l’'étrier. Les Oiseaux n’ont qu’un osselet à deux bran- ches ; quelques Reptiles en ont un ou deux. Le marteau et l’étrier ont leurs muscles particuliers ; il y en a trois au premier el un au second. Le conduit externe de l'Oreille n’existe pas chez les Reptiles et les Poissons; celui des Oiseaux est très-court et sans conque ou pavillon extérieur ; les Célacés sont aussi privés de ce dernier, de même que la Taupe, le Zemni, des Musaraignes, des Phoques et les Pan- golins. Gette conque qui forme le cornel acoustique extérieur, pour recueillir les rayons sonores de l'air, est conique et tournée en avant chez les Carnivores, ho- rizontale chez les Putois et les Martes, qui cherchent leur proie à terre, dirigée en arrière chez les Lièvres, mobile chez le Cheval, aplatie chez l'Homme, les Sin- ges et le Hérisson, etc. Cette conformation est ana- logue au genre de vie de chaque espèce. Les animaux féroces portent l'Oreille relevée, les espèces domesti- ques la portent basse el pendante, ce qui est un signe de faiblesse et d’asservissement. F’oyez dans les Le- çons d’ Anatomie comparée de Cuvier, L. 2, leçon 13e, la description détaillée des Oreilles dans les différents animaux. Chez lous les Vertébrés ovipares, Oiseaux, Reptiles, Poissons, il ne reste de l’os temporal que la portion intermédiaire propre à contenir le labyrinthe de l'organe auditif. L'Oreille perçoit les sons par le moyen des vibra- tions de l'air. Le son ou le bruit dépend du trémousse- < 148 ORE ment des molécules des corps durs et sonores. Le son se propage suriout par l'air, en raison directe de Ja densité de celui-ci, car il diminue beaucoup dans Pair raréfié. L'eau et les corps solides propagent aussi le son : celui-ci parcourt uniformément (rois cent trenie- trois mètres par seconde dans l’air calme, par une sorte d’ondulation sonore. Il se réfléchit lorsqu'il rencontre des obstacles; de 1à viennent les échos. Le nombre des oscillations sonores est en rapport inverse de la gravité du son. Plus une corde est tendue, plus ses vibrations sont nombreuses, et plus elle rend un son aigu; la même chose a lieu à mesure que la corde est ou plus fine ou plus courte, ou d’une substance plus dure, plus élastique, car les corps mous ne rendent aucun son. L’échelle des sons est contenue entre le plus grave qui fait trente vibralions par seconde , et le plus aigu qui en fait 7520 (Euler, de Music4, p. 8), ce qui est en raison de 1 à 250 +. Dans une corde tendue par un poids d’une livre, et dans une autre corde égale tendue par quatre livres, les vibrations seront :: 1 : 2, ou différe- ront d’un octave. Deux cordes également tendues et de même malière,celle longue du double vibrera deux fois moins vite que l’autre. Il en est de mème des tuyaux d'orgue. Des cordes égales ont des vibrations en raison inverse de leur diamètre : donc, une corde deux fois plus grosse donnera deux fois moins d’oscillations. On peut l’exprimer ainsi, a : B:: 0: C. Le son des cloches est en raison deleur poids ou le triple deleur diamètre. L'octave est à la consonnance :: 5 : 2; la quarte, :: 4: 5; la tierce majeure, :: 5 : 4; la tierce mineure, ::6:5,etc. Une corde vibrante fait osciller par unisson une autre corde tendue au même (on; les autres cordes vibrent plus ou moins suivant leur tension. Par la commolion qui en résulte, le bruit du canon brise les verres des fe- nêtres. La différence entre le bruit et le son consiste en ce que les corps non homogènes n’éprouvent pas des vibrations uniformes dans leurs molécules. Celles-ci éprouvent des chocs dissonants, tandis que les corps homogènes vibrant à l’unisson, donnent des sons har- moniques. Une modification admirable du son et l'un des plus grands moyens de la vie civilisée, est celle de la voix articulée, qui se divise en voyelles el en con- sonnes, variables comme les langues humaines. L'étendue de l’ouie varie suivant les animaux. Les espèces nocturnes, les Carnivores, l'ont en général plus fine que les autres animaux . parce qu’elle leur était plus nécessaire pour découvrir leur proie à de grandes distances. On augmente la quantité du son dans l'O- reille par des cornels acoustiques chez les Hommes, mais les animaux en ont naturellement. On entend aussi par la trompe d'Eustache; c’est peurquoi certai- nes personnes un peu sourdes ouvrent la bouche en écoutant. L’obstruction de ces méals auditifs cause la surdité : ce qui arrive assez ordinairement, et ce qu’on peut espérer de détruire au moyen d’injections de liquides portés dans l’Oreille interne, en perforant le (tympan, comme l’a tenté avec succès Ilard. Mais quelquefois le tympan étant brisé, devient une cause d’engorgement dans l'Oreille, et ainsi de surdité. L'Homme n’entend qu’un son à la fois, quoiqu'il ait deux Oreilles, comme il ne voit qu’un objet avec deux ORE | yeux, parce que les deux sensations élant simulfanées, se confondeni en une seule. L'inégalitéde force des deux Oreilles produit l’ouïe fausse, et on l’obtiendrait juste en rendant une Oreille sourde. Dans les affections ner- veuses, lorsque le système sensilif est dans un étai d’ir- ritation, le moindre bruit devient excessif el insuppor- (able. Après un bruit assourdissant , les sons faibles sont inapercevables, comme une faible lueur ne peut être vue lorsqu'on est ébloui par une trop vive lumière. La vieillesse devient ordinairement sourde par une sorte d’épuisement de la sensibilité des nerfs auditifs, de même qu’on devient sourd par un fracas excessif. Le mot OREILLE à été employé nominalivement pour désigner avec quelque épithète des animaux et des plantes, où l’on trouvait quelque ressemblance avec ielles ou telles Oreilles; ainsi l’on a appelé vulgairement : OREILLE D’ABBÉ (Bot.), le spathe des Gouets el le Co- tyledon Umbilicus. OREILLE D’ANE (Bot.), le Nostoc et la Grande Consoude. OREILLE DE Bogur (Moll.), un Bulime. OREILLE DE CAPUCIN OÙ DE COCHON (Bot., Zool.ÿ, di- verses Tremelles; une Moule et un Strombe, qu’on nomme aussi Oreille déchirée. OREILLE DE DIiANE (Bot.), même chose qu’Oreille " d’Abbé. OREILLE DE GÉANT (Moll.), la Grande Haliotide. OREILLE GRANDE Où GRANDE OREILLE (Pois.),le Thon. OREILLE D'HOMME (BoL.), l’Asaret et des Champignons parasites. OREILLE DE Jupas (Bot.), l'Oreille d’Ane et une Pezize. OREILLE DE LiÈvre (Bot.), des Buplèvres, l’Agros- tema Gitkago; le Trèfle des Champs, elc. OREILLE BE MaLcaus (Bol.), des Champignons para- siles, qui nuisent beaucoup aux troncs sur lesquels on les voil végéier. OREILLE LE MER (Moll.), les Coquilles du genre Ha- liolide. OREILLE DE Mipas (Moll.), les Coquilles du genre Auricule et un Hélice. OREILLE DE MURAILLE (Bot.), le Ayosotis Lappula. OREILLE v'Ours (Bot.), une espèce de Prinula. OREILLE DE RAT et bE Souris (Bol.), un Myosotis, un /lieractuin, el un Cerestiuin. : OREILLE DE SAINT-PIERRE (Moll.), l'animal des Fissu- relles. OREILLE SANS TROUS (Moll.), le Sigaret de Lamarck. OREILLE DE SILÈNE (Moll.), un Bulime. OREILLE DE VÉNUS (Moll.), la même chose qu’Oreille de Mer. OREILLE, OREILLON. mo. On employait autrefois indistinctement ces deux mots pour désigner les appen- dices des Peignes et d’autres genres de Bivalves auri- culés. . COQUILLE. OREILLÈRE. ins. L'un des synonymes vulgaires de Forficule. OREILLETTE. Bor. L'un des noms vulgaires de l’4- sarunt Europyœum, L. V. ASARET. OREILLETTES. Auriculæ. 80T. On appelle ainsi des appendices courts, latéraux et arrondis comme le hout d’une oreille, qui accompagnent quelquefois, de chaque côté, un organe végétal quelconque. ORÉ OREILLON BLANC. o1s. Espèce du genre Pigeon. On a appelé OREILLON BLEU un Martin-Chasseur, el OREIL- LON VIOLET, un Souimanga. ORELIA. Bor. (Aublet.) Ÿ. ALLAMANDA. ORELLIE. Orellia. 1xs. Le genre de Diptères athéri- cères, proposé sous ce nom par Desvoidy, ne paraît point grandement différer du genre T'ephritis de La- treille. Desvoidy n’en décrit qu’une seule espèce, qu'il a nommée /’iedemanni; Meigen l'avait placée dans son genre 7'rypela. ORÉOBOLE. Oreobolus. 2oT. Genre de la famille des Cypéracées et de la Triandrie Monogynie, L., établi par R. Brown (Prodrom. Flor. Nov.-Holl., p.235), qui l’a ainsi caractérisé : deux glumes spathactes, cadu- ques, renfermant une seule petite fleur, dépourvue ou munie d’une seule écaille intérieure; périanthe à six divisions cartilagineuses, persistant après la chute du fruit; trois étamines ; un seul style caduc, surmonté de trois stigmates; noix crustacée. ORÉOBOLE NAIN. Oreobolus pumilio, R. Br. C’est une plante très-petite, formant des gazons très-épais sur les montagnes de la terre de Van Diemen, dans l’Australa- sie. Les chaumes, rameux inférieurement, sont garnis de feuilles linéaires, roides, dilatées, engaînantes, ner- veuses et imbriquées à la partie inférieure, étalées au sommet. Les fleurs sont solitaires au sommet de pédon- cules axillaires, courts et comprimés; leurs glumes for- ment une sorte de spathe bivalve. ORÉOCALLIDE. Oreocallis. 2or. Genre de la famille des Protéacées et de la Tétrandrie Monogynie, établi aux dépens du genre Æmbothriuim par R. Brown qui l’a ainsi caractérisé : calice irrégulier, fendu longitu- dinalement d’un côté, quadridenté de l’autre; étamines enfoncées dans les extrémités concaves du calice; point de glande hypogyne; ovaire pédicellé, polysperme; stigmate oblique, dilaté, orbiculaire, légèrement con- cave; follicule cylindracé, renfermant des graines ai- lées au sommet. ORÉOCALLIDE A GRANDES FLEURS. Oreocallis grandi- flora, R. Br.; Embothrium grandifiorum, Lawk.; Embolhrium emarginaluin, Ruiz et Pav. C’est un bel arbrisseau, dont les rameaux sont munis de feuilles éparses, entières, ovales, el dont les fleurs ont des cou- leurs diversifiées; les grappes de celles d’un rouge vif font un effet charmant; elles sont terminales, droites, simples, dépourvues d’involucre; chaque paire de pé- dicelles des fleurs est munie d’une bractée. Dans les montagnes du Pérou. ORÉOCINCLE. Oreocincela. o1s. Genre de l’ordre des Insectivores, institué par Gould quilui assigne pour caractères : bec de la longueur de la tête au moins, un peu recourbé, comprimé latéralement : mandibule su- périeure proéminente vers l'extrémité, qui est denticu- lée; gonyce aiguë; base du bec garnie de quelques soies; ailes médiocres, rigides : la première rémige la plus courte, les quatrième et cinquième presque égales et les plus longues; queue assez courte, carrée, à rectri- ces rigides; tarses médiocres; squammes entières; doigls grêles, principalement le postérieur, les latéraux pres- que égaux, l’interne plus court; plumage soyeux. Tou- tes les espèces connues appartiennent à l’Australasie. 8 DICT. DES SCIENCES NAT. , ORÉE 149 ORÉOCINCLE A GROS BEC. Oreocincla macrorhyncha, Gould. Sommet de la tête et parties supérieures d'un brun olivâtre, avec les plumes finement bordées de noir; tectrices alaires secondaires bordées de brun- chatain; les deux rectrices externes terminées de blanc; gorge el parties inférieures d’un blanc jaunâtre, va- riées et {achetées de noir; bec noir à la pointe; pieds brunâtres. Taille, dix pouces. ORÉOCINCLE A PETIT BEC. Oreocincla microrhyncha; Oreocincia parvirostris, Gould. Tête, nuque, parties supérieures, poitrine et flancs d'un brun olivâtre, avec le bord de chaque plume brun et l'extrémité lavée de jaunâtre; tectrices alaires primaires brunes, avec l’ex- trémité des barbes externes jaunâtre, les barhes inter- nes sont blanchâtres à leur base; grandes tectrices alaires d’un jaune obscur; rectrices brunes, bordées de fauve et terminées de blanchâtre; croupion el mi- lieu de l’abdomen blancs. Bec el pieds bruns. Taille, dix pouces. ORÉODAPHNÉ. Oreodaphne. Bot. Genre de la fa- mille des Laurinées, institué par Nées qui lui donne pour caractères : fleurs hermaphrodites, dioïques ou polygames; périgone à six divisions, dont le limbe est souvent peu caractérisé; neuf ou douze étamines, dis- posées sur trois ou quatre rangs : les neuf extérieures sont fertiles et les trois intérieures stériles, quelquefois même nulles; trois de celles fertiles sont biglanduleuses à l'extrémité de la base; filaments courts, étroits; an- thères oblongues, à quatre locelles superposées entré elles par paires, déhiscentes par autant de valvules ascendantes, introrses dans le premier et le deuxième rang, extrorses dans le troisième ; ovaire uniloculaire, uniovulé; style court; stigmale discoïde. Le fruit est uné baie monosperme, plus ou moins enfoncée dans la cupule profonde, que forme le tube du périgone. Les espèces qui composent ce genre sont des arbres des deux Amériques tropicales ; leurs feuilles sont alternes, penninervées; l’inflorescence est en panicule ou en grappe plus ou moins longue et dense, et enfin quel- quefois en thyrse. ORÉODÈRE. Oreodera. 1ns. Coléoptères tétramères ; genre de la famille des Longicornes, tribu des Lamiai- res, institué par Audinet-Serville, avec les caractères suivants : antennes sétacées, velues en dessous, dis- tantes à leur base, composées de onze articles, dont le premier gros el en massue, le deuxième court et cylin- drique, ainsi que les suivants; face antérieure de la tête allongée, avec le front aplati et vertical; mandi- bulés aiguës; palpes assez courtes, avec leur dernier article ovale, aminci au bout; corselet court, presque transversal, unituberculé latéralement : son disque est égal, trituberculé; écusson demi-circulaire; élytres déprimées, plus ou moins tuberculées, allant un peu en se rétrécissant vers l'extrémité, avec les angles hu- méraux prononcés et mousses; paties assez longues : les antérieures un peu plus grandes que les autres; cuisses renflées en massue; une touffe de poils à l’ex- trémité du dessous des jambes intermédiaires; tarses antérieurs houppeux dans les mâles. ORÉODÈRE GLAUQUE. Oreodera glauca, Audin.; La- mia glauca, Fab. Son corps est d’un cendré grisâtre; 19 150 ORE le corselet a une épine de chaque côté et cinq tuber- cules en dessus, presque épineux; les élytres ont quel- ques points élevés luisants et rougeâtres; elles ont une raie sinuce, noirâtre sur le bord extérieur, et une bande de même couleur interrompue à la suture au delà du milieu; l'extrémité est armée de deux épines d’in- égale longueur; jambes obscures à la base et à l’extré- mité, cendrées au milieu. Taille, un pouce. Du Brésil. ORÉODOXE. Oreodoæa. 8oT. Genre de la famille des Palmiers et de l’Hexandrie Monogynie, L., établi par Willdenow, et présentant les caractères suivants : fleurs hermaphrodites; calice double, à trois divi- sions profondes : l'extérieur plus court; six élami- nes libres; ovaire triloculaire (?), surmonté de trois styles; drupe globuleux, monosperme. Ce genre à été réuni par Sprengel à l'OEnocarpus de Marius, quoique ce dernier auteur décrive son genre comme pourvu de fleurs monoïques. Les trois espèces qui con- stituent le genre Oreodoxa, ont reçu les noms d'Oreo- doxa Sancona, frigida et regia. La première fournit un bois d’une excessive dureté, et fort utile pour les constructions de maisons. C’est un des Palmiers qui acquièrent la plus grande élévation; ses frondes sont pinnées, à folioles crispées. Le régime des fleurs est rameux, et la spathe monophylle. Ce Palmier croît dans l'Amérique méridionale. La seconde espèce à une tige grèle et ses frondes pinnées, à folioles un peu flexueu- ses. On trouve ce Palmier dans les Andes de Quindiu. Enfin, l'Oreodoxa regia croît dans l'ile de Cuba, près de la Havane. Son fruit, dont la saveur est âcre, ne sert qu’à la nourriture des Cochons. OREOGEUM. 8oT. L’une des sections du genre Geurn. PV. BENOITE. ORÉOIQUE. Oreoïica. o1s. Genre de l’ordre des In- seclivores, institué par Gould pour un Oiseau, placé d’abord dans le genre Falcunculus, et dont il à tracé les caractères de la manière suivante : bec plus court que la tête, robuste, comprimé sur les côtés, échancré à la pointe; mâchoire inférieure presque sem- blable en tout à la supérieure ; narines basales, arron- dies, presque entièrement cachées par des plumes ca- pillaires, très-minces ; ailes peu allongées : la première rémige courte, la troisième la plus longue, les ter- liaires presque aussi longues que les primaires; queue courte et arrondie; tarses longs et robustes, pourvus en devant de scutelles durs; pieds disposés pour la marche ; doigts courts, surtout le postérieur, l’externe un peu plus court que l’interne; ongles courts el pres- que droits. ORÉOÏQUE GUTTURALE. Oreoica quiluralis, Gould; Falcunculus gutturalis, Vig. et Horsf. Parties supé- rieures d’un fauve brunâtre, front et menton blancs; une huppe dressée, noire, ainsi que la gorge; parties inférieures fauves. Bec et pieds noirs. Taille, sept pou- ces. De la Nouvelle-Hollande. ORÉOMYRRHIDE. Oreomyrrhis. BoT. Genre de la famille des Ombellifères, institué par Endlicher quilui assigne pour caractères : limbe du calice irrégulière- ment découpé, presque nul; pétales ovales, avec Île sommet entier el la face extérieure poilue. Le fruit est un peu comprimé sur le côlé, ovale-oblong, couronné ORÉ de styles courts, un peu divergents; méricarpes offrant cinq côtes primaires obtuses, prominules, avec des re- bords latéraux, laissant entre elles des vallécules pla- nes, Striées, à une seule bande ; commissure sillonnée aumilieu; carpophore bipartite; graine assez convexe, un peu convolutée à la suture. ORÉOMYRRHIDE DES ANDES. Oreomyrrhis Andicola, Endl.; Myrrhis Andicola, Kunth. C'est une petite plante herbacée, pubérulente, à feuilles radicales mul- tifides, avec ses lobes lanceolato-linéaires, aigus; les hampes sont dressées, terminées par une ombelle simple, composée d’une vingtaine de fleurs blanches, entourées d’un involucre formé d’un pareil nombre de folioles oblongo -lancéolées. On trouve celte plante dans les Andes du Pérou. ORÉOPHILE. Oreophila.or. Genre de la famille des Célastrinées, élabli par Nuttal pour une plante de l’Amé- rique septentrionale, placée successivement par Pursh dans son genre Zlex, par De Candolle dans son genre Myginda et dont Rafinesque a fait un genre nouveau, postérieur à celui créé par Nuttal, sous le nom de Pa- chystima. Caractères : tube du calice court et urcéolé, son limbe est étalé, à quatre divisions; corolle compo- sée de quatre pétales concaves, un peu arrondis, insé- rés à l’orifice du calice, sous un disque plan; quatre étamines insérées au bord du disque, alternes avec les pétales, et presque de la même longueur qu'eux; fila- ments complanato-subulés, étalés; anthères introrses, à deux loges déhiscentes dans leur longueur, avec le connectif dorsal large; ovaire libre, inelus dans le tube du calice, à deux loges, couvert par le disque auquel son sommet adhère; deux ovules géminés dans chaque loge : ils sont dressés de la base au sommet, collaté- raux, anatropes et stipités au moyen de funicules assez épais; style court; stigmate capité, confusément tri- lobé. Le fruit consiste en une capsule coriacée, ovale, comprimée, biloculaire, bivalve, disperme ou mono- sperme par avortement. : ORÉOPHILE MYRSINITE. Oreophila myrsinites, Nut.; Ilex myrsinites, Pursh; Myginda integrifolia, DC. C'est un arbrisseau dont la tige se divise en rameaux droits et roides, couverts d'une écorce grisâtre et ridée, tapissée de glandules ovales; les feuilles sont opposées, portées sur des pétioles arrondis; elles sont ovales, coriaces, glabres, très-entlières, un peu repliées sur leurs bords. Les fleurs sont très-pelites, axillaires et solitaires. Un autre genre Oreophila a été formé par Don dans la famille des Synanthérées, tribu des Chicoracées; le professeur De Candolle ne le considère que comme une section du genre Achyrophorus. ORÉOPHORE. Oreophorus. crus. Ce genre de l’or- dre des Homobranches brachyures, famille des Orbi- culés, à été institué par Ruppel; il est fort remarquable en ce que les Crustacés dont il se compose, tout en ayant le mode de conformation de la bouche ordinaire chez les Leucosiens, se rapprochent des Calappes par élargissement postérieur de la carapace, qui consli- tue, de chaque côté et au-dessus de la base des paties,un prolongement clypéiforme. Sa structure générale est à peu près triangulaire, avec les côtes latérales arron- ORÉ dies; sa substance est épaisse el rugueuse, presque comme chez les Parthénopes; le front est étroit et sail- lant; les bords latéraux de la carapace sont {rès-dila- tés et ondulés; les antennes internes se reploient très- obliquement sous le front; la disposition du cadre buccal et des pattes-mâchoires est à peu près la même que dans le genre Guaia, mais les régions ptérygosto- miennes sont larges et renflées; les pattes antérieures sont courtes et également renflées ; la pince est com- primée et finement dentelée ; les pattes suivantes sont très-courtes et leur tarse est styliforme, extrêmement petit. On n’en connait qu’une espèce que Ruppel à nom- mée Oreophorus horridus. OREOPHYLAX. Bor. L'une des divisions du genre Gentiana. OREOSCADIUM. 8or. Section du genre Apium. F. ACHE. OREOSELINUM. or. Ce nom, imposé par les anciens botanistes à plusieurs Ombellifères, fut employé par Linné pour désigner une espèce de son genre Selinum. Hoffmann (Umbell. Gen., p. 154) a formé un genre Oreoselinum, composé d’un grand nombre d'espèces qui élaient placées dans le genre Selinum. Il a, en outre, proposé d’autres genres aux dépens de celui-ci, mais qui semblent fondés sur des caractères trop fai- bles pour être adoptés. Le genre Oreoselinum d'Hoff- mann a beaucoup d’affinité avec les véritables Peuce- danum. V. SELIN. ORÉOSÉRIDE. Oreoserts. por. Genre de la famille des Synanthtrées, tribu des Mutisiacées, établi par le professeur De Candolle pour quelques espèces de l'Inde, qui lui ont offert les caractères suivants : capitule mul- tiflore, hétérogame, radiatiforme; involucre formé par plusieurs rangs de squammes linéari-lancéolées etacu- minées, les intérieures plus longues; réceptacle nu; fleurs hermaphrodites : celles du rayon femelles; co- rolles du disque faiblement poilues, bilabiées, avec le ‘ sommet de la lèvre extérieure tridenté, celui de la lèvre intérieure bidenté, un peu plus petit; corolles du rayon glabres, avec la lèvre extérieure liguliforme, tridentée, l'intérieure beaucoup plus petite, bipartite, à lobes linéaires ; filaments glabres; anthères du disque appen- diculées, linéari-lancéolées, allongées; styles courts, obus, ramuleux, avec un renflement oblong à la base; akène oblong, privé de bec, parsemé de quelques poils courts; aigrelte bisériale, sétacée, dentelée, égale. ORÉOSÉRIDE LANUGINEUSE. Oreoseris lanuginosa, De Cand. C’est une plante herbacée, vivace, à feuilles inciso-sublyratées, dont le lobe terminal est très-grand, ovale et acuminé; la hampe est quatre fois aussi lon- gue que les feuilles, terminée par un capitule dont les écailles de l’involucre ont le dos garni d’un long duvet ‘laineux; les akènes sont pubescents. De l’Inde. ORÉOSOME. Oreosoma. pois. Genre de l’ordre des Acanthoptérygiens; famille des Scombéroïdes, institué par Cuvier pour un pelil Poisson rapporté par Péron de la mer Atlantique. Il est ovale, son tronc est hérissé en dessus el en dessous, de gros cônes de substance cornée, qui lui rendent le corps pour ainsi dire mon- tagneux; on comple quatre de ces cônes sur le dos et dix sous le ventre, disposés sur deux rangs, entre les- OR G 151 quels se (rouvent encore d’autres prolubérances plus petites. CRETE OREOSPLENIUM. por. Le genre institué sous ce nom par Zahlbruchner, dans la famille des Saxifragées. avait été peu auparavant publié par Reichenbach; sous le nom de Zahlbruchnera. F. ce mot. ORESIGONIA. BoT. Ce genre de la famille des Synan- thérées, établi par Schlectendal, ne diffère point du Culcitium de Humboldt et Bonpland. 7. Cuccrrier. ORÉSITROPHE. or. Genre de la famille des Saxifra- gées, institué par Bunge pour une plante de Ja Chine, qui lui a offert pour caractères : calice coloré, à cinq, six ou sept divisions et même plus, oblongues, obtuses, planes, étalées et verdâtres; point de corolle; dix à quatorze élamines périgynes, opposées deux par deux aux divisions du calice, et dont les filaments sont fili- formes, courts, portant des anthères biloculaires, didy- mes et longitudinalement déhiscentes; styles tronqués, au nombre de deux; stigmates glabres. Le fruit est une capsule à deux becs, à une seule loge, à deux valves soudées par leur base et infléchies, renfermant plu- sieurs semences. On ne connail jusqu'ici qu’une seule espèce de ce genre; c’est une plante herbacée, sans tige, qui croît dans les fissures des rochers du nord de la Chine; sa racine est épaisse, écailleuse, bulbilleuse ; ses feuilles sont amples, solitaires, cordiformes, aiguës, simples, d’un vert agréable et glabres en dessus, d’un pourpre violet en dessous, glanduloso-hispides sur les nervures, avec les bords eroso-dentelés ; la hampe est nue, sans bractées, hispide, terminée par deux grappes dichotomes et penchées de fleurs purpurines; les an- thères sont violettes. ORFE. pois. Espèce du genre Able. ORFRAIE. o1s. C’est, selon Temminck, le jeune Py- gargue, que l’on a considéré pendant longtemps comme espèce distincte, sous le nom de Falco Ossifragus. V. Faucox. ORGANES. On donne généralement ce nom aux par- ties élémentaires dont l’ensemble constitue un être, dont les fonctions entretiennent sa vie, propagent et perpéluent son espèce. 7. ORGANISATION. ORGANISATION. Elle s'étend à tous les êtres doués de vie, qui sont formés par l'assemblage de parties hé- térogènes solides el fluides, très-variées, dont les prin- cipes élémentaires sont l’oxigène, l'hydrogène, le car- bone, et moins généralement l'azote, combinés entre eux, et quelquefois avec d’autres principes accidentels, dans des proportions particulières et propres à chaque organe. Les diverses manières dont les principes élémentaires se combinent donnent lieu d’abord à des composés pri- milifs et constitutifs, que l’on a distingués en substan- ces immédiates des végétaux ou des animaux. Les substances organiques, organisatrices, organi- santes ou organisées, selon que l’on a cherché à les classer méthodiquement dans ces derniers temps, sont en nombre considérable pour les plantes; certaines d’entre elles sont communes à toutes les plantes, et paraissent servir de matériaux à la production des autres. On considère comme plus générales parmi ces substances l’amidon, le ligneux, le gluten, le sucre, 152 ORG la gomme, la fécule verte, la séve, les huiles, les résines, les alcaloïdes, certains acides, etc., etc. On trouvera une description particulière concernant leur nature el leurs fonctions à chacun de ces mots..Le nombre des substances immédiates des animaux paraît un peu plus restreint, quoique l’on soit vraisemblablement encore loin de pouvoir les distinguer toutes. Aux mêmes prin- cipes élémentaires que chez les végélaux, l'azote se trouve toujours joint comme partie essentielle, et la combinaison diverse de ces principes donne lieu à la production de l’albumine, de la fibrine, de la géla- tine, de la matière caséeuse, des différents Lissus ou membranes, du lait, du sang, dela lymphe, de la sy- novie, du mucus, des graisses, des sécrétions, elc., elc. Ainsi, tous les corps organisés sont donc formés de parties hétérogènes, fluides et solides. La masse des liquides est, en général, très-considérable, et c’est à leur présence que la plupart des animaux et des végé- taux doivent, en majeure partié, leurs formes arron- dies, et les tissus organiques les propriétés physiques qui les caractérisent. En effet, par le seul fait de la des- siccation, on voit le cadavre d’un animal changer pres- que entièrement d'aspect, et dans cet élat de momifi- cation, ne plus offrir de formes déterminées, si ce n’est celles qui dépendent de l'existence d’un squelette so- lide. Du reste, ces changements, quelque grands qu’ils sont, ne doivent pas élonner; car, par des expériences directes, on a constaté que le corps de l'Homme, par exemple, contient environ les neuf dixièmes de son .poids de liquide, et chez les animaux des classes infé- rieures, cette proportion est souvent plus grande en- core. La presque totalité de la masse des liquides qui entrent comme parties constiluantes dans la composi- ion du corps de tout être vivant, est formée par de l’eau, tenant en dissolution quelques principes immé- diats et certains composés inorganiques. Ces liquides sont contenus, soit dans des cavités plus ou moins grandes, circonscrites par les solides, et qui leur ser- vent en quelque sorte de réservoirs, soit dans la sub- stance même de ces parties solides. Comme on le verra bientôt, c’est même à la présence de l’eau ainsi répan- due dans toutes les parties, que la plupart des tissus organiques doivent les propriétés physiques les plus nécessaires à l'exercice des fonctions qu’ils sont desti- nés à remplir. Il est donc facile de concevoir l’impor- tance du rôle que l’eau doit nécessairement jouer dans l’économie animale, La présence d’une certaine quan- tité de ce liquide est une des conditions indispensables à l'entretien de la vie; aussi cesse-t-elle chez tous les êtres organisés, par le seul fait de la dessiccation pous- sée plus ou moins loin. = Les tissus organiques qui entrent dans la composi- tion du corps des animaux, présentent certains carac- tères communs. Ils sont tous formés de filaments, ou de lamelles, disposés de manière à laisser entre eux des lacunes ou aréoles de figure et de grandeur variables; ils jouissent d’une élasticité plus ou moins grande, et renferment dans leur épaisseur des fluides en propor- tion variable. C’est même en grande partie à la pré- sence de l’eau ainsi retenue entre les mailles des tissus organiques des animaux, qu’ils doivent la plupart de OR G leurs propriétés physiques. En effet, Chevreul a constaté que, par la dessiccation, on peut ramener la plupart d’entre eux à un état tel, qu’il est difficile, à la seule inspection, de les distinguer les uns des autres; mais si on les plonge:alors dans l'eau, chacun d’eux reprend les caractères physiques qui lui sont propres, et qui suffisent pour le faire reconnaître au premier abord. C’est ainsi que les tendons, en se desséchant, diminuent de volume, perdent leur souplesse, leur blancheur et leur éclat saliné, et deviennent demi-transparents, durs, roides, et d’une couleur jaune-rougeâtre. En les plon- geant alors dans l’eau, on les voit absorber rapidement ce liquide, et reprendre, à mesure que celte absorption s’opère, toutes les propriélés qu’ils avaient perdues. Ces changements alternatifs peuvent être reproduits à volonté; aussi nul doute que ce ne soil à l’eau qu’on doive attribuer les propriétés physiques, que la plupart de ces tissus présentent à l’état frais. Sous le rapport de leurs propriétés chimiques, ces tissus peuvent pré- senter des différences assez grandes; mais il n’en est pas de même de leur texture élémentaire. On a déjà vu que la plupart des principes immédiats qui les consti- tuent, affectent les mêmes formes déterminées toutes les fois que, dans les expériences, ils passent de l’état liquide à l’état solide. Il n’est done pas élonnant qu’il en soit de même dans l'économie animale, et que, mal- gré les différences qui peuvent exister dans l'aspect et dans la nature chimique de ces parties, elles soient toutes formées d'éléments organiques semblables par leurs propriétés physiques. C’est effectivement ce que l’on a constaté par l’examen microscopique de ces lis- sus. Partout on les a trouvés formés, en dernière ana- lyse, par des corpuscules arrondis et d’une petitesse extrême, auxquels on a donné le nom de globules. Il est bien difficile de déterminer avec exactitude la gran- deur réelle de ces globules; mais on ne rencontre pas les mêmes obstacles, lorsqu'on cherche seulement à connaître leur volume relatif; car, pour obtenir des résultats comparatifs, il suffit de les mesurer, en sui- vant toujours exactement le même procédé. Dans les animaux dont la structure est la plus sim- pie, toutes les parties du corps présentent une texture -uniforme, et ne sont formées que d’un seul tissu, que l’on nomme cellulaire; mais à mesure que l’on s'élève dans la série des êtres, la composition des organes de- vient plus complexe, le tissu cellulaire revêt des for- mes diverses, el d’autres lissus, qu'on ne peut regar- der comme des modifications de celui-ci, viennent s'y mêler el concourir également à la formation de ces parties. On pourrait croire, au premier abord, que le nombre de ces tissus élémentaires est très-considérable, car leur aspect présente les plus grandes variétés; mais une étude plus approfondie démontre que ces diffé-" rences dépendent souvent des conditions où se trou- vent les parties qui les présentent, et qu’on peut les ramener toutes à quatre types principaux, savoir : les tissus cellulaire, musculaire, nerveux et glandulaire. Les formes secondaires de l'élément cellulaire sont très-remarquables et très-nombreuses; aussi, pour bien connaitre les propriétés el la structure de toutes les parties qui concourent à la formation des organes, ne OR G sufit-il point d'examiner les tissus que l’on pourrait nommer primitifs, et faut-il étudier aussi ceux qui ré- sultent des modifications les plus importantes qu'ils peuvent présenter, savoir : les issus séreux, MUqUEUX, albuginé, cartilagineux et osseux. De toutes les parties constituantes du corps des ani- maux, le tissu cellulaire est la plus généralement ré- pandue, et celle dont la structure paraît être la plus simple. Il entoure tous les organes, réunit leurs diver- ses parties, et remplit les lacunes qu'ils laissent entre eux. Observé à l’œil nu, il présente l'aspect d’une sub- stance molle, spongieuse, blanchâtre, demi-transpa- rente el très-élastique. Suivant les parties où on l’exa- mine, il paraît formé tantôl d’une sorte de flocons extrêmement minces, réunis par une matière visqueuse et semi-fluide ; d’autres fois de fibrilles et de lamelles d’une consistance assez grande, mais très-extensibles, entrecroisées en divers sens, et laissant entre elles des lacunes ou cellules de figure irrégulière, de grandeur variable, en communication les unes avec les autres, et contenant du liquide. En poussant cet examen plus loin et en y employant un microscope puissant, on voit que la substance de ce tissu est entièrement formée de globules réunis en séries irrégulières, qui ne présen- tent rien de constant, soit sous le rapport de leur posi- tion, soit sous celui de leur longueur apparente. Ces “nie forment des lignes (tantôt plus ou moins {ortueu- ses, tantôt droites ou légèrement courbées, dont la di- rection et la situation relatives varient presque pour chacune d'elles. Les globules, ainsi disposés par ran- gées, ne forment pas un plan continu, mais paraissent placées par couches successives; de manière que les interstices qui existent entre les rangées linéaires de globules placés sur un même plan, laissent apercevoir les séries formant la couche suivante, et les lacu- nes de celle-ci sont à leur tour en rapport avec le ré- seau globulaire placé au-dessous. Le nombre des glo- bules qui forment ces séries, semble varier entre trois, quatre, dix ou même plus. Mais comme une même rangée de globules paraît souvent ne pas être placée sur un même plan dans toute sa longueur, on conçoit facilement qu’en se portant dans une couche plus in- férieure, elle est bientôt recouverte par d’autres séries semblables, el qu’ainsi elle échappe à la vue. D’après cela, il est évident que les aréoles ou cellules qui exis- tent dans la substance de ce lissu, ne peuvent être disposées d’une manière régulière ni avoir une forme déterminable. Ces cellules ne sont que des lacunes plus ou moins grandes, et doivent toutes communiquer en- tre elles, puisqu'elles n’ont pour parois qu’une sorte de réseau formé de filaments moniliformes, entre- croisés d’une manière irrégulière; enfin, un liquide aqueux, plus ou moins chargé de globules albumineux, humecte toutes les parties du Lissu cellulaire et remplit les interstices dont il vient d’être question. Lorsque ce tissu n’est point saturé d'humidité, il absorbe l’eau avec une force assez grande, et, de même que tous les corps essentiellement poreux, il se laisse facilement traverser par les fluides, quelle que soit leur nature. Les membranes muqueuses ne présentent qu’un pe- tit nombre de caractères constants, et cela parce qu’on ORG _ Fe & EI ne les rencontre que rarement sans mélange de tissu glandulaire ou d’autres modifications du tissu cellu- laire. Elles ont toujours une certaine épaisseur; leur tissu est mou el spongieux, et leur surface libre n’est point lisse et polie comme celle des membranes st- reuses. Dans la plupart des animaux des classes inférieures, qui vivent dans l’eau, l'enveloppe générale du corps ne diffère guère des autres membranes muqueuses, pourvu toutefois qu’elle ne renferme pas dans son épaisseur des organes sécréteurs, dont les produits masquent en quelque sorte ses caractères; mais lors- que ces êtres vivent au milieu de l'air atmosphérique, la membrane extérieure, qui porte le nom de derme, se recouvre d’une couche plus où moins épaisse d'épi- derme, substance lamelleuse, qui ne paraît point méri- ter la dénomination de tissu organique, mais devoir être considérée comme produite par la solidification des principes immédiats, contenus dans les humeurs qui lubréfient la surface de cette membrane. En effet, lorsque le derme est soustrait pendant longtemps à l'action de l'atmosphère, on le voit souvent se dépouil- ler d’épiderme, et présenter, même chez l'Homme, l’as- pect des membranes muqueuses; enfin, d’un autre côlé, ces membranes se dessèchent, et ne diffèrent en rien de la peau, lorsque, par suite d’une affection morbide, elles sont soumises à l'influence prolongée de l’air. Toutes les fois que le Lissu cellulaire éprouve une cer- taine compression, et qu’il est le siége de mouvements étendus et fréquents, ses mailles s ’élargissent peu à peu ; les cavités plus ou moins grandes qui se forment ainsi, se remplissent d’un liquide visqueux, les lames qui les séparent incomplétement finissent par dispa- raitre, et il en résulte une sorte de vessie ou d’ampoule, dont les parois lisses et assez minces se distinguent fa- cilement du tissu cellulaire voisin. Ces poches mem- braneuses ou bourses synoviales, qui se forment sou- vent d’une manière accidentelle, ne diffèrent guère des capsules synoviales articulaires, et les membranes qui forment celles-ci, présentent la plus grande analogie avec les membranes séreuses, qui tapissent les grandes cavilés splanchniques, et recouvrent les organes qui y sont contenus. Les fascias, ou membranes fibreuses minces, qui entourent la presque totalité du corps de l'Homme, el sont situées au-dessous de la peau, recon- naissent la même origine; il est souvent presque impos- sible de les distinguer du tissu cellulaire voisin; d’autres fois, au contraire, ces membranes présentent {ous les caractères des aponévroses qui, à leur tour, ne diffèrent pas essentiellement des autres membranes albuginées, et conduisent naturellement à la structure desligaments el des tendons. Les tissus séreux et albuginé doivent être aussiregardés comme du tissu cellulaire dontles ca- ractères ont élé modifiés par l'influence de causes toutes mécaniques. L'examen de ces tissus dans les animaux qui présentent des types divers d'Organisation, l'étude de l’embryogénie, et l'observation des effets produits par certaines altérations pathologiques, conduisent à ce résultat, et ne paraissent devoir laisser aucun doute quant à son exactitude. Les tissus cartilagineux et os- seux sont également formés par l'élément cellulaire 152 OR G plus ou moins modifié; mais ici ces changements ne peuventêtre rapportés à des influences du même ordre; ce sont des phénomènes chimiques qui les déterminent, car c’est à la nature des produits déposés dans sa trame que sont dues les propriétés nouvelles du tissu cellu- laire ainsi modifié. En effet, les carlilages ne parais- sent être que du tissu cellulaire, dont la substance est devenue compacte et homogène par le dépôt de glo- bules albumineux ou gélatineux dans les interstices que les filaments moniliformes, décrits ci-dessus, lais- sent entre eux ; aussi, par la macération, les cartilages se transforment-ils en tissu cellulaire, ainsi que l’a con- staté Duvernoy. Enfin, les os ne sont à leur tour que des cartilages ou même du tissu cellulaire, pour ainsi dire incrusté de sels calcaires. Le tissu glandulaire n’est vraisemblablement aussi qu'une modification du tissu cellulaire, ayant quelque analogie avec les vési- cules séreuses. Outre le tissu cellulaire, le tissu glandulaire et ceux que l’on doit regarder comme n’élant que des modifi- cations du premier, on trouve dans l’économie ani- male des éléments organiques qui ne peuvent être rap- portés ni à l’un ni à l’autre de ces {ypes, et qui con- stituent des tissus primitifs, distincts, connus sous les noms de musculaire et de nerveux. Il résulte des ob- servations de Leuwenhoek, Black, Swammerdam, Pro- chaska, Fontana, Bauer et surtout Prévost, Dumas et Milne-Edwards , que les globules élémentaires du tissu musculaire sont toujours réunis en sérieslinéaires, d’une longueur assez considérable, et que, dans la plupart des cas au moins, les rangées moniliformes qu’ils con- stituent, sont à peu près droites et placées toutes paral- lèlement entre elles. Enfin un certain nombre de ces fibres élémentaires, réunies entre elles par un tissu cel- lulaire d’une très-grande finesse, forment des faisceaux que l’on appelle fibres secondaires, et qui se réunis- sent à leur tour pour former d’autres fibres visibles à l'œil nu. Le tissu nerveux présente aussi, dans la plupart des cas, une texture fibreuse; mais il ne paraît pas être identique dans toutes les parties d’un même être. Dans les cordons nerveux, les globules élémentaires sont tou- jours disposés en séries linéaires, extrêmement lon- gues, à peu près droites et parallèles entre elles. Dans les ganglions nerveux de certains animaux, la struc- ture de la substance médullaire à paru se rapprocher davantage de celle des organes sécréleurs. Quoi qu’il en soit, le tissu nerveux est en général d’un blanc lai- teux, opaque, et d’une consistance presque pulpeuse. Chez les animaux inférieurs, et pendant les premiers temps de la vie des autres, la substance nerveuse est même presque liquide, et ne doit les formes générales qu'elle affecte qu'aux gaines membraneuses qui l’en- tourent. Tels sont les divers éléments organiques qui entrent dans la composition des organes dont l’assemblage constitue le corps d’un animal. Tantôt on trouve dans chacune de ces parties plusieurs tissus distincts, d’au- tres fois elles ne sont formées que d’un seul; mais leur forme et leur structure diffèrent presque dans chaque être vivant, et les fonctions qu’elles sont destinées à ( OR G remplir présentent des modifications correspondantes ; car le mode d’action d'un organe ou instrument dé- pend (oujours de sa nature intime et de ses diverses propriétés. Dans certains animaux, le corps présente partout des caractères identiques, et ne paraît renfermer aucun organe distinct. C’est une masse gélatineuse, renfer- mant des globules qui semblent y former une sorte de tissu cellulaire, dont les mailles sont remplies de la première de ces substances. Les Polypes d’eau douce présentent une structure de ce genre. Il existe chez eux une cavité destinée à recevoir les substances étran- gères dont l'animal se nourrit, à leur faire subir cer- taines modifications, el à absorber la matière ainsi éla- borée. Considérés sous le rapport des fonclions qu’ils sont appelés à remplir, les organes qui constituent le corps des animaux peuvent être rapportés à trois ordres ; sa- voir : ceux qui servent à la nutrition, à la génération et à la vie de relation. Quant au mouvement interne de composition et de décomposition qui constitue la pre- mière de ces fonctions, on ignore également sa nature elses causes; aussi ne peut-on parler ici que des moyens à l’aide desquels les substances étrangères à l’animal sontrendues aptes à la nutrition, et portées dans l’épais- seur des parties à l'entretien desquelles elles sont desti- nées. Dans les animaux dont la structure est la plus simple, et dont la masse est peu considérable, cette fonction ne consiste que dans l’absorption par imbibi- tion des liquides qui baignent la surface extérieure ou des substances modifiées par l’action de la surface in- terne du corps. Mais lorsque la masse de l’animal-est très-considérable, comme dans les Méduses, ce moyen de transport serait trop lent et trop imparfait, et on trouve alors des conduits qui, de la cavité digestive, se rendent dans toutes les parties du corps et y portent les matières nutrilives. Dans ces animaux, dont l’or- ganisation est du reste très-simple, on voit que l’appa- reil nutritif devient différent des autres parties du corps, et qu’il est seul apte à remplir les fonctions dont il est chargé. En s’élevant davantage dans la série des êtres, on voit les parois de cette cavité devenir dis- tinctes de la masse générale du corps, puis offrir, comme dans les Annélides, deux ouvertures: l’une pour l'entrée, l’autre pour la sortie des matières alimentai- res. Chez certains animaux de cette classe, la digestion s'opère dans un tube étendu d’un bout du corps à l’au- tre; la surface extérieure sert à la respiration; le trans- port du fluide nourricier se fait à l’aide d’un système vasculaire; la sensibilité devient l’apanage des nerfs, et la contractilité se concentre dans le tissu muscu- laire. Mais celte localisation des fonctions, si l’on peut s'exprimer ainsi, n'empêche pas certaines portions du corps de représenter en petit tout l’ensemble de l’ani- mal et d’être le siége de toutes les fonctions qui con- courent au résultat commun, la vie de l'individu. En effet, l'appareil nutrilif, comme on vient de le dire, ést étendu d’une extrémité du corps à l’autre; le système “nerveux n’est qu’un filament, partout semblable à lui- même, et les organes du mouvement sont répartis avec la même uniformité dans toute la longueur de l’ani- ORG mal. Il en résulte que chacun des segments de ces êtres est la répétition des autres, et représente, jusqu’à un certain point, l'animal entier ; car il renferme tous les organes dont le jeu est nécessaire à l'entretien de la vie. Aussi, lorsqu'on divise transversalement ces êtres, chaque fragment continue de vivre, et peut former un animal parfait. Lorsqu'on s’élève davantage dans la série des êtres, on voit l'Organisation devenir de plus en plus compli- quée; le nombre d'organes dissemblables qui concou- rent à l'exécution d’une même série d'actes augmente, et quand l’un d’eux cesse de remplir ses fonctions, la vie de l'individu est modifiée ou détruile, suivant l’im- portance du rôle qu’il joue dans l’économie. Pour ter- miner cette esquisse de l'Organisation des animaux, voici l'indication sommaire des différences principales qu’on observe, sous ce rapport, dans chacun des grands appareils dont se compose le corps. Dans certaines Annélides, le canal digestif ne con- siste qu’en un tube ayant la même structure dans toute sa longueur, Dans d’autres animaux de la même classe, une portion de ce tube se renfle plus ou moins, et c’est dans ce point que les aliments séjournent le plus long- temps et éprouvent les changements les plus impor- tants. Des organes destinés à sécréter des fluides de nature à modifier les propriétés des substances nutri- tives, viennent se grouper autour de celte cavité. Dans les Mollusques, les Insectes et les Crustacés, cet organe, qui porte le nom de foie, acquiert un accroissement considérable et une importance correspondante; mais il n’est pas le seul, et d’autres glandes versent aussi le produit de leur sécrétion dans le canal digestif. Chez les animaux vertébrés, le nombre des organes diffé- rents, destinés à cet usage, augmente beaucoup. En même temps on trouve près de l'ouverture par laquelle les aliments pénètrent dans le corps, des instruments mécaniques, qui servent à les broyer. Enfin, lorsque l'appareil digestif est parvenu à son plus haut degré de complication, comme dans les Ruminants, c’est dans une première cavité, la bouche, que les aliments sont divisés mécaniquement au moyen des dents, et imbibés d’un liquide légèrement alcalin, sécrété par les glandes salivaires; de là ils passent dans une deuxième, puis dans une troisième cavité où, d’après les recherches de Prévost et Le Royer, ils sont soumis pendant un certain temps, à l’action des liquides alcalins, sécrétés par les organes déjà indiqués, et probablement aussi par les parois de ces deux premiers estomacs que l’on nomme la panse et le bonnet. Le bol alimentaire, ainsi modifié, pénètre dans le feuillet, puis dans le caillet ou qua- trième estomac, destiné spécialement à agir sur ces substances, à l’aide du suc acide sécrété par ses parois. L’intestin grêle, qui succède à cette cavité, est le siége d’une autre action exercée par la bile et le suc pan- créatique; enfin le gros intestin peut être considéré comme un réservoir destiné à contenir pendant un temps. plus ou moins long les résidus excrémentiliels de la digestion. Tels sont les moyens divers que la na- ture emploie pour opérer la transformation des ali- ments en chyle. On doit examiner ensuite ceux à l’aide desquels ce liquide pénètre de la cavité digestive dans OR G 155 l’intérieur du corps, éprouve l'influence de l'air, et se porte dans les différentes parties qu’il est destiné à nourrir. L’imbibition parait d’abord être le seul moyen par lequel ce transport s'opère, et c’est à la surface générale du corps que se fait la respiration. Dans les Insectes, un système de canaux, très-compliqué, sert à porter lair dans l'épaisseur de {outes les parties. Dans les Mollusques et les Crustacés, ce sont au contraire des vaisseaux sanguins qui portent le liquide nourricier dans un organe spécial, siége de la respiration, et qui servent à le faire pénétrer ensuite dans toutes les par- ties du corps. (77. RESPIRATION et SANG.) Un organe contractile nommé cœur lui communique le mouve- ment nécessaire à ce transport. Dans les animaux ver- tébrés, un nouveau système de canaux établit une communication entre la cavité digestive et l'appareil circulatoire, et sert d’une manière spéciale à l’absorp- tion du chyle. Pour la circulation, la division dutravail devient aussi plus marquée, car au lieu d’un seul agent mécanique et d’un seul système de canaux, pour porter le sang à l'organe respiratoire et aux diverses parties du corps, comme dans les Poissons, on trouve pour chacun de ces actes un appareil vasculaire et un cœur distinct. Enfin, les résidus de ïa nutrition qui d’abord ne s’échappaient au dehors que par la surface externe ou interne du corps, sont en majeure partie éliminés par un appareil spécial, nommé urinaire, dont la com- position se complique de plus en plus, comme on le verra à l’article SÉCRÉTIONS. Si l’on examine les organes destinés à la vie de rela- tion, on verra qu’ils suivent la même loi, et qu’à me- sure que l’une des fonctions de cet ordre se perfec- tionne, les divers actes dont elle se compose sont exécutés dans ces animaux par des instruments de plus en plus dissemblables par leur structure et par leurs propriétés. En un mot, c’est toujours d’après le prin- cipe de la division du travail que la nature procède pour perfectionner le résultat qu’elle veut obtenir. Dans les animaux des classes inférieures, la faculté de transmettre les sensations, celle de les percevoir, celle de déterminer, sous l’influence de certains excitants, la contraction musculaire, le pouvoir de produire vo- lontairement celte excitation, celui de coordonner les mouvements, etc., ne paraissent pas résider dans une partie du système nerveux plutôt que dans une autre; mais, chez les animaux les plus élevés dans la série des êtres, chacune de ces facultés tend à se localiser, et se perd plus ou moins complétement par la destruc- tion de l’organe spécial qui en devient le siége. L’ap- pareil locomoteur suit une marche analogue, et les divers organes qui le composent, deviennent de plus dissemblables et spéciaux. Il en est encore de même pour l'appareil reproduc- teur, car non-seulement cette fonction, qui pouvait d’abord s’exécuter indifféremment dans tous les points du corps, se localise et devient l'apanage d’une série d'organes de plus en plus compliqués, mais encore les sexes deviennent distincts et le concours de deux indi- vidus est nécessaire à l’accomplissement de l'acte géné- rateur.Pour donner une idée succincte des phénomènes de la génération, il faut prendre le règne animal au 156 OR G premier degré de l'échelle, c’est-à-dire au point où l'Or- ganisation semble le moins compliquée, et remonter successivement jusqu’au chef-d'œuvre de la création; on aura le tableau d'une multitude de particularités remarquables, qui peuvent être ramenées cependant à un certain nombre de principes assez simples. Que l’on place un fragment de chair musculaire ou d’une ma- tière animale analogue dans de l’eau, et qu’on aban- donne le mélange à lui-même, on observera bientôt, au moyen du microscope, une foule de petits globules dans le liquide, et l’on pourra se convaincre aisément que chacun d’eux est doué d’un mouvement spontané qu’il paraît peu capable de diriger, et qui ressemble assez, mais avec beaucoup plus de précipitation, aux oscillations de la lentille d’une pendule. 7. Monape. Toutefois ce mouvement est progressif. Le diamètre de ces pelits êtres qui paraissent propres à réaliser la haute pensée des molécules organiques de Buffon, est absolument semblable à celui des globules élémentaires qui constituent la fibre musculaire. Ils sont par consé- quent aussi petits que la plus petite particule organique qu’il soit possible d'observer, et cependant ils jouissent du mouvement volontaire, ou du moins d’un mouve- ment spontané, fonction qui semble supposer une Orga- nisation déjà compliquée. Si la faible puissance des moyens d'observation pose des limites à l’ardente cu- riosité, et ne permet pas à l'homme de s’éclairer sur la véritable organisation de ces êtres, elle lui permet du moins d'étudier les transformations successives qu’ils peuvent subir, et d'examiner les phénomènes qui en dépendent. On à vu une matière organique morte, et que tout aulorisait à considérer comme inerte, se transformer en autant de petits êtres vivants qu’elle contenait de glo- bules élémentaires. Ce fait donne déjà la mesure de la singularité et de l’importance de ceux qui restent à examiner. On aperçoit bientôt deux de ces globules mouvants s’accolant complétement l’un à l’autre, de manière à produire un être nouveau, plus gros, plus agile, et capable de mouvements mieux déterminés que ceux qu’on observe dans les simples globules. Ce com- posé binaire ne tardera point à attirer à lui un troi- sième globule qui viendra se réunir aux précédents et se souder intimement avec eux. Enfin un quatrième, un cinquième, et bientôt trente ou quarante se trouveront ainsi accolés et constilueront un animal unique, doué de mouvements puissants, énergiques, et muni d’appa- reils locomoteurs plus ou moins compliqués; enfin un être dont l’organisation savamment calculée repousse au premier abord toute idée d’une génération aussi simple que celle dont on vient d'offrir l’histoire. Tou- tefois quelques jours d’une observation attentive et pa- tiente suffiront pour convaincre de la réalité des résul- tats que l’on vient d’exposer, el l’on pourra se former une idée juste de la nature de ces étranges animalcules microscopiques désignés sous le nom d’Infusoires. Que d’ailleurs on prenne un de ces êtres tout achevé, et qu’on le tue’au moyen de l’étincelle électrique, et bien- tôt on verra se désunir ces particules élémentaires, ces petits globules qui le constituent. Ils ne se sépareront point complétement, à la vérité, mais leur forme nette- OR G meul dessinée donnera au cadavre de l’animalcule un aspect framboisé qui permet au besoin d’en évaluer le nombre. Tel est le phénomène de la génération dans les animaux microscopiques, et peut-être ce mode peut- il se retrouver aussi dans beaucoup d’autres espèces animales, tels que les Vers intestinaux, etc., qui offrent une Organisation plus élevée. Si l’on passe à l’autre extrémité de l’échelle, el si l’on jette un coup d’œil rapide sur les principales circon- stances de la génération dans les animaux vertébrés, on verra deux êtres animés, l’un mâle, l’autre femelle, pris à leur naissance, commençant dès leur entrée dans le monde, à exécuter toutes les fonctions qui caracté- risent le règne auquel ils appartiennent. Leur sang cir- cule, ils respirent, digèrent, sentent, se meuvent, et si l’on pénètre dans l’intérieur de leur Organisation, on ne larde pas à s'apercevoir qu'ils possèdent aussi la fa- culté de produire plusieurs transformations sécrétoires. Cependant ils sont encore inhabiles à la génération. Les organes que l'exercice de cette fonction exige, ne manquent pourtant pas, mais ils se montrent sous une forme rudimentaire bien suffisante pour indiquer la nullité de leur emploi. A une époque déterminée, ces appareils se développent d’une manière brusque et at- teignent en peu de temps le degré de perfection néces- saire à l’objet qu’ils ont à remplir. Gelui du mâle pro- duit un liquide d’une nature particulière, qui est mis en réserve dans des cavités appropriées. Dans beau- coup de cas même, sa présence ne se manifeste qu’au moment où il devient utile, et alors l'appareil de la gé- nération plus simple manque entièrement de réservoir. La femelle crée des ovules. Ce sont des corps particu- liers sécrétés par les ovaires, et qui se composent géné- ralement d’une matière liquide ou pulpeuse renfermée dans un sac membraneux, de forme sphérique ou allon- gée. Lorsque ces préparatifs sont terminés de part et d'autre, les deux êtres sont devenus capables d’en pro- duire un troisième, et si l’acte par lequel ils arriveront à ce résultat varie beaucoup pour les détails, il est tou- jours le même quant à sa principale circonstance. Celle- ci consiste en ce que, d’une manière quelconque, la liqueur fournie par le mâle arrive en contact avec l'œuf produit par la femelle. Ce petit corps devient dès lors susceptible d’un développement ultérieur, et, pourvu qu’il se trouve dans des conditions convenables de nu- trilion, il se transforme, par degré, en un jeune animal de même espèce que le père et la mère desquels il pro- vient. Tels sont les divers phénomènes de la génération des animaux, réduits à leur expression la plus géné- rale; d’autres détails, pour être présentés d'une ma- nière probable, excéderaient les limites que l’on a dû nécessairement imposer aux articles généraux de ce dictionnaire. On pourra les trouver dans les beaux Mé- moires de Prévost et Dumas sur la génération, et qui font partie des quatre premiers volumes des Annales des Sciences naturelles, Îre série. ORGANISME. On comprend sous cette dénomina- tion, l’ensemble des forces qui agissent dans les êtres organisés. /”. ORGANISATION. ORGANISTE. ois. Espèce du genre Tangara. . ce mot. OR G ORGANOGENIE. On exprime par ce moi le dévelop- pement de l’organisation dans Lous les êtres. ORGANOGRAPHIE. Partie des sciences naturelles qui est particulière à la description des organes. ORGANONYMIE. C'est-à-dire nomenclature métho- dique et philosophique des êtres organisés, ORGANOPHYSIE. Quelques auteurs ont substitué ce nom, à celui de physiologie, pour la partie des sciences naturelles, qui traite le plus directement de la physique de l’organisation des êtres. ORGANOTAXIE. Partie des sciences naturelles, qui comprend la classification des êtres organisés. ORGASME. Orgasmus. 1001. Désignation qui ex- prime Pétat d’excitation et de turgescence d’un organe quelconque, l'augmentation de l’action vitale d’une partie. ORGE. Hordeurm. BoT. Genre de la famille des Gra- minées et de la Triandrie Digynie, L., très-facile à reconnaître aux caractères suivants : les fleurs sont disposées en un épi simple et serré; les épillets sont distiques et allernes, réunis au nombre de trois sur chaque dent de l’axe ou rachis. Ces épillets sont uni- flores. Dans quelques espèces, les deux épillets latéraux avortent, à l'exception de leur lépicène, en sorte que l'on {rouve six écailles à la base du seul épillet qui reste. La lépicène est à deux valves lancéolées, aiguës; la glume à deux paillettes, dont l’inférieure est termi- née à son sommet par une soie roide el très-longue, et la supérieure entière; le style est profondément bipar- tite, terminé par deux stigmates poilus et glanduleux. Le fruil est une cariopse sillonnée, enveloppée dans la glume qui est persistante. ORGe COMMUNE. Aordeum vulgare, L. Celle espèce, abondamment cultivée, est annuelle. Son chaume, haut de deux à quatre pieds, est glabre, noueux, portant des feuilles alternes, engainantes, planes, lancéolées, très- aiguës, glabres, mais un peu rudes au toucher; fleurs en épi dense et terminal. Les trois épillets de chaque dent de l’axe sont développés, imbriqués, et les arêtes très-longues el rudes au toucher. On ne sait pas posi- tivement quelle est la véritable patrie de l’Orge si abon- damment cultivée aujourd’hui dans toutes les contrées de l’Europe. Quelques-uns la croient originaire de Si- cile, d’autres de l’Inde, de la Tartarie, etc. Plusieurs autres espèces du même genre sont encore cultivées, quoique en général moins abondamment; telles sont : l’Orge à six rangs, ou Orge carrée, Hor- deum hevastichon, L., qui ne diffère de la précédente que par ses épis plus gros, plus courts el carrés; l’Orge distique ou à deux rangs, Æordeum distichum, L. Cette espèce se distingue très-facilement des deux précédentes par ses épis, dont chaque dent de l'axe n'offre qu’un seul épillet fertile; en sorte que l’épi est comprimé. On cultive encore l'Orge de Russie, Orge faux-Riz ou pyramidale, Æordeum Zeocriton, L. Comme la précédente, cette espèce n’a qu’un seul épil- let fertile à chaque dent de l’axe; mais les deux épillets latéraux sont visibles; du reste, l’épi est plus dense et plus gros. ORGILE. Orgilus. 1Ns. Genre de l’ordre des Hymé- noptères, proposé par Haliday, dans la famille des Chal- ORI 157 cidiles. Les espèces de ce genre ou sous-genre se dis- tinguent de toutes les autres par des palpes labiales composées de quatre articles, dent le troisième est très- petit; sa tête est creusée postérieurement; l’occiput n’a point de rebord apparent; la face est convexe; l’abdo- men est oblongo-lancéolé, avec les segments antérieurs presque égaux et la tarière allongée; les jambes posté- rieures sont fortes et les cuisses comprimces, avec de grands éperons; les ailes supérieures ont deux cellules cubitales et une radiale étroite, en coin. ORGILE ORSCURATEUR. Orgilus obscurator, Halid.; Microdus obscurator, Nées. Il est noir, avec la bou- che etles pieds bruns. On le trouve en Europe. ORGLISSE. por. L'un des noms vulgaires de l’4s- tragalus glyciphytlos. ORGUE. o1s. Synonyme vulgaire de Canard siffleur. ORGUE DE MER. roryr. Nom vulgaire du Z'ubipora Musica. V. TUBrroRE. ORGYE. Orgya.8or.Genre de Cryplogames, créé par Stackhouse, faisant partie de la famille des Fucacées et auquel Bory de St.-Vincent a mal à propos substitué le nom d’Agarum, en le plaçant dans sa famille des La- minarées. Le caractère du genre Orgye consiste dans une ou plusieurs nervures (rès-saillantes, qui parcou- rent la fronde dans toute sa longueur, ce qui distingue ce genre de celui des Laminaires, dont les espèces sont privées de nervures, et conséquemment le rapproche des Ulvacées, dont les Orgyes ne diffèrent que par leur tige ou stipe souvent cornée et par leurs racines. ORGYE MANGEABLE. Orgya esculenta, Stack.; 4g@- run esculentum, Bory; Fucus esculentus, L.Fronde d’un vert tendre, linéaire, ordinairement très-allongée, avec de petites expansions disposées en faisceaux, sur les deux côtés du stipe, vers le milieu. Cette plante croît sur les côtes baignées par les mers du nord, où les habi- {an(s la font concourir à leur nourriture, en la rédui- sant par différents procédés en une sorte de gelée. ORGYE. Orgya. 1x5. Genre de l’ordre des Lépidop- tères, famille des Nocturnes. tribu des Faux-Bombyces, établi par Ochsenheimer, et adopté par Latreille (Fam. Nat., etc.). Les caractères de ce genre sont : trompe très-courle; antennes très-peclinées dans les mâles, à peine ciliées dans les femelles. Chenilles couvertes de poils longs, fasciculés; elles se métamorphosent dans une coque d’un tissu lâche. Les mâles des Orgyes vo- lent en plein jour, à la manière du Bombyx dispar. Presque toutes les femelles sont aptères. OnGye ÉToILéE. Orgya antiqua, Bombyce antique, Latr., Fabr., Ross.,Ins., 1, Class. 2, Papil. Noct.,XXXIX, la femelle, 11, CI. 2, Pap. Noct., x, le mâle; celte espèce a les ailes supérieures fauves, avec deux raies transverses noirâtres, et une tache blanche vers l'angle interne; la femelle est aptère et son abdomen est très- volumineux. Les autres espèces du même genre sont les Bombyx gonostigma, Fabr.; Bombyx Ericæ, Germar, et Bombyx Selenelica, Fabr., le seul dont la femelle soit ailée. ORIPBA. goT. (Adanson.) Ce genre proposé pour l'Ane- mone palmata, Linné, n’a point été adopté. ORIBASIA. BOT. Le genre formé sous ce nom par Gmelin, existait déjà sous celui de Notalia, que lui OMR$I avait imposé Aublet, dans ses Plantes de la Guiane, 1, p. 182. Conséquemment il ne pouvait être conservé. Dans l’Zcon., F1. Mex., le nom d'Oribasia est donné à un genre des Synanthérées, qui a été réuni au W’er- neria. ORIBATE. Oribata. ARACHN. Genre de l’ordre des Trachéennes, famille des Acarides, établi par Latreille et qu'Hermann fils a désigné depuis, dans ses Mémoires aptérologiques, sous le nom de Votaspis. Les carac- tères de ce genre sont : mandibules en pince; palpes très-courtes ou cachées; corps recouvert d’une peau ferme, coriace ou écailleuse ; pieds longs ou de gran- deur moyenne. Ces Arachnides se distinguent des genres Trombidion et Érythrée, parce que ceux-ci ont les pal- pes saillantes et terminées en pointe, avec un appendice mobile ou une sorte de doigt inférieur. Les Gamases et les Cheylètes ont aussi les palpes saillantes, mais sans doigt inférieur; les Uropodes, qui ont le plus de rapports avec les Oribates, en sont distingués par leurs pieds qui sont très-courts, et par un fil qu’ils ont à l'anus et qui leur sert à se fixer sur le corps de quelques Coléop- tères; enfin les Eylaïs en sont séparés par leurs pieds propres à la natation. Le corps des Oribates est ovoiïde elarrondi; il est enveloppé d’une peau plus solide que celle des autres Acarides, qui leur forme une sorte de bouclier ou une carapace comme celle des Tortues el de certains Talous. Plusieurs espèces ont les cuisses renflées el en massue. Le nombre des crochets du bout des tarses varie, selon les espèces, d’un à trois; enfin le bouclier offre des variations très-remarquables dans sa figure et dans ses proportions. Les Oribates ne sont point parasites, ils vivent sous les écorces et dans les mousses, et on les (trouve errant çà et 1à, mais avec len- teur, sur les pierres et sur les arbres. On connaît une douzaine d'espèces de ce genre; la plus commune est : ORIBATE GÉNICULÉE. Oribala geniculata, Latr., Oli- vier; Acarus corlicalis, Degéer; Acarus, ete., Geoff., Ins., t. 2, p. 626, no 11; Herm., Mém. aptér., p. 88, pl. 4, f. 7. Long d’un quart de ligne, ovoïde, arrondi postérieurement, conique en devant, brun et parsemé de poils très-fins; patles de la longueur du corps; cuisses renflées ; {arses ayant (rois crochets à leur ex- trémité. Dans toute l'Europe. ORICHALQUE. Orichalcum et Aurichalcuim. min. Le nom Orichalcum, qui veut dire Cuivre de mon- tagne, a été donné par les anciens à un minerai métal- lique dont la nature n’est pas bien connue, et qu’ils regardaient comme une espèce de Cuivre d’un grand prix. Les commentateurs ont cru reconnaître le Pla- tine dans ce métal, et se fondant sur l'opinion de Pla- ton, qui a prétendu qu’on le trouvait dans son Atlantide détruite, ils en ont inféré que l’Atlantide était l’Amé- rique. Le nom d’Aurichalcum, Cuivre d'Or, désignait anciennement un alliage artificiel de Cuivre et d'Or, estimé pour son brillant et sa dureté, et qui était ana- logue au Laiton, ou plutôt au Similor des modernes. ORICO. mau. Espèce du genre Sphiggure. 7. ce mot. ORICOU. o1s. Espèce du genre Pigeon. /. ce mot. C’est aussi un Vautour selon Le Vaillant; (Ois. d'Afrique). ORIFLAMME. o1s. Espèce du genre Tangara. F. ce mot. ORI ORIGAN. Origanum. vor. Ce genre, de la famille des Labiées et de la Didynamie Gymnospermie, L., offre les caractères suivants : calice ovato-tubuleux, tantôt fermé par des poils pendant la maturation, cy- lindrique et à cinq dents égales, tantôt nu pendant la maluration, divisé en deux lèvres dont la supérieure est grande, à trois dents très-pelites, l’inférieure à deux segments profonds; corolle dont le tube est comprimé; le limbe à deux lèvres : la supérieure droite, obtuse et échancrée, l’inférieure à trois lobes entiers, presque égaux; étamines au nombre de quatre, didynames; style filiforme, surmonté d’un stigmate bifide; quatre ca- ryopses arrondis, au fond du calice persistant. Quoi- qu’il y eût des différences assez importantes entre les deux genres Origanum et Majorana de Tournefort, comme par exemple celles qui résultent des formes du calice, Linné les avait néanmoins réunis en un seul, à cause de l'identité du port des espèces, qui toutes ont leurs fleurs entourées de bractées souvent colorées et disposées ordinairement en corymbes serrés ou en épis prismatiques. Mœnch, auteur de tant de coupes plus ou moins heureuses, dans les genres de Linné, n’a pas oublié de rétablir les deux genres Origanum et Ma- Jorana. Les Origans, comme la plupart des autres Labiées, sont des plantes herbacées, indigènes des con- trées méridionales de l'Europe et du bassin de la Mé- diterranée. On en trouve surtout dans l’archipel de la Grèce et sur les côtes de l’Asie-Mineure. ORIGAN COMMUN. Origanum vulgare, L. Ses liges sont hautes d’un pied, carrées, un peu rameuses supé- rieurement, garnies de feuilles pétiolées, ovales, ter- minées par une pointe mousse, velues principalement sur leurs bords et leur face postérieure, vertes en des- sus, et légèrement dentées. Les fleurs petites, d’une couleur rose tendre ou blanche, forment des panicules très-denses au sommet des ramifications de la tige. La couleur rouge des calices et des bractées, mélangée avec celle des corolles, donne un aspect fort agréable à cette plante. Elle est très-abondante dans les bois, le long des haies et surtout dans les localités montueuses de l’Europe tempérée. On la retrouve aussi dans le Ca- nada et aux États-Unis de l'Amérique septentrionale. Cette plante répand une odeur agréable, surtout lors- qu’on la froisse entre les mains. ORIGAN DicTaME. Origanum Dictamnus, L., vul- gairement Diclame de Crète. Tiges courtes, à peine ligneuses, velues, grêles et de couleur purpurine; feuil- les arrondies, pétiolées, épaisses, blanches et tomen- teuses ; les supérieures presque sessiles et moins velues que celles du bas. Les fleurs dont la corolle est purpu- rine, forment des épis à l'extrémité d’un long pédon- cule commun, lequel épi est ordinairement divisé à son sommet en trois autres, dont celui du milieu est le plus court; les bractées sont larges, ovales et rouges. Cette espèce, originaire du mont Ida en Crète, est cul- tivée depuis longtemps dans les jardins. ORIGAN DES MARAIS. BorT. Synonyme vulgaire d'Eu- paloire d’Avicenne. ORIGERON. por. Synonyme ancien de Pulsatille. PV, ANÉMONE. ORIGOMA. Bor. (Mirbel.) 7. ORYGOME. ORI ORILLETTE. Bot. L'un des noms vulgaires de la Mâche. 7”. VALÉRIANELLE, ORIMANTHIS. Bor. (Hydrophytes.) Le genre formé sous ce nom par Rafinesque, est trop imparfaitement caractérisé pour qu’on puisse encore l’admeltre ; l’au- teur en cite deux espèces : 10 l'Orimanthis vesiculata, en forme de vessie gonflée, voûtée, lobée, onduleuse, difforme, cartilagineuse, d’un brun jaunâtre, avec les fleurs éparses sur toute la surface extérieure; croissant sur les coquilles de Moule, à Palerme où on la nomme Baretta di Turco; 2lOrimanthis foliacea, en mem- brane foliacée, plane, onduleuse, blanche du côté in- férieur où se trouvent les cellules fructifères; elle croit sur les Fucus où elle est fixée par un point. ORIMARIA. BoT. Le genre produit sous ce nom par Rafinesque, dans la famille des Ombellifères, n’a pas paru suffisamment distinct du genre Buplevrum de Tournefort, pour en être séparé. ORIOLIE. Oriolia. o1s. Genre de l’ordre des Omni- vores, institué par Isid. Geoffroy St.-Hilaire pour un Oiseau de l’île de Madagascar, et qui a beaucoup de rapport avec le Loriot d'Europe. Caractères : bec droit, avec l'extrémité de la mandibule supérieure un peu recourbée et légèrement échancrée; arête mousse; na- rines petites, presque ovales, ouvertes sur les côtés du bec, à peu de distance de sa base, percées dans la corne du bec et presque nues; point de fosses nasales distinc- tes; ailes s'étendant un peu au delà de la moitié de la queue; première rémige courte, les suivantes graduel- lement plus longues, jusqu’à la cinquième qui surpasse toutes les autres; rectrices au nombre de douze, pres- que égales, terminées en pointe; tarses très-courts, écussonnés; doigts très-longs, très-développés et ar- més d'ongles très-comprimés, aigus, très-recourbés : le médian est le plus long des trois antérieurs; pouce très-long ct très-gros ; ongles fort allongés. ORIOLIE DE BERNIER. Oriolia Bernieri, Is. G. Son plumage est d’un brun roussätre, orné d’une multitude de raies transversales el noires; ailes et queue mordo- rées; rémiges primaires d’un gris noirâtre; bec el pieds cendrés. Taille, sept pouces cinq lignes. ORIOLUS. o1s. 7. LORtOT. ORION. 80T. 7. ORIUM. ORITE. Orites.Bor. Genre de la famille des Protéacées et de la Tétrandrie Monogynie, L., établi par R. Brown (Transact. Soc. Linn., x, p. 189) qui l’a ainsi carac- térisé : calice régulier, à quatre folioles recourbées au sommet; étamines insérées au-dessus du milieu des fo- lioles du calice, et saillantes au delà de celles-ci; quatre glandes hypogynes; ovaire sessile, disperme, surmonté d’un style roide et d’un stigmate vertical, obtus; folli- cule coriacée, uniloculaire, à une seule loge presque centrale, el contenant des graines ailées au sommet. Ce genre se compose de deux espèces, Orites diversifolia et Oriles revolula, qui croissent sur les sommets des montagnes de la Terre de Diémen. Ce sont des arbris- seaux à feuilles alternes, très-entières ou dentées. Leurs fleurs sont disposées en épis courts, axillaires ou ter- minaux. Rœmer et Schulles ont réuni à ce genre, comme troi- sième espèce, l'Oritina acicularis de R. Brown. C’est ONRUI un arbrisseau parfaitement glabre, droit, à feuilles al- ternes, cylindracées, marquées de sillons sur la surface supérieure et mucronées au sommet. De Diémen. ORITES. o1s. Genre créé par Moehring pour y placer la Mésange à longue queue. 77. MÉSANGE. ORITHYE. Orithya. crusT. Genre de l’ordre des Dé- capodes, famille des Brachyures, tribu des Orbiculaires, établi par Fabricius et adopté par Leach et Latreille avec ces caractères : quatre antennes : les extérieures très-courtes, sétacées ; le premier article fort long et cylindrique, les autres très-nombreux et fort petits; les intérieures une fois plus longues, repliées, de quatre articles, dont le deuxième el le troisième plus longs; le dernier très-court, subulé, bifide; corps ovoïde, tron- qué en devant, déprimé; queue courte, sans feuillets natatoires au bout ; dix pattes : les antérieures en forme de bras, et terminées par une sorte de main didactyle ; dernière pièce des trois paires suivantes conique el pointue; celle de la dernière paire en forme de lames ou de nageoires. Ce genre a beaucoup de rapports avec les Portunes; il en a beaucoup aussi avec les Dorippes, et semble tenir le milieu entre ces deux genres; cepen- dant il est impossible de le rapprocher du second à cause des pieds postérieurs, qui sont placés sur le dos dans ces derniers el qui ne sont pas propres à la nata- tion, ce qui a lieu chez les Orithyes; il s'éloigne des Portunes et des autres genres voisins par la forme du test et par d’autres considérations tirées des parties de la bouche. Les Crithyes, placées par Latreille auprès des Matules et dans la même tribu, en sont séparées par leurs pieds dont les postérieurs seuls sont terminés en nageoires. Les genres Corisle, Leucosie, Hépate et Nursie en diffèrent parce qu'ils n’ont point de pieds natatoires. ORITHYE MAMILLAIRE. Orithya mamillaris, Fabr., Latr., Leach, Desm.; Cancer bimaculatus, Herbst, Canc., t. 1, p. 224, tab. 18, fig. 101. Elle est longue d'environ quinze lignes el un peu moins large; son test est tuberculé, triépineux de chaque côté, avec deux La- ches rougeâtres, arrondies sur le dos ; le chaperon est avancé, triangulaire, avec cinq dents. On trouve ce Crustacé dans l'océan Indien, en Chine. ORITHYIE. Orithyia. Bot. Genre de la famille des Asphodélées, qui appartient à l'Hexandrie Monogynie de Linné. On ignore les motifs qui ont porté David Don à donner à un démembrement du genre Ornithogale, le nom d’une reine des Amazones, enlevée à ses mon- tagnes par l’impétueux Borée; serait-ce parce que Ja plante qui en est le type, originaire des montagnes de l'Hymalaya et des hautes chaînes septentrionales de l'Asie, s’y trouve exposée à toute la fureur des vents? Au reste, le choix est d'autant moins heureux que déjà le nom d'Orithyie a été appliqué,en zoologie, à un genre de Crustacés, qui n’a pas plus de rapport que celui-ci avec la fille d’Érectée. Les caractères du genre sont : périanthe campanulé, coloré, décidu, profondément partagé en six divisions; six élamines dressées et pres- que égales, à filaments glabres, dilatés inférieurement; anthères linéaires et obluses; ovaire rétréci au sommet, terminé par un style distinct; stigmate à trois lobes peu apparents; capsule trigone, triloculaire et polysperme. 169 ORI ORITHYIE À UNE FLEUR. Oréthyia wniflora, D. Don; Ornithogallum uniflorum, Lin. Cette plante a beau- coup de ressemblance avec le Tulipa biflora, mais elle n’a guère plus de cinq pouces de hauteur totale, y com- pris Le bulbe qui a dix-huit lignes; celui-ci est ovalaire, recouvert de tuniques d’un brun noirâtre; il en sort une hampe cylindrique, d’un vert jaunâtre, qu’entou- rent deux feuilles opposées, engainantes à leur base el d’un vert tirant sur le glauque; elles sont longues de quatre à cinq pouces, lancéolées, canaliculées, presque aiguës, avec leurs bords relevés en bateau. La fleur est terminale, solitaire et dressée; le périanthe est com- posé de six divisions étalées, lancéolées, ovales, poin- tues, conniventes à leur base, d’un vert jaunâtre à l’ex- térieur, avec les bords jaunâtres; d’un beau jaune doré intérieurement , avec des veines plus foncées partant d'une ligne intermédiaire et se dirigeant diagonale- ment vers les bords. Les six étamines ont la moitié de la hauteur du périanthe; elles ont leurs filaments assez courts, aplatis, dilatés, glabres et jaunâtres, avec leurs anthères linéaires-oblongues, dressées, biloculaires et jaunes. Le pistil est aussi long que les élamines, com- posé d’un ovaire à trois côtes ou sillons, vert, atténué au sommet, couronné par un stigmate à trois iobes et jaunâtre. Toutes les qualités de terrains conviennent également à cette plante, et on peut se dispenser de la lever en été; cela nuirait même à sa propagation qui s'effectue au moyen des caïeux, que l’on détache du bulbe principal, vers la fin de l’automne, pour les re- planter de suite. ORITINA. BOT. //. ORITE. ORITROPHIUM. Bor. Ce nom a été donné par Kunth (Nov. Gener.etSpec. Plant. æœquin.,1v, p. 89) à une section du genre Aster, laquelle comprend trois espèces, dont le port est différent de celui des autres espèces du genre, mais qui, dans les organes floraux, en offrent tous les caractères. Deux de ces espèces sont figurées (loc. cil., tab. 552) sous les noms d’As{er crocifolius eld’'Aster repens. Ce sont des plantes herbacées, cour- tes, à tiges scapiformes, simples, uniflores; à feuilles étroites, très-entières, coriacées, et à fleurs dont le rayon est blanc. ORIUM. Bot. Desvaux (Journ. de Bot., 5, p.162,t.95) a constitué sous ce nom un genre de Crucifères silicu- leuses, qui a pour type l'Alyssum eriophorum de Pourret et Willdenow. Ce genre a été considéré comme section des Clypéoles, par De Cardolle (Sysf. Veget. Nat., 2, p. 527). ORIX. man. Espèce du genre Antilope. Voyez ce mot. ORIXA. BoT. Genre de la Tétrandrie Monogynie, L., établi par Thunberg (Flor. Japon., p. 3) qui l'a ainsi caractérisé : calice très-court, monophylle, à quatre divisions; corolle verdätre, à quatre pétales lancéolés el étalés; quatre étamines dont les filets sont plus courts que les pétales, et les anthères globuleuses; ovaire su- père, surmonté d’un style unique, dressé, plus court que les pétales, et d’un stigmate oblus, capité; fruit in- connu, mais qui paraît être une capsule. Ces caractères se rapprochent beaucoup de ceux d’un autre genre éga- lement établi par Thunberg, et qu’il a nommé O/hera; ORH aussi Lamarck a-t-il réuni comme espèce l’Orixa à ce dernier genre; Sprengel ( Sysé. Vegetab., t. 1, p. 496) a confondu l’un et l’autre de ces genres avec les Zlex, malgré les descriptions incomplètes ou fautives don- nées par Thunberg, descriptions qui ne peuvent au- cunement mettre sur la voie de leurs rapports avec les Houx. Dans son Prodr. Syst. Veget., De Candolle ne mentionne aucunement lOrixa, soit comme synonyme de l’Zlex, soil comme faisant partie de la même famille. Il ajoute seulement, dans une note, que l’Ofhera, à cause de ses étamines opposées aux pétales, doit être placé dans les Myrsinées. L'Orixa Japonica, unique es- pèce de ce genre douteux, est une plante frutescente, flexueuse, glabre et rameuse; à feuilles alternes, pé- tiolées, ovales, entières, vertes en dessus et pâles en dessous. Les fleurs sont disposées en grappes, portées sur des pédoncules velus, et accompagnées de bractées concaves, oblongues et glabres. ORIZIVORA. o1s. 7. Gros-BEc PADDA. ORIZIVORE. Dolichonyæx. o1s. Swaïinson a formé sous ce dernier nom, un genre que Lesson a placé comme sous-genre parmi ses Moineaux, en lui don- nant une dénomination francisée qui eüt pu être plus heureusement choisie, puisque déjà elle avait été appli- quée spécifiquement à plusieurs Oiseaux de genres dif- férents. Les caractères de ce groupe consistent en un bec épais, conique, pointu, robuste, à bords lisses el renflés, à mandibule supérieure marquée d’une sorte d’arête. Les ailes sont allongées et pointues; les tarses sont forts; la queue est ample, arrondie, étagée, à rec- trices contournées vers l'extrémité ou mucronées. ORIZIVORE AGRIPENNE. Dolichonyx Orizivora; En- beriza Orizivora, Lath.; Passerina Orizivora, Vieill. Ortolan de la Caroline, Buff., pl. enl. 388, fig. 1. Vul- gairement le Mangeur de Riz. Il a les parties supé- rieures d’un brun cendré, nuancé d'olivâtre, trois raies longitudinales sur le sommet de la tête : les latérales sont noirâtres, et l'intermédiaire jaunâtre, comme les parlies inférieures. Des taches d’un vert obscur sont répandues sur tout le plumage. Le mâle, en robe d’a- mour, a la tête, le dos, la queue, la gorge et l'abdomen noirs, les rémiges frangées de jaune et de roussâtre, le dessus du cou d’un jaune pâle, les scapulaires, le crou- pion et les lectrices caudales d’un blanc -assez pur. Taille, six pouces et demi. De l'Amérique seplentrio- nale et des Antilles, où il vit en troupes nombreuses et porte le ravage dans les rizières avant la maturité du grain. ORIZIVORE BRUNET. Orizivora fuscula; Emberiza pecoris, fœm. Wils.; Passerina pecoris, Vieill. Son plumage est d’un brun grisàtre en dessus et d’un gris brunâtre en dessous; les ailes et la queue sont d’un brun noirâtre. Bec et pieds noirs. Taille, six pouces. Amérique septentrionale. ORLAYA. BoT. Hoffmann propose (Umbellif., p. 58) de séparer des Caucalides, sous ce nom générique, l’es- pèce remarquable par l’ampleur et la radiation des pétales latéraux de l’ombelle, c'est-à-dire le Caucalis grandiflora, L., plante qui croît dans les champs de l'Europe méridionale. Ÿ. CAUCALIDE. ORME ou ORMEAU. Ulmus. 8or. Genre de la famille ORM des Ulmacées ou Celtidées, composé de grands et beaux arbres, portant des feuilles simples, alternes, munies chacune de deux stipules à leur base. Les fleurs sont très-pelites et de peu d'apparence, réunies el groupées à la partie supérieure des ramifications de la tige; en général, elles s'épanouissent avant que les feuilles aient donné aucun signe de développement; chacune d’elles se compose d’un calice monosépale, tubuleux, un peu comprimé, à quatre ou cinq divisions obluses, inégales et souvent ciliées sur leurs bords; les étamines, dont le nombre varie de trois à cinq, sont saillantes; leurs filets sont grêles, insérés tout à fait à la base in- terne du calice; les anthères sont arrondies, didymes, à deux loges. L’ovaire est libre, comprimé, à une seule loge qui contient un seul ovule pendant du sommet de la loge. L’ovaire se termine par deux stigmates épais, sessiles, non distincts de son sommet, chargés de poils glanduleux sur toute leur face interne, glabres sur leur côté externe. Le fruit est mince, membraneux, à deux ailes entières, quelquefois échancré en cœur à sa partie supérieure. ORME ORDINAIRE. Ulmus campestris, L. C’est un arbre très-élevé; ses feuilles sont alternes, courtement pétiolées, souvent distiques, ovales, acuminées, dou- blement dentées, inéquilatérales à leur base, un peu rudes au toucher et légèrement tomenteuses à leur face inférieure. Les fleurs, qui s’épanouissent avant les feuil- les, sorlent de petits bourgeons coniques et écailleux, qui s'étaient développés à l’aisselle des feuilles de l’an- née précédente. Elles sont en général d’un rouge foncé, très-serrées el presque sessiles; les fruits sont très- plans, membraneux, réticulés, obcordiformes, entiers sur leurs bords et glabres. L’Orme est un arbre très- précieux et que l’on cultive en abondance. Il aime de préférence les bonnes terres, dans lesquelles il réussit mieux, mais néanmoins il vient aussi dans les terres médiocres. On s’en sert surtout pour former des ali- gnements, des avenues. Il conserve longtemps son feuillage. Son bois est d’une grande utilité; quoique très-dur et très-solide, il se prête facilement à être coupé el façonné; aussi est-il fort employé pour les ouvrages de charronnage. L'Orme produit plusieurs variétés; ainsi en le Lenant très-bas par une taille fré- quente, on peut le réduire à la dimension d’un simple arbuste dont on peut faire des bordures ou des char- milles. Une autre variété est celle qu’on connaît sous le nom d'ORME SUBÉREUX où ORME À LIËGE (Ulmus suberosa, Willd.), regardé comme espèce distinele par quelques botanistes. Ses rameaux sont anguleux, re- couverts d’une écorce épaisse, fongueuse, irrégulière etcrevassée.Il est commun dans les bois, où l’on trouve encore une autre espèce d'Orme, Ulnus effusa, Willd., très-facile à reconnaitre par ses fleurs longuement pé- donculées, ses fruits plus étroits et velus. Il croît dans les mêmes localités que le précédent. L'Amérique septentriorale offre aussi plusieurs espè- ces d'Ormes, qui par leur port, les qualités et les usages de leur bois, sont en tout semblables aux Ormeaux d'Europe; tels sont : l'Ulmus alata, Michaux, remar- quable par ses rameaux relevés de deux ailes ou crêtes ligneuses; l’Ulinus Americana, connu sous le nom ORM 161 d'Orme blanc; l'Ulmus rubra, Orme rouge; l'Ulmus fulva, etc. ORMÉNIDE. Ormentis. BoT. Genre de la famille des Synanthérées, et de la Syngénésie superflue, L., établi par Cassini (Bullet. de la Soc. Philom., novembre 1818) aux dépens des Anthemis de Linné, et qui se distin- gue : 1o par son réceptacle cylindrique, très-élevé, garni de paillettes coriaces, enveloppant complétement l'ovaire el la base de la corolle; 20 par les corolles des fleurs du centre dont le tube se prolonge inférieure- ment en un appendice membraneux, charnu, en forme de cuiller ou de capuchon, qui emboîte et couvre sans adhérence le côté intérieur de l'ovaire; cette structure ne s’observe pas dans les corolles de la circonférence, qui sont continues par leur base à l'ovaire. Ainsi cha- que ovaire des fleurs centrales se trouve complétement enfermé dans une sorte de sac clos de toule part, et constitué d’un côté par une des paillettes du récep- tacle, de l’autre par le prolongement de la base de la corolle. ORMÉNIDE BICOLORE. Orments bicolor, Cass.; Anthe- mis mixla, L. C'est une plante herbacte, annuelle, pourvue d’une tige rameuse, striée, pubescente, garnie de feuilles alternes, sessiles, inodores, pinnatifides, laciniées et glauques. Les fleurs sont solitaires au som- met des nombreuses ramificalions, el doutes d'une odeur analogue à celle de la Camomille puante; elles sont jaunes au centre, et blanches à la circonférence. Europe. ORMIER. mor. (Adanson.) Synonyme d'Haliotide. ORMIÈRE. vor. L'un des noms vulgaires du Spirœæu Ulmaria, L. ORMILLE. 8or. Synonyme d’Orme. ORMIN. Bot. Pour Hormin. #. ce mot. ORMISCUS. BoT. (De Candolle.) 7. HÉLTOPHILE. ORMOCARPE. Ormocarpuin. BoT. Genre de la fa- mille des Légumineuses et de la Diadelphie Décandrie, L., fondé par Palisot-Beauvois (Flore d'Oware et de Benin, p. 95) et présentant les caractères suivants : calice persistant, soutenu par deux petites bractées, divisé en cinq dents aiguës, inégales el formant pres- que deux lèvres; corelle papilionacée, dont l’étendard est renversé, large, entier; ailes simples, ovales, ar- rondies; carène large, à deux pétales terminés in- férieurement par un onglet mince et filiforme ; dix éta- mines diadelphes; légume stipité, arqué, à plusieurs articulations; chaque article facilement séparable, com- primé, aminci aux deux extrémités, strié longitudina- lement ou chargé de verrues, renfermant une seule graine. Ce genre, qui a été étudié de nouveau et con- firmé par Desvaux, dans le (roisième volume du Journal de Botanique, est placé par De Candolle (Prodr. Syst. leget., 2, p. 514), dans sa tribu des Hédysarées, entre les genres Pictetia et Amicia. Il se compose d’arbrisseaux glabres, à feuilles simples, ou plutôt à feuilles imparipinnées, dont les folioles latérales ont avorté, en ne laissant subsister que la foliole terminale, articulée au sommet du pétiole. Les fleurs sont dispo- sées en grappes axillaires. ORMOCARPE VERRUQUEUX. OrMOCArTPUIR verruco- sum, Pal.-B., Fl., Cw. et Ben., pl. 58. Cet arbuste est "162 ORNM remarquable par ses fleurs roses et surtout par son fruit chargé de verrues. C’estle Mullera verrucosa de Per- soon. Palisot-Beauvois avait en outre indiqué comme congénère et nommé Ormocarpum sulcalum, une plante de Saint-Domingue, également à feuilles sim- ples, mais dont le fruit était seulement strié, sans ver- rues. Selon le professeur De Candolle, qui néanmoins à cilé cette espèce, elle semblerait être la même plante que le Pictelia ternata, quoique le genre Pictetia soit caractérisé par ses légumes non striés ni verruqueux. Desvaux a confirmé ce soupçon dans ses Observations sur les Légumineuses (Ann. des Sc. nat., décembre 1826, p. 416). L’Æedysarum sennoides, Willd., plante de l'Inde orientale, qui a les feuilles imparipinnées, a été réunie à ce genre à cause de la forme de ses fruits. L'Ormocarpum cassioides de Desvaux (Ann. Soc. Lin. Paris, 1825, p. 507), que De Candolle cite avec doute parmi les synonymes de celte espèce, en est très- différente selon les dernières observations de Desvaux. ORMOCÈRE. Ormocerus. ins. Genre de l’ordre des Hyménoptères, institué par Walker, dans la famille des Chalcidites, tribu des Ormoctrites, avec les caractères suivants : antennes pubescentes, beaucoup plus courtes que le corps, composées de treize articles, dont le cin- quième et les quatre suivants courts et presque égaux, les trois derniers formant une massue qui se termine en pointe; palpes maxillaires grêles, un peu plus épaisses à l’extrémité; tête médiocre, un peu plus large que le corselet, qui est convexe en dessus; abdomen ovale, guère plus long que le corselet, aigu à l'extrémité; son premier segment est plus long que les autres. ORMOGCÈRE LARGE. Ormocerus latus, Walk. Antennes d’un brun noirâtre, avec le premier article vert; yeux et ocelles d’un roux obscur; corselet brillant, presque glabre; extrémité du mésothorax et du métathorax d'un vert bronzé ; abdomen cuivreux; pieds verts, avec les trochanters bruns, les genoux jaunes et les tarses noirs; ailes roussâtres. Taille, une ligne. Europe. ORMOSIE. Ormosia. BoT. Genre de la famille des Légumineuses et de la Décandrie Monogynie, L., établi par G. Jackson (7'ransact. of Linn. Soc., vol. 10, p. 558) qui l’a ainsi caractérisé : calice bilabié; lè- vre supérieure bilobée, l’inférieure à trois lobes pro- fonds; corolle papilionacée, dont l’étendard est presque arrondi, échancré, à peine plus long que les ailes : Ia carène est de la longueur de celles-ci et se compose de deux pétales; dix étamines, dont les filets sont libres, un peu dilatés vers la base; ovaire presqu’ové, à cinq ou six ovules, surmonté d’un siyle courbé el de deux stig- mates dont l’un est placé au-dessus de l’autre; gousse ligneuse, large, comprimée, bivalve, contenant d'une à trois graines colorées et grandes. Ce genre a été fondé sur une plante de la Guiane, qu'Aublet avait nommée Robinia coccinea, en lui donnant une synonymie fort embrouillée. L’auleur du genre Ormosia a le premier reconnu l’affinité de cette plante avec les genres So- phora, Edwardsia et Firgilia ou Podaiyria de La- marck. C’est aussi près de ces genres, dans la tribu des Sophorées, que l'Ormosia a été placé par De Candolle (Prodrom.Syst. Veget., 2, p.97). indépendamment de l'Ormosia coccinea, Jacks., loc. cit., tab. 25, l'auteur ORN du genre lui a réunileSophora monospermadeSwartz, qu’il a nommé Ormnosia dasycarpa, figuré Loc. cit., tab. 26, et il a décrit une nouvelle espèce de la Guiane, sous le nom d'Ormosia caroctata, loc. cit., tab. 27. Ges espèces sont des arbres dont les rameaux sont cou- verts de poils d'une couleur ferrugineuse, les feuilles accompagnées de stipules distinctes du pétiole, et com- posées de quatre à six paires de folioles ou ayec une impaire; ces folioles sont très-entières. Les fleurs sont terminales, paniculées, bleuâtres ou purpurines. ORMOSOLENIE. Ormosolenia. Box. Genre de la fa- mille des Ombellifères, établi par Tausch (Flora, 1854, p- 548) aux dépens du genre Sison de Linné, avec les caractères suivants : limbe du calice entier; pétales obovales, échancrés, avec une petile découpure adnée, infléchie; fruit lenticulari-comprimé. par le dos; méri- carpes oblongs, à cinq angles ou côtes primaires, peu saillants, filiformes, dont les trois intermédiaires sont faiblement ondulés, presque articulés, et les latéraux dilatés, formant en quelque sorte des ailes étroites; les vallécules qui les séparent sont convexes; les viltæ, réservoirs du suc propre des côtes, ou nervures pri- maires sont pelites, celles des côtes secondaires sont plus grandes, presque doubles; la commissure offre quatre ou six vittæ monoliformes. ORMOSOLËNIE DE SIBÉRIE. Ornosolenia Siberiana, Tausch; Sison Siberianum, De Cand. C’est une petite plante herbacée, vivace, à rhizome mulliceps, d’où s’é- lèvent des caulicules serrés, feuillés à leur base, nus dans le reste de leur longueur qui est celle du doigt environ; les feuilles sont glauques, réniformes, à trois lobes ou segments ovalo-cunéiformes, découpés et den- tés; ombelles formées de trois à sept rayons inégaux, portant des fleurs jaunes. De l’île de Crète. ORMYCARPUS. Bot. Necker (Ælem. Bot., n° 1409) a distingué sous ce nom générique, le Raphanus Sibiri- cus, L., qui a été placé par De Candolle dans son genre Chorispora. V.ce mot. ù ORMYRE. Ormyrus.1ns. Hyménoptères; genre de la famille des Chalcidites, établi par Westwood qui lui assigne pour caractères : antennes en massue, dont le premier article est allongé, le deuxième plus court, et moins cependant que les troisième et quatrième; les suivants jusqu’au dixième cyathiformes, les trois der- niers composant la massue qui est obliquement tron- quée; tête grande; palpes maxillaires de quatre articles, dont le dernier plus épais et subfusiforme; menton ovale, carré postérieurement; mandibules arquées, tridentées, avec la dent interne obtuse; corselet en bosse; écusson du prothorax court; abdomen des mâles convexe, en ovale allongé, relevé à la base; chez les femelles il est comprimé; jambes postérieures arquées; ailes velues. ORMYRE TULULEUX. Ormyrus tubulosus, West.; Cy- nips lubulosa, Fonsce. Il est bleu, varié de pourpre et de cuivreux; la base de l'abdomen est brillante; les an- tennes sont noires; les pieds sont fauves; les ailes sont presque hyalines. Taille, deux lignes. Europe. ORNE. BorT. Espèce-du genre Frêne. ORNÉODE. Orneodes. 1xs. Genre de l’ordre des Lé- pidoptères, famille des Nocturnes, tribu des Ptéropho- ORN rites, établi par Latreille et auquel il donne pour ca- raclères : antennes sélacées, simples; trompe courte, presque membraneuse ou peu cornée; palpes inférieures avancées, plus longues que la tête, avec le deuxième ar- tiele très-garni d’écailles, et le dernier presque nu'et relevé; ailes divisées chacune en six rayons barbus; chenille à seize pattes; chrysalide dans une coque peu serrée. Ce genre, que Fabricius avait confondu avec les Plérophores, en est bien distingué par les palpes infé- rieures qui, dans ces derniers, ne sont pas plus longues que la tête et entièrement garnies d’écailles. Les chry- salides des Ptérophores se métamorphosent sans se filer de coque. Les Ornéodes sont de petits Lépidoptères à corps grêle et allongé, dont les ailes ne présentent que quelques grosses nervures longitudinales, plus ou moins séparées entre elles, couvertes de petites écailles, mais ayant aux deux bords une frange de poils et imitant ainsi des pennes d'Oiseau. Les antennes sont sétacées, simples, un peu plus courtes que le corps, insérées en- tre les yeux, près du milieu de leur bord interne; la trompe est courte, roulée en spirale, presque membra- neuse; les pattes sont longues el épineuses. ORNÉODE HEXADACTYLE. Orneodes hexadactylus, Latr.; Plerophorus hexadactylus, Fabr.; Phalæna Alucita hevadactyla, L.; le Ptérophore en éventail, Geoff. Long d'environ six lignes; d’un gris cendré et un peu brun : les ailes, particulièrement les supérieures, sont traversées par des bandes plus obscures ou noirà- tres, et ont quelques points d’un gris plus clair; chacune de ces ailes est divisée, jusqu’à sa naissance, en trois lanières ou côtes principales, dont la première se sub- divise en deux rayons, el la deuxième en trois; la troi- sième est simple. La chenille de cette espèce a seize pattes, et vit sur le Lonicera Xylosteum, dont elle mange les feuilles et les fleurs. Dans toute l'Europe. ORNÉOPHILES ou SYLVICOLES. 1Ns. Duméril, dans sa Zoologie analytique, donne ce nom à une famille de Coléoptères qui renferme les genres Hélops, Ser- ropalpe, Cistèle, Calope, Pyrochre et Horie. #. ces mots. ORNIER. Ornus. por. Quelques botanistes, el entre autres Persoon, ont établi ce genre pour le Fraxinus Ornus de Linné, ou Frêne à fleurs, qui ne diffère des autres Frênes que par la présence d’une corolle. Mais ce caractère a paru de trop peu d'importance, et le genre n’a pas été généralement adopté. /”. FRÈNE. ORNISMYE. Ornisinya. o1s. Lesson a donné ce nom à la section du genre Colibri qui renferme les Oiseaux- Mouches, et il l’a érigée en sous-genre dont le carac- tère distinctif est : bec droit ou à peu près droit, légè- rement renflé à l'extrémité. #, CoLiBr1. ORNITHIDIER. Ornithidium. ot. Genre de la fa- mille des Orchidées, établi par Salisbury, aux dépens du genre Cymbidium de Swartz. Caractères : les trois divisions externes du calice égales entre elles, dressées, concaves : les deux intérieures un peu plus petites, sont également dressées;le labelle, de la même longueur que les divisions internes, est sessile, concave et soudé avec la base du gynostème. Celui-ci est assez long, arqué, renflé vers sa partie supérieure, terminé par une an- thère operculiforme, à deux loges, contenant quatre ORN 165 masses polliniques, solides, obliques, el marquées d’un sillon vers leur partie postérieure. ORNITHIDIER ÉCARLATE. Ornilhidium coccineum, Salisb., Hooker, Exot. Flor., t. 58; Cymbidium cocci- neumn, Sw. C'est une plante parasite, qui croît aux An- tilles et sur le continent de l'Amérique méridionale. Sa tige est plus ou moins allongée, composée d’articula- tions recouvertes par des gaines allernes, qui ne sont que des bases de feuilles persistantes; les feuilles sont en général réunies vers le sommet de la tige; elles sont coriaces, allongées, étroites; quelques-unes sont ren- flées en bulbe à leur base. De l’aisselle de ces feuilles naissent plusieurs fleurs d’un rouge éclatant, portées sur de longs pédoncules solitaires et articulés. ORNITHOCÉPHALE.REPT. Foss. (Sæœmmering.)#”.PTÉ- RODACTYLE. ORNITHOCÉPHALE. Ornithocephalus.BoT.Genre de la famille des Orchidées, établi par Hooker (Æxot. F1., t. 127) pour une petite plante originaire des Antilles, et dont voici les caractères : les fleurs sont petites, ren- versées; les trois divisions externes du calice sont à peu près égales et réfléchies; les deux internes sont dressées el à peu près semblables aux externes; le Ja- belle est onguiculé, échancré en cœur à sa base, ter- miné par un appendice {rès-allongé, qui naît de sa face inférieure. Le gynostème est court, (erminé à sa partie supérieure et antérieure par un très-long appendice en forme de bec de Bécasse; l’anthère est terminale, operculiforme. L’opereule a la même forme que cet ap- pendice, il recouvre à sa base, qui est arrondie, quatre masses polliniques, solides, implantées sur la face su- périeure d’une lame qui a la même forme que l’oper- cule, et se termine à sa partie antérieure par une sorte de rétinacle ou de glande ovoïde et comprimée. Ce genre offre, comme on voit, des caractères extrêmement tran- chés, el la forme de son anthère et de son appendice donne à cette partie la plus grande ressemblance avec une tête de Bécasse. L’'Ornithocephalus gladiatus, Hook., loc. cit., est une petite plante parasite, haute seulement de deux à trois pouces; sa racine est fibreuse; ses feuilles sont radicales, alternes, faleiformes, en- tières. Ses fleurs, petites et peu nombreuses, forment une sorte d’épi anguleux à la partie supérieure d’une hampe un peu plus longue que les feuilles; chaque fleur est accompagnée à sa base d’une bractée cordi- forme. ORNITHOGALE. Ornithogalum. Bot. Genre de la famille des Liliacées et de l’'Hexandrie Monogynie, L., caractérisé de la manière suivante: calice coloré, formé de six sépales généralement égaux et plus ou moins étalés, dont trois plus internes el trois externes ; éla- mines au nombre desix,dressées, ayant leurs filets plus ou moins dilatés à leur base, leurs anthères à deux loges introrses et attachées par le milieu de leur dos; l'ovaire est globuleux, à trois côtes obtuses, à trois loges, contenant chacune plusieurs ovules attachés sur deux rangs à leur angle interne; le style est simple, mais à trois angles oblus; le stigmate est terminal, très-pelit, tronqué et entier. Le fruit est une capsule globuleuse ou trigone, à trois loges, s’ouvrant en trois valves septifères sur le milieu de leur face interne. Les 164 ORN espèces de ce genre sont des plantes à bulbes (uni- qués. Leurs feuilles sont toutes radicales, généralement étroites et rubanées; leurs fleurs, blanches, jaunes ou verdâtres, sont disposées en épis plus ou moins denses qui, quelquefois, ressemblent à des sortes de corymbes. Ce genre est extrêmement voisin des Aulx ( 4llium), dont il ne diffère sensiblement que par son inflores- cence toujours en sertule ou ombelle simple dans ce dernier genre et jamais dans le premier. ORNITHOGALE A OMBELLE. Ornithoyalum umbella- Eur, L. D'un petit bulbe globuleux naissent des feuilles linéaires étroites, étalées sur la terre; la hampe est haute de six à huit pouces, plus ou moins; les fleurs sont assez grandes, d’un blanc verdâtre, pédonculées, réunies au nombre de six à dix vers le sommet de la hampe où elles forment une sorte de corymbe. Ces fleurs ne s’épanouissent que vers dix ou onze heures du matin, et c’est de là que cette espèce a tiré son nom vulgaire de Dame d’onze heures. Europe. ORNITHOGALE DES PYRÉNÉES. Ornithogalum Pyre- naicum, Jacq., FI. Austr., 2, t. 103; Ornithogalum {lavescens, Lamk., FI. Fr. Cette espèce croît non-seu- lement dans les Pyrénées, mais dans les bois aux en- virons de Paris, et dans beaucoup d’autres parties de l'Europe qui ne sont pas montueuses. Les feuilles sont linéaires, longues, flasques; les fleurs d’un jaune pâle, formant un long épi cylindrique à la partie supérieure d’une hampe d’un pied à un pied et demi d’élévation; chaque fleur est accompagnée d'une bractée membra- neuse, élargie à sa base et terminée par une longue pointe. ORNITHOGALE DE NARBONNE. Ornithogalum Narbo- nense, L. Elle ressemble beaucoup à la précédente par son port; mais elle est plus petite; ses fleurs sont au contraire plus grandes, blanches, et ses feuilles plus larges. Elle croît dans les provinces méridionales de la France, en Ilalie, en Espagne, etc. ORNITHOGALE D'ARABIE. Ornithogalum Arabicum, L., Red., Lil., &. 65. Cette belle espèce croit sur le ri- vage de l'Afrique méditerranéenne et dans l’île de Corse. Les feuilles sont linéaires, semblables à celles de la Jacinthe des jardins: de leur centre s'élève une hampe d'environ un pied de hauteur, (erminée par un épi de fleurs blanches, grandes et campaniformes, qui, par l'allongement des pédoncules inférieurs, sembtent constituer une sorte de corymbe. Chaque fleur est ac- compagnée d’une bractée aussi longue que le pédicelle. ORNITHOGLOSSE. Ornithoylossum. Bot. Ce genre, de la famille des Mélanthacées de Brown, ou Colchica- cées de De Candolle, et de l’'Hexandrie Trigynie, L.,a été établi en premier lieu par Sælisbury (Parad.Lond., 54), sur une plante du cap de Bonre-Espérance, placée par Linné et Thunberg dans le genre Melanthiumm. Willdenow constitua le même genre sous le nom de Lichtensteinia qui n’a pas été adopté; enfin Sprengel (System. Vegetabilium, 2, n° 1357) lui a imposé plus récemment la dénomination de Cymation, quoi- qu'il ail également admis dans le même ouvrage le genre Ornithoglossum. Ainsi le Cymation de Spren- gel ne doit être considéré que comme un double emploi du genre de Salisbury, au moins pour la seconde es- OR N pèce. Rétablissant le nom primitif, Schlechtendal, au- quel on doit une bonne monographie des Mélanthacées du Cap (Linnæa, janvier 1826, p.78), a fixé de la ma- nière suivante les caractères de l'Ornithoglossum : périanthe à six folioles pétaloïdes, légèrement ongui- culées, portant les étamines à la base, et munies un peu au-dessus de l'onglet d’une fossette nectarifère; six étamines dont les anthères sont extrorses; trois styles placés au sommet de l’ovaire et un peu réunis à leur base; capsule triloculaire, à trois valves qui portent sur leur milieu des cloisons, sur le bord intérieur des- quelles sont attachées les graines; celles-ci sont gran- des, brunes, globuleuses, un peu anguleuses, pourvues d’un tégument coriace, étroitement uni avec un albu- men blanc, presque corné, dans lequel existe un em- bryon elliptique, droit, antitrope, intraire, dont l’ex- trémité radiculaire est très-rapprochée du bord. ORNITHOGLOSSE GLAUQUE. Orntthogylossum glaucum, Salisb.; Melanthium viride, L. Ses feuilles sont glau- ques, linéari-lancéolées, canaliculées, carénées, en- gainantes; les supérieures plus petites, bractéiformes, les inférieures plus longues que la hampe; celle-ci porte des fleurs en corymbe. ORNITHOGLOSSE DE LICHTENSTEIN. Ornithoglossunt Lichtensteinii, Schlectend.; Lichlensteinia undu- lata, Willd. Cette seconde espèce, de même que la pre- mière, croit dans les terrains arénacés qui avoisinent le cap de Bonne-Espérance. ORNITHOGLOSSES. ross. Même chose que Glosso- pètres. ORNITHOLITHES. os. On a désigné sous ce nom les restes d'Oiseaux fossiles, que l’on trouve dans les par- lies superficielles de la croûte terrestre. ORNITHOLOGIE. Ornithologia. 1001. Branche de l'histoire naturelle, dont l'étude des Oiseaux est le but, et qui donne les moyens de reconnaître et classer ceux- ci, à l’aide des méthodes ou des systèmes qui ont été imaginés afin de parvenir à ce résultat. L’exposé detels systèmes doit seul former le sujet de cet article; et en renvoyant au mot OISEAUX, où l’on a essayé de faire connaître l’organisation et l’histoire sommaire des ani- maux dont s'occupe l’ornithologue, il ne reste qu’à présenter dans le cadre le plus resserré possible, l’ex- posé des principaux ouvrages des naturalistes, tant an- ciens que modernes, qui se sont occupés de l’histoire ou de la classification des Oiseaux, soit dans leur en- semble, soit dans quelques-unes de leurs parties. Les temps anciens n’ont transmis que peu d'ouvrages sur l’'Ornithologie ; encore ces ouvrages ne sont-ils que d’un faible secours, quant aux documents que l’on y cherche, sur l’état où se trouvait alors la science, com- parativement au point de perfection où elle est arrivée. Les naturalistes ou les philosophes de ces époques re- culées, paraissent ne s'être arrêtés, dans cette partie si essentielle et si importante de l'étude des productions naturelles, qu'à ce qui pouvait leur être d’une utilité immédiate sous le rapport d’une économie générale. D’après l'usage qu’ils faisaient, dans leurs festins, d'Oi- seaux que l’on voit aujourd’hui repoussés même de la table du pauvre, il est permis de croire qu’en amenant tour à tour au joug de la domesticilé toutes les grandes ORN espèces qui peuplaient leurs plaines ou leurs étangs, ils n’ont eu en vue que les moyens d'accroître leurs res- sources alimentaires. Du reste, ils ont assez générale- ment négligé l'histoire des individus que comprend cette grande classe de la zoologie, d’après les rapports des espèces entre elles ; et toutes les fois qu’ils ont voulu les distribuer systématiquement en ordres, genres et espèces, on s'aperçoit qu'ils ont pris pour arriver à ce point une roule fausse et incertaine; ils ont dédaigné de recourir aux ressources que leur offraient les lumiè- res de l'anatomie, lumières qui seules pouvaient les guider et les amener à des résultats moins équivoques. Si l’on fouille dans les archives les plus anciennes de l'Ornithologie, on trouve dans l'antique Grèce Aris- tote essayant une histoire des Oiseaux, comprise dans celle de tous les animaux alors connus. Les nombreu- ses traductions et éditions de cet ouvrage, faites depuis 1472, sur des manuscrits plus ou moins exacts, ne sont guère que des monuments des premiers efforts que fil la docte antiquité pour pénétrer les mystères de la na- {ure. Environ quatre siècles après Aristote, GC. Pline, qui fut chez les Romains l'écrivain qui s’occupa le plus positivement de l’histoire naturelle, traita des Oi- seaux, dans le même ouvrage où se trouvent compilées touteslesidées fausses ou vraiesqu'onavailsurles scien- ces physiques. On rencontre dans ses écrits quelques faits intéressants au milieu d’une multitude d'erreurs. De Pline jusqu’à la renaissance des lettres el des sciences, à la fin du quinzième siècle, l'Ornithologie demeura informe et stationnaire; ce n’est que vers 1555 que Conrad Gesner, médecin de Zurich, et P. Belon, médecin de Henri II et de Charles IX, firent paraître en même temps, le premier une Histoire naturelle des Oiseaux, imprimée dans sa patrie, el le second son His- toire de la nature des Oiseaux avec leurs descriptions et naïfs pourtrails, publiée à Paris. Ces deux ouvra- ges sont enrichis de figures gravées sur bois; elles don- nent une idée assez exacte de l’organisation externe des diverses espèces qui, dans le premier ouvrage, sont décrites dans l’ordre alphabétique, et sont soumises, dans le second, à une sorte d’arrangement qui ne sau- rait mériter le nom de méthode, mais où sont déjà formées six grandes divisions, basées sur des considé- rations qui ne feraient pas fortune aujourd’hui, quoi- qu'elles indiquent un assez grand esprit d'observation. Ces divisions ou classes sont : 1° celle des Oiseaux de rapine, où la seule analogie de plumage a sans doute fait entrer le Coucou. La deuxième comprend les Pal- mipèdes ; la troisième, les Gralles ou Échassiers, parmi lesquels l’auteur a confondu le Martin-Pêcheur, le Guê- pier et quelques autres espèces hétérogènes. On trouve dans la quatrième tous les Oiseaux qui placent leur nid sur la terre; ici des bases fautives ont laissé une trop grande latitude au méthodiste, et l’on trouve rappro- chés le Faisan, l’Alouette et la Bécasse; néanmoins, si des caractères différents, qu’il n’a pas employés, éloi- gnent l’une de l’autre ces espèces, Belon a su, il faut le dire, ne point les confondre dans les groupes. Les Om- nivores et les Insectivores, au milieu desquels se trou- vent, on ne sait trop pourquoi, les Pigeons, composent la cinquième classe. Enfin la sixième renferme les In- 8 PICT. DES SCIENCES NAT. OR N 165 | sectivores et les Granivores qui fréquentent habituelle- ment les haies et les buissons. En 1599, Aldrovande commença son grand ouvrage en treize volumes in-folio, dont les trois premiers sont spécialement affectés à l'Ornithologie. Ce n’est au Lotal qu’une répétilion de tout ce que l’on trouve dans le re- cueil de Belon, et souvent l’auteur s’y montre beaucoup moins intelligible. A peu près dans le même temps pa- rut à Châlons un Traité de l'Épervier, par Gommer de Luzancy; cel ouvrage qui a pour premier titre : de l’Autourserie, renferme de bonnes figures de la plu- part des Oiseaux de proie, alors dignes compagnons des plaisirs des hobereaux à parchemins. En 1605, Schwenckfeld, naturaliste prussien, donna dans un vo- lume in-4, intitulé : Theorio-T'ropheum Silesiæ, ete , une histoire particulière des Oiseaux d'Europe, où les espèces, rangées d’après l’ordre alphabétique, sont décrites d'une manière beaucoup trop brève et souvent inexacte. L’Uccelliera que fil paraître à Rome, en 1622, P.-G.Olina, n’est remarquable que par quelques bonnes figures d'espèces jusque-là inédites. Il en est de même de la Dissertation sur les Cigognes, les Grues et les Hi- rondelles, publiée huit ans après à Spire par J.-G. Swal- bacius; de l'Histoire naturelle de Nierenberg (Anvers, 1655); de la Description des Oiseaux des Indes occiden- tales, par J. De Laet (Leyde, 1655); de l'Histoire des Oiseaux du Brésil, par Marcgraaff de Liebstadt (Am- sterdam, 1648); et de celle des Oiseaux du Mexique, par Fernandez ou plutôt Hernandez (Rome, 1651). L'Histoire naturelle des Oiseaux que Jonston fit impri- mer à Amsterdam en 1657, est encore une imitation du travailsystématique de Belon, dégagée cependant d’une foule de discussions déplacées el souvent étrangères au sujet. Celle que donna plus tard Ruysch, sous le titre de T'heatrum universale Animalium omnium, ne peut être considérée que comme une seconde édi- tion de Jonston. On a eu de Bontius, en 1658, une Histoire naturelle et médicale des Indes orientales, dans laquelle sont dé- crits plusieurs Oiseaux nouveaux; en 1661, Schoochius donna, à Amsterdam, son Traité sur les Cigognes, qui comprend en outreplusieurs autres Échassiers. En 1666, Séba commença son grand ouvrage, dont la médiocrité et l’inexactilude du texte ne répondent pas au luxe des planches. L'année suivante, Perrault, que diverses sciences semblaient réclamer, inséra dans Île troisième volume des Mémoires de l’Académie, de bons documents pour servir à l’histoire naturelle et à l'étude anato- mique des Oiseaux, que presque dans le même temps, 0. Borrichius et Bartholin, à Copenhague, poussaient très-loin en s’occupant spécialement, l’un des Aigles, et l’autre des Paons. Le catalogue des Oiseaux de l’An- gleterre, que J. Ray fit paraître à Londres, en 1675, fut le prélude de la publication qui se fit deux ans après, par Willugby, d’une Ornithologie à laquelle on n’ignore pas que Ray a pris la plus grande part. Ce travail sys- tématique, mémorable en ce que Linné le prit pendant longtemps pour guide, est basé sur la conformation des pieds et du bec. Les six premières divisions com- prennent les Oiseaux de proie; ils sont subdivisés d'a- bord en Diurnes, où se distinguent les grands, tels que 11 166 ORN les Aigles, les moyens, commeles Éperviers. elles pelils, ce sont les Pies-Grièches; puis en Nocturnes réguliers comme les Chouettes,eten Nocturnes irréguliers tels que les Engoulevents. Les petits Oiseaux de proie étrangers se composent improprement des Oiseaux de Paradis, que des observations récentes ont présentés comme ne se nourrissant que de fruits, et principalement de Mus- cades. La septième division renferme les Frugivores, dont le bec etles ongles sont épaiseterochus, tels queles Perroquets; la huitième, les Oiseaux à bec fort,el plusou moins courbé, dépourvus d'organes propres au vol, les Autruches, les Casoars, etc.; la neuvième, ceux à bec droit et conique, comme les Corbeaux; la dixième, les Oiseaux de rivage, portés ordinairement sur de longues jambes et munis d’un bec plus long que la tête; la on- zième, les Gallinacés; la douzième, les Pigeons; la trei- zième, les Frugivores à menu bec, comme les Grives et les Merles; la quatorzième, les Insectivores à bec fin, tels que ceux du genre Sylvie; les quinzième, seizième, dix- septième et dix-huitième, les Granivores, à bec assez gros, et qui sont distingués en grandes ou moyennes el petites espèces, en indigènes ou en exotiques, el encore par la présence d'un tubereule osseux à la mâchoire supérieure, comme les Bruants; enfin dans les dix-neu- vième et vinglième divisions sont placés les grands Oiseaux de marais, (els que les Cigognes, etc. Les Pal- mipèdes terminent ce catalogue. Un Recueil in-folio des Oiseaux les plus rares tirés de la Ménagerieroyale, accompagné de vingt-quatre plan- ches dessinées et gravées par N. Robert, fut publié à Paris en 1675, et réimprimé bien longtemps après, en 1776, par Van Merle. Cette compilation ne présente au- cun intérêt, même relativement à l’époque où elle a paru pour la première fois. Des erreurs répandues par d’obseurs observateurs, el accrédilées par des écrivains crédules, tels qu'Esidus, Maiolus, Olaüs, le président Duret, le comte Maier, elc., ont donné, dans les quinzième el seizième siècles, quel- que poids à l'opinion ridicule que les Bernaches, les Macreuses et autres Canards, avaient une origine vé- gétale, et que le développement de leur existence était le produit de la décomposition ou de la transformation des feuilles. Ces erreurs ont élé suffisamment réfutées par Belon, Clusius et Dusingius, pour que l’on puisse s'étonner qu'environ un siècle après, en 1680, un doc- teur de la Faculté de Montpellier, Graindorge, ait re- produil ces merveilleuses absurdités dans un Traité spécial sur l’origine des Macreuses. En 1685 on réim- prima à Rome l'Uccelliera d'Olina, et l’on fit connaitre plusieurs espèces non décrites. Vers la même époque, à Édimbourg, Sibbald produisait, sous le titre de Sco- lia illustrata,le Prodrome de la zoologie du Nord. Les migrations hivernales des Cigognes ont fait à Copen- hague le sujet d’une Disserlalion du docteur Focius; elle aété impriméeen 1692. La Relation d'un voyagedans les Antilles, publiée à Londres en 1707, par H. Sloane, renferme la description de plusieurs Oiseaux jusque-là peu connus. En 1709, Hervieu de Chanteloup donna, à Paris, un Traité des Serins de Canaries. Dansunouvrage médiocre, quoique exécuté avec tout le luxe de la typographie et de la gravure, Marsilli a ORN fait connaître, en 1726, la plupart des Oiseaux observés sur le Danube et ses rives. Albin donna à Londres, en 1751, une répélilion fautive de l'ouvrage de Willugby, qu'il accompagna de trois cents planches environ, aussi mal coloriées que mal dessinées et gravées ; tout mé- diocres que sont les trois volumes in-4o, ils furent ce- pendant, vingt ans après, (traduits de l’anglais en fran- çais, par Derham, qui y ajouta plusieurs observations nouvelles; la réimpression se fit à La Haye. La même année Catesby publia à Londres les Figures coloriées et la description des Oiseaux de la Caroline et de la Floride; les planches y sont au nombre de deux cent vingt. En 1754 Frisch commença, à Berlin, la publi- cation d'une Histoire naturelle des Oiseaux, que la mort de son auteur laissa imparfaite; elle fut achevée par une main étrangère, qui donna, en 1765, une nouveile édition de tout l’ouvrage, avec deux cent cinquante- cinq planches. La méthode adoptée par Frisch est in- férieure à celle de Ray. ce qui n’établit rien en faveur de la science. Ce fut à la même époque aussi que Séba entama, à Amsterdam, celte énorme composition qu’il intitula pompeusement Locupletissimi rerum nalu- ralium Thesauri, ele., et que l’on tire rarement de la poussière des bibliothèques. Enfin, en 1755, parut à Leyde la première édition du Systema Naturæ, quian- nonça dans son auteur un génie extraordinaire, réfor- mateur des pratiques vicieuses introduites dans l’élude de la nature, véritable flambeau pour l'explication des phénomènes les plus importants. Douze éditions de cet immortel ouvrage dans l’espace de trente années, prou- vent assez la supériorité de la méthode sur toutes celles qui existaient, et les travaux assidus de l’auteur pour les perfectionner. Avec sen Histoire naturelle de la France équinoxiale, P. Barrère publia à Paris et à Perpignan, en 1741 et 1745, une Méthode ornithologique; elle fut peu goütée; les bases étaient en opposition avec celles qui venaient d'être posées par le naturaliste suédois. Edwards, à Londres, donna dans l'intervalle le premier volume de son Histoire naturelle des Oiseaux qui n’avaient pas encore été décrits. Cet ouvrage, qui, avec les gravures, forme actuellement sept volumes in-4°, est encore es- timé par la vérité des figures que représentent les trois centsoixante-deux planches coloriées. On ne peut porter le même jugement sur quelques Oiseaux qui font partie des deux cent quarante planches coloriées produites à Nuremberg en 1748 et années suivantes par J.-Dan. Meyer, avec un texte allemand en 5 p. in-folio, ayant pour litre : Passe-Temps agréable par l'examen de la Représentation de toutes sortes d’Animaux, etc. En même temps fut imprimée à Pappenheim la lettre de J.-H. Zorn sur les Oiseaux de la Forêt-Noire, où se trouvent insérées de très-bonnes observations locales, el qui fut imitée par F.-E. Brückman et J.-H. Büchner qui étendirent cette correspondance de manière qu’elle forma trois volumes in-4°,avec quarante-cinq planches. Des observations semblables sont encore consignées dans l'Histoire naturelle de l'Islande et du Groënland qu’'Anderson fit paraître à Paris en 1750, en deux vo- lumes in-8°. J.-T. Klein, à son tour, fil imprimer à Lubeck, en un volume in-40, le Prodrome d'une histoire ORN des Oiseaux; mais au lieu de suivre les préceptes du | grand maitre, il fonda ses divisions méthodiques sur des bases artificielles. et ne contribua point à écarter le dés- ordre de l'étude. On peut adresser le même reproche à Mœærhing pour le système qu’il a fait paraitre à Brême en 1752. Quelques nouvelles espèces de la Jamaïque ont été décrites et figurées par P. Browné, dans son His- toire civile et naturelle de cette ile, imprimée à Londres, dans le courant de1756,en un volumein-folio. L'Histoire naturelle du Cornwall (Oxford, 1758, in-folio), par le curé W.Borlase, présente quelques bonnes observations sur les Oiseaux de cette contrée. En 1760, M.-J. Brisson publia à Paris les six volumes in-4°, de son Ornitho- logie, ouvrage beaucoup plus recherché pour l’exacti- {ude des descriplions, souvent même trop minutieuses, que pour celle des figures. La méthode de classification adoptée par l'auteur repose exclusivement surla forme du bec, sur celle des pieds, sur le nombre des doigts, et sur la manière dont ces doigts sont unis entre eux, avec ou sans membrane. Les douze premiers ordres de cette méthode renférment les Oiseaux qui, ayant les jambes couvertes de plumes jusqu’au talon, présentent trois doigts libres en avant el un seul en arrière. Les caractères qui limitent respectivement ces ordres sont tirés de la forme du bec. Les Oiseaux compris dans les deux ordres suivants ont également le bas de la jambe emplumé, mais ceux du treizième ont deux doigts en avant et deux en arrière; ceux du quatorzième ont trois doigts en avant, mais l'intermédiaire est uni, par une membrane, à l'extérieur jusqu’à la troisième articula- tion, et à l'intérieur jusqu’à la première seulement. Les autres ordres sont composés d'Oiseaux dont le bas de la jambe est plus ou moins dégarni de plumes; les quinzième, seizième et dix-seplième ont les doigts libres, et sont divisés par la présence ou l’absence du pouce, par d’élendue ou la conformation des ailes qui rendent l'espèce apte à voler ou la privent de cette fa- culté. Le dix-huitième ordre et les suivants compren- nent les Oiseaux dont les doigts sont unis compléte- ment, ou seulement en partie par des membranes; le nombre des doigts, la forme des membranes, celle du bec et la position des jambes en dedans ou en dehors de l'abdomen, sont les caractères qui établissent Ja sé- paration de ces derniers ordres. L'ensemble de la mt- thode se compose de cent (reize genres. L'Ornithologie boréale, publiée à Copenhague, en 1764, par M.-T. Brünnich, celle de la Baltique que fil paraître l’année suivante à Altona, 3.-D. Petersen, quoi- que fort incomplètes, renferment néanmoins des oh- servations utiles. Celle de Manelli, en cinq volumes in-folio, accompagnés de six cents planches passable- ment exécutées el coloriées, s'imprimait à Florence, en 1767,en même temps qu’à Paris. Bans cette dernière ville encore, le docteur Salerne était occupé de la sienne que l'on doit considérer comme la traduction du Synopsis de Ray, enrichi de bonnes observations, et de l'addition de diverses espèces qui n’avaient point encore été figurées. En 1766, Linné donna la douzième édition de sa mé- {hode de classification. Les Oiseaux y sont distribués en six ordres. ORN 167 Le premier renferme les ACCIPITRES (4ccipilres) ou Oiseaux de proie. Les caractères principaux consis- tent dans la courbure du bec et la dentelure de l’extré- mité de la mandibule supérieure ; les narines sont très- ouvertes; les pieds sont robustes et courts, avec des doigts verruqueux en dessous, et terminés par des ongles :très-forts el arqués. Cel ordre comprend les genres V’ultur, Falco, Strix et Lanius. Le deuxième ordre comprend les Pres ( Picæ) dont le bec peut être droit ou courbé, mais toujours coni- que et convexe en dessus. Trois divisions principales rangent d’un côté les Promeneurs (pedibus ambula- torits) qui ont trois doigts libres en avant et en ar- rière; et l’on y trouve les genres 7'rochilus, Certhia, Upupa, Buphaga, Sitia, Oriolus, Coracias,Gracula, Corvus et Paradisea. Viennent ensuite les Grimpeurs (vedibus scansoriis), ayant deux doigts libres en avant el autant en arrière; tels sont les genres : Zhamphas- tos, T'rogon, Psittacus, Crolophaga, Picus, Yunx, Cuculus et Bucco. Enfin, dans la troisième division se trouvent les Marcheurs (pedibus gressoriis) : ils ont trois doigts en avant et l'intermédiaire uni à l’ex- térieur par une membrane qui prend plus ou moins d’étendue. On y compte les genres Buceros, Alcedo, eropset Todus. Le troisième ordre renferme les PALwIPÈDES (4nseres) qui se distinguent suffisamment de tous les autres Oi- seaux par la membrane des pieds, qui développe tous les doigts. Ils ont, ou le bec dentelé sur les bords, comme dans les genres Anas, Merqus, Phaeton et Ploltus, ou bien les bords du bee sont unis ou tran- chants dans les genres Rhyncops, Diomedea, Alca, Procellaria, Pelecanus, Larus, Sterna et Colymbus. Au quatrième ordre appartiennent les ÉGRASSIERS (Grallæ); la plupart d’entre eux ont les pieds grêles. élevés, de manière à pouvoir braver la vase qui recèle leur principale nourriture, les Vers, les Mollusques et certains Reptiles ; ils ont quatre doigts. On y trouve les genres : Phœænicopterus, Platalea, Mycteria, Pala- medæa, Tantalus, Ardea, Recurvirostra, Scolopar, Tringa, Fulica, Parra, Rallus, Psophia et Can- croma. Les autres Échassiers qui n’ont que deux ou trois doigts, e£ dont la plupart ne sont aptes qu’à la course, se (rouvent répartis dans les genres Æœærma- topus, Charadrius, Otis et S'ruthio. Le cinquième ordre, où sont les GALLINACÉS (Gal- tinœæ), offre des pieds propres à la course; un bec con- vexe dont la mandibule supérieure recouvre l’inférieure en forme de vole, et dont les narines sont recouvertes par une membrane cartilagineuse. L'auteur y a placé les genres Didus, Pavo, Meleagris, Crax, Phasia- nus, Tetrao et Numida. Enfin, les PASSEREAUX (Passeres), au bec conique et pointu, aux pieds grêles et aux doigts libres, consti- tuent le sixième et dernier ordre. Ils sont divisés en Crassirostres : bec fort et gros, tels sont les genres Loxia, Fringilla et Emberiza; en Curvirostres:man- dibule supérieure courbée vers le bout, comme les genres Caprimulqus, Hirundo et Pipra; en Emar- ginirostres : pointe de la mandibule supérieure échan- crée, ce sont les genres T'urdus, Ampelis, Tanagra el 168 OR N Muscicapa; et en Simplicirostres : bec droit et pointu, comprenant les genres Parus, Motacilla, Alauda, Sturnus et Columba. Telle est la méthode de Linné, sans contredit la plus naturelle, et où les caractères génériques sont établis avec le plus de précision;æ£'est celle qui a servi de point de départ à tous les vrais ob- servateurs qui, depuis, n’ont fait que l’augmenter de toutes les découvertes acquises. En 1767 et années suivantes, Pallas a décrit et figuré dans plusieurs ouvrages, et entre autres dans les Spicilegia zoologica (in-4°, Berlin), dans la Relation de ses voyages (Paris, 1788, cinq volumes in-40), et dans les Mémoires de l’Académie royale de Pétersbourg, des ‘espèces nouvelles, observées par lui dans le nord de l’Europe et de l’Asie. Quelque temps après, en 1768, quatre cent soixante-douze planches, qui ne sont que de médiocres copies de celles d’'Edwards et de Ca- tesby, auxquelles a été joint un texte plus médiocre encore, ont été données en neuf volumes in-fol., à Nuremberg, par J.-M. Seligman. En 1770, sortit des presses de l'imprimerie royale, la première partie de cette Histoire des Oiseaux qui valut à Buffon, son au- teur, le surnom de Pline moderne. Buffon essaya d'y peindre, avec les couleurs les plus vraies et les plus agréables, les mœurs et les habitudes des nombreu- ses tribus d’Oiseaux. Nozemann, auquel s'est joint Sepp, et qui fut remplacé après sa mort par Houtluyn, ont entrepris à Amsterdam une description générale des Oiseaux des Pays-Bas, avec leurs nids et leurs œufs; l'ouvrage fut élégamment exécuté, et quoique non to- talement achevé, il présente cinq volumes in-fol., avec deux cent cinquante planches. Un mémoire de Necker sur les Oiseaux de la Suisse, et qui fait partie du vo- lume des Actes de la Société de Genève, pour 1771, offre des observations qui ne sont point sans intérêt. On dit peu de chose de l'Ornithologie britannique de Tunstall, (in-fol.), imprimée à Londres en français et en anglais. Celle de Hoyes, dans le même format, mais qui n’a eu que quarante planches, et les Illustrations Zoologiques de P. Browne, qui parurent cinq ans après, en 1776, n’ont guère élé jugées plus recommandables. Il n’en est pas de même du British Zoology de Pennant, en deux volumes in-4, avec figures coloriées, dont on fait beaucoup de cas, ainsi que des autres ouvrages de ce savant naturaliste, tels sont: Arctic Zoology, en deux vol. in-40; Indian Zoology, un vol. in-40, qui fut tra- duit à Halle par J.-R. Forster en 1781 et 1795 (2e édit.), sous le titre de Zoologia Indica, un vol. in-fol., avec quinze planches coloriées. Une collection de nids et d'œufs a été publiée à Nuremberg par F.-C. Gunther, en soixante-quinze belles planches accompagnées d’un texte in-fol. L'Histoire naturelle de la Sardaigne, en quatre vol. in-12 (1774), par Gelli, renferme de bonnes, mais trop brèves descriptions des Oiseaux de cette con- trée. Dans la même année, une nouvelle méthode de classification fut publiée à Ratisbonne par J.-Ch. Schæf- fer, en un vol. in-4°, accompagné de soixante-dix plan- ches : l'ouvrage porte le titre d'Elementa Ornitholo- gica. La méthode repose entièrement sur la forme des pieds, et les Oiseaux y sont distribués en deux grandes sections : d’un côté les Vudipèdes, de l’autre les Plu- | ORAN mipèdes. Les caractères secondaires, ceux qui déler- minent les ordres et les genres, sont tirés du nombre des doigts, de leur forme, de leur position respective, et de la manière dont ils sont quelquefois unis entre eux. L'auteur n’emploie la forme du bec que lorsqu'il est absolument impossible de n’y point recourir pour opérer la division des groupes. On sent, d’après cela, quels peuvent être les embarras et les incertitudes dans lesquels entraîne une semblable méthode. Sonnerat, qui avait déjà fait connaître partiellement, dans les Recueils périodiques, diverses espèces nouvelles d'Oi- seaux exotiques, publia à Paris, en 1775 et années sui- vantes, les relations de ses Voyages aux Indes, à la Chine el à la Nouvelle-Guinée; il y comprit les figures et les descriplions souvent exactes d’un grand nombre d'Oi- seaux. et montra par là combien ces régions cachaient encore de trésors en ce genre. Dans son Introduction à l'Histoire naturelle publiée à Prague en 1777, Sco- poli donna une distribution systématique des Oiseaux, basée sur la forme des écailles qui recouvrent le tarse. Les espèces qui ont la peau des jambes partagée en pe- tites écailles polygones, telles qu’en général les Acci- pitres, les Perroquets, les Gallinacés, les Gralles et les Palmipèdes, sont, pour Scopoli, des Relepèdes; toutes les autres sont des Seutipèdes, c’est-à-dire qu'elles ont le devant des jambes couvert de demi-anneaux inégaux, aboutissant de chaque côté dans un sillon longitudinal. Les genres de cette section sont divisés en Négligés | (les Oiseaux dont la chair ne sert point de nourriture à l'Homme); en Chanteurs, où sont confondus les Becs- Fins et les Gros-Becs ; en Brévipèdes, où se trouvent les Hirondelles et les Engoulevents. En 1780, Daubenton commença la publication de son important Recueil de planches coloriées, destinées à enrichir les Œuvres de Buffon, et qui s’est complétée plus lard d’une manière avantageuse. Le Synopsis general que donna Latham à Londres en 1781 (huit vol. in-4o, fig.), est calqué sur la méthode de Linné, dont il ne diffère que par quel- ques légers changements et par l’addition de plusieurs genres. P.-A. Gilius entreprit, à Rome, la Description méthodique de tous les objets dont la nature à gratifié celte contrée; mais la partie ornithologique n’a point été achevée; il n’en à paru qu’un volume in-80 accom- pagné de vingt-quatre planches. En 1783, Merrhem entama, à Leipzig, la Description de l’Iconographie des Oiseaux les plusrares et les moins communs. Tout porte à croire que cet ouvrage n’a pas eu plus de quatre ca- hiersin-40.J.-F.Jacquin fit paraître l’année suivante, à Vienne, dans un vol. in-40, accompagné de planches, de bons matériaux pour l’histoire des Oiseaux. En même temps, Mauduit commença la partie ornithologique de l'Encyclopédie méthodique qui fut continuée plus tard par Vieillot, et pour laquelle Bonnaterre créa un Système de classification dont il fit pfécéder les illustrations; la : méthode de ce dernier se rapproche beaucoup de celle de Brisson; dans toutes deux, les divisions principales sont fondées sur les caractères que présente la confor- mation des pieds; les coupes secondaires reposent sur ceux tirés de la forme du bec; cette méthode néanmoins on l’a jugée inférieure à celle de Brisson, en ce qu’elle s'éloigne davantage de l'ordre naturel. Le Museum OR N Carisonianum que Sparmann, l’un des élèves de Linné, donna en 1786, contient, à quelques petites erreurs près, de bonnes descriptions d’un assez grand nombre d’espèces nouvelles, dont la plupart sont figurées dans les cent planches qui ornent les quatre fascicules in-fol. de cet ouvrage. Dans les Mémoires de l’Académie des Sciences, imprimés en 1787, se trouvent des observa- tions intéressantes de R.-L. Desfontaines sur diverses espèces d'Oiseaux des côtes de Barbarie. En 1787, Mar- tinet, qui avait dirigé l’entreprise des Oiseaux enlu- minés de Daubenton, voulut aussi publier, pour son compte, un recueil exécuté par lui même où dans ses ateliers; il y joignit un texte qui fail, avec les figures, neuf volumes in-8°; ce recueil n’eut aucun succès. Gme- lin publia, en 1789 et années suivantes, à Leipzig et à Lyon, la treizième édition du Systema Naturæ de Linné. Un volume el demi y est consacré aux Oiseaux; mais le nouvel éditeur n’a fait qu'ajouter quelques genres nouveaux à la division méthodique de l'édition précédente. En 1789 parurent successivement à Lon- dres : 1° les Oiseaux de la Grande-Bretagne, par Lewin, huit volumes in-4e avectrois cent dix-sept planches colo- riées; 2° cinquante-cinq planches coloriées d’un Voyage du gouverneur Phillip à Botany-Bay (partie de l’His- toire naturelle), avec le texte, par Latham; 50 les Mélan- ges d'Histoire naturelle par Shaw, continués par Leach, un vol. in-8° avec planches, chaque année; à Paris, la traduction de Molina, Histoire naturelle du .Chili, par Gravel, in-8°; enfin, un Spécimen d'Ornithologie par S. Odman, inséré dans les Actes de la Société d’Upsal. Dans la relation de son Voyage en Abyssinie, etc., qui fut traduite et imprimée à Paris, en 1790, Bruce a décrit et figuré plusieurs Oiseaux nouveaux,découverts dans les contrées qu’il a parcourues. A la même époque, Othon Fabricius publiait à Copenhague sa Faune du Groën- land, ouvrage remarquable par la concision et l’exac- tilude des descriptions; Spalowski, à Vienne, des ma- tériaux pour l'Histoire naturelle des Oiseaux, par fas- cicules, in-4° avec pl. coloriées; Latham, à Londres, son Zndex Ornithologicus, deux vol. in-4°, méthode extrêmement claire à la production de laquelle à con- couru la critique judicieuse de toutes celles qui lont précédée; Withe et Hunter, la Relation d’un voyage à la Nouvelle-Galles du Sud où se trouvent les descrip- tions et figures de beaucoup d'Oiseaux précédemment inconnus; J.-R. Forster, enfin, son Spicilegium Zoo- logiæ indicæ rarioris, assez répandu pour qu'il soit indispensable d’appeler l'attention sur ce bon ou- vrage. Une Histoire des Oiseaux de l’Angleterre fut ajoutée à celles qui existaient déjà par T. Lord; c’est un volume in-fol., avec cent huit planches coloriées. J.-M.-T. Beseke a aussi rassemblé en Courlande les éléments de l'Histoire des Oiseaux de cette contrée; il les a fait imprimer à Mittau et à Leipzig en 1792. Qua- tre-vingts planches grand in-fol., parfaitement colo- riées, représentant les figures, accompagnées des des- criptions des Oiseaux les plus rares et les plus curieux de la ménagerie du parc d’Osterly, sont dues à W. Haye qui les publia à Londres en 1794, tandis que paraissait à Upsal l’Ornithologie suédoise de Nilson, el à Newied, sans nom d'auteur, une Ornithologie de la France, en O RON 169 plusieurs langues, avec un assez grand nombre de plan- ches coloriées, le tout in-4° que l’on reproduisit in-folio l'année suivante. En 1796 parurent à Nuremberg et à Leipzig les deux ouvrages de Bechstein, sur l’Ornitho- logie de l'Allemagne, et en 1797, à Londres, l'Histoire naturelle des Oiseaux de la Grande-Bretagne par P. Be- wick. Ces ouvrages sont accompagnés de figures, ét l'on remarque que celles du dernier, quoique gravées sur bois, sont bien supérieures à celles de l’autre, en beauté comme en exactitude. En 1798, Cuvier donna, dans son Tableau élémen- taire d'Histoire naturelle, un système de classification des Oiseaux, que plus tard il perfectionna dans la dis- tribution du Règne animal. La méthode de Lacépède, qui date de l’année suivante, partage les Oiseaux en deux grandes sections : la première renferme les Oi- seaux dont le bas de la jambe est garni de plumes; ils ont les doigts gros et forts, deux devant et deux der- rière dans une première division; dans la seconde, leur nombre en avant est de trois, d’un seul et quelquefois point du tout en arrière. L'autre section se compose des Oiseaux dont le bas de la jambe est dépourvu de plumes, ou dont les doigts sont réunis par une large membrane. Dans la première division, on a rangé les espèces qui ont trois doigts devant, un ou point der- rière; dans l’autre, les doigls sont très-forts et au nom- bre de deux, trois ou quatre. Une nouvelle édition des Œuvres de Buffon, donnée par Sonnini, présente des additions nombreuses, suite des importantes découvertes faites en Ornithologie de- puis ce célèbre historien de la nature; ces additions appartiennent à l'éditeur, qui, pour ce travail, s’est adjoint Virey. Vers la même époque, une Table métho- dique des Oiseaux a été rédigée par Picot de la Pey- rouse; et un excellent peintre anglais, Donavan, a en- trepris, à Londres, de figurer tous les Oiseaux exotiques, dont le nombre en est devenu assez grand pour former dix volumes grand in-8; enfin, Levaillant, déjà connu par un voyage qu’il fit dans l’intérieur de l'Afrique par le cap de Bonne-Espérance, commença, à Paris, la publication de grands ouvrages, qui, par le luxe typo- graphique de leur exécution, ne semblent destinés qu'à orner les bibliothèques de parade ; il débuta par l'His- toire naturelle des Oiseaux d'Afrique, en six volumes, des deux formats in-fo et in-40. En 1800 ont paru deux volumes (in-4o) d’un Traité élémentaire d'Ornithologie; mais la mort prématurée de l’auteur, Daudin, a laissé cet ouvrage incomplet. Le même naturaliste avait, peu de temps auparavant, donné des observations, 1° sur les Oiseaux placés dans le genre 7'anagra, avec la des- cription d’une espèce nouvelle, qui, précisément, s’est trouvée ne pouvoir appartenir à ce genre; 2° sur le Lanius viridis ; 3° sur la famille des Colluriens, des Moucherolles et des Tourdes. L'Histoire des Oiseaux dorés ou à reflets métalliques, avec des planches du plus vif éclat, par Audebert et Vieillot, en deux volumes in-f° ou in-40, est encore le premier et le plus bel ouvrage en ce genre. On trouve dans le Voyage à la recherche de La Peyrouse, les descriptions de plusieurs espèces nou- velles d'Oiseaux, qui sont d’un grand intérêt. La Zoo- logie générale de G. Shaw, à Londres, est un recueil 179 ORN assez médiocre pour le texte comme pour les figures; it a éLé continué par Stephens, à partir de la dernière moilié du dixième volume. Borckhausen publia, en 1801, à Darmstadt, une Or- nithologie allemande in-fo. En même temps Levaillant faisait paraître à Paris sa belle Histoire des Perroquets, en deux volumes in-4° ou in-fo, auxquels Bourgeot et Werner en ont ajouté bien longtemps après un troi- sième supplémentaire, qui tient les amateurs au cou- rant des nouvelles découvertes dans celte famille si nettement caractérisée parmi la classe des Oiseaux. En 1802, F.-S. Bock donnait, à Berlin, son Ornithologie prussienne,et Levaillant, à Paris, son Histoire naturelle des Oiseaux de Paradis, des Toucans, des Barbus, des Promérops, des Guèpiers et des Couroucous, ouvrage magnifique, en trois volumes grand in-fo, imprimé par Didot. L'Histoire naturelle des Tangaras, des Manakins et des Todiers, par A.-G. Desmarets. Paris, 1 vol. in-fo, ainsi que celle des plus beaux Oiseaux chanteurs de la zone torride, par Vieillot, sont ce qui approche le plus, pour la beauté de l'exécution, de l'ouvrage précédent. Vient ensuite l'Ornithologie de l'Égypte, par Savigny, observateur digne d’attacher son nom au magnifique et glorieux ouvrage dont Napoléon ordonna la publica- tion pour élerniser la mémoire de l’un des faits les plus étonnants des temps modernes. L'Histoire des Oiseaux du nord de l'Allemagne, par Naumann, à été publiée par cahiers, à Nuremberg, en 1806, avec un certain nombre de figures. C. Duméril a, dans sa Zoologie ana- lytique, disposé méthodiquement les Oiseaux dans les ordres Rapaces, Passereaux, Grimpeurs, Gallinules, Échassiers et Palmipèdes; les ordres y sont subdivisés en familles, et les familles en genres. Girardin, en publiant son Tableau élémentaire d'Ornithologie fran- çaise, a également adopté une méthode particulière, dans laquelle les masses principales sont distribuées suivant la forme des doigts; ainsi, l’on a d’un côté les Fissipèdes proprement dits, qui se composent des Acci- pitres, des Passereaux, des Grimpeurs et des Gallinacés; d'un autre, les Fissipèdes riverains, où sont les Échas- siers, et en troisième lieu, les Palmipèdes, qui com- prennent tous les Aquatiques. Un atlas in-4o, où se trouve figurée, au simple trail, une espèce au moins de chaque genre, accompagne les deux volumes in-80, qui forment ce tableau. On est encore redevable à Levail- lant de l’histoire d’une partie des Oiseaux rares ou nou- veaux de l'Amérique et des Indes. Cet ouvrage, publié à Paris, renferme 49 planches coloriées. En 1807 et 1808, parurent presque simultanément, l’un à Paris, l’äutre à Philadelphie, deux ouvrages d’une grande im- portance et d’une exécution parfaite. Le premier, inti- tulé Histoire naturelle des Oiseaux de l’Amérique sep- tentrionale, depuis Saint-Domingue jusqu’à la baie d'Hudson, grand in-fo, figures coloriées, par Vieillot, est resté au milieu de sa course, à la 22e iivraison; ce qui forme à peu près deux volumes. Le second, qui a pour titre : Histoire naturelle des Oiseaux des États- Unis, en neuf parties in-fo ou in-40, par Wilson, con- tient la description et les figures de 278 espèces, dont 56 présumées inconnues jusque-là. L'année suivante, Sonnini fit paraître à Paris, dans la traduction des ORN Voyages d’Azara dans l'Amérique méridionale, les ob- servations que ce savant voyageur a faites sur les Oiseaux du Paraguay et de la Plata, au nombre de 450 espèces environ, décrites par familles, mais sans ordre rigoureusement méthodique. En 1810, Meyer et Wolf, qui, précédemment, avaient entrepris en commun une Histoire naturelle des Oiseaux d'Allemagne (grand in-fv), et qu'ils ontcontinuée à Nuremberg, donnèrent sous le simple titre d'Almanach, une édition en trois volumes in-8° de ee grand ouvrage, enrichie d’obser- valions et de descriptions d'espèces nouvelles, mais dans laquélle ils ne figurèrent que la tête et un pied d’un individu pour chaque genre. Peu après, Bonelli publia à Turin le catalogue (in-8e) des Oiseaux du Pié- mont, et Illiger, à Berlin, son Prodromus (in-8°) du Système des Oiseaux, dans lequel il range toutes les es- pèces sous sept ordres : 1 les Oiseaux Grimpeurs, sub- divisés en cinq familles; 20 les Marcheurs, en onze familles ; 5° les Rapaces, en trois familles; 4o les Sar- eleurs, dans lequel sont confondus les Gallinacés, les Pigeons, le Dronte, etc., en cinq familles; 5° les Cou- reurs, en trois familles; Go les Échassiers, en huit fa- milles; 7° enfin, les Nageurs, en six familles. En 1811, Graves fit paraître à Londres une Ornithologie britan- nique en deux volumes in-80. En 1813, C.-J. Temminck fil précéder de quelques années sa première édition du Manuel d'Ornithologie, par une Histoire générale el particulière des Pigeons et des Gallinacés, que madame Knip, née de Courcelle, orna d’un luxe étonnant de des- sin, du moins pour les Pigeons; car cette partie seule a été gravée et coloriée en un volume grand in-fo. En 1815, parut en langue allemande une description des Oiseaux de la Suisse, par Schinz. Dans la traduction du Voyage de H.Salt en Abyssinie, qui fut imprimée à Paris en 1816, on trouve de bonnes observations sur les Oi- seaux de cette partie de l'Afrique; elles sont accompa- gnées de descriptions assez exactes. L'ouvrage de Cuvier, intitulé Règne animal, appa- rut en 1817. Il fait époque dans la science. Les Oiseaux y sont distribués en six grands ordres, et subdivisés en familles : : I. Les ACCIPITRES Où OISEAUX DE PROIE, Constituent le premier ordre, el se rangent en deux familles; les Diurnes : yeux dirigés sur les côtés, Lête moyenne; les Nocturnes : yeux dirigés en avant, tête très-volumi- neuse. II. Les PasserEAux ont cinq familles, 1° les Denti- rostres : bec échancré aux côtés de la pointe; 20 les Fissirostres :bec court, large, aplati horizontalement, fendu très-profondément, peu crochu; 5° les Coniros- tres : bec fort et plus ou moins conique; 4° les Z'enui- rostres : bec grêle, plus ou moins allongé et arqué; 5o les Syndactyles : se distinguant suffisamment de tous les autres par la longueur du doigt externe, qui égale presque celle de l'intermédiaire; tous deux sont en outre réunis jusqu’à la pénultième articulation. IT. Les GRimPEURS, où n'existe qu’une seule et grande famille, encore que les Perroquets, les Toucans, les Pics et les Coucous s’y trouvent compris. IV. Les GALLINAGÉS, ordre si naturel qu’une famille unique le pouvait seule remplir. ORN Y. Les Écuassiens sont divisés en cinq familles; lo les Brévipennes : ailes très-courtes, ne pouvant servir au vol; 2% les Pressirostres : point de pouce, ou cet or- gane, s'il existe, n’est jamais assez long pour toucher la terre, lorsque l'Oiseau y est posé; bee médiocre, lé- gèrement comprimé; 5° les Cultrirostres : bec gros, fort et long, souvent pointu et tranchant, quelquefois arrondi et dilaté; 4° les Longirostres : bec grèie, long et faible; 5° les Macrodactyles : doigts, le pouce com- pris, très-longs, et propres à nager. VI. Les PALMIPÈDES, qui sont distribués en quatre familles; lo les Plongeurs ou Brachyplères : ailes très-courtes; pieds implantés, très en arrière du corps; 20 les Longipennes : ailes très-longues; pouce libre ou nul; 50 les Z'otipalmes : tous les doigts et le pouce ré- unis dans une seule membrane; 40 les Lamellirostres : bec épais, revêtu d’une peau molle, plutôt que d’une matière cornée, avec ses bords garnis de petites lames disposées en forme de dents. Cet ouvrage mémorable à été traduit dans plusieurs langues, et l'éditeur anglais l’a enrichi d’une iconogra- phie remarquable, exemple qui a été suivi en France par Guérin, à la 2me édition qui a paru en 1829. L'Allas méthodique d'Achille Comte peut être également consi- déré comme une autre iconographie du règne animal. La description de l'ile de Java-par Raffles, qui date aussi de 1817, contient les figures d’un assez grand nombre d’Oiseaux propres à celte ile immense; la plu- part étaient ou entièrement inconnus où mal indiqués. Brehme et G. Schilling ont exécuté, l’année suivante, un fravail dans le même genre, pour quelques Oiseaux de l'Allemagne; leur ouvrage à été imprimé à Neustadt, en 5 volumes in-80. La méthode de L.-P. Vieillot est de la même époque, et quoique cet ornithologiste en ait précédemment donné une analyse, ce n’est qu’en 1818 qu’elle a paru avec tous ses développements, dans le Dictionnaire de Déterville (2e édition); elle y est intercalée comme point de rapport pour toutes les descriptions partielles, disséminées suivant l’ordre qu’exige un ouvrage de celte nature. Les ACGIPITRES ouvrent la marche; ils sont divisés en Diurnes, où se {rouventles familles des F'au- tourins, des Gypaëles et des Accipitrins; en Noctur- nes, qui ne présentent qu’une seule famille. Viennent ensuite les SYLVAINS; ce second ordre se sous-divise en deux grandes tribus : celle des Zygodactyles et celle des Anisodactyles; les Psillacins, les Macroglosses, les Auréoles; les Piérogiosses, les Barbus, les Tin- berbes et les Frugivores, constituent les sept familles qui appartiennent à la première tribu. La seconde en admet vingt-trois, savoir : les Granivores, les OEgi- tales, les Péricalles, les Tisserands, les Leimonites, les Caronculés, les Manucodiates, les Coraces, les Baccivores, les Chélidons, les Myothères, les Collu- rions, les Chanteurs, les Grimpereaux, les Antho- myzes, les Épopsides, les Pelinatodes, les Antriades, les Prionotes, les Porte-Lyres, les Dysodes, les Co- lombins et les Alectrides. Les GALLINACÉS n’admeltent que deux familles : les Vudipèdes et les Plinipèdes. On en compte quinze dans les ÉchassiErs, qui se sub- divisent en deux tribus : celle des Di-fridactyles et ORN 17i celle des T'étredactyles. Les familles des Mégistanes, des Pédionomes, des Ægialites appartiennent à la première tribu; l’autre se compose des Zélonomes, des Falcirostres, des Latirostres, des Hérodions, des Ærophones, des Coléoramphes, des Uncirostres, des Hylébates, des Macronyches, des Macrodactyles, des Pinnalipèdes et des Palmipèdes.Les NAGEuRs ont (rois tribus : celle des Z'éléopodes, où sont quatre familles, savoir : les Syadactyles, les Plongeurs, les Dermo- rhynques et les Pélasyiens; celle des Atéléopodes, dans laquelle on trouve les familles des Siphorins et des Brachyptères; enfin la tribu des Ptiloptères, qui n’a que l'unique famille des Manchots. En 18290, H. Kuhl, qu’un peu plus tard la mort a mois- sonné sous le ciel équatorial de Java, el au milieu des plus savantes recherches, a consigné dans le premier volume des Actes de la Société Léopoldine, des obser- vations sur les Perroquets; il y a joint les descriptions d'un certain nombre d'espèces nouvelles. Temminck et Meiffren-Laugier ont entrepris, à Paris, le magnifique Recueil in-fo et in-4° des Oiseaux coloriés; il fait suite aux planches enluminées de Daubenton, et complète, par une exécution infiniment supérieure, cette collec- tion dont H. Kuhl a encore publié, à Groningue, une dis- tribution systématique. À la même époque P.-L. Vieillot s’occupait concurremment de l’'Iconographie de tous Jes Oiseaux rares et non encore décrits du Muséum d'Histoire naturelle de Paris. Les auteurs ont ensuite ajouté un texte à ces deux recueils de planches, qui se sont terminés l’un par la 1092e livraison, l’autre par la 82e, composées, dans tous deux, de six planches avec texte. P.-L. Vieillot devait aussi contribuer à la rédac- tion de la Faune Française, pour la partie ornithologi- que; mais, alleint de cécité, il n’a pu faire paraître que trois cahiers de six feuilles in-8°, accompagnés de planches coloriées. C’est à la mème époque que parut la première partie de la seconde édition de l’Ornithologie de Temminck où tous les Oiseaux, alors connus, pouvaient être répartis en deux cent dix genres distribués eux-mêmes en seize ordres, ainsi qu’il suit : - Ordre I. — Rapaces, /apaces. Bec court, robuste, comprimé sur les côtés, courbé vers l’extrémilé; man- dibule supérieure recouverte à sa base par une cire; narines ouvertes; pieds courts ou de moyenne lon- gueur, nerveux, forts, emplumés jusqu'aux genoux ou jusqu'aux doigts. Trois doigtsen avant et un en arrière, articulés sur la même place, ou entièrement divisés, ou unis à la base par une membrane, rudes en dessous, pourvus d'ongles puissants, acérés, rétractiles etarqués. ler genre : Vautour, Vultur.2. Catharte, Cathartes. 3. Gypaèle, Gypaetus. 4. Messager, Gypogeranus. ÿ. Faucon, Falco. 6. Chouette, Sfrir. Ordre II. — Omwivores, Ornrnrivores. Bec médiocre, robuste, tranchant sur ses bords; mandibules supé- rieures plus ou moins échancrées vers la pointe. Quatre doigts; trois en avant et un en arrière. Ailes médiocres; rémiges (erminées en pointe. 7. Sasa, Ophislocomus. 8. Calao, Buceros. 9. Mol- mot, Prioniles. 10. Corbeau, Corvus. 11, Casse-Noix, Nucifraqus.12. Pyrrhocorax, Pyrrhocorax. 13. Cas- ORN sican, Barita. 14. Glaucope, Glaucopis. 15. Mainate, Gracula. 16. Pique-Bœuf, Buphaga. 17. Jaseur, Bom- bycivora. 18. Piroll, Kitta. 19. Rollier, Coracias. 20. Rolle, Colaris. 21. Loriot, Oriolus.22. Troupiale, Icterus. 25. Étourneau, Sturnus. 24. Martin, Pas- tor. 25. Paradisier ou Oiseau de Paradis, Paradisea. 26. Stourne, Lamprotornis. Ordre III. — INSECTIVORES, Znsectivores. Bec court ou médiocre, droit, arrondi, peu tranchant ou en alène; mandibule supérieure courbée, échancrée vers la pointe, ordinairement garnie à sa base de quelques poils rudes, dirigés vers la pointe. Trois doigts en avant, un en arrière, articulés sur le même plan; l’extérieur soudé à sa base ou uni à l'intermédiaire jusqu’à la première articulation. 27. Merle, Z'urdus. 28. Cincle, Cinclus.29. Ménure ou Porte-Lyre, Menura. 350. Myophone, Myophonus. 51. Brève, Pitta. 52. Fourmilier, Myothera. 53. Ba- tara, Z'amnophilus. 54. Pie-Grièche, Lantius. 55. Bécarde, Psaris. 36. Bec-de-Fer, Sparactes. 57. Lan- grayen, Ocyplerus. 58. Crinon, Criniger. 39. Drongo, Edolius. 40. Échenilleur, Ceblephyris. 41. Coracine, Coracina. 42. Cotinga, Ampelis. 45. Avérano, Cas- marhinchos. 44. Procné, Procnias. 45. Eurylaime, Eurylaimus. 46. Rupicole, Rupicola. 47. Tanmanak, Phibalura. 48. Manakin, Pipra. 49. Pardalote, Par- dalotus. 50. Todier, Z'odus. 51. Platyrhinque, Plaly- rhinchos. 52. Moucherolle, Muscipeta. 55. Drymo- phile, Drymophila. 54. Gobe-Mouche, Muscicapa. 55. Mérion, Malurus. 56. Synallaxe, Synallaxis. 57. Sylvie ou Bec-fin, Sylvia. 58. Hylophile, ZÆZylo- philus. 59. Traquet, Saxicola. 60. Accenteur, 4ccen- tor. 61. Bergeronnette, Motacilla. 62. Énicure, Eni- curus.65.Pipit, Anthus. Ordre IV. GRANIVORES, Granivores. Bec court, gros, fort, plus ou moins conique, dont l’arête, ordinaire- . ment aplatie, s'avance sur le front; mandibule supé- rieure rarement échancrée; trois doigts en avant et divisés, un en arrière; ailes médiocres. 64. Alouette, Alauda. 65. Mésange, Parus. 66. Bruant, £mberiza. 67. Embérizoïde, Emberizoides. 68. Tangara, Z'anagra.69. Tisserin, Ploceus.70.Bec- Croisé, Loxia. 71. Psitlacin, Psiltirostra. 72. Bou- vreuil, Pirrhula. 75. Gros-Bec, Fringilla. 74. Phyto- tome, Phytotoma. 75. Goliou, Colius. Ordre V. ZycopacryLes, Zygodactyli. Deux doigts en avant et deux en arrière. «. Bec plus ou moins arqué; doigt externe posté- rieur, quelquefois réversible. 76. Touraco, Musciphaga. 77. Indicateur, Zndica- 1or. 78. Coucou, Cuculus. 79. Coua, Coccyzus. 80. Coucal, Centropus. 81. Malcoha, Phænicophœus.82. Courol, Leptotomus. 85. Scythrops, Scythrops. 84. Aracari, Pteroglossus. 85. Toucan, Ramphastos. 86. Ani, Crotophaga. 87. Couroucou, Z'rogon. 88. Tama- tia, Capito. 89. Barbu, Bucco. 90. Barbican, Pogo- nias. 91, Perroquet, Psillacus. 8. Bec long, droil, conique et tranchant, l’un des deux doigts postérieurs quelquefois oblitéré. 92. Pic, Picus. 93. Picumne, Picumnus. 94. Jaca- mar, Galbula. 95. Torcol, Funx. [ ORN Ordre VI. AxisopAGTyLes, Anisodactyli. Bec plus ou moins arqué, souvent droit, toujours subulé, effilé, grêle et moins large que le front; trois doigts devant; l’externe soudé inférieurement à l'intermédiaire; un derrière, souvent très-long; tous pourvus d'ongles longs et courbés. 96. Oxyrhinque, Oxyrhinchus. 97. Sittelle, Sitta. 98. Onguiculé, Orthenyx. 99. Pipicule, Dendroco- laptes. 100. Sittine, Xenops. 101. Grimpart, Anaba- tes. 102. Ophie, Opethiorhynchos. 103. Grimpereau, Certhia. 104. Guit-Guit, Cæreba. 105. Colibri, Zrochi- lus. 106. Souimanga, Nectarinia. 107. Arachnothère, Arachnothera. 108. Échelet, C/imacteris. 109. Ticho- drome, T'ichodroma. 110. Huppe, Upupa. 111. Pro- merops, £pimachus. 112. Héorotaire, Drepanis. 115. Philidon, Meliphaga. Ordre VII. — ALcyows, 4/cyones. Bec long ou de médiocre longueur, acéré, presque quadrangulaire, droit ou faiblement arqué; tarse très-court ; trois doigts en avant, réunis à la base ; un en arrière. 114. Guëpier, Merops.115. Martin-Pêcheur, 4/cedo. 116. Martin-Chasseur, Dacelo. Ordre VIIL. — Cnéripons, Chelidones. Bec très-court el déprimé, très-large à sa base; mandibule supérieure courbée vers la pointe; pieds courts; trois doigts en avant, entièrement divisés ou unis à leur base par une courte membrane; un en arrière, souvent réversible; ongles fort crochus ; ailes longues. 117. Hirondelle, Zirundo. 118. Martinet, Cypselus. 119. Engoulevent, Coprimulgus. 120. Podarge, Po- dargus. Ordre IX. — PiGeons, Columnbæ. Bec médiocre, com- primé; mandibule supérieure plus ou moins courbée vers la pointe, couverte à sa base d’une peau molle dans laquelle sont percées les narines; trois doigts en avant très-divisés, un en arrière. 121. Pigeon, Columba. Ordre X. — GaLLiNACÉS, Gallinæ. Bec court, con- vexe, quelquefois couvert d’une cirre; mandibule supé- rieure plus ou moins courbée, soit dès la base, soit vers la pointe seulement. Narines latérales, recouvertes d'une membrane voûtée, nue ou bien garnie de plumes. Tarse allongé; trois doigts en avant, réunis par une membrane; un en arrière s’articulant plus haut que les autres, quelquefois très-petit ou même entièrement oblitéré. 122. Paon, Pavo. 123. Coq, Gallus. 124. Faisan, Pha- sianus. 125. Lophophore, Lophophorus. 126. Éperon- nier, Polyplectron. 127. Dindon, Meleagris. 128. Ar- gus, Argus.129.Pintade, Numida.150. Pauxi, Pauxi. 151. Hocco, Crax. 132. Pénélope, Penelope. 135. Té- tras, T'etrao. 154. Ganga, Plerocles. 135. Hétéroclite, Syrrhaptes. 156. Perdrix, Perdix. 157. Cryptlonix, Cryptonix. 158. Mégapode, Megapodius. 139. Tina- mou, Z'inamus. 140. Turnix, Æemipodius. Ordre XI.—ALEectorines, 4lectorides. Bec aussi long ou plus court que la tête, robuste et dur; mandibule supérieure courbée, convexe, ordinairement crochue vers la pointe. Tarse long et grêle; trois doigts en avant; un en arrière, arliculé plus haut que les autres. 141. Agami, Psophia. 142. Cariama, Dicholophus. ORN 145. Glaréole, Glareola. 144. Kamichi, Palamedea. Ordre XII. — Coureurs, Cursores. Bec médiocre ou court; pieds longs, nus au-dessus du genou; deux ou trois doigts seulement en avant, point en arrière. 145. Autruche, Struthio. 146. Rhea. Rhea. 147. Ca- soar, Casoarius. 148. Outarde, Ofis. 149. Court-Vite, Cursorius. Ordre XIII. — GRALLES, Gr'allatores. Forme du bec très-variée, quelquefois en cône trés-allongé, plus sou- vent droit, comprimé; rarement déprimé ou aplali. Pieds longs, grêles, plus ou moins nus au-dessus du genou. «. Trois doigts en avant; point en arrière. 150. Œdicnème, OEdicnemus. 151. Sanderling, Ca- lidris. 152. Falcinelle, Falcinellus. 153. Échasse, Hi- mantopus. 154. Huîtrier, Ææmatopus. 155. Pluvier. Charadrius. B. Trois doigts en avant; un en arrière. 156. Vanneau, l’anellus. 157. Tournepierre, S{rep- silus. 158. Grue, Grus. 159. Courlan, 4ramus. 160. Héron, Ardea. 161. Cigogne, Ciconia. 162. Bec-Ou- vert, Anastomus. 1635. Ombrette, Scopus. 164. Drome, Dromas. 165. Flammant, Phœænicopterus. 166. Ayo- celle, Recurvirostra. 167. Savacou, Cancroma. 168. Spatule, Platalea. 169. Tantale, Z'antalus. 170. Ibis, Ibis.171.Courlis, Numentius.172.Bécasseau, Z'ringa. 175. Chevalier, Z'otanus. 174. Barge., Limosa. 175. Bc- casse, Scolopazx. 176. Rhynchée, Rhynchæa. 177. Cau- rale, Eurypyga. 178. Ralle, Rallus. 179. Poule d’eau, Gallinula.180.Jacana, Parra.181.Talève, Porphyrio. Ordre XIV. — PINNATIPÈDES, Pinnalipedes. Bec mé- diocre, droit ; mandibule supérieure légèrement cour- bée vers la pointe. Pieds médiocres; larses grêles ou comprimés; trois doigts en avant, unis par des rudi- men{s de membrane, qui bordent chacun des côtés ; un en arrière, articulé intérieurement sur le tarse. 182. Foulque, Fulica. 183. Grébi-Foulque, Podoa. 184. Phalarope, Phalaropus. 185. Grèbe, Podiceps. Ordre XV.— PALMIPÈDES, Palmipedes. Forme du bec très-variée. Pieds courts, plus ou moins retirés dans l'abdomen; trois ou quatre doigts en avant, réunis dans une membrane entière ou plus ou moins profondément découpée; un en arrière (pour ceux qui n’en ont que trois en avant) articulé intérieurement sur le tarse, ou quelquefois oblitéré. 186. Céréopse, Cereopsis. 187. Bec-en-Fourreau, Chionis.188.Bec-en-Ciseaux, RAhynchops.189.Sterne, Sterna.190. Mouette, Larus. 191. Stercoraires, Les- tris. 192. Pétrel, Procellaria. 195. Prion, Pachyptila. & 194. Pélécanoïde, Haladroma. 195. Albatros, Diome- dea. 196. Canard, Anas. 197. Harle, Mergus. 198. Pé- lican, Pelicanus. 199. Cormoran, Carbo. 200. Fré- gate, Tachypetes. 201. Fou, Sula. 202. Anhinga, Plotus. 203. Paille-en-Queue, Phaeton. 204. Guille- mot, Uria. 205. Plongeon, Colymbus. 206. Starique, Phaleris. 207. Macareux, Mormon. 208. Pingouin, Alca. 209. Sphénisque, Spheniscus. 210. Manchot, Aptenodytes. Ordre XVI. — IxerTEs, Znertes. Forme du bec va- rite; corps probablement trapu, couvert de duvet el de plumes, à barbes distantes. Pieds retirés dans l’abdo- La OR N 17: men; larse court; trois doigts dirigés en avant, entiè- rement divisés jusqu'à la base; un en arrière, court, articulé intérieurement; ongles gros et acérés. Ailes impropres au vol. 211. Aptéryx, Apteryx. 212. Dronte, Didus. À ce genera auquel Temminck a joint d'excellentes descriptions pour les espèces européennes, Werner est venu prêter le secours de son talent iconographique, de sorte que l'Atlas des Oiseaux d'Europe forme le com- plément du Manuel d'Ornithologie, En 1821, Horsfield a donné, à Londres, le résultat de ses recherches zoologiques à Java; on y trouve les des- criptions et la classification systématique des Oiseaux de cette île importante de la Polynésie; elles forment huit cahiers in-4°, qu'accompagnent des planches co- loriées. Boié, qui est allé remplacer H. Kulh dans cette même ile, a fait imprimer à Kiel, en 1822, un Mémoire in-8v, pour servir à l'Ornithologie de l'Allemagne. Un Prodrome des Oiseaux de l'Islande, par Faber, parais- sait en même temps à Copenhague; et l’année suivante, P.-J. Selby s’occupait de l'impression d’une Ornitholo- gie britannique in-f°, (andis qu’une Ornithologie véni- tienne, rédigée par F.-L. Nuccavi, sortail des presses de Trévise, et que Ranzani livrait à celles de Bologne, ses éléments d'Ornithologie, précédant une classifica- tion méthodique, avec descriptions spécifiques et figu- res, ie Lout en neuf volumes in-8°. Cette classification qui fait partie du 5e volume comprend sept ordres dont le premier renferme les genres à sternum dépourvu de carène; tels sont les genres Autruche et Casoar. Tous les Oiseaux placés dans les autres ordres ont le ster- num caréné. Le deuxième se compose des Grimpeurs, dont les doigts sont opposés deux à deux. Le troisième ordre est celui des Oiseaux de proie; leurs tarses sont gros et robustes; leurs ongles crochus, leur mandibule supérieure, aiguë el recourbée. Le quatrième est formé des Gallinacés, dont le tarse est gros el robuste, les on- gles non crochus, et la mandibule supérieure courbée en voûle. Le cinquième ordre, celui des Passereaux, a le tarse mince, médiocre ou court; la jambe entière- ment emplumée. Le sixième ordre admet tous les Oi- seaux de rivage, ou les Échassiers, à tarse plus ou moins long, et dénudé jusqu’au milieu de la jambe. Ces quatre ordres n'ont pas les tarses comprimés, et leurs pieds sont placés à l'équilibre du corps; il n’en est pas de même du septième et dernier ordre qui com- prend tous les Palmipèdes; ceux-ci, au contraire, ont le tarse plus ou moins comprimé et les pieds très en ar- rière, et hors de l’équilibre du corps. Ont paru, en 1824 et 1825 : 10 L’Ornithologie proven- çale dans laquelle Polydore Roux,qu'une fatale destinée, semblable à celle de Kuhl, attendait sur les bords de l’Indus, a décrit et figuré tous les Oiseaux qui habitent constamment la Provence ou qui s’y montrent tempo- rairement. Cette publication à produit quelques espè- ces nouvelles el d’autres sur lesquelles on n'avait encore que des données plus ou moins incertaines; 2 des Tables d'observations sur les différents Oiseaux de passage aux environs de Manchester, par J. Blackwall, 5° des Obser- vations analogues sur les migrations des Oiseaux en Angleterre, par Jenner; elles sont insérées dans Îles ORN > 3 CSS Transactions philosophiques et dans le Journal de Phy- sique ; 4° un Catalogue raisonné de tous les Oiseaux des environs de Metz: on le trouve dans la Faune du dé- partement de la Moselle, publiée en 1 vol. in-12 par Hollander ; 5° la Description et les figures de toutes les nouvelles espèces d’'Oiseaux obtenues par les soins de Quoy el Gaimard, qui faisaient partie de l'expédition au- tour du monde,commandée par Freycinet; cette Descrip- tion, due à Quoy et Gaimard eux-mêmes, ajoute beau- coup d’intérêl aux découvertes zoologiques contenues dans la relation in-fo et in-4o du Voyage. D’autres des- criptions du même genre furent publiées successivement par les mêmes naturalistes à leur retour d’une seconde expédition de circumnavigalion, sous le commande- ment du capitaine Durville, à bord de la corvette l’As- trolabe. Lesson (Zoologie du Voyage de la Coquille), F. Eydoux el P. Gervais (Zoologie des Voyages de la Favorite et de la Bonite), A. D'Orbigny (Voyage dans l'Amérique méridionale), Belanger (Voyage aux Indes orientales) ont également fait connaître à des époques assez rapprochées entre elles, les nouvelles espèces d’Oi- seaux qui ont été le résultat de leurs courses lointaines et des missions qui leur ont été confites. Le prince de Musignano et de Canino, Ch. Bonaparte, a publié à Philadelphie, dans le courant de la même année, d’in- téressantes observations sur diverses espèces du genre Pétrel, sur plusieurs Canards, sur quelques espèces nouvelles du genre Fringille, ainsi que sur un assez grand nombre d'Oiseaux de l'Amérique septentrionale, dont la place, dans les méthodes, était encore restée incertaine el douteuse; enfin l’année suivante un tra- vail beaucoup plus important à suivi ceux-ci; c’est un supplément à l’Ornithologie américaine de Wilson, et une critique de la Nomenclature de ce savant; les trois volumes in-fo sont accompagnés de plan- ches d’une exécution parfaite, La méthode adoptée ou plutôt produite dans ce supplément, que l’on doit con- sidérer comme une nouvelle Ornithologie américaine, paraît être la plus naturelle : tous les Oiseaux y sont rangés en deux grandes sous-classes; la première se divise en deux ordres : les Accipitres, qui renferment les familles des Vautourins et des Rapaces; et les Passe- reaux, qui se composent de deux tribus. dont l’une est celle des Grimpeurs, formée de six familles : les Psitta- cins, les Frugivores, les Amphibolins, les Sagiltilin- gues, les Syndactyles et les Serratiers ; l’autre est celle des Marcheurs, el comprend douze familles : les Den- tirostres, les Angulirostres, les Patres, les Séricates, les Chélidons, les Chanteurs, les Ténuirostres, les An- thomyzes, les Ægitales, les Passerins, les Colombins et les Passerigalles. La seconde sous-classe se divise en trois ordres : les Gallines, les Gralles et les Ansères. Les Gallinacés et les Crypturins sont les seules familles du premier ordre; le second en compte neuf : les Stru- thiones, les Pressirostres, les Alectrides, les Hérodiens, les Falcirostres, les Limicoles, les Macrodactyles, les Pinnatipèdes et les Hygrobates ; enfin, les Longipen- nes, les Lamellosodentés, les Stéganopodes, les Lobi- pèdes, les Lygopodes et les Impennes, sont les familles qui constituent l’ordre des Ansères. La méthode pro- posée par Latreille dans ses Familles naturelles partage ORN de même les Oiseaux en deux sous-classes eu sections : les Terrestres et les Aquatiques. Cinq'ordres sous-divi- sent les premiers; ce sont les Rapaces, les Passereaux, les Grimpeurs, les Passerigalles et les Gallinacés. Les Rapaces ont trois familles : les Vaulourins, les Accipi- trins et les Œgoliens.Il y en a cinq dans les Passereaux : les Latirostres , les Dentirostres, les Conirostres, les Ténuirostres et les Syndactyles ; six dans les Grim- peurs : les Psittacins, les Pogonorhynques, les Cucu- lides, les Proglosses, les Grandirostres et les Gallifor- mes. Le quatrième ordre se compose des Dysodes, des Colombins et des Alectrides; le cinquième des Tétra- dactyles et des Tridactyles. La section des Aquatiques comprend deux ordres : les Échassiers et les Palmi- pèdes. On compte dans l’un sept familles : les Brévi- pennes, les Pressirostres, les Cultrirostres, les Longi- rostres, les Ptérodactyles, les Macrodactyles et les Pyxidirostres; dans l’autre quatre : les Lamellirostres, les Totipalmes, les Longipennes et les Brachyptères. En 1826, Vigors, secrétaire de la section zoologique de la société Linnéenne de Londres, a esquissé dans les Actes de cette Société, un nouveau système de classifi- cation des Oiseaux, accompagné de vues nouvelles, d'idées générales et très-élendues, destinées à former la base de ce système. Suivant l’usage adopté par les naturalistes anglais, et l’on ne sait trop pourquoi, de toutrapporter à un nombre de prédilection, les espèces y sont distribuées en cinq ordres, susceptibles eux-mêmes d'être divisés en cinq familles, dans lesquelles on trouve souvent cinq tribus; or, comme la nature n’est pas tou- jours disposée à se soumettre au calcul, il en résulte que quelques cases des familles du système de Vigors sont encore vides, et pourraient bien n’être jamais remplies. Dans l'examen des différents systèmes de classifica- tion qui viennent d'être rapidement analysés, on à pu facilement apercevoir l'insuffisance des caractères aux- quels, sans le secours de l’anatomie, ces auteurs ont été forcés de se restreindre, et qui, en définitive, se ré- duisent à ceux tirés du bec et des pattes; déjà plusieurs savants se sont élevés avec force contre celte restric- lion, et l’un d’eux particulièrement a démontré avec lucidité, de quel avantage peut être la considération de l'appareil sternal dans une nouvelle distribution sys- tématique des Oiseaux. Quoique l’idée de faire concou- rir les modifications du squelette à la classification méthodique de cette nombreuse partie des animaux vertébrés, appartienne au professeur Blainville, le doc- teur Lherminier s’en est approprié une grande part, en raison de ses travaux d'application qu’il a su pous- ser très-loin, et qui ont été couronnés des plus heureux résultats, Il faut, pour intercaler ici ces deux systèmes qui se touchent, abandonner un instant l’ordre chro- nologique et reporter ses souvenirs un peu en arrière pour se rappeler que ce fut le 6 décembre 1815, que, dans un Mémoire lu à l’Institut de France, Blainville exposa le fruit de ses recherches sur les moyens d’em- ployer la forme du sternum et de ses annexes, pour la confirmation ou pour l'établissement des familles na- turelles parmi les Oiseaux. Dans ce travail aussi recom- mandable par l’idée qui en fait le fond, que par l’exac- titude des faits observés et l'importance des résullats + ORN qui en découlent, le professeur décrit d'abord d'une manière générale le sternum proprement dit, l'os fur- culaire ou la fourchette, dont il prouve la parfaite ana- logie avec les clavicules des Mammifères, et cet os enclavé de chaque côté, entre le précédent et l’omo- plate en avant, le sternum en arrière, qu’il considère comme remplissant à l'égard de l'épaule, des usages analogues à ceux de l’ischion relativement au bassin, os que Cuvier appelle coracoïde, et que l’on connaît généralement, mais à tort, sous le nom de clavicule; il examine ensuile, sous le rapport de l’appareil ster- nal, la série des Oiseaux qu'il partage en neuf ordres. Îo Les PRÉRENSEURS, Prehensores; il se compose des Perroquets qui se servent des pieds pour porter la nourriture à la bouche; il les compare ingénieuse- ment, avec Linné, aux Singes qu’ils représentent parmi les Oiseaux, et reconnaît qu’ils ne se prêtent point à la plupart des divisions qu’on a voulu établir parmi eux. 20 Les RAvisseurs, Aaplores; ils chassent pour se procurer leur nourriture, les uns le jour, les autres la nuit; ils ont été divisés en diurnes et en nocturnes; ils présentent au dedans comme au dehors des différences tellement profondes qu’on pourrait en former,avec assez de raison, deux ordres distinc(s. 3° Les GRIMPEURS, SCansores; groupe peu naturel qui est compris dans les Picæ de Linné. 4o Les PasseREAUx, Passeres; il se compose de plus de la moitié du nombre total des Oiseaux connus. 50 Les Prceons, Sponsores ; il n’a point de rapports avec l’ordre précédent, mais il en a quelques-uns avec celui qui suit; les Colombi-Gallines semblent faire le partage des Pigeons et des Gallinacés. 60 GALLINACÉS, Gradatores; cet ordre est remar- quable par la grande ressemblance qu’ont entre eux les individus qui le composent. 7° Les Coureurs, Cursores; à cet ordre appartien- nent les Autruches et les Casoars qui, par la singulière conformation du sternum et de l’épaule, constituent un {ype tout particulier. 8° Les GRALLES, Grallatores; ces Échassiers se par- tagent en quatre sections : les Gallino-Gralles, les Hé- rons, les Tringas et les Gallinules. 9o Les PazmirÈDes, Vatatores; ces Oiseaux qui n’ont pour caractère distinctif que la présence, entre leurs doigts, d’une membrane qui encore varie dans sa dis- position, diffèrent autant par la forme de leur bec, que par celle de leur appareil sternal. Sous ce dernier rap- port on peut les partager en cinq sections: les Mouettes, les Pétrels, les Pélicans, les Canards et les Plongeons. Telles sont les conséquences auxquelles l’auteur de cette nouvelle méthode est arrivé en envisageant la science sous un nouvel aspect. Deux nouveaux ordres établis : l'un en faveur des Perroquets, l'autre des Au- truches et des Cosoars ; les Pigeons définitivement sé- parés des Gallinacés; dans les autres ordres, des divi- sions généralement bien établies : voilà sans doute des faits qui ne sont pas sans importance. Marchant sur les traces de son devancier, après avoir rassemblé, pendant quatre ans, les matériaux dont il a pu disposer, et après avoir examiné avec une exac- litude scrupuleuse la plupart des Oiseaux, le docteur =) OR N 1 Lherminier a fixé de nouveau l'attention des zoologis- tes sur un sujet qui paraît plein d'intérêt. Son premier travail a été présenté à la société Linnéenne de Paris, en mars 1827, et une seconde édition a paru l’année suivante. I1 eût été sans doute bien désirable que ce travail eût embrassé la totalité des Oiseaux connus; il en aurait acquis plus de prix en devenant complet; malheureusement il existe plusieurs genres fort inté- ressants que l’auteur n’a pu, malgré tous ses efforts, se procurer jusqu'ici, et qui manquent également au cabiret d'anatomie de Paris. Pour comble de fatalité, ce sont précisément les Oiseaux qu’il eût éLé le plus important de connaître, puisque les ornithologistes ne sont point encore d'accord sur la place qu'il convient d'assigner positivement à quelques-uns d’entre eux; et il est probable que toute incertitude à cet égard devra cesser du moment qu'on aura pu examiner leur orga- nisation profonde; tel est le Menure que Cuvier et Tem- minck rangent parmi les Insectivores, à côté des Mer- les, d’après la seule considération du bec, tandis qu’en ayant égard à la conformation des pieds, semblables à ceux des Mégapodes, à la forme des ailes, ainsi qu'aux habitudes, on pourrait, avec plus de raison, rappro- cher ce genre des Gallinacés. Tels sont encore les Ru- picoles, les Kamichis, le Cariama, le Chionis dont per- sonne n’a encore pu fixer irrévocablement les rapports. Après avoir examiné et décrit les différentes pièces qui composent l'appareil sternal, le docteur Lherminier envisage leurs formes, leurs dimensions, leurs posi- tions relatives, leurs usages el leurs développements; il les compare loujours aux mêmes parties chez les Mammifères qui leur sont analogues; il termine par l'exposition des différents muscles qui s’attachent au siernum et à ses annexes. Dans la seconde partie, il examine l'appareil sternal dans les différents groupes que constitue la série des Oiseaux. Ici l’auteur est con- duit à adopter une classification nouvelle, entièrement différente, dans sa base et dans ses résultats, de toutes celles que les auteurs ont proposées jusqu'ici, en excep- tant toutefois le professeur Blainville qui a droit à en réclamer la première idée. Amené par la conviction, à ne considérer ces grandes réunions artificielles, aux- quelles on a donné le nom d'ordres, que comme des assemblages de groupes distincts qui, loin d’avoir rien de commun, différaient souvent entre eux d’une ma- nière prodigieuse, l'auteur abandonne les anciens erre- ments, et suit la marche que les faits eux-mêmes lui tracent, C’est à ces groupes qu’il donne le nom de fa- milles, en attachant à ce mot une acception analogue à celle des botanistes. Chaque famille se compose d’un certain nombre d'Oiseaux qui ont dans la formation de leur appareil sternal, une analogie indubitable; un grand nombre d’entre elles représentent exactement ies genres principaux établis par Linné. Elles se sub- divisent en genres, en espèces el en variétés, comme dans tous les systèmes. Après avoir fixé les limites de chaque famille, il voulut meltre de l’ordre dans, leur distribution, mais ici un obstacle l’arrêta; où placer les Autruches et les Casoars, qui, par la singulière confor- mation de leur sternum dépourvu de crêle et semblable au plastron des Tortues, par la réunion des trois os de 176 OR N l'épaule en un seul, comme dans ces Reptiles, et par plusieurs autres caractères non moins importants, dif- fèrent d'une manière notable de tous les autres Oiseaux ? Ne pouvant les intercaler nulle part, il s’est décidé à les placer dans un groupe tout à fait distinct, en les considérant comme des Oiseaux anomaux, qui occupent le dernier degré de l’échelle ornithologique, et s’éloi- gnent du type de leurs congénères, pour se rapprocher de celui des Reptiles et spécialement des Chéloniens. Il commence la série par les Oiseaux qui jouissent au plus haut degré de la faculté de voler, par ceux qui sont en quelque sorte le type de la seconde classe des Vertébrés; il les range suivant leur aptitude pour le vol, mais surtout d'après les rapports de forme de leur appareil sternal ; il termine par ceux qui ne peuvent plus voler, soit qu’ils aient été destinés à vivre sur les eaux, comme les Manchots, et à se rapprocher ainsi des Poissons par le genre de leur habitation, soit que la disproportion qui existe entre leur taille et l'étendue de leurs ailes, leur interdise la facul{é de s'élever dans les airs, et les attache au sol; tels sont les Autruches et les Casoars. Il divise les Oiseaux en deux sous-classes : les Nor- maux et les Anormaux. Dans la première sont compris tous les Oiseaux dont le sternum, quel que soit le nombre des pièces qui le composent, est constamment pourvu d’une crête plus ou moins développée; dont les trois os de l'épaule, toujours distincts et simplement contigus, à toutes les époques de la vie, ne se confon- dent jamais en un seul os, en se soudant à leurs points de contact ; dont la clavicule est toujours complète et constitue un seul os. Cette première sous-classe ren- ferme les trente-quatre familles suivantes : ire Famille : Accipitres; elle se divise en quatre sections : «. les Faucons; 8. les Autours où sont com- pris les Busards, les Buses, les Bondrées, les Circaètes, les Milans et les Aigles; y. les Balbuzards où sont aussi les Gypaètes; 6. les Vautours auxquels sont joints les Cathartes. 2. Serpentaires. Un seul genre, le Secrétaire, qui d’après son appareil sternal se rapproche également des Accipitres el des Cigognes, sans néanmoins appartenir exclusivementaux uns niaux autres. Il semblequ'Illiger ait pressenti celte double affinité en donnant à ce genre le nom de Gypogeranus (Vautour-Grue). Le Cariama est présumé devoir faire aussi partie de cette famille. 3. Choueltes. Ces Oiseaux diffèrent des Accipitres d’une manière bien tranchée, par la faiblesse de leur appareil sternal. 4. Touracos. ls ont le sternum et la clavicule con- formés comme ceux des Chouettes, dont ils diffèrent néanmoins assez grandement par la forme de l'os co- racoïde et de l’omoplate. 5. Perroquets. Tous, à l'exception des Kakaloëès qui offrent quelques légères différences, ont le sternum conformé presque de même, et offrant quelque analogie avec celui des Accipitres. 6. Colibris. Une lacune très-marquée existe ici entre cette famille et celle des Perroquets; en attendant qu’elle se remplisse, on y a intercalé les Oiseaux-Mou- ches, en se réglant sur leur grande aptitude pour le ORN vol. L'appareil sternal de ces jolis Oiseaux diffère con- sidérablement de celui des Souimangas auprès desquels on les place ordinairement. Le grand développement de leurs ailes, la brièveté de leurs pieds, indiquent des Oiseaux bien meilleurs voiliers. 7. Martinets. Autant ils s’éloignent des Colibris par la forme du bec et par leur système de coloration, autant ils s’en rapprochent par la conformation du sternum et de ses annexes. Sous ce rapport ils ne dif- fèrent pas moins des Hirondelles que les Colibris sont peu rapprochés des Souimangas. 8. Engoulevents. Quoique assez différents des Mar- tinets, et doués d’une aptitude beaucoup moins grande pour le vol, ces Oiseaux leur ressemblent bien plus que les Hirondelles. à 9. Coucous. Ils se divisent, d’après le nombre des échancrures du sternum, en deux sections, les Coucous proprement dits et les Malkohas. 10. Couroucous. Ils ont beaucoup plus de rapports avec la famille suivante qu'avec celle qui précède. 11. Rolliers. Dans toutes les classifications ornitho- logiques, on place ces Oiseaux dans le genre Corbeau, et particulièrement à côté des Geais, avec lesquels ils ont les plus grands rapports extérieurs; cependant ils en diffèrent complétement par leur organisation pro- fonde. Les Rolles viendront probablement rapprocher encore leschainons quilientles Rolliers aux Couroucous. 12. Guépiers. Il est vraisemblable que les Jacamars devront être placés dans cette famille. 15. Syndactyles. Composée des Martins-Pêcheurs qui diffèrent toujours des autres Oiseaux par la confor- mation du bord postérieur du sternum; ce bord pré- sente quatre échancrures au lieu de deux. 14. Toucans. Auxquels sont de nouveau réunis les Aracaris, dont le sternum ne paraît point différer. 15. Calaos. Cette famille avait primitivement été ré- unie à celle des Martins-Pêcheurs; maislesternum, assez court, plus large en arrière qu’en avant, une crête bien développée, se prolongeant entre les os coracoïdes en avant et se réunissant -au bord antérieur du sternum, ainsi que quelques autres caractères bien distinctifs l'en ont fait séparer. . 16. Pics. Ils ont les omoplates terminées en croche arrondi; les Torcols les ont en pointe aiguë. (Ge ca- ractère ne suffit point pour diviser le groupe.) 17. Épopsides. Cette famille se compose des Huppes, des Promérops, et vraisemblablement des Tichodromes, des Épimaques et des Picucules. 18. Passereaux. Ce groupe qui, dans tous les sys- tèmes, se compose toujours d’un très-grand nombre d'individus, constitue encore, malgré les retranche- ments que l’on a pu lui faire subir, la famille la plus considérable. Ii renferme les Souimangas, les Sylvies, les Merles, les Corbeaux, lesPies-Grièches, les Mésanges, les Gros-Becs, les Hirondelles, etc. De la manière dont cette famille est caractérisée, il n’y a rien de plus facile que de reconnaitre les individus qui la composent ; tous sont tellement semblables qu'il a été impossible de trouver des caractères qui s’accordassent avec les divi- sions en cultrirostres, conirostres, elc.; à plus forte raison, avec la subdivision en genres. 4 ORN 19. Pigeons. Il y a encore ici une lacune non moins sensible que celle que l’on a observée entre les Perro- quets et les Passereaux. Cette famille conduit manifes- tement aux Gallinacés. 20. Gallinacés. Cette famille se compose des genres Hocco, Pénélope, Pintade, Dindon, Paon, Éperonnier, Lophophore, Houppifère, Coq, Faisan, Tétras, Fran- colin, Perdrix, Colin et Caille. Tous ces Oiseaux ont au dedans un air de famille non moins frappant qu’au dehors. L'appareil sternal des Gangas et des Syrrhaptes est encore inconnu à l’auteur. Il pourrait différer, sous quelques rapports, de celui des Gallinacés, et ressem- bler davantage à celui des Pigeons. 21. Tinamous. Ces Oiseaux ont été séparés de la famille des Gallinacés, d’après l’inspection du sternum du Tinamou Magoua. La famille des Tinamous, dont l'établissement paraît un des résultats les plus impor- tants du travail, se grossira des genres Turnix, Méga- pode, Ménure, dont la place était indécise, et peut-être aussi des Kamichis, quoique ceux-ci paraissent s’en éloigner davantage. 29, Poules d’eau. L’inspection du sternum des indi- vidus de la famille précédente, dont la conformation est véritablement intermédiaire à celle des Gallinacés et des Poules d’eau, a décidé l’érection de ces dernières en famille, et leur rapprochement des Gallinacés, bien plus qu’on ne l’a fait jusqu'ici. Cette famille comprend les Poules d’eau, les Porphyrions, les Foulques, les Jacanas et les Ralles. Tous se font remarquer par l’é- troitesse extraordinaire de leur sternum, qui leur a valu le nom de Compresse que leur donne le professeur Blainville. 23. Grues. La forme de leur appareil sternal rap- proche ces Oiseaux des Ralles plus que des Hérons et des Cigognes avec lesquels ils ont été confondus. Ils constituent avec les Agamis, une famille bien caracté- risée dans laquelle la Grue couronnée doit former tout au moins un seul genre. La Grue commune et la Grue des Indes orientales offrent une disposition curieuse dans la structure du sternum, dont la crête loge la tra- chée-artère. 24. Héroniens. Elle se compose, 1° des Hérons; 90 des Cigognes, auxquels viennent se joindre les Tan- tales et les Becs-Ouverts ; 5° de l’'Ombrette qui s’éloi- gue un peu des précédents par le défaut d’articulation de la clavicule avec le sternum. 25. Hétérorhynques. Formée des Ibis et des Spa- tules, différents il est vrai par la forme du bec; mais tellement semblables d’ailleurs qu’ils pourraient être pris pour les espèces d’un seul genre. 26. Tachydromes. Très-nombreuse en espèces, cette famille comprend le reste des Gralles ou Échassiers des auteurs, à l'exception des Autruches et des Casoars qui constituent les Anomaux. L'appareil sternal est presque le même dans tous ces Oiseaux; en sorte que l’on ne sait vraiment par lequel commencer ou finir la série. Toutes les divisions génériques établies par les auteurs, correspondent à des différences le plus souvent très- légères, soit dans la configuration générale du ster- num, soit dans celle de son bord postérieur. Les Ou- tardes forment l’un des groupes les plus distincts de OR N 137 celte famille, il en est de même des Bécasses et des Courlis. Les Vanneaux se confondent insensiblement avec les Pluviers. Les Bécasseaux se lient aux Cheva- liers par les Combattants. Aucune différence n’a été remarquée entre les Tridactyles et les Tétradactyles. C’est encore à cette famille qu’appartiennent les Phé- nicoptères, les Giaroles et les Phalaropes. Quant à ces derniers, que Vieillot et Temminck placent, l’un dans la famille, l’autre dans l’ordre des Pinnatipèdes, avec les Foulques, en raison de la disposition festonnée des membranes des doigts, ils diffèrent de la manière la plus tranchée de ces Oiseaux et ne paraissent pas devoir être séparés de cette famille, dans laquelle leur système de coloration et leur organisation profonde leur assi- gnent une place invariable, à côté des Sauderlings ; néanmoins, comme ils sont meilleurs nageurs que tous les autres Tachydromes, il convient de les placer tout à fait au dernier rang et de les rapprocher ainsi, au- tant que possible, des Mouettes et des Slernes, avec lesquelles ils ont quelques points de liaison. 97. Mouettes. A la rigueur cette famille, dans la- quelle viennent aussi se ranger les Sternes, les Rhyn- cops et les Stercoraires, n'aurait pas dù être isolée de la précédente, sans les différences marquées qui, à l’ex- térieur, ont paru suffisantes à la plupart des métho- distes pour éloigner d’une manière remarquable deux groupes que la conformation du sternum rapproche si fort. 98. Pétrels ou Siphonorhyniens. Les Pétrels et les Albatros constituent cette famille, que l’on peut sous- diviser en deux tribus; on placerait dans la première les meilleurs voiliers : ce sont les petits Pétrels et les Albatros, dont le sternum, fortement modifié pour un vol très-soutenu, est plein ou pourvu seulementde deux légères échancrures en arrière. Les Pétrels Damier et Puffin, moins favorisés pour le vol, et qui présentent quatre échancrures, formeraient la seconde tribu. 99. Pélicans. Les Phaétons, les Frégates dont le ster- num, par sa brièvelé, ne paraît pas en rapport avec l'énergie du vol dans ces Oiseaux, ou diffère à quelques égards du type affecté aux Pélicans proprement dits, et les Fous, composent cette famille dans laquelle ils constituent cinq genres bien distincts. Le dernier de ces genres, par l’allongement du sternum, établit le passage à la famille suivante. 50. Canards. Cette grande famille, l’une des plus nalurelles, admet indistinctement les Harles, les Oies, les Canards et les Cygnes. Les différences dans la forme du sternum sont à peine remarquables dans chaque espèce, si l'on en excepte celle du Cygne sauvage dont la trachée-artère se loge dans la crête sternale. Heu- reusement des caractères extérieurs facilitent l’élablis- sement de petites tribus, qui rendent moins pénible l'étude de ce groupe extrêmement nombreux. 31. Grèbes. Toutes les espèces européennes de celte famille ont dans leurs formes une grande analogie avec les dernières espèces de celle des Canards ; néanmoins, quelle que soit l'étendue latérale du sternum dans celle-ci, jamais on ne pourra la confondre avec les Grèbes. 32. Plongeons. Is diffèrent beaucoup des Grèbes 178 OR N par la longueur. du sternum, et des Pingouins par la largeur de ce même organe, la hauteur de la crête, la forme des os de l’épaule, etc. 33. Pingouins. Un sternum long et étroit rend cette famille commune aux Guillemots et aux Macareux. La forme du bec peut seule déterminer les coupes géné- riques. 54. Manchots. I y a dans celte famille deux genres peu nombreux en espèces; ce sont les Manchots et les Gorfous ou Sphénisques. L'appareil sternal, chez les uns el les autres, n'est guère plus épais que du papier à lettre, et l’omoplate est comparativement plus large que dans aucun autre Oiseau. La deuxième sous-classe, celle des Oiseaux anomaux, se compose d’une seule famille à laquelle le docteur Lherminier donne, comme Blainville, le nom de Cou- reurs, en raison de la grande aptitude dont les Oiseaux qu’elle renferme sont doués pour la marche, ce qui compense leur incapacité pour le vol. Quatre Oiseaux qui constituent chacun un genre distinet, sont jusqu'ici les seuls membres connus de cette famille. Le Nandou ne diffère pas moins de l’Autruche au dedans qu’au dehors; le Casoar et l'Émou se ressemblent davantage, quoique présentant des différences encore très-sensibles dans la forme de leur appareil sternal. Guand on con- sidère la physionomie hétéroclite de ces Oiseaux, les anomalies singulières qu'ils présentent dans la forme et dans le mode d’ossification de leur sternum, dans les connexions et le développement des os de leur épaule et plusieurs autres caractères analomiques non moins importants, on ne peut s'empêcher de croire qu'ils sont dans un élat de dégradation, tendant à les rapprocher des premiers Reptiles et non des Mammifères, comme on est disposé à le penser d’abord. On est ainsi tenté de les mettre au nombre de ces êtres intermédiaires et de transition, qui semblent destinés à lier ensemble les différentes parties du règne animal. Ce sont les motifs qui ont engagé l’auteur de ce système à séparer ces Oiseaux de leurs congénères, et à leur assigner une place si différente de celle qu’ils occupent dans toutes les méthodes ornithologiques, à l'exception cependant de celle de Ranzani, citée pius haut. L'Ornithologie de Toscane de P. Savi, imprimée à Pise, est un travail fait avec soin, et dans lequel les descriptions spécifiques ne laissent rien à désirer; l’au- teur y observe assez généralement la distribution mé- thodique suivie alors, et fait connaître quelques espè- ces nouvelles. Le troisième el dernier volume (in-8), pour s'être fait longtemps attendre, n’en contribue que plus puissamment à la perfection de l'ouvrage. Le Sys- tema avium de Wagler (Stuttgard, 1827, vol. in-8o) présente un species beaucoup plus étendu, puisqu'il comprend la totalité des Oiseaux connus à celte épo- que; l'ordre dans lequel ils sont distribués ne s'éloigne pas très-sensiblement de celui adopté par Temminck. Il à paru en 1829, dans un format aussi élégant que commode, une Histoire naturelle des Oiseaux-Mouches qui fut bientôt suivie de celle des Colibris; eLenfin l’au- teur, le docteur Lesson, compléta quatre ans plus tard ces deux brillantes monographies, par une troisième publication intitulée : les Trochilidés. Les deux cent ORN vingt planches coloriées qui ornent ces trois recueils sont d’une extrême beauté, et d'une telle exactitude que l’on se croit en présence des espèces vivantes. Le texte est un résumé des connaissances acquises sur cetle partie jadis si embrouillée de la science des Oi- seaux. Le Manuel d’Ornithologie,publiéen même temps par le même auleur (2 vol. in-18), est le prélude du traité d’Ornithologie qu’il a donné, l’année suivante, avec un atlas de 118 planches, offrant des espèces de tous les genres. La classification caractéristique des ordres, familles, tribus, genres et sous-genres n’exi- geait point la description de toutes les espèces con- nues; la clarté qui y règne rend les groupements très- faciles. L'auteur apporte peu de changements aux méthodes précédemment adoptées ; néanmoins il com- mence par la famille des Brévipennes ou Struthionés, composée des genres Autruche, Nandu, Casoar, Émou el Dronte. Celle sorte d'innovation avait été adoptée aussi par Drapiez, deux années auparavant, dans un résumé d’Ornithologie (Paris, 2 vol. in-52) où le pre- mier ordre des Oiseaux comprend les Struthionés et les Otisés, le deuxième les Aptéridés, le troisième les Accipitres, ele., elec. En 1850, la Société zoologique de Londres a com- mencé par un recueil in-80, la publication de toutes les espèces d’Oiseaux vivants qui composent sa collec- tion, sans contredit la plus nombreuse que l’on ait ja- mais réussi à former. C’est dans cette publication, diri- gée par Vigors, et où l’on trouve des figures parfaites, que l’on peut puiser desrenseignements aussi nouveaux que précieux sur diverses habitudes qui échappent à l'observation des Oiseaux.en liberté. Les Oiseaux des nouvelles Hébrides ont été l’objet d’une histoire parti- culière, par W. Maggillibray; quatre-vingt-dix-huit espèces y sont soigneusement décrites. Il faut ici dire un mot d’une monographie du genre Ofis, par Ruppel, et de l’Ornithologie de son voyage dans la partie sep- tentrionale de l'Afrique, la Nubie, etc., qui a fait con- naître un bon nombre d’espèces nouvelles dont les des- criptions ont été faites avec beaucoup de soin, par le docteur Cretschmar, conservateur du Musée de Franc- fort. Ces deux ouvrages ont des droits réels à la recon- naissance des savanis, La publication d’autres ouvrages du plus grand luxe a été entreprise à Londres en 1831. Audubon, qui a par- couru pendant vingt-cinq ans les forêts de l'Amérique du nord, dans la seule idée d'en peindre tous les habi- tants animés, de grandeur nalurelle, a rapporté quatre cent dessins d'Oiseaux, qu’il publie dans un format vrai- ment gigantesque. Chaque planche, qui est un admi- rable tableau, présente l’Oiseau sous toutes ses formes et dans ses positions les plus naturelles. Non moins importants sous le point de vue d'exécution, mais plus profonds sous le rapport scientifique, les ouvrages de Gould sont également de superbes monuments élevés à l’Ornithologie, avec le concours des riches souscrip- teurs de l'Angleterre; l'histoire naturelle des Toucans, celle des Oiseaux de l'Himalaya renferment une multi- tude d'espèces dont on n’avait point jusqu'alors soup- çconné l'existence. Les presses anglaises ont encore fourni isolément différentes monographies ornitholo- ORN giques, que l'étendue déjà fort considérable de cet ar- tiele ne permet point d'analyser, de même qu’un travail de J. Rennie, sous forme de dictionnaire, où tous les écrits sur la science des Oiseaux sont passés en revue et sagement disculés. Ce dernier ornithologiste a éga- lement publié à Londres une collection de nids d’Oi- seaux, décrits et figurés avec une exactitude remar- quable; quoique ce ne soit qu'un petit volume in-12, et que la même idée ait été antérieurement réalisée en Allemagne, sa lecture a cependant rallié de nombreux partisans à l’étude de l'Ornithologie. En 1855, Lesson a donné une histoire des Oiseaux de Paradis qui nele cède en rien pour l'intérêt de la science et la beauté de l'exécution à l’histoire des Colibris et des Oiseaux-Mou- ches. L'année suivante il a fait pour le complément des œuvres de Buffon, une histoire de toutes les espèces dont ce grand naturaliste n’a pu avoir connaissance, et y a joint de nombreuses et intéressantes disserta- tions sur l’organisation en général des Oiseaux, et en particulier sur celle de leur peau; sur la structure et le développement des plumes; sur la nature des ongles et des ergots; sur les différentes parties du squelette; sur la dispersion des Oiseaux à la surface du globe, etc. De La Fresnay a publié successivement plusieurs mo- nographies des genres de l’ordre des Passereaux, ainsi qu'un nouveau système de groupement de ces genres; et en 1858, il a donné le Synopsis de tous les Oiseaux recueillis par A. d'Orbigny, pendant son séjour dans PAmérique du sud. Enfin en 1859, parut à Leipzig un exposé systématique de la propagation des Oiseaux, ouvrage d'un genre neuf el tout particulier, dans le- quel les auteurs, Brehm et les frères Thienemann, pa- raissent ne s'être occupés que de ce qui a trait aux amours, à la nidification et à la ponte, ainsi qu’à la forme et à la couleur des œufs. On trouve en tèle de chacune des familles, disposées méthodiquement, les caractères généraux que celte famille présente, soit sous le rapport de la nalure des œufs, soit sous celui de la construction du nid. ORNITHOMYIE. Ornithomyia.1xs. Genre de l'ordre des Diptères, famille des Pupipares, tribu des Coriacées, établi par Latreille aux dépens du genre ÆZippobosca de Linné et ayant pour caractères : antennes insérées à la partie antérieure et latérale de la tête, saillantes et s’avançant parallèlement de chaque côté de la trompe, très-velues, de deux articles, dont le premier très-pe- tit, le second allongé. Trompe composée de deux val- vules coriaces, formant un tube avancé el recouvrant un suçoir séliforme, libre, saillant; point de palpes distinctes; corps déprimé, à peau solide et coriace; cro- chets des tarses fortement tridentés et paraissant tri- ples. Ce genre a les plus grands rapports avec les Hip- pobosques : comme dans ces derniers, son corps est aplati et revêlu d’une peau écailleuse, luisante et très- coriace; mais il en diffère principalement par les an- tennes qui, dans les Hippobosques, sont en forme de tubercules, avec une soie sur le dos. La tête des Orni- thomyies est logée dans une échancrure du corselet. Les yeux sont ordinairement grands, ovales, latéraux et entiers ; l'extrémité antérieure de la tête est échan- crée en un demi-cintre où sont placés les organes de CRNA 178 la manducalion, fermé en dessous par une membrane, et en dessus par une petite pièce écailleuse ou coriace, en forme de chaperon, échancrée en devant, et portant les antennes; au-dessus de ce chaperon est insérée une petite pièce figurant une lèvre supérieure; c’est de l'échancrure de cette pièce que l’on voit sortir la trompe ou la gaine du suçoir, de longueur variable, mais or- dinairement saillante. Un petit filet écailleux, avancé au delà de la trompe, un peu arqué, formé de deux soies réunies, constitue le suçoir. Le corselet a, de cha- que côté, près du bord antérieur, un stigmate très-dis- tinct. Les ailes sont longues, quelquefois très-étroites, horizontales el peu propres au mouvement. L’abdomen est revêlu d’une peau moins solide ou presque mem- braneuse; il paraît continu et tient au corselet par un pédicule assez gros; sa surface est hérissée de petites pointes ou garnie de duvet, avec des poils assez longs e£ recourbés en dedans, sur les bords. Ces Diplèressetrou- vent sur différentes espèces d'Oiseaux et jamais sur les Mammifères. Degéer qui en a observé une espèce (O1- nithomyia viridis), dit qu’elle est d'une grande viva- cité et qu’elle court très-vite et souvent de côté comme les Crabes; elle s'envole facilement. Leach a divisé.le genre Ornithomyie de Latreille en trois genres : ce sont les Oxypterum, Slenopleryx et Ornithomyia proprement dits. ORNITHOMYIE VERTE. Orntlhomyia véridis, Latr.; ippobosca avicularia, L., Fabr. Longue de deux à trois lignes, d'un vert obscur, plus clair sur les pattes; yeux grands, d’un brun rougeâtre; une éminencenoire, écailleuse, placée sur le derrière de la tête, et portant “trois pelits yeux lisses; dessus du corselet brun; ailes vitrées, grandes, ovales, une fois plus longues que le corps, ayant de grosses nervures noires et se croisant dans le repos; crochets des tarses accompagnés chacun de deux appendices courts et arrondis au bout, et d’une pelote ovale et mobile. Europe. ORNITHOMYIE BILOBÉE. Ornithomyia biloba, Léon Du- four, Ann. des Sc. nat., t. x, pl. 11, fig. 1, a, b, c,d,e. Longue de deux lignes, d’un roussâtre pâle; point d’yeux lisses; bec avancé; abdomen très-velu, échancré au milieu et bilobé postérieurement, sa base ayant de chaque côté une petite dent obtuse; corselet d’un roux pâle en dessus; ailes ovales-oblongues, presque bru- nes ; paltes d'un verdâtre livide. Europe. ORNITHOMYZES ou RICINS. ARACHN. Sous ce nom, Duméril désigne (Zool. Analyt.) une famille d’Aptères, composée du genre Ricin de Degéer. 7, Ricin et Pa- RASITES. ORNITHOPE. Ornithopus. BoT. C'est-à-dire Pied d’Oiseau. Ce genre de la famille des Légumineuses, et de la Diadelphie Décandrie, L., avait été constilué par Tournefort, sous l’ancien nom d'Ornithopodium, dont Linné modifia la désinence, mais qui postérieurement fut employé de nouveau par Mæœnch. Il offre les carac- tères suivants : calice muni d’une bractée, tubuleux, et à cinq dents presque égales; corolle dont la earène est très-petile, comprimée, l’étendard entier, subcordi- forme, les ailes droites, ovales, presque aussi longues que l’étendard; dix étamines diadelphes; gousse com- primée et courbée, composée de plusieurs articles mo- 189 OR N nospermes, indéhiscents, el tronqués également à leurs deux bouts. ORNITHOPE COMPRIMÉ. Ornithopus compressus, L. C’est une plante annuelle, velue, à feuilles imparipin- nées et accompagnées de petites stipules adnées au pé- tiole. Les fleurs sont petites, blanches ou roses; elles forment de petites ombelles el sont portées sur des pé- doncules axillaires. Ses fruits, réunis au nombre de cinq ou six au sommet du pétiole, simulent parfaite- ment les pattes de certains petits Oiseaux. Europe. ORNITHOPODIUM. BoT. Le genre formé sous ce nom par Tournefort, est devenu l’Ornithopus de Linné. PV. ORNITHOPE. ORNITHOPTERA 1ns. Bois-Duval a établi ce genre de Lépidoptères Diurnes, dans sa famille des Rhopalo- cères pour les Papilio priamus, Amphimedon et Hel- Len, de Fabricius. Il ne paraît pas que ce genre ait été adopté. ORNITHOPTERIS. BoT. (Fougères.) Bernhardi a éta- bli sous ce nom un genre qui ne diffère en aucune ma- nière de celui que Swartz avait déjà désigné par le nom d’Anemia, et qui renferme plusieurs espèces rap- portées par Linné à son Osmunda. V. ANËMIE. ORNITHOPUS. BOT. /7. ORNITHOPE. ORNITHORHYNCHIUM. Bor. Steudel, dans son ÆVo- menclator botanicus, cite ce nom générique parmi les nombreux synonymes de l'Anastatica syriaca, L., qui forme le type du genre ÆEuclidium, de Brown. 7. Eu- CLIDIER. * ORNITHORHYNQUE. Ornithorhynchus. mam. Ce genre de Monotrêmes se distingue avec la plus grande facilité de celui des Échidnés et des autres Quadrupèdes par son corps allongé, mais très-déprimé; par sa queue aplatie; par ses membres excessivement courts et pen- tadactyles; par ses doigts postérieurs palmés et joints entre eux jusqu'aux ongles; par l'existence aux pattes antérieures d’une large membrane qui, après avoir réuni les doigts sur toute leur étendue, se prolonge au- dessous d'eux, et dépasse de beaucoup leur extrémité; par la forme de tous les ongles de devant, et de l’ongle du pouce postérieur, qui sont longs, droits, arrondis en dessus, obtus à leur extrémité, et comparables à des moitiés de cylindre; par celle des autres ongles postérieurs qui sont de même longueur que les anté- rieurs, mais qui sont recourbés sur eux-mêmes, com- primés, aigus à leur extrémité et assez semblables aux griffes de plusieurs Mammifères; enfin par le museau terminé par un bec corné, environ d’un tiers plus long que large, irrégulièrement quadrilatère, arrondi à son extrémité antérieure, et se continuant en dessus et en arrière, avec une plaque cornée, placée transversale- ment sur le front. La mandibule inférieure, beaucoup plus étroite et plus courte que la supérieure, commence à la base d’une membrane libre et verticale, placée transversalement en dessous, au niveau de la bande cornée du front, et elle se termine en avant, au-dessous des narines, qui sont deux petits trous ronds, très-rap- prochés l’un de l’autre, et percés dans le bec supérieur, vers son quart antérieur. Il faut ajouter que la mûâ- choire supérieure présente, de chaque côté et sur Loute sa longueur, une rainure qui correspond à une lame OR N saillante qu'offre chacun des deux bords de la mandi- bule inférieure, et que celle-ci est divisée latéralement, par des sillons transversaux, en une vingtaine de den- ticules que l’on a comparés aux dentelures du bec des Canards, quoiqu’ils diffèrent à plusieurs égards de celles-ci par leurs formes comme par leurs fonctions. Les deux mâchoires portent des dents non enchâssées, dont la structure est très-remarquable. F. Cuvier dit que les dents de l'Ornithorhynque semblent au pre- mier abord, n’avoir rien de commun avec des dents proprement dites : elles ont l’apparence de callosités par leur forme, et de substance cornée par leur cou- leur et leur consistance. À la mâchoire supérieure, on trouve d’abord, sur la partie antérieure du maxillaire, un organe long, étroit, jaunâtre et qui a la dureté et la compacité de la corne; cet organe ou celte dent présente trois côtes longitudinales, une centrale plus grande que deux autres qui sont latérales. Fort en arrière de cette première dent, et dans une partie toul à fait analogue à la région malaire du maxillaire des Mammifères, se trouve un autre organe de mastication, une autre dent, formée d’une substance assez sembla- ble à celle de la première, d’un tiers plus longue que large, circonscrile par une ligne courbe à son bord extérieur et à ses extrémités, el par une ligne droite à son bord intérieur, et dont les angles sont relevés en une crête continue, un peu plus épaisse au côté interne qu’au côté externe. Ces organes en dessous, à la partie correspondante aux racines, présentent des mamelons qui répondent à la partie centrale et creusée du des- sus, mais qui sont beaucoup plus saillants que celte partie n’est profonde. A la mâchoire inférieure on trouve absolument les mêmes organes masticateurs qu’à la su- périeure, el tout ce que l’on pourrait faire remarquer de particulier, c'est que les dents postérieures sont un peu plus arrondies sur leur bord interne, et que leur couronne est partagée en deux parties égales, par une légère colline transverse. Dans leur posilion récipro- que, ces dents sont opposées couronne à couronne. On voit par cette description quelles énormes diffé- rences présentent les dents de l'Ornithorhynque, com- parées à celles des Mammifères normaux, sous le rap- port de leurs formes : on va voir que leur structure, leur mode de développement et leur composition chi- mique offrent des dissemblances non moins frappantes. Une observation très-importante, et dont presque tous les auteurs français n’ont cependant pas fait men- tion, est celle de la division primitive des dents, ou du moins de quelques-unes d’entre elles, en deux ou trois pièces placées bout à bout. Cette division, très-mani- feste dans le jeune âge, est encore indiquée chez l’a- dulte par des lignes droites et transversales; remarques très-curieuses dues à Everard Home (Transact. philos. 1800, pl. 19), et à Meckel (Ornithor. Parad. Descr. Anat., par. 27, p. 44). On sait aussi, par les recherches de Blainville (Dissert. sur les Orn. et les Échiün., p. 26), que ces dents, qui ont quelques rapports extérieurs avec celles de l'Oryctérope, ne leur sont nullement comparables par leur structure interne, mais qu’elles sont fibreuses, très-faciles à entamer, enfin susceptibles de se raccornir par le desséchement, et de se renfler ORN par immersion dans un fluide. Enfin, Chevreul a ana- lysé ces organes, qu’il regarde comme analogues à la corrie par leur composition, el comme peu compara- bles aux dents des Mammifères, la quantité de Phos- phate calcaire qu’ils contiennent étant extrêmement petite. L'Ornithorhynque s'éloigne des Échidnés par la plu- part de ces caractères ; il se rapproche au contraire de ceux-ci par l’ergot corné, qui arme le tarse du mâle. Cet organe a été décrit dans un autre article (7. Gornes); et on a déjà remarqué qu’il forme un véritable canal destiné à l'écoulement d’un liquide probablement veni- meux. C’est ce qu'avait anciennement établi Blainville, et ce que les recherches récentes de Meckel ont pleine- ment confirmé. Blainville, qui n’avait eu à sa disposi- tion qu’une peau bourrée, n’avait pu apercevoir que la vésicule du liquide et une portion du eanal excré- teur; mais d’autres anatomisies ayant pu examiner des individus entiers, conservés dans l'alcool, ont été plus heureux, et sont parvenus à trouver la glande produc- trice du venin. Gette glande est placée sous le muscle peaussier, à la face externe du fémur, qu’elle recou- vre presque tout entière ; et elle est, pour celteraison même, désignée par Meckel sous le nom de glande fé- morale. Elle est triangulaire, convexe en dessus, con- cave en dessous, longue d’un peu plus d’un pouce, épaisse de huit lignes, large de trois ou quatre. Elle est lisse, enveloppée d’une membrane mince, mais ferme et composée de plusieurs lobes; sa couleur est brune. Le conduit excréteur, formé d'une épaisse membrane, est d’abord assez large; mais il ne (arde pas à se rétré- cir; il sort vers le milieu du bord postérieur, et, cou- vert par les fléchisseurs de la jambe, descend derrière celle-ci, à l'extrémité postérieure de la plante, où il se renfle et forme une vésicule de deux lignes environ de diamètre. Cette vésicule est appliquée sur la base de l’ergot, et c’est de la partie moyenne que sort le petit canal qui pénètre dans cet organe. Meckel, à l'ouvrage duquel ces détails sont empruntés, établit ensuite que l’ergot n’est formé que d’une membrane et de substance cornée, el qu’il n’entre dans sa composition aucune partie osseuse, comme l'avaient cru, au contraire, Blainville et Rudolphi : cette remarque, assez intéres- sante, avait déjà été faite dans ce Dictionnaire par Des- moulins, auteur de l’article Cornes (7. ce mot). Telle est la disposition remarquable de la glande fémo- rale de l’Ornithorhynque mâle; glande que les travaux de Meckel ont fait A. connaître d’une manière très- complète. Il ne reste plus maintenant à faire que quel- ques recherches sur la femelle : ces recherches devront avoir pour but de s’assurer si la glande fémorale man- que entièrement chez elle; ce que Meckel est porté à croire, à cause des tentatives inutiles qu'il a faites pour rencontrer cet organe, mais ce qu’il n’ose cepen- dant point affirmer : «car, ajoute-t-il, ceux qui ont exa- ininé l'Ornithorhynque avant moi, ont laissé échapper tant de détails bien plus faciles à saisir, bien plus appa- rents, que je soupçonne qu’un autre, plus heureux, pourra bien quelque jour trouver aussi quelque ves- tige de cette glande. » Quant à l’ergot lui-même, on sait depuis longtemps qu'il manque chez les femelles ; 8 DICT. DES SCIENCES NAT. ORN 181 mais ce qu'on a longtemps ignoré, c’est qu’il existe chez elles, à la place même qu’occupe l’ergot chez les mâles, un pelil trou ayant environ une ligne de lon- gueur sur deux de profondeur. La peau, qui est brune sur tout le reste de la plante, est d’une nuance plus claire autour de ce trou et dans cette cavité elle-même. Meckel pense qu’il y a un rapport de fonctions entre cette partie et l’ergot du mâle : idée à laquelle il a été conduit par la remarque que tous deux ont exactement la même position, mais sur laquelle il ne donne aucun développement. Au reste, cette idée, que dans tous les cas on devra considérer comme ingénieuse, avait déjà été émise avant Meckel par Éverard Home. L'auteur anglais cherche à établir, dans ses leçons d'anatomie comparée, que l'éperon du mâle joue un rôle impor- tant dans l’acte de l’accouplement, et qu’il a chez les Monotrèmes des fonctions analogues à celles que rem- plissent d’autres organes chez plusieurs animaux, celles de retenir la femelle. Enfin l'opinion de ces deux z00- tomistes a aussi été soutenue par un médecin de la Nouvelle-Hollande, le docteur Palmeter. Cet auteur établit que les mâles emploient leurs ergots pour tenir les femelles immobiles dans l'acte de la copulation. Tout porte à croire qu’une seule espèce d’Ornitho- rhynque est encore connue, ou plutôt que l'Ornitho- rhynchus fuscus de Péron et de Lesueur n’est qu’une espèce nominale, et doit être rapporté, comme simple variété d'âge, de sexe ou de saison, à l’'Ornithorkyn- chus rufus des mêmes auteurs, c'est-à-dire à l’'Orni- thorhynchus paradozus de Blumenbach. C'est ce qui a été établi par Oken (Cours de zoologie), par Meckel (loc. cit., par. 44, p. 59), et surtout par Geoffroy Saint- Hilaire (Annales des Sciences naturelles, décembre 1826) qui, ayant pu examiner comparativement un grand nombre de sujets, a reconnu que toutes les différences regardées comme caractéristiques pour les deux pré- lendues espèces, sont variables et répandues, pour ainsi dire, irrégulièrement d’un individu à l’autre, et ne peuvent nullement être considérées comme spéci- fiques. Les caractères spécifiques de l’Ornithorhynque sont assez faciles à indiquer. Le corps est généralement couvert de poils de deux sortes : les uns laineux, courts et très-fins, sont grisâtres; les autres, soyeux et lustrés, sont en dessus d’un brun qui varie du brun-roux au brun-noirâtre, et en dessous d’une couleur qui varie du blane-grisàtre au roux. La têle est, comme le corps, brune en dessus, et blanche, rousse ou roussâtre en dessous. Les pattes, nues en dessous,sonten dessus cou- vertes de poils d’un gris-jaunâtre : les doigts sont aux membres antérieurs, nus supérieurement comme sous la plante. La queue est velue en dessus chez les jeunes individus, mais complétement nue chez les vieux; les poils dont elle est couverte sont toujours bruns, très- rudes et presque épineux; leur disposition est très- irrégulière ; ils se croisent dans tous les sens. Le poil du dos est au contraire toujours lisse, si ce n’est pen- dant la mue; et c’est sans doute pour avoir observé un individu pris dans cet état, qu'on avait attribué pour caractère à l’une des deux prétendues espèces d’avoir le poil un peu crépu. Quant aux différences spécifiques 19 182 ORN que l’on avail cherché à tirer de la forme ou de la gran- deur du bec, de l’ergot du mâle, de la queue, enfin de la couleur et de la taille, tout porte à croire qu’on ne doit pas y attacher plus d'importance: car les pre- mières, très-légères si elles existent réellement, sont purement individuelles, ou même tiennent uniquement au mauvais état de préparation de quelques-uns des individus observés; et c’est ce dont est convenu l’un des auteurs qui croient le plus fermement à l'existence de deux espèces, Van der Hoeven (Nov. Act. physico- med., t. xt, p. 552). Il en est très-probablement de même des différences tirées de la forme de la queue, qui, suivant Van der Hoeven, serait pointue chez l'Or- nithorhynque roux, et élargie à son extrémité chez le brun ; différences que Geoffroy St-Hilaire n’a jamais pu apercevoir. Quant à l’ergot, il est, comme tous les orga- nes cornés, susceptible de s’user, par le contact souvent répété de corps extérieurs, et de là, une multitude de variations de forme et de grandeur. La taille est aussi très-variable chez les Ornithorhynques, même en ne parlant pas des individus non adultes. On peut-en effet donner comme un fait certain que le mâle est constam- ment plus grand que la femelle; c’est ce qui résulte des mesures prises sur des individus des deux sexes, par Everard Home (Phil. T'rans., 1802, p. 68), Van der Hoeven (/o£. cit., p.565) et Meckel (loc. cit., p.8), et de ce que Geoffroy St-Hilaire lui-même a vérifié sur les deux sujets qu’il a décrits dans les Annales des Sciences Naturelles (déc. 1826), appartenant au duc d'Orléans, et sur le mâle et la femelle que le docteur Busseuil a bien voulu lui communiquer. Voici le tableau compa- ralif des dimensions de ces deux derniers: Mâle. Femelle. Longueur totale. . . .. 1 p. 8 p. » |. 42p: Op > _— du bec, .. : . 2 6 2 3 — de la queue. . 4 6 Sol L'Ornithorhynque est désigné par les naturels de la Nouvelle-Galles sous les noms de Mullingong, suivant Patrick Hill, ou Mouflengong, suivant Garnot et Les- son. Quoique l'espèce soit assez commune dans plu- sieurs cantons. ses mœurs ont été longtemps très-peu connues : Cuvier se borne à dire qu'elle habite les ri- vières et les marais de la Nouvelle-Hollande, et ce n’est guère que dans les ouvrages très-modernes qu’il est possible de rencontrer des observations un peu détail- lées. On trouve dans l’Anthologie de Florence (t. XxIv, p. 305, 1896), un article très-intéressant, mais malheu- reusement très-court, publié dans ce recueil, sans nom d'auteur: « L'Ornithorhynque habite les marais de la Nouvelle - Hollande. Il fait, parmi des touffes de ro- seaux, sur le bord des eaux, un nid qu’il compose de bourre et de racines entrelactes, et y dépose deux œufs blancs, plus petits que ceux des Poules ordi- naires ; il les couve longtemps, les fail éclore comme les Oiseaux, et ne les abandonne que s’il est menacé par quelque ennemi redoutable. Il paraît que pendant tout ce temps il ne mange ni semence ni herbe, et qu’il se contente de vase prise à sa portée, ce qui suffit pour le nourrir : du moins c’est la seule substance qu’on ait trouvée dans son estomac. Lorsque l'Ornithorhynque ORN plonge sous l’eau, il y reste peu de temps, et revient bientôt à la surface en secouant la tête comme le font les Canards. Il parcourt les rives des marais en mar- chant, ou plutôt en rampant avec assez de vitesse ; ses mouvements sont prompts, et il est difficile de le pren- dre, parce qu'il a une vue excellente. Il n'emploie ordi- nairement qu’une narine pour respirer dans l'air. Il se gratte la Lêle et le ‘cou avec un des pieds de derrière, comme font les Chiens:il cherche à mordre quand il est pris; mais son bec étant très-flexible et faible, ne peut faire aucune blessure. Le mâle, le seul qui soit armé d’un éperon à la jambe de derrière, emploie cette arme contre ses agresseurs. » La manière dont se trouve rédigé cet article, le cachet d'originalité dont il est empreint, les détails pleins de vérité qu’il expose, ne permettent pas de rejeter et de considérer comme une assertion sans im- portance, le témoignage de l’auteur des observalions qu'il contient, au sujet de la ponte et de l’incubation de l'Ornithorhynque. Ce témoignage est d’ailleurs dans une concordance parfaite avec celui des naturels de la Nouvelle-Hollande et de quelques voyageurs, et avec les recherches de Hill et de Jamison sur l'Échidné; re- cherches dont Garnot a fait mention dans le Bulletin de la Société Philomatique, et d’où il résulterait que les Monotrèmes sont ovipares. Garnot et Lesson disent ‘aussi, comme presque tous les auteurs, que les colons croient les Ornithorhynques ovipares ; et ils ajoutent que le surintendant de la ferme d’Emious-Plains leur affirma positivement avoir vu des œufs de la grosseur de ceux d’une Poule, el au nombre de deux. On se borne ici à faire celte remarque, sans entrer dans la discussion d’une question qui paraît toujours in- décise, et dont il n’est pas nécessaire de s'occuper dans cet article. Quant à l’innocuité de ia piqûre de l’Ornithorhynque, l’assertion de l’auteur anonyme de l’article de l’Anthologie est pleinement confirmée par les renseignements que Quoy et Gaimard ont pris à la Nouvelle-Hollande, lors du mémorable voyage de l’'Uranie : « Nous ajouterons, dit l’un de ces nalura- listes, le docteur Quoy, en terminant quelques remar- ques sur l’'Ornithorhynque (Bull. des Sc. nat., juillet 1824), que le venin de cet animal n’a pas unebien grande action sur l'homme; car depuis qu’on prend des Orni- thorhynques, nous croyons qu'il ne s’est présenté qu’un accident peu grave de blessure ; et même au port Jack- son il n’est point encore populaire que cet ergot soit venimeux. Nous avons eu trois Ornithorhynques de mi- lilaires qui les avaient eux-mêmes pris dans les rivières des montagnes Bleues, et qui ne nous ont point indiqué qu’ils fussent susceptibles de blesser grièvement.» Gar- not el Lesson rapportent aussi, dans leur ouvrage z00- logique (p. 1355), que, suivant le docteur Palmeter, « on ne connait dans la Nouvelle-Galles aucun exemple de blessure suivie d'accidents dus à la présence d'un venin quelconque. » On voit que ces témoignages, et il en est de même de plusieurs autres que l’on pourrait aussi invoquer, confirment parfaitement les assertions de l’Anthologie de Florence; et il est presque superflu de remarquer combien cet accord unanime des voyageurs et des naturalistes sur tout ce qu’ils ont pu vérifier de ORO l'article du recueil de Florence, doit donner d’authen- ticité à Lout ce qu'il affirme, même sur les points que personne n’a encore pu constater après lui, et inspirer de confiance dans l’exactitude des observations qu’il contient, el dans la véracité de son auteur, quel que soit d’ailleurs cet auteur, ou quelle que soit la source à laquelle l’Anthologie de Florence ait pu emprunter ces observations. ORNITHOTYPOLITE. o1s. Même chose qu'Ornitho- lyte. 77. ce mot. ORNITHOXANTHUM. 8oT. Ce genre proposé par Link dans la famille des Liliacées, a été depuis réuni au genre Gagea de Salisbury. ORNITROPHE. Ornitrophe. Bot. Le genre désigné sous ce nom par Commerson, adopté par Jussieu, est le même que le Schmidelia de Linné, Mant., auquel il faut aussi réunir l'Alophyllus du même auteur et le Toxicodendron de Gærtner. Ÿ. SCHMIDÉLIE. ORNIX. Ornix. ins. Genre de Lépidoptères noctur- nes, famille des Tinéides, tribu des Alucites, formé par Treitsch,avec les caractères suivants: palpes inférieu- res courtes et droites, peu garnies d’écailles, inclinées vers la terre; trompe nulle; antennes filiformes et gar- nies à leur base d’un pinceau de poils plus ou moins longs; têle longue el étroite; corselet carré; pattes postérieures longues et peu épaisses; ailes supérieures très-Ilongues, très-étroites et garnies d’une longue frange à l'extrémité du bord interne; les inférieures encore plus étroites, presque linéaires et entourées d'une longue frange qui les fait ressembler à deux plu- mes. Le type du genre est l'Ornix vibicipennella. ORNUS. 8orT. Espèce du genre Frêne. #”. ce mot. . ORNYSMYIA. o1s. Syn. d'Oiseau-Mouche. 7’. CoziBrr. OROBANCHE. Orobanche. got. Genre de la Didyna- mie Angiospermie, L., autrefois placé à la suite des Pédiculaires, mais constituant aujourd’hui le type d’un ordre naturel nouveau, sous le nom d’Orobanchtes. Les caractères de ce genre sont les suivants : le calice est tantôt tubuleux, à cinq divisions inégales, tantôt pro- fondément divisé én lanières distinctes. La corolle est .-monopétale, tubuleuse, irrégulière, ventrue à sa base; son limbe est à deux lèvres : la supérieure convexe en dessus et l’inférieure à trois lobes inégaux. Les élamines sont didynames, cachées sous la lèvre supérieure. L'o- vaire est libre, appliqué sur un disque hypogyne et an- nulaire; le style est simple et terminé par un sligmate bilobé. Le fruit est une capsule terminée en pointe à son somnret, à une seule loge, contenant beaucoup de petites graines attachées à deux trophospermes longi- tudinaux; celle capsule s'ouvre en deux valves, por- tant chacune un placenta bipartite sur le milieu de leur face interne. Le professeur Desfontaines a proposé de diviser le genre Orobanche en deux, savoir : les Oro- banches vraies, qui ont leur calice divisé jusqu’à la base et paraissant composé de bractées, et le Phelipea qui à le calice tubuleux. F. PneLiPEa. Le genre Oro- banche est extrêmement bien caractérisé par le port des différentes espèces qui le composent. Ce sont Loutes des plantes parasites, charnues, dépourvues de feuilles, lesquelles sontremplacées par de simples écailles, d’une couleur généralement brunâtre et terne, qui les fait ORO 185 ressembler à des plantes desséchées; leurs fleurs sont grandes, réunies en épi à la partie supérieure de la tige; chacune d’elles, qui est placée à l’aisselle d’une brac- tée, est ordinairement accompagnée de trois écailles qui, dans quelques espèces, remplacent le calice. On doit à Vaucher, de Genève, des observalions curieuses sur la germination des graines d’Orobanche. Toutes les espèces de ce genre sont des plantes parasites; il était donc fort curieux d'observer les premiers développe- ments de leurs graines. Quand ces graines, qui sont fort petites el à surface hérissée, sont confites à la {erre, elles restent dans un état stationnaire, tant qu’elles ne sont pas en contact avec quelque radicelle d’une plante qui leur convienne. Mais aussitôt qu’elles sont rencon- trées par quelque filet de racine, elles s’y attachent, et dès lors leur germinalion commence et s'achève, et quand la plante est développée, elle reste adhérente à la racine à laquelle elle s’est d’abord attachée. On a élabli deux sections dans le genre Orobanche, suivant que la corolle offre à son limbe quatre ou cinq lobes. + Corolle à quatre lobes. OROBANCHE MAJEURE. Orobanche major, L. Cette espèce, la plus grande de toutes, a une tige qui s'élève quelquefois jusqu’à deux pieds de hauteur; elle croît en général sur la racine du Genèêt à balais ; sa tige est renflée à sa base, qui est recouverte d’écailles (rès-rap- prochées; celles de la tige sont écartées; les fleurs sont grandes, et forment un épi très-long; les divisions cali- cinales sont presque égales et terminées en pointe. Cette espèce est très-commune dans les bois. OROLANCHE VULGAIRE. Orobanche vulgaris, Lamk.; Orobanche caryophyllæa, Willd. Cette espèce se dis- tingue de la précédente, à sa tige moins haute et d’une couleur blanche ou jaunâtre quand elle est fraiche, à ses fleurs moins nombreuses, d’un rouge vineux intérieu- rement et répandant une odeur agréable de Gérofle. Elle est commune dans les bois découverts, les friches, les pelouses sèches. + Corolle à cinq lobes. OROBANCHE RAMEUSE. Orobanche ramosa, L., Bull., Herb., 1.599. Gette espèce est commune dans leschamps où l’on cultive le Chanvre, le Tabac, etc. Elle se recon- nait facilement à sa tige rameuse, d’une teinte blanche lavée de bleu, haute de six à dix pouces. Les fleurs sont assez petites, disposées en épi. Leur calice est court, divisé en quatre lobes aigus. Celle espèce a été décrite, comme genre distinct, sous le nom de Xopsia, par Dumortier. OROBANCHÉES. Orobancheæ.8oT.Familledeplantes dicotylédones monopétales, à étamines ou corolles hy- pogynes, établie par Ventenat (tab. du Règne Végét.) et adoptée par tous les botanistes modernes. Voici quels sont ses caractères : le calice est tubuleux ou divisé jusqu’à sa base en sépales distincts; la corolle est mo- nopétale, irrégulière, souvent divisée en deux lèvres ; les étamines, insérées à la corolle, sont généralement didynames; l'ovaire est libre, appliqué sur un disque hypogyne et quelquefois unilatéral. Cet ovaire présente une seule loge contenant deux trophospermes parié- taux, s'étendant dans toute la hauteur de la loge, bi- fides sur leur côté interne et portant un très-grand 184 ORO nombre d'ovules; le style est simple, terminé par un stigmate à deux lobes inégaux. Le fruit est une capsule ovoïde, allongée, terminée en pointe, à une seule loge contenant un grand nombre de graines attachées à deux trophospermes pariélaux, s’ouvrant en deux val- ves qui portent chacune un trophosperme attaché sur le milieu de leur face interne. Ces graines, fort petites, offrent un tégument propre, double, recouvrant un endosperme charnu, qui porte un petit embryon dico- tylédoné dans une petite fossette creusée à la partie supérieure et latérale. Les plantes qui forment cette famille sont tantôt parasites sur la racine d’autres vé- gétaux, tantôt terrestres; leur lige, simple ou rameuse, est nue, c’est-à-dire recouverte de simples écailles, ou portant des feuilles-alternes ou opposées; dans quel- ques cas elles sont toutes radicales. Les fleurs, toujours accompagnées de bractées,sont terminalesetsolitaires, ou plus souvent disposées en épi. Les genres qui com- posent la famille des Orobanchées sont les suivants : Orobanche, L.; Phelipea, Desf.; Æyobanche, L.; Epi- phagus, Nuttal; Schultzia, Raffinesq.; OEgynetia, Roxb.; Gyrmnoscalis, Nut. Quant au genre Obolaria, placé par tous les botanistes dans cette famille, il pa- rait avoir des rapports plus marqués-avec celle des Gentianées. OROBANCHIA. Bor. Vandelli (or. Lusit. Bras., p. 41, tab. 50, f. 18 et 19) à décrit sous ce nom un genre de la Didynamie Angiospermie, L., qui offre les caractères suivants : calice pentagone, persistant, à cinq découpures aiguës; corolle velue, dont le tube est un peu courbé et cylindrique à sa base, puis renflé vers son sommet; la gorge étroite, resserrée; le limbe court, à cinq lobes arrondis ; quatre étamines didynames, plus courtes que la corolle, à anthères arrondies et rappro- chées les unes des autres; ovaire supère, allongé, sur- monté d’un style filiforme, velu et plus court que les étamines ; stigmate bilobé; glande échancrée, très- grosse, située à la base et d’un seul côté de l'ovaire; capsule non pulpeuse, uniloculaire, bivalve, contenant des graines nombreuses et fort petites. C’est par ces caractères carpologiques que le genre Orobanchia se distingue du Besleria, qui à été placé à la suite des Personnées ou Scrophularinées. Deux espèces indigènes du Brésil ont été décrites par Vandelli. Ce sont des plantes à tiges grimpantes, radicantes, garnies de feuil- les oblongues ou lancéolées, pétiolées et opposées. Les fleurs ont leur calice de couleur écarlate, à divisions glabres ou velues sur les bords, et à corolle hérissée, jaunâtre. OROBANCHOIDES. Bor. Les botanistes antérieurs à Linné nommaient ainsi le genre Monotropa de cel au- teur, à cause de la ressemblance extérieure des espèces qui le composent avec les Orobanches. 77. HypoPyris et MONOTROPE. ; OROBE. Orobus. or. Ce genre, de la famille des Lé- gumineuses et de la Diadelphie Décandrie, L., présente les caractères suivants : calice tubuleux, campanulé, divisé peu profondément en cinq lobes aigus, dont les deux supérieurs sont plus courts; corolle papilionacée, formée d’un étendard cordiforme, long, réfléchi sur les côtés, de deux ailes oblongues, conniventes, aussi OR O longues que l'étendard, et d’une carène divisée en deuix à sa base, ayant ses bords connivents, parallèles et comprimés ; dix étamines diadelphes ; style grêle, li- néaire, velu au sommet; gousse cylindracée, oblon- gue, terminée par une pointe ascendante, uniloculaire, bivalve, et renfermant plusieurs graines marquées d'un hile linéaire. Ce genre fait partie de la tribu des Viciées de Bronn et De Candolle, et il est tellement lié avec les genres Vicia, Lathyrus et Pisum qu'il serait impos- sible de les distinguer, s’il n’y avait pas encore d’autres différences dans l’ensemble des organes de la végéta- tion. En outre, un port assez remarquable, mais qu’on ne peut bien saisir au moyen d’une simple description, fait reconnaître les Orobes au premier coup d’æil. Ce sont des plantes herbacées, munies de stipules semi- sagittées, et de feuilles à un petit nombre de paires de folioles, terminées sans impaire par une soie courte, simple et non roulée. Les fleurs sont portées sur des pédoncules axillaires; leurs couleurs sont variées, sou- ventmême elles offrent différentes teintes sur les mêmes fleurs. Trente-trois espèces d'Orobes, sans compter six peu connues, sont décrites par Seringe dans le second volume du Prodromus Vegelabilium, du professeur De Candolle. La plupart croissent dans les montagnes de l'Europe méridionale; beaucoup se trouvent égale- ment dans l'Orient et la Sibérie ; deux seulement habi- tent l'Amérique septentrionale. Seringe a encore com- pris parmi les Orobes le V’icia piscidia de Forster et Sprengel, plante qui croît dans la Nouvelle-Calédonie. OROBE TUBÉREUX. Orobus tuüberosus, L. C’est une des plus jolies plantes qui croissent en abondance dans les bois de toute l'Europe. De sa racine tubéreuse s’élè- vent quelques tiges grêles, munies de feuilles à folioles allongées, pointues, vertes en dessus et d’une couleur glauque en dessous. Les fleurs sont d’un rose tendre, quelquefois versicolores, el disposées par trois ou qua- tre sur chaque pédoncule. OROBITES. GÉOL. /. HAMMITES. é OROBITIDE. Orobitis. ins. Coléoptères tétramères. Le genre institué sous ce nom par Germar, dans la fa- mille des Cureulionides, a pour caractères : antennes insérées un peu au delà du milieu du rostre, composées de onze articles dont le premier assez long et ohco- nique, les quatre suivants très-courts, les sixième et septième arrondis, les autres formant une massue ovale; trompe allongée, cylindrique, un peu plus épaisse à la base et arquée; tête rétractile et un peu convexe; yeux rapprochés sur le front, arrondis, déprimés et assez grands; corselel très-court, transversal, beaucoup plus étroit en avant, un peu tronqué à sa base, échancré aux deux extrémités; écusson distinct, élevé et puncti- forme; élytres presque semi-globuleuses, plus larges antérieurement et dépassant la base du corselet, arron- dies aux épaules et aux extrémités, convexes en dessus et même un peu bossues vers la base; pieds assez longs ; cuisses un peu en massue,canaliculées en dessous; jam- bes droites, mutiques à l'extrémité. Toutes les espèces connues se trouvent en Europe. OROBITIDE BLEU. Orobtiis cyaneus,Germ.; Curculio cyaneus, Lin.; Rhynchænus globosus, Oliv. Ses an- tennes sont coudées, brunes, avec la massue d’un gris obscur ; la trompe est noire, ainsi que le corselet ; les élytres sont de la même couleur et striées ; le dessous du corps est blanc; les pattes sont brunes, recouvertes d’un léger duvet cendré. En Belgique. OROBIUM. 8oT. Ce genre institué dans la famille des Crucifères par Reichenbach, ne diffère pas du genre Aphragimus de Andrzeiowski. Voyez au 1er volume de ce Dictionnaire l’article APHRAGME que par erreur {ypo- graphique on à écril APRRAGAME. OROBU. ors. Même chose qu'Urubu. 7, CATHARTE. OROBUS. BorT. /. OROBE. OROLANTHUS. 8or. Ce genre, établi par Meyer, dans la famille des Labiatées, a été réuni au genre Æolan- thus. F. ce mot. ORONCE. Orontium. Bot. Genre de la famille des Aroïdées et de l’Hexandrie Monogynie, L., composé de deux espèces qui doivent constituer deux genres dis- tincts, et appartenant probablement à deux familles différentes. Voici les caractères de l'Orontium aqua- ticum, L., la première qui ait porté ce nom : les fleurs sont petites, disposées en un épi cylindrique, terminal, dense et serré ; celles qui occupent la partie inférieure de la fleur se composent d’un calice formé de einq à six sépales dressés, légèrement carénés, d’un égal nom- bre d’étamines à filaments plans et courts, à anthères biloculaires. Ces étamines sont insérées tout à fait à ja base des sépales et en dehors de l'ovaire; elles sont opposées à ces sépales. L’ovaire est libre, très-aigu, à trois angles oblus, surmonté par un stigmate très-pelit, sessile, en forme de point proéminent. Le fruit est un akène arrondi, ombiliqué à son sommet et renfermant une seule graine. Cette plante, originaire de l’Améri- que septentrionale, y croît sur le bord des rivières. Ses feuilles sont radicales, ovales-lancéolées, entières, striées, terminées inférieurement par un long pétiole en forme de gaine tubuleuse. L'épi de fleurs, d'environ un pouce de longueur, est porté sur un long pédoncule radical, presque demi-cylindrique, offrant vers sa partie inférieure une écaille roulée en forme de spathe. La seconde espèce rapportée à ce genre est l'Oron- tium Japonicum, Willd., Lamk., IL, tab. 251. Cette plante, que l’on voit assez fréquemment dans les jar- dins, offre les caractères suivants : ses fleurs forment une sorte de capitule ovoïde, porté par un pédoncuie radical, épais, strié et un peu contourné. Chaque fleur se compose d’un calice monosépale, urcéolé, presque globuleux, à six divisions peu profondes, obtuses et recourbées en dedans; de six élamines très-courles, insérées à une ligne circulaire, saillante, qui forme la gorge du calice. Chacune de ces élamines, dont le filet est fort court et l’anthère didyme, à deux loges, s’ou- vrant par un sillon longitudinal, est placée en face de chaque dent calicinale. L’ovaire est libre, ovoïde, à trois angles oblus, terminé supérieurement par trois cornes peu sailiantes, épaisses, obtuses, et dont le som- met tronqué et coupé obliquement en dedans, est glan- duleux et stigmatique. L’ovaire est à trois loges, con- tenant chacune deux ovules collatéraux, attachés à l'angle interne de chacune d'elles. Le fruit est ovoïde, fongueux, terminé par un pelit mamelon à son som- met. Il ne contient qu’une seule graine, par suite de O RO 185 l'avortement des cinq autres. Celle graine, irréguliè- rement arrondie, se compose d’un tégument mince, recouvrant un endosperme corné, blanc, contenant vers son sommel un embryon axile, renversé, c’est-à- dire ayant la radicule opposée au hile. Cet embryon est presque cylindrique, parfaitement indivis, ayant son corps radiculaire comme tronqué. Dans cette es- pèce, les feuilles sont radicales, emboîtées et comme roulées les unes dans les autres à leur base. Ces feuilles sont extrêmement roides, épaisses, allongées, aiguës, entières, à bords un peu ondulés. Pour peu que l’on compare les caractères de cette espèce avec ceux de la précédente, on y reconnaîtra de très-grandes différences : ainsi, dans l’Orontium aqua- licuin, le calice se compose de quatre à six écailles distinctes ; dans l'Orontium Japonicum, il est mono- sépale; urcéolé, à six divisions très-courtes et repliées en dedans. Les élamines, dans l’espèce américaine, sont attachées à la base des sépales; et à la gorge du calice, dans celle du Japon. Dans l’'Orontium aquaticum, l'ovaire est à une seule loge (du moins tous les auteurs le décrivent ainsi, et sur les échantillons desséchés que Richard possède de cette plante, il n’a pu cons{a- ter ce fait); le stigmate est sous la forme d’un point proéminent; dans l'Orontiuin Japonicum, l'ovaire est à trois loges, contenant chacune deux ovules atta- chés à leur angle interne; il est surmonté de trois slig- mates distincts. Ces différences paraissent trop grandes pour que ces deux espèces restent dans le même genre. Celle observation est due à Richard père qui, dans ses manuscrits, avait fait un genre particulier de lOron- lium Japonicum, sous le nom de MNestlera. Mais comme il existe déjà un genre Nestlera, dédié au pro- fesseur Nestler de Strasbourg, par le professeur Spren- gel, il faudra faire choix d’un autre nom pour ce genre qui, par tous ses caractères, paraît appartenir à la fa- mille des Asparaginées, où il devra se placer non loin des genres Polygonatuim et Convallaria. ORONGE. BoT. (Champignons.) Nom vulgaire donné à l’Amanita aurantiaca. On désigne par le nom de FAUSSE ORONGE l’Amanila muscaria. V. AMANITE. ORONTIUM. BoT. 7. ORONCE. Ce nom est également donné à une division du genre Antirrhinum. V. MuFLIER. OROPÉTIER. Oropelium. por. Genre de la famille des Gramintes et de la Triandrie Digynie, L., établi par Trinius (Zundam. Agrostograph.), et caractérisé ainsi : épillets enfoncés dans les fosseltes du rachis ; lépicène à une seule valve cartilagineuse; glume à deux valves hyalines, garnie de poils à sa base : la valve inférieure ventrue, la supérieure plane; caryopse enfermée dans la glume, Ce genre ne renferme encore qu’une seule espèce, Oropelium thomœuin, placée parmi les Nardus par Linné, et parmi les ARotboella par Willdenow et Roxburgh, C’est une petite Graminée à feuilles linéaires, sétacées, velues, disposées sur deux rangs, et dont l’épi est filiforme, droit. Elle croît au Malabar. OROPHACA. or. C’est le nom de l’une des sections du genre Phaca. V. PaAque. OROPHANES. got. Salisbury, dans sa monographie 185 ORP du genre £rica, a donné ce nom à l’une des sections de ce genre. OROPHEA. 2OT. /. BOCAGÉE. OROPOGON. or. Ce genre a été proposé par NeeLers il est formé aux dépens des Andropogon de Linné. OROSTACHYDE. Orostachys. B0oT. Nom générique sous lequel, dans le catalogue du jardin de Gorenki, publié par Fischer, le Sedum spinosum, Willd., ou Crassula spinosa,L.,etle Cotyledon Malacophyllum, Willd., sont désignés ; mais le nouveau genre n’a point été adopté par De Candolle qui en a seulement conservé le nom, comme sectionnaire, dans son genre Umbili- cus. V. ce mot. OROXYLUM. Bot. Ventenat à établi sous ce nomun genre de la famille des Bignoniacées, qui a été adopté par Kunth (Révision de la famille des Bignoniacées, p. 7), avec les caractères suivants : calice campanulé, légèrement denté; corolle irrégulière, dont la gorge est renflée, le limbe à cinq lobes; cinq étamines fer- tiles : l'intermédiaire plus courte; stigmatle bilamellé ; capsule en forme de silique, biloculaire, dont la cloi- son est parallèle aux valves; graines munies d’une aile membraneuse. La plante sur laquelle ce genre a été fondé, est un arbre à feuilles opposées, bi ou tripin- nées, terminées par une impaire, à fleurs en grappes terminales, allongées et munies de bractées. OROZO. mam. Espèce du genre Hamster. 7. ce mot. ORPHE. Orphus. pois. Un Cyprin el un Spare ont reçu ce nom spécifique. ORPHÉE. o1s. Espèce du genre Sylvie. ORPHESIUS. min. Variélé d'Opale blanchâtre, qui se trouve en Hongrie. ORPHEUS. o1s. Swainson donne ce nom à un pelit sous-genre des Merles, dont le type estle T'urdus Or- pheus ou polyglottus. V. MERLES MOQUEURS. ORPHIE. Belone. pois. Sous-genre d'Ésoce, de l'or- dre des Malacoptérygiens abdominaux, et formé par Cuvier, qui le distingue des Ésoces proprement dits, d’après les caractères suivants : intermaxillaires for- mant tout le bord de la mâchoire supérieure, qui se prolonge, ainsi que l’inférieure, en un long museau; les deux màchoires garnies de petites dents fort aiguës; le palais muni d’autres dents en pavé. Le corps fort allongé et revêtu d’écailles à peine visibles, excepté vers le bord inférieur où l’on en trouve de chaque côté une rangée longitudinale carénée. ORPHIE AIGUILLE. Belone vulgaris, Cuv.; Esox Be- lone, Bloch, pl. 55; Encycl. Pois., pl. 72 Me: 297. Ce Poisson, très-commun dans les mers d'Europe, y est généralement connu sous les noms d’Aiguillelte et d’Ar- phye. Il s’y montre par bandes assez considérables, dont les individus ont ordinairement de dix-huit pou- ces à deux pieds, et même deux pieds et demi de lon- gueur. Voraces, ils poursuivent les petits Poissons, les Astéries et les Méduses. Se jouant à la surface des eaux, ils en font jaillir les plus brillants reflets d'argent, d’a- zur et d’'émeraude.On dirait des Saphyrs vivants quand le soleil les frappe, entre deux eaux, de ses rayons. Tantôt immobiles, tantôt s’élançant ensemble tout à eoup, ils font scintiller de mille feux les flots amers en les agilant de leur queue. Ou en prend un grand nom- ORP bre dans les filets, pour les vendre sur le marché. 8. 14, D. 16, 20, 6, 15, v. 7, A. 20, 25, c. 95. ORPHIE VERTE. Belone viridis,Cuv.; Esoxviridis, L lAiguille écailleuse, Encyclop. Pois., p. 174, pl. 72, fig. 293. Cette espèce, d'une figure toute particulière, et dont la caudale est arrondie, tandis qu’elle est four- chue dans la précédente, habite les fleuves de la Caro- line. Sa brillante couleur lui a mérité le nom de Verdet que lui donne Daubenton dans le Dictionnaire de l’En- cyclopédie méthodique. ». 11, p. 11, v.6, À. 17, c. 16. Lesueur (Journ. ofthe Acad. of Nat. Sc. of Philad. L. 11, n° 4, oct. 1821) ajoute cinq espèces à ce sous- genre, savoir : Belone Argalus; mâchoires inégales; caudale four- chue, avec le lobe inférieur plus large; anale commen- çant plus en avant que la dorsale et plus longue qu’elle; tête déprimée, avec un rebord latéral saillant au-des- sus des lames operculaires. Ce Poisson habite les côtes de la Guadeloupe. p. 16, À. 19, p. 16, v. 6, c. 26. Belone truncata; mâchoires inégales; caudale tron- quée obliquement ; anale et dorsale de même longueur et situées précisément en face l’une de Pautre; tête élevée, sans rebords latéraux. Ce Poisson a été pêché entre Philadelphie et New-Yorck. p. 16, À. 19, p. 16, v. 6, c. 20. Belone Caribæa; mâchoires égales; queue four- chue : à deux lobes arrondis, l'inférieur deux fois plus long que le supérieur; dorsale plus prolongée en ar- rière. Dans les mers de la Guadeloupe. p. 24, À. 29, P. 15, V. c. 50. Belone Crocodilia; mâchoires droites, fortes, éga- les, armées de dents coniques, droites et robustes, entre lesquelles en sont de plus petites; caudale bifurquée, avec le lobe inférieur plus grand; dorsale et anale fal- ciformes, très-élevées antérieurement, et placées exac- tement l’une en face de l’autre. p. 22, À.21,p. 14, v. G, c. 88. Belone Indica; mâchoires égales, plus épaisses et plus obtuses à leur extrémité que dans le Caribæa, avec lequel celle-ci offre une certaine ressemblance ; queue obliquement tronquée, légèrement contournée en lobes arrondis, dont l’inférieur est plus long. De l'océan Indien. pb. 19, p. 14, v. 5, c. 14. ORPHIER. Orphium. 8oT. Genre de la famille des Genlianées, établi par Meyer qui lui assigne pour ca- ractères : calice à cinq divisions planes : un disque crénelé, hypogyne entre la corolle et le calice; corolle hypogyne, marcescentie, en roue, à cinq divisions; un pareil nombre d’étamines insérées au tube de la co- rolle; filaments déclinés, plans à la base; anthères con- tournées, longitudinalement déhiscentes ; ovaire semi- biloculaire, avecles bords des valves inféchis en dedans et sur lesquels sont attachés plusieurs ovules; style terminal, avec le sommet recourbé; stigmate à deux lobes connivents; capsule oblongue, semi-biloculaire et bivalve; semences très-pelites. ORPHIER VELU. Orphium frutescens, Meyer; Chiro- nia frutescens, Lin. Cet arbuste a un peu plus d’un pied de hauteur; sa tige est ligneuse, divisée en ra- meaux droits, cn pubescents ou velus, gar- | nis de feuilles opposées, linéari-lancéolées, obtuses et ORP d'un vert cendré. Les fleurs sont belles et grandes, d’un rouge vif, disposées en bouquet au sommet des ra- meaux. On la trouve au Sénégal. ORPHNÉ. Orphnus. 1vs. Coléoplères pentamères; genre de la famille des Lamellicornes, tribu des Scara- béides, institué par Mac-Leay qui lui donne pour ca- ractères : labre large, non rétréci el tronqué carré- ment en avant; mâchoires coriaces, à un seul lobe; mandibules larges et peu épaisses, sans crénelures ni dents sur le côté extérieur; massue des antennes plica- tile, composte de feuillets allongés; corps arrondi el convexe, corselet ovoide, avec les côtés dilatés; tarses antérieurs à articles courts, ovales, presque granuleux et terminés par deux crochets à peine visibles. Les es- pèces de ce genre sont des insectes d’assez petite taille, qui habitent les contrées équatoriales. ORPHNÉ DE Mac-LEAy.Orphnus Mac-Leayi, Delap.Il est d’un brun noirâtre; sa têle est surmontée d’une petite corne droite et comprimée ; son corselet est ex- cavé au milieu, relevé de chaque côté, en carène apla- tie; son écusson est arrondi en arrière ; ses élytres sont d’un brun rouge, fortement ponctuées, avec une strie suturale; le dessous du corps et les pattes sont rou- geâtres. Taille, quatre lignes. Du Sénégal. ORPIMENT. mIN. 7”. ARSENIC SULFURÉ. ORPIN. Sedumn. 8oT. Ce genre de la famille des Cras- sulacées et de la Décandrie Pentagynie. L., est ainsi caractérisé : calice persistant, divisé profondément en cinq segments aigus; corolle à cinq pétales insérés sur le calice, égaux entre eux,et larges à la base; dix éta- mines, dont cinq plus petites, insérées un peu au-dessus de la base des pétales, les cinq autres plus longues, insérées sur le calice; cinq ovaires surmontés chacun d’un style, sessiles, uniloculaires, contenant un grand nombre d’ovules attachés à l'angle interne; écaille si- tuée à la base de chaque ovaire, et opposée à chacun des pétales; cinq capsules entourées par Ie calice, la corolle et les élamines qui persistent, terminées en pointe, écartées, uniloculaires, déhiscentes longitudi- nalement par l'angle interne où sont attachées les grai- nes. Celles-ci sont très-pelites et dépourvues d’endo- sperme; leur tégument extérieur est membraneux, l’in- térieur très-mince, diaphane; l'embryon, conforme à la graine, a ses cotylédons plans, légèrement con- vexes, la radicule obtuse, regardant le hile. Les Orpins, qui constituent un genre fort nombreux, sont des plantes herbacées, succulentes, charnues, rarement des sous-arbrisseaux. Leurs feuilles sont éparses, rarement opposées ou verticillées, grasses, planes ou cylindra- cées. Les fleurs sont teintes de couleurs diverses, selon les espèces; il y en a de blanches, de jaunes, d’oran- gées, de purpurines et de bleues; elles sont disposées en corymbes, en grappes ou en panicules, le plus sou- vent terminales et accompagnées de bractées. Le nom- bre des parties de la fruclification est quelquefois aug- menté ou diminué d’une unité, c’est-à-dire qu’on voit des fleurs à six ou à quatre divisions, tant au calice qu’à la corolle, et conséquemment à quatre ou à six élamines. OrPin REPRISE. Sedumn Telephium, L., DC., Plantes grasses, (ab. 92. Vulgairement Joubarbe des vignes, ORS 187 Grassel, Herbe à la coupure, Herbe aux charpen- tiers, etc. De sa racine vivace et tuberculeuse s’élè- vent plusieurs tiges cylindriques, glabres, légèrement rameuses au sommet, hautes d'un pied et plus, garnies de feuilles sessiles, éparses ou opposées, dentées sur leurs bords, un peu succulentes, et d’un vert pâle. Les fleurs, de couleur rougeâtre ou blanche, forment d’a- gréables corymbes au sommet de la lige et de ses rami- fications. Cette plante croit spontanément en Europe, dans les vignes et à l’ombre des bois taillis. ORPIN BRULANT. Seduin acre, L., Bulliard, Hérb., tab. 50. Ses tiges naissent en touffes, au sommet d’une petite racine vivace et fibreuse; elles ne s'élèvent guère au delà de trois à quatre pouces, et sont garnies de feuilles ovales, cylindroïdes ou un peu triangulaires, charnues, d’un vert clair, alternes et comme imbri- quées. Les fleurs sont d’un jaune de soufre, et rassem- blées au sommet des tiges. On trouve abondamment cette petite plante sur les vieux murs et dans les loca- lités pierreuses de l'Europe. Toutes ses parties, et sur- tout ses feuilles, sont pleines d’un suc très-âcre et même caustique. ORPIN. MIN. 7”. ARSENIC SULFURÉ. ORQUE. Orca. mam. Synonyme d’Orca. VF. DAUPnIN GLADIATEUR. : ORSEIL ou ORSEILLE. BoT. (Lichens.) On donne ce nom, dans la teinture, à une espèce du genre Roccella et à la Parelle ; la première est distinguée par le nom d'ORSEILLE DES CANARIES; la seconde par celui d'Or- SEILLE TERRESTRE. ORSINA. BoT. 77. ORSINIE. ORSINIE. Orsinia.porT. Genre de la famille des Synan- thérées, tribu des Eupatoriées, établi par Bertoloni qui lui a assigné pour caractères: capitule homogame, de six à sept fleurs; involucre ovale, composé de six ou sepl squammes ovales, droites et égales ; réceptacle nu; co- rolles tubuleuses et velues, avec leur limbe divisé en trois ou cinq lobes ciliés; anthères incluses, dépour- vues d’appendice ; stigmates exsertes, muriculés, obtus; akènes obcomprinmés, velus au sommet; point d’ai- grettes. ORSINIE D’ARMAN. Orsinia eupatoria, Bert.; Eupa- lorium armani, Balbis. Arbrisseau de médiocre hau- teur dont les tiges sont cylindriques et pubescentes, garnies de feuilles opposées ou alternes, ovales, rigi- des, dentées, pointues, penninervurées et réticulées, courtement pétiolées; les corymbes sont terminaux, formés de plusieurs capitules portés chacun sur un pédoncule velu et composés de fleurs blanches, ceintes par un involucre d'un vert olivätre. On la trouve dans les forêts montagneuses du Brésil. ORSODACNE. Orsodacna. ins. Genre de l’ordre des Coltoptères, section des Tétramères, famille des Eupo- des, tribu des Sagrides, établi par Latreille, aux dépens du genre Crioceris de Fabricius. La tête des Orsodac- nes est enfoncée dans le corselet; les antennes sont fili- formes, composées de onze articles égaux et coniques; la lèvre supérieure est membraneuse, assez large, ar- rondie et un peu ciliée. Les mandibules sont cornées, comprimées, arquées, aiguës, munies d’une dert à peine marquée vers l'extrémité. Les mâchoires sont 188 ORT bifides, avec la division extérieure un peu plus grande que l’autre, comprimée, un peu dilatée à l'extrémité, arrondie el cilice; la division intérieure est pointue, comprimée, ciliée tout le long du bord interne. Les palpes maxillaires sont composées de quatre articles dont le premier petit et court, le deuxième le plus long et conique, le troisième également conique, et le der- nier, le plus large de tous, tronqué à son extrémité. La lèvre inférieure est avancée, bifide; ses divisions sont grandes, distantes, arrondies à leur extrémité et ciliées. Les palpes labiales sont courtes, de trois arti- cles presque cylindriques. Le corselet est plus étroit que les élytres, et figuré en cœur. Les pattes sont de grandeur moyenne; le corps est oblong. ORSODACNE CHLOROTIQUE. Orsodacna chlorotica, La- treille; Crioceris chlorotica, Oliv.; le Criocère aux yeux noirs, Geoff.; Crioceris cerasi, Fabr., Syst. Eleuth.; Crioceris ruficollis, Fabr., Ent. Syst.; Crioce- ris fulvicollis, Panz.Long de près de deux lignes et de- mie. Antennes d’un fauve obscur. TêLe d’un fauve pâle, avec la partie postérieure noire; corselel jaune, pâle, très-finement pointillé. Écusson noirâire ; élytres fine- ment ponctutes et jaunâtres. Poitrine et abdomen noi- râtres. Pattes pâles. Europe. ORTA. por. Syn. vulgaire de Bette Poirée. #.ce mot. ORTALIDA. o1s. Merrhem a proposé sous ce nom une section, dans le genre Pénélope, qui comprendrait les espèces dont la têLe el le devant du cou sont emplu- més et le tour des yeux nu ; en outre, deux lignes de peau nue à la commissure du bec. Le groupe nouveau aurait pour type le Pénélope parrakoua. ORTALIDE. Ortalis. ns. Genre de l’ordre des Diptè- res, famille des Athéricères, tribu des Muscides, établi par Fallen, avec les caractères suivants : trompe petile, membraneuse et bilabiée; épistome très-peu proémi- nent, n’élant point dépassé par les antennes qui sont terminées par un troisième article ovale, très-grand, en palette; elles sont insérées au sommet du front, écartées, avancées, un peu inclinées; balanciers décou- verts; ailes grandes, couchées l’une sur l’autre, peu écartées. ORTALIDE A CINQ-TACHES. Orlalis 5-maculata, Macq. Son corps est d’un gris cendré, avec la tête d’une teinte plus brunâtre et couverte d’un duvet blanchâtre ; partie postérieure du front d’un brun cendré ; ailes traversées par des nervures, limpides,avec le bord noirâtre; paltes rousses. Taille, huit lignes. Europe. ORTÉGIE. Ortegia. ot. Genre de la famille des Ca- ryophyllées, et de la Triandrie Monogynie, L., offrant les caractères essentiels suivants: calice profondément divisé en cinq folioles ovales, membraneuses sur leurs bords; corolle nulle; trois étamines dont les filaments sont courts et les anthères cordiformes ; style unique, surmonté d’un stigmale capité; capsule uniloculaire, à trois valves; graines fixées au fond de la capsule. Ce genre fait partie de la tribu des Alsinées de De Can- dolle, laquelle tribu se distingue des autres Caryophyl- lées par ses sépales libres ou à peine soudés à la base ; le nombre des étamines, dans ce genre, ne permel pas de le confondre avec aucun des autres genres de la même (ribu. OBRA On en connait deux espèces, toutes deux décrites par Linné, qui leur a imposé les noms spécifiques d’AÆispa- nica et de dichotorma. Celle-ci, confondue par Cava- nilles (Zcon. 1, tab. 47) avec la première, n’en est peut- être qu’une simple variété, puisqu’elle en diffère uni- quement par ses pédoncules très-courts. Elle croît dans le Piémont, et l’autre se trouve en Espagne. Ce sont des plantes herbacées, à tiges dichotomes et à fleurs dispo- sées en panicules où en corymbes. Les feuilles sont accompagnées à la base et de chaque côté, d’une glande noire. ORTEGIOIDES. por. Le genre que Solander avait in- stitué sous ce nom, dans la famille des Lythrariées, a été réuni au genre Rolala. ORTEIL DE MER. pozyr. L'un des noms vulgaires du Lobularia digitata. V. LOBULAIRE. ORTHACANTHE. Orthacanthus. not. Organe armë d’épines droites. ORTHAGORISCUS. pois. Synon. de Mole. 7. ce mot. ORTHANTHÈRE. Orthanthera. 2oT. Genre de la fa- mille des Asclépiadées, établi par Wight qui lui a re- connu pour caractères : calice à cinq divisions, corolle urcéolée, avec le tube un peu renflé, l’orifice nu, le limbe à cinq divisions et l’estivation valvaire; point de couronne staminale; anthères libres et dressées, simples au sommet et pointues ; les. masses polliniques sont attachées par leur base, dressées, rétrécies et trans- parentes à l'extrémité; stigmate apiculé. Ce genre ne renferme encore qu’une seule espèce : c’est un arbuste privé de feuilles visibles et couvert d'un duvet impal- pable; les ombelies sont courtement pédonculées et composées d’un petit nombre de fleurs. Cet arbuste, décrit par Royle, dans sa Flore de l'Hymalaya, t. 66, a été trouvé dans l’Indostan. ORTHIS. mozL. Foss. Sous ce nom, Dalman a formé un genre dans la famille des Térébratulites, aux dé- pens des genres Productus el T'erebratula deSowerby. Les caractères de ce genre sont : test inéquivalve ; la valve la plus grande convexe, striée, armée de deux dents subcardinales, inermes, longitudinales et com- primées; l’autre valve est plane, également striée, mais dépourvue de dents; bord cardinal rectiligne, large, avec un trou deltoïde sousla charnière de la plus grande valve. Dalman rapporte à ce genre neuf espèces dont il fait la description; elles appartiennent toutes au ter- rain crélacé. ORTHITE. MIN. //. ALLANITE. ORTHOCARPE. Orthocarpus. Bot. Genre de la fa- mille des Scrophularinées et de la Didynamie Angios- permie, L., établi par Nuttall (Genera of North Americ. Plant,2, p.56) qui lui a imposé les caractères suivants : calice tubuleux, plus court que les bractées, à quatre découpures peu profondes, linéaires, lancéolées et ai- guës; corolle dont le tube est de la longueur du calice, le limbe bilabié, la lèvre supérieure petite, comprimée, avec les bords roulés en dedans, l’inférieure concave, non étalée, à trois dents peu prononcées; quatre éla- mines didynames, petites, dont les filets sont attachés sur la lèvre supérieure, près de l'entrée du tube, et les anthères à loges inégales etdivariquées; style filiforme, portant un sligmate simple et petit; capsule droite, elliptique, ovale, à deux loges, à autant de valves, dé- hiscente par les déux côtés, séparée par une cloison transversale, qui naît sur le milieu des valves; graines en nombre qui excède dix, petites, bordées d’une aile interrompue, en forme de croissant. ORTHOCARPE JAUNE. Orthocarpus l'uteus, Nutt., /oc. cit. C’est une plante annuelle, munie d’une racine pi- votante, tortueuse et garnie de fibrilles; la tige est sim- ple, velue, cylindrique, garnie de feuilles allternes, ses- siles, linéaires, lancéolées , aiguës, entières de même que les bractées et le calice, pubescente et visqueuse; ieurs jaunes, accompagnées de bractées cunéiformes, à trois lobes écartés et à trois nervures. Amérique sep- tentrionale. ORTHOCENTRE. Orthocentron. Bot. H. Cassini à formé, sous ce nom, un genre ou un sous-genre aux dé- pens du grand genre Cnicus de Willdenow ou Cirsium de Gærtner et De Candolle. Il se distingue des sous- genres voisins, la plupart formés comme lui sur des plantes classées auparavant dans le même groupe, par l’appendice des folioles intermédiaires de l’involucre, lequel est étalé, long, très-droit, subulé, piquant, quel- quefois denté en scie sur ses bords, et d’une substance toute différente de la partie inférieure de la foliole. Les corolles sont en outre presque régulières au lieu d’être obringentes, et les filets des étamines sont glabres au lieu d’être garnis de poils ou de papilles, comme dans {toutes les autres Carduacées. ORTHOCENTRE A CALATHIDES AGGLOMÉRÉES. Oylhocen- tron glomertum, Cass.; Cnicus pungens, Willd. C’est une plante herbacée, très-grande, droite, peu rameuse, à feuilles décurrentes, allernes, inégales, oblongues, lancéolées, et inégalement dentées, spinescentes. Les calathides de fleurs purpurines sont rassemblées en groupes inégaux et irréguliers, au sommet de la tige et des rameaux. De l'Arménie. ORTHOCÉRACÉES. moLc. Synonyme d'Orthocérés. V, ce mot. ORTHOCÉRADE. Orthoceras. BoT. Genre de la fa- mille des Orchidées et de la Gynandrie Diandrie, L., établi par R. Brown (Prodr. Flor. Nov.-Holl., p.516) qui l’a ainsi caractérisé : périanthe ringent, dont le casque est ovoïde,; les folioles extérieures et antérieures dressées, linéaires; les intérieures très-petites, sessiles et conniventes; le labelle trifide, sans éperon; anthère parallèle au stigmate, placée de chaque côté du lobe latéral du gynostème. ORTHOCÉRADE ROIDE. Oréhoceras strictuin. Plante dont les bulbes, indivis, donnent naissance à une tige courte et roide; feuilles linéaires, très-étroites, glabres, canaliculées; divisions externes du périanthe redres- stes, les internes courtes et conniventes. De la Nou- velle-Hollande. ORTHOCÉRATES. Orthocerata. mor. Latreille a pro- posé ce groupe, dans ses Fam. nat. du Règne anim., p. 162, pour rassembler toutes les Coquilles cloison- nées, droiles ou projetées en ligne droite, après une | courbure plus ou moins prononcée. ORTHOCÉRATITE. Orthoceratites. mor. Ce mot a été employé d’abord par Picot Lapeyrouse pour des Co- | quilles soi-disant cloisonnées que l’on confondit pen- 159 dantiongtempsavecles Polythalames, el qui appartien- nent à la famille des Rudistes, où elles se placent à côté des Radioliles. Lamarck n'ayant point adopté le nom de Lapeyrouse, y substitua celui d'Hippurile. 7. ce mot. ORTHOCÈRE. Orthocera. mou. Ce genre a été créé par Lamarck, et la plupart des auteurs l’ont adopté en le mettant dans des rapports différents. Il fut établi pour rassembler les Coquilles microscopiques polytha- lames, qui sont droites ou arquées, un peu coniques, à loges distinctes, formées par des cloisons simples, trans- verses el perforées, soit au centre, soit latéralement. Ces caractères, qui ne diffèrent de ceux des Nodosaires que par le renflement des loges, sont insuffisants pour un genre, car, en l’admettant, ce serait baser une coupe aussi importante sur le plus ou moins d’étranglement des loges, ce qui paraît ne pouvoir être admis. #. No- DOSAIRE. ORTHOCÈRE. Orthocerus. 1NS. F. SARROTRIE. ORTHOCÉRÉS. Orthocerata. mor. Blainville (Traité de Malac., p. 376) a donné ce nom à la première famille de son ordre des Polythalamacés. Cette famille a quel- que analogie avec celle de Latreille, quant aux genres qui y sont compris; mais ils sont arrangés dans un ordre différent : ils sont partagés en deux groupes, d’après la forme des cloisons; les uns ont des cloisons simples, et les autres ont des cloisons découpées. Dans la première section, on trouve les genres Bélemnite et ses sous-divisions, Conulaire, Conilite (Orthocère, So- wWerby), et Orthocère, dans lesquels on trouve les No- dosaires, les Réophages et les Molosses. La seconde section se compose du genre Baculite seul. ORTHOCÉRINES. moLL. ross. Nom donné par d’Orbi- gny, à un genre formé aux dépens de celui des Nodo- saires, et dont le Nodosaria clavulus,Lam., est le type. ORTHOCHÆTE. Orthochætes. 1Ns. Coléoptères té- tramères; genre de la famille du Curculionides, institué par Muller qui lui donne pour caractères : bec assez épais, arqué, marqué d’une fossette linéaire et profonde, sensiblement recourbé; antennes insérées au delà de la moitié de la trompe, courtes, avec le funicule grêle, composé de six articles; yeux pelits, globuleux et laté- raux; point d’écusson; élytres oblongo-ovales et sou- dées; pieds courts et inégaux; jambes un peu sinuées intérieurement, tronquées au bout et mutiques. ORTHOCHÆTE SÉTIGÈRE. Orthochœætes setiger. I n’a guère plus d’une ligne de longueur; il est entièrement d’un brun ferrugineux sale, avec l'abdomen noirâtre; son corselel est à peine plus long que large, eylindri- que, échancré antérieurement, à peine canaliculé, par- semé de soies courtes, confusément couchées ; les ély- tres sont convexes, profondément sillonnées, et l’on aperçoit dans les sillons des points peu marqués ; entre les sillons sont des lignes élevées, garnies de soies gri- ses; les pieds sont également couverts de soies grises. On le trouve en Allemagne. ORTHOCHILE. Orthochite. ins. Genre de l’ordre des Diptères, famille des Tanystomes, tribu des Dolicho- podes, établi par Latreille. Le corps des Orthochiles est oblong; leur tête est verticale; elle à une forme tri- gone, avec les angles obtus; les yeux sont grands; les antennes sont insérées entre les yeux, près du milieu de 196 OR T la face antérieure de la tête, plus courtes qu'elle, pres- que contiguës à leur base, élevées, et de trois articles: le premier est un peu allongé, presque cylindrique, un peu plus gros vers le bout, plus grêle que les suivants, el formant au deuxième une sorte de pédicule; celui-ci est presque cupulaire ; le troisième ou le dernier est en cône très-court,avec une soie allongée, avancée, sim- ple, insérée sur le dos et un peu de côté ; la trompe est membraneuse, beaucoup plus courte que la têle, très- petite, avancée, et d’une figure conique; les palpes sont de la longueur de la trompe et la recouvrent en s’avan- gant et s’inclinant sur elle; le corselet est élevé ; les ailes sont couchées horizontalement sur le corps; les balanciers sont découverts; l'abdomen est conique, comprimé, un peu arqué sur le dos; les pattes sont Ion- gues et terminées par deux pelotes. ORTHOCHILE BLUET. Orlhochile nigro-cœæruleus, Latr. Il est d’un bleu foncé, avec une teinte violette et du vert sur les côtés de l'abdomen; antennes noires ; contour inférieur de la tête bordé de petits poils gris; yeux grands, d’un brun noirâtre; espace compris en- tre eux tirant sur le vert, et paraissant d'un blanc soyeux et argenté près de la bouche; dessus du corse- let ayant quelques poils noirs; ailes sans taches, avec des nervures noires et un reflet doré; balanciers jau- nâtres ; abdomen violet en dessus, vert sur les côtés, el garni d'un léger duvet; pattes noires el un peu poi- lues. Taille, une ligne. Europe. ORTHOCLADE. Orthoclada. Bot. Palisot-Beauvois (Agrostographie, p. 69, tab. 14, fig. 9) a constitué sous ce nom un genre de la famille des Graminées et de la Triandrie Digynie, L. Il offre les caractères suivants: fleurs hermaphrodiles ; lépicène à deux valves aiguës, renfermant un épillet de trois à quatre fleurs ; valves de la glume aiguës ; ovaire gibbeux, terminé par un bec court, cylindrique, et accompagné à sa base de deux écailles obluses; trois étamines; deux styles courts, portant des stigmates très-longs. Le type de ce genre, que Palisot-Beauvois rapproche des Poa, est la plante décrite par Lamarck dans l'Encyclopédie sous le nom de Panicum rarifloruwm. Le chaume s’é- lève à la hauteur d’un pied et plus; il est garni d’un petit nombre de nœuds, el dans sa partie inférieure seulement, de feuilles courtes, ovales-lancéolées, ve- lues sur leurs bords, et rétrécies près de la gaîne. Les fleurs forment une panicule très-rameuse et très-lâche. Cette espèce croît à Cayenne et au Brésil. ORTHOCORYS. o1s. (Vieillot.) Synonyme d'Hoazin. ORTHODAN. Orihodanuim. B0T. Genre de la famille des Légumineuses, établi par Meyer qui lui donne pour caractères : calice divisé presque jusqu’à la base en cinq découpures lineari-subulées, presque égales en longueur aux pétales; elles forment en quelque sorte deux lèvres dont la supérieure, bilobée, est plus longue que l'inférieure; étendard de la corolle ayant à sa base deux appendices calleux, qui compri- ment les ailes prolongées en forme de hanreçon ; ca- rène recourbée, obluse; dix étamines diadelphes; fila- ment vexillaire libre et noueux à sa base; ovaire biovulé; style filiforme, plus épais supérieurement; stigmate oblus. Le fruit consiste en une gousse sessile, OUT dressée, elliptico-oblongue, à deux graines séparées par un léger étranglement; graines subglobuleuses, strophiolées, bipartites, à ombilic très-petit. Les espèces de ce genre appartiennent à l'Afrique australe; ce sont des arbrisseaux dressés, à tiges plus ou moins soyeuses; les feuilles sont assez petites, composées de trois folio- les ovalaires; les fleurs sont solitaires au sommet des rameaux ou dans les aisselles des feuilles. ORTHODON. ma. Lacépède a décrit sous ce nom une espèce de Physéler, qui n’a été admise qu'avec doute par les auteurs modernes, el qui a même été rejetée d'une manière absolue par quelques-uns d’entre eux. ORTHODON. Bor. Genre de Mousses, établi par Bory de St-Vincent, qui l’a ainsi caractérisé : fleurs femelles terminales; péristome simple, à huit dents droites, marquées de trois stries longitudinales; coiffe campa- nulée, dentée à sa base, poilue extérieurement. Fleurs mâles terminales, en disque. La forme de la coiffe dis- tingue ce genre des Octoblepharum, et le nombre et la forme des dents le séparent des Orthotrichum. On ne connaît qu’une seule espèce de cegenre, l'Orthodon. serratum (Octoblepharum serratum, Brid.; Hook., Musc. exot., lab. 156). C’est une Mousse de moyenne taille, à tige droite, peu rameuse, dont les feuilles sont insérées tout autour des rameaux, élalées, oblongues, dentelées, traversées par une nervure assez forle, et terminées par une pointe acérée; la capsule, portée sur un pédicule assez court, mais plus long cependant que celui de la plupart des Orthotrichum, est droite, lisse, oblongue ; les dents du péristome sont larges, droites et obluses, marquées de trois stries longitudinales, qui indiquent qu'elles sont formées par la soudure de qua- tre dents, ce qui ramène leur nombre à celui qui forme le maximum dans les Mousses à dents libres, c’est-à- dire à trente-deux. Dans les îles d'Afrique. ORTHODONTE. Orthodontus. Organe pourvu de dents droites. ORTHODONTIER. Orthodontiurn. 8oT. Genre de la . famille des Mousses, établi par Schwaeger qui lui donne pour caractères: sporange terminal, avec la base égale; opercule conique ; péristome double : l'extérieur à huit dents dressées et également distantes entre elles; l’in- térieur offre un pareil nombre de dents presque sem- blables, mais leur disposition alterne avec celle du pé- ristome extérieur. Les espèces de ce genre sont fort petites et peu nombreuses. Elles forment des gazons sur les roches nues du cap de Bonne-Espérance et du Brésil. ORTHOGLASE. in. L'Orthose de plusieurs minéra- logistes allemands a été nommée Orthoglase ou Ortho- klas par Breithaupt. C'est une variété de Feldspath, qui se trouve en Norwége, en Sibérie, en Saxe, en Ba- vière, en Suisse, etc. ORTHOGNATHE. Orthognathus. 1xs. Coléoptères pentamères; genre de la famille des Rhinophores, tribu des Calandrites, institué par Schoonherr, pour une espèce du Brésil, qui lui a offert pour caractères: antennes atteignant à peine la moitié de la longueur du corselet et insérées vers le milieu de la trompe, cou- dées, composées de neuf articles dont le premier en massue, les deux suivants courts, les autres trans- ORT verses, à l'exception des deux derniers qui forment la massue et qui sont comprimés, spongieux au bout; trompe allongée, forte, subcylindrique et aplatie à l'extrémité; mandibules exsertes, droiles et cunéifor- mes; yeux un peu oblongs et déprimés; corselet ample, courtement ovale, tronqué à sa base, arrondi sur les côlés, un peu tronqué en avant et lobé au dessous des yeux; élytres oblongues, presque ovales, convexes et recouvrant l'anus; pieds assez courts; tlarses très- étroits. ORTROGNATHE LIVIDE. Orthognathus lividus, Sch. 11 est d’un testacé livide et luisant en dessus, avec des stries de points enfoncés sur les élytres, qui y forment des sillons ; le dessous du corps est brun. Taille, quatre lignes. ORTHOGONIE. Oythogonius. 1xs. Genre de l’ordre des Coléoptères, section des Pentamères, famille des Carnassiers, tribu des Carabiques, établi par Dejean. Le corps est large et un peu aplali. La tête est ovale, un peu rétrécie postérieurement ; les antennes sont plus courtes que le corps et filiformes; le dernier ar- ticle de tous les palpes est cylindrique; le corselet est plus large que la têle, court, transversal, conpé en carré antérieurement et postérieurement, arrondi sur les côtés; les élytres sont un peu plus larges que le corselet, très-légèrement convexes, plus ou moins allongées, en forme de rectangle ou de carré long; les trois premiers articles des tarses sont longs, plus ou moins triangulaires ou en cœur; le pénultième est très-fortement bilobé; les crochets des Larses sont for- tement dentelés en dessous. Ces insectes habitent les pays chauds de l’ancien continent. ORTHOGONIE ALTERNANT. Orthogonius allernans, Dej., Species des Coléopt., etc.,t. 1, p.280. lestlong de six à sept lignes el demie; d’un noir un peu brunà- ire; tête assez longue, ridée, avec quelques enfonce- ments entre les yeux; lèvre supérieure, bouche, palpes et antennes d’un brun ferrugineux; corselel déprimé, plus large que la tête, court, transverse, el coupé car- rémenten avant et en arrière, avec les côtés arrondis, et les angles postérieurs nullement saillants ; élytres plus larges que le corselet, presque en forme de carré long et presque arrondies à l'extrémité; elles ont cha- cune neuf stries assez profondes et finement ponctuées; les intervalles sont alternativement plus larges et les plus étroits sont presque lisses; on aperçoit, sur les plus larges, des points enfoncés, rangés en lignes lon- gitudinales; elles ont en outre plusieurs autres points distincts entre la sixième et la septième strie. Cette espèce se trouve dans l’île de Java. ORTHOGRAMMA. 2oT. (Desvaux.) Synonyme de Mo- nogramima. F. ce mot. ORTHOKLAS. min. Dans le système minéralogique de Breithaupt, ce nom désigne l’une des espèces du genre Feldspath, savoir : celle qui est à base de Po- tasse et d’Alumine. ORTHOLEUCAS. BorT. Bentham a formé sous ce nom une section ou division, dans le genre Leucas. ORTHOMÉGADE. Orthomegas. 1Ns. Coléoptères (é- tramères; genre de la famille des Longicornes, tribu des Prioniens, inslilué par Audinet-Serville. Caractè- ORT 19i res : antennes de la longueur du corps et de moitié plus courtes dans les femelles, composées de onze articles cylindriques et mutiques, dont le troisième plus long que les deux suivants réunis; palpes allongées, avec le dernier article presque cylindrique; mandibules den- tées au côté interne et de moyenne grandeur; une ligne longitudinale enfoncée au milieu de la tête; corselet sans crénelures, presque en carré transversal; ses bords latéraux ne sont point dilatés et portent chacun quatre épines pointues; écusson arrondi postérieurement; é]y- tres allongées, linéaires; angles huméraux un peu sail- lants et mousses; angle sutural ayant une petite épine droite, assez longue dans les mâles; corps allongé, li- néaire; pattes longues; cuisses intermédiaires el pos- térieures terminées par deux épines emboîtant la jambe; dernier article des tarses très-grand. ORTHOMÉGADE COULEUR DE CANNELLE. Orlhomegas cinnamomeus, Serv.; Prionus cinnamomeus, Fabr.; Prionus corticinus, Oliv. Il est brunâtre, avec la tête velue en avant; le corselet est d’un brun un peu plus clair et les élytres sont roussâtres, plus obscures à l'origine. Taille, vingt-huit lignes. Amérique méri- dionale. ORTHONEPETA. 8or. Nom donné par Bentham à l'une des sections qu’il a effectuées dans le genre Ve- peta. V. CHATAIRE. ORTHONÈVRE. Orthonevra. xs. Ce genre de l’ordre des Diptères a été institué par Macquart, dans la fa- mille des Syrphies,avec les caractères suivants : trompe épaisse; soies maxillaires courtes; palpes aliongées, arquées, velues, légèrement renflées vers l'extrémité; bord antérieur de la cavité buccale relevé; épistome à plusieurs lignes transversales, enfoncées de chaque côté, sans proéminences dans les mâles; front plan, nu, large et marqué de lignes obliquement transver- sales dans les femelles; antennes de la longueur de Ja tête, avec le deuxième article un peu allongé et coni- que, le troisième étroit, allongé; style inséré à la base de eet article; yeux nus; trois bandes longitudinales de duvet sur le corselet, dont la partie postérieure et l’é- cusson sont sillonnés (ransversalement; abdomen très- déprimé; cuillerons petits; balanciers découverts; cel- lule sous-marginale des ailes droite; nervures posté- rieures de la première et de la troisième cellule dis- coïdale, à peu près perpendiculaires à leurs côtes, émettant de petites nervures terminales; fausse ner vure nulle. ORTHONÈVRE ÉLÉGANTE. Orthonevra elegans, Macq.; Chrysogaster elegans, Meig. Le mâle a l'épistome d’un vert métallique noirâtre, le bord de la bouche avancé, les antennes d’un brun clair, les yeux bruns, à ligne transversale obseure au milieu ; corselel d'un vert mé- tallique, avec quatre bandes cuivrées et deux petites taches brunes sur les côtés; écusson. bordé; abdomen d’un pourpre noirâtre, avec le bord des segments et le dessous d’un vert brillant ou d’un rouge cuivreux; pieds verts, avec la base des jambes jaune; balanciers | jaunes; ailes hyalines. Taille, trois lignes. Europe. ORTHONICE. Orthonix. os. Genre établi par Tem- minck dans son ordre des Anisodactyles. Caractères : bec très-court, comprimé, presque droit, échancré à la ORT pointe; narines placées de chaque côté du bec, et vers le milieu, ouvertes, percées de part en part et garnies de soies ; quatre doigts : trois en avant, l'intermédiaire plus court que le tarse, et d’égale longueur avec l’ex- terne; ongles robustes, plus longs que les doigts, fai- blement arqués et cannelés latéralement; ailes très- courtes; les cinq premières rémiges élagées, la sixième la plus longue; rectrices longues, larges et fortes, ter- minées par une pointe aiguë. ORTHONICE SPINICAUDE. Orthonix spinicaudus, Tem- minck. Parties supérieures d’un brun marron ; sommet de la tête couvert de plumes effilées, formant une petite huppe d’un brun sombre, el qui sont marquées de mè- ches noires; joues grises ; nuque et scapulaires brunà- tres, ayant sur la barbe interne de chaque plume une grande (ache noire; tectrices alaires traversées par deux longues bandes noires et deux plus étroites, d’un gris terne; gorge et devant du cou d’un rouge vif; un demi-collier noir; milieu de la poitrine et du ventre blanc ; côtés de la poitrine et flancs d'un brun cendré, nuancé de marron; lectrices caudales el rectrices d’un brun terne; celles-ci terminées par une pointe de cinq à six lignes de longueur, garnie latéralement de soies roides; bec noir; pieds longs et forts, noirâtres; ongles bruns; taille, sept pouces six lignes. La femelle a le de- vant du cou d’un blanc pur. ORTHONICE HÉTÉROCLYTE. Oythonyx heteroclytus, Certhia heteroclyta, Quoy et Gaim.; Orlhonyæx ic- terocephalus, Lafr. Tête, soureils, cou. poitrine et abdomen d’un jaune serin; sommel de la têle et parties supérieures d’un vert olive, plus clair sur la queue; petites tectrices alaires bordées extérieurement de gris, et les grandes d’olivätre; de petites taches grises sur la nuque. Bec et pieds noirâtres. Taille, trois pouces six lignes. De la Nouvelle-Zélande. ORTHOPIXIDE. Orthopixis. BoT. Genre de Mousses, établi par Palisot-Beauvois (Æthéog., p.51; Muscologie, p. 80) aux dépens du genre Mniuwm de Linné. Caractè- res : coiffe petite; opercule court et large; seize dents lancéolées ; cils réunis en une membrane plissée; urne ovale-oblongue et droite, rarement un peu arquée; orifice placé régulièrement. Ce genre ne peut faire par- tie du Bartramia, ni du Mnium, ni de lAÆypnum. La différence du péristome interne l’éloigne des deux premiers genres; en outre, la forme de l’urne ne per- met pas de le confondre avec les Bartramia; l'absence de la substance charnue dans l’intérieur de l’urne, sa position droite, et son tube non arqué, l’éloignent des Mnium. Le ptristome interne le rapproche davantage du genre Hypnum; mais il s'en écarte essentiellement par l’absence du périchèse, caractère qui, joint aux fleurs terminales, aux tiges presque simples, et à un port différent, a déterminé Palisot-Beauvois à per- sister dans l'opinion que ce genre doit subsister, et qu’il est parfaitement naturel. Les espèces qu’il y place sont au nombre de six : Mniuin androgynum, L.; Mhium ramosum, L.; Mnium palustre, L.; Bryun macrocarpun, Hedw.; Bryum squarrosum, Hedw.; Arrhenoplerum heterostichum, Hedw. ORTHOPLOCGÉES. Orlhoploceæ. Bot. De Candolle (Syst. Veget. Nat., 2, p. 581) a ainsi nommé le troi- : ORT sième sous-ordre de la famille des Crucifères, carac- térisé par ses cotylédons condupliqués et incombants. V, CRUCIFÈRES. ORTHOPODIUM. Bor. Bentham a fait sous ce nom une section dans le genre Z'richostemmma de Linné, pour les espèces qui ont le calice dressé et à divisions égales. ORTHOPOGON. 8or. Le genre établi sous ce nom par Robert Brown, est fondé sur les mêmes espèces que l'Oplismenus de Palisot-Beauvois. 7. OPLISMÈNE. ORTHOPTÈRES. Orthoptera. 1Ns. Cinquième ordre de la classe des Insectes, dans la méthode de Latreille (Fam.nat.duRègne anim.),oulesixième(Règne anim.), ayant pour caractères essentiels : bouche composée d'organes propres à la mastication; deux ailes pliées longitudinalement et quelquefois en outre transversa- lement, recouvertes par des élytres coriacées, souvent chargées de nervures ou réticulées; des yeux lisses dans le plus grand nombre; antennes ayant ordinaire- ment plus de onze articles. Ces insectes se distinguent très-bien de tous les ordres voisins au moyen des ca- ractères qui viennent d’être tracés; les Coléoptères, qui en sont très-voisins, en sont séparés par leur mode de métamorphoses et par d’autres caractères pris dans les organes de la manducation; on ne peut confondre aveceux les Hémiptères, qui en sontles plus rapprochés par leurs métamorphoses; mais dont la bouche est com- posée d'organes effilés et formant un suçoir; enfin les autres ordres s’en distinguent tellement au premier as- pect, qu’il est inutile de faire ressortir les différences qui existent entre eux. Quoique Linné ait placé les Orthoptères parmi les Coléoptères, il avait cependant senti qu’ils en étaient distincts, el il les avait rangés à la fin de cet ordre. Geoffroy, en suivant la méthode de Linné, a fait subir quelques changements à l’arrange- ment des genres de cet ordre et l’a moins distingué des Coléoptères. C'est Degéer qui, le premier, sépara les Orthoptères des Coléoptères, en proposant de leur don- ner le nom de Dermoptères (Dermoptera), et c’est ce nom qui aurait dû être adopté par les entomologistes; cependant, sans avoir égard à l’antériorité acquise par ce savant, Fabricius désigna le même ordre sous le nom d'Ulonates (Ulonata), et Olivier vint encore après lui assigner celui qui a généralement prévalu et qui est adopté actuellement. Il n’y a que le genre Forficule qui forme pour Kirby et Leach un ordre particulier qu'ils ont nommé Dermopières, mais que Latreille n’a pas cru devoir adopter. Le corps des Orthoptères est généralement allongé, de consistance molle et charnue ; il est composé, comme celui de tous les insectes, de trois parties que l’on peut envisager séparément et dont on fera connaître Îles principaux traits : ces trois parties principales sont la tête, le tronc ou thorax et l'abdomen. La têle des Orthoptères varie beaucoup pour la forme, la gran- deur et même la position. Elle est grosse, verticale, et offre dans le plus grand nombre deux ou trois petits yeux lisses dont la position varie; le front se prolonge quelquefois en forme de cône, comme dans certaines Truxales et dans quelques Mantes; d'autres fois il porte un appendice charnu, qui vient retomber en avant de ORT la tête et que l’on pourrait presque comparer à une sorte de voile, comme cela se voit dans un Grillon d’Es- pagne (Gryllus umbraculosus); les yeux occupent les côtés de la tête; ils sont souvent très-grands, à ré- seau; les antennes sont insérées ordinairement au- devant des yeux, et quelquefois au-dessous ou entre eux; elles sont de longueur variable, composées d’un plus ou moins grand nombre d'articles peu distincts; ces antennes sont filiformes, sétacées, en massue, per- foliées et quelquefois ensiformes ou semblables à une lame d'épée; la bouche est composée d’une lèvre supé- rieure ou labre, de deux mandibules cornées, de deux mâchoires, et d’une lèvre inférieure; le labre est fixé au chaperon par une suture distincte; il est mobile, {toujours extérieur, demi-coriacé, un peu voûté el pres- que demi-cireulaire, arrondi en devant et s’avancant sur les mandibules; celles-ci sont écailleuses, triangu- laires, courtes, épaisses, avec le côté extérieur arqué et l’intérieur armé de plusieurs dentelures inégales ; d’après les observations de Marcel de Serres, ces den- telures sont en rapport avec le mode de nourriture de ces insectes; il les distingue donc, comme dans les Mam- mifères, en dents incisives, laniaires ou canines, et molaires. Ces dernières sont les plus grandes, et cha- que mandibule n’en offre jamais qu’une située à sa base. Ces trois sortes de dents n’existent pas toujours simultanément, et c’est par leur présence, leur absence ou leurs modifications de formes qu’on peut reconnai- tre la nature des matières dont se nourrissent les Or- thoptères. Les Mantes et les Empuses, par exemple, qui sont entièrement carnassières, n’ont que des dents laniaires. Les espèces qui n’ont que des incisives et des molaires sont uniquement herbivores. Les omnivores ont des laniaires et des molaires; mais elles ont des proportions moins considérables. En général, les man- dibules des Orthoptères sont de grandeur inégale, quand ces organes sont très-rapprochés, les dentelu- res de l’un se placent entre celles de l’autre, comme cela a lieu dans les animaux supérieurs. Les mâchoires ont beaucoup de ressemblance avec celles des Coléop- tères carnassiers ; elles sont très -forles, cornées au moins à leur partie supérieure qui forme une sorte de dent conique, grande el munie de deux ou trois dente- lures; ces mâchoires ont, comme dans les Coléoptères carnassiers, deux palpes, mais celle qui est nommée palpe interne chez ces derniers est ici transformée en une pièce membraneuse, inarticulée, quelquefois cy- lindrique, d’autres fois triangulaire et dilatée, mais toujours voûlée en dessus et recouvrant lextrémité des mâchoires. C’est cette pièce ou cette palpe maxillaire interne, que Fabricius a nommée Galea (Casque) qu’Oli- vier a traduit, nous ne savons {rop pourquoi, par Île mot français Galette. Les palpes maxillaires externes, les seules apparentes, sont composées de cinq articles, dont les deux premiers sont très-courts, et c’est dans ces palpes qu’Olivier et Marcel de Serres pensent que se trouve le siége de l’odorat. Ce dernier auteur a vu, dans leur intérieur, deux nerfs se répandant sur la membrane vésiculeuse, qui termine leur dernier article; il les nomme nerfs olfactifs : l’un est fourni par la cin- quième paire qui part des faces inférieures du cerveau, OR T 195 et l’autre par la première paire des faces latérales et supérieures du premier ganglion situé dans la tête, Entre ces deux nerfs est, suivant Marcel de Serres, une trachée qui, avant d’arriver à la membrane vésicu- leuse, commence par former une poche pneumatique ; cette poche se développe entièrement lorsqu'elle a pé- nétré dans l’intérieur de la palpe, et jette de nombreuses ramifications qui se répandent et se distribuent dans la cavité de cet organe. C'est cet appareil qui a fait pen- ser à Marcel de Serres et à Olivier que les palpes étaient le sitge de l’odorat. Latreille n’est pas convaincu de ce fait, et désirerait que quelques expériences vinssent à l'appui des observations anatomiques. La lèvre infé- rieure des Orthoptères ou la languette, est presque membraneuse, allongée, un peu élargie à son extré- milé, et divisée en deux ou quatre lanières. On voit dans l'intérieur de la bouche, une autre pièce que l’on peut considérer comme une sorte de langue; elle est charnue, longitudinale, carénée en dessus, plus large à sa base, un peu resserrée avant son extrémité anté- rieure , arrondie, un peu échancrée en ce point, et immobile; le menton est coriace, en forme de carré transversal et un peu plus étroit au sommet. Les palpes labiales sont composées de trois articles ; le thorax est composé, comme à l'ordinaire, d’un prothorax, d’un mésothorax et d’un métlathorax assez grand; le pro- thorax est ordinairement le plus grand de tous; c'est le seul qui soit découvert; il présente des formes va- riées et quelquefois très-bizarres ; il est prolongé pos térieurement en manière de pointe, et c’est ce prolon- gement qui remplace l’écusson. Ce prothorax donne attache aux pattes antérieures; les autres segments du thorax donnent attache aux quatre pattes suivantes, aux élytres el aux ailes. Les élytres, dans le plus grand nombre, sont coriaces, minces, flexibles, demi-trans- parentes vues à la lumière, et chargées de nervures; quelquefois elles sont presque horizontales, avec la su- ture droite, comme dans les Coléoptères; mais le plus souvent elles s’inclinent plus ou moins en toit, et lors- qu’elles sont couchées sur le corps, leurs bords inter- nes se croisent; les ailes sont plus larges que les élytres, membraneuses, très-réticulées, et plissées longitudina- lement en manière d’éventail; il n’y a que celles des Forficules qui soient, en même temps, pliées {ransver- salement comme celles des Coléoptères. Quelques fe- melles, et même quelquefois les deux sexes, sont privés de ces organes. Les élytres de plusieurs mâles sont aussi très-recourbées et rudimentaires; en général les ailes et les élytres des Orthoptères sont ornées de cou- leurs variées el souvent très-agréables. Dans plusieurs mâles, une portion du bord interne des élytres ressem- ble à du tale ou du parchemin, el présente de grosses nervures irrégulières; le frottement réciproque de ces parties produit un bruit monotone et une sorte de chant qu’on désigne sous le nom de stfridulation. Quelques espèces produisent ce bruit en frotlant leurs cuisses postérieures, qui agissent comme des archets sur leurs élytres; les pattes sont quelquefois toutes sem- blables; quelquefois les antérieures sont ravisseuses et armées d’épines et de pointes propres à saisir leur proie; d’autres fois elles sont dilatées, fort compri- f 194 OR mées, fortement dentées en dehors el propres à creuser la terre. Les pattes postérieures sont souvent beaucoup plus grandes que les autres, et propres au saut; elles sont, ainsi que les intermédiaires, plus écartées entre elles à leur origine, ou plus rapprochées des côtés de l'arrière-poitrine, que dans les Coléoptères; le nombre des articles des tarses n’est pas le même dans tous les Orthoptères, et on pourrait se servir de cette consi- dération pour diviser cet ordre en sections; il n'y a point, comme dans les Coléoptères, d'espèces hétéro- mères. En général les articles des Larses sont garnis, en dessous, de pelotes membraneuses; le dernier arti- cle est toujours terminé par deux crochets. L’abdomen est allongé, ovale, cylindrique ou conique; il est com- posé de huit ou neuf anneaux extérieurs, et souvent terminé par des appendices saillants. Dans un grand nombre de femelles, son extrémité postérieure est ar- mée d’une tarière ou oviducte plus ou moins long, en forme de stylet, de sabre ou de couteau, composé de deux pièces appliquées l’une contre l’autre, et destinées à enfoncer les œufs dans la terre; les stigmates sont placés sur les côtés de l'abdomen. Tous les Orthoptères dont on a pu faire l'anatomie, ont un premier esto- mac membraneux ou jabot, suivi d’un gésier muscu- leux, armé à l’intérieur d’écailles ou de dents cornées, selon les espèces; autour du pylore sont, excepté dans les Forficules, deux ou plusieurs intestins aveugles, munis à leur fond de plusieurs petits vaisseaux biliai- res; d’autres vaisseaux du même genre, très-nombreux, s’insèrent vers le milieu de l'intestin. Les larves sont organisées, quant au système digestif, de même que l’insecte parfait. Les métamorphoses des Orthoptères sont incomplè- tes, et s’opèrent dans l’espace de quelques mois, sous leurs trois états de larve, de nymphe et d’insecte par- fait; ces insectes, pendant ces diverses métamorphoses, prennent de la nourriture et jouissent du mouvement; les larves ne diffèrent de l'état parfait que par la taille et l'absence totale des ailes ; les nymphes ont de plus que les larves, les rudiments des ailes et des élytres. Ces insectes pullulent beaucoup; leurs œufs sont sou- vent très-nombreux, ordinairement fort grands et d’une forme allongée; ils sont quelquefois renfermés dans une capsule bivalve et cornée, comme cela a lieu dans les Blattes. Le plus grand nombre d’Orthoptères se nourrit de substances végétales; ces insectes sont d’une extrême voracilé, el, comme ils sont souvent en quan- tités innombrables, ils causent des dégâts affreux en dépouillant des provinces entières de toute leur végé- tation. Des nuées de Sauterelles arrivant souvent de lieux éloignés, s’abattent sur les champs ensemencés, et détruisent l'espoir de la récolte en peu d'heures. C’est dans les pays chauds, en Afrique, en Asie et dans le midi de l’Europe, que ces insectes sont très-abon- dants. Il n’y a que quelques peuples de l’Afrique qui en relirent un avantage, en faisant servir les grosses Sauterelles à leur nourriture. Les anciens ont donné à ces peuples le nom d’Acridophages. Cet ordre a été divisé de diverses manières. Duméril (Zool. Anal.) le partage en quatre familles : les Labi- doures, les Blattes, les Anomides et les Grylloïdes. Elles ORT correspondent aux grands genres de Linné. Thunberg, dans les Mémoires de l’Académie des sciences de Saint- Pétersbourg, place ces Insectes avec les Hémiptères, mais il en fait une division particulière sous le nom de Mâcheliers (Maxillosa). Latreille, dans le Règne Animal de Cuvier, divisait les Orthoptères en deux fa- milles. Dans son nouvel ouvrage (Familles naturelles du Règne Animal) il a converti ces deux familles en sections, et en a ajouté une qui renferme le genre Cri- quet de Geoffroy, el il a divisé ces sections ainsi qu'il suit : dre section. (Famille des Coureurs, Règne Anim.) Elytres et ailes horizontales; pieds uniquement pro- pres à la course. Aucun individu ne possédant d’organe musical ou stridulant. i Familles : FORFICULAIRES, BLATTAIRES, MANTIDES et SPECTRES. 2e section. (Partie de Ja famille des Sauteurs, Règne animal.) Élytres et ailes en toit, excepté dans la première fa- mille ; dans toutes, pieds postérieurs propres à sauter, leurs cuisses étant fort grandes. Les mâles produisant une sorte de chant ou stridulation, par le frottement d’une partie interne de leurs élytres contre la cuisse; premier segment abdominal n'offrant aucun organe aérien particulier; anus de toutes les femelles pourvu d’un oviscapte ou tarière bivalve, saillante, en forme de sabre, d'épée ou de long stylel. Ces Orthoptères enfouissent leurs œufs sans les envelopper. Familles : GRILLONIENS et LOCGUSTAIRES. 5° seclion. (Partie de la famille des Sauteurs, Règne animal.) Élytres et ailes toujours en Loit; pieds postérieurs propres au saut; tous les larses de cinq articles. Les deux sexes produisant une stridulation au moyen d'un frottement alternatif et instantanément réitéré de leurs cuisses postérieures contre les élytres; élytres sembla- bles dans les deux sexes; premier segment abdominal offrant, de chaque côté, dans le plus grand nombre, une sorte de tambour distingué extérieurement par un opercule membraneux, circulaire ou lunulé; tarière composée de quatre pièces crochues et faisant saillie. Famille : ACRIDIENS. Voyez pour la distribution des genres dans cet ordre, les mots Forficulaires, Blattaires, Mantides, Spectres, Grilloniens, Locustaires el Acridiens. ORTHOPYXIDE. Orthopyæis. BoT. ( Mousses.) F. ORTHOPIXIDE. s ORTHORHIN. Orthorhinus. ins. Coléoptères tétra- mères; genre de la famille des Rhynchophores, établi par Schoonherr, aux dépens des genres Rhynchænus et Curculio de Fabricius, avec les caractères suivants : antennes médiocres, un peu grêles, coudées, compo- sées de douze articles, dont les deux premiers les plus longs, obconiques, les cinq autres fort courts ou oblongs, sublurbinés, distants ou transverses, lenti- culaires, serrés, successivement plus épais exlérieure- ment; massue oblongue, ovale et acuminée; trompe allongée, forte, perpendiculaire, cylindrique, droite, marquée d’une fosselte longitudinale et profonde; yeux petits, presque ronds, un peu convexes et rapprochés ORNE sur le front; corselet oblong, un peu tronqué à sa base, arrondi sur les côtés, plus ou moins relevé au milieu, profondément échancré inférieurement ; écusson dis- tinct, arrondi à l'extrémité; élytres allongées, subcy- lindriques, linéaires, tronquées à leur base, obtusément anguleuses aux épaules et arrondies postérieurement ; pieds antérieurs les plus longs; cuisses dentées; jam- bes comprimées, flexueuses, bisinuées intérieurement etonguiculées à l'extrémité ; des ailes sous les élytres. Le Curculio cylindrirostris, Fah., est le type de ce genre qui admet encore quatre autres espèces, toutes de la Nouvelle-Hollande. ORTHORHYNQUE. Crthorhynchus.ins. Coléoptères télramères; Latreille avait proposé sous ce nom la for- mation d'un genre nouveau dans la famille des Rhyn- chophores; mais Schoonherr, dans sa monographie des Curculionides, a substitué à cette dénomination, celle de 7'rypetes. V. ce mot. ORTHORHYNQUE. ors. (Lacépède.) Dénomination appliquée aux Oiseaux-Mouches qui se distinguent des Colibris par leur bec droit. #. CoLiBri. ORTHOSE. iv. Nom donné par plusieurs minéralo- gistes à quelques variétés de Feldspath. 7. ce mot. ORTHOSIE. Orthosia. 1Ns. Genre des Lépidoptères nocturnes, de la famille des Noctuélites, tribu des Or- thosides, institué par Ochsenheimer qui lui donne pour caractères : antennes assez longues ; palpes grêles, dé- passant un peu la têle; toupet frontal peu saillant et entier; thorax convexe, faiblement crété; abdomen dé- passant les ailes inférieures, terminé carrément dans les mâles et pointu dans les femelles; ailes en toit. ORTHOSIE NÉGLIGÉE. Orthosia neglecta, Ochs.; Noc- tua neglecta, L. Les quatre ailes sont d'un brun de fumée, un peu plus clair à la base et au disque des in- férieures; on aperçoit difficilement une tache lunulée noirâtre, bordée de gris, avec une tache ronde à ses côlés, au milieu des supérieures qui ont en outre qua- tre doubles lignes transversales en zigzag et obliques, distantes, les deux voisines du bord plus rapprochées et encadrant une bande d’un brun roussàtre; bord noi- râtre et frangé. Taille, un pouce et demi, les ailes éten- dues. Europe. ORTHOSIPHON. Orthosiphon. Bot. Genre de la fa- mille des Labiatées, établi aux dépens des genres Plectranthus et Ocymuin des botanistes, par Ben- tham qui lui donne pour caractères : calice ovato- tubuleux , à cinq dents dont-les deux supérieures sont rebordées par une sorte de membrane décurrente, en forme d’aile; intérieur de son orifice nu; corolle à tube exserte, dressé ou un peu incliné; orifice quelque- fois renflé; son limbe est bilabié, avec la lèvre supé- rieure {ri ou quadrifide et l’inférieure très-entière et concave; quatre étamines déclinées, incluses ou exser- tes, les inférieures les plus longues : leurs filaments sont libres et sans dents; anthères ovato-réniformes, à loges confluentes; style terminé par une tête en forme de massue, entier ou faiblement échancré. Les espèces comprises dans ce genre nouveau sont toutes exoti- ques; elles appartiennent soit à l'Inde, soit à l'Améri- que tropicale. Ce sont ou des plantes herbacées et viva- ces ou de petits sous-arbrisseaux, à rameaux simples; ORT 195 les feuilles sont ovales, un peu lancéolées; les fleurs sont rassemblées en grappe ou en épi lâche, composé de verticilles distants les uns des autres et de six fleurs entourées de bractées ovalaires, pointues el réfléchies, plus courtes que les pédicelles. ORTHOSIPHON COURPÉ. Orthosiphon incurvus, Benth. C’est une plante herbacée-suffrutiqueuse, couchée à la base, puis redressée. Ses feuilles sont pétiolées, oppo- sées, crénelées et blanchâtres en dessous. Ses fleurs sont nombreuses, sublernées, verticillées, en épi pen- ché, d'un rose tendre ; le périanthe externe est bilabié au tiers de la longueur totale, à cinq divisions; un segment très-large, pétaloïde, d'un rouge vif, arrondi, forme la lèvre supérieure, l’inférieure en a quatre dont deux latéraux, larges, obliquement ovales, très-acumi- nés, et deux inférieurs très-allongés, linéaires ; périan- the interne tubulé, légèrement velu en dehors, à deux lèvres dont l'inférieure en cuiller, entière, et la supé- rieure trilobée. Des montagnes du Silhet. ORTHOSOME. Orthosomus. ins. Coléoptères tétra- mères, genre de la famille des Longicornes, tribu des Prioniens., établi par Audinet-Serville, qui lui donne pour caractères : antennes atteignant aux deux liers des élytres, sétacées, composées de onze articles cylin- driques, un peu comprimés, un peu dentés en scie dans les deux sexes, et dont le premier et le troisième, qui est plus long que le quatrième, sont canaliculés en dessus et en dessous; le onzième est allongé, plus grand que le dixième, un peu rétréci vers le bout el presque fusiforme dans les mâles; mandibules courtes. dente- lées au côté interne; palpes courtes, avec le dernier article plus court que le précédent, déprimé, presque triangulaire; yeux grands, ne laissant entre eux qu’un étroit intervalle; corselel petit, mais encore plus large que la tête, transversal, presque carré, avec trois épines de chaque côté; élytres très-grandes, allongées, dépri- mées, rebordées exlérieurement, presque linéaires, ar- rondies au bout, munies à leur angle sutural, d’une petite épine un peu oblique; écusson demi-circulaire, arrondi au bout; corps allongé, étroit; abdomen ayant le bord postérieur du dernier segment sinué ; pattes de longueur moyenne; jambes inermes intérieurement ; dernier article des larses aussi long que les trois pré- cédents réunis. ORTHOSOME CYLINDRIQUE. Orthosoma cylindricum, Audin.; Prionus cylindricus, Fab. Il est d’un brun ferrugineux, avec la tête et le corselet noirâtres; les élytres sont très-finement ponctluées, avec trois lignes longitudinales élevées dont Pextérieure est à peine visi- ble; le dessous de la poitrine est couvert de poils jaunes soyeux. Taille, vingtlignes. De l'Amérique septentrio- nale. ORTHOSTACHYS. BorT. Rob. Brown a donné ce nom à une division du genre /Zeliotropium de Linné. ORTHOSTÈME. Orthostemum. por. Genre de la fa- mille des Gentianées et de la Tétrandrie Digynie, L., établi par R. Brown (Pr@udr. Flor. Nov.-Holland., p. 451) qui lui a imposé les caractères suivants : calice tubuleux, à quatre dents; corolle marcescente, dont la gorge est nue, et le tube court, partagé en qua- tre divisions; étamines égales, saillantes, ayant leurs 195 OR © anthères longiludinalement déhiscentes, muliques au sommet , dressées et roides après la floraison; deux stigmates arrondis. Ge genre tient le milieu entre le Canscora de Lamarck (qui est le même genre que le Pladera de Solander et de Roxburgh) et l'£rythræa de Richard; il se distingue du premier par le limbe de la corolle, à divisions égales, et par ses étamines éga- les aussi entre elles; sa corolle quadripartite et ses an- thères droites le distinguent de l’Ærylhræa. Mais ces caractères, d’après Robert Brown, sont très-faibles, et peut-être devra-t-on réunir ces trois genres en un seul. Chamisso et Schlectendal ont constitué récemment (Linnœæa, 2e fasc., p. 105) un genre Dejanira, qui a beaucoup de rapport, pour les caractères, avec l’'Or- thostemon; mais que les différences de patrie n’ont pas permis de réunir. Ce nouveau genre, dont Martius a déjà changé le nom en celui de Callopisma, se rappro- che beaucoup plus des Ærylhrea. ORTHOSTÈME DRESSÉ. Orthostemon erectum. C’est une plante herbacée, à tige dressée, à feuilles larges, trinervées, les inférieures pétiolées ; les fleurs pédon- culées en corymbes terminaux. Elle croît à la Nouvelle- Hollande, dans l4 partie située entre les tropiques. ORTHOSTOME. Orthostoma. 1Ns. Coléoplères tétra- mères; genre de la famille des Longicornes, tribu des Cérambycins, établi par Audinet-Serville, pour un in- secte du Brésil, que Dejean avait placé dans son genre Callichroma, et Schoonherr parmi les Cerambyæx.Ca- ractères : antennes velues en dessous, au moins de la longueur du corps, composées de douze articles cylin- driques ; palpes courtes, presque égales, avec l’article terminal assez long, cylindrico-conique et tronqué; mandibules des mâles fortes, {rès-saillantes, creusées en dessus, fortement unidentées à leur partie exté- rieure, larges et bidentées intérieurement; tête avan- céc, presque horizontale; corselet arrondi latéralement, mutique, déprimé en dessus, sans erénelures latérales; teusson arrondi postérieurement; corps presque li- néaire et pubescent; élytres arrondies et mutiques ; pattes de longueur moyenne; jambes légèrement com- primées. ORTHOSTOME ABDOMINAL, Orthostoma abdominalis, Audin.; Cerambyx abdominalis, Schoonh. Il est d’un brun ferrugineux, avec la base des élytres noirâtre; l'abdomen est noir; les pattes sont fauves, avec les ar- ticulations noires. Cette espèce vit sur les feuilles et vole pendant le jour; elle produit un son aigu avec le corselet. Du Brésil. ORTHOTÈTES. mozL. Foss. Fischer a établi sous ce nom, un genre de la famille des Ostracées, qui paraît se rapprocher beaucoup du Placuna. Voici les carac- tères assignés à ce genre, dont il n’y a encore de connue qu’une seule espèce, que l’on a trouvée fossile dans les environs de Moscou : la charnière présente une im- pression transversale, droite et linéaire, qui est inter- rompue au milieu par un enfoncement profond, cou- vert par un prolongementgle la charnière, comme par un toit qui avance même au delà du plan de la valve et paraît s'adapter à la valve supérieure. Cette apo- physe ou ce prolongement avance en dedans de la co- quille en une arêtedroite et canaliculée. L’enfoncement OPRYT pour l’attache du muscle est très-grand, cireulaire et rayonné. Le dos de la charnière est aplati et lisse. ORTHOTHÉCIER. Orthothecium. or. Genre de la famille des Sterculiacées, institué par Scott, qui lui assigne pour caractères : calice clavato-campanulé, un peu renflé, à cinq divisions presque régulières; pétales réguliers, légèrement appendiculés aux deux extrémités par une sorte d’onglet; tube staminal longuement ex- serte, soudé au carpophore, renflé au sommet en un urcéole à dix découpures, se tournant vers l'ovaire; cinq filaments fertiles et cinq stériles, liguliformes, cachés entre les divisions de l’urcéole; dix anthères linéaires, parallèles, s’élevant au-dessus de l’urcéole; ovaire très-long, stipité, de cinq carpelles ; styles allongés el soudés. Le fruit consiste en cinq capsules dressées, polyspermes, réunies d'abord, mais s’écartant à mesure qu’elles approchent de la maturité; elles renferment des semences oblongues, que la pression l’une contre l’autre rend anguleuses. Toutes les espèces connues jusqu’à ce jour appartiennent au Brésil; ce sont des arbrisseaux. ORTHOTHÈQUE. Orthotheca. or. Genre de Mousses appartenant à la famille des Bryacées, et que Bridel caractérise de la manière suivante : coiffe étroite, très- entière, conico-mitræforme, avec la base rétrécie; spo- range terminal, égal à sa base; opercule aciforme; seize dents simples, entières et rapprochées par paires au péristome. Les espèces de ce genre appartiennent à l'Amérique tropicale. ORTHOTOME. Orthotomus. o1s. Genre de l’ordre des Anisodactyles, institué par Horsfield dans son cala- logue systématique des Oiseaux de Java, inséré au treizième volume des Transactions de la société Lin- néenne de Londres. Les caractères de ce genre voisin des Pomathorins sont : bec médiocre, grêle, droit, un peu comprimé, triangulaire à sa base et atténué; arêle carénée à la base, légèrement recourbée vers la pointe; mandibules à bords très-droits ; narines basales, gran- des, fermées par une membrane à leur moitié supé- rieure, ouvertes par une fissure longitudinale à leur partie inférieure; première rémige courte,les deuxième et troisième beaucoup plus longues, les suivantes plus longues encore, mais égales jusqu’à la huitième et de plus échancrées, la neuvième et les autres graduelle- ment plus courtes, cunéiformes ; pieds allongés; doigts extérieurs soudés à la base de celui du milieu; pouce robuste; ongles comprimés, recourbés, aigus, le pos- térieur beaucoup plus long. ; ORTHOTOME CHIGLET. Orlhotomus sepium, Horsf. Il est d’un fauve olivâtre; la tête et les cuisses sont ferru- gineuses; les rémiges sont fauves; la gorge et la poi- trine sont noirâtres; enfin le ventre est jaunâtre. Taille, quatre pouces. De Java. ORTHOTOME LING00. Orthotomus Lingoo, Sykes. Par- ties supérieures d’un brun olivâtre, les inférieures d’un blanc sale; bec et pieds noirs. Taille, sept pouces. De | l'Inde. ! ORTROTOME DE BENNETT. Orthotomus Bennettii, Syk. Parties supérieures d’un vert olivâtre, les inférieures blanchâtres; sommet de la tête d’un brun ferrugineux. Taille, six pouces. De l’Inde. OLR æ De la Fresnay pense qu’il faut considérer comme qua- trième espèce l'Édèle à {êle rousse de Lesson, et que ce dernier genre doit conséquemment disparaitre. ORTHOTRIC. Orthotrichum. por. (Mousses.) Hed- Wig, lorsqu'il réforma complétement la classification des Mousses, établit ce genre, l’un des plus naturels de celte famille, malgré les aberrations qu’il présente dans des caractères regardés généralement comme impor- tants. Linné avait confondu les diverses espèces de ce genre sous le nom de Bryan strialum ; mais Adanson en avait déjà formé un genre particulier sous le nom de Dorcadion. Depuis la réforme d'Hedwig, d’autres auteurs ont été cependant beaucoup plus loin, et ont séparé quatre ou cinq nouveaux genres de celui-ci; tels sont les genres Macromitrion, Ulota, Schlotheïmia, créés par Bridelou parSchwægrichen, etqui ne diffèrent que par de légers caractères des vrais Orthotrics dont ils ont parfaitement le port. En considérant ce genre comme Hedwig, Hooker, Greville et Arnott, on peut le caractériser ainsi : capsule droite, lisse ou sillonnée longitudinalement; péristome externe formé de seize dents rapprochtes par paires, larges et courtes, déje- tées en dehors après l'émission des graines; l’interne formé de huit ou seize cils, alternant avec les dents, réfléchis en dedans, et manquant dans quelques espèces; coiffe campanulée, le plus souvent laciniée à sa base et hérissée extérieurement de poils droits et roides. Les fleurs mâles, suivant Hedwig, varient de position; elies sont tantôt en têles terminales, et tantôt à l’aisselle des feuilles. Les Orthotrics sont des Mousses à Lige droite, rameuse, couvertes de feuilles nombreuses, souvent courtes et obtuses, imbriquées ou étalées. Ils croissent sur les rochers ou plus souventsur les troncs des arbres. On en connaît maintenant environ soixante espèces. Les Schlotheïmia ne diffèrent des vrais Orthotrics que: par leur péristome interne, à lanières plus larges, pres- que soudées en une membrane plissée, dressée et co- nique. Les Macromitrion ont été séparés des Orthotrics à cause de leur coiffe grande, glabre et laciniée à sa base. Enfin, le genre Ulota, que Mohr avait établi pour l'Orthotrichum crispum, et quelques autres espèces d'Europe analogues, ne diffère des Orthotrics que par sa coiffe moins velue, divisée à sa base en quelques lobes profonds, ce qui a cependant lieu aussi dans la plupart des vrais Orthotrics; ses feuilles longues et crispées lui donnent un aspect assez différent. Les espèces d'Europe ont (antôt le péristome simple; tels sont les Orthotrichum cupulatum et ancmalum; el tantôt double, comme on l’observe dans le plus grand nombre. ORTHOTRICHOIDÉES. Orthotrichoideæ.8orT.