UJ 4S0NIAN"'|NSTITUTI0N NOIiniliSNI^NVINOSHilWS^Sa I dVy a n^ Ll B R AR I ES^SMITHSONIAN^ir \ CD ./^J«S^ - JZ'^^ ^ c/j ^ 5 — w — S t^ )SHiiiAis S3iavaan libraries smithsonian institution NoiiniiiSNi nvinoshiiws s :# /■■ X. 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I |.',j._ j _ f ,\}oiii!i-(iihis hhiahs Fig. "1. — Uarifliiis yaiifijiilm l'iH 5. — Arli,i>u.s vitUilii\ l"iil ■^. — Vifrimulii fr-ih l'iH- ")- — Ciiltiiiihinii(ii'}ihti (il•^:l>l^: ivinsToini: wtiiîelli: nwn VMVIKÏ M CI^TTE SCIEMll'] 1RS 1M.\\\r\ IIKS NMCIIAI 1>'II'> l,l> IM.IS I-MIMÙMS IIF TOUS l.i:s l'AVS Kl IIF. TOI' TKS I.F.S KI'DQHKS BUFFON, OAUBENTON, LACEPEOE, G. CUVIER, F. CUVIER GEOFFROY SAINT -HILAIRE, LATREILLE, OE JUSSIEU. BRONGNIART, etc. etc C'\ivra^e ippuuiani 1*^? Cb.sF:i vftiion? d'^s ahipuis an^'iens et eoinpivnani, loiiL-^.s les D'^ooiivert.ps moj'=rn'^î; j'îsqvi"à nos jours PAR LE D» CHErVÏ riilIllUr.lKN-MAjtlfl \ I.'Hiipn Al. MII.ITVIRK T'I V\l.-I)K-f.tMi:K l'ROFK'is.H n K'HI.STIIIHK N,\Tin;i-,LI,K. KTC. COLEOPTERES Sr.^PHYUMl?_NB, PSEL.nPHIï::?., DEhi.'.tSTIEKS, PTINENS, CLERIENS, WALACHIENS, ETC. ,Ai.c la ,oll;,l.,„an..i. ,1. M, E. OESMAHEST. ....cl.i.,. ,1,- l« S..ri>le f nl,.m,.l,iBi.|ue. m- 1 \ 1 1 M i: I' uiTi 1-, r\ios CIIK/ M.MiKSCQ ET COMC.^r.NIK. KIilIF.llK UK l.'KM^CI.ni'I^.IHK .'). mil. m: ruM -lue- iiiiii i riiKs i.|.; rip>T-M-:i!F) . ciiKZ r.iSTAVi-; iiw mih l.lltKAilU.. 15, itm-; i;nENt:(;Ai'ii {vv.vs \\ \in>>,\ii;) (le (Iriixiriiic voliiiiic coiiiincml l'Iiisloiic iialiiii'llc des r;iiiiillrs siii\;tiil('S (le l'ordre des; (]oli:oi'tkres : Sla|ilivliiiieiis, Psélaiiliieiis, Ilisiéroïdieiis, Derniestiens, Byrrliiens, Tiiclioplérygiens, (Ji'vptopbagiens. ['liiiieiis, l.y- inéxyloiiieiis, (Hériens-, Malachiens. M. Desmarest, secrétaire de la Sociélé eiilomolugique de Fraiiee, a bien \\)ulii iiuiis aider de sa eollahoialioii. Les visuelles oui élé presque toutes dessinées d'après la riche collection du .Muséiun. ou d'après les meilleures figures des grands ouvrages publiés insipiiei; elles (iiil été gravées avec le pln> grand soin. w is Al hi':Lii':i h Les pliÉilcIiPS tirées liurs lexle sniil an iifiiulii'c de (|iiariiiitc. (À'S |ilaliclics tluiveul èlie [ilacee.s en regard de la page indiquée nn à la lin dn volume l'I.inclies I Tilre. - 2 1 - 3 6 - 4 10 - 5 12 - 6 16 - 7 24 - 8 28 - 9 29 - 10 30 - 11 35 - 12 45 - 15 55 - 14 64 - 15 84 - 16 86 - 1'' 91 - 18. . 95 - 19 . . 109 - '.ÎU 131 l'Iaiulies 21 147 — 22 150 —, 23 155 — '24 162 — -'5 168 — 26 183 — 27 188 — 28 ... 191 — 29 .195 — 30 205 — 31 209 — 32 221 — 55 ... 227 — 34 239 — 55 24S — 56 259 — 37 274 — 58 2811 — 59. 288 — 40 291 ri". I . — Ahlaberoiilfs leilcus. Fig. 'i. — iiparetrua Erifthropterus Fi;; 3. — Colpnchila crassiventns. Fi^'. 4 — Ciihilioclnltis nifipenm.i. Fig. 5. — Ueleroniix puheso'" l'I i COLEOPTERES. HUITIEME EAMILLE. STAPHYLIMENS. STÀPHYUNI Erichson, 1840. Gênera el Species Slaphyllnorum, Les Coléoptères qui composent cette famille se reconnaisseiil, au premier aspect, par les caractères généraux suivants : leur abdomen est composé de six ou sept segments distincts, libres, tous cornés, tantôt en- tièrement découvert, tantôt couvert, seulement vers la base, el par les élytres qui sont Irès-courts, réunis à la suture, et cachent tout à fait les ailes, qui sont repliées. La plupart des entomologistes ont distingue la famille ^ ^ (IcsStaphjliniens par la brièveté des él}|tres, et c'est d'après ce caractère que Lalreille lui appliqua le nom de BiiAcnÉ- Lvir.ES {Braclielytra); Gravenhorst, celui de Micisoptères (Microplcra); el d'autres celui de Bkévipennes (Brevïpenncs); mais cette particularité n'est pas exclusivement propre ii ces Insectes, et l'on peut remarquer quelque chose de semblable chez les Psélaphes, les Molorques, les Atraclorèrcs, et même les Mèlùés, qui appartiennent a d'autres familles. .\us.>i Erichson a-t-il pensé qu'on devait changer le nom donné antérieurement à cette famille et Fig. 1. — Emus innus. 1 !.. 2 HISTOIRE NATURELLE. l'indiquer sous celui de SuipliyUni, qui rappelle le nom générique linncen des StuphiiHiiii.i, qui comprenaient anciennement toutes les espèces qui la composent et qui est d'accord avec les dénomi- nations aclui'llenienl adoptées pour les diverses familles de la classe des Insectes. Lalreille et Gravenhorst rangeaient les Staphyliniens dans la section des Pentamères; mais, au- jourd'hui, il est bien démontré que, si le plus grand nombre d'entre eux ont bien réellement cinq articles à tous les tarses, il n'en est pas de même chez quelques-uns. En effet, d'après les observa- tions de Mannerheim et d'Erichson, la tribu des Oxytélides comprend des espèces tantôt triméres, tanlùi tétramères; et certains genres d'Aléocharides ont cinq articles aux tarses postérieurs et quatre seulement aux antérieurs, et sont, conséquemnient. liétéromères : le nombre de ces articles varie éi;a- lement quelquefois selon les sexes. Ces observations tendent donc de nouveau à détruire la méthode tarsienne, et permettent aux entomologistes modernes, sinon de réunir dans la même division, au moins de placer à côté de cette famille le groupe des Psélaphiens, qui a avec elle les plus grands rapports, et qui, cependant, d'après la composition de ses tarses, qui n'ont que trois articles, en avait été considérablement éloigné, ce qui rompait une classilication véritablement naturelle. Quelques Staphyliniens, principalement ceux des genres Anilwphagits elLeslcva, se rapprochent un peu des Dromiiis, de la famille des Carabiques, par leur forme générale, mais s'en distinguent facilement par la disposition de leur bouche, |iar la structure de leur abdomen, etc. Les Silphales ont une grande affinité avec les Coléoptères qui nous occupent; tellement que t'ahricius et llligei' plaçaient dans le genre Silpha plusieurs espèces à'Omalium ù corps très-élargi et à abdomen en partie recouvert par les élytres : les Scapliidiiim et quelques C.alops s'en rapprochent aussi beau- coup; mais, dans les Silphales, les segments antérieurs du dos sont membraneux, le premier seg- ment de l'abdomen est toujours moins distinct que dans les Stapli\liniens, et l'abdomen est recou- vert par les éljtres. Le même rapprochement doit être fait avec beaucoup de Nitidulaires, qui ont les élytres plus ou moins courts, et l'abdomen à segments nus, comme dans les Staphyliniens; aussi plusieurs Nilidules ont-elles été rangées, par Fabricius. avec des Slenus. On peut encore faire une remarque semblable pour plusieurs genres de la famille des Xylophages de Latreille. Enlin, comme nous l'avons dit, les Psélaphiens doivent être rapprochés des Staphyliniens; de même que chez ces derniers, dans le plus grand nombre des cas au moins, les élytres ne dépassent pas la poitrine, et l'abdomen est im; tous les segments sont cornés, mais labdomen n'est composé que de cinq seg- ments, et le lobe externe des mâchoires est en forme de faux : quant à la forme générale, elle s'en rapproche considérablement; ce qui avait fait placer par Linné plusieurs Psclitplius dans son genre Siapliiilinns. Par leur aspect général, les Staphyliniens semblent devoir être rapprochés des Eorficules ou Perce-Oreilles; et les anciens entomologistes, frappés de celte ressemblaïu'e. les avaient considérés tous les lieux comme les anneaux qui devaient reunir les Coléoptères aux Orthoptères. Ln assez grand nombre de naturalistes placent encore aujourd'hui les Staphyliniens à la fin delà série des Coléop- tères, mais, par l'ensemble de leurs caractères, ils ne peuvent pas occuper cette place, et doivent ]dutôt être rangés à côté des Nitidulaires et des Silphales; (pioique l'on doive avouer que. placés a la fin de Tordre, ils lieraient assez naturellement l'ordre des Coléoptères à celui des Orthop- tères. Le corps de la plupart de ces Coléoptères est allonge, linéaire, presque constamment déprimé, rarement comprimé, quelquefois cylindrique; chez d'autres, il est convexe, outrés-court, tomenteux, comme couvert d'une légère pubescence, et glabre dans de rares exceptions. L'insertion de la tête au corselet a lieu, dans le plus grand nombre des cas, par une sorte de col plus moins marqué; la tète, presque toujours droite, est très-rarement infléchie; elle est plane infé- rieurement, souvent plus ou moins convexe supérieurement. Les yeux sont latéraux, ronds ou arrondis, tantôt petits et peu ]iroéminents, tantôt, au contraire, grands, proéminents; ils sont composes d'ocelles hexagones, petits, un peu convexes, et très-rare- ment grands et hémisphériques. Le labre est inséré sous la marge antérieure du front; il est droit, jiresque toujours transverse, rarement plus long que large, et cachant les autres ]>aities de la bouche; très-souvent il est Irés- coiirt. Chez certaines espèces, il est entier, dans d'antres, bilobé, à lobes arrondis on divergents; enfin, dans quelques-unes, il est dcnticnlè à la base fantôt il est entièrement corne: tantôt, mais COLËOPTKRKS. 3 plus rarement, tout à fait membraneux; tantôt, l'iitiu. il est corné dans plusieurs de ses parties, et niçnibraneux dans d'antres. Sa forme varie suivant les genres. Les mandibules sont eornées, aiguës, presque toujours faleiformes, droites, mutiques ou courtes, ou bien, au contraire, plus ou moins allongées; elles peuvent être déniées vers le milieu, à dents sim- ples, doubles ou triples; leur structure diffère plus ou moins dans les divers groupes génériques. Les mâchoires sont, en générai, courtes, cornées, à deux lobes distincts, et présentent des ca- ractères particuliers dans la série des genres. Les palpes maxillaires sont composés de quatre articles, dont le premier est presque constam- ment petit, court; le second et le troisième assez allongés; le quatrième subulé, irés-grand, légère- ment acuminé à sa terminaison, rarement tronqué. Les palpes labiaux sont insérés sur le troisième segment de la lèvre, composés de trois articles : le dernier pouvant être sécuriforme, hémisphérique, lunule; ces palpes sont filiformes dans la plupart des cas, ou comme coudés dans quelques autres. Chez certains Aleocharides. ils sont quelquefois formés de quatre articles, et, dans d'autres tribus, seulement de deux. La lèvre est composée de quatre segments assez distincts. (,e premier constitue le menton, qui est toujours corné, court, Iransverse, sensiblement rétréci vers la base; le second segment, que Fabricius désignait sous le nom de languette, est membraneux ou coriace, découvert dans la plupart des cas, et de forme variable; le troisième est souvent un peu plus large que le second, et n'a pas reçu de nom particulier; le quatrième est formé, d'après Erichson. de la languette et des paraglosses. La languette est toujours distincte, rétrécie, souvent bifide, allongée : petite et courte dans la tribu des Staphylinides. Les paraglosses sont très-distincts, plus longs, égaux, ou plus petits que la languette. Tous deux sont membraneux, rarement cornes. Les antennes, tantôt insérées en dessous de la marge latérale de la tête, entre les yeux et les man- dibules, ou plus haut, sur le front lui-même, sont composées presque toujours de onze articles, mais n'en présentent cependant quelquefois que dix, ou même neuf; elles sont filiformes, un peu épaisses vers la base, ou comme en capitule; dans quelques cas rares, elles sont capillaires. Le premier ar- ticle est plus ou moins fort, souvent allongé; le second et le troisième un peu plus grands que les suivants. Ces organes ont, en général, plus de longueur que la tête et le corselet reunis; ils sont ra- rement aussi longs que le corps. La forme du corselet varie assez; il est quelquefois marginé, cylindrique ou fortement allongé, atténué ou bien comme tronqué à l'exlrémité; ses angles antérieurs sont proéminents, dépassant la tête. En dessous, le prosternum est triangulaire, n'allant pas jusqu'à l'insertion des cuisses anté- rieures. L'épimère et l'épisterne n'existent pas. L'ècusson est distinct dans le plus grand nombre des genres, triangulaire ou arrondi, ce n'est que par exception, en quelque sorte, qu'il n'est p.is visible. Les élytres sont courts, presque toujours de la même longueur que la poitrine, et rarement plus longs qu'elle; le plus souvent ils ne couvrent que la base de l'abdomen, et très-rarement une plus grande partie de cet organe; ils sont tronqués à leur sommet, et varient peu dans leur forme gé- nérale. On trouve des ailes dans la plupart des espèces; elles atteignent le sommet de l'abdomen, sont repliées sur elles-mêmes longiludinalement, avec deux plis transversaux. Elles offrent trois nervures longitudinales. Le mésothorax est court; le métathorax plus ample, et le mésosternum petit, triangulaire, pres- que toujours simple. L'abdomen est en entier, ou au moins en très-grande partie à découvert, presque toujours linéaire, souvent marginé; tous les segments en sont libres, les antérieurs presque toujours égaux: six d'entre eux sont constamment bien distincts, mais le premier de tous est quelquefois très-petit et difficile à voir. C'est dans l'intérieur du septième segment abdominal que sont contenus les organes sexuels. Les pattes sont généralement très-courtes, presque égales en longueur entre elles; toutefois, les antérieures sont assez souvent un peu plus courtes et plus fortes; les postérieures légèrement |)lus longues, mais rarement plus grêles que les autres. Les antérieures et les postérieures sont toujours très-rapprochées par leur insertion, el les intermédiaires, au contraire, le plus luibitiiellemenl. assez 4 HISTOIRE NATURELLE. notablement éloignées. Les cuisses antérieures sont très-grandes, roniques, découvertes, pen- chées en dedans, et rarement cylindriques; tes intermédiaires sont placées obliquement, coniques ou presque cylindriques; les postérieures ordinairement coniques, très-petites, quelquefois transver- sales ou cylindriques. Les trochanters antérieurs sont simples; les postérieurs, tantôt simples, tantôt comme arc-boulés. Dans la plupart des cas, les fémurs sont simples et niutiques, quelquefois épaissis antérieurement, et les postérieurs présentent une double série de spinules à l'intérieur. Les tibias sont parfois épineux, garnis, vers leur base, d'épines assez fortes; les antérieurs sont plus ou moins épineux, et les postérieurs quelquefois dilatés au somme!, obliquement tronqués ou émargi- nés Le nombre des articles des tarses est variable, ainsi que nous l'avons déjà dit, mais le plus habituellement de cinq; les antérieurs sont, tantôt simples, tantôt avec les quatre premiers articles plus ou moins dilatés; presque tous sont tomenteux en dessous, et quelques-uns avec des lobes membraneux; les postérieurs sont simples, avec les premiers articles égaux, courts, ou bien iné- gaux; le premier article plus ou moins allongé; les suivants sensiblement plus courts; le pénultième article bilobé ou très-petit; le dernier plus allongé que les autres, onguiculé en dessous. Les cro- chets tarsiens sont doubles, égaux, simples. L'anatomie interne des Staphyliniens, d'abord commencée par Ramdohr, puis étudiée avec soin par M. Léon Dufour, a été continuée plus récemment par les observations d'Erichson; mais, malgré ces divers travaux, cette partie de la science n'est pas encore parfaitement connue. Les stigmates sont au nombre de dix de chaque côté du corps : le premier, ou le prothoracique, est placé sur la région inférieure des cuisses antérieures, et est grand; le second, ou mésothoraci- que, est fixé à l'insertion des élytres et de l'épisterne, et est très-peu apparent; le troisième, ou le métatboracique, est placé au-dessous des élytres, entre le mélathorax et l'épimère, il est grand ; les autres sont tous abdominaux Les trachées sont simples, et la plupart de leurs ramifications sont placées dans le corselet, où les stigmates qui les joignent sont nombreux et assez forts. Le système nerveux ne diffère pas d'une manière bien notable de celui des autres Coléoptères : nous renvoyons, à ce sujet, au Gcnera Stapltijlinorum d'Erichson. Le tube intestinal a à peine une fois et demi la longueur totale du corps. L'œsophage est grêle; le ventricule, situé dans le mésothorax, est peu ample, ovalaire, présentant des villosités dans son in- térieur; le duodénum est très-ample, étendu depuis la base du métathorax jusqu'au sommet de l'ab- domen; il est droit, garni de toutes paris de papilles intestinales; le jéjunum est flexueux, peu al- longé; le côlon simple, et le rectum non distinct. Au reste, d'après les remarques de M. Léon Dufour, le tube intestinal des Staphyliniens différerait assez peu de celui des Carabiques et des Dy- tisciens, et cet anatomiste y a seulement constaté l'absence d'un jabot, ce qui l'en distingue parfai- tement. Nous donnerons plus de détails à ce sujet, en traitant des genres SlapInilinKs et Pœdcrus; car nous rapporterons les observations de M. Léon Dufour sur les anciens Staplnjimus olens, poU- tus et punclatissimus, et sur une espèce de Pœderus. Les vaisseaux biliaires sont doubles, présentant une anse, avec quatre orifices insérés vers le som met du duodénum; ils sont libres. Suivant M. Léon Dufour, ils seraient insérés sur un même point latéral, et, dans quelques espèces au moins, offriraient, vers leur milieu, un nœud ou une vésicule, ce qu'on ne remarque chez aucun autre Insecte. Les organes sexuels, principalement ceux des mâles, étudiés avec soin par M. Léon Dufour (Ami. se. nat., t. VI, 1'^ série, 182o), ont montré que, sous ce point de vue, ces Coléoptères avaient peu de rapports avec les Carabiques, tandis qu'ils se rapprochaient davantage des SUplia et des Hisler. L'histoire des métamorphoses des Staphyliniens a occupé plusieurs naturalistes. Frisch {Ins. germ.,\, t. XXV), le premier, a décrit celle d'une espèce qu'il rapporte au Staplujinnis criilliroplerus. mais qu'Erichson croit devoir ap|jartenir au genre Tacliinus, et d'une autre espèce d'Ujrytclus. Cravenhorst (Microp., p. 61) a fait connaître une larve de Staphylinicn, qu'il rapporte à tort à un Carabique. Enfin, des observateurs modernes ont étudié les métamorphoses de plusieurs espèces de cette famille. Bouché (IJist nat., t. I et II) a donné la description de celles des Pliilontlius Mncus, Quedius fnlyidiis. Xauiltolinus pnnclalus et Plniifslhclus morsitans. M. Heer {Ohcrv. cnlom.). E. Blanchard (M«f/. de iooL. t. VI) et Balzeburg (Fors^cn seei.. t. 1), ont décrit la larve et COLEOPTERES. 5 la iiYmphe de YOcijpus olcns. M. Walerhouse {Trmis. Soc. eut. de Lonilres. t. I) a donné l'Iiis- loire des métamorphoses du Qncdius trisiis. M. Ed. Perris (Ami. Soc. enioiii. de France, '2° série, t. IV, 1846) a étudié avec une gjrande habileté les larves et nymphes de deux très-petites espèces, les Tddujporus cellaris et Tach'inii.s humcrnlis. Enfin, M. Ch. Coquerel (Ann. Soc. cnl. de Fiauce. ■2' série, t. VI. 1848) a dit quelques mots de la larve de VOsorins incisicrunts. Telle est l'indii-ation des principaux travaux qui ont été faits sur les métamorphoses des Staphjliniens; nous reviendrons sur ce sujet en faisant connaître chacun des genres. Les œufs sont oblongs, assez grands, peu nombreux. La larve adulte ressemble en général à l'insecte parfait : comme lui elle a la propriété de relever Tabdomen quand on l'inquiète; elle a le corps allongé, atténué vers le sommet; la tète est grande, orbieulaire. rétrécie à la base, attachée au corselet par un col bien marqué; il y a quatre ocelles; le labre est très-court; les mandibules grandes, droites, falciformes, aiguës, simples; les mâchoires sont insérées au-dessous des mandibules, éloignées de la lèvre : elles .sont cornées; les palpes maxillaires sont épais, courts, de quatre articles; le menton membraneux, transversal; la lèvre presque carrée, cornée à la base, membraneuse au sommet; la languette est très-petite, rétrécie; les antennes en général de cinq articles seulement; les segments thoraciques sont cornés en dessus, membra- neux en dessous : les abdominaux sont au nombre de neuf, et vont en décroissant de largeur; la queue anale est biarticulèe; les pattes sont courtes; il y a neuf paires de stigmates : les prothoraci- ques étant les plus grands de tous. Les larves des Stapliyliniens se ressemblent beaucoup entre elles, et diffèrent considérablement de celles des antres Coléoptères; elles n'ont aucun rapport avec celles des Carabiques et des Dy- tisciens, et se rapprochent beaucoup, au contraire, de celles des Silphales et des Nitidulaires, tant par leur forme générale que par leurs nianirs. Le genre dévie de ces larves est assez variable, et l'on comprend qu'il doit ditïérer suivant les lieux mêmes où on les rencontre : habitations qui, au reste, sont les mêmes que celles des Insectes à leur état parfait. Quelques particularités remarquables ont été observées dans l'étude de leurs mœurs. La larve de VOciipus olens, de même que celles des Cicindéles, se cache dans une sorte de canal, la tête seule dehors, et cachée par de la terre, et elle attend, dans cette position, que quelque In- secte vienne à passer pour s'en emparer et le dévorer. Cette larve est très-vorace, et se nourrit par- fois de Chenilles assez grosses. 11 paraîtrait même, d'après l'observation de Heer, qu'elle mangerait les animaux des Hclïx. Pendant le jour, elle reste en repos, guettant sa proie; et, la nuit, elle va la chercher sur le sol. En général, les larves sont très-carnassières, et, dans l'intérieur des charognes, se nourrissent surtout de larves de Diptères. C'est principalement vers la fin de l'automne et au commencement de l'hiver que l'on en voit un plus grand nombre La durée de leur vie paraît être longue, mais n'a pas été constatée d'une manière positive. Les nymphes n'offrent pas de particularités remarquables; elles ont une forme un peu allongée, et laissent apercevoir l'Insecte parfait à travers les membranes qui l'enveloppent. Elles se rencon- trent dans la terre, dans le fumier, sous les feuilles pourries, sous la mousse, les pierres et sous les écorces des arbres. La métamorphose en nymphe a toujours lieu au printemps, et ces nymphes ne restent que peu de temps dans cet état : au bout de vingt à trente jours, on ne tarde pas ;\ voir sortir l'Insecte parfait de sa prison A leur état parfait, les Staphyliniens ne se nourrissent pas exclusivement de matière putréfiée, ainsi que le fait le plus grand nombre, mais presque tous sont carnassiers. Plusieurs se trouvent dans les fumiers, d'autres dans les matières végétales en putréfaction, principalement dans l'inté- rieur des Bolets. Beaucoup se rencontrent aussi dans les cadavres des animaux; quelques-uns habi- tent exclusivement les excréments des animaux. Un grand nombre, de même que les Carabiques, vivent dans la terre, sous les mousses, les feuilles tombées sur le sol ou sous les pierres. Ils restent dans leur retraite pendant le jour, et ce n'est que la nuit qu'ils en sortent pour aller à la recherche de leur proie. Il en est que l'on ne trouve que sur le sable humide qui borde les eaux des rivières et des mares; quelques-uns même se cachent sous les écorces des arbres; d'autres se logent dans l'intérieur des fieurs à la manière de certaines espèces de Nitidulaires. Quelques .Aléocharides ont été signalés dans l'intérieur des fourmilières, en compagnie d'un grand nombre de Fourmis; et un genre, celui des Vellchis. se trouve dans les nids des Frelons. G HISTOIRE NATURELLE. (!os InsecU's peuvent, luniine les Carabiques et presque tous les Silpliales, dégorger par la bou- che une liqueur plus ou moins fétide, acre, et de couleur obscure, qui semble destinée à moilifier leurs aliments et qui découle de l'œsophage. On remarque surtout cette propiiélé dans les espèces qui vivent dans les matières animales mortes et en putréfaction. Ils répandent aussi une odeur désagréable, plus ou moins musquée, et c'est cela qui a fait appliquer l'épithète d'odorant à la grande espèce que l'on rencontre souvent dans nos campagnes, VOciipiis olcns. La plupart de ces Coléoptères ne volent pas, et restent presque toujours sur le sol; cependant on en prend quelques-uns au vol, au printemps et en automne, dans le milieu de la journée, et, en été, vers le commencement de la soirée; mais cela n'a lieu que par un temps serein. Dans la deuxième édition de son Siisicma naturœ. Linné ne décrivait qu'une vingtaine d'espèces de Stapliyliniens : aujourd'hui, que leur étude a été faite avec beaucoup de soin, on a pu en don- ner la description de près de dix-huit cents espèces, qui sont réparties dans plus de cent genres. Ces Insectes sont, pour la plupart, de petite taille; quelquefois même presque microscopiques, et un très-petit nombre seulement atteint une taille moyenne. Les espèces européennes ne présentent, en général, que d'assez sombres couleurs, variant du noir au vert bronzé, et du roux au bleu plus ou moins brillant; mais toutefois les petites espèces sont parfois agréablement nuancées de diverses couleurs, qui tranchent les unes sur les autres d'une manière remarquable : c'est ainsi que l'on peut y voir le jaune, le rouge, le bleu et le noir brillant. Les espèces des pays chauds oft'rent, dans cer- tains cas, les nuances métalliques les plus riches et les plus brillantes. Tantôt ces couleurs sont dues à l'assemblage d'une grande quantité de poils, tantôt elles font l'ornement de l'enveloppe nue de l'Insecte. Tous sont très-agiles; un grand nombre d'espèces, principalement les plus grandes, ont l'habi- tude de relever, en courant, leur abdomen; et quelques-unes des petites, parmi les Aléocharides, le ramènent si complètement sur leur dos, qu'elles ont alors une forme qui semble presque globuleuse. L'ahdomen est extrêmement flexible, et c'est à l'aide des mouvements que ces Insectes lui donnent qu'ils font rentrer leurs ailes sous les élytres quand ils cessent de voler. Leur anus est garni de deux vésicules coniques, velues, que l'Insecte fait sortir à volonté, et d'où s'échappe une vapeur très- subtile et très-odorante. Le mode de distribution géographique des Staphyliniens a été indiqué par Erichson {Gevera et Spccics Staph., page 18); mais nous ne pouvons entrer dans de nombreux détails sur ce sujet, qui. du reste, n'a pu encore être étudié d'une manière suflisante; car l'étude des Insectes de cette famille, par la difficulté de leur recherche, par leur forme peu agréable, et par leur coloration souvent som- bre, n'a guère été faite encore qu'en Europe, et a peu occupé les naturalistes qui ont voyagé dans d'autres parties du monde, et conséquemment est très-loin d'être complète. Toutefois, on peut dire qu'on a rencontré des Staphyliniens sur tout le globe, qu'ils semblent plus abondamment répandus dans les régions boréales et tempérées que dans les autres pays, et que jusqu'ici la majeure partie de ceux qu'on a décrits appartient à l'Europe; toutefois, dans ces derniers temps, on en a recueilli un nombre assez considérable en Amérique, principalement au Chili, en Colomhie, en Bolivie et dans les États-Unis, et l'on en a rapporté plusieurs de Madagascar et de diverses parties de l'Asie et de l'Afrique. Un grand nombre d'entomologistes ont publié des travaux sur les Insectes de cette famille; nous passerons rapidement en revue les principaux d'entre eux pour ne nous arrêter qu'au grand ou- vrage d'Eiiclison, qui est universellement adopté, et que nous suivrons ici presque complètement, tout en indiquant ce qui a été fait depuis sa publication, ainsi que quelques changements que l'on doit y faire. Les Staphyliniens étaient connus dans l'antiquité; on peut en avoir la preuve en consultant les ouvrages d'.Vristote et d'Apsyrte, et leur nom même vient du grec, car ils étaient déjà désignés dans la langue de ces peuples sous le nom qu'ils j.orteni aujourd'hui, celui de lyrxmivio;. Quant à la racine de ce mot, on peut, ainsi que le fait observer M. DiuUé, la regarder comme incertaine, au moins dans le cas dont il s'agit ici. Ouelle analogie, en effet, peut avoir le mot ora&j/.Y;, raisin, avec les Insectes qui nous occujtent'.' M. C. Dumèril indique comme l'étymologie de ce nom ce même mot de oTa'fu'Aïi, pris dons le sens de la luette; mais celte etymologie parait aussi excessivement douteuse. ;i cause du peu de rapport (pie l'on trouve entre ces Insectes et la luette. l' lu 1 — Sfiicstli's iieimiiia h'ii '1 — ijs? >'H/.T tfsl'in Vk. ?i — \f>lu.ii„ni .)J,i.ii-l(itiu> \\\X i — Cliiivitobui^ rihatipes Vi'j.- -^- ^ Aiiifrefc^ rfonirita V\ 5. COLEOPTERES. 7 LiniR', en 1767 {Siislenianatiii-w. H)" éd.), ne connaissait que vingt-six e,spéct'.s de Siapliylinicns, ((ui constituaient pour lui un genre uuif|ue, celui des N(((/j//i;/(iu/.s. Fabricius {Siisicinci cnlonioloji'Kr, 1775, et Siis(cma KU'iiiInraiorum, 1801), le premier, créa les genres O.iijporus et Pwdcrus aux dépens des SlapIniUnus de Linné, et adopta le genre Stciiiix, que Lalreille avait précédemment créé. En 1800, Pavkull {Monogr. Staplnjlbiorinu Siiccka) donna un travail général sur les Insectes de cette famille, dont on ne connaissait encore qu'un assez petit nonilire. Plus lard, en 1802 et 1800, Gravenliorst {Micmpicra Bntsvicciisia et Mono(jrai>liia M'icropif- roriim) publia une nouvelle nionograpliie des Stapliylinieus, quil nomme jl/(cro/j(ci'rt, et y admit quatorze coupes génériques particulières. Latreille, dans ses divers ouvrages, tels que Y Histoire milunllc des Ciuslaccs el des Insectes. 1802; le Précis des caractères fiénénques des Insectes. 1700; \e Gênera Crustaceontiii et Insecto- runi, 180(1; \e& Familles nuliirclles dit rèjjne animal, IHib, et \c Ucçine animal deG.Cuvier,^' èi\., 1820, donna plusieurs classilications plus ou moins différentes des Staphyliniens, auxquels il appli- qua le nom de BRAciiÉLVTr.Es, Braclielijtra ((jj7.-/.u;, court; EXurpov, élytre), qui a été assez générale- njcnl adopté, principalement en France, et lit connaitre un certain nouibre de genres nouveaux fon- dés, en gênerai, sur de bons caractères (1). Deux savants naturalistes, M. Mannerlieim, en 1850, dans son Précis d'un nouvel arrawjemeni de la famille îles Brachélijlrcs , el M. Nordmann, dans son Sijmhulu ad monocjrapliiam StaplujUnorum, publié en 1857, indiquèrent de nombreux changements à faire dans la classiticalion des Coléoptères de celle famille, tirent connaiire de nouveaux genres, et adoptèrent un ceilain nonjbre de ceu.^ fon- dés antérieurement par quelque^s entomologisies : et ces travaux, principalement le premier, suni devenus la base de tous les ouvrages de révision qui ont été publiés depuis. M. Mannerlieim partage les Stapbvliniens en six tribus; celles des StapInjUnides, Sicnidcs, OxijtéHdes, Omainles, Taclii\- porides el Alcocliarides. qui correspondeul en partie aux divisions de Latreille. Dans le premier volume de sa Faune enlomiilogiquc des environs, le seul qui ait mallieui'eusemeiil été publié, M. Th. Lacordaire a indiqué une tribu particulière, celle des Pwdérides, qui depuis a été adoptée. Siephens {Illusl. Brisl. Entoni , 1830) et les auteurs anglais, dans leurs divers ouvrages et mé- moires sur les Insectes de cette famille, se sont piiucipalement appliqués à y créer, et quelipiefois à y indiquer seulement, un grand nombre de genres nouveaux. Enlin, Ericlison, eu 1857-1839, dans les Die Kœfer der Mark Brandemhurg, et principalemeni en liSiO, dans son Gcuera et Species StaplujUnorum, remania entièrenienl tous les matériaux réu- (1) Diins la deuxième édition du Itégne animal (1829), Latreille a.ssigne à la famille des Slaphyliiiiens les caractères sui- vants: Coléoptères n'avant qu'un palpe aux mâchoires, ou quatre en tout; à antennes, tantôt d'égale épaisseur, tantôt un peu plus grosses vers le boni, et ordin.iirement composées d'articles en l'orme de grains ou lenticulaires; à élytres bciucoup plus courts que le corps, qui est étioit et allongé, avec les hanches des deux pieds anlcriêurs très grandes; et à deux vésicules, i|ue l'animal lait sortir à volonté, placées prés de l'ajius Cette tanulle e>l subdivisée en cinq sections: 1° Les Fis-ilabues (fis- .si7(iira), qui ont lu tète entièrement nue et séparée du corselet, qui est. tantôt carré ou en demi-ov.ile, tantôt arromli ou en cœur Ironipié par un col ou étranglement visible, et dont le labre est protondéuient divisé en deux lobes; genres : Oxi/ponis, .istrapee, Stciphylni, Pinopfiilej Lathrobie; 2^ les Longipalces [iongipatpt). qui ont aussi la tète enlièrement découverte, mais dont le labre est entier, et dont les palpes maxillaires sont presque au^si longs que la tète, terminés en massue, loi niée par le troisième article, avec le quatrième caché ou très-peu distinct, et sous la figure d'une petite pointe lerini- ii.uil cette massue lorsqu'il est visible : le précédent étant très-rcnllc; genres : Pœdère, Évœsthéie, Slène; ô° les Demiciicsk'- ( Dmlicrusa) diftérant de la précédente section par les palpes maxillaires, qui sont beaucoup plus couits que la tète, oi toujours de quatre articles distinct,-; les jambes antérieures étant au moins dentées ou épineuses au côté externe; cntiii, les tarses, i|ui, dans la plupart, se replient sur les jambes, ayant le dernier article aussi long ou plus long que les précé- dents pris ensemble : le premier ou les deux premiers étant ordinairement si petits ou si cachés, que leur nombre total ne parait être que de deux ou de trois; genres : Oxytéte, Osorie, Ziropliore, Prognnlhe, Coprophile; 4° les Aplatis [Déprécia) oITraut, de même que dans la section précédente, une tête dégagée, un labre entier, des palpes maxillaires courts, et à (pLilre articles distincts, mais dont les jambes sont simples ou sans dents ni épines au côté externe, et les tarses ayant manifestement cinq articles; genres : Omalie, Lesttne, Micropépte, Prolciiie, Ateocliare; elS" les MicuocÉi'HALts [Microcephala], qui ont la tôle euloncée, postérieurement, jusque près des yeux, dans le corselet : cette tète n'étant point sé|iarée par un col ni par un étranglement visible, et le corselet ayant la forme d'un trapèze, s'élargissanl de devant en arrière; genres : Lomechuse, Tachine, Tacltypore. — Nous n'avons pas cru devoir adopter ces diverses sections, parce qu'elles ne nous ont passeniblé aussi naturelles que les tribus créées par Erichson, mais nous indiquerons la concordance des uns et des .lutres 8 HISTOIRE NATURELLE. iiis pai' ses prédécesseurs, étudia de nouveau presque toutes les espèces connues jusqu'alors, en dr- crivit beaucoup de nouvelles, et créa un grand nombre de genres, la plupart fondés sur de bons caractères, mais dont quelques-uns, cependant, ne dilTèrant pas très-notablement de ccriains autres plus natin-els, auraient pu facilement leur être réunis. Voulant faire connaître complètement l'excel- lent ouvrage d'Erichson, nous n'avons pas cru devoir y faire tous les changemenis qui nous auraient semblé nécessaires; mais, toutefois, qu'il nous soit permis de protester de nouveau contre la ten- dance qu'ont la plupart des entomologistes modernes de créer une beaucoup trop grande multipli- cilé de genres : car, s'ils suivent rigoureusement le même principe, ils arriveront, dici à quelques années, à indiquer presque autant de coupes génériques qu'il y a d'espèces, et par conséquent à compliquer inutilement la science. Depuis la publication de l'ouvrage d'Erichson, peu de travaux ont été publiés sur la famille des Sla]ilijliniens. et parmi eux nous citerons ceux de MM. Motsclioulsky, Gray et Solier, Aube, etc.; un certain nombre d'espèces ont été décrites, et plusieurs genres ont été créés : nous les indiquerons. Les bases de la classification que nous suivrons seront exactement les mêmes que celles adoptées par Ericlison. Les Staphyliniens seront partagés en deux grands groupes primordiaux : dans le pre- Hiier entreront les espèces chez lesquelles les stigmates du prolhorax sont visibles, et, dans le se- cond, celles dans lesquelles ces organes sont cachés. Le premier se composera de trois tribus : les Aléocharides {Aleocliarini, Erichson); les T-^chyiiorides (Tacliyporini) , et les Staphïlinides (Sta- pltilimi]; et le second renfermera huit tribus : les P.edérides {Pa'itcrini], les Pinophilides {Pinophi- ini , les Stémdes (Slcneini), les Oxïtélides (Oxv/k'/iHJ), les Piestides {Pîestini), les Phl.eocuarides (Phlœocliariui). les Omai.ides {Omalini), et les Protéinides (Proteinini). PREMIERE TRIRU. ALÉOCIIARIDES. ALEUCHARW.^. Erichson, 1840. Ceiura cl .^lH•Cles Sla|ilijiiiioruiii. Labre entier, corné, sans lanières membraneuses; mandibules peu proéminentes, à limbe interne membraneux, à extréniilè libre, pointue, muliques dans la plupart des genres, plus ou moins den- tées chez d'autres; mâchoires à lobes tantôt membi'auenx. tantôt cornés; palpes maxillaires de quatre articles : le premier petit, le second et le lioisième allongés, et le dernier court, suhule; menton corné; lèvre membraneuse plus ou moins découverte; languette membraneuse étroite, placée entre les premiers articles des palpes à extrémité bilide ou eniière: pas de paraglosses dans le plus grand nombre des cas. ou bien cet organe est très-peu développé; palpes labiaux de quatre ou de deux articles, ou même sans articulations distinctes; antennes de dix ou onze articles, plus ou moins lon- gues, liliformes ou épaissies; yeux petits, arrondis ou ovales, latéraux; tète découverte, le plus généralement infléchie; corselet à peu près de la largeur des élytres; écusson petit, triangulaire; élytres égalant la longueur de la poitrine; abdomen n'ayant le plus souvent que six segments dis- tincts, le seplième presque constamment caché en entier; pieds grêles, à tibias presque toujours inernies, mais quelquefois armés de petites spinules; tarses tantôt tous de quatre ou cinq articles, tantôt les postérieurs de cinq articles, et les antérieurs de quatre, la grandeur relative de ces articles variant beaucoup, selon les genres; crochets tarsiens grêles, simples, assez longs, et courts dans nu seul genre. Les Aléocharides sont des Staphyliniens de taille généralement très-petite, et rarement de taille moyenne; leur corps est assez allongé, presque parallèle dans la grande majorité des espèces; deux de leurs meilleurs caractères consistent dans leurs antennes, insérées au bord interne des yeux, et dans leurs stigmates du corselet visibles. Us ont un système de coloration uniforme, noirâtre ou ferrugineux. Leur agilité est très-grande, et l'on ne parvient que difficilement à les prendre. On les trouve dans les mousses au pied des arbres, sous les écorces, sous les amas de feuilles ou de dé- COLEOPTERES. 9 ii'iuis végétaux, (tans l'intérieiir il'iin nombre assez oonsiilcrable de dianipignons; quelques genres ne se rencontrent que dans les fourmilières, ainsi qu'on l'a constaté d'une manière positive dans ces derniers temps; enfin, certaines espèces ont été prises dans des bouses de Mammifères; d'autres ont été capturées à terre et sons des pierres, et il en est une qui vit sur les plages de la mer, chaque jour deux fois recouvertes par la mer. La petitesse de ces Insectes, leur coloration sombre et la difficulté de leur étude, les ont fait peu rechercher jusqu'ici ; aussi ne connait-ou qu'imparfaitement leurs mœurs, et a-t-on ù peine ébauclié l'histoire de leurs métamorphoses. En effet, M. Weslvvood {Inlroduction to ilie modem class. Insecieu) dit quelques mots des larves de r.4/coc/((nY( fnscipcs, et aucun autre naturaliste n'a parlé de celles des autres espèces. Les Alèocharides, dont on connaît plus de trois cents espèces, réparties dans une trentaine de genres, se trouvent répandues dans presque toutes les régions du globe; mais c'est en Europe qu'on en a observé jusqu'ici un |)lus grand nombre. Cette tribu correspond en grande partie à celles des Aplatis {Dcprcssi), de Lalreille ; mais elle a été véritablement établie, sous le nom lY Ak'ncltar'ulcs. par M. de Mannerheim, et surtout par Ericb- son, ([ui l'indique sons la dénomination d'Ahocliaiini. Originairement, les espèces rangées dans cette division étaient placées dans le grand genre Stapliiiliniis; puis, presque toutes dans celui des Alcocliara, et aujourd'hui elles sont réparties dans une trentaine de genres distincts. Parmi les genres les plus importants de cette tribu, nous citerons seulement ceux des Mtjrmé- (luiiic, FidcKjy'ic, Bolitocluirc. Huinalotc. (Iviipoda. Atéocliarc, Dinardc, Lomcchuse et Gtjmnnsc. 1" GENRE. — MYRMEDOME. MYRMEDOMA. Erichson, IXr.T. Gt-nera clspicics Stai'liyliiiortini. Mup|j.y|, lournii; Jovew, je trouble. Corps oblong ou allongé, un peu convexe, ayant des ailes ou n'en présentant pas; tète décou- verte, droite, arrondie, de la largeur du corselet ou un peu plus étroite; yeux médiocres, peu proé- minents; labre élargi, tronqué, atteignant à peine la base des mandibules; mandibules niuli(pies; mâchoires allongées à l'extérieur, cornées, presque égales en longueur au palpe maxillaire : plus courtes à l'intérieur, membraneuses, cornées vers la base, palpes maxillaires médiocrement allon- Fig. 2 — Mijrinedii in collar Fig. ." — Mitrniedniuii Uaworthi { lurcT!). gés, à second article plus court que le ivoisiènie, légèrement épaissi, plus petit que le quatrième, subulé; labre un peu échancré, à premier article plus court que les jialpcs labiaux; ceux-ci compo- sés de trois articles décroissant successivement en grandeur; antennes plus ou moins épaisses, à trois premiers articles allongés, le second plus petit que le troisième, le dt^rnier souvent presque pointu; corselet très-déprimé, plus étroit que les élytres; écusson triangulaire; élytres tronqués intérieurement à la base, légèrement sinueux vers l'angle externe; abdomen de la même largeur que les élytres; pieds peu allongés; quatre articles aux tarses antérieurs, cinq aux posièrienrs : ceux-ci allongés, à quatre premiers articles décroissant de grandeur 1- 2.. 10 HISTOIRE NATURELLE La plupart des espèces de ce i;enie élaieiil réunies par M. le comte de Mannerlieiui au ij;eure lia- lilochara : une seule, le B. canaliciilata, formait le genre Dnisilla (nom propre) de Leacli (1811}, in Snmoiielle Compemlium); mais ce nom ayant été employé .antérieurement par Swainson {Zool. illnsi., tom. ], tal). ii) pour désigner un genre de Lépidoptères, a été changé par M. Dilloyns (1852. in Slcplniis llliisl. liiil. Eut., toni. V) en celui de Aslilbiis (a, privatif; ^tiXêo;, luisant». En 1857 {loco cilalo), Erichson créa son genre Mijriiiciionia; il le forma avec les espèces de Bolilocliara, et y réunit non-seulement le genre Dntsilla ou Astilbus, mais encore ceux des Zijras (?upi,;, rasoir), ayant pour type la M. fiilgida (Z. Hauorthi, Stephens), et Pclla {mu.c;, fauve), comprenant les M, Umbates. hiimcrnlit et fiiiicsta, fondés en 1855 par Stephens [llliist. Bril. Eut.}, et rpii ne présentent pas de caractères dislinctifs suffisants. L'entomoloi;isle prussien rapprociia aussi des Mijrmedonia le genre l'oriis (ttmoo;, malheureux) de M. Ilope (in Bmjlc Hïmalatfax, 1855), qui ne comprend que le P. oclirrireiis. Fig. 4 — Myrmedoma liumirttUr V\^. 5 — Mijrmcd'mia tnxtis Le genre Myrmédonie renferme une quarantaine d'espèces, dispersées en Europe, en .Asie, en Afrique et en Amérique, et surtout remarquables par la structure de leurs tarses et par leurs pattes intermédiaires laissant un espace marqué entre eux et les autres membres. Ces Insectes, d'une cou leur ordinairement sombre, nuancée parfois de rougeàtre, ont les élytres très-coui'ts, les antennes assez épaisses, et le corselet presque canaliculé au milieu. Lorsqu'on Us louche, ils font le mort et relèvent leur abdomen de manière à ce que son extrémité touche presque les elytres. Les Myrmedo- nies se trouvent toujours aux environs des fourmilières : on ne saurait dire au juste quel est le genre d'association qui existe entre elles et les Fourmis; mais il est probable, à en juger par les ha- bitudes carnassières de ces Staphjliniens entre eux, qu'ils dévorent ces Uymenoplères. Leur couleur et l'odeur qu'ils exhalent leur permettent de se mêler impunément parmi les hôtes qu'ils déciment, s'il faut s'en rapporter à la remarque consignée dans le Dïciionnaire universel par un habile ento- mologiste, M. Chevrolat. Cependant, d'après une observation faite assez récemment en Allemagne, sur la Diiianla dcnlata, la présence des Myrmédonies au milieu des Foui'mis serait peut-être expli- quée ])ar le plaisir (pi'éprouvent ces dernières à lécher une liqueur sè( relée par ces Staphylinieus; c'est à un motif semblable que l'on attribue le séjour des Clavigères, dans certaines fourmilières. Malgré toutes les recherches des entomologisles de Paris, on n'a pu encore parvenir à y vériiier ce fait curieux, et, toutes les fois qu'on a enfermé des Myrmédonies avec des Fourmis, on a vu ces dernières mises en pièce et dévorées. C'est surtout prés des fourmilières construites par la gi'osse Fourmi rousse (Formica rtifn), et de celles creusées par la Fouiuii nuire (Eorniica fidiijinosa), soit dans la terre, soit au pied des arbres, cjue les Myrmédonies se trouvent plus spécialement. Une espèce, loutefois, la Miirmcdonia emudividiiUi, Fabricius, type du genre Drusille. ti'ès-commune aux envi- rons de Paris, se rencontre liabituellement sous les amas de détritus végétaux, sous les pierres, et rarement avec les Fourmis Les espèces de ce genre sont toutes de petite taille; Erichson les subdivise en deux groupes : 1° espèces aptères, qui ne comprennent que le M. c«na/k»/« — Anui'l'j\iti/uni \iilni(uluii \'i)l. t — C'itotiia hipui lUa i'i^'. .'» — Iti'indihnnn fallu l'I. i COLEOPTI'ItES. H du cap de Bonne-Espéiance; coriamm, Ericlison, du Brésil; ocliracciis (Poriis), Ilope. du Népaul, et iitmidula, Ericlison, de Colombie; mais cette dernière espèce, tout en présentant les principaux caractères des Mijrmcdonia. en diffère sous quelques points de vue. 2°"' GENRE. - AUTALIE. AUTALIA Leach, 1850. In Maiinerheira, précis d'un airansenieni des Braclii'lylrcs. ÉtvinoloKie inccrt.Tiiie. Corps petit, déprimé, ailé; tête distincte, droite, presque orbicuhiire, un peu plus large que le corselet, comprimée vers la base, et formant une sorte de col qui s'attache au corselet ; yeux médio- cres, peu proéminents; labre très-larg;e, semi-orbiculaire; mandibules petites, mutiques; mâchoires :i lobe interne mutique, bordé intérieurement de petites épines; palpes maxillaires médiocrement allongés, à deuxième et troisième articles presque égaux, le quatrième petit, subulé; labre assez grand, un peu effilé en arrière, allongé, à extrémité profondément incisée, et à lobes arrondis; languette étroite, allongée, à extrémité bifide; para- glosses petits, effilés, pointus, ciliés à l'inlérieur, palpes labiaux biarti- culés, à premier article cylindrique, le second à peine plus court, et à extrémité épaissie; antennes presque aussi longues que la tète et le corselet réunis, épaisses, à premier article cylindrique, le second et le troisième presque coniques, plus allongés; corselet près de deux fois plus étroit que les élytres, presque ciirré, ;\ angles antérieurs arrondis, et sommet atténué; écusson triangulaire; elytres assez amples, un peu ])lus larges que l'abdomen, arrondis légèrement sur les côtés; abdomen linéaire placé en dessus, convexe et recourbé en dessous; pieds médiocres, les intermé- diaires un peu écartés des autres; tarses antérieurs de quatre articles, Fig 6 l'.osiérieurs de cinq, les quatre premiers articles à peu près égaux. Ce genre, formé aux dépens de celui des Alcocliara, comprend des Insectes très-petits, qui ont le faciès de quelques Psélaphiens. Selon Erichson, ils se rapprochent des Falaijrïa par leurs paraglosses acuniinés, tandis qu'ils s'en distinguent par leur menton pro- fondément échancré et leur languette allongée; en outre, ils se rapprochent aussi de certaines es- pèces iVIIonialola. telles que les //. diilipna et bisulcala ; mais la forme des organes de la bouche les en différencie facilement. Comme ces derniers Staphylinieiis, les Aiitalia vivent dans les Bolets et autres végétaux en décomposition. Erichson n'en cite que deux espèces, les A. impressa (Slaplnj- linns), Olivier, et rividare (Akochara), Gravenhorst, qui se trouvent dans presque toute l'Europe. M. .Sbuckard (Eléments of Brili.scli Eiitomolotjij, etc.) en cite quatre autres espèces, propres à l'An- gleterre, et qui sont désignées sous les noms d'/l. plicatn, Kirby, nificornh, nierrima et angiis- ticollis, Kirby. ■ Autalia impressa. ô-"' GENRE. — FÂLAGRIE. FALAGRIA. Leach. 1819. In Samouelle Cnmpei dluni. 't'xXj.x.ft.;, chauve Corps très-petit, un peu déprimé, ailé; télé distincte, droite, presque orbiculaire, à peu près aussi large que le corselet, à base considérablement rétrécie, et formant une sorte de col qui vient .s'attacher au corselet; veux médiocres, très-peu proéminents; labre médiocre, presque orbiculaire; mandibules petites, mutiques; mâchoires à lobe interne niulique, cilié en dedans et présentant de (•ourles épines; palpes maxillaires peu allongés, à second et troisième article presque égaux, et à quatrième article petit, subulé; lèvre à menton transverse, à sommet légèrement échancré; languette 12 HISTOIRE NATURELLE. allongée, linéaire, à extrémité bifide; paraglosses petits, effilés; palpes labiaux de trois articles, le second étant le plus petit; antennes égales ou un peu plus longues que la tête et le corselet, épais- sies : les trois premiers articles les plus allongés, le second et le troisième presque coniques, égaux; corselet étroit vers la base, obtusément anguleux au sommet; écusson trian- gulaire; élytres de la largeur de l'abdomen,, tronqués au sommet et à peine sinueux à l'angle externe; abdomen linéaire, plan en dessus, convexe en dessous, souvent recourbé; pieds un peu allongés, les intermédiaires un peu distants de la base; tarses antéiieurs de quatre articles, postérieurs de cinq : tous allongés, et les quatre premiers allant en décroissant insen- siblement. Ce genre, fondé aux dépens des .\léochares, se distingue facilement des groupes de la même tribu par son corselet presque en cœur ou arrondi et légèrement convexe, et par sa tête éloignée du corselet : il se rapproche beaucoup des Homalota , des AutaHa,et surtout des BoUlochara: mais il s'en différencie particulièrement par sa languette moins allongée, et parla disposition du premier article de ses palpes labiaux. Les FakKjria sont des Insectes de très-pelile taille, à forme grêle, élégante, et dont les couleurs sont sombres, généralement même noirâtres. Les espèces dont on connaît les mœurs se rencontrent sur les bouses des Ruminants, ou bien sous les pierres. On en connaît plus de vingt-cinq, qui sont réparties dans toutes les parties du monde, l'Océanie exceptée; mais plus de la moitié se trouvent dans l'Amérique. Nous citerons comme types les F. sitlcaia {Sinplujlbuts), Paykuhl, et obscura [Ak'ocliara\ Gravenhorsl, qui ne sont pas rares dans toute l'Europe, ainsi que les F. nœvala. Erichson, d'Egypte, et disciva, Erichson, du Brésil. Fig. 7. — Falagria sulcala. A"" GENRE. - BOLITOCHARE. BOLITOCHARA. Mannerheim, 1850. Précis d'un airangemcnl des lirachelylres. BwXiTïi;, champignon; x"?'-' clioix Corps un peu déprimé, ailé; tête bien distincte, droite, arrondie, à base profondément rétrécie, légèrement plus étroite que le corselet; yeux médiocres, peu proéminents; mandibules mutiques placées sous le labre; celui-ci assez grand, large, un peu arrondi à l'exlrèmité; mâchoires à lobe interne niutique, cilié intérieurement et offrant de petites spinules; palpes maxillaires allongés, à second et troisième article dune longueur égale, le quatrième petit, subulè; languette allongée, linéaire, bifide à son sommet; paraglosses petits, effilés, acuminés; palpes labiaux de trois arti- cles, le second le plus court de tous; antennes épaisses, presque de la même longueur que la tête et le corselet réunis, à trois premiers articles allongés, le second et le troisième obconiques; écusson triangulaire; corselet plus étroit que les élytres, court, à bords antérieurs arrondis; élytres tron- qués à l'extrémité, à angle externe distinctement sinué; abdomen de la même largeur que les élytres, plan en dessus, convexe en dessous, souvent recourbé; pieds médiocrement longs, les internes peu distants de la base; tarses antérieurs de quatre articles, postérieurs de cinq : ceux-ci allongés, et les quatre premiers allant sensiblement en diminuant. Les Bol'ttocharn ont les nifichoires semblables à celles des Iloiualoln, et les paraglosses disposés comme ceux des FaUujrïa; mais leur languette est moins allongée. Par leur aspect, ils rappellent plusieurs Oxyporides, dont ils se distinguent facilement par leur tète rélrécie à la base, ainsi que par leurs tarses antérieurs, composés seulement de quatre articles. Les mâles sont différents des femelles, parce que le sixième anneau de leur abdomen a le dos tuberculeux ou globuleux. Ce génie, créé par M. de Mannerheim aux dépens des A'cocliam, a été F,g. 8 BoHtochara îuntila. Kiy. I — Anuiiialur/iiliis sim/utari.s . I''i^. *i. — Mcaïua submetailici' Vi-^- 5 — >aulu qinidriinaculala. l-'i;: 4, — ( l"rnnir'> ItiJinif iiUi. Ki^. 5. — Eurijasins (iaiidichunda. l'i. ; COLEOrTERES. \7> ado[)té par Erichson; mais ce dernier, au lieu d'y comprendre cinquanle-sept espèces, comme le premier entomologiste, n'y place plus que quatre espères; les autres rentrant, soit dans le i;enre Homalola, soit dans des groupes qui en sont plus ou moins éloignés. Les espèces d'Ericlison soi i les Alcocliara lucidula. Gravenhorsl, d'Allemagne et de Suède; Slaplnilinits luualiif:, Pa\kull [Fi. pukhra, Lacordaire), d'Europe; B. obliqua. Ericlison (D. ciiicla, Lacordaire), d'Allemagne ii des environs de Paris, et B. varia, Erichson, découvert en Sardaigne par M. Gêné. Ces Insectes, de petite taille et de couleur sombre, vivent dans les Bolels et les végétaux en décomposition. S""' GENRE. - OCAIEE. OCALEA. Erichson, i8t!). Gênera el S|iecics Siiiphylinoniiii. OziÎEo:, rapide. Corps peu déprimé, ailé; léle découverte, droite, arrondie, à base rétrécie ; yeux médiocres, peu proéminents; labre assez grand, légèrement arrondi à l'extrémité; mandibules niiitiqnes, placées sous !e labre ; mâchoires à lobe interne mutique, terminé par de petites épines; palpes maxillaires peu allongés, à second et troisième articles presque égaux, le troisième légèrement épaissi, le qua- trième petit, subulé; languette allongée, linéaire, bilide à son extrémité; pas de paraglosses; palpes labiaux composés de trois articles à peu près d'égale longueur, le dernier très-mince; antennes peu épaisses, à trois premiers articles longs, les second et ti'oisième presque égaux; corselet suborbicu- laire, un peu plus étroit que les élytres; écusson triangulaire; élytres tronqués à l'extrémité, légè- rement sinueux à l'angle externe; abdomen de la largeur des élytres, plan en dessus, convexe en dessous; pieds peu allongés, les intermédiaires rapprochés de la base; tous les tarses de cinq ar- ticles, les quatre premiers sensiblement décroissants. Les Ocaica ont les mâchoires constituées comme celles des floiiialotii. et leur languette est bilide, comme chez les Boliiocliara; mais ils se distinguent des uns et des autres |)ar l'absence complète de paraglosses. En outre, par plusieurs de leurs caractères, ils se rapprochent des O.vijpoda. Erichson décrit huit espèces de ce genre; sept sont propres à l'Europe, principalement à l'Alle- magne, et une aux États-Unis d'Amérique. INous indiquerons comme types les O. badia, Erichson, de Berlin, et 0. dccwiniiia, Ericlison, qui a été trouvé aux environs de Paris. ô"»* GENRE. - CALODÈRE. CALODERA. Mannerheim. I8Ô0. Précis (l'un aiT;iiist'niejU ilts Brafliii>ires Kj.Àc;, Ikmu ; Sifn, col Corps allongé, peu déprimé, ailé; tète découverte, droite, arromle, pres- que de la largeur du corselet; yeux médiocres, peu proémineuls; labre très-grand, à bortis arrondis, à extrémité tronquée; mandibules mutiques, mâchoires à lobe interne mutique, bordé intérieurement par de petites épines; palpes maxillaires peu allongés, à second et troisième articles pres- que égaux, le quatrième petit, suhule; languette courte, bilide; paraglosses couris; palpes labiaux triariiciilés, a second article court, le troisième grêle; antennes plus ou moins épaisses, à trois premiers articles allongés, les second et troisième obconiques, les quatrième à dixième presque tous trans- verses, le dernier ovalaire; corselet plus étroit que les élytres, carré ou arrondi; écusson triangulaire; élytres tronques à l'extrémité, sinués pro- fondément à l'angle externe; abdomen de la largeur des élytres, linéaire, plan en dessus, convexe en dessous; pieds médiocrement allongés, les l''ig. il. — C'ilQ'lera longi'ar.sis. 14 IIISTOlltR NATURELLE. iniermédiaires trùs-rapprocliés de la base; tarses ayant Ions cinq articles allongés, et les quatre premiers décroissant de grandeur. Ce genre, créé par M. Manncrheim et adopté par Evichson. renlerme une douzaine d'espèces, toutes d'Europe, et qui sont nouvelles, ou qui avaient été placées dans les genres Akocharn et Tacliimis. Les Calodéres ont les mâchoires semblables à celles des Homalotn, et les paraglosses larges, arrondis, comme chez les Aleoclmra; mais leur languette est beaucoup plus courte. Ces In- sectes ont, en général, le corps finement ponctué, soyeux, noirâtre, et recouvert d'une poussière blanche : la plupart vivent sur le bord des eaux; les deux sexes ne présentent aucune différence notable entre eux. Comme types, nous indiquerons le Stapliiil'inus mgricollix, PaykuU, et le C. lou- (fitnrsh, Erichson, qui se trouvent dans les bois humides de presque toute l'Europe. Dernièrement [Ann. (le la Soc. oïl. fr., 2" série, tom. VIII, oct. 1850), M. Aube en a fait connaître quatre espèces nouvelles, toutes propres à l'Europe, et dont deux, \ef,Cnloilcrapro]iiii(iita et pirinn. Aube, ont été découvertes aux environs de Paris. 7"" GEMiE. - TACHYUSE. TACHYUSA. Erichson, 1857. Kcefer der Marcli Brandeliiirg. Tayii;, pronipt. • Corps allongé, peu déprimé, ailé; tête découverte, droite, arrondie, de la largeur du corselet, réirécie à la base; yeux médiocres, peu proéminents; labre transverse, tronqué à l'extrémité, attei- gnant à peine les mandibules; celles-ci niuliques; mâchoires à lobe interne mutique. bordé inté- rieurement de petites épines; languette courte, bifide; paraglosses peu visibles; palpes maxillaires médiocrement allongés, à second et troisième articles presque égaux, le quatrième petit, subulé; lèvre courte; palpes labiaux à trois articles, le second plus petit que le premier, le troisième grêle, mais plus long; antennes longues, grêles, à trois premiers articles assez grands, le premier épais; corselet un peu plus étroit que les élytres; écusson triangulaire; élytres tronqués obliquement à la base interne, sinués à l'angle externe; abdomen très-plan en dessus, convexe en dessous, pieds al- longés, grêles, les intermédiaires rapprochés de la base; tarses antérieurs de quatre articles, pos- térieurs de cinq: les quatre premiers décroissant en grandeur. Ce genre, qui se rapproche beaucoup, par quelques-uns de ses caractères, de ceux des Ilonintola et Caloilcra, correspond en partie à celui des hchnopoda ^<;/,v--;, étroit; r^u,-, pied), indiqué par Stepliens (lllustr. Drh. Ent., 1SÔ5). Les Tacliiiiisa se rencontrent principalement sur le boid des eaux; quelques espèces, telles que les T. constricla etcoarctala, marchent avec une grande rapidité sur le sable humide, et, dès qu'on les approche, fuient en élevant fortement en l'air leur abdomen. Erichson en indique vingt espèces, toutes propres à l'Europe, et principalement â l'.MIemagne; nous nous bornerons à citer parmi elles les Alcocliara aira, Gravenhorst, communes presque partout, et T. coiislricln, Erichson, d'Allemagne. 8°>' GENRE. — PHLŒOPORE. PHWEOPORA Erichson. 1840. Gênera el Speclçs Sla|iliyliTioruiii. •PÀoioç, écorce; topo;, tenu Corps allongé, linéaire, presque déprimé, ailé; tête découverte, droite, arrondie, rétrécie à la base, de la largeur du corselet; yeux médiocres, légèrement proéminents; labre court, tronqué, n'atteignant pas tout à fait les mandibules; celles-ci mutiques; mâchoires à lobe interne mutique, bordé â .sa terminaison de petites épines; palpes maxillaires peu allongés, à troisième article un peu plus long que le second, un peu épaissi, le quatrième petit, subulé; languette courte, à extré- mité liilide; pas de paraglosses; palpes labiaux Irlailicidés, à second article pres(|ue du double COLEOPTERES. 15 plus petit que le troisième; autennes très-courtes, à trois premiers articles légèrement allonyés, le second et le troisième obconiques, presque égaux entre eux. le dernier un peu obtus à sa termi- naison, corselet un peu plus étroit que les élytres, presque carré, subdéprimé; élvtres obliquement tronqués ù leur extrémité interne, sinués à l'angle externe en dehors; abdomen allongé, linéaire; pieds courts, les intermédiaires rapprochés de la base; tous les tarses ayant cinq articles, les quatre premiers des antérieurs courts, presque égaux, et le premier des postérieurs très-peu allongé. Ce genre se rapproche, par sa forme allongée et la disposition de ses mâchoires, des Ilonialola; mais il s'en distingue surtout en ce que ses tarses antérieurs ont constamment cinq articles. Il a aussi quelque rapport avec les Oxijpoda. Erichson, créateur de ce genre, y place six espèces, deux anciennement rangées avec les Ako- cliam, les P. replaiis, Cravenhorst, et P. corlicalis, Gravenhorst, qui se trouvent sous les écorces du pin dans presque toute l'Europe tempérée et septentrionale, et quatre, propres à différentes ré- gions de l'.Aniérique, et décrites par lui sous les noms de /-*. latcus, suliliisn. coliilinna et rdifjala. 'r' r.EM'.E. — llYGRONOME. IlYGROmiMA. Erichson. 183: Kxk'r (Ut .Murcli Itiàri k'iiiiri;. V-j'i'.;, humide; i''-;/.'-ç, p.nlura^e. Corps allongé, linéaire, déprimé, ailé; télé découverte, droite, subarrondie, dépassant un peu le corselet par sa largeur; yeux médiocres, légèrement proéminents; labre Iransverse. tronqué, n'at- teignant pas les mandibules; celles-ci muli([ues; nu'ichoires à lobe interne mnliqne. bordé intérieu- rement de [lelites épines: palpes maxillaires très-courts: second ariicle presque de la même longueur que le troisième, quatrième petil. subulé; languette courte, bifide; pas de paraglosses; palpes labiaux triarticulés, à second article très-court; antennes filifornies, à trois premiers articles lé- gèrement allongés, égaux en longueur, le second et le troisième obconi- ques, le dernier presque acuminé; corselet à peine plus étroit que les élytres. anguleux vers la base; écusson triangulaire; élytres tronqués ù l'exlrémiié; abdomen linéaire; pieds courts, les intermédiaires rapprochés de la base; tous les tarses très-courts, déprimés, de quatre articles, le premier un peu plus long que les autres, triangulaire, le dernier onguiculé, déprimé. Ce genre ne comprend qu'une seule espèce, VAIcocliam dimidiala, de i-i- Gravenhorst, propre à l'Allemagne, que Curtis (Byi( IliU., tom. XI, 1835) place dans le genre d'IIoiiialoia, mais qui n'en présente pas les caractères génériques. Les Hygronomes, groupe fondé par Ericlison, se trouveni au milieu des joncs, sur le bord des lacs et dans les marais; ils courent avec une giaiiile agililc sur le sable humide, et hivernent dans linlericur de tiges de plantes aquati(jues Us sont noirâtres et de irés-|ielite taille. ÎO — IhfijTitiKunn di'iiidcU i 10 GEiM'.E. - HO.MALOTE. IIOMALOTA .Mannei Mi'ii]. (If TAcail. dfs Se de Si -Pelcrslmui;;. Oy.'x/.c-fii, surl'iicc plane. 187)5. Corps allongé ou oblong, souvent déprimé, ailé dans le ))lus grand nombre des espèces: tête dé- couverte, droite, retrecie plus ou moins vers la base, tantôt de la largeur du corselet, tanlol plus étroit que lui; yeux médiocres, un peu proéminents; Libre ;irrondi à sa terminaison, atteignant les mandibules; celles-ci muliques; mâchoires à lobe interne muiique, bordé à l'intérieur de petites 16 HISTOIRE NATURELLE. épines; palpes maxillaires légèrenient allongés, les second el Iroisiéme articles presque égaux, le quatrième petit, subulé; languette courte, bifide; pas de paraglosses; palpes labiaux triarticulés, à premier article le plus long de tous, le second presque deux fois plus petit, le troisième plus grêle, mais plus long que le précédent; antennes à trois premiers articles plus allongés que les autres, le second et le troisième égaux entre eux; corselet tantôt avec ses bords pai'allèles, tantôt rétréci en arrière ; écusson triangulaire; èlytres tronqués à l'extrémité; abdomen tantôt linéaire, tantôt ré- tréci vers son extrémité seulement; pieds légèrement allongés; tarses antérieurs de quatre articles, postérieurs de cinq, et, dans le premier cas, les trois premiers articles, et dans le second, les quatre premiers, courts, égaux entre eux. Le genre Ilonmlola a été créé par M. de Mannerheim pour une seule espèce, YAkocham plana, Gj'llenball, propre à l'Allemagne et à la Suisse, et il était fondé particulièrement sur la structure des tarses postérieurs; Ericlison l'adopta, et il y plaça un grand nombre d'espèces, principalement re- tirées Su groupe des Bolilocliaia ; de sorte que ce genre comprend cent trente-quatre espèces, dont quatre-vingt-quinze d'Europe, une d'Egypte, et trentc-liiiit d'Amérique. Les mâles se distinguent principalement des femelles par leurs antennes plus fortes et par la structure particulière de l'ab- domen. Ces Stapbyliniens, assez petits et de couleur sombre, se rencontrent presque partout sous les pierres, au pied des arbres, quelquefois dans les lieux bumides, etc. Erichson les subdivise en quatre groupes particuliers de la manière suivante •. % i. — ESPÈCES A COUPS I.INÉ.MIIE, ET A COnSEI.ET CARRÉ OU HRESQUE CARRÉ. Trente-cinq espèces entrent dans cette division; quelques-unes des plus remarquables soni les H. graminicola, Erichson {Aleocltara graniinis, Gravenhorst; //. lineai-is, Gyllenhall), commune dans l'Europe boréale et tempérée; // paganu, Erichson, découvert aux environs de Paris par M. Aube; H. vcsthns {Pœderiis), Gravenhoi'st, d'Allemagne; H. cloiigaiiila {Alcocliara), Gravenhorst, de toute l'Europe, //. plana {Alcocliara), Gyllenball, d'Allemagne et de Suisse. g ESPECES A f.ORPS L1^EA1RE ET A CORSELET TEANSVEP.SE. Quatre-vingt-cinq espèces, telles que les H. bnmnens (Siaplitjlinus), Fabricius, de l'Europe tempérée et septentrionale, socialis (Siapli limns), l'aykull, de toute l'Europe; dirliroa, Erichson, de I Amérique du Nord, etc. .(. ESPECES A CORPS ARRONDI. Trois espèces seulement, loutes créées par Erichson, les H. noilia, de la Carinihie; liirta. du Brésil, et importuna, de Colombie. iSj; 4, — ESPÈCES A CORPS FDSIFORSIE. Seize espèces, parmi lesquelles nous citerons les //. chuummmca (Alcocliara), Gravenhorst, de toute l'Europe; lividipcnnis {Ojcijpoda), Mannerheim, de l'Amérique du Nord; alcrrhna (Alco- cliara), Gravenhorst, d'AlUmagne, etc. Quatorze espèces, qu'Erichson n'a pas vues en nature, sont décrites dans sa monographie, mais ne sont rangées dans aucune de ses ((uatre sections. Une espèce, 1'//. cuUiccrn, Gravenhorst, d'Allemagne, constituait le genre Calliccra (x-^xu;, beau, )4eja;, corne), créé en 1802 par Gravenhorst; (Micropt. Driinsw.), qui n'a généralement pas été adopté, et que Curtis désignait sous la dénomination de Calliccriis Spcncci. Kig 1. — /*/ip/((W(St, et qu'Ericlison ne cite pas. 15""^ GE.NRE - i'OLVLOliE. POL) LOB'S Gay et Solier. 1851. Iii>iori.i li»u';i y [lolilicrt de Cliilc. Menton tra[ieziforme, rétréci brusquement en avant, a partie anleiieure membraneuse, courte, non transverse; mâchoires à lobe externe nniltilobé à rextrémité, ces lobes arrondis : à lobe interne avec des cils rares, comme simulant de petites dents; mandibules à membrane interne droite; lèvre à lobe antérieur bilide au milieu ; palpes maxillaires à avant-dernier article allongé, conique ouclavifornie, à extrémité irès-rétrécie, courte, cylindrico- filiforme; palpes labiaux à articles cylindriques : le premier épais, court, le second un peu plus étroit que le précédent, mais plus long, le troisième ou dernier peu étroit, plus long que le premier, cylindrique; labre transverse, tronqué antérieurement, à angles antérieurs arrondis; antennes allant un l'ig. 15. — PoUjlobir: inacuUiiciiiiii. 20 lllSTOlIil': NATUnELLR. peu en s'épyississant en dehors, à arlicles, qualriènie à dixième obcoiiiques, aussi longs que larges ou Iransverses; corselet arrondi légèrement en arrière de la base, légèrement rétréci en avant. Ce genre ne renferme que deux espèces de petite taille et propres au Chili; ce sont les Pulijlubiis muculipennis et mclnnoccphulus, Gay et Solier, qui se rapiirocbent beaucoup des Aléocharos 16"' GENRE. — HARPOGN.MHE HARPOGNATHLS. Wesmaël, 1834. In hislitut JûdtnaL Ao-r., l'.iux . -C'Of.O'i;, iiiriclioirc. Labre entier; tète dégagée; jambes sans dentelures; cinq articles distincts à tous les tarses; pal- pes maxillaires courts, de quatre arlicles, le troisième large, en forme de triangle renversé, le qua- trième aciculaire, très-court; mandibules grandes, simples à la pointe, fortement unidentècs au coté interne; antennes grossissant très-peu et insensiblement vers l'extrémité, insérées devant les yeux, sous les bords latéraux de la tète. Ce genre, qui n'est pas indiqué par Erichson, entre dans la section des Aplatis de Latreille, et ne renferme qu'une seule espèce, VHarpognalluts Robtinsii, Wesmaël, petit Stapliylinien décou- vert aux environs de Bruxelles, et qui doit probablement se rapporter à un genre déjà établi. 17"" GENRE. - PHYTOSE. PHYWSUS. Itudd, 18-24 In Cullis lîiitisrll ciiloilioUigv., l. X\ . liylinorunj. Eupu;, large. Corps oblong, élargi, déprimé en dessus, un peu convexe en dessous, ailé; tèle petite, légèrement fléchie, arrondie à la base, atléniiée à l'extré- mité; yeux petits, arrondis, peu proéminents; labre traiisverse, arrondi à sa terminaison, n'atteignant pas les mandibules; celles-ci mutiques; mâ- choires ù lobe interne mutique, bordé intérieurement de petites spinules ; palpes maxillaires médiocrement allonges, à second article un peu plus court que le troisième, quatrième petit, subule; languette allongée, entière; paraglosses nuls; palpes labiaux biailiculés, à premier article plus long que le second; antennes très-courtes, épaisses, à trois premiers articles un peu allongés, le second et le troisième coniques, les sixième à dixième trans- verses, le dernier grand, acuminé: corselet plus large que les élytres, bisinueux à la base, et tronqué au sommel; elylres tronqués à leur extré- mité; angle externe échancré; écusson triangulaire; abdomen un peu atténué vers sa terminaison, légèrement convexe en dessous, pieds très-courts, les intermédiaires rapprochés de la base; quatre articles aux tarses antérieurement, et cinq posté- rieurement : le premier article de ces derniers médiocrement allonge. Ce genre ne renferme qu'une espèce propre à l'Allemagne, YEui-ijusa sinitala, Erichson, qui res- semble beaucoup au genre Diiiarda, mais s'en distingue principalement par ses antennes propor- tionnellement plus longues, et parla structure desabouche. Cet Insecte, de petite taille, se rencontre dans les fourmilières. Fig. 18. — Euriiusa siiiuala. 2". GENRE. - DINARDE. DINAUDA. I.each. 1819. In S.nnoui'lli' Coiiiiiciniiiiiii Klvuio!o;:iL iiifL'ilLiluu. Fi". 19. — Diiiarda dtntala. Corps très-large, aile; tète pelile, arrondie, recourbée; yeux petits, arrondis, à peine proéminents; labre court, à extrémité tronquée, arrondi sur les côtés latéraux, n'atteignant pas les mandibules, qui sont muti- ques; mâchoires à lobe interne tei'miné par un onglet simple; pal|ies maxil- laires courts, à second article plus court que le troisième, quatrième grêle, subulè; languette étroite, bifide; paraglosses larges, courts, arrondis; palpes labiaux triarticulés, ;i second article épais, très-grand : second plus court que le troisième; antennes courtes, épaisses, surtout au milieu, à second article deux fois plus petit que le troisième : ce dernier presque conique, elles autres, du cinquième au dixième, presque transverses, enfin, le dernier allongé, acuminé; écusson triangulaire; élytres tronqués à l.i terminaison, l'angle externe profondément échancrè ; abdomen sensiblement rétréci vers son extré- mité, très plan en dessus, un peu convexe en dessous; pieds courts; tarses antérieurs de quatre articles, postérieurs de cinq. Ce genre, créé par Leach, et adopté par Erichson, se rapproche beaucoup de ceux de.-c/îîf- rijusu. Lonieckusn, et même des Aleocltnni : il ne renferme qu'une seule espèce, la D. dcnlala {Lo- iiiccliusn), Gravetihorst, qui se trouve en Europe, et habite dans les fourmilières, et il parait, d après M. Mœrkel, se rencontrer principalement dans les nids de la Fonnica riifa. Cette espèce 24 HISTOIRE NATURELLE. est petite, noire, avec les côlés du corselet et les élylres bruns : le ni:ile diffère de la femelle pnr l'avant-dernier anneau abdominal toujours écbancré. 20, — Loyyiechusrt puradoœa- 54""' GENRE. — LOMÉCHUSE. LOMECHUSA. Gravouliorsl, 1806. Monitgraphia Micropicrnriiiii. Awaa, tVango: '/y^'-^^ luiioii ilc iL'p;iiiiire- Corps très-large, très-épais, ailé; tète priiie, ù front plan, à ycu\ petits, arrondis, peu proémi- nents; labre transverse, tronqué à l'extrémité, n'atteignant pas les mandibules ; celles-ci mutiques; mâchoires terminées au lobe interne par un double onglet; palpes maxdlaircs très-courts, à second article épaissi à l'extrémité, troisième très-épais, quatrième petit, suluilé; languette courte, entière; pas de paraglosses; palpes labiau?; triariiculès, à premier article un peu plus grand que les autre.»; antennes allongées, fortes, presque atténuées à leur extrémité; corselet de la largeur des éljtres, tronqué à la termi- naison, à base bisinueuse; ècusson triangulaire; élytres tronqués à l'extré- mité; abdomen parallèle, plan en dessus, convexe en dessous; pieds allon- Lfés, épais, les intermédiaires très-distincts de la base; tibias atténués à leur extrémité; tarses de quatre articles antérieurement, de cinq posté- rieurement, le premier article un peu allongé. Ce genre a été fondé, par Gravenliorst, aux dépens des Staphylinus de Paykull et de Fabricius, et Erichson pense qu'on doit y réunir le genre Aicmcles (v-r.u.ii.r.:. négligent), Dilwyn (in Sicplicns Illiisir., t. V, 1852), que Kirby indique dans sa collection sous le nom de Gomoilcs (-jmvimJïi;, anguleux), et qui n'en diffère pas d'une manière bien notable. Les Lonié- chuses sont des Insectes de grande taille relativement aux autres espèces de la même tribu, et ils sont surtout remarquables par leur corps épais, leur abdomen fortement re- courbé, leur tète petite, leurs antennes fortes, filiformes, longues, et leurs pieds allongés. Par la structure de leurs mâchoires, ils se rapprochent des Dinarda. et par celle de leur lèvre, ils ont (|uelque rapport avec les Gijrophwnn. On ne place dans ce genre que quatre espèces, toutes euro- jiecnnes: les L. sirumosa (Stapliiirmus), Fabricius; paradoxa (Siaplnjiïnus), l'ayRull; cmarqinata iSlnpInilhiiis), Paykull, et inflaia, Zetterstedt. Toutes vivent en société avec diverses espèces de Fouimis, et ce fait intéressant a été observé, pour la premièi'c fois par M, Clicvrolat : c'est princi- palement dans les nids de.«'. Formica rubra et riifa que l'on trouve les L. paradoxa et strimwsa; on y rencontre aussi la L, cmarçiinnla, mais M. Aube a pris également cette espèce avec la Formica ninioilaria. On ignore encore si les Lonicchnsa, aussi bien, du reste que les autres Staphyliniens (|ui habitent les fourmilières, sont nuisibles ou utiles aux Fourmis, La faculté qu'ont ces Coléop- tères de répandre des gouttelettes par les franges de leurs poils (d'où le nom du genre a été tiré) aurait-elle quelque analogie avec les observations faites sur les Claviycr par Millier? et, dans ce cas, les Loméchuses produiraient-elles une liqueur que rechercheraient les Fourmis? En exposant l'histoire du ç;cnre Mijrmcdonia. nous en avons déjà dit quelques mots, et nous y reviendrons avec plus de détails dans nos généralités sur les Psélaphiens à l'occasion des Clavigers. Les différences sexuelles, seulement étudiées dans la L. ^inimosa, consistent dans la disposition du cinquième segment de l'abdomen, à pngle apical simple, ou légèrement proéminent sur les parties latérales. SS-"' GENIlt;. - .SILUSE. SILUSA. Eiirhson, 1Sr.7. ti.i'lfr lU'l- M^ncli liijiHl.'lilll,;, Corps allongé, linéaire, déprimé en de&sus, un peu convexe en dessous, ailé; tète découverte, in- fléchie, presque globuleuse, â bouche atténuée, allongée; yeux médiocres, peu proéminents; man- V'i'j. [ — Trcinuluiltis tfni'hj'ioKli:' Fi''. '2. — Sr.hizoinjffKt iilobiitorc Fv^ 5 — ''f(/(//iv Ml) i i Ki^. i — ;;.i/./oi7ic(i/s rluzulrmiiiitks. Fiii. 5 — Empccta maculi/ipunis PI. 7 COLEOPTEUES. lr> (lilniles muliqncs; nK'irhoires à lobes inégaux, rinlcrne allongé, corné, ongulé à l'extréniilé, (lenti- cule intérieurement; palpes maxillaires dépassant un peu ce lobe interne, à second et troisième arti(des presque éi;aux, quatrième petit, subulil'orme; languette allongée, étroite, entière; palpes labiaux sétacés, très-allongés, ù premier article égal au second, troisième plus petit; antennes très-épaisses, à secontl et troisième articles égaux, obconiques, cinquième à dixième transverses, dernier ova- laire; corselet transversal, presque de la longueur de la base des élytres, un peu rétréci à son extrémité; écusson triangulaire; élytres tronqués à l'extrémité, à angle externe profondément in- cisé; abdomen parallèle; pieds très-courts, les intermédiaires rapprochés de la base; tarses aiité- lieurs de quatre articles, postérieurs de cinq, les quatre premiers de ceux-ci étant égaux. Ce genre se rapproche des Aleocliara par l'ensendtle de ses caractères, mais s'en distingue faci- ment par la structure de ses tarses ; la disposition de sa tète et de sa bouche le différencie des Homalota. On ne connaît que deux espèces de ce groupe, les S. rnh'ufmosa et rubra, découvertes assez ré- cemment en Allemagne, et décrites parEriclison. Le mâle dil'lVre de la femelle par son sixième seg- ment abdominal bisinué à son extrémité inférieuremeiit, tandis que la femelle a ce même segment arrondi. 20"'- GENRE. - PU(«OM.E.\. PRONOMEA. Ericbson, 1837. Iv.i'ft'i' di'i' M.iisli l!r.iiiili'biirg. Xl-.'.-ii.u.y.:%, Irniiipo. Corps allongé, linéaire, déprimé en dessus, un peu convexe en dessous, ailé; tête découverte, courbée, non rétrécie à la base, à bouche atténuée, fortement allongée; yeux médiocres, peu proémincfits; labre pendant, pre.s- ([ue oblong, atteignant les mandibules ; celles-ci mutiques; mâchoires à lobes égaux, allongés, l'intérieur corné, onguiculé à l'extrémité, dentelé intérieurement; palpes maxillaires allongés, à second et troisième articles égaux, peu épais, quatrième petit, subulé; languette bifide, petite, cachée sous le menton; pas de paraglosses; palpes lal.iiaux très-allongés, sétacés, à articulations peu marquées; antennes sensiblement épaisses vers l'extré- mité, à second et troisième articles égaux, dernier arrondi; corselet de la largeur des élytres; écusson triangulaire; élytres légèrement échancrés à rexirémité; pieds très-courts, peu séparés les uns des autres; quatre arti- cles aux tarses antérieurs, cinq aux postérieurs : le premier de ceux-ci un peu allongé. Le genre Pronomœa se rapproche un peu des Oxijpoda, mais il est immédiatement caractérisé par son menton très-développé et sa languette tout à fait cachée. Une seule espèce, trouvée en Allemagne, en France et en Sardaigne, la P. co^uita, Ericbson, entre dans ce groupe; elle a été prise pied des arbres et dessous des amas de feuilles sèches. Fig. 21.- — Pronom ta ■lala. dans les mousses au 27""= GENRE. — DIGLOS.'^E. DIGLOSSA. Ilaliday, 18Ô7. E]iU:H]]oliisy M.igiziii, 1. IV. A'.;, doux; Y/.utcï, l.inguoUc Corps allongé, aptère; tète découverte, plus étroite que le corselet, à bouche atténuée, a yeux petits; labre transverse, un peu sinué a son extrémité; mandibules avancées, proèniinentes, étroites, aiguës, un peu recourbées en dedans vers leur extrémité; mâchoires à obes égaux, allongés, 4.. 26 IllSTOlUK NATUIiELLE. l'exlerne corné, à extrémité onguiculée, l'interne dentelé; palpes maxillaires allongés, à premier article petit, second et troisième longs, égaux cutie eux, quatrième obsolète; menton transvei'se; languette cachée sous le menton; palpes lahiaux à articulations- peu marquées, sétacées; antennes grêles; corselet plus étroit que les élytres, à base rétrécic; éljtres tronqués, à peine siiiués à l'angle externe, abdomen allongé, linéaire; pieds très-courts; tous les tarses n'ayant que quatre articles, tous petits, et les antérieurs plus courts que les postérieurs. Ce genre ne renferme qu'une seule espèce, la D'ujlossa mcrsa, llaliday, qui est petite, noire, finement ponctuée, avec les palpes et les pieds ferrugineux; elle habite les sables maritimes de l'Ir- lande, allernalivement découverte et recouverte par la marée, et a conséquemmeut le même genre de vie que certains Carabiques du genre ^-Epiis. Le nom du genre provient d'une erreur de son créa- teur, qui a probablement pris les palpes labiaux pour la languette. 2S'"« GENRE. — MYLLÈNE. MYLL/ENA. Erichson, 18-10. Geiicra et SpeciesStaiiliyliiioruiii. M'jXX»ivw, je grimace. Corps oblong, oblus antérieurement, acuminé, convexe, ailé; tête recourbée, globuleuse, peu allongée, à front convexe et à bouche atténuée; yeux latéraux, médiocres, peu proéminents; labre coriace, semi-orbiculaire, atteignant les mandibules, qui sont mutiques; mâchoires à lobes égaux, allongés, l'interne corné, onguiculé à sa terminaison, et denliculé intérieurement; palpes maxillaires dépassant un peu les lobes des mâchoires, à quatrième article très-pclit; languette courte, entière; palpes labiaux à articulations peu marquées, sétacées; antennes très-grêles, à second et troisième articles plus grands que les suivants, et à dernier oblong ovalaire; corselet de la largeur de la base des èlytres, à angles arrondis; écusson caché par le bord du corselet; élytres émarginés à leur ter- minaison; abdomen atténué vers son extrémité; pieds tiès-courts, les intermédiaires rapprochés de la base, à tibias glabres; tarses antérieurs de quatre articles, postérieurs de cinq : le premier des antérieurs très-court, et le même des postérieurs allongé. Ce genre, qui correspond à celui des Ccnlroglossa (zïvTpov, pointe; •fkiùaao., languette), de M. Mat- thews (Eut. Ma;/., t. V, 1838), a été fondé par Erichson pour trois espèces, dont celle que l'on doit regarder comme typique était placée, par M. de Jlannerheim, dans le groupe des Gijmnitm; mais elle en diffère par la structure de sa bouche et de ses tarses. Un connaît trois espèces de Myl- kvna qui proviennent de l'Europe tempérée, principalement de l'Allemagne, et qui se rencontrent dans les bois, sous les mousses au pied des arbres et au-dessous des détritus végétaux; le type est la M. (lubia, que Gravenhorst rangeait avec les Alcoclmra: les deux autres sont les .V. iii- tcniied'ia et mhiitta, découvertes et décrites par Erichson. M. Aube vient de publier la description d'une nouvelle espèce parisienne de ce genre, et il lui assigne le nom de Mijllana (jlauca. ^l»"'^ GENRE. — GYMNUSE. GYMNVSA. Kavsten, 1806. In (iravtMiliur>l, Moiiif^r,i[)liia Micioiitt'ionnii. ruy.vc;, 1111- Corps oblong. convexe, atténué des deux cùtés, ailé; tête recourbée, subglobuleuse, â bnuclic atténuée, allongée, à front convexe; yeux placés de face, médiocres, peu proéminents, arrondis; labre très-grand, presque orbiculaire, atteignant l'extrémité des mandibules; celles-ci allongées, linéaires, bidentées à leur terminaison ; mâchoires à lobes égaux, allongés, l'interne corné, ongui- culé â l'extrémité, denticulè illégalement intèiieurement; palpes maxillaires un peu allongés, grêles, à second article très-long, le troisième plus court, et le quatrième petit, subulé; languette bilide, â l-'ij. 1 _ Dasyslcrnu ruhripeiiiiis. Kl;;. 'J. — Tani/printii'! Peisictis Ki>4. r> — Lfutetta pei-tornln l-'iH 4 — l^hltti'it ttohi'mmiu l'in. 5. — l'achiioilus M,iiljii,asc.arimsis. l'I. S. COLÉOPTF.RES. 27 liiiiiiTcs distinctes, allongées, sétaeées; pas de paraglosses; paljii's labiaux allungés, sétacés, sans ailirulaliuns bien niai'(|uées; antennes grêles, les articles deuxième à dixième presque coniques, le onzième rond; corselet de la largeur de la base des èlytres, embrassant celles-ci. arrondi sur les liords latéraux, convexe en dessus; écusson caché par le bord du corselet; élytres émarginés à leur terminaison; abdomen atténué vers son extrémité; mésosternum iinement caréné; pieds excessive- ment courts: les intermédiaires rapprochés de la base; tibias épineux; tous les tarses de cinq arti- cles : le premier des postérieurs fortement allongé. Ce genre, dont les caractères sont bien tranchés, se rapproche un ])eu de la tribu des Tacliypo- rides : chez les mâles le sixième segment de l'abdomen est légèrement émarginé à l'extrémité en dessous, le septième est fortement incisé; et, chez les femelles, le sixième segment est un peu sinuc des deux colés, et le septième caché. Le Staphylinien indique par M. Matthews [Enlom- Maq., I. V, 1838] sons le nom de Dcinops'is fitscaliis (.h'.viu'^, ;'i regard fauve] doit cire rapiiorté à l'une des espèces de ce genre. On ne connaît que trois espèces de Giimiiiisa; tontes sont européennes, et se trouvent dans la mousse au pied des arbres : ce sont les G. brevicoHh [Alcnchara], PaykuU, d'Allemagne et de Suisse; taiicoUis, Erichson, de France et d'Allemagne, et sericata, Knock, pro- pre à l'Autriche. Celle dernière n'est pas décrite par Erichson. DEUXIEME TRIIil\ TACIlYPOIilbES. TACUYPORID.i:. Erichson, 18iO. Gênera el Spfcies Slaiihylinoriiiii. Labre entier, corné, sans laniéies membraneuses; mandibules peu proéminentes, niutiques, iri- gones ou falcil'orines, à bords membraneux, plus ou moins allongées, grêles, en forme de faux ou aignès; mâchoires à partie moyenne cornée, à lobes coriaces ou membraneux, lextrémité externe et le bord interne couverts de poils dans le plus grand nombre des cas; palpes maxillaires qua- driarliculés : premier article petit, second et troisième allongés, quatrième petit et subulé ou al- longé, un peu acuminé à l'extrémité, ou égal en longueur au précédent; menton corné, Iransverse, rciièci en avant, à extrémité tronquée ou légèrement emarginée ; lèvre membraneuse, plus ou moins dévclo|>pée; languette mendjraneuse, large et bilobée, les paraglosses y étant soudés ou atténués; ces paraglosses nuls ou arrondis, pas de paraglosses, palpes labiaux triarticulés dans presque tous les genres, filiformes, à dernier article subulé ou presque subulé , ou bien biarticulés; antennes insérées au-dessous des yeux, sous le bord latéral de la tête, presque constamment de onze arti- cles, filiformes ou grêles, quelquefois de dix articles en massue; yeux petits, arrondis ou ova- laires, peu proéminents; tête cachée en partie dans le corselet : celui-ci ample, convexe; prosternum triangulaire; écusson triangulaire; élytres de la longueur de la poitrine, ou plus longs qu'elle; abdomen atténué vers l'extrémité : les six premiers segments distincts, et le septième souvent caché ; pieds â cuisses antérieures développées, coniques; tarses de cinq articles dans la plupart des genres, de quatre dans deux d'entre eux : les antérieurs souvent dilatés; crochets tarsiens grêles, falciformes, simples. Les Tachyporides sont de petits Insectes que l'on peut, d'une manière très-générale, caractériser, avec Erichson, par leurs stigmates prothoraciques visibles et par leurs antennes insérées au-dessous du bord latéral du front Ils sont presque constamment noirâtres, et se trouvent sous les écorces des arbres, dans les mousses, sous les feuilles desséchées, dans les champignons, et quelquefois, mais très-rarement, dans les bouses des Piuminants. On ne sait presque rien sur leurs mœurs. M. Ed. Perris a fait connaître tout récemment les métamorphoses de deux des plus petites espèces de cette tribu, les Tacliijporua rellciris et Tacliinus hitmeralis. Fabricius, qui ne connaissait qu'un petit nombre des espèces qui entrent dans cette tribu forma pour eux, aux dépens des Stapliiilinus de Linné, son genre Oxyporus, dans lequel il plaçait .28 HISTOIRE NATURELLr:. des Insectes dont nous nous occuperons en parlant des autres groupes primaires de la même fa- mille. Gravcnliorst créa les genres Tachijporus et Taclûnus, et ce n'est que dans ces derniers temps qu'on fit connaître les huit ou dix autres coupes génériques qui entrent dans cette tribu, qu'Ericlison fonda sùus la dénomination de Tachtjporïm, et que quelques auteurs français nomment Tuclui- poriois. On ne connaît pas un très-grand nombre de ces Staphyliniens, et ils sont répandus presque par- tout; mais c'est surtout l'Europe qui en nourrit le plus grand nombre d'espèces; puis vient ensuite l'Amérique, oii l'on en a signalé plusieurs. Les genres les plus intéressants à étudier sont ceux des Comtre, Tacliyporc, Tach'me, Doiclubic et Mijvciopovc. ■1" GENRE. - inrOGYPTE. IIYPOCÏPTUS. Scbiippell, 1850. In JlaniK'ilicini Braclielylrcs. YiTWU-To:, un peu courbû. Corps petit, globuleux, ailé; tète large, iiinécbie; yeux arrondis, peu proéminents; labre trans- verse, entier; mandibules petites, niuliques; màcboires à lol.ies membraneux, l'interne troïKjué obli- quement à l'extrémité, l'externe profondément écbancré en dehors; palpes maxillaires à piemi«r article très-petit, second allongé, troisième arrondi, quatrième petit, subulc; lèvre à menton transverse; languette membraneuse, arrondie, entière; paraglosses nuls; jialpes labiaux à deux pre- mieiis articles très-épais, le second court, le troisième assez allongé, gi'êle, subulé; antennes de dix articles, les trois derniers très-épais; corselet transverse, égalant presque en largeur la base des élytres, arrondi, à base sinueuse; écusson caché; élytres légèrement convexes, à extrémité arron- die, de la longueur de la poitrine; abdomen peu allongé, atténue vers son extrémité; pieds courts, minces, les intermédiaires assez distants de la base, à cuisses postérieures peu amples et à tibias lisses ou très-peu poilus; tous les tarses de quatre articles, le premier un peu allongé, épais dans les antérieurs, et les suivants petits, le dernier étant un peu plus court que les autres. Ce genre, qui correspond à celui des Cijpha (/.■J90;, bossu), indiqué par Kirby en 1852 (in Sic- plicns Jlliisl. hnl. Enl., tom. V), renferme des espèces qui étaient placées par Pay^ull dans le genre Sciipliidiuiu, et que Gravenhorst a rangées avec les Tacliijporus. Les H\jpoc]iplus, nom que l'on écrit quelquefois llijpocijpliliis, ont de l'analogie avec certains Méoeliarides, principalement avec les Olitjota; mais, par l'ensemble de leurs caractères, ils se rap- portent bien aux Tarbyporides. Ce sont des Insectes de petite taille, tous propres à fEurope, et que l'on trouve, soit sous les écorces des arbres, soit sur des tiges de graminées Des cinq espèces qu'Ericbson place dans ce groupe, nous indiquerons seulement 17/. lonçiicornis (Scapliidiiim). l'avluill ), que Gravenhorst uonnne Tiuliijporus (iranuhmi, et qui n'est pas rare dans toute l'Europe, et \ U IwviHsculus iScapliiiliHiii). Gyllenhall, également européen; le premier se rencontre conslain- ment sous les écorces des arbres, et le second se trouve sur les herbes des prairies. '2°'= GENRE. - CONURE. CONURUS. Stepbens, 18,r2. Illiislrations Briliscli lîntomûlogy. Kmv'.;, cône; "?«, queue. Corps oblong, un peu arrondi en avant, sensiblement rétréci en arrière, convexe, ailé; léle re- courbée, convexe, à bouche très-obtuse; yeux médiocres, arrondis, peu proéminents; labre court, entier; mandibules courtes, trigones; mâchoires à lobes membraneux, avec quelques poils à leur extrémité; palpes maxillaires à premier article très-petit, second et troisième égaux, quatrième petit, subulé; lèvre à menton transverse; languette membraneuse, bilobée, à lobes emarginés: para- Kiii 1 — llofiliu fa^iuviiiiia Kl^ Il — llarjiiiiit Itltnjerti. I''il; ô — Tricholeins nircopilotn. Fii;./*. — /AJ4I/US Colla V\'^. r» — Scfnzori ftni'i f*hiHii>Mi. Pi. U. l'iu 1 . — l>ii ftflfiiilin Juvfiiiirii. (■il;. '2 — Mictûpiliux ciitijuliilu F1.1;;. 5. — l.eiJtdiota bnnucaUila. V%. 4. — Viirtirhhn hiifn Kilt Ti. — Melolontfiii ^tllo. V\ III COLEOPTERES. 20 glossos égalant la languette en longueur; palpes labiaux à premier article épais, second du double plus court, troisième de la longueur du premier, grêle, aeuminé; antennes lililnrmes, de onze ar- ticles; corselet convexe; élylres un jieu plus loii,i;s (pie la poitrini', à bords uiarginés, à angle apical externe droit; abdomen non bordé; pieds allongés, à tibias épineux, tous les tarses de cinq articles, les quatie premiers allant en décroissant, les postérieurs plus allongés, plus glabres, le dernier article un peu plus long que les autres. Les Connnis ont le corps aplati et légèrement soyeux ou pubesceni, avec les côtés et l'extrémité de l'abibnnen plus ou moins velus. Les deux sexes présentent à peu prés les mêmes dilïeiences que dans le genre Tacliypores : les mSles ont le sixième segment de leur abdomen entier supérieurement et un peu acuniiné à la terminaison, tandis que le même segment, cliez les femelles, est supérieurement quadrilide à son extrémité. Ces Slapliyliniens ont les plus grands rapports avec les Oxiijtonis. dont ils ne sont qu'un démembrement; mais ils en diffèrent notablement par leur languette, dont l'i'^-. 2'2. — Conurus les lobes sont émargiués, au lieu d'être arroiulis, par leur abdomen non ijubesmis. rebordé, tandis qu'il l'est, au contraire, cliez les Tacliypores, etc. Ils sont petits, noirâtres, et se trouvent sous les écorces des arbres, dans l'intérieur du bois pourri, et sous les feuilles mortes et tombées sur le sol. Ericlison en décrit une vingtaine d'espèces, dont la moitié ù peu près sont particulières à l'Europe; les autres babitent les diverses parties de l'Améi'ique, surtout la Colombie; une est propre à Madagascar, et Ton en a décrit deux comme ayant été prises à la terre de Yan-Diemen. Nous citerons setdemeiit deux espèces, qui se trou- vent assez comnuinémeni dans presque t(jnle l'Europe; ce sont le C. lillorcits [Sliipliiirunis], Linné, que Eabrieius a nommé O.vijpunis ccHiirh, Geoffroy le S'apliiiliii nuir à lâches jaunes, et le C.pit- bcsccns (Tacliiiponis). Craveidiorst. Un fait rapporté par Ericbson et relatif à cette dernière espèce doit être noté; c'est qu'elle semble cosmopolite, car elle a été recueillie dans la Cliine méridionale par M. le professeur Meyer. ô"" GENRE. - L.MirniNE. LAMPIUMS. lleer, 185'J r.llUlll Colcil|i'l'UllUlll llc'lvciiic. A7(AiTf'^:, brillant. Palpes maxillaires à dernier article petit, subulé, avant-dernier allongé, cyliuilri([ue; antennes insérées dans une fossette profonde en dessus des yeux, de onze articles, le premier très-long, le second très-court, les autres presque égaux, courts; tête transversale, acuminée antérieurement, avec deux fossettes de cliaque cùté des yeux; tarses antérieurs de quatre articles, dont le dernier est presque aussi long ipu' les autres réunis : les postérieurs à cinq articles. Ce genre ne renferme qu'une seule espèce, découverte en Suisse, le jAunpnnaa La-sscrrcï, lleer, qui ressemble beaucoup à \0.rijporus cvijihropterns, l'anzer. 4'"' GENRE. — ANOMOGN.VTIIE AXOMOCWiTIliS. Gay et Solier, ISJl. Ilisloria Iiï.ir;i y pohlira de Cliile. \-i'.ij,'.;, aiioni.il; •jvcr.fJc;, nuRlioiic. Menton transverse, rétréci antérieurement, Irapéziforme, légèrement émarginé; lèvre avancée comme en deux lobes vers le milieu; palpes maxillaires à avant-dernier article un peu dilaté, clavi- forme, à dernier article rélrèii, liliforme, cylindrii|ue; palpes labiaux à premier ai'ticle cylindri((ue, 50 HISTOIRE NATURELLE. alloniîé, deuxième roiirt, légèrement ililalé, presque ovalaire, Iroisiènie ou dernier rétréci, filiforme, égalant le premier en longueur; labre bisinué antérieurement, trilobé; tète plane, un peu avancée derrière les yeux, parallèle, bruscpiemcnt rétrécie en forme de col en arrière; antennes allant en épaississant sensiblement vers rexti'émité, à articles quatrième à dixième Iransverses; tarses anté- rieurs à quatre premiers articles courts, le dernier dilaté, plus long que les précédents. Une seule espèce, commune au Chili, VAiiomognalhus lilifonnis. Gay et Sûlier (Loco cïlato Atlas CoU'opicves, pi. G, fig. Ih), entre dans ce genre. b"" GENRE. — ULÉPIiUilIY.MÈNE. JJLEPHARIIYMENLS. Gay et Solier, l.S.'jl Hislori.1 lisio.i y poliliia de Cluli», liXT,!p7.fcv, piiiipiùre. Menton Iransverse, rétréci en avant, iraptziformc, legirenieiit émargiué; lèvre rétrécie en avant en un lobe bifide; palpes maxillaires à avant-dernier article un peu allongé, un peu épaissi, à der- nier article rétréci, cylindrico-filiforme, un peu plus court que le précédent; palpes labiaux à articles cylindriques, les deux premiers égaux, un peu dilatés, l'apical un peu plus long, rétréci, cylindrico- linéaire; labre transverse, tronqué en avant, à angles antérieurs arrondis; léte l'homboklale, avancée derrière les yeux, rétrécie en un col étroit pour l'articuler avec le corselet; antennes s'épaississanl légèrement en dehors, à quatrième article assez long, le cinquième égal au précédent et transverse, les sixième à dixième égaux en largeur, ou presque carrés, légèrement transverses; corselet presque oblong, parallèle en arrière, un peu rétréci en avant. Ce genre ne comprend qu'une petite espèce, découverte au Chili, et à laquelle MM. Gay et Solier ont appliqué la dénomination de lUcpItarliijmcnus siilsicollis. &"" GENRE. - TACHYPORE. TACnVPOPdS. Gravenhorst. 1X02. MicrojitL'ia l.iuiisviiiana. Ta-/;j;, rajiiile; -itopc;, passage. Corps oblong, un peu obtus en avant, légèrement sinueux en arrière, convexe, ailé; tète enchâssée dans le corselet, à front très-convexe; yeux médiocres, arrondis, convexes; labre transverse entier; mandibules courtes, trigones; m.âcboires à lobes cornés, poilus à l'extrémité; l'externe dépassant un peu l'interne, et ce dernier membraneux; palpes maxilhiires à premier article petit, second et troisième médiocrement longs, égaux entre eux, quatrième petit, subule ; lèvre à menton transverse; languette large, membraneuse, bilobée, à lobes arrondis; paraglosscs joints à la languette; palpes labiaux à deux premiers articles épais, presque égaux, le troisième un peu plus court, mais plus grêle, plus acuminè; antennes filiformes, de onze articles; corselet ample, convexe transversalement, appliqué exactement sur la base des élyti'cs, rétréci en avant, trinqué a l'extrémité; écusson triangulaire; élytres de la longueur de la poitrine, re- bordés légèrement, à angle apical externe tronqué ; abdomen distinctement rebordé, sensiblement rétréci à son extrémité; mesostcrnuin simple; pieds uièdiocremenl allongés, à fémurs lisses; tibias, les anlérieui's muti({ues, et les postérieurs fortement épineux; tous les tarses ayant cinq articles, les trois premiers allant en décroissant, pubescents en dessous, le quatrième petit, le cinquième un peu allongé. Ce genre, formé par Gravenhorst aux dépens des Slaphijlinus de Linné, a lui-même été dcmenibré dans ces derniers temps, car c'est avec lui qu'on a fondé la tribu tout entière des Tacliyporides. Chez ces Insectes, qui sont détaille petite ou moyenne, la tète et le corselet sont lisses, très-glabres; . — Tachi/ponts oblusus. les élytres très-légèrement ponctués, quelquefois glabres, ou bien pubes- COLliUi'Tl'.l'.l'.S. T,\ l'eiils; l'iibtloiiR'n est souvent pubescenl en dessous, et ses cùles, de mènie que son exlréiuilé, pré- senteut quelques poils. Le mâle a le sixième anne;iu de sou aljdomen entier en dessus, et incisé ;\ l'exlréniilé, en dessous, et le septième est visible; la l'emelle présente le sixième segment abdominal (juadrilide eu dessus, à son extrémité, qui est garnie de poils raidcs. Les Tachypores se trouvent dans les détiitus végétaux, soit sous les feuilles, soit sous les mousses; quand ils sont sur la terre, ils marchent avec une grande agilité, d'où est venue leur déno- minaliou générique. M. Ed. Perris fait connaître (Annales de la Soc. eut. de Fr., '2" série, tom. IV. ISili) les mé- liiniorplioses du Tacliijporus cellaiis, Gravenhorst, qu'Ericlison regarde comme le Slapliiilinns liiloiriis, Linné, et qu'il range dans le genre Coiuinis, mais que nous croyons devoir maintenir avec les Tachypores. M. Ed. Perris fait remarquer que, contrairement à ce qu'on av;iit dit d'une manière générale sur les larves des Slaphyliniens, celles de celte espèce diffèrent beaucoup par la forme de rinsecte à l'état parfait. La larve est longue de O'^iOOS à 0"',000, et large de 0"',001 l/i, lisse, luisante, linéaire, assez sensiblement aplatie et d'une consistance un peu co- riace. La tète est semi-elliptique. Les antennes sont longues, et composées seulement de quatre arliclcs. L'écusson est court, trapézoïdal. Les mandibules sont longues, assez fortes, médio- crenu'iU crochues, pointues. Les mâchoires sont fortes. Les palpes maxillaires sont très-longs, de lidis articles : les labiaux également allongés, de deux articles. La lèvre inférieure est ecliancrée. .\u-dessous de chaque antenne, de cliaque côté des joues, on voit un gi'oupe de six ocelles noirs, ponciiformes. disposés en deux séries transversales. Le corps est composé de douze segments, dont le premier plus grand que les deux suivants, et ceux-ci un peu plus grands que les autres : le der- nier segment est quadrilatéral, et porte, à chacun de ses angles extérieurs, un long appendice de (|uatre articles, et, en outre, il est muni en dessous d'un long mamelon charnu, qui ai le la loco- motion de la larve. Les pattes, composées de quatre arliclcs, sont longues, et terminées par un cro- chet long, peu arqué. La larve est en général d'un brun roussâtre, avec quelques-unes de ses par- lies d'un blanchâtre livide. I! y a neuf paires de stigmates. Cette larve vil sur les écorces de pin et de chêne mort, et sous les pièces de bois gisant à terre; là, enfin, où se trouvent des productions Iniigucuses, telles que des Dijssus, des Ihjsomuviihu, etc., qui doivent leur servir de nourriture; elle est vive; sa martdie est rapide, et, quand on enlève l'écorce qui l'abrile, elle fuit à toutes jandjes et d'un air égaré, pour se blottir dans le premier recoin venu et se garantir de la lumière, qui semble lui être nuisible. C'est là qu'elle subit toutes ses Iransfiu'niations. La nymphe est nue, blanche, et ne pi'èsenle rien de particulier, si ce n'est quelques soies blanches qu'elle porte sur le verlcx, le bord antérieur et les côtés du corselet, ainsi que sur les côtés de l'abdomen. L'Insecte parfait est l'ommnn dans toutes les parties de l'Europe. Ericiison décrit vingt-six espèces de ce genre : vingt originaires d'Europe, cinq d'Amérique, et une provenant de l'Afrique, le Tachijporus anl'uus, Erichson, d'Egypte. Les espèces les plus in- léressajiles, et ([ui sont particulières à presque toutes les parties de l'Europe, sont les T. oblnsns (Staphijlinus), Limié; lujpnovnm[Slaphi\i\nns), Fabricius; ehrijsomeitnus [Slaplnjiïnun), Linné; pu- titllns, Gravenhorst, et rufus, Erichson, découverte aux environs de Paris par M. Aube, et que M. Th. Lacordaire désignait sous le nom de T. abdom'inalis. M.\I. Gay et Solier indiquent récem- ment (Vanna CliUena, 1851) cinq nouvelles espèces de ce genre : elles sont propres au Chili. 7"' GENP.E. - ELTllURAX. EUTIIORAX. Gay et Solier, 1851. niiloria iWicit y poliiii"! ilo Cliile. K'j, Ijeau; ôwpa?, corselol. Menton aussi long que large, rétréci antérieurement, irapèziforme; lèvre grande, bilide. avancée, palpes maxillaires à avant-dernier article long, épaissi, obcunique, le dernier très-rètreci, très-long, cylindri(|ne, filiforme; palpes labiaux à articles cylindriques, allant en décroissant de largeur, à dernier article très-étroit, avant-dernier long, nu peu dilaté à l'extrémité, cylindroide; labre trans- r;2 HISTOIRE NATURELLE. verso, un peu tronqué en avant, à angles arrondis; tète enfoncée dans le corselet jusqu'aux yeux; antennes légèrement épaissies vers l'extréniilé, à articles deuxième ù dixième conique, décroissant de longueur, le dixième oblongf, le dernier plus long, subpr.ralléle, à terminaison aiguë, conique; corselet grand, transverse, trapéziforme; élytres très-courts; tarses filiformes, à articles allongés. Ce genre, qui se rapproche beaucoup de celui des Tacinjporus, ne comprend qu'une seule es- pèce, de petite taille, VEiilliorax ruficoriii.i, Gay et Solier (Loco ciuito Allas Coleoplcirs, pi. 7, (ig. -i), et qui habite le Chili. 8" GENRE. - IIACROCÈRE. IlADIiOCERUS. Erichson, \S". Kictcrdcr Mardi Biamiliurg. ASçr^-r, doux; /.£p».;, corne. Corps oblong, légèrement convexe, ailé; télc Irès-rapprocbée du corselet, arrondie, convexe, in- llèchie; yeux médiocres, arrondis, peu proéminents; labre presque carré, un peu sinué i l'extré- mité; mandibules petites; mftcboires à lobe interne rhomboïdal, l'externe coriace extérieurement, et membraneux intérieurement; palpes maxillaires allongés, à premier article petit, second et troi- sième d'égale longueur, le quatrième un peu conique, acuminé; lèvre à menton Iransverse; languette large, bilobée, à lobes tronqués; paraglosses réunis ;'i la languette; palpes labiaux dépassant à peine la languette, à premier article assez grand, cylindrique, second et troisième petits, presque égaux, le dernier étant tronqué à l'extrémité; antennes capillaires, de onze articles; corselet trans- verse, de la largeur de la base des élytres, à cotés arrondis, et à angles postérieurs oblus; éeusson très-petit, triangulaire; élytres un peu plus longs que le corselet, à angle apical ex- terne obliquement tronqué; abdomen rebordé, à sixième et septième segments cachés; pieds très- courts, à tibias très-poilus; tous les tarses à cinq articles, grêles : le premier article des postérieurs allongé, les trois suivants allant en décroissant de longueur: les antérieurs simples dans les deux sexes. Ce genre se rapproche beaucoup de celui des Tuchij\iorus, mais le corps est moins convexe, il a aussi quelque analogie avec les Tacliinus. Chez le niftle, l'extrémité inférieure du cinquième segment de l'abdomen est légèrement tronquée, tandis que chez la femelle elle est fortement incisée. On ne rapporte qu'une espèce à ce genre, Xll.cap'ûkmconùs (Tachijporus), Giavenhorst, qui se trouve, CM France et en Allemagne, sous les amas de feuilles tombées sur le sol dans les bois. 9"= GENRE. - TACIIINE. TACIIIMS. Gravenhorst, 1802. MiiropU'ra Ufunsviïiaii.i. T-j./j.i'.:, i)iom|it. Corps oblong, plus ou moins convexe, ailé dans la plupart des espèces; tète très-rapprocliéo du corselet; yeux médiocres, arrondis, peu proéminents; labre transverse, un peu sinué à l'extrémité; mandibules trigones, un peu obtuses; mâchoires à lobes presque cornés à la base, membraneux à l'extrémité; palpes maxillaires médiocrement allongés, filiformes, à premier article petit, court, le second un peu plus long que le troisième, le quatrième à extrémité acuminée; lèvre à menton trans- verse; languette large, bilobée; pai'aglosses tout à fait soudés avec la languette; palpes labiaux lili- fornies; antennes de onze articles filiformes, à extrémité souvent épaissie, et à dernier article ar- rondi; corselet Iransverse, de la largeur de la base des élytres, ou bien un peu plus large; éeusson arrondi; élytres assez grands, plus longs que la poitrine; abdomen rebordé, à extrémité un peu atténuée; pieds très-courts, à tibias épineux; cinq articles à tous les tarses : les q\iatre premiers allant sensiblement en décroissant de longueur. De même que pour le Tacinjporus ccllaris, M. Ed. Perris {loco c'italo) a donné l'histoire des COLEOPTKRES. ■~'"^ miMoniorpliosos d'une espôcc de ce genre, le Tacliiniis linmcralis. Graveiiliorst. La larve vit dans les vil-yélanx en iléromposiiion, fumiers, diampignoiis; et elle a les pins grantls rapports avec celle du Tacliijjwru.t ccllaris; sa taille est un peu plu.s considérable, la disposition des articles des an- tennes est différente; les yeux, également au nombre de six, sont tout anlremcnt disposés; le système de coloration estleméme. La nymphe n'offre rien de ]iarliculier. L'Insecte parfait est très-commun partout; il varie beau- coup, et M. Ed. Terris pense qu'on devrait lui réunir probablement plu- sieurs espèces qu'on a cru à tort devoir en distinguer. Ce genre a été fondé par Gravenhorst pour y placer un petit nombre d'es- pèces qu'il rangeait précédemment dans son genre Tacliijporus; adoplè par tous les enlomologisles, il est devenu aujounriuii assez nombreux en espcccs, car on en connaît près de cinquante, dont la moitié cn\iron ap- pariient à l'Amérique, et les autres à l'Europe, à l'Asie et à l'Afrique. Les Taclihnis sont des Staphyliniens un peu au-dessus d'une petite taille; ils sont Irès-vifs, et se trouvent, en général, dans les endroits humides et l'ig. '24 — TmIuhus chauds, piincipalement dans les fumiers. Erichson les subdivise en deux groupes particidiers. subterranctt^. % l. — F,>PÈCES AV.VKT LE «lÉSOSTERNUM CVP.