———— : a os a =a ISSUED JULY, 1922, AUSTRALASIAN ANTARCTIC EXPEDITION C 1911-14. UNDER THE LEADERSHIP OF SIR DOUGLAS MAWSON, D.Sc., B.E. SCIENTIFIC. REPORTS. SERIES C.—ZOOLOGY AND BOTANY. VOle Vite PART =2. ~EGHINODERMATA OPHIUROIDEA BY PRoressor RENE KCEHLER, Pace Soeior lea . £ ee “tts XY Pg 1-2 S"8tlong| myset® WITH FIFTEEN PLATES. nal us’ PRICE: TEN SHILLINGS AND EIGHTPENCE, Printed by J ohn Spence, Acting Government Printer, Phillip-street, Sydney.—1922. Vol. Series C.—REPORTS ALREADY ISSUED, Part. 1. FISHES. By Mr. Enaar R. Warr, F.L.S., South Australian Museum, Adelaide ... i sad 2, PTEROBRANCHIA. By Dr. W. G. Riwewoop, D.8-., London As Ai aes aad ik 1. MOLLUSCA :—PELECYPODA AND GASTROPODA. By Mr. C. Heptey, F.L.S., Australian Museum, Sydney 2. MOLLUSCA:—CEPHALOPODA. By Dr. S. Srrntman Berry, Redlands, Cal. ... “i wee 3. BRACHIOPODA. By Dr. J. Attan THomson, M.A., D.Sc., Director Dominion Museum, Wellington, N.Z. 1. ARACHNIDA FROM MACQUARIE ISLAND. By Mr. W. J. Rarvsow, F.E.S., Australian Museum, Sydney 2. BRACHYURA. By Miss Mary J. Ratusun, United States National Museum, ae ee U.S.A. 3. COPEPODA. By Dr. G. Srewarpson Brapy, F.R.S. oe See Rie 4. CLADOCERA AND HALOCYPRID. By Dr. G. Sax wantieon Buby, F. R. 8. ate aa 5. EUPHAUSIACEA AND MYSIDACEA. By Dr. W. M. Tarrersaty, D.Se., Keeper, University Museum, Manchester 6. CUMACEA AND PHYLLOCARIDA. By Dr. W. T. Cauman, D.Sc., British Museum, Natural History ... 7. OSTRACODA. By Mr. Fr prrtck Crapman, A.LS., F.R.M.S.: Nati nal Museum, Melioutie 8. THE INSECTS OF MACQUARIE ISLAN). By R. J. Trrryarp, M.A., D.Sc., F.LS., FES, with APPENDICES by P of. C. T. Br gs, Pa D., and A.M. Lea, FES. ... 1. CALCAREOUS SPONGES. By Prof. A. S. Denpy, D.Sc., F.R.S., F.Z.S., King’s College, action 2. THE CHATOGNATHA. By Professor T. Harvey Jounsroy, MA., D.Sc., O.M.ZS., and B. Buckxianp Tayxor, F.L.S., Biology Department, University, Brisbane es POLYCHATA. By W.B. Bryuam, M.A. (Oxon ), D.Sc. (Lond.), F.R8., F.N-Z Inst. .. MOSSES. By Mr. H. N. Dixon, M.A., F.L.S., and Rev. W Water Warts... THE ALGAE OF COMMONWEALTH BAY. By Mr. A. H.S. Lucas, M.A., Oxon., B.Se., Leni THE VASCULAR FLORA OF MACQUARIE ISLAND. By T. F. Currseman, F.L.S., F.Z.8., Auckland Museum, N.Z. 4. BACTERIOLOGICAL AND OTHER RESEARCHES. By A. L. McLean, BAS M.D. Ch.M. “ 1. ECHINODERMATA ASTEROIDEA. By Prof. Riné Kornter, Université, Lyon - ge bor o bo ore — 2 2 1 See ily 1 3 6 16 . 38 —— \y 0o (7 RUSTRALASIAN ANTARCTIC EXPEDITION ‘ae 1911-14. KZA Q) UNDER THE LEADERSHIP OF SIR DOUGLAS MAWSON, D.Sc., B.E. SCIENTIFIC REPORTS. SERIES C.-ZOOLOGY AND BOTANY. VOL. VIII. PART 2. ECHINODERMATA OPHIUROIDEA BY Proressor RENE KCEHLER, LYON. WITH FIFTEEN PLATES. PRICE: TEN SHILLINGS AND EIGHTPENCE, Printed by John Spence, Acting Governmen t Printer, Phillip-street, Sydney.—z922., *93578—A el a if een > , are . én mAs Oy oan ; OV ALDOR eh A ee a , ; LS THAT a AO : i ‘SOIORUHGO. TAM OMIM Ns Neer pat a a = ; Ne : “ Cf fae 2 2, ry a ¥: erated ht Wig theese ee bi] » oa ‘ > é J] ¥ | os Ae oe" 2 74 OF 4 2 i'l age PP hae wae of iO vie 3 oud wigs a a : - aig 3 OD Ww AFA \ VV \ TABLE DES MATIERES. Introduction Gorgonocéphalidés Trichasteridés Ophiacanthidés Amphiuridés Ophioleucidés Ophiolepididés ; Liste par Stations des espéces recueill es Liste des ouvrages cités Explication des Planches Index Planches. — at ge ys” bs i hinge OP: 5 v Re a ' , elers V7 d hays va vr is) Sti = IL -OPHIURES. Par RENE K(EHLER, Professeur 4 la Faculté des Sciences de l'Université de Lyon. Puates LXXVI—XC. ? Les Ophiures de P “ Expédition Antaretique Australasienne”’ sont au nombre de trente-sept, dont la moitié environ, soit exactement dix-neuf, sont nouvelles, et trois @entre elles doivent former le type dautant de genres nouveaux. Voici Pénumération de ces espéces rangées par familles.' GORGONOCEPHALIDES. Astrotoma Agassizii (Lyman). TRICHASTERIDES. Asteronyx Loveni (Miller et Troschel). Astrodia bispinosa (1) nov. sp. OPHIACANTHIDES. Ophiacantha vivipara (Ljangman). Ophiacantha frigida (Koehler). Ophiacantha sollicita nov. sp. Ophiodiplax disjuncta (Koehler). Ophiocamax applicatus nov. sp. Ophioripa conferta nov. sp. Ophiosparte gigas nov. gen., Nov. Sp. Ophiodaces inanis nov. gen., nov. sp. AMPHIURIDES. Amphiura proposita nov. sp. Amphiura deficiens nov. sp. Amphiura algida ( Koehler). Amphiura Mortenseni ( Koehler). Amphiodia destinata nov. sp. Ophiactis amator nov. sp. 1 Les noms des espéces nouvelles sont imprimés en caractéres gras. 6 EXPEDITION ANTARCTIQUE AUSTRALASIENNE. OPHIOLEUCIDES. Ophiopyren regularis (Koehler). OPHIOLEPIDIDES. Ophiosteira echinulata nov. sp. Ophiosteira debitor nov. sp. Ophiosteira rotundata nov. sp. Ophiosteira Senouqui (Keebler). Ophioceres incipiens nov. gen., nov. sp. Ophionotus Victoria Bell. Ophioperla Ludwigi Koehler. Ophiura flexibilis (Koehler). Ophiura Rouchi (Keebler). Homalophiura mimaria (Koehler). Homalophiura wrrorata (Lyman). Amphiophiura relegata nov. sp. Ophiurolepis tumescens nov. sp. Ophiurolepis accomodata nov. sp. Ophiurolepis mordax nov. sp. Ophiurolepis resistens (Koehler). Ophiurolepis gelida (Keehler). Ophoicten megaloplax Keebler. Ophiomusium planum Lyman. Parmi les trois genres nouveaux, deux d’entre eux, les genres Ophiosparte et 5 ? Ophiodaces, appartiennent aux Ophiacanthideés et présentent l'un et l’autre des caractéres trés particuliers qui les séparent des genres déja connus de cette famille. Le troisiéme genre, qui appartient a la famille des Ophiolepididés, est trés intéressant parce qu il est intermédiaire entre les genre Ophiolepis et Ophioplocus. Quant aux espéces nouvelles, qui sont au nombre de trente-sept, elles appartiennent aux genres suivants : Astrodia. Ophiacantha. Ophiocamac. Ophioripa. Amphiura (2 espeéces). Amphiodia. Ophiactis. Ophiosteira (3 espeéces). Amphiophiura. Ophiurolepis (3 espéces). OPHIURES—K@HLER. 7 On remarquera tout particulisrement le contingent important d’especes nouvelles apportées aux genres Ophiosteira et Ophiurolepis qui se trouvent augmentés chacun de trois unités. Les espices déji connues ont, pour la plupart déja, été rencontrées dans les régions antarctiques ou sub-antarctiques et j’en al décrit plusieurs d’aprés les échantillons rapportés par les Expéditions de la “ Belgica”, de la “Scotia” du “Nimrod” et du “Pourquoi Pas”: leurs limites d’extension géographique se trouvent ainsi largement reculées. C’est ce qui arrive par exemple pour les espéces suivantes : Ophiacantha frigida, Amphiura Mortensenv, Ophiopyren regularis, Ophiocten megaloplaz, Ophiosteira Senouqui, Ophioperla Ludwigi, Ophiura Rouchi, Ophiura mimaria, et Ophiurolepis gelida. qui, jusqu’ 4 présent, n’avaient été rencontrées que dans des régions bien éloignées et & des profondeurs souvent trés différentes de celles ot elles ont été trouvées par l’ “ Expédition Antarctique Australasienne.” Quant aux autres espéces, au nombre de six et qui sont: Astrotoma Agassiz, Ophiodiplax disjuncta, Amphiura algida, Ophionotus Victoria, Ophiura flexibilis, et Ophiurolepis resistens, elles avaient déji été rencontrées dans des régions plus ou moins voisines de celles ou l’ “ Expédition Antarctique Australasienne ” a opéré ses dragages, et en particulier plusieurs d’entre elles avaient été trouvées par Shackleton au Cap Royds, soit environ 77° S. et 166° W. . Une mention spéciale doit étre faite relativement aux trois especes : Asteronyx Lovent, Homalophiura irrorata, et Ophiomusium planum. 8 EXPEDITION ANTARCTIQUE AUSTRALASTENNE. L’Asteronyx Loveni doit étre considérée comme une espéce absolument cosmopolite. Connue d’abord dans les régions aretiques et boréales de l’Atlantique et du Pacifique, en Europe et en Amérique, elle a été rencontrée ensuite dans de nombreuses stations abyssales de l’Océan Indien et des Mers du Japon, et, de plus, l’ “ Endeavour ”’ a draguée au sud de l’Australie, mais elle n’avait jamais été observée dans les mers antarctiques. Il en est de méme de |’ H. irrorata, forme également cosmopolite et aussi trés polymorphe, mais qui n’avait jamais été rencontrée, elle non plus, dans les mers antarctiques. Quant 4 l’O. planwm, on sait qu'elle n’est encore connue que dans |’Atlantique et dans l’Océan Indien, ot elle vit généralement 4 de grandes profondeurs. OPHIURES—KC@HLER. 9 GORGONOCEPHALIDES. Astroroma AGassizit Lyman. (Pl. LXXVI, fig. 1 4 11.) Astrotoma Agassizii Lyman (1875), p. 24, Pl. IV, fig. 57 et 58. Astrotoma Agassizii Lyman (1882), p. 272. Astrotoma Agassizii Koehler (1907a), p. 344. Astrotoma Agassizii Keebler (1908), p. 614, Pl. XIII, fig. 120. Astrotoma Agassizii Bell (1908), p. 15. Astrotoma Agassizii L. Clark (1915), p. 181. Astrotoma Agassizii Bell (1917), p. 5. Astrotoma Agassizii Koehler (1922). Astéries et ophiures de | Expédition Antarctique Suédoise,” de M. Nordenskjéld (sous presse), Stockholm. > 66 Station 2.—Lat. §. 66° 55’. Long. E. 145° 21’. 318 fms. 28 décembre 1913. Huit échantillons; dans le plus grand le diamétre du disque 36 mm. et les bras dépassent 320 mm. Station 3.—Lat. S. 60° 32’. Long. E. 141° 39’. 157 fms. 31 décembre 1913. Quelques échantillons; dans les plus grands le diamétre du disque varie entre 17 et 27 mm., et dans les plus petits entre 5,5 et 10 mm. Station 4.—Lat. 8. 65° 48’. Long. E. 137° 32’. 280 fms. 2 janvier 1914. Un échantillon (diamétre du disque 26 mm.). * Station 8.—Lat. S. 66° 8’. Long. E. 94° 17’. 120 fms. 27 janvier 1914. Un échantillon (diamétre du disque 14 mm.). Station 10.—Lat. 8. 65° 6’. Long. E. 96° 13’. 325 fms. 29 janvier 1914. Un petit échantillon. Station 12.—Lat. 8. 64° 32’. Long. E. 97° 20’. 110 fms. 31 janvier 1914. Trois échantillons (diamétre du disque 10 et 15 mm.). La plupart des exemplaires dans l’alcool sont blancs ou blanc jaunatre, quelques- uns sont devenus ferrugineux. La couleur notée 4 l'état vivant était “ creamy yellow ” (St. 2). L’Astrotoma Agassizi est une forme antarctique et sub-antarctique ; elle a été découverte par le “ Hassler ”’ dans le détroit de Magellan A une profondeur de 220 metres, et a été retrouvée, peu de temps apres, par le “ Challenger ” dans les mémes parages et & la méme profondeur. L’Expédition Nordenskjéld a recueilli l’A. Agassizii dans différentes localités: 4 la Terre de Graham, aux Shag-Rocks, au bane de Burdwood, et *93578—B 10 EXPEDITION ANTARCTIQUE AUSTRALASIENNE. aux iles Falkland. D’autre part |’ ‘‘ Expédition Antarctique Australasienne” l’a rencontrée entre les 60-66° S. et les 94-97° E. et 124-145°S.; enfin ’espéce a été retrouvée 4 la Terre de Victoria par la “ Discovery ” vers 77° S. et 164° E, Son aire de répartition géozraphique est done trés vaste; les profondeurs A laquelle elle a été capturée varient entre 125 et 530 métres. Lyman a publié une trés bonne description de lA. Agassizii, mais il n’a donné qu'un petit nombre de dessins. Je reproduis ici les photographies de deux exemplaires des stations 3 et 7 chez lesquels le diamétre du disque est de 22 et 7 mm. respectivement (PL LXXVI, fig. 1, 2, 3, 8, 9, 10 et 11), ainsi que quelques photographies de crochets (fig. 447). J’ai eu Voccasion d’indiquer autrefois que de trés petits exemplaires, qui avaient été recueillis par 1, ‘‘ Expédition de la ‘ Scotia,’ ”’ au bane de Burdwood, & 56 fms. de profondeur, étaient vraisemblablement des A. Agassizii. L’examen que j’ai fait des jeunes individus recueillis par |’ “* Expédition Antarctique Australasienne ” m’a démontré que ma détermination était correcte. TRICHASTERIDES. AsTERONYX Lovent Miiller et Troschel. Voir pour la bibliographie :— Asteronyx Loveni Mortensen Th. (1912), p. 264, Pl. XIV-XVIII. Asteronyx Loveni L. Clark (1915), p. 180. Asteronyx Loveni L. Clark (1916), p. 78. Ile Maria. 13 décembre 1912. 1,300 fms. Un échantillon. Le diamétre du disque est de 23 mm. Les piquants brachiaux, au nombre de quatre 4 cing de chaque cété, ont tous la méme forme, et sur aucun des articles brachiaux le premier piquant ventral n’est plus particuliérement développé que les autres. Je rappelle que ceci arrive assez fréquemment méme sur de grands exemplaires ainsi que Mortensen l’a montré récemment. Je ne vois pas de caractéres qui permettraient de séparer cet individu de VA. Loveni; on sait d’ailleurs que A, Loveni a été rencontrée dans de nombreuses localités et tout récemment L. Clark l’a signalé dans des régions extrémement rapprochées de Vile Maria; il lindique notamment 4 1l’Est de Babel Island (Bass Strait), 65-70 {ms., 4 Gabo Island (Victoria), 200 fms., et au S.E. du Cap Everard (Victoria), 200 fms. b OPHIURES—K@HLER. 1] ASTRODIA BISPINOSA Nov. sp. (Pl. LX XVI, fig. 12 a 15.) Station 13.—Lat. 5. 35° 444’. Long. HE. 135° 58’. 1,800 fms. 25 février 1914. Cing échantillons. Le diamétre du disque varie entre 9 et 9,5 mm.; les bras sont extrémement longs, assez gréles et trés circonvolutionnés, de telle sorte qu'il est impossible d’apprécier exactement leur longueur: ces bras samincissent progressivement et ils deviennent excessivement minces dans leur tiers terminal. Le disque est pentagonal avec les bords droits ou légérement excavés; il est plutot lenticulaire et les bords sont un peu amincis tout en restant cependant par- faitement arrondis. La face dorsale offre dix cétes assez larges, mais trés saillantes, qui continuent les boucliers radiaux et s’étendent jusqu’au voisinage du centre. Cette face est couverte de plaques extrémement minces, 4 surface finement chagrinée, imbriquées et assez grandes, qui existent aussi bien sur les cétes radiales que dans les espaces interradiaux. Les boucliers radiaux, qui se montrent a l’extrémité de chaque cdte, sont ovalaires, deux fois au moins plus longs que larges, avec les bords arrondis, un peu plus élargis 4 leur extrémité proximale qu’a Vextrémité distale. Les deux boucliers de chaque paire sont séparés par un espace qui est presque égal a la largeur du bras a sa base, et qui se continue avec l’espace, plus étroit et s’amincissant rapide- ment, qui sépare les deux cOotes radiales correspondantes. Sur la face ventrale, dans les espaces interradiaux, on retrouve des plaques analogues a celles de la face dorsale du disque, mais plus élargies transversalement et plus courtes que ces derniéres, trés finement chagrinées comme celles-ci, trés minces et imbriquées. Les fentes génitales sont assez apparentes mais étroites et elles sont limitées au coté du premier article brachial et a la partie distale des plaques adorales. Les boucliers buccaux sont petits, triangulaires, aussi longs que larges ou un peu plus larges que longs, avec un angle proximal obtus et un bord distal a peu prés droit, mais parfois ces boucliers sont fragmentés en deux ou trois parties par des sillons irréguliers. Lun de ces boucliers est beaucoup plus grand que les quatre autres, avec des angles arrondis et il offre une dizaine de pores aquiféres. Les plaques adorales sont grandes et fortes, deux fois pus longues que larges, avec les c6tés a peu prés paralléles. Les plaques orales sont assez hautes, deux fois plus hautes que larges, et saillantes. Les papilles buceales latérales sont soudées en une frange continue qui parait formée par quatre papilles dont le bord libre, convexe, est muni de trés fines spinules pointues; il existe en outre une papille terminale impaire. grosse et épaisse, conique et a surface rugueuse. Les plaques brachiales dorsales n’existent pas 4 proprement parler, ou du moins elles sont d’une minceur extraordinaire; en effet, on peut distinguer, au-dessus des vertebres successives largement sé¢parées par des muscles, des plaques trés fines et transparentes dont je ne puis définir les contours et dont l’aspect est identique 4 celui des plaques recouvrant le disque, c’est-’-dire qu elles sont trés finement chagrinées. 12 EXPEDITION ANTARCTIQUE AUSTRALASIENNE. Des plaques analogues, trés fines et transparentes, se montrent sur la face ventrale des bras, mais il est possible de reconnaitre les contours des deux ou trois premiéres de ces plaques : la premiére est grande, triangulaire, 4 peu prés aussi large que longue, les deux suivantes sont & peu prés quadrangulaires et aussi larges que longues également. Au dela, les contours des plaques ventrales proprement dites disparaissent et il n’existe plus qu'un recouvrement général transparent et finement chagriné, comme cela arrive sur la face dorsale des bras. Les plaques latérales, non proéminentes, portent chacune deux piquants, l’externe beaucoup plus court et plus étroit que Vinterne. Ce piquant externe est conique, avec l’extrémité assez pointue, et muni de fines denticulations dans sa partie terminale. Le piquant interne, beaucoup plus épais, est renflé dans sa région terminale qui porte de fortes spinules coniques. Les pores tentaculaires buccaux et les deux premiéres paires de pores brachiaux sont nus; ceux de la troisiéme paire sont munis chacun d’un piquant déja allongé et qui représente le piquant interne auquel s'ajoute, sur les pores suivants, un piquant externe beaucoup plus petit. A mesure qu’on s’avance vers l’extrémité des bras, les deux piquants deviennent simplement coniques avec la pointe arrondie, et, vers l’extrémité méme de ceux-ci, ils arrivent A étre subégaux: leur longueur égale environ les deux tiers de l'article. Jamais ces piquants ne se convertissent en crochets. Toutes les plaques superficielles du corps, aussi bien sur le disque que sur les bras, sont trés finement chagrinées et il n’existe nulle part la moindre indication de granules, encore moins de crochets. La couleur des exemplaires en alcool est grise ou d’un brun clair. Rapports et Différences.—L’espéce nouvelle rentre bien dans le genre Astrodia, et elle est voisine de lA. tenwispina, type du genre, qui a été trouvé d’abord sur les cotes des Etats-Unis, et a été rencontré par le “ Talisman ” vers 39°-42° N. et 2°-12° W., & 2,365-3,307 métres de profondeur; mais elle en différe immédiatement par la présence de deux piquants brachiaux seulement au lieu de trois; les piquants internes sont plus de deux fois plus longs que le piquant externe et ils dépassent l'article; les cétes radiales sont également plus larges et plus allongées que chez lA. tenwispina. OPHIACANTHIDES. OPHIACANTHA VIVIPARA Ljungman. Voir pour la bibliographie : Ophiacantha vivipara Koehler (08), p. 612. Ophiacantha vivipara Bell (08), p. 13. Ophiacantha vivipara Koehler (12), p. 138, Pl. XI, fig. 1, 2 et 10. Ophiacantha vivipara L. Clark (12), p. 105. Ophiacantha vivipara Koehler (22). | Astéries et Ophiures recueillies par |’ “ Expédition Antarctique Suédoise ” de M. Nordenskjéld (Sous presse). OPHIURES—K@HLER. 13 Station 3.—Lat. 8. 60° 32’. Long. E. 141° 39’. 157 fms. 31 décembre 1913. Deux individus assez grands. Station 7.—Lat. S. 65° 42’. Long. E. 92° 10’. 60 fms. 21 janvier 1914. Quelques échantillons. Station 8. Lat. S. 66° 8’. Long. E. 94° 17’. 120 fms. 27 janvier 1914. Un échantillon. Station 9.—Lat. S. 65° 20’. Long. E. 95° 27’. 240 fms. 28 janvier 1914. Trois échantillons. Sauf un seul échantillon de la station 7, qui a cing bras, tous les individus sont a six bras. Les exemplaires de la station 7 étaient notés, a l'état vivant, “ dark grey.” Je n’ai rien & ajouter aux remarques que j’ai publiées en 1912 sur l’O. vivipara. OPHIACANTHA FRIGIDA Kahler. (Bl xXx. fig.9- PL. VI. fg. 7.) Ophiacantha frigida Keebler (08), p. 608, Pl. XIV, fig. 123-125. Ophiacantha frigida Li. Clark (15), p. 206. Station 5.—Lat. S. 64° 34’. Long. E. 127° 17’. 1,700 fms. 6 janvier 1914. Deux échantillons. L’0. frigida a été découverte par la “ Scotia’ vers 62-71° S. et 16-20° W., a des profondeurs variants de 1410 4 1,775 fms. Les échantillons de |’ “ Expédition b] Antarctique Australasienne”’ sont bien conformes au type. J ‘ajouterai seulement a ma description de 1908, une remarque au sujet des plaques brachiales ventrales : les premiéres de ces plaques seules sont grandes et triangulaires ainsi que je l’ai indiqué, mais les suivantes ne tardent pas 4 devenir plus petites, pentagonales, avec un angle proximal trés obtus, et un peu plus larges que longues; elles se séparent par un intervalle qui s’allonge de plus en plus. J’ai indiqué dans ma description de 1908 que la papille buccale externe était trés grosse et souvent épaissie, surtout a la base: j’ajouterai que son bord libre est fréquemment irrégulier et comme denticulé, et elle donne souvent impression qu’el'e est formée par la soudure de deux papilles différentes, la plus externe plus courte que l’autre; la deuxiéme papille buccale est, elle aussi, parfois un peu épaissie. Les pores tentaculaires de la premiere paire offrent ordinairement deux écailles chacun, mais il peut n’en exister qu'une seule. Je donne ici des photographies de la face ventrale de ces deux échantillons qui montreront la forme des plaques brachiales ventrales et les variations que présentent, dans leur forme, les deux papilles buccales externes; ces photographies serviront également de points de comparaison avec une espece nouvelle que je décris ci-dessous sous le nom d’0. sollicita. 14 EXPEDITION ANTARCTIQUE AUSTRALASIENNE. OPHIACANTHA SOLLICITA nov. sp. (PL. LXXIX, fig. 1 a 3.) Ile Maria.—13 décembre 1912. 1,300 fms. Deux échantillons. Les individus sont assez incomplets, surtout Pun d’eux qui est le plus grand et chez lequel le diamétre du disque atteint 12 mm.; les bras sont cassés trés prés de la base. Dans le deuxiéme, chez lequel le diamétre du disque est de 8 mm., ces bras sont conservés sur une longueur de 25 & 30 mm.: ils sont assez fortement circonvolutionnés et ne sont pas du tout moniliformes. Le disque est arrondi dans le plus grand échantillon, et sub-pentagonal dans le petit. La face dorsale est couverte de plaques serrées, petites, imbriquées et égales, transparentes, a surface trés finement chagrinée et portant des batonnets courts et serrés, coniques, terminés chacun par un nombre variable de spinules, trois & six en général, assez courtes, coniques, pointues et de longueur inégale. A la périphérie du disque, ces batonnets sont un peu plus allongés. Le tout forme un recouvrement trés régulier et uniforme (Pl. LXXIX, fig. 1 et 3). Les boucliers radiaux sont extrémement petits et se trouvent a l’extrémité de dix cdtes 4 peine saillantes, qui existent sur les deux tiers du rayon du disque. La face ventrale du disque, dans les espaces interradiaux, est couverte de plaques un peu plus grandes que sur la face dorsale, tandis que les batonnets qu’elles portent sont plus courts. Les fentes génitales sont trés allongées et bien apparentes (fig. 2). Les boucliers buccaux, triangulaires ou losangiques, sont beaucoup plus larges que longs, avec un angle proximal obtus, des cétés droits et des angles latéraux légérement arrondis; le bord distal trés arrondi est parfois converti en deux petits cdtés distincts se reliant par un angle trés arrondi. Les plaques adorales sont trés allongées, quatre ou cing fois plus longues que larges, largement contigués, avec les grands c6tés presque paralléles, élargies en dehors et séparant la premiére plaque brachiale latérale du bouclier buccal. Les plaques orales sont triangulaires, deux fois et demie plus hiutes que larges. Les papilles buccales latérales sont au nombre de trois, Vexterne trés élargie, squamiforme avec le bord libre réguliérement arrondi, et les deux autres sont allongées, coniques, avec la pointe obtuse; la papille terminale impaire est grosse et large. La surface de toutes ces papilles est trés finement spinuleuse. Les plaques brachiales dorsales sont grandes, triangulaires, avec le bord distal convexe parfois décomposé en deux petits c6tés réunis par un angle obtus, et un angle proximal assez aigu et tronqué sur les premiéres plaques; elles sont aussi longues que larges. Les premiéres plaques sont contigués, puis elles se séparent les unes des autres par un intervalle étroit. La premiére plaque brachiale ventrale est assez grande, élargie transversalement, avec le bord distal convexe. La deuxiéme est trés grande, triangulaire, avec l’angle proximal tronqué, le bord distal trés large et convexe; elle est plus large que longue. OPHIURES—K@HLER. 15 Les plaques suivantes sont pentagonales avec un angle proximal trés obtus, des cétés droits et un bord d’stal convexe. ‘Toutes ces plaques sont plus larges que longues et elles sont largement s¢parées les unes des autres. Les plaques latérales sont peu saillantes; elles portent d’abord chacune huit piquants brachiaux: le premier ventral dépasse l'article et la longueur augmente jusqu’a Vavant dernier qui égale deux articles; le dernier est plus court. Ces piquants sont cylindriques, plut6t minces et pointus; leur surface est un peu rugueuse mais ils n’offrent pas la moindre trace de denticulations. L’écaille tentaculaire, unique, est assez forte, conique, pointue et finement spinuleuse. Rapports et Différences.—L’O. - sollicita appartient aux Ophiacantha chez lesquelles la papille buccale externe est élargie. Elle rappelle surtout lO. frigida Keehler: elle s’en distingue par les bras non moniliformes et les piquants brachiaux plus courts, par les batonnets de la face dorsale du disque qui sont courts, coniques, terminés par des spinules divergentes et inégales, tandis que chez lO. frigida ces batonnets sont allongés et deviennent presque de petits piquants offrant sur les bords des denticulations bien marquées et terminées par quelques spinules peu divergentes. Enfin, la papille buccale externe est ici simplement élargie avec un bord libre arrondi et convexe, au lieu d’étre irréguligrement bosselée et comme formée par la fusion de deux papilles dont les pointes restent libres ainsi que cela arrive chez VO. frigida. L’0. sollicita rappelle également 1’'O. composita Kcehler, dont elle différe par ses boucliers buccaux plus grands et plus larges, par les piquants non échinulés mais simplement rugueux, par les plaques brachiales dorsales plus grandes, par les batonnets du disque terminés par quelques spinules inégales et n’arrivant pas tous & la méme hauteur. L’0. mesembria L. Clark est une petite espéce dont les bras sont moniliformes, dont les plaques brachiales dorsales et ventrales sont plus »etites et chez laquelle les batonnets de la face dorsale du disque sont plus allongés; les piquants brachiaux sont aussi plus longs, plus fins et échinulés. Enfin la forme de la papille buccale externe sépare immédiatement 1’O. sollicita de VO. cosmica. OpHIODIPLAX DIstUNCTA Kehler. (Pl. LXXVIII, fig. 4, 5, 9 4 12.) Ophiodiplax disjuncta Keebler (11), p. 48, Pl. VI, fig. 9-11, Pl. VI, fig. 13. Ophiodiplax disjuncta Koehler (12), p. 142. Ophiodiplax disjuncta L. Clark (15), p. 222. Ophiodiplax disjuncta Keehler (22), Astéries et Ophiures de l’ “ Expédition Antarctique Suédoise,” de M. Nordenskjéld (sous presse), Stockholm. Station 2.—Lat. 8. 66° 55’. Long. E. 145° 21’. 318 fms. 28 décembre 1913. Quelques échantillons. 16 . EXPEDITION ANTARCTIQUE AUSTRALASIENNE, Station 3.—Lat. 8. 60° 32’. Long. E. 141° 39’. 157fms. 31 décembre 1913. Plusieurs échantillons. Station 4.—Lat. S. 65° 48’. Long. E. 137° 32’. 230 fms. 2 janvier 1914. Un échantillon. Station 7.—Lat. 8. 65° 42’. Long. E. 92° 10’. 60 fms. 21 janvier 1914. Plusieurs échantillons. Station 8.—Lat. 8. 66° 8’. Long. E. 94° 17’. 120 fms. 27 janvier 1914. Quelques échantillons. Station 9.—Lat. S. 65° 20’. Long. E. 95° 27’. 240 fms. 28 janvier 1914. Plusieurs échantillons. Station 10.—Lat. S. 65° 6’. Long. E. 96° 13’. 325 fms. 29 janvier 1914. Deux échantillons. Station 11.—Lat. 8. 64° 44’. Long. E. 97° 28’. 358 fms. 31 janvier 1914. Quatre échantillons. Station 12.—Lat. 8. 64° 32’. Long. E. 97° 20’. 110 fms. 31 janvier 1914. Plusieurs échantillons. Adélie.—20 décembre 1913. 350-400 fms. Quelques échantillons. J’ai indiqué dans ma description de 1911 que les batonnets de la face dorsale du disque pouvaient se continuer en devenant plus petits sur les cing ou six premiéres plaques marginales dorsales, et qwils finissaient par disparaitre peu 4 peu. Le nombre des plaques brachiales dorsales sur lesquelles ces batonnets persistent, varie quelque peu; tantot ils n’existent que sur les trois premiéres plaques et les deux ou trois suivantes offrent seulement un petit batonnet sur leur bord distal; ailleurs ces batonnets se con- tinuent plus loin et ils se montrent sur plus de la moitié de la longueur des bras. Is sont d’abord assez nombreux, puis leur nombre se réduit peu a peu; ils peuvent disparaitre sur certaines plaques pour reparaitre sur les suivantes, etc., et souvent ils se localisent sur le sillon transversal, caractéristique du genre, qui sépare les plaques brachiales dorsales en deux parties. Je représente ici un bras sur lequel ces batonnets sont relativement nombreux (Pl. LXXVIII, fig. 9). Je note aussi quelques variations dans la forme des boucliers buccaux qui, parfois, sont un peu plus longs et moins larges que dans le type. D’autre part, j’ai indiqué dans ma description de 1911 que la face dorsale du disque était couverte de “ petits batonnets assez écartes, courts, coniques et dont le sommet émoussé porte de deux 4 quatre ou cing spinules trés fines et pointues; 4 la périphérie du disque, ces batonnets s’allongent un peu et ils deviennent cylindriques, leur surface est plus ou moins rugueuse, etc. . . .” Tels sont, en effet, les caractéres que l’on observe le plus souvent, mais je remarque, sur les individus de I’ ‘‘ Expédition Antarctique Australasienne,”’ certaines variations intéressantes dansla manieére d’étre de ces batonnets. Dans divers individus, en effet, ils deviennent extrémement courts et se rédui- sent a de petits granules coniques, dont le sommet est simplement rugueux (Pl. LXX VIII, OPHIURES—K@HLER. 17 fig. 10); au contraire, dans d’autres, ils s’allongent beaucoup plus et ils constituent des batonnets plus ou moins fins, et plus ou moins longs, terminés par trois ou quatre spinules trés minces, longues et divergentes (fig. 12). Un échantillon de la station 4 offre méme une modification trés curieuse: la plupart des plaques dorsales du disque portent de petits piquants ou batonnets allongés, munis sur leurs bords de dents assez fortes, mais dans larégion centrale du disque on voit apparaitre de vrais piquants allongés, fins et rugueux (fig. 4 et 11). Bien mieux, certains de ces piquants offrent cette trans- formation curieuse que j’ai eu Voccasion de rencontrer pour la premiére fois chez l’Ophiothrix stelligera et que j'ai décrite dans mon mémoire sur les Ophiures recueillies aux Philippines par I’ “* Albatross ” (Voir Koehler, 1921, Pl. CII, fig. 2, f). Ces piquants sont, en effet, bifurqués : leur partie basilaire est courte, puis le piquant se divise en deux autres allongés, subégaux, rapprochés et cheminant parallélement l'un par rapport a Vautre; on peut reconnaitre quelques-uns de ces piquants bifurqués sur mes photo- graphies (Pl. LX XVIII, fig. 4 et 11). Cet individu de la station 4 se fait remarquer, en outre, par une forme un peu spéciale des boucliers buccaux qui sont a peu prés aussi longs que larges et présentent trois ctés subégaux, le bord distal un peu convexe (fig. 5) ; les papilles buccales latérales, au nombre de quatre, sont disposées sur un seul rang; les plaques brachiales dorsales sont morcelées comme d’habitude et offrent quelques baton- nets sur leur bord distal. . Je m’étais d’abord demandé s'il y avait lieu de créer une espéce nouvelle pour cet individu, mais je ne crois pas pouvoir fonder sur les différences que je viens d’indiquer une espéce particuliére, d’autant plus que l’échantillon est unique; je me contente de signaler pour le moment les particularités curieuses qu/il offre. La note de couleur prise sur Vindividu vivant était “ pink.” Je rappelle que le type de l’0O. disjuncta provient du Cap Royds ot I’ Expédition Shackleton l’a dragué & une profondeur de 60-80 fms. Charcot l’a retrouvé vers 77° 5. et 70° W. a 254 métres. OPHIOCAMAX APPLICATUS nov. sp. (Pl. EXXVIIL, fig. 1, 2,.3, 13.) Ile Maria.—13 décembre 1912. 