(Mous- ses.) Arnolt, qui a indiqué ce groupe naturel (Mém. Soc. Hist. nat. Par., t. 11), le place entre les Splach- noïdées et les Grimmoïdées. Il y rapporte les genres T'etraphis, Octoblepharum, Orthodon, Calymperes, Zygodon, Orthotrichum. Cette section de la famille des Mousses a été l’objet d’un travail spécial de Hooker el Greville, qui en ont mieux défini les caractères el les genres, et les ont limités à ceux qui viennent d’être indiqués ; les trois premiers cependant ne sont placés qu'avec doute dans ce groupe, et ont beaucoup de 8 DICT. BES SCIENCES NAT. 197 rapports, surtout le premier, avec ies Splachnoïdées; aussi, en fondant cette tribu, Hooker el Greville ne les y avaient pas placés. 7. Mousses. ORTHOTROPE. Orthotropus. Bot. Richard emploie cette expression pour désigner que les embryons sont droits et situés dans la même direction que la graine. ORTHOTROPIDE. Oyrthotropis. roT. Genre de la famille des Légumineuses,° institué par Bentham, pour une plante apportée de la- Nouvelle -Hollande et qui lui a donné les caractères suivants : calice atté- nué à sa base, profondément bilabié, avec la lèvre supérieure plus longue et bifide, l’inférieure à trois divisions; étendard de la corolle largement orbiculé; ailes oblongues, un peu moins grandes que l’éten- dard; carène oblongue, presque droite, acuminée, plus courte que les ailes; ovaire courtement stipité, velu et pluri-ovulé; style court, recourbé et glabre ; stigmate en tête. La seule espèce connue jusqu'ici est un petit ar- buste rameux dès sa base; ses rameaux sont ascendants, pubescents, garnis de feuilles allernes, exstipulées, sessiles, lineari-lancéolées, très-aiguës, Coriaces, mar- ginées ; les fleurs sont pédicellées, placées au sommet des rameaux et dans les aisselles des feuilles; le calice est velu et les pétales sont jaunes. ORTHRAGUS. rois. (Raffinesque.) Synonyme d’Or- thagoriscus. F. Moze. ORTHROSANTHUS. 8or. Ce genre établi par Sweet, (EI. Austral., t. 11), dans la famille des Iridées, a été réuni au genre Sisyrinchium. V,. BERMUDIENNE. ORTIE. Urtica. or. Ce genre, qui a donné son nom à la famille naturelle des Urtictes, est placé dans la Monœæcie Tétrandrie, L. Ses fleurs sont monoïques, rarement dioïques. Les mâles naissent en grappes, et ont un calice à quatre ou rarément cinq divisions profondes, arrondies et concaves, renfermant quatre ou rarement cinq étamines, dont les filets sont cour- bés avant la floraison, et placés à la base des fo- lioles calicinales; on voit quelquefois un rudiment de pistil. Les fleurs femelles forment de petits capi- tules, et sont composées chacune d’un calice à deux ou quatre divisions profondes; d’un ovaire supère, surmonté d’un style court et d’un stigmate capité et pubescent; akène recouvert par le calice persis- tant, Ce genre est excessivement nombreux en espèces; on en compile aujourd’hui plus de eent-vingt, qui sont réparties sur toute la surface du globe. Quelques-unes, en pelit nombre, croissent en Europe; la plupart ha- bitent Les contrées équinoxiales, et surtout les Antilles, le continent de l'Amérique méridionale, l'Inde orientale et les îles de France et de Mascareigne. Les Orties, plantes herbacées dans nos climats, deviennent quet- quefois des arbrisseaux dans les régions équatoriales ; leurs feuilles sont tantôt oppostes, tantôl alternes, toujours accompagnées de stipules; leurs fleurs sont en grappes pendantes, ou réunies en glomérules dans les aisselles des feuilles. Parmi les espèces indigènes d'Europe, il en est deux qui infestent les jardins, les haies et les alentours des habitations rustiques; ce sont les Urlica urens et Urtica dioica, L. La première offre une lige rameuse, haute seulement d'un pied à un pied et demi, garnie de = 19 198 OP feuilles ovales, profondément dentées, d'un vert foncé, hérissées, ainsi que tout le reste de la plante, de poils très-piquants. Ses fleurs sont monoïques. La seconde produit des tiges quadrangulaires, hautes de deux à quatre pieds, garnies de feuilles pétiolées, cordiformes, pointues, dentées en scie et couvertes de poils acérés. Les fleurs sont, ainsi que l’indique le nom spécifique, unisexuées et portées sur des individus différents. Personne n'ignore les effets de la piqûre des Orties. Une démangeaison {rès-incommode, même doulou- reuse, se fait immédiatement sentir, et il succède à celle première impression une sorte de tuméfaction blanche, au centre de laquelle est la piqüre; puis après la disparition de cette petite tumeur, la partie de la peau laisse une {ache rouge. On peut considérer cel effet comme un véritable empoisonnement produit par l'introduction dans les vaisseaux capillaires du derme, du suc vénéneux contenu dans une petite glande, sur laquelle repose le poil de l’Ortie; ce poil, ayant une pointe très-acérée, pénètre facilement dans les tissus animaux, s’y romplet laisse écouler le fluide caustique, au moyen du canal dont il est creusé, et qui est le pro- longement de la cavité glandulaire. Lorsque par l'effet de la dessiccation de la plante, tous ses sues ont, sinon disparu, du moins se sont concrétés de manière à ne plus s’écouler facilement dans les (issus animaux, on peut {toucher impunément l'Ortie ; elle ne cause aucun accident ; ce qui prouve que le poil n’est point véni- meux par lui-même, et qu’il ne joue le rôle que d’un conduit excréloire, qui est rempli par le suc vénéneux seulement au moment de son écoulement, el où par conséquent il ne peut exister que sous forme de dépôt concret. La douleur occasionnée par la piqüre des Orties de nos climats, est passagère, el disparaît ordi- nairement sans qu’il soit besoin d’y faire quelques ap- plications; on se contente tout au plus d’asperger des- sus un peu d’eau froide. Mais dans les climats chauds, le suc des poils d’Ortie est tellement vénéneux et abondant, qu’il produit des douleurs atroces à ceux qui ont le malheur d’en être piqués. Leschenaull de la Tour (Mémoires du Muséum d'Histoire naturelle, t. vr, p. 559) a publié la narralion des accidents graves qui lui sont survenus après avoir cueilli, sans précaution, l'Urtica crenulata de Roxburgh, plante indigène de la province de Chittagong, dans l’est du Bengale. Ayant été légèrement piqué à la main gauche par une des feuilles, il éprouva peu de temps après une douleur insupportable, semblable à celle que produirait une lame de fer brûlante qu’on promènerait sur les doigts; il n’y avait cependant à l’extérieur aucune tuméfaction niinflammalion quelconque. La douleur s'irradia suc- cessivement le long du bras jusqu’à l’aisselle ; puis elle remonta dans la tête, délermina un violent coryza, enfin une contraction spasmodique de la partie posté- rieure des mâchoires, qui persista toute une journée. Les douleurs diminuèrent ensuite progressivement et ne cessèrent que le neuvième jour. Des symptômes sem- blables et beaucoup plus intenses s'étaient déclarés chez un employé du jardin botanique de Calcutla, qui avait été frappé sur les épaules avec des feuilles de la même espèce d'Orlie, Au nombre des Orties dangereuses, qui ORU croissent dans l'Inde, Leschenault cite encore l'Urtéica stimulans, L., indigène de Java, et une espèce de Ti- mor, que les habitants nomment Daoun Selan, c'est-à- dire Feuille du Diable, et qui leur inspire la plus grande terreur. C’est probablement la même plante ou une espèce très-voisine qui, dans les Moluques, porte Je nom de Cossir, et qui produit les mêmes effets. On a étendu le nom d'OrrTte à plusieurs plantes-qui n’appartiennent pas au genre qui vient d’étre traité. Ainsi on appelle vulgairement : ORTIE BLANCHE, le Lamier vulgaire, Lamium album. ORTIE CHANVREOU CHANVRINE, le Galeopsis T'etrahit. ORTIE GRIMPANTE, le 7'ragia volubilis. ORTIE MORTE, les Mercurialis annua et Lamium album. ORTIE NÈGRE, le Dalechampia scandens. ORTIE PUANTE, le Stachys sylratica, L. ORTIE ROUGE, le Galeopsis Galeobdolon et le La- mium purpureumn. ORTIE DE MER. acaL. Nom vulgaire des Médusaires el autres animaux analogues, qui causent à la peau une inflammation douloureuse, que l’on compare à la piqûre des Orties. ORTIGA. nor. Le genre institué sous ce nom par Necker, a été réuni au genre Loasa dont il forme une division. #. LoasE. ORTOCHÆTE. 1Ns. J”. ORTOCHOETE. ORTOCHILE. Oréochilus. 1Ns. Genre de l’ordre des Diptères, famille des Tanystopes, institué par Latreille, aux dépens des Dolichopes. Caractères : antennes ter- minées par une palette accompagnée d’une soie; pal- pes aplalies en forme de lame, el couchées sur la trompe qui est allongée en une sorte de bec; tête triangulaire; corps comprimé sur les côtés; abdomen courbé en des- sous; paltes longues, déliées, garnies de petites épines. ORTOHULA. man. Hernandès (ist. Nov.- Hisp., p. 6, cap. 16) désigne sous ce nom une Moufetle à pe- lage noir el blanc, avec du fauve sur quelques parties. ORTOLAN. ÆEmberiza Hortulana. o1s. (Linné.) Es- pèce du genre Bruant, fort estimée des amateurs de bonne chère. ORTOLAN DE LORRAINE. PV. BRUANT Fou. ORTOLAN DE NEIGE. /. BRUANT DE NEIGE. ORTOLAN DE PASSAGE. Ce nom se donne indifférem- ment au Bruant fou et au jeune Bruant de neige. ORTOLAN DES ROSEAUX. 7. BRUANT DE ROSEAUX. ORTSTEIN. min. Synon. de Fer hydraté limoneux. ORTYGIS. o1s. Dénominalion que quelques auteurs ont appliquée à la sous-division du genre Perdrix, qui comprend les Cailles. 7. PERDRIX. ORTYGODE. ors. Vieillot (Ornithologie Élémentaire) avait ainsi nommé les Cailles à trois doigts, division qui répond à l’Ortygis d'Illiger, et que Bonnaterre avait appelée T'urnix. Vieillot a depuis adopté celte dernière dénomination. ORTYGOMETRA. os. Syn. ancien de Râle de Genêt. ORTYX. o1s. Plusieurs ornithologistes ont cru de- voir séparer du genre Perdrix, la section à laquelle on a donné ce nom, et l’ériger en genre distinct, sous celui de Ortyx. 7. PERDRIX. ORUBU. os. #°. UruBu. OR V ORUCARIA. por. L'Écluse et J. Bauhin ont décrit et figuré sous ce nom une Légumineuse de l'Amérique méridionale, qui fut réunie par Linné fils au genre Plerocarpus, sous le nom de Plerocarpus lunatus, quoique son fruit forme une exception remarquable au caractère essentiel, en ce qu’il est dépourvu d'ailes. Le docteur Meyer, dans sa Flore d’'Essequebo, lui a im- posé le nom générique de Drepanocarpus, qui a été admis par Kunth et De Candolle. 7. DRÉPANOCARPE. ORUSSE. 1Ns. /”. ORYSSE. ORVALE. Orvala. Bot. Ce nom était appliqué par les anciens botanistes au Salvia Sclarea. Linné (Spec. Plant., 2, p. 887) s’en servit pour désigner l’ancien genre Papia de Micheli (Gener., 20, tab. 17); mais il n’en plaça pas moins parmi les Lamiers une plante qui n’est cependant qu’une variété de l'espèce sur laquelle Micheli avait fondé son genre. De Candolle (Flore fran- çaise, {. 111, p. 539) a rétabli le genre Orvala, et l'a distingué du genre Lamium, 1° par sa corolle, dont la lèvre supérieure est dentelée au sommet, et dont la gorge est bordée de chaque côté d’un appendice à trois lobes; 20 par ses anthères glabres et non hérissées de poils. ORVALE Faux-LawiEr. Orvala Lamioides, DC.; La- sniutn Orvala, L. C’est une belle plante qui atteint jusqu’à un demi-mèêtre de hauteur. Sa tige est simple, presque glabre, munie de feuilles pétiolées, grandes, cordiformes, presque ovales, légèrement pubescentes, bordées de dentelures inégales, assez profondes, sur- tout dans la variété figurée par Micheli. Les fleurs sont grandes, disposées en bouquets axillaires; le calice est coloré, et la corolle d’un rouge violet pâle, marquée de raies plus foncées sur la lèvre inférieure. Europe méridionale. OR-VERT.. o1s. Espèce d'Oiseau-Mouche. 7. CoLrBri. ORVET. Anguis. RErT. Genre d'Ophidiens de la fa- mille dont il est le type, et qui établit la transition avec l’ordre des Sauriens, par la famille des Scincoïdiens, et que Cuvier (Règne animal) définit ainsi : les Orvets ont encore la tête osseuse; leurs dents sont longues, sembla- bles à celles des Seps, et leur œil est muni de trois pau. pières; des écailles imbriquées qui les recouvrent en- tièrement à l'extérieur, les caractérisent. La bouche de ces animaux, dépourvue de crochets venimeux, est fort petite, et l’on n'y trouve qu’une rangée de dents très- faibles; leur gosier n’est pas susceptible de ce degré de dilatation qui permet aux autres Serpents d’avaler la- borieusement des proies plus grosses que leur corps; aussi les Orvets sont-ils réduits à vivre d'insectes ou de petite mollusques terrestres, qu’ils cherchent parmi les mousses. Leur corps est, en général, très-court, par rapport à la longueur de la queue, qui, après avoir été abattue, se régénère. Bosc rapporte que, lorsqu'on veut les prendre, ou lorsqu'on les frappe, ils roidissent cette queue autour des pierres et des arbres ou dans la terre, s’ils sont au bord de leur trou ; trop de résistance fait alors que l'animal se casse, et son corps, souvent moins Jong que la queue, se sauve tout écourté; alors la queue se tortille longtemps, de même que le fait celle des Lé- zards, et comme si elle cherchait à se joindre au corps dont elle fit partie. Les Orvels sont de fort jolis ani- OR V 199 maux, un peu épais, mais qui, sans offrir des couleurs très-éclatantes, brillent d’un vernis métallique, qui donne à leurs petites écailles, polies et serrées, une certaine richesse. On peut les prendre sans le moindre danger; leurs mouvements n'ont pas même alers cette pétulance inquiélante, qui fait redouter dans les autres Serpents ces enlacements qui inspirent toujours un certain effroi. Les Orvets saisis ne résistent point, ne se roulent pas autour des mains, ne pressent point les doigts dans d’étroits replis; et comme résignés, ils ne menacent pas même de mordre. On peut les conserver quelque temps vivants sans leur donner à manger; mais ceux qu’on soumet à cette épreuve, y résistent beau- coup moins de temps, quand on les prend en été, que lorsqu'on les prend en automne, où ils s'apprêtent à s’engourdir pour passer l'hiver sans nourriture. Ils re- cherchent les trous creusés par les Taupes, et s’en font, à l'aide de leur petit museau conique, des galeries sou- terraines, parfois très-étendues, et autant qu’il est pos- sible, disposées de façon à ce que l’eau des’pluies n’y puisse point pénétrer. C’est là qu’ils se retirent au moindre bruit; on en {royve néanmoins quelques-uns dans les trous et sous l'écorce des vieux tronçons d’ar- bre. Ils se tiennent habituellement dans les pelouses sèches, ainsi qu’au bord des taillis. C’est pendant les plus grandes chaleurs de l'été qu’ils changent de peau, et cette mue paraît les faire souffrir. Ils s'accouplent comme les autres Ophidiens, en se roulant l’un autour de l’autre, et les femelles mettent au jour des petits vivants. Le genre Orvet, Lel que l’établit Cuvier, se par- {age en deux sous-genres. + OPHisaAURESs, Ophisaurus. Où le {ympan est visi- ble et paraît au dehors; les dents maxillaires sont co- niques, et il en existe deux groupes dans le fond du palais; on n’en connaît qu'une espèce, Ophisaurus ventralis, Daud.; Anguis ventralis, L., Gmel.; Ce- cilia maculata, Catesb., Car., €. 11, tab. 59. Cet Orvet, qu’on trouve à la Caroline, a la queue comme séparée du corps par un sillon; elle est annelée et trois fois plus longue; la couleur, en dessus, est d’un vert brun, mêlé de taches jaunâtres, disposées symétriquement; le ven- tre est jaune; l'animal atteint deux pieds. JT AnGuis, Anguis. Chez eux le tympan est caché sous la peau; les dents maxillaires sont comprimées et crochues; il n’en existe point au palais; la queue n’y est point distinguée du corps par des anneaux, et si elle légale en longueur, elle ne le surpasse pas. On distingue dans ce sous-genre l'ORVET COMMUN, Lac., Anquis fra- gilis, L., Gmel. Sa couleur plombée tirant sur le blond, le gris ou le brun en dessus, et sur le noir en dessous, relevée d’un poli vitré, qui rappelle celui de l'acier, distingue cetle espèce mieux que ses formes les plus simples de toutes, puisque des figures diverses dans les écailles n’y portent pas même cette sorte de variété qu’on rencontre encore chez les autres Serpents. Cet animal est fort commun dans toute l'Europe. On à appelé mal à propos ORvET BIPÈDE l’Aisteropus Gronovii, ORVET BLANC, et ORVET CALAMAR OU CALMAR, des espèces du genre Couleuvre. Les Orvets corallin ou rouge, fascié, Miguel ou Scy- thale, appartiennent maintenant au genre Tétrix:; les ORY Orvels Lombrie, à long museau et réticulé, sont des Fyphlops. Le Miliaire, le Colubrin et le Trait, rentrent parmi les Érix, et l’on doit observer que l'Érix de Linné, qui a donné son nom à ce dernier genre, n’en doit pas faire partie, si, comme le prétend Cuvier, il n’est, ainsi que le Clivicus, qu'un état de l'Orvet commun. ORYCHOPHRAGMUS. BoT. Genre de la famille des Crucifères, établi par Bunge, pour une plante de Ja Chine, et qu'il a caractérisé de la manière suivante : calice fermé, à quatre divisions, dont les deux externes sont renflées à leur base; corolle composée de quatre pétales hypogynes et unguiculés; six élamines hypo- gynes, tétradynames, libres et édentulées; silique bi- valve, exactement tétragone, à valves carénées, à cloison membraneuse, sur laquelle on remarque des fossetles; style tétragone à sa base, comprimé au som- met, allongé; plusieurs semences. ORYCTÈRE. Orycterus. ma. Fr. Cuvier a ainsi ap- pelé un genre auquel il rapportait les Rongeurs décrits par Buffon sous les noms de grande el petite Taupes du Cap. Depuis, et par suite des nouvelles découvertes faites au Cap, par Delalande, Fr. Cuvier a modifié lui- même cette nomenelature, et il place seulement dans le genre Oryctère la grande Taupe du Cap et une es- pèce qu’il regarde comme nouvelle. La petite Taupe du Cap constitue son genre Bathyergue. #. ce mot. ORYCTÈRES ou FOUISSEURS. ins. Duméril (Zool. Anal.) désigne ainsi une famille d’Hyménoplères, com- prenant les genres Tiphie, Larre, Pombpile et Sphex. PV. FOuISSEURS. ORYCTÉRIENS. mau. Nom adopté par Desmarest pour une famille d'Édentés, composée des genres Oryc- térope et Tatou; elle est particulièrement caractérisée par des molaires d'une forme très-simple et par des ongles fouisseurs. ORYCTÉROME. ma. Syn.de Georichus. V7. ASPALAX. ORYCTÉROPE. Orycteropus. ma. Genre de l’ordre des Édentés, appartenant, suivant la méthode de Cu- vier, à la seconde famille (celle des Édentés ordinaires), et qui présente, mais avec un moindre degré d’anoma- lie, une partie des caractères qui rendent si remarqua- bles les Fourmiliers et les Pangolins. Du reste, il s’é- | loigne de ces derniers par son corps couvert de poils semblables à ceux de la plupart des Mammifères, et diffère à la fois des uns et des autres par l’existence d'un système dentaire, à la vérité assez imparfail. Il n'y a, comme chez la plupart des Édentés, ni incisives ni canines; mais il existe à l’une et à l’autre mâchoire des molaires dont la structure est très -remarquable. « Leurs racines, dit Fr. Cuvier (Dents des Mammifères), ne diffèrent point de leur couronne, mais elles ne pré- sentent point de cavité pour la capsule dentaire, comme font toutes les sortes de dents chez les Mammifères; elles semblent présenter un nouveau mode de dévelop- pement pour ces organes. Comme toutes les dents dé- pourvues de racines proprement dites, elles paraissent croître constamment; mais au lieu d’être formées de couches successives et toujours renaissantes, elles le sont, en apparence du moins, de fibres longitudinales, pentagones, et dont le centre serait percé ou rempli d’une substance de couleur plus foncée que ces fibres. » ORY Suivant presque tous les auteurs qui ont décrit le genre Orycelérope, les molaires sont au nombre de douze à l'une et à l’autre mâchoire: mais il paraît qu'il y en a réellement sept de chaque côté à la supérieure. En effet, d'après Fr. Guvier, il existe, de plus qu’on ne avait dit, une très-petite dent, placée en avant et assez loin des autres, mais très-peu visible, très-rudi- mentaire, el même à peine sortie de la gencive. Au reste, la deuxième dent est elle-même très-petite, et c’est seulement la troisième qui commence à servir à la mastication; sa coupe représente un ovale très-al- longé; la quatrième et la septième sont de même lon- gueur, mais beaucoup plus larges que celles-ci, et les aeux autres, les plus grandes de toutes, présentent un large sillon sur chacune de leurs faces latérales, et semblent résulter de deux portions de cylindre réunies. Les trois premières dents de la mâchoire inférieure sont assez semblables à la deuxième, à la (roisième el à la quatrième de la supérieure, mais elles sont un peu plus petites; au contraire, les trois dernières molaires inférieures sont un peu plus grandes que les trois der- nières supérieures, auxquelles elles sont analogues et auxquelles elles correspondent. La tête est très-allon- gée, de forme généralement conique; les oreilles sont membraneuses, très-longues et un peu pointues; la bouche est très-peu fendue; les yeux sont de grandeur moyenne; le corps est assez allongé; la queue est ren- flée à la base et de forme conique; les membres sont robustes, mais assez courts: les postérieursplantigrades et pentadactyles, les antérieurs digitigrades et seule- ment télradactyles; les ongles sont très-forts, très-épais, très-comprimés, entourant presque toute la phalange ungucale (surtout aux pieds de derrière), et rapprochés avec juste raison par Desmaresl des vrais sabots. La langue est peu extensible. La peau, généralement dure et très-épaisse, est presque nue sur les oreilles et le ventre, mais garnie de poils ras sur la têLe, sur les trois quarts postérieurs de la queue, sur la face dorsale des quatre pieds, et au contraire, de longs poils sur la cuisse, sur la jambe et sur la partie postérieure de l’a- vant-bras : le reste du corps, des membres et de la queue est couvert de poils soyeux, rudes, peu abon- dants et de grandeur moyenne. ORYCTÉROPE pu Car. Orycteropus Capensis, Geoff. St.-Hil, Sa taille est de trois pieds et demi du museau à l'origine de la queue, celle-ci mesurant un pied neuf pouces; ses oreilles ont un peu plus d’un demi-pied, et sa hauteur (otale est environ d'un pied un pouce. Le corps est généralement d'un gris roussälre, avec la jambe, l'avant-bras et les pieds noirâtres; la queue est presque blanche. à Kolbe, qui paraît avoir assez bien connu l’Orycté- rope, ou, comine il l’appelle, le Cochon de terre, à en juger d’après les détails qu’il donne sur les mœurs de cet Édenté (part. 111, chap. v, par. 5, 6 et 7), dit que la terre lui sert de demeure; «il s’y creuse une grotte, ouvrage qu'il fait avec beaucoup de vivacité et de promplilude; et s’il à seulement la tête et les pieds de devant dans la terre, il s’y cramponne si bien que l’homme le plus robuste ne saurait l’en arracher. Lors- qu'il a faim, il va chercher une fourmilière. Dès qu’il , DR Y a fait cette bonne trouvaille, il regarde Lout autour de lui pour voir si tout est tranquille, et s’il n’y a point de danger : ilne mange jamais sans avoir pris celte précaution ; alors il se couche, et plaçant son grouin tout près de la fourmilière, il tire la langue tant qu’il peut : les Fourmis montent dessus en foule, et dès qu’elle en est bien couverte, il la retire et tout est gobé. Ce jeu recommence plusieurs fois, jusqu’à ce que l'Oryctérope soil rassasié. Afin de lui procurer plus aisément cette nourrilure, la nature, toute sage, a fait en sorte que la partie supérieure de cette langue, qui doit recevoir les Fourmis, fût toujours couverte et comme enduite d’une matière visqueuse et gluante qui empêche ces faibles animaux de s’en retourner lorsqu'une fois les jambes y sont empétrées : c’est là sa manière de manger. Il a la chair de fort bon goût et très-saine. » ORYCTÈS. Oryctes. ins. Genre de Coléoptères pen- tamères, de la famille de Lamellicornes, tribu des Sca- rabéïdes, division des Xylophiles, établi par Latreille. Le corps des Oryctès est en général deux fois plus long que large, cylindrique, velu en dessous et de couleur rougeâtre ; la tête est de forme triangulaire, insérée dans une échancrure sinueuse du corselet et beaucoup plus petite que lui; les antennes sont de la longueur de la lête, coudées à la massue, insérées en avant des yeux, et séparées d’eux par un prolongement corné; ceux-ci sont placés tout à fait à la base de la tête, touchant au corselet; ils sont divisés en deux parties par cette lame ou prolongement corné de la tête. Les mâles ont loujours une corne recourbée vers le dos et placée sur le milieu de la tête; les femelles n'ont qu'un tubercule pour remplacer cette corne; le corselet est aussi large à sa base que les élytres, ar- rondi sur les côtés, diminuant de largeur vers la tête, et sinué à son insertion avec le tronc; il est tron- qué el creusé en devant, présentant, dans les mâles sur- tout, deux élévations ou tubercules dirigés en avant, qui sont quelquefois assez longs et en forme de cornes. L’écusson est assez grand, triangulaire, mais à angles arrondis; les élytres sont longues, plus ou moins lisses, arrondies postérieurement, laissant l'anus à décou- vert; les pattes sont fortes, de grandeur moyenne; les antérieures ont le plus souvent trois dents au côté ex- terne des jambes; les tarses ont leur dernier article le plus long de tous; ils sont terminés par deux cro- chets recourbés entre lesquels on voit une pièce en forme de poil roide et divisé en deux à son extrémité. Les larves de ces insectes vivent, comme celles des Sca- rabées, auxquelles elles ressemblent entièrement, dans les matières végétales en décomposition; celle de l’es- pèce la plus commune en Europe (Oryctes nasicor- ñis), vit dans le tan à demi pourri du Chêne, et dans les couches des jardins où ce tan est employé. Cette larve est d’un jaune sale, mêlé de gris, avec la tête d’un rouge vif, parsemé de petits points. On croit que ce n’est qu'après quatre ou cinq ans qu’elle parvient à prendre tout son accroissement et qu’elle passe à l’état de nymphe; avant de se changer, elle se construit une coque ovale,allongée et très-lisse intérieurement; cette nympbhe est de la même couleur que la larve, et pré- sente toutes les parties de l’insecte parfait. OR Y 201 OrvcTÈs Nastcorne, Oryetes nasicornis, Lalr.; Sca- rabœus nasicornis, L. Il est d’un brun marron lui- sant, avec la pointe du chaperon tronquée, et une corne conique, arquée en arrière, plus ou moins longue sui- vant le sexe, sur la tête; devant du cerselet coupé : trois dents ou tubercules à la partie élevée ou posté- rieure; élytres lisses, avec une strie près de la suture et des lignes de très-petits points enfoncés. Taille, quinze lignes. Europe. 2 ORYCTODÈRE. Orycioderus. 1ns. Ce genre de Co- léoptères pentamères appartient à la famille des La- mellicornes, tribu des Scarabtïdes; il a été formé par Bois-Duval, peur un insecte pris à Doré par l'équipage de l’Astrolabe, dans l'expédition de circumnavigation qu'a faite cette corvelle sous le commandement du ca- pilaine Durviile. Les Oryctodères se distinguent des autres Scarabéïdes par leurs pattes antérieures apla- ties et dilatées à l'extrémité. ORYCTODÈRE À LARGES TARSES. Orycloderus latilar- sis, Bois - Duv. Il est entièrement d’un brun noirâtre luisant ; la tête est échancrée el un peu marginée en devant, offrant une dent de chaque côté; les antennes sont courtes et brunes; les yeux sont jaunâtres; le cor- selet est très-lisse, très-convexe, un peu plus large que long, échancré en avant pour recevoir la têle, arrondi surles côtés, et coupécarrément en arrière; l’écusson est lisseettriangulaire; les élytressontoblongues, lrès-con- vexes, arrondies à l'extrémité, luisantes comme le reste de la surface, lisses ou offrant à peine quelques pelits points peu sensibles. Les pattes antérieures sontcourtes, avec les cuisses larges, aplaties, pourvues sur ieur côté externe d’une dentobluse, et armées sur leur côté interne d’une épine pointue. Les deux autres paires de pattes sont également assez courtes el garnies d'épines; à toutes l'insertion est accompagnée de poils roux. Taille, quinze lignes. ORYCTOGNOSIE. min. On appelle ainsi la partie de la science, qui traite de la description des espèces mi- ntralogiques. #7. MINÉRALOGIE. ORYCTOLOGIE. GéoL.On donnait ce nom à la science qui traite des Minéraux et de tous les Fossiles. Ce mot est tombé en désuétude ainsi qu’Oryctographie. ORYCGTOMORPIHE. Oryctomorphus. 1Ns. Genre de Coléoptères pentamères lamellicornes, de la tribu des Scarabéïdes, division des Xylophiles, voisin des Oryctès. institué par Guérin pour un insecte qui faisait partie de la collection recueillie par les naturalistes de l’expé- dition de circumnavigalion, commandée par le capi- laine Duperrey. Depuis le genre s’est recruté de plu- sieurs autres espèces, envoyées de l'Amérique méri- dionale. ORYCTOMORPHE A COU TACHÉ. Oryctomorphus ma- eulicollis, Guér. Sa tête est noire, rugueuse; la mas- sue des antennes est grande, plus longue que la tige; le chaperon est relevé, rétréci en avant, arrondi, avec un petit tubereule sur le vertex; le corselet est couvert de gros points enfoncés, d’un jaune d’ocre, avec les bords, quatre grandes taches en avant el un peu au delà du milieu, et deux grandes taches confondues avec le bord postérieur, noirs; l’écusson est triangu- laire, arrondi, noir, avec le milieu jaune; les élytres 202 ORY sott jaunes, avec des côtes un peu élevées et de très- gros points enfoncés entre ces côtes; elles ont chacune une {ache longitudinale, noirâtre, placée au milieu, et n'atteignant pas les extrémités; le dessous et les pattes sont noirs; les cuisses sont aplaties ; elles ont toules une grande tache ailongée, jaune, au côté anté- rieur. Taille, six lignes environ. Du Pérou. ORYCTOMYDE. Oryctomys.mam. Blainville a donné ce nom à un genre de Rongeurs, voisin des Taupes, qui lui a offert les caractères distincetifs suivants : des aba- joues plus ou moins considérables; queue de moyenne longueur, non floconneuse et semblable à celle des Campagnols; membres à peu près égaux; dents simples, les incisives supérieures privées de sillons verticaux; les deuxième et troisième molaires de la mâchoire su- périeure en forme de cœur, dont l'extrémité aiguë est du côlé.externe; la première molaire didyme, la qua- trième irrégulièrement arrondie; les molaires inférieu- res différant très-peu des supérieures. ORYCTOMYDE DE BoTTA. Oryctomys Bottæ. La cou- leur de son pelage est le fauve roussâtre, plus clair à la gorge et sous les abajoues; les cuisses et les jambes sont fauves comme le corps, et les quatre extrémités sont d’un blanc sale. Taille, huit pouces; celle de la queue est de deux. De la Californie. ORYCTOZOOLOGIE. Oryctozoologia. Partie des sciences naturelles qui traite des restes Fossiles des animaux. ORYGIA. Bot. Ce genre de Forskahl à été rapporté au genre T'alinum, el les deux espèces qu'il a décrites sous les noms d’Orygia decumbens el portulacæfolia, sontdevenuesles Z’alinuin decumbens etcrucifolium. L'Orygia esculenta de Stackouse appartient à une au- tre classe de végétaux, celle des Cryptogames : c’est le Laminaria esculenta de Lamouroux. ORYGOMA. Bot. Necker (Corollar. ad Phil. Bot., p. 14, tab. 54, f. 4) donne ce nom à la cavité ou fos- sette qui se produit à la superficie des feuilles de cer- taines Marchantia, par la rupture de lépiderme; celte fossette renferme les corps reproducteurs. ORYSSE. Oryssus. 1Ns. Genre de l’ordre des Hymé- noptères, section des Térébrans, famille des Porte-Scies, tribu des Urocérates, élabli par Latreille. Le corps des Orysses est cylindrique ; la têle est verticale, un peu plus large que le corselel, comprimée en devant; les yeux sont latéraux, assez grands, ovales et entiers; les trois pelils yeux lisses sont égaux, écartés, formant un triangle équilatéral sur le sommet de la tête; les antennes sont filiformes, un peu courbées, vibratiles, un peu plus courtes que le corselel, composées de onze articles dans les mâles et de dix dans les femelles; la lèvre supérieure est apparente, coriacte, petite, plane, arrondie et ciliée en devant; les mandibules sont cornées, saillantes, courtes, épaisses et terminées par une pointe sans dentelures; les mâchoires sont co- riacées, en demi-tuyau comprimé, un peu bombé au milieu, du côté extérieur, el se terminant par une pièce membraneuse, large, arrondie, un peu velue et qui recouvre, dans le repos, l'extrémité de la lèvre infé- rieure; palpeslarges, insérées sur le dos de la mâchoire, presque sélacées, composées de cinq articles; lèvre OR inférieure petite, membraneuse, recouverte, près de sa naissance, d’une pièce coriacée, transverse, en forme d’anneau; palpes labiales insérées immédiatement au- dessus de la petite pièce coriacée ou de la petile gaîne quienveloppe inférieurement cette lèvre; elles sont trois fois plus courtes que les maxillaires et composées de trois articles. Le corselet a la figure d’un ovoïde tron- qué. Les ailes sont couchées horizontalement, et s'éten- dent jusqu’à l'extrémité postérieure du corps; les supé- rieures ont cette portion marginale et calleuse nommée point par Jurine et stigmate par d’autres, très-grande, ovale; elles n’ont qu’une cellule radiale ou marginale, qui est grande et incomplète. Les cellules cubitales sont au nombre de deux; la première reçoit seule une ner- vure récurrente. L’abdomen est une fois plus long que le corselet, cylindrique, un peu rétréci, arrondi posté- rieurement et composé de huit à neuf anneaux plus larges que longs; les pattes sont de grandeur moyenne; les tarses sont longs, minces et cylindriques; tous ceux des mâles ont cinq articles; mais dans les femelles les deux antérieurs n’en ont que trois, et celui de la base se prolonge en pointe au-dessus du second. ORYSSE COURONNE. Oryssus coronatus, Fabr.; Orys- sus Vespertilio, Klug; Sphex abietina, Scop.; Sirex lespertilio, Panz. Il est noir, deux lignes blanches sur le devant de la tête; l'abdomen est fauve, avec la base et l'extrémité inférieure noires. Europe. ORYSSE UNICOLORE. Oryssus unicolor, Latr. Noir ; tête, corselet et abdomen sans taches. Europe. ORYTHALIA. 8oT. Le docteur Blume avait primiti- vement désigné sous ce nom son genre Agalmyle. Y.ce mot. ORYTHIE. Orythia. AcAL. Genre de Médusaires, que lon a caractérisé ainsi : corps orbiculaire, transparent, ayant un pédoncule avec ou sans bras sous l’ombrelle; point de tentacules ; bouche unique, inférieure et cen- trale. Le genre Orythie, tel que l'entend Lamarck, n’est point tout à fait le même que celui qu’avaient établi Péron et Lesueur (Ann. du Mus.), qui ne comprenait que les Méduses agastriques, pédonculées, non tentaculées, sans bras, sans suçoirs, munies seulement d’un pédon- cule simple, comme suspendu par plusieurs bande- lettes. En réunissant aux Orythies de Péron et Lesueur quelques-unes des Favonies, les Évagores et les Mélilées (7. ces mots) de ces auteurs, Lamarck a dùü établir d’autres caractères génériques que ceux énoncés en tête de cet article. Ainsi les Orythies dont il est ici question, ont toujours sous leur ombrelle un pédoncule avec ou sans bras; il n’y point de tentacules autour de l’om- brelle, ce qui les distingue des Dianées; enfin, comme elles n’ont qu’une seule bouche, on ne les confondra pas avec les Céphées. Ce genre ne renferme qu’un pelit nombre d'espèces qui se trouvent dans différentes mers; ce sont les Ory- thia viridis, minimu, oclonema, hexanema, tetra- chira, purpurea et capellata. ORYTHYE. cRusST. 7”. ORYTHIE. ORYX ou ORIX. o1s. Espèce du genre Gros-Bec, qui est devenue le type d’une petite section de ce genre extrêémement nombreux. 7. GRos-BEC. ORYZA. BoT. 7. Riz. OR Y* ORYZAIRE. MoLL. 77. MÉLANIE. ORYZIVORE. Oryzivora. o1s. Genre ou sous-genre de l’ordre des Granivores, créé par Lesson aux dépens du genre Æmberiza de la plupart des auteurs, avec les caractères suivants : bec épais, conique, pointu, fort, à bords lisses et renflés, à mandibule supérieure marquée d’une sorte d’arêle ; ailes allongées et poin- tues; tarses assez robustes; queue ample, arrondie, élagée, à rectrices contournées à l'extrémité ou mu- cronées. ORYZIVORE AGRIPENNE. Cry 3ivora ayripennis; Ent- beriza Oryzivora, Gm.; Passerina Oryzivora, Vieil., Ortolan de la Caroline, PI. enl. 588, fig. 1. Cet Oiseau que l’on connaît aussi sous le nom de Pinson de Riz, habite les régions tempérées de l'Amérique septentrio- nale et se lient presque constamment dans les prairies humides et dans les rizières, ordinairement perché sur un buisson un peu plus élevé que les jones ou les touffes au milieu desquels sa femelle a placé son nid; il ne cesse de faire entendre pendant toute la durée de l’in- cubation un chant que le seul'besoin du sommeil sem- ble interrompre : et dès que la jeune famille est capa- ble de prendre la volée, elle se rend avec ses parents, dans les vastes champs de Riz où ces Oiseaux font une grande consommation de cette graine. On a re- marqué que les bandes nombreuses de ces Oiseaux arrivaient régulièrement au centre des États-Unis vers la fin d'avril, et ne s’en relournaient que dans le cou- rant de septembre; alors sans doute commencçaient pour eux des courses erraliques dans des cantons plus rap- prochés des bords du Mississipi, vraisemblablement encore dans les Anliiles, où l’espèce n'est point rare. Au temps des amours, le mâle a le bec, la tête, la gorge, le haut du dos, les ailes, la queue, ainsi qu’une partie de la poitrine d’un noir assez pur; les premières (ec- trices alaires sont frangées de blanc-jaunâtre à l’exté- rieur, les secondes sont bordées de roussâtre; il y a quelques Laches roussätres formées par l’extrémilé des plumes de l’abdomen et des tectrices subcaudales; des- sus du cou d’un jaune pâle; scapulaires, bas du dos, et tectrices caudales blancs. Bec el pieds bruns. Taille, six pouces et demi. Dans son plumage d'hiver, il a trois bandes longitudinales sur la tête : l'intermédiaire est d’un jaune verdàtre, les autres sont noirâtres ; une autre bande jaune passe autour dela tête et au-dessus des yeux, en dessous desquels se trouve, de chaque côté, une tache blanche, qui va jusqu’à la commissure; cette tache est accompagnée d’une raie noire; joues, gorge, parties postérieures, bord externe des lectrices alaires d’un jaune verdâtre ; parties supérieures plus obscures et tachetées de noirâtre. La femelle a ses couleurs moins prononcées. ORYZIVORE BRUNET. Ÿ”. ORYZIVORE DES PATURAGES. ORYZIVORE DES PATURAGES. Oryzivora pecoris; Em- beriza pecoris, Wils.;, Sturnus junceti, Lalh.; Orio- lus fuscus, Gmel. Le mâle a la tête et la nuque d’un brun obscur, les autres parties d’un noir irisé, à l’ex- ception des rémiges et des rectrices qui sont d’un noir mat. Bec et pieds gris. Taille, six pouces et demi. La femelle est un peu moins grande, el a son plumage rris, varié de brun, un peu plus clair en dessous. Ces OSC 205 Oiseaux sont de passage aux États-Unis comme les pré- cédents, et y vivent de la même manière. ORYZOPSIDE. Oryz0psis. Bot. Genre de la famille des Graminées, tribu des Stipacées, établi par le pro- fesseur Richard (èx Mich. F1. Bor. Am., 1, p.51), et qui peut être caractérisé de la manière suivante : fleurs disposées en panicule; épillets uniflores; lépi- cène à deux valves membraneuses, acuminces et ter- minées en pointe à leur sommet; glume à deux valves : lextérieure carénéeet terminée par une longue arête qui part d'une légère échancrure; l’interne plus petite et simplement aiguë; 1a glumelle se compose de deux petites squammules minces et lancéolées, Les étamines sont au nombre de trois. Le style est simple, assez long, plan, cilié sur les bords, (terminé par deux stig- mates assez courts, glanduleux el poilus. ORYZOPSIDE A FEUILLES RUDES. O?Y30psis asperifo- ia, Mich., loc. cit., Lab. 9. C’est une plante vivace, dont le chaume est dressé, nu dans sa partie infé- rieure; les feuilles sont roides, dressées, rudes el un peu piquantes; la panicule est composée d'un pelit nombre de fleurs. OS. 001. F”. SQUELETTE. OS DE SÈCHE. mouz. On a donné ce nom à la coquille poreuse et légère que les Sèches portent dans les tégu- ments du dos. Ÿ. SÈCHE. OSANE. mam. (Geoffroy Saint-Hilaire.) Synonyme d'Antilope equina. OSBECKIE. Osbeckia. Bot. Genre de la famille des Mélastomacées, offrant pour caractères : un calice dont le limbe est à quatre (rarement cinq) divisions peu profondes, persistantes ou caduques, et souvent accom- pagnées entre chacune d'elles d’une petite dent. Les pé- tales sont au nombre de quatre à cinq; les étamines, qui sont égales entre elles, varient de huit à dix; les anthères, toutes de même grandeur, sont biauriculées à leur base, terminées à leur sommet par un pelit appen- dice grêle; l'ovaire est semi-infère; le stigmate est extrè- mement petit et ponctiforme. Le fruil est une capsule sèche, à quatre ou cinq loges. Ce genre est fort voisin du Rhexia. H se compose d’un petit nombre d'espèces qui toutes croissent dans l’ancien continent, tandis qu’en général les véritables espèces de Aheæia sont américaines. Parmi ces espèces du genre Osbeckia, on remarque les Osbeckia Chinensis et Osbeckia Zeyla- nica, déjà décrites par Linné. Le professeur Hooker (Exotic. Flor., 31) a figuré et décrit une espèce nou- velle, à laquelle il a donné le nom d’Osbeckia Nepa- lensis. Ses feuilles sont lanctolées, à cinq nervures; le tube de son ealice est cilié et muni d'écailles; son limbe est à cinq divisions qui sont caduques. Cette es- pèce est originaire du Népaul. On doit encore réunir au genre Osbeckia, le Rhexia glomerata de Rottboel et Willdenow. OSCABRELLE. Chilonellus. mois. Genre créé par La- marck pour des espèces d'Oscabrions des mers Austra- les, qui ont les pièces testacées rudimentaires et fort petites, relativement au rebord du manteau. Elles sont larviformes, c’est-à-dire beaucoup plus étroites que la plupart des autres Oscabrions. OSCABRION., Chiton. mor.z. Les Oscabrions, placés 204 O'SYC par Cuüvier (Règne Animal) immédiatement après les Patelles, à la fin du dernier ordre des Mollusques Gas- téropodes, les Cyclobranches, ont tous une forme ovale plus ou moins allongée, presque autant arrondie à une extrémité qu’à l’autre; ils sont plats en dessous, con- vexes en dessus et formés, comme la piupart des Mol- lusques, d’une partie charnue et d’une partie solide, qu’on ne devrait pas nommer coquille, car elle n'a de rapports avec les coquilles des Patelles que par l’en- semble de la forme, étant compfsée de huit parties séparables que l’on désigne ordinairement par le nom de valves, qui n’est guère mieux approprié que celui de coquille; l’animal est lié à la coquille d'une manière plus intime que la plupart des Mollusques qui mont qu'un seul muscle d'attache, puisque les Oscabrions en ont plusieurs pour chaque valve. La partie solide ou la coquille est bordée d’un repli plus ou moins large du manteau fortement épaissi dans cet endroit pour donner insertion aux extrémités des valves ; en dessous ce bord est lisse et couvert d’une peau mince; en des- sus, il est revêtu, soit par des granulations disposées comme des écailles de Serpent, soit par des poils, quel- quefois même des épines plus ou moins longues; dans certaines espèces ces poils sont réunis en fascicules dont le nombre égale de chaque côté celui des valves. En dessous, ce bord du manteau se distingue d’un large disque charnu, ovalaire, coriace, le plus souvent ridé, semblable en un mot au pied des Mollusques Gastéro- podes. Cette ressemblance pour cet organe locomoteur est telle qu’il est impossible de la contester. La tête est faiblement séparée du pied par un sillon peu profond; elle est en fer-à-cheval ou subtriangulaire; elle se com- pose d’une ouverture buccale, froncée, médiane, entou- rée d’une large lèvre aplatie, très-mince au bord; cette lèvre semble être un organe de toucher, et on pourrait en quelque sorte la comparer au voile tentaculaire des bulles; cependant ici on ne trouve aucun vestige de tentacules et d'organes de la vue; sous ce rapport, les Oscabrions diffèrent des Patelles, des Phyllidies, etc. L'appareil musculo-cutané a été décrit par Poli dans son bel ouvrage sur les Testacés des Deux-Siciles; Cuvyier renvoie à cet ouvrage, parce qu'il n’a rien de plus à ajouter sur cette partie; Blainville entre dans des détails qui se rapportent aux descriptions de l’au- teur italien. Outre le disque charnu de la locomotion, qui est formé par un entrelacement presque inextri- cable de fibres, on trouve, pour le mouvement des val- ves, trois séries de muscles, une médiane et deux laté- rales; on voit très-bien ces muscles aussitôt que l’on a enlevé les valves calcaires auxquelles ils adhèrent; les muscles médians sont longitudinaux; ils s’implan- tent directement d’une valve à l’autre dans l’endroit où viennent se fixer les muscles obliques et latéraux des deux autres séries; chaque valve est donc pourvue de trois muscles qui partent de la valve précédente pour se rendre vers le sommet de la suivante, le mus- cle médian dans la ligne droite, et les latéraux obli- quement de la base au sommet des valves. On trouve encore des fibres musculaires dans l'endroit où s’in- sèrent les vaives; elles s'implantent dans l'épaisseur du manteau où il est impossible de les suivre. OS Entre le pied et le bord du manteau, il existe un pro- fond sillon dans lequel on remarque d’abord à la partie moyenne et postérieure dans la ligne médiane, un petit tubercule ouvert au centre; c’est l'anus; puis autour du pied et de chaque côté, une série de petits appen- dices pyramidaux, striés transversalement, fort rap- prochés les uns des autres : ce sont les branchies, qui ont, il faut en convenir, beaucoup de rapports avec celles des Patelles qui ne diffèrent que par leur forme plus lamelleuse. Cette disposition des branchies, et leur nature si semblable à celle d’une famille entière de Mollusques, est un fait bien concluant pour la réunion des Oscabrions aux Mollusques, et dans le cas où cette opinion serait erronée, du moins aurait-elle des analo- gies bien fortes en sa faveur. Les valves des Oscabrions sont au nombre de huit, et ce nombre est invariable dans toutes les espèces. La première est celle qui est au-dessus de la tête, la hui- tième ou dernière celle qui est au-dessus de l’anus. Ces deux valves ont une forme qui n’a point de ressem- blance avec celle des valves intermédiaires; elles sont toutes deux demi-circulaires. La première est demi-cir- culaire antérieurement, et c’est par ce bord antérieur qu’elle s'implante dans l'épaisseur du rebord du man- teau; postérieurement elle a un bord droit et tranchant, taillé en biseau, aux dépens de la face interne. Ce bord en biseau est destiné à recouvrir le bord antérieur de la seconde valve. La face inférieure est concaYe, lisse, présentant deux impressions musculaires, latérales ; à l'extérieur elle est convexe, le plus souvent rayonnée el en général ornée des divers accidents qui se remar- quent dans chaque espèce. Les six valves intermédiaires ayant une ressemblance presque parfaite, il suffira d’en décrire une pour donner des autres une idée suffi- sante; elles ont la forme d’un carré allongé, étroit, ployé dans son milieu en forme de toit ou simplement courbé en demi-arche; sa face inférieure offre trois surfaces distinctes, triangulaires : une médiare très- grande, et deux latérales parfaitement symétriques; la médiane occupe toute sa partie antérieure; elle est sé- parée des latérales par une ligne rugueuse, oblique, qui aboutit latéralement à une échancrure sur les bords en partant du sommet. C’est dans cette grande surface et de chaque côté que l’on aperçoit deux impressions mus- culaires; les deux surfaces latérales sont beaucoup plus petites, elles occupent la longueur du bord postérieur; elles parlent du sommet, s’élargissent ou descendent vers les bords latéraux; ces deux surfaces latérales correspondent aux lames antérieures d’insertion, qui font saillie en dessous du bord antérieur; la face ex- terne présente les trois surfaces; elles ont à peu près les mêmes dimensions; dans la plupart des espèces, elles se distinguent non-seulement parunelégère saillie, mais encore par la direction différente qu'affectent les stries. Le bord antérieur peut se diviser en deux par- ties dans son épaisseur : l’une externe, corticale, pres- que toujours en ligne droite ou presque droite, et Pautre formant deux saillies latérales, minces, tran- chantes, qui s'appuient sur les surfaces latérales, internes dont il a été parlé. Le bord postérieur est mince, tranchant, droit ou presque droit, parallèle au bord antérieur; c’est ce bord qui recouvre les lames du bord antérieur de la valve suivante; les bords laté- raux sont aussi étroils que les valves elies-mêmes; ils sont partagés dans leur épaisseur en deux parties bien distinctes : l’une pius mince, extérieure, l’autre interne, plus épaisse, destinée à l'insertion des valves dans l’é- paisseur du bord du manteau. La valve postérieure se distingue facilement de la première en ce que son sommet est antérieur au lieu d'être postérieur, et qu’elle’ est pourvue, à son bord antérieur, des lames d'insertion des autres valves tandis que la première en manque toujours. Telles sont les diverses parties que l’on peut observer sur le plus grand nombre des espèces d'Osca- brions; un certain nombre d’autres sont toujours lisses el ne présentent aucune surface extérieure; la face in- terne aussi ne se partage qu’en deux parties parallèles : lune antérieure où se trouvent les impressions mus- culaires, l’autre postérieure qui correspond à la face externe des lames d'insertion de la valve précédente. Voici de quelle manière Blainville caractérise les Os- cabrions : corps plus ou moins allongé, déprimé ou subeylindrique, obtus également aux deux extrémités ; abdomen pourvu d’un disque musculaire ou pied propre à ramper, surtout à adhérer; dos subarticulé; bord du manteau dépassant plus ou moins complétement le pied dans toute sa circonférence et recouvert par une série longitudinale de huit pièces calcaires ou valves imbriquées et demi-circulaires; bouche antérieure et inférieure au milieu d’une masse considérable; point d’yeux ni de tentacules, ni de mâchoires; une sorte de langue étroite, hérissée de denticules dans la cavité buccale; anus tout à fait postérieur et médian; les organes de la génération branchiaux et formés par un cordon de petites branchies situées sous le rebord du manteau, surtout en arrière; les organes de la géné- ration femelle seulement, el ayant une terminaison double de chaque côté entre les peignes branchiaux. Deshayes propose de distribuer ainsi qu'il suit les espèces du genre Oscabrion. + Espèces à aires latérales distinctes. a. Bord du manteau régulièrement écailleux. OSGABRION MAGNIFIQUE. Chilon magnificus, Desh. Celle espèce est ovale, également obtuse aux deux extrémités, les deux valves terminales sont rayonnées; du sommet à la base, les stries sont fines, légèrement granuleuses, souvent divisées. Les valves intermédiaires sont assez étroiles, bien imbriquées les unes sur les autres, présentant bien distinetement les aires latérales séparées par une légère élévation; elles sont striées du sommet à la base de la même manière que les valves terminales, tandis que le milieu des valves est recou- vert de stries longitudinales, très-fines et peu profondes; le limbe ou bord du manteau est assez large, il est cou- vert d’écailies subgranuleuses, très-serrées ; cet Osca- brion est d’un noir uniforme dans toutes les parties; ce qui le rend {(rès-remarquable, c’est la grande {aille qu'il acquiert parfois, il a quatre pouces de long sur deux de large; il y a très-peu d'Oscabrions qui parviennent à celte taille, On le trouve dans les mers du Chili. B. Bord du manteau épineux. OSCABRION DE SoWERBY. Chiton Sowerbyi, Desh. GSC 205 Cette espèce est toute particulière; elle conserve les aires latérales, et néanmoins les bords du manteau sont chargés d’épines assez rares, peu longues, cal- caires, non flexibles, irrégulièrement espacées sur le limbe qui est étroit, surtout antérieurement et posté- rieurement; la valve antérieure présente des granula- tions rares, assez grosses, disposées en rayons qui des- cendent du sommet à la base; le bord postérieur de cette-valve est granuleux aussi, mais les granulations y sont plus serrées, très-fines au sommet et bien plus larges vers la base. La valve postérieure est presque aussi grande que l’antérieure; elle a un sommet sub- médian, très-prononcé, elle se divise en deux parties presque égales, une postérieure offrant des granula- tions rayonnantes du sommet à la base, comme dans la valve antérieure, el l’autre antérieure et striée lon- gitudinalement. Les valves intermédiaires sont fort remarquables ; les aires latérales sont lisses, séparées par une ligne ponctuée, qui descend du sommet à la base; une autre Hgne semblable, mais à points plus petits, se voit postérieureinent, vers le bord qui lui- même est couvert de granulations oblongues; le reste de la surface est strié longitudinalement; les stries sont subsquameuses, légèrement ondulées; elles diminuent insensiblement de profondeur et de longueur depuis la base jusqu'au sommet qui présente une zone mé- .diane, longitudinale, entièrement lisse. Tout cet Os- cabrion est d’un brun foncé uniforme; il n’a guère plus d’un pouce et demi de longueur; il se trouve à l’embou- chure de la rivière Coquimbo au Chili. C’est dans cette section que doit se placer une espèce curieuse, des mers du Pérou, qui non-seulement a des épines sur le limbe, mais encore d’autres et en grand nombre, qui sortent entre les valves, de manière qu’il est tout velu; on pourrait bien lui donner le nom de Chiton hirsulus. y. Bord du manteau nu ou à peine poilu. OscaBRION GÉANT. Chiton Gigas, L., Lamk.; Ency- clopédie méthod., pl. 161, fig. 5. Cette espèce est une des plus grandes du genre; elle acquiert jusqu’à quatre pouces de longueur; elle est blanche, teinte de brun dans le milieu des valves qui sont lisses, fortement courbées, ce qui donne à cet Oscabrion une carène assez forte sur le dos. Les aires latérales sont saillantes sur les valves; elles sont entièrement lisses comme elles. ++ Espèces qui n’ont point d’aires latérales. a. Le bord du manteau couvert dépines, de poils ou de tubercules. OSGABRION ÉPINEUX. Chiton spinosus, Bruguière. Cetle espèce est très-remarquable par la largeur de son limbe ou bord palléal qui est tout couvert de longues épines subcornées, peu flexibles, arquées, noires ou d’un brun très-foncé comme le reste de la coquille, dont les valves sont lisses ou à peine marquées par quelques stries d’accroissement. La taille ordinaire de cette es- pèce est de deux pouces ou un peu plus; on la trouve à la Nouvelle-Hollande. £. Bord du manteau fort large, garni de neuf paires symétriques de faisceaux de soies calcaires. OSCABRION FASCICULAIRE. Chiton fascicularis, L. 305 D S G Sowerby le représente agréablement coloré de taches rouges, noires et blanches sur un fond verdâtre, avec la carène lisse seulement. +++ Espèces larviformes, à limbe très-large; valves rudimentaires. Les Oscabrelles de Lamarck. Oscagrion strié. Chiton striatus,Sow.,the Genera of Schells, genre Chiton, fig. 4; Oscabrelle striée, Chi- tonellus striatus,Lamk.,Anim.sans vert.,t. vi, p.517, n° 2, semblable à une larve pour la forme; cette espèce est remarquable par la largeur des bords du manteau qui ne laissent apercevoir que le sommet des valves qui sont écartées les unes des autres, à l'exception des antérieures qui se touchent; elle est longue, subcylin- drique, brunâtre, hérissée de poils fort courts. Le pied est fort étroit, ayant dans le milieu un pli longi- tudinal; les valves se touchent à peine; elles n’ont qu’une très-pelite surface extérieure, couverte de stries rayonnantes, qui se terminent sur le bord, ce qui le rend crénelé; la valve postérieure et dernière est obtuse. Les espèces de cette sous-division ne se sont encore trouvées que dansles mers de l’Australasie. OSCANE. Oscanus. moLL. Genre douleux, proposé par Bosc pour un animal parasite, qui vit sur les bran- chies des Crevettes. La description et la figure données par ce savant sont insuffisantes, et personne depuis n'ayant observé ce genre, il n’a pu être adopté ni tout à fait rejeté. Blainville pense que l’Oscane pourrail bien appartenir au genre Bopyre ou au genre Lernée. OSCHNAN. BoT. Avicenne a donné ce nom au Lichen qu’Acharius a placé dans le genre Parmelia, sous le nom spécifique de Usneoïdes. OSCILLAIRE. Oscillaria. 2001.? BoT.? Ÿ. ARTHRO- DIÉES. OSCILLANT. f’ersatilis. pot. On dit que les anthères sont Oscillantes, lorsqu'elles sont attachées par leur milieu au filament, et qu’elles s’y maintiennent comme en équilibre. OSCILLATOIRE. Oscillatoria. Synonyme d’Oscil- laire. #7. ARTHRODIÉES. OSCINE. Oscinis.1ns. Genre de l’ordre des Diptères, famille des Athéricères, tribu des Muscides, établi par Latreille et auquel il donne pour caractères : trompe membraneuse, bilabiée, rétractile, portant deux palpes presque filiformes; antennes en palettes, comprimces, plus courtes que la face de la têle, insérées au sommet du front, écartées, avancées, un peu inclinées, de trois articles : le deuxième et le troisième presque de la même longueur; celui-ci presque ovoïde ou presque orbicu- laire, arrondi au bout, avec une soie simple sur le dos; corps et pattes peu allongés; balanciers découverts ; ailes grandes, couchées l’une sur l’autre ou peu écar- tées; sommet de la têle paraissant seul être coriace ou écailleux, et en forme de triangle. Ce genre, qui appar- tient à la famille des Micromyzides de Fallen, est (rès- difficile à circonserire, et Latreille a beaucoup varié à son égard dans ses divers ouvrages ; il se distingue des Calobates, parce que ceux-ci ont le corps allongé, avec les pattes grêles, et que leur têle est ovoïde ou globu- leuse. Les Téphrites en sont séparés par leur tête, par les proportions des antennes, et surtoul parce que les femelles ont à l'abdomen une tarière propre à intro- OSM duire les œufs dans les végétaux; enfin le genre Otile, que Latreille avait réuni aux Oscines, en est séparé par: des caractères tirés de la consistance plus ou moins co- riace de la tête et de la forme de cette tête. Les Oscines ressemblent beaucoup aux Mouches, tant par leur forme et leur port, que par leurs habitudes; leur corps est un peu plus allongé et peu velu; leur Lêle est moins arrondie et plus avancée, et leurs cuillerons sont très- petits. On les rencontre sur les arbres et sur les feuilles de divers végétaux. Les larves de quelques espèces at- taquent les substances les plus utiles à l'Homme, telles que les plantes céréales, et font éprouver de grands dommages à l’agriculture. Ce genre est assez nombreux en espèces, mais peu sont bien connues. Oscine RAYÉE. Oscinis lineata, Fabr.; Musca sal- tatrix, L.; Musca lineata, Schellemb., Dipt., 1. 4, f.1. Longue de deux lignes; corps presque entièrement jau- nâtre; corselet rayé de noir; dernière pièce des an- tennes presque orbiculaire, beaucoup plus grande que la précédente, avec une soie menue et noirâtre. Cette espèce est très-commune en Europe. OSCULE. Osculum. 1NTESr. On donne ce nom aux suçoirs qui garnissent la tête des 7'ænia. OSEILLE. Bot. Sous la dénomination d’Acelosa, Tournefort constitua un genre qu’adopta Linné, en lui opposant le nom de Aumezx. V.ce mot. L’OSEILLE DES JARDINS OU GRANDE OSEILLE, Rumez Acetosa, L.,n’en est qu’une espèce qu’on trouve sauvage dans les prés, ainsi que la PETITE Oseicze, qui est le Rumex Aceto- sella, et qui croît aux lieux stériles. On a étendu ce nom d’Oseille à beaucoup d’autres plantes, etc., et ap- pelé : OSEILLE DE BREBIS, la Patience surelle, Rumezx mul- tifidus. Oset£LE DE BUCHERON et Perire Oseire, l'Oxalis Ace- tosella, L. OSEILLE DE GUINÉE, l'Hibiscus Sabdariffa, et le Baseila rubra. OSEILLE RONDE, la Patience à écusson, Rumex scu- talus. OSEILLE ROUGE el SANGUINE, la Palience sanguine, Rumex sanguineus. OSEILLE DE-SAINT-DOomiNGUE, l’Oxalis frutescens. OSEILLE A TROIS FEUILLES, diverses autres Oxalides, notamment l’Alleluia ou Petite Oseille, etc. OSIER. por. Nom vulgaire des Saules, dont les ra- meaux flexibles sont employés à divers usages agri- coles, comme pour faire des paniers, des liens, etc. On a appelé Osrer BLEU, le Salix Helix, et OSIER FLEURI, l'Epilobiuin angustifolium, L. OSKAMPIA. BoT. Mœnch avait imposé ce nom géné- rique à une Borraginée placée dans les Lycopsis par Lamarck, et dans les Anchusa par divers auteurs. De Candolle en a fait une espèce de son genre Nonea, sous le nom de Vonea lutea. V. Nonée. OSMANTHUS. por. (Loureiro.) Synonyme d’Olea fragrans, Thunb. . OLIVIER. OSMAZOME. cniu. oRG. Le principe aromatique du bouillon de la viande avait été signalé autrefois par Thouvenel; mais c’est Thénard qui l’a fait connaître sous le nouveau nom d'Osmazome, sans néanmoins OSM l'avoir amené à l’état de pureté, On l’obtient en trai- tant par l’Alcool concentré, la viande écrasée dans un mortier, et en laissant évaporer spontanément la li- queur filtrée. L’Osmazome est sous forme d'extrait, ayant l’odeur de la viande et contenant des matières étrangères au principe odorant, qui le colorent el lui donnent la propriété de précipiter le nitrate d'argent. Proust a rapproché l'Osmazome de l’Acide caséique; il a observé entre ces substances une grande similitude, et il a considéré la première comme un Acide tout formé dans les viandes rouges fraîches. OSMÉLITHE. min. Breithaupt a donné ce nom à une substance minérale qu’il a observée dans un terrain de Trachyte à Niederkirchen, en Bavière. Ce minéral a un éclat qui tient le milieu entre l'éclat perlé et le vitreux; il est d’un blanc grisätre ou jaunâtre; sa surface, lors- qu’elle a été soumise à l'influence atmosphérique, de- vient d'un brun foncé. Il est transparent; sa forme est aciculaire, c’est-à-dire en masses composées d’aiguilles réunies en faisceaux ordinairement rayonnés; sa du- relé peut être exprimée par 5,5. Sa pesanteur spéci- fique varie entre 2,7 et 2,8, ce qui le distingue des Zéolithes auxquelles il ressemble au premier aspect. L'analyse n’en à point encore été faite. OSMERUS. pois. Ÿ’. ÉPERLAN. OSMIDES. min. 7. Osmium. OSMIE. Osmia. ins. Genre de l’ordre des Hyménop- tères, section des Porte-Aiguillons, famille des Melli- fères, tribu des Apiaires, division des Apiaires solitaires dasigastres, établi par Panzer et adopté par Latreille, avec ces caractères : antennes filiformes, à peine plus grosses vers leur extrémité, presque coudées, plus courtes que le corselet dans les femelles; mandibules très-fortes, triangulaires dans les femelles; mâchoire et lèvre longues, formant, réunies, une fausse trompe fléchie en dessous ; languette longue et linéaire. Quatre palpes : les maxillaires très-petites, presque coniques, de quatre articles; les labiales semblables à des soies écailleuses, de quatre articles, dont les deux premiers très-grands et les deux de l'extrémité très-petits. Labre en carré, long et perpendiculaire ; premier article des larses postérieurstrès-grand,comprimé, garni de duvet au côté interne. Abdomen des femelles presque ovoïde, convexeen dessus, garni en dessous d’unebrosse soyeuse pollinifère. Ailes supérieures ayant une cellule radiale, allongée, et deux cellules cubitales, dont la seconde reçoit les deux nervures récurrentes. Les pattes sont de longueur moyenne, mais assez robustes, et toujours plus ou moins garnies de petits poils; les deux posté- rieures ont deux épines très-fortes, à leur extrémité; les autres n’en ont qu’une; les tarses sont longs, avec le premier article beaucoup plus grand, comprimé, en carré long, garni intérieurement de poils fins, courts et nombreux, ou d’une sorte de duvet. Le genre Osmie avait été compris par Linné dans son grand genre Apis. Kirby, dans son travail sur les Abeilles d'Angleterre, l’en a distingué, mais ne l’a considéré que comme une coupe de son genre Apis. Fabricius, dans son système des Piézates, confondit les Osmies dans son genre An- thophore, que Latreille avait nommé, bien avant lui, Mégachile; Jurine, se servant du caractère Liré des OSM 207 ailes supérieures, a confondu les Osmies, les Antho- phores de Fabricius, ses Anthidies, ses Dasypodes et quelques Eucères, sous le nom de Trachuse ; Panzer a le premier séparé des Anthophores, les espèces qui for- ment aujourd'hui le genre Osmie. Latreille divise ce genre ainsi qu’il suit : + Chaperon des femelles cornu. OSMIE CORNUE. Osmia cornuta, Latr.; 4pis bicolor, Vill.; Apis bicornis, Oliv.; Apis rufa, Rossi. Elle est longue d'environ sept lignes, noire, très-velue, avec l'abdomen bronzé, tout couvert de poils roux; chape- ron relevé au bord antérieur, et présentant deux cornes pointues, situées une de chaque côté, simples etarquées, Mâle ayant les antennes presque aussi longues que la tête et le corselet. Devant de la tête et première paire de pattes ayant des poils blancs et les mêmes couleurs que la femelle. Cette Osmie construit son nid dans la cavité de quelque pierre ou d’un mur; elle ne se sert pas d’un mortier très-dur, parce qu'il lui est inutile, puis- que les endroits où elle construit son nid sont à l’abri de la pluie. Elle recouvre de terre les parois de la cavité qu’elle a choisie, et n’y laisse de vide que l’espace né- cessaire pour contenir la provision de pâtée devant ser- vir à l'accroissement de la larve qui doit naître de l’œuf qu’elle confie à cette cellule. Comme l'entrée des cavi- tés qu'elle choisit n’est jamais exactement juste de la grandeur de son corps, l'Osmie femelle la rétrécit en attachant de la terre à son bord intérieur, et laisse au milieu un trou circulaire. La pâtée a la consistance de bouillie; le miel a un goût fort agréable. Chaque cellule étant fournie suffisamment de pâtée, et renfer- mant un œuf, est fermée avec le même mortier qui a servi à la construire. L’insecte parfait paraît dans les premiers jours du printemps. Il est très-commun aux environs de Paris. ++ Chaperon sans corne, dans les deux sexes. OSMIE BLEUATRE. Osmnia cœrulescens, Latr.; Apis cærulescens, L.; Anthophora cyanea, Fabr., la fe- melle; 4ndræna cœrulescens, Fabr., la femelle; 4n- thophora œnea, Fabr., le mâle; Abeille maçonne, etc., Degéer. Longue de quatre lignes; d’un bleu foncé ou violet, avec des poils blanchâtres; dessus de l'abdomen presque nu, avec des raies blanches, en partie inter- rompues; brosse du ventre noire el épaisse. Le mâle est d’un vert bronzé foncé et luisant, avec les poils de la tête et du corselet d'un gris jaunâtre; les autres tirent sur le blanc. L'abdomen est presque globuleux, plus nu et plus luisant; le bord postérieur de l’avant- dernier anneau est arrondi et entier; Panus est armé de trois épines assez longues, droites, parallèles, écar- tées et presque égales. Cette espèce construit son nid avec de la terre, sur les murs exposés au soleil. Oswre pu PAvot. Osmia Papaveris, Latr.; Mega- chile Papaveris, Latr., Hist. nat. des [ns., etc.; 4n- thophora bihamata, Panzer; Andrène Tapissière, Oliv. Longue d’un peu plus de quatre lignes, noire; mandi- bules tridentées; tête et corselet hérissés de poils d’un gris roussâtre ; abdomen gris soyeux en dessous; an- neaux bordés de gris en dessus; le deuxième et le troi- sième ayant en devant une ligne imprimée et transver- sale. Cette espèce, une des plus intéressantes à connaître, RO ps) OSM à cause de son industrie admirable, avait échappé aux recherches des naturalistes, parce que Réaumur ne s'était pas assez attaché à la décrire exactement dans son immortel ouvrage. Latreille sentant bien qu’on ne pouvait découvrir cette espèce qu’en renouvelant les observations de Réaumur, et en la trouvant dans son nid, fit des recherches aux environs de Paris, et ne tarda pas à rencontrer, dans un champ peuplé de Co- quelicots, quelques trous bordés de rouge; ilse mit en embuscade près de ces trous, et vit bientôt arriver l'Abeille Tapissière dont Réaumur a si élégamment tracé l’histoire. « Le premier travail de l’Abeille Ta- pissière, dit Latreille, est de creuser dans la terre un trou perpendiculäire, qui m’a paru n’avoir que trois pouces de profondeur, quoique Réaumur lui en donne plus de sept, cylindrique à son entrée, puis évasé el ventri au fond, ressemblant à une sorte de bouteille. Le terrier une fois préparé, l’Abeille le consolide, pour éviter l’éboulement, avec des pièces en demi-ovale qu’elle a coupées, par le moyen de ses mandibules, sur des pétales de fleurs de Coquelicots, et qu’elle a trans- portées à son habitation. Elle y fait entrer ces pièces en les pliant en deux, les développe, les étend le plus uniment possible, et les applique sur toutes les parois intérieures de la cavité, même avec une apparence de superfluité, puisque cette tapisserie en déborde l’ou- verture de quelques lignes, et forme tout autour un ruban couleur de feu. La tenture achevée, une sorte de pâtée, composée de poussière d’étamines, de fleurs de Coquelicot, mêlée d’un peu de miel, est déposée avec l'œuf d’où naîtra la larve, qui doit la consommer dans le fond de cette retraite. L’extrémité antérieure de la tapisserie qui débordait, est repliée en dedans et re- foulée; le nid est fermé; un monticule terreux le re- couvre, et à la faveur de cet ingénieux artifice, l’habi- tant solitaire de cette maison croîtra tranquillement jusqu’à ce qu’il quitte sa sombre demeure pour aller jouir de l’éclat du jour, et faire pour d’autres ce qu’on a fait pour lui. L'Abeille ne creuse pas toujours un trou pour chaque petit. J'ai vu qu’elle met très-souvent un second nid sur le premier ou celui du fond, qui se raccourcit par celle pression, et n’a guère que cinq lignes de longueur. On trouve communément celte Osmie autour de Paris, sur les hauteurs de Gentilly, à Meudon, etc.» OSMITE. Osmiles. Bor. Linné fonda sous ce nom un genre qui appartient à la famille des Synanthérées et à la Syngénésie frustranée. Il le composa de plusieurs espèces que l’on ne regarde plus aujourd’hui comme congénères. En effet, l’Osmites bellidiastrum, L., est devenu le type du genre Relhania de l'Héritier, ou Lapeyrousia de Thunberg; l’'Osmites camphorina, L., est resté seul dans le genre Osmites; l'Osmites astericoides, L., indiqué déjà par Gæriner comme un genre particulier, a été nommé Osmilopsis par Cas- sini. Ainsi réformé, le genre Osmites offre pour ca- ractères principaux : involucre composé de folioles imbriquées, scarieuses ou herbacées ; réceptacle légè- rement convexe, muni de paillettes linéaires-oblon- gues el concaves ; calathide radiée, dont le centre se compose de fleurons hermaphrodites et fertiles, et la GSM circonférence de demi-fleurons stériles, à languette lan- céolée, très-entière; akènes petits, ovoïdes, comprimés el bordés par une légère membrane, couronnés d’une aigrette formée de plusieurs paillettes courtes et poin- tues. Cassini a placé ce genre dans la tribu des Anthé- midées. OSMITE CAMPHORINE. Osmites camphorina,L.,Lamk., NL, tab. 865, fig. 1; Séba, Mus., 1, tab. 90, f. 2: La tige est haute d'environ un pied, simple, ligneuse, garnie de feuilles sessiles, allernes, assez nombreuses, étroi- tes, lancéolées, un peu dentées à leur base, couvertes, de même que la tige, d’un duvet fin et cotonneux. La calathide est solitaire au sommet de la tige; son dis- que est jaune, ses rayons blancs et les paillettes du réceptacle teintes de bleu à leur sommet. Toutes les parties de cette plante exhalent une forte odeur de camphre. Elle croît au cap de Bonne-Espérance. OSMITOPSIDE. Osmitopsis. por. Genre de la famille des Synanthérées, et de la Syngénésie frustranée, L., établi par Cassini (Bulletin de la Société Philom., oe- tobre 1817, p. 154) qui l’a placé dans la tribu des An- thémidées, et l’a ainsi caractérisé : involucre égal aux fleurs du disque, composé de folioles placées à peu près sur trois rangs, et ovales; les extérieures plus grandes ; réceptacle convexe, garni de paillettes nombreuses, aussi longues que les fleurs ; calathide radiée, dont le centre est composé de fleurons nombreux, réguliers, hermaphrodites, et la circonférence de demi-fleurons stériles; akènes privés d’aigrelte, pourvus seulement d’un bourrelet ou rebord qui entoure un grand nec- taire placé sur le sommet de chaque akène; la base du tube de la corolle s’élargit considérablement après la fécondation, phénomène qui se présente dans plu- sieurs autres Anthémidées. C’est par l'absence de P'ai- grette que le genre Osmitopsis diffère surtout de l'Os- aniles. OSMITOPSIDE ASTÉRICOÏDE. Osmitopsis astericoides, L., et Burm., Plant. Afric., p. 161, tab. 58. C’est un arbrisseau élevé d'environ un mèlre, dont les branches nues, épaisses et cylindriques, se divisent en d’autres plus petites, cotonneuses, garnies de feuilles éparses, sessiles, un peu épaisses, lancéolées, aiguës, dentées vers le sommet, couvertes de poils jaunâtres, un peu glanduleux à la base. Les calathides sont sessiles à l'extrémité des rameaux; elles ont le disque jaune et les rayons blancs. Du cap de Bonne-Espérance. OSMIUM. min. Ce métal, découvert par Tennant, qui n’a pu l'obtenir que sous la forme d’une poudre d’un noir bleuâtre, existe dans la nature à l’état de combi- naison avec l'{ridium, et se rencontre en pelits grains brillants parmi ceux de Platine brut du Choco, en Amé- rique, et de Kuschwa, dans les monts Ourals en Sibé- rie. Ÿ7. IRIDIUM OSMIURÉ. OSMIURE. min. Alliage de l'Osmium avec un autre métal. OSMODERME. Osmoderma. ins. Coléoptères penta- mères; genre de la famille des Lamellicornes, tribu des Célonites, fondé par Lepelletier et Serville aux dépens du genre 7richius de Fabricius et des autres entomo- logistes. Caractères : chaperon de grandeur moyenne, carré, fortement rebordé antérieurement et sur les 9S$SM côtés, du moins dans les mâles; mâächoires plus lon- gues que larges, avec leur lobe terminal en triangle allongé, corné, velu sur le côté supérieur ; la portion interne présente à son extrémilé supérieure et paral- lèlement au lobe terminal un fort crochet corné, velu intérieurement; palpes maxillaires insérées aux deux tiers environ de la longueur de la mâchoire, avec le quatrième article ovalaire, égal en grandeur aux deux précédents; lèvre un peu plus haute que large, forte- ment échancrée latéralement; palpes labiales ovoïdes ; corselel légèrement arrondi et lobé postérieurement; écusson triangulaire, rectiligne, aigu; élytres arron- dies; plaque anale très-bombée ; pattes robustes ; jam- bes anttrieures tridentées en dehors; tous les articles des {arses coniques, courts, épineux en dessous, dont le dernier le plus long et muni d'ongles très-forts. Le type de ce genre est: OSNODERME ERMITE. Osmoderma eremila; T'richius eremita, Fab. Il a les antennes noirâtres, avec une petite dent au-dessus de leur insertion; le corselet est inégal, avec une élévation transversale à sa partie an- térieure et deux élévations longitudinales sur le dos; les élytres sont légèrement raboteuses, surtout vers la suture; tout le corps est d’un brun noirâtre. Taille, quatorze lignes. On le trouve en Europe. A celte espèce doivent être joints POsmoderma eremicola de Knoch, qui se trouve dans l’Amérique septentrionale, ainsi que l'Osmoderma scaber, Palisot- Beauvois, des mêmes contrées. OSMODIUM. por. (Raffinesque.) Synonyme d'Onos- snodium. V. ce mot. OSMONDAIRE. Osmundaria. 20T. (Zydrophytes.) Genre établi par Lamouroux, pour une Fucacée très- rare de la Nouvelle-Hollande, dont les caractères sont : fruclifications fort petites, oblongues, pédicellées, si- tuées au sommet des feuilles; celles-ci entièrement cou- vertes de mamelons pédicellés, épineux, se touchant presque tous. Lamouroux ajoute à celte phrase carac- téristique la description suivante : « Si les plantes phanérogames de la Nouvelle-Hollande nous étonnent chaque jour par la singularité de leur forme, la mer qui baigne les côles de cette cinquième partie du globe, aussi riche que la terre, nous offre également des Tha- lassiophytes qui se refusent à toutes nos classifications: ce genre, composé d’une seule espèce, en es{ un exem- ple. D'une tige anguleuse el rameuse, fixée aux rochers par une racine à empâtlement, sortent des feuilles pé- tiolées, planes, dentées, lancéolées, partagées par une nervure longitudinale, de laquelle s'élèvent de nou- velles feuilles semblables aux premières par leur forme, quoique plus petites. Elles sont entièrement couvertes, exceplé sur la nervure, de petits mamelons épineux, pédicellés, se touchant presque tous, et rendant la surface des feuilles semblable à celles des Osmondes. Les fruclificalions allongées en forme de siliques, si- luées en plus ou moins grand nombre au sommet des feuilles, sont si petites, qu'on les confond quelquefois avec les mamelons. Cette pelitesse m'a empêché de voir si les graines qu’elles renfermaient, élaient des tubereules ou des capsules? La couleur de la plante vivante m'est inconnue; la dessiccation l’a rerdue 209 © un = = noire. Sa grandeur varie d’un à trois décimètres; elle paraît être bisannuelle ou vivace. » La seule espèce du genre est POsmondaria prolifera, représentée dans la pl. 11, fig. 4-6 de l’Essai sur les Thalassiophytes, et que Sprengel a réunie à son genre Sargassuim. OSMONDE. Osmunda. 2oT. Ce genre de Fougères, d’abord créé par Tournefort pour l’Osmonde royale, reçut de Linné une grande extension et devint l’un des plus hétérogènes de la Cryplogamie. Toutes les Fou- gères, en effet, dont les frondes fertiles, plus ou moins déformées, étaient en grande partie couvertes de cap- sules,se rangèrent dans ce genre Osmunda, sanségara ni à la disposition réelle de ces capsules, ni à leur structure. Swartz, Smith et quelques autres botanistes modernes, en élablissant les genres, parmi les Fougères, sui des caractères plus précis et plus naturels, ont débrouillé ce chaos. Plusieurs espèces dont les capsules sont pourvues d’un anneau élastique, se sont rangées parmi les divers genres de la tribu des Polypodiacées; tels sont l'Osmunda crispa, qui est ou un P{éris ou un genre particulier voisin des Pléris ; l'Osmunda spi- cans, qui appartient au genre Blechnum ou plutôt au Lomaria; VOsmunda Struthiopteris, Lype du genre Struthiopteris ; d'autres sont devenues le type de gen- res particuliers dans la tribu même des Osmondacées, et forment les genres Anemia, Lygodium, T'odea, Mohria; enfin plusieurs espèces composent le genre Botrychium de la tribu des Ophioglossées. Les véri- tables Osmondes sont des Fougères dont les capsules lisses, sans aucune trace d’anneau élastique ni de dis- que strié, se divisant jusqu'à moilié en deux valves, sont porites sur un très-court pédicelle el réunies en très-grand nombre sur des frondes dont le limbe est avorté; elles forment ainsi des panicules rameuses, dans lesquelles on ne reconnait ie plus souvent que la disposition générale des frondes, sans trouver de trace de l'expansion membraneuse, qui les forme dans létat stérile; quelquefois cependant des pinnules à peine dé- formées portent des capsules nombreuses, sur leur bord comme on l’observe quelquefois sur l'Osmunda regulis. Toutes les espèces du genre Osmunda, ainsilimité,sont propres à l'hémisphère boréal el aux régions froides ou tempérées de cel hémisphère. L'Osunda regalis est commun dans presque toutes les parties de l’Eu- rope; c’est sans aucun doute la plus belle des Fou- gères indigènes; elle croit en touffe épaisse, formant une sorte de corbeille ou de gerbe dans les marais un peu lourbeux; ses feuilles, deux où trois fois pinnées, sont plus grandes que celles d'aucune autre espèce des mêmes contrées ; une partie de ses frondes se terminent par des grappes rameuses, formées de capsules nom- breuses, d'abord d’un jaune verdâtre, ensuite d’un brun marron. Deux espèces très-peu différentes entre elles, et de celles qui habitent l'Europe, ont élé trouvées par Thunberg au Japon. L'Amérique septentrionale en possède quatre dont une, POsmnunda spectabilis, dif- fère très-peu de l'espèce d'Europe; les trois autres s'éloignent beaucoup plus, par leur taille et par la forme deleurs frondes, de FOsmunda regulis. Les gen- res qui ont le plus d'analogie avec les Osmondes sont : les Z'odea que R. Brown réunit même aux Osmund«, 210 OSM et qui n'en diffèrent qu’en ce que les capsules sont in- sérées à la face inférieure de la fronde, non déformée; les Anemia, dont les capsules sont surmontées d’une calotte striée, et ne sont insérées que sur les deux divi- sions inférieures déformées des frondes; enfin les Bo- trychium, dont l'aspect a quelque analogie avec les Osmunda, mais qui en diffèrent essentiellement par leur capsule sessile, et même en partie plongée dans le tissu de la fronde, doublée par une membrane par- ticulière, enfin par le mode de développement tout à fait différent de celui des autres Fougères et analogue à celui des Ophioglosses. 7. ces mots. OSMOPHYTUM. 8oT. Le professeur Lindley a donné ce nom à un genre de la famille des Orchidées, qu’il a formé aux dépens des Épidendres; et il a nommé Osno- phytuim radiatum, l'espèce que l’on en peut considé- rer comme le type. C’est une plante parasite du Mexique, qui a beaucoup de rapport avec l'£Epidendrum co- chleatum. Ses pseudobulbes sont ovales, comprimés, offrant de chaque côté trois cannelures longitudinales; ils sont couronnés par {rois feuilles étroites, allongées et acuminées; la hampe porte une grappe dense et mul- tiflore. Les fleurs ont un ovaire à trois ailes, des sé- pales linéaires et des pélales lancéolés, les uns et les autres d’un vert clair, et étalés; le labelle est de la même nuance relevée par des raies d’un pourpre lui- sant : il est crispé, crénelé; le gynostème a trois lobes dont l'intermédiaire est tronqué, dentelé au sommet; les latéraux sont épais et charnus. OSMORRHIZE. Osmorrhiza. pot. Genre de la fa- mille des Ombellifères, institué par Raffinesque qui lui assigne pour caractères : bords du calice entiers; pé- tales obovales, à peine échancrés, avec le sommet très- court et infléchi. Le fruit est allongé, atténué à sa base en une sorte de queue, solide, fortement angulaire, mais presque cylindrique dans sa section transversale; méricarpes à cinq paires de côtes dont les angles sont presque sillonnés et hispides; les vallécules sont planes, sans raies; la commissure est sillonnée. Carpophore semi-bifide; semence cylindrique, étroitement contour- née, beaucoup plus courte que le tube du calice. OSMORRHIZE A LONG STYLE. Osmorrhiza longistylis, De Cand. C’est une plante herbacée, vivace, dont la racine, fusiforme, exhale une forte odeur d’anis; la tige est rameuse, haute de deux pieds environ; ses feuilles ont deux ou trois découpures largement ovato-lancéo- lées, incisées et dentées; l’involucre est composé de deux ou trois folioles, l’involucelle de einq et quel- quefois plus, ciliées et lancéolées. Les fleurs sont blan- ches, celles du centre sont mâles. De l'Amérique du nord. OSMOTHAMNE. Osmothamnus. Bot. Genre de la famille des Éricacées, établi par le professeur De Can- dolle pour deux arbustes de Sibérie, que l’on avait placés d’abord dans le genre 4zalea. Caractères : ca- lice à trois divisions subovales; corolle hypocratéri- forme, régulière, dont le tube est renflé un peu au- dessus du milieu;les lobes sont élalés, presque arrondis; cinq étamines non soudées à la corolle, mais incluses dans son tube; anthères presque rondes, déhiscentes par le sommet; ovaire presque sphérique, à quatre sil- OS0O lons; style court et inclus; stigmate capilé, oblus et à quatre lobes; capsule subglobuleuse, à quatre loges et à quatre valves, renfermant un grand nombre de se- mences linéaires. OSMOTHAMNE ODORANT. Osmothamnus fragrans, DC.; Azalea fragrans, Adams. Ses tiges sont ligneuses, droites et rameuses; ses feuilles sont alternes, persis- tantes, coriaces, péliolulées, ovales, mucronulées, glabres en dessus et couvertes d’une sorte de duvet ferrugineux en dessous; les fleurs sont réunies en co- rymbe, au nombre de dix à quinze; les corolles sont blanches, réticulées de rose. OSMOTHAMNE PALE. Osmothamnus pallidus, DC. ; Azalea pallida, Turczaninow. Ses tiges sont sembla- bles à celles de l’espèce précédente; mais les feuilles sont plus petites et n’exhalent point une odeur agréa- ble; ses corymbes ne sont formés que de sept à huit fleurs blanches, faiblement nuancées de rose. OSMUNDARIA. 80T. /. OSMONDAIRE. OSMUNDOIDES. por. Le genre de Fougères signalé sous ce nom par Forster, ne renfermait qu’une seule espèce que l’on a reconnue depuis être le Psilotum tri- quetrum de Robert Brown. Nouvelle-Hollande. OSMUNDULA. 2oT. (Plumier.) C'est le Lastrea cal- carea de Bory. OSMYLE. Osmylus. 1vs. Genre de l’ordre des Né- vroptères, famille des Planipennes, tribu des Héméro- bins, établi par Latreille aux dépens du genre Heme- robius de Linné et de Fabricius, et n’en différant que parce que le dessus de la tête porte trois petits yeux lisses, tandis que les Hémérobes n’en ont pas. Les ar- ticles des antennes sont un peu plus cylindriques dans les Osmyles que dans les Hémérobes; enfin le dernier article des palpes est un peu plus allongé. OSMYLE TACHETÉ. Osmylus maculatus, Latr.; He- merobius fulvicephalus, Will.; Hemerobius macu- latus, Fab. Son corps est noirâtre, avec la tête et les pattes rougeûtres; ses ailes sont grandes et velues; les supérieures et la côte des inférieures sont tachetées de noir. On trouve celte espèce en Europe, dans les lieux aquatiques. OSORIE. Osorius. 1Ns. Coléoptères pentamères ; genre de la famille des Brachélytres, institué par Leach qui lui donne pour caractères principaux : antennes insérées au-dessus des yeux, presque filiformes, aussi longues que la tête et le corselet, composées de onze articles dont le premier aussi long que les trois sui- van{s réunis et le dernier beaucoup plus petit et oblong; les intermédiaires sont égaux entre eux et coniques; lèvre supérieure entière; mandibules fortes et coriaces; palpes maxillaires de quatre articles dont le dernier étroit el pointu, les labiales triarticulées; tête forte, arrondie, déprimée, coupée carrément en avant; cor- selet arrondi postérieurement; élytres courtes, cornées, dures, presque carrées; ailes membraneuses et repliées; abdomen allongé, nu, déprimé et rebordé; paltes grê- les; jambes élargies à l'extrémité, ciliées, dentelées intérieurement. Osorie cornu. Osorius cornutus, Delap. Il est noir; sa tête est presque carrée, avec deux cornes courtes et dirigées en avant; le corselet est presque cordiforme, O"SEP tronqué en arrière; les élytres sont un peu élevées près de la suture; les pattes et les antennes sont rougeâtres. Taille, cinq lignes. Brésil. OSPHRONÈME. Osphronemus. rois. Genre de la fa- mille des Squamipennes, dans l’ordre des Acanthop- térygiens de la méthode icthyologique de Cuvier, ca- ractérisé par les écailles qui couvrent, non-seulement la base de toutes les nageoires verticales, mais encore les membranes branchiostéges et la tête entière; la bouche est petite, avec des dents disposées en velours, mais très-courtes ; leur préopercule et leur sous-orbi- taire sont finement dentelés sur leurs bords; enfin, et c’est ce qui les fait reconnaitre, un des rayons de leurs ventrales forme une soie articulée, aussi longue que tout leur corps. et semblable à l’antenne de cer- tains insectes : « Nous conservons aux Osphronèmes, dit Lacépède ( Pois., t. 111, p. 117), le nom générique . qui leur a été donné par Commerson dans les manus- crits duquel nous avons trouvé la description et la figure de ce Thoracin. » OSPHRONÈME GourRAMY. Osphronemus olfax, Lac. Ce Poisson est originaire de la Chine; il se trouve, dit-on, également dans les eaux douces des îles de la Sonde, notamment à Balavia. Son corps esl comprimé el très- haut, surtout postérieurement; il y a ensuite un abais- sement rapide vers la queue, ce qui produit une sorte de bosse en arrière où se termine la dorsale qui, de même que l’anale, est longue et s’élargit prodigieuse- ment en finissant. Le dessous du ventre et de la queue présente une carène aiguë. Les écailles sont larges comme celles des Carpes, brillantes, mais brunâtres, surtout au dos, avec des reflets argentés en dessous, et des nuances rougeâtres sur les nageoires. 8.6, D. 15/12, P. 14, v. 1/5, À. 10/20, c. 16. OSPHYA. ins. Nom donné par Illiger au genre déjà désigné sous le nom de Nothus. F. ce mot. OSPRIOSPORUM. 8or. Le genre établi sous ce nom par Corda, dans la famille des Champignons pyréno- mycèles, a élé réuni au genre ’ermicularia de Tode. V7. VERMICULAIRE. OSPROLÉON. gor. Nom d’une section établie par Wallroth dans le genre Orobanche. : OSPRYNCHOTE. Osprynchotus.1ns. Genre de l’or- dre des Hyménoptères, famille des Ichneumenites, in- stilué par Spinola qui lui assigne pour caractères: antennes insérées vis-à-vis du milieu des orbites ocu- laires internes, assez rapprochces, filiformes, moins longues que le corps, composées de vingt-cinq arti- cles, dont le premier n’atteint pas la hauteur du front ; tête moyenne, allongte et rétrécie en avant; face deux fois au moins plus longue que le front; yeux réticulés, ovales el saillants ; trois ocelles; labre découvert, plan, avec le bord antérieur arrondi; mandibules minces, arquées, bidentées à l'extrémité; palpes filiformes, les maxillaires de cinq articles el les labiales de quatre, dont le premier plus mince et plus long, le dernier arrondi à l'extrémité; prothorax très-court; méso- thorax en contact immédiat avec le bord postérieur de la tête; écailles alaires ovales; abdomen inséré à l’ex- trémité postérieure et inférieure du métathorax, très- allongé et comprimé, composé de huit anneaux, dont le 211 premier, pédonculiforme, est muni de deux tubercuics stigmalifères; Larière de la femelle prolongée en ar- rière, au delà de l'extrémité du corps; pattes simples, minces et allongées; jambes un peu plus épaisses; tarses de cinq articles, dont les quatre premiers garnis en dessous de soies latérales fines et serrées; ailes su- périeures composées d’une seule cellule radiale, étroite, allongée, à bord interne sinueux, terminée en pointe et sans appendice, et de trois cellules cubitales : la pre- mière, très-grande, reçoit la première nervure récur- rente; la deuxième petite, pentagonale; la troisième grande el complète. OSPRYNCHOTE Du CAP. Osprynchotus Capensis, Spin. Ses antennes sont jaunes, avec la base et l'extrémité noirâtres; le corps est d’un gris de plomb, fort luisant, parsemé de points enfoncés et d’une très-légère pubes- cence; chez la femelle les cinq derniers anneaux de l'abdomen sont jaunes ; les pattes sont de la même cou- leur que ie corps, à l'exception des jambes et des Larses qui sont jaunes; ailes d'un noir bleuâtre, transparent en jaune-rougeâtre aux extrémités. Taille, dix lignes. OSSA. max. (La Hontan.) Synonyme de Sarigue. V, DIDELPHE. OSSÉE. Ossæa. BoT. Genre de la famille des Mélas- tomacées, établi par le professeur De Candolle aux dépens du grand genre Melastoma des auteurs, avec les caractères suivants : (ube du calice adhérent avec l'ovaire, ovale, non prolongé au delà de l'ovaire : son limbe est partagé en quatre lobes courts et aigus; co- rolle composée de quatre pétales aigus, lancéolés ; huit élamines courtes; anthères à peine auriculées à leur base ; ovaire glabriuscule au sommet; style filiforme ; stigmate simple. Le fruit consisie en une baie à quatre loges, couronnée par les lobes persistants du calice; semences ovato-anguleuses. Toutes les espèces de ce genre appartiennent au continent de l'Amérique el aux Antilles; ce sont des arbrisseaux plus ou moins élevés. OSSËE C1SELÉE. Ossæa scalpta, De Cand. Ses rameaux sont cylindriques, recouverts d’une pubescence rous- sâtre, sur laquelle on aperçoit une sorte de ciselure scabre, produite par les vestiges des pélioles qui sou- tenaient les anciennes feuilles; ces feuilles sont oblon- gues, obtuses à la base, un peu pointues au sommet, très-entières, marquées de cinq nervures poilues. Les fleurs sont courtement pédicellées et placées en petil nombre dans les aisselles des feuilles; les fleurs sont petites; la baie qui leur succède est bleuâtre. De Saint- Domingue. OSSELET. Ossiculum. BoT. et zooL. Sorte de noyau qui diffère néanmoins de celui-ci d’abord par sa peti- tesse, ensuite parce qu’il n’est point composé de deux valves. En outre, le noyau est toujours unique dans un fruit, tandis que l’on y rencontre plusieurs Osselets. On appelle Osselets de l’ouïe, quatre petits os contenus dans la cavité du tympan. Ges quatre os sont le mar- teau, l’enclume, l’étrier et le lenticulaire, 7. OREILLE. OSSEUX. Osseus. Qui a la consistance des 05. On à donné ce nom, comme collectif par opposition à Cartilagineux ou Chondroptérygiens, aux Poissons munis d’arêles, c’est-à-dire d’un squelette solide, Ÿ’oyez POISSONS, 212 OST OSSIFRAGE. Ossifragus. o1s. C'est-à-dire qui brise les os. Synonyme d’Orfraie. 7. ce mot. - OSTARDE. o1s. Vieux nom français de l'Outarde. V. ce mot. OSTARIPHYTE. Ostariphytum. Bot. Necker désigne sous ce nom, toute plante qui a un fruit pulpeux et drupacé. OSTÉOCARPON. gor. (Plukenet.) Synonyme d'Os- téosperme. 7. ce mot. OSTÉOCOLLE. min. On a donné ce nom à des concré- tions calcaires cylindroïdes, dont la cavité intérieure est vide, ou remplie d’une autre matière calcaire à l’état terreux et pulvérulent, ce qui leur donne quelque ressemblance avec la structure des os. On leur suppo- sait pour cette raison, dans l’ancienne médecine, la vertu de faciliter le cal des os fracturés, ou l’ossifica- tion chez les enfants. OSTEOCOLLON. or. ( Daléchamp.) Synonyme d'£- phedra distachia, L. OSTÉODÉRMES. pois. Dans sa Zoologie analytique, Duméril appelle ainsi une famille de l’ordredes Carti- lagineux Téléobranches, dont les branchies sont gar- nies d’un opercule et d’une membrane, mais qui sont dépourvues de ventrales, et dont la peau est recouverte d'une cuirasse ou de grains osseux. Elle contient les genres Coffre, Tétrodon, Diodon, Mele, Syngnathe, ilippocampe, Ovoïde et Sphéroïde. OSTÉODESME. Osteodesma. mouL. Genre de l’ordre des Conchifères crassipèdes, et de la famille des Myai- res, institué par Deshayes, qui le caractérise ainsi : coquille oblongue, transverse, trigone, mince, inqui- valve, un peu bâillante à ses extrémités; charnière linéaire , ayant sur chaque valve un cuilleron (rès- étroit, accolé profondément le long du bord supérieur ou dorsal des valves; un osselet quadrangulaire, main- tenu entreles cuillerons par leligament auqueliladhère par toute sa face supérieure; impressions musculaires très-pelites: l’antérieure allongée, la postérieure arron- die ; impression palléale échancrée postérieurement. OSTÉODESME GORBULOÏDE. Osteodesina corbuloides ; Amplhidesma corbuloides, Lam. Elle est mince, fra- gile, nacrée, couverte d’un épiderme très-mince. Les valves sont inégales, ovalo-oblongues ; le côté posté- rieur est plus long, anguleux et tronqué; la coquille, dépouillée, présente de légères stries longitudinales à sa surface. Du nord de l’Europe. OSTÉOGLOSSE. Osteoglossum. pois. Genre de l’or- dre des Malacoptérygiens abdominaux, el de ia famille des Clupes, établi par Vandelli, qui lui reconnaît pour caractères essentiels : deux barbillons pendant sous la symphyse de la mâchoire inférieure; nageoire anale s'unissant à la dorsale; langue osseuse et extraordinai- rement âpre; dents courtes, pelites, très-nombreuses, droites et tronquées, qui recouvrent la langue au point que celle-ci sert comme de ràâpe pour réduire les fruits en pulpe ou en exprimer le jus. Les Ostéoglosses sont des Poissons d'eau douce, que l’on trouve dans les ri- vières, au Brésil. OSTÉOGLOSSE À DEUX CIRRHES. Osteoglossum bicirrho- Sum; Ischnosoma bicirrhosum, Spix.; Osteoglossum l’andellii, Cuv. Ses écailles sont grandes et osseuses. OS EU On a aussi donné le nom d'OsrÉéocLosse, formé de Aowcse, langue, et osteov, os, à divers corps fossiles qui rappelent la forme d’une langue de Poisson, et que l’on croit appartenir à la charpente osseuse de quelques Sé- laciens. s OSTÉOLITHES. @éor. Les oryclographes ont ainsi nommé les Ossements fossiles. . ANIMAUX PERDUS, FossiLes, elc. OSTÉOMÈLE. Osteomeles. ot. Genre de la famille des Rosacées, section des Pomacées, établi par J. Lind- ley (Z'rans. Linn. Soc., 15, p.98, (ab. 8), et caracté- risé de la manière suivante : calice turbiné-campanulé, dont le limbe offre cinq dents; corolle à cinq pétales plans et très-ouverts; environ vingt étamines dres- sées; ovaires au nombre de cinq ou très-rarement de trois, soudés ensemble et avec le fond du calice, à loges dont chacune renferme un seul ovule ascendant, sur- montés de styles aussi longs que les étamines et velus inférieurement; pomme lanugineuse, couronnée par les dents calicinales, renfermant cinq osselels monosper- mes. L'auteur de ce genre l’a fondé sur un arbrisseau qui croît aux îles Sandwich. Smith l'avait décrit dans l'Encyclopédie de Rées sous le nom de Pyrus anthytlli- difolia. Ses feuilles sont pinnées, à folioles (très-entiè- res ; le calice est supporté par des bractées opposées el subulées. En adoptant le genre Osteomeles, Kunth (Nov. Gen. et Spec. Plant., vol. 6, p. 211, tab. 555 et 554), y a réuni trois espèces indigènes de l'Amérique du sud, sous les noms d’Osteomeles glabrata, ferru- ginea el latifolia. La première est très-voisine du Cratægus obtusifolia de Persoon, qui est aussi, selon Kunth, une espèce d’Osfeomeles et qu'il a nommée l'Osteomeles Persoontii. L'Osteomeles ferruginea est le Cratægus ferruginea de Persoon. Lindley et de Candolle ont placé les deux plantes de ce dernier au- teur dans le nouveau genre Eriobotrya. Enfin l’Osteo- meles latifolia est une plante décrite et figurée pour la première fois par l’auteur des Nova Genera. OSTEOPERA. mau. Un crâne de Rongeur, trouvé il y a environ trente ans sur les bords de la Delaware, et conservé dans le Musée de Philadelphie, a donné lieu à l'établissement du genre Osteopera, proposé par Har- lan dans sa Faune Américaine, et rejeté par Desmarest (Bulletin des Sciences naturelles, 1826, t. 1, p. 563). En effet le crâne de la Delaware n’est autre qu’un crâne de Paca fauve; conséquemment on ne peut admettre le genre Osteopera pour la prétendue espèce Oséeopera placephala. OSTÉOPHILE. Osteophilus. ins. Raffinesque a donné ce nom à un genre d’insecles voisin des Podures, et qu'il caractérise ainsi : tête arrondie; corps obovale, oblus, mulique, sans articulations ; antennes clavifor- mes; six jambes égales. La seule espèce de ce genre est l’'Ostéophile blanche de Raffinesque. OSTÉOPTÉRYGIENS,. pois. C'est-à-dire Poissons 0s- seux. OSTÉOSPERME. Osteospermum. or. Ce genre, de la famille des Synanthérées, Corymbifères de Jussieu, et de la Syngénésie nécessaire, avait été nommé autre- fois Monilifera par Vaillant. Linné changea celte dé- nomination, peu conforme aux règles de la glossologie, (GC ER et réunit au genre Osfeospermum plusieurs espèces, toutes indigènes de la partie intra-lropicale et orien- tale de l'Afrique, principalement des environs du cap de Bonne-Espérance. Ces espèces sont les types de plu- sieurs genres établis par H. Cassini, et qui ne diffèrent entre eux que par des caractères excessivement légers. P, ÉRIOCLINE, GARULÉON el GIBBAIRE. Le genre Osteos- permumn fait partie de la tribu des Calendulées; il a donné son nom à une sous-section, nommée par Cas- sini Calendulées Ostéospermées. Voici les caractères essentiels du genre: involucre composé de folioles dis- posées sur un petit nombre de rangs, inégales, courtes, ovales-oblongues, aiguës, un peu ciliées et colonneu- ses; réceptacle nu; calathide radiée, composée au cen- tre de fleurons réguliers et mâles, avec un rudiment d’ovaire, et à la circonférence de demi-fleurons femel- les, fertiles, à languette longue; akènes presque glo- buleux, glabres, lisses et drupacés. Les fleurs mâles ont un disque épigyne ou nectaire, en forme de baril- let, sur lequel est appuyée la base d'un style rudimen- taire, et qui n'existe point dans les fleurs femelles. La consistance osseuse des akènes, d’où est dérivé le nom du genre, en est le caractère distinctif. OSTÉOSPERME PORTE-COLLIER. Os{eosperum mont- liferum, L., Lamk., Illustr., tab. 714. C’est un sous- arbrisseau de (rois ou quatre pieds de haut, dont les rameaux sont rapprochés par quatre à six, de distance en distance. Les feuilles sont éparses, nombreuses, ova- les, dentées, portées sur des pétioles lintaires et ailés. Les calathides de fleurs sont jaunes, pédonculées el ter- minales. De l'Afrique australe. OSTEOSPERMOPSIS. por. L'une des sections du genre Dimorphothèque. OSTÉOSTOME. pois. Dans sa Zoologie analytique, Duméril donne ce nom, qui signifie bouche osseuse, à une famille du sous - ordre des Holobranches thoraci- ques, dont les caractères sont : branchies munies d’un opercule et d'une membrane ; nageoires ventrales sous les pectorales; corps épais et comprimé; mâchoires en- {ièrementosseuses. Les genres dont cette famille se com- pose sont : Léiognathe, Scare et Ostorhinque. 7. ces mots. OSTÉOZOAIRES. z001. Nom donné par Blainville à ce qu'il appeile le premier {ype de son premier sous- règne, et qui contient les animaux vertébrés. OSTERDAMIA. Bor. Necker (Ælem. Bot., no 1575) a donné ce nom à un genre qui a pour {ype l’Agrostis Matrella, L. Persoon l’a nommé A7atrella, et Willde- now Zoysia. C’est celle dernière dénomination qui a été généralement adoptée. F7, Zoyste. OSTERDYKIA.pBor.Le genre auquel Burmann a donné ce nom. ne diffère pas du genre Cunonia. W.ce mot. OSTERICUM. BoT. C’est le nom sous lequel Tragus et C. Bauhin ont désigné une plante de la famille des Ombellifères, sur laquelle Hoffmann (Umbellif. Gen., p. 164) à établi un genre particulier. Besser (Zlor. Gallic., 1, page 214) a décrit cette plante sous le nom d’Zmperatoria palustris. Marshall-Bieberstein et Sprengel l’ont réunie au genre Angelica, et lui ont donné le nom spécifique de pralensis. Le genre Os- tericum d'Hoffmann était, en effel, fondé sur des 8 DICT. DES SCIENCES NAT. OS 215 caractères trop faibles pour mériter d’être adopté. OSTERITIUM. 2or. Les anciens botanistes donnaient ce nom à l’Asérantia major. V. ASTRANTIE. OSTIOLE. Ostiolum. Bot. Petite ouverture que l’on observe à la surface de la fronde des Algues, à l’extré- mité des loges des Sphéries, elc., el qui communique avec les réceplacles des séminules. OSTODE. Ostodes. Bot. Genre de la famille des Eu- phorbiacées et de la Diæcie Polyandrie, L., établi par Blume (Bijdragen tot de Flora van Nederlandsch Indie, p. 619), qui l’a ainsi caractérisé : fleurs diaï- ques; les mâles ont un calice divisé peu profondément en deux ou trois parties; cinq pétales; des étamines nombreuses, dont les filets sont insérés sur un disque glanduleux, etles anthères à loges distinctes. Les fleurs femelles se composent d’un calice à cinq sépales imbri- qués, inégaux, caducs ; de cinq pétales plus longs que le calice; d’un ovaire velu, triloculaire, entouré d’un rebord crénelé, charnu, surmonté d'un style à trois branches bipartites, tortueuses et divariquées. Le fruit est sphérique, marqué de six sillons, composé intérieu- rement de trois coques osseuses et monospermes. OSTODE PANICULÉE. Ostodes paniculala, B., loc.ctit. C’est un arbre à feuilles alternes, celles des petites branches sont ramassées, longuement pétiolées, mu- nies de deux glandes à la base, bordées de dents glan- duleuses, coriaces, glabres, pubescentes en dessous et aux anastomoses des veines. Les fleurs sont disposées en panicule dans les aisselies des feuilles. Cet arbre croît dans les forêts montagneuses de l'ile de Java. OSTOME. Ostoma. ins. Lacharting donne ce nom au genre de Coléoptères, que Fabricius a désigné sous celui de Nitidule. #7. ce mot. OSTORHINQUE. Ostorhinchus. pois. Cuvier n’a pas cru devoir adopter le genre formé sous ce nom par La- cépède, et qui, voisin des Scares, n'était formé que d’après un dessin de Commerson, accompagné d’une description très-incomplète. OSTRACÉES. Ostracea. mor. Le genre Huître de Linné renfermait un grand nombre de coquilles donton a successivement formé dessous-genres qui, pour la plu- part, présentant beaucoup d’affinités entre eux, ont été réunis en famille sous le nom d'Ostracées.Les démem- brements du genre Huitre furent presque tous propo- sés par Lamarck, et successivement adoptés; c’est dans la Philosophie zoologique de cet auteur que l’on trouve pour la première fois celte famille; elle renferme les genres Radiolite, Calcéole, Cranie, Anomie, Placune, Vulselle, Huiître, Gryphée, Plicatule, Spondyle et Pei- gne. Dans l’Extrait du Cours, cette famille n'éprouva aucun changement; elle ne commença à subir quelques modifications que dans le Règne Animal; Cuvier y fil entrer un très-grand nombre de genres, el la sous-di- visa, comme Blainville l’a fait également depuis, en deux parties : les Ostracées à un seul muscle, qui com- prennent les genres Huîlre, Anomie, Placune, Spon- dyle, Marteau, Vulselle, Perne; et les Ostracées à deux muscles, dans lesquels sont rassemblés les genres Aronde, Jambonneau et Arche; ces genres contiennent eux-mêmes plusieurs sous-genres, comme on peut le voir à chacun de ces mots en particulier. Bientôt après, 14 214 OST Lamarck, dans son dernier ouvrage, partagea les Ostra- cées en deux familles; les Rudistes (7. ce mot) se com- posèrent des genres Sphérulite, Radiolite, Calcéole, Birostrite, Discine et Cranie. Les Ostracées se trou- vèrent réduites aux genres Gryphée, Huître, Vulselle, Placune et Anomie. Blainville, dans son Traité de Malacologie, a con- servé la famille des Ostracées, à peu près telle que La- marck l’avait faite, c'est-à-dire que l’on y trouve les genres Anomie, Placuné, Huitre el Gryphée, les Vul- selles ayant été, avec juste raison, reportées à côté des Marteaux; telles sont les modifications que cette fa- mille a éprouvées; Deshayes pense qu’elle peut res- ter composée des genres que Blainville y a admis, en exceptant cependant le genre Harpace qu’il a re- connu devoir faire partie des Plicatules. Cette fa- mille pourra être alors caractérisée de la manière suivante : animal ayant les lobes du manteau entière- ment séparés et libres dans presque toute leur circon- férence, si ce n’est vers le dos; abdomen caché par la réunion des lames branchiales dans toute la ligne médiane, et sans prolongement au pied. Coquille plus ou moins grossièrement lamelleuse, irrégulière, in- équivalve, inéquilatérale, sans appareil régulier d’arli- culalion, et avec une seule empreinte musculaire sub- centrale. OSTRACIA. Foss. Nom donné aux Huitres fossiles. OSTRACIDIE. Ostracidium.ARACaN. Genre de la fa- mille des Phalangides, établi par Perty qui le compose des espèces du genre Phalangium, qui ont les palpes épineuses, le céphalothorax déprimé, clypéiforme, ré- tréci en avant, tronqué et mutique en arrière, l’abdo- men caché en entier par le céphalothorax, les pattes assez courtes, celles de la dernière paire éloignées des autres, et les hanches renflées et épineuses. Perty dé- crit dans son nouveau genre les Oséracidiuin fuscum el succineum. OSTRACGINS ou BITESTACÉS. crusr. Duméril désigne ainsi la famille de Crustacés entomostracés, dont les yeux sont sessiles, le corps protégé par deux valves de substance calcaire ou cornée, en forme de coquilles. Cette famille comprend les genres Daphnie, Cypris, Cy- thérée et Lyncée; elle répond à celle que Latreille dé- signe sous le nom d’Ostracode. F. ce mot. OSTRACION. Ostracion. pois. Genre de la famille des Sclérodermes, dans l’ordre des Plectognathes, le premier de la sous-classe des Poissons osseux, dans la méthode de Cuvier, placé par Linné parmi ses Bran- chiostéges, et dans la famille des Ostéodermes par Du- méril. Ses caractères consistent dans une enveloppe très-dure, composée, au lieu d'écailles, par des compar- timents réguliers, soudés en une sorte de cuirasse in- flexible, qui leur revêt la tête et le corps, en sorte que les Ostracions n’ont de mobiles que la queue, les na- geoires, la bouche, etune sorte de petite lèvre qui gar- nit le bord de leurs ouïes, par des trous de cette cui- rasse, d’où est dérivé le nom d’Ostracion, qui doit être scientifiquement préféré à celui de Coffre, emprunté du langage des matelots, lesquels appellent Poissons Coffres, les espèces du genre qui fait le sujet de cet article. Le plus grand nombredes vertèbres y sont sou- OST dées ensemble, comme dans les Tortues, avec la cara- pace desquelles l'enveloppe dure des Ostracions à un certain rapport. Cette enveloppe est formée d’écailles ordinairement hexagones, réunies par leurs bords, sail- lantes dans leur milieu, et rayonnées de tubercules de diverses grosseurs, selon les espèces. Elle a beaucoup d’analogie avec celle des Balistes, genre fort voisin des Ostracions, sous un grand nombre de rapports. On ne voit aux ouïes de ces Poissons qu’une fente garnie d’un lobe cutané, mais à l’intérieur elles montrent un oper- cule à six rayons. L’os du bassin manque, ainsi que les nageoires ventrales; la dorsale et l’anale, situées très en arrière, et qui se correspondent à peu près l’une sur l’autre, sont très-petites. On n’en connaît pas d'espèces où la caudale soit échancrée ou en croissant. Une sorte d’épiderme mince règne sur toute la cuirasse; les mà- choires sont armées chacune de six à douze dents co- niques, fortes, et auxquelles on a attribué le caractère d'incisives. Le coffre des Ostracions peut être aussi comparé à celui des Insectes el des Crustacés, maisil contient encore moins de chair; aussi ces Poissons, presque pleins d’air, sont-ils très-légers et se conser- vent fort aisément; à peine les doit-on vider; il suffit d’en faire sortir par la bouche ou par l'anus, le foie, qui est fort gros et qui donnerait beaucoup d'huile, pour que le tout se sèche sans se déformer, et sans qu'il soit nécessaire d’y introduire de coton ou autre substance dont on rembourre ordinairement les peaux destinées à l’ornement-des Musées. Cette facililé de conserva- tion, et la bizarrerie des formes, font que dès les pre- mières navigations lointaines, dont on rapportla quel- ques raretés, les Coffres furent au nombre de celles qui se répandirent le plus en Europe. Ces Poissons se tien- nent le long des rivages. Leur patrie est sous la ligne, du moins la plupart s’en éloignent peu, et l’on n’en connait encore que deux espèces qui sortent d’entre les tropiques. On peut répartir les Ostracions en qua- tre sous-genres d’après la forme de ieur corps. + Les CYLINDRACÉS, dont la cuirasse ne présente au- cune arête anguleuse. OSTRACGION AGONE. Os{racion Agonus. Raffinesque a fait connaître celte espèce, pêchée en Sicile, dans le golfe de Catane; elle diffère de toutes les autres par la rotondité de son corps allongé en ellipse. Des divisions rhomboïdales marquées d’une ligne saillante au centre, forment son armure; sa couleur est brunâtre; une grosse épine, implantée sur le dos, a sa pointe dirigée vers la tête; une autre, qui lui correspond sous le ventre, est au contraire tournée vers la queue qui est ronde. +1 Les Comprimés, dont l'abdomen est caréné. OSTRACION A QUATORZE PIQUANTS de Lacépède, Ann. du Mus., t. 1v, pl. 58, f. 1; Ostracion auritus, Schnei- der. Corps comprimé, quadrangulaire ou septangu- laire; un aiguillon auprès de chaque œil; quatre aiguil- lons sur le dos, six sur le ventre, un sur le milieu de chaque côté du corps qui a des raies longitudinales noires. De la Nouvelle-Hollande. tt Les TRIANGULAIRES, où le ventre plat forme dans la coupe du Poisson, le petit côlé du triangle dont le dos devient le sommet. On peut établir quatre coupes OST dans ce sous genre, d’après l'absence, la présence et la situation des épines qui, saillantes sur quelques parties de la surface, ont été appelées cornes quand elles ar- maient la tête. * Espèces triangulaires muliques. OSTRACGION LISsE. Ostracion triqueter, L., Bloch, pl. 130. Les pièces hexagonales de la cuirasse sont re- levées en hosses, comme des boucliers du centre des- quels rayonnent des lignes de petits tubercules sem- blables à des perles. La teinte générale est d’un brun rougeâtre, et les nageoires jaunes; il atteint jusqu’à quinze et dix-huit pouces de longueur. On le trouve aux Antilles et dans les mers de l'Inde. p. 10, r. 12, A. 100410: ** Espèces triangulaires armées d’épines en arrière de l’abdomen et point au front. OSTRACION TRIGONE. Ostracion trigonus, L.. Bloch, pl. 155, Encyclop., Pois., pl. 15, fig. 41. Il est d’un brun noirâtre, marqué de grandes taches brunes en dessus, et d’un gris argenté en dessous; les taches s’é- tendent en ondulations et font un bel effet sur le dos du Poisson. Cette espèce, des mers du Brésil, fait en- tendre, quand on la saisit, une sorle de grognement qui lui a valu le nom de Cochon de mer. p. 14, p. 10, ATOME. 7. *** Espèces triangulaires armées d’épines en ar- rière, ayant en outre des épines au front. OSTRACION QUADRICORNE. Osfracion quadricornts, L., Bloch, pl. 154; Coffre triangulaire à quatre épines, Encyclop., pl. 15, fig. 43. Cette espèce qui se trouve sur les côtes d'Afrique, et aux Grands-Indes, acquiert un pied de longueur. La couleur du corps est le brun rougeâtre, avec des taches brunes, d’une forme indé- terminée; la nageoire caudale est jaune. p. 10, p. 11, A. 10, c. 10. *##* Espèces triangulaires pourvues d’épines répan- dues sur les arêtes ou angles saillants du corps. OSTRACION ÉTOILÉ. Ostracion stellifer, Schn., t. 98; Ostracion bicuplis de Blumenbach. Cette espèce, amé- ricaine et de petite taille, a son dos arqué, armé de deux aiguillons; il en existe deux autres au-dessus de chaque œil, et quatre sur chaque côté de l’abdomen; les pointes de tous ces aiguillons sont tournées vers la queue. ; tit Les QUADRANGULAIRES, où la coupe verticale du Poisson présente un carré dont les angles sont plus ou moins vifs. Comme parmi ceux du sous-genre pré- cédent, l'absence, la présence ou la distribution des épines sur le corps, peuvent fournir diverses coupes pour la répartition des espèces. * Espèces quadrangulaires mutiques. OSTRACION Corrre. Z'igre, Encyel. Méth., pl. 14, fig. 45; Ostracion cubicus, L.; l'Ostracion moucheté, Lacép. Cette espèce est l’une des plus communes dans les mers de l'Inde et de l'Ile-de-France. On assure qu’elle acquiert un pied de longueur. Elle n’a pas de tubercules cartilagineux au-dessus ni au-dessous de la bouche ; on compte huit dents à la mâchoire supérieure et six à l’inférieure; les lèvres sont grosses; les bou- cliers hexagones présentent chacun une lache blanche ou d’un bleu très-clair, entourée d’un cercle noir; les Le] = O"S"T nageoires sont jaunâtres, la caudale brune, parsemée de points noirs. p. 9, p. 10, À. 10, c. 10. ** Espèces quadrangulaires armées d’épines au front et derrière l’abdomen. OSTRACION TAUREAU MARIN. Ostracion cornutus, L., Bloch, pl. 153; le Coffre quadrangulaire à quatre épi- nes, Encyclop., Pois., pl. 14, fig. 44. Cette espèce est l'une des plus anciennement connues; Séba l'avait déjà figurée. C’est aussi l’une des plus répandues dans les collections, les marins pouvant la rapporter d’un plus grand nombre d’endroits, car il est constant qu’elle se trouve aux Antilles où sa chair et le foie surtout sont réputés vénéneux. On la pêche sur les côtes des îles de France et de Mascareigne. Elle est commune à Java et dans la Méditerranée. Elle acquiert jusqu’à un pied de long. p. 11, p.9, A.9, c. 10. #% Espèces quadrangulaires armées d’épines distri- buées sur les angles saillants ou arêtes du corps. OSTRACION DIAPHANE. Osfracion diaphanus, Schn. Cette petite espèce a quatre pouces de long, et la queue courte, avec trois épines sur le milieu du dos, autant de chaque côté de l'abdomen, et deux cornes au front. OSTRACITES. concu. Foss. Les oryclographes ont désigné les Huitres fossiles sous ce nom que Pline avait également employé. OSTRACOCCUM. 8or. Le genre de Champignons gas- téromycètes, formé sous ce nom par Wallroth, ne dif- fère pas du genre Sclerococcum de Fries. OSTRACODERME. Ostracoderma. Bot. et z00oL. Ge genre de Champignons gastéromycètes a été créé par Fries (Pl. Hom., 150, Syst., 111, 125), qui lui a donné pour caractères : péridion arrondi, crustacé, glabre, mince, fragile, se détériorant par le centre et finissant par disparaître entièrement; sporidies lâches et amon- celées, entremêlées de flocons. Ce sontdes Champignons blancs, sans aucun thalle visible. On les trouve souvent accompagnant les Mousses allérées par l'humidité. Les Ostracodermes, selon Latreille, constituent une famille de l’ordre des Cirrhipèdes polybranches, dans laquelle sont compris les Mollusques qui ont le corps couvert de pièces testacées. OSTRACODES. Ostracodes.crust. Famille de l’ordre des Lophiropodes, établie par Latreille (Fam. nat. du Règne Anim.) et correspondant à la troisième section des Branchiopodes, celle des Lophiropes, du Règne Animal de Cuvier. Cette famille est ainsi caractérisée : tous les pieds uniquement propres à la natation, mais simplement garnis de poils, tantôt simples, tantôt bran- chus ou en forme de rames ; test, soit plié en deux, soit formé de deux valves réunies par une charnière, et renfermant le corps. Ces petits Crustacés sont excessi- vement communs et remplissent les eaux dormantes. Latreille divise cette famille ainsi qu’il suit : I. Test plié en deux; point de charnière; plus de six pieds. Genres : POLYPnÈME, DAPHNIE, LYNCÉE. II. Deux valves; une charnière; six pieds. (Ordre des Ostrapodes, Strauss.) é Genres : CYPRIS, CYTHÉRÉE. /”. tous ces mots. OSTRACOMORPHITES. concn. ross. Même chose qu'Ostracites. F7. ce mot, 216 OS OSTRAGUS. pois. Raffinesque, dans son Zchthyolo- gia Sicula, élablit sous ce nom un genre dont le 7'e- trodon Mola, de Linné, est le type. 7. MoLe. OSTRALÉGA. o1s. Synonyme d'Huîtrier. F. ce mot. OSTRANITE. min. Substance minérale découverte en Norwège, et qui offre pour forme cristalline un prisme droit rhomboïdal, légèrement modifié sur les arêtes la- térales aiguës, et profondément tronqué sur les angles des bases. Breithaupt qui, seul jusqu'ici, a pu s’en oc- cuper, fait dériver cette forme d’un octaèdre rhomboï- dal. L’éclat de l’Ostranite est vitreux; sa couleur est le brun enfumé; sa dureté approche de celle du Quartz; elle est très-cassante; sa pesanteur spécifique est de 4,4; traitée seule au chalumeau, elle ne fond pas, mais sa couleur devient plus pâle; avec le borax elle fond, mais difficilement, en un verre transparent; elle est inso- luble dans lAcide nitrique. OSTRAPODES. Ostrapoda. crusT. Strauss (Mém. du Mus. d'Hist. nat. de Paris, t. 5, p. 580) donne ce nom à un ordre qui correspond à la deuxième division de la famille des Ostracodes, de Latreille (Fam. nat. du Règne Anim.). /. OSTRACODES. OSTREA. concu. }”. HUÎTRE. OSTREITE. concu. Foss. Pour Ostracites. }”. ce mot. OSTRÉOCAMITES Er OSTRÉOPECTINITES. concu. Foss. Noms employés autrefois pour désigner les Co- quilles fossiles des genres Came et Peigne. OSTREOCARPUS. 8or. Le genre de la famille des Apo- cinées, auquel Richard à donné ce nom, est le même que le genre Aspidosperma, de Martius. #. Asprn9- SPERME. OSTROPE. Ostropa. BoT. Genre de Champignons hyménomycètes, étahli par Fries, avec les caractères suivants : périthécion arrondi, se déchirant par une sorte de voile qui croît avec lui, ouverture s'étendant transversalement d'un bord à l’autre ; thèques diffluen- tes. Ces Champignons apparaissent solitaires sur Jcs branches mortes des arbres. OSTRYER. Ostrya. por. Nom employé par Théo- phraste pour désigner, suivant les uns, le Sorbier des oiseleurs, suivant d’autres le Lilas, et enfin, d’après L'Écluse el Cordius, le Charme. Micheli a fait de deux espèces de ce dernier groupe, un genre particulier au- quel il a donné le nom d’Ostrya. Linné et la plupart des autres botanistes ont de nouveau réuni l'Ostryer au Charme. Néanmoins le genre de Micheli présente quelques particularités qu’il est bon de noter. Ses fleurs sont unisexuées, monoïques, disposées en chatons sé- parés les uns des autres. Les chatons mâles sont cylin- driques, composés d’écailles d’abord imbriquées et portant chacune un nombre plus ou moins considé- rable d’étamines dont les filaments, irrégulièrement rameux, soutiennent plusieurs anthères. Les chatons femelles sont également allongés et cylindriques, com- posés de petites écailles. Chaque écaille porte dans son aisselle deux fleurs sessiles et dressées, offrant l’orga- nisation suivan{e : elles sont enveloppées chacune dans une sorte de vésicule ovoide, allongée, velue, rétré- cie à son sommel en un pelil col percé d’une très- petite ouverture. La fleur est placée au fond de celle écaille qui correspond exactement à l'écaille bi ou tri- OS Y lobée des fleurs femelles du Charme ordinaire. La fleur elle-même offre un ovaire complétement infère, ter- miné à son sommet par le limbe calicinal, qui forme un petit rebord irrégulièrement déchiqueté. Cet ovaire est à deux loges contenant chacune un seul ovule pen- dant; il est surmonté d’un style assez court que termi- nent deux stigmates glanduleux, cylindriques, subulés, très-longs el dressés. Le fruit est une sorte de petit gland renfermé dans l’écaille vésiculeuse, et contenant une seule graine par suite de l'avortement constant du second ovule. Celle graine se compose d'un gros em- bryon dicotylédon immédiatement recouvert par son tégument propre. Ce caractère d’une écaille florale en forme de vésicule, qui recouvre entièrement la fleur et le fruit, est le seul qui distingue l'Ostrya du Carpinus. L'Ostrya vulgaris, Willd., est un arbre originaire des contrées méridionales de l’Europe, la seconde espèce, Ostrya virginica, appartient à Amérique septentrio- nale. OSTRYODIER. Ostriodiumm. BoT. Desvaux (Journai de Botanique, 5, p. 119, tab. 4, f. 2) a constitué sous ce nom un genre de la famille des Légumineuses, qui à pour {ype l’Æedysarum strobiliferum, L. Mais celte plante ayant déjà été réunie au genre Flemingia, de Roxburgh, par Aiton (ÆZort. Kew.,6d.2,vol.1v, p.550), De Candolle en a formé une section de ce dernier genre. Les noms de Lourea et de Moghania, imposés plus {ard au même genre par Jaume Saint-Hilaire, sont par conséquent superflus. /7. FLEMINGIE. OSWALDA.B80T.Cassininomme ainsi l’une desespèces du genre Cl’badiuwm, de Linné, placé définitivement dans la famille des Synanthérées. 7. CLIBADIER. OSYRICÈRE. Osyricera. ot. Genre de la famille des Orchidées et de la Gynandrie Diandrie, L., établi par Blume (Bijdragen tot de Flora van Nederlandsch Indie, 1, p. 507) qui l’a ainsi caractérisé : périanthe dont les sépales extérieurs sont plus grands, un peu soudés inférieurement, les latéraux presque jusqu’au sommet; labelle renflé, indivis, articulé avec l'onglet calleux du gynostème, ayant le limbe convexe et glan- duleux; gynostème court, muni au sommet de deux ailes tricuspidées ; anthère (erminale, semi-biloculaire, prolongée antérieurement comme une lame glandu- leuse; masses polliniques au nombre de deux, ovales, pulpeuses-céréacées, rapprochées du bord du stigmate. OSYRICÈRE A FEUILLES ÉPAISSES. Osyricer@ Crassi- folia, BI. Plante herbacée, parasite sur les arbres, et que l’on trouve au mont Salak, dans l’île de Java. Ses feuilles sont linéaires, lanctolées, sortant de bulbes mo- niliformes. Les fleurs, sessiles et rougeâtres, forment des épis radicaux. Î OSYRIDE. Osyris. Bot. Genre établi par Linné dans la Triandrie Monogynie, et placé par Jussieu dans sa famille des Éléagnées, mais il fait aujourd’hui partie du groupe des Santalacées. Voici les caractères de ce genre : fleurs très-peliles et dioïques; les fleurs mâles sont nombreuses, réunies plusieurs ensemble au som- met de ramuscules très-courts et formant ainsi une sorte de petit sertule, environné de bractées en même nombre que les fleurs qui sont légèrement pédicellées. Le calice est monosépale, comme campanulé, à trois di- O T À visions égales, larges, triangulaires. Le fond de la fleur est Lapissé par une sorte de disque charnu; à la base et en face de chaque lobe du calice est attachée une étamine à filet très-court, à anthère ovoïde, introrse el à deux loges presque didymes. Les fleurs femelles sont solitaires el terminales, environnées de (rois à quatre feuilles verticillées, semblables aux autres, et leur For- mant une sorte d’involucre. Le calice, dont le limbe est semblable à celui des fleurs mâles, se termine inférieu- rement en un tube cylindrique, allongé, adhérent avec l'ovaire qui est infère; la partie du calice qui surmonte l'ovaire, est tapissée par un disque charnu, analogue à celui des fleurs mâles, et les trois élamines existent également, mais elles sont moins développées que dans les individus mâles. L’ovaire est infère; il esl à une seule loge qui contient trois petits ovules pendants. Le style est très-court, surmonté d’un stigmate trilobé. Le fruit est une sorte de petit drupe ombiliqué à son sommet, contenant une seule graine globuleuse. OSYRIDE BLANCHE. Osyris alba, L. Gelte plante, vul- gairement connue sous le nom de Rouvet, constitue un petit arbuste buissonneux, très-commun dans les lieux incultes des provinces méridionales de la France, sur le bord des grandes routes, etc.; ses rameaux sontstriés, les plus jeunes sont anguleux; ses feuilles sont alter- nes, très-pelites, elliptiques, lancéolées, aiguës, entiè- res, très-glabres et un peu coriacées. Les fruits sont rouges et de la grosseur d’une petite cerise. OSYRIDÉES. poT. La famille ainsi nommée par Jus- sieu est celle que Robert Brown a appelée Santalacées. ÿ. ce mot. OTACHYRIER. Ofachyrium. BoT. Ce genre de la fa- mille des Graminées, a été établi par Nées et Martius pour quelques plantes du Brésil encore très-peu con- nues. Les caractères les plus marquants du genre sont : des épillets polygames; un calice à deux glumes, égal et biflore, plus court que la corolle; la valvule supé- rieure ‘de la corolle inférieure mâle, plus grande que linférieure qu'elle embrasse; ses ailes forment une sorte de capuchon. Ce genre diffère très-peu du Pani- cum de Linné. OTANDRA. goT. Genre institué par Salisbury (Hort. Transact., 1,261) dans la famille des Orchidées, pour une espèce de l'Inde, qui à été reconnue ensuite ne point différer du genre Geodorum, de Jackson. f’oyez GÉODOR. OTANTHÈRE. Olanthera. gor. Genre de la famille des Mélastomacées, formé par le docteur Blume aux dépens du grand genre Melastoma de Burmann, pour une espèce de l'Inde, qui lui a offert les caractères sui- van{s : Lube du calice ovale, soudé inférieurement avec la base de l'ovaire, hérissé de peliles écailles palmato- ciliées; son limbe estàcingq divisions; corolle composée de cinq pétales ovalaires, insérés à l’orifice du calice et alternes avec les divisions de son limbe; dix élamines égales, insérées avec les pétales ; anthères oblongo-li- néaires, un peu arquées, atténuées en haut, à un seul pore, rétrécies el biauriculées à leur base, à connectif peu distinct; ovaire semi-infère, avec une soie à la partie libre, à cinq loges renfermant plusieurs ovules; style filiforme; stigmatle punctiforme. Le fruit est une O TA 217 baie pulpeuse, à cinq loges, dont les graines ont la forme d’une cuiller. OTANTHÈRE DES MoLuques. Ofanthera Moluccana, Bl.; Melastoma Moluccanum. C'est un arbuste dont les rameaux sont glabres el cylindriques, un peu com- primés aux extrémités, de sorte qu’ils paraissent pres- que carrés; les feuilles sont pétiolées, opposées, ellip- tico-lancéolées, acumintes, très-entières, à cinq ner- vures membraneuses, scabriuscules, d’un vert pâle en dessus, marquées en dessous par les nervures qui sont bleuâtres. Les fleurs sont petites, blanches, réunies en panicule terminale : celles du centre n’ont point de bractées, les latérales en ont deux très-courtes, et leur pédicelle est plus allongé. OTANTHUS. port. Link a imposé ce nom générique, adopté par Sprengel, à l’A/hanasia maritima, L., que Desfontaines a depuis longtemps érigé en un genre particulier, sous le nom de Diotis. Ce changement de nom est motivé par les auteurs allemands, sur ce qu'ils admettent, d’après Schreber, le nom de Diotis, pourun genre de la famille des Atriplicées, el qui a été nommé Ceratospermum par Persoon. #. DIOTIDE et CÉRATO- SPERME. OTARDE Er OTARDEAU. o1s. Synonymes anciens d'Outarde adulte et jeune. OTARIA. Bor. Kunth (Synopsis Plant. Orbis novi, 9, p. 277) a érigé en un genre particulier la plante qu'il avait décrite et figurée (Wow. Genera et Species Plant. œquin., t. 11, p. 191, (ab. 228) sous le nom d’'Asclepias auriculata.Ce genre, très-voisin du Gom- phocarpus, se distingue principalement par les oreil- lettes géminées, qui se voient à la base des feuilles de la couronne staminale, et par le port de l’espèce qui est une herbe dressée, à feuilles opposées, el à om- belles interpétiolaires. Au reste, voici les caractères essentiels de ce nouveau genre : calice divisé profon- dément en cinq parties; corolle également à cinq divi- sions profondes et réfléchies; couronne placée au som- met du tube des filets staminaux, à cinq folioles en capuchon, du fond desquelles sort un processus en forme de corne, munies intérieurement el à la base de deux oreillettes; anthères terminées par une mem- brane; masses polliniques comprimées, fixées par le sommet qui est atténué, pendantes; sligmate concave, mutlique. OTARIE. maAM. 7. PROQUE. OTARION. Otarion. crusr. Ce genre, établi par Zen- ker parmi les Brachiopodes, ne diffère pas notablement du genre Ogygia de Brongniard; il se compose de Tri- lobites aplatis et dépourvus d’yeux, dont le corps est obovalaire, le bouclier céphalique, grand et cornigère, les lobes latéraux larges, contigus el obtus à leur ex- lrémité, le front court et arrondi en avant, séparé des joues par deux petits tubercules oculiformes. Les lobes latéraux du thorax sont composés de segments très- grands et entiers ; l'abdomen est petit et composé de segments plus ou moins confondus entre eux. Zenker admet dans son genre nouveau deux espèces qu’il a nommées Ontarion diffractum et Ontarion squar- rosum. On les trouve dans le calcaire de transition de Beraun en Bohème. 218 O TH OTHÈRE. Olhera. 8oT. Thunberg (Flora Japonica, p. 4) a fondé sous ce nom un genre de la Tétrandrie Monogynie, L., auquel il a imposé les caractères sui- vants : calice glabre, persistant, divisé profondément en quatre segments ovales; corolle à quatre pétales blancs, ovales et obtus; quatre élamines dont les filets sont insérés à la base des pétales et deux fois plus longs que ceux-ci; les anthères didymes, à quatre sillons ; ovaire supère, glabre, couronné d’un style unique el sessile; fruit inconnu, peut-être une capsule. Ce genre, encore imparfaitement déterminé, fait partie, selon De Candolle, de la famille des Myrsinées. Cependant il a été fondu par Sprengel (Syst. Feget., t.1, p. 496) dans le genre Zlex, qui appartient à la famille des Rhamnées. OTuÈRE DU Jaron. Othera Japonica, Thunb., loc. cit., p. 61. C’est un arbrisseau qui croît au Japon, el dont les branches striées, rouges, sont garnies de feuilles alternes, pétiolées, ovales, obluses, entières, glabres et coriaces.Les fleurs sont pédonculées et grou- pées dans les aisselles des feuilles. OTHLIS. BoT. Le genre institué sous ce nom par Schott, dans la famille des Dilléniactes, ne diffère pas du genre Doliocarpus de Rolander. OTHONIE. Ofhonia. crust. Genre de l’ordre des Ho- mobranches brachyures et de la famille des Orbiculées, institué par Bell, avec les caractères distinctifs suivants: yeux très-saillants et dirigés en avant; rostre horizon- tal et rudimentaire; tige mobile des antennes externes, insérée sur le bord du front et ayant son premier ar- ticle très-élargi; carapace presque circulaire. Bell a nommé l’espèce qu'il donne comme type du genre, O{ho- nia sexdentata. OTHONNE. Ofhonna. BoT. Genre de la famille des Synanthérées, Corymbifères de Jussieu, et de la Syn- génésie nécessaire, L. Il fait partie de la tribu des Sé- nécionées de Cassini, et il offre les caractères essentiels suivants : involucre composé de folioles nombreuses, aiguës, foliacées et disposées en verlicille sur une seule rangée; réceptacle nu; calathide radiée, composée au centre, de fleurons nombreux, réguliers, à cinq divi- sions ; à la circonférence, de demi-fleurons lancéolés, un peu élargis, femelles et fertiles; akènes glabres, oblongs, cylindracés, surmontés d’une aigrette soyeuse et blanchâtre. Ce genre renferme plus de trente es- pèces, dont le port, très-élégant, se rapproche de celui des Cinéraires et des Seneçons; elles sont originaires de l'Afrique, et pour la plupart du cap de Bonne-Espé- rance. OTHONNE A FEUILLES DE GIROFLÉE. Ofhonna Cheiri- folia, L., Duham., Arb., 2, p. 94, Lab. 17. C'est une plante sous-frutescente, dont les tiges sont longues d'environ deux pieds, couchées à leur base, rameuses, garnies de feuilles sessiles, glauques, alternes, spatu- lées, un peu charnues, carlilagineuses sur leurs bords : lesinférieures obtuses, les supérieures aiguës. Les fleurs sont radiées, d’une couleur jaune, d'environ deux pou- ces de diamètre, terminales et solitaires au sommet de longs pédoncules simples, un peu renflés dans leur partie supérieure. Cette plante croît dans l'Afrique orientale, au nord de la ligne; elle a été trouvée par le professeur Desfontaines jusque sur les côtes maritimes O TI du royaume de Tunis, où elle était en fleur pendant l'hiver. Cette belle espèce, dont les feuilles sont persis- tantes, mériterait d’être propagée comme plante d'or- nement pour les bosquets d'hiver, n'étant point déli- cate sur la nature du terrain ; elle supporte d’ailleurs facilement les gelées et se mulliplie par les graines et les marcottes. OTHRYS. BorT. Du Petit-Thouars ( Nov. Gener. Ma- dag., n° 44) a établi sous ce nom un genre de la fa- mille des Capparidées, mais qui n’est pas distinct du Cratæva. 11 est fondé sur la même plante que Vahl ( Symb., 1, p. 161) a nommée Cratæva obovala. V, CRATÉVIER. OTIDEA. BoT. (Champignons.) Nom donné par Per- soon à une section des Pezizes, qui comprend des es- pèces assez grandes, dont la capsule est mince, assez irrégulière, et dont les bords sont enroulés en dedans. V”. PEZIZE. OTIDÉS. Ofidea. moi. Cette famille a été proposée par Blainville, dans son Traité de Malacologie, pour rassembler les genres Haliotide et Ancyle; elle com- mence le troisième ordre des Paracéphalophores her- maphrodites consacré aux Scutibranches. OTIDIA. 8oT. L'une des sections du genre Pelargo- nium, établi parSweet; ellea pour typelePelargonium ceratophyllum , et comprend en outre cinq espèces in- digènes de la pointe australe de l’Afrique. 7. PÉLAR- GONIER. OTIDOCÉPHALE. Otidocephalus. 1Ns. Coléoptères tétramères; genre de l’ordre des Rhynchophores, fa- mille des Curculionides, établi par Chevrolat qui lui assigne pour caractères : antennes insérées vers le som- met du rostre, atteignant la longueur du milieu du corselet, coudées, composées de douze articles dont le premier allongé, en massue, les six suivants formant la tige, sont obconiques, le huitième est un peu plus épais et les quatre derniers sont réunis en massue oblongue et obluse. Rostre longiuscule, assez fort, cylindrique, un peu arqué; yeux ronds, peu distants; corselet rétréci postérieurement ; élytres ovalaires, oblongues; corps convexe; pieds allongés, assez forts; cuisses renflées dans leur milieu, épineuses. OTIDOCÉPHALE MEXICAIN. Olidocephalus mexicanus, Chevrolat. Il est d’un noir vernissé, allongé; les côtés de la poitrine sont marqués, près des élytres, d’une ligne blanchâtre ; celles-ci sont striées, rugueuses en dessus, pyriformes à l'extrémité; cuisses fortement den- tées. Tarses et palpes bruns. Taille, trois lignes. OTILOPHE. Ofilophus. RerrT. Genre de l’ordre des Patraciens et de la famille des Grenouilles, instilué par Cuvier qui lui donne pour caractères : museau angu- leux; de chaque côlé de la tête une crête qui s’étend sur la parotide; corps arrondi, un peu bossu et verru- queux; un gros bourrelet percé de pores derrière l’o- reille; bouche ample, un peu saillante aux coins de son ouverture; yeux proéminen(s. OTILOPHE PERLÉ. Otilophus margaritifer; Ranamar- garilifera, L. Le dessus du corps est d’un brun rouge, parsemé de tubercules rougeâtres, avec une bande dorsale d’un gris rougeâtre clair; côtés du dos marbrés de brun; dessous du corps parsemé de nombreux tu- + Lili Mina OT I bereules semblables à ceux du dos; pieds un peu minces, oblongs, composés de quatre doigls séparés aux anté- rieurs, et de cinq demi-palmés aux postérieurs. Du Brésil. OTIOCÉPHALE. Oliocephalus. 1vs. Même chose que Otidocéphale. F. ce mot. OTIOCÈRE. Otiocerus.1ns. Genre de l’ordre des Hé- miptères, section des Homoptères, famille des Cica- daires, tribu des Fulgorelles, établi par Kirby (7'rans. of Lin. Soc., L. xiu1, p. 12, pl. 1), et adopté par La- treille (Fam. nat. du Règne Anim.). Les caractères de ce genre sont : antennes insérées sous les yeux, allon- gées, d'une seule pièce composée d'une infinité d’an- neaux et ayant une soie au bout; base des antennes ayant un et quelquefois deux appendices ou oreillettes antenniformes, allongées el tortueuses; yeux rénifor- mes; point d'yeux lisses; (êle comprimée, presque {rian- gulaire, avec deux carènes en dessus el en dessous; front avancé, presque en forme de bec, un peu relevé; corps oblong, sans rebords, petit; paltes assez longues, avec le tarse composé de trois articles; élytres du dou- ble plus longues que le corps, membraneuses et d’une consistance de parchemin; ailes plus larges, presque de la même consistance que les élytres; abdomen pres- que triangulaire, avec une carène en dessus. Ces in- sectes ont beaucoup de rapport avec les Fulgores et les Delphax; ils se rapprochent des premiers par leur front prolongé en pointe, et des derniers par les yeux réni- formes et ies antennes allongées; ils se distinguent ensuite des uns et des autres par plusieurs caractères particuliers dont quelques-uns sont vraiment remar- quables; tels sont, par exemple, la Lête comprimée avec une double crête en dessous; les antennes sans arlicu- lations et seulement très-annelées, présentent à leur base un et même deux appendices, ou creillettes, longs et tortueux, circonstance qui ne se rencontre dans au- cun des genres de la famille des Cicadaires; enfin l’ab- sence des yeux lisses, très-visibles dans les Fulgores el les Delphax, ainsi que la structure différente de l’ap- pareil anal des sexes. Kirby décrit huit espèces de ce genre, Loutes originaires de la Géorgie. OTIOCÈRE DE CoQUEBERT. Oliocerus Coqueberlii, Kirby, loc. cit., et Ann. des Sc. nat.,t. 1, p. 196, pl. 14, fig. 14. Corps long de trois lignes, pâle; élytres ayant une bande rouge de sang, fourchue à son extrémité, et un point de la même couleur vers le milieu. OTION. Ofion. crrru. Blainville a décrit le premier ce genre sous le nom d’Aurifère; déjà Bruguière l'avait indiqué dans la description du Lepas aurita de Linné, ayant fort bien apprécié la différence qui existe entre ce singulier animal et les autres Anatifes. D'un autre côLé, Leach sentit la nécessité d'établir aussi un genre pour y placer le même animal; c’est ce qu'il fit, en lui donnant le nom d'Otion, que Lamark (Anim. sans vert.,t. v, pag. 408) adopta en conservant la seconde espèce donnée par Leach. Férussac adopla aussi ce genre dans ses Tableaux systématiques; Latreille fit de même dans ses Familles naturelles du Règne Animal; mais Blainville (Traité de Malacol., pag. 693), en con- servant justement un genre, que le premier il avait proposé, ne lui laissa ni le nom qu’il lui avait imposé OT 219 d’abord, ni celui donné par Leach; le mot Gymnolèpe, Gymnolepas, fut celui qu’il préféra. Ce genre peut être caractérisé de la manière sui- vante: corps pédonculé, tout à fait enveloppé d’une | tunique membraneuse, ventrue supérieurement; deux tubes en forme de corne, dirigés én arrière, tronqués, ouverts à leur extrémité et disposés au sommet de Ja {unique ; une ouverture latérale un peu grande; plu- sieurs bras articulés, ciliés, sortant par l’ouverture latérale; coquille composée de cinq pièces toujours séparées, deux semi-lunaires, les plus grandes placées - près de l'ouverture, une médiane dorsale extrêmement petite, et deux autres un peu plus grandes et termi- nales. Orion DE Cuvier. Ofion Cuvierti, Leach, Cirrhip., Campilozomata, pl. F.; Lepas aurita, L., Gmel., p. 5212, no 14; Lepas leporina, Poli, Test. des Deux- Siciles, tab. 6, fig. 21; Ofion Cuvieri, Lamk., Anim. sans verl., t. v, pag. 410, n° 1. Celte espèce est d’une couleur uniforme, violâtre, ce qui, joint à une plus grande taille, la distingue de l'espèce suivante. OT10N DE BLAINVILLE. Ofion Blainvillii, Leach, ibrd., pl. F; Conchoderme, Olfers, Magasin de Berlin, 1814. Cette espèce, qui vient des mers de Norwége, a le corps et les appendices auriculaires couverts de taches ; elle est plus petite que la précédente. OTIONA. BoT. Le genre institué sous ce nom, par Corda, dans la famille des Marchantiacées, ne diffère point du genre Plagiochusma, de Lehman. OTIOPHORE. Oliophora. vor. Genre de la famille des Rubiacées, institué par le professeur Zuccarini pour un arbrisseau de Madagascar qui lui a offert pour carac- tères : tube du calice ovalto-globuleux, soudé avec l'ovaire; son limbe est divisé en cinq dents inégales, dont l’inférieure est fortement allongée et foliacée, les latérales plus courtes, avec leurs sommets rétrécis et sétacés ; corolle supère, hypocratérimorphe, avec son tube filiforme, nu à l’intérieur, et son limbe quadrifide, à découpures linéari-lancéolées ; quatre étamines ex- sertes, insérées sur les parois internes de l’orifice du tube de la corolle; filaments filiformes; anthères ellip- tiques, dressées; ovaire infère, biloculaire, avec son disque épigyne, entier; chacune des loges ne conte- nant qu’un seul ovule anatrope, dressé dès sa base ; style filiforme; stigmate bifide, à lobes linéaires et al- longés. Le fruit consiste en une capsule membraneuse, couronnée par le limbe persistant du calice, à deux loges, à deux coques indéhiscentes et monospermes; les semences sont dressées, elliptiques et comprimées ; l'embryon est orthotrope dans un axe d’albumen char- nu; les cotylédons sont suborbiculés et foliacés; la radicule est allongée, infère. La seule espèce connue jusqu'ici constitue un arbrisseau setoso-hispide, à feuil- les opposées, sessiles, à stipules setaceo-laciniées, à fleurs en épi, géminées, sans bractées. OTIOPHORES. Oliophorti. 1NS. Ÿ. GYRINITES et Ma- CRODACTYLES. OTIORHYNQUE. Ofiorhynchus. ins. Coléoptères té- tramères; genre de la famille des Rhynchophores, pro- posé par Germar, adopté par Schoonherr et Latreille (Fam. nat. du Règne Anim., p. 591) avec les caractères 29) OTO suivants : antennes longues et ordinairement minces, coudées, composées de douze articles dont les deux premiers sont les plus longs et obconiques, les autres plus courts et turbinés ou lenticulaires, avec la massue ovale ou oblongue; trompe plus longue que la tête, plus épaisse et dilatée au bout; fosselte courte, large et plus dilatée vers les yeux qui sont ronds et peu convexes; corselet tronqué aux deux extrémités, ré- tréci antérieurement et convexe en dessus; écusson petit et triangulaire; élytres ovales, plus larges que le corselet à sa base, avec les angles huméraux, ou épaules, arrondis; pieds médiocres; cuisses renflées au milieu; jambes cylindriques. Ce genre, l’un des plus nombreux en espèces, de la famille, selon Schoon- herr, a été formé aux dépens des genres Brachyrhi- nus, Latr.; Loborhynchus, Meg.; Pachyquster, Dej., et Curculio des anciens entomologistes. Les Otiorhyn- ques habitent l'Europe, l'Orient et l'Afrique. OTIS. o1s. Synonyme de Outarde. OTITE. Ofites. ins. Genre de l’ordre des Diptères, fa- mille des Athéricères, tribu des Muscides, établi par La- treille, réuni par lui à son genre Oscinis, el qu'il en a séparé dans ces derniers temps (Fam. nat.). Ces Dip- tères ont tous les caractères des Oscines (77. ce mot), mais ils en diffèrent en ce que tout le dessus de leur tête paraît êlre de la même consistance et coriace, tan- dis que le sommet seul est de celle consistance dans les Oscines. Le port,les mœurs et probablement les mé- tamorphoses des Otiles ont avec ceux des Oscines la plus grande analogie. OTITE ÉLÉGANTE. Oliles elegans, Latr., Hist. nat. des Crust. et des Ins., t. 14, p. 585; Oscinis elegans, Latr., Gener. Crust.et Ins., et Encycl.; Scatophaga ruficeps, Fabr., Syst. Antl., p.209, n° 24? Longue de quatre lignes; corps noir, ailes tachetées ; des lignes cendrées sur le corselet et des bandes semblables sur l'abdomen. On trouve cette espèce au printemps, sur le tronc des Chênes, aux environs de Paris. OTITES. BorT. Section du genre Silène, ayant pour type le Cucubalus Oliles, L. f. SILÈNE. OTITES. BoT. (Champignons.) Fries a désigné par ce nom une section des Téléphores, qui renferme des espèces sessiles, attachées par le côté demi-cireulaire, et ressemblant par leur forme à une oreille. /. TÉLé- PHORE. OTOCALYX. Bor. L'une des seclions du genre Sym- phyandra. . OTOCHILE. Ofochilus. Bot. Genre de la famille des Orchidées, établi par le professeur Lindley, avec les caractères suivants : folioles du périanthe conformes, libres et étalées ; labelle à trois lobes, les latéraux plus courts, embrassant le gynostème, l'intermédiaire al- longé, élalé, et dépourvu de crêle; gynostème formant le prolongement du labelle, allongé, semi-cylindrique, en massue; anthère terminale et biloculaire, à deux valves séparées par une cloison; quatre masses polli- niques couchées, adhérentes par leur base qui est en- tourée d’une matière granuleuse. Les Otochiles sont des plantes parasites, rampant sur le tronc des vieux arbres ; les pseudobulbes sont rangés en ligne le long d'une sorle de rhizome; les fleurs sont disposées en OTO grappe au sommet d'une hampe qui s'élève à côlé du pseudobulbe. De la presqu'île de l'Inde. OTOCHLAMYDE. Olochlamys. or. Genre de la fa- mille des Synanthérées, tribu des Sénécionides, institué par le professeur De Candolle pour une petite plante du cap de Bonne-Espérance, qui lui a donné pour ca- ractères : capitule mulliflore, discoïde, hétérogame ; fleurs de la couronne en petit nombre et femelles; celles du disque hermaphrodites, et les plus centrales sté- riles; involucre double, partout à cinq divisions : les écailles de l'extérieur assez lâches et rousses, celles de l'intérieur scarioso-straminées, presque rondes, égales, avec le disque entourant étroitement les fleurs; récep- tacle plan, sans paillettes, mais garni de grosses épi- nes calleuses; tube de Ja corolle un peu comprimé, largement biailé, dilaté à sa base, puis prolongé en une sorte d’auricule qui entoure entièrement l’akène ; le limbe dans les fleurs femelles est nul; il est à quatre dents aux fleurs hermaphrodites. Les akènes sont obo- vales, comprimés et lisses; il n’y à point d’aigrette. OTOCHLAMYDE D'ECKLON. Ofochlamys Eckloniana, De Cand. C’est une plante annuelle, herbacée, haute de deux pouces environ, à Lige simple, dressée, glabrius- cule; feuilles opposées, lineari-subulées, dressées, très- entières; capilule terminal courtement pédonculé, glo- buleux ; fleurs jaunes. OTOLICNUS. mamu. Nom proposé par Illiger pour le genre Galago. OTOLITHE. Ofolithes. pois. Genre de la grande fa- mille des Percoïdes, de l'ordre des Acanthoptérygiens, dans la méthode ichthyologique de Guvier, démembré du Johnius de Bloch; genre qui n’a point été adopté, et qui diffère des Sciœnes, dont il a les dentelures, mais à peine sensibles; en outre le museau n’y estpas renflé; les dents de la rangée externe sont plus fortes, el il y en a surtout deux beaucoup plus longues à la mâchoire supérieure. Les Johnius ruber et regalis de Schneider rentrent dans le genre Otolithe, auquel, dit Cuvier, on doit aussi rapporter le Pêche-Pierre, Pois- son de Pondichéry, ainsi nommé à cause des grosses pierres qu'il a dans les oreilles. OTOMYS. man. 7. RAT. OTOPHYLLA. Bot. Ce nom a été donné par Bentham à une division du genre Gerardia de Linné. OTOPTÈRE. Oloplera. 8oT. Genre de la famille des Légumineuses, établi par De Candolle (Prodr. System. Veg., 2, p. 240) avec les caraclères suivants : calice | dont le tube est court, rétréci inférieurement, diviséen cinq lobes aigus, dont les deux supérieurs sont si rap- prochés qu’on les prendrait pour une lèvre indivise; des trois autres lobes, celui du milieu est plus long que . les deux autres; corolle papilionacée : l’étendard grand, arrondi, muni d’un onglel très-court; les ailes oblon- gues, obluses, rétrécies en un onglet assez long, muni vers le milieu, d’une oreillette crochue,; la carène à deux pétales libres et onguiculés à la base, soudés au som- met, courbés sur le dos, acuminés, munis de petites oreillettes à la base du limbe ; étamines au nombre de dix, monadelphes; ovaire droit, linéaire, comprimé, glabre, renfermant cinq à six ovules, surmonté d’un style recourbé, un peu plus épais au sommet, et d’un 0170 stigmate à deux lèvres, dont la supérieure est plus grande et arrondie; légume inconnu. Par son port ce genre se rapproche, à certains égards, des Clito- ria et des Psoralea. 11 s'éloigne des premiers sur- tout par la monadelphie des élamines, et des seconds par la présence de petites stipules aux folioles, par l’ab- sence totale de glandes sur la tige, les feuilles et le calice, et par son ovaire linéaire, renfermant plusieurs ovules. L'auteur, d'abord incertain sur la place que ce genre devait occuper dans les diverses tribus des Lé- gumineuses, s'est décidé à le ranger près des Cliloria, dans la tribu des Lotées. OToPTÈRE DE BURCHELL. Oloptera Burchellit, DC., loc. cit., et Mém. sur les Légumineuses, p.250, tab. 42. C’est un sous-arbrisseau qui à été rapporté du cap de Bonne-Espérance par Burchell. Sa tige est glabre, fili- forme, cylindrique, allongée, et semble,d’après le sec, avoir été grimpante; les stipules sont oblongues, pres- que fixées par le centre, c’est-à-dire ayant un limbe oblong, un peu aigu, dressé. prolongé inférieurement en une oreillette aussi grande que le limbe lui-même et de même forme. Le péliole anguleux porte des feuilles composées de trois folioles oblongues, lancéolées, acu- minées et d’un vert pâle; la terminale est munie à la base de deux stipelles longues et aiguës, les deux laté- rales sont situées par paire, et munies chacune d’une seule stipelle. OTOPTÉRIDE. Ofopteris. nor. Genre de la famille des Fougères ophioglosses, établi par le professeur Lindley qui lui assigne pour caractères : frondes pennées, à fo- lioies subobliques à leur base, auriculées, sessiles, très- entières, sans nervures, à veines flabellées el très-ser- rées. On n’a encore trouvé d'espèces de ce genre qu'à l’état fossile, dans le calcaire à Gryphites du sol de lAn- gleterre. OTOSTÉGIE. Otostegia. BoT. Genre de la famille des Labiatées, établi par Bentham qui lui assigne pour ca- ractères : calice à dix nervures, tubuleux à sa base; son limbe est à deux lèvres membraneuses, dont la supérieure courte, entière ou triangulaire, l’inférieure très-grande, ovale et obluse; tube de la corolle annelé intérieurement, la lèvre supérieure de son limbe est oblongue, concave, entière, dressée, et velue extérieu- rement ; l’inférieure est étalée, trifide, avec le lobe in- termédiaire plus large et échancré; quatre étamines ascendantes, dont les inférieures plus longues; filaments pus à la base ; anthères rapprochées par paires sous la lèvre supérieure, à deux loges divariquées ; style bifide au sommet et à lobes presque égaux, subulés, avec l’ex- trémité sligmatisée; akènes secs, obtus au sommet. OTOSTÉGIE MOLUCCOÏDE. Olostegia moluccoides. Ar- brisseau de médiocre élévation, à feuilles oblongues, très-entières, ou ovales et dentées; les Liges sont Lermi- nées par plusieurs fleurs. OTOTROPIDE. O/otropis. BoT. Genre de la famille des Légumineuses, institué par Bentham pourune plante de l'Afrique australe, que Hooker avait placée provisoi- rement dans le genre Lolus. Caractères : calice à cinq divisions aiguës, dont l’inférieure un peu plus prolon- gée; étendard de la corolle large, sans appendice, sur- * passant les ailes qui sont adhérentes à la carène; celle-ci OTT 221 est un peu plus courte et éperonnée à chaque côté de sa base; dix élamines subdiadelphes, avec le filament vexillaire libre presque jusqu’à la base; ovaire peu ovulé; style filiforme, ascendant; stigmate capité. Le fruit consiste en un légume cylindrique, faiblement comprimé, mucroné par le style, garni de trois graines séparées par un étranglement. OTOTROPIDE MICROPHYLLE. Ofolropis microphylla , Benth.; Lotus microphyllus, Hook. Plante herbacée dont la tige est rampante ou couchée, avec ses rameaux ascendants el un peu velus ; les feuilles sont composées de trois folioles et de stipules subulées, adhérentes de chaque côté du pétiole; les fleurs sont d’un rouge de rose, réunies en capitule terminal. Du cap de Bonne- Espérance. Un autre genre Ototropis avait aussi été placé dans la même famille par le professeur Schauer, et comme ces deux genres distincts ne pouvaient conserver le même nom, Endlicher a substitué à ce dernier celui de Dollinera. Voici les caractères de ce genre qui n’a pu être compris au 5e volume de ce Dictionnaire, suivant son ordre alphabétique : calice décidu, bibractéolé, campanulé, à quatre dents ovales dont la supérieure un peu plus large, arrondie ou échancrée, et l’inférieure plus étroite; étendard de la corolle faiblement arrondi ou subcordé, étalé; ailes de même longueur que la ca- rène qui est obtuse et biauriculée de chaque côté à sa base; dix étamines monadelphes, formant un tube en- tier à sa base et fendu postérieurement au sommet; ovaire sessile, peu ovulé; style filiforme, stigmate sub- capité; le légume est faiblement articulé, et les arti- culations sont comprimées, charlacées, continues à la suture vexillaire qui est droile, convexes à la suture carinale qui est sinute, réliculées au disque, éloignées et monospermes; semences réniformes et comprimées. Les espèces comprises dans le genre Dollinera appar- tiennent à l'Inde; ce sont des arbustes (rès-rameux, à feuilles ailées, trifoliolées, à stipules lineari-lancéo- lées, et à stipelles sétacées. Les fleurs sont rassemblées en grappe terminale, avec des bractées pointues et des bractéoles sétacées, décidues. OTRÉLITE. mix. Nom donné par les Allemands à une variété de Diallage en petites lames noirâtres, dissémi- nées dans un schiste talqueux des environs de Spa, près du village d'Otré, en Belgique. OTTÉLIE. Ottelia. 8or. Genre de la famille des Hy- drocharidées, établi par Persoon, pour. le Sérulioles alismoides, L. Caractères : spathe pédonculée, relevée d’appendices en forme d'ailes sur ses côtés, ovoïde, bifide à son sommet, contenant une seule fleur herma- phrodite. Celle-ci a lelimbe de son calice à six divisions: trois extérieures oblongues, trois intérieures pétaloïdes plus larges, obovales, et offrant à leur base interne un tubereule obtus. Les étamines varient de six à douze ; leurs filets sont dressés, assez longs ; leurs anthères li- néaires. L’ovaire est de la longueur du tube de la spa- the, très-étroit et allongé; les stigmates au nombre de six, profondément bifides, sont linéaires et étroits. OYTTÉLIE ALISMOÏDE. Oltelia alismoides, Pers.; Séra- tiotes alisimoides, Lin. Gelle plante croit en Égypte et dans l'Inde. Elle a été décrite par Willdenow, sous le wi 222 O U A nom de Damasonium Indicum el figurée sous ce nom par Roxburgh, Corom., 2, p. 45, t. 185. C’est une herbe aquatique, très-glabre, sans tige, ayant des feuilles ra- dicales longuement pétiolées, presque arrondies, pro- fondément et largement échancrées en cœur à leur base, à bords entiers ou légèrement sinueux, pourvues de neuf à onze nervures principales. OTTILIS. Bor. Le genre que Gærtner (1. 57) a éta- bli sous ce nom, ne diffère point du genre Leea, de Linné. OTTOA. 8oT. Genre de la famille des Ombellifères, et de la Pentandrie Digynie, L., établi par Kunth (in Humb. et Bonpl. Nov. Gen. et Sp., 5, p. 21) qui le caractérise de la manière suivante : les fleurs sont po- lygames; le limbe du calice n’est pas distinct ; les pé- tales sont égaux, acuminés, subulés et infléchis à leur sommet. Les étamines sont au nombre de cinq; les deux styles sont surmontés chacun d’un petit stigmate capi- tulé. Le fruit (avant sa maturité) est oblong, comprimé latéralement, glabre, offrant des côtes membraneuses. Ce genre est voisin de l’OEnanthe, dont il diffère sur- tout par son limbe calicinal non marqué. Il se compose d’une seule espèce, Ottoa œnanthoïdes, Kunth, Loc. cil., tab. 425. C’est une plante vivace, ayant ses tiges simples, ses feuilles cylindriques et fistuleuses; son ombelle terminale, composée, sans involucre ni involu- celles, et ses fleurs blanches. Elle croît dans les lieux montueux et ombragés entre San-Vicente et Villa de Ibarra, dans le royaume de Quito, à une hauteur de douze cents Loises au-dessus du niveau de la mer. OTTONIE. Olfonia. Bot. Genre de la famille des Pi- péracées, et de la Tétrandie Tétragynie, L., constitué par Sprengel qui le caractérise ainsi : fleurs hermaphro- dites, pédicellées, disposées en chaton ou en grappe, chacune distante de la petite écaille qui la soutient; calice et corolle nuls; quatre anthères biloculaires ; style très-court et quelquefois nul ; quatre sligmates assez épais. Le fruit consiste en un akène pédicellé, elliptique ou subarrondi, à quatre sillons ou quadran- gulaire. La graine est conforme au fruit. Ce genre pa- rait à peine distinct de celui que Gaudichaud a formé sous le nom de Serronia. OTTONIE DE JABORAND. Offonia Jaborandi; Oltonia Anisum , Sprengel, Syst., 1, p. 500. C’est une plante frutescente, indigène du Brésil, à feuilles alternes, oblongues, lancéolées, très-entières, à grappes de fleurs opposées aux feuilles. Toutes les parties de cette plante exhalent une odeur d’anis. Les jeunes rameaux sont pubescents. OTTRÉLITE. mix. Nom donné à une substance mi- nérale, qui paraît être une modification de la Diallage, ou Hyperstène, et qu'Omalius a observée à Oltré, pro- vince de Luxembourg, en petits fragments laminaires, dans une roche schistoïde du terrain ardoisier. OTUS. o1s. (Lin.) Synonyme de Chouette Moyen-Duc. V. CHOUETTE. OUANTOU. o1s. Espèce du genre Pie. 7. ce mot. OUARINE. ma. 7. HURLEUR BRUN, au MO SAPAJOU. OUARNAK. pois. Espèce du genre Raie, sous-genre des Mourines. OUATIRI-OUAOU. ma. /”. FOURMILIER A DEUX DOIGTS. OUI OUAVAPAVI. mam. 7. SAJOU A FRONT BLANC au mot SAPAJOU. OUBLIE. moi. Nom vulgaire et marchand du Bulla lignaria. OUBRA. o1s. L'un des noms vulgaires du Faucon Ho- bereau, Falco subbuteo, L. F. FAUCON.. OUBRON. 8or. L'un des noms vulgaires de l'Ostrya vulgaris, Willd. Ë OUDNEYE. Oudneya. 8or. Genre de la famille des Crucifères, tribu des Arabidées, établi par R. Brown aux dépens du genre Æesperis, avec les caractères sui- vants : calice dressé, offrant deux petites bosses à sa base; filets staminaux distincts el sans dents; stigmates soudés entre eux à leur base, seulement distincts dans leur partie supérieure; silique sessile, linéaire, ter- minée par un petit appendice à son sommet; valves planes, offrant une seule nervure ; podospermes adhé- rents ; cloison dénuée de nervure. Les graines sont dis- posées sur une rangée, et leurs cotylédons sont accom- bants. Ce genre diffère des Æesperis par ses colylédons accombants, et se distingue des Arabis par la forme de son stigmate, par sa silique terminée par un bec, etc. Le genre Parrya offre aussi des rapports avec le genre Oudneya, mais il en diffère par sa cloison offrant deux nervures rameuses, par son calice élalé, par la forme de sa silique, et ses graines disposées sur deux rangées. OUDNEYE AFRICAINE. Oudneya africana, R. Brown, loc. cit,; Hesperis nitens, Niv., Fl.-Lyb., p.358, tab. 5. C’est un petit arbuste glabre dans toules ses parties, très-rameux, offrant des feuilles entières, sessiles, sans nervures; les inférieures obovales, les supérieures pres- que linéaires. Les fleurs, de grandeur médiocre, dé- pourvues de bractées, et ayant la lame de leurs pétales ovale et veinée, forment des épis terminaux. En Lybie. OUDRE. maw. (Belon.) Nom ancien du Dauphin souf- fleur, Delphinus T'ursio. OUETTE. mam. ( Duhamel.) 7. Daupain MARsouin. OUETTE. o1s. Espèce du genre Cotinga. 7. ce mot. OUIE. 2001. L'un des cinq sens dont paraissent doués tous les animaux de l’ordre supérieur, et par lequel ils perçoivent les sons; il a son siége immédiat dans la cavité la plus profonde de l’oreille. 7. ce dernier mot. OUIES. pois. F7. Porssox. OUILLARD. ots. L’un des noms vulgaires de la Mau- bèche. 77. BÉCASSEAU. OUISTITI. Jacchus. mam. Genre de Quadrumanes, formant, dans le groupe des Singes du nouveau monde ou des Platyrrhinins, une section particulière sous le nom d’Arctopithèques, selon la classification de Geof- froy Saint-Hilaire, et se rapportant, suivant Buffon, à la famille des Sagouins, Singes américains à queue en- tièrement velue, lâche et droite. Les Ouistitis ont ainsi | élé placés par Buffon, près des Callitriches et des Sakis, et rangés dans le même groupe que ces derniers; et ce rapprochement a été admis par quelques zoolo- gistes : cependant il est peu exact, et Geoffroy, en ad- mettant parmi les Sagouins, deux sections, l’une pour les Callithriches et les Sakis, sous le nom de Géopithè- ques, l’autre pour les Ouislilis, sous celui déjà indi- qué d’Arctopithèques, a bien mieux indiqué leurs véri- OUI tables rapports. Peut-être même, en se conformant rigoureusement aux principes qui doivent présider à l'établissement de toute bonne méthode naturelle, de- vrait-on faire de ces derniers une coupe d’un ordre plus élevé que ne l’a fait Geoffroy lui-même, et, par exemple, partager immédiatement la grande famille des Singes en trois groupes : l’un pour les genres de l’ancien monde, ou les Catarrhinins, le deuxième pour tous les genres américains, moins les Arctopi- thèques qui composeraient à eux seuls le troisième; le deuxième serait ensuite subdivisé à son {our en deux sections, celle des Sapajous ou des Hélopithèques, et celle des véritables Sagouins ou des Géopithèques. On verra, en effet, que les véritables Sagouins el les Sakis eux-mêmes, se rapprochent beaucoup plus des Sapa- jous placés dans une autre division, que des Ouistitis, rangés par Buffon dans le même genre. On peut dire même que ces dernières espèces, si remarquables par leur petite taille, par leurs formes gracieuses et par la beauté des couleurs dont elles sont presque toujours parées, le sont plus encore, aux yeux des naturalistes, par l’état d’anomalie où elles présentent tous les carac- tères propres à la famille des Singes, et par lé passage qu’elles forment de ce groupe sur les limites duquel elles se trouvent placées, aux groupes inférieurs. Les caractères principaux de la famille des Singes son: d’avoir quatre incisives verticales à chaque mâchoire; les ongles plats à tous les doigts, et les fosses orbitaires complétement séparées des temporales par une cloison osseuse. Or, sur ces trois caractères, un seul se re- trouve chez les Ouistitis, celui d’avoir la cloison orbi- taire externe complète comme chez l'Homme; et les deux autres, quoique d’une haute importance, ont subi des modifications essentielles. Ainsi les incisives, et surtout les supérieures, au lieu d’être verticales, sont obliques el proclives; elles ongles, au lieu d’être plats, sont tellement comprimés, arqués et crochus, qu'ils re- présentent de véritables griffes, semblables à celles de plusieurs Carnassiers : c’est même ce dernier caractère qui a valu aux Ouistitis, les noms de Singes à ongles d'Ours et d’Arctopithèques. Si maintenant on compareles Ouistitisavec les autres Singes du nouveau monde, on apercevra entre eux d’autres différences non moins remarquables et non moins importantes. Les Plalyrrhinins ont généralement trente-six dents, savoir : deux incisives, une canine, el six molaires de chaque côté et à chaque mâchoire. Au contraire, les genres de l’ancien continent, ou les Ga- {arrhinins, n’ont jamais que trente-deux dents, savoir : deux incisives et une canine, nombre constant pour tous les Singes, et cinq molaires, de chaque côté et à chaque mâchoire, comme cela a également lieu chez l'Homme. Or, c’est'de ces derniers que les Ouistilis se rapprochent par le nombre de leurs molaires, quoi- qu’ils appartiennent, comme les premiers, à la grande tribu des Platyrrhinins par leurs narines ouvertes laté- ralement, comme par leur patrie; et c’est même une chose fort remarquable que de voir, au milieu de mo- dificalions aussi importantes que nombreuses, se con- server avec autant de constance ce caractère des na- rines latérales; caractère qui semblait devoir n'être OUI 1O iO CA considéré que comme d’un ordre bien secondaire, mais dont Buffon avait jugé tout autrement lorsqu'il établit, à l'égard de la famille des Singes, sa loi de géographie zoologique. Ces considérations sur les caractères généraux des Ouistitis sont propres à faire apprécier d’une manière exacte leurs vérilables rapports : quelques détails sur leurs principaux organes sont maintenant nécessaires. Leurs dents, semblables pour le nombre, à celles des Catarrhinins, sont très-différentes par leurs formes. On a déjà vu que les incisives médianes sont un peu obli- ques et proclives, ce qui a lieu surtout d’une manière très-prononcée à l'égard des supérieures : il faut ajou- ter que celles-ci, convexes à leur face antérieure, et fortement excavées à la postérieure, arrondies sur leur bord intérieur et légèrement échancrées sur l’externe, sont remarquables par leur largeur; les inférieures sont très-allongées, mais beaucoup plus étroites que les su- périeures. Les incisives latérales ont quelques rapports de forme avec les médianes, mais elles sont beaucoup plus courtes. Les canines présentent quelques variétés peu importantes. Les fausses molaires, au nombre de trois, ont une pointe à leur bord externe et un talon à leur bord interne: les inférieures surpassent un peu les supérieures en volume, et parmi celles-ci, la posté- rieure est la plus grande. Enfin, les deux arcades den- taires sont de chaque côté terminées en arrière par deux vraies molaires, ayant à la mâchoire inférieure quatre tubercules, et à la supérieure, trois seulement, dont l’un interne, et les deux autres externes.Il est à remar- quer que ces formes commencent déjà à se montrer dans la dernière fausse molaire. Ce système de denti- tion a, comme on peul le remarquer, quelque analogie avec celui des Sakis, mais il en diffère aussi sous un très-grand nombre de rapports; et la somme des dis- semblances l'emporte tellement sur celle des ressem- blances, qu’il doit être considéré comme absolument propre au premier de ces genres, et comme caracté- ristique pour lui. L'examen des membres fournit un semblable résultat. Les Ouistitis méritent à peine le nom de Singes, en ce sens que presque tous les caractères de la famille des Singes, sont chez eux allérés de la manière la plus re- marquable; et si l’on s’en tenait rigoureusement au sens précis du mot Quadrumanes, ils ne mérileraient peut- être pas ce dernier nom; car leurs extrémités antérieu- res ne sont pas terminées par de véritables mains, non pas par l'effet de la même modification qui a lieu chez les Atèles (77. Sapagous) et les Colobes (7. GUENON), c’est-à-dire par l'effet de l'absence ou de l’état rudi- mentaire du pouce, mais parce que ce doigt est chez eux très-peu libre et très-peu mobile, et qu'il ne peut ainsi être opposé aux autres. Il faut ajouter qu'il est armé d’une véritable griffe et non pas d’un ongle plat. Au contraire, au membre postérieur, le doigt interne assez court, et par conséquent de peu d'usage, mais du moins libre et bien mobile, a l’ongle aplati, comme cela a généralement lieu pour tous les doigts, chez les autres Singes; et il se trouve ainsi avoir conservé les carac- tères d’un véritable pouce, aussi bien par la forme de son ongle que par sa mobilité. Les membres postérieurs 10 Le ES OUI sont d’ailleurs, dans leur ensemble, beaucoup plus longs que les antérieurs, disposition que l’on à déjà dû re- marquer être constante à l'égard des animaux qui exé- cutent facilement des sauts étendus. La queue, toujours plus longue que le corps, est entièrement velue; elle n’est jamais prenante, de même que chez toutes les espèces américaines, placées par Buffon parmi les Sa- gouins et chez toutes celles de l’ancien monde. Les oreilles sont grandes, membraneuses et presque nues, et les narines sont ouvertes de même que chez tous les Platyrrhinins, sur les côtés, et non pas à la face infé- rieure du nez. Les poils, ordinairement peints de cou- leurs très-gracieuses et bien nuancées, sont générale- ment longs, touffus et très-doux au toucher; ce que l’on remarque sur toutes les parties du corps, excepté sur les mains et la tête, où ils sont courts et peu abondants. Les Ouistitis vivent sur les arbres, comme la plupart des Singes : privés, pour ce genre de vie, des ressour- ces que les Sapajous trouvent dans l'organisation de leur queue devenue pour eux comme une cinquième main, et les Singes de l’ancien monde, dans les callo- sités de leurs fesses; ils en trouvent de non moins puis- santes dans la forme aiguë de leurs ongles : ils s'accro- chent en effet au moyen de leurs griffes, l'extrême petitesse de leur corps leur permellant de se soutenir par ce seul secours; el ils parviennent ainsi très-faci- lement jusque sur les branches Les plus élevées des ar- bres, comme le font également, et de la même manière, les Écureuils avec lesquels ils ne sont pas sans avoir de nombreux rapports, par leurs habitudes, par leurs for- mes, par leurs couleurs même et par leur taille. Il n’est pas besoin, à l'égard de ce dernier rapport, de montrer qu’il devait nécessairement exister, puisqu'un sembla- ble genre de vie suppose une légèreté qui ne pourrait se concilier avec un plus grand volume. Leurs mœurs, dans l’état de nature, sont peu con- nues, el l’on ne lrouve en effet, dans les ouvrages des voyageurs qui ont parcouru l'Amérique méridionale, presque aucun détail qui mérite d'être rapporté. Au contraire, plusieurs espèces ayant été fréquemment transportées en Europe, et s’y élant même reproduites, les naturalistes ont pu faire sur elles d’intéressantes observations. « Les Ouistitis adultes, dit Fr. Cuvier, n'ont jamais montré beaucoup d'intelligence : très-dé- fiants, ils étaient assez attentifs à ce qui se passait au- tour d'eux, et on aurait pu leur croire de la pénétra- tion, à n’en juger que par leurs grands yeux toujours en mouvement, et par la vivacité de leurs regards. Ce- pendant ils distinguaient peu les personnes, se méfiaient de toutes, et menaçaient indifféremment de leur mor- sure, celles quiles nourrissaient et celles qu’ils voyaient pour la première fois. Peu susceptibles d'affection, ils l’étaient beaucoup de colère. La moindre contrariété les irritait, et lorsque la crainte s’emparait d’eux, ils fuyaient se cacher en jetant un petit cri, court, mais pénétrant; d’autres fois, et sans motifs apparents, ils poussaient un sifflement aigu, qu'ils prolongeaient sin- gulièrement sur le même ton. Ils avaient besoin de déposer souvent de l'urine goutte à goutte, et ils le fai- saient toujours au même endroit en s’accroupissant. Leurs mouvements n'avaient pas une très-grande viva- OUI cité, et ils étaient peu agiles. Ce n'était pas sans pré- cautions qu'ils montaient el descendaient dans leur cage. À cet égard, les Écureuils, qui me paraissent d’ailleurs avoir avec eux beaucoup de rapports, leur sont bien supérieurs, et ils ne sont pas loin de les éga- ler pour l'intelligence. » Ce genre, adopté par tous les zoologistes modernes, tantôt sous le nom de Jacchus, Geoff. SL.-Hil., tantôt sous celui d’ÆZapale, Nlig., a été subdivisé en plusieurs groupes secondaires; ainsi Geoffroy Saint-Hilaire el Kubl ont établi parmi les Ouistitis deux petits gen- res, qu'ils ont nommés, l’un Jacchus ou Hapale (Ouis- titis proprement dits), l’autre Midas (Tamarins); et Mikan, dans son grand ouvrage sur la Faune et Ia Flore du Brésil (Delectus Floræ ef Faunæ Brasi- liensis), a partagé ces Singes en trois sections, ca- ractérisées par la disposition de leurs poils, et dont il suffira de dire qu’elles ont pour types, la première l’Ouistiti ordinaire et l'Ouistiti à pinceau, la deuxième le Marikina, la troisième le Tamarin. C’est, au con- traire, sur la forme des dents et du crâne que Geoffroy Saint-Hilaire à établi ses groupes secondaires, les Jac- chus ayant les incisives inférieures inégales et cylin- driques, et le front peu apparent, et les Midas ayant au contraire les incisives inférieures égales et en bec de flûte; en outre le front est très-apparent par la saillie en avant des hords supérieurs de l'orbite. Ces dernières coupes sont, comme on le voit, fondées sur des ca- ractères assez. importants; toutefois, les dents sont susceptibles d’un assez grand nombre de variations dans le genre Ouistili, et quelques espèces forment véritablement un passage entre les Midas et les Jac- chus. * Quisriris proprement dits, Jacchus, Geoff. OuisTiri CaAmaAIL. Jacchus humeralifer, Geoff. Les bandes dont la queue est annelée sont beaucoup moins distinctes que dans les autres espèces de celteseclion; le dos est couvert de poils blancs dans leur milieu, noirs à leur origine et à leur extrémité, d’où résulte une teinte générale noirâtre. Le dessus de la tête est aussi à peu près de cette couleur; mais les cuisses sont d’un brun tiqueté de blanc, et les bras, la partie antérieure du dos, le col et presque toute la région inférieure du corps, sont blancs, de même que de très-longs poils, qui naissent, non pas près de la conque auriculaire, mais bien sur ses faces antérieure et postérieure. Celle espèce, un peu plus petite que l’Ouistiti vulgaire, a la queue proportionnellement plus longue. Elle habite le Brésil. OUISTITI MÉLANURE. Jacchus melanurus, Geoff. SL.-Hil. Dans celte espèce, la queue n’est pas annelée, comme dans la plupart des autres; elle est entière- ment d’un noir brunâtre. Le corps et les membres sont généralement d'un brun elair, avec les parties infé- rieures el les cuisses d’un blanc roussâtre. Les pieds et les mains sont bruns. Gelte espèce est de la taille de l’Ouistiti vulgaire. Brésil. Ousriti Mico. Buff., t. xv, pl. 18. Jacchus argen- tatus, Geoff. St.-Hil. C'est une espèce de la taille des précédentes, qui habite le Para; son pelage est gé- néralement blanc, à l'exception de la queue qui est OUA noire. Est-il certain qu’on doive rapporter au Jacchus argentatus, le Mico à queue blanche, décrit par Kuhl}, et indiqué, d’après lui, par Desmarest ? Ne serait-il pas possible que l’un et l’autre ne fussent que des va- riétés albines du Mélanure ? OuISTITI OREILLARD. Jacchus auritus, Geoff. St.-H. Il est de même taille que l'Ouistiti vulgaire, dont il s'éloigne d’ailleurs à plusieurs égards; il n’a sur le dos que des bandes rousses et des bandes noires, à peine distinctes, ces dernières é{ant surtout très-peu prononcées, parce que les poils sont noirs, avec une bande jaune très-rapprochée de leur pointe. Le ventre, les flancs et la gorge sont noirs, et les membres sont couverts de poils ras, noirâtres el grisàtres ; la face et le menton sont blancs, et le dessus de la tête est d’un roux jaunâtre. Enfin ce qui distingue particulièrement cette espèce, c’est qu’il y a au-devant de l'oreille un pinceau de poils blancs, beaucoup plus court que le pinceau noir du Jacchus penicillatus. Le jeune de l’Ouistiti oreillard est généralement couvert de poils annelés de noir et de roux; la calotte jaune n'existe pas. Cette espèce habite le Brésil, comme les précé- dentes. OuisriTi À PINCEAU. Jacchus penicillatus, Geoff. St.-H. Cette espèce est très-voisine, mais bien distincte de l'Ouistiti vulgaire; elle en diffère par la gorge et le ventre qui sont roussâtres et non pas brunâtres, par l'étendue un peu plus considérable de la tache blanche frontale, par la nuance plus éclaircie du dos, et sur- tout par le caractère assez remarquable qui Jui a valu le nom de Jacchus penicillatus. Les longs poils blancs qui ornent les côtés de la tèle chez l’Ouistiti vulgaire, n'existent pas, el sont remplacés par un pinceau de longs poils noirs, naissant au-devant de l'oreille. Chez quelques individus on voit aussi de longs poils à l’occi- put et surtout à la partie postérieure de l'oreille. Gette espèce, que Geoffroy a le premier décrite, habite aussi le Brésil. OuISTITI A TÊTE BLANCHE. Jacchus leucocephalus, Geoff. St.-H.; Simia Geoffroyi, Humboldt, Observ. de Zool. C’est encore une espèce assez voisine de l’Ouis- titi vulgaire. Elle a, comme le Jacchus penicillatus, un pinceau de poils noirs; mais la tête el la gorge sont entièrement blanches, caractère qui ne permet de con- fondre cet Ouistiti avec aucun de ses congénères. Il est en outre yn peu plus grand; il a le derrière du col et la partie inférieure du dos, couverts de longs poils d'un beau noir; le dos a une nuance jaunâtre pro- noncée, ce qui est dù à ce que les zones noire et blan- che, qui terminent les poils, sont très-étroites, et que la zone de couleur jaune est au contraire très-étendue. Cetle espèce habite le Brésil. OUISTITI VULGAIRE. Jacchus vulgaris, Geoff. St.-H.; lOuistiti, Buff., {. xv, pl. 14; le Sanglin ou Cagui mi- nor, Edwards, Glanures,t. 1, chap. vin, et Sinia Jacchus, L. C’est l'espèce la plus commune, et, comme on le voit, celle qui a donné son nom au genre. Tout le dessus du corps est couvert de poils assez longs, an- nelés de jaune, de noir et de blanc dans l’ordre sui- vant: la racine est noire, puis viennent une zone de couleur jaune, el une noire; celle-ci est plus étroite | ONURI 19 = que la précédente, mais elle s'étend presque jusqu’à la pointe, qui est blanche; disposition d’où il résulte que le dos présente une série de bandes allernatives noires el blanches, qui donnent à l'animal un aspect très-gra- cieux. La queue est aussi, dans son ensemble, annelée de noir et de blanc; mais les bandes de celte région sont beaucoup plus distinctes que celles du dos, et tout au contraire de ce qui a lieu pour celles-ci, c’est le noir qui domine, parce que la zone de couleur jaune est à peine sensible, ou même, comme on le voit chez beau- coup d'individus, manque complétement. On compte, sur la queue, environ une vingtaine de ces bandes noi- res, et autant de blanches. La portion supérieure des membres est de même couleur que le dos; mais la por- Lion inférieure de la jambe, et surtout celle du bras, sont seulement d’un brun tiqueté de blanc, parce que les poils de cette région sont entièrement bruns avec la pointe blanche. Les mains et les pieds sont couverts de poils ras, brunâtres chez beaucoup d'individus, gri- sâtres chez d’autres. Le ventre est comme la partie in- terne des cuisses, d’un brun tiqueté de blanc. Le col el la tête sont généralement brunâtres, à l'exception d’une tache blanche placée sur la partie médiane du front entre les yeux, et de très-longs poils disposés en demi-cercle autour de l'oreille; les longs poils, qui for- ment sur les côtés de la tête une parure très-gracieuse, sont presque entièrement blancs, seulement leur ex- trême pointe est noirâtre. Enfin on voit aussi quelques poils hlanes à la partie inférieure de la face qui est généralement nue et de couleur de chair. Il en est de même de la paume et de la plante; les ongles sont | brunâtres. Cette jolie espèce a environ huit pouces de longueur, sans comprendre la queue qui est un peu plus longue que le corps. Le jeune, âgé de quelques mois, diffère principalement de Padulle en ce que les bandes dorsales sont moins distinctes, el en ce que la tête est grisâtre. Au contraire, vers l’époque de la naissance, la tête el le col sont presque entièrement noirs. et, ce qui esttrès-remarquable, le point où se trouve chez l'adulte la tache blanche frontale, est d’un noir plus foncé que les parties environnantes; la queue, couverte de poils ras, présente des bandes alternatives aussi marquées que | celles d’un Mococo ou d’un Coali, mais elle est noire vers son extrémité; enfin le corps et les quatre mem- bres sont d'un gris roussâtre. L'Ouistiti vulgaire 5e trouve à la Guiane et au Brésil où il est commun; l’es- pèce a été très-fréquemment apportée en Europe, el s'y est même plusieurs fois reproduite. La femelle fait ordinairement un, deux ou trois petits, auxquels elle donne des soins que le mâle partage avec elle : celui- ci porte très-souvent ses petits, les prenant quelque- fois pour soulager sa femelle, mais d’autres fois aussi les lui arrachant de vive force. ** Les Tamarins, Midas, Geoff. Ouisriri CHRYSOMÈLE. Jacchus Chrysomelas, Desm.; | Midas Chrysomelas, Kuhl. Il est généralement noir, avec le front et le dessus de la queue d’un jaune doré ; l’avant-bras, les genoux, la poitrine et les côtés de la tête d’un roux marron. Ce Singe habite les grandes forêts du Brésil el du Para. OGisTITI AUX FESSES DORÉES, Jacchus chrysopyrgus, 226 OUI Natterer, et Mikan, Delect. Flor. et Faun. Bras., fase. 111, fig. color. Il se distingue par son pelage géné- ralement noir, avec les fesses et la partie interne des cuisses d’un jaune doré, et le front jaunâtre; par l’exis- tence d’une longue crinière noire, qui tombe de la tête jusque sur les bras, et par sa queue qui forme plus de la moitié de la longueur totale. Cette espèce, très-bien caractérisée par ce système de coloration, a dix pouces neuf lignes du bout du museau à l’origine de la queue, celle-ci ayant quatorze pouces cinq lignes (mesure de Vienne). L'Ouistiti aux fesses dorées a été découvert au Brésil par Natterer, dans la capitainerie de Saint-Paul. OUISTITI A FRONT BLANC. Jacchus albifrons, Desm. Sa face est noire; des poils blancs, très-courts,revêtent le front, les côtés du cou et la gorge; de longs poils droits et très-noirs sont implantés sur le rebord des oreilles et sur l’occiput; tout le reste du pelage est noir, légèrement varié de blanchâtre qui est la cou- leur des poils à leur base ; queue brune, tachetée de blanc et de brun à son extrémité. Longueur lotale, dix- huit pouces. Ouisriri LABIÉ. Jacchus labiatus, Desm. Cette es- pèce que Geoffroy Saint-Hilaire a fait connaître le pre- mier, sous le nom de Midas labiatus, est très-remar- quable par son système de coloration. Le dos et la face externe des cuisses et des bras, sont d’un brun tiqueté de blanc-roussâtre ; les pieds, les mains, la queue et la tête, sont noirâtres; la face interne des membres, la partie inférieure de l’origine de la queue et le dessus du corps, sont d’un beau roux; la nuque est d’un fauve roussâtre ; la bouche est entourée d’un cercle de poil ras de couleur blanche, qui forme un contraste frappant avec le noir des parties environnantes. Celle espèce, plus pelite que le Tamarin, habite le Brésil. C’est à elle qu’il faut rapporter, suivant Temminck (septième livraison des Monographies de Mammalogie), les Midas fuscicollis, nigricollis et mystax de Spix. OuisriTi LéoNciTo. Jacchus Leoninus, Desm.; le Léoncilo de Mocoa, Simia Leonina, Humb., Observ. Zool.; Midas Leoninus, Geoff. St.-Hil. Cette espèce, découverte par Humboldt, a été caractérisée à peu près de la manière suivante : taille du Tamarin; face noire; une tache blanchâtre près de la bouche et du nez. Pelage d’un brun olivâtre, avec une crinière de même couleur; dos varié de taches et de stries d’un blanc jaunâtre. Queue de même longueur que le corps, noire en dessus, brune en dessous. Mains et pieds d’un noir profond; ongles noirs. « Le Léoncito, dit Humboldt (Obs. Zool., Lt, p. 15), est très-rare, même dans son pays natal. Il habite les plaines qui bordent la pente orientale des Cordilières, les rives fertiles du Putumayo et du Caqueta; il ne monte jamais jusqu’aux régions tempérées. C’est un des Singes les plus petits et les plus élégants que nous ayons vus; il est gai, joueur, mais, comme la plupart des petits animaux, très-irascible. Lorsqu'il se fâche, il hérisse le poil de la gorge, ce qui augmente sa ressemblance avec le Lion d'Afrique. Je ai pu voir que deux individus de ce Singe très-rare, c’élaient les premiers qu’on eût portés vivants à l’ouesL | de la Cordilière; on les tenait dans une cage, el leurs | mouvements étaient si rapides et si continuels que j’eus GUMR beaucoup de peine à le dessiner. On m'a assuré que dans les cabanes des Indiens de Mocoa, le Béoncito se multiplie dans l’état de domesticité. Ce ne serait que par la voie du grand Para et de la rivière des Amazones qu’on pourrait se le procurer en Europe. » OuistiTr MaRikiNA, Buff., t. xv, pl. 16; Jacchus Rosalia, Desm.; Simia Rosalia, L.; Midas Rosalia, Geoff. St.-Hil. Cette jolie espèce, connue vulgairement sous le nom de Singe-Lion, a, de même que le Léoncito, une longue crinière qui est, comme tout le pelage, d’un beau roux-jaunâtre doré. OuisTiTi PINCHE, Buff., (. xv, fig. 17; Jacchus OEdi- pus, Desm.; Simia OEdipus, L.; Midas OEdipus, Geoff. St.-H. Il est remarquable par de très-longs poils blancs, qui couvrent tout le dessus de la têle, et qui simulent la chevelure d’un vieillard; tout le dessous du corps, la face interne des cuisses et des jambes, les pieds et les membres antérieurs tout entiers, sont éga- lement blancs. La partie externe des cuisses et les fesses sont d’un beau roux ferrugineux; la queue est aussi de celte couleur dans la première moilié, mais elle est noire dans la seconde; le dos est couvert de poils noirs, à pointe d’un jaune olivâtre, et qui forment des bandes alternatives de ces deux couleurs; mais ces bandes sont très-peu marquées. Cette espèce, un peu plus grande que le Tamarin, et chez laquelle la queue est aussi longue que le corps, a été trouvée à Carthagène, à l'embouchure du Rio-Sinu, et à la Guiane où elle est assez rare. OuistiTi TAMARIN, Buff., {. xv, pl. 13; Jacchus Midas; Simia Midas, L.; Midas rufimanus, Geoff. St.-Hil.; Jacchus rufimanus, Desm. Il est générale- ment noir, avec les pieds et les mains d’un roux doré etle dos annelé de noir et degris-jaunâtre. Cette espèce, qui habite la Guiane où on la rencontre par grandes troupes, a communément sept à huit pouces de lon- gueur, sans compter la queue qui a plus d’un pied. OuisTiTI TAMARIN NÈGRE, Buff., Suppl., 7, pl. 52; Jacchus ursulus, Desm.; Midas ursulus,Geoff.St.-H.; Saguinus ursula, Hoffm., Naturf. Il ne diffère guère du Jacchus Midas que par les mains noires, comme le reste des membres, et par la région inférieure du dos, quitire sur le roux. Il est commun au Para. OUME. BoT. Synonyme vulgaire d'Orme. . ce mot. OURAPTERIX. ins. Leach désigne ainsi un genre de Lépidoptères composé de quelques Phalènes à queue, telles que la Phalena sambucaria el quelques autres analogues. OURATEA. BoT. Sous le nom d'Ouralea Guianen- sis, Aublet (Plantes de la Guiane, vol. 1, p. 597, Lab. 152) a décrit et figuré une plante qui a été rapportée au genre Gomphia par Richard père. F. GomPnie. OURAX. o1s. Synonyme de Pauxi. #. ce mot. OUREGOU. BOT. /. GUATTERIE. OURET. Bor. Adanson a désigné ainsi un genre fondé sur l’Achyranthes lanata, L., el que Forskahl a nommé Ærua. V. ce mot. OURIE. os. (Salerne.) Nom ancien du Corymbus seplentrionalis, L. F. PLONGEON. OURIGOURAP. o1s. (Levaillant.) Synonyme du Ca- tharte Alimoche. 7”, CATHARTE. OUR OURISIE. Ourisia.8or. Genre de la famille des Scro- phularinées el de la Didynamie Angiospermie, L., éla- bli sur une plante du détroit de Magellan, par Jussieu, d’après Commerson, el ainsi caractérisé : calice pres- que bilabié, à cinq lobes courts, légèrement inégaux; corolle campanulée, courbée, dont la gorge est renflée; le limbe a cinq divisions courtes, obluses et presque égales. Quatre étamines didynames, à filets recourbés ; ovaire didyme, surmonté d’un style et d’un stigmate bilobé; capsule à deux loges et à deux valves, qui por- tent les cloisons sur leur milieu; graines couvertes d’un test lâche en forme d’arille. Linné fils avait décrit sous le nom de Chelone ruelloides, la plante qui forme le type de ce genre; mais l'absence d’un cinquième filet stérile devait empêcher de la placer dans le genre Che- lone, qui appartient à une autre famille. Persoon a fait entrer dans le genre Ourisia, comme seconde es- pèce, le Dichroma coccinea de Cavanilles (Zcon. rar. 6, p. 67, 582), malgré les différences que cette plante, qui croît au Chili, présentait dans son port et dans quelques caractères; aussi le genre Dichroma est-il conservé par Sprengel dans sa seconde édition du Sys- tema Vegetabilium. Enfin, R.Brown(Prodrom. Flor. Nov.-Holl., p. 458), adoptant le genre Ourisia, en a fait connaître une troisième espèce, de l’île de Diémen à la Nouvelle-Hollande, sous le nom d’Ouyisia inte- grifolia; mais il a fait observer qu’étant différente de la plante magellanique par son port, ainsi que par son calice et sa corolle, elle pourrait peut-être former un genre distinct. Ourisie DE MAGELLAN. Ourisia Magellanica, Pers.. Gærtner fils, Carp., tab. 185; Chelone ruelloides, L. fils, Suppl., p.279. Ses tiges sont couchées ou inclinées, à peine plus longues que les feuilles radicales; celles- ci, au nombre de deux, sont ovales, dentées, portées sur de longs pétioles, crénelées et dentées en scie; les feuilles caulinaires sont opposées, amplexicaules et bractéiformes. Les pédoncules sont axillaires, opposés, allongés ; ils ne portent qu'une fleur, dont la corolle est purpurine. On trouve cette plante à la terre de Feu. OURISSIA. o1s. (Nieremberg.) Synonyme d’'Oiseau- Mouche. 7. CoiBri. OURLON. ins. L'un des noms vulgaires du Han- nelon. OUROUPARIA. Bor. Le genre ainsi nommé par Au- blet et que Schreber appelait Uncaria, Necker 4gy- lophora, a élé réuni par Jussieu au genre Vauclea. OUROZEUKTE. Ourozeuktes. crusrt. Genre de l’or- dre des Isipodes et de la famille des Ptérygibranches, institué par Milne-Edwards pour un Crustacé qui au- rait pu prendre place dans le genre des Cymothoés, si son abdomen, au lieu d'être composé de six anneaux mobiles, n’élait pas formé d’une seule pièce dont les bords présentent, de chaque côté, des échancrures, et dont la surface supérieure est marquée de quelques dé- pressions qui semblent indiquer l'existence de plusieurs anneaux soudés ensemble, mode de structure que l’on serait également conduit à admettre, d’après le nombre des membres fixés à la face inférieure de cette partie du corps; mais dans le jeune âge, celte anomalie n'existe pas, et l'abdomen est composé, comme d’ordinaire. de OUR 227 six segments parfaitement distincts, mobiles el portant chacun une paire de fausses pattes. OUROZEUKTE D'OWEN. Ourozeukles Owentii, Edw., Ann. des Sc. nat., 2e série, pl. 5, c. Son corps est large, déprimé, ovalaire ; la tête est très-petite, transversale el presque entièrement logée dans une échancrure demi-circulaire du premier anneau thoracique; elle porte au-dessus deux yeux de grandeur médiocre, et au-dessous du bord frontal deux paires de petites an- tennes styliformes, conformées comme chez les Cymo- thoés. Le thorax est presque plat en dessus, et s'élargit brusquement jusqu’au quatrième segment, puis se ré- trécit rapidement et se prolonge latéralement beau- coup plus loin qu’au milieu, en sorte que l’abdomen se trouve reçu dans une échancrure profonde du bord postérieur de son septième anneau. Les pattes sont très- courtes, terminées par un ongle crochu; elles portent en dedans de leur base un grand appendice lamelleux et ovalaire. L’abdomen est court, et la seule pièce qui le compose à au milieu de sa partie antérieure une sail- lie creusée de cinq sillons transversaux. La longueur de l’animal est d'environ vingt lignes, sur un pouce de largeur. OURS. Ursus. mam. Genre de Carnassiers, apparte- nant, suivant la méthode de Cuvier, à la famille des Carnivores et à la tribu des Plantigrades (7. le second des tableaux synoptiques de notre article MAMMIFÈRES). Les Ours sont remarquables entre les Carnivores plan- tigrades par leur taille très-considérable; et on peut dire même qu’ils sont les plus grands de tous les Car- nassiers, en exceplant deux ou trois espèces de Chats et quelques Amphibies. Se (rouvant ainsi doués d’une force à laquelle la plupart des animaux ne sauraient résister, ils sont cependant peu dangereux, et ne font que rarement usage de leurs puissants moyens d’atta- que, parce que l’organisation de leur appareil digestif les rend plutôt frugivores, ou, si l’on veut, plutôt om- nivores que carnivores. Leurs molaires, bien loin d'être tranchantes et disposées de manière à se rencontrer par leurs faces latérales et à agir entre elles comme le font les deux branches d’une paire de ciseaux, sont larges, aplalies, tuberculeuses et disposées de manière à serencontrer, par leurs couronnes, avec celles de l’au- tre mâchoire, el à agir sur elles comme le fait le pilon sur son mortier, d’où il suit qu'elles sont très-propres à écraser et à broyer des matières végélales, mais qu’elles ne peuvent que difficilement couper ou déchi- rer la chair. C’est ce que montrera d’une manière plus évidente la description de l'appareil de la masti- cation chez les Ours. Les molaires sont, à la mâchoire supérieure, au nombre de six de chaque côté, savoir : trois fausses molaires, une carnassière et deux tuber- culeuses; ce qui, avec la canine et les {rois incisives qui existent chez tous les Carnassiers plantigrades et digiligrades, donne dix dents de chaque côté. Les dents de la mâchoire inférieure ne diffèrent numériquement de celles de la supérieure que par l'existence d’une fausse molaire de plus de chaque côté; ce qui porte le nombre total des dents à quarante-deux, savoir : vingt supérieures el vingt-deux inférieures; c'est-à-dire deux de plus que chez les Ralons et les Coalis, six de plus 228 GUR que chez les Blaireaux, et quatre ou huit de plus que chez les Gloutons. Les Ours diffèrent d’ailleurs d’une manière notable de ces deux derniers genres par les formes de leurs mâchoires, et même par celles de leurs incisives et de leurs canines. Ces dernières dents sont, aux deux mâchoires, très-grosses, arrondies, mais un peu plus étendues d’avant en arrière que transversale- ment, légèrement recourbées sur elles-mêmes. el gar- nies antérieurement d’une pelite crête très-peu sail- lante. Les incisives sont assez pelites : les supérieures sont séparées de chaque côté de la canine par un inter- valle vide, à la vérité {rès-peu étendu, tandis que les inférieures sont contiguës aux canines, entre lesquelles elles se trouvent comme entassées ; leur forme et leur disposition sont d’ailleurs susceptibles de quelques variations, suivant les espèces où on les examine. Les fausses molaires, peu différentes de celles des autres Carnivores, sont généralement assez petites, el quel- ques-unes d’entre elles manquent fréquemment chez les individus adultes. Quant aux véritables molaires, il est nécessaire de les faire connaître d’une manière plus détaillée, parce que leurs formes sont caractéristiques pour le genre; el l’on ne peut faire mieux que de citer presque dans son entier la description qu’en a donnée Fr. Cuvier dans son ouvrage sur les dents des Mammifères; description qu’il serait d’ailleurs impossible d’abréger sans la tronquer. « La carnassière supérieure, dit ce savant zoclogiste, est réduite aux plus petites dimen- sions : extérieurement on y remarque le tubercule moyen, qui est propre à cette sorte de dent dans les genres précédents, et le tubercule postérieur; mais le lobe antérieur est presque effacé; à son côté interne se trouve postérieurement un tubercule plus pelit que les précédents, qui l’épaissit. Cette posilion particulière du tubercule interne, que nous avons toujours vu jusqu’à présent à la partie antérieure des carnassières supé- rieures, tandis que c’est à commencer par leur partie opposée que les fausses molaires deviennent tubercu- leuses, me ferait pencher à regarder cette dent, que je viens de décrire pour une carnassière. comme étant seulement une fausse molaire; mais alors la carnassière supérieure aurait entièrement disparu, et ta seule fausse molaire normale qui existerait, remplirait les fonctions de carnassière. La dent suivante présente à son bord externe les deux tuberecules principaux des premières tuberculeuses ; à son côté interne sont deux tubercules parallèles aux deux premiers, mais séparés l’un de Pau- tre par un tubercule plus petit. Cette dent est à peu près le double plus longue que large. La dernière molaire, d’un tiers plus grande que la précédente, présente sur son bord externe, à sa partie antérieure, deux tuber- cules qui semblent avoir leurs analogues dans la dent précédente, mais qui sont un peu plus petits. Au bord antérieur de cette même partie, est une crête divisée irrégulièrement par trois principales échanerures, et tout l’intérieur de la couronne est couvert de petits sil- lons, de petites aspérités qui sont propres aux Ours. A la mâchoire inférieure, la quatrième fausse molaire a seule la forme normale. Après elle vient une dent étroite comparativement à sa longueur, mais non tranchante. On y remarque antérieurement un (ubercule, puis un OUR autre à sa face externe, el deux plus petits à Ja face interne, vis-à-vis le précédent. Ces quatre tubercules forment à peu près la moitié de la dent; après eux vient une profonde échancrure, et la dent se termine en ar- rière par une paire de tubercules. La mâchelière sui- vante, qui est la plus grosse des dents de cette mà- choire, est fort irrégulière quant à la distribution de ses saillies et de ses creux, de ses tubercules et des vides, où des dépressions qui les séparent. On y dis- tingue cependant deux tubercules principaux à sa moi- tié antérieure, l’un à la face interne, l’autre à la face externe, qui sont réunis par une crête transversale; mais ces tubercules sont subdivisés, l'interne surtout, par de petites échancrures qui se partagent en deux ou trois autres. La dernière dent, encore moins suscep- tible d’être décrile que la précédente pour les détails, est plus petite qu'elle, a une forme elliptique, est bor- dée dans son pourtour d’une crête irrégulièrement den- telée, et garnie dans son intérieur de rugosités plus régulières encore. Dans leur position réciproque, toutes les dents sont opposées couronne à couronne, excepté la première molaire inférieure. » Les Ours présentent aussi quelques caractèrès géné- riques assez remarquables dans les formes trapues et les proportions un peu lourdes de leur corps; dans l'extrême brièveté de leur queue; dans leurs membres assez courts el tous Lerminés par cinq doigls peu in- égaux; dans leurs ongles allongés, crochus, très-forts et propres à fouir; dans leur marche entièrement plan- tigrade; dans leurs oreilles courtes et velues sur leurs deux faces; dans leurs yeux assez petits; dans leur lan- gue très-douce; dans leurs narines très-ouvertes et en- tourées d’un mufle soutenu par un cartilage très-mo- bile;enfin dans leur épaisse fourrure toujours composée de très-longs poils. Leur tête est allongée, large en arrière, et Lerminée en avant par un museau assez fin, mais d’ailleurs d’une forme assez variable suivant les espèces chez lesquelles on l’examine : c'est ce qu'ont rendu très-sensible les auteurs de la Ménagerie du Mu- séum d'Histoire naturelle, par une belle planche, dans laquelle ils ont présenté en regard la tête de trois es- pèces, l’'Ursus maritimus, \ Ursus Arctos et l'Ursus Americanus. Enfin les Ours offrent quelques particu- larités anatomiques qui ne doivent pas être omises ici. Le cerveau est volumineux, et ses circonvolutions sont assez nombreuses. L'estomac est de grandeur moyenne, et l'intestin est à peu près de même diamètre dans pres- que toute sa longueur : du reste, il n’y a point de cæ- cum, de même que chez les autres Plantigrades. L’os pénial est assez grand et recourbé en S. Les testicules sont suspendus dans un scrotum, comme chez la plu- part des Carnassiers; et les vésicules séminales n’exis- tent pas, au contraire de ce qui a lieu dans quelques genres voisins. La crosse de l'aorte ne fournit que deux artères, savoir : la sous-clavière gauche et un tronc d’où proviennent les deux carotides primitives, et la sous-clavière droite. Enfin, et ce caractère anatomique semble le plus remarquable et le plus curieux de tous, les reins sont tellement divisés et se trouvent com- posés de lobules tellement distincts, qu’on peut, avec Cuvier, comparer ces glandes à des grappes de raisin. OUR Ce genre est très-remarquable, non-seulement en ce qu’il offre une combinaison de caractères zoologiques qui lui est propre, et que l’on peut regarder comme très-singulière, mais aussi (et c’est même sous ce point de vue qu’il semble surtout intéressant) par la concordance parfaite que l’on observe entre les modi- ficaitions organiques de ses organes digestifs et celles de ses membres, entre ses goûts et les moyens qu’il a de les satisfaire. De tous les Carnassiers proprement dits, ou, si l’on veut, de tous les Carnivores, les Ours sont en même {emps ceux qui ont le moins d’appétit pour la chair, et ceux qui réussissent, avec le plus de difficulté, à se procurer une proie vivante et à la dé- chirer. En effet, leur marche plantigrade, et la pres- que égalité de leurs membres antérieurs et des posté- rieurs, excluent nécessairement cette rapidité de course et cette facilité de saut dont plusieurs genres assez voi- sins offrent des exemples remarquables; de plus leurs dents plates el garnies de tubercules mousses, sont plu- tôt propres à broyer des végétaux qu’à déchirer de la chair. Aussi les Ours peuvent-ils être considérés comme Omnivores, et s’accoutument-ils également bien à un régime végétal et à l’usage des substances animales, qu’ils viennent à bout de découper avec leurs incisives. En domesticité, on les nourrit à la fois de pain, de ca- rottes et de viande; et dans l’état de nature, ils vivent principalement de racines et de fruits, mangent sou- vent aussi de jeunes pousses, et paraissent surtout aimer le miel qu’ils ne craignent pas d’aller chercher dans les ruches, redoutant peu les piqûres des Abeilles, dont ils sont en partie préservés par leur épaisse four- rure. Du reste, ce n’est guère que lorsqu'ils sont pressés par la faim, qu’ils se décident à attaquer les animaux, se montrant alors très-hardis et très-courageux, mal- gré la circonspection et l’extrême prudence qui sem- blent présider ordinairement à toutes leurs actions. Cette prudence et le développement très-remarquable deleurintelligence les tiennent toujours en garde contre les piéges; et il est même assez difficile de prendre vi- vants des individus adultes. C’est cependant ce qu’on réussit à faire par différentes ruses, dont l’une, assez singulière, consisterait, disent quelques auteurs, à enivrer l’Ours, au moyen de miel arrosé d’eau de vie. Plusieurs procédés, ou, si l’on peut employer cette ex- pression, plusieurs méthodes sont aussi usitées pour la chasse aux Ours; chasse qui n’est pas sans danger, à cause du courage opiniâtre avec lequel se défendent ces animaux, et de leur force extrême. Il est cependant des contrées où l’on ne craint pas de les attaquer, sans autre secours que celui d’un pieu que l’on cherche à leur enfoncer dans le ventre, profitant du moment où ils se dressent sur leurs pattes de derrière pour lutter, avec plus d'avantage, contre leur ennemi, et pour l’é- touffer entre leurs bras, selon leur habitude la plus ordinaire. Gelte chasse est, comme on le pense bien, très-périlleuse, et l’on peut même ajouter que l'usage des armes à feu est presque le seul moyen qui mette le chasseur à l'abri de tout danger réel. Néanmoins on tue annuellement un grand nombre d'Ours pour se pro- curer leur fourrure et leur graisse, qui sont, comme chacun le sait, employées à divers usages, el qui ont 8 DICT, DES SCIENCES NAT. OUR 9929 quelque valeur dans le commerce. Leur chair est aussi estimée dans quelques contrées, principalement à l’au- tomne, et leurs pattes passent même pour un mets assez délicat. Le genre Ours est l’un de ceux que l’on peut regarder comme cosmopolite : il se trouve répandu sous toutes les latitudes et dans presque toutes les con- trées du globe, et il existe même à la fois plusieurs espèces d'Ours dans certaines régions. * Espèces européennes. OURS DES ASTURIES. /”. OURS BRUN D'EUROPE. Ours BRUN D'EUROPE. Ursus Arctos, L.; Buff., L. VIT, pl. 51, et Cuv., Ménag. du Mus., t. 1. C’est la plus com- mune, la plus anciennement connue, et cependant l’une des plus obscures des espèces du continent européen. Il a communément de quatre à cinq pieds de longueur totale, et atteint même quelquefois une taille plus con- sidérable encore. Son pelage est le plus ordinairement d’un brun marron, plus foncé sur le dos et la partie supérieure des membres, plus clair sur les côtés de la tête et du corps. Son poil est partout long, touffu, très-épais, excepté sur les pattes et le museau où il est court, selon la disposition la plus habituelle chez les Mammifères. On doit ajouter comme caractère de l’es- pèce, que la tête est très-large en arrière, que le mu- seau se rétrécit presque subitement, que la plante des pieds de derrière est moyenne et entièrement nue; enfin que les jeunes diffèrent des adultes par l'existence d’un collier blanc ou blanchâtre plus ou moins complet. Cette espèce vit, comme la plupart de ses congénères, dans les montagnes boisées, et elle leur ressemble pres- que à tous égards par ses mœurs. « Blumenbach assure que l’Ours se contente de matières végétales dans sa jeunesse, et qu’il devient plus carnassier lorsqu'il passe trois ans. Il est certain qu’on peut le nourrir de pain seulement; ceux des ménageries ne mangent pas autre chose, et quoiqu'ils n’en reçoivent que six livres par jour, ils se portent très-bien; l’un d'eux a même vécu quarante-sept ans à ce régime dans les fossés de Berne où il était né. Ils mangent aussi volontiers des légumes, des racines, des raisins; mais ce qu’ils aiment le mieux, c’est le miel; ils renversent les ruches, grimpent dans les arbres creux, et s’exposent à la piqûre des Abeilles pour s’en rassasier. Ils recherchent les Fourmis, sans doute à cause deleur acidité, car ilsaiment tousles fruits aigres, et surtout les baies d'Épine-Vinette el de Sorbier. Lorsque la faim les presse, ils dévorent les cadavres el les voiries les plus infectes. Ils boivent chacun un demi- seau d'eau par jour; ils la hument à peu près comme le Cochon. Leurs excréments sont jaunâtres et très-li- quides; ils urinenten avantet sans leverla cuisse. L'Ours n’attaque jamais l'Homme, mais quand on le provoque, il est fort dangereux; la femelle surtout défend ses petits avec fureur. Get animal cherche à écraser son ennemi avec ses pattes ou à l’étouffer entre ses bras. Il emploie aussi ses ongles avec avantage, mais il se sert peu de ses dents. Il attaque les Quadrupèdes en leur sautant sur le dos, et il paraît que les Chevaux et les Taureaux même ne sont pas toujours en sûreté devant lui. Sa dé- marche ordinaire est lente et traînante, il ne court ja- mais bien, et ne peut nager longtemps; mais il grimpe | aisément aux arbres, et peut se tenir debout sur les 250 OUR larges plantes de ses pieds; il descend à reculons tant des arbres que des montagnes un peu rapides. L'Ours est naturellement triste et sauvage; il mène une vie silencieuse et solitaire, et ne se rapproche de sa fe- melle que dans la saison d'amour. Il commence à en- gendrer dès l’âge de cinq ans, et entre en chaleur au mois de juin : l’accouplement dure fort longtemps, et se fait par des mouvements très-vifs, avec des intervalles de repos. Après avoir fini, le mâle se baigne tout le corps. Ce qu'on à dit de la fureur amoureuse de la fe- melle, de ses avorlements volontaires, de sa position renversée dans l’accouplement, sont autant de fables. La femelle porte sept mois, et non pas trente jours, comme le croyait Aristote; elle met bas dans sa retraite d'hiver, et fail depuis un jusqu’à trois petits; leur poil court et Iustré les fait paraître beaucoup plus jolis que les adultes. Ils restent un mois les yeux fermés, et la mère les allaite pendant plus de trois. Un Ours femelle a encore mis bas à plus de trente et un ans. L'Ours ne dort pas toujours dans sa retraite d'hiver; mais Ja quantité de graisse qu’il a aceumulée pendant la belle saison, lui rend l’abstinence possible et même nécessaire. Cette retraite commence et finit avec les grandes gelées. L'Ours choisit un tronc d'arbre creux ou un antre souterrain, ou quelque trou de roche; et lorsqu'il ne trouve aucune cavité naturelle, il se fait une hutte avec des branches et des feuillages qu'il garnit soigneusement de mousse en dedans. » Il faut ajouter, d’après Fr. Cuvier, que l’Ours ne tombe point en léthargie lorsque l'hiver est doux, el que son som- meil est au contraire assez profond quand il est très- rigoureux ; l’on sait d’ailleurs qu’en captivité, il est presque aussi éveillé pendant l'hiver que pendant le printemps ou l'été. Les habitudes de l’Ours, comme on le voit, sont connues d’une manière assez complète dans l’état présent de la science : au contraire, il est très-difficile, ou plutôt il est entièrement impossible d'indiquer avec précision les contrées dans lesquelles se trouve répandue l'espèce. Les Ours des Pyrénées, ceux des montagnes de la Norwége, de la Pologne, de la Bohême, de la Hongrie, de la Thrace, ceux de la Russie et de la Sibérie sont-ils de même espèce que ceux des Alpes ? doivent-ils être rapportés, comme ces derniers, au véritable Ours brun, à l'Ursus Arctos? C’est ce que pensent plusieurs naturalistes distingués, et particulierement Desmarest, suivant lequel l'Ursus Arclos se trouverait à la fois dans les Alpes, dans les Pyrénées, dans les Vosges, dans les Crapacks, et même dans le mont Atlas, dans les principales chaînes de l'Asie tempérée el méridionale et dans les parties occidentales de l'Amérique du nord. Tout au contraire, Fr. Cuvier sépare l'Ours brun ordinaire, ou, comme il l’appelle, l'Ours des Alpes, de l’Ours des Asturies, de l’Ours de Norwége et de l’Ours de Sibérie qu'il considère comme autant d'espèces distinctes. Suivant cette manière de voir, l'Ours des Asturies, ou, comme il a été aussi ap- pelé par Fr. Cuvier, l'Ours des Pyrénées (Ursus Pyre- naicus), serait caractérisé par sa taille moindre que celle de l'Ours des Alpes, et par sa couleur qui est géné- ralement le blond-jaunäâtre sur le corps et le noir sur les pieds; et l'Ours de Sibérie (Ursus collaris) se OUR reconnaîtrait à son pelage généralement brun, avec les membres noirs et les épaules couvertes d’une bande blanche. Quant à l’Ours de Norwége (Hist. natur. des Mamm., liv. 7, avril 1819), il n’est connu que par un jeune individu, âgé de cinq semaines, et qui était d'un brun terre d'ombre, sans aucune trace de collier blanc. Il suffira d’avoir indiqué, d’après Fr. Cuvier, ces espè- ces ou variétés; on remarquera seulement qu’il s’en faut de beaucoup que tous les Ours d’une même contrée soient semblables entre eux : c’est ce dont il est facile de se convaincre en lisant les descriptions que Dauben- ton (Hist. nat. de Buffon, t. virr, p. 265 et 264) a don- nées de trois Ours des Alpes, dont deux avaient été pris en Savoie, et le troisième en Suisse. Il existe aussi, principalement dans les parties septentrionales de l’Eu- rope, des Ours entièrement blancs, que l’on doit bien se garder de confondre avec l'Ours blanc polaire, Ur- sus maritimus, L., el qui doivent être considérés comme de simples variétés albines : tel est l'individu dont Buffon a donné une figure, t, vrit, pl. 29, sous le nom d'Ours blanc terrestre. 11 parait que l’on ne doit rapporter à aucune des es- pèces ou variétés précédentes (si ce n’est peut-être à l'Ours de Norwége), celle que Buffon avait indiquée sous le nom d’Ours noir d'Europe, et que G. Cuvier {Oss. Foss., L. 1v) distingue aussi de l’Ours brun ordi- naire. Suivant ce naturaliste, l’Ours brun serait carac- térisé par son crâne bombé de toutes parts en dessus, el par son poil brun foncé à la base, et fauve à la pointe. L'Ours commun des Alpes, de Suisse et de Savoie, l’Ours des Pyrénées, auquel se rapporterait l’Ours doré, et plusieurs races qui existent dans la Pologne, sont au- tant de variétés de cette espèce. L'Ours noir d'Europe, beaucoup plus rare que le précédent, aurait au con- traire la partie frontale du crâne aplatie et même con- cave surtout en travers, et le pelage d'un brun noirâtre avec le dessus du nez d’un fauve clair et le reste du tour du museau d’un brun roux. Cuvier ne connaît celte espèce que par un seul individu, dont on ignore la patrie, el par un squelette et quelques crânes qui existent au cabinet d'anatomie du Muséum de Paris. Ces crânes sont figurés dans l'ouvrage surles Oss. Foss., t. 1v, pl. 20 et21. OURS NOIR D'EUROPE. ”. OURS BRUN D'EUROPE. Ours DE NORWÉGE. F7, OURS BRUN D'EUROPE. ** Ours de l’ Asie septentrionale. On connaît dans le nord de l’Asie deux espèces, dont l’une, déjà indiquée sous le nom d’Ours de Sibérie, n’est, suivant quelques auteurs, qu’une simple variété de l'Ursus Arctos d'Europe, et dont l’autre est le fa- meux Ours polaire, si célèbre par les récits des voya- geurs, et si redouté des habitants des pays les plus sep- Lentrionaux de cette hémisphère. Ours BLANC. C’est la désignation le plus générale- ment employée pour indiquer l’Ours polaire. OURS POLAIRE, {he polar Bear, Penn., Syn. Quadr., n° 159; Ursus maritimus, L.; Ursus marinus, Pall., Spic, Zol., fase. x1v. Pennant, Cuvier et quelques autres auteurs, ont adopté, pour cette espèce, le nom d'Ours polaire, beaucoup plus exact que ceux d’Ours blanc et d'Ours de mer ou maritime qui lui ont été OUR donnés par la plupart des naturalistes, et principa- lement par Buffon, {. xv, p. 1928, et Suppl., t. 11. En effet, ces noms, appliqués à l'Ours polaire, pour- raient produire une véritable confusion; le premier ayant été donné aussi à la variété albine de l'Ur- sus Arctos, el le second, à une espèce très-remar- quable de Carnassiers amphibies, le Phoca Ursina de Linné ou Otaria Ursina de Desmarest. Au reste, Buf- fon a lui-même prévenu ses lecteurs contre cette dou- ble cause d’erreur, soit à l’article de l’'Oursbrun(t.vrir, loc. cit.), soit dans la description du Phoque Ours ma- rin (Suppl., vi, p. 546). — L'Ours polaire est une espèce très-remarquable par la couleur de son pelage qui est entièrement blanc, soit en hiver, comme chez la plu- part des Mammifères des pays très-froids, soit même en été; par la couleur du bout du museau et des ongles qui sont noirs; et par celle des lèvres et de l’intérieur de la bouche, qui tire sur le violet-noirâtre. La plante et la paume sont en grande partie velues dans cette es- pèce; mais ce qui la distingue peut-être d’une manière encore plus précise de tous ses congénères, ce sont ses proportions.Comme sila remarque que Blainville a faite d’une manière générale sur l'allongement du corps des animaux aquatiques (7. art. MaAmmirÈèREs, p. 68, t. vil), était aussi bien applicable aux espèces comparées entre elles qu'aux genres, aux familles et aux ordres, ce qui caractérise plus particulièrement l'Ours polaire, c’est la longueur du corps, du cou, et surtout de la main el du pied. Ainsi, celte dernière partie, qui fait à peine la dixième parlie de la longueur du corps chez l'Ours brun, est seulement chez l’Ours polaire d’un sixième plus court que le corps, ce qui donne en plus chez ce- lui-ci une différence considérable. Une autre moäi- fication organique que présentent également la plu- part des espèces aquatiques, l’aplatissement du crâne, se retrouve aussi chez l’'Ours polaire qui a celte partie sensiblement plus aplatie et plus mince que chez l’Ours brun. Enfin il faut encore noter cette différence que chez le premier, la tête est terminée supérieure- ment par un bord presque uniformément convexe sur toute son étendue, tandis que chez l’Ours brun et la plupart de ses congénères, on remarque entre le front qui est bombé et le museau qui est rectiligne,un enfon- cement assez profond; en sorte que le bord supérieur de la tête est alternativement convexe, concave et rec- tiligne. Suivant quelques auteurs, l'Ours polaire par- vient à une taille très-considérable : les Hollandais de la troisième expédition pour la recherche d’un passage aux Indes par le Nord, affirment même avoir {ué unin- dividu dont la peau avait jusqu’à treize pieds de lon- gueur : assertion que plusieurs naturalistes ont révo- quée en doute, en se fondant sur ce fait, que tous les individus amenés en Europe ou décrits par des voya- geurs dont letémoignage est le plus authentique avaient moins de sept pieds de longueur totale. Cette espèce n’habile pas seulement les régions les plus froides de l'Asie; elle est répandue dans la partie septentrionale de l’Amérique, dans la baie d'Hudson, se retrouve aussi au nord de l’Europe, et vient quelquefois, porté par les glaces, sur les côtes d'Islande el même de Nor- wége; en sorte qu’on peut, d'une manière générale, OUR 251 lui assigner pour patrie, la mer Glaciale et les terres qui avoisinent le cercle polaire arctique. « Pendant les longues nuits du commencement et de la fin de l'hiver. il s'écarte quelquefois des rivages, dit Cuvier (Ménag. du Mus., t. 1), mais jamais il ne passe l'été dans les ter- res, el il n’arrive jamais jusqu'aux régions boisées si- tuées au sud du cercle arctique, tandis que l'Ours brun craint de s'élever au nord de ce cercle. La partie de la Sibérie, où l’on trouve le plus d’Ours blancs, est celle qui est située entre les embouchures de la Léna et du Jénissey. Il y en a moins entre ce dernier fleuve etl’Obi, et entre l'Obi et la mer Blanche, parce que la Nouvelle- Zemble , leur offrant un asile commode, ils ne vien- nent guère jusqu’au continent. On n’en voit point sur les côtes de la Laponie. C’est au mois de septembre, ajoute l’illustre auteur, que l’Ours blanc, surchargé de graisse, cherche un asile pour passer l'hiver. Il se con- tente pour cela de quelque fente pratiquée dans les ro- chers, ou même dans les amas de glace; et sans s’y pré- parer aueun lit, il s’y couche et s’y laisse ensevelir sous d'énormes masses de neige, 11 y passe les mois de jan- vier et de février dans une vérilable léthargie.. C’est dans leur asile d'hiver et au mois de mars que les fe- melles mettent bas. Elles portent par conséquent au moins six à sept mois. Le nombre de leurs petits est or- dinairement de deux; ils accompagnent leur mère par- tout, et vivent de son lait jusqu’à l'hiver qui suit leur naissance. On dit même que la mère les porte sur son dos lorsqu'elle nage. A cet âge le poil est plus fin et plus blane : il jaunit toujours plus où moins dans les adul- tes. » L'Ours polaire vit très-bien en captivité, même dans notre climat, quoiqu'il souffre beaucoup de la cha- leur. Dans les ménageries, on est obligé, surtout pen- dant l’été, de lui jeter, presque à chaque instant, des seaux d’eau sur le corps pour le rafraichir. Du reste, soumis au même régime que les autres Ours, il s’y ha- bilue très-bien, et se laisse, comme eux, apprivoiser avec assez de facilité. Dans l’état de nature, il se nour- rit de la chair des Oiseaux d’eau, des Poissons, des Cé- tacés et des Phoques qu’il poursuit très-bien à la nage, se jette quelquefois sur les cadavres, et ne craint pas, lorsqu'il est affamé, d'attaquer les Morses, les Dauphins les mieux armés et l'Homme lui-même. I! paraît que cette espèce n’était pas inconnue aux anciens. Cuvier pense en effet que c’est un Ours polaire que Ptolémée Philadelphe fit voir à Alexandrie, et dont parlent Ca- lixène le Rhodien et Athénée. Ours pu Mont LiBan. UrsusS$yriacus, Ehremb. Cette espèce ne paraît pas différer essentiellement de l'Ur- sus Arclos; son pelage est blance-jaunâtre, le plus or- dinairement unicolore ou parfois varié de fauve; ses oreilles sont allongées, son front un peu bombé, Sa lon- gueur totale est de trois pieds huil pouces. ##* Ours de l’ Asie méridionale. Ours DE Borneo. //elarctos euryspilus, Horsf. Cet Ours ne paraît pas assez différer de P'Ursus Malaya- nus, dans son jeune âge, pour en faire, avec le docteur Horsfield, une espèce distincte. OURS AUX GRANDES LÈVRES. Ursus labiatus, Blainv.; Ursus longirostris, Tiedem.; l’Ours jongleur de Fr. Cuvier; Chondrorhynchus, Fisch.; Melursus, Mey,; 9 259 OUR Prochilus, Mig. Il à été l’objet de l’une des plus sin- gulières méprises qu’aient jamais faites les natura- listes. Un individu de cette espèce, privé de toutes ses incisives, soit par l'effet de l’âge, soit par quelque au- tre circonstance individuelle, fut amené en Europe, vers 1790, par des montreurs d'animaux; il fut examiné à cette époque par plusieurs naturalistes et décrit par eux avec soin. L'espèce pouvait dès lors être bien con- nue : mais ces naturalistes ne comprirent pas que l’ab- sence des incisives pouvait être accidentelle, et, grands admirateurs de la méthodelinnéenne, ils se trompèrent, pour avoir suivi à la lettre un immortel ouvrage sans en avoir pénétré l'esprit. Le nouvel animal manquant d’incisives, appartenait nécessairement, suivant eux, à l'ordre des Bruta, que caractérise la phrase suivante : Dentes primores nulli utrinquèé; ainsi, quoiqu'il eût le port, la physionomie, les doigts, et tous les carac- tères extérieurs des Ours, il fut placé dans le genre Bra- dypus. On se fondait, pour ce dernier rapprochement, sur l'existence, chez le nouvel Ours, d'ongles très-al- longés et de poils assez semblables à ceux des Pares- seux, et sur cette autre considération purement néga- tive, qu’il s'éloigne des autres genres de l’ordre des Bruta, beaucoup plus encore que des Bradypes. On se rappelle en effet que cet ordre, qui correspond à peu près à celui que l’on désigne aujourd’hui sous le nom d'Édentés (7. art. MAMMALOGIE), comprenait les genres Bradypus, Myrmecophaga, Manis, Dasypus, Rhi- noceros, Elephas et T'richechus. C’est ainsi que l'Ur- sus labiatus fut décrit par divers auteurs sous les noms de Bradypus Ursinus (Sh., Gen. Zool.), de Pa- resseux ursiforme (Ursiform Sloth, Penn.), de Pares- seux Ours, et de Paresseux à cinq doigts. Plus tard, quelques auteurs, sans comprendre encore ce qu’étail le Bradypus Ursinus, comprirent du moins qu’il n’é- tail pas un véritable Paresseux, et ils créèrent pour lui un genre nouveau qui fut nommé Prochilus par Illi- ger et Melursus par Meyer. On doit à Buchanan el à Sonnini d’avoir annoncé les premiers, à Blainville (Bull. Sc. Philom., 1817) et à Tiedemann, d'avoir démontré que le prétendu Paresseux n’est qu’un Ours, à la vérité remarquable par la présence de quelques caractères particuliers. La lèvre inférieure dépasse un peu la su- périeure, et le museau est, dans son ensemble, très- allongé, et en même temps assez gros; son extrémilé est soutenue par un cartilage nasal, mobile et très- large; la tête est petite, et les oreilles assez grandes. Le pelage est partout d’un noir profond, si ce n’est sur la poitrine où se voit une tache blanche en forme de V majuscule, et sur le museau qui est blanchâtre: il se compose, du moins chez les adultes, de poils exces- sivement longs, principalement sur les côtés de la tête et sur la partie antérieure du corps où il existe même une sorte de crinière comparable à celle du Lion. Cette espèce, qui a ordinairement un peu plus de quatre pieds de longueur totale, est, suivant Duvaucel, assez commune au Bengale, particulièrement dans les mon- tagnes du Silhet, aux environs des lieux habités, où elle passe pour être exclusivement frugivore. Douce et intelligente, elle se laisse facilement dresser par les jongleurs de l'Inde, à divers exercices. OUR Ours ISABELLE, Ursus Isabellinus, Horsf. Cette es- pèce qui n’est connue que par une peau mutilée, pro- venant des montagnes du Népaul, présente une fourrure longue, épaisse et frisée sur les parties antérieures, tandis qu’elle est courte et très-serrée sur les flancs et le ventre; sa nuance générale est le brun-rougeâtre très-pâle, à reflets d’un jaune sale; les griffes sont très- petites, surtout aux membres postérieurs. Taille, trois pieds dix pouces. : Ours maALAIS. Ursus malayanus, Raff., Trans. Lin., tome 111, Horsfield, Zoo!. reseach. in Java. Il est assez commun dans quelques-unes des îles de la Sonde, et se retrouve dans le Pégu, suivant Duvaucel. Sa taille est plus petite d’un sixième que celle de l'Ursus labia- tus. Sa tête est ronde; son front large; son museau assez court; son pelage noir et luisant. Les jeunes ont au - dessus des yeux une tache d’un fauve pâle; le museau est également fauve; la poitrine est couverte d’une tache de même couleur, représentant à peu près, par la forme, un large cœur. OURS PARESSEUX. Ÿ”. OURS AUX GRANDES LÈVRES. Ours pu TaiBer. Ursus T'hibetanus, Cuv., Oss. Foss., t. 1V, p. 525, et Fr. Cuv., Mammif. lithogr. Il a été découvert à peu près dans le même temps au Né- paul par Wallich, et dans le Silhet par Duvaucel. Il se distingue par la grosseur de son col et la forme de sa tête terminée supérieurement par un bord presque rectiligne ; par ses ongles petits; par son pelage lisse el généralement noir, avec la lèvre inférieure blanche et une {tache en forme d’Y sur la poitrine. Sa taille n’est pas connue d’une manière exacte; on sait seulement qu’il est plus pelit que l’Ours aux grandes lèvres, et plus grand que le suivant. *#*#* Ours de l'Amérique méridionale. OURS DES CORDILIÈRES DU CuiLr. Ursus ornatus, Fr. Cuv., Hist. des Mammif., liv. 50. Cetle espèce, la seule que l’on ait encore découverte dans l'Amérique méridionale, si elle ne diffère pas de celle que Garci- lasso el Acosta disent exister au Pérou, n’est connue que par un jeune individu ayant trois pieds de longueur totale, que le Muséum a possédé vivant. Elle a quelques rapports, par la nature et les couleurs de son pelage, avec les deux espèces précédentes elavecl’Ours noir d’A- mérique. Elle est généralement noire, avec la mâchoire inférieure, le dessous du col et la poitrine d’un blanc assez pur; le museau d’un gris roussâtre, et une lache fauve sur le front : celte tache, remarquable par sa dispo- sition, commence entre les yeux et se divise à la partie antérieure du front pour se porter à droite et à gau- che, en décrivant sur le front deux arcs presque demi- circulaires que leur position permettrait de comparer à des sourcils, s’ils se trouvaient plus rapprochés des yeux. Cette espèce, encore très-peu connue, ne paraît pas très-répandue. XPP* Qurs de l’Amérique septentrionale. Ours FÉROCE. Ursus ferox, Lew. et Cl.; Ursus horribilis, Ord.; Say, Exp. aux Mont. Roch.; Godman, Mast.; désigne aussi sous le nom d’Ours gris, Ur- sus cinereus, par Warden, Desmarest, Sabine, Harlan et quelques autres naturalistes. « C'est, dit Warden (Description des États-Unis, t. v), le plus grand et le OUR plus féroce du genre. Il habite les parties élevées de la contrée du Missouri et la chaîne des montagnes Ro- cheuses. Sa force musculaire est si grande qu’il tue fa- cilement les plus grands Bisons. 11 pèse de huit à neuf cents livres. On emploie sa fourrure pour faire des manchons et des palatines, el sa peau se vend de vingt à cinquante dollars. Cet Ours est d’une couleur grise ou grisâtre, quelquefois tirant sur le brun et le blanc. Il est beaucoup plus grand, plus fort et plus léger que le plus grand Ours brun. L’un de ces animaux, tué par les compagnons de Lewis et de Clark, pesait entre cinq et six cents livres. La longueur de son corps était de huit pieds sept pouces et demi. Sa circonférence avait cinq pieds dix pouces, et le tour du milieu de ses jam- bes de devant, vingt-trois pouces. Ses griffes avaient quatre pouces {rois huitièmes. Sa queue étaitplus courte que celle de l’Ours commun; son poils plus long, plus beau et plus abondant, surtout sur le derrière du cou.» Ours Gris. Ursus cinereus, Warden. C’est le même que l'Ours féroce. OURS GULAIRE. Ursus qulair, Geoff. C’est une va- riété de l’Ours noir d'Amérique. Ours NoIR D'AMÉRIQUE, Cuv., Ménag. du Mus., t. 11; Ursus Americanus, Pall., Spic. Zool., fase. 14. Celte espèce, un peu plus petite que l’Ours brun d'Europe, est généralement couverte de poils d’un noir brillant et de médiocre longueur; ceux du museau sont cepen- dant très-courts et d’un roux grisâtre, et on remarque au-dessus de chaque œil une tache fauve. Les oreilles sont à peu près rondes et plus écartées l’une de l’autre que chez l'Ursus Arclos; le front, qui est aussi moins bombé, est presque en ligne droite, et le museau est plutôt convexe que concave; les ongles sont très-com- primés, et la plante est assez petite el étroite. Cette es- pèce, très-commune dans plusieurs cantons de l’Amé- rique du nord, se retrouve dans quelques parties de l'Asie septentrionale, et particulièrement au Kamt- schatka. Elle s'établit, pour sa retraite hibernale, dans des troncs d’arbres creux, et quelquefois dans la neige. Elle passe pour être presque exclusivement frugivore : elle sé nourrit en effet principalement de fruits sau- vages et cultivés, et de légumes : elle aime beaucoup aussi le Poisson, et surtout le miel qu’elle se procure avec beaucoup d'adresse. Sa voix, très-différente de celle de l'Ursus Arctos, consiste dans des hurlements aigus, qui ressemblent à des pleurs ; observation qui avait été faite assez anciennement par Pallas, et que Cuvier a vérifiée depuis sur les individus qu’a possédés la Ménagerie du Muséum. Les jeunes sont à leur nais- sance entièrement gris et sans collier, comme on a eu occasion de le vérifier à la Ménagerie du Muséum où l'espèce s’est reproduite. Ours TERRIBLE. Même chose que Ours féroce. Ours fossiles. Un très-grand nombre d’auteurs ont décrit et figuré avant Cuvier, des ossements fossiles d'Ours; mais la plupart d’entre eux n’avaient pas même su les rappor- ter à leur véritable genre, tandis que d’autres nalu- ralistes avaient déterminé comme appartenant aux Ours, les débris de plusieurs animaux très-différents. Esper et surtout Camper et Rosenmüller sont presque 19 QI PA) OUR les seuls que l’on-ail pu consulter avec fruit, jusqu’à l'époque où parut le grand ouvrage de Cuvier. Gel illustre naturaliste (dans sa seconde édition) admet, néanmoins avec quelque doute, quatre espèces dont voici l'indication succincte : 10 Ursus spelœus, espèce mentionnée assez anciennement par Blumenbach, sous ce nom que Rosenthal et Cuvier ont depuis adopté. Elle est d’un quart plus grande que l'Ours brun d’Eu- rope, et est principalement caractérisée par son front très-élevé au-dessus de la racine du nez, el présentant à sa partie antérieure deux bosses convexes. On trouve en abondance ses débris fossiles dans les cavernes de la Hongrie, des montagnes du Hartz, de la Franconie et de plusieurs autres parties de l'Europe. 2 Ursus arctoideus, Blum., Cuv. (loc. cil.). Celui-ci, de même {aille que le précédent, a le crâne moins bombé; les crêtes temporales moins promptement rapprochées; la première molaire séparée de la canine par un intervalle un peu plus grand, et celle-ci sensiblement plus petite. Cette espèce, assezrapprochée, suivant Cuvier, del’Ours noir d'Europe, se trouve ordinairement dans les mêmes - lieux que l’'Ursus spelœus, mais elle est moins com- mune. 50 Uysus priscus, Goldfuss, Cuv. (loc. cit.). Cetle espèce, beaucoup plus petite que la précédente, a beaucoup de rapports avec l’Ours brun des Alpes, par les formes de sa tête. Son crâné, qui est cependant un peu plus déprimé, a sa plus grande convexilé vers la suture frontale; le front est plan dans tous les sens, et s’unit aux os du nez sans concavité sensible; la mâchoire inférieure a les apophyses coronoïdes un peu plus larges et plus élevées; les intervalles des mo- laires aux canines sont un peu plus longs, et le bord inférieur plus droit que chez l’Ours brun. On voit les alvéoles de la petite dent derrière la canine, aux deux mâchoires, et de la première des molaires en série à la mâchoire supérieure qui manquent presque toujours dans les autres Ours des cavernes. On doit à Goldfuss la connaissance de celte espèce qu’il a décrite (Vovw. Act. Acad. Cœæs.) sur un crâne trouvé dans les par- ties les plus profondes de la caverne de Gaylen- reuth. 4 enfin, Cuvier (Loc. cit., p. 380) a donné le nom d'Ursus etruscus à une quatrième espèce encore peu connue, dont on a trouvé quelques fragments dans le val d’Arno. Les noms d'Ours et d’Ursus ont été quelquefois ap- pliqués à des Carnassiers voisins des Ours, et même à des animaux de genres et d'ordres très-différents. Ainsi Linné et la plupart des auteurs systématiques plaçaient parmi les Ours la plupart des Carnassiers plantigrades (7. BLAIREAU, GLOUTON et RAToN); et l’on a même quel- quefois désigné le Kinkajou sous le nom d'Ours à miel, et les Fourmiliers Tamanoir et Tamandua, sous ceux d'Ours mangeurs de Fourmis ou d'Ours Fourmiliers. OURSAGNE. BoT. On donne ce nom, dans les Pyré- nées, à diverses Graminées, particulièrement à une petite Festuque, parce qu’on dit que les Ours s’en for- ment des litières pour passer l'hiver dans les grottes; mais le fait est loin d’être constaté. OURSE. maw. La femelle de l'Ours. 7. ce mot. OURSIN. maw. Ce nom a quelquefois été donné à un Phoque de la section des Otaries. 254 OUR OURSIN. Echinus. écnin. Genre de l’ordre des Pé- dicellés, ayant pour caractères : corps régulier, enflé, orbiculaire, globuleux ou ovale, hérissé, à peau interne solide, testacée, garnie de tubereules imperforés, sur lesquels s’articulent des épines mobiles, caduques. Cinq ambulaires complets, bordés chacun de deux bandes multipores, divergentes, qui s'étendent en rayonnant du sommet jusqu’à l'ouverture centrale inférieure. Bou- che inférieure centrale, armée de cinq pièces osseuses surcomposées postérieurement. Anus supérieur, verli- cal. Les Oursins, connus vulgairement sous le nom de Hérissons ou Châtaignes de mer, à cause des fortes épi- nes dont leur corps est couvert, se distinguent facile- ment des autres Échinodermes par la présence de ces fortes épines et parce que leur anus est vertical el dia- métlralement opposé à la bouche. D’après Lamarck, on doit distinguer les Oursins des Cidariles, parce que les tubercules de ceux-ci sont perforés à leur centre, el que leurs ambulaires sont plus étroits, plus réguliers que ceux des Oursins. Le corps des Oursins est renflé, globuleux, hémisphérique, presque conique et même ovale suivant les espèces, Loujours aplati plus ou moins en dessous; il consiste en une coque calcaire, en géné- ral peu épaisse, formée d'une infinité de petites pièces polygones, régulières ou irrégulières, qui se joignent exactement par leurs bords; cette sorte de structure en mosaïque a été nommée parquelage; elle se distin- gue quelquefois à l’exlérieur par des lignes enfoncées, qui correspondent aux points d'union des pièces entre elles. Les espèces offrant celte disposition ont été par- ticulièrement appelées parquetées; mais, que cette structure soit apparente ou non à l’extérieur,- elle existe toujours, et tous les Oursins sont véritablement parquelés. Le sommet de la coque calcaire est percé d'un trou plus ou moins grand; pendant la vie, il est bouché par une membrane couverte de pièces calcaires, qui ne se joignent pas aussi exactement que celles du corps; aussi manquent-elles souvent dans les échantil- lons desséchés et conservés avec peu de soin. Au centre de cette membrane existe une ouverture où vient abou- tir l'intestin, et à sa circonférence cinq petils trous béants, auxquels se terminent les ovaires. Au milieu de la base ou face inférieure du test calcaire, on voit une ouverture arrondie ou subpentagone, toujours plus grande que la supérieure qui lui est opposée verlica- lement; elle est également fermée dans l’état frais par une membrane contractile, couverte de très-petites écailles calcaires, imbriquées; au milieu se trouve la bouche qui laisse voir cinq dents dont sont armées les mâchoires. A la surface externe de la coque calcaire l’on aperçoit dix bandelettes poreuses, qui se rendent de l'ouverture supérieure à l’inférieure comme les mé- ridiens d’un globe; elles circonscrivent ainsi dix es- paces d’étendue inégale et qui alternent régulièrement; les plus étroits sont nommés ambulaires, les plus grands aires interstitiales. Les bandelettes poreuses sont per- etes d’une infinilé de petits trous qui traversent l’épais- seur de la coque, et qui se voient également à la surface interne. Chacune d’elles est formée de deux, trois, qua- tre, cinq et même six rangées longitudinales de trous, disposés par paires transversales ou obliques ; ces ban- OUR delettes sont droites, sinueuses, festonnées, suivant les espèces, et souvent d’une manière fort élégante. Tous les trous ne traversent pas directement l'épaisseur de la coque calcaire; plusieurs sont obliques, de sorte que le dessin qu’ils forment à l'extérieur est presque toujours plus compliqué qu’à l’intérieur. Pendant la vie, l'animal fait sortir par ces trous une infinité de pelits tentacules eharnus, rétractiles, susceptibles de s’allonger autant que les épines; il paraîl qu’ils servent à l’animal à se fixer sur les corps solides. La surface externe des ambulaires et des aires interstitiales est gar- nie de tubercules plus ou moins gros, plus ou moins nombreux et presque toujours disposés avec une cer- taine régularilé, mais très-variable suivant les es- pèces. Le sommet de ces tubercules est formé par une surface arrondie, circonscrite, très-lisse, sur laquelle s’arliculent les épines dont la base présente une facette concave, qui s'adapte parfaitement sur le sommet des tubercules. Les épines sont de nature calcaire; leur forme et leur volume varient beaucoup; il y en a de longues, de courtes, d’aiguës, d’obluses, de striées, de denticulées, etc. Leur grosseur est en général propor- tionnée à celle des tubercules, et chaque espèce en a de diverses dimensions. Ce sont surtout les Oursins à test ovale où l’on voit les disproportions les plus grandes. Chaque épine présente à sa base un rétrécissement cir- culaire, en forme de gorge étroite, surmontée d’un re- bord saillant. - La surface externe du corps des Oursins est couverte pendant la vie par une membrane contractile dans tous ses points, exactement appliquée sur le test, et percée d'autant d'ouvertures qu’il y a de trous aux bandelettes poreuses, et de tubercules sur les ambulaires et surles aires interstitiales. Les trous correspondant aux ban- delettes poreuses, laissent passer lestentacules charnus, et ceux qui correspondent aux tubercules embrassent circulairement le rebord situé au-dessus de la portion articulaire des épines;-c’est par la contraction de cette membrane que les épines peuvent se mouvoir et servir à la locomotion de l’animal; ce mouvement progressif est fort lent. Les mâchoires dans ces animaux sont fort singuliè- res, très-compliquées, et composées de trente pièces calcaires articulées, formant par leur assemblage une sorte de cône renversé, que l’on désigne vulgairement sous le nom de lanterne d’Aristole. Elles sont armées de cinq dents (comprises dans-le nombre des trente pièces) allongées, dont les pointes. fortdures, sont seules visibles par l'ouverture de la bouche. Cet assemblage de pièces est fixé pardes muscles, à cinq lames calcaires, qui bordent intérieurement l’ouverture intérieure du corps. L’intestin est fort long et attaché en spirale aux parois intérieures du test par un mésentère; un double système vasculaire règne le long de ce canal, et s'élève en partie sur le mésentère; on trouve également dans l'intérieur des Oursins cinq ovaires qui viennent abou- üir aux cinq ouvertures situées autour de l’anus. Les Oursins se trouvent dans toutes les mers, et fos- | siles dans presque toutes les formations; leurs espèces sont nombreuses et difficiles à distinguer entre elles. OURSINE. 4rctopus.8or. Ce genre, fondé par Linné OUR sur une plante fort remarquable d'Afrique, a été placé dans la Pentandrie Digynie, quoique ses fleurs soient unisexuées. C'était sans doute pour ne pas l’éloigner des genres qui, au milieu de la Pentandrie, forment un groupe compacte appartenant aux Ombellifères, famille où se range natureliement aussi l’Arc{opus, près de l'Eryngium et de l'Echinophora. La descrip- tion de l'unique espèce qui constitue ce singulier genre, en fera suffisamment reconnaître les principaux carac- tères. OURSINE D'AFRIQUE. ArCtopus echinatus, L., Hort. Cliff, 495; Burm., Plant. Afric. Dec., tab. 1, Lam., Ilust., pl. 855. La souche est souterraine, très-grosse, noueuse, brune, résineuse, perpendiculaire, (erminée inférieurement par une racine rampante et divisée en fibres radicellaires. De cette souche qui reste à fleur de terre, sortent des feuilles réunies au nombre de huit à aix en une touffe étalée ; les extérieures sont les plus grandes. Ces feuilles sont pétiolées, larges, planes, épaisses, marquées de nervures, découpées en sinus profonds, garnies sur leurs bords de cils longs et bruns qui les font paraître comme frangées. C’est cette forme générale des feuilles qui a suggéré à Linné le nom d’Arctopus, mot qui signifie pied d'Ours. A l'angle de chaque échanerure, est un faisceau d'épines jaunâtres, très-aiguës et disposées en éloile. Les pétioles sont élargis, membraneux, blancs et engainants à leur base. Les fleurs, disposées en ombelles, naissent au centre du faisceau que forment les feuilles. Dans certaines om- belles les fleurs sont toutes mâles par avortement de l'ovaire; dans les autres, elles sont androgynes, c’est- à-dire que les ombelles ont de nombreuses fleurs mâles, au centre, et quatre à cinq fleurs femelles à la circon- férence. Jamais ces deux sortes d’ombelles ne se ren- contrent sur le même pied; c’est pourquoi la plupart des auteurs ont donné pour caractères essentiels à l’Arctopus, des fleurs dioïques-polygames. Thunberg (Flor. Cap., 2, p. 197) dit, dans sa description, que les fleurs sont parfaitement dioïques, et il n’admet point d’ombelles androgynes. Les ombelles mâles sont làches et portées sur d’assez longs pédoncules. Leurs rayons sont très-longs et inégaux, ils supportent des ombelles courtes, uniformes et pourvues de fleurs nombreuses. L’involucre est composé de cinq folioles sessiles, oblon- gues, pointues, plus courtes que les pédoncules. Les involucelles sont monophylles, divisés très-profondé- ment en cinq découpures entières ou bifides et même trifides, lancéolées et épineuses. Chaque fleur mâle offre un calice très-petil, à cinq divisions; cinq pétales, infléchis au sommet, entiers, égaux, et du double plus longs que le calice; cinq étamines dont les filets sé- tacés et plus longs que la corolle, soutiennent des an- thères ovées et purpurines; à la place de l'ovaire avorté, deux styles sélacés, purpurins, à stigmates simples, aigus. Les ombelles androgynes ont l’involucre comme dans les fleurs mâles; les fleurs sont sessiles, disposées dans un involucelle monophylle, très-grand, persis- {ant, ouvert, fendu en quatre ou cinq parties, qui s'ac- croit considérablement et devient épineux sur ses bords. Au centre de l’involucre sont les fleurs mâles et à la circonférence ies fleurs femelles, en très-petit nombre. OUT 255 Celles-ci ont un calice et une corolle comme dans les fleurs mâles, à l'exception que la corolle est composée de pétales rouges, très-petits puisqu'ils ne dépassent pas le calice. Les étamines manquent complétement. Le fruit consiste en un double akène, dont les deux portions sont acuminées. Selon Thunberg, il n’y a que des fleurs femelles dans l’involucelle épineux dont il vient d’être question pour les ombelles androgynes. L'Oursine d'Afrique croît dans les localités sablonneu- ses et les plaines de l'Afrique australe, surtout aux en- virons du cap de Bonne-Espérance. OURSININS. mam. (Daubenton et Vicq-d’Azyr.) Nom d'une famille de Carnassiers, qui correspond au genre Ursus de Linné. 7, Ours. OURSON. ma. Le petit de l’Ours. 7. ce mot. OUSTROPIS. or. Le genre instilué sous ce nom par D. Don (Sysé., 11, 214) est le même que celui précé- demment nommé O/otropis par Bentham. OUTANG. ma. Espèce du genre Orang. #, ce mot. OUTARDE. Ofis. o1s. Genre de l’ordre des Coureurs. Caractères : bec de la longueur de la tête au plus, droit, conique, comprimé latéralement; mandibule su- périeure un peu voñtée à la pointe, dépassant l’infé- rieure qu’elle recouvre de ses bords; narines ovales, situées vers le milieu du bec, rapprochées l’une de l’autre et ouvertes; pieds longs, nus au-dessus du ge- nou; trois doigts en avant, courts, réunis à leur base et bordés par des membranes; point de pouce; ailes médiocres ; la première rémige de moyenne longueur, la deuxième un peu plus courte que la troisième qui est la plus longue. Pour le volume du corps et pour leur taille ramassée, il serait sans contredit plus conve- nable de laisser les Outardes au milieu des Gallinacés, ainsi que l’ont fait Linné et beaucoup d’autres natura- listes, que de les placer parmi les Coureurs; néanmoins certains caractères, les mêmes que ceux qui distinguent les Oiseaux de ce dernier ordre, et surtout de grands rapprochements d’habitudes n’ont pas permis que l’on suivit plus longtemps les anciens errements. En géné- ral, toutes les espèces du genre sont pesantes et beau- coup plus aptes à la course qu’au vol; lorsqu'elles sont forcées de se livrer à ce dernier usage de leurs facultés, elles paraissent le faire avec crainte et le plus près possible de la surface des terres qu’elles effleurent néan- moins avec assez de rapidité. Elles se tiennent con- slamment dans les grandes plaines couvertes de mois- sons ou dans les broussailles les moins fréquentées. Leur nourriture consiste en graines, herbes tendres et insectes. Un mâle suffit à plusieurs femelles qui se r'e- tirent et reprennent la vie solitaire dès qu’elles ont été fécondées. Aucune de celles connues ne construit d’au- tre nid qu’un trou creusé en terre et dans lequel sont déposés les œufs ordinairement peu nombreux. Tout porte à croire qu’elles sont assujetties à deux mues par année. On distingue facilement les mâles à quelques ornements particuliers et à beaucoup plus d'éclat et de bigarrures dans le plumage. L'Outarde est un gibier des plus succulents et très-recherché des gastronomes. Le nouveau continent n’a encore offert aucune espèce de ce genre. OUTARDE D'AFRIQUE. Olis Afra, L. Parties supérieures 236 OUT d'un brun noirâtre, irrégulièrement rayé et strié de roux; sommet de la têle brun, avec des raies et des stries blanches; un large trait blanc de chaque côté de la tête, plus une tache sur l'oreille; rémiges primaires noires, moins longues que les secondaires qui ont une large bande blanche sur toute la longueur de l’aile; eou et parties inférieures noirâtres, un demi-collier blanc sur le premier; un anneau blane sur la jambe; bec noirâtre; pieds jaunes; ongles noirs. Taille, vingt- sept pouces. La femelle n’a que de petites lignes blan- ches sur la tête et le cou qui sont noirs; elle n’a point non plus de collier ni de taches sur les oreilles. Du cap de Bonne-Espérance. OUTARDE D'ARABIE. Olis Arabs, L. Parties supérieu- res variées de noir et de marron; front blanchâtre; Lête noire, garnie d’une huppe pointue, couchée en arrière; une tache blanche de chaque côté; rémiges primaires noires, les secondaires tachelées de noir et de blanc; rectrices latérales blanchâtres, les intermédiaires blan- ches, traversées de bandes noires; gorge et devant du cou bleuâtres, rayés de brun ; parties inférieures blan- ches. Bec grisâtre; pieds brunâtres. Taille, vingt-quatre pouces. OUTARDE BARBUE. /”. GRANDE OUTARDE. OUTARDE DU BENGALE. Ÿ”. OUTARDE CHURGE. OUTARDE BLEUATRE. Ÿ”. OUTARDE PLOMBÉE. OUTARDE CAFFRE. Ÿ”, OUTARDE A NUQUE NOIRE. OUTARDE CANE-PETIÈRE. Olis T'etrax, L., Buff., pl. enl. 10 et 25. Parties supérieures variées de fauve, de blanchâtre et de zigzags noirâtres, avec quelques ta- ches noires assez grandes ; plumes de la tête noires, ayant à leur centre une tache longitudinale fauve, rou- geâtre; joues et menton cendrés; la majeure partie du cou noire; un double collier blanc au bas de la gorge et sur la poitrine dont le haut est noir; lectrices alaires variées de roux et de noirâtre en zigzags; rémiges va- riées de noir et de blanc; rectrices blanches, traversées de bandes noirâtres, les quatre intermédiaires fauves; parties inférieures blanches; bec gris; iris orangé; pieds bruns. Taille, dix-huit pouces. La femelle se dis- tingue du mâle par le haut de la tête, le cou et la poi- trine qui, au lieu d’une teinte noirâtre, uniforme, pré- sentent un mélange de zigzags blanchâtres, fauves et gris, sans aucune trace de collier; les parties supérieu- res sont plus chargées de noir; la gorge est blanche, de même que toutes les parties inférieures; seulement vers le haut du ventre et sur les flancs se font remarquer quelques lignes noires, ondulées en forme d’écailles. De l’Europe méridionale, d'où elle émigre périodique- ment vers les régions tempérées de cette partie du con- tinent. Les voyages se font assez ordinairement en pe- tites troupes de six à dix; mais aux lieux de séjour chacun se disperse, pour ne se réunir qu’au départ. Ces Oiseaux sont défiants et même farouches; ils quit- tent rarement les guérets et les broussailles, volent et courent avec rapidité; leur ponte consiste en quatre ou cinq œufs d’un vert brillant. La mère élève ses pe- tits à la manière des Gallinacés. OUTARDE CAPE NOIRE. Olis nigriceps, Gould. Sommet de la tête d’un noir parfait, garni d'une large plume de la même couleur; joues, cou et parties inférieures OUT d’un blanc pur; un large ceinturon brun sur la poi- trine ; parties supérieures brunes, variolées de zigzags noirs; grandes tectrices alaires noires, terminées de blanc; rectrices brunes, rayées de noir. Bec et pieds jaunes. Taille, quatre pieds six pouces. De l'Hymalaya. OUTARDE Du Cuicr. Nom donné par Molina à un Oi- seau qui ne peut appartenir à ce genre, puisqu'il lui donne quatre doigts. OUTARDE CHURGE. Olis Bengalensis, Lath. Parties supérieures variées de fauve, de brun et de noir ; som- met de la têle, cou et parties inférieures noirs; collet de la tête et auréole des yeux d’un roux fauve; une large ceinture des couleurs dorsales sur la poitrine ; rémiges variées de noir et de blanc, terminées de gris foncé; rectrices variées de blanc, de brun et de noir; bec et pieds bruns. Taille, vingt-quatre pouces. La fe- melle a les nuances généralement plus claires; la tête, le cou et le ventre sont d’un cendré pâle, assez pur. De l'Inde. : OUTARDE DE COLLÉ. Otis Collei, Ecklon. 7. OUTARDE DE DENHAM, jeune mâle. à OUTARDE A COLLIER. Ofis torquata, Cuv. Le mâle a la gorge blanche, les joues rousses; le front et le devant du cou noirs; l’occiput cendré; un trait noir sur le haut du cou en arrière; le dos roux, vermiculé de brun; le cou gris, les côtés de la poitrine roux, le ventre et les flancs blancs; les tectrices alaires inférieures rousses; le bec et les tarses jaunâtres. La femelle a la gorge blanche, sans collier noir, le plumage roux, vermiculé de noir, le ventre blanc, teinté de roux. Du cap de Bonne-Espérance. OUTARDE CORHAN. Ÿ”. OUTARDE D'AFRIQUE. OUTARDE DE DENHAM. Ofis Denhami, Less. Elle est en général d’un roux brunâtre, ondulé et pointillé de fauve; tête d'un brun noirâtre, avec les sourcils, les joues et le tour du bec blanchâtres; cou roussâtre ; poitrine cendrée; rémiges noires, rayées de blanc; les rectrices sont de la même couleur, mais tachetées de blanc; bec couleur de corne; pieds noirs. Taille, envi- ron quatre pieds. Get Oiseau habite le centre et le midi de l'Afrique, où il n’est pas commun; on le voit quel- quefois dans les oasis, pendant la saison des pluies. OUTARDE FAUVE. Ofis fulva, Sykes. Parties supé- rieures d’un brun de chocolat, varié de fauve; tectrices alaires, cou et poitrine marqués de points et de lignes d’un brun foncé ; croupion, ventre, cuisses el tectrices caudales inférieures, d’un fauve blanchâtre ; Lectrices alaires inférieures et flancs d’un brun noirâtre ; rec- trices fauves, traversées par quatre bandes d’un noir brunâtre; menton et gorge blancs; vertex brun, avec une bande longitudinale blanche; bec et pieds cendrés. Taille, dix-huit à vingt pouces. De l'Inde. OUTARDE FÉROCE. Ofts ferox, Smith. Ce n’est proba- blement qu’une variété d'âge de l'Outarde d'Afrique. OUTARDE A GORGE BLANCHE, Ofis Indica, Lath. C’est l’Outarde oreillard femelle. GRANDE OUTARDE. Otis T'arda, L., Buff., pl. enl. 245. Parties supérieures variées de taches et de bandes transversales, brunes et fauves sur un fond jaunâtre; Lête, cou et poitrine d’un cendré clair; un faisceau de plumes effilées, en forme de moustache de chaque côté OUT. du bec et près des angles; auréole des yeux blanche; grandes rémiges noirâtres, les autres variées de noir et de blanc; rectrices roussâtres, traversées de deux bandes noires; parties inférieures blanches, légère- ment lavées de fauve; bec d’un gris brun; iris orangé; pieds cendrés. Taille, trente-huit à quarante pouces. La femelle est plus petite de près de moitié; son plu- mage est en général plus brun, elle est privée de mous- tache. L'Outarde est plus commune en Italie et dans le Piémont que dans Loule autre contrée de l’Europe; elle abonde aussi en Andalousie, selon Bory de Saint-Vin- cent. Soumise à des émigrations très-irrégulières et dont on ne connaîl aucunement la direction, elle ne paraît en France que de loin en loin et assez ordinai- rement pendant l'hiver; elle se nourrit d'herbes et de graines; quand rien n’excite son inquiétude, elle se promène gravement, et c’est probablement de cette lenteur naturelle dans la marche, que vient le nom d'Avis T'arda que lui donnaient les Romains et dont on à formé celui d’Outarde; quand au contraire elle se voit découverte ou poursuivie, elle fuit avec une telle vitesse que les meilleurs Chiens l’atteignent diffi- cilement, et soit qu’elle ne puisse prendre son essor qu'à l’aide du vent, soit qu’elle craigne d’être aperçue du chasseur, on a beaucoup de peine à la faire lever. La ponte n’est que de deux œufs d’un vert olivâtre, tache- tés de brun. OUTARDE HouBara. Ofis Houbara, Lath. Parties su- périeures jaunâtres, lachetées et finement rayées de brun; front et côtés de la tête d’un roux cendré, fine- ment pointillés de brun; cou garni de longues plumes effilées, blanchâtres et striées de noir; occiput, joues et menton blancs, rayés de brun ; rémiges blanches et noires; rectrices roussâtres, traversées par {rois larges - bandes cendrées; parties inférieures blanches; bec d’un brun noirâtre ; pieds verdâtres. Taille, vingt-cinq pou- ces. Les jeunes mâles ont les parties supérieures rous- sâtres, variées de zigzags blancs et bruns: les côtés de la tête plus fortement rayés, et les plumes blanches du sinciput plus courtes et coupées vers la pointe par de fines raies cendrées et rousses; celles des côlés du cou mélangées de brun foncé; enfin le dessous du corps ‘d’un gris blanchâtre. Les femelles diffèrent des jeunes mâles en ce qu’elles sont privées de longues plumes sur le cou. En Turquie et en Barbarie. OUTARDE HOUPETTE. Ofis r'uficrista, Smith. Sommet de la tête, nuque, devant du cou et poitrine d’un bleu cendré; une large couronne d’un brun isabelle, vermi- culée de noir; occiput garni d’une ample touffe de plumes rousses, à barbes désunies ; gorge noire, enca- drée de blanc; manteau et tectrices alaires, d’un roux assez vif, tacheltés de noir : chaque plume bordée d'’isa- belle ; queue vermiculée de noir et de cendré; bord ex- terne des grandes tectrices alaires blanc; rémiges, rectrices et parties inférieures blanches. La femelle manque de touffe à l’occiput, et de noir à la gorge qui est d’un blanc pur; joues roussâtres; sommet de la tête, cou el poitrine brunâtres, rayés et tachetés de noir ; poitrine blanche, marbrée de noir. Taille, dix- huit pouces. De l'Afrique centrale. OUTARDE HUPPÉE. Ÿ”. OUTARDE D'ARABIE. OUT 257 OUTARDE HUPPÉE D'AFRIQUE. Ÿ. OUTARDE D'ARABIE. OUTARDE DE L'HYMALAYA. Olis Hyÿmalayanus, Gould. PV, OUTARDE CHURGE. OUTARDE DE L'ÎLE DE Luçon. Ofis Luzoniensis, Son- nerat. #7, OuTARDE Kort. OUTARDE DE L'INne. Ofis Indica, Lath. C’est la fe- melle de l’Outarde oreillard. OUTARDE KNORHAN. /”. OUTARDE D'AFRIQUE. OuTARDE Korn. Otis Kori, Burch. Côtés de la tête, cou et haut de la poitrine couverts de plumes d’un gris clair, rayées transversalement de brun; sommet de la tête garni d'une longue aigretle que l’Oiseau porte cou- chée en arrière; cette aigrette ou huppe est cendrée, avec des raies noirâtres; poitrine traversée par un large ceinturon noir, qui manque chez la femelle; par- ties supérieures d’un roux isabelle, vermiculé de brun; un grand miroir de plumes blanches, cerclées de brun; parties inférieures blanches ; bec brun; pieds rougeâ- tres. Taille, quatre pieds huit pouces. OUTARDE LOHONG. 7”. OUTARDE D'ARABIE. OUTARDE MOYENNE DES INDES. F7, OUTARDE CHURGE. OUTARDE NUBIENNE. Olis Nuba, Ruppel. Le sommet de la tête est roux ; les joues ont des bandes noires; le cou est d’un gris bleuâtre, avec la gorge noire; la poi- trine et le haut du corps sont d’un roux vif; les ailes et la queue sont d’un roux vif, vermiculées de noir; le ventre est blanchâtre; le bec et les pieds sont plombés. OUTARDE A NUQUE NOIRE. Olis caffra, Lichst. Dessus du corps bariolé de roux et de noir ; nuque, pennes des ailes, et une bande vers le bout de la queue noires. Le mâle a la gorge noire, les joues blanches, et le sommet de la tête gris. D’après cette courte et seule description de l’auteur, il semble que son espèce ne présente point de différence essentielle avec l'Outarde Torquéole. OUTARDE A NUQUE ROUSSE-: /”. OUTARDE DE DENHAM. OUTARDE OREILLARD. Olis aurita, Temm., Ois. color., pl. 535. Tête, cou et parties inférieures noirs; gorge, oreilles, partie inférieure de la queue et tectrices alai- res moyennes, blanches; dos, scapulaires et partie des tectrices alaires, variés de brun, de jaune et d’olivâtre; tectrices caudales largement rayées de bandes alter- natives jaunes et brunes. De chaque côté de la tête un panache de trois brins terminés par une palette penni- forme, noirâtre; bec et pieds jaunes. Taille, quinze pou- ces. De l'Inde. OUTARDE A OREILLES. /”. OUTARDE OREILLARD. OUTARDE A PALETTES, (Belanger. Voyage.) Ÿ. OUTARDE OREILLARD. OUTARDE PASSARAGE. Ÿ”. OUTARDE OREILLARD. PETITE OUTARDE. /7. OUTARDE CANE-PETIÈRE. PETITE OUTARDE HUPPÉE D'AFRIQUE. 03 OUTARDE RHAAD. OUTARDE PIOUQUEN. 7. OUTARDE DU CHILI. OUTARDE PLOMBÉE. Ofis cœrulecens, Temm., Ois. color., pl. 552. Parties supérieures d’un roux isabelle, finement striées de brun en travers; sommet de la tête, cou, poitrine, parties inférieures et poignet d’un bleu ardoisé; joues et sourcils blancs; front, trait sub- oculaire, gorge, rémiges et rectrices noirs; bec jaune, avec la pointe noire ; pieds jaunes. Taille, dix-sept pou- ces. De l'Afrique centrale. OUT OurARDE Ruaan. Olis Rhaad, Lath. Parties supé- rieures fauves, tachetées de brun; tête noire; occiput garni d’une huppe d’un noir bleuâtre; rectrices brunes, rayées transversalement de noir; parties inférieures blanches ; bec noirâtre; pieds robustes, bruns. Taille, vingt-cinq pouces. De la Barbarie. OUTARDE SCOLOPACÉE. Olis scolopacea, Temm., Ois. color., pl. 576; Otis Vigorstü, Rupp. Tête, cou et poi- irine d’un roux isabelle, à zigzags. bruns, très-fins; une large bande longitudinale, noire, sous le menton, aboutissant à un large collier noir; parties supérieures, ailes et queue d’un brun roussâtre, marqué sur les sca- pulaires de grandes taches noires, et de taches plus petites sur les tectrices; parties inférieures d’un roux isabelle pur. La femelle n’a point de bande noire au menton et à l’occiput, seulement la gorge est noire; rémiges brunes, terminées de noir; bec cendré; pieds verdâtres. Taille, vingt-deux pouces. De l’Afrique. OUTARDE SÉNÉGALIN. /. OUTARDE HOUBARA. OUTARDE A TÈTE NOIRE. Olis nigriceps, Vig. Parties supérieures d’un brun fauve, agréablement ondulé de roux et de brun; le cou et l'abdomen sont blancs; des taches blanches sont parsemées sur les tectrices alaires; la tête est ornée d’une crête noire; celte couleur est celle des tectrices alaires extérieures, des rémiges et d’une grande plaque pectorale. Taille, quatre pieds. De l’'Hymalaya. OUTARDE TORQUÉOLE. /. OUTARDE HOUBARA. OUTARDE A VENTRE NoIR. Ofis mnelanogaster, RuPp., Faun. Abyssin., p. 16, pl. 7. Sommet de la tête brun, plus obscur sur le front, et pointillé très-finement de noirâtre; les plumes de la nuque sont effilées et rejet- tées en arrière; oreilles couvertes par de longues plu- mes d’un fauve rougeûtre pâle; un trait noir au-dessus des yeux, se prolongeant sur les oreilles; menton noir, varié de blanchâtre ; une bande de la même couleur, bordée de blanc, descend tout le long du cou jusqu’à la poitrine; dessus et côtés du cou bruns, vermiculés de noir; parties supérieures d’un fauve isabelle, ver- miculées de noir, le milieu des plumes représente une sorte de flèche de cette couleur; rémiges et premières tectrices alaires blanches, très-finement pointillées de brunâtre ; rectrices brunes en dessus, noires en des- sous, terminées de blanc; parties inférieures d’un noir profond ; une manchette blanche; bec et pieds bruns. Taille, deux pieds. La femelle est un peu plus petite; sa gorge est blanche, les couleurs du plumage sont en général moins vives et moins prononcées. Des plaines de la Nubie. OùTARDE DE Vicors. Ofis Vigorsii, Smith. Cette es- pèce, apportée du cap de Bonne-Espérance, ne paraît pas différer essentiellement de l’Outarde d'Afrique. OUTARDEAU. os. Le petit de l’Outarde. OUTASCU ou OUTATAPASCU. o1s. Espèce du genre Gros-Bec. 77. ce mot. OUTAY ou OUTÉE. Outea. or. Genre établi par Au- blet (PI. Guian., 1, p. 28) et appartenant à la famille des Légumineuses. Willdenow en avait fait une espèce de son genre Macrolobium, mais le professeur De Candolle l’a rétabli comme genre distinct (Prodrosn. Syst, 2, p. 510) et y a ajouté deux nouvelles espèces. OU V Voici les caractères de ce genre: son calice est à cinq divisions peu profondes, accompagné extérieurement de deux bractées latérales, opposées; les pétales sont au nombre de cinq, dont quatre sont extrêmement pe- tits; le cinquième au contraire est très-grand, ondulé et comme plissé ; l'ovaire est pédicellé; le style est très- long; le fruit est comprimé, uniloculaire, monosperme. Les espèces de ce genre, dont une seule fut pendant longlemps connue, sont des arbres à feuilles paripin- nées, à fleurs disposées en grappes; deux sont origi- naires de la Guiane française, savoir Outea Guia- nensis, Aubl., loc. cit.,9,et Macrolobium pinnatum, Willd. Les feuilles sont bijuguées ; les folioles ellip- tiques, oblongues, obtuses; les étamines au nombre de quatre, dont une stérile et velue. Une autre espèce a été nommée Outea mullijuga, par DC., loc. cit. Les feuilles sont composées de trois à cinq paires de folioles obovales, réniformes oblongues, très-obtuses et émar- ginées à leur sommet. Comme les précédentes, elle est originaire de la Guiane française. De Candolle a encore réuni à ce genre le Macrolobium bijugum de Cole- brook (Trans. Lin. Soc., vol. 12), qui croît dans les Indes orientales. OUTIAS. ma. Ÿ. CAPROMYS. OUTRE DE MER. mor. Nom vulgaire donné par quel- ques pêcheurs aux Ascidies. OUTREMER. o1s. Synonyme de Combasou. 7. Gros- Bec. OUTREMER. min. V. LAZULITE. OUVERT. Patens. BoT. Cette épithète est fréquem- ment employée pour celle d’épanoui ou d'étalé. Les ra- meaux, les feuilles, elc., sont ouverts, lorsqu'ils font avec la tige un angle d'environ quarante-cingq degrés. Il en est de même de toutes les autres parties de la plante. OUVIER. os. Synonyme vulgaire de Vanneau-Plu- vier. #7. VANNEAU. OUVIRANDRA. 8oT. Genre de la famille des Sauru- rées, élabli par Du Petit-Thouars (Gener. Madagasc., p. 2), et que Persoon à fort mal à propos nommé Æy- drogeton, nom d’un genre de Loureiro, qui n’a pas été adopté. Ce genre se compose d’une seule espèce, Ouvi- randra Madagascariensis, Du Petit-Thouars, ou Æy- drogeton fenestrale, Persoon. C’est une plante vivace, croissant dans l’eau. Sa racine est un gros tubercule oblong, charnu, aux dépens duquel naissent des fibres cylindriques. Les feuilles sont radicales et bien remar- quables par leur organisation; elles sont pétiolées, elliptiques, allongées, obtuses, percées de trous très- rapprochés, en forme de parallélogrammes, de manière qu’elles sont réduites en quelque sorte à leur réseau vasculaire, qui est d’une très-grande élégance. La hampe est radicale, cylindrique, plus grande que les feuilles, renflée dans sa partie moyenne, Lerminée su- périeurement par deux à cinq épis de petites fleurs roses et odorantes ; chaque fleur offre un calice formé de cinq sépales colorés; six élamines dressées, ayant leurs filets dilatés à la base; les anthères presque globuleuses, didymes. Au fond de la fleur, on trouve trois pistils sessiles, composés d’un ovaire ovoïde, à une seule loge, contenant deux à trois ovules dressés. Le O VA fruit se compose de trois capsules allongées, s’ouvrant par leur côté interne, et contenant chacune deux grai- nes dressées. Ces graines, qui sont presque globuleu- ses, renferment un embryon monocotylédon, sans endo- sperme. Ce genre est très-voisin de lAponogelon, par son port, la disposition de ses fleurs et leur structure; mais il en diffère parce que ces fleurs sont munies d’un véritable calice, et qu’elles n’ont que six étamines, Lan- dis que dans l’Aponogeton, chaque fleur consiste dans une grande écaille, qui porte à sa base de douze à qua- torze élamines. OVAIRE. got. L'Ovaire, presque toujours la partie inférieure du pistil et en même temps la plus épaisse, est comparable, sous beaucoup de rapports, à l'Ovaire des animaux. Il renferme les ovules, graines naissan- tes, attachées par leur cordon ombilical ou funicule à la paroi d’une cavité intérieure, souvent divisée en plu- sieurs loges par des cloisons; l'Ovaire abrite les grai- nes jusqu’au temps de la maturité, et il élabore dans son tissu les sucs nutritifs, qui servent à leur dévelop- pement. Presque toujours l'Ovaire porte le style; et toujours il existe entre ces deux parties une liaison, soit immé- diate, soit médiale. La base du pistil esten même tempsla base de l'Ovaire. Le sommet de l'Ovaire peut être déterminé de deux manières , 1° par rapport à l’organisation, et l’on ob- tient le sommet organique ; 2 par rapport à la masse, et l’on obtientle sommet géométrique. Cette distinc- tion est d’un emploi journalier pour indiquer la forme du pistil, la position du style relativement à la masse de _ l'Ovaire, et la situation des ovules dans les cavités qui les contiennent. Le sommet organique de l’Ovaire n'existe qu’autant que l’Ovaire porte le style, et sa place est à la base du style. Le sommet géométrique de l'Ovaire existe toujours : c’est le point le plus élevé de la surface de l'Ovaire, que puisse atteindre un axe central, parti de sa base. Dans les pistils d’une forme régulière, qui n’ont qu’un style (Liseron, Pervenche, Lis, Hyacinthe, Lilas), ou qui ont plusieurs styles nés d’un même point (OEillet, Sr- lene), le sommet organique de l’Ovaire est aussi son sommet géométrique. Dans les pistils d’une forme régulière, qui ont plu- sieurs styleséloignés les uns des autres (Nigella Hispa- nica), il y a par celte raison plusieurs sommets orga- niques, et le sommet géométrique est déterminé par un plan fictif, placé horizontalement au niveau des parties les plus élevées de l’Ovaire. Comme les pistils irréguliers d’une même fleur (Aco- nit, Pied d’Alouette) ne sont, anatomiquement parlant, que les parties séparées et irrégulières d’un pistil ré- gulier, les sommets organiques et géométriques des Ovaires de cette fleur, se déterminent de la même ma- nière que si ces Ovaires étaient unis symétriquement autour d’un axe central et formaient la partie infé- rieure d’un seul pistil régulier. Dans les pistils solitaires et irréguliers (Noix d’Aca- jou, Légumineuses), les sommets organique et géomé- trique des Ovaires peuvent être situés au même point OMVIEN 259 ou à des points différents, selon l'espèce d’irrégularité dont le pistil est affecté. Quant aux Ovaires qui ne portent pas immédiate- ment le style (Gomphia, Labiées), ou dans lesquels le style part de la base (Arbre à Pain), il est évident qu’il n’y a point de sommet organique, mais seulement un sommel géométrique. Ces considérations paraissent inutiles au premier coup d'œil, mais l'expérience prouve qu’elles sont né- cessaires pour distinguer, avec netteté, la situation du style et celle des ovules. Tantôt l’Ovaire est libre et dégagé jusqu’à sa base (Œillet et autres Caryophillées, Crucifères, etc.), tan- tôt il adhère plus ou moins au périanthe dans sa lon- gueur (Potiron et autres Gucurbitacées, Myrte, Euca- lyptus et autres Myrtacées). La partie interne de lOvaire à laquelle est attaché chaque ovule, soit immédiatement, soit par l’intermé- diaire d’un funicule, prend le nom de placenta. Le pla- cenla diffère dans les différentes espèces; il se présente sous la forme d’un renflement, d’une aréole glandu- leuse, ou bien d’une ligne ou même d’un simple point. La réunion de plusieurs placentas constitue un pla- centaire; quelquefois le placentaire, en forme d’axe ou de columelle centrale, fixée par ses deux bouts, sert en même temps de support aux graines et d'appui aux cloisons (Rhododendrum); d’autres fois le placentaire se montre commeune sphère (Mouron rouge) ou un cône attaché inférieurement (Primevère); d’autres fois en- core le placentaire tapisse toute la superficie intérieure des valves (Butomus) ou des cloisons (Pavot), ou bien s’allonge à leur bord (Pois de Senteur, Chou), ou dans la partie mitoyenne de chaque valve (Orchidées, Vio- lelte, Ciste). Le nombre des ovules varie selon les espèces : il y a de ces dernières dont les Ovaires ne contiennent jamais plus d’un ovule (Renoncule), il y en a d’autres dont les Ovaires en contiennent plusieurs milliers (Pavot, Tabac). Comme il arrive fréquemment que l’Ovaire, en pas- sant à l’état de fruit, subit des modifications essentiel- les, non-seulement dans sa forme extérieure, mais en- core dans le nombre de ses loges et de ses graines, parce qu'il y a des cloisons qui se détruisent et des ovules qui avortent (Marronnier, Frêne, etc.), les bota- nistes judicieux s'appliquent à connaitre les caractères primitifs du fruit par la dissection de l'Ovaire. Cette sage pratique découvre souvent des rapports naturels qu’on ne soupçonnait point, et fait rentrer dans leurs genres el dans leurs familles beaucoup d'espèces dont la place était ignorée. OVAIRES. 2001. /. GÉNÉRATION, OEUF. OVALE. Ovalis. On désigne ainsi tout QAPACE de forme elliptique un peu élargie. OVALES. Ovalia. crusr. Famille de l’ordre des Lœ- modipodes, établi par Latreille (Fam. nat. du Règne Anim.), et à laquelle il donne pour caractères : corps ovale, avec les segments transversaux ; pieds forts et de longueur moyenne. Quatrième et dernière pièce des antennes simple et sans articles. Pieds des deuxième et troisième segments imparfails, terminés par un article 240 Oo VI ‘ fort long, cylindrique et mutique, avec une vésicule allongée à la base de chacun d’eux; il n’y a point de corps analogue à la base des autres. Cette famille ne renferme qu’un genre; c’est celui des Cyames (Cyamus) de Latreille. F. ce mot. OVATIFOLIÉ. Ovatifolius. Bot. Végétal pourvu de feuilles ovales. OVÉ. Ovatus. Organe qui a la forme de la coupe longitudinale d’un œuf, c’est-à-dire dont le plus grand diamètre transversal n’est pas au milieu, comme dans l'ellipse, mais entre le milieu et la base. OVELLE. Ovella. BoT. On nomme quelquefois ainsi la carpelle avant qu’elle soit parvenue à son étatde ma- turité. OVÉOLITES. PoLYP. F0Ss. Ÿ. OVULITES. OVIBOS. ma. Blainville (Bulletin de la Société Phi- lomatique, 1813) a proposé sous ce nom un genre qu’il caractérise de la manière suivante : cornes simples, lisses ; brosses nulles; pores inguinaux ? queue courte; mamelles au nombre de deux; poils longs, laineux; point de mufle. Ce genre, adopté par la plupart des auteurs modernes, et qui se trouve intermédiaire entre les Moutons et les Bœufs, ne se compose que d’une seule espèce, le Bos moschatus. V. Boeur. OVICAMELUS. mau. L'un des synonymes de Llama. V. CHAMEAU. OVIDUCTE. Oviductus. z001. Organe membraneux, en forme de tube, et qui conduit au dehors l’œuf qui a pris naissance dans le sac ovairien. Cet organe est sus- ceptible de modifications de forme et de consistance chez les diverses espèces d’Ovipares. 7. les mots OEur, OISEAUX, REPTILES, MOLLUSQUES, INSECTES, elc. OVIEDA. Ovieda. BoT. Linné constilua sous ce nom un genre de la Didynamie Angiospermie, dont il dé- crivit deux espèces, qu’il nomma Ovieda mitis el Ovieda spinosa. Ce genre, identique avec le ’aldia de Plumier et d'Adanson, fut d’abord placé parmi les Caprifoliacées par A.-L. Jussieu qui, bientôt, recon- nut ses véritables affinités avec les Verbénacées. Plus tard, ce même botaniste (Ann. du Muséum, vol. vir, p. 65), s'appuyant sur les observations de Gærtner re- Jativement au fruit de l'Ovieda milis, fut convaincu que cette plante etle Siphonanthus Indica,L., étaient la même espèce, et il se contenta de citer l’opinion de Gærtner sur l’Ovieda spinosa ; opinion suivant la- quelle cette plante devait constituer un genre distinct. Cependant, il admit le genre Ovreda, et lui ajouta une espèce indigène de Pondichéry, dont il donna la des- cription (Loc. cit., p. 76) sous le nom d’Ovieda ovali- folia. R. Brown, après un examen approfondi de quel- ques genres de la famille des Verbénacées, tels que le Clerodendron et le /olkameria, réunit le genre Ovieda de Linné au Clerodendron. Cette opinion a été embrassée par la plupart des auteurs modernes, et par- ticulièrement par Kunth et Sprengel. Ce dernier auteur trouvant le nom d’Ovieda sans emploi, l’'appliqua à un genre de la famille des Iridées et de la Triandrie Mo- nogynie, L. Ce genre est composé de plusieurs espèces indigènes du cap de Bonne-Espérance, placées aupara- vant dans les genres Gladiolus, Ixia et Galaxia.L'une d'elles (Ovieda anceps, Spreng.; Ixia corymbosa, L.) OVU avait été indiquée autrefois comme {ype du genre La- peyrousia par Pourret. Il serait donc convenable de rétablir cet ancien nom générique; mais comme le genre Lapeyrousia de Pourret n'avait pas été admis généralement, Thunberg a formé un autre genre La- peyrousia, qui se place dans la famille des Synanthé- rées, et qui a été admis par Cassini. /. LAPEYROUSIE, pour les caractères du genre Ovieda de Sprengel. OVIFORME. Oviformis. C'est-à-dire qui a la forme d’un œuf. OVILLA. Bot. (Adanson.) Synonyme de Jasione.Y. ce mot. OVIPARES. 2001. C'est-à-dire animaux qui engen- drent des œufs. Quelquefois les œufs, au lieu d’être pondus extérieurement, éclosent dans l’intérieur de l'organe sexuel : les animaux qui présentent ce phéno- mène sont appelés Ovovivipares, ou, par abréviation, Ovovipares, F7. Œur. OVIS. mam. 7. Mourow. OVISCAPTE. 1Ns. /. TARIÈRE. OVIVORE. rert. Espèce du genre Couleuvre. OVOIDE. pois. Genre formé par Lacépède sur un Poisson desséché, qui paraît n’avoir été que la peau mulilée d’un Diodon. OVOIDES. Ovatæ. moLr. Latreille a divisé la famille des Enroulés de Lamarck en deux autres : les Olivaires et les Ovoïdes. Celte dernière comprend seulement les deux genres Porcelaine et Ovule. OVOVIVIPARES. 2001. 7. Ovipares. Lacépède, dans son Histoire des Poissons, appelle Ovovivipare l’espèce de Blennie, généralement connue sous le nom adopté de Vivipare. 7”. BLENNIE. OVULE. Ovula.mozr. Ce genre, établi par Bruguière, a la plus grande analogie avec celui des Porcelaines; ses formes générales sont presque les mêmes ; le man- teau, qui enveloppe le corps, se termine également dans sa circonférence par deux lobes latéraux, presque égaux, un peu moins grands cependant que dans les Porcelaines, et dont les bords sont moins extensibles ; au delà de cette bande marginale, en est une autre, plus épaisse, évidemment plus musculaire, et qui est garnie à l'intérieur de petits cirrhes tentaculaires, pédiculés et un peu renflés en champignon à l'extrémité ; ils sont un peu moins nombreux, et d’une autre forme que dans les Porcelaines; en avant et en arrière, les deux lobes du manteau sont réunis ou mieux, se continuent, sans former de canal proprement dit, si ce n’est en avant, où l’on voit qu’à cet endroit le bord du manteau est grossi par un rudiment de tube, ou plutôt par une expansion musculaire venant du faisceau columellaire. Le pied est tout à fait coniforme, grand, à bords min- ces; l’antérieur traversé par un sillon marginal. La tête ressemble entièrement à celle des Porcelaines, ainsi que les tentacules et les yeux qui sont cependant plus petits; la bouche est placée à l'extrémité d'une petite trompe labiale, susceptible de se dilater en pa- villon; un rudiment de dent labiale supérieure en forme de fer à cheval, fort étroite, et collée à la peau, de ma- nière, sans doute, à n'avoir pas une grande action dans la mastication. La masse linguale est épaisse, ovale; elle s’avance en partie libre dans la cavité buccale, el OVU se prolonge dans la cavité viscérale; elle est, du reste, | armée de petits crochets comme à l'ordinaire; l’anus est aussi, comme dans les Porcelaines, à l'extrémité d’un petit tube flottant, dirigé en arrière dans la par- tie Lout à fait postérieure de la cavité branchiale; celle- ei est réellement énorme, puisqu'elle occupe tout le dernier tour de la Coquille; elle est pourvue, comme il a déjà été dit, d’un rudiment de tube à son extrémité antérieure; les branchies sont encore, comme dans les Porcelaines, au nombre de deux : l’une grande et l’au- tre petite; la première, dont les lames sont très-nom- breuses et très -longues, constitue une sorte de fer à cheval ouvert en avant et dans les branches duquel est la seconde branchie, en forme de petite plume, tout à fait à l’entrée du tube. En arrière de la grande bran- chie, sont toujours les plis muqueux, au nombre de sept à huit, et qui accompagnent le rectum et l’ovi- ducte. Celui-ci se termine par un tube libre, flottant dans la cavité branchiale, et dirigé d’arrière en avant. Le système nerveux offre un ganglion latéral de la lo- comotion, bien évidemment séparé par un cordon d’un demi - pouce de long du cerveau lui-même, placé et composé comme à l'ordinaire. La coquille est bombée, atténuée et subacuminée aux deux bouts; à bords rou- lés en dedans; l’ouverture est longitudinale, étroite, versante aux extrémités, non dentée sur lebord gauche. OÿuLe Es MoLuques. Ovulaoviformis, Lamk., Anim. sans vert., t. vit, p. 666, n° 1; Bulla Ovula, L. C’est la plus ventrue des espèces de ce genre, et en même temps la plus grande; elle est d’un blanc de lait à l’ex- térieur, et en dedans d’un orangé rougeâtre ou bru- nâtre. - OvuLe NAVETTE. Ovula Volva, Lamk., tbid., p.370, ne 12; Bulla Volva, L. Coquille fort remarquable, ren- flée dans le milieu. Elle se termine, de chaque côté, par un canal long et grêle, cylindracé. Elle vient de la mer des Antilles. On trouve aussi plusieurs espèces fossiles. OVULE. nor. On appelle ainsi la jeune graine encore renfermée dans l'ovaire, avant ou à l’époque de la fé- condation. Le nombre et la position des Ovules conte- nus dans chaque loge de l'ovaire, avant la fécondation, sont, comme on sait, un point de la pius haute impor- tance dans la botanique philosophique, pour l’établis- sement des rapports naturels. L'organisation de l'Ovule avant l’imprégnalion diffère beaucoup du même or- gane, lorsque la fécondation s’est opérée. Cette fonc- tion y introduit des changements notables; en même temps qu’elle y développe de nouveaux organes, elle en détruit d’autres, dont souvent il ne reste plus tard pres- que aucune trace. La structure de l’Ovule antérieure- ment à l’imprégnalion, a été traitée avec beaucoup de profondeur par Robert Brown (4ppendice botanique du voyage à la Nouvelle-Hollande, par le capitaine King. . Ann. Scienc. nal., 8, p. 211). Voici briève- ment le résultat des observations de ce profond bota- niste sur ce sujet important. Avant l’imprégnation, l'Ovule se compose de deux membranes et d’une amande. La membrane extérieure ou le testa, présente quelquefois près du hile, d’autres fois dans un point plus ou moins éloigné, une pelite OVU 241 ouverture ponctiforme, déjà aperçue par quelques ob- servateurs anciens, et à laquelle Turpin à donné le nom de micropyle. Cette ouverture n’a aucune communi- cation directe et immédiate avec les parois de l'ovaire, ainsi que quelques auteurs l'avaient avancé. Robert Brown la considère comme la véritable base de l’Ovule, tandis que jusqu’à présent c'était le hile ou point d’in- sertion de l’Ovule qui servait à indiquer la base de cet organe; le point diamétralement opposé à cette ouver- ture, est le sommet de l’Ovule. Les vaisseaux nourri- ciers du péricarpe qui arrivent à l'Ovule par le hile, rampent dans l’épaisseur du testa, jusque vers son som- met, où ils forment une sorte d’épanouissement, com- muniquant avec la membrane interne, el qu’on nomme chalaze. Cette membrane interne, à laquelle on peut conserver le nom de {egmen, présente une direction opposée à celle du testa, c’est-à-dire qu’elle s’insère par une base assez large au sommet de celui-ci, seul point par lequel ces deux membranes soient en communica- tion l’une avec l’autre; car, du reste, elles ne contrac- tent ensemble aucune autre adhérence. Le sommet du tegmen qui correspond à la base du testa, est percé d’une ouverture qui est en rapport avec celle de la mem- brane externe. Ces deux membranes sont donc ainsi perforées, l’une à sa base, et l’autre à son sommet; et par leur position relative, qui est inverse, les deux ou- vertures se correspondent exactement. Dans cet état, les deux téguments de l’Ovule ne sont pas de simples membranes minces; elles sont plus ou moins épaisses et celluleuses. L’amande est renfermée dans l’intérieur des deux téguments de l’Ovule; c’est un corps cellu- leux, ayant constamment la même direction que la membrane interne ou tegmen, c’est-à-dire inséré à sa base ou au point opposé à sa partie perforée. L’amande se compose elle-même de deux parties : l’une épaisse, celluleuse, que Malpighi a nommée chorion, l’autre intérieure, formant une sorte de petit sac celluleux, souvent rempli d’un fluide d’abord mucilagineux; c’est l’amnios et sa liqueur. C’est dans ce sac intérieur que l'embryon commence d’abord à se montrer. Sa radicule correspond toujours au sommet de l’amande, c’est-à- dire à l'ouverture ou base du tégument externe de-l’O- vule. L’amande envoie quelquefois, à travers l'ouverture des deux téguments de l’Ovule, un prolongement parti- culier, qui se trouve en quelque sorte mis directement en contact avec le tissu conducteur des granules fécon- dants, tissu qui vient aboutir à l'ouverture des enve- loppes. Ce prolongement, selon Brongniart, sous la forme d’un tube membraneux et délié, vient s’appli- quer contre le placenta ou trophosperme, et puise à sa surface les granules spermatiques pour les porter dans l’intérieur même de l’Ovule, el y déterminer le développement de l'embryon. Lorsque la fécondation s’est opérée, l'embryon com- mence à se montrer dans l’intérieur du sac amniolique. Celui-ci, avant l’imprégnation, n’était rempli que de globules transparents, mucilagineux, et en quelque sorte inorganiques; mais bientôt il se remplit de glo- bules verts, lesquels se réunissent en une masse qui quelquefois remplit plus ou moins complétement le sac de l’amnios, et constitue le jeune embryon. Mais ces ko r< [Ce O X A granules qui se réunissent ainsi pour constituer l’em- bryon, ne remplissent pas toujours toute la cavité de Pamnios, ainsi que l’aremarqué R. Brown.Quelquefois, en effet, après la formation de l'embryon, il reste encore dans le petit sac une certaine quantité de tissu cellulaire, qui entoure plus ou moins complétement l'embryon, se développe, se remplit de granules amy- lacés, et constilue, quand la graine a acquis toute sa maturité, l'endosperme. Ce développement du tissu amniotique a lieu aux dépens de celui de l’amande, qui est graduellement absorbé. Assez souvent aussi la mem- brane propre de l’amnios s’oblitère; elle est remplacée, soit par celle de l’amande ou par la tunique interne de l'Ovule, soit lorsque ces deux dernières disparaissent aussi par le testa lui-même; mais l’endosperme n’est pas toujours formé par le tissu cellulaire de lamnios. Assez souvent, au contraire, il provient du tissu de l’a- mande, qui se remplit d'une matière granuleuse. Ainsi donc, l’endosperme n’a pas toujours la même origine primitive. Tantôt, en effet, il est formé par un dépôt de matière granuleuse dans les utricules de l’amnios, tantôt dans celles de l’amande, et même il y a certains eas où il a à la fois ces deux origines, ainsi qu’on peut l’observer dans les Scitaminées; mais pour bien la re- connaître, il faut nécessairement éludier les dévelop- pements successifs de l’Ovule, depuis le moment qui précède la fécondation, jusqu’à celui où la graine à acquis toute sa maturité. OVULITE. Ovulites. roLyr. Genre de l’ordre des Mil- léporées, dans la division des Polypiers entièrement pierreux, ayant pour caractères : polypier pierreux, libre, ovuliforme ou cylindracé, creux intérieurement, souvent percé aux deux bouts; pores très-petits, régu- lièrement disposés à la surface. Les Ovulites sont de petits corps très-remarquables par la régularité de leurs formes ; les uns sont ovoïdes, d’autres allongés ; leur intérieur est creux, leurs parois, très-minces et très- fragiles, sont presque toujours percés aux deux extrémités de leur grand diamètre; leur surface ex- terne, vue à la loupe, paraît criblée d’une infinité de petits pores régulièrement disposés; c’est d’après ce caractère qu’on les a considérés comme des Polypiers. Les Ovulites ne sont connues qu’à l’état fossile. OXAHVÉRITE. min. Substance particulière trouvée dans des masses de hois pétrifié, existant sur les bords de la source chaude d'Oxahver, dans la partie nord de l'Islande. Elle se présente tantôt en masses amorphes, tantôt en cristaux réunis ou isolés, qui sont des oclaè- dres aigus, à base carrée, et appartiennent ainsi au système pyramidal de Mohs. Les cristaux se laissent décliver dans le sens perpendiculaire à l'axe; ils pos- sèdent un axe de double réfraction qui coïncide avec l'axe de l’octaèdre. Sa pesanteur spécifique est 2,2; ses couleurs sont le gris clair, le verdâtre, le vert-olive et le brun-rougeâtre. Turner, qui a analysé ce minéral, a trouvé que chauffé dans un tube de verre, il donne : une quantité d’eau considérable, il prend une couleur jaune d’ocre, sans éprouver aucun changement de forme. Au feu du chalumeau, il fond aisément en un globule transparent et sans couleur ; avec le borax, il donne une perle incolore. Il est composé de Silice 51; O XA Chaux 22; Potasse 4; Oxide de Fer 5,5; Alumine 1; Eau 18,5. Cette substance paraît se rapporter à l’Apo- phyllite. OXALATES. Sels provenant de la combinaison de l’Acide oxalique avec les bases. OXALIDE. Oxalis. BoT. Genre qui forme le type de la famille des Oxalidées. Ce genre peut être caractérisé de la manière suivante : le calice est à cinq divisions profondes, dressées, quelquefois un peu inégales et persistantes; la corolle se compose de cinq pétales on- guiculés, égaux entre eux, libres ou légèrement cohé- rents entre eux au-dessus de leur onglet, et tombant tous ensemble, de manière à ressembler en quelque sorte à une corolle monopétlale ; les étamines sont au nombre de dix, dont cinq alternes, plus petites et op- posées aux pétales; toutes sont monadelphes par leur base, et leurs anthères sont introrses et à deux loges s’ouvrant par un sillon longitudinal; ces étamines sont insérées à la base de l'ovaire, ainsi que les pétales. L’ovaire est libre, dressé, à cinq côtes saillantes et à cinq loges, contenant chacune plusieurs ovules pen- dants, attachés à l’angle interne de chaque loge, et dis- posés sur une seule rangée longitudinale. A son sommet, l'ovaire se termine par cinq styles généralement persis- tants, plus ou moins velus, et offrant à leur sommet un stigmale capitulé ou bifide, et quelquefois comme lacinié. Dans quelques espèces, les styles se soudent ensemble à leur base, el ne sont distincts qu’à leur par- tie supérieure. Le fruit est une capsule d’une forme variable, à cinq loges s’ouvrant en dix valves par le dédoublement des cloisons. Les graines sont peu nom- breuses; leur tégument propre est charnu extérieure- ment et crustacé à sa partie interne. La portion char- nue se fend quelquefois régulièrement, et s’enlève elle- même avec élasticité; elle a été considérée à tort par un grand nombre d’auteurs comme un arille. Dépouillée de cette enveloppe charnue, la graine est généralement anguleuse et marquée de stries transversales et irré- gulières. Le hile est un peu latéral; l'embryon, dont la radicule est cylindrique, assez longue et tournée vers le hile, est placé au centre d’un endosperme charnu. Jacquin a publié une excellente monographie de ce genre; un très-grand nombre d’espèces y sont parfai- tement figurées. On cultive particulièrement dans les serres ou les jardins les espèces du cap de Bonne-Espé- rance. Toutes les Oxalides sont remarquables par leur sa- veur très-acide, mais agréable, qui est due à l’Acide oxalique qu’elles contiennent en abondance. Ce genre étant très-nombreux en espèces, le professeur De Can- dolle y a établi les coupes ou sections suivantes : Ÿ Ier. Mimosoïpées. Cette première seclion renferme les espèces dont le professeur De Candolle a fait son genre Biophyte. V. ce mot. S II. HÉDyYsAROÏDÉES. Pédoncules multiflores; tiges souvent frutescentes et feuillées; feuilles à trois folioles ovales-lancéo- lées, non cordiformes; celle du milieu péliolée; loges de l'ovaire ordinairement monospermes. Toutes les O XA espèces de cette section appartiennent à l'Amérique méridionale. OXALIDE PENTANTHE. Ovalis pentantha,Jacq.Sa tige est droile, rameuse et feuillée; le pédoncule ombellifère est plus court que les feuilles; celles-ci sont velues, composées de trois folioles ovales-lancéoltes, dont les latérales presque rondes et échancrées; les styles sont moins longs que les étamines externes. Cette plante se trouve dans l'Amérique méridionale, aux environs de Caracas. Appartiennent encore à cette section les Oxvalis rhombifolia, Jacq., Ox., tab. 2; Oxalis psoralioides, Kunth, in Humb.,5, p.246, tab. 470; Oxalis glauca, id., tab. 471; Oxalis rosellata, Saint-Hil., loc. cit., Lab. 29; Oxalis fulva, id., PI. Us., tab. 44, et beaucoup d’autres. SIL. CORNICULÉES. Tiges non bulbeuses à leur base, herbactes, très-ra- rement sous-frulescentes; pédoncules rarement uni- flores, le plus souvent à deux ou un grand nombre de fleurs; feuilles à trois folioles, sessiles et obcordiformes. OXALIDE A FLEURS ROSES. Oxalis rosea, Jacq.; Oxalis floribunda, Ker; Oxalis racemosa, Lam. Sa racine est fibreuse; il s’en élève une tige assez épaisse, droite, simple ou un peu rameuse, haute de six à huit pouces. Les feuilles sont éparses, composées de trois folioles obcordées, entières et pendantes, portées sur des pé- tioles grêles, filiformes, étalés. Les fleurs sont réunies à l'extrémité des rameaux en grappes lâches; les pédon- eules sont axillaires, redressés, dépassant ordinaire- ment la tige. Le calice est d’un vert pâle, divisé en cinq parties aiguës, avec deux peliles glandes rouges au sommet. La corolle est d’un rouge de rose tirant sur le violet : les pétales sont oblongs, obtus, cunéiformes, avec le sommet denté; ils sont marqués de lignes ou stries d’une nuance plus foncée. Les étamines, à fila- ments inégaux, moins hauts que les styles, leur sont adossées; les anthères sont jaunes. Les styles sont verts et velus, les stigmates bilobés. De Valparaiso. Ici vien- nent se ranger les Oxalis corniculata, L.,Jacq., tab.5; Oxalis stricta, L., Jacq., tab. 4, l'une et l’autre origi- naires d'Europe; Oxalis repens,Thunb., Jacq.,lab.78, fig. 1; Oxalis crenata, Jacq., tab. 7, Feuill., per. 5, p. 49, t. 24, qui appartient au Pérou, où l’on mange les bulbes concurremment avec ceux du Solanum tu- berosum. Les Anglais commencent même à faire usage de ce nouveau légume et lui trouvent un goût de noi- selte, qui le rend supérieur à la pomme de terre. $ IV. SESSILIFOLIÉES. Tiges allongées, bulbeuses à leur base, à feuilles éparses, sessiles, trifoliolées, velues et non glandu- leuses; pédoncules uniflores et axillaires. OXALIDE ROUGEATRE. Oxalis rubella, Willd., Jacq., | tab. 16, no 29. Toute la plante, qui n’a guère plus de trois pouces, est couverte de petits poils blanchâtres ; la tige est droite, quelquefois un peu penchée, garnie de feuilles alternes, nombreuses, presque sessiles, com- posées de trois folioles oblongues, obtuses, presque glabres en dessus, carénées, pubescentes en dessous, réfléchies et très-entières. Les fleurs sont grandes, peu nombreuses, portées sur des pédoncules axillaires, d’un rouge pourpré très-vif, et veinées de rouge plus foncé; OX A 245 l'onglet est d'un jaune d’or; les découpures du calice sont lancéolées, ciliées, aiguës, verdâtres, purpurines à leur bord inférieur. Les étamines sont inégales, avec leurs filaments intérieurs pileux et plus longs que les styles, les anthères sont jaunes. Du cap de Bonne-Es- pérance. Les Oxalis rubella, Jacq., tab. 16; Oxalis multiflora, id., tab. 15; Oxalis hirtella, id., etc., etc., font aussi partie de cette section. $ V. CAULIFLORÉES. Tiges allongées, feuillées; feuilles supérieures pélio- lées, à trois ou cinq folioles; pédoncules axillaires et uniflores. OXALIDE TRAÎNANTE. Oxalis reptatrix, Jacq. Sa tige est courte, garnie de feuilles alternes, rapprochtes, longuement pétiolées, composées de trois folioles en- tières, cordiformes et ciliées; les fleurs sont solitaires, portées sur des pédoncules axillaires, aussi longs que les feuilles, d’un rouge incarnat, avec l'onglet des pé- tales jaune doré. Du cap de Bonne-Espérance. Ÿ VI. CAPRINÉES. Point de tige, ou tige très-courte, feuillée à son som- met, ou feuilles radicales, pétiolées, à trois ou plusieurs folioles; pédoncules uniflores ou multiflores. OXALIDE CAPRINE. Oxvalis Caprina, Thunb. Sa ra- cine est longue, filiforme, fibreuse, accompagnée au collet de petits bulbes luisants. Les feuilles forment une touffe lâche, d’un vert gai; chacune d'elles est composée de trois folioles sessiles, élargies, profondé- ment échancrées au sommet, glabres en dessus, blan- châtres et pubescentes en dessous, avec une glande rouge à leur base; le pétiole est filiforme, long de six à sept pouces et glabre. La hampe est beaucoup plus éle- vée, portant une sorte d’ombelle de quinze à vingt fleurs, d’un beau jaune de soufre ; le calice est long de deux lignes, partagé en cinq découpures profondes, lancéolées, pointues, vertes, avec deux points glandu- leux terminaux et brunâtres; il est porté sur un pédi- celle qui est enveloppé à sa base par deux petites brac- tées linéaires. La corolle est très-grande, avec le tube court et le limbe médiocrement évasé, divisé en cinq lobes ou pétales arrondis, un peu cunéiformes et on- dulés au sommet. Les anthères sont ovales el d’un jaune doré. Les styles sont courts, à stigmates oblus el velus. Du cap de Bonne-Espérance. VII. SIMPLICIFOLIÉES. Point de tige, ou rarement caulescentes; feuilles sim- ples, pétiolées. OXALIDE MONOPHYLLE. Oxalis monophylla, L. Feuil- les elliptiques, obtuses, du sein desquelles sort une hampe couronnée par une seule fleur blanchâtre, à filaments jaunes et glabres, à styles intermédiaires garnis de poils glandulifères. Du cap de Bonne-Espé- rance. VIII. PTÉROPODÉES. Point de lige; feuilles glabres, à deux ou trois folio- les; pctiole dilaté; pédoncules uniflores. OXALIDE LÉPORINE. Oxalis leporina, Jacq. Ses feuil- les sont composées de deux folioles elliptiques, échan- crées, avec les bords cartilagineux et denticulés ; les styles sont très-longs et piloso-glanduleux, de même que les filaments staminaux; les corolles sont blanches, 244 O X A avec les bords des pétales d’un rouge purpurin. Du cap de Bonne-Espérance. $ IX. ACÉTOSELLÉES. Point de tige, ou tige très-courte; feuilles pétiolées, à trois folioles, non glanduleuses ; pédoncules radicaux et uniflores. Cette section est, sans contredit, la plus nombreuse en espèces. OXALIDE VARIABLE. Oxalis variabilis, Willd. Sa ra- cine est fusiforme, très-allongée et garnie de fibres rameuses; les feuilles sont larges, à trois folioles très- élargies, échancrées en cœur au sommet, et brusque- ment rétrécies à la base, veinées, ciliées, et d’un vert très-prononcé; l'intermédiaire est plus grande que les deux latérales ; elles sont portées sur des pétioles qui leur sont presque égaux en longueur. Les fleurs sont solitaires à l'extrémité des pédoncules. Le calice a les cinq divisions aiguës, lancéolées et garnies de poils glanduleux. La corolle est grande, étalée, d’un jaune verdâtre à sa base, d’un beau rose pourpré à sonlimbe, qui.est veiné de pourpre. Les étamines ont leurs fila- ments très-courts, poilus et glanduleux, terminés par des anthères blanchâtres. Les styles sont plus courts que les étlamines. Du cap de Bonne-Espérance. C'est dans cette section que vient se ranger l'Oxalis Aceto- sella, L., Jacq., tab. 82, f. 1, commune dans les lieux ombragés de l'Europe. 6 X. ADÉNOPHYLLÉES. Tiges rarement nues, ou portant des feuilles tantôt éparses, tantôt réunies à leursommet; feuilles pétiolées, à trois ou cinq folioles linéaires, portant à leur sommet de petits tubercules glanduleux ; pédoncules uniflores. OXALIDE BIGARRÉE. Oxalis versicolor, Willd. Sa ra- cine forme un bulbe de la grosseur d’une noisette ; il s’en élève une tige grêle, droite et nue dans une lon- ;ueur de quatre pouces environ; elle se divise ensuite en une sorte d'ombelle composée.de pétioles et de pé- doncules ; les premiers sont élargis à leur base, longs de deux pouces environ, pubescents et terminés par une feuille à trois folioles sessiles, étroites, cunéifor- mes, échancrées au sommet où se trouve une petite callosité, et d’un vert un peu terne. Les pédoncules sont de la longueur des pétioles et munis aux deux tiers à peu près, de deux petites bractées étroites et presque opposées. Le calice est allongé, à cinq divi- sions aiguës, peu profondes et bordées de rouge. La corolle est infundibuliforme, profondément divisée en cinq lobes ou pétales, d'un blanc bordé de rose inté- rieurement, rougeâtres, bordés et pointillés de pour- pre à l’extérieur. Les dix étamines ont leurs filets blancs, alternativement plus longs et plus courts; cinq ont en outre à leur base un petit appendice filiforme ; les anthères sont d’un jaune pâle. Les cinq styles sont posés sur l’ovaire qui devient une capsule pentagone, à cinq loges, s’ouvrant par les angles. Du cap de Bonne- Espérance. $ XI. PALMATIFOLIÉES. Point de lige, ou tige très-courte et nue; feuilles pé- tiolées, composées de cinq à treize folioles, sans glan- des ; pédoncules uniflores. OxaLipe pÉcouPée. Oxalis laciniata, Cav. Ses feuil- les sont composées de onze à treize folioles linéaires, 0 XÉ aiguës, glabres, et d’un vert tendre; la hampe est plus courte que les pétioles, écailleuse à sa base; la corolle est d’un violet pâle ; les styles sont verdâtres.et très- longs. De l'Amérique méridionale. Ici se trouvent aussi Oxalis lupinifolia, Jacq., tab. 72; Oxalis flava, id., tab. 75; Oxalis flabellifolia, id., (ab. 74, etc., etc. OXALIDÉES. Ovalideæ. Bo. Famille formée princi- palement et presque exclusivement parle genre Oxvalis autrefois placé parmi les Géraniacées. Les caractères qui distinguent les Oxalidées des vraies Géraniacées, paraissent d’assez peu d'importance; en effet, il n’y a de différence marquée entre ces deux familles, que la présence d’un endosperme charnu dans les premières, qui manque entièrement dans les secondes, et l’absence - des stipules qui, comme on sait, existent dans les Gé- raniacées. OXALIQUE. 7”. AG1DE. OXALIS. BoT. 7. OXALIDE. OXALITE. min. Même chose que Humboldite. 7. ce mot. OXAVÉRITE. MIN. . OXAHVÉRITE. OXÉE. Oxœæa. 1ns. Genre de l’ordre des Hyménop- tères, section des Porte-Aiguillons, famille des Melli- fères, tribu des Apiaires, division des Cuculines, établi par Klüg avec les caractères suivants : antennes insc- rées à la partie antérieure de la tête et à peine de sa longueur, composées de douze articles dans les femelles et de treize dans les mâles : le premier est un peu al- longé ; le deuxième très-court, le troisième aminci à sa base, et les suivants courts et cylindriques; yeux grands et ovales; trois petits yeux lisses placés sur une ligne courbe ; lèvre supérieure linéaire, comprimée, cornée, un peu plus courte que les mâchoires ; mandibules cor- nées, fortes, arquées, et munies d’une dent obtuse vers le milieu de leur partie antérieure; mâchoires droites, cornées, plus longues que la lèvre supérieure, divisées en deux parties, dont la première est une fois plus lon- gue que l’autre, et terminée en pointe; lèvre inférieure également divisée en deux parties, dent l’une, cornée, porte les deux palpes à son extrémité; l’autre est lon- gue, sélacée, plus courte que la pièce précédente ; pal- pes labiales courtes et composées de trois articles dont le dernier est pointu; corselet arrondi, convexe, un peu plus large que la tête; ailes supérieures un peu plus longues que l'abdomen; elles ont une cellule ra- diale, allongée et étroite, et trois cellules cubitales, presque carrées el petites. Les pattes sont de longueur moyenne, celles de derrière sont un peu plus longues. L’abdomen est plus long que le corselet, presque coni- que et terminé en pointe. OXÉEJAUNATRE. Oxea flavescens, Klüg, Berlin Mag. nat. cur., 1807, p. 262, (ab. 7, fig. 1; Centris aqui- lina et chlorogaster, Ilig. Corps d’un jaune roux, velu. Abdomen d’un vert bleuâtre dans le mâle, noir dans la femelle, avec le bord des anneaux poli, d’un vert doré. Brésil. OXÈRE. Oxera. Bot. Genre voisin de la famille des Viticées, établi par Labillardière (Sert. austro-ca- ledon., p. 25, t. 28) qui lui assigne les caractères sui- vants: calice à quatre divisions profondes el scarieuses; corolle monopétale, tubuleuse à sa base, dilatée à sa O XI partie supérieure, dont le limbe est dressé, à quatre lo- bes inégaux; quatre élamines dont deux stériles et plus courtes, déclinées; ovaire profondément divisé en qua- tre lobes, très-déprimé à son sommet, appliqué sur un disque hypogyne, très-saillant; cel ovaire est à quatre loges contenant chacune un très- grand nombre d’o- vules attachés à un réceptacle central. Le style qui part du sommet déprimé de l'ovaire est décliné comme les élamines et terminé par un stigmate bifide. Le fruit, qu’on ne connait pas à son étal de maturité, paraît devoir être charnu. OXxÈRE TRÈS-BELLE. Oxera pulchella, Labill. C’est un petit arbuste à rameaux rugueux, cylindriques, glau- ques, portant des feuilles opposées, ovales, oblongues ; des fleurs en grappes axillaires. De la Nouvelle-Calé- donie. OXICÈDRE. Bor. Pour Oxycèdre. 7’, ce mot. OXIDATION. 7. OXIGÉNATION. OXIDES. On nomme ainsi les produits de la combi- naison de l’Oxigène avec les corps combustibles, dans des proportions déterminées. OXIGÉNATION. Ce mot exprime l'acte par lequel l’'Oxigène se combine aux autres corps, quelles que soient les propriétés des composés qui en résultent. Parmi les corps oxigénés, on distingue les Acides et les Oxides ; d’où il suit que l’Acidification et l'Oxidation sont des cas particuliers de POxigénation. Cependant il faut observer que tous les Acides ne sont pas engen- drés par l'Oxigène, et que la faculté de les produire, c’est-à-dire le pouvoir acidifiant, appartient encore à d’autres principes, tels que l’'Hydrogène et le Chlore. La combustion, la respiration et la chaleur animale, sont des phénomènes intimement liés avec l'Oxigéna- tion, ou du moins qui ont leur principale source dans celle-ci. Les végétaux, en exhalant de l'Oxigène qu'ils séparent de l’Acide carbonique répandu dans l’atmo- sphère par l'effet des phénomènes précédents, opèrent une véritable désoxigénation. OXIGÈNE. Aux articles ATMOSPHÈRE et Gaz, on a fait connaître les propriétés essentielles de ce principe vivi- fiant de la nature, sans lequel tout être animé périrait, tout corps combustible en ignition s’éteindrait. 11 faut donc recourir à ces mots, ainsi qu’à celui Acide, pour les combinaisons que l'Oxigène est susceptible de for- mer avec la plupart des corps. OXIGONES. Oxigona. morr. Cette famille, proposée par Latreille, est à peu près l'équivalent de celle que Lamarck a créée sous le nom de Malléacées. On re- marque quelques différences dans l’arrangement et le nombre des genres. Les caractères de cette famille sont exprimés ainsi par Latreille : le ligament cardinal est marginal, long, étroit, fortement prolongé sur le corselel, ou même, et le plus. souvent, il s'étend uniquement, ou presque uniquement sur celle partie de la coquille. Cette famille est divisée en deux sec- tions. + Ligament cardinal crénelé. æ Point de byssus. Genres : MULLERIE, CRÉNATULE, GERVILIE, B Un byssus. Genre : PERNE. 8 DICT. DES SCIENCES NAT. OX?Y ++ Ligament cardinal continu, ou point entrecoupé par des crénelures. Genres : MARTEAU, PINTADLINE, AVICULE, PINNE. OXIPODA. 1N$. 7. OXYPODE. OXITRIQUE. 1Ns. 7. OXYTRIQUE. OXLEYE. Oxleya. BoT. Genre de la famille des Acé- rinées, établi par A. Cunningham pour un arbre qu’il a observé dans la Nouvelle-Hollande et qui lui a présenté pour caractères : capsule ligneuse, échinato - tubercu- lée, à cinq loges, s’ouvrant du sommet à la base par cinq valves cymbiformes, séparées par un axe placen- tifère, à cinq ailes, divisible en cinq parties subéreuses, opposées aux valves, en forme de cloisons sur les pa- rois desquelles sont attachées trois graines horizonta- les, comprimées. imbriquées et prolongées à la base et au sommet en une aile membraneuse ; ombilic latéral; embryon sans albumen, ortothrope; cotylédons char- nus, parsemés de points glanduleux; radicule très- courte, rapprochée de l’ombilic et centripète. L’Oxleye est un arbre élevé, à feuilles imparipinnées. OXOPHYLLUM. Bor. Pour Ozophyllum. VF. ce mot. OXURE. Oxœurus. ins. Genre de l’ordre des Coléop- tères, famille des Mélasomes, tribu des Blapsides, formé par Kirby, aux dépens du genre Moluris, et qui com- prend les espèces de ce dernier genre, qui se distinguent par le dernier article des palpes maxillaires, beaucoup plus dilaté que dans les autres espèces de Molurides, par la structure du corps, laquelle est étroite et allongée. Les antennes sont grenues, insérées sous les bords avancés de la tête; les mandibules sont échancrées à leur extrémité, munies d’une dent cornée au côté interne. OXURE PSAMMODIOÏDE. Ovura psamimmodioides, Guér. Sa Lêle est assez grande, un peu aplatie, finement ponc- tuée, avec une impression profonde et transversale en avant ; le corselet est un peu plus large que long, plus étroit en avant et en arrière, arrondi sur les côtés, et d’une forme presque ronde; les élytres sont plus larges que le corselet à leur naissance, allongées, arrondies sur les côtés, fortement rebordées, el ayant chacune trois côtes plates, peu élevées, inégales, avec les inter- valles confusément rugueux ; le dessous du corps est noirâtre, un peu plus terne que le dessus, et très-fine- ment ponctué. Les pattes sont assez grêles, noirâtres, tirant sur le brun-rougeûtre aux jambes, dont les anté- rieures sont terminées par une petite dent au côlé in- terne. Du cap de Bonne-Espérance. OXYA. 196. 7. OXYE. OXYACANTHA. 8oT. Les anciens donnaient ce non à divers arbres épineux. Celui que Galien désignait ainsi était l’Épine-Vinette, Berberis vulgaris, L.; l'Oxyacantha de Dioscoride était l’'Aubépine ou Épine blanche, Cratægus Oxyacantha, L., qui avait été pla- cée dans le genre Afespilus par Tournefort, et mainte- nue dans ce genre par les auteurs de la Flore fran- çaise, mais qui, selon Lindley, doit rester parmi les Cratæqus ou Alisiers. Ÿ. ce mot. OXYADENIA. 8or. Le genre institué sous ce nom par Nuttal, pour une Graminée de la Géorgie,a été réuni au genre Éleusine, de Gærtner. | OXYANTHE. Oxyanthus. BoT. Genre de la famille | des Rubiacées et de la Pentandrie Monogynie, L., établi 16 2 CS 6 OXY par De Candolle (Annal. du Mus., t. 1x, p. 218) qui l’a ainsi caractérisé : calice dont le tube est adhérent à l'ovaire, resserré au sommet; le limbe a cinq divisions petites et très-aiguës; corolle infundibuliforme, ayant le tube extrêmement long, le limbe à cinq lobes (rès- aigus; cinq anthères sessiles sur l'entrée du tube de la corolle, très-aiguës el saillantes hors de celle-ci; ovaire ovoïde, surmonté d’un style et d’un stigmate simple; fruit bilocutaire, polysperme. OXYANTHE REMARQUABLE. Otyanthus speciosus, De Cand.; Gardenia tubiflora, Andrews, Bot. Repos., tab. 185. C’est un arbuste d'environ deux pieds; ses feuilles sont larges, elliptico-lancéolées, aiguës, mar- quées d'une forte nervure médiane, de laquelle par- tent d’autres petites nervures latérales, accompagnées de grandes stipules :interpétiolaires. Les fleurs sont odorantes el naissent par trois ou quatre à la fois dans les aisselles des feuilles. Cette insertion latérale des fleurs est au nombre des caractères qui, selon De Can- dolle, distinguent l'Oxyanthus des genres voisins. L'Oxyanthus speciosusestoriginaire deSierra Léone; c’est uneplante d'ornement pour les serres; elle se mul- tiplie facilement par la greffe. OXYANTHÈRE. Oxyanthera. por. Genre de la fa- mille des Orchidées, institué par Brongniart qui lui assigne pour caractères : sépales égaux, libres, dres- sés; pétales presque égaux et libres; labelle droit, pres- que conforme aux sépales, entier et concave; gynostème très-court, carré, avecdes appendices membraneux sur les côtés, en forme de lames subquadrangulaires ; an- thère dressée, parallèle au läbelle, attachée au côté postérieur du gynostème, membraneuse, contractée à la base, prolongée supérieurement en une pointe aiguë, à deux loges écartées l’une de l’autre; masses polli- niques au nombre de trois ou de quatre, et dans ce dernier cas, l’une d'elles est presque invisible. OXYANTHÈRE A GRANDES FLEURS. Oxyanthera mi- cranthera, Brong. C’est une plante parasite, qui croît sur les troncs d'arbre ; ses feuilles sont distiques, am- plexicaules, imbriquées à leur base, qui est enveloppée d’une gaîneläche et carénée. Les fleurs forment au som- met d’une tige extrêmement courte, un très-pelit épi. De l’île de Waigiou. OXYARCEUTIS. BorT. C'est-à-dire Genévrier aigu. Un des anciens noms du Juniperus Oxycedrus, L. V, GENÉVRIER. > OXYBAPHE. Oxybaphus. 20T. Genre de la famille des Nyctaginées, et de la Triandrie ou dela Tétrandrie Monogynie, L., établi par l'Héritier et ainsi caracté- risé : involucre monophylle, campanulé, quinquéfide, renfermant tantôt une seule fleur, quelquefois, mais plus rarement, deux à quatre; calice corolloïde, infun- dibuliforme, dont le limbe est à cinq lobes; trois ou quatre étamines; akène recouvert par la base endurcie du calice, et entouré par l’involuere qui s’est considé- rablement agrandi, Ce genre a été confondu avec le Mirabilis où Myctago, par Cavanilles, et il a été re- produit par Ruiz et Pavon, ainsi que par Ortega, sous le nom de Calyxhymenia que Persoon a modifié en celui de Calymenia. H renferme plusieurs espèces, toutes originaires de l'Amérique méridionale, princi- on 13). «: à: OXY palement de la république de Colombie et du Pérou. OXYBAPHE VISQUEUx. Oxybaphus viscosus, Vahl; Mirabilis viscosa , Cavan., Icon., 1, p. 15, tab. 19. Plante herbacée, assez élevée, dont les branches su- périeures sont dichotomes, et les feuilles opposées; les fleurs, ordinairement de couleur rouge, sont peu ap- parentes, et réunies en corymbes au sommet des ra- meaux. OXYBÈLE. Oxybelus. ins. Genre de l’ordre des Iy- ménopières, section des Porte-Aiguillons, famille des Fouisseurs, tribu des Nyssoniens, établi par Latreille avec ces caractères : labre entièrement caché ou peu découvert; mandibules non échancrées inférieurement; yeux entiers; tête plus large que longue, tenant au cor- selet par un col très-court; yeux peu saillants, oblongs; trois petits yeux lisses ; antennes filiformes, un peu roulées en spirale, à peine plus longues que la tête ct composées de douze articles dans les femelles et de treize dans les mâles; lèvre supérieure cornée, fort courte et ciliée antérieurement ; mandibules cornées, allongées, minces, pointues et munies d’une dent peu saillante vers le bord interne ; mâchoires cornées,com- primées à leur base, minces et fléchies du milieu à l’ex- trémité ; palpes maxillaires filiformes, composées de cinq articles ; lèvre inférieure cornée à sa base, allon- gée, étroite, presque membraneuse ensuite, jusqu’à l'extrémité qui est échancrée; palpes labiales presque aussi longues que les maxillaires el composées de qua- tre articles; corselet court, épais et presque globuleux; écusson portant des appendices en forme de pointes, ordinairement au nombre de trois, et disposées en trian- gle : l'inférieure est plus longue, en forme d’épine et canaliculée en dessus, les deux latérales ressemblent à de petites écailles ; pattes courtes, mais robustes, avec les jambes épaisses, dentées ou épineuses exlérieure- ment; Larses terminés par une grande pelote; ailes su- périeures dépassant à peine l’abdomen; elles ont une cellule radiale allongée, accompagnée d’un petit ap- pendice, et une cellule cubitale très-grande qui reçoit une nervure récurrente; abdomen court, de forme co- nique; ses anneaux sont bien emboîtés les uns dans les autres, et ne présentent pas d’incisions. On trouve or- dinairementles Oxybèles sur Les fleurs où elles récoltent le suc mielleux propre à les nourrir. Elles font leur nid dans les lieux sablonneux et exposés au soleil; c’est là que les femelles creusent des trous dans lesquels elles déposent des cadavres de divers insectes qu’elles ont été chasser, et particulièrement de Muscides. Elles pon- dent leurs œufs sur ces corps d'insectes, et les larves qui en sortent se nourrissent de cette proie. OXYBÈLE MUCRONÉE. Oxybelus mucronatus, Latr.; Crabro mucronatus, Fabr. Corps noir, {acheté de jaune; écusson armé de deux dents et d’une épine tron- quée; pattes jaunes, avec les cuisses noires. OXYBRACTÉ. Oxybracteus. 