É.NÉ, ET LES T.ARSES .VXTlRiEURS SIMPLIS D.\NS LES DEUX SEXES Les Insectes de celle seclion ont l'aspect des Tacltiiporiis. leur corps est souvenl plus convexe, allènué en arrière, et oblusèment arrondi en avant; les palpes maxillaires onl le dernier ariicle plus acuuiiné, jamais conique; les fémurs' sont robustes, comprimés. Le mâle a le sixième segment de son abdomen quadrifide à son extrémité supérieurement seulement; la femelle présente ce même organe qnadiifide aussi bien en dessus qu'en dessous. l'armi les espèces de celte division, nous citerons les T. silplio'ules {Sl(iplnjriiiiis\ Linné, que l'on trouve en Europe el dans l'Amérique seplenirionale, cl (jUihuliis {StaplujUmis), Dejcan, de I A- mèrique du Nord. § 2. — ESPÈCES AVANT LE MÉSOSTERiMSI SISJI'LE, ET LES TARSES ANTÉRIEURS DILATÉS CHEZ LES 5L\LES. Le corps de la plupart des espèces est plus grand, moins allongé et moins convexe; les palpes maxillaires ont leur dernier article presque cylindrique, leur extrémité acuniinee, et le pénidliéme article le plus souvent du double plus long ; les tarses postérieurs ont leurs deux premiers articles à peu près égaux. Les principales différences sexuelles consistent en ce que les trois premiers arti- cles des larses, dilatés dans les mâles, sont, au contraire, sinqilcs dans les femelles. l'iusieurs espèces de ce groupe se trouvent communément dans presque toutes les régions de l'Europe; tels sont les T. riifipcs {Siapliijrnuts), Dégeer, flav'ipes {Oxijporun), Fabricius; siibtcrra- ucits {Slai)liiilinits), Linné; nmrgincllits (SlapInjUiitit:), Fabiicius, etc. 10""= GENRE. - ELLIF'TOME. ELUPTOMA Motschoulsky, 1845. Bullclins de la Sociijté des naluraUstes Je Moscou. EX).i-r,;, défectueux ; tcu.o:, ariicle. Corps plus elliptique et plus déprimé que celui des l'acliinits; corselet et élylres très-pro- noncés. 4 5.. 5i HISTOIRE NATURELLE. M. Mofsclioiilsky ne donne que la caractéristique précédente pour son genre EHipioma; il ajoute seulement que l'aspect général rappelle un peu celui des Olisiliwnis, Dejean, et il dit qu'il en con- naît trois espèces, deux du Caucase et une de Sibérie. Il"» GENRE. — TRICIIOPHYE. TBICIIOPHYA. Mannerheim, 1830, Précis d'un arrangement des Brachéljlrcs. 031^, ]ioil ; ouo), ci'oitro. Corps oblong, déprimé, ailé; tète recourbée, trianguliforme; yeux pelils, arrondis, proéminenls; labre transverse, à extrémité arrondie; mandibules muliques; mâchoires à liibes un peu allongés, linéaires, membraneux, presque égaux tous deux, l'externe poilu à l'extrémité, et l'interne un peu ongulé; palpes maxillaires lilil'ornies, ù second article allongé, troisième et quatrième chacun un peu plus courts, égaux entre eux : le quatrième acuminé; lèvre à menton transverse; languette à extré- mité émarginée; paraglosscs distincts, du double plus petits que la languette; palpes labiaux triar- ticulés, à second article petit, acuminé; antennes de la longueur de la moitié du corps, à second et troisième articles très-épais: le premier en massue, le second presque globuleux, les suivants légè- rement grêles, et couverts de poils verticillés assez longs; corselet presque de la largeur des élylres, un peu rétréci en avant, convexe; écusson triangulaire; élytres de la longueur de la poitrine; abdo- men rétréci légèrement à sa terminaison ; pieds courts, les intermédiaires rapprochés de la base, à cuisses postérieures triangulaires, à tibias pubescents; tous les tarses de cinq articles : anté- rieurs à quatre premiers articles légèrement dilatés, et postérieurs à premier article un peu al- longé. Ce genre, fondé par M. Mannerheim, et dont Erichson a cbangé la dénomination en celle Je Tri- chopluius, offre quelques caractères propres aux groupes de la tribu des Aléoeharidcs, mais en pos- sède un plus grand nombre qui doivent le faire ranger dans celle des Tachyporides. Par la structure de ses antennes, il se rapproche du genre Hiibroccrus, mais tous ses autres caractères l'en éloi- gnent. On n y place qu'une seule espèce, le T. pilicornis (Alcocliara), Gyllenhall, qui habite la Suisse et l'Allemagne, que l'on trouve habituellement sous les écorces des arbres morts, et qui est de petite taille, et noirâtre. 12"" GENRE. - BOLÉTOBIE, BOLETODH'S Lcach, 1819. In Saniouelle Campendium. BuXir/,;, cliampiiinon ; pic;, vie. Corps allongé, atténué d'abord, puis recourbé, ailé; tète peu distincte du corselet, intlécliie, tan- tôt très-courte, tantôt oblongue ou allongée; yeux médiocres, ovalaires, à peine proéminents; labre tantôt transverse, 'tantôt (dans les espèces à télé allongée) carré, â extrémité tronquée; mandibules courtes, à extrémité pointue; mâchoires à lobes coriaces; palpes maxillaires un peu allongés, à pre- mier article petit, obconique : second et troisième presque égaux, ou bien le second un peu plus long, à extrémité légèrement épaissie : quatrième égal aux autres ou un peu plus long, et la plupart d'en- tre eux cylindriques, à extrémité obtusénient acuminèe; lèvre à menton transversc; languette arron- die, membraneuse, à extrémité émarginée; paraglosses beaucoup plus courts que la languette; palpes labiaux à deux premiers articles égaux, troisième un peu plus long, à terminaison obtusénient acu- minèe; antennes insérées au-dessous des yeux, iiliformes, de onze articles, et, en général, épaissies vers l'extrémité; corselet presque de la longueur de la b:ise des élytres, rétréci â sa terminaison, un peu plus court que large, â côtés arrondis; et à base tronquée; écusson triangulaire; élytres de la longueur de la poitrine, tronquées â l'extrémité; abdomen sensiblement atténué vers sa terminaison, ensuite recourbé; mèsosternuni non caréné; pieds très-grèles, à cuisses intermédiaires très-rappro- Kl"- 1. — Huiierts Eveismanni. Kig- 2 — Uo})l\it niirrold Fif;. 5. — l'roœijo$lPr>}us lyn^eus Ff'. 4 — \hUtlirra liUrrnlis IM II. Fig. 5. — DtniHfi'i cyatu'it. COLEOPTERES. 55 dues, les postérieurs amples, à fémurs souvent poilus à l'extrémité, et à tibias présentant des spi- nuies; tous les tarses de cinq articles, allongés, grêles: les postérieurs à premier article allongé, les suivants allant en décroissant sensiblement en grandeur, le dernier de nouveau allongé. Ce genre, dont le nom devrait être changé en celui de Boliiobius. d'abord pour suivre exactement son étymologie, et ensuite pour éviter la confusion avec un genre Botctobius. créé dans l'ordre des Lépidoptères par M. Boisduval, a été fondé, par Leacb, aux dépens des Tacliiinis, et adopté parEriclison dans son travail de révision sur la famille des Siaphy- linicns. 11 comprend des insectes généralement très-petits, à corps grêle, recourbé, à élytres dépassant i\ peine les cuisses postérieures, et ù tète et corselet très-lisses. Erichson y réunit les deux genres Mcgacronits (as-j'a;, grand; axoMv, tarse), Stcphens {Illiislr. brii. Eut., '1S52), espèce unique, M. forniosus {Tachinus), Gravenliorst, de presque toute l'Europe, elBrijo- cliaris (ppuov, mousse; y.aisw, j'aime). Th. Lacordaire, (Faune entoinologi- (jiic (les environs de Parts, 1835), espèce unique, B. singuldliis, Manne- rlieini, ou Tachinus nnalis variété, Graveuhorst, propre ù presque toute l'Europe; le premier différant seulement par sa tête moins allongée, et ses antennes moins grêles, et le second par les tarses antérieurs des mâles dilatés; car ces caractères sont de peu de valeur, et particuliers à un assez grand nombre d'espèces de la même famille. En général les mâles diffèrent des femelles par les tarses antérieurs légèrement dilatés, etc. Ces Insectes habitent les bois, où ils vivent dans les bolets, la mousse, les feuilles pourries, et quelquefois dans les bouses des Mammifères. Erichson y rapporte vingt-deux espèces, dont cinq américaines, et toutes les autres européennes. Nous indique- rons comme types les B. analis (SliipluiUnus), Paykull; commis (Tacliinus), Graveuhorst, communs dans toute l'Europe, et axUlaris {Tachinus), Gyllenhall, propre ù l'Amérique septentrionale. 25. — Beletûbiu formosus. 15"" GENRE. — MYCÉTOPORE. MYCETOPORUS. Mannerheim, 1850. Précis d'un arrangement des BracliOlylres. Mux'/iç, cliampignon; itopoç, trou. Corps allongé, linéaire, puis recourbé, ailé; tête peu distincte du corselet, infléchie; yeux arron- dis, peu proéminents; labre presque carré, à extrémité légèrement émarginée; mandibules petites, recourbées à l'extrémité, aiguës, ciliées à la base interne; mâchoires à lobes coriaces; palpes maxil- laires un peu allongés, à premier article petit, second et troisième égaux en longueur, obconiques; troisième plus épais que les autres, quatrième petit, grêle, subulé; lèvre à menton transverse; lan- guette entière, membraneuse, à extrémité arrondie; paraglosses soudés à la languette, et peu dis- tincts; palpes labiaux très-courts, très-épais, à premier article cylindrique, second très-court, glo- buleux : troisième très-petit, subulé; antennes insérées en avant de la base des mandibules, filifor- mes, plus ou moins épaisses à l'extrémité; corselet presque de la même largeur que les élytres, rétréci en avant, plus court que large, à côtés arrondis, à base tronquée et émarginée légèrement pour recevoir la tête; écusson triangulaire; élytres tronqués à l'extrémité, à angle apical externe obliquement tronqué, et égalant en longueur la poitrine; abdomen linéaire, ou sensiblement atté- nué vers l'extrémité, puis recourbé; pieds très-courts, à cuisses intermédiaires un peu rapprochées, et à tibias épineux; tous les tarses de cinq articles, les postérieurs allongés, grêles, à premier ar- ticle long ; les antérieurs épais, à premier article un peu plus long que les autres : simples dans les deux sexes. Ce genre, très-voisin de celui des Boletobius, s'en distingue surtout par sa languette entière et par le dernier article de ses palpes maxillaires assez distinctement subulé. Erichson y réunit le genre Ischnosoma (is/.vc;, étroit; cwrj.a, corps), créé par M. Stephens [in Illustr. brit. Eni., t. V, 1832), et qui n'offre pas des caractères assez distincts pour en être séparé. C'est aux dépens des Tachinus 36 HISTOIRE NATURELLE. et des Tacliijporus que ce groupe a été créé. Clicz ces Insectes, le plus grand nombre des màlcs ont l'extréniité des antennes un peu plus épaisse que celle des femelles, et leur abdomen a son si. xiéme segment moins arrondi inférieurement, et par conséquent son septième plus distinct. On n'y range qu'une dixaine d'espèces, toutes propres à l'Europe, excepté une, le M. Amcrhaiius, Ericbson, qui provient de l'Amérique septentrionale. La plus commune, espèce appartenant à la Faune parisienne, est le J\l. Icpidiis (Tacltinits) , G'iavenliorst. W' GENRE. - TANYGN,\THE. TANYGNATHiS. Erichson, 1837 Kicfer der Marsch Braiiill)buig. TavUM, j'étends; p«.6o;, mâclioire. Corps oblong, atténué des deux cùtés, ailé; tête réunie au corselet, inflé- cliie, oblongue; yeux médiocres, ovalaires, peu proéminents; labre ample, un peu émarginé à l'extrémité, membraneux; mandibules longues, grêles, en forme de faux; palpes maxillaires peu allongés, grêles, à premier article petit, les trois suivants de longueur égale, le dernier acuminé; palpes la- biaux à premier article un peu plus court que le second: celui-ci cylindri- que, le troisième encore plus court, grêle, acuminé; antennes de la longueur de la tète et du corselet réunis, comme frisées, iiliformes, non épaissies vers l'extrémité, de onze articles cylindriques, le premier légèrement allongé, les suivants presque égaux, et le dernier un peu plus long; cor- selet transverse, embrassant la base des élytres, à extrémité atténuée; écusson assez grand, triangulaire; élytres égalant en longueur la poitrine, fortement éniarginés à l'extrémité, très-incisés à l'angle externe; abdomen poilu, étroit vers l'extrémité; pieds très-courts, très-forts, les intermédiaires rapprocbés delà base, à cuisses pusièrieures petites, étroites, et à tibias peu épineux; tous les tarses de quatre articles, simples dans les deux sexes : le premier article médiocrement allongé, le second plus court, les deux suivants sensiblement un peu plus petits, et le quatrième grêle. Ce genre, surtout remarquable par la disposition de ses mandibules, a été fondé par Erichson pour y placer trois espèces décrites par lui; une trouvée, mais très-rarement, aux environs de Per- lin, le T. tenninalis, et les deux autres, T. lollaris et lulkoll'S, provenant de l'Amérique: la pre- mière de Venezuela, et la seconde de l'ile Saint-Vincent. 20 — Tininfinathus teriniiiatis. TROISIEAIE TRIBU STAPHYUNIDES. STAPHYLINIDES. Erichson. Labre presque toujours bilobé, à limbe externe membranéo-corné, poilu; mandibules plus ou moins proéminentes, falciformes, aiguës, souvent dentées au milieu; m:\choire à milieu et à lige cornés, à lobes membraneux ou convexes, avec des poils en dedans du lobe interne, et à rexlréniilé de l'externe; palpes maxillaires de quatre articles, le premier petit, le second et le troisième iilus ou moins allongés, le quatrième de même longueur que les précédents, sécuriforme ou subulé; menton court, corné; lèvre membraneuse, découverte; langueiie membraneuse, petite, bilobée ou entière, paragiosses grands ou petits, ou même n'existant pas; palpes labiaux constamment de trois articles; antennes insérées sur le bord antérieur de la tête, en dedans de la base des mandibules, de onze articles : les trois premiers plus allongés que les autres, filiformes ou s'épaississant sensiblement vers l'extrémité; yeux latéraux, peu proéminents; tète découverte, souvent droite, plus ou moins COLÉonÈRES. 57 réirécie à la base; corselet rebordé à la base et sur les côtés, tronqué à l'extrcmilé; proslernum triangulaire; écusson de même forme; élylres de la longueur de la poitrine; abdomen rebordé, ayant toujours six segments bien distincts, le septième étant souvent caché; pattes de la plupart des es- pèces Irès-courtes, à cuisses antérieures trés-développées, coniques : les postérieures obconiques, à tibias, tantôt tous, tantôt les postérieurs seulement, épineux; tarses constamment de cinq articles: les antérieurs souvent dilatés. Les Staphyiinides correspondent presque complètement à la tribu des FissUabrcs de Latreille, et au genre Slapliijlinus de Gravenhorst. C'est dans cette tribu qu'on range les plus grandes espèces de la famille des Staphjliniens : presque tous répandent une odeur plus ou moins désagréable lors- qu'on les saisit, et rejettent une liqueur contenue dans deux vésicules rètractiles placés près de l'anus. Us courent avec vitesse, et alors relèvent leur abdomen. Ces Insectes habitent les endroits les plus sales, tels que les matières excrémentielles, les cadavres d'animaux putréfiés, les champignons pourris; quelques-uns se rencontrent sous les pierres, sous les mousses ou bien sous les ècorces des arbres. On connaît quelques-unes de leurs larves, leWes que ceWes des Xantlwliun.s piinclutatus, Oeijpus olens, Pliilontlius œnciis et Qiiedius fulgidits et fuliginosus; l'on peut dire, d'une manière générale, qu'elles sont coniques et allongées, et que leur dernier anneau du corps se termine en tube. Ces Insectes sont presque constamment noirâtres, ou portent des couleurs sombres : excepté, toutefois, quelques espèces exotiques qui sont très-brillantes. Les différences sexuelles consistent surtout en ce que, chez le màlc, le sixième segment abdominal est, en dessous, émarginé ou incisé à son extrémité, tandis que dans la femelle ce même segment est arrondi en entier; en outre, les tarses antérieurs des mâles sont très-souvent beaucoup plus dilatés que ceux des femelles. Celte tribu renferme un très-grand nombre d'espèces propres à presque toutes les parties du inonde, mais qui semblent jusqu'ici être répandues en plus grand nombre en Europe et en Amérique plutôt que partout ailleurs. On y a formé beaucoup de genres, dont une trentaine ont été adoptés par Ericlison, et sont placés par lui dans trois sous-tribus distinctes, que nous indiquerons sous le nom de divisions. ^, ^. . . leitiu'ïc «.iiowioii. XANTIIOLINITES. .\A!VTUOLINITES. liiichson, 18iO. Gênera el Species Slapliylinoru ". Labre transverse, bilobé, coriace ou membraneux sur les côtés; mandibules en général peu proé- minentes; mâchoires à lobe externe coriace, oblong; palpes maxillaires filiformes ou à dernier ar- ticle subulé; languette petite, entière, arrondie ou grande, bilobée; paraglosses plus longs que la languette, ciliés dans la plupart des cas, nuls dans un seul genre; palpes labiaux filiformes, à der- nier article sécuriforme ou subulé; antennes droites ou brisées; tête attachée au corselet par une sorte de col plus ou moins court; corselet oblong, allongé ou trapézoïdal; élytres ù suture entière ou imbriquée; abdomen allongé, linéaire; pieds presque toujours très-courts, les intermédiaires rapprochés ou distants de la base; tibias en général épineux; tarses très-courts : les antérieurs sim- ples ou dilatés. Une dizaine de genres, dont les plus remarquables sont ceux des Plalyprosopns, Stcrculin, Xan- thoimiis, et Lcpiacinus. âS HISTOIRE NATURELLE. 1" GENRE. — PLÂTYPRO.SOPE. PLATVPROSOPUS. Manneiheim, 1850. Précis d'an arraiigemcnl des Bi'.uhclyiics. nXaTu;, large; ^jpcouircv, face. Corps allongé, ailé; tête assez grande, presque de la largeur du corselet, étendue, rétrécie à rextréniité; yeux petits, peu proéminents; labre transverse; mandibules assez robustes, bidenlées au milieu; mâchoires à lobe interne membraneux, poilu en dedans, allongé en dehors; palpes maxil- laires à premier article très-court, les autres plus grands, égaux; lèvre à menton transverse; lan- guette assez allongée, membraneuse, à deux lobes; pas de paraglosses; palpes labiaux à premier et second articles légèrement coniques, le troisième le plus grand, à extrémité tronquée; antennes droites, sensiblement atténuées vers l'extrémité, à premier article légèrement allongé, second pres- que conique, les suivants allant sensiblement en décroissant, le dernier tronqué à l'extrémité; cor- selet de la largeur des élytres ou plus large qu'eux, arrondi à la base et sur les côtés; écusson assez grand, triangulaire; élvtres obliquement tronqués en dedans, vers l'extrémité, à suture très- entière; abdomen allongé, atténué à sa terminaison inférieure; pieds très-courts, très-forts, à tibias postérieurs épineux, les antérieurs densement pubescenls; tarses antérieurs dilatés, les postérieurs à premier article allongé, les trois suivants de forme triangulaire, un peu moindres. Par la largeur de son corselet, ce genre se rapproche des Tachyporides, mais, par l'ensemble de ses caractères, il rentre dans les Staphylinides Xantholinites. Le mâle a le sixième anneau de son abdomen emarginé inférieurement à l'extrémité, et la femelle a ce même segment arrondi. Erichson a décrit quatre espèces de ce genre; les deux plus connues sont le P. beduinus, qui habite la Nu- bie, et eloiiqaïus, trouvées dans la Chersonèse. Steven [Mspi.) désignait ce genre sous la dénomination de Metophts (u.sTwmo;, front). C'est probablement auprès de ce genre que doit venir se ranger le groupe des Macroslcnus (jAaxîc;, long; c--m;, ètroil), proposé par Dejean (Cat. Colcopl.. 1855), et qui ne comprend qu'une seule espèce, habitant le Brésil, le M. Lacordairci, Dejean, dont on n'a pas publié les caractères. '>"" GENRE. — IITIIIE. OTHIIS. Leach, 1853. lu Siciilicus, liluslraiions of Britiscli Eiuomolojy. OOîw, je conib.its. Corps médiocre, allongé, linéaire, ailé; tête presque ovale, à base un peu retrècie, attachée au corselet par une sorte de col étroit; yeux petits, arrondis, peu proéminents; labre étroit, transverse, incisé au milieu; man- dibules courtes, dentées obtusément au milieu; mâchoires à lobe itjterne membraneux, externe poilu, corné à la base, subcylindrique; palpes maxil- laires à premier article petit, second et troisième égaux en longueur, qua- trième petit, acuminé; lèvre à menton transverse; languetie membraneuse, arrondie, entière; paraglosses linéaires, membraneux, divergents; palpes labiaux à articles croissant sensiblement en longueur, le dernier à extré- Fig. 27. — oiiims mité tronquée; antennes très-courtes, filiformes, droites, à premier article fuinpeunir. médiocrement allongé, second et troisième obconiques, dernier ovalaire, atténué; corselet oblong, arron^dià la base, tronqué à l'extrémité; écusson triangulaire; élytres tronqués à la base, à suture très-entière; abdomen linéaire; pieds courts, ' cuissps intermédiaires contiguès, à tibias épineux; tarses épineux, le pre- mier article des postèrie "s légèrement allongé, les quatre premiers des antérieurs dilates, spon- gieux en dessous. COLÉOPTÈRES. 50, Ce genre, que la plupart des auteurs réunissent à celui des AVdi/Ao/iinw, s'en dislingue principa- lement par ses antennes droites, la suture très-entière des élytres, ses cuisses intermédiaires rap- prochées des autres, et ses tarses antérieurs à articles dilatés. Erichson indique comme synonyme iVOlliiiis les deux genres C.nfius («.ç;-,), je respire), Leacli (in Manncrlichn Bracltchjlra, 1830), tel que le comprend M. Tli. Lacordaire danssa Faune des environs de Paris, et Sanriodcs (îajfc-, Lézard; v.S^:, aspect), indiqué par .M. Dejean, en 1857, dans la 5" édition de son Catalogue des Coléoptères. Chez ces Staphyliniens, qui ne sont pas aussi petits que la plupart des espèces précédente.», le mâle a le sixième segment de l'abdomen légèrement éniarginé en dessous, et la femelle a le même seg- ment distinctement arrondi. On indique cinq espèces de ce groupe, quatre sont européennes et se rencontrent dans les Ijois sous la mousse, les feuilles tombées des arbres, les pierres, ainsi que sous les écorces; ce sont : les 0. fitlvipcnnis {Pœdcrus), Fabricius, qui porte aussi les noms de Sla- pliilliniis fiilv'idus, Paykull. et fulm'iuaiis, Gravenliorst ; mclanoccplialus {Slapliiiliniis), Graven- horst; puiictipcniiis [SiiiplujUiiiis), Lacordaire, et pilicom'is {SlapliiiHniis). Paykull : la cinquième espèce, provenant de l'Amérique boréale occidentale, et qu'Erichson ne place qu'avec doute dans ce genre, est le Gtjrohijpnus mncroccphalns, Nordman. 3°" GENRE. — IIOLISE. IIOLISLS. Erichson. 1840. (jL'iiPra cl Spccies Sl;i[.liyliiiorum. O'/.'.^Mv, petit. ailé; télé assez grande, carrée, à la base, fixée an corselet par une Corps allongé, linéaire, un peu déprimé, angles arrondis, profondément rétrécie à sorte de col grêle, étendu, distinct; yeux petits arrondis, peu proéminents; labre transverse, bilobé; mandibules crochues à l'extrémité, oblusément den- tées au milieu; mâchoires à lobe interne membraneux, externe poilu; palpes maxillaires légèrement allongés, à premier article petit, court, second et troi- sième égaux entre eux, celui-ci épaissi vers son extrémité, quatrième grêle, subulé; lèvre à menton iransverse; languette très-courte, arrondie, entière, placée au delà de l'insertion des palpes; paraglosses assez visibles, acuminés, membraneux, pubescents; palpes labiaux à premier article cylindrique, peu allongé, second plus court, dernier égalant en longueur le précédent, mais plus grêle et plus pointu: antennes liliformes, droites, à premier article plus grand que les autres, conique, recourbé, dernier article arrondi; corselet carré, à angles arrondis, rétréci vers la base, qui est tronquée; écusson trian- gulaire; élytres tronqués à l'extrémité, à suture très-entière; abdomen li- néaire finement niarginè; pieds courts, à cuisses intermédiaires contiguês, à tibias un peu épineux; tarses courts, à quatre premiers articles égaux, très-épais, grêles, à crochets grêles, allongés; tarses antérieurs simples. Ce genre a quelque rapport avec les Aclieiiius, mais s'en distingue surtout par l'organisation de la bouche; ses antennes plus droiies. ses paraglosses amples, sa languette très-courte, etc., le sé- parent des Oiliiiis, dont il est irès-voisin. On ne connaît que quatre espèces d'Holisus, toutes pro- venant de l'Amcrique méridionale, et qui ont reçu d'Eiiclison les nomsd'O liumilis, analis, debills, et Gmldiiujii. Fig. î8 — //o/i.us analis. 49 HISTOIRE NATURELLE. 4-"' GENRE. - DlOijUE. DIOCHIS. Eriilison, 1840. Gciicia cl S|iecies Sia|iliyllnoruni. à:cyjri, interv.ilk'. Corps petit, peu allons^é, linéaire, moins déprimé, ailé; tète obiongue, lé- gèrement rétrécie en arriére, tronqnée à la base, attachée au eorseletpar une sorte de col; yeux petits, arrondis, placés un peu avant le milieu de la tète; labre étroit, transverse, sinué au milieu; mandibules courtes, peu proémi- nentes; mâcboires à lobe interne membraneux, l'externe poilu; palpes maxil- laires à premier article petit, les deux suivants égaux entre eux, le troisième épais, le quatrième petit, subulé; lèvre à menton transverse; languette courte, arrondie, membraneuse, émarijinéc au milieu; paraglosses linéaires, mem- braneux, dépassant la languette; palpes labiaux à premier article un peu plus long que le second, à dernier petit, subulé; antennes courtes, trés-épaisses, droites, à premier article plus grand que tous les autres, second et troisième égaux, obconiques : les suivants très-courts, transverses, le dernier atténué; corselet en carré allongé, arrondi à sa base et sur ses côtés; écusson trian- gulaire; élytres tronqués à l'extrémité. i\ suture Irès-entière; abdomen li- néaire; pieds courts, à cuisses intermédiaires rapprochées, et à tibias fine- ment épineux; tarses antérieurs légèrement dilatés : postérieurs à premier article allongé. Par son aspect général, ce genre rappelle les Pliilonllins, et, par la structure de sa bouche, les Lcjiiaihtus; enlin, il se distingue des Ilolisus par ses paraglosses linéaires, le dernier article de ses palpes plus court et plus grêle, et par les articles dilatés de ses tarses antérieurs, et il est dif- férencié des Olhiits par le dernier article de ses palpes subulé, sa languette bilobée et la forme de son corps. Le genre Diocliiis ne comprend qu'une seule espèce provenant de l'Amérique méridionale, prin- cipalement de Colombie, qu'Erichson nomme D. nanns. 5-"' GENRE. — .STERCULIE. STEnCULIA Caslelnau, 1835. Éiuiles ciiloiiiologique». Stercus, excrément. Corps tiès-grand, allongé, ailé; tète assez grande, découverte, fixée au corselet par un pédoncule étroit; yeux petits, latéraux; labre étroit, bilobé, transverse, entièrement corné; mandibules tantôt Irès-longucs, tantôt très- courtes, denticulées à la base, droites; niàcboiros à lobes courts, coriaces, poilus à l'intérieur; palpes maxillaires peu allongés, très-épais, à premier ariicle petit, étroit, le second plus allongé, obconique, et le quatrième ova- laire ; lèvre à menton transverse; languette petite, arrondie, entière, coriace; paraglosses assez amples, dépassant en longueur la languette, membraneux, ciliés en dedans; palpes labiaux à deux premiers articles presque égaux entio eux, le troisième très-épais, ovalaire; antennes insérées vers la base des man. dibules, comme brisées, à premier article allongé, second court, obconique, troisième de nouveau allongé, le premier du douide plus court : les quatrième à dixième transver- ses, le dernier oblusément acuminé ; corselet oblong, plus étroit que les élytres ; écusson triangu- laire; élytres tronqués, à suture imbriquée; abdomen médiocrement allongé; pieds longs, grêles, ù Slercuhn foniicaria. COLEOPTERES, U cuisses interniédiaiies très-dislantes les unes des autres, à libins pubeseenis, les pieds antérieurs peu épais; tarses simples, les deux premiers articles des antérieurs simples, tandis que les mêmes des postérieurs sont un peu allongés. Ce genre remarquable s'éloigne dos Xantholhnis par la forme de son corselet atténué en avant et par ses pattes allongées, et, en outre, il en diffère encore par son labre non membraneux sur les côtés, par sa languette courte et la structure des palpes. Erichson réunit au genre Stercitlia de M. de Castelnau les deux genres Afirodcs {agcr, champ) et Arœocncnius ('/:«■.'.;, mince; /.vr.u.ïi, jambe), créés en i8ô7 par M. Nordmann, dans ses Sijmbolœ ad monograpliiam Slaphiiiniorinn, qui ne s'en distinguent que, le premier par ses palpes labiaux tronqués, et le second par les mêmes organes filiformes, car presque toutes les espèces de la division des Xanlholinites s'éloignent plus ou moins les unes des autres par la structure des palpes, qui varie beaucoup. Le giuire Plo- cliionoccnis {ku/.:'.-i, entouré; zejï,-, antenne), Dejean (Catalogue des Colcoplcres, 18jÔ), dont la ca- ractéristique n'a pas été publiée, correspond à celui qui nous occupe actuellement. On n'indique qu'un assez petit nombre d'espèces de ce groupe, et toutes proviennent de TAmé- rique méridionale; nous citerons comme types les S. fuhjcns {StapliijUmis), Fabricius, et formi- car'iKs, Ericlison, que JI. Nordmann a décrits deux fois sous les dénominations de Arœocnemis flogcHiconiis et pubcsccns. (;■"<■ GENP.E. - SCYTALINE. SCATALINUS. Erichson, 1840 •ii'nora el Spocies Siapliylinorum. S-.'jTaMcv, bâion. Corps trés-alIongé, linéaiie, suhcylindrique, ailé; télé presque carrée, à angles arrondis, légèrement convexes en dessus, profondément comprimés à la base, fixée au corselet par une sorte de col cylindrique et court, décou- verte, droite; yeux petits, arrondis, i peine proéminents; labre étroit, trans- verse, tout à fait corné, à six dents, soyeux vers la marge; mandibules assez fortes, en forme de faux, fortement dentées au milieu; mâchoires à lobe in- terne court, coriace, poilu en dedans, corné en dehors; palpes maxillaires filiformes, à premier article petit, les autres presque égaux; lèvre à menton transverse; languette très-courte, entière, membraneuse; paraglosses la dé- passant un peu, coriaces; palpes labiaux à premie.' article petit, second ob- conique, troisième médiocrementsécuriforme; antennes plus rapprochées l'une de l'autre que des yeux, géniculées, à premier article un peu allongé, légère- ment recourbé, presque en massue, le second et le troisième obconiques, les autres très-courts, pubescents, le dernier ovalaire, acuminé; corselet un peu plus étroit que les élytres, plus long que large, un peu rétréci vers la base, à sommettronqué, à angles postérieurs arrondis; écusson triangulaire; élytres tronqués au sommet, imbriqués vers la suture; abdomen linéaire; pieds courts, les postérieurs un peu moins forts que les antérieurs, à cuisses intermé- diaires éloignées les unes des autres, à tibias épineux, les antérieurs épais; tous les tarses simples, les articles premier à quatrième obconiques, allant en décroissant sensiblement. Ce genre, très-voisin de celui des XanihoUnus, en a tout l'aspect général, mais il s'en distingue par son labre, qui n'est pas membraneux sur les bords, et dont le milieu n'est pas profondément incisé, par les lobes des mâchoires coriaces inférieurement, et par ses palpes labiaux à dernier article sécuriforme. On n'y place qu'une seule espèce, le S. serpcniinus, Erichson, propre au Brésil. 51. — Scytaliiius serpcntltius. C. 42 mSTOir.E NATUnULLE. T"^ GENRE. - TIIYRÉOCÉPIIALE. TIIYREOCEPIIÀLUS Guérin-MéneviUe, 18i4. Revue Zoologique. ©upE'j;, bouclier, y-tifaVi. lêl'^- Antennes coudées; labre entièrement corné, nniltidenté; languette entière; palpes maxillaires et labiaux filiformes; eorps allongé, linéaire. Ce genre, remarquable par son faciès et la majorité de ses caractères, se rapproche des Xantlio- Ihuis, mais cependant il offre les caractères les plus .saillants du genre Sci]lalinus. En effet, le genre Tluircoccphalus, avec son corps allonge et ses quatre palpes filiformes, terminés par des articles allongés et à peine un peu ovoides, comme chez tous les Xanlliolines, offre un labre entièrement corné, arrondi et armé de six dents, de même que dans les Scytalines. C'est, ainsi que le fait ob- server M. Guérin-Méneville, un lien entre ces deux coupes génériques, un anneau de transition qui obligera à les réunir et à modifier les caractères assignés au genre Xanlltollmts, ou qui exigera la création d'un genre particulier. Une seule espèce entre dans ce groupe, c'est le Tltyrcoccpliatiis Jckdïi, Staphylinien d'assez grande taille, qui habite les régions tempérées de la Nouvelle-Grenade, principalement Ibague et Cartbago. S'"" GENRE. — XANTHOLINE. XANTHOLINUS. Dahl, 1825. LciH'Ilelier de Saiiit-l'arso.iu el AuiliiÈCl-Somile, Eiicyclopéilie mi^lliodique, Insectes, t. X. Eav6oî, roux; (iiio, j'oins. o2. — Aaitlhuïu.its ater. Corps allongé, linéaire, presque déprimé dans la plupart des espèces, ailé; tète oblongue le plus généralement, profondément rétrécie à la base, fixée au corselet par une sorte de col court et cylindrique, découverte, droite; yeux petits, arrondis, à peine proéminents, placés vers le sommet de la tète; labre étroit, transverse, profondément sinué au milieu, soyeux au sommet, corné, membraneux vers le bord latéral; mandibules très-courtes, dentées au milieu, ciliées intérieurement; mâchoires à lobe interne très-court, coriace, obconique, poilu au sommet; palpes maxillaires filiformes, à premier article petit, les trois suivants égaux entre eux, ou le dernier un peu plus court que les précédents et à sommet acuminé; lèvre bilobée, menton transverse; languette courte, ar- rondie, entière, membraneuse; paraglosses membraneux, plus grands que la languette; palpes labiaux filiformes, à articles allant sensiblement en croissant, le dernier acuminé au sommet; antennes plus rapprochées entre elles que des yeux, très-courtes, géniculées, à premier article médiocrement allongé, second et troisième un peu obconiques, ce dernier le plus long de tous, les autres courts, pubescents, le dernier ovalaire et à sommet acuminé; corselet presque tou- jours oblong, à base presque anguleuse, à sommet tronqué, à angles antérieurs souvent proémi- nents; écusson triangulaire; élytres tronques au sommet, à suture imbriquée; abdomen linéaire; pieds courts, les postérieurs moins forts que les antérieurs, à cuisses iitermédiaires très-éloignées, à tibias épineux; tous les tarses sinqiles, les premier et second articles égaux, les intermédiaires un peu plus longs. La tète des Xnntliolinus est marquée en avant de quatre stries courtes : deux à l'intérieur mon- tant vers la base des antennes, et deux autres plus extérieures placées obliquement au devant des yeux. Le corselet est souvent marqué de quatre séries de points. Les élytres présentent habituelle- ment aussi des séries de points. Le nom de Xanlliolinus, appliqué à ce genre par Dahl, a été employé par Dejean, puis adopté par Latreille, et par MM. Lepelletier de Saint-Fargeau et Audinet Serville, qui en ont donné la ca- COLEOPTERES. ractéristique dans la partie entomologique de V Enajdojiédïe mélhodhjue ; toutefois celte dénomi- nation devrait être cliangée en celle de Grjrolitjpnnx (-jj?-.;. arrondi; u-vc;, sommet), que Kirby, en 1819 [in Samoudk Compcndium), avait appliquée aux Insectes du même groupe. Ce n'est que pour nous conformer à l'usage et à l'exemple d'Erichson que nous avons conservé le nom de Xantholine. Un genre formé par M. Mannerheim, celui des EuHsstis (=j, bien; /.'.rjTC;, léger) (Monoçiraphie dr.i Dm- chélijlres, 1850), doit être, ainsi que l'observent MM. Brullé et Erichson. réuni à celui des Xanlho- lituis, dont il ne diffère luillement. Le mâle a souvent le sommet de sou sixième segment abdominal tron([ué inférienrement, et le septième légèrement visible; tandis que, chez la femelle, leîsommet du sixième segment de l'abdomen est arrondi à la partie inférieure, et que le septième est entièrement caché. Les Xantholines se trouvent aussi bien dans les bois que dans les campa- gnes; on les rencontre sous llTES. STAPHYLISITËS. Kobis, 1851. Labre transverse, bilobé, à limbe extérieur coriace ou membraneux; mandibules plus ou moins jiroi-mini'iiles; màclioires à lobes coriaces, différemment constitués selon les genres; palpes maxil- laires presque toujours filiformes, à dernier article tronqué ou subulè; languette petite, arrondie, incisée plus ou moins au milieu, ou entière; paraglosses plus longs que la languette; palpes labiaux filiformes, à troisième article subulé, bémisphérique, ou plus ou moins sécuriforme; antennes droi- tes, (ilifornies, plus ou moins modifiées; tête rétrécie à la base, fixée au corselet par un col très- épais; corselet arrondi à la base, tronqué à l'extrémité; élylres tronqués, à suture entière; abdon en ]iarallèle ou un peu rétréci vers l'extrémité; pieds très-courts, à tibias souvent épineux; tarses sim- ples, ou les antérieurs plus ou moins dilatés : les postérieurs à quatre premiers articles allant en décroissant; quel(|uefûis les tarses déprimés. Cette division, qu'Erichson désignait sous le nom de Gciiiiiiii, et dont nous n'avons fait que cban- ger le nom, comprend près de quinze genres. Les principaux sont ceux des SlapIniUniis. Ocijpus et Pliibntlius. 1" GENRE. - IItEMATODES. H.EMATODES. Castelnau, 1855. Éludes eiuoniolngiquos. Aiy.7.Toii5r,;, de s.ing. Corps très-grand, oblong, con\exe, ailé; tète plus étroite que le corselet, suborbiculaire, convexe en dessus, médiocrement rétrécie à la base; yeux petits, obliques, peu jiroèminents; labre corné, bilobé, membraneux et poilu au bord; mandibules falciformcs, fortes, dentées au milieu, mâchoire à lobe intérieur oblong, coriace, interne poilu, externe allongé, corné, à sommet cilié; palpes maxillaires courts, ne dépassant pas le lobe externe de la mâ- choire, à premier article petit, second et troisième presque égaux, obconi- ques, à extrèniilé poilue; quatrième peu allongé, acuminé; lèvre à menton transverse; languette assez proéminente, arrondie, sinuée à l'extréniilé, membraneuse; paraglosses divergents, dépassant la languette, membraneux, un peu ciliés en dedans; palpes labiaux à premier article petit, second très- épais, obconique, troisième de la même grandeur que le second, ovalaire; antennes très-courtes, à premier article excessivement petit, obconique, poilu; les autres glabres, comprimés, formant une massue fiisiforme, à dernier l'extrémité; corselet de la largeur des élytres, transverse, arrondi fortement i I Fig 34. — Ilifinalodes birohir. article a base. emargine à infléchi sur 40 HISTOIRE NATURELLE. les bords, à extrémité tronquée; écusson assez grand, triangulaire, arrondi; élytres légèrement ar- rondis extérieurement à l'extrémilé, obliquement tronqués à l'intérieur; abdomen très-court, à extrémité atténuée; jiieds courts, épais, à cuisses intermédiaires médiocrement distantes, à tibias comprimés; tarses très-courts, déprimés, à premier article à peine plus long que les suivants: les quatre premiers articles des antérieurs médiocrement dilatés : tous un peu poilus en dessous. Ce genre, créé en 1855 par M. de Castelnau sous le nom que nous lui conservons, a été depuis, en 1857, indiqué par M. Nordman (Sijmbolœmonocjr. SlaplujUn.) sous la dénomination de Platijcne- mus (7;?.aTuç, large; xvïjfjin, cuisse). Il ne comprend qu'une seule espèce, Y IlœnuUodes biculor, Castel- nau {Plalijcnnnus Inlcrithis, Nordman), propre au Brésil méridional, qui se rapproche un peu du Sltipliiiliiius liirius, dont il se distingue aisément par son corselet plus élargi, et par la structure de ses antennes. On doit, d'après M. Clievrolat, rapporter en synonymie à cette espèce, le Platij- loma liœmalodcs, Dejean [Ent. Culcopl., ISôT). Ce genre /-"/«((/(o/»» (nXxrj;, large; to|j.ïi, incision) doit donc être supprimé. 2'"' GENRE. - SMIL.\X. SMILAX. Castelnau, 1855. Éludes cnloniuiogiques. ïii.'.).aE, pii[ue. Corps très-grand, oblong, élargi, atténué des deux côtés, ailé; tète plus étroite que le corselet, suborbiculaire transversalement, profondément rétrécie à la base, et s'atlachant au corselet par une sorte de col très-étroit; yeux peu proéminents; labre transverse, bilobé. corné; mandibules étroites, aiguës, un peu arquées, mutiqnes; mâchoires i lobe intérieur coriace, poilu en dedans, à lobe externe allongé, corné, à sommet corné et poilu; palpes maxillaires un peu plus longs que le lobe externe des mâchoires, à premier article petit, second et troisième égaux, un peu allongés, qua- trième prés du double plus court, acuminé; lèvre à menton transverse; languette courte, bilobée, membraneuse; paraglosses allongés, linéaires, coriaces, ciliés en dedans, dépassant un peu en lon- gueur la languette; palpes labiaux à premier article court, obconique; second allongé, très-épais, cylindrique, épineux en dedans; troisième du double plus court et plus grêle; antennes courtes, comprimées, atténuées légèrement vers l'extrémité, pubesceutes, à premier et troi.sième articles plus grands que les autres; le dernier émarginé à l'extrémilé; corselet transverse, de la largeur des élytres, un peu rétréci en dedans, arrondi à la base et sur les cotés, à angles postérieurs obtus, antérieurs très-aigus; écusson triangulaire; élytres obliquement tronqués en dedans à l'extrémité; abdomen très-court, sensiblement rétréci à l'extrémité; pieds courts, à cuisses intermédiaires con- tiguës, à fémur et tibias comprimés; tarses déprimés, à premier article un peu allongé : les quatre premiers articles des anftricurs légèrement dilatés, pubescents et poilus en dessous. Erichson adopte pour ce genre le nom de Conlijlasfts (kcp^ua-a, bâton; aoTti;, bouclier), que M. Nordman (Sijinbolw phijskœ, 1857) lui a appliqué, parce que le nom de Smilax, employé en 1855 par M. de Castelnau, servait antérieurement à désigner un groupe de plantes : nous n'avons pas cru devoir suivre l'opinion du célèbre entomologiste allemand, car elle nous aurait entraîné à changer un trop grand nombre de noms génériques. Les Smilax sont surtout remarquables par leurs mandibules mutiques. On n'y range qu'une seule espèce propre à presque toute l'Amérique méridionale, et qui a reçu successivement les noms de Stapliijimus pilostts, Fabricius, Smilax Ame- ricatuis, Castelnau, et Conlijlaspis luberculaïus, Nordman. COLÉOPTÈRES. 47 5°"= GENRE. — SCARiriLEUS. SCARIPIL^US. Erichson, 1840. Gi'iicra cl Spocies Slaphyliuornin. Sxapiço;, stylol. Corps tiès-grand. oblong, ailé; lète un peu plus étroite que le corselet, suborbiculaire transver- salement, à base profuiulénienl rétrécie, attacliée au corselet par une sorte de col étroit et court; yeux peu proéminents; labre court, Iransverse, biiobé, corné: mandibules un peu falcifurmes, cana- liculées extérieurenieiit, presque dentées au milieu en dedans; mâchoires à lobe intérieur coriace, poilu en dedans, à lobe externe allongé, corné; palpes maxillaires courts, légèrement plus longs que le lobe externe des mâchoires, à premier article petit, trés-étroit : les trois suivants plus épais, pres- que égaux: le quatrième obliquement tronqué; lèvre à menton transverse; languette courte, légère- ment émarginée, membraneuse; paraglosses membraneux, ciliés fortement en dedans, dépassant la languette; palpes labiaux filiformes, à articles allant sensiblement en augmentant de longueur, le dernier tronqué à l'extrémité; antennes très-courtes, à premier article un peu allongé, obconique, second et troisième presque égaux, obconiques, les autres transverses, presque perfoliés, le dernier fortement émarginé à l'extrémité; corselet transverse, arrondi à la base et sur les côtes, tronqué à l'extrémité; élytres de la largeur du corselet, tronqués; abdomen un peu plus étroit vers l'extrémité; pieds courts, épais, à cuisses intermédiaires rapprochées, à tibias épineux extérieurement; tar.ses courts, déprimés, les quatre premiers des antérieurs un peu dilatés, ovalaires, spongieux en des- sous. Ce genre, qui se rapproche des deux précédents, ne comprend qu'une espèce, qui habile le Bré- sil, et que M. Rudd avait placée â tort dans le genre Velleius sous la dénomination de V, t.iridi- pcnnh. GENRE. - RALESTRINE. PALESTRINUS. Erichson, IS'tO. Geiu'ia el Species .Stai)h\liiioiiim. nxXaKJTf.zc;, (luiaiiiie la lutte. 55. — P'tla".ii ifini aureus. Corps allongé, ailé; tète un peu plus large que le corselet, oblongue, convexe en dessus, profondément rétrécie à la base; yeux petits, peu proé- minents; labre transverse, biiobé, corné, poilu sur les bords; mandibules fortes, armées de deux dents puissantes vers le milieu; mâchoires à lobe externe allongé, corné, coriace, et poilu à l'extrémité; palpes maxillaires très-courts, à premier article petit, second et troisième obconiques : celui- ci épais, le dernier plus court que le précédent, plus épais, presque glo- buleux, tronqué à l'extrémité; palpes labiaux à dernier article plus long que Fig le précèdent, cylindrique, tronqué â l'extréniilé; antennes filiformes, à der- nier article émarginé â rexlrémitè, et acuminé infèrieurement; corselet oblong, convexe; élytres tronqués à l'extrémité, à angle apical externe ar- rondi; abdomen très-long, subcylindrique; pieds grêles, à tibias postérieurs épineux; tarses posté- rieurs médiocrement allongés, les quatre premiers allant en décroissant de longueur : les antérieurs petits et les quatre premiers articles un peu dilatés, pubescents eti dessous. Ce genre, qui se rapproche de ceux de la même division par le lobe externe de ses mâchoires allongé, .s'en éloigne un peu par la structure de ses pattes. Il ne renferme, d'après Ericlison, que trois espèces, les Palwsiiinus Siilicsi'i, Erichson, des Indes orientales; aurcus (Siiipli.), Fabricius, du royaume de Siam, et mulillariiis, Westerniann, du Bengale. 48 HISTOIRE NATURELI,F„ 5""^ GENRE. - CARâNISTE. CARANISTES. Ericlisoii, 1840. Gênera cl Species Stapiijiiiiorimi. Kapaviovr;, qui coupu la tiHe. Corps allongé, ailé; télé plus grande que le corselet, grosse, fortement rétrécie à la base; yeux petits, à peine proéminents, ovalaires, obliques; labre Iransverse, bilobé, corné, fortement soyeu.v: mandibules fortes; mâchoires à lobe externe très-court, extrémité avec quelques poils; palpes la- biaux et maxillaires à premier article petit, second et troisième légèrement obconiques, presque égaux, quatrième un peu plus long, cylindrique, comprimé à l'extrémité, tronqué; antennes filifor- mes, comprimées à l'extrémité; corselet plus étroit que les clytres; écusson triangulaire; élytres ar- rondis ii l'extrémité; abdomen un peu rétréci vers sa terminaison; pieds à cuisses intermédiaires, peu distantes; tibias tous épineux; tarses antérieurs dilatés, postérieurs déprimés, à quatre pre- miers articles allant en décroissant de longueur. Ce genre, qui ne comprend qu'une espèce provenant du Bengale, le Caranisles Wesicnnann'i. Erichson, se distingue des vrais Staphylins par la structure de ses tarses et par l'extrémité tronquée de ses palpes maxillaires. G"' GENRE. - STAPHYLIN. STAPHVLINUS. Linné, 1758. Syslfiiij naliira', 10' iil. Slapltylinns, Stapliylin. Corps assez grand, allongé, ailé; tête suborbiculaire ou carrée, égalant presque en largeur le cor- selet, découverte, attachée au corselet par une sorte de col étroit; labre corné, transverse, bilobé, membraneux ou un peu coriace sur les bords; mandibules fortes dans presque toutes les espèces, mAchoires à lobe intérieur trapézoïdal, poilu en dedans, à lobe externe, à base obconique et cornée, et à extrémité poilue, coriacée. plus longues que les palpes; palpes maxillaires filiformes, à premier article petit, second plus allongé, dernier à extrémité acuminée; lèvre à menton transverse; languette courte, sinuée au milieu, membraneuse; paraglosses coriaces, ciliés intérieurement, dépassant en longueur la languette; palpes labiaux à dernier article plus long que les autres, ou acuminé, ou tron- qué à l'exlrômité; antennes insérées en avant de la base des mandibules, un peu plus courtes que la tète et le corselet réunis, à premier article légèrement allongé; corselet arrondi à la base, tronqué à l'extrémité, à angles antérieurs presque toujours droits; écusson triangulaire arrondi; élytres, ou arrondis à l'extrémité, ou obliquement tronqués en dedans; abdomen presque constamment paral- lèle; pieds à cuisses intermédiaires plus ou moins éloignées; tarses postérieurs filiformes, à premier article un peu allongé : la plupart des antérieurs à quatre premiers articles dilatés, formant une pa- lette ovale, spongieux-tomenteux en dessous. Le genre Staphylin de Linné a été considérablement restreint par les entomologistes modernes» car il forme à lui seul toute la famille des Stapliyliniens. et l'on ne laisse plus, à l'exemple d'Erichson, dans le genre StaplujUiiiis proprement dit, que les plus grandes espèces de la famille, tandis que celles que Dejean désignait sous la même dénomination forment le groupe des Phïlontlius. Ainsi composée, cette coupe générique renferme encore plus de cent espèces, dont les formes sont trè.s-variées, et qui se distinguent principalement par leurs tarses postérieurs non aplatis, leurs mâchoires à lobe externe allongé et leurs cuisses intermédiaires plus ou moins rapprochées. Chez les mâles l'extrémité du sixième segment de l'abdomen est, inférieurement, éniarginée ou in- cisée, et la tête est un peu plus grande que dans les femelles. Les Staphylins semblent habiter toutes les parties du monde; on en a observé partout, aussi bien au Groenland que dans les contrées équiuûxiales. Us sont, en général, d'une taille assez grande, quelquefois moyenne, et rarement pe- COLEOPTKRES. 49 lilo. Leur (■(ilonilion, de même que eelle de la plupart des espèces de la même fiiuiiile. est assez sombre; loulefois, il eu est queli[ues-unes, surlout dans les pajs chauds, qui présenleut un ('■clat métallique plus ou moins brillant. On les trouve dans l'intérieur des cadavres des animaux, dans les bouses, dans les champignons, sous les mousses, et quelquefois même sous les pierres. M. Watcr- bouse a fait connaître la larve d'une espèce que l'on a rangée dans ce genre sous le nom de Sla- plujlmna Ir'isi'is, et que l'on doit rapporter au Qiicd'nts fiiliiiiiiosus : nous en parlerons ailleurs. M. Lèou Dut'our (.1». Se. nal., IS^I) a donné les détails analomiques suivants sur les organes de ia digestion de diverses espèces qui rentraient anciennement dans ce genre. « Pans les Sutp!ii\- linus proprement dits, éerit-il, le canal alimentaire a tout au plus deux fois la longueur de l'Insecte. Il n'offre de différence essentielle avec celui des Carabiqucs et Uytisciens que l'absence d'un jabot. L'œsophage, qui est pres(|ne capillaire, conserve un diamètre uniforme jus(pi'.'i son embouchure dans le gésier. Celui-ci, logé dans le mésolhorax, est elli[>soïde ou oblong, roussàtrc, et ses parois ont une consistance élastique. 11 est garni en dedans de quatre arêtes brunes, allongées, faiblement cornées, composées d'une imbrication de dents très acérées, séliformes, dont les pointes, disposées en brosses, sont dirigées vers l'axe de l'organe. Ces arêtes sont creusées en gouttière et eflilées eu avant, où elles convergent pour la formation d'une valvule. Chacune d'elles parait, au moins dans les quatre espèces étudiées et dans le Stapltijl'uiini p Unis, ligure par Uamdohr, divisibh'en plu- sieurs lanières garnies de soies. Le ventricule chyliliquc est hérissé de papilles un peu moins pro- noncées que celles des Dijliscus; elles sont plus longues et plus uniformes, dans rOc;//n(.s olciis et le Slapliiiliiius poliins, que dans le Shipli. eiiilroplcnis, où, vers la lin de l'organe, elles ressem- blent à des granulations. Hans le Sliipli. jïiincUitmsiiitus, les jiapilles se pi'ésentent sous la forme de granulations arrondies, terminées par uu petit bec t\w la loupe seule rend sensible dans les con- tours de l'organe. Vers la partie postérieure de celui-ci, elles sont plus rares, plus grêles, plus .saillantes. Ces papilles, surtout les granuleuses, qui sont très-apparentes dans l'Insecte vivant ou tout récemment mort, s'effacent presque tout à fait après une demi-heure de macération. L'intestin grêle est llliforme, plus ou moins flexueux. Le ca-cum forme, dans les Slapli. olciis et piinclalissi. mus, une dilatation très-distincte, ovale, arrondie : il e.sl allongé et moins ample dans les autres espèces. Ce genre, comprenant un grand nombre d'espèces, a dû êlre séparé en plusieurs groupes par les entomologistes modei'nes, mais nous n'adopterons pas ces divei'ses coupes génériques, qui ne semblent reposer que sur des caractères peu importants et qui ne sont ]ias constants. Toutefois, nous indiquerons les douze divisions créées par Kriclison, ([u'il désigne sous le nom de familles, cl que nous nommerons sous-genres. !'■' soi's-RiîNniî. — i:ml'S. i-.vrs. LcuIi, isr.i lu S;miouiKo (^oiiipcndiuiii. Fu.'j;, loi'tue d'eau. Corps puhescent en dessous, densémeutvilleux en dessus; anlennesallant en s'épaississant vers leur exlréuiilé, à articles sixième à dixièuu' trans- verses, le dernier entier; tous les palpes tiliformes, les maxillaires à quatrième article plus court que le troisième; pieds courts, ayant tous les tibias épineux; tarses antérieurs à articles dilatés. Une seule es]ièce entre dans ce soi.s-geure, c'est le Sldpliijrinns li'irliis, Linné, que Geoffroy normuait le Slaphvlin liourdon, et que De Cèer dési- gnait sous la dénomination de Slaplnirniiis //o)ii/'///»(.s. Celte espèce, d'assez grande taille, et qui est entièrement d'un noir un peu brillant avec des poils jaunes, se rencontre communément dans presque toute l'Europe. 50 HISTOIRE NATURELLE. 2""' SOUS-GENRE. — CREOPIllLE. CltEOPHILUS. Kirby, 1819 In Saniooelle Cumpenilium. ' KçEw;, chair; ÇtÀo;, qui aime. Corps et corselet glabres; écusson, élytres et abdomen pubescents ou to- menteux; antennes presque en niassnc, à articles septième et dixième irans- verses, sensiblement épais; tous les palpes filiformes : les maxillaires à quatrième article plus court que le troisième; pieds à tibias postérieurs épi- neux : les articles des antérieurs dilatés. On en connaît une douzaine d'espèces, particulières à toutes les parties du monde; le type est le Stapliiilinits ma.rillosiis, Linné (SiapliiiHn nébu- leux, Geoffroy), qui est noir, avec des pubescences blanches, et se ren- contre dans toute l'Europe, surtout dans les matières en putréfaction . Parmi les autres espèces, nous indiquerons le Crcophiilus v'illosns, Nordmann, de l'Amérique septentrionale, que l'on a longtemps confondu avec le précèdent; le Stapliiirinus incanus, Klug, de Madagascar, et le StapliiiHmis crtflhroceplialus, Fabricius, de la Nouvelie-iloilande. D'après Agassiz, on doit regarder comme synonyme des Crcophiilus le genre Sapivpliijlus (carfo;, putride; ço.c;, ami), créé par M. Strenbel en 1859, dans le Journal l'Isis. Gsedart {Ilist. des Insectes) a dit quelques mots d'une larve qne l'on doit rapporter au Slaplnjli- nus maxillosus; mais ce qu'il en dit est trop vague pour que nous croyions pouvoir en parler. Fig. 57. — Creophilus maxillosus. ô""' SOUS-GENRE. — BRACIIYDIRE. BRACnnUltUS. Kordmann, 1S37. Symbote nd moinigrapliiani Si.iiilijiinorum. Bpa-/^'j;, court; 'îîfT,, cou. Corps entièrement couvert d'une fine pubescence; antennes courtes, grêles, presque en massue, à dernier article entier, acuminé: tous les palpes filiformes : les maxillaires à dernier article légère- ment plus long que le précèdent ; pieds grêles, à tibias un peu poilus; tarses antérieurs à articles fortement dilatés. Un petit nombre d'espèces propres à l'Amérique méridionale, et dont le type est le Brachtjdirus xantlioccrus, Nordmann, du Brésil. 4'"" SOUS-GENRE. - Erichson, dS-iO Gonora et Spccics Stniihylinoi'iim. Corps très-légèrement pubescent; antennes grêles, filiformes, resserrées au delà du sixième article, et à dernier article entier, acuminé; tous les palpes allongés, filiformes, pres(|ue acuminés à leur terminaison : les maxillaires à dernier article un peu plus long que le pénultième; pieds grêles, ayant tous les tibias couverts de soies fixes; tarses antérieurs à articles simples. Quelques espèces de l'Amérique méridionale, toutes décrites par Ericbson, et dont le type est le Stnphijlinus complus, recueilli au Brésil par M. Becke. .5""^^ SOUS-GENRE. — LElSTOTROniE. LEI.^lToTimniIVS. Pcrly, 1825, Deleclx Aninialiiini .Tliciilnnnii. lOlymologie inccrlnine. Corps couvert d'une légère pubescence; antennes grêles, à articles basilaires un peu allongés, épaissies légèrement vers leur extrémité, comme resserrées au delà du sixième article, et le dernier COLÉOPTÈRES. 51 article émarginé à sa lermiiniison; tous les palpes tilirormes : les maxillaires 1 dernier article un peu plus long que l'avant-ilernier; pieds allongés, à tibias pubescents inl'erieurement vers leur partie moyenne; tarses antérieurs ù articles légèrement dilatés dans les deu\ sexes. Ce sous-genre, que M. Gray nomme Scliizoclitlus{'y/jXi,>, je fends; yjo.o;, lèvre) {inAuiinal luiifidoii, tome XIV, 1852), ne comprend qu'une espèce, qui semble assez répandue dans la plupart des pro- vinces de l'Amérique méridionale, et qui a reçu successivement les dénominations de SlapliiiHniis vcrsicolor, Cràwuhovsl; Lcisiuirophus Gravcnliorslii, l'vily, Scli'nucliilns Brasiitcnsis, Gray, et Siaplnjlbuis infiiscatus , Nordmanu. 0""= S0US-GEN1!E. — Erichson, 1810. Gi'iiera cl Spccies Sl.i|'I).\linurum. Corps CQUvert d'une courte pubescence; antennes lilit'ormes, à dernier article entier, acuniiné; tous les palpes fililormes : les maxillaires à dernier article plus petit que le pénultième; pieds à ti- ])ias postérieurs légèrement épineux; tarses antérieurs à articles dilatés. Une dizaine d'espèces propres à l'Europe, et une seule (5(ap/i(//i)u(s ciiKjulatus, Gravenliorst, ou Emus speciosus, Mannerheim) à l'Amérique septentrionale. Les deux espèces que l'on trouve ré- pandues dans presque toutes les provinces de l'Europe sont les Stapliijlhuis ncbulostis, Fabricius; ou Staphyliu velouté, Geoflroy, et SlaplnjHiuis nnirkatus, Linné. 7""= SOUS-GENRE. — Ericlison, 1840. Gcncra cl SinxiosS aiiliyliiwruin. Corps couvert d'une légère pubescence, avec la tète, ainsi que te corselet, presque glabres; an- tennes lililormes, à dernier article entier, acuminé à l'extrémité; tous les palpes lilifûrmes : les maxillaires à quatrième article égal au troisième; pieds très-courts, à tibias postérieurs armés de très-légères spinules; tarses antérieurs ;\ articles fortement dilatés. Dix espèces de l'Amérique méridionale, dont le type est le StaphijUnus ciiandijtra, Perly, du Brésil. 8™ SOUS-GENRE. - EricUson, 1840. Gcncra cl Spcrics SiapliyUnoiuii]. Corps légèrement pubescent ou tomenteux, avec l'écusson. cliez le plus grand nombre des espèces, fortement tomenteux; antennes filiformes, à dernier article émarginéà son extrémité; tous les palpes filiformes : les maxil- laires à quatrième article égal en longueur au troisième; pieds courts, à tibias postérieurs épineux; tarses antérieurs à articles dilatés. Ce sous-genre comprend au moins cinquante espèces, qui habitent plus particulièrement l'Amérique méridionale et l'Europe, mais dont quelques-unes ont été découvertes, en Afiique, au cap de Bonne-Espérance. Les espèces Fis. européennes les plus connues sont les Staplnirinus clinisoccplialus, FoarcïO'^ {StapliijUn à tcle jaune, Geoffroy); /)!/fc('Sfc»i.s, De Géer; /'o.ssor, Scopoli; erij- tliroplcrus, Linné; stcrcorarius, Olivier, etc. Parmi les espèces américaines, nous citerons les cuan'icoHls, Castelnau [S. inlcrruplus, Brullé), et fulvomactilaïus parmi celles du cap de Bonne-Espérance, le S. crijllirocncmus, Nordmann. Staphijîinus Nordmann. cl. 52 lllSTOiril'] NATlir.KLMv 0""' SOUS-GENRE. — Erl.ljsoii ISW. Ceiipra ci Si'ccios S(a|ilijliiiuruiii. Corps hkheiiK-iU piibcscciit; tète cl corselet couverts de poils assez rares; anlciines lilirormes, ù dernier article éniaryiné à l'extrémité; tous les palpes filiformes : les maxillaires à quatrième ar- ticle plus long que le Iroisième; pieds trés-gréles, fi tibias postérieurs épineux; larscs aulérieurs à articles dilatés. Un petit nombre d'espèces particulières à l'Amérique méridionale; le type est le Staplujinius fascintus, Nordmann, du Mexique. 10""' SOUS-GENRE. — TlUACt'.E TltlACRlS. Konlriiiinn, 18Ô9. Syiiiliola? :iil nioiin^raplilam Sla|ih\Hnonirii. Tp'a/.po:, facile à vaincre. Corps légèrement pubescenl; tète et corselet trés-llnement pubescents; antennes comme rétrécies au delà du cinquième article : le dernier article tricuspide; lous les palpes liliformes : les maxillai- res ayant les deux derniers articles presque égaux; pieds à tibias postérieurs épineux; tarses an- térieurs à articles dilatés. Une seule espèce, propre au lirésil, entre dans ce sous-genre; c'est le Ttiacriis dilatus, Nord- mann, qu'Erichson nomme Staplniimus supeibus. ll"'^' SOUS-GEMiE. — TIlIGONOrilOUE TnmOXOI'IlOItCS Nonliiiann, 18.511. Sjnibuki; ail idarai'lii.im Sla|ili)liii(Muni Tpj'.;, trois; ■j'uv-.;, .nigle ; 'f^-''', je porle. Corps légèrement pubescent, avec la tête et le corselet très-glabres; antennes un peu épaissies vers leur extrémité, à dernier article émarginé à sa terminaison ; palpes maxillaires liliformes, ù (juatrième article presque égal en longueur au troisième, à extrémité acuminée : labiaux à iroisième article sécuriformc; pieds forts, à tibias postérieurs épineux; tarses antérieurs à articles dilatés. Six espèces de rAmérique méridionale, dont le lype est le Tnfi(wo]ilioiusniiiililHiiiis, Nordmann, du Brésil. l'2"'<' SOUS-GENRE. — TYMPANOPllORE. TyfirANOruoitUS. Norjniann, 187.1. Suiihnia' ail tiiiniOL,'i'a, h aiii Sia|iliylinoruiii. 'l""jy.777vC'i, laiiii^uur; oï:w, jC' [lOile. Corps ponclué, légèrement pubescent: antennes allant sensiblement eu s'épaissis.sant vers leur exlrémité, à dernier article émarginé à sa terminaison; palpes maxillaires à dernier article plus court que le pénnlliénie, acumiiié : labiaux ;'i ilciiiier article hémisphérique, tronqué à l'extrémité; pieds très-courts, ayant tous les tibias fortement épineux; tarses antérieurs à arlicles simples. Une seule espèce qui habite le lîrésil, le Tiiinpinioplioriis aiiKilicuIntii/i, Nordmann. On doit probablement rapprocher des Suipliijrniux ]ilusieuis genres indiqués, mais non décrils, dans le (jUaloijut: des Colcoptrrcs de Dejcaii, liSÔT; tels sont ceux des : MvcÉrraTE. l}fiicclrupcs {u/jm-, champignon; TpjjTT.T-o;, qui perce), dont le lype est le M. holclo- pliiliis, Lacordaire, de Caycnne. CALi.rcTÈ.xE. Ccdliclcmis (/.j.v.o.-, beau; /.rar, /.t:-/o:, peigne), qui ne comprend qu'une seule espèce, le C. cp'iscopalis, Dejean. du Hrésil. S.MjnoMORi'iiE. Saiiroinorplins {ix-iy.;. Lézard; u-op^T., forme), ne comprenant qu'une espèce {S. inc- l'icnlosits, Dejean). particulière au l'résil. COLÉOl'TÈRES. 53 1"" GENRE - OCYPE OCVPUS. Kiiby, 1810 In Saniouellc Compcntliuni. nx'jç. vite ; -eu;, pied. Corps Irès-graml, allongé, linéaire, ayant lantôl des ailes, et tantôt n'en présentant pas; tête assez grande, environ de la même grandeur que le corselet, suborbiculaire ou carrée, droite, dé- rouverte, attachée au corselet par une sorte de col court: yeux petits, peu proéniinents; labre trans- verse, bilobé, corné, élargi sur les côtés, rétréci antérieurement; mandibules presque toujours assez fortes, quelquefois dentées au milieu, ou très-grêles, falciformes, édentées, allongées en lanières à la base; màclioires à lobes très-courts, coriaces; palpes maxillaires à premier article très-petit, se- cond et troisième presque égaux, quatrième égal ou plus court que le précédent, à extrémité acu- minée, ou très-légèrement tronqué; antennes filiformes, à premier article un peu allongé, décrois- sant de grandeur depuis le quatrième ou le cinquième; corselet un peu plus étroit que les élytres, arrondi à la base, à extrémité tronquée, à angles postérieurs obtus, plus'ou moins arrondis, les antérieurs presque toujours droits; éeusson triangulaire; élytres légèrement arrondis en dedans, vers leur cxirémilé, et obliquement tronqués en dehors; abdomen linéaire; pieds très-courts, ù cuisses intermédiaires contiguës, à tibias postérieurs épineux; tarses postérieurs filiformes, ù pre- mier article légèrement allongé : les antérieurs à quatre premiers articles dilatés : tous spongieux, tomenteux en dessous. l'ii;. u9. — I.nrvo dr YOcinius olens Pl^ W. — Nyniplic du YOciipits ofcn.s l'\'f 41 . — Ocypils olens, nisette (tarljil. Ce genre est très voisin de celui des Sliiplnil'nuis, et ne s'en dislingue guère en général que par la position différcnle des cuisses. Les niàle.s se différencient facilement des femelles, parce que le sixième anneau de leur abdomen est inférieuremeiit un peu émarginé à sa terminaison. On a dé- crit près de trente espèces d'(_1cypes, et toutes proviennent de l'Europe, quoique certaines d'entre elles se rencontrent en même temps dans l'.Xmérique septentrionale : elles se trouvent sous les mousses et les pierres, soit dans les bois, soit dans les prés, et la plupart sont alpestres. I^es métamorphoses d'une es])èce de ce genre VOnipits olens, espèce que l'on peut regarder comme le type de toute la famille, ont été observées et décrites, d'abord, mais incomplètement par Graven- liorst (Colcopicm Micropicra), puis en même temps, en 1850, par M. le W Ileer [Obscrvaiioiis cn- toviolofjiqiics), et par M. E. Blanchard (Mat], de zool., V série, pi. xvi), et enfin par Ratzeburg (Fort Inscctcn). Le corps de la larve est allongé, à extrémité légèrement atténuée: la tête est assez grande, carrée ou un peu arrondie; les antennes, plus courtes que la tête, ont quatre articles, le jneniier petit, le second un peu plus long que le troisième, à extrémité interne aiguë, et le quatrième est petit, subulé; l'écusson est dentelé à sa terminaison; les mandibules sont assez grandes, falci- formes; les mâchoires cylindriques, acuminées à la fin; les palpes ont quatre articles, le premier très-court, épais, le second et le troisième égaux, cylindriques: le quatrième petit, conique; la lèvre est obconique, acuminée au milieu ; les palpes labiaux sont biarticulès, à juemier article cylindrique 54 IllSTOlUE NATURELLE. long, et le second conique; le corselet, un peu plus étroit que la tète, est quadrangulaire, deux fois plus court que large, et un peu plus élargi que le corselet; les pieds sont très-courts, à tibias é"alement très-courts, épineux, et à tarses terminés par un ongle simple ; l'abdomen a des seg- ments étroits, l'anus est tubuleux ; il y a des soies caudales assez longues. Cette larve, qui est blan • cbâtre et à peu près de la même grandeur que lliisecte parfait, vil dans les bois et dans des trous qu'elle se creuse en terre : elle est très-carnassière, et a à peu près les mêmes mœurs que les larves des Cicindèles, c'est-à-dire que, dès qu'elle peut saisir un Insecte vivant, elle le dévore immédiate- ment. M. E.Blanchard fait observer que cette larve est très-courageuse, et que, lorsqu'on la saisit, loin de chercher à fuir, elle s'arrête, redresse la tête et l'extrémité abdominale, ouvre ses larges mandi- bules et cherche à pincer celui qui en approche. Elles se dévorent l'une l'autre et semblent toujours choisir, pour se saisir, la partie du corps située à la jonction de la tête avec le premier anneau du corps, de manière que la victime ne puisse faire usage de ses mandibules; alors elles percent leur proie de leurs mandibules acérées, sucent le sang, et ne laissent qu'une dépouille inanimée, pour revenir quelque temps après, et manger les parties les plus solides, jusqu'à ce qu'il n'en reste plus aucune trace. On rencontre ces larves très-communément depuis le mois de novembre jusqu'à la fin de mai, époque à laquelle elles subissent leur transformation. Peu de temps avant cette époque, elles de- viennent entièrement slationnaires, creusent sous une pierre un trou oblique, et placent la tèle du Coté de l'ouverture; puis, quelques jours après, elles se changent en nymphe, pour rester dans cet état une quinzaine de jours, et, au bout de ce temps, llnsecte parfait sort de ses enveloppes, et est d'abord jaunâtre avant d'acquérir la couleur noire qu'il doit avoir plus tard. Chez la nymphe, le corps est épais à sa partie antérieure, mince à sa partie postérieure, et d'un jaune légèrement orangé; la tête est repliée contre le corselet, et déjà on aperçoit les élytrcs et les ailes qui sont fixés sur les parois du mésothorax et du métuthorax; les pattes sont intimement repliées contre l'ab- domen, qui est arrondi en dessous; la partie supérieure du corps est très-déprimée, le dernier an- neau tant soit peu bifide; sur la région dorsale, on voit une raie longitudinale de couleur un peu plus foncée que le reste du système de coloration de la nymphe. Erichson forme dans le genre Ocijpus quatre familles distinctes, qu'il caractérise d'après la structure des antennes, des mandibules et des palpes, et qui correspondent à des genres particuliers de certains entomologistes. Nous indiquerons ces diverses familles sous le nom de sous-genres. !'■' SOUS G1£NUE. - GOÉRIE. GOERIUS. Lcacli, 1833. In Slopliciis UliislKilioiis of briii>ch Enloiiiology, t- V, Nom propre. Corps allongé, souvent aptère; antennes ù dernier article êmarginé à son extrémité; palpes labiaux filiformes, à dernier article cylindrique; mandibules dentelées au milieu. Ce sous-genre comprend une vingtaine d'espèces, toutes européennes, et dont l'une, YOctjpus picipcnnis {Slapliiilbius), Fabricius, caractérisée parses élytres tessellés, constitue le genre Tiiclioidcina (Ofi|, rpixoç, poil; Seppwt, peau) de M. Stephens (in Illitslr. brit. Eut., tom. V, 1855). Fig. 4-2. — Ca-ra/j Parmi les principales espèces de celte subdivision, nous citerons particu- planiimtms. lièrcmenl VOcijpus olens {Siapluilinus}, Millier, que Geoffroy nommait le Grand Stnpinjlin noir lisse, et qui est entièrement d'un noir mat. Ce Coléo- plère, le plus grand de tous les Staphyliniens d'Europe, se trouve communé- ment dans les bois et dans les champs, où il chasse nuit et jour les Insectes, dont il fait une grande destruction; lorsqu'on l'inquièle, il redresse, comme la plupart des espècesde la même famille, toute la partie postérieure de son corps, el répand par l'anus une liqueur d'un blanc de lait, dont l'odeur est forte et désagréable. Parmi les autres Ocypus, les plus connus sont les 0. ctfancus (Slaplujrmiis), l'aykull; similis (SlaplujUniis), Ti\bïu'ms;fusculus{StapliiiHniis), Gravenhorst, etc. [.'jcr I — Xlhlhi riisliai. (■'m. '2. — Cmlixrhiiiii (Jiili'ilii l''i"\ ô. — Myelensles /l/ii»()/.//W/ii.« |.'i^ \ — i'Ihi-imc décora |,'i„_ 5 _\iilltiii>ua itbilumiiKilis. l'I. 15 COLEOI'ÏEUES. 55 2"« SOUS-GENKE. — PllYSETOrS. PIITSETOPS. Manncrliuim, isr/l Précis (l'un arrangement Jcs Braoliijlj'lrcs. "Puai, vessie; wij/, œil. Corps allongé, subc\liiuliique. ailé; nntcnncs à dernier article entier, acuminé; palpes labiaux ;\ dernier article séeurirorme; mandibules dentelées au milieu. Une seule espèce, particulière aux déserts de la Russie méridionale, entre dans ce sous-genre; c' csl\c StapInjUnus Tataricua. ï'a\h\s, qui est remarquable par la disposition particulière de ses yeux. 5""= SOUS-GENI^E. — TASGIE. TASGIUS. Lcach, 1835. In Stepliens lllusiraliims of liriiisth Entomology, t. V. Élymolngio incertaine. Corps allongé, ailé; antennes à dernier article tronqué à l'extrémité; palpes maxillaires îi dernier article manifestement sécuriforme dans les mâles : labiaux ù troisième article sécuriforme dans les deux sexes; mandibules dentées au milieu. Deux espèces seulement, les Ociipns pcdntor {Slapluirtnus), Gravenhorst, que Latreille désignait sous le nom iVAstntpu'us rufipcs, et qui est propre à la France, à l'Italie et à la Dalmatie, et i'O. atcr (Slapluiinuis), Graveidiorst, qui se trouve, mais très-rarement, dans les monts Durais. 4™ SOUS-GENRE. — ANODE. AXODVS. Nor.£w, j'aime ; cv6c;, bouse. Corps de grandeur moyenne, allongé, linéaire, presque constamment ailé; tête tantôt presque orbiculaire, tantôt ovalaire, découverte, attachée au corselet par une sorte de col très-épais; labre transverse, incisé au milieu, membraneux, et soyeux sur les bords; mandibules falciformes, un peu dentées vers le milieu; mâchoires à lobes petits, coriaces, poilus, l'intérieur en dedans et l'exté- rieur à l'extrémité; palpes maxillaires médiocrement allongés, à premier article petit, second un peu plus long que les autres, dernier à terminaison plus ou moins acuminée; lèvre à menton court, transverse; languette semi-orbiculaire, arrondie, membraneuse; paraglosses coriaces, ciliés à l'inté- rieur, dépassant la languette; palpes labiaux liliformes, à trois premiers articles un peu allongés; an- tennes filiformes, à premier article légèrement allongé, dernier à extrémité très-légèrement tronquée ou plus ou moins émarginée, et acuminè à Tintèrieur; corselet un peu plus étroit que les élytres dans la plupart des espèces, arrondi à la base, tronqué à l'extrémité, à angles postérieurs obtus ou ar- rondis, les angles antérieurs un peu réfléchis, plus ou moins arrondis; corselet triangulaire; élytres tronqués; abdomen linéaire; pieds très-courts, à cuisses intermédiaires rapprochées chez les uns, plus ou moins distantes chez les autres, à tibias postérieurs épineux; tarses soyeux : les postérieurs à premier et dernier articles légèrement allongés : les antérieurs tantôt dilatés dans les deux sexes ou chez le mâle seulement, tantôt simples dans les deux sexes. Le genre Pliiloiitlius, fondé par Leach aux dépens des Staplujlinus de Linné, a été successive- ment adopté par Curtis,' par M. Nortlniann et par Erichson. dans son grand travail de révision de la famille des Stapliyliniens; tandis que Dejean et la plupart des auteurs français lui ont jusqu'ici con- servé le nom de Staplnjimus, et que quelques autres entomologistes y ont formé des coupes géné- riques particulières, telles que celles des Cafnis, Bisnius, Gabrhis, Rcmns, etc., qu'Erichson n'adopte pas, et dont nous nous occuperons bientôt. Ces insectes ont lo corps ponctué, la tète et le corselet lisses, très-glabres; la )i!upart présentent, sur leur corselet, des séries de points, dont le nombre et la disposition varient. Ils sont excessive- COLÉOPTÈRES. 57 ment voisins des Stapliylins et des Ocypes, dont ils se distinguent constamment par lenr languette, ([iii est toujours entière, (liiez le niàle, re.\lrémi(é du sixième segment de l'abdomen est infèrieure- meni èmargiiiée, ou même, le plus souvent, incisée, et les tarses antérieurs sont presque toujours ]dus fortement dilatés que dans la femelle; on trouve encore quelques caractères qui servent à dis- tinguer les sexes dans la forme de la tète. Les Pliilontlies habitent les latitudes chaudes ou tempérées, mais presque toujours dans les con- trées humides. On en connaît au moins deux cents espèces, et Ericlison, dans son Gêner», en dé- crit cent soixante-neuf, qui sont ainsi réparties : Europe, quatre-vingts; Amérique, soixante- huit; .\sie, neuf; Afrique, sept, et Austrasie, six. On les trouve dans les matières fécales, les bouses, les fumiers, les mousses et les détritus marécageux; ils sont souvent réunis en assez grand nombre dans ces divers endroits, et disparaissent subitement sous terre dès qu'ils sont inquiétés. Ils ont des mœurs très-carnassières, et déchirent facilement avec leurs mandibules tous les Insectes qu'ils ren- contrent, et plus particulièrement ceux de leur propre famille. Dans le repos, leur tête est appliquée contre leur poitrine. La larve d'une espèce de ce genre, le Philontlius /Eneus, a été décrite et figurée par Bouché {IVaturg. dcr Inseet., t. I, p. 179, i, tab. 7, fig. 29 à il). Elle est linéaire, rétrécie vers son extré- mité, déprimée, d'une coloration grisfltre, tirant sur le ferrugineux, soyeuse; sa tète est lenti- culaire, grisâtre, linement rugueuse, brillante, glabre; les antennes sont subuliformes, de cinq ar- ticles : le premier et le second courts, cylindriques, le troisième trois fois plus long que le second, obconique, grêle, le quatrième de même iigure, mais moitié plus petit, le cinquième très-petit conique; le labre est court, membraneux, infléchi; les mandibules sont longues, grêles, falciformes, nnitiques, un peu soyeuses; la mâchoire est oblongue, linéaire, terminée elliptiquement; le palpe est large, de cinq articles, le basilaire court; la lèvre est petite, arrondie, portant des palpes su- bulés, biarliculés; le corselet est quadrangulaire, un peu plus long que large, rebordé légèrement sur les côtés, un peu plus étroit que la tête; le mésothorax et le métathorax sont transverses, plus larges que le corselet, quadrangulaires; les pieds sont longs, grêles, avec de longues soies à la base des fémurs, présentant en dessous deux séries de spinules ferrugineuses, et terminés par un ongle simple; l'abdomen présente des segments égaux, avec deux taches carrées d'une couleur obscure en dessus et en dessous : le segment anal est étroit; l'anus est tubuleux, descendant verticalement, couvert de quelques soies rousses, quatre fois plus long que le segment anal. La longueur de celte larve est d'environ dix lignes. On la rencontre en automne et en hiver dans le fumier ou dans les débris végétaux en décomposition : elle se nourrit de matières animales, et fait surtout la chasse aux larves des Diptères et de quelques autres Insectes. Erichson, pour faciliter les recherches dans les nombreuses espèces de Pliilonilins, et pour per- mettre d'arriver plus facilement à la connaissance de l'espèce, a subdivisé ce genre en huit groupes particuliers, qui sont caractérisés par la ponctuation du corselet. Ces groupes sont les suivants : § 1". — Espèces s.^ns aucune série dors.\i,e de roitiTS sur le coiiselet. Un petit nombre d'espèces particulières à l'Europe, et dont le type est le PliUoiitkus splcmletis (SlajiliijUnus), Fabricius, que l'on rencontre aux environs de Paris. § 2'"^ — EsriicES .w.^nt un point dûrs.vl de cii.\que côté du corselet Deux espèces provenant de la terre de Van Diemen, les P. ruficollis (Stapliiiliiiiis), Gravenhorst, et liybridus, Ericlison. 5 3"'". — Espèces a séries dorsales de trois points sur le corselet. Deux espèces; l'une des environs de Paris, le P. lœricolli.s (Slaplujimus), Lacordaire, et l'autre du liengale, le P. iincliilus [Sl(ii)lnjliitits], Gravenhorst. f. s.. HISTOIRE NATURELLE. § 4°". — Espèces a séries dorsales de quatre points sur le corselet. Au moins cinquante espèces, toutes propres à l'Europe et au midi de l'Aniérique, à l'exception d'une seule (P. albilabris, Nordmann), particulière au Japon. Les espèces tes plus connues, et que l'on rencontre auprès de Paris, sont les P. cijanipamis {Slapliijibuis}, Fabricius, jEvcus (Stapli.), Rossi, et varius {Slapli.), Gyllenhall. § 5'"°. — Espèces a séries dorsales de cinq points sur le corselet. Plus de trente espèces, particulières à presque toutes les parties du monde, mais principalement à l'Europe et à l'Amérique méridionale. L'une d'elles, le P. varians [Siaph.], Paykull, dont la synonymie est assez embrouillée, car elle a reçu onze noms différents, semble cosmopolite, car elle se trouve dans presque toute l'Europe, au cap de Ronnc-Espérance et dans les grandes îles de 'Amérique du Sud. Comme types nous indiquerons les P. ebcninus (Slapli), Gravenhorst; corusciis (Stapli.), Gravenhorst; ventrcdis {Slnph). Gravenhorst, qui appartiennent à noire faune pari- sienne. § gmo — Espèces a séries dorsales de six points sur le corselet. Une vingtaine d'espèces, provenant de l'Europe, de l'AiTièrique. de Madagascar, et probablement de Java. Comme type nous désignerons les P. fulvipcs (Slnpli.}, Fabricius, eimicans {Slapli.}, Gra- venhorst, de Paris; le P. turbidits, Erichson, de Madagascar, et le P. tlioraciais {Slapli.), de l'A- mérique du Nord. § 7""'. — Espèces a séries dorsales jiultipokctuées sur le corselet. Près de vingt espèces répandues partout, et dont l'une, P. punclus (Stcipli.), Gravenhorst, se ren- contre à Paris. § 8""'. — Espèces chez lesquelles le corselet présente une ponctuation serrée, et offre une ligne longitudinale lisse. De vingt à trente espèces, propres à rAnièrique, au Népaul, à Madagascar et à l'Europe. Parmi ces dernières, nous indiquerons le P. scriccus, type du genre P^cmns de M. Ilolme, et qui a été trouvé en France et en Angleterre, et le /*. cbicresccns {Siapli.), Gravenhorst, commun presque partout. Une espèce de PInlontlius, remarquable par son genre de vie, a été dernièrement décrite par M. Aube (Soc. cm. de France, 1850) sous la dénomination de P. llicrmarimi : elle vit dans la tannée des serres du Jardin des Plantes, où elle a été dé(ujuverte par M. Rouzet. Pour compléter l'histoire des Philonthes, il nous reste à in(li((Uc'r brièvement les caractères des principaux groupes formés aux dépens de ce genre naturel, et qui n'ont pas été adoptés par Eritiison. a — C A Fins. CAFIVS. Leach, 1833. In Siepliciis UlustiMUons of liriliscli Eiiiomolnsy. KaojM, je respire. Chez lequel le corps est plus allongé, plus dépiiiué, et à antennes à dernier article arrondi, les îiulres n'élanl pas émarginés à l'cxlrémité. COLEOPTliRES. ÙO Le lypc est le. Pliilonllius xanilnduina (Suiplt), (Iravciihorsl, qui n'est pas rare dans pi'cs(iue toute l'Europe. Le genre Cafins, indiqué dans la Faune dua cnviiuits île l'aiis de M. Lacurdaire, se rapporte, ainsi que nous l'avons dit, au genre Oïliius. P — CISME. BISMUS. Leacli, ISJ5 In Stf plions llluslralions iil lintiscli Eiilomoiug}. Nom propre. Dans lequel les palpes ont leur dernier artiele acuminé; tarses antérieurs simples dans les deux sexes. Plusieurs es[iéee.s entrent dans ce groupe, et celle qu'on peut prendre pour type est le Pliilon- llius ccpltalolcs [Suipli.], Gravenhorst, qui se trouve dans presque toute l'Europe, en Syrie et en Egypte. X — GADRIlî. GÀUniVS. Leadi. Iii Stc|)liL'iis llluslraiious of Ijriliscli Eiiloiuoloi;; . Nom propre. Qui aurait les tarses antérieurs simples. Quelques espèces, dont le type est le Pii'tlontliits niiiiliiliis (Siapli.), Gravenhorst, de Suisse et d'Allemagne. S — lîIîMLS. UEMUS. Iloliiio, 1857. Ti;in>aolious EiitoniolosiCiil Socicly iif Loiiilon, t. 11. Nom propre. Chez lequel le corselet est forlenient ponctué, et les palpes lilit'ormes. Espèce unique, le Remus scriccus, Ilolnie, d'abord découvert auprès de Londres, et retrouvé depuis dans les environs de Paris par M. le docteur Aube. 10™' GENRE. - HÉTÉROTIIOPS. IlETEROTHOPS. Kirby, 1833. In Sie|ilions llluslnuions u[ Iniiiscli Enlouiology. Erif'.;, qui dillérc ; «'{', œil. Corps petit, oblong, ailénué des deux côtés, presque fusiforme, ailé; tête un peu plus étroite que le corselet, ovalaire, légèrement rélrécie à la base, penchée; yeux médiocres, peu proéminents; labre Iransverse, soyeux à l'extrémité, incisé au milieu; mandibules courtes, oblusément dentées au milieu; mûchoires à lobes membraneux, l'intérieur en dedans, et l'extérieur à son extrémité, poi- lus; palpes maxillaires médiocrement allongés, à premier article petit, second allongé, troisième éga- lant celui-ci en longueur, très-épais, presque rond, quatrième petit, subulé; lèvre à menton trans- verse; languette membraneuse, arrondie; paraglosses membraneux, ciliés en dedans, divergents, dé- passant la languette en longueur; palpes labiaux à premier article très-petit, second une fois et demie plus long, épais, cylindrique, lioisième petit, subulé; antennes droites, filiformes, non épaisses vers l'extrémité, à dernier article un peu tronqué à l'extrémité, et presque acuminé en dedans; corselet convexe transversalement, presque de la même largeur que la base des clylres, un peu rétréci en dehors, fortement arrondi vers la base, à extrémité tronquée; écusson triangulaire; elylres tronqués; abdomen un peu atténué vers l'extrémité, assez allongé; pieds très-courts, à cuisses intermédiaires on lllSTOmE NATURELLE. conliguës, à liliias antérieurs mutiques, et les postérieurs épineux; tarses antérieurs à quatre pre- miers articles dilatés, spongieux-tonienteux en dessous, postérieurs à premier et dernier articles légèrement allongés. Ce genre, qui a pour synonymie le groupe des Triclwpiigus (eoi|, Tfi/_c;, poil; Truyn, anus), publié en 1857 par M. Nordmann dans ses Siimbolœ ad monogmpliiam StaplujUnorum, comprend des In- sectes qui, tout en étant voisins des Pli'iloutints par la plupart de leurs caractères, se rapprochent également des Qucditis. Chez les Ilctérothops, le corps est ponctué, la tête et le corselet lisses, très- glahres, avec quelques points sur ce dernier organe. Le mâle a, comme la plupart de ceux des autres genres de la même division, l'extrémité inférieure de son sixième segment émarginée, et ses tarses antérieurs fortement dilatés, ce qui le distingue surtout de l'autre sexe. On les trouNC dans les champignons, sous les mousses et dans les amas de feuilles tombées sur le sol; ils sont de petite taille. On n'en a décrit qu'un petit nombre d'espèces propres à diverses provinces de l'Europe, à la Tauride et à la Colombie : la plus connue est V Helerotliops dissimilis (Stapli.), Gravenhorst, propre à l'Allemagne et à la Suisse. 11"'' GENRE. — -nilYGMACERE. PiHYGMACERA. Motschoulsky, 1845. Btilleliiis de la Sociélo Jcs NaUiralisles de Moscou. Vri^ax, fissure; xejx;, corne. Antennes à premier article extrêmement allongé. Ce genre, qui n"a été qu'indiqué par M. Motschoulsky, a le faciès des Iklcrulliops ou de quel- ques Tacitiiiits de forme pointue. 11 ne renferme qu'une seule espèce, la lUiijgiuaccra nilida, Mot- schoulsky, qui, d'un noir métallique luisant, est plus grande que le Pltilonlliiis allciiualtis, et pro- vient de la Géorgie i'2'^' GENRE. - .VCYLOPHORE. ACYLOPIIORUS. Nordmann, 1837. ^iyiiîbolo-' ad iiintiographiam Slapliyliiioruiu. Ay.uXc;, gland ; ... O.WTOniTIiS. OXYPOniTES. Erichsun, ISIO Gu; cra et S|iccio.-; Siaplnliiinniiii. Labre transverse, bilobé, à lobes arrondis, membraneux ou corné, entier ou incisé; mandibules peu proéminentes, dentées à la base ou au milieu, quelquefois mutiques, ou très-proéminentes; mâ- choires en général coriaces, rarement membraneuses; palpes maxillaires filiformes habituellement; menton corné, transverse, à extrémité tronquée ou sinuée; languette courte ou très-courle, entière, incisée ou allongée; paraglosses plus longs que la languette, ou nuls; palpes labiaux filiformes, à troisième article sécuriforme ou lunule; antennes droites, filiformes ou légèrement épaissies à l'ex- trémité, ou plus ou moins comprimées; tête un peu rétrécie à la base, insérée au corselet par un col épais; corselet arrondi à la base, tronqué à rextrémité; élytres tronqués, à suture très-entière; abdomen sensiblement atténué vers rexlrémitc; pieds très-courts, à cuisses intermédiaires rajipro- cliéesou distantes, à tibias épineux ou mutiques; tarses postérieurs à quatre premiers articles allant en décroissant : les antérieurs dilatés ou simples. Cette tribu, fondée par Erichson sous la dénomination d' Oxyporbii , ne comprend que cinq ou six genres, dont les plus connus sont ceux des Qncilhis, Aslrapa-its cl Oxiiporns. i" GENRE. — QIEDIE. QVEDIVS. Leach, 1835. In SlCfiteiis luuslialionsof briiiscli Eiitomology. lilvniologiii inccilaiiie. Corps de la plupart des espèces médiocre, oblong ou allongé, ailé; tête plus petite que le corselet, suborbiculaire ou presque arrondie, légèrement rétrécie à la base, comme enchâssée dans le corselet; yeux petits dans la ma- jorité des cas, plus ou moins proéminents; labre transverse, bilobé ou incisé au milieu : quelquefois entier; le limbe latéral membraneux; mandibules très- petites, peu proéminentes, aiguës, bidentées en dedans; mâchoires à lobes petits, coriaces: l'interne en dedans, l'externe en dehors, poilus; palpes maxillaires peu allongés, filiformes, à premier article petit, second un peu plus long que le troisième : le quatrième égal au troisième, ou plus court, ou un peu plus long; lèvre à menton transverse, corné; languette courte, arron- die, entière, membraneuse; paraglosses petits, dépassant cependant en lon- gueur la languette, divergents, cornés, ciliés en dedans; antennes insérées en avant de la base des mandibules, filiformes, à dernier article subacuminé; corselet le plus habi- tuellement de la même largeur que les élytres, presque oibiculaire, tronqué à rextrémité; écus.son triangulaire; élytres tronqués; abdomen le plus souvent rétréci vers l'extrémité; pieds très-courts, â cuisses intermédiaires contiguës; tibias postérieurs épineux; tarses antérieurs à quatre premiers Flg. 4^>. — Qncdtus paîlipes. 62 HISTOIRE NATURELLE, yrticles dilatés, formant une palelle ovalairc, spongieux, tomenteux en dessous: postérieurs comme soyeux, à premier artitle légèrement allongé. Le genre Qucdius a été créé par Leach aux dépens des Stapluilhius des anciens auteurs, et il a été adopté par U's entomologistes anglais, et plus récemment par Ericlison, tandis que la plupart des auteurs frani.'ais lui substituent le nom de Miciosaitrits (,u.'./.po;, petit; craupoc, lézard), indicpié en 1835 dans le Ca!alo(juc des Colcopicrcs de Dejean. Ericlison y réunit les genres Vellciiis de Leach, et Raplilritis (f^v':. aiguille) publié en 1855 par Stephcns, dans ses llliisir. brit. EnL, tom. V : le premier nous semble toutefois devoir en être distingué par quelques caractères assez im- portants, et surtout par les mœurs toutes différentes de celles des Qucdius, de l'espèce unique qu'il renferme; quant au second, qui a pour type le Qucdius boops, il ne se distingue pas de ce genre d'une manière assez particulière, car il n'est caractérisé que par ses yeux très-grands. Plusieurs espèces de Quédies ont été placées dans le groupe des Emus. Ces Insectes, par la disposition de leur bouche, par la structure de leurs antennes et de leurs pieds, se rapprochent des l'bilouthus; mais leur tète est moins rétrécie à la base, leur corselet plus arrondi sur les cotés, leur abdomen sensiblement atténué vers l'extrémité, et, en outre, ils ont quel- ques analogies avec les Oxijporus. Le mâle est différencié de la femelle par son sixième segment abdominal inférieurement émarginé; en outre, la femelle a les tarses en général moins dilatés que le mfde, ou bien même, chez elle, ces organes sont simples. La tête est de même grandeur dans les deux sexes, dans le plus grand nombre des cas; dans quelques cas exceptionnels, toutefois, la têle des mâles est plus grande. On a donné la description d'une soixantaine d'espèces de ce genre; la plupart, quarante à qua- rante-cinq, sont européennes, douze sont américaines, une asiatique et une propre à la Nouvelle- Zélande. Les Qucdius se rencontrent dans le fumier, les ordures, les caries des arbres, sous la mousse, sous les pierres, les feuilles mortes et les écorces, et quelquefois dans l'intérieur des cham- pignons. Une espèce a été prise dans le nid de la Formica rufa. Leur taille est petite. On connaît les métamorphoses des deux espèces : les Qucdius fukjidus et fulitjinosus. C'est à M. Douché {Naturel, dcr Inscctcn, tom. I, 180-2; VI, 1-8) que l'on doit la description de la pre- mière : cette larve est linéaire, atténuée en arrière, légèrement convexe en dessus, d'un jaune pâle, un peu soyeuse; la tête estoblongue, quadrangulaire, à angles arrondis, un peu brunâtres, brillante, lisse, avec quelques poils épars ; les antennes sont coniques, composées de six articles, le premier et le second épais, très-courts, cylindriques, le pénultième assez petit; les mandibules sont allon- gées, grêles, falciformes; le labre est court, infléchi; les mâchoires cylindriques; la lèvre est courte, en forme de cœur; les palpes petits, subulés, biarticulés; le corselet est couvert de quelques poils epars : il est plus long que large, testacé, brillant, lisse; le mésothorax et le métalhorax sont plus courts que larges; les pieds sont de couleur pâle; les stigmates petits, jaunâtres; le segment anal est étroit, avec trois articulations à l'extrémité; l'anus est tubuleux, perpendiculaire, faisant l'office d'un pied, un peu soyeux; sa longueur est de trois â quatre lignes. Cette larve, qui se nourrit de larves de Diptères et de la chair de divers animaux, a été trouvée en hiver dans des végétaux pu- tréfiés. M. Waterhouse a fait connaître {Trans. ent. Soc. of Lomiou, tom. I, p. 52, tab. III, fig. 2) la larve du Qucdius fuliginosus, qu'il désigne â tort sous le nom de Slapli'iUnus iristis. Dans cette larve, la têle et le corselet sont coriaces, d'un noir de poix; le mésothorax et le mêlathorax sont presque coriaces, d'un blanc tirant sur le jaunâtre; l'abdomen est mou, d'un gris pâle en dessus; la longueur totale est de six lignes et demi û sept lignes; la tête est presque carrée, déprimée; les aniennes n'ont que quatre articles, l'article basilaire court, le second et le troisième un peu plus longs, le dei'uier grêle, aigu; les mandibules sont longues, aiguës, simples; le labre est transverse; la lèvre très-petite; les palpes labiaux à trois articles; les mâchoires allongées, grêles, à lobe interne re- dressé; les palpes maxillaires présentent quatre articles, le basilaire court, le second et le troisième médiocres, égaux, le terminal est aigu; le corselet est carré, plus étroit que la tête; le mésothorax et le mctathorax sont transverses, égaux en largeur au corselet; l'abdomen est composé de seg- ments tous presque égaux en longueur, excepté le dernier, qui est allongé. La nymphe offre des segments contigus; son abdomen est droit, sa tête et son corselet sont iiilléchis en dedans vers son corps. Cette larve est carnassière comme la précédente, et s'observe dans les mêmes circonstances : COLEOPTERES, Gô elle se change en nymphe vers la fin de mars, et l'insecle parl'ail apparaît au milieu du mois de mai. Les (juédies sont divisés par Eriehson en plusieiirs groupes particuliers, dont les caractères sont lires de la disposition des points que l'on voit sur le corselet, et d'après la structure du prolouge- nient de ce dernier organe. Nous signalerons seulement les Q. lateralis (Slapli.), Gravenhorsl; fuhjïdus (Slapli.), Fabricius; ful'ujinosus (Stapli.), Gravenhorsl (Slapluilinus trisùs, Gravenhorsl), et rufipcs {Siapli.). Gravenhorsl, cpii tous se rencontrent en Europe. Une espèce de ce genre, le Q. I>iiplillinlmu.i, Eriehson, du Mexique, est désignée dans le Calaloiiuc des V.olroplh-es de llejean, 18Ô7, sons le nom de Bolitoimnts cribripcnnls : d'après cela, le genre Dolitofjijrits (&).ito;, liente; Pfc;, arrondi), Uejean, ne doit pas être conservé. 2""- GENRE. - VELLEIUS. VELLEIUS Lcach, 1819. h) S.iiiKiiiflU' Cnni|irmliinn. Antennes longues, fi premier article allongé, second court, troisième long, les suivants, jusqu'au dixième, prolongés en dénis de scie, dernier ovale, poinlii ; palpes liliformes; corselet presque orbiculaire, tronqué en avant, beaucoup plus large que les élylres. Ce genre, créé par Leach aux dépens des Slaphylins des anciens auteurs ci adopté généralement, est réuni par Eriehson, ainsi que nous l'avons indique, aux Qiicdhis, mais doit s'en distinguer par la structure toute caractéristique de ses antennes. Une seule espèce entre dans ce genre, c'est le Vclleius dilalaiiis {Stapli.). Fabricius, qui est noirâtre, avec les élylres velus, à angle humerai brunâtre, et avec laquelle on devrait peut-élre, d'après l'observation de M.Guérin-Méne- ville, l'oinicr deux espèces distinctes. Cet Insecte se trouve dans diverses parties île l'Europe, mais est rare parloul, et a été pris quelquefois aux enviro .surlout remarquable par son habitat, car c'est constamment dans les nids de trouvé. us de Tni Frelons is. Il est qu'on l'a ô™' GENRE. — ASTRAPÉE. ASTnAP.ELS. Gravenhorsl, 1S02. Mioiaptcra Iïriins\vi>i;in;i. ATTsa— a'.'.;, f|ui proiliiil lu fouilre Corps médiocre, linéaire, ailé; léte plus pelite que le corselet, arrondie, â peine rétrécie à la base, inclinée; yeux peu proéminents : labre court, trans- verse, l)ilobc, à lobes arrondis, le bord latéral membraneux, extrémité cou- verte de quelques poils roides ; mandibules un peu plus courtes que la léte, fortes, niutiques, à extrémité édentée, aiguës; mâchoires à lobes coriaces, barbus, l'extérieur à l'extrémité, rinlérieur en dedans; palpes maxillaires médiocres, à premier article très-petit, grêle, cylindrique, second et troi- sième plus épais, presque obconiques, le troisième un peu plus court, le qua- ti'ième très-fort chez les mâles, un peu sécuriforme chez les femelles; lèvre à menton trausverse, corné; languette courte, arrondie, légèrement incisée au milieu, membraneuse; i)araglosses très-longs, coriaces, ciliés en dedans; an- tennes liliformes, â dernier article obliipu'nient émarginé â sa terminaison; corselet presque aussi large (|ue les élylres, un peu rétréci en dedans, plus court que large, convexe tran.sversalement, arrondi sur les côtés et â la base, un peu sinué de chaque côté de la base, tronqué en avant; écus- . — Astrapa'tis vlniiiirus. Ci HISTOIRE NATURELLE. son triangulaire; élytres un peu plus longs que le rorselet, tronqués; abdomen très-allongé, li- néaire, atténué à l'extrémité; pietis très-courts, a fémurs comprimés, siiiués en dedans, à tibias très-courts, un peu épineux en dedans; tarses antérieurs à quatre premiers articles dilatés dans les deux sexes, spongieux, tomenteux en dessous: les postérieurs à premier et dernier articles légère- ment plus allongés que les autres. Ce genre, formé par Gravenliorst aux dépens des Stapliylins de Linné, a été adopté par tous les entomologistes. H se rapproche considérablement des Qucdhis, et s'en distingue cependant facile- ment par la structure de ses palpes, ainsi que par sa languette légèrement incisée au milieu. Chez le mâle, le dernier article des palpes maxillaires est fortement sécuriforme; les tarses antérieurs sont plus dilatés que dans la femelle, et le sixième segment de l'abdomen est légèrement émarginé, en dessous, à son extrémité. On ne connaît qu'une seule espèce d'Aslrapœiis, que llossi indiquait sous la dénomination de Stcipliijl'nut.i idini, et que Fabricius nommait Siaphiiiuuis idmincus, parce qu'on la trouve sous les écorces de l'orme. Elle est rare partout et se trouve en France, en Italie, en Dalinatie, en Hongrie, et aussi, dit on, dans le nord de l'Asie. 4""- GENRE. - PÉLÉC\rilORE. PELECYi'IÎORVS. Nordmann, 18r,7 Symliuhe ;iil iiimmgi'aiiliiiim Slaphylinorum. TlEXi/.'j;, liaclic, œC'fo;, fjorteur. Fig. 4C. — Pekcyphoru Œneirmtris, Corps médiocre, oblong, ailé ; tête beaucoup plus petite que le corselet, ûvalaire-allongée, à peine rétrècie à la base, infléchie; yeux peu proémi- nents; labre large, iransverse, profondément incisé au milieu, entièrement corné; mandibules fortement arquées, aiguës, unidentées à la base; mâ- choires à lobes coriaces, petits, avec quelques poils, l'extérieur à l'extré- mité, et l'intérieur en dedans; palpes maxillaires médiocres, à premier article petit, court, le troisième un peu plus court que le second, le quatrième égalant le second, cylindriques; lèvre à menton transverse, corné; languette très- courte, arrondie, entière, membraneuse; paraglosses petits, membraneux, ciliés en dedans, dépassant la languette; palpes labiaux à premier et second articles presque égaux, courts, un peu coniques, troisième sécuriforme; an- tennes filiformes, à dernier article oblifpiement tronqué à rexirèmité; coiselet un peu plus large que les élytres ou égal, rèlréci en dedans, plus court que large, arrondi sur les côtés et à la base, tronqué à l'extrémité, convexe transversalement; écusson triangulaire arrondi; élytres de la lon- gueur du corselet, tronqués; abdomen très-large, atténués l'extrémité; pieds médiocres, très-grèles, à tibias tous épineux, à cuisses intermédiaires conligués; tarses grêles, à premier et dernier arti- cles légèrement allongés : les antérieurs simples dans les deux sexes. Ce genre, formé par M. Nordmann aux dépens des Oxiiporiis, est indiqué par lui sous le nom que nous avons cru devoir lui conserver, tandis qu'Erichson [inHIanli. Brandb., d859) lui donne lenom à'Eurijporus (eufUTrofo;, large), qu'il adopte dans son Gcncraet Spccics SlapliiiUiwrum. Les Pèlécy- phores ont l'aspect général des Quedins, mais ils s'en distinguent facilement par leur tête plus pe- tite, et surtout par la structure de leurs palpes et de leurs antennes : ils ont également quelques rapports avec les Asirapœus. Le mâle se distingue de la femelle, outre le caractère tiré du sixième segment de l'abdomen, par son dernier article des palpes labiaux très-fortement sécuriforme. On trouve ces Insectes dans les bois, sous les mousses. Le type est le Pclcciiplionis picipes (Oxijporux), Paykull, qui se rencontre en Allemagne et en Suisse; Erichson y joint une seconde espèce, propre à l'Amérique septentrionale, et qu'il désigne sous la dénomination d'Etinipoviis pimclicoHis; nous en citerons une troisième, le P. wncivciilris. ||M 1 _ ( ,.,,|>(M> iiniiiiosn. l-'m. 'i — l lii:i:t. j'ainie); mais il a reconnu plus lard que ce groupe elail synuuvme de eelui des Cri,]iliilnum, crée précédem- ment 2"" GENRE. — LATOiNE. L.I'/OA'.I. (.uenn-Mene Lfihini', riuiii iiiylli'ilu;.*i'iiii'. \Ui. Palpes maxillaires à dernier article aigu, de moitié moins long que le préiédent el presque aussi épais que lui à la base; antennes à scapus court; tai'ses anlérienrs dilatés, corps un peu aiilali. Ce genre, qui est propre aux régions froides de la Nuuvelle-Grenade, ne renferme que deux es- |ièces, les ÎMlonn Spiuolff c\ Ericlisonii, (Îuéiin-Méneville, et encore cette dernière est-elle peut- êlre la femelle de la précédente. Ce genre, auquel M. Guérin-Méneville a conservé le nom (pi'il por- tait dans la collection de M. I^. Liuquet, doit être placé à coté du Crijptobitiin, dont il se distingue par le dernier article des palpes maxillaires plus grand, quoique aigu, par l'avant-dernier article du même organe qui n'est pas épaissi à son extrémité, par ses anteijnes qui ont le s( apus beaucoup plus court, et enfin jiar les tarses antérieurs dilatés. :>""■ GEM'.E. — DOLICAON. IHUJCAO.W llastiduan, tS.'^. r.iiiitis (•iiii)tiiti;'ii;i(|ii('?. Corps allongé, linéaiie, aptère dans les uns, ailé dans les autres; léle de la largeur du corselet ou un peu plus étroite, presipie arrondie, rélrécie mé- diocrement à la base, attachée au corselet par une sorte de c,ol très-étroit, découverte, droite; jeux petits, arrondis, légèrement proéminents, placés en avant du milieu delà tète; labre transverse, très-court, incisé au milieu; mandi- Iniles fortes, falciformes, dentées oblusénient au milieu; mâchoires à lobes membraneux, poilus, l'interne en dedans, l'externe, qui est un peu allongé, vers l'extrémité; palpes maxillaires, médiocrement allongés, à premier article court, petit, second et troisième allongés, le dernier très-petit, globuleux. Fi^. -i'.l lathrubtotdts. obtus; lèvre à menton transverse, tronque à l'extrémité; languette courte, bi- lobée, à lobes arrondis, membraneux ; jiaraglosses triangulaires, coriaces, ciliés en dedans, dépassant beaucoup la languette; palpes labiaux à premier article obconique, second allongé, une fois el demie aussi long que le premier, troisième |)eiii grêle, subulé; antennes filiformes, droites, à premier article un peu plus grand que les autres, der- nier acuminé à rextrémité; corselet oblong, presque de la largeur des élylres; élytres courts ; abdomen linéaire, rétréci à l'extrémité, avec des stylets anaux découverts; pieds médiocrenieni allongés, les antérieurs légèrement épais, à fémurs antérieurs déniés en dessous vers l'exlivinilé; larses antérieurs à quatre premiers articles légèrement dilates, cordiformes, spongieux-iomeiiteux en dessus; tarses postérieurs longs, grêles, à quatre premiers articles décroissant sensiblement en longueur. Ce genre a été créé, en 187)5, par M. de Casteinau, pour une espèce du cap de Bonne-Espérance, le Dolicaoïi Uithrob'ioidoi, que plus lard, en l.SÔ'), .M. Nordmann {Siinibolœ Moiiorjv. Slnplnjl'i- norum), qui n'avait ])as eu connaissance du travail de son prédécesseur, a pris pour lype de son genre Adelubium (a5r,>.o;, obscur; (i..r,:, vie), et qu'il a décrit sous le nom de .4. lii-wliijpUimit; de- pins, Ericlisun. en 18ill, dans son Gaicni, y a joint quatre auli'cs espèces, les /> Ulijiicus, d'Illy- t;8 IIISTOII'.E NATURELLE. rie; Inrninnlioiix, di- Sardaigne, tous (Unix déiriis par lui, et les D. hniiiiiiiliis, de Paris, dont M. Laeoidaire faisait un Lutlnubiinu, et gracilis, du Porluyal, place également par Gravenliorst dans le même genre des Lathrobies. Les Dolinion, à Pexception de l'espèce africaine, qui est assez grande, sont des Insectes de petite taille, avant l'aspect général des Latlirobiuni, mais s'en dislinguanl facilement par le dernier article de leurs palpes maxillaires obtus, par leur labre très-court, et par les derniers arlicles allongés de leurs tarses. On n'a aucun détail sur leurs nuBurs. 4">- GENHE. — SCIMBALIE. SCIMBALll'M. Eriehson, IS'iO. nciieni li S|iecies SiaiiliyUiioiuiii. ï-t'.u.