1,300 fms. Deux échantillons. Dans l'un des individus, le diamétre du disque atteint 33 mm. et les bras sont cassés 4 65 mm. de la base; dans lautre échantillon dont je reproduis ici les photo- graphies, le diamétre du disque est de 25 centimétres et les bras sont cassés & 70 mm. : leur longueur devait varier entre 90 et 100 mm. Le disque est arrondi, excavé 4 lVorigine des bras, et proéminent dans les espaces interradiaux ; la face dorsale est convexe, la face ventrale est plane; les bras sont forts et épais. La face dorsale du disque est couverte de plaques fortes, imbriquées, subégales, dont chacune porte un piquant alJongé et muni de denticulations. Ces piquants sont *93578—C 18 EXPEDITION ANTARCTIQUE AUSTRALASIENNE. amincis sur les deux tiers ou les trois quarts de leur longueur, tandis que leur région basilaire est épaissie; les denticulations se montrent exclusivement sur la partie amincie qui se termine par quelques spinules irréguliéres, tandis que la partie basilaire reste lisse, mais 4 l'union des deux régions se trouvent quelques dents particuliérement développées (fig. 13). Les boucliers radiaux, assez petits, sont triangulaires, deux fois plus longs que larges et munis de quelques piquants plus petits que ceux des autres plaques de la face dorsale; les deux boucliers de chaque paire sont 4 peine divergents et sont séparés par trois rangées de plaques. La face ventrale est couverte, dans les espaces interradiaux, de plaques imbriquées, plus petites que celles de la face dorsale et portant chacune un piquant qui est également plus petit que sur la face dorsale: ces piquants se continuent jusqu’au Voisinage immédiat des boucliers buccaux. Les fentes génitales sont trés apparentes et allongées. Les boucliers buccaux sont petits, triangulaires, aussi longs que larges, et ils sont complétement dépourvus de batonnets. Les plaques adorales sont larges et courtes avec les bords droits et paralléles. Les plaques orales sont petites. Les papilles buccales offrent la disposition ordinaire connue dans le genre Ophiocamax : elles sont nombreuses, denticulées sur toute leur longueur et terminées par une pointe aigué. Les plaques brachiales dorsales sont plutét petites, tringulaires, un peu plus larges que longues, contigués par le sommet de leur angle proximal qui se reléve en une petite saillie arrondie; ces plaques portent, parallélement 4 leur bord distal, deux ou trois rangées, d’ailleurs irréguliéres, de trés petits batonnets spinuleux. Dans la partie moyenne et terminale des bras, les plaques dorsales deviennment beaucoup plus larges que longues, et elles peuvent se s¢parer les unes des autres par un intervalle étroit. La premiére plaque brachiale ventrale est petite, élargie transversalement. Les suivantes sont trés grandes avec un angle proximal obtus, un bord distal tres large et ordinairement décomposé en trois cotés, dont le médian forme un lobe trés élargi; elles sont plus larges que longues et elles se séparent dés la deuxidme par un certain intervalle ; leur surface reste lisse et l’on n’observe méme pas de batonnets au voisinage de leur bord distal. Au-deli du disque, ces plaques deviennent pentagonales avec un angle proximal tres obtus, mais elles sont toujours plus larges que longues. Les plaques latérales, assez proéminentes, portent chacune sept piquants munis de denticulations assez fortes et rapprochées, sauf sur le premier piquant ventral: la longueur de celui-ci égale celle de l'article, puis cette longueur augmente jusqu’au sixiéme qui, & la base des bras, peut dépasser trois articles; le dernier piquant est plus petit. Les écailles tentaculaires sont au nombre de cing a six sur les premiers articles brachiaux; elles sont dressées et spinuleuses; puis leur nombre tombe progressivement 3 trois 4 deux et finalement 4 une. OPHIURES— K@HLER. 19 Rapports et Differences.—L’O. applicatus appartient aux espéces chez lesquelles les plaques brachiales dorsales ne sont pas contigués; ce n’est qu’ la base des bras qelles se touchent s'mplement par leur angle proximal. La nouvelle espéce se rapproche surtout de VO. gigas (Koehler) qui a été découverte par la“ Belgica ” par 70° S. et 80-92° W., entre 300 et 500 m. de profondeur. Les plaques brachiales dorsales sont encore plus rapprochées que dans cette derniére espéce oti elles sont nettement écartées les unes des autres, et elles offrent vers leur bord distal deux ou trois rangées de batonnets spinuleux tres développés; ici ces plaques sont comparativement plus petites que chez l’O. gigas et elles sont 4 peine plus larges que longues. Les plaques dorsales du disque sont plus petites et plus nombreuses et les boucliers radiaux sont plus étroits et plus largement séparés que chez VO. gigas; les boucliers buccaux sont nus et les plaques brachiales ventrales ont la surface tout 4 fait lisse sans la moindre trace de batonnets spinuleux vers leur bord distal; elles sont plus élargies que chez lO. gigas; enfin les écailles ten- taculaires sont plus nombreuses a la base des bras que chez cette derniére espéce. OPHIORIPA CONFERTA nov. sp. (Pl. LXXXYV, fig. 9 a 13.) Ile Maria.—13 décembre 1912. 1300 fms. Six échantillons. Trois exemplaires sont plus grands que les autres et le diameéetre de leur disque varie entre 6 et 8,5 mm.; les bras sont assez fortement circonvolutionnés et en partie brisés, aussi leur longueur ne peut pas étre appréciée exactement. La face dorsale du disque est couverte de plaques nombreuses offrant une légére bordure transparente; chacune d’elles porte un piquant trés épais, allongé, cylindrique, avec l’extrémité renflée en une petite téte garnie de spinules courtes, fortes, coniques et pointues, qui se continuent sur le reste de la longueur du piquant, mais en devenant moins marquées. Comme.ces piquants sont épais et que les plaques qui les portent sont plutét petites, ils restent serrés et forment a la face dorsale du disque un revétement tres dense et trés développé. Ces piquants s’articulent chacun sur un petit tubercule arrondi de la plaque, et, lorsqu’ils sont tombés, on distingue les tubercules articulaires, comme on peut le voir sur la photographie de ‘individu représenté fig. 12. Dans les trois échantillons plus petits, les piquants sont comparativement plus gros et plus épais et ils se renflent progressivement de la base 4 l’extrémiteé (fig. 13). Les boucliers radiaux sont petits, triangulaires, 4 peine plus longs que larges, tant6t contigus sur presque toute leur longueur, tantdt se touchant seulement en dehors et divergents sur le reste de leur longueur; parfois méme ils sont complétement séparés l'un de Vautre. La face ventrale est couverte de plaques subégales, imbriquées, transparentes, finement granuleuses et entourées d’une mince bordure; ces plaques portent des piquants analogues & ceux de la face dorsale dans la partie périphérique du disque et devenant plus courts et plus rares & mesure qu’on s’approche des boucliers buccaux. Les fentes génitales sont larges et allongées; les plaques génitales sont étroites. 20 EXPEDITION ANTARCTIQUE AUSTRALASIENNE. Les piéces buccales sont dispos¢es comme dans les autres espéces du genre. Les boucliers buccaux sont petits, plus larges que longs, triangulaires, avec un angle proximal obtus. Les plaques adorales sont allongées, contigués en dedans, élargies en dehors et séparant la premitre plaque brachiale ventrale du bouclier buccal. Les plaques orales sont assez hautes. Les papilles buccales latérales, généralment au nombre de quatre, sont tres longues, spiniformes, avec l’extrémité arrondie et parfois légerement élargie; elles offrent, surtout vers leur extrémité, des spinules fortes et coniques; la papille terminale impaire est un peu plus courte et plus renflée que les voisines. Les bras sont moniliformes, contournés et raides sur les exemplaires en alcool. Les plaques brachiales dorsales sont petites, triangulaires, avec un angle proximal aigu, des angles latéraux aigus également et limités par des cOtés concaves, et un bord distal trés convexe; elles sont A peu prés aussi larges que longues et trés largement sé¢parées Pune de l'autre. La premiére plaque brachiale ventrale est petite, trapézoidale, plus longue que large, avec les deux grands cétés légerement divergents; le bord proximal est plus long que le bord distal. Les plaques suivantes restent assez petites, un peu plus longues que larges, pentagonales, avec un angle proximal obtus, des cotés latéraux & peu prés droits se reliant par un angle arrondi au bord distal qui est arrondi également et souvent un peu échancré en son milieu; toutes ces plaques sont largement séparées. Les plaques latérales, proéminentes, portent chacune sept piquants gros, épais, cylindriques, avec l’extrémité arrondie, et munis dans leur moitié distale de denticulations fortes, coniques et pointues; leur longueur augmente du premier ventral, qui est un peu plus court que l'article, au dernier dorsal qui égale un article et demi; les séries dorsales de ces piquants sont rapprochées l'une de l'autre vers la ligne médiane du bras sans étre tout a fait continues. Lécaille tentaculaire est allongée, cylindrique, avec l’extremité arrondie: sa surface est finement denticulée. Rapports et Differences. —J’ai établi le genre Ophioripa dans mon mémoire actuelle ment 4 impression sur les Ophiures recueillies par I’ ““ Albatross aux Philippines, pour deux Ophiures nouvelles, les O. marginata et nugator. L’O. conferta se rapproche surtout de VOphiomitrella ingrata que j'ai décrite d’aprés les exemplaires recueillis par la “ Scotia ” 4 Vile Gough (100 fms.), et qui doit rentrer, elle aussi, dans le genre Ophioripa, lequel, dés lors, comprend actuellement quatre espéces. L’espéce nouvelle différe a premiére vue de l’O. ingrata par le revétement trés serré de la face dorsale du disque qui consiste en gros piquants é¢pais, cylindriques, plus ou moins capités et munis de Jenticulations coniques et pointues, par les papilles buccales latérales au nombre de quatre et généralement trés rugueuses, et enfin par les piquants brachiaux trés gros et épais, munis de fortes denticulations, OPHIURES—KG@HLER. 21 OPHIOSPARTE nov. gen. Ophiacanthidée chez laquelle tout le corps est couvert d'un tegument qui cache les plaques du disque et des bras ainsi que les pitces buccales, et ne laisse 4 nu que les papilles buccales ainsi que les piquants brachiaux, Les contours des plaques apparaissent sur les individus desséchés et l'on constate que le disque est couvert de petites plaques arrondies, non imbriquées, avec des boucliers radiaux de moyennes dimensions, et que les plaques brachiales dorsales et plaques ventrales sont distinctes. Il existe des papilles buccales et des papilles dentaires : les papilles buccales internes sont petites et courtes; les papilles externes sont plus développées, de forme aplatie et spatulée : les plus grandes, au nombre de deux ou trois, s'inserent sur les plaques adorales et sur le bord interne des premiers pores tentaculaires buccaux; les autres papilles, plus petites, s’insérent sur le bord radial de ces pores. Les fentes génitales sont trés développées et se prolongent jusque sur la face dorsale du disque ot l’on observe quelques papilles qui se continuent, en trés petit nombre dailleurs, sur la plaque génitale. Les bras, épais et forts, ne sont nullement volubiles et ils ne peuvent s'infléchir que dans un plan horizontal. Les piquants brachiaux, qui se trouvent surtout sur la face ventrale des bras, sont bien développés, quoique courts, aplatis, appliqués contre le bras et en forme de spatule; leur extrémité élargie est munie de fines spinules coniques. A Vextrémité des bras, les piquants s’amincissent progressivement et deviennent simplement pointus sans changer de caractére. I] n’existe pas d’écaille tentaculaire, mais les piquants brachiaux recouvrent largement les pores tentaculaires. Les facettes articulaires des vertébres sont du type zygospondylien et ne permettent pas de mouve- ments dans un plan vertical; |’ “‘ umbo ”’ et les deux tétes articulaires de la face proximale (Pl. LXXVIL, fig. 8), comme aussi la saillie médiane de la face distale (fig. 7), sont trés développés. Les affinités du genre Ophiosparte sont tout a fait obscures. Par l’aspect extérieur, par son corps complétement couvert d’un tégument épais et mou, l’animal rappelle plutét une Ophiomyxidée; mais en dessous des téguments, il existe sur les deux faces du disque, des plaques formant un recouvrement régulier, et sur les bras des plaques _dorsales et ventrales distinctes; l’articulation des vertébres ne rappelle nullement les dispositions simples qu’on connait chez les Ophiures inférieures. Je rapprocherais volontiers cette Ophiure du genre Ophioblenna, mais elle s’écarte nettement de toutes les Ophiacanthidés connues. L’espéce unique qui représente le genre Ophiosparte peut atteindre de trés grandes dimensions. OPHIOSPARTE GIGAS nov. sp. (Pl. LXXVII, fig. 1 4 8.) Station 7.—Lat. 8. 65° 42’. Long. E. 92° 10’. 60 fms. 21 janvier 1914. Deux échantillons. Station 12.—Lat. 8. 64° 32’. Long. E. 97° 20’. 110 fms. 31° janvier 1914, Un échantillon, 22 EXPEDITION ANTARCTIQUE AUSTRALASIENNE, Les trois individus recueillis par I’ “ Expédition Antarctique Australasienne ”’ sont assez différents au point de vue de la taille: le diamétre du disque passe de 23 a 3L mm. dans les deux plus petits, et il atteint 48 mm. dans le plus grand qui proyient de la station 7; chez ce dernier les bras atteignent 100 mm. de longueur et leur largeur a la base est de 12 mm. L’espéce se range done parmi les plus grandes Ophiures connues. ’ Le disque*est subpentagonal, épais, avec la face dorsale assez convexe : il doit étre assez mou et charnu chez lanimal vivant. Les bras sont assez courts par rapport 4 la grande taille du disque, mais ils sont trés épais a la base et ils vont en diminuant rapidement pour devenir trés étroits dans leur région terminale. Chez les individus en alcool (fig. 1), la face dorsale du disque se montre couverte dun tégument épais, assez mou et plissé, qui cache complétement les plaques sous- jacentes; celles-ci apparaissent dans le plus petit exemplaire de la station 7 que j’ai desséché et que j'ai représenté fig. 3, 4 et 6; ces plaques sont assez petites et minces ; elles sont surtout trés petites dans la région centrale ot l'on distingue cependant six plaques primaires un peu plus grandes que les voisines, et arrondies. En dehors du cercle central, les plaques deviennent un peu plus grandes et sont un peu imbriquées. Les boucliers radiaux sont de dimensions moyennes et plutot relativement petits, trianguluires, avec les contours arrondis et un angle proximal, aigu sur les uns et arrondi sur les autres; ces boucliers sont un peu plus longs que larges, et leur longueur égale le cinquiéme du rayon du disque environ. Les deux boucliers de chaque paire sont largement séparés par deux rangées de plaques d’abord, puis par une seule rangée que continuent les premiéres plaques brachiales dorsales. On peut reconnaitre, en dehors de chaque bouclier radial, sur la face dorsale du disque, ’extrémité de la fente génitale garnie de quelques papilles courtes, minces et pointues. La face ventrale du disque (fig. 3) offre des plaques imbriquées, plutét arrondies et subégales. Les fentes génitales, qui commencent aux boucliers buccaux sont trés longues, puisqu’elles se continuent jusque sur la face dorsale; les plaques génitales, étroites, offrent, vers la périphérie, quelques petites papilles identiques 4 celles de la face dorsale qu’elles continuent. Les boucliers buccaux sont assez grands, un peu plus larges que longs, triangulaires, avec un angle proximal arrondi et un bord distal fortement convexe. Les plaques adorales sont triangulaires, allongées, rétrécies en leur milieu par les gros pores tentaculaires buccaux, élargies en dedans et en dehors; en dedans, elles s’adossent l'une 4 l’autre sur la ligne interradiale médiane; en dehors, elles séparent le bouclier buccal de la premiére plaque brachiale latérale. Les plaques orales sont divergentes, deux fois plus hautes que larges. Les papilles buccales latérales sont assez nombreuses: on reconnait d’abord, le long des plaques orales, une série régulitre de papilles, généralement au nombre de quatre, dont la longueur s’accroit depuis l’externe, qui est trés courte, jusqu’a Vinterne qui est allongée: ces papilles sont aplaties et leur surface est spinuleuse, et OPHIURES— KQHLER. 23 elles sont amincies & leur bord externe; la papille terminale est identique 4 la précédente. Il existe en outre deux ou trois papilles dentaires, identiques aux papilles buccales voisines. En dehors, et séparées par un certain intervalle des papilles qui partent des plaques orales. on reconnait trois papilles s‘insérant sur la plaque adorale et sur le bord interradial du pore tentaculaire buccal: ces trois papilles sont plus grosses que les précédentes, elles sont un peu plus allongées et surtout élargies 4 leur extrémité distale, de maniére 4 prendre une forme en spatule qui les fait ressembler aux piquants brachiaux voisins. Le bord radial du pore tentaculaire porte ordinairement deux papilles de forme analogue, mais un peu plus petites: parfois il en existe trois. Quant aux papilles orales, elles sont minces et pointues, et elles forment un paquet-assez serré en dessous de la pile dentaire. Les deux ou trois premiéres plaques brachiales dorsales (fig. 4) sont courtes et étroites, mais les suivantes deviennent plus grandes et surtout beaucoup plus larges: elles sont d’abord quadrangulaires avec un bord distal trés large et convexe, des cétés divergents avec des angles arrondis; le cété proximal est plus petit que le cdté distal, tout en étant cependant assez long sur les premiéres plaques : puis ce cote devient de plus en plus petit et les plaques arrivent 4 étre aussi larges que longues; méme 4’ l’extrémité des bras, elles sont plus longues que larges tout en restant toujours contigués, } La premiére plaque brachiale ventrale (fig. 2 et 3) est grande, triangulaire, avec un angle proximal et un bord distal convexe; elle est un peu plus large que longue. Les plaques suivantes sont quadrangulaires, avec un bord proximal étroit, un bord distal large et convexe et des cotés divergents; elles sont 4 peu prés aussi larges que longues et toujours contigués l’une A l'autre. Dans la partie terminale des bras, ces plaques deviennent plus étroites et trés petites; elles sont alors un peu plus longues que larges avec un angle proximal, et elles se séparent par un certain intervalle. Les plaques brachiales latérales, non proéminentes, portent, & la base des bras, chacune cinq piquants. Sur l’exemplaire desséché (fig. 3 et 6), ces piquants présentent une forme nettement spatulée: ils sont en effet élargis 4 leur extrémite libre laquelle est tronquée et porte un certain nombre de pointes coniques et assez fortes; leur longueur augmente du premier ventral qui dépasse un peu Varticle jusqu’au troisiéme ou au quatriéme; le cinquiéme est un peu plus court. On reconnaitra facilement la forme et la disposition de ces piquants sur une portion grossie de la face ventrale du bras que je reproduis ici (fig. 6). Sur les exemplaires restés en alcool (fig. 2 et 3), les caractéres de ces piquants n’apparaissent pas en raison de la couche tégumentaire épaisse qui les enveloppe et qui est tout 4 fait lisse. Ainsi que je lai dit plus haut, & Vextrémité des bras les piquants deviennent simplement plus petits et leur extrémité s’amincit progressivement pour devenir finalement plus ou moins pointue et un peu irréguliére; je représente fig. 9 et 10, deux de ces piquants vus au microscope. Les deux premiers, parfois méme les trois premiers piquants brachiaux, recouvrent le pore tentaculaire correspondant, mais je ne crois pas qu’on 24 EXPEDITION ANTARCTIQUE AUSTRALASIENNE. puisse donner au premier piquant le nom d’écaille tentaculaire. Sur certains articles des gros échantillons, et notamment sur le grand individu de la station 12, on voit parfois au commencement des bras, un trés petit piquant en dedans du premier piquant ventral; on pourrait croire, au premier abord, & une écaille tentaculaire, mais j estime que ce serait une erreur, car cette écaille serait vraiment trop éloignée du pore pour mériter ce nom: il s’agit évidemment d’un trés petit piquant ventral supplémentaire. Liindividu accompagnant le grand exemplaire de la station 12 portait la mention “ pink.” OPHIODACES nov. gen. (Pl. LXXVIII, fig. 6-8; Pl. LX XXIII, fig. 7.) Le disque est muni de plaques trés minces et imbriquées, complétement dépourvues de piquants et de granules et simplement recouvertes d’un tégument plus ou moins transparent et plissé. Les boucliers radiaux sont assez grands et nus. Les papilles buccales latérales sont assez nombreuses et il existe, en plus, quelques papilles dentaires; les papilles buccales internes, petités et coniques, s’insérent sur les plaques orales et sont disposées en une série réguliére dans laquelle elles sont toutes de mémes dimensions, tandis que les deux ou trois papilles externes, plus grandes que les précédentes et insérées sur les plaques adorales, se montrent sur le pourtour du pore tentaculaire buccal correspondant. Les pores tentaculiares brachiaux sont grands et munis d’une seule écaille. Les plaques brachiales dorsales sont grandes et contigués; les piquants brachiaux sont petits. Le genre Ophiodaces me parait devoir se placer dans la section II des Ophiacanthidés de Matsumoto, mais il s’écarte nettement de tous les genres que renferme cette section, en particulier par la grosseur des boucliers radiaux et des plaques brachiales dorsales et ventrales. Il rappelle les genres Ophiophrura L. Clark et Ophiomedea Koehler, par les dimensions des papilles buccales insérées sur les plaques adorales; je dois dire 4 ce sujet que dans mon: mémoire (actuellement sous presse) sur les “ Ophiures des Philippines’’, j’ai suggéré que les deux genres Ophiophrura et Ophiomedea étaient synonymes et que le premier terme devait disparaitre. Dans le genre Ophiotrema, il existe également quelques papilles buccales plus grandes insérées sur les plaques adorales, mais les pores tentaculaires brachiaux présentent plusieurs écailles, les boucliers radiaux sont plus petits ainsi que les plaques brachiales dorsales et ventrales. Evidemment lOphiure découverte par ’ “ Expédition Antarctique Australasienne ” doit faire le type dun genre nouveau. OPHIODACES INANiS Nov. sp. (Pl. LXXVIII, fig. 6, 7 et 8; Pl. LXXXIII, fig. 7.) Station 8.—Lat. 8. 66° 8’. Long. E. 94° 17’. 120 fms. 27 janvier 1914. Deux échantillons. OPHIURES—K@HLER. 25 Dans le plus grand exemplaire le diamétre du disque mesure 11 mm.; les bras, assez épais i la base, sont courts et leur longueur ne dépasse pas 25 4 26 mm. : ils s’amincissent assez progressivement jusqu’A leur extrémité. Dans le deuxieme individu, qui est beaucdup plus petit, le diamétre du disque est de 4, 5 mm. 4 5 mm. et les bras n’ont pas plus de 6 mm. de longueur. Le disque est arrondi mais quelque peu excavé dans les espacés interradiaux. La face dorsale est couverte de plaques minces, transparentes, imbriquées et subégales qui sont recouvertes par un tégument mince et transparent lui-méme, sur lequel sont restées fixées des particules de vase dont Je n’ai pas pu le dégager complétement. Au milieu des espacés interradiaux, vers le bord du disque, on reconnait une plaque ovalaire, élargie transversalement, beaucoup plus grande que les voisines; toutes ces plaques sont finement chagrinées. Les boucliers radiaux, trés proéminents, sont ovalaires, plus longs que larges et nus; les deux boucliers de chaque paire sont largement séparés l'un de Vautre et un peu ‘divergents. La face ventrale du disque, dans les espaces interradiaux, est couverte de plaques imbriquées, transparentes comme celles de la face dorsale et tres finement granuleuses. Les fentes génitales sont grandes, bien apparentes et allongées, bordées par des plaques génitales assez larges. Les boucliers buccaux sont trés grands avec un angle proximal obtus et un peu arrondi, des cdtés légérement arrondis et un bord distal trés convexe se reliant aux bords latéraux par des angles également arrondis; ils sont un peu plus larges que longs. Les, plaques adorales sont grandes, allongées et étroites, beaucoup plus longues que larges, avec le bord externe fortement échancré par le trés gros pore tentaculaire buccal correspondant; ces plaques sont contigués en dedans et élargies en dehors : elles séparent largement la premiére plaque brachiale latérale du bouclier buccal. Les plaques orales sont deux fois plus hautes que larges. Les papilles buccales forment d’abord le long des plaques orales une série de papilles au nombre de cing en général, courtes, coniques, avec le sommet arrondi, et dont la surface est fortement spinuleuse; la hauteur de ces papilles augmente depuis la plus externe, qui est presque triangulaire, jusqu’A la plus interne; la papille terminale impaire a la méme forme que la précédente. On trouve en outre 4 l’extrémité des plaques orales deux ou trois papilles supplémentaires qui sont vraisemblablement des papilles dentaires. D’autre part, le bord radial du pore tentaculaire buceal porte deux papilles coniques, placées au méme niveau que les papilles précédentes qu’elles continuent bien qu’elles soient séparées d’elles par un certain intervalle. En outre, sur le bord interradial du pore tentaculaire, se trouvent ordinairement deux autres papilles trés fortes et allongées, épaissies A la base, subégales, et qui s’insérent sur la plaque adorale; sur deux cotés _ seulement je trouve trois papilles et sur l'un des cétés ces trois papilles sont subégales, tandis que sur l’autre les deux papilles externes sont égales mais l'interne est beaucoup plus petite. *93578—D EXPEDITION ANTARCTIQUE AUSTRALASIENNE. bo: oS Les deux premiéres plaques brachiales dorsales sont trés courtes et trés larges, quadrangulaires, avec des angles trés arrondis. La troisiéme et la quatriéme sont plus allongées, mais toujours plus larges que longues. La largeur diminue sur la cinquiéme plaque et les suivantes ne sont pas beaucoup plus lirges que longues: elles offrent un bord proximal étroit et droit, un cdté distal convexe et des bords latéraux ‘divergents se réunissant au cdté distal par des angles arrondis. Ces plaques deviennent aussi longues que larges et finalement plus longues que larges dans la partie terminale des bras, oti elles prennent alors une forme hexagonale avec un cdété proximal et un cété distal plus petits que les bords latéraux qui sont égaux. Toutes ces plaques sont contigués. La premiére plaque brachiale ventrale est grande, quadrangulaire, avec un angle proximal obtus, un bord distal large et convexe, parfois décomposé en trois petits cdtés séparés par des angles obtus; elle est plus large que longue. La deuxiéme plaque, 4 peu prés aussi large que longue, offre un bord proximal étroit, un bord distal trés large et convexe et des cdtés divergents; les plaques suivantes ont- i peu prés la méme forme mais elles sont un peu plus larges que longues. A quelque distance du disque, le cété proximal s’efface et il est remplacé progressivement par un angle plutdt aigu tandis que le bord distal devient plus convexe. Toutes ces plaques sont d’abord contigués, puis elles se séparent par un certain intervalle, en méme temps que les plaques s’allongent davantage pour devenir finalement plus longues que larges. Les plaques latérales, peu proéminentes, portent d’abord cinq et ensuite quatre piquants petits et appliqués contre le bras: le premier piquant, trés court, dépasse la moitié de Varticle, puis la longueur augmente progressivement pour atteindre celle de Varticle; ces piquante sont munis de fines denticulations, visibles surtout dans leur deuxiéme moitié. L’écaille tentaculaire manque généralement sur les deux premiéres paires de pores brachiaux ou se montre rudimentaire sur les pores de la deuxiéme paire. Sur les articles suivants, elle est d’abord courte et conique, puis elle s’allonge progressivement et devient plus longue que large avec l’extrémité arrondie; sa surface est finement spinuleuse, Dans le petit individu que je représente Pl. LXX XIII, fig. 7, la face dorsale du disque est couverte d’un petit nombre de grandes plaques arrondies, disposées un peu irréguliérement et formant un cercle irrégulier séparé de deux grandes plaques centrales par une rangée de plaques beaucoup plus petites et arrondies; ces grandes plaques sont plus grandes que les boucliers radiaux. OPHIURES—KGHLER. 27 AMPHIURIDES. AMPHIURA PROPOSITA. (Pl. LXXIX, fig. 8 a 12.) Station 3.—Lat. S. 60° 32’. Long. E. 141° 39’. 157 fms. 31 décembre 1913. Cing échantillons. Station 8.—Lat. 8. 66° 8’. Long. E. 94° 17’. 120 fms. 27 janvier 1914. Un échantillon. Le diamétre du disque est ordinairement compris entre 7 et 8 mm. et dans un exemplaire il atteint prés de 9 mm. Chez un individu ot ce diametre est de 8 mm., les bras ont 50 mm. de longueur; ils sont assez gréles. Le disque est arrondi ou subpentagonal avec la face dorsale un peu convexe et les bords arrondis. La face dorsale est couverte de plaques trés inégales, assez grosses et un peu saillantes, séparées par des sillons assez forts et ne s’imbriquant qu’au voisinage immédiat de la périphérie, en méme temps que les plaques deviennent plus petites. On reconnait six grandes plaques primaires: la centro-dorsale, arrondie, est plus grande que les cing radiales qui sont en général un peu élargies transversalement, de forme variable et s¢parées de la contro-dorsale par un rang de plusieurs petites plaques. Dans les espaces radiaux, se montrent généralement trois grandes plaques successives séparant les deux boucliers radiaux de chaque paire, et dans les espaces interradiaux on reconnait une rangée médiane de plaques plus grandes avec quelques séries de plaques beaucoup plus petites. Les boucliers radiaux sont plutot petits, triangulaires avec les cotés droits ; ils sont trois fois plus longs que larges et leur longueur n’est guére que le tiers du rayon du disque; les deux boucliers de chaque paire sont largement séparés et un peu divergents. Sur la face ventrale du disque les plaques sont plus petites, subégales, arrondies, peu ou pas imbriquées; elles sont quelque peu renflées, saillantes et séparées par des sillons trés marqués. Les fentes génitales sont assez larges et allongées. Les boucliers buccaux sont petits, triangulaires, avec le bord distal trés fortement convexe et l’angle proximal, assez aigu, limité par des bords droits; ils sont aussi larges que longs ou un peu plus larges que longs. Les plaques adorales, assez grandes, sont rétrécies en dedans et fortement élargies en dehors, ot elles forment un large lobe qui envoie une lame séparant le bouclier buccal de la premiére plaque brachiale latérale ; elles sont contigués sur la ligne interradiale médiane, et leur bord proximal est un peu concave. Les plaques orales sont assez hautes, deux fois plus hautes que larges. Elles sont terminées par deux papilles assez fortes mais courtes, un peu coniques, avec Vextrémité arrondie; la deuxiéme papille, conique et plus mince, se trouve sur un plan supérieur. Les plaques adorales portent ordinairement chacune deux papilles: Tune tres grande, allongée, dressée obliquement. épaisse, cylindrique, avec l’extrémité arrondie. existe constamment; la deuxiéme, beaucoup plus petite, est située en dehors et manque parfois. 28 EXPEDITION ANTARCTIQUE AUSTRALASIENNE. Les deux ou trois premitres plaques brachiales dorsales sont trés petites et trés courtes. Les suivantes sont trés grandes et couvrent une grande partie de la face dorsale des bras; elles sont élargies transversalement, une fois et demie plus larges que longues, trapézoidales, avec le bord proximal étroit et droit, les bords latéraux divergents et le coté distal trés grand et convexe; les angles latéraux sont un peu arrondis. ‘Toutes ces plaques sont contigués. La premiére plaque brachiale ventrale est assez petite, pentagonale, avec un angle proximal arrondi et un bord distal étroit. Les suivantes sont de taille moyenne, pentagonales, 4 peu prés aussi longues que larges, avec angle proximal trés obtus et arrondi, le bord distal trés légerement excavé en son milieu; les angles latéraux sont arrondis. Les plaques latérales portent quatre piquants un peu plus courts que Varticle, subégaux, sauf le dorsal qui est un peu plus court. Ces piquants sont cylindriques, assez épais avec lextrémité obtuse. [| existe en principe deux écailles tentaculaires sur les premiéres paires de pores ; ces écailles sont petites, un peu coniques ou ovalaires, dirigées obliquement lune et Vautre: la papille interne est un peu plus petite que Vexterne. Puis lécaille interne ne tarde pas a disparaitre et l’externe persiste seule; mais il y a des irrégularités, et parfois, aprés quelques articles portant une seule écaille, on en trouve un ou plusieurs munis de deux écailles et cela parfois 4 une assez grande distance du disque. La couleur en alcool est grise. Rapports et Différences.—Malgré la présence assez fréquenet dune deuxieme papille buccale s’insérant en behors de la papille principale sur la plaque adorale, VA. proposita doit étre placée dans le genre Amphiura s. str. ou sont placées également d'autres espéces ayant une disposition des papilles buccales analogue, telles que les A. diomedee Liitken et Mortensen, A. Koree Duncan, digitula (L. Clark); VA. eugenie a aussi souvent une deuxiéme papille buccale externe. Notre espéce s’écarte de toutes les Amphiura munies de plaques sur les deux faces du disque et possédant deux écailles sentaculaires, par les plaques du disque grandes, épaisses et un peu bombées, surtout tur la face ventrale; par ses piquants brachiaux au nombre de quatre, petits, courts et épais; par les écailles tentaculaires au nombre de deux d’abord et dont le nombre tombe ensuite & un avec des irrégularités. Je ne vois pas d’espéces dont on pourrait la rapprocher surtout parmi les formes antarctiques. AMPHIURA DEFICIENS nov. sp. (Pl. LXXX, fig. 1 a 4.) Station 3.—Lat. 8. 60° 32’. Long. E. 141° 39’. 157 fms. 31 décembre 1913. Un échantillon. Station 7.—Lat. 8. 65° 42’. Long. E. 92° 10’. 60 fms. 21 janvier 1914. Un échantillon., Adélie.—3 septembre 1912. 