80T. Qui a des bractées fort aiguës. OXYCARE. Oxycara. 1xs. Coléoptères hétéromères; genre de la famille des Mélasomes, tribu des Tentyrides, institué par Solier qui lui donne pour caractères : man- dibules courtes et épaisses, avec une dent bien pro- noncée en dessus, formée par le bord latéral supérieur OXY relevé et recourbé en dedans; premier article des palpes maxillaires court et assez fortement courbé, le deuxième plus long, à peine obconique et un peu courbé à la base; dernier article des palpes labiales, presque cylin- drique el tronqué au bout, à peine renflé dans son mi- lieu; épistome anguleux et acuminé antérieurement : yeux transverses, enfoncés, beaucoup plus larges en dessus qu’en dessous, recouverts en partie par une saillie du bord latéral et postérieur de la tête, avec un pli longitudinal au-dessus et un sillon transversal en dessous; prothorax subrectangulaire, à angles bien marqués et nullement arrondis; élytres aussi larges à leur base qu’au milieu, à angles huméraux saillants; écusson caché; les quatre jambes antérieures peu élar- gies à l'extrémité et peu comprimées. : OXYCARE BLAPSOÏDE. Oxycara blapsoides, Sol. Il est noir, peu brillant, presque parallèle et assez déprimé; sa tête est fortement ponctuée ainsi que le corselel; les élytres sont couvertes de très-petites granulosités fort écartées, el ayant comme des apparences de côtes lon- gitudinales peu marquées; pattes d’un rouge-brun très- obscur. Taille, trois lignes. OXYCARPE. Oxycarpus. BoT. Le genre fondé sous ce nom par Loureiro, dans sa Flore de Cochinchine, a été réuni par Du Petit-Thouars à son genre Brindonia. V. ce mot. Choisy (Mém. de la Société d'Hist. natur. de Paris, t. 1, p. 225) n’a considéré le Brindontia que comme une section du genre Garcinia. PV. GARCINIE. F. Hamilton, dans ses Commentaires sur les plantes de l'Æerbarium Amboinense de Rumph (in Men. of the Werner. Society, v.5, p.346), admet le nom géné- rique d'Oxycarpus, el en décrit avec soin une espèce nouvelle, qu’il a observée sur le vivant dans les forêts de Magadha, au sud du Gange. Il lui à donné le nom d'Oxycarpus Gangetica, et il la croit différente de l'Oxycarpus Celebica, espèce anciennement connue. OXYCÈDRE. Oxycedrus. 2oT. Espèce du genre Ge- névrier. /. ce mot. OXYCÉPHALE. Orycephalus. caysr. Genre de l’or- dre des Amphipodes, et qui prend place dans la famille des Hypériniens; il se rapproche des Typhis par la con- formation des antennes de la seconde paire, qui sont insérées à la face inférieure de la tête, près de la bouche et disposées de manière à se reployer plusieurs fois sur elles-mêmes; tête allongée et lancéolée; corps grêle; pattes des deux premières paires courtes el terminées par une pince didactyle; celles des trois dernières paires ont leur premier article ovalaire, mais elles sont grêles et cylindriques dans le reste de leur étendue, et dimi- nuent successivement de longueur. Ce genre a été éta- bli par Milne Edwards, et ne se compose encore que d'un petit nombre d'espèces, appartenant aux mers tropicales. OXYCGÉPHALE OCÉANIEN. Oxycephalus oceanictus, Guérin. Sa tête est grande, triangulaire, avecle dessous aplati; les antennes supérieures sont plates, ovalaires, terminées par un petit article aigu, instrées en dessous et près de l’extrémité de la tête; les inférieures sont placées près de la bouche, et compostes de cinq articles égaux; segments thoraciques presque égaux : ceux de l'abdomen dominant graduellement. (terminés en pointe NN OXY 247 aux angles postérieurs, le dernier plus long que le précé- dent, plus long que large et pointu en arrière; les ap- pendices de ces segments sont semblables à ceux des autres Hypériniens, ceux de l’avant-dernier segment sont à peine aussi longs que ce dernier. Taille, cinq lignes. Du Chili. OXYCÉPHAS. pois. Raffinesque , dans son {ndice d’Tttiologia Siciliana, indique sous ce nom un genre distinct, dont il figure l’espèce unique, tab. 1, fig. 2, Oxycephas scaber. C'est le Lepidoleprus trachirhi- nus de Risso. 7”. LÉPIDOLÈPRE. OXYCÈRE. Oxycera. ns. Genre de l’ordre des Dip- tères, famille des Notacanthes, tribu des Stratiomydes, établi par Meigen avec ces caractères : antennes plus courtes que la tête; les deux premiers articles courts, cylindriques, velus; le troisième fusiforme-ovalaire, à quatre divisions; style sétiforme, de deux articles, in- séré soit à l'extrémité, soit un peu sur le côté; yeux légèrement velus dans les mâles; trompe très-courte, membraneuse, terminée par deux grandes lèvres sail- lantes devant la têle, non avancée en manière de bec, portant les antennes; corselel peu élevé, arrondi, pres- que cylindrique, terminé par un éeusson un peu élevé, ordinairement armé de deux épines aiguës, presque droites ou légèrement arquées; abdomen déprimé, tran- chant sur les côtés, aussi large que long, ou même plus large et terminé en pointe obtuse; ailes un peu plus longues que l'abdomen ; pattes simples, de lon- gueur moyenne, Lerminées par deux ou trois petites pelotes spongieuses et par deux crochets. OXYCÈRE Jo1r. Oxycera puchella; Oxycera ljpo- leon, Meig. Long de trois lignes. Mäle : hypostome noir, à poils d’un gris blanchâtre; front à deux pointes argentées ; antennes noires; yeux à bande pourprée ; thorax noir; une bande jaune depuis l'épaule jusqu’à la base de l'aile où elle se prolonge en dessous ; entre cette base et l’écusson, une tache jaune, triangulaire; écusson jaune; pointes à extrémité noire; abdomen noir; une {ache d’un beau jaune, allongée, dirigée en avant et de chaque côté des troisième et quatrième segments; cinquième à tache jaune, triangulaire au milieu; deuxième et troisième segments jaunes au milieu ; pieds jaunes; cuisses noires dans leur partie supérieure; balanciers jaunes; ailes hyalines, à ner- vures brunes. Femelle : hypostome et front jaunes, à bande noire; verlex noir; bord postérieur des yeux jaune ; premier segment de l'abdomen à tache jaune sous l'écusson. Commune dans toute la France. OXYCEROS. nor. Loureiro (Ælor. Cochinch., 1, p. 186) a établi sous ce nom, un genre qui appartient à la famille des Rubiacées, et à la Pentandrie Monogynie. Ce genre offre les caractères suivants : calice à cinq dents dressées; corolle hypocratériforme, dont le tube est du double plus long que le calice; le limbe grand, à cinq découpures ovales, un peu réfléchies; cinq an- thères filiformes, presque sessiles sur l’entrée du tube de la corolle; ovaire arrondi, surmonté d'un style de la longueur du tube et d’un stigmate à plusieurs rayons; baie presque arrondie, petite, couronnée par le calice persistant, biloculaire et polysperme. Ce genre, que Willdenaw regardait comme voisin des Psychotria et 218 O X Y des Rondelelia, a été réuni au Randia par Rœmer et Schultes. Il se compose de deux espèces, savoir : 10 Oxyceros horrida, Lour., loc. cit., arbrisseau dont la tige est dressée, et s'élève à environ huit pieds; ses branches sont longues, étalées, terminées par des ra- meaux nombreux, courts et fourchus; elles sont cou- vertes d’aiguillons très-grands, opposés, fort aigus el en forme de cornes. Les feuilles sont ovales, lancéo- lées, très-entières, glabres, opposées. Les fleurs sont blanches, disposées en grappes trichotomes presque terminales. Les baies sont noires, el ne sont employées à aucun usage. Cette plante croît dansles forêts de la Cochinchine. 2 Oxyceros Sinensis, Lour., loc. cit. Cet arbrisseau est dressé, très-branchu, et ne s'élève qu’à environ cinq pieds; il est couvert d’aiguillons nombreux, courts, aigus et obliques. Ses feuilles sont lancéolées, très-entières, glabres et marquées de ner- vures. Les fleurs sont blanches, disposées en grappes courtes et terminales. Cette espèce est sauvage aux environs de Canton. OXYCHÉILE. Oxycheila. 1xs. Genre de l’ordre des Coléoptères, section des Pentamères, famille des Carnas- siers, tribu des Cicindelètes, établi par Dejean et ayant pour caractères : palpes labiales allongées, aussi lon- gues que les maxillaires; le premier article fort long, saillant au delà de l'extrémité supérieure del’échancrure du menton; le deuxième très-court; le troisième très- long, cylindrique et légèrement courbé, le dernier sécuriforme; lèvre supérieure très-grande, avancée en pointe et recouvrant les mandibules; tête un peu allon- gée el presque plane; yeux assez saillants latéralement, mais nullement en dessus; antennes minces, déliées, à peu près de la longueur des deux tiers de l’insecle; cor- selet à peu près de la largeur de la tête, avec son bord postérieur sinué, à peu près trilobé, recouvrant presque entièrement l’écusson dont la pointe dépasse à peine la base des élytres; celles-ci du. double plus larges que le corselet, assez allongées, peu convexes, s’élargissant un peu postérieurement; l’avant-dernier anneau de l’ab- domen des mâles est assez fortement échancré; les pattes sont grandes et allongées; les trois premiers ar- ticles des Larses antérieurs des mâles sont dilatés el un peu plus larges que dans les Cicindèles; les deux pre- miers vont en grossissant vers l’extrémité, le troi- sième est presque en forme de cœur allongé, el ils sont également ciliés des deux côtés. OXYCHÈILE TRISTE. Oxycheila tristis, Dej.; Cicin- dela tristis, Fabr. Longue de neuf lignes et demie à dix lignes; d’un noir obscur, très-légèrement bronzé en dessus; élytres fortement ponctuées depuis la base jusqu'au milieu, ayant chacune au milieu une tache jaune, assez grande el irrégulière; dessous du corps d’un noir plus brillant que le dessus et un peu bleuâtre; pattes grandes et d’un noir obscur. Brésil. OXYCLADE. Oxycladus. Bot. C'est-à-dire pourvu de rameaux fort aigus. OXYCOCCOS o5OXYCOCCUS. por. J. Bauhin, Mentzel et d’autres anciens botanistes donnaient le nom d’Oxy- coccus à la plante qui fut depuis nommée V’accinium Oxycoccos par Linné. Tournefort, dans ses Znstilu- liones Rei herbariæ, avait admis le genre Oxycoccus OX ?Y qui fut rétabli sous cé dernier nom par Persoon, et sous celui de Schollera par Roth. L’Oxycoccus de Persoon se compose de trois ou quatre espèces dont le port est très-différent des espèces du genre Vaccinium dans lequel Linné les avait placées. Elles en diffèrent surtout par la forme de la corolle et par le nombre des éta- mines qui est de huit, tandis qu’il est de dix dans les V’accinium. L'Oxycoccus palustris, Persoon, 7’ac- cinium Oxycoccus, L., vulgairement nommé Canne- berge, est une jolie petite plante à liges filiformes, rampantes, et à feuilles très-entières, ovales et roulées sur leurs bords; sa corolle est rosée, à quatre décou- pures profondes, linéaires, recourbées; les étamines ont leurs filets connivents et les anthères tubuleuses, bipartites. On trouve cette plante parmi les Sphaignes, dans les marais tourbeux de plusieurs contrées de l'Eu- rope, surtout dans la partie occidentale et boréale. Les autres espèces : Oxycoccus macrocarpus, hispidulus, erythrocarpus, sont indigènes de l’Amérique septen- trionale. OXYCORYN. Oxycorynus. 1Ns. Coléoptères tétra- mères; genre de la famille des Rhynchophores, tribu des Curculionides, établi par Chevrolat qui lui assigne pour caractères : antennes assez épaisses, composées de douze articles dont les trois derniers forment une massue; trompe droite, cylindrique; ménton goîtreux; yeux latéraux, peu proéminents; corselet aplati, relevé sur les bords, presque rond, de la longueur des élytres, coupé droit en arrière; écusson arrondi; élytres assez larges, relevées sur les côtés, arrondies à l’extrémité ; segments de l’abdomen transversaux, dont le premier fort large; pattes courtes, mutiques, les quatre anté- rieures rapprochées à la base; cuisses courtes, apla- ties; jambes triangulaires : celles de devant creusées au milieu à l’extrémité, les autres tronquées et élargies au sommet; larses épais, le premier article courbé en avant, globuleux, le deuxième en croissant, le troisième bilobé, le quatrième très-petit et les crochets robustes. OXYCORYN MÉLANOCÈRE. OxyCOrYnus Melanocerus, Chev. Il est long d’un peu plus de quatre lignes, plan, d’un fauve brillant, avec la trompe, les antennes, les yeux, les genoux et les jambes noirs. Les élytres ont des côtes et des stries poncluées. Du Brésil. OXYDENDRE. Oxydendrum. BoT. Genre de la fa- mille des Éricacées, établi par le professeur De Can- dolle, aux dépens du genre Andromeda de Linné, pour une espèce que Don en avail précédemment séparée pour la faire passer dans le genre Lyonca. Carac- {ères : calice à cinq divisions acuminées; corolleovulée, à cinq dents ; dix élamines; filaments épais et légère- ment velus; anthères dressées, oblongues, dont les loges sont acuminées et mutiques au sommet; style un peu épais et pentagone; capsule pyramidée, pentagone, à cinq loges, à cinq valves septifères au milieu, mais où l’on n’aperçoit pas les sutures; semences-nombreuses et scobiformes. OXYDENDRE EN ARBRE. Oxydendrum arboreum, De Cand.; Andromeda arborea , Lin.; Lyonia arborea, Don. C’est un grand et bel arbre de l'Amérique septen- trionale ; ses rameaux sont cylindriques et glabres, garnis de feuilles pétiolées, oblongues, acuminées, OX Y dentelées et douées d’une saveur très-sensiblement acide; les fleurs sont rassemblées en panicules termi- nales, polystachiées; elles sont blanches, pédicellées, à corolles d’abord étalées, puis réfléchies. OXYDENIA. BoT. Ce genre, établi par Nuttal dans la famille des Graminées, ne diffère pas du genre Leplo- chloa de Palisot-Beauvois. OXYDERCE. Oxyderces.1ins.Coléoptères tétramères; genre de la famille des Rhynchophores, établi par Schoenherr, dans sa Monographie des Cureulionides, pour un insecte des Antilles, que Fabricius et Olivier avaient placé dans leur genre Curculio, et qui offre les caractères distinctifs suivants : antennes atteignant à peine la longueur de la moitié du corselet, minces, coudées, composées de douze articles dont les deux premiers obconiques, les autres courts et granuleux, avec la massue allongée-ovalaire; trompe courte, un peu plus étroite que la tête, cannelée en dessus, échan- crée au bout, en triangle profond; fossette courte, des- sinant une courbe en avant de l’œil; yeux arrondis et saillants; corselet profondément bisinué, plus étroit antérieurement, plan au milieu et en dessus; élytres al- longées, prolongées en avant en s’arrondissant de cha- que côté, avec les épaules rétuses, obliquement angu- leuses et l'extrémité pointue; jambes médiocres, armées d’un crochet, vers le bout de la face interne. OXYDERCE CRÉTACÉ, Curculio cretaceus, Oliv.,Ent., v, 85, pl. 2, fig. 19. II a tout le corps d’un blanc un peu azuré, le corselet déprimé, marqué de cinq ou six la- ches noires, irrégulières, provenant sans doute des écailles enlevées accidentellement; les élytres sillon- nées, avec deux rangées de points enfoncés, l’extrémité épineuse et pointue. Il est commun à la Guadeloupe. OXYDIER. Oxydium. Bot. Genre de la famille des Légumineuses, institué par Bennett pour une plante de Java, que l’on avait considérée auparavant comme une EÉléiolide. Caractères : calice campanulé, subbilabié, avec la lèvre supérieure bifide et l’inférieure à trois divisions; étendard de la corolle obové; ailes oblon- gues; carène obtuse; dix étamines diadelphes, avec le filament vaxillaire libre; anthères conformes. Le fruit consiste en un légume comprimé, membraneux, arti- culé, à deux loges et à deux graines, rarement à une seule loge et monosperme; suture presque droite, -dilatée. OxYDIER DE ROTTLER. Oxydium Rottleri, Bennett ; Eleiottis Rottleri, Wight et Arnott. C’est une plante herbacée, longuement rampante, peu rameuse, à feuilles allernes, longuement pétiolées, composées de trois folioles orbiculari-obovées, rétuses, la terminale plus longuement pétiolulée et bistipulée, les latérales unistipulées; stipules petites, distinctes; grappes axil- laires un peu plus longues que les feuilles et chargées d’un petit nombre de fleurs; bractées nervoso-striées el caduques. OXYDON. 8or. /. Oxyopon. OXYE. Oxya. 1ns. Genre de l’ordre des Orthoptères et de la famille des Acrydites, institué par Audinet- Serville qui lui assigne pour caractères : antennes fili- formes, composées de plus de vingt articles peu dis- tincts, cylindriques ou presque cylindriques; tête OXY 249 grande, un peu en plan oblique ; face antérieure ayant ses carènes médianes espacées entre elles; ocelle dis- üinct; yeux très- grands, oblongs, posés obliquement ; corselet lisse, sans carènes prononcées, marqué de qua- tre stries transversales, avec le bord arrondi; abdomen solide, non renflé; élytres étroites, longues, ainsi que les ailes; pattes postérieures plus longues que le corps, robustes, propres pour sauter, les jambes allant en s'élargissant d’une manière t{rès-sensible, vers leur extrémité, canaliculées en dessus et dans leur moitié inférieure, pourvues de deux rangées d’épines fines, n’occupant que les trois quarts inférieurs de leur lon- gueur; premier article des tarses postérieurs grand, un peu dilaté, creusé en dessous; une petite pelote entre les crochets. OxYE ayLA. Oxya hyla, Audin. Dessus du corps d’un vert de pré, assez éclatant, bordé latéralement d’une large raie noire, luisante, partant de l'œil et finissant un peu plus loin que la base des élytres; côtés et des- sous du corps jaunâtres, ainsi que les cuisses; jambes el tarses d’un bleu clair; antennes verdâtres. Taille, seize lignes. De Java. ; OXYGLOSSE. o1s. Swainson a proposé sous ce nom la formation d’un genre, pour un Oiseau qui vit sur les rivages de l'Amérique, aux environs de la Vera- Cruz et que Wilson a placé parmi les Grimpereaux, avec la désignation spécifique de Certhia maculata, pl. 19, fig. 8. Les caractères seraient : bec médiocre, grêle, atténué, droit, échancré à la pointe; langue ex- tensible, aiguë et simple à la pointe; ailes médiocres; première et quatrième rémiges égales, deuxième el troi- sième les plus longues ; queue obtuse, faible et égale. OXYGNATHE. Oxygnalhus. 1Ns. Genre de l’ordre des Coléoptères, section des Pentamères, famille des Carnassiers, tribu des Carabiques, établi par Dejean, et auquel il donne pour caractères : menton articulé, presque plan el trilobé; lèvre supérieure très-courte el peu distincte; mandibules avancées, arquées, très-aiguës et non dentées intérieurement; dernier article des pal- pes labiales, presque cylindrique; antennes monili- formes; le premier article assez long, les autres beau- coup plus petits, arrondis el grossissant vers l'extrémité; corps allongé et cylindrique; corselet presque carré; jambes antérieures palmées. Ce genre est très-voisin des Oxystomes de Latreille. OXYGNATHE ALLONGÉ. Oxygnathus elongatus, Dej.; Scariles elongatus, Wiedemann. Il est long de cinq lignes, noir, cylindrique; ses mandibules sont avan- cées; les jambes antérieures ont trois dents sur le côté extérieur ; les postérieures n’ont qu’une petite épine ; les élytres sont allongées, parallèles, sillonnées, avec des points enfoncés dans chaque sillon; les antennes et les pattes sont d’un brun ferrugineux plus ou moins rougeâtre. De l'Inde. OXYGONE. Oxygonum. 80T. Genre de la famille des Polygonées, établi par Burchell, avec les caractères suivant(s : fleurs monoïques ; les mâles ayant un péri- gone coloré, quadrifide ; huit étamines à filaments fili- formes et allongés; anthères ovales. Les femelles ont pour fruitune caryopse oblongo-trigone, avec des ailes membraneuses aux angles.Ce genre, encore peu connu 250 OXY ne présente qu'une espèce; c’est une plante annuelle, à feuilles lancéolées, découpées ou entières, à fleurs-ras- semblées en épi articulé et pédonculé. Du cap de Bonne- Espérance. OXYGONIUM.por. Ce genre de Polypodiacées, établi par Presl, a été réuni au genre Diplazium dont il forme une des sections. OXYGRAPHIDE. Oxygraphis. BoT. Genre de la fa- mille des Renonculacées, institué par Bunge pour une plante des Alpes asiatiques, que Fischer avait regardée comme devant faire partie du genre ficaria. Carac- tères : calice herbacé, à cinq divisions persistantes el imbriquées avant l'épanouissement; corolle composée de treize à quinze pétales hypogynes, oblongo-lintaires, disposés sur la base du calice entre un callus trans- versal; étamines hypogynes et nombreuses; plusieurs ovaires uniloculaires, renfermant chacun un ovule dressé; plusieurs akènes pressés sur un réceptacle hé- misphérique ; ils sont membraneux, comprimés par le dos el marqués de chaque côté d’une nervure; la se- mence est dressée. OXYGRAPHIDE GLACTALE. Oxrygraphis glacialis, Bung. licaria glacialis, Fischer. C’est une plante herbacée, très-glabre, dont toutes les feuilles sont radicales, pé- tiolées, suborbiculées, ou ovato-oblongues, très-en- tières ou grossement el oblusément tridentées au som- met; la hampe est nue, portant une fleur large de six lignes. OXYLAPATHUM. por. Ce nom a été donné par Dios- coride au Aumex acutus, L.; par Daléchamp,au Pola- mogeton serratum,et par d'autres, au Beta vulgaris. OXYLOBIER. Oxylobium. ot. Genre de la famille des Légumineuses,élabli par Andrews(Botan.Reposit., n° 492), adopté par Rob. Brown (Æort. Kew., éd. 2, vol. 111, p. 9) et par De Candolle (Prodr. Syst. Feget., 2, p. 104), qui l’a placé dans la tribu des Sophorces, et l’a ainsi caractérisé : calice divisé profondément en cinq découpures, formant presque deux lèvres; corolle papilionacée, dont la carène est comprimée, de la lon- gueur des ailes ainsi que de l’étendard qui est aplati; étamines insérées sur un {orus ou au fond du calice ; style ascendant; stigmate simple ; légume sessile ou presque sessile, polysperme, renflé, ové el aigu. Ce genre est excessivement voisin du Callistachys, précé- demment établi par Ventenat, dans son grand ouvrage sur les plantes de la Malmaison ; il n'offre même d’au- tre différence essentielle que celle de son fruit sessile ou presque sessile, tandis qu’il est stipité dans le Cal- listachys. Les étamines de ce dernier genre ont l’appa- rence d’être hypogynes; mais une nouvelle espèce dé- crite par De Candolle (Mém. sur les Légumineuses, p. 170), sous le nom d'Oxylobium Pulteneæ, a ses éta- mines qui offrent aussi l'insertion en apparence hypo- gyne. D'un autre côté, une espèce d'Oxylobium est munie d'un ovaire légèrement stipité; ce qui infirme encore la valeur des caractères du genre Oxylobium. Les cinq espèces décrites jusqu’à ce jour, sont des arbrisseaux ou sous-arbrisseaux de la Nouvelle-Hol- lande. Leurs feuilles sont entières, verticillées par trois ou par quatre; les fleurs sont jaunes, safranées ou pur- purines, et disposées en corymbes. L’Oxylobium cor- OXTY difolium, Andr., loc. cit., doit être considéré comme le type du genre. R. Brown lui a réuni le Gompholo- bium ellipticum de Labillardière (Nov.-Holl. Spec., 1, P. 166, Lab. 155), que Ventenat plaçait dans son genre Callistachys.Enfin, De Candolle a publié deux espèces nouvelles, sous les noms d'Oxylobium spinosum et Oxylobium Pulteneæ. La première a du rapport avec l'Oxylobium cordifolium, dont elle diffère par ses feuilles acuminées en pointe épineuse; la seconde, à raison de quelques différences importantes, devra peul- être former un genre distinct. OXYLOBUS. 8or. L'une des divisions du genre Pha- n#ia de De Candolle. OXYLONMA. por. Bentham a donné ce nom à l’une des divisions du genre £rica. V. BRUYÈRE. OXYMÈRE. Oxymerus.ins.Coléoptères tétramères; genre de la famille des Serricornes, tribu des Céramby- cins, institué par Solier,aux dépens du genre 7rachy- deres de Dalman. Caractères : antennes presque une fois plus longues que le corps dans les mâles, composées de onze articles cylindriques, diminuant graduellement : le premier plus gros, le secend petit, sans échancrure, les suivants jusqu’au dixième presque égaux, le der- nier plus long; palpes très-aplaties, dépassant à peine l'extrémité des mandibules; les maxillaires plus lon- gues que les labiales; dernier article un peu dilaté; menton étroit, creusé transversalement, rugueux et rebordé antérieurement; mandibules petites, presque semblables dans les deux sexes, médiocrementarquées, avec l'extrémité échancrée extérieurement; tête pelite, avancée, avec deux impressions longitudinales à sa partie supérieure, qui prennent souvent une direction transversale près des antennes; corselet dilaté latéra- lement, plus long que large, bituberculé de chaque côté; écusson grand, en triangle allongé; élytres lon- gues, rétrécies et tronquées à leur extrémité, qui est bi-épineuse; pattes de moyenne grandeur ; cuisses peu renflées, les quatre postérieures munies de deux épines. OXYMÉRIDE. Oxymeris. Bot. Genre de la famille des Mélastomacées , établi par le professeur De Can- dolle qui lui assigne pour caractères : tube du calice ovalo-turbiné, soudé inférieurement avec la base de l'ovaire ; son limbe est partagé en cinq dents calleuses et très-courtes ; corolle formée de cinq pétales insérés sur l’orifice du calice, alternes avec ses divisions, lan- céolées et acuminées; dix élamines insérées de même que les pétales; filaments égaux, subulés; anthères oblongues, linéaires, obtuses, à un seul pore, à con- nectif distinct; ovaire semi-adné, à trois ou cinq lobes renfermant plusieurs ovules; style filiforme, stigmate punctiforme. Le fruit est une capsule ou une baie voi- lée par le calice persistant, à trois ou cinq loges; se- mences nombreuses, obovales et anguleuses. OXYMÉRIDE A CINQ DENTS. Oxyneris quinqueden- tata, De Cand.; Melastoma oxypetalum, Schr. C'est un arbuste assez élevé, très-glabre , à rameaux qua- drangulaires, renflés vers les articulations; les feuilles sont opposées, pétiolées, oblongues, très-entières, à trois nervures; les fleurs sont petites, bibractéolées, blanches, réunies en panicules terminales. Du Brésil. OXYMITRIA.20oT. Genre proposé par Bischoff, dans la OÙ XX famille des Hépatiques, aux dépens du genre Rrecia, avec les caractères distinclifs suivants : capsules glo- buleuses, indéhiscentes, styligères; chacune d'elles est renfermée entre les réceptacles, dans un sillon de la fronde. Bischoff indique comme {ypes de ce genre les Riccia pyramidata, Rad., et Riccia media, Mich. On les trouve en Europe. OXYMYCTERUS. mam. Nom d’un sous-genre intro- duit par Water-House dans le genre Aus, pour l'espèce précédemment appelée Mus nasutus, qui est origi- naire de l'Amérique méridionale. 7. RAT. OXYMYRSINE. port. Synonyme de Auscus aculea- tus. . FRAGON. OXYNOTUS. pois. Raffinesque, dans son Zndice d°It- tiologia Siciliana, forme sous ce nom, et aux dépens des Squales, un genre qui ne contient qu’une espèce, Oxynotus centrina, le Poisson Massepain des Sici- liens, dont le corps est triangulaire, avec le dos en carène ; ce qui en établit la seule différence générique. OXYODON. Oxyodon. rot. Ce genre de la famille des Synanthérées, a été établi par Lessing et adopté par De Candolle pour le Loxodon longipes de H. Cas- sini. #7. Loxopon. OXYOIDES.por.Sous ce nom générique, Garcin a dis- tingué l'Oxalis Sensitiva de ses congénères, parce que cette plante est munie de feuilles pennées au lieu d’être trifoliées comme dans la plupart des autres Oxalides. OXYMUS. ins. Le genre de Coléoptères pentamères inslilué sous ce nom, par Eschschol(z, dans la famille des Lamellicornes, tribu des Scarabéides, n’est consi- déré que comme une seclion du genre Aphodius; ses principaux caractères consistent dans la forme du cor- selet qui est plus large en avant qu’en arrière, et dans l'échancrure du chaperon. Il a pour type l'Aphodius porcatus, Fab. OXYOPE. Oxyopes. ARACHN. Genre de l’ordre des Pulmonaires, famille des Aranéides, section des Dip- reumones, tribu des Citigrades, établi par Latreille et correspondant parfaitement au genre Sphase de Wal- kenaer. Les caractères de ce genre sont : huit yeux disposés deux par deux sur quatre lignes transverses, et formant, par leur réunion, un triangle dont la base est arquée et occupe l'extrémité antérieure du corselet, el dont la pointe est tronquée; les yeux de la deuxième ligne et ceux dela troisième sont plusgros et plus écar- tés entre eux; lèvre allongée, étroite, dilatée et arron- die à son extrémité, plus rétrécie à sa base; mandibules perpendiculaires, terminées par un crochet replié sur leur côté interne; mâchoires cylindriques, allongées, étroites, arrondies à leur extrémité, les deux côtés for- mant une ligne droite; paipes filiformes, insérées près de la base externe des mâchoires et composées de cinq articles ; pattes allongées, fines; la première paire la plus longue, la seconde et la quatrième presque égales, la troisième sensiblement plus courte que les autres. Ce genre, qui a de grands rapports avec les Ctènes, s’en éloigne cependant en ce que ces derniers ont les yeux disposés sur trois lignes, dont la première composée de deux yeux très-éloignés entre eux , la deuxième de quatre, et la troisième de deux très-rapprochés; les mâchoires des Clènes ne sont pas cylindriques et ar- 19 OX ?Y rondies à l'extrémité; elles sont coupées obliquement, et légèrement échancrées à leur côté interne. Les Ly- coses et les Dolomèdes s’en éloignent aussi par la dis- position des yeux et par d’autres caractères tirés des proportions relatives des pattes. Le corps des Oxyopes est oblong, peu velu; le corselet a une forme ovoïde ; it est étroit et tronqué antérieurement ; l'abdomen est ovoïdo-conique. Ces Arachnides se trouvent dans les pays chauds de l’Asie, de l'Amérique et de l'Europe. OXYOPE BIGARRÉ.Oxyopes variegatus, Lalr.; Aranea helerophtatma, Walkenaer. Cette espèce est longue de près de quatre lignes; son corps est gris, mélangé de noir et de roux; ses pattes sont d’un roux pâle et {achetées de noirâtre ; les épines des jambes sont allon- gées; le corselel est presque aussi long que l'abdomen, et gris; l'abdomen est ovoïdo-conique, rougeàtre; il a en dessus un ovale plus pâle, étroit et peu visible; les côtés du ventre sont recouverts de poils gris, formant quatre raies longitudinales, dont les latérales plus lar- ges; ces raies sont séparées par trois lignes étroites, de couleur carmélite. Europe. OXYOPS. Oxyops. 1vs. Colcoplères tétramères ; geure de la famille des Rhynchophores, institué par Dalman et adopté par Schoenkherr qui lui assigne pour caractères : antennes longiuscules, un peu grêles, cou- dées et composées de douze articles dont le premier court, les autres plus allongés et presque égaux; à par- tir du septième se forme la massue qui est ovale-oblon- gue; trompe à peine plus longue que la tête, assez Cpaisse et cylindrique ; yeux latéraux, arrondis et mé- diocrement proéminents; corselet plus court que large à sa base qui est bisinuée, arrondi sur les côtés et plus étroit antérieurement ; écusson oblong, arrondi au bout; élytres ovales-oblongues, chacune d'elles relevée dans son milieu, avec l'épaule obtusément arrondie, peu proéminente, convexe en dessus, calleuse à l’ex- trémité, vers la suture; sternum avancé et pointu au bout; pieds robustes, mutiques; euisses peu renflées ; tarses dilatés. Des six espèces dont se compose ce genre quatre appartiennent à la Nouvelle-Hollande et une au Brésil; on ignore la patrie de la dernière. OXYOSTOMUS. pois. Genre formé par Raffinesque, pour le Leptocephalus Spallanzant de Risso, qui est un Sphagebranche. }, ce mot. OXYOTE. Oxyotus.z0o1. Qui a des oreilles aiguës. OXYPAPPUS,. zor. L'une des sections du genre Æy- MeROTYS. OXYPETALUM. por. Genre de la famille des Apocy- nées,seclion des Asclépiadées, et de la Pentandrie Di- gynie, L., établi par R. Brown, et présentant les carac- tères suivant(s : calice divisé profondément en cinq parties; corolle dont le tube est court, urcéolé; le limbe divisé en cinq grandes lanières ligulées; couronne sta- minale, à cinq folioles charnues, insérée au sommet du tube des filets des étamines; anthères terminées par une membrane; masses polliniques linéaires, cylindra- cées, pendantes et fixées par le sommet à la courbure des appendices qui finissent en pointe ascendante; stig- mate terminé par une pointe allongée, cylindrique, bifide au sommet. Le genre Gofhofreda de Ventenat (Choix de Plantes, p. 8, tab. 60) doit être réuni à l'Oxy- OXY petalum , qui se compose d’arbrisseaux volubiles, à feuilles opposées, cordiformes, à fleurs douées d’une odeur agréable, portées sur des pédoncules interpétio- laires. Les espèces de ce genre, encore peu nombreu- ses, croissent dans les contrées équinoxiales. Kunth (Nov. Gen. et Spec. Plant. œquin., vol. 111, p.197) en a décrit une nouvelle sous le nom d'Oxypetalum ri- parium, qui croît sur les rives du fleuve Mayo, dans la république de Colombie. Ses feuilles sont ovales, acuminées, cordiformes et pubescentes;les pédoncules, bi ou triflores, sont de la longueur de la feuille. OXYPHZÆRIA. BoT. Nom proposé pour remplacer celui de Calomeria de Ventenat. F. CALOMÉRIE. OXYPHYLLUM et OXYTRIPHYLLUM. 80T. Plusieurs plantes à feuilles trifoliées, d’une saveur acide, telles que diverses espèces de Trèfles, de Lotiers, et l'Oxalis acetosella, étaient désignées sous ce nom par d’an- ciens auteurs. OXYPILE. Oxypilus. 1ns. Genre de l’ordre des Or- thoptères, et de la famille des Mantides, institué par Audinet-Serville qui lui donne pour caractères : anten- nes sélacées; tête mutique, ayant au milieu une éléva- tion en forme de corne, et bifide à l'extrémité; yeux arrondis, fort gros et saillants; corselet court, n'ayant pas deux fois la longueur de la tête, point sensible- ment dilaté sur les côtés et rebordé dans celte partie; corps de moyenne longueur; abdomen plus ou moins élargi vers son extrémité; élytres et ailes très-longues, dépassant notablement l'extrémité de l'abdomen; pattes intermédiaires el postérieures assez courtes; cuisses sim- ples; jambes antérieures très-larges, ovales, très-com- primées latéralement. OXYPILE ANNELÉ. Oxypilus annulalus, Audin. An- tennes et face blanchâtres ; vertex obscur; corne bru- nâtre, rugueuse, munie à sa base d’une petite épine, de chaque côté; corselet tuberculé, blanchâtre ainsi queles élytres et les ailes : celles-ci ont à leur extrémité quelques petites taches brunes; pattes variées de blanc et d’ob- seur; jambes antérieures moitié brunes et moitié rou- ges; cuisses intermédiaires et postérieures annelées de brun et de blanchâtre.Taille, un pouce. Du Sénégal. OXYPODE. Oxypoda. 1x5. Coléoplères pentamères; genre de la famille des Brachélytres, institué par le comte de Mannerheim, aux dépens du genre Aléochare de Gravenhorst et pour un assez grand nombre d'’es- pèces encore inédites. Caractères : mandibules muti- ques; palpes labiales composées de trois articles, dont le second fort court; languette bifide au sommet; point de paraglosses; cinq articles à tous les tarses : le pre- mier article des postérieurs allongé; antennes coudées à la base,composées de onze articles dont les deux pre- miers plus gros que les suivants; tête plus petite que le corselet; celui-ci dilaté sur les côtés, avec les angles légèrement réfléchis. Mannerheim donne pour type à ce genre l’Aléochare ruficorne de Gillenhal qu’il nomme Oxypoda luteipennis; il est long de près de deux li- gnes, noir, recouvert d’une pubescence grisâtre; la base des antennes, les pieds et les élytres sont Lestacés, l’écus- son est brun, entouré d’un bord fauve ; le corselet est un peu convexe, avec quelques points enfoncés et un léger sillon longitudinal ; ses bords sont bruns. On le OXY trouve en Europe, ainsi qu’une vinglaine d’autres es- pèces qui ont été réparties en deux sections. OXYPOGON. 8or. La plante que Raffinesque (Jour- nal de Physique, août 1819, p. 98) a décrite sous le nom d'Oxypogon elegans, paraît être le Lathyrus venosus de Muhlenberg et Willdenow. Cette espèce est remar- quable par son ovaire stipité et sa gousse en forme de faux. ; OXYPOLIS. Bor. Le genre formé sous ce nom par Raffinesque, dans la famille des Ombellifères, ne diffère point du genre T'‘edemannia, de De Candolle. OXYPORE. Oxyporus. 1ns. Genre de l’ordre des Co- léoptères, section des Pentamères, famille des Braché- lytres , tribu des Fissilabres, établi par Fabricius aux dépens du grand genre Staphylinus de Linné etautres entomologistes, et dans lequel il comprend plusieurs espèces dont Gravenhorst a formé le genre Tachine. Tel qu'il estrestreint actuellement, le genre Oxyporea pour caractères : tête grande, un peu emboîtée dans le cor- selet; yeux arrondis et saillants; antennes insérées à la base extérieure des mandibules, guère plus longues que la tête, les cinq ou six derniers articles formant une massue allongée et perfoliée ; lèvre supérieure cor- née, large, courte, échancrée antérieurement et ciliée ; mandibules cornées, grandes, arquées, très-pointues et sans dents intérieures; mâchoires presque cornées et bifides ; palpes maxillaires composées de quatre arti- cles filiformes ; lèvre inférieure petite, étroite, presque échancrée et coriace ; ses palpes sont aussi longues que les maxillaires, composées de trois articles dont le pre- mierest court, le deuxième très-allongé, un peu renfié à son extrémité et le troisième court, très-large, figuré en croissant; menton presque carré et corné; corselet arrondi, peu convexe, plus étroit que les élytres, et muni d’un léger rebord; écusson petit; élytres dures, très-courtes, cachant deux ailes membraneuses pliées ; pattes de longueur moyenne; jambes velues. On trouve les Oxypores dans les Champignons pourris; leur dé- marche est très-vive, et ils s’'enfoncent dans la malière molle du Champignon avec beaucoup de célérité; leur larve est blanche et passe sa vie dans les mêmes Cham- pignons. OXYPORE FAUVE. Oxyporus rufus, Fabr.; Slaphyli- nus rufus, L.; Staphylinus flavus, Geoff. Il est long de trois à quatre lignes; ses antennes sont fauves à leur base, noirâtres à leur extrémité; ses palpes sont fau- ves, sa tête est noire, et son corselel fauve, lisse, légère- ment rebordé ; ses élytres sont noires, avec une grande tache fauve à la base; son abdomen est fauve à la base, noir à l’extrémité; ses pattes sont fauves, avec la base des cuisses noire. Dans toute l'Europe. OXYPTÈRE. Oxypterus. mam. Sous-genre de Dau- phins proposé par Raffinesque, et caractérisé par l’exis- tence de deux nageoires dorsales. L'espèce type de ce genre, Delphinus Mongitori, Raf. (Prince. de Sémiol.) n’est encore connue que par un seul individu que Raf- finesque a vu dans la Méditerranée, près des côtes de Sicile, et sur lequel il n’a donné aucun détail. Lesson (Manuel de Mammalogie, p. 411) pense que l’on doit aussi rapporter au genre Oxyptère le Dauphin Rhino- céros de Quoy et Gaimard (7. Daurxin); et il le décrit, O X'Y sous le nom d'Oxyplerus Rhinoceros, à la suite de l'espèce de Raffinesque, qu’il appelle Oxypterus Mon- gitori. OXYPTÈRE. Oxypterum. 1ns. Genre de l’ordre des Diptères, famille des Pupipares, établi par Leach, et réuni par Latreille à son genre Ornithomyie. 7.ce mot. OXYRAMPHIDE,. Oxyramphis. BoT. Genre de la fa- mille des Légumineuses , établi par Wallich pour une plante que Don avait placée dans le genre Crotalaria. Caractères : calice profondément bilabié : lèvre supé- rieure bidentée, l'inférieure à trois divisions toutes aiguës; élendard de la corolle atténuato-acuminé au sommet, et plissé; ailes presque aussi grandes que l’é- tendard, carène relevée en bec; dix étamines diadel- phes, avec le filament vexillaire libre; ovaire très-cour- tement stipité, comprimé, elliptico-rhomboïdé, rétréci aux deux extrémités et uniovulé ; style allongé et velu à sa base ; stigmate petit et capité. Le fruit consiste en un légume ovale, comprimé, très-velu et monosperme. OXYRAMPHIDE A LONG STYLE. Oxyramphis macro- styla, Wall.; Crotalaria macrostyla, Don. C'est un arbuste de médiocre hauteur, dont les feuilles sont obo- vales, rétuses, coriaces, mucronulées, velues en des- sous, de même que les jeunes rameaux. Les fleurs sont réunies en grappes axillaires. Du Népaul. OXYRHACHIDE.Oxyrhachis.1ns. Hémiptères; genre de la famille des Cicadaires, établi par Germar qui lui assigne pour caractères : vertex carré: bord antérieur aigu, chargé de deux impressions et recouvrant le front; élytres repliées perpendiculairement, ornées d'une rangée de cellules vers le bord postérieur et de plusieurs cellules discoïdales; toutes les jambes com- primées et dilatées, le bord des postérieures est cilié. Ces insectes ont la partie antérieure de la tête plane, armée de deux cornes et sinuée près des épaules ; elle est un peu plus étroite vers le sommet; l'abdomen dé- passe de beaucoup les élytres. Parmi les espèces on dis- tingue l'OXYRHACHIDE RENNE, Oxyrhachis Tarandus, Germ.; Antrotus Tarandus, Fab. Il est d’un brun testacé, ponctué, avec les cornes de la partie anté- rieure de la tête divariquées; ses élytres sont blanches, diaphanes, veinées de brun ferrugineux. De l'Inde. OXYRHACHIDE A ANTENNES ROUSSES. Oxyrhachis fus- cicornis, Germ. 11 est d’un brun noirâtre el ponctué ; ses cornes sont courtes, obluses, mais apparentes; ses élytres sont de mêmes nuances, semblables à celles de l'espèce précédente. Du cap de Bonne-Espérance. OXYRHINQUE. Oxyrhinchus. o1s. Genre de l’ordre des Anisodactyles. Caractères : bec court, droit, trian- gulaire à sa base, effilé en alène vers la pointe; narines placées de chaque côté du bec et près de sa base; qua- tre doigts : trois en avant, l’intermédiairepresque aussi long que le tarse, les latéraux égaux, l’externe soudé à sa base, l’interne divisé; la première rémige nulle, les deuxième et troisième plus courtes queles quatrième et cinquième qui sont les plus longues. Jusqu'à ce jour,on ne connaît encore des deux espèces de ce genre que les dépouilles qui sont même assez rares dans les collec- tions. Les deux espèces sont de l'Amérique méridionale. OXYRHINQUE EN FEU. Oxyrhinchus flammiceps, Temm., Ois. col., pl. 125. Parties supérieures d’un OXY 19 Eù vert assez pur; sommet de la tête garni de plumes fines, longues, à barbes décomposées qui s'élèvent en huppe; cette huppe est variée de rouge de feu et de noir ; joues, lorum, sourcils, cou et gorge blanchâtres, rayés de verdâtre; rémiges et rectrices d’un brun noi- râtre, bordées extérieurement de vert; parties infé- rieures d’un vert blanchâtre, parsemées de taches trian- gulaires, d’un vert-olive foncé; bec et pieds d’un gris bleuâtre. Taille, sept pouces. Du Brésil. OXYRHINQUE VERDATRE. Oxyrhinchus virescens. Parties supérieures verdâtres ; rémiges et rectrices d’un vert-olive foncé, bordées de vert-jaunâtre; gorge et partie du cou jaunâtres, variées de vert; parties infé- rieures d'un blanc verdâtre. tachetées de brun-noi- râtre; bec et pieds gris. Taille, sept pouces. Du Brésil. OXYRHINQUE. Oxyrhinchus. pois. Ce nom, donné par les anciens au Poisson réputé le meilleur du Nil, est celui d’une espèce de Mormyre. 7. ce mot. On l’a aussi spécifiquement appliqué à un Corégone, ainsi qu’à une Raie. 7. ces mots. OXYRHINQUE. Oxyrhinchus. ins. Genre de l’ordre des Coléoptères, section des Tétramères, famille des Rhynchophores , tribu des Charansonites, établi par Schoenherr et mentionné par Latreille (Fam. nat. du Règne Anim.). Ces insectes ont, comme les Calandres, les jambes terminées par un fort crochet, les antennes de huit articles, dont le dernier formant la massue; mais ils s’en distinguent par leurs antennes droites, tan- dis qu’elles sont coudées dans les Calandres et autres genres voisins, L'espèce qui sert de lype au genre est le Calandra discors de Fabricius. Celle espèce se trouve aux Indes orientales el à Java. Les Oxyrhin- chus lateralis, Dej., et rivulosus, Dehaan, sont les deux autres espèces du genre, el ont aussi la même patrie. OXYRHINQUES. Oxyrhinchi. crusT. Ce nom a été donné par Latreille à une famille de Crustacés déca- podes. Cette famille a servi à en former plusieurs au- tres dans les derniers ouvrages de ce savant; actuelle- ment les principaux genres qui la composaient font partie de la tribu des Triangulaires, et les autres sont dispersés dans diverses autres tribus. Telle qu’elle était adoptée par Latreille avant la publication du Règne Animal, elle comprenait les genres Doripe, Myctyre, Leucosie, Coryste, Lithode, Maja, Macrope, Orithyie, Matute et Ranine. Ÿ. ces mots. Duméril, dans sa Z00- logie analytique, a établi une famille sousle même nom et avec les mêmes principes ; mais elle offre quatre genres de moins, ce sont ceux de Myctyre, Coryste, Lithode et Macrope. OXYRIE. Oxyria. or. Ce genre, de la famille des Po- lygonées et de l'Hexandrie Digynie, L., avait été pro- posé autrefois par Hill; mais il n’avait pas êté assez bien caractérisé pour mériter d’être adopté. Il était fondésur une plante que Linné avait placée dans le genre Rumex, el que De Candolle (Flore Franç., vol. 111, p. 579) avait rangée à part, comme formant une section du genre Rumex. R. Brown (in Ross. Voyage, éd. 2, vol. 11, p- 192, et in Chlor. Melvilliana , p. 25) fut le pre- mier qui le distingua nettement, et en fixa ainsi les caractères : périanthe à quatre folioles sur deux rangs; 254 OXY six étamines; deux styles; stigmates en pinceaux; akène lenticulaire, membraneux, ailé de chaque côté, ceint inférieurement par le périanthe ; embryon cen- tral. Ces caractères ont été adoptés par Campdera dans sa Monographie des Rumex, et par Hooker, dans sa Flore d'Écosse. D’après les observations de R. Brown, il se rapproche encore davantage du genre Rheumn que du Æumex ; mais il se distingue suffisamment de l'un et de l’autre. Il diffère du Rheum par le nombre binaire des parties du périanthe et des styles , par ses stigmates en pinceaux (capilés dans les Rhubarbes) el par la texture de l’akène ; il s’en rapproche par le nom- bre proportionnel et par la position des étamines (une placée devant chaque foliole intérieure du périanthe, et deux réunies par paire devant chaque foliole exté- rieure); par son péricarpe entouré seulement à la base el ailé; enfin, par son embryon central. Le genre Oxyria ne peut rester uni au genre Rumex, qui a toutes les parties de la fleur en nombre ternaire, le fruit nucamentacé, non ailé, recouvert par les folioles intérieures du péricarpe el l’embryon latéral; mais dans les deux genres, les stigmates sont semblables. OXYRIE RÉNIFORMNE. Oxyria reniformis, Hill; Rumex digynus, L.; Rheum digynum , Wahlemberg. Cette plante est pourvue d’une souche courte, rameuse, épaisse, d’où sortent des feuilles réniformes, qui sem- blent radicales, et dont la saveur est très-aigrelelte. Les fleurs forment une grappe simple et allongée au sommet d'une hampe nue, qui s'allonge pendant la maturation. On trouve celte petite plante près des neiges éternelles. dans les Alpes et les Pyrénées. Elle croit aussi dans les contrées polaires. OXYS. Bor. Synonyme ancien d'Oxalide. . ce mot. OXYSPORE. Oxyspora. por, Genre de la famille des Mélastomacées, élabli par le professeur De Candolle, qui lui a donné pour caractères : {tube du calice oblong et libre; son limbe est partagé en quatre lobes ovales et mucronés; corolle composée de quatre pétales in- sérés sur l’orifice du calice, alternes avec ses lobes, lancéolés, aigus; huit étamines insérées avec les pétales, les plus petites leur sont opposées et les autres sont allernes; anthères longuement cylindriques, unipo- reuses, échancrées à la base, avec leur connectif pro- Jongé au delà des loges, et un éperon à leur base ; ovaire libre, à quatre loges contenant plusieurs ovules; style filiforme, en massue; stigmale aigu ; capsule in- cluse dans le calice, à quatre loges el à quatre valves ; semences petites, scrobiformes, à peine courbées, aris- tées aux deux bouts; ombilic terminal et concave. OXYSPORE PANICULÉE. Oxyspora paniculata, De Cand.; Arthrostemma paniculatum, Don. Arbuste médiocre, à rameaux tétragones, garnis de poils épais et serrés de même que les pétioles, et ces poils sont eux- mêmes pubescents ; feuilles oblongo-elliptiques , acu- minées, denticulées, à cinq ou sept nervures, glabres en dessus, avec des flocons de poils disposés en étoiles sur les nervures en dessous. Les fleurs sont blanches ; eltes forment des thyrses paniculées à l'extrémité des rameaux. Du Népaul. OXYSTELME. Oxystelma. BoT. Genre de la famille des Asclépiadées et de la Pentandrie Monogynie, L., OX établi par R. Brown (7ransact. Wern. Soc., 1, p. 40) qui lui a imposé les caractères suivants : corolle pres- que rotacée, à tube très-court; colonne saillante hors de la corolle; couronne staminale à cinq folioles com- primées, aiguës et indivises; anthères terminées par une membrane; masses polliniques comprimées, pen- dantes, fixées par la partie supérieure amincie; stig- mate mulique; follicules lisses; graines aigrettées. Ce genre se compose de plantes herbacées vivaces, ou de sous-arbrisseaux volubiles et glabres, à feuilles oppo- sées et à fleurs disposées en grappes ou en ombelles interpétiolaires. OXYSTELME CHARNU. Oxystelma carnosum, R. Br., Prodr.Flor. Nov.-Holl., p. 462. Ses feuilles sont char- nues, presque ovales, mucronées et glabres; les fleurs forment des faisceaux pédonculés en forme d’ombelle. Elle croît dans la partie de la Nouvelle-Hollande située entre les tropiques. R. Brown indique comme seconde espèce le Periploca esculenta, L., Suppl., et Roxb., Corom., 1, p.15, (ab. 11, qui cependant diffère beau- coup de la plante de la Nouvelle-Hollande, et peut-être devra en être séparé génériquement. OXYSTERNE. Oxysternum.1ns.Coléoptères penta- mères ; genre de la famille des Clavicornes, établi par Dejean, qui lui assigne pour caractères : mandibules avancées, inégales et dentées ; mâchoires insérées près du menton; prosternum élevé, comprimé antérieure- ment el faiblement acuminé ; jambes postérieures en- lières, garnies extérieurement de petites épines; Larses postérieurs comprimés; avant-dernier segment de l’ab- domen dorsal, transverse et incliné sur le suivant; corps oblong el déprimé. Dejean considère comme type du genre Oxysterne, l’ÆHister maximus de Linné qui est l’ÆZololepta mazxillosa de Paykul. Un autre genre Oxysterne avait éié formé par La- treille, dans la famille des Serricornes, aux dépens du genre Taupin, pour l'espèce que Gyllenhal avait dési- gnée sous le nom d'Æ/ater crassus, mais le travail de Latreille étant resté inédit parmi ses papiers, le genre Oxysterne qui en faisait partie, n’est mentionné ici que pour ne laisser ignorer aucun des travaux de l’entomologiste français. OXYSTOMA. Bor. (Lichens.) Genre formé par Esch- weiler (Syst. Lichen., p.14), et placé dans sa cohorte des Graphidées. IlLest caractérisé ainsi : thalle crustacé, attaché, uniforme; apothécie allongée, linéaire, ra- meuse, presque sessile, à périthécium cylindrique, dont le nucléum est comprimé longitudinalement vers sa partie supérieure, et aigu vers son centre. Eschweiler croit que l’Opegrapha cylindrica de Raddi (446. de la Sociela Italiana delle Scienze, 1820, p. 54, t. 11, fig. 1), doit rentrer dans ce genre. Il donne comme type du genre l'Oxystoma connatum (lab. uniq., fig. 5). OXYSTOME.'Oxystomus. ins. Genre de l’ordre des Coléoptères, section des Pentamères, famille des Car- nassiers, tribu des Carabiques, établi par Latreille et ainsi caractérisé : menton articulé, très-concave et trilobé; lèvre supérieure courte et tridentée; mandi- bules grandes, très-avancées, aiguës, non dentées inté- rieurement ; dernier article des palpes labiales allongé et pointu; antennes moniliformes; le premier article E. OX très-grand ; les autres beaucoup plus petits et presque égaux ; corps très-allonçgé et cylindrique; corselel pres- que carré; jambes antérieures palmées. Ce genre se distingue facilement des Scarites et de tous les genres voisins par la forme allongée et cylindrique de son corps. Le genre Oxygnathe en est plus voisin, mais son menton plan et d’autres caractères l’en distinguent suffisamment. Les mandibules se croisent et n’ont au- cune dent sensible intérieurement ; les palpes labiales sont presque aussi longues que les maxillaires; leur pénultième article est allongé, cylindrique et un peu courbé, et il se (ermine en pointe assez aiguë; la tête est allongée, grande et ovale; le corselet est presque carré; les élytres sont allongées, parallèles et arron- dies à l’extrémité; les pattes sont plus courtes que celles des Scarites ; les jambes antérieures sont assez forte- ment palmées ; les intermédiaires ont plusieurs dents ou épines sur leur côlé extérieur, tandis qu’il n’y en a que deux dans les Scarites. OXYSTOME CYLINDRIQUE. Oxystomus cylindricus, Dej. Il varie de longueur depuis neuf lignes jusqu’à neuf lignes et demie; son corps est noir, cylindrique et très-allongé ; les mandibules sont très-avancées; ses jambes antérieures ont quatre dents au côté extérieur; ses élytres sont allongées, parallèles, avec des sillons profonds et longitudinaux. Il se trouve au Brésil. OXYSTOMES. Oxystomæ. mo. Blainville à con- stitué cette famille, la cinquième et dernière de son second ordre (les Asiphonobranches ), pour un seul genre, celui des Janthines. #. ce mot. OXYSTOPHYLLUM. Bor. Sous ce nom, Blume (Bij- dragen tot de Flora van nederlandsch Indiè, 1, p. 554) a constilué un genre qui appartient à la famille des Orchidées, et à la Gynandrie Diandrie, L. Ce genre offre les caractères suivants : sépales du ptrianthe ou- verts et un peu redressés, les extérieurs plus larges que les intérieurs, soudés légèrement par leur partie inférieure ; les latéraux obliquement insérés à l'onglet du gynostème, embrassant le labelle par sa base, et simulant un éperon oblus; labelle fixé au large onglet du gynostème, indivis, étalé, ayant un petit renflement ou tubercule en dessous; gynostème muni d’une dent dorsale allongée el anthérifère; anthère terminale, convexe, biloculaire; masses polliniques solitaires dans chaque loge, presque globuleuses, farineuses - pulpeu- ses, adnées au bord du stigmate. Ce genre renferme trois espèces qui ont reçu les noms d’'Oxystophyllum rigidum, carnosum et excavatum. Ge sont des her- bes parasites sur les arbres, et qui croissent dans les forêts de la montagne de Salak à Java. Leurs tiges sont réunies en touffes et munies de feuilles distiques, ensi- formes, engainantes à la base, rigides ou charnues. Les fleurs sont réunies en capilules, sessiles dans les ais- selles des feuilles, et entourées de paillettes. OXYTÈLE. Oxytelus.1ns. Genre de Coléoptères pen- tamères, de la familledes Brachélytres, tribu des Aplatis, établi par Gravenhorst et ayant pour caractères : an- tennes un peu plus courtes que le corselet, allant un peu en grossissant ; les derniers articles bien distincts, presque cylindriques, paraissant enfilés par le milieu; le dernier est plus gros et terminé en pointe; lèvre OX?Y 2! supérieure entière, cornée, et ciliée antérieurement: mandibules fortes, terminées dans quelques-uns par deux dents inégales ; mâchoires coriacées, bifides ; pal- pes maxillaires composées de quatre articles dont le dernier étroit et terminé en pointe ; lèvre inférieure co- riace, bifide : les divisions sont égales, ‘avancées el un peu distantes entre elles; palpes composées de trois ar- ticles, dont le dernier est plus mince; corselet presque demi - circulaire, ou en carré, arrondi postérieure- ment; élytres courtes, cornées, dures, presque carrées, cachant les ailes qui sont membraneuses et pliées; abdomen allongé, nu, déprimé, rebordé et formé de plusieurs anneaux bien distincts; les quatre jambes antérieures épineuses au côté extérieur, rétrécies en pointe ou échancrées à leur extrémité; tarses se re- pliant contre la jambe. Les Oxytèles se trouvent dans les fientes d'animaux et les excréments humains; quel- ques-uns aiment les lieux humides, d’autres vivent sous . la mousse, les (as d'herbes pourries et les pierres ; on en trouve aussi dans les fleurs. Ils volent souvent en grande quantité aux environs des tas de fumier. OXYTÈLE CARÉNÉ. Oxytelus carinatus, Grav. Long d’une à deux lignes; d’un noir luisant ; élytres noirà- tres ; corselet avec trois sillons. OXYTÈLE TRICORNE. Oxytelus tricornis, Grav., Latr. Long de trois lignes; noir; deux cornes courtes, obtuses, avancées. sur la têle, dans le mâle; deux simples {uber- cules à la place, dans la femelle; corselet presque en cœur, avec une ligne enfoncée dans son milieu; celui du mâle est armé d’une pointe dirigée en avant, el presque aussi longue que la tête; élytres d’un rouge brun, avec {ous les bords ou leur majeure partie noirs; pattes brunes. OXYTRÈME. Oxytrema. mor. Quelques Coquilles fluviatiles, qui paraissent voisines des Nérites, ont servi à Raffinesque pour l'établissement de ce genre qui est trop peu caractérisé pour qu’on puisse l’adopter : Blain- ville cependant le range parmi ses Pleurocères; il en forme une sous-division. OXYTRIPHYLLUM. 8oT. (Lebouc.) Synonyme d’Oxa- lide. 7. ce mot. OXYTRIQUE. Oxytricha.1nr. Ehrenberg, dans son Essai d’une classification des Infusoires microscopiques, a donné ce nom à un genre de la légion des Entéro- délés, section des Katotrètes nus, ayant pour caractères distinetifs : corps cilié et soyeux, armé de crochets. OXYTROPIDE. Oxytropis. BoT. Genre de la famille des Légumineuses et de la Diadelphie Décandrie, L., établi par De Candolle {Astragalogia, p. 3 et 19) qui en a ainsi exprimé les caractères : calice cylindrique ou campanulé, à cinq dents aiguës el presque égales ; corolle papilionacée, dont l'étendard est ovoïde, oblong ou arrondi, plus long que les ailes; celles-ci sont sti- pitées, à limbe oblong, oblus, muni d’une oreillette à la base ; carène à deux pétales soudés supérieure- ment, ou, si l’on veut, à un seul pétale fendu à la base, plus court que les ailes et terminé supérieurement en | une pointe aiguë, étamines diadelphes, dont neuf sou- dées par leurs filets, jusque près du sommet, à anthères ovées et biloculaires; ovaire sessile, oblong ou ovoïde; : style courbé en dedans à sa base, ou plus souvent à 256 OXY son milieu, surmonté d’un stigmate simple, linéaire, velu inférieurement ; légume biloculaire ou presque triloculaire par l’introflexion de la suture supérieure. Ce genre a élé formé aux dépens du grand genre 4s- tragalus de Linné; la carène aiguë des Légumineuses qui le composent en est un des caractères essentiels, et c’est de cette forme que le nom générique dérive ; d’un autre côlé, l’introflexion de la suture supérieure des gousses le distingue suffisamment des véritables Astragales dans lesquelles c'est la suture inférieure qui se replie au dedans des gousses pour les partager en deux loges. Les Oxytropides sont des plantes herbactes, qui ne diffèrent pas extrêmement des Astragales, et qui, comme ceux-ci, croissent pour la plupart dans les pays inontueux de l’ancien continent. Mais c’est principale- ment dans les régions orientales de l’empire russe, c’est-à-dire dans le vaste espace du globe, connu en géographie sous les noms de Sibérie et de Daourie, que se trouvent presque toutes les espèces. Quelques- unes se rencontrent dans les Alpes de la Suisse et de la Savoie, ainsi que dans les contrées polaires, par exemple à l’île Melville et dans la Norwége. Les feuilles des Oxytropides sont imparipinnées; les fleurs dispo- sées en épis portés sur des pédoncules axillaires ou ra- dicaux. Quelques espèces ont des fruits renflés, vési- culaires, de couleur rougeâtre ou d’un blanc sale, ayant quelques rapports avec ceux des Phaca et des Colutea; aussi Pallas, qui a publié un grand ouvrage sur les Astragales, avait-il réuni au genre Phaca un grand nombre d’Oxytropides. OXYTROPIDE DE MONTAGNE. Oxytropis montana, DC.; Astragalus montanus, L. C’est une jolie petite espèce assez fréquente dans les prairies sèches el élevées des montagnes. Sa racine, ligneuse el rampante, se divise au collet en quelques souches courtes, garnies de sti- pules écailleuses, et desquelles partent des feuilles qui ont vingtetl une à vingt-cinq folioles ovales, oblongues, un peu velues; les pédoncules sont droits,longs, portant un épi de sept à douze fleurs purpurines ou violettes, auxquelles succèdent des gousses droites, oblongues, renflées, cartilagineuses et velues. Dans les contrées méridionales de l’Europe. OXYURE. Oxyura. BoT. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Sénécionides, institué par le professeur De Candolle qui l’a caractérisé ainsi qu'il suit : capitule multiflore et radié; fleurs du rayon femelles, ligulées, au nombre de dix ou douze et dispo- sées sur un seul rang; fleurs du disque bisexuelles, tubuleuses, à cinq dents; involucre formé de squammes uuisériales, contournées et ciliées à la base, envelop- pant entièrement les akènes, du moins aux fleurs du rayon, prolongées supérieurement en un appendice foliacé, linéaire; réceptacle couvert de paillettes mem- braneuses. interposées parmi les fleurs; languettes pubescentes à leur base, grossièrement dentées au sommet; tubes légèrement comprimés et pubescents jusqu'aux lobules; anthères noirâtres; styles du disque rameux, prolongés en un appendice hispide très-aigu; akènes obcomprimés, obovalo-oblongs, glabres, chau- ves, ceux du centre souvent avortés. OXY OXYURE CHRYSANTHÉMOÏDE. Oxyura chrysanthe- moïdes, De Cand. Plante herbacée, annuelle, dont la racine est simple, pivotante, les tiges cylindriques, glabres et rougeâtres; feuilles alternes, ciliées, pinna- tifides, de cinq à huit paires de lobes entiers; capitules terminant des rameaux faiblement velus; fleurs jaunes, avec l’extrémité des languettes blanchâtre ; bractées peu nombreuses et ciliées. Les tiges ont environ un pied de hauteur. De la Californie. OXYURE. Oxyurus. o1s. Ge genre de l’ordre des Insectivores, que Swainson a formé pour des Oiseaux inconnus jusqu’à lui et voisins des Sylvies, par leurs habitudes, se caractérise par un bec médiocre, grêle, droit, comprimé, entier : l’arête est légèrement arquée; les ailes sont très-courtes, arrondies; la queue est mé- diocre, large. élagée; les rectrices sont assez roides et brusquement acuminées. Les Oxyures habitent l’inté- rieur de la Nouvelle-Hollande; ils paraissent avoir des mœurs communes à la plupart des Insectivores. OXYURE AUSTRAL. Oxyuris australis, Sw. Tête et cou noirs; poitrine, dos et flancs d’un brun marron; rémiges et tectrices caudales d’un brun noirâtre; ab- domen et crissum d’un brun cendré, rayés transver- salement de brun obscur; bec et pieds d’un gris bleuâ- tre. Taille, quinze pouces. La femelle a le corps entiè- rement noirâtre, avec des stries et des points d’un brun châtain obseur; les parties inférieures sont un peu plus pâles. OXYURES. Oxyurt.1ns. Tribu de l’ordre des Hymé- noptères, section des Térébrans, famille des Pupivores, établie par Latreille (Fam. nat.), et qu’il caractérise de cette manière : leurs ailes inférieures n’ont au plus qu'une nervure; les supérieures n’offrent jamais de cel- lule discoïdale fermée, et manquent, dans plusieurs, de cellule radiale; les antenres sont composées de dix à quinze articles, toujours filiformes ou un peu plus grosses vers le bout dans les femelles et dans plusieurs mâles; celles des autres individus de ce dernier sexe sont en massue ; les palpes maxillaires de plusieurs sont longues; le deuxième ou rigoureusement le troisième anneau de l'abdomen est souvent fort grand; la tarière est tubulaire, formée par l’extrémité de l’abdomen, mais sans aiguillon au bout; tantôt interne, exsertile et sortant par l’anus comme un aiguillon, tantôt con- stamment extérieure et formant une sorte de queue ou de pointe terminale. La plupart vivent à (erre. Latreille divise ainsi cette tribu : I. Des cellules ou des nervures brachiales (basilaires); palpes maxillaires saillantes; antennes filiformes ou presque filiformes dans les deux sexes. 1. Les uns ayant le prothorax allongé, presque trian- gulaire; les autres ayant le thorax formé de deux nœuds, el les tarses antérieurs ravisseurs ou terminés par deux crochets fort longs, dont l’un se replie. Genres : BÉTHYLE (Omalus, Jurine), DRYINE. 2. Thorax continu; son premier segment court el transversal; tarses antérieurs toujours simples. Genres : ANTÉON, HÉLORE, PROCTOTRUPE (Codrus, Jur.), CINÈTE, BÉLYTE. < II. Point de cellules ni de nervures brachiales; palpes maxillaires très-courtes dans plusieurs; antennes ordi- OYÉ nairement coudées ; celles de plusieurs femelles en mas- sue ; abdomen déprimé dans la plupart. 1. Antennes insérées sur le front; palpes maxillaires saillantes. Genre : DrAPRIE (Psilus, Jur.). 2. Antennes insérées près de la bouche. Genres : CÉRAPHRON, SPARASION, TÉLÉAS, SCELLION el PLATYGASTRE. OXYURIDE. Oxyuris. INT. Genre des Nématoïdes, ayant pour caractères : corps cylindrique, élastique, subulé en arrière (dans les femelles seulement); bouche orbiculaire; organe génital mâle extérieur, enveloppé dans une gaine.Le nom générique, qui signifie queue ai- guë, par lequelles Oxyurides sont désignés, ne convient qu'aux femelles de ces animaux, car les mâles ont tou- jours la queue plus ou moins obtuse. Ces Vers se distin- guent desTrichocéphales en ce que ceux-ci sont amincis antérieurement; c’est le contraire pour les Oxyurides. Is se distinguent également des Ascarides, parce que leur tête n’est point garnie de trois tubercules comme ces derniers. Ils ont le corps cylindrique et épais anté- rieurement; leur bouche est une petite ouverture ronde à bords unis ou crénelés. Quelques espèces ont, sur les côtés de la Lêle, la peau renflée en manière de vési- cules; l'intestin présente quelques dilatations dans son trajet, et se termine à l’anus qui est situé plus près du bout de la queue dans les mâles que dans les femelles; celles-ci ont cette partie mince, subulée el droite; une portion des ovaires y est logée, et l’on peut apercevoir les œufs au travers de la double enveloppe de la peau et des ovaires. La queue des mâles n’est point subulée, mais assez grosse, obluse et fortement infléchie; on a observé que l'organe génital mâle, qui a paru simple, est enveloppé dans une gaine membraneuse, analogue à celle que l’on voit dans les Trichocéphales. Ce genre n’est composé que d’un petit nombre d’espèces qui ha- bitent le gros intestin de quelques Mammifères; ce sont les Oxyuris curvula, alatu, ambiqua, vermicularis, obvelata. OYAT. por. Nom vulgaire de l’'Arundo arenaria,L. OYÉDÉE. Oyedæa. 8or. Genre de la famille des Sy- nanthérées, tribu des Sénécionides, que le professeur De Candolle caractérise de la manière suivante : capi- tule mulliflore, hétérogame ; fleurs du rayon neutres, ligulées et disposées sur un seul rang : celles du disque sont hermaphrodites, tubuleuses, à cinq dents; invo- lucre formé de trois rangs d’écailles foliacées, presque égales; réceptacle plan, à paillettes compliquées, mu- cronées, acuminées, coriaceo-subscarieuses; corolles du disque à tube grêle, à orifice cylindrique, à cinq dents dressées, pubérulentes extérieurement; anthères noirâtres et incluses; styles rameux et grêles, surmon- tés d’un appendice hispide; akènes du rayon avortés, linéaires, surmontés d’une aigrette à deux ou trois arêtes et à aristelles très-petites ; ceux du disque sont comprimés, ailés, un peu en coin, souvent renflés au bout, avec une aigrette variant pour la forme, mais ayant plus ordinairement deux arêles caduques allon- gées el plusieurs autres intermédiaires plus courtes. OYÉDÉE VERBÉSINOIDE. Oyedæa verbesinoides, DC. Arbuste médiocre, à rameaux cylindriques, couverts 0Z0 d'un duvet serré ; feuilles opposées, atténuées en pé- tiole, ovales, acuminées et dentées, avec quelques poils épars en dessus et très-velues en dessous; capitules en corymbe et composés de fleurs jaunes; écailles de l’in- volucre linéari-lancéolées, acuminées et pubescentes. Les feuilles inférieures ont environ un pied de long et sept à huit pouces de large. Des environs de Caraccas. OYÈNE. pois. Espèce du genre Labre. OYSANITE. min. De Lamétherie (Théorie de la Terre, t. 11, p. 269) désigne sous ce nom l’Anatase, dont le principal gisement est au bourg d'Oysans, dans les Alpes dauphinoises. 7. TITANE ANATASE. OZEILE. 8oT. Pour Oseille. . ce mot. OZÈNE. Ozæna. 1ns. Genre de l'ordre des Coléop- tères, section des Pentamères, famille des Carnassiers, tribu des Carabiques, établi par Olivier. Caractères : menton articulé, presque plan et fortement trilohé; lèvre supérieure légèrement échancrée ; dernier article des palpes labiales court, tronqué et presque sécuri- forme; mandibules courtes, assez fortes, un peu ar- quées, et pointues à l'extrémité; palpes maxillaires peu avancées ; leurs articles sont courts et assez gros; antennes plus courtes que la moitié du corps, avec leur premier article un peu plus long que les suivants: tous les autres sont presque égaux ; têle assez allon- gée; yeux assez saillants; corselet presque corné et rebordé; élytres arrondies à l'extrémité; jambes anté- rieures fortement échancrées intérieurement. OZÈNE DENTIPÈDE. Ozœæna dentipes, Oliv., Encycel. méth., Latr. Il est long de dix lignes; son corps est noir, luisant, tirant un peu sur le brun; sa tête est plane, inégale, ponctuée; son corseletest pointillé, mar- qué d’une ligne longitudinale, enfoncée, avec les bords larges et un peu raboteux ; les élytres sont irrégulière- mentstriées, avec quelques petits points enfoncés entre les stries; les jambes antérieures sont munies, à leur partie interne, d’une petite dent au-dessous de laquelle sont des cils courts, placés dans une légère entaille. Cette espèce se trouve à Cayenne. Dejean décrit trois autres espèces nouvelles, dont deux de Cayenne et la dernière des îles de l'Amérique méridionale. OZIUS. crusr. Nom proposé par Leach, pour un genre démembré des Crabes proprement dits. OZODE. Ozodes.1ns. Coléoptères tétramères; genre de la famille des Longicornes, tribu des Saperdés, in- stitué par Audinet-Serville, pour un insecte que Dejean avail assimilé à son genre Obrium. Caractères : an- tennes sétacées, frangées en dessous, au moins de la longueur du corps, composées de onze articles, dont le premier gros el en cône renversé, le deuxième court et cylindrique, le troisième le plus long; palpes presque égales, avec le dernier article un peu élargi à son ex- trémité et un peu comprimé; mandibules courtes; tête forte, plus large que le corselet; corselel étroil, al- longé, presque cylindrique, guère plus long que la tête, mutique latéralement, son disque muni de quatre tu- bercules presque en forme d’épines, placés carrément ; écusson coupé presque carrément à sa partie posté- rieure ; corps déprimé en dessus et velouté; élytres dé- primées, avec leurs angles huméraux relevés et très- prononcés, arrondies e{ mutiques à l'extrémité; pattes 0ZO fortes, de longueur moyenne; cuisses en massue; jam- bes comprimées. OZ0DE NonicoiLEe. Ozodes nodicollis, Audin. Il est d’un brun velouté en dessus, d’un ferrugineux foncé et luisant en dessous ; frange des antennes cendrée; ély- tres revêtues d’un court duvet cendré, changeant et soyeux, formant des laches et des lignes obliques trans- versales et longitudinales; le quart postérieur est en- tièrement garni d’un semblable duvet; antennes et pattes ferrugineuses. Taille, douze à treize lignes. Du Brésil. OZODÈRE. Ozodera. ins. Genre de Coléoptères té- tramères, de la famille des Longicornes, établi par Du- pont qui lui donne pour caractères : tête petite, rugu- leuse, profondément excavée antérieurement; antennes plus courtes que le corps, composées de onze articles chez la femelle : le premier et le troisième beaucoup plus longs que les autres; mandibules fort courtes, à peine arquées; palpes à peine plus longues que les man- dibules, avec le dernier article ovale; menton transver- salement canaliculé ; corselet noduleux, plus large que long, rugueux, armé de chaque côté, d’une épine re- courbée; écusson médiocre, triangulaire; élytres allon- gées, parallèles et ruguleuses; pieds médiocrement al- longés, avec les cuisses à peine en massue. Ce genre se place naturellement entre les Trachydères et les Xylo- chares. OzonÈre XANTHOsPILE. Ozodera Xanthospilos, Dup. Sa tête est noire, avec les yeux et les parties de la bou- che d’un brun obscur comme les antennes qui sont en outre un peu soyeuses et grisâtres à l'extrémité; le cor- selet est noir, garni en dessous de poils grisâtres ; les élytres sont également noires, et chacune d’elles est traversée par une tache oblongue et jaune. Taille, neuf lignes. De la Colombie. OZODICÈRE. Ozodicera. ins. Genre de Diptères né- mocères, de la famille des Tipulides, institué par Mac- quart qui lui donne pour caractères : rostre au moins de la longueur de la tête; antennes composées de treize articles, dont le premier allongé et cylindrique, le deuxième cyathiforme, le troisième simple, cylindri- que, une fois moins long que le premier, le quatrième jusqu’au neuvième un peu plus longs que le troisième, cylindriques, émettant de la base deux branches un peu plus longues que l’article même ; les derniers sont grê- les, allongés, cylindriques et poilus; abdomen grêle,un peu comprimé, un peu renflé à l'extrémité; pieds longs; deuxième cellule postérieure sessile, la discoïdale hexa- gonale. OZODICÈRE APICALE. Ozodicera apicalis, Macq. Les antennes, à l'exception des trois premiers articles, sont d’un brun noirâtre; le corselet est marqué de bandes brunes, dont l'intermédiaire est divisée longiludinale- ment en deux; extrémité des sixième el septième seg- ments de l'abdomen noire; une ligne dorsale brune, interrompue, et une bande latérale noirâtre non inter- rompue; pieds ferrugineux; Larses bruns; ailes jau- nâtres ; sligmate jaune. Taille, sept lignes. Du Brésil. OZODIE. Ozodia. 8or. Genre de la famille des Om- bellifères, institué par Wight et Arnott, pour une plante de l'Inde, qui leur a offert pour caractères : limbe du 0Z0 caliceentier; pétales suborbiculés, émarginés, à décou- pures infléchies et réluses; fruit couronné par des styles courts, coniques et divergents; il est oblong et un peu comprimé de côlé; ses méricarpes ont cinq paires de côtes filiformes, à peine proéminentes, celles des côtés formant rebord par une sorte d’aile; vallécules planes, à une seule raie ; commissure creusée par un sillon et birayée; semence convexe au dos, sillonnée sur la face, avec les bords contournés. La seule espèce connue de ce genre, est originaire de l’Inde; c’est une plante her- bacée, d'un vert glauque, semblable au Fenouil, gla- bre; sa tige est striée; ses feuilles sont multifides, à lobes linéari-sélacés ; les ombelles sont composées de dix à vingt rayons. Les fleurs sont jaunes. Il n’y a ni involucre ni involucelles. . OZOKÉRITE. min. Nom donné par Malaguti à la substance vulgairement nommée Suif de Montagne, et que l’on rencontre quelquefois dans les houillères. OZOLE. Ozolus.crust. Ce genre, élabli par Latreitle (Hist. nat. des Crust. et des Ins.), a été réuni au genre Argule. F. ce mot. OZONIUM. 80T. (Mucédinées.) Ce genre, établi par Link, appartient à la section des Byssinées et diffère même peu des vrais Byssus;il a les caractères sui- van(s : filaments rameux,décombants,entrecroisés, les principaux épais, non cloisonnés, les secondaires min- ces et cloisonnés. Les espèces qu'il renferme étaient placées auparavant soit parmi les Byssus, soit parmi les Æimantia. Ces espèces ont en général une couleurs jaune ou fauve;elles forment des masses plus ou moins étendues dont les filaments secs et très-entrecroisés ont l’aspect d’une sorte de bourre. Ces plantes croissent en général dans les lieux obscurs, soit sur les bois morts entre les feuilles tombées, soit dans les caves el dans l'intérieur des mines. Le Byssus interlexta de De Can- dolle, et le Byssus fulva, Humb., qui eroissent dans ces dernières localités, appartiennent à ce genre. OZOPHYLLUM. Bot. (Schreber.) Synonyme de 7co- rea, d’Aubletl. F. ce mot. OZOTHAMNE.Ozothamnus. 80T. Genre de la famille des Synanthérées, Corymbifères de Jussieu, et de la Syngénésie superflue, L., établi par R. Brown (Obser:- valions on the Composilæ, p. 195) qui l’a ainsi carac- térisé : involucre composé de folioles imbriquées, sca- rieuses, colorées; réceptacle glabre et dépourvu de paillettes; fleurons, en nombre moindre que vingt, tu- buleux, tous hermaphrodites, ou quelques-uns, en très-petil nombre, femelles, plus étroits et placés à Ja circonférence ; anthères incluses, munies de deux soies à la base ; stigmates oblus, presque tronqués et hispi- dules au sommet; akènes couronnés par une aigrette sessile, poilue, quelquefois en pinceau, persistante. Les plantes qui composent ce genre sont des ar- brisseaux odorants, colonneux, qui croissent dans la Nouvelle-Hollande et dans la Nouvelle-Zélande; quel- ques espèces se trouvent peut-être dans l'Afrique aus- trale. Leurs feuilles sont éparses, très-entlières, ordi- nairement à bords roulés en dessous. Les fleurs sont disposées en faisceaux ou en corymbes terminaux. Les involucres, blancs ou cendrés, ont leurs écailles inté- rieures tantôt semblables entre elles el conniventes, PAC tantôt composées de lames étalées, blanches comme de la neige et formant un rayon court et oblus. Les co- rolles sont jaunes ; l’aigrelte est blanche. OZOTHAMNE A FEUILLES DE PIN. Ozothamnus Pinifo- lius, R. Br. ; Calea pinifolia, Forster, C’est une plante de la Nouvelle-Hollande, à branches étalées, coton- neuses, à feuilles linéaires, aiguës, glabres, rassem- blées en faisceaux ouverts et à corymbes terminaux. On lui adjoint plusieurs espèces rangées par les auteurs PACA. Cœlogenus ou Cælogenys. MAM. Genre de l'ordre des Rongeurs, établi par Fr. Cuvier, et dont le type est un Quadrupède de l'Amérique méridionale, in- diqué par les auteurs sous le nom de Cavia Paca. Ce genre, maintenant composé de deux espèces, ressemble par son organisation générale et par son système den- taire, aux Agoutis ou Chloromys, mais se distingue au premier aspect de ceux-ci, et même de tous les Ron- geurs non claviculés, par ses pieds tous pentadactyles : caractère auquel on ne doit pas, au reste, attacher une grande importance, parce que ceux des doigts des Pa- cas, qui n’ont pas leurs analogues chez les Agoutis. sont tous très-pelits et presque sans usage. Ce qui rend ce genre remarquable, c’est l'existence des poches très- singulières des joues. Ces poches ont été décrites pour la première fois par Geoffroy Saint-Hilaire (Ann. du Mus., t. 1V, 1804). Daubenton, dans sa Description du Squelette, s’est borné à remarquer que l’arcade zygo- malique était très-large et descendait très-bas. Celle partie du crâne ne présente celle anomalie, que parce que l’os de la pommette est d’une étendue très-considé- rable. C’est une particularité qui mérite d’être décrite avec détail. Dans un crâne d’un décimètre et demi de long, cet os a, de devant en arrière, six centimètres sur quatre de hauteur ; sa forme est celle d’un demi-ellip- soïde allongé; de manière qu'indépendamment de sa grandeur, il contribue encore, par sa convexité, à don- ner à la tête une largeur considérable. 11 est, par son bord postérieur, articulé avec une branche de l'os tem- poral. Depuis longtemps Geoffroy Saint-Hilaire avait remarqué celte organisation dans le squelette du Paca, sans soupçonner quel en pouvait être l’objet. Il fut donc très-élonné, lorsqu'il put à son aise examiner un Paca qui venait de mourir, de découvrir une large fente au-dessous de la saillie des pommettes. Il apprit, en sondant, que celte ouverture conduisait à une cavité assez profonde, et il vit que cette bourse étail formée par un large repli dés téguments communs. En effet, la peau, après avoir recouvert l'os de la pommette à sa surface extérieure, se repliait vers le bord libre de cette pièce osseuse pour l’enfermer dans sa presque totalité, ou pour en aller du moins tapisser la face interne; elle revenait ensuite sur elle-même pour contribuer à for- mer la lèvre supérieure. Indépendamment de cette po- che, qui s'ouvre au dehors, el à laquelle il est difficile d'assigner un usage, le Paca est pourvu d’abajoues; P PAC 259 dans les genres Æupatorium et Chrysocoma, telles que les Eupatorium rosmarinifolium et ferrugi- neum de Labillardière, ainsi que le Chrysocoma ci- nerea de cet auteur. Toutes ces plantes sont réunies au genre Chrysocoma par Sprengel, dans son édition du Systema Vegetabilium de Linné; mais comme il ne donne point d'explication pour justifier cette réunion, on doit continuer à regarder comme distinct le genre Ozothamnus. elles sont si grandes, que lorsqu'elles se trouvent gon- flées par la présence de quelques corps étrangers, elles remplissent tout l'espace compris sous l’os de la pom- mette. Une particularité non moins remarquable de l'organisation des Pacas, c’est la forme du pénis du mâle. Cet organe, cylindrique dans la plus grande par- tie de sa longueur et terminé par un cône oblus, est hérissé, en dessus et latéralement, d’un grand nombre de papilles, et garni en dessous d’un fort ligament qui occupe Loute son étendue. Le gland n’est séparé du reste de la verge que par un sillon transversal situé en dessus, à la base du cône , et l’orifice de l’urètre, qui est aussi placé en dessus, est perpendiculaire à ce sillon. Enfin, il existe sous le pénis, parallèlement au liga- ment, deux crêtes osseuses, mobiles à la volonté de l'animal, el garnies de dentelures dirigées en arrière. Ces dentelures ont nécessairement pour effet de retenir la femelle pendant l'acte de l’accouplement. Les autres caractères du genre Paca consistent dans l'absence presque complète du prolongement caudal, qui n’est composé que d’un très-petit nombre de vertèbres, et qui ne paraît à l'extérieur que sous la forme d’un petit tubercule; dans les narines ouvertes en travers au bout du museau; dans la forme arrondie des oreilles, qui sont très-plissées et de grandeur moyenne ; dans l’exis- tence de deux mamelles peclorales et deux inguinales; enfin dans la nature du pelage, composé de poils courts, roides et très-peu abondants. É PACA BRUN Ou PACA NoIR. Cælogenus subniger, Fr. Cuvier; le Paca, Buffon. Son pelage est généralement brun en dessus, avec neuf ou dix bandes blanches lon- gitudinales, formées de taches placées en série, et tantôt bien séparées, {an{ôt contiguës entre elles ; le ventre, la poitrine, la gorge et la face interne des membres, sont d’un blanc sale; les moustaches, très -longues, sont noires et blanches. Cette espèce, qui a communément un pied de hauteur en avant, et un peu plus en arrière, sur un pied neuf pouces de longueur totale, se trouve au Brésil, au Paraguay, à la Guiane et aux Antilles, où elle se creuse des terriers à plusieurs issues; elle n’en sort guère que la nuil; c’est alors qu’elle cherche sa nourriture, qui consiste principalement en fruits el en racines. Paca FAUVE. Cœlogenus fulvus, Fr. Cuvier. Il a élé longtemps confondu sous le nom de Cavia Paca avec le Paca brun; cependant il diffère de celui-ci par plu- 260 PAC sieurs caractères important(s : ses arcadeszygomatiques sont excessivement écartées, el sa Lêle osseuse est cou- verte de fortes rugosités, qui sont indiquées en dehors par les irrégularités de la peau : l'espèce précédente a, au contraire, le crâne entièrement lisse. Enfin, chez le Cælogenus fulvus, le fond du pelage est fauve, et non pas brun, comme l'indique le nom donné à l'espèce. Du reste, les deux Pacas ont la même taille et la même disposition de couleurs, et sont ainsi liés entre eux par les rapports les plus intimes. Tous deux ont aussi la même patrie et les mêmes habitudes. On ne connaît encore que par l'ouvrage de Laët (His- toire du nouveau Monde), les Pacas à pelage blanc, qui existent dans quelques parties de l'Amérique méridio- nale; et l’on ne peut conséquemment déterminer l’es- pèce à laquelle appartient cette espèce ou variété albine. On peul, au contraire, dès à présent admeltre comme très - vraisemblable l'opinion de Desmarest, qui rap- porte au Paca fauve le genre Osteopera, proposé par Richard Harlan. f. OSTEOPERA. PACAES. BOT. ”. GUABAS. PACANIER. Juglans olivæformis. BoT. Espèce amé- ricaine du genre Noyer, dont les amandes sont vulgai- rement appelées Pacanes. 7. NoYER et CARYE. PACAPAC. os. Espèce du genre Cotinga. 7. ce mot. PACHIDENDRON. 8or. Le genre formé sous ce nom par Haword (Revisions of succulent Plants), aux dé- pens du genre Aloe, pour les espèces africana, prin- cipis, angustifolia, ferox, supralævis, etc., n’a pas été généralement adopté; Endlicher en a formé une seclion de ses Aloës, distinguée par les divisions du limbe de son périgone, qui s'élèvent en faux au-dessus de son tube faiblement courbé, par ses étamines au nombre de huit, en quelque sorte collées contre la base du périgone. PACHIRIER. Pachira. Bot. Genre de la famille des Bombacées, tribu des Malvacées, établi par Aublet, adopté par Jussieu, et que Linné fils a nommé à tort Carolinea, le nom imposé par Aublet, à cause de son antériorité, devant être seul adopté. Ce genre peut être caractérisé de la manière suivante : le calice est mono- sépale, campanulé, persistant, à bord entier ou à peine denté. La Corolle se compose de cinq grands pétales linéaires, très-longs, égaux, un peu recourbés en de- hors. Les étamines sont très-nombreuses; leurs filets sont réunis par leur partie inférieure en un tube cylin- drique, et supérieurement ils forment plusieurs fais- ceaux dichotomes, qui se divisent ensuite en autant de filets simples et capillaires qu’il y a d’anthères. Celles-ci sont étroites, recourbées en rein; l’ovaire est libre, à cinq angles, terminé supérieurement par unstyle grêle, de la longueur des filets staminaux; il est surmonté de cinq stigmates linéaires et divergents. Le fruit est une grande capsule à parois coriaces el presque ligneuses, à une seule loge contenant un très-grand nombre de graines anguleuses, et s'ouvrant longitudinalement par cinq valves. Ce genre est peu nombreux en espèces. On n’en connaît encore que quatre à cinq. Ce sont toutes de grands et beaux arbres originaires des diverses parties de l'Amérique méridionale. Leurs feuilles sont alternes, très - grandes, digitées, composées ordinairement de PAC cinq à huit folioles. Leurs fleurs sont des plus grandes qu’on puisse voir, puisque dans le Carolinea insignis de Swartz, les pétales ont quelquefois jusqu’à douze et treize pouces de longueur. Ces fleurs sont constamment axillaires et solitaires. La première espèce connue, et celle qui forme le type du genre, est le Pachira aqua- tica, Aublet, Guian., 2, p. 726, t. 291 et 292, ou Caro- linea Princeps, L., Suppl. Dans la Guiane, où il est assez commun sur les bords des fleuves, on le désigne communément sous le nom de Cacao sauvage. C’est un arbre de moyenne grandeur, mais d’un beau port. Ses feuilles sont alternes, portées sur de longs pétioles ac- compagnés à leur base de deux stipules. Ces feuilles se composent de cinq à sept grandes folioles digilées, el- liptiques, acuminées, entières, glabres et un peu co- riaces. Les fleurs sont solitaires à l’aisselle des feuilles et presque sessiles; leur calice est campaniforme et tronqué; leur corolle formée de cinq pétales tomenteux et jaunâtres extérieurement, un peu ondulés sur leurs bords, linéaires, étroils et longs de huit à neuf pouces. Cet arbre croît à la Guiane. Humboldt et Bonpland l’ont trouvé dans les lieux inondés des Missions du Haut- Orénoque, sur les rives du Pimichin. Kunth l’a men- tionné sous le nom de Pachira nilida. Une seconde espèce est celle que Swartz a décrite sous le nom de Carolinea insignis, et que l’on cullive aux Antilles, sous le nom de Châtaignier de la côte d’Espagne. C’est un arbre {rès-élevé, qui par son port ressemble assez à l’'Hippocastane ou Marronnier d’Inde. Ses feuilles sont alternes, plus rapprochées vers l'extrémité des ra- meaux; les folioles sont au nombre de six à huit, lon- gues quelquefois de douze à quinze pouces. Les fleurs sont excessivement grandes, d'une odeur peu agréable, solitaires et axillaires. Le fruit est ovoïde, presque li- gneux, uniloculaire, à cinq valves; intérieurement il contient une pulpe qui recouvre les graines. Celles-ci sont fort nombreuses, presque noires, disposées sur deux rangées longitudinales et attachées au milieu de la face interne de chaque valve. Cette belle espèce a été décrite et figurée par Cavanilles, Diss., 5, p. 295, t. 154, sous le nom de Bombax grandiflorum. Le genre Pachira est très-voisin du genre Fromager, dont il diffère par les filaments de ses étamines d’abord mo- nadelphes, puis partagés en faisceaux, par son fruit uni- loculaire et non à cinq loges, et par ses graines envi- ronnées de pulpe et non d’une bourre soyeuse, comme dans les espèces de Bombax. PACHITE. Pachites. or. Genre de la famille des Orchidées, institué par Lindley, qui lui assigne pour caractères : folioles extérieures du périgone ou sépales étalées, la supérieure un peu plus grande; folioles intérieures ou pétales plus étroites; labelle placé en arrière, privé d’éperon, semblable aux folioles inté- rieures du périgone;.anthère stipitée, résupiné, à deux loges adnées presqu’à la base, peu allongées et diver- gentes; rostelle subquadrangulaire, très-épais, ayant de chaque côté deux prolongements canaliculés; masses polliniques portées sur des glandules nues. La seule espèce connue appartient au cap de Bonne-Espérance; c’est une plante herbacée, rigide, à feuilles radicales linéaires, semblables à celles des Graminées; les fleurs PAC sont petites, nombreuses, réunies en un épi assez volu- mineux el d’une consistance ferme. PACHNÉ. Pachnœus. ins. Coléoptères tétramères ; genre de la famille des Rhynchophores, institué par Schoenherr qui lui donne pour caractères : antennes médiocres, coudées, composées de douze articles obco- niques dont les deux premiers les plus longs et les au- tres fort courts; massue oblongue-ovale; trompe courte, plus étroite vers le bout, plane en dessus, avec une ligne longitudinale élevée au milieu; yeux arrondis, un peu déprimés; cerselet rétréci antérieurement, élargi sur les côtés, bisinué à sa base, et lobé en arrière des yeux; élytres oblongues, convexes, avec les épaules obtusément anguleuses et l'extrémité pointue; ce genre se compose de quatre espèces américaines, et a pour type le Curculio opulus d'Olivier. PACHOLÈNE. Pacholenus. 1Ns. Coléoptères tétra- mères; genre de la famille des Rhynchophores, fondé par Schoenherr qui le caractérise ainsi : antennes assez courtes et grêles, coudées, composées de douze articles dont les deux premiers les plus longs et obconiques, les cinq suivants très-courts, égaux et serrés; massue ovale, acuminée, formée de cinq articles que l’on dis- tingue difficilement; trompe allongée, forte, eylindri- que et faiblement arquée; yeux grands, oblongs, un peu déprimés, presque connivents en dessous; corselet oblong, légèrement bisinué à sa base et rétréci anté- rieurement où il se prolonge vers le milieu ; écusson très-petil; élytres allongées, cylindriques, relevées cha- cune à leur base et arrondies ; pieds assez robustes; cuisses antérieures anguleuses vers leur milieu; jambes droites; tarses faiblement dilatés. Les deux espèces connues, Pacholenus pelliceus et penicellus, appar- tiennent au Brésil. PACHYCALICE. Pachycalix. vor. Le genre proposé sous ce nom par Klostock, dans sa Monographie de la famille des Éricacées, se compose des espèces du grand genre Ærica qui se distinguent par la réunion des ca- ractères suivants : calice à quatre divisions; corolle composée de quatre sépales égaux, très-épais; quatre étamines insérées sur le réceptacle, à filaments dis- tinets, à anthères libres; ovaire biloculaire, biovulé; capsule à deux coques. PACHYCARE. Pachycarus. 1xs. Coléoptères penta- mères; genre de la famille des Carnassiers, tribu des Carabiques, institué par Solier, aux dépens du genre Dilomus de Bonelli, avec les caractères suivants : an- tennes composées de onze articles coniques, dont le dernier très-petit; Lête épaisse, peu ou point rétrécie postérieurement; yeux petits, peu saillants; menton profondément échancré; languette bien saillante, avec sa partie antérieure située entre les paraglosses, ré- trécie et arrondie à son extrémité; labre rectangulaire, légèrement échancré dans son milieu et arrondi à ses angles antérieurs; épistome tronqué; prothorax arrondi sur les côtés et se rétrécissant plus à sa base qu’anté- rieurement; métasternum très-court ; élytres soudées. PACHYCARE DE LATREILLE. Pachycarus Latreillii, Sol. Il est d’un bleu foncé, presque noir, fortement pointillé; ses élytres sont très-convexes, avec les angles buméraux très-arrondis et nullement saillants, à stries 8 DICT. DES SCIENCES NAT. PAC 261 assez profondes et légèrement ponctuées; leurs inter- valles sont couverts de gros points enfoncés, égaux, irrégulièrement placés et peu rapprochés; l'extrémité des élytres est fortement sinueuse; les antennes et les pattes sont de la couleur du corps; ces dernières sont très-velues. Taille, huit lignes. De Smyrne. PACHYCARPE. Pachycarpus. BoT. Genre de la fa- mille des Asclépiadées, institué par Meyer qui le carac- térise de la manière suivante : calice à cinq divisions; corolle étalée, quinquéfide, quelquefois à cinq décou- pures réfléchies; couronne staminale composée de cinq folioles en capuchon, simples intérieurement; anthères terminées par un appendice membraneux ; masses pol- liniques comprimées, pendantes, attachées par le som- met qui est atténué; stigmate déprimé, mutique; fol- licules ordinairement avortées, solitaires, renflées ou en bourrelet, à sept côtes, à valves lisses, épaisses, spongieuses; semences en assez grand nombre et fila- menteuses vers l’ombilic. ; PACHYCARPE À GRANDES FLEURS. PaChycarpus gran- diflorus, Mey.; Xysmalobium grandiflorum, R. Br. C’est une plante herbacée, un peu sous-frulescente à la base des tiges; les feuilles sont assez larges et assez rudes; les fleurs sont grandes, d’un blanc sale, ordinai- rement tachetées de brunâtre. Du cap de Bonne-Espé- rance. PACHYCENTRIE. Pachycentria. vor. Genre de la famille des Métastomacées, établi par le docteur Blume qui lui assigne pour caractères : (tube du calice cyathi- forme, soudé par sa base avec l’ovaire, resserré un peu en dessous du milieu, avec son limbe découpé en quatre dents obluses; corolle composée de quatre pétales in- sérés à l’orifice du calice et alternant avec ses dents; ils sont ovales el acuminés ; huit étamines égales, insé- rées à l’orifice du calice; anthères oblongo-linéaires, assez droites, en bec à un pore, prolongées, charnues, terminées à leur base postérieure en éperon épais; ovaire adné inférieurement, à sommet libre, conique, anguleux, quadriloculaire, renfermant plusieurs ovu- les; style filiforme et sillonné; stigmate petit et obtus. Le fruit consiste en une baie globuleuse, à quatre loges, couronnée par la partie antérieure du calice et renfermant plusieurs semences lisses et ovales. PACHYCENTRIE A FLEURS ROSES. Pachycentria rosea. C’est un arbuste dont les tiges sont parasites et glabres, à rameaux cylindriques, mais comprimés à l'extré- milé : ils sont, ainsi que les pédoncules, parsemés de petits points d’un rouge foncé; les feuilles sont oppo- sées, pétiolées, oblongues, trinervurées, très-entières; les fleurs sont réunies en corymbes {erminaux ou axil- laires, petites et d’un rouge rose Assez vif; il y a vers le milieu du pédicelle deux petites bractées. De Java. PACHYCEPHALA. o1s. Swainson a formé sous ce nom un genre de l’ordre des Insectivores, pour y com- prendre les espèces de Gobe-Mouches à têle épaissie par les plumes, tel que le Muscicapa australis, White, p. 259. PACHYCÈRE. Pachycerus.1ns. Genre de Coléoptères pentamères de la famille des Lamellicornes, tribu des Phyllophages de Latreille, institué par Guérin (Voy. de la Coquille) avec les caractères suivants : antennes 17 262 PAC de neuf articles, dont le premier très-grand et conique, le deuxième petit et renflé, le troisième allongé, les autres formant une massue oblongue ; labre très-petit recouvert par le chaperon ; mâchoires courtes et épais- ses, à lobe terminal petit, velu et sans dents; palpes maxillaires allongées, de quatre articles dont le der- nier renflé au milieu : les labiales filiformes et courtes; menton très-avancé, plus long que large, arrondi en avant; chaperon transversal; tête presque carrée; corps allongé ; des ailes sous les élytres; point de saillie ster- nale; pattes assez fortes; tarses terminés par deux cro- chets égaux et bifides. PACHYCÈRE A ÉLYTRES MARRON. Pachycerus casta- neipennis, Guér. Tête et corselet noirs, à reflets ver- dâtres; élytres d’un brun châtain, avec des stries ponc- tuées ; dessous du corps et pattes brunes; antennes rougeâtres. Taille, quatre lignes et demi. Du Brésil. Un autre genre Pachycerus a été créé par Gyllenhal, dans l’ordre des Coléoptères tétramères, pour un in- secte que Herbst avait placé dans le genre Curculio. Il paraît que Schoenherr, qui sans doule ignorait la publication de Guérin, a sanctionné ce genre, puisqu'il en décrit les caractères ainsi qu’il suit : antennes très- courtes, épaisses, insérées à l'extrémité du rostre : leur massue est en fuseau; rostre court; épais, anguleux, inégal el impressionné en dessus ; yeux ovalaires; corps ailé, allongé; corselet oblong, bisinué en arrière, tron- qué en avant, formant un lobe vers les yeux, arrondi latéralement; écusson à peine visible; élytres allon- gées, convexes, rétrécies vers l'extrémité, à angles hu- méraux arrondis. La seule espèce encore connue de ce genre, Pachycerus albarius, Sch., se trouve en France et probablement en Allemagne; elle est longue de trois lignes ; son corps est revêtu d’écailles d’un blanc cen- dré, parsemé d’écailles noires, inégalement varié en dessus. Le nom de ce genre doit être inévitablement changé. PACHYCHILE. Pachychila. 1xs. Coléoptères hétéro- mères; genre de la famille des Mélasomes, tribu des Tentyriles, institué par Eschschol(z avec les caractères suivants : antennes épaisses, à arlicles courts, un peu dilatés en dedans et légèrement en scie, à partir du quatrième, le troisième un peu plus long que les autres; mandibules courtes, fortement relevées en dent à leur partie supérieure; palpes maxillaires épaisses, grossis- sant vers l'extrémité, terminées par un article peu comprimé et légèrement sécuriforme; palpes labiales peu saillantes au delà du menton, filiformes, terminées par un article subcylindrique ou à peine conique, tron- qué au bout; labre petit; yeux lunulés antérieurement; prothorax très-court et fortement transverse, presque deux fois plus long que large dans son milieu, avec les angles postérieurs et les côlés arrondis; écusson sail- lant entre les élytres, en une pointe courte et triangu- laire; angles huméraux des élytres arrondis, le rebord marginal se (erminantaux épaules; jambes antérieures comprimées, élargies à leur extrémité; Larses grêles, avec les quatre premiers articles des antérieurs très- courts, les trois intermédiaires transverses. PACBYCHILE SUBOVALE. Pachychilasubovata, Eschse. ll est d’un noir mât ou peu brillant tant en dessus qu’en PAC dessous; tête ponctuée, avec deux fossettes orbicu- laires entre les antennes; corselet ponctué, fortement rétréci antérieurement, élargi près de sa base qui est très-légèrement sinueuse et à peine avancée dans son milieu en un lobe arrondi; élytres courtes, larges et finement ponctuées, avec leur bord carénal assez relevé aux angles huméraux, el ayant quelquefois de petites côtes longitudinales peu marquées; abdomen lisse. Taille, quatre lignes. De Sicile. PACHYCHILUS. goT. Blume, dans son Flora Javæ Præf., vtr, a indiqué la création de ce genre formé pour quelques espèces du genre Bletia. Les caractères n’en sont point encore publiés. PACHYCNÈME. Pachycnema. 1ws. Coléoptères pen- tamères; genre de la famille des Lamellicornes, tribu des Scarabéides, institué par Lepelletier St-Fargeau qui lui donne pour caractères : antennes courtes, de neuf articles, dont le premier le plus long et velu, les quatre suivants globuleux, le sixième très-petit, les trois der- niers formant une massue courte et ovoïde; mandibules cornées; mâchoires terminées par un lobe membra- neux et soyeux ; palpes assez longues, égales et avan- cées : le dernier article plus long et cylindrique; lan- guelte saillante au delà du menton et bilobée; corps raccourci; corselet à bords arrondis; élytres un peu béantes à leur extrémité postérieure, près de la suture, plus larges que le corselet à leur base el se rétrécissant sensiblement jusqu’au bout; pattes postérieures ren- flées; jambes courtes : les antérieures ayant deux dénts au côté externe; tarses postérieurs n'ayant qu’un seul crochet qui est grand, simple et entier; crochets anté- rieurs et intermédiaires inégaux. Lepellelier établit dans ce genre deux divisions. $ Corps entièrement velu; crochets des tarses anté- rieurs et intermédiaires profondément bifides. PAGHYCNÈME CENDRÉ. Pachycnema cinerea, Lepell.; Melolontha cinerea, Oliv. Ses antennes sont noires, ainsi que le corps qui est en outre couvert d’un duvet cendré; les élytres sont un peu plus courtes que l’ab- domen, d’un gris brunâtre, de même que les pattes. Taille, quatre à cinq lignes. Du cap de Bonne-Espé- rance. $ Corps peu velu, un peu écailleux en dessus; abdo- men poilu; crochets des tarses antérieurs et intermé- diaires légèrement bifides. PACHYCNÈME CRASSIPÈDE. Pachycnema crassipes , Lepell.; Celonia crassipes, Oliv. Sa têle est noire, lé- gèrement couverte de poils roussâtres ; le corselet est noir et un peu velu, avec une petite bordure et deux points gris, formés par des poils courts ; écusson petit, triangulaire et grisâtre; élytres brunes, avèc de pe- tites taches grises; dessous du corps noir, avec des poils cendrés; abdomen jaunâtre; pattes brunes: Taille, cinq lignes. Du cap de Bonne-Espérance. PACHYCORIDE. Pachycoris. 1Ns. Genre d’Hémip- tères de la section des Hétéroptères, famille des Géo- corises, tribu des Longilabres, institué par Burman, qui le caractérise de la manière suivante : antennes filiformes, avec le dernier article fort long, le troi- sième presque égal au précédent; tête arrondie en ses bords, prolongée en pointe; corselel assez large; écus- PAC son couvrant entièrement l'abdomen; corps ovalaire, assez convexe; élytres atteignant l'extrémité du corps: leur membrane est peu nervurée; pattes médiocrement épaisses. PACHYCORIDE GRAMMIQUE. Pachycoris grammicus, Burm.; Cimex grammicus, Lin.; Tetyra grammica, Fabr.; Cimex purpureo-lineatus, Ross; Bellocoris Ppurpureo-lineatus, Hahn. Corps jaune, ponctué; deux lignes brunâtres sur la tête; des lignes longitudinales brunes et rougeâtres sur le corselel et l’écusson; pattes entièrement jaunes. Taille, quatre lignes et demi. Du midi de l’Europe et du nord de l’Afrique. PACHYDÈME. Pachydema. 1ns. Genre de Coléop- tères pentamères, de la famille des Lamellicornes, tribu des Scarabéides, institué par Delaporte qui lui assigne pour caractères : antennes composées de dix articles, dont le premier grand, allongé, les suivants plus courts et les cinq derniers perfoliés et pointus; palpes assez courtes, les labiales filiformes, les maxillaires ayant leur dernier article ovale et renflé; larses assez allon- gés, armés de deux crochets égaux et bifides; tête forte, épaisse; corselel-transversal, légèrement con- vexe; écusson arrondi; élytres convexes, ne couvrant pas entièrement l'abdomen; pattes fortes; cuisses pos- térieures dilatées à l'extrémité; jambes antérieures bidentées. PACHYDÈMENOIRATRE. Pachydema nigricans, Delap. Son corps est noir, ponctué; ses élytres sont brunes, fortement poncluées, avec quelques légères lignes lon- gitudinales, peu marquées; l’abdomen est renflé, for- mant une sorte de tarière courte, émoussée; le cor- selet, le dessous du corps et les pattes sont garnis de poils roux. Taille, sept lignes. De Barbarie. PACHYDÈRE. Pachyderes. 1Ns. Coléoptères penta- mères; genre de la famille des Serricornes, tribu des Élatérides, institué par Guérin, qui lui donne pour ca- ractères distinctifs : antennes composées de onze arti- cles, dont le premier grand et conique, le deuxième très-petit, presque globuliforme, les suivants prolon- gés intérieurement en un rameau dont la réunion forme un peigne; front terminé par un chaperon très-mar- qué, demi-circulaire; corselet fort grand, plus large que l’abdomen postérieurement, avec les angles posté- rieurs très-prolongés; pénultième article des tarses plus large que les autres, triangulaire, entier, reçu dans un sillon supérieur. PACHYDÈRE RUFICOLLE. Pachyderes ruficollis, Guér. Il est d'un noïr luisant, à l’exception du corselet dont la couleur est le rouge foncé, très-vif; ses élytres ont des stries formées par des points enfoncés; ses pattes sont assez longues et fort grêles. La grande dilatation du corselel fait aisément reconnaître cel insecte. Taille, huit lignes. PACHYDERME. Pachyderma. por. Blume (Bijd. tot de Flora van nederl. Indië, p. 682) a constitué sous ce nom un genre de la famille des Jasminées, et de la Diandrie Monogynie, L., auquel il a imposé les carac- tères suivants : calice infère, à quatre dents peu pro- noncées; corolle globuleuse, coriacée, dont l'entrée est semi-quadrifide; deux étamines très-courtes, insérées sur la corolle, près de la base; ovaire à deux loges qui Qt P AC 26 renferment chacune deux ovules; sligmate presque sessile, obtus; baie sèche, ne contenant qu’une graine dont l’albumen est charnu et l'embryon renversé. Ce genre est extrêmement voisin de l’Olivier dont il dif- fère par sa corolle globuleuse, son stigmate indivis et son fruit en baie. É PACHYDERME DE JAVA. Pachyderma Javanicum, BI. C’est un arbre à feuilles opposées, portées sur de courts pétioles, oblongues-lancéolées, acuminées, {rès-en- tières, glabres et légèrement veinées; fleurs disposées en panicules terminales, de la longueur des feuilles. PACHYDERMES. mam. Sixième ordre de la classe des Mammifères, suivant la méthode du Règne Animal, On a vu ailleurs (77. MAmMALOGIE) que tous les Mam- mifères terrestres ont été divisés par Cuvier en deux groupes secondaires : celui des Onguiculés et celui des Ongulés. Ce dernier groupe a été à son tour subdivisé en deux sections : l’une comprenant toutes les espèces qui ruminent, c’est l’ordre des Ruminants; l’autre, toutes les espèces qui ne ruminent pas, c’est l’ordre des Pachydermes. De ces deux ordres d’Ongulés, l’un est établi sur une modification organique d’une haute im- portance, aussi est-il éminemment naturel : l'autre au contraire est basé sur un caractère purement négatif, aussi est-il si peu naturel que l’on ne saurait, après avoir dit des Pachydermes qu’ils ne ruminent pas, ajou- ter quelque chose qui soit applicable à tous à la fois. Parmi les Pachydermes le nombre des doigts varie de un à trois, quatre et même cinq; les dents sont tantôt de trois sortes, et tantôt de deux seulement; la peau, le plus souvent presque nue, est quelquefois couverte de poils épais ; l'estomac est tantôt simple et tantôt divisé en plusieurs poches. Souvent se trouvent réunis, avec de très-petiles espèces, les plus grands de tous les Mammifères, et avec des genres très-rapprochés à tous égards des Ruminants, d’autres que la bizarrerie de leurs formes et les anomalies nombreuses de leur orga- nisalion, signalent entre tous à l'attention du natura- liste. En un mot, l’ordre des Pachydermes réunit le Daman au Mastodonte, le Cheval au Rhinocéros, le Sanglier à l'Éléphant. Ces différences énormes entre les genres de l'ordre des Pachydermes, ont motivé sa subdivision en plusieurs groupes d'un ordre inférieur, que Cuvier nomme des familles, et que plusieurs natu- ralistes ont considérés comme de véritables ordres (#7. MAMMALOGIE). Ces groupes sont, suivant le Règne Animal : 1° celui des Proboscidiens, comprenant les Éléphants et les Mastodontes ; 2 celui des Pachydermes ordinaires,comprenant les Hippopotames, les Cochons, les Phacochères, les Pécaris, les Anoplothériums, les Rhinocéros, les Damans, les Paléothériums et les Ta- pirs; 5° celui des Solipèdes, comprenant le seul genre Cheval. Il faut remarquer que dans le travail où l’ordre des Pachydermes a été proposé pour la première fois, travail composé en commun par Cuvier et Geoffroy Saint-Hilaire, et publié en 1795, dans le Magasin ency- clopédique (t. 11), les Solipèdes formaient un ordre à part; ordre que Guvier avait aussi adopté dans son Tableau de l'Histoire naturelle, publié en 1795, et qui sera peut-être avec avantage rétabli dans la méthode. En effet, le seul genre £quus séparé des Pachydermes, 264 PAC cet ordre devient beaucoup plus naturel, et l’on acquiert la possibilité de lui assigner quelques caractères géné- raux : tel est celui de l'épaisseur de la peau, qui a fourni à Cuvier et à Geoffroy le nom même de Pachydermes; tel est encore celui de l’existence de poils soyeux et rudes, mais peu abondants, et quelquefois même très-rares, qui tantôt sortent du milieu de poils laineux, et tantôt existent seuls. Ce dernier caractère n’a encore été aperçu par aucun auteur; il est cependant important, et on verra qu’exprimé comme il vient de l'être, il existe constamment chez les Pachydermes, malgré l'exception que quelques personnes croiront trouver dans le genre Hyrax où Daman. Rien de plus diffé- rent à la première vue qu’un Daman et un Rhinocéros, l'un très-petit et couvert de poils épais, l’autre très- grand et presque entièrement nu; el cependant il est difficile de ne pas admettre l'opinion de Cuvier, qui regarde le Daman comme une sorte de Rhinoctros en miniature. Ce rapport est démontré par l’organisation interne des Hyrax; il est indiqué même à l'extérieur par plusieurs caractères bien connus depuis quelques années, tel que celui des sabots, etc. À ces caractères, on peut en ajouter un, tiré de la nature même du pelage; c’est celui de l'existence de soies semblables à celles des Pachydermes, c’est-à-dire rudes, longues, très-peu uombreuses, et éparses sur diverses régions du corps et principalement sur le dos, absolument comme chez les Éléphants. Ces soies seront évidentes pour quicon- que se donnera la peine d'examiner un Daman; car elles sont remarquables à la fois et par leur extrême longueur et par leur couleur différente de celle du reste du pelage. Il y a d’ailleurs cette différence entre les Damans et la plupart des Pachydermes, que, chez les premiers, au lieu d’exister seules, elles naissent au milieu de poils courts, très-abondants et de nature lai- neuse; or n'est-ce pas là une disposition très-analogue à celle que présente l'Éléphant fossile lui-même, dont le corps était, comme chacun le sait, couvert de deux sortes de poils, les uns laineux, assez courts, les autres soyeux, beaucoup plus longs el en même temps moins abondants? PACHYDÉRIDE. Pachyderis. BoT. Genre de la fa- mille des Synanthérées, tribu des Æstéroïdées, établi par Cassini, mais que De Candolle ne considère que comme le type d’une des sections de son genre Péero- nia. Voici les caractères imposés par Cassini : cala- thide oblongue, incouronnée, équalifiore, pauciflore, androgyniflore; péricline oblong, cylindracé, infé- rieur aux fleurs, formé de squammes inégales, plurisé- riées, imbriquées, diaphanes en leurs bords; clinanthe petit, plan, alvéolé; ovaire très-comprimé, hérissé de soies et de glandes; aigrelte très-adhérente au bour- relet de l'ovaire, très-longue, composée de squammel- lules roides et barbulées. PACHYDÉRIDE A FEUILLES OBTUSES. Pachyderis oblu- sifolia, Cass. Sa tige est ligneuse, cylindrique, glabre, rameuse, à feuilles opposées, sessiles, élalées, arron- dies au sommet, très-entières, épaisses, blanchâtres et tomenteuses. Les calathides sont solitaires et sessiles au sommet des rameaux. Du cap de Bonne-Espérance. PACHYDIUM., por. Le genre formé sous ce nom par PAC : Fischer et Meyer, dans la famille des Ænothérées, a été réuni au genre Boisduvalia, dont il est devenu le type de la seconde division. F7. BoISDUVALIE. PACHYGASTRE. Pachygaster. ns. Nom donné par Meigen aux Diptères que Latreille désigne sous le nom de Vappe. }. ce mot. ; Le nom de Pachygaster a été assigné par Dejean (Catal. des Coléopt.) à un genre de Charançons, qui ne paraît pas avoir été adopté. PACHYGNATHE. Pachygnatus. ARAcCn. Genre de la famille des Acariens, institué par Dugès, avec les carac- tères suivants : palpes coniques, à peine onguiculées ; mandibules épaisses, en forme de serres ; corps entier, atténué antérieurement; hanches et cuisses distantes ; pieds conformés pour la marche, avec le sixième arti- cle très-long et le septième très-court; les antérieurs plus longs et plus épais. : PACHYGNATHE VELU. Pachygnathus villosus, Dugès. Il est fort petit, punctiforme, avec le corps renfilé, ré- tréci en avant où il porte deux gros yeux saillants et brunâtres. On le trouve abondamment en automne, sous les pierres humides où il marche avec lenteur. PACHYLARTHRE. Pachylarthrus. 1xs. Hyménop- tères; genre de la famille des Chalcidites, tribu des Miscogasléridées, établi par Westwood, qui lui donne pour caractères : antennes filiformes, composées de onze articles, dont le premier allongé, le deuxième cyathiforme, les (troisième el quatrième (rès-pelits, les suivants égaux et plus larges que les neuvième et dixième; mandibules quadridentées, allongées, ar- quées; mâchoires ovales; palpes maxillaires de qua- tre articles et grêles, les labiales filiformes; tête grande, plus large que le corselet; yeux médiocres; abdomen petit, à peine convexe, élargi à l’extrémité dans les mâles, aigu chez les femelles, dont l’oviducte est reçu dans une petite carène. PACHYLARTURE ÉMERAUDE, Pachylarthrus smarag- dinus, Westw.; Phagonia smaragdirta, Curt. Il est d’un bleu verdâtre; les antennes sont rousses, les pieds jaunes, et les cuisses postérieures tachetées de brun. Les ailes sont hyalines. Taille, deux lignes. Europe. PACHYLÈNE. Pachylæna. or. Genre de la familte des Synanthérées, tribu des Mutisiacées, instilué par Don qui lui assigne pour caractères : capitule multi- flore, hétérogame, radié : les fleurons du rayon fe- melles, ceux du disque hermaphrodites; involucre sub- globuleux, composé de plusieurs rangées de folioles coriaces, oblongues, serrées, les rayonnantes plus longues que les intérieures; corolles glabres, à deux lèvres égales en longueur dans les fleurons du disque, inégales dans ceux du rayon, roulées : l’extérieure lin- uliforme et tridentée, l’intérieurebifide, à divisions sé- tacées; filaments des étamines distinets, lisses et plans; queue des anthères découpée, leurs ailes sont linéari- mucronées; style très-glabre ; akènes cunéiformes et glabres ; aigrelte paléaccée. PACHYLÈNE pu Cuir. Pachylæna Chilensis, Don. C’est une petite plante herbacée, en gazon et d’un vert glauque; ses tiges sont cylindriques et rougeûtres; ses feuilles sont alternes, péliolées, largement ovales, obtuses, éraillées, denticulées, coriaces, très-glabres, PAC purpurescentes en dessous, à pélioles longs, dilatés et aplatis ; les fleurs sont blanches, réunies en un capitule terminal, grand et solitaire. PACHYLÉPIDE. Pachylepis. or. Genre de la famille des Conifères, tribu des Cupressinées, établi par Bron- gniart, qui lui donne pour caractères : fleurs monoï- ques ; les femelles offrant un réceptacle terminal et déprimé; quatre écailles semblables, valvato-verticil- lées ; cinq à dix ovules disposés sur un seul rang à la base des écailles, sessiles, dressés, orthotropes, percés au sommet; strobile subglobuleux, formé d’écailles lignescentes, mucronées sous le sommet, conniventes à la base, subconnées à l'extrémité; semences dressées dès leur base; leur {est se développant en une aile large et membraneuse. PACHYLÉPIDE JUNIPÉROÏDE. Pachylepis juniperotides, Brongn.; Cupressus juniperotdes, Lin. C’est un grand arbuste dont les rameaux sont dressés et fastigiés ; les feuilles sont linéaires, étalées, planes, sessiles, d’un vert un peu glauque : en vieillissant elles deviennent légèrement triangulaires, très-aiguës, un peu pen- dantes et semblent alors presque imbriquées. Les fruits sont globuleux, de la grosseur d’une noisette et garnis à leur partie supérieure de quatre protubérances en forme de cornes. Du cap de Bonne-Espérance. PACHYLÉPIDE. Pachylepis. got. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Chicoracées, institué par Lessing, avec les caractères suivants : capitule multi- flore et hétérocarpe; involucre polyphylle, dont les écailles sont subimbriquées, rigides, subecarénées ; réceptacle plan et paléacé; corolles ligulées ; akènes biformes, bosselés et recourbés, pourvus d’un bec court, un peu comprimés, avec les bords nus, tron- qués, striés à l'extérieur, uniailés à l’intérieur et striés dans tous les sens; aigrette chargée de plusieurs rangs de poils et subdenticulée. PACHYLÉPIDE DE Kazm. Pachylepis Kalinii, Less. (Synops, 159); Hieracium Kalmii, L. C'est une plante herbacée, dressée, à feuilles sessiles, lancéolées, dente- lées ; à capilules jaunes, presque ombellés. De l’Amé- rique septentrionale. PACHYLIDE. Pachylis. 1xs. Genre de l’ordre des Hémiptères, section des Hétéroptères, famille des Géo- corises, tribu des Longilabres, établi par Lepelletier de Saint-Fargeau et Serville, et auquel ils donnent pour caractères : antennes non coudées, insérées à nu sur la partie supérieure de la tête, composées de qua- tre articles : le premier long, cylindrique; le deuxième long, toujours cylindrique, du moins à sa base; le troi- sième plus court que les autres, comprimé, dilaté, sur- tout à l'extrémité; le quatrième long, cylindrique, arqué; bec court, atteignant à peine l’origine des cuisses intermédiaires, renfermant un sucçoir de qua- tre soies ; tête petite ; yeux très-saillants, deux petits yeux lisses, saillants, assez éloignés l'un de l’autre, placés sur la partie supérieure de la tête, près des yeux à réseau; corps épais; corselet élevé postérieurement, s’abaissant peu à peu vers le devant; écusson triangu- laire; abdomen composé de segments transversaux dans les deux sexes; anus des femelles sillonné longi- tudinalement dans son milieu, celui des mâles entier, PAC 265 sans sillon longitudinal ; pattes fortes; cuisses posté- rieures toujours renflées, celles des femelles l’étant moins; jambes postérieures armées d’une épine, au moins dans les mâles; tarses de trois articles, le second plus court, le dernier terminé par deux crochets re- courbés, ayant une pelote bilobée dans leur entre-deux. Ce genre a été établi aux dépens du genre Ligœus de Fabricius. + Abdomen beaucoup plus large que les élytres ; cor- selet un peu plus étroit que l'abdomen, anguleux pos- térieurement, mais sans épinés; ayant loujours une impression transversale plus ou moins prononcée. PACHYLIDE DE PHARAON. Pachylis Pharaonis, Lepell. et Serv.; Lygœus Pharaonis, Fabr. Corselet denté en scie, noir, avec des lignes rouges ; élytres brunes, avec des stries rouges; corps noir, avec deux lignes rouges; pattes noires. Amérique méridionale. ++ Abdomen ne surpassant guère les élytres en lar- geur; corselel plus large que l'abdomen, ses angles postérieurs prolongés en épines; point d'impression transversale, PACHYLIDE A DOUBLE MASSUE. Pachylis biclavalus, Lepell. et Serv.; Lygœus bicluvatus, Fabr. Corselet épineux, noir, avec des lignes jaunes; les deux avant- derniers articles des antennes jaunes à la base, avec l'ex- trémité épaisse et comprimée. Amérique méridionale. PACHYLOME. Pachyloma. Bot. Genre de la famille des Mélastomacées , établi par le professeur De Can- dolle qui lui assigne pour caractères : tube du calice obconico-cylindracé, longuement prolongé au delà de l'ovaire, un peu tronqué, presque quadridenté à l’ori- fice; quatre pétales ovales; huit étamines égales ; an- thères linéaires, allongées, aiguës, à un pore, à con- nectif fortement prolongé à sa base, formant une soie simple dans quatre d’entre elles et une soie double dans les autres; ovaire libre, à quatre côtes, glabre; style filiforme, longuement exserte; stigmate punetiforme. PACHYLOME CORIACE. Pachyloma coriaceum, DC. C’est un arbrisseau glabre, à rameaux cylindriques et noduleux aux points d'insertion des feuilles ; celles-ci sont courtement pétiolées, ovales, entières, marquées de cinq nervures épaisses et d’une autre vers le bord. Les fleurs sont purpurines, terminales, réunies en pa- nicule lâche et dépourvue de bractées. Du Brésil. PACHYLOPE. Pachylopus. ins. Coléoptères penta- tamères; genre de la famille des Clavicornes, institué par Érichson, dans sa nouvelle monographie des Histé- roïdes ; caractères : mandibules exsertes; antennes courtes, logées dans une rainure qui s'étend de chaque côté, le long du corselet et du prosternum; le deuxième article est Le plus long, les cinq suivants sont courts et égaux, avec le bouton terminal globuleux ; prosternum légèrement élevé; jambes postérieures renflées, avec la face externe épineuse; avant-dernier segment de l'abdomen étroit, déclive; le dernier grand et perpen- diculaire; corps épais et court. PACHYLOPE DISPARATE. Pachylopus dispar, Érich. Ses élytres sont d’un brun châtain, avec une grande plaque triangulaire noire. Taille, deux lignes. Du cap de Bonne-Espérance. PACHYLOPHIDE. Pachylophis. Bot. Genre de la 266 PAC famille des Onagraires, institué par Spach, qui lui | assigne pour caractères : segments du calice cris- {alo-carénés extérieurement ; douze côtes et autant de sillons à l'ovaire; ovules sessiles, disposés horizon- talement sur deux rangs; capsule oblongo-conique, coriace , stipitée, à quatre loges, à quatre valves, et cristato-tétragone ; les erêles sont épaisses, tubercu- lées et canaliculées sur le dos; semences ovales, sub- cylindracées. PACHYLOPHIDE DE NUTTAL. Pachylophis Nutlalii, Spach. C’est une petite plante herbacée, en gazon, dont les fleurs roses ne s’épanouissent que la nuit et sont très-fugaces. De la Californie. ; PACHYLOSCÉLIDE. Pachyloscelis. ARAcuN. Genre de Pulmonaires de la famille des Fileuses, tribu des Théraphoses, institué par Lucas, et qui doit prendre place près des Olypes, dans la méthode de Walkenaer. Caractères : céphalothorax épais et cordiforme ; yeux au nombre de huit, presque égaux entre eux, et dispo- sés en quadrilatère élargi; mandibules très-grosses, terminées antérieurement par un crochet fixe, peu allongé, courbé à sa partie interne, pourvues de cha- que côté d’une rangée de pointes; mâchoires carrées, un peu dilatées à leur base, tronquées et arrondies à leur extrémité; lèvre allongée, terminée en pointe antérieurement; palpes pédiformes, dont le dernier article est garni d’un onglet simple et très-acéré ; pre- mière paire de pattes plus courte que la deuxième, qui est dépassée par la troisième; la quatrième la plus longue de toutes, ayant le premier article assez long, moins renflé que celui de la troisième paire; le deuxième est plus long que le troisième et celui-ci que le suivant; le cinquième est ainsi que les autres couvert d’épines; toutes les paties ont à leur extrémité trois crochets dont deux sont réunis ensemble et le troisième isolé; abdomen de forme ovalaire, tenant au céphalothorax par un pédicule. PACHYLOSCÉLIDE RUFIPÈDE. Pachyloscelis rufipes, Lucas. Cette Araignée a son céphalothorax fauve; ses mandibules sont hérissées de poils rouges à leur par- tie interne et à leur base; le premier article des palpes est fauve, le second rougeâtre, les deux suivants d'un rouge plus foncé et couverts de poils de même couleur à leur extrémité; pattes velues et fauves; abdomen couvert de poils fauves. Taille, environ un pouce. Du Brésil. PACHYMA. BorT. Fries a élabli sous ce nom un genre de Champignons gastéromycètes, auquel il donne pour caractères : péridion subglobuleux, difforme, lignoso- squammuleux ou tuberculé; noyau carnoso-subéreux, homogène et coriace. PACHYMA SOLIDE. Pachyma solidum, Fr.; Lycoper- don soliduin, Gronov.; T'uber regium, Rumph. Ce sont de très-grands tubercules souterrains, que l’on trouve dans les pays chauds et particulièrement en Chine et en Amérique. PACHYMÈRE. Pachymerus. 1x5. Genre de l’ordre des Hémiptères, section des Hétéroptères, famille des Géocorises, tribu des Longilabres, établi par Lepelle- tier de Saint-Fargeau et Serville, aux dépens du genre Lygœus de Fabricius. Caractères : antennes ordinaire- P A C ment filiformes, insérées à la partie antérieure des côtés de la lête, composées de quatre articles cylindri- ques : le premier beaucoup plus court que le second, dépassant à peine l'extrémité de la tête, le dernier quelquefois un peu plus gros que les autres; bec de longueur moyenne, composé de quatre articles, el ren- fermant un suçoir de quatre soies; têle pelite; yeux petits; deux ocelles peu saillants, écartés l’un de l’au- tre, placés près des yeux à réseau, sur la partie de la tête qui est derrière ceux-ci; corps ovale; corselet or- dinairement plat el sans rebords, peu rétréei en avant; écusson triangulaire, assez grand ; élytres de même lon- gueur que l'abdomen, le couvrant en entier; abdomen composé de segments transversaux dans les mâles, les avant-derniers segments rétrécis dans leur milieu, posés obliquement et en forme de chevrons brisés, le dernier s’élargissant et s'étendant souvent dans son milieu jusqu’à la moitié de la longueur du ventre dans les femelles; anus de celles-ci sillonné longitudinale- ment; ce silion renfermant une {arière longue, com- primée, ployée en deux sur elle-même dans le repos et pouvant en être retirée; anus des mâles entier, court, sans sillon longitudinal; pattes de longueur moyenne; cuisses antérieures toujours canaliculées et souvent épineuses en dessous, ordinairement renflées ; tarses de trois articles : le deuxième plus court que les autres; crochets recourbés, munis d’une pelote bilobée dans leur entre-deux. PACHYMÈRE DE LA ViPÉRINE. Pachymerus Echi, Lep. de St-Farg. et Serville; Lygœus Echii, Fabr. Corps tout noir, sans taches; cuisses antérieures ayant trois dents courtes et aiguës ; les quatre jambes poslé- rieures assez épineuses. Cette espèce se trouve en Alle- magne. Le même nom de Pachymère a été donné par Latreille (Fam. natur.du R.Anim., p.586) à un genre de Coléop- tères, démembré des Bruches, et renfermantles espèces exotiques, qui ont les cuisses postérieures très-grosses. PACHYMÉRIE. 1Ns. Ÿ. MÉROPACHYDE. PACHYMÉRINE. Pachymerina. ins. Genre de Dip- tères de la famille des Tanystomes, tribu des Empides, institué par Macquart, aux dépens du grand genre Empis, dont il ne diffère que par le front plus large, les pattes postérieures de la longueur des autres, avec les cuisses renflées, et l'organe générateur mâle sail- lant et renfermé entre deux grandes valves. PACHYMÉRINE A GROSSES CUISSES. Pachymerina fe- morata, Macq.; Empis femorata, Fab. Son corps est d'un gris cendré, avec trois bandes noires sur le (ho- rax; les pattes sont fauves, avec les cuisses noires, sauf leur extrémité; abdomen noir chez le mâle, tacheté de gris chez la femelle; ailes enfumées dans le mâle, hya- lines dans la femelle. Taille, trois lignes. Commune en Europe. i PACHYMORPHE. Pachymorpha. ins. Orthoptères ; genre de la famille des Phasmiens, établi par Gray, pour des insectes voisins des Bacilles, qui ont comme eux douze articles aux antennes, mais à partir du troi- sième, ils sont tous de largeur égale, et leurs côtés sont anguleux ou carénés; les pattes sont presque égales en longueur, cependant celles du milieu sont un peu plus PAC courtes; les trois articles intermédiaires des tarses sont les plus courts, les deux autres ont une longueur égale; le dernier arceau supérieur de l'abdomen des femelles se prolonge sur l’oviducte dont il semble une pièce correspondante; l’abdomen est dépourvu de folioles, ce qui paraît dû à l’état incomplet de ces insectes qui doivent acquérir des ailes, comme le prouve l’inspec- tion du thorax. PACHYMYE. Pachy mya.mozz.Ce genre de Sowerby (Mineral Conchology, n° 87), a de l'analogie avec les Modioles, quant à la forme, ainsi qu'avec quelques es- pèces du genre Mye. Il paraît différer cependant de l’un et l’autre genre par ces caractères : coquille bivalve, al- longée transversalement, fort épaisse, subbilobée avec les deux crochets vers l'extrémité antérieure, et leliga- ment en partie caché et fixé à des nymphes saillantes. PACHYMYE GÉANTE. Pachymya gigas,Sow., Mineral Conchol., n° 87, p. 1, pl. 504 et 505. Cette espèce a été trouvée à Lime-Regis par de Labèche, qui la commu- niqua à Sowerby. La Coquille est longue de six pouces; elle est transversalement oblongue, modioliforme; ses crochets, très-antérieurs, sont obliques, peu saillants; toute la coquille est très-bombée, épaisse; les valves en sont conséquemment profondes. PACHYNÈME. Pachynema. Bo. Genre de la famille des Dilléniacées et de la Décandrie Digynie, L., établi par Rob.Brown (in De Cand. Syst. veget., 1, p.411), et offrant les caractères suivants : calice à cinq sépales presque arrondis, concaves et persistan(s; corolle nulle; élamines au nombre de sept à dix, dont les filets sont droits, très-épais à la base, alténués au sommet, el les anthères ovoïdes, à loges distinctes, conniventes ou pa- rallèles, adossées à l'extrémité amincie des filets ; deux ou trois ovaires se prolongeant en styles subulés. PACAYNÈME APLANI. Pachynema complanatum, Ro- bert Brown, loc. ctt., Delessert, Zcon.Select.,1,tab.75. C’est un sous-arbrisseau dressé, dont les jeunes ra- meaux sont comprimés, fasciés, munis sur leurs deux bords de dents aiguës, courtes et distantes; ce sont des vestiges de feuilles. Les vieilles branches sont presque cylindriques et ne portent point de feuilles, à l’excep- tion des organes dentiformes, qui se voient sur elles aussi bien que sur les jeunes branches. Les fleurs nais- sent des aisselles des petites dents foliaires; elles sont solitaires ou géminées; les pédicelles ne supportent qu’une seule fleur, et sont plus courts que celle-ci et très-grêles. Cette plante croît dans la Carpentarie, à la Nouvelle-Hollande. PACHYNEVRON. Pachynevrum. 1Ns. Hyménoptè- res; genre de la famille des Chalcidites, tribu des Mis- cogastéridées, établi par Walker, avec les caractères suivants : antennes filiformes, de treize articles, dont le premier allongé, le deuxième cyathiforme, un peu arqué, les troisième et quatrième très-petits, les sui- van(s d'égale longueur et linéaires, les derniers en massue allongée et pointue; têle grande, plus large que le corselet; mandibules arquées, armées de quatre dents aiguës; mâchoires allongées, ciliées extérieurement ; palpes maxillaires filiformes; menton allongé, étroit; lèvre large; palpes labiales de trois articles presque égaux, le dernier acuminé; écusson du prothorax très- PAC 267 court ainsi que celui du mésothorax; abdomen ovato- allongé, déprimé; le deuxième segment allongé, les sui- vants plus courts; pieds grêles; jambes droites. PAGHYNEVRON BRILLANT. Pachynevrum formosun, Walk. Il est vert, avec les antennes brunes; les pieds jaunes et les ailes hyalines. La femelle est d'un vert bronzé; elle a les antennes noires et les pieds bruns. Taille, une ligne. Europe. PACHYNÈVRE. Pachynevrum. Bot. Genre de la fa- mille des Crucifères, institué par Bunge pour une plante récemment découverte, dont Meyer avait fait une espèce du genre Draba. Caractères : calice com- posé de quatre folioles étalées, dont deux opposées en forme de poche à leur base; quatre pétales hypo- gynes, largement obovales, entiers, très-ouverts; six étamines hbypogynes, tétradynamiques, édentulées; stig- mate capité. Le fruit consiste en une silique à deux valves linéaires, comprimées, parcourues par une ner- vure épaisse et par des veines prominulentes : la cloi- son n’a point de nervures, mais elle est faiblement réliculée, marquée d’une ligne médiane diaphane. Les semences sont pendantes sur plusieurs rangs, compri- mées, non rebordées, à funicules courts, sétacés el libres. L’embryon n’a point d’albumen. Les cotylédons sont plans. La radicule est ascendante. PACHYNÈVRE PILIFÈRE. Pachynevrum piiferum, Bunge; Draba grandiflora, Meyer. C'est une plante des monts Altaïques, dont les feuilles sont alternes et très-entières. Les fleurs sont petites et blanchâtres. PACHYNOTÈLE. Pachynotelus.1ns. Coléoptères hé- téromères ; genre de la famille des Mélasomes, tribu des Praocitées, établi par Solier, ayant pour carac- tères : antennes de dix articles, les deux derniers étant étroitement réunis et plus gros que les autres, à l’excep- tion du neuvième; tête trapéziforme, tronquée anté- rieurement; yeux faiblement échancrés; palpes maxil- laires filiformes ; corselet un peu convexe, transverse; arrière-corps rétréci à la base des élytres el ovale; jambes grèles, couvertes de longs poils; les antérieures subfiliformes, dentées extérieurement; tarses très-grê- les, longs et velus. PACHYNOTÈLE A VENTRE BLANC. Pachynotelus albi- ventris, Sol. Il est ovale, entièrement plan au-dessus des élytres, noir, avec le dos varié par des taches d’un brun roussâtre et formées par des poils écailleux; tête, corselet et élytres fortement ponclués, avee des poils roux; ces dernières sont en outre striées. Taille, quatre lignes. Du cap de Bonne-Espérance. PACHYNOTUM. BorT. (De Candolle.) #. MATTHIOLE. PACHYPALPE. Pachy palpus.1vs. Genre de Diptères de la famille des Tépulaires, établi par Macquart qui fonde ses caractères distinctifs sur les palpes compo- sées de trois articles dont le premier ovalaire, (rès- épais et les deux autres très-grèles, tous paraissant former un crochet. Ce genre ne comprend encore qu’une seule espèce que Macquart a nommée Pachypalpus ater.Il est en effet tout noir, avec les pattes roussâtres; sa taille excède légèrement une ligne. On le trouve en France. PACHYPE. Pachypus.1ns. Genre de l’ordre des Co- Iéoptères, section des Pentamères, famille des Lamelli- 268 PAC cornes, tribu des Scarabéides phyllophages, instilué par Latreille (Fam. du Règne Anim.), qui lui assigne pour caractères : antennes de huit articles, dans les mà- les, les trois derniers faisant une massue lamellée; der- nier article des palpes long et cylindrique; partie an- térieure de la tête arrondie, creusée en dessus; corselet des mâles excavé et armé d’une petite corne au bord antérieur; élytres presque planes; mandibules très- minces, foliacées, triangulaires, cachées; pattes fortes, élargies à l'extrémité, avec une rangée de petites épi- nes : les antérieuressont bidentées; tarses longs, grêles, velus, à crochets simples, entiers, égaux. PAcuYPE EXCAVÉ. Pachypus excavatus, Latr.; Me- lolontha cornuta, Oliv., pl. 9, f. 74. Son corps est brun, très-finement veloulé; sa tête est noire ainsi que le corselet; ce dernier offre un enfoncement en avant et une pointe élevée à son bord antérieur; élytres d’un brun terne, striées, obscures en arrière; des poils jau- nâtres dessous l’abdomen. Taille, cinq lignes. De la Corse. PACHYPE DE SICILE. Pachy pus Siculus, Dejean. Cette espèce peut être facilement confondue avec la précé- dente; néanmoins elle s’en distingue suffisamment par sa taille plus grande, par ses antennes obscures, par son corselet d’un brun foncé, avec le milieu noir. Les tlytres sont entièrement de cette dernière couleur, le dessous du corps et les paltes sont noirâtres, couverts d’une pubescence très-longue et grise, Taille, six lignes el demie. PACHYPÈZE. Pachypeza. 1Ns. Genre de Coléoptères tétramères, de la famille des Longicornes, tribu des Lamiaires, établi par Audinet-Serville avec les carac- tères suivants : antennes très-rapprochées à leur base, velues en dessous, ayant leur premier article allongé, un peu renflé, le second court, les suivants cylindri- ques, le dernier fort long; Lête étroite; front aplati et vertical; mandibules petites; palpes maxillaires assez grêles ; corselet cylindrique, plus long que large, avec son disque uni el ses côtés muliques; écusson petit, arrondi postérieurement en forme de demi-cercle; ély- tres longues, linéaires, arrondies et mutiques à leur extrémité; corps convexe, très-allongé, presque li- néaire ; pattes courtes, épaisses ; tarses crochus. PACHYPÈZE PENNICORNE. Pachypeza pennicornis, Serv. Antennes brunes, garnies en dessous de longs poils formant une frange; une ligne blanche derrière chaque œil; corselet finement plissé sur toute son éten- due, avec une bande blanche de chaque côté; élytres d'un gris brunâtre, rayées longitudinalement de blanc ou de jaunâtre, avec les bords de cette couleur; dessous du corps blanchâtre. Taille, onze lignes. Du Brésil. PACHYPHYLLE. Pachyphyllum. BoT. Genre de la famille des Orchidées et de la Gynandrie Monandrie, L.. établi par Kunth (in Æumb. Nov. Gen., vol. 1, p. 559) et auquel il donne les caractères suivants : le calice est formé de six sépales, dont cinq sont presque égaux et semblables, un peu étalés et charnus ; le la- belle est un peu plus long que les autres divisions cali- cinales, dépourvu d’éperon, marqué sur sa face interne de deux lignes longitudinales saillantes, qui se termi- nent à leur sommet par deux tubercules arrondis. Du PRAFE reste, le labelle est articulé avec la base du gynostème:; celui-ci est canaliculé sur sa face antérieure, et ses bords sont membraneux supérieurement. L’anthère est terminale, operculiforme, contenant deux masses polliniques solides, simples et libres. PACHYPAYLLE DISTIQUE. Pachyphyllum distichum, Kunth. C’est une plante parasiste, dont la Lige, ram- pante, porte des rameaux redressés et de six à dix pouces de hauteur; les feuilles sont très-rapprochées, allernes, distiques, courtes, charnues, ensiformes, en- gainantes à leur base. Les fleurs. sont pédicellées, ver- dâtres, distiques, disposées en petits épis axillaires ; chaque fleur est accompagnée d’une petite bractée, de manière qu’un épi ressemble en petit par la forme et la disposition des bractées à un des rameaux de la tige. Pérou. PACHYPLEVRE. Pachyplevrum. Bot, Genre de la famille des Ombellifères, institué par Ledebour qui lui donne pour caractères : limbe du calice finement den- telé; pétales persistants, échancrés, avec une décou- pure infléchie; les extérieurs en rayon. Le fruit est comprimé, lenticulaire sur le dos; les méricarpes ont cinq paires de côtes élevées, épaisses, corticales, et les latérales sont rebordées, un peu plus larges; carpo- phore bifide; une des faces de la semence planiuscule. Ce genre ne présente encore qu’une seule espèce; c’est une plante herbacée, vivace, à feuilles radicales lon- guement pétiolées, à deux ou trois découpures paral- lèles,oblongo-linéaires, acuminées, entières; la tige est courte, le plus souvent avortée; les rayons de l’ombelle sont nombreux, inégaux, avec leurs ombellules rayon- nantes; les involucres et les involucelles sont poly- phylles, à folioles oblongo-linéaires, entières, à bords membraneux. Cette plante est originaire des Alpes Altaïques. PACHYPODIER. Pachy podium. 80T. Genre de la fa- mille des Apocynées, établi par Lindley qui lui donne pour caractères : corolle hypocratériforme, avec le tube et son orifice dépourvus d’écailles, le limbe par- {agé en cinq lobes égaux; étamines incluses, insérées au milieu du tube; anthères sagittées, presque sessiles, deux ovaires; deux styles; point d’écailles hypogynes; follicules ovales. PACHYPODIER TUBERCULEUX. Pachypodium tubero- sum, Lindl. Arbuste à feuilles épaisses, éparses; tiges armées d’épines, à deux ou trois lobes, et placées sous les pétioles; les fleurs sont axillaires et terminales. Cette plante croît aux environs du cap de Bonne-Espérance; il se pourrait qu’elle fût identique avec l’'Echiles suc- culenta de Thunberg. Nuital avait établi un genre Pachy podium dans la famille des Crucifères; il a élé réuni au genre Thely- podium. V,TaéLyPopier. Le genre Pachy podium, de Webb et Berthelot, qui faisait aussi partie de la même famille, ne parait point suffisamment différer du genre Sisy mbrium pour en être distingué. PACHYPTÉRIDE. Pachypteris. ross. Adolphe Bron- gniart, dans son Histoire des Végétaux fossiles, a créé ce genre qui a beaucoup d’analogie avec les Asple- nium qui croissent dans les forêts; mais les feuilles épaisses et coriaces, et la forme ovale ou lancéolée des PAC pinnules et leur intégrité les éloignent de ce groupe et de toutes les autres Fougères, ou ne les rapprochent un peu que de quelques espèces du genre Vevropteris, dont au reste l'épaisseur de la fronde et l’absence com- plète de nervures secondaires les distinguent suffisam- ment. La forme et la consistance de ces feuilles rap- prochent particulièrement ces plantes de l'Aspidium coriaceum: mais des différences bien sensibles dans d’autres organes, ne peuvent tolérer la réunion des deux genres. Brongniart a constalé deux espèces de Pachyptérides dans les terrains d’oolithe inférieure, et illes a nommées Pachypteris lanceolata, Hist. des Vég. foss., pl. xLv, fig. 1, et Pachypteris ovata, ib., fig. 2. PACHYPTILA. o1s. Genre formé par Illiger aux dé- pens de celui des Pétrels. Lacépède en ladoptant en a traduit le nom par le mot français Prion. Ÿ. ce mot. PACHYPUS. 1Ns. 7. PACHYPE. PACHYRHIN. Pachyrhinus. 1Ns. Coléoptères tétra- mères; genre de la famille des Rhynchophores, établi par Kirby, mais qui n’a pas été adopté par Schoenherr, dans sa monographie des Curculionides; ce dernier en- tomologiste en a confondu les espèces dans son genre Phytobius. PACHYRHINE. Pachyrhina. 1Ns. Genre de l’ordre des Diplères némocères, famille des Tipulides, établi par Macquart, qui lui attribue les caractères suivants : rosire épais, peu allongé; antennes filiformes, de mé- diocre longueur, composées de treize articles; jambes à ergots pelits et peu distincis; une cellule discoïdale et cinq postérieures dont la deuxième est ordinairement sessile. Les espèces de ce genre, connues jusqu’à ce jour, appartiennent soit au cap de Bonne-Espérance, soit au Brésil et au Mexique. PACHYRHINE ORANGÉE. Pachyrhina aurantiaca, Macq. Elle est d’un jaune ferrugineux; on voit sur l’occiput une tache triangulaire, d’un brun luisant; les deux premiers articles des antennes sont fauves, et les yeux noirs. Prothorax ferrugineux, à bande noire de chaque côlé, descendant jusqu'aux hanches antérieures; corselet à trois bandes noires, luisantes ; vers la cein- ture deux laches noires; côtés sans tache; métathorax à point dorsal et extrémité noirâtres; abdomen un peu renflé, avec une petite tache noire et oblongue de cha- que côté des troisième, quatrième et cinquième seg- ments; pieds fauves ; extrémité des cuisses noirâtre; balanciers brunâtres; ailes jaunâtres ; stigmate pâle. Taille, six lignes. Du cap de Bonne-Espérance. PACHYRHIZE. Pachyrhizus. 80T. Ce genre qui ap- partient à la famille des Légumineuses et à la Diadel- phie Décandrie, L., avait élé indiqué par Loureiro. Du Petit-Thouars l’a établi sous le nom de Cacara, terme dont, au rapport de Rumphius, les Indiens se servent pour désigner les diverses plantes qui composent ce genre. Ce nom n’a pas élé admis par De Candolle qui lui a préféré celui de Pachyrhizus, qui exprime un des caractères du genre, d’être composé de plantes à ra- cines tubéreuses et comestibles. Les Pachyrhizes ont le calice urcéolé, à quatre lobes, dont le supérieur, beau- coup plus large, est fortement échancré au sommet. Les pétales sont légèrement connés à la base; l’étendard est presque rond, étalé, sans callosités, mais muni à la PAC 269 base de deux plis qui enveloppent les pédicelles des ailes. Les étamines sont diadelphes, ayant leur gaine épaisse à la base et couverte par une large fente. L’o- vaire a le pédicelle entouré par une petite gaîne qui nait du tronc; il est surmonté d’un style imberbe, re- courbé et un peu renflé au sommet. La gousse est com- primée, allongée; elle renferme sept à huit graines ré- niformes. Le genre Pachyrhizus fait partie de la tribu des Phaséolées, et se compose de trois espèces placées par Linné et Loureiro dans le genre Dolichos. On con- sidère comme lype,le Pachyrhizus angulatus, Rich. et DC., figuré par Rumphius (//erb. Amboin., 5, tab. 132). C’est le Dolichos bulbosus, L.; sa racine, dans la jeunesse de la plante, est comestible, tubéreuse, en forme de Rave, tantôt simple, {tantôt multiple. Cette plante croît dans les Moluques et en diverses contrées des Indes orientales ; on la cultive à l'Ile-de-France. Le Pachyrhisus trilobus,DG., Dolichos trilobus, Lou- reiro (Flor. Cochinch., 2, p. 555), est également cultivé en Chine et en Cochinchine, pour ses racines tubé- reuses, cylindriques, longues de plus de deux pieds, et qui se mangent après qu’on les a fait cuire. Enfin le Pachyrhizus montanus, DC., Dolichos inontanus, Lour., loc. ctt., qui croît dans les montagnes de la Co- chinchine, a des racines tubéreuses, fasciculées et très- dures. Ces plantes sont pourvues de tiges volubiles, sous-frutescentes, à feuilles pinnées,. trifoliolées, à fleurs violacées, purpurines ou bleuâtres. PACHYRHYNCHUS. o1s. Le genre institué sous ce nom par Spix,se rapporte au genre Bécarde de Cuvier. PACHYRHYNQUE. Pachyrhynque. 1Ns. Coléoptères pentamères; genre de la famille des Rhynchophores, établi par Germar et adopté par Schoenherr, dans sa monographie des Curculionides, avec les caractères suivants : antennes courtes el fortes, coudées, compo- sées de douze articles dont les deux premiers obco- niques, et les autres arrondis; massue ovale formée des quatre derniers articles dont les points de jonction sont difficiles à distinguer; trompe courte, épaisse, an- guleuse, plane en dessus; yeux ronds et peu saillants; corselet oblong, échancré à sa base, avec les côtés ar- rondis, convexe en dessus; écusson très-petit et trigone; tlytres soudées, ovato-globuleuses et convexes. Le Pa- chyrhynque monoliferus; Sphærogaster arachnot- des, Dej.; Curculio globiventris, Latr., est noir, avec une croix surle corselet,uneligne transverse, une autre anguleuse sur les élytres, des taches en dessus comme en dessous, d’un vert d'émeraude. On le trouve dans l'Inde. PACHYRHYNQUE. Pachyrhynchus. 8oT. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Sénécionides, in- stitué par le professeur De Candolle qui lui assigne pour caractères : capitule composé d’une dizaine de fleurs homogames; involucre cylindrique, oblong, formé d’écailles allongées, scarieuses, brillantes, gla- bres, linéaires, aiguës et quelquefois étalées; il est ac- compagné de bractées foliacées, courtes el couvertes d’une pubescence blanchâtre ; réceptacle plan et nu; corolles tubuleuses, terminées par un limbe à cinq dents; akènes sessiles, ovales, très-velus, surmontés ! d’un bec glabre et épais; aigrelte piloso-sélacée; soies 270 PAC à peine scabres, disposées sur plusieurs rangs et plus longues que la corolle. PACHYRHYNQUE XÉRANTHÉMOÏDE. Pachyrhynchus xe- ranthemoides. Sous-arbrisseau rameux, dressé, entiè- rement couvert d’un duvet blanchâtre, à l’exception des capitules qui sont nus.Ses feuilles sont sessiles, lan- céolées ou oblongues, calloso-apiculées, très-entières, un peu serrées et subimbriquées. Du cap de Bonne-Es- pérance. PACHYSANDRE. Pachysandra. Bot. Ce genre, de la famille des Euphorbiacées et de la Monœcie Tétrandrie, L., a été établi par Richard (èn Michx. Flora Boreali- Amer., p.177) et ainsi caractérisé par Adrien de Jus- sieu (Euphorb., p. 15) : fleurs monoïques, ayant un calice divisé profondément en quatre parties, dont deux intérieures el deux extérieures alternes. Les fleurs mâ- les offrent quatre étamines insérées sous un pistil ru- dimentaire très-pelit ; leurs filets sont saillants, larges, aplatis, surmontés d’anthères adnées, introrses, ar- quées après leur déhiscence. Les fleurs femelles se composent d’un ovaire court, à trois loges qui contien- nent chacune deux ovules, surmontées de trois styles recourbés, épais, glanduleux et sillonnés à leur face interne. Le fruit est capsulaire, presque globuleux, terminé par les trois styles persistants, à trois coques dispermes. Ce genre est placé près du Buis dont il se distingue surtout par le port de l’unique espèce qui le compose. Celle-ci, Pachysandra procumbens (Mich., loc. cit., Lab. 45), est une plante herbacée, dont les liges sont couchées, à feuilles alternes, glabres, ovales, cré- nelées au sommet. Les fleurs forment des épis placés à la base de la tige, entourés de bractées écailleuses et imbriquées. Les fleurs mâles occupent le sommet de l’épi et ne sont soutenues que par une seule bractée; les femelles en plus petit nombre, se trouvent à la par- tie inférieure de l’épi, et sont accompagnées chacune de trois bractées conformes aux sépales. De l'Amérique septentrionale. PACHYSANDRIA. BoT. Hooker (Exot. Flora, 148) a établi sous ce nom un genre de la famille des Euphor- biacées, pour une espèce qu’il a appelée Pachysandria coriacea, et qui ne diffère aucunement du Sarcococca pruniformis de Lindley. PACHYSCÉLIDE. Pachyscelis. 1ns. Coléoptères hété- romères; genre de la famille des Mélasomes, tribu des Pimélites, établi par Solier avec les caractères suivant(s : antennes courtes et épaisses, avec le premier article ramassé en forme de massue, le deuxième très-court, subnoduleux, le troisième conique, plus long que les deux suivants réunis, le neuvième court, presque carré, le dixième transverse et le dernier très-pelit; Lêle ré- trécie antérieurement en trapèze; yeux très-étroits, transverses et arqués ; dernier article des palpes maxil- laires, à peine plus gros que le pénultième et obco- nique ; labre transverse et rectangulaire; corselet sub- cylindrique; élytres parallèles, avec leurs angles huméraux assez marqués ; corps épais; jambes fortes; tarses filiformes. PACHYSCÉLIDE GRANULEUSE. Pachyscelis granulosa, Sol.; Pimelia granulosa, Latr. Elle est noire, oblon- gue, subparallèle, hispide, ayant en dessus des tuber- PAANC cules assez denses et proéminents; élytres munies dé tubercules dont les sommets sont luisants; jambes an- térieures ayant des dentelures nombreuses au côLé ex- térieur, les quatre postérieures couvertes de tubercules épineux. Taille, sept lignes. De la Grèce. PACHYSCHÈLE. Pachyschelus.1ns. Coléoptères pen- tamères ; genre de la famille des Serricornes, tribu des Buprestides, institué par Solier qui lui donne pour ca- ractères : antennes rapprochées à leur insertion, logées dans un.sillon prolongé sur les bords inférieurs du prothorax, composées de onze articles dont le premier . gros, en massue, le deuxième ovalaire et renflé, les trois suivants subovalaires, le sixième long et triangulaire, les autres élargis, déprimés et subrectangulaires, enfin le dernier se rétrécissant à l'extrémité; labre très-petit, un peu épais, subrectangulaire ; épistome échancré en sinus anguleux; présternum large et déprimé; corselet fortement transversal, peu rétréci antérieurement, si- nué postérieurement, avec le lobe intermédiaire peu avancé, largement tronqué; écusson grand el triangu- laire; corps court, triangulaire; pattes antérieures fortement écartées à leur insertion; jambes élargies et tronquées obliquement à l'extrémité; tarses très-courts, les quatre premiers articles garnis de pelotes en des- sous, une forte dent près de la base des crochets. PACHYSCHÈLE SGUTELLÉ. Pachyschelus scutellatus, Sol. Il est noir, avec le corselet et l’écusson d’un cui- vreux violet; les élytres sont ponctuées, vertes, avec les parties postérieures et la suture d’un cuivré rougeâ- tre. Taille, une ligne et demie. Du Brésil. PACHYSOMA. 1Ns. Pentamères.Le genre institué sous ce nom par Leach, dans la famille des Lamellicornes, tribu des Scarabéides, a élé formé aux dépens des 4teu- chus,et comprend ceux qui ont les quatre jambes pos- térieures munies à leur extrémité d’une seule épine forte et articulée; l'abdomen arrondi; le corps un peu convexe, le chaperon quadridenté, les angles de la partie postérieure du corselet arrondis, et une échan- crure dans son milieu. Quant aux autres caractères, ils ne diffèrent point de ceux des Ateuchus. Tous les Pa- chysomas appartiennent à l’ancien continent. PacaysomaA EscuLare.Pachysoma Esculapus, Leach; Copris Esculapus, Oliv. Tout son corps est d’un noir intense; la tête est triangulaire et les angles latéraux sont aigus; la partie antérieure est munie de quatre dentelures, dont deux au milieu, plus saillantes et ar- rondies : une de chaque côté plus courte et pointue; le dessus de la tête est lisse; le corselet est large, con- vexe, lisse, rebordé, avec les bords ciliés; point d’écus- son; les élytres sont lisses, rebordées, avec la suture un peu relevée; les jambes antérieures ont quatre dents la- térales. Taille, huit lignes. Du cap de Bonne-Espérance. PACHYSOME. Pachysoma. mam. Genre de l’ordre des Chéiroptères, famille des Méganyctères de Latreille. Geoffroy Saint-Hilaire a nommé ainsi un petit groupe de Roussettes de pelite taille, qui présentent quelques caractères particuliers. Leurs formes sont générale- ment lourdes et trapues; d’où est venu le nom qui leur a été donné; la tête est grosse et courte, principalement dans sa partie antérieure; et comme de semblables modifications de forme doivent nécessairement réagir PAC sur le système dentaire, on ne trouve plus chez les Pa- chysomes que trente dents au lieu de trente-quatre, qui est le nombre normal chez les vraies Rousselles. Les Pachysomes ont de chaque côté et à chaque mà- choire une molaire de moins; et il faut remarquer que cette molaire qui manque, est la dernière mâchelière, ! et non pas la petite fausse molaire antérieure, dent en quelque sorte rudimentaire et si peu importante, que sa présence ou son absence ne pourrait fournir un ca- raclère générique. Le crâne des Pachysomes présente d’ailleurs des formes très-remarquables. Le museau est gros, la boîte cérébrale très-volumineuse et sphé- roïdale ; mais entre ces deux parlies existe un rétré- cissement très-sensible, quoique beaucoup moins pro- noncé que chez les grandes Roussettes. Un grand espace existe ainsi entre les parois du crâne et les arcades zygomatiques, qui sont d’ailleurs beaucoup plus écar- tées que chez les Roussettes ordinaires; et comme l’é- tendue de cet espace est en rapport avec le volume du masseter, du crotaphyte et du ptérygoïdien externe,on voit s’accroître de beaucoup, chez les Pachysomes, la force de tous les muscles élévateurs de la mâchoire in- férieure; fait d'autant plus remarquable, que cette mâchoire elle-même est courte, et qu’elle n’a d’étendue que dans la portion qui donne insertion aux muscles, c’est-à-dire sa portion postérieure et son apophyse co- ronoïde. PACHYSOME MÉLANOCÉPUALE. Pachy soma melanoce- phalum ; Pleropus melanocephalus, Temm. C’est le seul des Pachysomes connus qui soit entièrement privé de prolongement caudal. Cetle espèce n’a que deux pouces dix lignes de longueur totale, et onze pouces d'envergure. Le pelage est assez long et bien fourni. Les poils du dos sont d’un blanc jaunâtre à leur base, et d’un cendré noirâtre à leur pointe. La nuque, le sommet de la tête et le museau sont noirs; les parties inférieures sont d’un blanc jaunâtre. Enfin on remar- que sur les côtés du cou des poils, divergeant d’un centre commun, qui servent probablement à couvrir un appareil d’où suinte une humeur odorante : dispo- silion fort remarquable que l’on retrouve dans d’au- tres espèces, et qui peut-être est commune à Loutes. PACHYSOME MAMMILÈVRE, Geoff. Sl.-Hil.; la Rous- sette mammilèvre, Pteropus titthæcheilus, Temm. Parties supérieures d’un brun nuancé d’olivätre chez les femelles, de roussâtre chez les mâles; ventre gris dans les deux sexes; les côtés du cou sont d’un roux olivâtre chez la femelle, et le devant du cou, la nuque et les parties latérales de la poitrine. d’une belle teinte rousse chez le mâle. Celui-ci présente de chaque côté du cou une touffe de poils divergeant d'un centre com- mun, comme chez le Pachysome mélanocéphale. La longueur totale est de cinq pouces, et l’envergure d’un pied et demi; la queue, très-grêle, est longue de sept lignes. De Java et de Sumatra. PACHYSOME DE Diarn. Pachysoma Diardii, Geoff. St.-Hil. Cette espèce se distingue facilement par son pelage composé de poils très-courts, bruns sur la tête, le dos et le bras, gris autour du cou et sur le milieu du ventre, d'un brun grisätre sur les flancs. Sa lon- gueur totale est de quatre pouces et demi, et son en- PAC 271 vergure d’un peu plus d’un pied et demi. Sa queue, assez longue, dépasse de sept ou huit lignes la mem- brane interfémorale. De Sumatra. PACHYSOME DE DuvAucEL. Pachysoma Duvaucelir, Geoff. St.-Hil. Son pelage est d’un fauve brunâtre uni- forme; le pouce de l'aile, fort allongé, est enfermé en grande partie dans cetle portion de la membrane de l'aile que quelques auteurs nomment, d’après Pallas, membrane pollicaire. La longueur totale est de trois pouces un quart, et la queue, plus courte que dans les espèces précédentes, ne dépasse la membrane interfé- morale que de trois lignes. PACHYSOME À COURTE QUEUE. Pachysoma brevicau- datium. Le dessus du corps est d'un roux olivâtre, les poils étant d’un brun olivâtre dans presque toute leur étendue, et roux à la pointe. La face inférieure du corps est grise sur le milieu du ventre; les flancs, la gorge et les côtés du cou sont tantôt gris, Lantôt d’un roux grisâtre, tantôt enfin d’un roux vif. Les oreilles sont entourées d’un liséré blanc. La longueur totale du Pachysome à courte queue est de quatre pouces, et son envergure est d’un peu plus d’un pied. Cette espèce habite, comme les précédentes, l’île de Sumatra. PACHYSTEMON. Pachystemuim. Bot. Genre de la famille des Euphorbiacées, et de la Diœcie Monandrie, L., établi par Blume (Bijdragen tot de ll. van ned. Indië, p. 626) qui l’a ainsi caractérisé : fleurs dioïques; les mâles ont un calice tubuleux à trois dents; une seule étamine libre dont le filet est épais et ne fail pas saillie hors du calice; l’anthère est terminale, déhis- cente par un pore. Les fleurs femelles ont un calice urcéolé, non découpé; un ovaire globuleux, marqué de cinq à six sillons, à cinq ou six loges renfermant cha- cune un ovule; cinq à six stigmales subulés, soudés jusque vers leur milieu. Le fruit est charnu, globu- leux, sillonné, à cinq ou six loges qui s'ouvrent en autant de valves. Ce genre est voisin de l'Æippomanes, et il se rapproche du Mappa par le port. PACHYSTEMON A TROIS LOBES. Pachystemum trilo- bu, Bl. C’est un arbre à feuilles alternes, longuement pétiolées, peltées, trilobées, nervurées, glanduleuses, denticulées, accompagnées de grandes stipules gémi- nées et caduques. Les fleurs sont disposées en épis axil- laires, rameux et munis de bractées ; ils sont uniflores dans les femelles et multiflores dans les mâles. De Java. PACHYSTIMA. Bor. Le genre institué sous ce nom par Raffinesque, dans la famille des Célastrinées, ne diffère point du genre Oreophila de Nuttal. 7. ORÉO- PHILE. PACHYSTOME. Pachystoma. Bot. Genre de la fa- mille des Orchidées et de la Gynandrie Diandrie, L., établi par Blume ( Bijdrag: tot de F1., etc., p.376) qui lui a imposé les caractères suivants : périanthe à cinq sépaies un peu dressés; les latéraux extérieurs embras- sant à leur base le labelle; les intérieurs plus étroits que les extérieurs; labelle formant un éperon court, obtus à la base, concave, dressé, épais à l’intérieur et pubescent, à limbe dressé, semi-trilobé; gynostème courbé en dedans, en massue, muni au sommet d’une cavité pollinifère ; anthère terminale, à deux loges for- mant quatre pelites loges incomplèles ; quatre masses 272 PAC polliniques ovées, comprimées, farinacéo - pulpeuses, se déposant élastiquement sur le bord du stigmate vis- queux. PACHYSTOME PUBESCENT. Pachystoma pubescens, BI. C’est une plante herbacée, pourvue d’une racine tubé- reuse, d’une hampe dressée, sans feuilles ou garnie simplement de gaines paléiformes, lancéolées, portant à son sommet plusieurs fleurs penchées, rougeûtres, pubescentes, disposées en épis et accompagnées de bractées. De Java. PACHYSTOME. Pachystomus.1xs. Genre de l’ordre des Diptères, famille des Tanystomes, tribu des Si- caires, établi par Latreille avec les caractères suivants: trompe portée en avant, courte, bilabiée ; palpes ovoï- des, comprimées et glabres; antennes insérées sur une éminence, cylindracées, grosses, un peu arquées, de la longueur de la tête, de trois articles presque cylindri- ques, dont le troisième plus long, un peu aminei vers l'extrémité el divisé en trois anneaux sans soie; têle plus large que longue, un peu plus étroite que le cor- selet et de forme triangulaire; yeux grands, arrondis et saillants; trois petits yeux lisses, rapprochés et dis- posés en triangle sur le vertex; corselet ovale, un peu convexe, terminé postérieurement par un écusson assez grand et arrondi; abdomen allongé, conique, terminé, dans la femelle, par un tube articulé, dont les anneaux décroissent progressivement et rentrent les uns dans les autres; le dernier est pourvu de deux crochets arqués et aigus; les pattes n'ont rien de remarquable; les ailes sont assez grandes, transparentes ; les balan- ciers sont portés sur un pédicule long et mince, et les cuillerons sont petits et arrondis. Ces Diptères sont rares ; on les trouve dans les bois. PACHYSTOME SYRPHOIDE. Pachystomus syrphoides, Latr.; ÆRhagio syrphoides, Panz., Faun. Germ., fase. 77, tab. 19. Long de six lignes, noir; partie su- périeure de l’abdomen et pattes rougeâtres. Europe. PACHYSTOME SUBULÉ. Pachystomus subulatus,Latr.; Empis subulala, Panz., Faun. Germ., fasc. 54, tab. 95. Long de quatre lignes; noir avec toutes les cuisses fauves et les quatre jambes antérieures jaunes. En Allemagne. PACHYSTYLUM. Bot. (De Candolle.) Sous-genre d'Héliophile. 7. ce mot. PACHYTE. Pachytos.morz. ross. Genre de la famille des Ostracées, formé par Defrance aux dépens des Pla- giostomes, pour quelques espèces qui lui ont offert pour caractères distinetifs : coquille bivalve, régulière, équilatérale, dépourvue de dents à la charnière; cette dernière, en ligne droite sur une valve, et dans l’autre profondément coupée par un sinus qui présente une ouverture triangulaire, et qui a pu servir pour le pas- sage d’un pédicule tendineux pour attacher la co- quille. PACHYTE ÉPINEUX. Pachytos spinosus, Defr.; Pla- giostoma spinosa, Sowerby; Miner: Concholog., pl. 78, fig. 1, 2, 5. Coquille couverte de stries longi- tudinales sur lesquelles sont attachées de longues épines plus ou moins nombreuses. Taille, deux pouces et demi. Il est à présumer que l'espèce que Defrance nomme Pachytos striatus n’est qu’une variété de celle-ci. Cette PAC variété se reconnaît par son manque d'épines, soit sur les deux valves, soit sur l’inférieure seulement. PACHYTE FRAGILE. Pachytos hoperi, Defr.; Plagios- loma hoperi, Sow.; loc. cit., pl. 380; Mantel, Geolog. of Sussex, 204, tab. 26, fig. 2, 5, 15. Cette espèce se rapproche beaucoup des Peignes par sa forme suborbi- culaire , le peu de concavité des valves , et leur peu d'épaisseur, ce qui lui donne quelque ressemblance avec le Pecten solea. Elle est presque lisse, offrant des stries divergentes du sommet à la base, peu profondes, à peine poncluées. En Angleterre. PACHYTE. Pachyta. 1vs. Genre de Coléoptères té- tramères, de la famille des Longicornes, tribu des Lep- turèdes, formé par Audinet-Serville, aux dépens du grand genre Leptura de Fabricius. Caractères : an- tennes filiformes, glabres, de la longueur du corps, rapprochées à leur insertion, dont le premier article est long et renflé, le second très-petit et les autres presque coniques; tête un peu prolongée en avant et rétrécie postérieurement; mandibules arquées et ter- minées en pointe; palpes maxillaires plus longues que les labiales, avec le dernier article élargi à l'extrémité, un peu creusé en dessous et {ronqué; yeux arrondis; corselet s’élargissant de la partie antérieure à la partie postérieure, avec un petit tubercule de chaque côté; écusson triangulaire; corps court, ramassé, bombé en dessus; écusson triangulaire, fort petit; élytres courles, convexes; pattes médiocres; tarses courts, avec leurs articles triangulaires. É PACHYTE A QUATRE TACHES. Pachyta quadrimacu- lata, Serv.; Leptura quadrimaculata, Fab. Son corps est noir, couvert d’un duvet soyeux et grisâtre; an- tennes, têle et corselet noirs; élytres chagrinées, d’un jaune testacé, avec quatre grandes taches presque car- rées et noires; dessous du corps couvert d’un duvet brillant. Taille, sept lignes. Europe. PACHYTÈLE. Pachyteles. 1ns. Coléoptères penta- mères; genre de la famille des Carnassiers, tribu des Brachinides, institué par Perty, pour quelques insectes récemment découverts au Brésil et que l’on connaît par les figures qui en ont été publiées par Spix et Martius dans leur ouvrage intitulé : Delectus animalium quæ in ttinera, elc. Les Pachytèles se distinguent des au- tres insectes de la même tribu, par leurs antennes qui vont en grossissant vert le bout et par leur lèvre supé- rieure qui est courte et un peu échancrée; les mâchoi- res sont composées d’une seule pièce; les élytres sont entières el arrondies au bout ; le corselet est presque carré; les jambes n'ont pas d’échancrure près de l’ex- trémité ; les tarses sont composés d’articles courts et _assez grêles. PACHYTÈLE LISSE. Pachyteles lœvigatus, Perty. Il est d’un brun de poix , plus obseur sur la tête, plus pâle en dessous et aux pattes; élytres chargées de stries légères el ponctuées. Taille, quatre lignes. PACHYTÈLE A PETITES STRIES. Pachyteles striola,Per- ty. D'un brun de poix, avec la tête plus obscure et les pattes plus pâles; élytres profondément striées et rugu- leuses. Taille, trois lignes. Environs de Rio-Janeiro. PACHYTÉRIE. Pachyteria. 1Ns. Coléoptères tétra- mères ; genre de la famille des Longicornes, tribu des PAC Cérambycins, institué par Audinet-Serville qui lui as- signe pour caractères : antennes épaisses, glabres,com- posées de douze articles distincts, élargis antérieure- ment et un peu prolongés en dents de scie; palpes maxillaires plus courtes que les autres, ayant leur der- nier article cylindracé, celui des labiales est très-com- primé, allongé et dilaté; mandibules longues, rétrécies et amincies, terminées en pointe fine,un peu courbée; labre transversal, notablement échancré à sa partie an- térieure; corselet uniépineux latéralement, ayant deux sillons transversaux : l’un près du bord postérieur, l'autre près de l’antérieur; écusson triangulaire; élytres allant un peu en se rétrécissant de la base à l’extré- mité; celle-ci arrondie et mutique; jambes comprimées; tarses antérieurs à articles triangulaires, le premier article des postérieurs allongé el le plus grand de tous; corps presque glabre. PACHYTÉRIE FASCIÉ. Pachyteria fasciata, Audin.; Cerambyx fasciatus, Oliv. Son corps est bleuâtre; il a une large bande jaune sur les élytres ; ses antennes sont de moyenne longueur, jaunes vers l'extrémité. Taille, quinze lignes. De l'Inde. PACHYTOME. Pachyloma. 1Ns. Hémiptères; genre de la famille des Capsoïdes, institué par Costa, qui le caractérise ainsi qu’il suit : deuxième article des an- tennes le plus épais, surtout vers l'extrémité, les troi- sième et quatrième très-minces; tête transversale el courte; yeux saillants; bec épais, atteignant la nais- sance des pailes postérieures; corselel transversal, presque aussi long que large; écusson triangulaire, assez grand, plus large que long ; bords extérieurs des élytres se repliant en dessous, el débordant l'abdomen qui est, à sa base, aussi large que le corselet, mais qui s’élargit ensuile ; pates médiocres, les postérieures plus longues et propres à sauter. PACHYTOME MINEUR. Pachytoma minor, Costa. Il est tout noir, sans taches, avec un duvet fauve sur tout le corps. Taille, un peu plus d'une ligne. On le trouve aux environs de Naples, sur les plantes, au printemps. PACHYTRIQUE. Pachytrichus. ins. Coléoptères Lé- tramères; genre de la famille des Rhynchophores, in- stitué par Schoenherr, pour un insecte nouveau, décou- vert dans la Cafrerie, par Ecklon et Zegher. Caractères: antennes médiocres, grêles, coudées, composées de douze articles, dont les deux premiers longiuscules, presque coniques, les cinq suivants très-courts et sub- turbinés, graduellement plus larges, jusqu’à la massue qui est ovale-oblongue et acuminée ; trompe longius- cule, un peu forte, cylindrique, linéaire et faiblement arquée; corselet tronqué à sa base, à peine arrondi sur les côtés, subitement rétréci à l'extrémité, médiocre- ment convexe endessus; élytres courtes, subovulées, un peu tronquées à leur base, avec les épaules arrondies ainsi que l'extrémité ; pieds robustes; jambes cylindri- ques, droites et épaisses. Le Pachytrichus ursus est noir, couvert d’écailles rapprochées et serrées, d’un gris cendré; antennes et tarses ferrugineux; élytres finement pointillées et striées. PACHYURA. mam. Selys-Longchamp, dans ses études de Micromammalogie, publiées en 1859, a donné ce nom à la première division de son genre Crocidura. PAC 275 V’. les caractères de ce genre au mot Musaraigne, vol. 7, p. 548 de ce Dictionnaire. PACHYURE. Pachyura.1s. Coléoptères tétramères. Genre de la famille des Rhynchophores, tribu des Cha- ransonites, institué par Hope qui lui assigne pour ca- ractères : antennes brisées, avec l'extrémité en massue, insérées vers le milieu de la partie antérieure de la trompe qui est fortement inclinée ; corselet beaucoup plus étroit antérieurement; écusson peu visible; ély- tres fortement dilatées postérieurement; pieds muli- ques. L'espèce qui a donné naissance à ce genre est venue de la Nouvelle-Hollande et a été nommée Pa- chyura australis. PACLITE. Paclites. mozr. Genre proposé par Denis Monfort (Conchyl. Systém., t. 1, p. 518) pour un corps que l’on s'accorde aujourd’hui à ranger parmi les Bé- lemnites. Le Paclile n’est, en effet, qu’une Bélemnite courbée probablement par accident au sommet, el al- térée par les frottements. PACOS. min. Nom par lequel on désigne un minerai d'Argent, du Pérou, mêlé d’une grande quantité d'Oxide de Fer. Il contient, d’après une analyse de Klaproth, 14 parties d'Argent, 75 d'Oxide brun de Fer, 4,5 de Si- lice et 8,5 d'Eau. PACOURIER. Pacouria.BoT. Genre établi par Aublet, Guian., 1, p. 268, faisant partie de la famille des Apo- cynées et de la Pentandrie Monogynie, L. 1l offre pour caractères : un calice monosépale, à cinq divisions ai- guës, profondes et charnues; une corolle monopétale hypocratériforme, à tube court, à limbe étalé et à cinq lobes arrondis et ondulés. Les cinq étamines sont (rès- courtes, insérées à la base du tube etayant les anthères sagittées. L’ovaire est globuleux, surmonté d’un style court,tétragone,que termine un stigmate épais,ovoïde, divisé en deux pointes et appliqué sur une sorte de dis- que circulaire. Le fruit est une grosse baie charnue, de la grosseur du poing, pyriforme, uniloculaire et con- tenant un grand nombre de graines, éparses dans une pulpe jaune, d’une odeur agréable. PACOURIER DE LA GUIANE. Pacouria Guianensis, Au- blet, loc. cit., p. 269, t. 115. C’est un arbrisseau à branches noueuses el sarmenteuses, qui s’enroulent autour des arbres et s'élèvent quelquefois ainsi à une hauteur considérable. De ces branches naissent des rameaux pendants, portant des feuilles opposées, en- tières, ovales, aiguës, ondulées sur leurs bords, coria- ces el glabres. Les fleurs sont jaunes, disposées en grap- pes axillaires, portées sur de longs pédoncules, souvent roulés en forme de vrilles. Cayenne. PACOURINE. Pacourina. Bot. Aublet (Plantes de la Guiane, 2, p. 800) a établi sous ce nom un genre de la famille des Synanthérées et de la Syngénésie égale, L., auquel il a imposé les caractères suivants : involucre ovoïde, composé de plusieurs folioles imbriquées, pres- que arrondies, aiguës; réceptacle charnu, chargé de paillettes presque rondes, concaves, plus longues que les akènes entre lesquels elles sont placées; calathide composée de fleurons hermaphrodites, égaux, dont la corolle est tubuleuse, infundibuliforme, à limbe divisé en cinq lanières aiguës; cinq étamines à filets capil- laires et à anthères réunies en un tube cylindracé ; 274 PAD ovaire conique, oblong, surmonté d’un style de la lon- gueur de la corolle et d’un stigmate bifide, réfléchi; akènes solitaires, ovoïdes, oblongs, couronnés par une aigrette simple, poilue. Ces caractères ont été modifiés, relativement au réceptacle, par Kunth qui attribue au Pacourina un réceptacle nu. PACOURINE COMESTIBLE. Pacourina edulis, Aubl. Elle est ainsi nommée parce que l’on mange non-seulement les réceptacles, mais encore toute la plante qui est vivace, à plusieurs tiges presque rameuses, à feuilles alternes, ovales, oblongues, aiguës, bordées de quel- ques petites dentelures très-fines. Elle croît à la Guiane, dans les lieux humides. PACOURINE A FEUILLES DE CIRSIUM. Pacourina Cirsti- folia, Kunth. C’est une plante à feuilles oblongues, munies de fortes dents épineuses. Elle a été trouvée au Pérou, près de Guayaquil. Sprengel a réuni au Pacou- rina V'Hololepis pedunculata, DC. (Ann. Mus., vol. XVI, tab. 6), plante décrite sous le nom générique de Serratula dans le Synopsis de Persoon. Cette plante, en effel, se rapproche du genre Pacouwrina, tant par le port que par les caractères. PACOURINOPSIS. or. Ce genre, proposé par H. Cas- sini dans le Bull. de la Société Philomat., doit rentrer dans le Pacourina d’Aublet. PACOURY. 8or. Le genre institué sous ce nom par Abbeville, dans la famille des Guttifères, est le même que le genre Platonia de Martius. . PLATONIE. PACTOLE. Pactolus. crusr. Genre de l’ordre des Décapodes, famille des Brachyures, tribu des Triangu- laires, établi par Leach qui lui assigne pour caractères : abdomen composé de cinq articles dans les femelles; les deux pieds antérieurs dépourvus de pinces; les qua- tre postérieurs didactyles. Ce genre se distingue des autres de la même tribu par ses quatre pattes posté- rieures en pinces; les antennes extérieures ont leur premier article long et cylindrique; les yeux sont assez gros, situés derrière les antennes, et toujours saillants hors de leurs fossettes. La carapace offre une seule pointe derrière chaque orbite. Les pieds sont médiocre- ment longs et assez épais, les antérieurs sont plus courts que les autres ; ils ne sont pas terminés par une main, mais seulement pourvus d'un ongle crochu; ceux des quatrième et cinquième paires sont didactyles ; la ca- rapace n’est pas épineuse en dessus, elle est triangu- laire, allongée, assez enflée de chaque côté en arrière, et terminée en avant par un rostre fort long, aigu, mince et entier, semblable à celui des Leplopodies; l'abdomen de la femelle est composé de cinq feuillets, dont le premier étroit, les trois suivants transverses, linéaires, et le cinquième très-grand, presque ar- rondi. PACTOLE DE Bosc. Pactolus Bosci, Leach, Zool. Miscel., t. 11, (ab. 68; Desm., Dict. des Sc. nat. et Con- sid. sur les Crust., Lab. 95, f. 2. Il est long d’un pouce huit lignes, mais le rostre prend à peu près la moilié de cette longueur; ce rostre porte sur ses côtés de pe- lites épines dirigées obliquement en avant; la carapace est lisse, brunâtre; les pieds sont variés de roux et de blanchâtre. PADDA. os. Espèce du genre Gros-Bec. /. ce mot. PAD PADÈRE. reprt. Espèce du genre Couleuvre. . ce mot. PADINE. Padina. or. (Æydrophytes.) Adansonsen- tit le premier combien ce que l’on appelait de son temps Fucus Pavonius ou Ulva Pavonia était déplacé dans les genres Ulva et Fucus. Il en forma le type d’un genre très-bon, adopté depuis par Palisot-Beauvois, el dont Lamouroux fit d’abord une simple section de son genre Dictyota, lequel, plus tard, devint le type d’une famille des Dictyotées. Le genre Padine a pour carac- tères la disposition flabellaire qu’affectent les filaments longitudinaux d’un tissu serré, membraneux, où d’au- tres filaments entrecroisés forment transversalement des lignes concentriques, entre lesquelles les gongyles apparaissent en fascies plus foncées, très-minces, et qui contribuent à diaprer élégamment des frondes déjà remarquables par une forme particulière. On peut ré- partir les Padines en trois sous-genres. PapinEs PavoniEs. Expansions les plus minces, toujours diaphanes, au moins sur leurs bords, que gar- nit une sorte de duvet blanchâtre, d’une extrême fi- nesse, formant dans l’eau, autour de la plante, une auréole nuageuse el vague qui, dans certaines inflexions des rayons lumineux, décompose ceux-ci comme le fe- rail un prisme. C’est dans ce sous-genre que se rangent plusieurs Padines confondues jusqu'ici sous le nom de Pavonia, et qui, cependant, présentent des caractères essentiels fort différents; savoir : 10 Padina tenuis, Bory, recueilli par Commerson vers l'embouchure de la grande rivière à l'Ile-de-France. C’est le Zonaria Pavonia à d'Agardh, Syst., p. 26, rapporté des îles Ma- rianes par Gaudichaud. Cette espèce, la plus petite de toutes, est presque sessile, son stipe étant très-court ; ce stipe se dilate en une expansion flabelliforme, sub- hémisphérique, qui n’atteint guère qu’un pouce ou un pouce et demi de diamètre, un peu plus large que lon- gue, se divisant bien moins que dans les autres espè- ces,et souvent même pas du tout. Les zones y sont aussi beaucoup moins senties; sa couleur est d’un fauve vif, et sa consistance très-mince. — 20 Padina Medi- lerranea, B. Celle-ci est très-répandue dans la Mé- diterranée; elle est particulièrement très-commune à Marseille. Son stipe court s'élève d’abord en une expansion parfaitement réniforme, très-réfléchie par les deux côtés; elle s'étend souvent dans cet état jus- qu’à trois et cinq pouces de diamètre en éventail, ayant de se fisser et de se diviser en plusieurs lobes, qui, tout nombreux qu'ils puissent être, conservent toujours là même figure. Les zones y sont fort rapprochées. — 50 Padina Oceanica, B. C’est bien celle qu’a figurée Ellis (Coral., pl. 55, fig. c). Son stipe est plus long, et l'expansion est inférieurement cunéiforme. Elle se par- tage profondément en lobes toujours en coin par leur base, qui s’allongent sans prendre autant que dans la précédente un aspect flabelliforme. Sa consistance est aussi beaucoup moins coriace; sa couleur est plus ver- dâtre, et les zones y sont deux ou trois fois plus éloi- gnées les unes des autres. On la trouve depuis les rives de la mer du Nord jusqu’à Cadix. — 4° Padina Dur- villæi. Elle a jusqu’à six pouces de longueur. Son stipe, assez large, se dilate en une expansion lobée, d’une P Æ D belle couleur brun-marron. — 5o Padina variegata, Lamx., Ess., pl. 5, fig. 7-9. Celle-ci vient des mers des Antilles. +T PADINES SQUAMMEUSES. Expansions (rès-coriaces, à peine transparentes, fortement colorées, avec un duvet drapé, qui s'étend sur presque toute la page su- périeure de la fronde. Ce sous-genre se compose : 6° du Padina squammaria, Lamx.; Zonaria squamma- ria, Agardhb, dont il existe deux variétés fort distinctes : a sanguinea, qui est celle dont on trouve une détes- table figure dans Gmelin (Fuc., tab. 20, fig. 2). C’est la plus commune dans la Méditerranée; elle n’est jamais que lobée, el sa couleur est d’un rouge plus ou moins foncé en dessous. TT PADINES RAMEUSES. Celles-ci s’éloignent des pré- cédentes par leur facies, qui les rapproche des Dictyop- tères ; un stipe rameux y soutient les frondes qui sont simplement cunéiformes ou sublinéaires. On en connaît deux : 7° Padina inlerrupta, Lamouroux (Essai, tab. 6, fig. 1); charmante Hydrophyte de Mascareigne, si bien représentée par Turner dans sa planche 245. Elle a également été retrouvée à Madagascar et à la Nou- velle-Zélande. — 80 Padina Tournefortii, Lamou- roux; Zonaria flava, Agardh, Syst., p.150. Celte ma- gnifique plante a ses tiges souvent grosses comme le pouce, formées de filaments d’un brun brillant, extrè- mement fins et serrés, comme spongieux; elle est lon- gue de trois à six pouces et plus, très-rameuse, avec des frondes inférieurement allongées en coin, dilatées, ar- rondies et diversement lobées et déchirées à leur extré- mité; leur consistance est légèrement scarieuse; leur couleur est d’un vert roux et brillant, qui prend un as- pect soyeux par la dessiccation. Cette Padine est assez commune à Cadix. PADOLLE. Padollus. mocr. Ce genre, proposé par Montfort pour une espèce d'Haliotide, ne diffère de ses congénères que par une rigole décurrente, qui se voit sur le dos de la Coquille, suivant la direction de la spire qui est bien visible dans celte espèce. L’Æaliotis cana- liculatus, Lamk., a servi de lype à ce genre. F7. Ha- LIOTIDE. PADOTA. port. Adanson distinguailt sous ce nom gé- nérique le Marrubium Alyssum, L., qui offre de légères différences dans la lèvre supérieure de la co- rolle. PADUS. 8or. Nom d’une espèce de Prunus de Linné, placée maintenant parmi les Cerisiers. Ÿ. ce mol. PÆDÈRE. 1Ns. . PÉDÈRE. PÆDÉRIE. Pœderia. por. Genre de la famille des Rubiacées et de la Pentandrie Monogynie, L., offrant les caractères essentiels suivants : calice petit, à cinq dents; corolle infundibuliforme, hérissée en dedans et à cinq lobes; cinq étamines, dont les anthères sont oblongues, presque sessiles et non saillantes hors de la corolle; baie petite, ovée, fragile el disperme. Ce genre se compose d’arbustes sarmenteux, souvent dioïques par avortement, ayant leurs fleurs disposées en grappes axillaires. On en a séparé quelques espèces, que l’on a réunies au genre Danais de Commerson; leur fruit est capsulaire. Ÿ. Danaïve. Le Pæderia à, en outre, de grandes affinités avec les genres Coprosma et Disodea. PÆD 275 PÆDÉRIE FÉTIDE. Pœderia fœtida, Lin.; Gentiana scandens, Loureiro, Flor. Cochinch.; Daun-Contu, Rumph. Æerb. Amboin., 5, p. 456, tab. 160. Ses tiges, ligneuses inférieurement, poussent des sarments longs, grêles, rameux, et qui s’entortillent autour des arbris- seaux qu’ils rencontrent. Les feuilles sont pétiolées, lancéolées, presque cordiformes à leur base, molles, entières, aiguës, glabres et vertes des deux côtés. Elles exhalent une odeur forte et fétide lorsqu'on les froisse avec lesdoigts. Les stipules intérpétiolaires sont petites, aiguës, élargies à la base. Les fleurs sont disposées en grappes axillaires, courtes, peu garnies, munies de bractéoles aux divisions du pédoncule. De l'Inde. PÆDEROTE. Pæderota. 8or. Ce genre, de la famille des Scrophularinées, section des Rhinanthacées. et de la Diandrie Monogynie, L., offre les caractères sui- vants : calice divisé profondément en cinq'découpures linéaires, subulées, persistantes; corolle monopétale, dont le tube est plus court que le calice, et le limbe bilabié, bâillant; la lèvre supérieure entière ou échan- crée, l’inférieure trifide; deux étamines à filets un peu courbés, de la longueur de la corolle, et à anthères ar- rondies ; ovaire ovoïde, surmonté d’un style filiforme et d’un stigmate capité; capsule ovale, oblongue, un peu comprimée, biloculaire et polysperme. Ce genre, dont le nom a été inutilement changé par Scopoli en celui de Bonarota, qui avait élé anciennement proposé par Micheli, est voisin des Véroniques. Il ne renferme que lrois ou quatre espèces légilimes, lesquelles se ré- duisent à deux seulement, selon Sprengel; la plupart de celles que Linné et d’autres auteurs avaient décrites sous le nom générique de Pæderota, ont été transpor- tées dans d’autres genres, ou en ont formé denouveaux. Ainsi, le Pæderolta Bonœæ Spei, L., fait partie du genre Hemimeris; le Pœderota minima, Retz et Savigny, est placé dans le Microcarpæa de R. Brown; le Pæ- derota nidicaulis, Lamk., llustr., tab. 15, f. 2, est le type du genre /#f’ulfenia de Jacquin et Smith. PÆDEROTE BONAROTE. Pœæderota Bonarota. Cette espèce a des liges hautes de six à huit pouces, grêles, faibles, cylindriques, et légèrement pubescentes; les feuilles sont distantes, ovales, pointues et fortement den- tées : celles du bas de la tige sont beaucoup plus petites que les autres. Les fleurs sont bleues, pédicellées, et disposées en épi lâche et terminal. Elles sont munies de bractées linéaires, placées sous les calices et plus longues que les corolles. Cette plante croît dans les Alpes de l'Autriche et de l'Italie supérieure. Une autre espèce (Pæderota Ageria, L.) se trouve dans les Alpes de la Carniole et se distingue à peine de la précédente; ses corolles jaunâtres lui ont valu le nom de ?æderota lutea, imposé par Lamarck. PÆDISQUE. Pædisca. 1Ns. Genre de Lépidoptères nocturnes, de la famille des Pyraliens, tribu des Platyomides, établi par Duponchelle qui lui assigne pour caractères : corps assez mince; palpes ayant leur deuxième article large et triangulaire, le dernier court et cylindrique; ailes antérieures assez larges, terminées carrément, avec la côte fortement arquée. Les che- nilles sont verruqueuses; elles vivent entre des feuilles réunies en paquel. 276 PAG PÆDISQUE CREUSÉE. Pædisca profundana, Duponch.; Tortrix prophyrana, Hubn., n° 16. Ailes supérieures variées de gris et de brun, avec trois bandes transver- sales d’un brun plus foncé, bordées de blanc argenté; les ailes inférieures sont d’un gris roussâtre. Taille, huit à neuf lignes. Europe. PÆLOBIE. 1x8. Nom donné par Schoenherr et Leach au genre Æygrobia de Latreille. 7. HYGROBIE. PÆONIA. BOT. 7. PIVOINE. PÆPHAGOMYS. ma. Ÿ. POEPHAGOMYDE. PAERSIÈRE FOLLE. ots. L'un des synonymes vulgai- res de Friquet. /. GRos-BEC. PAGAMÉE. Pagamnea. or. Genre de plantes établi par Aublet, et qui appartient à la famille des Rubiacées et à la Tétrandrie Monogynie. Ce genre ne se compose jusqu'ici que d’une seule espèce : le Pagamea Guia- nensis, Aublet, qui est un arbrisseau à rameaux dicho- tomes, divariqués, feuillés seulement dans leur partie supérieure. Les feuilles sont opposées, très-rappro- chées, ovales, lancéolées, acuminées, entières, rétré- cies à leur base en pétiole. Les deux stipules sont entières, tronquées, soudées ensemble et formant en dedans des pétioles une gaine courte et lâche. Les fleurs sont petites, sessiles, d’un blanc sale, disposées en pe- tites grappes pédonculées, qui naissent de l’aisselle des feuilles supérieures. Le calice est fort petit, mo- nosépale, campanulé, à cinq dents, quelquefois à quatre seulement ; la corolle est monopétale, régulière, pres- que campanulée, profondément divisée en quatre lobes linéaires, obus et égaux, garnie de poils sur sa face interne. Les étamines, au nombre de quatre, plus cour- tes que les lobes de la corolie et insérées à leur base, ont leurs filets grêles, leurs anthères allongées, ob- tuses. L'ovaire est presque entièrement libre (carac- tère fort remarquable dans une Rubiacée!), c’est-à-dire qu'il est inséré par une base large au fond du ca- lice, où il est entouré par un disque annulaire et péri- gyne.Il estpresque globuleux, terminé supérieurement par deux renflements opposés, entre lesquels s’élève un style grêle, sétacé, terminé par un stigmate bipartite. Le fruit est environné à sa base par le calice persis- tant qui s'étant durci et accru, a formé une sorte de cupule à la base du péricarpe. Celui-ci est un drupe noirâtre, ombiliqué à son sommet, offrant quatre sil- lons longitudinaux; il est par conséquent légèrement quadrilobé; il contient un ou quelquefois deux petits .noyaux très-durs, qui renferment chacun une graine. Cet arbrisseau est assez commun dans les Savanes et au voisinage des forêts, dans la Guiane. PAGANEL ou PAGANELLE. pois. Espèce du genre Gobie. PAGAPATE. por. Pour Bagatbal. F. SONNERATIE. PAGARA. pois. (Delaroche.) Synonyme de Pagre, PV. SPARE. PAGE. Pagina. 8oT. On nomme Pages les deux faces d’une feuille plane, et on distingue par Page supé- rieure celle qui regarde le ciel ou la tige, et Page infé- rieure celle qui regarde la terre. PAGE. ins. Nom vulgaire du Papilio Protesilaus, L., qui appartient maintenant au genre Uranie. F. ce mot. PAG PAGEL. pois. Espèce du sous-genre Pagre, dans le genre Spare. 7. SPARUS ERYTHRINUS. PAGÉSIE. Pagesia. por. Genre de la famille des Scro- phularinées et de la Didynamie Angiospermie, L., au- - quel Raffinesque attribue les caractères essentiels sui- vants: calice à cinq divisions inégales; corolle mono- pétale, dont le tube est renflé au sommet; le limbe étalé, à deux loges; la supérieure plane, réfléchie, échancrée, trilobée; style et stigmale simples; capsule à deux valves et à deux loges polyspermes. Ce genre se rapproche beaucoup du Gerardia, peut-être même du Chelone et du Pentstemon. PAGÉSIE A FLEURS BLANCHES. Pagesia leucantha. C’est une plante herbacée, dont les tiges sont faibles, quadrangulaires, rameuses, munies de feuilles sessiles, opposées, glabres, ovales, oblongues.et dentées en scie. Les fleurs sont blanches, portées sur de longs pédon- cules, disposées en grappes. Cetle Plante croît dans la Louisiane. PAGLIERIZ. o1s. (Aldrovande.) Synonyme de Bruant commun. 7. BRUANT. PAGNON. o1s. L'un des noms vulgaires du Sterne Pierre-Garin.#. STERNE. PAGODE. concu. Espèce du genre Turbo. On donne aussi vulgairement ce nom à une espèce de Toupie, qui est devenue le type du genre Tectaire de Montfort. V. TECTAIRE. PAGODITE. min. 7. GLYPHITE et TALC. PAGRE. Pagrus. vois. Espèce de Spare, lype d’un sous-genre. Ÿ. SPARE. PAGRE. poLyr. Foss. Defrance a proposé ce nom pou un genre de Polypier fossile, qu'il caractérise de la manière suivante : polypier pierreux, fixé, orbiculaire, peu épais, convexe et poreux en dessus, concave en dessous, avec des lignes concentriques; pores nom- breux, placés irrégulièrement. On en connaît deux es- pèces, savoir : le Pagre élégant, Pagrus elegans, Defr., Dict., qui a été trouvé dans les couches de Craie, aux environs de Néhou, département de la Manche. Il ad- hère en général à des branches d’autres Polypiers; il a cinq ou six lignes de diamètre, et conserve sa forme orbiculaire. La seconde espèce, le Pagre changeant, Pagrus Protœus, Defr., est fort variable dans sa forme et sa grosseur; elle paraît quelquefois sans adhérence, el ses pores sonttoujours plus grandset moins réguliers que dans le Pagre élégant. On l’a trouvée à Meudon, à Beauvais, elc. PAGUME. Paguma. ma. Ce petit genre de Carnas- siers plantigrades a été institué par Gray, Proced. zoo. Soc. 1851, p. 95, pour un animal apporté de la Chine par Reeves, et que l’on avait successivement attribué aux genres Marte, Glouton et Paradoxure; en effet le nouveau genre se rapproche assez de ceux précités par sa formule dentaire qui consiste en six incisives égales aux deux mâchoires; une canine de chaque côté, égale- ment en haut comme en bas; six molaires de chaque côté en haut, dont trois petites sont comprimées et faus- ses; la carnivoreest courtementtrilobée,ayantune arête interne, bituberculeuse au centre,anguleuse en dedans; en bas il y a quatre fausses molaires, dont la carnivore est à un seul tubercule, Les pieds de derrière sont plan- PAG tigrades. c’est-à-direque la plante des pieds est dénudée jusqu’au talon, et la queue est amincie et assez longue. PAGUME DES LARVES. Paguma larvata, Gray; Para- doxurus larvatus, Gr.; Viverra larvata, Gulo lar- vatus, Hamilt.-Smith, Temm. Son pelage est gris; il a sur le front un bandeau blanc, puis une bandelette qui s'étend longitudinalement sur le museau, du nez à la région frontale; le bout de la queue est noir. PAGUME FERRUGINEUX. Paquma ferruginea, Gulo ferrugineus, Hamilton-Smith. Son pelage est mélangé de fauve et de marron; la queue est noire; les pieds sont robustes et fauves. Taille, environ quatre pieds, dont la queue prend les deux tiers. PAGURE. Pagurus. crust. Ce genre de l’ordre des Décapodes, famille des Macroures, tribu des Pagu- riens, a été établi par Fabricius; ses caractères dislinc- tifs sont : antennes extérieures à peu près de la lon- gueur des pinces : leur pédoncule est composé de trois articles apparents; le premier est le plus court; il porte à son extrémité interne un appendice en forme de lon- gue épine; ces. antennes sont terminées par un filet quatre fois plus long que le pédoncule; ce filet est sé- tacé et finement articulé; antennes intermédiaires com- posées d’un pédoncule long, coudé, de trois articles, et d’une pièce terminale divisée jusqu’à sa base en deux petits filets sétacés, pluriarticulés, et dont le supérieur est plus gros el très-cilié inférieurement; yeux situés à l'extrémité de deux pédoneules cylindriques; tronc ou thoracide en forme de carré long, arrondi aux angles et plus large postérieurement, faiblement crustacé; dos divisé en deux portions par une impression transverse et arquée, dont l’antérieure représente la têle; queue fort molle, contournée, en forme de sac vésiculeux, cylindrique, avec le dessus des deux premiers et des trois derniers anneaux plus solide; elle n’a point de feuillets nalatoires à son extrémité, ses deux appen- dices laléraux sont petits, d’inégale grandeur et for- més d'un article commun, portant deux autres articles en forme de doigts, chagrinés extérieurement ou rele- vés, dans une partie de leur surface, en petites écailles très-nombreuses, régulières, imitant une râpe; l’un de ces doigts est plus petit que l’autre ; les six pattes anté- rieures sont beaucoup plus grandes que les autres, contiguës el rapprochées à leur naissance; les deux . premières sont en pince, ordinairement inégales, rap- prochées et avancées au-dessus de la bouche; les quatre suivantes sont terminées par un tarse simple et pointu; enfin les quatre dernières sont petites, repliées, le plus souvent fendues à leur extrémité ou terminées par une petite pince; le doigt immobile ou inférieur est cha- griné extérieurement en forme de râpe; la troisième paire de pattes est ordinairement la plus longue de toutes. Tous les Crustacés de ce genre vivent dans des coquilles vides; ils en changent à mesure qu’ils pren- nent de l'accroissement; les femelles déposent leurs œufs dans des lieux où il s’accumule de petites co- quilles vides, afin que les petits, aussitôt après leur naissance, puissent se choisir un gîte convenable. PAGURE ANGULEUX. Paqgurus ançulatus, Risso, Crust., p.58, pl. 1, f.8; Pagurus elatus, Fabr.; Plan- eus, de Conch. minus nolis, Append.,t. 4, A; Herbst, .8 DICT. DES SCIENCES NAT. PAG rs] QU =? Canc., (ab. 95, f. 8. Cette espèce est remarquable en ce que ses pinces sont pourvues, en dessus, de {rois carènes longitudinales fort saillantes, avec le corps rugueux et épineux; la pince droite est plus grosse; le corps est d’un beau rouge. Il habite la mer de Nice et les côtes de Provence. PAGURE BERNARD. Pagurus Bernardus, Fabr.; Pa- gurus streblanyx, Leach, tab. 26, f. 1-4; 4stacus Ber- nardus, Degéer ; Cancer Bernardus, Herbst, Canc., t. 11, p. 14, tab. 22, f. 6; communément appelé Ber- nard-l’Hermite. 11 varie beaucoup de grandeur, selon l’âge; les plus grands individus ont le corps long d’en- viron un pouce et demi; ses pinces sont chagrinées et muriquées, la droite est plus grande que la gauche; le dessus du corps, l'extrémité des bras et des pieds des deuxième et troisième paires sont épineux; les ongles sont un peu (ordus sur eux-mêmes, épineux en dessus. Cette espèce est commune sur toutes les côtes euro- péennes. PAGURE MOUCHETÉ. Pagurus guttatus, Oliv. Son cor- selet est plan, ridé sur les côtés, blanchâtre et lisse au milieu, bilobé inférieurement; son chaperon est peu avancé, à peine denté, velu sur les bords, d’un blane lisse, avec deux taches bleues; yeux noirs, portés sur un pédicule brun; pinces et pates d'un rouge violacé, parsemées de points blanes et couvertes de longs poils fauves; de larges lunules d’un blanc bleuâtre sur le troisième tarse des trois premières paires de paltes. Queue vésiculeuse. Taille moyenne. Des îles Sandwich. PAGURE SANGUINOLENT. Paqurus sanguinolentus, Quoy et Gaimard. Son chaperon est aplati, d’un rouge brun, avec le milieu formé par un écusson triangu- laire d’une seule pièce, et les bords velus; les pédoncules oculaires sont gros, longs, cylindriques, fauves, velus à leur base; corselel brun, court, mou et plissé dans plusieurs sens ; la queue est très-vésiculeuse, munie de deux fausses pattes trifides et velues, ainsi que d’un prolongement conoïde, recourbé et velu à l'extrémité ; pinces el pattes couvertes de taches d’un rouge sanguin. Taille assez grande. De l'Ile-de-France. PAGURIENS. Pagurii. cRusT. Tribu de la famille des Macroures, élablie par Latreille (Fam. nat. du Règne Anim.) et renfermant le genre Pagurus de Fabricius, d'Olivier et de Bosc, et le genre Birgus de Leach. Linné n’a pas distingué génériquement ces Crustacés de son grand genre Cancer, et Degéer les confond avec son genre Astacus.Telle qu’elle est restreinte par Latreille, cette tribu a pour caractères : antennes au nombre de quatre : les extérieures placées ordinairement sur la même ligne que les yeux, composées de quatre arti- cles dont le dernier fort long et multiarticulé; il y a sou- vent un appendice en forme de longue épine à la partie intérieure du premier article; antennes intermédiaires insérées au-dessous des yeux, coudées, composées éga- lement de quatre articles; le dernier est divisé en deux filets mulliarticulés dont le supérieur est plus long et plus gros que l’inférieur et divisé en un grand nombre d’anneaux distincts; pédicules oculaires très-rappro- chés ou contigus, cylindriques, avancés parallèlement, avec un appendice à leur base; yeux situés à leur extré- mité; les deux pieds antérieurs en forme de serre ordi- 18 278 PAG naire el didactyle ; le tarse des quatre suivants long et pointu; les quatre derniers pieds beaucoup plus petits que les autres, et terminés, soit par une petite pince ou pièce bifide et en partie thagrinée, soit par un doigt ou un crochet pointu; appendices latéraux de l’avant-der- nier segment ordinairement charnus, en forme de doigts inégaux et servant simplement à l’animal à s’accrocher ou à se fixer; thoracide et surtout post-abdomen plus ou moins mous ou faiblement crustacés; animal para- site et vivant dans des Coquilles univalves marines ou terrestres vides, et quelquefois dans des Alcyons. Les Paguriens ont quelques rapports avec les Écrevisses, tant par les organes de la manducation que par ceux de la reproduction. Dans les uns comme dans les autres, les organes génitaux du mâle sont pareillement situés à l’article radical des pieds postérieurs. Ces Crustacés ont été connus des anciens, et leur sin- gulière manière de vivre les a toujours fait remarquer. Aristote (Hist. des Anim.,liv. 4, ch. 4,et liv. 5, ch. 15) en fait mention; il place le Pagure à la suite des Mollus- ques, et il dit qu’on peut le considérer aussi bien comme un Testacé que comme un Crustacé. Il donne à l'espèce dont il parle le nom de petit Cancre; il observe, pour le distinguer des Mollusques, qu’il n’est pas adhérent à sa coquille, comme les Pourpres et les Buccins, et qu'il est facile de l’en détacher. Ilen distingue plusieurs espèces, et dit positivement que ces Crustacés n’adhèrent pas à la coquille qu’ils habitent, qu’ils n’ont aucun muscle pour la retenir. Rondelet, Belon et plusieurs autres naturalistes anciens sont du même avis, mais Swam- merdam pense tout autrement; il affirme avoir vu les tendons qui servent à attacher ces Crustacés à leur co- quille : il les décrit, et il conclut que la coquille des Pagures ne leur est pas moins propre et ne leur sert pas moins de peau que celle du Limaçon (Biblia Natur., p. 196). Les anciens ne donnaient pas le nom de Pagure aux Crustacés auxquels il a été appliqué par Fabricius. Aristote désignait ainsi (liv. 4, chap. 2) un gros Crus- tacé qu’il place parmi ses Cancres, à la suite de ses Haia. Il est probable que c’est le Cancer Pagurus des auteurs modernes; ils donnaient le nom de Carci- nion aux Pagures proprement dits. Les Lalins les con- naissaient sous le nom de Cancelli ; enfin, les modernes leur donnent les noms d’Hermite, de Bernard-l'Hermite ou de Soldat, parce que ces Crustacés vivent seuls dans une coquille comme dans une cellule ou dans une gué- rile. Les mœurs des Paguriens sont encore peu connues ; quelques auteurs ont avancé qu'ils faisaient périr le propriétaire naturel de la coquille dans laquelle ils voulaient s'établir. Cette assertion est fausse, el on sait très-bien qu’ils ne s'emparent que de celles qui sont vides; ils ant donc dù choisir celles dont le sommet finit en spirale, afin de pouvoir s’y cramponner facile- ment. Ils changent de coquille une fois par an, et c’est à l’époque de la mue qu’a lieu ee changement, parce que leur corps grossit, et qu’ils ne peuvent plus tenir dans leur ancienne habitation. Ce n’est qu'après avoir essayé leur abdomen dans un grand nombre de coquil- les, qu’ils parviennent à en trouver une dont la capa- cité leur convient. Lorsque ces Crustacés sont jeunes, PAI ils s’enfoncent presque entièrement dans leur coquille, et on aperçoit à peine l’extrémité de leurs pattes; en avançant en âge, ils prennent plus de volume; leurs serres et leurs pattes grossissent, et ils sont alors obligés de les laisser sortir. Ceux qui ont les pinces inégales, se servent de la plus grosse pour boucher leur coquille, comme le ferait un Mollusque avec son opercule. Il est bien reconnu que la même espèce de Pagure se loge dans des coquilles d'espèces différentes; et quoique Olivier ait pensé que le Pagure qui a passé une partie de sa vie dans une, ne peut se replacer que dans un individu de la même espèce, mais plus grand, il est bien certain que la forme du corps des Pagures ne s'adapte pas si intimement à celle de la coquille, et qu'ils peuvent se loger dans des espèces bien diffé- rentes, pourvu qu’elles soient analogues pour la forme. Les Pagures se meuvent très-bien au fond de la mer,au moyen de leurs pattes. Ils sortent quelquefois de l’eau et marchent sur le sable ou sur les rochers; mais ils ont la démarche lente, et paraissent trainer diffcile- ment leur coquille. Les Pagures doivent en sortir pour s’accoupler. On a pensé qu'ils en sortaient également pour chercher leur proie; mais ils peuvent très-bien saisir les petits Mollusques dont ils se nourrissent, sans quitter leur abri, et sans s'exposer à êlre eux-mêmes dévorés par leurs ennemis et pris sans défense. Ulloa dit que le Pagure qui a quitté sa coquille, court vite vers le lieu où il l’a laissée, aussitôt que quelque danger le menace; qu’il y rentre promptement à reculons, et tâche d'en fermer l'entrée avec ses pinces. Suivant le même auteur, la morsure queles Pagures font avec leurs pinces, produit les mêmes accidents que la piqüre du Scorpion. Il est certain que cette assertion est une er- reur grossière, et que l’auteur s’en est laissé imposer par de faux rapports. Les Paguriens portent leurs œufs sous la queue, comme les autres Crustacés décapodes ; ils sont attachés à de petits filets barbus ou fausses pattes. Latreille a observé que ces appendices ovifères n’occupent qu'un seul rang d’un côté de l’abdomen. Latreille divise ainsi cette tribu : I. Thoracide en forme de cœur renversé ; post-abdo- men régulier, suborbiculaire. Les deux pieds pénul- tièmes simplement un peu plus petits que les deux pré- cédents; les deux derniers repliés, cachés, reçus à leur extrémité dans un enfoncement de la base du préster- num; leurs doigts, ainsi que ceux de la paire précé- dente, simplement velus ou épineux. Crustacés se reti- rant dans des trous et pouvant courir. Le genre BIRGUE. IL. Thoracide ovoïde ou oblong ; post-abdomen long, cylindracé, rétréci vers le bout, avec un seul rang d’appendices ovifères dans la plupart. Les quatre pieds postérieurs beaucoup plus courts que ceux de la troi- sième paire, à doigts courts et granuleux. Animaux vivant dans des coquilles univalves, ordinairement tur- binées ou turriculées. Les genres CÉNOBITE, PAGURE, PROPHYLACE. PAICA Er PASOTE. por. Noms vulgaires de l’Ansé- rine Ambroisine (Chenopodium Ambrosioides, L.) F7. ANSÉRINE. PAILLE. or. Ce mot désigne, dans l’économie do- PAT mestique et industrielle, les chaumes desséchés de plu- sieurs Graminées, et notamment des céréales, telles que le Froment, le Seigle, l'Orge, le Riz, le Maïs, l’A- voine, etc. 7. tous ces mots, ainsi que CHAUME el GRA- MINÉES. PAILLE-EN-QUEUE. os. 7. PHÆTON. PAILLE-EN-QUEUE ET PAILLE-EN-CUL. pots. Nom vulgaire de quelques Poissons du genre Trichiure. V. ce mot. PAILLERET. o1s. Synonyme vulgaire de Bruant commun. /”. BRUANT. PAILLETTE. 1vs. Nom donné par Geoffroy à une espèce du genre Allise : Alfica atricapilla. PAILLETTES. Paleæ. por. On nomme ainsi certains organes foliacés ou scarieux, qui existent dans les fleurs de divers végélaux, et que l’on ne peut assimiler posi- Livement aux organes sexuels ou à leurs annexes, tels que la corolle et le calice. Cependant, on observe la plus grande ressemblance entre les Paillettes qui re- couvrent le réceptacle d’un. grand nombre de Synan- thérées, el qui fournissent souvent un bon caractère pour distinguer les fleurs; on observe donc beau- coup de rapports entre ces organes et les folioles de l’involucre. On nomme Paillettes, dans les fleurs de Graminées, tantôt les membranes scarieuses qui forment les enveloppes florales, organes que l’on dé- signe plus ordinairement sous les noms de Lépicène, de Balle et de Glumes, tantôt deux petits corps hété- romorphes souvent glanduleux, qui se trouvent à la base de l'ovaire. Le mot de Paillettes ne désignant point d’organe spécial, ne devrait point être employé isolément dans les descriptions des plantes, c’est-à-dire que lorsque l’on donne le nom de Paillettes à certains organes des végélaux, on doit décrire leur forme, leur consistance, leur couleur, en un mot, toutes les qua- lités physiques qui leur sont particulières. PAIN. 2001. Bor. On a donné ce nom, emprunté de la boulangerie, à divers corps naturels, soil à cause de leur consistance et figure, qui rappellent les formes de cet aliment, soil parce que divers animaux font leur nourriture de prédilection de ces divers corps; ainsi, l'on a appelé : PAIN Des ANGES (Bot.), le Æolchus saccharalus. Pain BLANC (Bot.), la variété du F’iburnum Opulus, vulgairement nommée Boule de Neige. Pain DE BouGiE (Annél.), diverses Serpules. PAIN DE CORBEAU (Min.). Nom vulgaire du Mica. PAIN DE Coucou (Bot.), l'Oxalis Acetosella. PAIN DE CRapAUD (Bot.), l’Alisma Plantago et di- vers Bolets suspects. Pain p'érice (Moll.), le Verita Albumen. PAIN FossiLE (Min.), le Ludus Helmonti. V. JEux DE VANHELMONT. Pain DE HANNETON (Bot.), les fruits de l’'Orme, aussi appelés vulgairement Deniers. / Pain DE HotTENTOT (Bot.), le Zamia cycadis et l’1- yum esculentum. Pain Des Inpes (Bot.), l'Igname. Pain DE Lapin (Boi.), l’'Orobanche major. PAIN DE LIÈVRE (Bol.), l'Arum maculatum. Pain ve Loup (Bot.), divers Agarics suspects. PAK 279 Pain p’Oiseau (Bot.), le Sedum acre. PAIN PÉTRIFIÉ (Min.), des masses d’Argile sous forme de sphère aplatie. Pain De Pouzer (Bol.), le Lamium purpureum. Pain DE Pourceau (Bot.), le Cyclamen Europeum. PAIN DE QUATRE sous (Min.), des masses de Stron- tiane sulfatée, argilifère et terreuse, d’une forme ar- rondie, comme des miches; elles sont communes à Montmartre près de Paris. PAIN DE SAINT- JEAN (Bot.), les Caroubes, fruits du Ceratonia siliqua. PAIN DE SiNGE (Bot.), le fruit du Baobab. PAIN DE VACHE (Bol.), le Mélampyre des champs. PAISSE. o1s. Nom vulgaire de diverses espèces d’Oi- seaux, qui, accompagné de différentes épithèles, dé- signe le Pinson d’Ardenne, appelé Paisse pes Bois; le Pégot, appelé PAISSE BUISSONNIÈRE et PAISSE PRIVÉE; le Friquet, appelé PAisse DE SAULE; le Merle solitaire, appelé PAISSE SOLITAIRE OU SAUVAGE, e{C. PAISSE, pure- ment et simplement, était anciennement le Moineau franc, d’où l’on nomme encore cel Oiseau PaAIsse- RELLE. PAIVA. poT. Le genre désigné sous ce nom dansle Flora Fluminensis, est le genre Sabicea d'Aublet. V. ce mot. PAJANÉLIE. Pajanelia. Bot. Genre de la famille des Bignoniacées, institué par le professeur De Candolle, pour une plante que Rhéede, dans son ÆZort. Malab., a nommée Pajaneli el que Wallich a confondue parmi les Bignonia. Caractères : calice coriace, oblong, pen- tagone, divisé en cinq dents aiguës; corolle hypogyne, coriace, à tube court et large, à gorge ample el cam- panulée, à limbe partagé en cinq lobes arrondis; éla- mines insérées au tube de la corolle, au nombre de quatre, didynames, avec le rudiment d’une cinquième ; anthères biloculaires, divariquées, un peu réfléchies ; ovaire à deux loges, renfermant plusieurs ovules ana- tropes, pendants de chaque côté de la cloison; style filiforme; stigmate bilobé, en massue; capsule plane, Jancéolée, appendiculée des deux côtés par des ailes larges, biloculaire, à deux valves séparées par une cloison; semences transverses, comprimées, prolongées de chaque côté en une aile membraneuse; embryon sans albumen ; radicule orthotrope et centrifuge. PAJANÉLIE MULTIJUGÉE. Pajanelia mullijuga, DC. C’est un arbre élevé, dont les feuilles sont imparipin- nées, composées d'un grand nombre de paires de folio- les ovato-cordées au milieu, acuminées à l’extrémité, très-entières. Les fleurs sont réunies en une ample pa- nicule terminale. De l'Inde. PAJEROS ou CHAT PAMPA. mam. Espèce du genre Chat. /. ce mot. PAK. ma. #7. PACA. PAKEL. moLz. Dans son Voyage au Sénégal, pl. 7, fig. 5, Adanson nomme ainsi une Coquille du genre Pourpre de Lamarck, adopté en partie de celui d’Adan- son (/’. PourPre). Cette Coquille, fort commune, n’est autre chose que le Buccènum patulum de Linné, Pour- pre antique, Purpurea patula de Lamarck. PAKOSEROKA. Bor. (Adanson.) Synonyme d'Amome. V. ce mot. 280 PAL PAL. pois. L'un des noms vulgaires de l'Émissole. 1”, SQUALE. PALA. BorT. Pline a mentionné sous le nom de Pala- Ariena, une plante de l’Inde produisant un fruit plus gros que la Pomme et d’un goût plus agréable, qui ser- vait de nourriture aux peuples religieux et phytopha- ges de celte région; ses feuilles étaient longues de quel- ques coudées. Ces courts renseignements s'appliquent bien au Bananier : aussi C. Bauhin à cru reconnaître celte plante dans le Pala-Ariena de Pline. Néanmoins, dans la citation d’une espèce de Grenadier à fruit très- gros el indiquée par Dodæns sous le nom de Malus aurea, il a rapporté l'opinion de ce dernier auteur qui paraît y voir la plante de Pline. Cette opinion est moins vraisemblable que la première. Belon a cité aussi sous le nom de Pala, la Raquette ou Figuier d'Inde (Cactus Opuntia, L.) V. CIERGE. PALA. pois. L’un des noms vulgaires du Lavarel. . VW. SAUMON. PALACÉ. Palaceus. vor. Se dit par opposition des organes qui adhèrent à leur support par le bord. PALÆORNIS. o1s. Genre formé par Vigors, dans la famille des Psittacinées, de l’ordre des Zygodactyles, aux dépens du grand genre Perroquet, et dont le type est le Psittacus Alexandri. Ce genre répond à la sec- tion des Perruches-Sagittifères de l’article PERROQUET. V, ce mot. PALÆOTHERIUM. mam. Foss. Sous ce nom, qui si- gnifie Animal ancien, Cuvier a réuni dix espèces d’a- nimaux mammifères, dont les ossements fossiles ont élé trouvés, soit dans la pierre à plâtre des environs de Paris, soit dans des dépôts calcaires ou sablonneux du même âge, de diverses localilés. Les Palæotheriuwm forment, dans l’ordre des Pachydermes, un genre très- naturel, voisin des Tapirs, auxquels, d’après les por- tions de squelettes que l’on a pu étudier, ils ressem- blaient probablement, par leur forme générale, par celle de leur tête, et notamment par une sorte de petite trompe mobile, dont la brièveté de leurs os du nez an- nonce qu’ils étaient pourvus; ils avaient en même temps quelques rapports d'organisation avec les Rhinocéros, par la forme de leurs dents molaires et par la division de chacun de leurs pieds en trois doigts, caractère qui les éloignait des Tapirs, dont les pieds du devant sont divisés en quatre. La plupart des espèces de Palæothe- rium vivaient à la même époque et dans les mêmes contrées qu'un grand nombre de Mammifères pachy- dermes, dont les ossements se trouvent confondus avec es leurs dans les mêmes terrains. C’est au profond savoir de l’auteur des Recherches sur les Ossements fossiles, que l’on doit la découverte et la distinc- tion de près de quarante espèces d'êtres qui habi- aient ensemble les mêmes lieux, et dont les races, aujourd’hui entièrement éteintes, ont donné lieu à la création de plusieurs genres distincts, qui ont reçu les noms d’Adapis, de Cheropotame, d'Antracotherium, d'Anoplotherium, de Lophiodon, et enfin de Palæo- therium. Voici en résumé el d’une manière compara- tive les principaux caractères zoologiques de chacun des groupes indiqués par Cuvier : Genre Palæotherium. Quarante-quatre dents, dont P  L six incisives à chaque mâchoire. Quatre canines sail- lantes. Sept molaires de chaque côté et à chaque mà- choire; celles de la mâchoire supérieure carrées; celles de l’inférieure en forme de doubles croissants. Nez prolongé, mobile et formant une petite trompe. Trois doigts distincts à chaque extrémité. 1° Palæotherium magnum. Cinquante- quatre à cinquante-cinq pouces de hauteur au garrot; taille in- férieure à celle du Cheval ordinaire ; corps plus trapu; tête plus massive; jambes plus grosses et plus courtes. 20 Palæotherium medium. Taille d’un Cochon de moyenne grandeur; trente à trente-deux pouces au gar- rot; jambes plus longues, plus grêles en proportion que dans l'espèce précédente. Peut-être aussi avait-il une trompe plus longue et plus mobile, à en juger par la brièvelé des os du nez. 50 Palæotherium crassum. Formes semblables à celles du Palæotherium magnum, mais différant de cette espèce par sa grandeur moindre de moitié, et qui égalait presque celle du Palæotherium medium, dont il se distinguait par ses pieds plus courts et pluslarges. 4° Palæotherium latum. De même dimension que les deux précédents, mais pieds encore plus larges et surtout plus courts que dans le dernier. 5o Palæotherium curtum. De la taille d’un Mouton, mais bien plus basse ; pieds encore plus larges et plus courts, en même proportion que dans l’espèce précé- dente. : Go Palæotherium minus. On a trouvé à Pantin, près Paris, un squelette presque complet de cette espèce au milieu d’un bloc de Gypse, et les formes générales, par conséquent assez bien connues, ont pu servir de point de comparaison pour l’élablissement des autres espèces, dont il a fallu choisir et rapprocher les diverses parties éparses ou confondues au milieu de la roche qui les enveloppe. Le Palæotherium minus avait environ seize ou dix-huil pouces de hauteur; il égalait à peu près la taille d’un petit Mouton; ses pieds gréles avaient les doigts plus courts. 70 Palæotherium minimum. ressemblait au pré- cédent, mais il n’était pas plus grand qu’un Lièvre. Les ossements de toutes les espèces précédentes ont été trouvés ensemble dans la masse de pierre à plâtre des environs de Paris, à Sanois, Montmorency, Triel, et dans un grand nombre de localités, avec des por- tions de squelettes de beaucoup d’autres animaux mam- mifères pachydermes, et aussi avec ceux de quelques Carnassiers, avec des os d’Oiseaux, de Reptiles et de Poissons, dont les races, également perdues, rappel- lent des animaux des eaux douces particuliers aux cli- mats plus chauds que celui d'Europe; d’autres contrées de la France ont également fourni des vestiges fossiles, qui serapportent au genre Palæolherium, el tout porte à croire que de nouvelles recherches seront encore sui- vies de nombreuses découvertes. Les environs du Puy en Velay, ont procuré une espèce, Palæotherium ve- launum, très-semblable au Palæotherium medium, mais qui cependant offre quelques différences d'orga- nisation, principalement dans quelques détails de la mâchoire inférieure. Les ossements ont été trouvés dans des couches d’une marne gypseuse, de même âge proba- PAL blement que le plâtre des environs de Paris, comme on peut le voir par la description spéciale que Bertrand- Roux a donnée de cette contrée intéressante. Le calcaire d'eau douce des environs d'Orléans contient aussi les débris d’une ou peut-être de deux espèces; le Palæothe- rium aurelianense se distinguerait des autres, parce que ses molaires inférieures ont l'angle rentrant de leur croissant fendu en une double pointe, et par quel- ques différences dans les collines des molaires supé- rieures. Le long des pentes de la Montagne-Noire, au- près d’Issel, on a trouvé encore, dans une couche de gravier ou de sable argileux, une espèce ( Palæothe- rium Isselanum) qui offre les mêmes caractères que celle d'Orléans, mais dont la taille est plus petite; enfin, dans le midi de la France, dans les formations argilo-sablonneuses du département de la Dordogne, on a eu l’occasion de constater que les Palæotherium se trouvent en abondance non moins grande qu’aux en- virons de Paris. Les os que l’on a extraits d’une seule fouille, dans un parc du duc de Cazes, el qui ont été trouvés avec ceux de Trionyx, de Tortues d’eau douce, de Crocodiles, se rapporteraient peut-être à trois es- pèces différentes de celles précédemment décrites, dont deux se rapprocheraient par leur dimension des Pa- læotherium minus et crassum, el dont la troisième se placerait par sa {aille entre ce dernier et le Palæo- therium magnum. Genre Anoplotherium (F7. ce mot). Toutes les es- pèces ont, comme dans les Palæotherium, les dents au nombre de quarante-quatre; mais elles sont en série continue, les canines étant semblables aux incisives et non saillantes; disposition qu'indique le mot 4noplo- therium, et qui ne se voit que dans l'Homme. Les pieds de devant, ainsi que ceux de derrière, sont lerminés par deux doigts, comme dans les Ruminants, avec cette différence que les os du métacarpe et du métatarse sont séparés et distincts. Tandis que les différentes espèces qui composent le genre Palæolherium ont les plus grands rapports, et qu'avec les mêmes dents et le même nombre de doigts, elles diffèrent principalement par leur taille; les Anoplotherium offrent des différences spécifiques assez grandes, qui ont autorisé à les répar- tir dans trois sous-genres distincts. 10 Les Anoplotherium proprement dits, à dents mo- laires antérieures assez épaisses, les postérieures de la mächoire d’en bas ayant leurs croissants à crête sim- ple; ils comprennent l’Anoplotherium commune el l’Anoplotherium secundarium. V. ANOPLOTHERIUM. 20 Les Xiphodon, dont les molaires antérieures sont unies et tranchantes, dont les postérieures d’en bas ont, vis-à-vis la concavité de chacun de leurs croissants, une pointe qui prend aussi, en s’usant, la forme d’un crois- sant, en sorte qu’alors les croissants sont doubles, comme dans les Ruminants ; tel est l’Anoplotherium medium, et quelques autres découverts assez récem- ment. 3° Les Dichobunes, dont les arrière-molaires offrent des croissants extérieurs, qui sont aussi pointus dans le commencement, et ont ainsi des pointes disposées par paires. L’Anoplotherium leporinum, de la gros- seur d’un Lièvre, et décrit sous le nom d’Anoplothe- PAE 281 rium minus, entre dans cette division, ainsi que deux autres espèces, de la taille d’un Cochon d’Inde ou d’un Rat, Anoplotherium murinum et Anoplotherium obliquum. Genre Cheropotame, établi sur quelques portions de tête, qui suffisent pour caractériser un Pachyderme différent de tous ceux connus, et faire voir qu’il était plus voisin des Cochons que les Anoplotherium, mais dont la place précise ne pourra être assignée que lors- que l’on connaîtra la forme de toutes les dents et des pieds de la seule espèce dont on a trouvé très-rarement quelques débris dans les plâtres de Montmartre. Les portions de squelette, que l’on a recueillies, annoncent un animal de la taille d’un Cochon de Siam, dont les molaires postérieures élaient carrées en haut, rectan- gulaires en bas, ayant quatre éminences coniques, entourées d'éminences plus petites; les molaires anté- rieures avaient la forme de cônes courts, légèrement comprimés; les dents canines étaient peliles, mais sail- lantes. Le genre Adapis (Y. cemot) est également fondé sur plusieurs portions de tête et demàchoire,lesquelles indi- quent l'existence d’un animal de la grosseur d’un Lapin ou d'un Hérisson, qui vivaitavecles Palæotheriumetles Anoplotheriun, et qui, très-voisin de ces derniers par la forme de ses dents molaires, paraît en devoir être distingué par le nombre des incisives, qui élait de quatre à chaque mâchoire, et surtout par des canines coniques, un peu plus saillantes que les autres dents. Le genre Anthracotherium, intermédiaire entre les Cochons, les Palæotheriuwm et les Anoplotherium, se compose de plusieurs espèges qui, par la forme de leurs dents mâchelières, avaient beaucoup de rapports avec ces derniers, mais qui en différaient par des canines saillantes. Deux espèces ont été trouvées à quelque distance de Savone, dans les lignites de Cadibona, qui ont cté regardées par quelques naluralisles comme des Houilles, mais dont la position géologique parait de- voir les faire rapporter à une époque beaucoup plus récente, el même, d’après Brongniart, à la formation des terrains tertiaires supérieurs des collines subapen- nines. Auprès du village de Hautevigne, dans le dé- partement de Lot-et-Garonne; en Alsace, à Lobsau, près Wissembourg; dans les environs du Puy en Velay, on a recueilli divers fragments qui indiquent l’exis- tence du genre Anthracotherium à l’élat fossile dans ces divers lieux, maïs qui semblent aussi annoncer des espèces différentes, qui, provisoirement, ont été dési- gnées sous les noms d’Anthracotherium minus, An- thracotheriuim minimum, Anthracotherium alsa- ticum, Anthracotherium velaunum. Genre Lophiodon; ayant avec les Tapirs encore plus d’analogie que n’en ont les Palæotherium, en ce que les molaires de leur mâchoire inférieure ont des col- lines transverses. Quoique Cuvier soit parvenu, au moyen de l'examen comparatif des parties, à distin- guer jusqu’à douze espèces de Lophiodons, qui présen- tent quelques différences dans les détails de la struc- Lure des dents de chacune, il n’a pu encore acquérir de connaissance certaine sur le nombre des doigts qui terminaient leurs membres. La plus grande espèce ap- 282 PAL prochait du Rhinocéros par sa taille; elle n’est connue que par quelques os trouvés aux environs d'Orléans, avec ceux d’une espèce plus petile, et avec ceux du Palæotherium aurelianense. Les environs de Mont- pellier et ceux de Laon en ont fourni chacun une es- pèce; deux ont été reconnues dans des terrains d’eau douce, auprès de Buchsweiler, et c’est à celles-ci que l’auteur des Recherches sur les Ossements fossiles avait donné, dans les premières éditions de son ouvrage, les noms de Palæotherium tapiroides et de Palæothe- rèum buxovillanum ; enfin, dans une marnière des environs d’Argentan, exploilée à ciel ouvert pour l’a- mendement des lerres, et qui a été creusée jusqu’à vingt pieds de profondeur, sans qu'on ait atteint le fond, lequel dépôt paraîl remplir une cavité allongée dans le terrain oolithique, on a reconnu parmi des o0s- sements d'Anoplotherium etde Palæotherium, etavec des Coquilles analogues aux Coquilles terrestres ou lacustres, assez de fragments de squelettes de Lophio- don pour établir, d’après eux, cinq espèces, dont une avait précédemment élé trouvée près Issel, départe- ment de l’Aude, avec deux autres. Une espèce de très- grande dimension a été observée près de Gannat. V. pour le gisement de ces divers genres d'animaux fossiles, le mot TERRAIN. \ PALÆOXYRIS. Foss. Nom donné par Adolphe Bron- gniart, dans son Histoire des Végétaux fossiles, à un genre formé sur des épis de fleurs, trouvés dans le Grès bigarré. PALÆOZAMIE. Palæozamia. Bot. Genre de la fa- mille des Cicadéacées fossiles, institué par Endlicher, pour une plante fossile, conservée dans les terrains ju- rassiques schistoïdes et oolithiques inférieurs, dont les impressions lui ont offert des frondes pinnées, à fo- lioles rapprochées, sessiles, un peu calleuses et resser- rées à leur base, finement dentelées au sommet, à ner- vures parallèles ou faiblement divergentes. PALÆOZOOLOGIE. man. Nom proposé pour la science dont l'étude des animaux fossiles est l’objet. PALAFOXIA. BoT. Lagasca (Genera et Species Plan- tarum, Madrid, 1816) a publié sous ce nom un genre de la famille des Synanthérées, fondé sur l’Ageratum lineare de Cavanilles (Zcon. et Descr., Vol. 5, p. 5, tab. 205). Dans le Bulletin de la Société Philomatique, décembre 1816, Cassini a proposé le même genre sous le nom de Paleolaria. V. PALÉOLAIRE. PALAIOPTÈRE. min. (Saussure.) /. NÉOPÈTRE. PALAIS. Palaitum. C’est en zoologie la partie su- périeure de la cavité de la bouche, formée par les apophyses palatines des os maxillaires el palatins, ré- unis par une suture médiane et recouverts d’une mem- brane épaisse, souvent plissée el contenant un grand nombre de follicules muqueux. 7. BOUCHE. En botanique, on donne ce nom, dans une corolle monopétale personnée, au renflement de la lèvre infé- rieure qui cache l'entrée de la corolle. 7. ce mot. PALALA. 8or. (Rumph.) Synonyme de Myristica microcarpa et salicifotia, Willd. PALALACA. os. Espèce du genre Pie. 7. ce mot. PALAMDIE. pois. Pour Pélamide. f’oyez ce mot el SCOMBRE. PAL PALAMEDEA. os. 7, KAmICcHI. PALAQUIER. Palaquium. Bot. Genre de la famille des Sapotacées, institué par Blanco, dans son Flora de Filipinas, pour trois espèces d'arbres qui paraissent particuliers aux îles Philippines. Caractères : calice composé de six parties disposées sur deux rangs; COr rolle gamopétale, divisée en six parties; étamines in- sérées à l’orifice de la corolle, opposées deux à deux. ou trois à trois avec ses divisions; filamen(s aplatis et réunis par leur base; style plus long que les étamines; stigmale simple. Le fruit consiste en un drupe pomacé, ovale, à six loges, monosperme, couronnée par le style persistant. PALAQUIER LANCÉOLÉ. Palaquium lanceolatum , Blanco. C’est un arbre très-élevé, d’un port majestueux, dont les rameaux forment une tête touffue; les feuilles sont rapprochées au sommet des branches, obtusément lancéolées , très-entières, brillantes en dessus, velues en dessous; les fleurs sont blanches, axillaires, soli- taires et longuement pédicellées. Les deux autres espèces ont été nommées par Blanco, Palaquium latifolium el Palaquium oleiferum; celle- ci doit son nom à un liquide oléagineux que les na- turels retirent de ses fruits et dont ils font usage. PALARE. Palarus. ixs. Genre de l’ordre des Hymé- noptères, section des Porte-Aiguillons, famille des Fouisseurs, tribu des Larrates, établi par Latreille, et auquel il donnè pour caractères : têle orbiculaire, transversale, plus large que le corselet; yeux ovales, allongés et convergeant postérieurement; chaperon convexe; antennes séparées par une pelile carène, pres- que filiformes, un peu plus grosses vers leur extrémité, de la longueur de la tête et de la moilié du corselet, composées de treize articles dans les mâles, el de douze dans les femelles : le premier est turbiné, épais, à peine aussi long que le troisième; le deuxième est très-court; les autres, jusqu’à lavant-dernier inelusivement, sont cylindriques; le troisième est un peu plus long; les suivants sont courts, serrés, un peu dilatés inférieure- ment, el comme légèrement en scie ou noueux; dans les mâles, le dernier est conique et terminé en pointe; lèvre supérieure pelite, à peine saillante, coriace, en triangle transversal, entière et un peu ciliée ; mandi- bules cornées, plus étroites et arquées vers le bout, terminées en pointe obluse : près du milieu du côté inférieur est une échancrure ou une entaille assez pro- fonde; mâchoires courtes, coriaces, comprimées, ter- minées par un lobe grand, presque ovale, d’une con- sistance un peu moins solide, transparent et comme membraneux sur les bords, cilié et un peu voüûté; palpes maxillaires plus courtes que les mâchoires, insérées sur le dos, vers le milieu de leur longueur, et compo- sées de six articles; lèvre inférieure courte, membra- neuse el renfermée, presque aux deux tiers de sa lon- gueur, dans une gaîne étroite, allongée, presque cylin- drique et non dentée au milieu de son bord supérieur; languette bilobée; palpes labiales plus courtes que la lèvre, insérées sur la face antérieure, immédiatement au-dessus de la gaîne, composées de quatre articles de même longueur. Le sommet de la tête porte trois pelits yeux lisses, disposés en triangle. Le corselet a la PAL forme d’un ovoïde court et tronqué; le mélathorax est ridé, court, avec une ligne imprimée, représentant un V; l'abdomen est conique, courbé, tronqué et échancré en devant; il est armé d'un aiguillon rétractile dans les femelles; les jambes et les tarses sont épineux; les {arses antérieurs sont ciliés postérieurement ; les ailes supé- rieures ont une cellule radiale appendicée et trois cel- lules cubitales, dont la deuxième plus petite, triangu- laire, pétiolée, recevant les deux nervures récurrentes. PALARE FLAVIPÈDE. Palarus flavipes, Latr.; lhilan- thus flavipes, Panz.; Crabro flavipes, Fabr. Il est noir; ses antennes sont noires; le rebord du segment antérieur du corselet, le bord postérieur de l’écusson, une ligne en dessous, et les anneaux de l’abdomen, leur base exceptée, sont jaunes; les pattes sont d’un jaune fauve, avec les hanches et une tache sur les cuisses, noires. Les ailes sont presque transparentes. Taille, cinq lignes. Midi de l’Europe. PALATINS. Z00L. /. CRANE. PALAVYIE. Palavia ou Palava. por. Cavanilles a le premier établi sous ce nom un genre de plantes appar- tenant à la famille des Malvacées. Plus lard Ruiz el Pavon, dans leur Flore du Pérou et du Chili, ont donné le même nom à un autre genre que Jussieu place dans les Hypéricinées, et Kunth dans les Ternstræmiacées. Le même genre a été nommé Saurauja par Willde- now. Comme le genre de Cayanilles a le premier porté le nom de Palavia, il doit aussi le conserver seul, et celui de Ruiz et Pavon sera décrit sous le nom de Sau- rauja qui lui a été donné par Willdenow. Le genre Palavia offre pour caractères : un calice simple et nu, à cinq divisions profondes; une corolle composée de cinq pétales égaux; des étamines nombreuses et mona- delphes ; et pour fruit de petits carpelles capsulaires monospermes, réunis en ordre et formant un capitule globuleux. Ces caractères ont beaucoup de rapports avec ceux du genre Sida, dont le genre Palavia ne dif- fère que par ses carpelles plus nombreux et réunis en capitule. Ainsi il existe entre ces deux genres les mêmes rapports el les mêmes différences qu'entre les genres Malope et Malva. PALAVIE A FEUILLES DE MAUVE. Palavia Malvæfolia, Cavan.; Malope parviflora, Y'Hérit., Stirp., 1, p. 105, 1. 50. C’est une plante annuelle, qui croît dans les lieux sablonneux,aux environs de la ville de Lima au Pérou. Elle est glabre, étalée; ses fleurs sont petites, purpu- rines, portées sur des pédoncules qui sont à peu près de la longueur des pétioles. PALAVIE MUSQUÉE. Palatia moschata, Cav., Diss., 1, p. 40, t. 1, f. 4. Elle croit dans les mêmes lieux que la précédente; ses tiges sont dressées et lomenteuses ; les pédoncules de ses fleurs sont plus longs que les feuilles. PALE ET PALETTE. o1s. Synonymes vulgaires de Spatule blanche. . SPATULE. PALÉADES. rFoss. Dans un travail considérable sur le groupe d’animaux fossiles que Cuvier place entre les Crustacés et Les Arachniles, Dalman (Aursber. om Nyare Zool. Arlet. Stock., 1828, p. 154) donne ce nom aux Trilobites. 7, ce mot. PALÉMON. Palæmon. crust. Ce genre de l’ordre des PAL 2895 Décapodes, famille des Macroures, tribu des Salico- ques, a été établi par Fabricius. Caractères : quatre antennes; les extérieures longues, sétacées, accompa- gnées à leur base latérale d’une écaille large, ciliée intérieurement; les intermédiaires forméesde trois soies de longueur inégale portées sur un pédoncule de trois articles dont le premier est dilaté. Corps recouvert d’un test et de plaques minces, peu solides, comprimé, ar- qué,.uës, les inférieures sont un peu cordées à leur base; les fleurs sont blanches; les siliques sont un peu incli- nées, tétragones et acuminées. Des monts Namkou en Assyrie. PARMACELLE. Parmacella. mozr. On doit l’établis- sement de ce genre à Cuvier qui en donna une excel- lente anatomie, dès 1805, dans le t. v des Annales du Muséum, p. 442. Ce Mollusque est un animal limaci- forme, ayant à la tête quatre tentacules, dont les deux postérieurs sont oculifères ; le milieu du dos est recou- vert d’un manteau chgrnu, ovale, qui a un peu plus du tiers de la longueur du corps; l'extrémité postérieure se termine par une queue semblable à celle des Lima- ces et mieux encore à celle des Hélices; vers le milieu du bord droit du manteau, est une échancrure au fond de laquelle se trouvent l'orifice de la cavité pulmonaire et celui du rectum; le manteau est adhérent au corps par sa moitié postérieure seulement ; c’est dans cette parlie que se développe une coquille d’une médiocre grandeur, qui est placée au-dessus du cœur et de la cavité pulmonaire, pour leur servir, comme dans la Limace, de corps protecteur. La masse de la bouche est ovale et plus saillante en dessous ; il en part un œso- phage court et mince, qui se rend à la cavité de l’esto- mac, qui esl grande, membraneuse, assez large et fort longue. Les glandes salivaires multilobées se remar- quent au-dessous de l’origine de l'estomac; elles re- montent vers la masse buccale, dans laquelle vont s’in- sérer les canaux salivaires. Le canal intestinal est PAR 999 enveloppé du foie dans lequel il fait quatre circonvo- lutions qui ont deux fois la longueur du corps environ; ilse rétrécit sensiblement vers le rectum qui se termine comme il est dit plus haut. L’ovaire est enveloppé dans le foie, il donne naissance à un oviducte plissé, qui aboutit à la partie postérieure et grosse du testicule; la partie mince et allongée de celui-ci est partagée, selon sa longueur, en deux moitiés qui diffèrent par la cou- leur el par le grain : l’une est brune et grenue, l’autre blanche et homogène; l'extrémité de cette partie s’a- mincit subitement pour entrer dans une bourse en forme de cornemuse ; la poche dite de la pourpre in- sère aussi son canal excréleur dans cette bourse; à l'endroit où celle-ci se rétrécit pour gagner l’orifice extérieur, elle recoit ceux de deux petits sacs aveugles, de forme simple et conique, el immédiatement au-des- sous, l’orifice du fourreau de la verge; ce fourreau à lui-même un petit cæœcum auquel s’insère un musele qui vient du dos de l'animal. La pointe postérieure de la verge communique avec le testicule par un petit ca- nal déférent, tortueux. Le cœur est très-pelit, compa- rativement à l'oreillette qui a près de trois fois son volume; il est contenu dans un péricarpe, el il donne naissance à un système vasculaire semblable pour sa distribution à celui des Limaces; le cerveau ou gan- glion œsophagien, donne de chaque côté des rameaux nerveux pour les tentacules, el un autre pour la masse buccale; ensuite viennent ceux qui forment le collier nerveux; celui-ci produit sous l’œsuphage un ganglion double (rès-considérable; la partie supérieure donne les nerfs des organes de la génération el ceux des vis- cères, parmi lesquels il y en a surtout deux très-longs pour le cœur et les poumons, et un intermédiaire pour le foie et les intestins; les nerfs de la masse du pied viennent de la partie inférieure de ce ganglion. Tels sont les principaux faits rapportés par Cuvier. PARMACELLE D'OLIVIER. Parmacella Olivieri, Cuv., Ann. du Mus.,t. v, p. 442, fig. 12-15; Lamk., Anim. sans vert. Elle se distingue à l'extérieur par sa partie postérieure amincie et tranchante sur les bords, et ca- rénée dans le milieu; par son bouclier libre dans sa partie antérieure et recouvrant une grande partie de l'animal; par trois sillons se dirigeant du bouclier vers la tête. De la Mésopotamie. PARMACELLE DE TAUNAYS. Parmacella Taunaysti, Fér., Moll. terr. et fluviat., pl. 7, 4, fig. 1 à 7. Elle est parfaitement distincte de la première; son extrémité postérieure est plus courte, jamais carénée ; l’extré- mité antérieure est susceptible de s’allonger beaucoup; on n’y remarque point les trois sillons; enfin il n’y a pas de véritable bouclier, mais bien un collier comme dans les Hélices ; il est mince et ne peut recouvrir une grande partie de l'animal. PARMACOLE. Parmacolus. écuin. Synonyme de Scutelle. 7. ce mot. PARMÉLIACÉES. por. (Lichens.) Neuvième famille de la méthode lichénographique de Fée ; elle renferme les Lichens foliacés des auteurs. Le thalle est à surfaces dissemblables, appliqué ou étendu en folioles membra- neuses ; il ne passe pas à l’état gélatineux lorsqu'on le plonge dans l’eau; l’apothécie estscutelloïde, marginée, 336 PAR libre sur ses bords. Les Parméliacées ne croissent ja- mais sur la terre nue; elles adhèrent aux corps à l’aide de fibrilles ou de crampons fort nombreux; ces cram- pons s’insinuent dans les anfractuosités de la pierre ou dans les inégalités de l'écorce, et fixent ainsi le Lichen, qui résiste à la violence des vents el au choc des corps étrangers. Ces Lichens vivent de préférence sur les ro- ches, parmi les mousses en décomposition, sur les troncs d'arbres, etc. Ils se divisent fort naturellement en deux sous-ordres : 1° les Imbricaires, disposées en rosetles, à folioles divergeant du centre à la circonférence, et dont la surface inférieure est dépourvue de cyphelles; 20 les Stictes, étendues en larges expansions, formant des lobes arrondis, à surface inférieure munie de cy- phelles ou de taches discoïdes. Quatre genres consti- tuent ces deux sous-ordres; ce sont, pour les Imbricai- res, le Parmelia et le Circinaria; el pour les Slictes, le Slictaetle Pleurocarpon,queFéeavaitnommé Delisea dans son Essai sur les Cryptog. des Écorces officinales, p. zxIu1. Eschweiler (Syst. Lich., p. 19) à établi aussi une cohorte des Parméliacées; mais comme il a tiré sa principale considération de la forme des scutelles, il en résulte qu’on y trouve réunis des genres dont le facies est évidemment différent des genres qui sont basés sur les modifications de forme que la nature fait subir au thalle et à l’apothécie. Les genres Lecanora, Collema, Cornicularia, Parmelia, Sticta et Hagania (celui-ci fondé sur le Borrera ciliaris d'Ach.), constituent la cohorte des Parméliacées, suivant cet auteur. Les Par- inéliacées de Fries, Syst. Orb. Veget., 240, renferment les genres Pelligera, Slicta, Parmelia, Dirina, Psora et Pelligera, dont les scutelles sont d’abord conniven- tes et ouvertes; le thalle est dissemblable, horizontale- ment étendu, souvent villeux et attaché aux supports. PARMÉLIE. Parmelïa. nor. (Lichens.) Ce genre, l’un des plus importants de la famille des Lichens, peut être ainsi caractérisé : (halle membraneux, carti- lagineux ou coriace, disposé en rosette, formé de laci- niures lobées, muni de fibrilles en dessous, quelquefois presque nu; apothécie orbiculaire (scutelle), sous-ur- céolée, ayant une marge plus ou moins apparente, une lame proligère discolore; elle est attachée au centre el libre vers sa circonférence. Ces Lichens se fixent surles parois, sur les corps des végélaux en décomposition, presque jamais sur la terre nue, ni sur les feuilles vi- vantes. L'Europe en à un assez grand nombre d'espèces; l'Amérique septentrionale en possède aussi plusieurs de très-remarquables. Les Écorces péruviennes en ont fourni à Fée qui avaient jusqu'alors échappé aux inves- tigateurs. Les genres Lobaria et Imbricaria de De Candolle, Squammaria, Psora, Lobaria, Placodium et Platisma d'Hoffmann, Zmbricaria, Physcia et Lo- baria de Schreher, rentrent presque en totalité dans le genre Parmelia d'Acharius, adopté par Fée. Fries (Syst. Nalur., 241, éd. 1825) à rétabli le genre Parmelia, tel qu'Acharius l’avait d’abord formé dans sa méthode. Meyer (Lich. Disposit., 1826) à imité Fries, et a donné à ce genre une extension considéra- ble, puisqu'il y réunit les genres Parmelia, Borrera, Evernia, Cornicularia, Cetraria, Roccella, Rama- lina, Alectoria et Usnea d’Acharius (Lichénographie PAR universelle), plusieurs Dufourea, des Collema, des Urceolaria, des Sagedia, des Gyalecta, des V’ario- laria; enfin, des Lecidea, des T'helotrema et des Psi- dium d’Acharius; le Biatoria de Fries, l’Hagenia d'Eschweiler, et l'Echinoplaca de Fée, y trouvent aussi leur place. L'adoption d’un genre semblable ne pourrait que renverser les idées propres à perfection- ner la loi des analogies ; les Lichens crustacés, foliacés, dendroïdes et filamenteux, se trouveraient confondus, et formeraient un genre qui ne devrait guère renfermer moins de six cents espèces, si l’on a égard aux Lichens décrits dans plusieurs ouvrages modernes, el à ceux qui sont encore inédits dans les collections. PARMÉLIE COURONNÉE. Parmelia coronata, Fée, Essai sur les Crypt. des Ec. off., pl. xxxE, f. 2. Le (halle est orbiculaire, en étoile, d’un cendré blanchâtre, à dé- coupures distinctes, profondément crénelées, subondu- lées, disposées en rosetles, glabres et roussàtres vers leurextrémitéinférieure, garnies de cils (rès-abondants, qui les dépassent et les soulèvent assez ordinairement. Elle se trouve sur les écorces de différents Quinquinas. PARMÉLIE GLANDULIFÈRE. Parmelia glandulifera, Fée, Essai sur les Cryptogames des écorces officinales, xxx1, f. 1. Le thalle est imbriqué, à divisions nombreu- ses, sous-orbiculaires; les laciniures sont étroites, linéaires, glabres, fendues sur leur extrémité, recou- vertes de glandules très-noires ; il est cendré et fibril- leux inférieurement. Les apothécies sont fixées au centre; leur disque est brunâtre, presque plan, à marge grisâtre,montrant ces mêmes glandules qui se trouvent sur le thalle. Cette belle espèce est fort commune sur le Quinquina Condamine. PARMÉLIE DES ROCHERS. Parmelia saxatilis, Ach., Lich. univ., p. 469; Lichen saxatilis, Hoff., FI. Germ., p. 145. Cette espèce forme des rosetles, moins souvent sur les pierres que sur les vieux troncs; le thalle est grisâtre, rude, marqué d’enfoncements disposés en ré- seau; il est fibrilleux et noir en dessous; les laciniures sont imbriquées, sinuées, lobées, planes et dilatées; les apothécies éparses sont roussâtres; leur marge est cré- nelée. PARMÈNE. Parmena. 1ns. Coléoptères tétramères; genre de la famille des Longicoræes, tribu des Lamiai- res, institué par Megerle, avec les caractères suivants : antennes assez courtes, filiformes, pubescentes, dis- tantes à leur base, composées de onze articles, dont le premier renflé, ovalaire, le deuxième très-court et glo- buleux, les suivants cylindriques et diminuant insen- siblement de longueur, le troisième le plus grand de tous; yeux petits, étroits, ne formant qu'un rebord autour des antennes; mandibules courtes et pointues; palpes ovales, dont les articles sont courts, presque cylindriques; corselet cylindrique, un peu plus long que large, unitubereulé latéralement, avec son disque uni; corps peu allongé, convexe en dessus, aptère, velu; abdomen ovale; écusson extrêmement petit et triangu- laire; élytres ovales, un peu convexes, arrondies et mutiques à l'extrémité, avec les angles huméraux non saillants; pattes courtes; jambes assez épaisses, presque triangulaires; les quatre dernières ayant au côté ex- terne, près de l'extrémité, une échancrure garnie de PAR cils formant une brosse; cuisses légèrement en massue; tarses à articles courts, dont le troisième profondé- ment bilobé. PARMÈNE POILUE. Parmena pilosa, Dej. Son corps est d’un gris cendré, avec des parties plus obscures, couvert de poils couchés, soyeux et mêlés d’autres poils redressés; le dessus est irrégulièrement ponctué; labre obsur; mandibules noires à l'extrémité; élytres quel- quefois entièrement grises, mais ayant souvent à leur partie postérieure une bande transverse et sinueuse, une tache réniforme et la base d’une nuance plus ob- secure; antennes, patles, jambes et tarses roussâtres. Taille, sept lignes. Midi de l'Europe. PARMÉNIE. Bor. Synonyme d’Hellébore fétide ou Pied de Griffon. PARMENTARIA. BoT. (Lichens.) Genre fondé par Fée dans sa Méthode lichénographique (p. 24, tab. 1, f. 18), avec les” caractères suivants : thalle crustacé, carti- lagineux, plan, adhérent, interne; apothécie verru- ciforme, formée par le thalle, renfermant plusieurs thallanium 4-6, disposés autour d’un axe commun, entourés d’un périthécium épais, à nucléum globuleux et cellulifère. Ce genre très-remarquable se compose ici d’une seule espèce, qui se trouve sur l'écorce du Cro- ton Cascarilla, L., de Saint-Domingue; c'est le Par- mentaria astroidea, F. (Essai sur les Cryptogames des écorces exotiques officinales, pag. 70, tab. xx, fig. 1). Le thalle est d’un jaune paille, épais et indéterminé; les apothécies sont éparses, disposées en étoile, rarement confluentes; les {hallanium sont au nombre de quatre à six, très-rarement sept, plus ordinairement cinq, très- noirs, ovoïdes, très-profondément immergés, réunis autour d’un axe commun, de la même couleur que le thalle, s’élevant en mamelon dans la jeunesse de la plante ou par l'humidité, affaissés par l’âge ou par la sécheresse; les nucléums sont ovoïdes et entourés par une membrane mince, qui leur sert de cloison. Cette belle plante diffère, 1° des T'ripethelium par l'absence d’un seul ostiole qui sert d’axe commun, par son im- mersion plus profonde et par la disposition régulière des verrues; 2 des f’errucaria, par l’organisation complexe du {hallanium, qui est immergé, et dont cha- que apothécion n’a qu'un périthécium; 5° des Pyre- nula, par l'absence de plusieurs verrues réunies au- tour d’un axe ostiolé; 4° et enfin, des Parnia, par celle disposition en étoile des verrues par l'immersion pro- fonde et la nature du périthécium, qui n’est ni dia- phane ni d’une consistance tendre. F7. PYRENASTRUM. PARMENTIÈRE. Parmentiera. Bot. Genre de la fa- mille des Bignoniacées, établi par le professeur De Candolle qui lui assigne pour caractères : calice spa- thacé, fendu d’un côté, décidu, avec son limbe aigu et très-entier; corolle subeampanulée; son tube est large et court, avec l’orifice entr’ouvert ; le limbe est divisé en cinq lobes presque égaux, étalés, irrégulièrement anguleux; quatre étamines fertiles, didynames, avec le rudiment d’une cinquième; anthères sagillées, avec leurs loges séparées à la base; glandule épaisse et à cinq ou six lobes persistants à la base de l’ovaire el sous le fruit; stigmate bilamellé; fruit charnu, indéhis- cent, cylindrique, sillonné, acuminé, marqué de côtes PAR O1 ca + obluses, à deux ou quatre loges; semences pelites et presque rondes. PARMENTIÈRE COMESTIBLE. Parmentiera edulis, De Cand. C’est un arbre assez élevé, dont les feuilles sont opposées. Il croît au Mexique, et les naturels font usage de ses fruits pour leur nourriture. PARMOPHORE. Parmophorus. mor. Genre de Gas- téropodes pectinibranches, de la famille des Calyp- traciens, institué par Lamarck qui lui assigne pour caractères : corps rampant, fort épais, ovale, un peu plus large postérieurement, obtus aux extrémités, muni d’un manteau dont le bord, fendu en avant, retombe verticalement tout autour, recouvert plus ou moins par une coquille en forme de bouclier; tête distincte, placée sous la fente du manteau, portant deux tentacules coniques et contractiles; yeux presque pédiculés, placés à la base externe des tentacules; bouche en dessous, cachée dans un entonnoir tronqué obliquement; cavité branchiale s’ouvrant antérieurement et derrière la tête par une fente transversale; elle contient les branchies constituées par deux lames pectinées et saillantes; ori- fice de l'anus dans la cavité des branchies; coquille oblongue, subparallélipipède, un peu convexe en des- sus, réluse aux extrémités, échancrée antérieurement par un léger sinus et ayant en dessus, vers sa partie postérieure, une pelite pointe apicale, inclinée en ar- rière; face inférieure légèrement concave. PARMOPHORE AUSTRAL. Parmophorus australis, Lamk., Anim. sans vert.; Parmophorus elongatus, Blainv.; Patella ambigqua, Ghemn., Conch., t. 11, tah. 197, fig. 1918; Scutus antipodes, Montf. Coquille assez grande, d'un blanc jaunâtre en dessus, d’un blanc de lait éclatant en dessous, où se voit une grande impres- sion musculaire en fer à cheval; les bords sont moins obtus ; en dehors on remarque des stries peu régulières, qui indiquent les accroissements. PARMOPHORE RACCOURCI. Parmophorus breviculus, Blainv. À ne voir que la coquille de cette espèce, on la prendrait pour une variété de la précédente, étant seu- lement un peu plus courte; mais Blainville distingue celte espèce d’après l'animal qui a le corps beaucoup plus court, ramassé et fort élargi postérieurement. PARMOPHORE ALLONGÉ. Parmophorus elongatus, Lamk., Anim. sans vert.; Parmophorus lœvis, Blainy. Celle espèce se trouve dans plusieurs localités des en- virons de Paris. La coquille est lisse, mince, fragile, ovale, allongée el souvent marquée de rayons peu sail- lants, qui vont du sommet vers le bord postérieur. PARNASSIE. Parnassia. ot. Genre de la famille des Droséracées, inslilué par Tournefort et dont les ca- ractères consistent en un calice formé de cinq sépales égaux, en une corolle de cinq pétales; les étamines au nombre de cinq, alternes avec les pétales, sont dres- sées; leur filament est court; leur anthère introrse et à deux loges, s’ouvrant chacune par un sillon longi- tudinal. En face de chaque sépale, on voit un corps particulier, que l’on peut considérer comme une éla- mine avortée et mélamorphosée; ce corps épais, jau- nâtre, élargi et plan, se divise dans son contour en un nombre assez variable de filaments terminés en tête et globuleux à leur sommet. Ces corps nectariformes, de 398 PAR même que les étamines, sont insérés sur la base même de l'ovaire et non au réceptacle. L’ovaire est libre et supère, ovoïde, sessile, terminé supérieurement par quatre stigmates épais et sessiles. Coupé transversale- ment, l'ovaire présente une seule loge contenant un nombre très-considérable d’ovules attachés à quatre trophospermes pariétaux, d’abord saillants sous la forme d’une lame, dont le côté libre se bifurque pour porter les ovules. Le fruit est une capsule globuleuse, souvent Lerminée à son sommet par quatre pointes for- mées par les stigmates. Elle est à une seule loge et s’ou- vre naturellement en quatre valves, portant chacune un trophosperme sur le milieu de sa face interne. Les graines qui sont très-nombreuses, sont recouvertes extérieurement d’un tissu ou réseau spongieux et {rans- parent, que l’on a décrit à tort comme un arille. L’em- bryon est cylindrique; sa radicule est obtuse, tournée vers le hile; il est dépourvu d’endosperme. Ce genre se compose de sept espèces ; l’une, Parnas- sia palustris, croîl en Europe; une autre, Parnassia ovala, a été trouvée en Sibérie et dans l'Amérique sep- tentrionale ; les cinq autres croissent dans l'Amérique du nord. Toutes ces espèces sont de petites plantes vivaces, ayant leur tige simple ou légèrement rameuse vers le sommet, des fleurs blanches solitaires, assez grandes et terminales, des feuilles alternes, sans sti- pules. PARNASSIE. Parnassius.1xs.Genre de Lépidoptères diurnes, de la famille des Papilloniens, tribu des Papil- lonides, établi par Latreille aux dépens du grand genre Papillon de Linné. Caractères : palpes inférieures s’éle- vant sensiblement au-dessus du chaperon, allant en pointe, et ayant leurs trois articles bien distincts; bou- tons des antennes courts, presque ovoïdes et droits. Ce genre se distingue des Papillons proprement dits, par des caractères tirés des palpes dont le dernier article ne dépasse pas le chaperon, et par d’autres caractères pris dans les antennes et dans la manière dont la che- nille se métamorphose. Les Thaïs, qui en sont les plus voisins, en sont séparés parce que le bouton de leurs antennes est allongé et courbé. Les Parnassies avaient été placées par Linné dans sa division des Héliconies. Fabricius les avait d'abord rangés dans sa section des Papillons qu’il appelle Parnassii, il en a fait en- suite un genre propre sous le nom de Dorilis. Ces Pa- pillons ont les ailes élevées perpendiculairement pen- dant le repos. Leurs six pattes sont propres à la marche, et leurs Larses sont terminés par deux crochets simples. Les ailes inférieures sont concaves au bord interne. Les femelles ont, à l'extrémité de l’abdomen, une poche cornée, creuse et en forme de nacelle, dans laquelle les œufs sont renfermés. Leur chenille est nue; elle a sur le cou un tentacule rétraclile, mou et fourchu qu’elle fait sortir dans le danger, comme cela a lieu chez la chenille des Papillons proprement dits. Cette chenille se forme une coque avec des feuilles liées par des fils de soie. La chrysalide est arrondie. On connaît trois espèces de Parnassies ; elles ne se trouvent que dans les montagnes alpines ou sous-alpines de l'Europe et du nord de l'Asie; la plus commune et la plus belle est : PARNASSIE APOLLON. Parnassius Apollo, Latr.; Pa- PAR pilio Apollo, L., Fabr.; Papilio Alpina major, Rai, Papillons des Alpes, Degéer, 1ns., 1, pl. 18, f. 8-15; Pieris Apollo, Schr., Faun. Boic., t. 11, p. 161,.n° 1285; l'Apollon, Engram., Pap. d'Eur., L. 1, p. 199, pl. 47, f. 97, a-h; l’Alpicola de Daubenton, pl. enlum., 68, f. 1-2. Ce Papillon a quatre pouces et demi d’enver- gure; ses ailes sont blanches, tachetées de noir; les inférieures ont quatre taches blanches, bordées d’un cercle rouge et d’un cercle noir. Sa chenille est d’un noir velouté, avec une rangée de points rouges de cha- que côté et une autre sur le dos; elle vit sur le Sedurn telephiuin, sur les Saxifrages, etc. La chrysalide est d'un vert noirâtre, saupoudrée de blanc ou de bleuâtre. On trouve cette espèce dans les Alpes, dans les Cévennes et sur d’autres montagnes. PARNE. 1NS. V. PARNUS. PARNIDÉES. Parnidea. 1ns. Leach désignait ainsi une famille de Coléoptères, composée des genres Par- nus de Fabricius et Dryops d'Olivier. Cetle famille comprend la tribu des Macrodactyles de Latreille, moins le genre Hétérocère. 7. MACRODACTYLES. PARNOPÈS. Parnopes.1ns. Genre de l’ordre des Hy- ménoptères, section des Térébrans, famille des Pupi- vores, tribu des Chrysides, établi par Latreille qui lui donne pour caractères : mâchoires et lèvre très-lon- gues, formant une promuscide fléchie en dessous; palpes très-pelites, de deux articles; abdomen composé à l'extérieur, dans les mâles, de quatre segments, et de lrois dans les femelles; le terminal apparent, plus grand que les autres dans les deux sexes. Ce genre que l’on avait confondu avec les Chrysis, s’en distingue cependant par le prolongement extraordinaire de ses mächoires el de sa lèvre, la petitesse de ses palpes et le nombre de leurs articles; les autres genres de la tribu des Chrysides en sont séparés par les mêmes ca- ractères. La tête des Parnopès estétroite, transversale, à peu près de la largeur du corselet; elle porte trois petits yeux lisses placés en triangle sur le vertex; les antennes sont filiformes, coudées, vibratiles, insérées près de la bouche, composées de treize articles dans les deux sexes; la partie moyenne du métathorax s’a- vance en une pointe scutelliforme ; les écailles des ailes sont grandes, arrondies et convexes; les ailes supé- rieures ont une cellule radiale et une cellule cubitale, toutes deux incomplètes ; deux cellules discoïdales dis- tinctes, l’inférieure non tracée; l’abdomen est très- large, aplati en dessous, un peu denticulé; les femelles ontune tarière rétractile dont l'extrémité reste toujours un peu saillante, même dans le repos, et un aiguillon rétractile ayant sa sortie un peu avant l'extrémité de la tarière; les tarses sont fortement ciliés et propres à fouir, dans les femelles. PARNOPÈS INGARNAT. Parnopes carnea, Latr.,Fabr., Ross., Faun. Etrusc., t. 11, tab. 8, f. 5; Chrysiscarnea, Coqueb., Illust. Icon., tab. 14. fig. 11. Long de près de six lignes; antennes noires; têle verte, avec un petit duvet argenté et luisant près de la bouche en dessus ; corselel chagriné, vert, avec les angles postérieurs saillants; écusson proéminent et oblus; abdomen d'un rouge de chair, avec le premier anneau vert, On trouve ce bel Hyménoptère dans les départements méridionaux PAR de la France, en Espagne et en Italie, dans des lieux secs et sablonneux. C’est Latreille qui a découvert les métamorphoses de celte espèce. La femelle fait sa ponte dans les trous assez profonds, que la femelle du Bembex à bec (Brostrata, Fabr.) creuse dans les terres légères et sablonneuses, et au fond desquels elle empile les ca- davres des Syrphes, Taons, Bombiles et autres Diptères destinés à nourrir ses larves. Le Parnopès épie l'instant où le Bembex est éloigné du nid qu’il a préparé à sa famille; il y pénètre et y place ses œufs. Les larves aux- quelles ces œufs donnent naissance, consomment proba- blement les vivres qu'elles y trouvent,et dévorent peut- être encore les larves du Bembex. Si celui-ci aperçoit l'ennemi de sa postérité, il fond sur lui avec impéluo- sité pour le percer de son aiguillon, mais le Parnopès se met en boule comme les Tatous et les Hérissons, el oppose à son adversaire la peau dure qui recouvre son corps, comme un bouclier impénétrable. Le Parnopès a le vol court; il se pose souvent. PARNUS. is. 7. DrYors. PAROARE. o1s. Espèce du genre Gros-Bec, devenue, pour Lesson, le type d’un sous-genre dont les carac- tères sont : bec conique, épais, comprimé, à bords un peu renflés; ailes médiocres ; queue allongée, élargie, arrondie par le raccourcissement des reclrices exler- nes; tarses robustes. PAROCELA, nor. (Cavanilles.) Synonyme de Dalea. V. ce mot. PAROCHET. Parochetus. BoT. Genre de la famille des Légumineuses, et de la Diadelphie Décandrie, L., élabli par Hamilton (Prodr. Flor. Nepal., 246) qui l’a ainsi caractérisé : calice quadrifide, nu; corolle papi- lionacée, dont l’étendard est bilobé, incombant, la ca- rène obluse, recouverte par les ailes; dix étamines diadelphes; style lisse; stigmate obtus; légume ren- fermant plusieurs graines presque rondes. Ce genre a été placé par De Candolle (Prodr. Syst. Veget., 2, p. 402) à la suite de son genre Pachyrhizus, dont il n’est peut-être pas assez distinct. PAROCHETCOMMUN. Parochetus communis, De Cand. C’est une plante rampante, à feuilles trifoliées, portées sur de longs pédonceules et accompagnées de stipules membraneuses. Les fleurs sont solitaires, axillaires, purpurines, très -belles et longuement pédonculées. Cette espèce croit dans le Népaul. PAROLINIE. Parolinia. Bot. Genre de la famille des Crucifères, institué par Webb qui lui assigne pour ca- ractères : calice presque égal, dressé; pétales égaux, onguiculés; élamines libres, édentulées, à anthères allongées, sagittées à la base; ovaire sessile, sublétra- gone, à valves muliques; style cylindracé; stigmate capité; silique courte, carénée, subecylindracée, bilo- culaire, à deux valves prolongées en corne bifurquée au sommet; funicules non rebordés et libres; semences bordées, aplaties el disposées sur un seul rang ; coly- lédons couchés; radicule horizontale. PAROLINIE ORNÉE. Parolinia ornata, Webb. C’est un sous-arbrisseau à feuilles linéaires, cendrées ; les fleurs sont d’un rose assez pâle. Des îles Canaries. PAROMALE. Paromalus.1ns. Coléoptères pentamè- res; genre de la famille des Clavicornes, instilué par PAR 559 Érichson, dans sa nouvelle Monographie des Histéroï- des. Caractères: mandibules exsertes; le premier ar- ticle des antennes plus grand que le deuxième et ob- conique, les cinq suivants courts, plus petits, égaux ; le bouton ovale et comprimé; prosternum arrondi postérieurement; jambes étroites, un peu courbées; avant-dernier segment de l’abdomen dorsal, étroit; le dernier pelit et perpendiculaire; corps petit, plus ou moins déprimé ou plan. Huit espèces composent ce genre, parmi lesquelles on remarque le Paromalus pumilio, Ér. Il est ovale, un peu convexe, très -noir et brillant ; les élytres ont des stries dorsales et entiè- res, celle du bord se joint à l'épaule. Taille, une ligne. Cette espèce paraît très-répandue ; mais elle n’est com- mune nulle part ; on l’a trouvée en Espagne, en Égypte et en Amérique. Les autres Paromales sont : Hister tro- glodytes, Payk.; Hister complanatus, Payk.; Hister parallelipipedum , Herbst; Hister flavicollis, Payk.; Hister bistriatus, Knoch; Paromalus tenellus, Ér., de la Colombie, et Paromalus seminulum, Ér., de l'Amérique du nord. PARONYCHIE. por. Genre autrefois placé dans la fa- mille des Amaranthacées, et qui est devenu un centre autour duquel se sont groupés plusieurs autres genres pour constituer une famille nouvelle sous le nom de Paronychites (7. ce mot). Le genre Paronychia, éta- bli par Tournefort, avait été réuni par Linné à l’Z/le- cebrum. Jussieu et la plupart des auteurs modernes l'ont de nouveau rétabli comme genre distinct. Son calice est monostpale, turbiné à sa base, à cinq divi- sions égales et étalées. L'intérieur du tube calicinal est tapissé par un disque pariétal, qui forme un bourrelel assez saillant à l’orifice ; sur ce bourrelet sont instrées cinq élamines à filaments courts, dressés, à anthères bi- loculaires et introrses; entre chaque étamine, on trouve aussi sur le disque un pelit appendice subulé, qui n'est probablement qu’une étamine avortée, et que quelques auteurs considèrent comme un pétale, de sorte que ce genre aurait une corolle pentapétale. L’ovaire est libre, renfermé dans l’intérieur du tube calicinal; il se ter- mine supérieurement par un style court, que surmon- tent deux stigmates allongés et oblus. Cet ovaire est à une seule loge, qui contient un seul ovule, pendant et renversé au sommet d’un long podosperme filamen- {eux, qui, naissant un peu latéralement de la base de la loge, se redresse vers la partie supérieure et se re- courbe vers l’inférieure. Le fruit est une capsule unilo- culaire recouverte par le calice et s’ouvrant générale- ment en cinq valves. Les espèces de ce genre sont de petites plantes herbacées ou de petits sous-arbrisseaux rameux, étalés, portant des feuilles opposées, et deux stipules souvent soudées en une seule gaine par un de leurs côtés. Les fleurs sont petites, axillaires ou termi- nales. PARONYCHIE ARGENTÉE.Paronychia argentea,Lamk.; Illecebrum Paronychia, L. Ses fleurs sont groupées et forment des sortes de petits capitules; elles sont environnées de bractées qui, de même que les stipules, sont scarieuses el blanchâtres. Les autres espèces de ce genre, qui croissent en France, sont les suivantes : Paronychia cymosa, 340 PAR Lamk.; Paronychia echinata, Lamk.; Paronychia polygonifolia, DC.; Paronychia pubescens, DC. ; Paronychia serpillifolia, Lamk., et Paronychia capi- tata, Lamk. Toutes ces espèces croissent dans les pro- vinces méridionales, aux lieux secs. Le genre Paro- nychia se distingue de l’Zllecebrum par ses étamines, au nombre de cinq, tandis qu’il n’y en a que deux fer- tiles dans ce dernier; par son style et ses deux stigma- tes, tandis qu’il n’y a pas de style, et qu’il n’y a qu’un seul stigmate sessile dans l’Zllecebrum. PARONYCHIÉES. Paronychieæ. rot. On appelle ainsi une famille naturelle de plantes, qui a pour type le genre Paronychia. C’est Auguste Saint-Hilaire qui, dans son Mémoire sur les plantes à placenta central, a proposé l'établissement de ce groupe. Il y réunit des genres auparavant placés, soit dans la famille des Ama- ranthacées, soit dans celle des Caryophyllées, dont ils diffèrent surtout par leur insertion périgyne, tandis qu’elle est constamment hypogyne dans tous les genres qui appartiennent réellement à ces deux familles. Cette différence d'insertion avait déjà été indiquée par Ro- bert Brown, et même plus anciennement encore par le professeur Richard, qui, dans le Flora Boreali-Ame- ricana de Michaux, dit, en parlant du genre Anychia, que les étamines sont insérées sur le calice; mais Au- guste Saint-Hilaire est le premier qui, par un grand nombre d'observations faites sur tous les genres de cette famille, en ait bien fait connaître tous les ca- ractères. Le calice des Paronychiées est monosépale, souvent persistant, à cinq divisions plus ou moins pro- fondes. Les pétales, au nombre de cinq, souvent très- petits et squammiformes, quelquefois nuls, sont insérés au haut du tube calicinal. Les étamines sont, en géné- ral, au nombre de cinq, dont quelques-unes sont quel- quefois stériles. Les anthères sont introrses, à deux loges, s’ouvrant chacune par un sillon longitudinal. L'ovaire est libre, surmonté d’un ou de plusieurs styles et d'autant de stigmates. Coupé transversalement, l’o- vaire est uniloculaire, tantôt renfermant un seul ovule, tantôt en contenant plusieurs. Dans le premier cas, cet ovule naît du fond de la loge, un peu latéralement, et quelquefois il est supporté par un podosperme filamen- teux; dans le second cas, les ovules sont insérés à un trophosperme central, à peine saillant. Le fruit est une capsule déhiscente, soit au moyen de valves ou de fentes, soit indéhiscente. Les graines se composent, outre leur tégument propre, d’un embryon cylindri- que, appliqué sur un des côtés ou presque roulé autour d’un endosperme farineux. La radicule est toujours tournée vers le hile. Les plantes qui composent cette famille sont herba- cées ou sous-frutescentes. Leurs feuilles sont opposées, quelquefois connées à leur base, avec ou sans slipules. Les fleurs sont très-petiles, terminales ou axillaires, en général réunies en capitule ou en corymbe, nues ou ac- compagnées de bractées scarieuses. Les genres des Paronychiées peuvent être divisés en deux sections : l’une, qui porte le nom de SCLÉRAN- THÉES, renferme les genres qui n’ont pas de bractées, dont les divisions calicinales sont simples et non sca- rieuses ; les feuilles généralement sans stipules el con- PAR nées à leur base. Tels sont : Lœflingia,;L.; Minuartia, Lœfl.; Queria, Lœfl.; Scleranthus, L.; Mniarum, Forster; Larbrea, St.-Hil. La seconde section, qui prend spécialement le nom de PARONYCHIÉES, comprend les genres dont les fleurs sont accompagnées de bractées scarieuses ; les divisions calicinales sont membraneu- ses sur les bords, souvent charnues et creusées en gout- tière; les feuilles accompagnées de stipules. On y rap- porte les genres : Gymnocarpus, Forsk.; Pollichia, Ait.; Zllecebrum, L.; Herniaria, L.; Anychia, Rich., in Michx.; Paronychia, Tournef.; Polycarpon, L.; Hagea, Vent. A la suile de ces deux sections on place les genres Corrigiola et Telephium, qui ont les plus grands rapports avec les Paronychiées, bien qu'ils s’en éloignent par quelques caractères. La famille des Paronychiées doit être placée à la suite des Caryophyllées, qui termine la série des Dicotylé- dones polypétales hypogynes,et avant les Portulacées, qui commencent les polypétales périgynes. PARONYQUE. Paronychia. Bot. . PARONYCHIE. PAROPIE. Paropia. ins. Genre d'Hémiptères de la famille des Gicadaires, institué par Germar, avec les caractères suivants : Lête un peu avancée, avec la bou- che infère, en partie cachée; vertex lunulé, concave, terminé antérieurement par un rebord aigu; front plan dans son milieu, avec deux petites carènes en avant des yeux et une grande fosselte centrale qui, anté- rieurement, s’avance en angle; chaperon allongé, pa- rallélogramme; yeux grands el ronds; antennes cour- tes : les deux premiers articles gros et cylindriques, les six suivants beaucoup plus pelits, coniques, garnis d’une soie et diminuant insensiblement de grosseur; les autres très-petits, à peine distincts; rostre assez long, avec sa gaine formée de trois articles dont le premier est en partie couvert par le chaperon; écus- son trigone et court, aigu au sommet, avec les cô- tés sinueux ; ailes antérieures coriaces, subcornées, poncluées, avec un angle à la base interne; les posté- rieures sont membraneuses el régulièrement veinées ; abdomen court, conico-ovale; pieds grêles et petits; les quatre jambes antérieures soyeuses en dessous, les postérieures dentées sur les deux angles externes. PAROPIE A BOUCLIER. Paropia scutata, Germ. Le chaperon est fauve, avec trois traits noirâtres; la tête est brune, variée de taches régulières noires; l’écusson est noir; les ailes sont brunes à leur origine, avec les bords d’un brun noirâtre. Taille, deux lignes. Du Brésil. PAROPSIDE. Paropsis. 1xs. Genre de Coléopières tétramères, famille des Cycliques, tribu des Chryso- mélines, établi par Olivier. Caractères : tête penchée en avant, formant un angle oblus avec le corselet; an- tennes minces, filiformes, presque de la longueur du corps, insérées au-devant des yeux, près de la bouche, composées de onze articles dont le premier plus long, un peu renflé, le deuxième court, les autres un peu tur- binés et à peu près égaux entre eux; labre coriace, presque membraneux, court, légèrement échancré; mandibules courtes, cornées, creusées intérieurement, terminées par deux dents égales, obtuses; mâchoires membraneuses, courtes, bifides ; palpes maxillaires un peu plus longues que les labiales, composées de quatre PAAGR articles : le premier très court, le deuxième allongé, un peu renffé à l'extrémité, le troisième conique, le dernier large, triangulaire et sécuriforme ; palpes la- biales de quatre articles : le premier court, le deuxième allongé, conique, et le troisième ovale-oblong; lèvre membraneuse, courte et trilobée; corselet large, con- vexe, très-échancré en devant, arrondi postérieure- ment; écusson pelit et triangulaire; élytres très-con- vexes, plus grandes que l'abdomen qu’elles embrassent. un peu sur les côtés; pattes de longueur moyenne ; tarses courts, assez larges, avec le pénultième article bilobé. Ce genre est composé d'espèces toutes propres à la Nouvelle-Hollande et à la mer du Sud. PAROPSIDE ATOMAIRE. Paropsis atomaria,Oliv., En- tom., L. 5, p. 598, n° 1, pl. 1, f. 1; Notoclea atoma- ria, Marsh., Z'rans. of Soc. Linn. Lond., vol. 9, p. 286, tab. 24, f. 5; Encycl., pl. 371, f. 1, a-d. Longue de cinglignes, d’un testacé pâle; antennes de la même couleur, avec leur base plus pâle; labre jaune; tête finement pointillée, ayant un sillon transversal arqué, du milieu duquel naît une ligne longiludinale enfoncée, traversant la partie postérieure de la tête; corselet peu pointillé sur son disque; ses côlés un peu déprimés, profondément ponclués; élytres chagrinées, chargées d'un grand nombre de points bruns, enfoncés, et de rides transversales, irrégulières; dessus du corps et pattes d’une nuance plus foncée. On trouve cette espèce à la Nouvelle-Hollande. PAROPSIE. Paropsia. Bot. Genre de la famille des Passiflorées, et de la Monadelphie Pentandrie, L., éla- bli par Du Petit-Thouars (Histoire des Végétaux des îles australes d'Afrique, p. 59, Lab. 19) qui l’a ainsi ca- ractérisé : calice monophylle, pubescent, à cinq divi- sions profondes; corolle de cinq pétales un peu plus courts que les divisions du calice, et insérés sur la base de celui-ci; cinq étamines dont les filets sont réunis par la base en une colonne très-courte, les anthères at{achées par leur dos et déhiscentes latéralement; ovaire tomenteux, uniloculaire, surmonté d’un style simple à la base, trifide au sommet et portant trois stig- mates capités; capsule presque ronde, à trois angles peu marqués, vésicuieuse, à minces parois, tomenteuse, entourée à la base par le calice et la corolle qui persis- tent; trois réceptacles pariétaux, portant chacun des graines ovées, placées sur deux rangs et horizonta- lement. Ces graines sont recouvertes d’un arille épais, charnu; elles ont un tégument extérieur, crustacé, un albumen charnu, et un embryon à radicule courte; | cotylédons ovales et foliacés. PAROPSIE COMESTIBLE. Paropsia edulis, Du Petit- Thouars, loc. cit. C'est un arbuste de Madagascar, qui s'élève à environ deux mètres, dont les rameaux sont droits, élancés, peu ramifiés, garnis de feuilles alter- nes, un peu écartées, rétrécies à la base en un court pétiole,ovales-oblonguesel terminées en pointe mousse. Les fleurs sont fasciculées aux aisselles des feuilles et se développent successivement; elles sont accompa- gnées d’écailles à la base. L’arille qui envelopye les graines est très-doux et agréable à manger. PAROSELLA. pot. Le genre instilué sous ce nom par Cavanilles, dans la famille des Légumineuses, ne 8 DICT. DES SCIENCES NAT. PAR O4 diffère point du genre Dalea de Linné. 7”. ce mot. PAROT. z001. Synonyme vulgaire de Rossignol de muraille. 7. SyLvie. C’est aussi le nom d’un Poisson du genre Labre. PAROTE. por. L'un des noms vulgaires du Chenopo- dium ambrosioides, L. PAROTIA. o1s. Sous-genre de Paradisier, créé par Vieillot pour le Sifilet, Paradisea sexsetacea, Lath. V7, PARADISIER. PAROTIS, o1s. (Sparmann.) Synonyme de Jougris. V”. GRÈBE. < PARQUI. Bor. Espèce du genre Cestreau. 7. ce mot. PARRA. o1s. (Linné.) Synonyme de Jacana. 7, ce mot. PARRAKOUA. o1s. Espèce du genre Pénélope. Cuvier en a fait le {ype d'un sous-genre qui se distingue par la tête et le devant du cou emplumés, le tour des yeux pu et deux lignes de peau nue à la commissure du bec, V7, PÉNÉLOPE. PARROTTIE. Parrotlia. tot. Genre de la fanille des Hamamélidées, établi par Meyer, aux dépens du genre Hamamelis, avec les caractères suivants : tube du ca- lice campänulé, soudé inférieurement avec la base de l'ovaire ; son limbe est semi-supère, tronqué, divisé en cinq ou sept lobes; point de corolle; cinq ou sept éta- mines périgynes, opposées aux lobes du calice et les dépassant par leur longueur; filaments filiformes; an- thères oblongo-tétragones, attachées par leur base, à deux loges déhiscentes par une fente longitudinale ; ovaire semi-infère, à deux loges renfermant chacune un ovule pendant et anatrope; deux styles couronnés par des stigmates simples. Le fruit consiste en une cap- sule semi-supère, stipitée par le calice, biloculaire, cloisonnée, à deux valves; semences solitaires dans les loges, pendantes, recouvertes d’un test crustacé, bril- Jant. PARROTTIE PERSIQUE. Parrottia persica, Mey.; Æa- mamelis persica, DC. C’est un grand arbre, dont le tronc est fort dur; les feuilles sont alternes, bistipu- lées, péliolées, ovales, acuminées au sommet, en coin à leur base, à larges dents à l'extrémité supérieure. Du Caucase. - PARRYE. Parrya. Bot. Genre de la famille des Cru- cifères, et de la Tétradynamie siliqueuse, L., établi par R. Brown (Chloris Mellvill., p. 10) qui lui a imposé les caractères essentiels suivants : silique linéaire, dont les valves sont larges, marquées de veines; graines dis- posées sur deux rangs, couvertes d’un épiderme lâche et chiffonné, à cotylédons accombants; stigmates rap- prochés par leurs bases qui sont soudées entre elles, et qui forment un style très-court; filets des élami- nes dépourvus de dents. Ce genre est lrès-voisin de l'Arabis, dont il diffère par la forme de la silique, la structure des graines et du sligmate, et enfin par le port. PARRYE ARCTIQUE. Parrya arctica, R. Br., loc. cit. C'est une plante herbacée, petite, vivace et très-glabre. La racine est perpendiculaire, épaisse, marquée de stries transversales; elle émet plusieurs tiges courtes et garnies de feuilles rapprochées, pétiolées, lancéolées ou spatulées, très-entières, quelques-unes offrant un 22 PAR pelit nombre de dents, épaisses, opaques, marquées d’une nervure médiane. Le pédoncule termine la lige, ou il est axillaire; il est dépourvu de bractées, et s'allonge après la floraison. Les fleurs ont une cou- leur purpurine, et sont disposées en petits corymbes à pédoncules étalés et très-glabres. Celle plante a été trouvée à l’île Melleville, lors de la première expé- dition sous les ordres du capilaine Parry, à qui le genre a été dédié. R. Brown indique comme seconde espèce le Cardamine nudicaulis, L., dont De Can- dolle a faitun A4rabis; il lui donne le nom de Parirya nacrocarpa. PARSONSIA. por. Le genre que Patrick Browne (Jamaïc., 196, tah. 21) avail établi sous ce nom, a été réuni par Linné au Lythrum, puis au Cuphea par Lous les auteurs modernes. R. Brown (7'ansact. of Fer- ner. Soc., 1, p. 64), trouvant ainsi le nom de Par- sonsia sans emploi, le donna à un genre de la famille des Apocinées, et de la Pentandrie Monogynie, L., qu'il caractérise de la manière suivante : calice infundibu- liforme, dépourvu d’appendices ou d’écailles, ayant son limbe divisé profondément en cinq segments égaux sur leurs bords; cinq étamines saillantes, dont les filets sont simples, insérés vers le milieu ou à la base du tube; les anthères sagittées, adhérentes par le milieu au stigmate, ayant leurs lobes postérieurs dépourvus de pollen; un ou deux ovaires biloculaires; un style et un stigmate élargi; cinq écailles hypogynes, dis- tinctes ou conntes; deux follicules séparés ou quel- quefois cohérents. Ce genre comprend des plantes que Swar!z et Jacquin plaçaient parmi les Æchites. L'au- teur y joint le Periploca capsularis de Forster, el trois espèces de la Nouvelle-Hollande, sous les noms de Parsonsia velutina, mollis el lanceolata.Celles-ciont l'ovaire biloculaire et les follicules cohérents longitu- dinalement, tandis que les Echiles corymbosa, Jacq., floribunda, Sw., et spicala, Jacq., qui croissent dans l'Amérique méridionale, ont des ovaires doubles et des follicules distincts. Toutes ces plantes sont volubiles, à feuilles opposées, à fleurs en cimes ou en grappes, axil- laires ou terminales. PARTAGÉ. C'est-à-dire divisé en plusieurs parties soudées à leur base. PARTHENIASTRUM. por. ( Nissole.) Synonyme de Parthénier. F. ce mot. PARTHÉNIE. Parthenïa. mor. Genre de Gastéro- podes puimonés, de la famille des Pectinibranches, institué par Lowe qui lui assigne pour caractères : branchies pectinées; corps et tête simples; celle-ci pour- vue de deux tentacules triangulaires ou prismatiques, aplatis, auriformes; yeux sessiles el rapprochés au côté interne de la base de ces tentacules; bouche ac- compazsnée de deux appendices latéraux; orifice de la cavité pulmonaire en forme de sillon percé au côté droit. La coquille est oblongue, finement turriculée, acuminée, imperforée, le plus ordinairement blanche, recouverte d’un épiderme extrêmement mince, qui est souvent usé; côtes et stries élégamment sculptées ; ou- verlure sans canal, ovale et entière; columelle sim- ple, renversée antérieurement, quelquefois tordue ou plissée postérieurement; Jèvre mince el simple; oper- PAR cule presque du diamètre de l'ouverture, corné, mince, ovale el entier. PARTRÉNIE BULINÉE. Purthenia bulinea, Lowe. Sa coquille est presque cylindrico-alténuée, grisâtre,rayte et (achetée de blanc. Taille, cinq lignes. On la trouve dans les eaux de l’île de Madère. PARTHÉNIER. Parthenium.Bot. Genre de la famille des Synanthérées et de la Syngénésie nécessaire, L., établi en 1711 par Nissole qui lui donnait le nom de Par- theniastrum, auquel Vaillant substitua celui d'Æys- terophorus. Linné trouvant que le nom imposé par Nissole était contraire à ses principes de glossologie, lui donna celui de Parthentum, sous lequel Matthiole, l'Écluse et d’autres anciens botanistes désignaient diver- ses espèces de Matricaires et de Camomilles. Longtemps après Linné, Cavanilles et Orléga créèrent inutilement les nonis génériques d’Argyrochæta et de Fillanova, ayant méconnu le Parthenium de Linné, qui était fondé sur des caractères incomplets. Cassini place ce genre dans sa tribu des Htlianthées-Coréopsidées, et lui assigne les caractères suivants : involucre hémi- sphérique, composé de dix folioles, sur deux rangs, appliquées, à peu près égales, les extérieures ovales- aiguës, coriaces-foliacées, les intérieures plus larges, presque membraneuses. Réceplacle cylindracé ou co- noïde, garni de paillettes membraneuses aussi longues que les fleurs du disque, à sommet tronqué, frangé ou hérissé de poils moniliformes. Calathide composée, au centre, de fleurons nombreux, réguliers et mâles; à Ja circonférence, de cinq fleurons ligulés et femelles. Les fleurs du disque ont le tube de la corolle cylindracé, verdâtre, le limbe blanc, à quatre ou cinq lobes dres- sés; les élamines à peine cohérentes par leurs anthères, avant la floraison, mais soudées pendant cette époque; le pollen blanc; un ovaire avorté, surmonté d’un style également rudimentaire, indivis, et garni au sommet de poils. Les fleurs de la circonférence ont une corolle à tube court, terminé par une languelle blanche, courte, iarge, échancrée ou bilobée au sommet; un oyaire comprimé, obové ou en cœur renversé, glabre, bordé d'un bourrelet sur chacune de ses arêtes laté- raies, surmonté d'un neclaire et d’une aigrelle com- posée de paillettes presque membraneuses et pétaloïdes; le style se divise en deux branches arquées en dehors, et dont la face intérieure est stigmatique. Les deux bourrelets latéraux de l'ovaire se délachent à une cer- {aie époque de la partie inférieure de celui-ci, mais ils restent adhérents à sa partie supérieure; d’un autre côté, ils continuent aussi à adhérer par la base avecles paillettes du réceptacle qui leur sont contiguës, de sorte qu'ils simulent deux appendices filiformes, par- tant du sommet de l'ovaire, el portant à l'extrémité inférieure la base d'une fleur mâle, avec la paitlette qui l’'embrasse. C'était ce caractère, omis par Linné, qui avait porté Cavanilles et Ortéga à considérer la plante sur laquelle le Partheniuim élait fondé, comme le {ype d'un genre absolument nouveau. Les espèces de ce genre, au nombre de trois seulement, sont indigènes de l'Amérique; elles ont des tiges herbacées, garnies de feuilles alternes, ordinairement pinnatifides ou bipin- patifides, quelquefois entières, des calathides termi- BAR nales et en corymbes, à fleurs blanches dans leurs rayons. PARTHÉNIER HYSTÉROPRORE. Parthentum Hystero- phorus, L. Ses feuilles sont bipinnatifides, à découpu- res subdivisées el garnies de quelques poils appliqués. Cette plante est originaire de l'Amérique méridionale; elle croît en abondance sur les bords de l'Orénoque. Le Parthenium incanum de Kunth (Nov. Gen. et Spec. Plant. æquin., &. 1v, p. 260, tab. 591) est blan- châtre, à feuilles pinnatifides; les découpures inférieu- res sont incisées-dentées; la terminale est {rilobée. Ob- servé au Mexique, dans un jardin.Le Partheniwm in- tcgrifolium , L., se distingue facilement par ses feuilles oblongues, dentées, mais non incisées profondément. Cette espèce croit dans les montagnes de la Virginie el de la Caroline. Palisot de Beauvois ayant trouvé celte plante dans son lieu natal, en avait formé dans ses notes manuscriles un genre distinct, sous le nom de Trichospermum. PARTHENOPE. Parlhenope: crusr. Genre de l’ordre des Décapodes, famille des Brachyures, tribu des Trian- gulaires, établi par Fabricius, avec ces caractères : antennes latérales très-courtes, de la longueur au plus des pédoncules des yeux: leur premier article est situé au-dessous de leurs cavités; yeux toujours entièrement retirés dans ces cavités el portés sur un pédoneule court et gros. Les deux pieds antérieurs ou pinces très- grands dans les deux sexes, s'étendant latéralement. horizontalement et à angle droit avec la longueur du corps, jusqu'à l’origine du carpe, formant ensuite un coude et se repliant sur eux-mêmes; bras et pinces trièdres, avec les doigts comprimés, pointus, fléchis brusquement ; les autres pieds petits; test rhomboïdal ou friangulaire, rétréci en pointe en devant. Presque toutes les espèces de Parthénopes habitent les mers des Indes orientales et s’y tiennent probablementsurles ro- chers. Quelques-unes se trouvent dans la Méditerranée. I. Premier article des antennes latérales plus grand que les deux autres; post-abdomen ou queue ayant, dans les deux sexes, sept segments serrés, non pris- maliques, et n'ayant point d’arêles bien prononcées. (PARTHÉNOPE, Leach.) PARTHÉNOPE HORRIBLE. Parthenope horrida, Fabr., Leach, Latr.; Cancer longimanus, spinosus, Séba, Thes., 5, Lab. 19, F. 16-17; Rumph, (ab. 9, f. 1; Cancer horridus, L., Herbst. Krab., tab. 14, f. 88. Test ayant près de neuf centimètres de longueur sur onze environ de largeur, presque triangulaire, tuberculé, ponctué, caverneux, oblus en devant, avec des pointes spinifor- mes sur les côtés ; poitrine et dessus de la queue comme vermoulus; serres verruqueuses, avec des élévations coniques, inégales el dentées, la droite plus épaissie que la gauche ; pattes épineuses en dessus. Dans l'Océan asiatique. II. Premier article des antennes latérales plus court que le suivant, ou à peine aussi long ; queue n’offrant dans les mâles que cinq segments; serres prismatiques avec de vives arêtes. (LAMBRE, Leach.) Dans cette division se rangent les Parthenope gi- raffa, longimana, regina, Lar de Fabricius ; le Can- cer contrarius d'Herbst ou Parthenope rubus, Latr. EN Ci PAR 5 On trouve dans la Méditerranée une espèce qui paraîl se rapporter à celle qu’Aldrovande nomme Cancer ma- crochelos alius, p. 205. Latreille lui a donné Ie nom de Parthenope angulifrons. I dit qu'elle a de grands rapports avec le Cancer inacrochelos de Rondelet. C’est probablement le Cancer longimanus d'Olivi ct de Pelagnana. PARTITE. Partitus. nor. Se dit d’un organe quel- conque des végélaux, quand ilest divisé en plusieurs découpures jusqu’auprès de sa base. Cet organe est dit bipartite quand il est partagé en deux découpures, multipartite quand il y en a un grand nombre. PARTITIONS ou DÉCOUPURES. Lobes d’un organe partant d’une base à laquelle ils sont soudés. PARTULE. Partula. Moir. Genre proposé par Fé- russac pour quelques espèces de Bulimes de Bruguière qui, au lieu de pondre des œufs, rendent leurs petits vivants. La coquille a pour caractère d’avoir un bour- relet à l'ouverture. PARTULE BYALINE. Parlula hyalina, Sowerby. La coquille est oblongue, à six tours, striée longitudinale- ment el marquée transversalement de lignes finement ponetuées; la lèvre est noire. Taille, huit lignes. De la Polynésie. PARU. pois. Espèce du genre Pomacanthe. 7. ce mot. PARULUS. o1s. Spix a donné ce nom latin au genre que Vieillot et Temminck ont appelé Synallaxe. 7. ce mot. PARUS. o1s. Synonyme de Mésange. PARVATIE. Parvalia. Bor. Genre de la famille des Ménispermacées, établispar Decaisnes qui lui assigne pour caractères : fleurs monoïques ; les mâles ont le calice à six folioles charnues, dont les externes ovales, valvaires dans l’estivation, et les internes Jlancéolces, un peu concaves; corolle composée de six pétales dis- posés sur deux rangs, oblongo-lancéolés, rétrécis au milieu, acuminés, crassiuscules, presque égaux, les éxtérieurs presque élalés; six étamines monadelphes, à filaments réunis en tube; anthères étroites, adnées, biloculaires, apiculées par les deux loges qui sont plus courtes que le connectif; trois ovaires rudimentaires, grèles, cylindracés el charnus. Les fleurs femelles ont le calice conformé comme dans les mâles; les six péta- les sont lancéolés, un peu concaves et assez épais; les six élamines sont très-pelites, avortées, assez longue- ment apiculées ; les trois ovaires sont libres, ovoïdes et uniloculaires, renfermant plusieurs ovules, insérés sur un pariélaire pilifère, très-petits et orthotropes ; stigmate sessile, conoïde, aigu. PARVATIE DE Bruno. Parvalia Brunontiana, DC.; Stauntonia Brunoniana, Wall. C'estun arbuste grim- pant, à feuilles alternes, trifoliées, dont les fotioles sont entières, très-glabres, à inflorescence axillaire, en grappes nues, lâches et pauciflores. Du Népaul. PARYPHE. Paryphes. ins. Genre de l’ordre des Hé- miptères, section des Hétéroptères, famille des Géoco- rises, tribu des Longilabres, établi par Burmann, avec les caractères suivant(s : antennes longues, filiformes et grêles ; Lêle excessivement courte, arrondie et plus large que longue; corselet un peu allongé, avec ses angles postérieurs acuminés; corps linéaire, avec sa 1 Ÿ CS ES PyANS partie antérieure médiocrement rétrécie; pattes lon- gues et grêles ; cuisses postérieures aplaties el épineu- ses. PARYPHE Joyeux. Paryphes lœtus, B.; Lygœus læ- tus, Fabr. Tête jaunâtre ; antennes d’un noir bleuâtre, de même que le corselet et l’écusson ; thorax jaunâtre, avec ses côtés d’un bleu-verdâtre très-brillant; élytres d'un bleu noirâtre, avec une large bande transversale, d'un jaune testacé, située vers leur partie antérieure ; moitié antérieure de l'abdomen jaune, et l’autre d’un vert bleuâlre; pattes jaunes, avec les jambes et les tarses bleus. Taille, neuf lignes. Du Brésil. PAS-D’ANE. 8or. Nom vulgaire du T'ussilago Far- fara, L. PV. TussiILAGE. PAS-DE-CHEVAL. Bor. L’un des noms vulgaires du Cacalia alpina. PAS-DE-PAYSAN. xoLcz. Nom vulgaire du Y’oluta cancellala. PAS-DE-POULAIN. ÉGHIN. Ÿ. SPATANGUE COEUR-DE- Mer, Lamarck; Spalangus purpureus, Leske. PASCALIE. Pascalia. BoT. Genre de la famille des Synanthérées et de la Syngénésie superflue, L., établi par Ortéga (Decad., 4, p. 59, tab. 4) qui lui a imposé les caractères suivants : calathide radiée; les demi- fleurons de la circonférence étroits, linéaires, oblus; réceptacle garni de paillettes; akènes presque drupa- cés, surmontés d’un rebord denté; involucre composé de folioles imbriquées, lancéolées, aiguës. Dans le se- cond volume de ses Opuscules Phytologiques, p. 205, Cassini indique la place du genre Pascalia dans la tribu des Hélianthées, sectiontdes Rudbeckiées. PASCALIE GLAUQUE. Pascalia glauca, Ortéga, loc. cit.; Andr., Bot. Reposit., (ab. 549. Les tiges sont droites, presque simples, glabres, cylindriques, hautes environ d’un demi-mètre, offrant vers leur sommet des rameaux allernes, garnis de feuilles opposées, un peu glauques, les inférieures sessiles, ovales, presqne an- guleuses et dentées, à trois nervures, les supérieures plus étroites, lancéolées, entières ou à peine denti- culées à leur base; les calathides sont solitaires, terini- nales et de couleur jaune. Cette plante est originaire du Chili. : PASCHANTRE., Paschanius. 8oT. Genre de la famille des Passiflorées, institué par Burchell dans la Relation de son voyage. Caractères : fleurs polygames; invoiu- celle nul; périgone persistant, tubuleux, partagé en dix lobes dont les externes sont ovales et les internes oblongo-linéaires, pétaloïdes ; cinq étamines libres; anthères linéaires, insérées par la base ; ovaire stipité; trois stigmates très-courts. Le fruit consiste en une capsule qui est presque une baie à trois valves, ren- fermant six graines munies d’un arille charnu. PASCHANTHE RECOURBÉ. Paschanthus repandus,Bur- chell. C’est un arbuste grimpant, à feuilles glabres, glauques, oblongo-linéaires, courbées, uninervurées, avec trois glandes en dessous, très-courtement pétio- lées; Les fleurs sont portées sur un pédoncule trifide, avec un cirrhe au milieu. Du cap de Bonne-Esptrance. PASCULA. o1s. (Scaliger.) L'un des synonymes de Sarcelle d'été. 7, CANARD. PASENG. man, /”, OEGAGRE au mot CHÈVRE. PrAS PASIMAQUE. Pasimachus. 1Ns. Genre de Coléop- tères pentamères, de la famille des Carnassiers, tribu des Carabiques, établi par Bonelli. Caractères : menton articulé, court, presque plan et fortement trilobé ; lè- vre supérieure courte et dentelée; mandibules grandes, larges, aplaties, peu avancées, fortement dentces inté- rieurement ; dernier article des palpes labiales gros- sissant un peu vers l'extrémité, et presque conique; antennes presque filiformes; le premier articlé assez grand; les autres plus petits et presque égaux; corps large el aplati; corselet large, plan, presque cordi- forme, échancré postérieurement; jambes antérieures faiblement palmées. Les Pasimaques avaient été con- fondus avec les Scarites par Fabricius; mais ils s’en distinguent par plusieurs caractères importants. Dans les Scarites le corps est plus allongé; le corselet est en croissant, et les màâchoires sont arquées et crochues à leur extrémité. Les Siagones sont séparées des Pasi- maques par leur menton, qui recouvre presque tout le dessous de la tête jusqu’au labre. Les carènes en sont séparées par leurs palpes extérieures, qui sont dilatées à leur extrémité. - PASIMAQUE DÉPRIMÉ. Pasimachus depressus, Dej., Spec. des Coléopt., etc., t. 1, p. 416; Scariles depres- sus, Fabr., Oliv., 111, 36, p. 5, no 1, (ab. 2, f. 15; Sch., Syn. Ins., t. 1, p. 126, no 1; Palisot-Beauvois, Ins. d'Af. et d’Am., 7, p. 106, tab. 15, fig. 5. Cet in- secte est long de douze à quatorze lignes, noir, bril- lant en dessus, avec les bords du corselet et des élytres plus ou moins bleuâtres. Les élytres sont très-lisses, diminuant insensiblement vers l'extrémité, qui est peu arrondie. Elles ont une ligne de très-pelits points éle- vés le long des bords extérieurs. Le dessous du corps el les pattes sont d’un noir un peu moins brillant que le dessus. PASINA. por. (Adanson.) Synonyme d'Hormin. PASIPHÉE. Pasiphæa. crusr. Genre de l’ordre des Décapodes, famille des Macroures, tribu des Salicoques, établi par Savigny (Mém. sur les Anim. sans vert., part. 1, fase. 1, p. 50), et ayant pour caractères : un appendice en forme de soie au côté extérieur des pieds, et vers leur origine; pieds-mächoires extérieurs ser- vant à la locomotion. Ce genre se rapproche du genre Alphée avec lequel Risso l’a confondu par ses antennes et le nombre des pattes, mais l’appendice en forme de soie de ces paltes el les pieds-mâchoires l'en éloignent et lui font faire le passage des Salicoques aux Schizo- podes. Son corps est mou, fort allongé et sans saillie antérieure rostriforme; ses antennes sont longues, sé- tacées : les intermédiaires sont divisées en deux longs filets; les quatre pieds anttrieurs sont beaucoup plus grands que les autres, presque égaux, ayancés, mais un peu courbés; ils sont terminés par une main didac- tyle et allongée; le carpe est inarticulé; on voit un ap- pendice sétiforme et très-distinct à la base de ces pieds et des suivants; ceux-ci sont très-mous. La seule espèce connue de ce genre est : PASIPHÉE SIVADO. Pasiphæa Sivado, Sav., Lalr.; Alphœus Sivado, Risso, Crust. de Nice, p. 95, pl. 5, fig. 4. Il est long d’environ deux pouces el demi, d’un blanc nacré, transparent et bordé de rouge. Les quatre PAS serres sont rougetres, avec l’article précédant le carpe garni inférieuiement d’une série de dents très-fines ; doigts allongés ; le feuillet intermédiaire de la na- geoire postérieure ou le dernier segment ahdominal, offre un sillon longitudinal, et se termine en pointe tronquée et bordée d’une rangée de spinules. La na- geoire est pointillée de rouge. Suivant Risso, la femelle fait sa ponte en juin et juillet; ses œufs sont nacrés. Cette espèce est très-commune sur les côtes de Nice. Elle sert de proie à une infinité de Poissons. PASITE. Pasiles. 1Ns. Genre de l’ordre des Hymé- noptères, section des Porte-Aiguillons, famille des Mel- lifères, tribu, des Apiaires, établi par Jurine, qui l’a ainsi caractérisé : tête de grandeur ordinaire; on voit sur le vertex trois petits yeux lisses disposés en triangle; antennes filiformes, peu brisées, grossissant un peu vers leur extrémité, et composées de douze ar- ticles dans la femelle, de treize dans le mâle; le pre- mier est long, le second court, et les autres presque égaux entre eux ; le labre n’est pas notablement plus long que large; les mandibules sont étroites, pointues, unidentées et tuberculées au côté interne; les palpes maxillaires sont très-courtes, de quatre articles, dontles deux premiers plus grands et le dernier très-court; les palpes labiales sont sétiformes et de quatre articles; le corselet est court, convexe; l’écusson est mutique ; les ailes supérieures ont une cellule radiale rétrécie depuis son milieu jusqu’à son extrémité, un peu arrondie et écartée du bord extérieur, et trois cellules cubitales : la première plus petite que la suivante, la deuxième re- cevant les deux nervures récurrentes et la troisième à peine commencée. L’abdomen est court et conique, presque cordiforme et composé de cinq segments outre l'anus, dans les femelles, et en ayant un de plus dans les mâles; les pattes sont courtes; les quatre jambes antérieures sont munies à leur extrémité d’une épine simple, aiguë ; les postérieures en ont deux dont l’inté- rieure plus longue; le premier article des tarses est très-grand, presque aussi long que les quatre autres réunis ; les crochets sont simples. Pasite pe Scuotr. Pasiles Schotlii, Latr.; Pasiles unicolor, Jurine; Biastes Schottii, Panzer; Ziphia brevicornis , ibid., Faun. Germ., fase. 55, f. 6; MVo- mada Schottii, Fabr. Elle est longue de trois lignes et demie ; les antennes sont noires; la tête et le corselet sont noirs et fortement ponctués ainsi que l'abdomen qui est ferrugineux ; les cuisses sont noires; les quatre jambes antérieures sont ferrugineuses el noires à leur partie antérieure, les postérieures entièrement ferru- gineuses, et les Larses de celle couleur ; ailes enfumées avec quelques parties transparentes. On la trouve en Allemagne. PASIiTE Noire. Pasiles atra, Latr., Spinol. Elle est longue de trois lignes; le corps est fortement ponctué el entièrement noir; les Larses sont bruns et les ailes comme dans la précédente, dont Ziégler pense qu’elle est le mâle. Du même pays. PASITHÉE. Pasithea. 8oT. Genre de la famille des Liliacées, établi par Don qui lui assigne pour carac- ières : périgone corallin, à six divisions cohérentes par leur base avec l'ovaire, élalées el même réfléchies; six PAASS 545 élamines, insérées à la base du périgone; filaments subulés et glabres; anthères penchées, longitudinale- ment déhiscentes; ovaire triloculaire, adhérent avec la base du périgone, renfermant plusieurs ovules ; style filiforme; stigmate à trois lobes recourbés. PASITHÉE A FLEURS BLEUES. Pasiihea cœrulea, Don; Anthericum cœruleun, Ruiz et Pav. C’est une plante herbacte, à racines fibreuses et fasciculées, à tige ra- meuse et glabre, à feuilles radicales linéari-lancéoltes et distiques, à fleurs d’un bleu pâle, rassemblées en panicule diffuse ; les périgones sont roulés en spirale avant l’inflorescence; ils ont une entaille circulaire près du point de soudure avec l'ovaire, un peu au-des- sus de la base. On trouve cette plante au Chili. PASPALE. Paspalum, Paspalus. BoTr. Genre de la famille des Graminées, et de la Triandrie Digynie, L., caractérisé par des fleurs disposées en épis simples, souvent unilatéraux, formés de plusieurs rangées lon- gitudinales de fleurs. Les épillets sont uniflores ; la lé- picène composée de deux valves membraneuses : l’une externe convexe el un peu plus grande, l’autre interne presque plane; la glume est formée de deux paillettes carlilagineuses et mutiques, en général plus courtes que la lépicène; les deux paléoles de la glumelle sont unilatérales et comme tronquées. Les deux styles sont terminés chacun par un stigmate pénicilliforme et co- loré. Le fruit est enveloppé par la glume. Ce genre se compose d’un très-grand nombre d'espèces, annuelles ou vivaces, croissant surtout dans les régions inlertro- picales ou voisines des tropiques. De ces espèces, dont le docteur Flugge a publié une Monographie aujour- d'hui fort incomplète, quelques unes ont été distrailes pour former des genres particuliers. Ainsi Persoon a fait du Paspalum menbranaceum, Lamk., un genre sous le nom de Ceresia. Mais ce genre ne diffère des vrais Paspales, que par son rachis ou axe commun ex- trêmement élargi et comme naviculaire, caractère qui ne suffit pas pour constituer un genre distinct. Beau- vois, dans son Agrostographie, a proposé un genre Axonopus pour les espèces de Milium dont les fleurs sont unilatérales et disposées en épis. Mais ce genre paraît devoir rentrer dans le Paspalumm. Quant au genre Milium , il ne diffère réellement des Paspales que par ses fleurs disposées en panicule el non en épis. Mais ce caractère parail trop peu important, et l'opinion de Kunth est de le réunir au Paspalum, comme au reste Beauvois lui-même l'avait indiqué dans l'ouvrage précité. PASSÆA. BOT. Le genre proposé sous ce nom, par Adanson et par Scopoli, n'a pas été adopté; il avait pour type l'Ononis ornilhopodioides, L., qui ne dif- fère des autres espèces d'Ononis que par des caractères excessivement légers. 7. ONONIDE. PASSALE. Passalus. ins. Genre de l'ordre des Co- léoptères, section des Pentamères, famille des Lamelli- cornes, tribu des Lucanides, établi par Fabricius avec ces caractères : corps allongé, déprimé, parallélipi- pède; tête aplatie, moins large que le corselet et très- inégale en dessus ; antennes arquées, velues, compo- sées de dix articles, dont le premier allongé et les derniers en massue feuilletée, plicatile; labre grand, a _S [n PAPAS PAS cruslacé, en carré transversal, saillant et velu; man- : stries des élytres fortement ponctutes. On trouve celte dibules fortes et dentées intérieurement; mâchoires portant chacune une palpe de quatre articles, dont le dernier est presque cylindrique; lèvre inférieure crus- tacée, carrée, reçue dans une profonde échancerure du menton; sa base antérieure donnant attache aux palpes Jabiales, qui sont aussi longues que les maxillaires et composées de trois articles, dont le deuxième est plus Jong que le troisième; corselet presque carré, déprimé; élytres grandes, déprimées, brusquement rabaltues sur les côtés et recouvrant les ailes et l'abdomen; celui-ci est grand el séparé du corselet par un étrangiement; les côlés sont embrassés par les élylres; pattes courtes; jambes antérieures dentées latéralement et armées d'une forte épine près de leur insertion avec les cuisses. Ces insectes sont Lous propres aux contrées chaudes de l'Amérique et des Indes orientales. + Massue des antennes composée de trois ou quatre articles. PASSALE DE GorY. Passalus Goryi, Melly. Il est noir; ses antennes sont garnies de longs poils bruns; le pre- nier article est très-gros et renflé; les deuxième, troi- sième et quatrième sont arrondis, les trois derniers sont en lame; sa têle est pourvue de trois tubercules, dont l'intermédiaire conique et aigu; le corselet est plus large que la base de la tête, déprimé sur les côtés; les élytres sont fortement marquées de stries ponctuées, et les trois premières lignes sont, ainsi que les stries, garnies de poils bruns. Taille, trente-deux lignes. De Guatimala. PASSALE INTERROMPU. Passalus inlerrupius, Luca- nus inlterruptus, L. Long de deux pouces, d'un brun noir, luisant; antennes, bouche, dessous du corselet et ses côtés, bord des élytres aux environs de leur angle huméral, jambes couverts de poils roux; têle très- inégale, présentant en devant quelques pointes, dont aucune n’est relevée en manière de cornes; intervalles qui se trouvent entre les deux pointes latérales supé- rieures et l'intermédiaire, fortement ponclués ; corse- let ayant un sillon longitudinal dans son milieu, qui atteint les deux bords; sa dépression latérale, ainsi que ses rebords latéraux, fortement ponctués; ses an- gles antérieurs bien prononcés el presque pointus; stries du disque des élytres peu profondes, sans au- cun point, depuis la base jusqu'au milieu, finement pointillées ensuile dans le reste de leur étendue, les la- térales l’étant plus profondément. Cette espèce est très- commune à Cayenne. ++ Massue des antennes de cinq articles. PASSALE BRÉSILIEN. Passulus brasiliensis, Lepell. de St-Farg. el Serv. Long de huit lignes, d'un brun noir luisant; antennes, bouche et dessous du corselet légèrement garnis de poils roux; tête inégale, ponc- tuée, présentant quatre carènes, dont les deux inter- médiaires se réunissent vers le milieu; les pointes su- périeures et inférieures manquent presque Lotalement; sillon longitudinal du corselet n’atteignant pas tout à fait le bord antérieur; dépression latérale du corselet, les côtés de celui-ci et ses rebords latéraux fortement ponetués, ainsi que le bord antérieur; les angles de devant très-prononcés, presque mucronés ; toutes les espèce au Brésil. tt Massue des antennes de six articles. PASSALE ÉCHANCRÉ. Passalus emarginatus, Fabr. Antennes, bouche, dessous du corselet et angles humé- raux des élytres garnis de poils roux; tête inégale, pointes presque pas distincles; corselel entièrement lisse, sans sillon longitudinal; élytres striées. On trouve celle espèce dans l'ile de Sumatra. PASSALIA. por. Ce nom est un des nombreux syno- nymes du Conohoria d’Aublet; il était indiqué par Solander, dans l’herbier de Banks, comme un genre distinct, qui néanmoins ne diffère pas du genre 4{s0- deia de Thouars. . ALSODEIE. Ë PASSANDRE. Passandra. 1Ns. Genre de Coléoptères tétramères, de la famille des Plalysomes, établi par Dalman. Caractères : antennes filiformes, un peu plus longues que la moilié du corps, insérées près de la base des mandibules, de onze articles, dont le premier grand, épais, presque ovale; le deuxième très-court, globuleux, les suivants presque égaux, obconiques, un peu comprimés, presque en scie, un peu ciliés inté- rieurement ; le dernier ovale, globuleux, tronqué obli- quement; mandibuies grandes, fortes, cornées, pres- que triangulaires, arrondies exlérieurement, presque tridentées à leur partie-interne, entières à leur extré- mité; mâchoires linéaires, entières ; palpes inégales, filiformes : les maxillaires beaucoup plus longues que: les mâchoires, de quatre articles, dont le premier court, le deuxième et le troisième allongés, presque cylindri- ques ; le dernier encore plus long, plus épais, arqué, arrondi à son extrémité; les labiales plus courtes et de trois articles ; lèvre cornée, bifide ; divisions latérales de la lèvre et de la languette linéaires, étroites et écar- tées. PASSANDRE A SIX STRIES. Passandra sex-striata, Schops., Synops. Ins., t. 1, pars 5, appendix, p. 146, pl. 6, f. 5 (Lepell. St-Farg. et Serv., Encycl. méth.). Son corps est lisse, luisant, déprimé, d’un roux brun en dessous; ses antennes sont noires; le corselet est d’un ferrugineux obscur; les élytres sont d’une cou- leur marron foncé; elles ont chacune trois stries. Taille, quatorze lignes. On la trouve à Sierra-Leone. PASSARAGE. o1s. Espèce du genre Outlarde. #. ce mot. PASSE. 2001. BoT. Ce mot a été ajouté vulgairement au nom de plusieurs animaux, et même de plantes qu’on supposait surpasser en beauté ou en force les objets auxquels on les comparail, et dont on faisait une épithète. Ainsi l’on a appelé : Passe-BLEu (Ois.),une espèce de Friquet de Cayenne. PASSE DE CANARIE (Ois.), le Gros-Bec Serin. Passe-FLeur (Bot.), l'Agrostemma coronaria et l'Anemone Pulsatilla. PASSE-FLEUR SAUVAGE (Bol.), le Lychnis dioica. PASSE-FoLLe (Ois.), une Mouette d'Amérique. PASSE-LANGUE (Bot.), une variété de Raisins. Passe-Musc (Mam.), le Chevrotain moschifère. PASSE-PIERRE (Bot.), le Crithinum marilimum. PASSE-RAGE (Bot.), une espèce du genre Lépidier. PAssE-Rose (Bot.), l’4lcea rosea. É PAANS PASSE-ROSE PARISIENNE (Bot.), l’Agrostemma coro- naria. PassEe-Roux (Bol.), la Mäche; du genre F’alerianella. Passe-Sarin (Bot.), le Lunaria rediviva. Passe DE SAULE (Ois.), le Fringilla montana. PASSE-SOLITAIRE (Ois.), le Z'urdus solilarius, L. Passe-VELOURS (Bol.), plusieurs espèces du genre Célosie, particulièrement le Celosia cristata. PassE-VerT (Ois.), le Z'angara cyanea, ete. PASSER, PASSERAT. o1s. Synonymes de Moineau commun. #7. GRos-BEC. PASSERCULUS. o1s. ( Gesner.) Synonyme de Tarier. V. TRAQUET. PASSEREAU, PASSERON, PASSEROUN , PASSIÈRE. o1s. Noms vulgaires du Moineau-Franc. #. GRos-Bec. PASSEREAUX. Passeres. o1s. Linné et beaucoup d’autres méthodistes ont employé ce mot pour désigner une grande division ornithologique, comprenant un certain nombre de genres qui correspondent à la plu- part de ceux dont Temminck a composé ses ordres des Insectivores, des Granivores, elc. PASSERET, PASSETIER. o1s. Synonymes vulgaires d'Émerillon. 7. FALCoN. PASSERINE. o1s. Genre de la méthode de Vieillot. où quelques Gros-Becs se trouvent confondus avec un assez grand nombre d'espèces du genre Bruant. PASSERINE. Passerina. BoT. Genre de la famille des Thymélées, et de l'Octandrie Monogynie, L., caracté- _risé par un calice monosépale, à peu près infundibu- liforme, à quatre lobes dressés; huit étamines à fila- ments courts, insérées sur deux rangs superposés à la face inférieure du calice; un ovaire libre, globuleux, surmonté d’un style très-court el d’un stigmale capi- tulé; un fruit sec, monosperme et indéhiscent, carac- tère par lequel ce genre diffère surtout des Daphnés qui ont le fruit charnu. Les espèces de ce genre sont des arbrisseaux rameux, peu élevés, à petites feuilles éparses et souvent tomenteuses; elles croissent soil au cap de Bonne-Espérance, soit dans les régions qui avoi- sinent la Méditerranée. PASSERINE VELUE. Passerina hirsuta, L. C'est un arbuste de trois à six pieds d’élévation, dont les tiges sont blanches et tomenteuses, les feuilles alternes, pe- tites, nombreuses, très-rapprochées, ovales, aiguës, presque imbriquées, vertes el glabres en dessus, blan- ches et cotonneuses à leur face inférieure. Les fleurs sont pelites, jaunâtres, souvent polygames, formant au nombre de cinq ou six, de petits capitules, au soinmel des rameaux. Ces rameaux florifères sont très-courts el n’occupent jamais le sommel des tiges. Autour de chaque capitule sont quatre à cinq feuilles florales, plus grandes que les autres et formant une sorte d'in- volucre régulier, qui recouvre les fleurs avant leur épanouissement. On trouve dans les Pyrénées deux autres espèces de ce genre, savoir : le Passerina caly- cina, DC.,etle Passerina nivalis, Ramond. Plusieurs espèces exotiques sont cultivées dans les jardins, el en particulier les Passerina grandiflora et filiformis, L., qui sont originaires du cap de Bonne-Esptrance. PASSERINETTE. o1s. Espèce du genre Sylvie. #, ce mot. CA = et BAS PASSERITE. Passerila. rerT. Le genre créé sous ce nom par Gray, est le même que celui que Merrhem a appelé Dryinus; il appartient à la seconde famille des Ophidiens, que l’on qualifie vulgairement de vrais Serpents. Ses caractères consistent dans un corps long el grêle, avec le milieu du dos garni longitudinale- ment d'écailles beaucoup plus larges que celles qui recouvrent les côtés et les flancs; le museau est oblus, el vers l'extrémité se trouve un petit appendice grêle et pointu. PASSERITE NASIQUE. Passerila nasulus. Sa têle est plus large que le cou, oblongue, aplatie, arrondie sur les côlés el prolongée en un museau aminci, déprimé, allongé, que termine une petite pointe molle; bouche large ; mâchoire suptrieure un peu plus longue que l’inférieure; corps un peu triangulaire; dos caréné; ventre aplati; écailles linéaires, lanctolées, peu serrées près du cou, celles des flancs arrondies; queue cy- lindrique, mince, très- longue, recouverte d'écailles ovales, imbriquées, avec son extrémité très-grêle; som- mel de la tête revêtu, entre les yeux et le museau, de onze plaques; dents courbées, minces el pointues : les antérieures de la mâchoire d'en bas sont plus grosses et plus longues. Le nombre des plaques abdominales varie de cent soixante-treize à cent soixante-dix-huit, celui des paires de plaques sous-caudales va de cent quarante-huit à cent soixante-six. La couleur de la tête est d’un vert velouté; sur chaque joue on voit une raie jaune, qui se prolonge sur le cou; le corps el la queue sont d’un vert jaunâtre; les plaques ventrales el caudales sont d'un vert luisant. Ce Serpent ne parait point être venimeux. Il a environ cinq pieds, el on le trouve dans plusieurs parties de l'Inde. PASSIÈRE-FOLLE. o1s. L'un des noms vulgaires du Friquet. 