êo;, fermé. Corps allongé, un peu déprimé, ailé; tête droite, découverte, attachée au corselet par une sorte (le col étroit, réirécie en dedans; yeux petits, non proéminents, situés au milieu en avant de la tète; labre court, bilobé, à lobes arrondis, corné à la base, membraneux à l'extrémité; mandibules Irès-courtes, très-forles, présentant trois dents fortes au milieu, fortement falcifornies à l'exlrémiié, aiguës; mâchoires à lobes petits, coriaces, poilus, l'interne en dedans, l'exieriie à l'extrémité; i)al- pes maxillaires courts, à premier article petit, second et troisième égaux en longueur, quatrième petit, court, subulé; lèvre à menton court, transverse; languette membraneuse, prufondemenl bi- lobèe, à lobes arrondis; paraj^losses linéaires, coriaces, poilus en dedans, dépassant la languette; palpes labiaux à premier article petit, légèrement conique, second très-grand, épais, troisième grêle, subulé, plus long que le second; antennes droites, un peu atténuées vers l'extrémité, à premier ar- ticle très-épais, cylindrique, très-grand, à second de moitié plus court, obconique, troisiènn' une fois et demi ]ilus long que le second, les suivants sensiblement plus courts, allongés, coniques, der- nier allongé l'usiforme, à extrémité sensiblement acuminee; corselet presque de la largeur des ély- Ires, trapézoïdal, tronqué à l'extrémité et à la base, à angles antérieurs droits, postérieurs arrondis; ecusson arrondi à l'extrémité; élytres obliquement tron(iués à l'exirémité en dehors, à angle externe arrondi; abdomen linéaire, atténué à rextiémitè, à sixième segment conique, avec des stylets appa- rents à l'anus; pieds très-courts : antérieurs médiocrement épais, ù fémurs et à tibias légèrement sinués à l'intérieur, les tibias postérieurs un peu épineux; tarses antérieurs en palette ovalaire dans les deux sexes, tomenteux en dessus, dilatés : postérieurs assez allongés, avec les quatre premiers arlicles courts, le dernier à peine plus long que les précédents. Ce genre, dont l'espèce type, le 6'. anale, ^'ordmann, propre au Caucase, avait été confondue avec les Achénies, se distingue de ce groupe par le corjjs plus aplati, et surtout par l'organisation de la bouche, des lèvres et des tarses. Eriehson joint au Scbnbalium anale deux es]ièces, qu'il décrit dans son Gênera : les iî. planïcoliis, d'Italie, et lesiuceum, de Sicile. 5""= GENRE - ACHÊNIE. ACHENILM. Leach, 1819. In S^immelk' Coiiipeiuliuiii. A/_r,v, pauvre. Corps allongé, un peu déprimé ou plan, ailé; tète un peu cordiforme, droite, découverte, attachée au corselet par une sorte de col étroit, légèrement émarginée. à angles postérieurs arrondis, ré- trécie subitement en avant des yeux; ceux-ci placés vers le milieu de la tête, petits, arrondis, peu proéminents; labre étroit profondément bilobé, à lobes allongés, un peu divergents; mandibules très-courtes, très-fortes, dilatées intérieurement à la base, fortement iinidenlèes au milieu, à exlrè- milé faleiforme; mâchoires à lobe interne nienibraneux en dedans, l'exlerne corné, un peu mem- COLEOPTERES. G9 liianeux et poilu à l'extrémité; palpes maxillaires peu allongés, à dernier artiele petit, .second et ti'oisième égaux, qualriéme très-petit, acumine ou obtusémeiit subulé; lèvre à menton eourt, trans- viTse; languette eourte, membraneuse, bilobée, it lobes arrondis; paraglosses eoriaces, dépassant la languette; antennes droites, atténuées vers l'extrémité, à premier article irés-épais, cylindrique, second du double plus grand, obconique; troisième une fois et demi plus long que le second, les autres allant sensililement en décroissant de longueur, allonges-obconiques, dernier allongé-rusiforme, sen- siblement acumine à l'extrémili'; cor.selel un peu plus étroit que les élylres, iiapézoidal, tronqué à sa terminaison; écusson triangulaire; élylres tronqués; abdomen linéaire, rétréci à l'extrémité; pieds très-courts, très-forts : les an- térieurs épaissis, ;^ fémurs et a tibias sinués et un peu dentés en dedans, les tibias postérieurs avec des poils tins, courts; tarses antérieurs à quatre pre- miers articles en palette oi'biculaire dans les deux sexes : les postérieurs grêles, à premier article le plus court de tous, le second un peu plus long, le troisième de même longueur que le dernier, le quatrième très court, le der- nier aussi long que tous les autres reunis. Ce genre a été créé aux dépens des Lcilliroli'iuni, dont il est très-voisin, mais dont il se distingue .surtoul ])ai' le cinquième article de ses tarses très-développé, par son corps trés-aplati, son labre droit et ses mandibules courtes. Son corselet est ponctué dans certains endroits. Cliez. le nirde, le sixième segmcni abdominal est distinctement incisé. Un en a donné la description d'une dizaine d'espèces presque toutes propres à l'Europe, mais dont l'une (.4. ivqiiaiiwi, Ericlison) provient de l'Egypte, et une autre {A. ikbilc, Ericlison) de la Mésopotamie. Les espèces typiques sont les A. deprcssiim (Lalhrobhmi), Gravenliorst, cl sliialitm [Lalhr ), l.atreille, qui sont petits, babitent presque toutes les contrées européennes, el se li'ouvenl dans les lieux humides, principalement dans les endroits marécageux. I-'ig. TiO. — AchcuiifiH ht'morrhoidale G'" GEMIE. - L.^THROBIE. LATllROBllM. Gravenhorst, 1802. Moiiiigra|iliia Michipicroruiii. A7.6JÏ;, scci-clemeiil ; fiicw, je vis- Corps allongé, linéaire, ailé dans presque toutes les espèces; tête carrée ou orbiculaire, à peu près (le la largeur du corselci, profondement rétrécie à la base; yeux petits, arrondis, peu proémi- nents; labre transverse, bilobé, à lobes divergents, entièrement corné, soyeux à l'extrémité; mandi- bules en forme de faux, aiguës, dilatées à la base, fortement unidentécsau milieu; mâchoires à lobes coriaces, avec des poils, l'interne en dedans, l'externe à son extrémité; palpes maxillaires médio- crement allongés, à premier article petit, second et troisième longs, ce dernier un ]ieu épaissi vers l'extrémité, quatrième petit, grêle, subulé; lèvre à menton court, transverse; languette membraneuse, bilobée, à lobes arrondis; paraglosses acuminés. membraneux, dépassant un peu la languette en longueur; palpes labiaux à deux premiers articles cylindri(|uus, le second et le troisième plus longs (jue le premier, et le Iroisième grêle, acumine; antennes lilii'ornies, droites, à premier article un peu |ilus grand (}ue les autres, le dernier sensiblement acumine à son extrémité; coi'selet presque de la même largeur que les élylres, souvent oblong, tronqué à la base el à rexlrémilé, à angles arrondis; abdomen linéaire, rétréci à l'extrémité, à septième segment souvent découvert, el à stylets de l'anus valviformes ; pieds courts, forts : les antérieurs épaissis, à fémurs souvent un peu dentés en dessous, à tibias pubescents; tarses antérieurs à quatre premiers articles en ])atelle orbiculaiie, dilatés el tomenteux en dessous : postérieurs à premier article plus court que le second : celui-ci long, troi- sième el quatrième courts, dernier le plus court de tous. Ce genre a été assez anciennement créé par Giavenhorsl aux dépens des StapUijl'inns de Linné, et des Pa-dcnis de Fabricius; adopté par tous les entomologistes, il a, dans ces derniers temps, élé plus ou moins restreint, et, pour Ericlison, il ne comprend plus que la quatrième l'amille des Le- 70 IllSTOUiE NATURELLE. ihrob'mm de Gravenliorst. Ces Insectes sont tle pelile taille, tous noirâtres; leur corps est ponctué, avec la tète et le corselet n'olïrant souvent que des points rarement espacés ; quelquefois le corps est pubescent. Le mâle a la partie inférieure de son sixième segment incisée, et le cinquième n'a ja- mais son extrémité sinuce : chez la femelle, la partie inférieure du sixième segment est toujours entière. Fi^. 51. — LdlhrobiuJU fulvip^niif V\". 5'2. — LuthrohluiH aimfe. On a décrit plus de trente espèces de ce genre, presque toutes propres à l'Europe, mais dont quelques-unes cependant habitent aussi lAmérique. Les espèces que l'on a pu observer vivent dans les bois marécageux, et se trouvent sous les mousses, sous les feuilles tombées des arbres, ou bien sous les pierres. Les plus coniuies, toutes propres ii la faune ]Kirisienne, sont les Lnllirobiiwi Inuimipes, l'abricius (Slapliijini à pattes fuiivcs et à étuis pointillés, Geoffroy); elonyatns, l^inné; fitlvipcmie, Fabricius; (luadratum-, Paykull (L pilosus, Gravenhorst), etc. 7""- GEiSRE. — SCUPyEL'S. SCOP.EIS Ericlison, 1840. €f.m'ra ri SpecU-b Suiplivliiidi-uiu. -/.W7;a-.c;, n:iin. Corps très-petit, allongé, ailé; tête assez écartée du corselet et attachée à cet organe par un pé- doncule court, grêle, droit, de la largeur du corselet; yeux petits, arrondis, peu proéminents; labre transverse, court, dcnticulé à l'extrémité; mandibules un peu fali-iformes, aiguës, tridentées fortement au milieu; mâchoires à lobes très-courts; palpes maxillaires à premier ai'iicle court, se- cond et troisième d'égale longueur, l'un un peu en massue, l'autre épaissi, quatrième petit, grêle, subulé ; lèvre à menton transverse; languette cornée, tricuspide à son extrémité, à dents égales, aiguës; paraglosses linéaires, membraneux, ciliés en dedans; palpes labiaux à premier article petit, cylindrique, secojid le plus grand de tous, très-épais, ovalaire, tioisième petit, grêle, acuminé; an- tennes filiformes, droites, ù premier article médiocrement allongé, second et troisième obconiques, dernier ovalaire, à extrémité acuminée; corselet oblong, plus ou moins atténué à la terminaison; écusson semi-orbiculaire; élytres tronqués à l'extrémité; abdomen linéaire, à septième segmenta ])cine visible; pieds très-courts, très-forts: les antérieurs fortement épaissis; tous les tarses simples, les quatre premiers des postérieurs très-courts, et le cinquième n'égalant pas en longueur tous les autres réunis. Ce genre, formé aux dépens des Latlirolnum, est voisin de ce dernier groupe, ainsi que de ceux des Litliotliaris et Sliliciis, mais s'en dislingue par quelques caractères importants. C'est dans la forme du dernier segment de l'abdomen que l'on trouve les différences sexuelles. On rencontre les Scnpicus dans les lieux humides. L'on en connaît une dizaine d'espèces, propres à l'Europe, à l'Amérique et à l'Afrique. Le type est le S. lœviijatns [Pœclerus), Gyllenhall. COLÉOrTKRRS. 71 8"- GENRE. — LlTllOCHARE. UTIIOCHARIS. Dejean, 1855. In l,.icin"(l.iii'i', F.iiiiii* lies nivuoil^ de l'ari<. AïO-.r, pierro : x,7t;(.j. j'ainie. Corps petit, allongé, déprimé, ailé; tête souvent de la largeur des élytres, carrée, profondément retrecie à la base, atlai'liée au corselet par un col court, découverte; yeux petits, arrondis, peu proéminents; labre large, transverse, à côtés membraneux plus ou moins dilates; mandibules falcil'ormes, aiguës, présentant trois ou quatre dentelures fortes au milieu; mâchoires à lobes co- riaces; languette bilobée, à lobes très-étroits, arrondis à l'extrémité, membraneux, un peu distants; paraglosses membraneux, linéaires, dépassant à peine la languette; palpes labiaux à premier article petit, cylindrique, second ovalaire, très-grand, troisième petit, grêle, aigu; antennes filiformes, droites, à premier article allongé, le dernier acuminé à l'extrémité; corselet plus étroit ou moins distinctement carré; éeusson triangulaire; élyties tronqués; abdomen linéaire, rétréci à l'extrémité, à septième segment peu visible; pieds un peu allongés : les antérieurs épaissis; tarses antérieurs souvent dilatés, les premiers articles triangulaires dans les femelles, cordiformes dans les mâles : les postérieurs simples, plus ou moins allongés, à quatre premiers articles allant sensiblement en décroissant. Fiff. 53. — Lttkocharis nnintta Fif;. 54 — ytedon Rtiâdii Le genre Liiltocharis a été fondé aux dépens des Pddenis, et M. Stephens en a distingué un groupe particulier sous le nom de Mcdun (u.E'i'w, je médite) (iii lllustr. Bril. Eut , 1855), pour des espèces chez lesquelles le labre est bidenté. La couleur de la plupart de ces Insectes est le testacé ou le ferrugineux, ce qui les distingue immédiatement des Slilicus. dont ils se rapprochent beau- coup. On en connaît plus de trente espères qui habitent l'Europe et l'Amérique Comme types, nous indiquerons les Litlwcharis castanca {Pœdcrus), Gravenhorst; fascula {Riuiihis), Mannerhtim; me- liinoccpliala ii'œdcrus], Fabricius, el ocliracca {Pivdcrus), Gravenhorst, tous propres à la faune française. 9"" GENRE. — OPIHTES. OPHITES. Dejean, 1857. In Eiithsui', (iiMicra et spfcies Staplivlinoruni. Oç/tTr.;, soiiililalilL' à un Scr'[K-nt Corps allongé, linéaire, ailé; tète oblongue. atténuée en arrière, attachée au corselet par un long ( ol, découverte, droite; yeux petits, arrondis, proéminents; labre transverse, court, sinné et bi- denté au milieu; mandibules falciformes, aiguës, dentées fortement au milieu; mâchoires à lobes cornés; palpes maxillaires allongés, à premier article court, second à peine plus long, grêle, troisième 72 vei'^aliUs. HISTOIRE NATURELLE. égal en longueur au second, sensiblement épaissi à l'exliémilé, quatrième petit, subulé, aigu; lèvre à menton Iransverse, languette membraneuse, large, bilobée, à lobes arrondis, rapprochés; paraglosses étroits, acuminés, coriaces, pubescents, dépassant à peine la languette; palpes labiaux fili- formes, à premier article un peu plus long que le second, troisième égal à ce dernier, acuminé; antennes grêles, allongées, frisées, à premier article un peu long, droit, second le plus grêle et le plus court de tous, le dernier Irès-legèrement tronqué à l'extrémilé; corselet étroit, fortement allongé, cylindrique, sensiblement atténué vers le milieu de son extrémité; écusson triangulaire; élytres tronqués; abdomen linéaire, à septième segment ré- Iraclile; pieds longs, grêles, à cuisses antérieures longues; tous les tarses simples, les quatre premiers articles allant en décroissant de grandeur. Les Opltitcs ont un aspect tout particulier, et la forme de leur lête et de leur corselet rappelle celle des Casuonies et des Uapbidies. Les différences sexuelles se remarquent dans le dernier segment de l'abdomen, incisé dans les mâles, entier ei airondi dans les femelles. On n'en connaît que trois espèces, propres à l'Amérique méridionale, et dont le type est \e Ptugiliis raphidioides. Dejean. 10"' GENRE. — STILIQUE. STIUCUS Latreille, 1817. Hegiie aiiiiuiil deC. Cuvicr. F.tyaioloi^iu iiiceilaine. Corps allongé, ailé; lête assez grande, orbiculaire, attacliée au corselet par un pédoncule grêle, court, découverte, droite; yeux petits, arrondis, proéminents; labre ample, atteignant les mandibules, à côtés arrondis; mandibules falciformes, aiguës, avec trois ou quatre dciilelures au milieu; mâchoires à lobes cornés, avec quelques poils, l'interne en dedans, l'externe à rextrèmilé; palpes maxillaires médiocrement longs, ;i premier article pe- tit, second et troisième longs, égaux entre eux, le quatrième subulé, à peine visible; lèvre à menton Iransverse; languette membraneuse, bilobée, à lobes arrondis, très-courts, très-distants; palpes labiaux à premier article cylindri- que, second ovalaire, un peu plus long et plus épais que le précédent, troi- sième petit, grêle, aigu; antennes filiformes, droites, très-courtes et très- épaisses, à premier article très-grand, très-long, second et troisième un peu plus longs que les sui- vants; corselet ovalaire, allcnué à l'extrémité; écusson petit, triangulaire; élylres tronqués; abdomen linéaire, à septième segment rétractile; pieds assez longs, grêles, à cuisses antérieures allongées; tous les tarses simples, ayant les articles des antérieurs linéaires dans les deux sexes. Ce genre, créé aux dépens des Pœdcyns par Latreille, et non par l.eacli, comme on l'indique dans la plupart des ouvrages, correspond presque tout à fait, d'après Ericlison, au genre Ruyilits (riiga, ride) de Leach (in Ciirlis Drit. Eut.. 1827). Les Siilicu.i sont de couleur obscure, très-pu- bescents; leur tête et leur corselet sont ponctués, rugueux, et le corselet est plus ou moins dis- tinctement caréné. La tète est large, arrondie. Les caractères sexuels sont les mêmes que dans les genres précédents. On en a décrit une quinzaine d'espèces qui sont répandues en Europe, en Amé- rique, et dont une a été récemment signalée en Algérie. Les deux ))lus connues sont les StUiciis [nifiilis (Pœdcrus), Gravenhorst, et rnfipcs {Riirjilus), Germar (l'icdcrns oïliiculatns. Fabricius), qui habile.it les environs de Paris. C'est immédiatement avant ce genre que, dans son Caialoijiic des Coléoptères, 1857, Dejean indi- que son genre Opliioniurplnis (cou. Serpent; («?çr, forme), (|ui ne contient qu'une seule espèce [O. Oipeiisis, Dejean), propre au cap de Donne-Espérance. coLEorTERr:s 11"'" GENRE. - rOLYODONTE. POLYODO^iTUS. Gay et Solier, I80I. rjuiM riiili'na: ColeopUTos. !!'//,£.;, beaucoup; cJcv, cSovtcç, dcnl. Menton transverse, trapéziforme, tronqué en avant; labre droit, trilobé en avant, à lobes denlifornies; paraglosscs très-longs; palpes maxillaires courts, à avant-dernier article un peu dilaté, pyrifornie, à dernier article très-petit, très-court, cylindrique; labre transverse, profondément denté an- térieurement et émargirié dans le milieu; tète déprimée, un peu avancée derrière les yeux, rétrécie postérieurement en un col globuleux; antennes presque filiformes, à articles quatrième à dixième globulifornies; tarses antei'ieurs dilatés : les articles deuxième à quatrième transverses, le cin- Fi;; ([uième un peu dilaté, vésiculeux. Ce genre a beaucoup d'analogie avec ceux des StiUcus et des Stcnus, mais se rapproche surtout du premier, et ne renferme qu'une seule es- pèce, le Polijodonliis anguslatus, Gay et Solier, loco cilalo; cet Insecte a été rapporté récemment du Giiili. î 57 — PoUjodùnlus angu:itatus. I2-' GENRE - ÉCniASTRE. ECHIASTER Erichson, 1840. Gfiitra tl Species Slapliyliiiorum. E^iî, scrpenl; ccrr.j, éluile. Corps allongé, subdéprimé, ailé; tête découverte, attachée au corselet par un court pédoncule, droite, suborbiculaire; yeux assez grands, médio- crement proéminents sur les côtés, fortement convexes en dessous; labre transverse. n'atteignant pas les mandibules, à extrémité fortement quadri- dentée; mandibules longues, minces, arquées, aiguës; mâchoires à lobes membraneux; palpes maxillaires à premier article court, second médiocre- ment allongé, troisième un peu plus long que celui-ci, épais, dernier subulé, ^. aigu, très-petit, à peine visible; lèvre à menton transverse, émarginé à l'ex- Irèmitc; languette membraneuse, à lobes très coui'ts, un peu arrondis, dis- tants ; paraglosses beaucoup plus longs, linéaires, acuminés, ciliés en dedans; antennes courtes, à peine plus longues que la tête, à deux pre- miers articles très-épais, le premier plus allongé que le second, le dernier Fig ûvalaire, acuminé à l'extrémité; corselet allongé, plus étroit que les élytres; écusson triangulaire; élytres déprimés; abdomen sensiblement atténué veis l'extrémité, à cinquième et sixième segments très-étroits, allongés, tubu- leux, septième rétractile; pieds très-gréles, très-courts; tarses à quatre premiers articles allant en décroissant de grandeur : les antérieurs simples. Ce genre se rapproche un peu du suivant, et ne comprend que deux espèces provenant de Co- lonibie, le» Ecli'uislcr lonj'uvUis et iihiiaiurwi, décrits par Erichson. 58. — Echiailer lun(jiçuiHs. 10. 7.i HISTOIRE NATURELLE. 15""^ GENRE. — SUNIE. SUNIUS. Leacli, 1829. In Stcpliens, Cat. brit. Iiif. S'.uvtov, nom propre. Corps allongé, linéaire, presque toujours ailé; Icte grande, fortement rétrécie à la base, attachée au corselet par une sorte de col court, découverte; yeux petits, arrondis, légèrement proéminents; labre large, transverse, bidenticulé au milieu; mandibules longues, minces, arquées, aiguës; mft- choires à lobes très-courts, cornés, avec des poils, l'interne en dedans, l'externe à l'extrémité; palpes maxillaires un peu allongés, à premier article petit, court, second et troisième allongés, égaux entre eux, quatrième subulé, à peine visible; lèvre à menton court, transverse; languette mem- braneuse, bilobée, à lobes arrondis; paraglosses étroits, acuminés; palpes labiaux à premier article très court, cylindrique, second plus grand, ovalaire, troisième petit, mince, subulé; antennes fili- formes, droites; corselet cordiforme; écusson petit, triangulaire; élytres tronqués; abdomen linéaire, obtus à l'extrémité, ù septième segment rétractile; pieds tantôt courts, tantôt longs; tous les tarses à trois premiers articles allongés, quatrième très-court, cinquième dépassant le précédent en longueur. Le genre Simiiis, créé parLeach aux dépens des Pœdcrus, correspond au genre Asicnits (a, aug- mentatif; aT£vo;, étroit), indiqué par Dejean {Cat. Colcop., 1835), et caractérisé par M. Lacordaire dans la Faune enlomologlque des environs de Paris. Les Sunies sont de petits Insectes que l'on rencontre sous les feuilles tombées des arbres, et quelquefois aussi sous les pierres. On en connaît près de trente espèces, qui sont propres à r.\mé- rique et à l'Europe, et qu'Eridison partage en deux groupes particuliers. Les espèces typiques sont les S. filiformis (Pwdcrus), Latreille, et anguslatus (Stapli.), Paykull, des environs de Paris. Parmi les quatre espèces nouvelles de ce genre que M. Aube vient de faire connaître, nous indi- querons le Similis diversits, que cet entomologiste a pris aux environs de Paris dans le fumier des couches à melons. 1.4"'- GENRE. - P/EDÈRE. P^EDEhUS. Fabricius, 1775. Spccics Insecloruni. riai^Efti;, vermillon. Corps allongé, linéaire, ailé ou aptère; tète, dans la plupart des espèces, de la même largeur que le corselet, suborbiculaire, profondément rétrécie à la base, attachée au corselet par un pédoncule très-court et mince, découverte; yeux petits, médiocrement proéminents; labre transverse, émar- giné au milieu; mandibules falciformes, aiguës, bidentées au milieu; mâchoires à lobes membra- neux; palpes maxillaires médiocrement allongés, à premier article court, second et troisième allon- gés, égaux, quatrième petit, obtus; lèvre à menton transverse; languette large, bilobée, mem- braneuse, à lobes arrondis; paraglosses acuminés, membraneux, pubescents, ciliés en dedans, dépassant un peu la languette en longueur; palpes labiaux à deux premiers articles presque égaux, cylindriques, troisième petit, un peu obtus; antennes filiformes, droites, à premier et troisième articles allongés, dernier acuminé; corselet ovalaire, convexe, presque globuleux; écusson trian- gulaire, arrondi; élytres tronqués; abdomen linéaire; pieds longs, grêles; tarses antérieurs ;\ quatre premiers articles médiocrement dilatés dans les deux sexes, cordiformes, égaux, tomenteux en des- sous : postérieurs i'i trois premiers articles allant en diminuant sensiblement de grandeur, quatrième profondément bilobé, pubescent en dessous. Le genre Pœderus a été créé par Fabricius aux dépens des Stapliijtimis de Linné, et adopté par COLÉOPTÈRES. 7^ tous les onloniologistes; on en a, surloiit ilans ces deniicrs teii)[is, soustrait iiih'Ii(ucs espèces dont on a fait les types de genres distincts. Ces Insectes sont de taille moyenne ou petite; leuis caiaetèi-es génériques sont faciles à saisir; en outre, aucun d'eux n'est noirâtre, comme le plus grand nombre- des espèces de la même fa- mille; au contraire, ils présentent des couleurs vives, brillantes, et qui, presque constamment, sont au nombre de trois, savoir : le rouge, le bleu plus ou moins foncé ou le verdàtre, et le noir. Leur tète et leur corselet sont marqués de points très-fins; et l'on remarque quelques poils sur leur corps, (tn les trouve dans les endroits bumides ou près des eaux; et quelquefois même ils babitent le sable qui borde les fleuves. Ils vivent en général isolés, mais certaines espèces semblent sociales, et se trouvent réunies en très-arand nombre. l'i,^ 59. — Pœderus ripartus. Fis. GO. P/vd^riia citjifjdtiis. D'après les observations anatomiques de M. Léon Dufour, insérées dans les Annales des sciences niiliiielles, année 182 4, le tube digestif des l';edères a la même longueur respective que dans les Sta pliiliniis. On serait tenté de prendre pour un jabot la dilatation allongée qui précède le ventricule cbylilique; mais un œil attentif, aide de la loupe, distingue à travers les parois de cette dilatation quelques traits d'un brun pâle, que l'analogie doit faire regarder comme l'indice des écailles inté- rieures qui caractérisent le gésier des Sl(ipliijli)ius. Le ventricule du cliyle est très-liuig ; il forme à peu prés les deux tiers de tout le canal, et est tout cliagriné par des points pa|Hllaires rendus à peine sensibles par le microscope, et qui s'effacent même vers la partie postérieure du ventricule. L'intestin grêle est très-court; le cœcum oblong, peu distinct. On a décrit une cinquantaine d'espèces de Pa'ckrus. qui sont répandues dans toutes les contrées du globe; le plus grand nombre en Amérique, un nondjre à peu prés égal en Lurope, en Asie et eu Afrique, et une espèce seulement en Océanie, le Pœdeiiis Auslialis, Guérin-Méneville, du port Jack- son. Les seules espèces que nous voulions signaler, c'est-à-dire celles de la faune parisienne, sont : les Pœilerus littoialis, Gra.\eu\iorsl; brcvii)cnnis, Lacordaire, caligatus, Erichson; r'tparhts, Fabri- cius, et ruficolUs, Fabricius. CINQUIEME TRIDI. PI>'OPniLII\'IDES. PINOPHILINWjE. Erichson, 1840. Gênera el S|iecies Sla[ihjlinorum. Labre large, transverse ou très-court, entier ou sinuè au milieu; mandibules longues, minces, ai- guës, dentées au milieu; mâchoires à lobes très-courts, avec des poils, linlerne en dedans, l'ex- terne à l'extrémité; palpes maxillaires à premier article très-petit, second allongé, troisième un peu plus court, quatrième grand, et de forme variée; menton corné, transverse, court; languette courte, presque toujours bilobée; paraglosses distincts, plus courts, égaux ou dépassant la languette; palpes labiaux à troisième article très-petit, presque subulè; antennes droites, liliformes, de onze 76 HISTOIRE NATLHELLE. articles, insérées au-dessous des yeux sous le bord latéral de la tète; celle-ci découverte, fixée au corselet par un col mince, tronquée, arrondie ou atténuée à la base; élytres de la longueur de la poitrine; abdomen allongé, à septième segment souvent caché; pieds très-grêles, mutiques, à han- ches antérieures coniques, découvertes, les intermédiaires rapprochées, et les postérieures coniques; tarses de cinq articles, les postérieurs à premier article légèrement allongé, les antérieurs dilatés. Cette tribu, créée par Erichson sous le nom de Pinoplnlini, ne renferme qu'un petit nombre d'es- pèces et de genres, qui tous ont pour caractères communs : stigmates du corselet cachés; intervalle existant entre les hanches antérieures corné; hanches postérieures coniques; antennes insérées au- dessus de la marge latérale du front. C'est principalement par leur dernier article des palpes maxillaires grand, plus ou moins sécuriforme, qu'on distingue les Pinophilinides des Psedérides et des Sténides. On ne sait rien de leurs mœurs ni de leurs métamorphoses. L'Amérique en nourrit la plupart des espèces; les autres se rencontrent en Afrique, en Asie et en Europe. Les trois genres principaux sont ceux des Pinopliilus, OEdkliints et Procirnts. 1" GENRE. - PINOPHILE. PINOPHILUS. Gravenhorst, 1802. Micropieia Brunswiciana. riiyoç, ordure; tpiXtM, j'aime. Corps de moyenne grandeur, allongé, linéaire, ailé; tête à peu près aussi large que le corselet, presque carrée, profondément rétrécie à la base, insérée par un col très-court, découverte, dépri- mée; yeux médiocres, arrondis, proéminents; lobe large, très-court, entier; mandibules assez lon- gues, en forme de faux, aiguës, armées d'une dent forte, tronquée au milieu; mâchoires à lobes coriaces, avec des poils, l'interne en dedans, l'externe à l'extrémité; palpes maxillaires allongés, à premier article court, petit, second et troisième égaux, le quatrième de même grandeur, mais trans- verse; lèvre à menton transverse; languette courte, bilobée, membraneuse; paraglosses acuminés, membraneux, dépassant en longueur la languette; palpes labiaux à premier article très-grand, le se- cond légèrement allongé, le troisième petit, un peu acuminé; antennes filiformes, minces, à articles épaissis à l'extrémité, le second le plus court, un peu plus gros que les suivants, le dernier brusque- ment acuminé un peu au delà du milieu; corselet carré, presque toujours rétréci à la base, à an- gles antérieurs droits, et postérieurs obtus ou arrondis; écusson arrondi; élytres tronqués; abdo- men linéaire, de la largeur des élytres, rebordé; pieds très-courts, les antérieurs épais, à fémurs et tibias sinués en dedans; tarses à quatre premiers articles fortement dilatés, à premier article mé- diocrement allongé, les deux suivants égaux, le quatrième petit, lobé. Ce genre, formé par Gravenhorst aux dépens des anciens Lathrobies, doit comprendre, d'après Erichson, les groupes génériques des Pilli7joplnlus {mrj;, pin ; çaew, j'aime), Brullé (Hist. nat. (les Ins., 1. 111, 1852); Arwocerus (apxw;, mince; xepa;, corne), Nordmann {SiiniboUe admonograpliiam Slnpliiilinorum, 1857), et Lijcidius (xuxoç, loup; siSo;, aspect), Leach (in Dejean, Catal. Colcopt., S"" éd., 1855), qui n'en diffèrent pas d'une manière très-notable. Chez ces Insectes, le corps est ponctué; la plupart présentent une légère pubescence; la tête et le corselet ne sont jamais glabres. On ne sait rien sur les mœurs des Pinopli'ilus, dont on décrit une vingtaine d'espèces, presque toutes particulières à l'Amérique, et dont quelques-unes ont été découvertes en Afrique et en Asie. Les plus remarquables sont les P. niger, Nordmann, type du genre Arœocerns, qui habite le Brésil méridional, ellalipcs, placé anciennement dans le genre Lathrob'mm, et propre à l'Amérique sep- tentrionale. COLEOl'TERES. 77 S-"^ GENRE. — T.EXODÈME. TJENODEMA. Castelnau, 1835. Études enlomologiques, Tatvd), j'étends; ^■Mn.,]\en. Corps de médiocre grandeur, allongé, linéaire, ailé; tête plus petite que le eorselet, déprimée, presque triangulaire, tronquée à la base, attachée au corselet par un col grêle, court; yeux placés vers les angles postérieurs de la tête, médiocres, arrondis, proéminents; labre large, très-court, entier; mandibides en forme de faux, aiguës, marquées d'une petite dent allongée au milieu; mâ- clioires à lobes coriaces, avec des poils, l'interne en dedans, l'externe à l'extrémité; palpes maxil- laires légèrement allongés, à premier article très-petit, second allongé, presque cylindrique, troi- sième de moitié plus court, obconique, quatrième sécuriforme; lèvre à menton transverse; languette courte, membraneuse, bilobée, à lobes arrondis; paraglosses acuminés, membraneux, dépassant en longueur la languette; palpes labiaux à premier article petit, second assez peu allongé, troisième petit, subacuminé; antennes filiformes, à dernier article ovalaire; corselet presque de la largeur des élytres, déprimé, quadrangulaire, à angles antérieurs presque droits, les postérieurs arrondis; écusson triangulaire; élytres tronqués; abdomen linéaire, plus étroit que les élytres; pieds très- courts : les antérieurs épais, à fémurs et tibias sinuès en dedans; tarses à quatre premiers articles antérieurs fortement dilatés, transverses, tomenteux et spongieux en dessous, les postérieurs très- gréles, le premier article légèrement allongé, les deux suivants égaux, le dernier petit, lobé. Le genre Tœnodenin, décrit en iSôb par M. de Castelnau, a été indiqué, en 1857, par M. Nord- mann {Sijinholœ ad monograpliiam Stapliurinorum), sous le nom de Gijmnnrus (-juavo;, nu; cjp»., queue), et il renferme un petit nombre d'espèces propres au Brésil, dont le corps est ponctué, pu- bescent, qui ressemblent à un Pinopliile, mais s'en distinguent facilement par leurs antennes et leurs pieds moins grêles, leur abdomen plus étroit, leurs tarses antérieurs tomenteux en dessous, et leurs palpes maxillaires terminés par un article sécuriforme. Comme type, nous citerons le Tœnodcma cijanescens {Gijmnitrus), Nordmann. 5°" GENRE. - P.MAMINE. PALAMINUS. Ericlison, 1840. Gênera ei S|iecies Slaphylinoruiu. ITaXajjMii, paume. Corps petit, allongé, linéaire, ailé; tête presque de la largeur du corselet, presque triangulaire, tronquée à la base, attachée au corselet par un col court, étroit; yeux assez grands, airondis, proéminents; labre transverse, court, sinué au milieu; mandibules en forme de faux, aiguës, armées d'une dent simple, aiguë au milieu; mâchoires à lobes membraneux, avec des poils, l'interne en dedans, l'externe vers l'extrémité; palpes maxillaires médiocrement allongés, à premier aiticle court, petit, second légèrement allongé, troisième un peu plus court, obconique, quatrième sécuri- forme; lèvre à menton transverse, profondément émarginée à l'extrémité; languette membraneuse, bilobée, à lobes ciliés en dedans; paraglosses un peu plus courts que la languette; palpes labiaux à deux premiers articles presque égaux, troisième plus petit, acuminé; antennes plus courtes, min- ces, filiformes, à deux premiers articles un peu plus épais, et à dernier le plus souvent plus grand que les précédents, obconique, tronqué, acuminé abruptement à l'extrémité; corselet presque cordi- forme, plus court antérieurement que large, tronqué; élytres émarginés à l'extrémité; abdomen plus étroit que les élytres, allongé, linéaire; pieds un peu allongés, déprimés, les antérieurs un peu déprimés, et les postérieurs grêles; tarses antérieurs à quatre premiers articles dilatés, les trois premiers triangulaires, transverses, lobés en dessous, le quatrième petit, le cinquième assez grêle, les postérieurs à premier article médiocrement allongé, le quatrième court, lobé. 78 HISTOIRE NATURELLE. Ce genre, voisin des précèdonls, ne renferme qu'un tiés-pelil nombre d'espèces particulières à l'Amérique méridionale, et dont le type est le Pataminus p'tlosiis, Erichson, de Colombie 4"^ GENRE. — ŒDICHIRE. OEDICTIIRUS. Erichson, 1840. Cenera el Spccii'sSl3|ihylinorum. Eiiîoç, enflure, y.eip, main. Corps allongé, aptère; tête presque de la largeur du corselet, rétrécie à la base, attachée au corselet par un col étroit, découverte, droite; veux médiocres, arrondis, un peu proéminents; labre très-court, sinué au mi- lieu, denticulévers la marge; mandibules en forme de faux, aiguës, armées d'une dent simple au milieu; mSchoires à lobes cornés, avec des poils, l'interne en dedans, l'externe à l'extrémité; palpes maxillaires allongés, à premier article petit, second un peu allongé, un peu épaissi vers l'extrémité, troisième presque deux fois plus petit, obconique, quatrième fortement sé- curiforme; lèvre à menton transverse; languette bilobée, à lobes diva- ricés, presque arrondis, membraneuse; paraglosses acuminés, membraneux, pubescents, ne dépassant pas la languette; palpes labiaux très-courts, à deux premiers articles très-épais, à premier article court, troisième petit, mince; antennes fdif'ormes, minces, à premier article un peu allongé, der- nier brusquement acuminé àrextrémité; corselet cordiforme, allongé, tron- qué à l'extrémité, convexe; écusson triangulaire, allongé; élytres plus courts que le corselet, émarginés à l'extrémité; abdomen allongé, sensiblement épaissi vers l'extré- mité, raarginé, subcylindrique, à septième segment proéminent, sans stylets à l'anus; pieds légère- ment allongés, à tibias postérieurs comprimés à l'extrémité, un peu dilatés, obliquement émarginés; larses antérieurs à quatre premiers articles fortement dilatés dans les deux sexes, presque carrés, à lobes semi-circulaires en dessous, le cinquième petit, les postérieurs à premier article allongé, le quatrième court, lobé. Une seule espèce, propre à la Sicile, Y OEdiclùnts pœclcrimis, Erichson, compose ce genre. l'ig. 61. — Œdichinix pœdtrinus. b"'' GENRE. — PROCIRRE. PROCIRRUS Latreille, 1829. Rtgue animal de G. Cuvicr. npo, au-devant; cirrus, frange. Corps de médiocre grandeur, peu allongé, ailé; tête arrondie, atténuée à la base, découverte, droite, attachée au corselet par un col mince; yeux médiocres, arrondis, légèrement proéminents; labre transverse, court, sinué au milieu; mandibules en forme de faux, aiguës, armées d'une dent à deux pointes au milieu; mâchoires à lobes membraneux, avec des poils, l'interne en dedans, l'ex- terne à l'extrémité; palpes maxillaires allongés, à premier article le plus petit, obconique, les trois autres un peu plus longs, égaux entre eux, le dernier fusiforme, à extrémité acuminée; lèvre à men" ton transverse; languette courte, un peu siuuée à l'exlrémité, membraneuse; paraglosses acuminés, membraneux, pubescents, ciliés, dépassant en longueur la languette; palpes labiaux très-courts, à deux premiers articles cylindriques, le second un peu plus long que le premier, le troisième très- petit, mince; antennes filiformes, minces, à deux premiers articles un peu plus épais que les autres, le dernier cylindrique, obtusènieiit acuminé à l'extrémité; corselet allongé, subcylindrique; écusson arrondi; élytres tronqués; abdomen allongé, linéaire, émarginé, ft sixième segment conico-acuminé; pieds allongés, les antérieurs légèrement épaissis, les postérieurs grêles, à tibias postérieurs à COLI'UrTKRF.S. 70 ex'r'.'iiiilé conipiiniéo; tnrses aiili'r'u'urs à (jikUi'O iireniirrs articles f;iiblcnient dilatés dans les deux sexes, arrondis, les postérieurs à premier article un peu allongé, quatrième petit, lobé. Ce genre se rapproche de celui des PE T\riir:':, rinOSTt-TMlÉi. Une vingtaine d'espèces européennes et américaines. Types : Slentts spcculalor, Lacordaire; juscipes, Gravcnliorst, de Paris. n. Abdomen non lunrfi'mc. Quatre espères d'Europe et une d'.\iTiériqae. Type : Siciins iiiyriiiilus, Gylicnliall, d'Allemagne. § 2. — E-rÈCES AYAM LES T.\r,SFS K QUATTILmE AnilCIK DlLODlî. A. Abdomen maycjiiié. Une vingtaine d'espèces, presque toutes européennes; un polit nombre d'Afrique. Types : Steiuts temjicslivus, Ériciison; impressus, Gcrniar; paliistris, Erlclisûii. B. Abdomen non marçjinc. Près de trente espèces, la plupart propres à l'Amérique septentrionale et à Madagascar, et dont un petit nombre se rencontrent en Europe. Type : Stenus ciciudeloidcs, Gravenhorst, de Paris. Leacb, In Sleplirns Illuslr. Cal. Dut. Ins., 1859, indi(|ue, sous la dénoniinalion de Zalnnruns (étyniologie incertaine), un groupe qui doit rester dans le genre des Sirniii. Assez récemment plusieurs espèces friMH'aiscs de ce genre ont été décrites; nous citerons parti- culièrement ;ine espèce trouvée dans les Pyrénées, qui a été décrite par M . Jacquelin-Duval {Ann. Soc. cm. Fr., 1850) sous le nom de Slenu,': Gunncnieri, cl qu'en même temps M. Kiesenwetter {Mém. Soc. eut. de Sleilin, 18Ô0) a fait connaître sous le nom de Slcnu.'; ruffosn.'^, et deux espèces décou- vertes aux environs de Ulle, les Slcnus Lepiicurii, Emile Cussac {Unll. de In Soc. cni. de Fr., 1850), et decipïen.i, Leprieur (Ann. Soc. eni. Fr., 1851). 3""' GENRE. — EMMÈPE. EMMEPUS. Motschoulsky, \Ub. liiilkiiiis (le 1,1 Sociéti> des iinliiMlisU's de Moscou. Klymologie incertaine. Tête transversale, yeux saillanis; palpes labiaux très-grands, en hache : maxillaires petits, sécuri- formes; antennes de onze articles, les deux premiers simplement plus grands que les suivants, les deux derniers fortement renflés, formant une massue en boule; corselet allongé avec les côtés laté- raux coupés vers les deux extrémités; élytrcs plus larges que le corselet, beaucoup plus courts que l'abdomen, déhiscents; ailes recouvrant l'abdomen; tarses de cinq articles, à pelotes crochues à l'ex- trémité, présentant des poils courbés et serrés. Ce genre des plus singuliers avait été d'abord rapproché des Stcnns par M. Motschoulsky; mais, en l'examinant avec soin, on ne doit pas même le laisser dans la même famille qu'eux. I/os[ièce type et unique est r/:)U)»c/))(s nri/H(/i»l.s-, Motschoulsky, petit Coléoplère ressemblant beaucoup à un Slolor- chus, mais qui en diffère notalilement par le nombre des articles îles tarses, ainsi que par la struc- ture des antennes. 11 est de coub'ur noirâtre, avec hi partie latérale des élylres, les pattes, les an- tennes, les palpes et les pailies delà bourlie j;uuu s. Il se trouve aux environs de Gauiiei'f sni' les roseaux qui poussent dans la mer Caspienne. COLÉOPTÊRKS. 80 Nous ne riiicliqtions que provi soi renie ni iei jiis(|ii';i ce qu'il soit plus paiiailcmeiil roniiu et 1(11' il )iienne une place deliuilive dans la série des Coleuplères. 4"' GE.NRE. - ÉVAESTllETE. EVAESTIIEriS. Gravenhoist, ISOC. Moiiogr.ipliia MicroptiTorum. Ej, Ijien; 'x:o!). ;-/.;, sensibiu. Corps petit, oblong, cylindroïde, ailé; tète assez grande, presque de la longueur du corselet, légèrenieiU rélréeic à la base, découverte, unie directement au corselet, sans col distinct; yeux petits, médiocrement proéminents; labre large, Iransverse, denticulé à l'extrémité; mandibules assez allongées, aiguës, armées d'une dent aigué, forte au milieu; mâcboires à lobes cornés; palpes maxil- laires allongés, les trois premiers allant en augmentant en longueur, les deux premiers cylindroïdes, le troisième épais, en massue, le quatrième petit, subulé; lèvre à menton transverse, largenuMil émarginé à l'extrémité, à angles antérieurs proéminents; languette large, sinuée légèrement au mi- lieu, membraneuse; paraglosses soudés à la languette et la dépassant, aigus, membraneux, un peu ciliés; palpes labiaux courts, à premier article très-petit, presque arrondi, second très-épais, de même forme que le précédent, et comme pédoncule à la base, troisième très-petit, subulé; antennes insérées, antérieurement, sur le bord du front, au-dessus de la base des mandil.niles, courtes, à deux premiers articles un peu plus épais et plus grands que les suivants, les troisièiHe à cinquième articles presque égaux, les sixième à huitième sensiblement plus courts, les trois derniers un peu plus grands, formant une massue oblongue; corselet, antérieuriiiient, à bords arrondis, postérieu- rement, rétréci, tronqué à la base et à l'exlréinitè; écusson très-petit, triangulaire; élytres large- ment émarginés à l'extrémité; abdomen réborde dans le plus grand nombre des cas, obtus, à l'ex- trémité; pieds très-courts; tarses de quatre articles, le premier et le dernier plus longs que les intermédiaires. Ce genre, qui devrait plus correctement être écrit Enacsihcliis, nom adopté par plusieurs ento- mologistes, correspond à celui des Eristcllius (i-^i, augmentatif; on-/):-, poitrine), créé en IXÔO jiar M. Mannerbeim, dans son travail les Brachéhjlrcs , et a été créé aux dépens des anciens S/chhs. Les Evaestliètes ont les plus grands rapports avec ces derniers, mais ils s'en distinguent très-facilement en ce qu'ils n'ont que quatre articles aux tarses, far l'aspect général, par tous leurs caractères, ces deux genres se rapproclient beaucoup, et, dans une méthode véritablement naturelle, on doit les ranger à colé l'un de l'autre, taiulisque, si on suivait rigoureusement la méthode tarsienne, il faudrait les éloigner considérablement et rompre ainsi toute aflinité. Les Evacstlictiis, peu nombreux en espèces, se rencontrent en Europe et dans l'.Amérique méri- dionale. Nos espèces indigènes se trouvent dans les bois sous les feuilles tombées des arbres, et quelquefois aussi dans les prés. Le mâle a son sixième segment abdominal inferieurenient incisé vers l'extrémité. Les seules espèces indiquées par Erichson sont les Evacstlictiis scabcr, Gra\enliorst, et rtificapilltts, Erichson, propres à la France, à l'Allemagne, à la Suisse, etc., et les E. Amcrtca- tius. Ericlison, et immargbmlus, Erichson, particuliers à la Pensylvanie et à la Colombie; on doit y joindre deux auties espèces, les Evacsiltclus licviiisciiliis, Mannerheim, propres à la Finlande, et Lcf/îWf^décrit par M. Jacquelin-Duval dans les ^l)»»/ /es de la Société cniomologifjitc de Eraucc, ISjO, et qui a été découvert d'abord aux en\ irons de Toulouse, puis auprès de Paris. Si HISTOIRE NATUr.EIXE. SEPTIEME TRIBU. OXYTÉLIDES. OXYTELIDES. Enchson , ISiO. Griicra cl S|ic'cies Slaiihylinoniui. Lîilire transvprse, i:orné, l'extréniité ti'nnsforniéfi en lanières monibraneiiscs dans le pins granJ nomlire des cas; niandibides très-forles, souvent proémineiUes, déniées on niuliqnes; màrlioires ;i lobes cornés ou membraneux; palpes maxillaires filiformes, souvent à dernier article snbulé; palpes labiaux filiformes, courts; menton corné, oblong, plus court que large, transverse; languette cornée ou membraneuse; pafaglosses distincts, membraneux, presque toujours libres, unis à la languette, ou n'existant pas ; antennes insérées sous la marge latérale du front , presque toujours de onze articles; léte attachée directement au corselet ou par Finteimédiaire d'un col court, corselet plus ou moins large que les éljtres; écusson distinct ou non distinct; élytres de la longueur de la poitrine; abdomen de sept segments; pieds à cuisses antérieures coniques, découvertes, les pos- térieures transverses; trocliaiilers postérieurs simples; tous les tibias muliques, ou bien les anté- rieurs seulement épineux; tarses tantôt de cinq, tantôt seulement de trois articles. Cette tribu, qui est désignée par Erichson sous le nom à'Oxutclini, que nous avons légèrement modifié, a pour caractères essentiels : stigmates prothoraciques cachés; jambes postérieures irans- verses : les antérieures coniques, proéminentes; les trocli;inters postérieurs simples. Elle se dis- tingue des Piestinides et des l'rotéinides par ses cuisses antérieures découvertes, coniques, et des Phloéocharides et Omalides par ses trochantcrs postérieurs non arc-boutés; en outre, le septième segment abdominal les distingue bien parce qu'il n'est pas rétractile. Les Oxytélides sont des Insectes généralement de petite taille, et dont le système de coloration est presque constamment le noir ou le brun. Ou en connaît environ cent cinquante espèces, dont plus de la moitié habite l'Europe; les autres sont réparties en Amérique, où on en connaît près de cinquante, en Afrique, en Asie et même en Océanie, où on en a découvert une. Un fait à signaler, c'est qu'un assez grand nombre d'Oxytélides ont été observés à la fois dans diverses parties du monde; mais on doit supposer, ainsi que le fait remarquer M. Chevrolat, que ces espèces doivent se rencon- trer dans des conditions climalériques analogues, quoique habitant, parfois, des régions géograjihi- quement Irès-éloiguées. On doit même ajouter que M. Hope a indiqué une espèce de cette tribut se rapportant probablement au genre Osorius, qui a été trouvé à l'étal fosile. Les Staphyliniens de celte tribu se trouvent, en général, dans les fumiers, dans les matières or- ganiques en décomposition, dans les matières fécales; quelques-uns se cachent sous les pierres, d'autres sous les écorces des arbres; enfin, il en est qui vivent dans les endroits frais an bord des eaux, tant des eaux douces que des eaux salées; nous devons ajouter qu'une espèce, celle qui constitue le genre Micrahiitwm, se rencontre au bord de la mer, et qu'elle reste recouverte par les Ilots pendant plusii'urs heures chaque jour. Les métamorphoses de plusieurs espèces ont été dé- crites; on connaît surtout celles du Plalijslcllms inorsiians, dont nous parlerons. Les genres principaux de cette tribu sont ceux de Mccjalops, Osorius, Blcdius, Plalijslelliiis, O.riilchis, Trofjoplilwux, Copro])hiliis. M'uraliimnia. etc. Nous \ avons formé quatre divisions qui correspondent aux sous-tribus d'Érichson; ce sont celles des Mcgalopilcs, Osoriics, OdijlcHtcs et Cupropliilitcs. Ii^ I — Ffirtirhi'lut miinnor'ilii'f Kifi. -2. — nhniiihuyinn Mrih/i i-'ii;. "i — Eiicij'i i'ominersoni, 1" iii i — }h-l"hiii(/iit leuci) — luloiitrin th lala. Kiir. 5 — Ainiit'r'nlfs I' .■< ;'ioïCM»H f^—m^ t'ii; 4, — (iiiinuiilonia ^hifiosa. Ki'4. •"•. — t-^ptj'tiridn^ renniritlula . l'i li; COLEOPTi:[iES. 87 (Nov. Amuil. Rhis. hist. nat., I. II, p. Ca) avait dit que la nyniplio d'une espèce de ce fi;eni-e avait élc tiotivce par lui en Amérique, dans des canaux creusés djiis un irou d'arijre pourri. M. Ilope (Ti-ani. ou. Soc. (le Londres, 11, p. 5'2, t. 7, f. 1) indique une es))èce de ce groupe (0. bninniconiis, Hope), qui a ctë trouvée dans un résine. On connail une dizaine d'espèces de ce genre, et elles lialiilent diverses parties de l'Amérique, Ma- dagascar et Java. Nous indiquerons, comme espèce américaine, VOsoriu.'; Bvns'ilieiisis, Guérin-Méne- ville; comme espèce de Madagascar, l'O. incisicrurus, Latreille, et comme espèce de Java, 0. rnrji- fions, découverte par M. De Ilaan. Enfin nous citerons l'espèce la plus ancieimemciU connue, \Oso vins lalipcs. que Graveniiorst plaçail dans le genre O.riilclus, et dont Say (Trans. mu. phil. Soc, IST).') a fait son genre Moi.osome Molosoma (u.mXo;. peine ; cm,,.-,., corps), syiionvinc d'Osorie : celte espèce est commune dans l'Amérique septentrionale. 2"- GENRE. - ilOLOTROQUE. HOLOTROCHUS. Éridison, I8i(l. ConciM ci Spccics .';i.i|ili\liniiiiiiii. 0).c:, ciilicr; Tfc.//.:, l.oiilo. T - < » Corps allongé, subcylindiique, ailé; tète plus pelile et plus elroile que X^'Ç'-^. '*' le corselet; yeux médiocres, arrondis, peu proéminents; labre transverse, '-v, X I. ,.' presque tronqué à l'extrémité ; niandibides courtes, très-fortes, mutiques; '^.^' i •< niàcbûires à lobes cornés; palpes maxillaires très-épais, à premier article petit, deuxième obeoniquo, troisième très-court, quatrième, au contraire, / long, acuminé à l'extrémité; lèvre ù menton presque aussi long que large; j! languette cornée, entière, paraglosses petits, membraneu\: palpes labiaux à premier article très-épais, second court, troisième allongé, acuminé à l'e» iremilc, antennes très courtes, sensiblement épaissi(s vers l'exlrcmilé, à premier article plus ou moins allongé, deuxième très-épais, obconique, la plupart des derniers transverses, le dernier globuleux; corselet de la lar- geur des élytrcs; écusson triangulaire, arrondi; élytrcs tronqués; abdomen Fi- allongé, cylindrique, à sixième segmcnl conique; pieds très-courts, à tibias simples; tarses à quatre premiers articles petits, égaux entre eux, le cin- (piième aussi grand que tous les autres. Ce genre se distingue surtout des (horius par ses tibias, qui sont muliques au lieu d'être épineux, cl par sa forme générale plus arrondie. On n'en connaît qu'un pelit nombre d'espèces particulières à l'île américaine de Piu^rto-Riro et à Madagascar; celle qu'Ericlison a décrite comme provenant de ce dernier pays a reçu la dénomination d' Ilololrochus crnssicollis : elle avait été rapportée par M. Goudût. p. '). — Ih>lolrochii3 vulvtilus. V^toit*u'uic l'untnoii'. OXYTIOI.ITE.S. O.WTELITES. Nobis, 1851. I.abre transverse, corné, à extrémité coriacéc ou lerminée en lanières; mandibules falciformes, dentées; niâcboires à lobes membraneux; palpes maxillaires é, |iremier article pelit, troisième légère- ment épais, quatrième grêle, subulé ; menton transverse, corné ; languette membraneuse; para' glosses tantôt joints :'» la languette ou bien la dépassant; palpes labiaux courts, à ti'oisième article subulé; antennes de onze articles; yeux médiocres; corselet presque toujours arrondi à la base; 88 HISTOIRE NATURELLE. écusson obsolète; pieds à cuisses intermédi:iires distantes ou rapprocliées, tous les tibias mutiques; larses de trois articles, les deux premiers courts. Cette division, à laquelle Érichson (loco chalo) donne le nom d'OxYTELiNi Genuini, ne compren- diait, d'après Erichson, que sept genres dont la plupart des espèces sont européennes; mais nous y joindrons cinq antres groupes créés tout rèccmmcnl par MM. Kiesenwelter, Gay et Solier. Les prin- cipaux genres de celte division sont ceux des Bledïus, Oxijldus et Trogoplœus. i" GENRE. — CLÉDIE. BLEDIUS. Leach, 1819. In SjmutR'Ile CoiupciKlijin. Nom propre. Fig 10. - DleJius ni:Jd,i. Corps allongé, linéaire, snbcylindrique, ailé; tète plus petite et plus rétrécie que le corselet, droite, à peine atténuée à la base; yeux semi-globuleux; mé- diocrement proéminents; labre transverse, un peu sinué au milieu, terminé par de petites lanières latérales; mandibules fortes, plus ou moins proémi- nentes, dentées en avant de Texlrémité on à leur milieu; mâchoires à lobes coriaces; palpes maxillaires plus longs que le lobe externe des mâchoires, à premier article petit, second allongé, obconique, troisième un peu plus long, légèrement épais, quatrième petit, subulé; lèvre à menton court; languette membraneuse, bilobèc, à lobes divergents; pas de paraglosses distincts; palpes labiaux à deux premiers articles égaux, le troisième un peu plus long et plus grêle; antennes brisées, courtes, à premier article allongé, deuxième et troisième obconiques, les suivants plus longs, le dernier arrondi; corselet presque égal en largeur aux èlytres, convexe; élyircs tronqués; abdomen linéaire, marginé, convexe en dessous; pieds très-courts, à cuisses intermédiaires rapprochées; tibias antérieurs légèrement épaissis, avec deux rangées d'épines en dedans, les postérieurs mutiques et tout couverts de poils; tarses do trois articles, le troisième plus long que les deux antres réunis. Le genre Blédie se dislingue particulièrement par la structure de son labre et de sa languette, et par ses tibias antérieurs épais, fortement épineux. Le corps est finiment et fortement pubescenl. Chez quelques mules la tête et le corselet sont cornus, dans d'autres le sixième segment abdominal est émarginé en dessous, tandis qu'il n'en est pas de même dans les femelles. On les trouve en gé- néral dans les terrains argileux ou arénacés des rivages; ils s'y forment des conduits dans lesquels ils habitent par paire. Quelques espèces se rencontrent sur les bords des salines, et il en est que l'on trouve sur les rivages qui sont alternativement couverts et découverts par les eaux de la mer. C'est surtout le soir qu'ils volent en grand nombre. Ils ont une odeur particulière. Les larves ont le même genre de vie que les Insectes parfaits, mais l'on n'en a pas encore donné la description dèlaillée. Les BIcdius, qui étaient anciennement compris dans le genre Slapliijlinus des anciens auteurs, puis dans celui des U.njicliis de Gravenhorst, ont été partagés par Slephens {Illiislr. br'U. Eut., ISÔi) en deux genres particuliers, ceux des BIcdius et des llcspcropliilus (eoTiEfo;, soir; çiXo;, ami); mais celle dernière division inulilc n'a pas élé adoptée par Érichson. On en a donné la description de plus de cinquante espèces, dont le plus grand nombre habile prin- cipalement l'Europe, surtout les régions septentrionales. Comme types, nous indiquerons les Bledius {O.rjiiclus) trîcornis, Ilerbst; finclicornis, Paykull; crassicoHli, Lacordaire, qui se rencontrent au- près de l'aris, et les BIcdius poliins, Erichson, de la Caroline, i\'iloticus. Érichson, d'Egypte, et bniimipcimis, Fabricius, des Lulcs orientales. COI^EOPTEP.ES. 89 2-"' GENRE. — ZONYPTILE. ZONYPTILUS. Motsclioiilsky, 1845. Mémoires de In Société Impériale de Moscou. Z(ûv/i, cuinlurc; r.-0.t,i, duvet. Fascies des Blediiis: élylres striés comme chez les Plalusiclluis. Tels sont les caractères très-insuffisants indiqués par M. Motschoulsky pour ce gjenre, qui ne ren- ferme qu'une seule espèce non nommée et propre à la Géori;ie; nous ne la citons que pour appelei l'attention sur ce groupe. l'iî. (57. — Vl.d ,sl.-iht. lon'jiL'1'niis. GENRE. - PLATYSTÈTHE. PLArïSTETIiUS. Mannerheim, 1850. Précis d'un arrangomeiil des Brachélylrcs nXaTu;, lnri;c; arr.Oo;, poitrine. Corps oblong-, subdéprimé, ailé; tête assez grande, droite, un peu rélrécie à la base, comme implantée dans le corselet; yeux ronds, médiocrement pro- éminents; labre transverse, carré, présentant des lanières membraneuses, triangulaires, acuminées; mandibules peu proéminentes; mâchoires à lobes membraneux; palpes maxillaires un peu plus longs que le lobe externe des mâchoires, à premier article petit, deuxième et troisième presque égaux, un peu épaissis vers l'extrémité, quatrième petit, subulé; palpes labiaux à pre- mier article très-épais, cylindrique, deuxième un peu plus court, troisième aussi grand que le deuxième; lèvre à menton Iransverse; languette membra- neuse, large, bisinuée à l'extrémité, à lobes latéraux très-visibles, aigus; paraglosses libres, linéaires, aigus, ciliés en dedans; anteniiLS comme brisées, un peu épaissies vers l'extrémité ; corselet transverse, arrondi à la base et sur les côtés; èlytres courts, tronqués; abdomen plan en dessus, convexe en dessous; pieds très-courts, les intermédiaires distants; tibias antérieurs avec une rangée d'épines extérieurement; tarses de trois articles, le troi- sième de beaucoup plus grand que les deux autres réunis. Le corps des Platystèthes est glabre; le corselet canaliculé, et l'abdomen lisse. Par la disposition de leur labre, et leurs pieds intermédiaires distants de la base, ils se rapprochent des Oxytèles, avec lesquels ils étaient anciennement réunis, mais ils s'en distinguent par leur languette moins for- tement bisinuée à l'extrémité, par leurs paraglosses réunis à la languette à la base, par leurs palpes labiaux à dernier article moins subuliforme, leurs pieds intermédiaires fortement distants, leurs tibias intermédiaires épineux en dedans, et aussi par leurs habitudes naturelles. Les mâles ont la tète plus large que les femelles; la plupart d'entre eux ont le front bisinueux, portant deux petites cornes; en outre, les sexes se distinguent par la disposition que nous avons déjà indiquée des seg- ments abdominaux. On les trouve le plus généralement dans le fumier, et quelquefois dans les détritus de matières végétale et animale. Les métamorphoses d'une espèce de ce genre, le Plaiijstc- thiis morskans, Paykull, Gravenhorst, ont été décrites par Rouclié {Ilist. nal. Ins., t. I, p. 182, tab. VIII, f. 1.4-21), et M, Westwood les indique dans son Inirodiiclion à l'Eiiloniolugic. La larve est linéaire, déprimée, rétrécie en avant, un peu soyeuse, jaunâtre, la tète est lenticulaire, un peu plus foncée; les antennes ont cinq articles seulement, les trois premiers cylindriques, le troisième petit, elliptique, les autres un peu subulés, les deux derniers plus forts que les autres, poilus; les mandibules sont linéaires, arquées, obtuses à l'extrémité, bidentées, d'un jaune foncé noirâtre; le labre est corné; les mâchoires sont oblungues; le menton arrondi; la languette oblongue, cornée; les palpes labiaux de deux articles, insérés au milieu de la languette; le corselet de la largeur de la tète, plus étroit que le*mésothorax; les segments de l'abdomen sont un peu rugueux, le dernier for- 9 12. . 90 HISTOIRE NATURELLE. lement atténué, avec deux soies terminales en forme de queues; sa longueur totale est de deux li- gnes : elle vit, en hiver, dans les bouses des Bœufs. La nymphe est ohlongue, arrondie, très-dépri- mée, légèrement rugueuse; ses yeux sont noirs; elle présente, sur le vertex, deux longues lignes divergentes de soies; les mandibules sont noires, tridentées à l'extrémité; l'abdomen est marginé, à dernier segment anal terminé par deux queues soyeuses; sa longueur est d'une ligne et demie. Elle reste à l'état de nymphe une quinzaine de jours avant de se transformer en Insecte parfait. Erichson ne décrit que six espèces de ce genre; quatre propres à l'Europe, et deux (P. spiculiis et Americamis , Erichson) particulières à l'Amérique m.éridionale. L'espèce qu'on peut regarder comme typique, et en même temps la seule que l'on rencontre aux environs de Paris, est le Plattj- sletliusmoisiians, Paykull, qui est assez petit, et d'un noir brillant. 4-"' GENRE. — GNATHYMÈNE GIS'ATIIYMENUS. Gay et Solier, 1851. Hislotia lisica y polilica de Cliile. rvaOo;, niùclioii'e. Menton rétréci en avant, trapéziforme, lèvre un peu bilobée vers le milieu; palpes maxillaires à avant-dernier article grand, dilaté, cyathiforrae, le der- nier petit, cylindrique, très-court; palpes labiaux à avant-dernier article long, dilaté, ovalaire, subcylindrique, allongé vers l'extrémité, rétréci, cylindrique; labre court, transverse, avec une petite échancrure antérieurement vers le mi- lieu; tète un peu avancée derrière les yeux, parallèle, rétrécie brusquement en un col court; antennes presque filiformes, moniliformes, à dernier article ovoide allongé; corselet convexe, ovalaire, subcylindrique; élytres joints l'un à l'autre, à angle droit, se confondant avec le premier segment de l'abdomen; ailes nulles; tarses antérieurs à quatre premiers articles trans- versaux. Ce genre ne renferme qu'une seule espèce particulière au Chili, le Gnatlujmenus apterus, Gay et Salier, luco c'ilalo. Fig. 68. — Gnathymc- mis apteriis. S""» GENRE. — OXYTELE. OXYTELUS. Gravenhorst, 1802. Microplcra Briinswisiana. 0?u;, aigu ; tïiXe, dard. Corps allongé, linéaire, ailé; tête droite, rétrécie à la base, attachée au cor- selet par une sorte de col court et très-épais; yeux arrondis, légèrement proéminents; labre petit, transverse, sinué légèrement à l'extrémité, avec des lanières membraneuses triangulaires, acuminées ; mandibules très-courtes, souvent peu proéminentes, obtusénient bidentées A l'extrémité; mûchoires à lobes coriaces; palpes maxillaires peu allongés, dépassant le lobe externe des mâchoires, à premier article court, deuxième un peu plus long que le troi- sième, quatrième petit, subulé; palpes labiaux à premier article cylindrique, second un peu plus long et plus grêle que lui, troisième très-court, acuminé; lèvre à menton transverse; languette membraneuse, large, bisinuée légèrement à l'extrémité; paraglosses plus grands que la languette, libres, acuminés; an- tennes un peu recourbées, légèrement épaissies vers l'extrémité; corselet iransverse, arrondi et un peu plus étroit vers la base, tronqué à l'extrémité; écusson triangulaire; élytres courts, tronqués; abdomen linéaire, marginé; pieds très-courts, a cuisses intermédiaires distantes; tibias épineux en dedans; tarses à trois articles, le premier légèrement allongé, le troisième é;^alant en longueur les deux autres réunis. Fig. 69.— Oxytelus tricorni^. Fin. \ — Clerus Ijilobir Kiu. 2. — Tluinfixiiiuis Inmiiriiniis Kil:.5. — l i-iiqiithnidrnn lantAVALlttlaii Aotuxus iniiUi\ \ .iiii'lf 1. 1;.. -,, _ \i„,lnj,ha linrhn. l'I 1" COLÉOPTÈRES. 9t Dans la plupart dos espèces de ce geiiro, la tète, le corselet et les élylres sont souvent marques, longitudinalement, de lignes rugueuses; l'abdomen est un peu pubescent. Outre les caractères sexuels des segments de l'abdomen, les mâles ont souvent la tête plus grande que les femelles. On trouve babituellement les Oxytèles dans les bouses, les fumiers et les détritus organiques. L'histoire des métamorphoses de ce genre ne sont pas connues, mais il est bien probable que les larves et nymphes ne différent pas très-notablement de celles du l'Utltjslcilius iiiorsiians, PaykuU, que nous avons décrit, et qu'on y rangeait anciennement. Ce genre, créé par Gravenhorst aux dépens des SlapluiUnus de Fabricius, a été adopté par tous les entomologistes, et, dans ces derniers temps, a été partagé lui-même en plusieurs coupes géné- riques distinctes. Quoique ainsi restreint, il renferme encore une trentaine d'espèces propres à toutes les parties du monde, mais cependant beaucoup plus réiiandues en Europe. Ce sont des Insectes de petite ta'ûh qui ne se font pas remarquer par leur système de coloration, car elles sont toutes d'un noir plus ou moins brillant. Les espèces européennes les plus connues sont : \esOxiitelus niti- diilus, (Icpressits et picciis, Gravenhorst; parmi les espèces exotiques, nous indiquerons les Oxijie- lus BeiKjakiisis, Ericlison, du Bengale; collttiis, Erichson, de la terre de Van-Diemen; Caffer, Erichson, du cap de Bonne- Espérance; incolninis, Erichson, de la Caroline méridionale, et Maila- gasccoicnsis, Erichson, de l'ile de Madagascar. 6"'^ GENRE. - TÉROPALPE. TEROPALPUS. Gay et Solier, 1851. Misiona li'.irn y [loUlica de Chilc. Teoo;, faible; iraXTrc;, palpe. Labre large, transverse, émarginé largeinenl, antérieurement; mandibules bidentees à l'cxtrémilè, bidentées ou seulement unidentécs en dessous; pal- pes maxillaires courts, à avant-dernier article dilaté, ovoide ou cyathiforme, à article apical court, très-étroit, cylindrique; palpes labiaux à articles cylin- driques; labre membraneux en avant, émarginé légèrement; tête subtriangu- laire, un peu et obliqui ment avancée derrière les yeux, fortement rètrécie pour former un col distinct; tarses antérieurs n'ayant que quatre articles distincts, les trois premiers courts, le dernier beaucoup plus long que tous les autres réunis. Plusieurs espèces, propres au Chili, entrent dans ce genre; mais le type est le Teiopaipus siUttralis, Gay et Solier, loco cilalo 7°"= GENRE. - G.\STROROP.\LE. GASTROROPALUS. Gay et Solier, 1851. Hislona lisiia y polilica de Ciiilc. raêT-/ip, veiilre; foivxî.ov, massue. Menton transverse, rétréci antérieurement, trapéziforme; mandibules aiguës vers l'extrémité, non dentées en dedans; lèvre petite, transverse, avec un lobe rétréci au milieu, bilide à la terminaison; palpes maxillaires allongés, à avant-dernier article long, en massue, dilaté, le dernier très-rélréci, cylin- drique, très-allongé; palpes labiaux à deux premiers articles dilatés, l'avant- dernier cylindrique, le dernier Irès-rétréci, cylindrique, assez long; labre transverse, presque quadrangulaire, émarginé ou trilobé antérieurement; tarses : les antérieurs à quatre premiers articles très-grands et plus longs que le cinquième. 71 — Gnslrarhapa- lits clejtins. 92 IIISTOir.E NATURELLE. ? Ce génie, qui [Kir la disposition de son aljdomen et par la forme générale de son corps rappelle lin peu certains Hyménoptères, ne contient que deux espèces particulières au Chili, et que l'on doit ranger dans la tribu des Oxytélites, ce senties Gaslroropalus n'ujer et dcfjans, Gay et Solier. 8™ GENRE. - IlOLOBE. HOLOBUS. Gay et Solier, 1851. Hisloria Csica y pnliiica de Cliilo. 1 OXo;, tout; Xcêcç, lobe. Menton transverse, rétréci en avant, bisinué sur les côtés; lèvre petite, avec un lobe triangulaire vers le milieu, lobe avancé en pointe; palpes maxillaires à premier article allongé, dilaté, presque ovoïde, le dernier très-étroit, aciculaire, un peu allongé; palpes labiaux à avant-dernier article di- laté et le dernier rétréci, les autres cylindriques, allongés, égaux en longueur; labre transverse, membraneux vers la marge, cmarginé antérieurement; antennes à trois derniers articles un peu dila- tés, formant une massue oblongue. Genre ne renfermant qu'une espèce de petite taille, Y llolubus pijfjmœns, Gay et Solier. 9"" GENRE. — PHLŒONÉE. PIILOEONjEUS. Erichson, 1840. Gênera et SpeciesStaplisliiKiruni. *Xoio;, écorce; vaiu, j'iiabite- Corps allongé, linéaire, déprimé, ailé; tète droite, médiocrement comprimée à la hase, attachée au corselet par un col épais; yeux arrondis., peu proéminents; labre petit, transverse, tronqué à l'extrémité, avec des lanières membraneuses, triangulaires, acuminées; mandibules légèrement proé- minentes; mâchoires à lobes membraneux; palpes maxillaires plus longs que le lobe externe des mâchoires, à premier article court, petit, deuxième un peu épaissi vers l'extrémité, troisième éga- lant celui-ci en longueur, plus épais, quatrième petit, subulé; lèvre à menton transverse; languelte membraneuse, large, bisinuéc légèrement à l'extrémité, à lobes latéraux distincts, aigus; paraglosses linéaires, falciformes, acuminés, libres, dépassant la languette, membraneux, pubescents; palpes labiaux de trois articles égaux, le dernier un peu plus grêle que les autres; antennes très-longues, à peine épaissies à l'extrémité; corselet transversc fortement rétréci à la base, tronqué à l'extrémité et à la base; écusson court, presque rond; élytres tronqués; abdomen linéaire, marginé; pieds très- courts, à cuisses intermédiaires rapprochées; tibias postérieurs ciliés à l'extérieur; tarses courts, Inarticulés. Ce genre se rapproche beaucoup de celui des Oxytelus, mais en diffère surtout par sa languette unisinuée, ses paraglosses cornés, et ses antennes plus allongées. Les Phlœonœus se trouvent sous les écorces des arbres. C'est à Stepheiis {Illustr. hril. Enl., 1853) à qui l'on doit la création de ce genre, auquel il ap- pliquait le nom d'An.oDÈRE, Aplodcriis {a.ni-yj-,, simple; Sî^o;, corselet); mais Erichson, â tort selon nous, en a changé la dénomination, parce qu'elle n'indiquait pas un caractère exact. On n'en connaît que deux espèces, le Plilœna'us ctrlains, Gravenliorst, propre à une grande partie de l'Europe, et qui était rangé anciennement dans le genre Oxijlcliis, et le P. cwsus, Erichson. particulier â l'Allemagne. COLlilOrTIiRES. !I3 10""- GEMP.E. - TUOGOPllLEE. TROGOPIILEUS. Manneilicim, l!S30. PiTcis d'uu airansi'mcnt dos Dr.scliélyiio'. Tctoya, je ronge; >.«o:, tcoicc. Fig.7'2. — Tioijoplilmus biUue>iUis. Corps quelquefois oblon^, mais le plus souvent allongé, linéaire, dans quel- ques cassubdéprimé, ou plus ou moins subcylinchique, ailé; tête droite, ré- Iréeio vers la base; yeux semi-globuleux, médiocrement proéminents; labre transverse, sinué légèrement au milieu, avec des lanières membraneuses, petites, triangulaires; mandibules pou proéminentes; màclioires à lobes co- riaces et membraneux; palpes maxillaires peu allongés, à premier article petit, deuxième obconique, troisième ovalaire, quatrième petit, subulé; palpes la- biaux un peu plus longs que la languette, à premier article un peu plus court que le deuxième, troisième plus grêle et plus court que les autres; lèvre à menton transverse, largement émarginé ;\ l'extrémité; languette membraneuse, large, légèrement sinuèe au milieu; paraglosses tout à fait soudés à la lan- guette; antennes à premier article peu allongé, deuxième et troisième un peu plus grands que les autres, les derniers plus longs, le cinquième et le septième un peu épais, le dernier arrondi ; corselet presque toujours cordiforme; élytres tronqués; abdomen linéaire, marginé; pieds très-courts, très- minces, à cuisses intermédiaires rapprochées; tous les tibias muliques, pubescents; tarses courts, triarticulés, à deux premiers articles très-courts. Le genre Troçioplitœus correspond à celui des CAnrALiMiîs, Carpalimus, Leach [in Samouclle Co)npcndium, 1819) (xaoïrrt'.u/.;, prompt), et Erichson y réunit aussi le genre T.ekosome, Taiwsoma (ts;vw, j'étends; mofAx, corps), créé par Manncrheim (Brachchjtra, 1850), qui n'en diffère pas d'une manière assez notable. On doit également, sinon y réunir, au moins en rapprocher beaucoup, le genre Cory-xocère, Corunocerns («ît/ï), massue; xsoa;, corne), indique par Dejean (Cat. Coléop., 2" éd., 1853), mais dont on n'a pas publié les caractères, et qui renferme deux espèces, l'une de la Russie méridionale, le Corynocerus mandibidaris, Dejean, et l'autre de l'Amérique boréale, le C prœuslus, Dejean. Les Trogophlées sont des Insectes de petite taille qui habitent sous les écorces des arbres, dans l'intérieur des tleurs, et quelquefois aussi dans les près et les bois humides. On en a décrit près de trente espèces, qui sont répandues dans toutes les parties du monde, excepté en Océanie, mais dont le plus grand nombre est européen. Comme types, nous citerons les Trogoplilœus bilinealus, Siephens {Oxijtelus corlicalis, Gyllenhall), d'Angleterre; riparitis, Lacordaire, de Paris; segnis, Erichson, de Madagascar; fwiyu/aius, Erichson, du Brésil, et Mannonius, Erichson, d'Egypte. ir^ GENRE. — TIIINOBIE. THINOBWS. Kiesenwetter, 1844. Siein Zeiiiag., 333. Tu, O;voç, rivage; êicM, je vis. Paraglosses libres, très-petits; pieds intermédiaires rapprochés de la base; tous les tibias muli- ques; tarses courts; élytres ne couvrant pas entièrement les ailes. Ce genre est très-voisin de celui des Trogophlwus, et s'en distingue seulement par les parties de sa bouche, la disposition des tarses, mais surtout par la disproportion que l'on remarque entre les élytres et les ailes; ces dernières ne sont recouvertes qu'en partie parce que les élytres sont profon- dément échancrés au bord intei;jie, et laissent un espace triangulaire visible où les ailes forment une tache blanche, tandis que le reste du corps est noir. Il n'y a pas d'autre exemple d'une semblable 94 HISTOIRE NATURELLE. particiilarilé parmi les Stapliyliniens. En outre les pattes sont un peu plus courtes et plus fortes que chez les Trofjophlœiis, et les tibias sont internes; les tarses sont seulement de trois artieles. On n'en eonnaît qu'une seule espèce, le Thïnobius cïllalus, Kiesenwetter, Homalota longipennis, lleer, espèce de très-petite taille, qui a élé trouvée dans l'Allemagne centrale, au bord des ruis- seaux, surtout sur le sable fin. Dans un travail encore inédit, et que nous regrettons de n'avoir pu citer, M. Kiesenwetter fait connaître une seconde espèce de ce genre, le T. brevipemiis, découverte auprès de Berlin par M. Kraatz. 12""= GENRE. - ÂPOCELLE. APOCELLUS. Erichson, 1840. Gênera el Species Slapbjiinorum. Air&xeXXw, j'écarte. Corps petit, allongé, linéaire, aptère; tête très-grande, découverte; droite, arrondie, attachée au corselet par un col mince; yeux médiocres, légèrement proéminents; labre un peu plus court que large, sinué médio- crement au milieu, avec des lanières membraneuses linéaires; mandibules courtes, peu découvertes, fortement tridentées à l'extrémité; mâchoires à lobes membraneux, poilues à l'extrémité; palpes maxillaires à peine plus longs que le lobe externe des mâchoires, à premier article petit, deuxième un peu épaissi vers l'extrémité, troisième un peu plus long, plus épais, quatrième petit, subulé; lèvre à menton transverse; languette large, mem- braneuse, émarginée légèrement vers l'extrémité; paraglosses soudés â la languette et la dépassant à peine; palpes labiaux un peu plus longs que la languette, à articles allant en décroissant de grandeur; antennes médio- crement longues, à extrémité sensiblement épaissie; corselet plus étroit que les èlytres; subglobuleux; écusson très-court, triangulaire; élytres très- courts, triangulaires; abdomen linéaire, marginé, plan en dessus, convexe en dessous; pieds allongés, grêles, à cuisses antérieures coniques, libres, les intermédiaires un peu rapprochées; tous les tibias minces, pubescents; tarses de trois articles, les deux premiers courts, le troisième long. Les Apocelles ont quelque analogie avec les Fulagria. Presque tous les caractères de leur bou- che sont semblables à ceux des Trogophlœus, mais ils s'en distinguent par leur faciès, par leur corps qui est lisse, couvert de peu de poils, par leurs pieds moins allongés et par leurs tarses moins courts. On ne sait rien de leur genre de vie. Erichson, créateur de ce génie, en a fait connaître trois espèces, toutes propres à l'Amérique méridionale, et auxquelles il applique les dénominations de ApoceUus spluericoUis (Lalrobium spliœrkoUis, Say), usiulaitts el albipes. Fig 73 — .l;)0«/(in .inh'rricotl's a^uaitiane Jk^wioh'. COPROPHILITES. COPROPBILITES. Eiiclison, 1840. Gênera el Species Slapliyliiioriim. Labre transverse corné, à extrémité entièrement membraneuse ou terminée par des lanières; man- dibules muliques ou un peu dentées, plus ou moins proéminentes; mâchoires à lobes membraneux ou coriaces; palpes maxillaires filiformes, à premier article court; palpes labiaux très-courts, filiformes, languette membraneuse, bilobée; paraglosses égaux à la languette en longueur; antennes de onze ai\ticles, droits ou brisés, à derniers articles distinctement épaissis en massue; yeux médiocres; cor- Kii; I . — t'ydfCi'ra Dujiottd l'i^;. '"i — Viatynopfera Uiq-onli. Fi^ O. — l'tatiiiioiitrtti lijcnules V\'i 4 — Erummithft:* iienimulus l'i^. 5. — l'Intyc'irus platuitus l'I. IS coi.eoptI':res. 05 selet tronqué à la base; écusson distinct; abdomen marginé; pieds à cuisses intennédiaii'es rappro- chées; tous les tibias mutiques. les antérieurs épineux; tarses de cinq articles. Les Insectes placés dans celle tribu s'éloignent des Oxvtélides typiques par leurs palpes filiformes et par leurs tarses de cinq articles, et au contraire ils ont quelques-uns des caractères généraux des Omalidcs. On n'y range que cinq genres, tous européens, et qui comprennent des espèces placées aupara- vant dans les genres Anilioplia/jiis et Onialiuiii, ou nouvellement décrites. Ces genres sont ceux des CopropliUus, Acrofinatlius, Deleaster, Mkroliimina et Siinloiniuin. i" GENUE. - COPnOPIlILE. CROPROPHILUS. Lalreille. 1827. lU'stie iiiiini.il lie G. Cuvier. Kr-TCfc;, fumier; 91'Ac;, ami. Corps allongé, linéaire, subdéprimé, ailé; tète droite, rétrécie vers le corselet; yeux presque ronds, médiocres, peu proéminents; labre transverse, un peu sinué à l'extrémité, avec des lanières membraneuses, petites, triangulaires, ciliées en dedans; mandibules peu proéminentes, fortes, un peu dentées au milieu; palpes maxillaires à premier article petit, second allongé, un peu conique, troisième beaucoup plus court, quatrième presque de la longueur du deuxième, allongé, arrondi, un peu acuminé vers l'extrémité; palpes labiaux de trois articles égaux, le dernier ovalaire, un peu acuminé; Itvre à menton transverse; languette membraneuse, large, èmarginée fortement à l'extré- mité; paraglosses linéaires, dépassant un peu la languette, membraneux, ciliés et poilus à l'inté- rieur; antennes droites allant sensiblement en épaississant vers l'extrémité, à premier article très- épais, second un peu plus court, quatrième à dixième sensiblement un peu plus épais et plus obco- niques, dernier arrondi; corselet un peu plus étroit que les élylres, légèrement rétréci vers la base; écusson triangulaire; élytres tronqués, à angle externe obtus; abdomen linéaire, largement marginé; pieds très-courts, très-forts; tibias entiers, tous avec une série de poils; tarses de cinq articles, les quatre premiers courts, le cinquième presque aussi long que les autres réunis. Les Copropbiles rappellent un peu les Oxytèles par leur faciès. Leur corps est glabre, la tête et le corselet sont moins fortement ponctués, niais les élytres offrent une série de points, l'abdomen est pubescent. Chez le mâle, le septième segment abdominal est moins arrondi en dessous que dans la femelle. Ce genre ne renferme qu'une seule espèce, le Copropinlits siriaiulus, que Fabricius ran- geait dans le genre Slaplnilimis, et qui portait à lorl le nom de rufiosits et avait été successive- ment placé par Gravenhorst dans le genre OinaUuin, par M. Lacordaire dans celui des Anibobium. et par Germar dans celui des Ojciilelus. C'est un Insecte de petite taille, d'un brun brillant, qui se trouve dans presque toutes les parties de 1 Europe, et qui n'est pas rare aux environs de Paris : on le rencontre principalement sous les pierres. Suivant II. Chevrolat (Dict. iiniv. d'ITisi. mil.), on doit regarder comme synonyme de ce genre le groupe des Eloniwn, créé par Leach (in Snmouelle Compendium. 181'.(). S"» GENRE. - ACP.OGN.XTHE. ACROGNATHUS. Erichson, 1829. Kœfer ilvr Mardi Biaiiilcbiiig. Ay.ço:, pointu; "l'vxô-,;, mandibule. Corps allongé, linéaire, ailé; tête droite, rétrécie vers la base: labre court, sinué au milieu, avec deux lanières assez longues, acuminées, membraneuses; mandibules allongées, proéminentes, ai- guës; mâchoire à lobe interne membraneux; palpes maxillaires médiocrement allongés, à premier article petit, deuxième et troisième égaux entre eux en longueur, quatrième presque une fois et demie aussi long que chacun de ceux-ci, à extrémité acuminée; palpes labiaux un peu allongés, à 96 HISTOIRE .NATURELLE. premier et second article presque égaux, troisième mince et un peu long; lèvre à menton court, à eNtréniilé tronquée; languette membraneuse profondément bilobée, à lobes presque linéaires, diver- gents; paraglosses les égalant en longueur, libres à leur extrémité; antennes à premier article très-long et très-épais, deuxième et troisième légèrement allongés, obconiques, les trois ou les cinq derniers distinctement plus épais que les autres; corselet un peu plus étroit que les élytres, un peu rétréci vers la base; écusson triangulaire; éh\res tronqués, à angle extérieur arrondi; abdomen li- néaire, largement marginé; pieds peu allongés, les intermédiaires rapprocbés; tibias tous soyeux, les antérieurs épineux; tarses de cinq articles, les quatre premiers petits, égaux entre eux, le cin- quième égalant en longueur ceux-ci réunis. Ce genre, qui ne renferme que peu d'espèces, offre quelques rapports avec ceux des Trorjo- pb(eus et des BIcdius. Erichson n'y place que les Acroijnntluis maiidilnilnrls [Umalhini), Gyllen- ball, commun dans presque toute l'Europe; ccphalotes, Erichson, de Corcyre, et palpalis, Erichson, trouvé aux environs de Berlin el en Saxe. S"-- GENRE. - DELE.\STRE. DELEASTER. Erichson, 1830. Gênera et Species Siapbyliaora. AeXsasTja, piège. Corps médiocrement allongé, subdéprimé, ailé; tête découverte, droite, attachée au corselet par une sorte de col cylindrique, presque arrondie; yeux ronds, médiocres, assez proéminents; labre transverse, légèrement siuué à l'extrémité, avec des lanières membraneuses triangulaires, ciliées in- lérieurement, mandibules peu proéminentes, mutiques; mâchoires à lobes membraneux; palpes maxillaires un peu allongés, à premier article petit, second allongé, obcoriique, troisième court, quatrième un peu plus long que le second, acuminé; palpes labiaux un peu plus longs, à deux pre- miers articles cylindriques, le second un peu court, le troisième égal au premier, presque arrondi; lèvre à menton transverse, languette membraneuse, large, profondément et largement sinueuse; pa- raglosses libres, linéaires, aigus, ne dépassant pas la languette; antennes allongées, très-fortes, droi- tes, à premier article légèrement long, le second de moitié plus petit, obconique, le troisième de nou- veau allongé, les autres égaux en longueur et allant sensiblement en épaississant, le dernier arrondi; corselet beaucoup plus étroit que les élytres, cordiforme; écusson arrondi à l'extrémité; élytres assez amples, arrondis vers leur terminaison; abdomen large, marginé largement; pieds allongés, grêles, à cuisses intermédiaires rapprochées; tous les tibias pubescents; tarses de cinq articles, les quatre premiers presque en cœur, égaux entre eux, cinquième un peu plus court que tous les autres réunis. Le faciès des Dcicasicr \cs rapproche des Aniliopliagus, mais ils en diffèrent par des caractères importants. Le mâle se distingue de la femelle par ses tarses antérieurs à quatre premiers articles légèrement dilatés, comme spongieux en dessous, et par leur septième segment abdominal tronqué et arrondi inférieurement. Une seule espèce, le Dcleaster dichrous, Gravenhorst, entre dans ce genre; cette espèce, qui est de petite taille et que l'on trouve en France, en Angleterre et en .Allemagne, était placée ancienne- ment dans le genre Antlwpliagtis, etM. Curtis la regardait comme le type du genre Lcstcva et l'avait indiquée à tort sous le nom de L. Lcachïi; elle correspond également au Staphylinus brassicœ de Schranck. 4"' GENRE. - MICROLYMME. MICROLYMMA. '^iN'estwood, 1836. Mag. of Zool. et Bol., S"«ser., l. IV, p. «29. M'.y.;i;, petit; >.«(«.»;, fléau. Corps allongé, légèrement linéaire, déprimé, aptère; tête oblongue, un peu plus étroite que lo cof.seltt, droite, rétrécie vers la base; yeux médiocres, arrondis, peu proéminenls; labre transverse, COLÉOPTÈr.ES. 07 Lisinué à Ifxlrémilé, cilié à la marge; mandibules peu proémirieiUcs, mutiques; nuiclioires à lobe inlerne grêle, rexlerne grand; palpes maxillaires à premier article petit, second obconique, troi- sième court, quatrième long, acuniiné vers rextrèmité; palpes labiaux courts, de trois articles allant en décroissant sensiblement; menton transverse; languette bilobée; antennes filiformes, sensible- ment plus épaisses vers l'extrémité, à premier article très-épais, second un peu plus court et plus mince, obconique, troisième de même longueur, quatrième et suivant subglobuleux, un peu plus large, les derniers transverses, le dernier arrondi, à extrémité acuminée; corselet un peu plus étroit que les élytres; écusson court, légèrement arrondi; élytres courts, arrondis vers l'extrémité; abdo- men allongé; pieds très-courts, les intermédiaires rapprocbés de la base; tous les tibias mutiques; tarses de cinq articles, les quatre premiers assez courts, égaux entre eux, pubescentsen dessous, le cinquième un peu plus court que les autres réunis. Le corps est légèrement ])ubescent; la tète. le corselet et les élytres présentent des points forte- ment marqués. Par leur aspect général, les Miciolijmma se rapprocbent beaucoup de certains Aléo- charides, surtout du genre Homalota, mais ils ont les caractères des Oxytèlides. On ne connaît pas les différences sexuelles. Un fait curieux doit être signalé à propos de l'histoire de ce genre, c'est que ces Insectes se trouvent sur le rivage de la mer, et qu'ils sont placés de telle sorte qu'ils sont submergés par les flots et qu'ils doivent rester sous l'eau au moins pendant quatre heures de suite. Un connaît les métamorphoses des Microlymmes et Ton en est redevable à Johnstone, ainsi que nous l'apprend M. Westvvood dans son Introduction à l' Entomologie. Le corps de la larve est allongé, rétréci; la tète oblongue, déprimée; les mandibules falciformes, fortement dentées en dedans; les mâchoires sont à lobes biarticulés; les palpes maxillaires ont quatre articles, les deux premiers épais, le premier court, les troisième et quatrième minces, presque égaux en longueur; la lèvre est quadrangulaire; les palpes labiaux sont minces, biarticulés; les antennes n'ont que quatre articles, les premier, second et quatrième d'égale longueur, le troisième du double plus long; le corselet est plus grand que les segments suivants ceux-ci sont presque égaux, excepté le dernier, qui est le plus petit et qui présente deux soies à son extrémité; les pieds sont courts. La nymphe offre sur plusieurs parties de son corps des poils plus ou moins forts. Une seule espèce, de petite taille et noirâtre, entre dans ce genre, c'est le Microhjmma brevipenne, que Gyllenhall plaçait dans le genre Oiuatium, et auquel M. Westwood applique la dénomination de Mkrohjmmu Jolmstonis (Muij. uf Zool. et But.. II. p. lôÛ, tab. IV, tig. 1). C'est aux bords de la mer, principalement en Angleterre, qu'on a jusqu'ici signalé cette espèce. b"'^ GENr.E. — SYNTO.MIE. SYNWMILM Curtis, 1824 Cnlisli lîniomology, I. V. lovTcj;.:?, raccourci. Corps très-court, très-épais, aile; tête un peu plus petite et plus étroite que le corselet, rélrécie à la base; yeux médiocres, globuleux, légèrement proéminents; labre transverse, sinué au milieu; mandibules peu proéminentes, très-courtes, très-épaisses, mutiques; mâchoires à lobes très-courts; palpes maxillaires courts, à premier article petit, second obconique, troisième un peu plus grand, plus épais, quatrième petit, acuniiné; palpes labiaux la dépassant, à deux premiers articles égaux, troisième un peu plus petit; lèvre à menton carré transversalement; languette large, sinuée au mi- lieu, membraneuse, avec deux spinules courtes et aiguës au milieu; paraglosses égalant la languette; antennes droites, à premier et second articles très-épais, troisième plus long que les suivants, obco- nique, quatrième à huitième petits, subglobuleux, les trois derniers distinctement plus épais, for- mant une massue oblongue; corselet transverse, plus étroit que les élytres : celles-ci arrondies à leur extrémité; abdomen de la largeur des élytres; plan en dessus, convexe en dessous, largement marginé sur les côtés; pieds très courts, à cuisses intermédiaires rapprochées; tous les tibias sim- ples; tarses de cinq articles, les quatre premiers courts, égaux, le cinquième égalant en longueur ceux-ci réunis. 1 13.. 98 HISTOIRE NATURELLE. Les Siiiitominm font exception à la règle à peu près générale pour les espèces européennes de Stapliyliniens en ce que leur corps est entièrement couvert d'une couleur métallique brillante; on y remarque quelques points fortement imprimés. On les trouve dans les bois ombragés et humides, et leur démarche est des plus lentes. I)"après Ericlison, la larve de ces Insectes est glomèiiforme, ar- rondie, convexe, lisse, d'un noir brillant; elle offre en général plu;; de rapports avec les larves des Silphales qu'avec celles des Staphyliniens. On n'en connaît qu'une espèce, le Siiniominm œnciini, placé par Millier dans le genreO/fin/iion, et que M. Curtis désigne sous le nom de «((yro-fOiCHi»; c'est une des espèces les plus belles de notre faune d'Europe; elle a des reflets métalliques très-brillants; on la trouve dans les lieux ombragés et humides de l'Angleterre, de la Suisse et de l'Allemagne; mais on ne l'a pas encore signalée en France. HUITIEME TRIBU. PIESTITES PIESTITES Ericlison, 1850 GpiiciM Cl Sjiecios SlaiilivliiioriMii. Labre court, transverse, sinué vers le milieu de l'extrémité, corné, présentant deux lanières de forme et de structure différentes; mandibules fortes, dentées, proéminentes, souvent droites, d'au- tres fois muliques, et, dans quelques cas, cornues chez les mâles; mâchoires à lobes variables; pal- pes maxillaires filiformes, à premier article petit; palpes labiaux courts, filiformes; menton corné, excepté dans la portion qui couvre la languette; celle-ci membraneuse, souvent bilobée; paraglosses n'existant pas dans le plus grand nombre des espèces, et réunis à la languette chez quelques-uns; antennes insérées sous la marge latérale du front, de onze articles, droites, filiformes, quelquefois delà longueur du corps; tête comme sortant du corselet sans col distinct, légèrement rétrécievers la base; corselet entièrement corné, souvent de la largeur des élytres, remontant au delà de ces derniers organes ou appliqué à leur base; écusson distinct; élytres de la longueur de la poitrine; abdomen composé de six segments, le septième n'étant pas visible, de forme variable, suivant les genres; pieds très-courts, très-forts, à hanches antérieures petites, globuleuses, à tibias, surtout les antérieurs, quelquefois épineux, ou bien mutiques; tarses de cinq articles simples. Cette tribu, qu'Erichson indique sous le nom de Piesùiii, est principalement caractérisée par lui, ainsi : stigmates prothoraciques cachés; hanches postérieures transverses, les antérieures globu- leuses, non avancées; trochanlers postérieurs simples. Elle est très-voisine de la tribu des Oxyté- lites, avec laquelle Latreille la confondait; la structure du labre est semblable dans toutes les deux, mais les Piesiites se distinguent très-facilement par leurs hanches antérieures globuleuses, non dé- couvertes, et par leur abdomen dans lequel le septième segment n'est jamais visible. En général, on remarque sur le front des mâles des cornes ou des épines. Quant aux dift'érenees sexuelles, elles sont les mêmes que celles que nous avons déjà signalées et se trouvent particulièrement dans la composition des derniers segments abdominaux. Les Piestites sont des Insectes qui, presque tous, vivent sous les écorces plus ou moins putrétices des arbres, et ce n'est que rarement et peut-être même accidentellement que l'on en rencontre quel- ques-uns sur le sol. Ce sont, pour des Staphyliniens, des Insectes d'assez grande taille, remarqua- bles par le grand aplatissement de leur corps et leur forme toute particulière. On sait peu de choses sur leurs mœurs, et l'élude de leurs métamorphoses n'a encore été qu'ébauchée; c'est ainsi que M. Th. Lacordaire, comme nous le dirons, a donné la description d'une larve et d'une nymphe qu'il suppose, avec quelque fondement, devoir se rapporter au genre des Picstus, plus connu, en France au moins, sous la dénomination de Zirophorus, et que M. Westwood a parlé de la larve du Pro- (jnaiha quadricorms. Les espèces rangées dans cette tribu ne sont pas très-nombreuses, car on n'en a encore décrit qu'une cinquantaine; elles se rapportent à toutes les contrées du globe, excepté à l'Océanie; mais COLÉOPïÈnES 09 c est surtout l'Amérique qui en fournil le plus; viennent ensuite l'Afrique, surtout l'île de Madagas- car, l'Asie et enfin l'Europe, où on n'en a signalé que deux espèces seulement. Erichson ne plaçait dans cette division que six genres, ceux des Leptocliiriis, Lispimts, Piesius (Zirophoriis), Procjuailui, Isomalus et Hijpolcltts: nous y joindrons ceux des Eleusis et Cliasoliuin, qui, nous l'avouons, no sont peut-être pas très-distincts de ceux des Piestes pour le premier, et des Isomales pour le second. l-^' GENRE - LEPTOCHEIP.E. LEPTOCUIRUS. Germar, 182i, Species Inseciorum novoiuiii. Aettto;, léger; y.E'.p, nuiii 4 — l.epiocinius Javantcas Corps de médiocre grandeur, allongé, déprimé, ailé, à abdomen rétréci, cylindrique; tète découverte, droite, presque carrée; yeux petits, arrondis, proéminents; labre émarginé, à lanières membraneuses longues; mandi- bules fortes, droites, très-dentées; màclioires à lobes membraneux; palpes maxillaires à premier article petit, deuxième allongé, en massue, troisième plus de moitié plus court, obconique, quatrième un peu plus grand que le troisième, cylindrique, acuniiné à sa terminaison; lèvre à menton rétréci; languette bifide, à lanières linéaires, divergentes, membraneuses; palpes labiaux presque égaux à la languette, à deux premiers articles cylindri- ques, troisième plus petit, acuminé; antennes légèrement plus longues que Fi^. la tête et le corselet, à premier article grand, en massue, second petit, glo- buleux, les autres moniliibrmes; corselet de la largeur des élytres, carré; écusson petit, triangulaire; élytres presque carrés, à angles postérieurs arrondis; abdomen de moitié plus étroit que les élytres, presque cylindrique; piedscourls, ;i fémurs épais, et tibias étroits; tarses très-courts, débiles, à quatre premiers articles petits, égaux. Ce genre, qui renferme des espèces d'assez grande taille pour des Staphyliniens, était con- fondu avec les Zïrophorus, dont il se distingue aisément, et avait reçu de Leach le nom de Ircuc'us (eiîT.vaio;, tranquille). Leur corps présente quelques poils; le corselet a une ligne canalicu- lée de points enfoncés, et les élytres sont lisses. On en connaît une dizaine d'espèces propres à l'Amérique méridionale, à Java et à Madagascar. Le type est le Lcplocliiius maxillosus, du Brésil, que Fabricius rangeait dans le genre Cucujus, et qui a reçu de M. Perty le nom de L. brunnco- nigcr, et de M. de Castelnau, celui de L. Caiiettnciisis; une espèce de Java porte la dénominaiion de L. nnicolor, Castelnau, et une autre de Madagascar, celui de L. cbcniiius, Ericlison. Ces In- sectes se trouvent généralement sous les écorces des arbres en voie de décomposition. 2"^ GENRE. - LISPINE. LISPINUS. Erichson, 1840. Geuera ti Spccies Slaiihjiiiioruiii. Attrao;, mai"rB. Corps linéaire, un peu déprimé, ailé; tète droite; yeux arrondis, peu proéminents; labre petit, avec deux lanières triangulaires, membraneuses; mandibules simples, falciformes, mutiques, peu proéminentes; palpes maxillaires courts, à premier article petit, second long, obconique, troisième court, très-épais, quatwme long, cylindrique; lèvre à menton rétréci; languette assez ample, trilo- bée, à lobes latéraux larges; palpes labiaux un peu plus longs que la languette, à articles égaux en longueur; antennes à peu près de la longueur de la tête et du corselet, très-épaisses, à premier 100 Fij:. 7ô. — Lispinus angusiatu.s HISTOIRE NATURELLE et troisième articles un peu plus longs que les autres, qui sont traus- vei'ses; corselet carré, appliqué contre la base des élytres; écusson petit, triangulaire; élytres tronqués; abdomen linéaire, légèrement déprimé; pieds courts, à fémurs très-épais, comprimés, à tibias minces, tous muti- ques; tarses petits. Les Lispinus se distinguent particulièrement des Leptocliirtis par leurs mandibules et leurs tibias mutiques. Leur corps est glabre, souvent ponc- tué, et avec des élytres présentant des stries vers la suture. C'est à Erichson à qui l'on doit la description des sept espèces qui entrent dans ce genre, et qui proviennent, pour la plupart, du midi de l'Amérique. Comme type, nous indiquerons le Lispinus allautalus, Ericbson, de l'ile de Puerto-Rico, ainsi que \'L. mujuslaïus que nous ligurons. 5"" GENRE. - ELEUSIS. ELEUSIS. Caslelnau,, 1855. Études enioniologiques. Nom mythologique. Antennes longues, à articles allant en grossissant jusqu'à l'extrémité; palpes terminés par un ar- ticle court, grêle et pointu; corps déprimé; tète très-grande, carrée; mandibules avancées, arquées; corselet très-court, moins grand que la tête, tronqué en avant, presque en demi-cercle en arrière; élytres carrés; abdomen très-déprimé. Erichson n'a pu avoir cet Insecte en nature lorsqu'il a fait son grand travail de révision sur la fa- mille des Staphyliniens; mais il croit qu'il ne diffère pas notablement des Picsius, et qu'il doit pro- bablement y être réuni. D'après M. de Castelnau, ce genre ne renferme qu'une seule espèce propre à Madagascar, et à laquelle il a appliqué la dénomination d'Eleusis tibialis. 4"'^ GE.NRE. - PIESTE. PIESTVS. Gravenhorst, 1806. Monosraphia Brachelylroium. rtiEaro;, comprimé. Corps d'assez grande taille, oblong, déprimé, ailé; tête plus étroite que le corselet; yeux petits, peu proéminents; labre transverse, tronqué à l'extrémité, à angles antérieurs arrondis, et avec des lanières membraneuses, étroites, linéaires; mandibules fortes, dentées; mâchoires à lobes membra- neux; palpes maxillaires à premier article petit, second allongé, un peu arqué, troisième moitié plus court, quatrième un peu plus long que le second, cylindrique, obtusément acuminé vers l'extrémité; lèvre ii menton arrondi en avant; languette membraneuse, coupée au milieu, tronquée à l'extrémité; palpes labiaux courts, dépassant ù peine la languette, à articles de longueur égale; antennes allon- gées, à premier article très-long, deuxième petit, obconique, troisième long, les suivants cylindriques, pubescents; corselet de la largeur des élytres, transverse, carré; écusson petit, triangulaire; élytres tronqués; abdomen à peine plus étroit que les élytres, moins long, à pénultième article un peu plus long que les autres, et à dernier obtus; pieds courts, à fémurs très-épais, ù tibias étroits: les anté- rieurs avec des crénelures à l'extérieur, et les postérieurs mutiques; tarses à quatre premiers ar- ticles égaux, le dernier grand, et presque de la même longueur que tous les autres réunis. Chez les Pîestus, le corps est pubescent; la tête, le corselet et les élytres, sont très-glabres; quel- ques stries se remarquent sur diverses parlies. Une espèce de ce genre, connue par Fabricius, élait slacée avec les Cucvjtis; Olivier en décrivit une seconde, qu'il range avec les Oxijtelus; une troi ■ COLEOPTEr.ES. lUI sième, que fit connaître Gravenhoi'st, lui sen'it de type pour le genre Piestiis. Plus tard, Dalnian {Acia Ilohniœ Vctensk., 1821) donna ù ce groupe le nom de ZinoPHORE Ziroplwriis [I-mci, mitre; uopo:, porteur), et celte dénomination fut adoptée par Latreille, ainsi que par la plupart des ento- mologistes français, et comprit en même temps que les Insectes de ce genre, ceux que Germar dési. gnait sous le nom de Lcpiocliinis. M. Cray {Anim. khujd., t. XIV, 18Ô2) créa le genre Trkltonjne (Opi^, poil; Myjn, massue) pour un Insecte de Cuba {Tiicliorijnc sliiula), qu'Erichson rangea dans le genre Pksius (P. erijtliropus). C'est à M. de Castelnau que l'on doit d'avoir restitué à ce groupe le nom de Gravenhorst, et son exemple a été suivi par Erichson. Dans quelques mâles, les antennes sont plus longues que dans les femelles, et leur troisième ar- ticle est distinctement pénicillé; mais ce caractère est loin d'être constant, et, dans le plus grand nombre des espèces, on ne voit pas les différences sexuelles apparentes. Fis 76. — Pus/us spinosiis Fig. "7. — PiesUis scoriaccus. Les Pkstiis, dont on connaît une dizaine d'espèces, semblent tous propres à l'Amérique, et ils se rencontrent sous les écorces des arbres à demi décomposées. C'est probablement à l'une des es- pèces de ce genre (P. lontficonm, Lacordaire), de forme très-déprimée, à élylres rouges, antennes très-longues, que doit se rapporter une larve que M. Lacordaire a trouvée dans les forêts du Conana, près Cayenne, sous une écorce où l'espèce en question était le seul Coléoptère existant, et dont il a donné la description dans le tome II* (1825) des Nomelks Annaks du Muséum. Cette larve était longue d'environ quatre lignes, de forme ramassée, légèrement conique à chaque extrémité, grise, veinée de blanc, avec la tète noire, écailleuse, pourvue de deux mandibules très-fortes, épaisses, bifides, avec la dent supérieure relevée comme dans l'Insecte parfait. Les autres parties de la bouche étaient à peine visibles à la loupe, et deux petits palpes, les seuls que l'auteur put distinguer, pa- rurent se terminer par un article aciculaire extrêmement aigu. Chaque anneau du corps portait deux mamelons ou papilles, placés transversalement. Les mouvements de cette larve étaient trés-lenls, et son odeur nauséabonde. Plusieurs individus, conservés pendant quelques jours, se renfermèrent bientôt dans une coque allongée, brunûtre, légèrement flexible, mais aucun Insecte parfait n'en sortit. ("In connaît une douzaine d'espèces du genre Pkalus; ce sont, relativement aux autres espèces de la famille que nous étudions, des Insectes d'assez grande taille; ils sont presque tous d'un noir très- brillant. Le type, et le seul que nous citerons, est le PksUis bkornis, placé par Olivier dans le genre Oxijiclus, et qui a reçu successivement les noms de Ziropliorusfroiiikornis, Dalman; Z. sii'ui- tus, Giiérin-Méneville, et Z. cxijtcimus, Castelnau : il n'est pas rare en Colombie. 102 HISTOIRE NATURELLE. h''-' GENRE. - PROGNATHE. PROGNATHA. Latieille, 1823. Familles naturelles. njo, devant, p7.65ç, mâchoire. Corps allongé, déprimé, ailé; tète assez grande, présentant, chez les mâles, de chaque côlé, au- près des yeux, une corne horizontale, et ayant le front, antérieurement, arrondi chez les femelles; yeux petits, arrondis, peu proéminents; labre transverse, sinué légèrement au milieu, avec des la- nières membraneuses, petites, étroites, linéaires; mandibules falciformes, aiguës, peu proéminentes, dilatées en forme de cornes chez les mûlcs, et simples chez les femelles; mâchoire ù lobe interne étroit, l'externe semi-circulaire, tous deux membraneux, ciliés à l'extrémité; palpes maxillaires â premier article petit, deuxième médiocrement allongé, troisième de beaucoup plus court, quatrième long, à extrémité acuminée; lèvre à menton transverse, rétréci légèrement sur les c&tés, tronqué à l'extrémité; languette membraneuse, bilobée; palpes labiaux courts, dépassant à peine la languette, à trois premiers articles presque égaux, le dernier légèrement acuminé; antennes du mâle presque de la même longueur que le corps : celles de la femelle seulement un peu plus longues que la tête et le corselet, toutes à premier article plus épais que les autres, deuxième et troisième oblong-coni- que, les autres cylindriques; corselet quadrangulaire, appliqué droit sur la base des élytres; ècusson petit, triangulaire; élytres tronqués; abdomen de la largeur de ceux-ci, linéaire, marginé; pieds très-courts, à fémurs, principalement les postérieurs, légèrement épais, à tibias rétrécis, et les an- térieurs épineux; tarses petits, à quatre premiers articles très-coiuts, soyeux en dessous. Le corps des Prognathes est légèrement pubescent, avec la tête et le corselet glabres, et les ély- tres marqués de séries de points. Ce genre, créé par Latreille en 1825, correspond entièrement à celui des Si.^gosie Siagonimn (ota-juv, mandibule), indiqué par MM. Kirby et Spence {Inlrod. cnt., t. I ) dès 1818, et conséquemment le nom des auteurs anglais ayant l'antériorité aurait dû être adopté, s'il n'avait pas eu l'inconvénient d'être trop semblable à la dénomination d'un genre de Ca- rabiques. Du reste, l'usage a consacré le nom de Procjnallia. M.Westwood (Inlrod. lo tlie modem, class. Ins., t. I, p. 168 et flg. 16, n° 12, et Zool. joiirn., n" 9) indique et figure la larve d'une espèce de ce genre, le Proynailia quadricornis. On ne connaît que deux espèces de ce groupe; toutes deux habitent l'Europe, et se trouvent sous les écorces des arbres. Ce sont le Prognatlia quadricornis, Kirby et Spence, que M. Blondel a nommé P. rnfipcnnis, et qui se trouve en France, en Angleterre et en Allemagne, et P. hnmcralis, Gcrmar, propre aux montagnes de la Hongrie. e™» GENRE. - ISOMALE. ISOMALUS. Erichson, 1840. Gênera el Spccies Staiilislinorum. Ijtp.aî.oç, parfaitement égal. Corps allongé, linéaire, un peu déprimé, plan, probablement aptère; tête droite, grande, carrée, mutique dans les deux sexes, arrondie antérieurement sur le front; yeux petits, arrondis, peu proé- minenls; labre petit, transverse, à angle apical terminé par deux lanières étroites, membraneuses; mandibules petites dans les deux sexes; mâchoire à lobe interne étroit, l'externe semi-circulaire, membraneux, et corné à la base; palpes maxillaires très-courts, â premier article petit, deu.\ième de moitié plus court que le troisième, quatrième un peu plus long que le deuxième, un peu acuminé; lèvre à menton court, rétréci en dedans, à cxtrémilé arrondie; languette membraneuse, large, trisi- nuée à l'extrémité, ciliée; palpes labiaux â peine plus longs que la languette, à articles allant en décroissant, le dernier un peu acuminé; antennes à peine plus longues que la tête et le corselet COLÉOPTÈRES 105 réunis, filiformes, lâchement poilues, à premier article un peu épais, deuxième et troisième légèrement plus minces que les autres, quatrième à dixième allant sensiblement en épaississant, dernier arrondi; corselet fortement ré- tréci vers la base, anguleux sur les côtés; écusson serai-circulaire; elytres tronqués; abdomen de la largeur des élvtres, linéaire, un peu marginé; pieds courts, à fémurs comprimés, à tibias minces, et tous simples; tarses petits. Le genre Isomalus, dont toutes les espèces ont le corps glabre, se dis- lingue principalement des Procjmiiha par l'organisation de sa bouche et par ses mandibules muliques dans les deux sexes. Le mâle semble avoir la tête un peu plus grande que la femelle. On ne connaît que cinq espèces de ce genre, propres à Madagascar et à l'Amérique méridionale, et toutes décrites par Eriehson. Comme type, nous citerons Ylsomabis compinnaïus, Eriehson, de Madagascar. C'est auprès, sinon avec ce genre, que doit être rangé le groupe des Làosoma (àe-.o;, lisse; or.m.»., corps), créé par M. Chevrolat, et simplement indiqué dans la 5' éd. du Catalogue des Colvoptcres deM.Dejean en 18"i7. Ou n'y place qu'une espèce, le Lciosoma inicrruptits, Dejean, de Carthagène. Erithson y réunit égale- ment le genre suivant, qui a avec lui une grande analogie. l'iï 78 — Isomalus 'il II pi au al ut. 7"" GErsT.E. - CIIASOLIE. CUASOLWM. Castelnau, 183.J. Èlujfs enl(:iiiiologiijue.s. Nom propre. Antennes composées d'articles grenus, allant un peu en grossissant ju-^qu'à l'extrémité : le dernier ovalaire, pointu; palpes à dernier article petit, grêle, pointu; corps déprimé, jambes antérieures offrant, vers leur milieu, un angle assez fort, et, dans la moitié inférieure, des dentelures à peine sensibles le long du bord externe; tète très-grande, très-déprimée; yeux latéraux, très- petits; man- dibules grêles, assez saillantes; corselet cordiforme, creusé au milieu, très-élevé sur les côtés; écus- son petit; élytres carrés, très-courts; abdomen long, déprimé; pattes moyennes; tarses grêles. M. de Castelnau n'y place qu'une espèce, le Cltasolnim Evuesiini, qui habile Madagascar, et est de la taille des Piesttis. GENRE. - IlYPOTÈLE. HYPOTELUS. Eriehson, 1840. Gênera et Spcties Stapiiylmoruni. ïttOTO.