25 fms, Un échantillon. oe OPTIURES—KM@HLER, 29 individu de la station 3 est assez grand, mais il n’est pas en trés bon état; les deux autres, plus petits, sont mieux conservés. Je décrirai lespece d’aprés le plus grand individu qui est représenté Pl. LXXX, fig. 3 et 4, et chez lequel le diamétre du disque est de 8 mm.: les bras, qui ne sont pas conservés sur toute leur longueur, devaient avoir 25 & 28 mm. Le disque est presque circulaire avee les bords arrondis. La face dorsale est couverte de plaques inégales, imbriquées, plus grandes dans la région centrale et devenant plus petites 4 mesure qu'on s’approche de la périphérie; il n’est pas possible de recon- naitre parmi les plaques centrales de disposition en plaques primaires. Les boucliers radiaux sont petits, triangwaires et allongés, et leur longueur est un peu supérieure A la moitié du rayon du disque; les deux boucliers de chaque paire sont rapprochés mais non contigus et peu divergents, s¢parés par une seule rangée de plaques. La face ventrale du disque est couverte de plaques assez fines, arrondies, subégales et imbriquées; ces plaques couvrent a peu pres toute la face ventrale: cependant en s’approchant des boucliers buccaux, elles deviennent plus petites et se séparent les unes des autres; et méme dans le grand échantillon, il existe un espace dépourvu de plaques immédiatement en dehors des boucliers buccaux. Les fentes génitales sont assez larges. Les bouchers buccaux, qui ne sont pas trés grands, sont un peu plus longs que larges avec un angle proximal assez obtus et arrondi, des bords latéraux droits et un coté distal droit ou trés légérement excavé. Les plaques adorales sont triangulaires, rétrécies en dedans et contigués sur la ligne interradiale médiane par un angle arrondi, trés élargies en dehors et séparant largement la premiére plaque brachiale latérale du boucher buccal; le bord proximal est légeérement concave. Les plaques orales sont petites et assez hautes. Les papilles buccales sont au nombre de trois: l’externe, insérée sur la plaque adorale, est extrémement développée et sa base est élargie: elle est spiniforme avec l’extrémité arrondie et plus ou moins dressée; la deuxiéme, qui se trouve sur un plan supérieur, est de dimensions moyennes, cylindrique et allongée. Enfin la papille interne est plus courte et plus forte, avec l’extrémité obtuse. Les plaques brachiales dorsales sont grandes, de forme plut6t ovalaire d’abord, puis elles deviennent triangulaires: elles sont un peu plus larges que longues, avec un angle proximal trés obtus et arrondi, et un bord distal fortement convexe; les angles latéraux sont arrondis. Toutes ces plaques sont contigués. La premiére plaque brachiale ventrale, de dimensions moyennes, est plutot quadrangulaire avec un angle proximal arrondi limité par des cdtés excavés et un angle interne plus ou moins accusé. Les suivantes sont quadrangulaires, étroites et notable- ment plus longues que larges, avec un bord proximal arrondi, parfois décomposé en trois petits cotés, et un bord distal presque droit; elles sont toutes contigués. Les plaques latérales, assez proéminentes, portent chacune quatre piquants assez forts, épais, avec l’extréminté trés arrondie, subégaux et plus longs que article. Les pores tentaculaires, trés gros, sont complétement dépourvus d’écailles, 30 EXPEDITION ANTARCTIQUE AUSTRALASIENNE. Dans les petits échantillons, le diamétre du disque est seulement de 3 mm.; je représente lun deux ici (fig. 1 et 2). Les plaques de la face dorsale du disque sont extrémement grosses, et peu nombreuses ; les bouclers radiaux, assez larges, une fois et demie plus longs que larges, sont contigus sur la moitié de leur longueur. Les plaques brachiales dorsales, ovalaires, sont un peu plus longues que larges, et séparées par un intervalle étroit; les plaques ventrales sont trés allongées. La lace ventrale du disque est complétement couverte de plaques; les piquants brachiaux sont au nombre de trois seulement A la base des bras. Malgré l’aspect assez différent de la face dorsale du disque chez le grand et chez les petits échantillons, tous appartiennent évidemment a la méme espece. Rapports et Differences. Les Amphiura chez lesquelles les écailles tentaculaires font défaut ne sont pas trés nombreuses. L’A. deficiens se rapproche par divers carac ee teres de VA. digna Koehler que les Expéditions du “ Travailleur ” et du “ Talisman ” ont draguée 4 une profondeur de 2,320 métres, par 19° N. et 20° W.; mais chez cette derniére, la face ventrale du disque, dont le diamétre n’a que 4 mm., est en trés grande partie nue et la forme des boucliers buccaux est bien différente; les bouchers radiaux sont larges, relativement courts et assez divergents; les plaques brachiales dorsales sont plus élargies transversalement, ete. Parmi les espeéces antarctiques, je ne vois 4 comparer a lA. deficiens que lA. -tomentosa dont les boucliers buccaux ont une forme differente et dont la papille buccale externe est peu développée. AMPHIURA ALGIDA Kahler. (Pl. LXXXI, fig. 10 a 12). Amphiura algida Koehler (11). p. 46, PL VII, fig 14 et 15. Amphiura algida Lyman Clark (15), p. 23. Adéhe.—3 septembre 1912. 25 fms. Quatre échantillons. Dans le type Vespéce, qui a été trouvé au Cap Royds (10-80 fms.), les plaques dorsales du disque sont trés grandes, sans plaques prinaires distinctes, et il existe une bordure périphérique de plaques trés minces; la papille buccale externe est trés proéminente, avec l’extrémité obtuse et les piquants brachiaux sont au nombre de quatre, le premier ventral un peu plus petit que les trois autres. Je retrouve ces mémes caracteéres dans les échantillons de V “* Expédition Antarctique Australasienne,” et notamment la face ventrale du disque est couverte de plaques assez grandes et trés distinctes; lécaille tentaculaire est unique et allongée et la papille buccale externe nest pas spiniforme, caractéres qui séparent /’A. algida de A. angularis OPHIURES—K(@HLER. 3l AmPHIURA MorreNnsEeN! Kehler. (Pl. LX XX, fig, 5, 6, 7 et 8). : Amphiura Mortenseni Koehler (08), p. 604, Pl. XIV, fig. 121 et 122. Amphiura Mortenseni Keebler (12), p. 134, Pl. XII, fig. 2. Amphiura Mortenseni Lyman Clark (15), p. 235. Amphiura Mortenseni Keehler (22), Artéris et Ophures de Il’ ~ Expedition Antartique Suédoise de M. Nordenskjéld (Sous presse) 1922. Stockholm. Station 2.—Lat. 8. 66° 55’. Long. EK. 145° 21’. 318 fms. 28 décembre 1913. Un échantillon. Station 3.—Lat. S. 60° 32’. Long. E. 141° 39’ 157 fms. 31 décembre 1913. Trois échantillons. Station 7.—Lat. 8. 65° 42’. Long. EB. 92°10’. 60 fms. 21 janvier 1914. Quelques échantillons. Station 9.—Lat. 8. 65° 20’. Long. E. 95° 27’. 240 fms. 28 janvier 1914. Deux échantillons. Station 12.—Lat. 8. 64° 32’... Long. EK. 97° 20’. 110 fms. 31 janvier 1914. Quelques échantillons. Adélie. —3-4 septembre 1912. Un échantillon. Adélie.—25 fms. Deux échantillons. Adélie.—21 décembre 1913. 55-60 fms. ‘Trois échantillons. Adélie.—22 décembre 1913. 350-400 fms. Un échantillon. Le disque peut atteindre un diamétre de 9 et 10 mm. Dans certains échantillons, jobserve que les pores tentaculaires des premiéres paires peuvent noftrir qu’une seule écaille; dans l’individu qui est représenté pl. LXXX, fig. 6, les pores des deux ou trois premiéres paires, et méme sur l’un des bras ceux des cing premieres paires, n'ont en général qu’une seule écaille et la deuxiéme n’apparait qu’ensuite; en revanche, l'un des pores de la premiére paire a déji deux écailles. Sur d'autres échantillons (fig. 7 et 8), les pores de la premiére paire ont tous une écaille unique et parfois il en est de méme sur ceux de la deuxiéme paire, mais au-dela tous les pores portent deux écailles. Sur d’autres individus, le nombre des écailles est de deux sur tous les pores. Je dois faire remarquer, au sujet des écailles tentaculaires de lA Mortenseni, que dans mon mémoire de 1908, le lithographe n’a pas rendu d'une maniére fidéle mon dessin représenté fig. 122, et la disposition comme aussi le contour de ces écailles se trouvent étre incorrects. En effet, ces écailles ne sont pas pointues; elles sont plutot arrondies & l’extrémité mais elles offrent d’ailleurs quelques variations; elles ne sont 32 EXPEDITION ANTARCTIQUE AUSTRALASIENNE, pas non plus exactement perpendiculaires lune & l’autre mais obliques, et elles sont toutes deux un peu obliques par rapport 4 V’axe du bras. Les photographies que je reproduis ici donnent une représentation correcte de ces dispositions. L’exemplaire de la station 3 était marqué “‘ reddish’; ceux de la station 7 et > quelques-uns d’Adélie étaient notés: “ disk grey, arms whitish.’ AMPHIODIA DESTINATA Nov. sp. (Pl. LXXIX, fig. 4 4 7). to) Station 10.—Lat. 5. 65° 6’. Long. E. 96° 13’ 325 fms. 29 janvier 1914. Un échantillon. Station 11.—Lat. 8. 64° 44’. Long. E. 97° 28’. 358 fms. 31 janvier 1914. ‘Trois échantillons. Deux des exemplaires de la station 11 sont de grandes dimensions et le diamétre du disque dépasse 10 mm.; le troisiéme, ainsi que celui de la station 10, qui est Wailleurs en mauvais état. est notablement plus petit. Je prendrai comme types les deux grands individus de la station 11 qui sont en excellent état de conservation. Le disque est grand et son diamétre dépasse un peu 10 mm.; les bras ont au moins 100 mm., ils sont conservés sur une grande partie de leur longueur, mais leur extrémité manque (Pl. LXNXIX, fig. 4). Le disque est arrondi, assez fortement excavé dans les espaces interradiaux; les bras sont minces et ils conservent la méme largeur sur la plus grande partie de leur longueur. La face dorsale du disque, un peu convexe, est couverte de plaques petites, subégales et imbriquées, parmi lesquelles on distingue six plaques primaires, peu développées, arrondies, 4 peine plus grandes que les voisines et séparées par plusieurs rangées de plaques. Les plaques deviennent un peu plus grandes au voisinage des boucliers radiaux, et plus petites 4 la périphérie du disque dans les espaces interradiaux. Les boucliers radiaux sont trés allongés, étroits et fins, légerement incurvés, cing A six fois plus longs que larges, pointus en dedans et assez fortement divergents: les deux bouchers de chaque paire sont rapprochés en dehors tout en restant cependant séparés par une plaque intermédiare, et sur le reste de leur longueur ils sont séparés par plusieurs rangées de plaques. La face ventrale du disque est couverte de plaques notablement plus petites que celles de la face dorsale, briquées, assez saillantes, arrondies, mais n’arrivant pas exactement jusqu’aux boucliers buccaux ou jusqu’aux plaques génitales, et il reste sur la face ventrale un espace étroit qui n’est pas recouvert. On remarque que les plaques périphériques du disque, aussi bien ’ la face dorsale qu’a la face ventrale, sont munies OPHIURES—K@HLER. 33 sur leur bord libre, qui se trouve d’ailleurs légerement relevé, de petites spinules excessivement fines, courtes et rapprochées (fig. 7). Les fentes génitales sont allongées et étroites. Les boucliers buccaux sont petits, presque losangiques, 4 peu prés aussi larges que longs, avee un angle proximal assez marqué, un angle distal arrondi et des cétés droits. Les plaque adorales sont petites, triangulaires, trés élargies en dehors et séparant par un lobe étroit le bouclier buccal de la premiére plaque brachiale latérale ; elles sont amincies en dedans, mais cependant contigués lune 4 l'autre. Les plaques orales sont deux fois plus hautes que larges. Les papilles buccales latérales, au nombre de trois, suivent un alignement assez régulier: Vinterne est épaisse, large et obtuse avec le bord libre tronqué; la deuxiéme, insérée sur la plaque orale, est conique, assez épaisse et se termine en pointe émoussée; la papille la plus externe, qui s’insére sur la plaque adorale, est encore conique, mais plus développée que la précédente et saillante. Dans les deux grands exemplaires, ces trois papilles sont presque égales, la deuxiéme restant cependant un peu plus petite que les deux autres et lexterne ¢tant plus saillante; dans le petit exemplaire de la station 11, la deuxiéme papille est plus pointue, mais surtout la papille externe est allongée, spiniforme et trés pointue. Dans Véchantillon de la station 10, chez lequel le diamétre du disque est de 5 mm., ces deux derniéres papilles sont aussi plus allongées, mais moins cependant que dans l’individu précédent. Les premiéres plaques brachiales dorsales sont trés petites et courtes. Les suivantes sont grandes et élargies transversalement, ovalaires avec des bords trés arrondis et contigués; dans le derniers tiers des bras, ces plaques se séparent par un léger intervalle. La premiére plaque brachiale ventrale est trapézoidale, un peu plus large que longue, avec un bord proximal plus grand que le bord distal qui est étroit; les cétés sont divergents. Les plaques suivantes sont pentagonales, un peu plus larges que longues, avec des cétés droits et des angles arrondis; l’angle proximal est tronqué et le bord distal est large et convexe; ces plaques sont contigués. Dans la deuxiéme moitié des bras, les plaques deviennent aussi longues que larges et dans la partie terminale elles finissent par étre un peu plus longues que larges. Les plaques latérales portent cing piquants : les deux ventraux sont plus longs que l'article et un peu plus longs que les trois autres; tous ces piquants sont coniques et pointus. Le deuxiéme piquant se termine par un petit crochet hyalin légérement recoursé vers a bouche (fig. 7). Les pores tentaculaires sont grands et portent deux petites écailles: interne, un peu plus grande, s’étend sur presque toute la longueur du bord externe de la plaque brachiale ventrale correspondante, et elle est amincie; l’écaille externe, placée & angle droit avec la précédente, est couchée le long du bord libre de la plaque latérale : elle est courte et se montre également amincie. Ces deux écailles se continuent sur une *93578—E 34 EXPEDITION ANTARCTIQUE AUSTRALASIENNE. grande partie de la longueur des bras, mais, dans la partie terminale de ceux-ci, elles deviennent plus courtes, et notamment l’écaille interne devient conique; puis l’écaille externe disparait, tandis que l’interne persiste seule. Les deux grands individus sont d’un gris plus ou moins foncé dans Valcool; les autres sont blanc-grisatre. Rapports et différences.—L’ A. destinata rappelle les A. chilensis, perriercta L. Clark, Riiser Liitken et wrtica Lyman par la disposition assez réguliére, du moins dans les grands échantillons, des trois papilles buccales; mais ces différentes espéces ne possédent que trois piquants brachiaux seulement. L’espéce nouvelle se caractérise surtout par ses grandes dimensions, par les plaques dorsales du disque munies sur leur bord libre, qui se trouve relevé, de trés fines spinules vers la périphérie du disque, et cela & la fois sur la face dorsale comme sur la face ventrale; par le deuxiéme piquant brachial ventral terminé par un petit crochet recourbé, par les deux écailles tentacu- laires allongées mais trés étroites. OPHIACTIS AMATOR Nov. sp. (Pl. LXXXI, fig. 1 a 6.) Station 3.—Lat. 8. 60° 32’. Long. E. 141° 39’..157 fms. 31 décembre 1913. Un échantillon. Ile Maria.—13 décembre 1912. 300 fms. Trois échantillons. Dans le plus grand exemplaire des iles Maria, le diamétre du disque est de 7 mm., et les bras ont environ 25 4 30 mm. de longueur : ils sont étroits et contournés; dans les deux autres échantillons, le diamétre du disque est de 5 mm. seulement. Enfin dans Vindividu de la station 3, ce diamétre est de 7 mm. Le disque est arrondi, un peu excavé dans les espaces interradiaux; les bras, de moyenne largeur, sont plus ou moins contournés, surtout dans les échantillons de Vile Maria, tandis que dans celui de la station 3 ils sont peu recourbés. La face dorsale du disque est couverte de plaques imbriquées, assez grandes dans la région centrale et plus petites vers la périphérie. On reconnait habituellement six geandes plaques primaires: une centro-dorsale arrondie et cinq radiales élargies transversesalement, séparées de la centro-dorsale par un rang de petites plaques. On remarque dans les espaces radiaux deux plaques plus grandes que les autres, et dans les espaces interradiaux trois plaques successives, l’interne beaucoup plus courte, et entre elles un grand nombre de petites plaques. Un certain nombre de ces plaques portent un piquant assez épais et assez développé; ces piquants sont nombreux sur l’un des échantillons de Vile Maria, et ils sont moins nombreux dans les autres ot ils se trouvent surtout vers la périphérie du disque. Les boucliers radiaux sont assez grands, avec un bord externe plus ou moins convexe et un angle proximal arrondi; ils sont deux fois OPHIURES—KC@HLER. 35 plus longs que larges et leur longueur égale 4 peu pres la moitié du rayon du disque. Les deux boucliers de chaque paire sont plus ou moins divergents et séparés par quelques rangées de plaques. La face ventrale du disque offre des plaques petites, imbriquées et portant des piquants nombreux et forts surtout vers la périphérie, mais devenant moins nombreux et plus petits 4 mesure qu’on s’approche des boucliers buccaux. Les fentes génitales, bien apprentes, sont étroites et allongées. Les boucliers buccaux, de moyenne taille, sont triangulaires, plus larges que longs, avec un angle proximal obtuse et des c6tés droits; le bord distal est trés fortement convexe. Les plaques adorales sont assez grandes, deux et méme trois fois plus longues que larges; elles sont largement contigués sur la ligne interradiale médiane, et élargies en dehors en un lobe plus ou moins développé qui envoie une mince lame séparant le bouclier buceal de la premiére plaque brachiale latérale. Les plaques orales sont de taille moyenne, une fois et demie plus hautes que larges. Les papilles buccales latérales, au nombre de deux, sont squamiformes; l’externe surtout est trés développée, elle est A peu prés aussi longue que large et son bord libre est tantot arrondi tantot tronque ; la papille interne, plus petite, est courte et élargie. La papille terminale impaire, plus forte, est trilobée. Les plaques brachiales dorsales, beaucoup plus larges que longues, sont triangulaires avec un angle proximal obtus mais trés net, des bords droits et un cote distal fortement convexe; elles sont toutes contigués. La premiére plaque brachiale ventrale est trés petite, triangulaire, plus large que longue, avec un bord proximal allongé et un angle distal aigu, parfois tronqué Les suivantes, de moyennes dimensions, sont pentagonales, avec un angle proximal tres obtus, des bords latéraux droits et un coté distal plus ou moins convexe. A partir de la deuxiéme, ces plaques sont séparées par un intervalle plus ou moins important. Les plaques latérales, proéminentes, portent quatre piquants subégaux et égalant V’article: le piquant dorsal est cependant un peu plus grand que les autres; tous ces piquants sont assez forts, cylindriques, avec l’extrémité arrondie. L’écaille tentaculaire, unique, est extrémement grande et se montre d’abord squamiforme avec un contour arrondi et aussi longue que large au commencement des bras; elle devient ensuite conique et un peu plus allongée avec un sommet arrondi. Dans V’individu de la station 3, les boucliers radiaux sont un peu plus courts et les piquants de la face dorsale sont un peu plus nombreux que dans les échantillons des Vile Maria auxquels, par le reste, il est parfaitement identique. La couleur des échantillons dans l’alcool est blanche ou d’un blane grisatre. Rapports et Différences.—-L’O. amator me parait assez voisine de l’O. symbiota L. Clark que I’ “* Endeavour ”’ a rencontrée dans le Détroit de Bass, entre 100 et 300 fms. ; mais dans cette derniére espéce les piquants du disque sont tres petits, les écailles 36 EXPEDITION ANTARCTIQUE AUSTRALASIENNE. tentaculaires et les papilles buccales plus petites également; les deux espéces sont cer- tainement différentes. Malheureusement les deux photographies que L, Clark a données de l’O. symbiota sont un peu confuses, surtout celle de la face ventrale, et la comparaison ne peut pas étre poursuivie dans les détails. L’espéce nouvelle présente aussi beaucoup d’analogie avec lO. asperula Philippi, et l'on pourra reconnaitre, d’aprés les photographies que je reproduis ici de cette derniére espéce (Pl. LXXXI, fig. 8 et 9), les ressemblances et les différences. Les plaques dorsales du disque sont plus grandes et les plaques primaires sont plus distinctes, de méme que les boucliers radiaux sont plus grands chez la nouvelle espéce, les deux papilles buccales sont aussi plus grandes, tandis que les boucliers buccaux sont plus petits et moins élargis transversalement; les plaques brachiales dorsales sont quadrangulaires, avec un coté distal trés net, au lieu d’étre triangulaires avec langle proximal obtus; ces plaques sont plus élargies transversale- ment chez Vespéce nouvelle dont les plaques brachiales ventrales ont le bord distal tres fortement convexe, tandis que chez lO. asperula il est plus aplati et souvent offre une encoche en son milieu; enfin les plaques sont plus rapprochées. J'ai cru devoir reproduire ici deux photographies de ’O. asperula bien que L. Clark ait, de son cote publié récemment deux photographies de cette espéce. Lun des exemplaires représentés par lui porte sur la face dorsale du disque des piquants trés serrés, tres forts et tres nombreux, tandis que Vindividu dont je représente ici la face dorsale (Pl. LXX XI, fig. 8), ne montre de piquants que vers la périphérie du disque, et ces piquants sont trés petits. L’individu reproduit par Clark et le mien représentent en quelque sorte les états extrémes qu'on peut observer chez lO. asperula ott la disposition, le nombre, et la taille des piquants varient beaucoup. La photographie donnée par L. Clark de la face ventrale du disque laisse 4 peine reconnaitre les contours des plaques : c'est pour cette raison que jai cru devoir en reproduire ici une autre photographie (fig. 9) sur laquelle, j’espére, les détails viendront mieux. OPHIOLEUCIDES. OPHIOPYREN REGULARIS! Kehler. (Pl. LXXXVI, fig. 1 et 2). Ophiopyren regulare Koehler (01), p. 26, Pl. VIII, fig. 52 4 54. Ophiopyren regularis L. Clark (15), p. 396. Station 8.—Lat. 8. 66° 8’. Long. E. 94° 17’. 120 fms. 27 janvier 1914. Un échantillon. Le diamétre du disque est de 7 mm.; le bras le mieux conservé est cassé 4 20 mm. dela base. Les plaques de la face dorsale du disque ne sont pas aussi réguliéres que dans ' Les autres espéces décrites antérieurement étant au masculin, il est plus correct d’éerire regularity, ’ | U a OPHIURES—K(C@HLER. 37 le type et les granules sont plus arrondis, moins proéminents, surtout vers la périphérie du disque. Les boucliers buccaux sont aussi un peu plus élargis et un peu plus courts. Je reproduis deux photographies de cet exemplaire. La “ Belgica ” a découvert l’O. regularis par 70-71° S. et 87-92° W., entre 100 et 350 métres de profondeur. OPHIOLEPIDIDES. G. OPHIOSTEIRA. Les collections de |’ “ Expédition Antarctique Australasienne”’ renferment diverses Ophiures que je crois devoir rapporter au genre Ophiosteira et qui représentent, en plus de lO. Senouqui, trois especes nouvelles: l'une de celles-ci, que je décrirai sous le nom d’O. echinulata est voisine du type du genre, l’O. antarctica; comme dans cette derniére, la plaque radiale impaire séparant les deux boucliers radiaux de chaque paire, forme une saillie, une créte trés fortement développée. Dans les deux autres espéces que j’appellerai O. debitor et O. rotundata, cette plaque radiale est moins développée et les deux especes, par leurs caractéres, se montrent intermédiaires entre les O. antarctica et echinulata d'une part, et 'O. Senouqui que j'ai décrite d’aprés les échantillons rapportés par |’ Expédition Charcot d’autre part. A propos du genre Ophiosteira, il y a lieu de se demander si l’on doit surtout le caractériser par le développement plus ou moins considérable de la plaque radiale séparant les deux boucliers radiaux de chaque paire et susceptible de former un relief important pouvant donner naissance soit 4 une créte trés élevée, épaissie ou amincie, soit simplement a une grosse saillie tuberculeuse. Dans ce cas, il y a lieu de ranger dans le méme genre, avec les Ophiosteira antarctica et echinulata, les O. debitor, rotundata et Senouqui. On pourrait, au contraire, faire intervenir d’autres caractéres, notamment ‘e nombre des piquants brachiaux, l'état des pores tentaculaires pouvant porter ou non, sur leurs deux bords, plusieurs écailles, etc., et alors il y aurait lieu de séparer des Ophiosteira antarctica et echinulata, les trois autres especes qui devraient étre placées dans un autre genre. Je crois pouvoir adopter la premiére maniére de voir, et je décrirai, dans le méme genre Ophiosteira, les trois espéces nouvelles découvertes par |’ “ Expédition Antarctique Australasienne,’ conformément d’ailleurs 4 la méthode que j’ai adoptée en 1912, lorsque *j’ai appliqué au genre Ophiosteira, VO. Senouqui de VExpédition Charcot. On pourra suivre dés lors, dans ce genre, une série descendante en partant d’espéces dont les boucliers radiaux sont séparés par une plaque impaire extrémement développée et trés haute (O. antarctica, echinulata et debitor), pour aboutir 4 des formes ou cette plaque est beaucoup plus basse, telles que les O. rotundata et surtout Senouqur. Les piquants brachiaux, les pores tentaculaires et les plaques brachiales dorsales offrent des différences qui ne sont pas en rapport avec le développement de la plaque radiale impaire s¢parant les deux boucliers radiaux de chaque paire. 38 EXPEDITION ANTARCTIQUE AUSTRALASIENNE. OPHIOSTEIRA ECHINULATA Sp. noy. (Pl. LXXXTI, fig. 5 4 10; Pl. LXXXIII, fig. a a 7.) Station 7.—Lat. 8. 65° 42’. Long. E. 92° 10’. 60 fms. 21 janvier 1914. Six échantillons. Station 8.—Lat. 8. 66° 8’. Long. E. 94° 17’. 120 fms. 27 janvier 1914. Quatre échantillons. Adélie.—14 décembre 1913. Communwealth Bay. 45-50 fms. Deux échantillons. Adélie.—22 décembre 1913. 350-400 fms. Un échantillon. Les deux exemplaires les plus grands sont ceux d’Adélie du 14 décembre, et le diamétre du disque atteint 15 mm. chez lun d’eux dont les bras sont cassés a 35-38 mm., et 11,5 chez l'autre dont les bras sont conservés sur une longueur de 32 4 35 mm. ‘Tous les autres individus sont plus petits, et dans le plus grand le diametre du disque est de 9 mm., tandis que les bras ont une longueur totale de 35 mm.; enfin dans les autres, le diamétre du disque varie entre 6 ou 7 mm. Dans Vindividu le plus grand, le disque a une hauteur totale de 8 4 9 mm. non compris la plaque radiale médiane surélevée en une créte trés proéminente. L’O. echinulata est Vespece qui se rapproche le plus du type du genre, VO. antarctica. Malheureusement J. Bell qui, le premier a fait connaitre cette espéce, n’en a pas publié de description détaillée; il en a simplement donné plusieurs dessins ou photographies, notamment de la face dorsale du disque et toutes ses figures montrent que les plaques de la face dorsale du disque, plus ou moins nombreuses, sont toujours parfaitement lisses et inermes et n’offrent ni piquants ni granules. Or, dans tous les individus recueillis par |’ “ Expédition Antarctique Australasienne,”’ depuis le plus petit jusqu’au plus grand, toutes les plaques de la face dorsale, entre les boucliers radiaux et la grande plaque médiane saillante qui les sépare, portent chacune un gros piquant, épais, cylindrique et dressé, deux fois plus long que large avec l’extrémité légerement amincie et dont la surface est munie de dents coniques et pointues; certaines plaques peuvent méme offrir deux de ces piquants. Dans le plus grand individu seulement, quelques plaques sont dépourvues de piquants; en revanche, d’autres en ont jusqu’é trois, mais les piquants, chez ce grand individu, au lieu de présenter un développement en rapport avec laugmentation de taille, sont au contraire plus ou moins fortement réduits et ils méritent plutot le-nom de granules allongés. La présence de ces piquants donne aux exemplaires recueillis par (Expédition un aspect bien différent de celui des échantillons représentés par Bell. Pour en finir avec les caractéres.de la face dorsale du disque, j’ajouterai que, dans tous les individus, il existe au centre du disque une grands plaque arrondie, notablement plus grande que les autres et portant en son milieu un gros piquant plus ou moins développé, et qui, dans certains exemplaires, est presque aussi large 4 sa base que la plaque elle-méme qui le porte. Les autres plaques sont inégales comme OPHIURES—K@HLER. 39 dimensions et elles sont généralement imbriquées sans que l’on puisse reconnaitre aucune indication de radiales primaires. Dans le plus grand individu, les plaques interradiales forment trois ou quatre séries et les deux plaques médianes successives sont plus grandes que les autres. Les boucliers radiaux sont arrondis et de forme légérement ovalaire, 4 peine plus longs que larges et parfois un peu irréguliers, tandis que chez VO. antarctica, 4 en juger du moins d’aprés les dessins de Bell, ces boucliers seraient beaucoup plus allongés et relativement ¢troits. La grosse plaque radiale médiane intercalaire qui sépare les deux boucliers radiaux de chaque paire atteint toujours un grand développement et elle s’éléve sous forme d’une lame épaisse et extrémement saillante; cette plaque dépasse largement en dedans le niveau du bord interne ou proximal des boucliers radiaux; en dehors elle arrive au niveau du bord externe de ces boucliers chez les petits exemplaires, mais chez le plus grand elle n’atteint pas tout 4 fait ce niveau. Elle se présente tantot sous forme d’une lame extrémement épaisse avec le bord libre arrondi, presque aussi haute en dehors qu’en dedans, tantdt elle offre de profil une forme nettement triangulaire le sommet arrondi du triangle se trouvant tourné du cété du centre du disque. Sur presque tous les échantillons, cette lame offre le méme développement dans les cing radius du méme individu; il peut cependant y avoir quelques variations : par exemple sur l'un des grands exemplaires d’Adélie chez lesquels le diamétre du disque mesure 11,5 mm., je remarque que sur l’un des radius la plaque radiale intercalaire est dédoublée, et il existe dés lors deux crétes subégales, aussi larges et aussi épaisses une que l’autre et presque aussi développées que dans trois des autres radius, tandis que dans le cinquéme radius du méme individu, la saillie est remplacée par trois grosses excroissances tuberculeuses, deux distales et une proximale (PI. VII, fig. 11). Dans les deux radius anormaux, les deux paires de boucliers radiaux rejetées sur les cétés sont notablement plus petits que ceux des trois autres paires. Chez les individus plus petits, je ne constate d’anomalie que dans un échantillon de la station 7 chez lequel le diamétre du disque ne dépasse pas 6 mm.: dans lun des radius la plaque radiale médiane est complétement avortée et les deux boucliers radiaux correspondants, 4 peine plus grands que ceux des autres paires, sont contigus sur toute leur longueur suivant la ligne radiale médiane. Quand on regarde l’Ophiure par en haut, on apercoit V’extrémité de la fente génitale qui se prolonge sur la face dorsale et l’on reconnait quelques papilles basses et obtuses qui forment un petit peigne radial dans lequel quatre ou cing papilles au plus sont visibles car elles n’existent que sur la partie externe des boucliers radiaux La face ventrale du disque dans les espaces interradiaux est peu développée . elle est recouverte par un petit nombre de plaques imbriquées, inégales, dont chacune porte un petit piquant qui devient plus petit 4 mesure qu’on se rapproche du bouclier buccal; les fentes génitales sont trés allongées puisqu’elles s’étendent depuis les plaques adorales jusqu’d la face dorsale, et les plaques génitales offrent sur toute leur longueur une rangée de papilles courtes et obtuses. 40 EXPEDITION ANTARCTIQUE AUSTRALASIENNE. Les boucliers buccaux, de dimensions moyennes, sont plus longs que larges et ils comprennent une partie proximale peu importante formée par un angle proximal un peu obtus et limité par deux petits cétés droits, plus une partie beaucoup plus développée, élargie et limitée par un bord distal arrondi que sépare de la partie précédente une encoche correspondant au fond des fentes génitales. Les plaques adorales, assez courtes, sont environ deux fois plus longues que larges avec les cétés presque paralléles; ces plaques envoient en dehors une mince lame qui sépare le bouclier buccal de la premiére plaque brachiale latérale. Les plaques orales sont étroites et élevées, presque deux fois plus hautes que larges. Les papilles buccales latérales, au nombre d’une demi douzaine, sont petites, les trois externes un peu plus élargies que les trois internes qui sont étroites et trés courtes; la papille terminale impaire est un peu plus grande que les voisines. Les plaques brachiales dorsales sont plus longues que larges et leur surface se souléve en un lobe épais ou créte dont l’extrémité est arrondie et qui est dirigée obliquement en avant; les plaques successives sont contigués 4 leur base mais les erétes que chacune d’elles fournit sont larges et séparées les unes des autres. Dans la partie terminale des bras, les plaques sont séparées et les derniéres, qui ont une forme simplement triangulaire, sont trés petites et dépourvues de créte dorsale. Vues de profil, ces crétes offrent un bord distal presque vertical et droit, tandis que leur bord proximal est fortement convexe et se relie au bord proximal de la plaque par un angle arrondi. La premiére plaque brachiale ventrale est assez grande, triangulaire, plus large que longue, avec un bord distal trés élargi; les deux ou trois suivantes sont quadrangulaires, avec un bord proximal droit, plus petit que le bord distal qui est convexe. Puis ce bord proximal est remplacé progressivement par un angle aigu et les plaques deviennent triangulaires; elles sont d’abord aussi longues que larges, puis elles deviennent progressivement beaucoup plus longues que larges, langle proximal devient trés aigu et les plaques se séparent largement les unes des autres: leur taille se réduit de plus en plus, et, dans la partie terminale des bras, elles sont extrémement petites, mais alors un peu plus larges que longues et toujours largement séparées. Les plaques latérales sont trés hautes, une fois et demie plus hautes que larges ; elles portent 4 la base des bras dans les grands individus, huit & neuf piquants successifs, petits, papilliformes et subégaux: le premier piquant ventral et le dernier dorsal sont cependant plus petits que les autres. Tous ces piquants forment une série ininterrompue qui n’existe d’ailleurs que sur la moitié ventrale de la plaque; les plus grands n’égalent méme pas le tiers de la longueur de celle-ci. Les pores tentaculaires des premiéres paires sont trés grands. Ceux de la premiere paire ont cinq écailles proximales et trois distales, assez allongées et fortes; les pores des deuxiéme et troisiéme paires ont trois écailles proximales et deux ou trois distales; ceux des quatriéme et cinquiéme paires ont deux écailles proximales OPHIURES—K@HLER. 41 et une ou deux distales. Puis les écailles distales disparaissent ainsi que les pores qui étaient devenus de plus en plus petits, et il n’existe plus qu'une série ininterrompue de petits piquants brachiaux atteignant la plaque brachiale ventrale. a La couleur notée chez les individus de la station 7 était ‘ reddish.” Rapports et Différences.