7, Gros-BEc. PASSIFLORE. Passiflora. vor. Ce genre, également connu sous les noms vulgaires de Grenadille et de Pas- sionaire, avait été placé par Jussieu à la suite des Cu- curbitactes; mais il forme aujourd’hui le {ype d’une famille distincte, qui en a tiré son nom. Le genre Pas- siflore se distingue par les caractères suivants : le calice est ureéolé à sa base, à cinq divisions très-pro- fondes et égales; la coroile se compose de cinq pétales alternes avec Îles divisions calicinales, insérés à Ja gorge du calice; en dedans de la corolle on trouve trois rangées circulaires d'organes filamenteux for- want une triple couronne; l’extérieure beaucoup plus grande que les deux autres; les étamines et le pistil sont attachés à un axe central ou stipe grêle, cylindri- que, qui leur est commun; ces élamines sont au nombre de cinq; leurs filaments, distincts dans leur partie supé- rieure, sont réunis el confondus inférieurement avec la colonne pistillifère; les anthères sont allongées, in- trorses, attachées par le milieu de leur dos, au moyen d'un connecetif longiludinal, très-visible à leur face postérieure; elles sont à deux loges, dont chacune pa- rait comme biloculée, de manière que l’anthère semble quadriloculaire; ces loges s'ouvrent par un sillon lon- gitudinal; l'ovaire est porté sur une columelle centrale; il est tout à fait libre, ovoïde ou globuleux, à une seule loge, contenant un grand nombre d’ovules allachés 318 PA S par un podosperme filamenteux à trois trophospermes pariélaux, larges et à peine saillants; trois styles diva- riqués naissent du sommet de l'ovaire, chacun d’eux est terminé par un stigmate renflé el claviforme; le fruit est une péponide, ordinairement globuleuse, char- nue, contenant un très-grand nombre de graines com- primées, crustacées extérieurement. Les espèces qui composent ce genre sont nombreuses ; si l’on en ex- cepte quelques-unes, elles croissent toutes dans les diverses régions de l'Amérique méridionale. Ce sont des plantes volubiles et sarmenteuses, munies de vrilles extra-axillaires; très-rarement des arbres sans vrilles; leurs feuilles sont alternes, entières ou lobées et quel- quefois palmées, portées sur des pétioles souvent munis de glandes cupuliformes; à la base des feuilles on trouve deux stipules; les fleurs, ordinairement très-grandes, sont pédonculées, axillaires, solitaires, géminées ou réunies en grappe; assez souvent on trouve en dehors de chaque fleur trois bractées formant une sorte d’in- volucre. Toutes les espèces de ce genre sont exotiques; on en cultive un très-grand nombre dans les serres, à cause de la beauté et de la singularité de leurs fleurs. Plu- sieurs auteurs ont cru reconnaitre, dans les divers or- ganes qui composent cette fleur, une sorte de symbole ou d'image des instruments qui servirent à la passion du Christ. La couronne d’épines imposée sur sa têle, les clous dont ses pieds el ses mains furent percés, la lance qui lui ouvrit le flanc, les cordes dont il fut gar- rotté, tout y fut reconnu. C’est Pierre de Cieza qui, dans son Histoire du Pérou, parait avoir le premier cru trouver ces analogies; de là l’origine du nom de Fleur de la Passion, ou simplement de Passionaire, sous lequel on désigne souvent les Passiflores. La pre- mière espèce qui fut connue en Europe est le Passiflora incarnata, L., que Nicolas Monardus décrivit en 1569. Il paraît que la Passiflora cœærulea fut la seconde; en 1648, Marcgraaff en donna la description; depuis ce temps les différents voyageurs en ont successivement fait connaitre un grand nombre d'espèces, et aujour- d'hui on en trouve au moins une centaine décrites dans les divers auteurs. Ces espèces sont non-seulement très-remarquables par l'éclat de leurs fleurs, mais les fruits, dans plusieurs, ont une saveur acidule, agréa- ble, et on les mange dans les pays où ces espèces crois- sent naturellement. PASSIFLORE BLEUE. Passiflora cœrulea, L., Cavan., Diss., tab. 245. Cette espèce est la plus commune dans les jardins; c’est la seule qui passe assez facilement l'hiver en pleine terre dans nos climats. Néanmoins elle doit encore être abritée dans les grands froids. Elle est originaire du Brésil; elle forme un petit ar- buste sarmenteux très-ramifié et pouvant s'élever à une très-grande hauteur en s’accrochant aux arbres voisins par le moyen de ses vrilles. Les feuilles, alter- nes et assez grandes, sont divisées en cinq ou sept lobes palmés, glabres, ovales, oblongs; les fleurs sont bleuâtres, assez grandes, pédonculées, axillaires et solitaires, et en général ne durent guère qu’un jour; ses fruits sont de couleur orangée ou rougeâtre. PASSITLORE COULEUR DE CHAIR. Passiflora incar- DAS nata, L., Jacq., Icon. rar., tab. 187. Elle est originaire du Pérou, du Mexique et aussi du Brésil; ses tiges, grêles, cylindriques et sarmenteuses, peuvent s'élever à une assez grande hauteur; elles portent des feuilles à trois lobes aigus, dentés sur leurs bords, dont les pé- tioles sont accompagnés à leur base de deux stipules étroites et subulées; les fleurs sont lavées de pourpre et de violet; elles sont pédonculées, axillaires et soli- taires. Le fruit est d’un jaune pâle et de la grosseur d'une Pomme ordinaire. PASSIFLORE AILÉE. Passiflora alata, Aiton. Sa tige est sarmenteuse, à quatre angles saillants en forme d'ailes; ses feuilles sont allernes, ovales, oblongues, échancrées en cœur à leur base, portées sur des pétioles munis de quatre glandes, et accompagnées de stipules recourbées, dentées et mucronées à leur sommet; fleurs de grandeur moyenne, rougeàtres intérieurement, et d'une odeur très-suave, entourées extérieurement d’un involucre de trois folioles. PASSIFLORE QUADRANGULAIRE. Passiflora quadran- gularis, L., Bol. Mag., (ab. 2041. Très-grande et belle espèce, ayant quelque rapport avec la précédente, à cause de sa tige à quatre angles saillants, glabres et persistants. Ses feuilles sont larges, cordiformes, en- tières, acuminées à leur sommet; les fleurs sont très- grandes, d’un beau rose varié de bleu; les fruits sont ovoïdes et jaunâtres. PASSIFLORE PRINCESSE. Passiflora racemosa, Ailon. Ses tiges sont sarmenteuses, très-longues; ses feuilles sont grandes, coriaces, glabres, luisantes, profondé- ment trilobées et un peu échancrées en cœur à leur base; les fleurs sont d’un rose intense, formant des grappes simples, pendantes et axillaires. PASSIFLORÉES. Passifloreæ. Bor. Famille ayant pour type le genre Passiflora. Ge genre, d’abord rap- proché des Capparidées, a ensuite été placé auprès des Cucurbitacées avec lesquelles il a en effet quelques rap- ports; mais l’illustre auteur du Genera Plantarumn, dans un Mémoire sur ce genre, a prouvé qu’il devait être en quelque sorte considéré comme un centre au- tour duquel il groupa plusieurs autres genres, dont quelques-uns nouveaux, pour en former une famille sous le nom de Passiflorées. Cette famille a été adoptée par tous les botanistes modernes, et elle peut être ca- raclérisée ainsi qu'il suit : calice monosépale, turbiné ou longuement tubuleux, à cinq divisions plus ou moins profondes, quelquefois colorées; corolle de cinq pé- tales distincts, insérés au haut du tube calicinal; cinq étamines monadelphes par leur base et formant un tube qui recouvre le support de l'ovaire avec lequel il se soude plus ou moins intimement; anthères allongées, à deux loges introrses, versatiles, s’ouvrant chacune par un sillon longitudinal. En dehors des étamines sont des appendices de forme très-variée, tantôt fila- menteux, tantôt en écailles, ou sous l'aspect de glandes pédicellées, réunies circulairement et formant d’une à trois couronnes qui naissent à l’orifice et sur les parois du tube calicinal; quelquefois ces appendices, et même la corolle manquent complétement. L'ovaire est libre, porté sur un support ou stipe grêle, qui l'élève au-des- sus du fond de la fleur; cet ovaire est à une seule loge Pas el contient un grand nombre d'ovules attachés à trois, quatre ou cinq trophospermes pariétaux, qui parfois sont saillants en forme de lames ou de fausses cloi- sons; il est surmonté par trois ou quatre styles el au- tant de stigmates simples; (rès-rarement les styles manquent et le stigmate est sessile. Le fruit est charnu intérieurement, à une seule loge contenant un grand nombre de graines; plus rarement il est sec, mais tou- jours indéhiscent. Les graines, un peu comprimées, ont leur tégument crustacé, recouvert d’une sorte d'a- rille charnu. Leur amande se compose d’un endosperme charnu, contenant un embryon dicotylédone à cotylé- dons plans; la radicule est tournée vers le hile. Les Passiflorées sont des plantes herbacées ou sous- frutescentes, à tiges sarmenteuses, munies de vrilles extra-axillaires el de feuilles alternes, simples ou lo- bées, portées sur des pélioles souvent munis d’un nom- bre déterminé de glandes en godet; à la base de chaque pétiole on trouve deux stipules. Plus rarement ce sont des arbres à feuilles simples, dépourvues de vrilles. Les fleurs sont souvent très-grandes, en général axillaires et solitaires, plus rarement en grappes. Les genres qui composent celte famille sont : Pas- siflora, L.; T'acsonia, Juss.; Murucuja, Tourn.; Malesherbia, Dombey; Paropsia, Du Petit-Thouars ; Deidamia, Du Petit-Thouars ; Kolbia, Pal. de Beauv. Le genre Carica parait aussi devoir être placé dans celte famille. Jussieu y rapporte encore, mais avec doute , les genres : Lagenula, Lour.; Hydnocarpus, Gærtn.; Glula, L.; Mœrua, Forsk.; Modecca, Rheede; Zucea, Comm. Trois de ces genres ont été placés par le professeur De Candolle dans des familles assez éloi- gnées des Passifiorées, savoir : l’Æydnocarpus, près des Sterculia, à la fin des Bytinériacées; le Gluta, à la suile des Flacourtianées, et le AMærua après les Cap- paridées. PASSOURA. Bot. Le genre ainsi nommé par Aublet rentre dans le genre A/sodeia, de la famille des Vio- lariées. /. ALSODEIE. PASTEL. Zsatis. ot. Genre de la famille des Cruci- fères, et de la Tétradynamie siliculeuse, L., caractérisé de la manière suivante par De Candolle (System. Regn. vegetab., 2, p. 564) : calice dont les sépales sont égaux et élalés; corolle à pétales égaux et entiers; étamines ayant leurs filets tous libres et dépourvus de dents; ovaire aplali, surmonté d’un stigmate sessile ; silicule oblongue ou plus rarement presque orbiculée, unilo- culaire, plane, déprimée, subéreuse ou membrano- foliacée sur ses bords, entière, à deux valves à peine déhiscentes, carénées el plus ou moins ailées; graine solitaire (probablement par avortement d’un second ovule), oblongue et pendante, à cotylédons légèrement convexes et incombants. Ce genre, l’un des plus naturels de toute la famille des Crucifères, élait placé par Linné parmi les Sili- queuses, à cause de l’absence du style; néanmoins la plupart des auteurs systématiques, ne faisant attention qu’à la forme raccourcie du fruit, l’ont rangé au nom- bre des Siliculeuses. De Candolle en a fait le type de sa dixième tribu qu'il a nommée Isatidées ou Notorhi- zées-Nucamentacées. Il se compose d'environ dix-huit PAASS 549 espèces qui pour la plupart croissent dans le bassin oriental de la Méditerranée, et dans les régions voi- sines du Caucase, de la mer Noire et de la mer Cas- pienne. Ce sont des plantes herbacées, annuelles ou bisannuelles, dresstes, rameuses, à tiges cylindriques, blanchâtres, garnies inférieurement de feuilles pétio- lées, ovales ou oblangues, supérieurement de feuilles sessiles, sagiltées à la base, {toutes plus ou moins glau- ques, entières ou légèrement dentées; les fleurs sont nombreuses, pelites, de couleur jaune, et disposées par grappes terminales, qui forment une panicule très- dense. De Candolle a partagé les espèces d’Zsatis en deux sections, d’après la forme de la silicule; celle-ci est ovale ou orbiculée, bordée d’une large membrane foliacée, dans la première section; oblongue et comme subéreuse dans la seconde. Desvaux (Journ. de Botan., 3, p. 161) avait formé un genre de la première, sous le nom de Sameraria, qui a été conservé par De Can- dolle comme nom de section. Parmi les espèces qu’elle comprend, on remarque l’Zsalis Garcini, De Cand. et Deless., Zcon. Select. Plant.. 2, Lab. 77. C'est le Pel- taria Garcini de Burmann et Willdenow. L'IZsatis armena, L., ou Sameraria armena, Desv., loc. cit., tab. 95, f. 6, est une plante très-voisine de la précé- dente. La seconde section est nombreuse en espèces qui ont entre elles beaucoup de conformité. De Candolle lui a imposé le nom de Glasturn, l'un de ceux que les anciens donnaient à l’espèce la plus anciennement connue. PASTEL TINCTORIAL. {satis tincloria, Lamk., Illustr., tab. 554, f. 1; vulgairement nommé Guède. Il a une ra- cine dure etpivotante, qui produit une lige droite, lisse, haute de près d’un mètre, rameuse dans sa partie su- périeure; les feuilles sont un peu glauques, les radi- cales pétiolées, les supérieures sessiles, prolongées à la base en deux oreillettes; les fleurs sont très-nombreu- ses, soutenues sur des pédicelles filiformes el disposées en une panicule très-garnie ; les silicules sont pendan- tes, très-glahres, acuminées à la base, très- obtuses et presque spalulées au sommet, environ trois fois plus longues que larges; elles noircissent ordinairement à la maturité. Celle plante croit dans les localités pier- reuses de l’Europe australe et tempérée, depuis l'Espa- gne el la Sicile jusqu'aux confins de Ja mer Baltique. Elle varie selon la nature du terrain; ses feuilles deviennent plus larges par la culture; elles sont étroi- tes et hérissées de quelques poils sur les individus qui croissent dans les localités pierreuses; enfin dans une variété, les silicuies sont de la moitié plus petites, et noircissent davantage. L'usage des feuilles du Pastel tinclorial est connu depuis une époque assez reculée ; dans le moyen âge, avant que l'Indigo des contrées tro- picales füt apporté en Europe, le Pastel était la base d’une (teinture bleue solide, et on en faisait un objet fort important de commerce et d'industrie. On le cul- tivail en grand, principalement dans le Languedoe, la Normandie, la Marche-d'Ancône en Italie, et la Thu- ringe en Allemagne. L’abondance et la qualité supé- rieure de l’Indigo exotique firent tomber celte branche d'industrie, et on n’employait plus le Pastel que pour 39) BRAS PAS les teintures communes. Pendant ies longues guerres | {ation est à son terme (ce qui arrive, en été, au bout de de la révolution française et du règne de Napoléon, le commerce marilime ayant été complétement ruiné, on fut forcé de recourir aux substances indigènes pour remplacer les productions que les colonies fournis- saient autrefois en abondance ; et grâces aux efforts des chimistes et des manufacluriers, on est parvenu à extraire du Pastel une matière presque absolument identique avec l’Indigo. Avant de faire connaître les procédés les plus simples pour obtenir cette matière colorante, il convient de dire quelques mots sur la cul- ture de la plante. Quoique le Pastel croisse spontanément dans le sol le plus ingrat, il est néanmoins avantageux, lorsqu'on se propose d’en extraire la substance colorante, de le semer dans une terre substantielle el profonde, ni ar- gileuse ni trop humide. A cet effet, on laboure profon- dément et on fume convenablement le terrain avant l'hiver ; on lui fail subir un second labour, quelque temps avant les semailles, qui se font ordinairement au mois de février. Les Italiens sèment en automne et ob- tiennent ainsi une ou même deux récoltes de plus. On sème clair, et au mois d'avril, lorsque les pieds de Pas- tel ont acquis une certaine force, on les sarcle, et on les éclaircit en arrachant lés plus faibles. Quand la végétalion des feuilles est dans sa plus grande vigueur, c’est-à-dire à l'époque où elles ont pris une légère teinte violette sur les bords, on les coupe immédiatement sans altendre, comme on le faisait autrefois, que ces feuilles commencent à se faner el à jaunir; on fait, pendant la belle saison. quatre ou cinq coupes de feuilles, selonla chaleur du climat et la fertilité du sol. On doit choisir, pour chaque récoite, un {temps sec, et éviter l'humidité autant que possible, surtout l'humidité chaude, qui détermine promptement la fermentation des feuilles, à moins qu'on ne veuille en extraire immédiatement le principe colorant; dans ce cas, on les met au fur et à mesure dans des paniers d’osier, afin de les plon- ger dans l’eau et de les laver pour enlever la poussière ou la terre qui pourrait y adhérer. Les feuilles de Pas- tel sont souvent sujettes à être rongées par plusieurs espèces d’Altises que les cullivateurs nomment Négrils ou Puces; il n'y a d'autre moyen de détruire ces in- sectes que de répandre sur les feuilles, des cendres ou mieux de la Chaux vive. Elles sont aussi attaquées par des Cryplogames parasites, probablement du genre Uredo; pour empêcher la propagation de cette mala- die, on arrache soigneusement les feuilles où se déve- loppent des sortes de pustules jaunes. Lorsqu'on se propose d'extraire la matière colorante des feuilles de Pastel, on les place après qu’elles ont été bien nettoyées, par masses de trois ou quatre quin- taux, dans un cuvier de bois, qui doit offrir une vaste capacité afin qu’elles ne soient pas trop pressées, el on y verse de l’eau pure jusqu’à ce que celle-ci les couvre de quelques pouces. On maintient la température du bain à douze ou quinze degrés du thermomètre de Réaumur. La fermentation est promptement délermi- née, l’eau se colore en jaune, puis en jaune-verdâtre, et il se dégage des bulles d'abord blanchâtres, puis cuivreuses et bleuâtres. On reconnaît que la fermen- dix-huit à vingl heures), en essayant la liqueur avec de l’eau de Chaux; elle prend alors une belle couleur verte, très-foncée, et l'on aperçoit en même temps des flocons de la même couleur. On soutire, au moyen d'un robinet, toute la liqueur ; on la recoit dans un cuvier du double plus grand que le premier, et on re- couvre celui-ci d’une toile. On y verse par portions de l’eau de Chaux; le mélange se trouble et se colore en vert foncé, par la précipitation du principe colorant uni à une matière jaune. Dès que le précipité est achevé, on décante la liqueur el on verse sur le dépôt de l’'Acide hydrochlorique ou de lAcide sulfurique très - étendu d’eau. Cet Acide enlève non-seulement les parties de Chaux qui pourraient être mêlées-au dépôt, mais en- core fait disparaître le principe jaunâtre; il ne reste alors que la substance bleue qu’on lave avec de l'eau pure. On laisse déposer de nouveau; on décante l’eau et on opère la dessiccation du dépôt dans des filtres coniques de Loile, revêlus intérieurement de papier brouillard; puis, lorsqu'il a acquis la consistance d’une pâte molle, on le place dans de petits baquets de bois blanc que l’on porte dans un séchoir où la température est entretenue à environ trente degrés. Avant qu’il soit entièrement see, on le divise par pelits pains, el en cet élat on peut le livrer au commerce. Ces manipulations sont encore trop nombreuses, el les produits trop minimes pour que la fabrication de l'Indigo du Pastel puisse offrir des bénéfices en temps de paix. Néanmoins la culture du Pastei n'est pas aban- donnée dans certaines provinces, parce qu’on l'emploie dans la Leinture conjointement avec l’Indigo du com- merce ; il est particulièrement en usage dans le pro- cédé que les teinturiers nomment pour cetle raison cuve à Pastel. Il paraît que le Pastel agit non-sculement comme corps désoxigénant, mais encore qu’il contri- bue, par sa qualité tincloriale, à augmenter et à fixer la belle couleur del’Indigo. Voici la manière de prépa- rer ce Pastel pour les leinturiers : on réduit les feuilles en une pâte presque homogène au moyen d’un moulin assez semblable aux moulins à huile, c’est-à-dire formé d’une meule placée de champ et tournant dans une or- nière ou auge circulaire, autour d’un axe perpendieu- laire. On tasse cette pâte avec une pelle, ou on en fait des piles que l’on place sous un hangar aéré. Bientôt la fermentation s'établit, le Pastel en piles devient bleuâtre el se recouvre d'une croûle noirâtre, qui se fendille, mais dont on a soin de fermer les crevasses, au fur et à mesure qu’elles se forment, avec de la pâte molle; sans cela le Pastel se trouverait rempli de petits vers qui en altéreraient beaucoup la qualité. Au bout de quelque temps (quinze jours environ), on ouvre la masse, on pétril la croûte avec les mains pour l’incor- porer dans le reste de la pâte, et on en forme des bou- les du poids d’une livre, auxquelles on donne, dans des. moules, une forme allongée. On fait ensuite dessécher convenablement ces sortes de pains, à l'ombre et à l'abri de l'humidité atmosphérique. PASTENADE ET PASTENAGUE. por. Noms vulgaires du Panais cultivé. À PASTENAGUE. pois. Espèce du genre Raie, Raia Ü — PAU Pastinaca, L., lype du sous-genre 7'ygon d'Adan- son. 77. RAIE. PASTÈQUE. Bot. Espèce du genre Courge.#.cemot. PASTEUR. ÂVomeus. pois. Ce genre de Poissons acanthoptlérygiens a été formé par Cuvier aux dépens des Gobies, parmi lesquelles les espèces qui le compo- sent avaient été confondues. On distingue ces espèces qui, du reste, ont de grands rapports avec les Sérioles, en ce que leurs nageoires ventrales sont extrêmement grandes et larges, attachées à l'abdomen par leur bord interne, ce qui donne à ces Poissons un caractère par- ticulier. Ce sont des Poissons des mers d'Amérique. PASTEUR TACHETÉ. Vomeus maculatus, Benn. Il est d'un gris argenté, avec une large bande noire sur le dos; la nageoire dorsale el les fianes sont achetés de noir ; les nageoires ventrales sont entièrement noires. 2:110,28,sa97;up. 20; V2, 0. 19, PASTINACA. Bot. #7. PANAIS. PASTISSON. 80T. Synonyme vulgaire de Cucurbita Melopepo. V. CourcE. : PASTOR. o1s. (Temminck.) Synonyme de Marlin. V. ce mot. PASYTHÉE. Pasythea. rouyr. Genre de l’ordre des Sertulariées, dans la division des Polypiers flexibles, ayant pour caractères : Polypier phytoïde, un peu ra- meux, articulé; cellules ternées ou verticillées, sessiles ou pédicellées à chaque articulation. Lamouroux à réuni dans ce genre deux petits Polypicrs fort élégants, mais, comme il l’observe lui-même, qui n’ont que peu d’analogie entre eux. Celui qu’il nomme Pasythea lLu- lipifera serait mieux placé dans l'ordre des Cellarices, à cause de la nature de sa substance qui est plus cal- caire que cornée; le Pusythea quadridentata, par une raison con(raire, doit rester parmi les Sertulariées dans le voisinage du genre Dyramène du même auteur. C'est à peu près ainsi qu’en a jugé Lamarek, puisqu'il a fait de la première de ces espèces, un genre voisin des Cellaires, sous le nom de Liriozoa, el qu'il a laissé l’autre parmi ses Sertulaires, quoique les cellules réunies quatre à quatre dans chaque articulation, doivent dis- linguer cetle espèce des véritables Sertulaires. Les Pa- sylhées se trouvent dans l'Océan atlantique, sur Îles Sargassum natans et baccifer. PATA. ois. Synonyme vulgaire de Grue cendrée. PV. GRUE. PATABÉE. Patabea. por. Genre de la famille des Ru- biacées, élabli par Aublel (Guian., 1, p. 2, tab. 45), adopté par Lamarck, Jussieu et Kunth qui lui ont assigné pour caractères essentiels : fleurs réunies en tête, séparées chacune par de grandes bractées colo- rées; chaque capitule entouré d'écailles; calice dont le limbe est libre, à quatre ou cinq dents; corolle infun- dibuliforme, velue à son entrée, découpée peu profen- dément en quatre segments aigus, réguliers el élalés; quatre ou cinq étamines non saillantes;ovaire surmonté d’un style portant un stigmale bifide; fruit peu connu, probablement et selon Kunth, analogue à celui des Psycholria, conséquemment biloculaire et disperme. Ce genre a élé placé par les auteurs systématiques dans la Tétrandrie Monogynie, L., quoique le plus souvent les fleurs soient pentandres. PAT PATABÉE ÉCARLATE. Paiabea coccinea, Aubl. C’est un arbrisseau de quatre à cinq pieds de haut, dont la tige est droite, lesbranches étalées, divisées en rameaux opposés et noueux, garnis à chaque nodosité de deux feuilles opposées, lisses, très-fermes, ovales, acumi- nées. portées sur de courts pétioles, à la base desquels sont deux stipules oblongues el aiguës. Les fleurs sont axillaires et rouges. Cette plante croît dans les grandes forêts de la Guiane. Une seconde espèce a été décrite par Kunth (Nov. Gen. et Sp. Plant. œquin., 5, p.575) sous le nom de Patabea alba, arbrisseau qui croit sur les bords de l’'Orénoque près de Maypures et de San- Fernando. Jussieu lui assigne encore comme congé- nère le Lonicera bubalina de Linné fils. PATAGON. o1s. Espèce du genre Perroquet. F. ce mot. PATAGON. coxcu. Synonyme vulgaire de Lime des sables. PATAGONE. por. Même chose que Boërhaavie. 7”. ce mot. PATAGONICA. BoT. (Adanson.) Synonyme de Pata- gonule. #7. ce mot. PATAGONIUM. 8or. Ce nom générique, proposé par Schrank, n’a été conservé par De Candolle que comme nom de section du genre Adesmia. F. ce mot. PATAGONULE. Palagonula. BoT. Genre de la fa- mille des Borraginées et de la Pentandrie Monogynie, établi par Linné, el réuni au genre Cordia par Ailon, ainsi que par la plupart des auteurs modernes. La nalure de son fruit, que l’on a décrit comme capsulaire, avait déterminé Linné à en faire un genre distinct du Cor- dia; mais, du reste, c'est à peu près la même organisa- tion. 11 était fondé sur un arbrisseau de l'Amérique méridionale, Palagonulu Americana, Lawk., llustr., (ab. 96, qui a le port d'un Alaterne, et qui ne s'élève qu’à une hauteur médiocre. Ses feuilles sont alternes, pétiolées, simples, ovales-lanetoltes, dentées en scie, excepté vers le sommet. Les fleurs de cel arbrisseau forment des corymbes aux extrémités des rameaux. PATAGUA. BOT. 77. CRINODENDRE. PATALOS. 8orT. ( Gouan.) L'un des synonymes vul- gaires d’Aelianthus annuus. PATANIA. pot. Le genre instilué sous ce nom par Presl, a été réuni au genre Dicksonia de l'Héritier, dont il forme une section. #7. DICKSONIE. PATAOUA ou PATAVOUA. Bor. Aublel a mentionné, sous ce nom vulgaire à la Guiane, un grand Palmier des déserts, dont le fruit, de la grosseur d'un petit œuf de Poule, est recouvert d'un brou qui se mange après qu’on Pa fait cuire avec du sel dans l’eau; on en extrait aussi une huile employée dans la cuisine. PATAROLA. BoT. (Æépaliques.) Avant de donner un nouveau nom au genre nommé Candollea par Raddi, nom qu’on ne peut admettre, puisqu'il existe déjà un autre genre Cundollea, il faudrait discuter si le genre créé par Raddi mérite d'être adopté; c’est ce qui ne parait nullement probable, car la plupart des divisions élevées au rang de genres, par ce savant, sont fondées sur des caractères trop légers pour qu’on puisse se décider à diviser ainsi un des genres les plus naturels de Ja Cryplogamie. #7, JUNGERMANE. PAT PATAS. am. Espèce du genre Guenon. . ce mot. PATATE. BoT. Ce mot désigna dans l’origine un Lise- ron ; depuis il a été improprement étendu à la Pomme de terre. PATATRITZ. o1s. Synonyme vulgaire de Proyer. V7, BRUANT. PATCHOULY. Bot. Nom donné à une plante (rès- aromatique, apportée de l’île de Mascareigne, et que l’on croît être le Plectranthus graveolens,R. Br. Cette plante est employée à écarter les insectes des pellete- ries et des (issus préparés avec des matières animales. PATE. concu. Nom vulgaire et marchand de la Came gauche de Bruguière. PATELLA. MoLL. }. PATELLE. PATELLA. por. Le genre de Champignons formé sous ce nom, par Chevalier, dans sa Flore des environs de Paris, ne diffère pas du genre Lecanidion d'Endlicher. PATELLAIRE. Patellaria. Bot. (Lichens.) Hoffmann est le fondateur de ce genre qui a été soumis à de nom- breux changements, depuis l'époque de sa création; il a été tour à Lour admis el repoussé par les auteurs : Acharius en a formé les genres Lecanora el Lecidea, aujourd'hui démembrés. De Candolle a conservé ce genre; mais Fries et Eschweiler l’ont rejeté. Meyer a fondé un genre Patellaria, qui n’est ni celui d'Hoff- “ann ni celui de De Candolle; il y fait entrer des Lecanora et des Lecidea, quelques Collema, des Beo- snyces el le genre Myriotrema. Voici les caractères de ce genre : sporocarpes patelliformes ou hémisphé- riques ; lame proligère, céracée ou cornée (colorée), libre; point de marge propre; celle qu’on croit y dé- couvrir, est formée par le thalle; spores formés dans la substance du disque. 7. LÉCANORE el LÉCIDÉE. PATELLARIA. BoT. (Champignons.) Fries a séparé sous ce nom quelques espèces de Pezizes, qui lui pa- raissent devoir former un genre particulier, qu’il carac- térise ainsi : Champignons en forme de cupule presque plane, patelliforme, munie d’un rebord, ayant le dis- que presque pulvérulent; séminules renfermées dans des thèques contiguës et non entremêlées de paraphy- ses ou thèques avortées. C’est ce dernier caractère qui les distingue essentiellement des Pezizes, suivant l’au- teur qui vient d'être cité. Les espèces, au nombre de six, sont petites, sessiles ou à peine stipitées; elles croissent sur le bois, sur les feuilles mortes ou sur les fumiers. Les espèces les plus anciennement connues sont : les Peziza coriacea, Bull., tab. 458, fig. 1, el Peziza Patellaria, Persoon, Syn. Cette dernière sur- tout est très-commune sur les bois morts. PATELLE. Patella. moLc. Genre de Gastéropodes cyclobranches, que l’on peut caractériser de la manière suivante : animal ovalaire ou cireulaire, conique en dessus, plan en dessous et pourvu d’un large pied ovale ou rond, épais, dépassé dans toute sa circonférence par les bords du manteau, qui sont plus ou moins frangés; têle distincte, portant deux tentacules coniques, con- tractiles; yeux sessiles à leur base externe; branchies formées par une série complète de plis membraneux, verticaux, dans la ligne de jonction du manteau avec le pied. Coquille conique, ovale ou circulaire, symétri- que, à sommet droit ou recourbé en avant; cavité sim- PAT ple, offrant une impression musculaire, symétrique, en fer à cheval, dont l’écartement est en avant; bord horizontal et complet. L’anatomie des Patelles est au- jourd’hui bien connue. On peut consulter ce qu’en ont dit Cuvier et Blainville. Quant à leurs mœurs, on neles connaît qu’imparfaitement; il paraît que les animaux de ce genre sont complétement hermaphrodites comme les Mollusques acéphalés; mais on ignore de quelle manière ils pondent leurs œufs, si les petits sortent vivants du corps de la mère, ou sont rejetés un à un ou en masse. Ils vivent sur les rochers qui sont quel- quefois découverts aux basses marées. Ils adoptent une place qui leur convient, et ils y retournent lorsqu'ils l’ont quittée quelques moments; c’est ce qui explique pourquoi ceux qui vivent sur des rochers de Craie, y creusent leur place à quelques lignes de profondeur. C’est à d'Orbigny que l’on doit ces curieuses observa- tions. Si on veut enlever les Patelles du rocher où elles sont posées, il faut le faire brusquement; car, si elles sont averties par le moindre choc, elles s’attachent avec leur pied qui fait la ventouse, avec tant de force, que l’on casse plutôt la coquille qu’on ne l’en arrache. Elles marchent fort lentement, et l’on s’en aperçoit moins au mouvement qu’au bord de la coquille qui est soule- vée, et aux (entacules dont on voit une petite partie dépasser ce même bord. Ce genre, très-abondant, se trouve dans toutes les mers. Ce sont les mers mé- ridionales qui en offrent, et le plus abondamment, et les plus grandes, et les plus riches en couleurs. Ras- semblées surtout dans les lieux où croissent les plantes marines, elles semblent s’en nourrir, comme le fait présumer aussi la structure de l’appareil dentaire. On n’en a cependant pas la certitude. PATELLE A HUIT RAYONS. Patella octoradiata, Lin.; Mart., Conch., 1, Lab. 10, fig. 82, 85. Coquille petite, épaisse, déprimée, ovale, à sommet subcentral, peu marqué, duquel partent huil grosses côles ou rayons. Couleur blanche en dessus, d’un blanc verdâtre en dessous. On le trouve dans l'archipel des Antilles et dans d’autres îles de l'Amérique méridionale. + Espèces ovalaires ou arrondies, à sommet central ou subcentral, jamais incliné vers le bord. : a Espèces à côtes ; le bord découpé en étoile. PATELLE EN ÉTOILE. Patella saccharina, L., Gmel., no 19; Lamk., Anim. sans verl., t. vi, p. 326, n°7; Astrolepas, D'Argenv., Conchyl., tab. 2, fig. M; Fa- vanne, Conch., {ab. 2, fig. F, 2, 5; Lister, Conchyl., tab. 559, fig. 10; Martini, Conchyl., tab. 9, fig. 76. Coquille déprimée, épaisse, ayant sept grosses côles arrondies qui, dépassant le bord, le découpent assez profondément en sept; elle est ordinairement blanche en dedans, et d’un gris verdâtre en dehors; elle varie d'après les localités; elle prend des côtes intermédiaires et quelquefois des stries; se couvre de taches brunes sur un fond blanc et à l’intérieur; la place de l'animal est tachée de points noirs ou bruns. B Espèces arrondies, à côtes ou à stries nombreuses; le bord non découpé. PATELLE ROSE. Patella Umbella, L., Gmel., n°71; Lamk., Anim. sans vert, {. VI, p. 527, no 15; Lister, Conchyl., tab. 538, fig. 21; Mart., Conch., L. 1, (ab. 8, R AT fig. 65. Coquille conique, aplalie, à sommet subcentral; il en part un grand nombre de côtes rayonnantes qui, aboutissant à la circonférence, festonnent légèrement le bord qui est fort mince, ainsi que le reste de la co- quille; elle est diaphane, rose, rayonnée de blanc; en dedans, le centre offre une lache blanche, qui indique l'endroit occupé par le dos de l’animal. Cette Patelle, assez commune dans les collections, offre quelques va- riétés. Elle vient des côtes d'Afrique; on pense que c’est elle qu’Adanson a décrite sous le nom de Libot. y Espèces lisses ou presque lisses. PATELLE ÉCAILLE DE ToRTUE. Patella testudinaria, Lamk., Anim. sans vert, {. vr, p. 529, n° 1; L., Gmel., ne 154; d'Argenville, Conchyl., tab. 2, fig. p; Favanne, Conchyl., tab. 1, fig. Q ; Martini, Conchyl., t. 1, (ab. 6, fig. 45 à 48. Grande et belle Coquille, presque lisse ; quand elle est polie, elle présente sur un fond jaune d’écaille des taches irrégulières d’un beau brun; elle est épaisse et d’une nacre argentée à l’intérieur. ++ Espèces ovalaires, rétrécies en avant. PATELLE EN CUILLER. Patella cochlear, L., Gmel., no 155; Lamk., loc. cit., n° 22; Knorr, Vergn., 2, tab. 26, fig. 5; Born, Mus. Cæs. Vind., (ab. 18, fig. 5; Favanne, Conchyl., tab. 79, fig. 8. La forme singulière de cette Coquille la distingue au premier aspect de toutes les autres; sa partie antérieure se trouve subi- tement rétrécie, de sorte que, dans son ensemble, cette Coquille est bilobée ; le sommet est central; il en part un assez grand nombre de côtes obtuses, rayonnantes, qui se dirigent vers le bord. PATELLITES. moLc. On a quelquefois donné ce nom aux Patelles fossiles et à d’autres Coquilles que l’on confondait dans le genre Patelle de Linné. PATELLOIDÉS. Patelloidea. morr. C'est ainsi que Blainville nomme la troisième famille de son ordre des Monopleurobranches qu’il caractérise ainsi : corps dé- primé, aplati, couvert par une large coquille exté- rieure, non symétrique et patelloïde. Trois genres sont rangés dans cette famille : ce sont les Ombrelles, les Siphonaires et les Tylodines. 7. ces mots. PATELLULE. Patellula. 8oT. (Lichens.) On donne ce nom à une apothécie ou organe carpomorphe des Lichens; il est sessile, arrondi, discoïde, plan, ou légèrement creusé, dépourvu de marge propre et inco- lore. Les Lécanorées, qui renferment les genres Leca- nora, Lecidea, Urceolaria, Echinoplaca et Myrio- trema, montrent celte sorte d’apothtcie qui diffère peu de la sculelle. PATENOTIER ou PATENOTRIER. 8or. Noms vulgai- res du Staphylier. . ce mot. PATENOTRE. BOT. /”. CHAPELET DE SAINTE-HÉLÈNE. PATERNOSTER. 8or. L'un des noms vulgaires du Canna Indica, dont les graines servent à faire des chapelets. PATERSONIE. Palersonia. Bot. Genre de la famille des Iridées et de la Triandrie Monogynie, L., établi par R. Brown (Prodr. Flor. Nov.-Holland., p. 505) qui l’a ainsi caractérisé : périanthe pétaloïde, hypocra- tériforme, régulier, dont le tube est grêle, le limbe à six divisions profondes : les intérieures très- petites; étamines à filets connés; style capillaire, ordinairement RFA 393 renfé au sommel; trois stigmatles en forme de lames et indivis; capsule prismalique ; graines nombreuses, altachées tantôt à l’angle interne de chaque loge, tan- tôt à une colonne centrale, formée par la réunion des cloisons. Ce genre est le même que le Genosiris de Labillardière qui a l’antériorité, mais dont les carac- tères étaient fort différents. Malgré l’inexactitude des caractères du Genosiris, il est fâcheux que R. Brown ait créé un autre nom générique, car on flottera incer- tain si l’on ne doit pas adopter de préférence celui qui a été proposé le premier. L'auteur du Patersonta en a décrit sept espèces qui habitent toutes la Nouvelle- Hollande, principalement aux environs du Port-Jack- son. Il cite comme synonymie de son Patersonia glauca, le Genosiris frangilis, Labill., Nov.-Holl., 1, p.15, tab. 9. Une autre espèce, Patersonia sericea, est figurée dans le Botanical Magazine, n° 1041. Ce sont des plantes vivaces, dont les racines sont fibreu- ses. Tiges simples, très-courtes, quelquefois rameu- ses; feuilles ensiformes ; hampe simple, sans brac- tées ; fleurs belles, à anthères et à stigmates jaunes, très-fugaces, de couleur bleue. Chacune des fleurs est enveloppée dans une petite spathe, et leur ensemble est contenu dans une spathe commune, à deux valves. Walter, dans sa Flore de Caroline, avait établi un genre Patersonia, adopté par Gmelin, mais qui ne dif- fère pas du Zuellia. F. ce mot. PATIENCE. Zumex. B0T. Genre de la famille des Polygonées et de l'Hexandrie Trigynie, L., offrant les caractères essentiels suivants : périgone ou calice tur- biné à sa base, formé de deux lames : l'une extérieure, foliacée, l’autre intérieure, pétaloïde, sinueuse ou glanduleuse sur les bords, et persistante; chacune par- tagée très-profondément en trois segments; six éta- mines ; ovaire surmonté de trois stigmates rameux et glandulaires ; akène triangulaire, enveloppé par le pé- rigone intérieur qui a pris beaucoup d’accroissement. Ce genre est voisin du genre Renouce (Polygonum), dont il se distingue par le nombre de ses parties et par ses stigmales rameux; il se rapproche aussi des Rhu- barbes (Rheum) par plusieurs caractères et par le port des espèces qui le composent ; c’est encore le nombre des parties, ainsi quela forme des stigmates des Rheurm, qui distinguent ce dernier genre des Rumex. VF. Rnu- BARBE. Necker en avait séparé le Rwmex spinosus, L., sous le nom générique d’'Æmex, mais ce nouveau genre avait subi le sort de la plupart de ceux dont Necker avait été créateur avec tant de prodigalité. Le genre Oxyria de Hill, formé sur le Aumex digynus, L., avait aussi été oublié jusqu’à ce qu’en ces derniers temps R. Brown (Cälor. Melvill., p. 25) eut prouvé qu'il méritait d’être rétabli. F. OxYRIA. Campdera, botaniste espagnol, à qui l’on doit une bonne Monographie des ÆRumex, publiée en 1819, a aussi adopté les genres ÆEmex et Oxyria. Cel auteur a partagé en trois groupes les soixante-douze espèces de Rumex qu'il a décrites. Le premier, sous le nom de Lapathum, est essen- tiellement caractérisé par son calicule qui naît de l’ar- ticulation du pédicelle, et dont les parties ou sépalules ne sont pas réfléchies naturellement , et par les styles PAYANT CA CS ES libres. 11 se compose d'environ {rente-cinq espèces qui sont des plantes herbacées, croissant dans les lieux graset humides de presque toutes les contrées du globe. ’armi ces espèces, on peut citer comme plantes remar- quables à cause de leurs usages médicaux, les Rumex Patientia, aquaticus, crispus, oblusifolius, acutus, sanguineus, etc. PATIENCE DES JARDINS. Rumex Palientia, L. Ses racines sont longues, fibreuses, épaisses, brunâtres en dehors, jaunâtres à l’intérieur. La tige est haute de quatre à cinq pieds, cylindrique, cannelée, ramifiée dans sa partie supérieure. Les feuilles inférieures sont allongées, aiguës, sagittées; les supérieures ovales- allongées, très-grandes, terminées en pointe, un peu ondulées sur les bords. Les fleurs sont verdâtres et forment des grappes paniculées au sommet des rami- fications de la tige. La racine de Patience a une odeur particulière, une saveur amère el acerbe. D'après les recherches de Deyeux, elle contient du soufre libre et de l’amidon. Sa décoction (à la dose d’une à deux onces pour deux livres d’eau) est astringente et tonique ; on l’emploie fréquemment contre les maladies de la peau, et surtout contre la gale. Le deuxième groupe a reçu de Campdera le nom de ÆRumastrum.1 ne renferme que trois espèces peu di- gnes d'attention, qui ont le port des Lapathum, mais qui offrent les caractères de la fructification à peu près semblables à ceux du groupe suivant. Le troisième groupe, Acelosa, est caractérisé par son calicule naissant loin de l'articulation du pédicelle, et dont les sépalules sont souvent réfléchis naturelle- ment; enfin par les styles soudés supérieurement aux angles de l’ovaire. Il se compose d'environ trente-cinq espèces, qui sont des plantes herbacées, el qui pour la plupart croissent dans les lieux arénacés, secs et pier- reux des montagnes. PATIENCE ACIDE OU OSEILLE DES JARDINS. Æ#rnex &Ce- tosa, L. Celte espèce est commune dans les prairies el dans les bois; on la eultive en grand dans tous les jar- dins pour ses usages culinaires. Sa racine est vivace, rampante et d'un rouge brun; elle donne naissance à une tige herbacée, dressée, haute d’un pied et plus, glabre et cannelée longitudinalement, Les feuilles ra- dicales sont ptliolées, molles, ovales, très -obluses et sagittées; celles de la tige sont embrassantes et aiguës. Les fleurs sont petites, verdâtres, un peu rougeàtres sur les bords, et disposées en une panicule lerminale. La racine d'Oseille est inodore el d'une saveur astrin- gente; on l’employait autrefois en décoction comme rafraichissante. Les feuilles, de même que celles de plusieurs autres espèces voisines (/Æuwmex scutalus, acelosella, etc.), ont une saveur acidule; assez agréa- bles, elles sont journellement usitées comme aliment. PATILLA.BoT.(Champignons.) Adanson avait donné ce nom à un genre de Champignons auquel il rapporte les Agaricum, pl. 66, fig. 2, 4, de Micheli, qui repré- sentent deux espèces de Z'helephora, d'où on peut con- clure que ce genre d’Adanson correspondait au genre T'helephora de Persoon ou Auricularia de Bulliard. PV, THÉLÉPAORE. PATIME. Patima. vor. Aublet (Plantes de la Guiane, PAT vol. 1,p. 197, tab. 77) a décrit et figuré sous le nom de Palima Guianensis, une plante qui forme le {ype d’un genre de la famille des Rubiacées, mais dont les carac- tères sont (rès-incomplets. En effet, on ignore la struc- ture de la corolle, des étamines et du stigmate. Le ca- lice a son limbe entier, à cinq angles obtus ; le fruit est une baie pisiforme adhérente au calice et couronnée par le limbe de celui-ci, à quatre ou six loges renfer- mant plusieurs graines éparses dans une pulpe. PATIME DE LA GUrANE. Patima Guianensis. C'est une plante herbacée, dont les tiges, hautes d'environ un mètre, sont tendres, creuses, et garnies de feuilles opposées, pétiolées, lisses, molles, ovales, entières, très-longues, et accompagnées de stipules interpétio- laires. Les fleurs sont pédonculées et solitaires dans les aisselles des feuilles. PATIRA. mau. Laborde et ensuite Buffon ont dési- gné sous ce nom une espèce de Cochon qui ne semble pas différer essentiellement du Pécari à collier. 7. Co- CHON. PATIRICH. o1s. Espèce du genre Guêpier. 7, ce mot. PATISSON.8oT. Même chose que Pastisson. 7. ce mot. PATMA. BoT. Espèce du genre Rafflesia, découverte dans l'île de Java, par le docteur Blume, #. RAFFLÉSIE. PATRE. o1s. Espèce du genre Traquet. 7. ce mot. On a aussi donné ce nom à un Pluvier. PATRINIE. Patrinia. or. Jussieu à proposé ce nom pour un genre qu’il a établi dans la famille des Valé- rianées, et qui a pour {ype la Faleriana Sibirica, L. Les caractères de ce genre peuvent être ainsi établis : la corolle est presque campanulée, un peu oblique, à cinq lobes inégaux et arrondis; les étamines, au nom- bre de quatre, sont saillantes hors de la corolle; le style, de la même longueur que les étamines, se ter- mine par un sligmate à peine trilobé; l'ovaire est à trois loges, savoir : deux postérieures constamment vi- des, et une antérieure un peu gibbeuse à son sommet, portant un seul ovule pendantde l’axe interne, un peu au-dessous de la partie supérieure. Son fruit est une capsule indéhiscente, bordée à son sommet par le limbe calicinal entier ct peu saillant. PATRINIE DE SIBÉRIE. Patrinia Sibirica, Juss.; V’a- leriana Sibirica, L., ou Fedia Sibirica, Vahl, Enum. Ses liges sont cylindriques, fistuleuses, presque gla- bres, d'environ un pied d'élévation; les feuilles sont opposées, pétiolées : les radicales presque Iyrées, les supérieures sessiles et pinnatifides. Les fleurs sont jau- nes, disposées en corymbe terminal. Dans sa Flore du Népaul (p. 159), Don a fait un genre Patrinia du Nardus Indica, des anciens botanistes. PV, NARDOSTACHYDE DE JATAMAN. Le nom de Patrinia à été encore employé par Raf- finesque pour désigner un genre de Légumineuses, élabli sur une espèce de Sophora de l'Amérique sep- tentrionale, que Nuttal a nommée Sophora sericea, et dont Pursh avait fait une Astragale. Quoique plusieurs motifs semblent faire croire que ce genre est réel, on ne peut néanmoins l’admettre et encore moins le nom xénérique que Raffinesque lui à imposé, attendu le peu de notions exactes que l’on a sur la plante qui le con- stitue, attendu surtout l'existence du genre Patrinia PAT de Jussieu. De Candolle le conserve parmi les Sophora, el le place à la suite de la seconde section qu'il nomme Pseudosophora, c'est-à dire celle qui a les élamines un peu réunies; caractère qui semble approcher cette plante des Astragales. #. Sopnore. PATRISIE. Patrisia. pot. Richard a établi sous ce nom un genre de plantes de la Guiane (Act.Soc. d'Hist. nal., p. 5). Le même genre, qui avait été commu- niqué à Vahl sous ce nom, fut publié par lui dans ses ÆEclogæ, sous le nom de Æyantia. D'un autre côté, Kunth (in Æumb. Nov. Gen. et Spec., 5, p. 557) a adopté le nom de Patrisia, et a fait connaître deux espèces nouvelles de ce genre, qu'il range dans sa fa- mille des Bixinées. Dans le premier volume du Prodro- mus Systemalis, le professeur De Candolle adopte à la fois les noms de Ayanta et de Patrisia, réservant le premier pour l'espèce décrite par le professeur Ri- chard sous le nom de Patrisia pyrifera, loc. cit., et par Vahl sous celui de Ryania speciosa, et appliquant celui de Patrisia pour les espèces décrites par Kunth. Mais les caractères que ce botaniste donne pour dis- üinguer ces deux genres ne paraissent pas de nature à faire considérer ceux-ci comme différents. En effet, il admet dans le Zyania un uretole pétaloïde environ- nant l'ovaire à sa base, et pour fruit une baie, et dans le Patrisia point d'urcéole et pour fruit une capsule déhiscente en trois ou cinq valves. Mais, d’abord, le fruit du Ayania n'est point une baie; il est coriace, épais, el à sa parfaite maturité il se rompt en deux et quelquefois en quatre valves; ainsi aucane différence -entre ces deux genres relativement à leur fruil. Il reste donc l’urcéole ou disque qui existe dans le Ryania el manque dans le Patrisia, selon le professeur de Ge- nève. Mais dans les descriptions très-détaillées que donné le professeur Kunth des deux espèces nouvelles qu'il rapporte à ce genre, il mentionne et décrit le dis- que urcéolé avec détail. Il résulte done de 1à que cet organe existe aussi bien dans le Patrisia de De Can- dolle que dans son Æyania, el que par conséquent ces deux genres ne différant réellement pas, il con- vient de les réunir sous le nom de Patrisia. Voici les caractères de ce genre : le calice est à cinq divisions très - profondes, colorées surtout à leur face interne, égales, se recouvrant latéralement par un de leurs côtés avant l'épanouissement. Point de corolle; les étamines sont {rès-nombreuses et hypogynes; leurs filets sont grèles et libres; leurs anthères linéaires, dressées, à deux loges, s’ouvrant par un sillon longitudinal. L’o- vaire est libre, rétréci et comme stipité à sa base, où il est environné par une sorte de disque hypogyne, coloré, urcéolé. Coupé transversalement, cet ovaire présente une seule loge, contenant un très-grand nom- bre d’ovules attachés à cinq ou dix trophospermes lon- gitudinaux et pariélaux. Le style est tout à fait simple, indivis et portant un sligmatle également simple (Pa- trista pyrifera, Rich.), ou divisé à son sommet en quatre où cinq lanières portant chacune un très-petil stigmate, d’après Kunth. Le fruit est globuleux, co- riace, subéreux, à une seule loge, s'ouvrant quelque- fois d’une manière irrégulière en plusieurs valves. Les graines sont attachées à cinq ou dix trophospermes PAT ; parictaux; elles sont très-nombreuses, ovoides, enve- loppées en partie d’une matière pulpeuse. L’embryon est renfermé dans un endosperme charnu. Ce genre se compose de cinq espèces : {rois sont ori- ginaires de Cayenne et deux des Missions de l'Orénoque. Ce sont des arbres recouverts d’un duvet à poils sou- vent étoilés, à feuilles alternes el entières, munies à leur base de deux stipules adnées au pétiole. Les fleurs sont assez grandes, pédonculées, axillaires, solitaires ou géminées. Ce genre à élé placé par Kunth dans sa nouvelle famille des Bikinées; De Candolle le range dans la famille des Flacourtianées, où il forme une tribu scus le nom de Patrisices. PATRISIÉES. BOT. #. PATRISIA. PATROBE. Patrobus.1xs. Genre de Coléoptères pen- tamères, de la famille des Carnassiers, tribu des Cara- biques, institué par Megerle qui lui assigne pour ca- raclères : antennes filiformes, composées d'articles allongés, cylindriques, dont le premier plus gros, le deuxième très-court; palpes saillantes, d’égale lon- gueur, avec leur dernier article allongé, cylindrique et tronqué; mandibules assez courtes, arquées, aiguës; tête triangulaire, rétrécie postérieurement; yeux gros; corselet cordiforme, aplati et rétrécei par derrière; ély- tres presque planes, en ovale allongé; pattes longues, assez fortes; les deux premiers articles des larses an- {érieurs dilatés dans les mâles. PATROBE RUFIPÈDE. Patrobus rufipes, Meg. Il est brun, avec les palpes, l'abdomen et les pattes d’un rouge ferrugineux; le labre, les antennes, le dessous du corselet et la poitrine sont d’un brun roussàtre; les élytres sont marquées de huit stries, dont les troisième et quatrième, les sixième el septième se réunissent deux à deux : trois points enfoncés entre la deuxième el la troisième, et une ligne de points entre la huitième et le bord. Taille, quatre lignes. Europe. PATROCLE. Patrocles. mort. Genre que Montfort a établi sur une Coquille multiloculaire, microscopique, placée par Blainville et Férussac, dans le genre Len- ticuline, et par d'Orbigny dans son genre Robuline. . ce mot. PATTARA. BoT. (Adanson.) /”. BASAAL. PATTE.z00L. Bot. Ce mot quisignifie proprement les membres locomoteurs dans les animaux, à été employé vulgairement à plusieurs désignations en histoire na- turelle; ainsi l’on à appelé : PATTE D'ARAIGNÉE (Bot.), la Nigelle. Parte DE CrapauD (Moll.), le Aurex hamosus. PATTE ÉTENDUE (Ins.), le Bombix pudibunda, L. PATTE DE Lapin ( Bot.), l'Orpin velu et le Trèfle des champs. ParrTe DE Lièvre (Bot.), un Plantain et le Trèfle rouge. PATTE DE Lion (Bot.), l’Alchémille etle Zilago Leon- topodiuin. PATTE DE Lion RRULÉE (Moll.), le Murex neriloi- deus, L. PaTTE DE Lour (Bot.), le Lycope vulgaire. PATTE D'O1E (Moll.), une espèce de Rostellaire et le Strombus Pes-Pelicanti; (Bot.) les espèces les plus vul- gaires de Chénopodes. 36 PAT PATTE DE GRIFFON (Bot.), l'Æelleborus fœtidus. PATTE p'Ours (Bot.), l’Acanthus mollis. PATTE PELUE (Ins.), la Calandre du Blé, etc. PATURIN. Poa. port. Ce genre, de la famille des Gra- minées,et de la Triandrie Digynie,L.,considéré comme la plupart des auteurs l’ont adopté, se compose d’une grande quantité d'espèces dont l’organisation florale offre de si nombreuses modifications, qu’il est difficile de lui assigner des caractères bien tranchés. Voici ceux qui résultent de lexamen comparatif de la plupart des espèces : lépicène à deux valves inégales, mutiques, plus courles que chacune des petites fleurs; épillets composés chacun d’un nombre variable, souvent assez considérable, de petites fleurs (deux à vingt) distiques, ovales ou oblongues, à valves ou glumes légèrement concaves, comprimées, ovales, un peu aiguës et ordi- nairement mutiques; dans quelques espèces exotiques, la glume inférieure est, selon Raspail, surmontée d’une petite arête placée presque au sommet, et la glume su- périeure est bifide au sommet, à nervures hispides; trois élamines, à anthères jaunâtres; deux petites écail- les ou paillettes hypogynes, obtuses; ovaire glabre, presque rond, surmonté de deux styles courts, portant des stigmates rameux ; caryopse oblongue, acuminée, sillonnée d'un côté, el adhérente aux glumes. Par ces caractères, le genre Poa se nuance avec plusieurs genres voisins, et surtout avec le Briza etle F'estuca. Il diffère essentiellement des Briza en ce que les val- ves de la glume ne sont point autant concaves ou cor- diformes, et qu’elles sont au contraire très-comprimées ou planes. On le distingue du Festuca, en ce que les valves n’ont point d’arête terminale et qu’elles ne sont pas aussi. étroites, allongées, et subulées qu’on les voit dans les F'estuca; mais ces caractères sont très-sujels à varier, de sorte que beaucoup d'auteurs sont pardonna- bles d’avoir transféré indifféremment les nouvelles es- pèces dans l’un ou dans l’autre de ces genres. Plusieurs espèces de Palurins ont formé des genres nouveaux qui, à la vérité, ne reposent pas tous sur des caractères d’une grande valeur. C’est ainsi qu'ont élé fondés les senres Catabrosa, Megastachya, Eragrostis, T'ri- cuspis, Brachy podium, Schænodorus, Sclerochloa, Rabdochloa el Ceratochloa de Palisot-Beauvois; le Kæleria de Persoon, le Z'riodia et le Glyceria de Ro- bert Brown. /. tous ces mots. Lors même qu’on ad- mettrait l'établissement de ces genres, il resterait en- core dans le genre Poa au moins deux cents espèces qui sont réparties sur la surface presque entière du globe. On en trouve en effet un grand nombre, non- seulement en Europe, mais encore dans l'Amérique du nord, à la Nouvelle-Hollande, et même dans les con- trées intertropicales. Ces Graminées ont leurs fleurs disposées en une panicule ordinairement lâche; elles sont excessivement abondantes dans les prairies, sur les pelouses, et dans plusieurs autres stations, car ilen est qui croissent sur les montagnes les plus élevées, d’autres dans les marais, sur les toits des habitations, les collines, les bords de la mer, et même dans les rues des grandes villes, entre les pavés, etc. Aucune espèce européenne n'est l’objet d'une culture spéciale, mais quelques-unes, par leur abondance dans les prés ou PAU dans les bois clairs et herbeux, forment la majeure partie d’un fourrage très-recherché des bestiaux, et elles méritent qu’on les distingue des autres Graminées; telles sont les Poa pratensis, trivialis, angustifolia, nemoralis, bulbosa, alpina, annua, etc. . Parmi les espèces de Paturins propres aux contrées chaudes du globe, il en est une remarquable par sa grande utilité pour les peuples où elle croit spontané- ment. C'est le Poa Abyssinica, Lamk., qui, selon Bruce, porte le nom de Z'eff dans son pays natal. Sa graine, quoique petite, est d’un emploi très avanta- geux. On en fail une sorte de pain, sous forme de gà- teaux ronds, de l'épaisseur d'environ un demi-travers de doigt. La saveur de ce pain est un peu aigre, sa cou- leur plus ou moins blanche; enfin, c’est une nourrilure qui n’a rien de désagréable. Bruce rapporte qu’en Abyssinie on sème le Teff dans les mois de juillet et d'août et qu’il croît avec une telle rapidité qu’on peut en faire trois récoltes par année. PATURON, POTIRON ou POTURON. BoT. On donne indifféremment ces noms vulgaires à des Champignons mangeables, qui viennent dans les pâturages, et à de grosses variétés de Citrouilles. PATYA. BoT. Necker (Ælem. botan., n° 462) a indi- qué sous ce nom un genre formé aux dépens du Z’er- bena de Linné, et qui a pour type le J’erbena lappula- cea. Plusieurs auteurs ont établi le même genre en lui imposant différents noms; celui de Priva, donné par Adanson, ayant l’antériorité, a été généralement adopté. V7, PRIVA. PATYRA. mas. Barrère indique sous ce nom un Pé- cari probablement dans la livrée du jeune âge. La seule description qu'il en donne est celle-ci : Sus minimus; il habite les forêts; il a une raie blanche sur le dos. PAUCIJUGÉ. Paucijugatus. Bot. Le fruit des Ombel- lifères prend cette qualification quand sa surface ne présente qu’un petit nombre de côtes; il est MULTIJUGÉ, Mullijugatus, quand le contraire a lieu. PAUCIRADIÉ. Pauciradiatus. Bor. Se dit ordinaire- ment des fleurs lorsque l’ombelle qu’elles présentent n’est composée que d’un petit nombre de pédicelles. PAULETIA. por. Cavanilles (Zcon., 5, p. 5) avait éla- bli sous ce nom un genre de la famille des Légumineu- ses, et dela Décandrie Monogynie, L., qui, n’ayant pas été trouvé suffisamment distinct du Bauhinia, lui avait été réuni de nouveau par la plupart des auteurs. Néan- moins, Kunth l’a reconstitué en lui assignant les carac- tères suivants : calice dont le tube est cylindracé, per- sistant, le limbe caduc, à cinq segments très-longs, libres ou adhérents entre eux, en forme de languette ; cinq pétales insérés sur la partie inférieure du tube ca- licinal, longuement onguiculés, un peu inégaux; dix élamines fertiles, soudées par leur.base, dont cinq alternes plus courtes et quelquefois stériles; ovaire lon- guement stipilé, surmonté d’un style arqué; légume linéaire, comprimé, uniloculaire, bivalve, renfermant plusieurs graines lenticulaires. Ce genre n’est consi- déré par De Candolle (Prodrom. Syst. Veget.,2, p.515) que comme une section naturelle des Bauhinia. Cette section comprend une vingtaine d'espèces indigènes des contrées tropicales, principalement de l'Amérique BPAEU méridionale et des Indes orientales. Ce sont des arbres ou des arbrisseaux quelquefois pourvus d’aiguillons, à feuilles allernes, plus ou moins profondément bilobées, structure que présentent d’ailleurs toutes les espèces de Bauhinia. Leurs fleurs, de couleur blanche jaune- rougeâtre ou purpurine, forment des grappes latérales; quelquefois elles sont solitaires ou ternées et opposées aux feuilles. Parmi ces espèces, on peut citer, comme {ype du genre Paulelia ou de la seconde section des Bauhinia, selon la manière de voir de chaque bota- niste, les Pauletia inermis el aculeata, Cavan., loc. eit., lab. 409 et 410. Ce sont des plantes originaires des côtes occidentales de l'Amérique du sud. PAULINE. o1s. Espèce du genre Touracou. 7.ce mot. PAULITE. min. (Werner.) f. HYPERSTHÈNE. PAULLINIE. Paullinia. B0T. Plumier avait établi dans ses Plantes d'Amérique deux genres sous les noms de Cururu et de Serjantia. Ces deux genres différaient Fun de l’autre, parce que le fruit élait simple, pyri- forme, à trois loges monospermes dans le premier, et formé de trois capsules soudées et ailées par le bas dans le second. Linné a cru devoir réunir ces deux genres en un seul, auquel il a donné le nom de Paullinia. Mais plus tard Schumacher, botaniste danois, dans un Mé- moire publié dans le troisième volume des Actes de la Société d'Histoire naturelle de Copenhague, a rétabli les deux genres de Plumier, conservant les caractères distinctifs donnés par cetauteuret substituantseulement le nom de Paullinia à celui de Cururu. Cette division a depuis été adoptée par tous les botanistes modernes, et entre autres par Kunth et De Gandolle. Voici les ca- ractères du genre Paullinia, qui fait partie de la fa- mille des Sapindacées et de l'Octandrie Trigynie, L. : le calice est formé de cinq sépales inégaux, imbriqués latéralement et persistants. Les pétales, au nombre de quatre, sont allernes avec les sépales, hypogynes, on- guiculés, munis à leur base d’une écaille souvent bifide; entre les deux sépales supérieurs manque le cinquième pétale, qui avorte presque constamment. Entre la co- rolle et les étamines on trouve quatre glandes inégales. Les étamines au nombre de huit, entourant l'ovaire, ont leurs filets libres, mais inégaux. L’ovaire est su- père, oblique et excentral, à cause de la position des glandes; il est sessile, tricoque, à trois loges contenant chacune un seul ovule. Les trois styles sont épais, con- nivents, plus courts que les élamines, terminés chacun par un petit stigmate simple. Le fruit est une capsule pyriforme, plus ou moins trigone, à trois loges mone- spermes, s’ouvranten trois valves naviculaires; les trois cloisons restant fixées à l'axe central qui paraît comme à trois ailes, dont chacune correspond à la suture des valves. Les graines sont dressées, enveloppées à leur base dans un arille bilobé et fongueux. Les espèces qui composent ce genre sont assez nombreuses; on en trouve trente- neuf mentionnées dans le premier volume du Prodromus du professeur De Gandolle. Sur ce nombre trente-sepl croissent dans les diverses contrées de l’A- mérique méridionale, savoir : au Brésil, à la Guiane, à la Nouvelle-Grenade, au Pérou et dans les Antilles. Des deux autres une se (rouve au Japon, Paullinia Japo- nica, Thunb., et une en Afrique, Paullinia Senegalen- 8 DICT. DES SCIENCES NAT. PAU 957 sis, Juss. Les Paullinies sont des arbusles ou des lianes grimpantes, munies de vrilies. Leurs feuilles sont al- ternes, tantôl imparipinnées, tantôt (ernées ou décom- posées. Leurs pétioles, quelquefois ailés, sont accompa- gnés à leur base de deux stipules. Leurs fleurs sont blanches, munies de bractées et formant des grappes axillaires rameuses, à la base desquelles on trouve en général deux vrilles. PAULLINIÉES. Bor. Kunth appelle ainsi la première section qu’il établit dans la famille des Sapindacées, section qu’il caractérise par des pétales dent l'onglet porte une écaille à sa base; des glandes distinctes pla- cées entre les étamines et la corolle; un ovaire à {rois loges monospermes. À celte seclion qui se compose d’arbrisseaux sarmenteux, armés de vriiles, appar- tiennent les genres : Cardiospermum, L.; Urvillea, Kunth; Serjania, Plumier; Paullinia, Sehum. 7, SAPINDACÉES. : PAULOWNIE. Paulownia. BoT. Genre de la famille des Scrophularinées, établi par Siebold et Zuccarini (Flor. Japon., 25), pour une plante que Thunberg avait placée parmi les Bignones. Caractères : calice co- riace, campanulé, quinquéfide; corolle hypogyne, in- fundibuliformi-campanulée, à limbe bilabic, et à cinq divisions presque égales; quatre élamines insérées au tube de la corolle et incluses; anthères à deux loges divariquées ; ovaire biloculaire, renfermant un grand nombre d’ovules placentaires insérés de chaque côté de Ja cloison sur une ligne dorsale; style simple; stig- mate tronqué; capsule ovale, ligneuse, à deux loges, s'ouyrant par deux valves; semences petites, nom- breuses, bordées par une aile membraneuse, pellucide, prolengée et découpée au sommet. PAULOWNIETOMENTEUSE. Pauloiwniatomentosa,Sieh. et Zucc.; Bignonia tomentosa, Thunb. C’est un arbre à rameaux horizontaux, torlueux, à feuilles opposées, pétiolées, cordées, subtrilobées, très-entières, garnies en dessous d’un léger duvet. Les fleurs sont roses, pani- culées, avec leur calice couvert d’un duvet brun-ferru- gineux et très-dense. Cel arbre croît au Japon. PAUPIÈRES. Palpebræ. 2001. On donne ce nom aux voiles membraneux qui, chez beaucoup d'animaux, recouvrent les yeux dans l’état de repos. La plupart des vertébrés ont trois paupières; cependant l'Homme et les Singes n’en ont que deux; et quelques Reptiles, de même que presque tous les Poissons, n’en ont point du tout. /7. GEIL. , PAURIDIE. Pauridia. ot. Ce genre, institué par Harwey dans sa Flore de l'Afrique australe, à pour caractères : périgone supère, campanulé ou étalé, pro- fondément partagé eu six divisions : son tube est court, ample, persistant ; trois élamines insérées sur les divi- sions internes du périgone; anthères latéralement dé- hiscentes ; ovaire infère ; style profondément divisé en six parties, dont trois très-courtes, recourbées, alternes avecles autres, longues, linéaires, dressées, conniventes ou un peu étalées. Le fruit consiste en une capsule indé. hiscente, renfermant des semences globuleuses, recou- vertes d’un test noir et granulé. PAURIDIE MINULE. Pauridia minuta, Harw.; Ivia minula, Thunb, C'est une petite plante qui a beaucoup 25 398 A U de ressemblance avec les Hypoxides; les feuilles radi- cales sont subulées ou canaliculées; les hampes portent une ou deux fleurs blanches et ont deux bractées vers le milieu. Du cap de Bonne-Espérance. PAUSSE. Paussus.1ns. Genre de l’ordre des Coléop- {ères, section des Tétramères, famille des Xylophages, tribu des Paussiles, établi par Linné. Caractères : an- tennes composées de deux articles, dont le dernier (rès- grand, tantôt irrégulier, denté ou crochu, tantôt ré- gulier, presque ovale ou orbiculaire ; antennes insérées au-dessus de la bouche, rapprochées, composées de deux articles; labre presquecoriace, petit, transverse el carré; mandibules petites, cornées, allongées, comprimées : leur extrémité est pointue et un peu lunulée; mâchoires terminées en manière de dents arquées, pointues, Ayant une dentelure sous l'extrémité; palpes coniques, courtes et épaisses, les maxillaires de quatre articles, les labiales de trois; tête presque aussi large que le corselet, carrée, déprimée, rélrécie postérieurement en une sorte de cou distinct; corselet plus étroit que le corps, presque carré, brusquement plus élevé à sa partie antérieure et dilaté sur les côtés; l’écusson est pelit, triangu- laire, peu apparent; élytres formant un carré long, et laissant à découvert l'extrémité de l'abdomen, unies, planes, sans rebord, el recouvrant deux ailes membra- neuses; abdomen carré; pattes courtes, comprimées ; jambes antérieures sans épines sensibles à leur extré- mité; les postérieures-sont assez larges. Le petil nom- bre d'espèces connues de ce genre est propre à l'Afrique et aux Indes orientales. PAUSSE MICROCÉPHALE. Paussus microcephalus, L., Afzel. Act., Soc. Lin. de Lond., t. 1v, p. 18, lab. 22; Herbst, Coléopt., 4, tab. 59, f. 6, a, b. Corps long de deux à trois lignes, d’un brun noirâtre; dernier article des antennes irrégulier, rétréci à sa base en manière de pédoncule; son côté extérieur quadridenté et pro- longé en dessous, en un crochet unidenté; milieu du corselet ayant un enfoncement profond; jambes pos- térieures plus longues que les autres, un peu rélrécies vers leur extrémité. On le trouve en Afrique. Le Paus- sus bifasciatus, Koll., pl. 21, fig. 7; Ann. Wien. Mus. nat., 1856, est ferrugineux, avec l’extrémité des antennes, les pieds et les élytres, à l'exception de deux barres, d’un noir pur. Il est de l'Inde, PAUSSILES. Paussili. ins. Tribu de l’ordre des Co- léoptères, section des Tétramères, famille des Xylo- phages, établie par Latreille qui la caractérise ainsi : corps oblong, très-aplati en devant; abdomen plus large que le corselet; palpes grandes, coniques; lèvre grande, cornée; étuis tronqués; antennes de deux articles (Paussus) ou de dix articles, et perfoliées (Cerapterus).Gette tribu ne renferme que deux genres. PV. PaussE et CÉRAPTÈRE. PAUSSUS. 1N5. 7. PAUSSE. PAUTSAUVIA. por. Le genre institué sous ce nom par Jussieu, dans la famille des Alangiées, à élé réuni au genre Marlea de Roxbourg. #. MARLÉE. PAUVRE HOMME, crust. Nom vulgaire du Pagurus Eremitus. V. PAGURE. PAUXI. Ourax. o1s. Genre de l’ordre des Gallinacés. Caractères : bec robuste, court, comprimé, voûlé, con- PAU vexe; mandibule supérieure se dilatant à sa base en une élévation arrondie de matière dure el cornée, qui masque tout le front; narines placées de chaque côté du front et à sa base, percées auprès, derrière le globe corné du bec, rondes, ouvertes en dessus, et entièrement cachées; point de fosses nasales; tarse long et lisse; quatre doigts : les trois antérieurs réunis par des membranes; le pouce articulé sur le tarse, mais portant en partie à terre; les quatre premières rémiges étagées, la sixième la plus longue. Confondues pendant longtemps avec celles du genre Hocco, les deux espèces qu'en a séparées Temminck, pour établir le genre Pauxi, n’en diffèrent pour ainsi dire aucune- ment sous le rapport des mœurs el des habitudes. Elles habitent les immenses forêts qui couvrent la plus grande partie du sol de l'Amérique méridionale. Les indigènes regardent ces Oiseaux comme le meilleur produit de leurs chasses, il n’est point de piéges qu’ils ne leur tendent, point d'armes qu’ilsn’emploient contre eux. Leur destruction, déjà fort avancée, menace d’être un jour lotale, ainsi que l’est celle de plusieurs autres Gallinacés dont il ne nous reste plus que des traditions confuses, si l’on ne parvient à élever en domesticité les deux espèces qui constituent le genre. Il paraît assez constant que ces Oiseaux sont peu susceptibles de s’y faire, car tous les voyageurs s'accordent à dire qu’au nombre des habitants des basses-cours du Brésil et de la Guiane, rarement ils ont observé les Pauxis, et ce qui vient encore à l'appui de cette observalion, c’est que ces Oiseaux sont extrêmement rares dans les col- lections ornithologiques où nulle part ne manquent les Ioccos, les Pénélopes, les Faisans, les Peintades, les Coqs, et généralement toutes les espèces que l’on a pu soumettre à la servitude. Quelques auteurs assu- rent cependant que l’une des deux espèces, le Pauxi à casque, s'attache facilement à un maître, qu’elle le suit et lui prodigue même des caresses; mais l’on sait que ces exceptions ne sont pas communes, el que l’Oiseau retourne volontiers à ses habitudes naturelles lorsqu'il en trouve l’occasion. On a de fortes raisons de penser que les Pauxis établissent leurs nids sur les arbres, et qu'ils en font descendre les petits quand ils sont en état de suivre la mère el de chercher avec elle la nourriture. Ces petits sont d’abord couverts d’un duvet brun; et le globe qui surmonte le bec ne commence à prendre de l'accroissement qu'après la première mue. Pauxr Miru. Ourax Mitu,Temm.,Ois.color.,pl. 153; Crax galeato, var. 8, Lath.; Crax Mitu, L.; Crax to- mentosa, Spix, le Hoccan. Parties supérieures noires, à reflets violets et pourprés, avec le bord de chaque plume d'un noir mât; le dessus du cou garni de petites plumes veloutées d’un noir mat; une huppe de plumes courtes et frisées d’un noir pur sur l’occiput et la nuque; rectrices noires, terminées de blanc; parties inférieures d’un noir brillant, à l'exception de l’abdo- men et des rectrices caudales inférieures qui sont d’un brun marron; bec rouge, surmonté d'un casque glo- buleux de la même couleur; iris noirâtre; pieds d’un rouge ponceau. Taille, vingt-huit à trente pouces. Les jeunes sont d’un noir moins pur; ils ont le casque moins élevé; sa couleur, ainsi que celle du bec et des PDAV pieds, est d’un rouge beaucoup plus terne. Du Brésil. Pauxr A CASQUE. Cr'ax Pauxi, L.; Hocco du Mexique, Briss.; le Pierre de Cayenne, Buff., pl. enlum. 78. Par- lies supérieures noires, à reflets verdâtres, avec le bord de chaque plume d'un noir pur; lête et cou garnis de petites plumes veloutées.d’un noir mât; rectrices noires, terminées de blanc; parties inférieures d’un noiririsé, avec l'abdomen et les rectrices caudales inférieures d’un blanc pur; bee d’un rouge foncé; casque globu- leux ou plutôt pyriforme, d’un bleu livide. Ce casque, dans les vieux individus, est de substance osseuse, cel- luleuse, avec des impressions linéaires assez profondes; iris brun; pieds rouges; ongles jaunes. Taille, trente- quatre pouces. Les jeunes ontles nuances moins vives : celle du noir tire sur le brun. De la Guiane. PAUXI A PIERRE. /’. PAUXI A CASQUE. PAVÉ. mozz. Nom vulgaire et marchand du Conus eburneus. Le Conus tessellatus a été appelé PAVÉ D'ITALIE. PAVÉ DES GÉANTS. GéoL. On a donné ce nom à un amas prodigieux de colonnes basaltiques, en Irlande, au comlé d’Antrim. PAVÉE. por. L'un des noms vulgaires de la Digitale pourprée, dans quelques cantons de la France. PAVERT. o1s. Synonyme de Tangara septicolore. PAVETTE. Pavetta. ot. Ce genre de la famille des Rubiacées, et de la Tétrandrie Monogynie, L., est telle- ment voisin de l’Zvora, que plusieurs auteurs les ont réunis. il a été établi par Linné sur le Pavate deRheede {Hort. Malab., &, tab. 10), et il offre les caractères suivant(s : calice très-pelit, à quatre dents; corolle dont le tube est grêle, le limbe étalé, à quatre divisions ai- guës et profondes ; anthères presque sessiles, saillantes hors de la corolle; baie pisiforme, biloculaire et di- sperme selon Gærtner, uniloculaire et monosperme d’après Linné; graines planes et sillonnées d’un eôlé, convexes de l’autre. La plante de Rheede, citée plus haut, forme le {ype du genre Pavetta, qui ne renferme qu'un petit nombre d’autres espèces indigènes des iles de l’archipel indien, de la Cochinehine, et de la côte de Guinée en Afrique. Linné l’a nommée Pavetta Indica, et Lamarck, qui l’a placée parmi les Zxora, lui a donné le nom d’Zxora paniculata. Comme son nom spéci- fique l'indique, elle croit dans l'Inde orientale. C’est un arbrisseau glabre, à feuilles disposées en corymbes ou en faisceaux à l'extrémité des tiges et des rameaux. Le Crinila Capensis d'Houttuyn, tab. 40, fig. 1, a été réuni au genre Pavetta par Thunberg et Linné fils, sous le nom de Pavetta caffra. SWariz a nommé ?a- vetla pentandra un arbrisseau des Antilles à fleurs odorantes, placé auparavant parmi les Psychotria, el figuré anciennement par Plumier, Zcon., tab. 156, fig. 1. Enfin Cyrillo avait transporté dans le genre Pavetta , sous le nom spécifique de fœtidissima, une plante de la Sicile et des îles de l'archipel grec, qui £gtait l'Asperula calabrica de Linné, l'E rnodea non- tana de Smith, et dont Persoon a fait le {ype de son genre Putoria. V. ce mot. PAVIE ou PAVIER. Pavia.2or. Ce genre de la famille des Hippocastanées, établi par Boërhaave (Lugd. Bat., t, 260), avait été réuni par Linné et par tous les bota- PA V nises qui l'ont suivi, au genre Æsculus (Hippocas- tane), dont il ne diffère que par de légères nuances. Cependant le professeur De Candolle (Prodr. Syst., 1, P. 598) l’a de nouveau rétabli comme genre distinct, en lui donnant pour caractères : un calice {ubuleux ; une corolle formée de quatre pétales étroits et dressés, et non élalés comme dans les Hippocastanes; sept é{a- mines dressées, et une capsule sans aiguillons. Les Pavies sont des arbres originaires de l'Amérique sep- tentrionale. On en connaît quatre espèces; leurs feuilles sont opposées, digitées, composées d’un nombre varia- ble de folioles légèrement pétiolées. Leurs fleurs sont disposées en thyrses dressés. PAVIE A FLEURS JAUNES. Pavia flava, DC. C'est un arbre de moyenne grandeur, dont les feuilles compo- sées de cinq à sept folioles elliptiques, oblongues, amincies en pointe à leurs deux extrémités, sont légè- rement pubescentes à leur face inférieure. Les fleurs, d'un jaune pâle, forment des thyrses qui terminent les jeunes rameaux; les capsules ne sont pas épineuses. Celte espèce croit nalurellement dans les montagnes de la Virginie, de la Caroline et du Kentucky. PAVIE A LONGUES GRAPPES. Pavia macrostachya, DC.; Æsculus macrostachya, Michx.; Pavia alba, Poir.; Pavia parviflora, Ait. C’est un grand arbris- seau, d’un port extrêmement agréable. Ses feuilles se composent de cinq folioles digittes ; ses fleurs blanches forment de très-longues grappes dressées ou des Lhyrses qui ont souvent plus d'un pied de longueur. Il est ori- ginaire de la Géorgie où on le trouve plus particuliè- rement le long des fleuves. PAVIE A FLEURS ROUGES. Pavia rubra, Lamk., I., t.275. Il constitue un arbre de taille moyenne. Ses feuil- les et ses pétioles sont glabres, à l'exception de la base des nervures. Ses fleurs sont rouges et disposées en thyrses. PAVIE. or. Variété de Pêcher que, dans plusieurs cantons méridionaux de la France, on nomme Persee. PAVILLON. 2001. Bot. En botanique, ce mot désigne la partie d’une fleur papilionacée aussi nommée ÉTEN- DARD, f’exillum. V. ce mot. Il est quelquefois devenu spécifique pour des Coquilles. Ainsi l’on appelle : PAVILLON DE HOLLANDE, l’Achatine de Lamarck qui était le Bulla fasciata de Linné. PAVILLON DU PRINCE, le Bulimus perversus. PAVILLON D'ORANGE, une Volute. PAVINDE. Pavinda. Bot. Genre de la famiile des Bruniacées, institué par Thunberg aux dépens du genre Diosma, et auquel Brongniard a ensuite sub- stitué le nom de Audourïnia. Caractères : {ube du ea- lice court, obconique, soudé avec l'ovaire; son limbe est partagé en cinq grandes divisions ovato-oblongues, scarieuses, nerveuses, concaves, poilues en leurs bords, imbriquées ; corolle composée de cinq pétales insérés à la lame périgyne, dont l'onglet est grand et bica- réné, le limbe obovale, étalé; cinq étamines insérées ‘ avec les pétales, avec lesquels elles allernent sans les dépasser en longueur; anthères oblongo-linéaires, à loges parallèles et adnées ; ovaire semi-infère, obco- nique, à sommet exserlé, subtrilobé, à trois loges ren- fermant chacune deux ovules collatéraux, anatropes, 360 PA V pendants au sommet de l'angle central; style simple et trigone; trois stigmates très-petits et papilliformes. Pavinne À TèTe. Pavinda capiltata, Th.; Diosma capilata, Lin. C’est un arbrisseau à rameaux dressés, autour desquels les feuilles sont insérées en spirale; celles-ci sont imbriquées et un peu carénées; les fleurs sont réunies en capitule terminal, oblong et spici- forme; elles sont serrées et de couleur pourpre. Du cap de Bonne-Espérance. ? PAVION. . Papiow PAVO. o1s. Synonyme de Paon. PAVOIS. Scutus. mou. Genre institué par Montfort pour le Patella ambiqua de Chemnitz. Blainville, qui l’a confirmé, lui a donné le nom de Parmophore qui à été généralement adopté. #7. ce mot. PAVON. BOT. }”. PAVONIE. PAVONAIRE. rocyr. Cuvier (Règne Anim., t. IV, p.85) désigne un sous-genre de Polypiers nageurs ou Pen- natules, qu'il caractérise ainsi : corps libre, allongé, grêle, n’ayant des polypes que d’un seul côté où ils sont serrés en quinconce. Il rattache deux espèces à ce sous- genre; la première, figurée et décrite par Bohadsch (Mar., p. 112, tab. 9, fig. 4), sous le nom de Penna piscis, Pavonia piscatorum, estle Pennatula anten- nina de Solander et Ellis, et de Gmelin, ou Pennatula quadrangularis de Pallas; l’autre, le Pennaëtula scir- pea de Pallas et de Gmelin. Lamarck n’a pas distingué celte coupe du genre qu’il désigne sous le nom de Funi- culine. #.ce mot. PAYVONIE. Pavonia. poryr. Genre de l’ordre des Méandrinées, dans la division des Polypiers entière- ment pierreux, ayant pour caractères : Polypier pier- reux, fixé, frondescent, à lobes aplatis, subfoliacés, droits ou ascendants, ayant les deux surfaces garnies de sillons ou de rides stellifères; étoiles lamelleuses, sériales, sessiles, plus ou moins imparfaites. Les Pavo- nes sont de jolis Polypiers lamellifères, formés dex- pansions foliacées plus ou moins épaisses et irrégu- lières; le caractère tiré des deux surfaces constamment couvertes de rides ou sillons, sert à les distinguer des Agarics dont la forme générale est à peu près la même, mais qui n’ont de sillons que d’un seul côté. Les étoiles ou cellules des Pavonies, quoique lamel- leuses, ne sont point circonscrites, et sont tellement imparfaites, qu’elles ne présentent que des trous ou des enfoncements lamelleux et irréguliers; elles varient de grandeur sur le même individu, et surtout suivant les espèces. Les Pavonies ne forment que des masses peu considérables. Elles se trouvent dans les mers inter- tropicales. On ne connaît point les animaux qui les forment. Les espèces rapportées jusqu’à présent à ce genre sont : les Pavonia agaricites, crislata,lactuca, boletiformis, divaricata, plicata, oblusangula, fron- difera. PAVONIE. Pavonia.1xs. Genre de Lépidoptères, éta- bli par Godard aux dépens du genre Morphon de Latreille, et n’en différant que par des caractères peu importants. 7. MorPnon. PAVONIE.-Pavonia. Bot. Genre de la famille des Malvacées et de la Monadelphie Polyandrie, L.. établi par Cavanilles et adopté par tous les auteurs modernes PAV qui l'ont ainsi caractérisé : calice double, persistant: l'extérieur composé d'un grand nombre de folioles, l'intérieur à cinq segments peu profonds; corolle à cinq pétales hypogynes, égaux et étalés; éfamines nom- breuses, monadelphes; le tube staminal adné aux on- glets des pétales; anthères réniformes, uniloculaires; ovaire à cinq ou rarement à quatre loges monospermes, surmonté d’uns tyle à huit ou dix branches courtes el terminées par des stigmates en forme de petites têtes; capsule à cinq coques ou carpelles bivalves et mono- spermes. Ce genre a été fondé sur des plantes que Linné avait placées parmi les Hibiscus et les Urena. Les au- teurs ont décrit, depuis son établissement, un grand nombre d'espèces nouvelles, de sorte qu’on en compte aujourd’hui près de trente. Elles croissent toutes dans les contrées équinoxiales, le plus grand nombre dans l'Amérique méridionale, quelques-unes seulement à Mascareigne, à Ceylan et dans l'Inde orientale. Ce sont des plantes herbacées ou plus ou moins frutescentes. Leurs feuilles sont alternes, rarement lobées ou divisées en segments profonds; elles sont accompagnées de sti- pules géminées. Les fleurs sont axillaires ou terminales, disposées en panicules ou agglomérées en tête, Leurs corolles offrent des couleurs très-diversifiées :-on en voit de jaunes, de blanches, de roses. de violettes et de purpurines. En général, les Pavonies sont des plantes très-élégantes et qui méritent l'attention des horti- culteurs. De Candolle (Prodr. Syst. Veget., x, p. 442) les a distributes en trois sections. La première est appelée T'yphalea, du nom de la principale espèce décrite par Linné sous celui d'Urena Typhalea. Cette plante croît dans les pâturages des Antilles et de la Guiane; elle est figurée dans Cavanilles ( Dissert., 2, tab. 197). A cette section, qui est caractérisée par ses carpelles hérissés de petites épines roides el rebroussées, appartient en- core le Pavonia spinifex, Willd.; Æibiscus spinifex, L. et Jacquin ; figuré par Cavanilles, loc. cit, tab. 45. Celte plante a une tige arborescente, des feuilles ovales, presque cordées, acuminées, dentées en scie, légère- ment velues; ses fleurs sont axillaires, solitaires el pé- donculées. On la trouve dans les contrées les plus chaudes de l'Amérique, et on la cultive en Europe dans les jardins de botanique. La seconde section a reçu le nom de Malache, et se distingue par ses carpelles sans épines, son involucre plus court que le calice, offrant de cinq à quinze fo- lioles. Parmi les belles espèces de celte section, se trouve le Pavonia coccinea, Cavan., dont les fleurs purpurines ont jusqu'à deux pouces de diamètre; il est figuré dans Plumier, édit. de Burmann, tab. 169, fig. 2. Le Pavonia Columella, qui croît dans l'île de Mascareigne, et dont les fleurs sont d’un blanc rosé, est aussi une espèce fort remarquable. Commerson en avait fait, dans ses manuscrits, un genre sous le nom de Columella.Enfin le Pavonia speciosa, Kunth, Nov. Gener.et Spec. Americ., vol. 5, tab. 477, est une belle espèce de l'Amérique méridionale, qui a de grands pé- tales violets, avec l'onglet purpurin. La troisième section, nommée Cancellaria, ne dif- fère de la précédente que parce que les folioles de l’in- PA V volucre sont plus longues que le calice. C’est à elle qu’appartiennent les Pavonia paniculata, Cavan.; Pavonia corymbosa, Willd., ou Althæa corymbosa, Swartz; Pavonia Zeylanica, Willd.,ou Hibiscus Zey- lanicus, L.; et Pavonia cancellata, Cavan., ou Hi- biscus cancellatus, L., Suppl. Ruiz et Pavon avaient établi un genre Pavonia dont Jussieu a changé le nom en celui de Laurelia. VF. ce mot. PAVONIEN. pois. Espèce d’Achire. 7. ce mot. PAVONINE. Pavonina. moir. Ce genre qui a été proposé par d’Orbigny, fait partie de la famille des Slicostègues, la première de l’ordre des Foraminifères; il est caractérisé de la manière suivante : plusieurs ouvertures aux loges; test déprimé latéralement; loges concentriques. D'Orbigny ne fait connaître qu’une seule espèce vivante; elle est de l’île Madagascar. PAVONINE FLABELLIFORME. Pavonina flabelliformis, Modèles, troisième liv., no 56, Annal. des Scienc. nat., Allas, pl. 10, fig. 10 et 11. PAVOT. Papaver. Bot. Genre de la Polyandrie Mo- nogynie, L., formant le Lype de la famille des Papavé- racées. Caractères : calice à deux sépales concaves el très- caducs; corolle à quatre grands pétales plissés et | chiffonnés ayant leur épanouissement; élamines extré- mement nombreuses el hypogynes; ovaire libre, ovoïde ou allongé, à une seule loge, contenant un nombre variable de trophospermes pariélaux, saillants en forme de lames ou de fausses cloisons et chargés d’un très- grand nombre d’ovules fort petits; sur le sommet de l'ovaire est appliqué un stigmate disciforme, composé d’un nombre de branches divergentes el soudées laté- ralement; le fruit est une capsule ovoïde, globuleuse ou allongée, à une seule loge, s’ouvrant à son sommet au-dessous du stigmate, par la partie supérieure des valves seulement, dont le nombre est égal à celui des lobes du stigmate et des trophospermes ; les graines sont fort pelites, réniformes et striées. Les Payvots sont en général des plantes herbacées, annuelles ou vivaces, souvent remplies d’un suc blanc, laileux; quelques-unes sont couvertes de poils très- rudes ; leurs fleurs sont généralement grandes et ter- minales; elles doublent avec une grande facilité dans les jardins. On en a séparé les espèces qui ont leur ovaire surmonté par un style court, persistant, se rou- lant en spirale après la fécondation, et terminé par quatre à six stigmates distincts; elles forment le genre Meconopsis de Viguier, qui a pour type le Papaver cambricum, L. lo Capsules lisses et glabres. PAVOT SOMNiFÈRE. Papaver somniferum, L., Sp., Rich., Bot. Méd., 2, p. 649. Cette espèce, originaire d'Orient, est aujourd’hui cultivée el naluralisée dans toutes lesrégions de l’Europe. Sa racine, annuelle, porte une tige cylindrique, presque simple, glabre, glauque, haute de deux à quatre pieds ; ses feuilles sont alternes, sessiles, semi-amplexicaules, allongées, aiguës, incisées et dentées sur les bords; les fleurs sont très-grandes, solitaires et terminales, tantôt d’un rouge violacé, tan- tôt blanches, penchées avant leur épanouissement, dressées lors de la floraison; les deux sépales sont très- PAV 361 concaves et glabres ; la capsule est ovoïde ou globu- leuse, présentant deux modifications particulières, qui constituent deux variétés constantes. Dans l’une la cap- sule est plus petite, globuleuse, s’ouvrant au-dessous du stigmate par l'écartement ‘du sommet des valves, soudées dans le reste de leur étendue et formant ainsi des sortes de pores; les graines sont constamment noires et les fleurs rougeàtres; c’est le Pavot noir, qui a été distingué comme espèce par quelques botanistes, Dans la seconde, qui forme le Pavot blanc, les capsules sont plus grosses, plus allongées, tout à fait indéhis- centes ; les fleurs sont blanches, ainsi que les graines. Ces deux variétés sont abondamment cultivées, non- seulement comme plantes d'agrément, à cause de la grandeur et de la variété des teintes de leurs fleurs qui se multiplient prodigieusement, mais à cause de leur utilité dans les arts et la thérapeutique. C’est en effet des capsules de cette espèce que l’on retire, en Égypte, en Perse et dans l'Inde, le médicament précieux connu sous le nom d'Opium. #. ce mot. Les capsules sèches sont également employées en médecine; on se sert de leur péricarpe, dtpouillé de ses graines, pour faire des décoctions qui sont calmantes et narcotiques: Les graines contiennent en (rès-grande abondance une huile grasse que l’on sépare au moyen de la presse, et qui est fort employée dans les arts et l’économie domes- tique, sous les noms d’Oliette, ou improprement huile d'Œillet{e ; on s’en sert peur l'éclairage et la peinture. Pavor CoquEericor. Papaver fihæas, L., Rich., Bot. Méd.,2, p.655. Celle espèce, qui est annuelle, est exces- sivement commune dans les moissons ; sa tige est dres- sée, rameuse, couverte de poils rudes; ses feuilles sont alternes, profondément pinnatifides, à lobes aigus et dentés, également rudes; les fleurs, très-grandes et d’un beau rouge, sont terminales; les sépales sont his- pides ; les capsules obovoïdes et glabres. Les pétales du Coquelicot sont employés en médecine comme cal- mants; ils font partie des fleurs dites pectorales. On cultive aussi celte espèce dans les jardins, où les fleurs deviennent semi-doubles el varient de couleurs. PAvoT D'ORIENT. Papaver Orientale, L. Originaire de Perse, d’où elle a été rapportée par Tournefort, cette belle espèce est vivace; ses tiges, hautes de deux à trois pieds, couvertes de poils hispides et blanchâtres, por- tent des feuilles pinnatifides et grossièrement dentées ; de grandes fleurs solitaires, d’un beau rouge orangé, avec une tache noire à leur base, terminent les tiges, qui sont nombreuses. PAVOT A BRACTÉES. Papaver bracteatumn, Lindl., Coll., tab. 25. Gette espèce est, sans contredit, la plus belle de Lout le genre; eile ressemble assez à la précé- dente, mais elle est plus grande; les deux sépales de son calice sont deux feuilles pinnatifides de la grandeur des pétales; les fleurs sont fort grandes, d’une belle couleur ponceau très-vive ; elle est vivace et commence à se répandre dans les jardins. 20 Capsules hérissées. Dans cette section, on trouve encore un nombre assez considérable d'espèces, mais généralement moins gran- des que celles de la section précédente, et moins remar- quables par l'éclat de leurs fleurs; les espèces indigènes PAX qui y ont été rangées, sont les suivantes : Papaver Pyrenaicuin, DC.; Papaver Alpinum, L.; Papaver Hybriduim, L.; Papaver argemone. Les deux premiè- res sont vivaces et croissent dans les montagnes éle- vées; les deux autres sont annuelles et communes dans les moissons. PAVOT CORNU. Bor. Nom vulgaire du Glauciuin flavum. V. GLaAucrER. On à donné à l’Hypecoon le nom de Petit Pavot cornu. PAVOT ÉPINEUX. 8oT. Nom vulgaire de l’Argemone du Mexique. Ÿ’. ce mot. PAVOUANE.ots.Espèce du genre Perroquet.”.cemot. PAVOUN. os. L'un des synonymes vulgaires de Paon. 7, ce mot. PAXILLE. Paæxillus. 1xs. Genre de Coléoptlères pen- tamères, de la famille des Lamellicornes, tribu des Lu- canides, institué par Macleay quiluiassigne pour carac- tères essentiels : antennes velues, arquées, terminées par une massue composée des cinq derniers articles; labre (rès-distinct, avancé entre les mandibules; lan- guette entière, couronnant le menton; mâchoires cor- nées et fortement dentées; écusson confondu avec le pédicule de l'abdomen; corselet séparé de l’abdomen par un étranglement; élytres déprimées; corps allongé et déprimé parallèlement. PAXILLE DE LEAcn. Pawillus Leachii, Macl. Il est d’un noir brillant et finement pointillé; ses élytres ont des stries de points; les jambes antérieures ont quatre dents à la face externe. Amérique méridionale. PAXIODONTE. Paxiodonta. mor. Nom donné par Schumacher aux Coquilles dont Lamarck avait fait depuis longtemps son genre Hyrie. #. ce mot. PAXTONIE. Paxtonia. Bot. Genre de la famille des Orchidées, institué par le professeur Lindley, qui lui donne pour caractères : périanthe étalé, à six divisions égales ; labelle conforme aux pétales ;'gynostème dressé, cylindrique, en massue courbée au sommet, un peu plus court que les pétales; anthère terminale, operculaire, décidue; huit masses polliniques étroites, en massue, cohérentes au sommet; stigmale à rides transverses, vertical sous la rostelle. Ce genre, dédié au botanogra- phe Paxton, se compose de plantes herbacées, pseudo- bulbeuses et parasites sur les vieux troncs, dans les forêts de l’archipel de l’Inde. PAXTONIE ROSE. Paxlonia rosea, Lindl. Les pseudo- bulbes sont oblongs et serrés l’un contre lautre; les cicatrices des feuilles tombées y laissent trois articula- tions annulaires; les feuilles sont lanetolées, plissées, étroites à leur base, longues d'environ un pied, engai- nées à leur origine dans des écailles spathiformes, ovales, concaves, aiguës et brunes; la hampe s'élève verticalement de la racine ; elle est de la longueur des feuilles et de l'épaisseur d’un tuyau de plume à écrire, avec deux ou trois écailles ovales et distantes, formant un fourreau. Les bractées sont ovales, aiguës, étalées, aussi longues que les pédicelles. Les fleurs sont d’un beau rouge de rose pâle; elles ont au delà d’un pouce de diamètre et sont portées chacune sur un pédicelle grêle, aussi long que l'ovaire qui est infère et triangu- laire, à côtes arrondies; la coiffe de l’anthère est jau- nâtre. DAY PAXYLOMME. Paxylomma. 1ns. Genre de l’ordre des Hyménoptères, section des Térébrans, famille des Pupivores, tribu des Évaniales, établi par Brébisson. Caractères : antennes filiformes, insérées entre les yeux et de treize arlicles; (ête très-grosse, ainsi que les yeux qui sont saillants ; palpes très-petites, peu visibles ; cor- selet globuleux, un peu bossu; abdomen en faux, inséré entre les hanches postérieures, tronqué à l'extrémité ; pattes grêles, à hanches et cuisses postérieures allon- gées; première cellule cubitale complète, recevant une nervure récurrente; deuxième cellule cubitale incom- plète et terminale. Ce genre se distingue des Fænes et Pélécines., parce que les jambes postérieures de ces insectes sont en massue. Les Aulaques en diffèrent par leur abdomen. PAXYLOMME A BOUCHE BLANCHE. Paxylomina buc- cala, Brébiss. Elle est longue de deux lignes et brune ; ses ailes sont hyalines. La bouche et la base des anten- nes sont blanches. Le dessous du corselet est noir. L’ab- domen est testacé; son extrémité est hrunâtre. Les pattes sont rousses. Cet insecte est très-commun en juillet, dans les terrains sablonneux et arides de l'Eu- rope. PAYAMA, BoT. Nom vulgaire du Befaria œstuans de Mutis et Linné, décrit et figuré par Humboldt et Bonpland, Plant. Æquin., 2, p. 120, tab. 118. PAYPAYROLA. BOT. 77. PAYROLE. PAYROLE. Payrola. ot. C’est un genre d’Aublet, dont on ne connaît jusqu’à présent qu’une seule es- pèce : le Payrole de la Guiane, Pay rola Guianensis, Aublet, Guian., 1, p. 249, 4. 99. C’est un grand arbris- seau ou un arbre de moyenne grandeur. Ses feuilles sont alternes, longues de six à neuf pouces sur deux à trois de largeur ; elles sont obovales, acuminées, entiè- res, rétrécies à leur base et portées sur ‘un péliole très- court; à la base du pétiole sont deux petites stipules opposées, membraneuses, caduques. Les fleurs sont jaunes, formant des épis axillaires et souvent un épi terminal. Leur calice comme campanulé et court, a cinq divisions très-profondes, incombantes et obluses; la corolle se compose de cinq pétales linéaires, canali- culés, légèrement cohérents entre eux dans toute leur partie inférieure, de manière que la corolle paraît être au premier abord monopétale, tubuleuse, comme hypo- cratériforme, un peu étranglée dans la partie -supé- rieure de son tube, qui se termine par un limbe à cinq divisions un peu inégales. Les étamines, au nombre de cinq, sont monadelphes; elles forment par la réunion de leurs filets une sorte d’urcéole ou de cupule campa- niforme entourant l'ovaire. Les anthères sont sessiles sur le bord de cette cupule; elles sont à deux loges introrses, courtes et divergentes dans leur partie infé- rieure. L’ovaire est libre au fond de la fleur; il est ovoïde, très-allongé, presque cylindrique, aminci vers sa partie supérieure où il se termine insensiblement par un style dressé, cylindrique, un peu renflé vers sa par- tie supérieure où se voit un stigmate à peine distinct du sommet du style, mais qui semble perforé. Le fruit est une capsule assez grosse, ovoïde, trigone, rétrécie en pointe à ses deux extrémités. Son péricarpe, assez mou extérieurement, est cartilagineux à son intérieur; PEAÀ il offre une seule loge, et s'ouvre naturellement en trois valves creuses et concaves; chaque valve porte sur le milieu de sa face interne, trois graines attachées à un trophosperme pariétal; ces graines sont ovoïdes, un peu allongées, placées horizontalement. La paroi in- terne de chaque valve, ainsi qu'on l’a déjà vu, est formée d’une lame cartilagineuse qui, à l’époque dela parfaile maturité, se sépare de la partie externe avec force el une sorte d’élasticité, détache et projette les praines attachées à sa face interne. Ces graines sont jaunes, luisantes extérieurement ; vers leur hile elles offrent une petite caroncule blanchâtre, qui se pro- longe en une ligne légèrement saillante sur un des côtés de la graine. Le tégument propre de la graine est crus{acé, fragile, recouvrant un endosperme corné, blanchâtre, qui contient dans son intérieur un embryon à radicule très-courte, tournée vers le hile, à cotylé- dons plans, minces et très-obtus. Cet arbrisseau croit naturellement dans les forêts de la Guiane. Jusqu'à présent on m'avait pu déterminer en aucune manière les affinités de.ce genre. Mais l'examen attentif qu’en a pu faire Richard, le pôrte à le considérer comme ayant les plus grands rapports avec la famille des Vio- lariées, dans laquelle il doit occuper une place voisine de celle du genre Conhoria. En effet, pour peu que l’on compare les caractères décrits dans le genre Pay- rola, on verra qu'ils s'accordent parfaitement avec ceux de cette famille. PAZON. o1s. Synonyme vulgaire de Pyrrhocorax. V. ce mot. PÉANITES. min. On {rouve ce nom donné aux Géo- des, dans de vieux oryctographes. PEAU. zoo1. On donne ce nom à la substance mem- braneuse qui constitue l’enveloppe extérieure de la plupart des animaux. L’une de ses surfaces est toujours libre et en rapport avec les corps extérieurs; l’autre est unie plus ou moins intimement aux parlies sous- jacentes de l'animal. Cette enveloppe tégumentaire esl formée d’un certain nombre de couches plus ou moins distinctes. La plus profonde porte le nom de derme ou chorion, et constitue la partie la plus épaisse et la plus résistante. Son tissu est dense, élastique, et en général blanchâtre. Examiné au microscope, on voit qu'il est de nature albuginée, et que les fibres qui le forment s’entrecroisent de manière à laisser entre elles des aréoles plus ou moins nombreux et réguliers, qui renferment souvent des vésicules adipeuses et livrent passage aux vaisseaux sanguins. Un certain nombre de ces vaisseaux constituent le système capillaire de la substance du chorion; mais d’autres le traversent de part en part, et vont former les bourgeons vasculaires qu’on remarque à sa surface extérieure. On donne ce nom de bourgeons à de petites aspérilés ou papilles qui adhèrent légèrement aux aspérités du chorion lui- même, et qui ne paraissent être que de petits amas de vaisseaux contournés en divers sens; une couche cellu- laire plus ou moins épaisseles recouvre, ainsi que la face externe du chorion. C’est le corps muqueux de Mal- pighi; sa consistance est plus grande près de ses deux surfaces que dans son épaisseur. Aussi plusieurs ana- lomistes y ont-ils distingué plusieurs lames distinctes, PÉC 565 sur le nombre desquelles ils ne sont pas d'accord, Quoi qu’il en soit, c’est dans cette couche cellulaire que se dépose la matière colorante de la Peau, substance dont les propriétés physiques varient, mais qui paraît être Loujours composée de ‘globules d’une petitesse “extrême, agglomérés, mais ne formant point de mem- brane organisée et vivante. Enfin, au-dessus du corps muqueux, se trouve l'épiderme, qui ne paraît être autre chose qu'une membrane semi-cornée, résultant de la dessiccation et du durcissement des couches les plus superficielles du corps muqueux et des humeurs albumineuses dont ce dernier est imprégné. Il ne jouit pas de la vie à la manière des autres lissus ; il est forme d'un nombre.plus ou moins considérable de lames su- perposées. Telles sont les parties qui constituent essen- tiellement la Peau; mais souvent on trouve encore dans son épaisseur d’autres organes, el notamment les appareils sécréteurs, comme on le verra du reste à l’ar- ticle TÉGUMENTS. PEAU. mor. On a donné le nom vulgaire de Peau, en y ajoutant quelqu'épithèle, à un assez grand nom- bre de Coquilles de divers genres; ainsi On nomme : Peau D’'ANE, le Cypræa flaveola, L. PEAU DE CHAGRIN, le Conus varius et le Conus gra- nulatus. PEAU DE Cuar, le Cyprœæa fragilis, L. PEAU DE C1VETTE, le Conus obesus, L. PEAU DE Lièvre, le Cypræa testudinaria. PEAU DE Liow, le Séromnbus lentiginosus, L. Peau DE SERPENT, le Z'urbo Pellis-Serpentis, l'Helix Pellis-Serpentis, le Conus testudineus, le Cypræa mauritiana. PEAU DE TiGRe, le Cyprœæa Tigris, ete., etc. PEAU DE GANT. por. Nom vulgaire du /acodium Xylostroma de Persoon. PEAU-DIVINE. z0o£. Nom que l’on donne vulgaire- ment à la pellicule que l’on tire des intestins des grands Ruminants et que l’on prépare de manière à joindre à sa finesse une solidité qui la rende imperméable aux fluides. On l'appelle plus communément Baudruche et on l’emploie quelquefois pour recouvrir les plaies et les garantir des impressions de l’air. #7. INTESTINS. PEAUTIA.2or.(Commerson.) Synonyme d'Hortensia. V, ce mot. PÉBER. got. (Gouan.) Nom vulgaire du Capsicum annuum, L., qui vient évidemment de Piper, d'où ces noms de PÉBERON, PIVRON et Porvron, donnés par corruption au Piment par les jardiniers. PÉBRÉ. or. Nom vulgaire du f’ilex Agnus-castus. PEC ou PEKEL. pois. /”. CLUPE HARENG. PECA. o1s. Espèce du genre Jaeana. Ÿ”. ce mot. PECARI. mam. Espèce du genre Cochon. #7. ce mot. PECHBLENDE. min. Syn. d'Urane oxidulé. #. URANE. PÈCHE. por. Fruit du Pêcher. ; PÈCHE-BERNARD. o1s. (Salerne.) Nom vulgaire du Héron cendré, PÈCHE-MARTIN er PÊCHE-VÉRON. o1s. Synonymes vulgaires de Martin-Pêcheur Alcyon. PÊCHER. Persica. por. Linné réunit à l'Amandier (Amygdalus) le genre Pêcher (Persica) de Tournefort, qui ne diffère en effet du premier que par son sarco- C1 EE AN -PEC carpe très-succulent et son épicarpe osseux el Lrès-an- fraclueux. Cependant, malgré le peu de gravité de ce caractère, quelques auteurs modernes ont rétabli le genre de Tournefort. Necker a même cru nécessaire de lui imposer le nouveau nom de 7'richocarpus. V. AMANDIER. PÉCHERESSE. rois. Espèce du genre Raie. PÊCHEUR DE POISSONS (cRanp). Bor. Nom que l’on donne vulgairement à l’Aigle vocifer. 7. AIGLE. PECHEYA. nor. Ce genre de Rubiacées, proposé par Scopoli, a été réuni au genre Coussarea d'Aublet. P, Coussarée. PECHKOHLE. min. PV. LIGNITE. PECHSTEIN. MIN. Ce nom, qui veut dire Pierre de Poix, Pierre à cassure résineuse, a été donné par les minéralogistes allemands à deux minéraux d'espèces bien différentes, dont le caractère commun était d’a- voir une texture, une cassure et un éclat analogues à ceux de la Résine. L'un de ces deux minéraux est le Quartz ou Silex résinite, qui est infusible; l’autre, qui est fusible avec facilité, est le Résinile, substance qui fait la base d’une roche à structure porphyroïde, le Pechstein-Porphyr ou le Stigmite. Ÿ’. RésiniTe et SriG- MITE. PÉCHURANE. min. Même chose qu'Urane oxidulé. V, ce mot. PECKOLITE. mix. Nom que l’on donne au Lignite lorsqu'il offre une cassure luisante. #”. LIGNITE. PECOPTERIS. BOT. CRYPT. FOss. (A. Brongniart.) V, FILICITES. PÉCORES. Pecora.mam.Cinquième ordre de la classe des Mammifères suivant la méthode de Linné. 7. Mam- MALOGIE. PECTANGIS. por. Du Petit-Thouars (Hist. des Orchi- dées des îles australes d'Afrique, tab. 51) a figuré sous ce nom une plante des îles Maurice et Mascareigne, qui, suivant la nomenclature linnéenne, serait nommée Angræcum pectinalurn. PECTEN. concu. . PEIGNE. PECTEN VENERIS. BoT. /”. PEIGNE DE VÉNUS. PECTIDE. Pectis. or. Genre de la famille des Sy- nanthérées et de la Syngénésie superflue, L., placé par Cassini dans sa tribu des Tagétinées, et caractérisé de la manière suivante : involucre cylindrique, plus court que les fleurs du centre, composé de cinq folioles égales, disposées sur un seul rang, libres, oblongues, arrondies au sommet, munies de grosses glandes oblon- gues. Réceptacle très-petit, plan, nu ou presque nu. Calathide radiée, composée au centre de trois ou quatre fleurs régulières, hermaphrodites ou mâles, et à la circonférence de cinq fleurs femelles; celles-ci ont des corolles à languette petite, ovale, munie près du som- met de deux glandes; style des fleurs du disque simple, sauf le sommet qui est bifide ; ovaires longs, grèies, striés; aigrelte composée d’une à trois petites écailles presque égales, étalces, subulées, épaisses, fortes, cor- nées, absolument nues et lisses. Cassini a établi aux dépens du genre Pectis, deux autres genres sous les noms de Chtonia et de Crypéopetalon, qui en diffèrent essentiellement par leurs aigrettes paléiformes ou fili- formes, dentées et barbellulées. Ces différences n'ont DEC pas semblé assez importantes à la plupart des bota- nistes pour l’admission de ces genres nouveaux. Le genre Schkuhria de Roth est fondé sur le Pectis pin- nata de Lamarck et Cavanilles. /. ScakunRIE. Les Pec- tides sont des plantes herbacées, à feuilles opposées, linéaires, sessiles, marquées de points glanduleux, à fleurs jaunes, terminales ou axillaires, solilaires ou ‘disposées en corymbes. On en connaît jusqu'ici sept ou huit espèces toutes indigènes des Antilles, du Mexi- que et des côtes voisines de l'Amérique méridionale. Les Pectis punctala et linifolia, qui sont regardées comme types du genre, ont été figurées la première par Plumier, Zcon., 86, f. 1, et par Jacquin, 4mer., (ab. 126, édit. enl., tab. 196 ; la seconde par Sloane (ist. Jamaic., 1, p. 2554, tab. 149, f.5). Kunth en a décrit quatre espèces nouvelles, dont deux, Pectis elon- gata et Pectis canescens, ont été figurées (Nov. Gen. et PI. Æquin., vol. 4, Lab. 592 et 595). PECTIDIER. Pectidiun. vor. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Vernoniactes, établi par Les- sing qui le caractérise de la manière suivante : capitule pauciflore, hétérogame; fleurs du rayon ligulées, fe- melles el disposées sur un seul rang; fleurs du disque hermaphrodites, en (rès-petit nombre el tubuleuses ; involucre cylindracé, formé de cinq folioles égales, amplexiflores, et glanduleuses au dos; réceptacle nu; corolles du disque régulières, avec leur limbe partagé en cinq dents; celles du rayon ligulées, à languette plus courte que le tube; stigmates du disque semi- cylindriques et courts; akènes anguleux, striés, à calice basilaire; soies de l’aigrette peu nombreuses, subulées, rigides, cornées, lisses, nues et divergentes. PECTIDLER PONCTUÉ. Pectidiuim punclaluin, Less; Pectiis punctata,Jacq.,Cass. C’estune plante herbacée, annuelle, glabre, dressée, di ou trichotome, à feuilles linéaires, ciliées de chaque côté à la base. Les capitules sont solitaires. axillaires, à fleurs jaunes. Sur la lisière des forêts de l'Amérique tropicale. PECTIDOPSIDE. Pectidopsis. Bot. Genre de la fa- mille des Synanthérées, tribu des Vernoniacées, établi par le professeur De Candolie qui lui assigne pour caractères : capilule plurifiore, hétérogame,; fleurs du rayon unisériales, ligulées, femelles ; celles du disque tubuleuses, hermaphrodites; involucre cylindracé, oc- tophylle, unisérié; réceptacle nu; corolles du disque régulières, avec le limbe à cinq dents; celles du rayon ligulées; stigmates du disque semi-cylindriques, courts; akènes anguleux, striés, à callus basilaire; aigrette paléacée, unistriée, coroniforme, à cinq dents. PECTIDOPSIDE A FEUILLES ÉTROITES. Peclidopsis an- gustifolia, DC.; Pectis ançgustifolia, Tor. C’est une plante herbacée, annuelle, rameuse à sa base, diffuse, lisse; ses feuilles sont étroitement linéaires, dentato- cilites à leur base; les capitules sont très-courtement pédicellés et présentent sept fleurs au rayon. De l’Amé- rique septentrionale. PECTINAIRE. Pectinaria. ANNÉL. Genre fondé par Lamarck. Il correspond au genre Cistène de Léach et à celui établi par Savigny sous le nom d’Amphictène. Lamarck a décrit deux espèces : Pectinaria Belgica, el Pectinaria Capensis; la première est l'4mphic- P'ENC teñne auricoma de Savigny, et la seconde son 4mphic- tene Capensis. V. AMPHICTÈNE. PECTINARIA, Bot. Haworth,dans son Suppl. succul. Plant., p.14, propose sous ce nom un genre qui aurait pour type le Séapelia articulata de Masson. Bentham a donné le nom de Pectinaria à une section du genre Hyptis de Jacquin, famille des Labiatées. PECTINASTRE. Pectinastrum. Bot. Genre de la fa- mille des Synanthérées, établi par H. Cassini qui lui donne pour caraclères : calathide très-radiée ; disque pluriflore, androgyniflore; couronne unisériée, neutri- flore; péricline ovoïde, inférieur aux fleurs du disque, formé de squammes régulièrement imbriquées, appli- quées, coriaces, interdilatées : les intermédiaires ovales, surmontées d’un appendice redressé, large, concave, épais, découpé jusqu’à moitié en plusieurs lanières courtes, subulées, roides, spinescentes, régulièrement disposées en peigne; clinanthe plan, épais, charnu, garni de fimbrilles nombreuses, inégales et filiformes- laminées. Fleurs du disque ayant l'ovaire comprimé, poilu, portant une aigrette parfaite; filaments velus ; appendices du sommet des anthères longs; style à deux sligmalophores courts et entregreffés. Fleurs de la cou- ronne offrant un faux ovaire grêle, stérile, glabre, sans aigrelle; corolle à deux languettes : l’extérieure plus longue el plus large, profondément bifide; intérieure bifide jusqu’à la base. Ce genre est fondé sur le Cen- taurea Napifolia de Linné. PECTINASTRE A FEUILLES DE NAVET. Pectinastrunn Napifolium, Gass. C'est une plante annuelle, dont les feuilles radicales sont découpées en lyre el couvertes en dessous d’un duvet blanchâtre; celles de la tige sont demi-décurrentes, cblongues, spinuloso-dentées. On la trouve au midi de l'Europe. PECTINE. Bor. Nom donné par Braconnot, à un prin- cipe qu’il a découvert dans le suc de différents fruits. La Pectine est sous forme gélatineuse, elle est insoluble dans l’Alcool qui la précipite du suc des fruits; elle se dessèche en lames minces, se gonfle dans l’eau chaude et peut y former une gelée; sa saveur est nulle ainsi que son odeur; les Acides paraissent ne lui faire éprou- ver aucun changement, mais une très-pelite quantité d’Alcali ou d’Alcaloïde, la transforme en Acide pec- tique. PECTINÉ. Pectinatus. Un organe est Pectiné quand il est profondément divisé en lobes étroits, très -rap- prochés parallèlement comme les dents d’un peigne. PECTINEA. or. Gærlner a créé ce nom générique pour ‘un fruit qu’il a décrit et figuré (de Fruct. et Sem. Plant., 2, p. 156, tab. 5), mais dont les autres parties de la fleur sont inconnues. Ce fruit est une baie capsulaire (capsula baccata) presque sphérique, uni- loculaire, déhiscente par le sommet et presque jusqu’à la base en trois pièces ou valves coriaces, épaisses, ex- térieurement hérissées de points élevés très-rapprochés, et d’une couleur très-brune, intérieurement lisses, bril- lantes et jaunâtres. Ce fruit, lorsqu'il est vert, renferme une pulpe aqueuse qui entoure les graines, el qui dis- paraît entièrement par la dessiccation. Les graines sont en petit nombre (de une à quatre); tantôt elles sont fixées au fond de la baie capsulaire, tantôt elles nagent PARC 965 dans la pulpe, probablement supportées par un placenta filiforme, dont l’auteur ne fait pas mention. Elles sont assez grosses, convexes d’un côlé, anguleuses de l’au- tre, osseuses et rouges ; leur embryon a une radicule réfléchie en forme de bec vers le centre de la graine. Gærlner a nommé Peclinea Zeylanica, l'espèce qui fournit celle graine, parce qu’elle est originaire de lie de Ceylan. C’est le Dodhampana d'Hermann , Mus. Zeryl., 67. PECTINIA. pozyr. La section établie sous ce nom, parmi les Madrépores, dans le Manuel de Zoologie d'Oken, répond à peu près au genre Pavonia de La- marck. #7. PAVONIE. PECTINIBRANCHES. Pectinibranchia. moi. Cuvier employa le premier ce mot pour caractériser un ordre de Mollusques à branchies pectiniformes. CeL ordre est très-considérable par le grand nombre de gen- res qu'il renferme. Presque tous les Moilusques tur- binés marins à ouverture entière el siphonifères, y sont compris; ils sont divisés, d'après ce caractère, en deux parties : les Pectinibranches lrochoïdes et les Pectini- branches buccinoïdes; celte division ne fut point ad- mise par Lamarck, mais adoptée intégralement par Férussac, dans ses Tableaux systématiques. Blainvilie n’a point admis cet ordre qui, dans son dernier ou- vrage, est représenté assez complétement par la pre- mière sous-classe, les Paracéphalophores dioïques. La- treille (Familles naturelles du Règne Animal) a adopté comme Férussac les Pectinibranches, dont il conserve les deux principales divisions en donnant à la première le nom de Gymnocochlides, et à la seconde celui de Cryplocochlides. Les Gymnocochlides à eux seuls ren- ferment tous les Pectinibranches de Cuvier, tandis que les Cryptococllides contiennent seulement la famille des Macrostomes où se trouvent les genres Sigaret, Cryptlostome et Lamellaire. 7, ces mots. PECTINIDES. Peclinides. concu. Famille institute par Lamarck, dans son dernier ouvrage, pour séparer de sa famille des Ostractes établie précédemment, plu- sieurs genres à coquille régulière, dans le plus grand nombre, mais tous ayant les oreilles latérales au bord cardinal. Il la caractérise ainsi : ligament intérieur ou demi-intérieur; coquille en général régulière, à Les compacte, non feuilleté dans son intérieur. Cette fa- mille se compose des sept genres suivants : Houlette, Lime, Plagiostome, Peigne, Plicatule, Spondyle el Po- dopside. #, ces mots. Férussac, en adoptant cette famille, y à ajouté les genres Hinnite de Defrance et Dianchore de Sowerby. Blainville l’a Jaissée composée à peu près des mêmes éléments, el lui a donné le nom de Subostracés (77. ce mot). Latreille la réduite à deux genres seulement, Peigne et Spondyle, reportant dans la famille des Ostracées les genres que Lamarck en avait fait sortir. PECTINIER. concu. L'animal des Peignes. 7. ce mot. PECTINITES. concu. Nom donné aux Peignes fos- siles. }7. PEIGNE. PECTOCARYE. Peclocarya. vor. Genre de la famille des Aspérifoliées, établi par le professeur De Candolle, qui lui assigne pour caractères : calice à cinq divisions ; corolle hypogyne, infundibuliforme, dont le tube est 566 plus court que le calice, et la gorge fermée el nue, le limbe partagé en cinq lobes oblus; cinq étamines in- cluses, insérées au tube de la corolle; ovaire à quatre lobes ; style très-court. Le fruit consiste en quatre noix rapprochées par paires, oblongues, velues, un peu concaves en dessus, pectinées à leur bord, garnies de petites épines au sommet. PECTOCARYE GLOMÉRÉE. Peclocarya glomerata, DC.; Cryplantha glomerata, Lehm. C’est une plante her- bacée, rameuse, diffuse, velue ou pubescente; les fleurs sont blanches, réunies en épi dressé, mais se recourbant à mesure que les fleurs s'épanouissent(; ces fleurs sont sessiles. Du Chili. PECTOLITE. min. Celle substance minérale a été découverte par De Kobell, à Montebaldo, dans la partie méridionale du Tyrol, où elle accompagne le Natro- lithe; elle est implantée sur les cristaux de cette sub- stance et souvent traversée par eux. La Pectolite a de- la ressemblance avec certaines Mésotypes d'Islande et de Féroë ; elle forme des masses sphéroïdales et fibreu- ses; son éclat est nacré dans la cassure fraiche; sa dureté est intermédiaire entre celle du Spath fluor et du Feldspath; sa densité est de 2,69, à la température de 15° R.; au chalumeau elle se fond aisément en un verre blanc, transparent; elle donne un peu d’eau, et se distingue des minéraux avec lesquels on serait tenté de la confondre, par la manière dont elle se com- porte avec l’Acide hydrochlorique; car lorsqu'on en plonge de très-petits fragments dans cet Acide, la dis- solution n’a lieu que très-lentement, et ce n’est qu’au bout de plusieurs jours que l’on commence à aperce- voir une disposition à former une gelée. Sa compo- sition chimique est : Silice 51,5; Chaux 54; Soude 8; Potasse 1,5; Alumine et oxide de Fer 1; Eau 4. PECTONCLES £r PECTONCULITES. conc. Pétoncles et Pétonculites. 77. ces mots. PECTOPHYTE. Pectophytum. poT. Genre de la fa- milie des Ombellifères, et de la Pentandrie Digynie, L., établi par Kunth (Nov. Gen. et Spec. Plant. Æquin., L v, p. 29, (ab. 425) qui Pa ainsi caractérisé : fleurs hermaphrodites; calice dont le bord est entier; corolle à cinq pélales égaux, aigus au sommet et un peu inflé- chis ; cinq élamines; ovaire infère, surmonté de deux styles; fruit ou akène ové-elliptique, légèrement com- primé parallèlement à la commissure, glabre, nu, divi- sible en deux segments, munis chacun de cinq côtes peu prononcées. Ce genre est très-voisin du Bolax de Commerson, dans lequel Sprengel a placé l’unique es- pèce dont il se compose. C’est une herbe qui forme des touffes à feuilles imbriquées, trifides, portées sur des pétioles persistants, renflés et tubéreux dans leur partie supérieure. Ses fleurs sont blanches, terminales et fas- ciculées. L'auteur l’a décrite et figurée sous le nom de Peclophytum pedunculare, et Sprengel sous celui de Bolax pedunculatus. Elle croit sur le plateau élevé de lPAntisana, au Pérou. PECTORALINE. Pectoralina. ir. Genre formé par Bory de St-Vincent, dans son Essai d’une classification des Animaux microscopiques, et qu’il place dans sa famille des Pandorintes, de l’ordre des Gymnodés. Ce genre est formé aux dépens du Gontum de Muller, et Pour caractérisé par l’agglomération de molécules sphéri- ques, vivantes, juxlaposées de manière à former à plat comme une lame en roue dont le mouvement s'exerce sur le sens vertical ou mince. Une membrane, à peine visible à force de transparence, y enveloppe en un seul animalcule une collection de corpuscules plus petits, animalcules rudimentaires destinés à devenir des Pec- toralines semblables à celles dont ils se seront détachés quand lépoque de la multiplication déterminera la dislocation de l’ensemble. Les Pectoralines diffèrent des Pandorinées en ce que celles-ci sont globuleuses, et que les molécules intérieures vivantes y sont encore de petites agglomérations à l'infini. PECTORALINE HÉBRAÏQUE. Pectoralina hebraïica, B.; Gonium pectorale «, Müll., Znf., tab. 16, fig. 9-11; Encyel., pl. 7, fig. 1-5. La couleur de la Pectoraline hébraïque est le beau vert tendre et transparent. On la rencontre assez fréquemment en Europe, dans cer- {ains fossés et dans l’eau des marais. PECTORALINE FAUVE. Pecloralina flavicans, B., B [lavescens minor, B., Encycl. méth. Cette espèce est plus petite que la précédente, el de couleur bru- nâtre ou fuccinée. PECTORAUX. pois. Synonyme de Thoraciques.”. ce mot. PECTUNCULUS. concu. P. PÉTONCLES. PÉDAIRE. Pedaria. ins. Coléoptères pentamères ; genre de la famille des Lamellicornes, établi par Dela- porte qui lui assigne pour caractères : antennes com- posées de onze articles, dont les premiers allongés, les suivants courts et transversaux, le huitième élargi, les trois derniers formant massue; tête large, échancrée angulairement au milieu; corselel transversal, con- vexe, arrondi latéralement ; élytres longues, recou- vrant en dessous l'abdomen, un peu convexes etstriées; abdomen très-court, d’un seul segment; pattes cour- Les; cuisses larges el aplalies ; tarses courts. PÉDAIRE NOIRE. Pedaria nigra, Delap. Elle est en- tièrement noire, très-fortement ponctuée, presque ru- gueuse, faiblement pubescente; ses élytres ont des lignes longitudinales; les pattes antérieures sont tuberculées. Taille, trois lignes. Du Sénégal. PÉDALÉ. Pedatus. 5oT. On nomme Pédalées les feuilles composées, dont le pétiole commun est'divisé à son sommet en deux branches divergentes, qui portent un rang de folioles sur leur côté intérieur. On appelle aussi Pédalées les nervures des feuilles dont le limbe est marqué dès sa base de deux nervures principales très-divergentes, qui portent chacune sur leur côté in- terne des nervures secondaires, parallèles entre elles et perpendiculaires sur les principales. PÉDALIER. Pedalium. vor. Genre de la famille des Bignoniacées, et de la Didynamie Angiospermie, L., dont Robert Brown a fait le {ype d’une famille natu- relle distincte, sous le nom de Pédalinées. 7. ce mo. Le genre Pédalier se compose d’une seule espèce, Peda- lium Murex, L., Sp., Lamk., Ill, & 538. C’est une plante herbacée, originaire de l’Inde et en partieulier du Malabar et de Ceylan. Sa tige, simple et dure infé- rieurement, est tortueuse; ses feuilles opposées, ovales, obluses, sinueuses et comine incisées sur leurs bords, sont portées sur des pétioles à peu près de la longueur des feuilles, et munis à leur base de deux glandes axil- laires. Les fleurs, courtement pédonculées, sont solitai- res et axillaires. Leur calice est à cinq divisions très- profondes et presque égales. La corolle est monopétale, en cloche allongée, terminée inférieurement par un tube très-court; le limbe est à cinq lobes inégaux et obtus. Les filaments, au nombre de quatre et inclus, sont didynames, avec le rudiment d’une cinquième étamine avortlée. L’ovaire, appliqué sur un disque hypogyne,an- nulaire et plus renflé d’un côté, se termine par un style qui porte à son sommet un stigmale bilobé. Le fruit est sec, ligneux, télragone, aminci en pointe à ses deux extrémités, muni extérieurement de quatre pointes dures et épineuses, occupant chacune un de ses angles; il est à deux loges qui restent cioses et contiennent chacune deux graines superposées, pendantes et at{a- chées à l’angle interne de la loge. Le genre ÆRogeria publié par J. Gay (Ann. des Science. nat., 1, p. 457), a beaucoup de rapports avec le Pedalium. Mais néan- moins il n’y doit pas être réuni, comme l’a pensé le professeur Delile (Voyage à Méroë par Gailliaud, part. Bot., p. 78). Il en diffère par son fruit à quatre loges contenant chacune un assez grand nombre de graines, * et parce que ce fruit s'ouvre, mais incomplétement, en deux valves. 7. ROGERIE. PÉDALINÉES. Pedalineæ. 8or. Rob. Brown a nommé ainsi une famille de plantes qu'il compose surtout des genres Pedalium, L.,.et Josephinia, Vent. Cette fa- mille a beaucoup de rapports avec les Bignoniacées et surtout le genre Sésame ; son fruit la rapproche à la fois des Myoporinées et des Verbénacées, et c’est par son organisation que le savant botaniste anglais pense qu'il faut éloigner les Pédalinées des Bignoniactes. En effet, ce fruit est sec, armé de pointes épineuses, ordi- nairement indéhiscent, à deux, quatre ou huit loges irrégulières el souvent incomplètes, contenant chacune une, deux ou un plus grand nombre de graines. Mais la plupart de ces caractères se retrouvent dans les gen- res Sesamuim, Martynia, elc., qui appartiennent à la famille des Bignoniacées, où ils forment simplement une section que le professeur Kunth a’nommée Sésa- mées. Il parait donc nécessaire d'y réunir les Pédali- nées de Robert Brown. PÉDALINERVES (reutLues). 8or. Les feuilles sont dites Pédalinerves quand elles ont leurs nervures péda- lées, comme par exemple dans l'Hellébore Pied-de- Griffon. PEDALIUM.r0oT.(Adanson.)/’.ATRAPHACE €t PÉDALIER. PÉDANE. por. Synon. vulgaire d'Onoporde acanthe. PEDARIA. 1NS. V’. PÉDAIRE. PÉDÈRE. Pæderus.ins. Genre de l’ordre des Coléop- tères, section des Pentamères, famille des Brachélytres, tribu des Longipalpes, établi par Fabricius. Caractères : antennes insérées devant les yeux, grossissant insensi- blement ; palpes paraissant être terminées en massue, le troisième article étant renflé; tête à peu près de la largeur du corselet, auquel elle tient par un col étroit el fort court; yeux arrondis et saillants; lèvre supé- rieure fort large, courte, cornée, légèrement échancrée à la partie antérieure; mandibules grandes, cornces , PÉD 567 arquées, aiguës el armées de plusieurs dents au milieu de leur partie interne ; mâchoires fortes, cornées, bifi- des : la division interne est courte, pointue, latérale- ment ciliée; palpes maxillaires beaucoup plus longues que les labiales, composées de quatre articles dont le premier est court, le deuxième très-long, le troisième allongé et renflé à son extrémité, et le dernier petit, mince, très-court et à peine apparent; lèvre inférieure étroite, plus ou moins avancée, coriacée, entière ou presque échancrée à son extrémité; palpes labiales courtes, filiformes et composées de trois articles; cor- selet convexe, arrondi ou ovale, et quelquefois carré, avec les angles obtus; il est sans rebord sur les côtés; écusson très-pelit; élytres courtes, convexes, rebor- dées; elles couvrent deux ailes membraneuses. replites, et laissent à nu (oute la partie supérieure de l'abdomen; pattes simples et de grandeur moyenne. Ces insectes se trouvent dans les lieux humides. Ils ont un facies qui les fait distinguer au premier coup d'œil de tous, les autres Staphiliniens. PÉDÈRE RIVERAIN. Pœderus riparius, Fab., Latr., Gravenbh.; Staphilinus riparius, L.,elc. Long de trois lignes. Antennes un peu velues, noirâtres, avec les trois premiers articles fauves ; palpes fauves; tête lisse, un peu velue, noire; corselel convexe, d’un fauve luisant, de la largeur de la tête, marqué de quelques petits points en stries d’où partent quelques poils; écusson fauve; élytres un peu plus longues que larges, ponc- tuées, bleues et luisantes ; abdomen velu, fauve, avec les deux derniers anneaux noirs; pattes fauves, avec les genoux noirâtres. Europe. PEDEROTA. BoT. Pour Pœæderota. F. ce mot. PÉDESTRES. ins. Scopoli et Gravenhorst ont fait successivement usage de ce nom; le premier pour dési- gner les insectes diplères, et le second pour distinguer une tribu de la famille des Ichneumonides, les Zchneu- monides apteres de Linné et de Fabricius. PÉDÈTES. ma. (Illiger.) 7. GERBOISE. PÉDICELLAIRE. Pedicellaria. rsycn.? « Ge genre, dit Lamarck (Anim. sans vert., t. 11, p. 65), laisse en quelque sorte de l'incertitude sur son caractère de Polype et sur sa véritable famille. » En effet, on y trouve quelque chose de la figure des Hydres et des Corynes, mais le corps n'y paraît point être contrac- tile; ce corps est grêle, roide et un peu dur; ce qu’on prend pour le corps n’est peut-être qu’un fourreau qui servirait d'asile à quelque animal voisin des Vagini- coles ou des Tubicolaires; ce fourreau ou corps con- sisie en un globule ou renflement supporté par un pédi- cule linéaire, qui se fixe entre les épines des Oursins. Ce fut Müller qui établit ce genre en y mentionnant trois espèces dont les figures se trouvent reproduites dans les planches de l'Encyclopédie par ordre de ma- tières, savoir : Pedicellaria globifera, pl. 66, fig. 1; Pedicellaria triphylla, fig. 64; et Pedicellaria tri- dens, fig. 3. PÉDICELLE. Pedicellus. vor. On désigne sous ce nom chacune des ramifications du pédonceule. 7. ce mot. Le nom de Pédicelle à été aussi donné au filet qui supporte l’urne des Mousses, et qui est générale- ment connu sous le nom de Soie ( Sea). 568 PÉDICELLÉS. Pedicellata. #cuin. Premier ordre des Échinodermes, établi par Cuvier (Règne Animal) et comprenant les genres Astérie, Oursin et Holothurie. V. ÉCHINODERMES et ZOOPHYTES. PÉDICELLIE. Pedicellia. Bot. Loureiro ( Flor. Co- chinch., 2, p. 806) a établi sous ce nom un genre de la Polygamie Diœcie, L., que les auteurs avaient d’abord rangé parmi les Rhamnées, mais qui a élé placé par De Candolle à la suite des Sapindacées, parmi les gen- res dont l'organisation n’est pas encore bien connue. Cependant il est fort douteux que ce soit bien sa place dans l’ordre des affinités naturelles, attendu que les feuilles du Pedicellia sont opposées, tandis qu’elles sont alternes dans les vraies Sapindactes. Il présente les caractères essentiels suivants : fleurs polygames dioïques ; calice divisé profondément en cinq lobes petits et aigus; corolle nulle; huit étamines; ovaire presque arrondi, pédicellé, surmonté de trois stigmates réfléchis et presque sessiles; capsule à trois valves, renfermant une seule graine arillée, soutenue par un pédicelle particulier. PÉDICELLIE A FEUILLES opposées. Pedicellia opposi- tifolia, Lour., loc. cit. C’est un petit arbre dont les rameaux sont élalés, garnis de feuilles opposées, pé- tiolées, glabres, lancéolées, très-entières. Les fleurs sont pâles, disposées en longues grappes terminales. Il croît dans les forêts de la Cochinchine. PÉDICELLULE. Pedicellulus.Bor.H.Cassini (Opusc. Phstol., 1, p. 202 et 222) donne ce nom à un filet fibreux, court, grêle, épaissi à la base, qui, dans les Synanthérées, attache chaque ovaire au réceptacle. Ce corps est entièrement appendiculaire, et, selon Cassini, ilne faut pas le confondre avec ce que ce savant nomme pied de l’ovaire, qui est réellement un prolongement de la base de celui-ci. PÉDICIE. Pedicia. ins. Genre de l’ordre des Dip- tères, famille des Némocères, tribu des Tipulaires ter- ricoles, établi par Latreille pour placer le Zipula rivosa de Linné, seule espèce qui compose ce genre jusqu’à présent. Les caractères distinctifs sont : an- tennes très-courtes, à peine plus longues que la tête, un peu velues, composées de seize articles, les deux premiers beaucoup plus longs que les autres, celui de la base cylindrique et le plus grand de tous, le second en forme de cœur renversé, les sept suivants beaucoup plus petits, presque grenus, les sept derniers plus grê- les que les précédents et presque cylindriques; palpes courbées, composées de quatre articles, le dernier beau- coup plus long, plus menu, noueux et comme articulé; trompe courte, terminée par deux grosses lèvres; tête ovale, prolongée antérieurement en forme de museau cylindrique, armé d’une pointe; petits yeux lisses nuls; corps allongé; ailes écartées l'une de l’autre, même dans le repos; palles longues, les quatre pre- mières égales entre elles, Ce genre diffère des Limno- bies, avec lesquelles Meigen a confondu l'espèce qui lui sert de type, en ce que ses palpes ont le dernier article long et comme noueux, ce qui n’a pas lieu chez les Limnobies. Les Cténophores ont les antennes pecti- nées ou en scie. Dans les Tipules, les antennes n’ont que treize articles, tandis qu’il y en a seize dans les Pédicies. PÉD PÉDICIE A TRIANGLE. Pedicia rivosa, Latr.; Lemno- bia rivosa, Meigen, Macq.; Z'ipula rivosa, L.; Tipula triangularis, Fabr. Longue de douze à treize lignes; tèle brune; antennes, palpes et bouche roussâtres; corselet brun, avec deux lignes dorsales d’un blanc roussâtre; ses côtés de cette couleur, mêlée d’un peu de blanchâtre; abdomen brun, roussâtre vers l’anus dans les mâles, avec les côtés blancs; pattes brunes, leur articulation un peu plus foncée; balanciers pâles ; ailes transparentes, leur bord supérieur brun-roussà- tre, émettant deux lignes, de la même couleur, qui forment une sorte de triangle, el dont celle qui part de la base atteint le bord interne de l’aile. Europe. PÉDICULAIRE. Pedicularis. Bot. Ce genre appar- tient à la Didynamie Angiospermie, L., et avait donné son nom à une famille de plantes monopétales irrégu- lières, qui fut nommée depuis Rhinanthacées, mais que l’on ne considère plus que comme une simple section des Personnées ou Scrophularinées. Voici ses princi- paux caractères : calice dont le tube est très-renfié, terminé par cinq divisions courtes ; corolle tubuleuse, à deux lèvres: la supérieure étroite, en forme de cas- que, droite, comprimée, et ordinairement échancrée à son sommel; l’inférieure plus étalée, presque à trois - lobes, dont celui du milieu plus étroit; quatre éta- - mines didynames; ovaire supère, arrondi, surmonté d'un style filiforme, un peu plus long que les étamines, et terminé par un stigmate capité; capsule presque ronde, comprimée, mucronée par le style persistant, souvent oblique à son sommet, plus longue que le ca- lice, divisée par une cloison opposée aux valves, et renfermant un grand nombre de graines arrondies. Le genre Pedicularis avoisine les genres Rhinanthus et Aelampy rum; mais il s’en distingue suffisamment par quelques caractères importants, ainsi que par le port particulier de ses espèces. Celles-ei sont en nombre assez considérable, et se font remarquer, parmi les plantes de la même famille, par l'élégance de leur feuil- lage, ainsi que par la beauté de leurs fleurs. Elles sont herbacées, souvent vivaces par leurs racines; leurs feuilles sont ailées ou pinnatifides, à folioles découpées d’une façon très-élégante; leurs fleurs sont disposées en épis de couleur purpurine et jaunâtre. On compte environ cinquante de ces espèces, qui, pour la plupart, croissent dans les hautes montagnes et dans les con- trées froides de notre hémisphère; une seule croît dans les montagnes du Mexique. C’est surtout dans le nord de la Russie asiatique qu’elles sont abondantes; aussi, depuis longtemps les Pédiculaires ont été étudiées par- üiculièrement par les botanistes de cet empire. Le célè- bre Pallas en préparait une Monographie ; el si la mort ne l’eût pas enlevé prématurément à la science, il lui eut offert un ouvrage sur les Pédiculaires digne de l’auteur des Astragales. Ce but a été atteint par Steven, botaniste distingué, qui habite la Crimée, el qui est {rès-connu du monde savant par ses fré- quents voyages dans la Russie orientale et au GCau- case. Sa Monographie des Pédiculaires a été publiée en 1895 dans le quatrième volume des Mémoires de la Société impériale des naturalistes de Moscou. Elle est accompagnée d'un grand nombre de plantes représen- PÉD {ant les espèces les plus rares. Les caractères généri- ques tirés du fruit et de la graine, sont éclaircis au moyen de bonnes figures d'analyses, dont les dessins ont été exécutés à Paris par le professeur Richard. Les montagnes un peu élevées de l'Europe offrent _sur leurs sommets plusieurs belles espèces de Pédicu- laires, parmi lesquelles on remarque les Pedicularis verticillala, tuberosa, foliosa et incarnata. Une espèce (Pedicularis paluslris) est commune dans plusieurs localités marécageuses de l'Europe; une au- tre (Pedicularis sylvalica) se trouve dans les bois bas et humides de la France. Ce sont les deux seules exceptions que l’on remarque dans la station de ces plantes, qui, comme on l’a dit plus haut, sônt tou- tes des plantes montagnardes. Elles paraissent non- seulement exiger un sol particulier, mais encore plusieurs autres circonstances favorables inconnues et difficiles à imiter; car, de même que les Gentianes et d'autres végétaux des hautes montagnes, elles ne réus- sissent pas dans les jardins, quelques soins qu’on ap- porte dans leur cullure. Steven a distribué les espèces de Pédiculaires en six tribus ou sections génériques, caractérisées principa- lement d’après les diverses formes qu’offrent les lèvres . de la corolle. Ces sections sont loin d’être parfaitement naturelles, et ne doivent être considérées que comme des moyens d'arriver facilement à la détermination des espèces. Le Pedicularis syluatica, par exemple, est transporté dans une section différente de celle où se trouve le Pedicularis palustris; cependant ces deux espèces sont tellement voisines, que plusieurs auteurs les regardent comme identiques, c’est-à-dire comme de simples variétés produites par la différence des stations. La première section, qui a la lèvre inférieure de la corolle dressée, renferme cinq espèces, du nord de l'Eu- rope et de l'Asie. Le Pedicularis Sceptrum - Caroli- num, L., en est le {ype. Cette plante est digne du nom pompeux qu’on lui à imposé, par la grandeur et la beauté de ses fleurs, disposées en épi très-long. el dont la couleur est jaune, avec une tache purpurine à l’ex- trémité des lobes de la corolle. La tige est simple, haute de près d'un mètre, et munie à la partie inférieure de feuilles allongées, pinnatifides, à pinnules ovales, dé- coupées en lobes arrondis et crénelés. On trouve cette belle espèce dans le nord de l’Europe, principalement en Suède, en Prusse, en Pologne et jusqu’en Hongrie. La deuxième section se compose d'espèces dont les feuilles sont disposées par verticilles de quatre à la fois. Elles croissent dans les Alpes de la Sibérie ; une d'elles (Pedicularis verticillata) est la plus commune des Pédiculaires des hautes montagnes d'Europe, où elle forme des touffes d’un aspect charmant. La troisième section offre un caractère assez saillant: la lèvre supérieure de sa corolle est pourvue de chaque côté, et un peu au-dessous de sa partie moyenne, d’un appendice en forme de dent. Gelte section renferme peu d'espèces ; deux croissent en Sibérie et au Kamts- chatka; elles sont peu intéressantes à connaître. Il n’en est pas de même d’une troisième, beaucoup plus com- mune en Europe, el la première de ce genre dont il ait été fait mention par les auteurs. PÉD 369 PÉDICULAIRE DES MARAIS. Pedicularis pvalustris, L., vulgairement Æerbe aux Poux. Sa racine est fibreuse , annuelle ; il s'en élève une lige droite, rameuse, gla- bre, d'environ un pied, garnie de feuilles alternes, pinnatifides, à pinnules profondes, linéaires, fortement dentées. Ses fleurs, de couleur purpurine, sont presque sessiles dans les aisselles des feuilles supérieures. La quatrième section a la lèvre supérieure de la co- rolle dépourvue de dents à la base, mais offrant la forme d’un bec. On y compteles Pedicularis rostrata, incar- natla, tuberosa, atro-rubens,etc., qui font l'ornement des hautes Alpes, et particulièrement du mont Saint- Bernard. La cinquième section a aussi la lèvre suptrieure de la corolle sans appendices à la base; mais elle offre des dents au sommet. C’est ici que se placentles Pedicula- ris sylvatica et comosa, L., ainsi que plusieurs autres espèces indigènes de la Sibérie et de l'Amérique septen- trionale. Le Pedicularis æœquinoctialis de Kunth, qui croit dans les hautes montagnes du Mexique, appar- tient encore à cette section. Enfin, la sixième section se distingue par sa lèvre su- périeure et sa corolle entièrement dépourvue de dents, et dont le casque est très-court. Elle contient une dou- zaine d'espèces, parmi lesquelles le Pedicularis foliosa, l’une des plus belles plantes de l'Auvergne, des Vosges, des Alpes et des Pyrénées. PÉDICULAIRES ou PÉDICULARIÉES. por. Même chose que Rhinanthacées. 77, ce mot. PÉDICULE. On se sert de ce mot en organographie pour désigner les supports plus ou moins filiformes et allongés des divers organes. En zoologie, il est plus fréquemment usité qu'en botanique, où les auteurs, qui se piquent d’une grande pureté dans leurs expressions, emploient les mots de pédoncule quand il s’agit du support des fleurs; de pétiole, lorsqu'il est question @e celui des feuilles ; de gynophore ou de torus, si ce sou- tien est celui des parties de la fructification. H. Cassini (Opuse. Phytol., 1, p.124) lui a donné une désignation spéciale. 11 nomme ainsi le filet laminé ou la partie inférieure de chaque étamine des Synanthérées. La plu- part des ceryptogamistes nomment Pédicule ou stipe la parlie qui supporte le chapeau de certains Champi- gnons, tels que les Agarics, les Bolels, etc. PÉDICULIDÉES. Pediculidea. ins. Leach donne ce nom à la famille des Parasites de Latreille. Elle com- prend les genres Phtire, Hæmatopine et Pou. #, Pou. PEDICULUS. 105. 7. Pou. PÉDIFÈRES. Pedifera. concu. Famille proposée par Rafinesque dans la Monographie des Coquilles de POhia | (Annales génér. des Sciences physiques, {. v, sept. 1820, p. 290) pour réunir les genres Unio et Ano- donte des auteurs, ainsi que plusieurs autres nou- veaux genres faits par lui. Cette famille, dont Férussac a adopté plusieurs sous-genres, est caractérisée de la manière suivante : bivalve, équivalve, inéquilatérale ; Mollusque à grand pied comprimé, tendineux, non bys- sifère ; deux siphons très-courts ou remplacés par deux ouvertures; anus sous le ligament(; charnière dentée ou lamellée. Cette famille est divisée en cinq sous-fa- milles : les Uniodés, Uniouia; les Amblémides, 4Amble- 570 PÉD snidiu ; les Anodontides, Anodontidia; les Alasmides, Alasmidia, et les Cycladites, Cycladia. F. ces mots. Cette dernière sous-famille ne peut appartenir à celte famille des Mollusques ; elle avoisine, par ses rapports, les Vénus, et s'y trouve liée par les Cyprines. PÉDILANTHE. Pedilanthus. mor. Genre de la famille des Euphorbiacées, établi anciennement par Tourne- fort sous le nom de T'ithy maloides, réuni par Linné au genre Euphorbia, puis enfin rétabli par Necker sous le nom de Pedilanthus que les botanistes ont définitive- ment adopté. Poiteau est le premier qui, dans un Mé- moire inséré dans le dix-neuvième volume des Annales du Muséum, a bien éclairci la structure de ce genre que sur l'autorité de Linné, A.-L. de Jussieu, La- marck et Willdenow avaient rejeté. Necker n’avail fait que changer le nom impropre de 7'ithymaloides im- posé par Tournefort, mais il n’en avait pas mieux connu les caractères. Enfin Kunth et Adr. de Jussieu ayant confirmé et étendu les observations de Poiteau, ont tracé de la manière suivante les caractères géné- riques de ce genre : fleurs monoïques dans le même in- volucre; une fleur femelle centrale autour de laquelle on trouve les fleurs mâles en grand nombre; involucre calcéiforme, rétréci dans sa partie supérieure et renflé à sa base, muni de glandes intérieurement, entr'ouvert latéralement; l'entrée de cette ouverture latérale est fer- mée par une foliole en forme de voûte; style unique, portant trois stigmates bifides; le reste de l'organisation est semblable à celle des Euphorbes proprement dites. Ce genre se compose d’arbrisseaux lactescents, rameux, dépourvus d'épines. Leurs feuilles sont allernes, entiè- res, légèrement charnues, portées sur de très-courts pélioles munis à leur base de deux glandes. Plusieurs pédoncules naissent aux extrémités des tiges et des branches; ils sont accompagnés de feuilles converties en bractées, et chacun supporte un involucre de cou- leur rouge. Deux espèces, indigènes des Antilles, sont les types de ce genre : la troisième croit dans les Indes orientales, et, selon Adr. de Jussieu, il faut leur associer l'Euphorbia bracteata de Jacquin (Æort. Schænbr., tab. 270),et l'Æuphorbia cordellata d'Haworth. (Mis- cel. Nat.) PÉDILANTHE TITHYMALOÏDE. Pedilanthus tithy naloi- des, Poiteau, Loc. cit., p.590, tab. 19, fig. 1; Zuphorbia lithymaloides, L. et Jacquin, Amer. 149. Cette plante croil dans les lieux pierreux, près des bords de la mer, dans presque toutes les Antilles et sur les côtes de l’Amé- rique équatoriale. Elle fleurit dans l'été, et au moment de sa floraison elle perd une partie de ses feuilles. On l’'emploie à former des haies pour clore les jardins et les petites habitations. Son suc laiteux est d’une grande causticilé, ce qui rend cette espèce fort dange- reuse pour les hommes, à peine couverts de vêtements dans ces pays chauds, qui tenteraient de s’introduire furtivement en franchissantles faibles barrières qu'offre celte plante. À cause de ses propriétés vomitives el dras- liques, on lui donne quelquefois le nom vulgaire d’Ipé- caeuanha bâtard. PÉDILE. Pedilus. is. Genre de l’ordre des Coléop- {ères, section des Hétéromères, établi par Fischer, et {rès- voisin des Pyrochres. Caractères : antennes de DÉD onze articles, le premier obconique, le deuxième pres- que globuleux, le troisième long, presque cylindrique, les autres un peu dentés en scie, le dernier court et mince; chaperon carré; labre conique, grand, un peu sillonné dans sa partie antérieure; mandibules obtuses; mâchoires subulées, acérées ; palpes maxillaires de trois articles, celui du milieu très-allongé, le dernier ovale; les labiales plus courtes, filiformes; lèvre triangulaire, large à sa base, peu pointue et ciliée. Pépire BRUN. Pedilus fuscus,Fisch., loc. cit., tab. 1, pl. 5, fig. 25. Long de trois lignes; tête noire, rabo- teuse, très-rélrécie vers la bouche; yeux échancrés, recevant les antennes, celles-ci entièrement velues ; corselet noir, pointillé, très-étroit en devant, globu- leux au milieu, très-relevé au bord postérieur; écusson allongé, presque conique; élyires pointillées, brunes, velues, ciliées de blanc ; ailes brunes ; dessous du corps brun; anus rouge; pattes brunes; jambes el tarses un peu clairs. On trouve cet insecte sur les monts Allaï- ques, en Sibérie. PÉDILE. Pedilus. vor. Quelques auteurs se sont ser- vis de ce mot pour désigner le prolosgement supérieur de l'ovaire des Synanthérées, que Cassini a nommé plus convenablement col de l'ovaire. #7. SYNANTHÉRÉES. PEDILONIA. 8or. Ce genre élabli par Presl, dans la famille des Hæmodoracées, ne diffère pas du genre IFachendorfia, de Burman. #7. WaACHENDORFIE. PÉDILONIER. Pedilonium. Bot. Genre de la famille des Orchidées, et de la Gynandrie Digynie, établi par Blume (Bijdr. tot de Flora van nederland. Indië, p. 520) qui l’a ainsi caractérisé : périanthe dont les sé- pales latéraux extérieurs sont plus grands que les autres qui sont dressés ou étalés, formant par leur adhérence à la base un sac ou un long éperon, quelquefois adnés à l'onglet du labelle; celui-ci est étroit, à limbe non divisé, accombant et uni au gynostème, sans qu’il y ait d’articulation ; anthère terminale, déprimée, bilo- culaire, adhérente à la dent dorsale du gynostème ; masses polliniques au nombre de deux, bipartibles, oblongues, céréacées et se déposant sur le bord du stigmate. Ce genre est un démembrement du Dendro- bium de Swar!z : il en diffère par son labelle non arti- culé avec le gynostème. Il se compose de six espèces indigènes des forêts montueuses de l’île de Java. Blume leur donne les noms de Pedilonium Kuhlii, Pedilo- nium Hasseltii, Pedilonium secundum, Pedilonium undulatum, Pedilonium biflorum et Pedilonium erosurn. Elles constituent deux sections qui se distin- guent par les sépales extérieurs du périanthe, formant un sac à la base, dans la première, et un long éperon dans la seconde. Ces Orchidées sont des herbes para- sites sur les arbres, à tiges articulées, à fleurs rougeà- tres, en grappes opposées aux feuilles ou terminales, naissant des articulations de la tige. PEDILUS. 1Ns. 77. PÉDiLE. PÉDIMANES. mam. P. MAMMALOGIE. PÉDINE. Pedinus.1ns. Genre de l’ordre des Coléop- tères, section des Hétéromères, famille des Mélasomes, tribu des Blapsides, étabti par Latreille, et auquel il donne pour caractères : chaperon profondément échan- cré à son bord antérieur et ayant un lobe très-petit, PÉD reçu dans celle échancrure; antennes grenues el in- sensiblement plus grosses vers le bout; jambes anté- rieures souvent larges et triangulaires; éluis soudés ; point d'ailes. Ce genre a les plus grands rapports avec les Opatres, qui n’en diffèrent que parce qu'ils ont des ailes. Les Platyscèles s’en distinguent, parce qu'ils n'ont point d’échancrure au chaperon, et que leur écusson est moins distinct que celui des Pédines. Les Blaps, Mi- solampes, Oxures et Asides, ont tous les tarses sembla- bles dans les deux sexes, tandis que les antérieurs des mâles chez les Pédines, ont plusieurs articles dilatés. Ces insectes ont la {ête ovale, à moilié enfoncée dans le corselet et plus étroite que lui. Les antennes sont fili- formes, de onze articles; le troisième seulement moitié plus long que le deuxième, et n'ayant pas deux fois la longueur du quatrième. Les suivants, jusqu’au septième, sont obconiques; les deux suivants sont tantôt turbi- nés, Lantôt presque globuleux; le dernier a au moins la longueur du précédent; il est arrondi à son extrémité. Le labre est coriace, très-court, transverse, entier ou un peu échancré. Les mandibules sont bifides. Les mà- choires sont munies d'une dent cornée à leur côté in- terne. Les palpes sont terminées par unarticle beaucoup plus grand, comprimé, triangulaire ou sécuriforme, surtout dans les maxillaires; celles-ci sont composées de quatre articles, les autres de trois. La lèvre est légère- ment échancrée. Les yeux sont peu saillants. Le corps est ovale, court, plus ou moins déprimé. Le corselet est à peine plus large que les élytres, transverse, échan- cré en devant. L’écusson est distinct; les élytres sont réunies el embrassent peu ou point les côtés de l’abdo- men. Les pattes sont fortes, avec les jambes souvent dilatées vers leur extrémité, surtout les antérieures ; les tarses des pattes antérieures ont plusieurs de leurs articles dilatés dans les mâles. Ces insectes ont été pla- cés dans un grand nombre de genres différents par les auteurs; plusieurs de leurs espèces et souvent toutes ont été rangées dans les genres Blaps, Ténébrion, Cpa- tre, Plalynote et Hélops. Dans ces derniers temps, De- jean (Catalogue des Coléoptères) a formé à leurs dépens plusieurs genres, basés sur le nombre des articles dila- tés des pattes antérieures. Les Pédines se trouvent dans les lieux secs et arides des pays chauds. On les rencon- tre sur le sable, sous les pierres, etc. On en connaît une quarantaine d'espèces qui ont été distribuées dans deux divisions, ainsi qu'il suit : + Bords latéraux du corselet presque droits posté- rieurement, sans rétrécissement brusque, formant de chaque côté, avec le bord postérieur, un angle presque droit. PÉDINE FÉMORAL. Pedinus femnoralis, Latr.; Blaps femoralis, Fabr.,le mâle; Zlaps dermestoides,Fabr., la femelle; Tenebrio femoralis, L.; le Ténébrion à stries jumelles, Geoff., Ins. de Paris, Panz., Faun. Germ., fase. 59, fig. 5. Long de quatre à cinq lignes; entièrement noir; élytres ayant huit stries ponctuées, _ disposées par paires; tarses antérieurs ayant les trois premiers articles dilatés dans les mâles ; jambes anté- rieures et intermédiaires dilatées ; cuisses canalicultes en dessous. Europe. ++ Bords latéraux du corselet arqués, ayant un ré- PÉD 571 trécissement brusque, très-marqué avant l'angle pos- térieur. PÉDINE GIB8Eux. Pedinus gibbus, Latr.; Opatrum gibbum , Fabr., Oliv., Panz., Faun. Germ., fase. 59, f. 4. Long de trois lignes; d’un brun noirâtre; têle et corselet finement pointillés; élytres ayant chacune huit stries ponctuées, dont les intervalles sont un peu con- vexes et pointillés; jambes antérieures dilatées à l’ex- trémilé ; deuxième et (roisième articles des tarses de ces jambes dilatés. On le trouve dans le midi de la France, sur les bords de la Méditerranée. PÉDIONITES. min. Nom donné par Scopoli à une variété du Feldspath adulaire nacré. PÉDIONOME. Pedionomus.o1s. Genre de l’ordre des Échassiers, institué par Gould, qui le caractérise de la manière suivante : bec de la longueur de la tête, pres- que droit, comprimé vers le boul; narines allongées, ouvertes dans une fosselte basale; ailes concaves : pre- mière, deuxième et (roisième rémiges presque égales entre elles ; les tertiaires dépassant les primaires; jam- bes nues au-dessus de l'articulation ; {arses médiocre- ment allongés, couverts de scutelles petits et réticulés ; quatre doigts dont le postérieur débile et haut placé à la partie postérieure du tarse. PÉDIONOME A COLLIER. Pedionomus torquatus,Gould. Parties supérieures cendrées; vertex et poitrine d’un roux que mitige une lunule noire, placée vers l’extré- mité de chaque plume; un large collier blanc, parsemé de petites taches noires. Taille, sept pouces. De la Nouvelle-Galles du sud. PÉDIONOMES. o1s. Nom que Vieillot donne dans sa méthode à une famille d'Échassiers, dont l'Outarde fait partie. PEDIOPSIS. 1Ns. Genre d'Iémiplères que Burmeister a établi dans la famille des Cicadaires, et qui correspond au genre Bythoscope. 7. ce mot. PÉDIPALPE ou PIED-PALPE. Pedipalpus. cRusT. ixs. Nom donné par Leach aux parties de la bouche des Crustacés maxillaires, que Latreille désignait (Gen. Crust. el Tns.) sous le nom de palpes doubles exté- rieures, ou les pieds-mâächoires extérieurs des Crustacés décapodes, c’est-à-dire ceux de la troisième paire, en allant de haut en bas, et qui recouvrent ordinairement les autres organes de la manducation. Latreille avait aussi appliqué celte dénomination de Pied-Palpe aux appendices de la bouche des Arachnides, qu’on à cou- tume d'appeler palpes ou antennules. «D’après les idées de Savigny sur la correspondance de ces parties avec celles de la bouche des Crustacés, dit Eatreille (Encyel. Méth.), ces palpes représenteraient ces mêmes pieds- mâchoires dont je viens de parler. et dont la base for- merail de fausses mâchoires, ou celles que j’ai nommées mâchoires seiatiques. Les mandibules des mêmes Arach- nides répondraient à la seconde paire de pieds-mà- choires, pièces que j'avais d’abord distinguées par la dénomination de pieds-mandibules. Mais d’après de nouvelles études comparatives de toutes ces parties, j'ai reconnu que les mandibules des Arachnides repré- sentaient les antennes intermédiaires des Crustacés, et que les palpes, avec leurs mâchoires, élaient les ana- logues des premières mâchoires des derniers, ou de 2 a + 312 PL EG celles de la partie supérieure, ainsi que des pièces des insectes hexapodes, appelées aussi mâchoires el palpes maxillaires. Les Arachnides ne différeraient de ces ani- maux que par l'absence des mandibules et de la lèvre inférieure , proprement dites. Les pièces composant, dans les insectes, cette lèvre inférieure, et qui dans les Crustacés forment la seconde paire de mâchoires, répondraientaux deux premières pattes des Arachnides. La pièce buccale de ces derniers animaux, qui a reçu le nom de lèvre ou de languette, serait la langue ou la languette proprement dite des précédents. La partie enfin que Savigny, relativement aux Arachnides, ap- pelle pièce sternale, serait le labre. » Telles sont les idées du célèbre entomologiste dont ce passage est em- prunlé; on a cru devoir les reproduire ici, pour que lon püt comparer sa théorie avec celle de Savigny. l, Boucut. PÉDIPALPES. Pedipalpi. ARACHN. Famille de Pul- monaires, qui se compose de deux tribus : les Scor- PIONIDES et les TARENTULES. Ÿ. ces mots. PÉDIVEAU. got. Synonyme de Caladier. F, ce mot. PÉDONCULE. Pedunculus. vor. On désigne sous ce nom le support de la fleur. Le Pédoncule est simple ou composé. Dans le second cas, l’axe principal reçoit le nom de Pédoncule commun, et chacune des rami- fications, celui de Pédicelle. Quelques auteurs ont substitué mal à propos à ce mot celui de Pédicule, emprunté de la zoologie. PÉDONCULÉS. Pedunculala.cowcn. Latreille divise les Brachiopodes en deux ordres : les Pédonculés et les Sessiles. Les Pédonculés, caractérisés par un pédicule tendineux, supportant la coquille, sont parlagés en deux familles : les Équivalves pour le genre Lingule, et les Inéquivalves pour les Térébratules. Voyez ces mots. PEDUM. concu. Ÿ”. HOULETTE. PÉGAFROL. o1s. (Marcgraaff.) Synonyme d'Oiseau- Mouche. - PÉGAN. Peganum. BoT. Genre de la famille des Rutacées, section des Rutées, et qui peul être caracté- risé de la manière suivante : calice à cinq divisions profondes, élalées, persistantes, simples ou pinnatifides; corolle de cinq pétales étalés el à peu près égaux, striés longitudinalement; quinze étamines courtes, à filaments inégaux et dilatés à leur base; à anthères introrses, dressées, linéaires; ovaire libre, globuleux, porté sur un disque hypogyne annulaire, peu épais, coupé trans- versalement; l'ovaire montre trois loges, contenant chacune un assez grand nombre d’ovules, attachés sur plusieurs rangs à l'angle interne de la loge, au moyen d'un podosperme filamenteux. Du sommet de l’ovaire nait un slyle assez épais, simple, terminé par un stig- male très-allongé, comme en massue, à trois angles saillants, et glanduleux seulement sur ces angles. Après la fécondation il se tord en spirale. Le fruit est une capsule stipitée, globuleuse, légèrement trilobée, à trois loges, s'ouvrant en trois valves. Les graines sont presque réniformes, un peu anguleuses, à surface cha- grinée. PéÉGAN HarmaLA. Peganum Harmala, L., Bull. Herb., (ab. 345. C’est une plante vivace, rameuse, por- L PEG {ant des feuilles alternes, simples ou irrégulièrement mullifides, sessiles, munies de deux stipules linéaires. Les fleurs sont blanches, pédonculées, solitaires et op- posées aux feuilles. Cette plante est commune dans les lieux sablonneux d'Orient. On la trouve également en Espagne. PÉGASE. Pegasus. vois. L'un des deux genres de Pordre des Lophobranches, dans la méthode ichthyo- logique de Cuvier, et de la famille des Éleuthéropomes pour Buméril, établi par Linné à la suite des Syngna- thes dans l’ordre des Branchiostéges, et ainsi carac- térisé : branchies operculées, mais sans membranes; museau long et saiilant, où la bouche, protractile, est siluée en dessous et à la base comme chez les Estur- geons; corps cuirassé, ayant le tronc large et déprimé; ventrales remplacées par de simples filaments en ar- rière des pectorales qui sont grandes et semblables à des ailes; dorsale et anale vis-à-vis l'une de l’autre; mâchoires armées de dents. PÊGASE DRAGON. Pegasus Draconis, L., Gmel., Syst. Nat., xui, (1, p. 1458; Bloch, pl. 209. Ce Poisson, qui vit de frai et de petits vers, n’a guère plus de trois pou- ces de longueur; sa figure bizarre le fit comparer au Cheval ailé qui porte les poëtes dans la Mythologie. Elle lui valut aussi le nom de l’animal fabuleux que l’on a regardé comme le symbole antique de la puissance des volcans. Le Pégase Dragon joint à la singularité de sa petite forme une particularité qui le rapproche des Exocets sous le rapport des mœurs. Il peut s’élancer hors des eaux en les frappant de ses larges pectorales, et volliger à leur surface durant quelques instants. DA NP AOV A TMNANS AI IC181 PÉGASIE. Pegasia. AGAL. Genre de Médusaires établi par Péron et Lesueur dans leur division des Méduses gastriques non pédonculées, sans bras ni tentacules. Les caractères génériques sont, suivant ces auteurs : point de faisceaux lamelleux ; point de fossettes au pourtour de l’ombrelle; des bandelettes prolongées jus- qu’à l'ouverture de l’estomac. PÉGIE. Pegia. Bot. Genre de La famille des Anacar- diacées, institué par Colebrook qui lui assigne pour caractères : fleurs hermaphrodites; calice court, à cinq divisions arrondies, persistant; corollecompostée de einq pétales ovales, étalés, insérés sur un disque entier, con- cave, entourant la base de l'ovaire; dix étamines insé- rées à la base du disque : cinq sont de la longueur des pélales, et cinq alternes plus courtes; filaments subu- lés; anthères globuleuses, bilobées, longitudinalement déhiscentes; ovaire libre; style court, conique; slig- male simple. Le fruit est un drupe ovale, comprimé, os- seux,ruguleux et monosperme ; la semence est inverse, recouverte d’un test membraneux et tendre; embryon exalbumineux ; cotylédons ovales, grands, charnus; radicule très-courte, supère, épaisse. On ne connaît encore de ce genre qu’une seule espèce; c'est un ar- brisseau à feuilles alternes, imparipennées, de cinq à sept paires de folioles. subopposées, très-courtement pétiolulées, cordées, acuminées, dentelées; pétiole cana- liculé supérieurement, velu, plus épais à sa base; pani- cules axillaires et terminales, rameuses, ovales, portées sur des pédoncules velus; des bractées solitaires à la P É G base des pédicelles; fleurs petites, d'un vert pâle et très-odorantes. De l'Inde. PEGMATITE. min. Haüy ; le Granitin de Daubenton; l’Aplite de Relzius ; le Granite graphique des minéralo- gistes allemands.— Roche phantrogène, feldspathique, composée essentiellement de Feldspath laminaire et de cristaux de Quartz enclavés ou fichés dans la masse où ils forment souvent comme des lignes brisées. On en distingue deux variétés principales : PEGMATITE COMMUNE OU GRANULAIRE, Composée de grains de Quartz et de Feldspath mêlés intimement.Elle renferme accidentellement du Mica, et passe au Gneiss. Elle a été confondue avec le Granite, dont elle diffère par son gisement. Elle est tantôt à gros grains, Lantôt à grains fins. Ses couleurs sont variables : il en est de blanchâtre, de rougeâtre et de brunâtre (Granite feuille morte) : Pegmatite de Raon-l'Étape, dans les Vosges ; de Tulle, département de la Corrèze. Celle variété de Pegmatile est intéressante, en ce qu’elle fournit aux arts le Pétuntzé, l’un des principes composants de la Porcelaine. Elle renferme quelquefois, comme parties accessoires ouaccidentelles, du Mica en grandes lames, des Grenats, des Tourmalines, du Fer oxidulé, de l'Étain oxidé et du Titane oxidé rouge. La PEGMATITE GRAPHIQUE. Les grains de Quartz s’ali- gnent, s’allongent dans un sens, et forment deslignes brisées qui imitent des caractères hébraïques. Elle ren- ferme accidentellement du Mica, dont les lamelles se réunissent d’une manière particulière (Mica palmé), du Feldspath adulaire nacré ou de la Pierre de Lune (Pegmatite de Ceylan), des Beryls Aigue-Marines (Saint- Symphorien près Aulun, Chanteloube et Saint-Yrieix près Limoges, Topsham et Wilmington aux États Unis), des Beryls Émeraudes (Pegmatite du bord oriental de la mer Rouge), des Tourmalines (la montagne Noire, près Gastelnaudary ), des Grenats ferrugineux, de l’An- dalousite et du Graphite. La Pegmatite appartient au sol primordial, où elle forme des couches subordonnées au Gneiss. Elle ne renferme point de métaux susceptibles d'exploitation, mais elle offre beaucoup d'intérêt, en ce qu’elle donne le Kaolin par sa décomposition (Pegmatite de Saint- Yrieix, aux environs de Limoges; de Cambo, près Bayonne; des environs de Nantes). Lorsqu'on délaie ces Pegmatiles allérées, le Quartz tombe au fond de l’eau, et l’on obtient l’Argile parfaitement pure. PÉGOLETTIE. Pegolettia. or. Genre de la famille des Synanthérées, et de la Syngénésie Polyandrie égale, L., établi par Cassini qui l’a ainsi caractérisé : involucre beaucoup plus court que les fleurs, composé de folioles appliquées, disposées sur deux ou troisrangs, les extérieures plus courtes, inégales, linéaires, subu- lées; les intérieures plus longues, égales, oblongues, lancéolées,acuminées,coriacées, membraneuses sur les bords. Réceptacle plan, alvéolé, à cloisons hérissées de poils inégaux. Calathide sans rayons, composée de fleurons nombreux, égaux. hermaphrodites, à corolles ringentes, et parsemées de glandes. Ovaires oblangs, un peu comprimés, profondément striés, à côtes nom- breuses et hérissées de poils, surmontés d'nne double aigrette persistante : extérieure courte, formée d’une 8 DICT. DES SCIENCES NAT. PEI 1 + QI seule rangée de paillettes membraneuses, oblongues, plumeuses dans leur partie supérieure; l’intérieure trois fois plus longue que l’extérieure, composée de poils nombreux, égaux et plumeux. Les corolles ne sont point véritablement labiées, elles sont seulement ringentes, à peu près comme celles des genres Barna- desia, Diacantha et Bacazia; leur tube se confond avec le limbe qui offre cinq divisions très-inégales, for- mant en apparence deux lèvres : l’extérieure à quatre dents, l’intérieure indivise. Les étamines ont leurs filets glabres, soudés avec la corolle jusqu’au sommet du tube; leurs anthères sont munies d’appendices très- longs, ceux du sommet intgaux, très-oblus et soudés inférieurement, ceux de la base libres, subulés et mem- braneux. Les styles sont divisés au sommet en deux branches très-peu divergentes, obluses ou arrondies au sommet, et sur lesquelles on aperçoit à peine les bourrelets stigmatiques. Ce genre est un de ceux qui, par leurs caractères, démontrent la grande affinité qu'il y a entre les tribus des Inulées et des Carlinées; cependant Cassini Pa placé dans la première auprès de son genre Zphiona. Il ne renferme qu’une seule espèce à laquelle l’auteur a donné le nom de Pregoleltia Senegalensis. C'est une plante herbacée, couverte de glandes glutineuses et hérissées de poils blancs. La tige dressée, strite, cylin- drique, se divise en rameaux nombreux, et porte des feuilles alternes, sessiles, linéaires, lancéolées, munies au sommet de quelques dents. Les calathides sont jau- nes avant l'épanouissement, et deviennent ensuite pur- purines; elles sont nombreuses, solitaires au sommet des rameaux pédonculiformes, qui, par leur réunion, forment une sorte de panicule. Cette plante a été trou- vée dans les terrains sablonneux, sur la rive gauche du fleuve du Sénégal, à environ vingt-cinq lieues de son embouchure. PÉGON. concu. Synonyme vulgaire de Venus Dura. PÉGOT. o1s. Espèce du genre Accenteur. PÉGOUSE. pois. Espèce du genre Pleuronecte. F. ce mot. PÉGRINA. 8oT. (Ruell.) L’un des noms anciens de la Bryone. PEIGNE. Peclen. coxcn. Les Coquilles qui constituent le genre Peigne étaient connues des anciens, puisque les Grecs, les comparant avec l'instrument propre à soigner la chevelure, leur avaient donné le même nom. Les Latins le traduisirent par Pecten qui signifie la même chose. Cette dénomination résultant d’une com- paraison peu juste, fut consacrée par Aristote, Pline et plusieurs autres auteurs, soit grecs, soit latins. La description qu'ils avaient faile des espèces communes a été assez précise pour qu'à la renaissance des lettres, Rondelet et Aldovrande ne reconnussent point d’er- reurs. On ne peut donc douter que les Coquilles qu’ilsont nommées Peignes, ne soient véritablement les mêmes que celles désignées par les anciens. Les espèces de ce genre ont entre elles tant d'analogie, qu’on ne doit pas s'étonner que ces auteurs les aient bien groupées, sans admettre parmi elles des Coquilles étrangères. On peut donc les considérer comme les vrais créateurs du genre, d'autant mieux que Rondelet, ayant vu l'animal, quoi- c 19 % ll Qi a} KS que d’une manière bien imparfaite, l'avait pourtant distingué de celui des Huiîtres. Il résulta de la sépara- Lion nette ef entière des Peignes, dans ces auteurs, que ceux-ei furent imités par cent qui les suivirent. Aussi trouve-t-on jusqu’à Linné les Peignes établis en genre. On doit s'étonner que le célèbre auteur du Systema Naturæ n'ait point conservé un genre si naturel et consacré par tant d'écrivains, lorsque surtout il ne fal- lait qu’un examen peu approfondi pour se convaincre qu'il était utile et nécessaire. C’est avec les Huîtres qu'il en confondit les espèces, ayant soin cependant d’en former, dans ce genre si nombreux et déjà si hétéro- gène, une section à part. Bruguière, dans l'Encyclo- pédie, répara la faute que Linné et quelques-uns de ses imitateurs avaient faite. Il rétablit le genre Peigne qu’il éloigna considérablement des Huîtres, puisque toute la série des Coquilles bivalves se trouve entre eux. Il est mis en rapport avec les Arches et les Térébratules, genres entre lesquels il est placé. Poli, par les belles analomies de son magnifique ouvrage, confirma la nécessité de ce genre auquel il donna le nom d’Argus ou d’Argoderme. Depuis lors, tous les zoologistes ont adopté ce genre et l'ont placé dans le voisinage des Huîtres où il est dans ses rapports naturels. D'abord la famille des Ostracées renfermait les Peignes; ce fut seulement dans son dernier ouvrage que Lamarck pro- posa la famille des Pectinides (77. ce mot), qui fut adaptée par Férussac, modifiée considérablement par Latreille, et admise, avec un autre nom, par Blainville. V. SuposTRacés. C’est avec les Limes et les Plagios- tomes que ces Coquilles ont le plus de rapport; aussi est-ce avec ces deux genres, et quelques autres non moins voisins, qu'elles se trouvent dans la famille des Pectinides. L'animal des Peignes diffère presque sur tous les points de celui des Huitres ; il est généralement orbi- culaire dans quelques espèces, plus bombé d’un côté que d’un autre. Il est composé, comme dans tous les autres Acéphales, d’un manteau, de branchies, et d’un corps charau. Le manteau est très-mince dans le centre, bilobé, à lobes séparés tout autour, excepté au bord céphalique ou cardinal; ses bords sont épaissis elfrangés dans presque toute la circonférence. Les franges ou cirrhes tentaculaires sont à double rang : le premier est simple, le second est triple ou quadruple. Entre ces rangées de franges, on remarque des corps durs, d'un beau bleu, bien régulièrement placés, auxquels on a donné le nom d’yeux, quoiqu’ils ne puissent en avoir les fonctions. On ne sait point encore à quels usages ils sont destinés. La partie la plus épaisse, le corps pro- prement dit, est une masse charnue assez considéra- ble, composée presque entièrement par un seul muscle adducteur énorme, sur lequel s'appuient les organes principaux de l’animal. Le système digestif a son ouver- ture antérieure fort singulière; la bouche est trans- verse, fort grande, en entonnoir, et les lèvres sont profondément découpées en arbuscules. L'æœsophage qui conduit de l'ouverture buccale à l'estomac, est un étranglement fort court, qui est déjà enveloppé du foie qui contient aussi l'estomac, presque tout l'intestin, qui y fait plusieurs circonvolutions, gagne la partie PE moyenne dorsale, où il est enveloppé par le cœur, et se termine bientôt après à l’anus qui est flottant. Il y a, pour la position du cœur, une très-grande différence avec ce qu’elle est-dans les Huîtres ( /. ce mot). De cha- que côté de l'ouverture buccale, on remarque une paire de palpes labiales subquadrangulaires, très-minces, très faciles à déchirer, et revèêlues de lamelles à leur face interne. Ces plis lamelleux sont transverses, assez réguliers, et plus serrés supérieurement qu’inférieure- ment. Le cœur, comme on l’a vu, enveloppe le rec- tum presque à la sortie du foie. La distribution des vaisseaux qu’il fournit, et de ceux qu’il reçoit, n’a rien de bien particulier, elle est très-analogue à ce qui a lieu dans les autres Acéphales. Les branchies sont fort grandes, paires et symétriques, demi-circulaires, fixées à leur base au pourtour de l'abdomen; elles diffèrent essentiellement des branchies des autres Lamellibran- ches, en ce qu’elles sont composées d'une multitude de filaments capillaires, flexibles au sommet et plus roi- des à la base. C’est entre ces deux branchies que se voit un ovaire bien développé et un pied presque à Pétat rudimentaire; ce pied a quelque analogie avec celui des Moules. Dans les grandes espèces qui sont dépourvues de byssus, cette partie se termine en une sorte de pavillon en entonnoir, qui semblerait pourvoir aux besoins de l’animal et lui servir de ventouse, mais cela est peu probable quand on pense au peu de force de cette partie, qui n’a que des muscles très-faibles et qui ne s’attachent point à la coquille. Il en est autre- ment dans les espèces byssifères, qui ont des muscles rétracteurs plus puissants, qui s’attachent à la coquille pour supporter les efforts qui peuvent tirailler le bys- sus. L’ovaire est fort grand, fixé en dessous de la masse abdominale ; il est pourvu d’un oviducte qui se dirige d'avant en arrière, pour se terminer à la partie posté- rieure de l'abdomen... Il est peu de genres de Coquilles qui soient plus abon- damment répandus que celui des Peignes. On en trouve dans presque toutes les mers, fossiles ou pétrifiées, dans presque toutes les couches, et dans tous les pays. Ils habitent non loin des côtes, dans les endroits sablon- neux où ils sont sur Île flanc. Ils ne doivent avoir que des déplacements bornés et difficiles. Cependant on prétend qu’en fermant brusquement leurs valves plu- sieurs fois de suite, ils parviennent à aller assez loin. Quelques personnes assurent qu'ilspeuventmêmes’élan- cer hors de l’eau, ce qui est peu probable. Caractères génériques : corps plus ou moins orbiculaire, compri- mé; manteau frangé, garni de petits disques perlés, pé- donculés, régulièrement espacés ; bouche transverse, à lèvres profondément frangées ; cœur dorsal ; anus dor- sal et flottant; un pied petit, rudimentaire, quelque- fois byssifère. Coquille libre, régulière, inéquivalve, auriculée, à bord supérieur transverse, droil, à cro- chets contigus ; charnière sans dents, à fossette cardi- nale, tout à fait intérieure, trigone, recevant le liga- ment. On a distribué les Peignes d’après l'égalité des valves et des oreilleltes ou appendices de la charnière. Le nombre des espèces est bien considérable, et on en trouve plus de fossiles que de vivantes. 02644 PEI + Espèces à valves inégales. PEIGNE A CÔTES RONDES. Peclen mavimus, Lamk., Anim. sans vert. t. vtr, p. 165, n° Î; Ostrea maximna, L., Gmel., p. 5515, n° 1; List., Conchyl., tab, 165, fig. 1; Gualt., Test., (ab. 98, fig. a, b; Chemn., Conch., t. vir, Lab. 60, fig. 585; Encyclop., pl. 209, fig. 1, a, b. Grande Coquille de nos mers. Elle a quatorze ou quinze côtes arrondies, assez larges, striées longitudinalement aussi bien que lintervalle qui les sépare. La valve inférieure est profonde, la supérieure est tout à fait plate. PEIGNE DE SaINT-JAcQuEs. Pecten Jacobœus, Lamk., loc. cit., n° 2; Ostrea Jacobæa, L.,Gmel., n° 2; Lister, Conchyl., tab. 165, fig. 2; Poli, Test. des Deux-Siciles, t. 11, Lab. 27, fig. 1, 2; Chemn., Conch., t. vit, tab. 60, fig. 588; Encyclop., pl. 209, fig. 2, a, b. Cette espèce ne se distingue de la précédente que par ses côtes qui sont plus carrées, striées en dessus, longitudinalement; leurs parties latérales, aussi bien que l'intervalle qui les sépare, restent lisses ou seulement finement striées en travers. On la trouve, avec la précédente, dans les mers d'Europe, et surtout dans la Méditerranée. Elle est aussi fort commune sur les côtes de Galice, où la superstition en avait fait l’'ornement du camail en cuir que portaient les baladins ou les fainéants qui allaient autrefoisen pèlerinage à Saint-Jacques de Compostelle. On la rencontre fossile en Italie, et absolument ana- logue. ++ Espèces à valves égales. a Oreillettes égales. î PEIGNE MANTEAU BLANC. Pecten radula, Lamk., loc. cit., no 13; Ostrea radula, L., Gmel., no 11; Lister, Conchyl., tab. 175, fig. 12; Chemn., Conchyl., t. vrr, tab. 65, fig. 599, 600; Encycl., pl. 208, fig. 2. Espèce aplatie, allongée, ayant à l’une et à l’autre valves douze côtes convexes, Striées dans leur longueur, el rugueu- ses transversalement; l’une des valves est blanche, l’autre est couverte de taches brunes, rares vers le sommet, et plus nombreuses à la base. Elle est longue de soixante millimètres environ. On la trouve dans la mer des Indes. PEIGNE GLABRE. Pectenglaber, Lamk.,loc.cit., n°20; Chemn.,Conchyl.,t. vir, (ab. 67, fig. 642, 643; Encycl., pl. 115. fig. 1. Espèce de la Méditerranée, fort jolie et très-variable dans ses couleurs, ce qui la rend difficile à bien caractériser. Cependant on la reconnait à ses douze côtes arrondies, striées longitudinalement; ces stries sant beaucoup moins prononcées que celles qui sont dans les intervalles des côtes ; l’une des valves est ordinairement moins colorée que l’autre; celle-ci est agréablement bigarrée de brun, de fauve orangé, et de blanc dans des proportions variables; quelquefois elle est d’une teinte uniforme; d’autres fois elle est fauve, avec de grandes taches blanches. On en trouve aussi de couleur grisàtre, avec des taches brunes et blanches, ou bien d’un jaune doré, avec des zigzags bruns. Elle est ordinairement longue de quarante à cinquante mil- limètres. B Oreillettes inégales. PEIGNE CORALLINE. Pecten nodosus,Lamk.,loc.cil., no 27; Oslrea nodosa, L., Gmel., n° 45; List., Conch., P EI 315 {ab. 186, fig. 24; Chemn., Conchyl., t. vir, (ab. 64, fig. 609, 610; Encyclop., pl. 210, fig. 2. Coquille très- connue, qui prend une assez grande taille. Elle est d’un rouge de corail; ses neuf côtes arrondies el tubuleuses sont épaisses, sillonnées longitudinalement aussi bien que les intervalles qui les séparent. Cette espèce varie un peu pour la couleur qui est ordinairement toute rouge, quelquefois orangée, et d’autres fois parsemée de taches blanches. Les espèces fossiles de ce genre sont très-nombreuses. Elles peuvent se ranger dans les sections qui précèdent. Elles sont quelquefois bien diffi- ciles à caractériser, parce qu’elles passent par des va- riétés d’une espèce à l’autre. C’est sans doute ce motif qui a déterminé Defrance, dans sa méthode de classi- fication, à les ranger dans une série unique, com- mençant par les espèces lisses, et se terminant par celles qui ont les côtes ou les stries les plus nombreu- ses, PEIGNE DE VÉNUS. Pecten Veneris. BoT. Espèce du genre Scandix. V. CERFEUIL. PEINCILLET. gor. Nom proposé par Bridel pour dé- signer en français le genre de Mousses, établi sous le nom de Dawsonie (7. ce mot) par Brown, sans égard à l’antériorité d’un genre Daiwsonia fondé parmi les Hydrophytes. PEINTADE. Numida. o1s. Genre de l’ordre des Gal- linacés. Caractères : bee court et robuste; mandibule supérieure courbée, convexe, voütée, couverte à la base d’une membrane verruqueuse; tête ordinairement nue, parsemée ainsi que le haut du cou de quelques poils rares, el garnie sur le sommet d’une sorte de casque osseux ou d’un panache. Narines divisées par une pièce cartilagineuse, et placées de chaque côté du bec, dans la membrane; tarse lisse; quatre doigts: troisenavant, réunis par des membranes; un en arrière, articulé sur le tarse. Queue courte, penchée vers la terre; les trois premières rémiges étagées, moins lon- gues que la quatrième. Répandu en Europe dès le temps d’Aristote, perdu sous les ruines de l'empire romain, et retrouvé par les Portugais à l’époque de leurs pre- mières navigations sur les côtes d’Afrique dont ja Peintade parait originaire; cet Oiseau est maintenant parfaitement naturalisé dans nos contrées bien diffé- rentes cependant de sa brûlante patrie. L'influence du climat, la domesticité ont même beaucoup moins agi sur la Peintade que sur la plupart des Gallinacés, quoi- qu'elle paraisse être le seul membre de cette famille dont l’origine appartienne exclusivement à la zone torride. Les Peintades sont importunes par leurs cris aigus et par leur caractère {urbulent et querelleur; aussi sont-elles peu recherchées dans nos basses-cours où la beauté n’est pas toujours un titre d'admission; l'on s’y occupe rarement de leur multiplication, quoi- que la chair des jeunes individus soit très-délicate. Les femelles pondent vers le mois de mai quinze à vingt œufs rougeàtres, qu’on préfère de laisser couver par une Poule, à cause de la négligence avec laquelle la mère s’acquitte ges devoirs de l’incubation dont la durée est d'environ trois semaines. Les petits naissent sans barbillons, et souvent il est très-diMicile de distin- guer les sexes; ils sont très-faibles d’abord et exigent P EI CA + (er de la fermière les soins les plus minutieux. On assure qu'à l’état sauvage les Peintades apportent dans leurs habitudes beaucoup d’agilité, qu’elles ont Le vol brus- que et rapide quoique d’une très-faible étendue, qu’elles sont extrêmement habiles à la course, que malgré leur humeur tracassière elles vivent en société el se réunis- sent chaque soir, en troupes nombreuses, pour passer la nuit en commun, perchées sur quelques arbres très- rapprochés au milieu des plus épaisses forêts. PEINTADE À CRÈTE. Vumida cristata, Lath.; Peintade Cornal, Temm.; Peintade huppée, Encyclop. méth., pl. 85, f. 5. Plumage noir, parsemé de très-petits points d'un blanc bleuâtre, entouré d’un cercle étroit d’un bleu clair; cou et poitrine noirs; sommet de la tête garni d’une ample touffe de plumes noires à barbules dés- unies : rémiges d’un brun noirâtre, partie des secon- daires portant quatre raies longitudinales blanches, d’autres ayant leurs barbes extérieures bordées de blanc, d’autres enfin rayées de bleuâtre; rectrices noires, ondées de raies d’un blanc bleuâtre. Bec cen- dré, cire bleuâtre, sans caroncules, mais garnie d’un appendice ou pli longitudinal, de chaque côté de la mandibule inférieure ; cou, gorge, haut du cou et oeci- put recouverts d’une membrane bleue, qui se nuance de gris vers les oreilles, et devient rouge cramoisi sur la partie antérieure du cou; cette membrane est par- semée de quelques poils noirs, extrêmement déliés; pieds bruns. Taille, dix-huit pouces. De la Guinée. PEINTADE D'ÉGYPTE. V. PEINTADE VULGAIRE. PEINTADE HUPPÉE. Ÿ’. PEINTADE A CRÈTE. PEINTADE MÉLÉAGRIDE. Ÿ”. PEINTADE VULGAIRE. PEINTADE MITRÉE. Numida initrata, Lalh.; Encyel. méth., pl. 85, fig. 2. Plumage d’un noir foncé, parsemé assez régulièrement de taches blanches, arrondies ; ré- miges el rectrices noires, (achetées de blanc; bas du cou et poitrine d'un gris noiràälre, avec des raies étroiles el transversales d’un blanc grisàlre; bec d’un rouge jau- nâtre ; sommet de la tête garni d'une sorte de casque conique, rouge, qui se recourbe en arrière; membrane qui recouvre le haut de la têle et qui entoure les yeux et le bec, d’un rouge de sang, le reste de cette mem- brane qui descend sur le cou, d’un rouge violet, nuancé de bleu clair; pieds cendrés. Taille, vingt pouces. De Madagascar. P£&INTADE A POITRINE BLANCHE, Variété de la Peintade vulgaire que l’on a trouvée aux Antilles, où elle a sans doute été transportée d'Afrique. PEINTADE PTYLORHYNQUE. Numida plylorhyncha, Lichst. Barbillons charnus, arrondis en demi-sphère, noirs; casque osseux, peu élevé; une touffe de filaments membraneux au-dessus des narines; cou garni çà et là de plumes noires, le devant est cendré, rayé de noir; tout le reste du plumage est d’un bleu cendré, émaillé de blanc; queue rousse, émaillée de blanc. Taille, seize pouces. Afrique. PEINTADE DE RENDALL. ÜVumida Rendallii, Gould. Ce paraîl être une variété de la Peintade à crête. PEINTADE VULGAIRE. Numida Meleagris, L., Poule de Guinée, Belon; Gallus Guineensis, Ruiz, Buff., pl. enl. 108. Plumage d’un gris bleuâtre foncé, parsemé de petites taches blanches plus ou moins régulièrement Fe 0 M ar \ RTE À # PEI arrondies; premières rémiges blanches, les’aufres d’un bleu noirâtre, rayées longitudinalement de blanc; poi- {rine d’un bleu cendré uniforme; bec d’un cendré rou- geâtre; casque à peu près semblable à celui de la Peintade mitrée; joues bleuâtres, se prolongeant en membra- pes charnues, pendantes, au delà de la mandibule iñférieure; dessus du cou d’un rouge bleuâtre, parsemé de quelques poils noirs; pieds d’un gris cendré. Taille, vingtet un pouces. Du cap de Bonne-Espérance et des contrées adjacentes. La femelle à le plumage d’une teinte moins vive ; la membrane qui pend à la base de la mandibule supérieure et de chaque côté, est d’un rouge clair. Du reste, comme chez tous les Oiseaux tenus en domesticité, les Peintades sont sujettes à des modifications de nuances dans le plumage, qu’il est souvent aussi difficile de bien saisir que de décrire; c’est ainsi que l’on en trouve de blanches, de blanchä- tres, avec partie ou Lotalité des cuisses blanche et quel- quefois seulement avec la poitrine de cette couleur, etc. PEINTADE VULTURINE. /Vumida vullurina, Hardw. Son plumage est d’un gris brunâtre, parsemé de taches et de traits blancs; la tête est dépourvue de crête, nue ainsi que la partie antérieure du cou; l’occiput n’a que quelques plumes brunâtres; la partie inférieure du cou et la poitrine sont garnies de plumes allongées, lan- céolées, d'un noir bleuâtre, avec une ligne blanche sur le milieu de chacune; bec d’un brun rougeâtre. Taille, de l'extrémité du bec à celle de la queue, dix-huit pouces. De l'Afrique méridionale. PEINTADEAU. o1s. Nom de la jeune Peintade. , ce mot. PEIRATE. Perrales. 1Ns. Hémiptères; genre de la famille des Réduvites, institué par Audinet-Serville qui lui assigne pour caractères : antennes composées de quatre articles, dont le deuxième beaucoup plus court; sommet de la Lêle plan; corselet distinctement séparé en deux lobes par un sillon transversal : le premier lobe est fort grand, beaucoup plus long que large, le second court et transversal; écusson allongé, triangu- laire, assez grand, avec son extrémité un peu relevée; corps allongé; pattes antérieures ravisseuses; cuisses courtes, grosses, renflées, avec leurs hanches grandes, épaisses, creusées en dessous pour recevoir une partie de la cuisse; jambes antérieures et intermédiaires assez courtes, un peu élargies au bout, et garnies en dessous, vers leur extrémité, d’un duvet épais et serré, formant une sorte d’éponge. Audinet-Serville divise ce nouveau genre, composé d’une douzaine espèces, en deux sec- Lions. $ Tête inclinée en devant, de médiocre longueur; corps allongé. PEIRATE SPINIPÈDE. Peirates spinipes, Audin. Il est entièrement noir et luisant; son corselel est presque lisse, avec son premier lobe sillonné au milieu; le duvet des quatre jambes antérieures est d’un brun noirâtre; les cuisses antérieures el intermédiaires sont munies en dessous d'épines inégales et distinctes. Taille, quinze lignes. Du Sénégal. SS Tête horizontale, très-prolongée en avant; corps plus allongé et linéaire; cuisses mutiques. PEIRATE CARÉNÉ. Peirates carinatus, Audin.; Ae- sr JA PEK duvius carinatus, Fab. Son corps est fort allongé, linéaire, d’un noir un peu luisant; sa lête est noire, horizontale, prolongée en avant; premier lobe du eor- selet, ayant plusieurs stries longitudinales prononcées; élytres rougeàlres, à membrane noire; abdomen noir et luisant, avec les côtés élevés el presque tranchants, entrecoupés de noir et de rougeâtre. Taille, treize lignes. De l'Amérique septentrionale. PEIRESCIA. Bor. (Sprengel.) Synonyme de Pereskie. V.ce mot. PEIXOTOA. Peixvoloa. por. Genre de la famille des Malpighiacées, institué par A. De Jussieu avec les carac- tères suivants : calice à cinq divisions dont quatre sont glanduleuses à leur base ; pétales fort longs, onguicu- lés, ciliés et réfléchis; dix étamines à filaments glabres, soudés par en bas : cinq sont opposées aux pétales et ont leurs anthères fertiles, les cinq autres sont plus grêles et portent des anthères stériles par l'avortement des loges dont le connectif est (ransformé en une masse glanduliforme et monstrueuse ; trois ovaires soudés entre eux, el chacun d’eux a trois crêtes sur le dos; trois styles terminés par des stigmates tronqués; trois samares, avec trois ailes au dos, dont les latérales plus courtes, en forme de crêtes. PEIXOTOA HISPIDULE. Peixvoloa hispidula, Juss. C’est un arbrisseau à feuilles ovales, un peu cordées à la base, souvent apiculées, hispidules en dessous: les fleurs sont jaunes el forment assez souvent une sorte d’ombelle terminale. Du Brésil. PÉKAN. mam. Espèce du genre Marte. Ÿ. ce mot. PEKÉE. Pekea. gor. Ce genre, établi par Aublet, est le même que le Caryocar de Linné et que le ÆZhrzolo- bus de Gærtner. Il appartient à la famille des Rhizo- bolées, division des Sapindacées. Caractères : calice monosépale, à quatre ou cinq divisions plus ou moins profondes; corolle composée de cinq pétales assez épais, allernes avec les divisions calicinales, insérés, ainsi que les étamines, à un disque hypogyne. Celles-ci sont extrêmement nombreuses, et leurs filets sont monadel- phes à leur base, dans une petite étendue; ils sont du reste grêles, et terminés par une anthère presque glo- buleuse. L’ovaire est libre, un peu déprimé, à quatre angles obtus, à quatre loges contenant chacune une seule graine; il se termine à son sommet par quatre styles el autant de stigmates simples. Le fruit se com- pose de quatre, quelquefois de trois, de deux ou même d’une seule noix, réunies par leur côté interne. Quand il y en a {rois ou quatre, elles sont presque réniformes, mais on conçoit que leur forme doit varier suivant leur nombre. Chacune d’elles est uniloculaire et mono- sperme; leur péricarpe est assez épais, charnu et subé- reux extérieurement, dur et osseux intérieurement. La graine qu'il renferme offre une organisation fort re- marquable qui a été mise dans tout son jour par le professeur Richard. Son embryon, dépourvu d’endo- sperme, est immédiatement recouvert par le tégument propre. Presque toute la masse de l'embryon est formée par un gros corps charnu, tout à fait indivis, terminé à sa partie inférieure par un petit prolongement bifide à son sommel. Le gros corps charnu est la radicule, son prolongement est la tigelle, et les deux lobes qui PÉL et Re] + la terminent sont les cotylédons. C'est à celle sorte d’embryon que le professeur Richard donne le nom d’emmbryon macrorhize. On doit réunir au genre Pekea ou Caryocar, le genre Saouart d'Aublet, qui ne saurait en être distin- gué. Ce genre se compose alors de six espèces. Ce sont toutes des arbres dont quelques-uns acquièrent les plus hautes dimensions. Les feuilles sont opposées, pélio- lées, composées de folioles digitées ; leurs fleurs sont disposées en grappes. Les amandes, renfermées dans les noix, sont blanches, charnues, très-bonnes à man- ger. Celles du Pekeabutyracea, Aublet, Guian., p. 594, tab. 218, contiennent une très-grande quantité d'une buile grasse, épaisse, presque solide, et dont on se sert à Cayenne pour assaisonner les ragoûts en place de beurre. Toutes les espèces de ce genre sont originaires des diverses parties de l'Amérique méridionale. PEKEL. pois. F7. PEc. PEKI. BoT. Pour Pekée. 7. ce mot. PELAGE. mam. Le genre institué sous ce nom, par Frédéric Cuvier, aux dépens du grand genre Phoca, de Linné, a pour type le Phoque d'Hermann, vulgairement Phoque moine. Ce genre se distingue, selon Cuvier, des autres qu’il a formés dans la même catégorie, en ce que l’occipital est très-relevé, le chanfrein très- arqué, l'extrémité du museau courte, se rétrécissant tout à coup en avant de l’arcade zygomatique. Les crêles occipitales sont très-saillantes, (rès-épaisses; les pariétaux sont séparés par une crête sagittale très- marquée ; l’apophyse zygomatique s’avance jusqu’à la moitié de l’arcade; le trou sphéno-orbitaire est d’une grandeur démesurée. On ne voit point de lacrymaux. Les cornets du nez sont très-développés. 77. PHoque. Le mot de Pelage s'étend en général à la fourrure dont est revêlue la peau de presque tous les Mammi- fères. PÉLAGES. mau. L'une des variétés de la race cau- casique. Ÿ”. HOME. PÉLAGIE. Pelagia. AcAL. Genre de Médusaires, établi par Péron et Lesueur, dans la division des Méduses gas- triques, monostomes, pédonculées, brachidées et ten- taculées. Caractères : point d'organes prolongés de la base de l’estomac vers le rebord ; quatre bras très-forts terminant un pédoncule fistuleux. Adoptées comme sous-genre par Cuvier, les Pélagies sont réunies aux Dianées par Lamarck. F. Dranée. PÉLAGIE. Pelagia. voir. Genre de l’ordre des Acti- naires, dans la division des Polypiers sarcoïdes, ayant pour caractères : Polypier fossile, simple, pédicellé : surface supérieure étalée, embiliquée, lamelleuse;lames rayonnantes, simples ou se dichotomant une fois, rare- ment deux; surface inférieure unie ou légèrement ridée civeulairement, plus ou moins plane; pédicelle central, en cône très-court, situé à la surface inférieure. Le Polypier de ce genre, formé par Lamouroux (Gen. Polyp., p. 78, tab. 79, fig. 5, 6, 7), est sans doute une pétrification fort singulière, mais il est bien difficile de croire qu'elle ait été charnue avant de devenir fos- sile. L'aspect membraneux de sa surface inférieure ne parait pas suffire pour engager à adopter une pareille opinion, Ge genre serait peut-être mieux placé parmi 578 PÉL les Polypiers lamellifères, dans le voisinage des Fou- gères et des Cyclolites. La forme allongée du pédicule central des Pélagies fait présumer que ces Polypiers étaient fixés, quoiqu'on ne les ait trouvés que détachés. Lamouroux a nommé Pelagia clypeata la seule espèce rapportée à ce genre. Elle se rencontre assez rarement dans le Calcaire à Polypiers des environs de Caen. PÉLAGIENS. o1s. Vieillot intitule ainsi une famille de Palmipèdes qu'il compose des genres Stercoraire, Mouette, Sterne et Bec-en-ciseaux. PÉLAGUSE. Pelagus.moLz. Genre proposé par Mont- fort pour quelques Coquilles du genre Ammonite, dont le dernier tour, embrassant {ous les autres, les cache entièrement. Lamarck avait aussi fait un genre Orbu- lite sur les mêmes caractères, mais nile genre de Mont- fort, ni celui de Lamarck n'ont été adoptés. 7. OrBu- LITE et AMMONITE. PÉLAMIDE. RüPT. V. HYDRE. PÉLAMIDE. pois. Espèce du genre Scombre. F, ce mot. PÉLANDOK. mam.Nom vulgaire du Kangurus, Kan- guroo Filander. 7, KaNGURoo. PÉLARGODÈRE. Pelargoderus. 1xs. Coléoptères té- tramères; genre de la famille des Longicornes, tribu des Lamiaires, établi par Audinet-Serville, pour un insecte de Java, qui lui a présenté pour caractères dis- tincüfs : antennes glabres, longues, sétacées, beaucoup plus grandes que le corps dans les mâles, composées de onze articles cylindriques, dont le deuxième court, le troisième très-long, plus grand que le quatrième, le dernier allongé et pointu; tête aussi large que la partie antérieure du corselet; palpes et mandibules courtes; corselet mulique latéralement, cylindrique, sans rétré- cissement, pointillé, moins large que long, deux fois plus long que la Lête, avec deux sillons transversaux ; écusson (rès-pelit, demi-cireulaire, arrondi au bout; élytres allant en se rétrécissant des angles huméraux à l'extrémité qui est à peine tronquée; pattes longues; cuisses grandes, aussi longues que les jambes; corps convexe en dessus, allongé, ailé. PÉLARGODÈRE RAYÉ. Pelargoderus vitiatus, Audin. Son corps est noirâtre, chagriné en dessus; une ligne longitudinale enfoncée au milieu de la tête; élytres offrant chacune une bande longitudinale jaune, un peu oblique, partant de l'angle huméral et atteignant l’ex- trémité. Taille, quinze lignes. PÉLARGONE. Pelargontuin. pot. Ce genre immense, de la famille des Géraniactes, a été placé, par les au- teurs systématiques, dans la Monadelphie Heptandrie, L., malgré l’'inconstance du nombre de ses élamines fertiles. Iavait été constitué primitivement, aux dépens des Geranium, par J. Burmann (Plant. Afric: Dec., p. 89); mais Linné n'ayant point admis les molifs ex- posés par ce botaniste en faveur de l'établissement de ce genre, continua à le tenir réuni aux Geranrium. Plus de quarante ans après, l'Héritier publia seule- ment les planches de quelques Pelargonium, qui furent enfin séparés des Geraniuwm. Voici les caractères essen- tiels des Pélargones : calice à cinq divisions profondes, la supérieure se prolongeant en un éperon ou tube nectarifère très-petit, déeurrent le long du pédoncule PÉL et adhérent avec celui-ci; corolle à cinq ou rarement à quatre pétales, plus ou moins irréguliers ; dix éta- mines dont les filets sont inégaux et monadelphes; quatre à sept seulement portent des anthères, les autres sont stériles ; styles persistants (arêles des auteurs ou prolongements supérieurs des carpelles), barbus du côté interne, et se contournant en spirale après l’an- thèse. Le genre Pelargoniuim se distingue principale- ment du Gerantum et de l’'Erodium, par l'extrême irrégularité de la corolle, irrégularité qui entraîne un grand dérangement dans le reste du système floral, comme, par exemple, l'avortement de plusieurs anthè- res. En outre, un port particulier, déterminé par la nalure arborescente des tiges du plus grand nombre des Pelargonium, se combine avec ces caractères; de sorte qu'il est toujours facile de distinguer les Pelar- gonium, sous le rapport générique. El ce qui nécessi- tait surtout de subdiviser le genre Geranium, c'était le nombre toujours croissant de ses espèces. En effet, quelles difficultés n'aurait-on pas à surmonter, s’il fallait déterminer une espèce au milieu de cinq à six cents congénères? Cependant, comme la création de genres nouveaux aux dépens des anciens doit avoir un terme, on est forcé de regarder comme un travail purement artificiel l'érection que R. Sweet a faite du genre Pelargonium en une sorte de tribu à laquelle il donne le nom de Pélargoniées (Pelargonieæ). Ce bota- nographe à publié un ouvrage par livraisons, orné.de belies figures, sur le genre Pelargonium, où il a établi plusieurs genres sous les noms de Æoarea, Isopeta- lui, Campytlia, Jenkinsonia et Ciconium. Lindley, qui a coopéré au même ouvrage, est l’auteur des genres Dimacria, Olidia, Phymatanthus et Chorisma. Ces nouveaux genres ont été réduits par le professeur De Candolle (Prodr. Syst. Veget., 1, p. 649) au rang de simples sections génériques du Pelargonium, par la raison que les espèces de ces prétendus genres se fécon- dent entre elles avec la plus grande facilité et donnent naissance à des hybrides. Les jardiniers ont tellement abusé de ce moyen de créer de nouvelles espèces, qu’il règne maintenant une confusion inextricable parmi les plantes de ce genre, dont la culture est aujourd'hui universellement répandue; et ce qu’il y a de plus fà- cheux, c’est que les croisements ont été opérés sans tenir note de !a détermination exacte des individus qu’on à, pour ainsi dire, forcés de se marier ensemble. Leurs hybrides sont des bâtards dans la véritable ac- ception du mot, c’est-à-dire des individus sans titres, et dont les parents sont inconnus; quelquefois cepen- dant on est assez certain sur l'espèce qui a servi de mère. Dans son Prodromus Syslematis Vegetabilium, le professeur De Candolle porte le nombre des espèces à trois cent soixante-neuf, sur lesquelles trois cent vingt- quatre sont assez bien connues, c’est-à-dire décrites avec assez de précision et surtout assez exactement figurées pour qu’on puisse les reconnaître. Ce nombre a été considérablement augmenté par les jardiniers, surtout en Angleterre. On voit, par le second volume de l'AJortus Brilannicus, que près de cinq cents sont cultivées chez nos voisins d'outre-mer; mais la plupart PÉL sortiront un jour de la liste des êtres primitifs qui seuls composent le domaine de la nature. Les Pelargonium sont originaires de la pointe aus- trale de l'Afrique, c'est-à-dire des environs du cap de Bonne-Espérance; il y en a si peu qui croissent ail- leurs, qu’on peut les considérer comme l’un des genres qui caractérisent le mieux cette vaste région botanique. Deux belles espèces, celle qui fait le type du genre Zso- petalum de Sweet (Pelargonium cotyledonis), et le Pelargonium inquinans, croissent à Sainte-Hélène. Le Pelargonium Canariense est indigène des Îles Canaries. Enfin, quelques espèces, en petit nombre, ont été rapportées de la Nouvelle-Hollande et de la Nou- velle-Z:lande. La plupart des Pelargoniuim ont des tiges ligneu- ses; il en est cependant qui sont de petites herbes acaules, à racines tubéreuses, et à feuilles radicales pétiolées. Tels sont ceux qui composent les genres Hoarea et Dimacria de Sweet el Lindley. D’autres sont des herbes frutescentes et rameuses seulement à la base, comme par exemple les plantes qui composent les genres Campylia et Plhymatanthus de ces mêmes auteurs. Quelques-unes offrent des tiges cylindriques, herbaccées et rarement frulescentes. Le Pelargoniunr Canariense est dans ce cas. Mais le plus grand nom- bre se compose de sous-arbrisseaux à tiges char- nues, surtout près de l'insertion des feuilles où elles offrent des sortes d’articulations ou de renflements qui rendent ces plantes très-susceptlibles d'être mul- tipliées par boutures.Leurs feuilles offrent une grande diversité de formes, depuis la feuille ronde ou ellip- tique à peine incisée, jusqu’à la feuille Ja plus com- posée à pinnules linéaires. Elles sont ordinairement couvertes de poils glanduleux, qui sécrètent une li- - queur visqueuse très-odorante. Celle odeur est désa- gréable dans un grand nombre d’espèces; elle rap- pelle celle du bouc, du muse, de la térébenthine, etc.; mais dans certaines espèces, elle est aussi suave que celle de la rose et des fleurs les plus renommées par leur parfum. Leurs fleurs font l'admiration de tout le monde, soit par leur élégance, soit par leurs couleurs vives et variées, soit enfin par leurs formes agréables et leur disposition gracieuse. Dans la plupart des Pe- largonium, ces fleurs forment des sertules ou petits bouquets au sommet des tiges et de leurs nombreuses divisions. La patrie de ces plantes étant la même, et sous un climat plus chaud que celui de l'Europe, mais moins que celui des contrées intratropicales, il est facile de prévoir quelle doit être la dose de température an- nuelle qu'en général elles exigent. La serre tempérée ou l’orangerie sont donc absolument de rigueur pour l’'hivernage de la plupart des Pelargonium. Ceux qui sont succulents ou charnus, soit dans leurs liges, soit dans leurs feuilles, et c’est le cas du plus grand nom- bre, n’ont besoin que de légers arrosements en hiver. L'humidité stagnante leur fait plus de dommage en cette saison qu’une basse température. Dans la serre, ils doivent être placés le plus près possible des jours, et en été on doit leur donner une exposition méri- dienne. La terre franche, divisée avec un peu de sable PÉL 579 et de terreau, forme le sol dans lequel ils prospèrent le mieux : une terre plus substantielle ou chargée de plus de substances animales, les fait, à la vérité, pousser beaucoup plus vite, et ils fleurissent davantage, mais aussi ils deviennent souvent, par cet excès de nourri- ture, victimes du froid ou de l'humidité pendant l'hi- ver. On ne leur fait subir qu'un seul dépotement au printemps; si on en faisait un second en automne, ils ne pourraient produire assez de racines pour atteindre les parois du vase, el ils s’étioleraient dans la serre. On multiplieles Pelargontum par graines et parboutures. Le premier moyen est plus avantageux, en ce que les individus qui en proviennent sont plus vigoureux, et que l’on acquiert de nouvelles variétés ; le second peut être mis en usage de préférence dans les climats froids, à cause de la difficulté d'obtenir de bonnes graines. On sème les graines au printemps, dans des terrines sur couche et sous châssis. Quand les jeunes plants ont atteint quatre ou cinq pouces de hauteur, on les met chacun dans un petit pot qu'on place à l'ombre, pour reprendre. Les boutures se font dans le courant de l'été. On en plante plusieurs dans le même pot qu’on expose à une chaleur modérée, et que l’on garantit de l’action trop vive de la lumière. Elles s’enracinent avec beaucoup de facilité, et on peut les séparer an bout d'un mois, mais il convient mieux de les laisser passer Phiver ensemble et de les séparer seulement au prin- temps, à cause de la faiblesse des jeunes individus qui courent risque de périr, lorsqu'ils entrent ainsi affai- blis dans Ja serre. : $ I. Espèces à tiges frutescentes. PÉLARGONE ÉCARLATE. Pelargonium inquinans, Aiton, Hort. Keiv.,2, p. 424; Geranium tnquinans, L., Cavan., loc. cit., tab. 106, fig. 2. Ses feuilles sont orbiculaires, réniformes, presque entières, crénelées, cotonneuses, visqueuses; elles prennent une couleur de rouille lorsqu'on les a un peu froissées. Les fleurs ont une couleur écarlate, des pétales obovés, cunéi- formes; elles sont disposées en petite ombelle. Gette plante donne des métis par son exposition dans le voi- sinage du Pelargonium zonale,ce qui démontre qu'ils sont parents à un degré très-rapproché. PÉLARGONE A FEUILLES ZONÉES. Pelargoninum sonale, Willd., Spec., 5, p. 667; Geranium zonale, L., Cav., Dissert., 4, tab. 98, fig. 2. Cet arbrisseau est l'objet d'une culture populaire ; aussi le nomme-t-on vulgai- rement, et comme par excellence, Géranium des jar- dins. Ses feuilles sont cordiformes, orbiculaires, à lobes peu distincts, dentées el marquées en dessus d'une nuance de couleur plus foncée qui forme une zone fort apparente. Ses fleurs sont disposées en sertule, pédon- culées, à pétales cunéiformes dont la couleur est ordi- nairement d'un rouge vif, mais qui, dans une foule de variétés, offre Loutes les nuances depuis le pourpre jusqu’au blanc rosé. Les feuilles sont quelquefois pana- chées de blanc et de jaunâtre. PÉLARGONE A FEUILLES EN ENTONNOIR. Pelargonium cucullaiumm, Aïiton, loc. cit., %, p. 496; Geranium cucullalumm, L., Gavan., loc. cit., Lab. 106, fig. 1; Scba, Mus., 1, (ab. 96, fig. 2. Ses feuilles sont arron- dies., presque réniformes, dentées ou lobées, et pubes- 580 PÉL centes; les bords de leur limbe sont rapprochés en forme de cornet ou d’entonnoir. Les fleurs forment une ombelle de einq à six fleurs; elles sont grandes, d'un violet bleuâtre; les pétales supérieurs sont marqués de stries plus foncées et ramifiées. Cette espèce offre plu- sieurs variétés qui semblent fort différentes au premier aspect. PÉLARGONE A FEUILLES EN COEUR. Pelargonium cor- datum, V'Héritier; Geran. Icon., 1.22; Pelargonium cordifolium, Curt., Bot. Magaz., tab. 165, optim.; Geranium cordifolium, Cavan., loc. cit., tab. 117, fig. 8. Ses feuilles sont cordiformes, aiguës, dentées, planes, d’un vert foncé en dessus, pàles et pubescentes en dessous. Ses fleurs sont nombreuses, disposées en ombelles qui, réunies plusieurs ensemble, forment des panicules inégales. Les pétales inférieurs sont étroits et pointus, les supérieurs très-grands, d’une belle couleur rose, marqués de stries plus foncées, qui se ramifient depuis la base du pétale, Les nombreuses variétés que cette belle espèce a données par la culture, ont fourni aux jardiniers adulateurs des princes el des grands seigneurs, maintes occasions de leur offrir des dédicaces assez ridicules. I] y en à eu pour Marie-Louise et le roi de Rome, pour la duchesse de Berry et le duc de Bordeaux; il en restera sans doute pour tous les princes nés et à naître. L'espèce mère de ces variétés est elle-même une bâtarde du Pelargonium cuculla- dur avec un inconnu. PÉLARGONE A FLEURS EN TÊTE. Pelargonium capila- turn, Ait., loc. cit., 2, p. 425; Geranium capitatum, L., Cayan., loc. cit., tab. 105, fig. 1; vulgairement Géranium rose des jardiniers. Ses tiges sont faibles, diffuses, rameuses, très-velues, et ne s'élèvent à deux ou trois pieds qu’autant qu’elles sont supportées par des appuis. Les feuilles sont cordiformes, à cinq lobes, ondulées, dentées el mollement velues; elles sont ac- compagnées de stipules larges, cordiformes. Les fleurs sont de grandeur moyenne, roses, striées, sessiles et réunies en têle. Ce n’est pas à cause de son élégance qu’il est ici question de cette plante, mais à raison de l’agréable odeur de rose que ses feuilles exhalent, sur- tout quand on les froisse. Il arrive quelquefois que certains individus de Pelargonium capitatum ontune odeur de térébenthine; on peut présumer avec vrai- semblance qu'ils sont des produits adultérins du Pe- targonium capitatum fécondé par le Pelargonium terebenthinaceum. $ IL. Espèces à tiges herbacées ou à peine sous- frutescentes. PÉLARGONE TRICOLORE. Pelargonium tricolor,Curt., Bot. Mag., tab. 240; Pelargonium violarium, Jacq., Icon.rar.,5,tab.527; Phymatanthus tricolor, Sweet, Geran., tab. 45. Celte charmante pelile espèce a une tige courte, sous-frutescente, dressée, des feuilles lan- céolées, velues, grisàtres, incisées, dentées et presque trifides. Ses fleurs sont ordinairement disposées par trois au sommet de pédoncules terminaux et axillaires; elles ont leurs pétales supérieurs presque arrondis, d’un brun rouge velouté, un peu noirâtres à la base, les inférieurs ovales. Ces fleurs, par leurs formes, rappellent assez celles de la Violette tricolore, et font D'É T un effet encore plus agréable que ces dernières par léclat de leurs couleurs. PÉLARGONE ODORANTE. Pelargonium odoratissi- mu, Ait., loc. cit., p. 419; Geranium odoratissi- mun, Cav., loc. cit., (ab. 105, fig. 1. Ses Liges sont charnues, grosses, très-courtes, garnies de feuilles cordiformes, arrondies, molles, douces au toucher, d’une odeur aromatique très-forte. Les fleurs naissent sur des pédoncules grêles, fourchus, très-longs, et formant une petite ombelle de quatre ou cinq fleurs pelites, à pélales presque égaux, blancs, un peu teints de rose. PÉLATE. Pelates. pois. Genre d'Acanthoptérygiens, établi par Cuvier dans la famille des Percoïdes, avec ces caractères : un préopercule dentelé; un opércule ter- miné par une forte épine; une dorsale peu échancrée; dents en velours, uniformes. PÉLATE A QUATRE LIGNES. Pelales quadrilineatus, Cuv. Il est d'un gris argenté, marqué de quatre raies longitudinales, brunâtres; toutes les nageoires sont grisâtres, et la caudale est laillée en croissant; les pectorales sont médiocres, et le premier rayon mou est plus allongé que la dernière épine. Taille, six pou- ces. B. 6, p. 15, D. 12, cAT. + À. +, c. 17. De la Nou- velle-Galles du sud. PÉLÉCANOIDE. Æaladroma. os. (Illiger.) Genre de l’ordre des Palmipèdes. Caractères : bec très-court, droit, comprimé, dur, tranchant, sillonné longitudi- nalement, avec:la base un peu dilatée et en pointe un peu courbée; narines distinctes, placées à la base de la surface du bec, dirigées en haut, avec leur base engagée sous un seul tube divisé par une cloison inté- rieure; pieds courts; trois doigts seulement, dirigés en avant et palmés; point d'ongles ni de pouce; ailes courtes. Ce genre a été institué par Lacépède, qui a cru lui reconnaître une sorte d’analogie avec celui des Pélicans, parce que sur la seule espèce dont il ait eu connaissance , il avait observé une petite poche mem- braneuse, susceptible de dijatation, formant une sorte d’appendice à la mandibule inférieure; mais ce carac- ère prétendu ne s’est point retrouvé chez les deux autres espèces que l’on a découvertes postérieurement, et c’est pourquoi Lesson à proposé de substituer au nom de Pélécanoïde, celui de Puffinure; en effet, quant aux autres caractères de conformation, en exceptant toutefois la longueur des ailes, ces Oiseaux paraissent avoir beaucoup plus de rapports avec le genre Pétrel. PÉLÉCANOÏDE DE BéRARD. Haladroma Berardi,Quoy, Temm., Ois. color., pl. 517. Parties supérieures d'un noir assez pur, les inférieures blanches; joues et côtés de la poitrine noirâtres; rectrices extérieures étroite- ment bordées de blanc; des lunules blanches aux plu- mes scapulaires; bec noir; pieds cendrés. Taille, six pouces neuf lignes. Dans les parages des îles Ma- louines. PéLÉCANOÏDE DE GaRNOT. Haladroma Garnotii, Puf- finaria Garnolii, Less., Zool. de la Coquille, pl. 46. Parties supérieures d’un brun noirâtre, les inférieures d’un blanc satiné et légèrement teint de fuligineux sur les côtés de la poitrine; bec et tarses noirs. Cet Oiseau, qui habite par grandes troupes le long des côtes du 6 PORUT Pérou, a les formes massives, courtes et ramassées ; ses ailes sont presque aussi longues que la queue, qui est courte et pointue; il a neuf pouces de longueur totale, et son bec y entre pour dix lignes; il vole médiocrement bien, d’une manière précipitée, et en rasant la mer; mais il paraît préférer se tenir en repos à la surface des eaux; il plonge très-fréquemment, à la manière des Grèbes, sans doute pour saisir les pelits Poissons dont il se nourrit. PÉLÉCANOÏDE PLONGEUR. Pr'ocellaria urinatriæ, Gm. Parties supérieures d’un brun noirâtre, les inférieures blanches, à l'exception du haut de la gorge qui est noir; bec noir, si ce n’est vers le milieu et sur les côtés de la mandibule inférieure, où il est blanc ; tarse et doigts verdàtres; palmures noires. Taille, huit pouces. PELECANUS. o15. #7. PÉLICAN. PÉLÉCIER. Pelecium. ins. Genre de l’ordre des Co- léoptères, section des Pentamères, famille des Carnas- siers, tribu des Carabiques thoraciques, établi par Kirby et adopté par Latreille qui le place près des Panagées. Ce genre se distingue des autres genres voisins, par les caractères suivants : tête déprimée, ayant un cou distinct; antennes filiformes, insérées vers la base des mandibules, sous un petit rebord de la tête, composées de onze articles, le premier et le dernier plus grands que les autres. Labre court, creusé au milieu; mandibules grandes, sans dentelures, se croisant dans leur milieu; palpes extérieures ayant leur dernier article grand, sécuriforme, presque trian- gulaire; les maxillaires externes de quatre articles, les labiales de trois; palpes maxillaires internes de deux articles, le dernier fort grand, courbe, grossis- sant insensiblement de la base à l'extrémité; lèvre échancrée à son extrémité et portant deux petites pointes. Corselet presque carré, ses bords latéraux arrondis, sa partie postérieure presque aussi large que l’antérieure et ne se rétrécissant pas subitement avant sa jonction avecles élytres; celles-ci convexes, entières, réunies et embrassant un peu l'abdomen; point d'ailes. Pattes fortes, de longueur moyenne; jambes antérieures échancrées au côté interne; les deux tarses antérieurs ayant leurs quatre premiers articles dilatés et velus en dessous, dans les mâles. PÉLÉCIER CYANIPÈDE. Pelecium cyanipes, Kirby, Trans. Lin., vol. 12, tab. 21, f. 1. Long de sept à huit lignes ; antennes noires ; leurs quatre premiers articles ayant un reflet bleuâtre; tête lisse, d’un noir bleuâtre, avec deux enfoncements sur le front; corselet lisse, d’un noir bleuâtre; abdomen noir ainsi que les élytres, celles-ci profondément sillonntes, et leur bord exté- rieur ayant une ligne de points enfoncés ; pattes bleuà- tres ; (arses noirs, garnis de poils roux. Cet insecte se trouve au Brésil. PÉLÉCIER A PATTES FAUVES. Pelecium fulvipes, Drap. I est d'un brun fuligineux, (rès-luisant; ses palpes sont d’une nuance beaucoup plus pâle, ainsi que la base des antennes dont les derniers articles sont pubes- cents et grisâtres; il y a deux pelits points et deux ligues enfoncés sur la tète; le corselet a une forte ligne longitudinale dans son milieu et un enfoncement de P É L 581 chaque côté, vers l'angle postérieur qui est très-ar- rondi; les élytres ont des stries de points assez faible- ment marquées sur le disque qui est très-relevé; les cuisses et les jambes sont fauves ; les tarses sont bruns. Taille, sept lignes. De la Colombie. PÉLÉCIER RESPLENDISSANT. Pelecium refulgeñs, Gué- rin.Ilest d’un brun obscur, avec les palpes plus claires; les antennes sont velues ; la tête est marquée de deux sillons longitudinaux de chaque côté, le corselet est ovale, avec les angles antérieurs non proéminents, un sillon au milieu et une impression large, de chaque côlé, en arrière; tout l’insecte est d’un bronzé très- brillant, avec les bords postérieurs du corselet et les latéraux des élytres d’un vert cuivreux : celles-ci sont bombes et striées. Taille, sept lignes. Du Brésil. PÉLÉCINE. Pelecinus. 1ns. Genre de l’ordre des Hyménoptères, seclion des Térébrans, famille des Pupi- vores, tribu des Évaniales, établi par Latreille, et ayant pour caractères : Lèle plus large que longue et sans cou apparent ; on voit sur le vertex trois pelils yeux lisses, disposés en triangle ; antennes très-grêles, de quatorze articles dont le premier gros, le deuxième très-court et les autres cylindriques; labre grand et membraneux, demi-cireulaire et entier; mandibules fortes et dentées; palpes maxillaires beaucoup plus longues que les labia- les, presque sétacées et composées de six articles; les labiales sont de quatre articles à peu près égaux ; lan- guette trifide, avec sa division médiane plus étroite ; corselet assez long : le métathorax forme à peu près la moitié de sa longueur; ailes inférieures sans ner- vures distinctes : les supéfieures ont, outre la nervure du bord antérieur, une autre nervure qui part du point épais et se bifurque en se dirigeant vers l'extrémité de l'aile; de la partie de cette nervure qui précède la bifurcation, part une autre nervure qui remonte d’a- bord vers la base de l’aile et redescend ensuite pour atteindre le bord postérieur. De la base de l'aile part une autre nervure qui émet deux principaux rameaux, dont l’un rejoint la côte et l’autre le bord postérieur; dans l’angle formé par le rameau qui rejoint la côte et la nervure, se trouve une pelite cellule mal (terminée, qui est la première cellule discoïdale; la seconde cel- lule discoïdale existe aussi, la discoïdale inférieure n’est pas tracée; l'abdomen est long et composé de cinq segments, outre l'anus; les jambes postérieures sont quelquefois en massue ; le premier article des tar- ses est beaucoup plus court que les suivants. Ce genre se distingue des Évanies, parce que ceux-ci ont l’ab- domen extrêmement petit, comprimé el pédiculé; les Fœnes ont la tête portée sur un cou, et l'abdomen en forme de massue. Enfin les Paxyllomes et les Aulaques ont l'abdomen ellipsoïde, et les jambes toujours grêles, ce qui n’a pas lieu chez les Pélécines. PÉLÉCINE POLYCÉRATEUR. Pelecinus polycerator, Latr., Fabr.; Zchneumon polycerator, Fabr., Drury (Ins., €. 2, pl. 40, F. 4). Get insecte est tout noir; son abdomen est très-long, filiforme et arqué. On le trouve dans l'Amérique septentrionale et au Brésil. PÉLÉGINE EN MASSUE. Pelecinus clavator, Latr.(Dict. d'Hist. natur., éd. 2). Cette espèce est longue de huit lignes, noire; corselet d’un rougeàtre foncé ; abdomen PÉL en massue et tenant au corselet par un long pédicule. Brésil. PELECINUS. Bot. (Tournefort.) 7. BISSÉRULE. PÉLÉCOCÈRE. Pelecocera. ins. Genre de l’ordre des Diplères, famille des Athéricères, tribu des Sirphies, établi par Hoffmansegg, et publié par Meigen qui lui donne pour caractères : antennes dirigées en avant, de trois articles, le dernier patelliforme, portant à son extrémité une soie grosse, courte, distinctement triar- ticulée ; hypostome voûté dans sa partie inférieure. Ce genre se distingue de tous ceux de la tribu par le carac- tère de la soie des antennes composée de trois articles distincts, ce qui n’a pas lieu chez les autres. PÉLÉCOGÈRE A TROIS BANDES. Pelecocera tricincta. Elle est longue de trois lignes, noire, avec trois bandes jaunes, un peu interrompues sur l'abdomen; les pattes sont jaunes. La Pélécocère flavicorne , Pelecocera {lavicornis, ressemble à la précédente, mais les pattes sont brunes. Toutes deux se trouvent en Europe. PÉLÉCOPHORE. Pelecophorus. ins. Genre de l’or- dre des Coléoptères, section des Pentamères, famille des Serricornes, tribu des Mélyrides, institué par De- jean. Latreille le distingue des autres genres de sa tribu par les caractères suivan(s : palpes maxillaires termi- nées par un article plus grand, sécuriforme; antennes sensiblement plus grosses vers leur extrémité; premier article des tarses fort court. Ce genre se compose de petites espèces, des îles de France et de Bourbon, qui ontle port des Dasyies. PÉLÉCOPRORE D’ILLIGER. Pelecophorus Illigeri, No- toœus Illigeri, Sch., t. 1, part. 2, p. 55, n° 6, pl. 4, fig. 7.Ilest long de deux lignes et demie. Son corps est ovale-oblong, d’un noir bronzé, brillant, profondément ponctué; ses antennes sont plus longues que le corse- let, ferrugineuses à leur base, grossissant vers leur extrémité, noires et un peu pubescentes dans cette partie ; les côtés du corselet sont blanchâtres. On voit deux bandes sinueuses de cette couleur sur les élytres; le dessous du corps et les cuisses sont d’un brun noi- râtre, un peu pubescent. Les jambes et les tarses sont pâles; les palpes sont d’un ferrugineux pâle. On le trouve à l'Ile-de-France. PÉLÉCOPSÉLAPHE. Peiecopselaphus. 1Ns. Coléop- tères pentamères; genre de la famille des Serricornes, formé par Solier, aux dépens du genre Bupreste. Ca- ractères : antennes de onze articles : le premier court, le troisième à peu près de la longueur du précédent, les suivants subrectangulaires, allant en diminuant de longueur jusqu’au dernier ; palpes maxillaires de trois articles : le premier le plus allongé, le deuxième obco- nique, le dernier large et ordinairement sécuriforme ; palpes labiales de deux articles, dont le premier petit et le dernier large; mandibules courtes, épaisses et obluses; menton grand, subtriangulaire, avec ses trois angles arrondis; labre moyen, rectangulaire; yeux gros et ovales; corselet peu convexe, presque déprimé, sub- trapézoïdal etlégèrement trilobé postérieurement, avec un enfoncement longitudinal dans son milieu; écusson petit, presque carré, enfoncé dans son milieu; élytres allant en se rétrécissant vers leur extrémité, qui est dentée en scie; tarses grêles : premier article des pos- “4 de. PÉL térieurs très- étroit, aussi long que les quatre autres réunis. PÉLÉCOPSÉLAPHE DÉPRIMÉ. Pelecopselaphus depres- sus, Audin.; Buprestis depressa, Fabr. Il est entiè- rement d’un vert foncé, cuivreux ; le corps est un peu déprimé en dessus; les antennes sont d’un bleu foncé ; la tête est pointillée; les élytres ont des stries régulières formées par des points enfoncés, très-rapprochés; les pattes sont d’un bleu foncé. Taille, cinq lignes. Amé- rique méridionale. PÉLÉCOTOIDE. Pelecotoides. 1xs, Ce genre de Co- léoptères hétéromères, de la famille des Trachélytres, avait été confondu avec les Pelecotoma de Latreille; il en diffère par la réunion des caractères suivants : antennes de onze articles, dont le premier long, le deuxième court, le troisième allongé, le quatrième court, les sept suivants émettant un rameau long et grêle chez le mâle, court chez la femelle; palpes presque filiformes : les maxillaires de quatre articles, dont le premier court, le deuxième long, le troisième conique, le dernier presque cylindrique. un peu tron- qué à l'extrémité; les labiales de trois articles filifor- mes; labre carré; tête très-inclinée; yeux grands, un peu échancrés; corselet élargi en arrière, à angles postérieurs très-aigus; écusson assez petit et triangu- laire; élytres longues, allant en se rétrécissant vers l'extrémité ; pattes longues et assez grêles ; tarses fili- formes, à premier et dernier articles allongés; crochets simples, dentelés en peigne au côté intérieur. Tous les Pélécotoïdes connus jusqu'ici appartiennent à l’Amé- rique méridionale et à l’Australie. PÉLÉGOTOÏDE A COU CONIQUE. Pelecotoides conicollis, Gory. Il est d’un brun chatain clair, entièrement cou- vert d’un léger duvet cendré ; les antennes sont brunes, médiocrement pectinées; le corselet est assez étroit, avancé, conique, légèrement impressionné de chaque côté; les élytres sont un peu convexes, élargies à la base, avec les angles huméraux saillants, ayant cha- cune trois petites côtes longitudinales; le dessous du corps etles pattes sont pubescents et cendrés ; les tarses sont grêles, comme les pattes, allongés el étroits. De la Nouvelle-Hollande. PÉLÉCOTOME. Pelecotoma. 1ns. Genre de l’ordre des Coléoptères, section des Hétéromères, famille des Trachélides, tribu des Mordellones, établi par Fischer dans les Mémoires de la société impériale des nalu- ralistes de Moscou. Caractères : corps étroit, allongé et comprimé latéralement; tête fortement inclinée sous le corselel; yeux grands, rapprochés sur le front, en de- vant, un peu échancrés pour l'insertion des antennes. Celles-ci sont insérées au-devant des yeux, près de la bouche; elles sont composées de onze arlicles, dont les premier et troisième longs, les deuxième et quatrième courts; les sept derniers formant un éventail ou pana- che simple, chaque article n’émettant qu’un seul ra- meau, beaucoup plus court dans les femelles et figurant seulement une large dent de scie; palpes filiformes ; corselet rétréci en devant, avec trois prolongements, dont deux latéraux et un au milieu; écusson petit, Lriangulaire el très-apparent; élytres longues, allant un peu en se rétrécissant vers leur extrémité; pattes : PÉL longues; jambes antérieures munies d’une épine à leur extrémité; les intermédiaires en ont deux, dont l’inté- rieure plus grande.et les postérieures deux absolument égales; tarses filiformes, avec les premier et dernier articles allongés. Ce genre se distingue des Ripiphores, parce que ceux-ci ont l’écusson caché sous un prolon- sement du corselet, et que leurs élytres sont fortement rétrécies en arrière; les antennes des Ripiphores mâles ont leur panache composé, c’est-à-dire que chaque article jette deux rameaux, tandis que dans les Pélé- cotomes ils n’en fournissent qu'un. Les Myodes sont distingués des Pélécotomes par les mêmes caractères. Les genres Mordelle, Anaspe et Scraplie diffèrent des Pélécotomes, parce que leurs antennes sont tout au plus dentées en scie dans les mâles. PÉLÉCOTOME MOscoviTE. Pelecotoma mosquense, Fischer (loc. cit., t. 2, p. 595, pl. 18, f. 1), Latr.; Ri- piphorus fennicus, Payk., Faun. Suec., t. 2, p. 178, no 2. Long de trois lignes; tête et corselet noirs, cou- verts d’un duvet soyeux gris-jaunâtre; antennes noires; élytres d’un brun roussâtre, un peu écartées l’une de l'autre à l'extrémité ; poitrine et abdomen noirs ; pattes d’un brun roussâtre. On trouve cette espèce dans le nord de l’Europe, aux environs de Moscou. Une autre espèce, le Pelecotoma Dufourii, Latr., se trouve en Espagne; les Pelecotoma Leachii et La- treillii sont du Brésil. PÉLÉCYNTHE. Pelecynthus. BoT. Genre de la fa- mille des Légumineuses, institué par Meyer qui lui assigne pour caractères : calice à cinq divisions, dont la supérieure est plus étroite; étendard de la corolle arrondi; carène un peu en voûte et {ronquée; dix éla- mines monadelphes; ovaire slipité, pauciovulé; style filiforme; stigmate capité; légume slipilato-résupiné, comprimé, ordinairement monosperme par avorte- ment: sa sulure supérieure est subulée. Les espèces de ce genre, dont Meyer fail trois sections sous les noms de Colobotropis, Hybotropis el Cuminotropis, sont des arbustes qui ont tout l'aspect de ceux du genre Raphnia. Les feuilles caulinaires sont allernes, sim- ples, sessiles et entières; les feuilles florales sont oppo- sées; les fleurs sont axillaires et Lerminales, solitaires ou en corymbes. Tous ces arbustes sont originaires du cap de Bonne-Espérance. PÉLÉCYPHORE. Pelecyphorus. ins. Coléoptères hé- téromères; genre de la famille des Mélasomes, tribu des Asidites, instilué par Solier qui lui assigne pour caractères : antennes courtes, épaisses et velues, avec le premier article court, renfié, pyriforme, le deuxième très-pelit, transverse et noduleux, le troisième obco- pique, plus long, les cinq suivants courts, cylindriques et submonoliformes, les neuvième et dixième plus gros et transverses, le dernier engagé dans le pénultième, petit el comme tronqué; tête anguleuse latéralement ; yeux non saillants et très-transverses; menton très- grand, transverse et anguleux latéralement; mandi- bules découvertes, bidentées à leur extrémité; palpes à articles épais et renflés, le dernier très-comprimé, grand, fortement triangulaire, irrégulier et comme pointu intérieurement; labre saillant, rectangulaire, transverse, échancré; corselet légèrement arqué et 'ÉL 585 caréné sur les côlés, échancré antérieurement, tronqué à sa base ; écusson formant en arrière une saillie trian- gulaire; élytres à flancs oblitérés et confondus avec les parties embrassantes, (tronquées carrément à leur base, avec les angles huméraux saillants et anguleux ; pattes velues; jambes filiformes, couvertes d’aspérités acicu- laires; tarses épais, velus et garnis en dessous de cils épineux: articles très-courts et transverses, le dernier plus long que le premier. PÉLÉCYPHORE DU MEXIQUE. Pelecyphorus Mexica- nus, Sol. Il est noir, avec la têle et le corselet couverts de poils blanchâtres; les élytres ont des élévations costiformes, qui font au milieu du dos un groupe de réticulations inégales el très-irrégulières; des gros points enfoncés sur le ventre; bords de l'abdomen poi- lus et cendrés. Taille, cinq à six lignes. PÉLÉCYSTOME. Pelecystoma. 1Ns. Hyménoptères ; genre de la famille des Térébrans, tribu des Braco- nides, institué par Wesmael, aux dépens des Rogas de Nées van Esenbeek. Caractères : tête transversale; pal- pes maxillaires de six articles, dont le troisième est dilaté antérieurement et sécuriforme: les trois premiers segments de l’abdomen à peu près égaux ; l'articula- tion suturiforme plus profonde et crénelée; ailes ayant trois cellules cubitales dont la deuxième trapéziforme, et une nervure récurrente insérée vers l'extrémité de la première cellule cubitale ou interstitiale: les deux cellules discoïdales supérieures inégales à la base, l’in- terne plus courte que l’externe; pieds grêles. PÉLÉCYSTOME JAUNE. Pelecysioma luteum , Wesm.; Royas luteus, Nées. Son corps est d’un jaune testacé; sa tête est jaunâtre, avec le sommet noir ; les antennes sont brunâtres, avec leurs premiers articles testacés ; les mandibules sont jaunes, avec leur extrémité noire ; ailes diaphanes, à côtes et stigma jaunes; pattes tes- tacées, avec les crochets des tarses noirs. Taille, quatre lignes. Europe. PÉLED. pois. Espèce de Saumon du sous-genre Ombre. F. Saumon. PÉLEGRIN. Pelegrinus. o1s. V. FAUCON COMMUN. PÉLÉGRINE. por. Espèce du genre Alstræmcrie. PELÉKYDE. min. Nom donné par Breithaupt au Cui- vre arsénialé en oclaèdres oblus, ou Linzenerz. PÈLERIN. o1s. F. FAUCON. PÈLERIN. Selache. pois. Sous-genre de Squales, V, ce mot. PÉLERINE. concu. Blainville nomme ainsi, d’après Schumacher, une division des Peignes, celle dans la- quelle sont réunies Loutes les espèces à valves très- inégales, comme le Pecten Jacobeus. F. PEIGNE. PÉLEXIE. Pelexia. pot. Genre de la famille des Orchidées, établi par Poiteau, et dont les caractères essentiels peuvent être tracés ainsi qu'il suit : fleurs disposées en épi; la division externe et supérieure du calice est concave et réunie aux deux internes et latt- rales, elle forme une sorte de casque; les deux divisions externes du calice sont étroites, obtuses, réfléchies dans leur pañtie supérieure ; à leur base elles se confondent avec la base du labelle pour former un éperon soudé avec la face antérieure de l'ovaire. Le labelle est dressé, appliqué contre le gynostème, bilobé et réfléchi à sa 534 PÉL partie supérieure; le gynostème est court,un peu ren- fi£ supérieurement; sa face antérieure se termine en pointe à son sommet; l’anthère est terminale et posté- rieure, à deux loges contenant chacune une masse pollinique, pulvérulente et jaune; l'ovaire est à peine tordu. PéLEXIE ADNÉE. Pelexia adnata, Poit., Mss.; Neottia adnata, SW. C'est une Orchidée terrestre; sa racine est composée d’une touffe de grosses fibres cylindri- ques, simples et poilues; ses feuilles sont radicales, longuement pétiolées, dilatées et comme engaînantes à leur base; leur limbe est ovale, acuminé, un peu sinueux sur ses bords; la hampe est aphylle, portant seulement des écailles foliacées, étroites et engaînantes; les fleurs sont d’un blanc verdâtre. De la Jamaïque et de Saint-Domingue. PELIAS. rerr. Espèce du genre Couleuvre. /.ce mot. PÉLICAN. Pelicanus. o1s. Genre de l’ordre des Pal- inipèdes. Caractères : bec long, droit, large, très-dé- primé; mandibule supérieure aplatie, terminée par un onglet en forme de crochet très-fort et comprimé; mandibule inférieure composée de deux branches os- seuses, déprimées, flexibles et réunies à la pointe : de ces deux branches pend une membrane en forme de sac ou de poche, composée de deux peaux dont l’interne est contiguë à la membrane de l’œsophage, et dont Pexterne n’est qu’un prolongement de la peau du cou; face el gorge nues; narines fendues longitudinalement el placées à la base du bec; pieds robustes et courts; trois doigts en avant et un en arrière qui s'articule intérieurement, tous réunis par une seule membrane; ongles dentelés, à l’exception de celui du doigt inter- médiaire ; ailes médiocres: la première rémige plus courte que la deuxième qui dépasse les autres, les se- condaires exceplées. Le genre Pélican, autrefois assez nombreux, parce que Linné avait regardé comme devant lui appartenir, des Oiseaux dont on a fait depuis le type de nouveaux genres, est maintenant restreint à cinq ou six espèces bien déterminées et autant de variétés que, faute d’a- voir pu les ramener par des points exacts de comparai- son, à leurs véritables caractères, l’on avait érigées en espèces. Tel qu’il est aujourd'hui, ce genre parait for- mer un groupe bien naturel, tant par les caractères physiques que par les rapports d'habitudes que l’on a pu observer chez tous les individus qui le composent. Ces Oiseaux, malgré leur grande taille et leur volume très-considérable en apparence, sont doués d’une mo- bilité dont on ne les croirait guère susceptibles. Ils sont d’une construction bien favorable à l'exercice du vol, Outre l'extrême légèreté de leur charpente osseuse, dont tout le poids n'excède guère que les deux tiers d'un kilogramme, leur force d’ascension et leur puis- sance de direction sont encore augmentées par la quan- tité d’air atmosphérique qui peut se loger dans Le tuyau des plumes et dans les cavités que font naître, en se soulevant, les tissus cellulaire et adipeux. Les Pélicans se nourrissent habituellement de Poissons, quelquefois ils se jettent sur les Reptiles et les petits Quadrupèdes. Leur manière de pêcher est fort extraordinaire et très- bruyante : lorsqu'ils ont aperçu le Poisson à la surface T de l’eau , ils s'y élancent , et à l’aide de leurs longues ailes, ils la battent avec rapidité, sur une assez grande étendue, en étourdissant, par ce moyen, les Poissons grands et petits, qu’ils ont tout le temps de choisir et d'introduire dans la poche que forme la membrane dilatable, adhérente à la mandibule inférieure. Cette poche remplie, ils s'élèvent de la surface de l’eau et gagnent le rivage où, sur un point escarpé, ils vont satisfaire leur vorace appétil. Quoique les Pélicans aient les pieds palmés, on les voit, de même que les Cormorans, se percher sur des arbres assez faibles et fort élevés ; ils y demeurent même longtemps dans une inactivité complète; néanmoins, jamais ils n’établis- sent, comme les Cormorans, leurs nids sur la sommité de ces arbres : c’est toujoùurs dans des anfractüres de rochers etle plus près possible du niveau des eaux. Ce nid, auquel travaille le couple, est vaste et profond; de la mousse et un abondant duvet en tapissent l’inté- rieur; la femelle y pond deux à quatre œufs blancs et arrondis aux deux bouts. Elle les couve avec une im- perturbable constance et reçoit, pendant la durée de l’incubation, sa nourriture du mâle. Au bout de qua- rante-trois jours, les petits sortent de l'œuf; ils sont alors couverts d’un duvet gris qui, plus tard, est rem- placé par des plumes de cette même couleur qui s’éclair- citinsensiblement et atteint tout l'éclat dela blancheur après la troisième mue. La mère dégorge à ses petits la nourriture qui, dans son jabot, a subi une première macération, et comme celte nourriture laisse fréquem- ment des traces sanguinolentes, remarquables sur un plumage aussi éblouissant, ces traces auront vraisem- blablement donné lieu à la fable qui présente le Pélican comme susceptible du plus généreux excès de tendresse maternelle, se déchirant le sein pour en faire sortir un sang qui doit former la nourriture première de ses petits. De nombreuses observations n’ont point encore fait justice de cet abus de la crédulité publique, con- sacré par la franc-maçonnerie, qui a fait du Pélican le symbole de son grade du rose-croix. Des Pélicans onL été observés soit isolés, soit en troupes, sur toutes les mers intertropicales, d’où ils s’égarent quelquefois jus- que sur les rivages du midi de l’Europe. PÉLICAN D'ALLEMAGNE. /’. CANARD SOUCHET. PÉLICAN D'AMÉRIQUE. C’est le T'antalus loculator, Lath. F7. TANTALE. PÉLICAN A BEC DENTELÉ. Pelicanus Thagus, Lalh. Tout le plumage blanc, à l’exception des grandes ré- miges qui sont noires; tête et haut du cou recouverts d’un duvet fort court; bords des mandibules dentelés en scie; bec rougeâtre; pieds noirâtres, Taille, cinq pieds quatre pouces. Amérique méridionale. Cette es- pèce n’est peut-être qu’une variété accidentelle du Péli- can blanc. PÉLICAN BLANC. Pelicanus Onocrotalus, L., Buff., pl. ent., 87. Plumage blanc, nuancé d’une teinte rose, qui disparait insensiblement après la mort; grandés rémiges noires ; occiput garni d’une huppe de plumes effilées ; face nue, d’un rouge de rose; mandibule su- périeure bleuâtre, jaune au centre et rougeâtre sur les bords, avec l'onglet ou le crochet rouge; l’infé- rieure rougeâtre ; membrane gutturale jaunâtre; iris PEL PÉL 585 rouge ; pieds rougeâtres, livides. Taille, cinq pieds à | desSanderlings(A4renartia, Bechst.) avec lesquels beau- cinq pieds dix pouces. Les jeunes ont le plumage d’un gris cendré d'autant plus obseur que l'individu est moins âgé; le dos et les ailes sont d’une teinte plus foncée dans le milieu des plumes ; les rémiges sont noi- râtres et les parties inférieures blanchâtres; le bec, les parties nues et les pieds sont livides. Sur toutes les mers. Le nom latin de cette espèce vient de ce qu’on a cru y reconnaître l’un des Oiseaux impurs dont la croyance hébraïque avait proscrit la chair comme le fut aussi celle du Porc et d’autres mammifères frappés de ré- probation,on ne sail trop pourquoi, par la loi de Moïse. PÉLICAN BRUN. Pelicanus fuscus, L., Buff., pl. enlum., 957. Le mâle a le sommet de la tête d’un blanc jaunâtre, et quelquefois d’un jaune pur; occiput blanc; un trait blanc, circonserivant le point de départ de la poche gulturale à sa naissance; cou d’un brun marron; une touffe jaune en avant du cou; dos et ailes garnis de plumes étroites, cendrées, flammées de brun et de roux; poitrine et ventre d’un brun marron, flammés de blanc. La femelle est grise, tachetée de brun et de roux; son corps est blanc en dessous. Taille, quatre pieds environ. De l'Amérique septentrionale et des An- tilles. - © PÉLICAN DE LA CAROLINE. . PÉLICAN BRUN. PÉLICAN HUPPÉ. Ÿ7, PÉLICAN ROUSSATRE. PÉLICAN A LUNETTES. Pelicanus conspicillatus, Temm., Ois. color., pl. 276. Tout le plumage blanc, à l'exception des secondes lectrices alaires, des scapu- laires, des rémiges et des rectrices qui sont noires ; pelites tectrices alaires formées de longues plumes subulées blanches; point de huppe; un espace circu- laire nu autour des yeux; bec et membrane gutturale rougeûtres ; pieds bruns. Taille, six pieds. De l’Aus- tralasie. PÈLICAN DE MANILLE. 7”. PÉLICAN BLANC, dont il est une variélé d'âge. PÉLICAN ORDINAIRE. /”. PÉLICAN BLANC. PÉLIGCAN DES PHILIPPINES. Ÿ. PÉLICAN BLANC. PÉLICAN ROSE. //. PÉLICAN BLANC. PÉLICAN ROUSSATRE. Pelicanus rufescens, L. Par- ties supérieures d’un jaune rougeâtre; tête el cou d’un blanc grisâtre; une huppe de plumes effilées sur la nuque ; lectrices alaires d’un gris cendré pâle, termi- nées de brun; rémiges noires; rectrices blanches à la base, noires à l'extrémité; parties inférieures blanches, avec les plumes qui garnissent les jambes jaunâtres; celles de la partie inférieure du cou et de la poitrine sont longues et effilées; bec d’un jaune livide; pieds bruns. Taille, cinq pieds. D’Afrique. PÉLICINE. 80. #. BISSÉRULE. PELIDNA. ots. (Cuvier.) Les genres 7'ringa et Sco- lopax de Linné comprenaient un grand nombre d'Gi- seaux qui se ressemblent par un facies général, mais qui diffèrent assez notablement les uns des autres pour que les naturalistes modernes les aient placés dans plusieurs genres distincts. C’est ainsi que les petites espèces d’Échassiers ou d'Oiseaux riverains, nommées vulgairement Alouettes de mer, ont été retirées du genre Bécasseau (7'ringa) par Cuvier (Règne Anim., 1.1, p. 490) sous le nom de Pelidna, et ont été séparées coup d'auteurs les ont confondues. Toutefois dès 1752, Moehring avait fait cette séparation en créant le genre Cinclus, adopté par Brisson. Les Alouettes de mer ou mieux les Pélidnes ont en effet le port, la taille, le plu- mage etles habitudes des Sanderlings, mais elles en sont distinguées par la présence d’un pouce qui manque à ceux-ci. Les Sanderlings sont tridactyles, et les Pélid- nes létradactyles. Temminck n’a point adopté le genre Pélidne, et il laisse les Alouettes de mer dans le genre Tringa; il a été suivi en cela par Vieillot, dans son Analyse d’ornithologie. #7. BÉCASSEAU. PÉLIDNOTE. Pelidnota. 1Ns. Coléoplères pentamo- res; genre de la famille des Lamellicornes, tribu des Scarabéides, institué par Macleay qui lui donne pour caractères : antennes de dix articles : celui de la base grand, un peu arqué et conique, le deuxième presque globuleux , le troisième plus long, presque cylindri- que, les trois suivants courts, le septième très-court et cyathiforme, enfin la massue ovale; labre avancé, trans- versal, presque demi-circulaire, velu ou cilié, avec son bord antérieur échancré; mandibules un peu compri- mées, triangulaires, aplaties en dessus, avec leur bord antérieur arqué, échancré, et leur extrémité bidentée à la partie interne; mâchoires courtes, épaisses, velues, courbes, ayant six fortes dents aiguës à leur extrémité interne; palpes maxillaires ayant leur premier article court, presque cylindrique, le deuxième plus long, le troisième plus court, plus épais à son extrémité, le dernier ovale, un peu canaliculé; palpes labiales cour- tes, avec le dernier article ovale; menton court, carré et convexe à sa partie postérieure; tête triangulaire, sans suture transversale; chaperon arrondi, obtus et rebordé; corps ovale, convexe, non recouvert posté- rieurement par les élytres; sternum très-court, un peu obtus ; écusson de grandeur ordinaire et demi-cireu- laire; pattes assez fortes; jambes antérieures tridentées extérieurement; crochets des tarses inégaux. PÉLIDNOTE TERMINÉE. Pelidnota terminata, Macl.; Rutela terminata, Dej. Elle est brure, avec un reflet cuivreux; son corps est velu; ses élytres sont d’un brun-chatain brillant, avee l'extrémité d’un jaune mat, fortement ponctuée et raboteuse. Taille, onze lignes. De Cayenne. PÉLIE. Pelia. crusr. Genre de l’ordre des Déca- podes et de la famille des Macroures, institué par Bell pour un Crustacé qui habite les mers de l'Amérique méridionale et qu’il caractérise de la manière suivante : test pyriforme, arrondi, terminé en avant par un rostre allongé, bifide à l'extrémité ; orbite creusée en fossette en dessus, avec une fissure au côté extérieur, et échan- crée en dessous; yeux rétractiles, globuleux, plus épais que le pédoncule qui les porte; antennes internes insérées à la base du rostre, les externes beaucoup plus longues que le rostre : le premier article est très- long el armé d’une dent à l'extérieur, les autres sont cylindriques et très -grêles; les pédipalpes ont la tige externe semi-fusiforme ; le premier article de la tige interne est allongé, presque rhomboïdal, le second trapézoïdal, avec le bord entier; la première paire de pieds est un peu plus épaisse que les autres et plus 586 P ÉL courte que la seconde; les doigts sont dentelés vers l'extrémité ; le doigt immobile a au milieu une fossette pour recevoir le tubercule du doigt mobile; les quatre paires postérieures sont grêles, comprimées et velues. L'’abdomen du mâle offre sept articles. PÉLIE TRÈS - BELLE. Pelia pulchella , Bell. Elle est entièrement d’un brun verdâtre; sa longueur est de quatre lignes, et sa largeur de deux et demie. PÉLIOM ou PÉLION. min. Nom d’une variété de Di- chroïte ou Cordiérite, qui vient de Bodemnais en Ba- vière, el dont Werner avait fail une espèce. PÉLIOSANTHE. Peliosanthes. or. Ce genre, de l’'Hexandrie Monogynie, L., fut établi sur une plante qui avait reçu primilivement le nom de Z'efa viridi- {lora, dans un Catalogue manuscrit communiqué par Roxburgh, mais sans aucune description. Cette plante fut d’abord publiée dans Andrews (Botan. Reposit., n° 605), où elle fut nommée Peliosanthes T'eta, et elle a été reproduite dans le Botanical Magazine, no 1502, puis dans les Liliacées de Redouté, &. virr, pl. 415. Une seconde espèce a été publiée depuis sous le nom de Peliosanthes humilis par Andrews (loc. cit., t. 654), et par Kerer ( Bof. Magaz., n° 1532). Voici, d’après ces auteurs, les caractères génériques du Pe- liosanthes, qui appartient à la famille des Mélan- thacées de Brown. ou Colchicacées de De Candolle : périgone marcescent, dont le limbe est à six divisions rotacées, el dont le tube, demi-infère, embrasse la base du fruit; entrée du tube couverte par un processus transversal, bleuâtre et circulaire, percé au milieu d’une ouverture; ce processus (nectaire d’Andrews) est une dépendance des filets des six élamines qui s’insèrent à l'entrée d’un tube du périgone et se dirigent vers le centre de la fleur où leurs bords forment la petite ouverture; leurs filets sont très-courts el portent des anthères biloculaires, didymes, ovoïdes et introrses; ovaire triloculaire, contenant deux ovules coilatéraux dans chaque loge, surmonté d’un style très-court, épais, en pyramide tronquée, creusé de trois sillons, el s’élevant jusqu’au niveau de l'ouverture du proces- sus transversal; baie supère, formée de trois carpelles uniloculaires, monospermes, oblongs et réunis par la base, au moyen du réceptacle qui se prolonge et com- munique avec le style. Ce singulier genre se rapproche par son port des F’eratrum el des Æelonias. Il n’est pas mal placé dans la famille qui a été indiquée plus haut, quoique son organisation s'éloigne en quelques points de celle des autres genres qui en font partie. PéLiosanrTue Tera. Peliosanthes T'eta, L.; vulgai- rement Z'eta. C'est une plante herbacée, vivace, de la hauteur d'environ trois décimètres. Ses racines fibreu- ses partent d'une souche centrale, qui émet plusieurs feuilles radicales, réunies par la base en un faisceau peu serré, Par:leur rétrécissement, celles-ci forment des pélioles canaliculés, qui s’'épanouissent en un limbe lancéolé et marqué de nervures et de plis longitudi- naux, lesquels convergent aux extrémités. La hampe est glabre, ronde, un peu anguleuse; elle s'élève du milieu des feuilles adultes, et porte des fleurs inodores, nombreuses, sessiles, agglomérées par faisceaux de qua- tre à cinq,et formant une grappe allongée. Du Bengale. PEL PÉLIOSTOME. Peliostomum. 8or. Genre de la fa- mille des Scrophularinées, établi par Bentham qui lui assigne pour caractères : calice divisé en cinq parlies ; corolle hypogyne, avec le tube contracté à sa base, puis dilaté et renflé vers l’orifice; le limbe est subbilabié, à cinq divisions presque égales, arrondies el planes; quatre étamines insérées au tube de la corolle, incluses et déclines ; anthères velues subbiloculaires, à loges confluentes, ouvertes par une fente transversale, celles des étamines postérieures sont plus petites et souvent à peine visibles; ovaire biloculaire, à ovules nombreux, adnés à chaque côte de la cloison du placentaire; cap- sule ovato-oblongue, aiguë, un peu comprimée au sommet, sillonnée, à deux loges qui s’ouvrent par deux valves bifides et bipartites. PÉLIOSTOME A BALAIS. Peliosltomum scoparium , Bent. C’est une plante herbacée, rigide, très-branchue et visqueuse; ses feuilles sont petites el rares, oblongo- linéaires; les découpures du calice sont oblongues, viscoso-velues, aussi longues que la capsule; partie amincie du tube de la corolle plus courte que le calice. Du cap de Bonne-Espérance. PELIOT. Même chose que Pouillot. PELIUM. min. /. PÉLIOm. PELLA. gor. Gærtner (de Fruct. et semin., L. 1, p. 145, (ab. 98, f. 28) a décrit et figuré sous le nom de Pella ribesioides, le fruit d’une plante à laquelle il assigne pour synonymes, l'Æmbelia grossularia de Retzetle Banisteroides de Linné, Flor. Zeyl., p.199, n°407. Ge fruit paraît être celui du Salvadora Persica, d’après les observations des auteurs modernes. 7. SaL- VADORE. PELLACALYCE. Pellacaly x. 8oT. Genre de la famille des Saxifragacées, établi par Korthals qui lui assigne pour caractères : calice tubuloso -campanulé, soudé par sa base à l'ovaire; son limbe est à six découpures triangulaires, aiguës, à eslivation valvaire; corolle composée de six pélales, dont les internes sont insérés aux lames charnues du calice et les externes entre les lobes du limbe; douze étamines exsertes; filaments dilatato -subulés, alternativement plus grands que les pétales auxquels ils sont opposés; anthères petites, presque rondes, biloculaires, longitudinalement déhis- centes; ovaire à huit ou douze loges renfermant plu- sieurs ovules anatropes, pendants au sommet du pla- centaire des loges; style assez grêle et simple; stigmate dilaté, déprimé au centre, entouré d’un bord crénelé. On ne connaît encore qu’une seule espèce de ce genre : c'est un arbuste de l'apparence du Caffeyer, dont la tige est rougeâtre, à rameaux subtétragones, couverts d’une pubescence dont les éléments sont disposés en étoiles brunâtres; feuilles opposées, elliptico-oblon- gues, brusquement acuminées, arrondies à leur base, dentelées el glanduleuses, très-glabres en dessus, mar- quées en dessous de côtes et de veines revêlues d’une pubescence en étoiles; stipules interpétiolaires lan- céolées, obtusiuscules ; fleurs axillaires, blanches inté- rieurement, d’un blanc jaunâtre à l'extérieur; elles sont réunies en bouquets. De Java. PELLE. pois. (Bloch.) Synonyme de Callionymus Tadicus, L. V, CALLIONYME. PEL PELLERON. Basilus. mor. Le Turbo cornutus a servi de type à ce genre proposé par Schumacher, et qui n’a pas encore été adopté. PELLETIÈRE. Pelletiera. ot. Genre de la famille des Primulacées et de la Triandrie Monogynie, L., auquel Saint-Hilaire a imposé les caractères suivants : calice divisé profondément en cinq parties; corolle à trois pétales hypogynes, ovales, onguiculés, beaucoup plus petits que le calice; trois étamines insérées à la base des pétales et opposées à ceux-ci; un seul style sur- monté d’un stigmale capilé; ovaire globuleux, unilo- culaire, renfermant deux ovules presque enfoncés dans un placenta central orbiculaire, qui se termine en un filet d’abord continu avec la substance intérieure du style, mais qui disparaît ensuite; capsule à trois val- ves, contenant deux graines, dont l'embryon est droit, axile dans le périsperme et parallèle à l'ombilic. PELLETIÈRE PRINTANIÈRE. Pelleliera tverna.C'estune petite plante herbacée, qui a le port des Centunculus. Sa tige est ascendante à la base, divisée en petits ra- meaux quadrangulaires et dressés. Ses feuilles sont opposées, sessiles, elliptiques, lancéolées, très-entières. Les fleurs, de couleur blanche, naissent dans les ais- selles des feuilles, et sont portées sur des pédoncules plus petits que celles -ci. Cette plante croît en abon- dance au commencement du printemps, depuis Rio- Grande jusqu’à Maldonado, dans le Brésil méridional. PELLIA. por. Genre de Fougères, établi par Radäi, dans la famille des Jungermanniacées, pour le Junger- mannia epiphylla de Linné et qui fait partie du genre Scopulina de Dumortier. 77. ScoPULINE. PELLICULAIRE. Pellicularis. 2oT. Épithèle donnée au ptrisperme quand il est formé d’une lame mince. PELLINIA. 8oT. Le genre institué sous ce nom par Molina, avait précédemment été établi par Cavanilles sous celui d'Eucryphia. F. ce mot. PELLIONIE. Pellionia. B0T. Genre de la famille des Urticées, institué par Gaudichaud qui lui assigne pour caractères : fleurs dioïques : les femelles pédicellées, fasciculato-capitées, accompagnées d’une petite brac- tée; calice à cinq divisions mucronalo-aristées au sommet; cinq élamines stériles, squammiformes, re- courbées; fleurs mâles inconnues. Les Pellicnies sont des plantes herbacées ou des sous-arbrisseaux de l’Aus- tralie, que l’on avait auparavant confondus avec les Élatostèmes; leurs feuilles sont alternes, dentelées, obliques à la base. PELLIONIE ÉLATOSTÉMOÏDE. Pellionia Elatostemoi- des, Gaud.; Elatostema Pellioniana. Sa tige est sim- ple; ses feuilles sont inéquilatéro-oblongues, acumi- nées, largement denteltes, veinées et glabres. Des îles Moluques. PELMA. o1s. Illiger donne ce nom à la partie infé- rieure du pied des Oiseaux. PELMATODES. o1s. Famille de la méthode de Vieil- lot, qui comprend les genres Guëpier el Martin -Pê- cheur. PELMATOPE. Pelmatopus. ins. Nom donné par Fischer à un genre de Coléoptères qu’Eschschollz avait déjà décrit sous le nom de Scotode. 7, ce mot. PELOBI. Pelcbius. ins. Coléoptères pentamères; fa- | DEÉT 587 mille des Carnassiers, tribu des Dytisciens. Schoonherr a substitué ce nom à celui d’Aygrobia, dans la mé- thode entomologique qu’il a publiée. Jusqu'à ce que les motifs de ce changement soient mieux connus, il con- - vient de s’en lenir à l’ancienne dénomination. 7. Hy- GROBIE. PÉLOCOPHORE. 195. /”. PÉLÉCOPHORE. PÉLOCOTOME. ins. Ÿ. PÉLÉCOTOME. PELOE. soT.(Adanson.) Synonyme de Banisteroides, L. F7. PELLa. PÉLOGONE. Pelogonus. 1xs. Genre de l'ordre des Hémiptères, section des Hétéroptères, famille des Géo- corises, tribu des Oculées, établi par Latreille qui lui avait d’abord donné le nom d'Ochterus déjà employé. Les caractères de ce genre sont : antennes courtes, repliées sous les yeux; corps court et arrondi, avec un écusson assez grand. Toutes les pattes semblables. Ce dernier caractère suffit pour distinguer ce genre des Leptlopes et des Acanthies, qui forment avec lui la tribu des Oculées. Dans ces deux genres, les pattes antérieu- res sont ravisseuses, el les antennes sont beaucoup plus longues. Le corps des Pélogones est ovale, arrondi, déprimé. La têle est plus étroite que le corselet ; les yeux sont grands, saillants, sublrigones, échancrés postérieurement. On voit deux petits yeux lisses sur le vertex. Les antennes sont insérées dans le coin interne et inférieur des yeux, sans cavité au-dessous destinée à les recevoir; elles sont filiformes, de la longueur de la tête, composées de quatre articles : les deux premiers plus courts; celui de la base cylindrique; le deuxième, un peu plus gros, comme cylindrique; le troisième, menu, allongé, cylindrique ; et le dernier un peu plus court que le deuxième. Le labre est petit, trigone, un peu plus large que long. Le bec est infléchi en dessous, droit, atteignant les cuisses postérieures, plus épais à la base, cylindrico-conique à son extrémité qui est grêle et très-pointue. Il est formé de quatre articles : les deux premiers plus épais, courts, ressemblant à des anneaux ; celui de la base plus grand que le deuxième ; le troisième très-long, peu distinctement canaliculé ; le dernier court, conique et très-pointu. Les soies du suçoir sont très-longues. Le corselet est plus large que long, demi-circulaire; son bord postérieur est un peu plus large el un peu sinué. L’écusson est grand, tri- gone: Les cuisses sont allongées, ovales; ies jambes grêles, cylindriques et un peu épineuses; les {arses courts et filiformes : les antérieurs ont leur premier article très-court; les quatre postérieurs n’ont que deux articles distincts, de longueur égale; celui de la base paraissant articulé. Ce genre semble faire le passage des Acanthies aux Galgules. PÉLOGONE EORDÉ. Pelogonus maryinatus, Latr., St-Farg. et Serv. (Encycl. méth.) Long de deux lignes; corps noirâtre, un peu cendré en dessous; côtés du corselet, quelques parties de son bord postérieur et des taches sur les bords extérieurs des élytres et de l'abdomen, d’un brun roussâtre ; élytres ayant quel- ques points cendrés ; pattes pâles. Cet insecte se trouve sur le bord des ruisseaux, au midi de l'Europe. PÉLOKONITE. min. Ce nom dérivé de Ge)os, brun, et xovts, poussière, a été donné par Richter, à un minéral 588 DÉL d’un noir bleuâtre, qui, réduit en poudre passe au brun- rougeâtre ; il est opaque; son éclat est vitreux, faible, presque mat ; il est cassant, mais à un degré médiocre; sa dureté est estimée 5,0 ; sa pesanteur spécifique varie entre 2,50 et 2,56; il se dissout aisément dans l’Acide hydrochlorique qu’il colore en vert, et difficilement dans l’Acide nitrique. Son analyse_n’est point encore connue. On le trouve au Chili, dans les mines de Cui- vre arsénical et de Malachite. PÉLOPÉE. Pelopœus. 1vs. Genre d’Hyménoptères, section des Porte-Aiguillons, famille des Fouisseurs, tribu des Sphégides, établi par Latreille aux dépens du genre Sphex des auteurs, et auquel il donne pour caractères : antennes insérées au milieu de la face de la tête ; chaperon à diamètres presque égaux; mandi- bules sans dents au côté interne ; extrémité des mà- choires en partie membraneuse; palpes maxillaires beaucoup plus longues que les labiales. Ce genre se distingue des Podies, qui en sont les plus voisins, parce que, dans ces derniers, les mâchoires sont entièrement coriaces, que le chaperon est plus large que long, et que les palpes sont presque d’égale longueur. Les Do- lichures, Sphex, Chlorions, Ammophiles et Miseus, ont les mandibules dentées intérieurement; ce qui suffit pour les distinguer des Pélopées. La tête des Pélopées est comprimée, plane en devant et soyeuse; elle a trois petits yeux lisses. Les antennes sont assez courtes, filiformes et un peu roulées en spirale à leur extré- mité. Les divisions de la languette sont courtes. Le corselet est légèrement rétréci en devant; son premier segment est court et transversal; le second est obtus postérieurement; les ailes sont courtes et n’atteignent pas l'extrémité de l'abdomen ; les supérieures ont une longue cellule radiale et quatre cellules cubilales. L’ab- domen est ovalaire, globuleux, composé de cinq seg- ments outre l'anus, dans les femelles, en ayant un de plus dans les mâles. 11 tient au corselet par un long pédicule formé par.la partie antérieure du premier segment qui s'évase ensuite brusquement. Les pattes sont longues, les postérieures surtout. Ces insectes construisent des nids de terre, qu’ils placent, comme les Hirondelles, dans les angles des murailles, au pla- fond des chambres et des greniers : ces nids sont ar- rondis, globuleux, formés d'un cordon tournant en spirale et présentant sur leur côté inférieur deux ou trois rangées de trous, de sorte que ce nid ressemble à un instrument connu sous le nom de sifflet de chau- dronrier. Ces trous forment l'entrée d'autant de cellu- les, dans lesquelles l’insecte place une Araignée, un Diptère ou tout autre insecte, et un œuf. Il bouche ensuite ce trou avec de la terre. Quand l'œuf est éclos, la larve qui en naît dévore les insectes qui ont été déposés pour lui servir de nourrilure, et se change ensuile en nymphe. L’'insecte parfait ne tarde pas à briser le couvercle de sa loge et à s'échapper. PÉLOPÉE TOURNEUR. Pelopœus spirifex, Latr.; Sphex spirifex et Sphex Ægyptia, L.; Pepsis spirifex, Ilig. Long de douze à quinze lignes, noir, avec le filet de l'abdomen et les patles jaunes. Du midi de la France. PÉLOPHILE. Pelophila. ins. Genre de Colcoptères penlamères, famille des Carnassiers, tribu des Carabi- PEL ques abdominaux, établi par Dejean qui lui donne pour caractères : les trois premiers articles des {arses anté- rieurs, fortement dilatés dans les mâles et cordiformes; dernier article des palpes allongé, presque ovalaire, tronqué à son extrémité; antennes plus courtes que la moitié du corps et d’égale grosseur partout ; lèvre supérieure entière; mandibules non dentées intérieu- rement; une dent bifide au milieu de l’échancrure du menton; corselet court, presque carré el rétréci pos- térieurement; élytres allongées et presque ovales. Ce genre diffère des Bléthises, avec lesquelles on l'a con- fondu, par la dilatation des tarses antérieurs des mâles, etpar l’échancrure des jambes antérieures, qui est droite et ne remonte pas sur le côté interne ; il diffère des Né- bries par les caractères suivants : le dernier article des palpes un peu moins allongé, presque ovalaire, tronqué à l'extrémité, mais nullement sécuriforme, tandis qu’il a cette forme dans les Nébries. On ne connaît qu’une espèce dans ce genre; mais comme elle varie beaucoup, les auteurs modernes en ont fait jusqu’à cinq. Dejean n’en admet qu’une, et considère les autres comme de simples variétés. Celte espèce ne se trouve que dans les contrées froides de l'Europe, en Suède, en Laponie et dans les îles Aleutiennes. PÉLOPHILE BORÉALE. Pelophila borealis, Dej.; Cara- bus borealis, Fabr.; Nebria borealis, Gyllenh. Elle est longue de quatre à cinq lignes, d’un bronzé obscur, avec les élytres striées. Les stries sont quelquefois lisses et quelquefois ponctuées. Les troisième et cinquième ont de gros points enfoncés. PELOR. Pelor.1ns. Genre de Coléoptères pentamères, de la famille des Carnassiers, tribu des Carabiques thoraciques, établi par Bonelli qui lui assigne les ca- ractères suivants : languette échancrée, courte; der- nier article des palpes maxillaires extérieurs ovale, plus court que le précédent; mandibules courtes, sans dentelures ; antennes minces, plus courtes que le cor- selet, à articles moniliformes; corselet très-lisse, à angles postérieurs arrondis; écusson à peine apparent; dernière paire de pattes épineuses postérieurement ; élytres sans points discoïdaux ; point d’ailes ; anus très- lisse dans les deux sexes. PELOR SpiNiPèbE. Pelor spinipes, Bon.; Blaps spi- nipes, Fabr.; Z'enebrio spinimanus, Panz., Faun. Germ..xcvi, 11. Il est très-noir, un peu luisant, d'une forme presque ovale, large, avec le dos arrondi; les clytres sont très-finement rugosules, terminées en pointe émoussée; les jambes antérieures se prolon- gent fortement en épine et n’ont pas d’éperon. On trouve cet insecte en Hongrie. PELOR. Pelor. pois. Genre d’Acanthoptérygiens, établi par Cuvier, dans sa famille des Joues cuirassées, avec les caractères suivants : têle écrasée en avant; yeux rapprochés; des dents aux palatins; corps sans écailles; dorsale indivise, avec les épines très-hautes et presque libres; deux rayons libres sous la pectorale. Les Pelors sont des Poissons de forme bizarre et d’un aspect monstrueux; on les trouve dans la mer des Indes. PELOR A FILAMENTS. Pelor filamentosum, Cuv., Poiss., 1v, pl. 94. Son corps est allongé, son dos élevé PÉL au dessus de la tête qui est petite, et dont le profil concave, interrompu par la saillie des yeux, se renfle pour former la bouche qui la termine. La hauteur de son corps aux pectorales, où le dos est le plus haut et le ventre le plus renflé, fait le tiers de sa longueur; mais à l’anus où le renflement du ventre n’a plus lieu, elle n’en fait plus que le cinquième. Tout le corps est enveloppé d’une peau molle et spongieuse, hérissée en différents endroits de filaments mous ou de lambeaux plats et déchiquetés ; la peau a de plus de chaque côté, vers le dos, un certain nombre de petites tumeurs molles comme des pustules; la couleur est le gris, ta- cheté irrégulièrement de brun et pointillé de blanc. B.7,P. 2, D. =, c. 12. PÉLORE: Pelorus. moz. Montfort a proposé ce genre dans sa Conchyliologie systématique (t. 1, p.22 pour quelques Coquilles microscopiques, que Lamarck et d'Orbigny ont rangées dans le genre Polystomelle. ”, ce mot. PÉLORE. BoT. Pour Pélorie. F. ce mot. PÉLORIDES. Peloris. concu. 7”. CAME. PÉLORIE. Peloriu. por. Linné a donné le nom de Peloria à certaines fleurs qui, habituellement irrégu- lières, deviennent régulières par une cause quelcon- que. Ce nom a été appliqué plus particulièrement à la fleur de la Linaire vulgaire, lorsque au lieu de présenter une corolle personnée et pourvue d’un seul éperon, elle a offert une corolle tubuleuse, à cinq dents et à cinq éperons; en un mot, une corolle parfaitement régulière. Loin d’être considérée comme une monstruo- sité, dans le sens qu’on donne vulgairement à ce mot, la Pélorie est, aux yeux de certains botanistes philo- sophes, un retour accidentel au type primitif dont la fleur irrégulière est une altération habituelle. On à trouvé des Pélories sur beaucoup de plantes, mais par- ticulièrement sur des Personnées et des Labiées. Dans celles-ci, quelques Sideritis et Dracocephalunr par exemple, ce sont les fleurs terminales qui offrent la structure régulière. Dans certaines Linaires, les Pélo- ries sont très-fréquentes. Ainsi, le Linaria spuria, De Cand., qui croît abondamment dans les champs cultivés après qu’on a fait la moisson, offre souvent des fleurs entièrement pélorisées ou à demi pélorisées; c’est-à-dire que la corolle offre tantôt cinq, tantôt quatre, {rois et deux éperons, et qu’elle tend à devenir parfaitement régulière. Ce phénomène pourrait être déterminé par des lésions que les animaux en broutant font à la tige de la plante, qui ensuite produisent une déviation dans la marche des sucs, el par conséquent un changement dans l'organisation. Les Pélories ne se propagent point par des graines ; mais elles se conser- vent par boutures. - PELORIS. concu. (Poli.) 7. P£LORIDES et CAME. PÉLORONTE. Peloronta. mouc. Genre inutilement établi par Oken (Manuel de Zoologie, première part., p. 560), puisqu'il correspond complétement au genre Nérite de Lamarck, adopté longtemps auparavant. PV, NÉRITE. PÉLOROPE. Peloropus.ixs. Coléoptères tétramères; genre de la famille des Rhynchophores, établi par Schoenherr qui lui assigne pour caractères : antennes 8 DICT. DES SCIENCES NAT. PEL 589 assez courtes, coudées, composées de douze articles, dont les deux premiers les plus longs, obconiques, et les cinq suivants subtransverses, fort serrés; la massue est formée du reste : elle est ovale; trompe longiuscule, forte et peu arquée; yeux grands, faiblement rappro- chés et convexes; corselet bisinué à sa base, avec les angles subaigus, les côtés arrondis et la partie anté- rieure rétrécie; élytres courtes et ovales, avec les épaules arrondies, de même que l'extrémité; pieds assez courts et forts; cuisses épaisses, dentées en des- sous; jambes comprimées, dentées intérieurement. Le Peloropus ulula, seule espèce connue jusqu'ici, est noir, irrégulièrement couvert d’écailles lancéolées et blanchâtres ; il a les antennes testacées; les élytres striées et ponctuées, avec quelques tubercules élevés et oblongs. On le trouve au Sénégal. PÉLORORHIN. Pelororhinus. 1Ns. Coléoptères {é- tramères; genre de la famille des Rhynchophores, institué par Schoenherr, pour un insecte apporté de la Nouvelle-Hollande, et qui lui a offert pour carac- tères distinctifs : antennes courtes et minces, insérées vers le milieu de la trompe, coudées, composées de douze articles obconiques et graduellement plus courts jusqu’au huitième qui commence la massue : celle-ci est ovale et acuminée; trompe courte, parallélipipède, inégale en dessus; yeux ovalaires, médiocrement con- vexes; corselet oblong, convexe, tronqué à sa base, faiblement arrondi à ses côtés et prolongé antérieure- ment vers le milieu; élytres oblongues, tronquées à la base, avec les épaules rectangulaires, un peu calleuses en dessus, près de l'extrémité; pieds allongés; jambes cylindriques, droites et mutliques. Le Pelororhinus argentosus est noir, couvert d’écailles brillantes, ar- gentines, disposées en dessus par rangées; pieds et antennes d’un roux ferrugineux; corselet rugueux. PELOSSES. BoT. Nom vulgaire des fruits du Prunier sauvage. PELOSSIER. BoT. L’un des noms vulgaires du Pru- nier domestique, quand il croît sauvage dans les haies; il y porte des petits fruits acerbes, oblongs et brunâtres, appelés Pelosses. PELOTTE DE BEURRE. mo. Nom ancien du Conus betulinus, qui a été conservé par les marchands qui le désignent aussi, et plus particulièrement, sous le nom de Tinne de Beurre. PELOTTE ou BOULE DE NEIGE. Bor. Noms vul- gaires de la variété stérile du l’iburnum Opulus. V7, VIORNE. PELOTTES DE MER. por. On nomme ainsi les Éga- gropiles de mer (7. ce mot) sur les rivages de la Médi- terranée. PELOU. 8or. Rheede à décrit et figuré sous ce nom, adopté par Adanson, un arbre du Malabar, qui, d'après la structure de son fruit, parait être une espèce de Gouyavier. Ÿ, ce mot. PELTA. BOT. (Lichens.) Organe carpomorphe de la famille des Lichens, paraissant particulier aux genres Solorina et Peltigera, qui constituent le groupe que Fée nomme les Peltigères. Ce nom signifie bouclier. Le Pellà est sessile, réniforme, arrondi ou discoïde, sans marges el dépourvu de cils. 590 PEL PELTAIRE. Peltaria. or. Genre de la famille des Crucifères et de la Tétradynamie siliculeuse, établi par Linné et adopté par tous les auteurs modernes, avec les caractères suivants : calice dont les sépales sont étalés et égaux à leur base; pétales à limbe obo- vale et entier; élamines dont les filets sont dépourvus de dents; silicule orbiculaire ou obovale, très-com- primée, couronnée par le stigmate persistant el punc- tiforme, renfermant, avant la maturité, deux à quatre graines, uniloculaire par l'avortement de la cloison, à valves planes el à placenta nerviforme; graines pen- dantes, souvent solilaires par avortement. Ce genre a reçu inutilement de Crantz (Austr., p.5,tab. 1,f.1), de Médicus et de Necker, le nouveau nom de Boads- chia. 11 se rapproche, par son fruit uniloculaire, du genre Clypeola, près duquel le professeur De Candolke le place, dans la tribu des Alyssinées; mais il s’en éloigne par ses étamines, dont les filets ne sont pas dentés. Il diffère du genre Æicotia par son calice à sépales ni dressés ni renflés en sac à leur base. Au pre- mier coup d'œil, il paraitrait devoir se ranger tout près de la section du genre Zsatis, que De Candolle a nom- mée Sumeraria; mais dans celle-ci, les valves du fruit sont carénées, excessivement comprimées, et la cloison est linéaire, tandis qu’au contraire, les valves du Pel- taria sont très-planes et parallèles. Cette apparence a néanmoins induit en erreur quelques botanistes. Ainsi, le Peltaria Garcini de Burmann n’est qu’une espèce d'Zsatis, que De Candolle a décrite comme telle, et qui a été figurée dans les Zcones selectæ de B. Delessert, vol. 2, (ab. 77. Le Peltaria Capensis de Linné fils est une espèce d’Zeliophila. PELTAIRE ALLIACÉE. Pellaria alliacea, L., Jacq., AUstr., tab. 125. Ainsi nommée parce que ses feuilles exhalent une forte odeur d'ail, lorsqu'on les froisse entre les doigts. C’est une plante herbacée, glabre, vivace, qui croit dans l’orient de l’Europe. Ses feuilles sont entières; les radicales pétiolées, ovales; les cauli- naires sessiles, sagittées, amplexicaules. Les fleurs sont blanches, nombreuses, et disposées en grappes. PELTANDRE. Pellandra. Bot. Genre de la famille des Aroïdées, institué par Raffinesque, avec les carac- tères suivants : spathe allongée, ondulée, recourbée au sommel; spadice androgyne, avec interruption; or- ganes reproducteurs rudimentaires, placés en dessous des étamines; appendice stérile très-court et nu; an- thères nombreuses, uniloculaires, raccourcies, atta- chées en verticilles à des connectifs en massue et tron- qués, séparées, s’ouvrant par un pore du sommet; ovaires nombreux, épars, à une loge renfermant cinq ou six ovules; style très-court; stigmate subcapité. PELTANDRE DE VIRGINIE. Peltandra Virginica, Raffi- nesque; Caladium V'irginicun, Hook. C’estune plante herbacée, à rhizome tubéreux, à feuilles simultanées, nervurées, sagiltées, à hampe qui s'échappe de la gaine des pétales, solitaire et allongée; spathe verte. PELTANTHÈRE. Peltanthera. Bot. Genre de la Pentandrie Monogynie, L., établi par Roth (in Aœm. et Sch. Syst. Veget., vol. 4, p. Liv et 670), qui lui a imposé les caractères essentiels suivants : calice divisé profondément en cinq parties; corolle rotacée, plissée, PEL quinquéfide, dont les filets sont courts, larges el insérés à l’entrée dela corolle, les anthères sagittées à la base, c'est-à-dire munies de crochets vers cette partie, conni- ventes et formant un cône oblong, atténué et à cinq angles peu prononcés; ovaire su ère, surmonté d'un style cylindracé et d’un stigmate en massue; fruil in- connu, probablement une baie. Ce genre, ‘encore (rop peu connu, avait été considéré comme voisin du So/a- num, parce qu’on n'avait eu égard qu’à la similitude de quelques caractères floraux pris isolément. Cepen- dant ses feuilles opposées, ainsi que la structure de l'ovaire, étaient de puissantes considérations contre son admission parmi les Solanées, qui ont en général les feuilles alternes. Il a été réuni au genre 7’allaris de R. Brown, qui appartient à la famille des Asclé- piadées. PELTANTHÈRE SOLANACÉE. Pellanthera solanacea, Roth, /oc.cil., Vallaris Heynii, Spreng., Syst.nat.,1, p. 656. Sa tige est ligneuse; ses feuilles sont opposées, elliptiques et très-entières. Les fleurs sont disposées en grappes axillaires presque en corymbes. Leur corolle est de la grandeur.et de la couleur de celle du So/a- num pseudo-capsicum. La coupe transversale de l'ovaire a présenté une seule loge, renfermant deux graines rudimentaires. Cetle plante est originaire de l'Inde orientale. PELTARIA. BOT. Ÿ. PELTAIRE. PELTASTE. ins. Genre de l’ordre des Hyménoptères, établi par Illiger, et qui correspond à celui fondé par Panzer sous le nom de Metopius. F. ce mol. Le nom de Peltaste ayant été conséquemment aban- donné, Fischer, de Moscou, la appliqué à un genre nouveau qu’il a formé de quelques insectes orthop- tères, de la famille des Locustaires, qu’il a observés en Daourier Les principaux caractères distinetifs des Pel- Lastes sont : corselet bifide, lisse, grand, caréné, ar- rondi en arrière, élevé en forme de casque; bord du mélathorax épineux; abdomen conique, allongé et acéré. Fischer a nommé les trois espèces qu’il a recueil- lies Peltastes venosus, Pellastes specularis et Pel- tasies hastatus. PELTÉ, PELTÉE. Bot. On dit d’une feuille ou de tout autre organe foliacé qu’it est Pelté, quand il est inséré à la partie qui ie supporte par sa face inférieure, et non par un point de sa circonférence; ainsi, les feuilles de la Capucine, du Ric n, sont Peltées. PELTIDÉE. Peltidea. or. (Lichens.) Ce genre a été fondé par Acharius (Lichénographie universelle, page 98,0. x, fig. 6, 7), et cel auteur l'avait formé aux dépens du Peltigera d'Hoffmann. Le lichénographe suédois l'avait ainsi caractérisé : réceptacle üniversel (thalle) foliacé, coriace, lobé, lanugineux et veiné en dessous; réceplacle partiel (apothécie) formé par les lobes du thalle; lame proligère orbiculaire, colorée, plane, intérieurement celluleuse et striée, entourée étroitement par le thalle qui y forme une fausse marge. Le genre Nephroma d'Acharius, qui ne diffère que par des apothécies (pelta) réniformes et attachées de tous côtés, doit, selon Fée, être réuni au genre Pelligera. PELTIDION. Peltidio. 1xs. Coléoptères pentamères. Ce genre a élé établi dans la famille des Clavicornes, PEL tribu des Pelloïdes, par Lepellelier, aux dépens du genre Thymale, pour les espèces dont le corps est déprimé, le bord postérieur du corselel un peu sinueux et non demi-cireulaire. Ce genre ou plutôt ce sous- genre comprendrait le Thymalus lunatus, Lal.; le Thymalusferrugineus, Lat.; le Thymalus dentatus, Lat:; le Peltis oblonga, Var.5, Fab.; etle Thymalus limbatus, Lat. À l'exception du dernier qui est origi- naire de Sierra-Leone, tous lés autres se trouvent en Allemagne. PELTIDIUM. or. Le genre institué sous ce nom, par Zollikofer, dans Ja famille des Synanthérées, ne diffère point du genre /illemetia, de Necker. PELTIGÈRE. Peltigera. vor. (Lichens®) Ce genre, qui fait partie de la tribu des Peltigères de Fée, dont il est le plus important, est ainsi caractérisé dans sa méthode : thalle coriacéo-membraneux, foliacé, plus ou moins villeux et marqué de veines inférieurement ; lobes partiels portant les organes carpomorphes; apo- thécies (pelta) orbiculaires, réniformes; lame proli- gère appliquée sur le thalle et striée à l’extrémité des lobes, entourée par une marge élevée, formée par le thalle, intérieurement celluleuse et légèrement striée. Le genre Pelligère diffère des Solorines par le (halle divisé en lobes souvent redressés, sur lesquels se trou- * vent fixées les apothécies. Ces organes sont arrondis, un peu enfoncés, sans marge et gélatineux à l’inté- rieur dans les Solorines réniformes ou ovoïdes, super- ficiels, marginés et non gélatineux dans les Peltigères. Le thalle, dans ce dernier genre, a une odeur con- stamment fétide et une saveur fortement amère, tandis que dans l’autre il est à peu près inodore et insipide; le port, dans les deux genres, est aussi très distinct, ce qui confirme dans son entier la loi des analogies. Tel que Fée d'a circonscril, le genre Pelligera doit ren- fermer le VNephroma d’Acharius qui ne diffère de son Peltidea que par la manière dont les apothécies sont fixées sur le thalle, quoique du reste l’organisation soit identique. Les espèces du genre Pelligère sont de grands Li- chens qui vivent sur la terre ou sur les mousses; leurs lobes sont fort larges et coriaces; ils sont garnis en dessous de crampons blanchâtres qui les fixent aux corps sur lesquels ils vivent. Le thalle est toujours gris ou fauve en dessus, blanchâtre en dessous; il est assez avide d'humidité, surtout dans la jeunesse de la plante; sa consistance pendant le premier âge est molle et sa texture lâche, ce qui permet aux mousses et aux herbes de les traverser facilement. L’odeur de certaines Peltigères est d'une grande fétidité. Quelques espèces ont joué un certain rôle en médecine, témoin la Peltigère canine, Pelligera canina, Hoffm., FI. Germ., p. 106, Lichen caninus, L., qui est commune en France, et trop connue pour qu’il soit nécessaire de la décrire. On la préconisait contre la plus terrible des maladies, contre la rage; quelques auteurs la disent propre à guérir l'hydropisie et l’asthme convulsif. La Peltigère aux aphthes, Peltigera aphthosa, Hoffm., loc.cit., Lichen aphihosus, L., est remarquable par sa dimension souvent extraordinaire, par ses apothécies el par son (halle recouvert de petites verrues brunâtres PEL o91 et aplaties ; elle est fort commune en France, en Bel- gique et dans toute l'Europe. PELTIGÈRES.poT.(Lichens.) Ce groupe, fort naturel, fait partie des vrais Lichens. Le (halle des Peltigères forme des expansions larges, obluses et coriaces, qui s’étendent sur la terre humide et sur les mousses à demi décomposées; leur odeur est fétide et leur saveur très-amère. Leur apothécie a reçu le nom de pelta; elle est sessile, étroitement appliquée et colorée, arrondie ou réniforme. Le groupe des Peltigères se lie assez bien aux Parméliactes par quelques espèces de Slictes, el aux Ramalinées par les Cétraries ; trois genres, l'Ærio- derma, le Solorina et le Peltigera, le constituent. Quelques auteurs proposent de réunir ces deux derniers genres, et cette réunion pourrait avoir lieu sans beau- coup d’inconvénient(s. PELTIS. 1Ns. Nom donné par Geoffroy à un genre de Colécpières que Latreille a nommé Thimale, Z'hi- malus. F. ce mot. PELTOCOCHLIDES. morr. Latreille nomme ainsi la quatrième classe des Mollusques (Familles naturelles du Règne Animal, p. 200). Il la divise en deux ordres, les Scutibranches et les Cyclobranches, partagés eux- mêmes en plusieurs familles. 7. ces mots. PELTODON. Pellodon. Bot. Genre de la famille des Labiées, Didynamie Angiospermie, L., institué par Pohl (Zc. et Descr. PI. Brasil.), qui décrit et figure trois espèces découvertes par lui dans les pâturages secs et montueux de la province de Goyaz, où elles sont abondamment disséminées parmi d’autres plantes herbacées et surtout des Graminées. Caractères : ca- lice ou périanthe persistant, monophille, campanulé, dont le limbe, barbu à l'intérieur, est découpé en cinq grandes dents allongées; corolle monopétale, ringente, dépassant le calice, à tube long, courbé, renflé en des- sous, avec la gorge nue et gonflée, à limbe étalé et recourbé; lèvre supérieure voûtlée, arrondie, obtuse, dentée sur les côtés, l’inférieure bifide, réfléchie; éta- mines didymes : les quatre filaments subulés, insérés sur la lèvre supérieure; semences elliptiques, arrondies. PELTOGYNE. Peltogyne. 2oT. Genre de la famille des Légumineuses, institué par Vogel qui lui donne pour caractères : calice à quatre divisions soudées à leur base, oblongues, ovales, concaves, parsemées de points translucides, ia postérieure à peine plus large; corolle composée de cinq pétales insérés tout en bas du calice, l'un d’entre eux opposé à la division posté- rieure, les autres un peu plus longs et alternes avec les divisions correspondantes; dix étamines, loutes fertiles, insérées avec les pétales; filaments filiformes, glabres, libres;anthères longitudinalement déhiscentes; ovaire sessile, comprimé, ovale, très-courtement atté- nué à sa base et renfermant peu d’ovules; style com- primé, presque droit; sligmate peltato-capité. Ce genre ne présente encore qu'une seule espèce : c’est un grand arbrisseau à feuilles allternes, bifoliolées, à folioles elliptico-oblongues, presque en faux, obtuses ou mucronulées au sommet, rigidement membraneuses, réticulato-veinées. Les fleurs sont d’un jaune d’or, tomenteuses, réunies en grappe au sommet des ra- meaux. Du Brésil. DEL PELTOIDE. Peltoides. 1Ns. Coléoptères pentamères, genre de la famille des Clavicornes, institué par Dela- porte qui lui assigne pour caractères : antennes insérées sous le bord latéral de la tête, grossissant insensible- ment, composées de onze articles courts, un peu aplatis, le troisième plus long que les autres, le deuxième plus court; palpes très-courtes, les maxillaires terminées par un article sécuriforme; corps ovale; chaperon avancé, recouvrant les parties de la bouche; yeux grands, échancrés, comme coupés par le bord latéral du chaperon; corselet transversal, fortement échancré en avant; écusson large et triangulaire; élytres assez planes, larges, rebordées, arrondies à l'extrémité; pattes fortes. PELTOÏDE Du SÉNÉGAL. Peltoides Senegalensis, Delap. Il est d’un brun assez brillant, fortement ponctué, avec quelques stries peu marquées sur les élytres; dessous du corps et pattes d’un brun rougeâtre. Taille, trois lignes. PELTOÏDE DE CAYENNE. Pelloides Cayennensis, De- laporte. Il est brun et velu. Taille, deux lignes et demie. PELTOIDES. Peitoidea. ins. Tribu de l’ordre des Coléoptères, seetion des Pentamères, famille des Cla- vicornes, établie par Latreille, et ayant pour caractères généraux : Lête rarement dégagée et alors plus large que le corselet, le plus souvent enfoncée dans cette partie du corps, ou inclinée sous elle; palpes maxil- laires plus courtes que la tête et ne faisant point de saillie très-remarquable; abdomen non embrassé pos- térieurement par les élytres, ni de forme ovalaire. Latreille (Fam. nalur. du Règne Animal) divise cette tribu ainsi qu'il suit : I. Palpes maxillaires filiformes ou plus grosses à leur extrémité, non terminées en manière d’alène. A. Extrémité des mandibules entière ou sans fissures. + Antennes en massue solide. Genre : SPHÉRITE. ++ Antennes en massue composée d'articles distincts les uns des autres. 1. Élytres toujours tronquées; tête, mesurée posté- rieurement ou dans sa plus grande largeur, guère plus étroite que l'extrémité antérieure du corselet, et en étant séparée par un étranglement bien prononcé ou une sorte du col; pieds postérieurs de l’un des sexes robustes. Genres : NÉCROPHORE, NÉCRODE. 2, Élytres non tronquées dans la plupart; tête beau- coup plus étroite que l'extrémité antérieure du corselet, point ou faiblement resserrée postérieurement. Genres : BOUCLIER, AGYRTE. B. Extrémité des mandibules fendue ou bidentée. 1. Corps n’ayant point simultanément une forme naviculaire ou elliptique, avec les déux extrémités rétrécies en pointes; les antennes terminées par cinq articles plus gros et globuleux, les élytres tronquées, et Les pieds longs et grèles. a. Massue des antennes formée au moins de deux articles, el non logée dans des cavités du corselet. *Massue des antennes toujours formée brusquement, ovale ou arrondie, peu allongée, de deux à trois arti- cles; élytres recouvrant entièrement ou presque entiè- PEL rement l'abdomen; corps soit presque hémisphérique, soit en ovale court, clypéiforme, avec le corselet pres- que demi-circulaire et profondément échancré en de- vant, pour recevoir la tête. Genres : THYMALE (Pellis), COLOBIQUE, STHONGYLLE et NITIDULE. ** Plusieurs ayant la massue des antennes allongée ct les élytres courtes et tronquées; corps oblong ou ovale, avec le corselet presque carré ou en trapèze, droit ou peu concave en devant, guère plus large que la tête. + Élytres de plusieurs courtes et tronquées; tarses ne paraissant avoir que quatre articles, le pénultième étant très-court et enchâssé dans les lobes du troisième; celui-ci et les deux premiers {rès-garnis de brosses'en dessous, courts et larges ; massue des antennes géné- ralement brusque et grande. * Élytres tronquées; extrémité postérieure de l’ab- domen nue. # Genres : Ips (Fabr.), CERQUE. ** Élytres arrondies postérieurement et recouvrant entièrement l'abdomen. Genres : DACNÉ, BYTURE. ; ++ Élytres toujours arrondies postérieurement et re- couvrant entièrement l'abdomen; tarses grêles, fili- formes, à cinq articles distincts, également découverts, sans brosse en dessous; antennes généralement presque grenues, avec les trois derniers articles plus grands, formant une massue allongée. Genres : ANTHÉROPHAGE, CRYPTOPHAGE (7ps, Latr.). b. Massue des antennes d’un seul article, logée dans des cavités particulières du corselet; élytres courtes, tronquées. Genre : MICROPÈPLE. 2. Corps naviculaire, rétréci en pointe aux deux bouts; antennes terminées par cinq-artlicles globuleux formant la massue ; élytres tronquées; pieds longs et grêles. Genre : SCAPHIDIE. II. Palpes maxillaires allongées, terminées brusque- ment en alène; corps ovale, arqué, avec la têle basse; massue des antennes allongée, de cinq articles. Genres : CHOLÈVE ( Cutops), MyLÆQuE. . tous ces mots. PELTOPHORE. Peltophora. ins. Hémiptères, section des Hétéromères. Genre de la famille des Scutellériens, formé par Burman, el dont on distingue facilement les espèces, au grand développement du deuxième article des antennes, principalement dans les mâles, où il est arqué. L'espèce qui sert de type au genre est : PELTOPHORE TACHÉ DE ROUGE. Peltophora rubro-ma- culata,-Scutiphora rubro-maculata, Guér., Voy. de la Coq., Zool. Ins., pl. 11, fig. 7. Son corps est bleu, avec des reflets d’un vert bronzé brillant sur le vertex, le corselet et l’extrémité des élytres; il a les bords an- térieurs el latéraux du corselet, une tache à la base de chaque élytre, le premier article des antennes et la base des cuisses d’un rouge sanguin plus ou moins vif. Taille, sept lignes environ. De la Nouvelle-Hollande. PELTOPHORUS. 8oT. Desvaux a établi sous ce nom un genre de Graminées, qui a pour type le Manisuris PDEM Myuros de Linné fils. Ses caractères essentiels consis- tent dans les valves de la lépicène, qui sont presque ailées sur le dos; la valve inférieure de la fleur herma- phrodite est large, plane, en forme de bouclier, coriace vers le milieu, et membraneuse sur ses bords. Ce genre a été réuni, par Raspail, au genre 7'ripsacuim. PELTOSPERME. Peltospermum. por. De Candolle a établi ce genre, dans la famille des Bignoniacées, d’après une plante recueillie à Cayenne par Patris et dont il n’a pu bien déterminer que le fruit qui lui a offert une capsule ligneuse, à valves planes, suborbi- culées, épaisses, recouvertes extérieurement d’une sorte de poussière qui donne à l'organe une apparence ve- loutée; la cloison paraît être semblable aux valves; semences orbiculées, entourées d'ailes très-larges; le funicule de l’ombilic est central et libre, la radicule courte; la gemmule est imperceptible; les deux coty- lédons sont très- grands., foliacés, plans, orbiculés, cordés à leur base. PELURE D'OGNON. mozs. concu. Quelques Coquilles, soit bivalves, soit univalves, minces et de couleur de pelure d’ognon, ont été nommées ainsi par les mar- chands et par quelques anciens auteurs. La Tonne can- nelée, l’Ampullaire Idole et surtout l'Anomia Cepa, ont conservé celte dénomination vulgaire. PÉLYOSANTHE. Bot. Pour Péliosanthe. . ce mot. PEMPHÉRIDE. Pempheris. pois. Genre d’Acanthop- térygiens, de la famille des Squammipennes, institué par Cuvier qui le distingue des autres genres de cette famille, en ce que les Pemphérides ont une nageoire anale longue et écailleuse, et une dorsale courte et éle- vée ; la tête est obtuse et les yeux sont grands. On voit une petite épine à l’opercule et des dents en velours aux mâchoires, au vomer et aux palatins. Ces Poissons : habitent les mers de l'Inde. ï PEMPHÉRIDE D'O-Taïrr. Pempheris O-Taitensis, Less. Ses écailles sont petites; sa caudale et son anale sont liserées de noirâtre ;-les parois du ventre sont à reflets brunâtres; on voit une tache noire à la base de la pectorale; le bord antérieur de la dorsale est également noir. Taille, sept pouces. PEMPHIDE. Pemphis. BoT. Genre de la famille des Salicariées et de la Dodécandrie Monogynie, L., établi par Forster, et adopté par Jussieu pour le Zythrum Pemphis de Linné ou Mangium Porcellianum de Rumph. Ce genre offre les caractères suivants : le ca- lice est cäampaniforme, strié, à douze dents alternative- ment plus courtes, soudé avec l’ovaire infère. La co- rolle se compose de six pétales égaux entre eux; les étamines, au nombre de douze, sont insérées à la base de la partie libre du calice; l'ovaire, infère dans ses deux tiers inférieurs, est libre dans son tiers supérieur. Le style est simple, terminé par un petit stigmate bi- lobé. Le fruit est une capsule globuleuse, en grande partie recouverte par le calice, à une seule loge conte- nant un grand nombrede graines anguleuses, attachées à un trophosperme central, et s’ouvrant au moyen d’un operceule, formé par toute la partie libre de l'ovaire, caractère qui, joint à l’unilocularité de l'ovaire, distin- gue suffisamment ce genre des Lythrumr. PEMPHIDE ACIDULÉ. Pemphis acidula, Forster. C’est PEN 995 un petit arbrisseau qui croît sur les côtes maritimes de l'Inde, à Madagascar, à l'Ile-de-France, etc. Ses ra- meaux sont dressés; ses feuilles petites, opposées, très- rapprochées, entières, velues et blanchâtres, de même que les jeunes rameaux. Les fleurs sont blanches, soli- taires et axillaires. ; PEMPHIDIER. Pemphidium. BoT. Genre de Crypto- games de la famille des Cellulaires, institué par Monta- gue, qui lui assigne pour caractères : périthèque propre nul; pseudo-périthèque supère, convexe, scutiforme, noir, du moins son épiderme; sommet papillulé, quel- quefois couronné par deux sortes de lèvres; nucleus gélatineux, subopalin; thèques droits, allongés, fusi- formi-aciculaires; sporidies au nombre de huit, con- formes et accompagnés de paraphyses. PEMPHIDIER BRILLANT. Pemphidium nitidum, Mont. Il se produit à la surface des écorces et surtout de l’'Attalea marica, sous forme de plaques maculées, qui ne sont autre chose que la réunion des pseudo- périthèques avec leurs papillules d’un noir luisant. PEMPHRÉDON. ins. Genre de l’ordre des Hyménop- tères, section des Porte-Aiguillons, famille des Fouis- seurs, tribu des Crabronites, élabli par Latreille, et auquel Jurine a donné, après, le nom de Cémone. Ca- raclères : yeux entiers; antennes insérées en dessous du milieu de la face antérieure de la tête. Chaperon ou épistome court et large; mandibules fortes, dentées intérieurement; trois cellules cubitales dont la der- nière fermée par le bord postérieur de l’aile, et deux nervures récurrentes aux ailes antérieures. Ce genre se distingue des Trypoxylons, parce que ceux-ci ont les yeux échancrés. Les Crabrons et les Stygmes en sont séparés parce que leurs mandibules sont très-étroites et seulement dentées au bout, el par leurs ailes supé- rieures qui n’ont qu’une nervure récurrente. Enfin les Mellines, les Alysons etles Gorytes s’en éloignen( parce que leurs trois cellules cubitales sont complètes, c’est-à- dire que la dernière est fermée par une nervure propre et non pas par le bord postérieur de l’aile. La tête des Pemphrédons est forte, presque carrée. Elle a trois petits yeux lisses. Les antennes sont filiformes, un peu plus longues que la tête. Le labre est entièrement caché. Les mâchoires sont coriaces, ovalaires; leurs bords sont membraneux. Les palpes maxillaires sont beau- coup plus longues que les labiales, de quatre articles. La languette est trifide. Le premier segment du corse- let linéaire et transversal est distant, en dessus, de l’o- rigine des ailes. L’abdomen est ovalaire, distinctement pétiolé, composé de cinq segments eutre l'anus.dans les femelles, en ayant un de plus dans les mâles. Les pattes sont de longueur moyenne. Les quatre jambes posté- rieures sont dentelées à leur partie extérieure dansles fe- melles, les antérieures et les intermédiaires sont munies à leur extrémité d’une épine droite et aiguë, les posté- rieures en ont deux. Le premier article des tarses est long, les autres courts; le dernier est terminé par deux crochets simples, écartés, munis d’une pelite pelotte dans l'entre-deux.Ce genrene se compose que decinq ou six espèces qui habitent l’Europe. Les femelles se creu- sent des trous soit dans le bois, soit dans le ciment des murs, pour y déposer leurs œufs. Elles y apportent des ‘ PÉN ca © = insectes pour servir à la nourriture des larves qui doi- vent éclore. Ces insectes se trouvent sur les fleurs. On partage ce genre en deux divisions, ainsi qu'il suit : Première cellule cubitale-recevant la première ner- vure récurrente; seconde cellule eubitale recevant la deuxième nervure récurrente. PEMPRRÉDON LUGUBRE. Pemphredon lugubris, Latr., Gen. Crust. et Ins., t. 4, p. 85, tab. 15, fig. 10, Fabr.; Cemonus lugubris le mâle, et Cemonus unicolor la femelle, Jurine; Crabro unicolor, Panz., fase. 52, tab. 23. Long de trois à quatre lignes; noir; ailes transparentes. _ PEMPHRÉDON NAIN. Pemphredon minulus, Latr., loc. cit., p. 84; Cemonus minulus, Jur.; Sphex pal- lipes, Panz., fase. 52, tab. 22. Long de près d'une ligne; noir; palpes et tarses jaunes. Ces deux espèces font leur nid dans des trous de muraille. On les trouve aux environs de Paris. Ft Première cellule cubitale recevant les deux ner- vures récurrentes. PEMPHRÉDON UNICOLOR. Pemphredon unicolor,Latr.; Pelopœus unicolor, Fabr.; Sphex unicolor, Panz., Faun. Germ., fasc., n° 24. Long de trois lignes, entiè- rement noir. PENARD ou PENNARD. o1s. Synonyme vulgaire de Pilet. 7. CANARD. 1 PENCOVIE. BoT. Pour Pancovie. F. ce mot et Ar- ZELIE. PENDARD. o1s. Syn. vulgaire de Pie-Grièche rousse. PENDEUR. o1s. (Levaillant.) Espèce du genre Pie- Grièche. 7. ce mot. PENDIPHYLIS. BorT. Sous ce nom, Du Petit-Thouars a figuré (Hist. des Orchidées des îles australes d'Afrique, tab. 105) une plante de l’ile Maurice, qui, suivant la nomenclature ordinaire, serait nommée Cymbidium pendulum. C’est une petite Orchidée parasite sur les troncs d’arbres,ayant ses feuilles géminées, rubannées, échancrées au sommet, portées sur un renflement bul- beux. Les fleurs sont disposées en petits épis qui nais- sent à la racine. PENDULINE. o1s. Nom donné à la femelle du Remiz. V7, MÉSANGE. PENDULINE. pot. (Mousses.) Nom français du genre Añntilrichia de Bridel,que cet auteur a formé en 1819, pour le Neckera curtipendula d'Hedwig, dont Hoo- ker,en 1818, avait déjà formé un genre particulier sous le nom d’Anomodon. V. ce mot. PEN DULINUS. o1s. (Vieillot.) Synonyme de Carouge. PENÉACÉES. Penœaceæ. noT. On trouve dans le second volume de l’Æortus Britannicus, publié par Sweet, l'indication d’une nouvelle famille de plantes qui se compose uniquement du genre Penœa; ses ca- ractères sont conséquemment les mêmes que ceux de ce genre. F7. PÉNÉE. PÉNÉE. Penœa. BoT. Plumier avait donné ce nom à un genre qui fut réuni au Polygalu. Linné lPappliqua ensuite à un autre genre de la Tétrandrie Monogynie, que l’on avait rapproché de la famille des Épacridées, mais qui paraîl devoir constituer une nouvelle famille proposée par Sweet dans le second volume de l’Hortus Britannicus, sous le nom de Pénéacées (Penæacecæ). PEN Voici les caractères essentiels du genre : calice à deux folioles ciliées, glutineuses, opposées, bractéiformes et caduques; corolle campanulée ou infundibuliforme, du double plus longue que le calice, le limbe offrant quatre divisions courtes, linéaires, obtuses et réfléchies; qua- tre étamirres insérées sur le haut du tube de la corolle, et alternes avec les divisions du limbe; ovaire supé- rieur unique, tétragone, surmonté d’un style filiforme et d’un stigmate en tête ou quadrilobé; capsule à qua- tre loges dispermes et à autant de valves qui portent des cloisons sur leur milieu. Ce genre se compose d’en- viron dix espèces, qui pour la plupart ont été trouvées aux environs du cap de Bonne-Espérance. Quelques- unes croissent en Éthiopie et dans les vastes contrées de l'Afrique situées entre Îes tropiques. Ce sont des ar- brisseaux élégants, qui produisent des sucs gommo- résineux. La partie inférieure de leurs tiges est scabre par les vestiges des feuilles. Celles-ci sont sessiles, op- posées en croix ou presque imbriquées sur quatrerangs, les supérieures placées près de la fleur, squammiformes et colorées. Les fleurs sont terminales, sessiles, soli- {aires ou fasciculées. PÉNÉE SARCOCOLLIER. Penœæa Sarcocolla, L., Lamk., Hlustr., tab. 78, f. 2. C’est un petit arbrisseau indigène du cap de Bonne-Espérance, d’un aspect agréable, et qui offre une tige haute d'environ deux pieds, droite, à rameaux alternes, les supérieurs dichotomes. Ses feuilles sont nombreuses, séssiles, pelites, opposées, sur quatre rangs, ovales, glabres, un peu mucronées au sommet. Les fleurs sont sessiles et fasciculées à l'extrémité de chaque rameau. Cette plante fournit la Sarcocolle ou Collechair; mais il paraît que cette drogue découle également d’autres Penœæa, et proba- blement du Penœæa mucronata, L., qui croîl en Éthio- pie et dans la Perse. La Sarcocolle exsude spontané- ment de leurs diverses parties, et surtout de celles qui avoisinent les fleurs; elle se compose tantôt de petits grains luisants, jaunâtres ou rougeâtres, et ayant l’ap- parence de grains de sable, tantôt de grumeaux plus gros et qui sont formés par l’agglomération de ces grains. Elle est friable, inodore, d’une saveur d’abord douceàtre, puis amère et un peu âcre. Elle se bour- souffle lorsqu'on l'approche d’une bougie et s’enflamme ensuite. Elle est presque entièrement soluble dans l’eau et dans l’Alcool. On rangeail autrefois cette substance parmi les Gommes résines. Thomson, dans son Système de Chimie, l’a considérée comme tenant le milieu entre la Gomme et le Sucre; et Pelletier, qui en a fait l’ana- lyse, l’a trouvée composée des principes suivants: Sar- cocolline, 65,350; Gomme, 4,60; matière gélatineuse, ayant quelque analogie avec la Bassorine, 5,50; ma- tières ligneuses, ete., 26,80. La Sarcocolline est un principe sui generis, auquel la Sarcocolle doit ses. propriétés; elle est soluble dans quarante parties d’eau froide, et dans vingt-cinq d’eau bouillante. Sa disso- lution, saturée à chaud, laisse précipiter par le refroi- dissement une partie de la Sarcocolline, sous la forme d’un liquide sirupeux, qui n’est plus soluble dans l’eau. Les anciens médecins, et surtout les Arabes, prescri- vaient la Sarcocolle à l’intérieur, comme purgalive, dans quelques cas graves de maladie; ils l’'employaient PÉN plus fréquemment comme vulnéraire pour déterger, consolider ou coller les chairs; d’où est venu son nom vulgaire. PÉNÉ. Penœus. crust. Genre de l’ordre des Déca- podes, famille des Brachyures, tribu des Salicoques, établi par Fabricius et adopté par Latreille qui lui donne pour caractères : les six pieds antérieurs didactyles ; base des pieds n’ayant que de très-petits appendices ; palpes mandibulaires foliacées et relevées ; test ferme et mince. Ce genre ne diffère des Sténopes de Latreille que par la base des pieds quiest,chez ceux-ci, dépourvue d’appendices, etleurs palpes mandibulaires ne sont pas relevées. Les genres Alphées, Nika, Palémons et autres de la tribu, s’en distinguent parce qu'ils n’ont que les quatre pieds antérieurs didactyles. Glivier a confondu les Pénés avec les Palémons. Une espèce de ce genre est l’objet d’un commerce considérable; on la sale pour la conserver et elle se vend ainsi dans toute la Grèce, dans l’Asie-Mineure et en Perse où l’on en fait une grande consommation. Le test des Pénés est pro- longé antérieurement en manière de bec, comprimé, dentelé et cilié en dessous; les yeux sont gros, presque globuleux; les antennes extérieures ou latérales sont situées au-dessous des miloyennes, et recouvertes infé- rieurement par une grande écaille annexée à la base de leur pédoncule; les intermédiaires sont plus courtes, divisées en deux filets au delà de leur pédoncule; le premier article de ce pédoncule est fort grand, creusé en dessous pour recev les yeux ; les palpes des man- dibules sont saillantes, et couvrent le front ; elles sont velues et terminées par un article foliacé, très-grand; les pieds-mâchoires extérieurs s’avancent jusque sous les écailles des antennes latérales; ils sont pédiformes, velus et pointus au bout ; les appendices flagelliformes ou flagres de ces pieds-mâchoires el ceux des intermé- diaires ou des deux suivants, sont grands et pennacés; les pieds de la troisième paire sont les plus longs de tous ; le post-abdomen est fortement caréné postérieu- rement le long du milieu du dos, et le dernier segment est terminé en une pointe très-aiguë. On connail sept ou huit espèces de Pénés que l’on peut placer dans deux sections ainsi qu'il suit : + Antennes supérieures ayant leurs divisions (ermi- nales très-pelites, de grosseur inégale el beaucoup plus courtes que leur pédoncule. PÊNE CARAMOTE. Penœus Caramole, Latr., Lamk.; Alpheus Caramote, Risso ; Caramote, Rondelet, Hist. natur. des Poiss., lib. 18, cap. 7, p. 594. Long de neuf pouces; carapace marquée de deux sillons longitudi- naux entre lesquels se (rouve une carène qui est elle- même bifurquée à sa base, et terminée en avant par un rostre comprimé, portant onze dents en dessus,el une seule en dessous, avec sa pointetrès-acérée; il est d’une couleur de chair mêlée de rose Lendre. Cé Crustacé se tient dans les profondeurs de la mer; la femelle pond en été des œufs rougeâtres. On le trouve sur les côtes de la Méditerranée. A cette section appartiennent encore les Penœus sulculus et Orbignyanus, de Latreille. ‘T Antennes supérieurés ayant leurs divisions plus longues, presque égales, en forme de fils grêles et sélacés. 395 P£né Mononon. Penœus Monodon, Fabr., Ent. syst. supp, p. 408. Long de cinq pouces; rostre à sept dents en dessus et cinq en dessous, terminé par une pointe très-aiguë; une carène longitudinale sur le dernier segment de la queue; elle est divisée en deux parties par un sillon médian. On le trouve sur la côte de Coro- mandel. Les Penœus antennatus et Mars de Risso, font partie de cette section. PENELLE. Penella. 2001. Le genre ainsi nommé par Oken, répond aux Lernéopennes de Blainville. 7, Ler- NÉE. PÉNÉLOPE. Penelope. o1s. Genre de l'ordre des Gal- linacés; caractères : bec médiocre, presque droit, plus large que haut à sa base, et courbé vers la pointe; front, région des yeux et souvent le menton dénués de plumes; narines placées de chaque côté et vers le milieu du bec, ouvertes seulement à moitié et par devant; tarse grêle, plus court que le doigt intermédiaire, ou de sa longueur; trois doigts en avant, unis par des membranes : un en arrière, articulé presque au niveau des autres; les quatre premières rémiges étagées, les cinquième et sixième les plus longues. Ce qui a été dit, dans les généralités, relativement aux Pauxis, peut également être appliqué aux Pénélopes, et vu les ressources que ces derniers procurent à l’économie domestique, on ne peut que former des vœux pour les voir bientôt, comme les Dindons, les Peintades, les Coqs et les Poules, s’habituer à nos climats tem- pérés, peupler nos basses-cours, en faire l’ornement et la richesse. Vieillot a adopté, d'après Buffon, pour dénomination générique de ce groupe, le mot YAcou dérivé du mexicain Jacuhu ou Facuhu, employé gé- néralement, dans le nouveau monde, pour désigner les Oiseaux qui composent ce petit groupe des Galli- nacés. : PÉNÉLOPE ABURRI. Penelope aburri, Goudot. Plu- mage d’un vert foncé, à reflets cuivreux; joues et gorge noires; de longues plumes acuminées, formant une huppe brune sur la nuque; rémiges et rectrices noires; bec brun; membrane de la gorge jaunâtre, poilue, ter- minée par une pendeloque rougeâtre; pieds jaunes. De la Colombie. PÉNÉLOPE GARAGUATA. Ÿ7. PÉNÉLOPE PARRAKOUA. PÉNÉLOPE DE GouporT. Penelope Goudotii; Ortalida Goudotii, Less. Parties supérieures brunes, à reflets d’un vert foncé, lesinférieures sont rousses; gorge grise; tête dépourvue de huppe; cirrhe et aréole des yeux bleues; bec brun; pieds rouges. Taille, dix-neuf pouces. Des montagnes de la Colombie. PÉNÉLOPE GUAN. Penelope cristala, Lath.; Heleagris cristata, L.; Gallo-Pavo Brasiliensis, Briss.; Dindon du Brésil, Enc. mét.; Facou, Buff. Parties supérieures d’un vert noirâtre irisé ou olivâtre; croupion el tee- trices caudales supérieures d’un roux foncé; une bande noire partant de la mandibule inférieure et s'étendant jusqu’au delà de l'oreille; joues nues en partie et colo- rées en rouge vif; une petile huppe touffue sur l'oc- ciput; un large fanon rouge, pendant sur la gorge; celle-ci et la poitrine olivätres, avec les bords des plumes blancs; abdomen et parties inférieures roussà- | tres, variés de blanc qui forme le bord de chaque 596 PÉN plume; bec noir, bleuâtre à sa base; aréole des yeux violette; iris orangé; pieds cendrés. Taille, vingt-cinq à (rente pouces. La femelle est un peu plus petite; elle a les nuances moins brillantes et plus lavées de roux; les plumes du cou, de la huppe et les scapulaires sont bordées de blanc. Les jeunes ont la tête et le cou entiè- rement couverts de pelites plumes ou de duvet rous- sâtre, avec trois raies dont une plus large, d’un brun marron sur le cou, les parties supérieures d’un roux foncé, varié de nuances plus pâles, les inférieures d’un blanc roussâtre. De l'Amérique méridionale. PÉNÉLOPE HANNEQUA. V”. PÉNÉLOPE PARRAKOUA. PÉNÉLOPE KATRAKA. }7. PÉNÉLOPE PARRAKOUA. PÉNÉLOPE MAILLÉ. Penelope squammata ; Ortalida squainmata, Less. Parties supérieures cendrées; têle, joues, gorge et haut du corps marron; une sorte de petite huppe; deux bandelettes nues sur la gorge, sépa- rées par une ligne de poils noirs; plumes de la poitrine maillées, brunes au centre, bordées de gris clair; ven- tre et flancs cendrés; queue Iongue et rousse; bec noirâtre; pieds d’un gris de plomb. Taille, vingt-deux pouces. Du Brésil. PÉNÉLOPE MaRaiL. Penelope Marail, Lat. Faisan verdâtre de Cayenne, Buff., pl. enl. 558; Encyc. métlh., pl. 85, f. 4; Maraye, Bajon, {. 1, p. 585. Parties supé- rieures d’un vert noirâtre, irisé; une huppe touffue, composée de plumes larges, d’un vert foncé el brillant, bordées de blanchâtre ; de l’angle du bec à l'oreille, une bande de petites plumes soyeuses, d’un vert bril- lant, bordé de blanc; nuque, cou supérieur et partie de la poitrine d’un vert foncé, avec le bord des plumes blanc; rémiges noirâtres ; tectrices alaires vertes et irisées; parties inférieures, abdomen et tectrices cau- dales inférieures d'un brun fauve; bec noir; membranes nues du cou et de la gorge semblables à celles du Pénélope Guan, d’un rouge très-vif et brillant, parse- mées de quelques poils noirs; pieds rougeâtres; ongles noirs. Taille, vingt-six pouces. La femelle a les cou- leurs moins brillantes, elle est généralement d’une teinte qui tire sur le roux. Les jeunes ont la têle entiè- rement garnie de petites plumes ou de duvet roussâtre. De la Guiane. PÉNÉLOPE MARAYE. /”. PÉNÉLOPE MARAIL. PÉNÉLOPE PARRAKOUA. Phasianus Parraqua, L.; Phasianus Motmot, Lat.; Phasianus Guianensis, Brisson; Phasianus Palo ue, Gmel.; Faisan de la rates ou le Kutraka, Buff., pl. cn 146. Parties supérieures variées de gris, de roux et de verdâtre; front, sommet de la tête et dessus du cou d’un roux foncé; lectrices alaires rousses; rémiges d’un noir ver- dâtre; les six rectrices intermédiaires d’un vert noi- râtre irisé, les autres d’un brun roussâtre ; une bande nue, étroite de chaque côté de la gorge, qui est ainsi que le devant du cou et la poitrine d’un gris olivâtre; bec noir, gris à la pointe; yeux entourés d’une aréole nue et bleuàtre ; pieds rougeâtres. Taille, vingt-deux pouces. Les jeunes ont une taille un peu moindre, les teintes rousses beaucoup plus claires,.les parties supé- rieures olivâtres, les inférieures brunâtres, avec le bord de chaque plume grisètre; les tectrices alaires et caudales inférieures sont rousses. De la Guiane. PDÉN PÉNÉLOPE PEOA. Penelope superciliaris,llliger. Par- ties supérieures d’un cendré verdâtre plus ou moins foncé, avec le bord des plumes gris; front, sommet de la tête, occiput et nuque d'un brun .noirâtre , avec quelques poils isolés sur le front; deux bandes, l’une noire, l’autre blanche, de chaque côté du cou, à partir de l'angle des mandibules; tectrices alaires et caudales brunes, nuancées de verdâtre, avec le bord roux ; ré- miges et rectrices d’un noir verdâtre, nuancé de rous- sâtre; parties inférieures d° ndré obscur; croupion, cuisses et abdomen d’un brun marron; De brun, entouré d’une membrane rouge, de même que le fanon pendant à la gorge; pieds d’un bleu cendré. Taille, vingt-trois pouces. Du Brésil. PÉNÉLOPE PIPire. Penelope Pipile; Penelope Cuma- nensis, Lath.; Crax Pipile, Jacq.; Hocco de Cumana, Enc:, pl. 86; Pénélope siffleur, Temm.; Penelope leu- colophos, Merr., t. 11. Parties supérieures noires, à reflets violets el pourprés; nuque garnie d’une huppe de longues plumes effilées, blanches, avec la tige noi- râtre; une large bande blanche de chaque côté du cou; grandes et moyennes tectrices alaires blanches, ter- minées de noir, qui esl aussi la couleur des tiges ; parties inférieures noires, avec quelques stries blan- ches sur la poitrine; rémiges et rectrices d’un noir irisé; un petit espace nu, bleuâtre, sur les joues; bec noirâtre, bleuâtre à la base; fanon bleu; pieds rouges. Taille, vingt-huit pouces. La femelle est moins grande; elle a le plumage moins brillant, et les plumes de la huppe variées de noir et de blanc. Les jeunes-sont d’un brun marron plus ou moins foncé, avec la membrane des joues d’un gris livide, et les plumes de la huppé mélangées de brunâtre. De la Guiane. PÉNÉLOPE SIFFLEUR. Ÿ”. PÉNÉLOPE PIPILE. PÉNÉLOPE VIEILLARD. Penelope vetula, Wagl. Il est d’un brun olivâtre; sa tête et son cou sont d'un bleu ardoisé; l’épigastre et le ventre sont blancs, avec les cuisses roussâtres; les rectrices sont d’un vert bronzé, avec les côtés et l’extrémité blancs; rémiges entières; méat auditif nu, traversé par une ligne de poils plu- meux. Bec et pieds noirâtres. Taille, LE -Sept pouces. Amérique méridionale. PÉNÉLOPE YACOU-APETI. Penelope Re ei Son plumage est varié de brun et de blanc, avec un large miroir blanc, ponctué de noir, sur l'aile; le front et la face sont noirs. Taille, vingt pouces. Du Brésil. PÉNÉLOPE Yacunu. Penelope obscura, Illig. Parties supérieures noirâtres, avec le bord des plumes blan- châtre; front, sommet de la tête et dessus du cou noirs; croupion brun; poitrine brunâtre, avec le bord des plumes blanchâtre; le reste des parties inférieures d’un brun marron; rémiges et reclrices noirâtres; une aréole membraneuse noire, autour des yeux; une bande noire de chaque côté du cou; bec noir; fanon d’un rouge vif; pieds d’un brun jaunâtre. Taille, vingt-huit pouces. Amérique méridionale. Le Canard siffleur est quelquefois nommé CanarD PÉNÉLOPE. PÉNÉROPLE. Peneroplis. mour. Le genre Pénérople a été institué la première fois par Montfort, dans sa Conchyliologie systématique (L. 1, p.258); Cuvier n’en PÉN fit pas mention; mais Lamarck, dans son dernier ou- -vrage, rapporta aux genres Cristellaire et Rénuline les espèces du genre Pénérople de Montfort. Férussac, à l’'imitation de Lamarck, rangea aussi ce genre parmi les Cristellaires, et adopta le genre Rénuline, ce que fit également Blainville qui de plus les confondit aussi avec les Placentules. Il était bien nécessaire d'examiner avec soin ces divers genres et d’en établir définitive- -ment les divers rapports. D'Orbigny fils a rendu ce service à la science, par son travail général sur les Céphalopodes microscopiques où l’on voit qu’il a adopté le genre Pénérople de’ Montfort, dont il a modifié les caractères, de manière à y faire entrer le genre Rénu- line de Lamarck. Ces caractères sont : plusieurs ouver- tures disposées sur une ou plusieurs lignes longitu- dinales; coquilles très-déprimées, irrégulières, ombili- quées, variant de forme selon l’âge. PÉNÉROPLE PLANULÉ. Peneroplis planatus, Montf.; Nautilus planatus, Fichtel et Moll., tab. 16, fig. a-i; Cristellaria squammula, Lamk., Anim. sans vert., t. var, p. 607, n° 1; Cristellaria planata, id., Encycl., pl. 407, fig. 1, a, b, c. Le Cristellaria dilatata de Lamarck est considéré avec juste raison par d’Orbigny, comme un âge plus avancé de la même Coquille; elle est figurée dans l'Encyclopédie, même planche, fig. 2, a, b,c; Peneroplis dilatata, Blainv., Trait. de Malac., p. 572. Celte espèce vient de la Méditerranée, et de Rawack à la Nouvelle-Hollande ; d’après d’Orbigny. Elle est plate, striée transversalement; chaque strie indique une loge; elle est roulée en spirale au sommet; sa longueur est quelquefois d’une ligne. PÉNÉROPLE OPERCULAIRE. Peneroplis opercularis, d'Orbig., Mém. sur les Céph. micros., Ann. des Science. nat., t. vis, page 286, no 6; Renulites opercularis, Lamk., Anim. sans vert., t. vir, p. 606, n° 1; cbid., Ann. du Mus., t. x1, pl. 17, fig. b, Encyclop. méthod., pl. 465, fig. 8; Renulina opercularia, Blainv., Trait. de Malac., p: 571. Celle-ci est fossile aux environs de Paris; son sommet n’est point spiré. PÉNESTE. Penestes. 1ws. Colcoptères tétramères ; genre formé dans la famille des Rhynchophores, par Schoenherr, pour un insecte del’Amérique méridionale, que Fabricius avait placé parmi ses Rhynchænus. Caractères : antennes médiocres, coudées, composées de douze articles dont les premiers longiuscules, obco- niques, plus longs et plus épais que les autres qui sont courts,transverses, un peu serrés; ils grossissent insen- siblement vers la massue qui est grande, ovale el acu- minée ; trompe allongée, un peu forte, cylindrique et arquée; corselet oblong, légèrement bisinué à sa base, médiocrement arrondi sur les côtés, rétréci antérieu- rement, lobé en dessous des yeux; écusson tuberculi- forme et distinct; élytres oblongues, ovalaires, avec leur base arrondie et avancée, les épaules obtusément anguleuses, un peu élevées, médiocrement convexes en | dessus, non calleuses, atténuées à l’extrémité qui est arrondie; jambes médiocres, courbées. armées d’un crochet; larses élargis, avec le dernier article très- court. Le Penestes tigris est brun, garni d’écailles | blanches sur les côtés; ses élytres sont striées et ponc- | tuées, avec une ligne blanche sur le milieu de chacune, PEN 997 les antennes et les pieds sont d’un brun ferrugineux. PENGAY. pois. (Renard.) Synonyme de Notoptère Kapirat. f. CLUPE. PENICILLARIA. 8oT. Willdenow a fondé sous ce nom un genre de la famille des Graminées, qui a pour type l’Aolcus spicatus, L.; et il lui a réuni lAlopecurus TIndicus, L., qui a élé nommé Penicillaria ciliata. Ce genre avail été confondu par Richard père (in Persoon Enchirid., 1, p.72), avec son genre nouveau Pen- nisetum. À l’article HouquE, on a fait connaître la première de ces plantes, dont la culture est impor- tante dans les colonies sous le nom de Millet à chan- delle. PÉNICILLE. pozyr. Cuvier (Règne Anim., t. 1V, p. 76) désigne ainsi un genre que Lamarck appelle Pinceau, Penicellus ; c’est le même que Lamouroux a nommé Nésée. F, ce mot. PÉNICILLÉS. Penicillata. ins. Famille de la classe des Myriapodes, établie par Latreille (Fam. nat. du Règne Animal}, et ayant pour caractères : corps sim- plement oblong, membraneux, très-mou, avec des écailles formant des aigrettes sur les côtés, et un pin- ceau à son extrémité postérieure; antennes filiformes; pieds au nombre de vingt-quatre. Cette famille ne ren- ferme qu’un seul genre. 7. POLLYXÈNE. PÉNICILLIER. Penicillium. 8oT. (Mucédinées.) Ce genre établi par Link, est voisin des Botrytis, dont il ne diffère que par la disposition de ses filaments en une sorte d’ombelle ou de capitule terminal. On peut le caractériser ainsi : filaments simples ou rameux, ter- minés par un faisceau de rameaux couverts de sporules formant un capitule terminal. Il diffère du genre Às- pergillus, dont il a un peu l'aspect, en ce que dans ce dernier les filaments ne se divisent pas à leur extré- milé en un grand nombre de filaments très-déliés, mais se renflent en une sorte de massue qui finit par se cou- vrir des sporules sortis de l’intérieur de ces filaments. On ne peut donc souvent distinguer ces deux genres qu’en agitant les filaments dans de l’eau, de manière à les dépouiller des sporules qui les couvrent. On connaît maintenant cinq espèces de ce genre qui toutes crois- sent sur les substances qui se décomposent, telles que les fruits, les Champignons, etc. L’espèce la plus com- mune est le Penicillium glaucum, Link (Mucor peni- cillatus, Bull., Champ., tab. 504, fig. 11). Elle offre plusieurs variétés, suivant le développement plus ou moins grand de ses filaments. Les autres espèces sont, les Penicillium racemosum (Aspergillus racemo- sus, Pers.); Penicillium candidum, Link ; Penicil- liumm sparsum, Greville, et Penicillium roseum, Link. Cette dernière espèce, remarquable par sa cou- leur d’un rose clair, croit sur les tiges de la Pomme de terre. PÉNICILLIFORME. Penticilliformis. Bot. C’est-à- dire terminé par un bouquet de poils ou de soies, en manière de pinceau. PENICILLUS. mozr. et ANN. Nom latin de l’Arrosoir (”. ce mot). Rondelet a désigné sous le nom de Peni- cillus marinus, une espèce d’Annélide, le Sabella Penicillus de Cuvier, et Séba a nommé Penicillum marinuin une espèce de la même classe, du genre 998 PUEUIN Serpule, et qu’on doit rapporter au Serpula gigantea de Cuvier et de Savigny. PENNAIRE. Pennaria. voLyr. Genre de Sertula- riées, formé par Oken, et dont l’adoption ne paraît pas être très-nécessaire. PENNANTIE. Pennantia. 2oT. Genre de la Pentan- drie Monogynie, L., établi par Forster (Char. gen., no 67) et ainsi caractérisé : plante polygame. Les fleurs hermaphrodites n'ont point de calice; la corolle est à cinq pétales lancéolés, aigus, très-ouverts; les cinq éta- mines ont leurs filaments capillaires et de la longueur des pétales ; les anthères sont oblongues et inclinées; l'ovaire est supérieur, trigone, surmonté d’un stigmate sessile à trois lobes, et en forme de bouclier. Le fruit consiste en une capsule trigone, à deux loges, qui renferme des graines triangulaires et solitaires dans chaque loge. Ce genre n’est pas assez connu pour qu’on puisse en déterminer avec certitude les affinités. Selon Jussieu, il est voisin du run, dans la famille des Térébinthacées. LAS PENNANTIE A FLEURS EN CORYMBE. Pennantia Co- rymbosa, Forst.,loc.cit., Willd., Spec. Plant. 1v,p. 1122. C’est un arbrisseau dont les branches sont cylin- driques, ponctutes de blanc, garnies de feuilles al- ternes, péliolées, elliptiques-oblongues, très-entières, obtuses, presque échancrées, veinées et glabres. Les fleurs forment des corymbes terminaux, qui ont l’as- pect de ceux des Cornouillers. Cette plante croît dans la Nouvelle-Zélande. - PENNARD. o1s. Ÿ. PENARD. PENNATIFIDE. B0T. #7. PINNATIFIDE. PENNATULAIRES. Pennatularia.roiyr. La famille de Radiaires, à laquelle Blainville a donné ce nom, répond exactement à celle que Cuvier nomme Polypes flottants ou nageurs; elle contient les genres Penna- tule, Virgulaire, Scirpéaire, Pavonaire, Renille, Véré- tille, Ombellulaire, et peut-être Encrine. #. ces mots. PENNATULE. Pennalula. roiyr. Genre de l’ordre des Nageurs, ayant pour caractères : corps libre, charnu, penniforme, ayant une tige nue inférieure- ment, ailée dans la partie supérieure et contenant un axe carlilagineux ou osseux; pinnules distiques, ou- vertes, aplaties, plissées, dentées et polypifères en leur bord supérieur; Polypes ayant des tentacules en rayons. Le nom générique de Pennatule avait été donné par Linné à quelques Polypiers libres, ressemblant à une plume d’Oiseau; par suite on a réuni sous cette déno- mination tous les Polypiers nageurs, quoique la plu- part ne ressemblent nullement à l'objet comparé. La- marck a réservé ce nom aux seuls Polypiers de cet ordre, ayant deux rangs opposés de pinnules polypifè- res. La tige renferme dans son intérieur un axe où 0 de nature calcaire et inorganique, aminci à ses deux extrémités; elle est dépourvue de polypes dans une partie de sa longueur et couverte d’une membrane charnue, épaisse, coriace, qui persiste en se desséchant après la mort de l'animal ; dans quelques espèces, elle se termine par une sorte de renflement que l’on nomme bulbe: la portion de la tige garnie de pinnules polypi- fères est plus ou moins longue suivant les espèces, etor- dinairement élargie dans son milieu. Les pinnules, plus {ous leurs Polypes; PEN ou moins nombreuses, implantées des deux côtés de la: tige comme les barbes d’une plume, sont soutenues par des soies roides, couvertes d’une peau charnue, mais non articulées avec l’axe calcaire de la tige; les cel- lules nombreuses et serrées, rangées sur les pinnules, ont leurs ouvertures dirigées toutes du même côté et armées de dents plus ou moins nombreuses: elles con- tiennent un polype à corps allongé, ayant huit tenta- cules ciliés en leurs bords. Linné et la plupart des auteurs ont décrit sous le nom de Pennatula Sagitta, un Epizoaire penniforme, qui vit implanté dans les chairs de plusieurs Poissons; son organisalion diffère entièrement de celle des Pennatules; ce n’est point un animal composé. Cuvier le rapporte aux Calyges, Blain- ville à un genre de Lernées, il le nomme Lermopenna Sagitta (Journ. de Phys., cahier de novembre et dé- cembre 1822). Les Pennatules flottent librement dans les mers et nagent par la contraction simultanée de la plupart répandent pendant la nuit une vive lueur phosphorescente. Elles se trouvent dans toutes les mers des climats chauds et tempérés. PENNE ou PLUME MARINE. pocyr. Synonymes vul- gaires de Pennatule. 