ïî- triljutaire. Corps petit, linéaire, un peu déprimé; tète un peu plus petite que le cor- selet, droite, arrondie en avant sur le front, immarginée; yeux arrondis, proéminents; labre court, Iransverse, sinué, et offrant quelques poils vers le milieu; mandibules petites, peu prononcées, mutiques, ciliées en dedans; mâchoires à lobes oblongs; palpes maxillaires à premier article petit, deuxième très-grand, obconique, troisième beaucoup plus court, quatrième égal à ceux-ci réunis, cylindrique, obtusément acuminé à l'extrémité; lèvre à menton semi-circulaire; languette large, transverse, membraneuse, incisée légèrement au milieu; palpes labiaux courts, très-épais, à premier article grand, second et troisième petit; antennes presque de la mémo longueur que la tète et le corselet, très-épaisses, à premier article fusifornie, un peu denté 70 — II- P" 104 HISTOIRE NATURELLE. au milieu intérieurement, les autres obconiques, les cinquième à dixième presque égaux, le der- nier arrondi; corselet quadrangulaire, appliqué sur la base des ély très; écusson triangulaire; élytres tronqués; abdomen de la largeur des élytres, linéaire, marginé; pieds très-courts, à fémurs légère- ment épaissis, à tibias antérieurs épineux; tarses petits, à dernier article presque égal à tous les au- tres réunis. Les Ilijpotehis ont l'aspect général des Prognallm, et en même temps offrent quelques-uns des caractères des Oxytélites. Leur corps est lâchement pubesceni; la tête, le corselet et les élylres sont glabres. Les deux seules espèces placées dans ce groupe ont reçu d'Erichson les noms de Hijpolelus pu- silliis, du Brésil, et //. prœcox, de Colombie. NEUVIEME TRIBU. niLOEOCHARITES. PHLOEOCHARITES. Erichson, 1840. Ceneia cl Spccics SlaplivUuoruiii. Labre transverse, corné, simple ou avec un lobe membraneux à l'extrémité; mandibules très- courtes, falciformes, un peu découvertes, avec une lanière membraneuse en dedans; mâchoires à lobe interne rliomboidal, l'externe oblong présentant des poils à l'extrémité; palpes maxillaires à pre- mier article petit, (iliformes ou à troisième article épais, quatrième petit, subulé; menton corné, très-court, transverse, tronqué à l'extrémité; languette membraneuse, bilobée; paraglosses égalant en longueur la languette, ou bien courts et réunis à la languette; palpes labiaux iiliformes; antennes insérées sur les côtés de la marge du front, de onze articles droits, filiformes; tète droite comme sortant du corselet, sans col distinct; corselet de la lai'geur des élytres et appliqué à leur base; écusson distinct; élytres de la longueur de la poitrine; abdomen allongé, marginé, de six segments, le septième étant réiractile et très-rarement visible; pieds très-courts, à hanches antérieures coni- ques, découvertes, les intermédiaires rapprochées, et les postérieures transverses; tibias terminés par de fines spinules; tarses de cinq articles, tantôt les antérieurs dilatés, tantôt simples. Erichson a créé cette tribu sous le nom de Plilœocliarini, et il lui assigne pour principaux carac- tères : stigmates prothoraciques cachés; hanches postérieures transverses, les antérieures coniques, avancées; trochanters postérieurs en arc-boutant; ocelles nuls. Les Insectes de cette division se rapprochent beaucoup des Omalites, mais ils s'en distinguent au premier aspect par le manque d'ocelles, par la joue des mâchoires, qui est mutique, par leurs élytres non aussi longues que la poitrine, et enfin par leur abdomen, qui est largement marginé. Ils ont aussi de nombreux rapports avec les deux tribus précédentes, mais ils sont différenciés des Oxytélites par leur septième seg- ment abdominal rétractile, et des Piestinites par ce même segment, qui existe encore, et par leurs hanches antérieures distinctement coniques. Enfin ils ont aussi quelque analogie avec les Tachypo- rites, surtout \es Bokiobhis, mais un caractère de première valeur les en distingue, c'est-à-dire que leurs stigmates antérieurs sont cachés. Cette tribu ne comprend que trois espèces réparties en deux genres, ceux des Olistliœrus et des Plilceocliaris, et toutes sont européennes; celle unique du dernier de ces genres se rencontre, mais assez rarement, presque partout, et les deux autres du premier genre sont encore plus rares et pro- pres à la Laponie et à la Dalécarlie. Ce sont de très-petits Coléoptères qui semblent vivre exclusive- ment sous les écorces dos pins, lorsque ces arbres commencent à se pourrir. On ne sait rien sur l'histoire de leurs métamorphoses. COLliOl'TlililiS. 105 1" GENRE. — OLISTII.EUE. OUSTILEBEUS. Dejoaii, 185".. In Enclisoii, Gênera et Speiies Slapliylinormn. OXinOa'.jw, je; glisse Corps allon!;é, liiu^ire, di'iirinii'. ailé; tète découvorte. rétrécie à la base, alténuée vers la binu lie: yeiix petits, arrondis, à ]ieiiie proéiiiiiieiits; labre traiisverse, simple, Iroiiqiié à l'extrémité; mandi- bules létjérenient proéminentes, nuiliqnes, à extrémité falciforme; mâchoire à tige médiocrement al- longée, à lobe externe corné, l'interne membraneux; palpes maxillaires filiformes, à premier article petit, second niédiocrenient long, un peu arqué, sensiblement épaissi vers l'extrémité, troisième un peu plus court, légèrement obconique, quatrième plus petit encore, acuminé; lèvre à menton court, Iransverse; languette arrondie, à extrémité bilide; paraglosses jjeancoup plus courts que la languette, à extrémité libre; palpes labiaux à deux premiers articles cylindriques, égaux entre eux, troisième oblong, arrondi, plus petit que chacun des autres; antennes allant en s'épaississant sensiblemen' vers leur extrémité, à trois premiers articles obconiques, égaux en longueur, le premier un peu plus épais, les quatrième et cinquième presque globuleux, les suivants manifestement un peu transverses, le dernier brièvement arrondi; corselet de la largeur des élytres, rétréci vers la base et tronqué h l'extrémité; écusson assez grand, triangulaire; élytres à extrémité" interne droite, l'externe oblique- ment tronquée; abdomen allongé, linéaire, niarginé sur les côtés; pieds très-courts, les intermé- diaires rapprochés de la base, à tibias un peu épineux; tarses ])eu allonges, à quatre premiers ar- ticles allant en décroissant également, le cinquième un peu plus court que ceux-ci réunis. Dans ce genre, dont les espèces étaient anciennement placées avec les Omalhim, la tète et le cor- selet sont très-lisses; les élytres un peu striés avec les points de la suture fortement marqués, et l'abdomen pubescent et présentant quelijues poils epavs. C'est sous les écorces des pins dans un état de décomposition assez avancée que Ton rencontre ces Staphyliniens. Les deux seules espèces qu'on y range sont les Ulisilucrus mcfiacephalus {OnKilium), Zettersicdt, de la Laponie et de la Da- lécarlie, et 0. subslriatus {Omaliiim}, Gyllenhall, qui habite les mêmes pays que l'espèce pré- cédente. '■2""' GENRE. - PIILŒOCIIARE. PIILOEOCIIARIS. Mannerheim, 1851. Précis d'un arrangenionl des BracliOlyIres. Âo'c;, écorcc ; /.«jui;, f|ui aime. ^orps petit, allongé, subdéprimé, ailé; tète plus petite et plus étroite que le corselet, rétrécie le gèrement vers la base, droite; yeux semi-globuleux, proéminents; labre transverse, légèrement émar- giné au milieu, à extrémité membraneuse; mandibules peu apparentes, uriidenlées en avant du mi- lieu; mâchoires à lobes coriaces, riiiterne poilu et obliquement tronqué à l'extrémité intérieure, rcxlerne beaucoup plus grand; palpes maxillaires subulés, poilus, très-courts, à premier article pe- tit, second légèrement allongé, troisième épais, quatrième mince, subule; lèvre à menton court. iransverse^ languette membraneuse, courte, bilobée; paraglosses libres, dépassant à peine la lan- guette, membraneux, ciliés en dedans; palpes labiaux à premier article cylindrique, second beau- coup plus court que lui, troisième égalant la longueur du premier, mais plus grêle et à extrémité acuminée; antennes plus courtes que la tète et le corselet réunis, à premier article cylindrique, le deuxième plus épais, arrondi, le troisième grêle, obconique, les quatrième à dixième presque glo- buleux, sensiblement plus grands et i)lus épaissis, le dernier ovoïde; corselet assez ample, lians- verse; élytres tronqués ;\ l'extrémité, émargines vers l'angle externe; abdomen niarginé, un peu ré- tréci vers l'extrémité; pieds très-courts, les intermédiaires rapprochés de la base, à tibias pube.«- 10- ^ . . ' l'».. 100 HISTOIRE NATURELLE. cents; larses pelils, à quatre premiers articles très-courts, les antérieurs légèrement dilatés, le cin- quième égalant en longueur les quatre autres réunis. Dans les l'iilœochares, le corps est entièrement pnnclué et finement pubescent. On n'en a décrit ([u'nne seule espèce, le Plilœocliiiiis subtilissiina, Manncrlieini. que l'on trouve dans presque toule l'Europe sous les éeorces sèches de pin, et qui est de très-petite taille. DIXIEME TRIBU. O.^L\LITES. OMALITES. Erlclison, 18Î0. Gu. era et Species Slapliylinorum. Labre transverse, corné; mandibules courtes en forme de faux, dentées ou niuliques; mficboires ;\ lobes membraneux, l'interne court armé d'un onglet corné, l'externe avec des poils à l'exlrémilé, souvent tous deux linéaires; palpes maxillaires fdiformes, à premier article petit; menton corné, transverse, rétréci en dedans, tronqué à sa terminaison; languette membraneuse, large, bilobée; pas de paraglosses; palpes labiaux courts, filiformes; antennes insérées sur le côlé de la marge fron- tale, de onze ai'ticles, droits, filiformes; tète droite, fortement unie au corselet, avec deux ocelles sur le front; corselet marginé sur les cotés; écusson distinct; élytres plus petits ou plus grands que la poitrine, couvrant quelquefois la plus grande partie de l'abdomen, immarginés sur les côtés, à angle apical externe fortement arrondi; abdomen déprimé, subtilement marginé, arrondi à l'extré- mité, de six segments distincts, le plus habituellement; pieds :\ hanches antérieures coniques, avan- cées, les intermédiaires rapprochées ou n'étant séparées que par un faible espace, et les posté- rieures transverses; trochanters postérieurs forts; tibias inernics ou avec des épines terminales très- fines; tarses de cinq articles, les postérieurs à quatre premiers articles allant sensiblement en dé- croissant, le second plus ou moins allongé, ou bien les deux premiers égaux et les deux suivants plus longs, dans d'autres cas les quatre premiers articles égaux, courts, égalant en longueur, étant réunis, les quatre autres; les crochets tarsiens souvent simples, quelquefois terminés par une la- nière membraneuse. Cette tribu, à laquelle Erichson donne le nom ù'Oinalini, est caractérisée d'une manière plus gé- nérale : par ses stigmates prothoraciques cachés, par ses hanches postérieures Iransverses, les anté- rieures découvertes, coniques, par ses trochanters postérieurs très-forts, et par ses deux ocelles. Elle est composée des anciens t^cnves Anlhoplicuius ei Oinarnnn de Gravenhorst, à l'exception de quelques espèces, qui en ont été retirées pour entrer dans les tribus des Oxjtèlilcs, Caprophilinites et Protéinites; elle se distingue très-facilement de toutes les autres tribus par ses deux ocelles fron- tales, par le lobe interne des mâchoires terminé par un onglet corné et par ses élytres de la lon- gueur de la poitrine, arrondis à leur extrémité extérieure. Chez les mâles, le sixième segment abdo- minal est tronqué ou émarginé inférieurement, le septième excessivement petit; les femelles présen- tent souvent un petit stylet pointu à l'extrémité de l'anneau anal. Les Omalites sont des Coléoptères de très-petite taille et de couleur assez foncée; ils sont diffi- ciles à distinguer entre eux, aussi les recherchc-t-on peu et aussi n'en a-t-on pas jusqu'ici décrit plus de cent cinquante espèces. Leurs mœurs sont assez peu connues; on sait seulenienl qu'ils ai- ment les endroits luimides et ombragés, et qu'on les rencontre habituellement sur les hcrbts, sur les fleurs, sous les éeorces des arbres, sous les pierres, etc. On ignore complètement l'histoire de leurs métamorphoses. Presque tous habitent l'Europe, mais on en a aussi signalé quelques espèces en Amérique, en Afrique et même en Asie; et nul doute que, lorsque les naturalistes voyageurs vou- dront rechercher ces Insectes, on en aura un grand nombre de toutes les parties du monde. Erichson ne comprenait que dix genres dans cette tribu; pour nous, qui y rangerons des genres de MM. de Castelnau, Sahlbei'getKirby, indiqués ou rejetés par Erichson, ainsi que d'autres groupes créés par MM. lleer, Gay et Solier, depuis la publication du Gcncra et Spcc'ws Slaplnjimorum, nous COLÉOPTÈRES. 107 V plnctTons tli.\-liuil genres, ce sont ceux des AiillioiilKiyc, ['sysognallie, llonuilolrique, Leslèvc, Géo- ilronie, Ino, Ar|H'ilie. Acidole, Oloiiliioii, Clievrièiu', Lalliriniu.'é, Déliphre, Umalie, Xjludiome, l'Iilu;- nonie, Anlliubie, iJuieuidiile et Curypliie. 1" GENRE. - ANTIIOPHAGE. ANTIIOPHAGUS. Graveiihorit, 1802. >Iiii'iipUT;i Iti"uimvisi,in;i. AvOo;, fleur ; çx-j"-?, nourriture. Corps allongé, un peu déprimé, ailé; tète découverte, de la largeur ou même plus large que le cor- selet, rliondiûidale, rétrécie à la base, altacliée au corselet par un col cylindrique; yeux niédioeres, arrondis, proéminents; deux ocelles placés sur la marge supérieure des yeux; lèvre Irausverse, un peu sinuée à l'extrémité; mandibules bidentèes en avant de l'extrémité; màcboires à lobes membra- neux, terminées par un crocliet corné; palpes maxillaires médiocrement allongés, à premier article petit, les autres égaux entre eux, le troisième légèrement oliconique et le quatrième un peu acuniiné à l'extrémité; lèvre à menton court, transverse, à peine sinuée à l'extrémité; languette membraneuse, bilobée, à lobes sinués intérieurement; palpes labiaux à premier article très-court, second plus long, plus épais, troisième au contraire petit, acuminé; antennes fdiformes, assez longues classez grêles; corselet beaucoup plus étroit que les élytres, cordiforme ou rétréci vers la base; ccusson triangu- laiie; élytres dépassant à peine la poitrine; abdomen largement marginé; pieds allongés, grêles; ti- bias mutiques; tarses à premier article légèrement allongé, quatrième prèseiUant des poils en des- sous, cinquième presque toujours avec deux lanières membraneuses et à crochet aussi long que les articles eux-mêmes. Le corps des Anthophages est glabre et légèrement pubescent; la tète, le corselet et les élytres sont ponctués; deux ocelles obliques sont placés sur le front. Par leur forme générale, leur corselet cordiforme et leurs pieds allongés, grêles, les Anthophages, de même que les Lestèves, ont quelque ressemblance avec certains Carabiques, et plus particulièrement avec les Dromius. Le mule diffère de la femelle par son seplième segment abdominal visible eu dessous; dans quelques espèces, en outre, les mâles ont la tête dilatée et leurs mandibules sont très-allongées et très-épaisses. Les Anthophages sont des Insectes de petite taille qui se trouvent sur les herbes, dans les Heurs et même parfois dans les fruits. Gravenborst a créé ce genre, qui, pendant longtemps, a été synonyme de celui des Lcslcva de La- Ireille; mais Eriehson a trouvé que les deux groupes différaient entre eux, et il a donné la caracté- ristique de chacun d'eux. On en connaît une douzaine d'espèces, toutes européennes, et M. Say en a signalé deux [Aiitlio- phatjus bninncus et verlicalis) particulières à l'Amérique septentrionale. Les espèces les plus com- nuincs dans toute l'Europe sont les Antliophaiitis airaboiilcs (Slaiili.), Linné; ablircvinlits (Carnbiis), Eabricius; teslaceus, Gravenhorsl, et placjialiis {Slniili.}, Fabricius, ce dernier, qui présente de nombreuses variations et a aussi reçu plusieurs noms différents de divers auteurs. 2""^ GENRE. - PllYSOGNATIlE. PIIVSOGNATIIUS. Gay et Solier, 1851. llistoiia fisici y pnliiic.T du Cliik' : Citli'oplerns. riii'.v, pois; pxOc;, inàchoiro. Menton transverse, un peu émarginé antèrieuremeni; mandibules «ourtes, dilatées à la base, bi- dentèes à l'extrémité; palpes maxillaires à avant-dernier article dilaté, cyathiforme, le dernier court, très-étroit, subcylindrique; palpes labiaux couris, dihilis, recourbés, à dernier article court, très- 108 IIISTOmE NATURELLE. étroit, siibcylindriqiie; lèvi'(^ biloljèe antérieurement; lalu-e rcclangiilaiic, pres- que en carre; antennes monilifornies; corselet rétréci à la base; corps com- primé; tarses filiformes. Ce genre, qui présente quelques rapports avec les AiUhopliages et les Omalies, ne comprend qu'une seule espèce, découverte au Chili, et qui a reçue le nom de Pliiisugnallius ohscnriis, Gay et Solier. Cette espèce est de petite taille et rappelle un peu, par sa forme générale, le genre des Psc- Uijthtis. y" GE.NP.E. — HOMALOTRIQUE. IIOMALOmiCHUS. Gay et Solier, 1851. Ilistoriii lisiia y polilirn de Cliilc: Coleo|iicras. Op.aXoç, plat ; ifX, Tpiy.o;, [loil. Menton Iransverse, légèrement rétréci antérieurement; mandibules triangu- laires, bidentées à l'extrémité, avec quelques poils comprimés, simples ou en rameau, fascicules, placés dans une fossette; labre large, émarginé en avant, presque cordiforme; palpes maxillaires à dernier article obconique, l'avant- dernier court, peu allongé; palpes labiaux courts, à dernier article arrondi, plus long que le précédent, à second et troisième articles plus courts que les autres; labre membraneux, transverse, arrondi sur les côtés, tronqué anté- rieurement vers son milieu, avec des poils latéraux comprimés, bifurques; antennes allant sensiblement en épaississant vers l'extrémité, ù articles qua- trième à dixième monilifornies, le dernier arrondi; tarses à quatre premiers articles courts, le dernier de la longueur de tous les autres réunis. Le genre Ilomalotricluts sert à MM. Gay et Solier à la création d'une tribu particulière, celle des Homnloir'iquilcs, qu'ils placent immédiatement après celles des Staphylinites; nous ne croyons pas cette division assez bien caractérisée pour devoir être encore adoptée, et nous placerons le groupe générique unique qu'elle contient dans la tribu des Omalites auprès des.4)î(/;o- phmjus, dont elle se rapproche par la forme générale, mais dont elle diffère par l'organisation de la bouche. On place dans le genre llomnlolrichits trois espèces, toutes propres au Chili, et parmi lesquelles nous ne citerons que 17/. iiiiprcssicoUis, Gay et Solier. 'art' ; HT T- Fi". 81 . — IJomnJotric/nts iniprcsmcollis. i'"' GENRE. - LESTEVE. LESTEVA. Latreille, 17'J6. Histoire nalurelle des Crustacés et des Insecles, t. IX. AnsTixo;, voleur. Corps oblong, un peu déprimé, ailé ou aptère; tète découverte, à peine plus étroite que le cor- selet, rhomboidale, rètrécie à la base; yeux médiocres, arrondis, assez proéminents; ocelles placés au-dessus de la marge supérieure des yeux; labre court, légèrement sinué vers l'extrémité; mandi- bules en forme de faux, aiguës, armées d'une petite dent au milieu; mâchoires à lobes cornés, al- longés, linéaires, poilus antérieurement, terminés intérieurement par un onglet; palpes maxillaires à premier et troisième articles courts, second et quatrième allongés, et ce dernier trois fois ])lus long que le troisième; lèvre à menton transverse, rètrécie vers l'extrémité; languette membraneuse, Lilo- bée, à lobes arrondis; palpes labiaux à premier et troisième articles longs, second court; antennes filiformes, grêles, à premier article cylindrique, les suivants un peu obconiques, le dernier arrondi, acuminé vers l'extrémité; coiselet plus èlroil (iu(^ les élytres, arrondi sur les côtés, rétréci vers la base; écusson triangulaire; élylres dépassant un peu la poitrine, à angle apical externe arrondi; I i^.'l — Xatahs Utphi '1 — Trichom chômes ornatus / N 1..^=.^^ /' l'iii 5. — l'iiorrra hi^i'ih /""'"" rytr IM l'J, COLKOrTl'UES. KIO gri'lcs,, à libiiis |r,i- abdomcn largement niarginé, un peu acumiiié vers l'e\(i-émilé; pieds allonges besccnts, muliques; tarses postérieurs à premier article allongé. Les Lestèvcs ont tout à fait Taspeet généial îles Aiillmpliages, avec lesquels ils ont été longtemps confondus; mais ils s'en distinguent l'acilement par l'or- ganisation de leur bouche, tout à fait différente, et par les caractères que pré- sentent les palpes maxillaires. En outre, on voit une impression de chaque côté sur le front des Lcsleva, tandis que dans les Anlhopliu(jus on remarque deux lignes obliques au milieu de cet organe. Le corps de ces Insectes est subtilement pubesceni; la tête, le corselet et les "lytres, offrent des points serrés; on remarque aussi des impressions sur le front. Dans les mâles, le si.\iénic segment abdominal est tronqué en des- sous, et le septième segment visible seulement dans les femelles. Les Lesièves sont des Insectes de petite taille que l'on trouve dans les herbes humides, ou bien que l'on rencontre sous les mousses que l'on voit sur les rives. On n'en connaît pas dix espèces, et toutes sont européennes; comme type, nous indiquerons uniquement le Lcsicvu buolor {SliiiilujUnns], Fabricius, qui a reçu successi- vement les noms de Lcslrni pnncluliilu, Lalreille; Slnphijii)ius, Aiilli(ijilni(iii.s et Lcsleva obscura, Payludl, Giavenliorsl et Mannerheim; Aniliopliayiis intcnncdius, Gravenhorst; Caralnis diinidialus, l'anzer; Car(dnis slapliijUnoides, Marsham; Sui])ltijliHns viultipuncUilus, Block; Slapliiilinus ma- crochjlra, Fourcroy, et Siaplitjlin noir à lonçj cttii, Geoffroy, qui diffère très-considérablement dans son système de coloration, et qui est assez commun dans pres(iue toutes les parlies de l'Europe. Fig. 82 — l.rsleia 5"'^ GENRE. - GÉODUOME. GEODROMUS. Ileer, 1840. Fiiuiia Coh'opicioruiii llrlvolia.'. Vf,, lerre; <îp!>,".'-;, course. Mandibules dentées à l'extrémité; mâchoires ;\ lobes membraneux, l'externe biarliculé, mince, poilu à rexirèmilé; palpes maxillaires à second et troisième articles égaux, obconi(|ues, dernier beaucoup plus court que le pénullièuie, fusiforme, très-oblus; palpes laliiaux à second article plus grand que les autres; antennes filiformes; libias muli(|ues; tarses postérieurs à premier article allongé. Ce genre Géodrome avait d'abord été indiqué par M. Ileer, en 1859 {Faiiiia IIclv. Colcopl.). sous le nom de Geobïus (yr,, terre; Pi'.;, vie), mais cette dénomination, ayant été employée antérieu- rement pour un genre de Carabiques, a dû être changée. Ces Insectes se trouvent sons les pierres, et on n'en connaît que deux espèces, toutes deux propres à l'Europe, les Gcodroinus pliKjialus (Siajdiijl.), Fabricius, et Kiinzci, Ileer. G'"' GENRE. — INO. INO. Casteinau, 1855. ÉtuJes ciiloinulo^iiiues. Nom mylliolo^ique. Antennes longues, à premier article gros, tous les autres grenus, le dernier ovalaire; palpes maxillaires à dernier article long, pointu; télé très-grande, plus large que le corselet, non rétrécic en arrière; yeux petits, corselet plan, arrondi en avant et en arrière, sinueux latéralement ; écusson ]ielit, arrondi pûstèrieurenicnl ; élylres assez longs, plans, arrondis en arrière; abdomen couri, large; ])alles moyennes; cuisses larges, comprimées; jandics niuliqiics; larscs très-gréles, à dernier aiticle lieauconp plus grand que les autres; corps déprime. no HISTOIRE NATUUELLE. Ce genre ressemble beaucoup à celui des Anlhophages, d'après M. de Caslelnau, et s'en dislin- gue particuliérenieiil par la forme très-déprimée du corps, par celle des arlicles des antennes, sa tèlc non rétrécie en arrière et par ia conformation du corselet. Ce n'est qu'avec beaucoup de doute (]ue nous rangeons ici le genre /)(o;Erichson dit cpie ce n'est pas un Slapiijlinien, et pense qu'on doit le placer à côté des Cuciijns. On n'en connaît qu'une seule espèce, 1'/. picla. Caslelnau, qui habile Madagascar, et est de petite îaille. 7""= GENRE. — ARPÉDIE. ARPEDIUM. Erichson, 1859. CciieiM et Spccies Sl:i|ili.vlinoiuiii. ^■f-.îSa^l, petite corde. Corps oblong, un peu déprimé, tantôt ailé, tantôt aptère; tète découverte, plus étroite que le corselet, subtriangulaire, rétrécie distinctement vers la base du col, à front immarginé; yeux petits, arrondis, peu proéminents; ocelles placés au-dessus de la marge supérieure des yeux; labre trans- verse, un peu sinué au milieu; mandibules très-courtes, très-fortes, aiguës, mutiques; mâchoires à lobe interne membraneux, corné en dehors, à lobe externe également membraneux, dilaté semi- circulairementà l'extrémilé; palpes maxillaires à premier article petit, second, troisième et quatrième, égaux entre eux, ce dernier un peu acuminé; lèvre à menton sensiblement rétréci vers rexlrémilé; languette membraneuse, sinuèe, à lobes extérieurs assez proéminents, ciliés; palpes labiaux de trois articles à peu près égaux; antennes filiformes, grêles, articles deuxième à dixième allongés, obco- niques, le dernier arrondi, acuminé; corselet un peu plus étroit que les élytres, presque carré trans- versalement; écusson triangulaire; élylres dépassant un peu la poitrine, à angle extérieur fortement arrondi; abdomen déprime, légèrement marginé; pieds médiocrement allongés, à tibias pubcsccnts, mutiques; tarses antérieurs légèrement dilatés, villeux en dessous, à quatre premiers articles trans- verses, cordiformes, le cinquième égalant en longueur ceux-ci réunis : les postérieurs minces, à quatre premiers articles simples, pubescents en dessous, à cinquième article plus court que les autres réunis, et à premier article des postérieurs allongé. Ce genre, entièrement européen, a été forme par Erichson aux dépens des Omnliitm et des An- tliobimn; il renferme des espèces de petite taille chez lesquelles la tète et le corselet sont lâche- ment ponctués, et les élytres, au contraire, très-fortement marqués. Ces Insectes ont presque les caractères de certains Omalies, et en même temps, par la forme de leur corselet, se rapprochent davantage des Acidotes. La disposition dilatée du lobe externe de leurs mâchoires les rapproche des Lalhrimœés, mais ils en sont différienciés par l'organisation de leurs tarses, ainsi que par les deux premiers articles de leurs palpes maxillaires égaux en longueur. Chez le mâle, le sixième seg- ment de l'abdomen est supérieurement et inférieurement tronqué, et le septième est distinctement proéminent. On rencontre les Arpédies sous les pierres et sous les écorces des aibres. On n'en a décrit qu'un petit nombre d'espèces, dont la plus connue est VArpcdiiim brachyplcrum {Omalium), Gravenhorst, qui est propre â l'Allemagne, et a reçu successivement les noms de Oiua- tiiim imprcssum, Zellerstedl, et Omalium Cijlknlialiti, Sahlberg. 8"" GENRE. - ACIDOTE. ACIDOTA. Kirby, 1830. In Maniicrlieim, Précis d'un arrangomcni des BracliOljlns. Ani'ywTc.;, taille en pointe. Corps allongé, un peu déprimé, ailé; lètc découverte, plus étroite et beaucoup plus petite que le (jorselel, oblongue, à peine rétrécie vers la base, â front marginé à rextrémité; yeux petits, proémi- nents; ocelles placés sur la marge supérieure des yeux; labre court, trausverse, entier; mandibules COLÉOrTÈRES. m \.^ . 8j — Acidota crcuala. tit'sforles, mais courtes, mutiques; mâchoires à lobes mombrancux; palpes maxillaires médiocrement allongés, à premier article petit, second plus long-, troisième un peu plus court, légèrement obconique, et dernier à peine plus long, subacuminé; lèvre à menton transverse, à extrémité tronquée; languette membraneuse, profondément bilobée, à lobes internes sinués; palpes labiaux à premier article long, second moitié plus court que lui, troisième égal au pre- mier, subacuminé; antennes filiformes, à premier article ovalaire. second un peu plus court que le troisième, qui est obconique, les suivants allant sensi- blement en décroissant, le dernier oblong, ovalaire, acuniiné; corselet assez ample, rétréci vers l'extrémité, marginé largement sur les côtés; écusson trian- gulaire; élytres atteignant le premier segment de l'abdomen, à angle extérieur arrondi; abdomen largement marginé, parallèle, arrondi, acuminé vers l'extré- mité; pieds très-courts, à tibias subtilement épineux; tous les tarses simples ; les antérieurs à quatre premiers articles égaux entre eux, courts, le cinquième égalant en longueur tous les autres réunis : les intermédiaires à premier article allongé, les trois suivants égaux entre eux, très-courts, le cin- quième un peu plus court que les quatre autres réunis : les postérieurs à premier article allongé, second un peu long, troisième et quatrième égaux entre eux, courts, le cinquième ajant la moitié de la longueur des autres réunis. Les Acidotes ont le corps glabre, avec des points épars sur la tête et le corselet, et des séries de points sur les élytres. Ils se distinguent de tous les autres Omalites par leurs pieds très-forts, à ti- bias distinctement épineux; des Déliclires, par le premier article de leurs tarses un peu plus allongé que le second, par leur languette profondément bilobée, etc., et des Anthophages et des Antliobies, par l'organisation particulière de leur languette. Chez le mâle, le sixième segment abdominal est tronqué de deux côtés, et le septième segment est très-distinctement visible. On ne connaît que quatre espèces de ce genre, et on les a trouvées, en général, dans les bois sous les mousses; ils sont très-petits, noirâtres. Trois espèces habitent l'Europe, ce sont les Acidoia crcuala, Fabricius, placés successivement dans le genre Slnpliiirtiiiis et Omalium, qui se trouve presque partout; A. crucnlata, Manneiheim {Omalium rufum, Gyllcnhall), d'Allemagne et de Suisse, et A. ferrufjhica, Lacordaire (Uuialiiim quadrum et quailraium, Zettersledi), d(^ Paris, de Suisse et de La])onie. Une espèce à été prise dans 1 Amérique septentrionale, auprès de Boston, c'est VA. subcariuala, Say, Erichson. 9-"' GENRE. - OLOPIIRE. OLOPIlDiM. Erichson, 1840. Gfiieia cl Specics Slapliylinoruri. 0).o;, complet; ctpfu;, sourcil. Corps très-épais, un peu convexe, ovalaire ou allongé, ailé ou aptère; tète bcaucoui) plus petite et plus étroite que le corselet, infléchie, un peu l'élrécie vers la base, â front immarginè; yeux petits, peu proéminents; ocelles situés au-dessus de la marge supérieure des yeux; labre transverse, entier, avec une membrane bilobée vers l'extrémité; mandibules très-fortes, presque droites, mutiques; mâchoires à lobes allongés, cornés; palpes maxillaires à premier article petit, second assez long, troisième court, un peu obconique, quatrième de nouveau long, presque du double plus long que le précédent, acuminé; lèvre à menton court; palpes labiaux à premier article allongé, second et troisième petits; antennes filiformes, à premier article un peu épais, second â peine plus court que le troisième, les suivants subeylindriques, allant en décroissant sensiblement de longueur, le pénul- tième à peine plus long que les autres, le dernier ovalaire, acuminé; corselet assez ample, presque de la largeur de élytres : celles-ci Irès-amples; abdomen finement marginé, un peu acuminé vers l'extrémité; pieds peu longs, à tibias inermes, pubescents; tarses : les antérieurs à quatre premiers articles un peu dilatés, transversalement cordifoimes, le cinquième un peu plus court que les au- tres réunis : les intermédiaires à premier article peu allongé, les trois suivants courts, égaux entre H2 HISTOIRE NATURELLE. eux, le cinquième égalant en longiicur les trois précédents réunis : postérieurs à deux premiers ar- ticles assez allongés, le troisième et le quatrième plus courts, le cinquième atteignant presque en longueur les trois précédents réunis : les quatre premiers articles de tous les tarses sont tous for- tement poilus en dessous. Les Oloplires ont le corps glabre; la tète, le corselet et les élylres, ponctués; l'abdomen glabre. Par la structure de leurs niàclioires, ils se rapprochent un peu des Lesteva. Dans les mâles, le sixième segment abdominal est un peu tronqué, le septième distinctement proéminent. Ces Insectes, dont on connaît une dizaine d'espèces, sont tous assez petits; on les rencontre dans les bois sous les mousses, les feuilles tombées sur le sol et sous les pierres. l'resque tous sont européens; mais, toutefois, on en a signalé deux {(). obteclum, Erichson, 0. emarijinalum, Ericbson : ce dernier indiqué par Say sous la dénomination ù'Omal'inm rolundicoUis) comme provenant de l'Amérique septentrionale. L'espèce type est VOIoplinini piccum (OmaHiim), Gyllenliall, que Ahrens désignait sous le nom de Silplia blatioîdes, et qui habite l'Angleterre, la Suisse, l'Allemagne et la Hongrie. iO""" GENRE. — CIIEVRIERIE. CHEVRIERIA. Heer, 1859. Kauna Colooiitcroriiiii Ilclvctia.'. Clicvi-icr, nom d'un entomologiste. Mandibules Irès-aiguës, unidentées en dedans; palpes maxillaires à troisième article très-court, obconique, dernier épais, subobconiquc, tronqué à l'extrémité; antennes moniliformes, à premier et second articles très-grands, troisième à neuvième globuleux, les deux avant-derniers transver- saux, formant avec le dernier une massue oblongue; tête arrondie, grande; élylres plus larges que la tête, couvrant à peu près la moitié de l'abdomen: celui-ci |)lan, irès-élargi; pieds minces, cylin- driques, inermes, poilus; tibias inermes; tarses à premiers articles courts, le dernier le plus long de tous. Quoique ce genre ait le faciès des Suiiiiis, M. Heer le place, d'après ses caractères, entre les La- tliriiiiwum ellcsOloplinim d'Erichson. On n'y range qu'une seule espèce, le C. velox, Heer, propre ù la Suisse, et qui est de petite taille. M"'^ GENRE. - LATIIRIJLEE. LATHRIM^EViM. Erichson, 1859. Kaîfcf (Icr Manli Brandiburg. AïOf.u.ais;, invisible. Corps large, un peu déprimé, ailé ou aptère; tète beaucoup plus petite et plus étroite que le cor- selet; yeux médiocres, arrondis, proéminents; ocelles placés au-dessus de la marge supérieure des yeux ; labre transverse, tronqué, avec une lanière linéaire de chaque coté; mandibules assez courtes, mutiques, mâchoires à lobe interne membraneux, l'externe corné, terminé par une denticule cornée, tronqué obliquement à sa terminaison, cilié; palpes maxillaires :\ premier article petit, second assez long, troisième petit, quatrième presque du double plus grand que celui-ci, acuminé à l'extrémité; lèvre à menton transverse; languette membraneuse, transverse, tronquée à sa terminaison, légère- ment incisée au milieu; palpes labiaux très-courts, à premier et troisième articles presque égaux, deuxième plus court que ceux-ci; antennes filiformes, à second article un peu plus court que le troi- sième, les suivants allant en décroissant sensiblement de longueur, le pénultième plus épais, le dernier ovalaire; corselet ample, presque égal en largeur aux élytres, marginé largement sur les côtés; écusson triangulaire; élytres assez amples, couvrant la plus grande partie de l'abdomen, à angle externe de l'extrémité arrondi; abdomen très-court, un peu acuminé vers la iin; pieds peu al- longés, à tibias simples, pubcscents; tarses: les antérieurs simples, à quatre premiers articles courts, COLÉOPTÈRES. 115' égaux entre eux, à cinquième article égalant en longueur les autres réunis : les intermédiaires allant en décroissant de longueur, le premier un peu allongé, le cinquième plus court que les quatre au- tres : les postérieurs à deux premiers articles allongés, égaux entre eux, le troisième très-court, ainsi que le quatrième, le cinquième plus court que les autres réunis. Les Lathrbihvwn, formés aux dépens des Omalium, sont de petits Coléoptères dont la tète, le cor- selet et les élytres, sont ponctués, souvent glabres, la tête présentant distinctement une fossette large en dessus; le corselet est plus ou moins canaliculé. Ce genre se rapproche beaucoup de celui des Olophrum, mais les lobes des mâchoires ne sent pas aussi allongés; il présente aussi quelque analogie avec hs Arpedtns. Les différences sexuelles sont semblables à celles des genres précédents. On trouve ces Insectes dans les bois, sous les mousses et sous les feuilles à moitié putréfiées. On connaît une dizaine d'espèces de Lallirimœiiin, presque toutes propres à l'Europe; nous citerons en particulier les L. melunocepltaluin, qui avait été placé par Illigcr dans le genre Silplta, et qui se trouve en Allemagne, et atroceplialum, qui rentrait, pour Gyllenhall, dans le genre Omalium, et qui habite la Suisse et l'Allemagne. Une espèce de l'Amérique septentrionale est le L. sordïdns, Erichson. 12"'^ GE^RE. - DÉLIPllRE. DELIPHRVM. Erichson, 1859. Gênera et Species SiaiiliylJiiorani. Corps large, un peu déprimé, ailé; tète plus petite et plus étroite que le corselet, très-obtuse, rétrécie médiocrement à la base, à front immarginé; yeux médiocres, arrondis, assez peu proémi- nents; ocelles placés au-dessus de la marge supérieure des yeux; labre court, tronqué; mandibules très-courtes, très-fortes, aiguës, simples, mutiques; mâchoires à lobe interne membraneux, l'externe corné, dilaté; palpes maxillaires à premier article petit, second assez long, troisième court, qua- trième beaucoup plus long que le troisième; lèvre à menton transverse; languette membraneuse, transverse, un peu émarginée vers le milieu; palpes labiaux très-courts, à premier et troisième arti- cles assez longs, second très-court; antennes filiformes, à troisième article un peu plus long que le deuxième, les suivants allant en décroissant sensiblement de longueur, l'avant-dernier un peu court, le dernier presque rond; corselet quadrangulaire, à angles arrondis; écusson triangulaire; élytres très-longs, à angle externe arrondi; abdomen marginé, parallèle en avant, arrondi en arrière, acu- miné à l'extrémité; pieds peu allongés, â tibias distinctement épineux; tarses : les antérieurs à qua- tre premiers articles courts, cordiformes, un peu dilatés, égaux entre eux, le cinquième un peu plus court que les autres réunis : les intermédiaires à deux premiers articles un peu allongés, le troi- sième et le quatrième courts, tous deux égaux entre eux, le cinquième légèrement plus court que ceux-ci réunis : les postérieurs à deux premiers articles un peu allongés, égaux entre eux, le troisième encore plus long, le quatrième court, le cinquième beaucoup plus court que les autres réunis. Le genre Dcliplirum a beaucoup d'aflinité avec celui des Latlirimœum, mais il s'en distingue par ses tibias épineux; il se rapproche également des Omalium, dont il se distingue surtout par les premiers articles de ses tarses légèrement allongés, par ses antennes plus grêles, et le lobe externe des mâchoires non dilaté. Les différences des sexes sont semblables à celles que présentent les grou- pes génériques précédents. Leur genre de vie est le même. On n'en a décrit qu'un petit nombre d'espèces, qui semblent appartenir principalement au centre et au nord de l'Europe; comme type, nous citerons le Dcliplirum tcctum, que PaykuU rangeait dans le genre Slaplujlinus, et Gravenhorst dans celui des Omalium; elle habite la Suisse et l'Allemagne. 11 15.. «4 HISTOIRE NATURELLE 15"" GENDE. - OMALIE. OMALIVM. Gravenhorst, 1802. Monograpliia Microiileroruni. 0(j.a"/.iÎM, j'aplatis. l"ig. 84. — Omaîium rivulare. Corps oblong ou allongé, un peu déprimé, ailé; tète plus petite et plus étroite que le corselet, prûfonclémcnt et distinctement rétréci vers la base, marginée sur les côtes du front; yeux médiocres, arrondis, proéminents; ocelles situés sur la marge supérieure au-dessus des yeux; labre transverse, sinué à l'extrémité, avec une petite pointe proéminente, ciliée; mandibules courtes, mutiques; mâclioircs à lobes membraneux; palpes maxillaires à pre- mier article petit, deuxième médiocrement allongé, troisième court, quatrième long, un peu acuminé à sa terminaison; lèvre ù menton transverse, rétréci vers la base, tronqué vers l'extrémité; languette membraneuse, bilobéc, à lobes arrondis; palpes labiaux très-courts, à premier et troisième article assez longs, deuxième court; antennes légèrement épaissies vers l'extrémité, à premier article très-grand, très-épais, deuxième et troisième presque égaux, avant-dernier Iransverse, der- nier arrondi; corselet souvent un peu plus étroit que les élytres, marginé sur les côtés; écusson triangulaire; élytres couvrant la base de l'abdomen, à angle apical externe arrondi; pieds très- courts, à tibias subtilement épineux; tarses courts, à quatre premiers articles très-courts, égaux entre eux, non dilatés, le cinquième égalant la longueur, ou même plus long que les autres réunis. Chez les Omalies, le corps est tantôt très-glabre, tantôt, au contraire, pubescent; leur forme est en général oblongue, mais, dans quelques espèces, elle est linéaire, un peu déprimée; chez presque tous le pénultième article des antennes est transverse. C'est principalement par l'organisation des arti- cles des tarses que ce genre se distingue de ceux que nous avons décrits précédemment. Les difle- rences sexuelles sont les mêmes que dans les autres genres de la même tribu, c'est-à-dire qu'on les trouve surtout dans la disposition des derniers segments de l'abdomen. On les rencontre dans les bois, dans les lieux liumides et ombragés, particulièrement sur les herbes et sous les écorces des arbres. Ils répandent une odeur excessivement forte et désagréable. Ils sont tous de petite taille; et, pour lu système de coloration, le noir brillant domine toujours. C'est aux dépens des anciens StaptiijU- nus de Fabricius que ce genre a été formé. Mannerheim les réunissait au genre Anthobium de Leach, mais Erichson les en a définitivement séparés. On en connaît près d'une cinquantaine d'espèces; cependant Erichson, dans son grand travail, n'en décrit que trente-cinq, parmi lesquelles trente et une appartiennent ;\ l'Europe, trois à l'Amérique sep- tentrionale, et une à l'Afrique australe. Comme types, nous citerons les OmaUnni rivulare, Graven- horst {Stapliijlinus rivularis, Paykull; Slapliijlinuscitrsor, Millier), cl floralis (Sinplnilinus) , Paykull [Oimtlium vihurni, Gravenhorst; SltiplujUnus rufipcs, Fourcroy; StaplinHii noir h corselet lisse cl bordé, Geoffroy), que l'on trouve communément dans toute l'Europe, et qui ne sont pas rares auprès de Paris; et, parmi les espèces exotiques, VOmalium rcpandum, Erichson, de l'Amérique septen- trionale, elVOiualium pliiloukus {SlapliyUnus), Fabricius. 14"-' GEÎSRE. — XYLODROME. XYLODROMUS. Ileer, 1839. FaunaColeopterorum Helvetise. HuXcv, bois ; ■^pop.oç, demeure. Mâchoires membraneuses, à lobes égaux : l'externe nu, l'interne large, avec un onglet aigu à l'extrémité; palpes maxillaires à troisième article court, obconique, dernier long, conique; palpes labiaux à articles égaux; languette profondément bilobée; antennes à trois premiers articles près- COLÉOPTÈRES. ^^^ qup égaux, obconiques, quatrième et cinquième subglobuleux, les suivants transversaux, presque carrés, sensiblement plus épais que les autres; tibias très-légèrement épineux; tarses à trois pre- miers articles égaux, quatrième très-court, dernier presque égal aux précédents réunis. Ce genre, créé par M. Heer aux dépens des Omaliitm, en diffère par la forme des antennes et des palpes, et surtout par ses mâchoires onguiculées. Erichson n'a pas eu connaissance de la créa- tion du genre Xijloilromus. M. Heer y range deux espèces propres à la Suisse et à une grande jiarlie de l'Europe, les A', deplanalus (Umalium], Gyllenliall, et planus [SlaplujUnus), l'ajkull. 15"" GENRE. — PHLŒONOME. PULOEONOMUS. Heer, 1839. Fauna Colcoptororum Helveiii'. ■fXoio;, écorce ; vo(/.oî, pâturage. Mâchoires à lobes membraneux: Textcrne allonge; palpes maxillaires à second et troisième arti- cles presque égaux, obconiques, le dernier conique, atténué, l'avant-dernier beaucoup plus long: labiaux à second article un peu' plus court; antennes épaissies, à premier article cylindrique, deu- xième globuleux, beaucoup plus court, troisième obconique, plus long, quatrième et cinquième glo- buleux, les suivants plus larges, transversaux, le dernier presque conique, tronqué à la base; tarses à quatre premiers articles très-courts, égaux, le dernier beaucoup plus long. Ce genre a été créé par M. Heer aux dépens des Omalium de tous les auteurs, et renferme une dizaine d'espèces européennes, vivant sous les écorces des arbres. Comme type, nous citerons le P. monilicornis {Omalium}, Gyllenhall, qui se trouve, mais rarement, en Suisse. 16"" GENRE. - ANTIIOBIE. ANTIIOBIUM. Leach, 1819. lu Saraoucllc ConipciKliura. Avôo;, fleur; fiicç, vie. Corps très-large, très-court, un peu déprimé, ailé; tête beaucoup plus petite et plus étroite que le corselet, très-courte, distinctement rétrécie à la base, à front plan, immarginée; yeux assez grands, arrondis, proéminents; ocelles placés entre les yeux; labre transverse, un peu sinué à l'ex- trémité; mandibules courtes, mutiques; mâchoires à lobes membraneux; palpes maxillaires à premier article petit, second médiocrement long, troisième court, quatrième une fois et demie aussi long que lui, un peu acuminé à Textréraité; lèvre à menton rétréci en dedans; palpes labiaux très-courts, à premier et troisième articles très-longs, second de moitié plus court; antennes filiformes ou légè- rement épaissies vers leur terminaison, à troisième article un peu plus long que le deuxième; corse- let un peu plus étroit que les élytres, légèrement niarginé sur les cotés; écusson triangulaire; élytres assez amples, couvrant la plus grande partie de l'abdomen, à angle apical externe arrondi; abdo- men arrondi sur les côtés, largement raarginé, un peu acuminé à l'extrémité; pieds courts, à fémurs assez forts, à tibias recourbés, pnbescents, mutiques; tarses courts, les quatre premiers articles très- courts, égaux entre eux, plus ou moins dilatés, un peu pubescenls en dessous, le quatrième cordi- forme, le cinquième égalant la longueur des autres réunis. Cliez les Anlhobies, le corps est généralement très-large, très-court; les élytres cachent presque tout l'abdomen; leur corps est glabre ou très-finement puhescent. Par la structure de leurs tarses, ils se rapprochent des Omalies, toutefois leur premier article est plus dilaté, ceux des antennes sont plus grêles, leurs yeux sont plus grands et plus proéminents, et les ocelles ne sont pas placés au- dessus des yeux, mais entre ces organes. La forme de la languette les rapproche un peu des An- Ihophages et des Acidotes. Le sixième segment de l'abdomen des mâles est plus finement sinué en dessous que dans les autres Omalies; dans quelques femelles, fangle apical interne des élytres est 116 HISTOIRE NATURELLE. plus avancé. Ces Insectes sont assez petits, et se trouvent habituellement sur les fleurs, ainsi que dans les herbes un peu humides. D'abord placés avec les Slaplijlins, les Ânthobies furent ensuite rangés avec les Onialies. On a décrit une vingtaine d'espèces de ce genre, qui toutes se trouvent en Europe; il n'y a qu'une seule exception pour VAnthobhtm fimetarium [Omalmm), Mannerheim, qui provient de l'Amérique boréale. Parmi les espèces que l'on rencontre souvent partout, et qui ne sont pas rares aux environs de Paris, nous indiquerons les Anlhobtum florale, Gravenhorst; oplilltaliukum, Pajkul!; mïniiliun {Silplta), Fabricius, etc. IT-^ GEiNRE. — BORÉ.\PmLE. BOREAPHILVS. Sahlberg, 1817. Insecta Feuiiica. BopEaç, nord; «pi>.EM, j'aime. Palpes antérieurs de quatre articles, à troisième article en massue, dernier petit, subulé : les postérieurs petits, filiformes; mandibules allongées, minces, falciformes, entières; antennes presque iiliformes, un peu épaissies à l'extrémité; corps dilaté postérieurement; tète orbiculaire, un peu dé- couverte; corselet oblong. Ce genre, créé par M. Sahlberg, n'est placé qu'avec doute dans celte tribu par Erichson. Il ne comprend qu'une seule espèce, le Borcapliilus Henuingianus, Sahlberg, qui habile la Laponie bo- réale, où il est très-rare. 18°" GENRE. - CORYPIIIE. CORYPHIUM. Kirby, 1854. In Slephens Illustrations of britisch Entoraology. Kofutpaioç, vertical. Corps déprimé, un peu pubescent; tête triangulaire, un peu inégale; yeux proéminents; antennes filiformes, sensiblement épaissies vers leur extrémité, à article basilaire fort, rétréci à la base, les deux suivants en massue, les autres turbines, le dernier ovalaire, acuminé; palpes courts, les maxil- laires il pénultième article arrondi, le dernier fortement épaissi, tronqué; corselet plus étroit que la tète, un peu marginé sur les côtés; élytres oblongs, de la longueur de la moitié de l'abdomen seu- lement; abdomen dilaté, marginé, acuminé à l'extrémité; pieds grêles, simples; tarses de cinq ar- ticles, le dernier de la longueur des deux précédents réunis. Ce genre, qu'Erielison croit devoir appartenir à la tribu des Omalites, est très-voisin de celui des Boréapliiles. Il ne comprend qu'une seule espèce propre à l'Angleterre, et que Kirby indique sous la dénomination de Corijpinum angiisticolle ONZIEME TRIBU. PROTEINITES. PROTEINITES. Eriebsou, 18i0. Gciicra et Species SlapliylinoriDn. Labre transverse, corné, augmenté à l'exlréinité d'une membrane dilatée; mandibules couilos, non proéminentes, mutiques; mâchoires A lobe extérieur corné, à extrémité couverte de poils, à lobe interne également corné et terminé par un onglet simple ou double; palpes maxillaires à premirr COLÉOPTÈRES. 117 article petit, court, deuxième plus épais, troisième plus court que lui, quatrième rétréci, acuminé; menton corné; languette membraneuse, bilobée ou entière; paraglosses distincts, égaux à la lan- guette ou la dépassant de beaucoup; palpes labiaux très-petits; antennes insérées sous la marge la- térale de la tète, de onze articles, souvent en massue ou légèrement épaissis vers l'extrémité, pres- que tous libres, quelquefois neuf articles seulement, et disposés en capitule; tête attachée directe- ment avec le corselet; pas d'ocelles dans le plus grand nombre des cas, ou bien un seul; corselet marginé, corné en dessous dans un certain espace; écusson distinct; élytres aussi longs que la poi- trine, couvrant entièrement la totalité de l'abdomen, ou n'atteignant que le sommet de sa base; ab- domen de six segments distincts dans le plus grand nombre des cas, le septième étant très-rarement visible, marginé ou non marginé; pieds courts à hanches antérieures cylindriques, placées oblique- ment, peu découvertes, les pieds intermédiaires rapprochés, peu distants, ou au contraire très-rap- prochés, les postérieurs transverses; Irochanters postérieurs très-forts; tibias inermes; tarses de cinq ou de trois articles. Celle tribu, à laquelle Erichson applique le nom de Proteinini, a pour caractères essentiels: stigmates prothoraciques cachés; hanches antérieures cylindriques, non proéminentes, postérieures transverses; trochanters postérieurs très-forts. Les Protéinites sont Irès-voisins des Omalites, mais ils s'en distinguent de suite par leurs hanches antérieures non découvertes et par leurs paraglosses distincts dans le plus grand nombre des cas. Par la forme générale de leurs hanches antérieures, ils se rapprochent un peu des Nitidulaires. Les caractères sexuels sont les mêmes que dans les tribus précédentes, c'est-à-dire qu'ils se trouvent dans la disposition du sixième segment de l'abdomen. On ne sait presque rien sur les mœurs de ces Insectes, qui, en général, se rencontrent sur les fleurs ou dans l'intérieur des champignons sains ou plus ou moins putréfiés, sous les écorces des ar- bres, etc. On n'en connaît guère qu'une trentaine d'espèces provenant presque toutes d'Europe, mais dont quelques-unes, toutefois, sont particulières à 1' .Amérique méridionale. Toutes sont de très-petite taille. Leurs métamorphoses n'ont pas été décrites. La tribu des Protéinites a été formée avec des Insectes qui anciennement étaient placés dans le genre Omalie, et avec quelques autres, qui, cSmme celles du groupe des Micropepliis, n'étaient pas anciennement rangées avec les Slaphyliniens. Erichson n'y distingue que cinq genres, ceux des Pro- téine, Mégarthre, Phlœobie, Glyptonie et Micropèple; nous y joindrons, mais avec quelque doute, le groupe générique des Pseudopsis. 1" GENRE. — PROTÉINE. PROTEINUS. Latreillc, 1796 Précis des caractères génériques des Insectes. IlpoTEivM, j'allonge. Corps petit, arrondi, légèrement convexe; tête beaucoup plus petite que le corselet, subtriangulaire; yeux assez grands, proéminents; pas d'ocelles; labre transversc, un peu sinué au milieu, avec une membrane courte, bilobée à l'ex- trémité; mandibules très-petites, mutiques; mâchoires à lobe interne corné, bidenté fortement à rextrémité, l'interne avec une membrane mince, coriace extérieurement, offrant quelques poils à l'extrémité; palpes maxillaires très- courts, à premier article petit, mince, deuxième grand, épais, obconique. troisième court, transverse, quatrième mince, très-long; lèvre à menton trans- verse, rétréci en dedans, tronqué à l'extrémité; languette membraneuse, bilo- bée, à lobes tronqués; paraglosses unis à la languette et ne la dépassant pas; palpes labiaux courts, n'étant pas aussi longs que la languette, à premier ar- ticle très-long, deuxième très-court, troisième petit, mais plus grand que le deuxième; antennes de onze articles, les deux premiers grands et épais, les trois derniers sensible- ment plus grands, le dernier un peu globuleux; corselet transversc; écusson triangulaire; élytres assez amples, ne couvrant que les deux segments antérieurs de l'abdomen, tronqués à rextrémité, ù Fig. 85. — Proleinus brackypterus. 118 HISTOIRE NATURELLE. aiiMo extérieur arrondi; abdomen très-large, marginé sur les bords, acuminéà sa terminaison; pieds trè^-courts, à cuisses intermédiaires ayant une carène mince longiludinalement et ù tibias tous sim- ples; tarses de cinq articles, les quatre premiers à peu près égaux, le cinquième de beaucoup plus court que ceux-ci réunis. Le corps des Protéines est subtilement pubescent, couvert d'un grand nombre de points. Leur forme "-énérale rappelle celles de certaines espèces de Nilidulaires, et surtout les Catérètes, avec lesquels ils ont été réunis par un grand nombre d'auteurs. Chez le mfde, le sixième segment de l'ab- domen est inférieurement émarginé. On les rencontre sur les fleurs ou dans l'intérieur des cbampi- "nons. C'est à LatreiUe que l'on doit la création de ce genre, dont les espèces avaient été successi- vement placées dans les genres Dermestes, Catarctes et Omalinm. On n'en connaît qu'un très-petit nombre d'espèces, qui toutes habitent l'Europe, tant dans les régions méridionales que dans les régions septentrionales. Nous citerons comme type le Proteinus brachyterus, LatreiUe, qui n'est pas très-rare dans presque toutes les provinces européennes. 2"' GENRE. - MÉGARTHRE. MEGARTHRUS Kiiby, 1854 In Slephens Illustrations of brilisch Entomology. Me-jaç, grand; apOpov, articulation. Corps petit, très-large, très-déprimé, ailé; tête beaucoup plus petite et plus étroite que le corselet, subtriangulaire, rétrécie à la base, attachée au cor- selet par un col très-épais, droite, à front marginé; yeux un peu globuleux, assez proéminents; pas d'ocelles; labre recourbé vers la marge du front, trans- verse, court, terminé par une membrane entière, fine; mandibules petites, mutiques; mâchoires à lobe interne corné, allongé, acuminé à l'extrémité, le Fi". 86. - Meijarthrus lobe externe coriace, 5 extrémité membraneuse et couverte de poils, dépassant rufescens. un peu l'interne; palpes maxillaires très-courts, à premier article très-petit, deuxième assez grand, obconique, troisième court, quatrième un peu plus court que le deuxième, très-mince, acuminé; lèvre à menton un peu plus court que large, sensiblement rétréci en dedans, à extrémité tronquée; languette membraneuse, courte, un peu sinuée au milieu; paraglosses dépassant de beaucoup la languette, libres, acuminés; palpes labiaux très-courts, à deux premiers articles presque égaux, le troisième un peu plus petit; anten- nes de onze articles, très-courts, sensiblement un peu épaissis vers l'extrémité, à dernier article très- épais, subglobuleux, les deux articles basilaires beaucoup plus grands et plus épais que les autres; corselet transverse, presque de la largeur des élytres, largement marginé sur les côtés; élytres cou- vrant presque uniquement la base de l'abdomen, tronqués à l'extrémité, à angle externe obtus; abdomen très-court, rétréci vers l'exlrémité, largement marginé; pieds très-courts, à hanches inter- médiaires un peu rapprochées, avec une carène; tous les tibias mutiques; tarses de cinq articles, les quatre premiers courts, égaux, le cinquième plus court que ceux-ci réunis. Chez les Mégarlhres, le corps est fortement ponctué, souvent couvert d'une courte pubescence; le corselet est profondément canaliculé, à angles postérieurs fortement incisés Les mâles se distin- guent non-seulement par le caractère ordinaire du sixième segment abdominal, mais aussi par la structure différente des pieds postérieurs. On les trouve généralement sous les écorces des arbres. On n'en a encore décrit que quatre espèces, qui, toutesquatre européennes, se trouvent aux environs de Paris; ce sont les Mcçiarllirits dcpressun (Slaphylinus), PaykuU, que M. Lacordaire range dans sa Faune des environs de Paris, ainsi que les deux autres, dans le genre Phlvobiuin: sinuatocoUis, Lacordaire; demicoUis {Omalium), Beck, que l'on a successivement désigné sous les dénominations de Mecjurthrus et Phlœobiuni marijinicolle, Erichson et Lacordaire, et Silpha Itctniptcrn, variété A. Illiger, cl lieniiplerus (Silplia), Illiger, qui a porté les noms de Omalium dcpressum, variété C. Illiger, Slaphiilinus melanoceplmlus, Olivier, Phlœobiuni niliduloides, Lacordaiic, Mcgarllirus rufescens, Ste])hens, etc. COLEOPTEllES. 119 3"'^ GENRE. — l'HLŒODlE. PIILOEOBRM. Dejean, 1840. In Knchson, Cenera cl Specics Stapiiyliiiorum. •^Xcio;, écorce ; ëioto,jevis. Corps petit, très-large, déprimé, ailé; lèle un peu plus étroite que le corselet; yeux globuleux, proéminents; un seul ocelle au milieu du front; labre défléclii; mandibules très-petites, nuiliques; mâchoires à lobe interne corné, acuminé à rextrémilé, l'externe coriace, un peu membraneux, couvert de poils à sa terminaison, et ne dépassant pas l'interne; palpes maxillaires à premier article très-petit, deuxième assez grand, épaissi, troisième un peu plus mince et plus court que lui, qua- trième encore plus mince, mais égal en longueur au deuxième, acuminé; lèvre à menton tin peu plus court que large, sensiblement rétréci en dedans, légèrement tronqué à l'extrémité; languette mem- braneuse, bilobée; paraglosses larges, ne dépassant pas la languette; palpes labiaux très-courts, à premier article petit, deuxième oblong,cjlindrique, troisième un peu plus court que lui, mince, acu- miné; antennes de onze articles, insérées sous la marge dilatée du front, minces, à premier article en massue, et le second oblong-conique, les trois avant-derniers allant en épaississant sensiblement, le dernier oblong-ovalaire, très-épais; corselet transverse, de la largeur des élytres, marginé large- ment sur les côtés; élytres atteignant à peine le sommet de la face de l'abdomen, tronqués à l'extré- mité, à angle externe un peu arrondi; abdomen très-court, très-large, un peu atténué vers l'extré- mité, largement marginé; pieds très-courts, à hanches intermédiaires rapprochées, à tibias mutiques; tarses de cinq articles, les quatre premiers courts, égaux, le cinquième égalant à peu près la lon- gueur de ceux-ci réunis. Ce genre se distingue de tous ceux de la même tribu par son ocelle unique au milieu du front; il présente quelques caractères semblables à ceux des Mégartbres, mais il en est différencié par son corps moins déprimé, par son corselet moins distinctement canaliculé et à angles postérieurs moins manifestement incisés, par ses antennes plus longues et par sa languette moins courte. Ce genre, créé par Dejean, a été caractérisé par Erichson, qui, antérieurement, plaçait la seule espèce qui y entre avec les Mcrjarthrus. Cette espèce, qui est très-petite et se trouve en France et en Allemagne, est le Plilœobium ctijpcalum (Silplia), MïiUer, que M. Th. Lacordaire nomme Phlœobiim corticale. 4°^ GENRE. — GLYPTOME. GLYPTOMA Erichson, 18i0. Gênera el S|iecies Sla[ilijlinorura. rX'j-7c;. sculplû ; "fit;, épaule. Corps petit, oblong, linéaire, ailé; tète droite, de la largeur du corselet, suborbiculaire, médiocrement rétrécie vers la base; yeux petits, légèrement ronds, non proéminents; mandibules non proéminentes; palpes filiformes; menton trapézoïdal, rétréci en dedans; antennes de onze articles, libres, tous épais ou épai.ssis vers l'extrémité; corselet de la largeur des élytres, mar- giné, rétréci i\ la base; écusson triangulaire; élytres tronqués; abdomen non marginé; pieds courts, les intermédiaires minces, séparés par un court es- pace; tous les tibias simples; tarses de trois articles, à deux premiers articles très-courts. Dans les Glyptomes, le corps est opaque; glabre dans le plus grand nom- bre des cas; le corselet est irrégulièrement marqué d'impressions et d'éléva- tions, ces élévations étant très-souvent disposées longitudinalement; les élytres sont sculptés de côtes longitudinales; l'abdomen est cylindrique, déprimé. Par leurs tarses de trois articles et la sculpture de leur corps, ces Insectes Fig. 8". - Glyploma crassicorne. 120 HISTOIRE NATURELLE. se rapprochent beaucoup des Micropèples, dont ils se distinguent cependantparleur corps linéaire, leurs élytres dépassant à peine le métathorax, leur abdomen non marginé, et leurs antennes ayant dislinclement onze articles libres. Par leurs hanches antérieures non découvertes, ils se rapprochent desOxytélites et desPiestinites, ainsi que par plusieurs autres caractères, mais ils en sont différenciés par leurs tarses seulement de trois articles. Us ont aussi quelque ressemblance avecles Colydiiim et les Bitoma. Ce genre a été fondé par Erichson pour des espèces nouvellement découvertes et qui n'avaient pas été encore rangées dans d'autres coupes génériques; depuis M. Motschoulsky {Bull. Soc. imp. iiatur. Moscou, 1857) a proposé d'en changer la dénomination en celle de Tuor.AxoPHORE, Thoraxophorus (9bp«5, corselet; çopoç, porteur); mais ce changement inutile n'a pas été adopté. On ne connaît pas d'une manière positive les différences sexuelles de ces Insectes, et ou ne sait rien sur leurs mœurs, si ce n'est qu'on les rencontre le plus habituellement sous les écorces des arbres. Ce sont de petits Insectes, dont Erichson ne décrit que six espèces, qui habitent l'Europe et les deux Amériques. Comme type nous citerons le Ghjploma corûc'inum [Tlwraxopliorus), Mots- choulsky, découvert en Italie, et que M. le docteur Aube a retrouvé à Paris; nous indiquerons aussi une espèce américaine, le G. crassicorne, Erichson, de Colombie, que nous avons représenté. 5°" GENRE. — MIGROPÈPLE. MICBOPEPLUS. Latreillc, 1807. Gênera Cruslaceoruin et Inseclormn, t. IV Mixpcç, petit ; TTUtXoç, voile. Corps petit, un peu ovalaire, très-épais, ailé; tète reçue directement dans le corselet, plus petite et plus étroite que lui, sublriangulaire; yeux médiocres, semi-globuleux, médiocrement proéminents, labre transverse, entier, corné; mandibules petites, mutiques, non proéminentes; mâchoires à lobe interne étroit, corné, l'externe trapézoïdal, dilaté à l'extrémité, arrondi, garni de poils; palpes maxillaires à premier article mince, petit, deuxième assez grand, fortement épaissi, troisième plus court, transverse, quatrième conique; lèvre à menton assez grand, rétréci en avant de l'extrémité; languette courte, très-mince, arrondie, membraneuse; palpes labiaux à articles très-courts, allant en décroissant de longueur, le dernier presque obsolète; antennes de neuf articles : les deux premiers assez épais, le premier le plus grand, ovalaire, le deuxième un peu plus petit que lui, atténué à l'ex- trémité, les trois suivants minces, allongés, les trois avant-derniers non épaissis et courts, le der- nier grand, globuleux: ces antennes formant comme une capitule globuleuse; corselet trausverse, de la largeur de la base des élytres, appliqué immédiatement sur eux, rétréci en dedans, à côtés marginés; écusson assez grand, triangulaire; élytres amples, atteignant à peine le sommet de la base de l'abdomen: ce dernier acuminé; pieds courts, minces, simples, les intermédiaires distants de la base; tarses de trois articles courts. Le genre Micropèple est très-remarquable par la sculpture singulière de son corps, par ses an- tennes en capitule, et par ses pieds largement distants. Erichson n'a constaté dans ce genre l'exis- tence que de trois articles aux tarses, mais Curtis en indique quatre au moins dans une espèce, le Micropcplus tesscrula {Omcdium siapliijUnoidcs, GystI), qui habite la Suisse et la Carinthie. Ces In- sectes ont de grands rapports avec les Nilidulaires avec lesquels ils ont été longtemps rangés; ils ont fait successivement partie des genres iV(/i(/H/rt, Slaphiirmuset Oinalium. On les trouve générale- ment dans l'intérieur des champignons; ils sont de très-petite taille. On n'en connaît jusqu'ici qu'un nombre assez restreint d'espèces, et toutes, à l'exception d'une seule {Micropeplus oblusus, New- man), qui a été trouvée aux environs d'Halifax, habitent l'Europe. Les espèces les plus connues, et qui vivent en France, aux environs de Paris même, sont les Micropcplus porcatus (Slaphiilinus), Fabricius (NhUlula sulcata, Herbst); fulvus, Erichson, découvert par M. Chevrolat, et slapliijimus [Nil'ulula), Marsham, que M. Guérin-Méneville a nommé Micropeplus Maillei. (Ktl.EOPTiaiES 121 ir' GENHE. - l'SEUDOPSE. PSKIDOPSIS \r\vni;ni. IS.Vt IllC l'Jillilllulc^iM'-. I. 11. Mï'jiî/.--, faux; (.jij; , œil. Tèlfi allongée, rélrécie, anomlii' <'ii avani, déprimée légèioment sur lépicrâne, avec des sliies latérales au-dessus des yoiix el vers le milieu; antennes de onze articles, épaissies en dclior.s, à ar- lide apical conique; palpes maxillaires à article apical allongé, aigu, très-mince, près de qnatri' l'ois plus grand que les antres; corselet déprimé, presque circulaire, un peu tronqué en avant et en arrière, avec des lignes latérales élevées sur les cotés; éhires un peu déprimés, niarginés, avec deux lignes élevées vers la suture; abdomen de sept segments, ne couvrant pas les élylres, élevés sur les Cotés, allant en décroissant de grandeur vers l'extrémité, qui est allongée, rélrécie. Ce n'est (pi'avcc doute qu'à l'exemide d'Ericlisoii nous rangerons dans cette liiliii le genre Pseudopse de M. Mewman. qui ne compii'iid qu'une seule espèce, le PseiiUopsis xulniiiin, Newnian, provenant di- l'ile Veciis l''i^. 88 — Anomoijiuillius fîllfonnis Fii; 89.— Ubphtirijmenus Flg. 00. —Slaiilnjlnim jtirutilotnii I V Ki^. 91. — Àleochaiu sculvlliirts. Fig. 9'2. — Uomalota pallipes Fig. -15. — Palaminus variabtlis. Fig. Ui. — Slapfiyliiiii^ Hercuîcaiiiis. \^/ Fig. 95- — HInsonllius /Eve us. 12 16.. 122 IIISTOinK NATlini'M.LF, NEUVIÈME FAMILLE. PSELAPIIIENS. PSELAPHII. Brullé, 1833. Misioiii' iiiUiirille dos Insetics. Les caractères principaux des Coléoptères de cette famille sont les suivants : Palpes au nombre de quatre, inégaux, les maxillaires ordinairement de quatre articles; languette membraneuse assez petite, munie chez les Psèlaphides d'un appendice membraneux, et chez les Scydménides trilobée à l'extrémité; mâchoires meinhraneuses chez les premiei's, cornées dans les seconds; mandibules cornées, aiguës; yeux nuls {Claviiii'riws), assez petits {Psclapliilcs), grands, globuleux (Sajibné- niiles); antennes médiocrement longues chez les Psélaphes, longues et grêles dans les Scjdmènes; élytres plus courts que l'abdomen dans les premiers, et recouvrant cet organe dans les seconds; pattes longues; cuisses renllées; tarses de trois articles dans les Psrhiphidcs ou d'un nombre moindre, et constamment de cinq articles, dans les Sciidménulcs. Ces Insectes sont tous de très-petite taille, ne variant qu'entre deux et quatre millinièlres. de co- loration noirâtre jamais brillante, et ils se font remarquer ]yjv la grosseur de lents palpes maxil- laires, qni sont toujours ou presque toujours saillanls; celte parlicnlaiiie de leur structure avait fait donner à quelques-uns d'entre eux, par Lalreille, le nom de Palpeurs; mais l'on y reunit les Psrla- phes, que Latreille, en en faisant une section desTrimères, avait éloignés parce que ces Coléoptères n'ont que trois articles à leurs tarses, et que, suivant le plus rigoureusement qu'il lui était possible la méthode tarsienne, il ne pouvait les comprendre dans sa section des Pentamères. Mais aujour- d'hui que la classification basée sur le nombre des tarses n'est plus généralement suivie, on a drt réunir les Psélaphes aux Palpeurs ou Scydménides et ne former avec les uns et les autres qu'une seule famille, qui, d'après le genre le plus connu qu'elle contient, a pris la dénomination de Pscla- pli'iens t'iji. 9(>. — Tyclim niger. Fifr. 97 — Sciidriueniif clavijer. Par quelques-uns de leurs caractères, et principalement par la brièveté de leurs élytres, un grand nombre de ces Insec^tes se rapprochent des Suiplnjl'imcns. avec lesquels qiu'lques auteurs, et COLÉOPTÈRES. 123 en parlioiilier M. île (lasteliiau, les ont nu'iiii' léunis; mais ils s'en ilistingnenl nar tles eararlères Irès-ninrqnes. I^es Psélapliiens doivent être partagés en denx (rilnis que nons aurions même, ainsi que ]ilu- sieui's entomoloyistes, considérées comme deux familles particulières, si nous n'avions craint t!;, trop multiplier le nombre des divisions primaires. La première iribu, ou celle des Psélujilihlcs. se reconnaît à ses tarses, qui n'ont que trois articles, et la seconde, celle des Sciidmriihlcs, parce (|ue l'es organes ont cinq articles distincts : les l'sela])liides n'ont que des élytres courts, atteignant le milieu ou les deux tiers au plus de l'abdomen, et les Scydménides ont les élylres assez grands pour recouvrir tout le ventre. Du reste, chacun de ces deu.v groupes reid'erme des espèces qui ont des habitudes à peu près semblables; elles vivent cachées dans la mousse au pied des arbres, sous les feuilles tombées à terre, sous les ècorces, sous les pierres, quel((ni'fois dans les détritus végé- taux et dans les fumiers, etc. On les rencontre parfois aussi dans les fourmilières, au milieu d'une peuplade de fourmis, qui ne leur font aucun mal. Vers la lin du jour, ordinairement après le courlier du soleil, les Psélaphiens sortent de leur retraite et se rendent sur les plantes herbacées, surtout dans les prairies qui avoisinent les forêts et les bois, et là on les prend quelquefois en grand nom- bre. Ils courent avec rapidité et volent parfois. Le printemps cl le commencement de l'été sont les maisons les plus favorables à la transformation de ces Insectes, qui se montrent alors à l'étal par- fait; souvent même, à la lin de l'hiver, on les trouve en peiiles troupes, abrités sous les ècorces des arbres et réunis indisiinclemenl, Psélaphides et Scydménides; d'autres fois on les rencontre dans les nids des Fourmis. Leurs premiers états sont encore inconnus, soil qu'ils vivent dans la terre à l'état de larve, soit qu'ils pénètrent dans la tige de quelques végétaux. On ne connaît pas encore leur anatomie interne. Les caractères à l'aide desquels on paraît distinguer les sexes sont incertains chez les Psélaphides; ils consistent, chez quelques Scydménides, dans l'élargissement des tarses antérieui-s, disposition propre aux mâles, qui ont aussi les pâlies et les anltnnes plus grosses, et sont, en général, plus petits (jue les femelles. On ne sait pas d'une manière positive quel est leur genre de nourriture, et si elle est la même pour tous. Pendant longtemps on les a regardés comme ne prenant qu'une nourriture purement vé- gétale; mais, dans ces derniers temps, on s'est assuré positivement que la plupart des Psélaphides étaient évidemment carnassiers, et l'on en a vu manger diverses es])éces d'Acarus et certains petits Insectes. Quelque.s-uns d'entre eux, les Clavigères, l'un des genres des Psélaphides, se nourrissent d'une toute autre substance, el nous allons dire quel est leur genre de vie, tout en développant plusieurs faits des plus importants de l'hi.stoire de leurs mœurs. Ces derniers Insectes vivent dans les fourmilières; malgré leurs palpes maxillaires terminés par deux crochets, ce ne sont pas des Coléoptères de proie, el il semble au contraire qu'ils se nourrissent de substances liquides élaborées par les Fourmis. Jluller a consigné, dans le Magasin d'entumolo- (jie de M. Germar, des détails très-intéressants sur ce sujet et sur les mœurs en général du Clav'njcr tcsiaccns, qu'il nomme fovcolalus, et nous croyons, malgré leur longueur, devoii- les transcriie ici presque textuellement : « J'ai toujours trouvé, dit cet entomologiste, ce Clavigère dans le nid d'une petite Fourmi d'un rouge pâle, et plus rarement dans celui d'une autre Fourmi noirâtre et presque aussi petite. Sur une vingtaine de nids de Fourmis que j'ai examinés, il ne s'en trouvait qu'un seul habile par les Clavigères, mais quelquefois aussi ils y étaient au delà de trente individus, (juatid on soulève les pierres sous lesquelles ces nids sont ordinairement établis, les Fourmis, tioublées par ce dérangement subit, se séparent et cherchent à se réfugier dans les cavités du sol; mais ce ([ui est très-remarquable, c'est qu'on peut aussi voir quelquefois que les Fourmis, courant à l'enlour et étant alors trè.s-occupées à transporter leurs jeunes larves, lorsqu'elles venaient à rencontrer un Cla- vigère, le saisissaient par le dos avec leurs mandibules el le portaient aussi dans l'iiileiieur de la terre. c( Chaque année, vers la lin de mars et au commencement d'avril, j'en trouvais quelques individus isolés dans chaque nid; mais plus tard ils y étaient en plus grand nombre, et, pendant le mois de mai. je les voyais plus abondants encore, se livrant à l'acte de l'accouplement et marchant, sans être aucu- nement inquiétés, au milieu d'un peuple de Fourmis. Ce fut là, pendimi plusieurs années, l'unique resLiltat de mes recherches, et j'en conclus que ces Insectes, s'accouplanl dan.s les fourmilières où on Ii>i HISTOIRE NATURELLE. les li'oiive coMsIanimeiit, y jjoiidaieiit aussi leurs œiil's; que les larves qui en éclosaieiU y trouvaient leur nourriture, s'y (lévelo|i|'aieMt et se Iransformaieni en nymphes ù l'automne, pour se niélamor- plioser successivement au prinlcnips. En 1817, ayant trouvé une l'ourmilière qui renfermait quelques Clavigères dont plusieurs étaient accouplés, je répétai les mêmes observations; ainsi, dès que j'eus soulevé la pierre qui les recouvrait, je vis que les Fourmis qui s'enfuytiient de toutes parts empor- taient avec elles plusieurs Clavigères, et je cherchai à reconnaître la cause de celle sollicitude des Fourmis et des rapports qu'il pouvait y avoir entre ces deux sortes d'Insectes. Je pris donc environ dix de ces Clavigères que je pus attraper, et à peu près une douzaine de Fourmis; je pris en outre une certaine quantité de petites larves de Fourmis, à différents états de développement,, un peu de terre de ce même endroit et quelques brins de mousse que j'enfermai dans une bouteille assez grande et que j'emportai avec moi, en ayant soin de la boucher de manière à ce que l'air put y pé- nétrer. Quand cette bouteille, déposée sur une table, eut resté un certain temps sans êire remuée, les Fourmis recommencèrent à travailler comme de plus belle, elles réunirent la terre et les brins de mousse, et se praiiquèrent pendant la nuit quelques galeries et quelques cavités dans les(|iiclles elles transi)ûrtérent leurs peliles larves. Je les trouvai le lendemain matin aussi tranquilles que si elles eussent été dans leur fourmilière: elles ne couraient plus avec inquiétude ni ne cherchaient pas à s'échapper, et même, quand je pris la bouteille pour examiner, à l'aide d'une assez forte loupe, chacune de ses moindres parties, elles ne se troublèrent aucunement et continuèrent tranquillement leurs travaux accoutumés : les unes arrangeaient et léchaient leurs jeunes larves, d'autres ré|iaraicnl leur nid et transportaient de la terre çà et là, d'autres se reposaient, ne faisant aucun mouvement et semblaient endormies, quelques-unes enfin étaient occupées à se nettoyer. Chaque Fourmi se livrait ù ce dernier soin autant qu'elle pouvait le faire seule, puis ensuite elles acceptaient laide d'une autre Fourmi pour nettoyer les parties de son corps auxquelles elle ne pouvait pas atteindre avec sa bouche ou ses pattes. « De leur cùtè, lesClavigéres coui'aicnt va et là au milieu des Fourmis sans aucune in([uietude ou se tenaient en repos dans les galeries, qui étaient pour la plu|)art construites contre les parois de la bouteille; en un mot, leur contenance donnait à penser qu'ils se retrouvaient tout à fait dans leurs habitudes. Après avoir observé ainsi pendant quelque teni|)S les allures de mes prisonniers et les avoir suivis des yeux, je remarquai tout d'un coup, à ma grande surprise, ((ue, toutes les fois qu'une Fourmi venait à rencontrer un Clavigére, elle promenait sur lui ses antennes et le caressait douce- ment; puis, tout en continuant cette mano-uvre, elle s'occupait à lui lécher le dos avec une ceitaine avidité. Elle commençait, pour cela, par le bouquet de poils jaunes qui s'élève de chaque côte des èlytres, à leur angle postérieur et externe. La Fourmi écai'lait alors ses grosses niantlibides dans toute leur largeur. ])ui3, au moyen de ses mâchoires, de sa lèvre inférieure et de ses longs |)alpcs, ce que j"ai vu très-distinctement i l'aide de ma loupe, elle suçait le bouquet de poils dont je viens de parler avec beaucoup d'avidilé et à plusieurs reprises en le saisissant de nouveau et tout entier cuire les diverses pièces de sa bouche. Elle léchait ensuite toute la partie supérieure du dessous de son ventre et surtout la grande cavité qu'il offre à cet endroit. Cette o])èratiou était renouvelée toutes les huit ou dix minutes, tantôt par une Fourmi, tantôt par une autre, et souvent même plusieurs Fourmis se mettaient ensemble après le même Insecte, s'il venait à en rencontrer i)lusieurs l'une après l'autre. Mais, dans ce cas, chaque Fourmi ne tardait ])as à l'abandonner. Je vis clairement alors ]iinir(|uûi les Fourmis laissaient vivre si lrau(iuillement parmi elles les Clavigères; c'est qu'en effet ils leui' fournissaient un nietstrès-délicat et qu'elles rerlienhaicnt avec beaucou[i d'empressement. Ce n'était point pourtant un suc doux et mielleux te! (|ue celui qui sort des deux appendices abdomi- naux des l'uceriins, mais vraisemblablement une antre sorte de liquide fort de leur goût et servant jieut-étrc à la nourriture de leurs larves. Quelque intéressante que fiU celte observation, je fus en- core plus surjiris lorsqiu^ je vis que les Fourmis nonn issaient les Clavigères, cl cela dans toute l'ac- ception de ce terme. Quebpie inviaisemhlalile que puisse paraître à certaines personnes cette remar- (|ue, elle n'en est cependant |>as moins exacte, et ce fait, qui Uie sendjie absolument iiuiqni' dans sou espèce, ])enl fournir une ample malière à nos rètlexions. Eu échange du li(|uidi^ qu'elles retirent de leurs hôte.'-, les FoiM'uiis leur fournisseiil non-seulement abri et proteclion, mais encore la noui'ri- ture, et une nourriture convenable, ([u'clles leur donnent de leur propre bouche. C'est nu fait (huit j'ai pu tant de fois m'assur'er par les occasions les plus favorables, qu'il est impossible que je me COI.I'OPTKIÎES. 1-2:. sois laisst' Irompcr. Ne voula'iit pas voir iiioiiiir de l'aiin en peu ilc jours mes Koiirinis et leurs nour- rissons tout à [a l'ois, et en\ieu\ de ]iouvi)ir les observer aussi lou^tenips que possible, je dus natu- rellement songer à leur trouver une nourriture eouveuable. Dans ee but, je donnai à mes prisonniers, dont j'avais le même jouraugmeute le nombre, en reeueillant dans une autre fourmilière de la même espèce de nouveaux individus de Clavigères, de Fourmis et de petites larves, et que j'avais renfer- més dans une seconde bouteille, quelques gouttes d'eau que j'introduisis à l'aide d'un pinceau dans l'intérieur de cbaque bouteille, les laissant découler sur la terre ou sur quelque brin de mousse; j'y ajoutai quelques gouttes de miel étendu d'eau, quelques grains de sucre blanc et tendre, des morceaux de cerises et d'autres clioses, afin qu'ils pussent choisira leur grè parmi ces aliments celui qui serait le plus de leur goût. Je pris ensuite une des deux bouteilles, afin de pouvoir m'as- surer si cette nourriture leur plaisait. Dientôt les Fourmis arrivèrent l'une après l'autre à l'un des endroits mouillés, s'arrclèrent et sucérciil avidement, et bientôt il s'en trouva plusieurs réunies dans le même eiulroit. Quelques Clavigères vinrent aussi, mais ils continuèrent à courir sans y faire la moindre attention et sansgoùler à quoi que ce soit. (je[)endant, quelques-unes des Fourmis, après s'être bien repues, quittèrent la partie et s'en allèrent en graiule hâte. Elles furent rencontrées en clieuiin par d'autres Fourmis qui n'avaient [las encore trouvé les provisions; alors, s'arrêlant de pari et d'autre, les Fourmis a jeun reçurent leur part du repas, après quoi les premières conlinuèreni à courir jus([u'à leurs petites larves, placées au fond du vase, et leur donnèrent à manger. Je com- mençais alors à chercher quelle autre nourritui'e je donnerais à mes Clavigères, qui ne goûlaieiii pas du tout à celle que je leur avais présentée, lorsque j'aperçus un de ces Insectes rencontré pir luie Fourmi bien repue s'arrêter ainsi que celte dernière. J'observai de nouveau (Wnie manière cerlaine que le Clavigère recevait sa nourriture de la bouche même de la Fourmi. A peine pouvais-je me con- vaincre de la réalité de ce fait, lorsqu'en même temps et dans ]dusieurs endroits de la bouteille, le même spectacle s'offrit encore à moi. Plusieurs de ces repas singuliers ayant lieu contre les parois du vase, je vis (|ue chaque fois qu'une Fourmi rassasiée rencontrait un Clavigère encore à jeun, ce dernier, llairant pour ainsi dire l'odeur du repas, semblait lui en demander sa part en élevant vers elle sa tête et ses antennes. Ils s'arrêtaient alors tous les deux et restaient immoliiles. .Apiès (|uel- ques tâtonnements réciproques et quelques caresses à l'aide de leurs antennes, la tète de l'un diri- gée contre la tèle de l'autre, le Clavigère ouvrait la bombe, la Fourmi en faisait autant, et les par- ties intérieures de sa bouche, devenues saillantes, livraient au Clavigère la nourriture en question, que celui-ci suçait avidement avec sa lèvre et les lobes de ses mâchoires. Puis ensuite chacun de ces deux Insectes s'occupait à nettoyer les parties intérieures de leur bouche en les faisant sortir et ren- trer alternativement, et ils continuaicntensuite à courir comme auparavant. Chacun de ces singuliers repas durait ordinairement de huit à douze secondes, après quoi la Fourmi se mettait à lécher à la manière accoutumée le bouquet de poils du Clavigère. C'est ainsi que, dans mes deux llacoiis, tous les Clavigères qui s'y trouvaient recevaient chaque jour plusieurs fois leur nourriture, et cela aussi souvent que je renouvelais leurs provisions, et surtout leur eau, qui parait être pour les Fourmis un de leurs plus grands besoins. Jamais je ne vis nu des Clavigères goûter lui-même aux substances que je leur donnais, soit du su<-re, soit des fruits, si ce n'est qu'ils léchaient quelquefois les traces de l'eau qui découlait le long des parois du vase. « M Midler a répété les mêmes observations sur un autre Clavigère qu'il regarde comme devant former une espèce distincte, mais qui n'en est réellement qu'une simple variété, et il lit les mêmes remarques. Malheureusement, depuis, les faits si singuliers étudiés par le savant entomologiste allemand n'ont pas élé répétés d'une manière complète, et on n'a pu s'assurer s'ils étaient réelle- ment vrais dans tous leui's détails. Toutefois, quekpies remar((ues ont été faites sur le même Insecte ]iar JIM. Jacquelin-I>uval ei Lespès, et ont élé indiquées de la manière suivante dans les Annala> dr l(t Sociclc ciiloiiiuluifujnc de France pour 1849 iBulklhi, p. lxxii) : « Au commencement de juillet nous avons visité, à Toulouse, un nid de Fourmis brunes et d'une petite espèce, dans lequel (|uel([ue temps auparavant M. Lespès avait pris une douzaine de Clavitjcr icsluccus, Preysler (C. fovcoliUus, Midler) : le nid détruit n'avait pas été refait; à sa [)lace se trouvait un trou; cependant, ayant creusé et défait les bords, M.\l. Jacquelin-Duval et Lespès ont trouvé plusieurs canaux souterrains dans les- quels les Fourmis s'étaient réfugiées, et c'est là que ces entomologistes ont repris des Clav'tijcr au nombre de soi\antc-([uinze. Mais, ce qu'il y a de plus remarquable, c'est que ceColèoplère s(^ teiiail 126 HISTOIRE NATURELLE. sur les pcliis lus (l'd-iil's et de hii'ves disposés de temps en temps dans îes tfaleries, et que, dans les canaux dépourvus d œufs, on n'en trouvait presque aucun. )■ A te l'ait important sur les mœurs d(" ces Insectes, M. .laequelin-Duval ajoute que les CJuiùçjcr foTit les morts quand on les importune; qu'ils courent assez vite, et que, quoique dépourvus d'yeux, ils savent jiarl'ailenient se diriger, évi- tant très-bien les obstacles que l'on place devant eux, ei, lorsqu'on les l'ait marcher sur un papier, ils savent changer subitement de direction quand ils sont arrivés sur le bord. Quelque désir qu'eût M. Midler d'observer les métamorphoses de ses Insectes, il ne put y parvenir. Tout ce qu'il put découvrir à ce sujet, ce fut l'enveloppe encore fraîche d'une nymphe; cette enveloppe, de forme ovalaire, avec l'extrémilé postérieure tronquée et munie de deux petites saillies latérales, se ilistinguait surtout par la présence de deux sortes de cornes terminées eu mas- sue situées à la partie antérieure, et qui paraissent être les fourreaux des antennes. A la partie postérieure, qui parait divisée en plusieurs articles, on aperçoit de chaque côté deux pattes articu- lées et terminées par un petit crochet. Linné connut quelques l'sélapliides. qu'il classa parmi les Slaphijliiaif:, tandis que Eabricius ran- gea les siens avec les Anlliiciis, genre avec lequel ils n'ont cependant que des rapports ti-és-éloi- gnés. Depuis les travaux de ces deux auteurs, le nombre des espèces connues s'augmenta peu à peu, te qui engagea Reiclieubach {Mono(jrapli\a Psclaplioruni) à publier une Monographie de ces In- sectes en iSlG. rius lard, en 1825, M. Denny {Monor/rapliia l'sclapliidoniin et Sciplnuriiidorum Jîr'ttami'w) enireprit un semblable travail, dans lequel il se borna aux es|)èces propres à l'Anglc- lerre.De son cûlé, Leach (inEil'nilniri) Encijclopcdia, 1810, et inilte Zooloy'ical Miscell(mij,on des- criptions ofncif, rare, on biglilii inleresthuj animais, 1814) avait étudié les Psélaphes sous le rap- port de leui's formes, et avait i)i'0]uisé de les diviser en plusieurs genres. On doit, eu outre, la con- naissance de ])lusieurs espèces de celte famille à Preysler {Verz-eicliniss Boinnisclier liiseliten, 1790), i\ Millier {in Marjuûn Entomotoçjie von Germar, 1813, 1817, 1818, i8'21), à Dulmann {Ont lusecLlen inneslatnc i copal, 1826), à MM. Gory (Mncfasin tic zoologie de M. Guérin-MéneviUe), llope {Trans- actions of London entoni. Soc). Chaudoir et de Motschoulsky (Mémoires de la Société des natura- listes de Moseon pour I8'p.">), etc. Mais ]H'esque tons les ti'avaux que nous venons de citer, et tous ceux des auteurs qui, connue Lalreille, Gyllcnluill, llliger, Sturm, l'anzer, et, ainsi que M.M de Cas- telnau, Rrullé, E. Illanchard, etc., ont publie des travaux généraux sur les Coléoptères, tous ces tra- vaux, dis-je, se trouvent résiunés dans l'excellent ouvrage que M. le docteur Anbé a publié, en 185i, dans le Matjasin de iooloijie de M. (^lUérin-Meneville, sous le titre de l'seiuphiorum Minioiirnphia, et dont il a donné, en 1 8ii, dans les Annales de la Société entomolotjitptc de France (2° série, t. Il ), une révision complète, que nous suivrons ])resque complètement ici. Enlin nous citerons un travail de M. Le Conte, publié en 18i8 dans le Journal ofnntural I]istori\ de Boston, vol. VI, et dans le- quel l'auieur décrit ics diverses espèces américaines de Psélapliides et en fait connaîlrA plusieurs nouvelles, ainsi que sept genres également nouveaux. Les Scydinénidi's ont également donné lieu à d'assez nombreux travaux; nous venons de parler de quelques uns d'entre eux, et nous nous borne- rons maintenant à citer les monographies qu'en ont publiées MM. Miiller et Kunze, dans Ics^lcto des Curieux de la nature de Leipsick pour 1825; les notices de M. de Castelnau, publiées, en 1852, dans les Annales de ta Société eutoniolo(jiiptc de France, et dans ses Etudes entonioloifuptes, et sur- tout le travail qu'en a donné M. Scliaum, eu 18ii, dans le tome V° du Zeilsclirift jur die Entomolo- tjie von Germar. Aujourd'hui, le nombre des espèces décrites s'élève à plus de deux cent cinquante, réparties dans une quarantaine de genres, et, comme ce n'est que depuis plusieurs années que l'on en a fait con- naître des es]ièces e.votiques, surtout un grand nnmbre d'espèces américaines, tout en ne négligeant pas l'étude des indigènes, nul doute que ce nombre ne s'augmente considérablcmenl bientôt. Pres- » GEMÏE. — BATRISE. BATRISUS. Aube, 183:.. Pselaphorom moiiograpliia, in Annales de la Société entom[il05ii]ai? de France,!. II, el Magasin de zoologie. Nom sans aucune sigiiificalioii. Fiî. 90. — Bilrisus nrulkt. Corps allongé, convexe; tèle globuleuse, présentant de chaque côté une fossette pour l'insertion des antennes; labre transversal, largement écbancré au milieu, où il est muni de trois petits appendices membra- neux; mandibules aiguës, à cinq ou six dents; mâchoires à lobes inégaux, ciliés en dedans, l'exlcrne beaucoup plus long que l'interne; palpes maxil- laires de quatre articles, le premier très-petit, le plus généralement à peine visible, le deuxième très-long, un peu renflé à son extrémité, le troisième petit, un peu triangulaire, le dernier fusiforme, terminé par un petit appendice membraneux; menton coupé presque carrément; lan- guette très-petite; palpes labiaux de deux articles, le premier très-petit, le deuxième très-long, muni, à son extrémité, de deux soies membra- neuses. Tune externe, l'autre interne, qui offre un très-fort grossissement, et parait vaguement biarticulée; paraglosses très-longs, arrondis à l'ex- trémité, et garnis, en dedans, de soies très-espacées; antennes monili- formes, un peu renflées à l'extrémité; corselet trapézoïdal, souvent marqué de sillons longitudinaux; élytres très-convexes; abdomen nullement re- bordé; pattes longues; cuisses renflées; tarses de trois articles, le premier irés-pelit, les deux suivants allongés, presque égaux, le dernier terminé par deux crochets inégaux; antennes présentant, dans les mâles, une petite dent épineuse, placée à la base et en dedans du dernier article. Ce genre a été créé par M. Aube pour de petites espèces placées précédemment avec les Psela- plius et les Bnjajis. Le même entomologiste y réunit un Insecte très-remarquable, découvert dans le succin, et que M. Ilope a fait connaître sous la dénomination de Tvmnoilcra tcstacea : tout en reconnaissant avec M. Aube que, d'après les caractères et la figure du savant naturaliste anglais on peut probablement avec raison le rapporter au groupe des Baliisus, nous avons cru toutefois, d'après l'importance de son habitat, devoir en traiter séparément. On ne connaissait qu'une douzaine d'espèces de ce genre, et elles sont indiquées comme princi- palement répandues dans l'Europe tempérée et l'Amérique; mais M. Le Conle vient d'en décrire dix nouvelles propres à diverses provinces de l'Amérique, telles sont les Batrisns Jonœ, de Géorgie, fcrox, fronlcdis, Oislnalus, de Pennsylvanie, etc. : une autre espèce ( Dairisus Drccjei, Aube) est particulière au cap de Bonne-Espérance; une autre (B. Ausimlis, Erichson) habite la terre de Van- Dienien, et, enfin, une dernière a été signalée par M. de Motschoulsky (B. tlioracicus) comme ayant été prise en Géorgie dans un nid de la Formica cap'iiata. Latreille. Les espèces européennes, et il en est très-probablement de même pour tout le genre, vivent en société avec différentes Fourmis qui ne sont pas toujours les mêmes pour chaque espèce. Celles que nous indiquerons sont le Batrisus forinicarius, Aube, que l'on trouve dans toute l'Europe lempérée, mais qui est rare aux environs de Paris, où on le rencontre, sous les mousses au pied des vieux chênes, en société avec la Formica cmarijinala; Dclaporli, Aube, que l'on prend, mais rare- ment, dans toute l'Europe tempérée, avec la Formica emar(jinata et la Myrmica rnbrovemista, Pieich {Brijaxis nigrivcntris, Denny; Batrisus Brulleii et Bitqiicli, Aube), qui se trouve assez communément dans presque toute l'Europe, où il vit, comme ses congénères, en société avec de petites Fourmis, sous les écorces ou dans les vieux bois; le B. oculalns, Aube, (|ui habite la France, l'Autriche, la Styrie, etc., et que l'on a également trouvé dans les environs du .Mans, dans une vieille .souche de charme, aussi occupée par une petite société de la Mijrmica mira, et outre quelques-unes de M. Le Conte, que nous avons déjà indiquées. 13 1". . 130 IIISTOIP.I': NATURELLE. 3"= GENRE. - TEMNODÈRE. TEMNODERA Hope, 1857. Transaclions Kiiloniological Sociclj of l.oiuh.ii. Tep.vio, je coupe ; Star,, col. Tète recourbée, atténuée anlérieuioment, dilatée, nochileuse postérieurement; palpes probable- ment de trois articles, les deux premiers égaux, le troisième plus du double plus long, allongéova- laire, atténué à rextrémitè; antennes de onze articles, le premier épais, le deuxième un peu plus petit, les six suivants presque égaux, subtrigones, les neuvième et dixième anneiés, allant en dé- croissant sensiblement de longueur, le dernier allongé-ovalaire, conique à l'extrémité; corselet ar- rondi, semi-circulaire postérieurement, avec de fortes impressions; élytres ovalaires, brusquement tronqués en arriére; abdomen presque ovalaire, bossu, n'égalant pas les élytres en longueur; pieds irès-longs, à fémurs droits, épaissis, à tibias et à tarses grêles. Ce genre curieux ne comprend qu'une seule espèce, qui a été trouvée dans le Succin, c'est le Tem- tiodera testacea, Hope, que M. le docteur Aube regarde comme une simple espèce du genre Batri- sus; son corps est aussi bien supérieurement qu'inférieurement d'un rouge testacé pâle; le corselet (esti!rus uitslralis ■^■^^ 1*^' piM 4, — SiisfenodiTi-s aum'iius. l'I ^21» Fi!i. 5. — Muisca hiUvmata. C.OLl'Or'TKRES. loi - CHENNIK. rilENNlLM Lalieille, 1S(J7. Gencia CrusUiceoruiu cl lii>ecloruiii- Xôvv.ov , pelilc OU' Corps allongé, un peu déprimé; tète petite, à front légèrement pro- longé en avant en un petit tubercule sur lequel sont insérées les an- tennes; labre transversal, très-légèrement échancré au milieu; mandi- bules aiguës, garnies, dans leur moitié antérieure, de dents très- petites et très-serrées; mâchoires courtes, robustes, à divisions inégales, l'externe un peu plus longue que Tinlerne et beaucoup plus forte, ciliées en dedans; palpes maxillaires de trois articles : le premier très-petit, à peine visible, le second très-fort et un peu en massue, le dernier presque ovoidal, coupé un peu obliquement à son extrémité et garni de deux petits appendices membraneux, l'un à son extrémité interne et l'autre tout à fait en dehors; menton cordiforme; languette très-petite, un peu écbancrèe à son sommet; palpes labiaux de deux articles, le premier très-petit, le second trois foi,s au moins aussi long et muni à son extrémité de deux soies membraneuses, l'une externe et l'autre interne, cette dernière un peu plus longue; paraglosses très- longs, un peu triangulaires et garnis en dedans desoies très-espacées; antennes moniliformes; corselet conique; élytres déprimés; abdomen légèrement déprimé et rebordé; pattes assez longues; cuisses robustes; jambes renflées à leur extrémité; tarses de trois articles, le premier très-petit, caché dans l'échancrure de la jambe, le deuxième et le troisième à peu près aussi longs, et ce dernier terminé par deux crochets égaux. Ce genre ne renferme qu'une seule espèce, le C.lu'iiuium tubcirulalum, J.atreille, qui n'a encore été trouvée que fort rarement en France, en Allemagne, en Italie, en Suisse et probablement sur presque tous les points de l'Europe; assez récemment M. Anjubault en a rencontré deux individus dans les environs du Mans, et il les a pris en société avec la Miirmua cœspitum. l'ig. 101, — Chenntum tiû/eicn- lalum. 6""' GENRE. — CÉOPHYIXE. CKOPHÏLLUS. Le Conte, 1848 Bofilon, Jouni.il ul ii.ilur,*! Hisloiy, vul. VI. Kit>, jo l'unJs; ç-j/.X'.v, feuille. Antennes rapprochées, de onze ariicles monilirûrnies, placées sous le front dans une fossette dis- tincte; palpes maxillaires de quatre articles, les troisième et quatrième formant une massue trans- verse; menton rétréci à la base; tarses ayant deux crochets égaux. M. Le Conte ne place dans ce genre qu'une seule espèce, le Ceopinjllus inonilis, qu'il a trouvé en Amérique sur les rives du fleuve Saint-Clair tMicliigaii), sous lesècorces du Tilia nmcricana. On doit placer ce groupe auprès de ceux des Batrisus et Clicnnium. 132 HISTOIRE NATURELLE. 7"= GENRE. — CÉDIE CEDIUS. Le Conte, 1848. Boston, Journal of iialural Hislory, vol. VI. Kr^Eioç, ami. Antennes rapprochées, de onze articles allant sensiblement en s'épaississant, insérées au-dessous d'une élévation placée sur la marge du front; palpes maxillaires de quatre articles, le troisième cu- néiforme, aigu extérieurement, et le quatrième plus grand, convexe; menton carré; tarses présen- tant deux crochets onguiculés, égaux. Ce genre, qui doit être placé auprès de celui des Ccopinjllus et non loin de celui des Tmesi- pliorus, ne comprend que deux espèces décrites pour la première fois par M. Le Conte, et qui sont désignées sous les noms de C. Ziegleri, de la Pennsylvanie, et sp'mosus, de la Caroline australe et de la Colombie. 8-^' GENRE. - TYRUS. TYRUS. Aube, 1833. Annales de la Sociélé entomologiquo de France, l. IV. Nom s.ins aucune sienilicalion. Corps allongé, très-médiocrement convexe; tète à front légèrement prolongé eu avant en un petit tubercule sur lequel sont insérées les antennes; labre transversal, s' avançant au milieu en un angle très- mousse; mandibules aiguës, ù quatre ou cinq dents; mâchoires assez fortes, la division externe plus longue que l'interne, toutes deux gar- nies de cils très-longs; palpes maxillaires de quatre articles : le pre- mier très-petit, le deuxième assez long et un peu en massue, les deux autres presque égaux et ovoïdes, le dernier terminé par un appendice membraneux; menton coupé presque carrément; languette très-petite, échancrée au milieu; palpes labiaux de deux articles : le premier très- petit, le deuxième très-fin, aussi long et muni à son extrémité de deux soies membraneuses, l'une externe et l'autre interne, cette dernière plus courte; paraglosses très-longs et garnis en dedans de soies très- espacées; antennes monilifornies, un peu renflées à leur extrémité; cor- selet ovoïde; élytres un peu déprimés; abdomen très-légèrement dé- primé et rebordé; pâlies assez longues; cuisses très-légèrement ren- flées; tarses de trois articles, le premier très-petit, les deux autres assez longs, égaux entre eux, le dernier terminé par deux crochets égaux. Ce genre ne comprend, d'après M. Aube, qu'une seule espèce, que Panzer et Gyllenhall nommaient Psclaplius iiiucfO)taius, à laquelle Rcichciibach a appliqué le nom de P. însignis, et PaykuU celui de P. sanfiuinetis et dont M. Aube a fait son genre Tunis, qui est parfaitement distinct de tous ceux de la même famille. Cette espèce se trouve en Allemagne et en Suède, sous la mousse, les écorces des arbres et sous les pierres, où probablement elle dévore de petites larves et des Acariens. M. Le Conle en fait connaître une seconde espèce (T. cotiipar), que l'on rencontre communément dans la Géorgie et dans la Caroline. Fig. 10^. — Tipus mvcronalus. COLÉOPTÈRES. ir,3 9""^ GENRE. - IIAMOTE. IIAMOTUS. Aube, 1844. Annales de la Société eiilomologique de Frniici'. Nom sans aucune signification. Corps allongé, médiocrement ronvexe; tête ayant de chaque côté du front une petite ravité pour l'insertion des antennes : celles-ci moniliformes, un peu renflées à leur exiréinilé; palpes maxillaires assez longs, de quatre articles : le premier très-petit, le deuxième très-allongé et en massue, le troi- sième très-petit, triangulaire, le dernier presque aussi long que le deuxième, fiisiforme et terniiiiè à son extrémité par un petit appendice membratieux; corselet ovoïde; élytres un peu déprimés; abdo- men trés-légèrement renflé; tarses de trois articles : le premier assez petit, le deuxième deux t'ois plus long environ que le précédent et terminé par deux crochets égaux. Ce genre, dont M. Aube n'a pu faire la dissection, et dont il n'a donné que les caractères extérieurs, perceptibles à l'aide d'une loupe, ressemble beaucoup à celui des Tiji-iis, dont il diffère parfinscrlion de ses antennes et parles deux derniers articles des palpes maxillaires; il offre aussi le faciès des Dnjaxis. On n'en connaît que trois espèces américaines provenant, deux de Colombie, les IlamoiHs laicricius et brijaxoidcs, Aube, de Colombie, et un, VU. humcralïs, de la Caroline du Nord 10"'- GENRE. - PHAMISE. PHAMISUS. Aube, 1844. Annales de la Société entomolosiiiiie Je Fr.iiice, Nom sans aucune signifiCiUion. Corps allongé, sensiblement déprimé; tète apnt le front légèrement prolongé en avant, en un petit tubercule sur lequel sont insérées les antennes : celles-ci moniliformes, un peu renflées à leur extrémité, à dernier atlicle de la longueur des deux précédents, pyramidal; palpes maxillaires de quatre articles: le premier très-petit, le deuxième allongé, en massue, le troisième très-petit, triangu- laire, le quatrième de médiocre longueur, sécuriforme et terminé par un petit appendice membra- neux à peine visible; corselet cordiforme; élytres très-déprimés, très-courts; abdomen déprimé, lar- gement rebordé; pattes assez longues; cuisses très-légèrement renflées; tarses de trois articles : le premier très-petit, le deuxième très-long, le troisième plus court de moitié que le précédent et terminé par deux crochets égaux. Ce genre, dont M. Aube n'a pu donner, comme pour le précédent, que les caractères extérieurs, a un faciès tout particulier qui l'éloigné de tous les autres; il a, il est vrai, des palpes de Diilliiniis, mais ses pattes sont terminées par deux crochcls. Une seule espèce y est placée, c'est le Pliainisus lîci- clicnbncliii, Aitbè, propre à la Colombie, et dont on ne connaît qu'un seul individu appartenant à M. de la Fcrté-Sènectère. ll'« GENRE. — CTENISTE. CTENISTES Reichenbach, 1810. Monogiapliia Pseliiplionun. Kt£i; , KTSfio?, peigne. Corps allongé, légèrement déprimé; léte ayant le front légèrement prolongé en un petit tubercule sur lequel sont insérées les antennes; labre transversal, coupé presque carrément, à peine arrondi; mandibules aiguës, ayant quatre à cinq dents; mâchoires assez petites, la division externe beaucoup 134 HISTOIRE NATURELLE. plus longue, ciliée en dedans; palpes maxillaires de quatre arlicles, dont les dois premiers sont armés en dehors d'une apophyse terminée par un petit faisceau de soies membraneuses, qui, dans l'état de dessiccation, sont agglomérées; menton un peu échancré; languette petite, se confondant avec les paraglosses, qui sont très-grands et garnis en dedans de soies assez espacées; palpes labiaux de deux ar- ticles: le premier très-petit, le deuxième trois fois environ aussi long et terminé par deux soies membraneuses, l'une externe et l'autre in- terne, celte dernière plus petite; antennes un peu renflées à leur extré- mité; corselet ovoide ou cylindro-conique; élytres un peu déprimés; abdomen rebordé; pattes assez longues; cuisses légèrement renflées; tarses de trois arlicles ; le premier très-petit, les deux autres assez longs, égaux entre eux, le dernier terminé par deux crochets égaux. Cegenre,crééparM.Reichenbach, ne comprend qu'un nombre assez restreint d'espèces qui habitent les détritus des végétaux, les vieux fagots: il esl assez répandu dans l'Europe méridionale, et l'on en décrit aussi quatre espèces américaines. L'espèce type esl le Ctenisies pal- pa/is,Reichenbach, qui est assez commun dans presque toute l'Europe, mais qui préfère généralement les parties méridionales, quoique Cor- dier, entomologiste zélé, enlevé bien jeune à la science, l'ait trouvé auprès de Paris en 1853, prin- cipalement sous les mousses, dans les détritus des végétaux, dans les vieux fagots. Le sexe mâle de celle espèce avait servi à la création du genre DJonj/x (Jt;, deux; ovj^, ongle), de MM. Lepel- letier de Sainl-Fargeau et Serville {Encycbp. méthod. Insectes, t. X, 1825), que Latreille {Règne finimcl de G. Cuvier, t. V, 1829) attribue à Rejean, qui lui le distinguait sous la dénomination de D. De'icanii. Une autre espèce européenne du genre Ctenistes, découverte aux environs de Cadix par M. Ghiliani, a reçu de M. Aube le nom de C. Cltilicinn. Ce n'est qu'avec doute que l'on range dans la même coupe générique le C. carlnalns, Say, qui se trouve communément aux Etats-Unis d'Amérique sous les écorces du pin jaune; tandis que les Ctenisies picciis, du gouvernement de Vermont, Zimiucnnami, de Géorgie et de la Louisiane, el coiuobrinns, Le Conte, d'Athènes en Géorgie, doivent y être rangés avec certitude. ctenisies falpalis. 12"'^ GENRE. — TMÉSIPHORE. TiMESIPHORUS. Le Conte, 1848. Bosion, Journal of natural Hisiory, vol. VI. TiAersi;, division ; çepo, je porte. Antennes rapprochées, de onze articles, sensiblement en massue, insérées sous la marge du front; palpes maxillaires de quatre articles, les deuxième et troisième appendiculés entièrement, le qua- trième triangulaire, émarginé; menton carré; tarses à troisième article une fois et demie plus long que le précédent, à crochets binaires, égaux. Ce genre est très-voisin de celui des Ctenistes, mais il en diffère par la structure des palpes et par le deuxième article des tarses distinctement plus court. On n'y place que deux espèces, qui se rencontrent sous les écorces des arbres, et la première sous celles des pins et des chênes; ce sont ceux des Tmesiphorus carinnttis et costalis, Le Conte COF.KOPTKUIÎS. ■13.