—L’O. echinulata est voisine de lO. antarctica dont elle différe par ’armature des plaques dorsales et ventrales du disque qui portent chacune un gros piquant épais et cylindrique, par la forme des boucliers buccaux, et, 4 ce quil me semble d’aprés les figures de J. Bell, par la forme des boucliers radiaux qui sont plus larges et moins longs, par les écailles tentaculaires plus épaisses sur les premiéres paires de pores et qui existent sur le bord distal de ceux-ci. Le type de lO. antarctica avait été découvert par la “Southern Cross” au Cap Adare, par 26 fms., et le diamétre du disque variait entre 7,5 et 10 mm.; lespéce a été retrouvée par la “ Discovery ” dans des parages voisins entre 13 et 100 fms. Kn 1917, J. Bell a publié de nouvelles photographies d'une Ophiosteira qu'il appelle O. antarctica (17, Pl. II, fig. 1, 2 et 3). A ne considérer que ces photographies, il semble que les plaques dorsales du disque de Vindividu représenté fig. 2, porteraient un petit piquant, mais auteur ne fournit aucun renseignement 4 ce sujet dans le texte. Je suis d’ailleurs persuadé que les trois individus représentés par J. Bell sous le nom d’O. antarctica appartiennent, en réalité, & trois espéces différentes : pour moi, l’Ophiure de la fig. 1, est certainement une O. antarctica et lon reconnait le nombre caractéristique des piquants brachiaux, mais les deux autres photographies représentent d’autres espéces; le deuxiéme parait devoir se rapporter a Vespéce que je décris plus loin sour le nom d’O. debitor, et la troisibme’’ une O. Senouqui. OPHIOSTEIRA DEBITOR nov. sp. (Pl. LXXXII, fig. 1 a 4.) Station 3.—Lat. 8. 60° 32’. Long. KE. 141° 39’. 157 fms. 31 décembre 1913. Deux échantillons, Les exemplaires ne sont pas trés complets; les bras sont cassés 4 une distance plus ou moins grande du disque, cependant l’un des bras est conservé sur la plus grande partie de sa longueur, soit 30 mm. Ces bras devaient avoir environ 35 4 38 mm. de longueur totale; ils sont extrémement étroits dans leur partie terminale sur 15 mm. de longueur environ. Le diamétre du disque est le méme dans les deux individus, soit 10 mm.; ce disque est trés haut et sa hauteur égale prés de 6 mm. non compris les crétes formées par les plaques radiales impaires séparant les boucliers radiaux. Le contour du disque est pentagonal. La face dorsale est couverte de plaques lutét petites, polygonales, légerement imbriquées, inégales. Il n’y a pas de rosette ys s » neg : rimaire mais seulement une grande plaque centro-dorsale arrondie, qui, dans Pun § | *93578—-F 42 EXPEDITION ANTARCTIQUE AUSTRALASIENNE. des échantillons—celui dont je reproduis la photographie ici—porte un piquant cylin- drique et obtus A l’extrémité, deux fois plus long que large; ce piquant conserve le méme diamétre sur toute sa longueur et il offre des stries longitudinales. Sur le deuxiéme individu il n’y a pas la moindre trace de ce piquant. Dans les espaces inter- radiaux, sur les faces latérales verticales du disque, on distingue deux plaques plus grandes que les autres et, de chaque coté de celles-ci, des plaques plus petites; toutes ces plaques sont trés finement granuleuses, mais il n’y a pas la moindre indication de piquants ou de granules. Les boucliers radiaux, parfaitement nus, sont placés presque verticalement: ils sont irrégulicrement ovalaires, 4 peine plus hauts que larges et les deux boucliers de chaque paire sont trés rapprochés car la plaque qui les sépare est trés étroite. Cette derniére ne mesure guére plus d’un millimetre de largeur 4 sa base, elle dépasse en dedans le bord postérieur des boucliers radiaux et donne naissance a une créte, trés haute mais trés étroite, dont le bord dorsal est irréguli¢rement arrondi et beaucoup plus mince que la partie basilaire. De plus, ce bord libre est souvent irré- guliérement déchiqueté, sans doute & cause de son épaisseur trés faible qui le rend extrémement fragile. La hauteur de cette créte atteint presque 4 mm.: elle ne part pas de lextrémité proximale de la plaque mais commence un peu en dehors de cette extrémité, 4 peu prés au niveau du bord proximal des boucliers radiaux correspondants. La face ventrale du disque ne comprend, en dehors des boucliers buccaux, que quelques plaques petites et imbriquées situées simplement de chaque cdté des boucliers buccaux, car ceux-ci atteignent presque le bord du-disque. Les fentes génitales sont étroites mais trés apparentes; elles commencent 4 l’extrémité des plaques adorales et elles passent sur les faces verticales des bras jusqu’au bord externe des boucliers radiaux. Les plaques génitales, étroites sur la face ventrale du disque, deviennent un peu plus larges sur les faces latérales de celui-ci; elles portent de petites papilles, obtuses et arrondies, dont on apercoit 4 peine les trois ou quatre premieres lorsqu’on regarde l’animal par la face dorsale. Les bouchers buccaux, de taille moyenne, sont triangulaires, un peu plus larges que longs, avec un angle proximal obtus et un bord distal trés convexe; les bords latéraux sont légérement échancrés 4 une petite distance du sommet et cette échancrure correspond au fond des fentes génitales. Les plaques adorales, assez larges, sont deux fois plus longues que larges, avec les grands cétés paralléles, et elles séparent la premiére plaque brachiale latérale des boucliers buccaux. Les plaques orales sont assez grandes, une fois et demie plus hautes que larges. Les papilles buccales latérales sont générale- ment au nombre de cing: les trois premiéres sont petites, obtuses, carrées et courtes ; les deux suivantes sont plus allongées et coniques, surtout la derniére. La papille terminale impaire est un peu plus grande que la précédente. Les plaques brachiales dorsales sont trés étroites, deux fois eu méme deux fois et demie plus longues que larges; elles se prolongent en une créte trés haute et tres étroite, arrondie sur son bord libre avec des bords verticaux droits. Cette créte est OPHIURES—KGHLER. 43 plus haute que large sur les deux ou trois premiers articles brachiaux, pius elle devient aussi haute que large et ensuite beaucoup plus longue que haute, 4 mesure que sa hauteur diminue ; elle disparait 4 15 mm. environ de Vextrémité des bras. Les crétes successives sont trés rapprochées les unes des autres et méme tout 4 fait contigués au commencement des bras, puis elles se séparent par un intervalle trés étroit. _Leur hauteur est presque égale 4 celle des plaques latérales correspondantes sur les premiers articles brachiaux. La premiére plaque brachiale ventrale est grande, triangulaire, un peu plus large que longue, avec un angle proximal aigu, un bord distal presque droit et des angles latéraux trés vifs. Les deux plaques suivantes sont quadrangulaires, avec un bord proximal étroit, un bord distal large et convexe ou le plus souvent décomposé en trois petits cdtés; les bords latéraux sont divergents. Ces plaques sont 4 peu prés aussi larges que longues, puis le coté proximal est remplacé progressivement par un angle aigu et les plaques deviennent triangulaires, 4 peu prés aussi larges que longues en méme temps qu’elles se s¢parent par un intervalle qui devient de plus en plus grand. Elles restent toujours un peu plus larges que longues. Vues de cété, les plaques brachiales latérales sont quadrangulaires, un peu plus hautes que larges et elles portent, vers leur bord ventral, deux ou trois petits piquants : en général on n’en trouve que deux au début des bras et trois un peu plus loin; ces piquants sont trés courts, papilliformes et trés rapprochés les uns des autres. Les pores tentaculaires des premiéres paires sont grands et allongés, ceux de la premiére paire sont continus aux fentes buccales, et ils portent de chaque cété trois écailles carrées, obtuses, un peu plus grandes que les papilles buccales auxquelles ils font suite; on trouve parfois quatre écailles sur le bord distal. Les deux ou trois paires Suivantes portent quatre écailles sur chaque bord et parfois méme cinq sur le bord proximal des deux premiéres paires; ces écailles sont toujours trés grandes, rectangu- laires ou carrées, un peu inégales. Les pores suivants portent trois écailles sur chaque bord, puis l’on observe trois écailles proximales et deux distales, et enfin le nombre des écailles diminue progressivement jusqu’é ce qu’il ne reste plus qu'une seule écaille proximale. La couleur des individus en alcool est grise. Rapports et Différences.—L’O. debitor se distingue de l’espéce précédente par les plaques dorsales et ventrales du disque nues et complétement dépourvues de piquants ; elle différe 4 la fois des O antarctica et echinulata par la forme de la plaque radiale impaire séparant les boucliers radiaux de chaque paire qui est mince et donne naissance A une créte extrémement étroite: par les crétes également tres minces que fournissent les plaques brachiales dorsales, par le petit nombre des piquants brachiaux, et enfin par les pores tentaculaires plus développés et munis sur leurs deux bords d’un plus grand nombre d’écailles, lesquelles persistent sur plusieurs articles brachiauy. 44 EXPEDITION ANTARCTIQUE AUSTRALASIENNE. OPHIOSTEIRA ROTUNDATA Novy, sp. (Pl. LXXXIII, fig. 9 4 13.) Station 9.—Lat. 5. 65° 20’. Long. EH. 95° 27’ E. 240 fms. 28 janvier 1914. Deux échantillons. Dans le plus grand exemplaire que je prendrai comme type, le disque a un diamétre de 11 mm. ; lun des bras est cassé 4 la base et les quatre autres sont conservés presque sur toute leur longueur qui dépasse 45 mm. Dans lautre individu, qui est plus petit, le diamétre du disque est de 8 mm. et tous les bras sont cassés 4 une petite distance de leur base. Le disque est trés épais. La face dorsale est trés élevée et la plaque qui sépare les deux boucliers radiaux de chaque paire est trés grosse et élargie; elle forme une volumineux saillie arrondie. La face dorsale des bras offre sur la ligne médiane une forte caréne arrondie. La face dorsale du disque et des bras est arrondie. La face dorsale du disque présente d’abord une trés grande plaque centro-dorsale arrondie, qui est presque contigué a la grande plaque radiale impaire séparant les deux boucliers radiaux de chaque paire et dont elle est seulement séparée par une rangée de plaques extrémement étroites. La grande plaque radiale intermédiaire comble a elle seule tout espace restant libre entre la centro-dorsale et les deux boucliers radiaux de chaque paire: son contour est ovalaire et elle est un peu plus rétrécie vers son extrémité distale; elle se reléve en une forte proéminence arrondie dont le sommet se trouve vers le milieu de la plaque. Les boucliers radiaux sont de taille moyenne et méme plutot un peu petits, un peu plus longs que larges, irréguli¢rement quadran- gulaires avec un angle distal assez marqué, un bord externe convexe et un bord interne un peu concave. Les deux boucliers de chaque paire sont trés rapprochés en dehors mais non contigus et largement divergents en dedans; leur surface libre est trés convexe. Les espaces interradiaux sont occupés par une rangée principale de plaques successives inégales et imbriquées, accompagnées de quelques plaques beaucoup plus petites. A la périphérie du disque, aprés avoir dépassé le bord libre des boucliers radiaux, ces plaques deviennent plus nombreuses entre les deux écailles génitales; puis elles passent & la face ventrale. Les papilles que portent les plaques génitales sont trés basses et obtuses et elles restent localisées sur les faces latérales du disque: on n’en apercoit que deux ou trois quand on regarde l'animal par la face dorsale. La face ventrale du disque offre, en dehors des boucliers radiaux, dans les espaces interradiaux (ailleurs peu étendus, qu'un petit nombre de plaques arrondies, imbriquées, assez inégales. Les fentes génitales trés apparentes s’étendent depuis le bord des plaques adorales jusqu’a la périphérie du disque; comme je viens de le dire, les plaques génitales portent, sur leur bord libre, une rangée de papilles trés basses. Les trois premieres plaques brachiales dorsales sont comprises dans l’échancrure formée par les deux boucliers radiaux de chaque paire et par l’extrémité dorsale de la plaque génitale correspondante : ces plaques sont petites et étroites; la premiére est OPHIURES--KGSHLER. 45 triangulaire, la deuxiéme est rectangulaire et courte, la troisicme est tres élargie. Les plaques suivantes sont plus étroites et elles deviennent rapidement plus longues que larges, hexagonales, limitées par des cétés droits: les deux cétés proximal et distal sont plus petits que les cdtés latéraux. Toutes ces plaques sont contigués, sauf dans le dernier quart des bras, oti elles deviennent plus allongées et plus étroites, de forme simplement losangique et se séparent par un intervalle de plus en plus grand, en meme temps que leurs dimensions se réduisent progressivement. Ces plaques, en forme d’angle diédre, constituent une caréne trés marquée mais tout a fait arrondie et qui s’eflace peu & peu pour disparaitre vers ’extrémite distale des bras. La premiére plaque brachiale ventrale est grande, triangulaire, avec un angle proximal aigu et un bord distal arrondi. Les suivantes deviennent quadrangulaires avec un bord proximal droit et étroit, beaucoup plus petit que le bord distal qui est large et convexe; les cétés sont divergents. Puis le bord proximal se trouve remplacé progressivement par un angle aigu tandis que le bord distal se décompose en deux petits cdtés, de telle sorte qu’’ un moment donné les plaques sont hexagonales et déja un peu plus longues que larges; elles commencent dés lors a se séparer lune de autre. A une certaine distance du disque, le bord distal devient simplement convexe et les plaques prennent une forme pentagonale restant toujours un peu plus longues que larges. A mesure que les intervalles qui les séparent deviennent plus grands, les plaques deviennent plus larges et finalement elles sont plus larges que longues, simplement triangulaires avec un angle proximal obtus et un bord distal trés convexe. Les plaques latérales, hautes, portent chacune trois petits piquants papilliformes, subégaux, situés & égale distance les uns des autres et rapprochés du bord ventral de la plaque. Les pores tentaculaires de la premiére paire sont grands et allongés et ils se continuent avec les fentes buccales; ils offrent de chaque coté quatre a cing écailles obtuses et carrées. Les trois ou quatre paires suivantes offrent cing écailles sur leur bord proximal et quatre, puis trois sur leur bord distal; au-dela, les pores présentent quatre écailles proximales et deux distales, puis le nombre des écailles proximales tombe rapidement 4 trois et 4 deux, et enfin sur une assez grande longueur des bras, il n’en reste plus qu'une seule écaille distale ayant disparu depuis longtemps. Rapports et différences.—L’O. rotundata se distingue nettement des autres especes du genre Ophiosteira par la forme simplement arrondie de la proéminence, d’ailleurs trés élevée, que forme la grosse plaque radiale impaire séparant sur la face dorsale du disque les deux boucliers radiaux de chaque paire, et par la forme arrondie de la caréne des bras. Le nombre des piquants brachiaux rapproche l’O. rotundata de lO. debitor que j'ai décrite ci-dessus et elle forme un passage entre les espéces ot la plaque radiale séparant les deux boucliers radiaux forme des crétes étroites, et 'O. Senougui que j'ai décrite en 1912 et dont I’ Expédition Antaretique Australasienne ” a retrouveé de nombreux individus. 46 EXPEDITION ANTARCTIQUE AUSTRALASIENNE, Il existe une autre espece d’Ophiosteira décrite réecemment par Austin Clark, sous le nom d’O. Kehleri (!) et qui, comme les deux espéces précédentes, ne possede que trois piquants brachiaux, mais elle s’en écarte nettement par ses boucliers radiaux qui sont trés grands et renflés, par la forme tout a fait différente des boucliers buccaux, et des plaques brachiales dorsales qui sont séparées 4 partir de la cinquiéme, ete. L°0. Kehleri west (ailleurs pas une forme antarctique : elle a été draguée au large des cétes de ’Hquateur, 4 une profondeur de 401 fms., et sa découverte est trés intéressante, toutes les autres espéces du genre étant antarctiques. OPHIOSTEIRA SENOUQUI Kehler. (Pl. DX XVID. ie, cd toe) Ophiosteira Senouqui Koehler (12), p. 110, Pl. X, fig. 8 a 11. Ophiosteira Senouqui L. Clark (15), p. 344. Station 3.—Lat. S. 60° 32’. Long. E. 141° 39’. 157 fms. 31 décembre 1913. Trois échantillons. Station 5.—Lat. 8. 64° 34’. Long. E. 127° 17’. 1700 fms. 6 janvier 1914. Quelques échantillons. Station 7.—Lat. S. 65° 42’. Long. EK. 92° 10’. 60 fms. 21 janvier 1914. Deux échantillons. Station 12.—Lat. 8. 64° 32’. Long. E. 97° 20’. 110 fms. 31 janvier 1914. Plusieurs échantillons. Adéhe.—Trois échantillons. Les trois espéces du genre Ophiosteira que je viens d’étudier (O. echinulata debitor et rotundata) ont montré les variations que peuvent présenter les formes appartenant 4 ce genre, dans la maniére d’étre des plaques brachiales dorsales et dans le développement des crétes ou proéminences que peuvent offrir soit les plaques dorsales du disque, soit les plaques brachiales dorsales, et l’examen comparatif de ces especes avec les exemplaires assez nombreux d’O. Senouqui rapportés par |“ Expédition Antarctique Australasienne ”’ prouve que l’application que j’avait faite en 1912 de cette derniére espece au genre Ophiosteira est parfaitement justifiée. Les exemplaires, qui sont généralement assez grandes, le diamétre de leur disque dépassant souvent 20 mm., sont susceptibles d’offrir quelques variations intéressantes. Dans un échantillon de la station 12, repésenté Pl. LXXXVI, fig. 1 et 2, les plaques dorsales du disque sont trés fortement bombées et la plupart sont hémisphériques, les boucliers radiaux eux-mémes sont trés renflés et il en est de méme de la plaque impaire qui sépare leur région proximale, plaque qui est suivie d’une autre beaucoup plus petite; les plaques brachiales dorsales se prolongent en une créte amincie et trés 1 Austin H. Clark. ‘Two new Astroradiate Echinoderms from the Pacific Coast of Columbia and Ecuador. Proceedings of the Biological Society of Washington, Vol. XXX, p. 171, 1917. OPHIURES—K(@HLER, 47 saillante. Dans-.l’exemplaire de la station 3, représenté fig. 3, les plaques dorsales du disque sont beaucoup moins saillantes et plus petites, mais les boucliers radiaux restent encore assez saillants, et surtout la plaque radiale qui sépare les deux boucliers de chaque paire se montre trés haute et proéminente. Dans un autre échantillon de la station 12, représenté fig. 4, les plaques dorsales du disque sont fort peu saillantes, bien que les sillons de séparation restent trés accentués; les boucliers radiaux et surtout la plaque impaire qui les sépare sont encore assez fortement bombés. Enfin, dans d'autres individus tel que celui de la station 3 qui est représenté fig. 5, les plaques dorsales du disque sont peu saillantes et peuvent méme rester tout A fait planes: les boucliers radiaux restent presque au méme niveau que les autres plaques du disque et la plaque qui sépare les deux boucliers de chaque paire forme seulement une légére proéminence. La forme des plaques brachiales dorsales suit des variations analogues et la créte médiane, si développée dans certains individus, disparait progressivement, de telle sorte que ces plaques arrivent 4 avoir la forme d’un simple angle diédre. trés aigu toujours, mais ne formant plus de créte A proprement parler. OPHIOCERES nov. gen. (Pl. LXXXTV, fig. 1 & 6, 13 et 14.) Ophiolepidinée chez laquelle les plaques brachiales latérales sont divisées, comme dans le genre Ophiolepis en deux parties subégales: l’une interne occupe la face dorsale des bras et avec sa congénére couvre une bonne partie de cette face que compléte la plaque brachiale dorsale correspondante; l'autre occupe les cétés des bras et porte deux petits piquants. Les plaques brachiales dorsales sont assez petites et elles subissent un morcellement qui, chez les jeunes, ne se manifeste qu’a une assez grande distance du disque, mais qui, chez les adultes, commence dés la base des bras: les plaques se divisent d’abord par un sillon transversal en deux moitiés trés inégales, la proximale trés petite et le nombre des fragments peut augmenter, mais il ne dépasse généralement pas le chiffre de trois ou quatre. Dans la partie terminale des bras, les plaques dorsales se réduisent beaucoup et elles finissent par disparaitre complétement, tandis que les deux parties internes des plaques brachiales latérales de chaque paire se réunissent sur la ligne médiane dorsale et y forment une assez grande plaque triangulaire, divisée en deux moitiés par un sillon longitudinal, qu’on pourrait prendre pour une plaque brachiale dorsale ordinaire si l’on n’avait pas suivi l’évolution des plaques latérales. Les plaques de la face dorsale du disque sont petites, subégales, tres épaisses et il n’existe pas de plaque plus grande entourée par d’autres plus petites; les boucliers radiaux sont également de petite taille. Les grands pores tentaculaires sont recouverts par une grosse écaille arrondie. Les fentes génitales, trés courtes, commencent aux boucliers buccaux mais elles ne dépassent pas la longueur du premier article brachial; il existe des papilles buccales latérates mais pas de papilles dentaires, 48 EXPEDITION ANTARCTIQUE AUSTRALASIENNE. Ce genre rappelle a la fois les genres Ophiolepis et Ophioplocus. Tl se rapproche du premier par la division en deux fragments des plaques brachiales latérales, mais il en différe par la grosseur de la plaque laterale supplémentaire, par les plaques dorsales du disque subégales et par la présence d’une seule écaille tentaculaire qui est grosse, ovalaire ou arrondie, au lieu de deux. Il se rapproche du genre Ophioplocus par le morcellement des plaques brachiales dorsales, mais il en diflére par ce que ce morcellement est peu important, les plaques successives restant toujours distinctes. Dans le genre Ophioplocus, les fragments représentant la plaque brachiale dorsale morcelée sont toujours nombreux et constituent un ensemble important, beaucoup plus important que la plaque brachiale latérale interne. Cette derniére reste constamment de petite taille; dans la derniere partie des bras, on voit les fragments qui correspondent 4 chaque plaque brachiale dorsale devenir moins nombreux et lon reconnait toujuors trés facilement les contours de la plaque brachiale ‘dorsale; vers lextrémité des bras, ces plaques brachiales dorsales, qui sont 4 peu prés intactes et non fragmentées, sont toujours plus grandes que la plaque brachiale latérale interne, laquelle reste trés petite et ne tend jamais 4 se substituer & la plaque brachiale dorsale. C’est le contraire qui arrive dan le genre Ophioceres. On jugera facilement de cette différence en comparant les photographies que je reproduis ici de deux extremités de bras de lOphioceres (fig. 13 et 14) et d'une extrémité de bras d’Ophioplocus imbricatus (fig. 12). Kn outre, le genre Ophioceres se distingue du genre Ophioplocus par la présence d’une seule écaille tentaculaire au lieu de trois ou quatre. Il vy a lieu de ranger dans le nouveau genre l’Ophioplocus Hutton’ Farquhar de la Nouvelle Zélande, qui ne posséde qu’une seule écaille tentaculaire, grosse et arrondie, et chez lequel le morcellement des plaques brachiales dorsales s’effectue suivant un mode bien conforme 4 celui qui existe dans Vespéce antarctique découverte par l “ Expédition Antarctique Australasienne,’”’ et non pas du tout comme dans le genre Ophioplocus. OPHIOCERES INCIPIENS nov. sp. (Pl. LX XXIV, fig. 1 a 6, 13 et 14.) Station 3.—Lat. 8. 60° 32’. Long. E. 141° 39’. 157 fms. 31 décembre 1913. Trois échantillons. Station 7.—Lat. 8. 65° 42’. Long. E; 92° 10’. 60 fms. 21 janvier 1914. Quatre échantillons. Station 12.—Lat. 8. 64° 32’. Long. E. 97° 20’. 110 fms. 31 janvier 1914. Plusieurs échantillons. Le diamétre du disque peut atteindre 12 mm. mais il dépasse rarement 10; dans un individu chez lequel le disque a 10 mm. les bras ont 35 mm. de longueur: ils sont souvent un peu inégaux. Le disque est assez épais avec des bords trés arrondis; les bras sont étroits mais raides et résistants tout en étant assez souvent un peu recourbés. Les plaques du disque sout soudées les unes aux autres et forment une carapace assez solide, OPHIURES—K@HLER. 49 Le contour du disque est généralement pentagonal. La face dorsale est couverte de plaques inégales, irrégulisrement polygonales ou arrondies, peu ou pas imbriquées, mais trés solidment unies et séparées par des sillons profonds, tandis que leur surface est plus ou moins bombée. La saillie des plaques est en général d’autant plus marquée que les échantillons sont plus grands, et dans les petits cette saillie n’est pas trés marquée. Vers la périphérie du disque, les plaques deviennent plus petites. On distingue le plus souvent une rosette de six plaques primaires avec une centro-dorsale arrondie, et, séparées d’elle par quelques rangées de plaques, cing radiales élargies transversalement, situées 4 peu pres A égale distance du centre et des bords du disque. On reconnait aussi, vers la périphérie du disque, une plaque interradiale plus grande que les autres et élargie transversalement. Les boucliers radiaux sont petits, arrondis ou ovalairies, plus petits que les plaques primaires, et les deux boucliers de chaque paire sont tres largement séparés par un espace couvert de plusieurs rangées de plaques et qui égale la largeur du bras. La face ventrale du disque est couverte de plaques inégales, irréguliérement arrondies, un peu imbriquées et serrées, 4 surface légérement bombée: leur bord libre est parfois un peu saillant. Les fentes génitales sont assez larges, mais trés courtes et i peu prés limitées au premier article brachial. Les boucliers buccaux, petits, offrent un angle proximal obtus, limité par deux cétés un peu excavés et un bord distal trés convexe, offrant souvent en son milieu un lobe plus ou moins saillant. Les plaques adorales sont petites, deux fois et demie plus longues que larges, avec les grands bords presque paralléles; elles sont cependant un peu plus étroites en dedans ou elles se trouvent contigués et un peu plus larges en dehors; elles envoient une mince lame qui sépare le bouclier buccal de la premiére plaque brachiale latérale. Les plaques orales sont petites et basses. Les papilles buccales latérales sont au nombre de cing: l’externe assez mince est un peu pointue, la deuxiéme est trés large et rectangulaire, la troisiéme est plus étroite; les deux autres sont encore plus étroites et amincies avec l’extrémité tronquée. La papille terminale impaire est plus large que la précédente et obtuse A l’extrémite. Les plaques dorsales du disque qui séparent les deux boucliers radiaux de chaque paire se continuent 4 la base des bras avec des plaques plus petites, un peu plus larges que longues et saillantes, comprenant deux ou trois rangées transversales irréguli¢res, parmi lesquelles il est absolument impossible de distinguer des plaques dorsales et des plaques latérales, et ce n’est qu'un peu plus loin qu’on peut reconnaitre les deux sortes de plaques. Les plaques dorsales sont trés petites, losangiques, un peu plus longues que larges, et souvent séparées par un petit intervalle. Il est rare que ces plaques restent entiéres sur les premiers articles dans les grands échantillons, et elles se morcellent des la deuxiéme ou la troisitme; sur les échantillons moyens ou petits, ce morcellement commence seulement plus loin. Dans les grands individus, les plaques se divisent par un sillon transversal en deux fragments trés inégaux: l'un proximal, trés petit et arrondi, Vautre beaucoup plus grand. A une certaine distance de Ja base des bras, le *93578—.G 50 EXPEDITION ANTARCTIQUE AUSTRALASIENNE. morcellement devient plus irrégulier et les fragments se montrent au nombre de trois et méme de quatre; puis, 4 mesure que les bras s’amincissent et que les plaques deviennent plus petites, la fragmentation disparait. Les plaques se rétrécissent de plus en plus et elles finissent par disparaitre elles-mémes, cédant la place aux plaques latérales qui s’étendront dés lors jusqu’d la médiane dorsale de la maniére que j/indiquerai plus loin. Sur les individus plus jeunes, le morcellement des plaques apparait, comme je viens de le dire, seulement & une certaine distance de la base, mais ces plaques s’atrophient toujours dans la partie terminale des bras et elles disparaissent pour étre remplacées par ‘es plaques latérales. La premiére plaque brachiale ventrale est petite, triangulaire, avec un angle proximal. Les suivantes sont grandes, pentagonales, un peu plus larges que longues, avec un angle proximal arrondi limité par deux petits cétés; les bords latéraux sont divergents et excavés par les gros pores tentaculaires correspondants, le cdté distal est trés grand et convexe. Ces plaques sont d’abord contigués, puis, & une certaine distance du disque, elles se séparent par un intervalle étroit et elles deviennent un peu plus longues que larges. Dés la base des bras, les plaques latérales sont divisées en deux parties, interne et externe. La partie interne est grande et elle couvre une bonne partie de la face dorsale des bras; sa forme est irréguliérement triangulaire avec les angles arrondis et disposés de telle sorte que leur sommet est proximal tandis que leur base est distale ; ces plaques sont presque contigués. La partie externe, qui présente les caractéres dune plaque brachiale latérale normale, est limitée aux cétés des bras et porte deux petits piquants assez courts et papilliformes, le ventral plus épais et un peu plus long que Vautre. A la base des bras, les régions internes triangulaires des plaques latérales sont séparées par les plaques dorsales, mais 4 mesure que celles-ci se rétrécissent, les plaques latérales se rapprochent de la ligne médiane et elles arrivent 4 se toucher par leur angle interne. Puis cet angle se tronque peu 4 peu et il se transforme en un petit cOté distinct par lequel les deux plaques de chaque article s’adossent lune A l’autre sur la ligne médiane; ce cdté devient progressivement plus grand, et dans la région terminale des bras, lorsque les plaques brachiales dorsales auront disparu, ces deux plaques latérales, largement adossées l'une a l'autre, formeront ensemble une plaque triangulaire large, séparée en deux moitiés par un sillon médian et qui parait étre une plaque brachiale dorsale de grandes dimensions (fig. 13 et 14). L’écaille tentaculaire est trés grosse et arrondie; sur le premier article il s’y ajoute une petite écaille interne, arrondie comme I écaille principale. La couleur notée chez animal vivant était “ pink.” L'O. incipiens a été retrouvée par l’Expédition Nordenskjéld qui a rapporté deux échantillons provenant, l’un du bane de Shag-Rocks (160 m.). et l'autre de la Géorgie du Sud (75 m.) OPHIURES KGSHLER. 51 Oputonorus Vicrorra J. Bell. Ophionotus Victoria Bell (02), p. 216, Pl. XXVIII, fig. 1-6. Ophionotus Victoriw Koehler (06), p. 26. Ophionotus Victorie Bell (06), p. 13. Ophionotus Victoria Keehler (12), p. 114, Pl. X, fig. 2 4 4, 12 et 13 et ee. 2 fig. 8. Ophionotus Victoria 1. Clark (15), p. 327. Station 2.—Lat. S. 66° 55’. Long. E. 145° 21’. 318 fms. 28 décembre 1913. Assez nombreux échantillons. Station 3.—Lat. S. 60° 32’. Long. E. 141° 39’. 157 fms. 31 décembre 1913. Quelques échantillons. Station 7.—Lat. S. 65° 42’. Long. KE. 92° 10’. 60 fms. 21 janvier 1914. Trois échantillons. Station 8.—Lat. 8. 66° 8’. Long. E. 94° 17’. 120 fms. 27 janvier 1914. Quelques échantillons. Station 9.—Lat. 8. 65° 20’. Long. E. 95° 27’. 240 fms. 28 janvier 1914. Deux échantillons. Station 11.—Lat. S. 64° 44’. Long. E. 97° 28’. 358 fms. 31 janvier 1914. Quelques échantillons. Station 12.—Lat. S. 64° 32’. Long, HE. 97° 20’. 110 fms. 31 janvier 1914. Quelques échantillons. Adélie.—Un échantillon. Les échantillons sont en général de taille moyenne et le diamétre du disque varie entre 20 et 25 mm., mais d’autres sont beaucoup plus petits; les individus plus grands sont bien moins nombreux; dans l'un d’eux ce diamétre atteint 35 mm. Les exemplaires de la station 7 étaient notés ‘* reddish purple ” et ~ red brown.” Je n’ai rien A ajouter aux remarques et aux photographies que j/ai publiées relativement 4 cette espéce en 1912. OpHtoPpeRLA Lupwict Kehler. Ophioperla Ludwigi Koehler (12), p. 126, Pl. X, fig. 1, 5, 6 et 7. Ophioperla Ludwigt L. Clark (15), p. 348. Station 10.—Lat. S, 65° 6’. Long. E. 96° 13’. 325 fms. 29 janvier 1914. Un échantillon, 62 EXPEDITION ANTARCTIQUE AUSTRALASIENNE. Station 11.—Lat. 8. 64° 44’. Long. E. 97° 28’. 358 fms. 31 janvier 1914. Un échantillon. Le diamétre du disque est compris entre 19 et 21 mm.; les bras sont cassés assez pres de la base. Je rappelle que cette espéece a été trouvée par Charcot vers 64° 8. et 75° W., a 70 m., et & Vile du Roi Georges (75 m. Elle a été retrouvée par Expédition Nordens- kj6ld a la Géorgie du Sud entre 200 et 310 m. OPHIURA FLEXIBILIS (Kahler). Ophioglypha flecibilis Koehler (11), p. 44, Pl. V, fig. 1 et 2. Homalophiura flexibilis L. Clark (15), p. 326. Station 3.