7, ce mot. $ PENNÉ. Pennatus. BoT. On nomme Pennées les feuilles composées, dont les folioles sont disposées sur les côtés du pétiole commun, comme le sont les barbes d’une plume sur leur support. Parmi les feuilles Pen- nées, on distingue les alterni-Pennées, les oppositi- Pennées, les abrupti-Pennées, les impari-Pennées, etc., selon la disposition des folioles. Il en est de même pour la distinction des nervures. PENNELLE. Pennella. 1NTEsT. Ce genre de Vers cavitaires a été établi par Oken, el se distingue des autres Lernées par la tête renflée, garnie à la nuque de deux petites cornes, par le cou corné, par le corps long et ridé en travers, avec quelques pelits filaments en arrière, disposés comme des barbes de plumes. Les deux très-longs filets naissent au commencement de cette partie empennée. PENNELLE FILEUSE. Pennella filosa, Oken; Penna- tula filosa, Gmel. Elle est longue de sept à huit pou- ces; on la trouve dans la chair du Thon, du Xiphias et de la Mole, Poissons qu’elle semble tourmenter hor- riblement. PENNES. ors. Nom que l’on donne aux plumes qui constituent les ailes et la queue proprement dites; on distingue plus particulièrement les premières par l’épi- thète de rémiges et les autres par celle de rectrices. PENNICORNE. Pennicornis. ins. Orthoptères; ce genre de la famille des Locustaires, établi par Latreille pour quelques Orthoptères sauleurs du Brésil, diffère si peu du genre Scaphora de Vigors, que la plupart des entomologistes ont réuni les deux genres. F. Sca- PHURE. PENNIFÈRES. 2001. Le professeur Blainville proposa de substituer ce noin à celui d’Oiseaux pour désigner les Amostozoaires pourvus de plumes. PENNIFORME. Penniformis. Organe qui a la forme d'une plume d’Oiseau. . PENNISET. Penniselum. Bot. L.-G. Richard fonda sous ce nom, dans le Synopsis de Persoon, un genre PEN de la famille des Graminées et de la Triandrie Digy- nie, L., qui fut adopté par R. Brown. Ce genre renfer- mait des espèces qui ne sont point congénères, et entre autres le Pennisetun typhoideum ou Holcus spica- tus, L., dont Willdenow a fait le {ype de son genre Penicillaria. En adoptant ce genre, l’auteur du Pro- ärome de la Flore de la Nouvelle-Hollande y réunit les Panicum glaucum, italicum, verticillatum, viride, qui appartiennent au genre Setaria. Enfin Palisot de Beauvois et Kunth ont réduit à des limites étroites le Pennisetum par les retranchements du Penicillaria et du Setaria qui en sont fort voisins, et ils l'ont carac- térisé de la manière suivante: épillets biflores, rare- ent uniflores, solitaires, géminés ou réunis en plus grand nombre, renfermés dans un involucre double, qui ne tombe qu'avec l’épillet et qui se compose de plusieurs soies; celles de l’involucre intérieur plumeu- ses inférieurement. Lépicène à deux valves membra- neuses renfermant deux fleurs sessiles : l’une herma- phrodite, l’autre unisexuéte ou avortée. Glumes de Ia fleur hermaphrodite au nombre de deux, celles de la fleur unisexuée ou neutre, au nombre d’une ou deux; écailles hypogynes, mal observées; trois étamines; deux styles et deux stigmates plumeux. Caryopse mal observée. Ce genre se distingue à peine du Selaria et du Cenchrus; il en est l'intermédiaire. PENNISET VIOLET. Penniseltum violaceum, Pers.; Panicum violaceum, Lamk. Ses tiges ont un pied en- viron de hauteur; elles sont articulées et coudées aux articulations, feuillées, rameuses inférieurement; les feuilles sont planes et pileuses; l'entrée de leur gaine est barbue; l’épi est terminal, cylindrique, soyeux,long de plus d’un pouce, et d’une belle couleur violette. Du Sénégal. PENNULE. BoT. Nom français donné par Bridel au genre Plerigophyllum. VF. ce mot. PENRITH. o1s. Espèce peu connue du genre Merle, que l’on assure avoir été trouvée en Angleterre. Le Penrith pourrait bien être une variété d'âge du Merle à gorge noire. 7. MERLE. PENSARES. rois. Les pêcheurs nomment ainsi les grosses femelles de Brochet avant la ponte, et quand la multitude des œufs leur fait paraître le ventre plus gros que de coutume. PENSÉE. got. Espèce du genre Violette, cultivée pour la beauté de ses fleurs. PENTACALIA. 8or. Le genre proposé sous ce nom, par Cassini, n’a point été adopté, et a été réuni par De Candolle à son genre Psacalium. V. ce mot. PENTACANTHE. pors. Espèce de Plalax. #. CHnoE- TODON. PENTACARYE. Pentacarya. Bot. Ge genre à été institué par De Candolle pour une plante de l'Océanie, qui lui a offert les caractères suivants : calice à cinq ou six divisions, dont deux très-grandes, spatulées, étalées; les autres fortpetites, linéaires et dressées ; co- -rolle subinfundibulaire, dont le limbe est plissé, étalé, divisé en cinq ou six lobes; cinq ou six étamines incluses, insérées au tube de la corolle; ovaire à cinq lobes et à pareil nombre de loges; style court; stigmate capité, pénicellé; cinq nucules scabresetmonospermes. PEN 999 PENTACARYE ANOMALE. Pentacarya anomala, DC.; Lithospermum incanum, Forst.; Heliothropium anomalunr, Hook. C’est une plante herbacée, hispide, ascendante, à feuilles lancéolées, très- entières. Les fleurs sont réunies en grappe terminale, souvent bifide. PENTACÈRE. Pentaceros. or. Genre de la Pentan- drie Monogynie, L., établi par Meyer (Primit. Flor. Essequeb., p. 156) qui l’a ainsi caractérisé : calice divisé profondément en cinq lobes étalés, ovés el acu- minés; corolle nulle, à moins qu'on ne considère comme telle l'organe suivant; couronne presque infundibuli- forme, le tube embrassant l'ovaire et le style, le limbe divisé profondément en cinq segments qui portent au- tant de cornes; cinq étamines dont les filets sont nuls, les anthères presque arrondies, adnées par leur côté externe et supérieur aux segments de la corolle; un style court, portant un stigmate capité; fruit inconnu. L'auteur de ce genre le place dans la famille des Apo- cynées, quoique en même-temps il indique ses affinités avec des genres de familles très-éloignées, tels que le Samyda et l'Aquilaria. PENTACÈRE A AIGUILLONS. Pentaceros aculealum, Meyer, loc. cit. C’est un arbuste grimpant, dont les branches sont fragiles, un peu cotonneuses, à angles obtus, et pourvues d’aiguillons épars, comprimés, re- courbés en hameçon, jaunes el légèrement pubescents. Les feuilles sontalternes, divergentes, ovées-oblongues, acuminées, dentées finement en scie, veinées, couvertes en dessus de soies fines appliquées et de couleur jaune, légèrement cotonneuses en dessous, munies à la base de trois glandes dont l'intermédiaire, placée sur la nervure principale, est percée d’un pore mellifère. Les fleurs sont très-petites, et forment des ombelles axil- laires, pédonculées et accompagnées de quelques brac- tées. Celle plante croît dans les haies humides de la plantation de Kœnigsberg, dans la Guiane hollandaise. PENTACHONDRE. Pentachondra. por. Genre de la famille des Épacridées et de la Pentandrie Monogynie, L., établi par R. Brown (Prodr. Flor. Nov.-Hollanu., p. 549) qui l’a ainsi caractérisé : calice accompagné de quatre ou d’un plus grand nombre de bractées; corolle infundibuliforme, dontlelimbe est étalé, garni longitu- dinalement de barbes très-denses; cinq petites écailles hypogynes; ovaire à cinq loges; baies à cinq noyaux. PENTACHONDRE NAIN. Pentachondra pumila, Epa- cris purnila, Forster, Prodr., n° 70. C’est un petit sous arbrisseau qui croît sur les montagnes de la terre de Diémen. Ses feuilles sont éparses, pétiolées;. ses fleurs sont blanches, dressées, solitaires et terminales. PENTACHOTOME. Pentachotomus. Bot. Lorsque, par exemple, les bractées qui avoisinent la fleur sont au nombre de cinq, rangées autour en forme de verti- cille, on dit qu’elles sont Pentachotomes; il en est de même de quelques autres organes. PENTACLADIE. Pentacladia. 1Ns. Genre d'Hymé- noptères, de la famille des Pupivores, tribu des Chal- cidiles, établi par Westwood qui lui assigne pour ca- ractères : antennes composées de neuf articles, dont le premier est assez grand, le deuxième pelil, les cinq suivants émettant chacun un long rameau, le huitième et le dernier fort grands, oblongo-ovales; bouche ar- 400 PEN mée de mâchoires; abdomen comprimé, attaché au corselet par un pédicule court ; aiguillon conique. PENTACLADIE ÉLÉGANTE. Pentacladia elegans, West- wood. ATexception des antennes qui sont obscures, tout le corps de l’insecte est d’un bleu pourpré splen- dide; les ailes sont diaphanes et irisées. Il n’a guère plus d’une ligne de longueur. PENTACORYNA. rot. L'une des sections du genre Nauclea, de De Candolle. PENTACRINE. Pentacrinus. écuin. Genre de la famille des Stellérides, section des Crinoïdes, institué par Oken qui lui assigne pour caractères : tige penta- gonale, portant des rayons simples, verticillés ; rayons du disque fixés à la Lige, chacun par une pièce cunéi- forme, suivie de deux pièces simples, après lesquelles les rayons se bifurquent pour se partager encore en deux plus loin, et se ramifier en de nombreux appen- dices pinnés à leurs bords. L’intervalle entre la base des rayons, occupé par la cavité viscérale, est formé par une multitude de petites plaques. Ce genre, créé expressément pour l’espèce que l’on a observée vivante, ne peut être, pour cet unique motif, séparé des espèces fossiles , conséquemment il doit être refondu dans le suivant. PENTACRINITE. Pentacrinites. ÉCRIN. Génre de la famille des Stellérides, ainsi caractérisé par Miller : animal muni d’une colonne formée de pièces calcaires nombreuses, pentagones, articulées, se touchant par des surfaces partiellement striées; stries régulières, simu- lant une fleur à cinq pétales; articulation supérieure supportant un bassin formé de cinq pièces sur lesquelles s'appuient cinq premières plaques costales ; celles-ci soutiennent cinq autres plaques costales; cinq plaques nommées scapulaires succèdent aux secondes plaques costales ; chaque plaque scapulaire supporte deux bras, chaque bras deux mains pourvues de plusieurs doigts; les bras, les mains et les doigts munis d’un très-grand nombre de tentacules disposés sur deux rangs; colonne garnie sur sa longueur de bras auxiliaires ; base incon- nue. Le genre Pentacrinite, dont une espèce existe à l'état vivant dans les mers actuelles, se distingue faci- lement des autres Crinoïdes par la figure pentagone de sa colonne, la disposition pétaloïde des stries de ses articulations, les bras accessoires qui naissent sur ses côtés, et les nombreuses divisions de sa partie supé- rieure. Aucune espèce, vivante ou fossile, observée jusqu’à ce jour, n’a conservé sa base, de sorte que l’on ignore si elle est ramifiée comme dans la plupart des Crinoïdes ou disposée autrement. On ne peut présumer queles Pentacrinites fussent des animaux libres, comme l'Ombellulaire par exemple; l'analogie que les Penta- crinites ont avec les autres Grinoïdes fixés, ne permet pas cette supposition. Miller, en observant que les échantillons de l'espèce vivante ont tous l'extrémité inférieure de leur colonne fracturée, fait remarquer que cette rupture suppose une adhérence aux corps sous-marins; ils eussent été retirés entiers de la mer s'ils yeussent été libres etflottants. La colonne est d’une longueur assez considérable et d’un volume à peu près égal dans toute son étendue, elle a cinq côtés el cinq: angles également distants, disposés en étoile, les pièces PEN calcaires ou articulations sont peu épaisses, alternati- vement plus grandes et plus petites dans quelques es- pèces, égales entre elles dans d’autres; chacune offre sur ses deux faces supérieure et inférieure cinq espaces pétaloïdes, circonscrits par des stries courtes et obli- ques, el ces espaces sont plus ou moins allongés ou ovalaires suivant les espèces. Un trou petit, exactement cireulaire, existe au centre de chaque articulation; il en résulte, lorsqu'elles sont réunies, un petit canal central parcourant la colonne dans toute son étendue, tapissé par une membrane très-fine et destinée à loger une partie des viscères de l'animal. Dans la superpo- silion des pièces articulaires, les stries des surfaces contiguës s’engrainent les unes dans les autres, ce qui donne déjà une certaine solidité à la colonne ; pendant la vie, une membrane charnue, mince, interposée entre les pièces et adhérant à leurs surfaces, rend cette union très-solide et permet en même temps de légers mouvements. À l'extérieur, elle est recouverte d’une membrane molle, qui devient mince et peu évidente par ‘ la dessiccation. La colonne des Pentacrinites est garnie sur sa longueur de bras accessoires disposés par verti- cilles plus ou moins écartés, suivant les espèces; ces bras sont grêles, redressés, cylindroïdes, non divisés ni tentaculés, formés par un grand nombre de pièces calcaires, arrondies ou ovales, unies par une substance charnue, mince. La portion supérieure des Pentacri- nites est formée de différentes pièces arliculées qui sont indiquées: par Miller. Sur la dernière pièce ar- ticulaire de la colonne repose le bassin formé de cinq pièces cunéiformes dont les pointes se joignent près du canal, situé au centre de la -colonne; au- dessus des pièces du bassin se trouvent les premières pièces costales, au nombre de cinq, arrondies en de- hors, coupées obliquement en dedans, dé manière à former par leur réunion une sorte d’entonnoir qui mène au canal central de la colonne: elles se terminent en dessous par un appendice plus ou moins prolongé; les secondes pièces costales s'appuient sur les premiè- res, mais elles ne se touchent point entre elles par les côtés, elles ont à peu près la forme d’un sabot de cheval, de sorte qu’à l'extérieur elles sont arrondies, échancrées en dedans, planes en dessus et en dessous. Les épaules ou pièces scapulaires ont une forme analo- gue à celle des secondes plaques costales sur lesquelles elles s'appuient ; seulement leur surface supérieure est partagée en deux par une côte saillante, d’où il résulte deux facettes obliques sur lesquelles les bras sont arti- culés ; ceux-ci, au nombre de dix, naissent deux à deux des cinq épaules; ils sont formés de plusieurs pièces en forme de sabot de cheval et superposées. Sur les dix bras sont articulées vingt mains formées d’un certain nombre de pièces de même figure que les précédentes; les autres divisions ultérieures qui s’opèrent également par dichotomies, portent le nom de doigts; leur forme est la même que celle des épaules, desbras et des mains, seulement toutes leurs pièces articulaires diminuent graduellement de volume à mesure qu’elles se divisent davantage. Les bras, les mains et les doigts sont garnis en dedans de deux séries de tentacules d'autant plus longs qu’ils sont plus inférieurs; ils sont attachés un PEN sur chaque pièce articulaire, de manière à alterner entre eux; les pièces qui soutiennent une bifurcation et dont la forme diffère un peu des autres, sont seules dépourvues de tentacules; ceux - ci sont formés de pe- tites articulations calcaires, rétrécies à leur base et unies entre elles au moyen d’une substance charnue. L’entonnoir formé à la partie supérieure de la colonne par le bassin, par les deux rangs de plaques costales et par les plaques scapulaires, est couvert d’une mem- brane fortifiée à l'extérieur par de petites plaques calcaires, anguleuses, qui la recouvrent comme des écailles. La bouche est située au centre; elle est pro- bablement tubuleuse et rétractile; c'est dans celte ca- vité, appelée abdomen par Miller, que sont situés les principaux viscères. , Les Pentacrinites étaient susceptibles, comme tous les Échinodermes stellérides, de reproduire leurs par- lies mutilées. L’échantillon du Pentacriniles Caput- Medusæ'que possède le Muséum britannique, montre deux de ses bras beaucoup plus petits que les huit autres; ils commençaient à repousser lorsque l'animal a été retiré de la mer. Les Pentacrinites vivants n’ont été recueillis que très-rarement; ceux que l’on connaît ont été trouvés dans les parages des Antilles; ils pa- raissent vivre à de grandes profondeurs. Les espèces fossiles sont au contraire très-abondantes et se trou- vent particulièrement dans les diverses couches des terrains secondaires; elles sont presque toujours dé- pourvues de leur portion supérieure; elles ne consis- tent le plus souvent qu’en des bouts de colonne ou des articulations détachées; les naturalistes anciens les . désignaient vaguement sous le nom de Pierres éloi- lées, de Trochites, d'Entroques, etc. Miller, dans son ouvrage sur les Crinoïdes, décrit cinq espèces de Pen- tacrinites dont voici les noms : Pentacrinites Caput- Medusæ, vivant et fossile; Briareus, subangularis, basaltiformis, tuberculatus, fossiles. PENTACRYPTE. Pentacrypta. Bot. Genre de la famille des Ombellifères, institué par Lehmann, avec les caractères suivants : limbe du calice entier; pétales égaux, lancéolés, acuminés, recourbés, uninervés et carénés ; fruit ovalo-oblong, comprimé sur les côtés, couronnépar des stylopodes coniques, des styles épais, divergents et recourbés vers l'extrémité; méricarpes à cinq paires de carènes dont les trois intermédiaires rapprochées, aiguës; les deux marginales arrondies ; vallécules concaves, à bande grande et semi-lunaire; commissure plane, à deux bandes; carpophore bipar- -Lible; section transversale de la graine présentant une étoile à cinq pointes émoussées. PENTACRYPTE NOIR-POURPRÉE. Pentacrypla atro- purpurea, Lehm. C'est une plante herbacée, à base sous-frutescente; ses feuilles sont pinnatisecto-triter- nées, à folioles membraneuses, ovato-oblongues; du- plicato-dentées; glaucescentes en dessous et réticulato- veinées; ombelleslatérales, formées d’un grand nombre de rayons; ombellules polygames, à fleurs d’un pourpre noirâtre, dont les intermédiaires sessiles ; point d’invo- lucre; involucelles mono-triphyllés; folioles lancéolées subdentées. Du Mexique. PENTACTE. Pentacta. écnix. Ce genre de l’ordre PEN 401 des Holothuries, a été institué par Goldfuss, pour un Échinoderme qui avait été placé dans le genre Æolo- thuria, par Muller, et qui néanmoins s’en éloigne par ses pédicules disposés sur cinq rangées, et par ses ten- tacules pennés ou rameux. Le corps est cylindrique ou ovale-oblong. PENTADACTYLON. Bor. Gærtner fils (Carpolog., p. 219, tab. 220) a décrit et figuré sous le nom de Pen- tadactylon angustifolium, le fruit d’une plante que R. Brown a réunie au genre Persoonia de Smith. V7. PERSOONIE. PENTADACTYLOSASTER. Écuin. Genre établi par Link aux dépens des Astéries, et que n’ont pas adopté les naturalistes. 7. ASTÉRIE. PENTADELPHES. BoT. Mirbel désigne ainsi les éla- mines, lorsque, dans la fleur, elles sont réparties en cinq faisceaux distincts, dont chacun porte plusieurs anthères. PENTADESME. Pentadesma. BoT. Genre de la fa- mille des Clusiacées, établi par Don, qui lui donne pour caractères : calice persistant, à quatre ou cinq divisions; corolle composée d’un même nombre de pétales décidus ; étamines pentadelphes; style simple; stigmale pelté. Le fruit consiste en une grande baie charnue, surmontée de la base du style, renfermant quatre ou cinq semences grandes et anguleuses. La seule espèce connue de Pentadesme est un arbrissean rempli d'une grande abondance de suc qui souvent en découle spontanément; ses feuilles sont longuement lancéolées, coriaces, luisantes, très-entières. On le trouve dans l'Afrique tropicale. PENTAGLOSSUM. 8or. Forskahl (F1. Ægypt. Arab. descript., n°11) a décrit sous le nom de Pentaglossum linifolium, le Lythrum thymifolia,'L., dont le nom- bre des étamines est seulement de deux, c’est-à-dire moitié de celui des pétales. Ce genre n’a point été adopté. 7. SALICAIRE. PENTAGLOTTIDE. Pentaglottis. Bot. Genre de la famille des Borraginées, établi par Tausch aux dépens du genre Anchusa de Linné, avec les caractères sui- vants : calice à cinq divisions; corolle hypocratéri- forme, quinquéfide : l'entrée du tube est fermée par cinq arceaux en forme de voûle et apiculés; quatre nucules triangulaires, rugueux, stipités par le hile ombilical, et insérés au réceptacle. Tausch n'admet jusqu'ici dans ce genre qu’une seule espèce. PENTAGLOTTIDE A LARGES FEUILLES. Pentaglottis la- tifolia, Anchusa sempervirens, L. Sa racine est épaisse, oblongue et garnie de fibres; les feuilles radi- cales sont larges et velues; la tige est haute de deux pieds environ, hérissée de poils, garnie de feuilles al- ternes, ovales, pointues, péliolées, velues, d’un vert blanchâtre en dessous et fortement nervurées. Les fleurs sont petites, bleues et réunies en épi, Du midi de l'Europe. PENTAGONASTER. éÉcain. Genre établi par Link aux dépens des Astéries, mais qui n’a pas été généralement adopté. F. ASTÉRIE. PENTAGONASTER. Bor. Le genre formé sous ce nom par Klotsch, dans la famille des Myrlacées, pour une espèce du genre Calothamnus, n’a point été adopté. 402 PEN PENTAGONITE.pozyr.Cegenre de Radiaires, institué par Raffinesque, diffère trop peu du genre Crinoïde, pour en être séparé. PENTAGONIUM. 8orT. (Tabernæmontanus.) Syno- nyme de Prismatocarpe. PENTAGONOTHEKA. BoT. (Séb. Vaillant.) Syno- nyme de Pisonie. PENTAGRUELION. 8oT. L'un des vieux noms du Chanvre. PENTAGYNIE. 8or. C’est un des ordres du Système sexuel de Linné, caractérisé par la présence de cinq ovaires distincts, soudés, terminés par autant de styles et de stigmates. Cet ordre ne se trouve que dans les cinquième, dixième, onzième, douzième et treizième classes du Système sexuel. PENTAKÈNE. On donne ce nom au fruit composé de cinq carpelles indéhiscents, soudés avec le tube du calice. ñ PENTAKLASITE. mix. (Hausman.) Synonyme de Pyroxène. PENTALASMIDE. Pentalasmis. cirrn. Genre dé- membré des Anatifes de Lamarck par Leach, pour les espèces qui n'ont rigoureusement que cinq divisions à leur coquille. Celle Coquille est complète, ce qui la distingue d’autres genres, où elle est à cinq parties, mais rudimentaires. Ce genre de Leach n’a point été adopté, parce qu’il présente trop peu de différences avec les autres Anatifes. #7. ce mot. PENTALÈPE. Pentalepas. cirrn. Le genre Penta- lèpe de Blainville (Traité de Malacol., p. 594) corres- pond aux Anatifes de Lamarck (7. ce mot). PENTALÉPIDÉ. Pentalepidus. C'est-à-dire pourvu de cinq écailles. - PENTALOBE. Pentaloba.»or.Sous ce nom, Loureiro (Flor. Coch., 1, p. 195) a établi un genre de la Pen- tandrie Monogynie, L., qu'il a caractérisé ainsi qu’il suit : calice à cinq folioles lancéolées, velues et dres- sées; corolle campanulée, presque fermée, à cinq pé- tales lanctolés, un peu réfléchis au sommet; neclaire à cinq dents, dressé; cinq élamines, dont les filets, légèrement plans, sont insérés sur les découpures du nectaire, presque égaux aux pétales, et surmontés d’anthères ovées et non vacillantes; ovaire presque rond, velu, marqué de cinq sillons, portant un style court, épais, velu et surmonté d’un stigmate simple; baie presque ronde, à cinq lobes, uniloeulaire et ren- fermant cinq graines ovées. On ne savait rien de positif touchant les affinités naturelles de ce genre avant une note que R. Brown inséra dans ses Remarques sur la Botanique du Congo, p. 22, où il dit qu'ayant examiné un échantillon de Pentaloba sessilis, nommé par Lou- reiro lui-même, il le trouva semblable en tous points avec l’Alsodeia de Du Petit-Thouars, même quant au nombre de ses placentas pariétaux. Mais il observe que si la description du fruit, telle que l’a présentée Lou- reiro, est exacte, il faudra bien regarder le Pentaloba comme un genre distinct, puisque ce fruit est une baie à cinq lobes et à cinq graines, tandis que l’ A4/sodeia offre une capsule trigone. Si, au contraire, le fruit est capsulaire, il faudra le réunir aux espèces d’Alsodeia de Madagascar ou de la côte d’Afrique, qui ont les PEN filets de leurs étamines réunis par la base et formant un urcéole denté, semblable à ce que Loureiro nomme nectaire dans l’exposilion des caractères génériques. D’après ces données de l’auteur anglais, Sprengel n’a pas fait difficulté de réunir le Pentaloba sessilis aux Alsodeia. C’est un arbre de médiocre grandeur, dont les branches sont ascendantes, garnies de feuilles lan- céolées, légèrement dentées en scie, glabres et alternes. Les fleurs, de couleur pâle, sont sessiles et agglomé- rées. Il croit dans les montagnes de la Cochinchine. PENTAMÈRE. Pentamerus. concu. Quelques Co- quiiles pétrifiées, voisines des Térébratules, mais d’une structure fort singulière, ont été pour Sowerby un molif suffisant pour l'établissement du genre Penta- mère. Le nom générique indique un des caractères les plus essentiels des Coquilles de ce genre. Elles sont susceptibles de se partager en cinq parties longitu- dinales. Tous les conchyliologues savent combien sont variables, dansles Térébratules, les appendices osseux, qui soutiennent l'animal; dans chaque espèce ils diffè- rent, comme on peul s’en assurer dans les espèces vivantes; et le peu que l’on a pu observer dans les espèces fossiles ou pétrifiées, a offert. des dispositions el des formes bizarres. Plusieurs zoologistes pensent que le genre Pentamère n’est autre chose que de grandes espèces de Térébratules, dont les valves étant traversées longitudinalement par des lames septifor- mes, sont susceptibles de se parlager en cinq parties : deux parfaitement symétriques pour la valveinférieure, el trois pour la supérieure, une médiane et deux laté- rales. Cependant il manque aux Pentamèrés un des caractères les plus essentiels des Térébratules, celui de la perforation du sommet de la valve inférieure, IL est done convenable d'adopter ce genre, et de le distin- guer par les caractères suivants : coquille bivalve, équilatérale, inéquivalve; la valve inférieure est divisée longitudinalement en dedans par une cloison; dans l’autre, il se trouve deux diaphragmes qui la divisent en trois parties. Les sommets sont recourbés et ne sont point percés. Ce genre, fort peu nombreux, ne contient encore que les trois espèces indiquées par Sowerby dans le tome premier de son Mineral Conchology. PENTAMÈRE DE KNIGHT. Pentamerus Knightii, Sow., Mineral Conchol., L 1, p. 75, tab. 98, fig. supér., ibid., Defr. Cette Coquille est orbiculaire, globuleuse, couverte de sillons longitudinaux, et très - déprimée dans trois parties; les sommets sont légèrement re- courbés; la cloison qui est dans la plus grande valve, partage cette dernière en deux parties égales. Lon- gueur trois pouces et demi. On la trouve en Angleterre, dans des couches d'apparence fort ancienne. PENTAMÈRES. Pentamera. 1Ns. Première section de l’ordre des Coléoptères, établie par Duméril, el ren- fermant les Coléoplères qui ent cinq articles à tous les Larses. Latreille divise ainsi cette section : I. Deux palpes à chaque mâchoire, de manière qu’en y comprenant les deux de la lèvre, ces insectes en ont six; extrémité des mâchoires cornée, soit en forme de crochet inarticulé, soit armée d’un onglet à pointe dure et aiguë, qui s'articule avec son sommet. Celte division comprend une seule famille. 7. CARNASSIERS. PEN II. Une seule palpe à chaque mâchoire; extrémité supé- rieure de ces derniers organes n’élant jamais cornée. Cette division renferme cinq familles, 7. BRACHÉ- LYTRES, SERRICORNES, CLAVICORNES, PALPICORNES et LA- MELLICORNES. PENTAMERIS. 8orT. Palisot de Beauvois (Agrostogr., p. 92, tab. 18, f. 8) a fondé sous ce nom un genre de la famille des Gramintes et de la Triandrie Monogynie, L., et qui a pour type une plante recueillie à Mada- gascar par Du Petit-Thouars. Ce genre, très-voisin de lAvena, a ses fleurs disposées en une panicule pres- que simple. Les épillets biflores ont les valves de la lépicène membraneuses, plus longues que les fleurs. La glume a deux valves, dont la supérieure est tron- quée et échancrée, l’inférieure très-large, surmontée de quatre filets sétacés, inégaux, et d’une arêle ge- nouillée, semblable à celle des Avoines; deux petites écailles hypogynes, tronquées el échancrées; ovaire tronqué, portant un style bifide; caryopse libre, om- biliquée, couronnée par une é{oile de poils lanugineux. PENTAMERUS. concn. 77. PENTAMÈRE. PENTAMORPHE. Pentamorpha. Bot. Ce genre que l’on pourra peut-être rapporter à la famille des Myr- sinées, a été établi par le professeur Scheidweiler pour une plante du Brésil, qui fait partie des collections particulières de S. M. le roi des Belges. Caractères : calice hypogyne, monophylle, pentagone, renflé, per- sistant, irrégulièrement divisé; son limbe est mulique, quelquefois il présente quatre ou cinq dents arrondies; corolle hypogyne, monopétale, infundibuliforme, à tube pentagone, à limbe partagé en cinq découpures inégales, ovales et obluses; cinq élamines alternes avec les divisions de la corolle; leurs filaments, réunis dans toute leur longueur, sont soudés par leur base au tube de la corolle; anthères fixées par leur base, subu- lées, à loges parallèles-contiguës, longitudinalement déhiscentes; ovaire pentamère, entouré d’un anneau hypogyne, cupuliforme, à loges biovulées; style simple, pentagone; stigmate capité, squammuleux. Le fruit consiste en cinq capsules entourées du calice persis- tant; elles sont disposées en étoile, et renferment cha- cune deux graines ovales, revêlues d’un test noir el fragile, hérissé, facilement séparable; l'embryon est dressé. PENTAMORPHE ODORANT. Pentamorpha graveolens, Sch. Satige est simple, haute d'environ deux pieds, ligneuse, recouverte d’une écorce lisse, mais très- inégale; les feuilles sont simples, coriaces, oblongo- laneéolées, où subspathulées, aiguës, ondulées, pen- ninervées; les fleurs sont blanchâtres ou faiblement rosées, réunies en un épi qui est supporlé par un pédoncule quadrangulaire et persistant. PENTANDRIE. Pentandria. not. Cinquième classe du Système sexuel de Linné, renfermant tous les végé- taux à fleurs hermaphrodites, qui contiennent cinq étamines distinctes. Cette classe est extrêmement nom- breuse, el se divise en six ordres qui sont : 1° Pentan- drie Monogynie; 20 Pentandrie Digynie; 5° Pentandrie Trigynie; 4° Pentandrie Tétragynie; 5° Pentandrie Pen- tagynie; 6° Pentandrie Poligynie. PENTANEME. Pentanema. 8oT. Genre de la famille DEN 405 des Synanthérées et de la Syngénésie superflue, L., établi par H. Cassini (Bulletin de la Société Philomati- que, mai 1818, p. 74), qui l’a ainsi caractérisé : invo- lucre presque hémisphérique, de la grandeur des fleurs du disque, composé d’écailles nombreuses, imbriquées, disposées sur plusieurs rangs : les extérieures étalées, foliactes, linéaires, hérissées de poils; les intermt- diaires appliquées, linéaires, coriaces, membraneuses, à une seule nervure, ciliées, surmontées d’un appen- dice subulé; les intérieures appliquées, linéaires, sem- blables aux intermédiaires, mais privées d’appendice. Réceptacle convexe et nu. Calathide radiée; les fleurons du centre nombreux, réguliers et hermaphrodites; ceux de la circonférence disposés sur un seul rang, femelles, à languelte linéaire et tridentée au sommet. Ovaires oblongs, hispidules, pourvus d’un gros bour- relet basilaire cartilagineux, surmontés d’une aigrette formée de cinq poils à peu près égaux. Ce genre a été placé par son auteur dans la tribu des Inulées, section des Prototypes, entre le Columellea et l'?phiona. PENTANÈME DIVARIQUÉE. Pentanema divaricata, H. Cass., loc. cit. Plante herbacée, hérissée sur presque toutes ses parties de poils extrêmement longs. Sa tige grêle et cylindrique se divise en branches divariquées; elle est garnie de feuilles sessiles, allernes, ovales, obluses, très-entières et membraneuses. Les pédoncules sont opposés aux feuilles, solitaires, divergents, Ler- minés chacun par une petite calathide de fleurs jaunes. Celle plante a été récoltée par Olivier et Bruguière, entre Bagdad et Alep. PENTANOME. por. Ce genre, formé par Sessé dans une Flore du Mexique, doit être réuniau Zanthoxylum. PENTANTHE. Pentanthus. Bot. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Nassauvices, institué par Hooker et Arnott, qui lui ont donné pour caractères : capitule à cinq fleurs homogames; involucre eylin- dracé, formé d'une rangée de cinq squammes opposées aux fleurs, oblongues, obluses, calleuses à leur base, scarieuses à leurs boards; réceptacle nu, sans paillettes; corolles bilabiées; lèvre extérieure trifide, intérieure profondément bifide; anthères sans queue; akènes sans bec, glabres, avec un callus basilaire; aigretle pluri- sériale, sétacée, glabre. Ce genre ne contient encore qu'une seule espèce formant un arbuste très-rameux, glabre, à feuilles alternes, longuement péliolées, ex- stipulées, cordées, presque arrondies, à cinq ou sept lobes anguleux, et quelquefois dentées au sommet, gla- bres en dessus, réticulo-veinées el un peu pubescentes en dessous, Les fleurs sont axillaires et terminales, blanches, avec l’aigrette brunàtre; elles sont réunies en corymbes. Du Pérou. PENTAPÈRE. Pentapera. or. Ce genre de la famille des Éricacées, a été formé par Klotsch, aux dépens du genre £rica, pour une espèce découverte en Sicile par Gussone. Caractères : calice à cinq divisions égales; corolle hypogyne, ovale, à limbe à cinq divisions; dix élamines insérées sous le disque hypogyne ; filaments libres; anthères distinctes et mutiques, dont les loges s'ouvrent par une fente latérale du sommet; ovaire à cinq loges mulliovulées; style exserte; stigmate épais et oblus. Le fruit consiste en une capsule à cinq loges, 404 PEN à cinq valves portant au milieu une cloison à columelle placentifère, à angles opposés; semences ovales, réti- culées. PENTAPÈRE DE SICILE. Pentapera Sicula, K1.; Erica Sicula, Guss. C’est un petit arbrisseau, croissant spon- tanément sur les rives maritimes; ses feuilles sont ver- ticillées par quatre, très-étalées ; les fleurs sont termi- nales, pédicellées, blanchâtres, pubérulentes, avec trois bractées qui entourent le calice ét s'élèvent de la base. PENTAPÉTALE. Pentapetalus. BoT. Formé ou com- posé de cinq pétales. PENTAPÈTE. Pentapetes. Bot. Genre de la famille des Byttnériacées, tribu des Dombéyacées, et de la Mo- nadelphie Dodécandrie, L., offrant pour caractères essentiels : un calice à cinq divisions profondes, ovales, très-aiguës, entouré d’un involucelle à trois folioles rougeâtres, lancéolées, placées d’un seul côté et cadu- ques; une corolle campanulée, ouverte, à cinq pétales un peu arrondis, rétrécis en onglet à la base où ils sont soudés au tube des étamines; celles-ci, au nombre de quinze, fertiles dans l’espèce qui forme le type du genre, entre lesquelles sont placés, après chaque série de trois filets anthérifères, cinq filets stériles, en la- nières el d’une belle couleur rouge; style simple, divisé au sommet en cinq stigmales; capsule entourée par le calice, ovale, un peu globuleuse et tomenteuse, à cinq valves et à cinq loges, renfermant un grand nombre de graines nues. Ce genre, par ses caractères, ressemble au Dombeya. Il a été fondé par Linné sur une belle plante qui croît dans l’Inde orientale. De Candolle (Prodrom. Syst. Veg., 1, p. 498) lui a réuni avec doute le Brotera ovata de Cavanilles, ou Sprengelia modesta de Schul- tes, qui en diffère essentiellement par le nombre de ses anthères, de ses styles. Kunth, dans son Mémoire sur les Malvacées, se demande si le Brolera de Cavanilles ne serait pas plus voisin du genre Commersonia. PENTAPÈTE A FLEURS ROUGES. Pentapeles phœnicea, L., Lamk., Illustr. Gen., tab. 596, f. 1; Dombeya phœæ- nicea, Cavan., Dissert., 5, tab. 45, f. 1; Flos impius, Rumph, Herb. Amboin., tab. 100, f. 1; Siamin, Rheede, Hort. Malab., 10, tab. 1. Ses tiges sont droi- tes, herbactes, annuelles, couvertes de poils rares et courts, garnies de feuilles alternes, étroites, fort lon- gues, pétiolées, cordées et presque hastées à la base, munies de deux stipules droites, lancéolées et caduques. Les fleurs sont d’un rouge ponceau, presque solilaires, portées sur des pédoncules plus courts que les pétioles. PENTAPHILE. Pentaphilus. 1xSs. Genre de Coléop- tères mentionné par Latreille (Fam. nat., etc.), et voi- sin des Diapères. Ses caractères ne sont pas encore publiés. PENTAPHORUS. Bor. Le genre institué sous ce nom par D. Don, dans la famille des Synanthérées, a été considéré par le professeur De Candolle, comme une section de son genre Gochnatia. V.ce mot. PENTAPHRAGME. Pentaphragma. 8oT. Genre de la famille des Goodéniacées, institué par Wallich, pour une plante qu’il a observée dans l’Inde, et à laquelle il a reconnu les earactères suivants : tube du calice | ovale, soudé par sa base avec l'ovaire, libre supérieu- rement; on remarque cinq prolongements en forme de PEN cloisons qui règnent autour de sa partie inférieure vers la base adhérente à l'ovaire; le limbe est demi-supère, divisé en cinq lobes égaux et obtus; corolle insérée sur le tube du calice, étalée en roue, à tube très-court, à limbe partagé en cinq lobes oblongs, alternant avec les divisions du calice; cinq étamines insérées sur les cloisons de la base du calice et opposées à ses divisions; filaments courts; anthères linéaires; ovaire infère, à trois ou quatre loges renfermant plusieurs ovules atta- chés à un angle central; stÿle court, épais; stigmate charnu, concave, à trois lobes; capsule oblongue, à quatre loges; semences nombreuses. PENTAPHRAGME A FEUILLES DE BÉGONIE. Penfaphrag- ma Begoniæfolia, Wall.; Phyteuma Begoniæfolia, Roxb. C’est une plante herbacée, à liges couchées, cou- vertes de poils réunis en faisceaux, à feuilles alternes, pétiolées, semi-cordées, inéquilatères, aiguës, dente- lées et épineuses, à pédoncules axillaires, portant des épis de fleurs accompagnées.de bractées cunéiformes et obtuses. Un autre genre Pentaphragma, placé par Zucca- rini dans la famille des Asclépiadées, a été réuni au genre Schubertia. V. ce mot. PENTAPHYLLE. Pentaphyllus. BoT. Composé de cinq feuilles ou folioles. PENTAPHYLLOIDES. BoT: Tournefort, d’après J.Bau- hin et Morison, avait formé sous ce nom un genre qui a été réuni par Linné aux Potentilles. 11 se compose des espèces à feuilles digitées. 7. POTENTILLE. PENTAPHYLLON. Pentaphyllum. Persoon (Enchi- rid., 2, p. 852) a substitué ce nom à celui de Lupi- naster, sous lequel Mæœnch avait érigé en un genre particulier le Z'rifolium Lupinaster, L., remarquable par ses folioles quinées. Seringe (in De Candolle Pro- drom. Syst. vegel., 2, p. 205) ne le considère que comme une section du Zrifolium. PV. TRÈFLE. PENTAPHYLLUM. Bor. Les anciens nommaïient ainsi un genre de plantes remarquables par leurs cinq feuil- les digitées, auxquelles Tournefort a donné le nom de Quinquefolium, mot qui a la même signification. Elles se rapportent au genre Potentilla, de Linné. F. PoTEN- TILLE. Ledebour (Act. Dorpat. Suppl., p. 5, 1825) s’est servi du mot de Pentaphyllum au lieu de Pentaphyl- lon, sous lequel Persoon désignait le genre Lupinas- ter de Mœnch, qui n’est lui-même qu’un démembre- ment inutile du 7'rifolium. PENTAPLATARTHRE. Pentaplatarthrus. 1Ns. Co- léoptères pentamères; genre de la famille des Xylo- phages, tribu des Scolylites, institué par Westwood qui lui assigne pour caractères : antennes insérées vers le bord antérieur de la tête, entre la partie supérieure des yeux, un peu plus longues que la tête et le corse- “let, composées de six articles, dont le premier cylin- drique, échancré postérieurement, le second court, presque le double plus large que le premier, plan et tronqué à l'extrémité, les troisième, quatrième et cin- quième de la longueur du premier, mais trois fois plus larges, le dernier un peu plus grand, avancé dans son bord externe ou postérieur, en un petit angle; palpes maxiliaires longues, épaisses, cylindriques, avec leurs PEN quatre articles d’égale grosseur : le premier et le troi- sième courts, les deuxième et dernier plus longs; cor- selet presque carré, plus large antérieurement et plus étroit que l’abdomen; élytres en carré long, tronquées postérieurement; paltes courtes, très-comprimées; le premier article des tarses très-court, les trois suivants courts, égaux entre eux, le dernier aussi long que les quatre précédents réunis. PENTAPLATARTHRE PAUSSOÏDE. Pentaplatarthruspaus- soides, Westw. Son corps est d’un roux brunâtre; sa tête est pelite, ponctuée; ses antennes sont d’un brun roussâtre, avec les premiers articles ponctués; son cor- selet est lisse; il a une corne avancée, obluse, en forme de capuchon à sa partie antérieure, le disque central est profondément excavé, avec une grande élévation arrondie antérieurement, échancrée postérieurement, cordée latéralement; élytres brillantes, ponetuées, avec des points disposés, vers la suture, en lignes obscures ; pattes brunes. Taille, trois lignes et demie. Afrique. PENTAPODE. Pentapodus. vois. Sous-genre d’Acan- thoptérygiens, de la famille des Sparoïdes, créé par Cuvier aux dépens des Dentés, pour les espèces à bou- che moins fendue, à tête plus écailleuse, à corps moins élevé, à caudale écailieuse jusqu’au bout. PENTAPODE BANDELETTE. Penlapodus vilta, Quoy et Gaym., Voy. de l’Uran., pl. 44, fig. 4. Ce Poisson, qui a de la ressemblance avec le Hareng, a la tête grosse, les yeux larges et à pupille jaune, le museau arrondi, les mâchoires égales, les dents fines el nombreuses, avec quatre crochets par devant; le préopercule strié en des- sus, vers le bord, sans être dentelé. Son corps est cou- vert d’écailles très-finement ciliées sur les bords; il est brun-ardoisé en dessus, il devient argenté en dessous; une bande noire, qui part de la mâchoire supérieure, reprend derrière l'œil, se courbe un peu et s'étend en s’élargissant jusqu'à la nageoire caudale; vers cette région, elle traverse la ligne latérale. Taille, sept pou- ces. De la baie des Chiens-Marins. Australasie. PENTAPOGON. por. Genre de la famille des Grami- nées el de la Triandrie Digynie, L., établi par R.Brown (Prodr. Flor. Nov.-Holland., p. 175), qui lui a im- posé les caractères suivants : lépicène (glume de Rob. Brown) uniflore, à deux valves égales et muliques ; glume (périanthe, R. Br.) pédicellée, à deux valves, l'intérieure offrant au sommet cinq barbes, dont celle du milieu est différente des autres et (ordue ; la valve extérieure mutique; deux stigmates sessiles et velus; fleurs disposées en panicule. Ce genre est, de l’aveu de son auteur lui-même, extrêmement voisin du Cala- mnegrostis, dont il ne se distingue que par les barbes de sa glume. Il a pour {ype une plante décrite et figu- rée par Labillardière (Nov.-Holland., 1, p.20, tab. 22) sous le nom d’Agrostis quadrifida. R. Brown lui à donné celui de Pentapogon Billardiert. PENTAPTÈRE. Pentaptera. or. Ce genre a été in- stitué par Roxbourg (Catal. Hort. calc., 54), dans la famille des Combrétacées, avec les caractères suivants : fleurs polygames ; tube du calice ovale, à cinq ou sept côtes, soudé avec l'ovaire et rétréci au point de jonc- tion; son limbe est campanulé, à cinq divisions; corolle nulle; dix éfamines exertes, insérées à la base du limbe, 8 DICT. DES SCIENCES NAT. PEN 405 entre ses découpures, et alternes avec elles; filäments filiformes ; anthères biloculaires, subgloboso-didymes, s'ouvrant longitudinalement; ovaire infère, à une loge renfermant deux ou trois ovules anatropes, pendants au sommet de la loge; style filiforme; stigmate aigu. Le fruit est un drupe coriace ou subligneux, ovale, prolongé par cinq ou sept ailes verticales; une semence. inverse; embryon exalbumineux, orthotrope; cotylé- dons contournés en spirale autour de la radicule qui est supère. PENTAPTÈRE TOMENTEUSE. Pentaplera tomentosa, Roxb. C’est un arbre élevé, dont les rameaux sort cylin- driques, garnis de grandes feuilles opposées, irrégu- lièrement pétiolées, ovales, presque glabres en dessus, couvertes d’une pubescence roussâtre en dessous, fai- blement crénelées sur les bords, arrondies à leur base, terminées au sommet par une pelile pointe,nervurées, avec deux glandes épaisses, concaves, sessiles à la base de la nervure médiane. Les épis de fleurs nais- sent les uns solitaires à l’aisselle des feuilles supérieures, les autres forment une panicule terminale; ces fleurs sont petites et verdâtres. De l’Inde. PENTAPTERIS. por. Haller (Séirp. Helv., 1, p. 454) a ainsi abrégé le nom de Pentapterophytllun employé par Dillen pour désigner la plante qui forme le {ype du genre Myriophyllum de Vaillant et Linné. De Can- dolle (Prodr. Syst. veget., 5, p.68) a nommé Pentap- teris la première section de ce dernier genre, laquelle estcaractérisée par ses fleursle plus souvent monoïques, par ses anthères oblongues, par ses feuilles opposées ou le plus souvent verticillées. C'est dans celte section que sont placées les espèces européennes, c’est-à-dire les Myriophyllum spicatuin, pectinatum, alterniflo- rum, verticillatum, ainsi que plusieurs autres espèces aquatiques de l'Amérique et de la Nouvelle-Hollande. PENTAPTEROPHYLELUM. pot. (Dillen.) Synonyme de Myriophytlum, L. F. ce mot. PENTARAPHIA. por. Lindley a proposé la formation de ce genre aux dépens de celui Gesnerta, pour l'es- pèce nommée Gesneria ventricosa par Swartz. Les caractères du genre nouveau n’ont point encore été publiés. PENTARRAPHIDE. Pentarraphis. Bot. Genre de la famille des Graminces et de la Polÿgamie Monœæcie, L., établi par Kunth, qui Pa placé dans sa tribu des Chlo- ridées, et l’a caractérisé de la manière suivante : épil- lets triflores: la fleur inférieure hermaphrodite, ses- sile ; la supérieure mâle, pédicellée; la troisième plus élevée, stérile, en forme de barbe; lépicène à deux valves : l’inférieure composée de cinq barbes presque soudées par leur base, la supérieure bidentée et aris- tée; glume à deux valves, l’inférieure, dans la fleur mâle, offre sept dents, dans la fleur hermaphrodite, seulement cinq; les dents extérieures et l'intermédiaire prolongées en barbes; trois étamines ; deux styles sur- montés de stigmates en forme de pinceaux; caryopse libre, recouverte par la glume supérieure. PENTARRAPHIDE SCABRE. Pentarraphis scabra,Kunth (Nov. Gen. et Sp. PI. æquin., 1, p. 178, tab. 60). IL croit près de Tula et de Queretaro, sur le plateau du Mexique. Cette Graminée a un chaume dressé, rameux, 26 406 PEN des feuilles linéaires, planes, des épis terminaux et solitaires. PENTARRHIN. Pentarrhinum. Bot. Genre de la famille des Asclépiadées, établi par E. Meyer qui lui assigne pour caractères : calice à cinq divisions ; co- rolle à cinq lobes réfléchis ; couronne staminale penta- phyile, à folioles (ronquées en coin, compliquées par un prolongement qui figure la partie postérieure d’un muffle; anthères lerminées par un appendice membra- neux,; masses polliniques oblongo-cylindriques, pen- dantes, attachées par le sommet qui est obtus ; stigmate déprimé, mutique; follicules solitaires par avortement, renflés, hérissés d’épines crochues qui ne sont point susceptibles de blesser ; semences nombreuses, cheve- lues à l’ombilic. Ce genre ne présente encore qu’une seule espèce; elle consiste en un arbuste grimpant, glabre, à feuilles opposées, cordées, acuminées. Les fleurs sont pédonculées, réunies en ombelles axillaires, alternes le long de la tige. Du cap de Bonne-Esptrance. PENTASACHME. BOT. 7”. PANTASACHME. PENTASÉPALE. Pentasepalus.roT. Composé de cinq sépales. PENTASPERMUM. BoT. (De Candolle.) f. KETMIE. PENTASTÈRE. mozc. Mème chose que Pentamère, de Sowerby. f. ce mot. PENTASTOME. acaL. Espèce du genre Cyanée, #. ce mot. PENTASTOME. Pentastoma. int. Genre de l’ordre des Trématodes, ayant pour caractères : corps cylin- drique ou aplati; bouche situte en dessous, près de l'extrémité antérieure, accompagnée de chaque côté de deux pores disposés sur une ligne demi-cireulaire, munis chacun d’un crochet rétractile. Il est assez diffi- cile de décider à quel ordre l’on doit précisément rap- porter les Vers nommés Pentastomes par Rudolphi. Les deux naturalistes qui peuvent faire autorité à cetégard, sont partagés d'opinion, et les descriptions qu’ils ont données des viscères de l'espèce la mieux connue du genre, diffèrent en plusieurs points essentiels. Cuvier nomme ces Vers Prionodermes, nom emprunté de Ru- dolphi, qui l'avait employé (Entoz. Hist., t. 111, p. 254) pour un genre de Vers d’un ordre indélerminé. Il a supprimé ce genre dans son Synopsis. Selon le pre- mier de ces auteurs, les Prionodermes ont le corps un peu déprimé et tranchant sur les côtés, où les rides transversales se marquent par de fortes et nombreuses crénelures. La tête est large et aplatie; la bouche per- cée en dessous, et à chacun de ses côtés sont deux fentes longitudinales, d’où sortent de petits crochets. L’intestin est droit; les vaisseaux génitaux longs et entortillés. Les uns et les autres ont leur issue à l’ex- trémité postérieure. Près de la bouche sont, comme dans les Échinorhynques, deux cœcums; ils ont deux filets nerveux libres et très-distincts, et un nœud céré- bral près de l’œsophage. Cuvier range ses Prionoder- mes à la fin de ses Intestinaux cavitaires, qui cor- respondent aux Nématoïdes. Rudolphi rapporte aux Trématodes ses Pentastomes, genre nouveau établi dans le Synopsis, mais dont les espèces formaient la première section du genre Polystome dans l'Histoire des Entozoaires. La description des parties externes de ces Vers ne diffère point essentiellement de celle qu’en a donnée Cuvier. Il en est de même de celle des vais- seaux génitaux. Toutefois Rudolphi doute qu’ils se ter- minent à l'arrière du corps par une ouverture exté- rieure. Les filaments considérés par Cuvier comme des nerfs, paraissent de nature différente à Rudolphi, qui ne leur assigne cependant aucun usage. Il s’étonne qu’un Entozoaire aussi peu volumineux que le Penta- stome tænioïde (espèce sur laquelle les dissections ont été faites), ait des nerfs plus apparents que le Strongle géant. On sait du reste qu’il a nié longtemps l'existence des nerfs dans les Vers intestinaux, et que, forcé par l'évidence, il ne les admet qu'avec une sorte de res- triction. Rudolphi attribue aux Pentastomes des vais- seaux nutritifs ramifiés, comme ceux des autres Tré- matodes, et non un canal droit, se terminant à l’anus; il admet également que ces animaux ont les deux sexes réunis sur le même individu, mais sans indiquer la forme ni la position des organes mâles. Les viscères internes des Pentastomes sont libres dans la cavité du corps, et pourraient se distinguer par ce caractère des autres Trématodes, qui ont les parties plus ou moins embarrassées dans une sorte de parenchyme; mais Ru- dolphi cite l'exemple de l'Amphistome cornu, qui pré- sente sous ce rapport une disposition analogue à celle des Pentastomes. Aux cinq espèces de Pentastomes, connues jusqu’à ce jour : le Pentastoma tœnioides, qui se trouve dans les sinus frontaux du Chien, du Loup, du Cheval et du Mulel; le Pentastoma denticulalum, qui se trouve à la surface du foie de la Chèvre; le Pentastoma margi- natum, qui vit dans les poumons du Cochon d'Inde; le Pentastoma serratuin, dans les poumons du Lièvre timide; et le Pentastoma proboscideum, qui habite les poumons du Crotale de la Guiane et du Caïman à lunettes, le docteur Moriz Diesing vient d'ajouter les suivantes : Pentastoma Subtriquetrum, oxycepha- lum, subcylindricum, monoliforme, megastomum, gracile et furcocercum, qu’il a observées dans les vis- eères d’un assez grand nombre d'animaux mammifères, Amphibies, Oiseaux, Poissons, ete., dont il donne d'in- téressantes figures, ainsi que des espèces publiées pré- cédemment. Le travail monographique du docteur Diesing est inséré dans les Annalen des Wiener Mu- seums des Naturgeschichte, 1855, p. 5. PENTASTYLE. Pentastylus. BoT. On qualifie ainsi l'ovaire quand il est surmonté de cinq styles. PENTATAXIS.Bor. Ce genre de la famille des Synan- thérées, tribu des Sénécionides, a été établi par le doc- teur Don, pour une nouvelle espèce rapportée du cap de Bonne-Espérance, et qui ne pouvail faire partie des genres Cassinia ou Ozothamnus, à cause de son ré- ceptacle alvéolé. De Candolle n’a point adopté ce genre et a établi l’identité de son unique espèce, Pen- tataxis micrantha, avec V'Helichrysum zeyheri. En conséquence, le genre de Don a été réuni au genre Hélichrise. PENTATOME. Pentatoma. 1Ns. Genre de l’ordre des Hémiptères, section des Hétéroptères, famille des Géo- corises, tribu des Longilabres, établi par Olivier aux dépens du grand genre Cimex de Linné. Caractères : PEN antennes filiformes, composées de cinq articles; gaîne du suçoir de quatre articles ; labre long, subulé et strié transversalement en dessus ; deux ocelles; corps court, ovale ou arrondi; éeusson ne recouvrant pas tout l’ab- domen. Fabricius, dans son Entomologie systématique, avait conservé à ce genre le nom de Cimex, dans ses autres ouvrages, il en a dispersé les espèces dans ses genres Ædessa, Halys, OElia et Cydnus. Olivier, en établissant le genre Pentalome, y avait fait entrer les espèces que Lamarck en a séparées le premier sous le nom générique de Scutellères. Les Pentatomes se distinguent facilement des Scu- tellères, parce que, dans ces dernières, l’écusson re- couvre {out l'abdomen. Les Tesséralomes ont quatre articles aux antennes; les Phlœæa se distinguent par leurs antennes de trois articles; les Lygées, Cortes, elc., sont bien distinguées des Pentatomes, parce que leurs antennes n’ont aussi que quatre articles, et qu'elles sont plus grosses au bout. Le corps des Pentatomes est assez déprimé en dessus. Leur tête est petite et reçue postérieurement dans'une échancrure placée au bord antérieur du corselet. Les yeux sont saillants et glo- buleux; on voit, sur la partie postérieure de la tête, deux petits yeux lisses. Les antennes sont plus courtes que le corps, insérées de chaque côté au-devant des yeux. Le labre prend naissance à l'extrémité antérieure du chaperon, et recouvre la base du suçoir; celui-ci est formé de quatre soies : les deux inférieures se réunissent en une seule, un peu au delà de leur ori- gine. Ce suçoir est renfermé dans une gaine nommée bec, divisée en quatre articles distincts ; les premiers de ces articles sont logés en grande partie dans une coulisse longitudinale du dessous de la tête. Le corselet est beaucoup plus large que long, rétréci en devant, dilaté en arrière. L’écusson est très-grand, triangu- laire. L’abdomen est composé de six segments, outre l'anus; ces segments ont, de chaque côté, un stigmate un peu rebordé. Celui de l’anus est plus petit. L’anus des femelles est sillonné longiltudinalement dans son milieu; celui des mâles est entier et sans sillon longi- tudinal. Les jambes sont dépourvues d’épines termi- nales. Les {arses sont courts, presque cylindriques, de trois articles, dont le deuxième est plus court que les autres. Le dernier est terminé par deux crochets re- courbés, ayant une pelotte bilobée dans leur entre- deux. Les larves des Pentatomes ne diffèrent de l’insecte parfait que parce qu’elles n’ont ni ailes ni élytres. Les nymphes ont des fourreaux dans lesquels sont renfer- mées ces parties. Les changements d'état de ces insec- tes sont accompagnés d’une mue générale. Sous leurs différents élats, les Pentatomes se nourrissent de la séve des végétaux qu’elles pompent avec leur suçoir. Quelques espèces attaquent les insectes et même Îles espèces de leur propre genre, pour en sucer les parties molles. Presque toutes exhalent une odeur extrême- ment désagréable, (rès-pénétrante, et qui se commu- nique aux objets que linsecte a (touchés. Les œufs des Pentatomes sont déposés sur les feuilles ou sur les tiges des végétaux; ils sont placés par plaques très-régulières, réunis et agglomérés au moyen d’une liqueur visqueuse, PEN 407 très-(enace. Ces œufs ont souvent des couleurs (rès- agréables. Les espèces de ce genre, généralement con- nues sous le nom vulgaire de Punaises de bois, sont très-nombreuses. On en trouve dans toutes les parties du monde et sous les climats les plus opposés pour la température. + Jambes simples. PENTATOME RUFIPÈDE. Pentatoma rufipes, Latr.; Cimex rufipes, L., Fabr., Wolf, Zcon. Cimic., fase. 1, tab. 1, fig. 9. Son corps est ovale, d’un brun foncé et très-ponctué en dessus; l'extrémité postérieure de l’é- cusson, le dessous du corps et les pattes sont rougeä- tres; les angles du corselet forment des ailerons arrondis en devant et unis par derrière. Taille, sept lignes. Europe. PENTATOME DESPOTAGERS. Pentatoma oleracea, Latr.; Cimex oleraceus, L., Fabr., Stoll, Punaises, pl. 5, fig. 52 et 55; Wolf, loc. cit., fase. 1, tab. 2, fig. 16; la Punaise verte, à raies et taches rouges ou blanches, Geoff., Ins. Paris. Son corps est d’un vert bleuâtre lui- sant, avec une ligne sur le corselet ; il y a une tache sur l’écusson et une autre sur chaque élytre : elles sont blanches ou rouges. Taille, trois lignes. Europe. ++ Jambes épineuses. PenraToue Morio. Pentatoma Morio, Latr.; Cimex Morio, L.; Cydnus Morio, Fabr., Stoll, Pent., pl. 32, fig. 223; Wolf, &b., fase. 2, p. 67, tab. 7, fig. 64. Son corps est noir, avec les tarses d’un rouge brun et les ailes blanches. Taiile, quatre lignes. Europe. Les espèces propres aux parties chaudes de l'Afrique, de l'Amérique et des Indes orientales atteignent sou- vent la taille de six à huit lignes. Elles sont aussi ornées de couleurs très-vives. PENTATROPIDE. Pentatropis. 8or. Genre de la fa- mille des Asclépiadées, institué par Rob. Brown, pour une plante rapportée de l’Abyssinie par Salt, et dont il trace les caractères de la manière suivante : calice divisé en cinq parties; corolie en roue, à cinq divisions; co- rolle staminale pentaphylle, dont les folioles sont oppo- sées aux anthères el soudées transversalement au tube staminifère, mais s’en écarlant ensuite et se terminant en pointe très-atténuée; anthères terminées par un appendice membraneux; masses polliniques ventrues, pendantes, attachées en dessous du sommet; stigmate mutique. Le fruit consiste en follicules lisses, presque trigones, plus aplatis sur une face; ils renferment plu- sieurs semences chevelues à l’ombilic. PENTATROPIDE CYNANCHOÏDE. Pentatropis cynan- choides, R. Br. C’est un arbuste volubile, à feuilles opposées, un peu épaisses et planes. Les fleurs sont réunies en ombelles interpétiolaires. Il est vraisem- blable que l’on devra rapporter à ce genre l’Asclepias nicrophylla, de Roxbourg, et plusieurs autres plantes de l'Inde, dont la détermination est encore douteuse. PENTAUROS. écain. Genre formé par Link aux dé- pens des Astéries, mais qui n’a pas été adopté par les naturalistes. 7, ASTÉRIE. PENTHÉE. Penthea. Bot. Genre de la famille des Orchidées, établi par le professeur Lindley qui le carac- térise de la manière suivante : périgone ringent; fo- lioles extérieures membraneuses, libres, l'intermédiaire 408 PEN sans éperon et souvent de forme différente; les inté- rieures diversiformes; anthère adnée des deux côtés, le plus souvent charnue ; labelle linéaire, simple et libre, beaucoup plus étroit que les folioles intérieures du périgone, le plus souvent séparé du gynostème par un clinandre trilobé; anthère terminale, à loges paral- lèles, prolongées à la base et souvent divergentes; divi- sions du clinandre affaissées; masses polliniques ac- compaägnées de deux glandules nues. PENTHÉE A FEUILLES MINCES. Penthea tenuifolia, Lindi. Feuilles engainantes, fort étroites, les radicaies un peu plus larges et planes; fleurs géminées. Du cap de Bonne-Espérance. PENTHÉE. Penthea. 15. Coléoptères tétramères; genre de la famille des Longicornes, tribu des Lamiai- res, établi par Dejean avec les caractères suivants : antennes moins longues que le corps, ayant leur pre- mier article en massue, les suivants courts, un peu arrondis. allant en décroissant de longueur; mandi- bules fortes, très-épaisses; palpes fort courtes, ayant leur dernier article ovoide, peu pointu à son extrémité; tête grosse : face antérieure courte, avec le front très- convexe; corselet plus large que long, inégal en dessus, tuberculé sur les côtés; corps très-épais, convexe en dessus; écusson court et large, arrondi postérieure- ment en demi-cercle; élytres convexes,couvrant à peine l'extrémité abdominale, avec leurs angles huméraux très-saillants, el leur extrémité arrondie et mutique; pattes robustes, excessivement courtes, avec les cuis- ses très-épaisses et les jambes un peu cambrées. PENTHÉE VERMICULAIRE. Penthea vermicularis, Dej.; Lamnia vermicularis, Don. Elle est noire; la base des articles des antennes est blanche; face antérieure mou- chelée de blanc, avec une ligne médiane enfoncée de même couleur; quelques poils blancs sur le corselet qui est rugueux; une ligne blanche sur l'écusson; ély- tres noires, pointillées de blanc, avec deux lignes lon- gitudinales élevées ; dessous du corps noir, couvert de duvet blanchâtre. Taille, un pouce environ. De la Nou- velle-Hollande. PENTHÉTRIE. Penthetria. ins. Diptères; genre de la famille des Tipulaires, tribu des Mycélophilites, institué par Meigen qui l’a différencié des autres genres de la même tribu par les caractères suivants : têle ar- rondie; front très-étroit chez les mâles ; antennes com- postes de onze articles perfoliés; ailes grandes, dé- pourvues de cellule discoïdale, et ayant une seule cellule marginale chez les mâles, et deux chez les fe- melles. PENTHÉTRIE SOYEUSE. Penthetria holosericea, Meig. Elle est entièrement d’un noir mat, avec les ailes enfu- mées. Taille, trois lignes. Europe. PENTHICODE. Penthicodes. 1ns. Hémiptères ; genre de la famille des Fulgoriens, de la section des Homop- tères, établi par Blanchard qui lui assigne pour carac- tères : tête dépourvue d’appendice tubulé; deuxième article des antennes ovalaire, allongé; front plus long que large, mais presque carré, ayant un rebord aplati, un peu avancé; élytres réticulées ; mésothorax trian- gulaire; pattes longues, surtout les postérieures. Ce genre avail été produit par Burmann, sous le nom PAEUN d’Aphana; mais il a fallu lui substituer une autre dé- nominalion, parce que celle d’Aphana élait déjà ap- pliquée à un genre de la sectien des Hétéroptères. PENTHICODE FARINEUX. Penthicodes farinosus, Bl.; Lystra farinosa, Fabr. Son corps est d’un brun assez obscur ; sa tête est un peu plus claire, sans taches; les élytres ont leur extrémité jaune; les ailes sont rouges à leur base, avec de petits points blancs, transparents; l'abdomen est rouge, et les pattes sont brunes. Taille, deux pouces. De l'Inde. PENTHIMIE. Penthimia. 1Ns. Hémiptères; genre de la famille des Cicadaires, division des Tettégonites, établi par Germar qui lui reconnaît pour caractères : antennes insérées dans une cavité, sous le bord un peu proéminent de la tête, composées de trois articles : les deux premiers fort petits, le troisième très-court, muni d’une soie très-courte; bec fort court, biarticulé, at- teignant au plus la base des hanches antérieures; tête courte ettransversale; yeux grands, peu saillants, placés sur les côtés de la tête, contre le corselet; deux ocelles apparents, écartés l’un de l’autre, posés sur le milieu de la partie supérieure de la tête; corps elliptique, un peu bombé; corselet point dilaté latéralement, trans- versal, de forme trapézoïdale; écusson triangulaire, avec la base curviligne; élytres recouvrant des ailes, et s’'élargissant presque jusqu’à leur extrémité, rabat- tues et croisées l’une sur l’autre dans cette partie; abdomen composé de cinq segments, outre l’anus; pla- que anale refendue dans toute sa longueur; pattes an- térieures el intermédiaires de longueur moyenne, leurs jambes munies de quelques fines épines; cuisses posté- rieures fort longues, avec les jambes également lon- gues, mais arquées; dernier article des tarses.muni de deux crochets. PENTHIMIE ATRE. Penthimia atra, Germ.; Cercopis atra, Fabr. Cette espèce est entièrement noire et lui- sante, avec les ailes blanches. Taille, trois lignes. On la trouve au midi de l'Europe. Le Cercopis sanguinicollis de Fabricius fait aussi partie de ce genre. PENTHINE. Penthina. 1xs. Lépidoptères; genre de la section des Nocturnes, famille des Pyraliens, instilué par Duponehelle, avee les caractères suivants : tête petite; corps épais, assez courl; palpes médiocres, dont le deuxième article est très-large, le dernier fort petit, et les ailes antérieures beaucoup plus larges que les postérieures ; leur côte est très-arquée. Les Ghenilles vivent entre les feuilles, réunies en paquet. PENTHINE CYNOSBANE. Penthina cynosbana, Dup.; Tortrix aqguana, Hubn., Fabr., Entom. SysL., L. Ir, p. 285. Les ailes supérieures sont blanchâtres, variées de gris-bleuâtre, avec trois taches brunes : la première à la base, chargée de points d’un brun plus foncé, la deuxième médiane, ayant de petites lignes noires, cer- nées de blanc, la troisième terminale, traversée par une ligne blanche. Les ailes postérieures sont d’un gris blanchâtre. Envergure, neuf lignes. Europe. PENTHIQUE. Penthicus.1ns. Coléoptères hétéromè-: res; genre de la famille des Mélasomes, tribu des Téné- brionites, établi par Faldstein qui lui donne pour carac- {ères : antennes de onze articles, dont le premier renflé, le deuxième très-court, le troisième très-allongé, les PEN quatre suivants cylindriques et grêles, les autres plus élargis el comprimés, le dernier court et pointu; palpes maxillaires assez longues et de quatre articles; les la- biales assez courtes, épaisses, de trois articles, dont le dernier ovalaire et pointu; labre court, arrondi sur les côtés, échancré en avant; lèvre légèrement échancrée, un peu ciliée en avant; mandibules fortes, arquées, échancrées en dedans; mâchoires bilobées, cornées, aiguës, dentelées et ciliées; chaperon large, échancré ; corps allongé; tête grande; yeux petits; corselet grand, convexe, tronqué à la base, arrondi sur les côtés, échancré en avant; écusson transversal, arrondi en arrière ; élytres un peu plus étroites que le corselet et cylindriques; pattes moyennes, un peu comprimées ; tarses forts. PENTRIQUE TENDRE. Penthicus pinguis, Fald. Il est noir, ses élytres sont striées et poncluées. Taille, cinq lignes. De Turcomania. PENTHORE. Penthoruin. Bot. Genre de la famille des Crassulacées et de la Décandrie Pentagynie, L., offrant pour caractères essentiels : un calice à cinq ou quelquefois à dix divisions; une corolle à cinq pétales linéaires fort petits, alternes avec les divisions calici- nales, quelquefois nuls; dix étamines dont les filets sont du double plus longs que le calice; anthères ar- rondies; cinq ovaires supérieurs surmontés d'autant de stigmates obtus et presque sessiles; fruit à cinq car- pelles disposés en étoile, et réunis par la base où ils s'ouvrent transversatement et offrent chacun intérieu- rement une loge qui renferme un grand nombre de petites graines un peu comprimées. Ce genre est voisin du Sedum dont il diffère par l'absence des glandes écailleuses hypogynes, el par le mode de déhiscence de ses carpelles. PENTHORE SÉDOÏDE. Penthorum sedoides, L., Lamk., . Illustr., tab. 590. Ses tiges sont herbacées, diffuses ou redressées, anguleuses, hautes d'environ trois décimè- tres, garnies de feuilles herbacées, non charnues, alter- nes, pétiolées, oblongues, lancéolées et denticulées sur leurs bords. Les fleurs forment des grappes aux extré- mités des rameaux. Celte plante est originaire des lieux humides de la Virginie. PENTLANDIE. Pentlandia. Bot. Genre de la fa- mille des Amaryllidées, institué par Herbert pour une plante apportée du Pérou. Caractères : périanthe pen- ché : son tube est cylindrique, renflé, légèrement courbé; son limbe est court, divisé en six lobes régu- liers, aigus et un peu réfléchis ou étalés; filaments dressés, presque égaux, filiformes, insérés au milieu de la partie renflée du tube; style droit, mince; stig- male épais; anthères versatiles, attachées par le milieu. Les espèces de ce genre que l’on porte à trois, mais que plus rationnellement on ne devrait considérer que comme variétés d’un seul {ype; sont des plantes du sud de l'Amérique. PENTLANDIE ROUGE. Pentlandia miniata, Herb. Son bulbe est arrondi, d’un pouce et demi de diamètre, portant une hampe de dix pouces environ de hauteur, couronnée par une ombelle de quatre à six fleurs ; une seule feuille accompagne cette hampe, elle est un peu moins haute, étroite et acuminée ; les fleurs sont d’un PEN 405 rouge de brique, et la spathe qui les renferme avant l’inflorescence est d’un fauve brunâtre. PENTREMITE. Pentremites. £cuin. Genre de la fa- mille des Stellérides, section des Crinoïdes. institué par Say qui lui assigne pour caractères : corps subpenta- gone, porté sur une très-courte tige surmontée de cinq pièces distinctes, au-dessus desquelles s'élèvent cinq rayons de forme pyramidale; entre les plaques de ces rayons se trouvent cinq aires ambulacraires très-larges à la face supérieure du corps, au sommet duquel on remarque cinq gros trous alternant avec ces aires. Say décrit trois espèces de Pentremiles, qu'il nomme /lo- realis, prriformis et globosus; Goldfuss et Sowerby leur en ont adjoint trois autres qui ont reçu les noms de Pentremiles ovalis, et Pentremiles Derbiensis et Pentremiles ellipticus. PENTSTEMON. por. Genre de la famille des Bigno- niacées, créé par Willdenow aux dépens du genre Chelone, dont il est par conséquent un démembre- ment. Ce genre n’a obtenu qu'avec beaucoup de diffi- cultés la sanction de la majorité des botanistes; la répugnance que l'on a apportée dans son admission provenait de ce que les caractères paraissaient trop peu saillants; et, en effet, il n’y a presque d'autre dif- férence entre les Pentstemons et les Chélones que la présence d’un cinquième filet d’étamine stérile, carac- tère qu’exprime parfaitement la dénomination nou- velle. Willdenow a décrit quatre espèces de Pentste- mons; plus tard Humboldt et Bonpland sônt venus en ajouter quatre autres; et enfin le nombre en a été porté successivement jusqu’à la quarantaine par Nutlall, Pursh, Aiton, Torre, Lambert et surtout Douglas, à qui la botanique est particulièrement redevable d’une exploration soignée du nord de l'Amérique. Cette masse d'espèces a fait passer sur quelques motifs d'opposition à la confirmation du genre proposé, qui bientôt finira probablement par être généralement adopté, sous les modifications suivantes : calice à cinq divisions pro- fondes ; corolle renflée ou ventrue, à deux lèvres; qua- tre filets inégaux et surmontés d’anthères à deux lobes; le rudiment d’un cinquième filet stérile, barbu à sa partie supérieure; un ovaire supérieur; un style sim- ple ; une capsule à deux loges polyspermes, s’ouvrant en deux valves. À l'exception de cinq espèces rappor- tées du Mexique, toutes les autres appartiennent à PAmérique boréale. Ce sont en général des plantes her- bacées et vivaces. dont la majeure partie est susceptible d’être cultivée en plein air, et de n’y pas trop redouter la rigueur des hivers. PENTSTEMON DUVETEUX. Pentslemon pruinosum. Sa tige s'élève à la hauteur d’un peu plus d'un pied, et toute sa surface parail recouverte d’une sorte de duvet d’un blanc bleuâtre, assez semblable à de la neige. Les feuilles radicales sont pétiolées, d’un vert bleuâtre, pubescentes, presque entières, ovales, pointues, mar- quées de trois fortes nervures; celles qui garnissent la tige sont presque sessiles, d’un vert assez pur, avec les bords largement dentés. Les fleurs sont réunies en ver- ticilles, au nombre de sept ou huit, garnies de deux bractées lancéolées, entières et velues. Le calice a cinq divisions aiguës el velues. La corolle a le tube très-peu 410 L renfié et le limbe profondément divisé en deux et trois lobes arrondis, formant deux lèvres; sa couleur est le bleu violàtre pâle à l’extérieur, le bleu pur à l’inté- rieur, avec la gorge purpurine. De la Colombie. PENTSTEMON A FEUILLES ÉTROITES. Pentslemon an- gustifolium, Lindl., Bot. regist., 1122; Chelone an- gustifotium, Humb., Bonpl. et Kunth, Nov. Gen. et Spec., pl. 2, 565, tab. 175; Chelone campanulala, Spreng., Syst. Veg., 2, 815. Sa tige herbacée s'élève à trois ou quatre pieds; ses feuilles sont opposées, linéai- res. sessiles, presque amplexicaules, glabres,dentées ou plutôt découpées sur les bords, longues de deux pouces et larges de trois lignes. Les fleurs, formant une grappe Jäche, simple et terminale, sont portées sur des pédon- eules axillaires, opposés, garnis vers le milieu d’une bractée hérissée. La corolle est purpurine- violette, longue d’un pouce, offrant un muffle à deux lèvres: la supérieure plus courte, bifide ; l’inférieure à trois lobes ; toutes deux pubescentes en dehors. Du Mexique. PENTSTEMON A FLEURS RAMASSÉES. Pentslemon con- fertum, Dougl. Sa tige est droite, simple, ascendante, cylindrique, d’un vert brillant, élevée d'environ deux pieds. Les feuilles radicales sont entières, lancéolées, se terminant insensiblement à la base en un pétiole allongé; celles de la tige sont presque amplexicaules, et celles que l’on peut considérer comme bractées sont concaves, pointues et fortement dentées. Les fleurs, disposées en verticilles serrés, sont nombreuses et presque sessiles. Le calice est divisé en cinq parties aiguës, mucronées et frangées. La corolle est assez petite, tubuleuse, un peu renfiée, d’un blanc jaunâtre et glabre à l'extérieur : la lèvre supérieure a ses deux lobes très-rapprochés: ils sont plus distants dans la lèvre inférieure, où l'intermédiaire est oblong, et garnis de poils brunâtres. Les anthères sont glabres, à lobes divariqués. De la Colombie. PENTSTEMON GLANDULEUX. Pentstemon glandulo- sum, Dougt. Toute la plante, à l'exception de la cap- sule, est parsemée de poils très-courts, mous et glan- duleux. La tige est droite, cylindrique, haute de deux pieds ou un peu plus. Les feuilles radicales sont ovales, largement dentées et munies d’un court pétiole; celles de la tige sont ovales-cordiformes, aiguës et amplexi- caules. Les fleurs sont terminales et axillaires, dispo- sées en panicule rameuse. La corolle est grande, ren- flée, ventrue, d’un rose lilas, marquée intérieurement de stries purpurines: la gorge est blanchâtre extérieu- rement et un peu comprimée. PENTSTEMON GRÈLE. Penistemon gracilis, Nultal; Pentstemon glaucus, Grah. Sa tige est herbacée, gla- bre et cylindrique; les feuilles radicales sont lancéo- lées, atténuées en pétiole, pointues au sommet et lon- suement dentelées sur les bords : celles de la tige sont sessiles, linéaires-oblongues et dentées. Les pédoncules sont allongés, opposés et grèêles ; ils portent chacun deux ou trois fleurs; le calice a cinq divisions lancéo- lées, aiguës et pubescentes; la corolle est d’un bleu violet, renflée, avec la lèvre supérieure bifide et plus sourte que l’inférieure, qui a trois lobes allongés el peu profondément découpés. Du Canada. PENTSTEMON bE Richarpson. Pentstemon Richard- PEN sonti, Lindi. Sa lige est herbacée, droite, d’un pied et demi environ, un peu rameuse, cylindrique et pubes- cente. Les feuilles sont ovales, pointues, pinnalifides, d'un vert foncé et brièvement pubescentes en dessus, entièrement glabres et plus pàles en dessous, longues de deux pouces et demi. Les fleurs sont axillaires, por- tées sur des pédoncules glanduleux, et réunies en une panicule lâche. Le calice est pentaphylle, à découpures oblongues-lancéolées, un peu pubescentes. La corolle : est d’un pourpre vif, ventrue, rétrécie ou étranglée vers le tube ; la lèvre supérieure a ses deux lobes droits et glabres : les trois de l’inférieure sont réfléchis et légèrement velus. De la Californie. PENTSTEMON DE SCOULER. Pentstemon Scouleri. Sa tige est sous-ligneuse, haute de deux pieds et se cou- ronnant de rameaux cylindriques. Les feuilles sont linéaires -lancéolées, ovales, aiguës et finement den- tées : celles qui sont le plus rapprochées des fleurs sont oblongues, très-entières el obluses. La corolie, qui a près de deux pouces de longueur, est pubescente, d’un rouge violet, beaucoup plus foncé vers le tube; la gorge est renflée ; le limbe a la lèvre supérieure bilo- bée, arrondie, les trois lobes de la lèvre inférieure sont oblongs et étalés. Les anthères sont blanchâtres et laineuses. De la Colombie. PENTSTEMON TRIPHYLLE. Pentstemon triphyllum, Dougl. Sa tige est herbacée, cylindrique, rameuse, s’é- levant à la hauteur de quinze à dix-huit pouces. Les feuilles, verticillées trois ou quatre, ont leurs bords oblusément découpés : les inférieures sont oblongues, les supérieures linéaires-lancéolées, et les floréales entières. Les fleurs, portées deux ou trois sur un pé- doncule, forment une panicule grêle et lâche. Les divi- sions du calice sont ovales, aiguës. La corolle est un peu renflée, d’un rouge de rose pâle à l'extérieur, d'un bleuâtre violet à l'intérieur; les deux divisions de la lèvre supérieure sont obluses, arrondies, les autres sont oblongues, égales. Les élamines ont leurs filets dilatés à leur base, avec les anthères blanches et gla- bres. De la Colombie. PENTZIE. Pentzia. Bot. Thunberg (Prodr. Plant. Capens., p. 145) a élabli sous ce nom un genre qui appartient à la famille des Synanthérées, et à la Syn- génésie égale, L., quoique les auteurs systématiques Paient rapporté, d’après la description imparfaite don- née par Thunberg, à la Syngénésie superflue. Il est fondé sur une plante que Linné plaçait dans le genre Gnaphalium, V'Héritier dans le T'anacetum , et dont Persoon a fait une section des Balsamita. En adoptant le genre Pentzia, Cassini indique également ses rap- ports avec le Tanacetum etle Balsamita, et le range auprès d'eux, dans le groupe des Tanacétées de la section des Anthémidées-Chrysanthémées. Voici les ca- ractères qu’il lui attribue : involucre presque turbiné, formé d’écailles irrégulièrement imbriquées, appli- quées, oblongues, presque coriaces, scarieuses sur les bords munies au sommet d’un appendice étalé, arrondi et scarieux. Réceptacle plan, chargé de quelques poils épars. Calathide sans rayons, composée de fleurons nombreux, réguliers, égaux et hermaphrodites; ovaires oblongs, glabres, munis d’un bourrelet basilaire, sur- PÉP montés d’une aigrelte très-haute en forme d'étui cy- lindrique, membraneuse, coriace, irrégulièrement dé- coupée au sommet. PENTZIE FLABELLIFORME. Pentzia flabelliformis, Willden., Spec. Plant., p. 1808; Pentzia crenata, Thunb., oc. cit.; Gnaphalium dentatum, L.; T'ana- cetwm flabelliforme, VHérit., Sert. Angl., p. 21; Lamk., Llust., tab. 696, fig. 2. C’est un arbuste élé- gant, remarquable par ses feuilles allernes, pétiolées, à limbe triangulaire muni de sept nervures disposées en éventail, tronqué et découpé au sommet en sept dents arrondies. Les calathides sont jaunes, nombreu- ses, et forment à l’extrémilé de chaque rameau un petit corymbe régulier. Celte plante croit au cap de Bonne-Espérance. PÉOA. o1s. Espèce du genre Pénélope. 7. ce mot. PEOCÈRE. 1Ns. /. POROGÈRE. PÉONE ET PIONE. por. De Pæonia. Synonymes vul- gaires de Pivoine. #. ce mot. PÉPAIOS. BOT. Ÿ’. PAPAYER. PEPERIDIA. Bor. Le genre institué sous ce nom, par Reichenbach, dans la famille des Chloranthacées, ne diffère pas du genre Chloranthus de Swartz. PEPERIDIUM. BoT. Lindley a proposé sous ce nom la formation d’un genre nouveau dans la famille des Scytaminées, aux dépens du genre A/pinia, pour l’es- pèce Alpinia tubulata, qu'il a décrite dans le Bot. regist., vol. 9, 777. PÉPÉRINE. miv. Nom donné à des roches d'origine voicanique, composées de petits grains semblables à des grains de Poivre. C’est à ces roches que se rappor- tent les Tufas et Tufaïtes de beaucoup de géologues. Ce sont des roches à texture grenue, ou des sortes de brèches composées de fragments de roches basaltiques ou leucostiniques, cimentés par une pâte tufeuse. Elles renferment des cristaux de Pyroxène, et accidentelle- ment du Mica, du Fer magnétique, de la Haüyne, de lAmphigène, ete. Elles forment souvent des couches épaisses et d’une grande étendue, et appartiennent aux terrains volcaniques anciens et modernes, mais princi- palement aux anciens. Brongniart distingue cinq va- riétés de Pépérine. PÉPÉRINE GRISATRE. Elle renferme du Mica et du Cal- caire. À Albano, près de Rome. PÉPÉRINE BRUNATRE. Elle est composée en grande partie de fragments de Wacke. Telles sont les pierres du tombeau de Cécilia Metella, près de Rome, venant du lac de Gabii. PÉPÉRINE ROUGEATRE, de la roche {arptienne dans Rome. De Monte-Verde, dans les environs de cette ville. PÉPÉRINE PONCEUSE, Conglomérat ponceux de Beu- dant. Il est composé en grande partie de grains de Ponce grisâtre. À Andernach; à Glashütle, en Hongrie, etc. PÉPÉRINE PISOLITIQUE, du terrain au-dessus de Pom- péia, composée d’une pâte pulvérulente, qui enveloppe des grains arrondis, mais non roulés. PÉPÉRITE. win. (Cordier.) Tuf volcanique rouge ou brunâtre; lave pyroxénique composée de grains vitreux el de cristaux microscopiques , faiblement adhérents ou cimentés par des substances étrangères. Elle forme la base de quelques Pépérines. PÉP 111 PÉPÉROMIE. Peperomia. por. Genre de la famille des Pipéracées, et de la Diandrie Monogynie, L., établi aux dépens du grand genre Piper de Linné, par Ruiz et Pavon, et adopté par la plupart des auteurs mo- dernes avec les caractères suivants : spadice cylindri- que, totalement couvert de fleurs hermaphrodites qui sont soutenues par autant de petites écailles; deux élamines à anthères uniloculaires, presque sessiles, placées à la base de l'ovaire; stigmate indivis; baie charnue, globuleuse, uniloculaire, renfermant une seule graine. Ce genre ne diffère du Poivrier (Piper), que par le nombre déterminé de ses étamines, ses an- thères uniloculaires et son stigmate indivis, {tandis que dans les vrais Poivriers les élamines sont en nombre indéterminé, les anthères biloculaires et le stigmate à trois ou à plusieurs divisions. Les Pépéromies sont des herbes charnues, plus ou moins odorantes, dressées ou rampantes, et même quelquefois grimpantes, rarement dépourvaes de tiges. Leurs feuilles sont très-entières, alternes, opposées ou verticillées. Les spadices ou cha- tons de fleurs sont munis d'une spathe à la base; ils terminent la tige, el ils sont lantôt solitaires, tantôt géminés ou en plus grand nombre, quelquefois formant des grappes ou des panicules aux aisselles des feuilles. Ces spadices sont radicaux dans les espèces dépourvues de tiges, el dans une seule espèce ( Peperomia folii- {{ora de Ruiz et Pavon) ils naissent sur la base de la feuille. Les espèces de ce genre croissent dans les contrées les plus chaudes du globe et particulièrement dans l'Amérique méridionale. Les auteurs de la Flore du Pérou en ont décrit un assez grand nombre de ce pays, nombre que les voyages de Humboldt et Bonpland ont considérablement augmenté. Dans leur grand ouvrage publié par Kunth, ce nombre est de quarante-quatre, divisé en deux sections : les Pépéromies caulescentes el les Pépéromies acaules. $ Espèces pourvues de tiges. PÉPÉROMIE ARRONDIE. Peperomia rotundata,Kunth, loc. cit., lab. 12. Sa Lige est couchée, rameuse, velue ; les feuilles sont opposées, presque orbiculaires, réni- formes, charnues, à cinq nervures, glabres en dessus, velues et ponctuées de noir en dessous; les spadices sont axillaires et terminaux. Elle croît dans les lieux élevés de la Nouvelle-Grenade. PÉPÉROMIE COLORÉE. Peperomia colorata, Kunth, loc. cit., tab.11. Sa tige est dressée, simple; Les feuilles sont glabres, oblongues, elliptiques, amincies aux deux extrémités, charnues, à trois nervures, colorées en des- sous; les spadices sont solitaires ou géminés, axillaires ou fasciculés au sommet de la tige. Elle croît dans les localités pierreuses de la province de Popayan. PéPÉROMIE DISSEMBLABLE. Peperomia dissimilis, Kunth, loc. cit., tab. 15. Sa lige est dressée; ses feuilles sont elliptiques, arrondies : Les supérieures oblongues, aiguës, à trois nervures et pubescentes. Elle croît dans les lieux ombragés de la Nouvelle-Grenade, près de la vallée de Juanambu. PÉPÉROMIE A ÉPIS TOUFFUS. Peperomia congesla , Kunth, loc. cit., tab. 14, Sa tige est dressée, rameuse, garuie de feuilles verticillées, au nombre de cinq ou 412 bÉpP de sept, sessiles, ovales, aiguës, glabres, charnues, sans veines, planes en dessus, convexes en dessous; les spadices sont verticillés, agglomérés ; ils forment une grappe terminale. Cette espèce croit sur le versant des Andes du Pérou, près du bourg de Guancabamba. PÉPÉROMIE A FEUILLES EN FORME DE DOLOIR. Pepero- ia dolabriformis, Kunth. Nov. Gex.et Syec.Plant. æquii., 1, p. 60, tab. 4. Espèce remarquable par ses feuilles charnues, dolabriformes, purpurines en des- sous, tantôt vertes, tantôt glaucescentes; ses spadices sont rapprochés, sessiles et portés sur un long pédon- cule solitaire. Celte plante croît au Pérou, dans les endroits chauds, sur les rives du fleuve Guancabamba et près de San-Felipe, dans la province de Jaën de Bracamoros. Les habitants la nomment Congona de monte. PÉPÉROMIE A FEUILLES FLORIFÈRES. Peperomia folit- flora, Ruiz el Pavon, loc. cit., tab. 45, fig. c. Sa tige est simple, droite; les feuilles forment un seul verticille de sept ou huit à la partie supérieure de la tige, pétio- l£es, ovales-cordiformes, entières et aiguës; les fleurs sont insérées sur la partie inférieure du péliole, dis- posées en pelits épis inégaux et flexueux. Elle croît dans les forêts des montagnes de Chinea, au Pérou. P£ÉPÉROMIE A FEUILLES INCLINÉES. Peperomia reflexa, Kunth, loc. cit., tab. 16. Sa tige est dressée, simple; les feuilles sont glabres, sessiles, lancéolées, acumi- nées, à trois nervures peu marquées, réfléchies, char- nues : les inférieures au nombre de quatre par verti- cille, les supérieures opposées ou alternes; le spadice est terminal, solitaire. Cette espèce croît sur le bord des fontaines el sur les rives du fleuve des Amazones. PÉPÉROMIE A FEUILLES DE TALIN. Peperotnia lalini- foliu, Kunth, loc. cit., tab. 8. Sa tige est dressée, rameuse, garnie de feuilles oblongues, obtuses, un peu cunéiformes à la base, marquées de veines peu appa- rentes, glabres, charnues; les pédoncules sont axil- laires; ils portent de trois à cinq épis, et sont accom- pagnés de bractées. On la trouve dans les localités froides de la montagne de Quinäiu, dans la Nouvelle- Grenade. P£PÉROMIE À FEUILLES LACHES. Peperomia laxiflora, Kunth. loc. cit., tab. 10. Sa tige est ascendante, un peu rameuse, cylindrique; ses feuilles sont ovées, légè- rement cordiformes el rétrécies au sommet, marquées de cinq nervures charnues el glabres; les spadices sont opposés aux feuilles et plus longs qu’elles. Cette espèce a été trouvée dans les localités tempérées el ombragées de la Nouvelle-Grenade, près de Mariquita. PÉPÉROMIE GALIOÏDE. Peperomia galioides, Kunth, Loc. cit., tab. 17. Sa tige est dressée, presque rameuse; ses feuilles sont au nombre de six par verticille, lan- céolées, oblongues, obluses, à trois nervures, char- nues, légèrement glabres, ciliées au sommet, étalées, réiléchies; les spadices sont allongés, axillaires ou ter- minaux. Dans les montagnes de la Nouvelle-Grenade. PÉPÉROMIE GÉMINÉE. Peperomia conjugata, Kunth, loc. cit., tab. 9. Sa tige est simple, cylindrique, sil- lonnée, garnie de feuilles oblongues, amincies aux deux bouts, à trois nervures charnues, glabres, blan- châtres en dessous, portées sur de longs pétioles; les spadices sont géminés et portés sur un pédoncule ter- minal. Cette espèce croît dans les lieux froids des Andes, sur le Paramo de Jamoca, à une hauteur de douze cent cinquante toises. PÉPÉROMIE PELTOÏDÉE. Peperomia peltoideæ, Kunth, loc. cit., (ab. 7. Sa tige est rampante; les feuilles sont presque rondes-ovées, aiguës, à sept nervures; le spa- dice est terminal, solitaire. Celte espèce croit sur les pierres et sur les {roncs d'arbres, près de Cumana. PÉPÉROMIE À PETITES FEUILLES. Peperomia micro- phylla, Kunth, loc. cit., tab. 15, fig. 2. Sa tige est as- cendante,dichotome, à branches tétragones; les feuilles sont légèrement poilues, au nombre de quatre ou cinq par verticille, lancéolées, oblongues, charnues, sans nervures; spadice terminal et solitaire. Elle croit dans les localités pierreuses et froides des Andes de Quindiu. PÉPÉROMIE A PLUSIEURS GRAPPES. Peperomia poly- botrya, Kunth, Loc. cit., Lab. 5. Ses feuilles sont pres- que arrondies-ovées, acuminées, presque en cœur, pellées à la base, à plusieurs nervures, glabres, mar- quées de points glanduleux ; les spadices forment des panicules terminales. On trouve cette plante près du fleuve Guancabamba. PÉPÉROMIE A TROIS ÉPis. Peperomia trislachya, Kunth, loc. cit., tab. 6. Ses feuilles sont presque ar- rondies, ovées, pellées à la base, à plusieurs nervures, et glabres; les spadices, au nombre de trois, sont por- tés sur un pédoncule terminal. Cette plante croît près de Pandi, dans la Nouvelle-Grenade. $ Espèces privées de tiges. PÉPÉROMIE OMBILIQUÉE. Peperomia umbilicata, Ruiz et Pavon, Flor. Peruv., p. 50, tab. 45, fig. 6; Kunth, Loc. cit, Lab. 15, fig. 2. Elle est glabre et acaule; les feuilles sont orbiculées, peltées, à cinq nervures; le spadice est radical, chargé de fleurs distantes les unes des autres. Celle espèce croit au Mexique, près Santa- Rosa de la Sierra. PEPIN. por. On désigne vulgairement sous ce nom les graines contenues dans les fruits succulents et charnus. PÉPITES. min. On donne ce nom aux masses com- pactes d'Or pur, d’un volume plus ou moins considéra- ble et ordinairement de forme orbiculaire el aplatie, que l’on rencontre dans la nature. #. Or. PÉPLIDE. Peplis. 8or. Genre de la famille des Sali- cariées, et de l'Hexandrie Monogynie, L., offrant les caractères essentiels suivants : calice campanulé, à six lobes larges, dressés, et à autant de sinus alternes, subulés et étalés; six pétales très-pelits, caducs, quel- quefois nuls; six étamines alternes avec les pétales et placées devant les lobes les plus larges du calice; style court, surmonté d’un stigmate capité; capsule bilocu-. laire, polysperme. Ce genre avail été fondé par Dillen sous le nom de Porfula qui fut adopté par Mœnch. Micheli le nommait Glaucoides, et Adanson Chabrea. Mais tous les botanistes ont admis le nom de Peplis que Linné lui imposa. PÉPLIDE PourPièRe. Peplis Portula, L. C’est une petile plante herbacée, très-commune dans les marais et les lieux aquatiques de toute l'Europe. Elle est ra- mouse, à feuilles opposées, presque arrondies où 0hb- PEP ovales, et à fleurs solitaires dans les aisselles des feuilles. Cette plante n’a aucun usage; les bestiaux n°y touchent même pas. Deux autres espèces croissent, l’une sur le Volga (Peplis allernifolia, Marschall Bieb.), l'autre près de Tanger, à la pointe ouest de l'Afrique septen- trionale ( Peplis biflora, Salzmann et De Cand.). Enfin le Peplis diandra, de Nutltall et de De Candolle, for- mera vraisemblablement un genre particulier, à cause de ses deux élamines, de son calice à quatre ou six divisions, et de ses deux stigmales. Cette dernière espèce a été trouvée près de la rivière Arkansa, dans l'Amérique seplentrionale. Le Peplis Indica, Willd., rangé parmiles 4Amman- nia par Sprengel, est le type du genre Amélétie. 7. ce mot. PÉPLIDIER. Leplidium. BoT. Genre de la famille des Scrophularinées et de la Diandrie Monogynie, L., établi par Delile (Flore d'Égypte, p. 4, tab. 4, fig. 2) qui l’a ainsi caractérisé : calice tubuleux, persistant, à cinq dents; corolle tubuleuse, ayant un limbe très- court, à cinq lobes, dont l’inférieur est un peu plus grand que les autres; gorge de la corolle fermée par les anthères; deux élamines à filets recourbés vers le style; capsule ovoïde, recouverte par le calice, et por- tant à son sommet la corolle desséchée. Cette capsule est indéhiscente, à minces parois, séparée en deux loges par une cloison qui tient à un réceptacle sur lequel sont attachées un grand nombre de graines anguleuses. Ce genre est, d’après l’auteur, suffisam- ment distinct par. les caractères ci-dessus énoncés, du Gratiola el surtout du Gratiola Monnieria de l’'Amé- rique, auquel l'espèce suivante ressemble d’ailleurs beaucoup. Le Peplidium humifusum , ainsi nommé à raison de la similitude de son port avec les Peplis, est une petite plante annuelle, rameuse et couchée, dont les feuilles sont opposées, ovales, peu charnues et glabres. Les fleurs sont petites, sessiles, solilaires, opposées dans les aisselles des feuilles. Cette plante fleurit en hiver, dans les champs humides, près de Damiette en Égypte. L'Æedyotis maritima, L., est synonyme du Peplidiurn humifusum, selon l'opinion de R. Brown. En conséquence, le genre Peplidium est voisin du Microcarpæa formé sur une espèce qui ne diffère de l’Æedyotis maritima que par sa capsule bivalve. Sprengel a réuni à ce genre le Limosella diandra, L., sous le nom de Peplidium Capense. PÉPLION où PEPLIUM. Bor. (Daléchamp et Césalpin.) Synonyme d’'ÆEuphorbia Peplis, L. (Dodoens), et de l'rankenia pulverulenta. V. EUPHORBE et FRANKÉNIE. PEPLIOS. Bot. Nom donné par quelques anciens bo- tanistes au Zygophyrllum Fabago, L. V. ZYGoPAYLLE. PEPLIS. BOT. 7. PÉPLIDE. À PEPLUS. Bot. Qu'il ne faut pas confondre avec Pe- plis. Mathiole, Fuchs et Dodoens nommaient ainsi une espèce d’Euphorbe, qui a reçu en conséquence de Linné ce nom spécifique. PEPOAZA. o1s. Nom imposé par d’Azara, à un petit groupe de Gobe-Mouches de l'Amérique méridionale, que d’Orbigny a ensuite érigé en genre distinct. Les neuf espèces décrites par cet ornithologisle. sont dissé- P'EP 415 minées dans les genres Gobe-Mouche et Moucherolle de ce dictionnaire. PÉPON. Pepo. 8oT. Variété de Courges. 7”. ce mot. PÉPONIDE. Peponida. go. Richard a donné ce nom à un fruit de la section des Charnus de De Candolle et de l’ordre des Bacciens de Mirbel. Ce fruit est carac- térisé par un péricarpe charnu, indéhiseent ou ruptile, à plusieurs loges éparses dans la pulpe : chacune de ces loges ne contient qu'une graine tellement soudée avec l’endocarpe qu’on parvient difficilement à les séparer. PÉPRILE. Peprilus. vois. Genre d’Acanthoptéry- giens, de la famille des Scombéroïdes, voisin du genre Stromateus, Lin., dont Cuvier le distingue, en ce que le bassin forme, en avant de l’anus, une petite lame tranchante el pointue, que l’on pourrait être tenté de prendre pour un vestige de nageoires ventrales ; celle lame est quelquefois crénelée. PÉéPRILE PARU. Peprilus paru, Cuv.; Stromateus paru, L. Point de dents au palais, une seule rangée de dents très-fines, très-tranchantes et pointues de cha- que côté; nageoire caudale en croissant; écailles pe- lites, minces et caduques ; corps nuancé des plus vifs reflets d’or, d'argent et d’azur. Taiile, un pied. Des mers des Indes et de l'Amérique. On le recherche pour la bonté de sa chair. PEPSIDE. Pepsis. ins. Genre de l’ordre des Hymé- noplères, section des Porte-Aisuillons, famille des Fouisseurs, tribu des Pompiliens, établi par Fabricius aux dépens du genre Sphex de Linné, et dans lequel cel auteur avait placé beaucoup d'espèces qui appar- tiennent à d’autres genres. Latreille a écarté toutes ces espèces, et son genre Pepside est ainsi caractérisé : palpes presque d’égale longueur; les deux derniers articles des maxillaires et le dernier des labiales beau- coup plus courts que les précédents; languette profon- dément bifide, à lobes étroits et aigus. Ce genre se dis- tingue des Pompiles qui en sont très-voisins, parce que ceux-ci ontles palpes maxillaires beaucoup plus longues que les labiales, et pendantes. Les derniers articles de ces palpes ne diffèrent que très-peu en longueur avec les premiers; enfin leur languette estsimplementéchan- crée et non profondément bifide. Les Céropales et Apores sont séparés des Pepsides par les mêmes caractères. La tête des Pepsides est comprimée, de la largeur du cor- | selel; elle a (rois petils yeux lisses, en triangle et placés sur le vertex; les antennes sont longues, presque séla- cées, rapprochées à la base; leurs articles sont cylin- driques; dans les femelles, les derniers articles se rou- lent en spirale. Le labre est semi-circulaire, saillant, adhérent au bord antérieur du chaperon. Le premier segment du corselet est de même largeur que le second, en carré transversal et prolongé latéralement jusqu'aux ailes. Les ailes supérieures ont une cellule radiale, oblongue, s’avançant moins près du bord postérieur que la troisième cubitale; el quatre cellules cubitales, la première presque aussi longue que les deux suivantes réunies; la deuxième recevant vers la base la première nervure récurrente; la troisième, plus petite que toutes les autres, se rétrécissant vers la radiale, et recevant près de son milieu la deuxième nervure récurrente; la quatrième à peine commencée. L’abdomen est briève- 414 PER ment pétiolé, ovalaire, composé de cinq segments outre l'anus dans les femelles, et de six dans les mâles. Les pattes sont longues, les postérieures surtout; les jam- bes sont finement dentées à leur partie extérieure; ces dentelures sont moins prononcées dans les mâles; les {arses sont à articles allongés, le dernier est terminé par deux crochets simples dans les mâles, bifides dans les femelles; il est muni d’une pelotte dans l’entre-deux. Ces Hyménopières sont tous propres à l'Amérique équi- noxiale; ils sont remarquables par leurs belles cou- leurs changeantes et veloutées. C'est dans ce genre que l’on voit les plus grands Hyménoptères connus; leurs ailes sont presque toujours colorées soit en noir- bleuâtre, soit en orangé, en roux ou en aurore. PEPSIDE MARGINÉ. Pepsis marginata, Palis. Beauv., Ins. d’Afriq. et d’'Amér., p. 94, Hyménoptères, pl. 2, f. 2, fem., f. 5, mâle ; Réaum., Ins., t. 6, pl. 28, f. 1. Long de deux pouces. Corps d’un noir velouté. An- tennes brunes ; premier article noir, un peu caréné en dessous; anus revêtu, surtout dans son milieu, de grands poils d’un brun roussâtre. Ailes opaques, d’un roux ferrugineux, avec un peu de noir à leur base, et une bande de même couleur qui s'étend sur tout le bord interne et va en s’élargissant vers l'extrémité. Le mâle ne diffère que par sa laille un peu plus petite. On le trouve à Saint-Domingue. 11 vole souvent autour des Palmiers. PEPU. o1s. L'un des synonymes vulgaires de la Huppe. . ce mot. PEQUEA. BoT. Pour Pekea. 7. ce mot. PEQUEN. o1s. Sous ce nom, Molina, dans son Traité des Productions du Chili, a décrit une Chouette qui est le Strix cunicularia des auleurs, et qu’Azzara avait mentionnée dans ses Voyages sous le nom d’'Urucuru. Les Brésiliens la nomment Chouelte des champs, parce qu’elle niche dans les terriers des Tatous. Elle est com- mune au Chili et au Pérou. F. CHOUETTE A TERRIER. PERA. BoT. 7. PÉRULE. PERAGU. BOT. 7”. CLÉRODENDRON. PERAGUA. BoT. Espèce du genre Cassine. PÉRALTÉE. Perallea. pot. Genre de la famille des Légumineuses et de la Diadelphie Décandrie, L., établi par Kunth (Nov. Gen. et Spec. Plant. æœquin., vol. 6, p. 469) qui l’a ainsi caractérisé : calice accompagné à la base de deux bractées grandes et caduques, pres- que campanulé, divisé en deux lèvres: la supérieure bilobée au sommet, l’inférieure à trois divisions pro- fondes, dont l'intermédiaire est la plus longue et con- cave, en forme de carène. Corolle papilionacée; l’é- tendard presque orbiculaire, émarginé, en forme de capuchon; les ailes presque égales à l’étendard et plus longues que la carène contre laquelle elles sont appli- quées. Élamines diadelphes, ayant leurs anthères li- néaires, toutes conformes. Ovaire sessile, renfermant einq ovules, et surmonté d’un style filiforme, subulé, et d’un stigmate simple. Disque cyathiforme à la base de l'ovaire. Légume brièvement stipité, oblong, com- primé, bordé d'une aile membraneuse sur la suture séminifère, uniloculaire avant la complète maturité. Ce genre est placé par De Candolle dans le sous-ordre des Césalpinées, et dans la tribu des Geoffrées, malgré , PER ses affinités avec le Lupinus et les autres genres qui composent la tribu des Phaséolées. Il est très-voisin du genre Brongniartia. PÉRALTÉE Lupinoïne. Peraltea lupinoides, Kunth, loc. cit., p. 471, (ab. 589. C’est un arbrisseau couvert d’un duvet soyeux, dont les feuilles sont imparipinnées, à folioles ovales-oblongues et mucronées. Les fleurs sont portées sur des pédoncules axillaires, géminés ou ternés; elles ont une couleur violâtre ou purpurine ; l’étendard est marqué d’une tache blanche au-dessus de l'onglet. Cette plante croît dans la Nouvelle-Espagne près de Chilpansingo. De Candolle (Mém. sur la famille des Légumineuses, p.463) a publié une seconde espèce sous le nom de Peraltea oxyphytlla, qui diffère essen- tiellement du Perallea lupinoides par ses folioles ova- les-lancéolées, terminées en une pointe fort acérée. PERALU. por. (Rhéede.) Synonyme de Z'icus Ben- galensis. V. FIiGuIER. PÉRAME. Lerama. Bot. Genre établi par Aublet (Plantes de la Guiane, 1, p.54, tab. 18) sur une plante qu’il a placée dans la Tétrandrie Monogynie, L., et que Jussieu a rapportée à la famille des Verbénacées.Schre- ber, Wahl, Willdenow et la plupart des botanistes alle- mands ont substitué au nom imposé par Aublet celui de Matluschkea, trouvant sans doute celui-ci plus har- monieux que Perama qu'ils ont qualifié de barbare, Cependant, nous sommes d’autant moins disposés à admettre ce changement de noms, qu’il y a eu encore un autre Mattuschkea proposé par Gmelin, lequel, à la vérité, n’élait pas fondé sur de bons caractères. Le genre Perama est ainsi caractérisé : calice divisé en quatre petits segments roides et hérissés de poils rous- sâtres; corolle tubuleuse, dont le limbe est quadrilobé; quatre étamines alternes avec les lobes de la corolle et à peu près de leur longueur. Ovaire ovoïde, marqué de chaque côté d’un sillon, surmonté d’un style terminé par un stigmate aigu ou capité et échancré, selon Kunth; deux à quatre petits akènes considérés par les auteurs comme des graines nues. Kunth décrit le fruit du Perama comme offrant une, deux ou quatre loges monospermes. PÉRAME VELUE. Perama hirsuta, Aublet, loc. cit., Mattuschkea hirsuta, Vahl, Symb. bot., 5, p. 11. C’est une petite plante dont la tige est grêle, filiforme, héris- sée de poils, haute d’un pied et demi et plus d’après Aublet, mais beaucoup moins élevée selon Rohr qui, l'ayant examinée vivante, en a envoyé une description à Vahl. Cette tige est tantôt simple, tantôt rameuse; elle porte des feuilles sessiles, opposées, aiguës, cou- vertes de poils roussâtres, ayant l'aspect de celles du Serpolet. Les fleurs forment un petit capitule terminal et sessile. C’est sans doute cette inflorescence qui a fait dire à Jussieu que le Perama a le port du Lippia. Gette plante croît dans les lieux humides et sablonneux de la Guiane. : Deux espèces ont été ajoutées au genre Perama, par Kunth (Wow. Gen. et Spec. Plant. æquin., 2, p. 271) sous les noms de Perama hispida et Perama galioi- des. Elles croissent sur les bords de l'Orénoque, el elles ont beaucoup de rapports avec la Pérame velue. PÉRAMÈLE. Perameles. ma. Genre de Mammifères PÉR carnassiers de la famille des Marsupiaux ou animaux à bourse, établi par Geoffroy Saint-Hilaire, et dont l’élymologie dérive de Meles, Blaireau, et de Pera, poche ou bourse. Illiger appliqua à ce genre la déno- mination de Z'hylacis. F. Cuvier (Dents Foss.) a rap- proché les Péramèles des Hérissons, des Tenrecs, des Dasyures et des Sarigues, au milieu desquels illes range dans ses Quadrumanes insectivores, {andis qu’il res- treint les Marsupiaux aux Phalangers, aux Pétauristes, au Koala,au Wombatetaux Kanguroos. Geoffroy Saint- Hilaire, qui s’est beaucoup occupé des animaux de cette grande famille, créa d’abord deux genres pour les deux seules espèces alors connues. Le premier, Perameles, avait pour lype le Perameles nasula, Geoff., et le second, nommé Zsoodon, renfermait l'espèce nommée par Shaw Didelphis obesula, et qui est le Perameles obesula de Geoffroy. Le genre Zsoodon, qui n’est point demeuré dans la science, avail pour principal caractère des différences dans le système de dentition. En effet, il présente cinquante dents, dix incisives, deux canines et seize molaires, dont huit fausses molaires et huit molaires à la mâchoire supérieure, et huit incisives, deux canines et douze molaires, dont six fausses et six vraies, à la mächoire inférieure. Récemment Say, nalu- raliste américain, a appliqué ce nom d’Zsoodon. au genre que presque immédiatement Desmarest décrivait sous le nom de Capromys. Les caractères des Péra- mèles, tirés premièrement du système dentaire, sont : quarante-huit dents; dix incisives, deux canines, six fausses molaires, huit vraies molaires à la mâchoire supérieure. La mâchoire inférieure n’a que six inci- sives, mais le même nombre de canines et de molaires. Les incisives d'en haut, d’après Frédéric Cuvier, sont disposées à l'extrémité d’une ellipse très-allongée dont la convexité est en dehors : elles sont au nombre de cinq de chaque côté; la première est petite, tranchante et couchée en dedans; les trois suivantes, semblables l’une à l’autre, et un peu plus grandes que la première, sont aussi tranchantes, mais à tranchant un peu obli- que d’arrière en avant. Ces quatre dents se touchent, et après elles existe un espace vide qui les sépare de la cinquième incisive qui est petite, pointue, comprimée de dedans en dehors et un peu crochue. Un espace vide isole celte dernière de la canine, dont la forme est très- pointue, très-crochue, comprimée de dedans en dehors, mais à bords arrondis. Les deux premières fausses molaires se ressemblent et ne diffèrent point de la forme des vraies molaires. Celles-ci ont de l’analogie avec celles des Desmans, el sont composées de deux prismes posés sur une base qui s'étend en portion de cercle dans l’intérieur de la mâchoire. La dernière des molaires est tronquée obliquement à sa partie posté- rieure. Les dents de la mâchoire inférieure, en suivant toujours les idées de F. Cuvier, présentent les modifi- cations suivantes : les trois incisives de chaque côté sont couchées, disposées sur une ligne oblique par rap- port à celles du côté opposé. Les deux premières sont simples, petites el tranchantes; la troisième, un peu plus grande, est bilobée. La canine est déjetée en de- hors, plus épaisse el plus courte, quoique de mème forme que celle d’en haut. Les molaires inférieures res- PÉR 415 semblent aux supérieures. Dans les vieux individus les prismes des molaires s’usent en grande partie. Les autres caractères du genre, tirés de l’ensemble des formes extérieures ou zoologiques et anatomiques, sont : une tèle longue; un museau pointu; des oreilles médiocres; des membres à cinq doigts robustes, garnis d'ongles grands, presque droits, bien séparés aux pieds de devant; le pouce et le petit doigt rudimentaires ou sous forme de simples tubereules. Les pieds de derrière sont une fois plus longs que ceux de devant, à quatre doigts seulement, dont les deux plus internes sont très- petits, réunis et enveloppés par la peau jusqu'aux on- gles; le troisième est robuste, el le quatrième externe est très-petit. La queue est non prenante, mais velue et lâche, peu épaisse à sa base, médiocrement longue, pointue et un peu dégarnie de poils en dessous. Les femelles ont une poche abdominale. Le pelage est com- posé de deux sortes de poils. Suivant Geoffroy Saint-Hilaire (Ann. du Mus., £. 1v, p. 59 et suiv.), les Péramèles sont des Mammifères voi- sins des Sarigues par leurs formes extérieures, mais ils en diffèrent par leurs mœurs. Leur nez allongé in- dique qu’ils ont le sens de l'odorat très-développé, et qu’ils doivent habiter des gaïeries souterraines, qu’ils se creusent avec leurs ongles robustes, et qu’ils y vivent de chairs mortes, de petits Reptiles ou plutôt d'insectes. Ils poussent un petit cri aigu, analogue à celui du Rat, quand ils sont inquié(és. Quoy et Gaimard observèrent, dans les dunes de l'ile Dirck-Hatichs, des trous qu’ils sont disposés à regarder comme faits parles Péramèles, ce qui légitimerait l’idée de Geoffroy Saint-Hilaire. On doit observer aussi que les colons anglais, qui les nom- ment Bandicoot, assurèrent qu'ils habitaient des ter- riers. C’est surtout près de Liverpool, dans la Nouvelle- Galles du Sud, qu'ils sont le plus communs. La forme des pieds rapproche évidemment les Péramèles des Kan- guroos ; cependant ces derniers n’offrent point la sorte de pouce qu'ont les premiers. Celle disposition doit donner quelque analogie à leur manière de marcher, et Quoy el Gaimard disent qu’ils courent en sautillant. Les jambes postérieures, plus longues que les anté- rieures, doivent aussi leur permettre de s’élancer faci- lement par bonds ou de se tenir sur leur derrière. Leur queue, d’un autre côté, ne peut guère leur être d'une grande utilité dans cette circonstance, tandis qu’on sait que les Kanguroos s’en servent comme d’un appui avan- tageux. Les appareils générateurs et des sens n’ont point encore été étudiés : leurs hahitudes sont entière- ment inconnues. Ils paraissent habiter de préférence le littoral de la Nouvelle-Hollande et les cantons sablon- neux el plats. On les a observés à la terre d'Endracht et à la Nouvelle-Galles du Sud seulement. PÉRAMÈLE DE BOUGAINVILLE. Peramneles Bougain- ville, Quoy et Gaimard, Zool. de l’Uranie, p. 56, pl. v. L’individu décrit sous ce nom par les natura- listes de l’expédition autour du monde du capitaine Freycinet, est un jeune. Temminck, dans son Analyse de Mammalogie, le regarde comme appartenant au Péramèle nez pointu ; mais il suffit de l'examen de ses caractères les plus apparents pour s'assurer posilive- ment du contraire. Celle espèce, plus élancée dans ses 416 PÉR formes, est aussi beaucoup plus petite que le nasuta, mais ses oreilles sont considérablement plus dévelop- pées proportionnellement. Le Péramèle de Bougainville est remarquable par son corps allongé, plus large en arrière qu’en avant, par sou nez effilé, dépassant les mà- choires; ses moustaches longues et bien fournies; ses yeux médiocres; ses oreilles de forme oblongue et d'environ un pouce; son poil, médiocrement dru, plus abondant sur le garrot, mêlé d’un peu de feutre, est cendré à l’origine, et roux ou brun à la pointe. Le pe- lage, dans toutes les parties supérieures, a une teinte rousse, assez vive. Un cendré, légèrement mélangé de roux, se remarque en dedans des membres el au-des- sous du corps; la queue est d’un roux brun en dessus et roux cendré en dessous. Les ongles sont jaunâtres. Quelques poils isolés, très-longs, se font remarquer sur les membres antérieurs, près des articulations. La lon- gueur du corps est de six pouces; celle de la queue de deux pouces et demi; des membres antérieurs, un pouce quatre lignes; des membres postérieurs, deux pouces et demi. Les dents canines sont petites, peu fortes, et ue dépassent pas le niveau des premières molaires, tan- dis que dans le Péramèle museau pointu, elles ont une longueur au moins double. De plus, l’espace interden- taire, qui sépare la dernière incisive de la canine supé- rieure, est plus grand dans le Perameles Bougain- ville que dans le Peramneles nasuta, d’où il résulte une longueur encore plus considérable du museau. La troisième incisive inférieure est bilobée. Les molaires tranchantes sont un peu écartées les unes des autres; Ja dernière de ces dents est très-pelile, et comme rudi- mentaire sur l’une et l’autre mâchoire. Les dents du fond de la bouche ne paraissent offrir aucune trace d'usure : elles sont à base large et à couronne hérissée de plusieurs petites pointes dont le nombre varie de cinq à huit. « De cette disposition, disent Quoy et Gai- mard, jointe à des pieds fouisseurs et au prolongement du nez, on doit admettre comme très-probable que c’est un animal principalement inseclivore. » Ce Péramèle, dédié à la mémoire du navigateur Bougainville, a été tué sous des touffes de Himosa, au bas des dunes de la presqu'île Péron, à la baie des Chiens-Marins. PÉRAMÈLE DE GUNN. Perameles Gunnii, Gray; Pe- rameles nasuta, Geoff., Ann. Mus., t. 1V, p. 62, pl. 44; Cuv., Desm. Tête très-longue; museau effilé; nez pro- longé au delà de la mâchoire; six incisives inférieures. Le corps a de longueur un pied quatre pouces, et la queue environ six pouces. Ses oreilles, suivant Geof- froy Saint-Hilaire, sont courtes et oblongues; ses yeux très-pelils. Son poil est médiocrement fourni, plus abon- dant et plus roide sur le garrot, mélangé d’un peu de feutre et de beaucoup de soies, cendré à son origine, et fauve ou nair à la pointe; la teinte générale est, en dessus, d’un brun clair; tout le dessous du corps est blanc, et les ongles sont jaunâtres. La queue est d’une teinte plus décidée, brune, tirant sur le marron en des- sus, et châtain en dessous. De la Nouvelle-Hollande. PÉRAMÈLE LAGOTIDE. Perameles Lagotis, Rud. Son pelage est gris; la tête, la nuque et la plus grande par- tie du dos sont lavées de roussâtre foncé; les côtés de la bouche et du cou, les épaules, les flancs, la face PÉR interne des cuisses et la base de la queue sont d’un châtain fort pâle; le menton, la gorge, la poitrine, l'abdomen, l'extrémité du dessus des membres sont blancs ; le dessus des bras est d’un gris cendré pâle, el celui des cuisses est d'un gris de plomb; la queue est garnie de longs poils blancs à leur origine, puis se dé- gradant du gris jusqu’au noir : ceux de l'extrémité sont entièrement blancs. En général le pelage est mou, doux au toucher, seulement les poils de la queue sont rudes, et ceux des pieds beaucoup plus courts; ceux qui garnissent la bouche sont plus rares et les moustaches sont longues, mais peu épaisses. Les oreilles sont lon- gues, nues intérieurement, recouvertes à l'extérieur de poils (rès-courts, d’un brun châtain et blanchâtres sur les bords; la poche abdominale est grande; les ma- melles sont au nombre de neuf dontune centrale, les au- tres l'entourent circulairement à des intervalles égaux. Longueur totale, deux pieds environ. De la terre de Diémen. PÉRAMÈLE NEZ POINTU. //. PÉRAMÈLE DE GUNN. Quoy et Gaimard mentionnent sous le nom de Péra- mèle Lawson (Zool., pag. 57 et 711) une grande es- pèce, récemment découverte, et qui leur fut donnée à Bathurst, au delà des montagnes Bleues. Elle pouvait avoir deux pieds de l’extrémité de la tête à la queue. Son pelage était roux-brun en dessus et comme fauve en dessous. Ils la perdirent dans le naufrage de l'Ura- nie, aux îles Malouines. PÉRAMÈLE OBÉSULE. Perameles obesula, Geoff. Saint- Hilaire, Ann. du Mus., t. 1v, p. 64, pl. 45; Desm., Mamm., Sp. 410; Zsoodon, Geoff. St.-Hil.; Zsoodon obesula,F. Cuvier, Dict. des Scienc. nalur., t. XXXVIIF, p.416; Didelphis obesula, Shaw, Mise., n° 96, pl. 208. Cette espèce ne diffère des Péramèles, suivant Blain- ville, que par le système de dentition. Elle a été pri- mitivement établie par Geoffroy Saint-Hilaire, d’après des renseignements obtenus des naturalistes anglais sur le Didelphkis obesula de Shaw, conservé dans la coilection d’Hunter. Il en résulte que sa Lêle est assez courte, son chanfrein arqué; qu’elle a huit incisives à la mâchoire inférieure. Sa taille est celle du Surmulot. Ses formes sont plus ramassées, plus courtes que dans le Péramèle de Bougainville, toutes proportions gardées. Les oreilles sont assez larges, arrondies; le pelage tirant généralement sur le jaune-roussâtre, entremêlé desoies noirâtres à leur extrémité; le ventre est blanc. On ne connaît rien de ses habitudes ni de ses mœurs. La Nou- velle-Hollande est sa patrie. Geoffroy Saint-Hilaire rap- porte avec doute à cette espèce un individu du Muséum qui est incomplet, mais dont la taille est du double de celle de l’obesula auquel il ressemble toutefois par les oreilles, le museau el les couleurs, quoique plus brunes, du pelage. Il y a aussi quelques modifications dans l'appareil masticatoire. j PÉRAMIBE. Peramibus. or. Raffinesque a donné ce nom a un genre de la famille des Synanthérées, et de la Syngénésie frustranée, L., auquel il a imposé les caractères suivant(s : involucre formé de douze à seize folioles sur un seul rang, alternativement plus longues et plus courtes, linéaires, lancéolées, et à peine aiguës. Réceptacle convexe, garni de paillettes de la longueur PER des fleurs, ovales-lancéolées, acuminées et colerées. . Calathide radiée, dont le centre se-compose de fleurs nombreuses, irrégulières, hermaphrodites; la circon- férence d’un seul rang de huit fleurs stériles, à lan- guetle longue, elliptique, dentée. Fruits triangulaires, lisses, entièrement dépourvus d’aigrette. D’après l’au- teur de ce genre, il est voisin du Æudbeckia et du Coreopsis, dont il se distingue surtout par ses fruits inaigretlés. Quoique la description du Peramibus soit insuffisante en quelques points, Cassini pense que ce genre appartient plutôt à la section des Coréopsidées, parmi les Hélianthées, qu’à celle des Rudbeckiées. Il est fondé sur une plante que Raffinesque avait d’abord nommée Coreopsis hirta, et plus tard il a indiqué comme faisant partie, soit de ce genre, soit de son Obelisteca, le Coreopsis scabra de sa Flore de la Loui- siane, le Coreopsis acula de Pursh et les Coreopsis palinata, rosea el nudata de Nuttal. PÉRAMIBE POILU. Peramibus hirtus, Raff. C’est une plante vivace, hérissée de poils roides et blancs. Sa tige, haute d'environ un mètre, est flexueuse, presque dichotome, garnie de feuilles demi-amplexicaules, lan- céolées, acuminées, dentées en scie sur les bords. Les fleurs sont jaunes et forment des corymbes presque sessiles. On trouve cette plante dans les montagnes du Kentucky, aux États-Unis de l'Amérique septentrionale. PERANEMA. Bot. Ce genre, établi par Don el Pres, dans la famille des Polypodiacées, ne diffère pas du genre Sphæropleris de Rob. Brown. PÉRAPÉTALE. Perapetalum. vor. Mœnch donne ce nom aux appendices quelconques qui se trouvent sur quelques corolles, comme, par exemple, les papilles intérieures des pétales du Ményanthe. PÉRAPHYLLE. Peraphylluin. pot. Genre de la fa- mille des Pomacées, institué par Nuttal, pour une plante qu’il a observée dans l’Amérique septentrionale. Caractères : tube du calice urcéolé, soudé avec l’o- vaire; son limbe est supère, à cinq divisions; corolle formée de cinq pétales insérés à l’orifice du tube du calice, alternes avec les divisions de son limbe, ob- ovales et onguiculés; vingt étamines insérées avec les pétales, exsertes; ovaire infère, à deux ou trois loges séparées incomplétement par une demi-cloison parié- tale et formant ainsi quatre ou six locelles uniovulées; ovules anatropes, dressés à leur base; deux ou trois styles réunis par la partie inférieure de leur base. Le fruit est une Pomme presque sèche, couronnée par le limbe du calice, renfermant deux ou trois carpidiers entièrement libres, incomplétement bilocellés, cartila- gineux et dispermes; semences dressées, anguleuses, comprimées; test cartilagineux; embryon exalbumi- neux; radicule infère. L'espèce connue est un arbuste très-rameux, Lortueux, ridé par les cicatrices annu- laires que laissent les feuilles à leur chute, et inerme. Les feuilles sont alternes, linéaires, aiguës, dentées, pubescentes en dessous, rassemblées à l'extrémité des rameaux. Les fleurs, réunies deux ou quatre ensem- ble, composent un corymbe. PERAPHYLLUM. Bot. Mœnch désigne sous ce nom les appendices ou expansions du calice, comme, par exemple, les bosses de la Scutellaire. PER 417 PERCA. pois. /. PERCRE. PERCE. pois. L'un des noms vulgaires du Cobrtis fossilis.V. CoBiTe. PERCE. z00L. BoT. De la propriété réelle ou imagi- naire qu'ont certains animaux et même des plantes de percer les corps ou le sol qui les nourrit ou quelque partie de la substance de ces corps, on a appelé : PERCE-BOssE (Bot.), le Lysimachia vulgaris. PERCE-FEUILLE (Bol.), des Bupièvres. PEercE-Mousse (Bot.),le Polytrichum commune, le Polytrichum capillare, etc. PERCE-MURAILLE (Bot.), la Pariétaire officinale. PErce-Ne16e (Bot.), le Lecoïum vernum et le Ga- lanthus nivalis. PErCE-OREILLE (Ins.), la Forficule. PERCE-P1ED (Bot.), l'Aphanes arvensis. Perce-Pigrre (Pois. et Bot.), la Blennie baveuse et le Crithinum maritimum. PEerRcE-PoT (Ois.), la Sittelle. Perce-RaT (Pois.), les Raja pastinaca el Aquila. PErCE-Rocue (Annél.), le Térébelle. PEerce-Tarre (Bot.), le Nostoc commun, etc. PERCE-BOIS ou TÉRÉDILES. 1xs. Duméril, dans sa Zoologie Analytique, désigne ainsi une famille de Co- léoptères pentamères, et lui assigne les caractères sui- vants : élytres dures, couvrant tout le ventre; antennes filiformes; corps arrondi, allongé, convexe. Elle ren- ferme six genres. 7. VRILLETTE, PANACHE, PTINE, MÉ- LASIS, TILLE el LÉMEXYLON. Le mot Perce-Bois répond au Ligniperda de quel- ques auteurs latins, et primitivement au Xy/ophloros d’Aristote. Réaumur désigne sous le nom de Perce-Bois PAbeille violette de Linné. 7, XyLocore. Les Ligni- perdes de Pallas sont pour Latreille des Bostriches. V, ce mot. PERCEUR D’ARBRES. o1s. (Salerne.) Synonyme vul- gaire de Pic-Vert. 77, Pic. PERCHAQUEUE. ots. L’un des noms vulgaires de la Mésange à longue queue. 77, MÉSANGE. PERCHE. mau. 7”. Cors el CERF. PERCHE. Perca. pois. Genre de l’ordre des Acan- thoptérygiens, qu'on peut considérer comme type de la famille des Percoïdes et qui l’est aussi de la tribu des Persèques, tribu avec laquelle on ne doit pourtant pas le confondre sous un nom commun, si l’on veut éviter toute confusion dans l’étude d'animaux fort nombreux et peu différenciés les uns des autres. Chez Linné le genre Perca était ainsi caractérisé dans l’ordre des Thoraciques : mandibules inégales, armées de dents aiguës el recourbées ; un opercule de trois lames écail- leuses dont la supérieure est dentée sur les bords; six rayons à la branchiostége; la ligne latérale suivant la courbure du dos; les écailles dures; les nageoires épi- neuses; l'anus plus près de la queue que de la tête. Ce genre, ainsi établi, s’éleva dans Gmelin à une cinquan- taine d’espèces dont plusieurs ont été réparties dans divers autres genres depuis qu’on a mieux circonserit les groupes dont se doit composer la famille à laquelle appartient le genre Perche. Dans cette famille les Per- ches véritables se distinguent par leur gueule large- ment fendue; par leur museau qui, dépourvu d’écailles, 418 PER ne s’avance point au delà des lèvres; et par la seconde dorsale qui, très-séparée de la première, est aussi plus large qu'elle. Les Perches sont des Poissons d’une forme ordinaire, mais souvent assez élégamment colorés ; la plupart sont marines, encore que la plus commune soit le Perca fluviatilis ; enfin leur chair est généralement exquise, mais un peu trop remplie d’arêtes. On les divise en sept sous-genres. - Les PERCHES proprement dites. Ayant les opercules épinaux comme dans les Serrants, et les préopercules dentés ; les nageoires ventrales sont exactement situées sous les pectorales. PERCHE COMMUNE OU DE RIVIÈRE. Perca fluviatilis, L.; Gmel., Sysé. Nat., xur, p. 1306; Bloch, pl. 52; Encyclop., Pois., pl. 55, fig. 204. Ses mâchoires sont avancées également; ses dents sont pelites el pointues; la langue est lisse; il y a à chaque narine deux orifices entourés de trois ou quatre pores assez larges, et des- tinés à verser une humeur visqueuse; préopercules dentelés et aiguillonnés; opercules terminés en une apophyse aiguë. Son corps est d’un vert doré, à trois bandes transverses, plus foncées; une lache noire à la région postérieure de la première nageoire dorsale qui est violette de même que la seconde. Ce Poisson est généralement répandu dans (oute l'Europe et dans les parties de l'Asie qui sont sous la même latitude; il semble acquérir de plus grandes proportions et devenir plus commun à mesure qu’il remonte vers le nord. On en à pêché, dans les lacs de Suède et de Laponie, qui atteignaient jusqu’à trois ou quatre pieds de long, et Bloch rapporte qu’on en prit un en Sibérie dont la tête, conservée dans l’église du lieu, avait seule plus de onze pouces de long. On sert ce Poisson sur les tables où sa chair passe pour exquise. On tire de ses téguments une colle de Poisson qui se répand dans le commerce avec celle qu’on obtient des Esturgeons. La Perche nage avec vélocilé; on la rencontre fréquem- ment par pelites troupes près de la surface des eaux douces, soit dans les étangs, soit dans les lacs, soil dans les rivières et même dans de très-pelits fossés ; elle s’y tient assez tranquille et placée parallèlement avec ses voisines; mais au moindre mouvement des objets environnants qui vient l’inquiéter, elle part avec la rapidité de l'éclair : l'élan est simultané dans toutes les Perches réunies, quel qu’en soit le nombre; on dirait qu’elles obéissent au même instinct par une influence aussi rapide que celle de l’étincelle électrique dans le plus vaste cerele. Très-vorace, la Perche qui se nourrit ordinairement de Tétars, de Tritons, de Grenouilles ou d’autres Reptiles, de Vers, de Mollusques et de petits Poissons, se jette imprudemment sur l’Épinoche qui, saisie par son ennemi, a souvent le temps d’hé- risser, en passant dans son gosier, de redoutables ai- guillons qui, s’y clouant dans tous les sens, ne per- mettent plus à la Perche, qui est réduite à mourir de faim, d'ouvrir ou de fermer la bouche. Il est d'autant plus extraordinaire que ce Poisson se laisse ainsi pren- dre aux nageoires piquantes d’une proie si dange- reuse, qu’il emploie à son tour le même moyen de défense contre les Brochets qui en sont très-avides; lorsque ces dévastateurs des eaux douces se jettent sur PER - les Perches, celles-ci dressent leurs aiguillons dans la gueule de lagresseur, et lui causent souvent d’horri- bles plaies qui le forcent à lâcher prise, et ies pêcheurs eux-mêmes sont obligés à quelques précautions pour ne pas être éxposés aux cruelles piqûres de la Perche. Ce Poisson est en outre victime d’un ennemi que sa petitesse met à l'abri de tout danger : c’est un frêle Crustacé du genre Cymothoé, qui, s’insinuant dans les branchies,-dévore vivantes ces parties délicates, et cause bientôt la mort de la Perche qui, éprouvant sans doute les plus vives douleurs, s’agile sans mesure, mais sans parvenir à se délivrer. C’est à l’âge de trois ans seulement que les deux sexes deviennent capables de se reproduire. Les femelles se débarrassent de leurs œufs au commencement du printemps en se frottant assez durement contre les branchages inondés et les tiges des Carex ou des Roseaux ; les œufs forment dans l’eau des chapelets comme ceux de certains Batraciens, avec lesquels on les peut confondre au premier coup d'œil; leur nombre est fort considérable dans une même mère, mais il n’a pas élé établi d’une manière uniforme par ceux qui se sont donné la peine de l’éva- luer : ainsi Bloch et autres affirment qu’on en a trouvé trois cent mille dans une Perche pesant une demi- livre, tandis que De Saussure prétend en avoir reconnu neuf cent quatre-vingt-douze mille dans une autre qui pesait justement le double; enfin d’autres n’en ont guère vu que soixante à soixante-dix mille, ce qui ne laisse pas que d’être encore assez considérable. La Perche à la vie dure; pour peu qu’on l'enveloppe d'herbe mouillée, on peut la transporter à plusieurs lieues de distance; aussi l’emploie-t-on beaucoup pour l’'empoissonnement des étangs. p. 14-16, P. 14, v. 6, A.-11,:C.17, 25: PercuEe Loup DE MER. Perca Labrax,L.; Encycl.Pois., pl. 54, fig. 208; Sciæna diacantha, Bloch, pl. 502. C’estun Poisson extrêmement commun dans la Méditer- ranée, où, dès le temps de Pline, sa voracité l’avail fait nommer Lupus. Il est fort, hardi, grand nageur, et parvient à une assez forte taille.Les anciens estimaient beaucoup sa chair; il est surtout très-répandu dans l'Adriatique; on le trouve quelquefois égaré sur les côtes octanes et même jusque dans la Manche où les pêcheurs lui donnent, ainsi que les marchands, le nom de Loubine appliqué comme spécifique à une autre Perche fort différente, qu’on trouve à la Guiane. On doit rapporter au sous-genre dont il est ici ques- tion les Sciæna puncta, pl. 505, et lineala, pl. 504 de Bloch; les Perca septentrionalis de Schneider, Plu- merii de Bloch, pl. 306, etc. Cuvier remarque que le même dessin qui servit à Bloch pour établir cette der- nière espèce, servit aussi à Lacépède pour composer le Chcilodiptère Chrysodiptère représenté dans la figure de la planche 55 du tome troisième de son Histoire des Poissons, mais l’on oublia de marquer les dentelures. Risso a décrit sous le nom de Perca Vanloo une espèce nouvelle du sous-genre Perche, commune dans la mer de Nice, remarquable par sa grande taille et par les plus vives couleurs. +} Les Cenrropomes. Ayant les dents en velours; les préopercules dentelés, mais les opercules sans épines PER ou à pointes très-émoussées comme les Pristipomes : ils ont souvent le sous-orbitaire dentelé comme les Sco- lopsis. Les principales espèces de ce sous-genre sont les suivantes : PERCHE KÈCHR Ou VARIOLE. Perca nilotica,L.;Gmel., Syst. Nat., xut, t. 1, p. 1512. Le plus grand des Pois- sons du Nil; il atteint à la taille du Thon, et se trouve aussi, dit-on, dans la mer Caspienne. Il fut un objet de culte chez les anciens Égyptiens; les Romains, qui le connurent, l’'appelaient Latus. PERCHE AmBase. Perca Aimbasis; Centropomus Ambasis, Lac., Pois., t, 4, p. 275, décrite d’après les manuscrits de Commerson. Elle paraît être un Centro- pome de petite taille, qui se trouve à Mascareigne, dans l'étang du Gol situé dans la partie sous le vent de l’île, tout au bord de la mer. Sa chair est fort délicate, et on la prépare, selon le naturaliste de l'expédition Bou- gainville, comme l’Anchois. ++ Les Énoproses. Ce sont, dit Cuvier (loc. cit., p. 594), des Gentropomes qui, par leur hauteur verti- cale et le prolongement de leurs dorsales, prennent l'apparence extérieure de certains Chœtodons; leur sous-orbiculaire est aussi dentelé, et leur préopercule non-seulement dentelé, mais épineux vers le bas. Percue ne Wuite. Lerca Whitii; Enoplosus White, Lacép.; Chœætodon armatus, White. Il a six rayons aiguillonnés à la première nageoire dorsale : le troi- sième de ces rayons est très-long ; la mâchoire supé- rieure est plus avancée que linférieure ; la lèvre d’en haut est très-extensible; la poitrine est très-grosse, teinte généralement d’un blanc bleuâtre et argenté; il y a sept bandes transversales d’un noir pourpré; les nageoires sont d’un brun pâle. Taille, quatre pouces. De la Nouvelle-Galles du sud. titi Les ProciLes. 11 n'existe chez ces Poissons aucune dentelure au préopercule. PERCHE TACHETÉE. Perca maculata, Bloch; Sparus atlanticus, Lacép. Elle à quatorze rayons aiguillon- nés, el dix rayons articulés à la nageoire dorsale; trois rayons aiguillonnés et sept rayons articulés à la na- geoire anale; la nageoire caudale est arrondie; la mâchoire inférieure est plus avancée que la supérieure; les écailles sont grandes; l’opercule est terminé par une prolongation molle; la couleur générale est blan- châtre; presque toute la surface est parsemée de petites taches rouges. On trouve fréquemment cette espèce dans les mers des Antilles. +tit} Les Sanbres ou SanparTs. Les Poissons de ce sous-genre, formé aux dépens des Centropomes de Lacépède, ont des dentelures au préopercule, mais point de piquants à l’opercule; leur tête est entière- ment dépourvue d'écailles, et la gueule est armée de dents pointues et écarttes. PERCHE SanpaT, Encyel., Pois., pl. 55, fig. 205; Parca, Lucio Parca, L.; Gmel., Syst. Nat., xx, t. 1, p. 1508; Bloch, pl. 51. Grande espèce qui atteint à quatre pieds de long, qui se trouve dans les lacs et les fleuves de l’Europe orientale, en Suède et jusqu’en Perse où l’on estime beaucoup sa chair, qui est blanche et tendre. Le Coro du Brésil, dont Bloch (pl. 307, fig, 1) faisait PER 419 une Sciène, et le Sciæna Maurilii du même auteur (fig. 2) appartiennent au sous-genre Sandre. +ff}tt Les EscLaves ou TÉRAPONs. Les Perches de ce sixième sous-genre ont le corps oblong ainsi que la tête; le museau obtus; les écailles petites; la bouche peu fendue et peu extensible; une rangée régulière de dents égales et serrées à chaque mâchoire, derrière lesquelles en sont d’autres en velours; leur préoper- cule est dentelé, et leur opercule épineux ; ils ont même de fortes dentelures à l’os de l'épaule, au-dessus de la pectorale; la branchiostége y a six rayons; entre la partie épineuse et la partie molle de la dorsale est un fort enfoncement. Ils tiennent d’une part aux Saupes, et de l’autre ils font un passage aux Sciènes. Le type de ce sous-genre est le JarBuaA, Sciæna Jarbua, L.; Gmel., Syst. Nat., xun,t.1,p.1505; Æolocentrus ser- vus, Bloch, pl. 258, fig. 1. Le Gabub de Bonnaterre, Poisson des mers arabiques qu’on retrouve, dit-on, au Japon ; sa chair, de qualité médiocre, est abandon- née par les pêcheurs indiens à leurs esclaves, d’où le nom générique français, imposé aux Poissons du sous-genre Z'erapon. L'Holocentrus quadrilineatus de Bloch, pl. 278, fig. 8, se range certainement ici, et l’Holocentrus Surinamensis du même auteur y vient peut-être aussi. +tttitt Les Apocons. Leur forme générale , leurs écailles et même leur couleur font ressembler ces Pois- sons aux Surmulets; mais, outre qu’ils en diffèrent au premier coup d’œil par l'absence des barbillons qui les avaient fait appeler Surmulets imberbes, les dentelures de leur préopercule et leurs dents en velours aux deux mâchoires les rapprochent des Perches, aussi bien que leur museau court et leurs cœcums peu nombreux; le préopercule à un bord dentelé sans opereule. Le type de ce sous-genre est l’Apogon ruber de Lacépède ; Perca pusilla ? Gmel., Syst. Nat., xu, t. 1, p. 1511, appelé Roi des Rougets dans la Méditerranée où il est fort commun. Cuvier regarde encore comme apparte- nant au même sous-genre, el peut-être comme des doubles emplois du Roi des Rougets, l’Ostorhinque Fleuriu et le Diptérodon exacanthe de Lacépède, re- présentés dans les planches 52 et 535 de son Histoire des Poissons. L'espèce la plus commune du genre Grémille, Perca cernua, L., a élé quelquefois nommée Perche goujon- nière ou Petite Perche. 7. GRÉMILLE. PERCHES. mam. On emploie souvent ce mot pour désigner les cornes ramifiées du Cerf que l’on désigne aussi par Bois. (Zool.) F7, ce mot. PERCHEUSE. o1s. Synonyme vulgaire de Farlouse. V, ALOUETTE. PERCHIDES. pois. Risso, dans le tome 111 de son Histoire naturelle de Nice, nomme ainsi la vingt- deuxième famille de sa méthode ichthyologique, qui répond à celle des Percoïdes. PERCHOT ou PERCOT. pois. Espèce de Perche du sous-genre Centropome. 7. PERCHE, PERCIDE. Percis. pots. Genre de la famille des Per- coïdes, dans l’ordre des Acanthoptérygiens, formé par Schneider et adopté par Cuvier (Règne Anim.,t. 1, p. 229) qui lui donne pour caractères : tête déprimée ; 420 PER dents en crochets ; première nageoire dorsale ne comp- tant que quelques rayons, tandis que la seconde, qui n’en est pas très-bien séparée, occupe presque toute la longueur du corps; l’anale n’a aucun aiguillon. L’opercule est muni d'épines, et le préopercule montre quelques dentelures quand il est desséché. Les Percides ont un estomac médiocre, trois cæœcums courts et point de vessie aérienne. On en connaît deux espèces consta- tées des mers de l’Inde, le Percis maculata de Schnei- der, planche 58, où la dentelure du préopercule est trop marquée, et celle que Bloch a représentée, plan- che 249, fig. 1, sous le nom de Sciæna cylindrica. PERCIDI. pois. Le genre proposé sous ce nom par Scopoli pour le Coftus Japonicus,n’a point été adopté; il rentre parmi les Aspidophores, sous-genre de Gotte. F, ce mot. PERCILLETTE. por. (Mousses.) Nom français pro- posé par Bridel pour désigner son genre Coscinodon. V,ce mot. PERCNOPTÈRE. ots. Synonyme d’'Alimoche, espèce du genre Catharte. F. ce mot. PERCOIDES. pois. Quatrième famille de l’ordre des Acanthoptérygiens, dans la méthode ichthyologique de Cuvier, où, comme dans celle des Labroïdes, la dorsale el l’anale sont peu ou point écailleuses, et sont soute- nues en avant par des épines fortes et piquantes. La partie épineuse de la dorsale peut s'y replier et se cacher entre les écailles qui bordent les côtés de sa base. Le corps est écailleux, et les écailles sont ordi- nairement assez grandes ; les intestins sont amples et garnis de quelques cœcums. La vessie natatoire man- que rarement ; elle est robuste et sans communication avec l'estomac. « GCelte famille, dit Cuvier (Règne Anim., t. 11, p. 269), se divise en deux séries tellement paral- lèles, que les mêmes caractères se répètent dans l’une et dans l’autre. La première, qu’on peut appeler celle des Sparoïdes, n’a qu’une dorsale régnant le long de la plus grande partie du dos; la seconde en a deux, ou du moins la portion épineuse et la portion molle y sont divisées jusqu’à la base. On peut l'appeler plus parti- culièrement celle des Persèques. » PERÇOIR ou FORÊT. concu. Noms vulgaires et mar- chands du Murex strigillatum, L. PERCOPHIDE. Percophis. pois. Genre d'Acanthop- térygiens, de la famille des Percoïdes, établi par Cuvier pour un Poisson voisin des Percides et leur ressem- blant beaucoup par les formes générales, qui a été rapporté du Brésil par Quoy et Gaimard. Le caractère principal du genre est dans les dents, pour la plus grande partie longues el très-pointues, la pointe de la mâchoire inférieure saille en avant. PERCOPHIDE DE FABRÉ. Percophis Fabrei, Guy. Son corps est allongé, effilé, cylindrique au milieu, com- primé vers la queue. La Lête es tout à fait aplatie, elle forme avec les ouïes Le quart de la longueur du Poisson; le museau est allongé, pointu, et la bouche grande; la mâchoire inférieure dépasse beaucoup celle d’en haut, sur laquelle elle se replie. Les yeux sont grands et rap- prochés au sommet de la Lète ; la membrane branchiale a Sept rayons; la première dorsale a neuf aiguillons et la seconde trente-deux rayons; la caudale, carrée, PER a dix-sept rayons; l’anale en a quarante-deux prolon- gés jusqu’à la queue. La couleur générale de cette espèce est en dessus le gris ; à la ligne latérale com- mence une teinte rosée un peu argentée. Sa longueur est de quatorze pouces. PERCOSIE. Percosia. ins. Coléoptères pentamères ; genre de la famille des Carnassiers, tribu des Féronides, formé par Zimmermans, aux dépens du genre Amare, dont il diffère en ce que les espèces qu’il comprend ont le corselet plus large en arrière qu’en avant, que, chez les mâles, les jambes postérieures sont, en dedans, lisses ou seulement un peu velues, et que les tarses des trois articles dilatés sont fort larges. PERCURSAIRE. Percursaria. BoT. (Æydrophytes.) Genre établi par Bonne-Maison, dans la famille des Confervacées, dont le Lype est le Conferva percursa, d’Agardh (Syn., p. 87) qui est désigné ainsi qu'il suit: fronde tubulosa, capillari simplici; stri4 unicé, longitudinali percursé, ele. Les caractères imposés à ce genre par Bory-St.-Vincent sont: un filament inerme fort sensible, parcourant d'une extrémité à l’autre le tube externe à travers les articles bien distincts qui s’y voient transversalement. On ne connaît encore qu’une espèce de Percursaire qui se trouve en abondance sur les plages herbeuses des îles de la Zélande, abandon- nées par la marée descendante. Elle existe aussi dans quelques lacs d’eau saumâtre, stagnante, en dedans des digues de Hollande et de Flandre. Elle s’y présente en amas de filaments simples, longs souvent de plusieurs pieds, qu’on dirait des paquets confus ou de grands écheveaux de fils d’un beau vert d'herbe. Leur odeur est fétide, et quand on les conserve quelque temps sans les préparer, celle odeur devient insupportable. Ils adhèrent assez bien au papier, et en s’y desséchant ils acquièrent une teinte de vert plus jaunâtre que durant l’état de vie, avec un aspect luisant, comme si ‘on eût passé dessus un enduit de gomme. PERCUS. 1Ns. 7. PERQUE. PERCUSSARIA. BOT. Ÿ”. PERCURSAIRE. PERDICIER. Perdicium. Bot. Genre de la famille des Synanthérées et de la Syngénésie superflue, L., établi par Linné, placé par Cassini dans sa tribu des Mutisiées et caractérisé de la manière suivante : invo- lucre oblong, à peu près de la longueur des fleurs, composé d'écailles imbriquées et lancéolées. Réceptacle nu. Calathide radiée, dont le disque est composé de fleurs hermaphroditles, qui ont leurs corolles à deux lèvres; la circonférence, de fleurs femelles ayant leurs corolles divisées en deux languettes : l’extérieure li- néaire, tridentée ; l'intérieure très-courle et bidentée. Style à deux branches stigmatiques. Fruits obovés, surmontés d’une aigrelle sessile, composée de poils simples et très-nombreux. L'espèce sur laquelle ce genre a élé fondé fut nommée Perdicium semi-floscu- lare par Printz, auteur d’un Mémoire sur les plantes rares d'Afrique, inséré dans le Ge volume des 4Amœæni- tates academicæ de Linné. C’est la même plante que Burmann avait éliquetée Pardisium Capense dans son herbier, et qu’il publia plus tard dans sa Flore de l'Inde, /. Parnisium. Linné fils, Thunberg et Vahl ajoutèrent quelques espèces au genre Perdiciwm; mais PER lorsqu'on les eut examinées avec quelque soin, on fut convaincu qu’elles devaient être séparées du genre Perdicium. C’est ainsi que plusieurs Perdicium de ces auteurs (Perdicium Brasiliense, Vahl, et Perdi- cium radiale, 1.) furent placés parmi les Trixis, et que le Perdicium Magellanicum devint le type du genre Perezia ou Clarionea. La plante du cap de Bonne-Espérance, décrite par Printz, a donc été consi- dérée par Lagasca, De Candolle et Cassini, comme l'u- nique espèce du genre Perdicium. Vahl lui a donné le nom de Perdicium T'araxaci, à cause de sa ressem- blance apparente avec le Pissenlit (7'araxacum offici- nale), et Cassini a cru convenable de la nommer Per- dicium Printzii, en l'honneur du botaniste qui l’a décrite le premier. C’est une plante herbacée, dont la racine est vivace, fibreuse ; les feuilles radicales ronci- nées, glabres; les hampes nues, terminées par des ca- lathides solitaires dont l’involucre ressemble à celui des Scorzonères. Le Perdiciuin tomentosum de Thun- berg et Vahl, quoique indigène du Japon, paraît être un vrai Perdicium, selon Cassini. PERDIGAL. o1s. Synonyme vulgaire de Perdreau. PERDIX. o1s. /”. PERDRIX. à PERDREAU. o1s. C’est le nom de la jeune Perdrix qui n’a point encore alleint sa première mue, ce que l’on reconnait à la forme acérte de la première rémige. PERDRIGONS. 8or. Nom vulgaire de diverses varié{és de Prunes. PERDRIX. Perdix. o1s. Genre de l’ordre des Galii- nacés. Caractères : bec court, comprimé, assez robuste, nu à sa base; mandibule supérieure voûtée, convexe, fortement courbée vers la pointe; narines placées de chaque côté du bec et à la base, à moitié fermées par une membrane voütée et nue; trois doigts devant réunis par des membranes jusqu’à la première arti- culation, un derrière. Ailes courtes, les trois premières rémiges également étagées, la quatrième ou la cin- quième la plus longue; quatorze ou dix-huit rectrices composant la queue qui est courte et penchée. Ce genre se divise en trois sections, outre celle des Colins, dont on a définitivement fait un genre distinct, sous le nom de Ortyx (7. ce mot). 10 Perprix. Qui ont les ailes arrondies, les rectrices plus longues que les tectrices caudales supérieures, assez généralement une place nue derrière l'œil, et, chez les mâles, un tubercule calleux et obtus aux tarses. 20 FRANcor1INs. Qui ont aussi les ailes arrondies, et les rectrices beaucoup plus longues que les tectrices caudales supérieures; les orbites des yeux souvent dé- nuées de plumes, les tarses (chez les mâles) armés d'un ou deux éperons cornés et aigus ; de plus, le bec plus robuste et plus allongé que dans les Perdrix propre- ment dites. 8° CAILLES. Qui ont les ailes pointues, à cause de la longueur des deux premières rémiges dépassant toutes les autres; les rectrices sont égales en longueur avec leurs tectrices supérieures; les tarses sont mutiques; le bec est court, plus souvent grêle et aussi large que haut ; la tête est parfaitement emplumée. I. PERDRIX PROPREMENT DITES. Toutes les espèces comprises dans ce groupe, quel 8 DICT. DES SCIENCES NAT. 4921 que soit le climat qu’elles habitent, offrent assez peu de différences dans leur manière de vivre; ayant pres- que partout à craindre les piéges que leur tend le chas- seur, à redouter la serre de l’Oiseau de rapine ou à opposer la fuite aux attaques du vorace Quadrupède, elles doivent partout montrer l’air défiant et sauvage que leur inspire leur triste condition. C’est donc à leurs inquiétudes constantes, qu’il faut attribuer l'habitude que semblent avoir contractées toutes les Perdrix, de vivre réunies; et cette habitude a pris un tel empire qu’elle est dégénérée en hesoin. Qui n’a pas été à même d'observer que lorsque, par un accident assez ordi- naire, une compagnie de ces Oiseaux a été dispersée, tous les individus qui la composaient, aussitôt qu’ils croient le danger passé, se recherchent par un petit chant de rappel qui, presque toujours, en les décelant, devient fatal à la plupart d’entre eux! Les Perdrix semblent préférer les plaines et surtout les guérets, aux terrains montagneux et boisés où on ne les trouve guère que lorsqu'elles ont été contraintes d'y chercher un refuge, ou quand la neige couvrant les campagnes, dérobe à leurs recherches les graines et les jeunes pous- ses d’herbes qui sont leur unique nourriture pendant la saison rigoureuse. En été elles recherchent de pré- férence les petits insectes et surtout leurs œufs et Icurs larves. Vers les premiers jours de mars, ces Oiseaux, jusqu'alors inséparables, s’isolent les uns des autres pour s’apparier; mais comme il y a ordinairement quatre mâles pour trois femelles, les séparations s’opè- rent rarement sans donner lieu à des combats. Chaque couple, quoiqu'il paraisse animé des plus impélueux désirs, traîne cependant ses amours en longueur, car ce n’est guère qu’à la fin de mars que se terminent les unions. Alors ces couples se retirent dans une sorte de petit domaine qu’ils se sont choisi; ils s’y occupent de la construction du nid, ordinairement placé au mi- lieu d’une Lerre ensemencée de blé, dans quelque cavité formée par les pas des chevaux. Cette construction, assez grossière, consiste en brins d'herbes sèches; la ponte a lieu dans le courant de mai et même de juin; elle consiste en quinze ou vingt œufs d’un gris blan- châtre, que la femelle couve pendant trois semaines. Le mâle coopère aux soins de l'éducation des petits ; il les conduit avec la mère, et tous deux grattent la terre pour leur montrer les œufs de Fourmis dont ils sont très-friands; ils se couchent l’un à côté de l’autre pour les recueillir sous leurs ailes. C’est un spectacle qui n’est pas sans intérêt, que de voir ainsi réunis père, mère et couvée; les jeunes Perdreaux passent seule- ment la tête pour respirer, et montrent ainsi leurs grands yeux noirs et brillants. Lorsqu'ils sont décou- verts, le mâle part seul el semble chercher à attirer le chasseur et les Chiens d’un côté, Landis que la femelle fuit de l’autre, en courant avec ses poussins. Ce n’est qu'à l’âge de trois mois que les Perdreaux savent vo- ler; on les distingue par la couleur jaunâtre de leurs pieds, et par l'extrémité pointue de la première ré- mige qui ne s’arrondit que l'année suivante, Au mois d'octobre, ils ont atteint presque toute leur grosseur. On assure que la vie moyenne des Perdrix est de dix ans. 27 499 PER PERDRIX D'AFRIQUE A GORGE NUE, //. PERDRIX FRAN- COLIN À GORGE NUE. PERDRIX D'AMÉRIQUE. 7/7, ORTYX COLÉNIQUI. PERDRIX DES ANTILLES. Ÿ’. PIGEON VIOLET DE LA Mar- TINIQUE. PERDRIX D'ARAGON. /”. GANGA DES SABLES. Perprix AYAm-HAN. Perdix Javanica, Lath.; Tem., pl. color., 148. Parties supérieures d’un gris bleuâtre, varié et strié de brun; front, gorge el partie des joues d'un jaune ferrugineux ; sommet de la tête roussâtre, ainsi que de larges {taches irrégulières sur le cou dont la teinte est noirâlre; tectrices alaires cendrées, bor- dées de roussàâtre et Lerminées de noir; rémiges brunes extérieurement; tectrices caudales bleuâtres, frangées de noir; poitrine d’un cendré bleuâtre; parties infé- rieures rousses; bec bleuâtre; membrane qui entoure les yeux rouge; pieds d’un rouge vif; ongles jaunâtres. Taille, neuf pouces six lignes. De Java. PERDRIX DE LA BAIE D'HUDSON. #”. TÉTRAS GÉLINOTE TACHETÉE. PERDRIX BARBARESQUE. Ÿ”. PERDRIX GAMBRA. PERDRIX BARTAVELLE. Perdix rufa, Lath.; Perdix saxvalilis, Meyer, Buff., pl. enl. 251; Perdix Uraca, Briss. Parties supérieures d’un gris bleuâtre; front et lorum noirs; joues, gorge et devant du cou d’un blanc pur, encadré par une large bande noire; scapulaires et grandes tectrices alaires cendrées, terminées de jau- nâtre ; sommet de la tête, côlés du cou et poitrine d’un gris cendré; flanes garnis de plumes grises, traversées de bandes alternativement noires et blanchâtres, ter- minées de brun-rougeâtre; abdomen et parties infé- rieures jaunâtres; quatorze rectrices cendrées, les cinq latérales terminées de roux; bec, aréoles des yeux et pieds rouges. Taille, quatorze pouces. La femelle a les teintes moins vives, le haut du cou d’un blanc moins pur et la bande noire qui l’encadre beaucoup moins large. Du midi de PEurope. PERDRIX BIS-ERGOT. Ÿ,. PERDRIX FRANCOLIN D’A- DANSON. PERDRIX BLANCHE. 7. TÉTRAS PTARMIGAN. PERDRIX DE BOIS. /’. TÉTRAS GÉLINOTE TACHETÉE. PERDRIX A CAMAIL. 7. PERDRIX FERRUGINEUSE. PERDRIX DU CAP DE BONNE-ESPÉRANCE. #7. FRANCOLIN A GORGE NUE. PERDRIX CENDRÉE DE CAYENNE. /”. TINAMOU CENDRÉ. PERDRIX DES CHAMPS. Ÿ”. PERDRIX GRISE. PERDRIX DE LA CHINE. Ÿ”, PERDRIX FRANCOLIN PERLÉ. PERDRIX DE CHITYGONG. }”. PERDRIX FRANCOLIN DE CEYLAN. PERbRIX COLÉNIQUI. Ÿ. ORTYX COLÉNIQUI. PERDRIX DES COTEAUX. Ÿ. PERDRIX ROUGE. PERDRIX DE CRAU. /. GANGA CATA. PERDRIX CUL-ROND. Ÿ”. PETIT TINAMOU. Perprix DE Damas. Perdix Damascena, Lat.; T'e- trao Damascena, Gmel. P. PERDRIX GRISE, variélé de passage. Perprix DAGU. V’. PERDRIX AYAM-HAN. PERDRIX À DOUBLE ÉPERON. /’. PERDRIX FRANCOLIN DE CEYLAN. PERDRIX FERRUGINEUSE. Perdix ferruginea, Lat.; grande Perdrix de la Chine, Enc., pl. 96; Perdrix à PER camail, Temm.; Zetrao ferrugineus, Gmel. Parlies supérieures brunes, variées de noir et de ferrugineux ; lectrices alaires brunes, striées de jaunâtre; rémiges brunes, frangées de noir; sommet de la têle brun, mélangé de jaune foncé; dessus du cou orné d'une sorte de fraise composée de plumes longues et effilées, terminées en pointe, brunes, bordées de jaunâtre ; rec- trices brunes, les intermédiaires bordées de noir; devant du cou d’un jaune ferrugineux; ventre brun; le reste des parties inférieures d’un rouge brun; bec et pieds bruns. Taille, douze pouces. De la Chine. , PERDRIX FRANCHE. 7. PERDRIX ROUGE. Perprix GAmMBRA. Perdix petrosa, Lat.: Telrao pe- trosus, Gmel.; Perdix rubra-barbarica, Briss.; Per- drix de rocher, Enc., pl. 94. Parties supérieures d’un roux cendré; front, sommet de la têle et nuque d’un brun roux; une bande brune de chaque côté du cou, qui se dilate en avant en un large demi-collier sur lequel sont des taches blanches; des plumes rousses sur les oreilles; gorge, tempes et large sourcil d’un bleu cendré; tectrices alaires marquées de huit ou dix taches bleuâtres, entourées de jaune orangé; poitrine cendrée; parties inférieures rousses ; plumes des flancs cendrées, rayées transversalement de blanc, de roux et de noir, terminées de roussâtre; bec, aréole des yeux et pieds rouges. Taille, treize pouces. La femelle est moins grande, ses nuances sont moins vives el son collier est plus étroit. Du midi de l'Europe. PERDRIX DE GARRIVA. 7. GANGA CATA. PERDRIX DE GINGr. Perdix Gingica, Lat.; Tetrao Gingicus, Gmel.; Perdrix à double hausse-col, Temm. Parties supérieures d’un roux cendré; petites tectrices alaires rousses, bordées et terminées de cendré; les moyennes bordées de jaune sale, avec une tache noire à l'extrémité; rémiges d’un brun noirâlre; rectrices cendrées, {achetées de noir; tectrices caudales d’un roux cendré; sommet de la tête d’un brun foncé, avec les sourcils blanes; joues et cou d’un roux pâle, avec une strie noire sur chaque plume; deux taehes sur la poitrine, l’une noire, l’autre brune, séparées par un intervalle blanc; ventre blanc, avec une double raie roussâtre. Bec noir; pieds cendrés. Taille, dix pouces. La femelle est plus petite; elle a la queue rayée de noir; son abdomen est roussâtre. De la côte de Coromandel. PERDRIX GOACHE. Ÿ. PERDRIX GRISE. PERDRIX A GORGE ROUSSE. Ÿ. PERDRIX FRANCOLIN MULTIRAIE femelle. PERDRIX GRECQUE. //. PERDRIX BARTAVELLE. PERDRIX GRIÈCHE. /”. PERDRIX GRISE. PERDRIX GRINETTE. Ÿ’. PERDRIX GRISE. PERDRIX GRISE. Perdix cinera, Lath.; Tetrao Per- dix, Gmel.; Buff., pl. enl. 27. Parties supérieures rous- sàlres, rayées transversalement de brun el de noir; têle et tectrices alaires offrant les mêmes nuances, avec addition d'un traitlongitudinal,blanchâtre; front, joues et gorge d’un roux clair; un espace nu, mamelonné, rougealre, entre l'œil et l'oreille; cou et parties infé- rieures d'un gris-cendré, rayé de zigzags noirâtres; une grande tache lunulée et roussâtre sur l'abdomen; d’au- tres Laches de même nuance sur les flancs; rémiges d’un brun cendré, (achetées de blanchâtre; vingt rectrices PER dont les cinq latérales sont d’un beau roux, bordées de blanchâtre ; les autres sont rayées de noir et tachetées de roux clair, sur un fond gris. Bec et pieds d’un cen- dré bleuâtre. Taille, douze pouces. La femelle n’a point de tache rousse sur le ventre, et le brun de la têle est moins foncé. Cette espèce est la plus commune dans le nord de l’Europe, particulièrement aux environs de Paris. Elle est assez rare vers le midi de la France. Sa chair est moins agréable que celle de la Perdrix rouge. On considère comme une simple variété de cette espèce la PETITE PERDRIX GRISE DE PASSAGE, Perdix Damas- cena, Lath., T'etrao Damascena, Gmel., qui a le des- sus du corps varié de brun et de noir sur un fond rous- sâtre; le front, les joues et la gorge d'un roux clair; un espace nu entre l’œil et l'oreille; la poitrine brune et le ventre d’un gris clair et jaunâtre. Le bec et les pieds jaunes. Taille, dix pouces. PERDRIX DE LA GUIANE. Ÿ”. ToCRo. GROSSE PERDRIX DE LA GUIANE. f”, TINAMOU MaGoua. PERDRIX GUTTURALE. Perdix quiluralis, Ruppeï, Faun. Abyssin., p. 15. Sommet de la tête brun; gorge blanche, encadrée d’une zone ferrugineuse, dont l’ex- trémité de chaque plume est noire, ce qui rend cette zone tachetée; parties supérieures, tectrices alaires et caudales, rémiges et rectrices d’un rouge brunâtre, traversées de petites raies ondulées, jaunâtres, par- semées de {aches noirâtres et d’un brun marron; dos et scapulaires d’un blanc jaunâtre; poitrine d’un brun marron; abdomen d’un fauve isabelle, avec des traits ou taches en cœur d’une teinte plus foncée ; bec noirà- tre; pieds teslacés. Taille, seize pouces. On la trouve au midi de l’Europe et au nord de l'Afrique. Perprix DE HEY. Perdix Heyi, Temm., pl. color. 828 et 529. Parties supérieures d’un gris cendré clair, nuancé d’isabelle; tête d’un cendré rougeâtre; tectrices alaires fauves, finement rayées de brun; rémiges bru- _nâtres, ornées extérieurement de festons blanchätres; rectrices longues, rougeûtres, les deux intermédiaires jaunâtres, rayées de brun; un trait oculaire blanc ; oreilles blanchâtres; parties inférieures d’un brun rou- geâtre; plumes des flancs mordorées sur les barbes internes et bordées extérieurement de noiràtre. Bec jaune; pieds cendrés, Taille, huit pouces. La femelle n’a pas de bandeau blanc et tout son plumage est rayé transversalement de brun; le dos et la poitrine sont cendrés avec une nuance isabelle; elle a les joues et les côtés de la tête ponctués de noir. De l'Arabie. PERDRIX DES INDES. Ÿ”. OUTARDE OREILLARD. PERDRIX DE JAVA. Perdix Javanica, Lalh. Espèce douteuse que l’on présume être une femelle de Fran- colin. PEerpRix KaxELiK. Perdix Kakelik, Lat. Parties supérieures grisâlres, variées de blanchâtre; poitrine cendrée; bec, iris et pieds rouges. Taille, onze pouces. De la Bucharie. Quelques ornithologistes pensent que cette espèce extrêmement rare dans les collections, et qui n’est connue que par la descriplion qu’en a don- née le professeur Falck dans le troisième volume de la Relation de ses voyages scientifiques, est une variété de la Perdrix rouge. Perprix LERWA. Perdix Lerwa, Hodgson. Son plu- PER 425 . mage est noir, rayé transversalement de hlanc et de brun-marron; la poitrine est brune; la seconde rémige est la plus longue. Bec brun ; pieds rougeâtres, avec le tarse emplumé jusqu’au delà de l’éperon. Taille, neuf pouces. Du Népaul. PERDRIX DE LEVAILLANT. Perdiz Levaillantii,Temm.. Ois. col. 477. Parties supérieures d’un brun fauve, avec la tige et des raies transversales dispostes par paires sur les plumes, d'un brun noirätre; sommet de la tête gris, tacheté de noir; derrière du cou grisätre, maillé de noir; joues, espace oculaire el côtés du cou d’un roux mordoré; sourcil et bande suboculaire blancs, tachetés et linéolés de noir; oreilles noirâtres; gorge blanche; devant du eou blanc, maillé de noir; une bande semblable remontant jusqu'aux oreilles; plumes de la poitrine d'un brun fauve, avec un trait en fer de lance au milieu et blanchâtre, l'extrémité grise, enca- drée de noir; abdomen gris, avec le bord des plumes noir; bec noirâtre ; pieds fauves. Taille, onze pouces. De l'Afrique méridionale. PERDRIX DE LA LOUISIANE. Ÿ”. ORTYX COLÉNIQUI. PERDRIX DE LA MARTINIQUE. /. PIGEON ROUX. PERDRIX MÉGAPODE. Perdix megapodia, Temm.,Ois. col., pl. 462 et 465. Le mâle a les parties supérieures et la poitrine d’un gris olivâtre, liseré de fauve; le som- met de la tête et les oreilles sont d'un roux vif; joues et tour des yeux noirs; gorge et côtés du cou blancs, striés de noir; bas du cou blanc; ailes chamarrées de grandes (aches noires, sur un fond mordoré; milieu du ventre blanc; plumes des flancs grises, avec une tache blanche à leur centre et de larges bordures mordorées; bec noir; pieds gris. Taille, huit pouces. La femelle a la tête brune, variée de noir; la gorge et les côtés du cou mordorés,tachetés de noir; les joues blanches, poin- tillées de noir; la poitrine et le dos d’un brun ver- dâtre. Du Bengale. PERDRIX MÉLANOCÉPHALE. Perdix melanocephala, Ruppell, Faun. Abyssin., p. 11, pl. 5. Sommet de la (êle noir ainsi qu'un encadrement de la gorge, qui se prolonge en pointe sur la poitrine ; un large sourcil d'un blanc pur, ainsi que la gorge; cou d’un fauve rou- geâtre; parties supérieures, lectrices, rémiges et rec- trices d’un bleu ardoisé, qui prend une nuance plus pâle et plus vive sur les flancs; là sont des bandes transversales, interrompues, d'un jaune serin, bordées de noir; cuisses ou du moins leur extrémité d’un fauve clair; bec et pieds rouges, aréole des yeux couleur de rose. Taille, seize pouces. On la trouve abondamment dans les plaines, au pied des montagnes du Samen ou Simen. PERDRIX DE MER. Ÿ”. GLARÉOLE. PERDRIX DE MONTAGNE. Perdix montana, Lat.; Te- trao montanus, Gmel.; Buff., pl. enl. 156. Parties supérieures fauves, variées de brun et de cendré; têle, gorge et cou d’un roux cendré; rémiges d’un gris bru- nâtre, bordées et nuancées de blanc et de roussâtre; rectrices latérales brunâtres, les six intermédiaires brunes, terminées de gris et de blanc; gorge fauve; bas du cou, poitrine et partie du ventre d’un brun mar- ron clair, ainsi que les lectrices caudales inférieures. Bec et pieds bruns. Taille, douze pouces, Europe. Il 494 ER est possible, ainsi que le pensent plusieurs auteurs, que cetle Perdrix, qui habite de préférence les pays de montagnes et se mêle très-rarement dans les vallées, aux Perdrix grises, ne soit néanmoins qu’une variété constante de celles-ci. PERDRIX NAINE. /”. CAILLE. PERDRIX NOIRE. /”. TÉTRAS GÉLINOTE TACHETÉE. PERDRIX DE LA NOUVELLE - ANGLETERRE. 7. ORTYX COLÉNIQUI. PERDRIX OCULÉE. Ÿ”. PERDRIX FRANCOLIN OCULÉ. PERDRIX ORDINAIRE. /. PERDRIX GRISE. PERDRIX DE PASSAGE. V/. PERDRIX GRISE. PERDRIX DU PAYS DES MARATTES. Perdiæ Asiatica, Lath. Parties supérieures variées de jaune, de roux, de brun et de noir; les inférieures blanchâtres, striées de noir, avec la gorge d’un jaune obscur ; rémiges et rectrices d’un roux jaunâtre, varié de brun; bec brun; pieds rougeâtres. Taille, six pouces. Des Indes. PERDRIX PEINTADE. #’. TINAMOU VARIÉ. PERDRIX PERLÉE DE LA CHINE. Ÿ”. PERDRIX FRANCOLIN PERLÉ. PERDRIX DE PERSE. Perdix Caspia, Lath. Parties supérieures cendrées, tachetées de brun; rémiges el rectrices terminées de blanchâtre ; membrane des yeux jaune; bec brun; pieds jaunes. Taille, onze pouces. Cette Perdrix n’est peut-être qu’une variété de la Per- drix rouge. PERDRIX AUX PIEDS ROUGES. Ÿ”. PERDRIX ROUGE. PERDRIX DES PLAINES. Ÿ. PERDRIX ROUGE. PERDRIX PLASTRONNÉE. //. PERDRIX A VENTRE JAUNE. PERDRIX DE PONDICHÉRY. Ÿ, PERDRIX FRANCOLIN DE PONDICHÉRY. PERDRIX DES PRAIRIES. Ÿ”. PERDRIX FRANCOLIN. PERDRIX DE ROCHE. Ÿ”. PERDRIX GAMBRA. PERDRIX ROUGE. Perdix rufa, Lath.; Perdix rubra, Briss.; Z'etrao rufus, Gmel.; Buff., pl. enl. 150. Par- ties supérieures d’un gris brun verdâtre; front d’un cendré bleuâtre; nuque d'un gris rougeâtre; joues, gorge et haut du cou blancs, ainsi qu’un trait à l'angle postérieur de l’œil; une bande noire qui se dilate sur la poitrine et les côtés du cou en un grand nombre de taches et de raies ; rémiges brunes, bordées extérieu- rement de fauve; rectrices rousses, à l'exception des quatre intermédiaires qui sont d’un gris brun; plumes qui recouvrent les flancs d'un cendré bleuâtre à leur base, rayées de noir, de roux et de blanc à leur extré- milé. Bec et pieds rouges. Taille, douze à treize pouces. La femelle a les couleurs plus ternes. Du midi de l’Eu- rope. La plus commune dans les provinces méridionales de la France, est celle dont la chair est le plus estimée. PERDRIX ROUGE D'AFRIQUE. /. PERDRIX FRANCOLIN A GORGE NUE. PERDRIX ROUGE DE BARBARIE. Ÿ. PERDRIX GAMBRA. PERDRIX ROUGE DE MADAGASCAR. /’. PERDRIX FRAN- COLIN ROUGE-BRUN. PERDRIX ROUILLÉE. Perdix œruginosus, Eylon. Son plumage est d'un brun ferrugineux, assez luisant, plus foncé et presque noirâtre à la gorge et sur le ventre, les tectrices alaires tertiaires sont rayées transversa- lement de noir; bec el pieds très-noirs : ceux-ci dé- pourvus d’éperon. Taille, dix pouces. De l'Inde. PER PERDRIX ROUSSE. Ÿ, PERDRIX ORTYX COLÉNIQUI. PERDRIX DU SÉNÉGAL. W. PERDRIX FRANCOLIN BIS- ERGOT. PERDRIX DE SYRIE. P. GANGA CATA. PErbRiX Tocro. /. Tocro. PERDRIX TORQUÉOLE. Perdix Torqueola, Valenc. Parties supérieures rousses, ainsi que le sommet de la tête; un large sourcil noir, varié de blanc, qui s’étend un peu sur le cou dont la couleur est le roux foncé; tectrices alaires et rémiges brunes, bordées de roux et terminées par une tache noire; gorge noire, dont la teinte dégénère en gros points; un demi-collier blanc ; poitrine grise; milieu du ventre blanc, avec les flancs roux, lachetés de blanc. Bec noir; pieds rougeûtres; ongles blanchâtres, très-longs. Taille, douze pouces. La femelle a les nuances beaucoup plus pâles, la gorge el le cou roux, (achetés de noir; le dos brun, parsemé de lunules transversales noires. Du Bengale. PERLRIX A VENTRE JAUNE. Perdix ventralis, Valence. Parties supérieures d'un gris foncé, varié de noirâtre, de roux et de blanchâtre; les inférieures d’une teinte pius uniforme, avec une bande longitudinale jaunâtre, qui s’étend sur le ventre et l'abdomen; bec cendré; un espace nu autour des yeux; pieds jaunâtres. Taille, neuf pouces. Du Sénégal. PERDRIX DE VIRGINIE. /. ORTYX COLÉNIQUI. II. FRANCOLINS. La séparation des Francolins d'avec les Perdrix pré- sente beaucoup de difficullés, quant aux caractères physiques, el si l’on s’en tenait exclusivement à la con- formation du bec, des ailes et de la queue, il serait presque impossible de l’opérer. Les pieds offrent, il est vrai, celte différence que, chez les Francolins, ils sont armés d’un et quelquefois deux éperons cornés et poin- tus; mais leurs femelles en sont-dépourvues, el dès lors elles deviennent tout à fait semblables aux Perdrix. Ce défaut de caractères physiques bien constants chez les deux sexes, a mis un obstacle à l'érection de ce sous- genre en genre, car il y avait assez d'anomalies dans les mœurs et les habitudes pour l’autoriser. En effet, les Francolins vivent de préférence au sein des bois et des forêts, perchent sur les arbres, trouvent une par- tie de leur nourriture dans les Vers et les Mollusques qu’ils vont chercher sur les Lerrains humides et maré- cageux; ils aiment aussi les petites racines bulbeuses qu'ils déterrent adroitement à l’aide du bec, sorte de pioche naturelle, et des doigts qu’ils emploient comme gratloir ou râteau. Les Francolins se distinguent sur- tout des Perdrix par leur voix rauque et criarde; dans leurs rappels, ce n’est point ce pelit cri doux et fluet qui peint si bien l'inquiétude des Perdrix, c’est un chant vigoureux qui, malin et soir, provoque l'écho et an- nonce la séparation et la réunion des compagnies ou des familles. Du reste, les femelles couvent à terre comme celles des Perdrix, et les parents élèvent de la même manière leurs petits, jusqu’à ce que ceux-ci sa- chent voler. PERDRIX FRANCOLIN D'ADANSON. Perdiz Adansonti, Temm.; Perdix bicalcarata, Latr.; Perdix Senega- lensis, Briss.; Tetrao bicalcaratus, Gmel.; le Biser- got, Buff., pl. enl., 137. Parlies supérieures noirâtres, PER varices de zigzags d’un brun clair, avec le bord des plumes blanchâtre; croupion et tectrices caudales su- périeures d’un brun cendré, vermiculé de noirâtre; front et sourcils noirs; sommet de la tête roux; trait sous l’œil et gorge d’un blanc pur; joues et haut du cou blancs. rayés longitudinalement de noir; rémiges brunes, variées en zigzag de noirâtre; nuque, devant du cou et parties inférieures blanchâtres, parsemés de taches longitudinales noires, tiquettes de blanc; bec et pieds bruns. Taille, treize pouces. Du Sénégal. PERDRIX FRANCOLIN DE GEYLAN. Perdix Ceylanensis, Latb.; Z'etrao Zeylanensis, Gmel.; Francolin Haban- kukella, Temm.; Perdrix à double éperon, Encyclop. méth., pl. 93. Parties supérieures d’un brun noirâtre, avec des taches lancéoltes blanches, tiquetées de blanc, et le croupion roux; tête variée de noir et de blanc; une membrane rouge autour des yeux; rectrices et tectrices caudales supérieures brunes; poitrine noire, {achetée comme le haut du dos; le reste des parties inférieures noir, avec le bord des plumes blanc; ab- domen totalement noir; bec et pieds rouges. Taille, douze pouces. La femelle a la tête cendrée, variée de noir; les parties supérieures roussâtres, tachetées de noir ; les parties inférieures rousses, avec le bord des plumes roussâtre ; les rémiges et les rectrices brunes. PERDRIX FRANCOLIN A COLLIER ROUX. Perdix Fran- colinus, Lath.; T'etrao Francolinus, Gmel.; Buff., pl. enlum. 147 et 148. Parties supérieures noirâtres, rayées de blanc; sommet de la tèle et nuque noirs, avec le bord des plumes jaunâtre; une bande blanche au-dessous des yeux; côtés de la tête, front, sourcils, gorge et parties inférieures d’un noir profond; un large collier d’un brun marron; tectrices alaires bru- nes, (achetées et rayées de roux; rectrices noires, rayées de blanc à leur base; tectrices caudales infé- rieures rousses; de grandes taches blanches sur les flanes; bec noir; pieds rougeâtres; éperons bruns. Taille, douze à treize pouces. La femelle a le fond du plumage fauve, avec des taches ou des bandes brunes sur le cou et les parties inférieures; les suptrieures sont rayées de gris, de roux et de brun. Du midi de l'Europe. PERDRIX FRANCOLIN CRIARD. Perdix clamalor, Tem- minck. La majeure partie du plumage est d’un gris brunâtre, finement rayé de zigzags blanchâtres; som- met de la têle et occiput bruns ; joues et haut du cou bruns, avec le bord des plumes blanc ; gorge blanchà- tre ; lectrices alaires brunes, rayées de roussâtre; rémi- ges el rectrices d’un brun cendré; parties inférieures brunes,avecune large bande blanche sur chaque plume; un plastron blanc sur la poitrine; bec et pieds jaunà- tres. Taille, seize pouces. D'Afrique. PERDRIX FRANCOLIN ENSANGLANTÉ. Perdix cruenta, Temm., pl. color. 552; Phasianus cruentus, Hardw. Parties supérieures grises, avec une raie blanche, bor- dée de noir, sur chaque plume ; sommet de la tête garni d’une huppe de plumes effilées, grises, variées de blan- châtre; aréole des yeux violelle ; côtés du cou verts, nuancés de jaune; lectrices alaires grises, bordées de vert, avec la tige des plumes d’un blanc argentin; Lec- trices caudales supérieures grises, bordées d’un rouge PER 425 ponceau; rectrices ornées des mêmes nuances, mais avec l’extrémité blanche; tectrices caudales inférieures rouges, terminées de vert; parties inférieures vertes, tachetées irrégulièrement de rouge; bec noir; pieds rouges. Taille, seize pouces. Du Népaul. PERDRIX FRANCOLIN D'ERCKEL. Perdix Erckelii, Rup- pell, Faun. Abyssin., p. 12, pl. 6. Sommet de la tête d’un brun de chocolat; joues d’un cendré obscur, avec une tache plus pâle derrière l'œil ; front noir; gorge blanchàâtre ; parties supérieures d’un brun obscur, avec le bord des plumes noir; rémiges el rectrices vermicel- lées de brun et de cendré clair; cou et haut de la poi- trine d’un gris cendré bleuâtre, avec le milieu des plumes brun, ce qui forme des laches allongées, qui sont beaucoup plus grandes aux parties inférieures; bec noir; pieds bruns, armés chez les mâles d’un dou- ble ergot très-fort et très-pointu. Taille, seize pouces. Cette espèce parait, au mois de septembre, par compa- gnies assez nombreuses, ce qui fait croire que plu- sieurs familles se réunissent. On la trouve près des oasis dans les plaines du nord de l'Afrique. PERDRIX FRANCOLIN A GORGE NUE. Perdix nudicollis, Lath.; T'etrao rubricollis, Gmel.; Perdix Capensis, Encyelop. méthod., pl. 94; Perdrix rouge d'Afrique, Buff., pl. enlum., 180. Parties supérieures brunes, avee le bord des plumes cendré; nuque d’un gris brun, tachelé de noir; côtés de la tête, gorge et devant du cou revêlus d’une membrane rouge; cou brun, fine- ment strié de blanc; rémiges et rectrices d’un gris brunâtre; parties inférieures cendrées, avec quelques raies longitudinales brunes et blanchâtres; flancs d’un brun marron, avec une raie noire le long de la tige, et les bords blancs ; bec et pieds rouges. Taille, quinze pouces. La femelle n’a que le tour des yeux orné d’une membrane rouge; elle a les parties suptrieures brunes, variées de gris; les inférieures noirâtres, rayées de noir et de blanc; la gorge blanche. Les jeunes sont, en dessus, d’un brun foncé, tacheté de noir, bruns en dessous, rayés (ransversalement de brun, de jaune et de blanc. D’Afrique. PERDRIX FRANCOLIN HABANKUKELLA. Ÿ. FRANCOLIN DE CEYLAN. PERDRIX FRANCOLIN DE LEVAILLANT. #7. PERDRIX DE LEVAILLANT. PERDRIX FRANCOLIN LONG BEC. Perdix longirostris, Temm. Parties supérieures d'un brun ferrugineux, achetées de jaunâtre et rayées en zigzags de noirâtre; sommet de la tête, occiput et scapulaires d’un brun marron, variés et Lachetés de noir velouté, avec quel- ques traits de roussâtre; côtés de la tête, gorge, haul du cou, abdomen et flancs d’un jaune ferrugineux; bas du cou et poitrine d’un gris bleuâtre ; tectrices alaires variées de roux, de brun et de noir; rémiges et rectrices rousses, ondées et tachetées de brun; bec robuste et noir; auréole des yeux rouge; pieds cendrés. Taille, douze pouces et demi. De Sumatra. PERDRIX FRANCOLIN LUNULÉ. Perdix lunulata, Va- lenc. Parties supérieures rousses, marquées de taches blanchâtres, entourées d'un cercle noir; sommet de la tête noir, tiqueté de blanc; parties inférieures rousses, avec des stries noires sur le cou, et le bord des plumes 496 DER de la poitrine noire; enfin, des points noirs sur le veñ- tre; bec grêle, petit et blanchâtre; pieds courts et cen- drés. Taille, dix pouces. Du Bengale. PERDRIX FRANCOLIN DE MADbAGASGAR. Ÿ, PERDRIX FRANCOLIN PERLÉ. PERDRIX FRANCOLIN MULTIRAIE. Perdix qularis, Temm. Parties supérieures brunes, rayées lransver- salement de jaunâtre, avec la tige blanchâtre; front blanchâtre; occiput brun; rectrices rousses, avec les latérales bordées de jaune; gorge rousse; poitrine blanche, avec les plumes largement bordées de brun foncé; bec noir; pieds d’un brun rougeâtre. Taille, treize pouces. La femelle est moins grande; elle esten dessus brune, rayée transversalement de jaunâtre et de noir, avec la tige des plumes blanche; elle à les rémiges rousses, avec leur extrémité grise; la tête et le dessus du cou sont d’un brun olivâtre; une bande blanche au-dessus des yeux et une autre au-dessous; les parties inférieures sont d’un brun olivâtre, varié de bianchâtre; l'abdomen est blanc, mélangé de roussâtre; les rectrices sont rousses, terminées de blanchâtre,avec les deux intermédiaires olivâtres, rayées transversale- ment de roux. De l'Inde. PERDRIX FRANCOLIN ocuLÉ. Perdix oculea, Temm. Parties supérieures noires, rayées {ransversalement de blanc et de roux vif sur le croupion el la queue; tête, cou et poitrine d’un roux mordoré, avec des bandes transversales noires vers les flancs; tectrices alaires cendrées, verdâtres, tachelées de noir; rémiges et rec- trices d’un brun foncé, bordées de brunâtre; abdomen blanc; bec et pieds bruns. Taille, dix pouces. De l'Inde. PErDRIxX FRANCOLIN OuriKiINAS. Perdix afra, Lath. Parties supérieures rousses, variées de jaunâtre ; som- met de la tête noirâtre, avec le bord des plumes blanc; nuque et derrière du cou roussâtres, ainsi qu’une bande qui descend des deux côtés de cette partie, qui sont blan- châtres, striés de noirâtre; poitrine marron, nuancée de jaune; abdomen gris, strié de jaunâtre et de brun; bec noirâtre; pieds rouges. Taille, douze pouces. Du cap de Bonne-Espérance, PERDRIX FRANCOLIN PERLÉ. Perdiæ perlala, Lath.; Tetrao Madagascariensis, Gmel.; lerdix Sinensts, Briss.; Perdix afra, Lath.; Francolin de l'Ile-de-France, Sonnerat; Encyclop. méthod., pl. 95; Perdrix perlée de la Chine, Buff. Parties supérieures d’un roux mor- doré; sommet de la tête noir, avec le bord des plumes roux; front jaunâtre; côtés de la tête blanchâtres, avec deux traits noirs; rémiges noires, rayées de blanc; rectrices d’un roux clair, rayces transversalement de noir; devant du cou et poitrine noirs, tachetés de blanc; ventre noir, ponctué de roussâtre; bec noir; pieds roussâtres. Taille, onze pouces. La femelle est moins grande; elle a une raie noire derrière l'œil, les plumes des parties supérieures bordées de brun clair, irrégulièrement tachetées de blanc; celles des parties inférieures transversalementrayées de blanc et de noir; les flancs et l'abdomen roussâtres. À Madagascar et dans l’Inde. PERDRIX FRANCOLIN A PLASTRON. Perdix thoracica, Temm. Parties supérieures d'un brun cendré, parsemé de taches noirâtres; de petits croissants blancs sur les FU PER scapulaires ; côtés du cou et gorge d’un roux vif; yeux entourés d’une membrane papillaire rouge; poitrine d'un gris verdàtre, rayée de traits en zigzags noirs, ornée d’un large plastron d’une nuance plus foncée; parties inférieures d’un jaune roussâtre, tachetées de brun; bec blanchâtre; pieds cendrés. Taille, onze pouces. De l'Inde. r PERDRIX FRANCOLIN DE PonDicHÉRy. Perdix Ponti- ceriana, Lath.; Tetrao Ponticerianus, Gmel. Par- lies supérieures rousses, avec des bandes en zigzags blanchâtres ; sommet de la tête d’un roux cendré; der- rière du cou gris, rayé de noir; premières rémiges d’un cendré pâle, les secondes rousses, frangées de blanc; croupion gris, varié de noir et de blanc; rec- trices d'un roux brillant, bordées de noir, les deux intermédiaires rousses, finement rayées de brun, avec quatre bandes jaunâtres; base du bec et haut de la gorge jaunâtres, avec de peliles marques noires; poi- trine d’un roux pâle, ondé de noir; abdomen blane, lunulé de noir; des taches roussâtres sur les flancs; bec noirâtre; pieds rouges. Taille, dix pouces. La fe- melle a le dos d’un fauve pâle, rayé de noir; les rémiges terminées de noir; les rectrices d’un brun rougeâtre, avec neuf ou dix bandes noirâtres terminées de bianc; la tête, le col et le haut de la poitrine sont d’un blanc brunâtre, tacheté de noir; une bande de lignes noires et blanches au milieu de la poitrine dont le bas est blanc; l'abdomen brun, rayé de noir. PERDRIX FRANCOLIN A RABAT. V. PERDRIX FRANCOLIN DE PONDICHÉRY. : PERDRIX FRANCOLIN ROUGE-BRUN. Ÿ. PERDRIX FRAN- COLIN SPADICÉ. PERDRIX FRANCOLIN DU SÉNÉGAL. Ÿ”. PERDRIX FRAN- COLIN D'ADANSON. PERDRIX FRANCOLIN SPADICÉ. Perdix spadicea, Lath. Parties supérieures rousses, avec le bord des plumes cendré; rémiges d’un brun noirâtre; rectrices rousses, ondées et rayées de noir; sommel de la tête et gorge d’un brun roussâtre; yeux entourés d’une membrane d’un roux jaunâtre; parties inférieures roussâtres, variées de noir; bec jaune ; pieds rouges. Taille, douze pouces. De Madagascar. HI. CoLixs ou ORTYx. Celte section à été érigée en genre distinct, par Stephens, sous le nom d'Ortyx, el avec les caractères suivants : bec court, gros, bombé, plus haut que large, avec la mandibule supérieure recourbée dès sa base; tarses nus, sans éperons; ailes courtes et arrondies. Les Ortyx sont les Perdrix de l'Amérique, et leur manière de vivre ne diffère de celle des Perdrix d'Europe, qu’en ce que les premières habitent également les bosquets el les broussailles, comme les plaines. Elles couvent indifféremment et par Lerre et sur les buissons. Le nid, dans l’un et l’autre cas, consiste en feuilles sèches assez négligemment arrangées et liées entre elles par des brins de paille ou des filaments de gramen. La femelle y dépose quinze à vingt-cinq œufs qu’elle couve très- assidüment. Dès que les petits sont nés, le mâle se charge de les soigner et de les élever, tandis que la femelle s'occupe d’une seconde ponte qu’elle opère à deux mois d'intervalle; celle nouvelle couvée élant éclose, se réunit à la première, et toutes deux, sous la conduite des parents, ne forment plus qu’une même bande, jusqu’à ce que la saison des amours, venant à rendre chacun apte à la reproduction, les sexes s’ap- parient, les couples se forment et s’éparpiHent à leur tour, comme ont fait les vieux. Les unions paraissent durables; mais ces Oiseaux, étant vivement recherchés par les chasseurs, jouissent rarement d’une longue existence. Quand ils sont découverts, ils prennent la volée comme les Perdrix, mais presque loujours les uns après les autres; ils filent droit, et vont se remettre dans les broussailles où ils se blottissent tous sur la même branche; ils s’y tiennent tellement immobiles, que si le chasseur a pu les suivre, il est certain que toute la volée peut être à lui. ORTYX ANALOGUE. Orlyæ afjinis, Vig. Parties supé- rieures d’un fauve brunâtre, variées de fauve et de roux, les inférieures fauves, avec la poitrine et l’ab- domen roussâtres; Lête rousse, tachelée de blanc et de noir; front et huppe qui garnit le sommet de la tête roussâtres ; queue brunâtre, traversée par des bandes ondulées brunes et blanches. Bec et pieds cendrés. Taille, huit pouces. Amérique méridionale. ORTYX DE LA CALIFORNIE. Orly Californica, Steph. Perdix Californica, Lalh. Parties supérieures d’un brun cendré, tachetées de jaunâtre ; sommet de la tête orné d’une huppe noirâtre; front roux; gorge noire, encadrée d’une bande jaunâtre, qui prend naissance der- rière l'œil; poitrine d’un brun cendré, qui lire au bleuà- tre sur les côtés; abdomen d’un jaune ferrugineux, varié de lunules noires; bec et pieds bruns. Taille, huit pou- ces. La femelle n’a pas de huppe noire sur la tête; son plumage est moins sombre. OrTYx CoLÉNIQUI. Ortyæ Coleniqui, Steph.; Perdix Coyolcos, Lath.; Perdix borealis, Temm.; T'etrao Virginianus,Gmel.; T'etrao Marylandus,Gmel.; T'e- trao Mexicanus, Gmel.; Caille de Virginie, Sonn.; Gaille d'Amérique, Encyclop. méthod.; Colin Goléniqui, Temm.; Perdrix d'Amérique, Buff., pl. enlum. 149. Parties supérieures d’un roux fauve, avec le bord des plumes frangé de noir et de cendré; sur le milieu du dos sont de grandes taches noires,bordées de roux; sca- pulaires et grandes lectrices alaires variées de taches et de raies cendrées, rouges et noires, les peliles rous- ses, rayées de noir; rémiges brunes; rectrices d’un cendré bleuâtre, les intermédiaires terminées de roux et de noir ; front noir; un double sourcil blanc; gorge blanche, encadrée de noir; des taches blanches, rousses et noires sur le cou; poitrine d’un blanc roussâtre, rayée transversalement de noir; abdomen blanc, avec des raies et des lunules noires ; flancs roux, parsemés de taches ovoïdes blanches, entourées de noir; bec noir, rougeâlre à sa base; pieds bruns. Taille, huit pouces et demi. La femelle à les teintes généralement plus pâles; la gorge et les sourcils d’un roux clair. ORTYX COQUET. Ortyx eleqans, Less. Le mâle a le devant du cou maillé de noir et de blanc, les joues et le front gris, quatre ou cinq plumes droites, roides, d’un roux vif, implantées sur l'occiput qui est d’un roux plus sombre. Parties supérieures d'un gris ardoisé; des taches blanches sur les ailes, le ventre et Les flancs; PER 497 ceux-ci roux. La femelle a la tête grise, avec trois plu- mes rousses relevées; son cou est vermiculé en arrière; sa gorge est grisàtre, avec le Chorax d’un gris cendré. Les ailes, le dos et le croupion sont d’un gris brun; le ventre est blanc, cerclé de brun; les tectrices caudales inférieures sont rousses, flammées de brun. Taille, sept pouces. De la Californie. OrTtTYx CoyoLcos. F7. ORTYX COLÉNIQUI. ORTYX DE DouGLas. Ortyx Douglasii, Wig. Parties supérieures d’un brun foncé, avec la tête d’un brun grisètre; celle-ci est ornée d’une huppe brune; ailes striées de jaune ferrugineux; joues, nuque et occiput striés de brun et de fauve ; gorge blanche, marquée de brun; des gouttelettes blanches sur l'abdomen. Taille, huit pouces. De la Californie. ORTYX EURYZONE. Orlyx euryzona, Dubus. Parties supérieures d’un brun fauve, avec le bord des plumes d'une nuance beaucoup plus pâle; sommet de la tête brunâtre, avec une aigrelte de cinq ou six plumes re- levées et étagées, la plus voisine du front étant la plus courte; menton et devant du cou d’un blanc presque pur; cou el partie supérieure de la poitrine d’un brun fauve, rayés transversalement de brunâtre ; parties in- férieures d’un brun noirâtre, avec le bord des plumes large et d’un blanc varié de grisàtre,; plumes qui gar- nissent le haut de la jambe effilées et grisàtres; bec noirâtre; pieds bruns. Taille, sept pouces. ORTYX H0-OUr. Ÿ7, ORTYX COLENIQUI. ORTYX DES ILES MALOUINES. Orly x falklandica,Lath.; Tetrao falklandicus, Ginel.; Caille des iles Malouines, Buff., pl. enlum. 222. Parties supérieures brunes, avec le bord des plumes d’un cendré roussàtre; côtés de la tête roussàtres, variés de brun et de blanchâtre vers la région des yeux; rémiges noirâtres, bordées de blan- châtre; rectrices brunes, rayées transversalement de roussàtre; gorge et poitrine d’un brun roussâtre, avec le bord des plumes jaunâtre; le reste des parties infé- rieures blanchâtre; bec noirâtre; pieds d’un brun rou- geâtre. Taille, huit pouces. OrTYx DE MonrezumaA. Ortyx Montezumæ, Vig. I est d’un cendré violet; chacune des plumes est rayée de noir et a la tige rousse; lectrices alaires ornées de taches arrondies noires. Les parties inférieures sont noires, Lachetées de blanc; le milieu de l'abdomen est roux. La femelle est en général d’un brun vineux el a les taches moins bien prononcées que le mâle. Taille, neuf pouces. Du Mexique. ORTYx NEOXENE. Ortyæ neoxenus, Vig. Son plumage est brun, varié en dessus d’ondulations brunes et rous- ses, el en dessous de taches roussâtres; joues et côtés du cou roux; queue d’un brun roussâtre, ondulée de bandes rousses; piumes de la nuque relevées en crête brune. Bec et pieds cendrés. Taille, neuf pouces. De l'Amérique du sud. ORTYX OgILLÉ. Ortyx ocellata, Gould. Parties supé- rieures d’un noir brunâtre, les inférieures d’un brun noirätre ; dos parsemé de points d’un roux brunâtre; des taches ocellées d’un blanc jaunâtre sur les flancs; cuisses noires. Bec el pieds d’un cendré noirâlre. Taille, six pouces. Du Chili, ORTYx PEINT. Orlyæx picta, Dougl. Le mâle a les CS Ka GO PER parties supérieures fauves, rayées de jaune ferrugi- neux et de noir; la gorge est d'un rouge pourpré, en- touré de blanc; la poitrine, le sommet de la tête et la queue sont d’un gris plombé; la huppe est linéaire, très-longue et noire; deux lignes blanches au-dessus des sourcils; rectrices caudales inférieures d’un gris ferrugineux. La femelle à la huppe courte, la gorge et la poitrine fauves, rayées de brun ferrugineux. Taille, sept pouces. De la Californie. ORTYX PLUMIFÈRE. Oytyæ plumifera, Gould. Tête, nuque et poitrine d’un gris cendré foncé; deux lon- gues plumes grêles et noires presque pendantes du verlex; gorge brune, encadrée de blanc; une tache noire sous chaque œil; lorum d’un blanc sale; parties supérieures d'un brunolivâtre; rectrices brunes, variées de noir; tectrices alaires primaires brunes, avec les barbes externes brunâtres; côtés de l'abdomen d’un brun marron, bordés en dessus d’une ligne blanche, le dessous traversé de bandes blanches el noires; milieu de l'abdomen et tectrices subcaudales brun-marron. Bec noir; pieds brunâtres. Taille, neuf pouces. De la Californie. ORTYX DE SonNiNI. Orlyxæ Sonninii, Dr.; Perdix Sonninii, Temm., Ois. color., pl. 75. Parties supé- rieures d’un cendré roussâtre, varié de taches et de raies en zigzags d’un brun noirâtre; sommet de la tête jaunâtre, surmonté d’une huppe formée de quelques plumes relevées, brunes, bordées de jaunâtre; une large bande rousse derrière les yeux; nuque et côtés du cou variés de blanc, de noir et de marron; lectrices alaires brunes; rémiges d’un brun noirâtre; rectrices brunes, rayées en zigzags noirs; gorge d’un roux foncé; poi- trine d’un fauve rougeàtre clair, parsemé de taches blanches, et pointillé de noir; plumes des parties infé- rieures rousses, portant chacune trois taches ovales blanches, bordées de noir; bec noir; pieds jaunes. Taille, sept pouces quatre lignes. La femelle est un peu moins grande; ses couleurs sont plus pâles; elle n’a point de plumes relevées sur la tête. De l'Amérique mé- ridionale. ORTYX SPILOGASTRE. Orlyæ spilogaster, Vig. Tête et gorge noires, avec des stries ou des taches blanches; nuque, dos, ailes, queue, cou et poitrine d’un cendré bleuâtre pâle; une crête composée de plumes allongées et reltombantes d’un brun ferrugineux; dessus du cou strié de brun; scapulaires et côtés de l'abdomen d’un brun ferrugineux, striés de blanc; poitrine et milieu de l'abdomen marqués de taches rondes et blanches; tectrices anales blanches, rayées de brun. Bec et pieds gris. Taille, douze pouces. Du Mexique. ORTYX TACHETÉ. Orlyx guttata, Gould. Tête ornée d’une crête; front et sourcils bruns; gorge noire, fine- ment striée longitudinalement de blanc; plumes recou- vrantles oreilles et ligne latérale du cou d’un brun châ- tain; dos d’un roux brun, avec chacune des plumes terminée de brun, ce qui dessine sur cette partie une multitude de petites bandes noirâtres, croisées par les traits d’un jaune blanchâtre, résultant de la couleur de la tige; scapulaires et tectrices alaires brunes, tache- tées el striées de noir; croupion jaunâtre, tacheté de noir; parties inférieures brunes, tachetées de blanc; PER bec noir; pieds bruns. Taille, dix pouces. Des environs d'Honduras. OnTyx Zoni-Couin. Ortyæ cristata, Less.; Perdix cristata, Lal.; T'etrao cristatus, Gmel. Parties supé- rieures cendrées, variées de taches et de zigzags bruns el blanchâtres; tête variée de roux, de brun et de jau- nâlre, ornée de plumes blanchâtres, susceptibles de se relever en huppe; rémiges cendrées ; des taches noires sur les tectrices alaires; rectrices d’un brun cendré, rayées de zigzags blanchâtres ; gorge roussâtre, avec le liséré des plumes noir; côtés du cou blanchâtres,avec une petite tache noire à l'extrémité de chaque plume; poitrine blanchâtre, rayée transversalement de noir; le reste des parlies inférieures varié de blanc, de noir et de roux; flancs tachelés de noir dans la direction destiges des plumes; bec brun, jaunâtre à sa base; pieds jaunâtres. Taille, huit pouces. La femelle n’a point de huppe sur la tête; elle est un peu plus petite que le mâle, et ses nuances sont en général moins vives. Du Mexique. IV. CAILLES. Ce quatrième sous-genre de Perdrix a paru, à quel- ques méthodistes, offrir des caractères suffisants pour en être totalement séparé ; néanmoins, comme ces caractères ne portaient que sur les mœurs et les habi- tudes, l'opinion nouvelle n’a point généralement pré- valu, et la majorité des naturalistes a conservé la réunion des Perdrix et des Cailles. Ces Oiseaux, malgré la brièveté de leurs ailes, sont grands voyageurs, et ce phénomène n’est pas l’un des moins importants de l’histoire naturelle. Aussitôt que le printemps a ramené l'abondance dans nos campagnes, les Cailles, guidées par un instinct tout particulier, quittent les pays où elles s'étaient réfugiées durant l'hiver, traversent les mers et se répandent en troupes nombreuses par toute l'Europe, où bientôt elles se séparent pour vivre isolées. Le nombre des mâles, relativement à celui des femelles, étant plus considérable encore chez les Cailles que chez les Perdrix, les unions sont aussi plus tumul- tueuses et beaucoup moins durables; l’opiniâtreté de |! leurs combats est en raison de la violence de leurs désirs, de la licence de leurs amours où l’on ne remar- que ni la constance ni les soins mutuels qui distinguent les Oiseaux. Les femelles, chargées seules des soins de l’incubation, établissent leurs nids dans les champs ou les prés, el les construisent de brins d’herbe, assez négligemment arrangés. La ponte est de quinze à vingt œufs, d’un blanc roussâtre, tantôt finement pointillés de noirâtre, tantôt tachetés de brun-verdâtre. Ils éclo- sent au bout de vingtetun jours, et déjà, vers le mois de juillet, ils forment un gibier délicat. Ils vivent sous la conduite de leur mère, dans les champs, où ils trou- ventune abondante nourriture. Mais dès que les graines deviennent rares, quand le froid se fait sentir, toutes, d’un vol droit et peu élevé, se dirigent vers le sud, recrutant en route celles qui s'étaient moins avancées. Elles ne voyagent que la nuit ou de grand matin. On a observé que le besoin de changer de climat est si violent chez les Cailles, qu’il se manifeste même dans celles que l’on retient en captivité. On les voit à chaque époque de départ s’agiter dans leurs cages, quelquefois - PER au point de se tuer. Ce désir, commun à tousles Oiseaux émigrants privés de la liberté, est plus énergique dans la Caille que dans aucune autre espèce. PERDRIX-CAILLE A BEC ROUGE. Perdix erylhrorhyn- chos; Coturnix erythrorhincha, Sykes. Parties supé- rieures d’un brun foncé, les inférieures d’un brun marron, {oules tachelées de noir, principalement sur les scapulaires où les taches sont plus grandes el où les tiges des plumes sont blanches, traversées par une ligne de la même couleur, ce qui forme sur les ailes une multitude de croix; lé poignet est tacheté de roux; front noir, avec un trait blanc qui se rend de l’œil à la gorge; bec rouge; pieds bruns. Taille, six pouces. De l'Inde. PERDRIX-CAILLE AUSTRALE. Perdix australis, Lath. Parties supérieures roussâtres, avec des lunules noires; front, lorum et gorge blanchâtres; sommet de la tête et nuque variés de blanchâtre et de noirâtre; rémiges brunes, frangées extérieurement de roussâtre; rectrices brunes, rayées de zigzags noirs; parties inférieures jaunâtres, variées de bandes noires et de zigzags roux; bec et pieds bruns. Taille, sept pouces. La femelle à les nuances moins vives; le dessus du corps tacheté irrégulièrement de roux, avec des lignes blanches; le dessous d’un roux cendré, varié de zigzags bruns. De l’Australasie. PERDRIX-CAILLE ARGOONDAB. Perdix Argoondah; Coturnix Argoondah, Sykes. Parties supérieures d’un brun roussâtre, marquées de bandes étroites, d’un brun ferrugineux; parties inférieures d’un blanc sale, rayées de noir; front et menton ferrugineux; sourcils d’un blanc roussâtre; bec noir; pieds rougeâtres. Taille, six pouces. De l’Inde. PERDRIX-CAILLE DE LA BAIE D'HUDSON. Perdix Hud- sonica, Lath. Parties supérieures fauves, rayées de blanc et de noir; les inférieures jaunâtres, rayées de blanc et de noir, avec des taches blanches et irréguliè- res sur la poitrine et l'abdomen; bec et pieds noirâtres. Taille, cinq pouces. P£ERDRIX-CAILLE BRUNE. Perdix grisea, Lath. Parties supérieures grisätres, rayées de noir; Lête mélangée de noir et de roux; rémiges el rectrices brunes; gorge d’un gris cendré; parties inférieures cendrées, avec deux bandes noires sur chaque plume; bec et pieds noirs. Taille, sept pouces. De Madagascar. PERDRIX-CAILLE DE CAYENNE. /”. ORTYX DE SONNINI. PERDRIX-CAILLE DE LA CHINE. Ÿ. PERDRIX-CAILLE A FRAISE. PERDRIX - CAILLE DE CHROKIEL. Ÿ. PERDRIX - CAILLE COMMUNE. PERDRIX-CAILLE COMMUNE. Perdix Cothurnix, Lath.; T'etrao Cothurnix, Gmel.; Cothurnix major, Briss.; Buff., pl. enlum. 170. Parties supérieures variées de brun et de gris, avec une strie blanchâtre ou rous- sâtre sur le milieu de chaque plume; sommet de la tête varié de noir et de roussâtre; trois raies blanchâtres, dont les deux latérales bordent les yeux; gorge noire; poitrine roussâtre; abdomen et cuisses blanchâtres; bec noir; pieds couleur de chair. Taille, sept pouces six lignes. La femelle a la poitrine blanchâtre, parse- mée de taches noires et arrondies. On trouve acciden- PER 429 tellement des variétés d’une teinte plus ou moins blan- châtre. Europe et Afrique. PERDRIX-CAILLE DE LA CÔTE DE COROMANDEL, Ÿ”. PER- DRIX-CAILLE NATTÉE. PERDRIX-CAILLE A FRAISE. Perdix Chinensis, Lath.; T'etrao Chinensis, Gmel.; Cothurnix Philippinensis, Briss.; Buff., pl. enlum. 196, fig. 2. Parties supérieures variées de brun clair el de noirâtre; joues et devant du cou blancs; une ligne noire de chaque côté, au delà de la mandibule inférieure ; rémiges d’un brun clair; rec- trices d’un brun marron; gorge noire, séparée de la poitrine qui est cendrée et tachetée de brun-roux par une bande grise; parties inférieures d’un brun marron; bec noir; pieds jaunâtres. Taille, quatre pouces huit lignes. La femelle a les couleurs moins vives el la taille un peu moins forte. Elle a été décrite sous les noms de Perdix Manillensis, Lath.; petite Caille de l’île de Luçon, Sonner.; petite Caille de Manille, Buff. PERDRIX GRANDE CAILLE DE LA CHINE. Ÿ. PERDRIX FERRUGINEUSE. PERDRIX GRANDE CAILLE DE MADAGASCAR. Ÿ”. PERDRIX- CAÏILLE A VENTRE PERLÉ. PERDRIX GRANDE CAILLE DU MEXIQUE. Perdix Novæ- Hispaniæ, Lath. Parties supérieures blanchâtres, va- riées de brun; têle et cou variés de noir et de blanc; tectrices alaires fauves, terminées de blanchâtre; par- ties inférieures fauves; bec et pieds noirs. Taille, huit pouces. PERDRIX GRANDE CAILLE DE POLOGNE: F”. PERDRIX- CAILLE COMMUNE. PÉRDRIX-CAILLE DE GINGI. Ÿ”. PERDRIX-CAILLE NATTÉE. PERDRIX-CAILLE A GORGE BLANCHE. /”. ORTYX COLÉ- NIQUE. PERDRIX-CAILLE HUPPÉE DU MEXIQUE. /. ORTYX Zo- NÉCOLIN. PERDRIX-CAILLE DES ÎLES MALOUINES. V7. ORTYX DES ÎLES MALOUINES. PERDRIX-CAILLE DE LA LOUISIANE. 7”. ORTYX COLÉ- NIQUI. PERDRIX-CAILLE DE MADAGASCAR. 7. TURNIX A COU NOIR. PERDRIX - CAILLE DE MANILLE. Ÿ. PERDRIX - CAILLE A FRAISE, femelle. PERDRIX-CAILLE DU MEXIQUE. 7”, ORTYX COLÉNIQUI. PERDRIX - CAILLE NATTÉE. Perdix textilis, Temm., Ois. color., pl. 55; Perdix Coromandelica, Lath. ; T'etrao Coromandelicus, Gmel.; petite Caille de Gingi, Sonner. Parties supérieures brunes, variées de noir, avec des taches allongées blanchâtres; côtés de la tête el sourcils blancs; une bande rousse, finement rayée de noir, traversant l'œil; de cette bande part un trait arrondi, noir et fauve, qui va joindre l’angle du bec; un double hausse - col et une bande longitudinale sur Ja gorge noirs; tectrices alaires roussâtres, variées de roux-brunâtre ; rémiges brunes; côtés du haut de la poitrine d’un roux fauve; parties inférieures blanchà- tres, variées de roussâtre et de cendré, avec des taches longitudinales noires, plus nombreuses sur le milieu de la poitrine; bec noir; pieds jaunâtres. Taille, six pouces. La femelle a la poitrine et les flancs d'un fauve jaunâtre, avec deux taches noires sur chaque plume, 450 DER et une strie blanchâtre dans le sens de la tige; le milieu du ventre et de l'abdomen est blanc. Del’Inde. PERDRIX-CAILLE DE LA NOUVELLE - GUINÉE. Perdix Novæ-Guineæ, Lath. Parties supérieures brunes; tec- trices alaires brunâtres, bordées de jaune cendré; par- ties inférieures brunâtres, variées de brun et de noi- râtre; tête d’un brun noirâtre; bec el pieds cendrés. Taille, cinq pouces. PERDRIX-CAILLE DE LA NOUVELLE-HOLLANDE. 7’. PER- DRIX-CAILLE AUSTRALE. PERDRIX-CAILLE PECTORALE. Perdix pectoralis ; Co- turnix pectoralis, Gould. Plumes qui recouvrent le lorum, les oreilles et la base du bec brunes; un double trait d’un jaune pâle au-dessus de l'œil; une ligne de même couleur partant de l'angle du bec et se rendant à l'occiput; nuque brune : le milieu de chaque plume a un trait jaune et de chaque côté une tache noire; dos et tectrices caudales d’un brun foncé, traversés par des lignes angulaires noires el des stries lancéolées jaunes; rémiges primaires noires ; côtés de la poitrine bruns; abdomen blanc, rayé de noir; plumes des flancs brunes, striées de noir; bec noirâtre; pieds bruns. Faille, sept pouces. De la Nouvelle-Hollande. PERDRIX-CAILLE PENTAH. Perdix Pentah; Coturnix Pentah, Sykes. Parties supérieures brunes, les infé- rieures d’un blanc roussâtre, rayées de noir; croupion et abdomen roussàâtres; scapulaires {achetées de noir, avec la tige des plumes jaune ; rémiges brunes, {ache- iées de ferrugineux; sourcils d’un blanc sale; menton roux; bec gris cendré; pieds jaunâtres. Taille, sept pouces. De l'Inde. : PERDRIX-CAILLE DES PHILIPPINES. Ÿ. PERDRIX-CAILLE A FRAISE. PERDRIX-CAILLE ROUSSE, Perdix rubiginosa, Valenc. Parties supérieures d’un gris foncé, variées de noir; tête noirâtre, piquetée de cendré; derrière du cou d’un brun roux foncé; poitrine grise, {achetée de noir; par- lies inférieures d’un brun cendré, lavé de fauve et de blanchâtre; bec noirâtre; pieds cendrés. Taille, six pouces. De l'Inde. PERDRIX - CAILLE A VENTRE PERLÉ. Perdix striata, Lath.; Temm., Ois. color., pl. 82. Parties supérieures d’un brun roux, avec une bande longitudinale jau- nâtre au milieu de chaque plume, et quelques autres transversales noires et rousses; côtés de la tête noirs; sourcils et bandes au-dessous des yeux blancs; tectrices alaires rayées transversalement de blanc-roussâtre et de noir, terminées de blanc; rémiges d’un blanc cen- dré, bordées extérieurement de roux; rectrices noires, rayées (ransversalement de roux; côtés du cou et de la poitrine d’un bleu cendré; un plastron brun-marron; abdomen noir, tacheté de blanc; flancs roux, avec une bande blanche bordée de noir; bec noir; pieds rous- sètres. Taille, neuf pouces. D’Afrique. PERDRIX-CAILLE A TROIS DOIGTS. Ÿ. TURNIX A COU NOIR. PERDRIX - CAILLE DE VIRGINIE. /. ORTYX COLÉNIQUI. PERDRIX. Peydix. morr. Quelques espèces de Ton- nes, qui ont la columelle perforée à la base, et le bord droit de l’ouverture toujours mince et tranchant, sans bourrelet à l’intérieur, ont été séparées du genre, sous À PER ce nom d'Oiseaux, par Denis de Montfort (Conchylio- logie systématique, t. Il, p. 447). Ce genre absolument inutile n’a point été adopté. 7. ToNNE. Les marchands ont donné le nom de PERDRIX à diverses autres Coquilles appartenant à des genres dif- férents; ils ont conséquemment appelé : P£TITE PER- DRIX GRISE, le Cy"prœa erosa; PERDRIX ROUGE, le Va- lica canrena, nom que l’on donne aussi à l’Achatina Perdix, dont les variétés sont désignées par les noms de PERDRIX VIOLETTE, PERDRIX BLEUE €l PERDRIX DE Jupa. . PERDRIX BLANCHE. o1s. 7. LAGOPÈDE. PERDRIX DE GURIBA. o1s. 7. GANGA. PERDRIX DE MER. o1s. 7. GLARÉOLE. PÉRÉBÉE ou PÉRÉBIER. Perebea. Bot. Aublet (Plan- tes de la Guiane, vol. 2, p. 953, tab. 561) a décrit et figuré, sous le nom de Perebea Guianensis,une plante appartenant à la Polygamie Triæcie, L., et qu’il dit être nommée Aberemou par les Galibis. Cette plante est le Lype d’un genre qui a été placé par Jussieu dans les Urticées, non loin du genre Ficus. Voici ses carac- tères essentiels : fleurs femelles composées chacune d’un calice tubuleux, à quatre dents; d’un ovaire ar- rondi, surmonté d’un style et d’un stigmate bilobé, auquel ovaire succède une graine couverte par le calice converti en une baie molle, velue, d’un rouge de corail. Ces fleurs sont sessiles, au nombre de trente et plus, portées sur un réceptacle large, charnu, découpé à ses bords en plusieurs dents, marqué en dessous d'empreintes qui semblent les traces d’anciennes écail- les, d’abord concave, puis convexe et nu par la chute des petites baies. Les fleurs mâles sont inconnues. Quoique ces caractères laissent beaucoup à désirer, ils suffisent néanmoins pour faire voir les grands rapports que le Perebea offre avec les Figuiers, rapports qui sont fortifiés par la stipule caduque des bourgeons, et par le suc lactescent des tiges. PÉRÉBÉE DE LA GUIANE. Perebea Guianensis, Aublet, loc. cit. C’est un arbre de moyenne grandeur, qui, de sa racine, pousse plusieurs tiges droites, flexibles, de quatre à cinq pouces de diamètre. Ces tiges se divi- sent en branches striées longitudinalement, garnies de feuilles alternes, oblongues, ovales, lisses, vertes, lui- santes, ondulées sur leurs bords, acuminées, longues de plus d’un pied et larges de cinq à six pouces. Ces feuilles paraissent criblées de points transparents lors- qu’on les place entre l'œil et la lumière. Avant leur développement elles sont renfermées dans une longue stipule membraneuse, caduque, dont on aperçoit les vestiges sur les branches qu’elle entourait. Les récep- tacles floraux sont placés dans les aisselles des feuilles. Toutes les parties de la plante laissent écouler par incision un suc laiteux. PÉRÉBIER. poT. /. PÉRÉBÉE. PÈRE-BLANC ou PÈRE JEAN. o1s. Synonyme vul- gaire d’Alimoche. F. CATHARTE. PÉREILÈME. Pereilema. 8or. Genre de la famille des Graminées, institué par Presle, avec les caractères suivants : épillets uniflores, à fleur sessile et poilue à sa base; ces épillets sont réunis deux ou quatre dans un involucre garni de soies au sommet du pédicelle qui PLR les soutient; deux glumes presque égales, carénées, bifides à l’extrémilé el ayant entre les découpures une arêle assez longue ; fleurs courtes; deux paillettes dont la supérieure trinervurée, terminée supérieurement par une barbe, l’inférieure à deux nervures et aiguë; trois étamines. L'espèce sur laquelle ce genre a été formé est annuelle ; elle a ses feuilles planes, sa panicule in- terrompue, en forme d’épi ; les épillets sont rassemblés el agglomérés. Cette plante à élé trouvée aux environs de Panama. PERENGO. o1s. L'un des synonymes vulgaires de Bisel. f. PIGEON. | PERENNIS. por. Synonyme de Vivace. ”. ce mot. PÈRE-NOIR. o1s. Plusieurs petits Oiseaux ont reçu ce nom vulgaire; entre autres le Fringilla Noctis, L., et le Loxia macroura. PÉRÉOLE, 8or. L'un des noms vulgaires du Bleuet des champs. PÉRESKIE. Pereskia. 8ot. Genre de la famille des Cactiers, établi primitivement par Piumier, puis réuni au genre Cactus, dont il a été séparé par Haworth et adopté par De Candolle. Ses caractères sont : sépales persistants, filiformes, adnés à l'ovaire et le plus sou- vent implantés sur le fruit; corolle en roue ; étamines nombreuses, dont les filaments sont beaucoup plus courts que les pétales; style filiforme; stigmates réunis et contournés en spire. Le fruit consiste en une baie ovale ou globuleuse, dont la pulpe environne les grai- nes; colylédons verts, grands et foliacés. Les Péreskies sont pour la plupart des arbres ou des arbrisseaux garnis de faisceaux d’épines aux aisselles des feuilles qui sont distinctes, planes, très- grandes el décidues dans la saison froide. Les fleurs sont solitaires, rare- ment paniculées, quelquefois latérales et plus souvent terminales. Pfeiffer en décril treize espèces, toutes de l'Amérique tropicale. PÉRESKIE BLEO. Pereskia Bleo, De Cand. Arbuste cylindrique, rameux, armé de faisceaux d’épines lon- gues, inégales, brunes et axillaires; ses feuilles sont d’un vert intense, de même que les rameaux, obovales, acuminées et parsemées en dessous de points rugueux. Les fleurs sont courtement pédonculées, d’un rouge de rose tendre. Du Mexique. PÉRÉZIE. Perezia. por. Lagasca a donné ce nom à un genre de la famille des Synanthérées, qu’il avait communiqué en premier lieu sous le nomde Clarionea au professeur De Candolle. Celui-ci, dans les Annales du Mus. d'Hist. nat., t. x1x, pl. 12, f. 2, en donna une description qui a été reproduite en abrégé à l’arli- cle CLARIONÉE. (F. ce mot.) Cassini a suivi les vicis- situdes de la nomenclature de Lagasca, en adoptant le Perdicium Magellanicum comme type du genre Pe- rezia, et il a réservé le nom de C/arionea pour un genre formé sur le Perdicium lactucoides, qui ne dif- fère essentiellement du Perezia que par son réceptacle hérissé de petites soies nombreuses et très-courtes au lieu d’être parfaitement nu. PERFECTION. Perfeclio. On regarde les êtres orga- nisés comme d’autant plus parfaits qu’ils sont composés d'organes plus distincts et plus nombreux. Du nombre des organes résultent el le nombre des fonctions, et la PER 451 manière plus ou moins complète, plus ou moins rapide, dont elles sont remplies. Lorsque le même organe sert à plusieurs fonctions, elles ne peuvent pas être exécu- tées simultanément, ou bien elles se dérangent l’une lPaulre. Ainsi une des supériorités de l’organisation humaine sur celle des Singes, résulle en ce que l'Homme a deux des extrémités de forme de pieds et les deux autres en forme de mains, complication qui lui permet de marcher avec les unes et de faire avec les autres une foule d'ouvrages délicats. Les Singes se servant pour toutes ces fonctions des quatre mains, ne possè- dent dans aucune la fixité des jambes de l'Homme, ou le {act et l'adresse dont celui-ci jouit, Évidemment deux sortes d'organes valent mieux qu'une seule. En botanique, on peut faire également l'application de ce principe : les plantes phanérogames, où les or- ganes reproducteurs sont compliqués et les organes fondamentaux de la nutrition au nombre de trois, bien distincts, sont plus parfaites que les cryptogames, où la reproduction sexuelle est au moins douteuse, et où la lige et les feuilles ne se distinguent pas nettement. Les plantes dicotylédones sont supérieures aux mono- colylédones, en ce que leurs organes sont ordinaire- ment plus nombreux et plus développés; leur tige en particulier présente des couches de nature diverse, qui constiluent des organes spéciaux fort impertants. Parmi les Cryptogames, les Fougères et autres plantes ana- logues, sont plus complétement organisées que les Al- gues, les Lichens et les Champignons, qui manquent de trachées, de vaisseaux, de stomates et de feuilles. En plaçant les quatre grandes classes de la botanique les unes au-dessus des autres, il ne faut pas s'attendre à ce que toutes les espèces de la première soient plus parfaites que celles de la deuxième, mais il faut consi- dérer l’ensemble de chacune d'elles, sans se laisser arrêter par des exceptions isolées. Une plante dicotylé- done parasite, manquant de certains organes, peut être inférieure à telle Monocotylédone, sans que la supé- riorilé générale des Dicotylédones puisse en être con- testée. Les zoologistes ont introduit l’usage de commencer lénumération des êtres par les plus parfaits, c’est-à- dire par l'Homme et les autres Vertébrés. Peut-être cela vient-il de ce que l'anatomie humaine a été longtemps la seule établie. On y trouve aussi cel avantage de passer successivement du connu à l'inconnu, de ce qui est plus clair à ce qui l’est moins, car les êtres compli- qués, où chaque organe a sa fonction spéciale, sont par cela même plus aisés à comprendre que ceux où plu- sieurs fonctions s’opèrent confusément et imparfaite- ment par un seul organe. Plusieurs botanistes ont suivi la marche inverse. Ils commencçaient par les plantes cryptogames, probablement à cause de l’analogie de quelques-unes avec des animaux inférieurs très-mal connus. Le professeur De Candolle, à l'invitation des zoologistes, a commencé la série des groupes naturels des végétaux par les plus parfaits, et son exemple a été suivi par la majorité des botanistes. PERFOLIÉ. Perfoliatus. BoT. Une feuille est Perfo- liée lorsque la tige se trouve bordée de toutes parts par son limbe, Ainsi les feuilles supérieures du Chèvre- 452 PER feuille (Lonicera Caprifolium, L.), celles du Chlora perfoliata, etc., sont Perfoliées. On considère, dans la plupart des cas, chacune d'elles comme deux feuil- les soudées à un tel point qu'elles ne forment qu’un tout. PERFORARIA. pot. (Choisy.) Sous-genre de Mille- Pertuis. . ce mot. PERFUSES. Perfusæ. Bot. Mirbel nomme ainsi les graines lorsqu'elles sont répandues dans l'intérieur du fruit, sur toute la surface, soit des valves, comme dans les Gentianes, soit des cloisons, comme dans les Pavots. PERGA. INS. /7. PERGUE. PERGALIA. BorT. (Ruell.) L’un des anciens noms du Papaver Argemone. V. PAVOT. PERGUE. Perga. 1Ns. Genre de l’ordre des Hymé- noptères, section des Térébrans, famille des Porte- Scies, tribu des Tenthrédines, établi par Leach. Carac- tères : antennes (rès-courtes, paraissant composées de six articles seulement ; le dernier beaucoup plus gros, formant une massue globuleuse ; labre apparent; man- dibules allongées, comprimées, unidentées ; languette trifide et comme digitée ; écusson carré, ayant une pe- tite dent de chaque côté à la partie postérieure ; ailes supérieures ayant une cellule radiale appendiculée, et quatre cellules cubitales : la deuxième recevant la pre- mière nervure récurrente, et la troisième la seconde nervure; la quatrième n’atteignant pas le bout de l’aile; jambes postérieures munies d’une épine dans leur mi- lieu et de deux autres aiguës à leur extrémité. Ce genre se distingue de toutes les autres Tenthrédines par l’ex- trémité de ses antennes brusquement formée en mas- sue : ce caractère ne se retrouve que dans les Bembex; mais ces derniers ont deux cellules radiales aux ailes supérieures, tandis que les Pergues n’en ont qu’une. On ne connait que peu d’espèces de ce genre, elles sont toutes propres à la Nouvelle-Hollande. PERGUE POLIE. Perga polila, Leach, Zool. Miscel., no 1, tab. 148, fig. 5 ; Lepell. de Saint-Farg., Monogr. Tenthr,, p. 40, n° 110. Longue de cinq à six lignes; antennes jaunes; troisième article plus long que les deux suivants ; (ête jaune; mandibules ferrugineuses, avec la base el l'extrémité noires; corselet ferrugineux, ayant une tache dorsale, les écailles des ailes, une ta- che sous les ailes et la partie postérieure de l’écusson d’un jaune obscur ; abdomen d’un violet brun en des- sus, ferrugineux en dessous, à reflet violet ; pattes jau- nes; cuisses ferrugineuses, avee un reflet violet; ailes fauves, transparentes, les supérieures ayant leur ner- vure extérieure, ainsi que le point marginal ferrugi- neux ; cellule radiale allongée, pointue aux deux extré- mités. Mâle et femelle. PERGULAIRE. Pergularia. Bot. Linné a créé ce genre qui appartient à la famille des Asclépiadées de Robert Brown, et à la Pentandrie Digynie. Il y avait compris quelques espèces formant un genre particulier désigné anciennement par Burmann sous le nom de Vallaris et adopté par R. Brown. Ce dernier auteur a formé son genre Marsdenia sur des plantes qu’il avoue lui-même être excessivement voisines des Pergulaires, puisqu'elles n’en diffèrent que parce que les folioles de la couronne staminale n’offrent point de dents à la PÉR face interne. Réduisant donc le genre Pergularia à un très-pelit nombre d’espèces, le célèbre botaniste de Londres (in Mem. Wern. Soc., 1, p. 51) lui assigne les caractères essentiels suivants : corolle hypocraté- riforme, dont le tube est urcéolé; masses polliniques céréacées, dressées, fixées à la base; stigmate mutique; follicules renflés et lisses ; graines aigrettées. À ces ca- ractères il convient d'ajouter, pour donner une connaïis- sance plus complète du genre, ceux qui font distinguer la section de la famille des Asclépiadées et la subdivi- sion où est placé le Pergularia. Ainsi les corpuscules du stigmate, au nombre de cinq, sont divisibles en deux parties, au moyen d’un sillon longitudinal; et ils portent à la base, ou de chaque côté, un processus auquel est fixée une masse pollinique; les anthères sont terminées par une membrane; la couronne sta- minale est à cinq folioles comprimées, indivises au sommet, et pourvues à leur face interne d’un petit appendice. Les Pergulaires sont des plantes volubiles, dont les feuilles sont larges et membraneuses, les fleurs jaunes, très-odorantes et disposées en cimes ou panicules, qui naissent des aisselles des feuilles. Au moyen des retranchements proposés par Rob. Brown, on ne compte qu'un petit nombre d'espèces; elles croissent dans l’Inde orientale, à la Chine et au Japon. PERGULAIRE ODORANTE. Pergularia odoratissima, Smith, in Hort. Kew., 2e édit., vol. 2, p. 83; Andrews, Bot. Reposit., lab. 185; Perqgularia tomentosa, L., Mant.; Cynanchum odoratissimum, Lamk. C’est l’es- pèce la plus remarquable. Sa tige est rameuse, grim- pante, garnie de feuilles cordiformes, acuminées. Ses fleurs ont la grandeur de la Primevère ordinaire; elles sont d’un jaune-verdâtre, d’une odeur agréable de ci- tron, surtout vers le soir; leur calice est plus court que le tube de la corolle, ce qui distingue essentiellement celte plante du Perqularia minor d’Andrews, ke- posit., tab. 184. PÉRIANDRE. Periandra. 5or. Genre de la famille des Légumineuses, institué par Martius el compris dans la Monographie des genres de cette famille, publiée par Bentham (Ann. des Wiener Museums, 1837, p. 120). Caractères : calice largement et courtement campanulé, à cinq dents dont les quatre supérieures sont plus courtes et la cinquième plus longue; étendard de la corolle largement orbiculé, pluslong que les ailes, rétréci à sa base, compliqué, exappendiculé, nu sur le dos, avec un onglet convexe, courtet large; ailes obli- quement obovales ou oblongues, droites ou un peu en faux; carène à peine plus courte que les ailes, large- ment semi-orbiculée, recourbée,obluse, avec ses pétales soudés au dos et courtement onguiculés; étamines mo- nadelphes ou subdiadelphes; anthères orbiculaires, uniformes ; ovaire subsessile et multiovulé; style re- courbé, glabre, non dilaté; stigmate capité. Le fruit consiste en un légume subsessile, linéaire, plano-con- vexe, avec l’une el l’autre sutures faiblement uninervu- rées, Lerminé par une pointe formée de la base du style persistant; semences comprimées, estrophiolées. Les Périandres sont des arbrisseaux ou des plantes her- bacées, qui appartiennent à l'Amérique du sud; leurs feuilles sont trifoliolées, à folioles opposées avec im- PÉR paire distante, et stipellées ; les stipules sont linéaires, acuminées; les fleurs, ordinairement rouges, sont ou solitaires ou réunies plusieurs ensemble sur un pédon- cule axillaire ; les bractées sont presque conformes aux stipules, et les bractéoles sont plus grandes, striées et couchées contre le calice. Martius en décrit neuf es- pèces qu’il divise en trois sections, suivant que la tige est dressée ou volubile, elc., elc. PÉRIANDRE A GRAPPES. Periandra racemosa, Mart. Sa tige est dressée, frutescente, cylindrique et pubes- cente; les folioles sont coriaces, ovalo-oblongues, séta- céo-mucronées au sommet, rotundalo-tronquées à la base, glabres en dessus, réticulées de veines pubéru- lentes en dessous, portées sur de courts péliolules; les grappes sont terminales, multiflores, entourées de brac- téoles de moilié plus courtes que le calice; les fruits sont glabriuscules. Du Brésil. Un autre genre Periandra, établi par Cambessèdes, a été réuni au genre Thylacosperme. #. ce mot. PÉRIANTHE. Perianthium. 8oT.Ce mot, qui signifie autour de la fleur, a été employé par Linné pour dési- gner en général toutes les sortes de calices ou d’in- volucres. Plusieurs botanistes s’en sont servis pour ex- primer l’ensemble des enveloppes florales, soit qu’elles forment un ou plusieurs verticilles, soit qu’elles se trouvent réduites à une simple écaille qui soutient les organes sexuels. On dit alors que le Périanthe est sim- ple ou double. Dans le second cas, le verticille externe reçoit le nom de calice, et le verticille interne celui de corolle. V. ces mots. Mirbel et R. Brown lui ont donné un sens plus restreint en l’appliquant au verticille uni- que de la plupart des plantes monocotylédones, consi- déré par Jussieu comme un calice, et pour lequel Erhart avait proposé le terme de périgone admis par Link et De Candolle. PERIBALLIA. BoT. Trinius a établi sous ce nom un genre de Graminées qui a pour type l’Aira involu- crata de Cavanilles, placé parmi les Airopsis par Rœ- mer et Schulles. PÉRIBLÈME. Periblema. Bot. Genre de la famille des Bignoniacées, établi par le professeur De Candolle pour une plante de Madagascar, qui lui a offert les caractères suivant(s : involucre caliciforme, ovale, un peu renflé, membraneux au sommet qui a trois ou qua- tre divisions pointues; calice caché par l’involucre el plus court que lui, à cinq lobes aigus; corolle infundi- buliforme, dont l’orifice estobconique et béant, le limbe subringent, à cinq lobes très-oblus; quatre étamines fertiles, à filaments glabres, à anthères dressées, ob- tiuscules, dont les loges sont séparées dès la base et parallèles; style filiforme ; stigmate concave, oblique- ment dilaté. ë PÉRIBLÈME A POINTES. Periblema cuspidata, DC.; Bignonia cuspidala, Baj. C’est un arbrisseau à feuilles opposées, simples, oblongues, lancéolées, acuminées, entières, membraneuses, soyeuses dans leur jeunesse, puis glabres; les pédicelles sont axillaires ou opposés aux feuilles, à une ou trois fleurs, munis de deux brac- tées linéaires sous l’involucre. PÉRIBOLE. Peribolus. mozL. Adanson, trompé par quelques différences entre les jeunes et les vieux ani- PÉR 455 maux des Porcelaines, différences plus remarquables encore dans les Coquilles, institua ce genre inutile qui dut être supprimé. 7. PORCELAINE. PÉRIBOTRYON. Peribotryum. 80T. Genre de Cham- pignons gastéromycètes, établi par Fries qui lui donne pour caractères : réceptacle arrondi, un peu lobé, formé par la production de flocons lâches, tendres et réticulés; dans les interstices des réticulations se trou- vent les sporidies. PÉRIBOTRYON DE PAVON. Peribotryum Pavoni, Fr. Ce joli Champignon est jaune, composé tout entier de filaments rameux et dichotomes; on le trouve sur les épines des Cactus, où il forme des masses sphériques d'abord simples, puis partagées en lobes sur lesquels se voient les fructifications. Chili. PÉRICALE. Pericalus.1ns. Coléoptères pentamères; genre de la famille des Carnassiers, tribu des Brachi- nides, établi par Mac-Leay et distingué de tous les autres de la même tribu par la lèvre supérieure, qui est échancrée; les antennes sont longues et atteignent à peu près les deux tiers du corps; le corselet est plus large en avant qu’en arrière, el les élytres sont assez larges. On n'en connaît jusqu'ici que deux espèces, toutes deux originaires de Java; l’une, PÉRICALE CICINDÉ- LOÏDE, Pericalus cicindeloides, décrite par Mac-Leay, et l’autre, PÉRICALE A GOUTTELETTES, Pericalus quita- tus,Chevrolat. Cette dernière est longue de cinq lignes, large de deux; elle est d’un bleu brillant, avec les ély- tres parsemées de taches orangées ou rouges, au nom- bre de dix sur chacune; la tête est couverte de stries longitudinales, et le corselet de stries transversales. PÉRICALLE. Pericallus. 1vs. Coléoptères pentamè- res; genre de la famille des Serricornes, division des Sternoxes, tribu des Élatérides, formé par Lepelletier, aux dépens des Taupins. Caractères : antennes dentées en scie; épistome ayant ses angles latéraux ordinaire- ment prolongés, et formant chacun une petite corne dirigée en avant; tête fortement déprimée, canaliculée longitudinalement dans son milieu; corps long, étroit, poli, très-glabre; corselet fort long, presque linéaire, un peu plus étroit que la base des élytres : ses angles antérieurs peu ou point arrondis, à peine creusé en dessous de chaque côté pour recevoir les antennes dans le repos; écusson très-petit, presque rond ; élytres sans stries prononcées, allant en diminuant sensiblement de largeur, dès la base jusqu’à l'extrémité, toujours terminées par une pointe particulière; plaque anale in- férieure des femelles portant, de chaque côté, une fos- sette oblongue, grande, ponctuée et velue; pieds assez courts; tarses filiformes. Les espèces de ce genre sont jusqu'ici exclusives au sud de l'Amérique. Sans doute la similitude du nom de ce genre avec celui du Pericalus de Mac-Leay amènera une substitution à l’un ou à l'autre. PÉRICALLE SUTURAL. Pericallus suturalis, Lepel.; Elater suturalis, Fab. Ses antennes sontnoires, ainsi que la (êle qui est armée de deux pointes courtes, avan- cées, aiguës; le corselet est jaune, avec une dent de cha- que côté, une raie noire au milieu et un point de même couleur placé entre la raie et la dent; écusson noir; élytres jaunes, avec la suture et une raie marginale 454 PÉR noires; deux raies noires sur l'abdomen et deux taches oblongues de la même couleur à la partie inférieure du corselet. Taille, de huit à quinze lignes. Du Brésil. PÉRICALLES. o1s. Nom que Vieillot a donné à une famille de l’ordre des Sylvains, et qui comprend les genres Phibalure, Viréon, Némosie, Tangara, Habia, Arrémon, Touit, Jacapa, Pyranga et Tachyphone. PÉRICALLIDE. Pericallis. or. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Sénécionides, formé par D. Don pour une plante que Lindley avait précédem- ment séparée des Cinéraires, avec lesquelles l'Héritier l’avait confondue, pour la placer parmi les Senecons. Or, le nouveau genre comprend toutes les Cinéraires des auteurs dont l’involucre est simple, multipartite et nu à sa base. PÉRICALLIDE PAS-D’ANE. Pericallis tussilaginis, Don; Cineraria tussilaginis, VHérit.; Senecio tussilagi- nis, Lindl., De Cand. Sa tige est droite, cylindrique, glabre et rameuse; les feuiiles sont peu nombreuses, sessiles, presque amplexicaules, grandes, cordiformes, anguleuses, presque à cinq lobes et dentées, vertes en dessus, d’un blanc verdâtre en dessous. Les fleurs sont grandes et réunies ordinairement cinq ou six ensemble par un involucre composé d’une douzaine de folioles unisériées et soudées à leur partie inférieure. Les fleu- rons femelles et fertiles, au nombre de douze ou treize, forment autour d’un réceptacle nu, une belle aréole d'un rouge de lilas; les fleurons du disque sont tubu- leux, hermaphrodites et d’un beau jaune d’or. Les anthères sont nues à leur base; les aigrelles sont ve- lues, simples et sessiles. De l’ile de Ténériffe. PÉRICALYMME. Pericalynma. BoTt. Genre de la famille des Myrtacées, établi par Endlicher qui lui donne pour caractères : fleurs axillaires ou termi- nales, sessiles ; tube du calice cylindrique, soudé avec l'ovaire par sa base qui est assez prolongée; son limbe est décidu, à cinq divisions; corolle composée de cinq pétales insérés sur l’orifice du tube calicinal, alternes avec les divisions du limbe, orbiculés, courtement on- guiculés; vingt à trente étamines insérées avec les pétales et plus courtes qu'eux; filaments filiformes, subulés; anthères biloculaires, longitudinalement dé- hiscentes ; ovaire semi-infère, à trois loges uniovulées; slyle filiforme; stigmate capité. Le fruit est une cap- sule demi-supère, triloculaire, déhiscente par chaque loge qui ne renferme qu’une seule semence. Les espèces de ce genre faisaient partie de celui des Leptospermes ; ce sont des arbrisseaux à feuilles allernes, exstipulées, elliptiques, subinéquilatères, à fleurs sessiles, axil- laires ou terminales, accompagnées de bractées coria- ces, membraneuses et carénées, cachant le tube du calice. Ces plantes appartiennent à la Nouvelle-Hol]- lande. PÉRICARDE. 200L. f”. MEMBRANES. PÉRICARPE.Pericarpium. 207. Nom quel’ondonne, dans le fruit, à la partie qui enveloppe la graine ou les graines. Ÿ. FRUIT. PÉRICENTRIQUE. Pericentricus. BoT. Quand les élamines sont insérées sur le calice, on qualifie l’inser- lion de Péricentrique. La Rose en fournit un exemple. PÉRICÈRE. Pericerus. crust. Genre de Décapodes, PER de la famille des Triangulaires, institué par Audouin qui lui donne pour caractères : antennes externes insé- rées sous le rostre, plus près des fossettes qui longent les antennes médianes que des orbites; serres nota- blement plus épaisses que les autres pieds, au moins chez les mâles, deux fois plus longues que le corps, et n’élant pas brusquement infléchies à l’origine des doigts; pieds des autres paires grands, les postérieurs propres à la marche et de grandeur ordinaire; troisième article des pieds-mâchoires extérieurs presque carré, terminé antérieurement par un bord droit, et tronqué obliquement ou échancré à la partie interne vers l’ex- trémité; abdomen formé au moins de cinq articles dans les deux sexes. PERICHÆNA. 8oT. (Lycoperdacées.) Genre établi par Fries dans la tribu des Trichiacées, auprès du genre Licea, dont il comprend plusieurs espèces; il est ainsi caractérisé par Fries, Syst. orbis veget., 1, p. 141 : péridium papyracé, régulier, persistant, simple, lisse, se coupant en travers; filaments intérieurs peu nom- breux et libres. Ces petits Champignons sont sessiles et croissent sur les bois pourris; ils diffèrent des Licea par le mode de déhiscence de leur péridium, des Lyco- gala par leur péridium simple, et de tous les deux par l'existence de filaments peu nombreux, il est vrai, dans l'intérieur de ce péridium. Fries rapporte à ce genre les Licea circumscissa, abietina, strobilina etincar- nata. PÉRICHET er PÉRICHER. por. Pour Périchèze. PÉRICHÈZE. Perichætium. 2oT. On donne ce nom, dans la famille des Mousses, à cet involucre formé par les feuilles qui entourent immédiatement les fleurs, el par suite la base du pédicelle de l’urne. Le Périchèze est formé de feuilles d’une forme souvent différente de celles du reste de la plante, et en cela il ressemble aux involucres des plantes phanérogames dont les bractées sont également des feuilles modifiées. Le Périchèze est en général beaucoup plus distinct dans les Mousses à fleurs terminales que dans celles à fleurs axillaires. Tantôt il enveloppe des ovaires et des anthères, et tan- tôt il ne contient qu’un seul de ces organes; caractère qui avait fait distinguer à Hedwig des Mousses herma- phrodites, monoïques et dioïques. PERICLADIUM. or. Link donne ce nom au pétiole dilaté de certaines feuilles, comme par exemple dans la plupart des Ombellifères. PÉRICLINE. Periclinium. or. Nom sous lequel H. Cassini désigne l’involucre des Synanthérées. 7. INVOLUCRE el SYNANTHÉRÉES. : PÉRICLINE. MIN. Même chose que Albite. 7, ce mot. PERICLYMENUM.8or.Tournefort se servit de ce mot pour désigner un genre qui, de même que plusieurs autres peu distincts, et du même auteur, fut réuni par Linné au Lonicera. Jussieu à rétabli les genres de Tournefort, à l'exception du Periclymenum qui est resté uni au Caprifolium. V. CHÈVREFEUILLE. PERICONIA. 8or. (Mucédinées.) Ce genre, d'abord établi par Tode, a été admis depuis par tous les bo- {anistes qui en ont enfin séparé le Pericontia ste- monitis, pour former le type du genre Cephalotri- chum. Les Periconia appartiennent à la dernière tribu PÉR des Mucédinées, à celle des Isariées; ils se présentent sous la forme d’un stipe roide, subulé, portant à son sommet une tête arrondie, couverte desporules; ce slipe est formé par des filaments byssoïdes, intimement sou- dés et qui divergent au sommet pour former le capi- tule terminal; la structure de ces plantes est donc la même que celle des Zsaria, si ce n’est que les filaments sont plus fortement unis, et que le capitule, parfaite- ment distinct du pédicelle, est arrondi. On connaît maintenant six ou sept espèces de ce genre, mais elles sont peu distinctes. Celle qui forme le type du genre est le Pericontia lichenoïdes, qui croît sur les tiges des herbes sèches, ainsi que la plupart des autres espèces. PERIDERÆA. por. Ce genre, institué par Weeb dans la famille des Synanthérées, pour une plante que Bro- tero avait placée parmi les Anthémides, sous le nom d'Anthemis fuscata, paraît se distinguer des espèces de ce dernier genre par la brièveté et la caducité des paillettes centrales de son réceplacle et par la forme de ses akènes. Le professeur De Candolle à placé cette même espèce dans le genre Maruta de Cassini. }. MARUTE. PÉRIDÉRIDIE. Perideridia. por. Genre de la familie des Ombellifères, institué par Reichenbach, qui lui donne pour caractères : limbe du calice décidu, à cinq dents; fruit subdidyme, contracté sur les côtés; méri- carpes ovales, à cinq paires de carènes à peine promi- nules; vallécules formées par trois bandes convexes, plus proéminentes que la carène; commissure à quatre bandes; carpophore bipartite; semence demi-lunaire. On ne connaît encore de ce genre qu’une seule espèce; c’est une plante herbacée, glabre, à feuilles multifides, à lobes linéaires, allongés; ombelle terminale grande, à dix rayons el fertile; ombelles latérales stériles et opposées; involucre et involucelles polyphylles, dont les folioles sont linéaires et aiguës. Elle est originaire de l'Amérique boréale. PERIDERMUM. 8oT. Et non Peridermium ou Peri- dernium, ainsi qu’il a été écrit par quelques bota- nistes. C’est un genre particulier de la famille des Uré- dinées, que Link avait d’abord formé pour les Æcidiun Pini, abietinum, elatinum et columnare, genre que Desvaux avait ensuite adopté sous le nom de Sphæro- theca. Mais depuis on n’a plus considéré ce groupe que comme une section assez naturelle des Æcidiers; elle diffère des autres Æcidiwm en ce que le péridium, très- développé, se coupe transversalement à la base, de manière à se détacher comme une sorte d’opereule. Ces espèces sont en général assez grandes, et l'Æcidium Pini est surtout remarquable par sa taille qui égale souvent celle d’un pois, et par sa manière de se déve- lopper sous l'écorce des branches déjà assez grosses. PÉRIDIER. Peridium. 8oT. Genre nouveau, proposé par Schott, dans le dernier voiume du Systema vege- tabilium de Sprengel (4ppendix, p.410). Lors même que ce genre serait établi sur des caractères plus com- plets que ceux sur lesquels il repose, on devrait en rejeter la dénomination, puisqu'elle est déjà employée en botanique. Sprengel rapproche ce genre du Pera de Mutis ou Perula des auteurs modernes. Ÿ. PÉRULE. PÉRIDINIER. Peridinium. 1nr. Ge genre a élé établi L PER par Ehrenberg dans sa classe des Phylozoaires poly- gastriques, légion des Anenthérés, section des Épitri- ques cuirassés, pour des animalcules sur le corps des- quels on n’aperçoit point de cils. PÉRIDIOLE. Peridiolum.BoT.Dans quelques plantes de la famille des Lycoperdacées, on observe deux péri- dions superposés; on distingue le plus interne par la dénomination de Péridiole. PÉRIDION. Peridium.BoT. On donne ce nom à l’in- volucre fibreux, coriace ou membraneux qui, dans les familles des Lycoperdacées, des Hypoxylons et dans quelques Mucédinées, enveloppe les sporules; le Péri- dion des Mucors, formé par la simple dilatation du fila- ment, est cependant tout à fait différent des autres Péridions et devrait être seulement désigné par le nom de vésicule. Dans les Lycoperdacées, le Péridion est formé par des filaments entrecroisés dans tous les sens, et qui, vers le centre, laissent des intervalles qu’oc- cupent les sporules; ce tissu fibreux forme tantôt une seule membrane épaisse et comme feutrée, tantôt plu- sieurs couches ou membranes distinctes, enfin quel- quefois il s'étend jusqu’au centre, sans laisser de cavité particulière pour les sporules, qui sont éparses dans l'intervalle des filaments. Dans les Hypoxylées, le Péri- dion, quoique analogue sous beaucoup de rapports à celui des Lycoperdacées, est beaucoup plus dur, plus compacte, et n'offre plus aucun indice de structure fibreuse ; il est probable cependant qu’il ne diffère que par la soudure plus intime des fibres qui le composent. PÉRIDISCAL. Peridiscalis. goT. Quand les étamines sont insérées au pourtour de la base d’un disque, on dit que cette insertion, qui s’observe assez fréquem- ment, est Péridiscale. PÉRIDOT. mix. Krysolilh et Olivine, Werner. Sub- stance vitreuse, d’un vert tirant sur le jaunâtre, infusi- ble, s’offrant, lorsqu'elle est cristallisée, sous la forme de prismes qui dérivent d'un prisme droit rectangu- laire, dans lequel la hauteur et les côtés sont entre eux à peu près comme les nombres 25, 14 el 11. Elle a quelquefois la structure lamellaire, et se clive assez facilement, parallèlement à Fun des pans du prisme. Dans les autres sens, la cassure est généralement con- choïde et éclatante. La pesanteur spécifique du Péridot est de 5,4. Sa dureté est supérieure à celle du Feldspath et inférieure à celle du Quartz. Il est faiblement ma- gnétique, et possède une double réfraction très-con- sidérable. Il est infusible au chalumeau, et brunit seulement un peu par l’action du feu. Considéré sous le rapport de ses variétés de formes, le Péridot offre plusieurs modifications principales; telles sont : le PÉRIDOT TRIUNITAIRE ; en prisme octogone, terminé par des sommets à six faces obliques et une horizontale. Le PÉRIDOT CONTINU ; en prisme à dix pans, avec som- mets à six faces obliques, et une horizontale. Le PÉ- RIDOT DOUBLANT ; en prisme dodécaèdre, terminé par des sommets à neuf faces, huit obliques et une hori- zontale. Sous le rapport de la texture, on peut partager l’en- semble des variétés de Péridot en deux subdivisions ou sous-espèces, correspondantes aux distinetions établies par le système de Werner. L'une, sous le nom de 456 PÉR Chrysolithe, comprendra toutes les variétés cristalli- sées, à cassure vitreuse el de couleur verte; l’autre, sous le nom d'Olivine, réunira les variétés granuleuses dont la couleur est variable, par suite des altérations qu'elles ont subies. CarysoLiTue. En cristaux généralement peu volumi- neux, d’un vert jaunâtre assez pur, passant au vert d'olive ou au vert pistache. Cette substance est une combinaison ou peut-être un mélange de Silicate de Magnésie et de Silicate de Fer. Elle est composée, d’après une analyse de Klaproth, de 59 parties de Si- lice, 42 de Magnésie et 19 d’Oxide de Fer. Son gisement est peu connu; il parait cependant que celte variété de Péridot appartient aux lerrains volcaniques, ainsi que l'Olivine. La plupart des Péridots cristallisés se trouvent dans le Levant, et arrivent par le commerce de Constan- tinople. On assure qu’il en vient aussi du Brésil. On a trouvé la Chrysolithe en pelits cristaux dans le Basalle à Mascareigne, à Montferrier près Montpellier, aux environs de Cassel, en Bohême, etc. La Chrysolithe est une pierre gemme peu estimée à cause de son faible éclat et de son peu de dureté. Une belle pierre ovale de neuf lignes et demie sur sept un tiers, valait en 1810 environ cent francs. Ozivine. Vulgairement Chrysolithe des volcans; Pé- ridot granuliforme d'Haüy. En grains séparés, ou ré- unis en masses plus ou moins considérables, à cassure vitreuse ou raboteuse; pesanteur spécifique : 3,2; cou- leur : vert-jaunâtre, lorsque la substance n'est point altérée; mais elle est sujette à la décomposition, et passe alors du vert au jaune-verdâtre, au rougeàtre el au noirâtre. Elle prend quelquefois l'éclat gras et mé- talloïde et une structure laminaire assez sensible. Ana- lyse de l’Olivine de Langeac, en Vivarais, par Berthier : Silice, 40,80; Magnésie, 42,80; Fer oxidé, 16,40. — De l'Olivine d'Unkel, par Klaproth : Silice, 57,50; Magnésie, 47,50; Fer oxidé, 15. — Le Péridot Olivine appartient au Basalte el aux autres roches volcaniques analogues. On ne le connaît encore que dans ces terrains où il est caractéristique. Il s’y présente sous forme de petits grains vitreux, d’un jaune verdâtre, réunis souvent en masses nodulaires, de la grosseur de la tête. Tous les dépôts basaltiques en contiennent une plus ou moins grande quantité, et par conséquent il existe dans une | mullitude de localités différentes qu'il serait trop long d’énumérer. L’Auvergne,le Velay, le Vivarais, la Hesse, la Saxe, la Bohème, l'Écosse, l'Irlande, Ténériffe, Mas- careigne, l’offrent en grande quantité. La couleur vert- jaunâtre de ce Péridot est rarement uniforme : elle passe au jaune sale et au rougeâtre par l'effet d’une altération qui, lorsqu'elle est très-avancée, donne lieu à ces variétés que l’on a décrites sous les noms de Lim- bilite et de Chusite. La Limbilite de Saussure est une substance en grains irréguliers, d'un jaune plus ou moins foncé, tendre, et fusible en émail blanc ou noir, et que l’on trouve dans les cavités d’une Roche basal- toïde de la colline de Limbourg sur les bords du Rhin. PÉRIDOT FERRIQUE. Ce minéral a été trouvé par Gi- gar, aux iles Fayal et Pros (Açores); il est engagé dans une roche en place, d'aspect amygdaloïde, composée en majeure partie d’une pâte gris-clair de Leucile et PÉR d’Albite. Ce Péridot est d’un brun rougeâtre foncé; sa dureté est intermédiaire de celles du Feldspath et du Quartz; sa densité est 4,1. Chauffé dans un tube de verre, il donne de l'Eau chargée d’un peu d’Acide hydrochlorique. Traité par l’Acide hydrochlorique, les 0,86 se décomposent en faisant gelée. Analyse : Silice 51; protoxide de Fer 62,5; Chaux 0,5; Alumine 3,5; Magnésie 0,5; oxide de Cuivre 0,5; oxide de Plomb 1,5. PERIDROMA. got. Necker a proposé ce mot pour désigner le pétiole ou rachis des feuilles de Fougères, qui porte en même temps les organes de la fructifica- tion. ‘ PÉRIDROMIE. Peridromia. ins. Lépidoptères diur- nes; genre de la famille des Nymphaliens, institué par Boisduval qui lui assigne pour caractères : corps al- longé; palpes une fois aussi longues que la tête, ter- minées en pointe droite; antennes grêles, un peu moins longues que le corps, terminées en une longue massue fusiforme, assez grêle; corselet presque cylindrique ; ailes grandes, à cellule discoïdale fermée : les posté- rieures formant une gouttière, embrassant les côtés de l’abdomen; pattes antérieures frangées, de longs poils de chaque côté : les intermédiaires el les posté- rieures fort longues, avec les tarses et les jambes mu- nis de petiles épines; ces dernières en ayant surtout deux plus fortes à l'extrémité; crochets des {arses for- (ement arqués. PÉRIDROMIE FÉRONIE. Peridromia feronia, Boisd.; Papilio feronia, L. Corps gris; antennes noires ; ailes d’un brun noirâtre, parsemées d’une multitude de pe- ttes taches irrégulières et bleuâtres, ayant en outre assez près de l'extrémité, une rangée de taches ocel- lées et une douzaine de l(aches grisâtres assez grandes; le dessous est grisâtre vers la base, noir dans le reste de leur étendue, parsemé de taches blanches irrégu- lières ; le dessous des secondes ailes est d’un gris ver- dâtre, avec quelques lignes noires dans le milieu, et près de l'extrémité une rangée de faches blanches bordées de noir. Envergure, trois pouces. Du Brésil. PÉRIER Er PÉRIET. o1s. Synonymes vulgaires de Proyer. 7. BRUANT. PÉRIGONE. Perigonium. 80T. Erhart nommait ainsi l'enveloppe des fleurs, dans le sens que plusieurs bota- nistes ont depuis attaché au mot Périanthe ( Perian- thium). De Candolle, dans la Théorie élémentaire, lui a donné la même signification; mais dans son Or- ganographie végétale, t. 1, p. 505, il l’applique, ainsi que l'avait proposé Link, à l’enveloppe florale unique des monocotylédons et de plusieurs autres plantes où l'on est fort embarrassé pour décider si c’est une co- rolle ou un calice. Les parties dont le périgone se com- pose ne peuvent donc recevoir le nom de sépales ou celui de pétales, et-le professeur de Genève innove à leur égard le terme de Z'épales. PÉRIGONE. Perigona. ins. Coléoptères pentamèreés; genre de la famille des Carnassiers, tribu des Cara- biques, institué par Delaporte qui lui assigne pour ca- ractères : antennes courtes, allant en grossissant vers l'extrémité : premier article très-grand, les deux sui- vants triangulaires, tous les autres grands, le dernier ovalaire; palpes longues, à dernier article pointu, PÉR - enclavé à sa base dans le précédent; lèvre transversale, tronquée en avant, très-légèrement échancrée; tête assez grande ; yeux globuleux; mandibules fortes et aiguës ; corselet élargi en avant, avec les angles anté- rieurs avancés et les côtés arrondis : il est rétréei en arrière, tronqué au bord postérieur ; écusson triangu- laire, assez grand, tronqué un peu obliquement à l’ex- trémité; corps plan; pattes fortes ; jambes antérieures arquées et fortement échancrées au côté interne; cuis- ses offrant une excavation qui occupe plus de la moitié de leur longueur ; les trois premiers articles des tarses antérieurs fortement élargis. PÉRIGONE PALE. Perigona pallida, Delap. Elle est d’un jaune rougeàtre; la tête et le corselet sont un peu plus obscurs : le dernier est rebordé latéralement, sil- lonné au milieu, offrant une impression allongée de chaque côté. Taille, une ligne et demie. On la trouve au Sénégal. PÉRIGYNANDE. Pertgynanda. vor. Necker a em- ployé ce mot pour désigner les enveloppes florales ; le calice était la Périgynande extérieure, et la corolle la Périgynande intérieure. On trouvera une définition très-étendue de la Périgynande de Necker dans la Phy- tozoologie philosophique qui précède ses Ælementa Botanica, t. 1, p. 16 et suiv. PÉRIGYNE ou PÉRIGYNIQUE. sor. On dit qu'un organe floral est Périgyne lorsqu'il est inséré sur la face interne du calice au-dessus du point d'attache de l'ovaire, comme par exemple dans les Rosacées, les Salicariées, etc. L'insertion Périgyne a fourni à Jussieu un mode de division dans les classes de sa Méthode nalurelle. PÉRIGYNION. Perigynium. or. Ce nom a étédonné par Link à la petite vessie membraneuse, qui dans l’ap- pareil floral des Laiches (Carex), entoure l'ovaire; cette membrane est traversée à son sommet par le style. PÉRIKLINE. min. L'une des espèces du genre Feld- spath, dans le Système minéralogique de Breithaupt, ayant pour caractères principaux, d’avoir un double clivage sur les faces latérales du prisme, de se réduire difficilement en fritte au chalumeau, et d’être insoliuble dans les Acides concentrés. Elle est formée d’un atome de Trisilicate alcalin, combiné avec trois atomes de Trisilicate d’Alumine. La Périkline se {trouve à Zoblitz, dans l’Erzgebirge, où elle forme, avec PAmphibole, une sorte de Siénite au milieu de la Serpentine. PÉRILAMPE. Perilampus. ins. Genre de l’ordre des Hyménoptères, section des Térébrans, famille des Pupi- vores, tribu des Chalcidites, établi par Latreille etayant pour caractères : mandibules presque carrées, à dents très-forles el au nombre de trois à l’une et de deux à l’autre; lLige des antennes courte, et sa massue en fuseau. Ce genre se distingue des Cléonymes et des Spalangies parce que ceux-ci ont les mandibules biden- tées. Les Ptéromales, qui sont plus voisins, en sont cependant séparés parce que la tige de leurs antennes est allongée, cylindrique, et que les dentelures de leurs mandibules sont plus petites. Enfin les genres Encyrte, Platygastre, Scélion et Téléas s’en éloignent par leurs mandibules terminées en une pointe simple et sans dentelures. Le corps des Périlampes est court et gros; 8 DICT. DES SCIENCES NAT. DÉR 457 leur tête est grosse, elle a une profonde cavité frontale qui s'étend jusqu'aux yeux lisses et reçoit les antennes dans le repos ; le chaperon est distinet, et l’on voit sur le vertex les trois petits yeux lisses qui sont gros, sail- lants et placés en ligne droite sur son bord antérieur ; les palpes sont très-courtes; le segment antérieur du corselel est très-étroit et ne forme qu’un rebord trans- verso-linéaire ; l’'écusson est très-grand; les ailes su- périeures n’ont qu’une seule nervure sensible, laquelle partant de la base de l’aile, sans toucher au bord ex- térieur, se recourbe ensuite pour rejoindre ce bord qu’elle suit jusque passé le milieu, et émet intérieure- ment, avant de disparaître, un petit rameau élargi à son extrémité, qui commence la cellule radiale sans l'achever ; on ne voit point d'autre cellule dans l’aile. Les ailes inférieures ont une nervure semblable à celle des supérieures, mais qui n’émet point de rameau; l'abdomen est court, rhomboïdal; les pattes sont assez fortes, de longueur moyenne; toutes les cuisses sont simples. Les espèces de ce genre sont peu nombreuses; elles vivent dans leur premier état aux dépens de diffé- rentes larves et surtout de celles qui sont la cause du développement des Galles. PÉRILAMPE VIOLET. Perilampus violaceus, Latr.; Diplolepis ruficornis, Fabr.; Cocqueb., Illustr. Icon. Ins., 1, tab. 1, f. 8, la femelle; Diplolepis violacea, Fabr.,le mâle; Chalcis violacea, Panz., Faun. Germ., fasc. 88, fig. 15, mâle. Long de deux lignes; têle et corselet noirs ; antennes entièrement rousses; abdo- men @’un bleu brillant; ailes transparentes; pattes d’un noir bleuâtre, avec une partie des jambes et les tarses jaunes (femelle). Le mâle a un reflet métallique sur la tête et le corselet, les antennes brunes et l’ab- domen violel; ses pattes ont un peu plus de jaune que dans la femelle. Europe. PERILEUCOS. min. Suivant Pline, c'était une Pierre à bords blanchâtres, probablement une sorte d’'Onyx. PÉRILITE. Perilitus. 1vs. Genre d'Hyménoptères de la tribu des Ichneumonides, établi par Nées d’Esen- beek, et mentionné par Latreille comme voisin des genres Vipion, Bracon et Microgastre. Caractères : premier segment de l’abdomen conique, fortement ré- tréci en pétiole ; tarière saillante; une cellule radiale, ovale-aiguë; trois cellules cubitales : la deuxième pres- que carrée, ou plus large que longue. Ces insectes ont en général peu de consistance dans leurs téguments, ce qui produit chez eux de grandes variations dans les nuances qui distinguent les individus; leurs ailes ont un pli transversal, irrégulier, qui passe sur la nervure commune aux deux premières cellules eubitales; la tête, ordinairement de la largeur du corselet, a peu d'épaisseur; les palpes, les antennes et les pieds sont longs et grêles; le second article des palpes est un peu dilaté au côté intérieur; le corselet est grand, épais; le prothorax est fort court; le dos du mésotho- rax est égal; la tarière est toujours saillante. PÉRILITE Dispar. Perilitus dispar, Wesm, Cette espèce est testacée, avec les tarses blancs ; les antennes du mâle sont noirâtres, à l'exception des deux premiers articles qui sont fauves en devant; le milieu du front, du vertex et de l’occiput est d’un noir obscur; le stig- 28 PÉR mate des ailes est brun; les jambes sont noires, et les larses ont leurs articles intermédiaires blanchâtres. Taille, cinq lignes. Belgique. PÉRILLE. Perilla. pot. Genre de la famille des La- biées et de la Didynamie Gymnospermie, L., offrant les caractères essentiels suivants : calice à cinq divisions courtes, presque égales, formant deux lèvres dont la supérieure très-courte; corolle labite, à quatre seg- ments : le supérieur échancré,les deux latéraux élargis, linférieur plus long et obtus; quatre étamines didyna- mes; anthères purpurines; style divisé en deux presque dans toute sa longueur, ayant une des branches stig- matiques plus longue que l’autre. Ce genre a été réuni par Lamarck (Zl{lustr. Gen., tab. 505) au genre Men- tha, dont il diffère néanmoins par le port et quelques caractères qui permettent de l’adopter. PÉRILLE A FEUILLES DE BasiLic. Perilla Ocymoides, L.; Mentha Perilloides, Lamk., loc. cit. C’est une plante herbacée, dont la tige, quadrangulaire et ur peu velue, s'élève à environ deux pieds. Ses feuilles sont grandes, péliolées, ovales-acuminées, dentées en scie, velues et parsemées de points transparents. Les fleurs sont petites, blanchâtres ou purpurines, tournées d’un seul côté, pédicellées et disposées en grappes axillaires ou {erminales, accompagnées de bractées. Celle plante estoriginaire des Indes orientales. PÉRILOMIE. Peyrilomia. mor. Genre de la famille des Labiées et de la Didynamie Gymnospermie, L., établi par Kunth (Nova Gener. el Spec. Plant. œæqui- noct., 2, p. 527, tab. 159) qui l’a ainsi caractérisé : calice campanulé, gibbeux sur le dos, à deux lèvres égales et entières; corolle dont le tube est cylindrique, légèrement arqué, beaucoup plus long que le calice; le limbe à deux lèvres planes : la supérieure échancrée, l’inférieure à trois divisions dont celle du milieu plus grande; quaire étamines didynames, à anthères bilo- culaires; didymes, l’une des loges est avortée dans deux étamines ; quatre akènes au fond du calice persistant, bordés d’une aile membraneuse et laciniée. Ce genre a de l’affinilé avec les Scutellaires et les Basilics; il se rapproche surteut des premières par son calice relevé ‘ en bosse, mais il s'en distingue suffisamment par la forme de sa corolle et par ses akènes bordés d’une aile. Il ne renferme que deux espèces auxquelles Kunth a donné les noms de Perilomia scutellarioides et Peri- lomia ocyimoides. Ce sont des plantes indigènes du Pérou, herbacées, à feuilles ovales, acuminées, à fleurs rouges, axillaires, disposées en une sorte de grappe munie à la base de deux bractées linéaires, subulées, plus courtes que le calice. PÉRINET, PÉRINETTE. o1s. Noms vulgaires par lesquels on désigne la variété ardoisée du Coqetde la Poule domestique. F7. Con. PÉRINGLE ou PÉRINGUE. o1s. Synonyme de Mé- sange, particulièrement de Mésange charbonnière, dans le midi de la France. PÉRIOLE. Periola. pot. (Lycoperdacées.) Ce genre, qui appartient à la tribu des Sclérotiées, a été établi par Fries; il se rapproche des genres Acinula du même auteur, et Xyloma de De Candolle, et d’un autre côté il a de l’analogie avec les Trémelles par sa consistance PÉR gélatineuse; il est ainsi caractérisé : tubercules sans racines, de forme arrondie ou irrégulière, homogènes, charnus ou gélatineux intérieurement, recouverts d’une écorce mince, se changeant en une villosité persistante; sporules éparses vers la surface. Ce genre ne renferme qu’un petitnombre d'espèces qui croissent sur les vieux troncs d'arbres ou sur les végétaux qu’on conserve dans les caves. Le type du genre est le Sclerotium hirsutum, figuré par Schumacher dans le Z/ora Da- nica, ab. 1510. C'est une très-petile plante d'environ deux lignes de diamètre, qui forme des tubercules ob- coniques d’un jaune d’ocre sur le Zhizomorpha sub- corticalis qui croit lui-même sur les vieux troncs des Hèêtres. Le Periola pubescens croît sur les Agarics en putréfaction, et le Periola tomentosa sur les Pommes de terre renfermées dans les caves. PÉRIOPHTALME. Periophtalmus. pots. Ce genre d’Acanthoptérygiens, de la famille des Gobioïdes, formé par Schneider aux dépens des Gobies, après avoir été longtemps contesté, a finalement été reconnu et adopté par la plupart des ichthiologistes; conséquemment il a a dû trouver ici sa place, quoiqu’il en ait déjà été som-. mairement traité à l’article Gogr£. Les caractères qu’on lui assigne sont les suivants : tête entièrement écail- leuse; yeux très-rapprochés l’un de l’autre, garnis à leur bord inférieur d’une paupière qui peut les recou- vrir; nageoires peclorales écailleuses sur plus de Ja moilié de leur longueur, ce qui leur donne l'air d’être portées sur une sorte de bras; ouïes fort étroiles. Les Périophtalmes vivent très-longtemps hors de l’eau; et aux Moluques, leur patrie, on les voit souvent ramper et sauter sur la vase pour échapper à leurs ennemis ou pour atteindre les petits Crustacés dont ils se nour- rissent. PÉRIOPHATALME DE KALOLO. Periophtalmus Kalolo, Less. Ce Poisson a le corps légèrement comprimé sur les côtés, finissant en pointe; sa têle est conique, tron- quée en avant, à chanfrein presque vertical; la bouche est petite et inférieure; les yeux se touchent par la base, ils sont globuleux, saillants, verticalement placés au-dessus du front, et comme pédiculés. La peau des opercules et du corps est lisse, muqueuse; la ligne latérale est droite; la première dorsale a quinze rayons simples; elle est haute, dentelée et taillée en quart de cercle; la deuxième a onze rayons anastomosés, elle est (otalement séparée de la précédente par un étroit intervalle; Ha pectorale à onze rayons simples; les ca- topes sont soudées à leur base et dirigées de dedans en dehors; elles ont six rayons rudes; l’anale est mince, placée au-dessus de la deuxième dorsale; la caudale est oblongue arrondie, à dix rayons anastomosés. Tout le corps est gris, linéolé de bleuâtre et marbré de rous- sàtre ; l'œil est jaune, avec l'iris noir; les nageoires inférieures sont grisâtres, les autres sont roussâtres, tachées de blanc et de noir. Taille, sept pouces. Du Havre d'Offack. PÉRIPATE. Peripatus, ANNËL. Ce genre n’est connu que depuis peu de temps; on en doit la distinction à Guilding, qui l’a caractérisé dans un travail sur les Mollusques des iles Caraïbes. Quoiqu'il lait fait con- naître le premier et que le nom de Peripatus qu'il lui PÉR a imposé doive être adopté, il paraît, d'après Gray, (Zoological Miscellany, {. 1, p. 6) que Sloane pendant son excursion à la Jamaïque, s'était déjà procuré l’es- pèce sur laquelle il repose; le sujet qui a fait partie de la collection de Sloane et qui est actuellement au Bri- tish Museum, à Londres, aurait reçu de Shaw le nom inédit de Vereis pedala, et Leach en aurait fait un genre particulier sous la dénomination de Æunura Shawianum, également restée manuscrite. Les caractères du Péripale sont assez singuliers, et comme ils tiennent en même temps de ceux de deux groupes d'animaux que beaucoup d’auteurs placent assez loin l’un de l’autre, dans leur classification, il n’a pas été facile d’assigner la place qu'il doit occuper. Toutefois l'opinion de Guilding, qui en ferait une classe parmi les Malacozoaires, n’a pas besoin d’être combattue, le Péripate appartient au type des animaux articulés et il est évident que ses affinités sont plutôt avec les Myriapodes et les Annélides à soies, ou Chéto- podes, que Blainville place l’un après l’autre dans la série desanimaux articulés, qu'avec aucun autre groupe de cette dernière catégorie. C’est donc une forme in- termédiaire à ces deux groupes, et comme il n'appar- tient réellement à aucun d’eux, le naturaliste qui vient d'être cité admet dans ses cours une nouvelle elasse d'Entomozaires sous le nom de Mélacopodes, et à laquelle il rapporte le prétendu Mollusque. Blainville définit ainsi les Mélacopodes et le genre unique qu'ils comprennent : corps articulé, mou, contractile, al- longé, subeylindrique, faiblement atténué et oblus aux deux extrémités; tête peu distinete et formée d’un seul anneau; orifices du canal intestinal simples, médians, infrà-terminaux ; bouche longitudinale, bilabiée (Au- douin et Milne Edwards font connaitre que dans l’in- dividu qu’ils ont étudié, ils ont reconnu une petite trompe armée de mâchoires bien développées); organes de la génération bisexuels : on ne les connaît que chez la femelle où ils ont leur orifice médian infère un peu en avant de l’anus. Appendices céphaliques formés par une paire de tentacules subannelés et subrétractiles, coniques-aigus; yeux sessiles situés à la base extérieure des précédents; pieds (sans cirrhes ni branchies) mous, similaires, uniramés, formés par un mamelon assez saillant, articulé et pourvu à son extrémité de soies courtes et uniformes. Blainville s'exprime ainsi au sujet du genre Péripate: «L'auteur qui a établi ce genre le regarde comme appar- tenant au (ype des Malacozoaires, dans lequel il en fait cependant une classe particulière, sous le nom de Poly- poda : mais il est évident que ce n’est pas à ce type qu'il doit être rapporté, même en se bornant à l'examen superficiel et à plus forte raison en étudiant l'organi- sation. Le corps est évidemment vermiforme, quoique en général assez peu allongé; sa coupe est subcylin- drique ou du moins ovale, un peu déprimée, peut-être cependant un peu plus en dessous qu’en dessus; il est un peu atlénué vers les extrémités, plus en arrière qu’en avant où il est comme tronqué; quoiqu'il ne soit pas aussi évidemment articulé que dans les Myria- podes et même dans la plupart des Chétopodes, il est cependant aisé de voir que la peau est plus molle et PER 439 plus tuberculeuse dans des endroits que dans d’autres où doivent plus spécialement s’exéculer les mouve- ments, de manière qu’elle est au moins annelée. Les anneaux du corps sont du reste généralement peu nom- breux, et la nouvelle espèce que je décris ( Peripalus brevis) n’en a même que dix-sept, sans compter il est vrai ni la partie céphalique ni la caudale. La tête est peu distincte et formée par un seul anneau, au moins aussi long que les deux suivants pris ensemble: il n°y a pas d’anneaux trachéens distincts, non plus que de thoraciques, abdominaux ni coccygiens; Lous sont en- tièrement semblables, si ce n’est en longueur et en largeur où ils diffèrent un peu, et tous sont pourvus d’appendices semblables. Les deux orifices intesti- naux sont, sur la ligne médiane, subterminaux et infères : l’antérieure ou la bouche est en fente de forme longitudinale, siluée vers le milieu de l'anneau céphalique, à sa face inférieure et pourvue de lèvres latérales dont les tubercules cutanés simulent des sortes de dents extérieures. L’orifice postérieur, ou l'anus, est beaucoup plus petit et est également infé- rieur, mais il est tout à fait terminal; il n’est pourvu d'aucun appendice. La terminaison des organes de la génération, qui sont séparés sur deux individus diffé- rents, se fait du moins pour le sexe femelle par un orifice unique, et par conséquent médian, situé en avant de l'anus. «Quant aux appendices, la (ête est pourvue de tenta- cules simples, coniques, assez longs, annelés ou suh- articulés et grossièrementrétractiles; ils sont implantés de chaque côté du bord frontal ou antérieur. On re- marque à la partie externe de leur base, et par con- séquent de chaque côté un stemmatle ou un point pseudo-oculaire, formé par un petit disque cordé, un peu convexe et simple. Les pieds où appendices des anneaux du tronc sont (ous parfaitement similaires. et même presque de la même dimension, quand on y regarde peu attentivement. Ils semblent n'être formés que par une sorte de mamelon à l'extrémité duquel sont de petits crochets; mais en les étudiant plus atten- tivement, on voit que ces mamelons sont formés de trois ou quatre articulations fort courtes et rugiformes, pouvant presque rentrerles unes dans les autres comme les tubes d’une lunette d'opéra, et dont le dernier, bien plus étroit, est terminé par un élargissement bilobé, avec une paire de crochets arqués et cornés entre les deux lobes; en sorte que ce pied ressemble un peu à celui de certains insectes hexapodes. «L’anatomie des Péripates est aussi toute particulière et ne convient exactement à aucun groupe connu. L’enveloppe cutanée est assez épaisse, assez solide et même assez résistante en dehors; elle est couverte de très-petits tubercules cornés, disposés par séries (rans- verses, et donnant au corps la disposition annelée dont il est parlé plus haut; elle ne m’a pas paru devoir être muqueuse à l’état vivant; en dedans elle est doublée, avec adhérence, par une lame de fibres musculaires d’un aspect assez soyeux et d’une assez grande résistance. Cette lame est, du reste, composée de deux couches de fibres : les unes moins nombreuses, transverses et inter- nes, les autres, au contraire, longitudinales ctpartagées 429 PÉR en muscles dorsaux, ventraux et latéraux, à peu près comme dans tous les Enltomozoaires, ce qui fait sup- poser que le mode de locomotion est analogue. Le canal intestinal est complet et libre, du moins à ce qu'il m'a paru, dans la cavité formée par l'enveloppe cutanée; très-étroit à l’orifice buccal, il s’élargit à peu de distance de l’extrémité antérieure et conserve à peu près le même diamètre jusqu’à l’anus, où il se rétrécit de nouveau pour s'ouvrir à l'extérieur. II ne forme du reste aucune circonvolution, et l’on ne peut y distin- guer nettement les parties que l’on a désignées chez les animaux supérieurs, sous les noms d’œsophage, d’esto- mac, d’intestins grêle et gros, de rectum, etc. : tout est véritablement estomac ou rectum; les parois en sont excessivement minces, elles sont boursoufflées, et je n’ai pu distinguer aucun organe hépatique, soit libre, soit adhérent. » Wiegman considère comme des pattes atrophiées les deux organes que Guilding, Blainville, Audouin et Edwards, signalent comme des yeux. Les Péripates ont été principalement trouvés dans l’Amérique méridio- nale. Ils vivent sous les arbres, dans les endroits hu- mides des grandes forêts. Guilding a trouvé à Saint- Vincent, l’une des Antilles, l'unique exemplaire qu’il ait eu en sa possession. Get Entomozoaire était parmi des plantes recueillies par l’auteur au pied du mont Bonhomme. C’est de la Jamaïque que l'animal de la collection de Sloane avait été rapporté; celui qu’a vu Mac-Leay était de Cuba, et Audouin et Milne-Edwards ont rédigé, d’après un Péripate trouvé à Cayenne par Lacordaire, les détails qu’ils ont publiés sur ce genre. Lacordaire l’a pris sous des bois pourris, enfoncés dans la vase sur les bords de la rivière d'Appronage, à trois lieues de son embouchure; les eaux étaient de nature saumâtre. C’est en Colombie que le Péripate étudié par Wiegman a été trouvé; il a dix-neuf paires de pattes; il est terrésitre et vit dans les bois, sous les troncs d'arbres pourris. Est-ce une espèce différente de celle de Guilding? C’est ce qui ne pourra être admis que lorsqu'il aura été possible de comparer des individus du Chili avec la figure et la description de l’auteur anglais. Quant aux autres exemplaires donnés comme étant aussi de mêine espèce, la question n’est pas plus facile à résoudre, quoique l’on doive remarquer avec Wiegman que la figure donnée par Audouin et Edwards diffère de celle qu’a publiée Guiiding. Quoi qu'il en soit, voici, jusqu’à plus ample informé, la synonymie qu'il a élé possible d'établir : PÉRIPATE IULIFORME. Peripatus iuliformis, Guild., Zool. Journ., 11, pe 444, pl. 14, 1826, Isis, 188; Aud. et Edw., Ann. Sc. nat., Gray. Zoolog. Miscell., pl. 6, 1851; Wiegman, Archiv. fur naturg, 1837, p. 195. Venilia Blainvillii, Gay. I est brun-noir, annelé de jaune, à ventre brun-rosé, avec le corps tuberculeux et une ligne dorsale noire. Sa longueur est de trois pouces, el sa largeur de trois lignes; il marche quel- quefois en rétrogradant, et lorsqu'il est irrité, une li- queur glulineuse suinte de sa bouche. PÉRIPATE courT. Peripatus brevis, Blainville, Ann. Se. nat., 2% série, VII, p. 58, note 2. Corps subfusi- forme, chagriné, pourvu de quatorze paires de pates; PÉR noir, velouté en dessus, blanc-jaunâtre en dessous; longueur lotale, en comprenant les anfennes, quarante- trois millimètres; plus grande largeur, quatre milli- mètres. Animal lerrestre, recueilli par Goudot pendant une excursion à la montagne de la Table.Cap de Bonne- Espérance. PÉRIPÉE. por. 7. PIRIPEA et BUCHNÈRE. PÉRIPHÉRIQUE. Periphericus.or. On dit que l’em- bryon est Périphérique quand il est courbé et plus long que la graine. PERIPHEROSTOMA. BoT. Le genre de Champignons Hyménomycèles, institué sous ce nom par Gray, a été réuni au genre Hypoxylon de Bulliard. PÉRIPHORANTE. Periphoranthium. vor. Le pro- fesseur Richard donnait ce nom à l’involucre des cala- thides de Synanthérées. PÉRIPHORE. BOT. /. DISQUE. PERIPHRAGMOS. 8oT. Ruiz et Pavon, dans leur Flore du Pérou, ont établi, sous ce nom, un genre identique avec le Cantua de Jussieu. }. ce mot. PÉRIPHYLLES. Periphylla. 8oT. Link a ainsi nommé les paloles ou petites écailles hypogynes des Graminées. PÉRIPLE. Periples. concn. Genre de Coquilles mul- tiloculaires, microscopiques, proposé par Montfort dans sa Conchyliologie systématique (£. 1, p. 270). Il n’a point été adopté; mais Férussac en a fait une sous-divi- sion du genre Cristellaire. PERIPLOCA. BOT. Ÿ”. PÉRIPLOQUE. PÉRIPLOCÉES. Periploceæ. Bot. R. Brown a ainsi nommé la seconde section de sa famille des Asclépia- dées. Elle est caractérisée par ses masses polliniques, au nombre de cinq à vingt, et granuleuses (chaque grain composé de quatre petites sphères réunies); une à quatre des masses polliniques sont appliquées au sommet dilaté et libre de chaque corpuscule du stig- male; ces filets sont presque libres. Le genre Periploca est le type de cette section dans laquelle entrent aussi l'Hemidesnrus et le Gymnanthera. F. ces mots. PÉRIPLOME. Periploma. mor. Ce genre de Litho- phages a été institué par Sowerby pour quelques espè- ces des mers de l'Amérique du sud qu’il n’a pu placer, vu la différence des caractères de la Coquille, soit parmi les Solénacées, soit parmi les Saxicaves. Voici la description des deux espèces qu’il a fait connaître dans les Proceedings of the Zoological socieli, 1854, park. 11. PÉRIPLOME LENTICULAIRE. Periploma lenticularis, Sow.Testelliptique, lentieulaire, à valves égales, blan- ches, non polies et minces ; épiderme très-peu épais; bord dorsal antérieur sinué, formant un angle avec le bord opposé. PÉRIPLOME PLANIUSCULE. Periploma plantiuscula, Sow. Test oblong, planiuseule, à valves inégales, blan- châtre, non poli et fort mince; face antérieure petile el un peu rugueuse, avec le bord subdéclive et presque tronqué; le bord dorsal est presque droit ; l’épiderme est mince et blanchâtre. Celle Coquille, ainsi que la précédente, se trouve à l’île Sainte-Hélène. PÉRIPLOQUE. Periploca. or. Genre de la famille des Asclépiadées de R. Brown et de la Pentandrie Di- gynie, L., formé dans l’origine par Linné sur quelques Fa PÉR espèces qui ne sont pas toutes congénères, el qui a élé considérablement grossi par les auteurs postérieurs à Linné. Mais comme presque toutes les additions qu’on y a faites ont été reportées dans d’autres genres de la même famille, ou qu’elles ont été érigées en genres nouveaux, le Periploca, tel que R. Brown l’a admis (Mém. Wern. Soc., 1, p. 57), se trouve réduit à des limites encore plus étroites que celles qu’il avait du temps de Linné. Ainsi l’on doit éliminer de ce genre : 1o le Periploca Africana, L., qui est le Cynanchum pilosuin, R. Br.; 20 le Periploca capsularis, Forster, synonyme de l'£Æchites corymbosa, Jacq., ou Parson- sia corymbosa, R. Br.; le Periploca cordula, Poir., et le Periploca Indica, maintenant placés dans le genre Hemidesmus; les Periploca Sæcamone, L., et Periploca emetica, Retz, qui constituent le genre Sæ- camone; le Periploca esculenta, L. fils, (ype du genre Oxystelma; le Periploca sylvestris, Retz, placé dans le genre Gymnemna; enfin le Periploca tenuifolia, L., qui appartient au genre Microloma. Tous.ces genres nouveaux, dont R. Brown est le fondateur, ont été ou seront décrits dans ce dictionnaire. Nous omettons de rapporter ici la liste fastidieuse des nouveaux noms spécifiques donnés inutilement à quelques anciennes espèces de Periploca. D'après ces nombreux retran- chements, le genre auquel cet article est consacré, offre les caractères suivants : calice petit, à cinq dents ovales, aiguës; corolle plane, rotacée, à cinq découpures oblongues; cinq étamines dont les anthères sont bar- bues sur leur dos; masses polliniques appliquées contre le sommet élargi du corpuscule stigmatique, solitaires, composées de quatre confluentes; stigmate presque mutique; follicules cylindriques, lisses et très-divari- qués; graines aigreltées. Les Périploques sont des ar- brisseaux grimpants, qui croissent dans les climats chauds de l’ancien continent. PÉRIPLOQUE GRECQUE. Periploca yræca, L.; Lamarck, Hlustr., tab. 177. C’est un arbrisseau qui atteint de grandes dimensions, puisque ses tiges grimpantes ont jusqu’à quarante pieds de long, et s’entorlillent autour des corps qui les avoisinent. Elles se divisent en bran- ches grêles, entrelacées, garnies de feuilles opposées, pétiolées, ovales-lancéolées, entières, acuminées, ar- rondies à la base, presque luisantes en dessus, et d’un vert pâle en dessous. Les fleurs, dont la corolle est pur- purine el velue, sont disposées en petits corymbes à l'extrémité des branches. Cette plante est indigène des îles de la Grèce, de la Syrie, du Caucase el des en- virons de la Caspienne. PERIPODE. Peripodium. 5oT. Même chose que Péri- chèze. F. ce mot. PÉRIPTÈRE. Periptera. got. Genre de la famille des Malvacées, et de la Monadelphie Polyandrie, L., établi par De Candolle (Prodrom. Syst. Veget., 4, p. 559) qui lui a imposé les caractères essentiels suivants : calice nu, à cinq découpures; corolle à cinq pétales dressés, formant un tube contourné en spirale, puis se détachant et devenant libres ; capsule à plusieurs loges disposées en étoile; chaque carpelle monosperme. Ce genre est voisin du Sida avec lequel tous les auteurs l'avaient confondu. r PER 441 PÉRIPTÈRE PONCEAU. Peripter@ punicea, DC., loc. cit.; Sida Periplera, Sims, Bot. mag., tab. 1644. C'est une plante qui croît dans le Mexique et que l’on cultive en Europe dans quelques jardins de botanique. Ses feuilles inférieures sont cordiformes, presque à cinq lobes, et les supérieures hastées. Les fleurs ont des pé- tales dressés, spatulés, presque dentés au sommet, du double plus longs que le calice. PÉRIPTÉRÉ. Peripteratus. BoT. C'est-à-dire entouré d’une expansion membraneuse, en forme d’aile. PÉRISCOLE Er PÉRISYPHE. Periscolus, Perisyphe. Bot. Palisot de Beauvois a créé ces nouveaux mots pour désigner les péristomes de certaines Monsses. PÉRISPERME. por. Même chose qu'Endosperme. VF, ce mot. PÉRISPORANGE. Perisporangium. Bor. Hedwig a nommé ainsi, ce que, dans les Fougères, d’autres au- teurs appellent Indusie. #. ce mot. PÉRISPORE. Perisporum. Bot. Quelques auteurs donnent ce nom à la partie du fruit des Cryptogames, qu'ils regardent comme l’analogue du péricarpe des fruits des Phanérogames. C’est le même organe qui a été nommé Sporangium par Hedwig. Ÿ. Mousses. Richard el Persoon ont appliqué la même dénomi- nalion aux filets qui entourent l'ovaire des Cypéracées. PÉRISPORIER.Perisporium. Bot. (Lycoperdacées.) Genre établi par Fries dans son Sys{. orbis vegelabilis, 1,p. 161, et qu’il caractérise ainsi : péridium adhé- rent, sessile, superficiel, charnu et presque gélatineux intérieurement, portant les sporules. Ces plantes for- ment de pelits points noirs sur les feuilles vivantes, et particulièrement à leur surface inférieure; elles se rap- prochent des genres Ærisyphe et Lasiobotrys, mais les tubercules n’ont pas de base fibreuse. Fries dit en outre ne pas avoir pu y découvrir de sporangiole ren- fermant les sporules comme dans les genres précc- dents à la suite desquels il les place. Il rapporte à ce genre les Sclerotiumm Caladii el speireum de son Sys- teima mycologicum, 11, p. 261; le dernier croît sur la surface inférieure des feuilles malades du Rosa canina, de l'Ægopodium Podagraria et de plusieurs autres plantes. PERISPORULARIA. BoT. Nom donné par Roussel (flore du Calvados) à un genre séparé des Sphæries, qui comprend les espèces qui croissent sous l'écorce ou l'épiderme, et qui sont disposées en cercle. PERISTACHYUM. por. Quelques auteurs allemands ont proposé ce mot pour désigner les écailles scarieu- ses, qui se trouvent à la base des épillets des Graminées, considérées comme les folioles d’un calice par Linné, nommées glumes par Jussieu, bale par Palisot-Beau- vois, et lépicène par Richard. On à plus généralement adopté celte dernière dénomination. PÉRISTÉDION. pois. Sous-genre de Trigle. Ÿ. ce mot. PÉRISTELLÉES. mou. Famille proposée par d’Or- bigny, dans son travail sur les Céphalopodes; elle ter- mine l’ordre des Siphonifères et renferme les genres Ichthyosarcolite el Bélemnite. PÉRISTÈRES. o1s. Nom donné par Duméril, dans sa Zoologie analytique, à la famille des Pigeons. Swain- 42 PÉR son a nommé Peristera la race de ces mêmes Oiseaux que Lesson appelle Turverts. PÉRISTÉRIE.Peristeria. BoT. Genre de la famille des Orchidées, élabli par Hooker qui lui donne pour carac- tères : folioles extérieures du périgone ou sépales, con- caves, soudées par leur base, les latérales opposées au labelle; folioles internes ou pétales libres; labelle dressé, articulé au gynostème dont il semble n'être qu’un prolongement; son épichile est obovale, tronqué, et son hypochile bicornu ; gynostème dressé, demi-cylin- drique , avec sa base grande et dilatée ; anthère bilo- culaire, dressée; deux masses polliniques, divisées postérieurement ; glandule sessile, nue, s’enroulant autour du rostèle. La ressemblance qu’a trouvée le pro- fesseur Hooker entre la forme du gynostème d’une Or- chidée qu’on lui avait envoyée du Pérou, en 1850, et la structure d’un Pigeon, l'a amené à proposer le mot Peristeria, dérivé de repestepa, colombe, pour nom du genre nouveau dônt cette plante devait être le type. Huit ans après, une seconde espèce est venue consoli- der le genre Péristérie; celle-ci a été découverte dans les forêts de Démerarie, el nommée ; PÉRISTÉRIE PENDANTE. Peristeria pendula, Hook. Son pseudo-bulbe est grand, oblong et profondément sillonné ; ses feuilles, au nombre de trois ou quatre, sont lancéolées, ondulées, striées, longues d’un pied et larges de vingt lignes. De l'extrémité inférieure du pseudo-bulbe sort une hampe pendante, de einq ou six pouces, cylindrique, épaisse de trois à quatre lignes, annelée d'écailles spathiformes, peu distantes, et ter- minée par cinq grandes fleurs sphéroïdales, portées chacune sur un pédoncule épais et contourné, vert, avec sa base pourprée. Les sépales et les pétales sont crbiculaires, concaves, d'un jaune verdâtre, parsemés de points purpurins. Le labelle, d'une forme remar- quable et toute particulière , est gros, épais, charnu, avec son tube supérieur dressé jusqu’au delà de la moi- tié, puis réfléchi vers le sommet ; le lobe inférieur est dilaté de chaque côté. L’un et l’autre sont jaunes, fine- ment pointillés de pourpre. Le gynostème est demi- cylindrique, adné à la base des pétales, formant en quelque sorte le prolongement du labelle sur lequel il semble se replier; il est dilaté de chaque côté en forme d'ailes, jaunâtre avec des taches purpurines moins nombreuses que sur le labelle. Les deux loges de l’an- thère sont jaunes et déprimées; les deux masses polli- niques sont obovales et d’un jaune doré. On cultive celle plante en serre chaude, dans le terreau de bruyère ou dans la mousse qui en est saupoudrée, et on l’arrose souvent, mais avec modération. On la propage par la séparation des pseudo-bulbes immédiatement après que les fleurs sont flétries. PÉRISTOME. Peristomium. BOT. CRYPT. (Mousses.) On donne ce nom au rebord membraneux ou aux rangs de dents et de cils qui entourent le plus souvent lori- fice de la capsule des Mousses. 7. Mousses. PÉRISTOMIENS. Peristomida. moLz. Famille créée par Lamarck; elle réunit la plupart des coquilles qui, avec un opercule, ont les bords de l’ouverture ou le péristome continus; elle contient les trois genres lacustres, Paduline, Valvée, Ampullaire. Ni Cuvier, DER ni Férussac, ni Blainville n’ont admis cette famille. PÉRISTOMIQUE. Peristomicus. Bot. On dit del’in- sertion des étamines, qu’elle est Péristomique lorsque celles-ci sont insérées à l’orifice du Lube du calice. PERISTOMIUM. BoT, 7. PÉRISTOME. PÉRISTROPHE. Peristrophe.vor. Genre de la famille des Acanthacées, instilué par Nées qui lui assigne pour caractères : calice à cinq dents ou à cinq divisions égales; corolle hypogyne, résupinée, à tube long, à limbe bilabié; la lèvre supérieure ou antérieure en- tière ou bidentée, l’inférieure ou la postérieure tri- dentée; deux étamines insérées au tube de la corolle; anthères à deux loges étroites, quelquefois dans une direction oblique, déhiscentes dans le sens de cette direction; ovaire à deux loges biovulées; style simple; stigmate bifide. Le fruit consiste dans une capsuie on- guiculée, comprimée, à deux loges renfermant quatre graines, et s’ouvrant par deux valves cloisonnées à leur milieu; semences discoïdes, suspendues par un réti- nacle, PÉRISTROPHE BRILLANTE.Peristrophe speciosa, Roxb. Sa tige est droile; ses feuilles sont péliolées, cordato- ovées, obtuses,rugueuses; les fleurs sont peu nombreu- ses, prolifères, portées sur des pédoncules axillaires, avec des bractées opposées et foliacées. De l'Inde. PÉRISTYLE. Peristylus. por. Genre de la famille des Orchidées et de la Gynandrie Diandrie, L., établi par Blume (Bijdragen tot de flora van Nederlandsch Indië, p.404), qui l’a ainsi caractérisé : périanthe rin- gent, dont les sépales postérieurs sont connivents et simulent un casque; labelle éperonné à la base et ayant un limbe partagé et étalé; gynostème terminé au som- met et de chaque côté par une glande proéminente; anthères à loges parallèles, adntés longitudinalement et par leur milieu; masses polliniques granuleuses, supportées par des pédicelles dont chacun correspond à la base de la glande. PÉRISTYLE GRËLE. Peristylus gracilis, BI.Ses feuilles sont linéaires lancéolées, acuminées; le labeile offre un limbe divisé profondément en trois segments dont les latéraux sont très-étroits, celui du milieu lancéolé ; l’éperon est à peu près en forme de massue. Cette plante croît dans les forêts des montagnes de la province de Buitenzorg. PÉRISTYLE A GRANDES FEUILLES. Peristylis grandis, BI. Elle est caractérisée par des feuilles larges-oblon- gues, acuminées, par le limbe semi-trifide de son la- belle et par son éperon obtus. Elle croît dans les forêts humides de la montagne de Salak à Java. PÉRISTYLIQUE. Peristylicus. Bot. On qualifie ainsi l'insertion des élamines, quand elle a lieu entre l’o- vaire qui, dans ce cas, est complétement infère, et le calice avec le sommet duquel les étamines sont plus ou moins adhérentes. PÉRITÈLE. Peritelus. 1ns. Genre de l’ordre des Coléoptères, section des Tétramères, famille des Rhyn- chophores, tribu des Charansonites, établi par Germar (Ins. spec. nov., vol. 1, Coléopt., 1824) qui l'avait d’abord désigné sous le nom d’Omias. Les caractères que l’auteur assigne à ce genre sont: rostre court, épais, cylindrique, se rétrécissant vers l'extrémité, plus 'ÉR court que le corselet ; ses fossettes placées sur la partie supérieure vers son extrémité; elles sont courtes et en entonnoir. Antennes placées à l'extrémité du rostre, un peu plus longues que le corselet; leur premier ar- ticle courbe, un peu en massue, atteignant au delà du bord antérieur du corselet; leur fouet de sept articles, dont les deux premiers plus grands, en massue; les autres lenticulaires ; massue ovale, annelée.Tête courte, se rétrécissant en rostre insensiblement. Yeux un peu saillants. Côrselet court, n'ayant point de sillon en dessous. Écusson nul. Élytres ovales; point d'ailes. Pattes courtes, égales entre elles; cuisses mutiques, un peu en massue; jambes cylindriques intérieurement vers leur extrémité qui porte un angle saillant. Tarses larges, assez courts. . PÉRITÈLE LEUCOGRAMME. Peritelus leucogrammus, Germ. Il est couvert d’écailles grises; ses antennes et ses pieds sont d’un brun de poix; ses élylres sont légè- rement striées, et les stries séparées par des lignes blanches. On le trouve en Allemagne. PÉRITÈLE DES GRAINES. Perilelus seminulum,Germ.; Curculio seminulum,Fab.; Curculio suluralis, Meg. Il est d’un noir bronzé, couvert de poils gris; la base des antennes est rousse; les élytres sont globuleuses, avec des stries ponctuées et une tache scutellaire, formée par des écailles blanches. Taille, trois lignes. Hongrie. PÉRITHÉCION. Pertthectum. or. C'est, selon Per- soon, une sorle de Péricarpe propre à un grand nombre de Champignons. Eschweiler, qui considère le fruit de la plupart des Lichens, comme composé d’un noyau plus ou moins gélatineux, et d’une enveloppe propre, a donné le nom de Périthécion à celle enveloppe, quand ce n’est pas le thalle lui-même qui entoure le noyau. PÉRITOINE. zoo1. Membrane séreuse qui tapisse l'abdomen des animaux dans lesquels celte cavité est distincte. Ÿ’. ABDOMEN et MEMBRANES. PÉRITOME. Peritoma.Bot.Nuttall (Genera of North Amer. Plant., 2, p. 75} a établi, sous le nom d’A4/a- lanta, un genre qui appartient à la famille des Cappa- ridées et à l’Hexandrie Monogynie, L. Ce nom a dû être rejeté, puisqu'il existait déjà un genre du même nom établi par Correa de Serra dans la famille des Aurantiacées. De Candolle (Prodrom. Syst. Feget.,1, p. 287) lui a imposé le nouveau nom de Peritoma et les caractères essentiels suivants : calice fendu en tra- vers à la base, et offrant quatre dents au sommet; co- rolle à quatre pétales ; torus petit; six élamines mona- delphes à la base; silique oblongue, stipilée dans le calice. PÉRITOME DENTELÉ. Periloma serrulatumm, DC.; Cleorne serrulata,Pursh, Flor.bor. Amer., 9, p. 441. C’est une plante annuelle, à feuilles trifoliées, glabres, à fleurs purpurines. Elle croît sur les rives du Missouri, dans l'Amérique septentrionale. PÉRITRÈME. Peritrema. 1xs. Audouin a donné ce nom à une petite pièce de la poitrine des insectes, qui entoure l’ouverture stigmatique, que l’on remar- que souvent près du bord antérieur de l’épisternum. PÉRITRIQUE. Peritricha. 1xr. Genre de l’ordre des Trichodés, créé par Bory de St-Vincent (Essai d’une PER 445 classification des animaux microscopiques), aux dépens des Z'richoda et des Leucophra de Muller. Les carac- tères de ce genre consistent dans les cils qui environ- nent cireulairement tout le corps, mais qui ne couvrent pas la totalité de sa surface, comme il arrive dans les Leucophres quisont entièrement velus. Bory répartitles espèces de ce genre dans les trois sous-genres suivants: + Hérioïpes. IIS ont le corps rond et les cils de la circonférence rayonnan(s en manière de soleil; les T'richoda solaris, Müll., Inf., Lab. 95, fig. 16; Encyel., Vers. ill., pl. 12, fig. 16; firva, Müll., Lab. 51, fig. 11, 12; Encycl., pl. 16, fig. 12-15 (qui est notre Peritrica Comela, no 1, dans l'Encyclopédie), et Sol, Müll., tab. 95, fig. 13-15; Encycl., pl. 19, fig. 15-15, sont les principales espèces de Péritriques Hélioïdes. +t PurerLoïves.Ils ont les formes des Pupelles (7. ce mot) et des poils rigides, hérissés, mais non rayon- nants; les Peritricha F'arcimen, Müll., tab. 27, fig. 17-20; Encycl., pl. 14, fig. 14-17; Peritricha cylèn- dracea,B.; Encyel.dic.,no7,etle Leucophra signata, Müll., tab. 99, fig. 19-20; Encycl., pl. 11, fig. 11-19, sont les espèces constatées de ce sous-genre. +tt Paramæctoïpes. Ils ont les formes des Paramæ- cies (77. ce mot) et les cirrhes courts, plus fins que dans les deux sous-genres précédents. Peritricha can- dida, B.; Leucophra, Müll., Inf., tab. 292, fig. 17; Encycel., pl. 11, fig. 10; Pleuronectes, B.; Encycl. méth. die., n° 10, et Ovulum, n° 11. PERITROPE. Peritropus.8or.Le professeur Richard a employé ce mot comme adjectif pour les graines qui se dirigent de l'axe du fruit aux côtés du péricarpe. PERITTIUM. por. Le genre élabli sous ce nom par Vogel, dans la famille des Légumineuses, a été reconnu pour ne pas différer du genre Mélanoxile. #. ce mot. PERLAIRES. 1NSs. 7. PERLIDES. PERLAMORPHE. Perlaimorphus. is. Orthoptères ; genre de Ja famille des Phasmiens, institué par Gray, qui lui assigne pour caractères principaux : antennes aussi longues et même plus longues quele corps; thorax très-large, formé de segments à peu près carrés; cuisses entières; tarses assez allongés, quoique formés d’ar- ticles courts, à l'exception du premier et du dernier qui sont à peu près aussi longs que tous les autres pris ensemble; les artieles des palpes sont peu ou point anguleux; les élytres sont absoiument nulles; les ailes sont aussi longues que le corps qu’elles couvrent en entier. On ne connaît encore de ce genre qu’une seule espèce. PERLAMORPHE HIÉROGLYPHIQUE. Perlamorphus hiero- glyphicus. Tête marquée de quelques lignes brunes sur un fond verdàtre qui est la couleur du corps; pro- thorax sinueux, creusé {ransversalement dans son mi- lieu, avec deux tubercules à sa partie antérieure et quelqueslignes longitudinales peu visibles ; mésothorax légèrement ridé; partie coriacée des ailes d’un vert tendre, tacheté de noir, partie inférieure grise, sans taches; patles rondes, brunâtres, annelées de brun; abdomen d’un jaune verdâtre. Taille, deux pouces environ. De Java. PERLARIA. nor. (leister.) Synonyme d’Ægylope. V, ce mot, } 444 PER PERLE. Perla. 1Ns. Genre de l’ordre des Névrop- tères, famille des Planipennes, tribu des Perlides, établi par Geoffroy aux dépens des Friganes de Linné. Carac- tères : tarses de trois articles ; ailes couchées horizon- talement sur le corps; premier segment du tronc grand, sous la forme de corselet; antennes sélacées, multi- articulées; mandibules presque membraneuses; labre peu apparent; deux longs filets à l'anus. Ce genre, auquel Fabricius avait donné le nom de Semblis, était confondu avec les Némoures avant Latreille; mais ces derniers diffèrent des Perles par leur labre très-appa- rent, leurs mandibules cornées, et les articles presque également longs de leurs tarses; leur abdomen n’a presque pas de soie au bout. Plusieurs auteurs ont confondu les Perles avec les Friganes; mais celles-ci s’en éloignent par plusieurs caractères qui les ont fait placer dans une famille différente (7. PLICIPENNES). Le corps des Perles est allongé, étroit et aplati; leur tête est penchée, aplatie, et de la largeur du corps; les yeux sont un peu ovalaires; on voit entre eux trois petits yeux lisses, disposés en triangle. Les an- tennes sont longues, sétacées, composées d'un grand nombre d'articles courts et cylindriques; elles sont très-écarlées à leur insertion. Le labre est peu appa- rent, transverso-linéaire. Les mandibules sont presque membraneuses; les mâchoires sontnues el membraneu- ses; leurs palpes sont presque sétacées, saillantes, de quatre articles; les labiales n’en ont que trois. La lèvre inférieure à deux divisions. Le corselet est carré et aplati. Les ailes sont longues, couchées et croisées horizontalement sur le corps. L’abdomen est déprimé ; son dernier segment est terminé dans les deux sexes par deux filets longs, multiarticulés, antenniformes et distants; les pattes sont de longueur moyenne. Le pre- mier article des Larses et le deuxième sont très-courts; le dernier est fort allongé, muni de deux erochets et d’une pelotte dans l’entre-deux. Les larves des Perles vivent dans l’eau; elles se nour- rissent de petits insecles aquatiques; leur corps est allongé et composé de plusieurs anneaux; leur tête est écailleuse; elles ont six pattes. Ces larves, comme celles des Friganes, se construisent un fourreau de soie qu’elles recouvrent de différentes matières et s’y enferment. Elles emportent partout avec elles ce fourreau dans lequel elles subissent leurs métamorphoses. Avant de sechanger en nymphes, elles en fermentles deux extré- mités avec une sorte de grille composée de fils de soie ; elles s’enferment ainsi pour se garantir de la voracité de leurs ennemis. La nymphe est de forme allongée; on distingue à son extérieur les différentes parties de l'insecte parfait. Les Perles restent peu de temps sous celte dernière forme; à l’état parfait, elles ne s’éloi- gnent pas des eaux, où les femelles vont déposer leurs œufs après l’accouplement. PERLE BRUNE. Perla bicaudata, Latr.; Phyganea bicaudata, L.; Semblis bicaudata, Fabr.; la Perle brune à raies jaunes, Geoff., Ins. Paris, &. 11, p. 241, no 1, pl. 15, f. 2; Réaum., {. 4, pl. 11, f. 9-10. Longue de sept à huit lignes, entièrement brune, avec quelques lignes jaunes sur la tête et le corselet; les deux filets de l'abdomen de la longueur du corps. La larve de celte PER espèce comme celle de la Perle jaune recouvre son four- reau avec les feuilles de la Lentille d’eau; elle coupe ces feuilles en petits carrés et les arrange de manière que le fourreau ressemble à un petit cylindre sur lequel serait roulé un petit ruban vert. On la trouve dès le commencement du printemps au bord des eaux. PERLE. mozr. Nom vulgaire du Cypræa Lota. PERLÉ. Perlatus. Qualification employée pour tout ce qui, par des reflets nacrés, offre l'apparence de Perles. PERLEBTA. 8or. Le professeur De Candolle avait pri- milivement donné ce nom au genre que, depuis, il a appelé Colladonia. Il semble que cette substitution fut d'autant plus inutile que déjà il existait un genre Co/- ladonia, créé par Sprengel dans une autre famille. PV, COLLADONIE. PERLES. Margaritæ.concn. et pois. Les Perles, dont la composition chimique est la même que celle des Coquilles, c’est-à-dire du Carbonate de Chaux avec un peu de matière animale, sont en quelque sorte le résul- tat d’une maladie des Mollusques, une exsudation de la substance nacrée qui, au lieu de s'étendre en cou- ches, enveloppe des corps étrangers qui ont pénétré entre les valves et le corps vivant que ces valves pro- tégent, et qui mettent conséquemment les parties molles de ce corps à l'abri de l'irritalion que produiraient des inégalités déchirantes. Si l’on coupe une Perle en deux, on reconnaît qu’elle est formée de couches concentri- ques, et l’on trouve au milieu le corps étranger qui en détermina la formation. Des observations de ce genre ont conduit à l'idée de provoquer la formation de Perles en allérant et piquant certaines Coquilles, et l’animal n’a pas manqué de produire de la substance nacrée autour du point endommagé. Ce procédé a réussi à quelques personnes qui, dans les cantons qu’arrosent les grands affluents de la rive gauche du Rhin, ont essayé de nourrir des Mulettes pour en recueillir les Perles. Ce sont principalement les Pintadines, vulgai- rement appelées Mère-Perles, qui fournissent le plus de Perles au commerce, et d’où proviennent celles d’un prix élevé, à cause de leur régularité et de leur volume. C’est à Ceylan et dans le golfe Persique, vers Ormütz, que s’en fait la principale pêche. Les Avicules, les Huîtres même, quelquefois les Patelles et les Haliotides en donnent, et celles qui proviennent de ces dernières Coquilles sont fort estimées quand elles sont bien ron- des, parce que leur orient est le plus vif et le plus varié. Les Orientaux recherchent les Perles avec plus d'em- pressement que les Pierres précieuses. Elles ont eu beaucoup de vogue en Europe à diverses reprises; mais plus que les diamants, elles sont sujettes aux caprices de la mode, ce qui vient de l'inconvénient qu’on leur a reconnu de perdre quelquefois leur éclat tout à coup. On est d’ailleurs parvenu à les imiter d’une manière si parfaite avec de la Nacre préparée d’une certaine façon, que le prix en est considérablement tombé. Il ne faut pas confondre avec les Perles fausses formées par l’art de la même matière qu’emploie la nature pour en pro- duire, ce qu’on nomme communément Perles fausses, parce qu’on n’a pas en les composant la prétention de les donner pour véritables. PER Ces Perles fausses, qui n’ont aucun rapport avec celles dont il vient d’être question, élaient naguère un grand objet de commerce pour l'Italie. On les imite aujourd’hui très-bien à Paris. Le luxe met toute la nature à contribution : qui croirait que les écailles du ventre d’un petit Poisson et la substance argentée qui tapisse l’intérieur de ses viscères, contribuassent à la parure? Il existe une si grande différence entre une Ablette et le trésor de l'Orient, qu’on a peine à conce- voir comment il est venu dans la têle d’un homme d’opérer en apparence la métamorphose d’un petit ani- mal qui, du reste, n’est bon à rien, en un bijou des plus précieux. Pour faire celte sorte de transmutation, on prend une certaine quantité d’Ablettes, Leuciscus Alburnus (Ÿ. ABre), on leur arrache les écailles en les râclant avec un couteau au-dessus d’un baquet d’eau pure, qu’on change à diverses reprises et jusqu’à ce qu'il n’y reste pas la moindre teinte sanguinolente, et qu’elle ne soit plus souillée de la moindre impureté; on lave ensuite soigneusement les écailles qui se sont précipitées, dans un tamis, en les frottant avec du linge fin jusqu’à ce qu’elles soient dépouillées de leur enduit brillant. Cet enduit, qui se compose de particules rectan- gulaires presque impalpables, passe à travers le tamis, et forme comme une masse onctueuse dont la couleur et l'éclat blanchâtre rappellent l'aspect des plus belles Perles de l'Inde, aussi a-t-on nommé ce résidu Æssence d’Orient. L'Essence d'Orient, mêlée avec un peu de colle de Poisson, est introduite dans la petite boule de verre qu’on veut métamorphoser en Perle et dont les parois sont le plus minces possibles. Après qu'on a agité un certain nombre de boules pareilles, afin qu’elles se colorent dans toute leur circonférence intérieure, et qu’on les a fait sécher promptement à la chaleur d’un feu modéré, on y ajoute de la cire blanche fondue, qui, venant à se durcir par le refroidissement, fixe aussitôt l'essence. PERLIDES ou PERLAIRES. Perlides. 1ns. Latreille donne ce nom à la huitième tribu de la famille des Planipennes, ordre des Névroptères. Cette tribu ren- ferme des insectes que l’on peut reconnaître aux carac- tères suivants : ils ont trois articles à tous les Larses; le prothorax est en forme de corselet carré; le corps est étroit, allongé, déprimé, avec des ailes couchées horizontalement ; l'abdomen est terminé par deux soies ou filets articulés, et les mandibules sont en partie membraneuses. Ils passent les premiers temps de leur vie dans l’eau. Cette tribu ne renferme jusqu’à présent que les deux genres Perle et Némoure. 7. ces mots. PERLIÈRE ou MÈRE-PERLE. concn. Noms par les- quels des voyageurs ont désigné les Coquilles du genre Pintadine et des Avicules. 7. ces mots. PERLIÈRE. Bor. Même chose qu’Herbe aux Perles. Nom vulgaire du Grémil officinal. On a aussi appelé Perlière, le Gnaphalium marilimum. PERLITE. MIN. /’. OBSIDIENNE PERLÉE. PERLON. pois. L'un des noms vulgaires du Requin. V. SQUALE. PERLSTEIN. min. Nom allemand de la variété d'Ob- sidienne nacrée. qui renferme des noyaux sphéroïdaux vitreux. PER PERMENTON. 80T. 7”. BELLADONE. PERMONARIA. 807. (Auguillara.) Synonyme de Ly- copodium clavatuin. PERNE. Perna. concu. Genre de Coquilles bivalves confondues par Linné el ses imitateurs avec les Huîtres, indiqué par Bruguière dans les planches de l'Encyclo- pédie, et caractérisé pour la première fois par Lamarck dans son Système des Animaux sans vertèbres, 1801.11 lui trouva des rapports avec les Avicules et les Mar- (eaux, et c’est près de ces genres qu’il le plaça dans la série. Lamarck créa depuis le genre Crénatule qui à le plus d’analogie avec les Pernes, et tous deux furent classés assez naturellement dans la famille des Byssi- fères, aussitôt que cette famille eut été créée dans la Philosophie zoologique. La famille des Byssifères sub- sista dans l’'Extrait du Cours composée des mêmes genres, et les Pernes s’y trouvent entre les Crénatules et les Marteaux. Cuvier (Règne Animal) reconnut en partie la justesse des rapports indiqués par Lamarck. Quoique ce genre fasse partie des Ostracés, on l’y trouve à côté des Vulselles et des Marteaux, non loin des Avi- cules dont les Crénatules sont considérées seulement comme sous-genre. Lamarck lui-même, portant la ré- forme dans sa famille des Byssifères, a formé à ses dé- pens la famille des Malléacées(7”.ce mot), dans laquelle on trouve les Pernes avec les Crénatules, les Marteaux, les Avicules et les Pintadines. Férussac, dans ses Ta- bleaux des Animaux mollusques, a adopté les Malléacées et le genre Perne en fait partie; mais il n’y est plus dans les mêmes rapports : on le voit entre les Vulselles et les Inocérames, le genre Crénatule faisant partie de la famille des Aviculés qui suit celle-ci. En cela Férus- sac cherche à concilier la méthode de Lamarck avec celle de Guvier, ce qui est loin de produire des rappro- chements naturels. Blainville paraît avoir mieux que Férussac, rassemblé les genres de la famille des Malléa- cées de Lamarck; il est vrai qu’il ne conserve pas ce nom, qu'il lui donne celui de Margaritacés ; il l'aug- mente de quelques nouveaux genres que Lamarck n’a- vait point connus, et, à son exemple, les Pernes sont en rapport immédiat avec les Crénatules, les Inoct- rames et les Catilles, genres qui ont tous la charnière plus ou moins crénelée et le ligament divisé. On ne connaît encore que fort peu l'animal des Per- nes. Blainville en à vu un qu'il n’a pu examiner com- plétement. Cependant il a donné quelques caractères génériques tirés de l'animal, ce que n’ont pu faire les auteurs qui l'ont précédé; voici ces caractères : animal très-comprimé, ayant les bords de son manteau libres dans toute leur circonférence, si ce n’est au dos, prolon- gés en arrière en une sorte de lobe frangé ou papilleux à son bord inférieur seulement; un appendice abdo- minal? un byssus ; un seul muscle adducteur. Coquille irrégulière, lamelleuse, comprimée, subéquivalve, de forme assez variable, bâillante à la partie antérieure de son bord inférieur; sommet très-peu marqué ; char- nière droite, verticale, antérieure, édentulée; ligament multiple, inséré dans une série de sillons longitudinaux et parallèles ; une seule impression musculaire subcen- trale. Les Crénatules sont sans contredit les Coquilles qui 46 PER avoisinent le plus les Pernes; les Catilles et les Inocé- rames ont aussi avec elles bien des rapports, mais ils sont moins intimes; leurs formes sont différentes ; la charnière seule a de l’analogie, présentant une série de crénelures pour recevoir un ligament multiple. Les espèces de ce genre sont encore peu nombreuses, elles viennent toutes des mers chaudes el de la Nouvelle- Hollande. On en trouve de fossiles dans la plupart des terrains tertiaires, en Italie, en Amérique, et en France aux environs de Paris et de Valogne. Les Coquilles pé- trifiées, que Lamarck et d’autres ont rangées dans le genre Perne et qui viennent des terrains secondaires, appartiennent toutes, à ce qu’il paraît, à un autre genre institué par Defrance sous le nom de Gervilie. Gette distinction serait utile autant pour la zoologie que pour la géologie, puisqu'elle offrirait les moyens de carac- tériser certains terrains et de débarrasser les Pernes de Coquilles qui n’en ont pas tous les caractères. Blain- ville divise les Pernes en trois sections : 7 Espèces allongées et auriculées. PERNE BIGORNE. Perna isognomuin, Lamk., Anim. sans vert., t. VI, p. 140, n° 5; Ostrea isognomum, L., Gmel., no 125; Chemnitz, Conchyl., t. vir, tab. 59, fig. 584; Perna, Encyel., pl. 175, fig. 4 et 176, fig. 1. Dans le jeune âge, cette Coquille n’est point auriculée, ce que Linné avait reconnu en partie, et ce qui est cause sans doute qu’il a confondu avec elle une espèce voi- sine. Lamarck les a bien séparées; mais par les citations qu’il fait des figures des divers ouvrages el surtout de l'Encyclopédie, on voit qu’il a lui-même confondu de jeunes individus de celte espèce avec la Perne fémo- rale. ++ Espèces allongées non auriculées. PERNE VULSELLE. Perna Vulsella, Lamk., Anim. sans vert., loc. cit., n°9; An Ostrea Perna? L., Gmel., p. 5558, no 124; Chemnitz, Conchyl., t. vi, tab. 59, fig. 579 ; Encyclop., pl. 175, fig. 1. Cette espèce est fort bien nommée, car on pourrait la prendre par sa forme et ses couleurs pour une Coquille du genre Vulselle; mais la charnière la place invariablement dans les Per- nes; elle est oblongue, ovalaire, el n’a aucune appa- rence d’auricule latérale. it Espèces ovales ou rondes. PERNE SELLAIRE. Perna Ephippiuim, Lamk., loc. cit., n° 1; Ostrea Ephippium , L., Gmel., p: 5558, no 126; Chemnitz, Conchyl., t. vir, tab. 58, fig. 576 et 577; Encyclop., pl. 176, fig. 2. Grande Coquille plate, à bords minces et tranchants, lamelleuse ou plutôt écail- leuse au dehors, formée d’une nacre violette très-belle en dehors, et blanche en dedans, surtout vers le centre; son byssus, très-fort et grossier, ressemble en quelque sorte à du foin. C’est dans cette section que doit se placer la plus grande espèce du genre, la Perne maxil- Ice, que l’on trouve fossile en Italie et en Amérique, dans la Nouvelle-Caroline, près de Richemont. PERNETTIE. Pernettia. or. Genre de la famille des Éricinées et de la Décandrie Monogynie, L., élabli par Gaudichaud (Ann. des Sc. nat., t. v, p. 102) qui l’a ainsi caractérisé : calice infère, à cinq divisions profon- des; corolle globuleuse, dont le limbe est quinquéfide el roulé en dehors; dix étamines presque hypogynes, , PE incluses, ayant leurs filets épaissis en dessus de la base; leurs anthères biloculaires, à deux lobes ouverts et bifides au sommet ; ovaire libre, déprimé-globuleux, à cinq lobes polyspermes; dix glandes trilobées, ceignant en forme d’anneau la base de l'ovaire, et alternes avec les étamines; style terminal court, surmonté d’un stig- mate convexe, quinquélobé; baie accompagnée du calice persistant et presque charnu, renfermant un grand nombre de petites graines. Ce genre se rappro- che particulièrement des 4rbutus, dont il diffère par son calice charnu à sa base, par ses anthères à quatre dents, et surtout par ses glandes sous-ovariennes, ainsi que par un port particulier. PERNETTIE A FEUILLES DE CAMARINE. Pernettia Em- petrifolia, Gaud.; Arbutus pumila, Forster; Andro- meda Empetrifolia, Lamarck. C’est un très-pelit sous- arbrisseau très-rameux, couché sur la terre, à feuilles petites, alternes, rapprochées; fleurs axillaires, soli- taires, penchées, de couleur blanche, pédonculées et munies de bractées. Celte plante croît au détroit de Magellan et dans les îles Malouines. 11 est probable, selon Gaudichaud, que les Arbutus mucronata ei mi- crophytla de Forster, appartiennent au genre Pernet- tia. Celle conjecture est autorisée par un port absolu- ment semblable, et par l'identité de patrie. PERNIS. o1s. Nom appliqué par Cuvier à une famille de Rapaces dans laquelle se trouve la Bondrée, Falco apivorus, L. (F. Faucon.) Ce nom, ainsi que Perlic, dans les dialectes de quelques cantons de la France méridionale, désigne les Perdrix. P£ROA. BoT. Persoon a ainsi modifié la désinence du nom de Perojoa. V. ce mot. - PÉROBACHNÉ. Perobachne. Bot. Genre de la fa- mille des Graminées, proposé par Presle, qui lui assigne pour caractères : épillets au nombre de douze environ, dont les quatre inférieurs géminés, subverticillés, ses- siles, involucrants, les supérieurs géminés ou ternés et dans ce dernier cas celui qui est placé au centre est sessile el hermaphrodite, les autres mâles; deux glu- mes inégales, assez aiguës et sétoso-poilues; deux pail- lettes plus courtes que les glumes, lanctolées, mutiques, l'inférieure embrassantla supérieure quiest plus courte; deux squammules tronquées et échancrées; trois éta- mines ; ovaire sessile et glabre; deux styles terminaux, couronnés par des stigmates allongés et plumeux. Ce genre ne parait pas différer de celui institué par Dur- ville, aux dépens du genre Anthistiria de Cavanilles, el qu'il a nommé Androscépie. 7. ce mot. PÉROCIDIUM. or. Necker a donné ce nom à l’invo- lucre qui se trouve à la base du fruit des Mousses, or- gane connu généralement sous le nom de Périchèze. V. ce mot. PÉRODICTIQUE. Perodicticus. mam. Dans une note présentée à la Société zoologique de Londres, en juin 1851, Boyle a proposé l'érection de ce genre de Quadru- manes, dans la famille des Lémuriens, pour un animal décrit et mal figuré par Bosman, sous le nom de Potto, | et dont Linné et Gmelin ont fait leur Lemur Potto, liliger son $Stenops, Geoffroy un de ses Nycticebus et Desmarest son Galago Guineensis. Les caractères du nouveau genre sont : face un peu prolongée; membres oh ion PER presque égaux; queue médiocre; index des mains très- court, avec la première phalange cachée et l’onguéale élargie au niveau de l’ongle arrondi qu’elle supporte; les ongles des autres doigts sont plats, à l’exception de celui du pouce qui est allongé, subulé et recourbé; quatre dents incisives presque égales à la mâchoire supérieure, et six grêles et déclives à l’inférieure; une canine, de chaque côté, aux deux mâchoires : ces ca- nines sont coniques, comprimées, aiguës sur les bords; première molaire dela mâchoire supérieure très-petite, la deuxième grande et toutes deux coniques ; la troi- sième munie de deux tubercules aigus externes et d’un troisième interne; la quatrième est semblable à la précédente, mais le tubercule interne est beaucoup plus grand; les première et deuxième molaires de la mà- choire inférieure sont coniques et égales; la troisième est bituberculée extérieurement et unituberculée inté- rieurement ; les autres manquent. La seule espèce de ce genre est le PÉRODICTIQUE DE GEzorFRoy, Perodiclicus Geoffroyi, Bennett. Il est, sur la partie supérieure du corps et sur les faces externes des membres, d’un châtain légèrement mélangé de gris; la surface inférieure du corps est d’une nuance plus claire; le museau el le menton sont presque dénudés où seulement revêtus de quelques poiis blancs. Lon- gueur du corps et de la tête, huit pouces; la queue en a un el demi, les poils compris. Les habitudes de cet animal sont paresseuses el solitaires; il ne sort guère que pendant la nuit pour aller chercher sa nourriture qui consiste principalement en graines. On le trouve sur la côte de Guinée. PEROJOA. Bor. Cavanilles avait établi sous ce nom un genre de la famille des Épacridées, qui a été réuni au Leucopogon par R. Brown. Ge savant en a formé Ja quatrième section générique à laquelle il donne pour caractères : des épis terminaux; un calice et des brac- tées presque foliacées; un drupe sec; des feuilles non cordiformes. Le Perojoa microphyllu, Cavan., Icon. 4, p. 29, tab. 549, type de cette section, est un arbrisseau indigène des environs du port Jackson, à la Nouvelle-Hollande. R. Brown en a décrit sept autres espèces. PEROLA. BoT. Pour Petola. V. ce mot. PERONA. BoT. (Champignons.) Persoon, dans sa Mycologia Europæa (vol. 2, p.53), a établi ce genre qui appartient à la tribu des Champignons méruliens de sa méthode, et qui en effet a beaucoup d’analogie avec les Mérules; les plantes qui le composent avaient cependant été confondues jusqu’à présent dans le genre Helotium auquel elles ne ressemblent que par leur pe- tiLesse et leur forme générale. Ce genre est caractérisé ainsi : chapeau petit, membraneux, hémisphérique, convexe, lisse en dessous; stipe grêle. Les cinq espèces indiquées par l’auteur de ce genre croissent sur les feuilles et les branches mortes. Quatre d’entre elles avaient élé décrites comme des Æelotium sous les noms suivants : Perona gibba (Helotium gibbum, Alb. et Schw., Consp.fung., tab. 4, fig. 4.) — Perona hirsuta (Helotium hirsutum , Tode, Fung., Meckl, pl. 4, fig. 56). — Perona glabra (Heloliwin glabrum, Tode, loc. cit., fig, 51). — Perona melanopus (Helolium PÉR 447 melanopus, Pers., {c. et Desc. fung., pl. 9, fig. 7.) La cinquième espèce a reçu le nom de Perona cinna- momea, à cause de sa couleur. PÉRONAS. por. Variété de Figue. PÉRONÉ. Z00L. f”. SQUELETTE. PÉRONÉE. Peronea. 1xs. Lépidoptères nocturnes, genre de la famille des Pyraliens, établi par Dupon- chel, avec les caractères distinctifs qui suivent : tête petile; corps assez épais et peu allongé; palpes lon- gues, dépassant le bord du chaperon de plus de la moi- üié de leur longueur, sécuriformes, dirigées en avant, hérissées de poils qui ne laissent pas apercevoir la sépa- ration des articles; pattes longues et grèles. $ Ailes antérieures arrondies. PÉRONÉE ÉTENDUE. Peronea comparana, Dup.; Py- ralis comparana, Hubn. Ailes antérieures roussâtres, avec une tache brune-noirâtre vers le milieu, contre la côte : cette tache descend jusqu’à la partie moyenne; secondes ailes d’un gris blanchâtre. Europe. (Ÿ Ailes antérieures en faux à leur sommet. PÉRONÉE ÉMARGANE. Peronea emargana; Teras emargana, Dup. Ailes antérieures ayant la côte légère- ment échancrée au milieu; elles sont d’un jaune de paille, réticulées de brun, avec une grande tache ter- minale de cette dernière couleur; secondes ailes d’un blanc jaunâtre, finement réliculées de gris. Taille, huit lignes. Europe. PÉRONÉE. Peronæa. concu. Genre établi par Poli (Test. des Deux-Siciles) pour des animaux conchifères, qui se rapportent aux genres Telline et Donace, de Linné., F. ces mots. PÉRONÈME. Peronema. Bot. Genre de la famille des Verbénacées, institué par Jack qui le caractérise ainsi qu’il suit : calice à cinq divisions dressées, aiguës; corolle hypogyne, à tube court, à limbe irrégulière- ment divisé en cinq lobes ; quatre étamines insérées au tube de la corolle, dont deux supérieures exsertes, fer- tiles, deux inférieures incluses el stériles; ovaire à quatre loges uniovulées; style terminal exserte; stig- male simple, brisé. Le fruit consiste en un drupe sec, velu, à quatre loges cloisonnées, renfermant chacune une graine. La seule espèce connue jusqu'ici est un arbre élevé, à feuilles opposées, imparipinnées, dont les folioles sont lancéolées, très-entières, blanchâtres en dessous, et réticulato-veinées; le péliole est ailé. Les fleurs sont réunies en un corymbe terminal. De l’ile de Sumatra. PÉRONIE. Peronta. mozx. Genre créé par Blainville pour les espèces marines d'Onchidies de Cuvier ; ainsi toute la description que donne ce savant zoologiste de l'Onchidie de Péron, dans le tome v des Annales du Muséum, se rapporte maintenant au genre Péronie. Le genre Onchidie subsiste, mais avec l’Onchidie du Typha de Buchanan qui est terrestre, et qui a beaucoup plus d'analogie avec les Limacines et les Limaces que les Péronies, quoique dans l’un et l’autre genre on trouve une cavité respiratrice destinée à recevoir l'air. Férus- sac, dans ses Tableaux des animaux mollusques, a opéré aussi la séparation des Onchidies marines des terrestres; il a donné le nom p’Oncuine, Onchis, au genre Péronie. La grande ressemblance entre les noms 418 DÉR de ces deux genres, pouvant occasionner de la confu- sion, on adoptera sans doute de préférence celui donné par Blainville, encore qu'il soit ridicule de donner le nom d’un savant à une bête, et quoique ce naturaliste reconnaisse que le genre est pulmoné, ce qui, dans sa méthode, basée surtout d’après la valeur des,organes de la respiration, aurait dû le faire placer près des Pul- monés; on le trouve cependant fort éloigné de cette fanille, puisqu'il fait partie des Cyclobranches avec les Doris et les Onchidores qui ont une respiration tout à fait branchiale. Il est à présumer que Blainville a été entraîné à cet arrangement par tout le reste de l’orga- nisation des animaux de ce genre, la place de la cavité pulmonaire et surtout la disposition des organes de la génération, qui ne ressemblent point à ce que Bucha- nan a observé dans son Onchidie. Voici de quelle ma- nière l’auteur du genre la caractérisé : corps ellip- tique, bombé en dessus; le pied ovale, épais, dépassé dans toute sa circonférence, ainsi que la tête, par les bord du manteau; deux tentacules inférieurs seule- ment, déprimés, peu contractiles, et deux appendices labiaux ; organe respiratoire rétiforme ou pulmonaire dans une cavité située à la région postérieure du dos, et s’ouvrant à l'extérieur par un orifice arrondi, mé- dian, percé à la partie postérieure et inférieure du re- bord du manteau; anus médian situé au-devant de l'orifice pulmonaire; orifices des organes de la géné- ration très-distants; celui de l’oviducte tout à fait à l’extrémilé postérieure du côté droit, se continuant par un sillon jusqu’à la racine de l’appendice labial de ce côté; orifice de l'appareil mâle fort grand, presque médian à la partie antérieure de la racine du tentacule du même côlé. A ces caractères Blainville ajoute : «Le corps des Péronies ne peut mieux être comparé, pour la forme générale, qu’à celui des Doris. IL est très- épais, très-bombé en dessus et couvert d’un grand nom- bre de tubercules irréguliers; les bords du manteau sont épais et dépassent surtout en avant toute la tèle et le pied; celui-ci offre la particularité qu’on remarque souvent dans les Doris et les Onchidores, c’est qu'il est entièrement garni de boursoufflures transversales, un peu pellucides; ses bords sont du reste un peu plus larges que son pédicule; entre lui et le bord du man- teau, du côté gauche, on ne voil rien qui soit digne de remarque; mais en arrière, et dans la ligne médiane, on trouve deux orifices : l’un plus postérieur et supérieur, arrondi, assez grand, communique dans la cavité res- piratrice; l’autre, plus antérieur et bien plus petit, est Panus. Dans toute la longueur du côté droit existe un sillon formé par deux petites lèvres rapprochées; il communique en arrière à un petit orifice situé à droite el peu avant l'anus; il termine l’oviducte, et se ter- mine lui-même en avant à la racine de l’appendice la- bial de ce côté, sans aller jusqu’à l’orifice de l'appareil excitateur mâle, qui est encore plus en avant el pres- que dans la ligne médiane, en dedans du tentacule dioit; la tête, qui est cachée par les bords du manteau, comme le reste du corps, est épaisse eL assez peu dis- lincte; elle porte à sa partie supérieure une paire de véritables tentacules, un peu aplatis, arrondis, peu contractiles, qui eux-mêmes portent les yeux à leur DÉR face dorsale et presque terminale : outre cela, la masse buccale a de chaque côté un large appendice déprimé, en forme d’auricule. C’est au milieu de leur racine com- mune qu’est la bouche tout à fait inférieure et à bords plissés en étoile. » PÉRONIE DE L’ÎILE-DE-FRANCE. Peronia Mauritiana, Blainv., Traité de Malac., p. 490, pl. 46, fig. 7; Onchi- dium Peronii, Cuvier, Ann. du Mus., t. v, pl. 6. C’est la plus grande espèce du genre; elle a jusqu'à cinq pouces de longueur; sa peau rude et épaisse est cou- verte de tubercules, elle est toute grise, On l’a trouvée assez abondamment sur les rivages de l’Ile-de-France. PÉRONIE. 8or. La plante décrite et figurée sous le nom de Peronia stricta, dans les Liliacées de Redouté, t. vr, no 242, et constituant un genre distinct, a été reconnue comme identique avec le Z'halia dealbata de Roscoë, qu’il ne faut pas confondre avec le 'halia dealbata des jardiniers ; celle - ci est une plante très- différente soit pour la patrie, soit pour les formes, et qui appartient au genre Phrynium. VF. PaRyNium et THALIE. PÉROPTÈRES. pots. Duméril établit sous ce nom, dans sa Zoologie analytique, une famille entre les Poissons osseux, holobranches, apodes, et manquant de plusieurs autres nageoires; elle contient les genres Aphtérichte, Ophisure, Notoptère, Leptocéphale, Tri- chiure, Carape, Gymnote, Monoptère, Aptéronote et Régalec. F. tous ces mots. PÉROT. o1s. L'un des synonymes vulgaires de Perro- quet; il l’est aussi de Rossignol de muraille. 7. PERRO- QUET et SYLVIE. PÉROTE. or. Pour Pérotide. 7”. ce mot. On appelle |! Pérote, dans quelques cantons méridionaux de la France, les petites Poires sauvages et les fruits de PAubépine. PÉROTIDE. Perotis. ns. Genre de Coléoptères pen- lamères, de la famille des Serricornes, tribu des Bu- prestides, institué par Megerle avec les caractères suivants : antennes en scie à parlir du cinquième arti- cle; presternum plan, avec le bord antérieur droit, un appendice doublement sillonné longitudinalement, et l'extrémité postérieure arrondie, recouvrant le milieu du mésosternum ; métasternum largement échancré en avant ; corps très-aplati en dessus ; corselet aussi large à sa base qu'à son milieu, se joignant très - près de la tête, et ayant tout au plus un tiers de la longueur totale; angles postérieurs ne dépassant pas en arrière les angles huméraux des élytres; celles-ci sans échan- crure latérale visible en dessus, et sans rétrécissement brusque; elles sont en outre ovales et muliques; apex arrondi; épimères peu ou point sinueuses avant l’in- sertion des hanches postérieures: au-dessus de cette insertion elles sont visiblement échancrées et faible- ment dentées chez les mâles, peu échancrées et sans dent apparente chez les femelles. PÉROTIDE STRIÉE. Per'olis slriata, Spinola. Dessus du corps d’un vert métallique, passant au vert cui- vreux sur le devant de la tête et le dos du corselet; le dessous est cuivreux, avec des poils blanchâtres, plus épais sur les côtés, qui prennent naissance dans des | points enfoncés ; élytres marquées de sept à huit stries PÉR formées de points serrés: leurs interstices sont peu élevés, réunis en cavités difformes et rugueuses. Taille, huit lignes. Afrique. PÉROTIDE. Perotis. por. Genre de la famille des Gramincées et de la Triandrie Digynie, L., établi par Aiton (Æort. Kerw., 1, p. 85), adopté par la plupart des auteurs récents, et particulièrement par Willdenow, Persoon, Palisot-Beauvois et R. Brown. Willdenow a associé à ce genre une espèce que R. Brown a indiquée comme appartenant à un genre distinct. Son Perotis polystachya est fondé sur le Saccharum paniceum de Lamarck, avec lequel Palisot-Beauvois a formé son genre Pogonatherum. F. ce mot. Le type du genre Pérotide est le Perotis latifoliæ, Ait., qui a pour syno- nyme l’Anthoxanthum Indicum, L. Ses caractères essentiels, selon R. Brown, sont les suivants : lépicène (glume, R. Br.) uniflore, à deux valves égales etaristées; glume (périanthe, R. Br.) très-petile, à deux valves ; deux petites écailles hypogynes; trois étamines; un siyle à deux branches stigmatiques plumeuses; ca- ryopse cylindracée, renfermée dans la lépicène. Ce genre se compose de Graminées indigènes des contrées intertropicales, dont le chaume est quelquefois rameux; les fleurs nombreuses sont disposées en épis, ayantleurs glumes ou lépicènes portées sur de courts pédicelles, el surmontées de barbes égales, sétacées, plus grandes que les valves intérieures. Outre le Perotis latifolia, R. Brown a décrit (Prodr. F1. Nov.