-) 13""^ GENRE. - PSÉLAPIIE. PSELAPHUS. Herbst, 1792. Naliirsyslen alleii hekaumeii in umi aiislniulischon Inspcleii. >IV,).aoow, je tàlonno Corps allongé, un peu déprimé; tète ayant le front légèrement prolongé en avant, en un petit tubercule sur lequel sont insérées les antennes; labre transversal, largement arrondi; mandibules aiguës, avec trois ou quatre dents; mâchoires à divisions inégales, l'externe un peu plus longue, ciliée en dedans; palpes maxillaires de quatre articles: le premier assez long, filiforme, un peu arqué, le deuxième un peu plus long, légèrement renflé à son extrémité, le troisième très-petit, triangulaire, le quatrième aussi long à peu près que les trois autres réunis, en massue et terminé par un petit appendice membraneux; menton coupé presque carrément; languette très-pe- tite, confondue avec les paraglosses; ceux-ci très-grands, garnis en dedans de six à huit soies membraneuses; palpes labiaux de deux articles : le premier très-petit, le second plus large, terminé par deux soies, l'une externe et l'autre interne, celte dernière un peu plus petite; antennes moniliformes, un peu renflées à l'extiémité; corselet ovoïde; élytres un peu déprimés; abdomen rebordé, le premier segment très-grand; pattes assez longues; cuisses légère- ment renflées; tarses de trois articles : le premier très-petit, le deuxième au contraire très-long, le troisième un peu plus court que le précédent, terminé par un seul crochet. Créé par Herbst, il y a près de soixante ans, pour des espèces placées par Fabricius, principale- ment dans le genre Autliicus, ce groupe générique comprenait un assez grand nombre d'espèces, qui, toutes, forment aujourd'hui la tribu des Psélaphides, partagée elle-même en plusieurs coupes génériques. Selon M. Aube, il n'y entrerait plus que trois espèces, qui habitent l'Europe et l'Asie. Ces Insectes vivent dans les près humides, au pied des arbres ou des roseaux, retraite dont ils sortent le soir pour la chasse. L'espèce qui se trouve assez communément dans toutes les régions européennes, et qui est loin d'être rare auprès de Paris, est le Psclapliits Ileisei, Herbst, A laquelle on doit réunir le P. Hcrbst'n, Reichenbach: les deux autres sont les P. Drcsdensis, Herbst, qui se trouve dans toute l'Europe, mais n'est commun nulle part, et P. (iciiminatiis, Motschoulsky, qui a été pris sous des pierres, dans les steppes d'Elisabethpol, dans la Géorgie méridionale; mais, de- puis le travail de M. Aube, M. de Motschoulsky {Mcm. Soc. nat. de Moscou, 1845) a fait connaître une nouvelle espèce du même genre, le Psclapitus Cattcasiciis, qui, ainsi que l'indique son nom, provient du Caucase; et M. Le Conte en a décrit deux particulières à l'Amérique boréale, qu'il dé- signe sous les dénominations de Pselaphus longiclavits et Erichsomi. 14"'« GENRE. — BRY.WIS. BRYAXIS. Kugelnann, 1794 In Stliiieidir Magasin. BpuaiÎM, jaillir. Corps peu allongé, convexe; tête ayant, de chaque côté du front, une petite cavité pour l'insertion des antennes; labre transversal coupé presque carrément, muni, au milieu, de deux appendices membraneux; mandibules aiguës, avec trois ou quatre dents; mâchoires à divisions inégales, l'externe plus grande et plus longue, ciliées en dedans; palpes maxillaires de quatre articles, le premier très- 156 IlISTOlRt: NATURELLE. Drynxis loinjicornis. pplit. \c deuxième assez long-, clavifornio, le troisième petit, presque globuleux, cl anguleux en dedans, le dernier fusiforme, terminé par un petit appendice membraneux; menton coupé presque carrément; languette très-petite, se confondant avec les paraglosses : ceux-ci assez grands, un peu moins longs que les palpes, et garnis, en dedans, de soies rares, écartées; palpes labiaux de deux articles, le premier très-petit, le second trois fois environ aussi long, et terminé par deux soies membraneuses à peu près de même longueur; antennes souvent monilifornies, ayant quelquefois aussi plusieurs articles anguleux, et étant un peu renflées à leur extrémité; corselet généralement cordi- forme, marqué de trois fossettes arrondies; élytres convexes; abdomen rebordé; le premier segment habituellement très-grand; pattes longues, cuisses un peu renflées; tarses de trois articles, le premier très-petit, les deux autres, au contraire, très-longs, presque égaux, le dernier terminé par un seul crochet. C'est aux dépens du genre Pselaplms que les Brijaxis ont été créés, et l'on y a rangé des espèces qui étaient anciennement placées par Linné avec les StaplujUnns, et par Fabricius avec les Anthicus. Le nom de ce genre est écrit Drkuij.s^tM' quelques entomologistes. Les Bryaxis sont de la taille des Psèlaphes, et ont le même genre de vie, c'est-à-dire qu'on les trouve dans les endroits marécageux, au pied des arbres, dans les vieux fagots, les détritus végétaux, et qu'ils ne sortent que le soir, à la nuit tombante, de ces divers endroits, pour aller sur les herbes à la recherche des petits animaux dont ils se nourrissent. On en connaît un grand nombre d'espèces, et M. le docteur Aube, dans la dernière édition (18-i4) de sa Monographie des Insectes de cette fa- mille, en décrit vingt-quatre, dont treize habitent l'Europe, trois l'Algérie, et huit l'Amérique; mais, aujourd'hui, on en connaît plusieurs autres, parmi lesquelles nous citerons douze espèces américaines indiquées par M. Le Conte, et il n'est pas douteux que les voyageurs n'en découvriront plus tard un beaucoup plus grand nombre. Le genre Eeichenhaclùa ( Reichenbach, entomologiste), indiqué par Leach [Zoological Misccllanea, t. Il, IS^C) comme devant être formé aux dépens des Bnjaxïs, et ayant pour type le Dryaxis junconim, n'offrant pas de caractères génériques suffisants, n'a pas été adopté par les naturalistes qui ont publié des monographies sur la famille des Psélaphiens. Les caractères que Leach lui assi- gnait sont les suivants : corps court, convexe; palpes maxillaires à premier article en massue, très- rétréci à la base, le deuxième un peu globuleux, le troisième conique; antennes à premier et deuxième articles i)lus épais que les autres, les troisième à septième égaux, courts, le huitième un peu plus long, le neuvième légèrement globuleux, le dixième lenticulaire, le onzième un peu plus obtus à l'extrémité; corselet avec des fossettes distinctes. Parmi les espèces européennes, celles que l'on rencontre le plus communément partout, et que nous devons principalement citer, sont : 1° le Brijaxis saiiriuitica, que Fabricius a fait le premier connaître, et qu'il rangeait dans le genre Anlliicus; 2" le B. fossulata, Reichenbach, qui, sans être réellement aptère, ne doit pas pouvoir voler, ses ailes étant très-courtes, très-étroites, et n'of- frant environ que le huitième de la surface que présentent celles d'une espèce plus petite, le B. mpressa; 5° le B. Lcfebvri, Aube, qui est très-commun dans les prés humides des environs de Paris; 4° le B. Ihifcrii, Schmidt {B. pulchclla, Schaum), qui se rencontre sur le bord des lacs sa- lés, qu'il parait fréquenter exclusivement, et qui a été pris en abondance en Sicile et en Saxe; 5° le B. hœmalïca {Pselaplms), Reichenbach, qui habite l'Europe, mais dont une variété a été prise aux États-Unis d'Amérique, et est désignée par Dejean sous la dénomination de B. obscura; 6° le B.juucoriini, type du genre Bc'iclienbacliia de Leach, qui est assez commun, le soir, sur les herbes dans les bois humides; 7" le B. impressa (Pselaplitts), Leach, etc. Les espèces algériennes sont les Brijaxis furcaia, espèce créée par M. Motschoulsky, et que cet entomologiste désigne aussi comme propre à la Géorgie Russe; B. opimtiœ, Schmidt, qui se trouve dans le raidi de l'Europe, et B. Iieteroccra, Aube, découvert par M. H. Lucas dans le cercle de la Galle. rni.i'Oi'TtiiKS. \T,i Eiilin, parmi les espèces américaines, nous indiquerons les Dijinxis ilcntala (Psclaplius), Sav IB. abdomimdis , Aube); tomcnlosa, Llejeaii, Aube, qui proviennent des Étaîs-Unis; Gonft, Aube, propre à Carlliagène; Leacint. Aube, de Colondiie; ciiccrn. Aube, qui babile r'orto-Uico, et les con- jiiiictd, des provinces orientales; vclitliiia, de la !Nou\ellc-Orléans; lanigcr, de Tambrigs, et fornù- cdi. de Pennsylvanie : ces cinq dernières décrites par M. I,e Conte. Deux autres espèces, les Briiaxis Alhaiin, de Finlande, et AII>ionicn, du nord de la Californie, uni clé décrites par M. Moisclioulsky en IS'k). 15""' GENRE. - AMAUUOPS. AMAVROPS L. Fairmaire, 1851. IiU'dit. Aarjocr, obscur; t.^'J', œil Tète grande, plus large que le coisclet, arrondie en arrière, s'avançant de eliaqur cùle en une pointe assez aiguè, presque à la place que devraient occuper les yeux, qui nianqueni; en avani, et en dessus de la tète, deux tubercules se prolongent en arrière, et sur ces tubercules sont insérées les antennes : celles-ci sont aussi loiignes que la tète et le corselet réunis, de onze articles, le pre- mier un peu gros, les autres presque égaux, le dernier aussi grand que les deux premiers réunis, épais, ovalaire; palpes assez courts, simples, à dernier article grand, fusiforme, pointu; corselet ovalaire-allongé, arrondi en travers, presque également rétréci aux deux extrémités, mais un peu plus en avant, à son bord postérieur, une faible fossette longitudinale bordée par deux éli-va- tions allongées; élytres plus longs que le corselet, allant en s'elargissant peu à peu jusqu'à l'es- irémité, qui est tronquée un peu obliquement; abdomen ayant, à l'extrémité des élytres, trois fo.s- settes, la médiane plus grande que les deux latérales: le premier segment quadrangulaire, aussi grand que les derniers réunis: l'extrémilé de l'abdomen triangulaire; pattes assez grandes; fémurs minces à la base, renflés au milieu; tibias légèrement arqués; tarses filiformes, assez longs, de trois articles, le premier un peu plus long que le deuxième, le dernier à crocbel terminal unique, très-pciit. Nous devons à l'amilié de M. Léon Fairmaire la description de ce genre, qu'il a présenté, au com- mencement de 1851, ;i la Société entomolùgique de France, mais dont la earaclérislique n'a pas en- core été publiée. Ce n'est qu'avec doute que nous plaçons le genre Amaiirops auprès des Dnjaxis Cette coupe générique ne comprend qu'une seule espèce, VAmaurops Aubci, L. Fairmaire, décou- verte en Sicile par M. Luigi Benoît, et qui est surtout remarquable en ce qu'elle ne présente pas d'veux- elle est de iietile taille, et d'une couleur uniforme roux luisant. 16"' GEiNT.E. — EUPSÉiNlE. ËUPSENIi'S. Le Conte, 1848. Dosloii, JouriKtl uf ii.iluijl Hi^lorv, i \I. Ev, liion ; iji/ivo;, rns:'. Antennes en massue bien distincte, placées latéralement sur la marge antérieure du front; palpes maxillaires très-courts, à dernier article ovalaire; menton rétréci à la base; abdomen niargiiié, de cinq articles, le premier très-grand; tarses avec un seul crochet, le deuxième et troisième articles égaux. Les Eupsen'ius ont presque la forme des Bi-ijcuxis, dont ils diffèrent par leurs antennes plus ou moins en massue, ils ont aussi quelques rappoils avec les Eitplcciiis. Une seule espèce, provenant de Colombie, où elle a été prise par M. Zimmermann, yEitpscititis gUibcr, entre dans ce genre. 13- !«■ 158 mSTOlRK NATURELLE, 17"'= GENRE. — ARTIIMIE. ARTHMUS Le Conto. ISiS. B'isloii, Journal of iialuial H'sUiiy, l. VI AçOy.'.oç, ri'iini. Antennes Irès-rappvocliées, leur base insérée dans une fossette sons la marge du front; palpes maxillaires de quatre articles : le troisième petit, le quatrième allongé, fusiforme; menton rétréci à la base; abdomen imniarginé; tarses ne présentant qu'un seul crochet. Ce genre se rapproche de celui des Bainsiis; mais son abdomen est immarginé, et surtout ses tarses n'ont qu'un crochet unique. 11 n'y entre qu'une seule espèce, VArllimius ylobicoUis, Le Conte, de Pennsylvanie. iS"' GENRE. — TYOUE. TYCHUS. Aube, 1855. Annolcs de la Société ciilomolu?ii|uc de France. iTjy.r,, liasaïa. Corps très-peu allongé, assez convexe; front légèrement prolongé en avniil en un petit tubercule sur lequel sont insérées les antennes; labre transversal, bisinueux, muni, au milieu, de deux petits appendices membraneux en forme d'S couché; mandibules aiguës, à cinq ou six dents; mâchoires à divisions inégales, l'externe plus longue, ciliées en dedans; palpes maxillaires de quatre articles rie premier très-petit, le deuxième très-allongé, en massue, le troisième également très-petit, sécuriforme, et presque triangulaire, le dernier très-large, sécuriforme, presque anguleux en dedans, et terminé par un petit appendice membraneux; menton coupé presque carrément; languette très-petite, se confon- dant avec les paraglosses, qui sont assez grands, et garnis d'une seule soie en dedans; palpes labiaux de deux articles, le premier très-petit, le second trois fois environ aussi long que le précédent, et terminé par trois soies membraneuses, l'externe beaucoup plus longue que les internes, qui sont très-petites, et se toucijent; antennes moniliformes, un peu renflées vers l'extrémité; corselet cordi- fornie; abdomen rebordé; pattes longues; cuisses un peu renflées; tarses de trois articles, le pre- mier très-petit, les deux suivants presque égaux, le dernier terminé par un seul crochet. Ce genre a été fondé aux dépens des Psclapliiis. On en connaît neuf espèces, et elles habitent l'Eu- rope, l'Amérique et l'Asie, où elles se trouvent dans les près humides. Le type est le Tijcitus n'ujcr {PseUiplius), Leach, qui se prend assez communément dans les prairies, mais dont le mâle se rencontre moins fréquemment que la femelle. Les autres senties Tijchus Ibcricus, Motschoulsky (T. diclirous, Sclimidi), qui se trouve dans l'Europe méridionale, et dont M. H. Lucas a pris plusieurs individus dans le cercle de la Calle, en Algérie, et M. le docteur Aube un individu auprès de Paris; casiancus, Aube, provenant d'Espagne et de Sicile; ttibcrculnlus, Aube, trouvé à Chinon par M. de La Ecrté Séneclère, cl au Mans, par M. Anjubaull, et les T. loufitpnljns. de la Caroline, et niinor, de la Géorgie, décrits par M. Le Conte. Enfin, récemment, M. Motschoulsky en a fait connaître trois nouvelles espèces, les Tijcliits sci-rkoruis, d'Arménie; ruber, de l'Oural inférieur, et nihwnus, de Géorgie. COLEOPTERES. 133 13"' GENRE. - CYTIIINE. DYTIIlNaS. Lc;h1i, 1n17. ZooloaiiMl M:sre:i.iiicii. EjO-.-:, ;il,imc. Fi-'. lOG — Biilliiiwt Curli: Corps peu allongé, convexe; tête ayant de cliaque cùté du front une petite cavité pour l'insertion des antennes; labre transversal, eou|ié presque carrément en avant, muni, au milieu, do deux petits appen- dices membraneux à peine visibles; niandijjules aiguës, avec quatre à cinq dents; mâchoires à divisions inégales, rexterne beaucoup plus longue, ciliées en dedans; palpes maxillaires de ((uatre articles : le pre- mier très-petit, un peu triangulaire, le dernier très-grand, sécuri- lornie, termine |)ar un petit appendice membr:iueux; menton coupé presque carrément; langueilc Irès-pelile, se confondant avec les p;na- glosses, qui sont très-grands, aussi longs que les palpes, et garnis en dedans de soies rares et écartées; palpes labiaux de deux articles, le premier très-peiit, le second trois fois environ aussi long, et terminé par deux soies membraneuses, l'externe un jieu plus longue; antennes moniliformes, un peu renflées à l'exlrémité, avec le premier ou le deuxième article généralement plus ou moins saillant imi dedans dans les mâles; corselet cordiforme, convexe, marqué en arriére d'une petite stiie semi-circulaire; élylres convexes, ponctués; abdomen ires-élroit, rcbordé; pattes assez longues; cuisses un peu renflées, généralement beaucoup plus dans les mâles; tarses de trois articles, le premier Irès-pelit, les deux suivants très-longs, à peu près égaux, le dernier, cependant, un peu plus court, plus grêle, et terminé par un seul crochet. Ce genre a été créé aux dépens des Psclaphus et des Dnjaà'is, et M. Aube, dans sa Monographie, donne la description de treize espèces, qui, toutes, se liouvent, plus ou moins communément, en Europe, et qui se rencontrent dans les delriius de végéiaux, le bois pourri, sous les écorces, dans les herbes humides, etc. Pans toutes on trouve des caractères très-saillanls pour distinguer les mâles entre eux, mais il n'en est pas de même des femelles, dont la séparation tranchée semble impossible dans certaines espèces; ainsi, nous pensons, avec M. le docteur Aube, qu'il est très-dil'licile de dis- tinguer entre elles d'une manière certaine les femelles des Bijtliinus Curlisii, nodicoriiis et biilbifcr, ainsi que celles des B. Biirellii, lanigcr et viuicorn'is. Les mâles seuls des Bythines sont ailés, les femelles sont aptères; toutefois, il existe dans le Bijlh':nufs niiinpcnu'is, des ailes dans les deux se.ves. Ces observations sont dues à MM. Mierkel et Schauni; mais .M. Aube les a aussi vérifiées sur quelques espèces; il a disséqué un très-grand nombre de Bijlhuius bulbtj'cr, le seul que l'on prend très-communément aux environs de Paris, et il a observé que généralement les mâles avaient les ailes propres au vol; mais il en a cependant rencontré quelques-uns dont les ailes, en raison de leur peu de iléveloppenient, ne pouvaient certainement pas leur permettre de s'élever dans l'air. M. le docteur Aube, et depuis lui tous les entomologistes, réunissent â ce genre la coupe généri- que créée par Leacli (1817, Zooloyical Hliscellanca) sous le nom {l'Ai-cnpatjits (t-m-, pour ijy.i-o;, ours; -x-jo;, hauteur, d'après Agassiz), qui comprenait plusieurs espèces européennes dont les ca- ractères généraux ne difl'érent pas notablement de ceux des Bijlhinus, et seraient, selon Leacli ; palpes maxillaires à premier article filiforme, un peu en massue, le deuxième ovale, allongé, le troi- sième ovale, très-étroit â la base; antennes â premier et deuxième articles plus épais que les autres : le premier allongé, le deuxième presque globuleux, les troisième à huitième égaux, presque globu- leux, le neuvième plus épais, lenticulaire, le dixième de même forme, plus grand, le onzième plus épais, ovale, filiforme. Les espèces que l'on rencontre le plus habituellement sont : 1° le Bifilùnns bidbifcr {Psclnplnts), Reichenbacli, l'une des espèces du genre Arcopaijus de Leach, qui se trouve dans les prairies, ou il se tient caché pendant le jour au pied des herbes, tandis que le suir ou [leut le prendre à leur 140 IlISTOmE NATIIP.ELLE. sommcl; 2° le B. Ctnlhu, Leacli, qui se rencontre clans le bois pourri, sous les ecorces des arbres morts et dans les détritus des végétaux; 7,° le D. scciiriger {Pschpliiis), Reiehenbacli, qui habite 1rs prés humides, où il est loin d'élre rare. M. Ghaudoir {Bull. Soc. des nat. de Moscou, 18i5, 2" partie) en fait connaître deux nouvelles espèces, les B. distincliis, trouvée très-communément en Russie sous les feuilles sèches et tombées des arbres, et Chnudoini, Hochluilh, prise sur la pente d'une colline boisée, non loin du Dnieper, prés de Kiew, et ésaloment sous des fouillis sèches. En outre, M. Motsclioulsky en a décrit quatre nouvelles espèces, les Dijtliinui pcdcstris, corpulcntns, ccplialolcs et nifjripennis, provenant de la Géoraie 20'"' GIÎNRE. - KUNZÉE. KUNZEA. Leach, 1817. Zoolosical Miscellanca. A'hiis, nom propre. Corps court, convexe; antennes à premier et deuxième articles plus épais que les autres, le premier allongé, cylindrique, brusquement dilaté en dedans chez les deux sexes, le deuxième subgiobuleux, plus mince que le premier, les troisième à huitième subglobuleux, le neuvième lenticulaire, épais, le dixième à peu près de même forme, mais un peu plus grand, le onzième ovalaire, épais, acuniiné à l'extrémité; palpes maxillaires à premier article iilii'ornie, en massue vers la terminaison, le deuxième ûvalaire-allongé, le troisième scutiforme, très-rétréui vers la base. Ce genre, créé par Leach, et dont on n'a pu revoir les caractères depuis cet entomologiste, n'est généralement pas adopté, et M. le docteur Aube place, quoiqu'avcc doute, l'espèce unique qui y entre dans le genre BijUiinus. Cette espèce est le Kiiuzcn nifjriccps, Leach, dont il na encore été trouvé que deux individus, mâle et femelle; c'est dans les Alpes marilines, dans un bois de pins, que .M. Eabrc a l'ail cette capture. riii 107 assez convexes; 2r= GENRE. - TRIMIE. TRIMIUM. Aube, iSôT^. AiiiLilci lie la Sciriilo ri.t'>mijlof iqiic i' France. Nom sans aucune signification Corps allongé, cylindroïdc; tète avant de chaque côté du front une petite cavité pour l'insertion des antennes; labre transversal à peine ar- rondi en avant, muni au milieu de deux petits appendices membraneux peu visibles; mandibules aiguës, avec cinq à six dents; mâchoires assez robustes, à divisions inégales, l'externe un peu plus longue, ciliée en de- dans; palpes maxillaires médiocrement allongés, de quatre articles: le premier très-petit, le deuxième un peu allongé, claviforme, le troisième presque globuleux, le dernier un peu dilaté en dedans, sécuriforme et ter- miné par un petit appendice membraneux; menton légèrement échancré; languette trè.s-pclite, se confondant avec les paraglosses, qui sont assez grands, de la longueur des palpes labiaux, élargis à leur extrémité et munis en dedans d'une seule petite soie; palpes labiaux de deux articles : le premier très-petit, le second trois fois au moins aussi long que le précédent, terminé par deux soies membraneuses, Tcxterne un peu plus longue; antennes monilifornies, très-rentlées à leur extrémité, la massue occupant plus du tiers de leur longueur; corselet cordiforme; îlytres ilulumen rehordé; pattes assez longues; cuisses un peu renflées; tarses de^trois arti- brcvi- COLEOPTt:RES. 141 (les : le premier très-petit, le deuxième très-long, le dernier un peu moins long que le précédent terminé par un seul crochet. Ij'espèie type de ce genre est le Tiiiniiiin hrcvicornc, que Reiehenbacli plaçait dans le genre Pselaphus, et Denny dans celui des Eiipiccins, et que M. Aube en a séparée. Cette espèce se ren- contre dans presque toute l'Europe, mais peu fréquemment, dans les détritus de végétaux et les vieux fagots. Une seconde espèce du même genre est le T. Icioccphaliim [Eiiplechts), que M. Aube a décrit et qu'il a découvert aux environs de Toulon. Enfin 11. Chaudoir en a fait connniire une troi- sième, le T. brcripcvne, trouvée en Russie au printemps sous la mousse, dans des bois, cl qui était en compagnie avec la Fonnica riifa. Vi.: lOS. liis. '2^2'"' GENRE. — EUPLECTE. EVPLFXTVS. Leacli, 1819. In Lcacli, Zoologir.nl Misccllaiica. F.j, bien; -U/.t<,;, pliô. Corps allongé, déprimé; tête ayant de chaque côté du front une pe- tite fossette pour l'insertion des antennes; labre transversal, bisinueux en avant et muni au milieu de deux petits appendices membraneux; mandibules aiguës avec cinq ou six dents; mâchoires à divisions inégales, l'externe beaucoup plus longue, ciliée en dedans; palpes maxillaires mé- diocrement allongés, de quatre articles: le premier Irè.s-petit, le deuxième un peu allongé et claviforme, le troisième presque globuleux, le dernier fusifornie et terminé par un petit appendice membraneux; menton coupé presque carrément; languette très-petite, se confondant avec les para- glosses, qui sont grands, de la longueur des palpes labiaux, et munis en dedans de soies rares et écartées; palpes labiaux de deux articles : le premier très-petit, le second trois fois aussi long que le précédent et terminé par deux soies membraneuses, l'externe un peu plus longue; antennes nioniliformes, un peu renflées à leur extrémité; corselet cor- diforme ou arrondi; élytres déprimés; abdomen rebordé; pattes assez longues; cuisses un peu renflées; tarses de trois articles: le premier très-)ietit, le deuxième et le troisième beaucoup plus longs et égaux entre eux par un seul crochet. Ce genre a été créé par Leach aux dépens cies Pselaphus des anciens auteurs, et il a été adopté par tous les entomologistes; quant au genre Stcnostcthus h^vK;, effilé; gtï-.ôo;, poitrine), indiqué en 1(S"21 par Megerle et Dejean dans leurs Catalogues de Coléoptères, il est bien démontré que l'es- pèce unique qu'ils y pl.-.çaient, le S. Kaislcnii, est une simple espèce d Eiipicclus. M. le docteur Aube indique dix-sept espèces d'Euple.tes, et toutes se rencontrent plus ou moins communément dans presque toutes les provinces de l'Einope, aussi bien vers le Nord que vers le Midi, et elles vivent en général dans les détritus de végétaux; M. Le Conte en a, de son côté, dé- crit dix espèces américaines. Les plus intéressantes à connaître sont : 1° VEupIcclus signalus {Pscliiplius), Reiclienbach {Eupicclus Kirbiji, Penny), qui est très-commun partout; 2° \'E. san- rjuinctis, Penny, que M. Aube a pris plusieurs fois dans le fumier des couches à melons; ù° VE. Knrslcmi (Psclnpluis), Reichenbacb, qui se trouve assez rarement aux environs de Paris, dans les détritus des plantes, mais qui n'est pas rare en Allemagne, surtout aux environs de Vienne; 4° r£. ambiguus Psclapliiis ), Reiclienbach, qui est assez commun dans les prés des environs de Paris, et que Ton prend en fauchant le soir sur le sommet des herbes, et ]>armi les espèces d'Amé- rique indiquées par M. Le Conte; 5° VE. lincaris, de la Louisiane; 6° VE. hitcrriiptus, de la Géor- gie; 1° VE. canaitculniiis, de Colombie; 8° l'Jï. parvuliis, de Charleston, dans la Caroline, etc. Assez récemment (Bull. Soc. nat. de Moscou, 2' partie, 18iô; M. Chaudoir a fait connaître trois nouvelles espèces de ce genre, découvertes en Russie, dans le gouvernement de Jitomir; ce sont ce dernier terminé 142 IllSïOlIiE NATURELLE. les E. gracilis et lalivenlris, trouvées clans des nids de la Formica rufa, et «ir/iieniis, prise sons des écorces de pins. Dans le même ouvrage, Jl. Moisclioulsky décrit deux autres espèces, VEiiplcc- tiis Gcorfjiciis, de Géorgie, et cepkaloics, du Caucase. i>ô"" GENRE - ÏRICIIONYX. TBICJIOiWX Cliaudoir, 1845. Bullplins (le 1.1 Sorit'lé dos nauiralisles Je Mhh'ou, 0,;i;, poil ; ov'j;, cioclicl. Palpes maxillaires à Iroisiùme article court, trèsrenllé à rextréniitc, quclriéme assez mince, in- sensiblement aminci en pointe; antennes plus longues que dans les Euplecles, à deuxième article un peu plus long que le suivant, mais pas plus gros, troisième obconique, encore un peu plus long que le suivant, quatrième à liuiliènie nionililormes, neuvième et dixième renflés, sphériques et iiOD lenticulaires, comme chez U'sJùiplccliis, onzième ovalaire, renflé comme les deux articles précédents; abdomen rebordé, assez court, large, convexe, ovalaire, tandis qu'il est allongé, assez étroit, plan et parallèle dans les Euplectes ; tarses à crocliels doubles, très-inégaux, l'interne mince, presque sétiforme. Ce genre a été créé par M. Cliaudoir pour une espèce, le Truliomjx sulcicollis, Reichenbach {Anlli'icns Dresdensis, Fabriciiis), qui se trouve assez souvent dans presque toute l'Europe, que l'on réunissait constamment avec les Eiiplcvlus, et qui s'en distingue d'une manière très-notable par les crochets doubles et inégaux de ses tarses. On y réunit également VEttpIcclus Mocrlalii, Aube, que l'on trouve en France et en Allemagne. 2'r' GENRE — RllEXlE. RU EMUS. Le Conte, 1848 Bosloii, Joiirii;il ut iialiiral tlislurv, \oi. VI. IV.coo), je (télriiis. Antennes distantes, insérées vers la marge du front, géniculéos, en massue; palpes maxillaires courts, à dernier article ovalaire, pointu: abdomen subtilement marginé, à articles presque égaux; tarses ayant un seul crochet. Ce groupe générique, qui doit être placé auprès des Eupicilus, ne comprend qu'une seule espèce, \e Wicxius insculplus, Le Conte, de la Nouvelle-Orléans. C'c^ciiaiciiie t^uM.'icii . CLAVlC.t.RlTliS. CLAVIGEItlTES. NuIjIs. tbôl. Antennes de six articles. Sous le nom de deuxième section des Tsèlapliiens, M. Aube a créé cette division, qui ne renferme qu'un seul genre, celui des CUmçjer, partagé lui-même en deux soiis-genrcs, les Clav'ujcr propre- ment dits et les Clitvifcr, et qui est particulier à l'Euiope et à l'Asie. COLEOPTERES. GENP.E UMQUE. 109 Cht"iijer testarein. CLAVIGEUE. CLAVIGEU. Pi-ovssler, 1790. r!iL''.iiii. lus. Claia massue, gero, jeporle. Corps lin peu allongé, n.ssoz convexe; lête ;iyaiit tout à l'ail en avant et (le cli.iqtie eolé une petite fossette pour l'insertion des antennes; venx nnls; labre presque semi-riroulaii'e; mandibules très-rourtes, presque droites en dedans, ciliées à leur base ei munies d'une très- l^elite dent à leur extrémité, mâchoires à divisions presque égales, l'externe étant toutefois un peu plus longue, garnies de soies très- longues, onduleuses et qui font le panache; palpes maxillaires d'un seul ariicle, muni à son extrémilé de deux petits appendices mem- braneux, un peu arqués, l'un en dessus et l'auire en dessous, et fi.^urant assez bien le boutoii'd'un sanglier; niciiton très-largement arrondi; languelte se confomlant avec les paragbisses, qui sont très- grands, très-larges, irrégulièrement triangulaiics, garnis de soies très-longues, onduleuses et formant le panache; palpes labiaux d'un seul article, terminé par une longue soie membraneuse; antennes de six articles, le premier tronqué; élvtres très-coui'ls, ayant à leur angle exieriie et postérictii' un pria pli garni de poils assez longs; abdomen de cinq segments : les (rois premiers réunis, sans suinn' apparente en dessus, mais très-visibles en dessous, offrant à la base et en dessus une irès-laige impression; pattes longues, robustes; tarses de trois articles : les deux premiers extrêmement courts, le dernier très-long, terminé par un seul crochet. Ces Insectes sont de petite taille et vivent en société avec des Fourmis, ([ui ne sont pas toujours les luémes pour la même espèce. M. le docteur .\ube avait annoncé, en 18i'2, à propos d'un travail sur le Liwijcland'm aiinpilnihua, que les CInvitjcr étaient aptères, mais il est revenu dejuns, en 18-i'p, dans la dernière édition de sa Monayraphic des Psélaptiicns. sur ce fait : avant de nou- veau soumis les Qavtijcr latiiccus et loiHj'n-oiiiis à un examen attentif et. ayant employé à ce sujet un très-fort grossissement, il a reconnu que ces Insectes sont bien réellement munis d'ailes, mais (|ui ne paraissent pas prupies au vol, en raison de leur brièveté : ces ailes sont ellipti(]ues. sans hervures ni découpures, et entièrement recouvertes de petites soies épineuses très-rapprochées les nues des auti'es. Ces Insectes sont prisés d'organes de vision et leurs palpes sont cachés. Ils vivent dans les nids de plusieurs espèces de Fourmis et semblent se nourrir des substances élaborées par ces llymènojitères; nous en avons parlé longuement dans nos généralités d'après Muller. On ne con- naît que quatre espèces de ce genre, deux propres à l'Europe et deux à l'Asie, et M. de Caslelnau a proposé de les placer dans deux sous-geni'es distincts de la manière suivante : i" S0l'5-CI-;.xr,F,, - CI,.\V!GEnii CI..[VIGEn. Des auteurs. Antennes grossissant d'une manière ins, nsilde jusqu'à l'extrémité, les iicu\ preiuiers articles pe- tits, globuleux, les troisième a cinquième leiitirulaires, perfoliés, le sixième plus grand que les autres, allongé. cylindrii|ne. Espèces : Clnvijcv Icslaccns, Preyssler, que Millier désignait sous la dénomination de Clavhjcr fûvcoldlits, qui se trouve assez eomnuinémeut dans presque toute l'Europe et vit en société avec de petites Fourmis : on l'a pris aux environs de Paris avec la Fonnicn n'i(jra et avec la .l///r»iica cnes- ji'Uum. cl, d.nis les environs de l.ou'iun, en compagnie de la Foniùca jlava; il faut le chercher sous les pierres, dans les endroits arides et très-exposés au soleil ; et les C.hivujcr colrli'iciis. Mot- Mi HISTOIRE NATUliKLLE. scljoulsky, découvert en Géorgie en société avec la Formica [Inva, cl Inniaculalits, Motsclioulsky, des environs de Tefflis. 2"" SOUS-GENRE. — CLAVIl EUE. riÀVIFER. Casttlnnu, 1SJ5 Kuidcs ciiloit)Ologii|ik":. Claeu, massue, fej-o, je porte. Antennes teiniinées brusquement en massue, premier article assez grand, deuxième très-petit, glo- buleux, troisième et quatrième allongés, presque cylindriques, cinquième court, sixième très-grand, form.int seul une massue globuleuse. Espèce unique: Clavifcr louçiicornis {Clavifier}, Millier, qui se trouve en l'rance et en Saxe, mais que M. Aube pense devoir se rencontrer dans presque toute l'Europe. 11 a été plusieurs fuis pris dans le centre de la France, constamment en société avec le Formica (lava. tr-- . .« ... Cxouucmc l'u'Uioii'. ADRANITES ADRAKITES. Nubis, 1851. Antennes de deux articles Cette division ne renferme qu'un seul genre, celui des Ailranes, qui lui-même ne comprend ([u'une seule espèce GENRE UNIQUE. — ADR.XNE. ADHANES Le Conte, 1848. Bosluii. Journ.il of rialiiial Hisloiy, I. VI. r A^foivr,;, imbécile. Antennes rapprochées, de deux articles : le second très-long, tronqué; palpes maxillaires très- courts, probablement de deux articles seulement; yeux nuls; abdomen excavé eu dessus, à premier article très-grand; tarses ayant un seul crodiet : les deux premiers articles obsolètes. Le genre Adrnncs est très-voisin de celui des Clavicjcr et n'offre également pas d'organes de vision; mais ses antennes sont biarliculées, et son cor|)s est distinclement déprimé : les diverses parties de la bouche sont rudimcutaires, sans divisions bien dislincles. Une seule espèce, YAtlraua cœciis, Le Conte, entre dans ce groupe, elle a été trouvée sur le mont Jona, en Géorgie. Nous avons cru devoir former, avec VAdi-ancs civcus, que nous n'avons pu voir en nature ni même représenté, une division parliiulière, parce que, d'après M. Le Conte, cette espèce présen- terait une particularité très-reniarquable, celle de n'avoir que deux articles à ses antennes. Nous engageons fortement les entomologisles qui seraient à même de le faire de vèrilier avec soin ce fait très-curieux et jusqu'ici inconnu dans la famille des Psélapliiens. CnLEOPTERES. 145 aiahic'iuc <)ioi. MITICERIDES. ARTICEIllDES. Nuliis, 1851 Antennes d'un seul article. Division formée avec la troisième section des Psélapiiiens de M. Aube, et ne comprenant qu'un seul genre, celui des Articerus, fondé par Dalmann pour un Insecte trouvé dans le copal. GENRE UNIQUE. - ARTICÈRE. ARTICEBVS. Dalmann, 1852. Vel. Acad Haiidl. ApTic:, .>nlii>r ; x£5';, .intenrip. Fig. 110 Articerus Antennes presque droites, d'un seul article, en massue allongée, cylin- drique, tronquée à l'extrémité; yeux distinctement latéraux, proéminents; forme générale des Clavhjcr. Ce genre très-singulier ne coniprenait qu'une seuleespèce, VArlkcius ar- maïus, Dalmann, qui a été trouvé dans l'intérieur de la gomme copal par Dal- mann, en 1855, mais, depuis, M. llope (.4»». ofiiat. Hisl., vol. XI, p. 519) en a fait connaître une seconde espèce, VArticeru.i Forlnam'i, qui a été rap- portée de l'ile Adélaïde par M. Forlnam. On ne connaît pas d'une manière suffisante les caractères de ce genre, et nous regrettons avec M. le docteur Aube que M. llope, ayant eu à sa disposition un individu libre de toute entrave, ne soit pas revenu sur les caractères qui lui sont propres, et qui n'ont pu qu'être entrevus par Dalmann :'i travers le copal dans lequel était ammius. renfermé l'insecle sur lequel il a été établi. Quoiqu'il en soit, voici, d'après Dalmann, Icsparticularités que présentent les, Ic/ifCCHs. Ce genre a la forme des CAttvKjer; ses élytres sont courts; son abdomen grand, marginé. arrondi à son extrémité; la mas- sue des antennes est uniarliculèe, ou bien formée d'articles très-intimement soudés; les yeux sont à peine visibles, et situés sur les côtés de la icte: enlin, les tarses sont très-différents de ceux de tous les autres Psélaphiens, et semblent composés uniquement d'un seul article. L'espèce type, Y Ar- ticerus aniiaius, est ferrugineuse; la massue des antennes est cylindrique, tronquée, de la largeur de la tête; les cuisses intermédiaires sont bidentées; toutes les jambes sont munies d'une seule dent. Quant à VArliccrtis Forinnmi de M. llope, il est d'un rouge sanguin; sa tête est allongée, ovalaire; son corselet presque carre, à angles antérieurs arrondis, avec une impression au milieu; les élytres sont plus larges que le corselet; l'abdomen est arrondi postérieurement; sa longueur est d'une demi-ligne, et sa largeur d'un quart de ligne. r.i.. illSTniftl', iNArUREI.LK DEIIXIIÎME TIIIBU. SCVOMÉNinES. SrrnM.EMD.E. UmU. nciiiiy, llficlicnlioch. lil;ui(Ii:ir(l, 1H45 IIl^lnirl' luiiur.'Ilr tirs his'cirs l'nlpcs au nomhre de quaire, inégaux : les iiiaxillaiiTs île qnalre arlicles, iloiil le ileriiier souvenl plus peiit que les autres; lèvre cartilagineuse, presque carrée, tronquée à la base; languette meni- lirancuse, presque carrée, trilobée à lexlrémilé; labre transversal, corné, les angles antérieurs ar- l'ondis; niàclioires cornées, arquées, aiguës; manflibules cornées, arquées, avancées en pointe, uni- (lenlees ù la base; antennes longues et grêles; yeux grands, globuleux, proéminents; télé dégagée; front plus ou moins convexe; corselet de forme variable; élytres oblongs, ovalaires. recouvrant les ailes et s'eleudnnt sur lont l'abdomen; écnsson très-pelil, triangtdaire; pattes assez grêles, sans épines; cuisses renflées; tarses de cinq arlicles dislincts. Ces Insectes, qui étaient les l'alpcurs de Lalreille (1), sont de pelile taille; on ne connaît pas bien leurs mœurs, mais ils doivent avoir celles des Psélapliides. et, comme la plupart d'entre eux, être carnassiers. Ils se tiennent à terre, sons les pierres, ou bien on les trouve sous les écorces des ar- bres, surtout dans les endroits bumides; on les prend aussi quelquefois dans les fourmilières. Pres- que tous son! européens. On n'en connaît bien qu'assez peu de genres, qnoiipie, dans ces derniers Icnips, on ait cherché à augmenter de beaucoup le nombre des coupes génériques. Les genres les mieux decrils sont ceux des MasTniiis. Scijihiiœnus. Cruliciis. elc !" GENRi: - MASTIGIJE MASTIGl'S llliger, ISni M^V'l'lll, !■ I, Maari;, loiiel ■antennes de onze arlicles presque filiformes, soudées après le premier article : les deux premiers plus longs que les autres, et ceux-ci presque cylindriques, allant un peu en grossissant, le onzième ovalaire; palpes maxillaires grands, avancés, à dernier article formant, avec le précèdent, une mas- sue ovale : labiaux terminés par un article très-petit; lête ovale; corselet presque ei) creur, tronqué en arrière; élytres ovalaires; larses de cinq arlicles cylindriques, entiers : les quatre premiers égaux, le dernier le plus long de tous. Ce genre, formé par llliger aux dépens des Sciidnurniis, et adopté par Lalreille, ainsi que par la plupart des entomologistes, comprend des espèces d'assez grande taille relativement aux Scydmènes proprement dits, el qui ont environ trois lignes de longueur. L'espèce lype, la seule que l'on trouve en Europe, et qui habile l'Espagne et le Portugal, est le MdslUjus palfuiiis Lati'eille, qui avait élê placé par Fabricius dans le genre des Pihiiis : c'est un Insecte noir, re\êtu d'un léger duvet, et dont les deux premiers arlicles des anteiines sont garnis de longs poils à leur c6té inférieur, ce qui lui a valu le nom qu'il porte. Les autres espèces, au nombre de six à huit, sont toutes africaines, et ])arti- (1) Dans le Idiue IV du Règne animal de G. Cuvter, I82i>, I.,ritreillL- l.iil des Palp tirx la preiiiiLTe tribu ilo hi promiùrp scdion des Clavitorucs; il dil, avec juste raison, (jue ces Insectes lui i)ir.iissent devoir venir, d.ius une série nalurcUc, [très des l'sél.iplies et des Sl'iplijlins ; et, enlin, il leur assifxnc pour caractères: antennes de la louf^ueur au ntoins de la tèle el du corselet, allant un peu en firos-issant vers le liaul, ou bien presque liiit'ornies, avec les deux premiers articles plus longsque les suivants ; tète di>tincle du cor'si'kt [)a!"uu élran^denient et ovoïde; p.il|)es nraxillaires lon^'s, avancés, ren- llés vers leur- exirémilé; alidouien i^rand. ovalaire ou ovoide, enibrassé latéralement par les élytres; pieds allongés, avec le,-; cuisses en massue, el les arlii les des tarses entiers. ['"il;. I. — l.iir/iii-rj iiii'irhroHi- V\-^ '2 — Murnib'nffi ilisf'Or Fi^ 5. — Hlicrdsiiit ■pktthrala Vyz,. 4. — Smarnijfluiii ijr.£l;, clnvottc. Antennes insérées entre les yeux, de onze articles : le premier très-long, le second assez petit, les suivants presque coniques et égaux entre eux; palpes maxillaires très-longs, à avant-dernier article infundibuliforme, échancré, recevant le dernier, et celui-ci conique, pointu; tête presque triangu- laire; yeux très-petits; corselet très-convexe, séparé de la tête par un étranglement; élytres ovales, convexes; pattes très-longues, surtout les postérieures; cuisses un peu renflées à l'extrémité; tarses filiformes, de cinq articles à peu près égaux. Ce genre ne comprend qu'une seule espèce, qui est l'une des plus grandes de toutes celles de la famille, et qui atteint trois lignes et demie de longueur sur une ligne de largeur, c'est le Ctidicus (jrandis, Castelnau. il a l'aspect général des Sciidiiuviuts; est très-ponctuè, presque velu, d'un brun rouge, et ses élytres ont des stries formées d'assez gros points enfoncés. Il provient de Java, et est excessivement rare dans les collections. l-i;; 11-2. t'embonis iilieriiaii^. 150 IlISTOIhE NVnnEI.I.E DIXIÈME FAMILLi:. mSTÉHOIDlENS. UlSTEItOlDIM. Nobis, 1851. Les Insectes de celle famille onl pour principaux caractères de présenter un corps plus ou moins convexe, plus ou moins aplati, des antennes toujours coudées, terminées par une massue solide; des mandibules fortes, saillantes, prolongées en pointe; un prosternum souvent dilaté à la partie anté- rieure; des éljtres tronqués; des jambes antérieures presque toujours dentées ou épineuses exté- rieurement, et des pattes contractiles : les postérieures plus écartées entre elles à leur naissance que les autres. Fifl. 115. — Hisler subrotundiis. I 12. 11*1, — Ht-'ter bimffciil'tiu-^. Les Ilistéroïdiens se reconnaissent facilement a leur corps en carré un peu plus long que large, quelquefois élargi au milieu et parfois tout à fait arrondi, principalement dans les petites espèces: ce corps, d'une consistance très-dure, est supporté par des pattes larges dont les tibias sont armés en dehors de dentelures ou d"épines plus ou moins nombreuses. Les antennes sont coudées el ter- minées par un bouton ou massue, presque toujours apl.ili et composé de trois articles tellement ser- rés qu'ils semblent n'en former qu'un seul. Mais ce qui caractérise surtout ces Insectes, c'est le peu de longueur de leurs éljtres, qui ne couvrent jamais l'abdomen entier; il en résulte que les deux derniers segments abdominau.x, se trouvant à nu, sont constamment d'une consistance aussi solide que le dessous de l'abdomen, tandis que les autres, protégés par les élytres, restent mous. Par suite du grand développement que le corselet a pris en dessons, et qui consiste surtout dans la longueur du métathorax, les pattes de derrière sont très-éloignées des quatre autres, el l'abdomen, se trou- vant refoulé, ne se compose que de segments étroits, dont les deux derniers toutefois s'élargissent en dessus en prenant une direction plus ou moins verticale. Lorsque ces Insectes se croient en dan- ger, ils contrefont le mort en retirant leurs pattes sous le corps; ces organes viennent alors s'appli- quer contre la poitrine, mais il ne s'y trouve pas des cavités destinées aies recevoir comme étiez les Uijrrhns : seulement les jambes de devant offrent à leur face aniérieure une fossette pour loger les tarses. Quant aux antennes, qu'ils cachent aussi pendant le danger, elles sont reçues dans des cavi- tés ou fossettes que présente le dessous du corselet, et dont la position variable permet de grouper entre elles les espèces chez qui cette position n'est pas la même. Les mandibules des Histéroidiens sont avancées, généralement fortes et souvent d'inégale grandeur : leurs palpes maxillaires sont ordi- nairement saillants, avec les deux articles du milieu plus développés que les autres. Un autre trait Ki^'. 1 — Mnl'irhuis affinis f i;^. 2. — S'iprimis Miiunldiiinis Kil; 3 — CniiispideiU'i \it{iuitiiii'iiins \-']-2 1 — hv'iuuirpva llnr Kiiî. ~> — .Vo((KrM.s .\uninfin. l'I. '22 COLKlir'TI'RES. 151 |i;irlkiiliei (le riiiLjaiiisalioii de ces Insccics consiste dans la saillie que forme le dessous de leur |irolliûrax; seiiihialiles sous ee rapport aux Btinliu.s et aux Dermcstes, ils onl un sleriaim prolongé anlèrieuremeni; laulùl c'est un lobe grand et arrondi, et tantôt un lobe étroit et aigu, souvent en- core le sternum n'est plus lobé, mais bien relevé en carène et s' avançant de manière à former une cavité circulaire que la bouche ferme exactement; cependant il est des espèces dont le corselet n'offre aucune trace de saillie à sa partie antérieure. Les Ilislérouliens présentent des formes peu variées; quelques espèces toutefois, telles que les l'hyllomes et les Hoioleptes, devant vivre sous les écorces des arbres, à la manière de certaines Niti- dules, se font remarquer par leur corps aplati, quelquefois excessivement mince. Mais la plupart des autres, dont le corps est plus ou moins convexe, se tiennent généralement dans les charognes, en compagnie des Dcrmcsics et des Silphales; beaucoup d'entre elles vivent dans les matières excré- mentitielles avec les Scarabéidiens Copropbages; enfin il en est quelques-unes qui habitent le tronc des arbres vermoulus, et d'autres que l'on ne rencontre que sous les pierres. Quoique munis de grandes ailes sous les élytres, ces Insectes ne s'en servent que très-rarement. Ils sont de taille moyenne ou petite, et en général d'un noir luisant, cependant plusieurs offrent sur les élytres des taches d'un rouge plus ou moins obscur et rarement d'une couleur plus claire; mais ces taches for- ment un assez mauvais caractère spécilique, cai' on trouve souvent dans la même espèce des indivi- dus tadietés et d'autres qui ne le sont pas. Il est quelques-uns d'entre eux qui sont ornés d'un éclat métallique parfois très-brillanl. mais ces derniers sont peu nombreux et propres aux pays méridio- naux ; toutefois il faut dire que quelques-unes de nos espèces européennes ont des reflets bronzes. Les llisiéroidiens se trouvent répandus dans toutes les contrées du globe; quoique ce soit prin- cipalement l'Lurope et l'Amérique qui en fournissent un plus grand nombre d'espèces. l'i;!. II"). — SojTiiius iinperfeclu.^ Vi'^ llt^ — Pl'ifif^omi CnroUnuni. Les métamorphoses de ces Insectes ont été jusqu'ici peu étudiées; la larve que Paykull rapportait à une espèce du genre flololrpia n'appartient même pas à un Coléoptèie; deux larves d'/Z/.sVc)- sont cependant plus ou muius bien connues, ce sont celles de VHistcr merdaritis, que Paykull [Moiw- [impliia IHsleyoidiim, 1811) a décrites, cl sur lesquelles M. Westvvood {lulr. lo ihe modem claxs. litscclcn a donné depuis de nouveaux détails, et de V Hixier cadavcrinns, que M. E. Blanchard {Hisi. nal. des lus, \Sio) signale. Ces larves se nourrissent des mêmes substances que l'Insecte paifait; elles sont linéaires, aplaties, molles et d'un blanc jaunâtre, excepté la léte et le premier segment du corps, qui sont ecailleux cl d'un biiin rougeâlK ; celui-ci est cannelé longiludinalemenl, et la tète est armée de fortes mandibules, Klles ont six pattes courtes et terminées par deux tilets biarticulés et par un long appendice tubulaire qui parait servir à la marche. Vers la lin de l'été, l'époque de leurs transformations approchant, elles se )irallqueiit, dans le lieu de leur habitation, une cellule trés- lissée à l'intérieur, où elles passent à l'état de nymphe. Celle-ci, d'un brun très pâle, n'offre rien de particulier et donne naissance à l'Insecte parfait au printenqis suivant. M. Léon Ilufour (An. se. nat.. I8'2i et IS'i.M a donné quelques détails sur l'organisation interne de ces Insectes, Le canal digestif a quatre ou cinq fois la longueur du <'orps; l'(rsophage, très-court, est suivi d'un renllenient ùblong (pii paiait pourvu intérieurement de |iièces propres à la trituration; 152 HISTOIRE NATURKIXR. le venlricule chjlifique est très-long, replié, iiérissé de papilles pointues et saillantes; l'intestin grêle est filiforme; le cœcum s'en distingue par une contracture annulaire; enfin les vaisseaux hépatiques ont six insertions distinctes autour du venlrionle cliylifique, et ces vaisseaux sont transparents et dune ténacité extrême. D'après Uanulohr, le nombre des vaisseaux hépatiques ne serait que de trois, et chacun d'eux aurait ainsi deux insertions; mais une telle disposition de ces vaisseaux est dou- teuse, ainsi que Latreille le l'ait observer. Linné est le créateur du genre llisicr, qui est devenu la famille entière que nous indiquons sous le nom d'Ilisiiroïdieus. t'avkull le premier forma le genre Hololcpla aux dépens des Ilislcr ou Es- carbot; l.each ensuite, mais surtout Kriehson, y indiquèrent prés de trente coupes génériques qui ont été adoptées par tous les entomologistes. Trois auteurs ont publié des travaux spéciaux sur les llisiéroïdiens Le premier en date est l'en- tomologisle suédois Paykull, qui, dans sa Moiioçirapliia llislerohliiui, publiée à l'psal eu ISll, chercha à distinguer les nombreuses espèces qu'il rangeait dans le genre His7cr au moyen de carac- tères fournis par les dentelures des jambes, et par les stries des elylres et du corselet, et qui lui donnent le moyen de former des sections, tribus et familles, et de distinguer entre elles des espèces qui ont toutes à peu près le même faciès. Depuis, en 1831, Erichson, dans les Jaliiliiichcr (1er In- scctcn Kiiiiticvoii /v/»(/, a publié un mémoire intitulé : i'cbcrsiclil ilcv llisleto'ulc.ulcr Suiinnltnig , dans lequel il décrit les genres assez nombreux, et presque tous créés par lui, qu'il comprend dans cette famille; il indique toutes les espèces connues et donne la description de plusieurs espèces nou- velles : nous suivrons ce travail dans cet ouvrage. Enfin, en 1815, M. Le Conte, dans le Boston Journal of nnliiral mstorij, vol. V, n° 1, a donné une monographie des llisiéroïdiens propres à rAmeri([ue du Nord, et il a fait connaître quelques espèces nouvelles, et a surtout rétabli la synony- mie entre les espèces nommées par Erichson et par Say. Outre ces travaux, quelques descriptions isolées ont été publiées; mais de nombreuses espèces sont encore à décrire, et une nouvelle mono- graphie des espèces européennes sciait très-utile aujourd'hui. La place que cette famille doit oei iipi'r dans la série des divisions primordiales de l'ordre des Co- léoptères n'est pas encore bien déterminée. Sous le rapport des habitudes et à raison des dente- lures de leurs jambes et de quelques autres caractères, ces Insectes semblent se rapprocher des Sca- rabéidiens Coprophages; mais, par leur organisation inlérieure, ils ont de nombreux rapports avec les Silphales et les Nitidulaires. Latreille (/îè(/»e aiiinial, 18291 en fait une tribu dislincle de sa fa- mille desClavicornes (1), et il les range auprès de sa tribu des Palpeurs, qui comprend les Masligits et les Scijdinioius, que nous avons rangés dans la famille des Psélaphiens. Par quelques-uns de leurs caractères, et surtout par leurs élytres un peu plus courts que le corselet, ils se rapprochent un peu des Stapliyliniens, taudis (|ue par d'autres particularités ils se joignent aux Dermesliens, et nous les regarderons comme établissant le passage des premiers aux derniers; mais, nous le ré- pétons, nous ne croyons pas avoir assigné à ces Insectes leur véritable place naturelle. Erichson forme dans les Uistéroïdiens trois groupes particuliers qui ont été généralement adop- tés, et que nous citerons sous le nom de divisions, n'ayant pas cru les earaelères qu'ils possèdent assez importants ])our les ériger en tribus. (I) l.ilri'illi- iiiilii^ue celle liiliii sous l.i ■,10iiomin;ilioii (i'IlisTciioïiiES [Ilisteroides], et il lui assigne pour caiMelèies : tèle s'cnronçant genéi'alenionl dans le corselet; palpes maxillaices en ni.issue, peu avancés; les c|uati'e pie Is postérieui-s plus cearlés enlie eux à leur orii;inc (juc les deux an! 'rieurs (earattère tpii à lui seul di^tinjiue cette Iribu de toutes les aulresdela même famille): les pieds coniracliles, el le côté externe des jandjes ilenlé ou é|iincux; les antennes toujours coudées, cl ternjinées en une massue soliite, ou composée d'arlicles très-serrés; cor|is d'une eon^iilallce très-solide, le plus souvent carré, ou par.dlelipipède, avec le pro>lernum souveiU clililé au dedans, et les éljlres tronipiés; les mandi- bules forles avancées, et souvent d'inégale grandeur; les palpes presque lililormcs ou légèrement plus gros à leur exiréinité, el terminés par un article ovalaire ou ovoîcle. Fii;. 1 — Melyris rubrifjes Kit; "2 — Uasijies vartegatu.\ Fii; 5 — Opilu.s donah.'s. Kii;. 'i — l.abidostoiuis hijhrula. Vi'^ 5. — l^achuephorus njUndncus. l'I. 27) rOI.KOITK.r.ES. ir.ô .AïCIllIfVC l'UMellOM , IIOLOLEPTITF.S. IIOUILEPTITES. I!l,in(li:ir.l_, ISi5. HisldiiT iKituii'Ilf de- Iiisicics. Corps plan, peu déprinu', trés-aplati; tèle rclraciile; mandibules avancées; lùvre cornée, larne, rourte, profondément éniarginéc, avec des lanières divergentes, un peu acuniinées; languette unie aux palpes, et attaehce sur les côtés du milieu de la lèvre; pas de sillons antennaires, prosternum sans saillie. Les Insectes qui entrent dans celte division correspondent à ceux du premier groupe de la classi- llcation d'Erichson, et aux V Ilololcpiiics de M. E. Blanchai'd; ils sont trés-rcconnaissaMes à la forme rxlrémemenl aida'.ie de leur corps. Chez eux les élytres sont encore très-courts, et laissent ainsi toute l'extrémilé de l'alidomen à découvert: ce qui offre une analogie éloignée avec les Staphvli- niens. Tous sont d"un noir d'ebène brillant, vivent en général sous les écorces des arbres pourris. ils ne se rencontrent guère qu'en Amérique, quoiqu'une espèce d'IIololepte habite cependant le midi de l'Europe. Trois genres seulement, ceux des IlololcjUa, Plnjllotna et Oxijsiciiias, entrent dans celle division. 1" GENRE - IIOLOLEf'TE. IIOLOLKPTA. r'a>kull, ISII. Monograiiliia llisurniiiuiii. (>>.o:, cniiil; Xerrrc;. niiiic<\ 117, — llolulqila fossii- laris. Mandibules égales; mâcluiii'cs insérées sous le labre, coriacées, éden- tulées, allongées, ciliées en dedans; laiignellc bifide; palpes inégaux, à articles cylindriques; labre corné, convexe, un peu émarginé; antennes allant sensiblement en épaississant vers rexlréniilé, à deux premiers ar- liclcs presque égaux, en massue : le Iroisiéme, le quatrième et le ('in- quième, arrondis, le sixième et le seplième en forme de disque; corps plan, un peu déprimé, mince; tète à front termine en pointe sur les côtés, présentant une petite dent au-dessus de Tinserlion des antennes; cor- selet avec deux très-légères écliancrures postérieurement, à angles pos- térieurs plus ou moins obtus; éeusson très-pelil, triangulaire; prosternum large, plan, plus ou moins arrondi antérieurement, avec une terminaison obtusément arrondie en arrière; élylres tronqués obliquement en ar- rière, à angles postérieurs externes arrondis; tibias antérieurs dilatés, quadridenlés, avec une spinule inlerne vers l'insertion avec le fémur : les intermédiaires et les po;- térieurs larges, rebordés à l'extérieur, les uns quadridenlés et les autres paraissant seulement tri- dentés, et avec des épines terminales égales chez tous; tarses filiformes, grêles, à quatre premiers articles ayant chacun, en arrière, deux peliles soies, dont l'une plus petite que l'antre; abdomen plan, à avant-dernier article grand, le dernier très-étroit, un peu incliné perpendiculairement. Ce genre, l'un des plus naturels de la famille des liislèrdidicns, a été créé parraykull, dans ra Monograplùn Uistcnjulniii, 'Mi\ dépens du genre //i,s7cr. Depuis celle époque, il a été lui-même partagé eu plusieurs groupes génériques, que nous indiquerons. Dejean, dans la 2' édition de sun Catalogue (1850), lui donnait la dénomination de Lciiwla U-m;, lisse; v.tw;, dos), qui n'a pas tiê adoptée. t.-) ''O.. 154 HISTOIRE NATURELLE. La larve, que Paykull décrit comme devant être rapportée au genre Ilololcpla, est regardée, par la plupart des auteurs, comme ne lui appartenant pas; et Leacli, ainsi que Latreille, le rapporte à une larve de Syrphc. Ou connaît une quinzaine d'espèces de ce genre, et celles dont on a pu observer les mœurs ont été trouvées sous les écorces des arbres, et, à la forme très-aplalie de leur corps, on devait, jusqu'à un certain point, le prévoir à prioii. Comme type, nous nous bornerons à citer Yllololcpla plana. Paykull, seule espèce qui liabile l'Europe, et que l'on rencontre babituellement dans les provinces méridionales; 1'//. clougata, Ericlison, de Java, et 17/. fossularis, Say [H. (cqualis, Say), qui se ti'ouve dans l'.^mérique du Nord, particulièrement sous les écorces du robinier faux acacia. 2"" GENRE. - PHYLLOME. PIIYLWMA. Erichson, 1834. In Kliig, Jalirhûclier der liisecloukur.Je. ■fv)/j.ov, fouille. Mandibules droites, égales, dentées; màcboires insérées près du menton; prosternum large, plan, peu élevé; tibias avec quelques dents extérieurement, un peu épineux : les antérieurs avec une dent basale intérieurement; abdomen à pénultième segment dorsal grand, suborbiculaire, horizontal, le dernier court, un peu infléchi; corps presque entièrement plan. Ce genre a été créé, par Erichson, aux dépens des Hololcpta, et il ne comprend qu'une seule es- pèce, le Phijlloma corticale (Histcr corticalis, Fabricius), qui habite r.\mérique méridionale, el présente un faciès assez distinct. ô"^ GENRE. - OXYSTERNE. OXYSTERMS. Godet, 1S40. lu Erichson, Jahrbiicber Jor Insecleiikuiule. Oî'j;, ,iigu; aT£:vsv, poitrine. Mandibules droites, inégales, dentées; mâchoires attachées près du menton; prosternum élevé, comprimé antérieurement, légèrement acuminé; tibias postérieurs entiers, fortement épineux en dehors; tarses postérieurs comprimés; abdomen à pénultième segment dorsal transverse, dernier courbé; corps oblong, déprimé. Ce genre, d'abord indiqué par Dejean, d'après M. Godet, n'a été décrit que par Erichson; mais sa dénomination devrait éire changée, puisque l'on avait déjà employé antérieurement le nom d'Odys- tcrnits pour désigner un autre genre d'Insecte. Quoi qu'il en soit, ce groupe, formé aux dépens des Histcr de Linné, et des Holokpta de Paykull, est naturel, et ne comprend qu'une seule espèce, \'0. ma.ximus [Histcr], Fabricius, de 1' .Amérique méridionale. Ct-Vn laricmc t)io IIISTÉRITES. BISTERITES. Blanchard, 1845. Hisioire uaiurelle des Insectes. Corps plus ou moins convexe, quelquefois un peu déprimé; tête rétractile; mâchoires insérées près de la lèvre; languette attachée non loin du côté inférieur de la lèvre; fofsettes antennaires l' COLÉOrTÈRES. 155 existant toujours, et étant plus ou moins profondément creusées; tibias antérieurs dilatés; tête en- foncée dans le corselet. Cette division, qui formait pour Erichson son second groupe, a été indiquée sous le nom que nous lui conservons par M. E. Blanchard. La plupart desllistéroidicns entrent dans cette division, dans laquelle les espèces sont principalement remarquables par leur corps de forme assez convexe. On connaît, mais d'une manière incomplète, les larves de deux espèces, celles des Ilistcr cadaverbius et merdarius; elles sont linéaires, déprimées, de consistance molle, et d'une couleur blanc sale, avec la tète et le premier anneau du corps d'un brun rougeàtre; les pattes sont très-courtes, et le corps offre à son extrémité deux filets biarticulés, et un long appendice servant à la marche. Comme les Insectes parfaits, elles vivent dans les bouses de Vache, surtout dans les plus desséchées. A la fin de l'année, elles se forment une cellule dans laquelle elles se transforment en nvmphes, sans rejeter ntièrement la dépouille de la larve, ainsi que cela se voit le plus souvent chez les autres Coléoptères. Onze genres entrent dans cette division, ce sont ceux des Plœsiiis. Placodcs, Plaiiisomus, Oma- lodes, Cijpturiis, Uislcr, Iheierius, Epicrus, Tribulus, Dendropliijlus et Paromalus. \" GENRE. — PL.ESIE. PL.ESIUS. Erichson, 1854. In Klug, Jahibûcher dcr Inseclenkunde. nXaia.ov, forme carrée. Mandibules découvertes, égales, dentées; menton transverse, bisinué à l'extrémité; antennes al- lant sensiblement en épaississant vers leur terminaison, en capitule ovalaire, comprimée; sillons an- tennaires peu profonds; prosternum arrondi postérieurement; tibias antérieurs dilatés : les poste- rieurs entiers, avec trois séries de spinules fortes extérieurement; crochets tarsiens égaux des deux côtés; abdomen à pénultième segment dorsal déclive, le dernier perpendiculaire; corps oblong, déprimé. Ce genre ne comprend qu'une seule espèce, propre à .Java, le Plœsius Juvanus, décrit par Erichson. 2'°^ GENRE. - i'L.\CODES. PLACODES. Erichson, 1854, lu Klii;, Jjlirliiicher der liiseclenliUii()o. nX?.;, croûte. Mandibules découvertes, égales, dentées; menton transverse, incisé au milieu vers son extrémité; antennes allant sensiblement en grossissant vers leur terminaison, à capitule suborbiculaire, compri- mée; sillons antennaircs orbiculaires, peu profondément creusés sur le corselet; prosteruum ar- rondi postérieuiemenl; tibias antérieurs dilatés : postérieurs presque bidentes, avec deux séries de spinules éparses; les deux crocliels tarsiens égaux; abdomen à pénultième segment dorsal déclive, le dernier un peu infléidii; oblong, déprimé. Ericbson a créé ce genre pour y placer une seule espère, son Placodes Caffcr, qui proNient du cap de Bonne-Espérance. 156 HISTOIRE NATURELLE. 0-"= GENRE. - rL.\TYSO:\lE PLÀTYSOdMA. Lcacli, 1817. Zoulogic 1 }I;sct'll:iiicii. nXaT'jr, lari^'c; c<'>u.a, corps Front concave; niandiluiles découverles, égales, dentées; màclioiics pré- sentant des poils en dedans, palpes maxillaires à Iroisième article un peu plus long- que le deuxième, le qualiième deu.K fois plus long que celui-ci : labiaux à troisième article également un peu plus long que le deuxième; labre trian- gulaire, inlléchi en dessous; lèvre semi-circulaire, émarginée; antennes allant sensiblement en épaississant vers rexlrémilè, à articles obconiques : le pre- mier le plus long de tous, les autres d'égale longueur, ayant tous la forme d'une capitule ovalaire; fosseltes antennaires profondes; corselet tronqué, à angle droit en arrière, ou subarrondi, à angles postérieurs droits; prosternum un peu élevé, arrondi en arrière, à lobe antérieur large; mcsoslernnm court, profondément et largement cmarginé en avant; tous les tibias deuliculés exté- rieurement : les antérieurs étroits, avec des spinulcs terminales inégales, les unes très-courtes, les autres longues et fortes; tarses un peu grêles, minces, à quatre premiers articles couverts de soies inférieurement; les deux crocbets tarsiens égaux; ab- domen à pénultième segment supérieur plus ou moins étroit, le dernier semi-circulaire, tous légère- meut inclinés perpendiculairement; corps déprimé, tantôt allongé, tantôt un peu cylindrique. Ce genre ne diffère guère, d'une manière générale, de celui des Ilisterque par ses quatre jambes postérieures, offrant une seule rangée de petites épines. On y réunit en général le genre Ctjlisliis (xuXiaro;, roulé), que Dejcan (1855, Cal. Col , 2'' éd.) indique, d'après M. Godet, mais sans en donner les caractères, et qui ne renferme qu'une seule espèce, le Ciilistiis cnHmlrtcus (Hislcr), Paykull, propre à l'Amérique boréale. On en connaît une dizaine d'espèces propres à l'Europe et à l'Amé- rique; comme types, nous citerons les Plaliisoma p'iàpcd {Hislcr), labrii ius, de Suède, et coaic- taiiau, Le Conte, de l'Amérique septentrionale. Fig. 118. — l'tulijsonm coarctatuni. 4"^ GENRE. - OMALODES. OMALODES. Dejean, I8i0. In liiiilisoii, Jalirliiuiicr dcr Iiiseciciikuinlf, ion lilui^. <.>ij.7>.oç, uni. Mandibules découvertes, égales, un peu dentées, égalant la tête en longueur; màcboires poilues en dedans; palpes maxillaires courts, épais, un peu compi'imés, à troisième article un peu plus court que le deuxième, quatrième du double plus long : labiaux courts, à deux premiers articles égaux; labre petit, triangulaire, défléchi vers l'exlré- milé; lèvre semi-circulaire, émarginée; antennes épaissies vers leur terminaison, à articles arrondis : le premier très-grand, en capitule globuleuse ou ovalaire; les fossettes antennaires étroites, profondes; corselet avec deux petites impressions postérieurement; prosternum légèrement élevé, arrondi en arriére, à lobe antérieur un peu recourbé; mésoslernum subéinarginé en avant; tibias comprimés: les antérieurs dentés, ciliés en dedans : les postérieurs avec une seule rangée de dentelures épineuses; tarses grêles : les antérieurs à quatre premiers articles, avec de petites épines : les postérieurs à quatre premiers articles courts, égaux, avec deux spinules très-courtes en dehors, et quatre assez longues en dedans; crochets tarsiens à deux divisions égales; abdomen à avant- dernier segment supérieurement grand, à six angles, déclives, à dernier segment perpendiculaire, \''\". IIU. — OntaJodc:^ boieaU^ COLEOrTERES. 1Ô7 ov;il:iii-t\ petit, et à ravaiit-doniier seyineiit inleiioiiri'iiiL'iit dilali' sur les cùlés; corps épais, coii- \exe. Ceyeiiie, qui dilTére assez imliiblenieiU de tous ('(Uix de la iiièiiie raniille. l'eiil'enrir nue dizaine d'espèces, qui toutes a](pailieiiueiU à l'Ainériciue. tomme types, nous citerons les Ontalodcs iiii- (jidatiis (Ilislcr), l'a^kull, de Cayenne; jVe.iicYiKHi, Dcjean, du Mexique, /^orca/(«. Le Conte, et lavifiaius Schœnlien- Scliocnlicrii, Dejean; artcjuhitus [ilislcr], variété, Pajkull), des ilcs de l'Océan (pii liaigile rAniéri(iue. ô"" GENP.E. - CYPTURE. CYPTURVS. Erichsoii, 1834. In Klug, Jalirbûclicr iler Iiisccloiikiiiulp. Mandibules découvertes, égales, dentées; antennes allant en épaississant sensiblement vers l'ex- iremilé, eu capitule globuleuse; sillons anlennaires profondément creusés sur le corselet; prosler- uum iViilement émarginé postérieurement; tibias postérieurs entiers, avec deux séries de spinules; les ei'ocliets des tarses antérieurs rénnis : les postérieurs en deux paities inégales; abdomen à pé- nultième segment dorsal reeouibé, le dernier intléelii, orbicuhiire, et plus grand que l'autre; corps épais. Ce genre ne renrerme qu'une seule espèce, qu'Ericlisoii indique sous la dénomination de CiuXunis avcsans, et qui habite l'.Mleniagne. C" GENRE. - ESCARGOT. IIISTER. Linné. 1758. PysluiM naliinr,lû'^ fililiou « UlsU'l , lll6ll"lUl]. Mandibules découvertes ou avancées, égales dans la plupart des espèces; màclioii'es coriacées, ci- liées en dedans, acuminées vers l'extrémité; palpes maxillaires à premier article court, deuxième du double plus long que le troisième, quatrième allongé, trois fois plus long que le troisième: labiaux courts, à premier article petit, à troisième du double plus long que le deuxième; lèvre subémargi- née; labre largement et profoiidènu'ul émarginé; antennes insérées sous la marge du front, à massue épaissie vers l'extrémité, à premier article arqué, très-grand, très-long, le deuxième obconique, les autres arrondis en forme d'une capitule ovalaire; fossettes antennaires arrondies dans presque toutes les espèces, quelquefois planes, ]irofûndément creusées ou ]iresque nulles; corselet subarrondi vers le bord postérieur, avec une ou deux stries dans le plus grand nombre des cas; prosternum un peu élevé, arrondi ou tronqué postérieurement; mésosteriuim presque constamment émarginé; tibias comprimés, les antérieurs le plus habituellement dentés en dedans, les postérieurs avec une double série externe de spinules, et tous ayant des spinules terminales inégales; tarses comprimés, à quatre premiers articles égaux, garnis de soies des deux côtés, les extérieurs plus couris et plus grêles que les intérieurs; crochets tarsiens binaires, égaux; abdomen à pénultième segment supérieur à cinq angles, déclive, le dernier perpendiculaire; corps peu épais, convexe, arrondi ou ovalaire. Le nom vulgaire d'Esciirçjot que portent ces Insectes leur est commun avec quelques espèces d'Aleuclius et de Copris, et c'est probablement l'analogie apparente que présentent les llisters avec quelques Scarabéidiens qui aura donné lieu à cette confusion; mais toutefois, selon Geoffroy, la dé- nomination d'Escargot est plus généralement appliquée aux Insectes qui nou.s occupent qu'a aucun autre. Quant à l'étymologie du mot Hisicr (histrion), Herbst fait remarquer que les élytres courts de ces Coléoptères, les taches rouges que ces organes présentent ]iaifois, rappelant le vêlement court et souvent varié de noir et de rouge que portent les baladins, oui pu les faire comparer à ceux-ci. 158 HISTOIRE iNATLiP.ELLE. Ce genre, créé par Linné, est devenu, pour les entomologisles modernes,- !a famille enliére des Histéroïdiens, qui comprend aujourd'hui une trentaine de genres qui ont été créés par Leacli, Es- clioscliollz, Dejean, et surtout par Erielison. Malgré tous ces démembrements successifs, ce genre renferme encore plus d'une centaine d'espèces propres à presque toutes les parties du globe, et cha- que jour on en décrit de nouvelles, parmi lesquelles nous nous bornerons à désigner celles pro- venant des Pyrénées et dont M. Ghiliani a adressé récemmônt les descriptions et les figures à la Société entomologique de France. Fiî. 120. — Hister arcuatus. Fig. 121. — m&ter biplaijialus. Fii^. 122. — Ihster cogiialus. Les Hister sont, en général, des Insectes de moyenne taille, de forme ovalaire, un peu bombés leurs couleurs sont foncées ou métalliques, et ce n'est que rarement qu'ils présentent des taches. Ils se ressemblent tellement par le faciès, que l'étude des espèces est très-difficile, malgré les bons travaux de Paykull, d'Erichson et de M. Le Conte, et qu'elle fait désirer la prompte publication qu'en préparc en ce moment M. de Marseuil. On peut, avec Paykull, les partager en plusieurs groupes, d'après le nombre des dentelures des jambes, celui des stries du corselet et des élytres, etc. Le front est souvent marqué sur le devant et les côtés d'une strie semi-circulaire nommée strie êrdi- naire. Les élytres, à l'exception d'un petit nombre d'espèces, sont ornés de stries dont le nombre ne dépasse jamais neuf et est souvent inférieur à ce nombre; deux de ces stries, placées dans la partie même des élytres qui s'incline vers l'abdomen, ne peuvent être aperçues qu'en inclinant for- tement l'Insecte; la plus rapprochée du bord s'appelle terminale, et celle qui lui est adjacente laté- rale. Dans la plupart des espèces on trouve ces deux stries. Près de la strie latérale, mais sur l'es- pace supérieur des élytres, on voit la strie nommée marginale; mais elle manque souvent. Après ■;elles-ci on en trouve cinq autres, également éloignées entre elles, et nommées première, deuxième, troisième, quatrième "et cinquième f/oria/c*. Auprès de cette dernière, la neuvième strie est appelée suturale, comme étant la plus rapprochée de la suture. Le nombre de ces stries varie; mais, quand une ou deux manquent, on trouve libre la place où elles devraient être; souvent ces stries sont rac- courcies, soit en avant, soit en arrière. Leur nombre et leurs longueurs donnent de bons caractères. On trouve encore souvent,;! la base des élytres, au commencement de la première strie dorsale, vers le bord, une petite strie oblique, quelquefois peu marquée, appelée liuméralc, et qui se réunit quelque- fois avec la strie dorsale. C'est d'après ces divers caractères que Paykull est parvenu à indiquer, plus facilement que ne l'avaient fait avant lui les entomologistes, les diverses espèces de ce genre. Tous les Hister sont ailés, et leurs ailes sont presque constamment très-développées, quoique tou- tefois ils fassent très-peu usage de ces organes. On les rencontre dans le fumier, les ordures, les ca- davres, les champignons en décomposition, sous les pierres, etc. C'est surtout pendant l'été qu'on les trouve en plus grand nombre. Les métamorphoses de deux espèces de ce genre, les Hister eadaverinus et merdarius, ont été décrites parPaykull; nousne reviendrons pas maintenant sur ce sujet, nous en étant déjà occupé dans les généralités sur la famille. Les Hister sont propres, ainsi que nous l'avons dit, à presque toutes les régions du monde; mais le plus grand nombre des espèces décrites jusqu'ici sont particulières à l'Europe et à l'Aïuérique sep- COLEOPTEP.ES. 159 IciUrioiuils. Paykiil! (Monoijnipliia Ilistcroidorum, Upsal, 1811), dontnous croyons devoir indiquer la classilique, quoique plusieurs des espèces qu'il range dans ce genre appartiennent à des groupes qui en sont aujourd'hui distincts, les subdivise ainsi: T" Section. — Eaphces h corselet strié loiigiltidinalcmeiil. 1" TiiiBu. — Deux stries sur les côtés du corscki. !"■ Famille. — Elijtrcs avec u)tt; strie mar(jinale. Quinze espèces, parmi lesquelles on peut prendre pour types les Ilistcr çiifias, Paykull, la plus grande espèce du genre, et qui est propre au Sénégal; //. Oriculalis, Pavkull, des Indes orientales, et //. cadaverinus, Linné, enyèrement noir et commun dans loule l'Europe. 2™° F.^MiLLE. — Elijtres sans strie mar(f:mdc. Types : Ilislcr hipunelatus, Paykull, de l'Afiiiiue boréale; //. sinuatus, Paykull, d'Europe, et //. Aiuericanus, Paykull, de l'Amérique du Nord. 2* Tribu. — Espèces à côtés du corselet avec une seule slric. l" Famille. — Elijtres sans strie marginale, Dont l'espèce la plus connue est Y Ilislcr ditodecimstriatus, qui est de petite taille, noire et ha- bite l'Europe. 2""' Famille. — Elijlres avec une strie inaryinale. Types : Ilistcr s(ercomrii(«, Fabricius, et functarius, Paykull, de Paris. 2°" Section. — Espèces à corselet sans aucune sirie longitudinale. \" TniBU. — Corps ovalaire. i" Famille. — Ehjires avec cinq stries dorsales au moins. Quelques espèces, dont les types sont les Hister Carolinus, Paykull, de l'Aniérique méridionale; //. Italicus, Rossi, du midi de l'Europe, etc. 2°" Famille. — Élijtres avec quatre stries dorsales au plus. Un grand nombre d'espèces se subdivisant elles-mêmes, suivant que les stries suturales sont éloi- gnées de la quatrième dorsale, ou bien que ces stries sont réunies en avant avec la quatrième dor- sale, ou qu'elles n'existent pas, et parmi lesquelles nous citerons les Hister interruplus, Paykull, d'Orient; quadrigultaïus, Fabricius, d'Europe; nitidnlus, Fabricius, d'Europe; bicolor, Fabrieius, du cap de Bonne-Espérance; conjungens, Paykull, de diverses provinces de l'Europe et du nord de l'Afrique, et punctalus, Fabricius, qui se trouve en Allemagne sous les écorces d'arbres. 5""^ Famille. — Élytres ne présentant pas de stries dorsales. Peu d'espèces, dont les types sont les Hister seabcr, Fabricius,. d'Espagne, et globulus, Creulzer, qui se trouve dans les champignons, en Allemagne. '2"" Tridu. — Corps oblong. 1'= Famille. — Élytres sans stries. Espèces : Hister picipes, Fabricius, de Suisse et du nord de l'Europe, et proboscideus, Fabricius, de l'Amérique méridionale. 2""^ Famille. — Ehjtrcs striés. Types : Hister flavicornis, Ilerbst, d'Europe et d'Amérique; angustatus, Fabricius, d'Alle- magne, etc. 5°'^ Section. — Corselet sillonné. V" Teibo. — Corselet avec un seul sillon de chaque côté. Espèces : Hister cœsus, Fabricius, du centre de l'Europe; pusillus, Rossi, d'Italie, etc. 2""* Tribu. — Corselet avec plusieurs sillons longitudinaux. Types : Hister sulcatus, Fabricius, de l'Europe australe, et slrialus, Fabricius, également euro- péen. 100 IIISTOIliR NATIIRELU:. Erirlison et M. Le Conte, dans leurs travaux respeetifs, dans lesquels ils font connaître un grand nombre d'espèces nouvelles, n'adoptent pas les divisions sous-génériques de Pavkull et en proposent de nouvelles, ipii. toutefois, sont à peu près basées sur les caractères tirés énaleuient des stries du corselet et des élytres. Tarmi les espèces décrites par les deux entomologistes que nous venons d'in- diquer, nous nommerons seulement les //i.s/cr «oKftrw.ï, Say, biplagiatiis, Le Conte; cognants, Le Conte; lihuanilaliis, Le Conte; siiliroliindiis. Le Conte, toutes de l'Amérique de Nord; Caffcr, Ei'icli- son, du cap de liunne-Espérance; hifaiius, iM'ichson, du Benga'le; Scifvula, Ericlison, de Chine; briinmpes, Ericlison, du Mexique; scfVKS, Eiiclison, de l'ile (le Cuba, etc. 7"" GEiNRE. — FL'ETIIÉRIE. ILETHERIVS. Godet, 1857. In Doji'an, Ciilaluguc des Colcopti'iis, 2' édit. Mandibules découvertes, presque égales; antennes insérées sous la marge du front, à massue courte, sensiblement épaissie vers le bout, et en capitule solide; prosternum légèrement émarginé en arrière; tibias oblusément anguleux en dedans; abdomen à pénultième segment dorsal perpendi- culaire, le dernier intléclii; corps court, carré, petit. Ce genre ne comprend qu'une seule espèce, 1'//. (iiindratiis, propre à la France, ainsi qu'à une grande partie de l'Europe, et que Paykull rangeait dans le genre Ilister. 8'"' GENRE. - ÉPIÈRE. EPIERUS. Ericlison, 1831. In Klug, .lalirkûclier der Insecteiil^iinde. E-iY,ca, acrréoblp. Fitï 1*23 — Eijieriis }nin"r. Mandibules courtes, planes; mâchoires à lobe interne poilu en dedans, l'externe n'offrant des poils qu'à l'exlréniilé; palpes maxillaires forts, à trois premiers articles trè.s-courts, quatrième allongé-ovalaire, long, acu- niiné; labiaux à dernier article ovalaire, épais; lèvre avec deux émarginures petites vers l'extréniiié, à dent obtuse presque droite; labre semi-circulaire; antennes insérées sur la marge du front, à premier article de la massue allongé, obconiiiue, les autres beaucoup plus petits, égaux, en capitule ovalaire comprimée; fossettes antennaires profondes, corselet à marge pos- térieure arrondie, joint aux élytres, à angle droit; prosternum un peu élevé, bistrié, tronqué à l'extrémité; mésosternum légèrement émarginé à sa ter- minaison; tibias courts, étroits, comprimés antérieurement, épineux exté- rieurement : les intermédiaires picsentant une série extérieure de spinules, les postérieurs, une seule spinule apicale : toutes les spinules terminales inégales; tarses grêles, à quatre premiers articles ayant en dessous des soies des deux côtés : le premier article plus court que le deuxième; abdomen à deux premiers segments très-courts en dessus, l' avant-dernier un peu arqué, obliquement déclive, le dernier stmi-circuhiire, égal au ]iénidtiènie, pres(|ue perpendiculaire : iu- férieurement, le premier segment très-large, les autres beaucoup plus étroits; corps petit, ovale, convexe, avec la tète et le corselet striés, et les élytres présentant six stries. Ce genre ne comprend qu'une douzaine d'espèces, presque toutes propres à l'Amérique, mais dont quel(|ues-unes se ti'ouvent en Europe; nous citerons les Epicnis complus [llistcr], llliger, d'Italie; E. iiiKuiliis, Ericlison, du Brésil, et E. iii(jtrllus (Hislcr), Say {Epicnis piiliconiis, Ericlison), de l'Amériiiue du Nord. COLEOPTERES. ICI 9™ GENRE. — TRIBALE. TRIBAIVS. Erichsoii. lu Khis, .laliiluidicr ie\- luwcteiituinlp. To'.SxXac;, liccliinV \^^. Mandiluiies courtes, à marge ind'i-ne cilire, cl avec une |ietite dent; le.s deux mâchoires avec des poils inléricuremeni; palpes épais, un peu compri- més, à trois premiers articles très-courts : le dernier allongé; lèvre semi- circulaire; labre de même forme que la lèvre, tronqué ;\ rexlrémilé; antennes insérées près de la base des niandibuics, à articles allant en épaississant, en capitule ovalairc, tronquée; fossettes antennaires profondes; corselet arrondi en arrière, i angles poslériouis aigus; pro.'^tcrnuni un peu élevé, large, troii(|uè postérieurement, à lobe antérieur divisé en trois parties; pieds longs, droits; tibias antérieurs plans, un peu grêles, avec des spinules iorles exlérieurcment, les spinales terminales très-petites : les postérieurs un peu comprimés; tarses grêles, à quatre premiers articles poilus en des- sus : les postérieurs à premier article plus petit que les autres; abdomen à pénultième segment étroit supérieurement, plan, obliquement déclive: le dernier très-grand, semi-circulaire, perpendiculaire; corps petit, court, presque carré, ponctué, à élytres ne présentant que des stries rudimentaircs. Les Tribalus ont quelque rapport avec [es Scaplùdhnu par leur forme générale; on n'en conn.iit que quatre espèces : les T. Capcnsis, l'avkull, du cap de Lionne-Espérance; scapliidifonnis, llligir, d'Europe; minhnus, Rossi, d'Italie, et Aincricunus, Le Conte, du nord de l'Afrique, 124. — Tnhalusanif- ricanuf. 10"'° GENRE - DENDROPIIILE. DEi\DltOP]]l[ÂS. Leacb, 1817. Zoiiliisical MiscelUiiiea. &fiSy.-i, arlu'c; tfO.Ci;, onii. Fis Mandibules découvertes, courtes, larges; mâchoires à lobe externe pré- sentant des poils seulement à l'extréniilé, et l'interne en dedans; palpes maxillaires à premier article petit : le dernier long, cylindrique, un peu aciiminé : labiaux courts, à premier article très-petit, à jieine distinct, deuxième un peu obconique. troisième ovalaire; labre très-court, arrondi; lèvre courte, arrondie, subémarginée; antennes à deuxième article très- grand, très-long, et plus épais que les cinq suivants: ceux-ci petits, courts, égaux, le huitième du double plus large, et les autres formant une capitule quadri-arliculée : cette dernière comprimée, ovalaire, tronquée; fossettes antennaires profondes; corselet court, arrondi postérieurement, à angles postérieurs aigus; écusson allongé; prosternum un peu élevé, arrondi ])0s- lérieurement, à angle postérieur très-court; niésosleruum largement et pro- fondèmcnl émarginé; pieds courts; tibias larges, oblusémcnt anguleux à l'extérieur, à extrémité arrondie, avec des spinules très-courtes dressées à l'extérieur : les spinules terminales, excepté une, qui est insérée sur les tibias antérieurs, petites, courtes; tarses très-allon- gés, à premier article plus long que les autres; abdomen à pénultième segment supérieur très- étroit, le dernier plus grand, déclive perpendiciilaiiemnit : le premier segment très-large inferieure- ment, les autres étroits; corps convexe, épais, ovalaire. Le genre Daulrophilus, fondé par Leach aux dcpi'us des Ilisicv, contient un assez, grand nom- bre de petites espèces, qui différent des Ilister pro|irement dits par leurs jambes intermédiaires et iG 21.. \2T) — DetidropftUwi panctuh.itiis. 162 IlISTOmE NATURELLE. poslérieurcs, n'oflVant qu'une seule rangée d'épines; tandis que, par leur corps, assez épais, cylin- drique ou linéairCj ils sont différenciés des Plaiiisomn. Il n'y a pas chez eux de strie suturale. On les trouve sous les écorces des arbres ou sous les pierres. On en connaît cinq ou six espèces, presque toutes propres i'i l'Europe; comme type, nous ciierons le Daidropliiliis punctalus, que l'on trouve, mais assez rarement, aux environs de Paris, qui habite également le nord de l'Amérique, et que les entomologistes modernes regardent comme la seule es- pèce du genre, les autres étant rangées dan« des groupes génériques voisins. 11""' GENRE. — PAROMALE. PAllOMALUS. Erichson, dSôi. Jalirbûclier àcr InseclenkuiKle, von KI115. n?.ja, presque; eu.».).'.;, uni. ÙÙ -< Mandibules découvertes; aniennes à deuxième article très-long, obconi- que : les autres plus courts, égaux, àcapilulc ovalaire, conipi'iniée; fossettes antennaires larges; corselet arrondi postérieurement, à angles postérieurs presque obtus; prosternum un peu élevé, plus ou moins arrondi en ar- rière, à lobe antérieur un peu incliné; tibias antérieurs larges, légèrement arqués, avec une seule spinule terminale, forte, recourbée : les postérieurs étroits : les intermédiaires ayant des spinules vers la marge externe, et les postérieurs seulement une spinule terminale apicale; tnr.scs à quatre pre- miers articles très-courls, un peu comprimés, avec des soies des deux côtés; abdomen à avant-dernier article supérieur étroit: le dernier petit, semi- circulaire, déclive perpendiculairement: les postérieurs, le premier excepté, étroits; corps petit, plus ou moins déprimé, ou bien plan. On a décrit une dizaine d'espèces de Paromrihis; toutes de petile taille, elles avaient été placées précédemment avec les Hisicr, et sont propres à l'Amérique et à l'Europe. Comme type, nous indiquerons le P. œqucdis [Hisicr], Sa)' (P. conipki)ialiis, var., Eiichson), de l'Amérique septenrionale. I2G Paromahts a-r/ualis. SAPRIMTES. SÀPRINITES. Blanchard, 1845. Ilisioiie ii.nlurellc des Insocics. Tèle réiraclile, contractée abruptement en avant; mâchoires insérées près de la lèvre; proster- num non saillant. Les Snpriniicx, qui formaient le troisième groupe d'Erichson, que M. Rlanchard a indiqué sous la dénomination que nous leur conservons, différent surtout des llistérites par leur faciès général; leur tête, qui .s'enfonce considrriiblement dans le coiselet, contribue aussi beaucoup à leur donner un faciès particulier. Ce sont des Insectes de très-pelile taille, noirâtres, et que l'on renconire pres- que dans tous les pays, sous les écorces d'arbres, sous les pierres, etc. On en connaît sept genres dislincls; le plus nombreux en espèces est celui des SuprUius; les autres sont ceux des Pacltylopus, TnjpaïKfiis, Tciclrius, Plcijadcnis, Oiilhuplnliis et Abrœiis. l-'il.'. I — /■.■■riiiluclasins seliisn K,M '> _ rii.iUmns ,ln„li,„ Kiu'. T) — l'IlllllS /'oV,ÏU^l((/< Kig 4 — .\(timunta uiolucea. l'I.'ii. 1" ii; r», — O'i^ijlet tinnutiis COLEOPTEUES. 165 1" GENIiE. — SAP^1.^'E. SM'IUiWS Eiiclison, 183 i. l'i Kliig, JjlK'liiiL'lii'i' Jer IiiscclciiItiinJc. -■.TT^:;. puiirii. Mandibules découvrîtes, courtes; mâchoires avec des poils eu dedans; palpes maxillaires très- forts, à premier article Ircs-pelit, deuxième oLcouique, troisième suljcjiiudriqiie, dernier cylindri- que, égalant eu longueur les deux précédents ; labiaux à dernier article obconique : le troisième très-lony, oblong-ovalaire, tronqué à l'extrémité; labre court, cmarginé dans quelques espèces, entier dans d'autres; lèvre |)eti(e, presque carrée, émarginée anléricurement; antennes insérées sous la marge du front, à deuxième article plus grand que les autres, qui sont petits, égaux, en capitule subglobuleuse; fossettes antennaires placées sur les cùtés du prosternum; corselet biémar- giné postérieurement, à angles postérieurs aigus; prosternum élevé, comprimé, strié; mésosternuni non émarginé antérieurement; pieds presque toujours très-longs, très-forts; tibias antérieurs larges, comprimés, dentés, et avec une spinule forte extérieurement, ou sans dent : postérieurs comprimés, avec une série extérieure de longues spinules : toutes les spinulcs terminales des tibias petites, tarses comprimés, à quatre premiers articles presque égaux, avec des soies apicales aussi bien eu dedans qu'en dehors; abdomen à pénultième segment supérieur étroit, déclive, le dernier grand, perpendiculaire, à segments inférieurs, excepté le premier, étroits; corps épais, ovalaire ou arrondi, plus ou moins ponctué; élylrcs striés, à stries dorsales obliques offrant toujours cinq stries, et les côtés en ayant un nombre variable. Fig. l'27. — iapriiim rcnusulvanicui. Fil; l"iS. — S.r,-j»;, blessure; Si^r,, col. Mandibules rétractées; antennes insérées dans la marge même du front, auprès du bord interne de l'œil, à premier article subgtobuleux, les autres très-courts, égaux; massue ovalaire, un peu comprimée; fossettes aiUen- naires légèrement arrondies, placées près du prosternum : celui-ci strié, très-large, un peu élevé, tronque antérieurement et postérieurement, avec un sillon médian, profond, transverse; pieds très-courts, grêles; tarses médiocres, grêles; abdomen à pénultième segment supérieur étroit, obli- que, le dernier semi-circulaire, perpendiculairement déclive; premier seg- ment inférieur très-large, les autres plus petits, plus étroits ; corps très- petit, court, déprimé, presque carré, à corselet et elytres striés. Les Plégadères sont des Coléoptères de très-petite taille que l'on ren- contre liabituellemenl sous les écorces des arbres morts. On n'en connaît qu'un nombre assez restreint d'espèces, et elles semblent exclusivement propres à l'Europe et à l'Amérique. Nous ne citerons que le Plerjaderus cwsus (Hisier qui n'est pas rare dans nos environs, et le P. tramvcrsatis (Hister), Say, particulier à du Nord. Fiî. lûO. — Pkfjadcrus Iransversalis. , Paykui:, Amérique 6""^ GENRE. — ONTHOPHILE. OiMHOPHILiS. Leacb, 1817. Zoological Miscellanea. 0;fl3;, llcr.te; aO.ia. j'aime. Mandibules rétractées, courtes, à bord intérieur cilié; mâchoires poilues en dedans, avec un seul lobe externe vers la terminaison; palpes maxillaires découverts, à premier article petit, obconique, le deuxième le plus long de tous.tiès-légèrement épaissi vers l'extré- mité, le troisième court, le quatrième fusiforme : labiaux petits, à premier article étroit, découvert, le deuxième court, le troisième très-étroit, ovalaire; lèvre très-large, courte, à peine émarginée en avant: front presque concave; antennes insérées en avant des yeux, à pédoncule très-court, comprimé, à deuxième article obconique, le troisièmegrêle, presque égal au précèdent, les autres très-courts; massue ovalaire, un peu comprimée; fossettes antennaires étroites, profondes, placées vers la marge antérieure duprolhorax; corselet et elytres avec des lignes élevées; prosternum large, tronqué antérieurement et un peu relevé, légère- ment émarginé en arrière; pieds allongés, grêles; tous les tibias inermes, avec des spinules irrmi- nales petites, courtes; abdomen à pénultième segment supérieur large, presque perpendi< ulaire, le dernier ovalaire, un peu tronqué en dessus. Ce genre correspond à celui des Hypscnor (Vy/.vup, nom étymologique), indiqué par Megerle, en I82Ô, dans le catalogue de Dabi; il a été créé par Learli aux dépens des Ilislcr, et depuis a été lui-même partagé en deux groupes particuliers, celui des Untliopltilns et celui des Plrrjadcrus. Ontliophih(s allernalus. iC6 HISTOIRE NATURELLE. Les Oiilliophiles sont des Liscctes de très-polile taille, qui vivent dans la fiente des animaux, et que l'on peut ti'ès facilcnient distinguer des Uisler par les lignes assez fortes qu'ils présentent sur le corselet et sur les élylres, et par leur corps plus épais. On. n'eu a encore décrit qu'un assez petit nombre d'espèces propres à l'Europe et à l'Amérique, et parmi lesquelles nous indiquerons seule- ment les Oiuliopliilus sulcnliis [Uisler), Paykull, de France, et alieritalus {Uislci), Say, de l'Améri- que du iNord. GENRE. - ABRÉE. ADR.EUS. Leaeli, 1817. Zoological MiscelLiiifa. Fi' 132. — Ahrcuus aci- culatiis. Mandibules réli'aelécs; antennes insérées entre les yeux, vers leur bord interne, à pédoncule très-court, fort, à massue ovalaiie, un peu compri- mée; fossettes anlcnnaires grandes, arrondies, placées en avant du milieu du corselet, assez près de la marge latérale; prosternum court, large, tronqué à angle droit antérieurement; pas d'écusson distinct; pieds très- longs, étroits; tibias grêles, les antérieurs très-larges, légèrement recour- bés postérieurement; tarses petits; abdomen à pénultième segment supérieur obliquement déclive, le dernier semi-elliptique: les segments inférieurs, excepté le dernier, très-minces; coi'ps très-petit, un peu arrondi, ponctué en dessus. Le genre Abrœits, qui comprend une dizaine de petites espèces placées précédemment avec les Hister, diffère des Onlliopliiltts par ses antennes entièrement libres, ainsi que par son proslernum plus étroit, se prolon- geant jusqu'aux angles antérieurs du corselet, et recouvrant les antennes dans leur contraction. Les AOnvus se trouvent sous les écorces des arbres morts ou dans l'intérieur du bois plus on moins pourri. On en connaît des espèces européennes, africaines, américaines, et l'une d'elles A. cxUis {Ilistcr), Paykull, se rencontre même dans les Indes orientales. Comme types, nous cite- rons les Abfa'ux globosus (Hislcr), Paykull, qui a été pris aux environs de Paris, et aciciilaiiis, Le Conte, propre à la Géorgie et à la Caroline. Enfin nous dirons que M. le docteur Aube en a fait con- naître, dans les Annales de la Société cnlomotogiqite de France, de nouvelles espèces propres à la faune parisienne. Dejean [Calai. Coléopt., 2" éd., 1853) indique, sous la dénomination de Monoplius (w-c-, seul; o:t5.M, arme), un genre de cette famille qu'il range entre les Dcndropliiliis et les Abrccns, et dans le- quel il ne place qu'une espèce, son M. obcstis, du cap de Bonne-Espérance. Les caractères de ce genre n'ont été publiés nulle part, et Erichson n'avait pas pu se procurer l'Insecte qui lui servait de type. Nous citerons également, comme voisin des Abrœus, le genre Murmid'ia (;«:;«?, fourmi; kJe»., l'orme) de Leach [Tvans.Lin. Soc, 1819), qui n'est pas adopté par les entomologistes modernes. Quelques auteurs, et en particulier M. de Casteinau, rangent dans la famille des llistèroidiens le genre Sptierilcs; mais nous croyons qu'il doit plutôt faire partie de la famille des Nitidulaircs, et nous l'y avons compris. 11 en est de méine du genre Tlioriclus (Owf/.xT/ir, cuirassé), créé par M. Germar, en ISô-i, dans la Revue cnlomolocjique , de Silbermann, qui doit cire rangé à côté des Pcllis, quoi- qu'on le range aussi près des Abrœus. Enfin M. Brullé [UisC. nal. des Ins., 185^i) fait observer que le genre Ccntocerus, Germar [Fns. spcc. mil.), doit être mis à la suite des Uisler, parce qu'il a, comme eux, les antennes brisées et terminées par un bouton, et les jambes contractiles, élargies au milieu, mais que dans ce groupe les élytres couvrent entièrement l'abdomen, ce qui les différencie l'un de l'autre. f:oi.EOPTi:r,Es. ic7 ONZIÈME FAMILLE. DERMESTIENS. DERMESTII. Nobis, 1851. Les tnsecles de oclte famille ont pour caractères principaux : corps ordinairement aliongé, nn peu bombé; palti's imparfaitement contractiles; jambes étroites, allongées; tarses toujours libres, ayant manifestement cinq articles; antennes terminées par une massue bien formée, plus ou moins lonjiue. La division des Dermestiens, qui se compose du genre Dcrmcstcs des anciens auteurs et des sub- divisions qui y ont été formées, est regardée, ]>ar tous les entomologistes modernes, comme une famille particulière. Latreille en faisait une simple tribu de sa famille des Clavicorncs (1), et il a été suivi en cela par M. de Castelnau (llisl. nal. des Ins., ISiOi, qui, toutefois, restreignit de beau- coup le groupe primaire des Clavicornes, et par M. Drullé (U'isl. nul. des Ins., 18Ô5), qui change seulement la dénomination de tribu en celle de famille. Depuis, M. E. Blanchard (IS'ib, llisi. des Ins de Didot) fait une tribu particulière des Dermestiens, et il la subdivise en quatre familles parti- culières, celles des Mijcctopltaçiidcs. Dermeslidcs, Dijrrhidcs et Afjathidiidcs. Enfin, dans les travaux pins récents des entomologistes classifieateurs, surtout dans les catalogues des Allemands, ainsi que dans celui de M. Gaubil ^Cal. sijn. des Cotéopi. d'Enr. ei d'Alfj.. 1849), les Dermestiens sont considérés comme devant former une famille tout ù fait distincte. Il est peu de familles d'Insectes qui soient plus nuisibles que celle des Dermestiens. riccherchant toutes les matières animales mortes, aussi avides de parties grasses et charnues que de celles qui sembleraient les moins ca])ables de les nourrir, ces Coléoptères attaquent indifféremment les four- rures, les peaux d'animaux, les plumes. des Oiseaux empaillés, dont ils mangent les barbes, les viandes sèches et fumées, les vessies non recouvertes d'un vernis, et surtout les Insectes conservés en collections. Ils rongent facilement les parties membraneuses, et quelquefois très-dures, de ces derniers, et dévorent avec avidité les restes desséchés de leurs entrailles : souvent ils s'y logent pour tout le temps que doivent durer leurs métamorphoses, et sont des ennemis d'autant plus re- doutables, qu'ils échappent plus facilement aux recherches. Ce n'est que par des visites réitérées, et surtout par l'exposition à une forte chaleur dans des espèces d'étuves, dans des sortes de mar- mites chauffées à l'eau bouillante, et que l'on nomme nécrantomes, que l'on parvient à s'en pré- (1) Lnlreille [Règne animal de G. Cuvier, 1829) faisait un gio'jpc p.ii-tioulior Je sa première section des Clavicorncs pour les espèces clioz lesquelles le proslernum est souvent dilate antérieurement en manière de mentonnière, et qui dil- l'crcut des tribus des Palpeurs (Scydmœnœ), Uilseroïles, Silphak^, ScaiiUulite^, Kiiululaires et Engidiles, parleurs pieds ;n tout ou en partie contractiles; les tarses peuvent être libres, m.iis les jambes, au moins, se replient contre leurs cuisse>; les mandibules sont courtes, généralement épaisses et dentées; le corps est ovoïde, épais, garni d'écaillés ou de poils ca- ducs qui le colorent diversement; les antennes sont ordinairement droites, plus/ourtcs que la lêle et le corselet réunis; In létc est enfoncée dans le corselet jusqu'aux yeux, le corselet est peu ou point rcbordé, trapézoîde. plus large pcslérieu- rement: le milieu de son bord postérieur est souvent un peu prolongé ou lobé. Les larves sont velues, et se nourrissent, pour la plupart, de dé|)OHilles ou de cadavres d'animaux; plusieurs d'entre elles sont très-nuisibles aux collections ento- mologiqucs. llans ce groupe, les espèces dont les pieds ne sont pas complètement contractiles, les tarses restant toujours libres, avec les jambes étroites et allongées, forment la tribu des DensicSTiriS [Dermcstini}, qui comprend les genres ou sous-genres Aipidipliorus, Dermestes, Megntomn, Limmdnis, Allagenus, Troiolerma, Anthrcnui et Globicornii; tandis que les espèces cbcz lesquelles les pieds sont parfailement contractiles, les jambes pouvant se replier sur les cuisses, et les tuses sur les jambes, de sorte que l'Insecte semble, lorsque ces organes sont toniractés et appliqués sur le dessous du corps, être absolument sans paUcs, et inanimés, cbez lesquelles encore les jambes sont ordinairement larges, comprimées, et le corps court, bombé, con>tituent la tribu des Bïr.Riurss [Hyrrltii), comprenant les genres ou sous-genres Nosoden- dron, Bijrrinis et Triitodes. — Noire l'iuiille des Ueiîmiîstiexs correspondra à peu près à la tribu des UciiMESTiNsde Lalrcille, et notre famille suivante, celle des BvnnniExs, à la tribu qui porte le même nom. 1G8 HISTOIRE NATURELLE. server. Les larves, renfermées dans le corps Je quelcjne Insecte, sans qu'on puisse même en soup- çonner Texislence, soricnt alors île leur retraite pour cherclier ailleurs l'air liiniiide dont elles com- mencent à manquer; au bout de quelques minutes, elles finissent par succomber si elles ne peuvent sortir de l'éluve : on les trouve alors réduites, pour ainsi dire, à un état de torréfaction, qui succède bicnlôt à l'aspbyxie qui les a fait périr. Avant l'emploi de ce procédé, qui n'a guère été mis en usage que depuis une vingtaine d'années, les moyens que l'on employait pour détruire ces larves étaient loin d'être suffisants, et étaient même inutiles dans le plus grand nombre des cas. On cherchait à les chasser de leur retraite à l'aide d'une substance fortement odorante, telle que le camphre ou l'huile de térébenthine, et, lorsqu'elles venaient à être aperçues, on les tuait. Du reste, dans nos collections enlomologiques, une surveillance active peut suffire pour détruire quelques larves qui se seraient introduites dans une boite, car leur présence est souvent décelée par la pré- sence, dans le fond de la boîte, d'une poussière très-fine qui se détache de l'Insecte attaqué. Mais, si on abandonne une collection à l'action destructive de ces larves, et que l'on ne s'en occupe pas pendant deux ou trois ans, souvent la collection entière est perdue. Avant que l'aride la taxider- mie fût aussi parfait qu'il l'est aujourd'hui, les cabinets de Mammifères et d'Oiseaux étaient infes- tés de ces cruels ennemis : les immersions dans des liquides odorants n'en préservaient pas suffisam- ment les peaux. De nos jours encore, malgré l'emploi d'un savon mélangé d'une assez grande quantité d'acide arsénieux dont on les enduit assez fortement en dedans, et qui les préserve des ravages des Insectes destructeurs par le poison qu'il leur oppose, les poils et les plumes implantés sur ces peaux ne sont pas toujours à l'abri de leurs mâchoire^, et, sans des soins assidus, sans des visites très-fré- quentes, on ne pourrait arrêter les dégâts qu'ils causent. Leurs ravages sont aussi très-grands dans les dépôts ou fabriques de peaux préparées pour les arts, et dans les voiries,, où ils hâtent la putré- faction des matières organiques. Dans les pays chauds, ils sont surtout très-nuisibles, et, malgré toutes les recherches, on n'a pas pu encore parvenir à les détruire en grand et d'une manière com- plète, malgré les primes considérables proposées aux personnes qui parviendraient à donner un pro- cédé facile et peu coûteux de nous en débarrasser. Tous les Dermestiens n'attaquent pas également les mêmes substances, et tous ne s'en nourrissent pas ])endant les diverses phases de leur existence, mais c'est principalement à l'état de larves qu'ils sont le plus nuisibles. Les Dcnnestes s'attaquent de préférence aux substances comestibles, telles que le lard et les viandes sèches; les Attacicims nuisent plus particulièrement aux fourrures, et pour cela à nos collections mammalogiques et ornithologiques. Les momies apportées d'Egypte, ainsi que le fait remarquer M. Brnllé, que les soins les plus minutieux auraient dû préserver de toute es- pèce d'attaque, renferment aussi des Dermesles; ces Insectes y trouvent encore abondamment de quoi se nourrir. Les Anihrenus sont principalement le fléau des collections d'histoire naturelle, et dévorent même, dans nos appartements, des cadavres de Mouches, qu'ils y rencontrent : ce sont eux (|ui font surtout des dégâts dans nos boites d'Insectes. Les Anthrènes peuvent détruire des matières très-dures. De Géer dit qu'il en a élevé pendant plusieurs années dans une boite de corne, et que les parois de la boite étaient entamées de toutes parts; il ajoute même que ces Coléoptères savent passer à travers le bois, et ce fait est mentionné également par Herbst, au sujet d'une espèce de Dernieste.Tout nouvellement, M. le major Blanchard a signalé à la Société entomologique de France (1851, Bullcliii, page xv) un fait analogue à celui que De Géer avait observé; il a montré une boite en écaille fondue, dans laquelle avait clé renfermées des larves de V Anihrenus pimpincllw, et qui pré- sentait des dégâts produits par ces larves, qui avaient fait des traces très-évidentes avec leurs man- dibules. Enfin, nous avons été à même d'observer un mur dépendant d'une fabrique de noir animal et de phosphore, situé, à la Glacière, sur le bord de la rivière des Gobelins, et nous avons pu obser- ver, dans ce mur construit en calcaire grossier, des trous assez profonds percés dans la pierre elle- même, et dans lesquels étaient logés des Dermestcs vnlpinns et lardarius, ainsi que des Anthrenus, et nous pensons que ces trous avaient été perfoi'és par ces Insectes, tandis qu'ils étaient sous leur état de larves. Ces faits d'Inseitcs ou de larves ayant détruit en partie, ou même percé des corps assez durs, qui ne semble presque pas croyable, ont été plusieurs fois vus, et nous aurons parliculièro- ment à ciler, dans le cours de cet ouvrage, une remarque de l'un de nous insérée dans la Picvue zoolo- fliquc (le 18iî-, et qui est relative à un Insecte xylopbage, VApalc cai)uchm, qui a perforé entiére- nienl, et â plusieurs endroits, des clichés d'imprimerie (omposés d'un alliage métallique assez 1 il; I. — Chnisotleni'i xniilfit Kii: '2 — ltiii>r>-sfi\ imv l''iM_ ■" — Vhriis H'hr'Hi hirulor Kii;- 't. — ltuine,sti.s oclixjutln l'I '2r. VVi. r> ~ Slrntujasfi-r hmlu COLKOPTÈUES. IGO résistant. Une autre remnrqiie, signalée par M. de Brème, consiste dans des balles de cartouches, dont la matière métallique avait été creusée à quatre ou cinq milliniélres de profondeur par des larves ou par des Insectes parfaits. Les Dermcstes, proprement dit, et quelques autres genres de cette famille, vivent aussi bien à leur état parfait qu'à celui de larves dans l'intérieur des cadavres ou des peaux d'animaux. 11 n'en est pas de même des Antlirènes, qui, à l'état parfait, ne se trouvent que sur les fleurs, principalement sur celles de la famille des Ombelliféres ; la femelle va déposer ses œufs sur les matières organiques, et la larve s'y développe. Les Tiresias éprouvent leurs métamorphoses sous les écorces des arbres. On comprend que l'on a été malheureusement à même d'étudier les larves d'un assez grand nom- bre de Dcrmcslcs, c'est-à-dire de celles qui nous nuisent le plus; mais il n'en a pas été de même pour celles qui vivent sous les écorces; toutefois, M. Ed. Perris a donné un beau travail sur les métamor- phoses du Tiresias serra, qui est venu compléter les nombreux travaux de Uerbst, Gaëdart, De Géer, Latreille, Sturm, Disderi, Erichson, Lyonnet, Weslwood, BruUé, etc., sur les premiers états des Dcrmcslcs lardarius et murinus; de YAttagemts pellio, du Mcgaioma undalinii, d'une espèce de Trof/odcrma et de Trinodes, et des Anthrcnus muscoriini et scrophiilariw. On peut dire d'une manière générale que les larves des Dcrmcslcs sont allongées; plus larges antérieurement que posté- rieurement, garnies de longs poils, avec deux tubercules en forme de cornes écailleuscs sur le pre- mier segment; que celles de ï Atlagcniis pellio soiil très-allongées, d'un brun roussàtre, et luisantes, garnies de poils roux : ceux de l'extrémité postérieure formant une queue; et, enlin, que celles des Anihrcnus ont la peau presque entièrement couverte de poils érectiles, disposés en aigrettes sur les côtés de l'abdomen et à sa partie postérieure. Les nymphes ont presque constamment pour enveloppe la dernière peau de la larve. Les Dermestiens sont de taille petite, ou au plus moyenne; leur système de coloration n'est géné- ralement pas brillant; leurs teintes sont assez sombres, avec des poils, surtout les Dermestcs, formant des taches très-marquées sur un fond uniforme. Mais dans quelques groupes, c'est-à-dire chez les Anthrènes, le corps est revêtu d'une poussière plus ou moins brillante de coloration variée, et qui semble à peu près analogue à celle qui recouvre les ailes des Lépidoptères : une fois cette matière pulvérulente, qui n'existe pas chez toutes les espèces, enlevée, l'Insecte apparaît avec une robe noirâtre, tandis que, quand il en est paré, il présente souvent des dessins plus ou moins com- pliqués et agréables à l'œil. Quant aux affinités naturelles des Insectes de cette famille, nous avouerons qu'ils n'en ont que d'assez éloignées avec la famille précédente, celle des Ilisléroidiens, mais nous dirons qu'au con- traire ils en ont de très-grands avec celle qui suit, la famille des Byrrhiens. En effet, on ne peut pas très-facilement les distinguer les uns des autres, et, ce qui le prouve, c'est que certains genres ont été successivement transportés de la famille des Dermestiens dans celle des Byrrhiens, et récipro- quement. Ce qui les distingue particulièrement les uns des autres, c'est que, chez les Dermesles, les jambes sont contractiles, étroites, allongées, avec les tarses toujours libres, tandis que dans les Byrihes, les jambes sont larges, comprimées, avec les tarses se repliant sur eux-mêmes. La disposi- tion des antennes, qui est à peu près semblable chez les Histers et les Dermestes, peut servir à rap- procher ces deux familles, qui diffèrent beaucoup par leur faciès. L'anatomie des Dermestiens n'a pas encore été faite complètement. Malgré les travaux que nous avons cités des entomologistes classificateurs, nous ferons remarquer que la synonymie de quelques genres et d'un assez grand nombre d'espèces est très-embrouillée, et exigerait un travail complet de révision. Linné, Herbst, Geoffroy, Fabricius, Latreille, Megerle, Ziegler, Dejean, Erichson, ainsi que MM. Guérin-Méneville et Stephens, sont les créateurs des di- vers genres de cette famille. Ces genres, que nous n'adopterons pas tous, sont au nombre d'une vingtaine. On ne connaît pas deux cents espèces environ de Dermestiens, et c'est l'Europe qui en a fourni plus des deux tiers : toutefois, on en décrit quelques-unes comme habitant l'Amérique, et l'on en a signa'lé aussi en Afrique, en Asie, et même dans l'Ocèanie. Mais l'on concevra facilement, d'après le genre de vie de leurs larves, que les limites de leur habitat ne peuvent pas être aussi bien tracées que pour d'autres Insectes; en effet, avec les peaux que l'on porte d'un pays à un autre, et, aussi, avec les matières organiques que l'on fait voyager pour la nourriture de l'homme, on a dû les transporter 10- 22.. 