—Lat. 8. 60° 32’. Long. E. 141° 39’. 157 fms. 31 décembre 1913. Un échantillon. Station 7.—Lat. 8. 65° 42’. Long. K. 92° 10’. 60 fms. 21 janvier 1914. Quelques échantillons. Station 12.—Lat. 8. 64° 32’. Long. E. 97° 20’. 110 fms. 31 janvier 1914. Un échantillon. Les individus sont tous plus petits que Péchantillon qui m’avait servi de type et le diamétre de leur disque ne dépasse pas 5 mm.: ils sont d’ailleurs parfaitement conformes au type. L’espéce a été découverte par l’Expédition Shackleton au Cap Royds par 60-80 fms. OpuiurA Rovucut (Kehler). (Pl. LXXXYV, fig. 1 et 2.) Ophioglypha Rouchi Koehler (12), p. 107, Pl. LX, fig. 11 et 12. Homalophiura Rouchi L. Clark (15), p. 327. Station 7.—Lat. 8. 65° 42’. Long. E. 92° 10’. 60 fms. 21 janvier 1914. Quelques échantillons. Station 8.—Lat. 5. 66° 8’. Long. E. 94° 17’. 120 fms. 27 janvier 1914. Six échantillons. Les exemplaires sont tous bien conformes au type et toujours de petite taille; dans le plus grand individu de la station 8, le diamétre du disque atteint presque 6 mm. Je rappelle que le type de l’espéce a été trouvé par Charcot par 64° 8. et 75° W. dans le chenal de Roosen, entre 70 et 129 m. Les six plaques primaires sont assez souvent plus grandes que dans le type, comme on peut le voir sur la photographie que je reproduis Pl. LXXXYV, fig. 2, et la plaque centro-dorsale surtout peut étre notablement plus grande que les cing radiales. “oe OPHTURES—KCHLER. 53 mais celles-ci lui sont toujours contigués par une portion, trés réduite de leur bord proximal et il n’y a que cing petites plaques qui séparent incomplétement la centro- dorsale du cercle des radiales primaires. Dans les petits échantillons, la rosette primaire couvre une grande partie de la face dorsale du disque (fig. 1). L’O. Rouchi se fait remarquer par la taille des pores tentaculaires des premieres paires et surtout par ceux de la premiére paire. Elle est voisine de I'O. fleribilis que j'ai signalée ci-dessus, et qui a, comme elle, les pores tentaculaires des premitres paires tres développés. On distinguera les deux espéces aux caractéres suivants : chez l’0. fleribilis, les boucliers radiaux, grands, sont complétement séparés de la centro-dorsale par un rang continu de plaques plus petites, et en outre, 4 la suite de chaque bouclier buccal, vient une grande plaque médiane impaire élargie transversalement qui manque chez VO. Rouchi; enfin les pores tentaculaires diminuent plus rapidement de taille, les plaques brachiales dorsales sont moins larges et plus longues chez 1’O. flexibilis, ot elles sont souvent méme un peu plus longues que larges. L. Clark a classé les deux O. flewibilis et Rouchi dans le genre Homalophiura : je ne puis accepter cette maniére de voir car les pores tentaculaires des premiéres paires restent trés développés, surtout chez lO. flexibilis, les peignes radiaux sont bien apparents et tout ensemble des caractéres est bien conforme & ceux du genre Ophiura s. str. HoMALOPHIURA MIMARIA (Kahler). (Pl. LXXXVI, fig. 3 a 6.) Ophioglypha mimaria Koehler (08), p. 590, Pl. LX, fig. 88 et 89. Homalophiura mimaria Matsumoto (15), p. 267. ° Homalophiura mimaria L. Clark (15), p. 326. Station 8.—Lat. 5. 66° 8’. Long. EH. 94° 17’. 120 fms. 27 janvier 1914. Un échantillon. : Le diamétre du disque est de 15-mm., un seul bras est conservé sur toute sa longueur et il mesure 60 mm. Le disque est assez mince et de forme pentagonale, la face dorsale est un peu convexe, déprimée dans les espaces interradiaux: la face ventrale est plane. Les bras sont plutét allongés et minces, 4 peu prés aussi hauts que larges avec une caréne dorsale arrondie. L’individu recueilli par l’ ‘ Expédition Antarctique Australasienne,” s’écarte quelque peu du type que j’ai décrit d’aprés les individus que la “* Scotia,” a découverts par 71° 5. et 16° W. a 1410 fms, et dans le plus grand desquels le diamétre du disque mesurait 11 mm. seulement. Les petites différences que je reléve doivent tenir A la taille plus grande de Vindividu, mais il n’est pas inutile de la décrire ici avee quelques détails, 54 EXPEDITION ANTARCTIQUE AUSTRALASIENNE, La face dorsale du disque est légerement échancrée & Vorigine des bras; elle est couverte de plaques irréguliéres, légerement saillantes vers les bords, et pour la plupart petites, arrondies, s¢parées par des sillons assez larges et bien marqués; parmi elles, on reconnait six plaques primaires : la centro-dorsale est arrondie, trés légerement plus grande que les cing radiales qui sont wn peu ovalaires, séparées les unes des autres ainsi que de la centro-dorsale par trois rangées au moins de petites plaques. On peut reconnaitre, dans les espaces radiaux, une plaque plus grande que les voisines, s¢éparant les extrémités proximales des deux boucliers de chaque paire, et, dans les espaces interradiaux, deux plaques successives mais non contigués, dont la derniére occupe la périphérie du disque. Les boucliers radiaux ne sont pas trés grands, mais ils sont cependant notablement plus grands que les autres plaques du disque, triangulaires, avec les angles trés arrondis et un peu plus longs que larges; les deux boucliers de chaque paire sont un peu divergents et séparés sur toute leur longueur, en dehors par une rangée de plaques successives, et en dedans par la grosse plaque radiale signalée plus haut, & laquelle s’ajoute ordinairement une petite plaque de chaque coté. On peut reconnaitre, sur la face dorsale, quelques papilles radiales courtes et obtuses, mais cependant un peu plus longues que larges et qui se continuent sur toute la longueur de la plaque génitale en devenant rectangulaires et plus larges que longues. La face ventrale est couverte, en dehors des bouchers buccaux, par un certain nombre de plaques grandes, polygonales, arrondies, plus grandes que sur la face dorsale et assez inégales. Les fentes génitales, tres étoites, s’étendent jusqu’a la périphérie du disque; les plaques génitales sont minces. Les bouchers buccaux, assez grands, sont triangulaires, plus larges que longs, avec un angle proximal assez ouvert et un coté distal légerement convexe, se reliant par des angles arrondis aux bords latéraux qui sont droits, Les plaques adorales sont tres allongées et assez étroites, au moins deux fois plus longues que larges, un peu plus larges dans leur moitié interne, tandis qu’elles sont légerement rétrécies dans leur partie externe par les pores tentaculaires voisins, qui sont trés allongés. Les plaques orales sont grandes et hautes, plus hautes que les adorales, avec les grands bords paralléles, deux fois et demie plus larges que longues. Les papilles buccales latérales, au nombre de six et parfois de sept, et qui se continuent avec les écailles tentaculaires proximales des pores de la premiére paire, sont obtuses, carrées ou rectangulauires, mais & contours bien distincts; la derniére est un peu allongée et pointue. La papille impaire terminale est assez grande, allongée et pointue également. Lés plaques brachiales dorsales sont fortement convexes, de maniére a déterminer la caréne dorsale des bras et leur bord distal n’est pas appliqué centre le bord proximal de la plaque suivante, mais il s’en écarte quelque peu et se reléve de maniére a rendre plus apparente encore la caréne médiane des bras. Les premiéres plaques sont rect- angulaires, plus larges que longues; elles deviennent rapidement aussi longues que larges et méme un peu plus longues que larges avec un cété proximal étroit, un cété distal large, convexe et proéminent, des bords latéraux droits et divergents. Ces OPHIURES—K@HLER. 55 plaques sont contigués sur une assez grande longueur des bras, puis elles se séparent progressivement en méme temps qu’elles deviennent simplement triangulaires. La premiére plaque brachiale ventrale est grande, triangulaire, avec un angle proximal plus ou moins arrondi et un bord distal trés convexe ou décomposé en trois petits cotés; elle est un peu pus large que longue. La deuxiéme est plus grande, beaucoup plus large et contigué & la précédente par son petit bord proximal; son bord distal est trés large et il se relie aux cétés par des angles trés aigus. Les plaques sui- vantes toujours grandes, sont triangulaires elles sont séparées lune de lautre, mais elles deviennent rapidement trés courtes et restent dés lors trois fois plus larges que longues avec un angle proximal trés obtus et un bord distal trés convexe; lVespace qui les sépare lune de l'autre finit par étre tres allongé. Les plaques latérales portent, sur leur bord distal, sept et méme huit petits piquants, papilliformes, subégaux: le premier ventral cependeant un peu plus grand que les autres qui sont disposés assez régulitrement en une rangée contigué. Le nombre de ces piquants tombe rapidement 4 sept puis a six. Les pores des premiéres paires tentaculaires sont trés allongés. Ceux de la premiére paire portent six écailles proximales et cing 4s x distales; ceux de la seconde paire quatre 4 cing écailles proximales et trois distales; ceux des troisiéme et quatriéme paires trois écailles proximales et deux distales ; ceux de la cinquiéme, enfin deux écailles proximales et une distale; puis les pores disparaissent rapidement en meme temps quwil ne reste plus qu'une seule écaille proximale trés petite Hn résumé, les principales différences que je reléve entre cet individu et le type de V’espéce sont offertes par les plaques dorsales du disque plus nombreuses et plus petites, les six plaques primaires notablement plus petites et plus écartées, les plaques brachiales dorsales un peu plus saillantes et un peu moins allongées, la premiére plaque brachiale ventrale plus grande, les deuxiéme, troisitme et quatri¢éme plaques ventrales plus larges, les premiéres papilles radiales visibles quand on regarde l’animal par la face dorsale et légérement allongées. Ces petites différences tiennent évidemment ila taille plus grande de Vindividu et il s’agit incontestablement de la méme espéce. HoMALOPHIURA TRRORATA (Lyman). (Pl. LXX XVI, fig. 15 et 16.) Voir pour la bibliographie et la synonymie : Ophiura irrorata LL. Clark (11), p. 62. Ophioglypha irrorata Koehler (14), p. 18. Ophiura irrorata LL. Clark (15), p. 320. et ajouter : Ophioglypha integra Koehler (08), p. 584, Pl. VIII, fig. 79 et 80. Ophioglypha figurata Koehler (08), p. 587, Pl. IX, fig. 88 et 84. Station 5.—Lat. 8. 64° 34’. Long. E. 127° 17’. 1,700 fms. 6 janvier 1914. Une douzaine d’échantillons, 56 EXPEDITION ANTARCTIQUE AUSTRALASIENNE, Station 13.--Lat. S. 35° 444’. Long. E. 135° 58’. 1,800 fms. 25 février 1914. Cing échantillons. Dans le plus grand exemplaire, le diamétre du disque atteint 27 mm. et 24 mm, dans les plus petits. Dans tous ces échantillons, les bras sont cassés prés de leur base, sauf un seul qui est conservé sur une longueur de 60 mm., et qui, complet, devait atteindre au moms 100 mm. J'ai déji eu Voccasion (14, p. 18) d’indiquer ma maniére de voir, conforme a celle de L. Clark, sur la synonymie de VO. irrorata, qui doit étre considérée maintenant comme une espéce ayant une trés vaste extension géographique et susceptible de présenter des variations assez grandes pour qu’on ait pu décrire 4 cété delle plusieurs espéces différentes qui doivent lui étre réunies. J’admettais alors avec L. Clark quil y avait leu de réunir a VO. trrorata de Atlantique, les O. orbiculata Lyman, du Japon, grandis Verrill de l’Atlantique, tumulosa Liitken et Mortensen de la région de Panama, mundata Koehler l’Atlantique, et imvoluta Koehler de Océan Indien. De plus, étude que je viens de faire des échantillons antarctiques recueillis par |’ “ Ex- pédition Antarctique Australasienne ” m’a montré qwils sont également trés voisins de deux formes rapportées par la “ Scotia’ et que j’ais cru devoir séparer spécifiique- ment sous les noms d’O. integra et figurata, et qu’en somme ces deux espéces devaient étre réunies 4 1'O. irrorata. Celle-ci présente dés lors une extension géographique beaucoup plus vaste encore que je le croyais en 1914, puisqu’elle pénétre dans les régions antarctiques. Dans les échantillons de I’ ‘* Expédition Antarctique Australasienne,” la face dorsale du disque est couverte de plaques extrémement fines et les six plaques primaires, qui sont distinctes, sont tantdt trés petites et trés rapprochées, tantét un peu plus grandes et un peu plus écartées; les boucliers radiaux sont tantét trés courts, triangulaires, un peu plus longs que larges, tant6t une fois et demie au moins plus longs que larges. Les piquants brachiaux sont toujours au nombre de trois seulement, le piquant dorsal un peu écarté des deux autres qui sont rapprochés du bord ventral de la plaque latérale. Les boucliers buccaux présentent aussi quelques variations : tantdt ils sont notablement plus larges que longs, tantdét ils sont plus petits et 4 peu prés aussi longs que larges. Les papilles radiales sont basses, obtuses, mais toujours bien apparentes. Ces échantillons se rapprochent plut6t de la forme que j’ai décrite sous le nom dO. integra en raison de Vexistence de papilles radiales bien distinctes, tandis que chez VO. figurata il n’existe que de trés petites plaques, mais pas de papilles 4 proprement parler. Kn revanche, la forme des boucliers buccaux rappelle dadvantage celle que j’ai indiquée chez VO. figurata; quant aux boucliers radiaux, ils sont tant6t courts, comme c'est le cas dans cette derniére espéce, tantét plus allongés comme chez 1’0. integra. Ces variations sont de Vordre de celles qu’on observe chez les différentes formes d’O. irrorata: en ce qui concerne notamment les papilles radiales, on sait OPHTURES-K@HLER. 57 que ces papilles sont. ordinairement ditinctes et bien formées, mais qu’elles manquent ou qu’elles sont remplacées par de petites plaquettes chez 1’O. grandis de Atlantique. L. Clark a classé les O. figurata et integra, comme d’ailleurs lO. irrorata et ses divers synonymes, dans le genre Ophiura s. str., mais il me parait que Vespéce est beaucoup mieux a sa place dans le genre Homalophiura en raison de la rédnction des pores tentaculaires au dela des premiéres paires, du petit nombre des piquants brachiaux, de l’état des papilles radiales, ete. AMPHIOPHIURA RELEGATA nov. sp. (Pl. LX XXVIII, fig. 1-7). Station 7.—Lat. 8. 65° 42’. Long. E. 92° 10’. 60 fms. 21 janvier 1914. Une dizaine d’échantillons. Station 8.—Lat. 8. 66° 8’. Long. E. 94° 17’. 120 fms. 27 janvier 1914. Quatre échantillons. Le disque est aplati et lenticulaire; son diamétre reste habituellement compris entre 6 et 8 mm. et il est souvent plus petit; les bras sont gréles et mesurent 25 a 28 mm. Dans le plus grand exemplaire de la station 7, le disque atteint 10 mm. et les bras ont @ peine 30 mm. de longueur. L’ensemble de l’animal est peu robuste. Le disque est habituellement pentagonal. Sa face dorsale est couverte de plaques relativement peu nombreuses, les unes grandes et les autres, beaucoup plus petites, intercalées entre les précédentes. On reconnait toujours une rosette de six grandes plaques primaires subégales, les radiales parfois un peu plus grandes que la centro-dorsale, et un peu ovalaires, séparées de la centro-dorsale par une rangée de petites plaques, mais dans les petits individus elles lui sont ordinairement contigués. Il existe en outre un nombre variable de plaques un peu plus petites dans les espaces radiaux et interradiaux, sans que l’on remarque des plaques sensiblement plus grandes que les autres avec, dans les intervalles, des plaques beaucoup plus petites. Les boucliers radiaux ne sont pas trés grands et d’ailleurs leurs dimensions, comme leur forme, sont assez variables : tantdt ils sont 4 peine supérieurs aux plus grandes plaques du disque, tantot ils sont sensiblement plus grands, triangulaires, un peu plus longs que larges avec les angles arrondis. Les deux houcliers de chaque paire sont divergents, assez rapprochés, maiz non contigus en dehors sur certains exemplaires, tandis que sur d'autres ils sont plus écartés et séparés par une série de deux grosses plaques ou par quelques plaques plus petites. II n’existe pas de papilles radiales, mais on apergoit parfois sur les grands exemplaires, et cela d’ailleurs d’une maniére inconstante, deux ou trois petits granules sur le bord externe des boucliers radiaux; ces granules ne se continuent pas sur la face ventrale. *93578—H 58 EXPEDITION ANTARCTIQUE AUSTRALASIENNE. La face ventrale du disque est couverte, en dehors des boucliers buccaux, par quelques plaques assez grandes, peu nombreuses, arrondies et 4 surface assez bombée ; en général, on remarque une plaque médiane plus grande remplacée parfois par deux plaques, puis par quelques autres plaques plus petites. Les fentes génitales sont trés étroites et courtes et n’atteignent pas la périphérie du disque; leur bord interne est limité par trois plaques successives assez étroites et complétement dépourvues de papilles. ~ Les boucliers buccaux sont assez grands, triangulaires, plus larges que longs, avec un cote distal arrondi et un angle proximal plus ou moins allongé, séparé parfois du reste de la plaque par un sillon transversal; la forme de ces boucliers est d’ailleurs un peu variable. Les plaques adorales sont fortes, assez épaisses, deux fois et demie plus larges que longues, 4 peu prés aussi larges en dedans qu’en dehors et’ ne se prolongeant pas entre le bouclier buccal et la premiére plaque brachiale latérale. Les plaques orales, de taille moyenne, sont deux fois plus longues que larges. Les papilles buccales latérales, au nombre de quatre, sont grosses et épaisses, obtuses, subégales, carrées, et la papille terminale impaire est un peu plus forte que la précédente. Les plaques brachiales dorsales sont petites. Les deux ou trois premiéres sont courtes et élargies transversalement. Au dela, ces plaques deviennent losangiques, toujours plus longues que larges et elles se séparent par un intervalle qui devient assez allongé. La premiére plaque brachiale ventrale est grande, ovalaire ou trapézoidale, avec un bord proximal étroit; elle est un peu plus large que longue et ordinairement plus grande que la plaque suivante. Celle-ci est triangulaire, plus large que longue, avec un angle proximal trés obtus et un bord distal trés convexe. La taille diminue beaucoup sur les plaques suivantes qui sont séparées par un intervalle s’allongeant de plus en plus. La deuxiéme plaque touche 4 peine la premiére ou méme elle en est déja separée par un espace étroit. Les plaques latérales portent, sur leur bord distal, trois petits piquants papilli- formes, généralement éloignés un de l’autre : le premier ventral est rapproché du bord ventral de la plaque et le dernier dorsal de son bord dorsal. Les pores tentaculaires des trois ou quatre premiéres paires sont tres grands mais leur taille diminue rapidement: le premier offre trois grandes écailles de chaque coté et parfois quatre; le deuxiéme porte trois écailles proximales et trois ou deux écailles distales plus petites; le troisiéme deux écailles proximales et une distale; au dela, il ne reste plus qu’une seule écaille proximale un peu allongée et petite et les pores se reduisent de plus en plus. La couleur des échantillons dans l’alcool est jaunatre ou jaune brunatre parfois méme assez foncée. OPHIURES— KQHLER. 59 Rapports et Differences. A. relegata appartient évidemment au genre Amphiophiura en raison des dimensions des pores tentaculaires des premiéres paires. Elle est remarquable par ses bras gréles et par la petitesse des plaques brachiales dorsales qui sont losangiques et largement séparées les unes des autres; par les trois piquants brachiaux également espacés sur le bord distal des plaques latérales, et par labsence de peigne radial. Par la forme des plaques brachiales dorsales, elle rappelle 1A. frigida, mais elle s’en écarte nettement par les pores tentaculaires des premieres paires trés gros et munis de grosses écailles, par la taille des papilles buccales, par les boucliers buccaux élargis, par les plaques dorsales du disque moins nombreuses, et enfin par les fentes génitales limitées en dedans par trois plaques successives. Parmi les especes antarctiques de V’ancien genre Ophiura s. lat., elle rappellerait un peu les O. Bruce: Koehler, scissa Koehler et inermis Bell, en raison de ses bras gréles, de la forme des plaques brachiales dorsales et de Vabsence des papilles radiales; mais ces especes rentrent toutes trois dans le genre Homalophiura en raison de l'état réduit de leurs premieres paires de pores tentaculaires. Je ne vois pas d’autres espéces antarctiques avec lesquelles on pourrait confondre 1A. relegata; les seules qui présenteraient quelques caractéres commuuns avec elle sont les Ophiura Rouchi et flexibilis en raison de la taille et de la disposition des plaques dorsales du disque ainsi que de la grosseur des premiéres paires de pores tentaculaires; mais ces deux espéces sont de vraies Ophiura avec peigne radial bien développé, etc., et elles s’écartent d’ailleurs par d’autres caractéres de lA. relegata. G. OpHtuRoLePis Matsumoto. On sait que le genre Ophiurolepis a été établi par Matsumoto, qui a choisi comme type, représenté dailleurs par une espéece unique, Vancienne Ophioglypha Deshayes: Lyman. Cet auteur a caractérisé le nouveau genre surtout par la forme ovalaire des plaques adorales, par la présence d'une a trois plaques supplémentaires entre les plaques orales et adorales, par l’absence de papilles radiales et génitales, par la présence. d'un seul piquant brachial et de trois écailles tentaculaires, etc. (Voir Matsumoto 1915, p- 281.) Je tiens pour excellent le genre Ophiurolepis, mais j'estime qu ily a lieu d’apporter quelques modifications 4 la diagnose de Matsumoto. Comme je crois devoir rapporte! au genre Ophiurolepis non seulement quelques nouvelles espéces découvertes pal l« Expédition Antarctique Australasienne,’’ mais aussi deux autres espéces antarctiques que j’ai décrites autrefois en les rapportant au genre Ophioglypha, il me parait indis- pensable de bien préciser avant tout les caractéres du genre Ophiurolepis en considerant lespece prise comme type par Matsumoto. Je posséde dans ma collection deux échantillons d’O. Deshayesi provenant de Kerguelen et rapportés, l'un par la ** Gazelle,” l'autre par le “ Challenger,” tous deux cont en tres bon état de conservation. Dans l’échantillon du ‘* Challenger,” le disque a un diamétre de 15 mm.; il est trés épais et sa face dorsale est fortement convexe 60 EXPEDITION ANTARCTIQUE AUSTRALASIENNE. tandis que l'autre a un diamétre de 19-5 mm. et est plus aplati. Je reproduis ici quelques photographies de ces deux spécimens (Pl. LXXXY, fig. 3 4 8). La plaque buccale supplémentaire, placée sur la ligne interradiale médiane, est parfaitement apparente ; elle est tantot simple, tantét divisée en deux parties trés inégales par un sillon séparant du reste de la plaque une partie de l'angle proximal; on reconnait parfaitement cette plaque sur mes photographies fig. 3 et 7. Pour le moment, je me contente de noter simplement l’existence de cette plaque supplémentaire. I] n’existe pas de papilles radiales, mais, en dehors des boucliers radiaux, on reconnait un certain nombre de granules aplatis, disposés en plusieurs rangées et formant ce que Lyman a appelé “a sort of arm comb”; ces papilles ou petites plaquettes aplaties se continuent sur le bord interne ou radial de la fente génitale en devenant subitement plus fortes, de forme quadrangulaire et en se disposant de maniére 4 former une rangée réguliére, parfaitement identique 4 la rangée de papilles que l’on observe si souvent sur la méme plaque dans les especes du genre Ophiura s. lat. La seule différence est que ces papilles sont un peu inégales et qu’elles n’atteignent pas l’extrémité de la fente génitale, qui est limitée par deux petites plaques distinctes faisant suite a la plaque génitale principale; ces deux petites plaques résultent du morcellement de la région proximale de cette derniére. Le paquet de tubercules aplatis ou plaquettes qui existe sur la face dorsale du disque, en dehors des boucliers radiaux, peut passer pour une sorte de peigne radial comme l’a dit Lyman; on peut le comparer 4 ce qui existe chez les Homalophiura tessellata, H. confragosa, Amphiophiura carinifera et Ophiomaria Déderleini par exemple, ainsi que dans quelques espéces du genre Ophiomusium telles que les O. familiare Koehler et joliense L. Clark. On peut contester homologie de ces formations avec les papilles radiales ordinaires des Ophiura s. lat., mais il me parait inexact de dire qu il n’y a pas de papilles génitales, comme l’a avancé Matsumoto, car celles-ci existent parfaitement. Il y a dailleurs des variations dans les caractéres des papilles radiales et de la plaque genitale chez les différentes espéces que je rapporte au genre Ophiurolepis. Les papilles radiales sont plus ou moins développées, et, au leu de former un paquet comme chez VO. Deshayesi, elles peuvent se disposer en une rangée unique assez réguliére, et elles se réduisent méme parfois 4 de petits tubercules coniques; d’autrefois elles sont plus grandes, plus apaties; ce sont de véritables plaquettes ressemblant aux plaques voisines de la face ventrale du disque et il est difficile de tracer une limite entre les deux forma- tions. La rangée de papilles qui s’étend le long de la fente génitale est ordinairement bien formée et leur taille augmente un peu vers l’extrémité proximale de ces fentes. (QJuant aux plaques génitales elles-mémes, leur région proximale est toujours séparée de la partie principale dela plaque, tantot sous forme d’une plaque unique triangulaire, tant6t sous forme de deux plaques successives; parfois ces deux plaques, qui ne sont pas trés grandes, sont peu différentes des papilles voisines. Lyman, dans sa description de 1’'O. Deshayesi, dit “ genital plates formed of two or more pieces.” Matsumoto ne fait pas mention de cette disposition daris sa diagnose du genre Ophiurolepis. Or il me parait important de noter que les plaques génitales de 10, Deshayesi comprennent toujours une partie principale distale assez OPHLURES— KGQHLER. 61 élargie et une région proximale formée d'une ou deux petites pieces distinctes qui paraissent provenir du morcellement de cette plaque : toutefois il est parfois difficile de décider si telle piéce limitant le fond de la fente génitale est un petit fragment de la plaque génitale ou une papille génitale distincte. Les pores tentaculaires de la premi¢re paire chez 10. Deshayesi sont bien développés et allongés; ils s’ouvrent en dehors des fentes buccales, mais ils sont trés rapprochés de celles-ci. Ces pores sont trés étroits et rétrécis par de grosses écailles rectangulaires, inégales, épaisses et fortes, qui parfois méme ressemblent a de petites plaques, et qui sont au nombre de trois en général. Les pores suivants sont beaucoup plus petits; on distingue cependant, au dela de la premiére paire, deux paires successives qui portent en général chacune trois écailles proximales. Matsumoto dit qu il existe sur les articles suivants trois écailles tentaculaires et un seul piquant brachial, mais j‘estime qu’on doit interpréter les choses d'une maniére un peu différente. I] me parait plus correct de dire quil n’existe que deux écailles tentaculaires trés rapprochées, petites, allongées, papilliformes et un peu pointues, et que les plaques latérales portent chacune deux piquants brachiaux papilliformes également. Kn effet, immédiatement en dehors et au-dessus de deux premiéres papilles qui peuvent étre considérées comme deux écailles tentaculaires, vient une troisiéme papille que je considére comme un premier piquant ventral, et celui-ci est séparé de la deuxiéme écaille tentaculaire par un intervalle sensiblement plus grand que celui qui sépare cette deuxiéme écaille de la premiére, car ces deux écailles sont parfaitement contigués; puis, 4 une assez grande distance de ce premier piquant et vers le bord supérieur de la plaque, se trouve un deuxiéme piquant brachial. Dans d’autres espéces que je crois devoir rapporter égale- ment au genre Ophiurolepis, la formation qui fait suite sur le coté des bras 4 la deuxiéme écaille tentaculaire, est incontestablement un piquant brachial; non seulement il est un peu plus court que les deux écailles tentaculaires dont il est plus ou moins rapprocheé, mais de plus, il se trouve placé 4 une distance trop grande de la plaque brachiale ventrale pour qu'il soit vraiment possible de le considérer comme une troisiéme écaille tentaculaire. Dans deux especes que je décrirai sous les noms d’0. tumescens et O. mordax, le piquant ventral est séparé de la deuxiéme écaille tentaculaire par un espace vide trés distinct et il ne peut subsister aucun doute sur sa nature; il existe bien réellement deux écailles tentaculaires et deux piquants brachiaux. En somme, ceci est surtout une afifaire d'interprétation: il n’y a pas grande différence entre la maniére de voir de Matsumoto qui décrit trois écailles tentaculaires et un piquant dorsal situé 4 une certaine distance de ces derniéres, et la mienne qui compte deux écailles tentaculaires seulement, un premier piquant ventral trés rapproché de ces écailles et un deuxiéme situé 4 une certaine hauteur sur les faces latérales du bras. Il me reste 4 considérer un autre caractére du genre Ophiurolepis auquel Mat- sumoto attribue certainement une grande importance: je veux parler de la présence d’une plaque supplémentaire située sur la ligne interradiale médiane, entre les plaques orales et adorales. Cette plaque se montre sur mes deux exemplaires dO. Deshayesi ~ w EXPEDITION ANTARCTIQUE AUSTRALASLENNE. (fig. 3 et 7) et elle affecte la forme d'un losange presque régulier. lle a été indiquée et représentée aussi bien par Lyman que par Studer, mais ces auteurs sont trés brefs i’ son sujet; Lyman dit seulement qu'il existe, a la jonction des plaques adorales et orales, une petite plaque supplémentaire losangique ; et Studer, que les plaques adorales sont séparées en dedans par une plaque losangique qui se trouve intercalée entre les deux plaques adorales et les plaques orales correspondantes. Il y aurait grand intérét i savoir si cette plaque impaire se rencontre dans tous les exemplaires d’O. Deshayesi recueillis, soit par le “* Challenger,” soit par la “‘ Gazelle’; malheureusement les auteurs ne nous donnent aucun renseignement sur ce point et disent seulement qu’au lieu d'une seule plaque il peut s’en montrer deux ou trois. Retenons done ceci, c'est que cette plaque supplémentaire peut subir certaines variations chez lO. Deshayes’. J’ai retrouvé la méme plaque, avec les mémes caractéres et la méme situation, chez un assez grand nombre d’Ophiures que je crois devoir rapporter au genre Ophiurolepis et qui appartiennent 4 cing espéces différentes: trois nouvelles que je décrirai ci-dessous sous les noms d’Ophiurolepis tumescens, O. mordax, et O. accomodata, et deux autres especes que j'ai rapportées autrefois au genre Ophioglypha, les O. gelida et resistens. Or, chez ces différentes espéces, j’obsevre des variations dans les caractéres de cette plaque intermédiaire, qui est tant6t unique, tantot fragmentée, petite chez certains individus, beaucoup plus grande chez d’autres, ou pouvant méme faire complétement défaut. Dans lespéce nouvelle que je décrirai plus loin sous le nom d’O. twmescens, et qui est représentée par six individus, la plaque supplémentaire existe chez tous, soit entiere, soit le plus souvent morcelée; il en est de méme chez 1’. accomodata représentée par trois individus, et chez lO. mordax, représentée également par trois échantillons, elle ne manque que dans le plus petit. Au contraire, chez les O. resistens et gelida, la plaque intercalaire n’est pas constante: tantét elle est trés apparente, en forme de losange régulier avec les cotés et les angles symétriques, tantot elle est irrégulere ou morcelée en deux ou trois fragments, tantot enfin elle est rudimentaire ou peut méme faire complétement défaut. Il ne parait pas d’ailleurs y avoir la moindre relation entre la présence de cette plaque et la taille des individus, car si elle fait généralement défaut dans les petits exemplaires, elle peut se montrer dans des échantillons de moyennes dimensions, tandis quelle manquera totalement dans de grands exemplaires; de plus, chez un méme échantillon elle existera dans certains interradius tandis quelle fera totalement défaut dans d’autres, ou bien s’y présentera avec une forme différente. Il est incontestable que cette plaque impaire supplémentaire résulte d’un morcellement des plaques adorales voisines et qu'elle est formée par un fragment détaché de la région proximale de Pune de ces plaques, ou par deux fragments détachés des deux plaques a la fois et qui se sont soudés sur la ligne interradiale médiane mais qui peuvent rester sépares. Des individus, comme celui que je représente Pl. XC, fig. 15, sont intéressants a considérer: dans deux interradius (qui sont tournés vers la gauche dans ma photo- graphie), la plaque intercalaire est trés bien formée, tandis que dans les autres elle nexiste pas, mais les deux plaques adorales de chaque paire sont inégales et lune delles est plus longue que l'autre; si lon suppose que la région proximale de la plaque OPHIURES--KQZHLER. 