-Holl., p.172) une nouvelle espèce de la Nouvelle-Hollande, sous le nom de Perolis rara. PÉROTRIQUE. Perotriche. Bot. Genre de la famiile des Synanthérées, tribu des Inulées-Gnaphaliées, et de la Syngénésie égale, L., établi par H. Cassini (Bull. de la Soc. Philomat., mai 1818, p. 75) qui lui a imposé les caractères suivants : involucre cylindracé, formé d’environ huit écailles inégales, appliquées, oblongues, scarieuses, spinescentes au sommet. Réceptacle poncti- forme et dépourvu d’écailles. Galathide à une seule fleur régulière el hermaphrodite. Corolles à cinq divisions; anthères pourvues de longs appendices basilaires, su- bulés et membraneux.Ovaire grêle, cylindracé, glabre, complétement privé d’aigrelte. Les calathides sont très- nombreuses, réunies en capitule sur un réceptacle co- noïde et nu. Ce genre est fondé sur une plante qui avait été rapportée à tort aux genres Seriphium et Stæbe ; cette plante en diffère évidemment, puisque ces der- niers genres sont munis d’aigreltes. PÉROTRIQUE A FEUILLES TORDUES. Perotriche tortilis, Cass., loc. cit. Sa tige est ligneuse, rameuse, grêle, colonneuse, entièrement garnie de feuilles rappro- chées, allernes, sessiles, linéaires, subulées, très-en- tières, coriaces, à une seule nervure, spinescentes au sommet, cotonneuses sur leur face supérieure, tordues en spirales sur les échantillons desséchés. Les corolles sont jaunes, et les capitules sont entourés d’une sorte d’involucre formé par l'assemblage des feuilles supé- rieures. Cette plante avait pour synonyme, dans l’Her- bier de Jussieu, le Seriphium fuscum de Thunberg, figuré par Breynius, Cent., Lab. 69, et par Morison, Plant. Hist., lab. 18, fig. 10. Elle croît au cap de Bonne-Espérance. PER 449 PEROUASCA. mam. Espèce du genre Marie. . ce mot. PÉROWSKITE. min. Substance minérale cristallisée en hexaèdres qui ont des clivages parallèles aux faces; d'un gris noirâtre; presque aussi éclatante que le Dia- mant; d’une pesanteur spécifique de 4,01; rayant la Chaux phosphatée ; infusible au chalumeau ; prineipa- lement composée de Titane et de Chaux. On ne l’a en- core trouvée, et fort rarement, qu’à Amatowski, près de Slatoust, en Sibérie. PERPENSA. por. L'un des anciens synonymes d’4- sarum Europæum. PERPENSUM. 2orT. (Burmann.) /, GUNNÈRE. PERQUE. Percus.ins. Coléoptères pentamères; genre de la famille des Carnassiers, tribu des Carabiques, in- stitué par Bonelli qui lui assigne pour caractères : an- tennes filiformes, assez fortes, plus longues que le corselet, composées de onze articles presque coniques, dont le dernier plus mince et un peu plus court; palpes assez fortes : le quatrième article des maxillaires plus court que le précédent; languette tronquée et comme échancrée ; corselet presque toujours cordiforme; ély- tres entières, sans pli transversal vers la base des ély- tres, avec deux points souvent oblitérés, l’un au-des- sous de l’autre; mandibules inégales, celle de droite plus courte. On trouve ces insectes sous les pierres, au midi de l'Europe et dans l'Orient. PERQUE currassé. Percus loricatus, Bon. Il est noir; son corselet est presque carré, un peu rétréci en ar- rière, avec une strie de chaque côté et le bord latéral crénelé; élytres un peu élargies en arrière, presque lisses, très-légèrement réticulées, avec une ligne lon- gitudinale un peu élevée, près du bord extérieur. Taille, treize lignes. De l’île de Corse. PERQUE pu NÉpaAuL. Percus Nepalensis, Gray. D'un noir bronzé; élytres marquées de lignes impression- nées de points. Taille, septlignes. De l'Inde. PERRICHES £r PERRUCHES. o1s. Dénomination sous laquelle on comprend un assez grand nombre d’espèces qui constituent une ou plusieurs divisions dans le genre Perroquet. #. ce mot. Les Perruches ou Perriches sont quelquefois appelées par corruption, Perriques. Tous ces mots sont d’élymologie espagnole, etapparliennent, comme la plupart des noms ornithologiques francisés, à un véritable jargon qui nécessite une réforme. PERRON. Perroniuim. mor. Genre proposé par Schumacher pour un démembrement du genre Rocher, dont le Murex Perroniuim, de Linné, serait le type. PERROQUET. Psitiacis. o1s. Genre de la première famille de l’ordre des Zygodactyles. Caractères : bee court, gros, bombé, très-fort et très-dur, comprimé, convexe en dessus et en dessous, fléchi dès sa base, très-courbé et crochu à la pointe qui est plus ou moins subulée, recouvert d’une cirrhe à sa base; mandibule inférieure courte, obluse, retroussée à son extrémité, souvent usée, présentant alors deux pointes plus ou moins distinctes; narines percées dans la cirrhe, ou- vertes et orbiculaires; pieds courts, robustes, épatés sur la plante; tarse plus court que le doigt externe; quatre doigts : deux en avant réunis à leur base par une petite membrane, deux en arrière entièrement 450 DUER libres; ailes médiocres, mais fortes; les {rois premières rémiges à peu près égales ou faiblement étagées. Le genre Perroquet n’est pas moins nombreux en espèces que le genre Faucon, quoique les individus composant ce dernier soient répandus dans toutes les parties du globe indistinctement, tandis que les Perroquets n’en habitent que les zones les plus chaudes. Ils diffèrent des Oiseaux de proie en ce que leurs besoins ne les forcent pas comme eux à parcourir d'immenses éten- dues pour chercher leur nourriture, la trouvant en grande abondance aux lieux où ils sont nés; rarement ils s’en éloignent, et les familles ainsi concentrées admettent difficilement dans leur sein, des individus étrangers, lors même qu’ils pourraient appartenir à des espèces analogues ou très-voisines. Cette habitude de la vie commune paraît influer beaucoup sur les mœurs el le caractère de ces Oiseaux; elle les dispose à passer sans de trop vifs regrets sous le joug de la do- mesticité; on à vu nombre de Perroquets adultes, sur- pris par le chasseur, passer avec une sorte d’indiffé- rence à des habitudes nouvelles, prendre une nourriture offerte, comme si elle avait été l'objet de leurs recher- ches spontantes, affectionner, reconnaitre même en très-peu de temps la main qui la leur présentait. Dans les forêts qui sont leurs retraites favorites, les Perro- quets, réunis en troupes, portent une véritable dévas- tation par la quantité immodérée de nourriture qu’ils consomment, non-seulement pour leur subsistance, mais pour salisfaire une sorte de manie de destruction; ear l’observalion faite sur des individus jouissant d’une certaine liberté à prouvé qu'ils gaspillaient vingt fois plus d'aliments qu’il n’en fallait pour leur consomma- tion réelle. Quelques espèces établissent leur nid au sommet des arbres les plus élevés; elles le composent de bûcheltes et de menus branchages entrelacés avec autant d'art que de solidité; d’autres, et c’est la ma- jeure partie, choisissent des troncs d'arbres creux, où ils amassent de la poussière, où ils arrangent des brins de graminée, des filaments de racines qu'ils garnissent intérieurement de leur propre duvet; la femelle y pond de deux à quatre œufs tout à fait blancs; elle les couve avec beaucoup de constance, tandis que le mâle se tient assigûment à une légère distance du nid, et veille à tous les besoins de la couveuse. De jeunes pousses de plantes diverses, de tendres bourgeons, des fruits, des graines et des amandes qu’ils parviennent adroitement à dégarnir de leurs téguments ligneux, sont les ali- ments dont, à l’état de liberté, les Perroquets font usage; on sait que, captifs, ils mangent à peu près tous ceux qu’on leur présente, et l’on a remarqué que certaines substances, comme le persil, par exemple, dont l’action est insensible sur la plupart des autres animaux, sont pour les Perroquets un poison mortel. Bien qu'il s'apprivoise très-aisément, le Perroquet n’en est pas moins un Oiseau farouche, méchant, colérique et surtout très-criard. Les bandes se font entendre de fort loin quand, réunies avant le coucher du soleil, elles cherchent leur dernier repas : ces cris avertissent le colon, qui alors se met en mesure d’écarter ces hôtes des- tructeurs, de son champ nouvellement ensemencé, où il ne resterait, en peu d’instan(s, aucun vestige de graines. PER Sans établir, comme l’a fait un brillant écrivain, des rapports comparatifs du Perroquet au Singe et du Singe à l'Homme, on ne peut cependant passer sous si- lence cette sorte d'éducation dont les Perroquets sont susceptibles. I1s apprennent à parler, ils retiennent et répètent une assez longue série de mots, mais ces mots ne constituent point un langage; ils sont le résultat d’une modification forcée de la voix ou du chant, à la- quelle l’Oiseau a été amené par l’habitude de s’entendre toujours répéter les mêmes mots, d’avoir constamment l'oreille frappée des mêmes sons. Dans ce langage retenu par l'instinct d'imitation, commun à tous les animaux et peut-être un peu plus développé chez le Perroquet, la pensée et la réflexion n’entrent pour rien, car on entend souvent ces Oiseaux dans les accès de colère auxquels ils ne sont que trop sujets, répéter : Mon cher ami, ma bonne maîtresse..…., et autres phrases semblables que leur intelligence bornée ne leur permet pas d'appliquer avec discernement, mais qui, néanmoins, dans l’état de calme, arrivent souvent à propos, parce qu’elles sont ordinairement les réponses à des questions dont le cercle est très-circonscrit. IL serait superflu de s'étendre davantage sur ces Oiseaux, vrais joujoux dont s’amusent quelques instants ceux dont l'oreille ne souffre pas des cris perçants et par trop désagréables qui s’entremêlent dans leur conversation bizarre, vu les fréquentes occasions que l’on a de les observer en particulier : qui n’a pas eu l’exemple de leur attachement presque exclusif pour une personne préférée ? Qui ne les a entendus répéter à satiété les gentillesses qu'on les a forcés de retenir, siffler les airs qu'on est parvenu à leur apprendre? Qui ne les a vus, dans les appartements, marcher avec gravité, porter successivement chacun de leurs pieds en avant, se pro- mener tout en se balançant le corps par l'effet de cette marche, s’aider du bec pour franchir les échelons de leur juchoir, sur lesquels, de même que sur les bran- ches, la conformation de leurs tarses s’opposerail à ce qu’ils pussent grimper, sans ce double instrument de transport el de masticalion? Il arrive souvent que, dans ces escalades, le bec est muni de quelque objet; alors ce n’est plus avec les mandibules que l’Oiseau se fait un point d'appui, mais avec le bec tout entier, qu’à l’aide d’une contraction musculaire il transforme en crochet. Qui enfin n’a été à même d'admirer leur adresse à porter au bec, avec les doigts, les aliments qu'on leur donne, et à les débarrasser de toutes les parties à rejeter? Mais un fait qui s’offre plus rare- ment à l'observation, c’est leur reproduction dans nos climats : elle s’est opérée plusieurs fois en France par des Aras bleus, des Loris tricolores, des Perruches à collier, Sinciale et Pavouane. Les détails qui suivent, empruntés à Gabriac, sont relatifs à celte dernière espèce. Deux cages ont été préparées au mois d'avril pour recevoir les deux sexes; elles élaient conti- guës et ne communiquaient que par une très-pelile porlLe : l’une élait à claire-voie, l’autre qui devait for- mer le nid, ne recevait de jour que par la porte; elle contenait abondamment de la sciure de bois. Les époux introduits dans la première cage qui était vaste, se livrèrent à loute leur tendresse; ils hésitèrent long- PER temps à pénétrer dans la cage obscure; la femelle se portait sans cesse à l'ouverture de communication, y passait la tête, reculait, avançait ensuite une partie du corps. reculait de nouveau; enfin, après plusieurs jours de semblables hésitations, elle entra dans le nid. Elle y manifesta son contentement par de petits cris d’al- légresse, appela le mâle qui se rendit près d’elle et redoubla ses marques d'amour; bientôt elle se mit à gratter et arranger le nid, et le 18 de mai elle y déposa le premier œuf; un deuxième, un troisième et un qua- trième succédèrent à des intervalles de trois jours, après quoi la femelle couva assidüment. Le mâle dès ce moment cessa toute poursuite amoureuse, mais il ne prit aucune part à l’incubation, il se tint constam- ment près du nid, faisant tous ses efforts pour désen- nuyer la couveuse, et ne la laissant sortir que pour aller boire ou manger; lorsqu'il s'apercevait qu’elle y employait trop de temps, il l'en prévenait d’abord dou- cement, et s’il arrivait qu’elle ne se rendit pas à son invitation, il la ramenait au nid à coups de bec, ma- nières qui produisirent plus d’une querelle. Au bout de vingt-cinq jours, les œufs n’élant point éclos, on les relira, et les ayant brisés on y trouva des fœtus de différents âges dont on altribua la mort aux orages qui avaient éclaté pendant l'incubation. Une seconde ponte, accompagnée des mèmes circonstances que la première, commença le 14 juillet suivant, et après vingt-trois jours rigoureusement complés, les pelits naquirent successivement et dans l’ordre de la ponte; un duvet grisâtre les couvrait; les parents leur pro- diguèrent tous les soins possibles, leur témoignèrent l'affection la plus vive, parlagèrent les jeux de leur jeunesse et les défendirent dans les moments de danger avec un courage étonnant. Ces Oiseaux si doux, si dociles avant d'entrer en amour, étaient devenus, de- puis la naissance de leurs petits, tellement intraitables, qu'ils ne reconnaissaient plus ni la voix ni la main de leur maitre; ce naturel farouche se montra plus impé- rieusement encore chez les petits qui, ne connaissant que leurs parents, mordaient et griffaient tout ce qui les approchait. L’étonnante quantité d'espèces qui composent Île genre Perroquetl a dû nécessairement faire naître l’idée de sous-diviser ce genre : en effet, les auteurs, même les moins méthodistes, ont eu recours à des coupes plus ou moins nettement tranchées. Buffon a séparé les Per- roquets du nouveau continent de ceux de l’ancien, et a établi dans l’une et l’autre division sept familles, savoir: Pour l’ancien continent. 10 Les Kakatoës : queue courte et carrée; une huppe mobile. 20 Les Perroquets : queue courte et égale; point de huppe. 5° Les Loris : queue moyenne, cunéiforme; plumage rouge. « 4° Les Loris-Perruches : queue assez longue : plu- mage varié de rouge. 5° Les Perruches à queue longue, également étagée. Go Les Perruches à queue longue et inégale, dont les deux plumes intermédiaires sont les plus longues; corps d’un assez pelit volume. PER 451 7° Les Perruches à queue courte. Pour le nouveau continent. 1° Les Aras : joues nues ; queue aussi longue que le corps; taille grande. 20 Les Amazones : queue moyenne; plumage varié de jaune; une tache rouge au pli de l'aile. 5° Les Crics : queue moyenne; plumage d’un vert mat; taille plus petite que celle des Amazones; du rouge sur les tectrices alaires, mais point au pli de l’aile. 4° Les Papegais : queue moyenne; point de rouge au pli de lPaile. 5o Les Perriches à queue longue, également élagée. Go Les Perriches à queue longue, inégalement étagée. 79 Les Touïs : queue courte; taille petite. Cette distribution, il faut l'avouer, n’est rien moins que méthodique et entraine à des difficultés que le plus profond savoir aurait bien de la peine à vaincre. Ilen est à peu près de même de toutes celles qui ont &té proposées depuis; or, jusqu’à ce que l’on soit par- venu à réunir des matériaux suffisants pour établir un système qui melte véritablement les Psittacius en rap- port de classification spécifique avec toutes les autres familles des Oiseaux, on peut se contenter de quelques coupes qui présentent les cathégories du groupe pla- cées de manière à ce que la recherche des espèces puisse s'effectuer le moins difficilement possible. Ainsi done, sans s'occuper davantage des Aras qui forment la têle de la famille, des Cacatoës et des Microglosses, bien distincts de tous les autres Psiltacius, on peut grouper d’une manière assez méthodique : 1o Les Perruches qui sont susceptibles d’être sous- divisées en Perruches-Aras, Perruches-Sagittifères, Perruches-Leptolophes, Perruches praprement dites, Perruches-Platycerques et Perruches-Loris. 20 Les Psiltacules. 3° Les Perroquets, comprenant les Crics, les Pape- gais, les Amazones, etc., elc. + PERRUCHES. Queue étagée, plus longue ou de même longueur que le corps ; bec médiocre. * Tour des yeux nu. — Perruches-Aras. PERRUCHE-ARA AUX AILES JAUNES. Psillacara xan- thoptera; Psiltacus xanthoptera, Spix, Levail., ut, Suppl., pl.95. Plumage d’un vertgai, un peu plus foncé aux parties supérieures; moyennes lectrices alaires jaunes; petites tectrices externes d’un bleu d'azur; barbes internes des rémiges cendrées, de même que le bec el les pieds. Taille, sept pouces six lignes. Brésil, PERRUCHE-ARA APUTE-Jupa. Psillacara perlinax, L., Buff., pl. enl. 528, Levaill., 1, pl. 54, 55, 56 el 57. Parties supérieures vertes; grandes rectrices bleues ; les autres vertes, lisérées de bleu; front, joues et gorge d’un jaune orangé; poitrine d’un brun roussâtre ; par- ties inférieures d'un vert pâle; dessous des tectrices d'un jaune brunâtre; bec et pieds gris. Taille, dix pouces. La femelle a les nuances moins vives, le sommet de Ja tête et le bas de la poitrine d’un vert bleuâtre. Du reste, cette espèce offre d’assez nom- breuses variétés dont les principales ont été figurées par Levaillant. PERRUCHE ARA A BANDEAU ROUGE. Psitlacus vitlalus, PER Shaw ; Psillacus undulatus, Licht., Levaill., pl. 17. Parties supérieures, côtés du ventre et joues verts; barbes externes des rémiges bleues, les internes bru- nes; front brun, varié de rouge; oreilles grisâtres; poitrine cendrée, rayée de jaune et de noir; abdomen et dessous des rectrices d’un brun pourpré; bec et pieds gris. Taille, six pouces. Du Brésil. GRANDE PERRUCIHE-ARA BLEU-COBALT. Psittacara cobaltina, Bourgeot, Levaill., Supp., 111, 16. Tout le plumage d’un bleu d'azur très-vif; rémiges et rectrices noirâtres en dessous; tour de la mandibule inférieure et espace oculaire jaunes; bec et pieds couleur de plomb. Taille, vingt-deux pouces. Du Brésil. PERRUCHE-ARA DE BYRON. Ÿ. PERRUCHE-ARA AU LONG BEC. PERRUCHE-ARA A CALOTTE D'OR. Ÿ”. PERRUCHE A TÈTE D'OR. PERRUCHE-ARA DE CAYENNE. Ÿ. ARA MAKAVOUANA. PERRUCHE-ARA COURONNÉE D'OR. Psillacus aureus, Kuhl; Psittacus Brasiliensis, Lath.; Psittacus Regu- lus, Shaw, Levaill., 1, pl. 41. Parties supérieures d’un vert foncé brillant, les inférieures d’un vert clair; front et sommet de la tête d’un jaune orangé; une bande bleue sur les ailes; dessous des rectrices d’un brun jaunâtre; gorge et devant du cou rouges à la base des plumes; bec noirâtre; pieds rougeâtres. Taille, neuf à dix pouces. Du Brésil. PERRUCHE-ARA ÉMÉRAUDE. Psittacus smaragdinus, L., Buff., pl. enl. 85; Levaill., pl. 21. Plumage vert, avec le bord des plumes d’une nuance plus obscure; abdomen d’un rouge pourpré, lavé de violâtre ; rec- trices d’un rouge brunâtre ; bec et pieds bruns. Taille, treize pouces. Patrie inconnue. PERRUCHE-ARA A FRONT JAUNE. Ÿ. PERRUCHE-ARA APUTE-JUBA. PERRUCHE-ARA A FRONT ROUGE. Psi{{acus canicu- laris, L., Buff., pl. ent. 767; Levaill., 1, pl. 40. Parties supérieures vertes, les inférieures d’un vert jaunâtre; un large bandeau d’un rouge vifsur le front; sommel de la tête d’un bleu verdâtre brillant; rémiges vertes, bordées extérieurement de bleu; le dessous ainsi que celui des rectrices est d’un brun jaunâtre; bec grisâtre; pieds rougeâtres. Taille, neuf à dix pouces. Du Brésil. On a donné le même nom à la Perruche de la mer Pacifique. PERRUCHE-ARA FRONTALE. Psiliacus frontalus; Psit- tacara frontata, Vig. Parties supérieures vertes; front bleu; épaules écarlates; abdomen d’un vert pâle; bec et pieds noirs; un espace nu entre les yeux et le bec. Taille, six pouces et demi; même longueur pour la queue. Du Brésil. PERRUCHE-ARA GAROUBA. F7. PERRUCHE-ARA SOLSTI- CIALE. PERRUCHE-ARA GLAUQUE. Psillacara glauca minor, Bourgeot ; Siftace spixit, Wagl., Levaill., Suppl., 111, pl. 15. Plumage d’un bleu verdâtre; tête et cou d’un vert bleuâtre; touffe auriculaire d’un gris verdâtre ; peau nue du tour du bec et des yeux jaune; extrémité des rémiges et dessous des rectrices d’un brun fuligi- neux; bec el pieds noirâtres. Taille, dix-huit pouces. Du Paraguay. PER GRANDE PERRUCHE-ARA GLAUQUE. //. ARA HYACINTRE. PERRUCHE-ARA A GORGE VARIÉE. . PERRUCHE-ARA VERSICOLORE. PERRUCHE-ARA À GROSSES MACHOIRES. Psittacara ma- crognathos, Psittacus macrognathos, Spix, Levaill., ur, Suppl. 22. Plumage d'un vert clair; front et- bande oculaire jaunes; sommet de la tête bleu céleste; épaulettes rouges; barbes internes des rémiges cen- drées ; bec et pieds gris. Taille, onze pouces. Brésil. PERRUCHE-ARA D’ILLIGER. Ÿ”. ARA D'ILLIGER. PERRUCHE-ARA A JOUES GRISES, Levaill. 1, pl. 67. C'est la Perruche-Ara Souris, dans son jeune âge. PERRUCHE-ARA LEPTORHYNQUE. Psiltacara lepto- rhyncha, Vig. Elle est verte, avec le front, un trait au-dessus des yeux, la queue et le bas de l'abdomen d’un roux vif; tête noire ; abdomen noir, varié de roux ; mandibule supérieure très-grêle et longue. Taille, dix pouces. Chiloé. PERRUCHE-ARA DE LICHTENSTEIN. Psiétacus Lichten- steinii; Psiltacara Lichlensteinii, Vig. Parties supé- rieures vertes ; Lête d’un brun noirâtre, avec des reflets dorés postérieurement; une bande frontale fort étroite, la région parotique, le milieu de l’abdomen, le crou- pion et le dessous des rectrices d’un châtain pourpré; un collier à la nuque et la poitrine bleus; épaules écar- lates; bec et pieds gris. Taille, dix pouces et demi, sans comprendre la queue qui en a près de six. Brésil. PERRUCHE-ARA AU LONG BEC. Psillacara leptorhyn- cha, Vig.; Psiltacus Byroni, Levaill., 111, Suppl., pl. 21. Plumage d’un vert gai, un peu plus obscur sur la Lête et aux épaules; grandes tectrices alaires bor- dées de jaunâtre ; rémiges d’un vert d’'émeraude, bor- dées et terminées de noir; rectrices d’un rouge carmin; bec et pieds cendrés. Taille, quinze pouces. Du Chili. PERRUCHE-ARA MARACANU A TÈTE BLEUE. Psitéacaræ cœruleo-frontata, Aratinga hæmorrhous, Spix; Psillacus aculicaudatus, Vieill., Levaill., Suppl. nr, pl. 17. Plumage vert; sommet de la tête bleu; rec- trices latérales bordées intérieurement el (terminées de rouge; becet pieds noirâtres. Taille, douze pouces. PERRUCHE-ARA MINIME. Psitlacara minima, Bour- geot; Psiltacus leucotis, Lichst., Levaill. 111, Suppl., pl. 28. Plumage vert, généralement grivelé; tête bru- nâtre; joues et gorge d’un rouge sale; {tache auricu- laire d’un gris argenté; devant de la poitrine vert, écaillé de blanc ; lache inférieure del’abdomen et du dos rouge ainsi que le poignet; rémiges primaires bleues, terminées de brun, les secondaires vertes; rectrices d'un brun rougeâtre, les latérales vertes extérieure- ment; bec et pieds cendrés. Taille, sept pouces. Du Brésil. PERRUCHE-ARA NAINE. Psillacara nana, Lear, Levaill., 111, Suppl. 24. Parties supérieures d’un vert sombre, les inférieures d’un cendré verdâtre; tectrices alaires bordées de vert-jaunâtre; rémiges d’un vert azuré, bordées de verdâtre; rectrices terminées de blanc; bec jaunâtre; pieds cendrés. Taille, onze pouces. PERRUCHE-ARA NaAnDay. Psitacara Nanday; Psit- tacus melanocephalus, Vieill., Levaill., 111, Suppl., pl. 20. Plumage d’un vert jaunâtre; tête noire, variée de brun-rougeätre; rémiges bleues, variées et termi- PER nées de vert; devant du cou bleuâtre; rectrices variées en dessus de jaunâtre et de bieu, noirâlres en dessous; bas de la jambe rouge; bec gris; pieds verdâtres. Taille, treize pouces. Amérique méridionale. PERRUCHE-ARA NOBLE. Psiltacus nobilis, L. V.PER- RUCHE-ARA A GROSSES MACHOIRES. PERRUCHE-ARA DE LA PATAGONIE. Psillacus Pala- gonica, Az., Levaill., 111, Suppl. 19. Parties supé- rieures d’un brun olivâtre; front noirâtre; tête brune; joues et lectrices alaires olivâtres; bas du dos, crou- pion, lectrices caudales supérieures, côtés du ventre et anus jaunes ; rémiges brunes, à reflets verdâtres; rectrices d’un brun olivâtre; poitrine brunâtre, entre- mêlée de blanc qui trace une raie de chaque côté; milieu du ventre rouge; bee et pieds cendrés. Taille, dix-huit pouces. PERRUCHE-ARA PAVOUANNE. Psiltacus Guianensis, L., Buff., pl. enl. 167 et 407; Levaill., 1, pl. 14 et 15. Parties supérieures vertes, avec la nuque bleuâtre; dessous des ailes et de la queue jaunâtre; parties infé- rieures verdàtres. Quelques variétés offrent, sur diver- ses parties, quelques plumes rouges; bec noir, blan- châtre à la base; pieds cendrés. Taille, douze pouces. Amérique méridionale. PETITE PERRUCHE-ARA PERLÉE. Psiltacara perlata ; Psittacus lepidus, Iliger, Levaill., 111, Suppl., pl. 27. Front bleuâtre; dos et petites tectrices alaires verts; joues d’un jaune d’ocre, mêlé de bleu azuré; plastron pectoral d’un gris de perle, à reflets variés de violet et de rouge; poignet rouge; rémiges d’un bleu foncé, avec le dessous brun; rectrices d’un rouge terne; cuisses vertes, piquetées d’orangé; bec blanchâtre; pieds bruns. Taille, neuf pouces. Du Brésil. PERRUCHE-ARA SOLSTICIALE. Psitlacus solstitialis, L.; Psittacara varians, Sp., Guarouba, Levaill., 7, pl. 18, 19 et 20, Suppl, r1r, pl. 18. Parties supérieures jaunes, bordées de rougeâtre; sommet de la tête orangé ainsi que la face, le devant du cou et les parties infé- rieures; grandes rémiges bordées de vert el (terminées de bleu; rectrices intermédiaires vertes, terminées de bleu, les latérales bleues, bordées de gris-noirâtre; bec et pieds gris. Taille, onze pouces. La femelle a la plus grande partie du plumage jaune, le front, les côtés de la tête et le ventre d’un rouge orangé, le croupion, les tectrices caudales, l'abdomen et les jambes d’un brun mêlé de jaunâtre et de vert, les rémiges el les rectrices vertes, bordées de bleuâtre. Les jeunes ont le croupion et le ventre rouges, la tête, le cou et la poitrine variés de rougeàtre; les tectrices eaudales supérieures vertes. Côtes d’Angole, en Afrique, d’où elle a été transportée au Brésil. PERRUCHE- ARA Souris. Psillacus murinus, L.; Buff., pl. enl. 768; Levaill., 1, pl. 58. Parlies supé- rieures d’un vert olivâtre; front, face, gorge, devant du cou et poitrine d’un gris bleuâtre, avec le bord des plumes blanchâtre ; le reste des parties inférieures d’un vert jaunâtre; bec brun; pieds gris. Taille, douze pouces. D'Afrique. PERRUCHE-ARA A TÈTE JAUNE. Psitlacara Ludovi- ciana, L.; Buff., pl. enl. 499; Levaill., 1, pl. 55. Par- lies supérieures d’un vert foncé; les inférieures d’un 8 DICT. DES SCIENCES NAT, PER vert jaunâtre ; front, sommet de la tête, région des yeux d’un rouge orangé, qui dégénère en jaune sur la nuque et le cou; poignet jaune, bordé d’orangé; ré- miges el (ectrices alaires lisérées de jaune ; bec et pieds brunâtres. Taille, onze à douze pouces. PERRUCHE - ARA TiriBa. Psiltacus cruentalus, Temm:, pl. color. 538. Parties supérieures d’un vert foncé; sommet de la têle et occiput d’un brun noi- râtre, avec le bord de chaque plume jaunâtre; une {ache jaune sur les côtés du cou; collier et poitrine bleus; moustache d'un rouge foncé; milieu du ventre ponceau ; dessous des rectrices d’un brun rougeâtre; poignet d’un rouge vif; croupion varié de vert et de rouge; rémiges bordées de bleu; bec el pieds noir- tres. Taille, neuf à dix pouces. Du Brésil. PERRUCHE-ARA VARIÉE A QUEUE NOIRE. Psiltacus squammosus, Lath.; Psitlacuserythrogaster, Licht., Levaill., 111, Suppl., pl. 26. Parties supérieures vertes ; rémiges lisérées de bleu ; dessus des rectrices jaunâtre: dessous rouge, de même que le poignet, l'abdomen et le croupion. La tête est grivelée de vert et de gris; la gorge l’est de brun et de gris. Bec et pieds noirâtres. Taille, huit pouces. Du Brésil. PERRUCHE-ARA VERSICOLORE. Psitfacus versicolor, Lath.; Perruche à gorge tachetée, Buff., pl. enl. 144, Levaill., 1, pl. 16. Parties supérieures vertes; tête brune; front et collier bleus; grandes rémiges bleues extérieurement, lisérées de vert; poignet rouge; oreil- les grisätres; cou, gorge et poitrine d'un brun plus ou moins foncé, avec le bord des plumes plus clair; ab- domen, croupion et tectrices d’un brun pourpré; flancs verts; bec et pieds brunâtres. Taille, neuf pouces. Les jeunes ont les nuances moins vives et plus de vert dans le plumage, qui d’ailleurs varie d'autant plus qu'ils sont moins voisins de l'état adulte. De Cayenne. ** Tour des yeux emplumé; reclrices intramédiaires dépassant de beaucoup les autres. — Perruches- Sagittifères. à PERRUCHE - SAGITTIFÈRE D'ALEXANDRE. Psiltacus Alexandri, L.; Perruche de Gingi, Buff., pl. enl. 239 (jeune), et 642 (adulte); Levaill., 1, pl. 30, et 1, pl. 75. Parties supérieures vertes; gorge noire; un collier d’un rose vif; épaulettes d'un rouge foncé, qui se prolonge sur le poignet; parties inférieures d’un vert clair; dessous des ailes et de la queue jaunâtre; bec rouge; pieds gris. Taille, vingt pouces. Des Indes. PERRUCHE-SAGITTIFÈRE DE BARRABAND. Psillacus Barrabandi, Vig., Levaill., Suppl., 161, pl. 4. Plu- mage vert; front et gorge d’un jaune doré; une bande transversale sur la poitrine et une tache sur chaque cuisse d’un rouge vif; bec rouge; pieds cendrés. De PAustralie. PERRUCHE-SAGITTIFÈRE A BEC NOIR. Psiltacus mela- norhynchus; Palæornis melanorhynchus, Sykes. Parties supérieures vertes, les inférieures ainsi que la tache oculaire et le bas du dos d’une nuance plus claire; tête, front, nuque et cou d’un vert blanchâtre; un large collier noir; rémiges et rectrices intermé- diaires bleues; extrémité des rectrices et le dessous jaunes; pieds gris. Taille, vingt pouces. De l'Inde. PERRUCHE-SAGITTIFÈRE DU BENGALE. Psi/{acus Ben- 29 CSS CS CSI PER galensis, L.; Psitiacus chodocephalus, Shaw ; Per- ruche de Mubhr, Buff., pl. enl. 888; Perruche Fridy- tucah, Levaill., 11, pl. 74, el fem., 3, pl. 1. Parties supérieures d’un vert jaunâtre; front et face rouges; joues et occiput violets; collier noir; nuque el épau- lettes d’un vert bleuâtre ; poignet rouge; rectrices in- termédiaires d’un bleu violet, terminées de blanc-jau- nâtre, les latérales vertes, terminées de jaune; parties inférieures jaunâtres; mandibule supérieure blanchà- tre, l’inférieure brune; pieds noirs. Taille, douze à treize ponces. PERRUCHE-SAGITTIFÈRE A BOUCIE D'OR. Psit{acus chrysostomus, Kuhl; Psittacus venuslus, Temm., Levaill., Suppl., 111, pl. 10. Parties supérieures d’un vert olive; joues et tour des yeux jaunes; front, tec- trices alaires et dessus des rectrices bleus; rémiges bordées inférieurement de bleu; rectrices terminées de jaune; dessous du cou et poitrine d’un vert clair; ab- domen jaune; bec et pieds noirs. Taille, huit pouces. La femelle a les joues d’un jaune verdâtre, el généra- lement les nuances plus sombres. De l'Australie. GRANDE PERRUCHE-SAGITTIFÈRE A COLLIER. 7, PER- RUCHE-SAGITTIFÈRE D'ALEXANDRE. PERRUCHE-SAGITTIFÈRE A COLLIER JAUNE. Psit{acus annulatus, Bechst., Levaill., 11, pl. 76 et 76; Psitta- cus flavitorquis, Sh.; Palæornis flavicollaris, Frank. Parlies supérieures d'un vert brillant, les inférieures dan vert jaunâtre; têle bleue; front, joues et gorge bru- nâtres; collier jaune; rectrices intermédiaires bleues, terminées de jaunâtre; bec jaune; pieds gris. Taille, quinze pouces. La femelle a la tête grise, et les nuances plus pâles. De l'Inde. ; PERRUCHE-SAGITTIFÈRE A COLLIER NOIR. Psillacus erythrocephalus, L.; Psiltacus ginginiacus, Lalh., Levaill., 1, pl. 45. Parties supérieures vertes ; sommet de la tête et joues d’un rose vif, qui prend une nuance violette vers le collier qui est noir, de même que la gorge; partie du poignet d'un rouge cramoisi; (ec- trices caudales supérieures d’un vert bleuâtre ; parties inférieures d'un vert jaunâtre brillant; mandibule su- périeure jaune, l’inférieure noire; pieds gris. Taille, seize pouces. De l'Inde. PERRUCHE- SAGITTIFÈRE A COLLIER ROSE. Psittacus torquatus, Briss., Buff., pl. enl. 551; Levail., 1, pl. 22, 25, 45, et 111, 2. Plumage d’un vert pâle; gorge el col- lier noirs, bordés de rose sur le cou; un trait noir du bec à l'œil; rémiges d’un vert foncé à l'extérieur, gri- sâtre intérieurement; rectrices intermédiaires d’un vert bleuàtre, les latérales d’un vert jaunâtre, toutes jaunes en dessous; flancs jaunâtres; bec rouge, noir à la pointe et vers la mandibule inférieure; pieds cen- drés. Taille, quinze pouces. La femelle et le jeune sont totalement verts, quelquefois tirant sur le jaune. Du Sénégal et de l'Inde. PERRUCHE-SAGITTIFÈRE COLOMBOÏDE. Psittacus colon- boides, Vig., Levail., Suppl. r11, pl. 3. Le plumage du corps est d’un gris bleuâtre, nuancé de verdàtre dans la région des yeux, des joues et de l’anus; ailes d’un vertclair, avec les petites et moyennes lectrices variées de bleu et bordées de jaune clair; rémiges terminées de bleu, avec le bord noir, encadré de gris; reclrices PER d'un bleu azuré, terminées de jaunâtre; tectrices sous- caudales jaunes, bordées de vert; un double collier noir et bleu; front bleu; bec rouge; pieds cendrés. La femelle a le collier tout noir; les rémiges et les rec- trices bleues. Taille, treize pouces. De l'Hymalaya. PERRUCHE-SAGITTIFÈRE À DOUBLE COLLIER. Psillacus bi-lorquatus, Kuhl., Buff., pl. enlum., 215, Levail., r, pl. 59. Tout le plumage d’un vert très-foncé; gorge noire; un double collier: le supérieur bleu, l'inférieur d’un rose foncé; abdomen d’un brun olive; dessous des ailes el de la queue d’un vert olivâtre ; bec rouge, bru- nâtre en dessous ; pieds noirâtres. Taille, treize pouces. Nous avons reçu celle espèce directement de Masca- reigne, conséquemment on pourrait lui restituer son nom de pays, à l'exemple de Brisson qui lui donna celui de Bourbon avant qu’il se fùt élevé des doutes sur l’o- rigine de l’Oiseau. PERRUCHE-SAGITTIFÈRE D'EDWARDS. Psittacus pul- chellus, Shaw, Levaill., 1, pl. 68. Parties supérieures vertes; front, joues, menton, rémiges et tectrices alai- res d’un bleu azuré; épauleltes d’un rouge pourpré; parties inférieures et rectrices latérales jaunes; bec et pieds gris. Taille, huit pouces. La femelle a la face et la gorge vertes; le jeune mâle n’a point de rouge aux épauleltes, les parties inférieures sont d’un vert jaunâ- tre el l'abdomen roussâtre. De l’Australie. PERRUCHE-SAGITTIFÈRE A ÉPAULETTES JAUNES. Pstlta- cus æanthonosus, Kuhl, Levail., 1, pl. 61. Parties supérieures vertes; tête, cou et rectrices d’un bleu verdâtre pâle; les grandes rémiges terminées de noi- râlre; petites tectrices alaires jaunes, formant une tache de cette couleur vers le haut des épaules ; parties inférieures d'un vert pâle et brillant; bec rouge; aréole des yeux rose; pieds noirs. Taille, douze pouces. Des Moluques. PERRUCHE-SAGITTIFÈRE A ÉPAULETTES ROUGES. Pstlla- cus eupatria. C'est la Perruche-Sagittifère d’'Alexan- dre avant qu’elle soit parvenue à l’état adulte. PERRUCHE-SAGITTIFÈRE AU FRONT ROUX. Psèélacus erythronotus, Kuhl, Levaill., Suppl. r11, pl. 9. Parties supérieures d’un vert olivâtre, plus clair sur la Lête et le cou; front et parties inférieures bruns; les plumes de ces dernières bordées de gris; flanes roussâtres; rémiges bleues, bordées de brun; rectrices intermé- diaires vertes, les latérales bleuâtres, bordées de ver- dâtre; tectrices caudales rouges, variées de jaune et de vert; manchettes rouges; bec et pieds brunâtres. Taille, quatorze pouces. De l'Australie. GITTIFÈRE D'ALEXANDRE. PERRUCHE-SAGITTIFÈRE A GORGE ROUGE. Psittacus incarnatlus, L., Levaill., 1, pl. 46. Parties supérieures d’un vert obscur, les inférieures d’un vert jaunâtre; gorge et tectrices alaires supérieures d’un rouge foncé, les inférieures d’un vert jaunâtre, de même que le des- sous de la queue ; bec et pieds rougeâtrés. Taille, neuf pouces. De l'Inde. PERRUCHE-SAGITTIFÈRE DE L'ÎLE DE BOURBON. Ÿ’. PER- RUCHE-SAGITTIFÈRE A DOUBLE COLLIER. PERRUCHE- SAGITTIFÈRE INGAMBE. Psittacus formo- | sus, Lath.; Psittacus lerrestris, Shaw, Levaill., I, 52. PERRUCHE-SACGITTIFÈRE DE GINGI. //. PERRUCHE-SA- ‘ Ut ni dl r # PER Plumage d’un vert nuancé, avec des bandes alternatives jaunes et noirâtres sur chaque plume des ailes et de la queue principalement; un pelit bandeau rouge sur le front; rémiges vertes, rayées de jaune; ventre et ab- domen d'un vert olivâtre, rayé de noirâtre; bec gris, jaunâtre vers l'extrémité; pieds bruns. Taille, douze pouces. De l’Australie. PERRUCHE- SAGITTIFÈRE DE KIENNER. Ÿ. PERRUCHE- SAG1TTIFÈRE COLOMBOÏDE. , PERRUCHE-SAGITTIFÈRE A LONGS BRINS. /”. PERRUCHE- SAGITTIFÈRE DU BENGALE. PERRUCHE- SAGITTIrÈRE Lori-PArou. Psittacus Pu- puensis, L., Levaill., 2, pl. 77. Front, joues, gorge, cou, poitrine el flancs d’un rouge de sang ; tectrices alaires et caudales supérieures d’un vert obscur; ban- deau d’un bleu noirâtre; tache oecipitale d’un noir bleuâtre ; rectrices intermédiaires doubles des autres, vertes, terminées de jaune orangé, les latérales bordées de jaune-rougeàtre; croupion et abdomen noirs; flancs jaunes; bec très-arqué, rouge; pieds d’un brun rou- geâtre.Taille, quatorze pouces. De la Nouvelle-Guinée. PERRUCHE-SAGITTIFÈRE AU MANTEAU FLEURI. Psil{fa- cus anthopeplus, Lear, Levaill., Suppl. 111, pl. 7. Par- ties supérieures d’un vertolive, les inférieures d’un vert un peu plus clair; sommet de la tête d’un vert glauque ; petites tectrices alaires d’un vert jaunâtre; les grandes sont d’un rouge ponceau, bordées de vert-olive ; épau- leltes d’un bleu d'azur foncé; rémiges vertes, bordées de bleuâtre et de jaune; rectrices noires, les latérales sont largement bordées de rose à l’intérieur el termi- nées de jaune; tectrices caudales supérieures très-al- longées et d’un vert glauque; bec rouge; pieds cen- drés. Taille, vingt pouces. De l'archipel des Indes. PERRUCHE-SAGITTIFÈRE A NUQUE ET JOUES ROUGES, Psittacus barbatulatus, Kuhl; Psilitacus Malaccen- sis, Gmel., Buff., pl. enl. 887, Levaill., 11, pl. 72. Som- met de la tête d’un.vert luisant ; occiput et derrière du cou d’un rose violet; une tache noire sur les joues; dos, gorge, devant du cou et poitrine d'un vert brillant; tectrices alaires et caudales, eroupion et abdomen verts; rémiges bleuâtres à l’origine, noirâtres à l'ex- trémité; rectrices intermédiaires violettes, les latérales vertes; dessous des ailes noir, celui de la queue d’un jaune verdâtre; flancs jaunâtres; mandibule supérieure rouge, l’inférieure d'un brun jaunâtre; pieds gris. Taille, seize pouces. Des Moluques. PERRUCHE- SAGITTITÈRE ONDULÉE. Psillacus undu- latus, Shaw, Levaill., Suppl. 111, pl. 8. Sommet de la tête, nuque et manteau d’un fauve verdàtre, avec le bord des plumes brun, frangé de jaune; dos, devant du cou et parties inférieures d’un vert jaunâtre ; front et gorge jaunes; une rangée en guirlande de taches rondés bleuâtres, imitant un collier de perles ; rémiges brunes, bordées exlérieurement de vert el terminées de fauve; rectrices intermédiaires d’un bieu azuré, terminées de vert et bordées de noir, les latérales jau- nes, Lerminées de vert; bec et pieds bruns. Taille, sept pouces six lignes. La femelle a la queue entièrement verte. De la Nouvelle-Hollande. PERRUCHE-SAGITTIFÈRE A POITRINE ROSE. Psiltacus pondicerianus, L.; Perruche à moustaches, Buff., pl. D'ANR 455 ent. 517, Levaill., 1, pl. 51. Parties supérieures d’un vert foncé; rémiges bordées de jaune extérieurement et de bleuâtre intérieurement; grandes tectrices alaires terminées de bleu, les petites de jaune; un bandeau noirâtre se prolongeant jusqu'aux yeux; sommet de la têle et joues d’un violet de lilas; une large moustache noire; rectrices intermédiaires bleues, les latérales vertes, terminées de bleu; gorge, devant du cou et poitrine d’un.rose foncé; parties inférieures d'un vert terne; bec rouge, cendré vers l'extrémité; pieds gris. Taille, quatorze pouces. De l’Inde. PERRUCHE - SAGITTIFÈRE A QUEUE NOIRE. Psitlacus melanurus, Lear, Levaill., Suppl. 11, pl. 5. Parties supérieures d'un vert noirâtre, qui se dégrade en vert- jaunâtre aux inférieures; pelites tectrices alaires et croupion jaunes; grandes et moyennes tectrices alaires d’un rouge ponceau ; rémiges d’un bleu noirâtre, bor- dées extérieurement de vert-jaunâtre, et terminées de brunâtre: rectrices noires, à reflets bleus ; bec rouge ; pieds cendrés. Taille, quinze pouces. PERRUCHE-SAGITTIFÈRE À QUEUE ROSE. Psiltacus ro- saceus, Lear, Levaill., Suppl. 114, pl. 6. Plumage vert, puancé de jaunâtre sur le cou et la poitrine; tectrices alaires bordées de jaunâtre; rémiges d’un vert glau- que; moustaches larges et nuancées de jaune; une tache. triangulaire rose, qui descend en pointe sur la poitrine; manchettes d'un rouge ponceau; rémiges noires, bordées intérieurement de rose et terminées de jaune; les deux intermédiaires sont entièrement noires, et la suivante de chaque côté bordée de jaune sans rose; toutes les latérales sont recourbées en de- hors, les deux intermédiaires seules sont droites; bec rose; pieds d’un bleu cendré. Taille, dix-sept pouces. De l'archipel des Indes. PERRUCHE-SAGITTIFÈRE SINCIALO. Psittacus rufiros- tris, Lin., Buff., pl. enlum., 550 ; Levaillant, 1, pl. 42. Parties supérieures d'un vert tendre; les inférieures d'un vert jaunàtre, qui passe au jaune pur à l’abdo- men; l’extrémité des rectrices bleue ; rémiges grises sur le revers, et jaunâtres sur leurs barbes intérieures; bee rougeâtre, brunâtre en dessous; pieds d'un rouge pâle. Taille, douze à quatorze pouces. Afrique. *#* Nuque ornée d’une aigrette ou d’une huppe. — Perruches-Leptolophes. PERRUCHE-LEPTOLOPHE AURICOM£. Psittacus Aurico- nus, Sw.;Levaill., Suppl.,111, pl. 11; Psittacus Novæ- Hollandiæ, Kuhl. Plumage d’un brun olivâtre; tête jaune, garnie d’une sorte de huppe de plumes effilées; une {ache rouge près de l'œil; ailes traversées par une bande blanche. Taille, douze pouces. La femelle à la têle verdàtre. PERRUCRE-LEPTOLOPHE CORNUE. Psiltacus cornulus, Gmel.; Psillacus biselis, Lath.; Psitlacus caledoni- cus, Lath.; Levaill., Suppl. 111, pl. 12. Parties supé- rieures vertes, les inférieures d’un vert jaunâtre; som- mel de la têle rouge obscur, orné de deux plumes relevées, vertes, terminées de rouge; joues tachées de noir; bande occipitale orangée; barbes internes des ré- miges noires ; base des tectrices alaires grise; rectrices terminées de bleu, avec la face inférieure noire; bec et pieds gris. Taille, douze pouces, De l'Australie. G PER ***#** Queue longue graduellement étagée; tour des yeux emplumé. — Perruches proprement dites. PERRUCHE AUX AILES CHAMARRÉES. Psi{tacus mar- ginatus, L.; Psittacus olivaceus, Gmel., Buff., pl. en]. 287, Levaill., 1, pl. 60; Psittacus lucionensis, Briss. Plumage vert; une bande bleue sur le sommet de la tête; tectrices alaires, les plus voisines du corps, bleues, bordées extérieurement de jaune; les autres vertes, lisérées de jaune; rémiges brunes, bordées d’une nuance plus claire; rectrices vertes, jaunâtres en des- sous; bec rouge; pieds noirs. Taille, treize pouces. De l'Inde. PERRUCHE AUX AILES JAUNES. Ÿ’. PERROQUET CHI- RIRI. PERRUCHE AUX AILES ORANGÉES. Ÿ. PERROQUET AUX AILES COULEUR DE FEU. PERRUCHE AUX AILES RAYÉES. Ÿ. PERROQUET AUX AILES RAYÉES. PERRUCHE AUX AILES ROUGES. Ÿ. PERRUCRE - PLATY- CERQUE ÉRYTHROPTÈRE. PERRUCHE AUX AILES VARIÉES. Psittacus chrysopte- rus, L.; Psillacus virescens, Gmel.; Buff., pl. enl. 559; Levaill., 1, pl. 57. Parties supérieures d'un vert terne; front varié de bleu; les cinq premières rémiges bleues, bordées de vert qui est la couleur des deux extrémités; les treize suivantes blanches, lisérées de jaune, les trois dernières (otalement vertes ; grandes tectrices alaires blanches, bordées de jaune; gorge d’un gris verdàtre; parties inférieures d’un vert jaunâtre; bec et pieds cen- drés. Taille, huit pouces. De la Guiane. La Perruche aux ailes variées de Buffon est le PSITTACULE AUX AILES VARIÉES DE NOIR. PERRUCHE D'AMBOINE. /7. PERRUCHE GRAND-LORI. PERRUCHE ANACA. . PERRUCHE-ARA VERSICOLORE. PERRUCHE ANNA TABOUANE, Bonp., Levaill., Supp.,11t, pl..58. C'est une variété de la Grande-Perruche à col- lier et croupion bleus. PERRUCHE APUTE-JuBA. V. PERRUCHE-ARA APUTE- JUBA. PERRUCHE ARIMANON. Ÿ”. PSITTACULE D'O-TaïTi. PERRUCHE ARLEQUINE. /”. PERRUCHE A TÊTE BLEUE. PERRUCHE AUSTRALE. Psillacus australis, Kubl. Plumage vert foncé; front, partie de la face, poignet et lectrices alaires inférieures rouges; sommet de la tête bleu; joues jaunâtres ; rémiges noires, bordées de jaune; rectrices roussâtres, terminées de bleuâtre ; bec et pieds gris. Taille, huit à neuf pouces. De l’Au- stralie. PERRUCHE AZURÉE. Ÿ”. PSITTACULE DE MALACCA. PERRUCHE À BANDEAU BLEU. Ÿ. PERRUCHE-SAGITTIFÈRE A BOUCHE D'OR. PERRUCHE A BANDEAU ROUGE. 7. PERRUCHE-ARA A BANDEAU ROUGE. PERRUCHE À BANDEAU JAUNE. Psiltacus aurifrons, Less., Levaill., 111, Suppl., pl. 45. Parties supérieures vertes, les inférieures d’un jaune verdâtre; front jaune; rémiges d’un bleu d’azur; bec et pieds d’un fauve blan- châtre. Taille, sept pouces. De la Nouvelle-Zélande. PERRUCHE pe Banks. Psitlacus humeralis, Kubl, Levaill., 1, pl. 50. Parties supérieures d’un vert jau- nâtre; un bandeau rouge sur le front ; sommet de la PER tête bleu ; moustaches et gorge rouges; joues jaunes, variées de rouge; lectrices alaires supérieures d’un bleu foncé; rémiges bleuâtres, lisérées de vert-jaunâtre; rectrices intermédiaires d’un rouge cramoisi, termi- nées de bleu, les latérales d’un bleu violet, lisérées de rouge, le dessous d'un pourpre foncé; poignets et flancs variés de rouge; bec et pieds bruns. Taille, huit pou- ces. De l'Australie. PERRUCIE A BARBE BLEUE. Psiltacus cyanomelas, Kuhl; Psillacus melanocephalus, Brown, Levaill., it, Suppl., pl. 49. Plumage vert; têle noirâtre; une tache bleue sur la joue; un collier jaune; base des rémiges, des tectrices caudales et bords des rectrices bleus; milieu de l'abdomen jaune; bec et pieds noirà- tres. De l'Australie. PERRUCHE DE BARRABAND. Ÿ. PERRUCHE-SAGITTIFÈRE DE BARRABAND. PERRUCHE BATARDE. Psittacus spurius, Kuhl. Parties supérieures d’un vert olive, avec le bord des plumes noirâtre; front rougeâtre; croupion jaune, avec les plumes lisérées de rouge; rémiges noires; rectrices intermédiaires vertes, terminées de bleu et de blanc; poitrine et ventre d’un cramoisi foncé, à reflets bleus; abdomen varié de jaune-verdâtre et de rouge; bec et pieds bruns. Taille, treize pouces. De l'Australie. PERRUCHE DE BATAVIA. V7. PSITTACULE AUX AILES VARIÉES DE NOIR. PERRUCHE BLEUE D'O-Taïrti. 7. PSITTACULE DE SPAR- MAN. PERRUCHE BLEUE ET NOIRE. }”. PERRUCHE A BARBE BLEUE. PERRUCHE DE BROWN. Ÿ”. PERRUCRE-PLATYCERQUE DE BROWN. PERRUCHE BRUNE À FRONT ROUGE. Psill{acus concin- nus, Shaw; Psillacus australis, Lath.; Psiltacus rufifrons, Bechst., Levaill., 1, pl. 48. Plumage vert, plus pâle en dessous; front orné d’un bandeau rouge, qui s'étend d'un œil à l’autre et même jusqu'aux oreil- les; sommet de la tête bleu ; rémiges lisérées de jaune; cou varié de brun; flancs jaunes ; bec brun, rougeâtre vers Ja pointe; pieds gris. Taille, neuf pouces. De l'Australie. PERRUCHE DE BUFFON. 7”. PERRUCHE-SAGITTIFÈRE SIN- CIALO. : PERRUCHE DE LA CAROLINE. Ÿ”. PERRUCHE-ARA A TÈTE JAUNE. PERRUCHE DE CAYENNE. Ÿ. ARA MAKAVOUANA. PERRUCHE DE CÉRAM. Ÿ’. PERRUCHE-LORI NOARA. PERRUCHE DE LA CHINE. Ÿ. PERRUCHE-LORI A FRANGES BLEUES. PERRUCHE A COLLIER D'AFRIQUE. Ÿ”. PERRUCHE-SAGIT- TIFÈRE A COLLIER ROSE. : PERRUCHE A COLLIER DE BOURBON. }. RERRUQUE SE GITTIFÈRE D'ALEXANDRE. PERRUCHE A COLLIER COULEUR DE ROSE. Ÿ. PERRUCHE- SAGITTIFÈRE A COLLIER. PERRUCHE À COLLIER DES ÎLES MALDIVES. Ÿ. PERRU- CHE-ARA SOLSTICIALE. PERRUCHE À COLLIER ET TÈTE COULEUR DE ROSE. Ÿ0y. PERRUCHE-SAGITTIFÈRE A COLLIER NOIR. PERRUCHE A COLLIER DES INDES. #. PERRUGHE-LORI A COLLIER JAUNE. 4 PER PERRUCHE COMPAGNONE. Psiltacus gregarius, Spix ; Psittacus St.-Thomæ, Kuhl, Levaill., nr, Suppl., pl. 49. Plumage vert, tirant au jaune dans les parties inférieures; rémiges noires, bordées extérieurement de vert; bec jaune, bidenté; pieds gris. Taille, quatre pouces el demi. La femelle diffère du mâle en ce qu’elle est entièrement verte, sans aucune trace de bleu aux poignets. Du Brésil. PERRUCHE COQUETTE. Psitlacus placens, Temm., Ois. color., pl. 553. Front et sommet de la tête d’un vert plus pâle que celui des autres parties supérieures; joues rouges; oreilles et croupion d’un bleu d'azur; épaulettes rouges ; rectrices terminées de rouge bordé de jaune; bec rouge; pieds rougeâtres. La femelle n’a point de rouge aux joues ni aux poignets; elle a les oreilles et le dessous de la queue jaunes. Taille, cinq pouces six lignes. De la Nouvelle-Guinée. PERRUCHE CORNUE. /”. PERRUCHE-LEPTOLOPHE CORNUE. PERRUCHE COULACISSI. /7. PSITTACULE COULAGISST. PERRUCHE À COU NOIR. /. PERROQUET A COU BRUN. PERRUCHE A COURONNE BLEUE, Ÿ”, PSITTACULE A GALOTTE BLEUE. PERRUCHE COTTORA. C’est la Perruche-Ara Souris, jeune âge. PERRUCHE CRAMOISIE. Ÿ7. PERRUCHE GRAND-LORI. PERRUCHE A CROUPION ROUGE. /”. PERRUCHE-SAGITTI- FÈRE A FRONT ROUX. PERRUCHE CUIVREUSE. Psittacus œruginosus, L. Plu- mage vert, avec l'extrémité des rémiges bleue ; front, gorge et devant du cou bruns; un large bandeau bleu ; poitrine, ventre, dessous des ailes et de la queue jau- nâtres ; bec et pieds gris. Taille, neuf pouces. De l’A- mérique méridionale. PERRUCHE DISTINGUÉE. Psiétacus eximius. V. PER- RUCHE-PLATYCERQUE OMNICOLOR. PERRUCHE A DOS BLEU. Psiélacus dorso -cæruleus, Quoy et Gaym., Voy. de l’Astrol., Levaill., 111, Suppl., pl. 41. Tête, cou et parties inférieures rouges ; parties supérieures d’un bleu noirâtre; ailes vertes; bec rouge, avec la pointe noire; pieds brunâtres. Taille, quatorze pouces. De l'Australie. PERRUCHE ÉCAILLÉE. Ÿ. PERRUCHE-LORT ÉCAILLÉE. PERRUCHE A ÉCAILLES JAUNES. Psittacus chlorolepi- dotus, Drap. Plumage en grande partie jaune, avec le bord des plumes vert; rémiges vertes, rouges à leur base interne; tectrices alaires vertes; rectrices vertes en dessus, d’un brun jaunâtre en dessous ; bec rouge; pieds gris. Taille, neuf pouces. De l'Australie. PERRUCHE ÉCAILLEUSE. Ÿ”. PERRUCHE-ARA VARIÉE A QUEUE NOIRE. PERRUCGHE ÉCARLATE. Ÿ”. PERRUCHE-LORI ÉCARLATE. PERRUCHE D'EDWARDS. 7. PERRUCHE - SAGITTIFÈRE D'EDWARDS. PERRUCHE ÉLÉGANTE. Ÿ’, PERRUCHE-PLATYCERQUE ÉLÉ- GANTE. PERRUCHE EUTÈLE. Psittacus euteles, Temm., pl. col.568. Le mâle a la tête et les joues jaunes, la nuque, les côtés du cou et le haut du dos vert clair, le reste des parties supérieures d'un vert plus obscur, les par- lies inférieures d’un jaune verdâtre; bec rouge; tour des yeux et pieds noirs. La femelle a le sommet de la PER 457 tête d’un vert un peu plus foncé que celui de ia nuque, et la région des joues d’un vert jaunâtre. Taille, huit pouces. De Timor. PERRUCHE ÉRYTHROPTÈRE. Ÿ”, PERRUCHE-PLATYCERQUE ÉRYTHROPTÈRE. PERRUCHE A ESTOMAC ROUGE D'EDWARDS. Ÿ”. PERRUCHE- LORI A FACE BLEUE. PERRUCHE A FACE ROUGE. Psiltacus pusillus, Lath., Levaill., 1, pl. 63. Plumage vert, d’une nuance plus foncée supérieurement; rémiges bordées de bleu et terminées de brun-noirâtre; front, joues et gorge d’un rouge vif; nuque, cou et rectrices d’un vert pâle fort éclatant; un demi-collier d’un jaune roussâtre ; bec et pieds bruns. Tailie, six à sept pouces. De l'Australie. PERRUCHE FACÉE DE JAUNE, EdW. V. PERRUCHE-ARA APUTE-JUBA. PERRUCHE FORMOSE. #7. PERRUCHE-SAGITTIFÈRE IN- GAMBE. PERRUCHE FRIDYTUTAH. 7. PERRUCHE-SAGITTIFÈRE DU- BENGALE. PERRUCHE A FRONT JAUNE. Ÿ’. PERRUCHE-ARA APUTE- JuBA. ; PERRUCHE A FRONT D'OR. /”, PERRUCHE A BANDEAU JAUNE. PERRUCHE A FRONT ROUGE. /”. PERRUCHE-ARA A FRONT ROUGE. PERRUCHE DE GINGI. Ÿ7, PERRUCHE-SAGITTIFÈRE D'A- LEXANDRE. PERRUCHE A GORGE BRUNE. //. PERRUCHE CUIVREUSE, PERRUCHE A GORGE JAUNE. Ÿ’. PETITE PERRUCHE A TACHE SOUCI. PERRUCHE A GORGE ROSE. Ÿ”. PSITTACULE À COU ROSE. PERRUCHE A GORGE ROUGE. //. PERRUCHE -SAGITTIFÈRE A GORGE ROUGE. PERRUCHE A GORGE TACHETÉE. //. PERRUCHE-ARA VER- SICOLORE. PERRUCHE A GORGE VARIÉE. Ÿ”. PERRUCHE-ARA VERSI- COLORE. PerRUCHE DE GouriL. Psillacus smaragdinus, Homb. et Jacq. Front d’un bleu d’aigue-marine, ainsi que le dos et les tectrices subalaires qui reflètent la nuance de bleu d’azur; têle et cou d’un bleu foncé, varié de bleu pâle; menton, joues et gorge grivelés de noir et de blanc; cou bleu, grivelé de blanc; un demi-coliier bleu d’aigue-marine; poitrine d’un bleu changeant en vert; rectrices blanches, variées de bleuà- tre sur les bords; bec et pieds rouges. Taille, huit pouces. Des îles Nuiva. PERRUCHE GRACIEUSE, Psitlacus venuslus, Kuhl. Plumage: varié de taches lunulées noires et jaunes; tête noire; une tache blanche cerclée de bleu sur les joues; rémiges et rectrices bleues, les latérales ter- minées de blanc-bleuâtre; abdomen rouge; bec et pieds gris. Taille, quatorze pouces. De l'Australie. GRANDE PERRUCHE AUX AILES ROUGEATRES. /”, PER- RUCHE-SAGITTIFÈRE D'ALEXANDRE. GRANDE PERRUCHE A COLLIER. 7. PERRUCHE-SAGITTI- FÈRE D'ALEXANDRE. GRANDE PERRUCHE À COLLIER ET CROUPION BLEUS. Psitilacus Amboinensis, L.; Psitlacus labuensts, Lath.; Psiliacus scapulalus, Kuhl; Buff., pl. enl. 240; 458 PER Levaill., 1, pl. 55 et 56. Parties supérieures d’un vert foncé ; tête, cou, poitrine, abdomen et tectrices cau- dales inférieures d’un rouge brillant, avec quelques taches bleues sur ces dernières ; demi-collier, croupion et tectrices caudales d’un bleu brillant; scapulaires d’un jaune blanchâtre, à reflets; rectrices intermé- diaires vertes, les latérales d’un bleu violet, lisérées de vert; mandibule-supérieure rouge, avec la pointe noire, de même que la mandibule inférieure et les pieds. Taille, quinze pouces. La femelle est plus petite; elle a la tête et le cou verts; la gorge, les côtés et le devant du cou, la poitrine jaunâtres; les Lectrices caudales supérieures vertes; les rectrices d’un vert nuancé de bleu, etc., etc. De l'Australie. GRANDE PERRUCHE A COLLIER, D'UN ROUGE VIF. /’.PER- RUCHE-SAGITTIFÈRE D'ALEXANDRE. GRANDE PERRUCHE A LONGS BRINS. 7. PERRUCHE-SA- GITTIFÈRE DU BENGALE. : PERRUCHE GUAROUBA. /”. PERRUCHE-ARA SOLSTICIALE. PERRUCHE DE GUEBY. Ÿ”. PERRUCHE-LORI ÉCAILLÉE, PERRUCHE DE LA GUIANE. PV. PERRUCHE- ARA PA- VOUANNE. PERRUCHE DE GUINÉE. V. PSITTACULE A TÊTE ROUGE. PERRUCHE DE L'HIMALAYA. Psitlacus Himalayanus, Less, Voy. de Belang., 259. Front bleuâtre; joues ver- tes; tête et cou d’un gris cendré; un ample collier noir, largement bordé de vert; manteau, devant du cou, poitrine et abdomen d’un gris cendré uniforme; par- ties supérieures verles; rémiges bleues, lisérées de vert; tectrices alaires frangées de jaunâtre; tectrices subcaudales jaunes; rectrices intermédiaires d’un bleu d’aigue-marine, (erminées de blanc, les autres jaunà- tres, bordées extérieurement de bleu et terminées de jaune, le dessous est entièrement jaune; bec rouge, avec la mandibule inférieure de couleur de corne; pieds noirs. Taille, treize pouces. PERRUCHE A HUPPE JAUNE. /”, PERRUCHE LEPTOLOPHE AURICOME. PERRUCHE DE L'ILE TAÏTI. V. PSITTACULE D'O-TaAÏTI. PERRUCHE ILLINOISE. Ÿ, PERRUCHE-ARA APUTE-JUBA. PERRUCHE DES INDES. ”. PERRUCHE-SAGITTIFÈRE A GORGE ROUGE. PERRUCHE DES INDES ORIENTALES. /”. PERRUCHE-LORI VIOLETTE ET ROUGE. PERRUCHE INGAMBE. #”. PERRUCHE-SAGITTIFÈRE FOR- MOSE. PERRUCHE INGAMBE ONDULÉE. Psiltacus undulatus, Shaw. f7, PERRUCHE-SAGITTIFÈRE INGAMBE ONDULÉE. PERRUCHE DE L'ILE DE LUGON. //. PERRUCHE AUX AILES CHANARRÉES. PEeRRuCHE Iris. Psittacus Iris, Temm., Ois. col., pl. 567. Front et pourtour des yeux d’un rouge vif; occiput bleu, nuancé de verdâtre et de pourpre; une bande violette sur l'oreille; nuque d’un jaune ver- dâtre; parties supérieures d’un vert clair, les infé- rieures d’un jaune verdâtre; bec jaunâtre; pieds gris. La femelle a le front et les joues d’un brun cendré, le sommet de la tête et les flancs d'un jaune verdâtre. Taille, six pouces. De Timor. PERRUCHE JAUNE D'ANGOLA. //. PERRUCHE-ARA SOLSTI- | CIALE, PER PERRUCHE JAVANE. . PSITTACULE AUX AILES VARIÉES DE NOIR. PERRUCHE DE JAVA. V”. PSITTACULE A TÈTE ROUGE. PERRUCHE JEUNE-VEUVE. //. PERRUCHE-ARA SOURIS. PERRUCHE JONQUILLE. Ÿ. PERRUCHE - PLATYCERQUE ÉRYTHROPTÈRE. PERRUCHE AUX JOUES GRISES. Psitiacus buccalis, Kuhl; Levaill., 1, pl. 67. C’est la Perruche-Ara Souris, dans son jeune âge. : PERRUCHE LANGLOIS. Ÿ”. PERROQUET LANGLOIS. PERRUCHE A LARGE QUEUE. Ÿ”. PERRUCHE-PLATYCERQUE ÉLÉGANTE. P&RRUCHE LATICAUDE A CROUPION BLEU. V. GRANDE PERRUCHE A COLLIER ET CROUPION BLEUS. PERRUCHE DE LATHAM. Psillacus discolor, Kuhl; Psittacus Lathami, Bechst.; Levaill., 1, pl. 62. Plu- mage d’un vert luisant, varié de bleuâtre sur la tête ; lorum, poignet et tectrices caudales supérieures laté- rales rouges, avec le bord des plumes bleuâtre; gran- des tectrices alaires supérieures bleues, quelques-unes bordées de blanchâtre; tectrices alaires inférieures jaunes; dessous des rectrices et des tectrices brunà- tre; bec et pieds bruns. Taille, huit pouces. De l’Au- stralie. PERRUCHE DE LIichTENSTEIN. Psiétacus Lichlen- steinii, Bechst. Plumage vert, avec le sommet de la tête bleu ; l’occiput, le cou postérieur et le ventre noirs; flancs, extrémité des rémiges jaunes; bec rouge; pieds noirâtres. Taiile, dix-sept pouces. De l’Inde. PEerRucHE Loki-PAPOU. #. PERRUCHE-SAGITTIFÈRE Lori-PAPoU. PERRUCHE DE LA LOUISIANE. /”. PERRUCHE-ARA A TÈTE JAUNE. PERRUCHE LUNULÉE. Psiltacus lunatus, Bechst. Par- tes supérieures d’un vert foncé, avec la tige des plumes noire; rémiges bordées de vert-bleuâtre; front, poi- gnet, lunule pectorale et partie de l'abdomen rouges; le reste des parties inférieures d’un vert pâle, jaunâtre sous les ailes et la queue; bec blanc; pieds bruns. Taille, onze à douze pouces. De l'Inde. - PERRUCHE DE Mané. /. PERRUCHE-SAGITTIFÈRE DU BENGALE. PERRUCHE MaïPouRI. PERRUCHE DE MALACGCA. ,. PERRUCHE-SAGITTIFÈRE A NUQUE ET JOUES ROUGES. PERRUCHE DE LA MARTINIQUE. /. PERROQUET A TÊTE BLANCHE. Mâle adulte. PERRUCHE MaAscaARIN. 7”. PERRUCHE-LORI MASCARIN. P&RRUCHE A MASQUE. #7. PERRUCHE A FACE ROUGE. PERRUCHE DE LA MER PACIFIQUE. Psiltacus Paci- ficus, Lath. #, PERRUCHE-PLATYGERQUE PACIFIQUE. PERRUCHE DE LA MER DU SUD. Ÿ. PERRUCHE-PLATY- CERQUE OMNICOLORE. PERRUCHE MOINEAU DE GUINÉE. /”. PSITTACULE A TÊTE ROUGE. PERRUCHE DES MOLUQUES. 7. PERRUCHE-LORI NOIRE. PERRUCHE A MOUSTACHES. Ÿ”. PERRUCHE-SAGITTIFÈRE A POITRINE ROSE. PERRUCHE NARCISSE. ÉRYTHROPTÈRE. MaïpouRI DE CAYENNE. Ÿ’. PSITTACULE V, PERRUCHE - PLATYCERQUE à | $ : PER PERRUCHE NANDAY. V. PERRUCHE-ARA N'ANDAY. PERRUCHE NOIRE ET ROUGE. /. PERRUCHE - PLATY- CERQUE ÉLÉGANTE. PERRUCHE NOIRE LATICAUDE. Ÿ”. PERRUCHE-LORI PETIT VASA. PERRUCHE NOIRE DE MADAGASCAR. /”. PERRUCRE-LORT PETIT VASA. " PERRUCHE NON-PAREILLE. /”. PERRUCHE-PLATYCERQUE OMNICOLORE. PERRUCHE DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. Ÿ”. PERRUCAE- LEPTOLOPHE CORNUE. PERRUCHE DE LA NOUVELLE- GUINÉE. }. PERRUCHE GRAND-LORI. PERRUCHE DE LA NOUVELLE-ZÉLANDE. V. PERRUCHE- PLATYCERQUE PACIFIQUE. PERRUCHE ONDULÉE. //, PERRUCHE-SAGITTIFÈRE ON- DULÉE. PERRUCHE D'OsBek. Psittacus Osbekii, Lath. Ÿ,.PEr- RUCHE-SAGITTIFÈRE A POITRINE ROSE. PERRUCHE OUTRE-MER. Psillacus ullra-marinus, Kubl. Parties supérieures d’un bleu d'outre-mer vif; sommet de la têle, poignet, poitrine et jambes d’un brun plus foncé; partie antérieure du cou et abdomen variés de bleu et de brun; mandibule supérieure jaune, l’inférieure grisètre ; pieds bruns. Taille, neuf pouces. De l’Australie. PERRUCHE PAPOU. Ÿ. PERRUCHE-SAGITTIFÈRE LORI- Papou. £ PERRUCHE PAVOUANNE. Ÿ”. PERRUCHE-ARA PAVOUANNE. PERRUCHE DE PENNANT. Ÿ/. PERRUCHE-PLATYCERQUE ÉLÉGANTE. PETITE PERRUCHE AUX AILES ROUGES. }”. PERRUCRE- SAGITTIFÈRE A GORGE ROUGE. PETITE PERRUCHE DE BATAVIA. Ÿ. PSITTACULE AUX AILES VARIÉES DE NOIR. PETITE PERRUCHE DE CAYENNE. Ÿ’. PETITE PERRUCHE A TACHE SOUCI. PETITE PERRUCHE À COLLIER DE L'ILE DE LUÇON. Ÿ”. PsiT- TACULE A COLLIER. PETITE PERRUCHE À GORGE JAUNE. /”. PETITE PERRUCHE A TACHE SOUCI. PETITE PERRUCHE DE GUINÉE. Ÿ”. PSITTACULE A TÈTE ROUGE. PERRUCHE PETITE JASEUSE. /”. PERROQUET TAVOUA. PETITE PERRUCHE DE L'ÎLE SAINT-THOMAS. Ÿ”. PETITE PERRUCHE Toul. PETITE PERRUCRE DE MADAGASCAR. /”, PSITTACULE A TÈTE GRISE. PETITE PERRUCHE A MIROIR JAUNE. Psillacus æan- thoplerygius, Spix, Levaill., 111, Suppl., pl. 47. Tout le plumage vert, un peu jaunâtre dans les parties infé- rieures; grandes tectrices alaires et bords des rémiges jaunes; bec d’un jaune ocracé; pieds cendrés. Taille, quatre pouces. Du Brésil. La femelle n’a point de mi- roir aux ailes. PETITE PERRUCHE PASSERINE. Psiétacus passerinus, Spix, Levaill., 111, Suppl., pl. 50. Parties supérieures vertes, les inférieures d’un vert jaunâtre; croupion et tectrices alaires bleus; bec et pieds gris. Taille, trois pouces dix lignes. La femelle n’a point les nuances bleues aussi prononcées. Amérique méridionale. PER 459 PETITE PERRUCHE DU PÉROU. Ÿ. PSITTACULE A CALOTTE BLEUE. PETITE PERRUCHE DU SÉNÉGAL. /’. PSITTACULE VERTE A TÊTE GRISE. PETITE PERRUCHE A TACHE SOUCI. Psittacus lateolus; Psiltacus Sosove, L.; Buff., pl.enl.456,f.2; Levaill.,r, pl. 58 et 59. Parties supérieures d’un vert obseur; les inférieures d’un vert gris; rémiges bleues, bordées de vert; une longue {ache orangée sur les tectrices alaires supérieures; rectrices intermédiaires bleues; bec blan- châtre ; pieds gris. Taille, cinq à six pouces. La femelle diffère du mâle, en ce que la tache orangée est rem- placée par une teinte de vert-bleuâtre, Amérique méri- dionale. PETITE PERRUCHE A TÊTE COULEUR DE ROSE ET A LONGS BRINS. /”. PERRUCRE-SAGITTIFÈRE DU BENGALE. PETITE PERRUCHE Tout. Psittacus T'ui, L.; Buff., pl. ent. 456, f.1 ; Levaill., 1, pl. 70. Plumage vert, avec une tache sur le sommet de la tête, et deux près des yeux jaunes; bec et pieds brunâtres. Taille, six pouces. De Cayenne. PETITE PERRUCHE TOUI À GORGE JAUNE. Psillacus Tovi quiture luteo, Briss., Levaill., rt, Suppl., pl. 48. Plumage vert, plus foncé sur la têle; petites tectrices alaires brunes, les moyennes d'un vert jaunâtre et les grandes d’un bleu d'azur; gorge d’un jaune orangé; bec et pieds gris. Taille, sept pouces. Du Mexique. PETITE PERRUCHE VERTE AUX AILES D'OR. /. PERRUCHE AUX AILES VARIÉES. PETITE PERRUCHE VERTE DE CAYENNE. /. PERRUCHE AUX AILES VARIÉES. PERRUCHE DES PHILIPPIKES. Ÿ”.PSITTAGULE COULACISSI. PERRUCHE PuiGy. C'est une Psittacule. PERRUCHE PLATURE. Ÿ”. PSITTACULE A RAQUETTES. PERRUCHE A POITRINE GRISE. /”. PERRUCHE-ARA SOURIS. PERRUCHE DE PONDICHÉRY. /”, PERRUCRE-SAGITTIFÈRE A POITRINE ROSE, PERRUCHE Pou-pE-Bois. 7. PERRUCHE-ARA APUTE- JuBA. > PERRUCHE A QUEUE EN RAQUETTES. V’. PSITTACULE A RAQUETTES. PERRUCHE RADurA, Levaill., 11, pl. 94. C’est une va- riété de la Perruche-Lori à collier jaune. PERRUCHE RO$SE-GORGE. /”. PSITTACULE A COU ROSE. PERRUCHE ROUGE. Ÿ/. PERRUCHE-LORI A FRANGES BLEUES. PERRUCHE ROUGE D'AMBOINE. /”. PERRUCHE A DOS BLEU. PERRUCHE ROUGE DE BORNÉO. /”, PERRUCRE-LORI ÉCAR- LATE. PERRUCHE ROUGE ET VIOLETTE. ÉCAILLÉE. PERRUCRE DE SAINT-TnomaASs. #7, PSITTACULE Compa- GNONE. PERRUCHE A SCAPULAIRE BLEUE. /”., PERRUCHE A DOS BLEU. PERRUCHE DU SÉNÉGAL. //. PSITTACULE A TÈTE GRISE. PERRUCHE SOS0VÉ. /”. PETITE-PERRUCHE ATACHE SOUCI. PERRUCHE SOUFRE. Ÿ. PERRUCHE-SAGITTIFÈRE A COL- LIER ROSE. PERRUCHE DE SPARMANN. C’est une Psit{acule. PERRUCHE DE STAVORINUS. Psiltacus Stavorini, Gar- F, PERRUCHE-LORI 460 PER not. Plumage d’un noir lustré, à l’exception de l’abdo- men qui est rouge. De l'Australie. PERRUCHE DE SWAINSON. /’. PERRUCHE-SAGITTIFÈRE BARABAND. | PERRUCHE TAPIRÉE, Levaill., 1, pl. 52. C'est une va- riété de la Perruche-Lori écaillée. PERRUCHE TAPIRÉE DE JAUNE. Psittacus variegatus, Levaill., 1, pl. 27. Variété de l’Australasie de la Nou- velle-Hollande. 7. ce mot. PERRUCHE DES TERRES MAGELLANIQUES. Ÿ”. PERRUCHE- ARA ÉMÉRAUDE. à PERRUCHE A TÊTE D'AZUR. Ÿ. PERRUCHE-LORI A FACE BLEUE. PERRUCHE A TÈTE BLEUE. Pst{tacus hœmatotus, L.; Psittacus cyanogaster, Shaw; Psiltacus molucca- nus, Gmel.; Psitlacus cyanocephalus, Gmel.; Buff., pl. enl. 61, 192 et 745; Levaill., 1, pl. 24, 25 et 26. V', AUSTRALASIE DE LA NOUVELLE-HOLLANDE. PERRUCHE A TÊTE BLEUE DU PARAGUAY. Ÿ”. PERRUCHE- ARA MARACANA À TÊTE BLEUE. PERRUCHE A TÊTE GRISE. /”. PSITTACULE A TÈTE GRISE. PERRUCHE A TÊTE JAUNE. /”. PERRUCHE DE LA LouI- SIANE. PERRUCIHE A TÈTE NOIRE DE CAYENNE. Ÿ”. PSITTACULE CAÏCA. PERRUCHE A TÊTE D'OR. Ÿ/. PERRUCHE- PLATYCERQUE PACIFIQUE. PERRUCHE A TÊTE D'OR. Psillacus auricapillus, Kubhl; 4ratinga aurifrons, Spix. Parties supérieures vertes ; front et sommet de la tête variés de rouge el d’orangé ; joues et trait oculaire d'un rouge de brique; grandes lectrices alaires, extrémité des rémiges el des rectrices d’un bleu violet; abdomen et ventre rouges ; cuisses vertes; bec et pieds cendrés. Taille, onze pou- ces. Du Brésil. PERRUCRE A TÊTE POURPRE. CONUTUS pPUTPUTEO-Ce- phalus, Bourg., Levaill., 111, Suppl., pl. 59; Psiltacus verticalis, Kuhl; Psittacus purpureo-cephalus, Quoy el Gaym. Front et occiput d’un beau rouge pourpre; joues et pourtour des yeux jaunes; dos et tectrices alaires d’un vert intense; croupion jaune; parties infé- rieures, barbes externes des rémiges et des rectrices latérales bleues; crissum rouge ; extrémité des rectri- ces latérales blanche ; bec cendré; pieds bruns. Taille, treize pouces. De l'Australie. PERRUCHE A TÈTE ROUGE DE GINGI. }”, PERRUCHE SA- GITTIFÈRE A COLLIER NOIR. PERRUCHE TIRIBA./. PERRUCHE-ARA TIRIBA. PERRUCHE DE TONGATABO0. Psittacus T'abuensis, Lalh.; Psillacus atro-purpureus, Shaw. C'est une va- riété de la grande Perruche à collier el croupion bleus. PERRUCHE TRÈS-VERTE. Psillacus viridissimus, Temm.; Psitlacus inferostris, var., Lath. Parties supérieures d’un vert obscur; les inférieures d’un vert clair; rémiges et base des tectrices alaires bleues ; bec blanchâtre; pieds bruns. Taille, douze pouces. Du Brésil. ) PERRUCHE TRICOLORE. Ÿ”. PERRUCHE À DOS BLEU. PERRUCHE TURCOSINE. //0Ye3 PERRUCHE-SAGITTIFÈRE D'EDWARDS. PERRUCHE UNICOLORE. Ÿ”. PERRUCHE-LORI UNICOLORE. PER PERRUCHE VARIÉE DES INDES ORIENTALES. ’. PERRU- CHE-LORI VIOLETTE ET ROUGE. PERRUCHE À VENTRE JAUNE. . PERRUCHE-PLATYCER- QUE A VENTRE JAUNE. PERRUCHE VERTE A BEC BLEU. /. PERRUCHE A TÊTE POURPRÉE, PERRUCHE ZONAIRE. Psif{acus zonarius, Shaw; Psiltacus viridis, Kuhl. Plumage vert, à l'exception de la tête, de la face et des rémiges, qui sont noires; demi-collier et bande abdominale jaunes ; bec el pieds gris. Taille, dix-sept pouces. De l'Australie. FX Queue courte, arrondie, élargie; tour des yeux emplumé. — Perruches-Platycerques ou à large queue. PERRUCHE - PLATYCERQUE DE BARNARD. Platycercus Barnardi, Lear, Levaill., 117, Suppl., pl. 52. Front rouge;sommel de la tête et collier jaunes; calotte brune; joues bleues; parties supérieures d’un vert sombre ; épaulettes grandes et d’un bleu noirâtre; tectrices alaires successivement jaunes, vertes, blanchâtres et bleues; rémiges noires, bordées extérieurement de bleu; rectrices d’un vert olive foncé, terminées et bor- dées, à l'exception des intermédiaires, de bleu très-pâle; bec et pieds cendrés. Taille, quinze pouces. De la Nou- velle-Hollande. è PERRUCHE- PLATYCERQUE DE BROWN. Platycercus Brownii, Temm.,Levaill., 111, Suppl., pl. 55. Plumage d’un jaune pâle, varié de noir; tête et scapulaires noi- res; gorge et joues blanches, bordées de bleu; rémiges et rectrices d’un bleu clair; crissum rouge; bec et pieds noirâtres. Taille, douze pouces. Nouvelle-Hol- lande, PERRUCHE-PLATYCERQUE COULEUR DE FEU. Platycercus tgnilus, Leadbeater. Sommet de la tête,couverture des oreilles, croupion, poitrine et dessous du corps d’un rouge vif; tour du bec blanc; plumes du dos noires, mélangées de jaune et bordées de rouge; tectrices alaires primaires blanches à leur origine, bleues au centre et brunes à l'extrémité; les quatre rectrices intermédiaires blanches, nuancées de rouge, les autres blanches à la base et à l’extrémité, bleues au centre; bec livide; pieds bruns. Taille, douze pouces. De l’Aus- tralie. PERRUCHE-PLATYCERQUE ÉLÉGANTE. Platycercus ele- gans, Kuhl; Psittacus Pennantii, Lath.; Psittacus splendidus, Shaw, Levaiül., 11, pl. 78 à 79. Partie du plumage d’un rouge cramoisi; une large moustache d’un bleu violâtre; scapulaires noirâtres, bordées de rouge; rémiges bleues, bordées de nuances plus pâles; tectrices alaires d’un bleu violàtre quelquefois bordé de rouge; rectrices intermédiaires bleues, les latérales plus claires et toutes terminées de blanc-bleuâtre ; bec grisâtre, jaune à l'extrémité; pieds bruns. Taille, qua- torze pouces. Suivant les âges, le bleu est remplacé par du vert et du jaunâtre; il arrive aussi que les parties inférieures sont largement nuancées d’olivâtre. De l'Australie. PERRUCHE-PLATYCERQUE ÉRYTHROPTÈRE. Pstélacus erylhropterus, Lath.; Psittacus melanotus, Shaw ; Psitiacus jonquillaceus, Vieill., Levaill., 111, Suppl., pl. 35. Parties supérieures d’un vert foncé; rémiges el PER rectrices d'un vert clair, celles-ci (terminées de jaune; quelques lectrices alaires tachetées de rouge; croupion d'un bleu pâle; tête, cou et parties inférieures jaunes; dessus du bec rouge; pieds gris. Taille, quatorze pou- ces. De l'Australie. PERRUCHE-PLATYCERQUE FLAVÉOLE. Plalycercus fla- veolus, Gould. Front rouge; joues d’un bleu pâle; som- met de la tête, nuque, dos, croupion, teetrices caudales et dessous du corps d'un jaune pâle : les plumes du dos sont bordées de noir et quelques tectrices ont le centre noir et la bordure jaune ; milieu des ailes bleu; aile bâtarde et tectrices primaires bordées de violet, les autres le sont de brunâtre; les deux rectrices intermé- diaires sont verdâtres à la base et bleues à l’extrémité, les autres sont bleues à leur barbe externe, plus pâles à l'extrémité et même quelquefois blanchâtres. Bec livide; pieds bruns. Taille, treize pouces. De l’Aus- tralie. PERRUCHE-PLATYCERQUE DE GULDING. Psittacus Gul- dingii, Vig. Parties supérieures vertes; tête et front blanchâtres; occiput et menton d’un bleu d'azur; sin- ciput et joues jaunes; une bande d’un jaune orangé sur les ailes; extrémité des rémiges noire; queue oran- gée à la base, jaune à l'extrémité, rayée au milieu de vert et de bleu; bec blanc. Taille, dix-sept pouces. De l'Amérique méridionale. PERRUCHE-PLATYCERQUE HÆMATONOTE. Plalycercus Hæmatonotus, Gould. Sommet de la tête, nuque, joues et poitrine d’un vert d'émeraude; front aigue-marine; dos d’un vert obscur; croupion rouge; partie des sca- pulaires, aile bâtarde et bord externe des tectrices primaires d’un bleu brillant; scapulaires centrales tachetées de jaune; grandes tectrices alaires d’un vert bleuâtre; tectrices caudales et les deux rectrices inter- médiaires vertes, se dégradant en noir à l'extrémité, les autres rectrices vertes, avec les barbes internes d’un cendré pâle; milieu de l'abdomen jaune; cuisses d’un vert bleuâtre. Bec gris; pieds bruns. Taille, onze pouces. De l’Australie. PERRUCHE - PLATYCERQUE DE LA NOUVELLE-ZÉLANDE. Platycercus Novæ-Zelandiæ, Bourg., Levaill., rt, Suppl., pl. 57; Psittacus Novæ-Zelandiæ, Kuhl. Par- ties supérieures vertes; les inférieures d’une nuance plus claire ; front, sommet de la tête, tache oculaire et côtés du croupion rouges; rémiges bordées extérieure- ment de bleu ; tectrices alaires supérieures bleues à la base; rectrices inférieures d’un brun jaunâtre; bec et pieds gris. Taille, neuf à dix pouces. PERRUCHE-PLATYCERQUE OMNICOLORE. Psiltacus exi- mnius, Lath., 5; Levaill., 1, pl. 28 et 29. Tête el partie du cou d’un rouge pourpré, qui s'étend en partie sur la poitrine; une tache d’un violet pâle sur la joue; @os olivâtre ; tectrices alaires supérieures bleues, bordées de vert; rémiges d’un bleu vif; rectrices intermédiaires d'un vert jaunâtre, les latérales bordées de bleu bril- lant; menton et côtés de la poitrine jaunes; ventre verdâtre ; abdomen et tectrices caudales inférieures rouges; bec bleuâtre; pieds cendrés. Taille, douze pou- ces. Les nuances sont sujettes à des variations plus ou moins grandes, suivant l’âge des individus. De l’Aus- {ralie. 8 DICT. PES SCIENCES NAT. PER 161 PERRUCHE - PLATYCERQUE AUX OREILLES JAUNES. l/a- tycercus icterotis, Temm., Levaill., 111, Suppl., pl. 50. Parties supérieures verdàtres ; rémiges el tectrices alaires bordées de bleu; sommet de la tête, derrière du cou et parties inférieures rouges, variés de vert dans les jeunes; une tache jaune sur les oreilles; tectrices intermédiaires olivâtres; les latérales bleues; bec et pieds bruns. Taille, dix à onze pouces. De l'Australie. PERRUCHE-PLATYCERQUE PACIFIQUE. Plalycercus pa- cificus, Lath., Levaill., 111, Suppl., pl. 56. Parties supérieures vertes; une ligne rouge sur le front; som- met de la tête jaune; un trail vert au-dessus des yeux; rémiges brunes, bleues à leur origine et bordées de vert; dessous des rectrices jaune; bec bleuâtre; pieds bruns. Taille, huit pouces. De l'Australie. PERRUCHE-PLATYCERQUE DE PENNANT. 7”. PERRUCHE- PLATYCERQUE ÉLÉGANTE. PERRUCHE-PLATYCERQUE DE STANLEY. 7”. PERRUCHE- PLATYCERQUE AUX OREILLES JAUNES. PERRUCHE-PLATYCERQUE A TÈTE PALE. Plalycercus palliceps, Lear, Levaill., 111, Suppl., pl. 51. Parties su- périeures écaillées de noir et de jaune; tête d’un jaune pâle; tectrices alaires d’un violet nuancé de cendré; rémiges noires, bordées extérieurement de bleu-violet; un bandeau très-étroit rouge; tectrices subcaudales rou- ges; rectrices intermédiaires vertes, les autres bleues ; une plaque bleue de chaque côté du cou; parties in- férieures variées de gris-violet et de verdâtre. Bec blanchâtre; pieds bruns. Taille, douze pouces. De la Nouvelle-Hollande. PERRUCHE-PLATYCERQUE UNICOLORE. Platycercusuni- color, Vig. Son plumage est d’un vert uniforme; le bec est gris-bleuâtre, avec la pointe noire; les pieds sont cendrés. Taille, treize pouces. De l'Australie. PERRUCHE- PLATYCERQUE A VENTRE JAUNE. Psillacus [laviventris, Temm., Levaill., 117, Suppl., pl. 29. Par- ties supérieures d’un brun olivâtre, variées de bleu; sommet de la tête, côtés du cou et parties inférieures d’un jaune olivâtre ; tectrices alaires bordées de bleu; rémiges terminées de noir; rectrices intermédiaires d’un vert olive, les latérales bleues; front rouge; mous- taches bleues ; bec blanchâtre; pieds gris. Taille, qua- torze pouces. De l'Australie. PERRUCHE-PLATYCERQUE A VENTRE ROUGE. Platycer- cus hæmatogaster, Gould. Front et face bleus; sommet de la tête, nuque et plumes auriculaires d'un jaunâtre cendré; poitrine nuancée de brunâtre; croupion el tec- trices caudales supérieures jaunes; épaules d’un bleu pâle; premières rémiges brunes et aiguës, les secondes et les grandes lectrices d’un bleu violet; les petites tectrices et partie du reste de l'aile d’un rouge cra- moisi, avec les côtés et les tectrices alaires inférieures d’un jaune pâle; le milieu de l'abdomen d’un rouge écarlate vif; les deux rectrices intermédiaires d’un vert olivâtre pâle à leur base, passant au bleu vif à l'extrémité, les autres rectrices blanchâtres, passant au bleu le plus intense. Bec couleur de corne; pieds bruns. Taille, douze pouces. De l'Australie. PERRUCRE-PLATYCERQUE VERTE UNICOLORE. l’lalycer- cus viridis unicolor, Bourg., Levaill., 111, Suppl., pl. 54. Plumage d’un vert pur, nuancé de jaune aux 50 462 JOUR R parties inférieures; bec d’un cendré-noirâtre à la pointe; pieds noirs. Taille, dix pouces. De l'Australie. #####* Narines ouvertes dans la cire frontale; ailes pointues, aussi longues ou presque aussi longues que la queue. — Perruches-Loris. PerRucue-Lort AUGUSTE. Psillacus Augustus, Vig. Parties supérieures d’un vert brillant, les inférieures, la tête et le cou d’un pourpre magnifique; sinciput nuancé de vert; un collier d’un vert obseur; épaules et rectrices variées de pourpre; extrémité de la queue d'un rouge obscur. Taille, seize lignes. Amérique mé- ridionale. PERRUCHE-LORT À BEC COULEUR DE SANG. Psitéacus ma- crorhynchus, L., Buff., pl. enl. 715, Levaill.,2, pl. 85. Plumage d’un vert lustré et brillant, nuancé de bleu sur le dos; grandes rémiges bleues, lisérées de vert; tectrices alaires supérieures d’un noir velouté, bordées les unes de vert, les autres de jaune; rectrices vertes en dessus, jaunâtres en dessous; bec rouge; pieds bruns. Taille, douze pouces. Des Moluques. PERRUCHE-LORT A CHAPERON BLEU. Psitlacus ricinia- tus, Kuhl, Levaill., 1, pl. 54. Joues, gorge, dos, tec- trices caudales supérieures, jambes, flancs et bande sur la poitrine d’un rouge vif, sommet de la tête et cou supérieur d’un bleu foncé; rémiges d’un verLobseur, variées de rouge; une grande tache d'un bleu foncé sur la poitrine et le milieu du ventre; bec rouge; pieds gris. Taille, huit pouces. Des Moluques. PERRUCHE - LORT DE LA CHINE. Ÿ”7. PERRUCHE-LORI A FRANGES BLEUES. PERRUCHE-LORIT A COLLIER JAUNE. Psiltacus domi- cella, Gm., Lori des Indes orientales, Buff., pl. enl. 84 et 119. Levaill., 1, pl. 95. Plumage rouge à l'exception de la tête qui est d’un noir violet, des ailes et des cuisses qui sont vertes. Quelques espèces ont du jaune sur le haut de la poitrine, formant une sorte de demi-collier; les ailes sont variées de cette même nuance ainsi que de bleu, que l’on retrouve également sur les cuisses ; bec rouge; pieds noirâtres. Taille, dix pouces. Des Moluques. PERRUCHE-LORI ÉCAILLÉE. Psiltacus Guebiensis, L.; Buff., pl. enl., 684, Levaill., 1, pl. 51. Plumage d’un rouge terne,avec la plupart des plumes bordées de vert- noirâtre; rémiges el rectrices cramoisies. les premières ainsi que les tectrices alaires terminées de noir-violel; cuisses d’un violet obscur; bec jaune; pieds gris. Taille, dix pouces. Des Moluques. PERRUCHE-LORI ÉCARLATE. Psiétacus borneus, L., Levaill., 1, pl. 44. Parties supérieures d'un rouge écar- late, les inférieures d’un rouge orangé; rémiges et tec- trices alaires terminées de vert, à l'exception des trois plus voisines du corps qui le sont de bleu; oreilles bleuâtres; bec rouge; pieds cendrés. Taille, onze pouces. De Bornco. PERRUCHE-LORI À FACE BLEUE. Psiliacus capistratus, Bechst, Levaill., pl. 47. Parties supérieures d'un vert obscur, les inférieures d’un vert jaunâtre; un demi- collier jaunâtre; face bleue; rémiges terminées de jaune en dessous; tectrices alaires inférieures rouges; poignel et poitrine d’un jaune orangé, très-foncé sur cette der- nière; cuisses variées de jaune et de vert; bec blan- PER | châtre; pieds noirâtres. Taille, dix pouces. Patrie inconnue. La Perruche à face bleue, de Buffon, est la Perruche à tête bleue, qui n’est peut-être qu’une variété de celle-ci. PERRUCUE-LORT FLAMMÉCHÉE. Psittacus scintillalus, Temm., Levaill., 117, Suppl., pl. 51. Parties supérieures glauques, striées de jaune-orangé; tête d’un rouge pourpre très-foncé, qui prend une nuance verdâtre sur le cou; tectrices subcaudales , barbules internes des rémiges et cuisses d’un rouge vif; poitrine d’un vert foncé, avec des flammèches d’un rouge orangé; bec et pieds noirs. Taille, dix pouces. De la Nouvelle-Guinée. PERRUCHE-LORI FLAMMÉCHÉE VERSICOLORE. Psittacus scintillatus versicolor, Lear, Levaill., nr, Suppl., pl. 52. Plumage vert; joues bleuâtres; région auricu- laire jaunâtre; sinciput rouge; plastron pourpre, cha- toyant en vert; lige des plumes d’un jaune doré; bec rougeâtre; pieds noirâtres. Taille, neuf pouces. De la Nouvelle-Guinée. 6 PERRUCHE-LORI AUX FLANCS ROUGES. Psittacus Sinen- sis, L.; Psiliacus Sonnerati, Gmel.;Buff.,pl.enl.,514; Levaill., 11, pl. 152. Tout le plumage d’un vert lustré éclatant, à l'exception d’une grande plaque rouge sur les flanes et des barbes internes des tectrices alaires qui sont également rouges; base des rectrices rouge, avec l'extrémité jaunâtre; mandibule supérieure rouge, l'inférieure et les pieds sont noirs. Taille, quinze pou- ces. Des Moluques. PERRUCHE-LORI À FRANGES BLEUES. Psttlacus ruber, L.; Buff., pl. enl. 519; Levaill., 11, 95. Plumage rouge, avec des festons bleus sur les scapulaires et sur le dos antérieur; rémiges terminées de noir-violâtre; rectrices terminées de rouge cramoisi; bec jaune; pieds bruns. Taille, de onze à douze pouces. Des Moluques. PERRUCHE-Lort GRawD-Lort. Psiétacus grandis, L.; Buff., pl. enl. 518 et 683; Psittacus puniceus, Gmel.; Levaill., 11, 126,127 et 198. Parties supérieures d’un rouge cramoisi; grandes rémiges et poignet d’un bleu violel; rectrices terminées de jaune, qui est la cou- leur des tectrices caudales inférieures et du dessous des rectrices; un large plastron violet sur la poitrine; bec et pieds noirs. Taille, quatorze pouces. Le jeune a les parties rouges, variées de vert; il diffère d'autant plus de l’adulte, qu’il s’en éloigne davantage par son àge. PERRUCHE-LORI DE GUEBY. 7”. PERRUCHE-LORI ÉCAIL- LÉE. PerrRucue-Lort Mascarin. Psitlacus Mascarinus, L.; Buff., pl. enl. 55; Levaill., 11, p. 159. Parties supé- rieures d’un brun foncé; les inférieures d’une nuance plus claire; face noire; sommet de la têLe et cou d’un gris cendré, tirant sur le violet; origine des rectrices latérales jaune ; bec et pieds rouges. Taille, de onze à douze pouces. De Madagascar. PErRRUCHE-LorI Noire. Psittacus Novæ-Guine®æ, L.; Levaill., #, pl. 49. Plumage d’un brun noir, à reflets violets, avec la face inférieure des rectrices variée de rouge et de jaune; bec noir; pieds bruns. Taille, de dix à onze pouces: De Madagascar el de l’Australie. Perrucae-Lori Noara. Psittacus garrulus, Kuhl; Psittacus Molucensis, L.; Buff., pl. enl. 216; Lev., 11, PER pl. 96. Plumage rouge, avec les ailes, l'extrémité des rectrices et des cuisses vertes; poignet, une tache au dos antérieur et tectrices alaires inférieures jaunes; bec jaunâtre; pieds bruns. Taille, onze pouces. De Mada- gascar. PERRUCHE-LORI A QUEUE BLEUE. Psit{acus CYanurus, Shaw; Psittacus cœruleatus, Bechst.; Levaill., 11, pl. 97. Plumage d’un rouge ecramoisi; scapulaires, grandes tectrices alaires, rectrices et abdomen bleus; rémiges brunes, lisérées de vert; bec jaune; pieds noirs. Taille, douze pouces. De l'Australie. PERRUCHE-LORT ROUGE. 77, PERRUCHE-LORI ÉCARLATE. PERRUCHE-LORT À SCAPULAIRES BLEUES. Psittacus Lo- rius, L.; Buff., pl. enl. 168; Levaill., 11, 125 et 124. Som- met de la tête noir; face, demi-collier, devant du cou et poitrine antérieure d’un rouge velouté; dos et pattes inférieures d’un bleu foncé; ailes vertes, avec le bord des plumes et le croupion rouges; bec rougeâtre; pieds noirâtres. Taille, dix pouces. La femelle a les flancs rouges. Des Moluques. PerRuCHE Lot uNICOLORE. Psiitacus unicolor, Le- vaill., 11, 1925. Plumage rouge, avec l'extrémité des rémiges noirâtre; bec rouge; pieds brunâtres. Taille, neuf pouces. Des Moluques. PERRUCuHE-LorRt GRAND-VAsA. Psitiacus Fasa, Kuhl; Psittacus obscurus, Bechst.; Levaill., 11, pl. 81. Plu- mage noir à reflets grisätres et brunâtres; bec blan- châtre; pieds bruns. Taille, de quatorze à dix-huit pou- ces. D’Afrique. PerrRucne-Lort PETIT-Vasa. Psitlacus niger, L.; Buff., pl. enl. 500; Levaill., 11, pl. 82. Plumage d’un brun noirâtre, glacé de gris, avec le bord des rémiges et des rectrices latérales bleuâtre; bec cendré; pieds bruns. Taille, de treize à quatorze pouces. De Madagascar. PERRUCHE-LORI VIOLETTE ET ROUGE. Psillacus cocci- neus; Psiltacus Indicus, Briss., Levaill., 1, pl. 55. Sommet de la tête et poitrine bleus; gorge, devant du cou, croupion et cuisses rouges; rémiges brunes.Taille, dix pouces. De l'Inde. TT PSITTACULES. Queue beaucoup plus courte que le corps, arrondie ou pointue; face emplumée; point de huppe; corps peu volumineux. PSITTACULE D'ABYSSINIE. Ÿ”. PSITTACULE DE MEYER. PSITTACULE AUX AILES BLEUES. C’est la pelite Perru- che Passerine. PSITTACULE AUX AILES D'UN VERT ÉMERAUDE. /”. Psit- TACGULE COULASSICI. PSITTACULE AUX AILES NOIRES. Psitlacus Indicus, L.; Psititacus minor, Lath.; Psittacus Asiaticus, Edw. Parties supérieures d'un vert obscur ; tête el cou d’un vert sale, avec quelques nuances rouges; crou- pion et tectrices caudales supérieures d’un rouge pour- pre; parties inférieures d'un bleu verdâtre; gorge bleue; poitrine et abdomen verdâtres; extrémité des rémiges noirâtre; bec el pieds rougeâlres. Taille, cinq pouces. La femelle a le sommet de la tête d’un bleu verdâtre. De l'Inde. PSITTACULE AUX AILES D'OR. Ÿ. PERRUCHE AUX AILES VARIÉES. PSITTACULE AUX AILES VARIÉES DE NO!R. Psiilacus PER CSN © Qi melanopterus, L.; Buff., pl. enl. 791, fg.1; Levaill.,r, pl. 69. Tête,et cou verts ; scapulaires et rémiges d’un noir brunâtre; grandes tectrices alaires jaunes, bor- dées et terminées de bleu; rectrices violettes, avec une bande noire près de l'extrémité, les deux intermé- diaires unicolores; parties supérieures d’un vert pâle ; bec rouge; pieds bruns. Taille, cinq pouces. De l’Amé- rique méridionale. PSiITTACULE ARI-MANou. #”. PsiTTAGULE D'O-TaïTI. PSITTACULE À BANDEAU ROUGE. C’estune Perruche-Ara. PSITTAGULE DE BARRABAND. Psitlacus Barrabandi, Kubhl; Levaill., 11, pl. 154. Plumage d’un vert bril- lant; têle, haut du cou et partie de la gorge noirs, avec une large moustache d’un jaune souci; poitrine et devant du cou cendrés; poignet et jambes d’un jaune doré; rémiges d’un bleu noirâtre, bordées de vert; lectrices alaires supérieures bleues, les infé- rieures rouges; rectrices vertes, lerminées de bleu; bec et pieds noirâtres. Taille, six pouces et demi. Du Brésil. PSITTACULE DE BATAVYIA. /”, PSITTACULE AUX AILES VARIÉES DE NOIR. PSiTTACULE A BEC JAUNE. Psittacus flavirostris, Spix; Psitlacus Maximilianus, Kuhl; Psiliacus cyanurus, Pr., Maxim., Levaill., 111, Suppl. pl. 54. Plumage d’un vert olivâtre; têle d’un vert jaunâtre; front varié de bleu; oreilles vertes; des reflets blancs sur le cou et la poitrine ; rémiges et rectrices inter- médiaires d’un vert brillant; rectrices latérales bor- dées de bleu; tectrices caudales inférieures rouges; bee jaune; pieds bruns. Taille, sept pouces. Du Brésil. PSITTACULE BLEUE. Ÿ. PSITTACULE DE SPARMANN. PSiTTACULE GaAïcA. Psillacus pilealus, L.; Buff., pl. enl. 744; Levaill., 11, pl. 135. Parties supérieures vertes; rémiges d’un bleu foncé, bordées de vert ; tec- trices alaires vertes, bordées de bleu; tête, partie du cou et de la gorge noirâtres; haut du cou en dessus d’un jaune orangé; reclrices vertes, terminées de bleu; poitrine et devant du cou d’un brun olivâtre; bec rou- geâtre; pieds noirs. Taille, sept pouces. La femelle a la (ète d’un vert noirâtre. De la Guiane. PSITTACULE A CALOTTE BLEUE. Psiflacus galqulus, L.; Buff., pl. enl. 190, fig. 2; Psittacula cyanopileate, Bourg.; Levaill., Suppl., 111, pl. 88. Plumage d’un vert brillant; tache sur le sommet de la tête et dessous des rectrices bleus; un demi-collier orangé; croupion, tectrices caudales supérieures et tache pectorale d’un rouge pourpré; bec et pieds noiràtres. Taille, quatre pouces trois lignes. Des Moluques. PSITTACULE À CAMAIL BLEU. Psitéacus 1nenslruus, L.; Buff., pl. enl. 584; Levaill., 11, pl. 114 et 115. Par- ties supérieures d’un vert jaunâtre brillant; têle, cou el poitrine bleus; ventre et abdomen verts; lectrices caudales inférieures rouges; bee brun, tacheté de rouge; pieds gris. Taille, huit à neuf pouces. Amé- rique méridionale. PSITTACULE CHAUVE. Ÿ”. PSITTACULE VAUTOURIN. PSITTACULE A COLLIER ÉCAILLÉ. Psittacus lorquu- tus, Gmel.; Psittacus streptophorus, Desm., Levaill., Suppl., 111, pl. 97. Parties supérieures d’un vert foncé, les inférieures d’une nuance plus pâle; un large col- 464 PER lier, varié de noir et de jaune dans le mâle, de bleu et de noir dans la femelle; bec et pieds noirs. Taille, cinq pouces. De l'Inde. PsiTracuLe CouLacissi. Psitiacus Philippensis, Kuhl; Psittacus vernalis, Kuhl; Psiltacus minor, Lath.; Buff., pl. enl. 520; Levaill., Sappl., nr, pl. 89. Plumage d'un vert obscur; front, croupion et tectrices caudales supérieures rouges, de même que la poitrine chez le mâle; rémiges et rectrices bleues en dessous ; bec el pieds noirâtres. Taille, quatre pouces et demi. Des Philippines. PSiTTACULE A COU ROSE. Pstltacus roseicollis, Vieill., Levaill., Suppl., 1, pl. 91. Parties supérieures vertes; les inférieures jaunâtres; sommet de la tête et sourcils rouges; joues, gorge et devant du cou roses; croupion bleu; tectrices caudales supérieures rouges; rectrices intermédiaires verles; les latérales bleues, avec une bande noire; bec et pieds rougeàtres. Taille, cinq pou- ces. Du cap de Bonne-Espérance. PSiTTACULE DE DESsmarEsT. Psiftacus Desmareslii, Lesson, Levaill., Suppl., pl. 85. Parties supérieures d’un vert foncé brillant; front d’un rouge ponceau; sommet de la têle orangé; une tache bleue sous lœil ; rémiges bordées de jaune, avec les barbes internes noires; poitrine traversée par une large bande bleue qui en précède une plus étroite et pourprée; flancs va- riés de blanc et de jaunâtre qui est la nuance des autres parties inférieures; bee et pieds noirs. Taille, huit pouces el demi. De l'Australie. PSITTACULE À Dos Noir. Psititacus melanotus, Kuhl; Psittacus erythrurus, Pr. Max. Neuw., Levaill., Suppl., m1, pl. 95. Plumage vert: le dos, les scapulaires et le croupion sont noirâtres; poignet rouge; rectri- ces d’un roux pourpré, traversées d’une bande noire, les deux intermédiaires vertes, terminées de noir; ab- domen varié de vert et de gris; bee et pieds noirâtres. Taille, six pouces. Du Brésil. PSITTACULE DOUBLE-OgIL. Psittacula diophtalma, Houb. et Jacq. Somimet de la tête rouge; occiput cou- leur de feu; œil entouré supérieurement d’un trait vert-bleuâtre, qui se termine en avant, sur la région au lorum, par une huppe d’un bleu brillant, simulant de loin des yeux doués d’un éclat de saphir; joues rouges, bordées de bleu azuré; dos vert; les deux pre- mières rémiges Lachées de rouge; parties inférieures vertes, à reflets bleus; flancs jaunes; bec et pieds bruns. Taille, six pouces. Nouvelle-Guinée. PSsiTTACULE DE FLorenT. Psittacula Florentis, Bourg. Suppl. à Levaill., 111, pl. 84. Parties supérieures vertes, nuancées de jaune; front jaune, bordé à l’occiput d’un bandeau rouge; somme de la tête d’un bleu très-foncé; oreilles rouges, variées de jaune; menton, gorge, devant du cou et de la poitrine d’un bleu azuré très- pâle; flancs jaunes; abdomen verdâtre; rémiges et rectrices bordées de brun-jaunâtre. Bec noir; pieds cendrés. Taille, six pouces six lignes. Nouvelle-Hol- lande. PSITTACULE A FRANGES sOucI. Pstétacus Levaillantit, Lath.; Psittacus infuscatus, Shaw; Psittacus flam- miceps, Bechst; Psittacus cafer, Licht., Levaill., 1, pl. 150 et 151. Tête, cou et poitrine d’un brun olivâtre ; + PB ER manteau et tectrices alaires d’un vert foncé, bordés de jaune orangé ; rémiges et rectrices brunes, bordées de vert; le reste des parties inférieures d’un vert lustré; bec blanc ; pieds gris. Taille, douze pouces. Du cap de Bonne-Espérance. PSITTACULE FRINGILLAIRE. Psittacus fringillaceus, L.; Psillacus pipilans, Lath.: Psittacus australis, Gmel. Parties supérieures vertes; sommet de la tête bleu ; face, devant du cou et tache abdominale rouges; abdomen d’un bleu violet; dessous des rectrices jaune; bec et pieds gris. Taille, sept pouces. De l'Australie. PSITTACULE A FRONT GRIS. Psittacus griseocephalus, Less.; Psittacula griseifrons, Bourg.; Suppl. à Le- valil., 111, pl. 86. Parties supérieures vertes; {êle et cou cendrés, nuancés de violet qui passe au gris sur le front; lectrices subalaires d’un jaune-orangé se dé- gradant en brun. Bec jaunâtre; pieds brunâtres. Taille, huit pouces. De l'Amérique méridionale. PSITTACULE A FRONT ROUGE. Psittacula rubrifrons, Bourg.; Suppl. à Levaill., 117, pl.87.Parlies supérieures vertes; front d’un rouge ponceau, de même que les tec- {vices caudales; moustaches et tectrices subalaires d’un beau bleu azuré; parties inférieures vertes, jaunà- tres sur la poitrine; bec et pieds jaunes. Taille, cinq pouces. PSITTACULE GALGULE. /. PSITTACULE À CALOTTE BLEUE. PSITTACULE DE GEOFFROY. Psittacus Geoffroyi, Kuhl; Psillacus personalus, Shaw. Plumage d’un vert pâle; sommet de la tête bleu; front, face et gorge d’un rouge orangé; bec rouge ; pieds brunâtres. Taille, onze pou- ces. La femelle a les nuances beaucoup moins vives. Des Moluques. PSITTACULE A GORGE JAUNE. Ÿ. PETITE PERRUCHE Tour. PsiTTACULE GRos-BEc ou Lox1E. Psittacula Loxia, Less., Levaill., Suppl., 111, pl. 94. Parties supérieures d'un vert olive; front et sommet de la tête d’un vert glauque; moustaches et bord externe des rémiges bleus; parties inférieures jaunes, variées de vert. Bec noir; pieds cendrés. Taille, cinq pouces. De Manille. PETITE PSITTACULE DE GUINÉE. J”. PSITTACULE A TÊTE ROUGE. PSiTTACULE DE Huer. Psittacula Huetii, Temm., Ois. color., pl. 491; Levaill., Suppl., 111, pl. 93. Parties supérieures vertes; front noir; sommet de la tête jaune, interrompu par un sourcil vert; moustaches et petites tectrices alaires d’un bleu azuré pâle ; poignet rouge; moyennes lectrices alaires noires; rectrices rouges, terminées de noir et frangées de vert; parties infé- rieures jaunâtres, nuancées de vert. Bec et cire jau- nâtres; pieds gris. Taille, cinq pouces. PSITTAGULE HUPPÉE. /”. PSITTACULE FRINGILLAIRE. PSiTTACULE INCERTAINE. Psiftacus incertus, Kuhl. Plumage vert; sommet de la tête et croupion bleus; barbes internes des rémiges noires; tectrices alaires supérieures bordées de jaunâtre, les inférieures rouges; bec brunâtre; pieds noirs. Taille, cinq pouces. De l'Inde. PETITE PSITTACULE DES INDES. Ÿ”, PSITTACULE AUX AILES NOIRES. PSITTACULE INTERFRINGILLAIRE. Psitéacula inter- PER fringillacea, Bourg.; Suppl. à Levaill., 111, pl. 85. V. PSITTACULE DE Kuur. PSITTAGULE JAVANE. 7. PSITTACULE AUX AILES VA- RIÉES DE NOIR. PsiTTACULE DE Kunr. Psittacus Kuhlit, Desm. Par- ties supérieures d’un vert jaunâtre ; sommet de la tête d’un vert brillant ; plumes occipitales susceptibles de se relever en huppe, d’un pourpre violet; joues, gorge et poitrine rouges en entier ou seulement en partie; ab- domen rouge traversé par une bande violette; anus jaune; bec et pieds rouges. Taille, sept pouces. De l'Océanie. PSITTACULE DE LEVAILLANT. Ÿ”. PSITTACULE A FRANGES SOUCI. PETITE PSITTACULE DE L'ÎLE DE LUCON. 7”. PSITTACULE AUX AILES VARIÉES DE NOIR. PSITTACULE A MACHOIRES JAUNES. /7. PSITTACULE A BEC JAUNE. PSITTACULE DE MADAGASGAR. Ÿ. PSITTAGULE À TÈTE GRISE. PETITE PSITTACULE DE MADAGASCAR. Ÿ”. PSITTACULE A TÊTE GRISE. PsirTAGULE Maïrourr, Psitlacus mnelanocephalus, L.; Buff., pl. enl. 527; Levaill., 11, pl. 119 et 120. Par- ties supérieures d’un vert Lendre; sommet de la tèle noir, avec une tache verte près de l'œil; rémiges noirà- tres, avec les barbes extérieures bleues; joues et cou jaunes; partie inférieure d’un blanc rougeâtre ; abdo- men, cuisses et tectrices caudales inférieures, d’un Jaune terne et foncé; bec blanchâtre; pieds bruns. Taille, huit à neuf pouces. Amérique méridionale. PETITE PSITTACULE DE MALACCA. P”. PSITTACULE DE MaLAccaA. PSITTACGULE DE MaALAcca. Psitlacus Malaccensis, Lalh.; Levaill., Suppl., ur, pl. 92. Sommet de la tête, croupion et tectrices caudales supérieures bleus; dos d'un gris noirâtre; lectrices alaires supérieures bor- dées de jhune, les inférieures rouges ; face el cou pos- térieur d’un blanc cendré; parties inférieures jaunà- tres; bec rouge ; pieds gris. Taille, six pouces. PSITTACULE A MASQUE. Ÿ”. PSITTACULE DE GEOFFROY. PSITTACULE MAXIMILIEN. /7, PSITTACULE A BEC JAUNE. PsiTTacuLE DE MEyEr. Psiélacus Meyerii, Rupp., Levaill., 111, Supp., pl. 61. Tête, cou et parties supé- rieures d’un brun foncé, un peu plus pâle à la gorge, lançant des reflets verdâtres; une tache occipitale en croissant; épaulettes et clissum d’un jaune d’or; par- ties inférieures glauques, avec les franges des plumes brunes ; Lectrices subcaudales d’un vert jaunâtre; bec et pieds gris. Taille, huit pouces. Abyssinie. PSITTAGULE MICROPTÈRE. Psillacus inicroplerus, Kuhl. Parties supérieures noirâtres; tête, cou, bande transversale des ailes et abdomen jaunâtres ; grandes rémiges noires, les autres d’un vert foncé; une raie lilas sur les rectrices; bec et pieds gris. Taille, six pouces et demi. Des Moluques. PSITIACULE MITRÉE. Psitlacus mitratus, Pr. Max., Temm., pl. color. 207; Levaill., 111, Suppl., pl. 55. Plumage vert; sommet de la (êle et nuque d’un rouge foncé ; face, occiput et gorge verts, variés de rouge; rémiges bleues extérieurement, bordées de vert et de 465 jaune; poignet bleu, de même que l'extrémité des rec- trices; bec jaunâtre ; pieds bruns. Taille, sept à huit pouces. Du Brésil. PsiTracuLe Nain. Psitlacus pumilio, Spix. Plumage d'un bleu verdâtre; tectrices alaires vertes, noires à leur base; rectrices d’un vert jaunâtre, bordées inté- rieurement de rouge. Bec épais et brun; pieds noirs. Taille, sept pouces. Du Brésil. PETITE PSITTACULE DE LA NOUVELLE-GALLES DU SUD. V. PERRUCHE A FACE ROUGE. PSiTrAGULE D’O-Taïrr. Psitlacus T'aitianus, L.; Psiltacus porphyrio, Shaw; Buff., pl. enl. 455, fig. 2; Levaill., 1, pl. 65. Plumage d’un bleu foncé, avec la face, la gorge et le devant du cou blancs; bec et pieds rougeàtres. Taille, cinq pouces et demi. PSITTACULE DU PAS DE TARAN. Psittacula T'aranœ, Rupp.; Levail!., nr, pl. 99. Parties supérieures d’un vert obscur, les inférieures d’un vert plus clair; un large bandeau rouge foncé, qui entoure les yeux et s'étend sur l’occiput; rémiges brunes; rectrices d’un vert jaunâtre, terminées de vert glauque, qui coupe une bande noire; bec rouge; pieds cendrés. Taille, sept pouces. D’Abyssinie. L PSITTACULE DU PÉROU. ’.PSITTACULE A CALOTTE BLEUE. PSITTACGULE DES PHILIPPINES. /7, PSITTACULE COULA- CISST. PSiTTACULE DE Puxçi. Psiliacus Phygii, Kuhl; Le- vaill., 1, pl. 64. Sommet de la tête d’un bleu foncé vio- lâtre, de mème que l'abdomen et les jambes; rémiges, tectrices alaires supérieures, croupion et rectrices d’un vertbrillan(; un large collier d’un rouge violet; joues, gorge, devant du cou, poitrine, abdomen et scapulaires rouges ; bec brunâtre; pieds jaunâtres. Taille, sept pouces et demi. De l'Océanie. PSITTACULE PORPHYRION. /7, PSITTACULE D'O-TaïTr. PSITTACULE POURPRÉE. Psitlacus purpuratus, Lath. Parties supérieures vertes, les inférieures jaunâtres; tèle et cou postérieur d’un brun cendré; poignet et croupion bleus; scapulaires, rémiges et lectrices alai- res d’un noir brunâtre, bordées de vert; rectrices d’un rouge pourpré brillant, traversées par une bande noire el terminées de bleu : les quatre intermédiaires vertes; bec et pieds cendrés. Taille, sept pouces. De l'Amérique méridionale. PSITTACULE PyYGMÉE. #7. MICROPSITTE Du HAVRE DE DorEY. PSiTTACULE 4 RAQUETTES. Psiliacus setarius, Temm., Ois. color., pl. 15; Psittacus spaluliger, Bourg.; Le- vaill., 111, Suppl., pl. 53. Parties supérieures d’un vert cendré; front, joues et cou d’un vert jaunâtre; un ban- deau rouge sur l’occiput; sommet de la tête et petites tectrices alaires d’un bleu d'azur pâle; un demi-collier jaune, nuancé de rouge à la partie postérieure du cou; parties inférieures vertes, avec le bord des plumes plus obseur ; rectrices intermédiaires vertes, prolongées en filet qui se termine par un développement penniforme, les latérales bordées de violet; bec et pieds bruns. Taille, neuf à dix pouces. La femelle est entièrement verte, à l'exception du sommet de la tête et des ré- miges qui sont bleus, De Timor. PSITTACULE ROSE-GORGE. Ÿ’. PSITTACULE À COU ROSE. 466 PER PSiTTACULE ROUGE A QUEUE VERTE. }/’. PERROQUET LANGLOIS. PSiTTAGULE DE SAINT-THoMAS. V7. PERRUCHE COMPA- GNONE. PsiTTACULE SÉNILE. Psittacus Senilis, Spix; Levaill., it, Suppl., pl. 60. Parties supérieures d’un vert jau- nâtre; front, sommet de la tête, tour des yeux et plaque sur la gorge d’un blanc pur; nuque et cou d’un glau- que cendré, écaillé; poitrine d’un vert olive, écaillé ; tectrices alaires d’un jaune verdâtre orangé; rémiges bleues aux barbes externes; rectrices bleues, bordées de vert; clissum rouge; bec jaunâtre; pieds bruns. Taille, dix pouces. Brésil. PSITTACULE SIMPLE. Psitlacus simplex, Kuhl. Par- ties supérieures vertes, les inférieures d’une nuance plus claire; bec et pieds grisâtres. Taille, quatre pouces et demi. De l'Australie. PsirrAcuLe Sosové,. C’est la petite Perruche à tache souci. PSITTACULE SOURDE. Psillacus surdus, Kuhl; Psit- tacus ochrurus, Pr. Max. Parties supérieures d’un vert foncé, les inférieures d’un vert moins intense; face d’un jaune bleuâtre; rémiges (erminées de noirâtre; dessus et côtés du cou d’un vert glauque; rectrices d'un roux jaunâtre, bordées et terminées de noirâtre, les deux intermédiaires vertes; bec et pieds gris. Taille, sept pouces. Du Brésil. PSITTACULE DE SPARMANN. Psttlacus cyaneus, Spar- mann; Psitlacus Sparmannii, Kuhl; Levaill., r, pl.66. Plumage d’un bleu foncé; bec et pieds rouges. Taille, cinq pouces et demi. De l'Océanie. PSiTTACULE DE SWINDER. Psittacula Swinderi,Kuhl; Levaill., Suppl., r11, pl. 98. Sommet de la tête et tec- trices alaires d’un vert assez pur; un demi-collier noir à la nuque ; gorge, joues et cou jaunes ; croupion bleu; rectrices courtes, rouges à leur base, vertes en dessus vers l'extrémité et bleues en dessous; un trait noir entre les couleurs rouge et verte; bec et pieds bruns. Taille, quatre pouces. PSITTACULE A TÊTE BLEUE. //. PSITTACULE À CALOTTE BLEUE. PSITTACULE À TÈTE GRISE. Psitéacus canus, L.; Buff., pl. enl. 791, fig. 2; Levaill., 111, Suppl., pl. 96. Tête, cou et poitrine d’un gris blanchâtre, nuancé de violet; croupion vert; rémiges d’un vert brunâtre, de mème que les tectrices supérieures, les inférieures noires; rec- trices vertes, avec une bande noire; parties inférieures d’un jaune verdâtre; bec et pieds cendrés. Taille, cinq pouces et demi. De Madagascar. PSITTACULE A TÊTE ROUGE. Psittacus pullarius, L.; Buff., pl. enl. 60. Plumage vert; sommet de la tête, face el gorge rouges; croupion bleu; rectrices rouges, terminées par une bande noire et verte; tectrices sub- alaires noires; bec rougeâtre; pieds gris. Taille, cinq pouces. D'Afrique et des Moluques. PsiTTACULE Tour. 7. PETITE PERRUCHE Tour. PsirracuLe TouI-ÉTé. Ÿ. PETITE PERRUCHE PASSERINE. PSITTACULE Tovr-PARA. Ÿ. PETITE PERRUCHE À TACHE SOUCI. PSITTACULE VAUTOURIN. Psittacusvuliturinus, Kuhl; Levaill., 11, Suppl, pl. 59, Plumage d’un vert brillant; BPEUR tête chauve et noirâtre; un collier jaune; cou posté- rieur noirâtre; poignetorangé;rémiges d’un noir bleuà- tre, en partie bordées de jaune; extrémité des rectrices bleue; poitrine d’un jaune olivâtre; bec et pieds gris. Du Brésil. PSITTACULE À VENTRE BLANC. Psitlacus leucogaster, Kuhl; Levaill., 111, Suppl., pl. 58. Parties supérieures vertes ; tête d’un jaune ochracé, varié de noir; joues, gorge et abdomen jaunes; poitrine et ventre blancs; bec blanchâtre; pieds noirs. Taille, neuf pouces, Du Brésil. PSITTAGULE A VENTRE BLEU. Psittacus cyanogaster, Kuhl. Plumage d'un vert foncé; rémiges bordées de bleu; tectrices terminées de la même nuance, qui est aussi celle du milieu du ventre, du dessous des ailes et de la queue; bec blanc; pieds gris. Taille, onze pouces. La femelle a tout le ventre vert. Du Brésil. PSITTACULE VERTE A TÊTE GRISE. Psiltacus Senega- lus, L.; Buff., pl. enlum. 288; Levaill., 1t, pl. 116, 117 et 118. Parties supérieures vertes; tête et cou gris; un large plastron vert, qui couvre la poitrine et se termine en pointe; abdomen orangé; bec gris; pieds blanchà- tres. Taille, sept pouces. Du Sénégal. tt PERROQUETS proprement dits. Queue courte et carrée; bec très-robuste et crochu; face emplumée; corps épais, robuste. PERROQUET ACCIPITRIN. Psit{acusaccipitrinus,var., L.; Psillacus coronatus, Gmel.; Psiltacus Clust, Shaw; Buff., pl. enl. 526; Levaill., 111, Suppl., pl. 62. Plumage vert; sommet de la tête d’un jaune brunâtre, varié de diverses nuances de jaune et de brun; nuque garnie de plumes effilées d’un brun rougeâtre, termi- nées de bleu; dessous des rémiges et des rectrices brun; poitrine d’un brun pourpré; milieu du ventre d'un rouge brun; abdomen et flancs verts; bec et pieds noi- râtres. Taille, quinze pouces. Amérique méridionale. PERROQUET AUX AILES BRONZÉES. Psillacus chalcop- terus, Fraser. Il est noirâtre,avec un reflet métallique ; les plumes de la tête sont bleues, changeantes en vert; celles du dos sont d’un brun ferrugineux, irisé de vert; celles du dessous du corps sont d’un bleu moins vif; tectrices alaires d’un vert bronzé, à reflets d’un jaune ocreux; les rémiges, les rectrices el les tectrices uro- pygiales sont d’un bleu intense; le crissum est rouge; les cuisses et la gorge sont variées de rouge; bec jaune; pieds gris. Taille, onze pouces. De Santa-Fé de Bogota. PERROQUET AUX AILES COULEUR DE FEU. Psitéacus pyrrhopterus, Lath. Plumage vert; sommet de la tête bleu; épaulettes et tectrices subalaires orangées; bec el pieds noirs. Taille, treize pouces. De l'Océanie. PERROQUET AUX AILES RAYÉES. Psillacus lineatus, L. Plumage vert; rémiges brunes en dessous, avec leur bord interne pâle, ce qui détermine sur la face infé- rieure des lignes longitudinales; bec et pieds bruns. Taille, onze pouces. PERROQUET AMAZONE. Psiltacus Amazonicus, Lath.; Psittacus chlocephalus; Psiltacus cervice lutea; Psiltacus xanthops, Spix; Psitlacus cervice cæœru- lea; Psittacus fronte cærulea: Psittacus Barbaden- sis, Gmel.; Psillacus poikilorhynchus, Shaw; Psit- tacus aurora, L.; Pstttacus luteus, Gmel.; Buff., pl PER enl. 536; Levaill., 11, pl. 84 à 90 et 110. On voit par cetle seule synonymie, combien celte espèce est su- jetie à varier, puisque tous les auteurs s’y sont mépris au point d'en faire sept ou huit, indépendamment de ce qu'ils admettaient encore comme variétés. Plumage d’un vert brillant; un bandeau bleu sur le front; tour des yeux, joues, gorge et bas des jambes jaunes; poi- gnet, petites teclrices alaires et barbes internes des rectrices rouges; bec noirâtre; pieds blanchâtres.Taille, quatorze pouces. La femelle a du jaune sur le devant de la tête, et le poignet vert. Quelques variétés ont le vert plus ou moins varié de jaune et quelquefois entiè- rement remplacé par cette couleur, quelquefois aussi avec-les plumes jaunes bordées de rouge; le bleu ter- mine ou borde les plumes des ailes et de la queue; enfin à toutes ces nuances peut encore se joindre plus ou moins de rouge. De l'Amérique méridionale. PERROQUET D'AMBOINE. /”. PERROQUET A GALOTTE BLEUE. PERROQUET D'AMÉRIQUE. /”. PERROQUET DE BOUQUET. PERROQUET ANACA. Ÿ”. PERROQUET ACCIPITRIN. PERROQUET D'ANGOLE. /”. PERRUCHE-ARA SOLSTICIALE. PERROQUET AOUROU-COURAOU. }7. PERROQUET AMAZONE. PERROQUET ARLEQUIN. }. AUSTRALASIE DE LA Notë- VELLE-HOLLANDE. PERROQUET AUGUSTE. Psiliacus Augusius, Vig.; Le- vaill., 111, Suppl., pl. 63. Parties supérieures vertes, nuancées de jaunâtre; lêle, cou et parties inférieures d’un pourpre violel; cuisses d’un vert glauque, nuancé de jaune; poignet et bord externe des grandes rémiges d’un rouge orangé vif. Bec blanchâtre; pieds cendrés. Taille, dix-huit pouces. De l'Amérique méridionale, PERROQUET AUTOUR. /. PERROQUET ACCIPITRIN. PERROQUET A BANDEAU ROUGE. 7, PERROQUET A TÊTE BLANCHE. PERROQUET DE BANKS. /. BANKSIEN AUSTRAL. PERROQUET DES BARBADES. 7. PERROQUET AMAZONE. PERROQUET DE BAUDIN. C’est une espèce du genre Banksien, très-voisine du Banksien de Temminck. PERROQUET A BEC COULEUR DE SANG. C’est une Per- ruche-Lori. PERROQUET BLANCHATRE. //. PERROQUET MEUNIER. PERROQUET DE Bouquet. Psitéacus Bouqueti, Kubhl; Psittacus Diadema, Spix; Levaill., 11, pl. 155. Par- ties supérieures d’un vert pur, les inférieures d’un vert jaunâtre; face bleue ; rémiges bleues; tectrices alaires yariées de rouge; rectrices vertes, variées de rouge et terminées de jaune; bec gris, avec une bande rouge; pieds rougeâtres. Taille, treize pouces. Du Brésil. PERROQUET BRUN. Psitlacus sordidus, L.; Levaill., 11, pl. 104. Parties supérieures d’un vert brunâtre; sommet de la tête et scapulaires d’un brun plus décidé; joues, côlés du cou, ailes et queue verts; gorge el bord externe des rectrices latérales bleus; parties infé- rieures d’un brun pourpré; becjaunâtre, varié de rouge; pieds bruns. Taille, douze pouces. Du Brésil. PERROQUET GACATOES. 7”. les articles CacarTozs et MICROGLOSSE, PERROQUET CaicA. C’est une Psittacule. PERROQUET A CALOTTE BLEUE. Psittacus Amboinensis:; Psitlacus gramineus, L.; Buff., pl. enl. 862; Levaill., 1, pl. 121. Parties supérieures d’un vert brillant, les PER _S S 4 inférieures d'un vert jaunâlre; sommet de la tête et rémiges bleus; moustaches noires; rectrices latérales bleues; dessous de la queue jaunâlre; bec rougeà- tre; pieds bruns. Taille, seize pouces. Des Moluques. PERROQUET A CALOTTE ROUGE. Psillacus verticalis, L. J”. PERRUCHE A TÈTE POURPRE. PERROQUET A CAMAIL BLEU. /”. PSITTACULE A CAMAIL BLEU. PERROQUET A CAPUCHON JAUNATRE. Ÿ, PERROQUET AMAZONE. PERROQUET DE LA CAROLINE. Ÿ”. PERRUCHE-ARA A TÊTE JAUNE. PERROQUET DE CAYENNE. /”, PERROQUET AMAZONE. PERROQUET CENDRÉ. Psittacus erythacus, L.; Buff., pl. ent. 511; Levaill., 11, pl. 99, 100, 101, 102 et 105. Toutle plumage d’un gris cendré plus ou moins clair, à l'exception de la queue qui est rouge et quelquefois brunâtre; du ventre qui est blanchâtre, de l'extrémité des rémiges qui est noirâtre; membranes des yeux et du lorum blanchâtres, paraissant recouvertes d'une poussière écailleuse; bec et pieds noirs. Taille, treize pouces. D’Afrique. Il y a des variétés dont le plumage est varié de rouge. PERROQUET DE LA CHINE. Ÿ”. PERRUCHE-LORI AUX FLANCS ROUGES. PERROQUET CniRirt. Psiltacus Chirirr, Vieill. Par- ties supérieures vertes, les inférieures jaunâtres ; pe- tites tectrices alaires jaunes, les grandes bleues, ainsi que le poignet; bec gris; pieds bruns. Taille, quinze pouces. Amérique méridionale. PERROQUET DES CIERGES. Psittacus Cactorum, Kuhl. Parties supérieures vertes; sommet de la tête et cou postérieur bruns; côtés de la tête verdâtres; rémiges bordées el terminées de bleu; devant du cou d’un brun olivâtre; poitrine et abdomen orangts; bec et pieds gris. Taille, onze pouces. Du Brésil. PERROQUET A COLLIER DES INDES ORIENTALES. /”, PER- RUCHE-SAGITTIFÈRE D'ALEXANDRE. PERROQUET DE CLUSIUS. Ÿ”, PERROQUET ACCIPITRIN. PERROQUET COLOMBIN. Psiltacus colombinus, Spix; Psititacus vinaceus, Kuhl, Levaill., 11, Suppl., pl. 65. Parties supérieures vertes, avec le bord des plumes noirâtre; front rouge; collier, devant du cou et poi- trine d’un rouge vineux, avec le bord des plumes vert; rémiges terminées de bleu : les quatre dernières bor- dées de rouge vers le milieu; rectrices vertes, Lermi- nées de jaune; milieu des trois latérales rouge; parties inférieures d’un vert pâle; bec grisätre, avec du rouge au centre; pieds bruns. Taille, quatorze pouces. Des Antilles. P£&RROQUET DE Coocx. C’est le Banksien austral jeune. PERROQUET A COU ROUGE. /”. PERROQUET COLOMBIN. PERROQUET COURONNE. Psiilacus coronatus, Briss. V. PERROQUET ACCIPITRIN. PERROQUET A CRÈTE BLANCHE. 7. KAKATOES A HUPPE BLANCHE. PERROQUET CRICK DE CAYENNE. /”. PERROQUET AMAZONE. PERROQUET CRICK ROUGE ET BLEU. /. PERROQUET A JOUES BLEUES. PERROQUET CRICK A TÈTE BLEUE. }”, PERROQUET DE BouQuErT. 468 PER PERROQUET CRICK A TÊTE ET GORGE JAUNES. /”. PERRO- QUET AMAZONE. PERROQUET CRICK A TÈTE VIOLETTE. Ÿ’. PERROQUET COLOMBIN. PERROQUET DE CuBA. Ÿ. PERROQUET A FACE BLEUE. PERROQUET DIADÈME. Ÿ. PERROQUET DE BOUQUET. PERROQUET DE SAINT-DOMINGUE. Ÿ, PERROQUET Co- LOMBIN. PERROQUET DE DurResne. Psillacus Dufresnianus, Kuhl, Levaill., 11, pl. 91. Parties supérieures ver- tes; sommet de la tête rouge; face et gorge bleuà- tres; joues jaunes; extrémité des rémiges bleue; base des tectrices alaires jaune; rectrices rayées et lermi- nées de rouge; abdomen varié de rougeâtre; bec et pieds gris. Taille, quatorze pouces. Amérique méri- dionale. PERROQUET ÉCAILLÉ. V”. PERROQUET A FACE BLEUE. PERROQUET A ÉPAULETTES JAUNES. Psiltacus ochrop- terus, L., Levaill.,11, pl. 98. Plumage d’un vert foncé; la totalité du masque, les épaules et le clissum jaunes; bord extérieur des grandes tectrices alaires rouge; extrémité des rémiges et bord externe des rectrices d'un bleu foncé. Bec cendré; pieds bruns. Taille, dix pouces. Amérique méridionale. PERROQUET ÉTOILÉ. Calyptorhynchus stellatus,Wagl. C’est le Banksien de Temminck jeune. PERROQUET A FACE BLEUE. Psitlacus Havanensis, L.; Buff., pl. enl. 560; Levaill., 2, pl. 122. Parties supé- rieures d’un vert foncé; sommet de la tête et nuque d’un vert bleuâtre ; face bleue, variée de rougeàtre; rémiges d’un bleu noirâtre; poignet bordé de rouge ; parties inférieures lilas, avee le bord des plumes noi- râtre; rectrices d’un vert pourpré; lectrices caudales inférieures jaunes; bec blanchâtre; pieds gris. Taille, douze pouces. Du Mexique. PERROQUET À FACE ROUGE. /”. PERROQUET A TÊTE BLAN- ce. On a aussi donné ce nom au PERROQUET A JOUES BLEUES. PERROQUET FACÉ DE BLEU. Ÿ”. PERROQUET DE BOUQUET. PERROQUET DE Fier. Psillacus Fieldii, SWains. Parties supérieures d’un beau vert de pré, changeant en vert doré et en vert-brun, suivant les incidences de la lumière; tête d’un brun rougeâtre foncé, qui s’éclair- cit sur la région inférieure des joues et sur le menton; une petite tache d’un rouge obscur à la base des ailes près des scapulaires; bord externe des rémiges d’un vert foncé, la face inférieure noire; teclrices alaires inférieures bleues; dessous du corps d’un vert jaunâtre; queue arrondie, verte en dessus, jaunâtre en dessous; extrémilé des rémiges pointue. Bec fort, la mandibule supérieure a un léger sillon creusésur sa ligne moyenne, Pinférieure est plus longue que haute, avec le tranchant épais et obtus, la base triangulaire. Tarses noirs et courts. De l'Australie. PERROQUET À FLANCS ROUGES. Ÿ. PERRUCHE-LORI AUX FLANCS ROUGES. PERROQUET A FRANGES BLEUES. C’est une Perruche- Lori. PERROQUET FRINGILLAIRE. C’est une Psittacule. PERROQUET A FRONT BLANC, Ÿ. PERROQUET A TÈTE BLANCHE. PER PERROQUET A FRONT ROUGE. //. PERROQUET A JOUES BLEUES. PERROQUET FUNÈBRE. Psitlacus funebris, Calypto- rhynchus funereus, Vig.,Levaill., 111, Suppl., pl. 70. F7. BANKSIEN AUSTRAL. PERROQUET DE GERINI. C’esl une variété du Perroquet à tête blanche. PERROQUET A GORGE VIOLETTE. Ÿ. PERROQUET COLOMBIN. PERROQUET DE GUILDING. Psittacus Guildingii, Vig., Levaill., 111, Suppl., pl. 64. Parties supérieures d’un vert bronzé; front d’un blanc olivâtre ; sommet de la tête el oreilles jaunes; cou vert, nuancé de violet ; Lec- trices alaires variées de vert, de jaune et de bronzé; rémiges jaunes, terminées de noir-violâtre; rectrices bleues, (terminées de jaune; parties inférieures cou- leur de bronze. Bec d’un blanc fauve; pieds noirs. Taille, dix-huit pouces. De l’ile St-Vincent. GRAND PERROQUET BLEU. /. ARA ARACANGA. GRAND PERROQUET A CALOTTE BLEUE D'AMBOINE. /. PERROQUET À CALOTTE BLEUE. GRAND PERROQUET VERT DE LA NOUVELLE - GUINÉE, PV”. PERRUCHE-LORI AUX FLANCS ROUGES. GRAND PERROQUET VERT A TÈTE BLEUE. Ÿ. PERROQUET A CALOTTE BLEUE. PERROQUET GRIS. Ÿ7. PERROQUET CENDRÉ. PERROQUET DE GUINÉE A AILES ROUGES. Ÿ. PERROQUET CENDRÉ, Var. < PERROQUET DE GUINÉE VARIÉ DE ROUGE. C’est une va- riété du Perroquet cendré. PERROQUET DE LA HAVANE.#. PERROQUET A FACE BLEUE. PERROQUET HUET. 7. PSITTACULE DE HuET. PERROQUET INDIEN VERT ET ROUGE. Ÿ. PERRUCHE-SA- GITTIFÈRE A GORGE ROUGE. PERRCOQUET JACO. 7, PERROQUET CENDRÉ. PERROQUET DE LA JAMAÏQUE. 7”. ARA ROUGE. PERROQUET JAUNE. /’. PERROQUET AMAZONE. PERROQUET JAUNE DU BRÉSIL. /”. PERRUCHE-ARA SOL- STICIALE. PERROQUET JAUNE DE CuBA. Psiltacus paradisii, L., Levaill., 11, pl. 157. Plumage d’un jaune d’or, avec les plumes frangées de rouge, qui est aussi la couleur de l'extrémité des grandes lectrices alaires; rémiges ter- minces de noirâtre; bec el front blancs; pieds bruns. Taille, treize pouces. De l’ile de Cuba. PERROQUET JAUNE ÉCAILLÉ. //. PERROQUET JAUNE DE CuBA. PERROQUET A JOUES BLEUES. Psiltacus cyanotis, Temm.; Psitiacus cœæœruleocephalus, Edw., Levaill., 11, pl. 106. Parties supérieures d’un vert brillant, les inférieures d’un vert jaunâtre; face d'un rouge écla- tant; joues bleues, ainsi que les rémiges; tectrices alaires lisérées de jaune; première rectrice latérale bleue, la deuxième jaune, les autres vertes, terminées de jaune; bec rose; pieds gris. Taille, douze pouces. Du Pérou. . PERROQUET A JOUES ORANGÉES. Psiélacus autumna- lis, L.; Levaill., 11, pl. 111. Parties supérieures vertes, les inférieures jaunâtres; front rouge; sommet de la tête bleu; joues orangées; rémiges rouges, bleues aux deux extrémités; bec jaune ; pieds gris. Taille, treize pouces. Du Brésil. DER PERROQUET KAkA. V. NESTOR DE LA NOUVELLE-ZÉ- LANDE. PErRoQUET LanGLois. Psitlacus cervicalis, Lalh.; Psittacus nuchalis, Shaw, Levaill., 11, pl. 156. Par- ties supérieures vertes; les inférieures un peu moins éelatantes; front, demi-collier et poitrine rouges; bec rougeàtre ; pieds bruns. Taille, huit à neuf pouces. Patrie inconnue. PERROQUET DE LEVAILLANT. Ÿ”. PSITTACULE DE PHYGI. PERROQUET DE L'ÎLE DE LUÇON. /. PERRUCHE AUX AILES CHAMARRÉES. PERROQUET-LORI D'AMBOINE. Ÿ”. PERRUCHE-LORI UNI- COLORE. PERROQUET-LORI DES INDES. Ÿ. PERRUCHE-LORI A COL- LIER JAUNE. PERROQUET-LORI DE GUINÉE. Ÿ”. PERROCHE-LORI GRAND Lori. PERROQUET-LORI DES MOLUQUES. /. PERRUCHE-LORI NoaRa. PERROQUET-LORI DES PHILIPPINES. Ÿ”, PERRUCHE-LORI A SCAPULAIRES. PERROQUET DE LUGON. 7. PERRUCHE AUX AILES CHA- MARRÉES. PERROQUET DE MACAO. /”. ARA ROUGE. PERROQUET MAILLE. /, PERROQUET ACCIPITRIN. PERROQUET MaAïPOURI. 7, PSITTACULE MAÏPOURI. PERROQUET MaAscaRiN. C’est une Perruche-Lori. PERROQUET DE LA MARTINIQUE. /. PERROQUET A TÈTE BLANCHE. PERROQUET DU SÉNÉGAL. /”. PSITTACULE A TÈTE GRISE. PETIT PERROQUET DE MALACCA. V’,. PSITTACULE DE MaLAcca. PERROQUET MEuNiER. Psiélacus pulverulentus , Gmel.; Buff., pl. enl. 861; Levaill., 11, pl. 92. Plumage d'un vert blanchâtre; une petite tache jaune sur le front; milieu des rémiges et poignet rouges; les pre- mières rémiges lerminées de bleu; rectrices vertes, bordées de bleu; bec et pieds gris. Taille, quatorze pouces. Amérique méridionale. PERROQUET MITRÉ. /7. PSITTACULE MITRÉE. PERROQUET NESTOR. /”, NESTOR DE LA NOUVELLE- ZÉLANDE. PERROQUET NOIR DE MADAGASCAR. Ÿ”. PERRUCHE-LORI PETIT-VASA. PERROQUET NOIRATRE. //. PSITTACULE A CAMAIL BLEU. PERROQUET DE LA NOUVELLE-ESPAGNE. #7, PERROQUET BRUN. PERROQUET DE LA NOUVELLE-GUINÉE. !”. PERRUCHE- LOR1L À BEC COULEUR DE SANG. PERROQUET LE LA NOUVELLE-HOLLANDE. Ÿ”. PERRUCHE- LEPTOLOPAE AURICOME. PERROQUET D'or. Psitlacus aureus, Kuhl. Plumage d’un jaune doré; petites tectrices alaires d’un rouge de rose ; bec, membranes et pieds rougeâtres. Taille, onze pouces. Des Philippines. PERROQUET DE PARADIS. /7, PERROQUET JAUNE DE CUBA. PERROQUET DE PECQUET. Psiltacus Pecquelii, Less.; Levaill., 111, Suppl., pl. 67. Parties supérieures d’un noir violet; gorge, devant du cou et poitrine bruns, | avec les plumes frangées de brunâtre; grandes tectrices | alaires, croupion et parties inférieures d’un rouge | PER 469 ponceau; bec et pieds cendrés. Taille, dix-huit pouces. Nouvelle - Hollande. Cette espèce parait devoir appar- tenir au genre Nestor. PERROQUET A POITRINE BLANCHE DU MEXIQUE. 7. PsiT- TACULE MAÏPOURI. PERROQUET POUDRÉ. Ÿ”. PERROQUET MEUNIER. PERROQUET POURPRÉ. Psittacus purpureus, L.; Buff., pl. enl. 408; Levaill., 11, pl. 115. Parties supérieures d’un brun noirâtre, les inférieures d’un rouge de lilas; rémiges, tectrices subalaires et rectrices d’un bleu noirâtre ; les barbes intérieures de celles-ci et partie de l'abdomen rouges; face brunâtre ; côtés du cou striés de blanc et de brun; bec rougeûtre ; pieds gris. Taille, neuf pouces. La femelle a les parties inférieures d’un brun pourpré; la poitrine d’une nuance plus pâle ; les ailes et le dos d’un brun qui ne prend une nuance de pourpre plus pâle qu’à l'extrémité des plumes. De la Guiane. PERROQUET DE PRÈTRE. Psitlacus Pretrei, Temm., Ois. color., pl. 492; Levaill., 11, Suppl., pl. 66. Parties supérieures vertes, lavées de jaunâtre; les inférieures d’un vert plus intense; nuque d’un vert glauque; front, sommet de la tête, épaules et tectrices alaires exté- rieures d’un rouge ponceau très-vif; grandes tectrices et extrémité des rémiges d’un bleu d'azur intense ; bec d’un blanc jaunâtre; pieds cendrés. Taille, onze pouces. Du Brésil. PERROQUET A QUEUE COURTE. Psitlacus brachiurus, Temm. Plumage d’un vert clair; une ligne membra- neuse de la base du bec à l'œil; base des rectrices laté- rales pourprée; queue courte et carrée; bec robuste, gris, ainsi que les pieds. Taille, huit pouces. De Ja Guiane. PERROQUET A QUEUE EN RAQUETTE. C’est une Psit- tacule. PERROQUET A QUEUE ROUGE. Psitlacus erythrurus, Kuhl. Plumage vert, avec la base des plumes jaune et la bordure noire; bord interne des ailes rouge, ainsi que les rectrices, qui sont en outre terminées par une bande transversale jaune ; sommet de la tête et joues d'un rouge pourpré; lorum et gorge bleus; bec et pieds gris. Taille, quatorze pouces. Brésil. P£RRoQuET RApyia, C’est une Perruche-Lori à collier. PERROQUET A RAQUETTES. Ÿ”. PSITTACULE A RAQUETTES. PERROQUET ROUGE ET VERT. /. PERRUCHE-LORI AUX FLANCS ROUGES. PERROQUET SABIASICA. /. PSITTACULE A VENTRE BLEU. PERROQUET DE SAINT-DOMINGUE. }”. PERROQUET Co- LOMBIN. PERROQUET A SCAPULAIRE BLEU. Ÿ7., PERRUCHE A DOS BLEU. PERROQUET DE SoLANDRE. C’est le Banksien de Tem- minck dans son jeune âge. PERROQUET Tavoua. Psiltacus festivus, L.; Buf., pl. ent. 840; Levaill., 11, pl. 129. Plumage vert, nuancé de blanc, avec le bord des plumes d’un bleu foncé; bas du dos et croupion d’un rouge vif; rémiges bleues, avec l'extrémité noire; un petit bandeau rouge cramoisi; sourcils, joues et gorge bleus; bec et pieds gris. Taille, onze pouces et demi. De la Guiane. PERROQUET A TÈTE BLANCHE, Psitlacus leucocepha- 479 PER lus, L.; Buff., pl. enl. 549; Levaill., 11, pl. 107 à 108 bis. Plumage vert; sommet de la tête, tour des yeux et nuque blancs ; joues, gorge et cou antérieur rouges; base des rectrices latérales d’un rouge pourpré, leur bord bleu; abdomen d'un rouge violet; bec blanc; pieds noirs. Taille, onze pouces. La femelle, Psillacus dominicensis, L., Buff., pl. enl. 792; Levaillant, 1, pl. 108, a le front rouge et point de blanc sur la tête; tout le plumage vert, à l'exception des rémiges qui sont bordées de blanc. Les jeunes varient en raison de leur âge. Des Antilles. PERROQUET A TÈTE BLEUE. /’. PERROQUET DE BOUQUET. PERROQUET A TÊTE BLEUE DU BRÉSIL. 7, PERROQUET AMAZONE. PERROQUET A TÈTE BRUNE. Pstittacus fuscicapillus, Vieill. Parties supérieures vertes, les inférieures jau- nâtres; tête brune; bord du poignet et des rémiges bleuâtre; rectrices jaunes en dessous; bec rougeâtre; pieds gris. Taille, sept pouces. Des Moluques. PERROQUET A TÈTE ET GORGE BLEUES DE CAYENNE. 1”, PERROQUET A CAMAIL BLEU. PERROQUET A TÊTE ET GORGE JAUNES. /”. PERROQUET À ÉPAULETTES JAUNES. PERROQUET A TÊTE GRISE DE LA NOUVELLE-ZÉLANDE. P,. NESTOR DE LA NOUVELLE-ZÉLANDE. PERROQUET A TÈTE JAUNE DE LA JAMAÏQUE. /”. PERRO- QUET AMAZONE. PERROQUET DE Temmincx. Psiftacus Temmincki; Calyptorhynchus Temminchkii, K. V. BANKSIEN. PERROQUET A TÈTE NOIRE DE CAYENNE. C'est la Psilta- cule Caïca , vieux mâle. PERROQUET A TÈTE ROUGE-BRUNE. Psitlacus spadiceo- cephalus, Kuhl. Parties supérieures d’un vert foncé; les inférieures d’un vert plus pâle; tête et tache sur le poignet d’un brun châtain; tectrices subalaires bleues; barbes internes des rectrices jaunes; bec et pieds gris; Taille, neuf pouces. De Java. PERROQUET A TÈTE ROUGE DU PARAGUAY. Psitlacus Azari, Desm.; Psittacus erythrocephalus, Vieill. Parties supérieures d’un brun foncé; sommet de la tête rouge ; rémiges vertes, quelques-unes bordées de violet qui est la couleur des tectrices alaires intermé- diaires et de l'extrémité des rectrices; parties infé- rieures variées de vert el de jaune ; bec et pieds noirà- tres. Taille, huit pouces. PERROQUET À TÊTE KROUSSE. Ÿ. PERROQUET DE FIELD. PERROQUET VARIÉ DE CAYENNE. Ÿ. PSITTACULE A CAMAIL BLEU. PERROQUET Vasa. C'est une Perruche-Lori. PERROQUET A VENTRE POURPRÉ. //. PERROQUET A TÊTE BLANCHE. PERROQUET VERT. Psiltacus signalus, Kuhl; Psit- tacus virescens, Bechst. Parties supérieures vertes, nuancées de bleu passant à l’indigo; les inférieures d'un vert jaunâtre ; rémiges noirâtres, bordées exté- rieurement de bleu foncé; grandes lectrices alaires rouges à leur base, de même que les rectrices dont les bords et l'extrémité sont verts; bec et pieds gris. Taille, huit à neuf pouces. Du Brésil. On a aussi donné ce nom à la Perruche-Lori aux flancs rouges. PETIT PERROQUET VERT. Psittacus agilis, L.;Levaill., BIER 5 1, pl. 105; Psitlacus Aourou, Shaw. Parties supé- rieures d’un vert terne; sommet de la tête jaune, varié de bleu sur le front; sourcils d’un bleu vif; joues d’un jaune orangé; rémiges noirâtres à l'extrémité; grandes tectrices alaires terminées de bleu et bordées d’orangé; rectrices vertes en dessus, rougeâtres en dessous, ter- minées de jaunâtre, les latérales bleues extérieurement; bec jaune, noir à la pointe; pieds d’un gris brun. Taille, douze pouces. De la Guiane. PERROQUET VERT DU BRÉSIL. ”. PERROQUET A JOUES ORANGÉES. ù PERROQUET VERT FACÉ DE BLEU. Ÿ’. PERROQUET DE BouQuET. PERROQUET VERT AUX FLANCS ROUGES. Ÿ”, PERRUCHE- LORI AUX FLANCS ROUGES. PERROQUET VERT ET ROUGE DE CAYENNE. . PERRO- QUET AMAZONE. PERROQUET VERT ET ROUGE DE LA CAINE. /. PERRUCHE- LORI AUX FLANCS ROUGES. PERROQUET VINEUX. /”. PERROQUET COLOMBIN. PERROQUET VIOLET. Ÿ’. PERROQUET POURPRÉ. On a étendu le nom de Perroquel non-seulement à des Oiseaux qui n’appartiennent pas à ce genre, mais encore à des animaux de diverses classes ; ainsi l’on a nommé ; PERROQUET CALAO (Ois.), le Rollier d'Europe et le Bec-Croisé. PERROQUET D'EAU (Crust.), le Daphnia Pulex. PERROQUET DE FRANCE (Ois.), le Bouvreuil com- mun. PERROQUET DE GROENLAND (Ois.), le Macareux. PERROQUET DE MER (Pois.), un Tétraodon. PERROQUET Noir (Ois.), l'Ani. PERROQUET PLONGEON (Ois.), le Macareux. PERROQUET DES Sapins (Ois.), le Bec-Croisé. PERROQUET DE TERRE (Ois.), le Todier, ete. PERROTTETIE. Perrotletia. Bot. Genre de la Pen- tandrie Monogynie, L., établi par Kunth (Nova Gen. et Spec. Plant. œquin., vol. 7, p. 74), qui l’a placé - à la suite des Célastrinées, en lui assignant les carac- tères suivants : calice à cinq lobes réguliers et persis- tants; corolle à cinq pétales, dont l’estivation est val- vaire, insérés sous le disque, beaucoup plus longs que lé calice, sessiles, ovés, aigus, plans, étalés, égaux et persistants; cinq étamines, ayant la même insertion que les pétales, alternes avec eux et plus courtes, libres et persistantes, à anthères presque rondes, réniformes, biloculaires ; disque orbiculaire, placé dans le fond de la fleur; ovaire supère, presque enfoncé dans le dis- que, biloculaire, renfermant dans chaque loge deux ovules attachés au fond, collatéraux et dressés ; stig- male oblus; baie presque globuleuse (?), contenant un ou deux noyaux osseux, rugueux el monosper- mes. PERROTTETIE DE QUINDIU. Perrottelia Quindiuensis, Kunth, loc. cit., Lab. 622. C’est un arbrisseau à ra- meaux cylindriques, lisses, glabres et dépourvus d'é- pines. Ses feuilles sont allernes, pétiolées, oblongues, très-acuminées, arrondies à la base, bordées de petites dents éloignées, très-entières vers la base, glabres, marquées de veines réticulées dont la médiane est fort PER proéminente. Les pétioles, non articulés avec les ra- meaux, sont accompagnés à la base de deux stipules lancéolées, aiguës, presque en forme de faux, mem- braneuses et caduques. Les fleurs sont très-petites, d’un rouge foncé, ramassées en panicules dans les ais- selles des feuilles. Cette plante croît sur les montagnes de Quindiu, dans l'Amérique méridionale, à une hau- teur de deux mille six cents {oises. A peu près à la même époque où le genre précédent était publié, De Candolle (Ann. des Scienc. nalur., vol. 4, p. 96) en proposait un autre sous le même nom, formé aux dépens des ÆZedysaruan. Pour éviter toute confusion, le professeur de Genève, dans ses Mémoires sur les Légumineuses et dans son Prodromus, a sub- stitué au nom de Perrottetia celui de Vicolsonia. V. ce mot. PERSEA. BoT. Plumier avait fondé sous ce nom un genre qui fut réuni aux Laurus par Linné. Il a été rétabli par Gærtner fils et Kunth; celui-ci l’a distingué essentiellement des Lauriers, par ses fleurs herma- phrodites, les divisions de son limbe calicinal ordi- nairement persistantes, ses anthères quadriloculaires. Malgré ces différences, ce genre est encore si voisin du Laurus, qw’il est difficile de se résoudre à l’adopter. V, LAURIER. PERSEC. BoT. Nom vulgaire d’une variété de Pèche. PERSÉPHONE. Persephona. crusr. Genre de l’ordre des Décapodes, famille des Brachyures, tribu des Or- biculaires, établi par Leach, et que Latreille réunit à ses Leucosies. Ce genre est ainsi caractérisé par son auteur : tiges externe et interne des pieds-mâchoires extérieurs amincies insensiblement depuis leur base; l’externe étant très-obluse à l’extrémité; carapace ar- rondie, déprimée, dilatée de chaque côté; front un peu avancé, mais pas plus long que le chaperon; grand article de l'abdomen du mâle composé de trois pièces soudées. PERSÉPHONE DE LATREILLE. Persephona Latreillii, Leach, Zool. Miscel., L. 111, p. 25; Desm. Considéra- tions sur les Crust., etc., p. 168. Longue de deux pou- ces et demi; partie antérieure du test graduellement et obtusément dilatée, recouverte de granulations ; trois épines égales, recourbées à la partie postérieure; bras tuberculeux. PERSÈQUES. pots. Seconde section de la famille des Percoïdes, 7. ce mot, où l’on en a donné les caractères. Elle se sous-divise en quatre tribus : dans la première, où la {êle n’a point d’armure particulière, et où les deux dorsales sont bien séparées, entrent les genres Athérine, Sphyrène, Paralepis, Mulle, Pomatome et Muge; dans la deuxième, où les deux dorsales sont plus ou moins contiguës, et qui ont des dentelures ou des épines, soit à l’opercule, soit au préopereule, mais où la joue n’est point cuirassée par le sous-orbitaire, sont compris les genres Perche, Sciène, Pigonias, Otholithe, Ancolodon, Percis et Vive; dans la troi- sième, où la têle est cuirassée et armée par l'extension, la solidité et la dureté du sous-orbitaire, viennent se ranger les genres Uranoscope, Trigle, Lépisacanthe, Cotte, Aspidophore, Batrachoïde ; enfin, la quatrième, qui pourrail à la rigueur être élevée au rang de fa- PREUR 471 mille, est celle des Baudroies ou mieux des Lophies, qui ont leur squelette cartilagineux. PERSICA. BoT. }’. PÊCHER. PERSICAIRE ou PERSICARIA. BOT. /’. RENOUÉE. PERSICULE. Persicula. moi. Genre proposé par Schumacher dans son Système de Conchyliologie, pour les espèces de Marginelles dont la spire n’est pas sail- lante. Ÿ, MaRGiNELLE. PERSIL. Bor. Espèce du genre Ache, Apium Petro- selinuim, L., que Hoffman considère comme devant faire le type d'un genre distinct sous les noms généri- que et spécifique de Petroselinuin sativum. (V.ACHE et PÉTROSELIN). Cette plante est très-employée comme assaisonnement culinaire. Une foule d’autres Ombelli- fères ayant avec cette plante des ressemblances appa- rentes, à raison de leurs feuilles vertes, décomposées ou très-incisées, de leur odeur plus ou moins péné- trante, sont connues sous le nom de Persil, avec l’ad- dition de quelques autres mots qui les spécifient, Ainsi l'on nomme : PersiL D’ANE, le Cerfeuil sauvage. PERSIL BATARD, l'Éthuse Faux-Persil, Æthusa Cyna- piuin, L. PERSIL DE Bouc, le Boucage Saxifrage, Pimpinella Saxifraga, L. Persix DE CERF, l’Æthamanta Oreoselinuim, L. Persi£ pe Char, l’Éthuse Faux-Persil, et la Cicu- taire aqualique, Cicutaria aquatica, Lamk. PERSIL DE CHIEN, l'Ælhusa Cyrnapium, L. PERSIL DE CRAPAUD, la Cicutaire aquatique. PErsiL (FAUX), l'Æthusa Cynapium. Persiz DES Fous, la Cicutaire aquatique. Persiz (Gros), le Maceron commun, Smyrnium Olusatrunt, L. PERSIL LAITEUX, l'OEnanthe crocata et le Selinuin pralense, L. PersiL DE MACÉDOINE, le Bubon Macedonicum et le Snyrnium Olusairum, x. PERSIL DE MARAIS, l’Ache odorante (Apiuimm graveo- lens, L.); le Selinum palustre et le Selinum angus- tifolium. 4 PERSIL DE MONTAGNE, la Livèêche commune, le Seli- num montanum, L. et l'Athamanta Cervicaria, L. On donne encore le nom de Persil de montagne blanc à l’Aihamanta Libanotis, L., el celui de Persil de montagne noir à l'Afhamanta Oreoselinum, L. PERSIL ODORANT, l’Ache odorante, Apiuin graveo- lens, L. PERSIL DES ROCHERS, le Bubon Macedonicum, el le Sison Amomuint, L., ele. PERSISTANT. Persistens. por. Un organe est dit Persistant, lorsque sa durée, sur le végétal, se prolonge au delà de l'époque à laquelle ce même organe dispa- rait chez les végélaux en général. PERSONA. mo. (D nis Montfort.) 7. MASQUE. PERSONARIA. BoT. Lamarck a proposé ce nom géné- rique pour le Gorteria personata, L., réservant celui de Gorteria au genre Berkheya. V. GoRTÉRIE. PERSONNÉE (coRoLLE). BoT. On désigne sous ce nom la corolle de certaines fleurs irrégulières, dont les deux lèvres sont rapprochées et en ferment plus ou PORT moins l'entrée. Le nom de Personnée vient de Persona (masque), parce que la disposition des deux lèvres de cette corolle simule la face, ou plutôt le mufle allongé de certains animaux; par exemple, le Muflier, Anthir- rinuim majus, L. La lèvre inférieure est quelquefois nommée Barbe; la supérieure, lorsqu'elle est compri- mée, prend le nom de Casque, Galea. PERSONNÉES. Personalæ. vor. Ce nom a été donné à une famille de plantes dont toutes les fleurs offrent une corolle personnée ou en masque. Mais comme ce caractère n'appartient point exclusivement à cette famille, et qu’elle avait déjà été désignée sous d’autres noms, celui de Personnées n’est plus admis pour la désigner. Jussieu, R. Brown et la majorité des botanis- tes ont adopté le nom de Scrophularinées. . ce mot. PERSOONIE. Persoonia. BoT. Genre de la famille des Protéacées et de la Tétrandrie Monogynie, établi par Smith (7rans. of Soc. Linn., vol. 4, p. 215) et adopté par R. Brown, qui l’a ainsi caractérisé : calice tétraphylle, régulier, à folioles staminifères sur leur milieu, recourbées à leur partie supérieure et cadu- ques; étamines saillantes ; quatre glandes hypogynes; ovaire pédicellé, uniloculaire, renfermant un à deux ovules; stigmate obtus; drupe bacciforme, contenant une noix à une ou deux loges. Le genre Linkia de Cavanilles doit être rapporté au Persoontia, de même que le Pentadactylon de Gærtner fils. Les Persoonies sont des arbrisseaux ou des arbustes dont l'écorce est scarioso-lamelleuse dans quelques espèces. Les feuilles sont éparses, très-entières, ordinairement planes. Les pédonceules sont axillaires, solitaires sans bractée, ou disposés en’grappes et accompagnés alors d’une brac- tée. Les fleurs sont jaunes. Le pédicelle de l'ovaire est quelquefois articulé, et l’on rencontre souvent dans les graines plusieurs cotylédons. Le nombre des espèces de ce genre a été porté à vingt-deux dans le travail de Brown (Z'ransact. Linn.Soc., vol: 10) sur la famille des Protéactes. Elles croissent Loutes sur les côtes orientales et australes de la Nouveïle-Hollande. PERSOONIE FERRUGINEUSE. Persoonia ferruginea, Smith, Æxot. bot., 11, p. 47, tab. 85; Persoonia lau- rina, Pers., Synops., 1, p. 118. Sa tige est dressée, garnie de feuilles elliptiques, équilatérales et veinées; ses pédoncules sont axillaires, multiflores et couverts, ainsi que les calices, d’un duvet ferrugineux. Près du port Jackson. PERSOONIE A FEUILLES DE GENÉVRIER. Persoonia ju- niperina, Labillard., Nov.-Holl., 1, p. 35, tab. 45. Ses feuilles sont subulées, roides el piquantes; ses pé- doncules sont axillaires, épars ou en épis foliacés, raccourcis; ses ovaires sont dispermes et glabres. Cette espèce croît sur les flancs des collines dans l’île de Diémen etsur la côte australe de la Nouvelle-Hollande, près du port Philippe. PERSOONIE A FEUILLES DE SAULE. Persoonia Salicina, Pers., Synops., 1, p. 118; Linkia lœvis, Cavanilles, Icon., 1v,p. 61, tab. 389. Celle espèce ressemble beau- coup à la suivante; sa lige est arborescente, cou- verte d’une écorce scarieuse et lamelleuse; ses feuilles sont lancéolées-oblongues et inéquilatérales; ses fleurs forment des grappes latérales; elles sont quelquefois PÉR solitaires sur des pédoncules axillaires ; leurs calices sont légèrement glabres. On trouve cette espèce près du port Jackson, sur les collines et dans les forêts. PERSOONTE LANCÉOLÉE. Persoonia lanceolata, Andr., Bot. Repos., 74. Arbuste à feuilles lancéolées ou ellip- tiques, mucronées, glabres et lisses, à pédoncules axillaires, portant une seule fleur dont le calice est soyeux; le pédicelle de l'ovaire est inarticulé.R. Brown réunit à celle espèce, comme simple variété, le Per- soonia latifolia d’Andrews, loc. cif., 280. Gelte espèce croît près du port Jackson, sur les bords de la mer. PERSOONIE LINÉAIRE. Persoonia linearis, Andr., Bot. Repos., 77; Ventenat, Jardin de la Malmaison, 52; Sims, Bot. magaz., 760. C’est un arbrisseau dont l'écorce est lisse; les feuilles sont étroites, linéaires- allongées et glabres; les pédoncules sont dressés et pubescents ainsi que les calices; le pédicelle de l'ovaire est inarticulé. Dans les champs et sur les collines, près du port Jackson. Willdenow avait donné le nom de Persoonia au genre Carapa d’Aublet. 7. ce mot. Le genre Persoonia de Michaux est le même que le T'rattinickia de Persoon. - PERSPECTIVE. mor. Espèce du genre Cadran, dont l’ombilic est largement ouvert et régulièrement coni- que : Solarium Perspectivum, Lamk. F. CADRAN. PERSPICILLUM. 8or. (Heister.) Synonyme de Biscu- tella, de Linné. /. BISCUTELLE, PERTUS. Pertusus. BoT. On emploie cette épithète pour les feuilles quand elles sont irrégulièment percées dans leur tissu qui offre alors des trous fort visibles. Telles sont les feuilles du Dracontium pertusum, L. PERTUSARIA. BOT. Ÿ. PORINE. PÉRULAIRE. Perularia. got. Genre de la famille des Orchidées, établi par Lindley aux dépens du genre Orchis de Linné pour une plante de la Sibérie, dans laquelle il a reconnu les caractères distinctifs suivants : périgone charnu, ses folioles extérieures ou sépales sont réfléchies à l'exception de l'intermédiaire qui est arrondie, crénelée et dressée; les folioles intérieures ou pétales sont rétuses; labelle placé antérieurement, éperonné, très-épais, entier, tuberculé à sa partie médiane; anthère petite et couchée; masses polliniques au nombre de deux, portées sur des glandules, logées dans des cavités à deux valves et distantes. PÉRULAIRE LE SIBÉRIE. Perularia fuscescens,Lindl.; Orchis fuscescens, Lin. Ses pseudobulbes sont nom-, breux, étroits, longs, charnus, garnis de filets radici- naux réunis en faisceaux; les tiges s'élèvent à un pied environ; elles sont ordinairement violettes à leur base. Les feuilles sont ovales, oblongues et pointues. Les fleurs sont petites et forment un bel épi lâche, de cinq à six pouces de long ; leur couleur est le vert-jaunâtre; le pétale supérieur est presque cordé, plus large et plus court que les autres; le labelle est ovale et pourpré intérieurement, partagé en trois lobes dont l’intermé- diaire beaucoup plus grand. PÉRULE. Perula. Box. Sous le nom de Pera arbo- reu, Mulis (èn Act. Holm., 1784, p. 299, tab. 8) a décritun arbre de l'Amérique méridionale, constituant un nouveau genre de la Diœcie Polyandrie, L. Schre- DA UR ber et Willdenow ont modifié la désinence du nom de ce genre, et lui ont assigné les caractères essentiels suivant(s : fleurs dioïques; les mâles se composent d’un calice à deux folioles; d’une corolle à un seul pétale concaye, d’un nectaire composé d’écailles multifides, de vingt-quatre à trente élamines. Les fleurs femelles offrent quatre ovaires, une capsule à trois loges mo- nospermes el à autant de valves. Ce genre n’est pas décrit assez complétement pour qu’on puisse en déter- miner les affinités. L’unique espèce qui le constitue est un arbrerameux, garni de feuilles simples, alternes, oblongues, entières et veinées. Les fleurs sont placées dans les aisselles des feuilles, et portées sur des pé- dicelles uniflores et agrégés. Richard et Mirbel ont donné deux sens différents au mot PÉRULE (Perula). Selon le premier de ces botanistes orgonographes, c’est, dans la fleur des Or- chidées, un sac formé par les bases prolongées et sou- dées de deux des lanières du périgone, et non du labelle ou tablier; car le sac qui prolonge celui-ci, est désigné sous le nom d’éperon (calcar). La Pérule de Mirbel est l'enveloppe souvent écailleuse des boutons de fleurs. PÉRUSIER. got. Le Poirier sauvage porte ce nom dans plusieurs cantons de la France méridionale où ses fruits âpres et chétifs sont nommés PÉRUSES. PERVENCHE. Vinca. por. Genre de la famille des Apocynées el de la Pentandrie Monogynie,L., fondé par Tournefort, sous le nom de Pervinca que d’anciens auteurs donnaient à l'espèce commune, adopté par Linné qui en a seulement abrégé la dénomination d’a- près d’autres vieux botanistes, et offrant les caractères essentiels suivants : calice persistant, divisé profondé- ment en cinq segments linéaires; corolle hypocraléri- forme, dont le tube est long, un peu évasé, le limbe partagé en cinq lobes obliques et oblus, l'entrée du tube nulle; cinq étamines ayant leurs filets aplatis, insérés sur le haut du tübe de la corolle, leurs anthères aiguës, à deux loges écartées par le filet; deux ovaires supères dont les deux styles sont soudés en un seul, ainsi que les stigmates qui offrent en dessus la forme d'un urcéole, et en dessous celle d'un bouclier orbiculé; deux follicules allongés, oblongs, dressés, connivents, uniloculaires, renfermant plusieurs graines sans ai- grelte. Les espèces de Pervenches sont peu nombreu- ses; celles qui croissent dans l'Inde et à Madagascar sont de petits arbustes droits et roides, à feuilles oppo- sées, entières, vertes et luisantes, tandis que les trois espèces européennes ne sont que des plantes sous- frutescentes et couchées. PERVENCHE COMMUNE. /’inca sninor, L., vulgaire- ment nommée Petite Pervenche, Petit Pucelage, Violette des sorciers, elc. Celte plante offre une racine ram- pante, fibreuse, qui émet plusieurs tiges grêles, sar- menteuses, prenant racine de distance en distance, garnies de feuilles opposées, portées sur de très-courts pétioles, ovales, lancéolées, très-entières, coriaces et luisantes. Les fleurs sont solitaires dans les aisselles des feuilles, longuement pédonculées et ordinairement d’un beau bleu d'azur. Cette plante fleurit dès le com- mencement du printemps, dans les broussailles et Les DÉR 475 haies de la France, ainsi que dans une grande partie de l'Europe Lempérée. Sa précocité et la couleur bleu- clair de sa corolle, dont les jeunes filles aiment à se parer, sont peut-être les qualités qui ont fait de cette fleur le symbole de la virginité chez les anciens. Elle est cultivée dans les jardins d'agrément où elle a pro- duit plusieurs variétés à fleurs doubles et de couleurs diverses; il y en a de blanches, de purpurines ou d’un bleu violâtre et de panachées de blanc ou de jaune. Comme les variétés exigent peu de soins dans leur cullure, et qu’elles reprennent facilement de mar- cotes, il est très-fréquent de les voir couvrir le sol de leurs feuilles, former un tapis vert et luisant, princi- palement sous les arbres et dans les lieux exposés au nord. PERVENCHE MAJEURE. V’inca major, L.; vulgairement connue sous les noms de Grande Pervenche et de Grand Pucelage. Elle diffère de la précédente par ses tiges moins couchées, par ses feuilles plus grandes, plus larges et cordiformes, enfin par ses fleurs beaucoup plus grandes. Elle croît dans les pays méridionaux de l'Europe; on la cultive comme plante d'ornement dans les jardins paysagers où elle fait un effet assez agréa- ble par ses tiges qui garnissent le bas des murailles et les rochers à l'ombre. PERVIN£A. BoT. C'est le J’inca minor dans les anciens botanistes ; Tournefort a étendu scientifique- ment ce nom à tout le genre Pervenche. Foy. ce mot. à PERYMENIER. Perymenturm. BoT. Genre de la fa- mille des Synanthérées, tribu des Sénécionides, établi par Schrader, qui lui assigne pour caractères : capi- tule mulliflore, hétérogame; fleurs du rayon disposées sur un seul rang, ligulées et femelles ; celles du disque tubuleuses et hermaphrodites; involucre ovale ou carm- panulé, formé d’écailles imbriquées, ovales, obtuses ou un peu aiguës; réceptacle planiuscule, formé de paillettes membraneuses et compliquées; corolles du rayon ligulées, celles du disque tubuleuses, avec leur limbe divisé en cinq dents; stigmates du disque cour- tement appendiculés ou terminés en cône; akènes presque semblables, un peu comprimés, mutiques ou faiblement bordès vers le sommet, dépourvus d’arêtes; aigrette consistant en une rangée de huit ou dix soies rigides, fragiles et inégales. PÉRYMÉNIER A DEUX COULEURS. Peryinentum disco- lor, Sclir. C’est un arbuste à rameaux pubescents et cendrés; les feuilles sont opposées, presque sessiles, oblongues, peu aiguës, à triple nervure, très-entières, avec les bords un peu roulés; les fleurs sont d’un jaune pâle, varié de jaune safrané, réunies en corym- bes trichotomes et polyeéphales. Du Mexique. PÉRYPHE. Peryphus. 1Ns. Genre de Coléoptères pentamères, institué par Megerle, appartenant à la famille des Carnassiers, tribu des Bembidionites et dif- férant des Bembidions de Latreille par une forme apla- tie, des antennes longues, grèles et filiformes, dont le premier article est grand, le deuxième court, les autres de longueur égale; corselet en forme de cœur tronqué, un peu plus long que large. Megerle divise ce genre en deux groupes, et cette division est basée sur le plus ER = CSS D ES où moins grand rétrécissement en arrière du corselet, PÉRYPHE CHEVALIER. Peryphus eques, Meg.; Bem- bidion eques, Sturm. 6, p. 114. Il est bleu, avec une ligne longitudinale et une large tache transversale noires sur le corselet; base des élytres d’un brun-rou- geâtre, marquée de stries finement ponctuées; jambes et tarses brunâtres; antennes noires. Taille, quatre lignes. Europe. PESANTEUR. Tous les corps tendent à se précipiter vers l’intérieur de la terre, d'où résulle une pression constante sur les obstacles qui s’opposent à leur chute. On a donné le nom de Pesanteur à cette force générale qui dépend d’une cause encore plus générale, puisque loin de se borner aux substances qui existent à la sur- face de notre petit globe, elle régit el enchaîne par une loi commune l'immense système du monde. En effel, c'est à cette attraction planétaire, à cette gravita- tion universelle si bien démontrée par lillustre New- ton, qu'il faut rapporter la Pesanteur terrestre; celle-ci n’en est qu'un effet particulier. Tous les corps s’atti- rent enraison directe de leur masse et en raison inverse du carré de leur distance, en sorte que la Pesanteur ou la force qui imprime à tous les corps un mouve- ment vers le centre de la terre, est la résultante des attractions exercées par toutesles molécules de la terre, suivant la même loi que celle qui fait presseriles sphères célestesles unes sur les autres, et qui les retient, comme par autant de contrepoids, dans le plus immuable équi- libre. L’alttraction exercée par la masse des molécules du globe terrestre sur les corps qui existent à sa sur- face est plus grande que la somme de toutes les autres attractions, parce que, de tous les sphéroïdes à proxi- mité, le globe terrestre est par sa masse, le plus puissant qui agisse sur ces corps; son action détruit ou plutôt masque complétement les actions affaiblies par la dis- tance des corps planétaires ou les actions trop minimes des corps terrestres entre eux : ces derniers sont entiè- rement soumis sous sa dépendance, ils restent à jamais renfermés entre certaines limites dans ce qu’on appelle la sphère d’attraction du globe terrestre. Après s'être formé une idée très-simple et naturelle de la Pesanteur, si on compare ses effets en différents points de la surface de la terre, des différences assez considérables se font remarquer dans les expériences de l'observateur, et aussitôt la cause lui en est dévoi- lée. I1 sait que la Pesanteur doit décroître, quand la distance des corps au centre de la terre, c’est-à-dire au point où convergentles forces agissantes, est augmen- tée; il devine alors pourquoi la Pesanteur est moindre à l'équateur qu’au pôle; pourquoi un pendule oscille diversement dans ces points opposés; et la notion si simple, mais si incontestable qu’il a acquise sur la force universelle, qui régit les plus grandes masses comme les molécules les plus ténues, lui fait découvrir la configuration de la terre. L’attraction est moindre d''},89° sous les climats équatoriaux que dans les ré- gions polaires; conséquemment la distance au centre y est aussi plus considérable, et dès lors la terre n’est pointunesphère parfaite, mais elle est légèrement apla- Lie vers les pôles. Mais il faut se borner ici aux considé- rations que fournit la Pesanteur étudiée en elle-même, P'EUS et par rapport aux corps que l’on peut expérimenter. Tous les êtres de la nature sont pesants, et la légè- reté n’est point une qualité absolue, propre à certains corps, comme on le croyait au temps de la philosophie scholastique. Si quelques substances gazeuses ou même concrètes s'élèvent avec rapidité dans les airs et sem- blent fuir la terre qui devrait au contraire les attirer, c’est que leur Pesanteur est moindre que celle du fluide de l'atmosphère; elles s’y élèvent par une cause sem- blable à celle qui fait remonter le liége ou tout autre corps plus léger que l’eau, à la surface de celle-ci; c’est un effet de la pression des colonnes latérales du fluide environnant; mais que l’on enlève l’air qui fait obstacle en dessous à ces substances, et on les verra se précipi- ter vers la terre avec la même vélocité que les corps les plus pesants. Ce dernier effet a lieu parce que la Pesan- teur agit également sur {outes leurs molécules, quelle qu’en soit la composition; la résistance de l'air est l'unique cause qui diminue la vitesse des corps dans leurs chutes. La direction des corps qui gravitent est perpendieu- laire à la surface des eaux stagnantes, et marque la ligne verticale ou à plomb. Leur mouvement est uni- formément accéléré : un corps, dans nos régions, par- court l’espace de quatre mètres neuf cent quatre milli- mètres pendant la première seconde sexagésimale de sa chute; il se mouvrait ensuite uniformément avec une vitesse double de sa vitesse initiale, si la pesanteur cessait d'agir, mais son action ne cessant point, il par- court (pourvu qu’il ne soit pas retardé par la résis- tance de l'air), dans les deuxième, troisième, qua- trième, etc., secondes, trois fois, cinq fois, sept fois, ete., autant d’espace que pendant la première, e£ alors les espaces parcourus depuis l’origne de la chute, sont égaux à quatre fois, neuf fois, seize fois, etc., celui qui répond à la première seconde, c’est-à-dire proportionnels aux carrés des temps écoulés depuis celle origine. La progression “le la vitesse des corps très-pesants n’est pas sensible à la vue, parce qu’elle s'opère avec trop de rapidité; celle des corps excessi- vement légers ne l’est pas non plus, à cause de la résis- tance de l’air qui détruit l'accélération que la Pesan- teur tend à leur imprimer et les réduit bientôt à un mouvement uniforme. Mais si l’on suspend deux corps dont le poids soit à peu près le même aux extrémités d'un fil passant sur une poulie très-mobile, on pourra donner au mouvement du plus pesant une lenteur qui permettra de rendre mesurables les phénomènes ex- posés plus haut. C’est sur ce principe que repose la machine d’Atwood qui se voit dans les cabinels de physique, et à laquelle on à adapté plusieurs perfec- tionnements pour diminuer les frottements et en aug- menter la mobilité. Lorsqu'on suspend un corps de forme quelconque à l'extrémité d'un fil dont l’autre extrémité est fixe, il reste en repos, après avoir pris une position qui est : déterminée par la pesanteur de la somme de ses molé- cules. Si après l'avoir dégagé du fil, on le fait appuyer par un seul point de sa surface sur un corps placé en dessous de lui, il demeure en équilibre. On donne le nom d'équilibre stable à l’élat du corps pesant en suspension, parce qu’il revient toujours à la mème situation, après qu'on a troublé son repos. Le second état se nomme équilibre instable, parce que ce corps se renverse tout à fait et tombe lorsqu'il n’est appuyé que sur un point. Il y a encore cette différence que dans l’un, le poids du corps agit au-dessous de l’ob- stacle qui le soutient, et dans l’autre, il agit au con- traire en pressant sur l'obstacle qui lui sert d'appui. Quel que soit le point d'attache du fil au corps en sus- pension, la direction de ce fil prolongée en travers du Corps forme une ligne droite dont un des points est commun à toutes celles qui résultent des variations du point d'attache. Ce point commun, par où se croisent toutes les lignes droites qui forment la prolongation du fil à plomb, quand on varie le point d'attache du corps, est ce qu’on nomme son centre de gravité, ou la résullante de toutes les actions de la Pesanteur sur les molécules du corps. Ainsi, pour qu'un corps inégal dans ses formes et dans le poids de ses parties, Lel qu’une voiture par exemple, ne puisse se renverser, il suffit que son centre de gravité soit immédiatement soutenu, ou qu’il se maintienne au-dessus de trois appuis entre lesquels tombe la verticale abaissée de ce centre de gravité. Le poids d’un corps est la somme des actions de Ja Pesanteur sur chacune de ses molécules; il est égal à l'effort qu'il faut faire pour l'empêcher de tomber, et ces deux forces antagonistes produisent alors l’équi- libre. Les instruments au moyen desquels on mesure le poids d’un corps ont été nommés balances. PESANTEUR SPÉCIFIQUE. On a vu dans l’article précédent que les molécules de toutes les matières (et l’on entend par molécule le dernier atome indivisible des corps) gravitent également, et que c’est seulement la résistance de l’air qui produit des différences dans la vitesse de leur chute. A volumes égaux, les poids des diverses substances varient beaucoup, ce qui dé- pend nécessairement de la quantité plus ou moins grande des molécules matérielles que chacune de ces substances renferme sous un volume donné. Ainsi, par exemple, un décimètre cube d’eau pèse beaucoup moins que la même capacité remplie par un métal, qu’une pierre ou que telle autre substance que l’on nomme ordinairement pesante; il est au contraire plus lourd qu’un décimètre cube de bois, d'huile, et à plus forte raison de corps excessivement légers, tels que les gaz où fluides aériformes. Les poids des corps ainsi mesurés sous le même volume et comparativement entre eux, fournissent l'expression de leur densité. Ce mot donne une idée exacte de l’état différent des corps dont les molécules, même de ceux qui sont les plus compactes, se trouvent séparées et Lenues à distance par une mul- titude d'intervalles qu’on nomme pores. Afin d'arriver à quelque chose de fixe, el pour la facilité des expé- riences, les physiciens ont pris l’eau distillée pour terme de comparaison. Ainsi on a dressé des tables de Pesanteur spécifique, qui indiquent les poids de volu- mes égaux des diverses substances, comparés à celui de l’eau distillée, pris pour l'unité. Le nouveau système des poids et mesures fait connaitre la Pesanteur spéei- fique des corps, quand il s’agil de l'unité de volume. PET _ + So Le kilogramme élant le poids d'un décimètre eube d’eau distillée, il suffit de prendre le poids du même volume de telle autre substance pour en connaître la Pesanteur spécifique par rapport au kilogramme. Rien n’est plus aisé, par exemple, que d'obtenir ainsi le poids spécifique des liquides ; il suffit d’en remplir un litre (mesure de capacité qui équivaut à un décimètre cube) ou d’une fraction du litre, et d’en prendre le poids. Mais il est souvent très-difficile, surtout pour les corps solides irréguliers, de déterminer leur volume avec une précision suffisante pour qu’on puisse déduire im- médiatement de leur poids leur densité. On y parvient néanmoins à l’aide de quelques procédés faciles à exé- cuter, et d'instruments qui ont été décrits dans cet ouvrage en parlant des minéraux, dont les densités relalives forment un des caractères essentiels. 7. le chapitre de la densité relative ou Pesanteur spécifique, à l’article MINÉRALOGIE, t. VIT, p. 578. PÉSOMÉRIE. Pesomerta. soT. Genre de la famiile des Orchidées, institué par Lindley, pour quelques plantes des îles de France et de Mascareigne, recueillies par Du Petit-Thouars et que ce botaniste avait d’abord placées parmi les Æpidendrum. Caractères : sépales presqueégaux, libres et spontanément décidus; pétales conformes, adnés à la base du gynostème, persistants ; labelle postérieur, soudé au gynostème, renflé à sa base, avec son limbe entier el roulé; gynostème en massue demi-cylindrique; clinandre denté; quatre masses polliniques en forme de coin. PÉSOMÉRIE TÉTRAGONE. Pesomeria tetragona, Lindl.; Epidendrum tetragonum, Du Petit-Th. C'est une plante herbacée, terrestre; ses racines sont épaisses, simples et fibreuses; sa tige est tétragone, garnie de feuilles membraneuses et plissée; les fleurs forment une grappe latérale, simple; elles sont d’un jaune ver- dâtre, brunâtre à l’intérieur; le périanthe est épais, étalé, composé de sépales oblongs, carinato-acuminés, longs d’un pouce et larges de trois lignes, de pétales un peu plus courts et plus étroits: le limhe du labelle est d’un jaune terne, avec des veines divergentes, d’un pourpre foncé; l’anthère est entourée de poils blan- châtres. PESON. mozr. Espèce du genre Hélice. 7. ce mot. PESSE. Bot. L’un des noms vulgaires de l’'ÆZippuris vulgaris et du Sapin. . ce mot et HIPPURIDE. PESTALOTIE. l’estalotia. pot. Ce genre, de l’ordre des Coniomycètes, louche par quelques-uns de ses ca- ractères aux Gymnosporanqium, aux Stilbospora et autres; il a été créé par Notaris, pour une production qu’il a trouvée sur la vigne; il offre des sporidies ré- unies sur un stroma gélatineux, caché sous l’épiderme qui se rompt pour leur livrer passage; devenues libres, ces sporidies s'étendent au dehors; elles sont pédicel- lées, cloisonnées et couronnées à l'extrémité de l’arti- cle supérieur par une aigrette de filaments divergents. PETAGNANA. BoT. (Gmelin.) Synonyme de Srtlhiu, d’Aiton. 7. SMITHIE. PÉTAGNIE. Petagnia. 8or. Genre de la famille des Ombellifères, institué par Gussone qui lui assigne pour caractères : ombelle composée de trois fleurs : les laté- raies mâles, portées sur un pédicelle dont la base est 476 PEU soudée au calice de la fleur intermédiaire qui est herma- phrodite et sessile. Les fleurs mâles ont le tube du ca- lice presque nul, le limbe petit et à cinq dents; les péta- les sont ovales, oblongs, aigus aux extrémités, avec le sommelinfléchi; cinq étamines alternes avec les pétales et plus longues qu’eux. La fleur hermaphrodite a le tube du calice ovale, comprimé, avec le limbe irrégulier en ses bords; les pétales, assez semblables à ceux des fleurs mâles, sont persistants; cinq élamines cadu- ques; ovaire uniovulé; deux styles filiformes. allongés et divariqués; fruit ovale, comprimé; méricarpes con- crels, à neuf nervures, à cinq paires de carènes, dont les trois dorsales plus proéminentes et les deux margi- nales confluentes. PÉTAGNIE A FEUILLES DE SANICLE. Petagnia Sani- culæfolia, Guss. Plante herbacée, glabre, à rhizome oblong, susceptible de s'étendre à une grande distance; une seule feuille radicale, longuement pétiolée, sub- pellée, divisée en cinq lobes ovalo-cunéiformes, sub- trilobés au sommet, dentés; tige solitaire, élevée à peine d’un demi-pied, portant au sommet deux feuilles opposées, sessiles ou courlement péliolées, à trois lobes mucronato-dentés, ovales el aigus; elle se divise en deux rameaux ayant chacun à leur base deux bractées oblongues, aiguës, mucronato-dentées, accompagnant trois fleurs qui elles-mêmes ont à leur base deux très- petites bractéoles. Cette plante se trouve dans les forêts de la Sicile. PÉTALACTE. Petalacte. pot. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Sénécionides, institué par Don qui lui donne pour caractères : capilule hétéro- game, dont toutes les fleurs sont tubuleuses; celles qui garnissent les bords du réceptacle, entre les paillettes, sont en petit nombre et femelles, les autres sont mâles; involucre formé d’écailles imbriquées : les extérieures scarieuses, brunes et aiguës, les intérieures scarioso- pétaloïdes, colorées et obtuses; réceptacle pailleté sur les bords, nu au centre; corolles tubuleuses, à limbe à cinq dents; anthères garnies de deux soies à leur base; style des fleurs mâles très-simple et en massue, celui des fleurs femelles bifide; akènes glabres : ceux du centre avortés; aigrette unisériale, capillaire, mince : celle des mâles est plumeuse ou en massue à l’extré- mité. Les trois espèces décrites par De Candolle, sont des arbustes du cap de Bonne-Espérance. PÉTALACTE COURONNÉ. Pelalactes coronata, Don. Ses feuilles sont oblongues, couvertes d’un duvet blan- châtre, terminées par un col mucront; les écailles extérieures de l’involucre sont velues; les corolles sont purpurines. PÉTALANTHÈRE. Pelalanthera. vor. Genre de la famille des Laurinées, institué par Nées qui lui donne pour caractères : fleurs hermaphrodites; périgone à six divisions égales el persistantes; neuf ou douze éta- mines disposées sur {rois ou quatre rangs; les exté- rieures sont ordinairement stériles, pétaloïdes, sessiles ou onguiculées; les intérieures sont plus courtes, fer- tiles, à filaments étroits, biglanduleux à leur base; anthèresovalo-triangulaires, à quatre locelles inégales, déhiscentes par quatre valvules ascendantes; ovaire uniloculaire el uniovulé; style court; stigmate sub- PEUT capité. On ne connaît jusqu'ici qu'une seule espèce de ce genre; c’est un arbre à feuilles allernes, penniner- vées, à côtes, venoso-réticulées; les fleurs sont réunies en une sorte de capitule recouvert d’écailles ou de bractées nues. On trouve cette plarile au Brésil. PÉTALE. Pelalum. mot. On donne ce nom à cha- cune des pièces qui composent une corolle divisée jusqu’à la base. Souvent ces pièces sont soudées par la base et forment un tube plus ou moins allongé; on dit alors que la corolle est monopétale, nom très-im- propre, puisqu'il fait supposer qu’il n’existe dans ce cas qu’un seul Pélale. F., pour les modifications de Structure des Pétales, l’article CoRoLLE. PÉTALIDIER. Petalidium. BoT. Genre de la famille des Acanthacées, établi par le professeur Nées qui lui donne pour caractères : calice divisé en cinq parties égales, renfermé dans deux bractéoles en forme de valves; corolle hypogyne, infundibuliforme, à limbe divisé en cinq découpures égales; quatre étamines insérées au tube de la corolle, incluses, didynames; anthères oblongues, sagittées, à deux loges parallèles, égales et aristées à leur base; ovaire biloculaire, ren- fermant quatre ovules ; style simple; stigmate bifide, à divisions filiformes; capsule onguiculée, à deux loges, tétrasperme, s’ouvrant par deux valves cloisonnées dans le milieu; semences ovales, aiguës, comprimées, soutenues par des rétinacles subulés. PÉTALIDIER BARLÉRIOÏDE. Pelalidium barlerioides, Nées; Auellia barlerioïdes. C’est un arbuste à feuilles opposées, crenato-dentées, à fleurs axillaires, soli- taires, pédonculées ou fasciculées en un court rameau; bractétoles grandes; corolles longues de plus d’un pouce, glanduloso-pubescentes à l'extérieur, velues intérieurement à l’origine du tube. De l'Inde. PÉTALITE. min. (D’Andrada, Journal de Scherer, LU. 1V, p. 56.) Nommée aussi Berzélite. Substance pier- reuse, blanche ou rosâtre, à texture cristalline et à éclat vitreux; fusible, sans addition, au chalumeau en un verre transparent et bulleux; divisible parallèle- ment aux pans d’un prisme rhomboïdal de 1370 et 45°. Sa dureté est supérieure à celle de la Chaux phos- phatée, el inférieure à celle du Quartz. Sa pesanteur spécifique est, suivant Berthier, de 2,456. D'après l'ana- lyse qu’en a faite Arfwedson, elle est composée de deux atomes de trisilicate d’Alumine, et d’un atome de bisi- licate de Lithine; ou en poids, de Silice, 77, d’Alumine, 17, Lithine, 6. C’est dans la Pétalite que ce nouvel Alcali, la Lithine, a été découvert par le chimiste sué- dois, élève de l’illustre Berzélius. Celte substance, encore rare, n’a été observée qu'en petites masses la- mellaires : elle forme, suivant quelques minéralogistes, des veines ou filons de peu de largeur, et suivant d’au- tres, de grands blocs isolés au milieu du minerai de Fer d'Ulo, en Suède; elle y est associée au Feldspath, au Quartz, au Mica, au Calcaire spathique, au Tri- phane, etc. On a retrouvé depuis peu la même suh- stance près du lac Ontario, dans l'Amérique septen- trionale. ‘ Forster avait proposé le nom de PÉTALITE pour rem- placer celui de Gneiss qui est universellement adopté. PÉTALOCÈRES ou LAMELLICORNES. ins. Duméril PET désigne sous ces noms, dans sa Zoologie Analytique, la quatrième famille des Coléoptères pentamères; il lui assigne pour caractères : élytres dures, couvrant tout le ventre; antennes en masse feuilletée à l'extrémité. Cette famille comprend les genres Géotrupe, Bousier, Aphodie, Scarabée, Hanneton, Gétoine, Trichie et Trox. PÉTALOCHILE. Petalochilus. 1xs. Coléoptères tétra- mères; genre de la famille des Rhynchophores, établi par Schoenherr, pour un insecte apporté assez récem- ment de Cayenne, et qui offre pour caractères : an- tennes médiocres, assez fortes, coudées, composées de douze articles, dont les deux premiers les plus longs el obconiques, les quatre suivants petits et lenticulaires, le septième grand et cyathiforme, les autres formant une massue courte el ovale; trompe longue, forte, aplatie vers l'extrémité et même sensiblement élargie; yeux ovales, obliques et déprimés ; corselet transversal, subquadrangulaire, bisinué à sa base, lobé en dessous des yeux et presque plan en dessus; élytres ovalaires, trisinuées et un peu convexes; pieds robustes, les anté- rieurs un peu plus allongés et distants à leur base; cuisses épaisses, dentées en dessous; jambes compri- mées, armées d’un crochet perpendiculaire. Le Pe- talochilus gemellus est noir opaque, avec quelques rangées de taches écailieuses blanchâtres, sur les ély- tres et en dessous du corps. PÉTALOCHIRE. Petalochirus. ins. Genre de l’ordre des Hémiptères, section des Héléroptères, famille des Géocorises, tribu des Nudicolles, établi par Palisot- Beauvois (Ins. recueill. en Afr. et en Amér., fase. 1). Ce genre ne diffère essentiellement des Réduves qu’en ce que les deux jambes antérieures sont dilatées ou élargies transversalement en manière de palette ou de lame ovale el un peu concave. : PÉTALOCHIRE RUBIGINEUX. Petalochirus rubigino- sus, Pal.-Beauv., loc. cit. Son corps est d’un brun noirâtre, avec les antennes et les pieds couleur de rouille; le corselet est épineux de chaque côté, el en- touré d’une ligne jaune; lécusson est surmonté d’une épine droite. L'autre espèce décrite par Palisot-Beau- vois est le Petalochirus variegatus de cet auteur. PÉTALODÉ. Petalodeus. or. Le professeur De Can- dolle désigne comme Pétalodées les fleurs doubles qui doivent leur état au développement simple, en pétales, de tous les organes floraux ou de quelques-uns d’entre eux; telles sont les fleurs où le développement en pétales s'exécute par les bractées, comme dans l'Æor- tensia; par le calice, comme dans le Primula caly- canthema , ou par les élamines, comme chez les Ro- siers, ou enfin par les carpelles, ainsi qu’on l’observe dans une Anémone des bois. PÉTALODES. min. Nom donné par Linz au Tellure auro-plombifère, #. TELLURE. PÉTALOIDE. Petaloideus. or. C'est-à-dire qui res- semble par sa structure aux pétales ou à la corolle. PÉTALOLÉPIDE. Petalolepis. Bot. Genre de la fa- mille des Synanthérées et de la Syngénésie égale, L., établi par H. Cassini (Bulletin de la Société philo- matique, septembre 1817, p. 158), qui l’a placé dans Ja tribu des Inulées, section des Gnaphaliées, en lui assignant les caractères suivants : involucre radié, 8 DICT. PES SCIENCES NAT. P EVE ESS + =? un peu plus long que les fleurs, presque campanulé, formé d’écailles imbriquées : les extérieures appli- quées, ovales, searieuses, coriaces à la base; les inté- rieures en forme de rayons, longues, linéaires, sur- montées d’un appendice pétaloïde, blane, arrondi et étalé. Réceptacle petit, plan et nu. Calathide sans rayons, composée de fleurons peu nombreux, égaux. réguliers et hermaphrodites. Anthères pourvues de longs appendices basilaires. Style et stigmalophores comme dans les autres Inulées Gnaphalites. Ovaires courts,munis d’un bourrelet basilaire, surmontés d’une aigrette longue, blanche, composée de poils plumeux, sur un seul rang, égaux entre eux el soudés par la base. Ce genre est excessivement voisin de l'Ozo- thamnus de R. Brown, puisqu'il n’en diffère que par son involucre radié et pétaloïde. Il se rapproche aussi beaucoup du Metalasia du même auteur, dont il se distingue par les poils de l’aigretle soudés inftrieurc- ment, persistants el non sensiblement épaissis à leur sommet. Il à été constitué, comme ces derniers, sur des plantes de la Nouvelle-Hollande, que Labillardière avait placées dans le genre Æupatorium. L’Ozo- thamnus réunit en outre une espèce de Calea de Forster et un Chrysocoma de Labillardière. 7. Ozo- THAMNUS. Les Petalolepis rosmarinifolia et ferruginea, H. Cassini, loc. cit., sont des arbrisseaux à feuilles alternes, linéaires, très-entières, marquées de veines manifestes dans la première espèce, ferrugineuses et non veinées dans la seconde. Les fleurs sont disposées en corymbes terminaux. Ils croissent dans l'ile de Van- Diémen, à la pointe australe de la Nouvelle-Hollande. Le genre auquel Lessing avait donné le nom de Pe- talolepis, a été reconnu pour ne pas différer du genre Petalacte, de Don. PETALOMA. BOT. Y. MouRIRIA. PÉTALON. Petalon. 1xs. Coléoptères pentamères ; genre de la famille des Malacodermes, tribu des Cé- brionites, institué par Perty, avec les caractères sui- vants : antennes fortes, composées de onze articles, dont le premier est grand, ie deuxième très-petit, les suivants un peu en scie; dernier article des palpes ovale, un peu renflé; tête arrondie ; mandibules fortes. surmontées chacune à leur base, d’une sorte de disque arrondi el creusé au milieu; écusson demi-cireulaire; élytres bombées et ovales ; pattes moyennes; articles des tarses très-larges, très-velus, bilobés : les quatre premiers portant en dessous, des palettes ; les crochets sont très-recourbés en dessous. PÉTALON PRESQUE FAUVE. Petalon fuluuluin, Perly. Le dessus du corps est recouvert d’un duvet très-serré, court et jaune; les élytres sont striées par des lignes de points très-rapprochés; le dessous du corps est jaune. Taille, trois lignes. Java. PÉTALOPOGON. Petalopogon. 8oT. Genre de la fa- mille des Rhamnées, établi par Reissek qui lui assigne pour caractères : calice velu : son tube est subcampa- nulé, soudé par sa base avec l'ovaire, libre supérieu- rement; son limbe est partagé en cinq découpures un peu fléchies à leur base, gibbeuses, conniventes, ob- struant l'orifice du tube par une sorte de disque, que 51 478 forme la réunion des bases ; corolle composée de cinq pétales insérés au milieu du tube du calice, inclus, alternes avec les découpures du limbe calicinal, en forme de capuchon, el ciliés ou barbus; cinq étamines insérées avec les pétales auxquels elles sont opposées el incluses; filament(s très-courts, recourbés au som- met; anthères introrses, réniformes, paraissant unilo- culaires parce que les loges se confondent au sommet; ovaire infère, à trois loges renfermant chacune un ovule anatrope, dressé à sa base; style court, simple ; stigmale capité, à trois lobes peu prononcés; le fruit est une capsule à trois loges, formant trois coques crustacées et monospermes. Les semences sont dres- sées, portées sur un court funicule en forme de cu- pule, lisses, obovato-trigones. Embryon charnu; coty- lédons grands et plans ; radicule très-courte et infère. PÉTALOPOGON À POINTES. Petalopogon cuspidatum, Reiss.; Phylica cuspidata, Eckl. C’est un petit arbuste dont les feuilles sont alternes, cordato-cuspidées, à bords roulés, laineuses en dessous, exstipulées. Les fleurs sont réunies en épi velu, accompagnées de brac- tées foliacées. Du cap de Bonne-Espérance. PÉTALOSOMES. pois. Duméril a donné ce nom à une famille de Poissons osseux, holobranches, thora- ciques, à corps allongé, mince, en forme de lame; elle se compose des genres Bostriche, Bostrichoïde, Tœnioïde, Lépidote, Gymnètre et Cépole. 77, tous ces mots. PETALOSTEMMA. Bot. Sous le nom de Pelalo- stemma Chenopodii, R. Brown (Append. bot. au Voy. de Salt en Abyssinie) mentionne une plante qui constitue un genre nouveau, dont il ne donne pas les caractères. PETALOSTEMUM. por. Genre de la famille des Lé- gumineuses, établi par Richard (in Michx. Flor. boreali-amer., 2, p. 48), adopté par Nuttall et De Candolle. Il a de tels rapports avec le genre Dalea de Linné, que nous croyons qu’on ne peut l’en disjoindre (7. Darra), malgré l’anomalie qu'il offre dans le nombre de ses étamines; celles-ci sont au nombre de cinq dans les Petalostemunmn. Le professeur De Can- dolle (Prodr. Syst. veq., 2, p. 245) divise ce genre en deux sections, savoir : Petalostemon, qui se dis- tingue par son calice à cinq dents non plumeuses et par ses pétales largement onguiculés. Les fleurs for- ment des épis cylindriques. Cette section se compose des Dalea à cinq étamines de Ventenat, et comprend cinq espèces de l'Amérique septentrionale, parmi les- quelles on peut citer comme types les Petalostemon candidum, carneum et violaceum de Michaux, loc. cit., tab. 57. La deuxième section, érigée en genre distinct sous le nom de Kuhnistera, par Lamarck et Ventenat,et sous celui de Cylipogon, par Raffinesque, se compose de deux plantes également originaires de l'Amérique septentrionale, et qui offrent un calice à cinq divisions profondes et plumeuses, des pétales li- néaires, amincis à la base. Les fleurs sont disposées en tête. PÉTALOTOME. Petalotoma. mor. Genre de la famille des Myrlacées, établi par De Candolle qui lui assigne pour caractères : tube du calice campanulé, son limbe D'EUT est parlagé en huit découpures aiguës; corolle compo- sée de six ou huit pétales dont l'onglet est filiforme et le limbe presque rond et incisé; disque charnu et cré- nelé; dix élamines insérées au disque; anthères presque rondes ; style filiforme; stigmate à quatre ou cinq divi- sions ovales, délices, étalées, Le fruit est une baie pres- que ronde, monosperme, couronnée par le limbe per- sistant du calice. PÉTALOTOME BRANCHU. Petalotoma brachiata, DC.; Diatoma brachiïala, Lour. C’est un arbre élevé, à ra- meaux rapprochés, garnis de feuilles opposées, glabres, très-entières. Les fleurs sont jaunes, réunies en grappes courtes à l'extrémité des rameaux. De la Cochinchine. PÉTALURE. Petalura.1xs. Genre de Névroptères, de la famille des Libellulines, institué par Leach, aux dépens du genre Æshna de Fabricius. Caractères: pièce intermédiaire ou principale de la lèvre inférieure pres- que plate, les deux latérales {erminées en appendice très-aigu; point de tubercule devant les yeux qui sont éloignés l’un de l’autre; trois ocelles placés en série transverse, presque droite; extrémité de l’abdomen dilatée latéralement en expansion membraneuse : son second segment offrant de chaque côté, chez le mâle, un petil tubercule; ailes horizontales dans le repos; le bord anal des inférieures très-anguleux dans le mâle, arrondi dans la femelle. Le genre Gomphus, que l’on avait distingué du Pelalura, paraît lui avoir enfin été réuni. PÉTALURE BE SELYS. Petalura Selysi, Guér. Elle est jaune, avec six stries obliques et noires sur le corselet; abdomen noir, avec une ligne dorsale jaune; pieds jaunes, rayés de noir; cuisses postérieures entièrement noires; ailes hyalines, nervurées de noir; stigmates grands et jaunes. Taille, deux pouces. Europe. PÉTAMÈNES. goT. Le genre proposé sous ce nom, par Salisbury, dans la famille des Iridées, ne se com- pose que d’une seule espèce : Gladiolus quadrangu- laris, Ker; Antholiza quadrangularis, Wahl, que la plupart des botanistes n’ont point jugé convenable de séparer des Glayeuls. PÉTARD. 1x5. Nom donné à une petite espèce de Ca- rabique qui, lorsqu'on la saisit, laisse échapper avec bruit, par l’anus, une vapeur particulière et qui est sécrélée par des glandes situées dans l'abdomen, sur les côlés du rectum. #. BRACHINE. PÉTASITE. Petasites. BoT. Tournefort avait établi sous ce nom un genre qui appartient à la famille des Synanthérées, et qui fut réuni par Linné au Tussilage. Il fut de nouveau constitué par Gærtner, Desfontaines, et notamment par H. Cassini qui l’a placé à la suite du Nardosmia, dans la tribu des Tussilaginées. Voici ses principaux caractères : fleurs non parfaitement dioï- ques, disposées en plusieurs calathides, sur une seule hampe. Chaque calathide mâle renferme plusieurs fleurs régulières, et quatre ou cinq fleurs femelles à la cir- conférence. Les corolles des fleurs mâles ont leur limbe large, campaniforme, divisé profondément en cinq segments demi-lancéolés. Ces fleurs mâles ont des ovai- res avortés, une aigrelle de poils peu nombreux, et un style terminé par un renflement qui s’élève au-dessus du tube des anthères. Les corolles des fleurs femelles PU marginales sont (ubuleuses el grèles; elles surmontent un ovaire ovulé et aigrelté. L’involucre est un peu moins long que les fleurs, et formé de folioles à peu près égales, appliquées presque sur un seul rang, oblongues etmembraneuses sur les bords. Le réceptacle est plan et nu. Chaque calathide femelle se compose de plusieurs fleurs femelles à corolles tubuleuses, grê- les, dentées au sommet, et au centre d’une à cinq fleurs mâles par demi-avortement de l'ovaire. L'involucre est cylindracé, plus court que les fleurs, composé de fo- lioles à peu près égales, ovales, el presque sur un seul rang. Les ovaires sont pédicellés, oblongs, cylindri- ques, glabres, cannelés, munis d’un bourreletbasilaire, et surmontés d’une aigrette de poils fins, à peine his- pides. Ce genre est très-voisin du Vardosmia (Tussi- Lago fragrans) par la pluralité de ses calathides qui lui donnent un port absolument semblable; il en dif- fère, ainsi que des vrais Tussilages, par sa diæcie qui, à la vérité, n’est pas complète, et par les corolles de ses fleurs féminines qui ne sont pas ligulées. PÉTASITE commuw. Petasiles vulgaris, Desf,, F1. Atlant.; Tussilago Petasites, L. et De Cand., Flor. Franc. C’est une plante herbacée, vivace, connue sons le nom vulgaire de Chapelière, dont la tige souter- raine et rampante produit, au printemps, une fausse hampe garnie de membranes foliacées, analogues aux pétioles des vraies feuilles, et terminées par des appen- dices qui en représentent le limbe avorté. Après la floraison, les feuilles radicales paraissent; elles sont grandes, pétiolées, à limbe ovale, glabre et vert en dessus, pubescent en dessous, denté inégalement sur les bords, oblus au sommet, échancré en cœur à la base qui présente deux oreillettes arrondies et rapprochtes. Les calathides, composées de fleurs purpurines, sont disposées en un thyrse oblong à la partie supérieure de la hampe. Cette plante croit dans les lieux humides, sur les bords des fossés et des {orrents,dans une grande partie de l’Europe méridionale. D’après les observa- tions de Smith, le Z'ussilago hybrida, L., est l'indi- vidu mâle de celle espèce. Le genre Pelasites renferme deux autres espèces qui croissent dans les lieux humides des hautes montagnes de l’Europe. Ce sont les Pelasiles aibus, Gærtn., et Petasites niveus, Cass., rangés parmi les Tussilages par la plupart des auteurs. Leurs feuilles sont couver- tes d’un duvet serré et très-blanc. Leurs calathides sont composées de fleurs blanches. PÉTASOPHORE. os. Espèce d'Oiseau-Mouche. #. Co- LIBRI. PÉTAURE. Pelaurus. mam. Les Pélaures furent d’abord rangés par Shaw parmi les Didelphes; ils reçu- rent ensuite le nom de Phalangers volants, el furent distingués des vrais Phalangers par le nom générique de Petaurus, adopté par Cuvier. Illiger, dans son Pro- drome, proposa le nom de Phalangista, et Desmarest, dans sa Mammalogie, celui de Petaurista. Le genre Phalanger rapproche donc ainsi des animaux distinets les uns des autres, et dont le principal caractère est celui de la double génération ou de la marsupialité. Mais des limites géographiques précises, et une res- semblance {ypique distincte dans chaque groupe, per- 479 meltent, pour éviter toute confusion, de former {rois genres bien distincts, savoir : Cuscus, Phalangers noc- {urnes à queue nue, essentiellement propres aux Molu- ques ; Balantia, ou Phalangers diurnes et à queue poi- lue; et Petaurus, ou Phalangers volants. Ces deux derniers genres sont exclusivement de la Tasmanie et de l'Australie ou Nouvelle-Hollande. (7. PHALANGER.) Les Pélauristes appartiennent à la famille des Marsu- piaux ou animaux à bourse, quatrième division de l’ordre des Carnivores du Règne Animal. Duméril les confond avec les Phalangers dans sa sixième famille .ou celle des Pédimanes. Latreille (Règne Animal, p. 53) dont les Marsupiaux forment le sixième ordre de sa méthode, place le genre Petaurus dans sa troisième famille ou celle des Phyllophages. Temminek observe à peu près la même classification, et les Pétauristes for- ment le huitième genre de son cinquième ordre. Geof- froy Saint-Hilaire, qui s’est beaucoup occupé dela classe des animaux marsupiaux, a laissé les Pétauristes dans le genre Phalanger. Fr. Cuvier, dans son article PAa- langer, inséré t. xxx1x du Dictionnaire des Sciences naturelles, n’a point complétement éclairei l’histoire de ces animaux, et a peut-être accru encore l’irrésolution qu’on doit éprouver à les isoler les uns des autres. C’est ainsi qu’il sépare le genre Phalanger en deux sections : I. Phalanger, II. Pétaure; puis les Phalangers sont di- visés, suivant qu'ils ont la queue prenante, ou qu’ils ont la peau des flancs étendue entre les membres; enfin il y a aussi des Pélaures à queue prenante el des Pé- taures volants; de sorte que le genre Pélauriste ren- ferme des animaux des deux sections de Fr. Cuvier, c'est-à-dire ses Phalangers volants el ses Pétaures vo- lants. A l’article Phalanger, page 1926 el suiv. de son Traité des Dents, Fr. Cuvier regarde le caractère de la peau des flancs étendue entre les membres comme trop peu important pour séparer les Pétauristes des Phalan- gers ; cependant c’est à peu près le seul caractère qui isole les Écureuils des Polatouches, et les dents elles- mêmes sont trop souvent variables @e leur nature pour fournir dans tous les cas des caractères rigoureusement exacts. Les Pélauristes, vivant dans les arbres de la Nouvelle-Hollande, doivent différer par leurs mœurs des Phalangers à queue poilue, qui habitent dans les broussailles sablonneuses des parties maritimes de la Nouvelle-Hollande et de la terre de Diémen, et’desCous- cous ou Phalangers à queue nue, qui sont nocturnes et vivent de fruits, dans les Moluques. Le genre Pétaure a lui-même été divisé par Desma- rest, sous le nom de Pétauriste, en deux sous-genres : le premier, dont le principal caractère est d’avoir la queue ronde, est le Pétauriste proprement dit, et le second, caractérisé par une queue dont les poils sont distiques, comme dans certains Écureuils, est celui nommé Volligeur, Acrobata, Desm., et qui ne ren- ferme qu’une espèce : le Phalanger Pygmée. Les carac- tères du genre Petaurus sont les suivant(s : formule dentaire : mâchoire supérieure, incisives six; canines nulles; molaires seize, y compris les fausses molaires qui sont au nombre de huit; mâchoire inférieure, inci- sives deux; canines nulles; molaires quatorze; au total trente-huit. Les os incisifs (Fr. Cuvier, Dents, p. 128) 480 PRE de la mâchoire supérieure, forment entre eux un angle plus ou moins aigu, et les incisives sont elles-mêmes disposées de la sorte : la première est forte et tran- chante; la deuxième, également tranchante, a sa cou- ronne pluslarge que sa racine; la troisième, plus petite, est obtuse. Entre les incisives et les fausses molaires existe un espace vide : la première fausse molaire est rudimentaire; la deuxième est encore plus petite que la première; la troisième, pius grande, approche de la forme des vraies molaires; la quatrième a plus de gran- deur et d'épaisseur, elle touche la troisième tandis que toutes les autres dents sont isolées. Les trois premières molaires ne diffèrent point entre elles; elles sont qua- drilatères, munies à chacun de leurs angles d’une pointe triangulaire et sur les côtés d’une pointe plus petite; deux petits tubercules anguleux occupent aussi leur face externe; la dernière molaire n’a que trois pointes principales : deux en avant et une en arrière; ces tuber- cules et ces pointes donnent aux dents des Pétaures une forme compliquée et difficile à caractériser. A la mâchoire inférieure, les deux incisives sont longues, presque horizontales, arrondies en avant, aplaties à leur face interne, minces et pointues à leur sommet; les deux premières fausses molaires ne sont que deux points rudimentaires, et c’est aussi ce qu’on observe fréquemment chez les Couscous; la troisième fausse molaire se rapproche de la première vraie molaire, mais elle est plus épaisse à sa moitié postérieure qu'à sa moitié antérieure; les quatre vraies molaires se res- semblent entièrement et se composent de quatre pointes triangulaires, disposées deux par deux en avant et en arrière. Tels sont les principaux caractères établis par Fr. Guvier, et qui lui ont été fournis par l'étude des Petaurus taguanoides, didelphoides et macrourus. 11 est remarquable que le Phalanger de Cook a aussi présenté les mêmes particularités dans sa dentition. Les caractères extérieurs ou zoologiques sont : une tête médiocrement allongée; des oreilles moyennes, dres- sées; des pieds pentadactyles, à ongles comprimés, recourbés, robustes, exceplé au pouce qui est sans ongle et opposable; les deux premiers doigts sont beau- coup plus courts que les autres ; la peau des flancs éten- due entre les membres antérieurs et postérieurs, et servant de parachute (disposition qui se retrouve chez les Galéopithèques et les Sciuroptères ou Polatouches); une poche sur l'abdomen : queue très-longue, garnie de poils tantôl épars, tantôt distiques. Les habitudes des Pétaures ne sont point connues; ce sont des animaux probablement nocturnes, qui vivent dans les Æucalyptus de la Nouvelle-Hollande, où ils sautent de branche en branche en s’aidant de leurs parachutes pour soutenir leur élan. Leur genre de nourriture doit principalement consister en insectes ou en feuilles, car on sait que la Nouvelle-Hollande ne produit aucun fruit édule. Ils sont (rès-communs; les naturels de cette partie du monde en font un grand dégât, et recherchent leur chair en même temps qu'ils se font avec leur peau de petits manteaux employés par les femmes pour se couvrir. PÉTAURE A GRANDE QUEUE. Pelaurus macrouTus, Desm., Dict. d'Hist. nat., t. 25; Didelphis macroura, Shaw, Gen. Zool., pl. 115. Celle espèce est, dit-on, de la taille du Surmulot : son pelage est d’un gris brunâ- tre en dessus; une bande brunâtre-foncée s'étend du verlex au bout du museau; les oreilles sont assez larges, arrondies et blanchâtres; la queue est ronde et touffue, d’un marron uniforme et se dégradant légère- ment; les pattes antérieures sont blanches à leur extré- mité. Cet animal habite la Nouvelle-Galles du Sud. Sans doute qu'on ne peut considérer que comme une variété le Pétauriste à ventre jaune, Pefaurista flaviventer, Geoff., Desm.,418, qui a la taille du Pétauriste à grande queue, mais dont le pelage est gris, teinté de fauve en dessus, ayant une ligne dorsale brun-marron, le bord des flancs el des membres de cette couleur, et tout le dessous du corps d'un fauve blanchâtre; la queue est d’un brun marron uniforme. Il est du même pays. PÉTAURE DE PÉRON. Petaurus Peronii, Desm., Mamm., Sp. 420. Celte espèce, que Desmarest a le pre- mier fait connaître, offre pour principal caractère la membrane des flancs Lerminée au coude, tandis qu’elle s'étend jusqu’au poignet dans le Taguanoïde et jus- qu’au doigt extérieur dans le Sciurien. Sa taille est celle de l'Écureuil d'Europe; son pelage est généralement brun en dessus et blanc en dessous; la queue est plus longue que le corps, mais terminée à son extrémité par un pinceau de blanc-jaunâtre bien tranché; la membrane des flancs est d'un brun varié de gris; le dehors des cuisses et les pattes de derrière sont d’un brun foncé. 11 paraît avoir été rapporté de la Nouvelle- Hollande par Péron. PÉrauRrE PyGmÉe. Petaurus Pygmœæus, Desm., Diet. d'Hist. nat.; Didelphis Pygmæa, Shaw, pl. 114, Gen. Zool.; Pelaurista Pygmœæa, Geoff., Cat.; Desmar., Mamm., 421. Desmarest a fait de celte espèce un sous- genre qu’il à nommé Acrobala : elle se distingue de prime-abord de la suivante par les poils de sa queue qui sont parfaitement distiques; sa taille est celle de la Souris; le corps a trois pouces deux lignes de longueur, et la queue deux pouces six lignes; son pelage est en dessus d’un gris fauve, et blanc en dessous; les poils de la queue sont gris-roussâtres et rangés avec la plus grande symétrie de chaque côté; la membrane des flancs est très-dilatée el se termine au coude comme dans le Pétaure de Péron. Le Pygmée habite la Nou- velle-Hollande, et ses habitudes, comme celles des autres espèces, sont entièrement inconnues. PÉTAURE SCIURIEN. Petaurus Sciureus, Desm., Sp. Mamim., 419; Didelphis Sciurea, Shaw, pl. 11, Zool. New-Holl.; Norfolk Tst. flying Squirel, Phillip., édit. or., pl. 151, pag. 195, trad. franç.; Penn., Hist. Quad. Ce Pétauriste a près de neuf pouces de longueur, sans y comprendre la queue qui en a près de dix; les oreilles sont très-courtes; sa {aille est celle de l’Écureuil com- mun; son pelage est gris en dessus, blanc en des- sous; une raie noire s'étend du bout du nez jusqu’à l'extrémité de la queue; deux traits noirs, partant des parines, s’'étendentsurles yeux; la membranedes flancs est noire, bordée de blanc; la queue est cendrée, plus pâle que la teinte du corps, ronde et garnie de poils très-fournis partout. Il habite la Nouvelle-Hollande et PÉT l'ile de Norfolk. Ce Pétaure est surtout très-commun au pied des montagnes Bleues, dans les arbres d’Emiou- Plains : il niche dans les trous d'arbres et donne huit pelits à chaque portée. PÉTAURE TAGUANOÏDE. Petaurustagquanoides, Shaw, Gen. Zool., pl. 112 ; Peltaurista taguanoides, Desm., Mamm., Sp. 416; Hepoona Roo, White, It., EdiL. or., p. 288; Black flying Opossum, Phillip. IL., Edit. or., p. 279, f. 5. Le Taguanoïde est la plus grande des espèces de ce genre. La longueur du corps est commu- nément de dix-huit pouces, el la queue a elle seule près de vingt pouces; la tête est pelite; le museau triangulaire el très-aigu; les oreilles sont assez gran- des el élevées; les doigts des pieds sont entièrement garnis de poils; la queue est arrondie, très-(ouffue. Le pelage du Taguanoïde est d’une finesse et d’une dou- ceur extrêmes; il est très-épais, très-long, principale- ment sur le dos. Var. &. Pelage brun chocolat foncé et luisant en des- sus, et d’un blanc sale en dessous; la queue compléte- ment brune. Var. B. Pelage nuancé de fauve clair, mélangé de brun, ayant une raie plus foncée sur le dos; les flancs d’un gris cendré; deux taches oblongues et fauves sur les flancs ; le dessous blanchâtre. Var. y. Pelage entièrement blanc, d’un blanc pur en dessous, d’un blanc jaunâtre sur le dos. Le Taguanoïde est l’espèce la plus commune aux alentours de Sydney et dans les montagnes Bleues. PÉTAURE A TÈTE COURTE. Pelaurus breviceps, Wa- terh. Pelage cendré, un peu plus pâle en dessous du . corps; une ligne longitudinale sur le dés, la mem- brane latérale noirâtres; queue grêle, fuligineuse à l'extrémité, un peu plus longue que le corps; oreilles de médiocre taille. Longueur totale, treize pouces et demi. De la Nouvelle-Galles du sud. PÉTAURISTE. mam. Espèce du genre Guenon. . ce mot et PÉTAURE. PÉTAURISTE. Petauristes. ins. Genre de Coléop- tères tétramères, de la famille des Chrysomélines, tribu des Eupodes, établi par Latreille, dans ses Familles na- lurelles, aux dépens du genre Criocère. Caractères : antennes filiformes, insérées sous les yeux, assez lon- gues; têle avancée ; yeux échancrés; labre corné, ar- rondi, cilié; mandibules courtes, tronquées à l’extré- milé, avec deux ou trois dents; dernier article des palpes ovalaire; corselel conique, un peu convexe, arrondi en arrière ; élytres allongées, linéaires, arron- dies à l'extrémité; pattes assez longues; cuisses posté- rieures extrêmement renflées, propres à sauter. PÉTAURISTE A BOUTS NOIRS. Petauristes poslicata, Lat.; Lema posticata, Fab. Antennes, tête et corselet d’un brun luisant; élytres testacées, terminées de noir; corps ferrugineux; cuisses postérieures très-renflées, brunes, avec les genoux noirs. Taille, une ligne. Amé- rique méridionale. PÉTAURISTE VARIABLE. Pelauristes varia, Latr.; Lema varia, Fab. Il est d’un brun ferrugineux; les antennes sont brunâtres ; le corselet est cylindrique et brun ; les élytres sont striées, brunes, avec leur base noire; les cuisses postérieures sont brunâtres, forte- | | | | l 481 ment renflées etcomprimées. Taille, une ligne et demie. Amérique méridionale. PÉTÉSIE. Petesia. por. Ce genre de la famille des Rubiacées et de la Tétrandrie Monogynie, L., établi par P. Browne, adopté par Linné et Jussieu , offre les caractères essentiels suivants : calice persistant, cam- panulé, à quatre dents; corolle infundibuliforme, dont le tube est plus long que le calice, et le limbe quadri- lobé; quatre élamines dont les anthères sontoblongues, presque sessiles et insérées sur le tube de la corolle; style filiforme; baie petite, globuleuse, couronnée par les dents du calice, biloculaire et polysperme. Linné a rapporté à ce genre quelques espèces qui, mieux examinées, ont élé réunies à d’autres genres. Ainsi, son Pelesia Lygistum est, selon Jussieu, une espèce de Nacibea, et son Pelesia stipularis appartient au Ziondeletia. D'un autre côté, ce dernier auteur pré- sume qu’on doit faire entrer dans le genre Petesia le Poulalelje, de Rhcede, que Linné à placé parmi les Lausonies, malgré sa corolle monopétale. Le Petesia simplicissima de Loureiro ne peut faire partie de ce genre, puisque les parties de sa fructification sont en nombre quinaire. Ainsi modifié, le genre Petesia est réduit à une espèce bien certaine ( Pelesia tomentosa) à laquelle, peut-être, il faudra joindre le Petesia spicata de Swartz, qui croit dans les Antilles; et le Petesia trifida de Loureiro, arbuste de la Cochin- chine. PÉTÉSIE COTONNEUSE. Petesia tomentosa, Jacq., Pl. Amer., p. 18. C'est un arbrisseau dont les tiges sont faibles, divisées en branches (lombantes, les plus jeunes un peu tomenteuses, garnies de feuilles oblon- gues, aiguës, très-entières, opposées, pétiolées, cou- vertes d’un duvet fort léger. Les fleurs, dont la corolle est d’un blanc jaunâtre, sont disposées en petits corymbes axillaires et terminaux. Cette plante croît dans les forêts, aux environs de Carthagène, en Amé- rique. PETESIOIDES. 8or. L'arbre des Antilles, décrit sous ce nom par Jacquin, paraît être le F’allenia de Swartz. V, VALLÉNIE. PÉTHOLE ou PÉTOLE. repr. Espèce du genre Cou- leuvre. #7. ce mot. PÉTIANELLE. Bor. Nom d’une variété de Froment. PETILIUM. B0T. La Couronne impériale à été décrite par Linné, dans son Æortus Cliffortianus, sous le nom de Petilium. V. FRITILLAIRE. PÉTIMBE. pois. Espèce du genre Fistulaire, #. ce mot. PETIMBUABA. pois. (Marcgraaff.) /”, FISTULAIRE. PÉTIOLE. Petiolus, BoT. On donne ce nom à l'or- gane qui supporte la feuille. 7. ce mot. PÉTIOLULE. Petiolulus. or. Dans les feuilles com- posées, chacune des folioles est quelquefois supportée par un petit corps filiforme, qui a reçu le nom de Pétio- lule. PETIT, PETITE. z001. got. Adjectif qui, accompa- gné de quelque substantif, est devenu nom propre pour désigner diverses espèces d'animaux el de plantes; ainsi on à vulgairement appelé : Perir ANDROSAGE (Bol.), l'Agaricus androsaceus, L,. CSS e2 Le PET Perir ANE (Moll.), le Cypræa Asellus, L. Perit AZUR (Ois.), le Muscicapa cœrulea, Gmel. Petit BaRrBu (Moll.), une Dauphinule. Petit BAUME (Bot.), le Croton balsamiferum. PerTir BErrRot (Ois.), une espèce du genre Fourmi- lier. Perir Bogur (Ois.), la Sylvie Roitelet. Pgerir Bois (Bot.), le Chèvrefeuille des Alpes. Perir Butor (Ois.), le Héron-Crabier dans son jeune âge. PerTir CARDINAL (Ois.), le Loria erythrina, Gmel. Perir CURÉ (Bol.), le Juniperus Oxycedrus, L. Petit CHANTEUR (Ois.), le Fringilla lepida, Lath. PETIT CHAT-HUANT (Ois.), l’Effraie. PETIT CERISIER L'HIVER (Bot.), le Solanum Pseudo- Capsicum, L. Perit CHëne (Bot.), le T'eucrium Chamædrys, L. PETIT CLERC OU PETIT PRÈTRE (Ois.), le Motacilla phœænicurus. P£rTiT CoLiBrI (Ois.), un Oiseau-Mouche. Perir CoQ (Ois.), une espèce du genre Gobe-Mou- che. PEerir Co Doré ( Ois.), la Sylvie Roitelet, PeTit CRiARD (Ois.), le S{erna Hirundo, L. PETIT CYPRÈS (Bot. ), l’Aurone et la Santoline. Perit DEuir, le Parus Capensis parmi les Oiseaux, un Chœtodon parmi les Poissons, le Phalena Evoni- snella parmi les Lépidoptères, le Z'urbo Pica de Linné parmi les Mollusques. P£Tit Doré (Ois.), la Sylvie Roitelet. Perit Duc (Ois.), le Strix Scops. Perit Fou (Mam.), le Sajou cornu, Simia Faluel- lus, L. PETIT GLOUTERON (Bot.), le Xanthum struma- rium. PETIT GOBE-MoucHe D'ALLEMAGNE (Ois.), le Musci- capa parva. PETIT GOUYAVIER DE MANILLE (Ois.), le Muscicapa Psidii. Perit Gris, un Écureuil parmi les Mammifères, une Phalène parmi les Insectes. PETIT GUILLERI (Ois.), le Fringilla montana. Perir Hipou (Ois.), la Chevèche, Strix Passerina. Perir Houx (Bot.), le Fragon, Ruscus aculea- tus, L. Petit LÉZARD DE MURAILLE (Repl.), l'Agame Umbre (Azara). Perir Louis (Ois.), le T'angara violacea. Perir Mino (Ois.), le Gracula religiosa, L. Petit Moine (Ois.), la Mésange Charbonnière. Perir Moineau Ois.), le Fringilla montana. Perir Monpe (Pois.), le Z'etrodon occellatus, L. Perir Moucuer (Ois.), le Molacilla modularis, L. PerTitT MuquEr (Bot.), l’Asperula odorata, L. Perir NoiR-AURORE (Ois.), le Muscicapa ruficilla, Lath. PETIT PAON pe MALACA (Ois.), l'Éperonnier. Perir PAON DES ROSES (Ois.), le Caurale. PETIT PAON SAUVAGE (Ois.), le Vanneau commun. PeTir PASsEREAU (Ois.), le Friquet. PeriT PIERROT (Ois.), le Porcellaria pelagica, L. DET Petit PiLuery (Ois.), même chose que Petit Guil- leri. Perir Pinson pes Bois (Ois.), le Muscicapa atrica- pilla. Perir PLouB-n'Or (Moll.), le Sérombus Canarium, L., dans Favanne. À Perir Poivre (Bot.), le Vifex Agnus-castus, L. PETIT PRÊTRE (Ois.). Ÿ. PETIT CLERC. Perir Ric (Ois.), la Moucherolle Pipiri ou Lanius Tyrannus, L. PETIT Ror PATAU (Ois.), le Troglodyte. Perir Simon (Ois.), le Motacilla borbonica. Perir SoLerz (Moll.), le Turbo Calcar, L. . Épe- RON. Perit Sourp (Ois.), le Z'urdus Iliacus. PerTiT TAILLEUR (Ois.), le Sylvia jutoria. Perit Tour (Ois.), la Grive. Perir Trait (Micr.),le Cyclidium nigricans, dans Gleichen. PETITE AIGRETTE (Ois.), l’A4rdea candidissima. PeTiTE AILE (Ois.), l'Imbrine dans son jeune âge. PETITE ALOUETTE DE MER (Ois.), la Guignette dans les planches enluminées de Buffon. ; PETITE ARDERELLE (Ois.), la Mésange bleue. Perite Boucue (Moll.), l'Ovule verruqueuse ou Cal- purne de Denis-Monfort. PETITE BuGLossE (Bot.),le Lycopsis arvensis. PETITE CENDRILLE BLEUE (Ois.), même chose que Pe- tite Arderelle. PETITE CENTAURÉE (Bot.), le Gentiana Centau- rium, L. PETITE CHARBONNIÈRE (Ois.), le Parus ater. : PETITE CHÉLIDOINE (Bot.), le Ficaria ranuncu- loides. PETITE CIGUE (Bot.), l'Æthusia cynapium. Perire Consoupe (Bot.), le Delphinium Conso- lida, L. PETITE DAME ANGLAISE (Ois.), un Troupiale de Saint- Domingue. PETITE DIGITALE (Bot.), la Gratiole officinale. P&TiTE Douve (Bot.), le RAanunculus flammula. PETITE ÉCAILLE (Moll.), une espèce du genre Cristel- laire. PeTiTE FAUVETTE (Ois.), les Sylvia Passerina, L., elrufa, Lath. PETITE FEUILLE MORTE (Ins.), une variété de Bom- Dix. : PETITE JASEUSE (Ois.), la Perruche Tirica. PETITE JouBARBE (Bot.), le Sedum acre, L. PETITE LINOTE (Ois.), le Siserin. PETITE MIAULE (Ois.), la Mouette cendrée. PETITE OPERCULÉE AQUATIQUE (Moll.),un Cyclostome, Geoffroy. PETITE OREILLE DE Mypas (Moll.), l’Auricule de Juda, Lamk. PETiTE ORGE (Bot.), la Cévadille. PETITE OseiLLe (Bot.), l'Ovalis Acelosella, L. PETITE PASSE PRIVÉE (Ois.), le Motacilla modula- ris, L. | PeTitTe PERVENCHE (Bot.), le f’inca minor, L. PETITE DE TERRE (Ois.), le Guignard. PÉT Pgrite TèTE (Pois.), synonyme de Leplocéphale. P£TiTE VÉROLE ( Moll.), le Cyprœæa Nuculus. Perite Vie (Ois.), le Silta Jainaicensis, L., ele. PETITIE. Petitia. Bot. Genre de la famille des Ver- bénacées, et de la Tétrandrie Monogynie, L., établi par Jacquin (Skirp. Amer., p. 14) qui l’a ainsi caractérisé : calice persistant, fort pelit, campanulé, à quatre dents; corolle infundibuliforme, dont le tube est long et cy- lindrique, le limbe à quatre lobes courts et réfléchis en dehors; quatre élamines attachées à la partie supé- rieure du tube de la corolle, ayant leurs anthères droites el saillantes; ovaire surmonté d’un style de la longueur des étamines et d’un stigmale simple; drupe arrondi, renfermant une noix biloculaire, c’est-à-dire composée de deux noyaux accolés et monospermes. Le nombre ordinairement quaternaire des parties du calice et de la corolle, est quelquefois diminué d’une unité, et, dans ce cas, il n’y a également que trois éla- mines. PETITIE DE SAINT-DomiNGuE. Pelitia Domingensis, Jacq., loc. cit., tab. 192, fig. 6. C'est un arbuste à tige droite, divisée en rameaux dont les plus jeunes sont tétragones, garnis de feuilles opposées, pétiolées, gla- bres, ovales-oblongues, acuminées et très-entières. Les fleurs, dont la corolle est blanche, sont nombreuses et disposées en panicules opposées el axillaires. Cette plante croit dans les forêts de l’île d'Haïli. Une seconde espèce a été décrile sous le nom de Pelilia Quinduensis, par Kunth (Wow. Gener.et Sp. Plant. œquin., p. 248). C’est un arbrisseau à feuilies obovées, lancéolées, acuminées, et à fleurs blanchâtres. Il croît dans les localités pierreuses des Andes de Guin- diu, au Pérou. PÉTIVÉRIE. Petiveria. or. Genre de la famille des Atriplicées, et placé par Linné, qui en est l’auteur, dans l’Hexandrie Tétragynie, quoique le nombre des éta- mines y soit variable de six à huit. Voici ses caraetères principaux : calice ou périgone persistant, divisé pro- fondément en quatre lobes; six ou huit étamines dont les anthères sont oblongues, bifides à leurs deux extré- mités ; ovaire supère, portant un style qui part de sa base, suit un sillon longitudinal, et se termine par plu- sieurs stigmates (trois ou quatre) en pinceau; capsule monosperme, indéhiscente, couronnée par trois ou quatre pointes courbées en crochets qui sont les bases endurcies des stigmates. PÉTIVÉRIE ALLIACÉE. Peliveria alliacea, L.; Lamk., Illustr. Gener., lab. 272; vulgairement Herbe aux Poules de Guinée. Sa racine fibreuse s'étend au loin et produit des tiges hautes de près d’un mètre, noueuses et ligneuses à leur base. Les feuilles sont pétioltes, allernes, ovaies-oblongues, rétrécies à leurs deux ex- trémités, entières, persistantes et d’un vert foncé. Les fleurs sont petites, écartées, blanchâtres, peu apparen- Les, disposées en épis grèles el terminaux. Cette plante croit dans les prairies des Antilles. Toutes ses parties exhalent une odeur fort analogue à celle de PAil. Les bestiaux s'en nourrissent, parce qu’à l'époque où toutes les autres plantes herbacées sont brûlées par le soleil, elle seule supporte assez bien la sécheresse, el se conserve verte; mais le lait des Vaches ei la chair des 485 animaux qui la mangent sont imprégnés de celte odeur désagréable. On se sert des racines de la Péti- vérie pour écarter les insectes des étoffes de laine. PETOLA. BoT. La plante figurée sous ce nom par kumph (Æerb. Amb., vol. 5, tab. 148) est une espèce voisine du Momordica Luffa, L., qui fait partie du genre Luffa de Cavanilles, el à laquelle Seringe a donné le nom de Lufja Petola. PÉTOLE. REPT. #. PÉTROLE. PÉTONCLE. Pectunculus.morz.Les anciensauteurs de conchyliologie donnaient presque indistinctement ce nom à toutes les Coquilles bivalves. L'ouvrage de Lister, celui de Klein et de plusieurs autres que nous pourrions citer, en offrent la preuve. Personne n'avait pensé ayant Lamarck à faire de ce nem une applica- tion convenable à un genre rigoureusement déterminé. Ce fut à un démembrement du genre Arche de Linné qu’il donna le nom de Pétoncle. Ce nouveau genre parut pour la première fois dans le Système des Ani- maux sans vertèbres (1801), placé fort naturellement entre les Nucules et les Arches. I fut dès lors généra- lement adopté, et Poli, par ses belles anatomies, a plei- nement justifié son établissement, ainsi que les rap- ports qu’on lui avait assignés. Un peu plus tard, il fit partie de la famille des Arcacées (F7, ce mot), dans laquelle la laissé invariablement Lamarck daus ses différents ouvrages. Cuvier (Règne Animal) n’a admis ce genre de Lamarck qu’à titre de sous-genre des Ar- ches; mais à bien dire, ce genre Arche est une véri- table famille qui, à une exceplion près, correspond à la famille des Arcacées de Lamarck. Férussac a adopté sans modifications et le genre ella famille, ce que firent aussi Blainville et Latreille; seulement celui-ci donna indistinctement à cette famille le nom d’Arcacées ou de Polyodontes. Les caractères du genre Pétoncle peu- vent être exprimés ainsi : corps arrondi, plus ou moirs comprimé; le manteau sans cirres ni tubes; le pied sécuriforme et fourchu à son bord inférieur et anté- rieur; lesappendices buccaux linéaires; coquille orbicu- laire, presque lenticulaire, équivalve, subéquilatérale, close; charnière arquée, garnie de dents nombreuses, sériales, obliques, intrantes; celles du milieu étant obsolètes, presque nulles; ligament extérieur. Les Pétoncles se reconnaissent facilement à leur forme orbiculaire, et surtout à leur charnière qui offre un grand nombre de dents sériales, disposées sur une ligne courbe. Ce caractère les distingue essentielle- ment des Arches, des Nucules et des Cuculées. Tous ces genres, à l'exception des Nucules, ont le ligament dis- posé de la même manière; les crochets faillés en biseau laissent entre eux un espace plus où moins grand, ordi- nairement triangulaire; le ligament revêt celle surface à la manière d’une toile qui y serait collée; aussi est-il en général fort mince, d’une contexture serrée, très- solide. On trouve des Pétoncles vivants dans presque toutes les mers, et fossiles dans presque tous les pays. On commence à les rencontrer dans les couches infé- rieures de la Craie, et très-abondamment dans les ter- rains lertiaires. + Espèces lisses ou seulement légèrement striées. PÉTONCLE FLAMMULÉ. Pectunculus pilosus, Lamk., DÉ DÉT Anim. sans verl., L. vr. p. 49, no 2; Lister, Conch., | (Now. Gen. et Spec. Plant. æquinoct., 9, p. 282) sous tab. 268, fig. 77; Arca pilosa, L.; Gmel., p. 3314, ne 56; Chemnitz, Conch., tab. 57, fig. 565, 566; Born., Mus. Cœs. Vind., tab. 6, fig. 1, a, b. Cette espèce habile nos côtes, la Méditerranée et l'océan Atlantique. Elle est orbiculaire, assez grande, aplatie, finement treillissée ; elle est toute parsemée de taches angulaires fauves, sur un fond blanc; à l’intérieur elle est blanche, avec une large tache d’un brun foncé; son épiderme est brun, pileux, semblable à un velours peu serré et à soies roides. Le plus grand nombre des espèces fossiles connues doivent se ranger dans cette section. ft Espèces pectinées. PÉTONGLE PECTINIFORME. Pectunculus pectinifor- nis, Lamk., Anim. sans vert., {. vi, p. 55, n° 16; 4rca Pectunculus, L.; Gmel., p. 5315, no 93; Lister, Conch., tab. 259, fig. 75 ; Chemn., Conch., t.7, (ab. 58, fig. 568, 569; Encycl., pl. 511, fig. 5. Coquille subauriculée, déprimée, convexe, lenticulaire, ornée de vingt à vingt- cinq côtes rayonnantes, arrondies, lisses dans quelques individus; dans quelques autres, on voit des stries trans- verses, très-fines, qui couvrent la coquille entièrement. Sa couleur est blanche, avec des taches irrégulières brunes. On la trouve, d’après Linné, dans la mer Rouge et l’océan Américain. PÉTONCULITES. concu. Nom sous lequel on désigne les Péloncles fossiles. PÉTOUE. o1s. L'un des noms vulgaires du Roilelet, V, SYLVIE. PÉTRAC. o1s. L'un des noms vulgaires du Friquet. W. GRos-BEc. PÉTRACEAU. os. Synonyme vulgaire de Canne- Petière. #7. OUTARDE. PÉTRAT. o1s. Nom vulgaire du Proyer. #. BRUANT. PÉTRÉE. Petræa. 8or. Genre de la famille des Ver- bénacées, et de la Didynamie Angiospermie, L., offrant les caractères suivants : calice campanulé, coloré, dont le limbe est double : l'extérieur divisé profondément en cinq segments longs, égaux et étalés; l'intérieur presque à cinq dents el très-court; corolle plus courte que le calice, et dont le limbe offre cinq divisions pres- que égales et élalées; quatre étamines didynames et incluses; style simple, surmonté d’un stigmatle capilé; capsule renfermée dans le calice persistant, à deux loges monospermes. Ce genre se compose d’un pelit nombre d’arbres ou d’arbrisseaux volubiles, à feuilles simples, opposées, très-entières, à fleurs pédicellées, presque opposées, munies de bractées el disposées en épis axillaires ou terminaux. PÉTRÉE GRIMPANTE. Petræa volubilis, L.; Lamk., Hlustr., tab. 539; Gærtn., de Fruct., lab. 177. Sa lige est sarmenteuse, rameuse, garnie de feuilles opposées, pétiolées, ovales, lancéolées, entières, aiguës et rudes des deux côtés. Les fleurs forment de belles grappes longues, pendantes et terminales. Leur calice est à cinq grandes divisions lrès-ouvertes, d’une belle cou- leur purpurine ou bleuâtre, et la corolle d’un violet foncé, caduque, et à cinq divisions presque à deux lèvres. Antilles. Deux espèces nouvelles ont été décrites par Kunth les noms de Petræa arborea et de Petræa rugosa. La première se distingue du Petræa volubilis par sa lige arborescente, ses feuilles obovées, oblongues, et ses divisions calicinales plus étroites. La seconde a des feuilles elliptiques, cordiformes, arrondies au sommet, mucronées, rugueuses el scabres en dessus, hérissées en dessous; les fleurs forment des épis terminaux ou dressés. PÉTREL. Procellaria. o1s. Genre de l’ordre des Palmipèdes. Caractères : bec de la longueur ou un peu plus long que la tête, dur, robuste, tranchant, déprimé et dilaté à sa base, comprimé et arqué à la pointe; les deux mandibules cannelées, subilement fléchies vers l'extrémité : l’inférieure comprimée, creu- sée en gouttière; narines proéminentes, réunies à la surface du bec où elles sont cachées dans un tube cou- ché longitudinalement, ayant une ou deux ouvertures ordinairement tronquées; pieds médiocres, souvent longset grèles, tarses comprimés; trois doigls en avant, longs et entièrement palmés; un ongle en arrière, très- pointu, remplaçant le pouce; ailes fort étendues, la première rémige la plus longue. C’est rarement aux climats tempérés et sur les rives habitées qu’on rencontre les espèces qui composent ce genre; un instinct particulier les retient sur l’immen- sité des mers où les trouvent en très-grand nombre les navigateurs. Au milieu des glaces qui dérobent les pôles à nos recherches, vivent des milliers de Pétrels dont quelques-uns n’approchent accidentellement nos côtes que lorsqu'ils y sont poussés par la tempête, et la terre serait peut-être demeurée éternellement incon- nue aux Pétrels s’il ne leur fallait un point fixe pour y placer leur nid, formé d'Hydrophytes. Ce nid est caché au fond des trous, des fentes ou des crevasses qui criblent les rocs dont la base est sans cesse battue par les flots. Après la ponte, qui ne se compose ordi- nairement que d’un seul œuf, et l’incubation, dont la durée n’a pu être exactement constatée, le petit sort couvert d’un duvet qui le rend d’abord méconnaissa- ble; les parents qui l’accoutument, dès sa naissance, à se passer de leurs soins, pendant deux grandes par- ties de la journée, reviennent, lorsque la nuit a mis {out obstacle à la pêche, lui dégorger la nourriture qui consiste en Poisson à demi digéré el presque converti en huile. Is le chassent impitoyablement du nid alors qu’ils jugent ses facultés suffisamment développées pour que lui-même il puisse pourvoir à son existence. Les Pétrels font usage de débris de Cétacés, de Mol- lusques, de Zoophytes, comme de Poissons; souvent même on les observe attachés de préférence à dépe- cer les cadavres des premiers de ces animaux, et se rapprocher par cette habitude de nos grandes espèces d’Accipitres. De même encore qu’une nombreuse série d'Oiseaux de proie, ils paraissent pouvoir supporter de {rès-longs jeünes, et ne se pourvoient que lorsque le crépuscule a modifié l'intensité d’une trop vive lu- mière, Ils enlèvent avec adresse, el sans jamais péné- trer dans l’eau, la proie que de loin ils onl aperçue près de la surface liquide, et la harponnent pour ainsi dire à coups de bec. Ils volent avec une extrême rapi- PÉT ditéen se portant avec une égale aisance contre le vent, et parcourent en peu d'heures des espaces étonnants. Ils passent les nuits groupés autour de quelque pointe de rocher. . On prétend, et presque tous les ornithologistes rap- portent que le nom de Pétrel a été imposé à ces Oi- seaux d’après l'observation faite qu'ils peuvent se sou- tenir, les ailes pliées, au-dessus des vagues, et qu’ils ont la faculté de courir sur les flots ou dans les sillons que tracent leurs ondulations, en les frappant des pieds à coups redoublés. Ces sortes de courses ou de prome- nades ont rappelé le miracle où saint Pierre se pro- menait sur le lac de Génésareth, et de là vient, dit-on, le mot Pétrel. L’étymologie du synonyme latin Procel- laria est beaucoup plus probable; elle porte sur l’a- larme salutaire que ces Oiseaux donnent aux matelots lorsque au milieu du calme, ils viennent volliger au- tour du vaisseau, et chercher dans les agrès ou sous la poupe, un abri contre les bourrasques qu'ils ont l’in- stinèl de deviner ou de pressentir, et qui presque tou- jours ne tardent pas à éclater. Nombre de fois les navigateurs ont dû leur salut à ces heureux pronostics plus sûrs que tous les calculs de la prévoyance hu- maine. La difficulté d’étudier et de se procurer les espèces les plus sauvages, en a laissé beaucoup d’inédites ; néanmoins le genre est encore fort étendu, et déjà plusieurs coupes y ont été faites. Elles ont donné nais- sance aux genres Priona el Pelecanoïde, institués par Lacépède et adoptés par Illiger. PÊTREL ANTARCTIQUE. ?rocellaria antarctica, Lath. Parties supérieures tachetées largement de brun, sur un fond blanc, les inférieures blanches; bec et pieds noirs. Taille, quinze pouces. Des mers du Nord. On pré- sume assez généralement que ce Pétrel n’est qu’une variété du Pétrel damier. PÊTREL DE BÉRARD. Procellaria Berardii, Quoy et Gaym., Voyage de Freycinet, pl. 57. Parties supérieu- res, joues et dessous du cou noirâtres, faiblement irisés; parties inférieures blanches; bec court, noir, tacheté de blanc; pieds largement palmés et noirs. Taille, huit pouces. Des mers du sud, qui baignent la Terre de Feu. PÊTREL BLANC. Proeellaria mivea, Lath. Plumage blanc, à l'exception des rémiges el des rectrices qui sont noires; bec et pieds d’un noir bleuâtre. Taille, quatorze pouces. Des mers antarctiques les plus voi- sines du pôle. PÉTREL BLANG ET NOIR. /’. PÉTREL DAMIER. PÉTREL BLEU. Cette espèce se distingue par la dispo- sition de son bec, dont les mandibules sont crochues à leur extrémité : les bords de la supérieure se jettent un peu en dehors ; celle-ci présente en dedans un re- bord saillant; la base est très-élargie; le dessus du corps est d’un bleu cendré, plus foncé sur la têle et sur les ailes; une bande noirâtre coupe en travers les ailes et le bas du dos, près de la naissance de la queue qui est d’un gris très-foncé, surtout à l'extrémité. Le des- sous du corps et des ailes est blanc ; on remarque une légère teinte bleue au-dessous de la queue. Le bec et les pieds sont d'un gris de plomb; le milieu de la man- 128 CN à 485 | dibule supérieure et le tube sont noirs. Taille, onze pouces. Voyage de la Coquille. PÉTREL BRUN, Buff. Ÿ”. PÉTREL ANTARCTIQUE. PÊTREL DU Cap. PV. PÉTREL-PUFFIN BRUN. PÉTREL COLOMBAUDE. Procellaria turtur, Banks; Procellaria velox. Parties supérieures, côtés de la poitrine et flancs d’un bleu cendré clair; une bande plus foncée sur les scapulaires qui sont terminées de blanc; les barbes extérieures des rémiges et le bout de la queue sont d’un bleu noirâtre ; parties inférieures d’un blanc rosé; bec et pieds d’un bleu noirâtre, avec les palmures jaunes. Taille, onze pouces. Des mers australes. PÊTREL DAMIER. Procellaria Capensis, Lath.; Buff., pl. enlum. 964. Sommet de la tête, dessus du cou et rémiges noirs; tectrices alaires et manteau noirs, ornés de grandes taches symétriques blanches; rectrices noi- res, frangées de blanc ; abdomen blanc; bec et pieds noirs. Taille, quinze pouces. Des mers du sud. PÊTREL DAMIER BRUN. /’. PÉTREL ANTARCTIQUE. PÊTREL DIABLOTIN. }7. PÉÊTREL SOYEUXx. PÊTREL DE LA DÉSOLATION. /. PÉTREL GRIS-VER- DATRE. PÉTREL ÉCHASSE. Procellaria grallaria, Vieill. Par- ties supérieures, gorge et dessous du cou d’un gris bleuâtre foncé ; rémiges et rectrices noires; poitrine et parties inférieures blanches; bee noir; pieds longs, grèêles et noirâtres; ongles fort aplalis. Taille, huit pouces. Des mers de l'Australie. PÊTREL ÉQUINOXIAL. /”. PÉTREL-PUFFIN BRUN. PÊTREL DE FORSTER. Ÿ”. PRION DE FORSTER. PÉTREL FRÉGATE. Procellaria Fregala, Lalh. Par- ties supérieures noires, les inférieures blanches; bec et pieds noirs. Taille, six pouces. Des mers du sud. Espèce douteuse. PÉTREL FULIGINEUX. Procellaria fuliginosa, Lath. Parties supérieures brunes, avec la têle et le cou d’une nuance plus foncée; petites lectrices alaires tirant sur le cendré, qui est aussi la nuance des parties infé- rieures ; rémiges et rectrices noires; queue légèrement fourchue; bec noir; pieds grêles, noirâtres, tachetés de jaune. Taille, dix pouces. D'O-Taïti. PérreL FuLuaR. Procellaria glacialis, L.; Buff., pl. enlum. 59. Parties supérieures d’un cendré bleuâ- tre, avec les rémiges brunes ; tête, cou, croupion, rec- trices et parties inférieures d’un blanc plus ou moins pur; bec et pieds jaunes. Taille, dix-sept pouces. Les jeunes sont presque entièrement d’un gris cendré, varié de brun : ils ont le bec et les pieds grisâtres. Des mers Areliques. PÉTREL GÉANT. Procellaria gigantea, Lalh. Parties supérieures blanchâtres, tachetées de brun; sommet de la tête noirâtre ; scapulaires, lectrices alaires, ré- miges et rectrices d’un brun qui s'éclaireit vers le bord de chaque plume; côtés et devant du cou, parties infé- rieures blancs; bec fort, crochu et jaune; pieds d’un gris jaunâtre, avec les membranes noires. Taille, qua- rante pouces. Des mers du Sud. PÊTREL DES GLACES. Procellaria gelida, Lath. Par- lies supérieures noires, avec le sommet de la têle et Le dessus du cou d’un cendré bleuâtre pâle; gorge, devant 455 D ER du cou et poitrine d’un blanc pur; abdomen d'un blanc cendré; bec jaune, noir à sa base; pieds bleuâtres en dessus, blancs en dessous. Taille, huit pouces. Des mers Antarctiques. Pérrez Gris. Procellaria grisea, Eath. Plumage gris-fuligineux, d’une nuance un peu plus pâle en des- sous; tectrices alaires inférieures blanches, avec la tige noire; bec brun; pieds d’un gris bleuâtre. Taille, treize pouces. Des mers Australes, PÊTREL GRIS-BLANC. Ce Pétrel a le dos d'un gris clair saliné, le ventre blanc, le bec plombé dans la partie qui correspond au tube des narines, une {ache noire à l'extrémité des mandibules dont l’inférieure est tron- quée et de couleur de chair; à l’angle interne de l'œil est une petite tache noire; pieds plombés, nuancés de jaune sale. Dans le vol de cet Oiseau, on aperçoit près de l’extrémité des ailes deux taches blanches, que fait ressortir le noir des extrémités des rémiges. Taille, seize pouces. Lesson, qui donne cette description, dans la relation du voyage de la Coquille, ne dit point dans quels parages cet Oiseau à été pris. PÊTREL GRIS-VERDATRE. Procellaria desolata, Lath. Parties supérieures d’un gris verdàtre; sommet de la tèle.noirâtre, avec les côtés blancs, de même que les parties inférieures; rémiges et rectrices noires; queue arrondie el terminée de brun; bec noir avec l'extrémité jaune; pieds bruns; membrane jaune. Taille, dix pou- ces. Des mers Antarctiques. PÊTREL HasiTe. Procellaria Hasitala, Forst., Tem- minck, Ois. col., pl. 416. Il a le sommet de la tête noir; une (ache irrégulière de cette couleur sur la moitié postérieure du lorum; parties supérieures, ailes et queue d’un brun noirâtre, avec les plumes du manteau bor- dées de brun cendré; front, sourcils, cou et toutes les parties inférieures d’un blanc pur; queue longue et conique; bec noir; pieds jaunes, avec l'extrémité de la palmure noirâtre. Taille, treize pouces. Des mers de l'Inde. PÉTREL De Leacu. Procellaria Leachii, Temm. Plu- mage d’un brun noirâtre; rémiges el rectrices noires; côtés de l’abdomen et croupion blancs, avec la tige des plumes noirâtre; queue fourchue; bec et pieds noirs. Taille, sept pouces et un quart. Des mers et des lacs salés d'Europe. PÉTREL DE Lessow. Procellaria Lessonii, Garnot. Sommet de la tête et dessus du cou d’un blane grisâtre, satiné; une tache noire en avant de l'œil et sur ses bords; dessus du corps et de la queue d’un gris cendré, passant au brun foncé versles parties supérieures; tectri- ces alaires brunes; rémiges noires; gorge grisâtre; poi- trine et parties inférieures d’un blanc pur; bec noir; la mandibule supérieure est recourbée, convexe, pré- sentant une rainure profonde entre son extrémité et les narines; pieds rougeàtres, avec les bords de la palmure noirs. Taille, quatorze pouces. Des mers du cap Horn. PÉTREL A MANTEAU BRUN. //. PÉTREL MARIN. PÉTREL MARIN. Procellaria marina, Lath. Parties supérieures brunes, avec la tête, le dessus du cou et le croupion d’un cendré bleuâtre ; un trait bleuâtre sous l'œil; côtés de la tête, sourcils el parties inférieures blancs; bec grêle, peu courbé et brun; pieds noirs, avec des raies jaunàtres sur la membrane. Taille, huit pouces. Des mers Australes. PérTrez MÉLANorE. Procellaria Melanopus, Lath. Parties supérieures d’un gris noirâtre; lorum, menton et gorge d’un gris argentin, tacheté de noir; parties inférieures d’un blanc grisâtre ; bec noir; pieds jaunâ- tres. Taille, douze pouces. Océan septentrional. PÉTREL DE LA MER PACIFIQUE. Manteau d’un gris cendré, moiré; tectrices alaires d'un gris noirâtre; tête, cou el parties inférieures blancs; quelques taches d'un gris clair sur la tête; des plumes noirâtres en- tourant les yeux ; queue légèrement cendrée en dessus; dessous des ailes moins foncé que le dessus ; bec noir, avec les mandibules crochues; pieds éperonnés et de couleur de chair. Taille, quinze lignes. PÊTREL DE NEIGE OU NEIGEUX. Ÿ. PÉTREL BLANC. PÊTREL OCÉANIQUE. Procellariaoceanica, Ch.Bonap. V7. PÊTREL ÉCHASSE. ; PÉTREL A PETIT BEC. Procellaria brevirostris, Less. Plumage entièrement d’un brun fuligineux ; ailes et queue très-noires; bec court, très-recourbé et noir; pieds jaunes. Des mers Australes. PÊTREL PLONGEUR. #”. PÉLÉCANOÏDE PLONGEUR. PÊTREL A POITRINE BLANCRE. Procellaria alba, Lath. Parties supérieures d’un brun noirâtre; devant du cou noir, avec une lache blanchâtre sur la gorge; poitrine el ventre blancs; tectrices caudales inférieures variées de cendré et de blanc; bec noir et crochu; pieds d’un brun noirâtre, avec l’ongle du doigt postérieur en- roulé. Taille, quinze pouces. Des mers Australes. PÉTREL-PUFFIN A BEC BLEUATRE. Procellaria Paci- fica, Lath. Parties supérieures noires, les inférieures noirâtres,; bec d'un gris bleuâtre, très-courbé à sa pointe; pieds jaunâtres, tachetés de brun. Taille, vingt et un pouces. De la mer Pacifique. PÊÉTREL-PUFFIN À BEC GRÈLE. Procellaria tenuiros- tris, Temm. Face, joues, côtés du cou et parties supé- rieures d’un brun fuligineux; menton blanc; parties inférieures d'un blanc grisàtre ou brunâtre; bec grêle, brun, marqué en dessus de noir; pieds brunâtres. Taille, douze pouces. Des mers du Japon. PÊTREL-PUFFIN A BEC JAUNE. Procellaria chloro- rhyncha. Plumage d’un brun fuligineux, avec les ailes et la queue d’un noir mat; bec jaune, avec la pointe noire ; pieds d’un jaune orangé: Taille, onze pouces. Des mers Océaniques. PÊÉTREL-PUFFIN Du BRÉSIL. Procellaria Brasiliana, Lath. Plumage d’un brun noirâtre; deux taches jaunàâ- tres sur le devant du cou; bec blanchâtre; pieds bruns. Taille, vingt-sept pouces. Océan méridional. PÊTREL-PUFFIN BRUN. Procellaria œæquinoctialis, Lath. Tout le plumage d’un brun noirâtre; bec jaunà- tre, Lerminé de noir; pieds bruns. Taille, vingt-deux pouces. Océan méridional. C’est problablement le Puf- fin adulte. PÈTREL-PUFFIN CENDRÉ. Procellaria Pufjinus, Lath., Buff., pl. enlum. 962. Parties supérieures d’un gris brunâtre; têle et dessus du cou grisâtres ; rémiges et rectrices noires; tectrices alaires bordées de gris clair; parties inférieures blanches; bec jaune, terminé de noir; pieds bruns. Taille, quinze pouces. Océan. PÉT PÉTREL- PUFFIN CENDRILLARD. Procellaria cinera- rius, Temm. Parties supérieures cendrées, d’une teinte plus foncée vers le dos et la queue qui est noire en dessus; parties inférieures blanches; bec noir, jau- nâtre à sa base; pieds bleuâtres, avec la membrane jaune. Taille, dix-neuf pouces. Des mers de l'Australie. PÉTREL-PUFFIN FULIGINEUX. Procellaria leucorhoa, Vieill. Plumage d'un brun noirâtre; rémiges et rec- trices noires; grandes lectrices alaires frangées de gris; lectrices caudales supérieures blanches; queue fourchue. Taille, sept pouces et demi. Océan. PÉTREL-PUFFIN GRIS-BLANC. Ÿ’. PÉTREL FULMAR. PÉTREL-PUFFIN LEUCOMÈLE. Procellaria leucomelas, Temm., Ois. color., pl. 587. Parties supérieures d’un brun noirâtre, avec le bord des plumes d’un gris bru- nâtre; parties inférieures d’un blanc jaunâtre ou rosé; face, joues, sommet de la tête et occiput, grisâtres, grivelés de noir; bec plus long que la tête, très-crochu et d’un gris bleuâtre; pieds jaunes. Taille, quinze pouces. Des mers du Japon. PÊTREL - PurFIN Manks. Procellaria Anglorum, Temm. Parties supérieures d’un noir lustré; côtés du cou variés de taches lunulées noires et blanches; par- ties inférieures blanches; bec brun; pieds noirs; mem- branes jaunâtres. Taille, treize pouces. Océan. PÊTREL-PurFFiN oBscuR. Procellaria obscura, Vieill. Parties supérieures d’un noir presque velouté; côlés du cou variés de taches lunulées noires et blanchâtres; parties inférieures blanches ; bec d’un brun noirâtre; pieds d’un brun rougeâtre, avec les membranes jaunes. Taille, dix pouces. Océàn et Méditerranée. PÉTREL - PUFFIN DE PENNANT. #7. PÉTREL- PUFFIN Manxs. PÊTREL - PUFFIN SEMBLABLE. Pufjinus assimilis, Gould. Parties supérieures d’un brun fuligineux; côtés de la face, gorge et parties inférieures blancs; bec d'un gris brunâtre ; pieds d’un jaune verdâtre, avec la palmure orangée. Taille, onze pouces. Australie. PÉTREL A QUEUE FOURCHUE. Procellaria furcata. Parties supérieures d’un gris argentin foncé; front et sommet de la tête mélangés de brun; poignet noir inté- rieurement; rémiges d’un gris noirâtre, de même que les tectrices caudales ; rectrices noirâtres, les exté- rieures bordées de blanc, les intermédiaires plus cour- tes; parties inférieures blanchâtres; abdomen blanc; bec noir, très-courbé à la pointe; pieds noirâtres. Mers Boréales voisines du pôle. PÊTREL DE SAINT-K1LDA. PV. PÉTREL FULMAR. PÊTREL SOYEUx. Procellaria sericea. Le Diablotin, l’'Herminier. Dessus de la tête, dos, dessus des ailes, extrémité de la queue d’un brun noirâtre ; cou, dessus du croupion, front, gorge, poitrine, abdomen, tectrices alaires el caudales inférieures d’un blanc soyeux;extré- mité des tectrices alaires supérieures d’un brun clair; bec noirâtre; pieds noirs, tachetés de blanc; ongles bruns; iris brun. Taille, treize pouces. De la Guade- loupe. PÊTREL TACHETÉ. //. PÉTREL DAMIER. PÉTREL DE TEMPÊTE. Procellaria pelagica , L. Par- lies supérieures d’un noir mat, avec une large bande transversale blanche, sur le croupion; scapulaires el PÉT 487 moyennes rémiges terminées de blanchâtre; grandes rémiges et rectrices noires, de même que le bec et les pieds. Taille, cinq pouces et demi. Océan. Les jeunes ont le noir moins décidé. PÊTREL be Wicson. Procellaria W'ilsonii, Ch. Bo- nap.; Procellaria pelagica, Wils. Plumage d’un brun noirâtre, tirant sur le fuligineux; rémiges el rectrices noires; tectrices caudales supérieures el inférieures blanches; petites tectrices alaires marquées d’un point blanchâtre; bec et pieds noirs; une grande tache jaune sur les membranes digitales. Taille, huit pouces. Océan septentrional. PÈTREL YELKOUAN. Procellaria Yelkouan, Acerbi, Bibl. ital., no 160, p. 294. Parties supérieures d’un brun velouté, un peu plus clair sur le cou et le dos; parties inférieures blanches ; bec d’un brun verdâtre; mandibule inférieure munie d’une sorte de fourreau blanchâtre, qui la couvre depuis la base jusque près de l'extrémité; narines ovales, un peu proéminentes et bien distinctes; jambes, membranes et doigts blancs en dessus, lisérés de noir extérieurement et en dessous. Taille, dix pouces. Celle espèce habite les bords de l’Hellespont, sur les îles des Princes, vis-à-vis Constan- tinople. Elle vole presque constamment. PÉTRICOLE. Petricola. conca. La plupart des Co- quilles que Lamarck a fait entrer dans son genre Pétri- cole et dans les Vénérupes, élaient rangées par ses prédécesseurs dans le genre Vénus. La singulière pro- priété qu'on leur avait reconnue, leur avait fait donner les noms de Venus rupestris, Venus lithophaga, Venus lapicida, elc., qui indiquent leur manière de vivre à l’intérieur des pierres, où elles se creusent des loges. Lamarck (Syst. des Anim. sans vert., 1801) sé- para le premier ces Coquilles des Vénus, et en forma le genre qui nous occupe; mais il y comprenait encore les Vénérupes qu’il en sépara depuis ( Extr. d’un cours de Zool., 1811). Il adopta en même temps les genres Ru- pellaire etRupicolle, proposés par Fleuriau de Bellevue, sur des caractères de peu de valeur; ce qui l’obligea, dans son grand ouvrage, à réunir ces deux genres; mais il conserva les Vénérupes, quoique celles-ci ne soient pas, par rapport aux Pétricoles, ce qu’étaient les Rupellaires par rapport au même genre, leur sépa- ralion ayant été faite d’après les charnières, qui sont très-variables dans les espèces, et offrent conséquem- ment des caractères peu solides aux genres; et cela est si vrai, que lelle espèce pourrait être placée tantôt parmi les Pétricoles el tantôt parmi les Véntrupes. Aussi Cuvier n’a point admis ces distinctions ; il s’est contenté, pour tout cela, d’un seul genre, celuides Pétri- coles, qu’il a placé parmi les Vénus. Peut-être aurait:il fallu faire un genre des Vénérupes; car si l’organisa- tion de l'animal se rapproche des Vénus, la propriété dont il jouit, et surtout la disposition de la charnière et la forme générale des coquilles, semblent autori- ser cette séparation; d’un autre côté, le bâillement des valves, la grandeur des syphons, paraissent rap- procher les Vénérupes des Solénacés et des Myaires, comine c’est l'opinion de Lamarck. Férussac, dans ses Tableaux systématiques, a pris un terme moyen; il a placé les Lithophages, dont les Pétricotes font partie, 183 P ÉUT après les Vénus et avant les Mactracées, qui suivent immédiatement. Blainville, Traité de Malacologie, n’admet pas ce genre. Il le confond avec les Vénérupes, dont il forme une petite section. Par cet arrangement, les Pétricoles se trouvent fort rapprochées des Vénus; ce qui s'accorde assez bien avec l’opinion de Cuvier. Latreille n’a adopté aucune des opinions que nous avons rapportées. Il admet le genre Véntrupe de La- marck pour le rapprocher des Vénus, et le genre Pé- tricole, pour le placer dans la famille des Tellinides, avec les Saxicaves et les Pétrifores (7. ces mots). Lamarck a donné à ce genre les caractères suivants : coquille bivalve, subtrigone, transverse, inéquilaté- rale, à côté postérieur arrondi, l’antérieur atténué, un peu bâillant; charnière ayant deux dents sur chaque valve ou sur une seule. Les Pétricoles sont des coquilles en général d’une petite taille, qui ont pour habitude de vivre dans les pierres qu’elles percent à la manière des autres Litho- phages; elles s’y enfoncent plus ou moins, et choisis- sent les Calcaires tendres de préférence à ceux qui ont une plus grande dureté; elles ne vivent pas non plus à une grande profondeur dans la mer; c’est dans les ro- chers, non loin des côtes, et quelquefois dans les pierres roulées qu’il faut les chercher. On en trouve de fossiles dans plusieurs localités, aux environs de Paris et en Italie. Si le Petricola ochroleuca reste dans ce genre, on devra noter que son analogue fossile appartient aux faluns de la Touraine. PÉTRICOLE LAMELLEUSE. Pelricola lamellosa, Lamk., Anim. sans vert., {. v, p.505, n° 1. Coquille ovale, tri- gone, oblique, couverte de lames transverses droites et légèrement réfléchies; l'intervalle qui les sépare est très-finement strié. Cetle espèce se trouve dans la Mé- diterranée, sur les côtes de Corse, à Saint-Florent, dans les pierres et le bois pourri. PÉTRIFICATION. Géo. Ce mot signifie, dans son acception rigoureuse, un corps changé en pierre ou devenu pierre, et cette définition sépare facilement les corps pétrifiés des fossiles, qui sont les restes de corps organisés enfouis et conservés eux-mêmes dans le sein de la terré. La manière dont s'opère la Pétrification d’un corps, explique encore la différence qu’il offre avec un autre fossile. Les corps pétrifiés se rencontrent de préférence dans les anciens lerrains. Ces corps, après y avoir été empâtés el exactement moulés, selon la finesse de la pâte, ont été dissous et ont laissé entre le moule intérieur et le moule extérieur, un espace qui a élé remplacé par une matière étrangère, inorganique, qui n’a plus aucune trace de l’organisation du corps qu'elle représente. Ce qui prouve que le corps a été dis- sous et remplacé par une matière étrangère, c’est que celte matière moulée prend tous les accidents du moule; accidents tout à fait étrangers à l’organisation. Ainsi, une coquille turriculée n’a pas été entièrement remplie intérieurement ; ses premiers tours de spire sont restés vides au moment de la solidification de la couche; lors- que ensuite cette coquille s'est dissoute, ces derniers tours ont disparu et ont laissé un grand espace entre le moule extérieur et le moule tronqué de l'intérieur ; eh bien, cet espace tout entier s’est rempli de la matière PÉT étrangère, de sorte que la coquille dans cet endroit n’a conservé aucune (race d'organisation intérieure. La matière étrangère qui remplace les corps organi- sés empreints ou moulés dans les couches de la terre, est de diverse nature; le plus souvent elle est calcaire, d’autres fois siliceuse, et rarement de substances mé- {alliques. Il y-a quelques Pétrifications dans lesquelles les corps organisés ne semblent pas avoir subi les changements dont il vient d’être question. Il paraît pro- bable que la matière calcaire dont ils sont toujours formés, n’a éprouvé qu’un arrangement moléculaire nouveau, ou peut-être que la matière organique a été imprégnée d’une quantité de matière calcaire assez grande pour entraîner la cristallisation de la masse. Ce qui donne quelque certitude à cette opinion, c’est que la même disposition se rencontre seulement dans les Bélemnites et les Oursins, dans quelque lieu ou dans quelque terrain où on les observe. Il a donc fallu que la matière organique fit sentir son influence sur l’ar- rangement nouveau des molécules. Les végétaux en grandes masses ont un mode parti- culier de Pétrification ou plutôt de conservation au sein de la terre. Il se forme de nouvelles combinaisons chimiques dans les principes constituants des végé- taux, qui par cela perdent leurs formes et apparaissent sous l’aspect de masses inorganiques. On trouve sou- vent cependant des végétaux pétrifiés.]ls sont plus sou- vent changés en Silex qu'en toute autre chose. Les bois pétrifiés calcaires sont très-rares; mais dans tous les cas, ils sont généralement assez bien conservés quant à leur organisation, pour qu’on puisse distinguer les Monocotylédons et les Dicotylédons. Dans ceux qui appartiennent à cette dernière classe, il est fort diffi- cile, pour ne pas dire impossible de les rapporter à cer- {ains genres ou à certaines familles. Il n’en est pas de même des Monocotylédons, qui, dans leurs genres, offrant une structure particulière, peuvent assez faci- lement se reconnaître. Il est assez difficile d'expliquer comment, dans les végélaux, des matières putrescibles se changent en une substance aussi peu soluble et aussi peu destructible que le Silex. Ce changement doit pa- raître d'autant plus étonnant, qu’il ne peut se faire que peu à peu, molécule à molécule, puisque toute l’organi- sation ligneuse est parfaitement conservée. PÉTRIFORE. Petrifora. moic. Genre que Latreille, dans ses Familles naturelles du Règne Animal, p. 219, a démembré des Vénérupes de Lamarck. PÉTRILITE. min. Nom donné par Kirwan à une espèce minérale, qui paraît se rapporter au Feldspath cubique, de Karsten. PÉTROBIE. Petrobius. 1ns. Coléoptères hétéromè- res; genre de la famille des Mélasomes, tribu des Pédi- nites, proposé par Brullé, pour des insectes qui diffè- rent des Blaps par leurs antennes composées d’artieles plus courts, presque carrés, dont les trois avant-der- niers sont élargis, le dernier à peine plus long quele précédent ; les palpes moins élargies; le menton en carré transversal ; le crochet terminal des mâchoires bifide; le corps court, large, convexe; le corselet plus large que long; les jambes antérieures terminées par un appendice conique, fort, large et arrondi à l’extré- PÉT milé; écusson plus grand et plus large que dans les véritables Blaps. PÉTROBIE SPINIMANE. Petrobius spinimanus, Brul.; Blaps spinimana, Dej.; T'enebrio spinimanus, Pal- . las. Il est noir; le corselet est très-grand, arrondi, fine- ment ponctué; les élytres sontun peu rugueuses. Taille, six lignes. Europe. PÉTROBIER. Petrobium. Bot. Robert Brown, dans ses Observations sur la famille des Composées ( 7rans. Soc. Linn., vol. x11, p. 115), a proposé ce nom géné- rique pour distinguer une plante que Forster avait d’a- bord décrite sous celui de Lazmannia,mais que plus tard (Coma. Gotting., (. 1x, p. 66), abandonnant lui- même sa désignation générique, il nomma Spilanthus arboreus. Roxburgh, dans le Catalogue des Plantes de Sainte-Hélène, publié en 1815, lui avait donné le nom de Bidens arborea; peut-être aussi le Spilanthus tetrandrus du même auteur est-il un second syno- nyme de celle plante. Robert Brown, considérant sans doute le nom de Laxmannia comme non avenu, puis- qu’il était inconnu de la plupart des botanistes, el que le genre auquel il était appliqué avail été mal caracté- risé par Forster, transporta ce nom à un genre de la famille des Asphodélées. 7°. LAXMANNIE. Le genre Pe- trobium offre les caractères suivants, d’après la des- eription donnée par l’auteur : Plante dioïque. La cala- thide mâle composée de fleurs régulières, disposées en forme de rayons. L’involucre est oblong, formé de folioles presque sur deux rangs, les extérieures moins nombreuses et plus courtes. Le réceptacle est légère- ment plan, garni de paillettes semblables aux folioles de l’involucre. Les corolles ontle Lube arqué en dehors, et le limbe quadrifide. Il y a, dans chaque fleur, quatre ‘ étamines à anthères exsertes el pourvues au sommet d’appendices très-courts et aigus; un style à deux bran- ches stigmatliques, aiguës, légèrement hispides ; des ovaires à demi avortés, portant un nectaire et une aigrelte analogue à celle des ovaires de la calathide femelle. Celle-ci se compose de fleurs dont les diverses parties sont à peu près comme celles des fleurs de la calathide mâle, à l'exception que l'avortement à porté sur les étamines dont il ne reste que des anthères sté- riles, sagittées, distinctes. Les styles offrent des bran- ches stigmatiques, aiguës el recourbées. Les ovaires sont comprimés parallèlement et anguleux, surmontés d’une aigrelle composée de deux ou trois arêles per- sistantes, denticulées par devant, correspondantes aux deux ou trois angles de l'ovaire. R. Brown a depuis observé que chacune des anthères mâles était séparée en deux par un vestige de cloison longitudinale, obser- vation qui confirme l’assertion de Cassini sur la struc- ture des anthères de Synanthérées, qu’il avait con- jecturée d’après l’analogie de cette famille avec les Campanulacées, Lobéliacées, Dipsacées et autres fa- milles voisines. Ce dernier auteur place le genre Petro- bium dans la tribu des Hélianthées, et, avec doute, dans la section des Hélianthées-Coréopsidées. PÉTROBIER DE ForsTER. Pefrobium Forsteri, Cas- sini, Laxmannia et Spilanthus arboreus, G. Forst., loc. cil.; Petrobium, R. Brown, loc. cit.; Bidens arborea et Spilanthus tetrandrus ? Roxburgh, loc. PRÉ -T 189 cit. C'est un arbre à feuilles opposées, indivises, et à panicules (erminales, divergentes et dichotomes. Il croit à l’île de Sainte-Hélène. PÉTROCALLIDE. Petrocallis. por. Genrede la famille des Crucifères et de la Tétradynamie siliculeuse, L., établi par R. Brown (in Hort. Kew., éd. 2, vol. 1v, p. 95) et adopté par De Candolle ( Syst. nat. Veget., 9, p. 550) qui l’a ainsi caractérisé : calice à sépales égaux à la base; pétales entiers; filets des élamines dépourvus de dents; style (rès-court; silicule ovale, à valves un peu planes et marquées d’une nervure sur leur milieu; à loges dispermes, séparées par une cloison membra- neuse ; cordons ombilicaux adnés à la cloison; graines non bordées, à cotylédons ovales, obliquement accom- bants, c’est-à-dire que leur position relativement à Ja radicule est douteuse, et presque intermédiaire entre celle des cotylédons incombants et celle des cotylédons accombants. C’est par celle dernière note caractéris- tique, qui a été vérifiée par J. Gay (Ann. des Seiences nalur., t. vit, p. 591), el surtout par les cordons ombi- licaux adnés à la cloison, que le genre Petrocallis dif- fère du Draba, avec lequel il était confondu. Il ne renferme qu’une seule espèce : Petrocallis pyrenaica, Brown et De Cand., loc. cit.; Draba Pyrenaica, L.; Jacq., Austr., tab. 228; Allioni, Flor. Pedem., tab. 8, fig. 1. Elle croit sur les rochers et dans les localités pierreuses des montagnes de l'Europe australe, entre mille quatre cents el trois mille quatre cents mètres de hauteur absolue, notamment dans les Pyrénées, les Alpes de Provence, de Dauphiné, de Piémont, de Suisse, d'Autriche, de Carniole et de Transylvanie. C’est une petite herbe en gazon, dont le port ressemble à celui de certains Saxifrages et Androsacés alpins. Ses tiges sont très-rameuses, nues et grêles dans leur partie inférieure qui s’allonge entre les fissures des rochers ou parmi les rocailles. Les feuilles roides, ciliées, cunéiformes, trifides au sommet, sont rassemblées au sommet des rameaux. Les fleurs, de couleur rose, sont peu nombreuses, disposées en grappes courtes ou en petits corymbes. PÉTROCARYI. Petrocarvi. not. Genre de la famille des Ombellifères, institué par Tausch, pour une plante qu'il a séparée du genre Æthamantha de Linné, et qu'il a caractérisée génériquement ainsi qu'il suit : limbe du calice décidu, à cinq dents; pétales presque en cœur, avec la découpure infléchie; fruit oblong, comprimé par le côté, couvert d’un léger duvet; méri- carpes à cinq paires de carènes filiformes, dont les trois intermédiaires rapprochées et les deux latérales margi- nantes; vallécules à une bande; carpophore bifide; se- mence pourvue d’un canal vide, près de la commissure. PéTROCARVI DE CRÈTE. Pefrocarvi Cretensis, Tausch; Athamantha Crelensis, Lin. Ses tiges sont striées, un peu pubescentes, faibles, plus ou moins dressées, hautes de huit à dix pouces, garnies de feuilles légèrement velues, verdâtres, deux ou trois fois ailées, à pinnules planes, (rès-courtes, linéaires et divergentes; l'ombelle universelle est composée de huit à douze rayons un peu longs et pubescents; les folioles de la collerette, dont le nombre varie d’une à six, sont membraneuses et blan- châtres en leurs bords; les semences sont oblongues et 90 PÉME velues. On la trouve sur les montagnes du midi de l'Eu- rope. PETROCARYA. 8or. Dans Schreber, ce mot est donné comme synonyme de Parinarium. V. PARINAIRE. PÉTROCINECLA. o1s. Le sous-genre introduil sous ce nom par Vigors, dansie genre Merle,comprend les espè- ces qui, comme le T'urdus cyaneus, ont le bec allon- gé, comprimé, peu élevé et légèrement fléchi; les ailes échancrées, la queue médiocre et un peu échancrée. PETRODROMA. o1s. Synonyme de Picchion, genre dans lequel Vieillot à réuni indistinctement des Grim- pereaux, des Philédons et d’autres Anisodactyles de genres différents. PÉTROGETON. 8or. Nom donné par Ecklon à l’une des divisions du genre Crassula. PÉTROGLOSSES. pois. ross. L'un des synonymes de Glossopètres. F. ce mot. PÉTROIQUE. Petroica. o1s.Genre de l’ordre des Gra- nivores, famille des Fringillaires, institué par Swain- son pour quelques espèces de l'Australie, qui lui‘ont paru différer suffisamment des Gros-Becs pour en for- mer un groupe distinct, dont les principaux caractères seraient : bec court, plus haut que long, presque coni- que et faiblement bordé; ailes assez courtes, dont les deuxième, troisième et quatrième rémiges dépassant les autres, sont presque d’égale longueur entre elles; rectrices égales. PÉTROÏQUE MODESTE, Petroica modesta, Gould. Som- met de la tête et parties supérieures d’un roux brunâ- tre ; tour du bec blanc, faiblement nuancé de brunâtre; poitrine et milieu du ventre blancs, lavés de rouge; les deux rectrices intermédiaires brunes, les autres brunes à la base, puis blanches, avec une bande noirâtre et enfin terminées intérieurement de fauve pâle; bec et pieds noirâtres. Taille, cinq pouces. Nouvelle-Hollande. PÉTROÏIQUE ROSÉE. Pelroica rosea, Gould. Parties su- périeures et gorge cendrées; front traversé par une bande étroite et blanche; poitrine rose; ahdomen et cris- sum blancs; les six rectrices intermédiaires enlière- ment noirâtres, les autres terminées de blanc; bec et pieds d'un cendré fort obscur. Taille, quatre pouces et demi. La femelle est un peu plus forte, et chez elle la bande frontale est jaune ; il y a deux bandes de cette couleur sur les tectrices alaires secondaires; les rec- trices sont brunes. Trouvé par les chasseurs, aux en- virons de Liverpool. PÉTROÏQUE TRÈS-BELLE. Petroica pulchella, Gould. Son plumage est noir; front el taches humérales d'un blanc pur; poitrine et abdomen rouges; bec et pieds bruns. Taille, cinq pouces. De l’île de Norfolk. PÉTROÏQUE A VENTRE ROUGE. Petroica Phænicura, Gould. Parties supérieures, front et barbes externes des troisièmes rémiges d’un gris fuligineux, tacheté de blanc; premières rémiges et rectrices intermédiaires d’un gris brunâtre; rectrices latérales bordées exté- rieurement de brun; parties inférieures d’un rouge vif; tectrices anales blanches; bec et pieds noirs. Taille, cinq pouces. Nouvelle-Hollande. PÉTROLE. Petroleum. min. V. BITUME LIQUIDE. PÉTROMARULE. Petromarula. Bot. Genre de la fa- mille des Campanulées, et de la Pentandrie Monogynie. PÉT Du démembrement du genre Phyteuma, Persoon a formé le genre Pelromarula, qui a étéadoplé par Alph. De Candolle, dans sa Monographie des Campanulacées. Ce dernier nom, dérivé de xerp«, pierre, et papoy, herbe, avait été donné par Belli, ancien médecin crétois, au Phyteuma pinnatum, qui croît en abondance sur les rochers de l’île de Candie; et Clusius, de même que les deux Bauhin et d’autres botanistes contemporains, l'ont employé pour désigner la même plante. Il était donc assez nalurel que puisqu'il fallait établir un nouveau genre, on lui appliquât le nom qu'avait porté autre- fois l’espèce principale, et qui en devenait le Lype. PÉTROMARULE AILÉE. Pretromarula pinnata, Pers.; Phyleuma pinnatum, Lin. Celte plante remarquable se trouve dans l'archipel; elle croît également sur le mont Baldo en Italie, et sur toute la côte rocailleuse de la Dalmatie. Elle fut cultivée en Europe à plu- sieurs époques ; en 1655 elle faisait partie de la collec- tion de plantes vivantes du docteur Veslingius, et a reparu depuis dans d’autres collections; mais les diffi- cultés que présente sa culture, dans les climats humi- des, l'ont toujours tenue fort rare. Elle fleurit en août et septembre. Ses tiges sont glabres, striées, rameuses, garnies de feuilles alternes, ailes avec impaire, à folioles profondément dentées, lancéolées, obliques, la foliole terminale est plus grande, ovale, incisée et dentée en ses bords. Les fleurs sont grandes, éparses, alternes, mais dont l’ensemble forme, à l'extrémité des tiges, une sorte de corymbe en cime. Le calice est monophylle, partagé en cinq divisions: aiguës. La co- rolle est monopétale, d’un blanc bleuâtre, à tube court, à limbe profondément divisé en cinq lobes linéaires, aigus. Les cinq élamines ont leurs tilaments beaucoup plus courts que la corolle, élargis à la base; l'ovaire est inférieur, globuleux, surmonté d’un style cylin- drique,terminé par unstigmate en tête. Le fruitconsiste en une capsule arrondie, couronnée par le calice, à trois loges, s’ouvrant de chaque côté par un trou, et con- tenant des semences petites, nombreuses el sphériques. PETROMELES. por. Le genre établi sous ce nom par Jacquin, a été réuni au genre Amélanchier. /. ce mot. PÉTROMYZIDES. pois. Risso, dans son Histoire des Poissons du golfe de Nice, nomme ainsi la première famille qu’il établit dans l'ordre premier des Chondrop- térygiens à branchies fixes. Elle répond au genre Pé- tromyzon des auteurs, et est caractérisée de la sorte dans l’auteur italien : corps cylindrique, anguilliforme; la bouche circulaire, bordée par un anneau formé par les mâchoires soudées l’une à l’autre, avec des tuber- cules aux dents labiales dans son fond, el des nageoires sans rayons. PÉTROMYZON. Petromyzon. vois. Genre de la fa- mille des Cyclostomes (7. ce mot), dans l’ordre des Chondroptérygiens à branchies fixes. Le nom par lequel on le désigne fut employé par les ichthyologistes bien avant Linné, et vient de ce que les Poissons qui le por- tent semblent sucer les pierres par la manière dont ils s’y accrochent au moyen de la ventouse que peut for- mer leur ouverture buccale. Les Pétromyzons se recon- naissent, dit Cuvier, aux sept ouvertures branchiales qu’elles ont de chaque côté. La peau se relève au-dessus PÉT et au-dessous de la queue en une crête longiludi- nale, qui tient lieu de nageoiïire, mais où les rayons ne s’aperçoivent que comme des fibres à peine sensibles. Elles ont, comme les autres Cyclostomes, sur la têle, un petil trou qu’on avait regardé comme un évent, mais qui communique à une cavité dont aucun rappert avec les organes respiratoires n’est véritablement dé- montré. Duméril pense que c'est une sorte d’éprou- velle, par laquelle l'animal distingue quelle est la na- ture de l’eau où il nage. PÉéTROMYZON LAMPROIE. Petromyzon marinus, L.; Gmel., Syst. Nat., 12, t. 1, p. 1515; Bloch, pi. 87; Lacép., Pois., t. 1, pl. 1, fig. 1 (médiocre); la Marbrée, Encyclop., Pois., pl. 1, fig. 1 (bonne). Cette espèce, la plus répandue, semble se plaire sur les rivages de l'hé- misphère boréal, de la zone temptrée. On la trouve dans la Méditerranée, mais seulement dans les parties occidentales depuis l'Italie, puisqu'elle ne parait pas exister en Grèce. Les côtes d’Espagne, de France, d’An- gleterre, el jusqu’à celles de Norwége, la produisent; elle se retrouve au Japon, on dit même sur les côtes de l'Amérique. La Lamproie atteint d'un à trois pieds; ses allures sont celles des Serpents, et sa souplesse est extrême. Sa peau est fort visqueuse, et sa chair un mets exquis. Le squelette présente cette singularité, que selon les saisons, il offre plus ou moins de consistance; quand la Lamproie commence à remonter dans l’em- bouchure des fleuves, il est gélatineux ou à peine visi- ble, ce n’est pas même un cartilage; plus lard il s’épais- sit, devient opaque, et_l’on dirait alors un tube de corne mouillée, opaline, mais toujours très-flexible ; c’esi alors ce que le vulgaire appelle la corde qui, dans l'animal, occupe un espace perdu pour la bonne chère; aussi dans les pays où l'on fait de ce Poisson le cas qu'il mérite, les cuisiniers disent que la Lamproie est cordée pour exprimer que le squelette cartilagineux s’est durei, ce qui arrive à la fin de la saison. La - chair est alors sensiblement moins délicate. PÉTROMYZON FLUVIATILE. Petromyzon fluviatilis,L.; Gmel., loc. cit., 1514; Bloch, pl. 78, fig. 1; le Prycka, Encyclop., Pois., pl. 1, fig. 2. Sa tête est d’un noir verdâtre, passant au bleu d’acier sur le dos qui est on- dulé par de petites bandes transversales noires; les na- geoires sont d’un violet assez sombre; les parties infé- rieures sont d’un gris blanchâtre, argenté. La Lamproie fluviatile, beaucoup plus petite que la précédente, se trouve dans les eaux douces; elle abonde surtout dans les lacset dans les rivières du Nord, principalement vers l'embouchure de ceux-ci. On en prépare la chair dans la saumure ou de diverses façons pour la conserver, et on la sert sur presque toutes les tables d'Allemagne. PÉTRomyzoN LamproYon.Lac., Pois., L. 1, pl. 2, fig. 1; Petromyzon branchialis, Gmel., loc. cit., p. 1515; Bloch, pl. 86, fig. 2; la Branchiale, Encyclop., Pois., pl. 1, fig. 5. Cette espèce, qui se tient dans les riviè- res, el qui descend même quelquefois dans les grands fleuves, est encore plus petite que la précédente. Ron- delet l'avait anciennement mentionnée sous le nom de Lamprillon. Quoique sa chair soit savoureuse, les pê- cheurs n’en prennent guère que pour faire des appâts de pêche. DRE, T 491 PÉTROMYZON DE PLANER. Lacép., {. 1. pl. 3, fig. 1; Encyclop., Pois., pl. 1, fig. 4; Petromyzon Planeri, Gmel., loc. cit., p. 1516. C’est la plus petite espèce du genre; elle a été découverte, vers la fin du dernier siècle, par le professeur Planer, dans les environs d'Er- furt, cité de Thuringe, où les moindres ruisseaux pro- duisent ce petit Poisson. Cuvier pense que les Pétro- myzons Sucet, Septeuil et noir de Lacépède (Pois., t. 11, pl.1,fig.5,ett.1v, pl. 15, fig. 1 et 2) ne sont que des variétés de celui-ci. PÉTRON. por. L'un des noms vulgaires du Gené- vrier commun. PETRONA. BoT. (Champignons.) Adanson à donné ce nom à un genre de Champignons auquel il rapporte le Lithordemomyces de Battara, pl. 24, fig. 8. Fries rapporle ce genre aux Agarics, landis qu’il cile la figure de Battara sous le genre Cantharellus. D'après la figure imparfaite et la description incomplète de Baltara, sur lesquelles Adanson parail avoir fondé son genre, on pourrait présumer que ce n’est qu’un cha- peau d’Agarie détaché, et qui se serait agglutiné par sa surface supérieure sur une pierre à laquelle il serait resté adhérent en se desséchant. Ce que Battara dit de la nature demi-vitreuse de la pierre, ne paraît pas indi- quer un sol propre au développement d’un Champi- gnon, et ne convient pas à l'hypothèse de Paulet, qui pense que Battara a pris un Polypier pour un Cham- pignon. PÉTRONELLE ou PÉTRONILLE. 1ns. genre Calobate. /. ce mot. PÉTROPHILE. Petrophila. Bot. Genre de la famille des Protéacées, et de la Tétrandrie Monogynie, L., établi par R. Brown (Z'ransact. of Linn. Soc., vol. 10, p. 67), qui l’a ainsi caractérisé : calice quadrifide, en- tièrement caduc; style persistant par sa base; stig- mate fusiforme, aminci au sommet; point d’écailles hypogynes; strobile ové; noix lenticulaire, chevelue d’un côté, ou samare barbue à la base. Salisbury avait confondu les espèces de ce genre dans celui qu’il nom- mait Alylus et qui se composait de plusieurs Protea de la Nouvelle-Hollande; mais R. Brown a cru devoir admettre un nom qui ne fût pas formé d’après des caractères sujets à de nombreuses exceptions. Les Pé- trophiles sont des arbrisseaux roides, qui croissent dans les localités pierreuses de la Nouvelle-Hollande. Leurs feuilles sont glabres, de formes très-variables, filiformes ou planes, indivises, lobées ou pinnatifides, quelquefois même héléromorphes sur le même arbris- seau. Les fleurs forment des cônes ou chatons oblongs, terminaux et axillaires, quelquefois agrégés. R. Brown a décrit dix espèces de Pétrophiles, qu’il a Espèce du ‘ distribuées en quatre sections. La première offre les caractères suivant(s : stigmate articulé; l’article infé- rieur, anguleux, glabre ; le supérieur cotonneux. Noix lenticulaire, comprimée, ornée de longs poils à l’inté- rieur et sur les bords. Feuilles filiformes, indivises. Cette section ne comprend que trois espèces: Petro- phila teretifolia, Petrophila filifolia et Petrophila acicularis. Elles croissent à la Terre de Lewin, sur la côte australe de la Nouvelle-Hollande. La seconde seclion-est ainsi caractérisée : stigmale inarticulé, légè- 4992 P EI rement hispide; noix lenticulaire, comprimée, garnie de longs poils soyeux sur les bords et en dedans. Stro- bile à écailles distinctes. Feuilles filiformes, bipinna- tifides. Les quatre espèces suivantes constituent cette section : 1° Petrophila rigida; 2% Petrophila pul- chella, ou Protea pulchella, Schrad., Sert. Hanov., 9, p. 15, tab. 7, Cavanilles, Zcon., 6, p. 55, (ab. 550. Le Protea dichotoma de Cavanilles, loc. cit., tab. 551, est un second synonyme de la même plante. 5° Petro- phila fastigiata ; 4° Petrophila pedunculata, R. Br.; Guil., Icon. lithograph., (ab. 18. Toutes ces espèces croissent sur la côte australe de la Nouvelle-Hollande, principalement aux environs du port Jackson. La troisième section se distingue par le strobile de ses fleurs composé d’écailles soudées entre elles ; par son fruit qui est une samare foliacée, élargie; par son stigmate inarticulé, légèrement hispide ; enfin par ses feuilles planes, bipinnatifides. Cette section ne renferme qu'une seule espèce remarquable par la diversité des formes de son feuillage, et nommée à cause de cela Petrophila diversifolia. Elle croît sur les collines de la Terre de Lewin, à la côte australe de la Nouvelle- Hollande. Enfin la quatrième section offre un strobile à écail- les distinctes, une samare planiuscule, et des feuilles planes, trifides. Elle se compose de deux espèces ori- ginaires des mêmes localités que la précédente. Ce sont les Petrophila squammata et trifida. PÉTROPHILE. Bor. Bridel propose ce nom pour dési- gner en français le genre Andræa. V, ce mot. PÉTROSCIRTE. Petroscirtes. pois. Genre d'Acan- thoptérygiens, de la famille des Gobioïdes et voisin du genre Blennius, que Ruppel a établi dans la partie de l'histoire naturelle, publiée avec son voyage en Nubie, etc. Les caractères du genre nouveau sont: de petites dents sétacées; ouverture branchiale très- petite, placée au dessus des nageoires pectorales; na- geoire dorsale unique, à rayons flexibles mais non articulés; nageoires ventrales à trois rayons; peau glabre. On ne connaît de ce genre qu’une seule es- pèce qu'il a nommée Petroscirtes mitratus; elle se fait remarquer par l’agilité avec laquelle on la voil sauter entre les rochers. PÉTROSELIN. Petroselinum. 80T. Genre de la fa- mille des Ombellifères, institué par Hoffman dans sa monographie de cette famille, aux dépens des genres Ligusticum et Apium de Linné, avec les caractères suivants : limbe du calice à bords déchirés; pétales presque ronds, recourbés, à peine échancrés; fruit ovale, couronné par un siylopode court et conique, par des styles divergents; il est subdidyme, contracté sur un côté; méricarpes à cinq paires de carènes fili- formes, égales, les latérales marginantes; vallécu- les unirayées; commissure bifide; carpophore bipar- tite; semence gibbo-convexe, avec une face presque plane. PÉTROSELIN CULTIVÉ. Petroselinui sativum,Hoffm.; Apium pelroselinum, Lin. Sa tige est droite et angu- leuse; ses feuilles sont décomposées, à segments infé- ricurs ovalo-cunéiformes, trifido-dentés, les supérieurs sont lancéolés et entiers; involucelles polyphylles, à PET divisions filiformes; fleurs blanches. Du midi et du levant de l'Europe. PETROSELINUM. 8or. Les latins donnaient ce nom au Persil ; il a été admis comme spécifique par Linné. Quelques vieux botanistes l’appliquaient aussi soit à la petite Ciguë (Æthusa Cynapium), soit à l'OEnanthe aquatique (OEnanthe fistulosa, L.). PÉTROSILEX. min. Lesanciensminéralogistes avaient bien reconnu que les taches blanches, qui sont dans les Porphyres, n'étaient que des cristaux de Feldspath ; mais ils se trompèrent sur la nature de la pâle envi- ronnante, qu'ils regardèrent comme siliceuse. De Saus- sure et Faujas furent les premiers à signaler la diffé- rence qu'il y avait, sous le rapport de la fusibilité, entre la base des Porphyres et le Silex. Dolomieu es- saya ensuite de déterminer la nature de cette base, il lui trouva de grands rapports avec le Feldspath, et lui affecta le nom fort impropre de Pétrosilex, déjà employé dans des acceptions différentes par d’autres minéralogistes, tels que Cronstedt, Wallérius, etc. Quel- ques géologues ont cru devoir conserver ce mot pour désigner la base d’une certaine série de Roches feldspa- thiques, base que l’on regarde généralement comme formée de Feldspath compacte, plus ou moins mélangé. Les caractères principaux du Pétrosilex pur sont d’of- frir une texture compacte, fine, avec une cassure écail- leuse ou cireuse, et une certaine translucidité sur les bords; d’être plus dur que l’Acier, fusible en émail blanc ou peu coloré : il en est de diverses couleurs. On distingue, parmi les variétés les plus remarqua- bles : le Pétrosilex agathoïde ou céroïde, dont l’aspect est plus ou moins analogue à celui de lPAgathe, et dont la cassure ressemble à celle de la cire. C’est un des Hornsteins ou Pierres de Corne de la minéralogie allemande; il est translucide, et ses couleurs sont le rouge de chair ou le blanchâtre. Le Pétrosilex jas- poïde : cette variété a l'aspect du Jaspe ; elle est opaque et à cassure conchoïdale. Les Pétrosilex appartiennent aux lerrains primordiaux, où on les rencontre en masses stratifiées, en bancs, en amas et en filons. Brongniart comprend au nombre des variélés du Pé- trosilex, le Klingstein ou Phonolite qu'il nomme Pétro- silex fissile. Cordier rejette celui-ci dans sa tribu des Roches leucostiniques, et ne retient dans celle des Roches pétrosiliceuses que les Roches qui sont à base de Feldspath compacte, non volcanique. 7. RocHEs. PETUM où PETUN. BoT. Noms sous lesquels la Nico- tiane Tabac se répandit en Europe. PETUNCULITES. min. Même chose que Pétonculites, nom sous lequel on désigne les Pétoncles fossiles. PETUNGA. Petunga. Bot. Genre de la famille des Rubiacées, institué par le professeur De Candolle qui lui assigne pour caractères : tube du calice ovale, soudé avec l'ovaire; son limbe est supère, court, persistant et découpé en quatre dents ; corolle supère, infundi- buliforme, avec son tube court, obconique, très-velu à l’orifice : son limbe est quadriparlite; quatre étamines insérées au tube de la corolle; filaments courts; an- thères subexsertes; ovaire infère et biloculaire; style filiforme, velu; stigmate subexserte, bidenté. Le fruit est une baie globuleuse, dépresso-ombiliquée, à deux PÉT loges renfermant chacune de deux à quatre semences squammiformes et pendantes ; embryon dressé dans un albumen cartilagineux; cotylédons linéaires; radicule supère. PerTunGA DE RoxeourG. Petunga Roxburgii, DC; Raudia racemosa, Roxb. C’est un arbuste inerme, droit et glabre. Feuilles opposées, oblongues, linéaires, atténuées aux deux extrémités; stipules longues, acu- minées et décidues; fleurs d’un blanc verdâtre, dis- tiques ou tétrastiques, réunies en épis axillaires, soli- taires ou géminés, simples, multiflores, plus courts que les feuilles, et accompagnées de bractées. De l'Inde. PÉTUNIE. Petunia. Bot. A.-L. Jussieu (Ann. du Muséum, vol. 11, p. 214) a imposé ce nom, tiré de celui de Petun que les Brésiliens donnaient au Tabac, à un genre de la famille des Solanées, et de la Pentan- drie Monogynie, L. Il lui à assigné les caractères sui- vants : calice divisé très-profondément en cinq lobes allongés et élargis, presque en forme de spatule à leur sommet; corolle tubuleuse, rétrécie dans son milieu, évasée par le haut, et à peine divisée en cinq lobes inégaux; étamines au nombre de cinq, inégales, alta- chées au tube de la corolle, en dehors duquel elles ne font point saillie; anthères presque arrondies ; ovaire supérieur, surmonté d’un style grêle et d’un stigmate capité, presque bilobé; capsule entourée à sa base par le fond du calice, s’ouvrant par le haut en deux valves, divisée intérieurement en deux loges parallèles aux valves, portant sur le milieu de chacune de ses faces un grand nombre de graines menues. Ce genre est voisin des Nicotianes, parmi lesquelles plusieurs bota- nistes ont confondu les deux espèces dont il se com- pose. Elles ont pourtant un port particulier déterminé par un mode différent d’inflorescence, leurs fleurs élant solitaires, axillaires et non en épis terminaux, comme celles des Nicotianes; de plus, le calice est, dans les Pélunies, profondément divisé en lobes longs et spatulés; la corolle a son limbe à peine divisé et non régulier, ce qui l’éloigne encore de l’organisalion des fleurs des Nicotianes. PÉTUNIE À FLEUR DE NYCTAGE. Pelunia Nyctagini- flora, Juss., loc. cit., (ab. 47. Elle a une tige velue, des feuilles ovales-allongées, conformées à peu près comme celles de l'Héliotrope. Les fleurs ont une corolle blan- che, tubuleuse, au moins quatre fois plus longue que le calice, et ressemblant assez à la fleur nommée vul- gairementBelle-de-Nuit (Wyctago Jalapa). Cette plante a été trouvée par Commerson à l'embouchure de la Plata, dans l’Amérique méridionale. Elle est aujour- d’hui assez commune dans les jardins de botanique, où on la multiplie facilement de graines. L'autre espèce (Petunia parviflora, Juss., loc. cit.), indigène des mêmes contrées, a des tiges couchées, des feuilles petites, oblongues, analogues à celles des Cé- raistes de nos champs, et des fleurs dont la corolle est très-pelile, débordant à peine le calice. PÉTUNZÉ. min. On désigne sous ce nom, en Chine, de petites masses parallélipèdes, qui sont une espèce de Feldspath quartzeux. On s’en sert dans la fabri- cation de la Porcelaine. 7”. KAoLIN. 8 DICT. DES SCIENCES NAT. PE U 495 PÉTUVE. o1s. Synonyme vulgaire de Grand-Duc. PV. CHOUETTE. PEUCE. BoT. Théophraste désigna le Pin sous ce nom; il est encore employé quelquefois pour le Pinus Picea, qui ne fait pourtant plus partie du genre Pin. PEUCE. Peuce. BoT. ross. Ce genre, de la famille des Gnétacées, a élé institué par le docteur Lindley d’après des restes fossiles, trouvés dans les terrains carboni- fères et oolithiques. Le tronc consiste en un système médulaire central, d'où partent des lignes et des stries qui rayonnent vers la circonférence, ou des fibres li- gneuses, réticulées, formant une enveloppe corticale. parsemée d’aréoles au milieu desquelles on aperçoit un (rou orbiculaire. PEUCÉDAN. Peucedanum. Bot. Genre de la famille des Ombellifères et de la Pentandrie Digynie, L., offrant les caractères suivants : calice très-court, à cinq dents très-petites; corolle à cinq pétales oblongs, égaux et courbés en dedans; cinq étamines dont les filets sont très-courts et portent des anthères arrondies; ovaire oblong, surmonté de deux styles courts, à stigmates obtus ; akène ovale, comprimé, divisible en deux por- tions convexes extérieurement, marquées de troisstries, quelquefois garnies d’un rebord particulier. Ce genre se compose d’un assez grand nombre d’espèces qui croissent, comme la plupart des autres Ombellifères, dans les climats tempérés de l'hémisphère boréal ; mais plusieurs d’entre elles n’appartiennent pas au genre Peucedanuim, et quelques-unes semblent des variétés les unes des autres. PEUCÉDAN OFFICINAL. Peucedanum ofjicinale, L.; vulgairement Fenouil de Porc, Queue de Pourceau. Sa racine est vivace, allongée, grosse, noirâtre en dehors, blanchâtre en dedans, traversée sous l'écorce par des canaux longitudinaux, remplis d’un suc propre, jaune et d’une odeur vireuse. Sa tige, haute de près d’un mètre, est rameuse, garnie de feuilles dont ies infé- rieures sont grandes, portées sur un pétiole trois ou quatre fois trichotome, et dont les dernières ramifica- tions portent chacune trois folioles linéaires. Les fleurs, de couleur jaune, forment des ombelles lâches aux extrémités des tiges el des rameaux. Les akènes n'’of- frent pas de rebord. Cette plante croît dans les prés des contrées méridionales de l’Europe. PEUCÉDAN SILAUS. Peucedanum Silaus, L.; Jacq.. Flor. Austr., tab. 15, vulgairement nommé Saxifrage des Anglais. Sa racine est cylindrique, peu rameuse, vivace ; il s’en élève une tige striée, rameuse supérieu- rement, munie de feuilles trois fois ailées, à folioles linéaires, lancéolées, trifides dans le bas, et entières au sommet de la tige. Les ombelles de fleurs, d’un blanc jaunâtre, sont terminales et à huit ou dix rayons. En Europe, dans les prés humides. PEUMUS. 8or. Molina, dans son Histoire du Chili, a donné le nom générique de Peumus, dérivé du mot chilien Peumo, à quatre arbres de ce pays qui appar- tiennent à l’'Hexandrie Monogynie. Ce genre a élé men- tionné par Jussieu qui, dans son Genera Plantarum, l’a rapproché du Aubentia de Commerson , ou Elæo- dendrum de Jacquin. La plante décrite et figurée par Feuillée (Journ. d'Obs., p. 11, tab. 6), sous le nom 92 PEU de Boldu, nom adopté comme générique par Adanson, est une des quatre espèces de Molina. Cette même plante à été nommée Auizia fragrans par Ruiz et Pavon dans leur Flore du Pérou et du Chili, mais il existe un autre ÆRuizia fondé par Cavanilles. 7. Rur- Z1E. Conséquemment, il serait peut-être juste d’adop- ter la dénomination de Feuillée et d'Adanson. Quoi qu'il en advienne, le Peumus de Molina offre les carac- tères essentiels suivants : calice inférieur, à six divi- sions; corolle composée de six pétales presque arron- dis, plus courts que le calice; six étamines dont les filets sont subulés, de la longueur du calice et termi- nés par des anthères jaunâtres et sagiltées; ovaire supérieur, presque arrondi, surmonté d’un style qui s’épaissit insensiblement vers son sommet et se ter- mine par un stigmate comprimé obliquement ; drupe de la forme et presque de la grosseur d'une olive, con- tenant un noyau plus ou moins dur. Selon Molina, les quatre plantes du Chili qui constituent le genre Peu- nus offrent un grand nombre de variétés. Ce sont des arbres élevés, pourvus de feuilles alternes dans trois espèces, opposées dans le Peumus Boldus, entières ou dentées, persistantes et aromatiques. Les fleurs sont blanches ou roses. Les fruits de trois espèces (Peumus alba, rubra et mammosa) sont comestibles ; ils sont blancs ou rouges, terminés par un mamelon dans la dernière espèce. On les fait tremper dans de l’eau tiède avant de les manger. La pulpe en est bulyreuse et d’un goût agréable. Le noyau (probablement l’amande) contient beaucoup d'huile qui pourrait être avanta- geusement employée. L’écorce de ces arbres sert dans la teinture, ainsi que pour le tannage. PEUPLIER. Populus. Bot. Genre de la famille des Amentacées de Jussieu, Salicinées de Richard, et de la Diœcie Octandrie, L., offrant les caractères suivants: fleurs dioïques, disposées en chatons lächement imbri- qués; chaque fleur est soutenue par une écaille la- cérée ou palmée, ciliée sur les bords, onguiculée à la base, insérée sur le milieu du pédicelle; caliee ou périanthe (neclaire de certains auteurs) très-pelit, urcéolé , ayant ses bords obliques et très-entiers. Fleurs mâles renfermant huit élamines et souvent un plus grand nombre, saillantes, attachées au fond du périanthe, à anthères oblongues el dressées. Fleurs fe- melles composées d’un ovaire entouré à sa base par le calice, portant quatre stigmates presque sessiles. Cap- sule biloculaire, bivalve, renfermant plusieurs graines surmontées d’une houppe cotonneuse. Plus de vingt espèces de Peupliers ont été décrites par les auteurs. Elles croissent dans les lieux humides des contrées tempérées de l'hémisphère boréal. Plusieurs sont indi- gènes de la France et de l’Europe, où on les cultive soit pour l’ornement des paysages, soit pour la pro- duction de leur bois. La culture de quelques espè- ces de l'Amérique septentrionale commence aussi à s'étendre; on verra, à la fin de cet article, quelles sont les plus intéressantes. Ce sont de grands arbres dont les jeunes bourgeons floraux sont écailleux, plus précoces que les fleurs, enduits, dans quelques espèces, d’un suc résineux, balsamique et très-visqueux; les feuilles sont ordinairement triangulaires, cordiformes, PEU inégalement dentées, portées sur des pélioles quelque- fois biglanduleux et tellement comprimés latéralement ou amincis au sommet, que le moindre mouvement de l’air les met en agitation. PEUPLIER BLANC. Populus alba, L., vulgairement nommé Ypréau. C’est un grand et bel arbre, dont le tronc s'élève jusqu'à trente mètres, sur un mètre et plus de diamètre à sa base. L’écorce du tronc est d’un gris blanchâtre ; celle des jeunes rameaux est coton- neuse. Les feuilles sont à peu près triangulaires, forte- ment dentées et presque lobées, d’un vert sombre, glabres en dessus, couvertes en dessous d’un duvet cotonneux, qui les fait paraître toutes blanches. Les fleurs, dont les mâles n’ont que huit étamines, nais- sent en chatons oblongs, composés d’écailles jaunâtres; elles paraissent dès la première approche du prin- temps, longtemps avant les feuilles. Le peuplier blanc, dans la Mythologie des Grecs et des Romains, était consacré à Hercule. Les athlètes ornaient leurs fronts de couronnes faites des branches de cet arbre, en l’hon- neur du héros qu'ils se proposaient pour modèle. On connaît plusieurs variétés de cette espèce; elles se distinguent par leurs rameaux tantôt gros et droits, tantôt flexibles et pendants; par leurs feuilles à lobes plus ou moins aigus, couvertes en dessous d’un duvet blanc très-épais, ou quelquefois seulement glauques et presque glabres; enfin par leurs chatons, tantôt grèles el allongés, tantôt gros et courts. La variété désignée sous le nom de Zlanc de Hollande est celle que l’on plante de préférence en avenue et dans les jardins pay- sagers, où elle produit un bel effet par la majesté de son port et par le contraste que ses feuilles blanches font avec le vert des autres feuilles. Cet arbre s'élève à une grande hauteur; sa cime prend une belle forme et une étendue considérable. Le Peuplier grisard (Popu- lus incanescens, Willd.), nommé aussi vulgairement Franc-Picard, est regardé par plusieurs botanistes comme une variété du Peuplier blanc. C'est du moins une espèce qui en est très-voisine, puisqu'elle ne s’en distingue que parce qu’elle s'élève moins, que ses ra- meaux sont plus redressés, que ses feuilles sont plus petites, nullement lobées, et chargées à leur face infé- rieure d’un duvet moins abondant et d'une couleur grisàtre. Le Peuplier blanc croît avec rapidité, surtout dans les terrains humides, sur les bords des rivières et des fleuves. Il est si fréquent sur les rives du Rhône et dans les îles que forment les branches de ce fleuve non loin de son embouchure, qu’un auteur moderne dit qu'il serait assez bien désigné par le nom d’Arbre du Rhône. On pourrait le multiplier de graines et de rejelons, mais la facilité avec laquelle on se procure les jets naissant de ses racines qui rampent au loin près de la surface du sol, fait qu’on néglige d'employer la voie du semis. 11 reprend difficilement de boutures, qui ne peuvent réussir que sur de très-pelits rameaux plantés dans un terrain très-frais et tenu dans une constante humidité, comme sur les bords d’une rivière. Les usages du Peuplier blanc sont fort nombreux. Son bois est léger, blanchâtre, se travaille bien, prend un | beau poli, mais il est mou et peu solide. 11 ne peut donc PEU servir aux grandes constructions, comme par exemple pour la charpente des bâtiments, qu’autant qu’on man- que de Chêne ou d’autres bois durs et résistants. Réduit en planches minces, il sert à fabriquer différents objets de menuiserie, des caisses el des boîtes d’une grande légèreté. On fabrique des sabots avec ses grosses bran- ches, et les menues sont employées comme bois à brû- ler; mais élant très-peu riches en carbone, elles ne donnent qu’une faible chaleur. Les ébénistes emploient beaucoup de bois de Peuplier blanc pour faire la car- casse des meubles plaqués en acajou. Enfin, ce même bois et celui du Tremble, autre espèce de Peuplier, servent à fabriquer des tissus assez délicats, auxquels on donne le nom de Sparterie, el que les marchandes de modes emploient à faire des chapeaux. Ces tissus se fabriquent de la manière suivante : on choisit le bois de Peuplier encore vert parmi les morceaux les plus droits et les plus exempts de nœuds. On le découpe en lanières filiformes à l’aide d’un rabot à dents et d’une varlope que l’on passe successivement sur les planches de Peuplier. On lisse ensuite ces lanières sur des mé- tiers à peu près semblables à ceux des tisserands. La fabrication en est fort expéditive; un seul ouvrier qui fait agir la varlope et le rabot, aidé d’un enfant qui reçoit les lanières à mesure qu’elles sortent par la lumière de la varlope et qui les tire à lui pour em- pêcher qu’elles ne se tortillent, peut faire de ces sortes de copeaux de quoi occuper plusieurs métiers à tisser. | Les graines du Peuplier blanc, ainsi que celles de plusieurs autres espèces, portent un colon épais qui a été employé pour fabriquer du papier et même des toiles; mais il paraît qu’on n’a pas donné suile aux premiers essais de cette fabrication, du moins en France, où ce genre de travail présentait de nombreu- ses difficultés et peu d'avantages. Dans la relation de ses voyages, Pallas a beaucoup vanté ce coton, en di- sant qu'on le substiluerait avantageusement au coton étranger; que son lustre est beaucoup plus beau, sa qualité plus soyeuse; et que les Peupliers blancs étant fort abondants en Sibérie, la récolle de ce duvet four- nirait dans ce pays d'immenses produits, en ayant soin de couper les branches avant l’ouverture spontanée des capsules. PEUPLIER NOIR OU PEUPLIER FRANC. Populus nigra, L. Il acquiert de grandes dimensions lorsqu'il croit dans les lieux humides, el lorsqu'on a l'attention d’é- laguer ses branches latérales. On en voit, au jardin de l’Arquebuse, à Dijon, un individu qui a d'énormes di- mensions, et qui, suivant la tradition, a 6lé planté lorsque Henri IV prit cette vilie sur les ligueurs. Il se divise en rameaux nombreux, élalés, revêtus d’une écorce glabre, ridée, un peu jaunâtre. Ses bourgeons sont enduits d’un sue très-visqueux el odorant. Ses feuilles sont presque triangulaires, bordées de créne- lures inégales, glabres des deux côtés, el portées sur de longs pélioles. Les fleurs sont disposées en chatons grêles ; on compile seize à vingt-deux étamines dans les mâles. Le Peuplier noir croit spontanément dans la plus grande partie de l'Europe. On en plante une va- riété dans les haies, sur les bords des ruisseaux, dans BE U 495 les prairies, parce qu'elle ne s'élève pas et qu’elle four- nit des rameaux très-flexibles que l’on emploie à faire des liens. On donne le nom d'Osier blanc à cette va- riété, qui se distingue en outre par ses feuilles plus profondément dentées el un peu ondulées sur les bords. Le bois de cet arbre sert aux mêmes usages que celui du Peuplier blanc. Ses bourgeons visqueux et odorants étaient autrefois usités en médecine contre les ulcéra- tions internes, la phthisie pulmonaire, la goutte, en un mot, contre la plupart des maladies que les remèdes ne guérissent pas ou qui se guérissent malgré les re- mèdes. Ils ont donné leur nom à l’onguent Populéum, fort employé encore aujourd'hui, surtout dans la mé- decine vétérinaire. Les Russes se servent de l'écorce du Peuplier noir pour préparer le maroquin; et l’on dit que les Kamtschadales réduisent cette écorce en farine et en pâle pour en fabriquer un pain grossier dont ces misérables savent se contenter. Le Peuplier noir se multiplie facilement de boutures que l’on fait avec des branches de trois à cinq ans. Il suffit de les enfoncer d'un pied à quinze pouces dans un sol humide, parti- culièrement sur les bords d’un fossé rempli d’eau. PEUPLIER D'ITALIE OU PEUPLIER PYRAMIDAL. Populus fastigiata, Poiret, Dict. Encycl.; Populus dilatata, Willd. Il ne diffère pas du Peuplier noir, quant à son feuillage; mais il s’en distingue au premier coup d'œil par sa lige élancée, parfaitement droite, dont toutes les branches sont serrées contre la tige principale, de manière à former une pyramide très-élevée. Les fleurs mâles ont douze à quinze étamines, et leurs chatons, moins épais que dans la précédente espèce, sont munis d’écailles déchiquetées sur les bords, mais n’offrant pas de cils. Cet arbre paraît originaire des contrées orientales, puisque en Hongrie on lui donne le nom de Peuplier turc. Les premiers individus qui furent plantés en France, vers le milieu du siècle dernier, sur les bords du canal de Briare, venaient d'Italie, d’où le nom qu’il porte encore chez nous. Cet arbre, dont l’as- pect est si pittoresque, se plante en allées parallèles, dans les avenues des maisons de campagne, sur les bords des canaux de navigation, et dans le cours des promenades publiques. On n’en plante plus autant que dans l’origine de son introduction, parce que ses pro- duits sont peu considérables. Son bois est inférieur à celui du Peuplier noir; ilest si léger, que le pied cube ne pèse qu'environ vingt-cinq livres, étant sec. Cette légèreté le rend très-propre à fabriquer des caisses pour les emballages. Le Peuplier d'Italie se plait et réussit mieux dans les terrains gras et humides. Il se multiplie exclusivement de boutures, parce que l’on ne possède que des individus mâles, et que d’ailleurs ce mode de propagation est extrèmement facile. Les plan- çons des Peupliers que l’on veut disposer en allées, se font avec des branches de quatre à cinq ans, dont on coupe en biseau le gros bout, et qu'on enfonce dans des trous placés à environ trois mètres les uns des au- tres. Dans les pépinières, on prend de jeunes rameaux de l’année, que l’on enfonce dans un terrain frais, bien ameubli, et que l’on place à un demi-mètre de dis- tance. Au bout de trois à quatre ans, les jeunes Peu- pliers sont bons à meltre en place, 196 PEU PeurLtier TRemgLe. Populus Tremula, L. C'est un arbre d’environ dix à quinze mètres de hauteur, dont les branches, revêtues d’une écorce blanchâtre, se di- visent en rameaux souples, rougeâtres, disposés en tête arrondie et peu serrée. Ses feuilles sont arrondies, crénelées, légèrement cotonneuses dans leur jeunesse, parfaitement glabres dans un âge plus avancé, et por- tées sur des pétioles si longs et si comprimés, qu’elles sont dans un tremblement perpétuel; ce qui a valu à cel arbre son nom vulgaire et spécifique. Il croît dans les bois de l’Europe, principalement dansles pays mon- tueux. Le bois de Tremble est peu estimé, parce qu'il est trop tendre. On ne peut en faire que de mauvais sabots el de la volige employée à faire des caisses d’em- ballage. 11 brüle facilement, mais sans donner beau- coup de chaleur, et, sous ce rapport, il n’est employé que pour chauffer le four des boulangers. Parmi les nombreuses espèces de Peupliers qui crois- sent dans l'Amérique septentrionale, il en est quelques- uns dont on a essayé la culture en Europe, mais on n’a pu les employer que comme arbres d'ornement ; car leur bois, en général très-tendre, parce que ces arbres croissent avec beaucoup de rapidité, n’est pas d’un usage avantageux. PEUPLIER ARGENTÉ. Populus heterophylla, L.; Po- pulus argentea, Michx., Arbr., 5, p. 590, tab. 9. Cet arbre s'élève à plus de vingt mètres, sur un tronc large de près d’un mètre. Ses feuilles sont couvertes, dans leur première jeunesse, d’un duvet très-épais et blanc, qui disparait à mesure qu’elles grandissent. Elles sont portées sur de longs pétioles, très-grandes, larges de deux à trois décimètres, régulièrement cordiformes et dentées sur les bords. Les fleurs mâles sont disposées en chatons longs de sept à huit centimètres. Cet arbre, originaire de la Louisiane et des États-Unis, vient très- bien en France, où, à raison de la beauté de son feuil- lage, il mériterait d’être plus répandu. On le multiplie de marcottes et par la greffe sur le Peuplier blanc. PEUPLIER A GRANDES DENTS. Populus grandidentata, Michx., loc. cit., p. 287, tab. 8, f. 2. Arbre de douze à quinze mètres d’élévation, dont le tronc, d’un mètre de circonférence, est très-étroit, revêtu d’une écorce unie et verdâtre. Ses feuilles, d’abord couvertes d’un duvet épais et blanc, finissent par devenir entièrement glabres; elles sont alors presque arrondies, bordées de dents très-larges. Les chatons sont très-velus. Cet arbre croît dans les États-Unis, à des stations différentes, sur les montagnes, comme dans le voisinage des marais. On le cultive en Europe, dans les jardins paysagers, où son aspect est assez agréable, surtout lorsqu'il n’a que cinq mètres de hauteur. On le multiplie comme le pré- cédent. PEUPLIER DE LA RIVIÈRE D'Hupsow. Populus Hudso- nica, Michx., loc. cit., 5, p. 295, tab. 10. Il a quelque ressemblance avec le Peuplier noir; mais ce qui l’en fait bien distinguer, c’est que les jeunes pousses et les pétioles sont légèrement velus, ainsi que le revers des nouvelles feuilles. Celles-ci sont deltoïdes, un peu plus longues que larges, dentées, lisses et d’une belle cou- leur verte. Les chatons, longs de plus d’un décimètre, PPEAU L'écorce des rameaux est d’un gris blanchâtre , et les bourgeons axillaires sont d’un brun foncé. Cet arbre croit sur les bords de la rivière d'Hudson, dans le nord de l'Amérique. On le cultive en France, où il reprend facilement de boutures. PEUPLIER DU CANADA. Populus Canadensis, Michx., loc. cit., 5, p.298; Populus monilifera, Wild. (non Michx.) Arbre qui atteint une élévation de vingt à vingt-cinq mètres, sur trois à quatre de circonférence à la base. Les rameaux cylindriques, d'un vert jaunà- tre, portent des feuilles deltoïdes, presque cordiformes, plus longues que larges, inégalement dentées, glabres, portées sur de longs pétioles, ayant deux glandes jau- nâtres à la base. Les chatons femelles sont pendants et très-longs. Les capsules, un peu coniques, contiennent des graines surmontées d’aigrettes blanches et soyeu- ses. Cette espèce abonde sur les rives du Mississipi et du Missouri. On la cultive depuis longtemps en Europe, où l’on n’en connaît que des individus femelles. PEUPLIER DE VIRGINIE. Populus Virginiana, Desf., Catal. Hort. Paris.; Populus monilifera, Michx. (non Willd.) Arbre de la même stature que le précé- dent, et qui offre avec lui des rapports si nombreux, que des agronomes distingués regardent ces arbres comme constituant une seule espèce, dont le Peuplier de Virginie serait le mâle, et le Peuplier du Canada la femelle. Il serait facile de vérifier l'exactitude de cette opinion, en les plantant à proximité; on s’assurerait si les graines donnent naissance à desindividus fertiles, semblables à leurs parents, c’est-à-dire dont les mâles seraient des Peupliers de Virginie, et les femelles des Peupliers du Canada. Quoi qu’il en soit, le Peuplier de Virginie a des rameaux anguleux, un peu roussätres, garnis de feuilles delloïdes, plus larges que longues, inégalement dentées ou même sinuées, portées sur de longs pétioles glanduleux à leur base. PEUPLIER DE CAROLINE. Populus angulata, Michx., loc. cit., p. 502, (ab. 12. Arbre qui acquiert les plus grandes dimensions, puisqu'il s'élève à une hauteur de trente mètres et plus, sur une grosseur proportionnée. Ses pousses de l’année sont vertes, quadrangulaires, ailées par la décurrence des pétioles. Les feuilles des jeunes individus sont trois ou quatre fois plus grandes que celles des grands arbres. Celles-ci sont arrondies, presque cordiformes à leur base, un peu coriaces, vertes, lisses, crénelées, portées sur des pétioles dé- primés à leur parlie supérieure; ce qui leur donne une grande mobilité. Ce Peuplier croît sur les bords maré- cageux des grandes rivières, dans les Carolines, la Basse-Louisiane, la Géorgie et la Virginiè. On le cul- tive depuis longtemps en Europe; mais sous le climat de Paris, il n’atteint pas de grandes dimensions; il craint les fortes gelées, et ne prospère que dans les pays méridionaux de l'Europe. Comme on le multiplie difficilement de boutures, il est nécessaire de le greffer sur le Peuplier d'Italie. PEUPLIER A FEUILLES VERNISSÉES., Populus candi- cans, Willd. Ses bourgeons sont enduits d’une sub- stance très-visqueuse et d’une odeur agréable. Ses feuilles sont ovales, un peu cordiformes, bordées de ne sont pas velus comme dans plusieurs autres espèces. | dents obtuses et inégales, d’un vert sombre en dessus, PEZ blanchâtres, réticulées et comme vernissées en dessous, portées sur des pétioles velus. Ce Peuplier atteint une hauteur d'environ quinze mètres. On le plante devant les maisons des États-Unis d'Amérique, moins comme ‘arbre d'ornement, que pour fournir de l’ombrage. En France, on le cultive dans les jardins paysagers. Il produit un effet agréable par le contraste des deux faces de ses feuilles. PEUPLIER BAUMIER. Populus Balsamifera, L. Ses bourgeons sont résineux etbalsamiques; les feuilles sont ovales, oblongues, bordées de dents inégales, d’un vert foncé en dessus, couvertes en dessous d’un duvet à peine visible, et réticulées par des nervures nombreuses. Ce Peuplier, originaire du nord de l’Amérique et de la Sibérie, est cultivé en Europe dans quelques jardins, où il ne forme qu’un arbrisseau d’un à deux mètres de hauteur. La substance résineuse et odorante dont ses bourgeons sont enduits, est recueillie avec soin par les habitants du nord de l'Amérique, qui lui attribuent des propriétés anti-arthritiques. PEVRÆA. BoT. Pour Poivrea. V. Poivrés. PEXISPERMA. BorT. (Zydrophytes.) Raffinesque éla- blit sous ce nom un genre dont les caractères sont: substance charnue, déprimée, d’un brun rougeâtre, à bords obtus, à gongyles oblongs et inégaux. C’est une plante des mers de Sicile. Raffinesque n’en dit pas da- vantage, el son genre Pexisperma peut être considéré comme non ayenu. PEYROUSEA. BOT. 7”. LAPEYROUSIE, PEYRUSA. BorT. Le genre proposé sous ce nom par Richard, n’a pas semblé assez distinet du genre Z'hi- baudia pour être adopté. PEZIZE. Peziza. Bot. (Champignons.) Le nom de Pezica, dont les auteurs modernes ont fait Pesiza, est employé par Pline pour désigner un Champignon sans racine et sans tige, définition qui s'applique assez bien aux Pezizes, mais qui peut aussi se rapporter à beaucoup d’autres Champignons. Les Pezizes sont de vrais Champignons, dont les séminules sont contenues dans des thèques, ou petits sacs membraneux, qui, réunis en grand nombre, comme les fils du velours, à la surface supérieure de la masse charnue, qui com- pose le Champignon, forment sa membrane fructifère. La disposition de cette membrane sur la surface supé- rieure, caractérise la tribu des Helvellacées, et la forme concave et en quelque sorte cupulée dont les bords sont fermés dans la jeunesse, distingue la section des Pezi- zoïdées. Les caractères du genre Pezize peuvent être tracés ainsi : Champignons charnus ou de consistance analogue à de la cire, en forme de cupule sessile ou pédicellée, d’abord presque close, ensuite plus ou moins ouverte, revêtue supérieurement d’une membrane fruc- tifère lisse, composée de thèques assez grandes, fixes et persislantes, entremêlées de paraphyses, répan- dant les séminules au dehors, sous forme d’une pous- sière très- fine. Ces thèques, d’après les observations d'Hedwig, renferment presque toujours huit sporu- les; ce qui avait engagé cet habile observateur à leur donner le nom d’Octospora. Les plantes de ce genre varient, du reste, beaucoup par leur taille, leur consistance et leur forme; elles ont été subdivisées en PE Z 497 un grand nombre de sous-genres et de sections, dont nous allons donner une idée. Nous adopterons la mé- thode de Frics, en distinguant cependant avec la plu- part des botanistes les Æelotium, que ce savant myco- logue range à la suite des Pezizes. Ce genre se divise en trois tribus fort naturelles : les Aleuries, 4leuria, les Lachnées, Lachnea, et les Phia- lées, Phialea. Les premières sont caractérisées par leurs cupules charnues, assez molles, couvertes d’une poussière glauque; elles sont, en général, assez gran- des, moins régulières que les autres, et croissent le plus souvent sur la terre. Tels sont : le Peziza Aceta- buluin, Bulliard, Champ., tab. 485, fig. 41, dont la cupule profonde, d’un à deux pouces de large, est d'une couleur fauve-brunâtre; le Pezizsa aurantia, Flor. Dan., tab. 657, fig. 2, ou Peziza coccinea, Bulliard, tab. 474, remarquable par sa belle couleur orangée; le Peziza cochleata, Bull., (ab. 154, fig. 2, singulier par sa forme contournée et irrégulière et par sa grandeur, qui va jusqu’à deux ou trois pouces; le Peziza azurea, lrès-jolie espèce trouvée par Leveillé dans la forêt de St-Germain, près Paris, el remarquable par sa cupule hypocratériforme, charnue, lisse et d’une belle couleur bleue; enfin la plus extraordinaire de ces espèces, sans aucun doute, le Pezizsa Acabus, observé à Java et figuré dans les Actes de l’Académie de Stock- holm, 1804, tab. 1, qui surpasse par sa grandeur tous les Champignons connus. Celte espèce molle, membra- neuse, s'élève à trois pieds environ; elle est portée sur un slipe de près d’un pied et demi de haut, et forme une coupe large de deux pieds à sa partie supérieure. La seconde section, Lachnea de Fries, se distingue par ses cupules charnues, membraneuses ou le plus souvent d’une consistance de cire, velues extérieure- ment. Les espèces de ce groupe, beaucoup plus petites en général que les précédentes, croissent le plus ordi- nairement sur les autres végétaux morts. Parmi les espèces très-nombreuses de cette tribu, on peut citer comme en donnant une idée exacte, le Peziza scutel- lala, Bull., tab. 10, remarquable par sa belle couleur rouge; le Peziza ciliata, Bull., tab. 458, fig. 2, dont les bords sont élégamment ciliés; le Peziza clandes- tina, Bull., (ab. 406, fig. 5, d’une couleur blanche très- pure, qui lui a fait donner lenom de #ivea par Hedwig. La dernière tribu, que Fries nomme Phialea, est ca- ractérisée par ses cupules qui ne sont jamais complé- tement closes par une membrane continue à l’épiderme externe (/’eluin de Fries). Ce sont de pelites cupules minces, d’un aspect et d'une consistance cireuses, par- faitement glabres. Presque toutes croissent sur les végétaux morts ou mourants; elles varient beaucoup pour leur couleur; les espèces sont très-nombreuses, et on en trouvera beaucoup de figurées dans Bulliard, dans Sowerby,dans le Flora Danica, etc. Parmi celles du premier de ces auteurs qui peuvent servir de type à celte tribu, on remarque 1ele Peziza fructigena, Bull., assez commun sur les fruits du Hêtre et d’autres Gupu- lifères; ses cupules sont portées sur un long pédicelle grêle, el toute la plante est d’un jaune pâle; 20 le Peziza coronala, Bull., tab. 416, fig. 4, dont la cupule blan- châtre est dentelée sur les bords ; 5° le Peziza cyathoi- 498 lEZ dea, Bull., p. 250, une des espèces les plus communes sur les rameaux morts; 40 le Peziza lenticularis, Bull., Lab. 300, dont les petites cupules jaunes sont très-fré- quentes sur les vieux troncs d'arbre, etc. On voit combien ce genre est varié et nombreux en espèces. En effet, plus de trois cents sont maintenant connues; el cependant on n’a encore donné aucune attention aux petites espèces des pays étrangers à l’Eu- rope, excepté aux États-Unis, dont Schweinilz a étndié avec beaucoup de soin ct de talent les richesses myco- logiques. Parmi ces espèces nombreuses, aucune n’est comestible; mais il est probable que plusieurs des gran- des espèces pourraient, sans inconvénient, servir de nourriture, si leur goût et leur consistance ne répu- naient pas. En effet, leur odeur et leur tissu rappel- lent plutôt ceux des Helvelles, des Morilles, de certaines Clavaires qui sont toutes saines, que ceux des Champi- gnons vénéneux; mais les grandes espèces sont trop peu communes pour devenir jamais d’un usage habituel. PEZIZOIDÉES. Pezizoideæ. 5oT. (Champignons.) Persoon donne ce nom à une section des HELVELLOÏDES, de sa famille des Fungi sarcomyci, caractérisée par le chapeau concave, à membrane fructifère supé- rieure. Les genres Peziza, T'riblidiuim, Solenia, As- cobolus, Helotium, Stilbum, sont rangés par cet au- teur dans la section des Pezizoïdées. Cette section correspond au second ordre des Helvelloïdes de Fries, auquel il donne le nom de Cupulati, et qui renferme les genres Peziza, Patellaria, Ascobolus, Bulgaria, Diliola, Tympanis, Cœnangium, Stictis, Solenia et Cyphella. On voit que ces deux auteurs, quoique d'accord sur la formation de cette section, ne le sont pas sur l’établissement des genres, la plupart de ceux de Fries étant des subdivisions de ceux de Persoon, tandis qu’il réunit les Æelotium de cet auteur aux Pezisa. V, ces mots. PÉZOMAQUE. Pezomachus. ins. Genre de l’ordre des Hyménoptères, de la famille des Térébrans, tribu des Ichneumonides, institué par Gravenhorst qui lui assigne pour caractères : corps grêle; têle rétrécie pos- térieurement; corselet gibbeux, presque cylindrique, ayant les diverses intersections très-profondes; écusson en triangle obtus ou presque carré; ailes très-courtes ou rudimentaires; abdomen pédonculé, ovalaire, pres- que aussi long que la tête et le corselet réunis; tarière saillante, assez courte. Le reste des caractères se rap- porte à ceux du genre Ichneumon. | PÉZOMAQUE PÉDESTRE. Pezomachus pedestris, Grav.; Ichneumon pedestris, Fabr. Son corps est noir; les antennes sont rousses à la base; le corselet est rugueux à sa partie postérieure; les ailes sont complétement rudimentaires et blanches; les pattes sont roussâtres, avec l'extrémité des cuisses et des jambes noire; l’ab- domen est noir, avec une tache rousse sur le premier anneau, le deuxième et le troisième sont entièrement roux, le quatrième noir, bordé de roux, les derniers ont leur bord postérieur blanchâtre. Taille, deux li- gnes. Europe. PEZOPORUS. o1s. (Hliger.) Nom imposé à un genre établi par Illiger, et dont la Perruche ingambe est le {ype. #. PERROQUET. PH A PEZUS. o1s. Spix a donné ce nom au genre connu en français sous celui de Tinamou. 7. ce mot. PFAFFIE. Pfafjia. 8oT. Genre de la famille des Ama- ranthacées et de la Pentandrie Monogynie, L., élabli par Martius (Nov. Gen. et Spec. Plant. Brasil., vol. 2, p. 20) qui lui assigne les caractères suivants : calice coloré, scarieux, à deux folioles (bractées?) opposées, ovées, carénées, plus courtes que la corolle. Corolle (périgone) à cinq pétales dressés, lancéolés, ordinaire- ment libres à la base et velus extérieurement, rarement glabres, à estivation quinconciale. Étamines au nombre de cinq, réunies en un tube membraneux; chacune d'elles trifide au sommet, c’est-à-dire à deux appen- dices latéraux, frangés et plus longs que la division intermédiaire qui est anthérifère; anthères cylindri- ques, dont le sommet offre quelquefois deux petites oreillettes dressées sur l’orifice du tube, uniloculaires, déhiscentes antérieurement el dans touteleur longueur. Ovaireturbiné ou cylindrique,uniovulé, surmonté d’un stigmate unique, orbiculaire, papilleux et sessile. Utri- cule membraneux, ové, sans valves, se rompant trans- versalement et irrégulièrement, renfermant une seule graine pendante et lenticulaire. Ce genre est extrême- ment voisin du Gomphrena ; il est placé à la suite de ce dernier genre qui ne s’en distingue que par son slig- mate bifide au lieu d’être capitalo-orbiculaire, différence qui, d’après les descriptions et les figures données par lPauteur, semble trop faible pour mériter de consti- tuer un nouveau genre, puisqu'elle n’est pas justifiée par un port particulier. Les espèces de P/faÿjia sont, de même que les Gomphrènes, des herbes rameu- ses, dressées, velues, hérissées ou rarement glabres. Leurs feuilles sont opposées, à peine pétiolées. Les fleurs sont ramassées en tête ou en épi globuleux, so- litaire, terminal, non involucré; toutes sont caduques après la maturité, ou se dispersent dans les airs à l’aide du duvet lanugineux qui les entoure. Chacune de ces fleurs est appuyée sur une bractée persistante, sem- blable aux folioles calicinales. Martius compte sept espèces de Pfaffies, dont six nouvelles et la seplième décrite par Vahl, sous le nom de Gomphrena gnapha- loides. Elles croissent loutes dans l'Amérique méridio- nale, depuis le dix-huitième degré jusqu’au trente- quatrième de latitude sud. Parmi les espèces nouvelles trois sont figurées, loc. cit., tab. 199, 195 et 124, sous les noms de 2faffia glabrata, Pfaffia sericea et Pfafjia velutina. Elles se trouvent au Brésil, dans les provin- ces des Mines et de Saint-Paul. PHACA. BoT. Synonyme de Phaque. Y. ce mot. PHACÉLIE. Phacelia. por. Genre établi par Jussieu (Genera Plant., p.129) qui l'avait placé dans la famille des Borraginées, entre l'Æydrophyllum et l'Ellisia. Robert Brown ayant constitué avec ces derniers genres et le Nemophila de Nuttall, une nouvelle famille sous le nom d'Hydrophyllées, y a également compris le Pha- celia qui appartient à la Pentandrie Monogynie, L., et qui présente les caractères suivants : calice divisé pro- fondément en cinq parties; corolle presque campanulée, quinquéfide, marquée intérieurement et à sa base de cinq sillons membraneux sur les bords et entourant la base des filets des étamines; celles-ci, au nombre de PI À cinq, saillantes hors de la corolle; ovaire bilobé, à deux sillons, surmonté d’un style court, portant deux longs stigmates; capsule biloculaire, bivalve : chaque valve portant une cloison vers son milieu et une graine de chaque côté.R. Brown (Appendice botanique au voyage du capitaine Franklin) a formé aux dépens des Phacé- lies, son genre Æuloca, qui n’en diffère que par le nom- bre indéterminé des ovules renfermés dans chaque loge de l'ovaire, tandis qu'ici ce nombre est limité à quatre seulement, c’est-à-dire un dans chacun des angles for- més par les cloisons el les parois de l'ovaire. C’est le Phacelia parviflora de Pursh qui fait partie de ce nouveau genre. /. Euroque. Les Phacélies sont des plantes herbacées, pubescentes, à feuilles alternes, pin- nées, à fleurs tournées du même côté et disposées en épis dressés, axillaires et terminaux. On en compte quatre à cinq espèces, toutes de l'Amérique septen- trionale. PHACÉLIE BIPINNATIFIDE. Phacelia bipinnatifida, Michx., Ælor. Bor. Amer., 1, p. 154, tab. 16. Cette plante a des tiges droites, divisées en rameaux grêles, allernes, axillaires, pubescents, garnis de feuilles al- ternes, distantes, péliolées, simplement ailées, à folioles pinnatifides, lancéolées, quelquefois confluentes à la base, incisées sur leurs bords en lobes ovales, aigus et inégaux. Les fleurs ont la corolle bleue, avec les lobes entiers; elles forment des épis ou grappes simples, allongées et souvent bifides. Cette plante croit dans les forêts occidentales des monts Alleghanys el du Ken- tucky, dans l'Amérique septentrionale. PHACELITHUS. min. (Forsier.) Synonyme de Trémo- lithe. 7. ce mot. ‘ PHACELLE. Phacellus. ins. Genre de Coléopières tétramères, de la famille des Longicornes, tribu des Lamiaires, établi par Bucquet, avec les caractères sui- vants : antennes pubescentes, assez longues, écartées entre elles à leur base, composées de onze articles dont les premier, deuxième, troisième et quatrième aussi longs que tous les autres réunis, le sixième orné d’une touffe de poils roides el serrés, qui s'étend quelquefois jusqu'au cinquième article; corselet plus large que long, uni, épineux latéralement; face légèrement bom- bée; yeux entiers; mandibules très-courtes ainsi que les palpes : dernier article de celles-ci pointu; élytres peu allongées, larges à la base, étroites et légèrement tronquées à l'extrémité, convexes, ayant les angles huméraux relevés et très-saillants; écusson moyen, presque triangulaire; pattes courtes, égales, à cuisses légèrement renflées; {arses un peu velus. PHACELLE DE LATREILLE. Phacellus Latreillii, Bucq. Il est d’un roux ferrugineux, ponctué, avec trois taches d’un vert argenté sur le corselel et les élytres dont l’ex- trémité est un peu tronquée; antennes et pieds d’un brun ferrugineux. Taille, six lignes. Du Brésil. PHACELLOCÈRE. Phacellocera. 1Ns. Coléoptères té- tramères; genre de la famille des Longicornes, tribu des Lamiaires, établi par Dejean qui lui assigne pour caractères : corps assez déprimé et assez allongé; man- dibules très-petites; palpes médiocres; les maxillaires un peu plus grandes que les latérales, avec leur troi- sième article faiblement renflé vers l'extrémité; le der- PI A 499 nier est aussi long que le précédent, ovoïde, terminé en pointe; têle pelite, assez étroite, avec sa face anté- rieure courte et verticale; antennes filiformes, beau- coup plus longues que le corps, très-grêles, avec leur premier article renflé en massue allongée, le second très-court, presque globuleux, les suivants très-minces et allongés, portant quelquefois des faisceaux de poils à leur extrémité; corselet s'élargissant de la partie antérieure à la partie postérieure, ayant ses côtés mu- nis d'une pointe; élytres presque linéaires, un peu déprimées, beaucoup plus larges à leur base que le cor- selet, avec leurs angles huméraux proéminents, leur extrémité arrondie et mutique, leur disque tuberculé ; cuisses fortement renflées en massue; dernier article des tarses aussi long que les trois précédents réunis. PHACELLOCÈRE SCAPULICORNE. Phacellocera scapuli- cornis, Dej. Son corps est entièrement couvert d'un duvet verdâtre; ses antennes ont leur premier article vert et les suivants bruns; les troisième el quatrième ont à leur extrémité une touffe de poils noirs; tête marquée au milieu d’un sillon; une ligne longitudinale et un tubercule noirs de chaque côté du corselet; ély- tres d'un vert marbré, avec leurs angles huméraux et quatre tubercules noirs; pattes brunes, avec une tache noire vers l'extrémité des cuisses. Taille, six lignes. Brésil. PHACELLOPHORA. AGAL. Sous ce nom, le professeur Brandt a établi un genre nouveau dans l’ordre des Dis- cophores, d'Ehrenberg, famille des Æquoridées, pour une espèce rapportée de la côte du Kamtschatka et qui a été nommée Phacellophora Kamtschatica. PHACIDIACÉES. Bor. (Æypoæylées.) Seconde tribu de la famille des Hypoxylées, constituant la première section des Pyrenomycetes de Fries, caractérisée par: son réceptacle s’ouvrant en plusieurs fentes ou valves, et présentant un disque étalé, composé de thèques fixées régulièrement. Cette tribu forme pour ainsi dire le pas- sage entre les vraies Hypoxylées, telles que les Sphé- ries, el les Champignons en forme de cupule, comme les Pezizes et surtout les Cœnangium dont les Phaci- diacées ne diffèrent que par leur consistance dure el ligneuse, et par leur manière de croître sur les bois morts ou même souvent sur les plantes vivantes. Les genres rapportés à celle tribu sont les suivants : Ays- terium,Tode (Æysterium et Hypoderma, DC.); Pha- cidiumn, Fries; Aclidium, Fries; Glonium, Mubhlenb. (Solenarium, Spreng.); Rhytisma, Fries (Placun- tium, Ehrenb.). Un grand nombre de Xyloma appar- tiennent aussi à cette tribu et se rangent dans les genres Phacidium et Rhylisma. Enfin le genre Excipula que la plupart de ses caractères rapportent à ce groupe, mais que quelques-uns d’entre eux ont fait ranger au- près des Pezizes, prouve l’analogie qui existe entre ces deux tribus. PHACIDIER.Phacidium.8oT.(Hypoxylées.)Ce genre fut créé par Fries el ensuite admis par la plupart des mycologistes allemands. Les espèces qui le constituent faisaient partie des genres ÆZysterium, Xyloma et Pe- ziza; elles sont toutes très-petites, croissent sur les ra- meaux altérés et les feuilles mortes; elles présentent des réceplacles sessiles, arrondis, déprimés, composés d’une 500 PHA seule substance, d’abord fermés, s'ouvrant ensuite du centre vers la circonférence, en plusieurs valves ou la- nières parfaitement libres et distinctes du disque formé par la membrane fructifère ; les thèques qui la compo- sent sont droites, fixées par leur base et entremêlées de paraphyses. Le genre Z'riblidium, formé par Fries, diffère très-peu de celui-ei, quoiqu'il soit admis par la plupart des mycologistes. Les espèces de Phacidium se divisent en trois séries : celles qui croissent sur l’épi- derme, celles qui sortent de dessous l’épiderme et celles dont le tissu se confond avec cette membrane. Parmi les espèces rapportées à la première série, une des plus remarquables est celle indiquée par Mougeot sous le nom de Phacidium Phœænicis : elle a été observée soi- gneusement par Poiteau sur les Dattiers cultivés dans les serres, où on la trouve en effet fort communcé- ment; cet auteur en a formé, avec juste raison, un genre particulier, sous le nom de Graphiola. (Ann. des Sciences nalur., {. 