170 HISTOIRE NATURELLE. au loin de leur pays nalal; comme ils ont pu Irouver dans les pays nouveaux où ils étaient exportés de quoi se nounii-, ils s'y sont propagés et s'y sont en quelque sorte acelimatés. C'est ce qui fait que lioaucoup d'espèces de cette famille sont devenues cosmopolites : telles sont, par exemple, les DermcMcs lardarius, nnirimts et vulpimis; VAtlageniis pcUio; VAuilircmis mitscorum, etc. A l'exemple de M. de Castelnau, nous partagerons les Dermestiens en deux divisions, celles des pF.nîiESTiTES et des Anturlmtes, dénomination que nous avons substituée à celle d'AllnçicnUcs, qui qui ne nous a pas semblé rappeler le genre principal du groupe. Chez les Dei'meslites, les antennes sont entièrement libres, tandis que chez les Anthrénites, les antennes, ou au moins leur massue, se logent dans des cavités du corselet. i?, tcmitjte l'ioitdcii nERMESTITES.~e£fi.l/£Sn7'£.S'. CaslcIiKiu, IS'il. Histoire naiurelle ilcs liisrclrs. Antennes libres. Cette division, qui ne comprend que trois genres, ceux des Dermcstcs, Aspidiphorus et Tinsius, en n'y comprenant pas le groupe des Dcrniopltafjiis, renferme des Insectes qui sont éminemment car- nivores, et qui, à leur état de larves aussi bien qu'à celui d'Insectes parfaits, se rencontrent dans les matières organiques animales plus ou moins putréfiées. La plupart des espèces sont européennes. 1" GENRE. - DERMEbTE. DEllMESTES. Linné, 1735. Syslciua nalur.c, I'' luliliou. i:vu.v,. — Mcfjatoma tlUiilStUlt- 2'"= GENRE. — ATTAGÈNE. ATTAGENUS. Lalreille, 1802. nisioire iialurclle des liiscitos. ?îom fl'nn poi-^son di' nior. li'j Télé petite, inclinée; mandibules courtes; palpes allongés, terminés par un article ovalaire; les maxillaires plus grands que les labiaux; antennes de onze articles ; le premier assez grand, les suivants globuleux, les trois derniers formant une massue allongée, le dernier plus long que le précé- dent, très-long chez les mâles; proslcrnum avançant sur la bouche, et la recouvrant en partie; corselet Irapézoïde, incliné en avant, élargi posté- rieurement; écusson petit, presque triangulaire; élytres convexes, embras- sant l'abdomen; pattes minces, à jambes cylindriques; tarses minces, allongés. Ce genre, formé par Latreille aux dépens des Dcrmcslcs de Fabricius et d'Olivier, dont il diffère par la massue des antennes plus allongée, par les palpes maxillaires plus longs, et par l'absence d'une dent cornée au côté interne des mâchoires, est des plus naturels, et a été adopté par tous les entomologistes. Les Atlagènes sont des Insectes de petite taille, et ([ui ne présentent que d'assez sombres cou- leurs; la plupart d'entre eux sont, comme les Dermestes, très-redoutables aux collections d'animaux préparés; mais quelques-uns vivent sous les écorces des arbres, et doivent se nourrir de petits In- sectes. Latreille, Erichson, et assez récemment MM. Westwood (Inlr. modem. Class. Iiiscct.) et lîosenliancr [Mcm. de la Soc. cnt. de Slcttin, 1847), se sont occupés des métamorphoses de VAtici- fienus pcllio; et M. Westwood a dit quelques mots de celles de \'Ailc(jciuis undaïus, qui, est re- gardé aujourd'hui comme le type du genre Mcgaiomn. La larve de r/l/;«f/c)i/(.s pellio, plus connnc sous le nom de Dcrmcslc des pelleteries, diffère principalement de celles des Dermestes proprement 2iantl{Crinus. 176 HISTOIRE NATURELLE. dils par le pinceau do poils qu'elle porte au bout de son corps, et qui est au moins aussi long que lui. Ces poils, et ceux qui revêtent la larve, lui donnent une teinte d'un jaune brillant, et sont eux- mêmes rougeàlres en quelques endroits; la couleur du corps est obscure, et celle du ventre plus pâle. Cette larve n'a pas de tube membraneux, ce qui donne à sa marche des mouvements saccadés, et fait paraître qu'elle glisse plutôt qu'elle marche; elle présente six pattes à peu près semblables à celles des larves des Dermestes. Herbst dit qu'elle passe plusieurs années dans son premier état, mais il est à croire qu'il se trompe, d'autant plus qu'il assure que, pendant tout ce temps, elle ne change que quatre fois de peau; il ajoute que la nymphe est couverte de poils courts et blanchâtres. Le Coléoptère qui en provient est carnassier, et diffère autant des Dcrmcslcs dans sa manière de vivre à l'état d'Insecte parfait qu'il s'en éloigne par son organisation sous la forme de larve, car il se trouve souvent sur les fleurs. C'est sans doute cette espèce, et quelques autres voisines, qu'Olivier avait en vue, quand il dit que les Dermcsies fréquentent les fleurs de préférence, et ne vont sur les cadavres des animaux que pour y pondre leurs œufs. La larve du Mecjaloma imdaliim vit sous les écorces de l'orme, et se nourrit de petites larves et d'Insectes. ^m- Fig. 140, — Nympliede VAtlagenus pellio. Fig, 141. — Larve de l'yl//ffje(ni.s peUio. Fig. 142. — Allagnius ptUio. Insecte parfait. On connaît plus de trente espèces de ce genre, et plus de la moitié habite l'Europe; quelques-unes .sont particulières à l'Amérique, à l'ile de France, etc. Comme types, nous indiquerons les Atlagenus ■pellio et mrgaioma. Fabricius, qui sont propres au climat de Paris et d'une grande partie de l'Eu- rope; le premier, le plus commun de tous, et qui semble à peu près devenu cosmopolite, est d'un brun noir assez brillant, légèrement pubescent, fortement ponctué, avec deux petites taches près des angles postérieurs du corselet, une au milieu du bord postérieur, deux sur le milieu des élytres, et souvent un petit trait au-dessous de l'angle humerai, formé de petits poils serrés, blancs; le des- sous du corps est garni de poils gris. ■5"" GENRE. — Lni.MQUE. LIMNICIIUS. Ziegler, 1825. In l.ylroillc, Iti'jjiieauiraal do G. Cinicr. Aijj.vd. étang; u-/.:a, j'habite. Tète presque droite, à peu près horizontale; mûchoires à lobes pointus, l'extérieur presque fili- forme, et à extrémité acuminée; palpes maxillaires à dernier article arrondi, acuminé à sa terminai- son; antennes de dix articles, tous très-grèles, les trois derniers très-brusquement épaissis, corselet légèrement excavé; corps ovalaire; pieds rétractiles; tarses filiformes, Ions libres; mâchoires termi- nées par deux lobes, l'externe étroit, en forme de palpes; les palpes labiaux très-petits, et le der- nier article des maxillaires ovoide, plus grand que les précédents. Le genre Lhnniclms, que quelques auteurs rangent dans la famille des Ryrrhicns, ne comprend COLÉOPTÈRES. 177 que deux espèces, que l'on n'a encore rencontrées qu'assez rarement. Les L. pijgmœus [Bijyrlius), Sturm, de la Suisse, et vcrsicolor, Waltl, ])ris dans les Alpes. C'est auprès de ce groupe que nous rangerons le genre Mncrophacjns (u.7.)c:o;, long; epa-fw, je mange), indiqué par M. Motsclioulsky, en 1815, dans le Bulletin de la Société des naiurnlistes de Moscou. D'après cet auteur, ce nouveau genre se rapproche beaucoup des Limnichus; mais il est encore plus allongé. L'espèce qui le compose est deux fois plus grande, mais aussi deux fois moins large que Y Antlicropliagus Silaccits, llerbst, de couleur teslacèe brunâtre, avec une teinte rougeâtre sur les côtés latéraux des élytres, et toute couverte de pubescences d'un jaune grisâtre. Elle .se trouve dans les steppes des Kirguises, et est assez grande. 4'»' GENRE, - TROGODERME. TROGODERMA. Lalreille, 1825, F.iiiiilk-s iialuifllcs ilu Rè^iie .iiiim.Tl. Tpw^'ï.j, je rongo; 'îeou.a. pc.iu. Tète petite; palpes fdiformes; antennes de onze articles se logeant dans les cavités du côté inférieur du corselet : les deux premiers articles monilifor- mes, assez grands, les suivants plus petits, les quatre derniers formant une massue serrée, oblongue; prosternum recouvrant une partie de la bouche; corselet court, convexe, rétréci en avant; écnsson petit, triangulaire; elyires ovales, peu convexes; corps oblong; pattes grêles; tarses allongés. Le genre Trogoderme a été créé par Lalreille avec des espèces placées précédemment parmi les Antliremis etles Dcnuesles, et renferme, en outre, quelques espèces découvertes récemment. Ce sont des Insectes pourvus d'ailes, de petite taill-e, et qui se rencontrent sur les fleurs. On n'en con- naît guère qu'une dizaine d'espèces, presque toutes particulières à l'Europe, mais dont quelques-unes, telles que les T. Americaiium et scrratiim, Dejean, sont propres à l'Amérique méridionale, une autre {T. vicinum, Rejean) à l'ile de Tènèriffe On peut prendre pour type le Trogodcrntn clongatnliwi {Antlti-cuiis], F;ibricius, que LatreiUe dési gnait sous la dénomination de T. rufuoniis, qui est noir, avec quelques taches cendrées formées pai des poils nombreux; il habite l'Autriche. Erichson (Naturg. Ins. dents.) dit quelques mots d'une larve d'une espèce de ce genre. Fi;;. 143, — TiùQùdi^rma nigra. 5°" GENRE. - AÎS'TIIRÈNE. ANTfIRENUS. Geoffroy, 1764. Uisioire abrégce des liiscclcs K-ifi^vir,, Guêpe, Frelon. Tète petite, verticale, cachée en partie dans le corselet; mandibules courtes, pointues; palpes courts : les maxillaires filiformes, plus longs que les labiaux, ces derniers cylindriques; antennes très-courtes, reçues dans des cavités situées aux angles antérieurs du corselet, et terminées par une massue ovale de trois articles très-serrés et en forme de cône renversé, le dernier très-grand, obtus; prosternum dilaté à son extrémité antérieure pour recevoir la hanche; corselet transversal, sans re- bord, s'avançant en pointe obtuse dans son milieu postérieur; élytres légèrement convexes, ovoïdes, recouverts aussi bien que le corselet en tout ou en partie d'écaillés triangulaires, faciles à enlever et diversement colorées; pattes courtes, comprimées, contractiles, s'appliquant étroitement sur le corps dans l'état de repos; jambes étroites, linéaires; tarses à articles presque coniques, le dernier un peu plus grand que les autres. Geoffroy fut le premier naturaliste qui rangea les Insectes dont il s'agit dans un genre particulier, qui, dès lors, porta le nom à' .\nthrcnns; Linné les avait placés parmi des Coccinella; il les mit en- n '2.-.., 178 FlISTOmE NATURELLE. suite avec les Dermcstcs, qui foiment, dans les ouvrages du célèbre natui'aliste suédois, un genre aussi nombreux que peu naturel; plus tard, enfin, il les réunit avec les Biinlms, que Geoffroy avait nommé Cislcla. Les Antlirènes sont de très-petits Coléoptères à corps ovale et presque globuleux, et dont les élytres et le corselet sont agréablement colorés par une poussière écailleuse, analogue à celle qui couvre les ailes des Lépidoptères; aussi suffit-il du moindre frottement pour enlever cette poussière, et alors l'Insecte parait lisse et tout noir. Quelques espèces étrangères à l'Europe semblent même à peu près dépourvues d' écailles; et ces derniers organes y forment seulement des petites taches co- lorées. On rencontre souvent les Anthrènes en quantité sur les fleurs, dont elles sucent la liqueur mielleuse; mais quelques espèces se tiennent de préférence dans l'intérieur de nos maisons. Si ces Insectes sont très-innocents à l'état parfait, il n'en est pas de même de leurs larves, qui ne sont que trop connues par les ravages qu'elles causent dans les collections d'animaux desséchés, principale- ment d'Insectes, aux dépens desquelles elles vivent. C'est principalement à VAnilircnus museorum, Fabricius, que se rapporte presque tout ce cjui a été dit par De Géer, Sturm, Latreille, Disderi, Westwood et Erichson sur les métamorphoses des Insectes de ce genre; toutefois, le dernier zoolo- giste que nous venons de citer s'est plus spécialement occupé des transformations de VAntlucnus scropliulamv, Fabricius. Ces larves, en général, ont une tête écailleuse, arrondie, garnie de deux espèces d'antennes coniques, très-courtes, et munie de deux mandibules très-fortes, ù l'aide des- quelles elles détruisent promplementtout ce qu'elles attaquent. Les yeux sont très-petits, placés sur deux rangs. Le corps est composé de douze à treize anneaux, dont les trois premiers sont sup- portés chacun par une paire de pattes écailleuses, terminées par un crochet recourbé. Tous ces an- neaux sont couverts de poils disposés en faisceaux ou en aigrettes, principalement sur les côtés et à la partie postérieure du corps. Ces poils, qui sont érectilcs, sont habituellement couchés en ar- rière, mais la larve les redresse dès l'instant qu'elle se sent touchée, comme fait le Porc-Ëpic avec ses piquants lorsqu'on l'irrite ou simplement qu'on s'en approche. Ces houppes de poils érectiles suffisent pour distinguer les larves des Anthrènes de celles des Dermesfes, avec lesquelles elles ont d'ailleurs beaucoup de rapports. La membrane qui réunit entre eux tous les segments du corps de la larve est blanchâtre, ce qui le fait paraître annelé lorsqu'elle le tient distendu. Ces larves séjour- nent d'ordinaire dans le corps de quelque Insecte ou dans d'autres matières animales et y changent plusieurs fois de peau. Elles la fendent, à cet effet, à laide de plusieurs mouvements de contraction successifs, et l'ouverture qu'elles produisent alors s'étend presque dans toute la longueur du corps, en commençant par les premiers segments. La dernière enveloppe, ou celle de nymphe, sous la- quelle on distingue alors les différentes parties extérieures de l'Insecte parfait, reste adhérente par l'extrémité p(istérieure à la dépouille de la larve, et cela permet à l'Anthrène de s'en dégager plus facilement, parce qu'elle trouve alors un point d'appui. Chacune des dépouilles que quitte la larve à mesure qu'elle grandit, car c'est constamment celte circonstance qui donne lieu au changement d'enveloppe, chacune de ces dépouilles conserve la forme qu'elle avait d'abord, et, sans la fente qu'elle présente sur le dos, on la prendrait pour une larve elle-même. La nymphe est munie de quelques poils, surtout aux deux extrémités du corps, et ne reste que quelques jours dans cet état de repos alisolu, tandis que la larve a mis plus d'un an à se développer complètement. On trouve des larves d'Anthrènes pendant presque toute l'année, mais surtout dans la saison d'hiver, car l'automne semble être le moment où la ponte se fait le plus fréquemment; cependant les obser- vations de Disderi (Mcni. de l'Acad. de Turin, t. XVI) nous apprennent qu'il n'y a pas d'époque bien marquée pour cette ponte. Les Anthrènes la font dans tout le courant de la belle saison, et les petits œufs qu'ils déposent échappent aisément à nos yeux. Ce n'est que par leurs dégâts que les larves sorties de ces œufs attestent leur présence; elles réduisent en poussière tous les corps qu'elles attaquent, et cette poussière les trahit. Ces larves peuvent supporter les plus grands froids de l'hiver sans périr, et elles se bornent seulement parfois à s'engourdir; si la température vient à s'élever, elles en profitent pour changer de peau, et ce n'est qu'après un certain nombre de changements que le printemps amène leur transformation en nymphe. Au bout de quinze jours dans l'été, et d'un temps plus long en hiver, l'Insecte parfait se montre à son tour. Il pond alors un grand nombre d'œufs que la femelle vient placer dans des substances analogues à celles où elle a vécu pendant qu'elle était à l'état de larve. On a conseillé l'emploi des odeurs fortes, telles que celle du camphre COLÉOPTÈRES. 1 79 cl do l'erlninesliuilps, romnic riniilc de pétrole, la lérébentliine et autres, pour écarter ces Insectes, ou du moins les lai'vcs qui sortent de leurs œufs, et les forcer à se réfugier ailleurs; mais ces moyens ne réussissent pas parfaitement. Malheur alors aux fourrures, aux dépouilles d'animaux qui ne sont pas préservées, aux boites d Insectes qui ferment mal : les larves s'y répandent et les détruisent en peu de temps, au lieu que les peaux enduites de savon arsenical en sont rarement attaquées. Toute- fois nu préservatif semblable parait ne pas réussir pour les Insectes; et le moyen le plus efficace pour en débarrasser les collections qui en sont attaquées, c'est de recourir au nécrentome, et, en outre, c'est de donner beaucoup de soin, de propreté, aux cartons et tiroirs qui en contiennent, et surtout de les tenir bermétiquemeni fermés. Les larves des Anthrènes sont attaquées elles-mêmes par une espèce d'Iclinciduon, sorte d'IIyménoptère, qui pond surtout ses o;ufs dans le corps des cbe- nilies, et dont les larves se nourrissent de la substance même de ces chenilles. Le nombre des In- sectes ainsi attaqués dans leur premier état par ces Hyménoptères est très-grand; le petit Icbneu- mon, s'y développant à leurs dépens, les fait périr et éclôt à leur place. On ne connaît qu'une trentaine d'espèces A'Aiillircnns, et la moitié environ appartient à l'Europe et s'y trouve même malheureuseraeiil en abondance. L'Amérique boréale en contient une dizaine d'espèces, suivant Dejean, l'île de France deux, Madagascar et le cap de Bonne-Espérance chacun une, etc. Comme espèces typiques, nous nous bornei'ons à citer les Anilircnus muscorum, scrophii- lar'uc, vcrhasc'i, piinpinclUi', varius, Fabricius, qui se rencontrent plus ou moins communément aux environs de Paris : certaines espèces semblent être cosmopolites. Assez récemment, en iS45, Erichson (Dcithchlands Insccla) a formé, avec une espèce de ce genre, VAnthreitus (jUibraliis, Fabricius, propre au midi de la France, à l'Italie et à l'Autriche, un genre particulier, celui des OpIiUus. qui ne diffère pas d'une manière assez notable de celui des Anthrènes pour que nous l'adoptions. 6"'' GENRE. - CRVPTORIIOPALE. CHYPTORIIOPAIAM. Guerin-Méncville, 1858. M.ignsiri (le Znolij;4u'. Kp'j--c:, cacliè; po-y./.cv, massue. Tète enfoncée dans le corselet; antennes terminées par une grosse massue ovalaire, aplatie en avant, de deux articles égaux se logeant dans des cavités courtes, pratiquées dans les angles anté- rieurs du corselet : premier et deuxième article gros, globuleux, égaux, les six suivants beaucoup plus étroits, très-conrls, transverses, peu distincts entre eux, le neuvième un peu plus large et les deux derniers formant seuls la massue; corps arrondi, épais; pattes contractiles, aplaties. Ce genre se distingue principalement par la conformation de ses antennes, et il diffère encore des Anthrènes, parce que, au lieu d'avoir le corps couvert de petites écailles, il n'a que des poils courts et couchés. M. Cinerin-Mèneville signale deux espèces de ce genre, les Cnjptorhopfiliim (jua- (Iripitiictaluiii et Clercj'i, provenant de Callao, et il en signale deux autres propres au Bré.sil et fai- sant partie de la collection de M. Chevrolat. 1"" GENRE. — GLOBICORNE. GLOBICORNIS. Lalreille, 1825. FamiPcs nalunilcs. Globitm, gloljc; cornu, antenne Corps légèrement ovale; antennes à deux derniers articles de la base très-courts; niass;ie globu- leuse; fossettes où se logent les antennes, beaucoup plus longues que dans les Anthrènes. Ce genre, formé avec des Insectes placés successivement dans les genres Dermcsles et Atiiln finis, correspond au groupe des Ilmlroloma (a-î;:.-, épais; t-.;«, coupure), créé par Erichson {Deulsclilmids Iiisccla, 1845), et ne comprend que deux espèces, les G. iiini-riinaliis. Paykull (emarcj'inalrs, 180 FIISTOIRE NATURELLE. Gylleiiliall), de la Suisse et de rAllemasnc,el nhiripcs, Fabricius {rufitarsis, Panzer), qui habite les environs de Paris et l'Allemagne. Le nom de Latreiile ayant l'antériorité sur celui d Erichson, doit être, ce qui n'a pas lieu dans les ouvrages modernes, piéféré. Un autre motif, qui doit faire rejeter la dénomination d'Erichson, c'est que, dès 1855, le nom à' Haclrolomiis avait été employé parDe- jean pour indiquer un genre de Curculioniens. Chez les Globicornis, les fossettes anlennaires s'étendent jusqu'auprès des angles postérieurs, tandis que dans les Autlircniis ces fossettes sont situées dans des cavités du corselet, placées sous les angles postérieurs de celui-ci. Nous placerons auprès de ce groupe un genre créé par M. Redtcnbacker (1845, in Bitsscfi. Reis., t.l), celui des Tclopcs {-■Omt.!,';, qui se voit de loin), qui ne présente pas de caractères bien tranchés. 8"' GENRE. - TRINODE. TE] NOUES. Megerlc, 1821. hi Hi'cT, Fnuna Ilolvclici. T^stç, li'oisj tocu;, deiiL. Mandibules bifides à l'extrémité; mAchoires ayant ses deux lobes membraneux, l'interne rétréci; palpes maxillaires à dernier article fusiforme; antennes à premier article globuleux; massue brus- quement formée, allongée, perl'oliée, de trois articles; corps brusquement ovalaire; tarses à trois premiers articles un peu cordiforuies. Ce genre, qui offre des rapports avec les Bijlurits, que quelques entomologistes rangent dans la famille des Dcrmestiens, ne renferme qu'une seule espèce {T. hirtus], placée par Fabricius dans le genre Anthicnus, et qui se trouve sur les fleurs dans diverses provinces de l'Europe. Erichson {iSatiii-fj. dcr Insccl.) a signalé l'histoire des métamorphoses du Trbwdcs liirltis. Par l'ensemble de ses caractères, le genre Tniwdcs doit servir à établir le passage des Dermes- liens aux Byrrhiens. Vi'f- \ii — Litanjus bifasciatus. COLÉUlTia'.ES isi DOLZIÈME FAMILLE. DYRRlllENS. BYRIUIH. Latrcillo, 1829. Règne aiiiiiuil île G. Ouviev. Les principaux caractères des Byrrliicns sont de présenter presque constamment un corps court et bombé, quoique, dans certaines espèces, il soit un peu plus allongé que dans d'autres; les pieds sont parfaitement contractiles, les jambes pouvant se replier sur les cuisses, et les tarses sur les jambes, de sorte que l'Inseele semble, lorsque ces organes sont contractés el appliqués sur le des- sous du corps, être absolument sans pattes et inanimés; les jambes sont liabiluellenient larges et comprimées. Chez les Byrrliiens, le corps est épais, contracté, plus ou moins arrondi ou ovalaire, convexe eu gibbeux, immarginé ou marginé, quelquefois ailé, d'autres fois aptère, presque toujours squanr^rux- tonienteux, ou souvent couvert d'une llnepuliescence, avec quelques poils roides, droits. En dessous, le corps présente, de cliaque cùlé, et antérieurement, une cavité assez grande dans laquelle sont lo- gés les quatre pieds antérieurs, tandis qu'un pli, bien marqué et intérieurement placé, est destiné à recevoir les pieds de derrière. La tête est insérée au corselet, ou presque perpendiculairement, ou en ligne droite; elle est petite, arrondie, plus ou moins convexe. Le labre est libre, corné, court, transverse ou orbieulaire. Les yeux sont latéraux, distants, oblongs-arrondis, un peu proéminents. Les mandibules sont cornées, courtes, fortes, denticulèes à l'extrémité, sinuées profondément vers leur milieu. Les màcboires sont courtes, transverses, à tige cornée, et avec deux lobes membraneux distincts : le lobe extérieur attaché à l'extrémité de la tige, court, semi-circulaire à son bord externe, sinué au bord interne, et avec quelques poils, et le lobe interne inséré sur le bord interne de la tige: il est étroit, presque égal à l'externe, cilié intérieurement. Le menton est coriace, trapêzo'idal, à base, à extrémité et à côtés émarginés, et avec tous les angles aigus. La languette est distincte, courte, large. Les paraglosses n'existent pas. Les-palpes maxillaires sont insérés auprès de l'extré- mité du lobe externe des màcboires; ils ont quatre articles, presque toujours com])rimés dans les maies : à premier article petit, deuxième et troisième plus grands, et quatrième plus grand et plus épais que tous les autres. Les palpes labiaux sont triarticulés, à premier article très-petit, le troi- sième toujours le plus fort. Les antennes sont distantes, latérales, attachées, sur le front, entre la base des mandibules et la marge interne des yeux; elles sont courtes, plus longues que la tête toute- fois, mais plus courtes que celle-ci réunie au corselet; elles sont placées dans une fossette slernale particulière; généralement composées de onze articles, quoique, dans quelques genres, que nous réunissons à cette famille, tel que celui des Tliroscus, le nombre des articles varie un peu; ces an- tennes sont plus ou moins comprimées : les derniers articles abruptement épaissis, les cinq ou trois derniers formant une massue très-distincte, et le dernier constamment plus grand que les autres, à extrémité arrondie. Corselet court en dessus, transverse, rétréci en avant, à angles plus ou moins proéminents : les antérieurs iiilléchis. Prosternum généralement court. Écusson distinct, petit, triangulaire. Élytres entiers, couvrant entièrement l'abdomen, plus ou moins arrondis posté- rieurement : dans quelques-uns, moins convexes, et plus allongés. Les ailes, quand elles existent, sont transversalement pliées par le milieu. Les pieds sont assez forts, assez développés, contractiles, tous d'égale longueur : les antérieurs rapprochés, les intermédiaires et les postérieurs distants. Les quatre cuisses antérieures sont libres : les postérieures fixées, transverses. Les fémurs sont profon- dément canalieulés dans le sens de leur longueur pour pouvoir recevoir les tibias. Ceux-ci, à leur tour sont fortement creusés vers le coté externe et longiludinalement, afin de pouvoir loger les tarses. Ces derniers organes sont courts ou allongés, ayant tous cinq articles : le premier long, 182 HISTOIRE NATURELLE. le ileiixiènie et le troisième plus courts, plus larges, comprimés; le troisième portant quelquefois un lobe membraneux; le quatrième petit, et le cinquième allongé. Les crochets tarsiens sont toujours binaires, égaux, simples. Tel est Tensemble des caractères de la grande majorité de Byr- rhiens; toutefois, nous devons faire observer que les deux tribus des Tbroscides et Lissomides, que nous y avons ajoutés, et qui, quelquefois, ont été placés auprès des Eiicnemis et des Etaler, pré- sentent quelques particularités qui en diffèrent, et dont nous parlerons en faisant l'hisloire des genres. On a pu voir que les Byrrbiens ont beaucoup de rapports avec les Dermestiens, et qu'ils ne s'en dis- tinguent guère que par leur forme encore plus arrondie, et surtout par leurs jambes toutes contrac- tiles; de cette similitude de caractères, il est résulté que l'on n'a quelquefois pas su, d'une ma- nière certaine, à laquelle des deux familles appartenaient certains groupes génériques. Nous citerons particulièrement les genres Aspidiphortts, Tnnodcs, Limnicliiis, etc., qui ontèté successi- vement ballottés de la famille des Dermestiens dans celle des Byrrbiens, ou réciproquement, et ce n'est qu'avec doute qu'on les range plutôt dans l'une que dans l'autre. L'histoire des métamorphoses de ces Insectes, commencée par Latreille et par M. Westwood, a été complétée, au moins pour une espèce, le Biirrlius pilitla, par Erichson {Arcliiv. Band, I, page 104). Dans la larve de ce Coléoptère, la tète est perpendiculaire, cornée, à bouche dirigée inféricurement; il y a deux ocelles placées de chaque côté, et qui sont arrondies, presque égales, et placées vers la base des mandibules. Les antennes sont très-courtes, de deux arlicles seulement, attachées au-dessus de la base des mandibules, cachées dans une petite cavité serai-circulaire. Le clypeus est court, avec une impression distincte sur le front. Le labre est petit, transverse, quadrangulaire, corné. Les mandibules sont fortes, subtriangulaires, plus convexes antérieurement, excavées légèrement en arrière. Les mâchoires, insérées au-dessous des mandibules, ont une tige épaisse, cylindrique. Les palpes maxillaires sont courts, de quatre arlicles. La lèvre est à menton carré. Les palpes labiaux sont courts, biarticulés. La languette manque tout à fait. Les pieds sont courts, à cuisses fortes, sublriangulaires; les crochets et les fémurs presque égaux; les tibias plus courts et plus grêles; les tarses très-courts, avec un ongle simple. Les segments du corps sont au nombre de douze, sur les- quels il y en a neuf abdominaux; ils sont charnus, un peu semi-circulaires en dessus : le premier segment est plus grand et plus épais que les autres; il est un peu corné, tandis que tous les autres sont coriaces. Les deux derniers segments sont plus grands que les autres, recourbés un peu infé- ricurement. Il y a neuf paires de stigmates. La nymphe ne présente rien de particulier. Les larves se rencontrent, comme les Insectes parfaits, soit dans les endroits arènacés, soit sous les mousses et les herbes, dans les endroits humides; mais elles semblent rares, et sont, tout au moins, très-dif- ficiles à trouver. Les Byrrbiens se trouvent dans les champs sablonneux, sous les pierres, sous les feuilles tombées des arbres; ils se trouvent aussi attachés aux racines ou bien dessous les mousses; parfois on les prend même dans les chemins et sur les routes. C'est toujours dans des lieux obscurs et cachés qu'ils se réfugient pendant le jour, et ce n'est guère que la nuit qu'ils se mettent à marcher; car ceux qui ont des ailes se servent très-peu de ces organes, quoiqu'ils leur permettent de voler rapidement. On les rencontre presque toujours isolés, et ils sont loin de vivre en société, comme d'autres groupes de Coléoptères. Quand on les saisit, ou qu'ils courent quelque danger, ils rentrent entièrement leurs pattes et leurs antennes dans les cavi- tés disposées pour cela; et ils ne se présentent plus que comme une petite masse hémisphérique. C'est le moyen qu'ils emploient pour se soustraire aux attaques des petits Insectes carnassiers; car, dans cet état de défense, ils ne présentent aucune partie apparente qui puisse aider leurs ennemis à les dévorer. Dans un genre, celui des Nosodcndron, ces Insectes vivent et se développent dans les plaies de certains arbres. Ils ne semblent pas carnassiers comme les Dermestiens, et doivent avoir un régime végétal; mais on ne connaît pas leurs mœurs assez complètement pour pouvoir l'afllrmer. Les Dyrrhiens sont généralement de petite taille, et ce n'est que par exception qu'ils ont une taille moyenne. Leirr système de coloration est peu brillant; les couleurs principales qu'ils of- frent sont le noir, le brun et le vert plus ou moins foncé, et parfois on remarque aussi quelques reflets métalliques. En outre, leur corps est assez habituellement couvert d'un duvet plus ou moins épais, qui leur donne un aspect tomentoux. ; , l'ii;. I. — l'iusiiiia tiniahilis Ki;^. 2. — SiKjuKxlera Kliu/n. Ki^. 3 — Ittipresli.s ovreata. I' I;;. i — Acni'iodeyd crunild l'I. -H\ Kif"- 5 — Itupieatts Javaiiifii COLÉOPTÈRES. 1 83 Ces Coléoptères ne sont pas répandus sur toute la surface de la terre, et semblent se plaire exclu- sivement dans les climats tempérés. L'Europe comprend la plupart des espèces connues; quelques- unes habitent le nord de IWmérique, mais n'y paraissent pas très-nombreuses; enfin, on en a signalé un très-petit nouibie dans l'.MVique, dans l'Asie, et même dans l'Océanie. Certaines espèces, comme les Bijn-lnm pilula, dorsalis, variiis, iniirinus, se trouvent dans toute l'Europe, et, en même temps, le B. dorsalis habile l'Asie, et le B. variits, l'Amérique. On n'en connaît pas plus de deux cents espèces, qui sont comprises dans une vingtaine de genres. La dénomination linnéenne de Biirrlnts vient du mot grec fi'jpî'-?. qui rappelle un cuir apprêté, une peau déjà travaillée : ce nom, fort peu en rapport avec leur genre de vie, aurait droit de surpren- dre, si l'on ne savait comment ils l'ont reçu. Geoffroy avait établi, sous le nom de Cislcla et sous celui à'Aiiilirciuis, deux genres d'Insectes que Linné réunit en un seul, celui des Btirrlins; et, en lui assignant cette dénomination, nul doule que le naturaliste suédois eût bien plutôt en vue les An- Ihrènes que les Cistéles; en effet, les premiers vivent aux dépens des peaux d'animaux conservées, tandis que les derniers, auxquels est resté depuis le nom de Byrrhe, ne leur causent jamais aucun dommage. D'après ce que nous venons de dire, c'est à Linné à qui l'on doit la création du genre Bijri-lms; mais c'est véiitablcment Fabricius qui, en en séparant les Anihycmis, a fondé réellement le type représentant la famille qui nous occupe. Latreille, le premier [Rhçjnc animal et Familles uaiairllcs), lit du genre Dijrrlnis une tribu distincte de ces Clavicornes, et il y créa un genre particulier, celui des Nosodi'iulfon. Depuis il fut successivement indiqué plusieurs groupes aux dépens du genre principal, ainsi que nous le dirons bientôt. Dans ces derniers tenq)s surtout, le nombre en a été assez considérablement augmenté. M. Steffahny, dans un Mémoire intitulé Tcniamcn inonograpUiœ ijenois Bijrrhi, inséré dans le tome IV des Zciiscliiifi fi'ir die Entomologie von Gcrmar, 1843, donne une révision à peu près complète des genres et des espèces de cette famille, et fait connaître deux genres particuliers, ceux des Pcdilopliorns et Ampkicijrla, ce dernier qu'EschschoItz s'était borné à nommer. Eriehson, dans son Natui-gesciiicliic dcr Insccten Deutsclilands, 1845, a, de son côté, aussi donné la description de trois genres nouveaux, ceux des Cnrimus, Cijùlus, Dlorjiplins. Outre ces travaux, d'autres genres, que nous étudierons, ont été créés par Leacb, Curlis, Ziegler, Marshal et par M. llope. Aux genres que nous venons de nommer, et à quelques autres dont nous n'avons pas parlé, nous avons joint des groupes génériques qui viennent se ranger auprès des Throscus et des Lissomits; ces derniers Insectes, qui, dans les ouvrages des classificateurs modernes, sont souvent regardés comme les types de deux divisions voisines des Eucnémides, et appartenant à la famille des Ster- noxes, de Latreille, nous ont paru, et en cela nous ne ferons guère que suivre l'exemple de Dejean, devoir plutôt être rapprochés des Bijrrlins, et entrer dans la même famille. Les Byrrhns, Nosodcndron, et tous les genres qui en sont démembrés, constitueront une pre- mière tribu, sous le nom de Bvr.r.niDES. Les Tlirosciis, genre fondé par Latreille en 1829, et avec eux les Chclonarium, Ceuioccnt'i, Tlioricius et M[irmecobius, formeront une deuxième tribu, celle des TnnosciDES. Enfin les Lissomus, genre singulier que Dalmann a fait connaître en 18"24, dans ses Ephcmérides cniomoloçjiqiies, sera le seul type de la troisième et dernière tribu, celle des Lissomides. PREMIERE TRIBU. BYrtRUIDES. UYRRIIIDES. Nobis, I8:il. Corps assez court, bombé; pattes tout à fait contractiles ; jambes larges, comprimées; tarses se repliant sous les jambes. Les Byrrhides comprennent les groupes véritablement ly]>iqucs de la famille. On v a formé une quinzaine de genres, mais nous n'avons pas cru devoir les adopter tons. 184 HISTOIRE NATURELLE. Le genre principal de cette famille, celui des Bi/rylnis, a été créé par Linné, en i7GG, et corres- pond en partie à celui des Cisiela, de Geoffroy, fondé en 1704. Latreille a ensuite formé le genre Nosodeniiron, en 1807; puis Lea<'li (1819) celui des Murmidius, et Curtis (1829) celui des Oomoi- plnis, qui sont assez peu connus. Quant aux autres groupes, presque tous démembrés du genre Byr- rhe, ils sont dus à Marshal, dans un ouvrage de Curtis (1829), pour celui des Simplocaria; à Kirby (1828) pour celui des Cliœlopliora, qui correspond au groupe des Siincalijpla, Dilhvyn, ISjO, à M. Ilope (1854) pour celui des MicrocliaHcs (1856'; à Ziegler (1821) pour celui des Liinnklms; -À M. Steffahny (1845) pour ceux des Pcdilopliorus et Amphicifrla: ce dernier d'après Esclischoltz; enfin à Ericbson (1845) pour ceux des Cinimits, Ctjlihis et Morjipitus. V GENRE. - LIMNKllJE. LIMMCIIUS. Ziegler, 1821. Iii Dejcaii, Catalogue des Coleopti'res, l"^ édiiion. A'.[i.rf,, étang; ly.vs'jM, je l'euliorclio. Tète Irès-légèremenl avancée; palpes labiaux très-petits : le dernier article des maxillaires plus grand que les précédents, ovoide; antennes de onze articles, grossissant insensiblement, terminées par un article ovoide, plus grand : elles sont grenues, et se logent dans les angles antérieurs du corselet; celui-ci transversal, arrondi latéralement, peu rétréci en avant; élytres ovales; pattes fortes, courtes; tarses courts. Ce genre, formé aux dépens des Byrrbes, ne comprend qu'un petit nombre d'espèces, toutes eu- ropéennes, de petite taille, et dont le type est le Limnicltus sericcus, Duftsclimidt {Biirrluis pijij- VHriis, Sturm), qui semble particulier à l'Allemagne. C'est à coté de ce genre que quelques entomologistes placent le groupe des Aspidiplwriis, Lntieille, que nous avons, à l'exemple de certains auteurs, rangé dans la famille des Derniestiens : nous avons également mis dans la même famille le genre Triiiodcs, Megerlc, qu'on place quelque- fois auprès des Bijnlius. 2"'^ GENRE. - SLMPLOCARIE. SIMPLOCAHIA. Marshal, 1829. lu Curtis, Britisl) Entoniology. KUmoloiiie incertaine. Corps ovalaire, convexe ; tète peu profondément enfoncée dans le corselet; palpes maxillaires à dernier article arrondi, acuminé à son extrémité; mandibules rètractiles; languette bifide; antennes à cinq derniers articles brusquement épaissis; prosternum presque carré; corselet légèrement ex- cavé en dessous; tibias antérieurs presque cylindriques : les postérieurs comprimés; tarses allongés, presque de la longueur des tibias, un peu rètractiles. Ce genre ne comprend qu'un nombre assez restreint d'espèces, et toutes sont européennes : le type, le S. scniisiriaia, Eabricius (picipes, Olivier), qui n'est pas rare aux environs de Paris, ctélait antérieurement placé dans le genre Biirrliiis. Parmi les autres espèces, nous citerons les 5. nicud- l'ica, Sturm, et iiiaculus:t, îliirker, propres à la Suisse, et aciinihmiu, Ericbson, particuliers aux Alpes autrichiennes. COLÉOPTÈRES. 18S Z"" GENRE. - CHÉTOPIIORE. ClLEtOPIIORA. Kiiby, 1828. liilioJ. 10 Eiilomologï. Xmrïi, soie: V'-f'-;, porUiir Corps forlenieiit uvalairc; icle placée dans le oorselot presque perpendiculaironienl; palpes maxil- laires à dernier article fiisiforme. à extrémité aciiniinée; mandibules rétractiles; languette bifide; antennes à articles troisième à huilième petits, globuleux, les trois derniers brusquement épaissis, formant une massue solide, brièvement ovalaire; corselet excavé profondément en dessous; proster- num un peu triangulaire; tibias dilatés et fortement comprimés, excavés longiludinalement en des- sus; tarses très-courts, rétractiles, n'ayant pas la moitié de la longueur des tibias. Ce genre, formé aux dépens des Bijnlius, correspond à celni des Siinccdtipla (ouv, des deux côtés; X7./.117770; , rouvert), DilKvyn ( i« Stcphens, Illustr. Diiiisli Euiomoloaii, 1830), nom généralenieiU adopté, surtout parles entomologistes allemands, mais que nous avons cru devoir rejeter, puisque celui de Cliivioplwrns avait l'antériorité sur lui. C'est principalement par la massue des antennes, très-serrée et composée de trois articles au plus, que les Cliélophorcs diffèrent des Dyrrlies; ils se trouvent comme eux dans les sables. On n'y range qu'un nombre assez peu considérable d'espèces qui se rencontrent généralement en Europe cl qni sont de petite taille. Le type est le Cluvlophora spiiwsa, Rossi {Sipicalijpta arenaiia, Slurm; pusilla, Slurm; cretifcra, Spix), qui se trouve assez communément en Allemagne. Parmi les antres espèces, nous indiquerons encore le C. paleulu, Erichson, d'Autridie, et le sirialo-puncialiis, Dejean, provenant d'Espagne. 4"" GENRE. - CURIME. CUBIMUS. Erichson, 1845. Ilculschl.mJs Inscctcn. Kojpi|^.c;, chevelu. Labre libre; mandibules et yeux couverts; antennes allant sensiblement en s'épaississant vers leur extrémité; tous les tarses pouvant être cachés. Le genre Curimus a été créé en 1845 par Erichson et ne diffère de celui des Biiirlnis que par les caractères différentiels que nous venons d'indiquer, et qui n'ont que peu de valeur; aussi ne l'au- rions-nous pas adopté s'il ne l'était généralement aujourd'hui. Les Curimes ne comprennent qu'un nombre très-restreint d'espèces, toutes européennes et d'assez petite taille. Comme types, nous cite- rons les Curimus crinaccus {Bijrrliusi, Duflsclimidt (flijnlius tarknsis, Steft'ahny); larictisis [Dijr- rhus), Villa, et liispidus, Erichson, qui tous habitent l'Allemagne. 5"= GENRE. — NOSODENDRON. NOSODENDROiy. Latreille, 1807. Gi'nera Cruslaceoruiii ot Insecloiuni. Ncîo;, maladie; ^evJfov, arijrc. Tète avancée, triangulaire, arrondie antérieurement; mandibules courtes, fortes, unidentécs inté- rieurement, obtuses à l'extrémité; palpes très-courts : les maxillaires fdiformes, avec le dernier ar- ticle en ovale allongé, les labiaux cylindriques, à dernier article terminé en pointe; yeux petits: menton très-grand, avancé; antennes logées dans une rainure de la partie latérale et inférieure du corselet, de onze articles : les deux premiers courts, gros, le troisième allongé, les suivants pres- que moniliformes et les trois derniers formant brusquement une massue perfoliée, ovale, compri- 186 [USTOIRE NATURELLE. Fig. 145. — Nosoden- dron fasciculare. mée; corselet transversal, à peine bordé, bombé; écusson triangulaire; ély- tres très-convexes, découvrant en partie labciomen; paltes contractiles, courtes, fortes, comprimées, à jambes élargies à leur extrémité, les anté- rieures, aplaties, triangulaires; tarses filiformes, courts, à dernier article al- longé et terminé par deux petits crochets. Latreille a fondé, sous le nom de Nosodcmlron. un genre particulier pour y placer un Insecte qui avait été rangé par Fabricius dans le genre Splueri- diitm, et par Olivier dans celui des Bijrrlms; cet Insecte, qui porte le nom de N. fasciculare, Fabricius, et qui se trouve dans plusieurs parties de l'Europe et même aux environs de Paris, est d'un noir peu brillant; la tête et le corselet presque lisses: les élyties vaguement, mais fortement ponctués, avec des faisceaux de poils très-courts, d'un brun ferrugineux, formant cinq rangées longitudinales; enfin les antennes et les tarses sont bruns. Une seconde espèce {A. Amcrkaniim), propre à l'Amé- rique boréale, a été simplement nommée, mais non décrite, par Dejcan, dans son Catalocjue de CoU'oplcres, 1857. C'est dans les plaies des arbres, particulièrement des aulnes et des marronniers, que l'on ren- contre le Nosodcndron fascicnlarc, surtout vers le milieu du printemps. D'après M. de Castelnau {Hist. nat. des Ins., t. II, ISiO), leurs larves sont molles, composées de segments raboteux et gar- nis latéralement de poils assez roides, et elles se rencontrent également dans les arbres malades. L'Insecte parfait ne s'éloigne guère des lieux oii il a pris son développement, et fait rarement usage de ses membres. 6"" GENRE. - BYRRHE. DVnnHLS. Linné, 17GG. Syslciiia jialira', )2= cililion, Buppo;, cuir apprêté. à- ; Fig. 146. — Byrrhtis pilula. Corps ovo'ide, pre.'^que globuleux, légèrement convexe en dessus, ailé ou aptère, presque toujours tomcnteux, quelquefois pubcscenf; tète pelile, pres- que droite, un peu infléchie, à yeux oblongs ovalaires, convexes, peu proémi- nenis; labre court, transverse; mandibules soit déniées, soit à extrémité bifide ou trifide; mâchoires à lobes membraneux, l'externe dépassant légère- ment l'interne; palpes maxillaires comprimés, surtout chez les mâles, à pre- mier ariicle très-petit, le dernier plus grand que les autres, sécuriforrae chez les mâles, moins sécuriforme dans les femelles; languette dilatée vers son extrémité, incisée au milieu, à lobes arrondis ou acuminés vers le bout; palpes labiaux courts, à troisième article plus fort que les autres, sécuri- forme; antennes allant en s'épaisissant légèrement vers leur terminaison, de onze articles : le premier grand, cylindrique, les cinq derniers formant une massue, et le dernier large, conique; menton presque entièrement enclavé dans le prosternum, celui-ci globuleux, à extré- mité antérieure dilatée; corselet court, rétréci en avant; écusson court, triangulaire; élytres un peu plus longues que larges, recouvrant enlièrcment l'abdomen; pieds courts, à tibias forts, dilatés, comprimés; tarses courts, un peu pubesceuls en dessous, à premier article très-long, le deuxième un peu plus court que le troisième, celui-ci sensiblement lobé, le quatrième allongé, très fort. Le genre Bijryhus, fondé en 1766 par Linné, avait été indiqué deux ans auparavant, en 1764, par Geoffroy, sous le nom de (lislcla; ce dernier nom aurait donc du prévaloir, d'après la règle de l'antériorité, mais l'on a universellement adopté le nom de Byrrhe, et celui de Cistèle a élc appliqué à un genre d'une famille très-différente. Les Bijrriius ont été partagés en plusieurs groupes géné- riques et forment la famille entière des Byrrhiens, à l'exception de quelques genres qui n'y étaient pas compris. Nous indiquons la plupart des divisions démembrées de ce genre; nous nous bornerons ù- nommer un autre groupe qui ne nous a pas paru reposer sur des caractères bien saillants et dont COLEOPTraES. 187 nous n'avons pu nous procurer la description, c'est celui des Macroprion {u.m^'.;, grand; tvj'.wv, scie), Flope {Colcoptcrist' Manital, 1856). Ces Insectes sont très-reconnaissables à leur forme globuleuse; lorsqu'on le saisit, l'Insecte fait le mort, rentre ses patles et ressemble un peu, en général, à une pilule. Ce sont des Coléoptères de petite taille, plus rarement de taille moyenne; ils volent avec facilité, mais quand ils sont à terre ils marchent lentement. On les trouve sous les pierres ou sous les touffes d'herbes dans les endroits sablonneux, soit dans les champs, soit dans les bois; quelquefois même on en rencontre qui s'élè- vent vers la partie supérieure des tiges des herbes des prairies. L'étude de leurs métamorphoses a été faite; Latreille le premier, d'après M. Wandouer, en a dit quelques mois, et plus récemment Erichson, ainsi que M. Wostwood, s'en sont occupés. Les larves, principalement celle du Byrrlnis piliila, la seule que l'on connaisse à peu prés complètement, est étroite, allongée; sa tète est grosse; les deux derniers segments du corps sont plus larges que les précédents, le premier de tous offre en dessus une grande plaque cornée. La nymphe ne présente rien de remarquable. Nous nous sommes plus étendu sur le même sujet dans nos généralités sur la famille desByrrhiens. On connaît environ quarante espèces de ce genre, et presque tontes sont particulières à l'Europe; toutefois l'Amérique boréale en nourrit plusieurs, telles que les Bijrrlius inlcrmcdhis. vir'ulcscens, troglodytes. Le Conte; Carthagène en possède une, D. Lcbasii, Dejean, et une autre (B. Aiistmlis, Dejean) a été signalée comme propre à la Nouvelle-Hollande. L'Europe comprend presque toutes les autres espèces; parmi elles nous citerons le Bijrriiits pitula, Fabricius, qui est long de quatre lignes sur trois lignes de largeur; il est oblong, ovale, entièrement recouvert d'un duvet très serré, d'un brun luisant soyeux; les élytres présentent des lignes longitudinales souvent interrompues, brun noirâtre : celte espèce, l'une des plus grandes du genre, n'est pas rare dans les environs de Paris; d'autres sont désignées sous les dénominations de B, gigas, Fabricius; witrbius, Fabricius, de l'Europe centrale, et venins, Fabricius, l'une des plus petites, car elle atteint à peine une ligne, et n'est pas rare dans presque toute la France. 7"'= GENRE. — CYTILE. CYTILLS. Erichson, 18-i5. Diuisilil.inds liisectcii. K'jTo;, cavité. Labre libre; mandibules couvertes; palpes à dernier article arrondi, acuniiné; antennes épaissies à massue composée de cinq articles; tarses antérieurs pouvant être cachés : postérieurs libres. Ce genre, qui ne diffère pas très-notablement de celui des Biiiiliiis, ne comprend qu'une espèce, leCijlilns variits, Erichson, qui a reçu successivement les dénominations de Bijrrlius varitis, Fabri- cius; B. maciilaliis, Ilerbst; B. scriceiis, Stephens; Cistcla scricca. Forster; C. bicolor, Marshal; Dcrmcstes piliila. De Géer; Cistcla fitsca, Marshal; Bijrrlius anrkonius, Duftsehmidt; B. stoiciis, Kugelann, etc. C'est un petit Coléoptère qui se trouve communément dans presque toutes les par- ties de l'Europe, n'est pas rare en France, et est d'une couleur bronzée, avec des lignes longitudi- nales d'un vert brillant, souvent interrompues par des taches un peu velues et alternativement noires et arises. 8"" GENRE. — MORYPIIE. MOBYPHUS. Erichson, 1845. Dcuiscliliiiiils Insi'cten. Élj'mologie incertaine. Labre libre; mandibules également libres; palpes ù dernier article légèrement ovalaire; antennes allant sensiblement en s'épaississant vers l'e.xtremité; tarses antérieurs pouvant être cachés : posté- rieurs libres. 18'i IllSTOmE NATURELLE. C'est Ericlison qui, en IS'tS, a créé le genic Monjjiliiis, qui ne se distingue guère de celui des Byrrlius que par les caractères que nous venons d'indiquer. Ce genre ne comprend que trois es- pèces : 1° le Monipluis jEnctis {Biirrhiis), Fabricius, qui est-bronzé en dessus, pubescent, grisâtre, à érusson blanc, età élytres vaguement pondues; 2° le M. nilcns {Biirrlius), Fabricius (C. punctalns. Gerniar, et mger. Kngelann), et 7)" le M. auraiiis (Bijrrlius), Dul'tsclimidl, type du genre Pcdilopito- rus, Steffahny. Ces trois espèces sont de petite taille, et toutes européennes. 9"" GEiNRE. - PÉDILOPIIt)UE. PEDILOPHORUS. Stet'faliny, 1845. In r.eim.ir, Zciisclirifi. ntSù.ci^ cliaii.ssurc ; osfw, je poilc. Corps à peu près scmi-sphérique, un peu convexe, aptère, glabre; tète droite, un peu arrondie, convexe, à yeux médiocres, latéraux, légèrement proéminents; labre petit, suborbiculaire; mandi- bules courtes, fortes, dentées; mâchoires à lobes membraneux; palpes maxillaires très-courts, à pre- mier article petit, deuxième du double plus grand (jue le troisième, allongé, quatrième plus grand que les autres, arrondi, tronqué à l'extrémité; languette courte, large, membraneuse; palpes labiaux à dernier article presque globuleux; antennes très-courtes, ù premier article grand, cylindrique, deuxième petit, globuleux, troisième allongé, mince à la base, épaissi vers l'extrémité, les trois suivants petits, arrondis, les cinq derniers comprimés, abruptement épaissis, le dernier ovalaire; pieds courts, à tibias dilates, comprimés; tarses très-courts : les antérieurs contractiles. M. Steffahny ne place dans ce genre qu'une seule espèce, le Pcdilopliorns aiiralus (Btjrrlius), Dufiscbmidi, d'xMlemagne, que Gcrmar avait reçu de Carniole, et qu'il avait décrit sous le nom de Biinliiis mtcmt. Depuis, M. Motsihoulsliy (I8i5, Ulcin. Soc. imp. des natiir. de Moscou) a indiqué une seconde espèce, le P. ruiiintis. qui provient des .Mpes du llamar-Dabau, au delà du bac Baical: c'est un magnifique Insecte qui surpasse un peu la taille du B;in-lius doisalis, est un peu plus al- longé que lui, et d'une couleur verte très-vive. lO'"' GENRE. - MICROCIIÈTE. MICBOCILETES. llope. 1835. Tiniiîaciioiis EMloiiiologic"il Sociely of Lomloii. Mupo;, iiolil; x«'"''l, tlievelure. Corps orbiculaire, couvert de soie; antennes de onze articles, à premier article grand, deuxième un peu plus petit, les cinq premiers allant en décroissant, huitième plus large que les autres, cyathi- forme, les deux suivants lunules, le dernier grand, conique, ovalaire; labre court, transverse, cilié en avant; mandibules trigones, avec trois dents à l'exlrémitè; mâchoires avec deux lobes ciliés; palpes maxillaires de quatre articles : le premier court, le deuxième du double plus long, le troi- sième court, le dernier allongé, ovalaire; menton transversal; lèvre membraneuse, dilatée à la base, arrondie à rextièmitè; palpes labiaux de trois articles, courts, â dernier article égalant en longueur les deux précédents réunis; pieds courts, com))riniés. contractiles; fémurs dilatés : les postérieurs avec une dent obtuse vers la base. Ce genre ne renferme qu'une seule espèce (Microcha-ics spliœriciis), qui habite la Nouvelle Hol- lande, et que M. llope a déciiie et ti;-;uree. ■-. \ir^' ..<"" l-'ri; I — Istaràits /htropulu^ l'i;;. "2 — Slniinudeia viUneKita \-V' 5. — Sh-iii'nri,l i-,lslUlie l-'l-. 4 — (■hril'..Hlr,mi imh, |.'|M 5 — l'niihiiiiihi IrrmiiiilU^ COLÉOPTÈRES. 189 11"-' GENRE. - MURMIDIE. 3IUP,MlDIiS. Leacl). 1819. Traiis,iniiins Liiiiicm Society. M'jft/.rÇ, IViuinii; si'îo;, aspect. Corps ovalaire; palpes filiformes, à dernier article un peu rétréci vers son extrémité; antennes de dix articles : le premier épais, très-grand, le deuxième grand, plus étroit, et les suivants étroits, filiformes, le neuvième allongé, le dernier formant une massue abrupte, ovale; jambes comprimées, élargies vers l'extrémité, Irès-aiguès; tarses filiformes. Leach place dans ce genre, qui n'est assez généralement pas adopté, une seule espèce, le Mur- miditis fcrnigincns, qui a été trouvé vivant dans des caisses de fruits provenant de la Chine, et dans des caisses de riz. Le nom de Mitnnidiiis, précédemment employé en entomologie, pouvait être cliangé, ainsi que le fait observer M. E. Blanchard, en celui de Mijrmidi ilius. IS"-' GENRE. - ÂMPHICYRTE. AMPHICYRTA. Eschschoitz, 1845. lu SufLilmy, Zciischrifl voji Germar, A[j.tpi, des deu.n côlûs ; xup-o;, recourbé. Corps presque rond, convexe, glabre, aplcre; tète droite, marginée en avant du front, à yeux la- téraux, arrondis, convexes, médiocres; antennes insérées au-dessous des yeux, égalant en longueur la moitié du corps, filiformes, à premier article ovalaire, très-épais, les autres grêles, le deuxième plus court que les autres, le troisième plus long, les septième à dixième presque égaux, le onzième un peu plus long, arrondi; mandibules à deux pointes à l'exlrcmité; palpes maxillaires très-longs, à dernier article sécuriforme; corselet un peu plus étroit que la base des élytres, rétréci en avant, marginé de toute pari, bisinué légèrement à la base; écusson oblong-triangulaire; élytres amples, convexes; abdomen ayant cinq segments inférieurs : les deux premiers réunis, les autres libres; pieds très-grêles; tibias non dilatés; tarses à premier article plus long que le deuxième, troisième court, quatrième plus petit que les autres, cinquième très-fort. C'est à tort que Dejean, dans son Catalogue, avait placé ce genre entre les Chnjsomel'ma et les Colospis; M. Steffahny a démontré que, par l'ensemble de ses caractères, surtout par le nombre des articles de ses tarses, ainsi que par ses mœurs, il devait, comme le genre Ooiitorphus, être rangé dans la famille des Bijrthicns. On n'en connaît que deux espèces, les Anipliicijrta denlipcs et chrijsomclïna, Eschschoitz, propres à l'Amérique. 15"'= GENRE. - OOMORPHE. OOMORPHUS. Curtis, 1829. Bril scli Entomology. • fîov, œuf; H-spr»'', forme. Antennes composées d'articles allant en grossissant de plus en plus vers l'extrémité; tarses élar- gis fortement, et aplatis, à quatrième article bifide, recevant le cinquième dans l'échancrure pro- fonde que forment ses deux lobes. Ce genre, qui n'est pas admis par tous les auteurs, a pour type VOoniorpkus concotor (Btjrrlius), Sturm, propre au centre de la France et à l'Allemagne; et il doit comprendre aussi, comme le fait observer M. Brullé, le Durrhiis stoicus d'Othon Fabricius. Par sa disposition générale en forme d'œuf, il se distingue facilement des Cyrrhes, qui sont plus arrondis. M. Heer (Fauiin Cokoplerorum Ilcivetica) fait remarquer que ce genre doit élre placé dans une toute autre famille que celle des Byr- rliiens, mais il ne dit pas dans laquelle. 190 niSTOlRE NATURELLE. DEUXIÈME TRIBU. TIIROSCIDES. THROSCIDES. Nobis, 18S1. Corps un peu allongé; antennes terminées par une massue, et reçues dans des sillons du cor- selel; chaperon rétréci en avant; tarses privés de lames à leur surface inférieure. Latte tribu renferme des Insectes, et principalement le genre Tliroscus, dont la place, dans la série des Coléoptères, n'est pas déterminée d'une manière positive; quelques auteurs les rangent dans la division des Eucnémiens, d'autres les rapprochent des Byrrliiens, et en font une petite fa- mille distincte, sous le nom de Throsci; enlin quelques entomologistes, et nous suivrons cet exem- ple, les réunissent aux Byrrhiens eux-mêmes. Les genres formés dans cette tribu sont peu nombreux, et ont assez peu d'analogie entre eux; ce sont ceux des Clichnariitm, Lalreille, fondé en 1801; Tliroscus, du même auteur (1829); Cenllio- cents, Sluippel (1824); Tlwikiiis, Germar (185i); ei 3I>jrinccobu(s, II. Lucas (1848). 1" GENRE. - MYRMÉCOBIE. MYRMECODIUS. II. Lucas, 1848. Euloraologie de l'ospédilioH sciciililiquc d'Algérie. M'jpjj.i-.ç, fourmi; êiso), je vis. Tête plus large que longue, recourbée en avant; chaperon arrondi; antennescourtes, aussilongues que la tête, de onze articles : le premier étroit, allongé, les trois suivants très-courts, les cinquième à neuvième courts, très-larges, le dixième plus étroit, le dernier plus court et terminé en pointe arrondie à son extrémité; mandibules robustes; mâchoires membraneuses, avancées, garnies de cils roides; palpes maxillaires de trois articles; menton plus large que long; palpes labiaux composés de trois articles; corselet plus large que long, convexe, à angles postérieurs presque rectangulaires; écusson triangulaire, en partie caché; élytres très-courts, convexes, moins larges que le corselet, allant en se rétrécissant jusqu'à leur extrémité, où ils sont arrondis; pattes courtes, très-rapprochces à leur naissance; fémurs larges, comprimés; tibias droits, légèrement aplatis; tarses à articles cylin- driques : les premiers assez longs, et les suivants diminuant de longueur graduellement. Le genre Mijrmccobhts doit, suivant M. II. Lui'as, être probablement placé auprès de celui des Tlioriclus; il ne comprend qu'une seule espèce, le D. açjilia, II. Lucas, qui a été trouvé en Algérie, au bord de lacs qui se trouvi-nt dans les environs de La Calle. Cet Insecte est très-agile, et semble se trouver constamment dans les fourmilières, particulièrement dans celles ée. \i Mijrmïca testacco- pilosa. 2-"' GENRE. — THOniCTE. TllORICTlS. Germar, 1854. lievue ciuouiolosiiiiie île SiUieiiDaiiii, I. 11. 0o.'Oï,y.TC,;, cuirasse. Tête ronde, courbée en avant, s'cmboîlant dans le corselet; chaperon un peu émarginé en avant; yeux non visibles; palpes petits, filiformes, à derniers articles cylindriques: antennes courtes, insé- rées dans deux petites entailles au bord antérieur de la tête, de neuf articles : les deux premiers très-épais, les suivants cylindriques, très-serrés, allant en grossissant ju.squ'au dernier, qui est renflé; palpes petits, filiformes, à derniers articles cylindriques; corselet beaucoup plus large que long, l'I;;. I. — Clirysuchyoa Irimla I''il;. 2 — C'rruhi.^ Si(jni':ti.s Fi.L; ^p. — Ituiivpxtif; jiujiiiilrd Ki;;. 4 — y.einmu cuiirirolli^ \ / l-'i^. ,j — Chrysoclirua ix-ellttUt l'I. ^JS COLÉOPTÈRES. 191 aiTûiuli sur les côtés, tronqué en arnère; écusson non visible; élytres courts, pas plus longs que le corselet, très-convexes; pattes de médiocre longueur; cuisses un peu renflées; tarses grêles, j quatre premiers articles presque carrés. Le genre Tltorictits, placé antérieurement à côté des Cruplophagus dans la division des Eiig'nlcs, doit être rapproché des Throscus: on y réunit, comme simples espèces, les types des deux genres Xiilotwtrofins (bxos bois; tswiu, je ronge), créés par M. Motselioulsky, en 1859, dans les BitlUtin.'! (le la Sociiié iiiipiriale des Nciliirtilislcs de Moscou, et Plutijderus (-Àarc,-, large; ,î:5vi, col), indiqué par Dejean dans le Calalofjuc des C.olcoplires de sa collection publié en 1807. Les Tliorictes, que l'on rencontre en général dans le bois, sont peu nombreux en espèces et sem- blent se trouver exclusivement dans les parties sepieutrionales de l'Afrique, en Orient et dans la Russie méridionale. Le type est le Tlioruliis casiaiicus, f.crmar, de la Nubie; parmi les autres es- pèces, qui sont assez peu nombreuses, nous citerons seidcnient les T. Maur'ilcmmis et piincticoUis, 11. Lucas, de l'Algérie; le T. grandicollis, Gcrmar, d'Orient, qui doit être très-probablement la même chose que le Xijlonolroçjus lalicollis, Moisclioulsky, et le T. loiicalus, d'Egy]ile, type et espèce unique du genre nominal des Plalijdcnis, Dejean. 5"-= GENRE. - CEUTFIOCÈRE. ŒUTHOCERUS. Shuppel, 182i. Gciiiuir, Syiiùj.sis li)si.'cloriini. Ks'jOw, je caclir: /.sja.-, corne. Corps presque carré; tète aplatie; mandibules non saillantes; antennes coudées, avec l'article ba- silaire, épais, en massue, les suivants grêles: la massue antennaire presque globuleuse, serrée; cor- selet transversal; écusson petit, triangulaire; élytres bombés, presque parallèles, couvrant l'abdo- men; pattes à jambes dilatées à l'extrémité; tarses grêles. Ce genre ne comprend qu'une seule espèce, le Cciiilioccrns advenu, Germar, qui est long d'une ligne, teslacé, brillant, finement ponctué, ayant les élytres avec des stries de petits points enfoncés, arrondies à l'extrémité. Cet Insecte, trouvé dans le riz, est très-rare, et a été pris dans le midi de la France. Quelques auteurs le rangent dans la tribu des Ryrrhides. i"" GENRE. - TllROSQUE. THROSCUS. Latreille, 1829. ni'giie anim.il t!c G. Cinior. Palpes en massue, à dernier article séeuriforme; antennes de onze articles . les deux premiers plus grands que les autres, ceux-ci, jusqu'au huitième inclusivement, granuleux, les trois derniers grands, dilatés au côté interne, se logeant dans une cavité latérale inférieure du corselet; mandi- bules pointues; corselet presque trapézoïdal; écusson transversal, petit; élytres allongés, étroits; pattes courtes, contractiles; tarses grêles, à avant-dernier article séeuriforme. Le genre Throsque avait pendant longtemps été, et a été, par Linné et Fabricius, réuni aux Eln- tcr, avec lesquels il y a quelques rapports de forme; il correspond aussi au groupe générique des Triarjus (rpi^o:, triple; Ï.7W, je scie), Kugelann. On l'a placé aussi avec les Eucmènieiis; on n'en connaît (pie trois espèces, qui toutes sont propres à l'Europe. Nous citerons parmi elles les Tliroscus dcriiicsioidcs (Eluicr), Linné, qui a reçu d'Oli- vier la dénomination spécifique de clavicoriûs, et de Fabricius celle d'f(f/s(r/c/o)', qui a été géné- ralement adoptée en France, et qui n'est pas rare aux environs de Paris, et les T. clalcroidcs aoo'.;, léger), LalreiUe (1825, Familles ncittiniks), ne comprend qu'un petit nombre d'espèces, presque toutes propres à l'Amérique, et dont une seule, le L. cqmstiis, Fabricius, In- secte de taille moyenne, est propre à l'Allemagne. COLÉOPTÈRES. 19Î TREIZIEME FAMILLE. TRICIIOPTÉRYGIENS. TRICIIOPTERYGU. Nobis, 1851. Les principaux caractères des Insectes de celte famille sont : antennes de onze articles, droites, capillaires ou en massue; pieds postérieurs distants; cuisses antérieures découveries; tarses de trois articles apparents, avec une soie terminale. Les Triclioptérygiens sont des Coléoptères de petite taille, car ils n'ont guère que i/i, 1/5 ou au plus une 1/2 ligne de longueur. Leurs mandibules . ^ sont dentées en dedans, avec le côté interne trancliant et le sommet allongé -"-ij^^ y^' en forme de griffe. Les ])alpes maxillaires ont le premier article fortement '% -^ ^Jf'" courbé et environ de la longueur du deuxième, qui est plus gros, presque ■ '■- j ûviformeet le plus grand de tous, le Iroisième est petit, très-court, presque .,i/ spliérique, le quatrième à peu près de la longueur du deuxième, mais il , ife|k est rarement mince et aciculaire. Les palpes labiaux sont triarlicnlès, le ' ' ' '. premier article est cylindrique, le deuxième globiforme, court, le troisième trés-mince et le plus long de tous, filiforme et garni de quelques poils. Les ; Vsvrr-t '^ antennes sont insérées devant les yeux, composées de onze articles ; les ''^5'- deux premiers cylindriques, robustes, beaucoup plus larges que les six sui- \ vants, qui sont tous grêles, filiformes, à peu près d'égale longueur, les trois Fig. i4'7. — Trkhoftmjx derniers plus gros, formant une massue noueuse, allongée, le neuvième et le Ratishonemis. dixième jjvales oblongs, et le dernier fusiforme; tous ces articles sont, en outre, généralement garnis de longs poils. Les ailes sont très-longues, étroites, en forme de lancettes, la tige prend un tiers de la longueur de l'aile, elle est glabre, un peu élargie aux deux extrémités, le corps est membraneux, garni sur les bords de longues soies très-serrées, d'un tiers environ de toute la longueur de l'aile, on y remarque deux lacunes placées aux points où cet organe se plie sur lui-même, quand l'Insecte veut les rentrer sous les ély- ires. Dans quelques espèces les ailes manquent. L'écusson est de forme variable. Les élytres, dans le plus grand nombre des cas, recouvrent entièrement l'abdomen, et, dans quelques autres, sont plus courts que lui. Les segments, aussi, ne sont pas toujours en nombre égal, tantôt il y en a trois, tantôt cinq et tantôt sept. Les pattes sont de grandeur moyenne; les tibias très-épineux; les tarses filiformes composés de trois articles suivant M.M. Erichson, Gillmeistcr, Guérin-Méneville, lleer, Alliberl, et cependant Latreille admettait que ces tarses avaient cinq articles, et M. Ed. Perris en représente cinq dans les planches d'un travail qu'il a publié dans les Annales de la Société en- lomolocfuiue de France. Ces tarses sont excessivement petits et très-souvent couverts d'un grand nombre de poils, aussi est-il très-difficile de voir leurs articulations et peut-on aisément s'expliquer la divergence d'opinion des auteurs; mais toutefois, aujourd'hui, on les regarde bien comme Iria- mérés. M. Allibert a vu dans quelques espèces les deux premiers articles des tarses antérieurs dilatés chez les miles, tandis que cela ne se remarque pas chez les femelles. Malgré la petitesse des Trichoptcnjx, deux savants entomologistes ont décrit avec soin les méta- morphoses de ces Insectes. M. Ed. Perris (Ann.de la Soc.cnl.de Fr., 1S46J a fait connaître la larve et la nymphe d'un Trichoplcvijx qui se rapporte àVinlcintcdia. Gillmeistcr, mais que M. Allibert se- rait plus tenté de regarder comme le fasckularis, llerbst. M. Gillnieister {Monograjiliia Tricliople- rijijioriim, 1845) a fait connaître l'œuf, la larve et la nymphe d'un Insecte qu'il regarde comme le Tricliopteriix limbaia, Heer, tandis que M. Allibert semble croire que c'est plutôt une petite es- pèce de Staphylinien. 10 25.. iU HISTOIRE NATURELLE. D'après M. Ed. Peiris, la larve du Tricliopicrijx iutcrmedia est longue <îe 1 millimitre 2 5; sa tète de consistance légèrement coriacée, grande, large, presque discoidale, complètement libre, subcornée, marquée sur le front d'une impression en fer à cheval. Les antennes n'ont que quatre ar- ticles : le premier court, en forme de mamelon, le deuxième près de trois fois aussi long que le pre- mier, légèrement en cône tronqué et renversé, le troisième un peu plus court que le précédent et un peu conique, le quatrième plus court, beaucoup plus grêle et renflé à rextrémilé, qui est sur- montée de deux ou trois soies longues et roides, de plus, un article supplémentaire se remarque à l'extrémité du deuxième article inséré à sa face interne et un peu en dessous. L'épistome est court, transversal; le labre semi-discoïdal, légèrement velu; les mandibules longues, peu arquées, acérées, avec une dent inférieure au-dessus de rextrémilé, leur bord externe est sinueux, concave. Les mâ- choires sont courtes, épaisses, à lobe interne allongé, un peu recourbé à l'extrémité, qui est arron- die. Les palpes maxillaires sont coniques, légèrement arqués en dedans, de trois articles dont le deuxième un peu plus long que le premier, et le dernier plus long que lui, grêle, comme subulè. Les palpes labiaux sont très-courls, biarticulés. M. Ed. Perris n'a pu y constater la présence d'yeux. Le corps est linéaire, cylindrique, blanchâtre, un peu aplati en dessous dans la région thoracique, composé de douze segments : le premier plus long que la tête, les deux suivants à peu près de moi- tié plus courts, le douzième légèrement plus long, arrondi posièiieurement et muni de deux appen- dices tubiformes, plus longs que lui et terminés chacun par quatre 'nngues soies. Les ti'ois premiers segments portent trois paires de pattes longues, très-saillantes en dehors, hérissées de quelques soies et pourvues d'un crochet roussâtre, à peine crochu; l'action de ces pattes est secondée par un gros mamelon anal non rétractile, transversalement concaveen dessous et par deux séries despinules ou de gros cils placés tout le long du ventre, à partir du quatrième segment. Les stigmates parais- sent placés, une paire près du bord postérieur du premier segment, et huit paires sur le quatrième et les suivants, jusqu'au onzième inclusivement. Au contraire de ce qu'on devait supposer, M. Ed. Perris a constate que celte larve était carnassière, et qu'elle se nourrissait de petites Podures qu'elle saisit à la course et qu'elle emporte dans ses mandibules. Elle est très-délicaie, fuit la lumière et meurt rapidement si on la retire des lieux où elle est destinée à vivre. On la rencontre dans les dé- Iritus de végétaux qui commencent à fermenter. La nymphe a une taille d'un peu moins de 5/4 de millimètre; elle est d'abord blanchâtre, puis lé- gèiement roussâtre, et présente toutes les parties de l'Insecte parfait, disposées comme à l'ordinaire. On voit plusieurs soies blanches et membraneuses, disposées sur le vertex, sur le bord antérieur et sur les côtés du thorax, ainsi que sur le bord postérieur du mésotborax et du mélalhorax. On trouve ramassée et chilTnnnée autour du dernier segment de la nymphe la peau de la larve. Cinq ou six jours après la transformation, la nymphe se fend sur le dos pour donner passage â l'Insecte parfait. Ijuant aux métamorphoses du Triclioplcryx iimbala, quoique nous ne les rapportions qu'avec doute à cet Insecte, voilà ce qu'en dit M. Gillmeister. L'œuf est allongé, cylindrique, arrondi aux extrémités. La larve est longue, un peu arrondie, déprimée en dessus. La tète est grosse, presque carrée, arrondie en avant. Les yeux sont grands, placés à côté des antennes, et colles-ci n'ont que deux articles : le premier long, le second de moitié plus court, avec trois soies au bout. Les mandi- bules sont longues, étroites. Le labre (st terminé en pointe. Le thorax se divise en trois segments : le segment prothoracique, qui est plus grand que le suivant, presqui^ carré, le segment mésollioracique, plus court, et le métathoracique, encore plus petit. L'abdomen a neuf segments, le dernier étroit, bifurqué à l'extrémité, chaque bifurcation terminée par trois poils. De chaque côté des anneaux il y a un petit stigmate, et sous chaque stigmate une petite soie dirigée en avant. Les pattes sont courtes; les cuisses épaisses, coniques; les tarses tins avec un petit crochet très-délié à l'extrémité. La nymphe est plus grosse que la larve; sa tète a deux grands yeux noirâtres, et au-dessus d'eux des antennes tout â l'ait semblables à celles de la larve. La larve a été trouvée sous les écorces d'un pin. L'Insecte parfait est petit, et il se trouve dans les matières organiques végétales en décomposi- tion, sous les amas de feuilles tombées des arbres, dans les pièces de bois plus ou moins putré- lîées, sous les écorces des arbres, etc. L'analomie interne de ces Insectes n'est pas connue. De Géer, en 1781 (Mém. pour sei-vir h l'Iùsloire des Ins., t. I), fit connaître la première espèce Je ce genre, le Triclwpteryx aiomaria, qu'il rangeait dans le genre fkrincsies. Lermine [Actes de Ki>'. I. — .\palura oclusjHlula. FIg i — Uiqiri'slis dentipeniiis. I-'iu. 5 — SUnmodeya ijrandts y^„ 4 — Giilha fasciato. |■j^ fi i\i-uNlh(i fHiiiimiictillil. l'I i',1 COLÉOPTÈRES. . 195 /(( Soc. d'Uist. nul. (le Paris, 17it2) en décrivit deux autres. Puis vinrent ensuile Herbst (Kœf., V, 17'J'>\ 1 jungle {ht Wcber, 1804), Gyllcnliall [Itiscct . Succica Colcoptcra, I, 1808), Ktrby {in Sjjence intr. cnlomoloij]!, III, 1808), Marsham {Colcojn. Bril. 1822). Curtis {Guide Insclr. 1820), Water- liouse {in Slcplicns Illusii-. Bril. Eiiloin., 18ôl)|, ,MM. Aube {An. Soc. cnt. Fr., 1853), iS'ewniann (Eniom. Ma(j.. 1835), Coniolle (dcColcopi. novis, 1837), Walll {l.sis, IV, 1858), Guérin-Méneville [Revue zool., 1859), Heer {Fauna Coleopi. llelvelica. 18-il), qui donnèrent la caraclérisiique de nouvelles espères et qui créèrent les (|uatre genres Trichoplcrijjc, Ptiliuni, Anisiullina et Splur- !■»(«. En 184i, M. Allibert (llevnc zooknjique) donna les pbrascs diagnostiques de plus de quarante espèces de Tricboplérygiens qu'il avait été à même d'étudier. Eriebson, en mai 1845 (Nalurg. dcr Insccien Deutsclilands), indique les espèces allemandes de celte famille, à laquelle il assigne le nom de Tricliojilenjfiia, et il donne d'une manière positive la caractéristique des cinq genres Trichoplc- rij.v, Ptiliuni, Pienidium, Nos.ndiuni et Spluriius. La même année, au mois d'août, M. Gillmeisler {Triclwplfnjgioruni Monogniphia) fait connaître toutes les espèces de ce genre, décrit une larve, mais malbeureusement passe sous silence les travaux de M. Allibert. En 1845 encore, M. Mot- schoulsky {Bull, de la Soc. des nai. de Moscou) décrit des espèces propres à la Russie, et créo le genre PlincUa. M. Mcrklin [C.olcnpl. Mrjrmecoplûla Fcnnica, 1846) donne la caractéristique d'un nouveau Ptilium. M. Ed. l'erris {Ann. Soc. eut. de Frunce) avait, en 1846, étudié les méta- morpbosos d'une espèce de Tricliopin-ij.v. Eiilin en 1847, dans un travail publié dans la Revue zoo- loijiqnc et intitulé : Noie hisiorique sur la finiiille des Trietioplcrijjiiens, avec le catalogue et la synonymie des espèces publiées jusqu'en 1847, M. Allibert a cberclié à résumer toutes les observa- lions de ses devanciers, ainsi que celles qu'il avait été à même de recueillir. C'est ce mémoire qui nous sert de guide dans noire ouvrage; nous regrettons seulement que M. Allibert n'ait pas pu en- core publier la monographie complète des Trichoptérygiens qu'il se proposait d'insérer dans le Spccies des Coléoptères de M. Guérin-Méneville, car, sans nul doule, nous aurions pu y trouver des remarques imporlanles. Les Trichoptérygiens offrent quelques rapports avec les familles que nous avons précédemment passées en revue, et ils en présentent également beaucoup avec la suivante, celle des Cryptopha- giens (1). On connaît une centaine d'espèces d'Insectes de cette l'anidle; presque toutes apparliennent à l'Europe; à peine si on en a signalé quatre ou cinq comme habitant le nord de l'Asie, l'Amérique et l'Afrique. Le nombre des genres qu'on y admet est très-restreint, car on n'en a pas créé plus de sept, sur lesquels deux ou trois devront même élre probablement supprimés comme formant double emploi. Malgré cela, des caractères importants nous ont engagé, à l'exemple d'Erichson, d'y admet- Ire deux divisions : celles des Trieliopterijtes et des Sptueriles. (I) Lnlrcillo rcunissiiit tous les Tiiclmptci-ygiens sous le nom <;i'nûiiquo ûePlilium, et il les plaçait dans In famille des Clavicornc>; il en rapprucliuit bonucou)) les Engis ou Dacne, que, d'après l'ensemble de leurs caractères, nous .avions cru devoir en ('loii;nGr pour ne p.as rompre rattuiilé qu'ils ont avec les Erolylos. Si nous avions suivi rigoureusement l'ordre iniliqué par les entomologistes allemauJs, nous aurions dii placer auprès des Trichoptérygiens les familles des Ani,>oto- mides et des Phalacrides, mais nous ne l'avons pas l'ait, parce que nous elierelions, autant que possible, tout en adoptant la grande majorité des familles créées depuis quelques année», à ne pas détruire complètement les principales divisions de Lalreille. C'est ainsi, à un petit nombre d'exceptions ]irès, ipie nous indiquerons tous les Coléoptères désignés autrefois sous le nom de Pcntamèies, avant de passer à d'autres grands groupes, et que nous agirons de même pour ceui-ci. Nous ne nous dissimulons pas qu'en adoptant cette marclie, l'ordre véritablement naturel sera peut-être quelquefois ronjpu; mais cet inconvénient, auquel nous rcjn'dierons par un tableau méthodique que nous donnerons à la lin de notre ouvjage, nous permettra de conserver à peu près eutièrcment, sinon dans la forme ou moins dans le fond, un arrange- ment consacré par un long usage, surtout en traiice. 190 , I1IST01!!E iSATLUiXLE. CT> - S' ■ ■ ^ rnCHOPTI'RYTES mCIIOPTEItYTES. Nohis, ISJl. Màclloires à deux lobes distiiicls; anleiiiies capillaires, à ti'ois derniers arlieles épaissis; cuisses intermédiaires distinctes; abdomen composé de cinq ou de sept segments. Celte division, qu'Ericlison désignait sous le nom de PlUtna, Ileer, ne comprend que cinq genres, ceux des Triclioplcnjx, Pliliinu, Piinhlium, Nossidhnn et Anisarlltriu, encore ce dernier n'cst-il pas admis par tous les auteurs. 1" GENRE. - TiilCilOPTÉRYX. TRlCnOPTEBYX. Kirby, 1826. Inti'oiluciioii !o lI;o Ri.tiiiiiolopy. Qfi, Tç7_cr, |iiiil; -7£-,'j;, aile. Mésoslernum caréné; écusson très-grand; cuisses postérieures lami- nées; abdomen composé de sept segments. Ce genre., créé en 1820 par Kirby, cl formé aux dépens des PiUhnn, ne diffère réellement des autres groupes de la même division que parles caractères différentiels que nous avons indiqués. Les Insectes qui entrent dans le genre Trkliopierijx sont de très-pe- tite taille, presque microscopiques., et, cependant, ils ont été, ainsi que ~~~ . ^ ' ^^ nous l'avons dit dans nos généralités sur la famille des Trychoptérigiens, le sujet de travaux d'un grand nombre de naturalistes, principalement résumés dans la note publiée, en 1847, par .^1. Allibert, dans la Revue Fiï, 148. — Trichoptenjx zooloifujuc de M. Guérin-Méncville. On les rencontre sous les feuilles a:omaria. tombées des arbres, sous les écorccs, dans les matières végétales en putréfaction, etc. L'histoire de leurs métamorphoses a été faite avec soin par M.M. Ed. Perris etGillraeister. Lepremiera décritla larve et la nym- p!ie du Tnchopteryx Intcrmcdici, Gillmeister, et le second les trois états, ainsi que les œufs, du T. iimbala, Ileer; maiS: ainsi que le fait remarquer M. Allibert, ces dernières observations ne sont peut-être pas bien authentiques, et l'Insecte que M. Gillmeister décrit comme un Trichopicnix n'est peut-être pas autre chose qu'une petite espèce de Staphyliniens. Nous nous en sommes occupe ailleurs, et nous n'y reviendrons pas maintenant. On connaît près de quarante espèces de Triclioplenix, presque toutes européennes, et il n'y a pas de doute qu'on en décrira un beaucoup plus grand nombre prochainement si l'on continue à s'en occuper avec autant de soin qu'on le fait depuis plusieurs années, et si, ainsi que cela a lieu maintenant, on ne néglige plus la recherche des petites espèces, qui nous présentent souvent de si singuliers caractères. Pour M. Motschoulsky, le genre Tr'ichopioijx , tel que nous le comprenons avec M. Allibert, a reçu le nom de PiUiuin. Kirby l'avait désigné, précédemment, sous la dénomination de Pliijclwpierijx. Plusieurs subdivisions ont été formées dans ce genre; ce sont les suivantes : N. I. — ESI'ÈCES CUEZ LESQUELLES LE COnSELET EST TLUS LARGE (JUE LES ÉLYTRES. A. Elijlvcs dilates. Type : Triclwplenjx (jrandkollis, Manncrhtim (Latridiiisfasciciilaris, Herbst), long d'une 1/2 li- COLÉOPTÈnES. 197 gne, It^iîèrenienl convexe, noir, |)ubesceiit; ;inlennes brunes; pieds lestacés; corselet à :in-Ies pos- térieurs prononcés, aigus; éljtres clistinetenieiit poiietiiés. Propre à presque toute Tliurope'. i;. Elijln's pavai Iclcs. Type : T. fuckola, Allibcrt; de la France occidentale. c. Elijlrc^ atlcnucs. Types : T. aiomaria, rangé, par De Gécr, dans le genre Dermcsics, et, par Gyllenliail, dans celui des Scapliidiuiii, et nommé SUplia iiiinullssana par Marshani. Celle espèce est longue de 1/2 à 2,5 de ligne, convexe, noire, à antennes et à pieds lestacés, à corselet ample, à angles postérieurs avancés aigus, à élytres subtilement ponctués, fauves; elle est commune dans toute l'Europe, et T. intcrmc- dia, Gillmeister, du même pays. N. 11. — ESPÈCES CHEZ LESQUELLES LE COnSELET EST DE LA LAHGEUIi DES ÉLYTnES. A. Elijli-cs dilates. Peu d'espèces, dont les types sont : les J'. Guerimi, .\llibert, de Paris, et Silkicnsis, Molsdioul- sky, de Californie. B Elijtrcs par allé les. Un assez grand nombre d'espèces, parmi lesquelles nous ne décrirons que le T. serkans, lleer (PlUitim deprcssinu, Slurm), qui n'est long que de i'i de ligne, Irès-déprimé, noir, à pieds testa- cés, à corselet ayant les angles postérieurs droits, et qui est assez 'commun dans toute l'Eurone. 2'"= GENRE. - PÏILI!'. PTILIIM. Seiinppcl, 1821. In Dejfoii, CiilakiL;u;i'cs Culêoplcifs, 1'"^ éJiliun. riTcXov, plume. Mésosternuni simple; écusson très-petit; cuisses postérieures simples; abdomen conjposé de sept segments. Reconnaissable aux caractères différentiels que nous venons d'indiquer, le genre PiiHimi, adopté par quelques entomologistes, est réuni par d'autres, spécialement par M. Gillmeister. au genre 7'n- clwplcrijx, et correspond au genre Piniclla de M. Motsclioulsky {btdl. de la Soc. imp. des nat. de Moscou, ■1844). Ce genre PliiicUn ne doit donc pas être conservé; et il doit être supprimé comme formant double emploi. Lors même que l'on aurait dû l'adopter, il aurait fallu en changer la dénomi- nation, car M. Motsclioulsky, en créant le nom de Piinclla, avait voulu très-probablement dire que ce groupe avait des rapports avec les PtiUimi, et il a ex]M'imè, au contraire, par sa dénomination, des rapports avec les Piiniis, genre qui n'a pas une grande analogie avec ceu?; de lu famille que nous éludions actuellement. Les Ptiliuin sont des Insectes de très-petite taille, dont les mœurs sont les mêmes que celles des Tv'nliopicrijx, et qui, comme eux, liabilent presque tous l'Europe. M. ÂlliLert y forme plusieurs subdivisions, et y admet trente-trois espèces. N. I. — ESPÈCES CUCZ LESQUELLES LES ÉLYTHES SOiNT EKTIEPS. A, Corsclci impressionné. Une dizaine d'espèces, dont les types sont ; les P. minulissimuni (Elaphrus], Gyllenliail [PliliaDi hiiulcaïuiu. .\ubé), qui est long de 1/4 de ligne, oblong, d'un noir brillant, lisse, un peu glabre, avec la base du corselet et l'ecusson canaliculés; les élytres grisâtres à l'exlréniilé; les antennes et 19? HISTOIRE NATURELLE. les pieds jaunes, et le P. Bottdicii. Alliberl {T. Iransvcisalis. Ericlison); tous deux propres au cli- mat de Paris. B. Corsck'l sans b)ij,resswus. Une dizaine d'espèces, dont le type est le P. paralkliun, Allibeit, de Paris. N. II. — ESPÈCES DANS LESQUELLES LES Kf.YTIiES SOM TRO.NQUÉS. .\. Ayant des yeux et des ailes. Peu d'espèces, dont les plus connues sont les P. Piaiisbcnensis el(]raciits, Gillmeisler; tous deux d'Allemagne. i!. Sans ijcux, sans ailes. Un nombre peu considérable d'espèces, parmi lesquelles nous indiquerons seulement le P. apic- rum, Guérin-Méneville, de Paris. 3""- GENRE. — PTÉNIDIE. PTENIDIUM. Erichson, 1815. Naliirgeschicht dcr Inscclcn Deulsdilaiids. Xlzvir.,;, Icgei- ; t Jsoc, l'orme. Mésosternum proéminent; écusson grand; cuisses postérieures simples, distincfcs; abdomen com- posé de cinq segments. Les Pienitliiim, cpie M, Motsolioulsky désigne sous le nom de Tricliopleryx, comprennent, d'après Erichson et JI AUibert, une partie des Anisat-tluia de Kirby. On n'en a décrit qu'une quinzaine d'espèces, presque toutes particulières aux diverses parties deTEurope. M. Alliberl les subdivise en trois groupes. N. I. — ESPÈCES CHEZ LESQUELLES LES ÉLYTUES SO.M PONlTUÉS, PILEUX. .\. Antennes noires ou brunes. Type : l'icnidiiim punclatuiH {Scapltidiunt), GyllenluiU (/'. alutaccuin, Gillmeister), de Paris. li. Antennes leslacécs. Type : P. pusillum {Scaphidiuin), Gyllenhall [S. cvanescens, Spence, et T. nilida, Heer), qui est long de lAi de ligne, noir, brillant, avec les antennes et les pieds testacés; les élylres çà et là ponc- tués; le corselet avec quatre fossettes vers la base; propre à presque toute l'Europe. N. II. — ESPÈCES CHEZ LESQUELLES LES ÉLVTRES SO.NT GLABRES, ^0^l POMCTUÉS. Deux espèces, les P. lœviçjatum et Gressneri, Ericlison, d'Allemagne. i'"" GENRE. - NOSSIDIE. NOSSIDimi. Erichson, 1845. . Nalurgcscliiclit dcr Inscclen Dtulscli'aiiJs. 'Nî'îffiç. pelit oiseau. Mésosternum proéminent; écusson très-petii; cuisses postérieures laminées ; abdonicn composé de cinq segments. COLÉOPTÈRES. \<.v\ C« genro ne conipi'i'iid qu"iin pclit nonibn^ d'espèces placées pircédemniriit avec les Anisarthr'ui, toutes ciiropéenncs, et dont le type est, suivani M. Allibei't, le Nossidiitni pilosiiltim (l)crmestc.i) , Mai'sliaiii, qui est particulier à l'Aiigleteire 5""- GENRE. — AMSARTIIRIE. ANISARTHniA. ^Vatel•llouse, 1850. In Sti'iiluiis, Il!|i niiliriiis lîrilisiii Eiitomolnsy. .■\v.G-,:, iiu'-j.il; ï/lxv, article. Antennes très-velues, un peu plus longues que le thorax, à article basilaire fort, allongé, Icgèro- menl courbé : deuxième aussi gros, mais plus cûui l : les six suivants très-minces, presque en mas- sue : le neuvième large, obconique : le dixième petit, presque carré : le onzième ou terminal grand, ovalaire; palpes petits, à article terminal ovale, subacuminé; létc large, légèrement écbancréc anlè- rieuremenl; thorax suborbiculaire, tronqué postérieurement; écnsson petit; corps convexe; élytres entiers, larges, dilatés latéralement. Le genre i4>iisni-rrsfn ohliqii KiM 2 - Hiihts hinttahi. I'"il; Ti — Chri/uirlivo I >>iiitlcnlii . ^"^. ,»•-. "-N Fis. -'i- — Niisc.to vrtii^di Kij;. 5 — ll'iiiirslis lierilnne)!' PI. 50. COLEOPTERES. 20Î grande l'uinille des Clavicornis. Celte nninièi'c de voir est adoptée par quelques auteurs modernes, et M. Ileer la comprend dans la lamille des E.ngida. qui renl'eime en outre lcsi;enres Pellis, Tltijinaltis, ColoOkiis, SphœrUcs et Engis. Nous n'avons pas cru devoir faire de même; les quatre premiers genres que nous venons d'indiquer entrent dans la famille des Nilidulaires, et le dernier, celui des Eiiçjis, nous semblant plus naturellement placé a\ec les Érotyliens. [tans la méthode des entomoloi,'istcs allemands, la famille des Cryptopliagiens est précédée de celles des Colidiens, Pdiysodides et Cucujides, et suivie de celle des MYcétophagiens. Nous avons déjà, dans nos généralités sur les Trichoptérygiens, dit pourquoi nous ne suivrions pas leur exemple, et pourquoi nous tâcherions de grouper à coté les unes des autres les familles démembrées des anciens Xylophages de Lalreille. Quant aux rapports naturels que les Cryptophagiens peuvent avoir avec les diverses autres familles, nous dirons qu'ils en ont d'assez nombreux avec les Trichoptérygiens et les Dermestiens; mais nous avouerons qu'ils en ont assez peu avec les familles que nous étudierons bientôt. Les genres que nous admettons dans cette famille sont ceux des Ânthérophage, Emphyle, Crypto- pliage, Paramécosome, .\lomarie et Ei)hisléme. 1" GENP.E. — ANTHÉP.OPHAGE. A^THEROPHAGiS. Ivnock, 182!). II! I.aliville, Ki'giic uiiiiimI ili; G. Ciivk'r. k-Ac.-.'.;, Iloiir; 9»-"(';, iiMiigiur. Matidibules recourbées, dentées à l'intérieur; mâchoires à deux lobes iricmbraneux, unis à la base, l'interne avec des soies; palpes maxillaires à troisième article obconique, le dernier filiforme, égalant l'avantdernier en longueur; palpes labiaux à dernier article ovalaire; languette membraneuse, à extrémité émarginèe; antennes distantes à la base, à articles deuxième à septième prtsque égaux, subglobuleux, les trois derniers formant insensi- blement une massue allongée; tarses de cinq articles dans les femelles, et hétéroméres dans les mâles. Le genre Anlliovphagiis, formé aux dépens des Mijcctoplingus de Fa- bricius et des Cnjploplingus d'Ilerbst, a été adopté par tous les zoologis- tes. Dans son Dcittsclilands Insccicn, Erichson leur assigne pour caractères : palpes maxillaires à premier article très-petit, conique: labiaux à dernier ar- ticle mince; prosternum reçu à l'extrémité du mésosternum; tarses des mâles hétéroméres, ceux des femelles pentamères. Ce genre a les plus grands rapports avec celui des Cryptopliages, dont il ne dilfère que par ses anten- nes proportionnellement plus grosses, à articles plus transversaux, presque égaux depuis le deuxième jusqu'au huitième. On n'y range qu'un très-petit nombre d'espèces, toutes de petite taille, et que l'on rencontre sur les Heurs. Elles semblent habiter exclusivement l'Europe. Comme type, nous indiquerons ÏAntlieiu- phagus fcdkns [Tencbrïo), ()livier, qui est long de i;2 ligne, d'un brun jaune clair, recouvert d'un léger duvet jaune, avec le devant de la têle et les antennes plus foncés, et qui se rencontre aux en- virons de Paris. Fi^'. 149. — Anlherofhagus sikecits. '"•• GEiNRE. - EMPllYLt;. EM PIS Y LUS. Erichson, 18io. I)eiilschlaiKl> Irisfclcii. Fu,'J'j/.o; civil. Palpes maxillaires à dernier article très-petit, conique : labiaux â dernier article ovalaire; proster- num libre â son extrcmiié; tarses des mâles hétéroméres ; ceux des femelles pentamères. 204 HISTOIRE NATURELLE. Ce genre a été créé par Erichson pour une espèce, le Cnipiopliagus glnbcr, Gyllenliall, que l'on trouve en Aliemafrne et en Angleterre, et que M. Slcphens rangeait dans le genre Aniltcrophagiis, dont il ne diffère que par son prosternum libre au lieu d'être .reçu dans le mésosternum. L'£. gla- bcr est long de 1/2 ligne, d'un brun teslacé-rougeûtre, légèrement déprimé; son corps et ses pattes sont d'une coloration plus claire. M. Motscboulsky (Bull, de la Soc. imp. des nalurcdistes de Moscou, 1844) indique, sous la dé- nomination de Spavie (Spavius) (citau'.o;, précieux), un genre qu'il crée aux dépens des Crgploplm- gits, et qui comprend également le C. glaber. D'après cela, Spavius est synonyme de Einpiigliis; le premier nom formé en 1844, et le second en 1845; mais, comme M. Molschoulsky n'a pas donné la caractéristique de son genre, et qu'Erichson l'a fait, au contraire, nous avons dû préférer la dé- nomination dEmpliyle. Fig. 150. — Criiptophagus fimffonim. o"'" GENRE. — CRYPTOPHAGE. CRYPTOPHAGUS. Herbsl, 1792. Natui'.sjsl. ka-fer. KfUTTri;, caofii' ; oa-yw, je niniigc. Mandibules dentées à l'extrémité; mâchoires à deux lobes atténués, membraneux; palpes maxillaires ù dernier article ovalaire, l'avant-dernier ûbconique, plus long; languette membraneuse, à extrémité tronquée; an- tennes insérées sur la marge antérieure du front, distantes à la base, mo- niliformcs, à Iroisième article plus long que le deuxième, les suivants égaux, obconiques, les trois derniers formant brusquement une massue; tête trian- gulaire; corps petit, arrondi ou ovalaire, convexe; corselet avancé, plus ou moins carré, et quelquefois denté sur les bords; écusson large, court, ar- rondi; clytres arrondis à l'exlrémiié, couvrant l'abdomen; tarses grêles, pentamères dans les femelles, hétéromères dans les mâles. Ce genre, créé par Ilerbrt aux dépens des Dermcstes de Linné et des Ips d'Olivier, a été adopté par tous les naturalistes, et est devenu, dans ces derniers temps, le type de la famille que nous étudions. Dans sa faune d'Allemagne, Erichson leur assigne pour caractères : palpes maxillaires à dernier article très-grand, arrondi : labiaux à dernier article également arrondi; proslernum libre à son extrémité; tarses hétéromères dans les mâles, pentamères dans les femelles. D'après cela, on peut voir que les Crijplopliagus diffèrent principalement des Empivjlus par leur dernier article des palpes maxillaires, arrondi au lieu d'être conique, et des Anlheropliagus,.'^M'\ew prosternum libre ù l'extrémité, au lieu d'être reçu dans le mèsostcrnum. Les Crijplopliagus sont de très-petits Insectes, et, quelque restreint que soit le groupe, on y compte encore près de trente espèces, qui, jusqu'ici, n'ont guère été observées qu'en Europe. On sait peu de choses sur leurs mœurs; ils vivent habituellement dans les champignons, dans le bois putréfié, dans nos matières végétales en décomposition et sous les écorces des arbres, ainsi que dans les lieux sombres, tels que les caves et les celliers; leur régime est végétal. Leur petitesse n'a pas re- buté les recherches des entomologistes relativement à l'étude de leurs métamorphoses, et nous avons vu, dans les généralités sur la famille, que Ton connaissait les premiers états de quatre espèces de ce genre; M. Douché (iSaiurgcsclnchlc dcr Inscclcn, 1834) a fait connaître la larve du Crgplophagus lijcoperdï; M. Weslvvood (Inlr. lo llie modem, class. of Inseclen, 1851)) parle de celle du Crijploplia- gus cellaris; M. Ed. Terris décrit celle du C. dcntalus; enhn, M. Dlisson (Ann. Soc. entoiit. de France, 1849) a étudié avec grand soin la larve et la nymphe du Crgplophagus hïrius; à ce sujet, nous renvoyons à ce que nous avons dit plus haut. On peut subdiviser les nombreuses espèces de Crijptopliagiis en deux groupes. . N. I. ESPÈCIÎS CHEZ LESQUELLES LES liOPUS LATÉH.M'X DU COnSELET SO.M DEKTIÎS OU CRÉNELÉS. Type : Crijplopluigus liirlns, Gyllenhall, long de 1/2 ligne, ohlong, velu, ferrugineux, à corselet COLEOPTERES. 205 court, avec une petite ligne élevée !e long du bord, à élylrestrès-convexes, offrant des stries de petits points enfoncés, et de longs poils presque droits; dessous du corps pubesceni; pattes presque glabres. Commun dans toute l'Europe, et principalement auprès de Paris. N. n. — ESPÈCES CHEZ LESQUELLES LES DORDS LATÉRAUX DU CORSELET SO?iT ENTIERS. Type : Cniplopliaçius lijcojicrdi, Fabrioius, long de 2 lignes, large de 5/4 de ligne; il est oblong, d'un brun ferrugineux, couvert d'un duvet assez long, fortement ponctué, avec les côtés du corselet présentant deux dents aiguës; le dessous du corps pins claii', et les pattes d'un jaune testacé pâle; et le C. ccllniis, Fabricius, qui est long de 1 ligne sur 1/5 de ligne de large, oblong, pubesceni, d'un brun ferrugineux, pâle, quelquefois noirâtre; corselet court, bidenté, crénelé sur ses bords à leur partie postérieure. Tous deux ne sont pas rares dans les environs de Paris. 4°"' GENRE. - PAR.4MÉC0S0ME. PAIiAMECOSOMA. Curtis, 1855. Brilisch Eiilomology. U-j.-.y.K):rxn;, oblong; cm^.v., corps. Palpes maxillaires à dernier article très-grand, arrondi : labiaux à der- nier article arrondi; prosternuni libre à l'extrémité; lisrses de cinq articles dans les deux sexes, le quatrième très-petit. Ce genre, créé par Curlis el adopté par Ericbson, ne diffère de celui des Crijplopltagus qne par la composition de ses tarses, qui, chez les mâles aussi bien que chez les femelles, ont toujours cinq articles, et se distingue des .4(0HiarJ« par la composition des palpes et celle des antennes; du reste ils ont le même faciès et les mêmes mœurs. On n'y range qu'un petit nom- bre d'espèces dont le ty|)e est le Paramccosowa abiciis, Paykull, qui est oblong, allongé, pubescent, ferrugineux; corselet rétréci postérieurement, avec son bord latéral denté en scie en arrière, et avec une dent à sa partie antérieure; il semble habiter le nord de l'Europe, principalement la Suède. Fij. lot. — Paramecosoma melanocephula. 5"'= GENT.E. — ATOM.\RIE. ATOMAPilA. Kirby, 1850. In Siepliens Illii>tialioiis ol Brilisch Enioraology. A_7tu.c.:, cnlior. Mandibules bidentées à l'extrémité; mâchoires à deux lobes atténués; palpes maxillaires à deuxième article beaucoup plus large que tous les au- tres, troisième très-court, cylindrique, dernier filiforme : labiauxâ deuxième article subglobuleux, le dernier aeicuhiire; languette membraneuse, un peu tronquée; antennes rapprochées à la base, insérées sur le front, les trois derniers articles formant brusquement une massue; corps très-petit, arrondi ou oblong; tarses pentamères, à articles subcylindrii[ues. Ce genre, créé par Kirby et Stephens aux dépens des Cnjplopliiujits des anciens auteurs, est assez généralement adopté aujourd'hui, et Erichson {Dctilsclikinds Inseclen] lui assigne comme caractères différentiels: tous les palpes à deuxième article épais; antennes insérées entre les yeux, en massue: le funicule à articles alternes très-petits; tous les tarses de cinq articles. D'après cette caractéristique, on voit que les Aluiiiaria diffèrent \ ! ■I' . V '^i*'- l'"i;^. 152. — A'.omma alra. sofi HISTOIRE NATUREU.E. des Paramecosonia par la forme des articles des palpes, et des Ephicnms par la disposition des antennes. Ces Insectes sont de très-petite taille, vivent dans les matières vé£;'étales en décomposition plus ou moins avancée et ont les mœurs des Cryptopliat;es. On en connaît plus de trente espèces, toutes européennes, et cliaque jour on en découvre de nouvelles, ainsi qu'on peut s'en assurer en consultant les faunes nouvelles de MM. Eridison et Heer. Comme espèce typique, nous indiquerons VAtomaria fcrriKjinca, Salilberg, ([iii estobloniï, subdéprinié, pubescent, ferrugineux, avec la mas- sue des antennes de deux articles; propre à l'Allemagne. 0"-' GENRE. — ÉPHISTEME. EPHISTEMA. Westwood, 1829. In SIcplieiis, niuslraiiuris of Brcliscli EnWmolojy. E'^i^wi, je passe en dessus. Mandibules à extrémité aiguë, non dentée; mâchoires à deux lobes atténués; palpes maxillaires à deuxième article beaucoup plus grand que les autres, troisième court, dernier tiliforme : labiaux à deuxième article obconique, épais, le dernier aciculaire; languette atténuée, arrondie à 1 extrémité; antennes rapprochées à la base, insérées sur le front, formant brusquement une massue de trois ar- ticles; corps très-petit, un peu convexe, globuleux, arrondi; corselet plus étroit en avant, avancé en arrière en avant du milieu de l'écusson; tarses de cinq articles, l'avant-dernier un peu cnrdiforme. Ce genre, queMiiller {in Ilccr, Eauna Colcopl. Ilelvciica. 1841) indique sous le nom de Psjicln- dium (iJiuxiJicv, petit cœur), et dont Erichson a changé le nom en celui de Epistcmus, est formé aux dépens des Cryplopharjus. Erichson lui assigne pour caractères ; tous les palpes à deuxième article épaissi; antennes insérées entre les yeux : les articles du funicule allant sensiblement en décroissant de grosseur; tarses de cinq articles dans les deux sexes. On ne connaît que trois ou quatre espèces d'Epliislcma, et elles semblent propres à l'Angleterre, 9U nord de'ia France, à la Suisse et à l'Allemagne. Comme type, nous citerons VE. bninifipcs (Crijp- lophafius), Gyllenhall, qui est long d'une demi-ligne, noir, glabre, avec les antennes à la base et les pieds bruns, la massue des antennes glabre. On le trouve en Suisse, et, comme ses congénères, il habite les champignons en voie de décomposition organique. C'est auprès de ce genre que M. Hecr(jFai()(a Colcopl. I!elvelîca,\SM) place son genre Pilophilus, dans lequel il ne range qu'une seule espèce, le P. alomaritis, Ileer, propre à la Suisse; ce genre doit être mis dans une autre famille, et nous croyons devoir seulement nous borner à l'indiquer maintenant. Fig. 155. — Ephistenia, dhnidiata. roLKoni;r;ES. ^-,7 QUINZIÈME FAMILLE. PTINIENS. PTINIORES. Lalreille, 1825. [,cs principaux caractères des Coléoptères de cette famille sont les suivanls : corps assez pctii, de consistance solide, tantôt presque ovoïde ou ovalaire, tantôt, au contraire, presque cylindrique, mais tiénéraiement court et arrondi aux deux bouts; tète presque globuleuse ou orbiculaii'e, sans élran- glement à la partie postérieure, reçue, en grande partie, dans un corselet très-cinti'é ou voûté, en l'orme de capuchon; antennes filil'ormes, ou allant en s'amincissant vers le bout, soit simples, soit fl;ibellées, peclinées ou en scie ; dans quelques yroupes, se terminant brusquement par trois articles plus grands que les autres, et beaucoup plus longs; mandibules courtes, épaisses, dentées sous la pointe; palpes trés-eouris, renllés vers l'extrémité, terminés ])ar un article plus grand que les autres, presque ovoïde ou en triangle renversé; jambes sans dentelures, avec les éperons de leurs extrémités très-petits; tarses de cinq articles, étroits, non élargis, ni bifides : le pénultième entiel'. Les Ptiniens sont des Insectes de petite taille, ayant toujours des couleurs obscures, d'un brun pUis ou moins clair, et peu variées. Leurs mouvements sont lenls et timides, et ceux qui sont pour- vus d'ailes ne se servent que rarement de ces organes. Lorsqu'on les touche, ils contrefont le mort, en baissant la léte, en inclinant les antennes et en contractant les pieds, et ils demeurent un temps plus ou moins long dans cette léthargie apparente. Ils sont, pour la plupart, connus par les lavages qu'ils font dans les bois, les meubles, et dans les collections d'histoire naturelle; mais c'est principalement dans les substances trés-séches et très-dures qu'on les rencontre; leur forme cylin- drique leur perniet de pénétrer aisément dans les diverses matières qu'ils attaquent. Les uns se nourrissent plus particulièrement de substances animales desséchées; tels sont les Ptiiius, et y su- bissent leurs transfornialions; d'autres, comme les Auobhiin, vivent de préférence llans le bois, et quelques-uns même dans le pain, la farine, la substance desséchée des muscles des Insectes, Crusta- cés, etc.; quelques-uns, les Piilinus, par exemple, percent le bois encore vivant, et se rencontrent dans les forêts; et d'autres, enfin, tels que les Gibbium, paraissent vivre dans les plantes sèches, ainsi que certaines espèces de Ptines. L'histoire des métamorphoses des Ptiniens a été étudiée par plusieurs naturalistes; De Géer et M. Mienken se sont occupés de celles du Plinus fur; M. Couché a dit quelques mots des larves de l'IIcdubin imperialis. Enfin, MM. Bouciié, Ratzeburg et II. Ronzet, ont plus particulièrement décrit les transformations de diverses espèces iVAnobhnn, telles que les A. tcsscllaliim, nicjrhmm, pcrtinax, paniccum, abiclis et striatum. Nous reviendrons sur ce point, en nous occupant de chacun des genres de la famille; toutefois, on peut dire en général que les larves, qui sont très-nuisibles, soit à la sylviculture, soit à nos ameublements, soit à nos collections zoologiques, offrent la plus grande analogie avec celles des Scarabéidiens; elles ont de même l'extrémité postérieure du corps plus grosse que l'extrémité antérieure, et courbée en dessous; le corps est blanchâtre, mou, à l'excrplion de la tète, et il porte six pattes coriacées; les mandibules sont fortes. Ces larves, qui se creusent des galeries souvent très-longues, se construisent, pour se transformer, une coque avec les fragments de matières qu'elles ont rongées. La nymphe est ordinairement enveloppée de la pellicule ou coque dont nous venons de parler, et on peut déjà y apercevoir les formes de l'Insecte parfait. L'anatomie des Aiiobiiim a été donnée par M. Léon Dufour, et, depuis, quelques détails y ont été ajoutés par M. .M. Laboulhènc; mais elle est loin d'être encore complète. Le canal digestif est trois fois plus long que le corps, avec le jabot peu marqué; le ventricule cliililique est terminé par un bourrelet saillant pour l'insertion des \aisseaux biliaires : ceux-ci paraissent, d'après M. Léon Dufour, 208 HISTOIRE NATURELLE. avoir quatre insertions distinctes; l'intestin grêle est filiforme; le cœcum est gros, ovoïde, et le rec- tum allongé, très-grêle. Par l'ensemble de leurs caractères, les Plinicns offrent des rapports naturels avec quelques grou- pes d'Insectes Xylophagcs, et principalement avec celui formé avec le genre Cis de Latreille, aussi les rapproclie-t-on dans les méthodes de classifications modernes; nous avons dit ailleurs pourquoi nous avions préféré suivre un autre arrangement. Quelques-uns de leurs caractères les rapprochent des Cryptophagiens et des Triclioplérygiens, et, d'un autre côté, ils ont également une grande analogie avec les Lymexyloniens. Latreille (Rcfine animal de G. Cuvier) faisait des Ptiniens une tribu des Malacodermes, section de la famille des Serricornes (1). MM. de Castelnau et BruUé suivirent l'exemple de Latreille, et (1) Nous allons successivement passer en revue, presque dons un ordre inverse, les diverses tribus delà famille des Ser- ricornes do Lalreille, que nous eonsidcrons presque toutes comme des familles distinctes; aussi crojons-nous devoir donner ici une idcç de la classification du célèbre entomoloniste français, d'après l'édition de 1829 du Régne animal de G Cuvier. SERRICORNES. SERRICOltXES. Ti" famille des coLÉorTÈnES rENTAMÈi\ES. — Quatre palpes; éljtres recouvrant l'abdomen; antennes presque constamment de la même grosseur partout, ou plus menues à leur extrémité, dentées, soit en scie, soit en peigne, ou formant munie l'évenlail; tarses à pénultième article souvent bilobé ou bifide. ■1'''= SECTION. .STERNOXES. STEItXOXI. — Corps de consislance ferme et solide, ovalaire ou elliptique; pieds en partie contractiles; tête engagée verlicalement jusqu'aux yeux dans le corselet; proslernum allongé, dilalé, ou avancé en devant jusque sous la bouche; pieds antérieurs éloignés de l'extrémité du corselet. 1"= inicn. BUPRESTiriES BVPRESTIDES. — Prosternuni à saillie postérieure aplatie, non terminée en une pointe comprimée latéralement, et simplement reçue dans une dépression du mésosternum; mandibules souvent terminées en pointe entière; corselet à angles postérieurs n'étant pas, ou très-peu seulement, prolongés; palpes à dernier article pres- que cylindrique, guère plus gros que les précédents, ou globuleux; tarses à articles souvent larges ou dilatés, garnis, en dessous, de pelotes. Insecte ne sautant point. — C'est notre famille des Duprestiens. 2"^ TniDii. ÉL.\TÉRIDES ELATERIDES. — Ne diffère essentiellement de la précédente tribu qu'en ce que le stylet pos- térieur de l'avanl-sternum, terminé en une pointe comprimée latéralement, et souvent un peu arquée et unidentée. s'en- fonce, à la volonté de l'animal, dans une cavité de la poitrine, située immédiatement au-dessus de la naissance de la se- conde paire de pieds, et que ces Insectes, placés sur le dos, ont la faculté de sauter. En outre, les mandibules sont cclian- crécs ou fendues à leur extrémité; les palpes terminés par un article beaucoup plus grand que les précédents, en forme de triangle ou de hache, et les articles des tarses entiers. — Celt* tribu comprendra nos familles d0^£uc7\émiens elÉlalériens. 2^ sECTios. MAL.\CODERMES. MALACODERMI. — Tèle engagée, postérieurement, dans le corselet, ou du moins re- couverte par lui à sa base; prosternum non dilate, et avancé antérieurement en manière de mentonnière, n'étant pas, excepté chez les Cebrio, terminé, postérieurement, en une pointe reçue dans une cavité du mésosternum; corps, le plus souvent, en tout ou en partie, de consistance molle ou flexible. 1" TRIBU. CÉBRIONITES. CEBRIOXITES. — Mandibules terminées en une pointe simple ou entière; palpes de la même grosseur, ou plus grêles à leur extrémité; corps arrondi, bonjbé dans les uns, ovalaire ou allongé, mais arqué en dessus, et incliné par devant : dans les autres, mou et flexible; corselet transversal, plus large à la base, à angles laté- raux aigus, ou même prolongés en forme d'épine; antennes ordinairement plus lo.Tgues que la tête et le corselet réunis; pieds non contractiles. — Ces Insectes constituent nos familles des Ccbrioniens, Rhipicériens, Atojnens et Cypkoniens. 2* inicu. LAllPYRIDES. LAMPYRWES. — Pal|ies, au moins les maxillaires, terminés par un fort renflement; corps toujours mou, droit, déprimé, un peu convexe; corselet tantôt scnii-rirculaire, tantôt presque carré ou trapéziforme, s'avançant sur la tjte, qu'il recouvre en partie ou entièrement; mandibules petites, terminées en une pointe grêle, arquée, très-aignë, et souvent entière au bout; tarses à pénultième article toujours bilobé, et à crochets du dernier sans dents ni appendices. — Telles sont les familles des Lampyriens et Téle'phorlens. 