63 plus longue se soit détachée par un sillon du reste de la plaque, nous obtiendrons une plaque intercalaire identique 4 celle des deux interradius de gauche, car, par réciprocité, on peut dire que si dans ces derniers interradius le sillon de séparation ne s’était pas formé, la disposition resterait la méme que dans les trois autres interradius. Chez une autre O. resistens, représentée fig. 18 de la méme planche, on voit, dans les deux interradius tournés vers le haut, que la plaque intercalaire médiane est remplacée par deux petites plaques paires, triangulaires, 4 peu prés égales, formées évidemment chacune par un petit fragment proximal détaché de chaque plaque adorale voisine. Je reviendrai plus loin sur ces dispositions. Il faut ajouter aussi que dans quelques espéces d’Ophiurolepis, les boucliers buecaux peuvent également subir un certain morcellement de leur région proximale et méme chez Vune d’elles, VO. accomodata, ce morcellement peut intéresser la totalité du bouclier. [| résulte des remarques qui précédent que la présence d'une plaque buccale intercalaire placée sur la ligne interradiale médiane n’est pas constante dans le genre Ophiurolepis, et que dans deux espéces que je crois devoir attribuer 4 ce genre, elle peut faire défaut chez certains exemplaires. On pourrait m’objecter dés lors que, dans ces conditions, ces deux espéces ne devraient pas é¢tre rangées dans le genre Orphiurolepis et quwelles seraient mieux 4 leur place dans le genre Homalophiura par exemple. A ceci je répondrai que les O. gelida et resistens présentent, par tous leurs autres caractéres, une trop grande ressemblance avec les autres especes du genre Ophiurolepis pour qwil soit impossible de les en séparer génériquement. A mon avis, il suffit que la plaque buccale intercalaire médiane guisse se montrer chez certains individus pour que nous devions tenir compte de ce caractére si remarquable qui n’est connu dans aucun des autres genres démembrés de l’ancien genre Ophiura, s'il est vrai, comme je le crois, que cette plaque supplémentaire soit morphologiquement un morceau détaché de la région proximale de l'une des plaques adorales ou des deux plaques de la méme paire. L’inconstance que j’ai signalée a la fois dans sa présence et dans sa forme s’explique, comme on s’explique que la région proximale des boucliers buccaux se détaché dans certains exemplaires du reste de la plaque, tandis que dans d’autres ces boucliers restent indivis. En tout cas, je le répéte, le fait que cette plaque se montre & peu prés dans la moitié des individus chez deux espéces, et dans presque tous dans les quatre autres, doit étre pris en sérieuse considération et un tel caractére présente une certaine importance; on doit en tenir compte. Je crois cependant qu il ne peut plus étre.considéré comme un caractére de tout premier ordre puisqu’il est inconstant et je serais d’avis de modifier la diagnose que Matsumoto a donnée du genre Ophiurolepis en disant: “il peut exister——ou il existe souvent- une plaque buccale intercalaire, simple ou morcelée.” Quant aux caractéres essentiels du genre Ophiurolepis, ils sont fournis par la disposition des plaques génitales et leur morcellement dans leur région proximale qui reste toujours séparée du reste de la plaque, par la forme des plaques dorsales du disque, les unes beaucoup plus grandes 64 EXPEDITION ANTARCTIQUE AUSTRALASIENNE, entourées par des plaques trés petites, par l’épaisseur méme de ce disque, par les pores tentaculaires trés petits 4 la base des bras, et disparaissant au-deli du disque, par la présence de deux écailles tentaculaires et de deux piquants brachiaux, par les bras trés hauts et restant généralement assez minces, et* par l’absence de vraies papilles radiales qui se trouvent remplacées par de simples granules d’ailleurs inconstants. Toutes ces dispositions se retrouvent dans les O. resistens et gelida, aussi bien que dans |’ O. Deshayesi et dans les trois espéces nouvelles que je vais décrire; les affinités de ces Six espéces ne sauraient étre révoquées en doute. OPHIUROLEPIS TUMESCENS nov. sp. (Pl. LXXXVII, fig. 6 4 8; et 10 4 14.) Station 3.—Lat. 8. 60° 32’. Long. HE. 141° 39’. 157 fms. 31 décembre 1913. Deux échantillons. Station 9.—Lat. 8. 65° 20’. Long. KE. 95° 27’. 240 fms. 28 janvier 1914. Deux échantillons. Station 10.—Lat. S. 65° 6’. Long. E. 96° 13’. 325 fms. 29 janvier 1914. Deux échantillons, J'ai desséché quatre de ces exemplaires que je désignerai respectivement par les lettres A, B, C et D, et d’aprés lesquels je décrirai l’espéce. Le disque est toujours trés épais et trés haut; dans le plus grand individu de la station 10 (C) chez lequel le diamétre est de 11 mm. (Pl. LXX XVII, fig. 10, 12 et 14), cette hauteur atteint 6 mm. Le contour est’plut6t pentagonal et la face ventrale est presque plane avec la région buccale un peu saillante; les bras, assez minces, vont en samincissant progressivement jusqu’’ l’extrémité qui est un peu pointue; ils mesurent 45 mm. environ de longueur tandis que leur largeur A la base n’est que de 2mm. seulement et la hauteur est un peu supérieure 4 leur largeur; leur face ventrale est aplatie. Dans les autres exemplaires, le diamétre du disque varie entre 8 et 12 mm. Tout Vensemble de l’animal est trés robuste et fort. La face dorsale, extrémement bombée, est couverte de plaques trés inégales et solidement unies, parmi lesquelles on distingue une rosette centrale de six grosses plaques primaires arrondies, bombées et égales: les cing radiales touchent la centro- dorsale par leur milieu et sont séparées les unes des autres par trois petites plaques successives, la moyenne plus petite. En dehors, on observe, dans les espaces radiaux, une premiére plaque trés saillante, ovale, séparant les régions proximales des. deux boucliers radiaux de chaque paire, et, 4 sa suite, une autre plaque trés petite. Dans les espaces interradiaux, on rencontre une premitre plaque un peu plus petite que les six plaques primaires, puis deux autres petites plaques successives dont la derniére atteint la face ventrale du disque. ‘Toutes ces plaques sont séparées par des sillons larges et assez profonds et quelques autres plaques beaucoup plus petites viennent OPHIURES—K@HLER. 65 s’intercaler entre elles. Les boucliers radiaux sont un peu plus grands que les six plaques primaires, un peu saillants et plus longs que larges, avec un angle proximal assez aigu, un angle externe trés arrondi et un peu proéminent; les deux boucliers de chaque paire sont séparés en dedans par les deux plaques signalées plus haut, et en dehors ils sont contigus sur une trés petite partie de leur longueur vers leur quart externe, puis ils se séparent de nouveau par deux petites plaques successives, la premiére triangulaire, l'autre quadrangulaire et trés courte. Les papilles radiales n’existent pour ainsi dire pas; cependant quelques petites plaques voisines du bord externe des boucliers radiaux offrent, en dehors de ces boucliers, des granules rudimentaires formant un petit paquet qui se continue d’une part en une petite rangée de granules séparant la premiére plaque brachiale dorsale de la plaque voisine de la face dorsale du disque, et d’autre part sur le bord radial de la plaque génitale, ou elles se développent en une petite rangée de papilles irréguliéres sur le bord interne de la fente génitale: la derniére de ces papilles est beaucoup plus grande que les autres et l’on peut se demander si l’on doit la considérer comme une véritable papille ou comme une petite plaque détachée de la région proximale de la fente génitale. La face ventrale offre, en dehors des boucliers buccaux, une grosse plaque arrondie, qui atteint le bord du disque et qui est contigué au bouclier buccal dont elle est séparée sur les cOtés par une plaque trés petite; d’autre part, vers la périphérie du disque, se montrent deux autres petites plaques. La plaque qui fait suite au bouclier buccal est parfois divisée en deux autres. Les plaques génitales sont de dimensions moyennes, allongées et trés rétrécies en dedans. Les fentes génitales sont étroites et allongées. La partie proximale de la plaque génitale se sépare du reste de la plaque sous forme d’une petite plaquette triangulaire, tantot unique, tantot accompagnée de deux autres plus petites, et il est parfois trés difficile de décider si V'une de ces petites plaquettes est un fragment exigu de la plaque génitale ou, au contraire, si c’est une papille génitale plus grande que les autres. Les boucliers buccaux sont grands, triangulaires ou pentagonaux, avec un angle proximal assez aigu limité par deux cétés droits, deux bords latéraux se reliant aux précédents par un angle trés obtus, parfois complétement émoussé, et un bord distal arrondi; ils sont un peu plus longs que larges. Les plaques adorales, assez larges, sont deux fois plus longues que larges avec les bords paralléles et elles ne séparent pas en dehors la premiére plaque brachiale latérale du bouclier buccal. Les plaques orales sont plus petites et plus étroites, deux fois plus longues que larges. Les papilles buccales latérales, au nombre de cing, sont basses, rectangulaires, séparées par des lignes peu marquées et forment par leur ensemble une frange étroite; la papille externe est un peu plus large que les précédentes et la papille terminale, losangique est plutot petite. La plaque intercalaire médiane existe dans les six. exemplaires recueillis par 1’ ‘* Expédition Antarctique Australasienne,” tantot entiére, tantét, et le plus ordinairement, fragmentée. Les boucliers buccaux peuvent également étre fragmentés 4 des degrés variables dans leur région proximale. Sur *93578—I 66 EXPEDITION ANTARCTIQUE AUSTRALASIENNE. lexemplaire A (Pl. LXXXVII, fig. 8), la partie proximale des boucliers buccaux est séparée du reste par un sillon transversal ou oblique, sous forme d'une petite plaque irréguliérement triangulaire, qui, tantdt reste simple, tantét se divise en deux ou trois autres. La plaque interradiale médiane supplémentaire est grande, losangique, et reste généralement entiére, mais cependant sur deux interradius son angle proximal est séparé du reste par un sillon transversal oblique peu apparent d’ailleurs. Dans Véchantillon B (Pl. LXXXVII, fig. 7), langle proximal des boucliers buccaux est aussi morcelé en deux ou trois petites plaques et la plaque losangique inter- calaire est généralement morcelée elle-méme en quelques autres plaques en nombre variable. Enfin sur individu C (fig. 14), j’observe des dispositions analogues : la plaque intercalaire médiane est généralement morcelée en petits fragments dont les limites sont d’ ailleurs trés obscures et difficiles & apercevoir. Dans le plus petit exem- plaire de la station 10 chez lequel le diamétre du disque est de 8 mm. (D), les contours des piéces buccales s’apercoivent moins nettement sous le tégument, quatre des boucliers buccaux sont entiers, et sur le cinquiéme, l’angle proximal est morcelé en deux petites plaques. La plaque médiane intercalaire existe toujours dans l’un des interradius : elle est entiére, allongée et de forme losangique, dans les autres elle souléve le tégument en petites éminences arrondies, mais il mest impossible de reconnaitre si cette apparence est due a des irrégularités de la surface de la plaque ou a une frag- mentation réelle. Dans les deux autres individus qui sont restés en alcool, on peut reconnaitre qu il y a une plaque intercalaire ordinairement morcelée, mais il est trés difficile d’en distinguer les contours a travers le tégument assez épais, et pour en reconnaitre la forme il aurait fallu faire dessécher également ces individus. En somme, la plaque intercalaire existe partout. ; Les plaques brachiales dorsales sont épaisses, renflées et elles forment une caréne assez peu marquée d’ailleurs et arrondie. La premiére est grande, quadrangulaire, beaucoup plus large que longue, avec des cétés divergents et un bord distal trés convexe : ce bord est s¢paré en son milieu de la plaque suivante, par quelques granules analogues 4 ceux qui s¢parent la premiére plaque brachiale de la plaque voisine de la face dorsale du disque, mais ils sont moins développés. La deuxiéme plaque devient triangulaire, 4 peu pres aussi large que longue ou encore un peu plus Jarge que longue, avec un angle proximal trés arrondi et contigu a la plaque précédente; au point de réunion de ces deux plaques, se montrent encore un ou deux petits granules. Les plaques suivantes restent d’abord trés rapprochées et presque contigués, puis elles se séparent par un inter- valle assez étroit; leur bord distal se dispose souvent en deux petits cdtés, ce qui leur donne une forme losangique et elles deviennent un peu plus longues que larges. Dans la partie terminale des bras, elles sont trés petites, simplement triangulaires et largement séparées les unes des autres. La premiére plaque brachiale ventrale est trés grande, triangulaire, 4 peu prés aussi longue que large, avec les bords un peu arrondis: elle est toujours séparée de la OPHIURES— KGALER. 67 suivante par un certain intervalle. Cette deuxiéme plaque est triangulaire, beaucoup plus large que longue, avec un angle proximal obtus, des angles latéraux trés aigus et un bord distal trés large et convexe. Au dela, les plaques deviennent plus étroites, les angles latéraux s’arrondissent et elles se s¢éparent par un large intervalle, Les plaques latérales, trés hautes, et non prgéminentes, portent sur leur bord distal, deux piquants extrémement courts, petits, papilli’ormes et ressemblant plutét a des granules coniques; ces deux piquants sont assez rapprochés l'un de l’autre et le piquant ventral est séparé de la deuxiéme écaille tentaculaire par un intervalle bien net; entre les deux piquants, on remarque souvent une petite proéminence du bord de la plaque. Les pores tentaculaires sont trés peu développés, sauf ceux de la premiére paire qui sont allongés et portent trois ou quatre écailles proximalées et généralement trois écailles distales rectangulaires et 4 contour mal indiqué; ces pores sont séparés des fentes buccales. Les deux paires suivantes, trés petites, portent deux écailles proximales et une distale; au dela, les pores disparaissent et il n’existe plus que deux trés petites écailles proximales papilliformes et peu différentes des piquants brachiaux. Rapports et Differences.—l,’O. tumescens se distingue des autres Ophiurolepis par la hauteur considérable du disque qui est presque hémisphérique, par la différence de taille trés marquée des plaques qui recouvrent la face dorsale, dont les unes sont - extrémement grandes et peu nombreuses, tandis que ‘es autres restent trés petites, par la hauteur des bras et par la disposition des piquants brachiaux. Je ne vois parmi les autres espéces antarctiques de l’ancien genre Ophiuvra aucune forme dont on pourrait rapprocher |’O. tumescens. L’O. ambiqua, de Kerguelen, est une véritable Ophiura s. str. avec un disque moins haut, des plaques dorsales plus nombreuses et mo ns inégales, des papilles radiales, des piquants brachiaux plus développés, etc. Il ne peut pas étre question de comparer notre espéce avec des Amphiophiura a disque trés élevé tels que les A. bullata, convexa, coronata, etc., dont les pores tentaculaires trés grands se continuent sur une trés grande partie de la longueur des bras. OPHIUROLEPIS ACCOMODATA Nov. sp. (Pl. LXXXIV, fig. 7 a 11, et 17.) lle Maria.—13 décembre 1912. 1,300 métres. ‘Trois échantillons. Le disque est grand, pentagonal, avec la face dorsale bombée et la face ventrale plane; la hauteur du disque est seulement de 6 46,5 m.m. Les bras sont assez étroits a la base et ils vont en se rétrécissant trés progressivement jusqu’a l’ex- trémité; leur face dorsale est trés arrondie et la face ventrale presque plane. Ces bras sont presque toujours brisés a une petite distance du disque: dans un individu chez lequel le diamétre du disque mesure 25 mm., le plus grand bras est conservé sur une longueur de 50 mm., il mesurait 4 mm. de largeur A sa base et 2 min. A trois centi métres du disque, Dans les deux autres individus, le diamétre du disque mesure 68 EXPEDITION ANTARCTIQUE AUSTRALASIENNE, respectivement 23 et 24 mm. La hauteur de ce disque varie entre 6 et 6,5 mm. Dans la description qui suit je désignerai ces trois individus par les lettres A, B, et C. La face dorsale du disque est couverte de plaques nombreuses, arrondies, les unes plus grandes et wn peu inégales, les autres plus petites et réguliérement disposées au touredes précédentes. On pewt reconnaitre une rosette primaire de plaques arron- dies, subégales, 4 surface convexe, légérement écartées les unes des autres; les plaques radiales sont séparées de la centro-dorsale par un intervalle qui égale ou dépasse la moitié du rayon du disque; elles ont environ 2 mm. de diamétre. Les autres plaques du disque sont plus petites, de dimensions assez inégales, toutes arrondies et séparées par des sillons assez larges et bien marqués. On reconnait dans les espaces interradiaux deux plaques un peu plus grandes, et, 4 leur suite, une troisiéme élargie transversale- ment qui occupe la périphérie du disque, mais on n’apergoit pas de dispositions réguliéres dans les plaques plus petites qui entourent les autres plaques plus grandes. Les boucliers radiaux, de taille moyenne, sont triangulaires avec les angles arrondis, une fois et demie plus longs que larges, et les deux boucliers de chaque paire sont séparés sur toute leur longueur, en dehors, par une série de plaques élargies transversalement, et en dedans par trois séries de plaques; leur longueur ne dépasse guére le tiers du rayon du disque. Ces boucliers présentent, a leur surface, des fissures irréguléres qui toutefois, restent assez courtes et ne se rejoignent pas, de telle sorte qu’on ne peut pas dire que ces boucliers sont morcelés. En dehors de chacum d’eux se trouve un paquet de granules aplatis : les plus voisins des boucliers radiaux sont plus gros que les autres. Ces granules se prolongent sur la face ventrale du disque et ils forment un petit paquet de chaque cété de la base des bras; quelques-uns d’entre eux se continuent sur le bord radial de la plaque génitale, mais sans former de rangée réguliére et ils disparaissent avant d’atteindre le fond des fentes génitales. Dans l’exemplaire A (Pl. LXXXIYV, fig. 8), les plaques génitales sont allongées et un peu étroites, et leur angle proximal est séparé du reste par un petit sillon oblique sous forme dune petite plaque trés étroite et allongée. Dans lindividu C. (fig. 7), cette plaque détachée est tantot simple, tantot divisée en deux, mais on remarque qu’en plus la partie distale ou périphérique de la plaque génitale est, a son tour, séparée du reste soit par un sillon unique, soit méme par deux ou trois sillons qui arrivent a déterminer un groupe de petites plaquettes inégales et irréguliéres. | Dans [individu B (fig. 11), la plaque génitale est morcelée sur presque toute sa longueur par de petits sillons transversaux, et, de plus, elle se divise dans sa région distale en fragments extrémement petits qui continuent des fragments analogues provenant des plaques ventrales du disque: ces fragments sont si petits quils passent aux granules voisins, formant, comme je l’ai dit plus haut, un petit paquet de chaque cdteé de la base des bras. La face ventrale est couverte, en dehors des boucliers buccaux, de plaques inégales, polygonales et irréguliéres, plus grandes dans la région proximale; ces plaques sont aplaties et séparées comme les plaques dorsales du disque par des sillons larges et assez profonds. Les fentes génitales commencent a l’extrémité des plaques adorales, > OPHIURES—KG@HLER. 69 mais elles s’arrétent bien avant d’atteindre le bord du disque. C’est dans |’échantillon C que les plaques ventrales du disque offrent la disposition la plus réguliére (fig. 7). Les piéces buccales n’offrent pas les mémes dispositions dans les trois individus. C'est dans l’échantillon A (fig. 8), que ces piéces paraissent avoir subi le moins de modi- fications secondaires. Les boucliers buccaux, de moyennes dimensions, sont a peu pres aussi longs que larges, triangulaires ou pentagonaux, avec un angle proximal assez ouvert limité par deux cdtés droits, deux bords latéraux droits et un cété distal arrondi relié aux bords latéraux par des angles eux-mémes arrondis. Trois de ces boucliers oftrent, vers leur sommet proximal, un petit sillon transversal qui sépare du reste une portion de langle proximal sous forme d’une ou deux petites pieces successives; dans le quatriéme bouclier, les parties latérales sont s¢parées du reste par deux sillons longi- tudinaux; quant au cinquiéme, ses contours sont irréguliers et il présente des sillons longitudinaux ou obliques qui le divisent en quelques fragments irréguliers et inégaux. Les plaques adorales sont assez étroites, légérement fusiformes et amincies en dehors ; elles sont deux fois et demie plus longues que larges; les plaques orales, un peu plus courtes, ont les grands cétés paralléles. Entre les plaques orales et adorales, il existe une plaque supplémentaire dont les contours sont quelque peu obscurcis par le tégument ; tantét cette plaque reste unique, tantdt elle se divise en deux par un petit sillon longi- tudinal qui rejoint la petite plaque séparée du bouclier buccal. Dans Vindividu B. (fig. 11), les contours des boucliers buccaux ne sont pas tres reconnaissables en raison de l’existence de nombreux sillons orientés suivant des directions différentes, mais principalement longitudinales ou obliques, et qui morcellent ces bouchers.en un tres grand nombre de fragments petits et trés inégaux au nombre de trois a six ou sept. Ces sillons sont profonds et assez larges. Cette fragmentation s’étend aussi aux plaques voisines de la face ventrale du disque. de telle sorte qu'il est parfois difficile de tracer les limites du bouclier; elle se prolonge jusqu’d la périphérie du disque et intéresse méme la plaque génitale dont la région proximale se trouve morcelée en petits frag- ments. Mais il y a plus. La région proximale des cinq bouchiers buccaux subit un développement particulier: elle s’allonge en se fragmentant et elle forme plusieurs séries de petites piéces ovalaires, qui s’insinuent entre les plaques adorales, se con- fondent avec des petites piéces analogues provenant évidemment du morcellement de la plaque médiane intercalaire qui était bien distincte et bien indépendante dans l'échantillon A, et tout cet ensemble atteint les plaques orales. Ces dermiéres, deux fois et demie plus longues que larges, ont la méme forme que dans lindividu A; au contraire, les plaques adorales sont trés courtes et une fois et demie seulement plus longues que larges. Dans l’individu C (fig. 7), les bouchers buccaux offrent aussi des sillons qui les morcellent, mais ces sillons et les fragments qu ils déterminent sont peu nombreux et les contours des boucliers restent parfaitement distincts; de plus, le morcellement de leur région proximale, comme aussi celui de la plaque médiane inter- calaire voisine, est beaucoup moins marqué que dans lindividu B; aussi les plaques adorales sont-elles plus longues: leur forme est 4 peu prés la méme que dans l’échan tillon A, comme c’est le cas aussi pur les plaques orales. 70 EXPEDITION ANTARCTIQUE AUSTRALASIENNE. Dans les trois exemplaires, les papilles buccales latérales sont au nombre de cing et parfois de six; elles sont petites, basses, tronquées, rectangulaires ou carrées, sauf la derniére qui est un peu allongée et conique; la papille impaire terminale est 4 peine plus grande que les voisines. Les plaques brachiales dorsales sont assez petites. “Les deux premieres sont courtes et élargies transversalement avec un bord proximal trés convexe. Les plaques suivantes sallongent et deviennent hexagonales avec les six cotés 4 peu prés égaux et elles sont aussi larges que longues; elles sont aussi contigués. Puis les deux cétés proximal et distal se réduisent progressivement et elles disparaissent, de telle sorte que les plaques prennent une forme losangique: elles se séparent alors par un inter- valle trés étroit. Leur surface est parfaitement lisse dans les individus B et C, mais dans lindividu A, elles sont un peu rugueuses ou plutot marquées de petits tubercules trés aplatis et inégaux, dont la partie voisine des plaques brachiales latérales présente aussi des traces. Ces plaques ne sont jamais fragmentees. La premiére plaque brachiale ventrale est assez grande, un peu plus petite cependant que la suivante, avec un angle proximal trés arrondi et un bord distal con- vexe; elle est un peu plus large que longue; elle est nettement sé¢parée de la suivante, dont Vangle proximal est bien marqué dans |’échantillon B, mais elle en est moins écartée dans V’échantillon C. Les plaques suivantes deviennent triangulaires: la deuxiéme et la troisiéme sont aussi longues que larges, et les autres deviennent plus larges que longues, avec un angle proximal assez aigu et un bord distal trés convexe ; ces plaques restent toujours assez grandes, tres rapprochées les unes des autres et Vintervalle qui les sépare ne s ¢largit jamais beaucoup. Les plaques latérales sont hautes, non proéminentes (fig. 9) et elles portent deux piquants brachiaux: le premier ventral est trés rapproché des deux écailles tentaculaires et le deuxiéme dorsal en est assez écarté; ces deux piquants sont plus petits méme que les écailles tentaculaires et le piquant ventral est souvent indistinct, mal formé ou méme il manque complétement. Les pores tentaculaires ne sont pas trés développeés sauf ceux de la premiére paire qui sont grands, allongés et portent cing écailles proximales et trois ou quatre distales ; ces pores sont trés rapprochés des fentes buccales. Les trois paires suivantes sont beaucoup plus petites mais encore bien apparentes cependant, quoique leurs dimensions se réduisent rapidement; les pores de la deuxiéme paire ont quatre écailles proximales et trois distales; ceux de la troisiéme paire trois écailles proximales et deux distales, et ceux de la quatriéme paire enfin deux écailles proximales et une distale; au dela, il nexiste que deux petites écailles tentaculaires, papilliformes, qui sont légérement écartées de l’angle externe de la plaque brachiale ventrale. Il y a une légére différence entre les piquants brachiaux et les deux écailles tentaculaires, celles-ci étant un peu plus longues que les piquants : toutes deux sont extrémement ¢troites. fines et pointues, l’écaille externe un peu plus grande que l’interne, OPHIURES—KG@HLER. - {2 Rapports et Différences.—En raison du morcellement plus ou moins marqué de la région proximale des plaques génitales ainsi que de la présence de granules plus ou moins nombreux remplagant les papilles radiales sur la face dorsale du disque, et formant un petit paquet sur les cétés de celui-ci 4 la base des bras, par la forme des plaques brachiales dorsales petites et losangiques, et enfin par la disposition des pores tentaculaires sur les premiers articles brachiaux, 10. accomodata doit évidemment prendre place dans le genre Ophiurolepis. lle s’écarte des autres espéces de ce genre par les plaques dorsales du disque qui n’offrent pas une distinction aussi réguliére que Vhabitude en plaques plus grandes entourées de plaques beaucoup plus petites; la différence de taille entre ces deux sortes de plaques étant moins marquée que dans les autres espéces et le disque lui-méme est moins élevé. LO. accomodata est trés remar- quable par le morcellement que peuvent présenter les boucliers buccaux, les plaques ventrales du disque voisines de la plaque génitale, et cette derniére plaque elle-meme dans sa région distale. OPHIUROLEPIS MORDAX nov. sp. (Pl. LXRXXVIM, fig. 11 a 17.) Station 6.—Lat. 8. 63° 13}. Long. E. 101° 42’. 870 fms. 14 janvier 1914. Un échantillon. Station 8—Lat. 8. 66° 8’. Long. E. 94° 17’. 120 fms. 27 janvier 1914. Un échantillon. Station 10.—Lat. 8. 65° 6’. Long. E. 96° 13’. 325 fms. 29 janvier 1914. Un échantillon. Le disque est pentagonal, les bras sont étroits, plutot gréles et ils n’atteignent pas sans doute une grande longueur; ils paraissent trés rigides. Dans l’exemplaire de la station 6, le disque n’a que 13 mm. de diamétre et l'un des bras, presque entier. mesure 32 mm.; dans celui de la station 8, le diamétre du disque est de 21,5 mm. et les bras sont cassés prés de la base; enfin dans l’exemplaire de la station 10, le diamétre du disque est de 20 mm. et les bras sont conservés sur des longueurs variant entre 20 et 32 mm. Les plaques du disque sont trés solidement unies et forment, par leur ensemble, une carapace assez rigide; sa face dorsale est convexe et la face ventrale est plane. Le disque est épais avec des bords trés arrondis, sa hauteur dans les deux plus grands individus varie de 6 4 6-5 mm. La face dorsale du disque est couverte de plaques 4 surface plane, inégales, les unes grandes et arrondies, les autres beaucoup plus petites et irréguliérement polygonales ou arrondies séparant les premiéres. On reconnait une rosette de plaques primaires avec une centro dorsale arrondie et grande, et cing radiales élargies transversalement, A peu pres aussi grandes que la centro-dorsale dont elles sont séparées par une rangée unique de plaques (fig. 12 et 14) ou par deux rangées de plaques plus petites (fig. 13): dans Vindividu de la station 8, ces deux rangées de plaques sont bien distinctes et 72 EXPEDITION ANTARCTIQUE AUSTRALASIENNE. réguliérement disposées, tandis que dans celui de la ‘station 10, les plaques sont beaucoup plus irréguliéres. On dehors, on distingue, dans les espaces radiaux comme dans ges espaces interradiaux, un certain nombre de plaques tres inégales, les unes plus grandes, les autres beaucoup plus petites et irréguliérement disposées, séparées par des sillons assez fins. Les boucliers radiaux sont grands, triangulaires, plus longs que larges, rapprochés mais non contigus en dehors, divergents en dedans, et séparés par plusieurs rangées de plaques. “Les papilles radiales sont remplacées par de petites plaquettes élargies transversalement, formant une ou deux rangées irréguliéres, peu ov pas saillantes : ces plaquettes passent sur les cétés des bras, puis sur la face ventrale ou elles apparaissent sous forme de petits granules arrondis et aplatis, ou de petites plaquettes allongées et disposées irréguliérement, assez peu nombreuses d’ailleurs, et qui atteignent les fentes génitales. La face ventrale du disque est couverte, dans les espaces interradiaux, de plaques irréguliéres, polygonales et aplaties. A la périphérie du disque, les plaques voisines du quatriéme article brachial sont trés petites, et il est trés difficile de les distinguer des granules radiaux ou des fragments provenant du morcellement des plaques génitales 4 ce niveau. Les plaques génitales sont étroites et morcelées en plusieurs fragments: on peut reconnaitre une plaque plus grande que les autres, représentant la région moyenne de la plaque génitale, étroite et assez courte; vers le bord de la plaque adorale, on distingue un fragment trés allongé et trés étroit, tandis que vers la périphérie se montrent deux ou trois petits fragments, mal formés et inconstants, qwil est le plus souvent impossible de distinguer des granules ou des plaques voisines. Les fentes génitales elles-mémes sont trés étroites et courtes: elles s’arrétent presque au niveau du milieu de la face ventrale du disque et leur longueur égale une fois et demie celle de l'article brachial voisin. On peut parfois reconnaitre sur leur bord interradial une ou deux petites papilles rudimentaires, cela surtout sur Péchantillon de la station 10, mais, en principe, les bords des fentes génitales sont nus, Les boucliers bueccaux ont des contours assez irréguliers en raison du morcellement, irrégulier lui-méme, qui les affecte. En principe, ces boucliers sont triangulaires, avec le sommet allongé dans les deux exemplaires des stations 8 et 10 (fig. 16 et 17), et un bord distal fortement convexe; ils sont plus longs que larges; aucun d’eux n’est entier. Kn effet, leur angle proximal est séparé du reste du bouclier par un sillon transversal ou oblique, tout au moins dans les deux plus grands exemplaires, et cette portion ainsi séparée du reste est divisée elle-méme en deux parties inégales par un sillon longitudinal. D’autre part, la partie principale du bouclier offre 4 sa surface des sillons incomplets sur l’échantillon de la station 10; ces sillons sont plus nombreux et ils divisent le bouclier en plusieurs fragments distincts sur Vindividu de la station 8; dans l'exemplaire de la station 6, qui est plus petit, l’angle proximal est peu allongé et il n’est pas séparé du reste de la plaque, sauf sur l'un d’eux (fig. 15), trois boucliers n’offrent qu’on sillon longitudinal irrégulier qui les divise chacun en deux parties inégales; les deux autres boucliers sont divisés en plusieurs OPHIURES—KQ:HLER. 73 fragments inégaux et irréguliers. Les plaques adorales sont allongées, fusiformes, assez étroites, deux fois ou deux fois et demie plus longues que larges. Les plaques orales, plus petites, sont deux fois plus longues que larges avec les grands cOtés paralléles. Entre les plaques adorales et orales, il existe sur les deux grands exemplaires, une plaque intercalaire, irréguliérement losangique, assez grande, dont les contours sont souvent un peu obscurcis par le tégument; cette plaque est tantdt simple, tantét divisée en deux parties inégales par un sillon longitudinal. Dans le plus petit individu, cette plaque n’est pas distincte, ou elle l’est si peu qu’il est vraiment difficile de dire si elle existe ou non; toutefois un léger écartement des plaques voisines semble indiquer son apparition prochaine (fig. 15). Les papilles latérales sont trés basses, petites rectangulaires et elles forment une frange trés peu importante, dans laquelle on peut distinguer quatre ou méme cinq papilles plus une papille terminale impaire qui n’est pas beaucoup plus grande que les autres. Les deux ou trois premiéres plaques brachiales dorsales, comprises dans une légére échancrure du disque entre les boucliers radiaux, sont trés courtes et larges, quatre fois au moins aussi larges que longues. Les plaques suivantes deviennent beaucoup plus longues et plus étroites; elles sont losangiques, aussi longues que larges, puis elles deviennent plus longues que larges; elles sont séparées, par des sillons assez larges et profonds, des plaques latérales voisines. Les plaques dorsales se séparent les unes des autres vers la quatriéme ou la cinquiéme par un intervalle d’abord trés court et qui devient ensuite plus important. Les trois premiéres plaques brachiales ventrales sont assez grandes, puis la taille diminue rapidement a partir de la quatriéme. La premiere est triangulaire, avec un angle proximal trés arrondi, les cétés convexes et un bord distal droit; elle est aussi large que longue ou méme un peu plus longue que large. Les plaques suivantes sont aussi triangulaires, la deuxiéme aussi longue que large, la troisiéme plus large que longue et les suivantes deviennent de plus en plus courtes, mais aussi plus larges relativement, et elles arrivent 4 étre deux fois plus larges que longues; elles se séparent au dela de la troisiéme par un intervalle qui devient de plus en plus long. Les plaques latérales, hautes, portent deux piquants trés petits et papilliformes : l'un, ventral, est placé 4 quelque distance des deux écailles tentaculaires, et le deuxiéme est rapproché du bord dorsal de la plaque. Les pores tentaculaires de la premiére paire sont peu développés, assez éloignés des fentes buccales et trés étroits; ils offrent deux écailles proximales et externes, un peu plus développées que les écailles distales ou internes, qui sont au nombre de deux ou trois. A la suite, on peut reconnaitre trois paires de pores punctiformes, situés sur les cétés des plaques brachiales ventrales; ceux de la premiére paire ont deux petites écailles proximales et une distale, mais les deux paires suivantes n’ont que deux écailles proximales et ces deux écailles se continuent sur les articles suivants; toutes deux sont extrémement étroites, fines et pointues, l’externe un peu plus grande *92578—K 74 EXPEDITION ANTARCTIQUE AUSTRALASIENNE. que Vinterne, et elles se distinguent facilement des deux piquants brachiaux, qui sont. seusiblement plus petits, de telle sorte que la différence est trés nette, comme cela arrive d’ailleurs aussi chez l’O. twmescens. Rapports et Différences.