111, p. 475, pl. 26, fig. 2). La plante décrite par Mougeot et par Fries n’élait que le jeune âge de celle dont Poiteau a suivi tout le développement. Dans la seconde série, on remarque plusieurs espè- ces qui avaient été décrites comme des Xy/oma par De Candolle. Telles sont : Phacidium Pini (Xyloma Pini, DC.); Phacidium Ledi (Xyloma Ledi, DC.); Phacidiun multivalve (Xyloma multivalve, DC.). Cette dernière espèce est fort abondante sur les feuilles mortes et desséchées du Houx. Enfin, parmi les espèces de la dernière série, la plus curieuse, et l’une des plus communes, est le Phacidium coronatum, décrit et figuré par Persoon sous le nom de Xyloma Pezizoides. Elle se trouve fréquemment sur les feuilles mortes du Chëne et de plusieurs autres arbres forestiers, des deux continents. PHACITE. mozz. Nom sous lequel on a quelquefois désigné les petits corps fossiles du genre Nummulile. V. ce mot. PHACOCAPNOS: BoT. Genre de la famille des Papa- véracées, établi par Bernhardi qui lui assigne pour caractères : calice diphylle, à feuilles latérales déci- dues; corolle ringente, composée de quatre pétales by- pogynes : antérieur plan, le postérieur éperonné à sa base, les deux latéraux internes, distincts ei presque conformes à l’antérieur; six étamines hypogynes, dia- delphes; synème membraneux, trifide au sommet et prolongé à sa base postérieure par un appendice en forme d’éperon; anthère uniloculaire; ovaire à une seule loge, renfermant plusieurs ovules amphitropes, attachés aux placentas intervalvulaires; style terminal, persistant; stigmate bilobé. Le fruit est une capsule siliqueuse, comprimée, mucronée par les vestiges du style, uniloculaire, à deux valves atlénuées par le rebord placentifère persistant; semences nombreuses, lenticulaires, comprimées et rostellées; ombilie nu. La seule espèce de ce genre est une petite plante à tige grimpante, dont les feuilles radicales forment un ga- zon, les caulinaires sont alternes, bipinnati-divisées, à segments obovales et en coins oblongs, entiers ou inci- sés; les fleurs sont réunies en grappes denses el oppo- sées. Du cap de Bonne-Esptrance. PHACOCHÈRE ou PHACOCHOERE. Phacochærus. P HA Mam. Ce genre, établi par Frédéric Cuvier aux dépens du genre Sus de Linné, est très-voisin des Sangliers, tant par les caractères que présentent les organes des sens, de la locomotion et de la génération, que par les formes générales du corps; mais il en diffère d’une manière notable par le système dentaire. Le nom de Phacochærus, qui signifie Cochon à verrue, se rap- porte à l’existence d’un gros lobe ou tubercule placé de chaque côté, sur la joue : mais les véritables carac- tères du genre consistent dans l'extrême largeur du crâne et l’aplatissement du groin, et surtout dans la forme et le nombre des dents, ou du moins des canines et des molaires; car on verra plus bas que les incisives, très-variables dans ce genre, n'existent qu’à l’état ru- dimentaire, ou même manquent entièrement dans l’une des espèces. Fr. Cuvier, dans son ouvrage sur les dents (p. 214), décrit ainsi les molaires : « A la mâchoire supérieure la première el la deuxième mâchelière sont, en comparaison surtout de la troisième, de très- petites dents; elles se composent de quatre tubercules qui, dans l'usure, présentent quatre petites figures elliptiques oucirculaires entourées d’émail. La deuxième est plus grande que la première. La grande mâche- lière, la dernière, occupe un espace deux fois plus grand que celle qui la précède, et elle est composée de trois rangs de tubercules disposés longitudinalement ; ceux des bords sont placés vis-à-vis l’un de l’autre, et ceux du milieu sont intermédiaires aux premiers; lors- que ces tubercules commencent à s’user, ils présentent aulant de disques d’émail et forment comme (rois chaînes d’anneaux ; lorsque les effets de la mastication s'étendent plus loin, ces disques, ces anneaux s’agran- dissent et se déforment plus ou moins; ceux d’un côté se réunissent à ceux de l’autre, tandis que quelque- fois ceux du milieu subsistent, d’où il résulte quelques variétés de figure dans lesquelles cependant on re- trouve ordinairement des indications des premières, et c’est toujours par la partie antérieure que ces dents s'usent d’abord, parce que c’est par là qu’elles com- mencent à sortir de l’alvéole, en poussant devant elles les premières mâchelières qui, souvent, ne se retrouvent plus qu’en grande partie détruites dans les vieux indi- vidus, et même qui ont quelquefois tout à fait disparu. Ces dents sont fort longtemps sans prendre racine; ce n’est que lorsqu'elles cessent de pousser, ce qui arrive très-tard, qu’elles se terminent par des cônes plus ou moins allongés en enveloppant à leur base la capsule dentaire qui se divise alors et cesse de former un seul organe. À la mâchoire inférieure, les mâchelières n’en diffèrent pas essentiellement; seulement la première est beaucoup plus différente encore de la seconde pour la laille.» Les canines fournissent aussi quelques carac- tères génériques : ce sont de fortes défenses, de forme arrondie, dirigées en haut et disposées de telle façon que la supérieure et l’inférieure d’un côté, s'appuyant l’une sur l’autre, s’aiguisent par leur frottement réci- proque. Ce système de dentition indique des animaux beaucoup moins omnivores que les Sangliers propre- ment dits; on sait, en effet, que la nourriture des Pha- cochères consiste presque uniquement en végélaux, et particulièrement en racines qu’ils se procurent en fouil- PHA lant avec les pattes et le groin. Leur vue est très- mauvaise, non-seulement parce que leurs yeux sont très-pelits, mais aussi parce qu’ils se trouvent placés beaucoup plus haut et beaucoup plus près l’un de l’autre que chez les autres Cochons. En revanche, leur ouïe et surtout leur odorat sont d’une finesse exquise : le plus léger bruit ne leur échappe pas, et ils découvrent, en flairant, les racines cachées dans la terre, dont ils peu- vent faire leur nourrilure. Ce sont des animaux doux et susceptibles d’être apprivoisés dans leur jeune âge, mais très-redoutables par leur force et leur extrême férocité, lorsqu'ils sont adultes. Ce genre remarquable renferme, dans l’état présent de la science, deux espèces, confondues par la plupart des naturalistes modernes, quoique les auteurs systé- matiques les eussent distinguées sous les noms de Sus Africanus et de Sus Æthiopicus; noms très-impro- pres puisque l'Afrique ést la patrie commune des deux - espèces, et que le Sus Æthiopicus habite particulière- ment le cap de Bonne-Espérance. L'imperfeclion de cette nomenclature est certainement une des causes principales des erreurs commises au sujet des deux Phacochères, par plusieurs naturalistes distingués, el elle ne peut manquer d’en produire de nouvelles si on continue à l’admettre. Gela est si vrai que, dans les ouvrages même où l’on adoptait comme scientifiques les anciens noms d’A4/fricanus et d'Æthiopicus, on a eu souvent recours, pour désigner les deux Phaco- chères, à ceux de Phacochère à incisives et de Pha- cochère sans incisives. Ces dernières dénominations se rapportent aux caractères les plus remarquables du genre, et, prévenant ainsi toute confusion, semblent devoir être adoptées de préférence à toute autre. PHACOCHÈRE ÉDENTÉ. Phacochœrus edentatus. C’est l'espèce la plus connue, Pallas, Vosmaër et Allamand ayant eu occasion de l’étudier avec soin dans la ména- gerie du prince d'Orange. C’est le Sus Æthiopicus de Pallas, le Porc à large groin ou Sanglier d'Afrique, de Vosmaër et d’Allamand, le Phacochère du Cap ou d’É- thiopie, de Fr. Cuvier. Cet animal, très-remarquable par ses formes hideuses, a plus de quatre pieds de lon- gueur depuis le bout du museau jusqu’à l’origine de la queue, et sa hauteur, entre les épaules, est de deux pieds trois pouces; sa queue a dix pouces; son corps est d’un gris roux, et sa têle est noirâtre. Il existe sur les épaules, le col et le derrière de la tête, une longue crinière composée de soies grises el brunâtres; le reste du corps est couvert de poils peu abondants. La peau est épaisse, et, dit Vosmaër, remplie de lard aux en- droits ordinaires, mais distendue au col, aux aînes et au fanon : « Sous les yeux, ajoute le naturaliste hol- landais, l’on aperçoit une sorte de petit sac bulbeux ou glanduleux, et immédiatement au-dessous, se font voir deux pellicules rondes, plates, épaisses, droi- Les el horizontales, que j'appelle lambeaux des yeux ; leur étendue est d'environ deux pouces un quart; elles sont mobiles et à peu près de l’épaisseur d’un quart de pouce. Les ignorants prennent ces pelli- cules pour des oreilles, el nomment l’animal, pour celle raison, un Porc à quatre oreilles. Sur une ligne droite, entre ces pellicules et le museau, parait de P II À 501 chaque côté de la tête, une protubérance dure, ronde et pointue, saillante en dehors... Cet animal n’a point de dents de devant ni en dessus ni en dessous; mais les gencives antérieures sont lisses, arrondies et dures. » Cette absence des incisives n’est pas seulement un ca- ractère propre aux vieux individus, ainsi qu’on l'avait supposé : ces dents manquent également chez les jeunes sujets, comme l’a montré Everard Home (Leçons d’Ana- tomie comparée, t. 11, pl. 58). Toutefois il est à remar- quer qu’on en trouve assez fréquemment dans les gen- cives quelques rudiments, comme l’a observé l’illustre auteur du Règne Animal. Au reste, cet exemple d’une semblable anomalie n’est pas le seul que présente l’ordre si remarquable des Pachydermes. On connaît des Rhinocéros chez lesquels les incisives manquent complétement, et d’autres chez lesquels elles existent bien développées : telle est, entre autres, l'espèce fos- sile que Cuvier a nommée, pour cette raison même, Rhinoceros incisivus. PHACOCHÈRE A INCISIVES. Phacochæœrus incisivus ; Phacochærus Africanus, Fr. Cuv.; Sus Africanus, Gm. Cette espèce est principalement caractérisée par l'existence de deux incisives à la mâchoire supérieure, et de six à l’inférieure; son corps est couvert de soies noirâtres; sa queue, terminée par un flocon de poils, descend jusqu’au jarret. Les pellicules que Vosmaër a décrites dans l’espèce précédente sous le nom de lam- beaux des yeux, manquent dans celle-ci. Le Phaco- chœrusincisivus se distingue encore du Phacochærus edentatus, par quelques caractères tirés de la forme de la têle sensiblement plus longue et plus étroite que celle de ce dernier. Cette espèce, encore très-impar- faitement connue, habite le Cap-Vert, d'où le nom de Sanglier du Cap-Vert, sous lequel quelques auteurs l'ont indiqué. PHACOIDES. mor. Blainville (Traité de Malacolo- gie, p. 450) donne ce nom à une des sections du genre Lucine. Il réunit dans ce groupe toutes les espèces Lenticulaires, qui ont la lunule et le corselet saillants. La Lucine de la Jamaïque, Lamk., lui sert de type. V,. Lucie. PHACORHIZA. 80T. ( Champignons.) Persoon, dans sa Mycologie Européenne, a établi sous ce nom un genre pour une pelite espèce de Clavaire, qui croît sur les plantés mortes, et qui se rapproche beaucoup, par plusieurs de ses caractères, du Clavaria sclerotioides. Ce genre est ainsi caractérisé par le botaniste qui l’a fondé : tubercule radical servant de volva, charnu, enveloppant d’abord la massue qui plus tard sort et s’allonge au dehors. La seule espèce connue, à laquelle Persoon donne le nom de Phacorhiza sclerotioides, et qu’il à figurée tab. 11, fig. 1 du même ouvrage, a été découverte par Mougeot, dans les Vosges, sur les ti- ges du Sonchus Alpinus et du Cacalia Alpina. Toute la plante entière n’a pas plus de trois lignes de hau- teur; son tubercule radical est de couleur fauve et sa massue blanche. Fries pense que ce genre doit être confondu avec son genre Pistillaria, dans lequel se place le Clavaria sclerotioides, De Candolle, décou- vert également sur des tiges d'herbes, dans le Jura, et qui ne diffère essentiellement, suivant les auteurs qui 909 PH Æ l'ont décrit, qu’en ce que sa massue, au lieu de sortir du tubercule radical, en est la continuation. Il s’agit de savoir jusqu’à quel point ce caractère a été observé avec précision, et jusque-là l’analogie dans la forme el dans la manière de se développer des Phacorhiza sclerotioides et Pistillaria sclerotioides, permet de présumer que ce sont ou les mêmes plantes, ou des plantes très-voisines. PHACOSPERME. Phacosperma. por. Le genre fondé sous ce nom par Haworth, dans la famille des Ficoï- dces, est très-voisin du genre Z'etragonia ; il est ca- ractérisé ainsi qu'il suit : calice diphylle; corolle com- posée de cinq pétales ; treize étamines. Le fruit consiste en une capsule uniloculaire et polysperme; les semen- ces sont lenticulaires et très-pelites. On ne connaît encore qu'une seule espèce de Phacosperme, que l’au- teur a nommée Péruvienne. PHACOTIUM. Bor. (Lichens.) Sous-genre établi dans le genre Cal/ycium d’Acharius (Lich. univ., p. 254). Il renferme les espèces dont les apothécies sont stipitées et marginées, et constitue, selon Fée, le véritable genre Calycium. PHÆCASIER. Phæcasium. BoT. Genre de la famille des Synanthérées, et de la Syngénésie égale, L., établi par Cassini qui lui assigne les caractères suivants: in- volucre presque cylindrique, plus court que les fleurs, formé de dix à douze folioles se recouvrant par les bords, égales, appliquées, oblongues, obtuses au som- met, carénces, membraneuses sur les bords; la base de l’involucre est entourée d'environ cinq petites folioles appliquées à peu près sur un seul rang, courtes, lar- ges, ovales, presque cordiformes, analogues enfin aux folioles de l’involucre. Réceptacle plan, absolument nu. Calathide composée de demi-fleurons nombreux, étalés en rayons et hermaphrodites. Akènes longs, cy- lindracés, un peu amincis vers le sommet, finement striés, surmontés d’une aigrette longue, blanche, com- posée de poils nombreux, fins, à peine hérissés. Ce genre est fondé sur une plante que les auteurs ont singulièrement fait changer de place. Linné, d’après Vaillant, l’a rangée parmi les Crépides, après en avoir probablement fait une Lampsane, et ce n’est pas le moins heureux des rapprochements. Tournefort el La- marck l’ont réunie au Chondrilla ; Villars au Lamp- sana; Mœnch, Willdenow, De Candolle et plusieurs autres auteurs au Prenanthes, sans parler du genre Hieracium où elle fut confondue par d'anciens bota- nistes. Le fait est qu’elle offre quelques ressemblances plus ou moins grandes avec ces divers genres; mais il n’en est point dont elle se rapproche plus que des Crépides, puisqu'elle n’en diffère que par une légère modification de structure dans l’involucre : les fo- lioles placées à la base de celui-ci, étant appliquées el devant être considérées comme des rudiments de pé- tioles, tandis que les folioles analogues des Crépides sont, au contraire, inappliquées, et doivent être regar- dées comme des rudiments de limbes. L'auteur de ce genre l’a placé dans la tribu des Lactucées, section des Crépidées, entre les genres Crepis et Tntybellia. PHÆCASIER LAMPSANOÏDE. Phœæcasium Lampsanoi- des, Cass.; Crepis pulchra, L. C’est une plante her- D H Æ bacée, annuelle, dont la tige, haute d'environ un mètre, est glabre, cannelée, garnie dans la partie inférieure de feuilles lyrées, un peu rudes, et vers le sommet de feuilles embrassantes, lancéolées. Les calathides, com- posées de fleurs jaunes, sont petites, terminales et disposées en panicule. Cette plante croît sur le bord des champs, aux environs de Paris, et probablement dans une foule d’autres localités de l’Europe tem- pérée. PHÆDINE ou PHÉDINE. Phœdinus. ins. Coléoptères tétramères; genre de la famille des Longicornes, tribu des Cérambycins, institué par Audinet-Serville qui lui assigne pour caractères : antennes dentées en scie, plus longues que le corps, composées de onze articles dé- primés et presque égaux, le dernier ayant un rétrécis- sement qui figure un douzième article; tête petite, raboteuse entre les antennes, ponctuée postérieure- ment; palpes maxillaires à articles aplatis, dont le der- nier est plus long que le précédent, dépassant un peu les mandibules; palpes labiales un peu plus courtes que les autres; mandibules courtes, peu courbées en dedans et paraissant inermes; menton transfersal, un peu rugueux ; corselet dilaté antérieurement, noduleux à partir du milieu jusqu’à la base, chagriné en avant, s’élargissant ensuite et terminé de chaque côté par une épine; présternum large, renflé, muni d'une pointe verticale, aiguë, très-saillante; mésosternum avancé el terminé par une pointe trèsaiguë, se dirigeant en avant; écusson étroit, triangulaire, ayant dans son milieu une faible impression longitudinale; élytres tronquées, un peu rétrécies à l'extrémité, pointillées, ayant une forte épine latérale dans celle partie; pattes inermes, comprimées et assez longues. PHÆDINE TRICOLORE. Phœædinus tricolor, Dupont. Tête, antennes, écusson, moitié postérieure des élytres, paltes et dessous du corps d’un beau bleu foncé, bril- lant; corselet d’un rouge de carmin; moilié antérieure des élytres jaune. Taille, dix-huit lignes. De Cayenne. PHÆDON. Phædon. 1\s. Coléoptères tétramères ; genre de la famille des Chrysomélines, tribu des Cycli- ques, institué par Megerle aux dépens du genre Chry- somela, avec les caractères suivants : antennes gre- nues dontles articles grossissent insensiblement jusqu’à l'extrémité, insérées devant les yeux et distantes ; pal- pes maxillaires amincies au bout et terminées en pointe; corselel presque carré; corps ovoïde, de la largeur du corselet; élytres coriaces, enveloppant latéralement l'abdomen; quatre articles à tous les tarses qui sont garnis de pelotes en dessous. PHÆDON DU CRESSON. Phœdon armoraciæ, Meg. ; Chrysomela armoraciæ, L. Elle est bleuâtre ou vio- lette en dessus, noire en dessous, finement el vague- ment ponctuée, avec une pelile callosité à la base des élytres et une petite fosselte près de leur bord externe; ses antennes sont rouges à leur base. Europe. PHÆDRE. Phædra.1xs. Lépidoptères ; genre de la famille des Diurnes, ribu des Papillonides, voisin du genre Polyommate, établi par Horsfield qui lui donne pour caractères : antennes courtes, cylindriques, cour- bées à l'extrémité qui est armée d’une petite pointe latérale; palpes moyennes, grêles et comprimées : leur DH Æ premier article très-court, arqué et pressé contre la tête, le deuxième oblong et poilu comme le précédent, le troisième court, aminci et soyeux ; spiritrompe très- courteet mince; tête courte, obtuse et large; yeux assez aplatis, portant quelques poils courts; corps moyen, allant en s’amincissant; ailes antérieures oblongues, les postérieures arrondies, obluses, avec leur cellule discoïdale ouverte postérieurement. PUÆDRE INSULAIRE. Phœudra insularèis, Horsf. Dessus des ailes du mâle d'un fauve cuivreux, avec les bords extérieur et postérieur noirs : celte couleur s’élar- gissant à l'extrémité des antérieures, et formant sur les postérieures une large bande marginale, qui dispa- rail vers le bord interne; dessous des ailes d'un soyeux argenté, un peu glauque; à la partie postérieure sont deux lignes très-minces, ondulées, complètes, et sur le bord une série de petits points noirs. Envergure, dix-huit lignes. PHÆDROPE. Phædropus. 1Ns. Coléoptères tétra- mères; genre de la famille des Rhynchophores, établi par Schoenherr, aux dépens du genre Charanson de Fabricius, avec les caractères suivants : antennes mé- diocres, coudées, composées de douze articles, dont le premier court et épais, le deuxième assez long, les cinq autres courts el tous obconiques, avec la massue oyalaire, formée des cinq derniers; trompe assez courte et épaisse, un peu inclinée, anguleuse, plus grosse à l'extrémité, largement canaliculée vers le milieu, avec la fosselte latérale linéaire, arquée; yeux arrondis, peu saillants; corselet presque cylindrique, légèrement bisinué à la base, lobé en arrière des yeux; élytres oblongues, presque triangulaires, gibheuses postérieu- rement, arrondies el prolongées à leur base, avec les épaules obliques, qui s'étendent horizontalement en pointe; l'extrémité est également pointue; pieds ro- bustes, mutiques ; cuisses plus grosses à leur sommet; jambes crénelées intérieurement, armées à l'extrémité d’un crochet assez fort. Le Curculio candidus, de Fa- bricius, est le type de ce genre. Chevrolat y a ajouté une seconde espèce, Phædropus togatus, qui est ainsi que l’autre originaire du Brésil. PHÆNAX. ins. Synonyme de Phénace. . ce mot. PHÆNICITOE. ÉcHin. Quelques oryctographes ont donné ce nom à des pointes d'Oursins fossiles. PHÆNICOCÈRE. Phœænicocerus. 1Ns. Coléoptères tétramères; genre de la famille des Longicornes, tribu des Cérambycins, établi par Latreille qui lui donne pour caractères : corps allongé, cylindrique, parallèle; antennes velues, de la longueur du corps chez les mâles, le troisième article et les suivants émettant latérale- ment un très-grand rameau linéaire, el lous ces ra- meaux réunis formant un long panache à la manière des antennes de plusieurs Serricornes : celles des fe- melles plus courtes que le corps et filiformes ; leurs articles, après le troisième, ayant leur extrémité dila- tée en une pelite dent au côté interne; mandibules courtes et robustes ; palpes presque égales, ayant leur dernier article légèrement renflé et tronqué au bout ; corselet court, guère plus long que la tête, mutique el arrondi latéralement; écusson fort petit, tout à fait triangulaire; élytres très-longues, linéaires, (ranquées PH Æ 505 à leur extrémité, avec les angles de la partie tronquée un peu aigus chez les femelles, mais prolongés en une longue épine chez les mâles; pattes courtes ; tarses ayant leurs articles triangulaires, dont le troisième plus large que le précédent, et le quatrième court, guère plus long que le troisième. Ce genre a les plus grands rapports avec le Psygmatocerus de Perty, et peut-être devra-t-on les réunir. Toutes les espèces qu’il renferme sont d'assez grande taille et paraissent propres au Brésil. PHÆNICOPHÆUS. o1s. 7. MALKOHA. PHÆNITHON. Phœænilhon. 1Ns. Coléoptères tétra- mères ; genre de la famille des Rhynchophores, établi par Schoenherr pour quelques insectes nouveaux du Brésil, auxquels il a reconnu pour caractères : anten- nes courtes, insérées dans une fossette oblongue, ré- gnant le long du milieu des côtés de la trompe, droites, composées de onze articles dont les premiers sont les plus courts, les autres grandissent insensiblement en s'élargissant sur un des côtés ; massue oblongue-ovale, comprimée, formée de quatre articles, pour ainsi dire soudés; trompe courte, assez large, courbée, plane en dessus; yeux latéraux, presque ronds, grands el fai- blement échancrés ; corselet obconique, marqué d’une strie élevée, transverse, s'étendant le long de la base et remontant ensuite vers les bords; écusson triangu- laire, assez grand ; élytres oblongues, sublinéaires, un peu convexes en dessus. PHÆNIX. Bor. Pour Phœnix, synonyme de Daltier. F, ce mot. PHÆNIXOPE. Phœænixopus. Bot. H. Cassini ( Dict. des Scienc. natur., . XXXIX, p. 591) a proposé sous ce nom un genre qui appartient à la famille des Synan- thérées, tribu des Lactucées ou Chicoractes, et à la Syngénésie égale. Voici les caractères qu’il lui a attri- bués : involucre long, étroit, plus court que les fleurs, composé d'environ dix folioles presque imbriquées, dont cinq intérieures beaucoup plus longues, à peu près égales, oblongues, lancéolées, presque membra- neuses, et se recouvrant sur les bords; cinq extérieures très-inégales, formant deux ou trois rangées, ovales ou ovalo-lancéolées. Réceplacle petit, plan, nu. Calathide composée d'environ cinq demi-fleurons à corolles en languettes et hermaphrodites. Ovaires obovales, s’al- longeant beaucoup après la floraison, et devenant des akènes amincis insensiblement vers le sommet, sur- montés d’une aigrette blanche, molle, composée de poils très-fins, à peine hérissés. Ce genre est formé aux dépens des Prenanthes dont il ne diffère que par une légère modification de structure dans l’involucre ; celui du Prenanthes étant double, l'extérieur très- court, Landis que celui du Phœænivopus est imbriqué ou presque imbriqué, comme celui des Lactuca. PHÆNIXOPE DÉCURRENT. Phœ@nixopus decurrens, H. Cassini; Prenanthes viminea, L. C’est une plante herbacée, très-glabre, à rameaux simples, droits, grèles, lisses, garnis de feuilles dont les inférieures sont roncinées, étroites; les supérieures alternes, dis- tantes, petites, ovales, aiguës au somimnet, très-entières; chacune de ces feuilles est décurrente sur le rameau où elle forme deux oreillettes adhérentes supérieure- 50€ PH Æ ment au rameau, libres inférieurement et arrondies à l'extrémité. Les calathides, composées d’un très-petit nombre de fleurs jaunes, naissent une, deux ou trois dans les aisselles des feuilles supérieures, et sont por- tées chacune sur un pédoncule grêle et muni de quel- ques bractées rapprochées. Les tiges et les rameaux de cette plante sont enduits d’un suc gommeux, particu- larité d’où le nom générique a été dérivé. Elle croît dans les terrains pierreux et montueux de l’Europe méridionale. Le Prenanthes ramosissima d’Allioni est une variété de la précédente espèce, ou peut-être une espèce à ajouter au nouveau genre; sa tige est plus rameuse, et les feuilles inférieures ont leurs divisions très-entières. PHÆNOCOME. Phænocoma. 8oT. Genre de la fa- mille des Synanthérées, tribu des Sénécionides, établi par Don, aux dépens du genre Xeranthemum, de Linné, avec les caractères suivants : capitule multiflore, hété- rogame, à fleurs toutes tubuleuses : les marginales disposées sur un seul rang et femelles, les centrales mâles; involucre formé d'écailles imbriquées, laineuses à leur base : les extérieures courtes, serrées, acuminées, prolongées en un appendice scarieux et coloré; récep- tacle nu; limbe des corolles présentant cinq dents; style des fleurs mâles conformé en massue, entier, celui des fleurs femelles courtement bifide au sommet; akènes glabres, ceux du centre avortés; aigrette uni- sériale, soyeuse, scabre, égalant la longueur de la corolle : celle des fleurs femelles est une réunion de soies diversement assemblées; celle des fleurs mâles est en massue. PHÆNOCOME PROLIFÈRE. ?hœænocoma prolifera, Don; Xeranthemum proliferum, L. C’est un petit arbris- seau très-branchu, à rameaux raccourcis el tomenteux, à ramilles axillaires, allongées; feuilles de la tige et des rameaux rigides, acuminées et décidues; celles des ramilles sont obluses, serrées, tomenteuses en dessus ; les capitules sont terminaux et solitaires. Du cap de Bonne-Espérance. PHÆNOGLOSSA. por. L’une des divisions du genre Amphiglosse. Ÿ. ce mot. PHÆNOGYNE. BOT. /’. ÉRIOCÉPHALE. PHÆNOMÈRE. Phœænomerus. ins. Coléoptères Lé- tramères; genre de la famille des Rhynchophores, établi par Schoenherr, pour un insecte nouvellement découvert à Calcutta. Caractères : antennes bréviuscu- les et grèles, coudées, composées de onze articies, dont les deux premiers assez longs, obconiques, et les autres courts, lenticulaires et serrés, avec la massue oblongue ou ovale; trompe allongée, cylindrique, un peu grêle et arquée; yeux arrondis, grands et peu distants; cor- selet long, presque cylindrique et tronqué à l’extré- mité; élytres allongées, sublinéaires, atténuées vers l'anus qu’elles ne recouvrent pas; pieds assez longs ; cuisses grêles à leur base, plus épaisses au bout et dentées en dessous. Le Phænomerus Sundewalli est noir, avec la trompe, les antennes et les pieds ferru- gineux ; son corselet est ponctué, avec une ligne dor- sale lisse; ses élytres sont marquées faiblement de stries de points. PHÆNOMÉRIDE, Phænomeris. ns. Coléoptères pen- P H Æ tamères; genre de la famille des Lamellicornes, tribu des Rutélides, établi par Hope, avec les caractères suivants : antennes composées de neuf articles dont le premier grand et les trois derniers formant une massue pyramidale ; labre transversal; palpes maxil- laires de quatre articles, dont le dernier ovalaire et pointu : le même des labiales un peu plus arrondi et légèrement arqué; mandibules à cinq dents; menton presque carré, dilaté à sa base; tèle oblongue; corselet arrondi en avant, bisinué en arrière; écusson moyen, isocelle; élytres n’atteignant pas l’extrémité de l’ab- domen; mésosternum avancé en pointe; cuisses pos- térieures très-renflées; jambes courtes et épaisses; premier et dernier article des tarses allongés, les in- termédiaires médiocres et égaux; crochets des quatre pattes antérieures bifides, les autres simples. PHÆNOMÉRIDE MAGNIFIQUE. Phœænomeris magnifica, Hope. Sa têle est noire; son corselel est doré; ses ély- tres sont striées, ponctuées et d’un rouge de feu; des- sous du corps vert ; dessous des jambes et tarses bleus. Taille, sept lignes. Intérieur de l'Afrique. PHÆNOPODA. nor. Même chose que Podothèque. V,. ce mot. PIHÆNOPUS. rot. Le genre de Synanthérées au- quel le professeur De Candolle a donné ce nom, est le même que le genre Phænixopus de Cassini. F, Paæ- NIXOPE. PHÆOCARPE. Phæœocarpus. 0%. Genre établi par Martius et Zuccharini (Vov. Gen. et Spec. Plant. Brasil., 1, p. 61) qui l'ont rapporté à la famille des Sapindacées et à la Polygamie Monœcie, L. Sprengel, n’admettant point cette classe du Système sexuel, place le nouveau genre dans l’Octandrie Monogynie. Voici les caractères que ses auteurs lui attribuent : plante polygame-monoïque. Les fleurs hermaphrodites offrent un calice infère, divisé profondément en cinq pétales ovés; une corolle à cinq sépales linéaires, spatulés, cadues, imbriqués et tordus au sommet pendant l’esti- valion; un disque glanduleux entourant les étamines, formé de deux parties : l’une en forme d’écaille tron- quée, dentée, située dans la partie inférieure de la fleur, l’autre plus petite, bicarénée et enveloppante; huit étamines à filets ascendants et à anthères dressées, ovées,biloculaires, déhiscentes longitudinalement, ren- fermant un pollen fin, dont chaque grain est composé de deux ou trois pelits globules cohérents; un ovaire ovoïde, triloculaire, surmonté d’un style simple, courbé à sa partie supérieure, et d’un stigmale épaissi, trilobé; une capsule grande, ligneuse, globuleuse, trigone, à trois valves et à trois loges incomplètes; réceptacle ! central divisé au sommet et à la base en cloisons in- complètes, planes, qui vont se fixer aux parois des val- ves; six à huit graines dans chaque fausse loge, insérées à la base du réceptacle, dressées, imbriquées, compo- sées d’un tégument externe, papyracé, formant sur les deux côtés, par son expansion, deux grandes ailes membraneuses; d’une tunique intérieure, mince el membraneuse ; d’un embryon dépourvu d’albumen, droit, à radicule conique et à cotylédons droits et plans. Les fleurs mâles ont le calice et la corolle des her- mapbrodites ; les étamines plus longues; un rudiment PRE © d'ovaire petit, conique el à trois petites pointes. Les auteurs de ce genre disent qu’il est voisin du L/agunoa de Ruiz et Pavon ( A4mirola, Pers.), mais qu’il s’en distingue facilement par sa corolle pentapétale, et par la structure de son fruit. Ils en ont décrit et figuré avec soin (loc. cit., p. 62, tab. 56 et 57) l'espèce qui peut être considérée comme le {ype du genre. PHÆOCARPE CHAMPÈTRE. Phœæocarpus campestris. C’est un petit arbre à rameaux tordus, élalés, à feuilles alternes, pinnées avec impaire, et dont les folioles sont alternes, sessiles, elliptiques, obluses ou échan- crées, très-enlières, marquées d’une forte nervure lon- gitudinale, de laquelle partent des nervures collaté- rales, glabres en dessus, pubescentes en dessous. Les fleurs, de couleur verdàâtre, mêlées de fauve livide, forment des panicules pyramidales. Cette plante croit dans les champs calcaires, près du fleuve San-Francisco dans la province de Minas-Geraes, au Brésil. Une autre espèce de ce genre est mentionnée par Martius et Zuccharini, sous le nom de Phæocarpus agrestis. Sa capsule est plus déprimée, presque hexa- gone, marquée de grosses veines sur la surface des valves, et d’une couleur plus obscure. PHÆOCHROE. Phœæochrous. 1ns. Coléoptères pen- tamères; genre de la famille des Lamellicornes, tribu des Trogites, établi par Delaporte qui le distingue des Géotrupes, de Fabricius, par le chaperon qui est échan- cré au milieu el qui a ses côtés relevés; le corselel est en outre très-large, et les élytres sont ovales el assez aplaties. Du reste, les antennes sont composées de dix articles dont le premier est en cône renversé et velu, le huitième infundibuliforme, formant avec les deux derniers une massue arrondie; pattes assez fortes; jambes étroites et allongées. PHÆOoCuROE DU SÉNÉGAL. Phœæochrous Senegalensis, Delap. Il est d’un brun noirâtre et très-ponctué; ses élytres ont quelques petites stries longitudinales, à peine visibles; le corselet est un peu déprimé, dilaté à sa base, sur les bords latéraux ; les jambes antérieures sont (ridentées. Une seconde espèce, observée dans les mêmes contrées, a élé nommée Phæochrous emargt- natus. PHÆOPUS. o1s. 77. COURLIEU. PHÆOSTOME. Phæostoma. 8oT. Genre de la famille desOnagraires, instilué par Spach, avec les caractères suivants : {tube du calice glabre intérieurement; orifice du nectaire à quatre lobes et velu; pétales longuement onguiculés, indivises, ovato-rhomboïdes; toutes les éta- mines fertiles ; les quatre opposées aux pétales sont du double plus courtes que celles qui leur sont alternes, et ont les anthères plus petites; filaments ascendants un peu arqués ; anthères attachées par leur base; ovules disposés sur un seul rang, ascendants, presque imbri- qués; stigmate quadriparlile; capsule sublinéaire, sub- sessile, prismatico-tétragone, à quatre loges, à quatre valves et polysperme; semences petiles, granuleuses, obovales. PHÆOSTOME DE DouGLas. Phœæostoma Douglasi, Spach; Clarkia elegans, Dougl. C’est une plante an- nuelle; sa tige est haute de deux pieds, garnie de feuilles ovales, presque sessiles, largement dentelées et PH Æ 505 glabres ; les fleurs sont d’un pourpre pâle, axillaires et sessiles le long des rameaux, vers leur extrémité. De la Californie. PHÆOTIUM. por. L’un des synonymes de Renoncule. V. ce mot. PHÆTHUSE. Phœæthusa. or. Le genre établi sous ce nom par Gærtner (de Fruct., tab. 169, fig. 5), et adopté par Lamarck, avait pour type le Siegesbeckia occiden- talis, L., et ne différait du Siegesbeckia que par l’in- volucre. De nouvelles observations ont prouvé que le genre de Gærtner n'était pas fondé sur des caractères suffisants pour êlre adopté. 7. SIÉGESBECKIE. PHÆTON. Phaeton. o1s. Genre de l’ordre des Pal- mipèdes. Caractères : bec gros, dur, robuste, tran- chant, très-comprimé, pointu, faiblement incliné, de la longueur de la tête; bords des mandibules élargis à la base, comprimés et dentelés dans le reste de la lon- gueur; narines placées de chaque côté de la base du bec, percées de part en part, et couvertes en dessus par une membrane nue; pieds très-courts, retirés dans l'abdomen; quatre doigts engagés dans la même mem- brane : le pouce court et articulé intérieurement; ailes longues : la première rémige dépassant toutes les au- tres; queue courte, garnie de deux brins ou filets très- longs, formés d’une tige presque nue, garnie seulement de très-petites barbules, ce qui a valu au genre la dé- nomination vulgaire de Paille-en-Queue. De même que les Albatros, les Frégales et autres Oiseaux grands voiliers, les Phætons ont le vol rapide el assez soutenu pour se porter à de grandes distances de toute terre. Soit l'effet d’une modification particu- lière dans leur organisation, soil habitude pure et simple, ou même le seul résultat de l'instinct quileur suscite les moyens de ménager leurs forces et d'éviter de trop grandes fatigues, ces Oiseaux parvenus, selon leur manière de voler, à une hauteur extrême, modè- rent tout à coup leurs mouvements de progression el s’abandonnent pour ainsi dire à leur propre poids; mais arrivés près de la surface des flots, ils s’élancent de nouveau par un vol oblique, et malheur alors aux petits Poissons qui se trouvent à leur portée; en un clin d'œil ils sont saisis et avalés. On trouve, dans quelques relations de voyages, les Phætons appelés Oiseaux des tropiques, parce qu’on les voit rarement s’écarter de la zone torride. Les cimes des rochers cavèrneux parais- sent être les abris où ils se livrent au repos; quelque- fois malgré la palmure de leurs pieds, ils se perchent, comme les Cormorans, sur le sommet des arbres les plus élevés, et quand, surpris par le déclin du jour avant d’avoir pu regagner le rivage, ils sont forcés de descendre sur l’eau, on dit qu’ils s’y endorment en toute sécurité. Ces mêmes rochers reçoivent aussi les pontes que l’on assure se renouveler deux fois dans l’année; les œufs au nombre de trois et d’un blanc- jaunâtre, tacheté de brunâtre, sont déposés dans des crevasses où le père et la mère accumulent quelque duvet. Les jeunes sont d’abord couverts de petites plumes duveteuses, d’un blanc de neige, qui tardent assez longtemps à être remplacées par les véritables plumes. Toutes les mers intertropicales sont égale- ment fréquentées par les Phætlons; on les rencontre 506 PI A souvent en troupes, dans le voisinage des iles et des archipels. PHÆTON A BEC ET PIEDS NOIRS. Phaeton melano- rhyncos, Lath. F. PHÆTON A BRINS ROUGES, jeune. PHÆTON A BEC BLANC. Phaeton lepturus; Leplurus candidus, Briss.; Phæton de l’île de l'Ascension, Buff., pl. enl. 569. Plumage d’un blanc mat de même que les brins de la queue; sourcils noirs ; des taches de celte couleur sur les scapulaires et les rémiges; bec et pieds jaunâtres; membrane qui entoure les doigts et ongles noirs. Taille, vingt-huit pouces. Océan Atlantique. PHÆTON A PRINS ROUGES. Phaelonphænicurus, Lath., Buff., pl. enl. 979 et 998. Tout le plumage d’un blanc ‘satiné, avec un léger reflet rosâtre; quelques taches noires à l’extrémité des plumes scapulaires et des ré- miges; un trait arqué au-dessus de l'œil; les deux brins de la queue d’un rouge de rose, de même que la base; pieds noirs. Taille, trente à trente-six pouces, de l’ex- trémité du bec à celle des brins. Dans le moyen âge, les parlies supérieures sont plus ou moins ornées de taches arquées noires, et le blanc du plumage n’est point nuancé de rose; le bec et les pieds sont rouges. Les jeunes ont la taille d’un bon tiers plus petite, et toutesles parties supérieures couvertes de stries noires, les inférieures et le front sont noirs; un trait de cette couleur passe en dessous des yeux et s’étend de chaque côté du cou; le bec et les pieds sont noirs. Habite les rives tropicales ct la surface des mers qui les baignent. PHÆTON DE CAYENNE. /. PHÆTON A BRINS ROUGES (moyen âge). GRAND PHÆTON. Phaeton ælhereus, Lath. F. PHÆTON A BRINS ROUGES ( moyen âge). PHÆTON DE L’ILE DE L'ASCENSION. /. PHÆTON A BEC BLANC. PHÆTON DE L'ILE-DE-FRANCE. 77. ROUGES. PHÆTON MÉLANORUYNQUE. Phaeton Melanorhyn- chus. V. PHÆTON A BRINS ROUGES, jeune. PHÆTON PETIT PHÆTON. Ÿ’. PHÆTON A BRINS ROUGES (moyen âge). PHÆTORNIS. o1s. Swainson a établi ce genre nou- veau dans la famille des Trochilidées, de l’ordre des Anisodaclyles, pour quelques espèces de Colibris qui se font remarquer par leur bec allongé et recourbé, par leur queue allongée, étagée ou cunéiforme. Le type du genre Phœætornis serait le Z'rochilus supercilio- sus. PV. CoLiBri. PHÆTUSE. BoT. Pour Phæthuse. 7. ce mot. PHAGNALE. Phagnalon. Bot. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Inulées, section des Gna- phaliées, proposé par H. Cassini (Bulletin de la Société Philomatique, novembre 1819, p. 175) qui l’a ainsi caractérisé : involucre ovoïdo-cylindracé, de la lon- gueur des fleurs, composé de folioles nombreuses, régulièrement imbriquées, appliquées, oblongues, co- riaces, surmontées d’un appendice oblong ou lancéolé, scarieux el roussätre. Réceptacle large, planiuscule, fovéolé, à réseau formé de petites papilles. Calathide oblongue, composée au centre de fleurons nombreux, réguliers, mâles et hermaphrodites, et dont les corolles ont le tube très-long, grêle et parsemé de poils, les PHÆTON A BRINS P HA anthères dépourvues d’appendices à la base; fleurs de la circonférence nombreuses, disposées sur plusieurs rangs, femelles;ayant la corolle longue, très-grêle, tu- buleuse et dentée au sommet, les styles à deux branches stigmatiques, arrondies au sommet; akènes oblongs, grêles, velus, pédicellulés et munis d’un bourrelet basilaire, surmontés, dans les fleurs hermaphrodites centrales, d’une aigrette d'environ dix paillettes égales et sur un seul rang, hérissées au sommet de poils nom- breux et forts. Les akènes des fleurs femelles de la circonférence sont surmontés d’une aigrette à peu près semblable à celle des fleurs du centre, mais moins ré- gulière. Le genre Phagnalon se compose de plantes que- Linné a placées dans le genre Conyza. Mais comme ce genre, tel que la plupart des botanistes l’ont admis, est un amalgame de plantes non congénères, et qu’on doit en considérer comme type, le Conyza squar- rosa, le nouveau genre s’en distingue principalement en ce que l’appendice des folioles de l’involucre est scarieux au lieu d’être foliacé, que les anthères sont dépourvues d’appendices basilaires, et parce que les fleurs marginales de la calathide forment une couronne large, composée de plusieurs rangées. Il se rapproche beaucoup par les caractères du genre Gnaphalium dont il pourrait être considéré comme une section. Cependant il en diffère par son réceptacle fovéolé et réticulé, par le nombre et la forme des paillettes de l’aigrette, par les corolles du disque parsemées de poils, par les anthères dépourvues d’appendices basilaires, et parles branches stigmatiques des styles, qui sont arron- dies au sommet. Les espèces composant le genre Pha- gnalon sont : 1° Phagnalon subdentatum, Cass., ou Cony za rupestris, L.; 20 Phagnalon tricephalum, Cass., ou Gnaphalium sordidum , L., Spec. Plant., édit. 5, p. 1195, Conyza sordida, L., Mant., 466; 50 Phagnalon Lagascæ, Cass., ou Conyza interme- dia, Lagasca; 4° Phagnalon spathulatum ou Cony za rupestris, L. Ces diverses plantes sont de petits ar- bustes tomenteux, blanchâtres, à feuilles alternes, entières ou légèrement dentelées, à calathides ordinai- rement solitaires sur des pédoncules terminaux, longs et grêles. Ils croissent dans la région méditerranéenne. PHAGROS. pois. (Aristote.) D'où Phagre, synonyme | de Pagre. f. ce mot. PHAISAN. o1s. /7. Faisan. PHAIUS er PHAJUS. gorT. La plante, de la famille des Orchidées, décrile par Loureiro (Ælor. Cochinch., 2, p. 647) sous le nom de Phaiïus grandifolius, est le Limodorum Tanlervilliæ d’Aiton,placépar R.Brown dans le genre Blelia de Ruiz et Pavon. 7. BLÉTIE. PHALACRE. Phalacrus. 1Ns. Genre de Coléoptères tétramères, de la famille des Clavipalpes, établi par Paykull qui lui donne pour caractères : corps presque hémisphérique ; massue des antennes de trois articles. Ce genre se distingue facilement des Languries, qui ont le corps linéaire et la massue des antennes de cinq arti- cles; les Érotyles et les Triplax en sont bien séparés par le dernier article de leurs palpes maxillaires, qui est transversal el presque en forme de croissant, tan- dis qu'il est plus ou moins ovalaire chez les Phalacres. Ces insectes ont été confondus avec les Sphéridies par PH A Fabricius et quelques autres naturalistes. Geoffroy et Olivier leur ont donné le nom d’Anthribe, le dernier de ces naturalistes ayant désigné sous le nom de Ma- crocéphale les Anthribes de Latreille. Les Phalacres sont des insectes très-petits; leurs mandibules sont ré- trécies, arquées, avec deux fortes dents à l'extrémité ; leurs palpes sont filiformes, avec le dernier article plus long, cylindrico-ovale ; leurs pattes sont comprimées, avec les {arses composés de quatre articles dont le pé- nultième est trilobé. On trouve les Phalacres sur les fleurs semi -flosculeuses et autres; ils passent l'hiver sous les écorces des arbres ou sous la mousse, et il est probable que c’est dans ces lieux que leurs mélamor- phoses ont lieu. Ces insectes sont en général d’une cou- leur brune ou noire; ils ont la démarche très-preste, et on a de la peine à les retenir entre les doigts, à raison de leur poli qui les fait glisser facilement. PHALACRE BRILLANT. Phalacrus corruscus, Payk., Faun.suec., t. 111, p.458, n° 1; Gyllenh., Zns.suec., t. 1, pars 5, p. 427, n° 1; Sphœæridium fimetlariumr, Fabr. Son corps estovale, convexe, d’un noir brillant; ses élytres sont lisses, avec une seule strie placée vers la suture; les pattes sont de la couleur du corps, avec les tarses cendrés, un peu velus. Le Phalacre bicolore a été décrit par Olivier, d’après Geoffroy, sous le nom d’Anthribus bimaculatus. C'est l’Anthribe à deux points rouges de Geoffroy. PHALACRÉE. Phalacræa. Bor. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Eupatoriacées, institué par le professeur De Candolle qui lui donne pour carac- tères : capitule multiflore; involucre composé desquam- mes égales, à trois nervures, disposées sur deux rangs; réceplacle nu; tube de la corolle piloso-hispide à sa base, avec l’orifice amplifié et le limbe à cinq divisions; anthères faiblement appendiculées au sommet; styles rameux, exserles, (erminés en massue ; akène chauve, comprimé, anguleux. PHALACRÉE À LARGES FEUILLES. lhalacræa lalifolia, DC.; Ageraluim latifolium, Gav. Plante herbacce, pu- bérulente el visqueuse; feuilles opposées, pétiolées, ovales, tronquées à leur base el duplicato-dentelées. Les fleurs sont purpurescentes, portées sur des pédon- cules presque nus, et réunies en corymbe. Du Pérou. PHALACROCORAX. o1s. Synonyme de Cormoran. PHALACRODÉRIDE. Phalacroderis. 20T. Genre de la famille des Synanthérées. tribu des Chicoracées, éla- bli par le professeur De Candolle avec les caractères suivants : capitule mulliflore; involucre formé d’un double rang de squammes acuminées : les extérieures plus courtes, assez lâches, les intérieures presque con- caves ; réceplacle garni de paillettes linéaires, mem- braneuses, presque aussi longues que les squammes de l'involuere ; akènes linéaires, cylindriuscules, glabres, se prolongeant en un col calleux au sommet; aigrette presque nulle, formée de paléoles ordinairement ra- massées en une sorte de pelile couronne. PHALACRODÉRIDE DE Coa. Phalacroderis Coæ, DC. Petite plante herbacée, annuelle, dressée ou diffuse, à feuilles inférieures pétiolées, pinnatifides, dont les lobes sont acuminés el le terminal plus grand; les feuilles caulinaires sont en petit nombre, sessiles, quel- P IH A 507 quefois pinnatifides, d’autres fois dentées à leur base. Les fleurs sont jaunes. Cette plante a été recueillie sur les montagnes de l’ile de Coa par l'amiral d’Urville. PHALACROLOME. Phalacroloma. roT. Genre de la famille des Synanthérées et de la Syngénésie superflue, L., proposé par Cassini qui le place dans la tribu des Astérées en le caractérisant ainsi : involucre presque campanulé, à peu près de la longueur des fleurs du cen- tre, composé de folioles disposées sur deux ou trois rangs, appliquées, oblongues-lancéolées et membra- neuses sur les bords. Réceptacle large, un peu convexe, absolument nu. Calathide radiée, composée au centre : de fleurs nombreuses, régulières et hermaphrodites, à la circonférence : d’une couronne de demi-fleurons sur un seul rang, en languettes et femelles. Les fleurs du centre ont la corolle tubuleuse, à limbe très-long, divisé au sommet en cinq lobes courts et aigus ; les étamines ont les filets libres au sommet du tube de la corolle, les an- thères privées d’appendices basilaires; un style à deux branches stigmatiques très-obluses au sommet; un ovaire oblong, hispidule, muni d’un petit bourrelet basilaire, surmonté d’une aigrette double : extérieure très-courte, en forme de cupule membraneuse, décou- pée en un grand nombre de dents subulées, l’intérieure très-longue, formée de poils légèrement barbellulés. Les fleurs de la circonférence ont la corolle en lan- guette très-longue, linéaire, échancrée ou bidentée au sommel; l'ovaire et l’aigrette extérieure comme dans les fleurs du centre, mais point d’aigrette intérieure, PHALACROLOME A FEUILLES OBTUSES./halacroloma ob- tusifolia; Erigeron Carolinianuin, L.; Erigeronhys- sopifolium, Desf, Sa lige est herbacée, cylindrique, un peu anguleuse, striée, dressée, simple, ramifiée supé- rieurement en une panicule très-làche. Elle porte des feuilles alternes, distantes, sessiles, oblongues, rétré- cies vers la base, obluses et un peu apiculées au som- mel, très-entières sur les bords et hispidules sur les deux faces. Les calathides forment une panicule (ermi- nale très-làche. De l'Amérique septentrionale. PHALACROMESSUM. por. Ce genre, établi par Cas- sini dans la famille des Synanthérées, a été réuni au genre Z'essaria, de Ruiz et Pavon. }. TESSAIRE. PHALÆNA. NS. ”. PRALÈNE. PHALÆNOPSIDE. Phalænopsis. BoT. Genre de la famille des Orchidées et de Ia Gynandrie Diandrie, L., établi par Blume (Z'jdragen tot de Flora van neder- landsch Indie, p.294) qui l’a ainsi caractérisé : périan- the à cinq sépales élalés, inégaux, dont les intérieurs plus larges, dilatés, arrondis au sommet; labelle con- fluent, avec l'onglet du gynostème sans éperon, mais seulement pourvu à sa base d’un renflement échancré, partagé en trois lobes dont les latéraux sont arrondis, arqués el infléchis; celui du milieu étroit, hasté à sa base, terminé par deux appendices subulés. Gynostème libre. Anthère biloculaire, instrée sur la partie supé- rieure et interne du gynostème, couchée sur le ros- tellum qui est proéminent. Deux masses polliniques ovales, déprimées, céréacées, portées sur un pédicelle élastique pelté à sa base. PHALÆNOPSIDE AIMABLE. ?halænopsis amabilis, B1., loc. cil.; Epidendrum amabile, Swartz; Rumph, 508 P'HA Herb. Amb., 6, tab. 45. C’est une herbe parasite dont les tiges sont radicantes, simples, garnies de feuilles rigides, larges-lancéolées, tronquées obliquement au sommet. Les fleurs sont disposées en panicules. Cette Orchidée croît dans l'Inde orientale. Blume l’a vue fleurir dans les forêts littorales de l'ile de Nusa-Kam- banga. PHALÆNULA.1Ns. Meigen avait d’abord désigné sous ce nom auquel il substitua ensuite celui de 7'richop- dera, un genre d'insectes diptères que Latreille avait établi précédemment et nommé Psychode. 7. ce mot. PHALAKROKORAX. o1s. /. PHALACROCORAX. PHALANGÉ. ARACHN. 7”. FAUCHEUR. PHALANGER. Phalangista. mAm. Genre de l’ordre des Carnassiers et de la famille des Marsupiaux, établi par Geoffroy Saint-Hilaire et Cuvier. Illiger nomme Phalangista les Pétaurus ou Phalangers volants, et Balantia les vrais Phalangers. Ce nom de Balantia, dérivé du grec bourse, n’est guère heureux, car il est applicable sans distinction à tous les Marsupiaux. De graves erreurs ont longtemps obscurci l’histoire des vrais Phalangers. La principale découlait de cette fausse idée que l'Amérique seule produisait des Didelphes, et qu'il était très-douteux qu’il en vint des Indes orien- tales; aussi la seule espèce étudiée par Daubenton et à laquelle il imposa le nom de Phalanger, adopté par Buffon, était-elle connue sous le nom erroné de Rat de Surinam. Ce Phalanger, le Didelphis orientalis de Linné, fut en effet jusqu’à ces derniers temps le seul Mammifère de ce genre qu’on mentionnât. Si cet ani- mal ne fut pas plus tôt reconnu appartenir à un genre distinct, on doit l’attribuer à lesprit de système qui obseurcit souvent les choses les plus claires. Clusius en effet avait décrit assez longuement en 1605, sous le nom du Cusa, le Phalanger d’Amboine. Valentyn (His- toire des Moluques, t. 111, p. 272, f. », 1726) le décri- vit de nouveau sous le nom malais de Coèscoès; mais comme il entreméla l’histoire de cet animal avec celle de son Philander qui est le Kanguroo des anciens, Kangurus Brunii, L., Séba, qui figurait tout ce qui lui tombait sous la main, s’empara de ce nom de Phi- lander, qui désignait un animal marsupial, et le donna à des Sarigues du Brésil. De là est découlé un amas inextricable d'erreurs de synonymie, que les modernes seuls ont un peu éclaircies; car Buffon a dit formelle- ment qu'il ne voyait aucune différence entre le Philan- der d’Amboine et son Sarigue, et dans le t. xrt1 (Suppl.) de son Histoire naturelle, il regarde comme les deux sexes de son Phalanger de Surinam, les Phalangers tacheté et blanc, que des différences majeures d’orga- nisation auraient dû lui faire distinguer dès la pre- mière vue. Séba avait cependant donné, sous le nom de Mus ou Sorex Americanus major, une figure reconnaissable du Phalanger (Thes., 1, p. 50, tab. 51, f, 8); mais il est vrai qu’il lui donna comme Buffon l'Amérique pour patrie. Linné n’a connu que le Didel- phis orientalis ou Sarigue oriental. Il en est de même de Pallas, qui le laisse parmi les Sarigues, dans ses Miscellanea, p. 59, ainsi qu'Erxleben, p. 79. Müller le nommait Didelphis Indica. Les voyages de Cook, de Péron, de Quoy, de Gaimard et de Lesson, etc., ont PHA multiplié les espèces dans les collections, et aujour- d’hui les Phalangers sont beaucoup mieux connus, quoiqu'ils soient en général très-difficiles à caracté- riser par les variétés nombreuses qu'ils présentent, soit dans leur taille, soit dans les couleurs du pelage. Les Phalangers sont des animaux essentiellement propres aux îles d’Asie, à la Nouvelle-Hollande et à la Tasma- nie. Daubenton leur a donné le nom qu’ils portent d’après les caractères que lui a offerts le Didelphis orientalis, d'avoir le premier et le second doigt des pieds de derrière soudés jusqu’à la dernière phalange. Les dents paraissent être au nombre de quarante: vingt- deux supérieures et dix-huit inférieures. Six incisives à chaque mâchoire, point de canines, douze molaires en haut, huit vraies et quatre fausses, seize en bas, huit vraies el huit fausses. La têle est arrondie; le museau est obtus; le chanfrein est légèrement arqué. Les oreilles sont variables, un peu longues dans les Trichosures, courtes et souvent peu apparentes dans les Couscous. Les pieds sont pentadactyles; les antérieurs munis d'ongles forts et crochus. Les doigts internes des pieds postérieurs sont égaux, beaucoup plus courts que les quatrième et cinquième, et réunis par la peau jusqu’à la base des ongles; le pouce est opposable, distinct, son ongle est aplati, mince. La queue est nue au bout ou couverte de poils, enroulante, robuste, très-longue. Les femelles ont une poche abdominale fort ample. Le sque- lette a treize vertèbres dorsales, treize côtes, dont sept vraies et six fausses. Le sternum est composé de sept pièces. Il y a six vertèbres lombaires et vingt-neuf cau- dales. Les os marsupiaux ont neuf lignes de longueur. La langue est charnue, légèrement rugueuse sur sa face supérieure, avec un espace quadrilatère noir à la base, qui a sept lignes de long. Le thorax est étroit en avant, très-rétréci, s'élargissant inférieurement, de la forme d’un cône tronqué, ayant cinq pouces et demi dans sa plus grande dimension. Sa longueur, y compris l’ap- pendice xiphoïde, est de trois pouces quatre lignes; le sternum est étroit. L’abdomen est ample, plus large à sa partie moyenne qu’à ses deux extrémités; l’infé- rieure surtout est très-rétrécie. L’estomac occupe toute la région épigastrique et s'étend un peu dans l'hypo- condre gauche. Le foie est divisé en cinq lobes inégaux, dont deux sont beaucoup plus grands et échancrés. La vésicule du fiel est ample, très-distendue, sacciforme, logée entre le grand lobe droit et le troisième, et ca- chée par eux. La rate est petite, allongée, rétrécie à une de ses extrémités. Les intestins forment de nom- breuses circonvolutions. Le cœcum est long de dix-huit pouces, ample et terminé par un appendice vermi- forme. Les intestins grêles ont de cent douze à cent quinze pouces de longueur. Les reins sont peu volumi- neux. Ils ont de quinze à seize lignes de longueur. Les uretères en ont cinq. La vessie est allongée, pyri- forme. La verge est placée derrière le scrotum, et le gland est surmonté d’un prépuce pointu. + Couscous, Cuscus, N.; Coèscoëès, Lacép.; Ceonyæx, Temm., p. 10. Queue entièrement nue et papilleuse à son tiers inférieur. Oreilles toujours courtes et sou- vent non apparentes. Tête arrondie. Museau pointu. Pupille verticale, Animaux nocturnes. Nourriture, fru- LV'H A givores. Patrie, les îles des Habitation, dans les arbres. Les Couscous ont les yeux grands, très-saillants el à fleur de tête ; la pupille verticale annonce les habitudes nocturnes de ces animaux et leur donne dans le jour un air de profonde stupidité. Leur pelage se compose en entier d’un feutre très-serré, très-épais, lanugineux, d’où sortent en plus ou moins grande abondance des poils soyeux et plus longs que le pelage laineux. Leurs mouvements annoncent une grande paresse, et ils ne s’animent que lorsqu'ils sont contrariés. Alors ils gro- gnent en sifflant à la manière des Chats et cherchent à mordre. En général, même en captivité, ils sont très- doux. Ils préfèrent les coins les plus obseurs : le grand jour paraît les affecter péniblement. Ils se nourris- sent de fruits et de moelle de Palmier ; ils boivent en lapant et se frottent sans cesse la face et les mains; ils aiment à enrouler leur queue, à se dresser sur le bassin el sur les deux pieds de derrière. Ils laissent exhaler une odeur fragrante, très-expansible, que sécrète un appareil glanduleux, placé au pourtour de l'anus. Leur patrie est sous l'équateur, dans les profondes forêts humides des îles Moluques, Tidoriennes et Papoues. C’est surtout aux Célèbes, à Céram, à Waigiou, à la Nouvelle-Guinée et à la Nouvelle-[rlande que ces ani- maux sont le plus communs. Il est probable qu'ils existent sur le système entier des îles de la Polynésie occidentale jusqu'aux îles de Santa-Crux et de la Loui- siane. * Couscous à oreilles très-courtes, velues en dedans el en dehors. PHALANGER À CROUPION DORÉ. Phalangista chrysor- rhos, Temm., Monog., p. 12. Son museau est court; le front tout d’une venue; les oreilles très-courtes et poilues. Le pelage court, serré, cotonneux et un peu frisé, est traversé par des poils soyeux, d’un gris cen- dré clair sur la tête, blanchâtre sur les oreilles, d'un gris cendré, plus ou moins noirâtre, sur le dessus du corps, sur les flancs et sur les membres, d'un jaune doré sur la croupe, et sur le dessus de la queue, d’un blanc pur sur la face interne des membres et à la par- tie inférieure du cou. Une bande noire longitudinale sépare le gris du dos du blanc de l'abdomen, sur les flancs des adultes. La région de la poche marsupiale, qui est ample, est de couleur rousse. La partie dénudée de la queue est d’un jaune terne (sur les peaux dessé- chées sans doute, mais pas sur le vivant). Les plus grands individus ont à peu près trois pieds, et la queue treize pouces. Des Moluques. PHALANGER A GROSSE QUEUE. Phalangisla macroura, Geoff.; Cuscus macrourus, Less.etGarn., Zool., pl.6, p. 156. Ce Couscous n’a que douze pouces huit lignes du bout du museau à l’origine de la queue, et celle-ci a dix-sept pouces. Il est recouvert d’un feutre épais et grossier, d'où sortent abondamment des poils soyeux et noirs. Les dents ne diffèrent point de celles du Pha- langer tacheté; elles ont la même forme, seulement les deux incisives supérieures sont plus rapprochées; celles d’en bas, plus élargies, sont plus obliques en avant. Au lieu de trois fausses molaires à la mâchoire inférieure, il n’y en a que deux. Les oreilles sont un Moluques et des Papous. 8 DICT. DES SCIEXCES NAT. P IH A 509 peu plus saillantes que dans le Couscous tacheté. Le front, le chanfrein sont (out d’une venue. Le mu- seau est pointu, effilé et a quelque chose de celui des Makis. Le pourtour des yeux est brun. Les poils des oreilles sont blancs, ainsi que la gorge et le dessous du cou. Tout le corps est en général d'un gris cendré, ondé de brunâtre. Les poils de la queue sont cendrés, roussètres, noirs à l'extrémité. Le ventre et le dedans des cuisses sont blanchâtres. Les poils qui revêtent les doigts sont noirs ; les ongles sont jaunes. De l’île de Waigiou. PHALANGER OuRSsIN. Phalangista Ursina, Temm., Monog., p. 10. Ses oreilles sont très-courtes, cachées, poilues en dedans comme en dehors. La queue est de la longueur du corps, noirâtre dans sa partie nue. La Lête et le chanfrein sont à peu près d’une venue. Le pelage est plus fourni, plus serré que dans es autres Cous- eous; il est plus rude et plus grossier sur le corps, ras sur la tête, long et frisé sur les oreilles. Sa couleur est noirâtre ou d’un fauve obscur. Les poils soyeux sont noirs, ceux de la tête et du dessus du corps ont cette dernière teinte. La face, le cou, la poitrine et les parties inférieures sans distinction, sont d’un fauve roussâtre. La touffe qui revêt les oreilles est d’un roux jaunâtre. Les parties nues de la face et de la queue sont noires. Le pelage des jeunes sujets est plus clair: celui des adultes âgés est d’un noir parfait, sans lache ni raie. La lon- gueur du corps est de trois pieds quatre à six pouces ; celle de la queue est de dix-neuf à vingt pouces. De l’île des Célèhes. PHALANGER DE Quoy. Phalangista Quoyii, Geoff.; Phalangista Quoy, Gaimard, Zool., pl. 6; Pha- langislta papuensis, Desm., Suppl. Mam., Sp., 840, p. 58. Cette espèce se rapproche beaucoup de la sui- vante, dont elle ne serait qu’une variélé suivant Tem- minck. Elle est entièrement gris-brunâtre, plus spé- cialement sur le dos où règne une ligne longitudinale de teinte plus foncée. Des taches de même couleur el aussi plus foncées occupent les flancs. Le museau et le dessus de la tête sont d'un fauve vif; la gorge el la poitrine sont blanches ; la partie interne des mem- bres a une teinte grisâtre. Les poignets sont {raversés par une bandelette d’un roux foncé, et les doigts sont recouverts de poils noirâtres, La longueur du corps est d’un pied deux pouces, celle de la queue d’un pied. De l’île de Waigiou. PHALANGER TACRETÉ. Phalangisia maculata, Geoff.; Desm.; Temm., Mon., p. 14; Quoy et Gaim., Zool.; pl. 7; Didelphis orientalis, L.; Gm., 9; Phalanger mâle, Buff., t. xu1t, pl. 11, p. 92 et 94; Cuscus Am- boinensis, Lacép.; Cuscus maculatus, Less. et Garn., Zool., pl. 5. Cette espèce a fort embarrassé les natu- ralistes qui ont essayé de présenter son histoire, {ant sont variables les couleurs de son pelage aux époques diverses de la vie. Il n’y a pas jusqu’au système den- {aire qui ne présente des modifications dans le nombre des fausses mâchelières; ce qui, par conséquent, ne peut qu’apporter des causes d’erreurs dans les descriptions de ce Phalanger. Certes les différences qu’on remarque dans les histoires données par Buffon (jeune âge), Quoy el Gaymard (âge moyen), Temminck (presque adulte), et _— 939 510 P IH À Lesson (adulte complet), sont assez frappantes pour | laisser du doute sur le degré de certitude que présen- tent ces individus comme variétés d’une même espèce. Le Couscous tacheté est très-allongé et de la taille d’un gros Chat; la tête est arrondie, à chanfrein légèrement concave et à museau conique el court. Les oreilles sont peu apparentes, très-courtes, revêlues de poils en de- hors comme en dedans. Les paupières sont épaisses, rougeâtres, et forment un bourrelet autour de l'œil qui est très-saillant et rougeâtre. La queue, nue dans plus de la moitié de sa longueur, est chargée de verrues rugueuses, d’un rouge carmin assez vif. Les ongles sont robustes, aplatis transversalement, recourbés, termi- nés en pointe mousse. Le pelage est lanugineux, très- épais, traversé par quelques soies rares, d’un blanc légèrement jaunâtre, sur lequel se dessinent nettement, dans l’âge complétement adulte, des taches arrondies, séparées, d’un noir foncé. Des (taches plus confuses, d’un roux brun, recouvrent les parties externes des mem- bres. Le scrotum est long de dix-huit lignes et très- velu. La face et la partie antérieure du crâne sont d’un jaune assez vif. Les parties nues des mains et des pieds sont rougeâtres, ainsi que les narines et les lèvres. Le corps à vingt-cinq pouces de longueur, et la queue vingt pouces. Gette espèce habite l'ile de Waigiou, où les naturels la nomment Scham-Scham. ** Couscous à oreilles un peu saillantes, complétement nues en dedans. PHALANGER BLANC. Phalangista alba, Geoff.; Pha- langista rufa, Desm., 412; Didelphis orientalis, L.; Phalanger femelle, Buff., pl. 10; Coëscoès, Valent.? Phalangista cavifrons, Temm., p.17; Cuscus albus, Less. et Garn., Zool., pl. 7, p. 158. Le Couscous blanc, dont Geoffroy a nommé la femelle Phalanger roux, a le corps long de vingt pouces six lignes, et la queue de treize pouces six lignes. Son pelage est épais, co- tonneux, garni de soies fines, longues et nombreuses. Le pelage (dans le mâle) est d’un blanc légèrement gris, Leinté de fauve, et marqué d’une raie longitu- dinale plus foncée sur le dos. Les doigts sont légère- ment velus; les ongles sont noirs. La femelle est d’un roux assez vif, ayant aussi une raie rousse sur le dos; mais les oreilles de ce Couscous ont cela de remar- quable, qu’elles sont assez apparentes, pointues et nues en dedans. Des îles de Banda et d’Amboine. ++ TricHosurEe. Z'richosurus, Geoff., 1re sect. des Phalangisies; Temm., p. 5. Queue garnie de poils ou ayant point de peau entièrement nue. Oreilles assez longues et droites. Face allongée. Pupille ronde. Ani- Maux diurnes. Nourriture, omnivores? Habitation, les terriers? Patrie, les terres Australes. Les Phalangers de la Nouvelle-Hollande et de la terre de Diémen sont encore aujourd’hui très-peu connus. Leurs habitudes, leurs mœurs n’ont guère été obser- vées, Le peu qu’on en sait est dù à Rollin, chirurgien des transports de Convicts à Port-Jackson, et qui rap- porte que le Phalanger Renard habite des terriers, se nourrit de gibier, et chasse aux Oiseaux. Les espèces de ce sous-genre paraissent être des animaux diurnes, ayant dans leurs formes générales quelque chose du facies du Renard. Leur tête est plus allongée, plus P H A grosse, à museau moins déprimé, leurs oreilles sont saillantes, nues en dedans et très-apparentes; leur queue est velue partout, nue seulement dans un étroit sillon inférieur. Dans deux espèces, les poils de l’ex- trémité sont plus courts et plus rares que dans le reste de la queue. Comme les Couscous, il paraît qu’ils aiment à s’accroupir sur le bassin, à prendre leurs ali- ments avec les membres antérieurs. On dit même qu'ils sont omnivores : leur pelage est aussi très-lanugineux. Ces Phalangers habitent sur les côtes de la Nouvelle- Galles du Sud, de la terre de Diémen. PHALANGER DE Cook.Phalangista Cookii,Cuv.;Desm., Mamin., 414; Opossum de la Terre de Van-Diémen, Cook, Ter Voy., t. 1V, p. 56; 5e Voy., vol. 1, pl.8, 139. Ce Phalanger a de longueur totale deux pieds trois à quatre pouces, en y comprenant la queue qui, à elle seule, a de douze à treize pouces. Sa taille est à peu près celle du Putois. Sa têle est déprimée; les dents molaires sont hérissées de pointes aiguës ; les incisives latérales et les fausses molaires d’en haut sont canne- lées. Le pelage est cotonneux, court, très-doux, terne; d’un brun légèrement teinté de roux en dessous, bru- nâtre sur la tête et sur la queue. Les joues sont rous- ses. Les flancs et les parties externes des membres sont d’un roux assez vif. Le ventre, la gorge et le dedans des membres sont d’un blanc assez pur. La queue est d’un brun roussâtre aux deux tiers de sa longueur, où les poils sont allongés et très-fournis, et d’un blanc satiné au tiers inférieur où les poils sont courts et serrés. Les oreilles sont nues et rosées en dedans, ainsi que les doigts. Les moustaches sont brunes, ainsi que les soies qui dépassent le pelage laineux. Quelques individus ont le corps gris-roussâtre en dessus et la gorge marquée d’une tache brunâtre, les joues ont une tache arrondie blanche derrière l'œil; la queue est roussâtre à la base, puis brune, avec l'extrémité blanche. A la terre de Van- Diémen. PHALANGER FULIGINEUX. Phalangisla fuliginosa, Ogilby, in Proceed. Soc. Zoolog., 1851, p. 55. Tout son pelage est faiblement crépu, d’un brun fuligi- neux en dessous comme en dessus ; la queue est longue et bien fournie de soies; ses moustaches sont longues et noires. Taille, environ deux pieds. De la Nouvelle- Hollande, aux alentours de Sydney. PHALANGER GLIRIFORME. Phalangista gliriformis, Bell. Cette espèce, décrite d’après deux individus qui ont existé vivants à Londres, a été figurée dans la plan- che x111 des Lin. trans., vol. 16 ; elle a sept pouces de longueur totale. Les couleurs de son pelage sont assez semblables à celles du Phalanger nain, mais çe der- nier a, suivant les auteurs, les oreilles couvertes de poils, tandis qu’elles sont entièrement nues dans le Phalangista gliriformis. Sa queue enroulante est presque nue à l’extrémité, et très-prenante. Nouvelle- Hollande. PHALANGER NAIN. Phalangista nana, Geoff.; Desm., 415. On ne connaît qu'un individu de cette espèce; il a été découvert par Péron sur l’île Maria, ilot dépen- dant de la terre de Diémen. Ge voyageur le mentionne sous le nom de Dasyure (Voy. Terres Aust., t. 11, p. 162, édit. in-8), et l’oblint vivant d’un naturel qui se dis- PHA posait à s’en régaler. I est de la grosseur d’une Souris; il a de longueur totale cinq pouces, en y comprenant la queue qui a deux pouces six lignes. Son pelage est en dessus d’un gris légèrement teint de roussâtre; la lèvre supérieure est garnie de poils blancs; un cercle brun entoure les yeux. Les oreilles sont courtes, arron- dies, poilues. Les parties inférieures et le dedans des membres sont blancs. La queue est grêle, à poils plus longs à sa base qu’à l’extrémité où ils sont ras. Le système dentaire est à peu près le même que dans les Phalangers blanc el tacheté. On ne possède aucun ren- seignement sur ses mœurs. PHALANGER RENARD. Phalangista Vulpina, Cuy.; Desm., Mamm., 415; Didelphis Vulpina et Lemu- rina, Shaw; Wha-T'apoua-Roo, White, It., p. 278, et avec une très-bonne figure; le Bruno, Vicq-d’Azyr, Anat.; Vulpine Opossum, Phillip, It., fig. 4, p. 158. Les formes qui caractérisent ce Phalanger sont beau- coup plus dégagées que dans les autres espèces. Ses oreilles sont plus longues, et sa queue plus grosse el plus touffue. La couleur générale du corps est le gris-brun ardoisé. Une sorte de collier fauve vif entoure le cou; le ventre est fauve-roux clair ou cannelle. Les oreilles . sont triangulaires, pointues, nues en dedans el recou- vertes de poils ras en dehors, de la couleur du dos. Un trait noir contourne le bout du museau; deux cercles bruns entourent les yeux. La queue est longue d'un pied cinq pouces, forte, très-touffue, garnie de longs poils; d’un gris-brun ardoisé à son origine, et d’un noir profond dans tout le reste de son étendue. Le corps d’un adulte a deux pieds de longueur sur dix pouces de hau- teur. Une bandelette nue occupe le dessous de la queue dans le sens de sa longueur, A la Nouvelle-Hollande. PHALANGER XANTHOPE. Phalangista Xanthopus, Ogilby. Son pelage est très-dense, d’un gris roussätre en dessus, blanchâtre en dessous; ses pieds sont fauves; sa queue est très-fournie, de la même couleur que le dos à son origine, et blanche à sa pointe; moustaches noires. Taille, deux pieds. Cette espèce a été apportée vivante de la Nouvelle-Hollande, au jardin de la Société zoologique de Londres. PHALANGÈRE. Phalangium. mor. Genre de la fa- mille des Liliacées ou Asphodélées, et de l’Hexandrie Monogynie, que l’on peut ainsi caractériser : le pé- rianthe est simple, formé de six sépales à peu près égaux, comme campaniforme, régulier. Les étamines au nombre de six sont tout à fait hypogynes, c’est-à- dire insérées immédiatement sous l'ovaire et non au calice; leurs filets sont libres et nus; l’ovaire est libre, à trois loges polyspermes ; le style est simple, terminé par un stigmate à peine trilobé; le fruit est une cap- sule à trois loges, contenant chacune plusieurs graines anguleuses el s’ouvrant naturellement en trois valves. Les espèces de ce genre sont des plantes vivaces, à racines fibreuses ou fasciculées, ayant des feuilles pla- nes, el des fleurs blanches ou purpurines, disposées en épis ou en grappes rameuses à l’extrémilé de la tige. Ce genre, qui avait été élabli par Tournefort, fut réuni par Linné avec l’Anthericum; mais Jussieu et la plu- part des botanistes modernes l’ont rétabli comme genre distinct. Néanmoins il a les plus grands rapports avec P HA 511 les genres Anthericum et Asphodelus. Il diffère du premier par ses feuilles planes et non fistuleuses, par ses fleurs qui ne sont jamais jaunes. Quant au genre Asphodelus, les filets de ses étamines élargis et rap- prochés à leur base sous la forme d’une sorte de voûte, en constituent le caractère essentiel. Les espèces de ce genre sont fort nombreuses: on en trouve un (rès-grand nombre au cap de Bonne-Espérance. Quatre seulement croissent en France; ce sontles Phalangiumn Liliago, Liliastruin, ramosum el serotinuin. Les fleurs dans les deux premières espèces sont presque de la grandeur du Lis blanc; elles sont beaucoup plus petites dans les deux autres. PHALANGES. Phalanges. zoo. Nom que l’on donne aux petits os articulés bout à bout et qui constituent le doigt. On les distingue chez l'Homme, suivant leur position, en Phalange, Phalangine et Phalangette; le premier s'articule avec les os du métacarpe, le troi- sième est le plus petit, celui sur lequel l’ongle repose. Le pouce n’a qu’une Phalange et une Phalangette. PHALANGIENS. Phalangita.aAraAcnx.Latreille donne ce nom à une famille de l’ordre des Arachnides Tra- chéennes, à laquelle il assigne les caractères suivants: huit pieds dans tous; chélicères ou mandibules très- apparenies, soit découvertes et avancées, soit recouver- tes par un museau en forme de chaperon voûté (#ro- gule), de deux ou trois articles terminés par deux doigts. Palpes grêles, filiformes, terminées par un peliterochel. Abdomen généralement plissé ou annelé, du moins en dessous. Cette tribu comprend cinq genres. /. Gono- LEPTE, FAUCHEUR, TROGULE, CIRON el MACROCHÈLE. PHALANGISTE. mMam. 7. PHALANGER. PHALANGISTE. ins. Espèce du genre Géotrupe.”. ce mot. PHALANGITA. ARACHN. Ÿ. PHALANGIENS. PHALANGITE. Phalangites. pois. (Pallas.) Syno- nyme d’Aspidophore. 7”, ce mot. PHALANGITES. Bor. (Codrus.) Synonyme de Pha- langère. Ÿ, ce mot. ‘ PHALANGIUM. ARACHN. 77. FAUCREUR. PHALANGIUM. BOT. 7”. PHALANGÈRE. PHALANGOPSIDE. Phalangopsis.1xs. Orthoptères ; - genre de la famille des Grylliens, établi par Audinet- Serville, qui lui assigne pour caractères : antennes excessivement longues, dépassant plusieurs fois la lon- gueur du corps; palpes maxillaires très-longues, un peu élargies et tronquées à l'extrémité; élytres des mâles beaucoup plus courtes que le corps, celles des femelles recouvrant presque entièrement l'abdomen ; articles des tarses grêles et cylindriques : le premier le plus long; jambes postérieures aussi longues au moins que les cuisses; trois articles distincts seulement aux tarses postérieurs. PHALANGOPSIDE ANNULIPÈDE. Phalangopsis annu- lipes, Audin. Son corps est d’un jaune sale, varié de brun-verdâtre; palpes jaunes, avec l'extrémité de cha- que article brunâtre; élytres brunes, très-courtes ; pattes assez longues et grêles; cuisses postérieures ren- flées de la base jusque près de l’extrémité; jambes d’un brun verdâtre : les antérieures et les intermédiaires ayant deux larges anneaux jaunâtres, et les postérieures 512 PME A n’en ayant qu'un seul; tarses d’un jaune sale à leur base et d’un brun verdâtre dans le reste de leur éten- due ; tarière de la femelle plus longue que l'abdomen. Taille, un pouce. D'Haïti. PHALANX. aARacan. Synonyme de Phalanyium. PV, FAUCHEUR. PHALARIDE. Phalaris. vor. Vulgairement Alpiste. Genre de la famille des Graminées, et de la Triandrie Digynie, L., offrant les caractères suivants : fleurs dis- posées en épi composé, ové ou allongé, quelquefois lâche. Lépicène à deux valves presque égales entre elles, naviculaires, gibbeuses sur le dos, souvent mem- braneuses-ailées, plus longues que les fleurs. Glume à deux paillettes dures, coriaces, persistantes, là supé- rieure presque échancrée à la base de laquelle sont insérés constamment un ou deux appendices, que Will- denow et Palisot-Beauvois regardent comme des rudi- ments de fleurs avortées. Paléoles ou écailles hypogynes ovées ou lancéolées, entières, velues. Style court, à deux stigmates longs et velus. Caryopse libre, non mar- quée d’un sillon, enveloppée par les paillettes coria- ces de la glume. Les auteurs depuis Linné, et ce grand botaniste lui-même, ont compliqué ce genre de beau- coup d’espèces qui n’en font point partie. Ainsi le Pha- laris utriculala, L., est une espèce d’Alopecurus; le Phalaris erucoides du même auteur, est le type du genre Beckmannia; le Phalaris pubescens de Des- fontaines doit faire partie des Koæleries. Forskahl a décrit plusieurs Phalaris qui appartiennent aux genres Uniola, Pennisetum et Crypsis. D'un autre côté, les genres Achnodonton, Anatherum et Chilochloa de Palisot-Beauvois, lAsprella de Schreber, le 7'rachys de Retz sont fondés sur des espèces placées par divers auteurs parmi les Phalaris. En supposant l'admission de ces divers genres, on ne compile plus qu'environ dix espèces dont la synonymie est encore assez embrouil- lée. La plupart de ces plantes habitent la région médi- terranéenne, en y comprenant les iles Canaries. Une ou deux se trouvent au cap de Bonne-Espérance, et une autre dans l'Amérique septentrionale. PHALARIDE DES CANARIES. Phalaris Canariensis, L. Celle plante vulgairement connue sous le nom d’Alpiste et de Graine des Canaries, est l’espèce la plus remar- quable du genre. Ses chaumes, qui acquièrent la hau- teur d’un décimètre, portent à leur sommet des épis ovoïdes, non enveloppés dans la gaine des feuilles supé- rieures , et dont les valves extérieures de la lépicène sont naviculaires et entières. Cette plante, originaire des îles Canaries, est aussi indiquée dans les Flores des divers pays de la région méditerranéenne. On la cul- tive pour son fruit qui sert d’aliment aux Oiseaux, et dont on prépare une farine qui est employée à faire la colle dans laquelle les tisserands trempent les fils des éloffes, colle qu’ils désignent sous le nom de parement. PHALARIS. ors. Nom ancien du Fulica atra, L. V. Fouique. PHALAROPE. Phalaropus. o1s. Genre de l’ordre des Pinnatipèdes. Caractères : bec long, grêle, faible, droit, déprimé à sa base; mandibules sillonnées dans Loute leur longueur; l'extrémité de la supérieure obtuse, courbée sur celle de l’inférieure qui est pointue. Na- LD H A rines placées de chaque côté du bec, près de sa base, ovales, proéminentes, entourées par une membrane. Pieds médiocres, grêles; tarses comprimés; trois doigts devant, réunis jusqu’à la dernière articulation, puis garnis de membranes festonnées et dentelées sur les bords; un derrière, dénué de membrane, articulé inté- rieurement. Ailes médiocres : première et deuxième rémiges les plus longues. Les Phalaropes sont loin de montrer des mœurs sauvages el un caractère défiant : cependant ils paraissent préférer à toule autre habita- tion le voisinage solitaire des pôles, où les navigateurs qui se sont le plus avancés dans ces mers presque con- stamment glacées, ont toujours rencontré des Phala- ropes réunis en troupes assez nombreuses. Ces Oiseaux nagent avec beaucoup d'adresse et de vivacité, saisis- sent avec promptilude les insectes el les plus petits Mol- lusques qui se présentent presque à la surface de l’eau; mais jamais ils ne plongent pour aller les chercher à une profondeur quelconque. Au temps des amours, ils quittent ces hautes régions, se rapprochent des côtes océaniques, les franchissent ou remontent les fleuves, et se jettent souvent sur les lacs qui baïgnent de riches pâturages où ils établissent leurs nids. La construction de ces nids se compose d’herbes sèches, entrelaçant . quelques tiges vivantes, qui donnent de la fixité au berceau de la jeune famille; au dedans se trouve une épaisse garniture de duvet, qui protége trois œufs d’un vert olive très-foncé, parsemés d’une multitude de taches noires. Brisson a, le premier, distingué les Pha- laropes des Bécasseaux , avec lesquels ils avaient été jusque-là, et même ont encore été depuis confondus. Cuvier et Vieillot ne se sont point contentés d'adopter la séparation proposée et effectuée par Brisson; ils ont encore étendu la subdivision en formant des deux es- pèces connues deux genres différents. Temminck n’a fait que sectionner le genre sans le démembrer. Les Phalaropes sont assujettis à la double mue, et l’on reconnaîtrait difficilement l'adulte dans le jeune de l’année. PHALAROPE BRUN. /”. LOBIPÈDE HYPERBORÉ, jeune. PHALAROPE CENDRÉ. /”. LOBIPÈDE HYPERBORÉ, adulle. PHALAROPE A COU JAUNE. }”. PRALAROPE PLATYRHIN- QUE, adulte. PHALAROPE A FESTONS DENTELÉS. V. PHALAROPE PLA- TYRBINQUE, jeune. PHALAROPE GRIS. Ÿ”. PHALAROPE PLATYRHINQUE, jeune. PHALAROPE HYPERBORÉ. /”. LOBIPÈDE HYPERBORÉ. PHALAROPE LISÉRÉ. Phalaropus fimbriatus, Temm. Ois. color., pl. 370. Parties supérieures d’un gris cen- dré, marqué de grandes taches brunes; une large bande longitudinale noire, parlant de l'orbite des yeux, et aboutissant vers la région thoracique, dans une grande tache marron, placée vers l'insertion des ailes; som- met de la tête et lorum d’un gris clair; nuque, gorge, ventre et abdomen d’un blane pur; poitrine légèrement teintée de roussâtre; ailes et queue d’un gris brun; bec noir; pieds verdâtres. Taille, huit pouces. Du Sé- négal. PHALAROPE PLATYRHINQUE. Phalaropus Platyrhin- chus, Temm.; Crymoplilus rufus, Vieill.; Phalaro- pus lobatus,Lath.; T'ringa lobata, Gmel. Parties supé- PH A rieures d’un cendré bleuâtre, avec le milieu des plumes noirâtre; sommet de la tête, occiput et nuque cendrés; une large tache noirâtre sur l'orifice des oreilles; deux traits noirâtres partant des yeux, se réunissant et des- cendant le long de la nuque; plumes scapulaires d’un cendré-bleuàtre, terminées de blanc; une bande trans- versale blanche sur l’aile; rectrices brunes, bordées de cendré; front, côtés du cou, milieu de la poitrine et - parties inférieures d’un blanc pur; côtés de la poitrine d’un cendré bleuâtre ; bec d’un roux jaunâtre, terminé de brun; iris rougeâtre; pieds verdâtres. Les jeunes, avant la mue, ont les plumes des parties supérieures d’un brun cendré, largement bordées de jaunâtre, une tache semi-cireulaire noirâtre sur locciput, ainsi qu’une bande oculaire de même couleur; le croupion blanc, varié de brun; les rémiges brunes, lisérées de blanc; les tectrices alaires bordées et terminées de blanc; le front, la gorge, les côtés et le devant du cou, la poitrine et les parties inférieures d’un blanc pur; le bec brun ; les pieds verdâtres. En plumage d'amour, les parties supérieures sont d’un brun noirâtre, avec le bord des plumes d’un roux orangé; les yeux sont tra- versés par un trail jaunâtre et les ailes par une bande blanche ; les tectrices subalaires sont noirâtres, termi- nées de blanc; le croupion blane, varié de noir; le devant du cou, la poitrine, le ventre, l'abdomen et les tectrices caudales inférieures d’un rouge de brique. Taille, huit pouces huit lignes. C’est alors 7'ringa fu- licaria, Brunn; Phalaropus fuseus, Bechst.; Tringa hyperborea, Var., Gmel.; Phalaropus gracilis, Lalh.; Tringa gracilis, Gmel.; Phalarope à cou jaune, Sonn., édit. de Buff.; Phalarope rouge, Buff.; Phalarope rous- sâtre, Briss., vol. 6, p. 20. PHALAROPE ROUGE. /”. PHALAROPE PLATYRHINQUE en robe d'amour. PHALAROPE ROUSSATRE. Ÿ. PHALAROPE PLATYRHINQUE en robe de noce. PHALAROPE DE SIBÉRIE. /’. LOBIPÈDE HYPERBORÉ en robe d’amour. PHALCOBÆNUS. o1s. Genre formé par d’Orbigny, aux dépens de celui des Faucons, et voisin du genre Caracara (Polyborus) de Vieillot; il ne présente encore qu’une seule espèce que d'Orbigny a nommée Phalco- bœnus montanus : elle a les parties supérieures d’un noirâtre brillant, ainsi que la poitrine; les parties infé- rieures blanches; la (êle ornée d’une crête et un cercle doré autour des yeux; le bec bleuâtre, les pattes jaunes. Taille, vingt pouces. Du Brésil. PHALÈNE. Phalæna. ins. Linné comprenait sous le nom de Phalæna, tous les Lépidoplères nocturnes de Latreille. Obligé de diviser ce genre trop nombreux, il l’a fait ainsi : 1° Aftacus, ailes écartées; anten- nes peclinées ou sétactes. Celle division renferme des Bombyx et des Noctuelles de Fabricius; 2° Bombyx, ailes en recouvrement; antennes pectinées; 3° Noctua, ailes en recouvrement; antennes sétacées ou pectinées; les Hépiales, les Cossus et des Noctuelles de Fabricius ; 49 Géomètres, ailes écartées, horizontales dans le re- pos. Ce sont les Phalènes de Fabricius; antennes pec- tinées et sétacées. Les quatre divisions suivantes ont les ailes arrondies ; 5° Z'ortrices, Rouleuses, ailes (rès- 515 obtuses, comme tronquées; bord extérieur courbe : ee sont les Pyrales de Fabricius; 60 Pyralis, ailes for- mant par leur réunion une figure deltoïde fourchue ou en queue d’hirondelle ; 7° Z'inea , ailes en rouleau, presque cylindriques ; un toupel; les Teignes de Fa- bricius et la plus grande partie des nouveaux genres qu'il a publiés à la suite de celui des Phalènes, dans le Supplément de son Entomologie systématique; 80 Alu- cites, ailes digitées, fendues jusqu’à leur base. Ce sont les Ptérophores de Geoffroy et de Fabricius. Geoffroy a donné le nom de Phalènes aux Bombyx, Hépiales, Cossus, Noctuelles, Phalènes, et Rouleuses ou Pyrales. Degéer n’a fait que retrancher du genre Pha- lœæna de Linné, les Ptérophores qu’il nomme Phalènes Tipules. Il partage les Phalènes en cinq familles. Dans le catalogue des Lépidoptères de Vienne, les Phalènes sont désignées, comme dans Linné, sous le nom de Géomètres. Elles y sont divisées en quinze petites fa- milles. Fabricius partage son genre Phalène, qui ren- ferme la division des Géomètres de Linné, en trois sections, Peclinicornes, Séticornes et Forficatæ, ou ailes terminées en manière de queue d’hirondelle. Dans le Supplément de son Entomologie systématique, il a restreint la dernière section, en réunissant plusieurs des espèces qu’elle contenait, aux Crambus. Dans la méthode de Latreille, le genre lhalæna de Linné forme la famille des Nocturnes qu'il divise en huit tribus. Lamarck forme avec les Phalènes dont les che- nilles ont douze pattes, le genre Campée, qui n’est com- posé que de deux Phalènes et de sept Noctuelles. Par un nouveau travail auquel il a soumis ce genre im- mense, Duponchel, dans son Histoire des Lépidoptères, a cru devoir l’annuler et substituer à ses divisions em- bretiées quarante-huit genres nouveaux que l’on trouvera exposés au mot PHALÉNITES. PHALÉNITES. Phalenites. ins. Famille ou tribu de Lépidoptères nocturnes, qui se distingue de celles des Bombycites et des Noctuélites par les ailes qui sont entières ou sans fissures et généralement moins solides el plus grandes relativement au corps; elles sont éten- dues horizontalement ou en toit large et écrasé, dans l'état de repos. Les antennes sont sélacées, tantôt sim- ples dans les deux sexes, tantôt pectinées ou ciliées dans les mâles seulement. Les palpes inférieures cou- vrent toujours les supérieures; elles sont de forme peu variée, souvent très-velues et avançant très-peu au delà du chaperon lorsqu'elles le dépassent. La trompe est grêle, plus souvent membraneuse que cornée, plus ou moins saillante, quelquefois nulle. Le corselet est plus souvent velu qu'écailleux, jamais huppé ni crêté. L’ab- domen est généralement long et grêle. Les chenilles sont nues ou garnies seulement de quelques poils, et toujours arpenteuses, quel que soit le nombre de leurs pattes qui varie de dix à quatorze, y compris les anales qui ne manquent jamais, parce que dans celles qui en ont plus de dix, les six premières et les quatre dernières seules servent à la progression, les intermédiaires étant trop courtes pour cet usage. Les six pattes antérieures sont écailleuses; les autres sont membraneuses et placées vers l'extrémité du corps. Ces chenilles marchent d’une manière très-différente 514 PHA de celles à seize pattes. Lorsqu’elles veulent changer de place, elles rapprochent leurs pattes intermédiaires des pattes écailleuses, en élevant le milieu de leur corps; de sorte que cette partie forme en l'air une sorte de boucle. Quand les pattes de derrière sont fixées, elles allongent leur corps, portent leur lête en avant et fixent leurs pattes antérieures pour rapprocher d'elles la partie postérieure de leur corps et faire un autre pas. Par ce mouvement, ces chenilles semblent mesurer le terrain qu’elles parcourent : de là le nom d’Arpenteuses ou de Géomètres qu’on leur a donné. Ces chenilles se tiennent sur les branches des arbres d'une manière très-singulière, quand elles ne mangent pas ou qu’elles ont peur ; elles prennent diverses attitudes qui exigent une grande force musculaire ; celle qui leur est la plus familière, est de se tenir debout sur une branche, et d’avoir l'aspect d’un petit bâton. Pour cet effet, elles cramponnent leurs pattes postérieures sur une petite branche, ayant le corps élevé verticalement, et restent ainsi immobiles pendant des heures entières. Les Ar- penteuses filent continuellement une soie qui les tient attachées à la plante sur laquelle elles vivent. Vient-on à les effrayer en touchant la feuille sur laquelle elles sont, on les voit aussitôt tomber; mais leur fil les retient et les empêche d'arriver jusqu’à terre ; le danger passé, elles remontent à l’aide de leur corde. Les chenilles des Phalènes qui sont écloses au printemps, ont acquis toute leur grosseur vers la fin de cette saison. Quel- ques-unes entrent en terre ou restent à la superficie pour se changer en chrysalides ; plusieurs s’y construi- sent des sortes de coques à mailles lâches; d’autres atla- chent leur coque à un rameau, ou la suspendent par un faisceau de fils assez longs; elles recouvrent celle coque de morceaux de feuilles, en les attachant à la superficie. On en connaît qui fixent leur coque à la branche même, sans la suspendre; enfin, quelques-unes fixent leur chrysalide à une petite branche, sans faire de coque et de la même manière que certains Papillons de jour. C’est vers la fin de l’élé que ces Phalènes éclo- sent ; celles dont les chenilles ne subissent leur méta- morphose qu’en automne, passent l'hiver sous la forme de chrysalide; l’insecte parfait ne paraît qu’au prin- temps suivant. Les Phaléniles sont des Lépidoptères nocturnes, qui n’alteignent généralement que de petites et de moyen- nes tailles; elles ressemblent à de petits Bombyx, à corps plus grêle et plus allongé. Le plus grand nombre des espèces ne volent qu'après le coucher du soleil ; on les voit alors voltiger près des haies et dans les allées des bois; malheur à celle qui est rencontrée par quel- que Libellule! elle est bientôt prise, car son vol lourd lui interdit une fuite précipitée. C’est le plus souvent pendant le jour que les mâles vont à la recherche de leurs femelles; on voit cependant que ce n’est pas la vue qui les dirige; car ils heurtent indistinctement tous les objets qu'ils rencontrent; cependant ils arri- vent assez directement à leurs femelles, probablement guidés par l’odorat, qui est si fin, chez quelques Lépi- doptères nocturnes, qu'ils viennent chercher leurs femelles à des distances très- considérables, guidés seulement par ce sens, Il paraît aussi que les femelles PHA des Nocluelles, ainsi que celles de plusieurs autres noc- urnes, font sorlir de leur corps des émanations qui guident les mâles. Ces émanations doivent cesser dès qu’elles sont fécondées ; car on ne voit plus arriver de mâles après que l’accouplement a eu lieu. Latreille, dans ses Familles naturelles, ne divise la tribu des Phalénites qu’en trois genres, savoir : les Metrocampes, dont les chenilles ont douze pates, les Phalenes, dont les chenilles ont dix pattes el les deux sexes des ailes propres au vol; les Hiberntes, dont les chenilles ont également dix pattes, mais dont les femel- . les sont aptères ou semi-aptères el ne peuvent voler. Ces trois genres ont paru insuffisants à Duponchel pour y rapporter les sept cents espèces de Phalènes environ que l’on connaît; en conséquence, il a reformé toute cette tribu, a fait disparaître, comme sujette à erreur, la dénomination du genre Phalène de Linné, et Pa partagée ainsi qu’il suit : I. Chenilles à quatorze pattes. Genre : Rumie, Aumia, Dup. 11. Chenilles à douze pattes. Genre : MÉTROCAmPE, Metrocampe, Lat. 11. Chenilles à dix pattes. A. Anlennes peclinées ou ciliées dans les mâles, et simples dans les femelles. a. Bord terminal des ailes anguleux ou dentelé. Ÿ Corselet large et très-velu. Genres : ENNomos, Ænnomos, Treitschke; HIMÈRE, Hinera, Dup.; CRoCALLE, Crocallis, Treit. Ÿ Corselet étroit et peu velu. Genres : ANGERONE, Angerona, Dup.; EURYMÈNE, Eurymene, Dup.; AVENTIE, Aventia, Dup.; PHILOBIE, Philobia, Dup.; Érions, Epione, Dup.; TIMANDRE, 7i- mandra,Dup.; HÉMITHÉE, Æermnithea, Dup.; GÉOMÈTRE, Geometra, Treit. £. Bord terminal des ailes simple ou entier. Ÿ Corselet large et laineux. Genres : AMPHIDASE, Amphidasis, Treit.; NyYssiE, Nyssia, Dup.; PniGaLie, Phigalia, Dup. Ÿ Corselet étroit et squammeux. Genres : HIBERNIE, Æibernia, Lat.; BAORMIE, Buor- mia, Treit.; HALLE, Halia, Dup.; Finonte, Fidonia, Treit.; LiGte, Ligia, Dup.; NumËR1iE, Numeria, Dup;; CABÈèRE, Cabera, Treit.; Éayre, Ephyra, Dup.; Dost- Taée, Dosithea, Dup.; AcIDALIE, Acidalia, Treit.; As- PILATE, Aspilales, Treit.; PELLONIE, Pellonia, Dup.; CLÉOGÈNE, Cleogene, Dup.; PHASIANE, Phasiane, Dup.; EuBorte, Eubolia, Dup. B. Antennes simples dans les deux sexes. æ. Bord terminal des ailes anguleux ou dentelé. Genres : OURAPTERIX, Ouraplerix, Leach; Gnorxos, Gnophos, Treil. B. Bord terminal des ailes simple ou entier. $ Ailes tachetées ou mouchetées. Genres : VÊNILIE, /’enilia, Dup.; ZÉRÈNE, Zerena, Tr. Ÿ Ailes fasciées. Genres : CoRYCIE, Corycia, Dup.; MÉLANTHIE, Me- länthia, Dup.; MéLANIPPE, Melanippa, Dup.; CIDARIE, Cidaria, Treit. (\$ Ailes rayées ou lignées. Genres : ANAÏïrTt, Anaëilis, Dup.; LAURENTIE, Lau- P HA rentia, Dup.; AmaTuts, Amathia, Dup.; Cuesias, Che- sias, Treit.; STRÉNIE, Strenia, Dup. (NS Ailes à fond uni. Genres : TANAGRE, Z'anagra, Dup.; Psopos, Psodos, Treit.; Sionte, Sionia, Dup.; Minoa, Minoa, Treit. PHALÉRIE. Phaleria. ins. Genre de Coléoplères hé- téromères, de la famille des Taxicornes, tribu des Diapériales, établi par Latreille, et ayant pour carac- tères : antennes instrées sous un rebord latéral de la têle, grossissant insensiblement, et ne commençant à être perfolites que vers le cinquième ou sixième arli- cle; dernier article des palpes maxillaires plus grand que les précédents et presque en forme de triangle ren- versé; jambes antérieures le plus souvent triangulai- res et propres à fouir; corps médiocrement bombé, déprimé, ovale ou en carré allongé. Ce genre, très- voisin des Diapères, en diffère cependant par plusieurs caractères assez faciles à saisir; dans les Diapères, la massue des antennes, ou la partie perfoliée, commence au quatrième article; les jambes antérieures ne sont pas épineuses et propres à fouir, et le corps est plus bombé; les palpes maxillaires des Diapères sont termi- nées par un article de la même grandeur que les précé- dents. Les Eustrophes, Léïodes, Tétratomes et Orché- sies, en sont bien distingués, parce que leurs antennes sont insérées à nu el non sous un rebord de la tête. Les Épitrages, Cnodalons et Élédones en sont séparés par leurs antennes, dont les derniers articles sont un peu dilatés d’un côté et en forme de dents de scie. Linné, Fabricius et quelques autres entomologistes ont con- fondu les Phaléries avec les Ténébrions; Fabricius en a même placé quelques espèces avec ses Mycétophages et ° ses Trogossites. La Lête des Phaléries est souvent tu- berculée ou cornue en dessus dans les mâles. Les man- dibules n’avancent point au delà du labre. Les mà- choires ont leur division externe obtrigone et plus grande. La lèvre est nue, coriace, échancrée; le men- ton est presque cordiforme, plus large à l'extrémité. Le corselet est transverse, carré. L’écusson est distinct; les pattes sont fortes, avec les jambes antérieures allon- gées, trigones, plus larges vers leur extrémité, souvent dentées. Leurs tarses sont courts. On trouve les Pha- léries sous les écorces des arbres ou dans les sables des côtes marilimes. On en connaît plus de vingt es- pèces; leurs larves sont inconnues. La forme plus ou moins allongée du corps a servi à établir deux divisions dans ce genre; Megerle a formé avec celles de la pre- mière division le genre Uloma, qui n’a pas été adopté. + Corps ovale, oblong. PHALÉRIE CULINAIRE. Phaleria culinaris, Latreille; Gyllenh., Zns. Suec.; Tenebrio culinaris, L., Fabr.; Oliv., Ent., tab. 5, Ténébr., p. 12, n° 14, pl. 1, f. 15; Panz., Faun. Germ., fase. 9, fig. 1. Longue de quatre à cinq lignes; antennes et corps d’un fauve marron luisant; têle et corselet pointillés; ce dernier rebordé latéralement ; élytres rebordées, ayant chacune neuf slries assez profondes el pointillées; jambes antérieures et intermédiaires dentelées. Commune dans le nord de l’Europe. e A cette division appartiennent le Tenebrio relusus el le 7'rogossita cornuta de Fabricius. | a= _ = = = ++ Corps en ovale court, presque hémisphérique. PHALÉRIE BIMACULÉE. Phaleria bimaculata, Latr.; T'enebrio bimaculatus, Herbst. Longue de deuxlignes et demie ; dessous du corps et pattes fauves ; le dessus plus clair ; antennes d’un fauve clair; élytres ayant neuf stries peu marquées, finement pointillées ; leurs intervalles peu sensiblement ponctués; une tache brune plus ou moins apparente sur le milieu de chaque élytre. On trouve cette espèce sur les côles maritimes de la France, dans le sable. PHALÉRIE. Phaleria. 8oT. Jack a institué ce genre pour un arbuste observé dans l’ile de Sumatra, et que le professeur Reynwardt avait d’abord placé dans le genre Drimyspermum, et dont Gaudichaud avait fait son Dais purpurea. Les caractères du genre Pha- leria, sont : fleurs hermaphrodites; périgone coloré, avec l’orifice du tube nu et le limbe divisé en quatre parties; filaments exsertes; anthères bilobées; petit tube nectarifère membraneux, engaînant la base de l'ovaire; celui-ci libre, à deux loges renfermant cha- cune un ovule anatrope, pendant au sommet de la loge; style court et simple; stigmate capité et papilleux. Le fruit est une baie enveloppée d’une écorce, à deux loges, disperme ; semences inverses; albumen nul; em- bryon orthotrope; coty!édons plano-convexes: radicule courte el supère. PHALÉRIE POURPRÉE. Phaleria purpurea, Jack; Dais disperma, Forst. Ses feuilles sont alternes, ou subopposées, courtement pétiolées, ovato -lancéolées, acuminées, aiguës, (rès-entières; les fleurs sont portées sur des pédoncules axillaires, solitaires, courts; elles sont réunies en ombelle involucrato-bractéolte. PHALERIS. o1s. (Temminck.) #”. STARIQUE. PHALLARIA. BoT. Ce genre établi par Schumacher, dans la famille des Rubiactes, paraît être un double emploi du genre Cuviera, si remarquable par la forme de son style. PHALLO-BOLETUS. BoT. (Champignons.) Micheli a donné ce nom aux Morilles, champignons comestibles confondus depuis longtemps avec les Phallus, et qui constituent un genre très-différent auquel on a donné le nom de Morchella. Adanson avait conservé à ces plantes le nom'imposé par Micheli. PHALLOIDASTRUM. BoT. ( Champignons.) Batlara a donné sous ce nom la figure d’un Champignon (t. 40, fig. A) qui n’a pas été observé depuis, et qui, si elle était exacte, devrait engager à former de cette plante un genre particulier. C’est un Ghampignon sans volva, dont le stipe donne naissance à une racine pivotante comme celle des vrais Phallus. Ce stipe, fistuleux et creusé de cellules à sa surface externe, est renflé dans son milieu el fermé au sommel; il supporte un chapeau en forme de cloche, qui le recouvre complétement à son extrémité; ce chapeau, qui est libre, est marqué inté- rieurement de feuillets blancs et couvert extérieure- ment d’une couche, épaisse d’une ligne environ, de matière gélatineuse, de la consistance et de la couleur du miel, d'une odeur extrêmement fétide. Bassi, qui avait découvert ce Champignon aux environs de Bo- logne, et qui en avait communiqué à Battara la figure et la description, remarque parfaitement les caractères 516 P H À qui le distinguent des Phallus, tels que l'absence de la volva et du trou au sommet du stipe, et la présence des feuillets. Fries, dans ses Novitiæ suecicæ , part. 5, forme, de cette plante, le genre Spadonia dont il ne parle pas dans son Systema. = PHALLOIDÉES. Bo. ( Champignons.) Ce nom dé- signe un groupe de plantes remarquables, placé par Fries à la suite des Lycoperdacées, dans la section à laquelle il donne le nom d’Angiogastres. Par la nature de leur tissu et par leur mode de développement, ces végétaux singuliers paraissent se rapprocher davan- tage des vrais Champignons, quoiqu’en réalité ils diffèrent beaucoup des uns et des autres. Ils consti- tuent pour nous une des divisions de la tribu des Cla- thracées. 7. ce mot. Les genres qui se rapportent aux Phalloïdées étaient presque tous confondus sous le nom de Phallus, par les anciens auteurs; ce sont les sui- vants : Aymenophallus, Nées ( Dictyophora, Desv.) — Phallus Lysurus, Fr. (Phallus Mokusin, L.) — Aseroe, Labill. — Les genres peu connus, qui parais- sent devoir se ranger dans ce même groupe, sont les genres Cynicus, Dycterium et OEdicia de Raffines- que, le Spadonia de Fries ou Phalloidastrum de Bat- tara ; enfin, le Ballarea de Persoon, qui diffère des vraies Phalloïdées par ses séminules pulvérulentes el non mêlées à une substance gélatineuse. PHALLOIDES. mix. (Vallerius.) Les Stalactites qui ont la forme d'un Phallus, portent vulgairement ce nom. PHALLUS. por. ( Champignons.) Ce genre singulier a été remarqué par les botanistes les plus anciens, et sa forme bizarre lui a fait appliquer par les premiers auteurs le nom qu'il porte encore : il appartient à la seclion des Phalloïdées de la tribu des Clathracées. Fries en fait une section des Angiogastres, et le range ainsi dans les Lycoperdacées, Landis qu’il paraît plus naturel de le placer parmi les vrais Champignons. La structure singulière de ce genre, des Clathrus et d'un petit nombre d’autres genres voisins, en forme néan- moins un groupe bien distinet des uns et des autres, et qu’on devra peut-être un jour considérer comme une famille particulière. Les vrais Phallus ont une volva sessile, de la base de laquelle part une racine longue et pivotante ; celte volva membraneuse est remplie d’une matière gélatineuse, abondante et épaisse; elle se divise en lanière lors du développement du Champignon, mais avant celte époque elle à tout à fait la forme et l'aspect d’un œuf de Poule. Le stipe s’allonge rapide- ment et pour ainsi dire élastiquement après la rupture de la volva, ce qui dépend de la forme réticulée de son tissu dont les réseaux sont fortement plissés avant le développement de ce stipe, et se dilatent rapidement dans ce moment. Ce stipe, complétement développé, est cylindroïde, renflé vers son milieu, fistuleux, et sa surface est distinctement réliculée et creusée de cel- lules profondes. Le stipe est perforé à son sommet, et du pourtour de cet orifice, qui est entouré d’un rebord saillant, tombe un chapeau en forme de cloche, qui en- toure la partie supérieure du stipe sans lui adhérer. Ce chapeau est creusé extérieurement de cellules assez profondes qui sont remplies d’une matière verte, d’a- bord solide, mais qui bientôt se résout en un liquide PHA épais, gluant et d’une odeur excessivement félide. Cette matière ne paraît être qu’une masse de séminules mêlées à une substance gélatineuse, mais on n’a pas encore de bonnes observations sur la manière dont ces séminules y sont disposées. PAALLUS IMPUDIQUE. Phallus impudicus, Lin. C’est à celte espèce, la plus commune en Europe, que s’ap- pliquent particulièrement les caractères du genre. Dans son parfait développement, il est d’un blanc grisâtre, et a huit pouces de hauteur. Cette plante singulière croit dans les bois très-couverts, et surtout dans les grandes futaies au milieu des Mousses. L’odeur fétide et cadavéreuse qu’elle répand la fait reconnaître à une grande distance. PHALLUS oRANGÉ. Phallus aurantiacus, Mont. Cette espèce, voisine de la précédente, en diffère par la cou- leur du stipe et du chapeau, qui est d’un jaune orangé; la volva est blanche; elle en diffère encore en ce que l'odeur qui s’en exhale n'offre pas le même degré de fétidité. On trouve ce Phallus sur la Lerre nue, dans l'Inde. La première tribu du genre Phallus a été désignée par Fries, sous le nom d’Zfyphallus. Le genre en con- lient encore trois autres : l’une, peu différente de celle qui précède, a été nommée, aussi par Fries, Lejophal- lus; elle ne diffère que par son chapeau dont la sur- face externe n’est pas réticulée. Tous les autres traits de sa structure sont les mêmes. Deux espèces peu con- nues se rangent dans cette tribu. L’une, Phallus Ha- driant (Venten., Mém. Ins., 1, p. 517), croit dans les sables de la Hollande où elle n’a pas été observée de- puis très-longtemps; l’autre, Phallus rubicundus, a été découverte dans la Caroline du sud par Bosc. Dans une autre tribu se rangent deux ou trois espèces des pays chauds, remarquables par une cloche réticu- l£ée comme de la dentelle, qui descend du sommet du stipe au-dessous de la base du chapeau jusqu’au-dessus de Ja volva, et qui donne à ces Champignons une forme très-remarquable et très-élégante. L'espèce la plus connue de celte tribu est le Phallus indusiatus de Ventenat (/oc. cit., p. 520). Elle croît dans l'Amérique. A cette même tribu se rapporte le Phallus dæmonuim de Rumphius et le Phallus duplicatus de Bosc. La présence de cet appendice membraneux a fait donner à cette tribu le nom d’Æymenophallus : Desvaux en avait formé un genre particulier sous celui de Dic- tyophora, et Nées d'Esenbéek l’a également séparé des vrais Phallus sous le premier de ces deux noms. En effet, le caractère de cegenre, quoique n'étant pas d’une grande importance, est assez remarquable pour en for- mer un genre aussi bien établi que la plupart de ceux de la même famille. La dernière tribu des Phallus ou les Cynophallus, se distingue par un caractère assez important, qui est l'absence de perforation au sommet du stipe, de sorte que le chapeau adhérant de toute part à cette tige, la recouvre entièrement à son extré- milé. Ce chapeau tuberculeux, d’abord d’un vert oli- vâtre, devient ensuite d’un rouge assez tranché. Les Cynophallus, assez rares, croissent en Europe, sur les troncs d'arbres qui se décomposent; ils ne répandent pas de mauvaise odeur. PH A PHALLUSIE. Phallusia. poiyr. Ce genre, établi par Savigny (Mém. sur les Anim. sans verl., deuxième partie, première section, p. 157 et 161), aux dépens des Ascidies, est rangé par cet auteur dans la famille des Téthyes et dans la division des Téthyes simples. Il a pour caraclères : corps sessile, à enveloppe gélati- neuse et cartilagineuse ; orifice branchial s’ouvrant d'ordinaire en huit à neuf rayons; l’anale en six; sac branchial non plissé, parvenant au fond ou presque au fond de la tunique, surmonté d’un cercle de filets tentaculaires toujours simples; les mailles du tissu res- piratoire pourvues à chaque angle de bourses en forme de papilles; abdomen plus ou moins latéral; foie nul; une côte cylindrique s'étendant du pylore à l'anus; ovaire unique, situé dans l’abdomen. Ce genre, qui se rapproche des Boltenies et des Cynthies, en diffère essentiellement par un plus grand nombre de rayons aux orifices. Il avoisine davantage les Clavelines; mais il s’en distingue par un corps sessile et non pédiculé, par l’orifice branchial offrant généralement huit à neuf rayons, par le tissu respiratoire pourvu de papilles, et par quelques autres caractères. Les espèces comprises dans ce genre sont assez nombreuses, et il semble diffi- eile au premier abord d'établir entre elles des différen- ces bien tranchées. Toutefois, par un examen scrupu- leux, Savigny a su découvrir des caractères distinclifs, el il s’en est servi avec avantage pour grouper les espèces en {rois tribus. PHALLUSIÆ PIRENÆ. Tunique droite; sac branchial droit, de la longueur de la tunique, dépassant peu les viscères de l'abdomen; estomac non retourné et non appliqué sur l'intestin. PHALLUSIE CANNELÉE. Phallusia sulcala, Sav. (loc. cit., pl. 9, fig. 2), ou l’Alcyonium phusca, Forsk. (Zcon. rer. natur., lab. 27, fig. pb, E), qui est la même espèce que l’Ascidia fusca de Cuvier (Mém. du Mus. d'Hist. nat., €. 11, pl. 1, fig. 7-9, et pl. 9, fig. 8). Cette espèce, grande d’un à deux pouces, habite la mer Rouge. Savigny dit qu’on la trouve attachée aux Madré- pores par de nombreux jets sortant de sa base. PHALLUSIE NÈGRE. Phallusia nigra, Sav. (loc. cit., pl. 2, fig. 2, et pl. 9, fig. 1). Cette espèce est solide- ment attachée aux rochers, aux coquillages et aux divers corps sous-marins. Elle habite la mer Rouge, Sa grandeur est de deux à (rois pouces. Les individus jeunes et longs seulement de quelques lignes, ne diffè- Jent des autres ni par la couleur ni par l’organisation. PHALLUSIE ARABE. Phallusia arabica, Sav. Cette espèce, grande de dix à douze lignes, n’a point été représentée par Savigny. Elle habite la mer Rouge, et on la trouve fixée par sa base aux Madrépores. PHALLUSIE TURQUE. Phallusia turcica, Sav. (loc. cit., pl. 10, fig. 1). La grandeur de cette nouvelle espèce est de deux pouces. On la trouve dans les mêmes lieux et dans les mêmes circonstances que la précé- dente. ft PHALLUSIÆ SIMPLICES. Tunique retroussée à sa base et retenue par ce pli à une arête intérieure de l'enveloppe; sac branchial, de la longueur de la tuni- que, se recourbant pour pénétrer dans le repli de cette tunique, et dépassant sensiblement les viscères de l’ab- P'IT A 517 domen; estomac retourné et appliqué sur la masse des intestins. PHALLUSIE RECLUSE. Phallusia Monachus, Savigny (loc. cit., pl. 10, fig. 2), ou l’Ascidia mentula de Müller (Zoo!. Dan., part. 1, p. 6, tab. 8, fig. 1-4), et de Bruguière (Encyel. méthod., pl. 62, fig. 2-4). C’est la même espèce que Cuvier a décrite (Mém. du Mus. d’'Hist. natur., {. 11, p. 32) sous le nom d’Ascidia Monachus, et que Dicquemare avait fait connaitre assez anciennement (Journ. de Phys., 1777) sous le nom de eclus marin. On la trouve communément dans les mers d'Europe. Elle est grande de deux à trois pouces. PHALLUSIE MAMELONNÉE. Phallusia mamillata, Sav., Ascidie bosselée, Ascidia mamillata, Cuvier (Mém. du Mus. d'Hist. nat., t. 11, p. 50, pl. 5, fig. 1-6), qui la rapporte au Pudendum marinum alterum de Rondeletl {Hist. des Poissons, part. 2, p. 89). Elle habite l'Océan et la Méditerranée. Sa couleur est d’un jaune clair, et sa taille de quatre à six pouces. TTT PHALLUSIÆ CIONÆ. Tunique droite; sac branchial droit, plus court que la tunique, et dépassé par les vis- cères de l'abdomen. PHALLUSIE INTESTINALE. ?hallusia intestinalis, Say. (loc. cit., pl. 11, fig. 1). Cette espèce, qui vit par groupes sur les rochers, et qu’on rencontre dans l'O- céan et dans la Méditerranée, a été désignée sous dif- férents noms par les auteurs. C’est le Sac animal de Dicquemare; lAscidia intestinalis de Linné, de Cuvier, de Lamarck; le T’ethyum membranaceum subalbidum rugosum, ele.,deBohadsch (Anin.mar., p. 152, tab. 10, fig. 4-5); la Mentula marina de Redi; le Z'ethyum seu mentula marina penein caninum referens de Plancus (Conch. min. not., p. 45, Lab. 5, fig. 5), et l'Ascidia corrugata de Müller. PHALLUSIE CANINE. Phallusia canina, Sav., ou l’A4s- cidia canina de Müller (Zoo!. Dan., part. 2, p. 19, tab. 55, fig. 1-6), et de Bruguière (Encycl. méthod., n° 20, pl. 64, fig. 1-5). On la trouve attachée sur des tiges de Fucus, dans les mers de Norwége. PHALOCALLIDE. Phalocallis. BoT. Genre de la fa- mille des Iridées, établi par Herbert qui lui assigne pour caractères : périanthe cratériforme en dessous ; sépales très-grands, se déployant horizontalement et se renversant vers la moitié du limbe; pétales com- primés el roulés; filaments courts, coniques, soudés par leur base, avec leur sommet réfléchi; anthères à loges, longues et déhiscentes latéralement, accolées en dessus aux lobes dustyle; celui-ci trigono-cyathiforme, gracili-cylindrique inférieurement et trilobé supérieu- rement; sligmates courts, transverses, trilobés, oblus, émarginés; les deux crêles externes des lobes, péla- loïdées el réfléchies, les internes peu apparentes. Le fruil consiste en une capsule sans opercule saillant, qui laisse seulement apercevoir une petite pointe, seul vestige du style; graines presque plates, avec un re- bord mince. PHALOCALLIDE A FLEURS COULEUR DE PLOMB. Phalo- callis plumbea, Herb. Feuilles plissées, aiguës; tige plus haute que les feuilles, atteignant de deux à quatre pieds, terminée par une fleur d’un bleu cendré, avec 516 PHA la base des pétales et des sépales d’un jaune sale, ti- queté de rouge-orangé. Du Mexique. PHALOLEPIS. Bot. Ce genre, institué par H. Cassini dans la famille des Synanthérées, n’a point été adopté par le professeur De Candolle ; mais il forme une sec- tion dans le genre Centaurea de ce botaniste. PHALONA ou FALONA. BoT. Genre de la famille des Graminées, établi par Dumortier dans ses Essais d’une agrostographie Belgique, pour le Cynosurus echina- tus de Linné, qu’il ne croit pas devoir laisser dans ce genre, vu que le nombre des fleurs contenues dans les épillets n’est pas le même. 7’. CHRYSURE. PHALONA. BoT. Même chose que Falona. PHANÉE. Phaneus. ins. Genre de Coléoptères pen- tamères, de la famille des Lamellicornes, tribu des Scarabéides Coprophages, établi par Macleay (Æoræ Entomol.), aux dépens du genre Bousier de Fabricius. Caractères : les quatre jambes postérieures courtes, sensiblement dilatées et plus épaisses à leur extrémité; corps déprimé en dessus. Ce genre se distingue des Ateuches, Gymnoplieures, Hybomes el Sysiphes, parce que, dans ceux-ci, les quatre jambes postérieures sont presque cylindriques et n’offrent pas de renflements. Les Bousiers proprement dits ont le corps convexe en dessus; enfin, les Ontophages, qui en sont les plus voisins, se distinguent des Phanées, parce que leurs antennes ont le premier article de la massue simple, et laissant libres le deuxième et le troisième; ce qui n’a pas lieu dans le genre qui nous occupe. La tête des Phanées est toujours cornue ou portant des éminences ; les antennes sont composées de neuf articles; les trois derniers forment une massue, dont le premier article renferme et resserre les deux derniers. Le corselet est toujours excavé en devant et souvent cornu ou tuber- culé. Ce genre, dont le nom vient d’un verbe. grec, qui signifie briller, a enlevé au genre Bousier de La- treille presque toutes les espèces métalliques du nou- veau monde. Leur taille est généralement grande ou moyenne, et elles vivent dans les fientes, dont elles font des provisions pour leurs larves. On connaît une ving- taine d'espèces de Phanées. On peut citer parmi elles : PHanée PorTe-Lance. Phaneus Lancifer, Macl.; Copris Lancifer, Latr., Oliv., Encycl.; Scarabœus Lancifer, ibid., Hist. nat. des Ins., pl. 4, f. 52, Fabr. Long de près d’un pouce et demi, d’un noir violet; têle ayant une corne simple, longue, anguleuse; cor- selet denté; élytres sillonnées. On trouve ce bel insecle à Cayenne. On rapportera au genre Phanée les Onitis Jasius, Copris, mimus, Belzebuth, Curnifex, splen- didulus et Faunus de Fabricius. PHANERA. BoT. Loureiro, dans sa Flore de Cochin- chine, a décrit, sous ce nom générique, une plante de la famille des Légumineuses qui rentre dans le genre Baubhinia. De Candolle (Prodr. Syst. Regn. Veg., 2, p. 516) a donné ce même nom de Phanera à une sec- tion des Bauhinies, caractérisée par ses étamines légère- ment monadelphes à la base, dont trois seulement sont fertiles, et par son ovaire porté sur un court pédicelle non adhérent au calice. Les Phanera, au nombre de trois, sont indigènes de l'Inde ; elles sont remarquables par leurs tiges ou leurs branches grimpantes et forle- PI A ment comprimées. Tels sont surtout le Bauhinia an- guina, Roxb., el le Bauhinia Linqua, DC., que Linné avait confondus sous le nom de Bauhinia scandens. Le Bauhinia coccinea, ou Phanera coccinea, Lour., est à peine distinct des deux précédents. Les Liges de ces plantes sont tellement comprimées, qu’on n’y distingue aucünement les couches concentriques qui caractéri- sentles Dicotylédones; cependant elles offrent un canal médullaire très-visible, bordé des fibres ligneuses dont la distribution s’est faite sur le même plan. Ces tiges sont, en outre, très-curieuses à cause de leur flexion régulière, qui forme une série d’anses sur le côté con- vexe desquelles.on voit des vrilles qui servent à accro- cher la plante aux arbres voisins. PHANÉRANDRES. 8or. Quelques auteurs substituent celle dénominalion à celle de Phanérogames. V. ce mot. PHANÉROGAMES. Phanerogama. mouz. Ce mot, consacré d’abord à la botanique, a été ensuite employé par Latreille (Familles nat. du Règne Anim., p. 157) pour caractériser une des grandes branches de la classe des Mollusques. Elle contient tous ceux de ces ani- maux qui ont les deux sexes, soit sur le même individu, soit séparément. Malgré la grande extension de ces caractères et le grand nombre de genres qu’il rassem- ble, Latreille n’y a établi que deux sections, les Ptéry- giens et les Aptérygiens. PHANÉROGAMES. Bor. On appelle ainsi, par oppo- sition à Cryptogames et à Agames, les végélaux qui sont pourvus d'organes sexuels apparents et qui se re- produisent par suite de la fécondation de leurs ovules. Mais comme ces {rois grands groupes primordiaux du règne végélal ne sont pas si nettement tranchés que les limites en soient invariables, on trouvera au mot VéGé- TAUX, ce qu’il convient de dire, dans un ouvrage de la nature de ce dictionnaire, concernant l’organisation de ces êtres et les différences qu’elle présente dans les groupes principaux qu’on y a établis. PHANÉROGÈNE. céo. V. GéoLocie el ROCHE. PHANÉROPTÈRE. Phaneroptera. ins. Orthoptères ; genre de la famille des Locuslines, institué par Au- dinet-Serville aux dépens du genre Locusta de Fabri- cius, pour quelques espèces qui en diffèrent surtout en ce que leurs palpes ne sont tronquées qu’à l'extrémité. Les Phanéroptères se distinguent encore de tous les genres de la famille, par la longueur du dernier article des palpes maxillaires, qui est double de celle des palpes labiales, et par des antennes très-minces, très-longues et filiformes ; un caractère plus apparent les fait recon- naître au premier coup d'œil, c’est qu’ils ont les ailes plus longues que les élytres; la partie saillante au delà de ces derniers organes est colorée comme eux, et offre plus de consistance que le reste de leur surface ; une grande partie des espèces de ce groupe a les élytres très-larges et luisantes comme des feuilles d’'Oranger et de Citronier. PHANÉROPTÈRE FEUILLE DE Lis. Phaneroplera Lilii- folia; Locusta Lilüfolia, Fab. 11 est d’un vert légè- rement jaunâtre, el parsemé sur toutes les parties du corps et des pales, de petits points bruns, qui sont moins foncés sur les élytres et sur la partie colorée des PHA ailes; {arière courte, arquée et finement dentelée dans tout son contour. Taille, quinze à seize lignes. En Europe. PHANIE. Phania. pot. Genre de la famille des Sy- nanthérées, tribu des Eupatoriées, établi par le pro- fesseur De Candolle, avec les caractères suivants : capitule pluriflore, homogame; involucre formé de huit à douze folioles ou écailles disposées sur deux rangs ou imbriquées; réceptacle nu; corolles tubu- leuses, glabres, avec le limbe à cinq lobes ou décou- pures acuminées; stigmates exsertes, cylindracés, en massue ; akènes anguleux et glabres; aigrette formée de cinq ou huit palettes oblongo-linéaires et ciliées. PHANIE MULTICAULE. Phania multicaulis, DC. Ses Li- ges sont ligneuses, droites, glabres, pourvues de feuilles pétiolées, trilobées et quelquefois trifides, à lobes ob- ovales, obtus et subdentés ; les capitules, au nombre de deux à cinq, sont subcorymbuleux, axillaires, composés de vingt fleurs entourées d’un involucre formé de dix à douze écailles un peu aiguës. Cette espèce, ainsi que deux autres, qui sont jusqu'ici tout ce que l’on connait du genre, est originaire du Mexique. PHANIE. Phania.1ns. Genre de l’ordre des Diptères, de la famille des Muscides, sous-tribu des Ocyptérées, établi par Meigen qui lui assigne pour caractères : palpes de la longueur de la trompe, un peu renflées ; épistome non saillant; antennes couchées, atteignant à peu près l’épistome, et dont le deuxième article, moins court que le premier, est aplati antérieurement, le troisième allongé, linéaire et comprimé ; abdomen un peu conique; première cellule postérieure entr'ou- verte à l'extrémité ; nervure externo-médiaire arquée ; cellule discoïdale à nervure transverse droite. Ce genre diffère des autres Ocyptérées par la forme de l’abdomen, moins allongée et quelquefois conique, par les palpes et les nervures des ailes. PHANIE CURVICAUDE. Phania curvicauda, Meig.; Tachina curvicauda, Fal. Elle est noire, avec la face et les côtés du front blancs; le troisième article des antennes est tomenteux, le corselet presque blanc, ainsi que les cuillerons; ailes jaunâtres à leur base. Taille, deux lignes. Europe. PHANTIS. Bot. Linné, dans sa Flore de Ceylan, a mentionné, sous ce nom, un arbre dont le fruit est inconnu, et les fleurs décrites trop incomplétement pour en former un genre bien caractérisé. Adanson a néanmoins adopté ce nom générique, qui semble main- tenant superflu, puisqu’aucun auteur ne l’a admis. PHAOPS. ins. Coléoptères tétramères. Ce genre de Curculionides, institué par Sabhlberg, n’a point été adopté par Schoenherr qui en a réuni les espèces à son genre Æ£ustales. FM. ce mot. PHAQUE. Phaca. vor. Genre de la famille des Légu- mineuses et de la Diadelphie Décandrie, établi par Linné, adopté par presque tous les auteurs, et particu- lièrement par De Candolle qui l’a placé dans la tribu des Lotées, section des Astragalées, et l’a ainsi carac- térisé : calice à cinq dents, dont les deux supérieures sont plus éloignées; corolle papilionacée, ayant la carène obtuse; dix étamines diadelphes; style non barbu en dessous, surmonté d’un stigmate capilé; PH À 519 gousse légèrement renflée, uniloculaire ; la suture su- périeure épaisse et séminifère. Ce genre renferme envi- ron quinze espèces qui, pour la plupart, ont été décrites par les divers auteurs sous le nom générique d’Astra- galus. On doit en exclure plusieurs Phaca de Pallas, qui se rapportent au genre Oxytropts de De Candolle. ÿ. ce mot. Les Phaques sont des plantes herbacées, quelquefois vivaces, à feuilles imparipinnées, à fleurs en grappes pédonculées, axillaires et dont les gousses sont souvent renversées après la maturité. Elles se trouvent en général dans les contrées montueuses des diverses parties du globe. Les Alpes et les Pyrénées sont la patrie de cinq à six espèces, parmi lesquelles nous mentionnerons seulement les Phaca astragalina , DC., ou Astragalus alpinus, L.; Phaca australis, L., ou Colutea australis, Lamk.; Phaca frigida, L., et Phaca alpina, Jacq. Les Phaca Lapponica, Wahlenb. et DC.; Phaca draboides, DC., et Phaca arenaria, Pallas, croissent dans le nord de l'hémisphère boréal . de notre continent. Nuttall a décrit, sous les noms de Phaca villosa el Phaca cæspitosa, deux espèces des États-Unis, que Michaux et Pursh rapportaient aux Astragales. Enfin le Phaca triflora, DC., Astraga- togia, tab. 1, ou Phaca Candolliana, Kunth, Nov. Gener. Am., tab. 586, est indigène du Pérou. Kunth a encore décrit et figuré (Loc. cit., tab. 585) une espèce du Mexique, sous le nom de Phaca mollis, près de laquelle se place le Phaca densifolia, de Smith, qui croit en Californie. PHARAME. Pharamum. moir. Genre proposé par Montfort pour une Coquille microscopique confondue par Linné et Fichtel parmi les Nautiles, mais que Blain- ville rapporte au genre Lenticuline de Lamarck, et d'Orbigny au genre Robuline. PHARAONE. mozr. Espèce du genre Turbot. PHARBITIDE, Pharbilis.2oT. Genre de la famille des Convolvulacées, établi par Choisy aux dépens du genre Liseron, pour les espèces qui se distinguent par les caractères suivants : calice à cinq sépales; corolle cam- panulée ou campanulato-infundibulaire; style unique; stigmate capitato-granulé; ovaire à trois et quelquefois quatre loges dispermes. PHARBITIDE A FEUILLES VARIÉES. Pharbitis diversi- folia, Ch. Sa tige est grêle et grimpante; les feuilles premières sont entières et cordées, les autres sont cor- dalo-acuminées, pubescentes, à trois lobes divergents el entiers ; les fleurs sont ordinairement au nombre de deux sur un pédoncule plus court que les feuilles; les sépales sont ovato-lancéolés, aigus; la corolle est d’un bleu pourpré, avec les rayons d’un rouge sanguin. Du Mexique. L'Ipomea hederacea, les Convolvulus Nil, pudi- bundus, elc., ete., font également partie de ce genre. PHARE er PHARELLE. 80oT. /. PHARuSs. PHARIER. Pharium. Bor. Genre de la famille des Asphodélées, qui établit la transition de ce groupe à celui des Amaryllidées. Il à été formé par W. Herbert, pour une plante apportée du Mexique; ses caractères sont : périanthe penché, à six divisions, en forme de coupe; élamines instrées à la base des découpures, membraneuses, cylindracées, connexes et droites; style 520 PH A fistuleux et dressé; stigmate obus, dilaté, perforé, frangé; ovaire supère, caché par un urcéole, à trois loges, à trois sillons peu apparents et polysperme; ovules petits, rassemblés en séries. Le fruit consiste en une capsule dressée. L’urcéole membraneux, qui, dans ce genre, réunit les filets des étamines, établit certain rapport avec le genre Puschkinia, dont il est du reste suffisamment distinct pour qu’on ne puisse s’y tromper. PHARIER. o1s. L’un des noms vulgaires du Ramier. PV. PIGEON. PHARMACITE. min. Synonyme d’Ampélite, d’après Agricola. Cronstedt applique plus particulièrement ce nom au Crayon noir, qui est une variété d’Ampélite. , ce mot. PHARMACOCHALZIT. min. Synonyme de Cuivre arséniaté, d’après Hausmann. PHARMACOLITHE. min. Synonyme de Chaux arsé- niatée. #7. CHAUX. PHARMACOSIDÉRITE. min. Synonyme de Fer arsé- niaté. 7, Fer. PHARNACE. Pharnaceum. pot. Ce genre, de la famille des Caryophyllées et de la Pentandrie ou Trian- drie Trigynie, fut établi par Linné qui en décrivit plu- sieurs espèces. Il a été réuni au Mollugo du même auteur, et Seringe, dans le premier volume du Pro- dromus de De Candolle, en a constitué la seconde section de ce genre, laquelle se caractérise par ses pédoncules bifides, disposés en grappes ou en ombelles. V, MOLLUGINE. PHARPHARIA. por. D'où Farfara chez les anciens. C'était le nom d'un Tussilage. F. ce mot. PHARUS. por. Genre de la famille des Graminées, établi par Pat. Browne, et adopté par tous les bota- nistes. Il appartient à la section des Olyracées, et peut être caractérisé de la manière suivante : les fleurs sont disposées en panicule terminale et rameuse. Les épillets sont géminés et uniflores : l’un est pédicellé et mâle, l’autre est sessile et femelle. La lépicène et la glume dans l’épillet mâle sont à deux valves membraneuses, les étamines au nombre de six. Dans l’épillet femelle, la lépicène est formée de deux valves membraneuses, dont l’inférieure est arislée à son sommet. Les paillettes de la glume sont coriaces et mutiques. On trouve six étamines qui sont souvent stériles. Le style est simple, terminé par trois stigmates plumeux, et le fruit est ren- fermé dans les écailles. Ce genre se compose d’un petit nombre d’espèces originaires de l'Amérique méridio- nale. Ce sont des Graminées vivaces, à feuilles pétio- lées, larges, planes, striées. On doit en retirer les es- pèces décrites par Retzius sous les noms de Pharus aristatus et cilialus. Elles sont originaires de l'Inde. PHARYNX. z001. Première partie du canal alimen- taire, s'étendant, chez les Vertébrés, de la base du crâne à l'œsophage, et présentant, en haut, les orifices posté- rieurs des fosses nasales et de la bouche, et, en bas, lPouverture supérieure du larynx. Le Pharynx des ani- maux sans vertèbres est aussi cette portion du canal alimentaire, qui commence à la bouche et qui précède l'œsophage. /. Insecres et MOLLUSQUES. PHASCICLIUM. por. Pour Phacidium. 7. ce mot. PHASCOCHOERE. Phascochærus. mA. Pour Phaco- PHA chœre ou Phacochère, Phacochærus. V. PRACOCRÈRE. PHASCOGALE. Phascogale. ma. Temminck à établi ce genre aux dépens de celui des Dasyures, Dasyurus, Geoff., Guv., de l’ordre des Garnassiers, et de la famille des Marsupiaux. Les caractères de ce nouveau genresont pris de l’organisation ou des formes du système dentaire qui présente à chaque mâchoire deuxincisives mitoyen- nes, dont les supérieures sont saillantes, épaisses, ar- rondies, pointues au bout, convergentes à la pointe, et séparées des incisives latérales par un espace vide. Les inférieures sont un peu couchées en avant-et sont du double plus grandes que les latérales. Les incisives laté- rales sont au nombre de trois en haut et de chaque côté, et de deux en bas : elles sont petites, égales et bien ran- gées. Le nombre (otal des incisives est de huit en haut et de six en bas. Les canines sont de moyenne gran- deur : celles d’en bas sont les moins fortes. Les molaires sont au nombre de sept de chaque côté, dont trois fausses molaires coniques, très-pointues et cannelées intérieurement; les quatre vraies molaires sont (rian- gulaires, peu hérissées et moins égales entre elles que dans les Sarigues. Le nombre Lotal des dents du genre Phascogale est donc de quarante-six. Temminck. ju- geant du genre de nourriture par la forme dentaire, pense que les Phascogales doivent être insectivores, et que l’arrangement des incisives donne à ces animaux une apparence de boutoir comme dans les Sarigurs, dont ils doivent être les représentants dans l'Australie. Ils diffèrent.des Dasyures suivant lui : 1° par le nombre des molaires, les Phascogales en ayant sept, tandis que les Dasyures n’en ont que six, el par les incisives qui, chez les premiers, sont inégales et de deux sortes, tan- dis que chez les seconds elles sont disposées sur une seule rangée. Les Dasyures vrais n’ont point de bou- toir, et leurs oreilles sont couvertes de poils. Temminck place dans ce genre les DASYURES A PINCINEAU el NAIN. (77. t. 111, p. 587 el 588.) Il faut y ajouter : PHASCOGALE A PIEDS JAUNES. Phascogale flavipes, Walterhouse. Pelage d’un brun jaunâtre, entremélé de poils noirs; dessous du corps et pieds jaunes; tour de la bouche blanchâtre; queue noirâtre et presque aussi longue que le corps qui est en dessous couvert de poils courts, serrés et jaunes. Longueur totale, huit pouces. De la Nouvelle-Galles du Sud. PuHAScoGALE Souris. Phascogale Murina, Walterh. Son pelage est cendré, légèrement lavé de jaune; le dessous du corps et les pieds sont blancs; la queue, un peu plus courte que le corps, est couverte de poils blancs, très-courts et très-serrés. Longueur totale, cinq pouces. De la Nouvelle-Galles du Sud. PHASCOIDÉES. got. (Arnoil.) #. Mousses. PHASCOLARCTOS. mam. (Blainville.) Synonyme de Koala. 7. ce mot. À PHASCOLOMIDE. Phascolomys. Mau. Sous ce nom tiré du grec, et qui signifie Rat muni d'une poche, Geoffroy St.-Hilaire a créé un genre de la famille des Marsupiaux, pour recevoir un animal apporté de la Nouvelle-Hollande par Péron, et qu’il nommait Wom- bat. Bass, chirurgien de l'expédition de Flinders, dé- crivit aussi sous ce nom de Wombat, un animal qui, avec les formes du Phascolomide, offrait des diffé- > P I À rences notables dans le système dentaire. Cuvier en a fait le genre Koala (Règne Anim., t. 1,p.184), et Blain- ville le genre Phascolarctos. Iliger, dans son Pro- drome, avait le premier toutefois proposé sur la sim- ple et incomplète indication de Bass, le nom générique d’Amblotis. Enfin, Knox discutant d’une manière dif- fuse tout ce qui avait été fait par ses devanciers, a adopté la création du genre Wombatus, et a rangé comme deux espèces de ce genre ainsi constitué, le Phascolarclos ou Koala, et le Phascolomide. Cette opi- nion n’est pas basée assez solidement pour faire loi, et Blainville s’est prononcé trop formellement pour l'existence du Koala, pour qu’on puisse douter de sa séparation du genre Phascolomide. 7, KoaALA. Le genre Phascolomide possède les dents, les intes- tins des Rongeurs, et quelques caractères des Carnas- siers, de plus l’organisation marsupiale des Didelphes. Il est donc un de ces nombreux exemples des lois d'exception que présente la Nouvelle-Hollande pour les animaux qu’elle produit. La seule espèce connue de ce genre avait été rangée par Shaw, qui le premier la fit connaître, dans le genre Didelphe où cet auteur en- tassait pêle-mêle et sans ordre tous les animaux quels qu'ils fussent, pourvu qu’ils eussent une double poche. Geoffroy St-Hilaire a établi les principaux caractères du genre dans le {ome 11 des Annales du Muséum (18053). Les dents du Phascolomide sont au nombre de vingt- quatre. Chaque maxillaire offre deux incisives, point de canines et dix molaires. Suivant Fréd. Cuvier (Dents, p. 159), à la mâchoire supérieure, les incisives, très- fortes, paraissent être de véritables défenses. Elles sont arquées, de forme elliptique et à couronne plate. Après un grand intervalle vide vient la première molaire qui, comme toutes les autres, est une dent sans racines, c’est-à-dire à la base de laquelle la capsule dentaire reste libre. Elle est simple et de forme à peu près eilip- tique. Toutes les autres, de même grandeur, sont com- posées de deux parties semblables à la première, ré- unies vers leur côté externe, de sorte que vers leur côté interne, elles sont séparées par une profonde échan- crure, tandis qu'un léger sillon seulement les sépare vers le côté opposé. La partie postérieure de la dernière est moins grande que l’antérieure, et à peu près cireu- laire. La surface de leur couronne est lisse, et présente, dans chaque partie, un milieu entouré d’émail et for- mant une crête relevée. A la mâchoire inférieure, les incisives et les molaires sont semblables à celles d’en haut, seulement la dernière molaire est composée de deux parties égales, et la grande échancrure de ces dents est vers leur côlé externe. Toutes les dents sont opposées couronne à couronne, de sorte que dans la mastication elles paraissent agir toutes également. Les caractères zoologiques du genre sont : un corps épais, raccourci, à formes lourdes; une tête grosse, aplalie; des oreilles courtes; des yeux médiocrement ouverts, très-écartés; des pieds à cinq doigts, les an- térieurs armés d'ongles crochus et robustes, propres à fouir. Le pouce des pieds de derrière très-petit el sans ongle; les trois doigts intermédiaires à demi engagés par les téguments communs, le doigt externe tout à Fait libre; une poche abdominale chez les femelles; la PI A 521 queue très-courte, à peine apparente. Les membres antérieurs sont claviculés : le cœcum, muni d’un appen- dice vermiforme, est très-pelil et très-grêle suivant Geof- froy, robuste et très-gros suivant Cuvier; le mâle a des os marsupiaux. La verge est située derrière les (es- ticules et sort de la partie antérieure de la commissure de l’anus : elle n’est pas bifurquée, mais le gland est terminé par deux tubérosités. Les os de l’avant-bras et ceux de la jambe ne sont pas soudés ensemble, ce qui permet à ces membres d'exécuter avec aisance les mou- vements de pronation et de supination. La marche des Phascolomides est plantigrade, et leur encolure a la plus grande analogie, en pelit, avec celle de l'Ours. Les Wombats sont des animaux très-lourds, se ra- massant en boule, doués d’une grande douceur de ca- ractère, se creusant des terriers où ils se retirent pour dormir pendant le jour, {andis qu’ils ne paraissent rechercher leurs aliments que pendant la nuit. Ils vivent exclusivement d'herbes à leur état de liberté, tandis qu’en domesticilé ils ne dédaignent ni le pain, ni les fruits, les racines, les herbages et même le lait. La femelle fait trois ou quatre petits par portée, eten a le plus grand soin. Péron rapporte que les pêcheurs de Phoques vivent de la chair du Phascolomide qui est fort bonne; aussi Cuvier a-t-il exprimé plusieurs fois le désir de voir naluraliser en France un animal aussi utile et qui fournirait à nos basses-cours un quadrupède d'autant plus précieux qu'il serait peu difficile à accli- mater et à nourrir. On n’a jusqu’à ce jour trouvé le Wombat que sur les îles du détroit de Bass et sur les côtes sud de Ja Nouvelle-Hollande où il devient de jour en jour plus rare. Encore quelques années, et le Wom- bat, privé de tout moyen de défense, n’existera plus que sur les listes zoologiques dressées par les nalura- listes. Une seule espèce appartient à ce genre. PHASCOLOMIDE WomgaT. Phascolomys ombat, Pé- ron et Lesueur, Voy. aux Terres Australes, pl. 28; Desm., Mamm., Sp., 451; Phascolomys, Geoff., Ann. du Mus., t. 11, p. 564; #ombatus Fossor, Geoff., Cat.; Phascolomide brun, Desm., Dict. de Délerv., €. XX; Phascolomys Bassii, Less., Manuel Mamm., Sp. 615; Didelphis Ursina, Shaw; Womb., Cuv., Règne Ani- mal, €. 1, p. 185. Dans l’âge adulte, cet animal at- teint la taille du Blaireau; son pelage est très-fourni, d’un brun plus ou moins jaunâtre quelquefois simple- ment brunâtre. La nature de ce pelage est grossière; chaque poil est d’un brun clair à sa base, ensuile marqué d'un petit anneau roussâtre, puis d’un large anneau blanc sale, surmonté d’un cercle roussâtre, étroit; la pointe est brune. Les teintes de la poi- trine sont plus foncées que celles du reste du corps. Péron et Lesueur, en représentant dans la planche 28 de leur Atlas deux Phascolomides, ont donné aux quatre petits qui y sont figurés, ainsi qu’à la femelle, une teinte fauve assez claire, tandis que le mâle est d’un brun ardoisé uniforme. La meilleure figure que l’on puisse citer des animaux de ce genre, est celle de Maréchal, qui fait partie des belles gravures publiées d’après les vélins du Muséum. Le Wombat trouvé par Péron dans l’île de King, paraît exister sur la plupart des pelites iles semées dans le détroit de Bass. 529 P HA PIIASCOLOSOMA. Écuin. Ce genre, établi comme nouveau par Leuckart, dans la partie de l'histoire na- turelle du voyage deRuppel en Nubie, n’est qu’une répé- tilion du genre Sipunculus, de Gmelin. Deux espèces y sont décriles sous les noms de Phascolosoma longi- colle el carneum; loutes deux vivent dans la mer Rouge, parmi les Coraux. PHASCUM. BOT. 7”. PHASQUE. PHASELLUS. 8oT. Medieus et Mœnch ont séparé sous ce nom générique le Phaseolus lathyroides, L., dont les gousses sont cylindriques. Ce genre n’a pas été adopté. 7. HARICOT. PHASÉOLE. por. L'un des noms vulgaires du Hari- cot. 7. ce mot. PHASÉOLÉES. por. /’. LÉGUMINEUSES. PHASEOLUS. BoT. //. HARICOT. PHASIANELLE, o1s. Espèce du genre Pigeon. F. ce mot. PHASIANELLE. Phasianella. mor. Lamarck a pro- posé l'établissement du genre Phasianelle que les au- teurs avant lui confondaient avec les Turbos; quel- ques-uns le rattachaient aux Limnées. Outre la forme particulière de la columelle et de l’ouverture de la coquille, Lamarcek avait employé aussi, pour faire ce genre, un caractère plus important tiré de la nature et de la forme de l’opercule; par cela même les rapports de ce genre étant faciles à saisir, on ne pouvait l’éloi- gner des Turbos. Ces caractères peuvent être exprimés de Ja manière suivante : animal spiral; le pied ovale, trachélien; un appendice orné de filaments sur chaque flanc; tête bordée en avant par une sorte de voile formé par une double lèvre bifide et frangée; deux ten- tacules allongés, coniques; les yeux portés sur des pédoncules plus courts, et situés à la partie externe de leur base ; bouche entre deux lèvres verticales subcor- nées; un ruban lingual hérissé el prolongé en spirale | dans la cavité abdominale; anus tubuleux au bord antérieur et droit de la cloison branchiale; branchies formées par deux peignes placés l’un en dessus, l’autre en dessous d'une cloison qui partage la cavité bran- chiale en deux. Coquille ovale ou conique, solide; ou- verture entière, ovale, plus longue que large, à bords désunis supérieurement ; le droit tranchant, non réflé- chi; columelle lisse, comprimée, atténuée à sa base; un opercule calcaire ou corné, subspiré à l’une de ses extrémités, fermant complétement l'ouverture. Les Phasianelles sont des coquilles marines dont les gran- des espèces se trouvent particulièrement dans les mers Australes. Elles étaient très-rares autrefois dans les collections ; depuis le voyage de Péron, elles le sont beaucoup moins.On en trouve plusieurs pelites espèces dans nos mers,-et surtout la Méditerranée; les terrains tertiaires de différents pays en contiennent quelques espèces fossiles de petite taille. PHASIANELLE BuLimoïne. Phasianella Bulimoides, Lamk., Anim. sans vert., {. VII, p. 52, n° 1; Bucci- num australe, L., Gmel., p. 3499 , n° 175; Chem., Conch., &. 1x, tab. 190, fig. 1055, 1034; Encycl., pl. 449, fig. 1, a, b, c. Elle est oblongue, conique, lisse, d’un fauve pâle sur lequel se voient un grand nombre de | bandes plus ou moins étroites, diversement colorées el PHA tachetées. Cette coquille se nomme vulgairement le Faisan.Des mers de la Nouvelle-Zélande. PHASIANUS. o1s. /. FAISAN. PHASIE. Phasia. ins. Genre de l’ordre des Diptères, famille des Athéricères, tribu des Muscides, établi par Latreille, et ayant pour caractères : une trompe dis- tincte; cuillerons grands, couvrant la majeure-partie des balanciers; ailes grandes, écartées, un peu élevées; antennes écartées entre elles à leur base, presque pa- rallèles, de la longueur environ de la moitié de celle de la face antérieure de la tête; abdomen le plus sou- vent déprimé. Ce genre se distingue des Lispes parce que dans ceux-ei les palpes s’élargissent en cuiller, ce qui n’a pas lieu chez les Phasies. Les genres Échinomyie, Ocyptère, Mouche et Achias, s’en éloignent parce que leurs antennes sont aussi longues que la faceantérieure de la tête. Les Métopies et Mélanophores en sont dis- linguées parce que leurs antennes sont contiguës à leur naissance et vont en divergeant. Ce genre, établi d’abord par Latreille, a reçu ensuite de Fabricius le nom de Z'hereva que Latreille avait déjà assigné à un autre genre de Diptères; Rossi et Panzer avaient placé quelques espèces de Phasies dans leur genre Syrphus. Panzer en avait aussi placé dans son genre Musca; enfin Linné les confondait avec ses Conops. On trouve les Phasies sur les fleurs, elles aiment surtout les Ombelli- fères; ces Muscides s’envolent avec difficulté, mais leur vol est cependant assez rapide ; la forme de l'abdomen est variable; les espèces qui appartiennent à l’Eu- rope ont presque toutes l'abdomen aplati, composé de cinq segments, outre l’anus; d’autres espèces, presque toutes de l'Amérique du nord, ont l’abdomen presque cylindrique; leurs jambes postérieures sont souvent garnies d’une frange de cils imitant les barbes d’une plume : une espèce de cette division habite la France méridionale, mais ses jambes sont simples. Les mœurs et les métamorphoses de ces Diptères sont inconnues. + Abdomen presque demi-cireulaire ou en demi- ovale, fort déprimé. Ailes ordinairement élargies à leur base extérieure. PHASIE A AILES ÉPAISSES. Phasia crassipennis, Latr.; Thereva crassipennis, Fabr., Panz., Faun. Germ., fase. 74, n° 5. Longue de trois lignes et demie; corselet jaunâtre ; abdomen fauve, avec le dos noirâtre; ailes cendrées, avec le limbe et un point au milieu noirâtres. On la trouve aux environs de Paris. A celte division appartiennent encore les 7'hereva subcoleoptrata et hemiptera, de Fabricius. ++ Abdomen presque cylindrique. Bord extérieur des | ailes ordinairement droit, de la base jusque passé le milieu. PHASIE HIRTIPÈDE. Phasia hirlipes, Latr.; Thereva hirtipes, Fabr. Longue de deux lignes et demie; cor- selet d'un noir foncé, avec les extrémités antérieures et latérales un peu brunes; abdomen fauve, avec l’ex- trémité postérieure d’un noir foncé; ailes de cette der- nière couleur, avec le bord interne blanc; pieds noirs; jambes postérieures cilites. On trouve celle espèce dans la Caroline. À cette division appartiennent en- core les Z'hereva pennipes, lanipes, plumipes el | pilipes, de Fabricius. . PH A PHASIOLUS. 8or. Mœnch a séparé, sous ce nom générique , le Phaseolus semi-erectus, L., dont la carène n’est point contournée en spirale, et dont les gousses sont linéäires, lisses, à graines ovales. PHASITES. Phasiles. 1vs. Diplères; groupe de la famille des Muscides. PHASME. Phasma. 1Ns. Ce genre d'Orthoptères, de la famille des Spectres, établi par Fabricius, a pour caractères essentiels : toutes les pattes ambulatoires, avec les tarses de cinq articles; corps filiforme, ayant des élytres très-courtes et de grandes ailes plissées en éventail; antennes sélacées, longues, à articles peu distincts. Ce genre diffère des Phyllies parce que ceux-ci ont le corselet très-court, avec les segments presque triangulaires, et que leurs élytres sont très- grandes et imitent des feuilles. Les Bactéries et Bacilles, genres nouveaux de Latreille, s’en éloignent parce qu'ils sont aptères. Ce genre a été confondu avec les Mantes par Linné, Degéer el Olivier. Stoll et Lamarck lui ont donné Je nom de Spectre. La tête des Phasmes est avancée, allongée et arrondie postérieurement; leurs yeux sont petits, et les yeux lisses sont peu dis- tinets; les antennes sont insérées devant les yeux, plus près de la houche que du milieu de la tête; le labre est échancré, avec son bord antérieur droit; la lèvre a quatre divisions inégales; les palpes sont inégales, filiformes et cylindriques ; le corselet est formé de trois segments, le premier ordinairement plus court que le second. Ces insectes habitent l'Amérique et les Indes orientales; ils atteignent souvent une très-grande taille. Puasme GÉANT. Phasma Gigas, Fabr. Long de huit pouces; corps vert, tuberculé sur le corselet; élytres très-courtes et vertes ; ailes grandes, d’un gris rous- sâtre, réliculées d’un grand nombre de bandes et de taches brunes, avec un grand espace de la côte, coriace et vert; pattes épineuses. On le trouve aux Indes orien- tales. PHASQUE. Phascum. Bot. ( Mousses.) Ce genre, fondé déjà par Linné, est un de ceux de cette famille qui a subi le moins de changements; il fut adopté à peu près avec les mêmes caractères el les mêmes limites qu’on lui a conservés, par Hedwig et par les auteurs qui l’ont suivi, et ce n’est que dans ces derniers temps que Bridel a proposé de le diviser en deux. Ce sont en général de très-petiles Mousses, à tige très-courte dans la plupart des espèces, quelquefois cependant un peu rameuse et plus allongée; dans quelques-unes, elle est si courte qu'elle parait manquer et que les feuilles florales ou périchætiales existent seules. De la base de ces tiges partent, dans plusieurs espèces et particuliè- rement dans le Phascum serratum, des filaments confervoides, rameux, articulés, qui paraissent exister dans le jeune âge de la plupart des Mousses, si ce n’est de toutes, mais qui ne persistent que dans un pelit nombre. Les feuilles, petites et distinctement réticu- lées, sont généralement traversées par une nervure qui, souvent, se prolonge en pointe. Leur forme varie beaucoup. Elles sont quelquefois dentelées. Celles qui entourent la capsule sont le plus souvent imbriquées et enveloppent assez exactement cet organe. Cette cap- sule, dans la plupart des espèces, est évidemment ter- l CT 10 QE P HA minale et sessile ou portée sur un très-court pédicelle. Dans quelques-unes, ce pédicelle s’allonge, et la cap- sule, sortant des feuilles qui environnent sa base, donne à la plante le port d’une petite espèce de Gymnosto- mum ou de eissia; enfin, dans deux espèces, on avait considéré la capsule comme latérale et axillaire, et Bridel, se fondant sur ce caractère, en avait formé son genre Pleuridium; mais Gréville et Arnott, en examinant avec attention ces deux plantes ( Phascum allernifolium et Phascum axillare), s'assurèrent que la capsule était réellement portée à l'extrémité d’un rameau (rès-court, que dépassaient simplement'les ra- meaux latéraux. La capsule est ovale, sans apophyse, excepté dans le Phascum splachnoïdes. L'opercule est soudé intimement à la capsule, et ne s’en sépare jamais, quoiqu’on puisse reconnaître sa présence à une ligne fine, qui entoure le sommet de l’urne. A la maturité, la capsule tout entière se détache par la rupture de son pédicelle, et les séminules, en général peu nombreuses, ne sortent que par la rupture de ses parois. La coiffe est très-petile, en capuchon, et se détache de très- bonne heure; la columelle paraît varier pour ses dimen- sions : elle est assez longue dans les Phascum rectum et curvicollum , et très-courte dans la plupart des autres espèces. Linné, et les auteurs qui l'ont immédiatement suivi, ne connaissaient que deux espèces de ce genre, les autres plantes qu'ils y rangeaient appartenant à des genres de Mousses très - différents. Les travaux et les recherches des botanistes plus modernes ont porté ce nombre à trente environ, parmi lesquelles, cependant, plusieurs espèces paraissent n’êlre que des variélés, ce qui réduirait ce nombre à vingt ou vingt-deux. Toutes ces petites plantes croissent sur les sols sablonneux et frais ou sur les terrains argileux. Elles ne viennent en général ni dans les lieux très-secs ni dans les endroits trop humides. On n’en connaît qu’un très-pelit nombre d'espèces exoliques, ce qui tient peut-être à leur peli- tesse qui les fait échapper facilement aux recherches ra- pides des voyageurs. Le seul genre dontles Phascum se rapprochent est celui qu'Hornschuch à nommé Voitia, et qui en diffère principalement par la coiffe grande et persistante, qui entoure toute la capsule el tombe seulement avec elle. PHASTIN. min. Ce nom a été donné par Breithaupt à une espèce minérale, qui a été trouvée disséminée | dans une Serpentine du Kupferberg, dans le pays de Bayreuth, Elle paraîl voisine du Tale; sa couleur est grise. Werner l'avait désignée dans sa collection sous le nom d’Anthophyllite feuilletée de Fichtelgebirge. PHATAGEN ET PHATTAGIN. mA. 77. PANGOLIN. PHAVIER. o1s. (Salerne.) L'un des noms vulgaires du Ramier. . PIGEoN. PHAXANTHA. or. Il est difficile de reconnaître quels sont les Hydrophytes de la famille des Fucacées, dont Raffinesque a formé un genre sous ce nom, et dont il a décrit une espèce appelée lichenoides, parce que, dit-il, elle ressemble à une Roccelle. PHAYLOPSIDE. Phaylopsis. or. Willdenow (Sype- cies Plant., 5, p. 542) a donné ce nom à un genre qui avait déjà été nommé Micranthus par Vendland. Ce Ki PHÉ CE ic LS] genre a été placé auprès du f’andellia dans la Didy- namie Angiospermie, L., et il offre les caractères suivants : calice quinquéfide ; la division supérieure oblongue-lancéolée, plus grande que les quatre autres qui sont sélacées; corolle ringente, étroite; la lèvre supérieure bifide, obtuse, de moitié plus pelite que linférieure qui est profondément divisée en trois; capsule plus petite que le calice, en forme de silique, uniloculaire, et contenant quatre graines. PHAYLOPSIDE A PETITES FLEURS. Phaylopsis parvi- flora, Willd., loc. cit.; Micranthus oppositifolius, Vendl”, Observ., p. 59. Sa tige est dressée, létragone, hérissée à sa partie supérieure, de poils blancs, longs et munis au sommet d’une petite glande rougeâtre. Ses branches sont opposées, portant des feuilles longue- ment pétliolées, ovées, acuminées, marquées de dents peu apparentes, alténuées en pétiole à leur base, vei- nées et hérissées. Les pédoncules portent trois fleurs, et naissent dans les aisselles des feuilles. De l’Inde. PHÉ. Phœus. mam. Espèce du genre Hamster. 7, ce mot. PHÉBALIE. Phebalium. Bor. Genre établi par Ven- tenat dans les plantes du jardin de Malmaison, et placé à Lort par ce botaniste dans la famille des Myrtées; car il appartient bien évidemment à celle des Rutacées, ainsi que l’ont prouvé les observations de R. Brown, confirmées par celles d’Adrien de Jussieu, qui, dans le second volume des Mémoires de la société d'Histoire naturelle de Paris, a publié une Monographie du genre Phebalium. Ventenat n’a connu qu’une seule espèce de ce genre, qu’il a décrite et figurée sous le nom de Phebaliuim squammulosum. De Candolle (Prod. Syst.) en ajoute une seconde qu'il regarde comme un peu douteuse el qu’il nomme Phebalium anceps. Dans la Monographie d'Adrien de Jussieu, on en trouve huit espèces décrites, savoir : les deux men- tionnées précédemment; une troisième, qui a été dé- crite par Labillardière sous le nom d'£riostemon squammea, el cinq espèces entièrement nouvelles et inédites. Toutes ces espèces sont originaires de la Nou- velle-Hollande. Ce sont des arbrisseaux couverts d’écail- les argentées, ou simplement tomenteux ; leurs feuilles sont simples, entières, allernes, marquées de points translucides; les fleurs sont petites, pédicellées, ayant leurs pédoncules axillaires ou terminaux, disposés en ombelles ou en corymbes; le calice est court, persis- tant, rarement entier, plus souvent à cinq divisions plus ou moins profondes; la corolle est formée de cinq pétales allernes el étalés; dix étamines, dont cinq plus courles, opposées aux pétales; filets glabres et subulés; cinq ovaires verticillés, portés sur un disque hypogyne et court; ils contiennent chacun deux ovules attachés à l'angle interne; cinq styles distincts ou soudés en un seul, terminés par autant de stigmates ; fruit formé de cinq où d’un moins grand nombre de coques, déhis- centes du côté interne, et contenant chacune une seule graine. Celle-ci a son tégument propre crustacé; un embryon axile, grêle, cylindrique, placé au centre d’un endosperme charnu. Les espèces de ce genre ont été divisées par Ad. de Jussieu en deux sections ainsi qu’il suit : PHE Ÿ I. Espèces tomenteuses; à feuilles ovales, à préfleü- raison valyaire. PHÉBALTE A FEUILLES DE CORELLE. Phebalium corifo- lium, Ad. Juss., loc. cit., tab. 1. Feuilles ovales, lan- céolées, tomenteuses à leur face inférieure; fleurs axil- laires et ternées. PHÉBALIE A SIX PÉTALES. Phebalium hexapetalum, Ad. Juss., oc. cit.; tab. 9, f. 1. Feuilles ovales, lan- céolées, tomenteuses à leur face inférieure; fleurs ter- minales nombreuses, à six pélales et à douze étamines. Ÿ 11, Espèces couvertes d’écailles et à feuilles li- néaires. PHÉBALIE A FEUILLES DE SAULE. Phebalium Salcifo- lêum, À. Juss., loc. cit., lab. 5, f. 1. Feuilles oblon- gues, linéaires, crénelées, pulvérulentes à leur face inférieure; fleurs axillaires, ombellées. PHÉBALIE DE LABILLARDIÈRE. Phebalium Billar- dierii, A. Juss., loc. cit.; Eriostemon squammea, Labill., Nouv.-Holl., 1, p. 111, tab. 141, Feuilles lan- céolées; fleurs en corymbes axillaires ; étamines sail- lantes. PHÉBALIE COMPRIMÉE. Phebalium anceps, DC., loc. cil.; A. Juss., loc. cit., tab. 5, f. 2. Feuilles lancéo- lées, obtuses ; fleurs en corymbes terminaux; élamines incluses. PHÉBALIE A FEULLES D'ÉLÉAGNE.Phebalium Elæagni- folium, À. Juss., loc. cit., tab. 2, f. 2. Feuilles linéai- res, oblongues; fleurs en ombelles axillaires ou termi- nales ; étamines saillantes. PHÉBALIE ÉCAILLEUSE. Phebalium squaminulosun, Vent., Malm., tab. 102. Feuilles courtes, linéaires, lan- céolées; fleurs en ombelles terminales; élamines sail- lantes. PHÉBALIE DIOSMÉE. Phebalium diosmeum, À. Juss., loc. cit., tab. 2, f. 3. Feuilles courtes et en alène; fleurs en ombelles terminales. Cette dernière espèce diffère des précédentes par ses feuilles dont les poils sont simples. PHÉLIPÉE. Phelipæa. Bot. Tournefort, dans son Corollarium Institut. rei herbariæ, fonda ce genre qui fut réuni au Lathræa par Linné, mais rétabli par Desfontaines dans sa Flore atlantique, 11 appartient à la famille des Scrophularinées, tribu des Orobanchées, et à la Didynamie Angiospermie. Voici ses caractères essentiels : calice persistant, divisé plus ou moïns pro- fondément en cinq lobes ovés; corolle ringente, légè- rement arquée, à cinq lobes arrondis, presque égaux ; quatre étamines didynames, dont les anthères sont didyines, hérissées de poils entremêlés; style unique surmonté d’un stigmate épais, bilobé; capsule ovée, bivalve et polysperme.Forskahlet Willdenow ont placé les espèces de Phelipæa parmi les Orobanches, Jussieu dans le genre Æginetia, de Roxburgh; Hoffmansegg et Link en ont décrit l'espèce principale sous le nouveau nom générique de Cistanche. Ces plantes sont remar- quables par la grandeur et les vives couleurs de leurs fleurs. Leurs feuilles ressemblent à celles des Oroban- ches, c'est-à-dire qu'elles sont réduites à de simples écailles scarieuses, presque imbriquées et, appliquées le long des tiges. On n’en connaît qu’un petit nombre d'espèces; on les trouve parasites sur diverses plantes, et elles croissent particulièrement dans le bassin de la PHÉ Méditerranée, sur le versant africain. L'abondance d'une espèce (Phelipæa lutea, Desf.), soit aux envi- rons de Cadix, soit vers la pointe méridionale lusita- nique, confirme à nos yeux les rapports de climats que l’on observe entre les dernières contrées européennes et les régions du nord de l'Afrique. Une espèce ( Phe- lipæa T'ournefortii, Desf.) croit dans l'Orient; une autre (Phelipæa coccinea), qui s’en rapproche beau- coup, remonte jusque vers les bords de la mer Cas- pienne. PHÉLIPÉE A FLEURS JAUNES. Phelipæa lutea, Desf., Flor. Allant., tab. 146; Lalhrœæa Phelipæa, L.; La- thræa quinquefida et Orobanche tinctoria, Forsk.; Cistanche lutea, Hoffm., FI. Portug., tab. 65, oplim. C’est une belle espèce dont les tiges naissent sur les Cistes que, d'après l’étymologie du nom proposé par Hoffmansegg, elles épuisent tellement qu'ils en sont étouffés. Le professeur Delile assure que ces tiges, près de la base, atteignent, en Égypte, la hauteur de deux pieds et la grosseur de lavant-bras. Elles sont simples, garnies dans toute leur longueur de feuilles en forme d'écailles, oblongues, lanctolées, obtuses. Les fleurs sont d’un beau jaune, ayant la corolle tubu- leuse, arquée à l’orifice du tube, et à cinq lobes arron- dis. Elles forment un épi touffu et épais. Cette plante a été trouvée en Portugal et dans les provinces d'Espa- gne adjacentes, dans la Barbarie, en Égypte et jus- qu'au Sénégal. PHÉLIPÉE À FLEURS VIOLETTES. Phelipæa violacea, Desf., loc. cit., p. 60, tab. 145. Elle acquiert des dimen- sions presque égales à celles de l'espèce précédente. Ses fleurs sont terminales, sessiles, d’une belle couleur violelte, el disposées en un épi long de huit à dix peu- ces, de forme pyramidale, épais, très-serré, garni à la base de chaque fleur de trois braetées colorées, ovales- oblongues, celle du milieu plus grande que les deux latérales. Desfontaines a découvert cette espèce dans les sables du désert, proche Tozzer en Barbarie. La plante sur laquelle le genre Phelipæa à été con- stitué par Tournefort, est originaire de Arménie, et a des corolles roses ou violettes. Desfontaines (Plantes du Coroll. de Tournefort, p. 16, tab. 10) la distingue spécifiquement sous le nom de Phelipæa Tourne- fortii. Ses racines sont charnues, rampantes, écail- leuses, cylindriques; elles produisent plusieurs tiges ou hampes simples, velues, longues de huit à dix pou- ces, terminées par une seule fleur, entourées à la base de graines allongées, inégales, emboîlées les unes dans les autres, et naissant de la racine. On observe une grande ressemblance entre cette plante et le Phelipæa coccinea, Pers.; Phelipæa foliata, Lamb., in Trans. Soc.Lin.,vol.10, Lab.7; Orobanche coccinea, Willd., qui se trouve sur les bords de la mer Caspienne. Cette dernière espèce est plus petite que les précédentes. Sa tige est droite, haute seulement de quelques pouces, et de la grosseur d’une plume de Pigeon. Ses feuilles sont alternes, distantes, obtuses, au nombre de trois ou quatre. Les fleurs sont solilaires, d’un rouge pourpre, dépourvues de bractées, penchées durant la floraison, et droites lorsqu'elle est passée. Les Phelipœa Tournefortii et coccinea, ont un 8 DICT. DES SCIENCES NAT. PHE 525 port particulier, déterminé par leurs fleurs solitaires et d'une forme particulière. Cependant il n’y a pas de caractères suffisants dans l’organisation florale, pour qu'on puisse les regarder comme génériquement dis- tinctss. des Phelipæa lulea et violacea, sur lesquels les caractères mentionnés au commencement de cet arti- cle ont été établis. PHELLANDRIER. Phellandrium.vor. Ce genre, de la famille des Ombellifères, se composait de deux espèces : l’une, Phellandrium aquaticum, L., à été réunie par Lamarck, Sprengel et la plupart des auteurs modernes, au genre OEnanthe; la seconde, Phellan- drium Mutellina, à été transportée dans le genre Meuin. Le Phellandrivm aquaticur»r, L., est une grande plante vivace, qui croit dans les mares et les ruisseaux; sa racine est pivotante, allongée, blan- châtre; sa tige cylindrique, dressée, fistuleuse, striée, noueuse,ramifiée dans sa partie supérieure; les feuilles sont très-grandes, décomposées en un {rès-#rand nom- bre de folioles profondément pinnatifides, dont les lobes soit entiers, glabres et d’un vert foncé; les fleurs blanches et petites, forment des ombelles (terminales, sans involucre, mais avec des involucelles composés de six à huit folioles étalées, plus courtes que les pédi- celles; les fruits sont ovoïdes, allongés, légèrement striés el couronnés par les dents calicinales. Les feuilles du Phellandrier aquatique, que l’on connait sous les noms vulgaires de fenouil d’eau, Millefeuille aqua- tique, Ciguë aquatique, elc., répandent, quand on les froisse entre les doigts, une odeur qui n’est pas dés- agréable, et qui a quelque analogie avec celle du Cer- feuil.CependantlePheilandrier aquatique estuneplante dangereuse ou tout au moins fort suspecte. En Alle- magne, ses fruits sontemployés comme fébrifuges, à La dose d’un à quatre gros; les feuilles sont appliquées fraiches, en forme de cataplasme, sur les plaies, les ulcères et les contusions. PHELLINE. Phelline. Bot. Genre de la famille des Ébénacées et de la Tétrandrie Monogynie, établi par Labillardière (Sert. Austro-Caled., p. 55, tab. 58), qui l’a ainsi caractérisé : calice persistant, très-petit, à cinq dents; corolle presque rolacée, à quatre divisions profondes, courbées en dedans au sommet; quatre éta- mines attachées à la base de la corolle, et alternes avec ses divisions; ovaire supérieur, presque tétragone, sur- monté d’un style court et d’un stigmate à quatre dents; capsule à quatre loges subéreuses, déhiscentes par le côté interne, contenant une graine dans chaque loge, PHELLINE A FEUILLES TOUFFUES. Pheiline comosa, Labill., loc. cit. C'est un arbrisseanu d'environ deux mètres, dont les rameaux sont dressés, cylindriques, revêtus d’une écorce épaisse, cendrée, marquée de tubercules qui sont Les vestiges des pétioles des feuilles ou des bourgeons avortés. Les feuilles sont alternes, situées aux extrémités des rameaux, très-rapprochées. linéaires, lancéolées, presque spalulées, acumintes, un peu dentées, glabres en dessus, légèrement glauques en dessous, roulées sur leurs bords. Les fleurs forment des grappes axillaires, un peu plus courtes que les feuilies. De la Nouvelle-Calédonie. CI PS 526 PHÉ PHELLOCARPE., Phellocarpus. port. Genre de ]la famille des Légumineuses, institué par Bentham dans sa Monographie des genres de cette famille (Ann. des Weiner Museums, 1857, p. 106). Voici les caractères qui distinguent ce genre : calice turbiné, un peu courbé, à cinq dents, subbilabié; étendard de la co- rolle obovale, rétréci en onglet à sa base, un peu plus long que les ailes; celles-ci oblongues ou obovales ; carène largement ovalaire, un peu courbée, avec les pétales plus épais au sommet du dos, égalant en lon- gueur les ailes; élamines monadelphes , avec la gaine fendne en dessus ; anthères uniformes el ovales; ovaire sessile, velu, pluriovulé; style ailongé, filiforme; stig- male petit. Le fruit est un légume épais, subéreux, indéhiscent, sessile, oblong ou pyramidé, à cinq ailes et à cinq côtes, renfermant une seule semence réni- forme. Les Phellocarpes sont -des arbres.du sud de l'Amérique, à feuilles imparipinnées, exstipulées, dont les folioles sont pétiolulées , allernes, coriaces, penni- nervées, glabres, exstipellées, avec l’impaire un peu plus élevée que la paire pénullième; les fleurs sont réunies en grappes simples ou à peine rameuses; elles sont penchées, avec leurs pédicelles bibractéolés; elles sont ordinairement blanches, quelquefois d’un blane jaunâtre. : PHELLOCARPE DES AMAZONES. Phellocarpus ama- zonui, Mart. Les feuilles sont composées de sept à neuf folioles ovales ou oblongues, acuminces;les grap- pes ont leur axe renflé et charnu; les bractées sont lancéolées subulalo -acuminées, décidues ainsi que le calice qui est sériceo-pubescent; les pédicelles sont plus courts que le calice. Des forêts qui bordent le fleuve des Amazones. PHELLODRYS. Bot. Dans les anciens auteurs grecs, et particulièrement dans Théophraste, c'était le nom de diverses espèces de Chênes, dont le bois était plus blanc et plus mou que celui du Chêne vert, plus com- pacte et plus dur que celui du Chêne ordinaire; le gland plus petit que celui du premier, et plus grand que celui du second. C. Baubhin, qui rapporte ces détails, ajoute que le Phellodrys de Pline était le Liége. 7. CRÈNE. PHELLOS. BoT. C'était le nom du Liége (Quercus Suber, L.) suivant les anciens auteurs. Linné l’a appli- qué à une espèce de Chêne de l’Amériqueseptentrionale. PHELYPÆA. por. Le genre institué sous ce nom par Thunberg, a été reconnu pour ne point différer du genre Cytinus de Linné. V. CYTINELLE. PHEMERANTHUS. Bor. Le genre institué sous ce nom par Raffinesque, dans la famille des Portulacées, n’a point été adopté; mais il forme l’une des sections du genre T'alinuin de De Candolle. 7. TALIN. PHÉNACE. Phænaæx. 1ns. Genre d'Hémiptères de la famille des Cicadaires, institué par Germar aux dépens du genre Lystra. Voici ses caractères : Lête perpendi- culaire, large et courte; front convexe, marqué de trois lignes élevées et parallèles, avec une carène arquée dans son milieu; vertex court, une fois pius large que long, avec une carène vers le bord et deux fos- settes médianes ; chaperon très-court, trigone, con- vexe, séparé du front par un sillon profond; rostre court: son fourreau est composé de trois articles dont PHÉ le premier est enfoncé sous le chaperon, le deuxième fort long et le troisième plus long encore du double ; lèvre petite et trigone; yeux grands et proéminents ; ocelles plus grands encore et libres; antennes s’élevant au-dessus des yeux; attachées à la partie inférieure des joues : leur second article est ovale, subacuminé; corps allongé; élytres ne s’élargissant point en arrière, et ne se terminant point par un rétrécissement ; pieds fort longs et fort robustes; jambes postérieures gar- nies de cinq épines. PHÉNACE BIGARRÉE. Phœænax variegata, Germ.; Ful- gora tariegala, Oliv. Cette espèce, encore unique dans le genre.a été décrite à l’article FULGORE; elle n’est rap- portée de nouveau ici que pour faire mieux ressortir les caractères génériques tracés par Germar.. PHÈNE. o1s. Genre de la famille des Accipitres, dans la méthode de Vieillot, institué par Savigny; cet orni- thologiste y a placé quelques espèces qui font partie du genre Gypaète de Temminck. F. ce mot. PHENGITE. win. L'un des synonymes de la Chaux sulfatée anhydre. 7. CHAUx. PHENGODE. Phengodes. 1xs. Genre de Coléoptères pentamères, de la famille des Malacodernes, tribu des Lampyrites, établi par Hoffmansegg, aux dépens du genre Lampyre de Latreille; il n’en est distingué que par ses antennes barbues ou plumeuses, et compo- sées d’un grand nombre d'articles. Les palpes maxil- laires sont très-saillantes, presque filiformes; la tête est presque entièrement découverte; les élytres sont rétrécies brusquement en pointe; les ailes sont élendues et plissées longiludinalement; le corselet est transver- sal; le corps est étroit et allongé. PHENGODE PLUMEUSE. Phengodes plumosa, Hoff.; Lampyris plumosa, Oliv.; Lampyris testacea, Latr. Elle est d’un jaune testacé, glabre; le dessus de l’abdo- men est jaune à sa base, puis lLestacé, enfin noirâtre à l'extrémité. Taille, trois lignes. Amérique septen- trionale. PHÉNICITES ouPHÆNICITES. écuiw. D'anciens oryc- tographes ont donné ce nom aux pointes d'Oursins fossiles. PHÉNICOCÈRE. Phænicocerus. ns. Coléoptères té- tramères; genre de la famille des Longicornes, tribu des Cérambycins, établi par Audinet-Serville, qui lui donne pour caractères : antennes velues, composées de douze articles assez courts, dont les neuf derniers ont leur extrémité prolongée en une petite dent à la partie intérieure : celles du mâle, à partir du troisième article, émettent latéralement un très-grand rameau linéaire, et tous ces rameaux réunis forment une sorte de long panache; palpes égales : leur article terminal est cylindrico-conique; corselel cylindrique, mutique, ponctué, guère plus long que la tête; écusson petit, en triangle curviligne,; élytres fort longues, linéaires, tronquées à leur extrémité, avec les angles de la tron- cature peu aigus dans les femelles, prolongés en épine dans les mâles; corps allongé et cylindrique; pattes courtes. Paénicocère DE DEJEAN. Phœnicocerus Dejeanit, Latr. Son corps est brunâtre, garni d’un duvet rous- sâtre, plus fin et plus soyeux sur les élytres; tête el PHÉ corselet presque rugueux ; élytres {estacées, très-fine- ment ponctuées, soyeuses, étroitement bordées de brun extérieurement et le long de la suture; chaque angle de leur troncature prolongé en une épine noire, très- aiguë, un peu relevée. Taille, seize lignes. Du Brésil. PHÉNICOPTÈRE. Phenicopterus. o1s. Genre de l’or- dre des Gralles. Caractères : bec gros, fort, plus haut que large, dentelé, conique vers la pointe, nu à sa base; mandibule supérieure fléchie subitement, courbée à la pointe sur la mandibule inférieure qui est plus large; narines placées longitudinalement au milieu du bec, percées de part en part près de la calotte irrégulière, que forme l’arête supérieure, en partie recouverte par une membrane; pieds très-longs; quatre doigts; trois en avant, réunis jusqu'aux ongles par une membrane dé- coupée; un en arrière, très-court, s’arliculant très- haut sur le tarse; ongles courts, plats; ailes médio- cres; première et deuxième rémiges les plus longues. Dans l’ordre de taille, ces Oiseaux suivraient immédia- tement les Autruches et les Rhéas, car ils sont vérita- blement les plus grandes espèces après ces géants em- plumés de l'Afrique et de l'Amérique. Ils lemportent sur eux par l'immense avantage de pouvoir s'élever et planer dans les hautes régions atmosphériques, faculté refusée aux Oiseaux terrestres qui s’en dédommagent, il est vrai, par une course tellement rapide, qu'on ne peut leur comparer ceéile du plus agile quadrupède. Quoique les espèces de Phénicoptères soient très-peu nombreuses, on trouve des représentants du genre dans toutes les parties chaudes ou tempérées du globe, et tout porte à croire que l’espèce qui se montre quelque- fois en Europe, visite tour à tour des contrées qui en sont fort éloignées, sans néanmoins que cette habitude des longs voyages semble dominer également les es- pèces africaine et américaine qui ne se sont point en- core montrées en Europe. Rarement l’on rencontre ces Oiseaux isolés; ils se tiennent d’ordinaire en troupes assez nombreuses, se suivent à la file etse serrent avec une {elle constance que c’est toujours l’un contre l’au- tre et appliqués qu’ils s'élèvent ou descendent, qu'ils se jettent sur le frai de Poisson, les Mollusques ou les Vers aquatiques dont ils assouvissent leur vif appétit. Pourvus de jambes extrêmement longues, ces Oiseaux devraient se plaire surtout dans les marécages où rien ne semble s’opposer à ce qu’ils puissent pénétrer même fort avant; néanmoins on ne les y voil presque jamais; ils préfèrent les plages humides, mais entièrement dé- couvertes, d’où il leur soil facile d’apereevoir, à une grande distance, les embuscades qu’on pourrait leur tendre. et de partir au premier signal du danger queleur donneraient les vedettes qu’ils ont toujours soin de laisser à quelque distance de l'endroit où ils prennent leur repas. Le Phénicoptère choisit aussi les plages baignées par les eaux de la mer, les îlots inhabités pour y placer son nid qu’il construit avec de la vase ou de la terre gâchée, et auquel il donne une élévation sufisante pour que, pendant l’incubation, la femelle y soit accroupie, el que ses longs pieds restent de cha- que côlé pendants en dehors. Ce nid présente de loin l'aspect d'un tronçon de pyramide dont le sommet, creusé en bassin, renferme au milieu d'un abondant et PHÉ 597 fin duvet, deux ou rarement trois œufs blancs et oblongs. Les Phénicoptères sont sujets à la mue ordi- naire; ce n’est qu’à la quatrième année qu’ils acquiè- rent un plumage parfait; les femelles sont constan:- ment plus petites que les mâles, et n’offrent jamais des nuances aussi vives ni aussi pures. Ces Oiseaux ne se font entendre que pour exprimer l'inquiétude ou le besoin ; leur voix est sonore; elle imile assez bien la trompette. PHÉNICOPTÈRE AMÉRICAIN. Phenicopterus Bahamen- sis, Catesby; Phenicopterus ruber, Wils., Lath. Par- ties supérieures d’un rouge de rose très-vif, les infé- rieures roses ; tectrices alaires supérieures d'un rouge vif, Grant sur l’incarnat; rémiges d’un noir sévère; rectrices d’un rouge vif, avec l'extrémité des latérales noire en dehors; bec rouge à sa base, noir depuis la courbure jusqu’à la pointe; pieds rouges. Taille, de l'extrémité du bec à celle de la queue, cinquante-qua- tre pouces. De l'Amérique méridionale. PHÉNICOPTÈRE DES ANCIENS. Phenicoplerus antiquo- ru, Temm.; Buff., pl. enlum. 65. Parties supérieures d’un rouge de rose; tête, cou, rectrices el parties infé- rieures rosés; rémiges noires; base du bec et tour des yeux blanchâtres, la pointe noire et la partie intermé- diaire, jusqu'à la courbure, d'un rouge vif; taille, depuis la pointe du bec jusqu’à l'extrémité de la queue, cinquante-deux pouces; la longueur des jambes est sujette à de-légères variations. Les jeunes, avant la mue, ont tout le plumage cendré, beaucoup de noir sur les ailes et la queue; après la première année, ils sont blanchâtres, avec les rémiges secondaires brunes, bor- ätes de blanc; les tectrices alaires d'un blanc rosé, terminées de noir; les rectrices blanches, irrégulière- ment tachetées de brun; alors ils n’ont guère plus de trente-quatre ou trente-six pouces de longueur. Les femelles adultes ont d'un blanc rosé toutes les par- ties du plumage qui sont d’un rose décidé dans Je mâle. Cette espèce habite l’Europe et l'Afrique; elle est assez abondante dans l’ile de Sardaigne d’où elle émi- gre vers la fin de mars, pour se répandre jusqu’au quaranle-huitième degré; elle reparait en Sardaigne vers la mi-aoûl: «C’est alors, dit De la Marmora, que du haut du bastion qui sert de promenade aux habi- {ants de Cagliari, on voit arriver les volées de ces ma- gnifiques Oiseaux. Disposées en bandes (riangulaires, elles se montrent d'abord comme des lignes de feu dans le ciel; elles s’avancent dans l’ordre le plus régulier; à la vue de l'étang, elles ralentissent leur marche et paraissent un instant immobiles dans les airs; puis tra- gant, par un mouvement lent et circulaire, une spirale conique, elles atteignent le (erme de leur migration. La descente de ces Oiseaux est majestucuse; bientôt après ce spectacle fait place à un autre non moins imposant : brillants de tout l'éclat de leur parure flamboyante, les Phénicoptères rassemblés à terre, sur une même ligne, représentent en quelque sorte une petite armée en ligne de bataille, qui ne laisse rien à désirer quant à l'uniformité et à la symétrie. » PHÉNICOPTÈRE FLAMMANT OU FLAMBANT. 7”. PHÉNICOP- TÈRE DES ANCIENS. PHÉNICOPTÈRE A MANTEAU DE FEU. Phenicopterus PHÉ ignipalliatus, d'Grb. (Mag. de Zool., el. 11, pl. 2). Tout le corps d’un rose pâle; ailes, à l'exception des rémiges qui sont noires, d’un rouge semblable aux charbons ardents; jambes d'un rouge brun dans la plus grande partie de leur longueur, d'un rouge vif dans le voisinage des articulations; doigts rouges; ongle du pouce très-pelit; bec noir depuis la pointe jusqu’au delà de la courbure et jusque (out près des narines, occupant ainsi plus de la moitié du bec; le reste d’un rouge jaunàtre. Le jeune a le plumage d’un gris blan- châtre, parsemé de taches brunes et roses; il a le bec bleuâtre. Taille, quatre pieds. Buénos-Ayres. PHÉNICOPTÈRE (PETIT). /. PHÉNICOPTÈRE PYGMÉE. PHÉNICOPTÈRE PyGuée. Phenicoplterus minor, Vieil.; Temm., pl. col. 419. Parties supérieures d’un rouge de rose; Lêle, cou el parties inférieures roses; tectrices alaires et caudales d'un rouge assez vif, entouré de rose; rémiges noires; base du bec, membrane qui la garnit et région ophthalmique d’un pourpre foncé; mandibule inférieure d’un rouge orangé au centre, noire à la pointe : cette mandibule, très-haute et forte- ment arquée, reçoit,entre l’espace qui sépare ses parois, toute la mandibule supérieure qu’elle cache entière- ment, de manière que ses bords s'élèvent à la hauteur de la surface plane de la mandibule supérieure. Les jeunes de l'année sont blanchâtres, tachetés de brun à la tête, au cou, à la poitrine et sur les tectrices alaires où l’on aperçoit une première teinte de rose; ils ont le bec noir et les pieds rougeâtres; leur taille est la même, c’est-à-dire d'environ trente-six pouces. De l’A- frique méridionale. PHÉNICOPTÈRE ROUGE. Ÿ”. PHÉNICOPTÈRE AMÉRICAIN. PHÉNION ou PHOENION. 80T. Synonyme d’Anémone. V. ce mot. PHÉNOCARPE. Phenocarpus. BoT. Nom que l’on donne quelquefois au fruit lorsque, n'ayant aucune adhérence avec les parties voisines, il est par cela même très-apparent. PHÉNOCOME. BoT. /. PHÆNOCOME. PHÉNOGAMES. por. Plusieurs botanistes ont tenté de substiluer ce nom à celui de Phanérogames, pour désigner le grand embranchement des végétaux où la fructification se manifeste sans ambiguilé par le concours des deux sexes. 7”. PHANÉROGAMES et VÉGÉ- TAUX. PHÉNOMÉRIDE. Phœænomeris. is. Coléoptères pen- tamères, Ce genre fondé par Hope, dans la famille des Lamellicornes, tribu des Célonides, présente pour caractères essentiels : antennes composées de neuf ar- ticles, dont le septième surpasse un peu les deux sui- vants, en grandeur ; élytres ne recouvrant pas entière- ment l’abdomen; cuisses postérieures très-grandes, s'étendant jusque près des bords de l’abdomen; les crochets des quatre tarses antérieurs sont bifides, et les deux postérieurs simples. Le Phénoméride magni- fique, seule espèce connue, est long de sept lignes, d’un vert brillant, avec la tête noire, le corselet doré, les élytres d'une couleur de feu très-éclatante, striées et ponctuées ; les pieds sont verts, à reflets dorés. Ce bel insecte a été envoyé du Soudan, par Ritchie. PHÉROPORÉES. por. (Lichens.) Ce nom a été pro- PHÉ posé par Chevalier (Hist. génér. des Hypoxylons) pour les Hypoxylées lichénoïdes de De Candolle, faux Hy- poxylons de la méthode de Brongniard. Les Phéropo- rées renferment deux groupes : les Graphidées et les Verrucarices. PHÉROPSOPHE. Pheropsophus. ins. Coléoptères penlamères ; genre de la famille des Carnassiers, tribu des Brachinides, établi par Solier qui lui donne pour caractères : antennes de onze articles subcylindriques; labre transverse, un peu rétréci antérieurement ; men- ton grand, fortement échancré; dernier article des palpes sécuriforme; corselet allongé, subcordiforme, un peu rétréci antérieurement, et plus fort dans sa partie postérieure qui est tronquée; les quatre pre- miers articles des deux tarses antérieurs sont très- étroits el triangulaires chez les mâles : ils sont légè- rement dilatés et subrectangulaires chez les femelles ; les quatre tarses postérieurs sont allongés et subeylin- driques. PHÉROPSOPHE DU SÉNÉGAL. Pheropsophus Senega- lensis, Sol.; Brachinus Senegalensis, Dej. Il est Les- tacé; ses élytres sont noires, avec un point huméral, le bord latéral, une bande médiane, dentée et raccourcie vers le bout, d'un fauve testacé. Taille, sept lignes. Solier place encore dans ce genre les Brachinus Gou- dotii, complanatus, Jurinei, parallelus, Madagas- cartensts, liligiosus, Africanus et equestris, décrits par Dejean. PHÉROTRICHIDE. Pherotrichis. Bot. Genre de la famille des Asclépiadées, institué par Decaisne pour une plante que Balbis avait considérée comme une espèce d'Asclépiade. Caractères : calice à cinq divi- sions ; corolle campanulée, quinquépartite; couronne staminale pentaphylle, à folioles planes, échancrées au sommet; anthères presque dépourvues d’appendice membraneux, transversalement déhiscentes ; sligmate supportant au-dessus de ses lobes des corpuscules qui semblent recouvrir cet organe plutôt que d’en être re- couverts. Ce genre doit prendre place près des genres Matelea el Gonolobus. PHÉROTRICHIDE VELUE, Pherotrichis villosa, Dec.; Asclepias villosa, Balb. Toute la plante est couverte de poils longs; les feuilles sont opposées; les ombelies sont solitaires, dressées ; les corolles sont barbulées. PHÉRUSE. Pherusa. crustT. Genre de l’ordre des Amphipodes, famille des Crevettines, établi par Leach aux dépens des Crevettes de Latreille, el n’en différant que par les antennes supérieures, qui sont simples ou point accompagnées, comme les leurs, d’une soie. Ce genre se rapproche aussi des Amphithoés du même auteur, mais il s’en distingue par ses mains ou pinces qui sont filiformes, tandis qu’elles sont ovoïdes dans les Amphithoés. PHÉRUSE DES VARECS. Pherusa Fucicola, Leach, Edimb. Encyclop., L. vit, p. 552; Trans. Linn., t. x1, p.560. Elle est d’un cendré jaunâtre ou d'un gris cen- dré, varié de rouge. On la trouve sur les côtes d’An- gleterre, au milieu des Varecs. PHÉRUSE. Pherusa. roryr. et ANNÉL. Genre de l'ordre des Flustrées, dans la division des Polypiers flexibles, ayant pour caractères : Polypier frondescent, P'HI mullifide; cellules oblongues, un peu saillantes et sur une seule face ; ouverture irrégulière ; bord contourné; substance membraneuse et très-flexible. Dans son His- toire des Polypiers coralligènes flexibles, Lamouroux avait placé le genre Phéruse en tête de l’ordre des Cel- lariées, il l'a mis avec les Flustrées dans son Exposition méthodique des genres de Polypiers; il n’y rapporte qu’une seule espèce qui présente le port de certaines Flustres, mais d'une consistance plus molle et plus flexible. Les cellules sont tubuleuses, saillantes dans leur partie supérieure, comprimées et larges dans l’in- férieure par où elles communiquent entre elles; leur ouverture est grande, arrondie, ordinairement irrégu- lière; elles ne sont situées que sur l’une des faces du Polypier; l’autre est plane, luisante et marquée de nervures correspondantes aux cloisons qui séparent les cellules. La couleur ordinaire des Phéruses est un brun foncé. On trouve, sur les plantes marines, l’espèce unique de ce genre; elle à été appelée par Lamouroux Pherusa tubulosa. Ocken, sans égard à l'emploi qu'avait fait Lamou- roux, du nom de Pherusa, l'appliqua au genre qu'il forma pour l’Amphitrite plumeuse de Müller, et que Blainville appelle Pennaire. 7. ce mot. PHEUXASPIDIUM. or. Synonyme ancien de 7'eu- crium Polium, L. PHIALA. BoT. (Champignons.) Nom donné par Fries à la troisième série du genre Pezize, dans son Syslema snycologicum; celte division comprend les espèces dont la consistance est cireuse ou membraneuse, et qui sont glabres extérieurement. Toutes croissent sur le bois mort ou sur d’autres végélaux. #7. P£z1zE. PHIALINE. Phialina. iNr. Genre de l’ordre des Tri- chodés, établi par Bory de St-Vincent, dans son Essai d'une classification des Animaux microscopiques, el caractérisé par un faisceau de cils dispersés sur un bouton en forme de Lète, qu’un rétrécissement en ma- nière de cou rend très-sensible. Les animaux qui le composent nagent dans les eaux, soit marines, soil des fleuves ou des marais. Bory comprend dans son genre Phialine : 10 le 7'richoda versatilis, Müll., Inf., tab. 25, fig. 6-10, Encycl., pl. 15, fig. 6-10 ; dans l’eau de mer; — 2 le Z'richoda Proteus, Müll., tab. 25, fig. 1-5, Encycl., pl. 15, f. 1-5; dans l'eau des fleuves; — 30 le Z'yichoda vermicularis, Müll., tab. 98, fig. 1-4, Encyel., pl. 14, f. 27-50; — 4ole 7’richoda Pupa, Müll., Inf., tab. 98, fig. 22, Encycl., pl. 15, f. 10. PHIALIS. por. Ce genre, établi par Sprengel, dans la famille des Synanthtrées, ne diffère pas du genre Ba- hia. V. ce mot. PHIALITE. mix. Nom donné à des concrélions qui présentent plus ou moins régulièrement la forme d’une petite fiole. PHIBALOCÈRE. Phibalocera.1ns. Lépidopières noc- | turnes; genre de la famille des Pyraliens, tribu des Pyralides, institué par Stephens qui le distingue des autres genres de la même tribu par des palpes très- grèles, recourbées au-dessus de la têle ; par des anten- nes plus longues que le corps, épaisses et d’égale grosseur dans toute leur longueur; par des ailes anté- rieures très-arquées à leur base. | PARU 529 PuiBaLcocère pu HÈTRE.Phibalocera Fagana, Steph.; Pyralis quercana, Fab., Hub., n° 153. Ailes antérieu- res d’un jaune vif, nuancé de rose purpurin et de ferrugineux, surtout sur les bords, avec deux taches jaunes contre la côte, et quelques autres plus petites, accompagnées de points violacés; les secondes ailes sont d’un blanc jaunâtre, avec les bords rosés. Taille, huit lignes. Europe. PHIBALURE. Phibalura.o1s. Nom sous lequel Vieil- lot désigne le genre que Temminck a nommé Tanma- nak. #,. ce mot. PHIGY. o1s. Espèce du genre Perroquet. #, ce mot. PIHILACTIDE. Philactis. gor. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Sénécionides, établi par Schra- der qui le caractérise de la manière suivante : capitule multiflore, hétérogame; fleurs du rayon au nombre de huit ou dix, disposées sur un seul rang, ligulées, fe- melles; celles du disque tubuleuses, mâles, sans ovaire; involucre campanulé, formé de plusieurs rangs d’é- cailles imbriquées et serrées; réceptacle allongé-coni- que, suborbiculé, à paillettes allongées, aiguës, com- pliquées; corolles du rayon ligulées, continues avec l'ovaire, oblongues, amples, oblusément tridentées; celles du disque tubuleuses, faiblement glanduleuses à l'extérieur, avec le limbe à cinq dents; anthères sans queue; stigmates du rayon exsertes, ceux du disque le plussouventincius etsurmontés d’un pelitcône; akènes du rayon trigones, presque pyramidaux, glabres, avec une ligule extérieure persistante et une intérieure cou- ronnée par une arête épaisse, aiguë, un peu ciliée; akènes du disque tétragones, comprimés, surmontés de quatre arêtes inégales, disposées en croix et scabres. PHILACTIDE ZINNIOÏDE. Philactis zinnioides, Schr. C'est une plante herbacée, un peu sous-frutescente à sa base; ses rameaux sont cylindriques; ses feuilles sont opposées, pétiolées, ovales, acuminées, dentelées, à trois nervures el couvertes d’un duvet très-serré; les pédicelles naissent à l’aisselle des rameaux, et sont monocéphales, entourés de feuilles plus courtes; les ieurs sont jaunes; les languettes du rayon sont d’une teinte plus pâle. Du Mexique. PHILADELPHÉES. Philadelpheæ. ror. Cette famille, dont le botaniste Don a proposé l'établissement, et qui a été adoptée par le professeur De Candolle, ne se com- pose que des genres Philadelphus et Decumaria; les caractères qui distinguent les Philadelphées des Myr- tées, dont ces genres faisaient d'abord partie, consistent principalement dans leurs feuilles non ponctuées, mais dentées; dans leurs graines recouvertes d’une sorte d'arille celluleux, et munies d’un endosperme; enfin dans leurs styles plus ou moins distinets. PHILADELPHUS. Bot. Synonyme de Syringa. F.ce mot. PHILAGONIE. Philagonia. vor. Blume (Bijdragen tot de Flora van nederlands Indië, p. 250) a établi sous ce nom un genre de la Diœcie Monandrie, L., qu’il a placé à la fin de la famille des Rutacées, el qui se rapproche, selon cet auteur, des Burséracées. C’est aussi dans le premier de ces ordres nalurels qu’il a été rangé par Adr. De Jussieu (Mém. sur le groupe des Rutacées, p. 158); mais ce dernier observe que ce genre 5950 PH est peut-être plus rapproché du Z'oddalia et des Zan- thoxylées. La connaissance de la structure de la graine pourra lever les doutes à ce sujet. Quoi qu'il en soit, voici les caractères assignés par Jussieu d’après les des- criptions de Blume et de Nées d'Ésenbeck : fleurs diotï- ques. Calice petit. quadrifide; corolle à quatre pétales trois fois plus longs que le calice, étalés, insérés sous le disque, à préfloraison valvaire. Les fleurs mâles offrent quatre élamines hypogynes, plus courtes que les pétales; un disque annulaire, peu apparent. Les fleurs femelles ont quatre filets sans anthères, un ovaire globuloso-déprimé, à quatre loges renfermant chacune deux ovules; un style court, surmonté d’un stigmate grand et pelté. Le fruit est une capsule à quatre angles séparés par autant de sillons, et à quatre loges qui con- tiennent chacune deux graines anguleuses. Les fleurs de ce genre ne sont dioïques que par avortement par- tiel, car Blume assigne aux fleurs mâles un ovaire sté- rile dans le centre, et aux fleurs femelles des filets stériles. PHILAGONIE SAMBUCINE. Philagonia sambucina«, Blume, Loc. cit. C'est un bel arbre, à feuilles opposées, imparipinnées, composées de folioles très-entières,sans points glanduleux. Les fleurs forment des corymbes axillaires et terminaux. L'écorce du fruit est aroma- tique, Cet arbre croît dans les forêts vierges de la mon- tagne de Salak à Java. PHILANDRE. mam. /. KANGUROO et DIDELPHE. PHILANTHE. Philanthus. 1xs. Genre de l’ordre des Hyménoptères, section des Porte-Aiguillons, famille des Fouisseurs, tribu des Crabronites, établi par Fabricius aux dépens du genre J’espa de Geoffroy et d'Olivier, et ayant pour caractères : antennes insérées au milieu de la face antérieure de la tête; chaperon trilobé; abdo- men non rélréci brusquement à sa base, à anneaux entiers et non rétrécis à leur base. Quatre cellules cubi- tales, complètes et sessiles. Ce genre, ainsi caractérisé, est facile à distinguer des Cerceris qui en sont les plus voisins, parce que ceux-ci ont tous les segments de l'abdomen rétrécis à leur base, et que leur seconde cel- lule cubitale est pétiolée. Les Psens s’en éloignent par leur chaperon presque carré et point trilobé, et par leur abdomen qui est pédiculé. Enfin, les genres Cra- bron, Pemphredon, Melline, Goryte et autres de la même tribu, en sont bien séparés par leurs antennes insérées près de la bouche. Rossi avait confondu ces insectes avec les Crabrons. Jurine en a formé son genre Semblephile, et il a donné le nom de Philanthe aux Cerceris de Latreille. La tête des Philanthes est grande; leurs yeux sont un peu échancrés inférieu- rement. Les antennes ne sont pas coudées ; elles ne sont guère plus longues que la tête, grossissant brus- quement et composées de treize articles serrés dans les mâles, et de douze dans les femelles. Le labre est carré, quadridenté antérieurement. Les mandibules sont étroites, arquées et sans saillies au côté interne, Les palpes sont courtes et filiformes. Le corselet a son premier segment très-court. Les ailes supérieures ont une cellule radiale pointue aux deux extrémités; les deuxième el troisième cellules eubitales reçoivent cha- cune une nervure récurrente. L'abdomen est ovale et PHI composé de cinq segments. Les pates sont fortes, ciliées et comme épineuses. Les Philanthes femelles creusent leur nid dans le sable. Il consiste en un trou dans lequel elles déposent des insectes qu’elles ont piqués avec leur aiguillon et auxquels il reste encore un souffle de vie. Lorsque le nid est suffisamment garni de proie, la femelle y pond un œuf et ferme le trou. Elles en font ainsi autant qu’elles ont d'œufs à pondre. Une espèce de ce genre (Philanihus apivorus) prend des Abeilles ouvrières pour garnir son nid; aussi en fait-elle une très-grande consommation, puisque chaque femelle à au moins cinq à six œufs à pondre, et qu’il lui faut le même nombre d’Abeilles, Latreille a compté, sur un espace de terrain d’à peu près cent pieds de longueur, une soixantaine de femelles occupées à nidifier, ce qui donne une consommation de plus de trois cents Abeilles. On voit, par ce calcul, que ces Hyménoptères sont très- nuisibles à la cullure des ruches, en détruisant une grande quantité d’ouvrières. D’autres Philanthes em- ploient diverses espèces d’insectes pour approvisionner leurs nids. Ge sont des Andrènes, des Charançons, etc. Les larves des Philanthes éclosent quelque temps après que les œufs ont été pondus; elles consomment en quel- ques jours la proie qui a été mise à leur portée. Ces larves sont blanchâtres, molles, convexes en dessus, un peu aplaties en dessous, amineies vers l’anus. Leur corps est composé de douze segments espacés par des étranglements sensibles, avec des bourrelets latéraux. Les stigmates sont posés de chaque côté des segments et Lrès-apparents. La bouche est formée d’une sorte de bec armé de deux petits crochets. Ces larves sont arrivées à toute leur grandeur dans l’espace de trois semaines; elles se forment alors une coque qui parait composée d'une matière visqueuse, desséchée, formant alorsune membraneflexible; cette coque imite une bou- teille à goulot fort court. La larve reste sous cette forme pendant plusieurs mois, et ne se change en nymphe que vers la fin de l'hiver. On trouve les Philanthes dans les lieux secs et sablonneux; ils se tiennent aux envi- rons des fleurs où ils espèrent trouver une proie facile à saisir. Ils se nourrissent aussi du miel des fleurs. Les mâles sont très-ardents en amour : on les voit se pré- cipiler sur leurs femelles au moment où elles rentrent dans leurs nids tenant péniblement dans leurs pattes un insecte qu’elles viennent de prendre. Ils se joignent à elles avec tant de violence qu’ils roulent souvent sur le sable dans un espace de plusieurs pieds. PHILANTHE APIVORE. Philanthus apivorus, Latr.; Philanthus pictus, Fabr., Panz.; la Guêpe à anneaux bordés de jaune, Geoff.; Semblephilus pictus, Jurine. Long de six à sept lignes. Antennes noires. Têle noire, avec une lache antérieure et une ligne échancrée sur le front, jaunes. Corselet noir, luisant, un peu pubes- cent, avec le bord antérieur du premier segment, un point au-devant de chaque aile, leur attache et une ligne à l'écusson, jaunes. Abdomen jaune, luisant, fine- ment ponctué, avec la base du premier anneau, le bord antérieur des trois ou quatre suivants, noirs en dessus. Pattes jaunes, avec les hanches el la moitié inférieure des cuisses noires. Ailes supérieures ayant la côte et 10 D HN les nervures roussälres (femelle). Le mâle est d'un quart environ plus petit. Il diffère un peu de la femelle par les taches. PHILANTHE. Philanthus. o1s. Genre proposé par Lesson aux dépens de celui des Philédons, pour y placer une espèce {Werops albifrons, Lalh.) dont la place n'avait point été contestée jusque-là, et lui adjoindre en même temps un Martin (Gracula striata), sur l'authenticité duquel les ornithologistes ne sont point demeurés d’accord. Du reste, voici les caractères du genre nouveau : bec court, comprimé, convexe, pointu, entier, à bords un peu dilatés, arqués, à commissure ample, fendue et déjetée; narines en fente longitudi- nale, percées dans une membrane en partie recouverte par les plumes du front; ailes médiocres; queue al- longée, étagée, arrondie, ample, en éventail; tarses courts, médiocres et scutellés. Si ce genre était adopté, il faudrait au moins en changer la dénomination qui a trop de ressemblance avec celle du genre Antho- chæra, de Horsfeld et Vigors, que l'on a traduite en français par PHILLANTRE. PHILANTHEURS. Philanihores.1xs. Latreille donne ce nom (Hist. nat. des Crust. et des Ins., faisant suite aux œuvres de Buffon rédigées par Sonnini, t: xt, p. 511) à une famille de l’ordre des Hyménoptères, composée des genres Philanthe et Cerceris, et qui fait maintenant partie de sa tribu des Crabronites. 7, ce mot, ainsi que FouISsEURS et PHILANTHE. PHILÉDON. Meliphagu. o1s. Genre de l’ordre des Anisodactyles. Caractères : bec ne surpassant pas la longueur de la tête, médiocre, un peu convexe, aigu, et courbé vers la pointe qui est souvent échancrée, déprimé à sa base; bords des mandibules fléchis en dedans; arète déprimée, s’avançant sur le front. Na- rines placées de chaque côté du bec et à une certaine distance de sa base, ovoïdes, ordinairement percées de part en part, couvertes par une membrane nue et voù- tée; fosse nasale grande, prolongée. Langue allongée, un peu extensible, terminée par un pinceau de fila- ments cartilagineux. Pieds médiocres; larses de la longueur du doigt intermédiaire; quatre doigts : trois devant, l’interne uni à celui du milieu jusqu’à la pre- mière articulation, et l’externe jusqu’à la deuxième : un en arrière, très-fort, long el muni d’un ongle plus fort que ceux des autres doigts. Ailes médiocres, avecles rois premières rémiges inégalement étagées : la troi- sième, la quatrième ou la cinquième la plus longue. Le professeur Cuvier a réuni, sous la seule dénomi- nation secondaire de Philédon, la plupart des espèces que Latham, Vieillot et plusieurs autres ornitholo- gistes avaient disséminées dans leurs genres Promé- rops, Mainate, Grimpereau, Picchion, Guépier, Étour- neau, Merle, Martin, Souimanga, Créadion, Héorotaire, Polochion, ete. Temminck a étendu plus encore cette réunion, puisqu'il a compris parmi ses Philédons quel- ques Oiseaux qu’il n'a pas trouvé possible d’en dis- traire, et que Cuvier a placés, pour ne les avoir pas vus sans doute, dans un genre créé par lui sous le nom de Dicée. Tant d'incertitude sur la vraie place que doivent occuper, dans la méthode, les espèces que nous considérerons aussi comme des Philédons, prouve que ATEN 591 ces Oiseaux sont encore {rès-peu connus, non-seulement quant à leurs formes caractéristiques, mais encore quant à leurs mœurs el à leurs habitudes. En effet, originaires pour la plupart de l’Auslralasie et de l’O- céanie, ils ne se sont jusqu'ici présentés que très-rare- ment aux recherches de l'observateur. PRILÉDON AUX AILES JAUNES. Cerlhia pyroptera, Lath.; Melythreplus pyropterus, Vieill. Parties supé- rienres d'un gris ardoisé; une tache jaune sur les oreilles, surmontée d’un faisceau de plumes noires; croupion d’un cendré jaunâtre; premières rémiges jaunes aux deux tiers; rectrices jaunâtres, avec les deux intermédiaires noirâtres; parties inférieures blan- châtres, avec quelques stries grises sur la poitrine. Bec et pieds noirs. La femelle a les rémiges d’un roux ferrugineux, les parties inférieures jaunâtres, avec des taches rousses sur l'abdomen. Taille, six à sept pouces. De la Nouvelle-Galles du Sud. PHILÉDON AUX AILES ORANGÉES. Merops chrysopte- rus, Lath.; Philemon chrysoplerus, Vieill. Plumage brunâtre, avec la tige des plumes roussâlre; rémiges brunes, avec une (tache orangée sur les quatre ou cinq premières; rectrices élagées, terminées de blanc à l’ex- ceplion des deux intermédiaires. Bec et pieds noirs. Taille, douze pouces. Nouvelle-Galles du Sud. PHILÉDON ARDOISÉ. Certhia canescens, Lath.; Meli- threptus canescens, Vieill. Parties supérieures d’un gris ardoisé; tectrices alaires supérieures tachées de blanc; rémiges et rectrices noirâtres; parties inférieu- res blanches, d’une teinte rosée sur la poitrine. Bec et pieds bruns. Taille, huit pouces. Nouvelle-Galles du Sud. PHILÉDON AUSTRALASIEN. Meliphaga australasiana, Vig. Parties supérieures d’un gris olivâtre, plus foncé sur les ailes et la queue; les inférieures brunâtres, avec le milieu de l'abdomen blanc; rémiges el rectrices bor- dées extérieurement de jaunâtre; gorge et haut de la poitrine d’un brun olivâtre ; bec et pieds bruns. Taille, cinq pouces. PHiLéDON DE BAILLON. Petrodroma Bailloni, Vieill. Parties supérieures d’unbrun-verdàtre,aveclecroupion cendré; une tache rousse sur les premières rémiges qui sont brunes; les secondaires rousses à leur base, ensuite noires el terminées de gris; rectrices d’un gris bleuâtre, avec une tache blanchâtre sur les barbes inté- rieures; parties inférieures d’un blane roussâtre, avec des taches blanches sur les côtés de la poitrine; bec brun, jaune à la base; pieds noirs. Taille, cinq pouces quatre lignes. Nouvelle-Hollande. PUILÉDON A BEC TRÈS-GRÈLE. Certhia tenuirostris, Lath.; Melithreptus tenutirostris, Vieill. Parties supé- rieures d'un gris sombre; sommet de la tête, sourcils, côtés du cou el de la poitrine, rémiges el rectrices d'un noir pur; menton et abdomen roussälres ; gorge blanche, séparée du menton par un hausse-col noir. Bec et pieds noirâtres. Taille, six pouces el quelques lignes. De la Nouvelle-Galles du Sud. PHiLÉDON BLEU. Certhia cœrulescens, Lath.; HMeli- threptus cœrulescens, Vieill., Ois. dorés, pl. 83. Par- lies supérieures d’un brun pâle; sommet de la Lêle d’un gris jaunâtre; rémiges el rectrices noiràtres, bordées de gris-jaunâtre en dessus, d’un gris bleu en dessous ; 5352 D'LA devant du cou bleuâtre, varié de gris; parties infé- rieures d'un blanc rougeâtre. Pieds gris; bec brun. Taille, cinq pouces. De la Nouvelle-Galles du Sud. PHiLénon BRUN. Certhia fusca, Lath.; Pelrodroma jusca, Vieill. Parties supérieures brunes, variées de brunâtre; sourcils blancs, parsemés d’une ligne de points bruns; une autre ligne blanche sur le lorum, formant avec celle qui lui succède à la base de la man- dibule inférieure, un angle aigu, dont la pointe est tournée vers les coins de la bouche et s'étend jusqu’à loccipul; côtés du cou et parties inférieures rayés de blanc et ondés de brun. Bec noirâtre. tacheté de jaune- orangé; pieds noirs. Taiile, six pouces. De la Nouvelle- Galles du sud. PaiLépon CAP-NèGRe. Meliphaga atricapilla, Tem- minck, Ois. color., pl. 555, fig. 1; Certhia atricapilla, Lath. Parties supérieures d'un vert olivâlre; Lèle pa- raissant couverte d’un capuchon noir, ornéd’une bande blanche près des yeux; parties inférieures blanches, teintées de fauve sur les côtés de la poitrine. Bee noir; pieds bruns. Taille, cinq pouces. De la Nouvelle-Hol- lande. Cet Oiseau ne parait pas être celui figuré par Levaillant dans la pl. 140 des Ois, d'Afrique. PaiLépon Capr-Noir. Cerlhia cucullata, Lath.; A£e- lithreplus cucullatus, Vieill., Ois. dorés, pl. 60. Par- ties supérieures d’un gris bleuâtre ; tête couverte d'un capuchon noir, qui descend, de chaque côté du cou, en pointe allongée; rémiges et rectrices noires; menton et devant du cou d’un jaune clair ; une bande (rans- versale roussâtre sur la gorge; parties inférieures orangées ; bec et pieds noirs. Taille, six pouces. De la Nouvelle-Hollande. PHILÉDON A CAPUCHON. Merops cucullatus, Lath.; Philemon cucullatus, Vieill. Parties supérieures d’un cendré foncé; sommet de la tète traversé par une bande noire, qui descend de chaque côté, sur la gorge; front blanchâtre; occiput rayé de brun et de blanchâtre; rémiges brunâtres, avec une tache jaune sur le milieu et l'extrémité des barbes internes de la septième; rec- trices d'un gris verdâtre, (erminées de blanchâtre; parties inférieures blanchâtres, finement rayées de grisätre. Bec el pieds jaunes. Taille, dix pouces. Be la Nouvelle-Hollande. PHILÉDON COIFFE-NOIRE. Melithreptus atricapillus, Vieill. Parties supérieures d'un vert foncé, avec le bord des plumes brunâtre; front, joues et sommet de la tête noirs; rémiges el rectrices brunes, bordées de brunâtre; parties inférieures blanchâtres; pieds bruns. Taille, six pouces. De la Nouvelle-Hollande. PHILÉDON A COLLIER BLANC. Melithreplus collurts, Vieill., Ois. dorés, pl. 56. Parties supérieures brunà- tres, avec le croupion verdâtre; Lête et rémiges noires; joues, oreilles, tectrices subalaires et demi-collier blancs; rectrices noires : les deux latérales blanches à l'extrémité; tectrices subcaudales d’un brun jaunâtre, ainsi que les parties inférieures, à l’exceplion de la gorge qui est brunàtre. Bec et pieds noirs. Taille, quatre pouces el demi. De l’Australie. PHILÉDON CORBI-CALAO. Ÿ. PHILÉDON CORNU. P&ILÉDON CORNU. ”. TROPIDORHYNQUE CORNU. PHILÉDON cRamoisr, Cesthia sanguinea, Lath.; Pe- Po trodroma sanguinea, Vieill., Ois. dorés, pl. 66. Par- lies supérieures d'un rouge cramoisi, avec les rémiges secondaires d’un brun marron; parties inférieures blan- ches. Bec noirâtre; pieds jaunâtres. Taille, cinq pouces. De l'Océanie. PIHILÉDON À CRAVATE FRISÉE. V. PnILÉDON KoGo. PHILÉDON A CROUPION ROUGE. Certhia erythropygta, Lath.; Melithreptus erythropygius, Vieill. Parties supérieures d’un brun pâle, avec le croupion rouge; quelques traits rouges sur les joues; rémiges brunâtres, bordées de noirâtre; rectrices noirâtres, terminées de blanchâtre. Bec et pieds noirs. De la Nouvelle-Galles du Sud. PBILÉDON DArwaANG. Muscicapa auricornis, Lalh.; Philemon auricornis, Vieill. Parties supérieures d’un vert olive; sommet de la têle et parties inférieures jaunes; une large (ache noire qui partdubec,entoureles yeux et s'étend sur la nuque; une touffe de plumes jaunes sur les oreilles ; rectrices latérales jaunes. Bec et pieds noirs.Taille, cinq pouces. DelaNouvelte-Hollande. PuiLépon DE Dumériz. Philedon Dumerilii, Less., Zool. de la Coq., pl. 21; Certhia melanura, Sparm.; Certhia Sannio, BI. Plumage d’un vert olivâtre qui passe au jaune sur le bas-ventre; sommet de la têle, joues et gorge ornés de reflets métalliques d’un pour- pre brillant ; deux faisceaux de plumes jaunes, re- couvrant les épaules; grandes rémiges brunes, bor- dées d’olivâtre, les moyennes teintées de vert; queue légèrement fourchue et d’un bleu intense; bec noir; pieds gris. Taille, cinq pouces six lignes. Nouvelle- Zélande. PHILÉDON À FACE JAUNE. Gracula icterops, Lath.; Philemon icterops, Vieill. Parties supérieures noires; lectrices alaires terminées de blanc, ce qui forme une bande sur les ailes; parties inférieures blanchâtres. Yeux entourés d’une peau nue, jaune et ridée. Bec noir; pieds jaunes. Taille, sept pouces six lignes. De la Nouvelle-Hollande. PHiLÉDON FouLenaio. Certhia carunculata, Lath.; Creadion mausicus, Vieill., Ois. dorés, pl. 69 et 70. Parties supérieures d’un vert olive brunâtre; tectrices alaires, rémiges et rectrices brunes, bordées de jaune pâle; menton et gorge d’un orangé sale; deux caron- cules jaunâtres à la base de la mandibule inférieure, accompagnées d’un faisceau de plumes jaunes qui s’é- tendent sous les yeux. Bec brun; pieds jaunes. Taille, sept pouces. La femelle est entièrement jaunâtre, nuan- cée de leintes plus vives et plus obscures; elle est privée de caroncules. De l'Océanie. PuILÉDON A FRONT BLANC. Merops albifrons, Lath.; Philemon albifrons, Vieill. Parties supérieures d’un roux vif; les inférieures et le front d’un blanc pur, avec la plupart des tiges des plumes noirâtres; sommet de la tête, lorum et nuque noirs; rémiges et rectrices d’un bleu pâle, marquées de blanc extérieurement; par- üies inférieures blanches; cinq bandes bleues sur les flanes. Bec brun; pieds jaunâtres. Taille, huit pouces. La femelle a les parties supérieures brunes, et les infé- rieures d'un blanc jaunâtre, avec quelques raies noirâ- tres; les rectrices sont tachelées de jaune et traver- sées de bandes brunes. De la Nouvelle-Hollande. PAHNI P&ILÉDON FULIGINEUX. Certhi& ignobilis, Sparm. Parties supérieures d’un brun roussâtre; rémiges el rectrices brunes, avec la Lige des plumes noire; par- ties inférieures cendrées, marquées de lignes courbes et blanches. Bec et pieds noirs. Taille, huit pouces. Patrie ignorée. ; PuiLévon FuscaLBin. Certhia lunata, Shaw; Vieill., - Ois. dorés, pl. 61. Parties supérieures brunâtres ; som- met de la tête, joues et nuque noirs, avec un croissant blanc sur l'occiput; yeux entourés de petites plumes rouges; parties inférieures et côtés du cou d’un beau blanc. Bec noir; pieds brunâtres. Taille, cinq pouces trois lignes. De la Nouvelle-Hollande. PHILÉDON A GORGE BLANCHE. Aelithreptus albicollis, Vieill. Parties supérieures verdâtres, bordées de jau- nâtre; tête noire, avec deux bandes de la même cou- leur, qui descendent de chaque côté du cou; gorge, devant du cou, poitrine el abdomen blancs. Bec noir; pieds bruns. Taille, cinq pouces. Nouvelle-Hollande. PHILÉDON A GORGE JAUNE. Âlelithreptus flavicollis, Vieill. Parties supérieures vertes; oreilles couvertes d’une tache brune, terminée de jaune qui est aussi la couleur du poignet; parties inférieures grises; menton et milieu de la gorge jaunes. Bec et pieds noirs. Taille, six pouces. De la Nouvelle-Hollande. PHILÉDON A GORGE VERTE. Philernon viridicollis, Vieill. Parties supérieures d'un vert olive; Lête el nuque noires; membrane des joues el aréole des yeux jaunes; rectrices brunes bordées de vert en dessus, grises en dessous; gorge et poitrine verdâtres ; abdomen jaune. Bec noir; pieds verdâtres. Taille, neuf pouces six lignes. De la Nouvelle-Hollande. Pmirépon Go-Ruck. Merops chrysopterus, Lalh. ; Philemon chrysoplerus, Vieill., Ois. dorés, pl. 88. Plumage d’un brun verdâtre, avec les bords et la tige des plumes blanchâtres; rémiges brunes, bordées exté- rieurement de roussâtre; rectrices terminées de blanc; joues et aréole des yeux nues et rougeâtres. Bec el pieds noirâtres. Taille, treize pouces. De la Nouvelle- Galles du Sud. PuiLépon Gouzin. Gracula calva, Lalh.; Acrido- theres calvus, Vieill.; Merle chauve des Philippines, Briss.; Buff., pl. enl. 420. Parties supérieures d’un gris cendré, varié de blanchâtre; joues, côtés de la têle et tour des yeux rougeàtres, dénués de plumes; une ligne de plumes noires partant des narines et du front, et allant joindre une sorte de collier de même couleur à Ja nuque ; rémiges, grandes tectrices alaires et rectri- ces d’un noiririsé; menton, gorge, milieu de la poitrine el de l’abdomen d'un noir veloulé; flancs et tectrices caudales d’un cendré saliné. Bec et pieds noirâtres. Taille, onze pouces. De l'Australie. PHILÉDON GRACULÉ. J”. TROPIDORNYNQUE GRACULÉ. PHiLÉDON 6RIs. Certhia chrysotis, Lath.; Philemon chrysotis, Vieill., Ois. dorés, pl. 84. Parties supcrieu- res d’ungris foncé, avec les rectrices frangées de jaune extérieurement; un trait de blanc-jaunâtre derrière l'œil; une bandelelte jaune partant de l'angle de la bouche et passant dessous l'œil, accolée à une autre bandelelte noire; parties inférieures d’un gris blan- châtre. Bec noirâtre; pieds bruns. Taille, six pouces. POI 599 La femelle n’a qu'un simple trait arrondi jaunâtre vers les oreilles, au lieu des bandeletles qui décorent la tête du mâle. De lAustralie. PHiLéDon GRiVELÉ. Meliphaga maculata, Temm., Ois. col., pl. 29, fig. 1. Parties supérieures d’un vert jaunâtre ; lorum, région des yeux et menton d’un gris foncé; une bande blanche partant de l'angle de la bou- cheet passant sous les yeux; oreilles couvertes de petites plumes d’un jaune doré; parties inférieures d’un jaune verdâtre, tacheté de brun cendré; bec noir, rougeâtre à sa base; pieds cendrés. Taille, cinq pouces six lignes. La femelle à le sommet de la tête cendré; les parties supérieures brunâtres ; une petite {tache sur les oreilles; les parties inférieures presque blanches, variées de petites taches bleues sur la poitrine. De l'Océanie. PuiLépon iNoRNé. Meliphaga inornata, Gould. Som- met de la tête et parties supérieures d’un brun olivâtre; lectrices alaires primaires et secondaires, les rectrices, à l'exception des deux intermédiaires, d’un brun olive, avec la base et les bords jaunes; gorge et haut de la poitrine bruns; le reste des parties inférieures bru- nâtre; bec et pieds noirs. Taille, cinq pouces et demi. De la terre de Diémen. PaiLénon JASEUR. Merops garrulus, Lath. F. Mx- ZANTHE. : PHiLÉDON JATNATRE. Melithreplus flavicans, Vieill. Parties supérieures d’un jaune verdâtre; sur les côtés de la tête, un trait blanc qui se termine à l’occiput; oreilles jaunes ; rémiges et rectrices frangées extérieu- rement en jaune vert; menton gris; parties inférieures jaunes, tachetées de verdâtre ; bec noir; pieds gris. Nouvelle Hollande. PHILÉDON A JOUES BLANCHES. ÂMeliphaga leucotis, Temm., Ois. col., pl. 455. Plumage d’un vert olive pur; sommet de la tête, joues, gorge et devant du cou noirs; une grande tache blanche entre l’œil et l'oreille ; extrémité des rémiges brunâtre; lectrices subcaudales d'un brun pâle, bordées de jaunâtre; bec noir; pieds bruns. Taille, sept pouces. De l'Australie. PHILÉDON A JOUES BLEUES. Merops cyanops, Lalh.; Philemon cyanops, Vieill. Parties supérieures brunes ; tête, nuque, gorge et devant du cou noirs ; aréole des yeux et partie des joues bleues; parties inférieures et côtés du cou d’un blanc pur; bec noir; pieds bleus. Taille, quinze pouces. De la Nouvelle-Hollande. Puirénon Koco. Merops cincinnatus, Lalh.; Phi- lenion cincinnatus, Vieill., Levaill., Ois. d'Afrique, pl. 92. Parties supérieures d’un noir verdàtre foncé; srandes tectrices alaires blanches, de même que les longues plumes qui garnissent les côtés du cou ; tec- trices caudales bleues; un large demi-collier bleu sur le devant du cou, dont les plumes sont longues, effilées et frisées à leur pointe; hec noir, avec quelques soies à sa base; pieds noirâtres. Taille, dix pouces. De la Nouvelle-Zélande. Puicépon Kuyamwera. Certhia Cardinalis, Lalh.; Melithreptus Cardinalis, Vieill. Plumage écarlate, avec les rémiges, les rectrices, un trait oculaire et le bec noirs; pieds d’un bleu cendré. Taille, trois pouces six lignes. Océanie. PHILÉDON MARBRÉ. Philemon marmoreus, Vicill. 531 DHHNI Plumage noir, avec des taches lunulées jaunes; tec- trices alaires, rémiges et rectrices bordées de jaune; tectrices subalaires, abdomen et jambes d’un gris blanchâtre ; bec brun; pieds jaunes; aréole des yeux nue et noire. Taille, dix pouces. De l'Australie. Paicépon MéLanoprs. Certhia Melanops, Lath.; Meli- threptus Melanops, Vieill.; Htorotaire mellivore, Ois. dorés, pl. 86. Parties supérieures rousses ; rémiges el rectrices brunes, bordées extérieurement de jaune; côtés de la tête coupés par deux bandes, l'une blanche, l’autre noire; parties inférieures blanches ; bec noir ; pieds bruns. Taille, sept pouces. De la Nouvelle-Galles du Sud. PHILÉDON MELLIVORE. Ÿ. PaiLéÉDON MÉLANoPs et Pair- LANTHE SUCRIER. PuiLépon Mono. 7”. Mono DES ÎLES SANDWICH. PHiLÉDON MOIRÉ. Philemon nœvius, Vieill. Parties supérieures d'un gris foncé, nuancé de brunâtre; tête el joues noires; occiput, cou, gorge, poitrine et abdo- men d'un gris clair, avec le bord des plumes noirâtre; rectrices subcaudales et partie des tectrices inférieures blanches; bec brun; pieds rougeâtres. De la Nouvelle- Hollande. PHiLÉDON Moine. 7. TROPIDORHYNQUE MOINE. PuiLÉDON moucuerTé. Melithreptus quttatus, Vieill., Ois. dorés, pl. 59; Certhia guttata, Lath. Parties supé- rieures d’un gris brunàtre; une sorte de huppe noire sur le sommet de la tête, se relevant à volonté; une bande courbe noire, bordée de blanc sur le milieu du dos; dessous du cou et manteau d’un brun marron; tectrices alaires, croupion et parties inférieures d’un gris blan- châtre, irrégulièrement {achetés de noirâtre; bec noir; pieds bruns. Taille, quatre pouces. De la Nouvelle- Hollande. PuiLéoon Mousrac. Meliphaga Mystacalis, Temm., Ois. color., pl. 555, fig. 2. Parties supérieures grises, nuancées de cendré sur les rémiges el les rectrices; sommet de la Lête, nuque et haut du dos striés de blanc et de noir; une bande noire qui couvre le lorum, en- toure les yeux et descend en s’élargissant de chaque côté du cou; plumes du dos à baguettes blanches; parties inférieures blanches, rayées longitudinalement de noir vers les flancs; bec el pieds noirs. Taille, six pouces. De l'Australie. PyiLépon NéGnogarRA. Melithreptus Sannio, Vieill., Ois. dorés, pl. 64; Certhia Sannio, Lath. Parties supé- rieures d’un vert olive; rémiges et rectrices brunes, bordées extérieurement de vert-jaunâtre ; une tache jaunâtre sur les joues; têle d’un vert lavé de violet; parties inférieures d’un vert jaunâtre; bec et pieds bruns. Taille, sept pouces six lignes. De l'Océanie. PmiLépon noir. Melithreptus ater, Vieill., Ois. do- rés, pl. 1. Parties supérieures d’un brun noirâtre; sur les côtés du cou, une bande blanche, étroite à son ori- gine et s’élargissant vers l'extrémité; rémiges el rec- trices noires, bordées extérieurement de jaune; parties inférieures noirâtres; bec cendré ; pieds bruns. Taille, huit pouces six lignes. De la Nouvelle-Hollande. PRILÉDON Noir ET 2LANC. Melithreptus melanoleu- cus, Vieill., Ois. dorés, pl. 55. Parties supérieures d'un gris cendré; front d'un brun noirâtre ; une tache PI blanche au-dessus des yeux; rémiges et rectrices noir res, avec une moitié de la longueur des barbes exté- rieures jaune et l’autre grise; devant du cou, bande demi-cireulaire sur les côtés de la gorge, milieu de la poitrine et du ventre noirs; flancs gris; rectrices laté- rales terminées de blanc; bec noir; pieds bruns. Taille, six pouces. Nouvelle-Hollande. PHILÉDON NOIR A CROISSANTS BLANCS. Ÿ. PHILÉLON Go-Rucx. PHILÉDON NOIR ET JAUNE. //. PHILLANTHE PHRYGIEN. PuiLÉDON DE LA NOUVELLE-HOLLANDE. Certhia Novæ- Hollandiæ, Lath.; Melithreptus Novæ-Hollandiæ, Vieill. Parties supérieures d’un brun jaunâtre; rémiges et rectrices brunes, bordées extérieurement de jaune ; sommet de la tête el haut de la gorge noirs, variés de blanc; parties inférieures blanches, tachetées de brun et de gris; bec noirâtre; pieds bruns. Taille, sept pouces. PHILÉDON OLIVATRE. Philemon olivaceus, Vieill.; Promérops olivâtre, Ois. dorés, pl. 5. Parties supé- rieures d’un vert olivâtre; deux taches jaunes, allon- géessurles côtés de la Lête; rémiges et rectrices brunes, bordées d’olivâtre; parties inférieures jaunâtres, blan- ches vers l'abdomen; bec brun; pieds gris. Taille, sept pouces. De l’Australie. PniLépon onpuié. Certhia undulata, Sparm. Parties supérieures d'un brun cendré, les inférieures rayées transversalement de blanc et de noir; bec brun; pieds noirs. Taille, six pouces six lignes. Australie. PHILÉDON A OREILLES JAUNES. Philemon chrysolis, Less., Zool. de la Coq., pl. xx1 bis. Parties supérieures d’un roux verdâtre ; sommet de la tête d’un brun ver- dâtre; oreilles-couvertes d'un faisceau de longues plu- mes jaunes, susceplibles d’épanouissement; rectrices roussâtres en dessus, grises en dessous; menton et gorge d’un gris ardoisé; bas du cou et poitrine mélan- gés de jaune et de roussâtre; bec et pieds noirs. Taille, sept pouces six lignes. La femelle a les parties supé- rieures grises, les inférieures variées de gris et de blan- châtre; une tache brune et jaune sur les oreilles. De la Nouvelle-Hollande. PHILÉDON A OREILLES NOIRES. Merops auritus, Lath.; Philemon auritus, Vieill. Parties supérieures d’un brun roux; une large bande noire, terminée en pointe, près de l’angle externe de l’œil; rémiges et rectrices noires; parties inférieures blanchâtres, tachetées de noir vers l’abdomen et les jambes; bec et pieds bruns. Taille, six pouces six lignes. De la Nouvelle -Hol- lande. PHILÉDON A PENDELOQUES. 7. PRHILLANTUHE CARONCULÉ. PuILÉDON PHAROÏDE. Ÿ. ÉTOURNEAU CARONCULÉ. PHILÉDON PHILÉMON. Merops Moluccensis, Lath.; Philemon cinereus, Vieill. Parties supérieures grises; joues noires; yeux entourés d’une peau nue; nuque variée de blanc et de noirâtre; parties inférieures grisà- tres; plumes du menton terminées par une soie ; bee et pieds noirâtres. Taille, quatorze pouces. Des Mo- luques. PuiLébon P1E. Gracula Picata, Lath.; Philemon Picatus, Vieill. Plumage d’un noir irisé, à l'exception de la partie antérieure de la tête, des tectrices alaires, PHI des rectrices, de la gorge et des parties inférieures, qui sont d’un blanc pur; bec jaune; pieds d’un gris bleuà- tre. Taille, trois pouces. De la Nouvelle-Galles du sud. PHILÉDON À PINCEAU. Meliphaga penicellata, Gould. Face et plumes qui couvrent le méat auditif d’un jaune doré; auprès de ces dernières un pinceau de plumes effilées blanches; parties supérieures d’un gris jaunà- tre; barbes externes des rémiges fort larges; parties inférieures d’un brun cendré pâle; bec et pieds bruns. Taille, six pouces. De l'Australie. PHILÉDON POLOCHION. ”. PRILÉDON PHILÉMON. PaiLénon rayé. Coracias sagittata, Lath.; Philemon sagittatus, Vieill. Parties supérieures d'un vert olive varié de traits noirâtres; peliles lectrices alaires noires, bordéesde gris pâle;les autres et la plupart des rémiges d'un gris blanchâtre; rectrices cendrées; parties infé- rieures rayées de blanc et de noir; bec rougeâtre; pieds noirs. Taille, quatorze pouces. De la Nouvelle-Galles du sud. PHILÉDON RÉTICULAIRE. Meliphaga reliculalta,Tem., Ois. color, pl. 29, fig. 2. Parties supérieures d’un vert olive cendré; rémiges et rectrices cendrées, bordées de verdâtre; oreilles couvertes de petites plumes cendrées, bordées de blanchâtre, entourées d’un cercle d’autres petites plumes jaunes; gorge et abdomen blancs; par- ties inférieures cendrées, striées de blanc; bec noirà- tre, orangé à sa base; pieds noirs. Taille, six pouces. De l'Océanie. PHILÉDON ROUGE-FRONT. Philedon rubrifrons, Less. Parties supérieuresbrunes, vermiculées de brunâtre; une plaque de couleur ferrugineuse couvre le devant de la tête, et se trouve bordée sur l’œil par un liséré blanc; tectrices alaires brunes, bordées de roussatre; rémiges brunes, lisérées de jaune; un long plastron blanc encadré de brun foncé, couvrant toute la partie antérieure du cou; une ceinture brune traversant la poitrine; parties inférieures blanchâtres, Lirant au gris sur les flancs; queue un peu fourchue, brune, rubanée de blanchâtre; bec noir; pieds bruns. Taille, six pouces. On le trouve aux environs du port Jackson. PHILÉDON ROUGE TACHETÉ. Certhia diabapha, Lalh.; Melithreptus diabaphus, Vieill. Parties supérieures variées de noir et de rouge; rémiges, rectrices el joues noires; croupionrouge,tacheté de noir; poitrine rouge, marquée de six taches noires; abdomen blanc; bec et pieds noirâtres. Taille, quatre pouces. De la Nouvelle- Galles du sud. PiLénon DE Samoa. Meliphaga Samoensis; Merops Sainoensis, Homb. et Jacq. Tête noire; parties supé- rieures d'un brun olivâtre; rémiges et rectrices brunes, bordées de verdâtre; menton el gorge noirs; un trait olivâtre sur les joues; parties inférieures d'un brun fuligineux, nuancé de verdâtre; bec et pieds noirs. Taille, douze pouces. PHILÉDON SANGUIN. Certhia sanqguinolenta, Lath.; Melilhreptus sanguinolentus, Vieill. Parties supé- rieures rouges, irrégulièrement lachetées de noir; Lêle rouge ; rémiges noires, bordées de blanc à l'extérieur; rectrices entièrement noires; gorge blanche; parties inférieures brunâtres ; bec el pieds noirs. Taille, cinq pouces six lignes. De la Nouvelle-Galles du Sud. P'HI 555 PHILÉDON SERICÉOLE. Meliphaga sericeola, Gould. Sommet de la tête, lorum, orbites oculaires et gorge noirs; un trait blanc sur le front, s'étendant sur l'œil; joues et leurs plumes capillaires blanches; nuque, dos el croupion d’un brun noirâtre : les plumes de la nuque sont bordées de blanchâtre; ailes et queue d’un brun noirâtre; tectrices alaires primaires et secondaires jaunes; rectrices bordées de jaune dans leur première moitié, puis de blanchâtre dont elles sont aussi termi- nées, à l’exception des deux intermédiaires ; bec noir; pieds bruns. Taille, cinq pouces. De l'Australie. PHiLÉDON soyEux. Meliphaga sericea, Gould. Som- met de la tête, tour du bec et région oculaire noirs; sourcils blancs ; un pinceau de plumes effilées blanches recouvrant les joues et les oreilles; dos d’un brun cen- dré, strié longitudinalement de noir; barbes externes des rémiges et des rectrices jaunâtres; bec et pieds noirs. Taille, six pouces. De l'Australie. PaiLépon surcornu. Meliphaga subcorniculatus; Merops subcorniculatus, Homb. et Jacq. Corps gris, revêtu d'un duvet rare plutôt que de plumes; parties supérieures brunes, à reflets olivätres ; rémiges el rec- trices brunes, bordées d’olivâtre clair; nuque couverte de plumes roides et étroites; parties inférieures d’un gris olivâtre; menton, gorge et cou gris, nuancés de verdàtre ; un collier jaune; joues et autres parties nues de la tête brunes; bec saillant brusquement en crête près du front : il est noir ainsi que les pieds. Taille, treize pouces. De Ceram. PHILÉDON TACHETÉ. /7. PHILÉDON NOIR. PHILÉDON À TÊTE BLANCHE ET NOIRE. Certhia albica- pilla, Temm.; Melithreptus albicapillus, Vieill. Par- Lies supérieures d’un vert olive brillant; tête noire, dont la nuance se prolonge sur les côtés de la gorge; une bande blanche de chaque côté de la lête; rémiges brunâtres, frangées de blanc; rectrices brunes, bor- dées extérieurement de jaunâtre; parties inférieures blanches; bec noir; pieds jaunes. Taille, six pouces. De la Nouvelle-Hollande. PHILÉDON A TÈTE GRISE. Melithreplus gilvicapillus, Vieill. Parties supérieures grises; une pelile tache jaune au-dessous de l’œil; rémiges cendrées, bordées de jaune; parties inférieures variées de gris et de bleuâtre; bec el pieds bruns. Taille, six pouces. De la Nouvelle-Hol- lande. PHILÉDON A TÊTE NOIRE. Gracula melanocephala, Lath.; Philemon melanocephala, Vieill. Parties supé- rieures d’un gris bleuâtre; une raie transversale blan- che sur les ailes; front blanc; têle noire; rémiges noirâtres, bordées de roussätre ; rectrices d’un cendré bleuâtre; parties inférieures blanches, lavées de bleuà- tre; bec et pieds jaunes. Taille, huit pouces. De la Nouvelle-Galles du Sud. PniLépon véLoce. Certhia agilis, Lath.; Melithrep- tus agilis, Vieill. Parties supérieures brunes; sommet de la tête et dessus du cou noirs; parties inférieures blanches; bec et pieds noirs. Taille, six pouces. De la Nouvelle-Hollande. PHILÉDON VERDATRE. Melithreplus virescens,Vieill. Parties supérieures verdâtres; une tache oblongue et jaune sur les joues; rémiges bordées de jaunâtre; gorge 526 PAT blanche; parties inférieures blanchâtres, tachetées de verdâtre ; bec et pieds bruns. Taille, six pouces. Nou- velle-Hollande. PuiLénon vert. Philemon viridis, Vieill. Parties supérieures d’un vert olive; tête et cou noirs; la pre- mière dénuée de plumes sur les côtés ; une bande blan- che sur l’occiput ; une autre qui part de la mandibule inférieure et se termine sur la poitrine, qui est, ainsi que la gorge, d’un gris foncé; parties inférieures gri- sàlres ; bec noir; pieds bruns. Faille, dix pouces. Nou- velle-Hollande. PHILÉDON VERT-BRUN. Melithreptus pipilans, Vieill.; Certhia pipilans, Lath. Parties supérieures d’un vert brun; rémiges et rectrices noirâtres; parties inférieu- res jaunâtres ; jambes variées de blanc et de noir; bec noir; pieds bruns. Taille, six pouces. Nouvelle-Hol- lande. PniLÉDON VERT-OLIVE. Certhia virens, Lath.; Meli- threptus virens, Vieill., Ois. dorés, pl. 67 et 68. Par- lies supérieures d’un vert olive; rémiges et rectrices brunâtres ; un trait noir entre le bec et l'œil; parties inférieures olivâtres; bec et pieds noiràtres. Taille, cinq pouces. La femelle a le plumage d’un gris ver- dàtre ; le bec et les pieds brunâtres. De la Nouvelle- Hollande. PurLéDoON WERGAN. Ÿ. PHILÉDON Moine. PHILÉMON. o1s. Espèce du genre Philédon. F. ce mot. L PHILEOPSIS. mocz. Nom donné par Lamarck au genre Capulus, de Montfort. 77. CABOCHON. PHILÉPITTE. Philepitta. o1s. Genre de l’ordre des Anisodactyles, établi par Geoffroy-St-Hilaire, pour un Oiseau de Madagascar. Caractères : bec aussi long que le reste de la tête, triangulaire, un peu plus large que haut, avec l’arêle supérieure mousse, légèrement con- vexe, sans véritable échancrure mandibulaire; narines latérales, peu distantes de la base, linéaires, un peu obliques; Larses assez longs, couverts de très-grands écussons; quatre doigts allongés, forts et armés de grands ongles comprimés, aigus, très-courbés : le mé- dian des trois antérieurs le plus long, réuni par sa base à l’externe; l’interne le plus court de tous et libre dès sa base ; queue fort courte, à douze rectrices égales ; ailes assez longues, subobtuses. PHiLéPiTTe VELOUTÉE. Philepitla sericea, Geoff. Son plumage est entièrement noir, à l'exception d’une ta- che jaune au poignet; toutes les plumes ont un velouté semblable à celui des Épimaques; deux caroncules poncluées, insérées au-dessus de l'œil, se confondant avec l’espace nu qui se trouve entre cet organe et la base du bec et s'étendant de chaque côté de la tête en forme de lanière ondulée; bec d’un bleu noirâtre, bordé de jaune; pieds d’un noir bleuâtre. Taille, quatre pou- ces et demi. PHILÉRÈME. Phileremus. ns. Genre de l’ordre des Hyménoptères, section des Porte-Aiguillons, famille des Mellifères, tribu des Apiaires, établi par Latreille aux dépens du genre Épéole de Fabricius, et ayant pour caractères : labre longitudinal, en triangle allongé et tronqué; point de brosses au ventre ni de houppes aux pieds pour recueillir le pollen; corps simplement pu- PD'HI bescent; mandibules étroites; palpes maxillaires de deux articles; écusson sans épines latérales; para- glosses longues et éfroites. Ce genre se distingue des Ammobates qui en sont les plus voisines, parce que celles-ci ont six articles aux palpes maxillaires. Les Cælioxides, ayant comme les Philérèmes deux articles à ces mêmes palpes, en sont cependant distinguées parce qu’elles ont l’écusson armé de deux épines. Les genres Pasite, Épéole, Nomade, Oxée, Crocise et Mé- lecte en sont bien séparés par leur labre qui est court, presque demi-circulaire ou semi-ovale. Les Cératines, Hériades, Anthidies, Osmies, Mégachiles, elc., ont les paraglosses toujours fort courtes ; leur ventre est tou- jours garni de brosses soyeuses; les antennes des Philé- rèmes sont courtes, filiformes, un peu brisées, s’écartant l'une de l’autre de la base à l'extrémité, composées de douze articles dans les femelles et de treize dans les mâles; le labre est incliné perpendiculairement sous les mandibules, rétréci vers sa pointe; les mandibules sont étroites, pointues, unidentées au côlé interne; le corselet est court; l’écusson est muni de deux petits tubercules, mais sans épines latérales; les ailes supé- rieures ont une cellule radiale, courte, appendiculée, aiguë à sa base ainsi qu’à son extrémité, celle-ci écar- tée du bord extérieur, et trois cellules cubitales dont la seconde reçoit deux nervures récurrentes; l’abdo- men est court, conique, composé de cinq segments. outre l’anus, dans les femelles; il y en a un de plus dans les mâles; les pattes sont courtes, avec les quatre premières jambes munies d’une épine simple à leur extrémité; les jambes postérieures en ont deux. Ces Hyménoptères fréquentent les lieux secs el sablonneux. PRILÉRÈME PONCTUÉ. Phileremus punctatus, Latr.; Epeolus punctatus, Fabr., Syst. Piez., p. 589, n° 2. Long de deux lignes ; antennes noires; Lête et corselet fortement ponctués, noirs, avec un duvet couché de couleur argentée; abdomen d’un brun ferrugineux : ses côtés, plus obscurs, portent des {aches formées par des poils couchés et blanchâtres; cuisses noires, avec leur extrémité et les jambes ferrugineuses : ces dernières ont un anneau noir dans leur milieu; tarses ferrugineux ; aîles brunes, avec une tache transparente. En Europe. PHILEREMOS. o1s. Swainson a donné ce nom à un petit groupe d’Alouettes du Mexique. PHILERNE. Philernus.1ins. Coléoptères tétramères; genre de la famille des Rhynchophores, établi par Schoenherr pour un insecte récemment apporté de Sibérie et qui lui a présenté les caractères suivants : antennes longiuscules et grêles, coudées, composées de douze articles dont le premier allongé el plus épais au sommet; les six suivants petits et lenticulaires, la mas- sue oblongue et acuminée; trompe longue, assez forte, cylindrique et arquée; yeux oblongs; corselet ovale, un peu convexe en dessus; écusson élevé et arrondi; élytres ovalaires, dilatées et arrondies sur les côtés, obtuses à l'extrémité ; pieds robustes; tarses étroits. Le Plilernus farinosus est d’un brun foncé, luisant, couvert d’écailles serrées et blanchâtres, avec les an- tennes et les pieds testacés; les élytres sont convexes, striées et poncluées. PHILÉSIE. Philesia. nor. Genre de la famille des PIHI Asparagées el de ’Hexandrie Monogynie, L., établi par Commerson, adopté par Jussieu et Lamarck, avec les caractères suivants : calice ou périgone campanulé, régulier, grand, divisé profondément en six parties, dont trois extérieures, acuminées, et trois intérieures, obtuses, du double plus longues; six élamines, à filets connés par la base, à anthères longues, versatiles; un style portant trois stigmates; baie presque trigone, probablement à trois loges polyspermes. PHILÉSIE A FEUILLES DE Buis. Philesia Buxifolia, Lamk., Ilustr., (ab. 248. C’est un petit arbrisseau qui a le port du Buis. Ses tiges se divisent en rameaux flexueux, dressés et allernes, munis à leur insertion de stipules axillaires, spatulces et garnies de feuilles alternes, pétiolées, assez pelites, glabres, ovales, ellip- tiques, très-entières, portées sur des pétioles très-courts, élargis à la base et embrassant la tige. Les fleurs sont solitaires, latérales el terminales, portées sur des pé- doncules très-courts, couverts d’écailles imbriquées. Cet arbrisseau a été trouvé aux terres Magellaniques, par Commerson. PHILESTOURNE. Philesturnus. o1s. Genre proposé par Isidore Geoffroy, pour un Oiseau de l’ordre des Insectivores, que Temminck a placé parmi les Étour- neaux, sous le nom de Slurnus carunculatus, et que Cuvier assimile aux Philédons. Ÿ, ÉTOURNEAU. PHILEURE. Phileurus. 1Ns. Genre de l’ordre des Coléopières, section des Pentamères, famille des La- mellicornes, tribu des Scarabéides Xylophites de La- treille, établi par ce savant, et ayant pour caractères : massue des antennes plicatile, composée de feuillets allongés ; corps ovoïde; côté extérieur des mandibules sans crénelures ni dents; mâchoires cornées, dentées; corps déprimé; corselet diiaté et arrondi sur les côtés. Ce genre se distingue des Oryctès el des Scarabées, parce que ceux-ci ont toujours le corps convexe; les Scarabées en sont encore séparés par leurs mandibuies dont le côté extérieur est denté; les Trox et les Ægia- lies ont le labre saillant, ce qui n’a pas lieu chez les Phileures; les Hexodons et les Rutèles ont le chaperon carré, tandis qu’il est trigone dans les premiers. Ces insectes sont tous propres aux contrées chaudes de l'Amérique. PHILEURE DIDYME. Phileurus didyinus, Lalr.; Geo- trupes didymus, Fabr.; Drury, Ins., €. 1, pl. 52, f. 3; Scarabœus didymus, Oliv., Palis. Bauv. (Ins. d’Afr. et d'Amér., Coléopt., pl. 1, b, f. 3). Long de dix-huit à vingt lignes; corps entièrement noir, luisant, ayant un duvet ferrugineux sur certaines parties du dessous, et de petits poils roides, de même couleur, bordant le devant du corselet; tête striée irrégulièrement, les trois pointes du chaperon assez élevées; partie antérieure du corselet irrégulièrement striée, le reste un peu ponctué; un tubercule relevé placé sur le milieu de la partie antérieure; un sillon profond ponctué, longitu- dinal, finissant par une dépression plus forte et pius large, atteignant la base du tubercule; élytres ayant des stries profondes, très-ponctuées; entre celle qui accompagne la suture et la seconde, se trouvent des points enfoncés qui ne forment pas une strie régulière. PHILHYDRE. Philhydrus. 1Ns. Coléoptères penta- PM 557 mères; genre de la famille des Palpicornes, établi par Solier, aux dépens du genre Z{ydrophilus deFabricius. Les espèces dont se compose ce genre ont la confor- mation des Hydrophiles, et leurs palpes maxillaires sont tout à fait semblables; mais le sternum ne pré- sente pas de carène visible : il en existe bien un vestige sur le mésothorax, mais à peine sensible et on ne l’a- perçoit qu’en enlevant les pattes. PHILHYDRE DE DEUX COULEURS. Philhydrus bicolor ; Hydrophilus bicolor, Fab. Ilest fauve en dessus et noir en dessous, avec les jambes et les {arses fauves comme les palpes et la base des antennes dont la mas- sue est noirâtre; surface du corps entièrement ponc- tuée en dessus; quelques gros points plus gros en dedans des yeux; partie postérieure de la tête obscure; corselet marqué de chaque côté d’une ligne arquée, formée de points enfoncés; trois séries de points plus gros sur les élytres. Taille, deux lignes et demie. On trouve cette espèce en Europe, ainsi que le PnILHYDRE MÉLANOCÉPHALE, y drophilus melanocephalus, Fab., le PRILHYDRE MARGINELLE, Æydrophilus marginellus, Fab.,etle PHILUYDRE Gris, Éydrophilus griseus, Fab. PHILIBERTIE. Philibertia. vor. Genre de la famille des Apocinées de Jussieu, Asclépiadées de Brown, et de la Pentandrie Digynie, L., établi par Kunth (Nov. Genera et Spec. Plant. æquin.,vol.5, p.196, tab.250) qui l’a ainsi caractérisé : calice divisé profondément en cinq parties; corolle urcéolée, rotacée, à cinq lobes aigus, et à autant de petites dents placées entre les lobes ; couronne double : l’extérieure située au fond de la corolle, en forme d’anneau, entière, charnue, on- dulée; l'intérieure insérée au sommet du tube formé par les filets, à cinq folioles entières et charnues ; gynostème raccourci; anthères terminées par une mem- brane; masses polliniques cylindracées, en massue, pendantes et attachées au-dessous du sommet de l'an- thère; stigmate à deux pointes. PHILIBERTIE SOLANOÏDE. Philiberlia solanoïdes, Kunth, loc. cit. C’est un arbrisseau dont la tige est grimpante, divisée en rameaux opposés, légèrement pubescents, garnis de feuilles opposées, cordiformes, mollement cotonneuses. Les fleurs sont blanchâtres, disposées en ombelles interpétiolaires, munies à leur base de bractées linéaires. Celle plante croit près de Tomependa, sur les rives du fleuve des Amazones. PHILIN. moLr. Synonyme de ’oluta porcina, Lamk. PV, VoiuTe. PHILIPPIE. Philippia. nor. Genre de la famille des Éricacées, établi par Klotsch, pour quelques arbustes récemment observés dans les îles de Madagascar et de Maurice. Caractères : calice plus ou moins profondé- ment divisé en quatre parties, dont l’antérieure est ordinairement plus grande; corolle hypogyne, sub- globuleuse, avec son limbe courtement quadrifide; huit étamines insérées sous un disque hypogyne, ayant leurs filaments soudés dans toute leur longueur, quel- quefois seulement à la base; anthères mutiques, sou- dées ou rapprochées sous le stigmale, à loges déhis- centes par une fente latérale ; ovaire à quatre loges renfermant plusieurs ovules; style subpersistant; slig- mate grand et pelté; capsule dépresso -globuleuse, à 558 PHI quatre loges, s’ouvrant par quatre valves et polysper- mes. Les Philippies sont peu nombreuses; leurs tiges sont grêles et peu élevées, garnies de feuilles verticil- lées par trois ou six; les fleurs sont petites, courtement pédonculées, rassemblées en ombelle au sommet de la tige ou de ses divisions, rarement sessiles ou subca- pilées. PHILIPPODENDRE. Philippodendron. BoT. Genre de la famille des Malvacées, établi par Poiteau, pour un arbre du Népaul, qui lui a présenté pour caractères: calice simple, monophylle, formé d’un tube campanulé et d’un limbe à cinq divisions ovales-lancéolées, égales, coriacées, élalées, persistantes; cinq pétales plus courts que les sépales, alternes avec eux, lancéolés et concaves; dix étamines, à filaments soudés dans presque toute leur longueur, formant un tube hypo- gyne, légèrement divisé au sommet en dix découpures terminées chacune par une anthère pubescente, réni- forme, s’ouvrant transversalement par le sommet, en deux valves; ovaire libre, sessile, ovale, rugueux, uniloculaire, monosperme, entouré de la base du tube staminal, surmonté d'un style court, terminé par un gros et très-long stigmale claviforme, rugueux, sail- lant au-dessus de la fleur et légèrement arqué; ovule arrondi, pendant du sommet de la cavité de l’ovaire. PHILIPPODENDRE DE NoIsETTE. Philippodendrum Noi- seltii; Philippodendrum regium, Poit. C’est un arbre pyramidal et ramifié; ses feuilles sont allernes, pétio- Ices, ovales, trinervées, subtrilobées, profondément et inégalement incisées, dentées et stipulées; les fleurs sont verdâtres, disposées en panicule latérale et ter- minale. PHILLANTHE. Anthochæra. o1s. Horsfeld et Vigors, dans leur beau travail sur les Oiseaux de la Nouvelle- Hollande, inséré dans le tome xv des Transactions de de la société Linnéenne de Londres, ont établi le genre Phillanthe (4nthochæra) pour recevoir plusieurs Oi- seaux de l'ordre des Anisodactyles, éparpillés dans divers genres. La réforme qu'ils ont établie dans les Mellisuga ou Sucriers est aussi neuve qu’importante, etle genre Anthochæra lui-même en est la preuve. Ce qui distingue ce genre des vrais Melliphages, c’est la longueur el la forme at{énuée du bec, mais on y trouve, comme dans les précédents, une langueterminée par un pinceau de fibres ténues. L'espèce qui sert de type au genre Phillanthe avait déjà porté Vieillot à établir le genre Creadion qu'il plaçait à côté des Élourneaux, par une analogie forcée et {out à fait fictive. Les Phil- lanthes ont les plus grands rapporis avec les Myzan- thes des mêmes naturalistes el sont caractérisés gé- nériquement de la manière suivante : bec allongé, atténué, recourbé; arête carénée à sa base; mandibule supérieure à peine échancrée; narines longitudinales, linéaires, recouvertes d’une membrane, et s'étendant jusqu’au milieu du bec; langue pénicillée ; ailes médio- cres, arrondies; première rémige courte, les quatrième, cinquième et sixième égales et les plus longues; queue allongée, arrondie, à peine étagée; pieds robustes, de médiocre longueur, à acrotarses scutellés, à paratarses entiers. Ces Oiseaux sont de la Nouvelle- Hollande, mais leurs mœurs ne soni pas encore connues. PHI PHILLANTHE CARONCULÉ. Anihochæra carunculata, Horsf. et Vigors, Trans. Soc. Linn., L. XV, p. 321; Merops carunculatus, Lath.; Corvus paradotus, Lath.; Pie à pendeloques, Daudin, f. 5. Horsfield et Vigors décrivent {rès-brièvement cette espèce déjà connue, et qui est très-bien figurée dans Daudin : le corps est en dessus d’un gris brunâtre, rayé de blanc, en dessous il est blanchâtre, rayé de brunâtre fauve; le milieu du ventre est jaune; les rémiges sont blanches au sommet, et tachées de marron au côté interne et dans leur milieu ; deux caroncules charnues et cylindriques occupent les côtés du cou. Cet Oiseau habite la terre de Diémen et le port Western, sur la côte sud de la Nouvelle-Galles méridionale. PHILLANTHE DE LEWIN. Anthochæra Lewinii, Vigors, Trans. Soc. Linn., t. xv, p. 522, en note. Cette espèce, longue de onze pouces, est d’un gris fauve en dessus, avec des raies blanchâtres; la tête est de couleur noire finement striée de blanc; la teinte du dos est plus pâle sous le cou; le ventre est jaunâtre:; les ailes et la queue sont fauves, terminées de blanc; les rectrices sont bor- dées de marron vers leur milieu; les caroncules des côtés du cou sont courtes et ovalaires. De la Nouvelle- Hollande. Peut-être doit-on ajouter à ce genre le Ae- rops cincinnatus ou concinnatus de Latham, le Poë- Bird de Cook, si commun à la Nouvelle-Zélande. PHILLANTHE LUNULÉ. Anlhochæra lunulala, Gould, Sommet de la tête, nuque et dos d’un brun olivâtre ; de petites {taches allongées blanches sur le bas du dos et sur le croupion; tectrices caudales supérieures {er- minées de blanc; les deux rectrices intermédiaires d’un roux cendré, les autres d’une nuance plus obscure, avec l'extrémité blanche ; plumes des côtés de la nuque allongées, aiguës et cendrées; gorge, poitrine et parlies inférieures d’un brun cendré; une tache oblique, blan- che sur les côtés; bec noirâtre; pieds bruns. Taille, un pied. De la Nouvelle-Hollande. PHILLANTUE PHRYGIEN. Anlhochæra phrygia, Vigors et Horsf., Trans. Soc. Linn.,t. xv, p.529; Melliphaga phrygia, Lewin; Merops phrygius, Lalh.; le Merle écaillé de Levaillant, t. 111, p. 116. Le plumage noir, strié de jaune en dessus et de blanc en dessous; les rectrices et les rémiges lisérées de jaune en dehors. De la Nouvelle-Hollande. PRiLLANTRE SUCRIER. Anthochæra mellivora, Horsf, et Vigors, Trans. Soc. Linn., t. xv, p. 521; Certhia mellivora, Lath., Ind., Suppl., pl. 57, non le Goruck de Vieillot. Plumage d’un fauve noirâtre leinté de vert en dessus, avec des cercles et des raies blanches ; les sommets des rectrices et des rémiges blancs. Les na- turels de la Nouvelle-Hollande, au port Jackson, nomment cet Oiseau Coke’ran; son cri, suivant le voyageur Caley, imite les syllabes coukaycock. I vit dans les arbrisseaux des environs de Sydney el de Pa- ramalta, où il n’est pas rare. PHILLANTHE. Phillanthus. 8oT. Pour Phyllanthe. V. ce mol. PHILLIPSITE. min. Levy a donné ce nom à une sub- stance minérale qui lui paraît nouvelle el qui a été rapportée de Sicile par Herschel. Elle est voisine de l'Harmotome, mais elle a deux clivages parallèles aux DIET faces latérales du prisme et n'en à pas de parallèles à un plan diagonal. Elle est composée, suivant le docteur Wollaston, de Silice, d'Alumine, de Potasse et de Chaux. On ne lui a reconnu aucune trace de Baryte, substance qui paraît essentielle dans la composition de l'Harmo- tome. Le baron de Reust a trouvé dans la basse Silésie, auprès du village de Sickwitz, sur la rive droite du Bober, une roche basallique renfermant des parties moins compactes, de la grosseur de la tête, composées d’une masse terreuse grise, brunâtre, dans laquelle sont disséminés un grand nombre de cristaux de Phil- lipsite, les uns simples, les autres maclés. Ceux-ci sont tellement réguliers, qu'on les distingue avec peine des cristaux simples, appartenant au système pyramidal. Les stries que portent les faces de la pyramide, quand on les examine avec soin, donnent (oujours les moyens de reconnaître le groupement. La dureté de ces cris- taux est de 4,5, et leur pesanteur spécifique de 2,2. PHILLOPODES. crustT. /. PRYLLOPODES. PHILLORNIS. o1s. /. VERDIN. PHILLYREA. Bor. Même chose que Filaria. V, ce mot. PHILLYREASTRUM. por. (Séb. Vaillant.) Synonyme de Morinde. 7. ce mot. PHILOBIE. Philobia. 1xs. Lépidoptères nocturnes; genre de la famille des Phalénides, institué par Du- ponchel qui lui donne pour caractères : antennes fai- blement peclinées dans les mâles, simples dans les femelles; corselet étroit el peu velu; premières ailes légèrement échancrées au-dessous de leur angle supé- rieur; milieu du bord des secondes ailes formant un angle plus ou moins aigu; chaperon avancé et dépassé par les palpes qui sont conniventes à leur extrémité. Ce genre a élé formé aux dépens du genre ÆEnnomos de Treitschke. PHILOBIE MARQUÉE. Philobia notata, Dup.; Geome- tra notata, L.; Phalena notatu, Fab. Ses ailes sont d'un blanc sale, saupoudrées d’atomes bruns; les anté- rieures ont quatre lignes transversales peu marquées, portant autant de taches brunes, situées contre la côte, et une cinquième tache vers leur milieu; les secondes ailes ont trois lignes grises et sont également d’un blanc jaunâtre. Taille, quatorze lignes. Europe, PHILOCHTE. Philochtes. 1xs. Coléoptères pentamè- res; genre de la famille des Carnassiers, seclion des Carabiques, tribu des Bembidionites, institué par Ste- phens qui lui assigne pour caractères distinctifs : an- tennes grossissant un peu vers l'extrémité et dont le premier article est assez grand, les autres courts el épais; corselet en forme de cœur, très évasé. PHILOCHTE À GOUTTELETTES. Philochies gutiula, Ste- phens; Carabus quttula, Fab. Il est d’un noir tirant au verdâtre, brillant, les angles du corselet sont ar- rondis; les élytres ont des stries poncluées ; les pattes et la tache apicale des élytres sont roussâtres. Taille, une ligne et demie. Europe. PHILOCRÆNA. Bot. Le genre institué sous ce nom par Bongard, n’a point paru différer du genre 7'risti- cha, de Du Petit-Thouars, el n’a pas été adopté. PHILODENDRE. Philodendron. BoT. Genre de la fa- mille des Aroïdées, institué par Schott avec les carac- PHI 539 tères suivant(s: spathe dressée, roulée à sa base; spadice androgyne, sans interruption; organes reproducteurs rudimentaires, placés en dessous des élamines; point d’appendice stérile ; anthères à deux loges distinctes, disposées au nombre de deux à sept par aréoles : les loges ouvertes par le sommet, sont délitescentes entre le connectif; ovaires nombreux, serrés, libres, présen- tant de cinq à quinze loges; plusieurs ovules dans chaque loge : ils sont orthotropes, ascendants à l'angle central; style très-court, quelquefois nul; stigmate capité, {ronqué ou radiato-subulé. Les fruits sont des baies discrètes et polyspermes. Les espèces de ce genre sont des plantes herbacées dont le rhizome se convertit en une tige allongée, grimpante ou subarborescente ; les feuilles sont grandes, entières ou découpées en plu- sieurs lobes; les gaînes sont pétiolaires, très-courtes, ou stipulaires et opposées aux feuilles, allongées et dé- cidues. Ces plantes appartiennent aux tropiques du nouveau monde. PHILODICE. Philodice. 80T. Genre créé par Martius et qu'il a placé dans son groupe des Énantioblastées. voisin des Cypéracées; il l’a formé pour une plante herbacée qu’il a découverte au Brésil et dans laquelle il a reconnu les caractères suivants : eurs monoïques, celles de la circonférence du capitule mâles, celles du centre femelles. Les fleurs mâles ont le périgone exté- rieur triphylle et l’intérieur tubuleux, plus long que la découpure antérieure du limbe trifide ; trois étamines insérées sur le tube du périgone intérieur : deux d’en- tre elles sont fertiles, opposées aux plus petites décou- pures de ce même périgone, la troisième est plus élevée et stérile. Les fleurs femelles ont les deux périgones triphylles : les divisions de l’intérieur sont spatulées, avec les onglets libres et les lames soudées; ovaire tri- loculaire; trois stigmates bipartites; capsule à trois loges cloisonnées. PuiLopbicE XYROÏDE. Philodice æyroides, Marius ; Symphacne xyroides, Palis., Ann. Se. nalur., xatr, tab. 5, f. 5. Ses hampes sont comprimées, sillonnées, entourées à leur base d’une spathe engainante et allon- gée; les feuilles sont linéaires, glabres, obtuses, lani- gères à leur origine. De l'Amérique du nord. PHILODROME. Philodromus. ARAcHN. Genre de la tribu des Latérigradres, institué par Walckenaer qui l’a séparé des Thomises. Caractères : huil yeux presque égaux entre eux, occupant le devant du céphalotorax, placés sur deux lignes en croissant, sessiles ou n'étant pas portés sur des tubercules ou des éminences de la tête; lèvre triangulaire, terminée en pointe émousste ou coupée à son extrémité; mâchoires étroites, allon- gées, cylindriques, inclinées sur la lèvre, rapprochtes à leur extrémité; mandibules cylindroïdes ou cunti- formes; paltes articulées pour être étendues latérale- ment, allongées, propres à la course et presque égales entre elles. Ces Aranéides courent avec rapidité, les pattes étendues latéralement, épiant leur proie, ten- dant des fils solitaires pour la retenir, se cachant dans les fentes et dans les feuilles pour faire leur ponte. Walckenaer parlage ce genre en quatre groupes : les Longipèdes, les Filipèdes, les Vigilantes et les Surveil- lantes. 549 DAT Pnicronrome TiGré. Philodronus tigrinus, Waïck.; T'homisus tigrinus, Ib.; Aranea lœvipes, Lin. Le céphalothorax est très-large, aplati, cordiforme, d’un fauve rougeâtre, brun sur les côtés et à sa partie pos- térieure, laquelle est arrondie et blanchâtre; les man- dibules sont noirâtres, avec l’extrémité rougeâtre ; la lèvre inférieure est rougeâtre, ainsi que les pattes qui sont en outre marquées de points bruns; l'abdomen est revêtu de poils roux, bruns et blancs, ce qui lui donne un aspect tigré. Taille, trois lignes. Europe. PHILOGLOSSE. Philoglossa. 80T. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Sénécionides, établi par le professeur De Candolle qui lui assigne pour caractères : capitule multiflore, hétérogame; fleurs du rayon dis- posées sur plusieurs rangs, ligulées et neutres; celles du disque tubuleuses et hermaphrodites; involuere formé de quatre ou cinq rangs d’écailles dont les exté- rieures sont alternes entre elles, bisériées, lancéolées, foliacées, ciliées, les intérieures trisériées, membra- neuses, blanchâtres, glabres et lancéoltes; réceptacle plan, garni de palettes linéari-subulées, scabres et très- caduques; corolles du rayon ligulées, à languette très- étroite et velue : celles du disque tubuleuses, à tube court, à limbe profondément découpé en cinq lobes acuminés; anthères noires; style subbifide au sommet, longuement hispide; akènes ovalaires, lisses, terminés par une petite aréole; point d’aigrette. PHILOGLOSSE PÉRUVIENNE. Philoglossa peruvian«, De Cand. Cest une plante herbacée, qui paraît an- nuelle, hispide, à tige ascendante, à feuilles ovales, en coin à leur base, sessiles, marquées d’une triple nervure très-mince, très-entières ou subdentées, à pédicelles filiformes, hispides, axillaires et terminaux; capitule solitaire, composé de fleurs jaunes. PHILOMACHUS. o1s. Mœhring, dans son Gener& Aviumm (1752), a créé le genre Philomachus, qu'il plaça dans les Scolopaces , pour séparer le Combat- tant, 7ringa Pugnax, des Maubèches de Linné.-Il le caractérisait ainsi : bee plus court que les doigts et les ongles réunis; sourcils surmontés de papilles chez les mâles ; pieds tétradactyles ; collerette de plumes Tâches et longues autour du cou. Le genre Philomachus à été adoplé par Cuvier qui a changé son nom (Règne Anim., t. 1, p. 490) en celui de Machetes, qui est tiré du grec et qui est la traduction littérale de Combat- tant. La seule espèce connue de ce genre est le 7ringa Pugnazx des pl. enl. 505 et 506, dont on connaît un grand nombre de variétés que quelques auteurs ont érigées en espèces : ces variétés appartiennent aux di- verses périodes de la vie du Combatlant, et tiennent aux livrées qui se succèdent chez lui, chaque année, ainsi qu’à l’âge, au sexe, au plumage d'hiver ou de noces. F7, BÉCASSEAU. PHILOMEDA. 8or. Genre établi par Du Petit-Thouars,. sur une plante de Madagascar qui paraît être une es- pèce de Gomphia. PHILOMÈLE. Philomela. o1s. L'un des noms du Ros- signol. }. SYLVIE. PHILOMIQUE.moLL. Genre incertain, établi par Raffi- nesque pour des Mollusques assez voisins des Limaces, mais qui en diffèrent en ce que le bouclier n’est point PHI distinct. Les tentacules ont aussi, à ce qu’il paraît, une forme particulière : les oculifères sont en massue, les autres sont latéraux. Férussac n’a admis ce genre qu'avec doute, et Blainville en a fait une des sous-divi- sions de son genre Limace, 7. ce mot. PHILONOTIDE. Philonotis. Box. Genre de Mousses, de la famille des Bryacées, institué par Bridel qui lui donne pour caractères : coiffe en capuchon ; sporange terminal, un peu inégal à sa base; stomate oblique ; opercule conique ou convexiuscule ; péristome double : extérieur à seize dents aiguës, non fléchies, l'intérieur membraneux, caréné, à seize découpures entières ou bifides, avec des cils entre les parties. PHILONOTIDE BARTRAMIOÏDE. Philonotis bartramioi- des, Brid.; Bryum bartramioides, Hook. C’est une mousse en gazon, dressée, rameuse. On la trouve par- tout vivace sur les rochers arides. PHILOPOTE. Philopota. 1Ns. Genre de l’ordre des Diptères, famille des Asiliques, sous-tribu des Vési- culeux, institué par Wiedemann qui lui assigne pour caractères : tête, très-basse, de grandeur médiocre, sans cou distinct, et à bord postérieur élargi, surtout au vertex; trompe effilée, dirigée en arrière, attei- gnant l'extrémité du corps, un peu cannelée à la base, contournée à l'extrémité; point de palpes distinctes ; antennes fort petites, rapprochées, insérées un peu plus bas que la moitié de la hauteur de la tête : les deux premiers articles sont peu distinc{s et le der- nier est ovale; style apical, allongé; face étroite, de la largeur de la trompe, inclinée, dépassant un peu les yeux, présentant un sillon depuis la base de la trompe jusqu'aux deux tiers de sa longueur; yeux velus, con- tigus depuis le vertex jusqu’au front: celui-ci cordi- forme, s'étendant depuis la base des antennes jusqu’au tiers de l’espace compris entre les antennes et le ver- Lex; corselet très-élevé; écusson assez grand; abdomen allongé, composé de six segments distincts, dont le der- nier est conique et oblus; pieds nus; articles des tarses allongés; cuillerons assez grands, cachant les balan- ciers ; ailes ridées longitudinalement; point de cellule basilaire interne, ni de discoïdale; la marginale étroite; point d’'anale. PniLopoTe conique. Philopota conica, Wied, Sa trompe est d’un jaune pâle, avec l'extrémité brune; le corselel est jaune, marqué de chaque côté d’une tache noire; bord postérieur du premier segment de l'abdo- men jaune, interrompu au milieu commeur les côtés; hanches et base des cuisses rougeâtres; pieds noirs ; jambes d’un jaune pâle, avec une ligne longitudinale noire aux antérieures el aux intermédiaires; tarses noirâtres; cuillerons jaunâtres, bordés de noir; ailes d'un brun roussâtre. Taille, quatre lignes. Du Brésil. PHILOPTÈRE. Philopterus.1ns. Parasiles; genre de la famille des Rostrées, établi aux dépens du genre Pediculus de Linné, par le docteur Nitzsch, pour ceux de ces insectes qui se trouvent particulièrement sur certains Oiseaux. Caractères : antennes composées de cinq articles, dont le premier très-grand, épineux et renfié à son origine, les deuxième et troisième plus grands, arqués, formant un coude avec le premier, et d’où pendent les deux derniers qui sont très-petits : ces PI antennes sont droites chez les femelles, et ne présen- tent alors rien d’extraordinaire; corselet plus long que la tête, composé de deux pièces : le prothorax et le mésothorax ; abdomen un peu plus long que la tête el le thorax pris ensemble, composé de huil segments ou anneaux, non compris le dernier qui est fort petit et différent suivant les sexes; pattes courtes, surtout les antérieures; hanches de deux articles, dont le basi- laire le plus grand; cuisses grandes et robustes ; jam- bes un peu moins fortes et moins longues; (arses pelils, armés de deux forts ongles cornés, adossés et contigus l’un à l’autre. | PHILOPTÈRE DE L'ALBATROS. Philoplerus Diomedeæ, Dufour. Il est blanchâtre, glabre, couvert de quelques poils isolés, qui ne sont bien visibles qu’à la loupe; bords de la tête brunâtres; yeux noirs; mandibules roussätres ; thorax fauve, avec une bande étroite blan- che; une semblable bande borde chaque anneau de l'abdomen, outre une large bande longitudinale, de même couleur, qui distingue les jeunes femelles; pat- tes mélangées de blanchâtre et de brun. Taille, quatre lignes. PHILOPYRE. lhilopyra. 1Ns. Ce genre de Lépidop- tères nocturnes avait d'abord été proposé sous le nom déjà employé de Pyrophila; il appartient à la famille des Noctuélides. Voici les caractères qui lui sont impo- sés par Guénée : antennes assez longues et filiformes ; palpes dépassant la tête, très-ascendantes, recourbées, presque conniventes au sommet, avec leur dernier arti- cle de moyenne longueur et terminé en pointe; thorax convexe, arrondi et lisse ; abdomen aplati, garni d’une brosse anale; pattes et ergots longs; ailes luisantes : les supérieures à bord terminal arrondi, recouvrant les inférieures et disposées en toit (rès-écrasé. PHILOPYRE PYRAMIDÉE. Philopy ra pyramidea, Gué- née; Amphyra pyramidea, Ochs.; Nociua pyrami- dea, L. Le dessus des ailes supérieures est d’un brun enfumé, avec quatre lignes blanchâtres, transverses, flexueuses et bordées de noir; de petites lunules blan- châtres au bord postérieur ; un point noir entouré d’un cercle blanchâtre au milieu de l'aile, et vers sa base une ligne en zigzag de même nuance; ailes inférieures d’un roux brunâtre, plus elair vers l’origine. Taille, vingt lignes, les ailes étendues. Europe. PHILOSCIE. Philoscia. crusT. Genre de l’ordre des Isopodes, section des Terrestres, famille des Ciopor- tides, établi par Latreille aux dépens du genre Oniscus de Fabricius, et ayant pour caractères : antennes exté- rieures découvertes à leur base, de huit articles; les intermédiaires non distinctes. Corps ovale, à segments {ransverses au nombre de sept. Queue formée de six segments, brusquement plus étroite que le corps; les quatre appendices styliformes bien apparents et pres- que égaux entre eux ; les extérieurs étant néanmoins un peu plus longs que les intermédiaires. Ce genre se distingue des Ligies, parce que ceux-ci n'ont que sept articles aux antennes, et que leur abdomen n’est ter- miné que par deux queues. Les Cloportes s’en distin- guent par leurs antennes extérieures insérées sous des rebords latéraux de la tête. Enfin les Porcellions et les Armadilles ne peuvent être confondus avec les Philos- 8 DICT. DES SCIENCES NAT. 541 cies, parce que les antennes de ceux-là sont seulement de sept articles. PaiLoscre pes Mousses. Philoscia Muscorumm, Latr., Lamk.; Oniscus Muscorum, Scopoli; Cloporte des Mousses, Oliv., Encyclop.; Oniscus sylvestris, Fabr.; Oniscus Muscoruin, Cuv., Journ. d'Hist. natur., t. 11, p.21, tab. 26, f. 6,7 et 8; Coqueb., Illust., etc.;déc. 1, (ab. 6, f. 12. Dessus du corps d’un cendré brun, par- semé de petits traits et de petits points gris ou jaunà- tres, dessous blanchâtre; paltes ayant quelques traits obscurs. Cette espèce est très-commune en France dans les lieux humides, sous les mousses, les feuilles tombées à terre, etc. PHILOSTEMON. Bot. Raffinesque (For. Ludov., p. 107) a proposé sous ce nom un genre de la famille des Térébinthacées et de la Pentandrie Monogynie, L., tellement voisin du fhus, qu’il est fort douteux qu’on doive le conserver. Selon l’auteur, ce genre se distin- gue par ses élamines dont les filets sont connivents, et par son style simple. Le Philostemon radicans, Raf., loc. cit., mentionné par Robin (voy., p. 506) sous le nom de Térébinthacée Liane, est une plante très-rap- prochée du Ahus radicans, L., si même élie n’est pas identique avec lui. Ses tiges sont grimpantes, radican- tes, longues de plus de vingt pieds; le bois blane, à fibres très-serrées; l'écorce d’un brun cendré; les feuiiles ternées, velues, à folioles ovales, pâles en des- sus; les deux latérales sessiles; celle du milieu pétiolée; les fleurs verdâtres, pédonculées. Celte plante croît dans l'Amérique septentrionale. PHILOSTIZE. Philostizsus. nor. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Centauriées, et de la Syn- génésie frustranée, L., auquel Cassini a imposé les ca- ractères suivants : involucre ovoïde, presque globu- leux, composé de folioles régulièrement imbriquées, appliquées, coriaces; les intermédiaires ovales, sur- montées d’un appendice étalé ou réfléchi, très-grand, scarieux, prolongé sur ses bords en sept ou neuf épines rayonnantes, dontla médiane est beaucoup plus grande, portant en outre sur sa face supérieure un groupe irré- gulier d’épines nombreuses, moins grandes que celles des bords. Réceptacle épais, charnu, plan, garni de paillettes nombreuses, laminées, membraneuses, li- néaires, subulées et inégales. Calathide dont les fleurs centrales sont nombreuses, presque régulières et her- maphrodiles; celles de la circonférence sont longues et stériles. Dans les fleurs centrales, les étamines ont leurs filets velus; le style a deux branches stigmatiques, longues, soudées presque jusqu’au sommet; l'ovaire comprimé par les deux côtés, surmonté d’une double aigrette, dont l'intérieure se distingue à peine de l’ex- térieure, composée de poils qui sont plus longs dans les fleurs les plus rapprochées du centre de la calathide, et presque nuls sur les bords. Les fleurs de la circonfé- rence ont la coroile tubuleuse, à limbe amplifié pro- fondément, divisé en cinq ou six parties à peu près égales; elles renferment un rudiment d'ovaire grêle, sans ovule ni aigretle. Ce genre est un des nombreux démembrements du Centaurea de Linné; il est no- tamment voisin du Calcitrapa et du Seridia; mais il s’en distingue par le groupe d’épines que portent 4 39 © 542 Pol sur le dos les folioles intermédiaires de l’involucre. PaiLosrTize DE DESFoNTAINES. Philostizus Fontane- sianus, H. Cass.; Centaurea ferox, Desfont., Flor. Atlant., t. 11, p.297. C’est une plante herbacée, dont la tige, baute d'environ deux pieds, est épaisse, un peu lanugineuse, divisée en branches étalées, divariquées, garnie de feuilles décurrentes, allongées , dissembla- bles, les unes aiguës, les autres obluses, plus ou moins découpées sur les bords en dents ou lobes épineux; les feuilles inférieures très-grandes, non décurrentes, pro- fondément pinnatifides, à divisions obluses et entières. Les calathides sont très-grandes, solitaires au sommet des tiges et des rameaux, composées de fleurs de cou- leur purpurine claire. Algérie. PHILOTEGNUS. 1x8. Coléoplères pentamères ; genre de Carabiques, établi par Schoenherr, pour une espèce africaine qu’il a nommée S/igma et qui a été reconnue pour ne point différer du Cymindis bisignata de Dejean. PHILOTHÈQUE. Philotheca. or. Genre de la famille des Rutacées et de la Décandrie Pentagynie, L., établi par Rudge (Transact. Soc. Linn., vol. 11, p. 298), adopté par de Candolle et Adrien de Jussieu, qui l'ont ainsi caractérisé : calice divisé profondément en cinq parties; corolle à cinq pétales longs et onguiculés; étamines au nombre de dix, dont cinq plus petites, opposées aux pétales; filets un peu plus courts que ceux-ci, aplatis et réunis par la base en un tube gla- bre, libres et hérissés dans leur partie supérieure; anthères oscillantes, cordiformes et surmontées d’un appendice extrèmement court; cinq ovaires glabres, portés par un gynophore qui soutient aussi, mais plus bas, les étamines et les pétales ; einq styles naissant de l’angle interne des ovaires, et qui se soudent en un tube presque fusiforme, hispide, plus court que celui des étamines, et terminé par un stigmate capitellé, à cinq sillons ; fruit à cinq carpelles. Ce genre est voisin de l'Eriostemon. PHILOTHÈQUE AUSTRALE. Philotheca australis, Ad, de Jussieu (Mém. sur les Rutacées, p. 97, tab. 21, n° 25). C’est un pelit arbuste qui a l'aspect des Bruyè- res. Ses feuilles sontalternes,simples, linéaires, courtes, ponctuées. Les pédoncules sont solitaires, axillaires ou terminaux, uniflores, accompagnés de bractées très- petiles et en forme d’écailles. Nouvelle-Hollande. PHILOXÈRE. Philoxerus. gor. Genre de la famille des Amaranthacées el de la Pentandrie Monogynie, L., établi par R. Brown (Prodrom. Flor. Nov.-Holland., p. 416), qui l’a ainsi caractérisé : périanthe divisé profondément en cinq parties; cinq élamines connées à la base, et formant une sorte de petite coupe non dentelée et plus courte que l'ovaire; anthères unilocu- laires; un seul style surmonté de deux stigmates; utri- cule monosperme, sans valves. Ce genre esl très- voisin du Gomphrena. L'auteur indique comme en faisant partie le Gomphrena Brasiliensis, L., et le Gomphrena vermicularis, Swartz, ou Illecebrum veriniculatum, L. IL en décrit deux nouvelles espè- ces de l'Australie intertropicale, sous les noms de Philoxerus conicus, et Philoxerus diffusus. Kunth (Nov. Gener. et Spec., Plant, æœquinoct., 9, p. 163) A6 ON a aussi publié depuis deux espèces de ce nouveau genre, sous les noms de Philoxerus crassifolius et de Philoxerus aggregatus. La première croil près de la Havane, dans l’île de Cuba; la seconde près de Cu- mana, Amérique méridionale. Dans son (ravail sur les Amaranthacées du Brésil, Martius a transporté le Gom- phrena Brasiliensis de Linné, qu’il a distingué spéci- fiquement du Gormphrena Brasiliensis de Willdenow, dans son nouveau genre Mogiphanes (W. ce mot), et il a indiqué comme très-voisin du Philoxeruws, le genre auquel il donne le nom de Bucholzia. Les Philoxères sont des plantes herbacées, à feuilles opposées et à fleurs disposées en épis terminaux courts et denses, accompagnés de trois bractées. PHILTRON. BoT. (Théocrite.) Synonyme de Scor- piure. F7. ce mot. PHILYCA. 5or. Pour Phylica. 7”. ce mot. PHILYDRE. Philydrum.8oT. Genre établi par Banks (in Gærtn. de Fruct., p. 62), que Robert Brown a rapproché de la famille des Joncées, et qui offre quel- que affinité avec le genre Xyris. Roscoë l’avait placé, malgré la diversité de son port, parmi les Cannes. Caractères : calice coloré, composé de deux sépales marcescen(s; trois étamines dont les filets sont soudés inférieurement et insérés à la base du sépale extérieur; sépales latéraux pélaloïdes et stériles; anthère à deux lobes, tantôt contournés en spirale, tantôt réniformes ; ovaire libre; style terminé par un stigmate capilulé. Le fruit est une capsule à trois loges, s’ouvrant en trois valves seplifères sur le milieu de leur face in- terne ; chaque loge contient un très-grand nombre de graines fort petites, attachées à des (rophospermes placés à l'angle interne des loges ou à un trophosperme central. Ces graines, vues à la loupe, sont marquées de stries en spirale, et terminées de chaque côté par de petits évasements en forme de chapeaux. PHILYDRE LAINEUSE. Philydrum lanuginosum, Bancks et Gæriner ; Guillemin, Zcon. lithogr., tab. 5. Cette plante, que son port éloigne des Joncées avec lesquelles Robert Brown l’a placée, croit dans les ma- rais; sa racine se compose de fibres fasciculées; ses tiges sont dressées, simples, portant des feuilles ensi- formes, celluleuses et engainantes. Les fleurs sont dis- posées en épis terminaux ou en grappes. Elles sont jaunes et inodores. De l'Inde et de la Nouvelle-Hol- lande. Willdenow a rapporté au Phily drum lanuginosum le Garciana Cochinchinensis de Loureiro. PHILYDRE. Philydrus.ins.Coléoptères pentamères; genre de la famille des Palpicornes, tribu des Hydro- philiens, institué par Leach aux dépens des Hydro- philes de Fabricius. Caractères : dernier article des palpes maxillaires notablement plus court que les deuxième et troisième; mélasternum nullement relevé en carène dans son milieu ; antennes de neuf articles dont le premier et le deuxième assez grands, les sui- vants courts, les quatre derniers formant massue, les deux intermédiaires parfaitement transversaux, de forme régulière, point espacés entre eux; le dernier ovalaire, obtus à son extrémité; palpes filiformes, les maxillaires grandes, avec le dernier article cylindri- PHI que; mañdibules fortes, arquées, bifides à l'extrémité; têle avancée; corselet transversal; écusson petit, trian- gulaire; élytres peu convexes, couvrant l'abdomen, arrondies à l’extrémité; pattes moyennes; cujsses assez grosses. Les Phiiydres sont des insectes ailés, de petite taille, privés des moyens de nager avec facilité. Les femelles portent leurs œufs sous l'abdomen, dans un tissu soyeux. Les larves sont carnivores et se tiennent constamment à fleur d’eau, renversées sur le dos; elles subissent leur métamorphose dans la terre. PHILYDRE GRIS. Philydrus griseus, Leach; Hydro- philus griseus, Fab.; Hydrophilus chrysomelinus, Herbst. I] est d’un gris luisant et ponctué ; la tête et le corselet sont d’un gris plus pâle; le vertex est brun; les élytres ont quelques petites lignes foncées vers l'extrémité; corps et pattes d’un brun noir pubescent; jambes et tarses d’un brun ferrugineux; palpes et an- tennes pâles, la massue est brune. Taille, deux lignes et demie. Europe. PHILYRE. Philyra. cRustT. Genre de l’ordre des Décapodes, famille des Brachyures, tribu des Orbicu- laires, établi par Leach aux dépens du genre Leucosie de Latreille, et s’en distinguant par ces caractères : tige interne des pieds-mâchoires extérieurs pointue vers l'extrémité; l’externe très-large, ovale. Carapace arrondie, déprimée; front comme tronqué, plus court que le chaperon. Ce genre est composé de deux espèces des Indes orientales : PHILYRE GRANULEUSE. Philyra granulosa, Leach; Leucosia scabriuscula, Fabr.; Cancer cancellus, Herbst, Cancr., t. 1, tab. 2, fig. 20. Sa carapace‘est un peu déprimée, très-glabre et polie en dessus, rugueuse sur les côtés et en arrière. Les bras sont couverts de granulalions disposées par petites lignes. PHILYRE GLOBULEUSE. Philyra globulosa, Leach; Leucosia globulosa, Fabr.; Leucosia porcellan«, Latr.; Cancer porcellanus, Herbst, Cancr., t. 1, tab. 2, fig. 18. Sa carapace est bombée, lisse, avec ses bords granuleux; les serres sont granuleuses en entier chez les femelles, et à leur base seulement dans les mâles. PHIOLE. mor. Nom que les marchands donnent quelquefois aux Coquilles du genre Tarière. 7, ce mot. PHIPPSIE. Phippsia. mot. Genre de la famille des Graminées et de la Triandrie Digynie, L., établi par R. Brown (ChAlor. Meliwill., p. 27) d'après l’indica- tion de Trinius qui le considérait comme un sous- genre du ilfa. Il est caractérisé ainsi : lépicène (glume, R. Br.) uniflore, courte, à valves inégales; glume (périanthe, R. Br.) mutique, obtuse, imberbe ; la valve supérieure à nervures divergentes; deux pail- lettes hypogynes; une à trois étamines; deux stigmates sessiles; caryopse libre, cylindrique, sans sillon. Parmi les Graminées à locustes uniflores, les genres qui se rapprochent le plus du Phippsia, sont le F'ilfa et le Colpodium, qui, comme lui, ont été constitués aux dépens des Agrostis de Linné. Il offre aussi quelque affinité avec le singulier genre dont le type à été trouvé il y a quelques années en Bohême, el qui a reçu les noms de Schmnidtia et Coleanthus. Ÿ. ce dernier mot. Parmi les genres de Graminées à locustes biflores, le P HL 943 Catabrosa est celui qui en est le plus voisin. Le Phippstia lui ressemble par ses glumes (lépicène) rac- courcies, par ses périanthes (glumes) obtus et con- caves; enfin par ses feuilles engaînantes, fendues seu- lement au sommet. Il en diffère par ses locustes uniflores, par sa caryopse cylindrique et non com- primée latéralement. PuIPPSIE DES FROIDES RÉGIONS. Phippsia algida, R. Br.; Agrostis algida, Soland. in Phipps Voy., p. 200; Vahlemb., Flor. lapp., p. 55, t. 1; Tricho- dium algidum, Swensk, Bot., 545, f. 2. Cette Gra- minée n’alteint qu'environ deux pouces ; elle est très- glabre, et forme des gazons. Ses chaumes se divisent dès leur base où ils sont couverts de gaînes scarieuses. Les feuilles sont linéaires, un peu obtuses et lisses ; leur lame est courte, très-obluse ; la gaine est entière ou seulement fendue au sommet. Les fleurs forment une panicule resserrée, à rameaux presque verticillés, courts et composés d’un petit nombre de fleurs. Cette plante croît dans les régions les plus boréales, en Laponie. PHITERNE. Phiternus. 1xs. Coléoptères tétramères ; genre de la famille des Curculionides, tribu des Rhyn- chènes, institué par Schoenherr qui lui assigne pour caractères : antennes longues et grêles, avec le funi- cule composé de sept articles dont le basilaire épais et cylindrique; rostre allongé, assez fortement arqué; corps oblong; yeux grands et ronds; écusson petit; élytres recouvrant des ailes; elles sont ovalaires et convexes; paltes fortes; tarses étroits et allongés. PHITERNE FARINEUX. Philernus farinosus, Sch. Son corps esl brunâtre, entièrement recouvert d’écailles blanchâtres; antennes et pattes jaunâtres; corselet un peu aplati et ponctué; élytres ponctuées et strices. Taille, une ligne. De Sibérie. PHLÆOCHARIDE. Phlæocharis. 1Ns. Coléoptères pentamères; genre de Brachélytres, de la famille des Staphyliniens, institué par le comte Mannerheim, avec les caractères suivants : pénultième article des palpes maxillaires fort grand, renflé el orbiculé : le dernier petit et aciculaire; labre un peu arrondi au bout; antennes un peu plus courtes que la tête et Le corse- let réunis, ayant le premier article globuleux et de même longueur que le deuxième, les suivants jusqu’au sixième petits et ohconiques, les septième, huitième et neuvième globuleux et lentieulaires, les dixième et onzième lenticulaires et trois fois aussi grands que les globuleux; corps petit et sublinéaire ; tête triangulaire; corselet un peu plus large que les élytres; pieds assez courts. Les quatre tarses antérieurs ont les trois pre- miers articles dilatés et spongieux; les postérieurs sont simples. PHLÆOCHARIDE TRÈS-SUBTILE. 2hlæocharis sublilis- sima, Mann. Son corps est d’un brun fauve, pubescent, avec la bouche, les antennes et les bords des segments de l'abdomen roux. Taille, deux lignes. Du nord de l'Europe. PHLÆOSPORE. Phlæospora. Bot. Genre de la fa- mille des Urédinées, établi par Wallroth qui lui assigne pour caractères : strome fluxile; sporidies 4-12 septées. cylindriques, (rès-étroites, pellucides, plongées dans 14 = CSS PHL e le sirome qui est gélalineux et flue avec elles sous forme de cirrhes. PHLÆOSPORE DE L'AURÉPINE. Phlæospora Oxyacan- thæ, Wallr.; Septaria Oxyacanthæ, Fr.; Ascochyta Oxyacanthæ, Libert., Crypt., Ard., f. 2, n° 152. Spo- ridies de huit à douze loges, très-longues, opaques, sortant avec le strome, sous forme de cirrhes jaunes- blanchâtres , et tachant la feuille en brun-noirâtre. Sur les feuilles de l’Aubépine. PHLÆOTHRIPS.Phlæothrips.ins. Ce genre d'Hémip- tères, de la famille des Aphidiens, formé par Burmeis- ter, aux dépens des Thrips de Geoffroy et de Fabricius, a également les antennes composées de huit articles presque égaux; les palpes maxillaires en ont deux, dont le premier est très-court ; les ailes sont membra- neuses, sans nervures visibles, couchces el croisées; les femelles n’ont point de tarière saillante, et leur corps de même que celui des mâles est terminé par un segment tubuleux el atténué. Ces insectes se font re- marquer par l'extrême lenteur qu’ils apportent dans tous leurs mouvements. PuLÆOTuRiPs FLAVIPÈDE. Phlæothrips flavipes , Burm. Son corps est d’un brun marron; ses antennes sont d’un roux ferrugineux près de leur base; l’extré- milé de l'abdomen et les pattes antérieures et intermé- diaires sont d’un roux brunâtre; les cuisses postérieures ont le milieu brun. Taille, une ligne. Europe. PHLÆOTHRIPS PÉDICULAIRE. Phlæothrips pedicula- ris, Burm. Son corps est d’un brun marron; lestroispre- miers articles des antennes sont jaunâtres; l'abdomen est brun, avec son extrémité roussâtre; les pattes sont jaunes, avec les cuisses plus colorées ; poiné d'ailes ni d’ocelles. Cet insecte, que l’on trouve dans toute l’Eu- rope, est d’une taille à peine saisissable. PHLÆOTARIPS À POINTE. Phlœæothrips aculeata, Burm. Son corps est noir, luisant; ses antennes sont jaunes, terminées de brun; les tarses sont jaunes; les ailes sont transparentes. Taille, une ligne. Europe. PHLÉBIE. Phlebia. vor. (Champignons.) Quelques plantes découvertes par Fries constituent ce genre que ce botaniste a fondé dans son Systemna mycolo- gicum et qu’il range entre les Sistotremna et les T'he- lephora ; il le caractérise ainsi : Champignon sessile, à chapeau étendu sur la surface des corps sur lesqueis il croît; membrane séminifère confondue avec la sub- stance du Champignon, glabre, veinée, rugueuse; vei- nules interrompues, irrégulières, ressemblant à des papilles allongées, droites ou flexueuses, couvertes ainsi que toute la membrane de thèques renfermant les séminules. Fries en a décrit quatre espèces inconnues jusqu'alors ; elles sont de couleur rougeâtre ou jau- nâtre, croissent sur le bois ou sur l'écorce et y forment des membranes irrégulières, tuberculeuses, mamelon- nées, dont le bord est lobé ou lacinié. Ce genre ressem- ble, par sa disposition générale, à la plupart des T'hele- phora, el par la structure de sa membrane séminifère, aux Cantharellus. | PHLÉBOCARYE. Phlebocarya. Bot. Genre de la fa- mille des Hæmodoracées et de l'Hexandrie Monogynie, L., établi par R. Brown (Prodr. Flor. Nov.-Holland., p. 501), qui lui a imposé les caractères suivant(s : pé- PHL rianthe supère, divisé profondément en six parties imberbes et persistantes; six élamines insérées à la base des divisions du périanthe, à anthères tétragones, presque sessiles ; ovaire uniloculaire, renfermant trois ovules, surmonté d’un style filiforme et d'un stigmate simple; noix recouverte d’une écorce, couronnée et monosperme. j PHLÉBOCARYE CILIÉE. Phlebocarya ciliata. C'est une herbe vivace, presque sans tige, à feuilles distiques, engainantes, étroites, ensiformes, ciliées. Les fleurs sont petites, munies d’une seule bractée, et disposées en une panieule presque sessile, plus petite queles feuilles. Des côtes méridionales de la Nouvelle-Hollande. PHLEBOLITHIS. por. Gærtner à décrit et figuré (de Fruct., 1, p. 201, tab. 45), sous le nom de Phleboli- this Indèca, le fruit d’une plante dont les autres organes Soraux sont inconnus. Ce fruit est une baie unilocu- laire, charnue, renfermant une graine attachée au fond, elliptique, sphéroïde, un peu comprimée, dont le tégument extérieur est dur comme de la pierre, marqué de plusieurs veines blanches sur un fond blanc; le tégument intérieur est membraneux, (rès-mince et pâle. 11 y a un albumen charnu, blanc, dans lequel est un grand embryon dressé, d'un blanc de neige, à colylédons foliacés, plans, et à radicule comprimée, courte et infère. Gærtner avoue lui-même que son Phlebolithis pourrait bien être une espèce de Mimu- S0pS. PHLEBOMORPHA. por. (Mucédinées.) Genre peu connu, établi par Persoon dans sa Mycologie euro- péenne, très-voisin du Mesenterica, qui n'est pas mieux connu et que cet auteur réunit avec lui. Les Phlebomorpha sont formés de fibres rampantes, rap- prochées, entrecroisétes, formant une expansion inem- braneuse, gélatineuse et comme trémelloïde, marquée de veines réliculées qui lui ont fait donner son nom. Il est très-probable que ces plantes, ainsi que beaucoup de byssus, ne sont qu’un état imparfail de Champi- gnons plus composés. Persoon en indique deux espèces qui croissent sur les vieilles poutres, sur les feuilles ou sur les Amadouviers pourris; l’une, Phlebomorpha rufa, est figurée tab. 6, fig. 1, 2, de sa Mycologie. Elle forme des expansions membraneuses d’un fauve roussälre. + PHLÉBOPHORE. Phlebophora. 8oT. Genre de Cham- pignons, créé par Leveillé pour une espèce trouvée aux environs de Paris, el qui se fait remarquer par sa forme générale et par la disposition de l'hyménium, dont les plis sont réguliers et dichotomes. Ce Cham- pignon, qui a reçu le nom de Phlebophora campanu- lala, Lev.,a son chapeau charnu au centre, d’une con- sistance coriace, ferme et élastique; il a la forme campanulée; il est obtus au sommet, mince à la marge; la surface est lisse, d’un blanc jaunâtre, visqueuse dans les temps humides; la face inférieure est recou- verte d’un hyménium isolé du pédicule, parcourue par des veines (rès-fines, linéaires et dichotomes, qui s'étendent du centre à la circonférence; le pédicule est central, long d’un à deux pouces, plein, nu, blanc, gros à la partie supérieure et continu avec le cha- peau. PUS PHLÉBOPHYLLE. PAlebophyllum. or. Genve de la famille des Acanthacées, établi par le professeur Nées qui lui donne pour caractères : calice quadripartite, avec la division postérieure bifide ; corolle hypogyne, infundibuliforme ; son limbe est partagé en cinq par- lies échancrées, étalées; deux étamines insérées au tube de la corolle, incluses; anthères à deux loges parallèles et mutiques ; ovaire biloculaire, renfermant quatre ovules; style simple; stigmate subulé, indivis. Le fruit consiste en une capsule onguiculée, à deux loges dans chacune desquelles sont deux graines. Ce genre ne-renferme encore qu’une seule espèce; c’est un sous-arbrisseau à tige basse et quadrangulaire, à feuilles opposées, ovales, undato-dentées, linéolées en dessus, venoso-réticulées et velues en dessous; les fleurs sont jaunes, réunies en épi axilaire pédonculées, al- ternes, ovales, accompagnées de bractées imbriquées et lâches. Cette plante est originaire de l'Inde, PHLÉBOPTÉRIDE. Phlebopteris. vor. ross. Genre de Filicides, appartenant aux terrains les plus récents, mais dont les analogues ne se retrouvent plus vivants. Il a été établi par Ad. Brongniard qui en a reconnu six espèces distinctes. Caractères : feuilles pinnatifides ou pinnées, à pinnules très-entières ou crénelées en leurs bords; nervure moyenne rigide, les secondaires ar- quées, s’anastomosant et formant ainsi des aréoles grandes, anguleuses et souvent inégales. Ce groupe de Fougères a été pris par quelques auleurs pour des portions de feuilles de plantes dicotylédones, parce que en effet le réseau des nervures ressemble beau- coup, dans quelques espèces, à celui que présentent certaines feuilles de cette classe; mais si on compare avec beaucoup de soin cetle disposition, on verra bientôt qu’elle ne peut se rapporter qu’à des Fougères vivantes du genre Polypodium où Asplenium. Les Phléboptérides de Brongniard appartiennent toutes, à l'exception d’une seule qui a été trouvée dans le grès du Lias, aux {errains oolitiques de l’Angleterre et du Danemark, PHLÉE. Phlœæa. 1xs. Genre de l’ordre des Hémip- tères, section des Hétéroptères, famille des Géocorises, tribu des Longilabres, établi par Lepelletier de Saint- Fargeau et Serville, et distingué de tous les autres genres de la tribu, parce que ses antennes ne sont composées que de trois articles. Le corps de ces Hémip- tères est très-déprimé, garni tout alentour d’appen- dices membraneux. La tête est assez grande, déprimée et triangulaire, avec les yeux globuleux, saillants en dessus et en dessous, et deux petits yeux lisses, placés un de chaque côté, entre les yeux à réseau, et très-rap- prochés d'eux. Les antennes sont filiformes, assez longues, très-écartées à leur base, el insérées de chaque côté de la tête; elles sont coudées après le premier ar- ticle qui est le plus grand de tous, cylindrique et s’amin- cissant vers sa base; le deuxième va en grossissant vers l'extrémité; le dernier est plus gros que le pré- cédent, à peu près de la même grandeur et presque cylindrique. Le labre est long, très-étroit, presque aci- culaire el prenant naissance à l’extrémité antérieure du chaperon; il recouvre la base du sucoir et dépasse le premier article du bec; celui-ci a quatre articles dis- FR CSS CE PHL i tincts, renfermant un suçoir de quatre soies ; le pre- mier de ces articles est logé en grande partie dans une coulisse longitudinale du dessous de la tête. Le cor- selet est beaucoup plus large que long, et se rétrécit en devant en partant de son milieu. L'écusson est grand et triangulaire; les pattes sont de grandeur moyenne, avec les (arses courts, presque cylindriques, composés de trois articles, dont le deuxième plus court que les autres, et le dernier terminé par deux crochets recourbés, sans pelotte apparente au milieu. PuLÉE cassipoïpe. Phlæa cassidoides, Lepel. de St-Farg. et Serv.; Cimex corlicatus, Drury, Ins.,t. 11, pl. 40, f. 2. Elle est longue de dix lignes à peu près, grise en dessus, avec plusieurs tubercules d'un roux brunâtre et luisant. Le dessous est noir; les appendices des bords du corps sont gris. Les pattes sont d'un blanc sale, avec quelques tubefèules de couleur noire, qui est celle des cuisses. PHLEGMACIUM. port. 7, AGARIC. PHLEGMAIRE. Phlegmaria. or. Espèce du genre Lycopode. PHLÉGON. Phlegon. 1. Coléoptères pentamères ; genre de la famille des Malacodermes, tribu des Cé- brionites, établi par Delaporte qui lui assigne pour caractères : antennes assez longues, dépassant visi- blement la tête et le corselet réunis; premier article gros, le deuxième très-petit, les six suivants courts, presque grenus, les trois derniers très-longs, pro- longés chacun, au côté externe, en un long rameau: ces trois articles réunis, presque aussi longs que tous les autres pris ensemble; labre transversal, très-court; lèvre arrondie; les quatre premiers articles des tarses garnis, en dessous, de brosses velues; ceux des pattes antérieures presque égaux, le premier seulement un peu plus iong que les autres; ceux-ci triangulaires; aux autres paires de pattes ils sont grèles, avec le pre- mier article presque aussi long que les autres réunis, le pénultième un peu cordiforme; crochets grêles et arqués, PHLÉGON be Bucquer. Phlegon Bucqueli, Delap. Il est brun, finement ponctué et couvert d’une pubes- cence jaunâtre; les élytres sont striées. Taille, trois lignes. Brésil. PHLÉOLE. Phleum. 20T. Genre de la famille des Gra- minées et de la Triandrie Diginie, L., présentant les ca- ractères suivants : valves dela lépicène presque égales, naviculaires, du double plus longues que les valves de la glume, tronquées au sommet, marquées d’une ner- vure médiane, sétiforme et prolongée en pointe; vaive inférieure de la glume tronquée, à plusieurs dents, en- veloppant la supérieure qui n’a que deux dents; pail- lettes hypogynes, lanctolées, aiguës, entières et gla- bres; ovaire terminé supérieurement par un bec incliné et par un style à deux branches stigmatiques, plumeu- ses; cariopse libre, non sillonnée, terminée supérieu- rement par deux pointes ; fleurs disposées en panicule resserrée, formantun épi cylindrique ou ovale, Ce genre ne renferme pas un grand nombre d'espèces, car il faut en éliminer la plupart de celles que les auteurs y ont rassemblées, Ainsi, on a déerit sous le nom générique de Phieum, des Graminées qui appartiennent aux PHL genres Crypsis, Ægylops, Sesleria, Paspalum, Po- lypogon, Cynosurus, Alopecurus et Digilaria. Réci- proquement, on a rapporté à d’autres genres, et parti- culièrement au Phalaris, plusieurs ‘vraies Phléoles. Palisot de Beauvois a placé quelques Phleum des au- teurs dans ses nouveaux genres Chilochloa et Achno- dontum, qui n’ont pas élé généralement adoptés. Quelques-unes de ces Graminées habitent les Hautes- Alpes; les autres croissent dans les champs et les prés, ainsi que sur le bord des chemins. PaLéoLe Des PRÉS. Phleum pratense, L. Son chaume s'élève à un mètre et plus; il est droit, articulé, garni de feuilles; il se termine par un épi cylindrique, un peu grêle, long d'environ un décimètre. Gelte herbe est commune dans les prés; les agriculteurs la consi- dèrent comme un excellent fourrage, et la connaissent sous le nom de T'himothy-CFass dés Anglais. PHLÉOS. or. On écrit aussi PaLéon. Ce que les an- ciens botanistes ont nommé Phléos mâle, est le Sagit- taria sagittifolia ; leur Phléos femelle est le Sparga- nium natans. PHLEUM. nor. /. Puréoce. PHLIADE. Phlias. crusr. Genre de la famille des Amphipodes , institué par Guérin qui le caractérise ainsi qu’il suit : corps court, comprimé latéralement, composé de quatorze segments; tête pelile; yeux sail- lants; antennes supérieures grandes, dont le pédon- eule est renflé, de trois articles; les inférieures très- petites, insérées sous les précédentes, de deux articles égaux et d’une tige courte et mulliarticulée; quatorze paires de pattes filiformes, simples et monodactyles; appendices natatoires du quatrième segment plus pe- tits que ceux des trois précédents el composés d’une tige plate, terminée par deux petites lames ovales; ceux de l’avant-dernier segment ont leur tige plus courte, large et arrondie; dernier segment très-court, {transversal et un peu arrondi. PuLiADE EN SCIE. Phlias serratus, Guér. Ce petit Crustacé est long de deux à trois lignes; il est d’un jaune-brunâtre opaque; tous les segments de son corps ont leur tranche supérieure très -saillante, ce qui le rend dentelé lorsqu'on le voit de profil. Nouvelle-Hol- lande. PHLOCGÈRE. Phlocerus. ins. Orthoptères. Genre de la famille des Acrydiens, que l’auteur, Fischer de Waldheim, place entre les genres Podisma et Gom- phocerus. Caractères : antennes courtes, compri- mées., en forme de feuille lancéolée, composées de dix-huit à vingt articles distincts, dont le premier grand, le suivant court, obconique , les autres dé- primés, dilatés, le dernier court et obtus; elles sont insérées au-devant des yeux et dans une cavité; palpes filiformes, avec le dernier article obconique, tronqué, droit à l'extrémité; tête grande, trisillonnée antérieu- rement ; front très-proéminent; yeux grands, presque semi-lunaires ; ocelles nuls; corselel tricaréné ; abdo- men de neuf segments : l’anal grand, muni de deux appendices et d’une écaille triangulaire au milieu, une autre en dessous, de même forme, bombée, pointue dans les mâles et fendue dans les femelles; élytres for- tement réticulées ; ailes de la longueur de l'abdomen; FHL pattes fortes; toutes les jambes canaliculées et épineu- ses en arrière; cuisses postérieures carénées en haut, canaliculées au côté extérieur; tarses de trois articles: le premier allongé, cylindrique, avec un petit étran- glement au milieu; le deuxième court, le dernier très- allongé, avec une forte pelotte dans l’entre-deux des crochets : elle est large aux tarses antérieurs et pétio- lée aux postérieurs. Ce genre ne renferme qu’une seule espèce : Phlocerus Menziesti; elle a le dessus du corps d’un brun obscur et le dessous grisâtre; les par- ties de la bouche sont blanchâtres; le corselet est ve- louté en dessus; les pattes sont brunes et les jambes rouges. Taille, sept lignes. On la trouve au Caucase. PHLOEOBORE. Phlæoborus. is. Coléoptières penta- mères; genre de la famille des Xylophages, tribu des Scolytaires, établi par Érichson qui lui assigne pour caractères : corps cylindrique; rostre court; antennes à funicule de six articles; mâchoires poilues antérieu- remenl; palpes maxillaires coniques, dont les articles sont très-courts, le quatrième est en alène obluse; ceux des palpes labiales vont en décroissant de longueur, et le dernier est un peu acuminé; yeux écartés; labre petit et étroit; jambes comprimées, denticulées anté- rieurement, légèrement encadrées; troisième article des tarses bilobé. PHLOEOBORE RUDE. Phlæoborus rudis, Érichs. Son corps est oblong el noir; sa tête est ponctuée, avec le vertex légèrement canaliculé, le rostre déprimé, ponc- tué, rugueux et légèrement caréné; corselet presque du . double pluslarge que long, fortement ponctué, avecune carène lisse dans le milieu et les côtés un peu rugueux; élytres cylindriques , avec leur bord antérieur relevé ; elles sont fortement striées par des points eton voit d’au- tres points disposées en séries entre les siries; poitrine couverte de poils fauves. Taille, cinq lignes. Du Brésil. PHLOEOCONIS. BoT. (U/rédinées.) Genre douteux, indiqué par Fries à la suite de ses Entophytes, et qui pourrait bien n'être qu’une maladie de la plante. II le décrit ainsi : écorce d’arbre mamelonnée, se déchirant irrégulièrement et répandant des sporules (?) très-pe- tites, globuleuses, incolores (provenant de la destruc- tion des cellules). Cette structure ressemble à celle des Peridermium, dont elle diffère surtout, parce que le péridium n’est formé que par l'écorce. Le type de ce groupe est le Lycoperdon Mali. PHLOEOPHILE. Phlæophilus.x1ns. Coléoptères tétra- mères; genre de la famille des Rhynchophores, établi par Schoenherr, pour un insecte du Bengale, qui lui a offert les caractères suivants : antennes médiocres, insérées dans une fossette oblongue, qui occupe le mi- lieu de chaque côté de la trompe, droites, composées de onze articles, dont les cinq premiers sensiblement plus gros au sommet, les {rois suivants obliques, énfin les trois derniers formant la massue qui est oblon- gue, à peine comprimée el pointue; trompe assez allon- gée, étroite à sa base, élargie à l'extrémité, sillonnée en dessus ; yeux oblongs, convexes; corselet arrondi sur les côtés dans la moitié inférieure, plus étroit dans l’autre, marqué de deux stries élevées transverses, courbées en remontant vers les côtés, placées l’une à la base et l’autre un peu avant; élylres oblongues, pres- PIE que cylindriques.et {rès-convexes en dessus; pieds assez forts, presque égaux en longueur; cuisses médiocre- ment renflées au milieu; jambes cylindriques ; tarses médiocres. Le Phlæophilus agrestis est d’un brun noi- râlre, avec la base de la trompe sillonnée , le front et l'extrémité des élytres couverts d’un duvet fauve, les antennes entourées d’un anneau blanchâtre ; un peu avant la massue , les élytres striées de points et fasci- culées de noir. PHLOEOPORE. Phlæopora. 1xs. Coléoptères penta- mères ; genre formé dans la famille des Brachélytres, par le docteur Érichson, aux dépens du grand genre Aléochare, de Gravenhorts. Caractères : mandibules mutiques; languette courte, bifide à l'extrémité; point de paraglosses; palpes labiales composées de trois ar- ticles dont le second fort court; cinq articles à tous les tarses, le premier des postérieurs presque égal en gran- deur avec les suivants. Tête petite, triangulaire, ré- trécie postérieurement derrière les yeux; ceux-ci sont un peu saillants et se prolongent dans le sens de la hau- teur de la tête, sous ses côtés inférieurs; corselet plus large que long, avec le bord antérieur un peu concave, le postérieur droit et plus large, les latéraux un peu arrondis; écusson triangulaire ; élytres recouvrant au ‘ moins la moitié de l'abdomen. PHLOEOPORE RAMPANT. Phlæopora reptans ; Aleo- chara reptans, Gr.Il est long d’une ligne et demie; sa têle est un peu plus petite que le corselet, arrondie, convexe, noire, brillante el très-finement ponctuée; les organes de la manducation sont testacés; les antennes dépassent à peine en longueur le corselet et sont d’un brun ferrugineux ; corselet faiblement échancré anté- rieurement el presque lronqué en arrière, médiocre- ment convexe en dessus et d’un noir qu’une très-courle pubescence fait paraître grisätre; écusson très-court, triangulaire et brun; élytres plus longues et plus lar- ges que le corselel,très-finement pointillées, d’un roux testacé, avec la base et les bords latéraux bruns; ab- domen d’un noir luisant finement pointillé, avec l'anus testacé ; pieds grêles, entièrement testacés. On trouve assez fréquemment celte espèce, ainsi que le A4leo- chara corticalis, sur le tronc des arbres , en Europe. PHLOEOTRHIPS. 1NS. 7”. PALÆOTERIPS. PHLOEOTRAGE. Phlæotragus. 1xs. Coléoptères té- tramères; genre de la famille des Rhynchophores, éta- bli par Schoenherr aux dépens du genre Anthribe de Fabricius, pour une espèce apportée de Guinée, qui lui a paru offrir assez d'anomalies pour constituer un genre nouveau, qu'il a caractérisé de la manière sui- vante : antennes du mâle aussi longues que la moitié du corps; celles de la femelle beaucoup plus courtes, filiformes , insérées dans une fossetle profonde, vers l'extrémité de la trompe, droites, composées de onze articles, dont le premier ovale, les autres allongés, à l'exception des trois derniers qui sont un peu plus épais; le dernier est plus pelit,et terminé en pointe; la trompe est un peuavancée, presque du double dela longueur de la (ête, un peu cylindrique, élargie au bout, avec âne profonde échancrure triangulaire, sillonnée en dessus; mandibules exsertes, arquées, armées d’une dent ob- Luse; yeux latéraux, grands, saillants el arrondis; cor- DMHET: 547 selet un peu plus large dans le milieu que long, tronqué aux deux extrémités, arrondi sur les côtés, déprimé en dessus, marqué d’une strie demi-cireulaire vers le bord de sa base, qui est relevé et qui se continue en s’élevant vers les bords latéraux; écusson arrondi, un peu élevé; élytres allongées, linéaires, du double plus longues que le corselet, un peu échancrées antérieu- rement où les bords sont relevés, presque droites sur les côtés, obluses et arrondies à l'extrémité, peu con- vexes sur le dos; pieds médiocres, assez forts et pres- que égaux ; cuisses plus épaisses au milieu; jambes cylindriques; tarses rétrécis. L'Anthribus neros, Fab., est le type et jusqu'ici la seule espèce du genre Phlæo- trage. PHLOEOTRUPE. Phlæotrupes. 1Ns. Coléoptères pen- tamères; genre de la famille des Xylophages, tribu des Scolytaires, institué par Érichson avec les caractères suivants : corps assez grand; rostre court; antennes à funicule de six articles dont le premier est assez étroit et les suivants plus larges; palpes maxillaires cylindri- ques, avec leurs trois premiers articles très-courts, les suivants égaux; mâchoires poilues; mandibules robus- Les; pattes épaisses; jambes postérieures convexes anté- rieurement,concaves intérieurement, munies de petites épines serrées; les antérieures profondément canalicu- Ices; tarses pelits, le troisième article bilobé. PHLOEOTRUPE GRAND. Phlæotrupes grandis, Érichs. Son corps est robuste et noir ; des points disséminés sur la tête; rostre rugueux, ponctué et caréné; corselet de la moitié plus court que large, légèrement convexe, brillant, très-finement et peu ponctué; élytres un peu plus larges que le corselet, marquées de stries créne- lées, à intervalles étroits, légèrement convexes et ru- gueux transversalement. Taille, cinq lignes. Du Brésil. PHLOGACANTHE. Phlogacanthus. 2oT. Genre de la famille des Acanthacées, institué par Nées qui lui as- signe pour caractères : calice divisé en cinq parties égales; corolle hypogyne, à tube trigone, à lèvre supé- rieure plus large, plus longue et bifide, l’inférieure trifide ; deux étamines insérées au tube de la corolle, et deux fertiles; anthères biloculaires : loges parallèles, contiguës, quelquefois hastalo - divergentes et muti- ques; les deux filaments stériles sont très-courts, pri- vés d’anthères et le plus souvent imperceptibles; ovaire à deux loges contenant quatre ovules; style simple; stig- mate bifide; le fruit consiste en une capsule comprimée, onguiculée , biloculaire, octosperme, s’ouvrant par deux valves cloisonnées au milieu; semences suspen- dues à un rétinacle. Les plantes de ce genre sont des arbustes à feuilles opposées, parsemées en dessus d'une multitude de très-petites pustules ; les fleurs sont ré- unies en grappe terminale ou latérale, simple ou tri- fide et spiciforme; les fleurs sont verticillées par qua- tre; la bractée est eonforme aux bractéoles et l’une comme les autres sont étroites, allongtes. Les corolles sont jaunes ou fauves et brillantes. Ces arbustes se trouvent dans l'Inde. PHLOGACANTHE A FEEURS COURBÉES. Phlogacanthus curviflorus, Hook.; J'usticia curviflora, Wall. Sa tige est divisée en rameaux presque quadrangulaires, to- menteux , garnis de feuilles opposées, amples, pétio- 548 DHL lées, elliptiques, aiguës aux deux extrémités, glabres, à nervure médiane proéminente en dessous. Les fleurs, réunies en grappe dressée, terminale, forment une sorte de thyrse compacte; elles sont portées sur de courts pédicelles. La corolle est d’un jaune rougeâtre, velue ou tomenteuse. PHLOGOPHORE. Phlogophora. 1xs. Genre de Lépi- deptères nocturnes, de la famille des Noctuélides, tribu des Hadénides, établi par Ochsenheimer, qui le carac- {érise ainsi qu’il suit : antennes longues, grèles, cré- nelées dans les mâles, simples dans les femelles; palpes comprimées, épaisses, dont le dernier article est très- court, ne dépassant pas le toupet frontal, qui est épais el caréné au milieu; thorax carré, sinué antérieure- ment, à collier relevé et formant carène, avec une très- petite huppe simple qui le suit; deux autres crêtes très- développées à sa jonction avec l'abdomen, qui est peu volumineux et dépasse à peine la longueur des ailes inférieures; ailes supérieures très-oblongues, droites à la côte, très-prolongées à l'angle apical, ayantles lignes médianes très-distinctes, se Louchant presque au bord interne, el frès-sinuées; ailes inférieures dentées, mar- quées de lignes transverses; paltes très - longues ,- à ergots peu saillants. PHLOGOPHORE MÉTICULEUSE. Phlogophora melicu- losa, Ochs.; Noctua meticulosa, L. Son corps est d’un gris violàtre, ainsi que ses ailes supérieures dont les bords sont profondément dentelés; il y a sur le milieu une grande tache en forme de V, d’un vert olive, el au milieu de cette tache un gros point de la même cou- leur; au bord inférieur estune autre (achetriangulaire, également verte, de même que l'extrémité de laile; les inférieures sontgrisätres, rayées longitudinalement el transyersalement de verdâtre; le dessous des quatre ailes est d'un gris rosé, avec une lunule centrale fon- cée sur chacune. Taille, près de deux pouces, les ailes étendues. Très-commune en Europe. PHLOIOTRIBE. PAloiotribus. ins. Genre de l’ordre des Coléoptères, section des Tétramères, famille des Xylophages, tribu des Scolytaires, établi par Latreille, et qui diffère de tous les autres genres de sa tribu, parce que ses antennes, au lieu d’être terminées par une massue solide et ovoïde, finissent en une massue composée de trois feuillets très-longs, linéaires, for- mant l'éventail à la manière de celles des Scarabéides. Ce genre a été confondu avec les Scolytes par Olivier. Fabricius ne l’a pas distingué de ses Hylésines. La tête des Phloiotribes est peu rétrécie en devant; les yeux sont allongés, étroits; les antennes sont plus longues que la têLe et le corselet; le labre est étroit, peu avancé, corné, cilié et légèrement échancré. Les mandibules sont courtes, épaisses, ponctuées, presque dentées; les mächoires sont coriaces, comprimées, très-velues exté- rieurement£.Les palpessont très-courtes, presqueégales, distinctes, plus grosses à leur base; les maxillaires sont de quatre articles, les labiales de trois. La lèvre est petite et ne paraît que comme un tubercule placé sur la base du menton. Le corps est ovale-cylindrique, re- levé. Le corselet est convexe; les jambes sont compri- mées et les tarses ont leur pénullième artiele bifide. PHLOIOTRISE De L'OLIVIER, PAloiotribus Oleæ, Latr,; DT Hylesinus Oleæ, Fabr.; Scolytus Oleæ, Gliv., Entom., L. 1V, Scolyt., p. 13, n° 21, pl. 2, f. 21; Scolytus sca- raboides, Bern., Mém. d'Hist, nat., t. 11, p. 271. Cet insecte est long d’une ligne et demie. Son corps est noir, couvert d’un duvet cendré, plus clair-semé à l'ex- trémité des élytres. Celles-ci ont des stries peu mar- quées. Les antennes sont fauves et les pattes brunes. On le trouve dans tout le midi de la France, où il fait un Lort notable aux Oliviers. PHLOMIDE. PAlomis. BOT. Genre de la famille des Labiées et de la Didynamie Gymnospermie, L., ainsi caractérisé : calice tubuleux, à cinq angles et à cinq dents; corolle bilabiée ; la lèvre supérieure (casque) comprimée en carène, échancrée ou bifide; l’inférieure à trois lobes dont celui du milieu est le plus grand et échancré; quatre é{amines didynames, ayant leurs filets repliés sous le casque, et les lobes de leurs anthères très -écartés; quatre ovaires, au milieu des- quels s'élève un style filiforme, terminé par un stig- mate à deux branches, dont la supérieure très-courle ; quatre akènes barbus au sommet. Tel que Pavait in- stitué Linné, le genre Phlomis se coemposait de plu- sieurs plantes dont la structure florale présentait des différences très-faibles en apparence, mais cependant assez notables dans une famille aussi naturelle que celle des Labiées, pour permettre d'établir des genres nouveaux aux dépens du Phlomis. Ainsi, R. Brown et Desfontaines ont proposé le rétablissement du genre Leucas Ge Burmann. Ÿ. LEucADE. La section des Phlo- sis, formée par Persoon sous le nom de Leonotis, a élé élevée au rang de genre par R, Brown; c’était l’ancien genre Leonurus de Tournefort, que Miller et Mœnch avaient déjà tenté de rétablir. Enfin, Mœnch a proposé un genre Phlomoides, constitué sur le Phlomis tube- rosa, L., quise distingue par la lèvre supérieure de la corolle, moins courbée el plus divisée, et par le som- met des akènes non membraneux. Il est presque inutile d'ajouter que ce genre nouveau, et encore moins sa dénomination vicieuse, n’ont pas élé adoptés. En relranchant des Phlomides les espèces qui consli- tuent les genres Leucas et Leonotis, ces plantes sont maintenant au nombre de vingt; elles croissent presque. toutes dans la région mtditerranéenne, sur les deux versants, depuis la péninsule Ibérique jusqu’en Ar- ménie, mais principalement dans le centre de celte région, c’est-à-dire dans les îles qui parsèment la Médi- terrance. Les Phlomis tuberosa, L., el alpina, Pall., croissent en Sibérie; mais ces deux espèces, très-voi- sines l’une de l’autre, présentent déjà quelques diffé- rences d'organisation, qui en font un groupe à part. En général, ies Phlomides sont de belles plantes, ayant leurs tiges quelquefois frutescentes, leurs feuilles larges, opposées, cotonneuses, dentées en scie ou cré- nelées, leurs fleurs disposées en fascicules dans les ais- selles des feuilles, paraissant former des verticilles. PnLOMIDE FRUTESCENTE. Phlomis fruticosa, L., vul- gairemént Arbre de Sauge, Sauge de Jérusalem. Sa tigt est ligneuse, divisée en rameaux nombreux, coton- neux, garnis de feuilles ovales, oblongues, veloutées et blanchâtres en dessous. Ses fleurs, d’un beau jaune et très-grandes, forment un ou deux verticilles au sommel des rameaux et dans les aisselles des feuilles supérieures. Cette plante a beaucoup de rapports avec la Phlomide lychnite; mais toutes ses parties acquièrent un plus grand développement. Elle croît en Espagne, en Sicile, et dans quelques lieux du midi de la France. PBLOMIDE HERBE DU VENT. Phlomis Herba venti, L. Elle a ses tiges herbacées, à quatre sillons, velues, en partie couchées, qui se relèvent pour la floraison à la hauteur d’un demi-mètre environ. Elles sont garnies de feuilles assez grandes, ovales, lanctolées, ridées, vertes et presque glabres en dessus, d’un vert blanchâtre en dessous, arrondies en cœur à la base, dentées en scie et aiguës au sommet. Les fleurs ont la corolle d’une belle couleur purpurine, et sont disposées en verticilles rapprochés. Cette plante est vulgaire dans l'Europe mé- ridionale. On la cultive comme plante d'ornement dans quelques jardins, où elle fleurit pendant une partie de l'été. PRLOMIDE LACINIÉE. Phlomtis laciniata, L. Sa tige est haute de trois à quatre pieds, ordinairement sim- ple, velue ou même souvent revêlue d’un duvet Janu- gineux, garnie, à sa base el inférieurement, de feuilles grandes, pétiolées, légèrement velues ou même pres- que glabres dans l’âge adulte, ailées, à folioles oblon- gues, obtuses, irrégulièrement laciniées. Les feuilles supérieures sont beaucoup plus courtes, sessiles, et seulement laciniées. Les fleurs sont blanchâtres, ses- siles dans les aisselles des feuilles supérieures, dispo- sées par huit à dix en verticilles, et formant dans leur ensemble un bel épi interrompu, elles sont accompa- gnées à leur base de bractées lancéolées- linéaires, lanugineuses de même que les calices, et plus courtes que ces derniers. Ceux-ci sont revêtus d’un duvet lanu- gineux, monophylles, anguleux, terminés par cinq dents courtes et épineuses. Des contrées orientales de l'Europe. PHLOMIDE LYCHNITE. Phlomis lychnitis, L. Sa tige est simple ou peu rameuse, colonneuse, haute d’un pied, garnie de feuilles lancéolées, ridées, cotonneuses en dessous. Les fleurs sont grandes, jaunes, disposées par verticilles, formant un épi interrompu. Gelte plante est commune dans les lieux secs, pierreux et stériles de l'Europe méridionale. PHLOMOIDES. por. Sous cette dénomination vi- cieuse, Mœnch avait érigé un genre dont le type était le Phlomis tuberosa, L., mais qui n’a pas été adopté. V. Pazomine. PHLORIDZINE. 8or. Substance particulière décou- verte par De Koninck, dans l'écorce des racines de plu- sieurs espèces des genres Pyrus et Padus. Cette sub- stance qui se présente avec les caractères essentiels des Alcaloïdes, est blanchâtre, cristalline, d’une saveur d'abord simplement amère, puis un peu stiptique et astringente; elle est plus soluble dans l’eau chaude que dans l’eau froide; très-soluble dans l'alcool et dans Péther ; sans action sur les couleurs bleues végétales ; soluble sans décomposition dans les acides sulfurique et hydrochlorique concentrés; jaunissant après sa solu- tion dans ces acides; se séparant du nitrique sous forme de précipité jaune; précipitant abondamment en blanc l'acétale de plomb, ele. On obtient la Phloridzine par PULL 549 la macération dans l'alcool, à une lempérature de 50, de l'écorce fraîche du Pommier ou du Gerisier, par l'évaporation du produit liquide de la macération, enfin par la cristallisation. PHLOX. por. Genre de la famille des Polémoniacées et de la Pentandrie Monogynie, L., offrant les carac- tères suivant(s : calice cylindract ou légèrement prisma- tique, persistant, plus ou moins profondément divisé en cinq découpures aiguës, conniventes et membra- neuses sur leurs bords. Corolle hypocratériforme, dont le tube est presque cylindrique, étroit inférieurement, plus long que le calice, un peu courbé; le limbe est plan, régulier, à cinq lobes obtus. Cinq étamines inclu- ses dans le tube de la corolle, trois d’entre elles ayant leurs filets plus longs que les autres, et élevés jusqu’à lentrée du tube, portant des anthères droites et sagit- {ées. Ovaire supère, conique, surmonté d’un styie fili- forme de la longueur du tube de la corolle el terminé par un stigmate trifide. Capsule ovoïde, trigone, à trois loges el à autant de valves; chacune des loges ren- ferme une graine ovale. En appliquant à ce genre le vieux nom Phlox, dé- rivé de 9108, feu ou flamme, et donné par Théophraste à une plante que toutes les recherches des botanistes modernes n’ont pu faire retrouver, Linné ne parail pas avoir eu une intention grandement déterminante, car beaucoup d’autres genres eussent pu, avec plus de fon- dement, réclamer une dénomination générique, deve- nue un peu trop vague par celle application. Du reste le genre, tel qu’il à été créé par Linné, est extrême- ment naturel; il a été adopté presque sans contestation par tous les botanistes qui ont succédé à ce grand homme, dans l'étude systématique des végétaux. Cepen- dant Nultall (Gener. of north Amer. plants, 1, 126) n’a pas craint d’en séparer génériquement deux espè- ces qui en différent si peu qu’on n’a adopté que diffi- cilement le nouveau genre qu’elles constituent sous le nom de Collomia. On compte maintenant près de quarante espèces de Phlox, pour la plupart indigènes de l'Amérique sep- tentrionale. L'une d'elles, fort jolie (PhAlox Sibirica, L.) croit abondamment sur les rochers de la Daourie et de la Sibérie. Ge sont des plantes herbactes ou suffrutes- centes, dont les tiges sont droites, quelquefois un peu rameuses, garnies de feuilles simples, étroites, allon- gées, opposées vers la partie inférieure de la tige, quelquefois alternes près du sommet de celle-ci. Les fleurs sont remarquables par leur belle couleur rose, purpurine, bleue ou légèrement violette, quelquefois blanche; par la forme élégante de leur corolle, et sou- vent par leur disposition en panicules touffues. On les cullive presque toutes comme plantes d'ornement. Elles font un effet très-pilloresque dans les jardins paysa- gistes, soit sur la lisière des massifs dont, vers Pau- tomne, elles soutiennent l'éclat prêt à disparaitre, soit sur le bord des ruisseaux où elles semblent se pen- cher à dessein el avec coquetterie, pour réfléchir à la surfasse des eaux leur élégante parure. La culture des Phlox est très-facile; il ne faut à ces plantes ni un sol choisi, ni une exposition privilégiée; elles viennent très-bien dans les terres fortes et argi- 550 PAT leuses, comme dans les terrains sablonneux et légers où même elles se propagent quelquefois d’une manière in- commode pour les autres plantes dont le voisinage doit être rapproché. On les multiplie par la séparation ou par l'éclat des racines que l’on opère indistinctement en automne ou au printemps. PHLox ACUMINÉ. Phlox acuminata, Pursh; Phloz decussata, Lyons. C’est une des plus jolies espèces, et qui mérite bien les soins que lui donnent les amateurs de l’horticulture. Elle a été apportée, en 1812, de la Géorgie par Lyons, sous le nom de Phlox decussata. Elle fleurit aux mois d'août et de septembre. Ses tiges sont cylindriques, droites, légèrement pubescentes, hautes de deux à trois pieds, simples inférieurement, plus ou moins rameuses dans leur partie supérieure, garnies, dans toute leur longueur, de feuilles ovales- lancéolées, très-aiguës, presque glabres, d’un vert un peu foncé, sessiles et la plupart opposées en croix. Les fleurs sont nombreuses, d’une belle couleur de lilas, avec un peu de rouge dans le centre, disposées au som- met de la tige et des rameaux, en une belle et large panicule, dont les ramifications sont munies, à leur base, de bractées foliacées. Le calice est monophylle, à peu près cylindrique, divisé presque jusqu’à moitié en cinq découpures acuminées, serrées et appliquées contre le tube de la corolle, qui est grêle, étroit et trois à quatre fois plus long que le calice; le limbe est par- tagé en cinq divisions presque arrondies, très-ouvertes. Les cinq étamines ont leurs filaments inégaux : trois sont insérés près de l’orifice du tube et deux un peu plus bas, ils supportent des anthères ovales-oblongues, biloculaires et jaunes. L’ovaire est supérieur, ovale, le style filiforme, ne dépassant pas la longueur du tube et couronné par un stigmate trifide. Le fruit est une cap- sule enveloppée du calice persistant, s’ouvrant en trois valves, et divisée en trois loges qui renferment autant de graines ovales. PHLOX DE LA CAROLINE. Phlox Caroliniana, L.; Phlox Carolina, Curtis, Botan. Mag., 1544. Les tiges sont assez fortes, droites, rudes au toucher, garnies de feuilles opposées, glabres, lisses, sessiles, entières et à bords réfléchis; les inférieures sont lancéolées, fort longues, très-aiguës; les supérieures plus courtes, presque ovales et acuminées. Les fleurs, d’un pourpre foncé, quelquefois blanches, sont nombreuses et for- ment un corymbe fasciculé et terminal. Le Phlox gla- berrima, L. el Michx.,a de grands rapports avec cette espèce, mais on l’en distingue à ses Liges glabres, à ses feuilles plus étroites et plus longues, et à ses panicules moins touffues. PuLOox DiVERGENT. Phlox divaricata, L.; Curt., loc. cit., 165. Ses tiges sont faibles, peu élevées, herbacées, quelquefois en partie couchées, velues, divisées au som- met en quelques branches garnies de feuilles courtes, ovales, un peu lancéolées et légèrement velues. Les ramifications sont un peu divariquées ; elles portent quelques fleurs dont la corolle est grande, à lobes cunéiformes, d’un bleu tendre. Puzox pe Drummon». Phlox Drummondii. Cette espèce a été découverte dans le Texas en 1855, par celui dont elle porte le nom, et immédiatement après intro- PL düile en Europe. Par exception à ses congénères con-. nues jusqu'ici, elle est annuelle; ses tiges sont simples ou divisées seulement au sommet, herbacées, velues et hautes d’un à deux pieds; ses feuilles, peu nombreuses, sont cordées à la base, demi-engaînantes, lancéolées et aiguës ; les fleurs forment un brillant corymbe termi- nal; chacune d'elles est portée sur un pédicelle court et velu; le calice est velu; la corolle est d’un rouge pourpré, avec l’orifice du tube d’une nuance plus pâle ; les anthères sont jaunes. PHLOX À FEUILLES OVALES. Phlox ovata,Willd.; Curt., loc. cit., 528. Ses tiges sont peu nombreuses, grêles, hautes seulement de deux à trois décimètres, munies de feuilles opposées, ovales, rudes, rétrécies à leur base en pétioles très-courts. Les fleurs, d’une belle couleur rouge, naissent en corymbes fastigiés à l'extrémité des tiges. L'espèce nommée Phlox ovata par Linné, diffère de celle-ci en ce que ses fleurs sont, d’après la descrip- lion, solitaires dans les aisselles des feuilles. Pucox panicuLé. Phlox paniculata, L.; Lychnidea folio salicino, Dillen, Hort. eltham., lab. 166, fig. 203. Ses tiges sont glabres, hautes d'environ trois pieds, garnies de feuilles opposées, sessiles, lancéolées, poin- tues, finement dentelées sur les bords, ce qui les rend très-rudes et scabres au toucher. Les fleurs ont une couleur pourpre pâle ou lilas, blanche dans une variété, et sont disposées, aux extrémités des rameaux axillaires et supérieurs, en une panicule ample, touffue et com- posée de petits corymbes particuliers. Cette plante croît particulièrement dans la Caroline, d’où elle a été ap- portée pour la première fois en Europe vers l’an 1732. Le Phlox undulata, Ait., en est {rès-rapproché, par ses caractères; mais il s'élève davantage; ses fleurs sont plus grandes, d’une vive couleur purpurine; ses feuilles sont plus étroites, allongées, et comme ondulées sur leurs bords. Le Phlox maculata, L. et Jacq., Hort. vindob., 2, tab. 147, est encore une es- pèce voisine du Phlox paniculé; il s’en distingue par sestiges rudes et maculées, par ses panicules plus allon- gées et moins étalées. Ses fleurs ont une couleur pour- pre-bleuâtre. Le Phlox suaveolens d'Ailon est cité comme une simple variété du maculata, dans la Flore de Michaux. Cependant ses Liges ne sont pas maculées; ses fleurs, d’un blanc pur, sont plus grandes et odo- ran(es. PLox RAMPANT. Phlox reptans, Michx.; Ventenat, Malm.,107; Phlox stolonifera, Curt., loc. cit., tab. 565. I est remarquable par ses tiges rampantes, stoloni- fères, pubescentes ; les feuilles radicales sont obovales et celles de la tige ovales, lancéolées. Les fleurs, peu nombreuses et de couleur bleue, forment un petit bou- quet au sommet de la tige. Cette plante, qui croît sur les montagnes de la Caroline, est cultivée aujourd’hui dans la plupart des jardins de l’Europe. Puzox suguLé. Phlox subulata, Lin.; Lychnidea blattaria, Plukn., Amalg., 255, t. 98, fig. 2. Ce joli petit Phlox a été introduit en 1788, par les soins de J. Banks; il fleurit dès le mois d'avril et ses fleurs bril- lent encore en juin. La plante, un peu rampante, ne s'élève qu’à la hauteur de quelques pouces; les racines sont cylindriques et menues; les tiges sont grêles, PAHAT courtes, arrondies, blanchâtres, velues, articulées, gar- nies de feuilles opposées, sessiles, linéaires, aiguës, très-étroites, subulées, velues, longues à peine de trois ou quatre lignes, avec d’autres plus courtes et presque fasciculées dans l’aisselle des premières. Les fleurs, ra- rement au nombre de plus de deux ou trois sur chaque tige, sont souvent opposées et portées sur des pédon- cules pubescents et rougeâtres, de même que les tiges; lorsqu'elles sont en plus grand nombre, elles forment de petits corymbes terminaux. Le calice est velu, à découpures verdâtres, bordées d’une membrane mince, blanche et diaphane. Le tube de la corolle est une fois plus long que le calice; son limbe est partagé en cinq lobes presque ovales, échanerés en cœur au sommet et presque rétus, à peine rélrécis à leur base, d’une belle nuance de rose extrêmement claire, avec l'orifice du tube d’un violet pourpré foncé. Les anthères sont jau- nâtres. PHLox A TROIS FLEURS. PAlox triflora, Michx.; Phlox carnea, Curtis. Cette espèce a été introduite en Europe vers 1816, par Nultall qui l’avait recueillie sauvage, parmi les plantes herbacées, qui croissent sur les vastes terrains encore incultes du Canada. Elle est pour les parterres une excellente acquisition, et y fleurit régu- lièrement dans les mois d'août et de septembre. Ses tiges n’ont guère plus d’un pied et demi de hauteur; elles sont droites, légèrement pubescentes, divisées en rameaux opposés, allongés, el eux-mêmes ramifiés en corymbe terminal, composés de pédoncules à trois fleurs, rarement cinq. Les feuilles sont opposées, gla- bres sur les deux faces, lancéolées, très-entières, insen- siblement rétrécies en pointe au sommet, sessiles à la base, d’un vert un peu obseur et traversées longitudi- nalement par une côte élevée, d’un jaune verdâtre. Le calice est glabre, vert, à cinq dents linéaires, très- aiguës. Le tube est long et grêle, avec le limbe fort grand, profondément divisé en cinq lobes étendus, et réfléchis extérieurement, cunéiformes, rélus au som- met, d’un pourpre extrêmement pâle ou couleur de chair, marqués longitudinalement de lignes apparentes un peu plus foncées. Les anthères sont d’un rouge orangé obscur. Le style est verdâtre, filiforme, cou- ronné par les trois divisions du stigmate. PaLcox vELu. Phlox pilosa, L.; Gurt., Bot. Mag., 1507. Ses tiges sont peu nombreuses, hautes d'environ un pied, rameuses supérieurement. Ses feuilles sont linéai- res, lancéolées, courtes, pointues, sessiles, un peu ve- lues. Les fleurs sont purpurines, disposées en corymbes au sommet des rameaux. Le tube de la corolle est court, et les dents du calice subulées. PHLYCTIN.Phlyctinus.ins.Coléoptères tétramères; genre de la famille des Rhynchophores, établi par Schoenherr qui lui donne pour caractères : antennes longiuscules, coudées, composées de douze articles dont les deux premiers assez longs et obconiques, les cinq suivants courts et turbinés, la massue oblongue ou ovalaire; trompe un peu plus longue que la tête, linéaire, cylindrique, marquée d’une fossette profonde, oblongue et presque droite; yeux latéraux, arrondis et peu proéminents; corselet à peine plus long que large ou fransverse, tronqué aux deux extrémités, un peu LHO 591 arrondi sur les côtés, rétréci antérieurement et con- vexe en dessus; point d’écusson ; élytres assez courtes, ovalaires, un peu échancrées près du point de jonction, médiocrement convexes en dessus, avec les épaules arrondies. Ce genre présente jusqu'ici cinq espèces, toutes du Cap, parmi lesquelles une seule était ancien- nement connue : c’esl le Curculio gallina de Gmelin et d'Olivier. PHLYCTIS. or. (Z{ydrophytes.) Genre proposé par Raffinesque, et dont les caractères peuvent s'appliquer également à diverses Fucacées et Dictyotées de Lamou- roux. V. ces mots. ‘ PHOBÈRE. Phoberus. 