5" TRiLu. MÉLYRIDES. MELYRIDES. — Palpes, le plus liabituellcment. filiformes, courts; mandibules échancrécs à la pointe; corps, le plus souvent, étroit et allongé, mou; tète recouverte, seulement à la base, par un corselet plat ou peu convexe, ordinairement carré; antennes, le plus souvent, en scie, ou pectinées dans les mfdcs; tarses à articles entiers, et ù crochets terminaux unidentés ou bordés d'une membrane. — Nous en formons notre famille des Malacliiens. 4" Tiireu. CEAIRONES. CLERII. — Deux des palpes au moins avancés, terminés en massue; mandibules dentées; an- tennes tantôt presque filiformes et dentées en scie, tantôt terminées en massue, ou grossissant insensiblement vers le bout; corps ordinairement presque cylindrique, avec la tête et le corselet plus étroits que l'abdomen, et les yeux échan- crés. — C'est notre famille des Clniens. 5"^ TBiBu. PTINIORES. PTIXIORES. — Corps de consistance assez solide, ovalaire ou cylindrique, court et arrondi aux deux bouts; tète orbiculaire ou globuleuse, reçue en grande partie dans un corselet très-cintré ou voûté; antennes fili- formes, ou s'ainincissant vers l'extrémité, tantôt simples, tantôt pectinées ou en scie; mandibules courtes, épaisses, dentées vers la pointe; palpes très-courts; jambes sans dentelures, et les éperons de leurs extrémités très- petits. — C'est la famille que nous étudions actuellement, celle des Ptiniens. Z' SECTios. LDIEBOIS. XYLOTROCI. — Prosternum non prolongé à son extrémité postérieure; tète entièrement à découvert, et séparée du corselet par un étranglement ou espèce de col. — Cotte section répond à notre famille des LyiMxijhniens. ï-'v^. I — • Heleroslcrnux biii)rt'.sltjiilea Kii;. '2, — lliHero.steriiiis bupri'stoidcs l'i r.i. COLÉOPTÈRES. 209 M. E. DIancliard en (it une division parlirnliùre, celle des Piiii'nlra de sa tribu des Clériens qui cor- respond presque complètement aux Serrieornes. Mais les enlomologistes modernes eu font aujour- d'hui une famille tout à fait distincte des autres. Les licnres de cette famille les plus ancienuenicnl fondés sont ceux des Plilins et Piines, créés, en 17Ci-17G7, par Linné; celui des .4»o/;ic, que Fabricius indiqua en 177u; ceux des Gibbies de Scopoli (1777); Dorcalûiuc, Ilerbsl (1790); quant aux autres groupes génériques, ils ne sont guèi-e que des dénii-mbremeiits de ceux que nous venons d'indiquer, .\ucuue monographie n"a encore éié publiée sur cette famille; ce serait une lacune utile à combler. Les Piiuiens se rencontrent dans presque toutes les parties de la terre; cependant, la plupart des espèces connues sont propres à l'Europe, quoiqu'on en ait signalé quelques-unes comme particu- lières;'! l'.^mèrique boréale, à l'île de France, etc. On n'eu coniiait qu'un assez petit nombre d'es- pèces, puisque l'on n'en a pas indiqué plus de cent cinquante. Le nombre des genres est peu considérable, et ne se compose que de dix à douze groupes; les plus importants, que nous avons déjà cités, sont ceux des Gibbiuin, Ptinus, Plilinus, Dorcatoma el Anobiiun; d'autres, généralement adoptés, ont reçu les noms de Maiitm, Ilcilobia, Xyletinns et Ocliina; enfin, il en est, comme ceux des Elaphropus, DrijophUus, etc., que l'on ne connaît pas encore d'une manière suffisante. 1" GEiNP.E. - GIBBIE. GIBBIUM. Scopoli, 1777. IiUi'uilucUo aJ llisioiiam ii.iliiijWm. Gibhifi, boisc. Tète inclinée; palpes iilit'ormes : les maxillaires plus longs que les labiaux; antennes insérées au devant des yeux, sélacées, composées d'articles cylindriques très-légèrement comprimés, les deuxième, troisième et quatrième plus épais que les autres, et le dernier allongé, terminé en pointe; yeux Irés-pelils, aplatis; corselet court, transversal, cylindrique, prolongé au milieu de son bord postérieur; pas d'écusson visible; élytres très-convexes, soudés, embrassant l'abdomen : celui-ci lentlè, très-grand, comprimé latéralement; pattes fortes, assez grandes, les postérieures plus lon- gues que les antérieures; cuisses terminées en massue; jambes postérieures légèrement arquées; tarses courts, de cinq articles. Ce genre a été fondé par Scopoli avec des espèces que Fabricius et Olivier plaçaient avec les Pli- nus, dont il se distingue principalement par les antennes finissant en pointe et par la forme ren- versée de ses élytres, qui sont soudés le long de leur suture; Geoffroy rangeait ces Insectes avec les Pruchus. Les Gibbhnn sont des Coléoptères de très-petite taille, car ils n'atteignent pas plus de 2 milli- mètres, ayant un peu le faciès d'une Araignée, le corps presque transparent, et vivant dans les en- droits peu fréquentes des maisons, dans les débris des végétaux, les vieux papiers, dans les her- biers et les collections d'animaux. Ces Insectes sont très-rares, et on ne les rencontre jamais réunis en grand nombre. Toutefois les anciens Égyptiens semblent avoir eu le secret de se procurer beau- coup d'individus de l'espèce typique, le Gibbiuin scolias, Fuesly, qui habile l'ancien continent. C'est tn efl'et ce que prouve une communication faite à la Société entomologique de France, en jan- vier 1855, par Audouin, qui a présenté à cette Société un vase en terre, un peu plus gros qu'une orange, et rempli d'une matière grumeleuse, noire, enveloppée par une substance semi-lluide et de même couleur, et qui n'était autre chose qu'un amas très-considérable de Gibbies. Ce vase avait été recueilli à Thébes, dans un ancien tombeau, et l'on se demande comment ces Coléoptères s'y trouvaient en si grand nombre, ou pourquoi ils y avaient été introduits. Cette circonstance, ainsi que le fait observer M. Brullé, ne se rattacherait-elle pas à quelque usage superstitieux des anciens Égyptiens? Ou bien faudrait-il croire avec M. E. Blanchard que ces Insectes avaient été at- tirés par la matière résineuse que contenait le vase? Quoi qu'il en soit, un voyageur anglais. M. Wil- kinson, au rapport de M. Weslvvoùd, a fait une découverte semblable en Egypte, et l'opinion de M Brullé nous semble plus probable que celle de M. E. Blanchard. 90 27.. 210 HISTOIRE NATURELLE. On n'a encore décrit (in'un nombre Irès-reslreiiit de G'Mnum, et presque (ouïes les espèces sont particulières à l'Europe; toulcruis M. de (Instelnau en décrit une du Pérou sous le nom de Gihb'inm Americamini, et Dejean en indique une de l'Amérique boréale {G. bicolor) et une des îles Philip- pines {G. Orknialis). Le type est le Giblmtmscoùas, Fuesly, qui est d'un brun rougeàtre, avec les élytres transparents, le corselet lisse, très-court et sans aucun tubercule, les pattes et les antennes cniièrement revêtues d'un duvet soyeux, jaunâtre, et qui se trouve aux environs de Paris, dans pres- que toute PEurope, dans les parties septentrionales de rAI'rique, elc. Une autre es|)èce, rencontrée aussi, mais très-rarement, dans le rayon de Paris, est le Gihbinm liirticollc, Latreille. C'est avec l'espèce typique de ce genre que Chempiuski (in An'imnl Kiçidom, 1778) a fait son genre Scolias (c^n»., ténèbres), qui n'a pas été adopté. 2"'^ GENRE. - MEZIE. MEZIUM. Leacb. 1828. Iii Cur.is, Uiiliscli EiUOiiiolo;;! Kljmologie incertaine. Corselet présentant des côtes élevées et longitudinales, qui j'orment (rois sillons profonds. Tel est le caractère le plus saillant qui puisse faire distinguer ce genre de celui des GMnum; les inégalités du corselet sont très-marquées, et d'aillenis. comme dans le genre précédent, la tète et le corselet sont couverts de poils comme les antennes et les pattes. L'espèce type est le Mez'ium sulccttits (Pùnus), Fabricius, qui semble se trouver dans les deux continents, et dont M. Weslwood ilnlr. lo ihr modem class. liificcl.) a déci'it briévemenl la nymplie. Une autre espèce, que l'on place également dans le même groupe, est le Mez-hun globitlnm {Pli- nus), Uliger, qui est particulier au centre de l'Europe. C'est auprès des Gibbium et des Meziiim que l'on range le genre jEtjicdilcn («i-j'iaXiTr..-, riverain), créé par Eschscbollz et indiqué par Dejean, eu 187)0, dans la 2'' édition de son Calaloyuc de Colcop- tires. Le genre JEcjial'ites, dont on n'a pas donné les caractères différenliels, ne comprend qu'une seule espèce, VJE. dcUilis, Escbscliollz, particulière à l'Amérique boréale occidentale. r.-'^' GENRE. - PTLNE. PTINIS. Linné, 1707. .Svslerau naiura', \2"" idilioii. Mlymolnsir incrrniino Tète assez petite; palpes presque lilil'ormes, maxillaires plus longs que les labiaux, à dernier ar- ticle un peu renflé, labiaux terminés par un article ovale; antennes insérées entre les yeux, fili- formes, composées de onze articles : le premier renflé, le suivant court, les antres presque égaux entre eux, allongés, cylindriques dans les mules, plus courts dans les femelles et presque coniques; yeux saillants; corselet étranglé en arrière, s'avançant dans les femelles en forme de capuclion sur la tête; écusson petit; élytres oblongs, presque parallèles dans les nn'des, ovales et bombés dans les femelles; pattes assez longues; tarses grêles, fdiformes, avec tous les croclicts très-apparents. Linné a créé ce genre avec des espèces que ses prédécesseurs plaçaient dans le genre des Dru- clms; adopté par tous les entomologistes, ce groupe a été lui-même partagé, principalement dans ces derniers temps, en plusieurs divisions particulières ])liis ou moins distinctes, et est devenu le type d'une famille de Coléoptères. Ain.si que nous l'avons dit, l'étymologie du nom de I^timis est incertaine, car nous ne pouvons admettre, avec JL Agassiz {Aor.uiiclaluy zoolor/iciis'. (jue leur dé- nomination ait été tirée de --v,o;, aile; en effet, commeiit Linné aurait-il pu alors l'appliquer à un groupe qui renferme des Insectes chez lesquels les ailes existent ou nian(|uent, suivant les sexes? Les Plines se distinguent facilement des Gild)ies en ce que leurs antennes sont d'une égale épais- COLÉOPTÉnES. 211 sciir pai'loul. Les màli's sont plus allùiigés que les femelles, ils sont ailés et ont une forme cylin- di'oide, tandis que les femelles sont ovales et généralement privées d'ailes sous les élytres. Ces In- sectes sont de très-petite taille et leur système de coloration est en général assez sombre, plus ou moins brnnàtie. Ils vivent dans le bois, mais seulement dans le bois sec et dans plusieurs autres ma- tières, qui, par leur dureté ou leur étal de dessiccation, présentent des circonstances favorables à leur développement. Dès qu'on vient à les loucher ou à les saisir, ils font les morts, c'est-à-dire qu'ils se laissent tomber et cessent tout mouvement, et ils ne recommencent à se mouvoir que lors- qu'ils supposent que tout danger a cessé. Ils se nourrissent de substances aniniales desséeliées, et c'est dans l'intérieur de ces matières qu'ils subissent leur tiansfoiraation; on les rencontre ])arfois dans nos collections d'Insectes : il n'est pas rare d'y voir leurs larves et leurs nymphes, et ils y occasionnent les mêmes dégAts que les Dcrincstcs et les Antlircnus. L'iiistoire de leurs transformations n'est toutefois pas connue d'une manière complète; De Géer, dans ses Slémoircs pour scivir h l'Histoire naturelle des Insectes, et depuis, M.Mieidien {Naturscherclicn. t. 111), se sont occupés des mélamor])hoscs du Plinus fur. et M. IJouche ilXalnnj. dcr Iiiseclcii) a dit quelques mots de celles du Plinus iinpcrialis. Insecte Ions- temps placé dans ce groupe générique, mais qui doit être aujourd'hui regardé comme le type du genre Hedobia. Les larves ont la plus grande analogie avec celles des Scarabèidicns; elles ont de mémt; l'extrémité postérieure du coi'ps plus grosse que l'extrémité antérieure et courbée en dessous; le corps, à l'exception de la tète, est mou, ridé, un peu velu; elles ont six pattes, de consistance as- sez dure, et terminées par un seul crochet; elles se nourrissent de bois et de matière animale des- séchée. Les nymphes sont enveloppées d'une coque ou pellicule blanchâtre, très-mince, au travers de laquelle on aperçoit déjà les formes de l'Insecte parfait. On a décrit ou signalé près de trente espèces de Ptines; presque toutes sont propres à l'Eui'ope, et un grand nombre même appartiennent à la faune parisienne. Comme espèces exotiques, nous ci- terons les l'tinus nobilifi et toiucnlosus, indiques par Dejean, le premier comme propre ù l'Ile de France, et le second à Cartliagéne, dans l'Amérique méridionale. L'espèce type est le Ptixe voleub, Plinus fur, Linné, qui doit sans doute son nom aux dégâts qu'il occasionne dans les collections. C'est un Insecte d'un bi-iin tantôt fauve et tantôt foncé, dont les élytres présentent des séries de points bien régulières et sont oinés en travers de deux bandes grises blanchâtres qui sont habi- tuellement interrompues au milieu; il est long de 1 millimètre 1/2 à 2 millimètres, et se trouve com- munément dans toute l'Europe et notamment auprès de Paris. On distingue parmi les autres espèces d'Europe h Plinus rufipes, Olivier; le P. variecjatus, Piossi; le P. crenatus, Fabricius; le P. llalicus, Chevrolat; le P. iniuutus, Did'lschmidt, etc. i"'^' GE.MiF. — HÉDOBIE. HEDOBIA. Ziegler, 1829. Iii l.atiii;lc, lU'Siii' .Tuiiiiai de ('.. Cumit. E'5"(.), je ronge ; £'.*;, vie Antennes un peu dentées en scie et [dus écartées à leur base que dans les Plinus; tarses courts, l.irges, aplatis, composés d'articles cordiformes, à crochets petits, cachés. C'est au moyen des caractères différentiels que nous venons d'indiquer que l'on peut ilistinguer les Hedobia des Plinus, avec lesquels ils ont été longtemps réunis. Les Hedobia vivent dans le bois, comme la plupart des Plinus; la larve s'y construit une coque oblongue, soyeuse, revêtue en dessus d'une enveloppe sètacée. M. Bouché a, ainsi que nous l'avons dit, décrit les métamorphoses de ÏHedohia iniperialis, mais il n'a ligure ni la larve, ni la nymphe. Chez ces Insectes, les femelles sont ailées aussi bien que les mâles, ce qui n'a pas toujours lieu chez les Ptines. On n'en connaît qu'un très-petit nombre d'espèces, qui toutes habitent l'Europe. Le type est V Hedobia iniperialis iPtinus), Linné, joli Insecte dont le fond est brun orné de poils roux, et qui présente sur chaque élytre une bande sinueuse, presque en forme d'S, produite par des poils blancs; son corselet offre deux taches de la même couleur; il est long de 2 à 5 millimètres, se 212 HISTOIRE NATURELLE. trouve dans le bois, mais est rare, surtout auprùs do Paris. Parmi les autres espèces, les deux plus connues sont les Hcdob'ia pitbcsccns {Plbius}, Eabricius, qui se prend quelquefois dans nos envi- rons, et recjaiis, Dufismidt, pariiculierà l'Allemagne. 5'»' GENRE. - ÉLAPIIROPE. ËLAPHROPVS. Motsriioulsky, 183X Bulletins de Ux Société des naturalistes de Moscou. EXa(fpo;, agile ; ~yj;, pied. Tête Iriangulaire; palpes à articles de la même longueur : le deuxième cependant le plus petit, le dernier pointu; mandibules droites, triangulaires; antennes sètacécs, à trois premiers et trois derniers articles plus grands que les autres; corselet transversal, à angles extérieurs arrondis et à angles postérieurs coupés cariénient; écusson petit; élytres larges, convexes; jambes ayant une dent au bord inférieur; crochets tarsiens bifides. Les Elaphropes, que, d'après la disposition de la tète, des palpes et des antennes, M. Mots- choulsky mettait entre les Sciidiuicnus et les Piiniis, doivent être probablement placés auprès de ces derniers, quoique quelques entomologistes les aient rapprocbés des Dembidiiim; mais, n'ayant pas vu ces Insectes en nature, nous ne pouvons l'affirmer d'une manière positive. Ce genre ne renferme qu'une seule espèce, VE. carabo'ules , Motscboulsky, qui se trouve au bord des ruisseaux, sous les feuilles sècbcs, dans le» régions transcaucasiennes, et principalement dans celles cjui bordent la mer Caspienne. G-»" GENRE. — PTILIN. PTILINUS. Geoffroy, 1764. Abrège de l'Ilisloire iinuirelle des Insectes dos environs de Paris. FItOxv, panache. Tête verticale; mandibules courtes; palpes filiformes : maxillaires plus longs que les labiaux, à dernier article pointu; antennrs insérées en avant dos yeux, composées de onze articles : le premier renflé, le deuxième très-court, les neuf suivants dentés en scie dans les femelles, et portant un ap- pendice en forme de rameau, une sorte de panache dans les mâles; corselet bombé; élytres allongés, ])rosquo cylindriques; pattes moyennes; tarses à articles entiers. Le genre Ptilin a été distingué par Geoffroy pour quelques espèces placées par Linné avec les Ptines, et il a été adopté par tous les entomologistes. Ce sont des Coléoptères qui vivent dans le bois à l'état de larve et d'Insecte parfait; ils font peu d'usage de leurs ailes, et sont assez petits. On n'en connaît bien que trois ou quatre espèces, particulières à l'Europe, et dont le type est le PlUinus jicciinicornis iPlintts), Fabricius, qui est long d'environ ô millimètres, d'un roux foncé, ayant ijarfois la léte, le corselet et le dessous du corps bruns, enfin les élytres présentant des points irrégulièrement disposés et deux ou trois cotes très-peu marquées; on le trouve dans les bois des environs de Paris. Dejean en signale deux espèces de l'Amérique méridionale, les Pitlinus Ameri- camis et BrasUicnsis. C'est à côté de ce genre que Dejean (1834, CaKdofjuc des Colcoptcrcs, 2^ édition) range son groupe générique des Xyslroplionts (çjarja, strigilité; o'.po;, porteur), dont on n'a pas publié la caractéristique, et qui ne renferme qu'une seule espèce, le A', scrydlicornis, qui a été découverte au COLÉOPTÈRES. 213 T'" GENRE. - XYLÊTINE, MLETimS. Latieille, 1829. Ri'ifnc auiiiKil clc G. Cuvier. ï'j/cv, bois. Tcte inclinée; aiiloiincs déniées en scie, semblables dans les deux sexes, et bien llabellées ce- pendant dans les niàles; corselet incliné; corps Irapu, en ovale court. Ce genre, qui correspond à celui des Scrrocenis {.lerra, scie; y.iyj.-, antennes), nom que lui avait appliqué dès ilOù {in Scluicider Magasin] Kugclann, et qui conséqneniment devrait porter celte dé- nomination qui a l'antériorité, renferme des espèces qu'llliger plaçait avec les Anobium. et Fabricius, Panzer, GvUenliall, etc., avec les Piilinus. Il dilTère de ce dernier groupe générique par les caractères différentiels que nous avons indiqués. M. Léon Dufour (Annales de la Sociale cnlomolocfujuc de France, 2" série, 1. 1, lSi5) a décrit les mélamorphoses d'un Xtildinus, qu'il nomme A'. Iicdcrœ. La larve, longue de 5 à 6 millinielies est blanchâtre, d'une texture très-délicate, molle, recourbée, distinctement segmentée, et présente sis pattes articulées. La tète est à moitié ciicliàssèe et iixèe dans le premier segment tlioracique, cornée, blanebâlre, arrondie sur les côtés, à bord antérieur tronqué, noirâtre, semé d'aspéri- tés microscopiques, pilifères. Il n'y a ni antennes ni yeux. L'épistome est transversal, linéaire; le labre est semi-circulaire, velu; les mandibules brunes, pointues, simples, tranchantes; les mâ- choires oblongues, à lobe interne bordé de soies spatulées. Les palpes maxillaires sont de trois articles, dont le terminal est grêle, cylindrique; les labiaux n'ont que deux articles, le dernier pointu. La lèvre est courte, tronquée, subéchancrée. Le corps est composé de douze segments, dis- tincts, hérissés : lesthoraciquesun peu plus grands, plus élevés; tous offrant, un peu avant leur union avec les ventraux, une boursoutlure ronde, contractile, sujette à varier et même à s'effacer. Le segment terminal est arrondi, énorme. Les pattes sont hérissées de quelques poils assez longs; l'article terminal est rudimentaire, ovalaire, donnant insertion à un crochet simple, dorsal, long, faiblement corné. Cette larve habite dans les tiges sèches du lierre (Hedera liclix, Linné), tandis qu'une autre larve, celle de VAnobimn Lalrcillci, Léon Dufour, vit dans le canal médullaire de la même plante. La larve du Xijiclinus se creuse une galerie simple, plus ou moins ovalaire ou oblon- gue, perforée dans le liber, et n'atteignant jamais le canal médullaire de la branche. Elle s'y tient couchée, et se nourrit de la substance du bois. Aux approches de la transformation nymphale, la galerie se rapproche de l'écorce par un bout. Quand la larve se dispose, à la fin de mai, â passer à l'état de nymphe, elle perd sa courbure et se raccourcit singulièrement. La nymphe, longue de 2 à 5 millimètres, est nue, courte, ovalaire, blanche, glabre. La tète est grosse, arrondie, et telle- ment inclinée sur la poitrine, qu'elle est invisible sur la région dorsale. Les yeux, d'abord incolores et sans relief, finissent par devenir violacés ou bruns. Les antennes sont déjetées sur les côtés, fili- formes. Les quatre pattes antérieures sont seules en évidence, les postérieures sont cachées sous les elylres, qui sont rabattus, et les ailes dépassent le bout de ceux-ci. L'abdomen est terminé par deux petits tentacules biarticulés, divergents, qui finissent par disparaître. L'Insecte parfait, que M. Léon Dufour nomme A'y/e/hiHy licdene, se rapporte au\Xijlcliniis lœvis de Latreille, et cardui de Dcjean, et probalilenient aussi au Piilinus Icvvis d'Illiger. Il est long de 2 à 5 millimètres, brièvement arrondi, un peu convexe, d'un brun noirâtre, soyeux-pubescent, brillant, non strié, avec les an- tennes, les palpes et les pieds d'un rouge testacé; on l'a rencontré dans le midi de la France, et plus spécialement aux environs de Saint-Sever. Ce Xylétine, qui a la forme d'un Dorcnioma plutôt que celle d'un Anobium, se transforme en Insecte ailé dans sa galerie perforée dans les tiges de lierre pendant tout le courant de juin. Il y demeure plusieurs jours pour y prendre de la consis- tance, puis il perce l'écorce d'un trou rond pour s'envoler. Sa marche est vive, rapide, et ses antennes sont souvent dans un mouvement vibraiile. Lorsqu'il est surpris, il contrefait le mort en contractant et appliquant ses pattes contre le corps, absolument comme les /iHofciîim, les Dorcaloma, etc. 11 est rare en pleine campagne, et .M. Léon Dufour, auquel nous empruntons les détails que nous venons de donner, ne l'a jamais rencontré que sur les feuilles du figuier. 21i HISTOIRE NATUr.ELLE. M. Guérin-Méneville {Ami. Soc. cm. de Fr., ISiO. Bull, lxvii) a fait des observations intéres- santes sur les mœurs d'une autre espèce du même genre, le Xijlclinns scrricornis (Ptimts), Fabri- cius, que Stcpliens {Illiislr. Dril. Eut., Suppl.) désigne sousda dénomination de Tusiodcrma testa- cewii; cet Insecte iiabite les pays chauds, principalement l'Afrique, et souvent il en vient des indi- vidus vivants à Paris, dans des boites à Insectes. M. Guérin-Meneville en a trouvé en abondance dans une céréale d'Abyssinie, que lui a remise M. Rochet d'IJéricourt. Les larves de ce Xylétiiie, beaucoup plus grosses que les grains de la céréale d'Abyssinie, avaient fait des agglomérations de ces grains à peu prés de la giosscur d'un petit pois, et avaient rongé l'intérieur de cette niasse. La céréale ainsi attaquée est le tlieff des Abyssins, qui la cultivent en grand, et sa graine donne une farine excellente, avec laquelle on fait du pain plus délicat et d'une digestion plus facile que le pain de froment. Cette céréale donne aux cultivateurs soixante pour cent, ce qui est un produit supérieur à celui du froment. Dés lors, on comprend combien ce X'ilcliniis, qui est omnivore, peut causer de mal. On en connaît une trentaine d'espèces, presque toutes européennes, mais dont quelques-unes toutefois sont pnriiculières à diverses provinces de l'Amérique. Comme type, nous décrirons le Xijlet'nuts jicctinatits {l'tiiuui.':), Fabricius, qui est long de o millimètres, sur une largeur de 1 niil- limélre l/!2, qui se rencontre assez communément dans les arbres morts, même aux environs de Paris, et est brun, avec les pattes, ainsi que les antennes, d'un roux fauve, et les élytrc^s distinctement striés. Parmi les autres espèces d'Europe, nous indiquerons les X. cijlimlrictis, Gerniar; luenior- rou.s, Stevens; scrratiis. Fabricius; hiiccplialns. Illiger; ornatiis, Cermar, etc., et, parmi les exoti- ([ues, les X. Anicricaiiu.s, fitcaiiis, lioloscriccus, Dejean; scrricornis, Schoënherr, de l'Amérique, et vdricijatus, Dejean, de l'ile de France. S""' GENRE. — OCHINE. OCIIIXA. Ziegler, 1840. In Hope, Colcoplerisl's Miiiiual, i. III. Éljmologie inccrlainc. Antennes un peu moins dentées en scie <[ue dans les Xijiclinus, un peu plus longues, avec les deuxième et troisième articles de longueur égale. Le genre Ochiiie, fondé pour des espèces que Slurm rangeait avec les Anobium, n'est pas adopté par tous les auteurs, et Latreille, ainsi que Germar, en réunissent les espèces aux XnUtinits, dont ils ne se distinguent guère que par les caractères que nous avons indiqués. On n'en a décrit qu'un petit nombre d'espèces, dont le type est YOcliiua Itedcrœ {Xijlctinus). Germar, qui est long de 2 centimètres sur 1 de large, pubescent, d'un brun rougeàtre, avec deux fascies transversales, formées de ]ietils poils gris, l'un près de la base, l'autre vers l'extrémité des élytrcs; les antennes, une partie de la boucbe et les pattes sont d'un jaune rougeàtre; il se ren- contre dans le bois plus ou moins pourri, auprès de Paris. Une autre espèce, également européenne, est VO. san/ininicollis, Dufismiiit. Dejean en signale deu\ espèces exotiques, les 0. cxarala, de l'Amérique boréale, et vcstita, de File de France. 9'"= GENRE. - DORCATOME. DORCATOMA. Heibsi, 1790. Niilursyst. allcn lickaiinlcn in uiid auslaiidisclicii Inseclcii. AcMa;, chèvre; -cu.r,, porlion. Tcte presque cachée sous le corselet; mandibules épaisses, bideirlées; palpes terminés pai' un article sécuriforme : maxillaires plus longs que les labiaux; niàchnires bilobées; antennes compo- sées seulement de neuf articles : les trois derniers les plus grands de tous, les septième et huitième COLEOPTI'.r.ES. i2|:, dentùs en scie; corselet tiMnsversal, écnssnn pelil; élytrcs lioniliés, assiz larges; corps glolmleux; patics niOYcnnes; tarses iilifornies, ;\ ariiclcs serrés. Le genre Dorcalomn, rmiilé par Ilerbst, renferme lies espèces (p)e ['anzer |)laçait avec les Dir- mcslcs; il a beaueonp de rapport avec les l'tilins et les Xvléliiies; mais il s'en rlislingue facilement |iar sa forme générale pins arrondie cl parla disposition jiarlienliéro des antennes. Ce sont des Insectes de irès-pelile taille, que l'on rencontre liabiinellement sur le bois ou dans l'inlérieur des cliampignons, principalemeni de ceu.v du groupe des .Agarics. On en connaît une dizaine d'espèces, propres à l'Europe, dont le type est le Dorcnloma riilirnn, Gyllenliall, qui est long d'un peu plus de 1 niillinièlre, sur une largeur de i/'t moindre: il est presque globuleux, d'une couleur rousse assez vive, avec les élylres distinctement pointillés, et présentant surtout à la base quelques rudiments de cotes ou de lignes; il n'est pas rare dans nos envirous : les aulres espèces européennes sont les Doiraloma Drcsdcnsis, Ilerbst; clinisoincliiia, Megeric; llav'icornis. Fabricius; tifliiiis. Sievciis. elc. Dejcan en indique treize espèces exotiques, qui, sans nul doule, mieux étudiées, donneront lieu à la création de plusieurs genres particuliers : douze espèces sont américaines, telle est le />. mur'nuim, du Drésil; une autre espèce, qui provient de l'ile de Eraiicc, est le /). Iiolosfriccuiii. 10'»'' GEM'.E. — DP.YOPIIILE. DRYOPIIILUS. Tlievrolat, 18Ô2. .Masasin de Zoologie Je SI. (Uiciiii-MeiicMllo. .\;'j:, ■îfJc;, chêne; çiXew, j .liiuc. Antennes presque de la longueur du corps, insérées en avant des yeux, de onze articles : le |)i'e- mier épais, ovalairc. le deuxième petit, un peu tronqué, les troisième à buiiième courts, nionili- foi'nirs, Irontpiès à la base, le neuvième droit en avant, sinuè en arrière, le dixième un peu pins court que le piéccdeiit et que le suivant, les trois derniers épais, cylindiiqucs et égalant en b/ii- gueur tous les antres réunis; paljies maxillaires petits, de quatre articles : le deuxième médiocre- ment allongé, conique, le Iroisième carré, obliquement tronqué, le dernier très-long, pvrifornic; léle petite, avancée; mandibules à peine visibles; yeux latéraux, proéminents, globuleux, réticulés; corselet aussi long que large, subcylindrique; écusson arrondi, ponctiforme; élytres parallèles, de la largeur du corselet, à angle buniéral élevé; abdomen composé de cii:(i segments, le dernier semi- circulaire; pieds mnliques, à trocbanters triangulaires, à fémurs globuleux et à tibias droits. Ce genre, que M. Clie\rolal place entre les groupes génériques des flcdolna et des Aiioli'iuni. ne renferme (pi'une seule espèce, le T>rrjo]Mus anob'w'nU.i, Clievrolat, que Dejean, dans son Culaloqiic (les Crestis ijujuiiltia V.ir Kij; 4 — liufir^stm borenhs Trachys pusilhis. l'l.5-i COLEOPTERES. 221 clans les mâles, et terminés, dans les femelles, par un article grand, ovoïde; élylres plus ou moins raeeourcis. Les Lymexjlonides, auxquels M. de Castelnau (Hist. mit. des Ins., 1810) donne le nom de à'Alractocîrites, renferment les plus grands Insectes de la famille que nous étudions. On n'y forme que trois genres, ceux des .Uraclocère, Lymexylon et Ilylécote. 1" GENRE. — ATHACTOCEliE. ATUACrOCËRiS. Palisot-Be,iuvais, 1805 Magasin tnlumulogiijue. Atjx/.-o;, fuseau; y.'.i'j;, anteiino. Télé ovale; mandibules très-courtes, un peu bifides; palpes maxillaires longs, pectines au côie interne et en bas; labiaux très-courts, à dernier article très-grand, arqué; antennes courtes, pres- que fusiforines, comprimées; corselet carré; écusson divisé en deux parties; élytres rudimentaires en forme de petite écaille, éebancrées au bord postérieur; ailes déployées, plissées en éventail; corps allongé, linéaire; pattes moyennes : les deux premières paires trèsrapproeliées entre elles; tarses filiformes de cinq articles. Ce genre a été créé par Palisot-Beauvois pour un Insecte des plus curieux, que Linné plaçait avec les Keciidalis, et il comprend, en outre, un petit nombre d'espèces toutes étrangères à l'Eu- rope. On serait d'abord tenté de rapporter à l'ordre des Diptères les Coléoptères qui rentrent dans ce genre; leurs élytres sont courts, et leurs ailes, qui se plissent en éventail, comme dans les Ortboplères, sont grandes et développées. Les Atractocères sont des Insectes rares, qui ont des an- tennes courtes et terminées en pointe très-fine, de gros yeux qui constituent à eux seuls presque toute la tête, au moins en dessus; un abdomen très-long, aplati, aminci sur les côtés et caréné en dessous vers le bout; enfin, des pattes très-courtes. Ces pattes et les antennes peuvent se cacher sous le corps, et permettre ainsi à l'Insecte de s'introduire plus facilement dans les végétaux, où l'on sup- pose qu'il vit et qu'il dépose ses œufs. Une particularité de la structure organique des Atractocères, non moins remarquable que les précédentes, c'est la longueur de leur dernier anneau thoracique, qui occupe deux tiers du corps, et d'où résulte un grand écartement entre les deux paires de pattes postérieures. On n'a que très-peu de données sur les habitudes de ces Coléoptères, et Palisot-Iieau- vois, qui a fait le premier connaître ce genre, n'a presque rien dit à cet égard; il pense seulement qu'ils doivent vivre dans le bois. L'Insecte qui a servi de type à ce groupe a reçu trois noms différents : Linné avait appelé Necij- dalis brcvicornis un individu qui en avait été rapporté de la côte de Guinée par Brunnich ; Fabri- cius en avait vu un autre recueilli à Sierra-Leone, et l'avait nommé Lijmcxijlon alibreviatnm, lorsque Palisot-Beauvois publia, sous le nom d' Atriictocerus necijdalonks. l'Insecte qu'il avait pris lui- même dans le royaume d'Oware; enfin, il semble, d'après M. Brullé, qu'un Atractocère provenant de .Madagascar doit aussi se rapporter à la même espèce. Cette espèce est longue d'environ 15 li- gnes, et large de 2; elle est ponctuée, noire, avec une raie longitudinale jaune sur le milieu du cor- selet et du vertex; le corps est brun. Une autre espèce est V Atraclocerus diplents, Perty {A. Bra- siliensis, Lepelletieret Audinet-Serville), qui est plus grand que le précédent, très-finement ponctué, brun, avec une raie longitudinale jaune sur le corselet et sur le vertex. 11 habite le Brésil. Enfin, une troisième espèce, citée par Dejean, est son Afiacioccrus Oiienlalis, des Indes orientales. Comme synonyme d'Atractocère, nous iniliquerons le genre Maciogaster {['■Mf-';, long; fsKiTcj, ventre;, créé, en 1805, par Thunberg iGœniiiçi, Gel. Am.}. 222 IIISTOir.E NATURELLE. 2"= GENRE. — LVMEXYLON. LYMEXÏWN. Fabriciiis, 1775. Sy^icma Elculhoralorura. A'jjJ.r,, l'uino; ?'jXcv, bois. Tête inclinée, presque globuleuse; mandibules courtes; palpes maxillaires beaucoup plus longs que les labiaux, pendants, à articles allant en grossissant vers le bout dans les femelles, comme en peigne ou en forme de houppe dans les mâles; antennes courtes dans les femelles, assez longues, au contraire, dans les mâles, légèrement renflées au milieu, et amincies vers les trois premiers articles, qui sont un peu plus courts que les autres; corselet presque cylindrique; élytres flexibles, presque de la longueur de l'abdomen, allant en s'amincissant de la base vers l'extrémité; corps très-allongé, linéaire; pattes grêles; tarses de cinq articles, tous entiers, filiformes : les quatre postérieurs beau- coup jilus allonges que les autres. Ce genre a été fondé par Fabricius, et le nom qu'il porte, qui vient de deux mots grecs, ),u(j.t,, ruine, destructio'., et luXcv, bois, indique l'une des particularités de la vie de ces Insectes, dont les larves se développent dans l'intérieur des bois les plus durs et les plus sains en apparence, en les traversant dans tous les sens, de manière â détruire les charpentes des édifices, les carcasses des navi- res, les soutiens de nos meubles. Le nom de Lymcxijlon, créé en 1775, n'a pas été adopté par tous les entomologistes. Dès 1777, Schœffer {Elém. zool.) appliquait à ce groupe la dénomination d'i,7a- leroide (du rapport que ce genre peut avoir avec les Elatcr); en 1781, Herbsl (in Fiicsslij, Arcliiv.) lui donna le nom de Pleroplwrus (--;,-'.', aile; vs?«, je porte), et Thunberg, en Mfil {Caract. géné- riques (les Ins.), celui ù(fCalolii]miis. Mais la dénomination de Lijmcxijlon a prévalu, et l'on s'est borné à distraire quelques espèces de ce groupe pour en former le genre Ihjkcœlus. Les Insectes de ce genre ont de grands rapports avec les Atractocères, quoiqu'ils n'en aient pas les éljtres rudinienlaires; ils ont comme eux l'abdomen très-plat, le troisième segment thoraeique trè.s-long, et par suite les pattes également écartées. Mais leurs élytres sont assez longs pour cou- vrir tout le ventre; leurs pattes sont plus développées, plus propres à la marche, et leurs antennes ne finissent pas en pointe; leurs palpes maxillaires se terminent, comme dans les Atractocères, par une houppe élégante qui se voit dans le mâle, et est remplacée dans la femelle par un article plus gros et de forme ovalaire. Les Lymexylons vivent dans les bois, ainsi que nous l'avons dit, et leur forme cylindrique leur permet de percer les arbres pour y déposer leurs œufs. Us sont répandus dans les grandes forets de l'Europe, et surtout dans les forêts de chênes. Souvent il arrive que les bois destinés aux construc- tions maritimes renferment des larves de ces Insectes, et qu'ils continuent à s'y multiplier comme dans les arbres vivants, au point de mettre ces bois hors d'état de servir. Linné, consulté par le roi de Suède sur la cause des dégâts dont se plaignaient les constructeurs dans les chantiers de la ma- rine, s'aperçut qu'ils étaient produits par un Insecte de ce genre, auquel il donna le nom de Cantliaiis uavalis, voulant, par cette cpithète spécifique, rappeler le mal que peut causer sa présence à la marine. Mettant à profit la connaissance des habitudes de ce Lymexylon, Linné conseilla de plonger pendant un an, sous la surface de l'eau, les bois de construction attaqués et ceux que l'on apporterait de nouveau. Depuis lors, les dégâts ne se sont plus reproduits en Suède. C'est qu'en effet les larves de ces Insectes, qui devaient éclore au bout de plusieurs mois, ont péri sous l'eau au moment de sortir de l'œuf. On a eu malheureusement ù observer dans nos ports ma- ritimes, principalement dans celui de Toulon, des apparitions périodiques et très-nombreuses de Lymexjlons, et, par suite, de grands ravages dans nos bois de construction. Des recherches im- portantes ont été faites en Allemagne par M. Ratzeburg, en France par MM. Guerin-Méneville, Lau- rent et E. Robert, sur les moyens à employer pour les détruire; mais, comme ces recherches s'ap- pliquent en même temps aux Insectes que LatrciUe désignait sous le nom de Xylophages, nous n'en parlerons que lorsque nous nous occuperons de ces Coléoptères. Les métamorphoses du Lymcxijlon navale, d'abord étudiées par Latreille, ont depuis été revues par M. Ratzeburg [Die Fort Inscctcn) et par M. \Vestwood {Inlf. W ihe modem, class. Inscclen). COLEOrTÉRES. 223 Suivant Latrcille, la larve est très-longue et très-grêle, presque semblable à un Ver du genre des Pilaires; M. Ratzeburg, qui en donne une bonne ligure, dit qu'elle est longue et grêle, avec le pre- uiier anneau du corps fortement dilaté, et le dernier prolongé en un lobe oblus. La nvmphe ne semble pas avoir été décrite. L'espèce type de ce genre est la Canilinris navalis de Linné, qui, depuis Fabricius, porte le nom de Lymcxiilon navale; elle est longue de près de 6 lignes et large seulement de 1 ligne. Sa coloration est d'un brun foncé dans le mâle, et d'un roux fauve dans la femelle; les pattes et les antennes sont fauves, au moins dans le sexe féminin, et la tête parait constamment noire, ainsi que le bord et l'extrémité des élytres. Dans le mule, les élytres sont presque entièrement noirs, et la poitrine est brune, tandis qu'elle est rousse dans la femelle: les antennes et les palpes en liouppc du mâle sont de la couleur des élytres. On trouve particulièrement cet Insecte dans le nord de l'I.'urope et en .\lleniagne : il est rare aux environs de Paris. Toutefois, nous nous rappelons qu'il y a une quinzaine d'années nous en avons pris un assez grand nombre d'individus qui volaient au soleil couchant, et venaient se poser sur le tronc d'un vieux chêne qui était placé auprès de la marc d'Auteuil, dans le bois de Boulogne. Une espèce, souvent confondue avec le Lijmex^lon navale, est le L. flabclticonic, Salsberg, pro- pre à l'Allemagne. 5"" GEÎSRE. — HYLECOTE. UYLjECOTVS. Latreille, 1806. Geiier.T Criistaccorum et hitccloiiiiii, l. I. V^^, bois; x.oiTO;, lit. Tête aplatie antérieurement; antennes en scie, comprimées, à articles transversaux, plus courtes que relies des Lijmcxijlon; corselet presque carré; écusson giand, triangulaire, relevé et sillonné dans son milieu. Ce genre a été formé par Latreille, aux dépens des Lijmcxylon de Fabricius, dont il se dis- tingue par les caractères différentiels que nous venons d'indiquer. Les espèces qui entrent dans ce groupe générique ont les mêmes habitudes, et se rencontrent dans les mêmes endroits que les Ly- mexylons. La larve de V Hijlœcoius ilcnncsioidcs a été décrite et figurée par MJL Schellenberg {Enloniolofi'ist Bàinuf, par Raizeburg (l)ïe Fort Insecten) et par W'estwood {hur. to tlie modem, (lass. Ins.); elle vit dans l'intérieur du tronc des arbres, et ressemble beaucoup à celle du Ly- r.texijlon navale; seulement le dernier anneau du corps supporte une longue corne que l'on ne re- marque pas dans celle de l'Insecte que nous venons de citer. La nymphe n'offre rien de particulier; elle a été signalée par M. Ratzeburg. On ne connaît que deux espèces européennes (.VHijUvcotus: ce sont les //. dcrmcsloides, nom que Fabricius appliquait au mâle, tandis qu'il nommait la femelle //. probuscideus. Cette espèce est longue de 5 à 6 lignes, et large de 1 ligne d/2. La femelle est fauve ou roussàtre, tandis que le mâle est noir, avec les pattes et les antennes fauves; les élytres noirâtres à l'extrémité et dans une plus ou moins grande partie de leur longueur; les palpes en houppe du mâle sont noirs : on le trouve en Allemagne, et 1'//. inoiio, Fabricius, qui est entièrement noir, avec les pattes fauves, au moins dans le màle. Il habite l'Europe méridionale, et, dit on, l'Egypte. Les autres espèces, en petit nombre, sont toutes américaines, et nous nous bornerons à citer Vllillwcoitis DrasUiensls, (îastelnau, qui est plus grand que les précédents, cylindrique, très- allongé, d'un brun clair, avec les pattes et les élytres jaunâtres; le corselet très-long, relevé en avant; les antennes fortement pcclinées. Il vient de l'Amérique méridionale. lU HISTOIRE NATURELLE. DEUXIÈME TRIBU. r.IlYSODlOES. RHYSODIDyE. Noljis, ISoJ. Corps de consistance solide, allongé, un peu aplati; antennes filiioi-mcs dans les deux sexes; lialpes très-courts, semblables dans les mâles et dans les femelles, composés d'articles simples; ély- tres solides, couvrant entièrement l'abdomen. Les niiysodides, que M. de Castelnau (Hist. nat. des 1ns ., 1840) nomme liliijsodilcs, forment une famille particulière pour la plupart des entomologistes modernes; mais nous avons cru devoir les réunir aux Lymexylonides, avec lesquels ils ont la plus grande analogie. Ils sont, en général, de petite taille, et, par leur faciès, rappellent les Xylophages de Latreille. Les genres Rhijsodes et Cu]ks forment cette tribu. 1" GENRE. - RIIYSODES. PJIYSODES. Latreille, 1806. Gênera Cruslaceoruni el InsecUnuni. Elyinologie inconnue. Tète dégagée, aplatie; mandibules courtes, fortes, presque tridentées à l'extrémité; palpes très-courts; antennes monilifornies, à dernier article conique, corselet allongé, rétréci et légère- ment déprimé on avant, un peu plus étroit que les élytres; ecusson peu visible; élytres presque pa- rallèles; corps linéaire; pattes courtes; tarses entiers, de cinq articles. Ce genre, qui correspond à celui des CH)i'idium, Kirby, a été formé pour une espèce placée par Olivier avec les Ips, et pour un petit nombre d'autres Insectes qui en sont voisins. Les Rhysodes semblent, par leur faciès, se rapprocher de certains genres de l'ancienne famille des Xylophages, et ils ont les mêmes habitudes qu'eux, c'est-à-dire qu'ils vivent dans le bois. On n'en connaît que cinq ou six espèces. Une seule est propre à l'Europe : c'est le Rhysodes cxa- ratus, Dalman, que Dcjean indiquait, dans son Catalorjuc des Coléoptères, sous la dénomination de R. Europœiis; il est long de 3 à 4 lignes, et large de 1/2 ligne, d'un brun marron luisant, avec la tète sillonnée; le corselet présente trois enfoncements longitudinaux profonds et ponctués, et les intervalles sont lisses. On l'a pris dans les Pyrénées. Les autres espèces sont particulières à l'Amé- rique méridionale, à Madagascar et au cap de Bonne-Espérance. 2"" GENRE. — CUPES. CVPES. Fabricius, 1775. S>sl';m3 Eli'Utliciatoium. iÉtyinologie inconnue. Tête dégagée, très-raboteuse; mandibules courtes, épaisses, avec une petite dent intérieure à l'extréniitê; palpes égaux, courts, à dernier article tronqué; antennes longues, A articles piesque cylindriques : le premier gros, le deuxième très-court; corselet court, presque carré, plus étroit que les élytres, avec deux impressions latérales obliques, relevé au milieu; écusson petit, arrondi; élytres très-légèrement bombés, s'arrondissant un peu vers Textrémilé; corps linéaire; pattes courtes, tarses de cinq articles : le dernier bilobé. COLÉOPTÈRES. - 225 Le genre Citpcs, peu nombreux en espèces, et particulier à l'Amérique septentrionale, se com- pose d'Insectes aplatis, dont les antennes sont longues, cétacées, dont les palpes, ordinairement cachés dans la bouche, ne se terminent pas en houppe dans les mâles, et dont les tarses, au lieu d'être grêles comme dans les Lymexylons et les lljlécotes, sont composés d'articles larges et velus en dessous, avec lavant-dernier en forme de cœur. Ces Insectes, dont on ignore les habitudes, si ce n'est qu'ils vivent dans le bois, se font remarquer par la solidité de leurs téguments. Comme type, nous décrirons le Ciipcs capHata, Fabricius, qui est long de 4 lignes et large de 1;2 ligne, d'un brun obscur, avec la tète d'un jaune roussâtre; les élytres offrent neuf stries couvertes de gros points enfoncés, presque carrés; les intervalles sont lisses, et les quatrième et cinquième sont plus élevés que les autres. Il habite la Caroline. C'est auprès de ce genre que Dejean {Catalogue des Coléoptères, "1837) place son genre Slemma- derus {gti'j.u.x, couronne; -îsor,, col), dont on n'a pas publié encore la caractéristique, et qui ne ren- ferme qu'une seule espèce, propre au Sénégal, le S. s'nigularis. [•'Ig, lôô — Tyil'hiilUi'i iiinirt,ilu\ 2Î1. 22G HISTOIRE NATURELLE. DIX-SEPTIÈME FAMILLE. flLKRIENS. CLERIl. CruUé, 1830. llisioiro naluicUi; ck's Insectes. Les Coléoptères de cette famille ont pour cavaclùres priiuipaiix : antennes ordinairement de onze articles, grossissant insensiblement, et terminées par une massue composée des trois derniers ar- ticles; corps allongé, presque cylindrique, plus étroit en avant qu'en arrière et quelquefois assez développé en largeur; tèle sans étranglement à sa partie postérieure; abdomen mou, en carré plus ou moins long, recouvert par les élytres; palpes saillarits, les maxillaires de quatre articles et les labiaux de trois : ces derniers allongés ou plu.s longs que les autres, terminés le plus babiluellement en hache ou en cône très-allongé; tarses tantôt pentamères, tantôt hétérom.res, tantôt télranières, à articles intermédiaires bilobés, membraneux en dessous. Les antennes, chez ces Insectes, peuvent être insérées au-dessous des veux ou bien être placées entre eux; leur forme varie : tantôt les articles, à partir du deuxième, faits en grains de cliapelel, augmentent progressivement en grosseur et ne subissent aucun changement brusque de forme (No- loxiis mollis]; tantôt il y a pour les trois derniers articles un brusque changement de forme, et la massue qu'ils produisent est perfoliée(Cor(/Heres violaceus), ou serrifornie {Tricitodcs apiarius), ou disposée en scie (Tilliis cloncjalus); jamais il n'y a plus de onze arlicles aux antennes, mais quelque- fois un nombre moindre. Il n'y a pas d'ocelles, et les yeux sont à réseaux, leur grandeur propor- tionnée à celle de la tête; leur forme et surtout leur rapport avec Tinsertion des antennes fournis- sent des caractères. La tète est généralement ovalaire ; le col ne s'y voit presque jamais; le vertex est presque constamment en parallélogramme longitudinal; le front est plus ou moins pen- ché en bas, et la face est dans le même plan que lui; le chaperon ou épistome est court et transver- sal. Le labre a son bord extérieur arrondi, droit ou échancré; il est de substance dure et cornée, ou bien molle et flexible, et quelquefois [Vciiops) rouvert entièrement par le prolongement de la face et du chaperon. Les mandibules sont assez fortes, plus ou moins développées et toujours dans le même plan que le devant de la tête. L'ouverture buccale est très-grande, au moins chez les Clciidcs; le menton est composé de trois pièces au moins, planes, disposées en série longitudinale et à arti- culations en suture simple, cornées ou molles. La languette ne dépasse le menton que quand il est on mouvement; sa forme est très-variable. Les mâchoires sont fortes et semblent cependant ne pas servira la manducalion. Les palpes maxillaires ont constamment quatre articles et les labiaux trois: la proportion relative de ces articles et principalement celle du dernier, ainsi que leur forme parti- culière, ont servi pour donner de bons caractères. Chez la plupart des espèces, comme dans la grande majorité des Coléoptères, les palpes maxillaires sont plus grands que les labiaux; mais il n'en est pas de même, toutefois, dans la tribu des Conjnclidcs, dans laquelle les palpes labiaux sont, au contraire, beaucoup plus grands que les maxillaires. Le corselet ou prothorax, ainsi que les pièces qui la composent, telles que le terguni, les èpisternums, etc., sont de forme variable : souvent il est plus long que large et présente des parliculaiilés que nous noterons en faisant riiis;oire de cha- cun des genres. L'ecusson n'est ])as toujours visible; il est triangulaire lorsqu'il existe, et il en sera de même du mésothorax, du mélathorax et du mélasternum. L'abdomen n'a jamais plus de six seg- ments, et le dernier est souvent enveloppé par le précédent: les segments se meuvent les uns dans les autres comme les tuyaux d'une lunette; sa form;^ est habiluellemeut convexe. Les pattes sont simples et essentiellement marcheuses; elles sont plus ou moins allongêis. assez minces : les fémurs et les tibias nous présenteront des différences, mais c'est surtout dans les tarses que nous en trou- verons en plus grand nombre. En effet, si dans beaucoup de genres ces organes ont tous cinq arli- Kifi. 1 — lùrofix Ihvaii |-m <-) — lljiifilivHs tarieoliis, IS.jl Antennes insérées au devant des yeux; ceux-ci à réseau, écliancrés en avant; prolliorax formé do deux ])iéces seulement, une supérieure ou lcr;;um, l'autre inférieure ou prosleriiuni; élvtres ayant leurs l)ords extérieurs subparalléles et collés contre les côtés de rabdomen pendant le repos. t'n a donné la description de pins de cent cinquante espèces de cette tribu, qui sont réjiarties dans prés de soixante genres, dont quarante-cinq sont adoptés par nous, et qui comprennent des espèces propres à toutes les régions du globe. L'Europe renferme un assez grand nombre de genres, dont les principaux sont ceux des Cijfuirus, Tillits, TImIashiuts. Xotoxus, Clerits, Ti-icliodcs et Eno- jiHuiii; les autres, assez nombreux, sont do r.\mérique, quel([ues-uns de r.\fiiqtu\ de l'Asie, et même nn polit nombre de l'Australie. On a donné l'Iiistoire des métamorphoses de quelques espèces, telles que les Tillns unifitsciatus, Thanasimus foriuicarius, Tlutnocterus Buqiwli'i. Nolo.riis iiioUix, Trkltoilcs apiaiiits. Cette tribu, la plus nombreuse de toutes celles de la famille des Clériens, correspond à la pre- niière sous-famille de M. Spinola, celle des CIcntcs vlcroidcs : elle comprend un grand nondire de genres, dont les plus, importants sont ceux des CiilUlrus, T'ilhis. Tliauns'iiiais, Notoxu.t, Clerus, Tricliodcs, Peloniiim et Enopiatm. Ouclques-uns de ceux que nous y rangeons n'étaient pas con- nus ou n'avaient pas été admis par M. Spinola : tels sont ceux des Phoniux, Dcrcsieniis, Eiirij' crnnium. Cladiscus, a'ms'i que celui des Slciwiucra. si remarquable en ce que ses tarses n'ont tous évidemment que quatre articles. Ce n'est qu'avec doute que nous y plaçons les deux groupes des Biipoiiiiclla, Spinola, et Eiinjpus. Kirby. 1" GENfiE. CYMLil'.E. CYLIDRUS. Latreille, 18-29. lu l'.iivii-r, lU'giio ,ii;:iii;il. Fig. ir.S. — Cijlulruf Antennes insérées au-dessous des yeux, de onze articles : le premier épais, obconique; les deuxième, troisième, quatrième, obconiques, minces, ellilés; les suivants aplatis, dilatés, formant ensemble une massue souvent den- telée; le dernier ovalaire, obtus; yeux petits, arrondis; léte en rectangle allongé; labre couveit par l'épisiome, court, largo, faiblement écbancré; man- dibules longues, arquées, aiguës; menton corné, court, plus large que long; mâchoires libres à leur origine, terminées ]>ar deux lobes membraneux; lan- guette un peu plus longue que le menton, membraneuse; palpes maxillaires iiliformcs, de quatre articles : le premier court, épais; les deuxième et troi- sième minces, allongés; le quatrième également mince, à extréniilé tronquée; labiaux aussi longs que les maxillaires, de trois articles : le deuxième un peu plus court que le dernier; corselet très-long, de la largeur de la tèle, cylindrique, à exiréniilés de ses bords latéraux doublement arrondies; élylres assez mous, à peu près de la longneur du corsidet, plus courts que l'abdomen, à bord postérieur arrondi; abdomen à cinquième segment entier chez les femelles; pattes comtes, fortes, également rapprochées par paires à leur origine; trochaulers triangulaires; fémurs courts, droits, cylindriques; tarses allongés, comprimés, de cinq articles com- plètement développés et également visibles sous tous les aspects : les quatre premiers munis en des- sous d'un appendice membraneux presque toujours entier, le dernier arqué, grossissant insensi- blement vers l'cxtrémilé, et terminé par deux crochets assez forts. 'jr.g IIISTOir.E NATUPiELLE. Ce «enre, dont l'espace type faisait partie, pour Fabricins, du g'enre Trhlwilcs, et, plus tard, de celui des Clcrus, a été créé par Laireille, et adopté par tous les cntûmologistes. On ne connail qu'un petit nombre d'espèces de CijMrus, cinq d'après M. Klug:, et toutes appartiennent à l'ancien continent et aux îles de l'Afrique. Le type est le CifUdrus cyancns, Truhndca et Clcrus, Fabricius, que Dejean nommait C. cœrutcus; il est long de 5 lignes, et large de 1 1/2, d'un beau bleu brillant, avec l'abdomen et les pattes testacés; les antennes noires, à base jaunûtrc, et les cuisses un peu rcnllées. 11 habite l'île de France. Parmi les autres espèces, nous ne citerons que les Oïlidnis Biifjucin, Guérin-Méneville, du haut Sénégal, et abdominalis, Klug, que l'auteur indique, mais avec donle, comme provenant du Brésil, mais que M. Spinola, qui n'en faisait qu'une simple variété du C. faacialus, Caslelnau, regarde comme étant propre à Madagascar. Une autre espèce, a'i la Russie méridionale, et retrouvée également en Sicile et en Algérie, est le Cijl'nlrtis cilbofnsciaUis, Char- pentier. 2"" GENRE. - DENOPS. DENOPS. Fischer de Waldheim, 1829. Bulletin île h Sociélé des Naluialisles de Moscou. Aeivo;, territilc; (oij/, a.specl. Épistome tridenté antérieurement, à échancrure médiane plus large que les deux latérales, et laissant le labre à découvert; labre court, à bord antérieur largement échancré; mandibules fortes, arquées, aiguës, à bord interne orné de deux dents; élytres mous et flexibles, pouvant atteindre le troisième seg- ment de l'abdomen, mais ne dépassant pas la moitié antérieure de cet or- gane; pattes proportionnellement plus longues < t plus minces que dans les Cijlidrus; tarses moins comprimés, à premier article des postérieurs moins arqué; crochets épais, terminés en une pointe aiguë, à bord interne bidenté. Tels sont les cara.ctêres qui différencient ce genre, créé aux dépens des Clcrus, de celui des Cylidres. M. Klug n'admet pas ce groupe dans sa mono- graphie, mais, au contraire, M. Spinola l'adopte dans la sienne. On n'y range qu'une seule espèce, propre au midi de l'Europe et au Levant : c'est le Iknops pcrsonnalus (Tillus), Gêné {Tillus albofascialus, Charpentier), long de 2 lignes 1/2 sur •1/2 ligne de large; il a le corps, les antennes et les pattes noirs, avec les quatre premiers articles des antennes, le labre, les mandibules, les pattes, le corselet et les tarses rouges; les élytres sont noirs, l'asciés de blanc, avec une bande blanche unique, transversale, droite et continue. . 159. — Benops per aonnafui. GENRE. - DUPONTIELLE. DVPONTIELLA. Spinola, 1844. Moiiographie des Clériles. Duponi, nom il'un entomologiste. - Dupontielh iclineumonoides. Antennes placées au devant des yeux, en face de l'échancrure oculaire, de onze articles : le premier épais, obconique; les deuxième à huitième moitié plus minces, obconiques; les trois derniers formant ensemble une massue ser- riforme, très-aplatie, très-courte, en triangles curvilignes renversés; yeux petits, peu saillants, finement grenus, très-dislanls, échancrés en avant; tête très-grande; verlex spacieux, carré; front un peu concave; labre déprimé, transversal; mandibules grandes, très fortes, épaisses; palpes maxillaires de quatre aiticles : le dernier non aplati, renllé vers le milieu, terminé en pointe mousse ; labiaux n'étant pas plus grands que les maxillaires, de trois articles : COLÉOPTÈRES. 233 le dernier aplali, en palette ovale; corps étroit, cjlindriformc; corselet composé de deux pièces; ély- tres entourant l'extrémité de l'abdomen; poitrine et ventre très-faiblement convexes; pattes comme chez les Dcnops; tarses fdiformes, de cinq articles également libres, indépendants : les quatre pre- miers à peu près égaux entre eux, tronqués ou faiblement écbancrés en dessus, tapissés en dessous de poils fins, soyeux, complètement dépourvus d'appendices membraneux, le dernier plus long que chacun des précédents, et terminé par deux crochets simples. Ce n'est qu'avec doute que nous plaçons ce genre dans cette famille, car la structure des mandi- bules, comparée avec celle de la plupart des Clériens, fait reconnaître qu'elles ont plus de force pour fouir la terre et pour perforer le bois, tandis qu'elles ont moins d'agilité pour mordre les lar- ves ou les petits animaux dont les téguments opposent peu de résistance. Y aurait-il, fait remar- quer M. Spinola, quelque rapport entre cette structure des mandibules et les habitudes des Dtipon- tiella dans l'un de ses états"? La larve serait-elle en effet peu carnassière? Ce genre n'auralt-il pas plus d'affinité avec certains Xylophages, et notamment avec les Trocjosila et avec les Cohjdïum? On n'en connaît que deux espèces, toutes deux décrites par M. Spinola : ce sont les DuponûcUu icimcumonoules, de Colombie, et faaclalclla, de l'Amérique méridionale. A'"' GENRE. — TILLE. TILLUS. Fabricius, 1700. EiiloiiiolOijia Syslemalica emendala, 1. 1- TiX).u, je pince. g. 1(51. — Tillus (ransi-eisahs. Antennes insérées au-dessous des yeux, en face du sommet de l'échancrure oculaire, de onze articles, terminées par une massue en scie, de quatre à neuf articles, selon les espèces et même les sexes; tète ovalaire; vcrtex plus court que le front; menton corné, rectangulaire, transversal, à bord antérieur lar- gement échancre; mâchoires embrassant la base du menton, à lobes terminaux arrondis, membraneux, ciliés; languette membraneuse, bilobée; palpes maxil- laires de quatre articles ; les trois premiers courts, obconiques, le quatrième plus grand que les autres réunis, Irés-faibleraent renflé vers le milieu, tronqué à l'extrémité; palpes labiaux de trois articles : le premier couil, le deuxième allongé, le troisième très-grand, très-aplali, en triangle renversé; mandibules fortes, trièdres, arquées, terminées en pointe aiguë; corselet cylindrique, plus long que large, brusquement rétréci très-près du bord postérieur; abdomen plus court que les ély- tres, faiblement convexe en dessous; élytres plus larges que le corselet, couvrant l'extrémité de labdomen; pattes moyennes; fenuns n'étant ni renflés ni en massue : les postérieurs ne dépassant pas le troisième anneau du corps; tibias droits, à peu près de la longueur des fémurs; tarses de cinq articles bien apparents : le premier variant beaucoup de longueur, les trois suivants d'égale grandeur, larges, déprimés, bifides en dessus, le dernier sans appendice, terminé par deux cro- chets épais, arqués, aigus, armés de deux petites dents outre la pointe apicale. Ce genre, créé par Linné pour des espèces que l'on plaçait précédemment dans le genre Clcriis, et qu'il rangeait même dans celui des Clinjsoincla, comprenait un grand nombre d'espèces; aussi les entomologistes modernes, et principalement M. Spinola, ont-ils cherché à y former plusieurs sub- divisions génériques. Toutefois, le savant naturaliste italien que nous venons de nommer n'a-t-il pas cru devoir adopter le genre Titloidea (diminutif de Tillus), créé par M. de Castelnau (Utst. ma. des Ins., 1840), et que le même auteur (Hist. des Ins., 1840) nonmie 3'i//oif/cs, parce que les caractères ne lui ont pas paru assez importants : le nombre des articles de la scie antennaire n'est pa^s constant; les différences du corselet et des élytres sont encore moins tranchées, et leur valeur, du reste, est toute secondaire; enfin, la longueur du dernier article des palpes maxillaires diffère d'une espèce à 1 autre, et elle n'est pas la même dans celles que M. de Castelnau met dans son genre Tilloidea, qui avait pour type le Tillus unifasciatus, P'abricius, de Paris, et ne comprenait, en outre, que les T. Senc- (jnlcnsis, Castelnau, de l'Afrique australe, clpubcsecns, Castelnau, du Sénégal. On y réunit également Si- CJO.. o:,4 • msToir.E natuhei.le. les genres C/cro»oîHHs (/./.T.sivcu.c;, liéiilici), fondé par M. Kliig (lSi2, Aci. Acad. Baol.); Maciotclus (f/.azpc;, long; zo.c:, terminaison), indiqué par le même entomologiste (1842, Versucli ciner sjisicma- licher Besliannuncj), qui comprend le T. terminaitis, de l'Amé.rique septentrionale, type du genre MonophijUa de II. Spinola; Pliilocnlus (;.t}cM, j'aime; y.7.u:, beau), encore du même auteur (18i2, Monoçjr. des Clcr'ii); tous trois non adoptés par M. Spinola. Les Tilles sont des Insectes de forme allongée et pourvus d'ailes, subissant leurs transformations dans l'intérieur du bois, et à leur état parfait ne s'éloignant pas des lieux où ils se sont développés. M. Khig en décrit vingt-huit espèces. L'histoire des métamorphoses de deux espèces de ce genre a été faite. M. ^Yesl^vûod (/»/»•. to llic vwilcrn. clans. Ins.) indique, d'après un entomologiste anglais, les caractères de la larve du Tilliis (inthiilans, Fabricius, que M. Spinola ne regarde que comme une variété du Tiltus elungains, l'a- liricius. M. Ed. Perris [Ami. Soc. cnl. Fr., 2' série, t. V, 1847) décrit les métamorphoses du TH- liis Huifnscialiis (Clcriis), Fabricius, espèce que l'on rencontre assez souvent dans les environs du Paris. La larve a de grands rapports avec celle des Hlalacliius; elle est longue de lô millimètres, linéaire, charnue, et d'un beau blanc jaunfitre. La tète est déprimée, un peu plus étroite que le corps, cornée, de couleur ferrugineuse, avec le bord antérieur plus foncé. L'épistome est court, transversal. Le labre large, velu, en forme de segment de cercle, mais un peu échancré au milieu. Les mandibules sont noires, crochues, non dentées, échancrées ou bilides. Les antennes atteignent à peine la longueur des mandibules; elles sont de quatre articles. Les palpes sont saillants, en cùne allongé : les maxillaires composés de trois articles égaux, et les labiaux de deux. Le corps est formé de douze segments à peu près tous égaux; il est linéaire, légèrement aplati, mais plus sensiblement dans la partie thoracique cl à l'extrémité postérieure. Les stigmates sont au nombre de neuf paires : la première se voit sur un liourrelet transversal triangulaire que l'on voit entre le premier et le deuxième segment, les autres sur le milieu du quatrième et des suivants, jusqu'au onzième inclusivement: ces stigmates sont discifornies, roussàtres, le premier est un peu plus grand que les autres, et placé sensiblement plus bas. Cette larve vit dans les sarments secs de la vigne cultivée ou sauvage; elle est Carnivore, comme celle des Clertts et des Malacliins; car M. Ed. Terris l'a vue attaquer et dé- vorer les larves et les nymphes de la Monlclla maculala et de l'Apate scxdcnlaia; mais elle paraît ronger aussi le bois pour se frayer un passage jusqu'à sa victime. C'est dans les sarments même qu'elle subit ses métamorphoses, et, avant de passer à l'état de nymphe, elle s'enferme dans une cellule qu'elle a creusée ou agrandie et boncliée des deux côtés avec de la vermoulure. La nymphe ne présente rien de particulier. Depuis la lin de l'automne jusqu'au mois de mai, on trouve, dans les sarments, l'Insecte parfait, qui, pour sortir, perce le bois lorsqu'il ne rencontre pas une issue pra- tiquée, par exemple, par quelque Afcilc; on le voit ensuite sur les bois morts dans presque toute l'iuirope, et quelquefois dans les maisons à la campagne. Le T'dlus unifascialus est long de 7 à 8 millimètres. La tête, les parties de la bouche et le thorax sont d'un noir luisant . ce dernier est ponctué, et tout hérissé de poils noirs. L'écusson est elliptique, et d'un noir mat. Les élytres sont luisants, velus, rouges jusqu'au tiers de leur longueur, puis noirs; ils sont marqués, un peu au delà du menton, d'une bande blanche dont les bords sont sinueux, et qui va en s'élargissant de la su- turé au bord extérieur, et de sli'ics profondément ponctuées qui s'arrêtent à la bande blanche, le reste étant presque imperceptiblement ponctué. Le dessous du corps et les pattes sont noirs, et les poils qne présentent celles-ci sont blanchâtres. M. Spinola n'admet que six espèces dans ce genre, mais, depuis, M. Klug en a fait connaître une septième; sur ce nombre, trois sont particulières à l'Europe : les deux que nous avons citées et le lilliis transversalîs {Clenis), Charpentier (CIcnts mijrmecodes, Iloffmanscgg), qui en habite les ré- gions méridionales, tandis que les autres se trouvent partout; une (Tilloidca pubciccns, Caslelnau) a été trouvée au Sénégal; une autre (2'. siicciuciiis, Dupont, Spinola) aux Indes orientales, et deux habitent l'Amérique septentrionale; ce sont les Ti'lns collaris, Dejeau, et pcciiiiiconiis, Klug, surtout remarquable par ses antennes à peigne à double rang. M. Ilope {Trans. oftheSoc. cnl. London, t. II, pi. vu, fig. C) place dans ce genre, sous la déno- mination de Tillns novcmmacnlalns, un Clérien de l\'adagascar qu'il a entrevu dans un morceau de gum-animé; mais i^I. Spinola dit que cet Insecte, incomplètement connu, devrait peut-être plutôt rentrer dans le genre Monophijlla. COLÉOPTÈRES 235 5"' GENRE. — PIIOME. PIIONIUS. Cheviolat, 1823. Majnsin de Zoologie de Gucriii-Méiieville. iPcv.o;, couleur de sang. Palpes maxillaires à dernier article prolongé en liache à sa partie postérieure, coupe obliquement sur la troncature, celle-ci creusée, offrant par ses bords un ovale allongé qui est centré sur le milieu; corps ailé; tarses de cinq articles distincts, garnis en dessous de quatre pelotes membra- neuses : les deuxième, troisième et quatrième articles des quatre tarses antérieurs trianguliformes, et les mêmes des pattes postérieures longs, égaux, tous ayant leur insertion dans une cavité supé- rieure, le dernier article droit, court, en massue, muni de deux crochets larges, arqués. Ce genre doit être rangé, selon M. Clievrolat, auprès des Tilliis et à côté du groupe des Clcrono- wus de M. Klug. M. Spinola n'en parle pas dans sa Monographie des Cleriies. On ne connaît qu'une seule espèce de ce genre, le Plionus saurjuinipcmiis, Chevrolat (loco lilato. pi. cvii), que M. Salle a trouvé dans un voyage qu'il lit de la Vera-Cruz à Mexico. 6"' GE?JRE. - PÉRILYPE. PEBILYPUS. Spinola, ISil, Revue zouloginue de iJ'.iériii-Muie\i:ic. lIcoO'j-o;, Iri.^e. Antennes placées au devant des yeux, terminées en scie, de huit articles: les sept premiers aplatis, dilatés, à dents obtuses, le dernier ovalaire, obtus; labre écbancré; corselet presque carré, avec une dépression visible près de chacun des deux bords opposés; élytres trois fois au moins plus longs que le corselet, couvrant l'abdomen en entier; poitrine renflée; ab- domen faiblement convexe; pattes minces, de moyenne longueur; fémurs postérieurs atteignant l'anus et dépassant l'extrémité des élytres; tibias droits; tarses de cinq articles très-visibles : les quatre premiers articles des antérieurs et intermédiaires à peu près égaux entre eux, bilides en dessus, munis eu dessous d'appendices membraneux bien apparents, Irés-échan- crés, les premier et deuxième des pattes postérieures plus minces que les suivants, tronqués obliquement en dessus, avec des appendices très-courts et faiblement échancrés en dessous, et les troisième et quatrième comme leurs analogues dans les autres paires de pattes, le cinquième article toujours termine par deux crochets courts assez forts. M. Spinola ne place dans ce genre qu'une seule espèce, qu'il nomme Pcrihjpus carbonartus, qui est enlièremeiU noire, et habite le Uaul-Mexique ainsi que la Californie. - Pcntijjjus car- bonat tus. 7"-° GENRE. - C.^LLITHÈRE. CALLITIIEUES. Spinola, 184.i. lissai nionngroijliiiiue s:a' les Cleriies. Kx/.o;, be.iii; ôr.oEUw, eli.isser. Antennes insérées au-dessous des yeux à quelque di.'^lance des échancrures oculaires, de onze ar- ticles : le premier renflé au milieu et tronqué à l'extrémité, le deuxième plus court, plus mince, ob- conique, les huit suivants aplatis, courts, dilatés, triangulaires, le dernier aplati, ovaliiire, deux 256 HISTOIRE NATURELLE. fois plus long que le pénultième; yeux moyens, peu saillants, latéraux; verlex presque nul; front plus long' que large; épislonie large, court; labre découvert, à bord antérieur échancré, cilié, dépassant l'extrémité des mandibules croisées: celles-ci à extrémité bidentée; menton rectangulaire transversalement; raâcboires non coudées, à extrémité bilobée; languette membraneuse, courte; palpes maxil- 'laires de quatre articles : le dernier n'étant pas de la même forme que le der- nier des labiaux cl en forme de gland oblong : labiaux de trois articles, le der- nier très-grand, aplati, fortement sécuriforme; corselet beaucoup plus long que fjo^. IC'j. — caiiitiie- la lête, plus ou moins rétréci en arrière; abdomen plan ou faiblement convexe; res Louvelii. éljtrcs parallèles, dépassant l'extrémité de l'abdomen, tantôt arrondis posté- rieurement, tantôt acuminés; pattes moyennes; fémurs non renflés, peu allongés, les postérieurs ne dépassant pas le bord postérieur du troisième segment ven- tral; tibias droits, minces, un peu plus longs que les fémurs; tarses de cinq articles très-visibles, le dernier à peu près de la longueur du premier, terminé par deux crochets longs, arqués, terminés en pointe. Ce genre, qui a été réellement créé par M. Spinola , puisque c'est lui qui en a donné le premier la caractéristique, taudis que Dejean n'avait fait que le nommer dans son Catalogue des Co- Icoplcrcs, ne renferme que quatre espèces : deux de I\ladagascar, les Callithcves acutipennis (C. Joanu'nn, Dejean), type du genre Jodanius {".Sov.n, nom mythologique) de M. de Castelnau (i?e- vite entomolofiiqiie de Silbermann, 1856), et iticolor, également type d'un autre genre du même au- teur {in loco citalo), celui des Pallcnis (r.c/Xrr.in, nom mythologique), et une du Sénégal, le C. Lou- velii (Tilltis), Spinola. Quant aux deux genres Jodame et Pallenis, ils ne présentent pas de carac- tères véritablement suffisants pour être distingués l'un de l'autre, ce qui fait que M. Spinola, ayant cru devoir les réunir, n'a pas pu plutôt choisir l'un des deux noms et rejeter l'autre, car ce choix aurait été bien embarrassant, le signalement des deux groupes étant d'ailleurs également in- complet et erroné; c'est pour cela qu'il a imposé à ce genre une dénomination nouvelle, celle de Catiitlicrcs, créée antérieurement par Dejean dans son Catalogue, et dont la caractéristique n'avait pas été donnée. Ce n'est qu'avec doute que M. Spinola place dans le même genre son Callilheres bi- color, de Madagascar. 8"" GENRE. — PRIOCÈRE. PRIOCERA. Kirby, 1817. Transacliûus of ihe Liniicaii Socicly ol Loiidon. Ilfiwv, scie; Kspa;, antenne. Antennes insérées au-dessous des yeux dans l'espace de l'échancrure oculaire, de onze articles :1e premier grand, épais, subcylindrique, le deuxième très-court, en grain de chapelet, le troisième mince, deux fois plus long que le précédent, les quatrième à dixième aplatis, plus longs ou au moins aussi longs que larges, triangulaires, le pénultième en scie et le dernier ovalaire, à pointe mousse; yeux très-grands, peu saillants; tête ronde; verlex très-court; front étroit, allongé, s'élar- gissant brusquement au-dessous des yeux; labre court, transversal; mandibules fortes, ramassées, trièdres; menton corné à la base, membraneux en avant, rectangulaire; mâchoires embrassant le men- ton à son origine; palpes maxillaires de quatre articles : le premier très-petit, le deuxième long, obconique, le troisième court, épais, et le dernier n'étant pas de la forme du correspondant des la- biaux, le plus grand de tous, subcylindrique : labiaux plus longs que les maxillaires, de trois ar- ticles : le premier mince, court, le deuxième beaucoup plus long et le troisième grand, très-aplati, sécuriforme; corselet coupé de haut en bas et d'avant en arrière; élytres parallèles, dépassant l'ex- trémité de l'abdomen; segments ventraux entiei'sdans les femelles, le cinquième seulement échancré dans les mâles; pattes moyennes; fémurs eu massue, les postérieurs ne dépassant pas rexlrémité des élytres; tarses de cinq articles visibles sous tous les aspects : les quatre premiers à peu près égaux entre eux, courts, larges, bifides en dessus et munis en dessous d'appendices membraneux, grands, entiers, le cinquième mince, aussi long que les quatre autres rétmis, terminé par deux crochets ai- gus, éperonnés. COLEOPTEP.ES. 237 Ce geni-e, formé pni- Kirby, reiifernie, d";iprt's M. Spinohi, six espèces propres à l'Amérique, tant méridionale que scpleiilrioiiale. Le type est le J'noccm varicijata, Kirby, qui a la tète, le corselet et le dessous du corps noirs, avec les élytres rouge-brun, présentant vers le milieu une grande tache irrégulière jaune et un espace noir; il habile le Brésil. Deux autres espèces sont les P. rufes- ccns (Noloxiis), Dejean, de l'Amérique septentrionale et du Brésil, et trinolala, Klug, du Mexique. M. Klug en décrit trois espèces nouvelles. T' GENRE. — AXl.NE. AXL\A. Kirby, 1817. Trausaclioiis of tho Liuiieaii Sociely orLoiittoii. Av-v/,, liaclio Palpes maxillaires à dernier article de même forme que le dernier des la- biaux, aplati, dilaté, en triangle renversé, subsécuriforme; tibias à fossettes très-courtes, arrondies et ne pouvant loger tout au plus que le premier article des tarses, ceux-ci à cinquième article toujours moitié moins long que les quatre autres pris ensemble; corps linéaire, légèrement déprimé. Ce genre est très-voisin de celui des Prioccru, et n'en diffère que par les caractères que nous venons d'indiquer. On n'y place qu'un petit nombre d'es- pèces paraissant tontes appartenir au Brésil, et dont le type est r.4,ri»a annlis, long de 6 lignes, large de 2 lignes, velu, d'un jaune rougeâlre pâle, brun en dessous, avec les cùiès des élytres présentant deux faciès; les der- niers segments de l'abdomen sont d'un jaune pâle et les pattes brunes. Kii IGi. — Axina anahst 10°"^ GENP.E. — EL'RYPE. EUPiYPL'S. Kirby, 1817. Transactions of tlie Linnean Society of London. E'jj'j;, large ; ircj;, pieil. Antennes distantes, insérées à quelque distance et eu avant des yeux, de onze articles : le premier épais, obconique, le deuxième plus mince, plus court, mais de même forme que le précédent, le troisièiTie un peu plus court, les quatrième à dixième à peu près égaux entre eux, aplatis, en trian- gles renversés, foi'mant ensemble une massue en scie en dents égales, aiguës, le dernier très-étroit, très-allongé; yeux distants, latéraux, presque orbiculaires, coupés en ligne droite, non échancrés en avant; tète ovalaire; vcrtex large, court; front plan; mâchoires cornées, n'embrassant pas la base du menton, terminées par deux lobes membraneux, l'exlerne un peu plus grand que l'interne; palpes maxillaires deux fois au moins plus grands que les labiaux, de quatre articles : le premier court, les deux suivants un peu plus grands, égaux entre eux, le dernier très-grand, très-aplati, en triangle renversé, presque équilatéral : labiaux de trois articles : le premier très-court, cylindrique, le deuxième mince, eftîlé, faiblement obconique, le dernier semblable au dernier des maxillaires; cor- selet de deux pièces; écusson petit, en demi-cercle; élytres parallèles, entourant l'exlrémité de l'ab- domen; pattes courtes, assez minces; fémurs non renlles; tibias droits; tarses hétèromères, de cinq articles aux quatre pattes antérieures et de quatre seulement aux deux postérieures, tous les articles dépourvus d'appendices membraneux. MM. Klug et Spinola font remarquer que la structure des tarses, ainsi que celle de la bouche, éloi- gnent les Eiinjpus des Clèriens. On devra probablement ranger ce genre auprès des Sparcdrus et des Laijria; il a surtout beaucoup d'analogie avec le premier de ces genres, et l'on peut dire que l'Eurype est un Sparèdre à taille épaisse et à membres ramassés. Quoi qu'il en soit, comme ce pro- LlJme entomolngique n'est pas encore tout à fait résolu, nous avons cru devoir laisser provisoire- 238 IlISTOir.E NATURELLE. ment le genre Eiinjpiis avec les Clériens, taniille dans laquelle Kirby l'avait rangé, et nous le rap- prochons des Aaiim, avec lesquelles il a quelques rapports. M. Gray désigne ce genre sous la déno- mination de Slilponoitts. On n'y place qu'une seule espèce propre au Brésil, VEur^pus rubcns, décrit et iiguré par Kirby. H"^ GENRE. - DÉRESTÈNE. DERESTENUS. Chevrolat, 1845. Magasin de Zoologie de (Jaérin-JîéiieviUe. Aepi;, corselet; otevc», je resserre. Corps ailé; palpes labiaux ;i dernier article forlement en liaclie, creusé sur la troncature, et for- mant par ses bords un ovoïde allongé : maxillaires à avant-dernier article très-long, dernier allongé, moyen, terminé en pointe mousse; tarses de cinq articles, munis en dessous de quatre pelotes la- niellées assez longues : celle du premier article plus petite, les troisième et quatrième articles bifides. Ce genre est placé, par M. Chevrolat, auprès de celui des Eurijpus de Kirby; il ne comprend qu'une espèce ( Deresicniis (iiiadrUincaliis ), trouvée une seule fois, par M. Salle, aux environs de la Vera-Crux; il est ligure {loco cilalo, pi. cvni). M. Spinola ne parle pas de ce genre. 12"" GENRE. — XYLOBIE. XYLOBIUS. Guérin-Méneville, 1841. In Spinola, Revue zoologique. H'j/.îv, Ijois, ë'.cû), je vis. Fig. 165 — Xijlohiu etegaïu. ^ V.^ y' ^ Antennes moniliformes, distantes, naissant au-dessous des yeux dans l'inté- rieur de l'échancrure oculaire, de onze articles : le premier épais, presque cylindrique, le deuxième très-court, obconique, les troisième à dixième en grains de chapelet, ronds ou oblongs, le dei'nier deux fois plus long que le pénultième; yeux distants, latéraux, presque l'onds, très-saillants; tête ovalaire; labre presque aussi long que large, très-avancé; palpes maxillaires à dernier article mince, allongé, un peu acuminé, à extrémité tronquée : labiaux à article correspondant très-grand, aplati, largement sécuriforme, et le pénultième mince, très allongé; corselet long, étroit, cylindrique; prosternum profondément échan- cré en avant; abdomen ])lan; écusson petit, presque aussi long que large; ély- tres parallèles, dépassant l'extrémité de l'abdomen, coupés cairément à la base; ])ailes minces, de moyenne longueur; fémurs postérieurs ne dépassant pas le quatrième anneau abdominal; tarse.s minces, effilés : les premier et deuxième articles longs, comprimés, les troisième et quatrième coui'ts, larges, déprimés, munis d'appendices apparents, faiblement échancrés, le dernier aussi long que les deux précédents pris ensemble, terminé par deux crochets dont l'arête interne est acci- dentée. Ce genre, qui correspond à celui des Slcnociiliilnts (<;revc;, étroit; z'.î.uîjo;, cylindre) de M. Klug [Monocjr. des Clcr'n, 18i5), nom qui devra prévaloir comme ayant l'antériorité, semble exclusive- ment propre à Madagascar; on n'en a encore décrit (|ue deux espèces, les Xiflobtus clegnns, Gué- rin-iMèneville, et az-urcus, Spinola. Le premier, le mieux connu, est long de 7 lignes; sa tète, son corselet et ses pattes sont d'un icstacé rougeiitre; les élytres. la poitrine et l'abdomen bleus, et il présente, en outre, un duvet ras, blanc de neige, ainsi que des poils hérissés, cendrés. Pig. 1 — Epurca iniirttn Fiu. *2. — rciTfis llarliitrtts \]-^vv / ii\ »■ Kiii- ._) — .{'jt/rfes cii\tiineus Vl^. 4 — ijuhnt inibeaceii 1" ly . ."> — I horirfii-, Miiiinlnincu^ ri, 54. COLEOPTKHES. 2-9 lo"'^- GENP.E. — SYSTÉNODÈr.E. SYSTENODERLS. Spinola, 1811. Essai iiioiiiiyiiiphiijiio sur les Clciitos. ï'jTTïvc;, ctruit ; Jdj/,, toi. Corps pi'oporliûnnellemf'Dt plus l.Ti'yc ri plus cniirl (|ue ci.'lui îles Coliipliits; élylres deux fois])lus larges, tout au plus, que le cnrsclet : celui ci bru.squcuiciU lélréci en .arrière, à bord postérieur plus étroit et moins élevé que ranlérieur; tarses à appendices des deux premiers articles petits, rudi- nienlaiirs, et à crochets terminaux simples, sans dents à leur arête interne. Ce genre, qui, par son faciès, ressemble à celui des CIcrus, ne diffère du groupe générique des Coliipliiis que par les caractères que nous venons d'indiquer. On y place deux espèces, les Sji.ile- noderus amœmis, Spinola, du Mexique, et virid'ipciin'is. Spinola, de Colombie : ce dernier a la tète, le corselet et l'abdomen rougeàlres; les èlytres d'un beau vert très-luisant à reflets bleuftlres; les pattes testacées, et il offre des poils assez courts, blanchâtres. li^'f GENRE. - COLYPllE. COLYPIIVS. Spinola, 1841. Revuo zoolosiquo lit' Guêriii-Mi'iicVLlo. KoJ.so;, conduil; ç^j;, liimiùrc Antennes de 0117e articles, les intermédiaires en grains de chape- let, oblongs dans les mâles, presque sphériques dans les femelles; yeux de moyenne grandeur, peu saillants, transversaux, serriformes; tête ova- laire; labre court; palpes maxillaires iiliformes, de quatre articles : le premier très court, cylindrique, les deuxième et troisième â peu près égaux, un peu obconiques, le quatrième plus long que chacun des deux précédents, mince : labiaux plus grands, de Iruis articles : le premier court, cylindrique, le deuxième mince, allongé, très-faiblement obconi- que, le troisième mince, sécuriforme; corselet presque aussi large que long, à bords opposés égaux en largeur et en hauteur; abdomen plan ou légèrement convexe, à plaques ventrales eniières; élytres larges; pattes minces; fémurs non renflés : les postérieurs dépassant l'extrémité de l'abdomen; tarses de cinq articles apparents : les quatre premiers ésalcmenl bifides en dessus et munis en dessous d'appendices membra- ncux profondément bilobés, augmentant progressivement en largeur et diminuant en longueur : le cinquième article terminé par deux crochets épais â leur base, â arête interne tranchante, armée d'une dent aiguë, qui est dirigée en avant, et qui les fait paraître bifides. Ce genre, indiqué dans la collection de M. Dupont, a été caractérisé par M. Spinola; par l'ab- sence absolue de si ries sur le dos des élylres et par son faciès il semble se rapprocher des Teteplwrns. M. Spinola en décrit cinq espèces, d'après M. Dupont; mais il fait observer que, quoi- qu'elles semblent différer notablement par leur système de coloration, elles doivent peut-être se rapporter toutes â une seule et même espèce; car on ne peut nullement les différencier par leur forme. Quoi qu'il en soit, quatre de ces espèces proviennent de Californie et une de Colombie. Nous citerons seulement le Cohjplius signaiicoUis, Spinola, de Californie, qui est presque généralement testacé, avec quelques taches noires placées sur diverses parties du corps. rig. 106. — Colyiilius sit/na~ iicollis. 2i0 IHSTOIRE NATURELLE. 15"'= GENRE. — GYMATODÈRE. CYMATODERUS. Gray, 1852. Aiiimnl Kiiigdoiii. Kuf/.?, on1e ; Jîj''), col. Antennes filiformes, (rès-peu grossies vers l'exlrérailé, plus longues que la tète et le corselet réunis ; articles premier à dixième minces, allongés, siibcylindriques, ou très-légèrement obconiques dans les deux sexes, dernier obloiig, terminé en pointe; tête rentrant moins dans le corselet que dans les genres précédents; corselet étroit, allongé, subcylindrique; proslernuni plan, non échancré en avant; métasternum peu renflé; élylres plus ou moins striés et ponctués; abdomen plan, allongé, à cinquième segment souvent rudimen- taire; fémurs postérieurs ne dépassant pas le troisième anneau abdominal; tarses comme dans les Colijphus, à deux premiers articles des postérieurs proporlionnellement plus allongés, tronqués; crochets tarsiens à arête in- terne armée de deux dents. Les Cymatodères ne différent des Colyplies que parles caractères que nous avons indiqués; on en connaît une dizaine d'espèces, provenant de l'Amérique équinoxiale, et l'on ignore leurs mœurs, que l'on suppose être analogues à celles de nos Tilles européens. Comme type, nous nous bornerons à indiquer le Cijmaloilcra Hopci, Gray, qui habite le Mexique; MM. de Cas- telnau, Khig et Spinola en décrivent huit espèces, et l'on doit, en outre, en distinguer le genre Epicimcs (type Epidines Gaiji, du Chili), que M. Spinola avait réuni à tort aux Cymatodères. Fig. 1C7. — Cymalodera mtgusiala. IC"' GENRE. — XYLOTRÈTE. XYLOTRETUS. Guérin-Méneville, 1841. Iconogrnpliic (lu Règne animal de Cuvier. Huî.cv, bois; Tpciuu, je troue. XijloIreUis Antennes naissant au-dessous des yeux, à quelque distance de leurs échan- crures, de on/e articles : le premier plus gros que les suivants, ovalaire, tron- que, le deuxième moitié plus petit que le précédent, les troisième à huitième obconiques, les trois derniers formant ensemble une espèce de massue allon- gée, aplatie, et le onzième plus ou moins échancré au bord interne; yeux latéraux de moyenne grandeur, irès-saiUanls, assez fortement échancrés; tête ovalaire. à verlex court et front large; labre couvrant l'extrémité des mandi- bules croisées, plan, à lobes arrondis; palpes maxillaires filiformes de quatre articles, le dernier mince, cylindrique : labiaux de trois articles, le dernier très-grand, en triangle renversé; mâchoires allongées, à base cornée, et extré- bilide; corselet égal, très-faiblement convexe; proslernnm peu échancré en avant; métasternum renfle; abdomen convexe, à côtés parallèles jusqu'aux trois quarts de leur lon- gueur; pattes simples, de moyenne longueur, assez minces; fémurs postérieurs ne dépassant pas le dernier anneau abdominal; tibias antérieurs un peu arqués; tarses de cinq articles visibles sous tous les aspects : les quatre ]>remiers triangulaires, échancrés en dessus, munis en dessous d'un appen- dice membraneux également échancré : deuxième article plus long que le premier, troisième et qua- trième diminuant progressivement de longueur, et le dernier plus long que le précédent, terminé par deux crochets simples. Le genre Xylotrète ne renferme que trois espèces, toutes particulières à la Nouvelle-Hollande, et qui sont unicolores cl d'une teinte variable, en sorte qu'elles seraient indéterminables, ainsi que le viridis. mité membraneuse. COLEOPTKRES. !il t'ait obsprvpi' M. Spinola, si leurs formes seules ne fournissaient pas les moyens de les ilistinguer. Le type est le A'ijlotrclus viridi.i, riuérin-Méneville, d'un beau verl mélallique un peu doré, avec des poils blaneliàires. rr' GENHE. - TILLICÈRE. TILLICEUA. Spinola, 18il. Essai mouographique sur Its Cltriles. Ti/fus, Tille; zEfaç, corne. Fig. ICa. — Ttiliccra Jai:auica. Antennes ayant leur origine au-dessous des yeux, de onze articles, les cinquième à dixième en scie à dents Irès-serrces, les articles delà scie courts, fortement dilatés en dedans, et augmentant progressivement de grandeur, le dernier aussi grand que les deux précédents pris ensemble, terminé en pointe; yeux latéraux, écartés, de moyenne grandeur, très-saillants; léle ovalaire, moyenne, à verlex très-court, enfoncé dans le corselet et à front large, rec- tangulaire; èpistonie submenibraneux; labre encore moins consistant que l'épistome, plan, grand, à bord antérieur écbancre; mandibules fortes, ar- quées, terminées en pointe aiguë; palpes labiaux deux fois plus grands que les maxillaires, de trois articles, le dernier très-grand, en triangle renversé plus long que large; corselet à dos déprimé, un peu rétréci en avant, brus- quement rétréci et fortement rebordè en arrière; mésosternuni ne s'avancant pas en corne au-dessous du corselet; prosternum largement échancré en avant; métasternnm peu renflé; abdomen faiblement convexe, à segments entiers; écusson petit, en demi-ovale transversal; èlytrcs entourant l'extrémité de l'abdomen, à base droite etù angles huméraux obtus; pattes minces, de moyenne longueur; fémurs postérieurs pouvant atteindre l'extrémité de l'abdomen, mais ne dépas- sant pas les élytres; tibias cylindriques, droits; tarses de quatre articles seulement, visibles sous tous les aspects et à articulations réellement mobiles, les trois premiers articles munis en dessous d'un appendice, et le quatrième terminé pai' deux crochets simples ù arête interne brusquement écbancrée vers le milieu de la longueur. Le faciès du genre TiUiccre franche brusquement avec celui des Ténères, que nous plaçons immé- diatement après lui, parce qu'il en est réellement très-voisin par la plupart de ses caractères essen- tiels. Il ressemble aussi beaucoup au groupe générique des Clères, dans lequel Dejean avait placé le seule espèce connue. 11 est également un des passages qui conduisent des Cléruks pcntamérés aux Clcriiles lélramércs. puisqu'il conserve des restes d'un cinquième article avorté, quoiqu'il n'en ait véritablement que quatre mobiles; dans d'autres Clcrïdes que nous étudierons plus tard, le passage sera autrement gradué, k- cinquième article n'y sera avorté qu'à la dernière paire de pattes, et ils constituent les espèces que M. Spinola propose d'appeler /u'(e'j-o»(c'rées. L'espèce type de ce genre est le Tilliccra Javanica {Clerits, Dejean), Spinola. dont le corps, les pattes et les antennes sont noirs; le corselet, la base des élytres et les trois premiers articles antennaires, rouges; le duvet ras, couleur de paille à reflets dorés, et les poils hérissés, tantôt blancs, tantôt noirs, suivant les diffé- rentes parties du corps. On le trouve à Java. 1S°" GENRE. - TENERE. TENEPiVS. Castelnau, 183G. RcviK' CiiloiuuLigitiue do Silbormaiiii, I. IV. Tcner, tcnctrc. Antennes insérées au-dessous des yeux, dans l'intérieur de l'échancrure oculaire, de onze articles: le premier épais, cylindrique, les deuxième et troisième minces, obconiques, les quatrième à dixième en forme de scie, le dernier plus grand que le précédent, ovalaire, terminé en pointe mousse; tète grande, ù vertex très-court, à front spacieux; labre cl èpistonie courts, larges, trans- 25 51.. 2i'2 lUSTOlUE NATUUELLI':. c versaux, faiblement et larjîemcnt échancrés en avant; yeux grands, écartés, transversaux, réniformes; mandibules épaisses à leur origine, minces près de leur extrémité, terminées en pointe courbe, aiguë; palpes maxillaires filiformes, de quatre articles, le dernier un peu plus long que le troisième sans être plus épais, cylindiique, tronqué : labiaux de trois articles qui augmentent progressivement en grandeur du premier au troisième, le dernier de la même forme que le dernier des maxillaires et proportionnellement un peu plus épais; mâchoires libres à leur origine, à extré- mité membraneuse et bilobée, et à lobes faiblement ciliés; menton corné, un peu rétréci en avant; corselet de la largeur de la tête, à dos cylindrique, uniformément convexe; prosternum plan; méso- sternum largement écliancré des deux côtés; métasternum peu renflé; abdomen convexe, de cinq seg- ments apparents dans l'état normal; écusson de moyenne grandeur, plan, en demi-cercle; élytres mous, deux fois plus longs que la tête et le corselet pris ensemble, dépassant l'extrémilé de Tabdo- men de la largeur du corselet, coupés carrément à la base; pattes très courtes, assez fortes; fémurs postérieurs ne dépassant pas le troisième segment de l'abdomen; tibias droits; tarses de quatre ar- licles : les trois premiers obconiques, déprimés, écbanci'és ou bifides à leurs extrémités, munis en dessous d'un appendice membraneux coupé en ligne droite, le dernier aussi long que les deux pré- cédents pris ensemble, dépourvu d'appendice, terminé par deux crochets. C'est en 18ô6 que le genre Tcnerus a été créé par M. de Castelnau, mais mieux caractérisé de- puis par Jl. Spinola; depuis, en 1857 (Monalsb. Acad. Bcrl.), M. Klug lui a assigné le nom de Ctliste, Cijlisius (rjJ.ioTc;, contourné), qui ne doit pas être adopté, 1° parce que celui de Ténère a In priorité, et 2° parce que la dénomination de Cyliste avait déjà été employée pour désigner un groupe générique de la famille des Ilistéroidiens. Les Ténéres, par les caractères tirés des parties de la bouche, par la structure du corselet et les appendices des tarses, doivent être placés dans la famille des Clériens; mais la mollesse des élytres les rapproche des Malachies et des Téléphores, et enfin l'ensemble de leur faciès les ferait prendre pour des Galléruciens des genres Exore et Malacosome. Cette coupe est d'ailleurs si naturelle, que toutes les espèces qui en font partie ont à peu près les mêmes formes : c'est bien à ces Insectes que l'épilhèle de cylindrique convient, pour ainsi dire, à titre exclusif. Le contour de leurs pièces exté- rieures étant dessiné d'après un seul et même modèle, il aurait fallu chercher les différences spéci- liques dans les accidents de leur surface et s'exposer ainsi à prendre les traits de l'individu pour carac- Icres de l'espèce, et c'est pour cela que tous les entomologistes, même M. Spinola, ont préféré em- ]>loYer pour la caractéristique la distribution des couleurs. On a donné la description dune dizaine d'espèces de ce genre, qui ont été prises au Sénégal, au cap de Bonne-Espérance, à Manille et à Java. Comme espèce typique, nous indiquerons le Tenons tcrminatus {Tillus, Dejean), Spinola, qui habite le cap de Bonne-Espérance. Les antennes de cette espèce sont noires, avec les trois premiers ariicles rougeâtres; la tète, le corselet, les pattes et le dessous du corps, sont de cette dernière cou- leur; on voit deux taches noires sur le dos du corselet, la première plus grande au bord antérieur, et l'autre ponctiforme à peu de distance du bord postérieur; les élytres sont noirs, moins luisants que dans les Cynoptères, à extrémité postérieure jaune de paille; il y a des poils de couleur cendrée. III"" GENRE. - SEMIGÈHE. SERRIGER. Spinola, 1844. Essai ninnograpliiiup sur les Clérites. Serra, scie ; ftfro. je porte. Pal|ics maxillaires à deriiiL-r aiiiclc de la nK'me forme que le dernier des labiaux, aplati, dilaté et en triangle rectiligue renversé : labiaux à dernier article plus grand, mais non du double des maxillaires; pattes courtes, fortes; tibias arqués; tarses de quatre articles plus courts et plus larges que dans les Tillicères : le premier des postérieurs à peu près égal à chacun des deux suivants, égalenienl muni d'un appendice membraneux fendu et bilobé; on- glets épais, profondèinent échancrés près de l'exlréniité. COLEOl'TERES. 24 ô Tels sont les caractères qui servent à différencier ce genre de celui des Tillicera, doni il est très- voisin. II ne renferme qu'une es])ècc, le Scrrigcr Rckltci, Spinola. propre au Mexique. 20"= GE^RE. — OMAME. OMADIVS Gaste'nau, ISÔP. revue eiitoinologique de Siibermjiin. ny.-nS';',;, sur l'épaule. Anlennes grossissant du deuxième au dernier article, sans scie antennaire et sans renflement te:- minal en massue, de onze articles: le ]ireniier ])lus épais que les suivants, obconique, les suivani'- jusqu'au pénulliènic augmentant progressivement en hngeur et diminuant en longueur, jjIu!; ou moins obconiques, les premiers subcylindriques, plus longs que larges, les derniers un peu aplatis, subiriangulaires, non dilatés au coté interne, le dernier au.ssi long que les deux précédents, eu ovale, terminé en pointe; yeux très-rapprochés, grands, saillants; tète moyenne, ovalaire, à vertex Irés-coui't, à front tics-étruit, en rectangle longiiudinal; labre large, transversal; mandibules assez grandes, terminées en pointe, dépourvues de dents internes; palpes maxillaires filiformes, de quatre articles : le premier très-court, le deuxième allongé, le troisième moitié plus court que le précédent et le dernier aussi grand que les deuxième ei troisième pris ensemble : labiaux presque trois fois plus grands que les maxillaires, de trois articles; corselet cylindrique, un peu plus long que large, peu dilaté au milieu; ecusson petit, en demi-cercle; élytres parallèles, droits, allongés, dépassant l'extrémité de l'abdomen, celui-ci cylindrique; pattes minces, allongées, visiblement propres à la course, les postérieures beaucoup plus longues que les autres; fémurs dépassant rextrémité posté- rieure des élytres: tibias droits; tarses de quatre articles à articulations réellement mobiles : le pre- mier étant néanmoins renforcé par les restes rudinientaires de l'article avorté, visibles seulement en dessous, mais mieux développés que dans les Serrigères etTèncres, et terminé par un petit appen- dice membraneux, court, entier. On a publié la description de quatre espèces de ce genre, et toutes proviennent des lies de la mer des Indes. Le type est VOmadhis Indiens. Castelnau (IS'oio.vns Juvamts, Dejean), qui prû\icut de Java et Sumatra, et qui ne présente qu'une sombre coloration. 21"' GEiSRE. — STiGM.\TIE. STIGMATIUM Cray, 1822. l!i-' An mal K ugdoui. la;., t. I. ^7iyj.x, mari)uu. Antennes semblables à celles des Omadies, mais proportionnellement plus longues, plus minces et pouvant atteindre aisément le bord postérieur du corselet; yeux arrondis, écliancrés en demi- cercle, saillants; tète ovalaire, de moyenne grandeur, à front en rectangle, longitudinal; corselet n'étant pas plus long que large; mèsosternum coupé antérieurement en ligne droite; mètasteruuni peu renflé; élytres uniformément convexes, à angles huméraux peu saillants; pattes plus courtes et plus fortes que dans les Omadies, moins propres à la course qu'à la marche; fémurs antérieurs épais, postérieurs ne dépassant pas l'exliémité des élytres; tibias plutôt obconiques (|ue cylindri- ques; tarses semblables à ceux des Oinadhts, mais participant des proportions pesantes et ramassées du corps; onglets simples, à arête interne sans écbancrure. Une seule espèce, le StiijniaihDii liàndctoides, Gray, entie dans ce genre; c'est un Insecte bru- nâtre avec quelques parties de son corps d'une coloration d'un noir bleu; il piovienl de Java. C'est auprès de ce genre que vient se placer le groupe des L.ysiodères, Lus'wdcra (xcox,-, laineux, Sii-r., corselet) de M. Gray {Animal Kin(jdom, J8û'2l, qui ne comprend qu'une espèce (tom. XIV, pi. xLviii, iig. ô), le Lu.siodcm Kiiinji, habitant le Hrésil. (iet Insecte a la tète et le corselet trè.-.-ar- 2\'i HISTOIRE NATURELLE. rondis; ses clyli'es sont très-ctroits à leur insertion avec le corselet et vont en s'élargissant vers l'extrémité, qui est arrondie. M. Spinola ne signale pas ce genre. I . 22"'' GEiNRE. - THANASIME. THANASIMUS. Latreillc. 1809. Gênera Crustaceorora et Iiiseclorum. OKvaaiu.o;, mortel. Antennes grossissant progressivenoent vers leur extrémité; yeux écliancrés; tète ovalaire; labre écliancré, ou plutôt bilobé, à lobes souvent renflés; mandibules fortes, aiguës, à trois faces : la pre- mière extérieure et convexe, la deuxième supérieure et plane, la troisième inférieure et concave: mâchoires cornées, terminées par deux lobes membraneux, arrondis, frangés : l'externe beaucoup plus avancé que l'interne; palpes maxillaires filiformes, de quatre articles : le premier cylindrique, le deuxième mince, allongé, très-faiblement obconique, le troisième moitié plus court que le précé- dent, de même épaisseur, plus visiblement obconique, et le dernier plus long que le troisième, et plus court que le deuxième, cylindrique, tronqué : labiaux plus grands que les maxillaires, de trois articles, le dernier trés-niince à son origine, puis dilaté en triangle curviligne; menton transversal, entier; languette charnue, bilobée; corselet plus ou moins déprimé, rétréci en avant, sillonné, brus- quement rétréci en arrière, à bord postérieur plus étroit que l'antérieur; prosternuni largement échancré en avant, brusquement aminci en arrière; mésosternum allongé, rétréci antérieurement, en demi-cylindre; écusson petit, en demi-cercle; élytres plus larges que le corselet, coupées carrément à la base, à côtés parallèles; abdomen faiblement convexe, à segments entiers dans les deux sexes; pattes moyennes; fémurs postérieurs non renflés, atteignant tout au plus l'extrémité de l'abdomen, mais ne dépassant pas les élytres; tibias droits; tarses de quatre articles seulement à articulations mobiles : les rudiments de l'article avorté étant plus moins apparents, les trois premiers articles mobiles munis en dessus d'appendices membraneux d'inégale grandeur, celui du troisième constam- ment fendu dans toute la longueur, et divisé en deux lobes ovales, oblongs : crochets du quatrième le plus souvent simples, dépourvus de dents, irès-rarement à arête interne èihancrée vers le milieu. Le genre Tliauasiinus a été fondé par Latreille, aux dépens des Clerus de Fabricius, ou plutôt il correspondait pour lui à ce genre; adopté par tous les entomologistes modernes, il a été, à sou tour, dans ces derniers temps, partagé en plusieurs groupes particuliers, et encore M. Spinola fait remar- quer que les dix ou douze espèces qu'on y range aujourd'hui diffèrent entre elles par des caractères qui seraient plus que spécifiques s'ils correspondaient à des différences plus apparentes du faciès. On doit réunir à ce groupe, et comme en étant synonyme, la division des Ckroïdcs {Clerus, Clai- ron; ei'Jo;, aspect), indiquée par Schœffer (1777, Elcm. eut. App.}, qui n'a généralement pas été adoptée. Nous en rapprocherons aussi, mais avec doute, le genre Pi/lus (-j/.c;, nom mythologique, créé par M. Nevvmann, Eut. Dr'it., ISil), ainsi que celui des XantlwccrKS (^-/vOc;, jaune; i-.e:?.,-, an- tenne), du même auteur (1842, Tlic Eniomologist.) Les métamorphoses d'une espèce de ce genre, le TImnasimus formicarius {Clerus), Fabricius, ont été décrites avec soin par M. Ratzeburg {Die Forst. Inscci., 1. 1, pi. i, fig. 7) et par Erichson {Arcli. fi'ir die Nalurficscli., 1841), et ont aussi occupé .MM. Waterhouse et Westwood. La larve a la tète cornée, prolongée horizontalement, plane en dessous, faiblement convexe en dessus; les ocelles sont ronds : il y en a cinq de chaque côté de la tête, divisés en deux séries transversales très-rapprochèes, l'antérieure de trois, la postérieure de deux; les antennes naissent en dessous d'un rebord avancé de la tête, immédiatement au-dessus des mandibules : elles sont très-courtes, biarticulées; le front se confond avec le chaperon, et est membraneux, rétréci en avant; le labre est apparent, plus large que long, penché en avant; les mandibules simples, courtes, fortes, aiguës, à extrémité en forme de faux; les mâchoires sont courtes, épaisses, collées contre la languette, sans articulations distinctes, en grande partie molles et charnues, à lobe terminal peu apparent; les pal- pes maxillaires sont assez courts, triarticulès : les labiaux biarticulés; le menton est carré, peu con- sistant, caché à la base, ])lus dur et corné à l'origine des palpes; la languette est molle, rudimen- COLÉOPTÈRES. 245 laii-ft; les pattes sont de moyenne longueur; les hanclies courtes et distantes; les trochanters caciiés dans les fémurs, et ceux-ci, ainsi que les tibias, subcylindriques, à peu près égaux en longueur; les tarses ne consistent qu'en de simples erocliels; les anneaux du corps, non compris la léte, sont au nombre de douze : le premier, ou corselet, ayant un bouclier corné en dessus et une longue bande également cornée en dessous : les deuxième et troisième, équivalant au mésolhorax et au métatlio- rax, ont chacun deux espaces cornés sur le dos; les huit suivants sont abdominaux, entièrement noueux et charnus; le dernier est muni d'un bouclier corné en dessus et de deux en dessous. L'anus est proéminent, conique, et peut servir d'aiguillon. 11 n'y a que trois paires de pattes, et chaque paire s'articule à la face inféiicure de l'un des anneaux tlioraci(|ues. Les stigmates sont au nombre de neuf paires : l'antérieure à la face inférieure de l'anneau metalhoracique, près de son bord anté- rieur, et les huit autres sur les flancs des huit anneaux abdominaux. La couleur générale de cette larve est le rouge un peu rosé : la tète et les plaques du dos sont brunes, et les ocelles noirs. C'est dans l'intérieur des substances ligneuses que cette larve se trouve, et l'on a constaté qu'elle creusait elle-même la galerie qui devait lui servir d'habitation, mais que parfois elle se servait égale- ment de conduits percés par d'autres Insectes. Cette larve semble carnassière, et se nourrit des In- sectes qu'elle rencontre dans l'intérieur du bois. Quant à la nymphe, elle est peu connue; M. Ratze- burg en a donné une ligure, mais il ne l'a pas décrite dans son bel ouvrage sur les Insectes nuisibles aux forêts; M. Spinola est entré dans quelques détails à ce sujet. Les Tlianasimes semblent répandus sur toute la surface du globe, excepté, toutefois, dans l'Océa- nie; l'Européen possède quatre ou cinq espèces, sur les vingt qu'on a décrites. Toutes semblent vivre sur le bois et voler avec facilité; elles sont de taille moyenne et parées de couleur assez tranchées, telles que le blanc, le noir et le rouge. Deux espèces que l'on rencontre aux environs de Paris, mais qui sont plus répandues dans les parties plus méridionales de l'Europe, sont : 1° le Tlianasimits formicarius (Clcrits). Megerle; il est long de i lignes sur 1 ligne de large; sa tète est noire; son corselet, le dessous du corps et la base des élytres, rouges : cette dernière partie étant très- prononcee; une bande étroite, blanche, relevée près de la suture au tiers antérieur, et une autre très-large à la partie postérieure, et 2° le T mulilar'nis (Clcru^), Fabricius, un peu plus grand que le précédent; corselet noir; base des elytres très-fortement ponctuée, rouge; une bande blanche in- terrompue vers le tiers antérieur, et une autre beaucoup plus large vers les deux tiers postérieurs; le dessous du corps et les pattes avec des poils gris; l'abdomen rougeâtre. Parmi les espèces étrangères à l'Europe, nous citerons seulement les Tlianasimits ruficeps, De- jean, Spinola, de l'Amérique septentrionale; cinciivcnlris, Chevrolat, du Brésil; T. Vcrreauxii, Spinola, du cap de Bonne-Espérance, et T. p'icliis, Dejean, Spinola, des Indes orientales. C'est sous le nom de Clcrits que i\I. Klug fait connaître ce genre, et il en décrit soixante-dix es- pèces. Ce n'est qu'avec le plus grand doute que nous rapprocherons encore des Tlianasimus, considé- rés comme représentant les Cknis des anciens auteurs, un genre indiqué par M. Klug, sous le nom de Placoccrits (ttà'/î, lame; y.iyj.;, antenne), dans les Mémoires de l'Académie de Berlin, publiés en 1857, et dont il a ensuite (18'p2, Versiuh cincr stjstcuuuisclier der Clcrït) changé la dénomination, en celle de Ptijciiopterus {r.Tj/r,;, pli; ttt;ç.«, aile). 23™= GENRE. - EURYCRANIE. EUnYCRANIUM. Blanchard, 1845. Hisloire luturcHe ili's nisecti's. Ditlot. E-jfj;, large; JCfC/io;, tête- Tête excessivement large; yeux très-proéminents; antennes grêles, presque aussi longues que la tête et le corselet réunis, à trois derniers articles formant une massue ovale plus serrée que celle des Clerns; mandibules assez petites, avec une faible dentelure au coté interne; palpes maxillaires courts, cylindriques : labiaux à dernier article sécuriforme, très-grand; corselet long, cylindrique, formant environ le tiers de la longueur totale de l'Insecte; tarses assez dilatés; élytres assez longs, parallèles, flexibles. 240 IIISTOir.E NATURELLE. M. Blanchard avait créé ce genre en 1844, clans le voyage de M. Alcide d'Orbigny dans rAmériqiip méridionale, sous la dénomination d'Eiirijmelopiiin (vjm;, large; ^j.iraz'-.i, forme), et depuis, lS-4o, dans son Histoire juiturclte des Insectes de M. M. Didot, il l'a changé en celui de Eiinjcraniiiin. Toutes les espèces connues de ce genre liabiteiil la côte du Chili; elles sont de forme élégante, cl les caractères tirés des antennes, du corselet et des élytres, ne ))erniettent pas de les confondre avec d'autres Clériens. M. E. Blanchard en signale trois espèces, les Eiirijcraniuin maciilatum, pallens et fiilvipes. M. Spinola n'a pas eu connaissance de ce genre. 