—L’O. mordax me parait deyoir étre rapportée au genre Ophiurolepis et elle se rapproche de lespéce que je viens de décrire sous le nom dO, accomodata, Elle en difiére toutefois par les plaques dorsales du disque qui sont beaucoup plus inégales et se distinguent nettement en plaques notablement plus grandes entourées par des plaques beaucoup plus petites; ces plaques sont tout a fait planes et. elles, sont séparées par des sillons assez étroits, tandis que chez l'O, accomodata les plaques sont subégales, légerement saillantes et sont séparées par de larges sillons assez profonds; par les papilles radiales beaucoup moins développées, par les boucliers buccaux plus grands, par les plaques brachiales dorsales plus petites et losangiques se séparant rapidement Jes unes des autres et aussi par la hauteur des plaques brachiales latérales. OPHIUROLEPIS RESISTENS (Kehler). (PIYOLXXXVI, fig.'7'a'10 et 18, 19) (PE LX XXVIIT; fig. :8°4'10) Pl. XO; fig 71a! 29.) Ophioglypha resistens Koehler (11), p. 42, Pl. VII, fig. 9 & 12. Amphiophiura resistens L, Clark (15), p. 315. : Station 3.—Lat. 8. 60° 32’. Long. E.141°39’. 157 {ms. 31 décembre 1913. Quelques échantillons. Station 7.+-Long. §. 65° 42’... Lat. E. 92° 10’. 60fms. 21 janyier 1914. _Nombreux échantillons. Station 8.—Lat. 8. 66° 8’. Long. E. 94° 17’. 120 fms. 27 janvier 1914. Quelques échantillons. Station 12,—Lat. S, 64° 32’. Long. E..97° 20’. 110 fms. 31 janvier 1914. Quelques échantillons. Adélie.—4 septembre 1912. Lat. 8. 67°. Long. E. 142° 36’. 25 fms. Commonwealth Bay, Quelques échantillons. Adélie.—14 décembre 1912. Lat. 8. 67°. Long. E. 142° 37’.., 15-20 fms. Common- wealth Bay. Deux échantillons. Adélie —20 janvier 1913. Quelques échantillons. Adélie.—21 décembre 1913. Quatre échantillons. Les individus d’Adélie sont notés les uns: “ pink,” les autres ‘pink colour dorsaily, whitish ventrally.” J'ai établi VO. resistens Vaprés des échantillons recueillis par le “ Nimrod ~ au Cap Royds 4 10-20 fms. de profondeur, et cela & une époque ‘ov, n’ayant pas’ encore eu OPHIURES~KGSHUER. 75 Voceasion d’étudier les nombreux exemplaires d’O. gelida que j'ai eu.en mains depuis lors, je n’avais pas soupconné les affinités tres étroites que présentent ces deux espéces ; de fait je n’avais comparé |’O. resistens qu'aux 10. Martensi Studer et anceps Koehler. Dans les exemplaires recueillis par le “ Nimrod” et chez lesquels le disque pouvait atteindre un diamétre de 12 min., ’apparence était assez robuste : le disque était assez épais et les bras, plutot hauts, étaient courts, ainsi que je le représentais en 1911, principalement Pl. VII, fig. 9; ces bras se montraient plus ou moins carénés. | J indiquais dans ma description originale que les plaques brachiales dorsales portaient, en arriére de leur bord distal, un gros tubercule arrondi, d’autant plus saillant que les bras étaient plus gros. La face dorsale du disque était couverte de grandes plaques arrondies, séparées par des plaques plus petites; les boucliers radiaux étaient épaissis vers leur bord externe et les autres plaques de la face dorsale du disque avaient, dans les grands individus, une 'tendance A's‘épaissir vers leurs bords, surtout 4 la périphérie du disque. Les papilles radiales formaient, chez les petits individus, une bordure réguhére en dehors de chaque bouclier radial et se continuaient sur les fentes génitales qui étaient allongées et atteignaient la périphérie du disque; tandis que chez les grands individus, ces papilles formaient jusqu’’ deux ou trois tangées irréguliéres a la face dorsale du disque. Comme certaines de ces dispositions rappellent celles que j’ai reconnues chez VO. gelida, j'ai tenu & revoir les échantillons recueillis par |’Expédition Shackleton et je reproduis ici les photographies de deux d’entre eux (Pl. LXXXVI, fig. 7 et 8); je les ‘ai comparés avec soin aux individus recueillis par |’ “ Expédition Antaretique Austra- lasienne’”’ et que je rapporte respectivement & lO. resistens et a VO. gelida, et voici: en résumé, les remarques que j’ai pu faire. Les O. resistens et gelida constituent deux espéces parfaitement distinetes. Dans les grands exemplaires de l’O. resistens, le disque, épais, a la face dorsale couverte de plaques un peu épaissies, et les plaques brachiales dorsales se soulévent vers leur milieu en une proéminence plus ou moins accusée; les bras sont relativement courts et ¢pais ala base; comparés a des O. gelida dont le disque a le méme diametre, ces bras sont beaucoup plus courts et leur longueur ne dépasse pas beaucoup le double de ce diametre. Dans des individus plus petits, les bras sont un peu plus grands et ils arrivent environ au triple de ce diamétre, mais en revanche leur caréne dorsale est beaucoup moins aceusée et les protubérances que portent les plaques brachiales dorsales sont, aussi beaucoup moins marquées. De méme aussi les plaques dorsales du disque sont a peu prés planes et n’offrent pas ces épaississments qui existent toujours chez 1’O. gelda, méme chez les petits exemplaires. I] est intéressant de comparer a ce point de vue les aspects que montrent les photographies du disque chez des exemplaires de petite taille d’0. gelida, tels que ceux que je reproduis Pl. LXXXVI, fig. 1, 12,13, 14 et 15,8 celles de divers O. resistens plus gros comme ceux que représentent les figures 7, 10; 14 et 17 dela Pl. XC. D’autre part, les fentes génitales étroites se prolongent toujours, chez 1’0. resistens, jusqu’a la périphérie du disque, ce qui n’est pas le cas chez lO, gelida, ‘et la bordure de papilles que porte ces fentes est toujours trés réguliére. J] ne peut pas y avoir la moindre confusion entre les deux especes. 76 EXPEDITION ANTARCTIQUE AUSTRALASIENNE, Je dois ajouter que mon attention ayant été attirée sur les caractéres du genre Ophiurolepis, j'ai retrouvé chez VO. resistens deux caractéres de ce genre que je n’avais pas mentionnés en 1911: d’abord les plaques génitales sont divsiées 4 leur extrémité proximale en un ou deux petits fragments allongés, et de plus, dans beaucoup d’échan- tillons, il existe une petite plaque supplémentaire intercalaire entre les plaques adorales et orales, ainsi que cela arrive dans le genre Ophiurolepis. J’ajouterai toutefois qu'un certain nombre d’individus ne possédent pas la moindre trace de cette plaque, et c’était précisément le cas de ceux qui m’avaient servi de types pour ma description de 1911. D’autre part, j’avais indiqué, dans cette description, la présence de quatre piquants brachiaux : j’avais considéré alors qu’au dela des premiéres paires de pores les écailles tentaculaires faisaient défaut et que dés lors toutes les formations portées par les articles brachiaux méritaient le nom de piquants. J’ai expliqué plus haut que les écailles tentaculaires et les piquants brachiaux ont souvent des formes trés voisines : ici les uns et les autres sont papilliformes et trés réduits; on concguit done qu’on puisse dire qu il existe trois écailles tentaculaires et un piquant brachial comme |’a fait Matsumoto, ou quatre piquants brachiaux comme je le disais en 1911. Mais comme dans certaines especes, que je ne connaissais pas en 1911, on peut distinguer de la maniére la plus nette deux écailles tentaculaires et deux piquants brachiaux, j’estime qu il est préférable d’étendre cette maniére d’interpréter les choses 4 tout le genre Ophiurolepis ainsi que je Vai dit plus haut. Les exemplaires dO. resistens de Expédition Antarctique Australasienne ” sont assez nombreux et ils ont été principalement trouvés a la station 7; ils présentent, ainsi que ceux de la station 3, un aspect moins robuste que les exemplaires du ‘“‘ Nimrod ” dont se rapprochent au contraire davantage quelques individus recueillis sur les cétes de la Terre d’Adélie et dont je m’oecuperai d’abord. Chez ceux-ci, les bras sont généralement épais et relativement courts, le disque est assez épais lui-méme et les plaques qui le recouvrent sont assez fortes; ces exemplaires ressemblent beaucoup a ceux qui ont été recueillis par |’ Expédition Shackleton et qui m’ont servi de typeen 1911. Ces caractéres sont surtout marqués dans deux exemplaires du 21 décembre 1913 (Pl. LXX XVI, fig. 18 et 19, et Pl. XC, fig. 7 et 8). L’un de ces individus est trés grand, le diamétre de son disque atteignant 14 mim.; les bras sont tous incomplets, ils devaient avoir 35 4 36 mm. de longueur; leur largeur dla base est de 3 mm. et leur hauteur de 2,5 mm. Les plaques de la face dorsale du disque sont trés grosses, peu nombreuses et la plupart d’entre elles sont plus ou moins épaissies vers le centre tandis que les autres le sont vers leurs bords et toutes présentent quelques stries concentriques. Les petites plaques qui les séparent sont assez peu nombreuses. Les papilles radiales forment deux ou trois rangées successives, les plus grandes rapprochées des boucliers radiaux. a face ventrale est occupée, en dehors des boucliers buccaux, par une grande plaque interradiale impaire. Les plaques génitales sont assez étroites et leur région proximale est séparée du reste sous forme d’une petite piéce trés mince et allongée; les fentes génitales s’étendent jusqu’a la périphérie du disque et offrent sur leur bord interradial une rangée de papilles trés réguliéres. | Les plaques brachiales dorsale sont OPHTURES—K@HTLER. 77 épaisses et hautes, et montrent une proéminence trés arrondie; bref, nous retrouvons dans ces individus tous les caractéres typiques de l’0. resistens. J’ajoute, en plus, qu’il existe une petite plaque buccale supplémentaire entre les plaques orales et adorales; cette plaque, dont la forme varie d’un interradius 4 l'autre, est assez grande et plus ou moins exactement losangique (Pl. XC, fig. 8). Dans le deuxiéme exemplaire de la méme localité (Pl. XC, fig. 16), chez lequel le diamétre du disque est de 9 mm. et les bras. ont 25 mm. de longueur, les caractéres sont analogues 4 ceux du précédent mais la plaque buccale supplémentaire est beaucoup plus petite. Deux autres exemplaires d’Adélie recueillis le 14 décembre 1913 offrent, chez l'un, un disque assez épais recouvert de plaques saillantes sur la face dorsale et les bras sont assez élargis a la base, tandis que chez l'autre le disque est plus aplati, les plaques qui en recouvrent la face dorsale sont planes et les bras sqnt moins élargis A la base. De méme un autre individu recueilli, comme les deux premiers dont j’ai parlé plus haut, le 21 décembre 1913, est tout 4 fait conforme A la plupart des autres échantillons d’O. resistens provenant des stations 3, 7 et 8 principalement, dont je vais parler maintenant, et il a comme eux les bras plus allongés et amincis. Enfin les échantillons recueillis a Adélie le 4 septembre 1912 ont les bras assez épais a la base, mais ces bras sont plus longs et les échantillons ont des caractéres intermédiaries entre les précédents et ceux des stations 3, 7 et 8. Ces derniers ont des bras extrémement gréles : leur longueur est rarement supérieure 4 quatre fois le diamétre du disque, elle peut cependant atteindre cinq fois ce chiffre, mais le caractére essentiel de ces bras est d’étre trés étroits dés la base et d’aller on s’amincissant d’une maniére trés lente jusqu’d Vextrémité. Des individus chez lesquels le diamétre du disque atteint 5 mm. ont des bras mesurant 20 4 21 mm. et cette longueur arrive 4 28 ou 30 mm. chez ceux dont le diamétre du disque est de 7 mm.; dans tous, la largeur des bras 4 la base est seulement de 1,2 4 1,3 mm. tout au plus (PI. XC, fig. 7a 12 et 14419). Les plaques dorsales du disque sont planes; les plaques brachiales dorsales sont simplement arrondies ou elles noffrent qu'une proéminence peu développée (Pl. XC, fig. 20, 21 et 22). Les individus ont dans leur ensemble une apparence plus délicate et plus gréle que chez les formes types du Cap Royds et la plupart des individus d’Adeélie; chez eux également la différence de taille entre les grandes plaques de la face dorsale du disque et les plus petites qui sont intercalées entre elles, est moins marquée. Les autres caractéres, concernant notamment les papilles radiales, les plaques génitales, les papilles génitales, les pores tentaculaires, etc., sont bien ceux de l’O. resistens. Je noterai cependant les variations que peuvent présenter certaines plaques, particuliérement les boucliers buccaux et la plaque orale intercalaire médiane. Les houcliers buccaux tantot sont entiers, tantot ils offrent une fissure qui sépare du reste de la plaque le sommet de l’angle proximal; dans certains exemplaires, ces boucliers buccaux restent contigus sur toute leur largeur avec la grande plaque interradiale impaire qui lui fait suite et qui recouvre une bonne partie de la face ventrale du disque ; chez d’autres, on remarque deux petites plaques contigués aux angles latéraux de ces houcliers buccaux et les séparant en partie des plaques voisines, 78 EXPEDITION ANTARCTIQUE AUSTDRALASIENNE. Kn ce qui concerne la plaque buccale intercalaire médiane, j observe chez VO. resistens des variations trés intéressantes.. Dans le. plus grand exemplaire d’Adélie (PI. XC, fig. 8), cette plaque existe dans les cing interradius;, elle est simple, losangique, assez petite, mais son contour varie wn peu, Dans un deuxiéme individu d’Adélie (fig. 19), les cing plaques sont trés grandes, réguliérement losangiques et égales, tandis que dans un troisiéme individu provenant également d’Adélie (fig. 16), elles sont plus petites, simples dans trois interradius, mais dans les deux autres elles se divisent soit en deux soit méme en quatre petites plaques distinctes. Dans les deux individus repré- sentés fig. 9 et 11, la plaque reste rarement simple et elle est le plus souvent divisee en deux plaques égales ou inégales, placées 4 coté une de l’antre. Dans l’individu de la fig. 12, la plaque intercalaire est grande, beaucoup plus longue que large; dans deux interradius ov elle se montre plus grande que dans les trois autres, elle est suivie d’une autre plaque plus petite qui représente vraisemblement la partie proximale détachée du bouclier buccal correspondant. Dans l’exemplaire de la fig. 15, cette plaque existe dans deux interradius et fait défaut dans les trois autres, mais dans chacun de ceux-cl, lune des plaques adorales est beaucoup plus grande que l’autre et sa région proximale, qui ne s'est pas détachée du reste de la plaque et qui empiéte sur autre plaque adorale, corres- pond évidemment a une plaque intercalaire : l’origine, aux dépens d'une plaque adorale, de cette plaque intercalaire apparait nettement sur cet individu. Enfin sur l’échantillon de la fig. 18, Pun des interradius offre une plaque intercalaire entiére, sur trois autres la plaque est divisée en deux autres contigués, égales ou inégales, provenant manifeste- ment chacune de la plaque adorale voisine ; enfin dans le cinquiéme interradius la plaque détachée de la région proximale d’une des plaques adorales reste un peu en dehors de la ligne interradiale médiane. Dans d’autres échantillons, la plaque intercalaire est plus petite; tantdt elle existe sur tous les interradius, tantot seulement sur certains d’entre eux, ou bien encore il est impossible d’en trouver la moindre trace. Hn raison des différences que }’ai signalées plus haut dans la hauteur du disque, dans l’épaisseur des plaques qui en recouvrent la face dorsale ainsi que celle des plaque brachiales dorsales, de la longueur et de la largeur des bras, je crois devoir distingue chez VO. resistens une forme typique plus robuste qui constituera une variété robusta : celle-ci est représentée par la plupart des échantillons du “ Nimrod” et par la plupart de ceux quel’ ‘‘ Expédition Antarctique Australasienne ”’ a recueillis & la Terre d’Adélie, et une deuxiéme forme, moins forte, 4 bras plus gréles et plus allongés, a plaques dorsales du disque planes, 4 plaques brachiales dorsales peu élevées, représentés par les individus que l’ Expédition a recueillis aux stations 3, 7, 8 et 12 et quelques-uns A la Terre d’Adélie, forme qui constitu une variété que je propose d’appeler gracilis. na + Un individu que j'ai trouvé parmi les échantillons de la station 7 et dont le disque a 8,5 mm. de diamétre, mérite une mention spéciale (Pl. LX XX VILLI, fig. 8,9,,et 10)...,La face dorsale du disque est trés convexe et Ja hauteur est de 4, 3 mm.; les bras sont cassés pres de leur base a exception d'un seul qui est conservé sur presque tout sa longueur, OPHIURES—K@HLER. 79 soit 15 mm. Le disque est tellement bombé qu'il prend wife forme presque hémisphérique aveo lw face ventrale légerement convexe; son contour est pentagonal avec des cotés arrondis: La face dorsale est couverte de grandes plaques arrondies, séparées par des plaques beaucoup plus petites; la surface de ces plaques n’est nullement bombée mais elle reste 4 peu prés plane ou méme elle est quelque peu déprimée; toutes ces plaques sont soudées ensemble et elles sont séparées par des sillons trés larges et assez peu pro- fonds, leur surface est finement granuleuse. La plaque buccale supplémentaire existe dans les cing interradius, tantot simple, tantot morcelée et elle est assez grande. Les bras sont étroits et délicats, et ils s’amincissent progressivement. Les plaques brachiales dorsales ont la face dorsale arrondie, mais deviennent plus saillantes dans leur moitié distale, de maniére 4 constituer une créte peu développée et arrondie. En raison de la forme hémisphérique du disque cet individu présente un aspect assez spécial, et, vu de profil, il rappelle plutot VO. tamescens que VO. resistens ; cependant je ne vois aucun caractére important qui permette de le séparer de cette derniére espéce. OPHIUROLEPIS GELIDA (Kehler). (PL LXXXVI, fig. 11 415; Pl. LXXXIX, fig. 1 414; PI. XC, fig. 1'a 6.) Ophioglypha gelida Koehler (01), p. 17, Pl. I, fig. 6 a 8. Ophioglypha gelida Koehler (12), p. 102, Pl. IX, fig. 4 a 10 et 13 a 15. Homalophiura gelida L. Clark (15), p. 326. Station 2.—Lat. 8. 66° 55’. Long. E. 145° 21’. 318 fms. 28 décembre 1913: Cing individus dont quatre de petite taille. Station 3.—Lat. 8. 60° 32’) Long. E. 141° 39’. 157 fms. 31 décembre 1913. Quelques échantillons. Station 8—Lat. S. 66° 8’. Long. E. 94° 17’. 120 fms. 27 janvier 1914. Plusieurs échantillons. Station 9.—Lat. 8.,.65° 20’., Long. E. 95° 27’. 240 fms. .28 janvier 1914, Deux échantillons. Station 10.—Lat. 8. 65°.6’. Long. KE. 96° 13’. 325 fms. 29 janvier 1914. Quatre échantillons, Station’ 1).—Lat. 8. 64° 44’. Long. E. 97° 28’. 358 fms. 31 janvier 1914.) Un échantillon. Station 12.—Lat. S. 64° 32", Long. E..97° 20’. 110 fms. 31 janvier 1914. Plusieurs échantillons. | Les dimensions varient beaucoup, depuis les plus petits individus de la station 2 chez lesquels le diamétre du disque atteint 4 peine 4 mm., jusqu’aux plus grands chez lesquels ce diamétre atteint et dépasse 18 mm. La trés| belle série d’exemplaires recueillis par |) “Expédition Antaretique Australasienne,’’? & laquelle est venu se joindre un certain nombre d’individus recueillis 80 UXPEDITION ANTARCTIQUE AUSTRALASTENNE, par le “* Pourquoi Pas?” et que j’ai revues en méme temps que les premiers, me fournit l'occasion de revenir sur certains points d’organisation de cette espece antarctique qui est susceptible de présenter diverses variations, et d’en préciser les caractéres en les comparant a ceux d'espéces voisines recueillies par la méme Expédition, chose que je n’avais pas pu faire jusqu’’ maintenant. L’O. gelida est surtout caractérisée par la hauteur du disque et le développement en épaisseur que sont susceptibles de prendre la plupart des plaques dorsales du disque ainsi que les plaques brachiales dorsales: les unes et les autres peuvent, en effet, se soulever en proéminences, en saillies, en protubérances de forme et .de développement variables, comme on le voit sur les différentes photographiés que je reproduis ici (Pl. LXXXVI, fig. 12415; Pl. LXXXIX, fig. 2, 3, 5, 6, 7 et 13), principalement sur des échantillons chez lesquels l’ lophon flabello-digitatus, VEponge dont j’ai déja parlé en 1912 p. 103, et qui a Vhabitude de se fixer sur l’0. gelida, n’a pas pris une grande extension. Les plaques dorsales du disque sont particuliérement épaisses et saillantes avec le bord plus ou moins relevé du cété externe. Les grandes plaques de cette face sont trés grosses et on peut reconnaitre une rosette primaire généralement trés développée; les petites plaques qui les séparent sont de dimensions plus ou moins réduites. Les boucliers radiaux sont triangulaires, généralement une fois et demie plus longs que larges. Les bras sont relativement gréles et allongés; j'ai représenté en 1912 (Pl. IX, fig. 4), la face dorsale d’une O. gelida recueille par |’ Expédition Charcot, avec un bras conservé sur toute sa longueur. Les plaques brachiales dorsales sont fortement carénées, leur face dorsale étant relevée en une proéminence conique trés accusée, dont le sommet, ordinairement aigu, parfois arrondi, n’occupe pas exactement le milieu de la plaque, mais se trouve reporté vers son bord distal. Il est remarquable, et j’insiste beaucoup sur ce caractére, que sur des échantillons de petites dimensions, tels que ceux que j’ai représentés ici Pl. LXXXVI, fig. 12, 13 et 14, les plaques dorsales du disque présentent déjA leur aspect si caractéristique, et cela chez des individus dont le disque n’a pas un diamétre supérieur 4 4 mm.; chez ces petits individus, les bras ont également acquis tous les caractéres quils possédent a état adulte et la caréne dorsale est trés apparente; de telle sorte que la détermination de ces petits échantillons n’offre pas la moindre difficulté et il n’y a aucun doute & avoir sur leur spécification. Certains de ces petits individus, tel que celui qui est représenté Pl. LXXXVI, fig. 14, chez lequel le diamétre du disque n’a que 5,5 mm., portent déja sur leur face dorsale l’Eponge caractéristique. Cette Eponge se trouve sur la plupart des grands exemplaires 4 un état de développement plus ou moins marqué et elle arrive 4’ recouvrir plus ou moins complétement la face dorsale du disque et méme des bras; elle reste le plus souvent localisée sur la face dorsale, cependant elle peut passer sur les cotés et envahir la face ventrale, au moins & la périphérie du disque. Je teprésente ici (Pl. XC, fig. 1 et 2) deux échantillons chez lesquels 'Zophon flabello- digitatus a pris un développement considérable et recouvre toute la face dorsale du disque ainsi qu’une bonne partie des bras et se prolonge également sur la face ventrale. I] est important de remarquer que 1’O. gelida est la seule Ophiure actuellement connue OPHIURES—K(CEHLER. Sl sur laquelle se montre l’'Jophon, de telle sorte que Von pourrait faire la détermination de l’Ophiure en constatant simplement la présence de 'Kponge. On trouve aussi assez fréquemment sur |’O. gelida un Foraminifére du genre Folliculina qui se montre sur la face dorsale du disque en un ou deux exemplaires. D’autres individus recueillis par |’ * Expédition Antarctique Australasienne,” tels que ceux qui sont représentés Pl. LXXXIX, fig. 2 (station 3) et 5 (station 8), ont les plaques dorsales du disque plus petites et plus nombreuses que chez les autres individus. On reconnait toujours cependant les plaques primaires. puis, en dehors, un nombre plus ou moins élevé de plaques relativement grandes, généralement arrondies, qui sont séparées par des plaques beaucoup plus petites. La forme des boucliers radiaux varie également: tantét ils sont triangulaires, tantét ovalaires ou arrondis; sur certains exemplaires ils sont aussi larges que longs, sur d’autres ils se montrent plus longs que larges et ils peuvent parfois s’allonger beaucoup (Pl. LXXXIX, fig. 2 et 6). Les plaques offrent toujours certains épaississements, surtout vers leur périphérie, ainsi que des zones concentriques d’accroissement plus ou moins épaisses et accentuées. Cette face dorsale du disque reste assez fortement convexe. Les papilles radiales sont toujours peu développées, irréguliéres et inégales. Les plaques de la face ventrale du disque dans les espaces interradiaux, comme aussi les piéces buccales, sont parfois obscurcies par le tégument. Ces plaques offrent aussi des saillies et des stries concentriques d’accroissement et les petites plaques qui se trouvent a la périphérie du disque sont parfois tellement saillantes qu’elles deviennent franchement coniques et plus hautes que larges. Les fentes génitales restent étroites, et. comme je l’ai fait remarquer en 1912, elles natteignent pas le bord du disque. La région proximale des plaques génitales est séparée du reste de la plaque par un sillon qui détache un petit fragment triangulaire, généralement allongé et trés constant. Le bord libre de la plaque génitale porte des papilles ordinairement peu distinctes, inégales, formant rarement une rangée continue et de forme un peu irréguliére. Les boucliers buccaux sont suivis d'une grande plaque interradiale médiane dont la forme et la grosseur varient d/ailleurs. L’angle proximal des boucliers buccaux est séparé du reste par un sillon transversal ou oblique, déterminant la formation d'une petite plaque susceptible de se morceler elle-méme et qui s’avance entre les deux plaques adorales. Enfin il peut exister entre les plaques adorales et orales une plaque intercalaire médiane qui offre des variations analogues 4 celles que nous avons vues chez lO. resistens. Cette plaque supplémentaire est tantét unique, tantét remplacée par deux ou trois autres petites plaques, comme ce'a arrive dans les autres especes du genre Ophiurolepis, mais la présence de cette plaque est tout A faic inconstante. Sans entrer dans de longs ‘détails il suffit de jeter un coup d’ceil sur quelques-unes des photographies que je reproduis ici pour voir les variations que cette plaque présente. Hlle est bien développé et reste simple dans les exemplaires représentés fig. 8 (Pourquoi Pas?) et 14 (stat'on 8), surtout chez ce dernier ot elle est trés allongée et rejoint le bouclier buccal *93578—L 82 EXPEDITION ANTARCTIQUE AUSTRALASIENNE. correspondant ; dans 'es exemplaires représentés fig. 10 et 11 (Pourquoi Pas?) elle est plus petite et parfois morcelée ; dans l’individu de la fig. 12 (station 2), elle n’existe que dans deux interradius et dans les trois autres les plaques adorales, égales, s’adossent réguliérement Pune a l'autre sur la ligne interradiale médiane. Dans les exemplaires représentés fig. 4 (station 3) et fig. 9 (Pourquoi Pas?) la plaque fait complétement défaut. mais les plaques adorales offrent souvent des inégalités surtout dans deux interradius de lexemplaire représenté fig. 4 et dans les cing interradius de l’exemplaire représenté fig. 9. Chez ce dernier, on remarque notamment que l’une des plaques adorales est constamment plus grande que l'autre et que les deux plaques de chaque paire ne s'adossent pas réguli¢rement sur la ligne interradiale médiane: lune d’elles est plus grande et il ne manque plus qu’un petit sillon séparant du reste la partie interne de cette plaque plus grande pour donner naissance A la plaque intercalaire. Les deux piquants brachiaux sont un peu plus développés chez lO. gelida que chez les autres espéces du genre Ophiurolepis; les deux écailles tentaculaires sont aussi un peu plus grosses et le premier piquant ventral est toujours séparé, par un intervalle assez important, de la deuxiéme écaille tentaculaire, de telle sorte qu'il ne peut pas y avoir la moindre difficulté 4 distinguer les piquants brachiaux des écailles tentaculaires. L’O. gelida appartient bien au genre Ophinrolepis, et elle se distingue facilement des autres espéces que ce genre doit comprendre ma‘ntenayt. Je rappellerai encore une fois qu'elle se distingue de 1’O. resistens par ses dimensions plus grandes, par ses bras beaucoup plus allongés et relativement plus gréles, par les plaques dorsales du disque épaisses et relevées, par les plaques brachiales dorsales formant une créte trés saillante et par la présence trés fréquente, presque constante, d’une éponge parasite, V’Lophon flabello-digitatus, qui ne se rencontre pas dans les autres especes du genre. L'O. anceps que j'ai décrite en 1908, d’aprés des échantillons que la “‘ Scotia ” a dragués par 71° 8. et 16° W., 4 1,410 fms., doit aussi étre placée dans le genre Ophiurolepis. Cette espece est voisine de l’O. gelida, mais elle s’en distingue nettement par ses bras trés courts, moniliformes, par les plaques brachiales dorsales offrant seulement une proéminence conique rapprochée de leur bord distal et ne formant jamais de caréne proprement dite, par les plaques brachiales latérales trés saillantes, par les pores tentaculaires plus réduits encore que chez lO. gelida, par les boucliers buccaux plus allongés et enfin par ses fentes génitales trés courtes; c'est une espéce essentiellement abyssale. OPHIOCTEN MEGALOPLAX Kehler. (Pl. LXXXIV, fig. 15 et 16.) Ophiocten megaloplax Koehler (1901), p. 22, Pl. VI, fig. 38 et 39. Ophiocten megaloplax L. Clark (1915), p- 329. Station 2.—Lat. 8. 66° 55’. Long. E. 145° 21’. 318 fms. 28 décembre 1913. Quelques échantillons. OPHIURES— KGSHLER. 83 Station 8.—Lat. 8. 66° 8’. Long. E. 94° 17’. 120 fms. 27 janvier 1914. Quelques échantillons. Station 9.—Lat. 8. 65° 20’. Long. E. 95° 27’. 240 fms. 28 janvier 1914. Plusieurs échantillons. Station 10.—Lat. §. 65° 6’. Long. BE. 96° 13’. 325 fms. 29 janvier 1914. Un échantillon. Station 11.—Lat. 8. 64° 44’. Long. E. 97° 28’. 358 fms. 31 janvier 1914. Quelques échantillons. Le diamétre du disque varie entre 5 et 10 mm. et il oscille le plus souvent autour de 7mm. La disposition des plaques dorsales du disque varie dans une certaine mesure en ce qui concerne surtout la taille de la plaque centrale et celle des plaques qui Ventourent i une petite distance: dans certains exemplaires, la centro-dorsale est extrémement grande, dans d'autres elle est assez réduite. On observe souvent, et séparé d’elle par un ou deux rangs de petites plaques, un cercle de dix plaques arrondies, égales et disposées d'une maniere tres réguliére ; d’autrefois on remarque quelques irrégularités dans le nombre de ces plaques comme le montre la photographie que je reproduis ici Pl. LXXXIV, fig. 16, Ailleurs, enfin, le cercle et trés irrégulier plus ou moins mal formé et incomplet et il rappelle le dessin que j'ai publié en 1901. Je reproduis également une photographie de la face ventrale d’un des individus de la station 9 (fig. 15). OpHIOMUSIUM PLANUM (Lyman). Voir pour la bibliographie : Ophiomusium planum Koehler (1907), p. 265. Ophiomusium planwn Koehler (1909), p. Ophiomusium planum WL. Clark (1915), p. 332. féevrier 1914. wy Station 13.—Lat. S. 35°. 443’° Long. E. 135° 58’. 