1xs. Genre de l’ordre des Co- léoptères, section des Pentamères, famille des Lamel- licornes, tribu des Scarahéides arénicoles de Latreille, établi par Macleay (Æoræ entom., vol. 1, p. 157) et auquel il donne pour caractères : antennes de dix arli- cles, le premier triangulaire, grand, épais, velu; le deuxième oblong, globuleux; le troisième conique, grêle; les quatrième, cinquième, sixième et septième cupulaires. Labre demi-circulaire, crustacé, à peine échancré en devant, cilié. Mandibules fortes, courtes, épaisses, triangulaires, arquées, point dentelées, {(rès- aiguës à leur extrémité. Màchoires velues. Dernier article des palpes maxillaires ovale, cylindrique; les la- biales courtes, leur article terminal ovale, cylindrique, plus gros que les autres. Menton court, presque carré, Tête demi-circulaire. Corps convexe, un peu plan en dessous. Corselet un peu rugueux, recouvrant la base de la Lête; ses bords latéraux dilatés. Écusson pelit. Élytres recouvrant entièrement l'abdomen. Point d’ai- les. Jambes antérieures à peine dentées. PBOBÈRE HORRIBLE. l’hoberus horridus; T'rox hor- ridus, Fabr., Oliv. Corselet et élytres épineux. On le trouve aux Indes et au cap de Bonne-Espérance. PHOBEROS. BoT. Loureiro (or. Cochinch., T, p. 589) a établi sous ce nom un genre de l’Icosandrie Monogynie, L., auquel il a imposé les caractères sui- vants : calice infère, persistant, divisé en dix segments ovés, concaves; cinq allernes, de moitié plus petits, tous semblables et étalés ; corolle nulle ; élamines très- nombreuses (à peu près cent), à filets capillaires insé- rés à la base des divisions du calice et plus longs que celui-ci, à anthères très-petites et presque ovoïdes; ovaire presque arrondi, surmonté d’un style épais, de la longueur des étamines, et d’un stigmate aussi un peu épais; baie ovée, charnue, lisse, uniloculaire, renfermant ordinairement quatre graines. Ce genre, dont les affinités naturelles ne sont pas connues, se com- pose de deux espèces qui ont reçu les noms de Phobe- r0s Cochinchinensis et Phoberos Chinensis. La pre- mière est un arbrisseau d'environ dix pieds de haut, dressé, muni dans toutes les aisselles des feuilles d’ai- guillons solitaires, longs, dressés et subulés. Ses feuilles sont ovées, légèrement dentées en scie, planes, dures, glabres et allernes. Les pédoncules sont terminaux; ils portent plusieurs fleurs blanches. Cette plante croit dans la Cochinchine, où on en fait des haies impéné- trables. Un rameau sans fleurs de la seconde espèce a été figuré dans Rumph (Æerb. Amb., 6, tab. 19, f. 5) sous le nom de Oxyacantha Javana. Loureiro dit que 592 PH O c'est un arbrisseau droit, de huit pieds de haut, dont les rameaux sont étalés; les inférieurs armés d’aiguil- lons droits et longs, les supérieurs inermes. Les feuilles sont éparses ou opposées, ovées, très-entières, glabres el pétiolées. Les pédoncules, placés sur les côtés des rameaux supérieurs, portent plusieurs fleurs pâles. Celte plante se trouve en Chine, où de même que l’autre espèce elle est employée pour former des haies. PHOCA. mA. 7. PHOQUE. PHOCÆNA. mam. Synonyme de Marsouin. F. Dau- PHIN. PHOCÉNINE. caru.Substanceliquide à la température ordinaire de l'atmosphère, ne différantpoint par l'aspect del’Oléine, essentiellement caractérisée par la propriété de donner naissance à un Acide volatil, odorant, quand on la saponifie et qu’on la traite par l’Acide sulfurique, qu’on l’expose à l’action de l’Oxigène et qu’on la dis- tille. Chevreul a oblenu cette substance en traitant, à plusieurs reprises, l'huile de Marsouin par l’Alcool, de manière à en séparer la portion la plus soluble. C’est le procédé employé pour l'extraction de l’Oléine; mais on l'oblient sous forme d’Acide, et c’est ainsi que Chevreul en à fait la découverte, en 1817, par la décomposition du savon d'huile de Marsouin au moyen de l’Acide tar- rique, et par la distillation du liquide aqueux séparé des Acides oléique et margarique. L’Acide phocénique passe dans le récipient avec beaucoup d’eau; on le neu- tralise par la Baryte. et on décompose le Phocénate de Baryte cristallisé par l’Acide sulfurique étendu d’eau. L’Acide phocénique hydraté est décanté et mis dans une cornue où, par une distillation soignée et sur du chlorure de Calcium, il passe à l’état de pureté. Cet Acide est incolore, liquide à 9 degrés au-dessous-de zéro, n’entrant en ébullition qu’à une lempérature supérieure à celle de 100 degrés, d'une odeur très-forte, d'une saveur d’abord extrèmement piquante, qui de- vient ensuile celle des éthers dont le goût est sucré ét apprechant de celui des Pommes de reinelte. À 28 de- grés de température, sa pesanteur spécifique est de 0,952. Il est soluble en toutes proportions dans lAl- cool auquel il communique une odeur éthtrée. La composition de l'Acide phocénique hydraté a été ainsi déterminée par Chevreul : Acide, 100; Eau, 9,89, qui contient 8,792 d'Oxigène. Celle de l'Acide sec est : Oxigène, 26,759; Carbone, 65,000 ; Hydrogène, 8,250. D'où il suit que l'Oxigène contenu dans l’eau de l’Acide hydraté est le tiers de celui qui est un des principes constituants de l’Acide sec. Cet Acide forme avec les bases ( particulièrement avec la Soude, la Potasse, la Chaux, la Baryte, la Stron- tiane et le Plomb) des Sels qui ont reçu le nom de Phocénates. Is ont l'odeur de l’Acide et sa saveur en même {emps que celle de la base. Ils sont tous solubles dans l’eau, et plusieurs d’entre eux ne cristallisent que difficilement à cause de leur grande déliquescence. Tous sont formés pour 100 d’Acide d’une quantité de base qui contient 8,65 d'Oxigène, c’est-à-dire le tiers de l'Oxigène de l’Acide. Ces Sels, ainsi que l’Acide pho- cénique et la Phocénine, sont jusqu'ici sans usages. La Phocénine a été retrouvée par Chevreul dans les baies du Piburnum Opulus, et dans l'Orcanette (Zi- PH OE thospermum linctorium, L.). L’Acide phocénique a beaucoup d'analogie avec les Acides volatils que Che- vreul à recueillis en décomposant par l’Acide tartrique l’eau mère de savon fait avec le beurre, et en distillant le liquide aqueux séparé des Acides margarique et oléique : ces Acides volalils ont reçu les noms d’Acides bulirique, caproïque et caprique. Leur composition el leurs propriétés sont à peu près les mêmes que celles de l’Acide phocénique, et comme lui forment avec les bases des Sels odorants. PHOEBÉ. Phœbe. 8or. Genre de la famille des Lauri- nées, institué par Nées qui lui assigne pour caractères : fleurs hermaphrodites; périgone à six divisions pres- que égales, un peu coriaces, formant avec le tube une sorte de cupule qui se durcit insensiblement et recou- vre le fruit; douze étamines disposées sur quatre rangs : neuf d’entre elles sont extérieures et fertiles, trois sont intérieures et stériles ; anthères introrses dans la pre- mière et la deuxième rangée, extrorses dans la troi- sième ; toutes oblongues, à quatre locelles, déhiscentes par des valvules ordinairement ascendantes; ovaire uniloculaire el uniovulé; stigmate déprimé, discoïde. Le fruit consiste en une baie monosperme, plongée dans une cupule régulière, à six découpures, soudée au pé- rigone endurci. Les espèces de ce genre sont des arbres originaires des Indes. Leurs feuilles sont penninervées, à gemmes petites, accompagnées de quelques écailles carénées. Les fleurs sont rassemblées en panicule ou en corymbe et axillaires. PHOEBÉ. Phæbe. 5ns. Coléoptères tétramères; genre de la famille des Longicornes, tribu des Lamiaires, établi par. Audinet-Serville qui le caractérise ainsi qu'il suit : corps convexe et allongé: {êle portant en avant une lunule saillante, dont les pointes s'élèvent plus ou moins en forme de cornes; face antérieure courte ; front bombé; mandibules aiguës; dernier article des palpes allongé, ovoïde, terminé en pointe; antennes de douze articles frangés en dessous; corselei discoïde; pattes médiocres; tarses glabres. PROEBÉ A DEUX CORNES. Phœbe bicornis, Serv.; Sa- perda bicornis, Oliv. Son corps est blanchätre, avec les antennes rousses ; yeux noirs; cornes du front ar- quées; corselet finement ponctué de noir; élytres blan- ches, ponctuées de noir à leur extrémité; pattes rousses. Taille, cinq lignes. De Cayenne. PHOEDINUS. is. Synonyme de Phédine. 7, ce mot. PHOENAX. 1Ns. Synonyme de Phénace. 7. ce mot. PHOENICAULIDE. Phœænicaulis. 8oT. Genre de la fa- mille des Crucifères, établi par Nuttal pour une plante de l'Amérique septentrionale, que l’on avait placée d’a- bord dans le genre Æesperis. Caractères : calice com- posé de quatre folioles colorées, presque égales à leur base; quaire pétales hypogynes, onguiculés, entiers; six élamines hypogynes, tétradynames et sans dents; stigmate subsessile, subcapité; silique bivalve, ensi- forme, acuminée, à valves uninervurées, obtuses à leur base, cuspidées au sommet; cloison opaque et distincte; trois semences environ dans chaque loge; elles sont grandes, non bordées, couvertes d’un test lisse; funi- cules courts, larges, subadnés par leur base à la cloison; embryon exalbumineux; cotylédons plans, PH OE appuyés sur la radicuie qui est obliquement ascendante. PROENICAULIDE DE MENZIES. Phœænicaulis Menziestr, Nutt.; Hesperia Menziesti, Hook. C’est une plante herbacée, dont le candex est souterrain; les feuilles radicales sont oblongo-lancéolées, entières, couvertes d’un duvet épais, disposé en étoiles, rétrécies inférieu- rement en pétiole engainant; les feuilles caulinaires sont peu nombreuses, petites, subamplexicaules; les fleurs sont rouges, réunies en grappes ou en corymbes. De l'Amérique septentrionale. PHOENICITES. Phænicites. por. ross. Brongniart a donné ce nom à un genre de végétaux fossiles, qu’il a observé dans les terrains de sédiment supérieur et qui lui a offert des frondes pétiolées, pennées, à folioles linéaires, rapprochées par paires, finement marquées de nervures divergentes. PHOENICOCÈRE. Phœnicocerus. 1Ns. Coléoptères tétramères; genre de la famille des Longicornes, tribu des Cérambycins, établi par Latreille qui le distingue de tous les autres de la même tribu en ce que les an- tennes, dans le mâle, ont leurs articles à commencer du troisième, prolongés en manière de lames longues et étroites, formant un grand faisceau ou éventail ; le corselel est beaucoup plus court que les élytres, et le | presternum n'offre ni carène ni prolongement pointu à son extrémité postlérieure ; l’écusson est loujours petit, les pieds sont rapprochés à leur orij;ine. On ne connaît encore qu’une seule espèce qui a élé nommée Phœnicocerus Dejeani; elle est du Brésil. PHOENICOPHAUS. ors. (Vieillot.) #. MarKona. PHOENICOPTERUS. o1s. 7. PHÉNICOPTÈRE. PHOŒENICORNIS. o1s. Ce genre a été institué par .Swainson, aux dépens de celui des Gobe-Mouches; il comprend quelques espèces nouvelles, telles que les Muscipeta princeps, brevirostris et autres. F. Gogr- Moucue et MoUCHEROLLE. PHOENICURUS. o1s. Synonyme de Rossignol de mu- raille. 7. SYLVIE. PHOENIX. 8or. Ce nom, que les anciens paraissent avoir donné à l’Ivraie ou bien à un Chardon fort épineux, désigne aujourd’hui en botanique le Dattier. V.ce mot. PHOENOCOMA. 2oT. /”. PHÆNOCOME. PHOENODES. ins. Coléoptères télramères; Schoen- herr dans sa Monographie des Cureulionides, a faié, sous ce nom, un appendice à son genre Chloropha- nus, pour y placer le Curculio fallax d'Illiger. PHOEODON. Phæodon. 1Ns. Coltoptères tétramères, de la famille des Chrysomélines. Les insectes qui con- stituent ce genre avaient été confondus par Latreille parmi ses Chrysomèles; ils en ont été tirés par Me- gerle pour former un genredistinel; en effet, leur corps allongé, oblong, leurs palpes terminées en pointe ne permellaient guère une semblable assimilation. Les Phœodons sont peu nombreux, propres à l’Europe et à l'Amérique septentrionale. PHoEzopon DE LA RenOUéE. Phœodon polygoni, Meg.; Chrysomela polygoni, Fab. Il est bleu, avec le cor- selet, les cuisses el l'extrémité de l’abdomenroux. Taille, trois lignes. Europe. Les Chrysomela raphani, vitel- linæ, etc., font également partie du genre Phæodon. P'HO Qt PHOLADAIRES. Pholadariæ. concn. Famille de Mol- lusques conchifères, établie par Lamark dans les Acé- phales, entre les Solénacés et les Ascidiens. Elle est composée de quatre genres, Pholade, Taret, Fistulane el Arrosoir. Cuvier n’a point adopté les Pholadaires; les genres dont ils se composent font partie de la Fa- mille des Enfermés, et sont mis en rapport avec les Byssomies et les Hiatelles. Férussac aussi, d’après cette indication, a eu soin de réunir dans ses Tableaux systé- matiques, dans la famille à laquelle il donne le nom de Pholades, les genres Hiatelle, Saxicave, Gastrochène et Pholade. Cet arrangement n’est certainement point naturel. Malheureusement Férussac, dans l'ouvrage cité, a toujours voulu mêler sous une nouvelle forme les méthodes de Guvier et de Lamarck; il a dûù né- cessairement en résulter des erreurs graves , sur- tout dans les occasions où ces naturalistes se sont trompés dans les rapports des genres : c’est ainsi qu'il a réuni dans un même cadre deux opinions erro- nées. Le genre Gastrochène n’estpointadmissible quand on veut se donner la peine de le bien étudier; il doit rentrer dans le genre Fistulane (77. GASTROGUÈNE el F1s- TULANE). Les genres Saxicave et Hiatelle, quoique d’une organisation assez voisine de ceile des Pholades, en diffèrent cependant assez pour ne pas êlre mis en con- tact avec elles, et ils ont d’ailleurs une coquille qui les distingue suffisamment à défaut d’autres caractères. La manière dont Lamarck a formé sa famille des Tu- bicolées, a eu beaucoup d'influence, il faut l'avouer, sur les rapports que l’on a voulu établir avec les Pho- lades. Si l’on avait fait attention seulement aux co- quilles des Tarets et des Térédines, comparativement à celles des Pholades, abstraction faite du tube et des pièces accessoires, on aurail trouvé tant d’analogie, qu'on n’aurait point hésité un moment à réunir ces trois genres dans une seule famille. Blainville, dans son Traité de Malacologie, a remplacé le nom de Phola- daires par celui d'Adesmacés, et effectivement ce n’est plus la famille des Pholadaires de Lamarck que l’on trouve réduite, dans son dernier ouvrage, aux deux genres Pholade el Gastrochène. Outre les trois genres cités plus haut, dans la famille des Adesmacés de Blainville, on trouve le genre Cloisonnaire, qui n’est peut-être qu’une espèce gigantesque de Taret, et un genre Fistulane qui ne pourra être conservé, parce qu'il est fait avec une Coquille qui, comme on le dé- montrera à l’article TARET, doit faire partie de ce genre par tous les caractères que l’on en connaît. La- treille, dans ses Familles naturelles, p. 295, n’a point fait les mêmes rapprochements; il a conservé sous le nom de Térédinites, la famille des Tubicolées de La- marck; il a supprimé le genre Gastrochène, el a adopté la famille des Pholadaires pour le genre Pholade lui seul. PHOLADE. Pholas. concu. Lamarck, en établissant la famille des Pholadaires, y plaça les quatre genres Pholade, Taret, Fistulane et Arrosoir. Il y ajouta en- suile le genre Clavagelle qui lie les Fistulanes aux Arrosoirs. Cuvier (Règne Anim.) termina la longue série des Acéphalés testacés par sa famille des Enfer- més dont les derniers genres sont les Pholades, les 554 P HO Tarets et les Fistulanes. Ces trois genres sont les seuls qu’il admette de la famille des Pholadaires. Lamarck réforma lui-même cette famille, dans un dernier tra- vail ; il sépara des Pholades les Mollusques qui ont la propriété d’envelopper leur coquille bivalve dans un tube, d’où le nom de Tubicolées, qu’il leur imposa. Entrainé par ce caractère trop exclusif, il isola les Pho- lades de leurs vrais rapports, et en rapprocha le genre Gastrochène, qui n’est autre chose qu’un double em- ploi inutile des Fistulanes (7. GASTROCHÈNE et FIsTu- LANE ). Férussac imila Lamarck en le modifiant, c’est- à-dire que dans la famille des Pholades il ajouta les genres Hiatelle et Saxicave, et rejeta aussi, dans les Tubicolés, les Tarets et autres genres analogues. Blainville, dans son Traité de Malacologie, a réta- bli, d'une manière fort convenable, les rapports des Pholades et des genres environnants dans la famille des Adesmacés. L'organisation des Pholades est bien connue. Elle n’a rien qui la distingue d’une manière essentielle des autres Lamellibranches siphonifères, si ce n'est le défaut de charnière qui est remplacée par deux eallosités produites par l’exubérance des lobes postérieurs du manteau, qui sécrètent aussi une ou plu- sieurs pièces calcaires accessoires à la Coquille bi- valve. Les Pholades ayant l'habitude de vivre enfoncées dans le sable, l'argile, le bois ou la pierre, sont, comme tous les Perforants, munies de deux longs tuyaux char- nus, réunis dans une seule enveloppe musculaire. Ils sont destinés à recevoir et à rejeter l’eau nécessaire à la respiration et à la nutrition du Mollusque. Le man- teau, formé comme à l'ordinaire, de deux lobes, est fermé dans presque toute sa longueur; il ne laisse qu'une petite ouverture antérieure pour le passage du pied, qui est ordinairement assez peu développé. Les feuillets branchiaux sont médiocrement développés; ils se prolongent un peu dans la cavité du siphon bran- chial. Ge genre est caractérisé de la manière suivante : corps épais, assez peu allongé, subcylindrique ou coni- que; le manteau ouvert à la partie inférieure et an- térieure , formant en dessus un lobe qui déborde les sommets; pied court, large, aplati à sa base, passant par l’ouverture du manteau. Coquille mince, ovale, allongée, équivalve, inéquilatérale; les valves ne se touchant qu’au milieu de leurs bords; les sommets peu marqués et cachés par une callosité produite par l’ex- pansion des lobes dersaux du manteau; charnière sans dents ; une sorte d’appendice comprimé et recourbé,ou de cuilleron en dedans du sommet de chaque valve; ligament nul ou presque nul, remplacé par les expan- sions palléales, postérieures, à la surface desquelles se développent une ou plusieurs pièces calcaires acces- soires; un seul muscle adducteur plus ou moins pos- térieur, avec une impression palléale, profondément sinueuse en arrière, et conduisant à la partie antérieure de la coquille. Onadécouvert, sur les côtes d'Angleterre, une espèce de Pholade fort singulière, dont quelques zoologistes anglais ont fait un genre particulier sous le nom de Pholadidoïde. Cette espèce a cela de remarquable, qu’étant dépourvue de pièces postérieures, elle a, au PDHO bord postérieur de chaque valve, un appendice assez long, mince, lamellaire, qui, réuni avec son sembla- ble, forme une cavité infundibuliforme entièrement extérieure, attachée aux valves par un ligament mem- braneux. Par cette modification se trouve établi un intermédiaire entre les Pholades et les Térédines (7. ce mot). Les Pholades, que l’on nomme vulgairement Dails, servent de nourriture aux habitants des côtes. Quelques grandes espèces sont même fort estimées sur les bords de la Méditerranée. On ne connaît encore qu’un petit nombre d'espèces fossiles : une d’Angle- terre, une de Touraine, deux d'Italie, et trois des en- virons de Paris. Ces dernières ne sont connues que de- puis la publication du Mémoire de Deshayes sur les Perforants de Valmondois. Avant cela, le bassin de Paris semblait être dépourvu de ce genre et de plusieurs autres. PHOLADE CoNoÏnE. Pholas conoidea, Desh., Descript. des Coquil. foss. des environs de Paris, t. r, pl. 2, fig. 1 à 5 et 14 à 17. Coquille ovale, conoïde, obtuse et close antérieurement, finement et agréablement striée; anté- rieurement, ces stries sont crépues; postérieurement, elles sont moins nombreuses et point crépues; les par- ties antérieure et postérieure sont séparées par un sillon unique, étroit, submédian. Une seule pièce postérieure, retenue sur le dos de la coquille par deux petits cro- chets des valves, qui s’enfoncent sous une sorte de cloison qui sépare celle pièce en deux parties inégales. Cette espèce n’a pas plus de sept à huit millimètres de longueur sur douze de largeur. Elle vient de Valmon- dois. PROLADE cRÉPUE. Pholas crispata, Lamk., Anim. sans vert.,t. v, p. 445, no 7; Gmel., p. 5216, n° 6; Pennant, Zoo!. Brit., t. 1v, pl. 40, fig. 12; Chemn., Conchyliolog., t. vrir, tab. 102, fig. 872 à 874; Ency- clop., pl. 169, fig. & à 9. On distingue bien facilement celle-ci, en ce qu’elle est ovale et très-bâillante des deux côtés, antérieurement el postérieurement. La partie antérieure seule de la coquille est crépue, le côté postérieur est lisse, ces deux parties sont nette- ment séparées par un large sillon peu profond qui coupe les valves en deux. Cette espèce n’a qu’une seule pièce postérieure que l’on peut considérer comme ru- dimentaire, puisqu'elle reste constamment membra- neuse. PHoLADE DATTE. Pholas Dactylus, L.,Gmel., p. 3214, no 1; Lamk., Anim. sans vert.,t, v, p. 444, no 1; Lis- ter, Conchyl., tab. 435; Chemn., Conchyl., t. vu, tab. 101, fig, 859; Born., Mus. Cæœs. Vind., pl. 1, fig. 7; Encyclop., pl. 168, fig. 2 à 4. C’est une des es- pèces les plus communes; elle acquiert jusqu’à quatre ou cinq pouces de longueur. Elle à trois pièces posté- rieures et bâillantes antérieurement pour le passage du pied. PHOLADE STRIÉE. Pholas striata, Blainv., Traité de Malacol., p. 578, pl. 80, fig. 7; Pholas Goodall., tb., Dictionn. des Science. natur., t. xxxix, p. 552. Celle coquille, dont les Anglais ont fait le genre Pholadi- doïde, est très-remarquable par les appendices des valves qui, en se réunissant, forment un prolongement tubuleux. PoHa0 PHOLADIDOIDE. Pholadidoides. concu. Genre pro- posé par quelques auteurs anglais, pour une Pholade fort singulière des côtes d'Angleterre. Ce genre ne présente pas de caractères suffisants pour être adopté; Blainville en a fait une des sous-divisions des Pho- lades. 7. ce mot. PHOLADITE. concu. On a quelquefois donné ce nom aux Pholades ainsi qu'aux Balanes fossiles. PHOLADOMYE. Pholadomya. moir. Ce genre qui Brrre de l’analogie avec les Myes, peut servir d’inter- médiaire entre elles et les Pholades; il a été caractérisé de la manière suivante, sur la seule espèce vivante que l’on connaisse : coquille mince, subtransparente, blan- che, transverse, ventrue, ovale, inéquilatérale, le côté antérieur le plus obtus et le plus court; bâillante des deux côtés, mais plus postérieurement qu’antérieure- ment; charnière ayant une pelite fossette allongée, subtrigone , et une nymphe marginale saillante sur chaque valve; ligament externe, court, inséré sur les nymphes, à leur face externe ; deux impressions mus- culaires peu distinctes, tant elles sont superficielles. Elles sont jointes par une profonde sinuosité de l’im- pression palléale; les crochets sont très-rapprochés. Les Pholadomyes sont des coquilles fort minces, le plus ordinairement ornées de côtes plus ou moins nom- breuses ou de rides soit longitudinales, soit transver- sales. Ces divers accidents se reproduisent à l’intérieur des valves, à cause de leur peu d'épaisseur, et se dessi- ment très-nellement en relief sur les Moules pétrifiées que l’on trouve assez fréquemment dans certaines lo- calités. Ces impressions, que l’on ne rencontre jamais dans les Lutraires et les Myes, étaient ce qui présentait le plus d’embarras pour rapporter ces Moules à leur véritable genre. PHOLADOMYE BLANCHE. Pholadomya candida, So- werby, Genera of Shells, ete., n° 19, genre Pholado- mye. Elle est transversalement oblongue, très-courte antérieurement et arrondie; le côté postérieur est al- longé, subanguleux; la partie moyenne de la coquille est couverte de grosses côtes arrondies, divergentes du sommet au bord inférieur des valves. Elles sont cou- pées transversalement par des stries d’accroissement assez régulières et profondes, ce qui donne à cette partie de la coquille l'apparence d’être quadrillée. PHOLAS. concu. 77. PAOLADE. PHOLCUS. ARACHN. /. PHOLQUE. PHOLÉOSANTHÉES. Pholeosantheæ. not. Ce nom a été donné par Blume (Bijdragen tot de Flora van nederlandsch Indie, p: 454) à la première section des Urticées, qui se distingue par un réceptacle commun presque fermé, contenant des fleurons femelles ou mâles sur le même individu ou sur des individus dis- linels, el par l'embryon qui est renversé dans un al- bumen charnu. Le genre Figuier est le principal de cette section. PHOLÉRITE. min. Substance minérale découverte par Guillemin dans les terrains houillers du midi de la France, el observée en même Lemps par Drapiez dans ceux de la Belgique. Elle est blanche, en peliles écailles nacrées, friables et douces au toucher; elle est insoluble dans l’eau, mais fait pâte avec ce liquide; elle est infu- PHO 595 sibie au chalumeau ; traitée dans un matras, elle donne de l'Eau sans changer d'aspect. Son analyse a donné 44 d’Alumine, 41 de Silice et 15 d'Eau. La Pholérite est donc un silicate d’Alumine. PHOLICODE. Pholicodes. 1xs. Coléoptères tétramè- res; genre de la famille des Rhynchophores, institué par Schoenherr qui le caractérise de la manière sui- vante : antennes longiuscules, menues, coudées, com- posées de douze articles, dont les deux premiers les plus longs et obconiques, les cinq suivants presque ronds et très-courts, enfin la massue allongée et acuminée; trompe presque horizontale, courte et épaisse, plane en dessus, avec une fosselte apicale, droite et courte ; yeux arrondis et médiocrement convexes; corselet aussi large que long, tronqué aux deux extrémités, peu ar- rondi latéralement, rétréci dans sa partie antérieure et peu convexe en dessus; écusson très-pelit et (rian- gulaire; élytres oblongues, ovalaires, à peine plus lar- ges à leur base que le corselet, contre lequel elles sont immédiatement appliquées à laide d’une {roncature, convexes en dessus, avec les épaules arrondies. Les trois espèces connues : Pholicodes plebejus, trivialis et nubiculosus, appartiennent au Caucase ou à la Perse. PHOLIDANDRA. por. (Necker.) Synonyme de Rapu- dia, Aublet. F7. GALIPÉE. PHOLIDIE. Pholidia. BoT. Genre de la famille des Myoporinées et de la Didynamie Angiospermie, L., établi par R. Brown (Prodr. Flor. Nov.-Holland., p. 517) qui lui a imposé les caractères suivants : calice profondément divisé en cinq parties, et ne changeant pas après la fructification. Corolle infundibuliforme, dont le tube est plus long que le calice; la gorge agran- die, bossue d’un côté; le limbe court, irrégulier, à deux lèvres, dont la supérieure à deux lobes recourbés, et l'iñférieure à trois divisions égales el élalées. Quatre élamines incluses et didynames, à anthères barbues, Stigmate capité, échancré. Drupe sec, contenant un noyau quadriloculaire et tétrasperme. PHOL1DIE À BALAIS. Pholidia scoparia, R. Br., loc. cit. C’est un arbrisseau dont les branches sont lon- gues, droites, flexibles, munies de feuilles opposées, subulées. Ses fleurs ont la corolle bleue, munie exté- rieurement de petites écailles. Elles sont solitaires au sommet de pédonceules axillaires et dépourvus de brac- tées. Cette plante croit sur les côtes méridionales de la Nouvelle-Hollande. PHOLIDOTE. Pholidota. Bot. Le genre que Lind- ley a établi sous ce nom, dans la famille des Orchi- dées, a pour caractères : fleurs renversées; les trois sépales extérieurs semblables entre eux, presque dres- sés, carénés sur le dos ; les deux intérieurs un peu plus courts et semblables. Le labelle est concave et trilobé; le gynostème, à peu près de la même lon- gueur que les sépales, est un peu recourbé, dilaté dans sa partie supérieure el membraneux sur les bords; l'anthère est terminale, operculiforme, à deux loges, qui contiennent chacune deux masses polliniques, so- lides, ovoïdes, adhérentes par la base à une glande qui leur est commune. PHOLIDOTE 1MBRIQUÉE. Pholidota imbricata, Lindl. PHO C'est une plante épiphyte, dont les pseudobuibes sont | sillonnés, ovales, obus, réunis en faisceau; chacun d'eux donne naissance à une seule feuille qui est oblon- gue, coriacée, plissée,très-longue, elliptique, lancéolée, roulée à sa base, aiguë à son sommet, marquée d’en- viron sept nervures longitudinales et parallèles. Du sommet du bulbe naît une hampe simple, grêle, longue de plus d’un pied, nue à sa base, terminée par un long épi de fleurs. Ces fleurs sont accompagnées chacune à leur base, d’une large bractée qui les cache entière- ment avant leur épanouissement; elles se recouvrent et sont imbriquées ; de là le nom spécifique qui a été donné à cette plante. Du Népaul. PHOLIDOTE. Pholidotus. xs. Genre de Coléoptères pentamères, de la famille des Lamellicornes, tribu des Lucanides, institué par Latreille qui lui a reconnu pour caractères distinetifs : massue des antennes formée par les trois derniers articles, moins pectinée que dans les autres genres de celte famille, et presque perfoliée; menton recouvrant les mâchoires; mandibules des mâles fort longues, étroites, arquées, lerminées en crochet courbé inférieurement, dentelées en scie au côté interne. PuoLivore pe Humeozpr. Pholidotus Huimboldtii, Latr.; Lamprimu Humboldiii, Schoenh.; Chalcimon Humboldtii, Dalm. Il est entièrement d’un vert cui- vreux, très-brillant ; le corselet est grand, découpé à sa partie postérieure en trois lobes arrondis; les ély- tres sont profondément sillonnées latéralement. Taille, dix-sept lignes. De la Nouvelle-Hollande. PHOLIDOTUS. Mau. (Brisson.) Synonyme de Pango- lin. #. ce mot. PHOLIOTA. or. ( Champignons.) Fries a désigné sous ce nom une tribu du genre Agaric, appartenant à la série des Derminus. Les Agaricus radicosus, Bull., tab. 169, et squamosus, Bull., tab. 266, sont les espèces les plus communes de ce groupe. PHOLIS. pois. (Artédi.) Espèce du genre Blennius; Fiemming en a fait le {ype d’un genre distinct. 7. BLen- NIE BAVEUX.. PHOLIURUS. Bor. Genre de la famille des Graminées el de la Triandrie Dyginie, L., établi par Trinius (Zun- dam. agrostogr.) et qui a pour type le Rottbollia pan- nonica de Host. Il n’a pas été généralement adopté. F7. ROTTBOLLIE. PHOLQUE. Pholcus. ARAcEN. Genre de l’ordre des Pulmonaires, famille des Aranéides, section des Dip- neumones, tribu des Inéquitèles, établi par Walckenaer qui lui donne pour caractères : palles très-longues el déliées, la première paire et successivement la deuxième etla quatrième plus longues; mâchoires allongées,rétré- cies et inclinées vers leur extrémité; languette oulèvre grande, triangulaire, dilatée dans son milieu; yeux au nombre de huit, presque égaux, placés sur un tuber- cule, trois de chaque côté, disposés triangulairement, et les deux autres intermédiaires, plus écartés, plus antérieurs, et sur une ligne transversale. Ces Arach- nides se distinguent des autres genres de la tribu des Inéquitèles, parce qu’elles sont les seules dont la deuxième paire de pattes soit, après la première, la plus longue de toutes, ou du moins égale à la qua- PIHVO itrième; celle-ci, dans les autres genres, surpasse en longueur les deux paires intermédiaires. ë - PHOLQUE PHALANGISTE. Pholcus Phalangioides, Walck., Hist. des Aran., fase. 5, tab. 10, mâle et fe- melle ; l’Araignée domestique à longues pattes, Geoff.; Aranea Pluchii, Scop. Son corps, qui est long d’en- viron quatre lignes, est allongé, d’un jaunâtre livide el pubescent; l'abdomen est plus foncé, de couleur plombée, et marqué de taches noirâtres, disposées lon- gitudinalement; il est très-mou et cylindrico-ovalaire@ Les principales parties de l’organme sexuel du mâle consistent en un corps globuleux, vésiculeux, accom- pagné de crochels inégaux, irréguliers, courbés, et d’une sorte de palette triangulaire et velue; l'extrémité supérieure de cette palette présente de petils appen- dices en forme de dents qui sont des prolongements terminaux de la membrane qui tapisse sa partie anté- rieure. Les pattes sont très-longues, très-fines el cadu- ques; elles sont hérissées de petits poils, et ont un anneau blanchâtre à l'extrémité des cuisses et des jam- bes. Cette espèce est très-commune en France. On la trouve dans les maisons, où elle file, aux angles des murs, une loile composée de fils lâches et peu adhé- rents entre eux. La femelle agglutine ses œufs en un corps rond, nu, qu’elle porte entre ses mandibules. La- treille a observé que cette Aranéide agite quelquefois son corps d’une manière très-rapide, comme le font souvent quelques Tipules. PHOMA. vor. (Æypoxylées.) Genre établi par Fries dans la tribu des Cytisporées qui ne renferme jusqu’à présent qu'un pelit nombre d'espèces placées aupara- vant parmi les Sphéries ou les Xyloma. Ce sont de très-petites plantes parasiles, croissant sur les feuilles mortes, sur lesquelles elles forment des pustules ar- rondies, brunes ou noirâtres, ressemblant, par leur aspect, à des Uredo ou à de petits Xy/oma avec les- quels on les a généralement confondues. Leur récep- tacle est nul et remplacé par le tissu même de la plante, qui s’est épaissi; le tubercule formé par ce tissu s'ouvre au sommet par un orifice arrondi et laisseéchapper des séminules qui formaient dans son intérieur une masse granuleuse et qui n'étaient pas contenues dans des (hèques. Le Phoma saligna (Xyloma salicina, De Cand., Mém. du Mus., p. 525; Sphæria salicina, Sowerby, (ab. 572, fig. 1) est considéré comme le (ype de ce genre auquel se rapportentégalement le Sphæria populi, Sow., lab. 574, fig. 2, et le Sphæria Pustula, Pers., Synopsis, p. 91. PHONÉE. Phoneus. ins. Genre de l'ordre des Dip- tères, famille des Asiliques, tribu des Laphrites, établi par Serville qui lui assigne pour caractères : trompe terminée en pointe, munie d’une grande touffe de soies placées en dessous el vers le milieu ; corps assez allongé; abdomen terminé par un long oviducle; cuisses postérieures assez épaisses, non renflées ; jambes droites ; pieds légèrement velus; deuxième cellule sous- marginale appendiculée; quatrième cellule postérieure des ailes beaucoup plus courte que la discoïdale. PHONÉE DE SERVILLE. Phoneus Servillei, Macq. Soies de la trompe noires; face à duvet el poils supérieurs blancs; moustache noire; barbe blanche; front à duvet PHO blanchâtre ; proéminence à deux soies rouges; antennes noires; corselet à bande intermédiaire rougeâtre el bordée de brun, les latérales noirâtres ; épaules et côtés à duvet blanc; écusson brunâtre; abdomen luisant, testacé, bordé de noir ; pieds noirs, garnis de soies noires et de poils blancs; hanches antérieures à longs poils blancs. Taille, douze lignes. Du Brésil. PHONÈME. Phonemus. MoLL. Genre proposé par Montfort pour une Coquille microscopique, qui pour- rait faire partie du genre Vorticiale de Lamarck, et que Férussac à placé dans son genre Lenticuline où il forme un groupe particulier. Blainville l’a rapporté au genre Polystomelle, et d'Orbigny au genre Robu- line. 7. ce dernier mot. PHONIE. Phonta. is. Genre de Diptères, faisant partie de la famille des Athéricères, tribu des Muscides, division des Ocyptérites. Il a été institué par Meigen et adopté par Lalreille. Le corps est étroit; la tète est presque sphérique; le dernier article des antennes est long, étroit et comprimé, le second est muni d'une soie et le style est nu; l'abdomen est long et cylindri- que, avec des soies au bord des segments. PHONIE OBSCURIPENNE. Phonia obscuripennis, Meig. Son corps:est noir, avec la face blanche ; les ailes sont obscures, jaunâtres à leur base; l'abdomen est conique, ferrugineux, avec l'extrémité noire. Taille, cinq lignes. Europe. PHONOLITHE. min. Le X/eiïngstein des Allemands. Roche feldspathique, compacte, sonore, des terrains pyrogènes anciens. Simple variété de Pétrosilex, sui- vant Brongniart; sorle de Roche leucostinique li- thoïde, suivant Cordier. PHONYGAME. Phonygama.o1s.Sous ce nom, Lesson a proposé un genre voisin des Barila, pour recevoir un Oisëêau fort remarquable dont il a publié la figure dans la Zoologie de la Coquille, planche 15, sous le nom de Barita Keraudrenii. Celte espèce a sa tra- chée-artère très-longue, disposée en tube arrondi, car- tilagineux, composé d’un très-grand nombre d’an- neaux (de cent dix à cent vingt}, el avant dix-sept pouces de longueur (otale. Cette trachée, en partant des poumons, se dirige en avant jusqu’au slernum, sur le bord antérieur duquel elle se courbe pour des- cendre exlérieurement el en arrière sur l’abdomen, en dessus des muscles qui forment les parois anté- rieures de cette cavité, et sous les téguments qui con- stiluent la peau. Là elle se contourne, remonte l'espace d’un pouce, se recourbe aussitôt en formant une petite anse, et le tube, accollé à la portion précédente, re- descend et forme, en se contournant de nouveau, un cercle entier qui vient ainsi s’accoller au bord externe du cercle précédent, et ceux-ci forment, par leur union, un disque ou plateau épais, qui recouvre en entier l’ab- domen. Le tube aérien remonte sur le sternum, le long du cou, et se termine à la base de la langue, comme à l'ordinaire. Cet Oiseau, si remarquable par son or- ganisalion (organisation dont on ne voit de traces que chez le Cygne et l’Agami), ne s'éloigne pas beau- coup, par les caractères extérieurs, des Cassicans. Mais on conçoit sans peine qu’une trachée placée aussi exté- rieurement doit apporter d'importantes modifications S DICT, DES SCIENCES NAT. PHO 557 aux habitudeszaux mœurs et surtout à la fonction d’in- cubation, qui est rendue impossible. Peut-être la fe- melle est-elle privée de cet organe que l’on peut com- parer par la forme à un cor de chasse. Le Phonygame possède à un haut degré le don de moduler des sons flatteurs et expressifs, el de passer rapidement par tous les {ons de la gamme. Ces Oiseaux habitent les vastes etimposantes forêts de la Nouvelle-Guinée qu'ils ani- ment par leur chant mélodieux. Les Papous les nom- ment Zssäpe, et dans certains cantons, Mansinême. PHONYGAME CHALIBÉ. Phonyqama chalybœus, Less.: Chalybœus paradiseus, Cuv.; Paradiseus viridis, Gmel., Enl., 654. Plumage noir, à reflets métalliques d'un vert bleuâtre doré; les plumes de la tête et du cou ont l'aspect du velours frisé; dessous du corps glacé de violet changeant en bleu-verdâtre ; dessous des ailes et de la queue noir. Taille, onze pouces. PHONYGAME DE KÉRAULREN. Phonygama Kerau- drenii, Less. Plumes de la tête, des narines et des joues courtes, serrées et de la douceur du velours, d'un noir passant au vert sombre doré, suivant les effets de la lumière; deux huppes distantes occupent le sommet de la tête; elles sont minces, formées de plumes effilées ; celles qui garnissent le cou sont im- briquées e(triangulaires; celles de devant sontlinéaires, très-pointues et terminées par une petite soie, plus apparente sous la gorge. La couleur générale du plu- mage est le vert bronzé, reflétant un bleu métallique extrêmement brillant. Taille, douze pouces. PHONYGAME NoiR. Phonygama ater, Less. Son plu- mage est entièrement noir, avec des reflets d’un vert bleuâtre métallique, mais irisé d’autres couleurs; les plumes du cou et de l'abdomen ont une teinte uni- forme d'acier bruni; celles de la tête sont courtes, serrées et veloutées. Taille, quatorze pouces six lignes. PHOQUE. ?hoca. mA. On comprend sous ce nom générique une grande famille naturelle de Mammifères -arnivores et amphibies, dont les pieds sont enveloppés dans la peau et disposés en forme de nageoires. Cette organisation gêne leur marche sur la terre, où ils ne font guère que ramper sur les rivages, tandis que dans l’eau ils nagent avec facilité. Les Carnivores amphibies ne comprennent queles deux genres anciens Phoca et T'richechus, et forment ainsi un groupe très - naturel que l’on a nommé Phocacés. Cuvier le place avant les Marsupiaux el après les Carnassiers digitigrades; Du- méril, au contraire, les rejette à la fin de sa classe des Mammifères, dans son avant-dernière famille qui pré- cède seulement les Cétacés. Latreille, dans ses Familles naturelles du règne animal, a établi un cinquième ordre, celui des Amphibies; sa première famiile est celle des Cynomorphes; elle comprend les genres Pho- que el Otarine, ce dernier n'étant qu'un démem- brement du premier. Temminck a suivi à peu près la même règle de classification que Cuvier. Les Phoques sont donc des Mammifères dont le corps a la forme générale des Poissons, dont les membres antérieurs et postérieurs, fort courts, sont transformés en de véritables nageoires; ils se nourrissent de chair; ils vivent sur les rivages de la mer et sur les bords de quelques lacs : car, quoiqu'extérieurement ils aient 56 PHO plusieurs rapports avec les Poissons, et qu'ils puissent vivre fort longtemps au fond des eaux, la respiration dans l’air atmosphérique leur est indispensable. Dans toutes les espèces bien connues, les nageoires anté- rieures sont formées de cinq doigls réunis par une membrane et armés d'ongles crochus. Les nageoires postérieures, toujours situées parallèlement au corps, ont aussi cinq doigts réunis par une membrane el gar- nis d’engles. La queue est très-courte et rudimentaire. Les organes des sens paraissent être généralement obtus. L'œil est grand, mais la cornée est très-aplatie elles paupières sont peu étendues el peu mobiles; aussi la vue est-elle bornée. Les narines ont la faculté de s'ouvrir à la volonté de l’animal et de se fermer d’elles- mêmes ; et quoique le nez soit d’une étendue médiocre, ses cornets, compliqués, rendent l’odorat très-fin. Les oreilles, dont la conque, lorsqu'elle existe, est toujours rudimentaire, se ferment lorsque l'animal pénètre dans l’eau; l’ouie est faible. La langue est douce; le pelage se compose de poils laineux et soyeux; ces derniers sont généralement courts, durs el serrés les uns contre les autres; des moustaches longues, fortes et nom- breuses, garnissent les côtés de la lèvre supérieure etle dessus des yeux ; elles paraissent être le siége d’un tou- cher très-délicat. On ne sait rien sur ce qui concerne les fonctions des organes de la génération ; quant aux organes relatifs à la digestion ou plutôt à l’alimenta- tion, on sait seulement que les dents varient pour le nombre et pour la forme dans chaque sous-genre : ce que ces dents ont de commun. c’est que les mâcheliè- res se ressemblent d’une mâchoire à l’autre, et que la première ne diffère point essentiellement de la dernière; qu'on ne peut point les distinguer, comme celles des In- sectivores et des Carnassiers, en molaires el en fausses molaires. On sait aussi peu de choses sur leur naturel et sur leurs mœurs ; on n’a pu les observer que dans un très-petilt nombre d’espèces, de sorte que les faits qui ont été rapportés ne sauraient être généralisés. Ces animaux paraissent cependant vivre naturellement en troupes quelquefois fort nombreuses; les femelles met- tent bas, sur les côtes désertes, des petits auxquels elles prodiguent les plus tendres soins. F. Cuvier divise ces animaux en sept sous-genres. 1. CALOCÉPHALES. Ce nom, formé du grec et qui signifie belle tête, a été donné aux Phoques qui constituent ce sous-genre, à cause de leur grande capacité etrébrale et de la briè- velé de leur museau. Ces animaux ont trente-quatre dents; dix-huit supérieures (six incisives, deux canines, dix mâchelières) et seize inférieures (quatre incisives, deux canines, dix mâchelières). Les mâchelières, toutes tranchantes, sont principalement formées d’une pointe moyenne grande, d’une plus pelite antérieurement, et de deux, également plus petites, postérieurement. La membrane interdigitale ne dépasse pas les doigts et n’enveloppe même pas entièrement ceux de devant; les doigts vont en diminuant de longueur graduelle- ment de l’interne à l’externe, et aux pieds de derrière les deux externes sont les plus longs; leur pupille est semblable à celle du Chat domestique; les narines ne se prolongent point au delà du museau; elles forment entre DHO elles un angle droit ; la langue est échancrée à son ex- trémité ; les organes de la génération, chez la femelle, sont très-simples; ceux du mâle sent tout à fait cachés; les mamelles sont abdominales et au nombre de quatre; enfin, le canal intestinal est très-simple et n’a qu’un très-petit cæœcum. PHOQUE-CA LOCÉPRALE VEAU MARIN. Calocephalus V’i- tulinus, Guv.; Phoca Vitulina, Lin.; PHOQUE commun. La longueur de cet animal est d'environ trois pieds, et sa couleur est d’un gris jaunâtre, couvert detachesirré- gulières et noirâtres; mais il diffère suivant qu'il est sec ou mouillé. Au moment où l’animal sort de l’eau, toute la partie supérieure de son corps et de sa tête, ses mem- bres postérieurs et sa queue sont gris d’ardoise. Le gris de la ligne moyenne le long du dos, de la queue et des pattes, est uniforme; celui des côtés du corps se com- | pose de nombreuses petites taches rondes, sur son fond un peu plus pâle et jaunâtre. Toutes les parties infé- rieures sont de cette dernière teinte. Lorsque le pelage est entièrement sec, on ne voit plus de gris que sur la ligne moyenne, où se trouve aussi un petit nombre de taches répandues irrégulièrement; tout le reste du corps est entièrement jaunâtre. Ce pelage est continuel- lement lubréfié par une matière grasse qui naît d’or- ganes glanduleux, principalement situés autour des yeux, sur les épauies. sur les côlés du dos, sur les côtés du ventre et autour de lanus : cette malière est noirâtre et puante. Il paraît qu’en vieillissant les teintes dimi- nuent d'intensité et que le pelage devient blanchâtre. Ce Phoque habite les mers boréales, mais il se rencon- tre assez fréquemment sur nos côtes. PHOQUE-CALOCÉPHALE LIÈVRE. Calocephalus Lepori- nus; Phoca Leporina, Lépéchin, Act. acad. Petrop., L. 1, p. 1, tab. 8 et 9. Il a jusqu’à six pieds de longueur et sa couleur est uniformément d’un jaune pâle, excepté sur le cou, où se trouve une bande transversale noire. Les jeunes ont le dos garni d’un très-grand nombre de petiles taches noirâtres, sur un fond gris-jaunâtre, et elles forment une ligne le long de l’épine. La bande du cou paraît ne se montrer que lorsque les taches du dos s’effacent; ces taches ne se voient que quand l'animal est mouillé : lorsqu'il est sec, la couleur, dans ces par- ties, est uniformément jaunâtre. PHOQUE-CALOCÉPHALE MARBRÉ. Calocephalus disco- | lor. Sa taille est celle du Phoque commun; mais il en diffère beaucoup par les couleurs : tout le fond de son pelage est d’un gris très-foncé, veiné de lignes blan- châtres et irrégulières, qui forment, principalement sur le dos.et les flancs, une sorte de marbrure; el ce des- sin se distingue mieux lorsque l'animal est dans l’eau que quand il est sec. PHOQUE-CALOCÉPHALE LAGURE. Calocephalus lagu- rus, G. Cuv. Il est long de trois pieds trois pouces; il a tout le dessus du corps d’un cendré argenté, avec quelques taches éparses d’un brun noirâtre, les | flancs et le dessous d’un cendré presque blanc. Ses on- | gles sont forts et noirs; ses moustaches sont médio- cres, en partie noirâtres, en partie blanchâtres, et gau- frées à peu près comme dans le Phoque commun. De Terre-Neuve. PHOQUE-CALOGÉPHALE GROENLANDAIS. Calocephalus l | | | DHO groentandicus;. Phoca groentandica, OÙh. Fabr.; PhocaOceanica, Lép.Cetle espèce se distingue des pré- cédentes, non-seulement par les couleurs, mais encore par des mâchelières plus petites et plus écartées l’une de l’autre, et qui ont aux maxillaires supérieures un seul tubercule en avant ou en arrière du tubereule moyen, et aux maxillaires inférieures un en avant et deux en arrière de ce même tubercule, par une capa- cité cérébrale moins étendue et par une absence de {out espace vide pour l'os lacrimal, qui n’est point rem- placé par une membrane, comme dans le Veau marin, mais qui manque absolument. Sa taille est de six à sept pieds; son pelage est d’un gris blanc. à l'exception de la tête, qui est d’un brun noir, et des flancs, sur lesquels se voit une bande oblique, en forme de croissant, qui naît aux épaules el va se terminer aux parties postérieures et inférieures. Au moment de la naissance celte es- pèce a son pelage tout blanc; il devient ensuite cen- dré, avec de nombreuses taches sur toutes les parties inférieures du corps; puis la couleur cendrée s’éclair- cit, les taches s’agrandissent; enfin, il prend les cou- leurs de l’adulte pour ne plus les quitter. Il habite les régions polaires, la mer Blanche, le Groënland, les côtes de la Nouvelle-Zemble, ete. PHOQUE-CALOCÉPHALE HÉRISSÉ. Calocephalus hispi- dus, Oh. Fabr.; Phoca hispida, Schreb., tab. 86. La tête de ce Phoque a de nombreux rapports avec celle du précédent; mais les maxillaires, les frontaux et les palatins sont, comme dans le Veau marin, séparés dans l'orbite, et le vide qu'ils laissent entre eux, est rempli par une légère membrane. Sa taille est de quatre à cinq pieds; son pelage est brun, varié de taches bianches en dessus et blanc en dessous. Les jeunes ont une teinte plus pâle que les adultes, et les vieux mâles répandent une odeur très-fétide. On le trouve, comme les précé- dents, dans les mers polaires. Pnoque-CALOCÉPHALE BARBU. Calocephalusbarbatus; Phoca barbata,O{h.Fabr. Celle espèce s'éloigne encore plus que les deux précédentes du {ype de ce sous-genre par les formes de sa tête, dont le chanfrein est singu- lièrement arqué; elle s’en éloigne encore par l'excès de longueur du doigt du milieu sur les autres aux pieds de devant. Elle atteint jusqu’à dix pieds de longueur, et son pelage est entièrement noir dans les vieux indivi- dus. Les jeunes ont d’abord une teinte enfumée en des- sus et sont blancs en dessous; petit à petit ces couleurs changent, se foncent, et c’est le noir qui finit par do- miner. Régions polaires. 2, STÉNORHYNQUES. Ce sous-genre ne se compose encore que d’une seule espèce, el celte espèce n’est même que très-imparfaile- ment connue ; on n’en possède que la tête, les membres et la peau : ces parties cependant suffisent pour mon- trer qu’elle a été formée d’après un {ype particulier et fort différent de celui des Calocéphales. La tête est tout en museau, et les dents ont des caractères qui sont exclusivement propres à cette espèce. Les incisives sont au nombre de quatre; les canines au nombre de deux, et les mâchelières au nombre de dix (cinq de chaque côté) à l’une et à l’autre mâchoires ; et si ces dernières rappellent encore celles du sous-genre précédent, c’est PHO avec des modifications {elles qu’on les distingue les unes des autres du premier coup d'œil. Leur partie moyenne se compose d’un long tubercule arrondi, cylindrique, recourbé en arrière, etséparé de deux autres tubercules un peu plus petits, l’un antérieur et l’autre postérieur, par une profonde échancrure. Les pieds ne sont remar- quables que par de très-petits ongles, et c’est ce carac- tère qui a porté de Blainville à donner à cette espèce, qu'il a le premier fait connaître dans le Journal de physique, le nom grec de Leptonyx. PHOQUE-STÉNORHYNQUE LEPTONYX. S/enorhynchus Leptonyx. Sa longueur est de sept pieds. Tout le des- sus du corps est gris-noirâtre, un peu teint de jau- nâtre, les côtés deviennent jaunâtres par degrés, à cause des petites taches de celte couleur qui s'y mêlent; les flancs, le dessous du corps, les pieds et le dessus des yeux, sont entièrement d’un jaune grisätre pâle. Ses moustaches sont simples et courtes. Il paraît que ce Phoque se rencontre dans les mers australes el qu’il fré- quente les côtes des îles Malouines et de la Nlle-Géorgie. . 3. PELAGES. Ce sous-genre, comme le précédent, n’est encore fondé que sur une seule espèce. mais elle est bien con- nue, el elle diffère encore plus des sous-genres précé- dents que ces sous-genres ne diffèrent entre eux. La tête des Pelages, au lieu d’avoir le museau obtus des Calocéphales, ou le museau effilé des Sténorhynques, et la ligne presque droite, sur laquelle, dans ces deux genres, se présentent les pariélaux, les frontaux el les naseaux, a un museau allongé et élargi à son extré- mité, et un chanfrein très-arqué. Les dents sont en même nombre que celles du Sténorhynque Leptonyx, mais leur forme est différente. Les incisives supérieures sont échancrées transversalement à leur extrémité, de sorte que les inférieures, qui sont simples, remplissent ces échancrures quand les mâchoires sont fermées. Les mâchelières, coniques et épaisses, n’ont antérieure- ment et postérieurement que de petites pointes tout à fait rudimentaires. Les narines sont parallèles. L’œil a une pupille allongée, comme celle du Chat domestique. Les moustaches sont unies; l'oreille est entièrement dépourvue de conque externe. La voix consiste en un cri aigu et fort, qui sort du fond du gosier et ne varie que par le ton. Les mamelles, situées autour du nombril, sont au nombre de quatre. PnoqQue-P£LAGE MOINE. Pelagius monachus; PRoQuE A VENTRE BLANC, Buff. Sa longueur est de sept à huit pieds; sa couleur dans l’eau est noire sur Le dos, la tête, la queue el la partie supérieure des pattes. Le ventre et ses côtés, la poitrine, le dessous du cou, de la queue et des pattes, le museau, les côtés de la tête et le dessus des yeux, sont d’un blanc gris-jaunâtre. Lorsque l’animal est sec, les parties noires sont beaucoup moins foncées et les parties blanches plus jaunâtres. Tous les indivi- dus de celte espèce qui ont été décrits, avaient été pris dans la mer Adriatique. 4. STEMMATOPES. Les Phoques qui constituent ce sous-genre parais- sent avoir la têle ou les parties voisines surmontées d’un organe particulier dont la nature n’est point en- core connue. Les dents sont au nombre de trente : seize 560 PO supérieures (quatre incisives, deux canines el dix mà- chelières), et quatorze inférieures (deux incisives, deux canines et dix mâchelières). Les mâchelières sont à racines simples, courtes et larges, et leur couronne, striée plutôt que dentelée, sort très-peu des gencives. Le museau est étroit et oblus, et la capacité cérébrale assez étendue. Il n’y a aucune trace d'oreille externe; la langue est douce et échancrée ; les doigts sont gar- nis d'ongles, au delà desquels s’étend la membrane natatoire. PHOQUE STEMMATOPE À CAPUCHON. Séermrmalopus Cris- tatus; Phoca cristata,Gmel.; Phoca milrata, Camper. Sa taille est de sept à huit pieds, etilest remarquable d’a- bord par une sorte de sac globuleux, dont la tête est gar- nie, à son sommet, chez les mâles. Ce sac est susceptible de se gonfler par l'accumulation de l'air; il paraît com- muniquer avec les narinesetavoir une certaine mobilité au moyen de laquelle il se porte plus ou moins en avant, sur le museau; il paraît aussi être pourvu de muscles particuliers, qui modifient sa forme. Quel est son objet? quel est l'usage que l'animal en fait? C’est à quoi il se- rait difficile de répondre; mais au moins c’est un organe fort singulier et qui mérilerait qu'on en fil une étude toute spéciale. Ses couleurs paraissent varier; en géné- ral, elles ont été décriles comme étant d’un gris brun aux parties supérieures du corps, et d’un blanc d’ar- gent aux parties inférieures. Celui observé par Dekaïi avait le dessus du corps couvert de taches irréguliè- res, grises et brunes. Chez les jeunes, le blanc domine. 5. MACRORHINS. Ce sous-genre n’a plus que des rapports si faibles avec la forme de la tête des autres Phoques, qu’on peut à peine y retrouver quelques traits de ressem- blance. Les dents sont au nombre de trente : seize supé- rieures (quatre incisives, deux canines et dix mâche- lières), et quatorze inférieures (deux incisives, deux canines et dix mâchelières). Les incisives sont crochues comme des canines, mais beaucoup plus petites. Les eanines sont de fortes défenses : les mâchelières sont à racines simples, et elles offrent cette circonstance sin- gulière, que leur couronne est beaucoup plus petite que leur racine ; elle ressemble à un tubercule, un ma- melon, comparativement à la base sphérique qui la soutient. PHoquE-MACRORHIN A TROMPE. Macrorhinus probos- cideus, Péron, Voyage aux terres australes, t. 11, p. 54, pl. 52; Lion DE mer, Anson, Voyage, traduct. française, p. 101. Sa longueur est de vingt-cinq à trente pieds; c’est un des plus grands Mammifères, après les Cétacés. Il est surtout remarquable par la faculté qu'ont les mâles de prolonger leur museau, par une sorte d’érec- tion, en une trompe, à l'extrémité de laquelle se trou- vent les narines. C’est dans la colère, dil-on, que ce prolongement se manifeste; dans l’état ordinaire, le museau ne dépasse pas les mâchoires. Le pelage est très-ras el sa couleur est généralement d’un gris assez clair ; les femelles ne montrent jamais de trompe. On dit qu’en juin elles mettent bas un seul petit, après neuf mois de gestation. On dit aussi que les mâles se livrent de grands combats pour la possession des fe- melles, dans le mois de septembre, qui est pour ces PO animaux celui des amours. Leur voix est, dans quel- ques cas, semblable au mugissement du Bœuf. Ils ha- bitent l'hémisphère austral et se rencontrent sur les côtes méridionales de l'Australie. Anson rencontra ceux dont il parle dans l'île de Juan Fernandez. G. ARCTOCÉPHALES. A Le système de dentition consiste en trente-six dents : vingt à la mâchoire supérieure (six incisives, deux ca- nines, douze mâchelières), et seize à l’inférieure (qua- tre incisives, deux canines, dix machelières). Les quatre incisives moyennes de la mâchoire supérieure sont partagées transversalement, dans leur milieu, par une échancrure profonde; les inférieures sont échan- crées d'avant en arrière. Les màchelières n’ont qu’une seule racine, moins épaisse que la couronne, qui con- siste en un tubercule moyen. garni à sa base, en avant et en arrière, d’un tubercule beaucoup plus petit. La tête est singulièrement surbaissée et le museau rétréci, comparée à la tête des Platyrhynques. Tout ce qu’on connaît de particulier sur les autres systèmes d’or- ganes, c'est que les oreilles ont une conque externe rudimentaire; que la membrane des pieds de derrière se prolonge en autant de divisions que les doigts, sous forme de lobe très-prolongé; que les membres anté- rieurs sont placés fort en arrière, ce qui fait paraitre le cou plus long. PHOQUE-ARCTOCÉPHALE OURsIN. 4r'ctocephalus Ursi- nus; Ursusnarinus,Stlell., Novi comment. petrop., 11, p. 551; Buff., Suppl. 6, pl. 47. Sa longueur est de quatre à six pieds. Le pelage des adultes est brun et les mâles sont sans crinière. On dit que les vieux prennent une teinte grisâtre. parce que l'extrémité des poilsblan- chit et que les jeunes naissent tout noirs. Les femelles mettent bas au mois de juin, et leur rut a lieu dans le mois de juillet. Steller a trouvé cette espèce dans les îles Aleutiennes, et on pourrait croire qu'elle a été re- trouvée par Pernelti aux iles Malouines, et par Fors- Ler au Cap. 7. PLATYRHYNQUES. Le système de dentition est pour le nombre le même que celui des Arctocéphales; mais il paraît que les mà- chelières des Platyrhynques n’ont de pointe secondaire qu’à leur partie antérieure, et que les incisives, au lieu d’être échancrées, sont pointues. Dans la tête, la région cérébrale est singulièrement élevée et le museau élargi, comparée aux mêmes parties de la tête du sous-genre précédent. PHOQUE-PLATYRHYNQUE Li10N. Platyrhynchus Leoni- nus; LION MARIN, Stell., Nov. act. petrop., 2; Forster, 2, Voy. de Cook, t.1v; Pernetti, Voy. auxiles Malouines, t.11, pl. 10; Buffon, d’après Forster, Suppl. 6, pl. 48. Sa longueur varie de six à dix pieds, el son corps est entiè- rement revêtu d'un pelage fauve-brunâtre. Le mâle a une forte crinière sur le cou, qui lui couvre une partie des épaules et de la tête. Les membranes qui réunissent les doigts sont noires, ainsi que les moustaches, qui, dit-on, blanchissent en vieillissant. Les ongles des mem- bres antérieurs sont très-pelits el manquent en partie. La voix des mâles ressemble à un fort mugissement ; celle des jeunes, beaucoup plus faible et plus douce, a cependant le même caractère. Des mers australes. PH O Les autres espèces de Phoques mentionnées ou con- statées par les divers auteurs sont les suivantes : PHOQUES PRIVÉS D'OREILLES EXTERNES. PHOQUE D’ANsoN. Phoca Ansonii. Comme la sui- | -vante, cette espèce est établie par Blainville sur une tête du Cabinet des chirurgiens de Londres ; et Desma- | rest donne, comme lui étant peut-être identiques, le Lion marin de Dampier, celui d’Anson, le Loup marin de Pernetti, etc. Il est vraisemblable que ce Phoque est | une Otarie. PuoQue DE ByYrRoN. Phoca Byronti. Blainville a fondé | cette espèce sur une tête du Cabinet des chirurgiens de Londres, qui, selon l'avis de George Cuvier, a dû avoir appartenu à un Phoque à oreille ou Otarie. PHOQUE DE Cuoris. Phoca Chorisii, F.Cuv.; Chien de mer du détroit de Behring, pl. 8, Voy. pittoresque autour au monde. Ce Phoque, du détroit de Behring, est blanc, couvert de petites taches noires et nombreuses. Une variété des îles Aléoutiennes est d’un blanc sale, sans | taches. Une variété des Kouriles est noire, tachée de blanc. Sa taille est de quatre pieds et demi. Le museau est conique, le corps gros, le pelage ras et régulier, les moustaches très-fournies. Les ongles des membres antérieurs sont robustes. Ceux des pieds de derrière, également au nombre de cinq, sont placés, les trois du milieu au bord de la membrane interdigitale, et les deux plus extérieurs, l’interne et l’externe, un peu en dedans. La queue est courte, le ventre est jaunâtre. Des côtes du Kamtschatka. Puoque pe Desmaresr. Phoca Desmarestii, Less. Il paraît être le Phoque Lagure, dans un âge moins avancé que l'adulte. PuoQuE FAsclé. Phoca fasciata, Shaw. Pallas, qui a décrit la robe de ce Phoque, dit que sa couleur est noi- râtre, à l'exception du ruban jaune, qui semble dessi- ner les-contours d’une selle sur le dos de l'animal. Puoque pe FRébéric. Phoca Frederici, Less. F.Pno- QUE-CALOCÉPHALE MAREBRÉ. : PHOQUE GassiGiak. Phoca maculala, Bodd.; Gassr- | GIAK, Desm. Espèce admise par quelques auteurs. Toul ce qu’on en dit, c’esi que les jeunes sont noirs sur le | dos et blancs sous le ventre; les vieux sont tigrés. Paoque D'HERMANN. Phoca Hermannii, Less. #”.Puo- QUE-PELAGE MOINE. Pnoque pe Home. Phoca Homei, Less. F, PHoQue- | STÉNORHYNQUE LEPTONYX. PHOQUE DE L'ÎLE SAINT-PAUL. Phoca Coxir. Desma- rest a établi cette espèce sur des notes qui se trouvent dans la Description de l’île Saint-Paul, par le naviga- | teur Cox. Ce Phoque, dit l’auteur, a le poil couleur de Buffle sale; d’autres sont bruns ou plus blancs, et sa taille égale celle du Phoque à trompe. PHoQuE LAKHTAK. Desmarest établit cette espèce sur ce que rapporte Kraschenninikow, dans sa Description du Kamtschatka, d’un Phoque qui se trouve dans ces mers seplentrionales et qui est de la grosseur d’un Bœuf, Pnoque DE LÉPÉCHIN. Phoca Lepechinii, Less. F, PHOQUE-CALOCÉPHALE LIÈVRE. PHOQUE LEUCOPLE. Phoca leucopla, Thienemann, Voy. en Isl., pl. 15. Celte espèce est entièrement verdà- P HO 561 tre; teinte de grisàlre sur le dos. Des mers de l'Islande. PuoquE DE Linné. Phoca Linnœæi, Less. l. PHoQuE- CALOCGÉPHALE VEAU MARIN. PHoQuE À LONG cou. Phoca longicollis, Shaw; Par- sons, Trans. phil.,t. 47, pl. 6. Espèce dont l’origine est inconnue el qui paraît avoir le cou très-long, parce que les membres antérieurs sont fort éloignés de la tête. Ce dernier caractère appartient aux Gtaries. PHOQUE MOUCHETÉ. Phoca maculata. Encyclopédie anglaise. Il est moucheté de brun. Des îles Kouriles. Paoque pe Murier. Phoca Mulleri, Less. F. Puo- QUE-CALOCÉPHALE GROENLANDAIS. PHOQUE Noir. Phoca nigra. Encyclopédie anglaise. Des îles Kouriles. PHOQUE ocÉANIQUE. Phoca oceanica. On à vu que le Phoque de Groënland avait reçu ce nom de Lépé- chin. PHOQUE DE PARSONs. Phoca Parsonsii, Less. F. Pno- QUE-CALOCÉPHALE BARBU. Pnoque DE LA PiLaAyYE. Phoca Pilayi, Less. F. Pro- QUE-CALOCÉPHALE LAGURE. PnoQUE ponctué. Phoca punctala. Encyclopédie anglaise. La tête, le dos et les membres sont tachetés. Des îles Kouriles. PHOQUE DES RIVAGES. Phoca littorea, Thien., Voy. en Il. Sa taille est petite, et ne dépasse pas quatre pieds; ses formes sont gracieuses, quoiqu'en général elles soient analogues à celles du Veau-Marin; ses mousta- ches sont disposées sur six rangs, elles sont annelées, blanches, très-roides. Le pelage est très -épais; il se compose de poils serrés, très-courts et d’une seule sorte, qui sont bruns sur Ie corps, d’un jaunâtre plus ou moins clair, ou plus ou moins foncé en dessous. Le brun du dos est varié de lignes jaunes, flexueuses, qui s’effacent sur les côtés ; les ongles des pieds antérieurs sont robustes quoique pelits, leur couleur est noire; les pieds postérieurs sont aplatis, plus larges que ceux de devant, etla membrane interdigitale ne déborde pas les ongles ; la queue est longue d’à peu près deux pou- ces, elle est brune en dessus et en dessous, bordée de chaque côté de deux lignes jaunes; deux larges Laches, d’un fauve roux, occupent la face interne des membres antérieurs. PHoQUE DE SCHREBER. Phoca Schreberti, Less. F. Pno- QUE-CALOCÉPHALE HÉRISSÉ, PuoQuE TÊTE-DE-ToRtuE. Phoca T'estudinea, Shaw. Parsons dit que ce Phoque vit sur les côtes de l’Europe, qu’il a la tête semblable à celle d'une Tortue; le cou allongé, etc. PUOQUE DE THiENEMANN. Phoca T'hienemannii,Less.; Phoca scopulicola, Thienemann, Voyage en Islande, 1824, pl. 5 (mâle adulte). I est noir sur le dos, vert sous le ventre. Les flancs sont de celte dernière cou- leur, marbrés de noir près du dos, et de gris près du ventre. L'animal adulte à six pieds de longueur, et vit sur les côtes d'Islande. PHoque TiGRÉ. De Kraschenninikow, dans sa Descrip- tion du Kamtschatka , dit qu’il a la taille d’un très- grand Veau, le dos couvert de taches rondes égales, le ventre blanchätre. Les petits sont entièrement blancs. Cette espèce est vraisemblablement le Phoque de Choris. 562 PHO PHOQUE URIGINE. Phocu lupina, Mol. Gette espèce. que Molina a trouvée sur les côtes du Chili, a de six à huit pieds de longueur et le même nombre de dents que les Calocéphales; mais l’auteur dil que ces Pho- ques sont bruns, gris ou blanchâtres; que leurs pieds de devant n’ont que quatre doigts. Les femelles entrent en rut en automne et mettent bas au printemps. La voix des mâles ressemble au mugissement du Bœuf. PHOQUES POURVUS D'OREILLES EXTERNES, OU ÜTARIES. OTARIE ALBICOLLE. Olaria albicollis, Péron, Voyage aux Terres australes, L. 11, p. 118. Sa longueur est de huit à neuf pieds, et son pelage marqué d’une grande tache blanche à la partie moyenne et supérieure du cou. Elle est des mers australesde la Nouvelle-Hollande. OTARIE DE LA CALIFORNIE. Ofaria Californiana, Less.; jeune Lion marin de la Californie, Choris, Voy. piltoresq., pl. 11. Cette espèce, d’après la figure de Choris, a le pelage ras, uniformément fauvebrunâtre. Les moustaches peu fournies; le museau assez pointu; les membres antérieurs sont réguliers, plus grands que Les postérieurs. Cinq rudiments d'ongles occupent l’ex- trémilé des phalanges, et sont débordés par une large bande de la membrane. Les pieds postérieurs sont minces; ils ont trois ongles au milieu et deux rudiments d'ongles internes el externes. Cinq festons lancéolés et étroits dépassent de cinq à six pouces les ongles. La queue est très-courte. OTARIE CENDRÉE. Olartia cinerea,Péron, Voyage aux Terres australes, t.11,p. 54. Longueur, deux pieds neuf pouces. Pelage dur et grossier, d’un gris-brunâtre peu intense. OTARIE COURONNÉE. Olaria coronaia, Blaiuv. Espèce fondée par Blainville sur une peau bourrée, du Cabinet de Bullok à Londres. Long d’un pied six pouces; pelage noir, varié de taches jaunes; une bande jaune sur la tête et une tache sur le museau, également jaune. OTARIE DE DELALANDE. Cetle Olarie a été rapportée du Cap par le voyageur-naturaliste Delalande. Sa lon- gueur est de trois pieds dix pouces; son pelage est fourré, doux, laineux à sa base ; sa pointe, annelée de gris et de noirâtre, donne une teinte d’un gris-brun roussâtre; le ventre est plus pâle et les pattes sont noi- râtres. Les moustaches sont noires, fortes et simples. OTARIE DE FoRSTER. Ofaria F'orslerii, Less. F. Pno- QUE-ARCTOCÉPHALE OURSIN. OTARIE D'HAUVILLE; OTARIE DE PÉRON,Blainv., Journ. de ph., 91, p. 295. Espèce des îles Malouines, longue de quatre pieds deux pouces; d’un cendré foncé en dessus, blanchâtre aux flancs et sous la poitrine; une bande d’un brun roux règne le long du dessous du ventre, et une bande noirâtre va transversalement d’une nageoire à l’autre. OTARIE DES ÎLES FALKLAND. Olaria Falklandica; Phoca Falklandica, Shaw. Longue de quatre pieds; d’un gris cendré; sans ongles aux membres antérieurs, el quatre doigts onguiculés aux postérieurs. OTARIE JAUNATRE. Ofaria flavescens; Phoca flaves- cens, Shaw, t. 1, part. 11, p. 260, pl. 75. Sa taille est d’un à deux pieds; son pelage est d’un jaune pâle uni- forme; ses membres antérieurs sont privés d'ongles, et Pi O0 il n'y en à qu'aux trois doigts moyens des pieds de der- rière. OTARIE DE MiLBERT. La peau à été envoyée au Mu- séum d'histoire naturelle par Milbert. Elle provenait d’un animal pris dans le Sud; sa taille est de trois pieds huil pouces, et ses couleurs sont plus blanches que celles de l’Otarie cendrée. OTaARIE bE MoLina. Olaria Molinaii, Less. F. Ora- RIE PORCINA. OraR1e MoLosse. Ofaria Molossina, Less. et Garnot, Zoologie de la Coquille, pl. 5, p. 140; Otarie Guérin. Quoy el Gaym., Zool. Uranie, note de la page 71? Lion marin de la petite espèce, Pernelty, IL., L 1r. p. 48?. Celle espèce a les formes élancées, régulières; la tête petite, arrondie, comme tronquée en avant; la surface externe des membres est couverte, comme toutes les autres parties du corps, d’un poil roux-brun, satiné, abondant, court et serré, tandis que les aisselles, les aines el le dessous des membres sont complétement nus. Les membranes n’ont aucune trace de poils et sont d’un noir vif. La queue est courte, aplatie et pointue à son extrémilé. 3 OTARIE NOIRE. Olaria pusilla ; Phoca pusilla, Lin.; Otarie de Péron, Desm., Mamm.; PETIT PROQUE NOIR, Buff., {. 15, pl. 55. Cet animal a deux pieds de long; ses oreilles sont pointues; son pelage est fourré, lui- sant, d’un brun noir très-foncé et à sa racine blanchà- tre. Le ventre est brun-jaunâtre. On n’en connaît point l'origine. OTARIE DE PERNETTY. Ofaria Pernetlyi, Less. F. PHOQUE-PLATYRHYNQUE LION. OTARIE DE PERON. Olaria Peronii, Desm. #. OTARIE NOIRE. OTARIE PORCINA. Phoca porcina, Molina, Hist. nat. du Chili, p. 260. Il ne diffère, suivant Molina, de l’es- pèce qu’il nomme ÜUrigine, que par un museau plus allongé, des oreilles plus relevées, et cinq doigts aux pieds de devant. OTARIE DE SHAW. Olaria Shawii, Less. P. OTARIE DES ÎLES FALKLAND. ORARIE DE STELLER. Ofaria Slelleri, Less.; Leo ma- rinus, Sleller. Ce Phoque paraît identique avec l’Ota- rie de la Californie. OTARIE DE WEbDEL. Olaria Weddelii, Less. Celle espèce, qui parait assez commune sur les côtes des Or- cades australes, y a été observée par le capitaine Wed- del; elle est très-remarquable par la longueur du corps dont les formes sont arrondies, par la minceur du cou el la petitesse de la tête qui, vu l'ampleur des épaules, donne une physionomie toute particulière à l'animal. Les deux mâchoires sont armées de dents fortes et nom- breuses ; les membres antérieurs sont arrondis, courts, à cinq doigls onguiculés; les nageoires postérieures sont courtes, aplaties, terminées par cinq lobes ou fes- tons. La couleur du corps est un gris pâle en dessus, parsemé de Laches nombreuses, arrondies, d’un blanc pur, tandis que les parties inférieures sont de couleur jaunâtre. PHORACIS. or. (Æydrophytes.) Le genre proposé sous ce nom par Raffinesque, n’a point été conservé par les algologues. La plante qui lui servait de Lype est le P HO Delesseria filicina de Lamouroux, dont Agardh a fait un de ses Grateloupia. PHORANTHE. Phorantium. or. On désigne sous ce nom et sous celui de Clinanthe, le réceptacle, générale- ment charnu, qui porte les fleurs dans les capitules des plantes de la famille des Synanthérées. /. CLINANTHE et SYNANTHÉRÉES. PHORASPIDE. Phoraspis. ins. Orthopières; genre de la famille des Blattides, institué par Serville qui lui assigne pour caractères essentiels : une sorte de bou- clier formé par le corselet et les élytres, et recouvrant en partie le corps; élytres présentant une côle mar- ginale courte, très-saillante en dessous, à partir de laquelle le bord de l’élytre est tout à fait libre; an- tennes très-menues, sétacées ou plutôt filiformes : pre- mier article long et plus gros que les suivants, le deuxième court et gros, les autres fort courts et ne commençant à s’allonger que vers le milieu de l’an- tenne, ils prennent alors une forme plus ovalaire, à mesure qu'ils approchent de extrémité; ailes presque aussi grandes que les élytres. : PHORASPIDE ARROSÉ. Phoraspis conspersa, Brul. Son corps el ses palles sont d’un noir brillant; ses antennes sont brunes, à l'exception du deuxième article qui est jaune ; le front est d’un jaune roux; le corselet et les élytres sont de la même couleur, et leur surfacé est criblée d’une multitude de petits points enfoncés; le disque des élytres est plus obscur que les côtés, ce qui est dù à la présence de la tête, el offre dans sa longüeur une ligne noire; les élytres sont parsemées de petites taches noires, qui ne se trouvent pas sur la base, où l’on observe, le long de la côte marginale, une bande oblique, d’un jaune comparable à de l’ivoire et qui couvre un espace tout à fait lisse; la partie du bord inférieur des élylres, qui se trouve en dehors de cette bande, est d’un noir brillant; il y a quelquefois sur le dernier segment de l’abdomen deux taches brunes. Taille, neuf lignes. Du Brésil. PHORBION. 2oT. ( Galien.) Synonyme de Salvia Selarea. V. SAUGE. PHORCUS. cRUST. Ÿ’. PHORQUE. ; PHORCYNIE.Phorcynia.aAcar. Genre de Médusaires, ayant pour caractères : corps transparent, orbiculaire, convexe, rélus et comme tronqué en dessus, concave en dessous, à bord ou limbe large, obtus, nu et entier. Point de pédoncule, de bras ni de tentacules. Le genre Phorcynie, tel que nous l’exprimons d’après Lamarck, n’est pas tout à fait le même que celui de Péron et Le- sueur, puisqu'il comprend en outre les Eulimènes de ces deux naturalistes. Les Phorcynies sont principale- ment distinguées des Eudores par leur forme générale, élantconvexes en dessus, concaves en dessous, et ayant l'estomac distinct, quelquefois en saillie; elles ne sont point aussi veineuses que les Eudores, et, par leur bord nu, sans appendices quelconques, elles diffèrent éminemment des Corybdées. Elles viennent toutes des mers de l’Australie, et sont peu nombreuses en espèces. Ce sont les Phorcy nia Cudonoïdea, Petasella, Istio- phora, cyclophylla, spheroïdalis. PHORE. Phora.1xs. Genre de l’ordre des Diptères, section des Proboscidés, famille des Athéricères, tribu PH9O 565 des Museides, établi par Latreille, et ayant pour ca- ractères : palpes extérieures et non rétractiles; antennes insérées près de la bouche, ne paraissant compostes que d’un seul article épais, presque globuleux, avec une soie lrès-longue; ailes n’offrant que trois nervures longitudinales et fermées simplement par le bord pos- térieur de ces ailes. Ce genre se distingue au premier coup d'œil des autres genres de la tribu, par l'insertion des antennes très-près de fa bouche, et par les palpes qui sont toujours extérieures, ce qui n’a lieu dans aucun autre. Le genre Phore a été distingué par Meigen et par Schellemberg, qui lui ont donné les noms de T'rineura el Noda. Fabricius en a confondu les es- pèces dans son genre T'ephritis. La têle des Phores est petite, basse, hémisphtrique, htrissée de poils; elle a trois petits yeux lisses sur le vertex, disposés en trian- gle. Les antennes sont composées de trois articles, dont les deux premiers très-pelits et peu distincts, et le troisième en palette, épais et globuleux, portant une soie simple et très-longue. La trompe est mem- braneuse, bilobée, coudée; elle renferme, dans une gouttière de la partie supérieure, un suçoir composé de deux soies; dans le repos, celle trompe est entière- ment relirée dans la cavité buccale. Les palpes sont cylindriques, hérissées de poils, obtuses à l'extrémité, toujours extérieures, non rétractiles, et n'ayant d’ar- ticulation que celle de la base. Le corps est ün peu allongé, arqué en dessus et hérissé de poils roides. Le corselet est grand; les ailes sont grandes; leur bord extérieur est fortement cilié de la base au milieu. Les cuillerons sont petits el ne couvrent pas entièrement les balauciers. L’abdomen est conique, composé de six segments outre l'anus. Les pattes sont longues, avec les cuisses postérieures comprimées; les jambes sont hérissées de piquants. Ce genre est peu nombreux en espèces qui sont toutes fort pelites et ordinairement couleur noire. PHORE TRÈS-NOIRE. Phora aterrima, Latr.; T'ephri- tis alerrima, Fabr.; T'rineura atra, Meigen, Class. nud., Besch., ©. 1, p. 513, tab. 15, f. 22; Coqueb., Illustr., etc., 5, tab. 24, f. 3. Longue d’une ligne et | demie à deux lignes; corps entièrement noir mat; an- tennes noires; ailes transparentes ; leur côte et la ner- vure qui s’y réunit, noires; toutes les jambes compri- mées. On trouve celle espèce en Europe. PHORENIA. Bot. Synonyme de Myagre. . ce mot. PHORIMA. BoT. ( Champignons.) Genre indiqué par Raffinesque, mais décrit si incomplétement, qu’il est impossible de savoir s’il est nouveau ou s’il rentre dans un genre connu. L'auteur dit qu’il ressemble aux Bolets | sessiles, mais qu’il présente en dessous des fosseltes au lieu de pores. 11 le place entre les Dedalea, Alveolinus et Favaria, et il est probable qu’il rentre, ainsi que les deux derniers, dans le genre Favolus de Beauvois et de Fries. Les espèces qu’il place dans ce genre, crois- sent sur les arbres aux États-Unis. PHORMION. Phormium. BoT. Genre de la famille des Asphodélées et de l’'Hexandrie Monogynie, institué par Forster et offrant pour caractères essentiels : pé- | rianthe à six divisions, dont trois intérieures plus lon- gues; six élamines ascendantes et saillantes; ovaire 564 PHO supère, couronné par un style et un stigmate simples. Le fruit consiste en une capsule oblongue, à trois côtes, à trois loges, renfermant un grand nombre de semences comprimées, membraneuses en leurs bords. Ce genre diffère très-peu du Lachenalia ; mais l'importance de l’unique espèce qui le constitue a déterminé son main- tien. PHORMION TEXTILE, OU LIN DE LA NOUVELLE-ZÉLANDE. Phormium tenax, L., Suppl.; Redouté, Liliac., 8. tab. 418 et 449; Faujas de Saint-Fond, Ann. du Mus., vol. 19, tab. 20; Lachenalia ramosissima, Lam.; Chlamidia tenacissina,Gærtn. La tige de celte plante s'élève à plus de deux mètres, et se ramifie à sa partie supérieure. La base de cette tige est enveloppée de feuilles nombreuses, engaînantes, disposées sur deux rangs opposés, à la manière de celles de la plupart des Iridées, larges, aiguës, comprimées, longues de près d’un mètre, finement striées, d’un beau vert foncé en dessus, un peu blanchâtres en dessous, et bordées d’un liséré blanc. Les fleurs forment une belle panicule terminale. Leur périgone est composé de six parties pélaloïdes, disposées sur deux rangs : les (rois inté- rieures plus longues, d’un jaune foncé; les extérieures d’un jaune pâle, légèrement réfléchies. Les étamines, au nombre de six, dont trois plus courtes, ont les filets élargis à leur base. L’ovaire est supérieur, trigone, surmonté d’un long style et d’un stigmate anguleux. La capsule est trigone, un peu torse, à trois loges. renfermant un grand nombre de graines charnues, huileuses, comprimtes et membraneuses sur leurs bords. Cette plante croît spontanément, non-seulement à la Nouvelle-Zélande, mais encofe dans l'ile de Nor- folk, et probablement dans plusieurs autres îles de la Polynésie. La découverte du Phormion textile est un des résul- {as du premier voyage de Cook, en 1768. Cette plante fut observée pour la première fois à la Nouvelle-Zé- lande, par les naturalistes de cette expédition célèbre dont sir J. Banks a voulu faire partie, avec le docteur Solander et quelques autres savants ou dessinateurs qu'il emmena à ses frais. Peu de temps après son re- tour en Europe, qui s’est effectué en 1771, Banks adressa au jardin du roi, à Paris, el au jardin de l’é- cole de médecine de Montpellier, des graines de Phor- mium, qu'il avait recueillies à la Nouvelle-Zélande; mais elles ne réussirent pas plus en France qu’en An- gleterre, ce qui délermina l’illustre naturaliste à faire venir directement la plante du pays natal. Elle lui par- vint en 1789; mais ce ne fut que onze ans après qu’elle fut introduite en France, au moyen d’un pied que Aiton envoya du jardin de Kew à celui du Muséum d'histoire naturelle, à Paris. En 1805, neuf autres pieds de la même plante furent apportés en France par la corvette le Naturaliste, de retour du voyage de dé- couvertes ordonné par le gouvernement français. Ces nouveaux pieds de Phormion, et ceux qu'on avait obtenus des rejetons de la plante envoyée par Ailon, permirent à l'administration du Muséum d'histoire na- lurelle de faire une distribution de plantes vivantes à quelques amateurs et cultivateurs du midi de ja France, aux départements du Gard, de l'Hérault, du Var et de la PHO Corse, où l’on espérait pouvoir acclimater ce précieux végétal. Les Phormions distribués ont généralement prospéré et produit un grand nombre de nouvelles plantes; mais on ne put obtenir la floraison d’aucun; et cependant Freycinet, père des deux capilaines de marine qui ont fait le voyage aux terres australes, ayant mis en pleine terre, dans le département de la Drôme, au commencement de l'été de 1811, sept pieds de Phormion, un d’entre eux a fleuri au mois de juin de l’année suivante; il avait passé l'hiver sans autre abri que celui d’un simple hangar en planches, sous lequel le froid se fil si fortement sentir, que la terre y fut gelée à sept degrés pendant trois semaines consé- eutives. Du reste, depuis cette époque, on a vu fleurir des Phormions chez plusieurs botanistes de France et de Belgique. D’après les naturalistes de l’expédition du capitaine Cook, on trouve le Phormion sur les collines et dans les vallées de la Nouvelle-Zélande; il croit également dans les terrains les plus secs et dans les marais les plus bas; mais il ajoute qu’il semble préférer les lieux aqua- tiques, où il parvient à une hauteur beaucoup plus grande. Les pieds de cette plante, qui furent apportés en France par la corvette le Naturalisle, provenaient du jardin du gouverneur du port Jackson, où leur végétation était parfaitement belle, quoique dans un terrain sablonneux. Conséquemment, il est à présumer que, pour cultiver avec succès le Phormion en Europe, il faudrait prendre un juste milieu, c’est-à-dire le planter dans une terre essentiellement légère, mais en même Lemps fertile et d'une facile irrigation. On pour- rait craindre, au contraire, que placé dans une terre marécageuse, il n’eûl trop à souffrir au froid, et qu’une {trop longue stagnation dans l’eau ne fit pourrir ses racines. Les lieux où la culture du Phormion pros- pérerait le plus, seraient probablement les bords de la Méditerranée, aux environs d’Hières et dans tout le littoral de l'Italie, où les terres, en partie maréca- geuses, sont abrilées des vents du nord; l'hiver n’y est point froid, et les chaleurs précoces y sont plus dura- bles que dans l’intérieur. Si la culture de cette plante devenait assez facile et assez étendue pour que ses fibres pussent être subsli- tuées à la filasse du Chanvre, il en résulterait des avan- tages incalculables, principalement pour la fabrica- tion des cordages destinés à la marine; car d’après les expériences faites par Labillardière, pour déterminer la force des filaments du Phormion, comparée à celle des fibres du Chanvre, les premiers sont aux secondes comme 25 est à 16. Les longues fibres qui forment la filasse dans les feuilles du Phormion, sont recouvertes el réunies par un parenchyme gommo-résineux, sorte de gluten très-tenace, dont il faut les débarrasser pour obtenir les filaments bien nets, qui constituent une matière textile très-longue, très-fine et très-lustrée. Dans le pays natal, on enlève l'enveloppe parenchy- mateuse des feuilles de Phormion en les ràclant avec une coquille de Moule; et si l'on destine la filasse à faire des lignes de pèche ou d’autres ouvrages gros- siers, on n'y fait rien de plus : mais lorsqu'on veut en faire de la toile, cette filasse est tordue et battue pen- PH O0 dant un temps considérable dans un courant d’eau claire ; on la laisse ensuite sécher, puis on la file pour en faire des tissus. Ces procédés longs et imparfails ne peuvent convenir qu’à des peuplades peu nom- breuses, dont les besoins sont restreints, et qui ne comptent jamais avec le Lemps; partout ailleurs ils seraient impraticables. Un excellent mémoire sur cette plante est dû à Faujas de Saint Fond qui l’inséra au tome x1x des An- nales du Muséum. Ce savant propose d'employer, pour retirer la filasse du Phormion, un procédé analogue à celui qu'on appelle décreusage «de la soie. Il faudra tueillir, dit-il, vingt-cinq livres pesant de feuilles de Phormion, en former une botte ou deux, qu'on lais- sera pendant huit à dix jours enfermées à l'ombre et sans y toucher. Au bout de ce temps, on prendra chaque feuille séparément, on la coupera longitudi- nalement en quatre lanières, en la fendant d’abord par le milieu, et l’on formera de petits faisceaux d’environ quarante de ces lanières liées fortement en- semble avec de petites cordes, par leur extrémité la plus épaisse. Tous les faisceaux ainsi préparés, on ies rangera dans une chaudière oblongue, de grandeur proportionnée, qu’on remplira d’eau, dans laquelle on aura fait fondre trois livres de savon blanc. Les feuilles devront êlre fixées au fond de la chaudière, afin qu’elles soient bien submergées, el on les fera bouillir pendant cinq heures. Quand la liqueur sera suffisam- ment refroidie, on prendra chaque faisceau de Phor- mion par la partie liée, et on le serrera avec la main, en descendant celle-ci du haut en bas, pour exprimer el détacher la partie mucilagineuse, qui alors s’enlèvera facilement. On continuera de même sur tout le reste, et l’on achèvera de nettoyer la filasse en la lavant dans une eau courante. Faujas à obtenu par ce pro- cédé de la belle filasse, qui, après avoir élé séchée à l'ombre, est devenue propre à faire d'excellents cor- dages. Les filaments que les naturels de la Nouvelle-Zé- lande obtiennent du Phormion sont employés par eux à une foule d'ouvrages : ils servent d’abord à réunir et coudre dans le sens de leur largeur les feuilles de la plante même, qui servent ensuite d’étoffe aux habitants pour leurs vêtements ordinaires. Les fils les plus fins, les mieux préparés et que l’on pourrait comparer à la soie la plus belle, sont employés à la confection des plus fines étoffes que rien ne surpasse en solidité. Les cordages et les lignes sont également fabriqués avec ces filaments, et leur usage est d’une durée extrême. Quant aux filets dont l'étendue est souvent très-consi- dérable, on se contente de les travailler avec le tissu même de la feuille; on en forme des lanières ou ban- delettes que l’on noue ensemble, etc., ete. PHOROCÈRE. Phorocera. 1ns. Genre de l’ordre des Diptères, famille des Muscides, sous-tribu des Tachi- paires, institué par Robineau Desvoyäi, avec les ca- ractères suivants : corps étroit; face oblique, bordée de soies ordinairement jusqu'aux deux tiers de sa hauteur; épistome peu ou point saillant; antennes descendant jusqu’à l'épistome, avec les deux premiers articles très-courts, le troisième quatre ou six fois plus P HO 565 long que le deuxième; yeux velus; abdomen cylindrico- conique, à deux soies au milieu des segments; pre- mière cellule postérieureentr'ouverte avant l'extrémité, à nervure externo-médiaire arquée après le coude. PHOROCÈRE LUISANTE. Phorocera nitida, R. D. Elle est d’un noir luisant, avec la face et les côtés du front d’un noir blanchâtre; l'abdomen a trois bandes étroites, d’un blanchâtre obscur; les cuillerons sont blanes et les ailes presque hyalines. Taille, quatre lignes.Europe. PHORQUE. Phorcus. cRusT. Genre de l'ordre des Ampbhipodes et de la famille des Hypérines, établi par Edwards qui lui assigne pour caractères : antennes inférieures tout à fait rudimentaires ; tête {rès-grosse; second segment du thorax fort développé; aucune des pattes préhensible ni terminée par une main; celles des quatre premières paires courtes, les cinquièmes très- longues, filiformes et ne pouvant guère servir à Ja locomotion; celles de la sixième paire encore plus lon- gues, mais très-fortes; enfin celles de la dernière paire rudimentaires. L’abdomen porte, comme d'ordinaire dans tous les genres de cette famille, six paires de fausses pattes. On ne connaît jusqu'ici qu’une seule espèce à laquelle Edwards a donné le nom de Phorcus Reynaudit. PHORUS. mor. #. l'RIPPIÈRE el TROQUE. PHOS. moLL. Genre proposé par Montfort dans sa Conchyliologie systématique (€. 11, p. 494). 11 ne pou- vait être adopté, parce que la Coquille qui lui sert de Lype, doit faire partie des Buecins dont elle a (ous les caractères. Linné cependant l'avait rangée parmi ses Rochers, sous le nom de Murex lenticosus. Bru- guière, dans l'Encyclopédie, la reporta, avec justice, dans le genre Bucein, d’où Lamarck la fit sortir à tort pour la placer dans le genre Gancellaire, entrainé à cette erreur par un pli qui se voit à ia base de la colu- melle. Du reste, cette Coquille n’a aucun des caraclèe- res des Cancellaires. 7”. ce mot el Buccin. PHOSANTHUS. gor. Le genre proposé sous ce nom par Raffinesque, dans son Tableau analytique des ordres naturels, etc., de la classe Endogynie (Ann. gén. des se. Phys., vi, p. 82), et dont le Lype devait être le Guet- larda coccinea, existe déjà sous le nom d’Zsertia, créé par Schreber. F7. ISERTIE. PHOSPHATES. cuim. On nomme ainsi les Sels qui ‘résultent des combinaisons de PAcide phosphorique avec les bases. PHOSPHITES. cum. Sels qui résultent des combinai- sons de l’Acide phosphoreux avec les bases. Leur com- position est analogue à celle des Phosphates. PHOSPHGENE. Phosphænus. ins. Genre de Coléop- tères pentamères, de la famiile des Malacodermes, tribu des Lampyrides, institué par Delaporte qui lui assigne pourcaraclères : antennes de longueur moyenne et d’égale grosseur partout; leurs articles sont serrés: le deuxième plus court, le dernier ovalaire; palpes terminées par un article presque triangulaire; corselel avancé, recouvrant la têle, arrondi en avant; écusson triangulaire; élytres très-courtes; abdomen dépassant de beaucoup les élytres; paltes moyennes; tarses assez épais, dont les trois premiers articles sont presque égaux, le premier du postérieur un peu plus grand, 566 PHO le quatrième fortement bifide, le cinquième robuste, les crochets petils. PHOSPHOENE HÉWIPTÈRE. Phosphœnus hemipterus, Delap.; Lampyris hemiptera, Fab. Il est d’un brun foncé, presque noir; ses élytres sont tronquées obli- quement à l'extrémité; le dernier segment de l'abdomen est échancré et jaunâtre; les pattes sont brunes. Taille, deux lignes et demie. Europe. PHOSPHORE. caim. Corps combustible simple, non métallique, offrant, à Pétat de pureté, les propriétés physiques suivantes : il est solide, insipide, incolore, transparent, et d’une si grande ductilité à la tempéra- ture ordinaire, qu’on peut le plier plusieurs fois en sens inverse sans le rompre; susceptible d’être rayé par l’ongle et coupé facilement par tous les instru- ments tranchants. Sa pesanteur spécifique est de 1,77. Son tissu est lamelleux, et il peut cristalliser en oc- taèdres. Placé dans l'obscurité et au contact de l’air, il jette une lumière pâle, et répand une odeur alliacée qui se rapproche de celle de l’Arsenic en vapeur. Quel- ques-unes de ces propriétés ne s'observent pas sur le Phosphore impur. Une petile quantité de soufre ('/,04) le rend cassant. Thénard ayant obtenu du Phosphore noir par la fusion à une température assez élevée du Phosphore transparent, distillé plusieurs fois, el par son refroidissement brusque, a émis l'hypothèse que ce Phosphore noir est du Phosphore sans Hydrogène, tandis que le Phosphore transparent reliendrait une pelite portion de ce dernier corps combustible. Cepen- dant la conversion du Phosphore transparent et jau- nâtre en Phosphore noir et opaque, s'explique encore en disant qu’elle dépend de l’arrangement des molé- cules. Mais cette explication est trop évasive pour qu’on doive s’en contenter; il serait donc ulile de faire l'expérience que conseille Thénard, et qui consiste à soumettre comparativement à l’action de la pile les deux Phosphores. On sait déjà par une expérience de H. Davy, que lorsqu'on fait passer un courant voltaï- que sur du Phosphore ordinaire fondu, il y a produc- tion d'Hydrogène phosphoré. Néanmoins Davy pense que l'Hydrogène n’est pas essentiel à sa nature. Le Phosphore entre en fusion à 45°, et ressemble alors à une huile grasse. 11 bout à 2710, selon Davy, et à 290, selon Pelletier. A en juger par le feu nécessaire pour opérer la distillation de ee corps, la température est alors au-dessous de celle de la chaleur rouge, et selon Thénard, ne s'élève pas à 2000. Exposé à la lu- mière solaire, il devient rouge, et même flexible s’il élait cassant. Vogel avait pensé qu'il se produisait alors un Oxide de Phosphore; mais ce phénomène à lieu également dans le vide barométrique, dans les gaz Hy- drogène et Azote, l’eau bouillie, etc. A la tempéralure ordinaire et sous la pression baro- métrique de 76 centimètres, le Phosphore ne brûle pas dans le gaz Oxigène; mais si on élève la température à 58° environ, il s’y enflamme et produit de l’Acide phosphorique. Sous la plus faible pression barométri- que (5 à 10 centimètres) et à des températures com- prises entre 5 et 260, il brûle spontanément dans le gaz Oxigène humide, et donne naissance à de l’Acide phosphatique qui apparaît d’abord sous forme de va- DHO peur blanche en répandant une lumière pâle. Le Phos- phore ne se dissout point dans l’eau; par un long séjour, il lui communique seulement une odeuralliacée, qui est due à la production d'Hydrogène phosphoré, que cette eau tient en dissolution; mais il n’est pas encore bien démontré que l’eau soit décomposée. L’AI- cool, l’Éther et les Huiles dissolvent le Phosphore. On retire le Phosphore d’un grand nombre de sub- slances naturelles; mais à raison de son extrême com- bustibilité, il ne s’y trouve jamais à l’état libre. Si Vauquelin a annoncé son existence dans la matière cérébrale des nerfs et de la laitance de Carpe, on est en droit de considérer l’état du Phosphore dans ces substances comme de l’Acide phosphorique uni à une matière grasse, ou peut-être comme du Phosphate d'’Ammoniaque. C'est sans doute dans le même état que se trouve le Phosphore de la plupart des substances animales autres que les os. Quant à l'existence du Phosphore dans le règne inorganique, on sait que différents Phosphates consti- tuent presque entièrement certains minéraux. Ainsi, la Chaux phosphatée, nommée vulgairement Apalite, ou Pierre d’Asperge et Chrysolithe, est un sous-Phos- phate de Chaux cristallisé. Les Phosphates de Plomb, de Fer, de Cuivre, d’Urane, de Manganèse, elc., se trouvent en un grand nombre de localités. La Wavel- lile est un mélange de sous-Phosphate d’Alumine, avec quelques centièmes de Fluorure d’Aluminium, de Chaux et d’Oxides de Fer et de Manganèse. La découverte primitive du Phosphore est due au hasard. Elle remonte à l’année 1669, où un alchimiste de Hambourg,nommé Brandt, voulant obtenir la trans- mutation des métaux tparfailts en or ou en argent, imagina d'ajouter de l'extrait d'urine dans son opéra- tion. Ayant obtenu un corps lumineux par lui-même, brûlant avec une énergie sans exemple, doué en un mot de propriétés merveilleuses, il en envoya un échan- tillon à Kuncekel, qui, n'ayant pu obtenir de Brandt la communication de son secret, parvint enfin, en 1674, par la voie de l'expérience et après beaucoup de ten- tatives infructueuses, à découvrir le moyen de pré- parer le Phosphore. Boyle fit la même découverte en 1679. Cependant ce procédé demeura caché jus- qu’en 1755, époque à laquelle un étranger l’exécuta à Paris, en présence de quatre commissaires de lAca- démie des Sciences. Hellot publia, dans les Mémoires de l’Académie pour l’année 1737, le procédé ancien, qui consistait à faire évaporer à siccité l'urine putré- fite, et à chauffer ensuite fortement le résidu dans une cornue de grès, dont le col, par une allonge, plongeait dans l’eau. Quoique Marcgraaff eût amélioré ce pro- cédé, en ajoutant un sel de Plomb à l’urine épaissie, le Phosphore était un corps tellement rare, qu’on ne le voyait que dans les laboratoires des principaux chi- mistes, et dans les cabinets des riches amateurs de curiosités. En 1769, Gahn ayant découvert son exis- tence dans les os, ne tarda pas à publier, avec Schéele, un moyen économique, qui permit de s’en procurer des quantités considérables. À de légères modifications près, on suit généralement aujourd’hui ce procédé. On réduit en poudre fine des os calcinés au blanc, el PHO on verse sur cent parties de cette poudre, 75 parties d’Acide sulfurique à 66 degrés, étendues dans 300 par- ties d’eau. On laisse agir ces matières pendant plusieurs jours, en ayant soin de les agiler de temps en temps. On filtre et on lave le résidu avec de l’eau à plusieurs re- prises. Les liqueurs réunies sont évaporées jusqu’à con- centration syrupeuse, et on traite le résidu par quatre fois son volume d’eau froide. Le sulfate de Chaux ne s’y dissout pas, et on le sépare par le filtre. Quelque- fois on fait moins évaporer les liqueurs, et on laisse refroidir, pour que le sulfate de Chaux se dépose. La liqueur contient alors du surphosphate de Chaux en dissolution; on la fait évaporer jusqu’à siceité, ei on ajoute au résidu environ un quart de charbon en pou- dre. Ce mélange est introduit dans une cornue de grès bien lutée, que l’on place dans un fourneau à réver- bère, construit de manière que la flamme du bois chauffe la cornue dans toutes ses parties. On adapte à la cornue un récipient en cuivre, qui a la forme d’une cornue renversée, dont le bec va s'engager dans celui de la cornue de grès; on remplit à moitié d’eau le réci- pient, pour que l’air n’ait point d'accès dans l’inté- rieur de la cornue. Après avoir bien luté l'appareil, on chauffe graduellement la cornue jusqu'au rouge blanc ; il se dégage des Gaz oxides de Carbone et Hydrogène, lorsque la température est au rouge ecrise; en der- nier lieu, le Phosphore passe avec du Gaz oxide de Carbone et de l’Hydrogène carboné. L'opération est terminée quand il ne se dégage plus de Gaz. il est pres- qu’inutile d'ajouter que la préparation du Phosphore exige en outre beaucoup d'attention el de soins que l'on ne peut indiquer ici. On purifie le Phosphore en le forçant par la pression à traverser une peau de Chamoïis, dans de l’eau chauffée à cinquante degrés, el on le distille de nouveau. Pour le mouler en cylindres, on le fond dans l’eau chaude à quarante-cinq degrés ; on y plonge l'extrémité d’un tube de verre, et l’on aspire avec la bouche par l’autre extrémité. Quand le Phosphore occupe les deux tiers du tube, on relire celui-ci avec précaution, el on le laisse refroidir dans de l’eau froide. On a donné le nom de Phosphore, accompagné de quelques épithètes, à des substances qui avaient la pro- priété de devenir lumineuses lorsqu'on les exposail à la chaleur. Ainsi, on a nommé : PHOSPHORE DE BAUDOUIN, le Nitrate de Chaux anhydre. PHOSPHORE DE BOLOGNE, la Baryle sulfate, pulvc- risée, réduite en pâte avec de la gomme adraganthe, calcinée avec du charbon el exposée au soleil. PHOSPHORE DE HOMBERG, le Chlorure de Calcium cal- ciné, et retenant un peu de Chaux. PHOSPHORESCENCE. min. Cette propriété, comme caractère des minéraux, se décèle par le feu. Pour constater la Phosphorescence, on jette sur un charbon ardent de la poudre bien fine du minéral que l’on veut éprouver; on aperçoit ordinairement une lueur sem- blable à celle que répand le Ver luisant. Le ton de cou- leur de la Phosphorescence varie dans les différents minéraux. PHOSPHORESCENCE DE LA MER. 2001. On a donné ce nom à la propriété qu'offrent les eaux de la mer de bHO 367 devenir lumineuses. Les causes auxquelles on à attri- bué ce phénomène, ont longtemps partagé le jugement des savants, et même aujourd'hui on n’est point fixé d’une manière positive sur ce sujet. Les anciens navi- gateurs, frappés de la vive lumière dont brillait l'Océan entre les tropiques, en firent une peinture pompeuse et peut-être exagérée. Ce ne fut qu'après qu'on eût étudié avec plus de soin la Phosphorescence, qu'on la rangea au nombre des faits physiques les plus singu- liers et les plus remarquables. Peu de sujets dans les sciences ont autant occupé les naturalistes et les physiciens que la Phosphores- cence, nommée aussi, mais à tort, Météore des mers. Les Litres seuls des Mémoires publiés sur ce sujet, for- meraient une liste volumineuse, el il serait assez fasti- dieux de reproduire la plupart des hypothèses qu’ils renferment. La première idée qu’on trouve émise sur la Phos- phorescence est celle qui la considère comme une mo- dification des divers phénomènes électriques, et c'était l'opinion de Robert Boyle, de Nollet et de Leroy. Bajon (Hist. Cay.) l'attribuait au frottement des courants opposés entre eux ou heurtés par la proue du navire, d'où naiïssait une sorte d'électricité. Enfin, d’autres pensaient qu’elle était due à Pinflammation du gaz hydrogène ou à des feux phosphoriques. Rejetant ces opinions, quelques auteurs modernes ontadopté la manière de voir des missionnaires Bourzes et Canton, qui, avant 1769, l’attribuèrent à la putré- faction des Poissons et autres animaux merts dans la mer. Ce fut aussi celle de Commerson, qui consigna dans ses manuscrits cette théorie : « La Phosphores- cence est due à une cause générale, celle de la décom- position des substances animales, et surtout des Cé- tacés, des Phoques, riches en matières huileuses.» Bory de Saint-Vincent (Anim. microscop., 1826) y ajoute ses propres observations, et dit formellement : « Nous n'avons trouvé que par hasard des microsco- piques dans les eaux scintillantes, el ils n’y scintil- laient pas : il nous est démontré que les animalcules marins #e sont pour rien dans le phénomène qu’on leur attribue généralement. » Celle opinion est défen- due par Oken et Lehelvig. Kéraudren (Ann. maril., 1817), d’après Forster, l’attribue à trois causes, à des Mollusques et Crustacés, à l'électricité et à la forma- tion du Phosphore. Dans ce dernier cas, il s’étaie de la propriété dont jouissent certaines substances ani- males de briller avec plus où moins de vivacité, sui- vant le degré de leur putréfaction. Si à ces opinions on fait succéder les observations de divers naturalistes et voyageurs, il en résultera que, dans les neuf dixièmes des cas, la Phosphorescence est due à desanimaux marins, appartenant à des classes différentes, suivant les lieux, el le plus communément à des Crustacés microscopiques. Rigaud, dès 1768, avait vu la Phosphorescence pro- duite par des Polypes sphéroïdes diaphanes; mais, dès 1749, Vianelli l'avait considérée comme le résultat de la présence d’une Néréide. Newland, en 1772, pen. sait qu’elle était produite par des animalcules pro- venant du frai de Poisson; Ternstcin el Dagelet ne 568 PHO se sont pointéloignés de cette manière de voir. Un grand nombre d’observateurs signalèrent bientôt cette pro- priété phosphorescente à un haut degré, dans les Mé- duses (Spallanzaui, Forskalh, Macartney, Banks); dans la MNereis noctiluca (Viviani); dans des Polypiers flexibles (Shaw ); dans la Noctiluque miliaire (Suriray, de Blainville, Desmarest); dans des animaux de forme ronde (Dicquemare); dans le Beroë fulgens (Mitchill); dans des animaux d’une ténuilé extrême (Quoy et Gaimard, Artaud) : enfin, nul être organisé peut-être ne présente une Phosphorescence plus éclatante et plus magique que le Pyrosome (Péron el Lesueur, de Hum- boldt), qui semble convertir l’espace qu’il occupe dans la mer, en coulées incandescentes de métal fondu. Plusieurs écrivains attribuent la Phosphorescence à des Crustacés marins d’une grande ténuilé,elc’estce que l’on espère pouvoir démontrer bientôt. Forster Pavail en effet observée sur des Crustacés, de même que Banks, et ensuite de Langsdorff. Anderson décrivit, sous le nom d'Oniscus fulgens, un Crustacé phosphorifère; Pallas en décrivit un autre sous le nom de Cancer pulex. D'après ses propres observations, et obéissant à sa conviction, Lesson ne regarde nullement la Phospho- rescence comme susceplible d'être produite par une action purement physique ou chimique. Il croit qu’elle est due à des animaux marins, appartenant le plus souvent à des Crustacés de genres très -différents; qu’elle est propre à toutes les latitudes, dans toules les saisons ; mais qu’elle est plus habituelle et plus remar- quable sous la zone torride; que le foyer de cette lu- mière, émise par irritation ou à l'époque de la pro- créalion, inconnu pour le plus grand nombre, réside dans des glandes placées en nombre variable sur les côtés du thorax de certains Crustacés, à la manière des foyers lucifuges de quelques insectes; qu’enfin, on peut la regarder, jusqu’à ce que des recherches com- plètes el suivies viennent fixer l'opinion, comme une modification des lois de la vie, différente de la simple lumière scintillante, qui résulte de la décomposition des substances animales. PHOSPHOREUX. /. Acibe. PHOSPHORIQUE. Y’. ACIDE. PHOSPHORITE. min. (Werner.) Synonyme de Chaux phosphatée terreuse. PHOSPHORKUPFER. min. (Werner) F. CUIVRE PHOS- PHATÉ. PHOSPHORMANGAN. min. /7. TRIPPLITE. PHOSPHUGE. Phosphuga.ins. Nom donné par Leach à un genre de Coléoplères penlamères, démembré du genre Bouclier de Latreille. Les Phosphuges diffèrent des Sylpha, parce que leurs antennes sont terminées brusquement en massue, tandis qu'elles grossissent in- sensiblement dans les Sy/pha. PHOSPHUGE NoiRCI.Phosphugaatrata;Sylpha atrata, L. Il est entièrement d'un noir brillant; son corselet est entouré d’un rebord saillant, avec la face posté- rieure plate; il est finement ponctué, de même que la têle; ses élytres offrent des points plus gros, mais sur- tout plus irréguliers, ce qui leur donne un aspect ru- gueux; elles sont ornées de trois côtes lisses, qui ne PHO vont pas jusqu’à l'extrémité. Taille, six lignes. En Europe. s PHOTIN. Photinus. 1Ns. Coléoptères pentamères, genre de la famille des Serricornes, tribu des Lampy- rides, formé par Delaporte aux dépens du genre Lamn- pyris, avec les caractères suivants : antennes de onze articles, insérées entre les yeux, filiformes ou compri- mées : le premier article est fort, le deuxième est très- court, les autres sont à peu près égaux; palpes labiales assez longues etgrêles, les maxillaires fortes, terminées par un article long el pointu; tête plus ou moins cachée sous le corselet; celui-ci rebordé et arrondi en avant, quelquefois un peu anguleux; corps ovalaire et plan; écusson triangulaire; élytres grandes; paltes fortes ; jambes comprimées; tarses forts, à premier article plus grand que les suivants, le quatrième très-fortement bi- lobé;crochets assez forts. Ce genre est très-nombreux en espèces; mais jusqu'ici aucune n'appartient à l'Europe. - PHoTiN BLATTOÏDE. Photinus blattoides, Delaporte ; Lampyris blattoides, Chevr. Il est noir, avec le cor- selet jaune et une tache obscure en avant; ses élytres sont finement chagrinées, arrondies sur les côtés, s’é- largissant un peu vers.le milieu; les quatre derniers segments de l'abdomen sont d’un jaune pâle. Taille, quatre lignes. Du Brésil. PHOTINIE. Photinia. BoT. Lindley ( Zrans. Linn. Soctet., 15, p. 503) a constitué, sous ce nom, un genre qui appartient à la famille des Rosacées et à l’Icosan- drie Digynie, L. C’est un démembrement de l’ancien genre Alisier (Cratæqus), et il se distingue par les caractères essentiels suivants : calice à cinq dents; corolle à cinq pétales réfléchis ; ovaire à moitié adhé- rent, velu, biloculaire, surmonté de deux styles gla- bres; fruit biloculaire, composé d'un sarcocarpe formé par le calice qui devient charnu, et recouvert d’un test argileux. Les Photinies sont des arbres à feuilles co- riaces, toujours vertes, tantôt très-entières, Lantôt den- tées en scie. Les fleurs forment des panicules ou des corymbes terminaux. Leurs fruits sont petits et sans duvet. PHOTINIE A FEUILLES DENTÉES. Photinia serrulata, Lindl.; Cratægus glabra, Thunb., Flor. Japon., 205; Sims, Bot. mag., tab. 2105. Ce bel arbre est originaire du Japon; il est remarquable par ses bourgeons très- grands et rouges, et par ses feuilles oblongues, aiguës, dentées en scie. Les autres espèces connues sont : Photinia arbuti- folia, Lindl., Bot. regist., lab. 491, ou Cralæqus ar- butifolia, Aiton. — Photinia integrifolia, Lindl., ou Pyrus integerrima, Wallich.— Photinia ? dubia, Lin- dley, ou Mespilus tinctoria, Don; Mespilus Benga- lensis, Roxb. Dans le second volume de son Prodro- mus, De Candolle a réuni avec doute au genre Photinia les Cralæqus lœvis et villosa de la Flore du Japon de Thunberg. PHOTIZITE. min. Manganèse silicaté, compacte, à cassure conchoïde, d’un brun jaunâtre, rougeâlre ou rosâtre, el ayant l’apparence d’un Jaspe, pesant spéci- fiquement 2,18; rayant faiblement le Feldspath; don- nant avec le Borax un verre d’un rouge hyacinthe. Cette substance se trouve à Schebenholz, dans les PHR environs d'Elbingerode au Harz, avec l'Allagite ver- dâtre, qui est une autre espèce de Manganèse silicaté. Sa composition n'est pas encore bien connue, quoiqu'il existe plusieurs analyses de ce minéral, faites par Brandes et Duménil. PHOTOPHYGES ou LUCIFUGES. ins. Duméril dé- signe ainsi, dans sa Zoologie analytique, la quinzième famille des Coléoptères hétéromères. Il la caractérise ainsi : élytres dures, soudées, sans ailes. Cette famille comprend les genres Blaps. Pimélie, Eurychore. Akide, Scaure, Sépidie, Érodie, Zophose et Tagénie. #. ces mo(s. PHOXICHILE. Phoxichilus. ARACHN. Genre de l’or- dre des Trachéennes, famille des Pycnogonides, établi par Latreille, et ayant pour caractèrés : point de palpes; deux mandibules; pieds fort longs. Ces Arach- nides diffèrent des Pycrogonons, parce que ceux-ci n'ont ni mandibules ni palpes, et que leurs pattes sont courtes ou de longueur moyenne. Les Nymphons sont distingués des Phoxichiles, parce qu'ils ont des palpes. Du reste, ces deux derniers genres ont les plus grands rapports entre eux quant à l'organisation; seulement le premier segment du corps des Phoxichiles n’est point rétréci postérieurement en manière de col; il est court, transversal; de sorte que les deux pattes antérieures el celles qui, dans la femelle, portent les œufs, sont insé- rées près de la base du siphon, et que les yeux sont dès lors plus antérieurs. PBOXICHILE PRALANGIOÏDE. Phoæichilus phalangioti- des, Latr., loc. cit. Long de cinq lignes, d’un brun obseur, avec les pattes environ trois fois plus longues, un peu velues et tuberculées. Cette espèce a été rap- portée par Péron et Lesueur, qui l'ont trouvée dans les mers de l'Océanie. On peut rapporter aux Phoxichiies le Pycnogonum spinipes d'Othon Fabricius : le Nym- phon femoratum des nouveaux Actes de la Société d'Histoire naturelle de Copenhague (1795, t. v, part. 1, tab. 5, f. 1-5) et le Phalangium spinosum de Mon- tagu, figuré dans les Actes de la Société Linnéenne de Londres, t. 1x, tab. 5, f. 7. PHOXINUS. pois. Synonyme d’Able. F.ce mot. PHOXOPTÉRICE. Phoæopterix. 1Ns. Lépidoptères nocturnes; genre de la famille des Pyraliens, tribu des Pyralides, institué par Treitschke qui lui assigne pour caractères : corps assez grêle; palpes très-velues, sécu- riformes, dont le second article est plus large el trian- gulaire; sommet des ailes terminé en un crochet assez aigu. On connaît une douzaine d'espèces de ce genre dont les plus répandues sont les Siculana, Hubn.; Crenana, Hubn.; Uncana, Hubn.; Unguicana, Fab.; Ramella, L. PHRACTOCÉPHALE.Phractocephalus.vois.Cegenre voisin des Blagres, appartient à la famille des Silu- roïdes, de l’ordre des Malacoptérygiens ; il a été formé par Agassiz, el son caractère consiste dans les rayons osseux, incomplets, enchâässés dans le bord supérieur de la nageoire adipeuse;la Lête est aplatie; elle a un casque osseux profondément ciselé, et un bouclier élargi en ovale transversal au-devant du premier rayon épineux de la dorsale; ce bouclier est libre et séparé des pièces osseuses du crâne; les rayons branchiosléges sont P IR 569 au nombre de neuf; la bouche est garnie de six filets. PHRACTOCÉPHALE HÉMILÉOPTÈRE. PAracltocephalus hemileopterus, Agass.; Silurus hemileopterus, BI. Il est d’un brun-roussätre, moucheté de points noirâ- tres; une large bande d’un jaune pâle parcourt le flanc dans (oute sa longueur. Taille, trois à quatre pieds. B.9, D. 1/7, A. 8, c. 17, p. 1/9, v. 6. PHRAGME. Phragma. vor. Link donne ce nom aux cloisons transversales que l’on observe dans le fruit d'un grand nombre de végétaux. PHRAGMICOMA. Phragmicoma. B0oT. Dumortier, dans son Sylloge Jungermannidearum Europæ, a institué ce genre dans la sous-tribu des Jubulées, fa- mille des Jungermanniacées, avec les caractères sui- vants : colésule comprimée; capsule divisée jusqu’à la base en quatre parties; élatères géminés au milieu des valves. Dumortier ne décrit qu’une seule espèce : PHRAGMICOMA DE MackaAt. Phragmicoma Mackaïi, Hook. Ses feuilles sont distiques, bilobées, avec les ap- pendices auriculés, roulés intérieurement et renflés ; stipules planes etobcordées. On la trouve dans les forêts montagneuses. sur les sols rocailleux. PHRAGMIDIUM. Bor. (Urédinées.) Link a donné ce nom à un genre qu’il a séparé des Puccinia, ei que Fries a ensuite adopté sous celui d’Aregma. Ce même auteur cependant, considérant l’antériorité du nom donné par Link, l'a adopté dans son Systema orbis vegetabilis. Ce genre, qui a l’aspect des Puccinies, forme des touffes plus grandes, dont les capsules sont portées sur des pédicelles plus longs; mais ce qui le distingue particulièrement, c’est la forme de ces cap- sules, qui sont allongées el divisées en plusieurs loges par des cloisons transversales. Les trois espèces con- nues de ce genre croissent sur des feuilles de Rosacées; ce sont : 10 Phragimidium bulbosuin (Uredo bulbosa, Strauss ); Puccinia rubi, Hedw.; 2 Phragmidium mucronatum, Link (Puccinia rosæ, DC.); 5° Phrag- midiwm oblusum, Kunze (Puccinia potentillæ, Pers.) PHRAGMITE. o1s. Synonyme de Sylvie des Joncs. P, SYLVIE. PHRAGMITES. BoT. Ÿ”. RoSEAU. PHRAGMOTRICHUM. Bot. (Urédinées.) Ce genre, créé par Kunze (Mycol. Heft., 11, p. 84, fig. 4), est encore peu connu. Il forme de petites pustules, qui ont l'aspect de cloches, sous l’épiderme des cônes des Sa- pins, dans le Jura, où il a été observé par Chaillet. Sous ce réceptacle formé par l’épiderme, on trouve des fais- ceaux de sporidies réunies en chapelets, et formant des filaments dressés; chacune de ces sporidies est rhomboïde, anguleuse et réunie à la suivante par un filament cylindrique, cloisonné. Tous ces filaments sont fixés par leur base à une masse fibro-gélatineuse; après la rupture de l’épiderme, les sporidies se délachent les unes des autres, sous forme de segments rhomboïdaux. PHRÉATIE. Phreatia. not. Genre de la famille des Orchidées, établi par Lindley qui lui assigne pour ca- ractères : folioles extérieures du périgone, ou sépales, conniventes, presque égales, les latérales soudées à la partie inférieure du gynostème; folioles intérieures, ou pétales ,forlpetiteselt conformes; labelle entier, charnu, arliculé inférieurement avec le gynostème; celui-ci 570 PDHR est petits il a le bord membhraneux, presque entier; l’anthère a deux loges qui paraissent confusément di- visées; les huit masses polliniques sont sphériques, agglutinées par une matière visqueuse. Les Orchidées de ce genre sont des plantes épiphytes, gazonneuses, pseudobulbeuses, à feuilles membraneuses, coriaces ou charnues , à hampes radiculées. On les trouve dans l'Inde. PHRÉNAPTE. Phrenaptes. 1x. Coléoptères hétéro- mères; genre de la famille des Mélasomes, tribu des Ténébrionites, institué par Kirby qui lui assigne pour caractères : antennes courtes, composées de onze ar- ticles dont le premier gros, les autres presque carrés et allant toujours en s’élargissant; palpes courtes et filiformes : les maxillaires de quatre articles, les labiales de trois; menton presque carré, un peu élargi en avant, légèrement trilobé au bord antérieur; mâchoires for- mées de deux lobes : externe grand, grêle et pointu; Pinterne court et cilié; labre arrondi en avant el cilié; mandibules fortes, en forme de tenailles, très-avan- cées, lriangulaires, tridentées à l'extrémité, légèrement échancrées au côté interne ; tête grande, carrée, sur- montée d’une corne arquée sur le front; yeux ronds ; corselet carré, rétréci en arrière, bisinué au bord posté- rieur, avancé au milieu en avant; écusson triangulaire ; élytres oblongues; pattes fortes; jambes multi-dentées. PHRÉNAPTE DE BENNET. Phrenaptes Bennetii, Gray. ilest brun; la corne du front est un peu bifide à l’ex- trémité ; les élytres sont fortement striées. Taille, quinze lignes. De la Colombie. PHRÉNOTRICE. Phrenotrix. o1s. Horsfield nomme ainsi un genre nouveau d’Oiseau, que Latham ne différenciait point du genre Corbeau (Corvus). I ne comprend qu’une espèce, de l’île de Java. Il a pour caractères : un bec médiocre, robuste, élevé, épais à sa base, à mandibules recourbées, convexes sur les côtés, lisses, formant une légère arête; tête élargie, re- vêtue de plumes soyeuses et serrées; narines basilaires, pelites, disposées en scissure étroite et transversale; ailes arrondies; rémiges entières; les troisième el qua- trième les plus longues; queue plus longue que le corps, cunéiforme, composée de dix rectrices; pieds robustes, à doigts médiocres, l'extérieur légèrement uni à celui du milieu, vers la base; acropode scutellé ; ongles comprimés : celui du doigt du milieu un peu plus long que les autres. Ce genre, suivant Horsfeld, est surtout caractérisé par la forme du bec qui ressem- ble beaucoup à celui des Paradisiers. Ce genre ne se compose encore que d’une seule espèce. PHRÉNOTRICE TEMIA. Phrenotrix temnia, Horsfeld, {Birds from Java, Trans. Linn. of Lond., t. x, p.165);le T'emia, Levaill. (Ois. d'Afriq., pl. 56); le Cor- vus varians de Latham (Supplément).CetOiseau, très- commun dans l'ile de Java, y est nommé Chekilut ou Benteot.llest de couleur fuligineuse, brillant de reflets verts, olivâtres, fauves; les lectrices alaires sont d’un vert-olivâtre éclatant. La tête est noire. Le corps à sept pouces de longueur, et la queue huit. 7. au mot Glaucope la description plus détaillée de cet Oiseau qui à aussi fait partie pendant quelque temps de ce dernier genre. PH R j PHRICODE. Phricodus. ins. Genre d'Hémiplères, de l'ordre des Rhyngotes, tribu des Géocorises, famille des Aradites, inslitué par Spinola avec les caractères suivant(s : antennes moyennes, glabres, composées de quatre articles, insérées au sommet antérieur de la tête; premier article court, obconique, le deuxième d’abord très-mince, puis se dilatant brusquement, le troisième fort allongé, mince et se formant en massue, le quatrième petit el sétiforme; tête assez grande ; face supérieure inégale; col nu; verlex court, large à sa base; yeux à réseau, moyens, hémisphériques, sub- pédonculés; tubercules antennaires fortement déve- loppés; canal rostral assez large, creusé en dessous de la tête; rostre de quatre articles non comprimés et à parois tranchantes; labre étroit, allongé, ne dépas- sant pas le canal rostral; dos du prothorax en trapèze rétréci en avant, avec les bords latéraux épineux ou laciniés; écusson plan, triangulaire; ailes supérieures bipartites : portion antérieure plus épaisse que l’autre el coriacte; patles moyennes et simples; tarses de trois articles, terminés en peloltes garnies de crochets assez forts. PHRICODE HÉRISSÉ. Phricodus hystrix, Spin.; 4ra- dus hystrix, Germ. Corps, antennes et paltes d’un gris clair; dos ponctué de noirâtre ; de petites taches brunes aux parties inférieures, plus serrées aux paltes; le quatrième article des antennes noir; portion mem- braneuse des ailes blanche, nervurée de noir. Taille, un peu plus de trois lignes. Du cap de Bonne-Espé- rance. ; PHRICTE. Phrictus. 1Ns. Genre d’Hémiptères pro- posé par Spinola, pour quelques Fulgoroïdes qui se distinguent des genres connus de celte famille par la protubérance céphalique qui au lieu d’être renflée et vésiculeuse se lrouve brusquement élargie à son extré- milé; toutefois les faces latérales occupent à elles seules les côtés de cette protubérance; face frontale à base échancrée, sans repli latéral, embrassant le cha- peron qui à les carènes latérales dilatées près de la base. PURICTE COURONNÉ. Phriclus coronatus, Spin.; Ful- gora diadema, Fab. Le front est prolongé, à peu près de la longueur du dos, armé de quelques épines et terminé par trois pointes égales ; tête et corselet bruns; abdomen noirâtre; élytres d’un brun clair, avec des Laches noirâtres ; ailes noires, avec la base et des taches médianes rouges; pattes brunes, les postérieures plus longues el épineuses. Taille, trois pouces, les ailes étendues. Amérique méridionale. PHRIGANE Er PHRIGANITES. ins. Pour Phrygane et Phryganites. F7. ce mot. PHRISSOME. Phrissoma. ins. Coléoptères tétra- mères; genre de la famille des Longicornes, tribu des Lamiaires, institué par Dejean qui lui assigne pour caractères : corps convexe, aplère; face antérieure de la tête courte, presque carrée; front bomhé; mandi- bules petites; palpes dépassant un peu les mandibules; antennes écartées à leur base, assez épaisses, de la lon- gueur du corps dans les mâles et plus courtes que lui | dans les femelles, ayant leur premier article assez épais, arrondi et presque cylindrique, le deuxième très- PAHUR petit, les suivants cylindriques, allant en diminuant | de longueur ; le dernier un peu plus long que le pré- cédent; corselet aussi long que large, avee son disque tuberculé, et ses côtés armés chacun d'une épine; écusson pelit, arrondi postérieurement ; élytres ova- | laires, très-tuberculées, avec leur extrémité arrondie et mutique; pattes de moyenne longueur; les cuisses ne sont point en massue. PHRISSOME CRISPÉ. Phrissoma crispum, Dej.; Lamia crispa, Fab.; Cerambyx crispus, Oliv. Son corps est gris; sa tête est finement pointillée ainsi que le cor- selet qui a sur son sommet trois petits tubercules dis- posés en triangle; les élytres ont chacune cinq côtes élevées, très-saillantes et couvertes de gros tubercules en dents de scie; les pattes et l'abdomen sont d'un gris cendré. Taille, huit lignes. Du cap de Bonne- Espérance. PHRISSOPODE. Phrissopode. 1ns. Diptères; genre de la famille des Muscides ou Musciens, établi par Mac- | quart, pour quelques espèces américaines que Wiedman avait placées parmi les Sarcophaga. Du reste, le genre Phrissopoda n’en diffère que par les antennes dont le dernier artiele est plumeux presque jusqu’à l’extré- milé; par les cuisses et les jambes intermédiaires qui sont très-velues, par les jambes postérieures qui sont très-arquées. PHRONIME. Phronima. crust. Genre de l’ordre des Amphipodes, famille des Crevettines, établi par La- treille et adopté par tous les entomologistes. Les carac- tères de ce genre sont: deux antennes; tête très- grosse; la cinquième paire de pieds, en comptant les quatre pieds-mâchoires postérieurs, beaucoup plus grande que les autres, et terminée par une main didac- tyle; six sacs vésiculeux entre les dernières pattes. Ces Crustacés sont distingués de tous les autres genres de la tribu des Crevettines, parce qu’ils n’ont que deux antennes, tandis que ces derniers en ont quatre. Une espèce de ce singulier genre a été découverte par Fors- kalb, qui lui a donné le nom de Cancer sedentarius. Risso en à découvert une autre. Ces deux espèces habi- tent dans l’intérieur du corps de diverses espèces d’ani- maux, surtout des Radiaires, tels que les Béroës, les Pyrosomes, etc. Suivant Risso, ces Crustacés se nour- rissent d’animalcules. D'après un passage de ce natu- raliste (Hist. des Crust. de Nice), il semble que ces Crustacés abandonnent leur gîte pour habiter les vases du fond de la mer, et qu'ils peuvent s’introduire dans les Radiaires où on les trouve, et en sortir à volonté. Car il dit «qu’ils voyagent dans des nacelles vivantes, et que néanmoins, lorsqu'ils veulent se plonger, ils rentrent au gîte et se laissent tomber par le seul effet de leur pesanteur. » La (ête des Phronimes est très- grande, cordiforme et verticale; ie corps est très-mou, étroit et long; la queue est plus mince que le corps, terminée par six stylets allongés et fourchus au bout, pourvue en dessous de quatre ou six pattes nalatoires disposées par paires, sous les troisième, quatrième et cinquième anneaux; ces pates sont formées d’un petit article pour leur articulation avec la queue, d’un grand article aplati, et de deux filets terminaux. PHRONIME SÉDENTAIRE, Phronima sedentaria, Latr., FHR 571 Gen. Crust. et Ins., tt. 1, tab. 2, F. 2; Cancer seden- tarius, Forskalh, Faun. Arab., 95; Cancer gama- rellus sedentarius, Herbst, ©. 11, (ab. 57, fig. 8. Corps long d’un pouce, demi-transparent, nacré el panctué de rougeâtre; six pattes natatoires caudales. On le trouve dans la Méditerranée, dans l’intérieur des Pyro- somes , des Béroés, etc. L'autre espèce a été nommée Phronime Sentinelle, Phroniun Custos, par Risso, loc. cil., p. 2, f. 1. Elle parait n’avoir que quatre pattes nataloires caudales. Son corps est plus pelit que celui de l'espèce précédente et très-blanc. On la trouve aux environs de Nice, dans les Équorées et Géronies de Péron et Lesueur. PHROSINE. Phrosine. cRuST. Genre de l’ordre des Amphipodes, famille des Uroptères, établi par Risso. Caractères : les deux antennes supérieures grandes et en forme de cuiller; les inférieures sélacées et {(rès- petites. Les dix palles proprement dites monodactyles, formées de cinq articles aplatis; la première paire courte, mince, crochue; la deuxième un peu moins longue que la troisième; la quatrième fort grande, avec son premier article large et ovale, les deux sui- vants triangulaires, le quatrième ovale et épineux. le dernier long, aigu, arqué, falciforme ; cinquième paire de pieds plus courte que la précédente, mais de même forme; corps oblong, un peu arqué, un peu arrondi sur les côtés, à segments crustacés et transverses ; tête prolongée sur le devant, en forme de museau; queue composée de cinq segments presque quadrangulaires, terminée par deux lames oblongues, ciliées, et par une plaque intermédiaire courte, aplalie et arrondie au bout. Ce genre ne se compose que d’une seule espèce propre aux mers des environs de Nice. PurosiNEGROS-OE1L. Phrosinemacrophlalimna,Risso. Son eorps est d’un rouge violet, et ses yeux sont (rès- grands. Elle n’a point de cornes el sa taille ne surpasse pas quatre lignes. Risso l’a trouvée sur le Pyrosome élégant. PHRYGANE. Phryganea. 1xs. Genre de l’ordre des Névroptères, section des Filicornes, famille des Plici- pennes (Phryganides) de Latreille. Caractères : ailes inférieures larges et plissées; tarses à cinq articles ; mandibules presque nulles; antennes longues, séla- cées; quatre palpes sétacées : les antérieures longues, à cinq articles. Ce genre se distingue des Hydroptyles parce que ceux-ci n’ont pas les ailes inférieures plus larges que les supérieures ; les Mystacides en sont dis- tingués par leurs antennes; enfin les Séricostomes en sont bien séparés parce que, dans l’un des sexes, les palpes maxillaires sont relevées, très-larges ou fort di- latées lransversalement tout en se réunissant pour for- mer à ces insectes une sorte de museau. Les Phryganes ressemblent, au premier coup d'œil, à de petits Lépi- doptères, surlout à de petites Phalènes; cette ressem- blance a engagé Réaumur à les nommer Mouches papillonacées. La tête des Phryganes est petite; les yeux sont arrondis et saillants, et l’on voit entre eux et sur le vertex, deux petits yeux lisses, peu apparents dans un grand nombre d’espèces. Le labre est conique ou courbé; les palpes maxillaires sont filiformes, com- posées de cinq articles; les labiales en ont trois, avec el 19 DHR ; PHR le dernier un peu plus gros; les mâchoires sont mem- | composé de douze anneaux; les six pattes tiennent aux braneuses; elles sont réunies à la lèvre inférieure. Le corps est, le plus souvent, hérissé de poils, et forme avec les ailes, un triangle allongé, comme plusieurs Noctuelles ou Pyrales. Le premier segment du tronc est | petit. Les ailes sont simplement veinées, ordinairement | colorées ou presque opaques, soyeuses ou velues, dans plusieurs, et (toujours en toit très-incliné dans le repos. Les pieds sont allongés, garnis de petites épines, avec cinq articles à tous les tarses. Les Phryganes se tien- nent, pendant le jour, posées sur des joncs ou des feuilles d'arbres; ce n’est que le soir et la nuit qu’elles volent : elles sont d’une vivacité extrême dans tous leurs mouvements; elles viennent jusque dans les mai- sons, attirées par la lumière; on les prendrait facile- ment alors pour des Phalènes. Les peliles espèces voltigent souvent le soir au-dessus des eaux, elles sont quelquefois en troupes très-nombreuses et font mille tours et détours dans l'air. Un grand nombre d'espèces exhalent ordinairement une mauvaise odeur qui se communique aux doigts quand on les a (ouchées. Dans l’accouplement les Phryganes sont placées bout à bout et sur une même ligne; alors les ailes de l’une cou- vrent en partie celles de l’autre : elles restent long- temps unies. Latreille a observé des femelles qui por- taient leurs œufs rassemblés en un paquet verdâtre, à l'extrémité postérieure de leur abdomen. Ces œufs remplissent presque toute la cavité du ventre; ils sont verts et presque ronds; à côté des ovaires et près du derrière, Degéer a observé deux vessies allongées, jointes ensemble à leur base, aboutissant à l’oviductus et renfermant une matière visqueuse; cette matière est destinée à envelopper les œufs quand ils sont pon- dus. Degéer a observé cela plusieurs fois, après l'avoir découvert par un hasard heureux. Sur une feuille de Saule qui croissait auprès d’un marais et dont les bran- ches pendaient au-dessus de l’eau, cet observateur vit une masse de matière glaireuse, transparente comme de l’eau et qui avait la consistance d’une gelée, à peu près comme celle qui couvre les œufs des Grenouilles ou des Limacçons aquatiques ; il plaça cette feuille dans une soucoupe remplie d’eau, et il ne tarda pas à s’aper- cevoir que les œufs contenus dans la masse glaireuse étaient éclos et avaient produit de petits Vers hexapo- des, qui ne tardaient pas à se construire de petits four- reaux, qu’ils entourèrent du limon qui s’élait formé au fond de l'eau. Ce fut pour l’auteur une marque cer- taine du genre de ces larves. Les larves des Phryganes ont été connues d’Aristote et de Pline, qui les ont re- gardées comme des Teignes : ils leur ont donné le nom grec de Xylophtoros, traduit en latin par celui de Ligniperda, quoiqu'elles ne gâtent pas le bois. Ges larves ont reçu aussi des modernes le nom de Cha- rées ; elles vivent toutes dans les eaux; on les trouve dans les ruisseaux, les étangs et les marais. Elles sont logées dans des fourreaux portatifs, qu’elles font avec de la soie et qu’elles recouvrent de différentes matières; elles les traînent partout avec elles. Ces larves ont six pattes, la (ête brune et écailleuse et la bouche armée de mâchoires propres à couper les matéfiaux qu'elles emploient pour faire leurs fourreaux. Leur corps est trois premiers; sur le quatrième, elles ont trois émi- nences charnues par lesquelles elles aspirent et rejet- Lent l’eau. Les autres ont des filets ayant quelque ana- logie avec les branchies des Poissons; on dit qu’elles se nourrissent de feuilles des plantes aquatiques, et de larves des Libellules et des Tipules, mais Latreille les croit simplement herbivores. Quand on dépouille une de ces larves de son fourreau, si on le laisse auprès d'elle, elle y rentre aussitôt la tête la première. Le fourreau dont il a été question à sa partie intérieure lisse et polie; sa partie extérieure est couverte de frag- ments de diverses matières propres à le fortifier et à le défendre ; les dehors sont souvent hérissés et pleins d'inégalités. Certaines larves font les leurs de différents morceaux, qu’elles arrangent avec symétrie les uns auprès des autres. Quand ce fourreau devient trop court ou trop étroit, elles en font un autre d’une gran- deur proportionnée à leur corps : quelquefois le neuf diffère beaucoup de celui qu’elles ont quitté; ces diffé- rences dépendent des matériaux qu’elles ont eus à leur portée en le faisant. Elles y emploient des feuilles ou des parties de feuilles de plusieurs espèces de plantes, de petits bâtons cylindriques ou irréguliers, des tiges de plantes, de roseaux, des brins de joncs, des grains de terre, des coquilles aquatiques, enfin toutes les ma- tières qu’elles trouvent dans l’eau. Ces fourreaux sont ouverts aux deux extrémités; l'ouverture par où la larve fait sortir sa lête et ses pattes est la plus grande. Pres- que tous les fourreaux recouverts de feuilles sont plats; mais on voit rarement celte forme; le plus souvent ils sont cylindriques. Les fourreaux conslruits avec des pierres ou des coquilles, deviendraient un fardeau pour l’insectes’ilétait obligé de marcher toujours sur la terre: mais comme il doit marcher, tantôt au fond de l’eau, tantôt à sa surface, et sur les plantes qui y croissent, il coûle peu à porter, si les différentes pièces qui le com- posent sont d’une pesanteur à peu près égale à celle de ce liquide : c’est ce que l'animal semble se proposer en y attachant des corps dont la pesanteur spécifique est moindre que celle de l’eau. Cette construction démontre déjà une grande indus- trie; mais c’est dans la manière dont elles le ferment, avant de se mélamorphoser en nymphes, que ces larves méritent l'admiration; elles subissent leur métamor- phose dans l’eau et dans leur tuyau, après l’avoir rendu inaccessible à leurs ennemis, dont elles deviendraient la proie sans pouvoir se défendre. A cet effet, la larve emploie la soie qui lui reste disponible à former une sorte de grille dont les mailles sont assez rappro- chées pour empêcher les insectes carnassiers de péné- trer dans le fourreau, et assez écartées pour laisser passage à l’eau dont la nymphe à besoin pour respi- rer. Avant de faire cette opération, la larve assujettit son fourreau contre quelque corps solide, afin d’avoir plus de facilité à le quitter quand elle doit en sortir. La nymphe est d’un jaune citron, et l’on distingue sur elle toutes les parties que doit avoir l’insecte parfait. Sa tête offre une singularité remarquable : c’est une sorle de bec formé par deux crochets placés un de cha- que côté de la tête. Elle s’en sert pour détacher la grille PAR de son fourreau du côté où elle doit en sortir. Sa der- nière transformation a lieu quinze ou vingt jours après son changement en nymphe; elle sort de son fourreau et de l’eau; elle se retire dans un endroit sec et reste tranquille à attendre que la peau qui la recouvre soit sèche et se fende; au bout d’une ou deux minutes elle est sortie et en état de voler. PHRYGANE FAUVE. Phryganea striata, L., Geoff., Ins., 2-15-5. Longue de près d’un pouce, fauve, avec les yeux noirs et les nervures des ailes un peu plus foncées que le reste. Europe. PARYGANE À RHOMBE. Phryganea rhombica, L., Geoff., Roës., Ins., t. 11, tab. 16, f. 1-7. Longue de sept lignes; d’un jaune brun, avec une grande lache en forme de rhombe, blanche et latérale aux ailes supé- rieures. Le tuyau de la larve est garni de petites pièces et de débris de végétaux. On la trouve avec la précé- dente. PHRYGANELLA. BoT. (Stackhouse.) Synonyme de Cystoseire. 77. ce mot. PHRYGANITES. ins. Dans ses Considérations géné- rales sur les Crustacés et les Insectes, Latreille dési- gnait ainsi une famille qui ne renfermait que le genre Phrygane. 7. ce mot. Plus tard il a changé le nom de cette famille, et lui a substitué celui de Plicipennes, qui répond aux Trichoptères de Kirby. PHRYGANOPHILE. ots. Espèce du genre Sylvie. 7. ce mot. PHRYGIE. 8oT. Quelques auteurs ont proposé sous ce nom un genre particulier, qui serait formé des Cen- taurées dont l’involucre a les folioles ciliées. Le Cen- taurea phrygia, L., en serait le type. PHRYME, Phryma. Box. Ce genre a été fondé par Linné qui l'avait placé dans la Didynamie Gymnosper- mie, mais il a été transféré dans la Didynamie Angio- sperinie par Michaux. Jussieu l’a mis à la fin de la fa- mille des Labiées, en exprimant toutefois le doute qu'it pourrait appartenir aux Verbénacées. Il présente les caractères suivants : calice persistant, cylindrique, strié, relevé en bosse un peu au-dessus de sa base, à deux lèvres dont la supérieure est trifide, étroite, pur- purine, à trois dents : l’inférieure bifide et plus courte; corolle labiée, tubuleuse; la lèvre supérieure est très- courte, presque ovale, échancrée au sommet ; l’infé- rieure est plus grande, à trois divisions, dont celle du milieu plus allongée; quatre étamines didynames, à anthères arrondies conniventes; ovaire supère, oblong, surmonté d’un style de la longueur des étamines et d’un stigmate obtus. Le fruit se compose, selon Linné, d’une seule graine (akène) oblongue, sillonnée d’un côté et contenue au fond du calice. PaRyME EN Épr. Phryma leplostachya, L., Lamk., Ilustr., tab. 516. Cette espèce est remarquable par ses tiges articulées et renflées aux’articulations, puis pliées et géniculées. Elles sont hautes de plus d’un pied, pres- que tétragones, divisées en rameaux opposés, peu nom- breux, garnis de feuilles opposées, péliolées, ovales. obtuses au sommet, inégalement dentées : les supé- rieures sessiles, un peu lancéolées, aiguës. Les fleurs sont sessiles, horizontales, un peu inclinées après la flo- raison; elles forment un épi lâche et terminal; chacune 8 DICT. DES SCIENCES NAT. PHR 579 est accompagnée à sa base de trois bractées subulées. Cette plante croît dans l'Amérique septentrionale. Une seconde espèce, indigène au cap de Bonne-Espé- rance, a été décrite par Linné fils, sous le nom de Phryma dehiscens. Necker en fait le type de son genre Denisæa, fondé sur le calice fendu longitudi- nalement d’un côté à l’époque de la maturité, et sur la corolle tubuleuse, divisée à son limbe en cinq lobes arrondis, presque égaux. Celte plante a une tige pres- que ligneuse à la base, des rameaux droits, peu nom- breux, des feuilles pétiolées, cunciformes, arrondies au sommet et dentelées. Les fleurs sont disposées en grappes terminales et accompagnées de très-pelites bractées subulées. Forskalh avait établi sous le nom de Phryma un genre qui fut réuni par Vahi au genre J’erbena, puis au Priva, autre genre de la famille des Verbénacées. F7, PRiva. PHRYNE. Phrynus. ArAcuN. Genre de l’ordre des Pulmonaires, famille des Tarentules, établi par Olivier, placé par Linné et Pallas dans leur genre Phalangium, et que Fabricius, d’après Brown, avait nommé Z'aren- tula,mais cenom n'a pas été admis, puisqu'une Argignée du genre Lycose le porte. Les Phrynes ont pour carac- {ères essentiels: huit yeux; palpes épineuses, terminées en griffes; corps très-aplati; corselet ou tronc large, presque en forme de croissant; abdomen sans queue ; les deux tarses antérieurs très-longs, très-menus, sem- blables à des antennes en forme de soie. Ce genre se distingue des Téliphones, qui composent avec lui la tribu des Tarentules, en ce que, dans le dernier, l’ab- domen est terminé par une soie articulée, formant une queue. Le corps des Phrynes est très-aplati, entière- ment revêtu d’une peau assez ferme, avec le corselel presque lunulé où réniforme. Les palpes n’ont aucun appendice au bout, relatif aux différences sexuelles. Leur langue est cornée, et s’avance en forme de dard entre les mâchoires. Leur abdomen est annelé. Les yeux sont disposés en trois groupes, savoir : deux au milieu, portés sur un tubercule, et trois de chaque côté formant un triangle. Ces Arachnides sont propres aux contrées chaudes de l'Amérique et de lPAsie. Déjardin en a trouvé quelques individus dans liîle de Saint- Domingue, aujourd’hui Haïti. I les a observés dans le détritus de vieux troncs d’arbres pourris. Les nègres de ce dernier pays les craignent beaucoup, mais Déjar- din n’a jamais eu occasion de s’assurer si leur morsure est réellement dangereuse, comme on le dit générale- ment. PHRYNE LUNULÉ. Phrynus lunatus, Kock; Taren- tula lunata, Fab., Entom. Syst., (ab. 2, p. 455. Gette espèce est d’un brun marron. Ses palpes sont de la lon- gueur du corps, avec les deuxième el troisième articles comprimés , armés au côté interne d’épines; il y en a cinq ou six à l’extrémité du troisième, qui est un peu dilatée. On la trouve à Cayenne et dans quelques-unes des Antilles. PHRYNÈTE. Phryneta.1ns. Genre de Coléoptères tétramères, de la famille des Longicornes, tribu des Lamies, institué par Dejean qui lui assigne pour carac- tères : corps épais. large, peu convexe; face antérieure 97 PHR SN = FF de la tête assez courte; front aplati et vertical; man- dibules aplaties en forme de palettes ; palpes dépassant un tant soit peu les mandibules, ayant leur dernier ar- ticle arrondi et renflé au milieu, avec leur extrémité pointue ; antennes à peu près de la longueur du corps dans les mâles, un peu moins longues dans les femel- les, avec leur premier article grand, très-légèrement épaissi vers l'extrémité, et les autres cylindriques; les troisième et quatrième arrondis, et les derniers plus aplatis; corselet tuberculé sur son disque, avec ses côtés munis d’une pointe; élytres plus larges que le corselet, ayant ordinairement leur base tuberculeuse ou granulée, leur extrémité arrondie el mutique; pattes de moyenne longueur, avec les cuisses et les jambes légèrement comprimées. PHRYNÈTE MARBRÉE. Phryneta marmorea, Dejean; Cerambyx marmoreus, Oliv. Son corps est d’un brun velouté, varié de noir; ses antennes sont noires, avec les premiers articles d’un gris cendré; la tête est brune, avec des taches noires; le corselet est très-rugueux, tacheté de noir, ayant sur son disque plusieurs gros tubercules d'un brun ferrugineux; les élytres sont brunes, fortement ponctuées et rugueuses à leur base, avec des taches et des points noirs, disposés irréguliè- rement sur toute leur surface. Le dessous du corps et les pattes sont variés de noir et de brun. Taille, qua- torze lignes. De Madagascar. PHRYNIUM. or. Genre de la famille des Cannées et de la Monandrie Monogynie, L., établi par Willdenow, et adopté par Roscoë et Roxburgh auxquels on doit des mémoires spéciaux sur les Gannées et les Scitaminées, familles de plantes pour la plupart indigènes de l'Inde orientale, et encore aujourd’hui peu connues. Les ca- ractères du genre Phrynium ont élé ainsi tracés par Roxburgh (4siat. Research., Vol. 11, p. 524) : anthère simple, terminée par un filet court et dressé; style adné au tube de la corolle, courbé en bec à son som- met; stigmate infundibuliforme; capsule à trois co- ques et à autant de loges; graines solitaires, munies d’un arille à la base; embryon recourbé, accompagné d’un périsperme. Le type de ce genre (Phrynium ca- pitatum) a été décrit par Loureiro (F4. Cochinch., 1, p- 17) sous le nom de Phyllodes placentaria, auquel se rapporte la planche 54 du second volume de l’Æor- tus Malabaricus. C'est sur cette figure que Linné a établi son Pontederia ovata; mais Swartz, avant Willdenow, avait signalé l'erreur de Linné, en obser- vant que la figure en question représentait une plante de la Monandrie et peut-être une espèce de Thalia. Le Phrynium capitatum, Willd., Roxb., loc. cit., p. 525, tab. 1, est une plante à racine rampante, émettant une hampe haute d’environ un pied, revêlue à sa base de gaines purpurines sur leurs bords. Les fleurs sont dis- posées en capitule entouré d’une spathe; les périanthes sont blancs, avec les bords lilas. Celte plante croît dans les endroits humides et ombragés du Bengale, de la Cochinchine et de la Chine. Roxburgh a fait connaître deux autres espèces de ce genre : l’une, qu’il nomme Phrynium dichotomum, a la tige presque ligneuse, dichotome, des feuilles cor- diformes ou ovales, très-larges; des fleurs blanches, PHT disposées en panicules terminales peu fournies, épar- ses et penchées. Rumph (Zerb. Amb., 4, t. 7) a figuré cette plante qui a en outre pour synonymes, selon Rox- burgh, le Thalia cannœæformis de Forster et le Do- nax arundinastrum de Loureiro. Il est douteux que le Maranta Tonckat d'Aublet, qui se trouve à la Guiane, soit la même espèce. Le nom de Z'onckat- seylan, qui signifie bâton du diable, est celui que les Malais donnent à la plante dont il est ici question. Elle croil dans les diverses parties de l’Inde orientale et dans la Cochinchine. L’autre espèce nouvelle, décrite par Roxburgh, sous le nom de Phrynium virgatum, a des tiges simples, nombreuses, dressées ou oblon- gues, articulées, renflées dans les articulations infé- rieures, hautes de cinq à huit pieds. Les feuilles sont disposées sur deux rangées luisantes, et lancéolées. Les fleurs sont petites, blanches, inodores, disposées en longs épis grêles, courbés, dichotomes et terminaux. On cultive cette plante dans les jardins de Madras et de Calcutta. ; Le nom de Phrynium, ou plutôt celui de Phrynion, était appliqué par les anciens à l’une des espèces d’As- tragales qui fournissent la gomme adragante. C'était le Poterium de Dioscoride, et probablement l’Astra- galus auquel Linné a imposé ce dernier nom spéci- fique, et qui croît dans les îles de la Méditerranée. PHRYNOCEPHALUS. rRepT. Kunp a formé, sous ce nom, un genre de Sauriens qu’il a distrait du genre Lacerta où Lépéchin, dans le Journal de. ses voyages en Russie, l'avait placé. Le Phrynocephalus quttatus a la queue longue et cylindrique, avec quatre taches transverses ainsi que l’extrémilé noires; la partie supé- rieure du corps est grise, parsemée de goulteleties blanches; la partie inférieure est blanchâtre. Taille, trois pouces. On trouve ce reptile dans les déserts de lOural. PHRYSONOME. Phrysonoma. REPT. Genre de l’or- dre des Sauriens, famille des Agamoïdes, établi par A. F. Wiegman, pour l'animal nommé Tapayaxin par Hernandez, et que Daudin et plusieurs autres erpétolo- gistes ont confondu avec l’Agama orbicularis. Garac- tères : tête courte, dilatée postérieurement, couverte de clypéoles angulaires, couronnée de grandes épines cornées; front s’'élevant en forme de bouclier plan et cordé; {ympan ouvert, langue épaisse, émarginée au boul; corps compacte, chargé en dessus d’écailles in- égales, avec une carène très-petite, et d’épines plus ou moins grandes, frangées latéralement ; queue courte, déprimée à sa base et imbriquée; pieds écailleux, à cinq doigts. PHRYSONOME ORBICULAIRE. Phrysonoma orbiculare, Wiegm. Écailles abdominales courtes; deux rangées de petites épines sur les côtés du corps. De Surinam. PHTAMITE. min. /. JASPE SCHISTOÏDE. PHTANITE. min. Nom que quelques minéralogistes ont donné soit au Quartz-Calcédoine nectique, soit à un grès, contenant beaucoup de grains ou paillettes de mica. PHTEIRES. ins. Aristote désigne ainsi un grand nombre d'animaux parasites, Lels que Poux, Ixodes, Tiques, Ricins, Pycnogonons, et la plupart des Ento- PAHAIR mostracés vulgairement nommés Poux des poussins. V7, PARASITES. PHTHÉIROSPERME. Phtheirospermum. por. Genre de la famille des Scrophularinées, institué par Bunge qui lui assigne pour caractères : calice campanulé, quinquéfide; corolle hypogyne, campanulato-ringente, à lèvre supérieure plane, partagée en deux lobes re- pliés ; l’inférieure un peu plus longue, trifide; orifice entr'ouvert; quatre étamines insérées au tube de la corolle, didynames, rectiuscules; anthères libres, à loges parallèles, mucronées; ovaire biloculaire; style simple; stigmate bilobé. Le fruit est une capsule à bec, comprimée, biloculaire, bivalve, renfermant plusieurs semences oblongues, anguleuses, membraneuses, ré- ticulées. PHTHÉIROSPERME DE LA CINE. Phtheïrospermum Chinense, Bunge. C’est une plante annuelle ou bisan- nuelle, à feuilles bipinnatifides ; le calice est foliacé; les fleurs sont d’un rouge de rose sale. Des provinces seplentrionales de l’empire chinois. PATHIRE. Phihirius. 1ns. Le docteur Leach a créé ce genre d’Aptères aux dépens du genre Poux, parce qu’une espèce lui a offert des différences assez marquées pour ne point permettre de la confondre, ainsi qu’on l’a- vait fait avant lui,avec d’inexacts congénères. Il donne pour caractères au genre nouveau, une tête en forme de violon, avec le sinciput proéminent et arrondi, un peu prolongé vers le sommet, renfermant la gaîne du rostre; ses côtés sont sinueux et portent les antennes qui sont filiformes, composées de cinq articles égaux, el insérées au-dessus d’yeux latéraux, extrêmement petits et peu saillants; corselet (rès-large el plan, avec le bord antérieur rétus, recevant la tête; une seule ou- verte branchiale de chaque côté, entre la première et la seconde patte; abdomen plan, cordiforme, soudé au corselel; il est composé de huit anneaux ou segments: les trois premiers sont très-courts et pour ainsi dire réunis en un seul; à la base sont trois ouvertures bran- chiales, disposées de chaque côté sur une ligne trans- verse; chacun des (rois segments suivants n’en a qu’une et immédiatement à côté une verrue mobile, qui grossit et s’alionge progressivement dans les segments infé- rieurs; ces verrues sont garnies d’un bouquet de soies divergentes; les deux derniers segments n’ont point de verrues, seulement des bouquets de soies; pieds anté- rieurs ambulatoires, articulés, étroits, cylindriques et finissant en pointe; les quatre autres munisde crochets, plus épais et composés de quatre articles inégaux, qui font office de fémur, de tibia, de tarse et de crochet. La manière de vivre de l’insecte qui forme ce genre, est à peu près la même que celle des Poux communs; seulement il ne s'attache pas à la lête de l'Homme, mais aux poils des aisselles, des sourcils et surtout des parties sexuelles. Sa piqüre est très-forte. PaTuiRe pu puis. Phthirius pubis, Leach; Pedi- culus pubis, L., Fabr., Latr.; le Morpion, Geoffroy, Ins., Paris, Redi, Ææperim., tab. 9, f. 1. Cet insecte, assez connu, comme symbole de malpropreté, s'attache aux parties poilues du corps humain, autres que celles qui constituent la nuque. Il est plus petit que le Pou de la tête; sa couleur est plus brune et sa peau plus PHT % + & dure. L’abdomen a postérieurement deux crénelures longues, en forme de cornes. PHTHIRIDE ou PHTHIRIDIE. Phthiridiumn.1ns. Her mann désigne ainsi le genre Nyctéribie. F. ce mot. PATHIRIE. Phthiria. ins. Genre de l’ordre des Dip- tères, famille des Tanystomes, tribu des Bombyliers, établi par Meigen aux dépens du genre Volucelle de Fabricius. Caractères : antennes avancées, rapprochées, composées de {rois articles, les deux premiers courts et égaux entre eux, le troisième allongé, comprimé, fusiforme; trompe très-longue, avancée, horizontale, cylindrique; palpes distinctes, en massue : tête arron- die; yeux grands, rapprochés, et se réunissant au-des- sus du front dans les mâles, espacés dans les femelles; trois petits yeux lisses, disposés en triangle el placés sur le vertex; corps presque glabre; ailes grandes; point de ecuillerons; balanciers grands, très-apparent(s; abdomen composé de six segments outre l'anus; pattes longues, minces ; jambes entièrement dépourvues d’é- piues. Ce genre est distingué des Gérons, Amyctes,ete., par les antennes, dont le premier article est plus long que le second; les Ploas, Bombyles, Usies et Lasies, sont séparés des Phthiries par leur abdomen triangulaire et court. Les Phthiries sont presque toutes propres à l'Europe, etse tiennentsur les fleurs, dansles lieux secs. PHTRIRIE FAUVE. Phthiria fulva, Lat., Gen. Crust. et Ins., vol. 1v, p. 514; Meigen, Dipt. d'Eur., vol. 11, p. 218, no 1, pl. 18, fig. 15; Macq., Hist. nat. des Ins. Dipt., vol. 1, p. 595. Cette espèce a le corps noirâtre, avec deux points blancs sur le front; la face est égale- ment blanche, légèrement satinée; l’écusson est jaunà- tre; les pattes sont noires, avec l’intérieur des cuisses lavé de jaune, quelquefois ces dernières sont entière- ment jaunes; les ailes sont enfumées. Elle est assez rare en France. PHTHIRIE PULICAIRE. Phéhiria pulicaria, Meig., Dipt. d'Eur., t. 11, p. 219, n05; Phthiria nigra, ibid., Class., t. 1, p. 195, tab. 10, f. 11; F’olucella pygmea, Fabr. Longueur, deux lignes; couleur noire, avec l’ex- trémité de l’écusson et les balanciers blancs; ailes trans- parentes. D'après Meigen, le mâle est entièrement noir, avec les ailes transparentes. Cette espèce se trouve as- sez communément en Allemagne. PHTHIRION. 8oT. (Daléchamp.) Synonyme de Pedi- cularis palustris. F. PÉDICULAIRE. PHTHIRIUS. 1Ns. Ÿ. PHTHIRE. PHTHIRUSA. por. Le genre proposé sous ce nom par Martius, pour un arbre du Brésil, qui paraît appartenir à la famille des Loranthacées, n’est encore connu que fort imparfaitement; ses fleurs, très-pelites et sessiles, sont hermaphrodites, à quatre divisions sur lesquelles sont insérées des bractées à bords déchiquetés ; ces fleurs sont ramassées et serrées dans les aisselles des feuilles; anthères ovales, attachées par le dos; style court; stigmate capité ; baie ovale. Voilà tous les ca- ractères qui ont été publiés par l’auteur de la Flore du Brésil. PHTHYROMYIES. Phthyromyiæ.1ns. Tribu de l'or- dre des Diptères, famille des Pupivores, établie par Latreille, et à laquelle il donne pour caractères : corps toujours aptère; (ête très-aplatie et sous la forme 376 PH d’un tubercule capsulaire, implanté sur le thorax; yeux composés de petits grains; thorax demi-circu- laire. Cette tribu ne comprend qu’un seul genre: NYCTÉRIBIE, Nycleribia. VF. ce mot. PHTHYROPHAGES. 2001. Ce nom, qui signifie Man- geurs de Poux, a été donné à divers animaux. PHTORA. por. L’un des synonymes anciens du Æa- nunculus Thora. V. RENONGULE. PHTORE. min. . FLuor. PAU. 8or. Espèce du genre Valériane. 7”, ce mot. PHUCAGROSTIS. pot. Le genre formé sous ce nom par Caulini, a été réuni par De Candolle au genre Zos- tère. F7, ce mot. i PHUSICARPOS. 8or. (Poiret, Encyclopédie; supplé- ment.) Synonyme d’/Zovea de R. Brown. F. Hovée. PHYCELLE. Phycella. vor. Herbert a proposé sous ce nom la formation d’un genre nouveau, aux dépens de celui qui sert de type à la famille des Amaryllidées, en lui donnant pour caractères : périgone corollin, supère, à tube très-court, à limbe partagé en six dé- coupures subringentes au sommet; six étamines fer- Liles, insérées à l’orifice du tube; filaments filiformes, déclinés, séparés à leur base par un prolongement dentieulaire ; anthères ovales, dentées, indéhiscentes par le sommet ; ovaire infère, à trois loges, renfermant plusieurs ovules attachés sur deux rangs, à l’angle central; style filiforme, décliné; stigmate épaissi, à lobes irréguliers. Ce genre dont la nécessité a été con- testée par différents botanistes, présente plusieurs es- pèces assez difficiles à distinguer, et l’on ne pourrait même y parvenir en l’absence des productions qui se trouvent à la base des filaments staminaux : ces pro- ductions filamenteuses diffèrent non-seulement par le nombre, la proportion et le volume, dans les diverses espèces, mais elles offrent encore le caractère le plus saillant pour les distinguer les unes des autres. C’est ainsi que, dans le Phycella ignea, ces filaments sont au nombre de douze, tandis que, dans le Phycella atte- nuata, on n’en aperçoit que six, et encore sont-ils rudimentaires. PAYCELLE A TUBE courT. Phycella brevituba, Herb. Le bulbe n’a guère plus de dix lignes de diamètre; il est revêtu de membranes écailleuses et noirâtres; il s’en élève une hampe longue de huit à neuf pouces, accom- pagnée de trois feuilles linéaires, beaucoup plus lon- gues qu’elle, et larges de huit lignes; elle est couronnée de quatre à cinq fleurs longues d'un peu plus d’un pouce et demi, portées chacune sur un pédicelle de même longueur et enveloppées, avant l’inflorescence, dans une spathe brune, à six divisions. Le périanthe a son tube court, annulaire et infundibuliforme; il est d’un rouge écarlate intense, avec la base jaunâtre; des stries de cette dernière couleur se montrent à l’inté- rieur du limbe; les filaments sont jaunes avec l’extré- milé rouge; ils sont au nombre de six, terminés en alène et soudés à la base des étamines. Du Brésil et du Chili. PHYCIDE. Phycis. pois. Sous-genre de Gade. 7. ce mot. PHYCIDE. Phycis. is. Genre de l’ordre des Lépi- doptères, famille des Nocturnes, tribu des Tincites, établi par Fabricius, et que Hubner a réuni aux Tei- BOT gnes. Latreille a adopté ce genre, dont les caractères sont : antennes sétacées; celles des mâles ciliées ou barbues; langue très-courte, peu distincte; palpes su- périeures entièrement cachées, les inférieures seules grandes, apparentes, avancées, de trois articles : le deuxième portant un faisceau d’écailles, le troisième relevé perpendiculairement, et presque nu; corps en- veloppé par les ailes; celles-ci entières: les supérieures longues et étroites, les inférieures larges et plissées dans le repos; chenille vivant à couvert dans un four- reau. Ce genre se distingue des Euplocampes, en ce que dans ceux-ci les antennes sont distinctement pec- tinées dans les mâles. Les Lithosies et Hyponomeutes ont les ailes couchées horizontalement sur le corps ou en toit arrondi. Ce qui les distingue encore des Phy- cides, c’est leur trompe ou langue, qui est très-dis- tincte et allongée. Ce dernier caractère sépare de no- tre genre les OEcophores, qui en sont très-voisins. Les Teignes ne peuvent être confondues avec lui, parce que leurs palpes labiales sont petites et point saillan- tes; enfin, les Adèles en sont bien séparées par leurs antennes très-longues. On ne connaît que deux espèces de ce genre. Celle qui a servi à l’établir est : Puycine pu BoLer. Phycis Boleti, Fabr.; Tinea Bo- letella, Hubn., Tin., tab. 5, fig. 18. Elle a seize lignes d'envergure. Sa têle et son corselet sont cendrés. Les ailes supérieures sont noires, avec leur dos et leur bord postérieur blanchâtres. Sa chenille est blanchâtre, ponctuée de noir. Sa tête est brune. Elle vit dans le Bolet du Hêtre. On trouve ce Lépidoptère dans le nord de l’Europe. PHYCODENDRON. B0T. (Olafsen.) Synonyme de La- minaria digitata. V. LAMINAIRE. PHYCOMYCES. por. (Mucédinées ?) Genre établi par Kuntz dans son travail sur les Champignons, et ayant pour type la plante décrite par Agardh sous le nom d'Ulva nitens. Ce genre est ainsi caractérisé : flocons filamenteux, couchés, continus, simples et mollasses; sporidies oblongues, rassemblées aux extrémités des filaments, autour d’une vésicule pyriforme. Le Phyco- myces nitens, Kuntz,Myc. 2, p. 115, t. 2, fig. 9, croît en Suède sur les murailles et les canaux en bois. Ce genre, par son organisation, tient le milieu entre les Hydrophytes et les Mucédinées. PHYCOSTÈME. por. Turpin a proposé ce nom, qui signifie étamine transformée, pour remplacer celui de disque, par lequel les botanistes désignent communé- ment cet organe, ordinairement de nature glandu- leuse, qui existe dans un assez grand nombre de fleurs. V. DisQuE. PHYGADE. Phygas.1xs. Genre de Lépidoptères noc- turnes, de la famille des Tinéïdes, tribu des Alucites, institué par Treitschbke, qui lui donne pour carac- tères : palpes inférieures courtes et hérissées de poils qui se confondent avec ceux du front; trompe nulle; antennes du mâle courtes et garnies d’écailles depuis la base jusques un peu au delà du milieu, avec le reste nu, se Lerminant en pointe; antennes de la femelle lon- gues et filiformes; tête large et velue; corselel carré ; abdomen long el cylindrique; pattes postérieures min- ces; ailes supérieures étroites, d’égale largeur dans PAR toute leur longueur, avec le bord terminal presque droit et garni d’une frange très-courte; ailes infé- rieures ovalaires et assez largement frangées. Le {ype de ce genre est le Phygas Taurella, Tr. PHYGANTEHUS. BoT. Ce genre, établi par Poppig dans la famille des Iridées, ne paraît pas différer du genre Tecophilæa, de Bertero. PHYGELI. Phygelius. B0T. Genre de la famille des Scrophularinées, établi par Meyer qui lui donne pour caractères : calice pentaphylle; corolle hypogyne, tu- buleuse, à tube décliné, recurvo-ascendant au som- met; son limbe est court, quinquéfide, subbilabié , à divisions planes el mutiques ; quatre étamines exsertes, didynames, déclinées, insérées au tube de la corolle; anthères à deux loges parallèles, mutiques, adnées; ovaire biloculaire, dont les placentaires sont adnés de chaque côté à la cloison; plusieurs ovules ; style sim- ple; stigmale un peu épais; capsule ovale, oblique, biloculaire, renfermant plu$ieurs semences aptères. La seule espèce connue est un arbuste à feuilles opposées, pétiolées, ovales, subcordées, crénelées, crassiuscules et lisses. Les fleurs sont ramassées en panicule lâche, quelquefois en partie penchée. Du cap de Bonne-Espé- rance. PHYLACANTEUS. 8or. Le nouveau genre, établi sous ce nom, par Nées et Marius, dans la famille des Scro- phularinées, ne parail différer du genre Æermnimertis, qu’en ce que la capsule n’est point déhiscente. PHYLACE. Phylax. 1Ns. Hyménoptères; genre de la famille des Braconides, institué par Wesmael dans une Monographie de cette famille, publiée en 1835. Carac- tères : vertex convexe; dos du mésothorax égal; abdo- men sessile, étroit sur le dos, droit sur les côtés; ta- rière en forme de faux, ascendante; trois cellules cubitales : la première recevant la nervure récurrente, la deuxième plus longue que large. Ces insectes ont les antennes longues et grèles, la Lête de la largeur du cor- selet, le chaperon marqué de chaque côté d’un point enfoncé, les mandibules bidentées au bout, les palpes très-longues, les ocelles grands, le mésothorax partagé par deux sillons, le métathorax convexe, le premier segment formant la moitié de la longueur de l’abdo- men, ayant près de la base deux tubercules saillants, les pieds longs et grêles, avec les cuisses droites. PHYLACE ANNULICORNE.Phylax annulicornis, Wesm. Il est d’un roux testacé, avec les tarses pâles. Taille, quatre à cinq lignes. On le trouve en Belgique. PHYLACIER. Phylaciuim. 8oT. Genre de la famille des Légumineuses, institué par Bennett qui lui assigne pour caractères : calice bibractéolé, à quatre divisions entières, la postérieure seule est légèrement échancrée; élendard de la corolle onguiculé, biauriculé, adhérent aux ailes qui sont presque égales; pélales de la carène soudés; dix étamines diadelphes; filament vexillaire libre; anthères conformes; ovaire uniovulé; style fili- forme; stigmate simple. Le fruit est un légume pres- que rond, comprimé, réticulalo-nervuré, monosperme; semence comprimée, ovale. On ne connaît encore qu’une seule espèce de Phylacier ; c’est une plante her- bacée, volubile, à feuilles alternes, trifoliolées, à stipu- les distinctes; les folioles sont stipellées ; les fleurs sont oc 1 Ca] PHY petites, axillaires, en grappe, accompagnées d'une brac- tée membraneuse. De Java. PHYLAN. ins. Le genre proposé sous ce nom par De- jean dans la famille des Mélasomes, tribu des Blapsides. a été réuni par Latreille au genre Pédine. F. ce mot. PHYLE. Phyla. por. Genre de la Télrandrie Mono- gynie, L., établi par Loureiro (For. Cochinch., édit. Willd., 1, p. 82) et caractérisé de la manière suivante. involucre ou calice commun imbriqué, ovoïde, com- posé de plusieurs folioles spatulées, acuminées, renfer- mant un grand nombre de petites fleurs. Chaeune de celles-ci offre : un calice à deux folioles lancéolées. concaves et dressées; une corolle tubuleuse, irrégu- lière, à limbe court, étalé, quadrifide, la division supé- rieure échancrée ; quatre étamines dont les filets sont courts, placés sur deux rangs et renfermés dans le Lube de la corolle; ovaire supère, presque arrondi, surmonté d’un style court et d’un stigmate un peu épais; graines (akènes) solitaires. Les affinités de ce genre sont très- obscures. Loureiro parle de sa ressemblance avec le Protea repens, L., mais on ne peut rien statuer de dé- cisif sur ce rapprochement sans avoir sous les yeux les échantillons rapportés par Loureiro, car les caractères ei-dessus exposés ne sont pas assez précis pour qu’on puisse en Lirer des conclusions satisfaisantes. D’ail- leurs le genre Phyla est omis dans la Monographie de la famille des Protéacées par R. Brown, qui en aurait sans doute fait mention s’il avait eu des motifs suffi- sants pour le réunir à ce groupe de plantes. PHYLE DE LA Cine. Phyla Chinensis, Loureiro, Loc. cit. C’est une plante herbaeée, annuelle, rampante, à rameaux dressés, garnis de feuilles lancctolées-ovées, acuminées, glabres, opposées, très-entières à la base, dentées en scie au sommet. Les fleurs sont d’un violet pâle, portées sur un pédoncule long et solitaire. PHYLICA. BOT. }”. PHYLIQUE. PHYLIDONYRE. o1s. Lesson a proposé ce sous-genre pour les Soui-Mangas dont le bec est plus comprimé, plus élevé et plus renflé vers son extrémité que chez les autres congénères; leurs (arses sont médiocres, terminés par trois doigts grêles et minces; leur queue est allongée, égale; leur langue est terminée par un pinceau de fibres ténues. Les Certhia Australasiana et cardinalis, les Cinnyris rubrater et equis ap- partiennent à ce sous-genre. #. Soui-ManGA. PHYLIDOR. o1s. Ce genre, proposé par Spix, ne dif- fère point du genre Xenops d'Illiger. #7. SITTINE. PHYLIDRE. BOT. Ÿ”. PHILYDRE. PHYLIQUE. Phylica. BoT. Genre de la famille des Rhamnées et de la Pentandrie Monogynie, L., composé d’un nombre assez considérable d'espèces originaires du cap de Bonne-Espérance. Ce sont de petits arbustes rameux, formant souvent des buissons très-épais, ayant le port des Bruyères; les feuilles sont allernes, petites, quelquefois imbriquées, assez souvent velueset blanchà- tres à leur face inférieure; les fleurs sont fort petites, ré- unies en capitules terminaux, ovoïdes ou globuleux, ac- compagnés d’un involucte formé d’un nombre variable de bractées. Chaque fleur, en particulier, offre extérieu- rement quelques bractées plus petites, et se compose d’un calice monosépale, tubuleux ou turbiné inférieu- 578 DH Y rement, à cinq divisions égales et plus ou moins pro- fondes, de cinq pétales qui manquent rarement et qui sont forL petits, linéaires ou cuculliformes, et recou- vrant les étamines, Celles-ci, au nombre de cinq insé- rées au tube calicinal, sont petites, incluses et placées devant chaque pétale; les anthères sont introrses, ré- niformes et uniloculaires ou allongées, à deux loges s’ouvrant chacune par un sillon longitudinal. L’ovaire est infère, couronné par un disque épigyne, plus ou moins saillant; il offre trois loges contenant chacune un ovule dressé. Le style est en général assez court, épais, terminé par un stigmate trilobé. Le fruit, cou- ronné par les dents du calice, est globuleux, composé de trois coques monospermes. La graine que chaque coque renferme, est portée sur un podosperme courtet charnu. Dans son travail sur la famille des Rhamnées, Adol- phe Brongniart a divisé en trois genres les espèces du genre Phylica, genres auxquels il a donné les noms de T'ricocephalus, de Soulangia et de Phylica. Mais ce genre est Lellement naturel qu’il paraît fort difficile d'y élablir, sur de bons caractères d'organisation et de port, des coupes génériques ; et Lout porte à croire que ces genres ne peuvent être considérés que comme de simples sections d’un genre unique. Ÿ. SOULANGIE et TRICHOCÉPHALE. PHYLIQUE FAUSSE BRUYÈRE. Phylica ericoides, L. Celle espèce est assez vulgairement connue sous le nom de Bruyère du Cap. C’est un petit arbuste d’un à deux pieds d’élévation, très-rameux, portant des feuilles très- petites, fort nombreuses, linéaires, rapprochées et comme imbriquées; leur fäce supérieure est d’un vert foncé; l’inférieure est glauque et blanchâtre. Les fleurs, qui répandent une odeur agréable, sont petites, blanches, et disposées en tête terminale. PHYLIQUE PLUMEUSE. Phylica plumosa, L. Cette es- pèce est remarquable par les longs poils blancs et soyeux dont sont couvertes ses diverses parties. La lige est également très-rameuse; les feuilles,ovales, lancéo- lées, étroites, un peu recourbées, chargées de longs poils soyeux, recouvrent en partie les fleurs qui for- ment des capitules globuleux et Llerminaux. On cultive encore beaucoup d’autres espèces, telles que les Phylica buxifolia, Phylica rosmarinifolia, Phylica thyinifolia, Phylica ledifolia, etc. Toutes sont de serre chaude et se multipiient de boulures. PHYLIRE. Phylira. crusr. Genre de l’ordre des Décapodes, famille des Brachyures, section des Hété- rochèles, tribu des Orbiculaires, établi par Leach, avec les caractères suivants : carapace circulaire et dé- primée; front s’avançant beaucoup moins que l’épis- tome; antennes externes à peu près transversales; cadre buccal presque circulaire en avant; portion prin- cipale des pieds-mâchoires externes triangulaire, avec la branche extérieure de ces organes fortement dilatée en dehors ; pattes des quatre dernières paires ayant le tarse déprimé et presque lamelleux. PHYLIRE SCABRIUSCULE. Phylira scabriuscula,Leach; Leucosia scabriuscula, Fab, La carapace est dépri- mée, granuleuse sur les côtés et en arrière; le front est bilobé, beaucoup moins saillant que l’épistome, qui esléchancré au milieu et presque triangulaire; la sur- DH Y face supérieure de la carapace présente à son contour une bordure de granulations; les pattes antérieures sont grêles et environ deux fois el demie aussi longues que la carapace; les bras sont garnis de plusieurs ran- gées longitudinales de tubercules; les mains sont com- primées, les pinces encore plus et recourbées en bas, finement dentelées, avec le doigt mobile plus long que l’inférieur et crochu au bout. La couleur est le gris- rose. Taille, six lignes. De l'Inde. PHYLLACHNÉ. Phyllachne. 8oT. Forster (Char. Gen., Lab. 58) a établi sous ce nom un genre qu'ont adopté Linné fils et Jussieu. Il fut réuni par Swartz au genre forstera, et placé par Willdenow dans la Gynandrie Diandrie, et par Persoon dans la Monadel- phie. Ce dernier auteur pense que le Phyllachne appar- tient plutôt à la Monandrie; ce qui s'accorde avec la description suivante. La singularité du port de l'espèce qui le constitue, est un motif puissant en faveur de sa distinction comme genre distinct du Forstera. Cette considération pourrait être appuyée de quelques diffé- rences dans l’organisation de la fleur, et particulière- ment dans la structure du calice; mais il serait né- cessaire de vérifier si l'observation de Swartz, auteur en général fort exact, est telle qu’il l’a décrite dans le Journal de Botanique de Schrader, 1799, p. 275 ; c’est- à-dire si le calice est double comme dans les Forslera. PHYLLACHNÉ DES MARAIS. Phyllachne uliginosa, L. fils, Suppl., p. 62. C’est une très-petite plante qui res- semble à une mousse et spécialement au Polytric com- mun ; elle forme des gazons munis de fleurs blanches, el d’un aspect fort agréable. Ses tiges sont nombreuses, rapprochées,couvertes de petiles feuilles subulées,car- tilagineuses el un peu crénelées sur les bords. Les fleurs sont terminales, sessiles, fort petites, les unes mâles, les autres femelles (par avortement partiel) sur la même plante. Le calice se compose de trois folioles droites, subulées. La corolle monopétale offre un tube élargi à son orifice, où il se développe en un limbe à cinq divisions (quelquefois six à sept, selon Commer- son) presque lancéolées, obtuses. Dans les fleurs mâles on observe une étamine dont le filet est muni de deux glandes à sa base, attaché au fond de la corolle, et surmonté d’une anthère didyme; l'ovaire est stérile, sans style. L’ovaire des fleurs femelles est inférieur, turbiné, surmonté d’un style filiforme, épaissi vers son sommet, et terminé par un stigmate tétragone. Le fruit est une baie ou capsule uniloculaire, renfermant plu- sieurs graines fort petites et arrondies. Gette plante croît à la Terre de Feu et au détroit de Magellan. PHYLLACTIS. BorT. Persoon (£nchir., 1, p. 59) a établi sous ce nom un genre auquel il rapportait trois espèces de Valérianes, décrites par les auteurs de la Flore du Pérou et du Chili. Ce sont les J’aleriana rigida, tenuifolia et spatulata. Les deux premières espèces, par leur inflorescence qui simule les capi- tules des Synanthérées, semblent, en effet, devoir être séparées des Valérianes. Cependant les botanographes, excepté Dufresne, n’ont point adopté le genre Phyl- lactis, parce qu'il reposait sur des différences trop légères dans la structure florale. 7. VALÉRIANE. PHYLLADE. min. Les géologues ne sont pas d'accord DAITEY sur l'application qu'ils font de ce nom de Roche, ni sur l'étendue de son acception. Il a été proposé par D'Aubuisson, pour remplacer le nom assez impropre de Schiste argileux, par lequel les minéralogistes fran- çais ont traduit le mot allemand Z’honschiefer. 1 avait dès lors le même sens que ce dernier, et s’appliquait, comme lui, tout à la fois aux dépôts schisteux, qui ter- minent la série des Roches de la période primitive, et à ceux qui accompagnent la Grauwacke, et forment la masse principale de ce terrain de la période inter- médiaire. Cordier distingue avec soin les Roches schis- teuses de ces deux époques : celles de la période inter- médiaire sont pour lui les véritables Phyllades. Ge sont des Roches d'apparence homogène, à structure fissile et à cassure transversale male el terreuse, provenant d’un mélange de parties minérales qui n’a point encore été déterminé, ni même rapporté à un principe domi- nant : elles sont souvent colorées en noir par l’An- thracite, et passent à l’Ampélile graphique. Elles pa- raissent formées en partie d’éléments de transport, et en partie d'éléments cristallins. Elles se divisent sou- vent en feuillets minces; et leurs couches se partagent en fragments polyédriques, rhomboïdaux ou prisma- tiques. Elles renferment quelquefois des débris de corps organiques : les Trilobites, par exemple, appar- tiennent presque exclusivement à ces Roches. Elles sont susceptibles de décomposition ; elles blanchissent, deviennent tendres et terreuses, el se transforment en une argile onetueuse, ce qui semble être un indice de la présence du Tale dans leur composition. Quant aux Roches siliceuses de la période primitive, ce sont pour Cordier de véritables Schistes micacés ou plutôt tal- queux, devenus phylladiformes, par l’atlénuation de leurs parties; et c’est à tort, selon lui, qu’on les a con- fondus avec les Phyllades, qui sont de nature diffé- rente. Comme ces derniers, ils prennent souvent des teintes noirâtres, mais leur principe colorant est le Carbure de Fer, et non l’Anthracite. Ils ont extérieu- rement la plus grande analogie avec les Phyllades; mais ils sont formés par voie de cristallisation, et lors- qu'on les observe à la loupe, aidé d’une vive lumière, ils paraissent composés de lames et de grains cristallins. Ces Roches phylladiformes contiennent souvent des Macles et des Staurotides, qui sont disséminées dans l’intérieur de leur masse; et fréquemment aussi elles présentent une grande quantité de taches ou de nœuds, qui sont dus probablement à l'une de ces substances, imparfaitement cristallisée et empâtée avec la matière de la Roche. Brongniart, dans sa Classification miné- ralogique des Roches, a présenté une toute autre déter- minalion des Phyllades : pour lui, ce sont des Roches hétérogènes ou mélangées, dont le principe dominant ou la base est la Roche homogène qu’il nomme Schiste (7. ce mot). Ainsi les Phyllades ne seraient que des Schistes argileux, mêlés de différents minéraux et prin- cipalement de Mica; leur formation aurait eu lieu en grande partie par voie de sédiment ; non-seulement les Phyllades existeraient dans les terrains primor- diaux, mais ils s'étendraient, comme les Schistes pro- prement dits, jusque dans les terrains secondaires, et comprendraient au nombre de leurs variélés le Schie- P'HY 579 ferthon ou Argile schisteuse des terrains houillers. V. pour la discussion de ce point de minéralogie, les articles Rocnes et TERRAINS. Les Roches phylladiennes sont employées à différents usages dans les ar(s. Les Schistes primitifs, lorsqu'ils abondent en particules quartzeuses, fournissent les pierres qui servent à ai- guiser les faux. Les Phyllades intermédiaires donnent aussi de bonnes pierres à aiguiser, et surtout des pierres à rasoir. Une de leurs variétés, le Phyllade arénifère de Cordier (Grauwackenschiefer) qui offre une appa- rence de grès sur sa tranche, el qui est surchargé de grains de Quartz et de Feldspath, fournit la pierre à Peau, qui sert à travailler certains outils. Quelques Phyllades silicifères donnent aussi des pierres de tou- che. Mais le principal emploi de ces Roches, surtout de celles qui ont la propriété de se déliter en feuillets minces e{ solides, se rapporte à l’art de l'architecture. Ce sont elles qui fournissent les meilleures ardoises; elles se laissent débiter en plaques, qui n’ont pas plus de deux lignes d'épaisseur, et dont la loise carrée de couverture ne pèse que cent à cent vingt-cinq livres. Elles varient infiniment de couleur : mais la couleur par excellence, celle qui a reçu le nom de Gris d’ar- doise, appartient aux Phyllades qui réunissent les meilleures qualités. PHYLLADOCE. ANNÉL. (Savigny.) V. PuyLLonoce. PHYLLAMPHORA. Bor. Espèce du genre Népenthe, devenue le type d’un sous-genre du même nom. #. N£- PENTHE. PHYLLANTHE. Phyllanthus. Bor. Genre de la fa- mille des Euphorbiacées et de la Monœæcie Monadelphie, L., qu’on peut caractériser de la manière suivante : fleurs monoïques ou plus rarement dioïques; calice partagé jusqu’à sa base en cinq ou six divisions, dans les mâles; trois étamines ou rarement plus, à filets soudés en une colonne dont la base est entourée de cinq ou six glandes alternant avec les divisions du calice ou d’un disque glanduleux découpé dars son pourtour en autant de lobes, dans les femelles; trois styles quelquefois soudés entre eux par leurs bases, et le plus ordinairement bifides à leur sommet; six stig- males; un ovaire entouré à sa base de cinq ou six glandes ou d'un disque glanduleux ou bien membra- neux, à trois loges dont chacune renferme deux ovules collatéraux, devenant une capsule qui se sépare, à la maturité, en trois coques bivalves et dispermes. Les espèces de ce genre sont des arbres, des arbrisseaux ou plus rarement des herbes; leurs feuilles alternes, stipulées, tantôt grandes et veinées, tantôt (et c’est le cas le plus ordinaire) plus petites el disposées sur des rameaux articulés comme les folioles d’une feuille pen- née qu’elles simulent; les fleurs sont disposées aux ais- selles de ces feuilles, Lantôt solilaires, tantôt et le plus souvent par faisceaux (de sorte qu'après la chute des feuilles on a l'apparence d'une inflorescence en grappe), accompagnées de bractées aiguës, persistantes et quel- quefois pelotonnées en globe; dans ces faisceaux, tantôt toutes sont du même sexe, tantôt on trouve d’une à quatre fleurs femelles entremêltes à un plus grand nombre de mâles. Le genre Phyllante peut être con- sidéré, dans la famille des Euphorbiacées, comme type 380 PH Y d’une tribu ou section qui comprend un certain nom- bre de genres à élamines insérées au centre foral dans les fleurs mâles, à loges biovulées dans les fe- melles. Plusieurs des genres renfermés dans cette sec- tion s'en rapprochent beaucoup et pourraient presque lui être réunis. On à cru néanmoins devoir les con- server comme distincts, de peur d'augmenter la con- fusion des espèces, déjà fort nombreuses, des Phyllan- thes. D'un autre côté, quelques-unes de celles qu’on y rapporte devraient peut-être en être séparées. Ainsi, le Phyllanthus cernua, le Phyllanthus rhamnoides, el quelques autres voisines, originaires de l’Inde ou de Timor, qu’on reconnail facilement dans les herbiers à la teinte noire que leurs feuilles y prennent, présen- tent les caractères suivants : fleurs monoïques : dans les mâles, calice campanulé, bilobé; trois étamines in- cluses, à filets soudés, à anthères terminées par une pointe; dans les femelles, calice orbiculaire, bifide, persistant; trois stigmates bilobés ou bifides, sessiles ou portés sur un style court; ovaire plus court que le calice, charnu; capsule triloculaire, à loges dispermes:; graines fixées à un placenta très-court el ainsi comme redressées, présentant une double cavité, l’une vide, l’autre qui contient l'embryon. Ces caractères parais- sent indiquer un nouveau genre intermédiaire entre les Phyllanthes et le Glochidion ? Quoi qu’it en soit, les fleurs femelles du genre Breynia de Forster ne sont autre chose que celles d’une des espèces de Phyllan- thes précédemment mentionnées, le Phyllanthus cer- nua. On pourrait donc, si on établit ce nouveau genre, lui conserver le nom de Forster, en rectifiant les ca- ractères donnés par cet auteur. PHYLLANTHE A GRANDES FEUILLES. Phyllanthus gran- difolia, L. Cette plante constitue l’une des plus grandes espèces du genre. Sa tige est arborescente et se divise en branches élalées, chargées de rameaux striés, rou- geâtres, comprimés, presque anguleux, garnis de grandes feuilles alternes, fermes, ovales, obtuses, en- tières, à nervures jaunâtres; les pélioles sont très- courts, ayant à leur base deux petites stipules courtes et obtuses; les fleurs sont axillaires, presque termi- nales, réunies plusieurs ensemble et supportées par des pédoncules filiformes, inégaux, plus longs que les pétioles; quelques fleurs sont sessiles. De l'Amérique. Le genre Phyllanthus de Necker, qui appartient à la famille des Cactiers, a élé réuni par Haworth à son genre Épiphylle. PHYLLANTHÈRE. Phyllanthera. Bot. Blume ( Bij- dragen tot de Flora van nederlansch Indie, p.1048) a établi sous ce nom un genre de la famille des Asclé- piadées de Brown et de ia Pentandrie Monogynie, L., auquel il a imposé les caractères suivants : calice petit, quinquéfide; corolle quinquépartite, charnue, discoïde intérieurement et à sa base; point de couronne stami- nale; cinq étamines, dont les filets sont dressés el dis- tinets longitudinalement, à anthères conniventes, nues sur le dos, dilatées en feuilles au sommet ; cinq-pédi- celles pollinifères, en massue, dressés, déhiscents exté- rieurement, appuyés à la base sur des corpusecules, et incombants sur le stigmate; pollen granuleux ; ovaire didyme, surmonté d’un style marqué de deux sillons à DHY la base, et d'un stigmate capité mutique. Ce genre est très-voisin du Periploca. PHYLLANTHÈRE BIFIDE. Phyllanthera bifida, BI. C’est un arbuste volubile, à feuilles opposées, lancéolées, glabres, marquées de veines transverses el très-fines. Les fleurs sont portées sur des pédoncules axillaires, solitaires et bifides. Cette plante croît sur les monta- gnes de Salak, à Java. PHYLLANTHUS. Bot. Le genre établi sous ce nom par Plucknett, pour une plante américaine, que Ha- worth a placée dans son sous-genre Æpiphyllum, sous le nom spécifique de Phyllanthus, Linné dans son genre Cactus et Miller parmi ses Opunlia, a été fina- lement réuni par De Candolle et Pfeiffer au genre Ce- veus. PHYLLARTHRON. Phyllarthrum. 8oT. Ge genre.de la famille des Bignoniactes, a été institué par le pro- fesseur Bojer, à l’île Maurice, sous le nom de Arthro- phylluim; mais, comme peu auparavant le docteur Blume avait employé la même dénomination pour un genre de la famille des Araliacées, De Candolle, pour éviler toute confusion, a dû changer le nom adopté ou proposé par Bojer. Le genre Phyllarthrum est remar- quable par ses feuilles lomentacées. PHYLLARTHRON DE NoroNg. Phyllarthrum Noron- hianum, Boj.; Bignonia articulata, Desf. Ses feuilles sont opposées, plusieurs fois articulées, rétrécies en pétiole, dures, coriaces, luisantes, très-glabres, sans nervures sensibles excepté la médiane; chaque articu- lation est ovale, entière, à l’exception de la dernière qui est quelquefois échancrée. De Madagascar. PHYLLAUREA. Bor. Loureiro a donné ce nom à un genre d'Euphorbiacées fondé sur le Croton variega- Lun, L., anciennement nommé Codiœusn par Rumpb. Ce dernier nom a été adopté par Adrien de Jussieu dans sa monographie des Euphorbiacées. F. Copræux. PHYLLÉPIDIER. Phyllepidium. 8oT. Genre de la famille des Amaranthacées,elde la Pentandrie Digynie, L., proposé par Raffinesque (Journ. de Botanique de Desvaux, vol. 1, p. 218), et ainsi caractérisé : calice (périanthe) double, persistant ; l'extérieur à cinq divi- sions lancéolées, aiguës ; l'intérieur plus long, à cinq divisions oblongues-obtuses, échancrées ; cinq élami- nes ; ovaire supère, surmonté de deux styles; capsule indéhiscente, monosperme. Ce genre offre peu de ca- raclères assez précis pour qu’on puisse le distinguer facilement des autres genres, aujourd’hui si nombreux, qui appartiennent à la même famille. PHYLLÉPIDIER SCARIEUX. Phyllepidium scariosum, Raff, C’est une plante herbacée, rameuse, munie de feuilles alternes, écailleuses, semi-amplexicaules, acu- minées à leur sommet. Les fleurs forment un épi ter- minal. Cette plante à été trouvée dans Les bois, près de Baltimore, aux États-Unis d'Amérique. PHYLLERASTE. Phyllerastes. 1ns. Coléoptères té- tramères ; ce genre proposé dans la famille des Rhyn- chophores, parSteven, n’a point été adopté par Schoen- herr, qui a placé l’espèce qui. devait le constiluer, dans son genre Phyllobius. PHYLLÉRIÉES. 8or. /. MuCÉDINÉES. PHYLLERIUM. or. (Champignons.) Le genre ainsi PHY nommé par Fries el qui n’est qu'un démembrement de l'Erineum de Persoon, n’a pas été adopté par les bo- tanistes mycographes. Il forme simplement une section dans le genre Ærineum. V. ce mot. PHYLLIDE. Phyllis. BoT. Genre de la famille des Rubiacées et de la Pentandrie Monogynie, L., offrant les caractères suivants : calice très-petit, bifide; co- rolle à cinq divisions profondes et portant cinq éta- mines; deux styles; coques oblongues, conniventes, planes d’un côté, convexes de l’autre, un peu plus lar- ges au sommet et pendant d’un axe filiforme. Ces caractères empruntés à Adrien de Jussieu (Mém. sur les Rubiacées, p. 4), semblent exiger un nouvel exa- men, d'autant plus facile que la plante est vivante dans les jardins. Le calice est-il réellement bifide ? Ne doit-on pas plutôt le considérer comme divisé plus ou moins profondément en autant de parties que la corolle ? C’est ce que l’analogie porte à croire; mais il faudrait examiner de nouveau, avec attention, la fleur du Phyllis pour se rendre compte de son anomalie. Ce genre était désigné par Boerhaave sous le nom très- impropre de Buplevroides, et par Adanson, d’après d'anciens auteurs, sous celui de Vobula. Ce dernier nom, ou celui de ÆVobla, a été appliqué comme spéci- fique à la seule plante dont le genre Phytllis se com- pose. PayYLLibe No8La. Phyllis Nobla, L. et Dillen, f/oré. Eltham., tab. 299, fig. 586. C'est un arbrisseau dont la tige est noueuse, haute d'environ un mètre, rameuse supérieurement. Les feuilles sont verticillées, ordinai- rement trois à chaque verlicille, presque sessiles, lan- céolées, étroites, entières, rétrécies à leurs deux extré- milés, munies à leur base de deux stipules caduques. Les fleurs sont petites, de couleur herbacée, disposées en corymbes axillaires. Celle plante est indigène des îles Canaries. On la cultive dans quelques jardins d’Eu- rope, où elle exige une exposition favorable, à l'abri des froids et des gelées. Elle conserve pendant toute l’année ses feuilles qui, à raison de leur verdure lus- trée, produisent un effet assez agréable. PHYLLIDIE. Phyllidia. moi. Cuvier, dans le Bul- letin des Sciences, n° 51, a le premier caractérisé ce genre, que bientôt après Lamarck adopta dans le Sys- tème des Animaux sans vertèbres. Roissy, dans le Buf- fon de Sonnini, suivit l'exemple de Lamarck. Ce genre avait élé caractérisé sur un seul individu assez mal con- servé, qui n'avait pas permis des recherches complèles d’anatomie. Cuvier, au retour de Péron, ayant eu à sa disposition plusieurs individus et plusieurs espèces nou- velles, refit son travail sur ce genre. Il fut publié en 1804, dans le tome v des Annales du Muséum. La manière dont sont placées les branchies a fait penser à Cuvier, dès l’établissement de ce genre, qu’il devait se rapprocher des Oscabrions el des Patelles. Cette opinion fut généralement admise. Lamarck créa même dans la Philosophie Zoologique la famille des Phyllidiens, pour consacrer invariablement ces rapports. Il est vrai qu’il y joignit aussi les Fissurelles et les Émarginules, qui n'ont de rapports avec ces premiers genres que par la coquille, mais alors les animaux en étaient peu con- nus; aussi, dès qu'ils le furent, Lamarck corrigea son PUR y 581 erreur, comme on le voit dans l’Extrait du Cours. Le genre Phyllidie est, avec le genre Pleurobranche, dans la première section de la famille des Phyllidiens; les Oscabrions. les Ombrelles, les Patelles, et avec doute les Haliotides, en forment la seconde. Dans le Mé- moire de Cuvier, cité précédemment, il est à remar- quer que le savant zoologiste établit les rapports les plus intimes entre les Phyllidies et les Pleurobran- ches. Plus tard, la découverte de nouveaux genres lui a fait modifier son opinion, de {elle sorte que dans le Règne Animal, ces deux genres font partie de deux fa- milles différentes, mais voisines. Le genre Phyllidie forme, avec les Diphyllides, la famille des Inférobran- ches. C’est d’après cela, sans doute, que Lamarck s’a- perçut que les Pleurobranches et les Phyllidies ne pou- vaient rester dans la même famille; ce qui le décida, dans son dernier ouvrage, à proposer la famille des semi-Phyllidiens pour les genres Pleurobranche et Ombrelle. Les Phyllidies se trouvent alors en rapport avec les genres Oscabrelle, Oscabrion et Patelle. Fé- russac, dans ses Tableaux, a adopté la dernière opi- nion de Cuvier, en la modifiant cependant. #. INFÉRO- BRANCHES. On a vu à l’article OscaBrioN, quelle était l'opinion de Blainville sur les rapports que l’on avait trouvés dans les différents genres de la famille des Phyllidiens de Lamarck. Cela n’a pas empêché Blainville d'admettre dans sa Méthode de Malacologie la famille des Tecti- branches de Cuvier; mais comme le genre Diphyllide est trop peu connu, il ne l’a point admis, et l’a rem- placé par son genre Linguelle, qui est peut-être le même, Lamarck a exprimé les caractères du genre Phyl- lidie de la manière suivante : corps rampant, ovale, allongé, un peu convexe en dessus, à peau dorsale coriace, variqueuse ou tuberculeuse, formant un bord saillant autour du corps; branchies disposées sous le rebord de la peau, en une série de feuillets transverses, occupant la circonférence du corps; quatre tentacules: deux supérieurs, sortant chacun d’une cavité particu- lière, et deux inférieurs et coniques, situés près de la bouche; orifices pour la génération placées sur le côté droit; anus dorsal et postérieur. Les Phyllidies sont des Mollusques marins, large- ment gastéropodes, qui paraissent particuliers à la mer des Indes. Ils sont revêlus d’un manteau épais el co- riace, tuberculeux, qui déborde le pied dans toute sa circonférence, en laissant entre lui un sillon assez large et profond, occupé tout alentour, excepté à l'endroit de la tête, par une série de lames branchiales perpen- diculaires. De chaque côté de la bouche, on voit deux tentacules, que l’on peut nommer inférieurs relative- ment à leur position au-dessous de la seconde paire, placée en dessus, à la face externe el antérieure du manteau. Chacun de ces tentacules supérieurs est placé dans une cavité qui lui est propre. A la partie posté- rieure et médiane du corps, on voit un petit orifice, qui est l’anus. Il est ici placé comme dans les Doris, et éloigné des ouvertures de la génération, que l’on dé- couvre au côté droit, dans le sillon où sont les bran- chies. PHYLLIDIE VARIQUEUSE. Phyllidia varicosa, Lamk., 582 PH Anim. sans vert., t. vi, p. 505, n° 1; Phyllidia trili- neata, Cuv., Ann. du Mus., t. v, p. 268, pl. 18, fig. 1 à 4; Tethie, Séba Mus., t. rit, tab. 1, fig. 16. Cette es- pèce paraît devenir plus grande que les autres. Elle se reconnaît bien facilement à ses trois lignes dorsales tuberculeuses, et aux autres grands tubercules isolés, presque tous transverses. Ces tubercules sont jaunes, et le reste de la peau est d’un noir foncé. PHYLLIDIE PUSTULEUSE. Phyllidia pustulosa, Cuv., Ann., loc. cit., pl. 18, fig. 8; Lamk., Anim. sans vert., loc. cit., n° 2. Elle est ovale, allongée, assez convexe; le manteau est tout noir et couvert de toute part de larges pustules irrégulières, saillantes, d'un jaune pâle. PuyYLLipie OCELLÉE. Phyllidia ocellala, Cuv., Ann. du Mus.,t. v, p.18, fig. 7; Lamk., loc. cit., n° 5. Corps plus élargi que dans les espèces précédentes, ovale, d’une couleur cendrée sur le dos. Cette partie offre aussi cinq oscules annulés, pédiculés el de couleur jaune. L’intervalle qui les sépare est occupé par des tubercules assez peu volumineux. Ces trois Phyllidies viennent de la mer des Indes. Quoy et Gaimard ont trouvé à Timor une espèce qui leur a semblé n’être qu'une variété de la Phyllidie variqueuse. Elle n’en dif- fère en effet que par les tubercules des deux lignes la- térales. Ils ne sont pas assez allongés pour se rejoindre et former des lignes continues. PHYLLIDIENS. mor. Quelque temps après que Cu- vier eut fait connaître l'anatomie des Phyllidies et des Pleurobranches, Lamarck, dans sa Philosophie Zoolo- gique, proposa la famille des Phyllidiens. Déjà Cuvier avait rapproché les Oscabrions des Patelles, d’après la nature des organes de la respiration; et cette famille, dès son origine, se trouva composée des Mollusques dont les branchies sont formées d’une série de lames disposées autour du corps, ou seulement d'un côté. Lamarck eut le tort d’y associer, et seulement d’après une analogie éloignée, les genres Émarginule et Fissu- relle, que, quelques années plus tard, il plaça dans la famille des Calyptraciens. C’est alors que, dans l’Ex- trait du Cours, on trouva celle famille composée des genres suivants : Pleurobranche, Phyllidie, dans une première section; dans la seconde, Oscabrion, Osca- brelle, Patelle, Haliotide? Cuvier, qui, dans son Mé- moire sur la Phyllidie et le Pleurobranche (Ann. du Mus., t. v), avait insisté sur l’analogie de ces deux genres, les sépara dans le Règne Animal. Il fil la fa- mille des Inférobranches avec les Phyllidies et les Diphyllides. Les Pleurobranches font partie des Tecti- branches (7. ce mot), tandis que les Patelles et les Oscabrions terminent la longue série des Mollusques gastéropodes que ceux-ci commencent. On ne voit rien dans cet arrangement qui ait quelque ressem- blance avec la famille des Phyllidiens de Lamarck. Il ne persista pas moins à la conserver, en la modifiant. Il en extrait d’abord les genres Pleurobranche et Om- brelle, dont il fait une famille à part, sous le nom de semi-Phyllidiens (7. ce mot), et il ne laisse dans la famille qui nous occupe, que les quatre genres Phyl- lidie, Oscabrelle, Oscabrion et Patelle. Férussac à adopté la famitle des Phyllidiens, dans PH Y , laquelle il ne conserve que les deux genres Phyllidie. et Diphyllide, qui à eux seuls forment les Inféro- | branches de Cuvier. Cette famille fait à elle seule un sous-ordre des Inférobranches, qui devient un ordre dans l’arrangement systématique de l’auteur que nous citons. Blainville n’a point imité ses prédécesseurs. Les Inférobranches, qu’il conserve comme ordre, et qui ne renferment que les deux genres Phyllidie et Linguelle, sont placés entre les Cyclobranches et les Nucléobranches (F.ces mots et INFÉROBRANCHES). Gray, dans sa Classification naturelle des Mollusques (Bul. des Scienc. nat., fév. 1824) manifeste aussi une opi- nion particulière sur la place et les rapports des Phyl- lidies. Elles seules composent l’ordre onzième, DIPLEU- ROBRANCHES, Dipleurobranchia, qui est précédé de celui des Polyplacophora (Oscabrions), et suivi de la troisième sous-classe qui commence par les Doris. C'est à l’article DiPLEUROBRANCHES que nous donne- rons quelques détails sur ces rapports indiqués par le savant anglais. Latreille (Familles naturelles du Règne Animal, p. 175) a conservé d’une manière gé- nérale l’ordre établi par Cuvier. Les Inférobranches sont divisés en deux familles; celle des Biforibran- ches est la première; elle contient les genres Phyl- lidie, Diphyllide et Atlas. Ce dernier n’est point encore assez connu. PAYLLIE. Phyllium. 1Ns. Genre de l’ordre des Or- thoptères, famille des Spectres, établi par Illiger aux dépens du genre Mantis de Linné. Caractères : corps très-aplati, membraneux. large; élytres imitant des feuilles; premier segment du corselet cordiforme ; (êle avancée, allongée, arrondie postérieurement; yeux petits ; les yeux lisses sont souvent peu distincts; an- tennes insérées devant les yeux, plus près de la bouche que du milieu de la tête; d’après Latreille, celles des mâles sont longues, grêles, sétacées, et composées d’un grand nombre d'articles presque cylindriques; celles des femelles sont plus courtes que la Lête, coniques, grenues et de neuf articles. Cette grande différence avait induit Latreille en erreur, et il avait formé une espèce distincte (/ongicornis) avec le mâle de la Phyllie feuille sèche. Les palpes sont très-comprimées, le corselet est formé de trois segments : le premier déprimé, en forme de cœur ; le deuxième et le troi- sième formant ensemble un triangle (ronqué antérieu- rement. Les paltes antérieures ne sont pas ravisseuses, elles sont comprimées. Toutes les cuisses sont compri- mées, avecun appendice membraneux tant à leur partie intérieure qu’extérieure ; les jambes s’appliquent dans le repos au côté interne de la cuisse el sous son appen- dice; les tarses ont cinq articles, et leurs crochets sont munis, dans leur entre-deux, d’une pelote très- apparente. L’abdomen est large, ovale, déprimé, mem- braneux et comme vide. Les élytres et les ailes, lors- qu'elles existent, sont couchées horizontalement sur le corps. Les Phyllies habitent les contrées chaudes des Indes orientales. La forme aplatie de leur corps, et surtout la manière dont les nervures de leurs élytres sont disposées, leur donnent l’apparence de feuilles; placées sur un Oranger ou un Laurier, l’entomologisie le plus accoutumé à observer, aura de la peine à les DHY découvrir, d'autant plus qu’elles sont toutes de couleur verte ou jaunâtre. PBYLLIE FEUILLE SÈCnEe. Phyllium siccifolia, Nig., Latr.; Mantis siccifolia, L., Fabr., Stoll, Spec. 7, 24, 26; Roes., Ins., 2, (ab. 176, 4, 5. Elle est longue de plus de trois pouces, très-aplatie, d’un vert pâle ou jaunâtre ; le corselet est court, dentelé sur les bords ; les feuillets des cuisses sont aussi dentelés. La femelle a les étuis de la longueur de l'abdomen ; les ailes man- quent. Le mâle est plus étroit et plus allongé. Les étuis sont courts, et les ailes aussi longues que l'abdomen. PHYLLINE. Phyliine. AwNëL.? Oken a établi sous ce nom un pelit genre sur lequel on conserve de l’incer-- titude, quant à la classe dans laquelle on doit le ranger, el quant aux espèces qui lui appartiennent. Lamarek (Hist. natur. des Anim. sans vert., t. v, p. 295) le place, avec beaucoup de doute, parmi les Annélides, et lui assigne pour caractères : corps aplali, court, presque ovale, gélatineux, terminé postérieurement par un disque contractile, grand et armé de erochets. Ces animaux sont parasites el se trouvent fixés sur le corps de certains Poissons au moyen de leur disque. Oken rapporte à ce nouveau genre l’Airudo grossa et l’Hi- rudo hippoglossi de Müller; l’une et l’autre parais- sent offrir les caractères des Annélides. Il cite aussi comme espèces nouvelles l’Æirudo diodontis et l’'Hi- rudo sturionis. 11 paraît que Blainville a désigné ce genre sous le nom d'Entobdelle. PHYLLIRÆASTRUM. 8or. L'une des sections du genre Morinda, de De Candolle. PHYLLIREA. BOT. /’. FILARIA. PHYLLIROË. Phylliroe. mou. Ce genre a été insti- tué par Péron et Lesueur dans leur Mémoire sur l’ordre des Pléropodes (Annal. du Mus., t. xv, p. 65). Il fut adopté depuis par Lous les auteurs, excepté Cuvier, qui conserve sur sa place quelques doutes, et ne l'admet pas, à cause de cela, dans sa méthode. Les auteurs qui, comme Lamarck, n’ont connu ce genre que par ce qu’en disent Péron et Lesueur., ont été conduits, à leur exemple, à admettre ce genre parmi les Ptéropodes. Il paraît qu’à cet égard tous les savants ont été dans l’erreur. Blainville, qui possède le seul individu connu de Phylliroé, celui qui a été trouvé par Péron et Le- sueur dans la mer de Nice, et qui leur a servi pour l’établissement de ce genre, après un examen des plus attentifs, a placé ce genre dans son ordre des Aporo- branches, où il fait à lui seul la famille des Psilosomes, qui est voisine de celle où sont les genres Clio et Pneu- moderme. Ce genre, d’après cette opinion, est plus rapproché des Gastéropodes que des Pléropodes. Voici de quelle manière Blainville caractérise ce genre : corps nu, libre, très-comprimé ou beaucoup plus haut qu'épais, terminé en arrière par une sorte de nageoire verticale; céphalothorax petit, pourvu d’une paire d'appendices nalatoires, triangulaires, comprimés, et simulant des sortes de longs tentacules ou de branchies; bouche subterminale, en fer à che- val, avec une trompe courte et rétractile; anus au côté droit du corps; orifice des organes de la génération unique du même côté, et plus antérieur que l'anus; organes de la respiration inconnus. « Le corps du DHY 585 Phylliroé, ajoute Blainville, peut être divisé en deux parties comme celui de l’'Hyale, et même des Bulles et Bullées : une abdominale beaucoup plus grande, et une antérieure qui représente à la fois la tête et le thorax, ce qui me la fait désigner sous le nom de céphalo- thorax. La partie abdominale, à peu près quadrilatère, est remarquable par sa grande compression, en sorte que le dos est mince et presque tranchant ; que le ven- tre et les côtés sont très-élevés; il n’y a aucune trace de pied et de disque musculaire, pas plus que de na- geoire inférieure, comme dans la Carinaire; mais le corps se termine par une sorte de nageoire verticale, un peu élargie en arrière et rétrécie en avant, ce qui la fait assez bien ressembler à la pinnule caudale des Poissons. Les parois de cet abdomen sont si minces et si gélatineuses, qu’on peut aisément apercevoir à tra- vers tous les viscères de la digestion et de la généra- tion, presque comme s’ils étaient hors de la cavité. On y voit cependant quelques faisceaux de fibres longilu- dinales qui se portent essentiellement sur les côtés de la queue. Le céphalothorax, bien plus petit que l’ab- domen el plus épais que lui, forme comme une sorte de tête carrée. De chaque côté s'attache un appendice triangulaire, aplati, plus épais en avant qu’en arrière, et que l’action de la liqueur conservatrice a fait con- tracter de manière à ressembler un peu à des sortes de cornes. Péron y a vu des lentacules: il y aura même vu encore des sortes de nageoires branchiales, comme dans les Hyales; car on peut y apercevoir aussi des stries ou plis perpendiculaires à la longueur; mais réellement ce sont des appendices natatoires sans bran- chies, absolument comme dans les Hyales et les Clios. La masse buccale fait une saillie assez distincte par un petil étranglement à l'extrémité tout à fait antérieure du corps. Je n’y ai pas aperçu des tentacules propre- ment dits. Pour terminer l'examen de ce qui existe à l'extérieur du corps du Phylliroé, il ne reste plus qu’à noter la terminaison du canal intestinal, ainsi que celle de l'appareil générateur à droite dans un tuber- cule commun, comme cela a été exposé dans la carac- téristique. L'anatomie de ce singulier Mollusque peut être presque faite à travers sa peau. On voit que la bouche, en forme de fer à cheval, conduit dans une masse buccale évidente, quoique petite, et pouvant probablement sortir et rentrer un peu à la manière d’une trompe. Il en part un œsophage bien distinct, assez long, étroit, droit, qui bientôt se renfle en un estomac ovale, simple, complétement dans sa direc- tion. Un peu en arrière du pylore ou du commence- ment de l'intestin, on voit très-aisément la réunion des canaux hépatiques qui proviennent du foie, divisé en quatre lobes allongés et divergents : deux en dessus, un en avant el un en arrière, el deux en dessous, un en arrière et un en avant. Ce sont ces lobes que Péron et par suite Lamarck, ont regardés comme des bran- chies internes. Le canal intestinal proprement dit est court et se recourbe presque auprès de son origine pour aller à lPanus. Je n'ai pu voir d’une manière dis- tincte, ni le cœur, ni les branchies proprement dites, à moins que de croire que les appendices antérieurs en tiennent lieu, ce que je ne pense pas. Péron el Lesueur 584 PHY figurent le cœur d’une manière évidente, vers le milieu du corps, donnant un gros vaisseau en arrière, ce qui peut être. Quant à sa connexion avec un des deux lo- bes du foie, ce n’est qu'une apparence. L'appareil de la généralion est au contraire lrès-visible et disposé comme dans tous les Malacozoaires subcéphalés - mo- noïques, ou portant les deux sexes sur le même indi- vidu. La partie femeile se compose d’un ovaire ou masse arrondie, situé en arrière; d’un oviducte d’a- bord plus étroit, puis plus renfié et droit, qui se conti- nue jusqu’au tubercule extérieur. Le testicule est au contraire assez éloigné el antérieur; mais je n’ai pu suivre la communication avec la partie femelle ni con- naître la forme de l'organe excitateur, qui paraît ce- pendant être assez considérable. Je ne serais pas très- éloigné de penser que son orifice fût très-distant de celui de l’oviducte et du céphalothorax, comme dans l’Hyale. On voit tout cela à peu près dans la figure donnée par Péron, mais dans des connexions évidem- ment erronées, ce qui lui a fait supposer des branchies internes. » D’après ce que vient de dire Blainville, plus d’une erreur aurait été commise par les auteurs de ce genre, et répétée ensuite, d'après eux, par d’autres zoologistes. Comment est-il possible de figurer un cœur et des vais- seaux Jà où ils n’existent pas ? Comment admettre des branchies internes, quand on sait qu’il est nécessaire que le fluide ambiant y parvienne pour que l'acte de la respiration se fasse, el qu’il n'existe entre ces soi- disant branchies et le fluide respirable aucune com- munication? Quoique le travail de Blainville satisfasse sous plusieurs rapports, qu’il rectifie des erreurs gra- ves, il laisse cependant encore quelques lacunes bien importantes, sur lesquelles il serait bien à souhaiter que l’on jetât quelque jour; car il est difficile de pla- cer dans la méthode et dans des rapports certains et immuables, un animal dont on ne connaît ni le cœur ni les branchies. PuyYLLiRoË BucépaALe. Phylliroe Bucephalum, Pér. et Les., Ann. du Mus.,t. xv, p. 65, pl. 1, fig. 1,2,5; Encyclop., p. 164, fig. 2, a, b, c; Blainv., Traité de Malac., p. 484, pl. 86, fig. 5. Il n’y a rien à ajouter à ce qui à été dit précédemment pour caractériser cette espèce qui a un pouce et demi à deux pouces de long sur un pouce de large, et qui est de couleur jaunâtre. PHYLLIS. BOT. /. PHYLLIDE. PHYLLITE. min. Nom donné par Thompson à un minéral trouvé au Massachussets, dans l'Amérique sep- tentrionale, et qui offre pour caractères : des lames d’un noir brunâtre ou bleuâtre et qui ressemblent au premier aspect à la plombagine; son éclat est résineux ou demi-métallique ; il est sonore et fragile; sa pesan- teur spécifique est 2,8 environ. Il est composé de silice 58; alumine 24; peroxide de fer 18; magnésie 9; po- tasse 7; eau 4. PHYLLITHE. vécéÉr. ross. Nom donné aux feuilles fossiles ou à leurs empreintes, que l’on trouve assez fréquemment dansles couches schisteuses et argileuses. PHYLLITIS. BoT. (Fougères.) Necker appelait ainsi un genre qu’il avait formé aux dépens des Acrostiques, dans la classe des Fougères ; mais ce genre n’a pas élé PB HtY adopté. 11 en est de même d’un autre genre Phyllilis, proposé par Mæœnch pour certaines espèces d’As- plenium, entre autres les Asplenium Adianthum- nigrum, Trichomanes, Rula-muraria et germani- cri. Mais ces espèces sont justement celles qui forment le genre Asplenium ; tandis que l'Asplenium Scolo- pendriuwm, dont cel auteur faisait le type du genre Asplenium, est le véritable Phyllitis des anciens, dont les modernes ont fait le genre Scolopendrium. F7. ASPLÉNIE et SCOLOPENDRE. PHYLLITRICHUM. BoT. ( Mousses.) Le genre que Necker nommait ainsi, avait élé établi pour les éspèces de Bryum de Linné, dont les feuilles distiques, sur des rameaux courts, imitent les frondes de certaines Fou- gères. Tels sont les Bryum trichomanoïides et adian- thoides. Ces espèces forment aujourd'hui le genre Fissidens. V. ce mot. PHYLLOBIDES. ins. Schoenherr (Curculionidum dispositio methodica, etc.) donne cenom à la sixième division de son ordre des Gonatoceri. PHYLLOBIE. Phyllobius. is. Genre de Coléoptères tétramères, de la famille des Rhynchophores, tribu des Charansonites, établi par Germar avec ces caractères : rostre court, cylindrique, guère plus étroit que la tête; celle-ci saillante, oblongue, cylindrique; fosseltes courtes, profondes, placées à l’extrémité du rostre. Yeux petits, globuleux; antennes insérées au bout du rostre, plus longues que le corselet; leur premier ar- ticle courbe, en massue; le second courbe; le fouet de sept articles dont les deux premiers plus longs que les autres ; ceux-ci presque égaux entre eux, en massue, obconiques ou lenticulaires; massue ovale-oblongue. Corseiet court, presque globuleux ou presque cylin- drique, tronqué à sa base et à son extrémité; point de sillon, au-dessous, propre à recevoir le rostre. Élytres plus larges que le corselel, oblongues, couvrant des ailes, ordinairement assez molles. Écusson petit, trian- gulaire. Pattes longues, presque égales entre elles; cuisses en massue, souvent dentées ; jambes cylindri- ques, leur extrémité mutique, les antérieures souvent sinuées. Tarses courts et larges : les premiers articles égaux. Corps oblong, assez mou, écailleux. Ce genre se distingue des Charansons proprement dits, des Chlorimes, Polydruses, elc., en ce que ceux-ci ont leurs antennes courtes, et que leur premier article ne dépasse pas les yeux, tandis que dans les Phyllobies ce premier article est prolongé beaucoup au delà des yeux. Les Liophlées et Herpistiques n’ont point d’ailes. Des caractères de la même valeur distinguent les Po- lydies, Leptocères, Hyphantes, Brachyrhines, etc. PHYLLOBie pu Poirier. Phyllobius Pyri, Sch.; Cur- culio Pyri, L., Fabr.; le Charanson à écailles vertes et pattes fauves, Geoff., Ins. Paris, t. 1, p. 282, no 12. Long de près de quatre lignes ; corps noirâtre et tout couvert d’écailles bronzées ou cuivreuses, qui le font paraître plus ou moins brillant; antennes et pattes fauves. Europe. Les Curculio argentatus, calcara- tus, oblongus, sinuatus, viridicollis, parvulus, etc., appartiennent à ce genre. PHYLLOBRANCHES. Phyllobranchia. mozz. La- treille a divisé son premier ordre des Mollusques her- PHY maphrodites, les Nudibranches, en trois familles; la dernière porte le nom de Phyllobranches. Elle con- tient les genres Laniogère, Glauque, Éolide et Tergi- pède (7. ces mots). Cette famille correspond entière- ment à celle des Glauques de Férussac, sans aucun changement. Elle se rapporte aussi à celle des Tétra- cères de Blainville qui, en outre, y ajoute le genre Cavoline. « PHYLLOCACTE. Phyllocactus. Bot. Genre de la fa- mille des Cactées, institué par Link et dans lequel il comprend les Cereus, dont De Candolle a formé sa troisième division (4lati). Périgone infundibulaire, dont le tube est soudé avec la base de l'ovaire, longue- ment cylindrique, glabre, inerme; folioles du calice éparses, celles de devant sont fort relevées; pétales disposés sur plusieurs rangs, formant une sorte de cloche; étamines nombreuses, insérées à la partie supé- rieure du tube ou à son orifice et plus courtes que la corolle; filaments filiformes; anthères oblongues ; ovaire infère, à une loge, avec les placentas et les pariétaux multiovulés; style aussi long que les étami- nes; stigmate très-divisé en lobes linéaires. Le fruit consiste en une baie ovoïde, ombiliquée, à côtes an- guleuses, parsemée de squammelles provenant des folioles calicinales, à une seule loge pulpeuse, ren- fermant plusieurs semences réniformes. Embryon exal- bumineux ; colylédons soudés; radicule très-obtuse. PHYLLOCACTE LATIFRONDE. Phyllocactus latifrons, Link; Cereus latifrons, Zucc. Sa tige est plane, garnie de fleurs amples et blanches; les pétales sont nom- Dreux, linéaires, pourprés à la pointe; les filaments sont jaunes; le style est pourpré, avec le stigmate jaune. Du Mexique. PHYLLOCALYMNE. Phyllocalymna. 807. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Sénécionides, établi par Bentham (Enum. Plant. Nugel., p. 61) avec les caractères suivants : capitules biflores,homogames, réunis en glomérule subglobuleux; involucre commun, formé d’écailles herbactes, linéaires, plus longues que le glomérule; réceptacle commun nu; involucres par- tiels; pléiophylles oblongs, en coin, scarieux, non ap- pendiculés; style inclus; akènes clavato -linéaires et velus; aigrette formée de palettes ovales à la base, prolongées en une soie presque égale à la corolle, lisse ou scabre. On ne connaît encore qu’une seule espèce de Phyllocalymna; c'est une très-petile plante, très- rameuse, recouverte d’un duvet blanchâtre, dont les feuilles sont linéaires, embrassantes à leur base, et très-entières; les glomérules sont presque globuleux. De la Nouvelle-Hollande. PHYLLOCARPE. Phyllocarpa. vor. (Lichens.)Sous- genre établi par Acharius (Lich. univ., p. 520), pour renfermer les Cénomyces dont le thalle est foliacé, lobé et imbriqué, avec les podéties presque nuls ou très-courts; les quatre espèces qui le composent sont peu connues. Riedel, au Brésil, a formé un autre genre Phyllocarpus pour une plante ( Péerocarpus) que le professeur De Candolle, Prodr., 11, 260, a placée dans son genre Lonchocarpus. V. LONCHOCARPE. PHYLLOCÉPHALE. Phyllocephala. 1xs. Genre de l’ordre des Hémiptères, famille des Scutellériens, tribu PH Y 585 des Pentatomites, institué par Delaporte, avec les ca- ractères suivants : tête grosse, plus ou moins avancée, mais toujours bifide; antennes assez épaisses et peu longues, avec le premier article plus court que la tête; rostre court, épais. atteignant à peine la base des pattes antérieures; écusson en forme de spatule; élytres lais- sant à découvert les bords de l'abdomen. PHYLLOCÉPHALE nISTÉROÏDE. Phyllocephala histerot- les, Delap.; Ælia histeroides, Fab. Son corps est d’un brun grisâtre; ses antennes sont noires; le corselet est ridé transversalement, avec ses angles extérieurs dirigés en avant et dilatés en une grande pointe ; l’6- cusson à une ligne jaune de chaque côté; les élytres sont de la couleur du corps, sans taches, ainsi que les pattes et l'abdomen. Taille, sept lignes. De l'Inde. PHYLLOCEPHALUM. BoT. 7. DECANEURE. PHYLLOCÈRE. Phyllocerus. 1xs. Genre de Coléop- tères pentamères, famille des Serricornes, tribu des Buprestides, établi par Lepelletier de Saint-Fargeau et Serville. Caractères : premier article des antennes grand, renfié en devant, coupé obliquement à son ex- trémilé; le deuxième petit, un peu gonflé à sa partie anttrieure ; le troisième grand, égalant le premier en ‘longueur; le quatrième plus grand que les suivants, mais plus petit que le troisième; les six suivants petits, portant chacun sur leur partie supérieure un appen- dice latéral aplali, denté en scie de l’autre côté; le onzième ou dernier allongé, cylindrique, portant un appendice comme les précédents. Corselet ahsolument conformé comme celui des Taupins. Ce genre se dis- tingue des Cérophyles par les antennes qui sont tout autrement conformées dans ce dernier genre. Les Mé- lasis ont le corselet globuleux et le corps plus cylin- drique. PHYLLOCÈRE FLAVIPENNE. Phyllocerus flavipennis, Lepel. de St-Farg. et Serv., Encyel. méth., €. x, p. 116; Dej., Catalogue de Colcoptères. Il est long de sept lignes et demie, couvert d’un léger duvet roussâtre. Ses élytres sont d’un châtain clair, très-finement poin- tillées et striées. Les stries sont ponctuées depuis leur milieu jusqu’à l’extrémité. Cet insecte a été trouvé par Dejean dans l’île de Curzola, en Dalmatie. { PHYLLOCHARIDE. Phyllocharis. sort. (Lichens.) Ce genre a été fondé par Fée, sur deux Lichens épiphylles fort remarquables ; en voici les caractères : Challe crus- tacé, uniforme, orbiculaire, formé de rameaux diver- gents, confluents et appliqués; apothécies éparses, noires, perforées, à marge obtuse, intérieurement homo- gènes. Il se présente sous la forme de ramificalionsépais- ses, arrondies, lobées, ondulées, soudées entre elles à la manière des Placodium ; leur diamètre varie d’une à deux lignes; les apothécions sont distincts, épars, assez gros el perforés. PHYLLOCHARIDE PLAN. ?hyllocharis complanata, F., Method. Lich., tab. 9, fig. 3. Le thalle est crustacé, figuré, orbiculaire, aplati, d’un vert jaunâtre, plus mince vers le centre, qui se détruit dans la vieillesse de la plante; les apothécies sont centrales. On trouve ee Lichen dans Pile d'Haïti, sur les feuilles de divers arbres. PHYLLOCHARIDE ÉLÉGANT. PAyllocharis elegans, E., 586 P H Y loc. cit., tab. 9, fig. 7. Le thalle est crustacé, figuré, lobé, luisant, et d'un vert blanchâtre; les apothé- cies sont très-petites, éparses el perforées. Cette espèce se trouve à l’île de France, sur les feuilles des arbres. Meyer fait entrer ce genre dans son Sfigmatidium, auquel il réunit l'Opegrapha crassa de De Candolle. Fée a vainement cherché les causes d’un pareil rap- prochement, car son Phyllocharide n’a pas le moindre rapport avec les Graphidées : ici c'est un thalle lépreux sans forme arrêtée, avec les apothécies linéaires im- mergées; là c’est un thalle élégant, composé de folioles dendroïdes soudées, chargé d’apothécies superficielles et arrondies. PHYLLOCHARIDE. Phyllocharis. 1xs. Genre de Co- léoptères tétramères, de la famille des Chrysomélines, institué par Dalman, aux dépens du grand genre Chry- somèle de Fabricius. Caractères : antennes de la lon- gueur de la moitié du corps, submonoliformes, cepen- dant avec le premier article court et subglobuleux : les trois suivants sont également fort courts, mais plus épais et égaux; palpes courtes, avéc le dernier article subglobuleux; yeux oblongs, un peu étroits; corselet très-court, en carré transversal, plus large antérieu- rement, avec les bords droits; corps oblong. PHYLLOCHARIDE A CORNES BLEUES. Phyllocharis cya- nicornis, Dalm.; Chrysomela cyanicornis, Fab. Son corps est roux; le corselet est de la même couleur avec une {ache dorsale et deux points bleus; les ély- tres sont rougeûtres, avec huit taches bleues. De la Nouvelle-Hollande. PHYLLOCHROIS. poT. (Reneaulme.) Synonyme de Bugle pyramidale. PHYLLOCLADE. Phyllocladus. Bot. Genre de la famille des Conifères, tribu des Taxinées, établi par Richard qui lui assigne pour caractères : fleurs mo- noïques, terminales : les mâles formant des châtons en épi, entourés à leur base de bractées imbriquées; plusieurs étamines disposées sur l'axe; filaments très- courts, avec un connectif prolongé en forme de petite écaille déchirée; anthères biloculaires : les loges sont adnées au connectif et déhiscentes longiludinalement. Les fleurs femelles forment des châtons subglobuleux, privés de bractées imbriquées; elles sont ordinaire- ment au nombre de trois, dont l’intermédiaire souvent avortée; disque cupuliforme, charnu, entourant la base de l’ovule; celui-ci solitaire, sessile au centre du disque, orthotrope, percé obliquement vers le sommet qui est atténué. Le fruit est une sorte de drupe à disque charnu , à sommet couronné qui entoure la semence ; celle-ci est une sorte de noix dressée, avec le test osseux; l'embryon est enfermé dans l'extrémité fari- naceo-charnue de l’albumen, petit, antitrope ; les deux cotylédons sont très-courts et la radicule est supère. Les Phylloclades sont des arbres de la Nouvelle-Hol- lande; ils sont élevés; leurs rameaux sont en rhomboï- des, élargis en éventail, déchirés et dentés au sommet. PHYLLODE. Phyllode. concn. Genre proposé par Schumacher, dans son nouveau Système de Conchy- liologie, pour quelques Tellines très-déprimées, et dont les dents latérales sont très-rapprochées des cardinales. PV, TELLINE. PH PHYLLODE. Phyllodium. pot. Le professeur De Candolle à proposé ce nom pour les pétioles élargis en forme de feuilles, privés du limbe de la feuille. Ces organes ont en général été considérés à tort comme des feuilles; telles sont les prétendues feuilles simples des Acacias de la Nouvelle-Hollande, les feuilles des Buplèvres, elc. 7. FEUILLES. PHYLLODE. Phyllodes.1xs.Lépidoptères nocturnes; genre de la famille des Noctuéliens, tribu des Catoca- lites, institué par Boisduval pour une belle espèce de la Nouvelle-Guinée. Ce genre se rapproche un peu des Ophidères, mais il en est bien distinct par le deuxième article des palpes, qui est aplati, très-large et sécuri- forme à son extrémité, et par le dernier qui est tout à fait nu et très-grêle. PHYLLODE PORTE-LUNETTES. Phyllodes conspicilla- tor, Cram., pl. 97, fig. a, b. Ses ailes supérieures ont une forme elliptique, qui rappelle celle de certaines feuilles; elles sont luisantes, d’un cendré brunâtre, avec un espace plus clair vers l'extrémité, marquéessur le milieu, d’une tache réniforme étranglée au centre, blanche aux extrémités el bordée de brun ferrugineux. Cette tache représente grossièrement la forme de ces lunettes que l’on place immédiatement sur le nez. Les ailes inférieures sont d'un noir-bleu châtoyant, avec une grande tache rouge sur l’angle interne, et une tache blanche, presque aussi grande, sur l’angle ex- terne. Taille, cinq pouces et demi, les ailes étendues. PHYLLODES. 2or. Le genre ainsi nommé par Lou- reiro est le même que le Phrynium. F. ce mot. PHYLLODIUM. goT. Genre proposé par Desvaux (Journ. Bot., 5, p. 125) pour quelques espèces d’Æedy- sarum, et entre autres lÆedysarum pulchrum, L., que le professeur De Candolle place dans son genre Dicerma. V. ce mot. PHYLLODOCE. 2or. Salisbury a proposé de séparer, sous ce nom générique, l'Erica cœærulea, à cause dela déhiscence de sa capsule, qui s’effectue de la même ma- nière que dans les Rhodoracées. Le genre Menziesia a été fondé sur la même considération, el conséquem- ment le Phyllodoce devrait rentrer dans celui-ci. PHYLLODOCÉ. Phyllodoce. ANNËL. Genre de l’ordre des Néréidées, famille des Néréides, fondé par Savigny, et ayant pour caractères : corps linéaire, peu déprimé, à segments très-nombreux; le premier des segments apparents n’est pas plus grand que celui qui suit; tête échancrée vers la nuque et élevée en un cône court, qui porte les quatre antennes; celles-ci sont incom- plètes; l’impaire est nulle; les mitoyennes sont courtes, écartées, divergentes, coniques, de deux articles, dont le second peu distinct; les extérieures semblables, pour la grandeur et la forme, aux mitoyennes, se trouvent presque exactement au-dessous. Les yeux sont laté- raux, et les postérieurs se distinguent difficilement. La bouche offre une trompe grosse, d’un seul anneau, claviforme, ouverte circulairement, et entourée à son orifice d’un rang de petits (entacules. Les pieds sont dissemblables; les premier, deuxième, troisième et quatrième ne sont pas ambulatoires el se trouvent convertis en huit cirres tentaculaires, qui sont moins rangés que groupés sur les côtés de deux segments PHY très-courts, formés par la réunion des quatre premiers segments du corps; les pieds suivants, excepté peut- être la dernière paire, que Savigny n’a pu observer, sont simplement ambulatoires; on observe que les cirres tentaculaires sont charnus, allongés, subulés, inégaux, et que les supérieurs sont plus longs. Quant aux pieds véritablement ambulaloires, ils n’ont qu’une seule rame pourvue d'un seul rang de soies déliées, terminées par une barbe mobile et d’un seul acicule; leurs cirres sont comprimés, minces, veinés, échancrés à la base, pédiculés, et semblables à des feuilles ou à des lames situées verticalement et transversalement ; les cirres supérieurs sont notablement plus grands que les inférieurs. Les branchies semblent nulles, ou, si elles existent, elles ne sont pas reconnaissables et sont identifiées avec les cirres. L’anatomie qui a été faite des Phyllodocés a montré qu’elles manquaient de ces poches singulières qu’on trouve attachées vers l'œsophage des Hésiones et des Lycoris. PHYLLODOCÉ LAMELLEUSE. Phyllodoce laminosa, Sav. Cette espèce est remarquable par l'aspect de ses cirres qui ressemblent, en s’inclinant, à des feuilles imbri- quées. Son corps est long de onze à douze pouces, sur environ une ligne et demie de largeur, par conséquent grêle, presque cylindrique, composé de trois cent vingt- cinq et trois cent trente-huit segments dans deux indi- vidus qui paraissaient en avoir perdu quelques-uns : la {trompe est garnie de seize tentacules; les pieds sont très-comprimés, terminés à leur sommet antérieur par deux pelits lobes; soies roussâtres, écartées en éven- tail, et très-fines; acicules d’un roux plus foncé; cirres grands, un peu coriaces, échancrés en croissant à la base, irrégulièrement cordiformes, leur côté su- périeur ou dorsal étant plus étroit et plus court : ils sont insérés, par leur échancrure, à un premier article qui leur sert de support, et dont ils se détachent faci- lement : ils s'appuient sur la face postérieure de la rame, et le grand lobe du cirre supérieur atteint et recouvre en partie le cirre inférieur, qui est plus oblong, et des deux tiers au moins plus petit; les cirres supérieurs de la première paire de pieds, décidément ambulatoires, ne sont pas comprimés : ils sont subulés, charnus et ne diffèrent des cirres tentaculaires que par leur petitesse; les cirres tentaculaires eux-mêmes offrent des traces de leur origine : on aperçoit à la base des deux postérieurs le cirre inférieur des autres pieds, encore saillant, et quelques soies; couleur du corps brune, avec des reflets très-riches, pourpres et violets ; celle des cirres brun-roussâtre. Des côtes de l'Océan. Savigny observe que la Nereis lamelligera allantica de Pallas (Nov. Act. Petrop., t. 11, p. 255, tab. 5) est peut-être une Phyllodocé. Ranzani a établi sous le nom de Phyllodocé (Men. di Storia natur., dec. prima, p. 1, pl. 1, fig. 2-9) un autre genre d’Annélides, que Savigny ne paraîl pas avoir connu, et qui est très-différent de ses Phyllodo- cés. Le travail de Ranzani étant postérieur à celui du naturaliste français qui a paru en 1816 dans l’ouvrage d'Égypte, on a dû changer la dénomination la plus nouvelle, à cause du double emploi qui en résulte, et le genre Phyllodocé de Ranzani a reçu le nouveau nom PHY 587 de Polyodonte que lui a donné Ranieri. 7. POLYODoNTE. PHYLLODORA. 807. L’Andromeda cœrulea, Lin., petite plante des Alpes de Norwége et de Laponie, à laquelle on a faussement rapporté comme synonyme l'Erica taxifolia, Willd., à été érigée par Salisbury en un genre particulier, sous le nom de Phyllodora. PHYLLOGONIER. Phyllogonium. 2oT. Genre de Mousses, de la famille des Bryacées, établi par Bridel qui lui assigne pour caractères : coiffe cuculliforme, pilosiuscule ; sporange latéral, égal à sa base; opercule en bec; péristome armé de seize dents simples, subu- lées, entières, également distantes entre elles.Ce genre a été créé pour des Mousses tropicales, épidendres, à feuilles distiques, serrées, équitantes et entrelacées. PHYLLOIDE. Phytlloideus. Bot. On donne cette épi- thète aux organes qui, par leur aplatissement et leur étendue, offrent quelque ressemblance avec les feuilles. PHYLLOLITHES. min. Nom donné par Gerhard à la Chaux carbonatée à structure cristalline et en masse. W. CHAUX CARBONATÉE. - PHYLLOLOBIER. Phyllolobium. vor. Genre de la famille des Légumineuses, établi par Fischer avec les caractères suivants : calice campanulé, à cinq divisions ou dents égales, subulées; corolle papilionacée, dont l’étendard est un peu plus grand que les autres pétales. Le fruit consiste en un légume bivalve, renflé, com- primé à la suture, courbé en faux, renfermant de six à dix graines séparées par un prolongement de la suture. PHYLLOLOBIER DE CHine. Phyllolobium Chinense, Fisch. C’est une plante herbacée, flexueuse et pubes- cente; les feuilles sont composées de six paires de folioles ovales, glabres en dessus, avec impaire; les grappes sont axillaires, de cinq à six fleurs blanches, accompagnées de bractées. PHYLLOMA. BoT. Genre de la famille des Asphodé- lées et de l'Hexandrie Monogynie, L., établi par Ker (in Botan. Mag., n° 1585) qui l’a ainsi caractérisé : périgone à six divisions profondes, imbriquées et con- niventes en tube; six étamines dressées, incluses, à filets égaux, filiformes, el à anthères dressées, ovoïdes; style sétacé, terminé par un stigmate simple; baie charnue, coriace, Sphérico-déprimée, marquée de trois sillons, à trois loges renfermant sur deux rangées plusieurs graines oblongues, anguleuses, couvertes d’un tégu- ment crustacé, cartilagineux, et pourvue d’un albumen blanc. Willdenow a donné le nom de Lomatophytllum à ce même genre qui est intermédiaire entre les genres Dracæna et Aloe. est fondé sur le Dracæna mar- ginata d’Ailton; Aloe purpurea, Lamk.; 4loe margi- nalis, DC., PI. grasses. Ker nomme cette plante Phyt- loma aloiflorum. C'est une belle espèce arborescente ayant le port d’un Palmier ou mieux d’un Dracæna. Sa tige est simple, inférieurement ligneuse, portant des feuilles simples, nombreuses, imbriquées, amplexi- caules, allongées, lancéoltes, concaves, coriaces, ver- tes dans le milieu, rouges sur leurs bords, cartilagi- peuses et garnies de dents épineuses. Des aisselles de ces feuilles s'élèvent plusieurs petites ramifications paniculées, qui portent les fleurs. Cette plante croît à l'île de Bourbon. Un autre genre PayLLoma a été fondé par Link dans 388 pHY ses Horæ physicæ Berolin., pour y placer une grande partie des espèces du genre Ulva de Linné. Le genre Phylloma de Link appartient à la famille des Algues; il se caractérise par un thalle membraneux, large, entier; par une matière verte, distribuée dans des aréoles très-petites, sans fructification externe. Link ayant supprimé le nom d’U/va comme générique, on peut considérer néanmoins qu’il a conservé le genre en le modifiant; mais puisque le nom de Phylloma était déjà employé, il fallait lui en substituer un autre pour éviter {oute confusion dans la méthode. #7. ULvE. PHYLLOME. Phylloma, 1Ns. Coléoptères pentamè- res; genre de la famille des Clavicornes, institué par Érichson qui lui donne pour caractères : mandibules avancées, égales et dentées; mâchoires insérées près du menton; prosternum large, plan et peu élevé; jambes privées de dents sur la face externe, les anté- rieures en ont une à la base de la face interne et toutes sont faiblement épineuses ; {arses grêles ; avant-dernier anneau de l’abdomen grand, presque orbiculaire, ho- rizontal et recouvrant en partie le dernier qui est plus petit; corps assez plan. Érichson cile comme type de son genre, le Phylloma corticale que Paykul a compris dans son genre Æololepta. PHYLLOMYZE. Phyllomy za. 1ns. Genre de Diptères établi par Fallen dans la famille des Athéricères, tribu des Muscides. Caractères : antennes courbtes, avec le dernier article oblong, comprimé, oblus à l'extrémité; soie dorsale pubescente; hypostome penché, plan et nu ; yeux arrondis, distants; abdomen ovale, formé de cinq anneaux; première nervure longitudinale des ailes double. Le type de ce genre avait été placé par Meigen dans son genre Sapromyse, sous le nom de Sapromysa litura. PHYLLON. 8oT. Les plantes mâle et femelle, ainsi nommées par Théophraste et Dioscoride, sont, d’après Cordus, la Mercuriale. PHYLLONA. BoT. (Zydrophytes.) Le genre proposé sous ce nom par Wiggers, el dans lequel ce botaniste proposait de comprendre l’Ulva latissima et l'Ulva lanceolata, ne diffère pas du Phylloma de Link. PHYLLONOMA. BoT. Willdenow a donné ce nom, dans ses manuscrits, à un genre qui à été publié par Kunth sous celui de Dulongia. F. ce mot. PHYLLOPAPPE. Phyllopappus. BoT. Genre de la famille des Synanthérées, établi par Walpers qui lui assigne pour caractères : capitule multiflore, homo- carpe; involucre unisérial, à squammes linéari-lancéo- lées, à squammules ovato-lancéolées, disposées sur plu- sieurs rangs et acuminées; réceptacle hémisphérique, alvéolaire, dépourvu de paillettes; corolles ligulées; akènes uniformes, cylindriques, anguleux, profondé- ment sillonnés, très-glabres, dépourvus de bec; ai- grelte formée de plusieurs rangs de paillettes scarieu- ses, uninervurées, lancéolées, se prolongeant en une longue arête plumoso-dentelée. Ce genre a élé créé pour une plante de la Nouveile-Hollande, dont toutes les feuilles sont radicales, lancéolées, rétrécies vers la base, très-entières ou faiblement denticulées et mar- quées d’une seule nervure. La hampe est fistuleuse, terminée par son capitule. PUY PHYLLOPE. Phyllopus. or. Genre de la famille des Mélastomacées et de la Décandrie Monogynie, L., éta- bli par De Candolle (Prodrom. Syst. V’eget., 3, p. 177) qui l’a ainsi caractérisé : calice dont le tube est adhé- rent à l'ovaire, conico-campanulé, le limbe campa- nulé, à cinq dents très-courtes et ciliées de soies fines. Corolle à cinq pétales onguiculés, larges, ovés, presque cordiformes, finissant en soie au sommet. Dix étamines égales, dont les anthères sont munies d’un long bec et ne s’ouvrent chacune que par un seul pore. Style cylin- drique, un peu velu à la base, surmonté d’un stigmate ponctiforme. Le fruit est vraisemblablement une baie à cinq loges; les graines sont inconnues. PHYLLOPE DE MarrTius. Phyllopus Martiusti. C'est un arbrisseau à feuilles oblongo-allongées, acumi- nées, à trois nervures, très-entières, garnies en dessus de soies éparses, et en dessous d’un duvet très-court, composé de poils étoilés. Les fleurs ont les pétales rou- ges, et sont solitaires dans les aisselles des feuilles ; elles sont accompagnées de deux bractées linéaires, foliacées. Cette plante a été trouvée par Martius, au Brésil, dans la province de Rio-Negro. PHYLLOPES. Phyllopa. crust. Latreille désignait ainsi (Règne Anim.) une famille de l’ordre des Bran- chiopodes, dont il à fait (Fam. natur. du Règne Anim.) un ordre sous le nom de Phyllopodes. 7. ce mot. PHYLLOPHAGES. Phyllophagi. 1Ns. Latreille, dans ses Familles naturelles du Règne Animal, a désigné ainsi une division qu’il à formée dans sa tribu des Sca- rabéides, et dans laquelle il fait entrer le genre Hanne- ton et une grande partie des genres qui en ont été dé- membrés dans ces derniers temps. Ÿ. SCARABÉIDES. PHYLLOPHASIDE. Phyllophasis. 1xs. Lépidoptères diurnes; genre de la famille des Nymphaliens, tribu des Nymphalètes, institué par Blanchard qui lui assi- gne pour caractères distinctifs : palpes très-relevées, un peu écartées, dépassant la tête ; bord abdominal des ailes formant une gouttière très-prononcée pour em- brasser complétement l’abdomen pendant le repos; corps épais; yeux assez gros; antennes écartées, épais- ses dans toute leur longueur qui est moindre que celle du corps, terminées par une massue longue el grêle; pattes épaisses, très-courtes; jambes n’ayant que de très-pelites épines; larses épais et courts, avec leur premier article presque aussi long que les quatre autres réunis; les crochets sont très-écartés, grêles el arqués. PHYLLOPHASIDE GALANTHIS. Phyllophasis galanthis, Bl.; Papilio galanthis, Fab., Cram., pl. 95, fig. p, €. Son corps est noir; ses ailes sont d’un noir foncé, avec deux bandes d’un rouge cramoisi sur les antérieures et une seule sur les postérieures; la bande antérieure des premières ailes occupe toute leur base, la seconde est arquée et se dirige obliquement vers le bord posté- rieur; la bande des secondes ailes est située dans leur milieu qu’elle traverse presque en entier; les quatre ailes présentent en dessous les mêmes dessins, avec quelques modifications de couleurs. Envergure, deux pouces septlignes. De la Guiane. PHYLLOPHORE. Phytllophora. 1xs. Orthoptères ; genre de la famille des Locustiens, indiqué depuis longlemps par Thunberg qui en a eu connaissance à PHY l'époque de son voyage au Japon. Les singuliers in- sectes qui composent ce genre, ont des antennes très- minces; leur prosternum n'offre pas d’épines; el les deux autres segments de la poitrine sont relevés sur les côtés, échancrés en arrière et pointus, formant entre eux un angle aigu; les ailes dépassent un peu les élytres qui sont larges, ovales et luisantes comme les feuillets de certains arbres toujours verts, tels que le Citronnier ; mais ce qui rend surtout les Phyllophores remarquables, c'est la saillie postérieure de leur cor- selet qui peut quelquefois cacher l'abdomen en entier, comme on le voit dans certaines espèces privées d'ailes. Ce corselet se replie sur les côtés, de manière à em- brasser l'abdomen, et sa carène latérale est dentée. Dans les espèces pourvues de l'organe du vol, le repli est beaucoup plus étroit et présente en avant, une échancrure qui leur permet de l’insérer sur le {horax; c'est ce corselet ou prothorax que l’on a pris pour les trois segments, à cause des sulures transversales qu’il offre à sa partie antérieure. Le (ype du genre est le: PRYLLOPHORE REMARQUABLE. l’hyllophora speciosa, Thunb., Acad. des sc. de Pétersb., {tome v, p. 286. Il est d’un vert pâle et un peu jaunâtre; la surface de sa Lêle et de son corselet est rugueuse, et ce dernier offre une élévation transversale, qui se rend d’un angle à l’autre de son prolongement postérieur; la carène laté- rale que forme ce prolongement, est dentée ou tuber- culeuse dans toule son étendue. Taille, deux à trois pouces. De l’Australie. Un autre genre PHYLLOPHORE à é(é introduit par Macquart, dans l’ordre des Diptères, et fait partie de la famille des Stratiomides; ce genre dont le nom devra nécessairement être changé, est fondé sur les carac- tères suivants : corps oblong; tête hémisphérique et déprimée ; trompe un peu saillante; antennes insérées à la partie inférieure de la tête, près de l'ouverture buc- cale; elles sont plus longues que la tête; le premier arti- cle est un peu allongé, cylindrique, dirigé horizontale- ment; le deuxième est court, conique, un peu velu, peu distinct du troisième, se dirigeant en dehors, perpen- diculairement au premier, le troisième se formant de cinq divisions distinctes, dont les quatre premières courtes et cylindriques, et la cinquième une fois plus longue que les quatre autres réunies, comprimée, ter- minéeen pointe; yeux à faceltes assez grandes el égales; corselel un peu allongé; écusson à quatre pointes; ab- domen ovale, de cinq segments distincts; quatre cel- lules postérieures aux ailes. L'auteur a choisi le nom de Phyllophora, parce qu’il fait allusion à la forme de feuille que prend la dernière division des antennes; sans doute qu’il avait perdu de vue l'ancien genre Phyllophora de Thunberg, dont le nom exprime la forme foliacée des élytres, chez les insectes de ce genre. PnYLLOPHORE NOIRE. Phyllophora nigra, Macq. Elle est noire, avec le premier article des antennes jaune et les autres bruns ; le corselet est mât, avec les pointes de l’écusson jaunes; l'abdomen est luisant; les pieds sont fauves. D’Afrique. En botanique, un genre Phyllophora a été fondé par Gréville, dans l’ordre des Algues, pour une espèce inédite, qui se trouve au cap de Bonne-Espérance el qui 8 DICT. DES SCIENCES NAT, PHY 589 diffère peu du Rhadomenia palmata du même auteur, (Æalymenia palmata, Agardh). Elle a sa fronde sub- cartilagineuse et palmée, à segments arrondis au som- met, son bord est très-entier ; les capsules sont sphé- riques, stipitées dans les folioles ; frondes accumulées sur le disque. PHYLLOPODE. Phyllopoda. concu. Gray, dans sa classification naturelle des Mollusques (Bulletin des Scienc.. février 1824), a proposé cet ordre parmi les Conchifères. Il serait le quatrième, et rassemblerait les genres Solen, Psammobie, Telline, Cyclade, Vénus, Cardium, Tridacne, Came, Pétoncle, Trigonie et Mu- lette. PHYLLOPODES. Phyllopoda. crust. Septième ordre de la classe des Crustacés, établi par Latreille, et qui composait auparavant sa famille des Phyllopes. Les Phyllopodes sont pourvus d'un grand nombre de pieds; ils sont aux Crustacés ce que les Myriapodes sont aux Arachnides et aux Insectes. Ces Crustacés ont tous deux yeux. A commencer inclusivement aux pieds-mâchoires ou aux organes locomoteurs qui en tiennent lieu, et en continuant jusqu'au lieu où sont placés les œufs, on compile onze paires de pieds. Dans les Apus, la série se prolonge au delà, le long du dessous du post-abdo- men. Ces pieds sont généralement composés d'articles en forme de lames ou de feuillets. Latreille divise cet ordre en deux familles qu’il nomme Aspidiphores et Cératophtalmes. PHYLLOPODIER. Phyllopodium. mor. Genre de la famille des Scrophularinées, institué par Bentham qui fui assigne pour caractères : calice presque également partagé en cinq divisions profondes, bordées d’une membrane à leur base; corolle hypogyne, persistante, dont le tube est plus court que le calice; le limbe est ttalé, presque également quinquéfide, avec les décou- pures entières; quatre étamines didynames, exserles, insérées au tube de la corolle; anthères uniloculaires et conformes ; ovaire à deux loges mulliovulées ; pla- cen{aires soudés à la cloison; style simple; stigmale un peu en massue; capsule membraneuse, biloculaire, à deux valves bifides au sommet, se détachant des pla- centas ; semences scrobiculées. PHYLLOPODIER HÉTÉROPHYLLE. Phyllopodium hetero- phyllum, Bent.; Manulea heterophylla, L. Plante herbacée, annuelle, le plus souvent couchée, redres- sant rarement ses tiges qui sont ordinairement noirâ- tres, garnies de feuilles opposées, obovales, oblongues, incisces, dentées; fleurs courtement pédicellées, petites, sessiles, d’un rouge orangé et quelquefois jaunes. Du cap de Bonne-Espérance. PHYLLORCHIS. 8oT. Du Petit-Thouars (Hist. des Orchidées des îles Australes d'Afrique) donne ce nom à un groupe d’Orchidées, placé dans la section des Épidendres, et qui renferme seize espèces qui se rap- portent au genre Bulbophyllum ou Cymbidium de Swartz. Pour les faire reconnaitre plus facilement, il leur a donné à loutes des noms dont la désinence com- mune est phylis. Ainsi Commersophylis, Cryptophy- lis, Curvophylis, etc., pour Cymbidium occultum, incurvum, elc. PHYLLOSOME, ?hyllosoma. crusT. Genre de l’ordre 38 590 DATTEY des Stomapodes, famille des Bipeltés, établi par Leach. Caractères : corps aplati, membraneux et diaphane; thoracide divisée en deux boucliers dont l’antérieur très-grand, plus ou moins ovale, formant la tête, et dont le second, répondant à l’alvithorax ou portant les pieds-mâchoires et les cinq paires de pieds, trans- versal et anguleux dans son contour; pieds, à l’excep- Lion des deux derniers et des deux pieds-mâchoires postérieurs, grêles, filiformes et très-longs; les autres pieds-mâchoires très-petits el tronqués; post-abdomen très-petit; point d’écailles à la base des antennes laté- rales; antennes intermédiaires n’offrant que deux filets. On connaissait depuis longtemps une espèce de ce genre qui avait été figurée et décrite dans le Journal allemand der Naturfoscher, sous le nom de Cancer cassideus. Leach fit connaître plusieurs autres espèces de ces Crustacés singuliers, el institua le genre Phyl- losome, dans une notice sur les animaux recueillis par Joseph Cranch, naturaliste de l'expédition anglaise envoyée pour découvrir les sources de la rivière du Zaïre en Afrique. Depuis ce travail, Quoy et Gaimard ont fait connaître d’autres espèces de ce genre, qu'ils ont observées dans leurs voyages autour du monde. De son côté Guérin en à ajouté plusieurs autres dans la partie entomologique du voyage de la Coquille dont l'expédition fut confiée au capitaine Duperrey. Latreille range ces Crustacés sous deux divisions, ainsi qu'il suit : + Bouclier antérieur ovale et entier. «. Antennes latérales plus longues que les pédicules oculaires. PHYLLOSOME CLAVICORNE. Phyliosoma clavicornis, Leach, Notice sur Cranch, no 4; Journal de Physique, 1818, avril, pages 5 à 7, fig. 11; Latr., Encycl., {. x; Atlas, pl. 554. Antennes latérales ou extérieures trois fois plus longues que les pédicules oculaires. Les deux derniers pieds-mâchoires plus longs que les autres pieds. B. Les quatre antennes plus courtes que les pédi- cules oculaires. PHYLLOSOME LATICORNE. Phyllosoma lalticornis, Leach, loc. cit., fig. 9; Latr., ibid. Antennes latérales longues et un peu plus larges que les deux autres, avec le premier artiele dilaté extérieurement, et le dernier plus grand, elliptique; celles-ci sélacées. Latreille pa- rait rapporter à cette espèce le Cancer cassideus du Nalurfoscher, cahier 17, pl. 5. +t Bouclier antérieur ayant la forme d’un carré arrondi à ses angles, avec une échancrure au milieu du bord antérieur. PHYLLOSOME FRONT ÉCHANCRÉ. Phyllosoma lunifrons, Latr., loc. cit. Tous les Phyllosomes connus se trouvent dans les mers équatoriales. Les espèces décrites par Leach ont été rencontrées sur les côtes de Guinée, en Afrique. Les mêmes espèces et quelques autres ont été aussi rapportées, par les voyageurs des expéditions Freyci- net et Duperrey, des mers de la Nouvelle-Guinée, dans l'Océanie. . PHYLLOSPADICE. Phyllospadix. ot. Genre de la famille des Najadées, institué par Hooker qui lui as- PAHY signe pour caractères : fleurs dioïques; les femelles ont une spathe large, à l'extrémité d’un pédoncule opposé à une feuille, elle est contournée, arquée, pro- longée, dans sa partie antérieure, en une lame aiguë; le spadice est renfermé dans la spathe, et les fleurs sont imbriquées vers le sommet, sur un seul rang; il porte en outre des squammes oblongues, bordées de chaque côté par une sorte de membrane; les ovaires sont sessiles, largement ovales, subglobuleux; style court, épais; stigmate capité. On ne connait encore qu’une seule espèce de Phyllospadice; c’est une plante aquatique, à racine noueuse, revêlue de fibres blan- ches et des vestiges des anciennes feuilles; les tiges sont courtes et vaginées; les feuilles sont linéaires, allongées comme celles des Graminées, un peu coria- ces, noirâtres, nervurées, très-entières. De l'Amérique. PHYLLOSPHÆRA. por. Ce genre, établi par Dumor- tier dans l’ordre des Hypoxylées, aux dépens du genre Depazea de Fries, n’a point été adopté. PHYLLOSPORE. Phyllospora. Bot. Genre de la fa- mille des Fucacées, établi par Agardh qui le caracté- rise ainsi : fronde sortant d'ure tige plane et de feuilles distiques assez distantes, ayant à leur sommet des fruc- üfications rugueuses et tubereulées ; tubercules percés d'un pore, renfermant des fils articulés, simples, et des sporidies en masses sporacées, d’un brun noirâtre, entourées extérieurement d’un bord hyalin. PHYLLOSTAPHYLLON. 8or. L’un des anciens syno- nymes du Caprier. PHYLLOSTÉGIE. Phyllostegia. roT. Genre de la fa- mille des Labiatées, institué par Bentham. Caractères : calice campanulé, ovale ou tubuleux, à dix nervures presque égales, tantôt à cinq divisions ovales et folia- cées, quelquefois à cinq dents courtes; tube de la corolle dépassant le calice, quelquefois longuement exserte, le plus souvent un peu courbé, exannulé inté- rieurement : le limbe est à deux lèvres, dont la supé- rieure un peu étalée, entière, presque plane, l’infé- rieure plus longue, étalée, à trois lobes ovales, dont l'intermédiaire plus grand et entier; quatre étamines ascendautes sur la lèvre supérieure; anthères à deux loges divergentes ou quelquefois divariquées; style en massue au sommet, presque entier ou courlement bifide, à lobes en massue, divariqués ou arqués; stig- males terminaux, souvent épais et capités; akènes charnus. PHYLLOSTÉGIE GLABRE. Phyllostegia glabra, Bent.; Prasium glabrum, Gaudichaud, Voyage de l’Uranie. C’est une plante herbacée, très-glabre, à feuilles ovato- elliptiques, bordées de dents aiguës; les pédoncules ont trois fleurs qui forment une grappe; les lobes du ca- lice sont ovales, acuminés ; la corolle est allongée, les bractées sont petites. Des îles Sandwich. PHYLLOSTEMA. Bot. (Necker.) Synonyme d’Aruba d'Aublet, qui se rapporte au Simaba du même auteur. PV, SIMABA. PHYLLOSTICTA. Bor. ( Hypoxylées.) Nom d’une des sections du genre Sphæria, établie par Persoon. V”, SPRÉRIE. PHYLLOSTOME. Phyllostoma. man. Genre de Car- nassiers, de la famille des Vespertilionides, institué PHY par Geoffroÿ-St.-Hilaire, aux dépens du grand genre V’espertilio de Linné, avec les caractères suivants : quatre incisives en haut et en bas; canines très-fortes; nez supportant deux crêtes nasales : l’une en feuille, l’autre en fer à cheval; oreilles grandes et unies, non réunies ; oreillon interne denté; langue hérissée de papilles; queue variable en longueur, parfois nulle. Formule dentaire : incisives, quatre en haut. quatre en bas; canines, deux en haut, deux en bas; molaires, dix en haul, dix en bas. Les doigts des mains allongés et enveloppés dans une membrane nue, formant de véritables ailes; pouce séparé, mais non opposable, armé d’un ongle crochu; les pieds de derrière faibles, munis de cinq doigts égaux. (I. Queue plus courte que la membrane interfémorale. PHYLLOSTOME CRÉNELÉ. Phyllostoma crenulalum, Geoff. Les bords de la feuille nasale sont dentelés; le bout de la queue est libre. On ignore sa patrie. PHYLLOSTOME À FEUILLE ALLONGÉE. Phyllostoma elon- gatumn, Geoff. La feuille a ses bords entiers ; l’extré- milé de la queue est libre. On ignore son pays natal. PRYLLOSTOME FER DE LANCE. Phyllostoma hastatuin, Geoff.; Vespertilio hastatus, L. La feuille nasale est lisse en ses bords; la queue est tout entière engagée dans la membrane interfémorale. Cette espèce habite la Guiane. $ 11. Queue nulle. PnYLLOSTOME A LUNETTE. Phyllostoma perspicilla- tum, Geoff ; V’espertilio perspicillatus,L.Cette espèce a la feuille courte, échancrée près de sa pointe; deux raies blanches sur le noir-brun de son pelage. Geoffroy pense que la Chauve-Souris obscure et rayée d’Azara n’en est qu’une variété. Elle habite l'Amérique méri- dionale; la variété est du Paraguay. PHYLLOSTOME RAYÉ. Phyllostoma lineatum, Geoff. Cette espèce, longue de deux pouces neuf lignes, a la feuille entière, quatre raies blanches sur la face, et une sur le dos. Elle habite le Paraguay. PHYLLOSTOME A‘FEUILLE ARRONDIE. /’hyllostoma 10- tundum, Geoff. Cetle espèce, décrite par d’Azara, a le pelage d'un brun rougeûtre, la feuille entière et seu- lement arrondie à son sommet. Elle est très-commune au Paraguay. PHYLLOSTOME FLEUR DE Lis. Phyllostoma Lilium, Geoff. Celle Chauve-Souris à la feuille entière, aussi haute que large, très-étroile à sa base; ses mâchoires sont allongées. Elle habite le Paraguay. PHYLLOTA. or. L’une des sections établies par De Candolle dans le genre Pullenœæa.". ce mot, PHYLLOTIS. mau. Sous ce nom, Waterhouse a pro- posé la formation d’un genre de la famille des Muri- dées, pour y placer les Mus Darwinii, xanthopyqus, griseo-flavus el autres espèces exotiques. Les carac- tères du genre nouveau ne sont point encore publiés. PHYLLOXÈRE. Phylloæera.1ns. Hémiptères; genre de la section des Homoptères, famille des Hyménélytres, tribu des Aphidiens, institué aux dépens du genre Pu- ceron, par le baron de Fonciolombe, qui lui assigne pour caractères : antennes (rès-courtes, presque cylin- driques; trompe large à sa base, prenant naissance au même point que la première paire de palles, suscep- DHY 591 tible de s’allonger ou de se raccourcir; corps plus ou moins ovale, privé d’appendices ou de tubercules vers l'anus; ailes incombantes, croisées, couchées horizon- talement l’une sur l’autre, et sur le même plan. PHYLLOXÈRE LONGIROSTRE. Phylloxera longirostris, Fons.; Aphis quercus, v, Fab. Le Puceron des écor- ces à longue trompe, Geoff. Il est noir, avec les ailes transparentes. Les individus aptères sont d’un brun noirâtre; la trompe est trois fois plus longue que le corps, quand l'insecte la développe; deux impressions un peu relevées se montrent à l'extrémité de l'abdomen. Taille, une ligne environ. Europe. PHYLLULE. Phyllula. 5oT. Zuccarini appelle ainsi la cicatrice qui reste sur les branches, à l'endroit de l'insertion des pétioles, quand les feuilles se sont dé- tachées. PHYLLURE. Phyllurus. REPT. SAUR. Genre de la fa- mille des Geckotiens, établi par Cuvier, et dont les ca- ractères consistent dans la forme des doigts qui ne sont pas élargis, el dans celle de la queue qui, au contraire, s’élargit transversalement autant que le corps, en forme de feuille cordée ou de spatule, pour finir ensuite en pointe légèrement courbée. Ce sont de petits Sau- riens d’une assez étrange figure, indigènes de l’Austra- lie, ayant les yeux fort gros, et dont on ne connaît jusqu'ici bien exactement que les deux espèces sui- vantes : PHYLLURE DE Cuvier. Phyllurus Cuvierii, Bory; Stellio Phyllurus, Schn.; Lacerta Platura, White. D'un brun marbré en dessus, rugueux, hérissé de petits tubercules pointus; il est lisse, et teint de fauve en des- sous. La queue est cordiforme et allongée, sensiblement étranglée à son insertion. Ce Phyllure a été rapporté des environs du port Jackson. PayYLLurE DE Mirius. Phyllurus Milii, Bory. Cette espèce, plus petite que la précédente, a été trouvée par le capitaine de vaisseau Milius sur les plages de la baie des Chiens-Marins. Sa couleur orangée, tirant sur la teinte de brique, lui facilitait les moyens de se tenir inaperçue à la surface du sol rougeâtre, sur lequel elle étail en repos aux ardeurs du soleil. Sa Lêle est brune, trois lignes transversales noires forment sur le cou comme des demi-colliers, et deux marques pareilles se voient à l'insertion de la queue qui esl spatulée, mais mucronée en même temps. De petits tubercules perlés el blanchâtres couvrent la peau. PHYLODINE. Phylodina. 1Nr. Ce genre a été établi par Ehrenberg dans son Essai de classification des ani- maux microscopiques, el il fail partie de l’ordre des Rotaleurs, section des Zygotraques nus. On le distin- gue des autres groupes de cette section, où l’on aper- çoil deux petites couronnes de cils, par la présence de deux yeux dorsaux, d’un prolongement frontal, d’une queue bifurquée, portant deux paires de cornicules. PHYLOGYNE. BoT. Le genre proposé sous ce nom par Hawordt, dans la famille des Narcissées, n’a été considéré par la majorité des botanistes que comme une section du genre Narcissus. PHYLOMICUS. mo. 7. PHILOMIQUE. PHYMARIA. BoT. (Raffinesque.) Syn. de Lichen. PHYMASPERME. Phymaspermum. Bot. Genre de 592 DH Y la famille des Synanthérées, tribu des Sénécionides, établi par Lessing pour un petit arbrisseau du cap de Bonne-Espérance, que Thunberg avait placé parmi ses Ostéospermes. Caractères : capitule multificre, hétéro- game ; fleurs du rayon neutres, difformes, ligulées ou filiformes; celles du disque tubuleuses et hermaphro- dites; involucre campanulé, formé d’écailles imbri- quées; réceptacle plan et nu; corolles du rayon ligulées ou filiformes; celles du disque tubuleuses,cylindriques, avec leur limbe partagé en cinq dents; akènes obovales et papilleux; aigretlte nulle. PHYMASPERME JONCÉ. Phymaspermunt junceui, Less.; Osteospermum junceum,Thunb. Ses tiges sont très-rameuses ; les feuilles sont éparses, sessiles, co- riaces, linéaires, roulées sur leurs bords, très-entières; les capitules sont petits, solitaires, terminaux; les écailles de l’involucre sont tomenteuses, et les fleurs du rayon sont blanches. PHYMASTERNE. Phymasterna. 1Ns. Coléoptères tétramères ; genre de la famille des Longicornes, tribu des Lamiaires, institué par Dejean qui le caractérise ainsi : antennes très-écartées à leur base, plus longues que le corps ; le premier article est fusiforme, le second excessivement court et les suivants cylindriques; face antérieure de la tête courte; front légèrement bombé; mandibules assez pelites, arquées, sans dents au côté interne, avec leur extrémité aiguë; palpes maxillaires un peu plus longues que les labiales, ayant leur pre- mier article coupé obliquement, le second plus court, légèrement renflé, et le dernier terminé en pointe, presque aussi long que les trois autres réunis; corselet un peu gibbeux dans son milieu, avec ses côtés munis d’un très-pelit tubercule ; écusson petit, arrondi pos- térieurement; élytres plus larges à leur base que le corselet, rétrécies, un peu tronquées et mutiques à leur extrémité; cuisses un peu renflées en massue. PHYMASTERNE A TACHES BLANCHES. Phymasterna lac- teoguttata, Dej. Gorps noir ; une tache blanche carrée sur le sommet de la tête; antennes noires, avec la base des articles blanche, à partir du quatrième; corselet noir, avec une large bande longitudinale de chaque côté, et un sillon transversal près des bords antérieur et postérieur blancs; écusson noir; élytres noires, avec des points et des taches blanches, au nombre de six sur chacune ; abdomen el pattes revètus d’un duvet gri- sâtre. Taille, sept lignes. De Madagascar. PHYMATANTHUS. por. Sweel a érigé en un genre particulier, sous ce nom, le Pelargonium tricolor. V. PÉLARGONE. PHYMATE. Phymala. ins. Genre de l’ordre des Hé- miptères, section des Héléroptères, famille des Géoco- rises, tribu des Membraneuses, établi par Latreille,'et auquel il donne pour caractères : pattes antérieures ravisseuses; antennes en massue, se logeant dans une cavité, sous le bord du corselet; celui-ci prolongé en un écusson ne recouvrant qu’une partie du dessus de l’ab- domen. Ce genre faisait partie du grand genre Cimex de Linné, Geoffroy, Degéer, etc. Fabricius a changé le uom assigné par Latreille, et l’a désigné, sans raison, sous celui de Syrtis. Les Phymates diffèrent des Macro- céphales qui en sont les plus voisins, parce que dans PHY ces dernières Punaises, les antennes sont toujours à nu et ne se logent pas dans une cavité du corselet. Ces deux genres se distinguent aisément de tous les autres de la tribu, par leurs pattes ravisseuses, ce qui n’a lieu dans aucun de ces genres. Le corps des Phymates est aplati, membraneux; ses bords latéraux sont élevés, dentelés et comme rongés. Leurs antennes sont courtes, rapprochées à leur base, reçues dans des cavités laté- rales du corselet, insérées sous un chaperon fourchu, au-dessous de l’origine du bec, et composées de quatre articles, le dernier plus grand, en forme de bouton allongé. Le bec est court, triarticulé, engaîné à sa base avec le labre; celui-ci est court et sans stries. Les yeux sont petits et globuleux ; les deux petits yeux lisses sont placés plus haut que les yeux à réseau, assez près l’un de l’autre. L’écusson est petit, triangulaire, pointu, caréné dans toule sa longueur. Les élytres sont beau- coup plus étroites que l'abdomen et reçues dans un enfoncement dorsal de ce dernier. L’abdomen est en forme de nacelle et rhomboïdal; ses bords latéraux sont élevés angulairement. Les pattes antérieures ont leurs cuisses grandes, comprimées, presque triangulaires, ayant en dessous un sillon Lerminé par une forte dent; leurs jambes, en forme de crochet arqué, se logent dans le canal inférieur des cuisses; ces jambes n’ont point de tarses. Les quatre pattes postérieures sont de forme ordinaire, avec les {arses composés de trois ar- ticles. Ges insectes attrapent de petites Mouches et d’autres petits insectes avec leurs pattes ant{érieures et les sucent. On tes trouve dans les bois. Sur les sept ou huil espèces connues, il n’y en a qu’une qui soit de France; les autres viennent d'Amérique. Lepelletier de Saint-Fargeau et Serville, dans l'Encyclopédie métho- dique, partagent ce genre en deux sections, ainsi qu’il suit : + Dernier article des antennes presque cylindrique, pius long que les trois autres réunis. : PHYMATE CRASSIPÈDE. Phymalu crassipes, Latr.; Syrtis crassipes, Fabr.; la Punaise à pattes de Crabe, Geoff., Wolf, Zcon. Cimic., p. 88, tab. 9, fig. 82; Pan- zer, Cocqueb., lilustr. Ins., tab. 22, fig. 6. Longueur, trois lignes et demie ; Lête et corselet d’un roux brun; abdomen un peu plus foncé jusqu’au milieu; ses côtés, vers la base, plus pâles; antennes, dessous du corps el pattes d'un jaune roussâtre. On la trouve aux environs de Paris. 2 +1 Dernier article des antennes ovale-allongé, moins long que les trois autres réunis. PHYMATE RONGÉE. Phymata erosa, Latr.; Syrtis erosa, Fabr.; Punaise Scorpion, Degéer, Ins., tab. 5, pl. 55, fig. 15-14; Wolf, tbid., p. 89, tab. 9, fig. 85. Longueur, quatre lignes; antennes d’un brun roussà- tre; têle et corselet de même couleur, portant en des-_ sous plusieurs pointes; les bords latéraux découpés ; abdomen d’un blanc jaunâtre, avec une bande trans- versale brune au milieu; élytres brunes, ayant une tache latérale pâle; pattes et dessous du corps blan- châtres; angles latéraux du ventre bruns. Amérique. PHYMATIDIER. Phymalidium. port. Genre de la famille des Orchidées, établi par Lindley avec les ca- ractères suivants : périgone étalé : ses folioles exté- PUY rieures, ou sépales, sont membraneuses et libres, les ‘folioles intérieures, ou pétales, en diffèrent très-peu; labelle subonguiculé, indivis, calleux à sa base; gy- nostème libre, alato-marginé, gonflé à sa base. Les Phymatidiers sont des plantes épiphytes, sans tiges et sans bulbes; les feuilles sont grêles et courtes; les fleurs sont distiques, réunies en grappe. On trouve ces plan- tes au Brésil. PHYMATIUM. poT. Ce nom a été donné successive- ment par Link et par Chevallier à deux genres de Cryp- togames dont le premier a été reconnu ne point diffé- rer du genre Desmarestia, de Lamouroux, et l’autre devoir être réuni au genre Ælaphomyces, de Nées Van Esenbeck. 7”. DESMARESTIE el ÉLAPROMYCE. PHYMATODE.Phymatodes.roTt.(Fougères.) Espèce très-hétérophylle du genre Polypode. 7, ce mot. PHYMATODE. Phymatodes. ins. Genre de Coléoptè- res Létramères, de la famille des Longicornes, formé par Mulsant avec les caractères suivants : {êle plus étroite que le corselet; dernier article des palpes triangulaire ; antennes sétacées plus courtes que le corps, ayant leurs articles mutiques; écusson arrondi; élytres linéaires ; pattes robustes; cuisses allongées et renflées subilement en une massue comprimée. Le Phyimatodes thoraci- cus, qui parait être le type de ce genre, est un insecte encore très-peu connu et qui se trouve particulière- ment dans les cuves en bois, qui servent, lors des ven- danges, à la vinification. Peut-être est-ce le Callidium vint, de Panzer. PHYMATODES. 8or. (Lichens.) Ordre premier de la classe deuxième de la méthode lichénographique d’A- charius, et renfermant les genres Porina, T'helo- trema, Pyrenula, Variolaria, Sagediaet Polytrema, presque tous appartenant aux Verrucacées. Leur ca- ractère est de présenter des apothécies placées dans des verrues formées par le thalle. PHYMATOSOME. Phymatlosoma.1ns. Genre de Co- léoptères hétéromères, de la famille des Taxicornes, tribu des Diapériales, établi par Brullé qui lui donne pour caractères : antennes perfoliées à l'extrémité, dont le premier article est épais, le deuxième très- court, le troisième allongé, les suivants triangulaires, les quatre derniers dilatés ; corps allongé; élytres cou- vrant les côtés de l'abdomen, striées, tuberculeuses à la base ; pattes longues ;"tarses assez élargis. PHYMATOSOME TUBERCULÉ. /’hymatosoma tubercu- latum, Brul. Il est brun; les côtés du corselel sont noirs; les élytres sont d’un brun cuivreux, avec deux tubercules jaunes à la base; le dessous du corps et les pattes sont noirs. Taille, cinq lignes. De Java. PHYMOSIE. Phymosia. Bor. Desvaux (in ÆHamilt. Prodrom. Plant. ind., p. 49) a proposé sous ce nom un genre de la famille des Malvacées et de la Monadel- phie Polyandrie, L., lequel se distingucrait principale- ment des Mauves par son fruit capsulaire etrenfié. L’au- teur le considère comme intermédiaire entre les Sida et les Mauves; mais on le distingue facilement des pre- miers à son calice double : l'extérieur triphylle, l’inté- rieur quinquélobé. Dans son Prodromus Syst. Veget., vol. 1, p. 455, De Candolle à placé la plante sur la- quelle ce genre a été fondé, dans une section des Malva [is Ne) A PRO Y qu'il a nommée Sphæroma, en inclinant pour sa dis- tinction générique. Puymosie ABUTILOÏDE. Phymosia abutiloides, Desv.; Abultilon vesicarium, Plum., Zcon., 1, tab. 2? Malva | abutiloides, L.; Jacq., Hort. Schænbr., 5, L. 295. Sa tige est dressée; ses feuilles sont lobées, à cinq angles, tomenteuses; ses pédoncules axillaires sont bifides, portant environ quatre fleurs ; les capsules sont globu- leuses, striées, cotonneuses. Celle plante croît dans l'île de Bahama en Amérique. PHYSA. BOT. 7. PHYSE. PHYSALE. Physalus. mAM. Genre établi par Lact- pède dans la classe des Cétacés, d'après une figure d’Anderson, qui est suspecte. Les caractères qu’on donne à ce genre sont : d’avoir la longueur de la tête égale à la moitié ou au tiers de la longueur totale du Cétact ; les évents réunis el situés près du museau, et de n'avoir point de-nageoire dorsale. L'espèce figurée par Anderson reçut de Lacépède le nom de PAysalus cylindricus, et tout porte à croire que c’est le Cacha- lot macrocéphale, Physeter macrocephalus. F. CA- CHALOT. PHYSALE. AcAL. Pour Physalie. F, ce mot. PUYSALIDE. Physalis. sor. Vulgairement Coqueret. Genre de la famille des Solanées et de la Pentandrie Monogynie, L., établi par Tournefort sous le nom d’'Alkekengi que Mœnch a essayé de rétablir postérieu- rement à celui de PAysalis proposé par Linné et admis généralement. Ce genre offre les caractères suivants : calice divisé jusqu’à la moilié en cinq découpures ai- guës, persistant, et acquérant un grand accroissement après la floraison; corolle rotacée, dont le tube est eourt, le limbe presque plan, partagé en cinq divisions larges el un peu pointues; cinq étamines moins longues que la corolle, ayant leurs filets courts, rapprochés et surmontés d’anthères droites et conniventes; ovaire arrondi, portant un style de la longueur des étamines et un stigmate obtus; baie globuleuse, biloculaire, ren- fermée dans le calice qui, à cette époque, est vésicu- eux, fermé, ordinairement coloré el pentagone; graines nombreuses, aplaties et réniformes. Les Physalides sont assez nombreuses; on en compte aujourd’hui environ cinquante espèces qui, pour la plupart, croissent dans les régions chaudes de l’ancien et du neuveau conti- nent. Plusieurs se trouvent dans le bassin de la Mt- diterranée; d’autres dans l'Inde orientale, dans les An- tilles, au Mexique, au Pérou, etc. Quelques Physalides ont des tiges ligneuses, mais elles restent toujours à l’état nain, c’est-à-dire que ces plantes sont des arbris- seaux très-petits, d'un demi-mètre au plus de hauteur. Le Physalis arborescens, qui est indigène des environs de Campêche au Mexique, atteint seulement une hau- teur d’un à deux mètres ; par conséquent il est encore loin de pouvoir être considéré comme un arbre. PHYSALIDE SOMNIFÈRE. Physalis somnifera, L. Ses tiges sont ligneuses, divisées en rameaux droits, coton- neux et d’un blanc grisâtre. Ses feuilles sont allernes pétiolées, ovales, lanctolées, entières, molles el pubes- centes, surtout dans leur jeunesse. Les fleurs sont pe- tites, d'un jaune pâle, réunies au nombre de trois à cinq dans les aisselles des feuilles. Cette plante se DAY (trouve dans toutes les régions un peu chaudes du globe. Elle croît dans les parties les plus méridionales de l’Europe, dans l'Inde orientale et au Mexique. Kunth l’a reconnue parmi celles qui accompagnent les mo- mies égyptiennes. C’est sur celte plante que Mœnch avait fondé son genre Physaloides qui n’a pas été adopté. PHYSALIDE ALKÉKENGE. Physalis Alkekengi, L., vul- gairement nommée Coqueret oficinal. C'est une plante qui s'étend beaucoup, mais qui n’atteint jamais plus de trois à cinq décimètres de hauteur. Sa racine, ram- pante, pousse des tiges herbacées. rameuses, garnies de feuilles pétiolées, géminées, ovales, pointues, en- tières ou légèrement ondées. Les fieurs sont d’un blanc pâle ou jaunâtres, solitaires dans les aisselles des feuilles et portées sur des pédoncules plus courts que les pétioles. Les calices se renflent pendant la maturité et contiennent la baie qui offre une belle couleur rouge et l'aspect d’une petite cerise. Celte plante croît dans les lieux ombragés et dans les vignes, en France, en Allemagne et en Italie. Son fruit était autrefois usité en médecine, comme diurétique et anodin. PHYSALIE. Physalia. AcAz. Genre de l’ordre des Hydrostatiques, ayant pour caractères : corps libre, gélatineux, membraneux, irrégulier, ovale, un peu comprimé sur les côtés, vésiculeux intérieurement, ayant une crêle sur le dos et des tentacules sous le ventre; ces tentacules sont nombreux, inégaux, de diverses sortes : les uns filiformes, quelquefois très- longs; les autres courts el épais; bouche inférieure sub- centrale. Ce genre, établi par Lamarck, qui le range parmi ses Radiaires mollasses anomales, est composé d’un petit nombre d’espèces pélagiennes, désignées communément par les navigateurs sous les noms de Frégates ou Galères. Leur corps, d’une forme peu régulière, consiste en une grande vessie oblongue, remplie d'air, ayant en dessus une crête saillante, qui sert à l'animal comme de voile lorsqu'il flotte à la sur- face de la mer, dans les temps calmes; en dessous, le corps est muni d’un grand nombre de tentacules cylin- driques, de longueur et grosseur inégales, diversement colorés, quelques-uns bifurqués, d’autres terminés par de petits filaments. A l'intérieur, existe un organe digestif, conslilué par une seconde vessie plus pelite que la première, à parois plus minces, ayant des cœ- cums qui se prolongent en partie dans les cavités de la crête; la bouche est située en dessous, sans être tout à fait centrale; elle est entourée de tentacules. Lors- qu'on saisit un de ces animaux, il fait éprouver à la main qui le touche une sensation brûlante, une douleur vive qui se prolonge assez longlemps; si l’on marche dessus lorsqu'il est à terre, sa vessie se crève en pro- duisant un bruit semblable à celui que rend une vessie nalatoire de Poisson que l’on écrase avec le pied. La- marck rapporte à ce genre les Physalia pelagica, tu- berculosa, megalista et elongata. PHYSALIS. BOT. Ÿ7. PHYSALIDE. PHYSALITHE. min. Suivant Léonhard, ce mot est synonyme de Pyrophysalithe, qui est une variélé de Topaze, venant de Finbo ou de Broddbo, en Suède, et qui est fusible avec bouillonnement. PHY PHYSALOIDES. BoT. Mœnch avait proposé cette dé- nomination fort impropre, pour un genre qu’il avait séparé des Physalis, el où il réunissait les espèces dont le calice était simplement denté et la corolle campanuli- forme. Ce genre n’a pas été adopté. PHYSALOPTÈRE. Physaloptera. 1ws. Genre de l’or- dre des Nématoïdes, ayant pour caractères : corps cylindrique, élastique, atténué aux deux extrémités ; bouche orbiculaire; queue du mâle munie de chaque côté d’une membrane en forme de vésicule aplatie; verge unique, sortant d’un tubercule placé entre les deux vésicules caudales. Les espèces peu nombreuses de ce genre ont beaucoup de rapports avec les Spirop- tères el les Strongles; cependant la forme de la queue des mâles suffit pour les en distinguer facilement. (7. SPIROPTÈRE, STRONGLE.) Leurs dimensions sont peu considérables ; leurs formes épaisses, c’est-à-dire qu’ils sont gros, eu égard à leur longueur, et leur organi- sation générale est celle de tous les Nématoïdes. La tête, quelquefois nue, ou garnie de petites membranes latérales, n’est point distincte du reste du corps; la bouche est simple dans quelques espèces; d’autres l'ont garnie de papilles ; le corps est plus atténué en avant qu’en arrière; le plan musculaire externe transversal, excessivement mince, ne s'aperçoit qu'avec difficulté ; le plan musculaire interne et longitudinal est, au con- traire, très-épais el partout continu. Il existe intérieu- rement aux deux extrémités du diamètre transversal du corps, un cordon longitudinal analogue à celui qu'on observe dans les Ascarides. L’intestin est droit et fort gros; les vaisseaux génilaux mâles el femelles sont, au contraire, peu considérables, et disposés du reste comme dans tous les Némaloïdes ; la vulve est située vers le tiers antérieur du corps. Ce qui distingue le mieux les Physaloptères, c’est la forme de la queue des mâles; elle est plus ou moins infléchie dans la plu- part des espèces. A une petite distance de son extrémité, la peau se prolonge de chaque côté en forme d’ailes ou plutôt de vésicules, tantôt un peu renflées, tantôt très- plates, qui s'étendent plus ou moins près de l’extrémité de la queue, et qui la dépassent même dans deux espè- ces; elles sont transparentes sur la région dorsale ; elles ne forment, par leur réunion avec la portion de la queue qui leur correspond, qu'une convexilé à peine sensible; mais en dessous, il y a (oujours entre elles une dépression ovale, longitudinale, assez profonde, au centre de laquelle existe un tubercule coloré, qui porte la verge (spéculum); en avant el en arrière de la dépression, les deux vésicules paraissent unies l’une à l'autre, de sorte qu’elles limitent celle petile cavité par un rebord mousse et non interrompu. Dans l'intérieur de chaque vésicule, on remarque cinq à six rayons transversaux, d’un blanc mat, qui paraissent tirer leur origine de la fin des deux cordons latéraux, dont il est parlé au commencement de celte description. Toutes les espèces que l’on a disséquées étaient ovipares. Les Physaloptères ont éLé trouvés dans l’estomac et les in- testins d’un petit nombre de Mammifères, d'Oiseaux et de Reptiles. Rudolphi rapporte à ce genre les espèces suivantes : Physaloptera clausa, turgida, dilatata, alala, strongylina, abbreviata, retusa. PHY PHYSALUS. mam. Synonyme de Baleinoptère Gibbar. V, BALEINE. PHYSANTHERA. Bot. Le genre établi sous ce nom par Bertero, a été réuni au genre Gomesia, de Robert Brown. //. GOMÉSIE. : PHYSANTHYLLIDE. Physanthyllis. Bor. Genre de la famille des Légumineuses, institué par Boissier aux dépens du genre Anthyllide, de Linné. Caractères : ca- lice à cinq dents inégales, persistant et susceptible de se renfler considérablement après la floraison; corolle papilionactée, dont létendard s’atténue sensiblement à l'onglet; ailes soudées avec la carène; étamines dia- delphes, à filaments égaux, dilatés au sommet; légume disperme, bivalve, à deux loges séparées par un étran- glement transversal : chacune des loges renferme une graine; péricarpe mince-et papyracé. PHYSANTHYLLIDE A QUATRE FEUILLES. Physanthyllis tetraphylla, Boiss.; Anthyllis tetraphylla, L. Ses tiges sont couchées, longues de six à huit pouces, velues, garnies de feuilles alternes, composées de cinq folioles ovoïdes, dont la médiane ou l’impaire, infiniment plus grande que les autres, manque très-souvent. Les fleurs sont jaunes, sessiles et réunies trois ou quatre ensem- ble dans les aisselles des feuilles, vers l'extrémité des rameaux. Du midi de l'Europe. PHYSAPE. Physapus. ins. Nom donné par Degéer (Mém. de lAcad. de Stockholm) au genre Thrips des auteurs. 7. TaRirs. PHYSAPODES ov VÉSITARSES. 1ns. (Duméril.) Fa- mille de l'ordre des Hémiptères, qui renferme le genre Thrips des auteurs. F. THRIPSIDES. PHYSAPUS. 1Ns. 77. PHysaPpeE. PHYSARUM. Bot. (Lycoperdacées.) Genre établi par Persoon, et qui comprend des espèces éparses aupara- vant dans les genres T'richia, Sphærocarpus et Reti- cularia de Bulliard et Dirymium de Schrader. Le genre Physarum a 6Lé surtout bien illustré par les travaux du professeur Link, qui l’a ainsi caractérisé : péridium globuleux, oblong ou évasé, simple ou dou- ble; point de columelle; filaments nuls ou fixés vers la base interne; sporidies agglomérées. Les péridions sont placés sur une membrane apparente dans la jeunesse, mais qui finit quelquefois par disparaitre. Les espèces de ce genre sont fort nombreuses. Les auteurs en ont décrit plus de cinquante. Ce sont de très-petites plantes, ressemblant beaucoup par leur port aux Z'richia et Diderma. Elles se développent sur le bois et l'écorce des arbres morts. Leur péridion est tantôt sessile el ‘lisse, tantôt sessile et écailleux, tantôt granuleux, tan- tôt enfin il est stipité. Ces modifications ont servi à for- mer plusieurs sections de ce genre. PHYSCHIUM. gor. Loureiro avait donné ce nom à un genre qui ne peut être distingué du Vallisnérie. V, ce mot. PHYSCIA. por. (Lichens.) Ge sous-genre de Parmé- lies de la méthode d’Acharius, a élé élevé comme genre par De Candolle, qui y a réuni le Platysma d'Hoff- mann. Les caractères qui servaient à l’établir étaient tirés du thalle, qui est membraneux et foliacé, libre, glabre et cilié sur les bords, divisé en laciniures étroi- Les, disposées en bouquets ou en plaques, portant sur PEUT 595 les bords des scutelles sessiles ou‘pédiculés. C’est dans les genresBorrera, Cetraria, Ramalina, Evernia et Dufourea, d'Acharius; Parmelia, de Meyer; Ever- nia, Cetraria et Hagenia, d'Eschweiler; Parmelia, Siphula, Cetraria, Ramalina et Evernia, de Fries, qu’il faut chercher les Physcia, décrites par l’auteur de la Flore française. PHYSCOMITRIER. Physcomilrium. 80oT. Genre de Mousses, établi par Bridel dans la famille des Bryacées, avec les caractères suivants : calyptre ventricoso-su- bulée, fendue par le côté, lacérée à sa base; sporange terminal, à base égale; opercule conique ou en bec; stoma nu. Ce genre n’a été considéré par Hedwigg que comme une section de son genre Gynnoslomunr (Hedw., Fund., 11, 87, €. 1, fig. 1). PHYSCOMITRIER DE PERROTTET. Physcomitrium Per- roltetii, Montague. C’est une très-pelile mousse qu'a fait connaître le docteur Montague, dans la description des plantes cryptogames trouvées dans la chaîne des monts dits Neel-Gherris, de la Péninsule de l’Inde, par Perrottet. Elle est subacaule; ses feuilles radicales sont ramassées en une sorte de bulbe ovalaire; les exté- rieures affectent une forme ovale, acuminée, el sont plus petites que les internes qui sont marquées d’une forte nervure cuspidée ; le pédoncule a de deux à quatre lignes de hauteur et supporte une capsule pyriforme, dont l'ouverture est fort rétrécie et l’opercule plan. PHYSE. Physa. 8oT. Genre de la famille des Caryo- phyllées et de la Décandrie Trigynie, L., proposé par Du Petit-Thouars (Vov. Gen. Madag., p. 20) qui lui a assigné les caractères suivants : calice à cinq folioles concaves, colorées intérieurement; corolle nulle; dix élamines dont les filets sont allernativement plus courts, el les anthères à deux lobes séparés; ovaire simple, surmonté de trois stigmates ; capsule marquée de trois sillons, à trois valves portant trois cloisons qui abou- tissent à un placenta central, et qui partagent ainsi la capsule en trois loges. renfermant des graines nom- breuses, petites, presque réniformes. PuysE DE MAbAGaAscAR. Physa Madagascariensis, Th, C’est une petile plante dont les tiges sont arti- culées, couchées sur la terre, garnies de feuilles ver- ticillées par quatre et inégales. Les pédoncules sont uniflores. PHYSE. Physa. mocz. Adanson a le premier institué ce genre sous le nom de Bulin. 11 ne fut point adopté et se trouvait pour ainsi dire oublié, lorsque Drapar- naud le reproduisit sous le nom de Physe, dans son ouvrage sur les Mollusques lerrestres et fluviatiles de la France. Depuis cette époque, il a été généralement admis. Ses rapports avec les Limnées sont évidents. Aussi aucun zoologiste jusqu'aujourd'hui ne les a con- testés. Les animaux des Physes ont beaucoup de res- semblance avec ceux des Limnées.On peut les considérer comme intermédiaires entre ce genre et les Planorbes. Les Physes ont en effet les tentacules à peu près placés comme dans ceux-ci, tandis que par la forme du corps et par conséquent de la coquille, elles se rapprochent des Limnées; elles vivent d’ailleurs de la même manière. Ce sont des animaux lacustres, qui nagent renversés el fort vite. Ils ont cela de particulier d’être presque 596 LI LA" toujours sénestres, d’avoir un manteau assez grand pour se développer sur une partie de la coquille; ce qui la polit et l'empêche de s’encroûter. Ce genre est caractérisé de la manière suivante : animal presque en tout semblable à celui des Limnées ; Lentacules subco- niques ou sétacés, élargis à la base; manteau digilé ou simple sur les bords, pouvant se recourber en dessus et couvrir plus ou moins la coquille; coquille enroulée le plus souvent à gauche, ovale ou oblongue, à spire saillante; ouverture longitudinale, rétrécie supérieu- rement; columelle torse; bord droit, très-mince, tran- chant, s'avançant en partie au-dessus du plan d’ouver- ture. Point d’opercule. PHYSE DES FONTAINES. Physa fontinalis, Drap., Moll. terr. et fluv. de France, pl. 5, fig. 7-8; Bulla fontina- lès, L., Gmel., p.3427, no 18; Plénorbis Bulla, Müll., Verm., P. 167, n° 555; Hans fontinalis, BRU Encycl., n° 17; Chemn., t. 1x, tab. 105, fig. 877, 878. Coquille ovale, ventrue, à spire courte et pointue, tou- jours tournée à gauche, transparente, d’un jaune de corne. PHYSE COLUMNAIRE. Physa columnaris, Desh., Des- cript. des Coq. foss. des environs de Paris, €. 11, p. 90, pl. 10, fig. 11, 12. Cette espèce est la plus grande du genre; elle a jusqu’à soixante millimètres de longueur; clle est toute lisse, polie, composée de sept à huit tours de spire, séparés par une suture peu profonde el sim- ple. L'ouverture est ovale, aiguë postérieurement; la lèvre est très-mince, peu recouvrante ; la columelle est lisse, bordée dans son milieu, où elle s’aplatil en s’élar- gissant pour se confondre avec le bord columellaire ; celui-ci est bordé. Dans les couches de marne calcaire, aux environs d'Épernay. PHYSÉDIER. Physediuwm. Bot. Genre de Mousses de la famille des Bryacées, établi par Bridel qui lui donne pour caractères : coiffe en capuchon, entière à sa base; sporange terminal, apophysé, rostellé, indéhiscent. PHYSÉDIER SPLACHNOÏDE. Physedium splachnoides, Brid.; Phascuim spiachnoïdes, Hornse. C'est une très- petite espèce que l’on trouve sur Les rochers de l’Afri- que australe. PHYSÉE. Physea.ixs. Coléoptères pentamères; genre de la famille des Carnassiers, tribu des Brachinides, établi par Solier, pour quelques insecles du Brésil, qui ont beaucoup de ressemblance avec les Ozènes d'Oli- vier, mais qui en diffèrent sensiblement par la forme de leur corselet qui est très-large, fortement échancré au bord antérieur, arrondi sur les côlés et légèrement prolongé en arrière, à peu près à la manière des Lébies. Les élytres sont renflées; elles présentent une saillie vers l'extrémité; la lèvre supérieure est échancrée; les cuisses antérieures ne sont pas dentées, mais elles offrent une excavalion qui occupe plus de la moitié de leur longueur. Les caractères sont tracés de la manière suivante : antennes assez longues, à premier article renflé, le deuxième très-court, les deux suivants pres- que carrés, les autres monoliformes:; chaperon trans- versal; mâchoires assez grandes; palpes labiales à der- nier article long, un peu arqué, Lronqué au bout ; lèvre supérieure échancrée; Lête grande; yeux saillants ; cor- selet lrès-élargi, très-échancré au bord antérieur.”ar- PHY rondi sur les côtés, et un peu prolongé au milieu, en arrière; élytres renflées, offrant une saillie vers l’extré- mité; cuisses antérieures offrant une forte échancrure. PuYsÉE ROUSSE. Physea rufa, Sol. Sa tête est lisse; son corselet présente quelques rides transversales très- légères; ses élytres ont des stries très-faibles et presque entièrement effacées. Taille, trois lignes. Du Brésil. PHysée Tortue. Physea T'esludinea, Brul. Il est brun; son corselet est légèrement ridé; ses élytres sont très-faiblement striées. Taille, sept lignes. Du Brésil. PHYSEMATIUM. 8or. Le genre institué sous ce nom par Kaulfuss, ne diffère pas du genre //’oodsia de Rob. Brown. . ce mot. PHYSÈNE. Physena. 2or. Genre établi par Du Petit- Thouars (Now. Gen. Madag., p. 6) et dont les affinités naturelles ne sont point déterminées. Caractères : calice très-pelit, divisé peu profondément en cinq à six dé- coupures; corolle nulle; étamines au nombre de dix à douze et au delà, beaucoup plus longues que le calice, à filets très-déliés, et à anthères oblongues, acuminées; ovaire supère, très-pelit, à quatre ovules, surmonté de deux styles linéaires; fruit capsulaire, membraneux, renflé, uniloculaire, renfermant (par avortement de trois ovules) une seule graine épaisse, fixée au fond de la capsule, couverte d’un tégument coriace, ayant les cotylédons charnus et réunis en une masse solide, el la radicule latérale. PuYSÈNE DE MapaGascar. Physena Madagascarien- sis. C’est un arbrisseau à feuilles alternes, ovées-aiguës, ondulées sur les bords, el portées sur de courts pélioles. PHYSÈTE. o1s. Genre proposé par Vieillol et admis par Lesson. Il a pour Lype la Buse Macagua. Voyez les caractères de ce genre, volume vir, page 8, où à la se- conde ligne de l’article le nom Physèle à été omis, par erreur, après le mot genre. PHYSETÈRE. hyseter. mau. Sous-genre de Cacha- lot. . ce mot. PHYSÉTOPS, Physelops. 1ns. Coléopières penta- mères; genre de la famille des Brachélytres, caractérisé ainsi qu’il suit par le comte de Mannerheim : palpes presque égales, filiformes, dont le dernier arlicle est un peu plus court que Le précédent, tronqué, plus large el un peu sécuriforme dans les labiales; tête renflée, plus large que le corselet; cou peu distinct, renflé, un peu plus étroit que la têle; antennes insérées auprès des mandibules, entre le labre et les yeux, plus courtes que la tête, dontle premier article estpresque en massue, un peu plus long que les autres qui sont d’égale longueur, les deuxième el troisième chconiques, Les suivants sub- globuleux et monoliformes, le dernier acuminé; tarses antérieurs dilatés chez le mâle, avec le premier article un peu plus long que les autres; les (arses postérieurs ont le premier et le dernier article un peu plus longs que les intermédiaires; corps linéaire, allongé; élytres carrées el un peu déprimées. PHYSIANTHE. Physianthus. BoT. Martius ( Nova Gen. et Sp. Plant. Brasil., 1, p. 55) a institué ce genre nouveau, qu'il place dans la famille des Asclé- piadées et la Pentandrie Digynie, et auquel il donne les caractères suivants : corolle campanulée, à tube renflé el vésiculeux, à limbe divisé en cinq lobes con- PHY nivents; organes sexuels inclus; couronne staminale composée de cinq folioles attachées au tube des éta- mines et à la corolle, libres dans leur partie supérieure, Anthères (terminées à leur sommet par une membrane; masses polliniques au nombre de dix, solides, compri- mées, pendant deux par deux à un rétinacle commun. Le style est terminé par un stigmate bitobé. Les graines sont couronnées par une aigrelte. On ne connaît jus- qu'ici qu’une seule espèce de ce genre qui, selon Mar- tius, doit être placé entre les genres Kanahia et Di- plolepsis de Rob. Brown, dont il se distingue par un grand nombre de caractères. PHYSIANTHE BLANCHATRE. Phystanthus albens, Mart. Sa tige est herbacée, volubile, cylindrique, faiblement pubescente et rameuse; elle est lactescente, de même que toutes les autres parties de la plante. Les feuilles sont opposées, ovales-oblongues, cordées à leur base, lancéolées, ondulées et pointues, d’un vert agréable en dessus, Lirant sur le glauque en dessous. Le péliole est cylindrique, canaliculé en dessus, renflé et rougeûtre à sa base. Les fleurs sont réunies au nombre de deux ou trois en grappes axillaires; elles sont portées sur des pédicelles garnis à leur base d'une bractée linéaire lancéolée et glauque. Le calice est partagé en cinq lanières ovales-lancéolées, aiguës, veinées et d’un vert jaunâtre ; la corolle est pubescente, blanche, nuancée de rose; son tube est cylindrique, de la longueur du calice, avec cinq renflements gibbeux à sa base; son limbe est partagé en cinq lobes ovales, dressés el aigus. Les folioles de la couronne staminale sont adnées au tube, jusque vers le milieu, convergentes à la partie supérieure, en capuchon en dehors el opposées aux anthères. Les étamines ont leurs filaments épais el gla- bres, et leurs anthères dressées; les masses polliniques sont pendantes, cbovées, obluses aux deux extrémités, céreuses et jaunes, avec des rélinacies séparés et en- tourés par-un bord membraneux, presque transpa- rent. Les ovaires sont glabres, surmontés de styles courts et cylindriques. Le stigmate est globuleux, ter- miné par deux cornes ou lanières coniques, courtes et conniventes.On cultive cette plante brésilienne enserre chaude et dans une terre substantielle, mêlée de bon terreau. On la propage de boutures. PHYSICARPOS. 8oT. (Sprengel.) Pour Phusicarpos, synonyme de /ÆZovea, Brown. f. HovÉE. PHYSICHILE. PAysichilus. got. Genre de la famille des Acanthactes, institué par Nées qui le caractérise ainsi : calice à cinq divisions égales, étroites ; corolle hypogyne, personnée, à lèvre supérieure bifide, l’infé- rieure trifide, palais bullé; quatre étamines, insérées au tube de la corolle, incluses, didynames, toutes fer- tiles, réunies deux à deux; filaments courbes au som- met; anthères biloculaires, attachées au-dessus de leur base, linéari-oblongues, à loges parallèles, contiguës, celles des filaments les plus courts sont les plus petites ; ovaire à deux loges quadriovulées; style simple, stigmate indivis, aigu. Le fruit est une capsule oblongue, bilocu- laire, octosperme; chaque loge a deux vaives, portant au milieu la cloison; semences orbiculées, comprimées, soutenues par des rélinacles squammiformes. La seule espèce connue esl une plante herbacée, diffuse, ra- DOHN 597 meuse, à feuilles opposées, subsessiles, oblongo-lancéo- lées, très-entières, velues. Les fleurs sont axillaires, sub- sessiles, bractéolées, formant un épi terminal. Del'Inde. PHYSIDIUM. 2or. (Schrader.) Synonyme d’Angelo- nia, Humboldt et Bonpland. 7. ANGÉLONIE. PHYSIDRUM. Bor. (//ydrophytes.) Le genre établi sous ce nom par Raffinesque, paraîl identique avec le genre Vallonie. f. ce mot. PHYSIGLOCHIS. gor. Necker stparait sous ce nom les espèces de Laiches ( Carex) dioïques. Ce genre n’a pas été adopté. 7. LAICHE. PHYSIGNATE. Physignalus. RErT. Genre de Sau- riens, voisin des Iguanes, institué par Cuvier pour un Reptlile de la Cochinchine, qui lui a offert pour carac- tères : une tête très-renflée en arrière, sans fanon; une crêle formée de grandes écailles pointues, sur le dos et sur la queue qui est très-comprimée; le corps couvert de petites écailles ; une série de pores à chaque cuisse; point de dents au palais. PHYSIGNATE DE LA COCHINCHINE. Physignatus Cocin- cinus, Cuv. Ce Reptile est d’une grande taille; il est bleu, armé de quelques épines sur le renflement des côtés de la tête. Il se nourrit de fruits et de leurs amandes. PHYSINGE. Physinga. BoT. Genre de la famille des Orchidées, institué par Lindley qui lui assigne pour caractères : sépales membraneux, égaux, connés à leur base; pétales plus petits que les sépales à la base des- quels ils sont obliquement adnés ; labelle charnu, tu- berculé, indivis, soudé au pied du gynostème où il se dilate en forme de sac ou de vessie; gynostème petit, charnu, bilobé, portant l’anthère au fond de sa base; quatre masses polliniques, attachées par deux filaments géminés el recouverts de poussière ; stigmate petit, aplati el bidenté. PHYSINGE COUCBÉE. Physinga prostrata, Lindi. C’est une petite plante à tige couchée, courte, garnie de chaque côté, de feuilles distiques, fort épaisses, ovales, lancéolées, aiguës, amplexicaules, d’un vert lavé de pourpre et striées; elle est terminée par une grappe florale, longue de huit ou neuf pouces, enveloppée d’un fourreau membraneux dont les écailles sont étroites, aiguës, carénées, striées et d’un brun pourpré. Les fleurs sont peu nombreuses, petites, verdâtres, lavées de pourpre; le labelle est blanchâtre, obovale, aigu, recourbé au sommet, avec la ligne médiane calleuse et deux tubercules en avant, un de chaque côté. Le gy- nostème est blanc. De la Guyane. PHYSIOLOGIE. Science qui traite, dans leur ensem- ble, des fonctions et des phénomènes que présente chacun des organes des êtres organisés, dans l’accom- plissementde ces fonctions. #.aux mots ACCROISSEMENT, NUTRITION, MATURATION, ANTHÈSE, FÉCONDATION, elec. PEYSIPHORE. Physiphora. vor. Genre de la famille des Violariées, établi par Solander, dans lherbier de Banks, et mentionné par R. Brown, dans sa disserta- tion sur les plantes du Congo. Il ne diffère des genres Alsoteia et Ceranthera, que par ses filets légèrement cohérents à la base, et par sa capsule membraneuse enflée. PHYSIPHORE LISSE. Physiphora lœvigala, Br. C'est 398 PHY un petit arbrisseau rameux, dont les feuilles sont alter- nes, ramassées aux extrémités des rameaux, accom- pagnées de stipules caduques. Les fleurs sont disposées en panicules làâches, el munies de petites bractées. Cette plante croît au Brésil. PHYSIPHORE. Physiphora. ins. Genre de Diptères, établi par Fallen, et qu’il place dans sa famille des Syrphiques. D’après Latreille, il serait voisin des Stra- tiomydes. PHYSIQUE VÉGÉTALE. On désigne souvent par Phy- sique végétale, l’ensemble des phénomènes qui consti- tuent la vie des végétaux, et il semble mème que la pre- mière expression est plus exacte. #7, ACCROISSEMENT, etc. PHYSISPORE. Physisporus. 80T. Chevallier, dans sa Flore des environs de Paris, a formé ce genre de Champignons aux dépens du Polyporus, de Fries, eLil est facile à distinguer, parce que toutes les espèces ont leur chapeau mince, souvent nul, confondu avec l'hy- inénium, et chez quelques-unes les bords dégénèrent en une sorte de bysse. Il est renversé et adhérent dans toule son étendue, sous forme de croûte ordinaire- ment membraneuse, dont la surface libre est criblée d’une multitude de petits pores. PHYSISPORE OBLIQUE. Physisporus obliquus, Chev.; Boletus obliquus, Pers.; Polyporus obliquus, Fries. Il est épais de deux à quatre lignes, et formé d’un grand nombre de tubes couchés çà el là, proéminents, d’abord pâles, puis bruns et noirâtres dans sa vieillesse; ses bords sont relevés. On le trouve à la fin de l'été, sur les troncs d'arbres. PHYSOCALYCIUM. 8or. Ce genre, institué par West (Flora, 1320, p.409) pour une espèce du genre Cotyle- don, avait précédemment reçu le nom de Bryophyt- Lu. V. ce mot. PHYSOCALYMNE. Physocalymna. port. Genre de la famille des Lythraires ou Salicariées, el de l'Icosandrie. Monogynie, L., établi par Pohl (in Flora, 1827, p. 15), et adopté par De Candolle (Prodrom. Syst. legét., 5, p. 89) qui l’a ainsi caractérisé : calice campanulé, ren- flé, à huit dents, sans apophyses, et muni de deux bractées à sa base. Corolle composée de huit pétales naissant des sinus du calice, ovales, ondulés et cré- nelés sur leurs bords. Étamines au nombre de vingt- quatre, insérées à la base du calice. Ovaire globuleux, surmonté d’un style filiforme, saillant, et d’un stigmate capilé. Capsule sphérique, peut-être uniloculaire. PHYSOCALYMNE FLEURI. Physocaly mna f{lorida, Pohl, Icon. et Descript. Plant. Brasil., Lab. 82 et 83. C’est un arbre dont le bois est rougeàtre; les feuilles sont portées sur de courts pélioles, ovales, très-entières, scabres et penninervées. Les fleurs ,-dont le calice est rougeâtre el la corolle de couleur pourpre, sont dis- posées en une panicule terminale, à ramifications op- posées. Des bractées concaves enveloppent le bouton avant la floraison. Cette plante croît dans les forêts des déserts de la province de Goyaz au Brésil. PHYSOCALYCE. Physocalyx. sor. Genre institué par Pohl dans ses Zc.et Descr. PI. Bras.; il doit faire partie de la famille des Scrophulariées de Jussieu el de la Didynamie Angiospermie de L. Caractères : calice renflé, un peu courbé, armé de cinq dents obliques, à PHY sommet très-court et divisé; corolle ringente, avec le tube courbé, dépassant le calice, le limbe plan, la lèvre supérieure quatrifide, à divisions intermédiaires très- courtes, obrondes-elliptiques, la lèvre inférieure inflé- chie, cordée. Capsule elliptique, aiguë, biloculaire, bivalve, à semences très-nombreuses, longues el dé- primées. PHYSOCALYCE A FLEURS ORANGÉES. Physocalyæ au- rantiacus, Pohl, loc. cit., pl. 53. C’est un petit arbuste à liges cylindriques. presque droites. garnies de feuilles simples. entières, sessiles, alternes el coriaces, de fleurs axillaires, solitaires, bibractées, d’un rouge brunâtre. On la trouve sur les côleaux arides de la province de Géraës, au Brésil. PHYSOCARPON Er PHYSOCARPUM. Bot. L’une des trois sections établies dans le genre Z'halictrum par De Candolle. 7. PiGamon. Necker avait établi un genre Physocarpon sur le Lychnis dioica ; il n’a pas été adopté. PHYSOCAULIDE. PAhysocaulis. got. Genre de la fa- mille des Ombellifères, proposé par Tausch dans la section des Chærophyllées. Caractères : calice peu ap- parent; pétales oblongs, à peine échancrés; stylopodes coniques; styles très courts; fruit allongé, pyramidé, contracté latéralement, formant une sorte de bec par la réunion des deux petits stylopodes; méricarpes marqués de cinq paires de côtes obtuses, déprimées et çà et là muriquées; vallécules unirayées; commissure à deux bandes séparées par un sillon; carpophore bifide au sommet. PHYSOCAULIDE NOUEUSE. Physocaulis nodosa, T.; Chærophyllum nodosum, Lam. Sa tige est haule de deux pieds, rameuse, hérissée de poils droits et dis- tants, renflée sous chacune de ses articulations; les feuilles sont deux fois ailées, et leurs-folioles sont lar- ges, vertes et incisées; les fleurs sont blanches. Europe. PHYSOCLÆNA. Bot. Ce genre, proposé par G. Don, dans la famille des Solénactes, pour le Æyosciamus physaloides de Linné, n’a point encore été adopté. PHYSODACTYLE. Physodactylus.1ns. Genre de Co- léoptères pentamères, de la famille des Serricornes, et devant appartenir à la tribu des Élatérides de Latreille. Ce genre a été établi par Fischer de Waldheim, avec les caractères suivants : chaperon court, récourbé; labre infléchi et couvrant le dessus de la bouche. Man- dibules fortes, aiguës, proéminentes hors de la bou- che. Mächoires cornées, ciliées. Lèvre cornée, large et carrée. Palpes égales : les antérieures ayant leur pre- mier article long, comprimé, presque sécuriforme, le deuxième plus court et sécuriforme, le dernier long et cylindrique; les postérieures sont beaucoup plus petites el filiformes. Antennes moniliformes, en scie, ayant le premier arlicle épais el conique, le deuxième et le troi- sième moniliformes, les autres en scie. Les formes générales de l'animal, dit Fischer, ne laissent pas mé- connaître sa proximité des Taupins ; mais la forme des antennes, en partie moniliformes ; les mandibules qui se prolongent et se courbent tellement qu’elles for- ment un grand anneau sous la houche, dont il n’est pas facile de deviner l'utilité; les pieds forts, à jambes de devant torses, et à Larses garnis de vessies, desti- H Y nées peut-être à marcher sur des surfaces très-lisses; le corselet bombé, muni en arrière d’un ombilic, avec sa base singulièrement échancrée; loutes ces considé- rations ont déterminé l'é men du genre. PHYSODACTYLE DE HENNING. Physodacytlus Hen- ningii, Fisch., loc. cil., el Ann. des Sc. nat., t. 111, p. 450, pl. 27, f. B. Cet insecte est long de sept lignes el demie. Sa tête est brune. Le corselel est rauge, con- vexe, ponctué et luisant. L'écusson est grand, ovale et ponctué. Les élytres sont d’un noir brun, avec des sillons ponctués. Elles sont velues, ainsi que le dessous du corps qui est de la même couleur. Les paltes et les antennes sont aussi de la même couleur. Cet insecte se trouve dans l'Amérique méridionale. e PHYSODES. crusT. Duméril désigne ainsi les Idotées de Fabricius. 7. IDOTÉES. PHYSODIER. Physodium. BoT. Genre de la famille des Biltnéracées, établi par Presl, avec les caractères suivants : calice à cinq dents, persistant, vésiculoso- renflé, à eslivalion valvaire dentée; corolle compo- sée de cinq pétales hypogynes, linéari-spatulés, plus courts que le calice, adnés par les onglets au bas du tube staminal, à estivation conltournée; cinq élamines hypogynes, opposées aux pétales; filaments soudés entre eux dans l’intérieur du tube et libres au dehors ; anthères extrorses, biloculaires, longitudinalement dé- hiscentes; ovaire slipité; stipe exserte au delà du tube staminal et à cinq loges ; ovules géminés dans chaque loge, anatropes, ascendants, insérés l’un au-dessus de l’autre à l’angle central; cinq styles terminaux et fili- formes; stigmates oblus; capsule longuement stipi- tée au-dessus du calice, globuleuse, déprimée, co- riace, Lomenteuse, à cinq loges, à cinq valves dont cha- cune porle dans son milieu, une cloison qui s'étend à la columelle séminifère; deux semences obovales dans chaque loge; test un peu corné; ombilic basilaire; embryon orthotrope dans un axe charnu d'albumen; cotylédons foliacés et plans; radicule cylindrique, in- fère, rapprochée de l’ombilic. On ne connaît encore qu’une seule espèce; c’est un arbrisseau Lomenteux, à poils réunis en étoiles; les feuilles sont alternes, sub- cordalo-ovales, dentées, pétiolées, stipulées ; pédoncule terminal,opposé aux feuilles; fleurs réunies en corymbe et accompagnées de bractées décidues. Du Mexique. PHYSOGASTRE. fhysogaster. 1Ns. Coléoplères hé- téromères ; genre de la famille des Mélasomes, tribu des Pimélites, établi par Lacordaire, avec les caractères suivants : antennes filiformes, composées d'articles cy- lindriques, à l'exception des trois derniers qui sont presque globuleux; dernier article des palpes maxil- laires un peu renflé au milieu, plus étroit, ovalaire et tronqué à l'extrémité; menton carré, mais rétréci en arrière; lèvre courte, transversale et un peu échancrée; élytres prolongées en queue. PHYSOGASTRE DIFFORME. Physogaster mendocinus, Lac. Il est d’un brun obscur et finement ponclué; ses élytres sont rougeâtres, parsemées de très-pelits poils gris ; les antennes et les parties de la bouche, les jam- bes et les tarses sont rougeâtres. Taille, deux lignes. De Tucuman. PHYSOLOBIER. Physolobiuim. 8oT. Genre de la fa- H Y 599 mille des Légumineuses, établi par Bentham (Botan. arch. sub., {. 2), avec les caractères suivants : calice campanulé, à deux lèvres, dont la supérieure esthidentée et l'inférieure trifide; étendard de Ja corolle courte- ment onguiculé, largement orbiculé, étalé, exappendi- culé à sa base. plus long que les ailes; celles-ci adhéren- Les au delà de leur moitié à la carène qui est recourbée, obluse, plus courte que les ailes ou d'égale longueur; étamines distinctes, diadelphes; filament vexillaire dressé, inarticulé; anthères uniformes; ovaire pluri- ovulé; style courl, ascendant; stigmate capité. Le fruit est un légume coriace, oblong, renflé, dont les sulures n’ont point leurs bords relevés ou épaissis ; à l’intérieur les étranglements sont celluleux; semences strophio- lées. Les Physolobiers sont des arbrisseaux grimpants, à feuilles composées de trois falioles stipellées , à pé- doncules axillaires, làches, pauciflores et subdichoto- mes, à bractées et stipules largement ovales. Les co- rolles sont écarlates. Deux plantes de l'Australie ont concouru à l'établissement de ce genre auquel Bentham a ajouté une troisième espèce précédemment publiée par Lindley (Bot. regist., 1845) sous le nom de Ken- nedya stirlingië. PHYSOLOBIER CARÈNÉ. Physolobium carinatum, Benth. Folioles obovales ou orbiculées, rétuses, mu- cronulées, subondulées sur les bords, pubescentes en dessous ; stipules et bractées largement ovales, acumi- nées ; carène très-obtuse et géniculée au sommet. Des bords du canal du roi Georges. PHYSOON. roLyPr.? Genre établi assez vaguement par Raffinesque (Précis des Découvertes et Travaux somio- logiques, p. 65) qui le caractérise ainsi : corps renflé ou arrondi, couvert de tubercules prenants; bouche nue. à cinq petits (tubercules intérieurs ; anus terminal. Raffinesque en mentionne deux espèces : le Physoon echinalus, ovale, hispide, rougeâtre-brun; le Phy- soon fusiformis, renflé au milieu, hyalin, tuberculé, à cinq raies longitudinales et lisses. A ces descriptions on semble reconnaitre des Holothuries. L'auteur ne recon- nait à ces animaux, ni les caractères des Vers, ni ceux des Polypes proprements dits; il en fait une classe à part sous le nom de Proctoles, Proclolia, en les ré- unissant à quelques groupes aussi mal caractérisés : les genres Syrinx, Podostoma et Steyhastoma. Ces divers animaux habitent les mers de Sicile. PHYSOPODIER. Physopodium. BoT. Desvaux (Ann. Sc. nat., 9, p. 405) a établi ce genre dans la famille des Salicarites, avec les caractères suivants : calice mono- sépale, turbiné, à cinq dents, couvert intérieurement de poils rudes ; la corolle se compose de cinq pétales; les étamines au nombre de dix, dont cinq alternes, un peu plus courtes; les anthères sont exsertes, oblongues; l'ovaire est ovoide, le style capillaire, et le stigmate subulé. On ne connaît pas le fruit. L'espèce qui a servi à établir ce genre est originaire de l’île de Mascarei- gue. C'est une Liane dont les feuilles sont alternes, très-glabres, ovales, lancéolées el comme mucroncées. Les fleurs, portées sur un pédicelle articulé et renflé, forment une panicule terminale. Le caractère fort in- complet, donné par l’auteur, ne permet pas de rien préjuger sur les véritables affinités de ce genre. 6990 08) : PHYSOSCÈLE. Physoscelus. 1vs. Hyménoptères ; genre de la famille des Fouisseurs, tribu des Crabro- nites, institué par Lepelletier qui lui donne pour carac- tères : antennes allant en grossissant vers l'extrémité, composées de treize articles apparents, dont le sixième est échancré en dessous ; prothorax mutique ; abdomen manifestement plus long que le corselet, avec son pre- mier segment pyriforme, aminci en pédicule à sa base et fortement rétréci à son extrémité ; cuisses el jambes antérieures simples ; hanches des paltes postérieures plus longues que les cuisses; jambes garnies d’épines ; tarses antérieurs garnis d’une frange courte; anus con- vexe en dessus ou sur les côlés. PHYSOSCÈLE À VENTRE ROUX. Physoscelus rufiven- tris, Lepel.; Crabro rufiventris, Panz. Ses antennes sont noires, avec le premier article jaune; sa tête est noire et ses mandibules jaunes; corselet noir, avec un point calleux, d’un blanc jaunâtre; écaille des ailes roussâtre; abdomen d'un roux ferrugineux, avec le premier segment, la moitié du second et une lache sur le dos des quatrième et cinquième, noirs; hanches blan- ches, à base noire; pattes variées de blanc et de noir. Taille, trois lignes. Europe. PHYSOSIPHON. Physosiphon. vor. Genre de la fa- mille des Orchidées, établi par Lindley quiluia reconnu pour caractères distinctifs : folioles extérieures du pé- rigone, ou sépales, réunies en tube renflé et trifide au sommet; folioles intérieures, ou pétales, très-petites et charnues, placées au fond du périgone ou plutôt du tube formé par les folioles extérieures ; labelle petit, presque semblable aux folioles intérieures; gynos- tème pelit, mulique et continu avec l'ovaire ; deux masses polliniques de forme globuleuse. PHYSOSIPHON SPIRAL. Physosiphon spiralis, Lindl. La feuille qui couronne le pseudobulbe est étroitement oblongue, un peu échancrée, épaisse, de moitié plus courte que la hampe et son épi; celui-ci est contourné en spirale, et chacune des fleurs qui le composent est accompagnée de très-petites bractées ovales, aiguës et en forme de capuchon. Du Brésil. PHYSOSPERMUM. BoT. Gusson avait autrefois donné ce nom à un genre d'Ombellifères, instilué sur une plante que divers auteurs ont réunie au Ligqusticum. C'est le même genre qui a été nommé depuis Danaa par Allioni, et Haenselera par Lagasca. En adoptant ce genre ainsi que l’ancienne dénomination, Sprengel (ën Schult. Syst. Veg., vol. 6, n° 1190) lui a réuni le ‘ Ligusticum caucasicum de Willdenow, ou Smyr- nium cicularium de Bieberstein. 7. DANAA. PHYSOSTÉÈGIE. Physostegia. Bot. Genre de la fa- mille des Labiées, institué par Bentham aux dépens du genre Dracocephalum de Linné. Caractères : calice ovale, renflé après le développement, à dix nervures, à cinq dents courtes, avec l’orifice nu intérieurement; tube de la corolle exserte ; son orifice est renflé, Cden- iulé, à deux lèvres presque égales : la supérieure dres- sée, entière ou échancrée, un peu votée, l’inférieure étalée, à trois lobes dont l'intermédiaire entier; quatre élamines ascendantes sous la lèvre supérieure ; anthè- res à deux loges parallèles; style bifide au sommet; akènes secs et lisses. PHY PHYSOSTÉGIE DENTICULÉE. Physostegia denticulata, Benth.; Dracocephalum denticulatum, Ait. Ses tiges sont herbacées et glabres; ses feuilles sont opposées, lancéolées et ovalaires : les inférieures rétrécies à leur base en un pétiole membraneux en ses bords, les supé- rieures sessiles, glabres, denticulées particulièrement vers leur sommet. Les fleurs sont purpurines et dispo- sées en un épi lâche, (erminal et allongé. Del’Amérique au nord, PHYSOSTELME. Physostelma. BoT. Ce genre a été établi par Wight, dans la famille des Asclépiadées, avec les caractères suivants : calice à cinq divisions; corolle rotacée , étalée, à cinq dents; couronne staminale de cinq folioles renflées, opposées aux anthères; filaments bipartiles, opposés aux corpuscules du stigmate; an- thères prolongées en un appendice membraneux; mas- ses polliniques subecylindracées, dressées, attachées par leur base; stigmate déprimé. Ce genre ne renferme encore qu'une seule espèce. C’est un arbuste grimpant, à feuilles opposées, ovato-lancéolées, acuminées, char-- nues et glabres. Les fleurs sont peu nombreuses, gran- des, pédonculées, réunies en ombelles interpétiolaires. De l'Inde. PHYSOSTEMON. BoT. Genre de la famille des Cap- paridées et de l’Hexandrie Monogynie, établi par le docteur Martius (Nova Gen. et Sp. PI. Brasil., 1, p. 72), et qu’il caractérise de la manière suivante : calice à quatre sépales linéaires et caducs; corolle à quatre pétales dressés et onguiculés; six, rarement huit étamines inégales, deux ou quatre plus petites, ayantleurs filets renflés au-dessous de l’anthère; ovaire presque sessile, décliné , uniloculaire, contenant un grand nombre d’ovules, surmonté d’un style simple et d’un stigmate aigu ou capitulé. Le fruit est une capsule allongée, siliquiforme , uniloculaire, bivalve, conte- nant plusieurs graines réniformes, rugueuses, attachées à un trophosperme longitudinal. Trois espèces compo- sent ce genre. Ce sont de petites plantes herbacées, annuelles, ayant des tiges rameuses, dressées ou éta- lées, des feuilles simples et éparses, des fleurs (ermi- nales, jaunes, disposées en grappes. Dans l'ouvrage cité précédemment, le docteur Martius à figuré ces trois espèces sous les noms de Physostemon lanceola- tum, L. 45; Physostemon tenuifolium, {. 46; Physos- temon rotundifoliun, t. 47. Elles croissent dans les diverses parties du Brésil. Ge genre a les plus grands rapports avec les Cleome. PHYSOTHORE. Physothorus. 1Ns. Coléoptères té- tramères; genre de la famille des Curculionites, institué par Solié et Gay, pour quelques insectes recueillis par ce dernier, au Chili. Caractères : antennes insérées un peu au delà du milieu du rostre, composées de douze articles, dont sept forment le funicule et les quatre derniers une massue ovale-oblongue; menton très-long et étroit, échancré à l'extrémité; languette pédonculée à sa base et trilobée antérieurement; palpes maxillaires de quatre articles dont le premier très-gros, renflé et cupuliforme, le terminal très