1,800 fms. 2 Quatre échantillons. Le diamétre du disque varie entre 21 et 25 mm. Je ne puis pas distinguer ces individus des exemplaires dO. planum que j/ai eu occasion d’étudier et qui provenaient de différentes lecalités; tout au plus y a-t-il lieu de mentionner une légére différence dans la disposition des piquants brachiaux qui sont un peu plus longs que d’habitude. En général ces piquants sont au nombre de cing ow six avec quelques irrégularités, les deux premiers piquants ventraux et les deux derniers dorsaux un peu plus courts et les deux piquants moyens un peu plus longs. Jai déja eu Voceasion d’examiner des échantillons d’O. planum chez lesquels les piquants brachiaux étaient plus fortement développés que chez d’autres; ou bien ces piquants offraient des irrégularités chez le méme individu, les piquants moyens ¢tant S4 EXPEDITION ANTARCTIQUE AUSTRALASIENNE. le plus souvent un peu plus forts que les autres; toute fois je dois reconnaitre que dans les échantillons de l’ “* Expédition Antarctique Australasienne,”’ les piquants sont encore. un peu plus forts que d’habitude. Mais je ne crois pas que cette légére différence suffise pour établir une séparation avec une espéce qui offre précisément des variations dans les caractéres des piquants brachiaux. Il existe quelques granules plus ou moins développés 4 la base des bras et les pores tentaculaires présentent assez souvent deux écailles proximales. Je rappelle que (O. planuwm habite toujours les grandes profondeurs et qu'elle a été rencontrée dans différentes stations, soit de |}Océan Atlantique, soit de V’Océan Indien. | 1 BB ae Station 4 Station 5 +08 OH"... Station 6... 63° 13)’. Station 7... 65° 42"... 2 j | Station 8 66" 8’ . + 7 _ i ae _ Station 9 657 20". ite a > Station 10 67° 6 ag “6 66° cbD aed Boa Nhs et ore 8. onsite FE. ee SO, = LOS gs | g4° 17’ =a 195° 27"... | | | | | wa 96°13"... 145° 21’... .| 230 fms.... .| 870 fms... Profondeur. | Date. 318 fms....) 28 décembre 1913 151 ea 31 décembre 1913 | | 1.700 fins. 6 janvier 1914 14 janvier 1914 60 fms. ... 21 janvier 1914 } 120 fms..... 21 janvier 1914 240 fms..../ 28 janvier 1914 328 {ms....| 29 janvier 1914 he 2 janvier 1914...) ww TE PAR STATIONS DES ESPECES RECUEILLLES. Espéces. Astrotoma diene ut, Opliodiplax disjuncta, Ophionotus Victoria, Ophiurolepis gelida, Ophiocten megaloplar. Astrotoma Agussizii, Ophiacantha vivipara, Ophiodiplax disjuncta, Amphiura Mortenseni, Ophiactis amator, Oplhiosteira — debitor, Ophiosteira Senouqu, Ophioceres imeipiens, Ophionotus Victoria, Ophiura flexibilis, Ophiurolepis twmescens, Ophiurolepis resistens, Ophiurolepis gelida. Ophiodiplax disjuncta. .. Ophiacantha frigida, Ophiosteira Senouqui, Homalophiura irro- rata. .| Ophiurolepis mordax. | Ophiacantha vivipara, Ophiodiplas: disjuncta, Amphiura Mortenseni, Ophiosteira echinulata, Ophio- slera — Senouqui, Ophioceres incipiens, Opihionotus Victoria, Ophiura — flewibilis, — Ophiura Rouchi, Amphiophiura relegata, Ophiurolepis resistens. Astrotoma Agassiz, Ophiacantha vivipara, Ophiodiplax disjuncta, Ophiopyren —reqularis, Ophio- steira —echinulata, Ophionotus Victoria, Ophiura — Rouchi, Homalophiura mimaria, Amphi- ophiura relegata, Ophiurolepis mordax, Ophiurolepis resistens, Ophiurolepis gelida, Ophrocten megaloplac. | Ophiacantha vivipara, Ophiodiplax disjuncta, Amphiura Mortenseni, Ophiosteira rotundata, Ophiuro- lepis tumescens, Ophiurolepis gelida, Ophiocten, megaloplax. Astrotoma Agassizit, Ophiodiplax disjuncta, Amphiodia destinata, Ophioperla Ludwigi, Ophiuro- lepis tumescens, Ophiurolepis mordax, Ophiocten megaloplaz. EXPEDITION ANTARCTIQUE AUSTRALASIENNE. LISTE PAR STATIONS DES ESPECES RECUEILLIES— continued. Stations. Latitude 8S. Longitude FE. Profondeur. Date. Espéces. Station 1] a BA AL 0. 97° 28... 38 fms.... 31 janvier 1914...) Ophiodiplax disjuncta, Amphiodia . | destinata, Ophionotus Victoria, Ophioperla Ludwigi, Ophiuro- | lepis gelida, Ophiocten megalo- | plan. Station 120...) 64° 32"... 97° 20" ... 110 fms.... 31 janyier 1914... Astrotoma Agassizii, Amphiura Mortenseni, Ophiosteira Senou- qui, Ophioceres incipiens, Ophionotus Victoria, Ophiura flexrbilis, Ophiurolepis resistens, Ophiurolepis gelida: Station 13... 35° 4d"... 135° 58"... 1,800 fms. 27 février 1914... Astrodia bispinosa, Homalophiura irrorata, Ophiomusium planun. Adélie ... a —— (divers —— Ophiodiplax disjuncta, Amphiura Mortensent, Ophiosterra echinu- lata, Ophiosteira — Senouqua, | Ophionotus Victoria, Ophvuro- lepis resistens. sollicita, Ophiocamax applicatus, Ophioripa conferta, Ophiactis | amator, Ophiurolepis accomodata. Iles Maria Saal) pease | es 1,500 fms. 13 décembre 1912 | Asteronyx Loven, Ophracantha LISTE DES OUVRAGES CITES. ~I TI LyMAn (Th.).Ophiuride and Astrophytidee. ///ustrated Catalogue Mus. Comp. Zoology, No. 8. Cambridge. 82. Lyman (Th.). Report. on the Ophiuroidea dredged by H M.S.“ Challenger.” Zoology, Vol. V. Ol. Kaaier (R.).—Résultats du Voyage duS.Y. Belgica” en 1887-1889. Pehinides et Ophiures. Anvers. U7A. KasHier (R.).—Reévision de la collection des Ophiures du Museum d’Histoire naturelle de Paris. Bulletin Scientifique de la France et de la Belgique. Vol. XUI. Paris. 076. Katuuer (R.).-Expéditions scientifiques du “* Travailleur” et du * Talisman.” Ophiures. Paris. ( 8. Brevi (J.).—National Antarctic Expedition. Natural History. Vol. 1V. Echin- oderma. Londres. 08 Kaier (R.).—Astéries, Ophiures et Echinides de |’ “ Expédition Antarctique Nationale Ecossaise.” Transactions Royal Soc., Edinburgh. Vol. XLVI. 09. bo re) OPHIURES—KCEHLER. . ' S87 Ka@HLER (R.).—Kchinodermes provenant des campagnes du yacht “ Princesse Alice.” — Résultats des campagnes scientifiques du Prince de Monaco ; fasc. XXXIV. Monaco. : Crark (H. Lyman.).North Pacific Ophiurans in the Collection of the U.S. National. Museum — Smithsonian Institution, Bulletin 75. Washington. KaHier (R.).British Antarctic Expedition 1907-09. Biology, Vol. Il, Part IV. Astéries, Ophiures et Echinides. ondves. Mortensen (Th.).—Ueber Asteronyx Loveni. Zeit. f. wiss. Zoologie, Bd. CI. Leipzig. Kanier (R.).—Deuxiéme Expédition Antarctique Francaise 1908-1910. Sciences naturelles. Echinodermes. Paris. Matsumoto (H.).—A Monograph of Japanese Ophiuroidea arranged according to a new classification. Journal of the College of Science, Imperial University, Tokyo. Vol. XXXVIII, Art. 2. Tokyo. Crark (H. Lyman.).—Catalogue of recent Ophiurans. — Memoirs of the Museum of Comp. Zoology at Harvard College. Vol. XXV, No. 4. Cambridge. CiarKk (H. Lyman).—Report on the Sea-Lilies. Starfishes, Brittle-Stars and Sea-Urchins obtained by the F. I. 8. Endeavour.” Commonwealth of Australia, Fisheries, Vol. IV, Part I. Sydney. Bet (J.).—British Antarctic (“ Terra-Nova”’) Expedition, 1910. Natural History Report. Zoology. Vol. IV, No. I. Echinoderma. Londres. Kater (R.).—Australasian Antarctic Expedition 1911-1914. Scientific Reports. Series C. Vol. VIII, Part 1. Astéries. Sydney (sous presse). Kater (R.). —Astéries et Ophiures recueillies par les Expéditions Antarctiques Suédoise de M. Nordenskjéld. Stockholm (sous presse). bo EXPHDITION ANTARCTIQUE AUSTRALASIENNE. EXPLICATION DES PLANCHES. PLANCHE LXXVI. Astrotoma Agassiz; exemplaire de la station 3, chez lequel ‘e disque a un diamétre de 22 mm. Face ventrale du disque. Gr. 1, 8. Astrotoma Agassizii ; méme échantillon Face dorsale du disque. Gr. 1, 8. Astrotoma Agassizii; le méme échantillon entier. Face dorsale, légérement réduite. Astrotoma Agassizii ; p quant brachial au commencement des bras. Gr. 40. 6. et 7. Aslrotoma Agassizii; piquants brachiaux transformés en crochet dans la partie termina’e des bras — Gr. 100. - Astrotoma Agassiz; exemplaire de la station 7 dont le disque a 7 mm. de diamétre. Face dorsale du disque — Gr. 4. Astrotoma Agassiz ; méme exemplaire. Face ventrale. Gr. 4. 10. Astrotoma Agassizii; méme exemplaire entier. Face dorsa'e. Gr. 2. J Astrotoma Agassizii; portion d'un bras de lexemplaire représenté fig. 1 a 3 Vue latérale. Gr. 3. 12. Astrodia bispinosa; exemplaire entier. Face dorsale. Gr. 2. 14. Astrodia bispinosa; - face dorsale du disque. — Gr. 5. 3. Astrodia bispinosa; vue latérale dun bras. Gr. 10. 15. Astrodia bispinosa; face ventrale. Gr. 5. | 2 2. Y 4. PuancHE LXXYII. a LO. Ophiosparte gigas. Face dorsale du plus grand échantillon de la station 7, légerement grossie. Face ventrale de l’exemplaire de la station 12, légérement grossie. Face ventrale du petit exemplaire de la station 7. Gr. 2. ‘ Face dorsale du méme. Gr. 2. Face ventrale de l’exemplaire représenté fig. 1, l¢gerement grossie. Portion de la face ventrale d’un bras du petit individu de la station 7. Gr. 7. Face distale dune vertébre. Gr. 10. Face proximale d'une vertébre. Gr. 10. et 10. Deux piquants de lextrémité distale des bras. Gr. 55. PuancHe LXXVIII. Ophiocamax applicata; face dorsale. Gr. 1,8. Ophiocamax applicata; face ventrale. Gr. 2. Fig vi . 8. Amphiura proposita; face dorsale. Gr. 2. 9 OPTHURES— KOQGHLER. 89 3. Ophiocamas applicata; portion grossie de la face dorsale. Gr. 5, . 4. Ophiodiplax disjuncta; échantillon de la station 4. Face dorsale. Gr. 3,5. . 5. Ophiodiplar disjuncta; méme échantillon. Face ventrale. Gr. 4. . 6. Ophiodaces inutilis; exemplaire entier. Face dorsale, 9 Gr. 2, . Ophiodaces inutilis; face ventrale. Gr. 4.5. . Ophiodiplax disjuncta; portion de la face dorsale dun bras. Gr. 4. 7 . 8. Ophiodaces inutilis; face dorsale. Gr. 4,5. 9 1 0. Ophiodiplax disjuncta; portion de la face dorsale du disque d'un individu muni de simples granules. Gr. 12. Ll. Ohhiodiplax disjuncta; exemplaire de la station 4. Portion de la face dorsale du disque. Gr. 12. 12. Ophiodiplax disjuncta; portion de la face dorsale du disque d°un échantillon muni de batonnets. Gr. 12. 13. Ophiocamax applicata; piquant. PLANCHE LXXIX. lL. Ophiacantha sollicita; exemplaire entier. Face dorsale. Gr. 4. . 2. Ophiacantha sollicita; face ventrale. Gr. 4. . 3 Ophiacantha sollicita; face dorsale. Gr. 10. . 4. Amphiodia destinata; exemplaire de la station 11 entier. Face dorsale. Gr. 2. . 5. Amphiodia destinata; face dorsale plus grossie. Gr. 3,6. . 6. Amphiodia destinata; face ventrale. Gr. 3.6. Amphiodia destinata; portion de la face ventrale du disque. Gr. 8. 1 Amphiura proposita; face dorsale d'un autre exemplaire. Gr. 2. 10. Amphiura proposita; face ventrale. Gr. 4. 11. Amphiura proposita; face ventrale d'un autre individu. Gr. 4. 12. Amphiura proposita; face dorsale. Gr. 4. 13. Amphiura proposita; face ventrale d’un troisiéme échantillon. Gr. 4. PLANCHE LXXX. 1. Amphiura deficiens; exemplaire de la station 7 dont le diamétre du disque na que 3mm. Face dorsale. Gr. 8. . 2. Amphiura deficiens; face ventrale du méme. Gr. 8. . 3. Amphiura deficiens; exemplaire de la station 3 (diamétre du disque 8 mm.). Face dorsale. Gr. 3,2. 4. Amphiura deficiens; face ventrale du méme. Gr. 3.4. *93578 —M co EXPEDITION ANTARCTIQUE AUSTRALASIENNE. Amphiura mortenseni; face dorsale. Gr. 3.6. 648 Amphiura mortenseni; face ventrale de trois exemplaires différents de la staton 7. Gr. 3,5. 9. Ophiacantha frigida; face ventrale. Gr. 3,5. PLANcHE LXXXI. 1. Ophiactis amator; exemplaire de Vile Maria. Face dorsale de l’animal entier. Gr. 3. 2. Ophiactis amator; face dorsale du disque plus grossie. Gr. 5. 3. Ophiactis amator; face ventrale. Gr. 5. 4. Ophiactis amator; exemplaire de la station 3. Face dorsale. Gr. 3. 5. Ophiactis amator; face ventrale du méme. Gr. 5. 6. Ophiactis amator; face dorsale d’un autre individu de Vile Maria. G. 5. 7. Ophiacantha frigida; face ventrale. Gr. 4. 8. Ophiactis asperula; face dorsale. Gr. 1,6. 9. Ophiactis asperula; face ventrale. Gr. 3,5. 10. Amphiura algida; face dorsale. Gr. 2,6. 11. Amphiura algida; face dorsale plus grossie. Gr. 5. 12. Amphiura algida; face ventrale. Gr. 5. PiancHE LXXXII. 1. Ophiosteira debitor; face ventrale. Gr. 3.5. 2. Ophiosteira debitor; face dorsale. Gr. 3.5. 3. Ophiosteira debitor; face dorsale vue un peu obliquement. Gr. 4. 4. Ophiosteira debitor; vue latérale. Gr. 4. 5. Ophiosteira echinulata; grand exemplaire d’Adélie. Vue latérale d'un bras. Gr. 6. 6. Ophiosteira echinulata; méme échantillon; vue latérale du disque. Gr. 6. 7. Ophiosteira echinulata; vue latérale du disque d’un autre exemplaire. Gr. 6. 8. Ophiosteira echinulata; face ventrale de l’échantillon représenté fig. 6. Gr. 6. 9. Ophiosteira echinulata; vue oblique de la face dorsale du méme. Gr. 3. 10. Ophiosteira echinulata; vue latérale d’un petit échantillon de la station 7. Ll. Ophiosteira echinulata; face dorsale dun individu d’Adélie anormal. Gr. 3. PrancHe LXXXIII. 1 a 7. Ophiosteira echinulata; divers échantillons des stations 7 et 8. l. Face dorsale. Gr. 4. to OPHIURES—KG@HLER, Face dorsale. Gr. 3. Vue latérale. Gr. 5. Face dorsale. Gr. 4. Face dorsale vue un peu obliquement. Gr. 4. Face ventrale. Gr. 4. Face ventrale d'un autre individu. Gr. 4. Ophiodaces inutilis; petit exemplaire. Face dorsale. Gr. 4. Ophiosteira rotundata; exemplaire enter. Face dorsale. Gr. 1,7. 3 Ophios'eira rotundata; face dorsale. Gr. 3,8. Ohpiosteira, rotundata; vue latérate du disque. Ophiosteira rotundata; face ventrale. Gr. 3,8. Ophiosteira rotundata; vue latérale d’un bras. Gr. 3,8. Cre arse 91 Ophiosteira echinulata; échantillon d’Adélie; face dorsale. Gr. 6. PLANCHE LXXXIV. 1, 4 et 5. Ophioceres incipiens. Faces ventrales de trois individus différents. | ~ {sh 9. LO. ie 12. Gr. 3,-2,3 et 6. . 2, 3 et 6. Ophioceres incipiens. Faces dorsales de Cae By trois individus Ophiurolepis accomodata; exemplaire C. Face ventrale. Gr. 1,8. Ophiurolepis accomodata; exemplaire A. Face ventrale. Gr. 1,8. Ophiurolepis accomodata; vue latérale d’un bras. Gr. 3. Ophiurolepis accomodata; exemplaire C. Face dorsale. Gr. 1°38: différents. Ophiurolepis accomodata; exemplaire B. Face ventrale. Gr. 1,8. Ophioplocus imbricatus; extremité dun bras. Gr. 13 et 14. Ophioceres incyprens; extrémités de deux bras. Gr. 5. 15. 16. ye ro > Ophiocten megaloplax; face vemtrale. Gr. 4. Ophiocten megaloplax; face dorsale. Gr. 2. Ophiurolepis accomodata; vue latérale du disque. PLANCHE LXXXYV. Ophiura Rouchi; face dorsale. Gr. 5. Gr. 3. Ophiura Rouchi; face dorsale d'un autre échantillon. Gr. 4. Ophiurolepis Deshayesi; face ventrale. Gr. 2.6. Ophiurolepis Deshayesi; vue latérale du disque. Ophiurolepis Deshayesi; lace dorsale, Gr. 2,6, Gr. 3. 92 Kig. 6. Fig. 7. ig. 8. Fig. 9. Fig. 10. Hig, UE Fig. 12. Fig. 13. Kig. 1. Fig. 2 Fig. 3. Fig. 4. Fig. 5. Fig. 6. Fig. 7. Hig. 8. Fig. 9. Fig. 10. Fig. 11 Fig. 16. Fig. 17. Fig. 18. Fig. 19. EXPEDITION ANTARCTIQUE AUSTRALASIENNE. Ophiurolepis Deshayesi; face dorsale d'un autre individu. Gr. 2,2. Ophiurolepis Deshayesi; face ventrale du méme. Gr. 2.2. Ophiuro'epis Deshayesi; vue latérale dun bras. Gr. 4,8. Ophioripa corferta; face dorsale. Gr. 2.2. Ophioripa conferta; face dorsale du méme plus grossie. Gr. 4 5. - Ophioripa conferta; face ventrale du méme. Gr. 5. } } 4 Ophioripa conferta; face dorsale d'un autre échantillon dans lequel la plupart des piquants sont tombés. Gr. 4.5. Ophioripa conferta; face dorsale d’un troisiéme échantillon plus petit. PLANCHE LXXXVI. Ophiopyren regularis; face dorsale. Gr. 4,5. Ophiopyren reqularis; face ventrale. Gr. 7. Homalophinra mimaria; face ventrale. Gr. 4. Homalophiura mimaria; face dorsale. Gr. 4. Homalophiura mimaria; vue latérale du disque. Gr. 4. Homalophiura mimaria; vue latérale d’un bras. Gr. 8,5. Gr. 8. Ophiurolepis resistens; échantillon de Expédition Shackleton; face dorsale. Gre dn6: Ophiurolepis resistens; autre échantillon de la méme Expédition. Gr. Ophiurolepis resistens; échantillon de la station 3; face dorsale. Gr. 1,6. 2 Mee Ophiurolepis resistens; autre exemplaire de la méme station. Face dorsale. Gr 2. le diamétre du disque mesure respectivement : Fig. 11. 3,8mm. Gr. 18. Hig. 12°) 4,5 mm. “Nome 7, fe Nig, 13. 7mm. Grae Hig. 14. 5,5 mm. Gr. 5. Wig. 15. 7 mop sora: Homalophiura irrorata; face dorsale. Gr. 1,7. Homalophiura irrorata; face ventrale. Gr 1,7. Ophiurolepis resistens; échantillon d’Adélie; vue latérale d’un bras. Ophiurolepis resistens; Gr, 3; a’ 15. Ophiurolepis gelida; face dorsale de divers échantillons de petite taille ; Gr. 3. autre échantillon d’Adélie. Vue latérale d’un bras OPHIURES—-KOSHLER. PLaANcHE LXXXVII. 1. Ophiosteira Senouqui; échantillon de la station 12. Face dorsale vue un peu obliquement. Gr. 2,5. 2. Ophiosteira Senouqui; autre échantillon de la méme station. Face dorsale. at. 23. . 3. Ophiosteira Senouqui; échantillon de la station 8. Face dorsale. . 4. Ophiosteira Senouqui; échantillon de la station 12. Face dorsale. . 5. Ophiosteira Senouqui; échantillon de la station 8. Face dorsale. 6. Ophiurolepis tumescens; échantillon B (station 9). Face dorsale. 7. Ophiurolepis tumescens; échantillon B. Face ventrale. Gr. 3.6. . 8. Ophiurolepis tumescens; échantillon A. (station 3). Face ventrale. 9. Ophiosteira Senouqui; vue latérale d’un bras. Gr. 5,5. 10. Ophiurolepis tumescens; échantillon C (station 10). Face dorsale. 11. Ophiurolepis tumescens; échantillon A. Face dorsale. Gr. 2.8. 12. Ophiurolepis tumescens; échantillon C. Vue latérale du disque. 13. Ophiurolepis tumescens; échantillon A. Vue latérale du disque. 14. Ophiurolepis tumescens; échantillon C. Face ventrale. Gr. 2,4. PLANCHE LXXXVIII. 1a 7. Amphophiura relegata, Gr. 5. 1. Face dorsale. Gr. . 2. Kace ventrale. oO. 0. 3. Vue laterale du disque. Gr. 5. 4. Face dorsale. 7. Face dorsale. 10. Ophiurolepis resistens ; échantillon de la station 7; Gr. 4. Gr. g. 5. Face ventrale. 4, o. . 6. Vue latérale d’un bras. Gr. 10. Gr. 4. . 8. Ophiurolepis resistens ; échantillon de la station 7; face ventrale. . 9. Ophiurolepis resistens ; vue latérale du disque du méme individu. 11 a 17, Ophinrolepis mordas, Fig. Fig. ig. ig. Fig. Fig. lig. 1h fe 12, lee 14, 15, 16. 1h. Vue latérale d'un bras. Gr. 7. chantillon de la station 6; face dorsale. Gr. Kehantillon de la station 8: face dorsale. Gr. : Kchantillon de la station 6; face dorsale. Gr. Echantillon de la station 6; face ventrale. Gr. Kchantillon de la station 10; face ventrale. Gr. : Kchantillon de la station 8: face ventrale. Gr. : Gr 2: (a 2.5 Gr. 2.5 (ar. 4. Gr. 4. face dorsale du méme. 94 EXPEDITION ANTARCTIQUE AUSTRALASIENNE. PLrancHE LXX XIX. lig. ey all Ophinrolepis gelida. Rigel Echantillon de la station 8; vue oblique de la face ventrale du disque. Gr. 2.5. Kig. 2. Wehantillon de la station 3; face dorsale. Gr. 2.5. Le grossissement des individus suivants, reproduits fig. 2 4 14, oscille autour de 2 environ. Fig. 3. Echantillon de la station 11; face dorsale. Fig. 4. Face ventrale du meme. Fig. 5. Face dorsale de l’échantillon de la station 8 représente fig. 1. Fig. 6. Hchantillon de la station 11; face dorsale. Vue latérale du disque du méme. -I ig. Fig. 8 A 11. Kehantillons recueillis par le ** Pourquoi Pas?” ; faces ventrales. Fig. 12. Kehantillon de la station 8; face ventrale. Fig. 13. Face dorsale du méme. ig. 14. Face ventrale de léchantillon de la station 8 répresenteé fir. 1 et 5. PLANGHE XC. Fig. 1 et 2. Ophiurolepis gelida. Kehantillons de la station 8, complétement recouverts, sur la face dorsale, par llophon flabello-digitatus. Gr. 2. Fig. 3 4 6. Ophiurolepis gelida. Vues latérales de divers bras. Gr. 2. Wig. 7 & 22. Ophiurolepis resistens. Les échantillons des fig. 7. 8. 16 et 22 proviennent d’Adélie, les autres des stations 7 et 12. Les erossissements sont de 1,8 et 2 pour les fig. 7 et 8; de 3 pour les fig. 9 4 19 représentant des faces dorsales, ventrales et latérales du disque ; et de 6 pour les fig. 20 a 22 représentant des vues latérales du bras. ~ accomodata (OPuIUROLEPIS) Agassizii ASTROTOMA. ... -algilda Ampurwra & amator (OPHIACTIS) AMPHIURIDES ... Amputura algida AmpHIuRA deficiens AmpuHiura digna Ampniura diomedew AMPHTURA eugenie Ampurura Kore AMPHIURA morlenseni . AMPHIURA proposita AMPHIURA tomentosa AmPHtopra chilensis Ampuropia destinala AMPHIODIA perriercta ... Ampntopia Riisei AMPHIOPHIURA relegala AMPHIOPHIURA resislens antarctica (OPHIOSTEIRA) applicatus (OPHIOCAMAX) ASTERONYX Loveni Astropta bispinosa ASTRODIA lenuis pina Astrotoma (Agassiz//) bispinosa (ASTRODIA) ... chilensis (AMPHIODIA) ... com posit (OPHIACANTHA) conferta (OPHIORIPA) cosmica (OPHIACANTHA) — debitor (Orpntos TERA deficiens (AMPHIURA) Deshayesi (OpHIo0GLYPHA) ~ = OPHTURES—KQ@HLER. INDEX. Pace. 37,41, 41 28 Ag 96 A ine ae i >» J Ap ad as pores 4 7 we : WXPEDITION ANTARCTIQUE AUSTRA destinata (AMpHop1a) ... ciel Lieu ace ena diomede@ (AMPHIURA) ... disjuncta (OPHIACANTHA) echinulata (OPHIOSTERIA) engenia@ (AMPHLURA) figurata (OpHIOGLYPHA) fleribilis (OpHwRA) frigida (OpHIACANTHA) gelida (HoMALOPHIURA) gelida (OPHIUROPELIS) ... gigas (OPHIOSPARTE) GORGONOCEPHALIDES Tlomanopatura gelida ... FLoMALOPAIURA irrorata HLoMALOPHIURA mimaria Hutton’ (OputorLocus) imbricatus (OPHIOPLOCUS) inanis (OPHIODACES) incipiens (OPHTOCERES) ingrata (OPHIOMITRELLA) integra (OPHIOGLYPHA)... irrorata (HLOMALOPHIURA) irrorata (OPHIOGLYPHA) irrorata (OPHIURA) Korew (AmMPHIURA) Loveni (ASTERONYX) Liddwigi (OrntorrRLa)... marginala (OPHTORIPA)... megadloplax (OPHtocTEN) mesembria (OPHIACANTHA) mimaria (HOMALOPHIURA) mimaria (OPHIOGLYPHA) mordax (OPHIUROLEPIS) Mortenseni (AMpHiURA) nugalor (OPHIORIPA) OPHIACANTHA cosmicd ... ~ Opnracantna frigida OPHIACANTHA mesembria Opntacantua sollicila ... OPHIACANTHA vivipare. OPHtAcANTHIDES Oputactis amator >... Orntactis asperula Oputactis symbiota OPHIOBLENNA OpnrocaMAx applicalus OpHrIocERES OPHIOCERES tncipiens . OpnrocreN megaloplax OPHIODACES OpHtopreLax disjuncla Ornrociyrina Deshayest OpnroGtyPna figurata ... OPHIOGLYPHA integra... OpHIoGLyPHa irrorala ... OPHIOGLYPHA mimaria OpHIOLEPIDIDES OPHIOLEPIS —... aed OpuroLEucipEs OpuroLocus imbricalus OrHIOMEDEA OPHIOMITRELLA tngrata Opuromusium planum ... Opntonotus Victoria OpnrorerLa Ludwigi OPHIOPHRURA OputorpLocus Oputortocus Hultoni ... OputopyreN regularis ... Oputortpa conferta Opitortea marginala ... OputortPa nugator OrHrosPARTE OPHIOSPARTE gigas OpntosTeTRA *03078—N 97 98 UXPHEDITION ANPARCTIQUE AUSTRALASIENNE, OPMIOSTHIBA wilarclica Opntosruima debitor OrntostEra echinulata OpntostTerra rolundata OriiosTerka Senougui Orutornrix slelligera OPulorReMA Orwiura flevibilis Orniura Rouchi OPpnIUROLEPIS Lionescens OputuROLEPIS accomodata OpHIUROLEPIS mordas ... OPHIUROLEPIS resisleus OrniuRoLeris gelida Opniura irrorala OpururoLeris Matsumoto OPLODACES inanis aos perriercla (AMPHIODIA) planum (OratomusiuM) proposita (AMPHIURA) ... regularis (OPHIOPYREN) relegata (AMPHTOPHIURA) resistens (AMPHIOPHIURA) resistens (OPHIUROLEPIS) Riisei (AmMPHIopIA) rotundata (OPHIOSTEIRA) Rouchi (Opurura) Senouqui (OPHIOSTEIRA) sollicita (OPIMACANTSA) stelligera (OPHIOTHRIX) symbiota (OPHIACTIS) ... tenuis pina (ASTRODIA) tomentosa (AMPHIURA) ... ‘PRICHASTERIDES tumescens (OPHIUROLEPIS) Victoria (OrHIONOTUS) vivipara (OPHIACANTHA) Sydney : . a . “ - . - - - nee . oe . wee . oe . nee oo . . . . - oe - . wee (15 Plates. ] John Speuce, Acting Guvermment Printer--1922. 01, 41, 44, Bas keh; wee AUST RALASIAN eto: 1. Face dorsale du plus grand échantillon de la station 7, légérement grossie. ho Prancus LXXVIL “we Ophiosparte gigas. ‘ig. 3. Face ventrale du petit exemplaire de la station 7. g. 4. Face dorsale du méme. Gr. 2. 7. Jace distale d’une vertébre. Gr. 10. * 8. Face proximale d’une vertébre. Gr. 10. g. 9 et 10. Deux piquants de l’extrémité distale des bras. Face ventrale de l’exemplaire de la station 12, légérement grossie. Gros Face ventrale de l’exemplaire représenté fig. 1, légerement grossie. 5) 6. Portion de la face ventrale d’un bras du petit individu de la station 7, Gr. 7. Gr. 55. << egtens » iis EXPEDITION AUSTRALASIAN ANTARCTIC © “OOM gee te Fae, LO: gl. oe PLANCHE LXXYVIII. Rig. 1. Ophiocamax applicata; face dorsale. Gr. 1,8. + , : Fig. 2. Ophiocamax applicata; face ventrale. Gr. 2. OPHIURES—K@HLER. 89 Ophiocamax applicata; portion grossie de la face dorsale. “Gr. 5. Ophiodiplax disjuncta; échantillon de la station 4. Face dorsale. Gr. 3,5. Ophiodiplax disjuncta; méme échantillon, Face ventrale. Gr. 4. Ophiodaces inutilis; exemplaire entier.- Face dorsale. — Gr.-2. Ophiodaces inutilis; face ventrale.’ Gr. 4.5. Ophiodaces inutilis; face dorsale. Gr. 4,5. Ophiodiplax disjuncta; portion de la face dorsale d’un bras. Gr. 4. Ophiodiplax disjuncta; portion de la face dorsale du disque d'un individu muni de simples granules. Gr. 12. : Ohhiodiplaz disjuncta; exemplaire de la station 4. Portion de la face dorsale du disque. Gr. 12. Ophiodiplax disjuncta; portion de la face dorsale du disque d’un échantillon muni de batonnets. Gr. 12. Ophiocamax applicata; piquant. ) = Ww a E NTARCTIC AUSTRALASIAN A AUSTRALASIAN ANTARCTIC EXPEDITION PLaNcHE LXXX. Kig. 1. Amphiura defictens; exemplaire de la station 7 dont le diamétre du disque n’a que 3 mm. Face dorsale. Gr. 8. Fig. 2. Amphiura deficiens; face ventrale du méme. Gr. 8. Fig. 3. Amphiura deficiens; exemplaire de la station 3 (diamétre du disque 8 mm.). Face dorsale. Gr. 3,2. Fig 4. Amphiura deficiens; face ventrale du méme. Gr. 3,4. #93578 —M “cub i a silicate fi a oa 90 EXPEDITION ANTARCTIQUE AUSTRALASIENNE. 7; 4 YYTO 7 vie Vig 5. Amphiura mortenseni; face dorsale. Gr. 3,6. 7. ear: j et Sawin : : Fig. 6&8 8 Amphiura mortenseni; face ventrale de trois exemplaires différents de la staton 7. Gr. 3,5. Fig. 9. Ophiacantha frigida; face ventrale. Gr. 3,5. AUSTRALASIAN ANTARCTIC EXPEDITION to Ca Prancue LXXXI. Ophiactis amator; exemplaire de Vile Maria. ace dorsale de l’animal entier. Gr. 3. Ophiactis amator; face dorsale du disque plus grossie. Gr. 5. Ophiactis amator; face ventrale. Gr. 5. Ophiactis amator; exemplaire de la station 3. Face dorsale. Gr. 3. Ophiactis amator; face ventrale du méme. Gr. 5. Ophiactis amator; face dorsale d’un autre individu de Vile Maria. G. 5. Ophiacantha frigida; face ventrale. Gr. 4. Ophiactis asperula; face dorsale. Gr. 1,6. Ophiactis asperula; face ventrale. Gr. 3,5. Amphiura algida; face dorsale. Gr. 2,6. Amphiura algida; face dorsale plus grossie. Gr. 5. Amphiura algida; face ventrale. Gr. 5. AUSTRALASIAN ANTARCTIC EXPEDITION AUSTRALASIAN ANTARCTIC EXPEDITION SERIES ( Pe. t oie Noel o® » AUSTRALASIAN ANTARCTIC EXPEDITION SERIES ¢ VOL VI PLATE © 4USTRALASIAN ANTARCTIC EXPEDITION SERIES ( VOL AUSTRALASIAN ANTARCTIC EXPEDITION SERIES C ANTARCTIC EXPEDITION AUST RALASIAN Vig. Fig. Fig. Vig. Fig. Tig. Fig. Fig. Fig. Fig g. Fig, i=] Vig. Fig. Fig. fo] OPHIURES—KGHLER. 93 PLANCHE LXXXYII. Ophiostetra Senougui; échantillon de la station 12. Face dorsale vue un peu obliquement. Gr. 2,5. Ophiosteira Senouqui; autre échantillon de la méme station. Face dorsale. Gr. 2,3. Ophiosteira Senouqui; échantillon de la station 3. Face dorsale. Gr. 2,2. Ophiosteira Senougui; échantillon de la station 12. Face dorsale. Gr. 2,6. Ophiosteira ‘Senouqui; échantillon de la station 3. Face dorsale. Gr. 2.5. Ophiurolepis tumescens; échantillon.B (station 9). Face dorsale. Gr. 3,6. Ophiurolepis tumescens; échantillon B. Face ventrale. Gr. 3,6, Ophiurolepis tumescens; échantillon A. (station 3). Face ventrale. Gr. 3,6 Ophiosteira Senougiwi; vue latérale d’un bras. Gr. 5,5. Ophiurolepis tumescens; échantillon C (station 10). Face dorsale. Gr. 2. Ophiurolepis tumescens; échantillon A. Face dorsale. Gr. 2,8. Ophiurolepis twmescens; échantillon C. Vue latérale du disque. Gr. 3,6. Ophiurolepis tumescens; échantillon A. Vue latérale du disque.. Gr. 3,6. Ophiurolepis tumescens; échantillon C. Face ventrale. Gr. 2,4. AUSTRALASIAN ANTARCTIC EXPEDITION SERIES ¢ VOL VI PLATE 87 PuancHeE LXXXVIII. Vig. 1 & 7. Amphophiura relegata. Gr. 5. . Fig. 1. Face dorsale. Gr. 5. Fig. 2. Face ventrale. Gr. 5. Fig. 3. Vue latérale du disque. Gr. 5. Fig. 4. Face dorsale. Gr. 4. Fig. 5. Face ventrale. Gr. 5. Fig. 6. Vue latérale d'un bras. Gr. 10. Fig. 7. Face dorsale. Gr. 4. Fig. 8. Ophiurolepis resistens ; échantillon de la station 7; face ventrale. Gr. 4. Fig. 9. Ophiurolepis resistens ; vue laterale du disque du méme individu. Gr. 4. Fig. 10. Ophiurolepis resistens ; échantillon de la station 7; face dorsale du méme. Gr. 4. Fig. 11 a 17. Ophiurolepis mordac. Fig. 11. Vue latérale d’un bras. Gr. 7. Fig. 12, Hchantillon de la station 6; face dorsale. Gr. 1, 8. Fig. 13. KEchantillon de la station 8; face dorsale. Gr. 2. Fig. 14, Kchantillon de la station 6; face dorsale. Gr. 3. Fig. 15. Echantillon de la station 6; face ventrale. Gr. 3. Fig. 16. Echantillon de la station 10; face ventrale. Gr. 2,2. Fig. 17. Kchantillon de la station 8; face ventrale. Gr. 2,4. AUSTRALASIAN ANTARCTIC EXPEDITION SERIES ( VOL Qf EXPEDITION ANTARCTIQUE AUSTRALASIENNE. PLANCHE LXXXIX. lig. l a 14. Ophiurolepis gelida. Vig. 1. Mchantillon de la station 8; vue oblique de la fuce ventrale du disque. Gr. 2,5. Fig. 2. Ichantillon de la station 3; face dorsale. Gr. 2,5. Le grossissement des individus suivants, reproduits fig. 2 4 14, oscille autour de 2 environ. ig. 3. Echantillon de la station 11; face dorsale. Fig. 4. Face ventrale du méme. ‘Fig. 5. Face dorsale de l’échantillon de la station 8 représenteé fig. 1. Fig. 6. Echantillon de la station 11; face dorsale. Kig. 7. Vue latérale du disque du méme. Fig. 8 a 11. Kchantillons recueillis par le ““ Pourquoi Pas?”’; faces g. ventrales, Fig. 12. Hchantillon de la station 3; face ventrale. Fig. 13. Face dorsale du méme. Fig. 14. Face ventrale de léchantillon de la station 8 répresenté fig. 1 et 5. AUSTRALASIAN ANTARCTIC EXPEDITION SERIES C VOL PLANCHE XC. Fig. 1 et 2. Ophiurolepis gelida. Echantillons de la station $, complétement recouverts, sur la face dorsale, par l'ophon flabello-digitatus. Gr. 2. Fig. 3 4 6. Ophiurolepis gelida. Vues latérales de divers bras. Gr. 2. Vig. 7 & 22. Ophiurolepis resisters. Les échantillons des fig. 7, 8. 16 et 22 proviennent d’Adélie, les autres des stations 7 et 12. Les erossissements sont de 1,8 et 2 pour les fig. 7 et 8; de 3 pour les fig. 9 4 19 représentant des faces dorsales, ventrales : et latérales du disque ; a et de 6 pour les fig. 2U a 22 représentant des vues latérales du bras. AUSTRALASIAN ANTARCTIC EXPEDITION SERIES | VOL. \ | OIDEA AND HOLOTHUROIDEA Eps (EXCEPT nae ee Sine OPLANKTON AND FRESH- WATER > TALC ATE eae AND FUNGI ZOOLOGY. Mr. F. Cran A.L.S., F.R.M.S., National Museum, Malicnretes Mr. E. A. Briaas, B.Sc., Australian Museum, Sydney. Prof. J. Arruur Tomson, F.R.S., University, Aberdeen Dr. 8. J. Jonnston, University, Sydney. Dr. T. Harvey Jounston, University, Brisbane. Dr. N. A. Coss, Bureau of Plant Industry, Washington, U.S.A Mr. J. Soepnarp, Melbourne. 3 Miss L. R. THornetey, Ambleside, England. Prof. R. Korsuer, Université, Lyon, France. Prof. R. Korsuer, Université, Lyon, France. Prof. M. Vanry, Université, Lyon, France. ~ Prof. W. B. Brnuam, M.A., D.Sc., F.R.S., University of Otago Dunedin, New Zealand. Cuas. Bapuam, B.Sc., M.B., University of Sydney. Prof. €. Curiton, M.A., D.Sc., F.L.S., Canterbury College, Christ- church, New Zealand. Miss F. Bacs, M.Sc., F.L.S., University, Brisbane. Dr. T. Harvey Jounston, University, Bnsbane, and Mr. L Harrison, B.Sc., Sydney. Mr. L. Harrison, B.Sc., Sydney. Prof. T. T. Fiyny, B.Sc., University of Tasmania, Hobark Prof. W. A. Herpman, F.R.S., University, Liverpool, England. Mr. H. Hamitton, Dominion Museum, Wellington, N.Z., anc Mr. R. Basser Hut, Sydney. Mr. H. Hamitron, Dominion Museum, Wellington, N.Z. BOTANY, Mr. A, Mann, National Museum, Washington. Mr. E. Cuzet, Botanic Gardens, Sydney. Sage 4 : bs bie aK " "SCIENTIFIC REPORTS. 2 | | C—ZOOLOGY AND BOTANY, | qi } Vy Bad by Hodges! T. Mia Johnson)” Peis of Sousa VOL, VIL. PART 4. rw AUSTIN H. CLARK, A UNITED STATES: Peat Museun 4 ar AY ths oS a: aA ae mo AN Wholly, set up and poriss in Australia he { 1937. 1 eG Part 1.—DIATOMS. By Aupert Many, Ph.D., U.S. S, National two Washington, nD. ss Vt rigs » 2-—FORAMINIFERA. By F. Cuapman and W. J. Parr, Melbourne mts, Keo PAS atc » 3—PARASITIC INFUSORIA FROM MACQUARIE rie ‘By Prof T. aww JOHNSTON, Vaerenny of Adelaide. (In press.) Yeti fins, hi Ye VOL. II— ETRE AAA BE 1.57 fA Ma Part 1—MALLOPHAGA AND SIPHUNCULATA. By Prof. L. Hiawee) Unive of aes 0 6! oO ir » 2—CRUSTACEA, ISOPODA AND TANAIDACEA. ‘By H. M, Hare, Director, S.A. ‘Museum. Pe A Pe (In press.) iA ot the pee at » 38.—IXODOIDEA. By Prof. T. Harvey Jbetionos bite of indaigise! (in press.) Mh Sateen » 4—CRUSTACEA AMPHIPODA Suu eae By, Prof. G. E. ssacontea dice. of 4 a : Western Australia. (In press.) Poe edt! papas » 5—CRUSTACEA AMPHIPODA CR er By pais K, A. astieg South. African ik { Museum Cape Town. (In press.) : te » _6—CRUSTACEA MACRURA. By Frepa Bace M.Sc. Women’s College, Univesity ot Queensland. (Jn press.) is ; yee at » 7—CRUSTACEA CIRRIPEDIA. By Frepa Baar. M.Sc., Women’s College, University. of a ps a ie, Queensland. (Jn press.) ~ rh Vinee sig » 8—PYCNOGONIDA. By BAe: Gatsaan: British Museum. bu aka ee er eaaey ae 0 eg Y SRR mm * VOL. I~ oi 03 1st ee PN exe ite aN ‘Part 1.—FISHES. By E. R. Warne, Late ‘Dincctan Sbubh Australian Museum 330) ya) ee 0 88 Foren t » 2 : ee age “Part i — ECHINODERMATA ASTEROIDEA. By Prof. Rene KogateR «sss eee | 18 0 c Sa "f » rae eee cee OPHIUROIDEA. By Prof. Rene Koenizr ... «. ew (010 8 pg _ 3.—ECHINODERMATA ECHINOIDEA. By Prof. Rens Koruter ... I face we ee ht y "4 SORINOIDEA. ces Dr. A. bis ware US. National Museum, Washington, D. ©. ps de6 0 8 LD = Non) pe aa : : Part THE BRYOZOA (SuprpLeMENTARY Report). By A. A. LivincsTONE... |... os Le tOI050 epee 2.—ACTINIARIA. By Prof. Oskar Carteren and Dr. T. A. SrePHENSON 2 jad OO He oN 3.—ALCYONARIA, MADREPORARIA AND ANTIPATHARIA. By Prof. J. A. Weanicini and Miss N. Rennig ... .. 010 0 H' iy 4.—HYDROZOA. By Assist. Prof, E. re Pbeaniaa, Uaiicniky of esis: “( n press + 5.—NON-CALCAREOUS SPONGES. By M. Burton, M.Sc., British Museum. (In press.) ¥ ‘ - A NL / vou. x ; Part 1 _TREMATODA. ey Prof. T. Harvey JonNsToN, University of Adelaide oes 040 _ ,, 2—ACANTHOCEPHALA. | By Prof. T. Harvey Jonnston and Errte M. Best, M.Se., University of Adelaide Peete or ba 3.—LEECHES. By Prof. 7 P; Moéoux: University of Penahi ania (In ent 4.—CESTODA. By Prof. T. Harvey Jonson, University of Adelaide. (Jn press.) ‘5.— PARASITIC RESTOR: By Prof. T. Harvey Jounston, University of Adelaide. (In press.) 6—ACARINA. By H. WoMERSLEY, A.LS., F.R.E.S., South Australian Museum. (Jn eit 7—ECHINODERIDA. By Prof. T. Harvey Jounston, University of Adelaide. (In press,} \ | "The Reports on the Birds, Mammals and certain Invertebrata will be included in the records of the British, __~ Australian and New Zealand Antarctic Expedition of 1929-1931 as joint reports, ~