2i"'= GENP.E. — CLADISQUE. CLADI^CVS. Chcvrolat, 1845. Anualcs delà Socitté entomologiiiue ilr Fiance. Corps effilé; tctc orbiculaire; palpes allongés, à article apical sécuriforme, plus obliquemei:t (ronqué; antennes de onze articles : le premier allongé, le deuxième petit, les suivants longs, émet- tant un rameau allongé; yeux oblongs, réticulés; corselet long; élylres étroits, allongés; pattes courtes, villeuses; tarses de cinq articles : le quatrième des antérieurs un peu avancé en dessous. Ce genre, dont M. Spinola ne regarde pas la caractéristique comme assez complète pour l'admettre dans sa monographie, ne comprend qu'une seule espèce, le Cladiscus stmngitlalus, Chevrolat, de-' îles Philippines. 25'" GENRE. - N.\TAL1S. NATALIS. Castelnau, 1856, Kcvuo cnloraologii|ue de Silbcimaim. Aalitlis, poil niital. Antennes comme chez les Thanasiimis; appendices membraneux, entiers, faiblement échancrés, cl n'étant jamais fendus dans leur longueur; prosternum plan, rétréci entre les hanches antérieures, prolongé au delà en arrière des fosses coxales, à bord postérieur droit; fosses coxales antérieures grandes, arrondies, complètement fermées; tarses à trois premiers articles vrais, déprimés, dilatés, échancrés en demi-cercle en dessus, munis en dessous d'appendices membraneux, presque égale- ment développés : les rudiments de l'article tarsal avorté constamment renfermés dans la cavité de l'articulation larso-libiale, et non apparents au dehors. Le genre Natalis ne diffère de celui des Thanasimus que par les caractères que nous ve- nons d'indiquer, auxquels on peut joindre quelques particularités de diverses parties de la bouche; c'est ainsi que le dernier article des palpes labiaux est très-grand, très-aplati, en triangle curviligne, mais sans pédoncule apparent et à côté opposé à l'origine égal en longueur au côté interne, tandis que l'externe est le plus long de tous. Les différences du faciès seraient ainsi très-lranchées, si on ne comparait les Natales connus qu'aux Thanasimes de l'Europe; elles le sont beaucoup moins, si on établit la comparaison avec les espèces du cap de Bonne-Espérance; cependant ils se font re- marquer en général par l'aplatissement du corps, par le rétrécissement postérieur du corselet, et enlin par la longueur de l'abdomen et des élytres proportionnellement à celle de l' avant-corps. L'espèce type est le Natalis porcata, que Fabricius rangeait dans le genre Notoxits, et Olivier dans celui des Clents, cl qui provient de la Nouvelle Hollande et de la terre de Yan-Diemen. Deux autres espèces sont également rangées dans ce genre; ce sont les N. crcbrieoUis, Spinola, de la Nouvelle-Guinée, et Laplacei, Castelnau. du Cliili. COLliOPTlir.ES. 2i7 2G'>"- GENRE. - TIIAN'ECLÈRE. TlIANECLElli'S. Al. LeI'ebvre el Westwood, 1S: Anii.ilts de la Soriéle eiUOinolDsique do France. Déncmlnalion liix'c ilos noms des frenros T/ianasimiis cl CJeriis. Fig. ITI . — Tlt'.uu'ck} tiH snnguiiitnix. Antennes li-és-éonrlécs, naissant au-dessous des yeux, en dehors de l'érlian- ci'ure oculaire, sur les joues proprement dites, nioniliformes, grossissant insensiblement vers l'extrémité, de onze articles : le premier court, épais, obconique, le deuxième moitié plus court, beaucoup plus mince que le précé- dent, les troisième à cinquième un peu obconiques, augmentantsuccessivement en largeur et diminuant en longueur, les sixième, septième et liuiiiènie, en grains de chapelet, transversaux, augmentant un peu en largeur, sans diminuer sensiblement en longueur, les neuvième et dixième grossissant progressive- ment, en sphéroïde tronqué, le dernier de la même forme, plus grand que le ])énultième, mais moindre que les deux précédents réunis; yeux très-peiils, très-distants, assez saillants, échancrés en avant; tête grande, ovalaire, à vertex large et à front plan; labre rectangulaire, entier, transversal; palpes maxillaires fdifornies, de quatre articles : le premier très-court, les deuxième et troisième minces, obconiques, le quatrième légèrement plus épais que les précédents, un peu renflé avant l'extrémité, qui est tronquée : labiaux de trois articles ; le premier très-court, le deuxième subcylindrique, allongé, et le troisième proportionnellement plus grand que le dernier des maxillaires, et de la même forme que lui; corselet plus long que large, à côtés un peu arqués, et à bord postérieur fortement rebordé; écusson petit, en demi-cercle; pros- ternum peu échancré en avant; abdomen plan, ou très-légèrement convexe; élytres notablement plus larges que le bord postérieur du corselet, à eûtes parallèles, et bord postérieur arrondi; pattes courtes, fortes; fémurs épais, renflés; tibias droits; tarses de quatre articles: les trois premiers mo- biles, plus larges que longs, fortement bifides, munis, en dessous, d'appendices également divisés en deux parties, quatrième aussi long que les trois autres pris ensemble, terminé par deux crochets simples: les restes de l'article avorté non visibles. Par ses caractères génériques, ce groupe se rapproche de ceux des Thanasimes et des Natales; mais, toutefois, son faciès est tout différent, et semblerait devoir lui donner quelque analogie avec les Platyclères, qui s'en éloignent beaucoup, surtout jiar la forme des antennes et des palpes. L'espèce type de ce groupe a été décrite, par M. Alexandre Lefebvre (5oc. ent. Fr., 185-5), sous le nom de ClcrusBuquet. et, plus tard, est devenue le genre 7V()icc/cri(sdeM.West\vood. M. Al. Lefebvre a pu observer, dans l'intérieur de la moelle des racines de V/Escliipiomcna paliulosa, espèce de bois lé- ger qui remplace le liège dans quelques collections entomologiques, une larve et une nymphe de ce Co- léoptère, mais, malheureusement, l'état de dessiccation dans lequel ils étaient ne lui ont pas permis de donner leur histoire d'une manière bien positive. La laive est longue de G millimètres, et large de 1 millimètre au plus; elle est d'un roux prononcé, entièrement couverte d'un duvet de même cou- leur. La tête est penchée en avant, plus étroite que le corselet, dans lequel elle s'emboîte; elle est entièrement écailleuso, aplatie, arrondie sur les cOtés, un peu bombée en tous sens, légèrement con- cave en dessous, présentant, en dessus, des silloris et une impression longitudinale assez courte. Les mandibules sont un peu larges, assez longues. Les yeux très-rejelés sur les côtés, contigns à la naissance des mandibules, petits, ovalaires. Le corselet est bombé, écailleux en dessus, arrondi la- téralement. Le mésothorax est moitié moins long que le corselet. Le mélathorax est un peu plus long et plus large que le mèsothorax, gibbeux à sa partie antérieure. Les pattes sont écailleuscs, très- courtes, creuses en dehors dans leur dernière moitié, portées sur un mamelon membraneux. L'abdo- men est aplati, s'élargissant latéralement vers son milieu-, puis dilaté dans le sens contraire jusqii'à l'extrémité du dernier segment : de celui-ci sort une plaque écailleuse, noirâtre, penchée sur l'anus, et paraissant le protéger, un peu allongée, arrondie sur les côtés et à sa terminaison, présentant au milieu une légère éminence longitudinale un peu large, très-évasée vers son origine : des deux côtés 248 HISTOIRE NATURELLE. de celle plaque sortent des touffes de poils roux assez longs; il y a huit segments. On ignore le genre de vie de cette larve. La coque est longue d'environ 5 millimètres, obconiquc, arrondie à ses deux extrémités, et d'un tissu compacte, solide; elle est, en dehors et en dedans, d'une coloration jaune-paille. La nymphe a 4 millimètres de longueur, et elle a la même coloration et la même pu- bescence que la larve. La tète, fortement penchée en avant, offre des mandibules appuyées sur l'extrémité des pattes antérieures, des yeux saillants et des antennes la dépassant de chaque côté et se courbant vers le bas. Les élylres, en dessus, sont courbés de chaque côté, ne dépassent pas les premiers segments abdominaux, cl ont la forme de deux lames étroites, un peu courbes. Les ailes, largement accusées, apparaissent sous les pattes intermédiaires, et enveloppent le corps de chaque côté, pendent un peu plus bas que les premiers segments de l'abdomen, en laissant entre elles, au centre, un intervalle assez large, au milieu et à l'extrémité duquel dépassent les pattes postérieures, qui sont alors couvertes par les ailes. L'abdomen, d'abord un peu relevé, se recourbe ensuite en de- dans, et va en dessus occuper la moitié de la longueur de la nymphe; il s'élargit un peu vers la moi- tié, et est terminé, en dessous, par une petite plaque ronde, noire, située au-dessous du dernier segment : de ce segment s'échappent deux petits appendices oblongs, ronds, contigus, et dirigés un peu en avant au-dessus de la plaque. L'Insecte parfait a été trouvé, comme la larve et la nymphe, dans la moelle des racines de VyEsclujnomcna putudosa, qui provenait des Indes orientales : il est long de à millimètres, enlièrcment d'un beau roux, avec les jambes et les tarses paraissant seuls un peu plus clairs; la tète, le corselet et les élylres, sont couverts d'un duvet léger, blond, et criblés, en outre, d'une multitude de petits points enfoncés, plus serrés sur la tête et le corselet, et plus espa- cés sur les élylres. Cet Insecte a reçu de M. Westwood le nom de Tlianeclerus Biiqucln, et portait, dans le Catalogue des Coléoptères de Dejean, celui de CIcvns sanfiuinolcniits. Une seconde espèce du même genre est le T. saïujuhieus, Say, de r.^raérique septentrionale. 27-"= GENRE. - TROGODENDRE. TROGODENDRON. Guérin-Méneville, 1841. Icoiingrai 11 e Ju Règne nnimal de Cuvier. TpM-jM, je ronge; -îevjfcv, arbre. Antennesayant leur origine au devant des yeux, dans l'intérieur de l'échancrure oculaire, épaisses, plus courtes que la tête et le corselet réunis, nioniliformos, grossissant insensiblement du deuxième au dernier article, de onze articles : le premier le plus grand de tous, les deuxième à huitième en grains de chapelet, le deuxième très-court, le troisième deux fois plus long, les suivants diminuant progressivement en longueur, et augmentant en épaisseur, les neuvième et dixième un peu compri- més, obconiques, le dernier aussi grand que les deux précédents pris ensemble; yeux petits, con- vexes, écartés, transversaux, échancrés en avant, peu saillants; tèle ovalaire; labre corné, transver- sal; mandibules moyennes, fortement arquées, terminées en pointe aiguè; menton corné, trapézoïdal; mâchoires embrassant le menton, à extrémité bilobée; languette membraneuse, bilide; palpes maxil- laires de quatre articles : le dernier de la même forme que le correspondant des labiaux, très-aplali, triangulaire : labiaux de trois articles : le premier court, et le deuxième très-allongé; corselet uni- formément convexe; ècusson très-court, consistant en une sim|ile ligne transversale; élylres unifor- mément convexes, coupés carrément à la base, à côtés parallèles et à bord postérieur arrondi; ab- domen faiblement convexe, à bord postérieur des cinq premiers segments droit, entier dans les deux sexes : le sixième segment le plus souvent en évidence, arrondi dans les femelles, échancré dans les miles; pattes fortes, allongées; fémurs droits, non renllès; tibias cylindriques; tarses de moitié plus courts que les tibias, larges, déprimés, de quatre articles : les trois premiers seuls mobiles, fortement bifides à toutes les pattes, munis, en dessous, d'un appendice membraneux largement échancré; les restes de l'article avorté à peine visibles à la troisième paire de pattes, plus apparents aux autres. Ce genre a été fondé par M. Guérin-Méneville pour la plus grande espèce connue de Clériens; Dejean la plaçait en tête du genre Clerus, mais elle en diffère notablement par l'absence d'une mas- l'ii! I- — Cllllil"lihflijii^ Vannis |.|M ',, _ l'l,il,i-<,n„i .\l,,rnf,iiu V 2.0 - lli^Ur .tiin.li.-ulli- COLÉOn'filES. 2Î9 sue anlérieiire brusquement trancliéc, ainsi que par la conformalion du dernier ariiclc des palpes maxillaires, comparée à celle des labiaux; elle aurait, ainsi que le l'ail remarquer M. Spinola, plus (le rapports avec les Noloxus, dont elle se distingue par la structure des antennes et du corselet, Sclioeiilierr en faisait un Tr'iclmdcs. Cette espèce est le Trop'4, poilcur. Antennes distanles, insérées au devant des yeux, en face et en deliors de l'écliancrure oculaire, de onze ailicles : les huit premiers comme chez les Tarsolcnus, et les trois derniers formant une massue aplatie, à articulations très-dislinctes; yeux petits, distants, transversaux, peu saillants, finement grenus, échancrés en avant; labre bilobé; palpes maxillaires de quatre articles : le premier très-court, les deux suivants subeylindriques, le dernier très-grand, aplati, en triangle curviligne et de même forme que le dernier des labiaux; corselet, écusson et éljtres comme dans les Clerus; pattes moyennes, simples; fémurs antérieurs très-épais : postérieurs n'atteignant pas l'extrémité de l'abdomen; tibias minces, droits; tarses de quatre articles mobiles : le premier un peu comprimé à son origine, les deuxième et troisième presque égaux, courts, dilatés, fortement bifides en des- sus, et munis en dessous d'un appendice bilobé, fendu dans presque toute sa longueur, dernier de la longueur du premier, armé de deux crochets éperonnés près de la base, terminé en pointe simple; les rudiments de l'article avorté peu apparents, dépourvus d'appendice. Une seule espèce, V Eburipliora Reichei, Spinola, de Madagascar. 57°"^ GENRE. - TRICIIODE. TRICIIODES. Fabricius, 1792. Systenia Eleuilieraloram, l. I. 03iÇ, TÇ7/,;, poil; Jcsvi, col. Antennes distantes, insérées au devant de la tèie, en face de l'échancrure oculaire, courtes, épaisses, de onze articles : le premier très-épais, cylindrique, les deuxième à huitième obconiques, le troisième étant le plus giand de tous, et les suivants diminuant rapidement en longueur sans augmenter en épaisseur, les trois derniers aplatis, dilatés, formant ensemble une massue dont les articulations sont distinctes, quoique très-serrées, le dernier article presque aussi long que les deux précédents réunis, subquadrilatère, transversal; yeux de moyenne grandeur, saillants, fine- ment grenus, distants, transversaux, fortement échancrés en avant; tête ovalaire; mandibules moyennes; languette membraneuse ou charnue; menlon presque carré; mâchoires libres à la base, embrassant le menton; palpes maxillaires insérés dans une échancrure extérieure de la mâchoire, de quatre articles : les trois premiers subcylindriques, à peu près de la même épaisseur, le premier très-court, le deuxième plus long que le troisième, le dernier aplati, non dilaté, en triangle renversé, plus long que large; palpes labiaux insérés un peu en avant de la petite plaque triangulaire cornée de la languelte, de trois articles : le premier très-court, cylindrique, le deuxième mince, allongé, faiblement obconique, le dernier très-aplati, très-dilaté, en triangle presque équilatéral; corselet comme dans les C/o-hs; écusson petit, ponctiforme;élytres entourant l'extrémité de l'abdomen, coupés carrément et relevés perpendiculairement à la base, â extrémité ordinairement arrondie; proslernum moitié plus court que le tergum; mésosternum s'avançant un peu en pointe entre les hanches de la première paire; mètasternum plus ou moins renflé; abdomen assez long; ventre convexe, à derniers segments de formes différentes suivant les sexes; pattes fortes, de moyenne longueur; fémurs épais : les postérieurs n'atteignant pas l'extrémité de l'abdomen; tibias toujours droits dans les femelles, souvent de même dans les mâles; tarses à quatre articles visibles en dessus : ces trois premiers plus ou moins bifides en dessus, munis en dessous d'un appendice membraneux, tronqué ou faiblement échancré, ou divisé en deux lobes oblongs, le dernier terminé par deux crochets simples lamini- formes : premier article des tarses postérieurs aussi long ou plus long que les deux intermédiaires pris ensemble. 256 IlISTOinE NATURELLE. Diiiis quelques mâles de ccrlaines espèces, les pattes poslérieuies acquièrent des dimensions anorma- les; alors les tennirs sont très-renflés; les tibias se couchent en dedans; l'épine externe de leur extré- mité tarsienne s'allonge beaucoup et prend la forme d'un crochet comprimé latéralement et recouché en arrière, et sa longueur dépasse toujours celle de l'épine interne, égalant quelquefois même celle du premier article du tarse. !Mais il en est de ce développement excessif, comme de la plupart des ditïercnces sexuelles qui sont en dehors des organes génitaux eux-mêmes, et il varie beaucoup en in- tensité. Très-remarquable chez quelques individus, il est très-faible dans d'autres. C'est à cause de cette particularité que M. Hope(1841, Coleoptcrisl Manual, t. III) avait proposé d'appliquer au genre Tricitodes le nom de Padnjscdis (r-^.'/y,, épais; av.ù.ii, cuisse); mais cette dénomination n'a pas été adoptée. S f-^ Fig. 178. — Trichodes ahearius. Fig. 179. — Trichodes apiarius. Le genre Trichodes, qui est généralement adopté, a été créé par Fabricius; Latreille, en s'en rapportant à ce qui avait été fait par Geoffroy, lui applique le nom de CIcrns; mais cette dénomi- nation a été rejetée. Les Insectes de ce groupe généiique se ressemblent beaucoup entre eux, tant par l'analogie de leurs formes que par la couleur, ainsi que par les dessins de leur manteau, et ils sont des plus élégants parmi nos Coléoptères indigènes. Le corps est toujours d'une teinte obscure, noire, violette, bleue ou verte, avec les élytres rouges ou jaunes, et tachés ou fasciés de la teinte obscure générale, ou bien avec des élytres de la couleur du corps, tachés ou fasciés de rouge et de jaune. Cependant ces différentes combinaisons sont assez tranchées et assez constantes en même temps pour fournir d'assez bons caractères spécifiques. A leur état paifait, ces Coléoptères se trouvent constamment sur les fleurs, et diffèrent en cela notablement de la plupart des autres Clériens que l'on ne ren- contre guère que sur ou dans Tintérieur du bois. Leurs larves, si l'on peut généraliser d'après les observations faites sur une espèce européenne, sont carnassières. Schœffer et Réaumur ont étudié les métamorphoses d'une espèce de ce genre, que Réaumur indique sous le nom de Trichodes (dvea- riiis, mais qui, toutefois, d'après la figure même qu'il en donne, doit être rapportée au Trichodes apiarius. Cette larve a été trouvée dans le nid de l'Abeille maçonne, Mecjachilc muraria, Latreille. « Tout son corps, dit Réaumur, est d'un fort beau rouge d'une nuance plus forte que la couleur de rose; il est ras : quelques poils seulement y sont semés par-ci par-là. Sa tête est noire, écailleuse et armée de fortes dénis capables, comme celles des Abeilles maçonnes, d'agir avec succès contre le mortier des nids. Elle a six pattes écailleuses, et son anus peut lui servir d'une septième patte; près de l'extrémité du corps, on remarque deux crochets écailleux : la concavité de l'un est tournée vers celle de l'autre. Lorsque le Ver rouge se dispose à se métamorphoser, il fait un retranchement dans une cellule au moyen d'une toile plate bien tendue qui a l'épaisseur et la consistance du par- chemin, el dont la couleur est d'un brun plus clair que le café. Il tapisse de soie de même couleur les parois du logement auquel il est restreint. » M. Spinola fait observer que c'est probablement par erreur que Réaumur indique comme habitation de la larve des Trichodes les ruches de l'Abeille ma- çonne; car il est certain que les larves du Trichodes apiarius se trouvent de préférence dans les ru- ches des Abeilles mellifères, et il est peu probable qu'elle aille dans le nid d'une Abeille maçonne COLÉOPTÈnES. '2r.7 sans y êlre contrainte par une force mnieurc; cnr il \ a trop de tlilTércnce entre la snbsiaiire d'un yàteaii de cire et celle d'un mortier de maçonnerie pour supposer dans la larve du Coleoptère, qui se nourrit presque uniquement do miel, et, par exception, des larves des Abeilles, l'indifférence du choix. Le savant enlomoloi,'iste génois, après avoir regretté que les observations incomplètes de liéaumur n'aient pas été étudiées depuis lui, ajoute : « La toile de la coque est-elle une pellicule liomogène? Dans ce cas, il n'est pas facile de comprendre comment une substance liquide peut for- mer, en se séchant, une cloison plane et tendue, si elle n'a pas été collée contre une surface assez solide pour lui servir de modèle et d'appui. Cette toile n'aurait-elle pas commencé par être un assem- blage de fils croisés en divers sens? Cet assemblage n'aurait-il pris les apparences d'un parcbemin qu'au moyen d'un enduit surajouté? Les soies qui tapissent les parois ne conservent-elles leur ap- parence soyeuse que parce qu'elles y sont dégagées de cet enduit? Est-il probable que les liquides qui se solidilient, l'un en couches planes et l'autre en fils allongés, soient originairement les mêmes? Y a-t-ildans ce cocon une véritable hétérogénéité des substances ou un simple hétéromorphisme? » On voit, d'après ce que nous venons de transcrire, que, dans ce cas, comme dans tant d'autres points de l'histoire naturelle, de nouvelles observations sont encore à faire, et que, sans aller bien loin chercher le sujet de nos éludes, nous pouvons en prendre autour de nous. En effet, le Tricliocics apiarius se rencontre assez coninuinément dans presque toute l'Europe, et sa larve doit se trouver souvent dans les ruches des Abeilles que nous élevons en domesticité. L'anatomie de deux espèces de ce genre, les Trkiwdcs alvcariiis et apiarius a été faite par M. Léon DLifonr; nous nous en sommes occupé dans nos généralités sur la famille. On connaît aujourd'hui près de trente espèces de Trichoilcs, quoique M. Spinola n'en indique que dix-neuf dans sa Monographie des Clérites; sur ce dernier nombre, quatorze appartiennent au bassin de la Méditerranée, si l'on comprend dans ce bassin la mer Noire et ses annexes; deux d'entre elles (Triclwilcs alvcarius et apiarius) sont communes dans toute l'Europe, mais une seule, toutefois, en Angleterre; la Perse occidentale en possède une {T. zcbra, Faldermann), qui appartient aussi probablement au bassin de la mer Noire. On en connaît une (7'. aulicus, Dejean) du cap de Bonne-Espérance, et trois ( J". apivorus, Germar; Natlialli, Say, et ornatus, Say) ont été recueillies dans l'Amérique septentrionale. Il n'y en a pas de l'Océanie; car les Insectes qui en pro- viennent, et que l'on avaient rangés dans ce groupe, se rapportent à d'autres genres. Les deux espèces les plus connues, et que, pour ce motif, nous croyons devoir décrire briève- ment, sont : i" le Tricliodes apiarius, Fabricius; il est long de 7 lignes et large de 2 lignes 1/2; très-velu, d'un beau violet; élytres rouges, avec deux bandes transversales, et une tache près de l'exlrèmité d'un noir violet; la première de ces bandes est située vers le tiers de l'élytre, l'autre vers les deux tiers, et la tache transversale sur la suture, mais ne touchant pas au bout de l'élytre; et 2" le Triclwilcs alvcarius, Fabricius, un peu plus petit, en général, que le précèdent, et n'en différant cju'en ce qu'il est plus velu, et surtout que la tache transversale des élytres est terminale. i)ai:s son Caialorpic des Coléoptères, M. Gaubil en signale quatorze espèces comme propres ù l'Eu- ropc et à r.\lgérie. ô^"' GENRE. — AULIQUE. AULICUS. Spinola, 1841. Picvuc zoolcigiquc de Giiéiin-Méiicvi.le. A'j).'./.o;, niilique. Antennes distantes, insérées au devant de l'échancrure oculaire, de on/e articles : les trois der- niers aplatis, dilatés, formant, réunis, une massue à articulations très-distinctes, assez allongée : le dernier article en ovale, terminé en pointe, plus long que chacun des deux précédents, moindre que les deux pris ensemble; tète ovalaire; labre et chaperon un peu moins avancés que dans les Tricliodes; yeux distants, transversaux, réniformes, largement échancrés en avant; palpes niaxil- liiires de quatre articles, le dernier aplali, dilaté, en triangle renversé : labiaux de trois articles, le dernier à peu près de la même forme et de la même grandeur que le dernier des maxillaires; fosses '258 Fig. -180. — .lii/icHv Kero. IllSTOll'.E ^AT[;l;ELI.E. coxales couvertes; écusson moyen, en ovale transversal; éljtres parallèles, arrondis, entourant l'extrémité postérieure de l'abdomen; ventre faiblement convexe, à derniers segments entiers; pattes moyennes, simples; fémurs pos- térieurs non renflés, ne dépassant pas l'extrémité des élytres; tarses à quatre articles visibles en dessus, les trois premiers bifides en dessus, et munis en dessous d'un appendice membraneux, échancré; crocbels tarsiens simples. Le genre Aiilicus, créé par M. Spinola, se rapproclie beaucoup des Clcriis par son faciès, et s'en éloigne, au contraire, par la structure des derniers articles de ses palpes. On n'y comprend que deux espèces, les Atdicus Nero, Spinola, du Mexique, et inslabiUs, Spinola, de la Nouvelle-Hollande. 59"" GENRE, - MUiSCE. MLISCA. Spinola, 18i4. lîss.u mono^raiiliique sur les ClorilP^. Minsnas, omicniio pmiphiiic du pliUMu do Bricola Palpes maxillaires et labiaux moins visiblement larges que longs. Ce genre ne diffère de celui des Aiiliciis que par les caractères que nous venons d'indiquer; en effet, les derniers articles des quatre palpes des Auliques sont aussi larges ou plus larges que longs. La seule espèce placée dans ce genre est la Miiisca bitœmata, Spinola. qui provient de la Colombie. 40°" GENRE. - PL.^TYCLÈRE. PLATY< LERUS. Spinola. 1841. Uevuc zoo'iigiqoe ili" Gucriii-Mi'ucville. IlXaiu;, large ; Clerus, clairon. Antennes très-distantes, insérées au devant des yeux, de onze articles : le premier épais, cylin- drique, les deuxième à buitième minces, effilés, très-faiblement obconiques, le troisième le plus long de tous, les autres diminuant progressivement en longueur, sans augmenter sensiblement en épaisseur, les trois derniers aplatis, dilatés, formant une massue allongée, à articles très-détachés, le dernier plus grand que le pénultième, mais moindre que les deux précédents réunis, en ovale al- longé, et à extrémité obtuse; yeux moyens, finement grenus, saillants, transversaux, réniformes; tête courte, large, à vertex peu apparent, et à front en rectangle transversal; labre large, profondément échancré; palpes maxillaires de quatre articles : labiaux de trois, les derniers articles de chacun d'eux en triangles rectilignes renversés, et de même grandeur; corselet aussi large que long; pro- sternum peu échancré en avant; mésosternum plan; mélasternum peu renflé; abdomen large, court; ventre plan; élytres entourant l'extrémité de l'abdomen; pattes courtes, fortes; fémurs épais; tibias antérieurs arqués, les autres droits; tarses beaucoup plus courts que les tibias, de quatre articles apparents : les trois premiers comprimés latéralement, bifides en dessus, et munis, en dessous, d'un appendice échancré ou bilobé, dernier article plus long que le pénultième, plus court que les trois autres réunis, terminé par deux crochets simples. Le genre Platijclenis est surtout remarquable par l'aplatissement v.l la largeur de son corps; un bon caractère qui peut le distinguer des autres Clèriens se trouve dans ses fosses coxales fermées. M. Spiuûla, le créateur de ce groupe générique, n'y place que deux espèces, ses Plalijclerus pla- nalus, et elçncjatus, de Madagascar Fi^. I — Achei' SKI ' liil'lu-7it l'il: ^ - //i//jrt'A/ii iiUemidla. l'iï, 7) — Itiiineilis qvkutnl'imta Vvi. 4. - luindn CaïU.nuh. lif; i) — l'Iini^Di-kniii llicpicll. l'I :.{) COLEOPTERES 230 /il"= GENRE. - PIlLOIOCOrE. PIJWIOCOPUS. Giiéiin-Mcneville, 1811 Iconosraphiedu Hcgue animal de Cuvlor. •y/M'.:, ccorcc; y.cirrw, je coupe. Antennes distantes, insérées au-dessous el en face de l'écliancrure oculaire, aussi longues que la léle et le corselet réunis, de onze articles : le premier épais, cylindrique, les deuxième à sixième njoitié plus petits, obconiques, à peu près égaux entre eux, les deux suivants de la même forme, mais diminuant en longueur sans augmenter en épaisseur, les trois derniers un peu aplatis, dilatés au côté interne, formant ensemble une massue allongée, sécuriforme, le dernier étroit, allongé, toujours plus long que les deux autres réunis, quelquefois très-grand, à extrémité arrondie; jeux grands, latéraux, distants, peu proéminents, largement écliancrés en dessous; tête ovalairc, à ver- tex très-court, non rétréci en arrière, à front large, plan, à face très-courte; labre bilobé; palpes maxillaires de quatre articles : le premier court, rudimentaire, le deuxième allongé, subcylindrique, le troisième d'un tiers plus court, le dernier très-grand, aplati, dilalf en triangle reciiligne ren- versé, de même que le dernier des labiaux : ceux-ci ayant trois articles; prosternum plan, fortement échancré en avant; fosses eoxales rondes, ouvertes postérieurement; poitrine peu rcnllèe; écusson petit, arrondi; élytres entourant l'extrémité de l'abdomen, ne dépassant pas en longueur le corselet, à base droite; pattes moyennes; fénnii's postérieurs ne dépassant pas l'extrémité des élytres; tibias droits; tarses épais, de quatre articles visibles en dessus, les rudiments d'un premier article n'étant apparents qu'en dessous, dernier article un peu plus long que le pénultième, dilaté vers l'extrémité, sans appendice, armé de deux crochets simples. On n'indique que deux espèces de ce genre, et elles proviennent du Sénégal; ce sont les Phlo'io- copiis tncolor, Guérin-Méne\ille, et Buijucûr, Spinola, la première qui avait été rangée antérieure- ment dans le genre Clenis, et la se onde dans celui des i\oloa:us. i^"" GEXRE. - ÉNOPI.IE. EMiPLllM. Lalreille, 1802. Hisloiro iiaLurollc clos Ci'usiaccs el des luscclcs. V.r.-'i.;:, armé. Antennes distantes, insérées au devant de l'écliancrure oculaire, de onze articles : le premier grand, épais, obconique, un peu arqué, les deuxième à huitième moitié plus minces, courts, grenus ou obconiques, diminuant progressivement en longueur, et augmentant en épaisseur, les trois der- niers formant ensemble une massue aplatie, serriforme, plus longue que le reste de l'antenne, les deuxième et dixième à peu près égaux entre eux, en triangles renversés, plus longs que larges, dilatés en dedans, le dernier plus grand que chacun des deux précédents, en spatule étroite, allongée, à manche raccourci; yeux distants, peu saillants, latéraux, faiblement échancrés; tête ovalaire, à vertex très-court, à front large, se confondant insensiblement avec la face; labre large, échancré, court ; mandibules à arête interne armée d'une petite dent peu distante de la pointe apicale; mâ- choires embrassant la base du menton; palpes maxillaires de quatre articles : le premier très-petit, peu apparent, les deuxième et troisième minces, obconiques, le dernier aplati, en triangle renversé, étroit, deux fois au moins plus long que large; palpes labiaux au moins aussi grands que les maxillaires, de trois articles : le premier court, obconique, le deuxième deux fois plus long-, faiblement obconi- que, le dernier de même forme que le dernier des maxillaires, mais \\us grand et moins allongé proportionnellement; rnenton corné, seciblant d'une seule pièce; corselet subcylindrique, à côtés Fig. 181. — Enoplium qiiadripunclatum. 2G0 llISTOmE NATURELLE. faiblement arqués; prosternum large, un peu concave, largement échancré en avant, plus court que le terguni; fosses coxales situées un peu au delà du milieu, très-rapprocliées, entièrement ouvertes en arrière; mésosternum prolongé en avant en un demi-lobe cylindrique; métasternum peu renflé; ab- domen faiblement convexe; écusson petit, en demi-cercle; éljtres entourant l'extrémité de l'abdo- men, uniformément convexes, à côtés droits, parallèles, à extrémité arrondie; pattes moyennes; fémurs postérieurs ne dépassant pas l'extrémité de l'abdomen; tibias droits; tarses de quatre articles seulement en dessus : les trois premiers triangulaires, comprimés à l'origine, dilatés et tronqués à l'extrémité, munis, en dessous, d'un appendice membraneux entier dont la grandeur est propor- tionnée à celle de l'article, le premier plus long et plus effdé que le deuxième : celui-ci beaucoup plus grand que le troisième, et l'embrassant dans tous les sens au point de le cacher souvent en- tièrement, les rudiments de l'article avorté visibles au-dessous du premier article mobile, dernier article dépourvu d'appendice membraneux, et terminé par deux crochets simples ou unidentés. Le genre Enoplium a été fondé par Lalreille pour un petit Coléoplère de l'Euroge méridionale, qu'Olivier et Rossi avaient décrit et figuré en 179U; le premier sous le nom de Tillus serraticornis, nom qui a été adopté par Fahricius, et l'autre sous la dénomination de Dcrnicstes dcntaitis. Tous les entomologistes ont admis ce groupe générique, et ils y ont placé plus de vingt espèces; mais M. Spi- nola fait observer qu'il a dû en distraire un Monophylle, une Platynoptère, trois Ichnées, deux Ortho- pleures et douze Pélonies, et il n'y laisse plus que deux espèces seulement. Peut-être l'entomolo- giste italien a-t-il été trop loin, et aurait-il dii réunir ses Pelon'mm aux Enoplium, puisqu'il convient lui-même que ces deux groupes ont un grand nombre de caractères communs. M. Klug, dans sa Monographie, réunit à ce genre plusieurs groupes génériques voisins, et il y comprend cinquante espèces. Les Énoplies sont de jolis Insectes de taille moyenne, pourvus d'ailes, et que l'on rencontre sur les fleurs, ainsi que sur le bois. Le type est VEiioplium serraticornc {Tillus), Olivier, qui est long de 2 lignes 1/2, et large de i/2 ligne; il est trés-ponctué, pubescent, noir, avec les élytres testacés; il habite presque toute l'Europe méridionale, mais il est assez rare. La seconde espèce est VEno- plium quadripunclalum, Say, de l'Amérique septentrionale. M. E. Blanchard, dans le Voyage de M. Al. D'Orbigny, en fait connaître quatre nouvelles espèces, propres à l'Amérique méridionale. Une espèce de ce genre, tel qu'il avait été anciennement compris, a reçu de Schœffer (1777, Eiem. eut. Appendix) le nom générique de Dermcsioidcs (Dermcstcs, Dermcste; eiJo;, aspect). i^"'^ GENRE. - PÉLOME. PELONJUM. Spinola, 1844 Essai monographique sur la iriliu dos Clérilcs. Anagramme du mot Enopltum. Antennes de onze articles, terminées par une massue triarticulée, en scie ou en peigne, et ayant de commun avec les Enoplium la longueur remarquable de cette massue; yeux réniformos, transver- saux, plus ou moins grenus, saillants; écusson ordinairement petit, en demi-cercle, quelquefois plus large, en demi-ovale, transverse; élytres uniformément convexes, à côtés parallèles en parlant de la base, et commençant à devenir convergents vers l'extrémité; tarses à premier article toujours visi- ble en dessus, quelquefois apparent en dessous, parfois entièrement avorté, à pénultième article aussi grand ou plus grand que le précédent. Tels sont les caractères qui, suivant M. Spinola, différencient ce genre de celui des Enoplium. Les Pélonies, qui, toutes, sont propres au nouveau continent, présentent des différences très-frap- pantes dans leur faciès, qui tantôt les rapproche des Clcrus, tantôt des Noloxus, et tantôt les fait ressembler aux espèces du genre Tenerus. Comme types, nous citerons le Pclonittm pilostnn, décrit pour la première fois par Forster, qui le rangeait dans le genre Lampijris, et placé par De- jean dans le groupe générique des Enoplium; c'est un Insecte de l'Amérique septentrionale, chez lequel les antennes, le corps et les pattes sont noirs, avec le dos du corselet rouge, les élytres pré- sentant deux raies sinuécs noires, et le Pclonium collare (Enoplium), Dejean, de Cartliagène. La COLEOPTERES. 261 pliipai'l des espèces, qui apparliennent presque exclusivement à rAméiique tant méridionale que septentrionale, ont été décrites, pour la première fois, par M. Spinoia, dans sa Monoj^ra- Fii;. 18- — Pelouiiini >rinabth. Fig. 1S5. — Pelonium Irifascialuin. pliie des Clérites. M. Spinoia en indique vingt-cinq espèces, mais l'on en connaît un plus grand nombre aujourd'hui. 44""' GENRE. — STÉNOMÈRE. STENOMEDA. II. Lucas, 1850. Annales de laSociéié eiUumologique de France. 2"£vti;, élroil; u-spo;, partie. . 184. — Stenomera Blaiicliardii. Tète plus longue que large, sensiblement excavée entre les antennes, avec son bord antérieur transversalement concave; lèvre supérieure petite, beaucoup plus large que longue, ayant son bord antérieur fortement creusé transversalement; mandibules petites, saillantes, robustes, non recouvertes par la lèvre, plus longues que larges, ù extrémité terminée en pointe, non échancrée; palpes maxillaires allongés, assez robustes, à prenjier article le plus grand de tous, le deuxième très-petit, le troisième, ou terminal, plus grand que le précédent, renflé dans sa partie médiane, tronqué à son extrémité; palpes labiaux courts, grêles, avec l'article terminal grand, lé- gèrement renflé dans son milieu, à extrémité terminée en pointe tronquée; jeux très-renllés, saillants, arrondis; antennes beaucoup plus longues que la tète et le corselet réunis, composées de onze articles : le premier assez allongé, le deuxième beaucoup plus court, noduleux, les troisième à septième très-courts, très-ser- rés entre eux, de manière que le troisième et le quatrième semblent réunis, les quatre derniers sont très-allongés, en dents de peigne dans les màles^ fortement en dents de scie dans les femelles; cor- selet plus large que long, cordiforme, ne recouvrant pas la tète à sa partie antérieure, convexe en dessous, arrondi et élargi sur les cotés latéro-antérieurs, avec sa base et ses côtés latéro-postérieurs rétrécis; écusson assez grand, triangulaire, terminé en pointe arrondie à la base; élytres élargis, uni- formément convexes, un peu plus larges que le corselet, à épaules saillantes, sensiblement rétrècies un peu avant leur milieu, terminées en pointe arrondie à leur base, et recouvrant, dans les deux sexes, entièrement l'abdomen; pattes grêles, allongées, à fémurs très-légèrement renflés, avec les tibias des premières, deuxième et troisième paires, plus courts que les tarses réunis; tarses grêles, simples, entiers, allongés, de quatre articles dans toutes les pattes, à crochets simples; segments de l'abdomen au nombre de cinq. Le genre Stenomera, qui ne comprend qu'une seule espèce, le S. Blancitardii, H. Lucas, décou- vert à Misserghin en Algérie, par M. le major Blanchard, est très-remarquable par ses tarses tétramé- rés et par l'ensemble de ses caractères, qui ont en même temps une grande analogie avec ceux des 262 HISTOIRE NATURELLE. iMalachiens, tandis que leur identité semble devoir les faire ranger plutôt avec les Clénens. Mais cela n'en est pas moins la preuve que ce groupe servira quelque jour à établir le passage sériai entre ces deux familles. C'est auprès des Pclonium que les Slenomera doivent être placées; quoiqu'ils présen- tent quelques-uns des caractères des Oiiltoplcura et des Epiplilœus, et même des particularités as- sez semblables à celles qu'offrent les Pkaynopiern et Enopimm. Nous ne pouvons entrer dans plus de détail sur ce genre, et nous nous bornons à renvoyer nos lecteurs au mémoire de M. H. Lucas, inséré dans le tome VIII, p. 51, de la 2'' série (1850) des Annales de la Société cntomologiquc de France. Le Slenomera BlanchardU, II. Lucas, est long de 5 millimètres 1/4 et large de 1 millimètre 1/4 chez le mâle, et un peu plus grand chez la femelle. La tête et le corselet sont d'un noir brillant, for- tement ponctués, avec un point rougeàlre de chaque côté latéral du corselet; les élytres sont fortement ponctués, d'un noir assez brillant, avec des bandes rougeâtres vers ou près de la suture et des bords; i'écusson et le dessous du corps sont d'un noir assez brillant, avec le bord postérieur des segments abdominaux marginé de rouge; les pattes sont noires, avec les tarses brunâtres. La femelle diffère du mâle en ce que les deux taches du corselet sont plus larges, que les lignes qui se trouvent vers la suture et sur les bords sont plus élargies, et en ce que l'abdomen, en dessous, est entièrement rou- geâtrc. Nous avons dit que cette espèce provient du nord de l'Afrique. APOLOPIIE. APOLOPHA. Spinola, 1841. Uevuc zoologiquc de Guériu-Mcnevillu A-ito, en avant; Xtcps;, crête. Antennes insérées au devant des yeux, vis-à-vis de l'échancrure oculaire, de huit articles seule- ment : le premier assez grand, obconique, les deuxième à cinquième beaucoup plus courts, un peu plus minces, sensiblement aplatis en petits trapèzes, diminuant progressivement en longueur et augmentant en largeur, les trois derniers formant ensemble une massue serriforme deux fois au moins plus longue que le reste de l'antenne; yeux ovalaires, transversaux, échancrés en avant; tête ovalaire, ù vertex cylindrique, ù front faiblement convexe, face se confondant insensiblement avec le chaperon, plus grande que dans les autres genres, renllée, carénée au point de simuler une espèce de crête longitudinale, d'où a été tiré le nom d'Apoloplia; labre plan, transversal; palpes maxil- laires de quatre articles: labiaux de trois, derniers articles des uns et des autres aplatis, en triangle renversé, et celui des labiaux un peu plus grand que le quatrième des maxillaires; corselet subey- lindrique, allongé; prosternum plan, brusquement rétréci entre les hanches antérieures; écusson pe- tit, en demi-cerclo; élytres droits, entourant l'extrémité de l'abdomen; ])oitrine peu renflée; patics moyennes, minces, faibles; tibias un peu arqués; tarses légèrement comprimés latéralement, de quatre articles : les trois premiers bifides en dessus, munis en dessous d'un appendice membraneux entier, le dernier allongé, dépourvu d'appendice et armé de deux crochets laminiformes, larges à l'origine, brusquement échancrés au delà du milieu, terminés en pointe. Le genre Apolopita ressemble, par son faciès, aux genres Colyphes, Tilles et Ténères.mais il dif- fère des deux premiers par le nombre des articles dos tarses et du dernier par la t'orme de ses an- tennes; il a aussi quelque rapport avec certaines espèces de Tclephoriis et de Calliantliia. M. Spi- nola n'y place qu'une seule espèce, son Apoloplia Rckltei, de Colombie. COLEOPTERES. 40°" GENRE.— MONOPIIYLLE. MONOPIIYLLA. Spinola, 1841. Essai moiiogratihiqHe sur les Clt'iiles. Mivo;, seul; ouX/ov, fcuilli>. Antennes une luis et demie plus longues que la tête et le corselet réunis, insérées au devant des yeux, en face de récliancrure oculaire, de six articles distincts : le premier épais, obconique, le deuxième de la même épaisseur, court, globuleux, le troisième trois fois plus long- que le précédent, traversé par trois sillons parallèles qu'on pourrait prendre pour autant d'articulations, les quatrième et cinquième courts, aplatis, en triangles renversés, le dernier cinq fois plus long que tous les autres ensemble, en lamelle étroite, niutique; yeux distants, transversaux, finement grenus, peu saillants, profondément écliancrés en avant; labre transversal très-court ; palpes maxillaires filiformes, de quatre articles : le dernier mince, cylindrique, tronqué; palpes labiaux plus grands que les maxillaires, de trois articles : le premier court, le deuxième allongé, mince, le troisième un peu plus court, le der- nier très-grand, aplati, securifornie; corps cylindrique; corselet et élytres à côtés droits, parallèles; prosternum peu éclianeré en avant; fosses coxales antérieures entièrement fermées; pattes courtes, assez minces; fémurs postérieurs ne dépassant pas la moitié de l'abdomen; tibias droits, effilés; tarses minces, comprimés, de quatre articles, le premier aussi long que les trois autres réunis, peu dilaté, non éclianeré à l'extrémité, n'ayant en dessous qu'un très-petit appendice rudimeiitaire, deuxième et troisième à peu près égaux entre eux, bifides en dessus, munis en dessous d'un appen- dice assez grand, entier, coupé en ligne droite, le dernier un peu plus long que chacun des deux précédents, terminé par deux crochets assez forts, à arête inférieure unidentée. Ce genre, créé par M. .Spinola, ne renferme que deux espèces propres à l'Amérique septentrio- nale, et que Dejean réunissait au genre Eiwplium, ce sont les Monoplujlla mcyaloina, Spinola, et Ur- ininata, Khig. DEUXIEME TRIBU. UYDNOCERIDES. HYDNOCERID.E. Nobis, 1851. Antennes insérées entre les yeux; yeux à réseau, échancrés en dedans; métathorax composé de deux pièces seulement, une supérieure au tergum et une inférieure au prostcrnum; élytres ayant leurs bords externes subparallèles et collés contre les côtés de l'abdomen pendant le repos. Les métamorphoses d'aucune espèce de cette tribu n'ont été décrites, et cela se convoit d'autant plus facilement qu'aucune d'elles n'est propre à l'Europe. Presque toutes les espèces, assez pea nombreuses, sont paiticuliéres à l'Amérique scpteiitrionale; les genres Allerulca et Lemidla sont ce- pendant de rOcéanie; qoant au genre Emmcpus, de la Russie septentrionale, il n'appartient proba- blement pas à cette tribu. Cette tribu répond entièrement à la deuxième sous-famille de M. Spinola, celle des Clcnlc.i Ihjdnocérohles . Nous n'y rangeons que dix genres : huit admis par l'entomologiste génois, ce sont ceux des PlujUobœnus. Epiphlœits, Plocamoccra, Iclinca, Evcnus, Lcmïdïa, Ellipolomn e! ////;/• nocera, et deux qu il rejette, ceux des Tlicano et Allcitdca. 2f.'< HISTOIRE NATURELLE i" GENRE. — PIIYLLORÈNE. PUVLLODJENUS. Spinola, 1841. Essai luoiioêvaiihicine sur les Clériloe. 'luO.ov, feuille; êanv, palmici'. Fig. 185 — Plailliibœims transvcrsitUs. Antennes insérées sur le front, un peu an-dessous du sommet inférieur de récliancrure oculaire, de onze arlicies: le premier très-épais, le deuxième de la même épaisseur, mais moitié plus court, les troisième à Iniilième minces, subcylindriques, les trois derniers réunis formant une massue per- foliée, peu aplatie, aussi longue que les sept arlicies précédents pris en- semble; yeux grands, distants, grenus, saillants, en ovales longitudinaux, largement échancrés au bord interne; vertex court, apparent; front large, plan, vertical; labre submembraneux, en rectangle transversal; palpes maxillaires de quatre articles; labiaux de trois, les derniers articles des uns et des autres en cône mince, allongé, tronqué; corselet cylindrique; poi- trine peu rendue; ventre faiblement convexe; pattes simples, assez minces, moyennes; tibias droits; tarses de quatre articles seulement, tant en dessus qu'en dessous, les postérieurs proportionnellement plus minces et plus allongés que les autres. Le genre Plujllobwnus de M. Spinola ne correspond pas au genre de Dejean qui porte le même nom; en effet, suivant l'entomologisle italien, le groupe des Phijllobcmus de Dejean, ayant été pré- cédemment caractérisé par M. Newmann sous la dénomination iVIIijdnoccra, le nom de Pliijllobœnus était devenu vacant, et il a cm devoir s'en servir pour désigner un autre genre d'Insectes. Ces Insectes ont quelques rapports avec les Crioceris, mais les appendices tarsiens sont nus dans les rbyllobènes, velus et scopigéres dans les Criocères. On n'y range qu'une seule espèce, le Plujl- lobwnus Irdiisversalis [Noloxus), Dejean. 2"-= GENRE. - ÉPIPHLÉ. EPIPIIL.EUS. Dejean, 1841. Iii Spinola, Essoi inoiio^^rapliiiitie sur les (^léritos. Em, sur; çXoio;, ccorce. Antennes insérées entre les yeux, près du sommet de l'écliancrure ocu- laire, de onze articles : le premier plus long que les sept suivants réunis, aiqué, déprimé, le deuxième petit, globuleux, les troisième à huitième plus petits encore, très-serrés, à articulations peu distinctes, les trois derniers aplalis, dilatés du côté interne, formant une massue serriforme de longueur v;nial)le; yeux grands, latéraux; tête et labre comme dans les Plnjllobamis; mandibules peu fortes, trancliantes; mâchoires découvertes à leur oi'igine, embrassant le menton; palpes maxillaires filiformes, de quatre articles ; le premier peu apparent, le deuxième long, le ti'oisième moitié plus court et le dernier épais, sensiblement aplati ; palpes labiaux de la même grandeur que les maxillaires, filiformes, de trois articles; menton d'une seule pièce cornée; languette membraneuse, bifide; corselet cylindri- que; écusson assez apparent; poitrine très-renllèe; élytres parallèles; patles assez longues, minces; 'tibias comprimés; tarses de quatre articles seulement, le dernier terminé par deux crochets lami- niformes. M. Spinola indique six espèces de ce genre, cl elles sont toutes propres aux régions les plus l'îg. 180 — EpiphltTus daudi'cinipuiicUltui. r.riLKOPTKRES. 2 g: chaudes de l'Anu'i'ique niùiidioiinle. C,oimi;i' type nous citerons VEjûphlivuf^ pfuiiln'rhuis, Ilejoan, Spinola, de Gayeuue. >= GEiSRE. - PLOCAMOCÈRE. PLOCAMOCERA. Spinola, IS/i'x ESbai nionogiaiiliique sui' les Clcriicf. nXc/.7r;.cr, l^cp■^e; xeoa'. rnrnr. Antennes insérées sur le front, prés do l'cxli éinite iuféi'ieure de l'éi'lian- crure oculaire, de onze articles : le premier étroit, allongé, déprimé, les deuxième à onzième aplatis, le deuxième grand, les troisième à septième lrés-court,s, en trapèzes, les trois derniers formant ensemble une massue eu scie, dont le dernier article, plus long que le preuiier, est rétréci prés de l'origine, subpédiculé, étroit, lancéolé. I,a structure singulière des antennes irandie nettement avec celle des mêmes parties dans \es Eiiiplilirus, et suflit pour en séparer la seule l'Io- camncera que l'on connaisse. Cette espèce est désignée sous le nom d'E scricella, Dupont; elle a été trouvée à Carlliagène, par M. Lcbas. fi;;, 187. — rloc.j.moccra serin-Ua. '!"= GENRE. — ICIINEE. ICllNEA. Castcluau, 1830. l'ifviii' eiitoniolosique de Silliinii.iiin ^y;^'-^., vestige. Antennes insérées sur le front au bord interne de l'échancrure oculaire, de onze articles : le pre- mier grand, épais, droit, cylindrique, le deuxième plus mince, plus court, obconique, les sept sui- vants aplatis, en trapèzes et ne semblant former qu'un seul article, les trois derniers en massue ser- riforme, faisant à elle seule les trois quarts de la longueur totale de l'antenne; yeux rénifornies, longitudinaux, échancrés en dedans; tête assez petite; verlex coiiit; front plus ou moins penché en dedans; labre plan, large, court; mandibules moyennes, peu épaisses, en lames tranchantes; palpes à peu près d'égale longueur, liliformes, minces, les maxillaires de quatre articles, les labiaux de trois, le dernier article des uns et des autres long, eflilé, cylindrique, terminé eu pointe, mâchoires embrassant le menton à leur origine; corselet cylindrique; abdomen faiblement convexe; écusson moyen, en demi-ovale transversal; élylres dépassant toujours l'extrémité de l'abdomen, diminuant de convexité en s'éloignant de la base; pattes moyennes; tibias droits; tarses longs, comprimés, de quatre articles : les deux premiers velus, échancrés en dessus, tronqués en ligne droite, soyeux et dépourvus d'appendices en dessous, le troisième beaucoup plus court que les deux précédents, velus, bilide en dessus, le dernier glabre, terminé par deux crochets forts. Trois espèces, d'après M. Spinola, propres à l'Amérique, entrent dans ce genre, ce sont les Iclinen lijcoides. t'.asteinau {Eiiopliuin Tlwiiinsii. Dcjean), qui est orangé rougeàtre avec quelques dessins noirs, \ E. enopHoiiles, Spinola, rangé antérieurement avec les Enoplies, et diDildiatipcn- nis, Spinola. MM, Gaslelnau et Klug en ont fait connaître d'autres espèces. 266 HISTOIRE NATURELLE. b'"" GENRE. - EVENE. EVENUS Castdnau, 1836. lîpvue enloiuoloi;iqup de Silbermatiii. Ku-ovic;, (îocilc au IVoîii Evcnui fiUformis Antennes insérées sur le front, entre les yeux, courtes, île onze articles . le premier épais, cylindrique, les troisième à luiiiiéme petits, le neuvième formant avec les deux derniers une massue étroite, terminée en pointe, peu aplatie, à articulations serrées; yeux très-grands, très-saillants, en ovales longitudinaux, sans écliancrures visibles; tète grande; vertex en trapèze court; front spacieux; chaperon plan; labre aussi long que le chaperon, mais n'attei- gnant pas les mandibules; palpes maxillaires filiformes, de quatre articles, le dernier de la longueur et de l'èpais.seur du précédent, à extrémité arrondie; palpes labiaux trois fois aussi longs que les maxillaires, à dernier article très- grand, mince, pédicule à son origine, très-aplali, sécuriforme; corselet étroit, allongé; abdomen étroit, allongé; écusson petit, ponctiforme; élytres étroits, n'atteignant ]ias rexlrèmité de l'abdomen; pattes minces, allongées, les pos- térieures deux fois plus longues que les autres; tibias aussi longs que les fémurs; tarses longs, étroits, de cinq articles visibles dans tous les sens, les quatre premiers déprimés, pubescenis en dessus, pas en dessous, le premier court, le deuxième plus long, les troisième et quatrième un peu plus courts, plus dilatés, le dernier aussi court que chacun des deux précédents, et tei'miné par deux crochets simples, larges, courts. Une seule espèce entre dans ce genre, ïEvcmis filiforinis, Caslelnau, de tayenne, qui est d'un brun teslacé avec deux bandes cannelle sur les élytres. On doit probablement rapprocher des Évènes le genre Alldidca de M. Waterliouse, dont nous allons parler, ainsi que deux genres indiqués par .M. Chevrolat dans la Revue zooloij'iqui; de Giiérin pour 1842, mais dont il n'a pas donné la caractéristique, car il s'est borné à indiquer dans une phrase latine les couleurs des Insectes qui y entrent. Ces deux genres, qui proviennent du voyage de iM. Drège dans l'Afrique australe, sont ceux Aès Miero]Herus (u.;/.fo;, petit; iiT-pov, aile), et Doiocollelus (Jix^u, sem- bler; xw.Xr.To:, soudé). Ces deux genres ont un faciès tout particulier: le piemier, qui a pour type le Micropterus bievipennis, ressemble à un Aplinus, et le second, qui a pour type le Dozocollelus nb- longus, à un Cleiwsloma, mais il est sans aucun doute aptère. e-"» GENRE. — ALLÉLIDÉE. ALLELWEA. Waterhouse, 1859 Triiiiîaciions eiilomologiial Soricly ofLoiuloii. AXX'dXo;, réciproque ; i'5'sa, aspect. Antennes à massue ovalo-oblongue, de trois articles à articulations très-distinctes, et dont la gros.seur tranche brusquement avec la petitesse des articles intermédiaires; pattes d'égale longueur à toutes les paires; fémurs n'atteignant pas l'extrémité des élytres; tarses à deuxième article égal à chacun des suivants. Tels sont les caractères qui, suivant M. Spinola, semblent différencier ce genre de celui des Evenus, quoique l'entomologiste qui l'a fondé, M. Waterhouse, ne les place pas tous deux dans la même famille, car il met son genre AUelïtle A côté des Mehjris. La seule espèce connue est \' AHeiulea clenoslomo'ides, Waterhouse, de l'Australie. C'est problablement ici que l'on devrait placer le genre Emmcpus de M. Motschoulsky, qu'à l'exemple de son créateur, mais avec doute, nous avons rangé dans la famille des Staphyliniens. COLEOPTEUES 207 7"" GE.NRE. - LÉiMIDlE. LEMIDIA. SpiiioI;i, 18'ii. Essai moiiograiibitiue sur les Ciéiilc-. ieiiui. 1,0111,1; E'.'î'.;, aspecl. 1-i.'. 1S9 — Lemidia Il lien s. Antennes très-courtes, insérées au-dessous des yeux, au point où le front se confond des deux côtés avec la face, de onze articles: le |iremicr épais, subcylindrique, le deuxième plus petit, renflé au milieu, les troisième à hui- tième minces, obconiques, les trois derniers aplatis, formant par leur réunion une massue perfoliée à articulations très -distinctes, et dont la longueur est tout au plus le tiers de celle de l'antenne; yeux très-distants, latéraux, en ovales longitudinaux sans traces d'échancrures visibles; tête plus large que le corselet; vertex très-apparent; front plan, vertical; labre plus déprimé qnc le chaperon ; palpes maxillaires de quatre articles, le dernier de l'épaisseur du précédent, cylindrique, tronqué : labiaux plus grands que les maxillai- res, de trois articles, le dernier aplati, dilaté, sécuriforme; corselet comme chez les Clerus, rétréci et déprimé en avant, rétréci et rebordé en arrière; poitrine peu renflée; ventre plan; écusson petit, ponctiforme; élytres entourant l'extrémité de l'ab- domen, presque plans; pattes longues, fortes; fémurs postérieurs dépassant l'exti'émité de l'abdo- men ; tibias tout droits, comprimés; tarses de quatre articles : les trois premiers diminuant progres- sivement en longueur du premier au troisième, larges, déprimés, pubescents, bifides en dessus, glabres et munis d'un appendice en dessous, le dernier à peu près de la longueur du premier, terminé par deux crochets simples. Le genre Lenùdia a, de même que les Phyllobèncs, quelques traits de ressemblance avec les Crioceris ou Lcmn : de là vient son nom. Il s'éloigne des Eveniis par l'ensemble de son faciès. Il n'y entre qu'une seule espèce, propre à la terre de Van-Diemen, et que M. Newmann a fait con- naître sous le nom de Hijdnocera nileiis. S""^ GENRE — ELLIPOTOME. ELLIPOTOMA. Spinola. iUi. Esssi monograpliique sur les Clénlcs. E'û.t-.r.;, qui maiii|iic; Tcjy,'.;, article. Antennes de dix articles, dont huit seulement présentent des articulations bien marquées : le premier grand, épais, subcylindrique, les deuxième, troisième et quatrième à peu près égaux entre eux, plus minces et plus courts de moitié que le premier, les cinquième, sixième et septième assez intimement soudés ensemble pourne faire qu'un seul article indépendant qui est aplati : les trois derniers disposés en une massue en scie trés-aplatie, dont la lon- gueur n'égale pas celle de la moitié de l'antenne; yeux très-grands, saillants; tête moyenne; vertex enfoncé dans le corselet; front étroit, horizontal; cha- peron déprimé, peu apparent; labre transversal; palpes maxillaires à der- nier article mince, subcylindrique, à extrémité tronquée ; labiaux à dernier article plus grand que le dernier des maxillaires, très-aplati, sécuriforme; corselet étroit, cylindrique; poitrine très-renflée; écusson en demi-ovale transversal; élytres longs; pattes moyennes; fémurs un peu épais, les postérieurs ne dépassant pas la moitié de l'abdomen; tibias droits, minces, comprimés; tarses de quatre articles : le premier aussi long que les deux suivants réunis, le troisième seul, muni en dessous d'un appendice mem- braneux, nu, entier, le dernier terminé par deux crochets simples. 100 — Elhpolom.i icmiiformis. 268 IIlSTOinE NATURELLE. . On Ti"a signalé fju'une seule espèce de ce genre, Y Ellipoiomu tcnuifoniiis, Spinola, rapporté de Colombie par M. Lebas. 9™' GEiNUE - HYllNOCÈRE. HVOSUCERA NeNvmann, 1S58 Entomologkal Magaziii, i. V. TJvcv, tumeur; ksî?.;, coi-iie Fi 101 . — Ilijdiiorera puvctata Antennes insérées sur le front, de onze articles : le premier épais, sub- globuleux, les deuxième à neuvième plus minces et plus longs que larges, les deux derniers en massue solide, ovoïde, peu déprimée; lèle plus large que le corselet; veitex visible, en rectangle transversal; front plus large que long; labre aussi long que large; palpes maxillaires à dernier article mince, subcvlindrique : labiaux très-grands, le dernier beaucoup plus grand que lo dernipr des maxillaires; écusson assez apparent, en demi-cercle; élytres in- sensiblement rétrécis en arrière, couvrant très-imparfaitement l'extrémité de l'abdomen; pâlies minces, moyennes; fémurs peu épais, les postérieurs attei gnaiil la lerminaisoii postérieure de l'abdomen; tibias droits, cylindrique;-, tarses déprimés, courts, de quatre articles : les trois premiers écliancrés en dessus, et munis en dessous d'un appendice membraneux grand, entier, le dernier terminé par deux crochets larges. Ce genre, composé exclusivement d'espèces américaines, dont on a donné la description de dix à douze, comprend tous les Insectes que Dejean a rapportés à son genre Plnjltobœnus, qui ne répond pas au groupe du même nom caractérisé par M. Spinola. C'est M. Nevvmann qui s'est le premier oc- cupé de ce genre. Comme type, nous nous bornerons à citer \' Htjdnocera scrrata, JN'evvmann, de Carthagène, dont les élytres sont d'un brun assez clair avec deux grandes taches rougeâtres. C'est auprès de ce genre que Ion doit placer le groupe générique des Elcale, Newnianu {tlic Enlomologisl., 1. lll), qui a pour type VE. aspcra, de la terre de Yan-Diemen. 10"'" GENRE. - TIIÉANO. THEANO. Castelnau, 1836. r.L'Viio enloiiiolosique de Sillicniiaim. 0î7.vo>, nom niytbologujue. Antennes courtes à deux premiers articles égaux, grenus, assez gros, le troisième grêle, le.s cinq suivants également grêles, triangulaires, les trois deiiiiers formant une massue renflée, ovalaire, un peu arrondie; palpes à dernier article sécuriforme. pointu; tarses à premier article conique, les trois suivants courts, élargis, bifides, munis en dessous de pelotes prolongées; corps court; tête très- large; yeux très-saillants; corselet beaucoup plus étroit que la tète, arrondi sur les côtés; élytres un peu allongés; pattes longues. Ce genre comprend deux espèces, les Thcano pusilla, Castelnau, et cruchttus, Chevrolat, de l'Amérique méridionale. COLEOPTERES. 203 TROISIEME TRIBU. PLATYNOPTERIDES PLATINOPTERID.^. Nobis, 13il. Prolhorax formé de deux pièces seulement, une supérieure au lergum, l'autre inférieure au pro- sternuni; éljtres dilatés latéralement, à bords externes s'ècartant plus ou moins des côtés de 1 abdomen. On ne comprend qu'un très-petit nombre d'espèces dans cette tribu, et toutes, sauf une, VEunj- maniliiis gcmmatits, du cap de Bonne-Espérance, sont propres à l'Amérique méridionale. Trois i^enres seulement, tous admis par M. Spinola : ce sont ceux des Ènjmanllius, Platipioptcra cl Pijûcem, entrent dans cette tribu, qui est la troisième sous-famille, celle des Clériies plaiijnop- teroides, de M. Spinola 1" C.EME. - EP.YMANTllE. ERYMANTHUS. Klug, 1842. Mémoires de l'Académie des Sciences de Berlin. Efut/.a-;6o;, montagne d'Arcadie. Antennes plus courtes que la tête et le corselet réunis, insérées au devant et au-dessous des yeux, vis-à-vis l'écbancrure oculaire, de onze articles : le premier le plus grand de tous, épais, obconique, les deux suivants minces, plus longs que larges, les quatrième à buitième obconiques, les trois der- niers en massue aplatie, scrriforme, plus courte que les deuxième à buitième articles réunis, yeux latéraux, distants, réiiiformes, transversaux; tête presque aussi longue que le corselet; verlex aussi grand que le front; chaperon très- court, très-déprimé; labre pins grand que le chaperon; mandibules Irièdres; ri^', 192.— Eii/maïuftuj palpes maxillaires de quatre articles : les trois premiers courts, épais, ob- vanolaïus. coniques, le dernier aussi long que les trois autres réunis, très-aplati, un peu dilaté; corselet subcylindrique; poitrine peu renflée; ventre plan ; élytres dé- passant l'exlrémilé de l'abdomen; pattes fortes, moyennes; fémurs antérieurs plus épais que les autres, très-rentlés, ayant leur face inférieure pourvue dans toute sa longueur de plusieurs rangées longitudinales de crins roidcs, spiniformes; tibias de la même paire de pattes trigones, arqués; tarses courts, épais, de quatre articles : les trois premiers à peu près égaux entre eux, bifides en dessus, munis en dessous d'un appendice membraneux, très-apparent, entier, arrondi, le dernier un peu plus long que chacun des précédents, sans appendice, terminé par deux crochets simples. Une seule espèce, YErijmnnlIius gciiimatus, Klug, du cap de Bonne-Espérance, entre dans ce groupe 2">» GENP.E. - PLÂTYNOPTÈP.E. PLATYmPTERA. Castelnau, 1850. Revue eiuomolosifiue de Silliermann. FD.xT'jvo), j'élends, Trrspcv, aile. Antennes insérées sur la fai e, plus longues que la tête et le corselet réunis, de onze articles : le premier épais, recourbé eu arrière, les deuxième à huitième courts, épais, obconiques, aplatis, d'iné- gale longueur, le deuxième étant le plus long, le septième le plus large, le huitième trés-pelit, les 270 IIISTOinR NATURELLE. trois derniers formant une massue serriforme, aplatie, plus longue que le reste de l'autenne; organes buccaux disposés, en général, comme chez les Enoplinm et Pelomum; palpes à derniers articles apla- tis, en triangles renversés; corps étroit, déprimé; ventre plan; élytres dilatés; écusson petit, en demi- cercle; élytres faiblement convexes près de la base; ailes très-longues, ayant leur pli transversal ordinaire en face ou en arrière de rcxtrémilé de l'abdomen; pattes simples, courtes; fémurs non renflés; tibias droits, cylindriques; tarses de quatre articles : le dernier sans appendice, terminé par deux crochets accidentés en dessous. On n'a encore décrit qu'un petit nombre d'espèces de Plalijnoptera, qui, toutes, sont propres à l'Amérique méridionale, et qui, antérieurement, étaient placées dans le genre Enoplinm. Le type est le Plalijnoplcra Goriji, Castelnau, de Cayenne; il est noir, avec une bande transversale large et ondulée jaune sur chaque élytre; M. Spinola en indique deux autres espèces. 5"'" GENP.E — PYTICÈRE. PYTICERA. Spinola, 1844. Essai nionograpliiquc sur les Clérilfs. IIoTi^w, je salive; x£pc:, conie. Antennes insérées sur le front, de neuf articles ; le premier épais, obconique, un peu aplati, le deuxième de même forme, beaucoup plus petit, les troisième à sixième velus, peu distincts, aussi larges que ceux de la massue, en trapèze, les trois derniers formant une massue deux fois plus longue que le reste de l'antenne; yeux moyens, transversaux, profondement échaucrés; tête et palpes comme chez les Plalijnoplera; corselet uniformément convexe; écusson petit, en demi-cercle; élytres entou- rant rextrémité de l'abdomen, notablement dilatés en dehors; ailes à pli transversal, n'étant pas placé en arrière du troisième anneau de l'abdomen; ventre plan; pattes courtes, un peu comprimées; tarses courts, épais, de quatre articles Le genre Pyticère, ainsi que le fait remarquer M. Spinola, semble artificiel, si on n'y tient compte que de la structure des antennes, car ces organes ne diffèrent de ceux des Plattjnoptera que par l'avorle- ment complet de deux articles, qui sont déjà, dans ces derniers, très-petits et peu apparents; mais, si on réfléchit à la position du pli transversal des ailes inférieures, on verra qu'il est assez naturel, car cette position annonce que ces ailes peuvent avoir un surcroît de développement dans le sens de leur largeur, et qu'elles n'en peuvent pas avoir dans celui de leur longueur. M. Dupont a\ait donné le nom de Pijtkera à un Clérien (P. hicoidcs) que M Spinola a reconnu devoir être rapporté à VEiwpl'nnn Tliomasii, Dejean, type du genre Iclinea, Castelnau; dès lors ce nom de Pijùccra était devenu sans emploi, et l'entomologiste génois Ta pris pour rap])liqucr à un genre nouveau de la même famille. Une seule espèce (P. Ditponii, Spinola), du Brésil, entre dans ce ■ groupe générique. QUATRIEME TUmi. CORYNÉTIDES. CORYNETIDyE. Nobis, 1851. Prothorax composé de quatre pièces distinctes, dont une supérieure au tergum, et troi-. infé- rieures, savoir: deux épisternums latéraux et un prosternum médian. On sait quelque chose sur les mèlamorphoses de deux espèces de celte tribu, les Conjnctcs viola- ceus et Nccrobia ruficollis. On en connaît enviion une centaine d'espèces qui sont réparties dans trois parties du globe; quatre genres seulement, parmi lesquels ceux des Ortlioplcura, Corijneics et Nccrobia contiennent des espèces européennes, et quelques-unes sont devenues cosmopolites; le Sénégal et le cap de Bonne-Espérance possèdent les genres iî;//jnMw, Prosijmnns,Noioslcnus el r.OLKOPTEP.LS. 071 Opcl'iopalpua; ce dernier genre renferme aussi des espèces propres à l'Espagne; les aulres grouper, génériques iialiilcnt l'Amérique méridionale. Celle Irilni correspond -^ la sous-famille des CJcntcs corijnctohlcs, la dernière des Clérites, d(^ M. Spinola. Il y entre douze genres : neuf, ceux des Rijparus, Lebasklla, Orlliopicura, Cliarkssa, Notosteiiiis. Corijncics, ISccrobin, OpctiopaliJiis et Paratciiclus, admis par M. Spinola. et trois, ceux des Prosipiiiiiis. Braihijmorplius ei PhUijra. qui sont rf jetés. Le dernier genre même ne doit pro- bablement pas appartenir à la famille des Clériens. 1" GE?iue sur les Clérilos. Lebns, nom d'un entomologiste vojogeur. Antennes insérées sur la face, de onze articles : le premier long, épais, les deuxième à huitième moniliformes, les trois derniers formant une massue serriforme, à articles aplatis, trois fois au moins plus longs que larges; yeux moyens, distants, transversaux, lincment grenus; palpes. labiaux au moins .Tussi grands que les maxillaires, de trois articles, le dernier des uns et des autres aplati, dilatés à la base; corselet deux fois au moins plus large que long; ventre plan; élytres entourant l'extrémité de l'abdomen; pattes moyen- nes; fémurs non canaliculés; tarses très-grands, aussi longs au moins que les tibias, de quatre articles: le premier aussi long que les deux suivants réunis, le deuxième court ainsi que le troisième, le dernier moins long que les trois autres pris ensemble. L'espèce unique de ce genre est la Lcbasiclla erijlltrodcra, Spinola, de Colombie, qui avait été placée dans le genre Corijiictcs. 104 ■ Leha^letla hpid'.t. 4"=^ GENRE. - ORTHOPLEl'RE. ORTHOPLEUHA. Spinola, 18i4. Essai nionograi-liiiiue sur les Clenlcs OjOo;, driiit; iTÀtJfa, corselet. Antennes semblables à celles du genre Lcbasiclla, mais à massue en dents de scie; palpes à derniers articles moins aplatis, encore deux fois au moins plus longs que larges; corselet à côtés droits, parallèles et à bords opposés presque égaux en largeur; tarses plus courts que les tibias, les trois pre- miers articles déprimés, triangulaires, diminuant progressivement en longueur, munis en dessous d'un appendice membraneux qui augmente en grandeur du premier au troisième, celui-ci échancré, fendu moins profondément que dans les Lebasielles, le dernier article aussi long que les trois autres réunis. M. Spinola ne place dans ce genre que trois espèces qui avaient été rangées dans les genres T'tllus, Coruneles et Enopliuiti, ce sont les Orlhoplcura san- giiinicoUis {Corijucles), Fabricius, que Latreille désignait sous la dénomina- tion à'Eiioplimn Wcbcri. qui est de petite taille, bleu, avec le corselet rouge, et se trouve dans le centre de l'Europe, 10. damicornis {Tilliis). Fabricius, que Srhoënberr nomme Enopl'uim dami- cornis; Say, Enoplium llwracicitm , et qui habite l'Amérique septentrionale, et VO qnadialicollis. Spinola. Fig. d95. — Orlhopleura sangumicoîtis. COLÉOPTÈRES. 5"" GENRE. - CIIARIESSE. ClIARIESSA. Perly, 18Ô0. nolctla Animaliura ariiculatoiniii. Antennes insérées au devant des yeux, en dehors de l'écliancrure oculaire, plus longues que la tète et le corselet réunis, de onze articles, sans compter la radicule, qui est assez ordinairement appa- rente :1e premicrplusgrand et plus épais que les suivants, le deuxième moitié plus court, les troisième ù Iiuitiéme diminuant progressivement "cn longueur, les trois derniers formant ensemble une massue serriforme plus longue que le reste de l'antenne; yeux distants, latéraux, profondément écliancrés; lêle moyenne; vertex nul; front deux fois plus large que long; labre plan, submembraneux: mandi- bules fortes; mâchoires soudées à leur origine; palpes maxillaires de quatre articles : labiaux de trois : le dernier de chacun d'eux le plus long de tous, aplati, dilaté, en triangle renversé; menton corné; corselet convexe; abdomen large, court; écusson en dcmiovale; élytres ovales, uniformé- ment convexes, entourant l'extrémité de l'abdomen, et le débordant de toutes parts, mais non di- latés laléralemenl; pattes très-rapprochées à leur origine, courtes, fortes; fémurs épais; tibias droits; tarses larges, courts, égalant tout au plus les deux tiers de la longueur des tibias, de quatre arti- cles : les trois premiers à peu près égaux entre eux, dilatés, écliancrés à l'extrémité, munis, en dessous, d'un appendice membraneux coupé en ligne droite, le dernier un peu plus mince et légère- ment plus long que chacun des précédents, sans appendice, terminé par deux crochets simples. Les Chariesses doivent être des Insectes pesants et mauvais marcheurs; ils sont mal conformés pour s'introduire dans les tuyaux étroits et cylindriques; ils peuvent se rapetisser en rapprochant les extrémités de leur corps, sans pouvoir cependant se rouler exactement en boule. Aucun de ces traits ne convient complètement M\Lnoplium,e\ le rapprochement de ces deux genres qu'en a fait M. de Casteinau n'est pas exact. M. Spinola ne place dans ce genre que deux espèces, propres au Rrésil;ce sont les Cliaricssa ra- hiicomls, Perty, et vcsùia, dont M. Chevrolat (1835, Coléoptères du Mea-ique) avait fait le type de son genre BntclnjDtorplius. &"■' GENRE. - BRACllYMORPllE. DnACUYMOnPlIl'S. Chevrolat, 1835. Ciili'opiércs du Mexique. B:xy.'j5, courl; y-'-JV:, forme. Tète ponctuée, convexe sur le front, plane; mandibules arquées, courtes, unidentées; antennes insérées sur le milieu antérieur des yeux, à premier article long, deuxième moitié plus court que le troisième, quatrième à septième à peu près égaux, diminuant légèrement de grandeur, les trois derniers en massue triangulaire; yeux étroits; corselet aussi haut que large, arrondi, tronqué en avant; écusson entièrement rond; tarses à trois premiers articles courts : le dernier ayant des cro- chets cintrés, robustes. Ce genre, que M. Spinola réunit à celui des Cliaricssa, est, selon M. Chevrolat, surtout remar- quable par le dernier article des palpes modérément long, aplati, tronqué, non en bande, tandis que dansr£iio/)/(i(»i serraticorne, Fabricius, le même article est seulement en lamelle par-dessous. Ce groupe a de l'analogie avec les Corijnctcs par sa taille et sa coloration, mais la structure de ses antennes le ra]iproche davantage du genre Enopliinn. On n'en connaît qu'une seule espèce, le Brn- chijDiorphus vesiilus, Chevrolat, dont une douzaine d'individus ont été trouvés, par M. Salle, pen- dant le mois d'août, à Tuspan (Mexique), sur des bois nouvellement coupés; il semble très-vorace, et se nourrit de toute espèce d'Insectes. 274 IlISTOinE NATURELLE. r--- GENRE. - NOTOSTÈNE. MVWSTENUS. Dejcan, 1832. Ciitalogiie Jis Colt'oiitércs, 5" àVn on. K(.>TC;, t\os; otevcç, étrnit. Fiçr. 19G. — Noloslcuxt'i viridis. Antennes insérées au devant des yeux, en face de l'écIiancruiT oculaire, plus eourles (]ue la tête et le corselet réunis, de onze articles : le premier court, épais, cviindriquc, les deuxième à liuitième plus petits, plus minces, obconiqucs, les trois derniers en masstie perfoiiée, un peu aplatie, étroite, allongéo, à articulations bien distinctes; yeux petits, très-distants, presque ronds, faiblement échancrés en avant; tète grande, ovalaire; vertex largo, court; front en rectangle transversal; chaperon déprimé, tronqué; labre en rectangle transversal; palpes maxillaires de quatre articles, aussi grands au moins que les labiaux: ceux-ci de trois articles : le dernier de chacun d'eux en forme de gland allonge; ventre très-faiblement convexe; écusson petit, poncliforme; élytres étroits, parallèles, entourant l'extrémité de l'abdomen; pattes moyennes; tibias droits, cylindriques, inermes; tarses un peu plus courts que les tibias, de quatre articles : les postérieurs proportionnellement plus allongés, les restes de l'article avorté visibles en dessous : le dernier article à peine plus long que le précédent, terminé par deux crochets larges, courts. Une seule espèce entre dans ce genre, c'est \c Nolostcnus virhiis, Spinola, propre au cap de Ronne-Espèrance, qui présente une grande analogie avec les Coniuelcs, surtout par sa taille et son système de coloration. 8"'' GENRE. - CORYNÈTE. CORYNETES. PaykuU, 1778. l'aima Succica. Ko5'j'/T,Tr,;. porteur tic niassui^ scinnlriata:!. Antennes insérées au devant des yeux, en face de l'échancrure oculaire, et à dislance notable, presque aussi longues que la tète et le corselet réunis, de onze articles : le premier épais, cylindrique, assez long, deuxième à hui- tième plus minces, plus petits, obconiqucs, les trois derniers en massue per- foiiée, à articulations très-distinctes, étroite, courte; yeux moyens, distants, transversaux, rèniformes, largement échancrés en avant, très-grenus; tète grande, ovalaire; vertex nul; front au moins aussi large que long; labre sub- membraneux, court, largement écbancré; palpes maxillaires plus grands que les labiaux, de quatre articles: le dernier très-grand, aplati, notablement plus long que large, s'élargissant un peu vers l'extrémité, et celle-ci tronquée en ligne diùite; palpes labiaux de trois articles : le dernier aussi grand que le dernier des maxillaires, également aplati, s'élargissant davantage vers l'extrémité, qui est coupée obliquement de dehors en dedans et d'avant en arrière, en triangle renversé plus long que large; corselet à dos uniformément convexe, non déprimé; poitrine et ventre très-faiblement convexes; écusson en demi-cercle trans- versal; élytres convexes, non déprimés près de la suture; pattes simples, moyennes, paraissant plus longues que dans les Nolostcnus, parce que le corps est proportionnellement plus court; fcnnirs postérieurs pouvant atteindre l'extrémité de l'abdomen; tarses de quatre articles seulement, sans restes apparents d'un cinquième article avorté : les trois premiers diminuant progressivement en longueur, grossissant peu vers l'extrémité, tronqués en dessus, et munis, en dessous, d'un appendice Fi^. 1 — Afinlhis iJi/t/iiuvits Fig. 2 — Pseuiliufj iKus \j'{i-iidiihis. Km "t. - Sluntiodf' a vunahtifi Pip; 4 — t'(i)sini(i iilanafa Fil: 5. — Huprfstis Itu'iiiwipnsis l'i. Ô7 COLEOPTERES. ii'j membraneux entier ou faiblement cclianrré, le quatrième article, non compris les crochets, an moins aussi long que les deux iiitcrmétliaires pris ensemble; croeliels tarsiens larges, courts. Le genre Conjnetcs a été créé par Paykull, dans la Fauna Suecica, en 1778, pour le C. violacciis, et ce groupe a été adopté par Fabi'icius. en 1 80 1 , dans son Sijslenia Elcntlieraloruw; mais, précédem- ment, en 1790, Latreille a fondé le genre Nccrolùa, dans lequel on plaça pendant longlcm])s toutes les espèces de Corjnètes, jusqu'à ce que M. Spinola, dans sa Monographie des Clérites, vint, en 18i-4, distinguer délinitivement ces deux genres. Quelques uns de ces Coléoptères, par la forme arrondie de leur corselet, ressemblent à certaines espèces de Uasi/lcs, tandis que d'autres ont plus de ressemblance avec les Criocères. Ce sont des Insectes de petite taille, de couleurs assez éclatantes; ils semblent vivre de matières végétales, car leurs larves ont été trouvées dans le bois, et il n'en est pas de même des Nécrobies, qui sont plus carnassiers et se rencontrent habituellement dans les charognes, mais qui. au reste, semblent être réellement omnivores. M. Curiis {Biit. Ent., t. VUI) donne quelques détails sur les métamorphoses du Coi-ijnclcs violaccus. Voici les observations qui sont rapportées à ce sujet par M. Cni'tis, d'après M. le major général llardwiek : « Étant à Wirbeak l'automne dernier, mes regards se portèrent sur les dégâts commis, sur une planche de sapin, par la larve du Curijneles violaceus, que j'ai vue, embarrassée au milieu de débris pulvérulents qui sont l'œuvre de ses mandibules, entre la face supérieure et inférieure de la planche. J'ai trouvé aussi, au milieu de ces débris, un cocon de la même larve consistant en une pellicule flexible et transparente, assez semblable à celui qui sert à la Teigne des habits quand elle passe de l'état de chenille à celui de chrysalide. Le cocon était divisé en trois cellules, dont deux vides, et la troisième habitée. J'ai aussitôt transporté ce cocon, avec un morceau de la planche, dans une boite, pour m'assurer de l'Insecte lorsqu'il serait ariivé à l'état parfait, et j'ai obtenu le Corijiieics viokiccns au bout de six jours. » Cette remarque est rapportée tout au long par M. Spinola, et elle semble lui prouver que les Corjnètes ne sont pas aussi carnas- siers qu'on le croyait généralement, et il croit que ces Insectes se nourrissent de matière végétale, plutôt qu'ils ne dévorent les êtres qu'ils rencontrent dans leur habitation. De là, il en conclut que ces Coléoptères, et probablement aussi les Nccivbia, ne sont pas carnassiers à la manière des Mti- dulaires et des Silphalcs, ainsi qu'on le disait jusqu'ici. L'espèce type de ce genre, le Conjnetes violaceus, Paykull, qui est violet, fortement ponctué, se trouve communément dans toute l'Europe, et n'est pas rare aux environs de Paris. On y réunit les C. semisiriauts, Spinola, du cap de Bonne-Espérance; scabiipennis, Dupont, et palticornis, Spinola (C. analis, Khtg;, du Sénégal. M. Klug, dans sa Monographie, place dix-neuf espèces dans ce genre, auquel il reunit presque tous les groupes génériques de notre tribu des Corynétides. 9"'= GENRE. - NÉCRODIE. NECROBIA. Latreille, 1796. Histoin" n.iiiiicUe des Inseclos. Nizfi;;, du mort; pio;, vie. Antennes à massue aplatie, perfoliée, à articulations très-serrées et à arti- cles plus larges ou aussi larges que longs : le premier article brusquement di- laté à son origine et en trapèze élargi à rextrémité, le deuxième à peu près de la grandeur du premier, encore en trapèze élargi en avant, et tel, que ses côtés paraissent souvent une continuation des côtés de l'article précédent, le troisième plus grand que le précédent, en ovale transversal; palpes à dernier article des maxillaires comme les labiaux, ayant à l'origine la même épaisseur que l'extrémité de l'avant-dernier, qui est lui-même obconique : à partir de ce point, il augmente en grosseur jns([u'à une certaine distance, puis il se ré- trécit sans s'aplatir jusqu à de formes. 19S. — \ecrobia rui'colln. extrémité, qui est tronquée en ligne droite : ces palpes peuvent varier 276 HISTOIRE NATUnF.LLE. Le genre Nccroinn a été établi par Latrcillc, en 1790, dans son Histoire cjcnércde des Criislnccs cl des Insectes, t. IX, d'apiés des espèces bien distinctes de celles qui avaient été le type du genre Corifnelcs de Paykiill. Fabricius les a confondus dans son Sysiemn Elentltcraloritni. Dès lors, il y a eu dissidence de langage entre les entomologistes. Les élèves de Fabricius n'ont connu que des Conjnctes, et les compatriotes de Latreille n'ont admis que des Nccrobia. En effet, les espèces de ces deux genres ont à peu près le même faciès; et, en les examinant de près, il est aisé de se con- vaincre qu'ils sont trop voisins pour qu'on puisse intercaler un troisième groupe entre eux deux. Cependant ils semblent à M. Spinola être chacun assez distinct, par les formes différentes de la mas- sue antennaire et des derniers articfe des palpes, pour justifier une distinction qui a le double avantage de n'exclure aucun des noms proposés par un de nos deux plus illustres entomologistes, et d'être d'ailleurs conforme à ce que nous savons de l'bistoire des mœurs de ces animaux. En effet, ainsi que nous l'avons déjà fait remarquer, les larves des Corynètes, au moins celles du Corijnclcs violaceits, se trouvent dans les matières ligneuses, tandis que celles des Nècrobies qu'on a pu voir ont toujours été trouvées dans les charognes. On ne sait que très-peu de chose sur les métamor- phoses de ces Coléoptères, et l'on se borne à répéter que les larves sont allongées, avec six pattes et deux crochets écailleux vers l'anus : toutefois, M. Weslwood dit quelques mots de la larve de la Necrobia ruficollis; il rapporte qu'elle est plus allongée et plus atténuée antérieurement que celles des autres Clèriens, et il en donne la figure dans son Introduction to thc modem classijication 0/ Insectcn. Quant aux Insectes à l'état parfait, ils sont de petite taille et de couleurs vives et tran- chées. On en connaît une dizaine d'espèces, dont six sont décrites par M. Spinola, et les autres indiquées par MM. Klug et Siepliens. Quelques-unes sont cosmopolites; les autres sont propres à l'Europe, et enfin un petit nombre appartient aux autres parties du monde. Comme nous lavons dit ailleurs, quelques points de l'anatomie dune espèce de ce genre ont été étudiés par M. Léon Oufour. Le type est la Necrobia. rnficoHis, Fabricius, que l'on trouve presque partout, en France, au Bré- sil, dans les Indes orientales, et où elle a pu être transportée avec les peaux d'animaux et les ma- tières animales desséchées qui se trouvent dans nos vaisseaux. C'est un Insecte long de 2 lignes, et large de i/2 ligne, violet, avec le corselet, la base des élytres, le dessous du thorax et les pattes, rouges ; tout le corps est pointillé, velu, et les élytres offrent, en outre, plusieurs stries formées de gros points. Ce qui rend celte espèce intéressante aux yeux des naturalistes, c'est qu'elle rappelle un épisode de la vie de Latreille, dont ce savant lui-même a voulu perpétuer la mémoire dans le nom générique qu'il a imposé à ce groupe, en effet, les deux mots grecs, vs/.jo; et gic;, qui ont servi à le former, ne signifient pas, comme l'ont pensé Olivier, M. Spinola et quelques autres entomologistes, qui vit sur les inorls, sur les cadavres; Latreille donnait à leur réunion la signification de vie du mort. C'est qu'en effet la Nécrobie ruficolle fui la cause de son salut, comme il se plait à le dire dans son Histoire des Insectes (1). (1) Bory do Siiint-Vincent, l'un des auteurs de cet événement auquel l'entomologie est redevable de si grands tra- vau.1, a donné à M. Brallé„ qui les a insérés dans le tome VI de son Histoire nalurelle drs Insecles, des détails curieux sur celle époque de la vie de Lalreille, et, quoiqu'ils sorlont de noire sujet, nous croyons faire plaisir à nos lecteurs en les transcrivant presque' complètement. « lialreille n'était comui, avant 1792, que par des communications d'Insectes nouveaux faites aux entomoloïistes de l'époque, et par des mentions de Fabricius et d'Olivier. Prélre à Brives-la-tiaillarde, il fut arrêté avec les curés du Limousin qui n'avaient pis prêté serment et quoique, ne desservant pas de paroisse, il ne dût pas être compris dans h catégorie. Les malheureux ecclésiastiques, avec ceux qu'on recruta en chemin, furent conduits à Cordeaux, sur des char- rettes, pour être embarqués et déportés à la Guyane. Ils arrivèrent vers le mois de juin, et furent déposés à la prison du prand séminaire, en attendant qu'un navire fût préparé pour les transporter. En ce temps, quoique fort jeune (c'est Cory de Saint-Vincent qui paile), je m'occupais déjà beaucoup des sciences naturelles, et je recueillais surtout des In- sectes. Le 9 thermidor, qui arriva, lit suspendre la déportation des prêtres, cependant les prisons ne se vidèrent que lenlc- nicnt, et les condamnés à la déportation n'en devaient pas moins être expédiés; mais leur départ fut retardé jusqu'au printemps, et Latreille dcmeui"!» ainsi détenu à la prison du grand séminaire. Dans la chambre qu'occupait Latreille, était un vieil évêque malade dont un chirurgien allait chaque malin panser les plaies- Quelques jours avant la mort de ce prélat, comme le chirurgien achevait son panscn»}nt, un Insecte sortit de je ne sais quelle fente du plancher : Latreille le saisit, l'examine, le pique avec une épingle sur un bouchon, et parait tout content de sa trouvaille. — C'est donc rare? dit ré'léve chirurgii'n. — Oui, répond Pectlésiastiquo. — En ce cas, vous devriez me le donner. — Pourquoi? — C'est quejo connais une personne qui a une belle collection, et à liquolle il ferait plaisir. — Eh bien! portez-lui cet In- COLÉOPTÈr.ES. 277 Parmi les autres espèces, nous citerons les Nccrob'ia ntlipcs el violaccti, L;itreille, qui, comme le précédent, sont cosmopolites; bicolor, Castelnan, et dcj'uncloruui, Walll, d'Espagne, et ùbicdïs, Sjiiiiola, du ca]) du Donne-Espérance. MM- Klug et Spinola en imliquent six autres espèces. lÛ-"' GE^'RE. - PIllLYRE. PlllLYUA Castelnan, 1836. Revui- iMitoraologiquc de Silbcmiann, t. IV. tI''.Xuça, écorcc Irès-minoe. Corps allongé; tête moyenne; yeux écliancrés en avant par une avance du bord de la tète; antennes assez longues, de onze articles : le premier gros, les sept suivants très-petits, granuleux, les trois derniers plus longs que tous les autres réunis, lar;.;es, ayant chacun une dent au coté interne, le dernier ovale, arrondi à 1 extrémité; palpes labiaux sècurifornies, à dernier article triangulaire, tronqué à l'exlréniité : le même des maxillaires à peu près semblable, un peu moins élargi; labre presque carré, très-fortement échancré au milieu; mandibules fortes, arquées; menton tronqué au milieu; corselet presque carré, un peu allongé; écusson trés-petii, transversal, tronqué en arrière; élylres longs, à cotes parallèles; pattes moyennes; tarses assez épais, n'ayant que quatre articles visibles, les deuxième et troisième bilobés, le dernier allongé; crochets tarsiens moyens. La forme des tarses et des antennes ne permet de confondre ce genre qu'avec les Enoplium et les Conjiicles; mais l'ensemble de ses caractères le distingue facilement de tous les deux. Une seule espèce, propre au Brésil, le PliUijra liclopioidcs, Castelnan, entre dans ce groupe. Cet Insecte a en- tièrement le faciès des Hélopiens du genre Sienocliia; la forme des yeux, échancrés par le bord de la tête, est aussi un caractère remarquable dans ce groupe, quoiqu'il se rencontre à un degré moins prononcé chez les Corijnetcs. La modification des tarses semble aussi lier ces Insectes avec les Hélopiens. Du reste, comme le fait observer M. de Castelnau, la famille des Clériens parait former rembranchement de plusieurs autres familles de Coléoptères; par les Pliilyres, il se lie à certains Hétéromères; les genres Platiinoptcra et Iclinea les rapprochent des Lijcus, dont ils ont entière- ment le faciès. Une espèce de Cijmuloïkra est très-voisine des Ptinus. Quelques Tcncrits ont l'aspect des Ilijlurçjus, etc. * Quoi qu'il en soit, M.M. Klug et Spinola ne parlent pas du genre PItihjra de M. Castelnau, et il est probable qu'ils le considèrent comme n'étant pas un (jlérien : aussi n'est-ce que provisoirement, et jusqu'à ce qu'il soit tout à fait connu, que nous le plaçons dans cette famille. secte; (lilC'5-lui comment vous l'avez eu, et priez-le de m'en dire le nom. Le jeune liomme accourut chez moi, me remit le Coléoptère, et, mnl^ré toutes mes redicrclies, je ne pus le dclerniiner. I.e lendem.iin, quand l'Olibve vint savoir ma ré- ponse, je lui dis que je croyais son Colcoplore non décrit. Ayant ouï celte décision, Latreille vit que j'étais un .idcpte, et, comme on ne donnait pas aus détenus de plumes ni de papier, il ilit .à notre intermédiaire : — Je vois bieu que M. Bory doit connaître mon nom. Vous lui dirrz que je suis l'abbé Latreille, qui va aller mourir à la Guyane avant d'avoir publié son Examen des genres de Fabricius. Quand ceci nie fut npporté, j'obtins, après de nombreuses démarches, que Latreille sortirait de prison, sous cautiou de mon oncle de D.ir;;elas et de mon père, comme convalescent, et qu'on le représen- terait quand l'autorilé le réclamerait. Latreille appareillait déjà lorsque nos démarches parvinrent à obtenir sa sortie providentielle, car le bâtiment sur lequel il était embarqué sombra en vue de Cordouan, et les marins seuls piircni se sauver. C'est ainsi que le Kerrobia ruficolUs fut le sauveur Je Latreille, car, peu de temps après sa sortie de prison, on obtint sa radiation de la liste des déportés. » 278 IIISTOIP.E NATUr.EIlE. 11"" GENRE. -- OPETIOPALPE. OPETIOPALPVS. Spinola, 1844. KsSLii iiiono|;iMpliique sur les CIcriles. 07:r,Ti«, pclite alOno; paipus. pnipe. Fig 109. — Opeliopalpus coltans. Pulpes maxillaires à dernier article subulé, terminé en alêne, et non tron- qué, comme dans les Necrobïa : labiaux plus petits que les maxillaires, à dernier article conique, terminé en pointe, mais plus épais et plus court que le dernier des maxillaires; antennes à massue peu aplatie, pcrfoliée, ne dépassant pas le tiers de la longueur de l'antenne, à articulations assez distinctes; pattes moyennes; fémurs postérieurs n'atteignant pas l'extrémité de l'abdomen; tarses moitié plus courts que les tibias, à trois premiers arti- cles larges, déprimés, à peu près égaux entre eux, munis en dessous d'un ap- pendice membraneux large, un peu écbancré. l.e genre Opeliopalpus, formé aux dépens du groupe des Coripielcs, en est très-voisin, mais s'en distingue très-facilement par la structure du dernier article des palpes maxillaires. M. Spinola ne place dans ce genre que quatre espèces, une propre à l'Europe, deux au cap de Bonne-Espérance et une dernière de l'Amérique septentrionale. Le type est VOpcttopnipits scutclla- ris {Corijnclcn], Panzer, que l'on a rencontré en Podalie, en Aulricbe, en Crimée, en Sicile, en Es- jjagne, en Algérie et à Sierra-Leonc C'est un Insecte de petite taille, dont les antennes, les pattes, l'avaiit-corps et l'écusson sont rouges; les clytres verts; la poitrine et le ventre noirs; les mandi- bules et les crochets tarsiens d un brun noirâtre, et qui est revêtu, en outre, de poils blanchâtres. C'est aupré.s de ce groupe que vient se ranger le genre Lurkolnus de M, Rosenliauer, dont on n'a encore indiqué qu'une seule espèce, le L Erichsonïi, Piosenhauer, du Tjrol, et qui est encore ex- cessivement rare dans les collections. 12'"'' GENRE. - PAR.\TËNÈTE. PARATENETUS. Spinola, 1844. Essai moiiograiiliique sur les Clériles. IIzpaTEiv',;, digne d'être observé. Fi, A;ntennes distantes, insérées en avant des yeux, de onze articles : le pre- mier court, épais, obconique, les deuxième et troisième plus minces, plus fortement obconiques, les quatrième à huitième subcylindriques, les trois derniers réunis formant une massue perfoliée, un peu aplatie, à articles li'ès- distincts; yeux distants, latéraux, saillants en dehors, en. ovales longitudi- naux, tronqués et non échancrés en avant; tête large, ovalaire; vertex très- court; front plan; palpes très-courts: les maxillaires deux fois plus grands que les labiaux, de quatre articles: le premier très court, le deuxième mince, le troisième un peu aplati en triangle renversé plus long que large, le der- nier très-grand, très-aplati, en triangle rectiligne : labiaux de trois articles, larges, aplatis, les deux premiers en trapèzes très-courts, le dernier plus grand, en triangle ren- versé; corselet, élytres, écusson comme dans les Opeliopalpus; pattes assez fortes, de moyenne lon- gueur; fémurs épais; tarses de quatre articles, sans restes apparents d'un autre article avorté, les trois premiers à peu près égaux entre eux, un peu déprimés, profondément échancrés en dessus, munis en dessous d'un appendice membraneux, entier, le dernier de la grandeur de chacun des pré- 200,— Paraleiielus punctaUts. COLÉOPTÈRES. 279 cédenl?: sans appendice en dessous, feniiiné à son exlrùmité par doux pclils orodiels laniiuifor- nips, largos, ronrls, simplos, faihlement arqués. Ce genre, qui présoiilo quelques l'apporls avce les Ciiiplopiiminx, a pour lype une espoec que De- jean rangeait dans le genre ConjiuHcs {C. piiiHinius), et M. KUig dans celui des l.nçjr'm (L. sciri- (■o//i.si, et qui habite l'Amérique septentrionale; M. Spinola y joint une seconde espèce, particulière à la Colombie, el qu'il nomme Paraienetus Lebasii. l-ig 201 pTiti-lnirrrus riijiiifi 280 lIISTOir.E NATURELLE. DIX-HUITIÈME FAMILLE. MALACHIENS. MALÀCHII. Nobis, 1851. Mandiliiilcs (''cliancrées ou bitlmtées à l'cxlrémilt'; palpes nin\illaii'cs et labiaux filiformes, eomis; antennes ayant onze articles, le plus souvent en scie ou pectinées dans les niàles de quelques es- pèces; corps ovalaire, quelquefois assez allongé; élylres ordinairement très-mous, rarement coria- ces; tête sans étrani^lenient à sa partie postérieure; tarses de cinq articles, toutefois les antérieurs, cliez quelques mâles, n'en présentant que quatre; crochets tarsiens unidentés ou bordés d'une r.icni- brane. Les Malacbiens sont généralement très-agiles, et fréquenlcnt les fleurs, les feuilles et les troncs des arbres. A leur état parfait, ils se nourrissent d'Insectes et sont très-carnnssiers pour la plupart. Leurs tarses sont formés d'articles élroits, ordinairement garnis en dessous de cils ou de petites épines, mais ils n'offrent jamais de lamelles, comme dans la famille des Clériens; ils ont, entre les crochets qui terminent leur dernier article, un appendice mem- braneux, ou bien leurs crochets sont doubles. Ces Insectes volent avec facilité; ils offrent presque tous des couleurs vives assez brillantes, et la disposition des teintes est agréable à la vue. I,eur taille est au-dessous de la moyenne pour les espèces euro- péennes, et un peu plus forte pour certaines espèces exotiques. Quoique le nom de Malacbiens (du grec fj.y.Xa-M;, mou), que porte celle famille, indique le peu de dureté de leurs téguments, il ne faut pas néanmoins y attacher une trop grande importance, car cette mollesse de la peau n'est pas un caractère invariable, et quel- ques Dasjjtcs, les Zijfjia et les iJ/c//;r(s, y font au contraire excep- tion. Depuis longtemps on supposait que les larves des Malacbiens étaient carnassières, de même que celles des Tclcplioni.t; mais on n'en a acquis la preuve qu'il y a fort peu de temps. En effet, M. Ed. Perris a étudié les métamorphoses du Mulacliius/Enciis, et il a vu que les larves faisaient de grands ravages parmi les Insectes ou autres petits animaux qui habitaient avec elles. Nous n'entrerons pas maintenant dans ce sujet, et nous en parlerons en détail en traitant du genre Malachie. M, Léon Uufour a indiqué quelques points de l'organisation intérieure de ces Coléoptères. Le tube alimentaire a prés de trois fois la longueur du corps; l'œsophage se renfle insensiblement au sortir de la tête en un jabot allongé, séparé par une contracture du ventricule chylifique : celui-ci est oblong; l'intestin grêle est assez long, iiliforme; le cœcum est gros et court; le rectum allongé, iili- forme; les vaisseaux biliaires sont au nombre de deux, insérés comme dans les Carabiques; les ovaires sont composés d'une vingtaine de gaines trioculaires; l'oviducte est renflé à son origine, al- longé, flexueux. On connaît environ cinq cents espèces de cetle famille; elles se rencontrent partout : l'Europe en renferme plus des deux tiers, et on en trouve beaucou|i dans les environs de l'aris. Pendant long- temps on n'avail formé que quatre genres dans celle famille, ceux des Malachius, Zygïa et Mchjris, Fig. 202 — ilalachim nicûlUs tnaïQt- COLÈOrT?;P.ES. 281 créés par Fabricius, et Daxijics, tbmlé par Pavkull; mais dans ces derniers temps on a erré un grand nombre de coupes génériques, dont vingt-huit seront adoptées par nous. C'est Ericiison, qui, eu 18-iO, dans un ouvrage intitulé : Enlomoyrapliien unirrsticliuiiijrii in (km Gcbiclc (1er Enlomolocjie , mil bcsoinUi-er Dcuulitmr/ dcr Kœniçil. Sammlunij zn Bciini, qui a complètement démembré le genre Malacliitis; MM, de Castelnau et de Motscboulsliy, le premier dans la Revue enlomoloificfue de Silbcrmctnn pour 1856, et le second dans les Bulletins de la Société impériale des naturalistes de Moscou pour l'année 1845, ont cherché à faire une chose semblable pour le genre Dasijtes. (pliant aux autres genres de cette famille, on les doit à MM. Dejean, Chevrolat, Ilecr, Stephens, Pertj', Latreille, Guérin-Méneville, etc. La famille des Malachiens se lie d'une manière ti'és-intime avec les deux familles qui précédent el qui suivent, c'est-à-dire d'une part avec les Clériens et de l'autre avec les Téléplioriens. Les limites n.énies de ces trois familles, sui'tout de la dernière, sont quelquefois difficiles à trouver; aussi quel- ques naturalistes, et en particulier M. BruUc, ont-ils parfois réuni les Malachiens et les Téléplioriens en une seule et même famille. Latreille faisait des Insectes de cette division primaire l'une des tribus de sa famille des Malaco- dermes, et il la désignait sous la dénomination de Melijridcs. Aujourd'hui cette tribu constitue une famille pour presque tous les entomologistes, qui lui a])pliquent le nom de Mélyriens : nous avons cru cependant devoir changer cette dénomination en celle de Malachiens, ipii rappelle le genre principal et véritablement typique, tandis qu'il n'en est pas de même pour le genre Melijris, qui ne diffère pas d'une manière bien notable de celui des Dasifte^. Nous subdivisons noire famille des Malachiens en deux tribus que nous nommons Malachites et Dasrjiiles. ^< t)ici«) 'ceiutevc tUcwiott', MALACHITES. MALACniTES. CJStclnau, 1840. Ilisioiic nalurelle des luseclcs. Corps allongé, glabre; des vésicules sur les côtés du corselet et des élylres. On connaît près de deux cent cinquante espèces de Malachites, qui se trouvent dans toutes les régions du globe, mais qui, toutefois, sont beaucoup plus abondantes en Europe que partout ail- leurs. Ce n'est que cette année que l'on a pu s'assurer que la larve d'une espèce de Malacliie {Mala- chïus jEneus) était carnassière, et il est probable que toutes sont dans le même cas. Cette division ne comprend que le genre Malacltius, el les groupes génériques qui en ont clé dé- membrés, ou qui auraient pu y rentrer : parmi les seize genres qu'elle renferme, quatorze ont été créés par Erichson en 1840, un, celui des Laius (1840), est de M. Guérin-Méneville, et enfin c'est Tabricius, qui, en 1775, a formé le i^cm-f. Malacliius. V GEINP.E. — APALOCllRE. APALOCHRVS. Eiichson, iS40. Enloiiioai',i|ilHPn. Kt.xI'j:, doux; '/.J'-'J;, peau. Antennes à deuxième article très-petit, caciié; palpes maxillaires à dernier article sécuriformc; écussoii transverse, coiiiè. 27 sn. . 282 IIISTOIP.E NATURELLE. Ce genre, formé aux dépens des Malacliius, renferme une dizaine d'espèces réparties dans pres- que toutes les parties du monde, mais dont le plus grand nomhre est propre à l'Amérique. En Eu- rope on trouve les Apaloclirus varkfialits, peciinuiaiiis et fcmoralU, les deux premiers de la Rus- sie et le troisième de l'Allemagne, et tous décrits par Ericlicon; comme espèces exotiques, nous citerons les A. lœlns {iMalacInus), Fabritius, de Sumatra; labcUicornis, Erichson, d'Ég) pie, et azii- rcns, Erichson, de la Guinée. 2'" GENRE. - COLLOPS COLLOPS. Erichson, 1840. Eiiwiiiogi;i;>hieii. KoXXoi}', callosUi- Antennes à deuxième article très-petit, caché; palpes filiformes; écusson transverse, coriace; tarses antérieurs des mâles de quatre articles seidement, tandis que les correspondants des femelles en présentent cinq. Quatorze espèces, toutes de l'Amérique, tant méridionale que septentrionale, entrent dans ce genre, créé aux dépens des Malachies. Les espèces les plus remarquables sont les Collops bipunc- tatiis (MalacliiKs), Say, du Mexique; n'icpiceps (Mulaclnus), Say, du Nord-Amérique; qiiadiimacu- lattis [Malacldits], Fabricius [Cerocuiua et Paiissus rHJkollis, Fabricius), de l'Amérique septentrio- nale, etc. o°" GENRE. - LAÏUS. LAIUS. Guérin-MéneviUe, 1840. Zoologie du Voyage de la Coquilk'. Nom mylliologique. Antennes à deuxième article très-petit, caché; palpes filiformes; écusson très-petit, membraneux. Telle est la caractéristique donnée à ce genre par Erichson, tandis que M. Guèrin-Méneville lui assigne pour caractères : antennes à deux premiers articles deux fois plus longs et plus gros que le troisième . les mêmes articles sont à peine un peu plus grands dans les Malaclmts : les autres grenus; crochets des tarses présentant une membrane Ce genre, qui correspond en partie à celui des Mcgadentcrus de M. Westwood (Linn. iransact., t. XVI), n'est pas adopté par tous les auteurs: M. de Castelnau le réunit aux Malachius, et M. Brullé en fait un sousgenrc des Dasijles. L'espèce type est le Laius cyanciis, Guérin-MéneviUe, de la Nouvelle-Guinée, qui est très-voisin du Paiissus Pavicornis, Fabricius, type du genre McyadenUrns de M. Westwood; Erichson y range trois espèces de Java et de Siam, el une {L. vaiustns) d'Egypte. 4°° GENRE. — MALACÎIIE. MALACHIUS. Fabricius, 1775. SysiciiKi lilciulieiatornin M-j.).-j.y.o;, mou. Tête de la longueur du corselet; antennes sélacées, souvent on scie, offrant en général des appen- dices de différentes formes dans les mâles; palpes maxillaires et labiaux filiformes; mandibules fili- formes, courbées à l'extrémité; corselet habiluellcment arrondi, presque aussi large que les élytres, ceux-ci llexiblcs, parallèles; cûlés du corselet et du ventre prèseiiiant des vésicules renflées, molles, irrègidières, réiractiles; pattes de grandeur moyenne; tarses de cinq articles bien distincts, le qua- trième de même longueur que les autres. COLÉOPTÈRES. 2S3 Fig. 205. — Malachius insigms. Ce genre, créé par Fal)riciiis au\ dépens îles Caniliaris de Linné ou Tclcplioriis de De Géer, et que M. Fischer DeWaldheiin (Bull, delà Suc. des nul. de Moscou, 1844) désigne sons la dé- nomination de Ceyniistcs (xcjaTiaT/;:, cornu), a été adopté par tous les entomologistes, et a été partagé récemment en plusieurs groupes génériques particuliers, surtout par Erichson. Comme l'indique leur nom, les Malacliies sont revêtus d'une enveloppe très-molle; aussi leur corps et surtout leurs élytres se déforment-ils en se dessécliant. Cette propriété des Malaclnus et de quelques autres genres d'Insectes de la même famille, ainsi que de celle des Téléplioriens, etc., leur a valu le nom de Mala- codermes (p.a/.'/xc;, molle; -îîfp.a, peau), par laquelle Latreille les a désignés les uns et les autres. Les Malachies sont abondants .sur les fleurs dés le commence- ment de l'été, mais ils ne se nourrissent pas de substance végé- tale comme on pourrait le croire; ils font, au contraire, la guerre aux Insectes, et, comme les Teleplionis, sont très-carnassiers. Un des traits les plus remarquables de l'organisation de ces Co- léoptères, c'est la présence de petites vésicules qu'ils font sortir à volonté des côtés de leur corselet et des bords de leur abdomen, surtout quand on les inquiète. Ces vésicules, qui ont reçu le nom de cocardes, sont de couleur jaune ou rouge, suivant les espèces, et semblent avoir pour but, par leur apparition subite, d'effrayer les Insectes qui voudraient s'attaquer à eux. C'est du moins ce que suppose M. Drullé, faute d'observations plus complètes. On les reconnaît particulièrement à leurs tarses simples et grêles, garnis seulement en dessous de quelques poils, et dont les crochets sont bordés en dedans d'une membrane mince; en outre leurs palpes sont grêles et terminés par un article ovalaire. La différence des sexes apporte souvent des modifications remarquables à la forme extérieure de leur corps. En général, les femelles se recon- naissent à l'uniformité des anneaux de leur abdomen, dont tous les bords sont droits et entiers, et les mâles, au contraire, ont leurdernier segment ventral fendu danssa longueur:souventaussi le segment qui le précède est échancré au milieu de son bord. Le bout des élytres chez certains mâles se con- tourne ou se replie, se chiffonne en quelque sorte, se renfle et donne lieu à une cavité d'où sort une "espèce de lanière dont l'usage est tout à fait inconnu; dans d'autres, quelques articles des antennes se renflent, se prolongent et se terminent par un petit crochet. Les couleurs les plus ordinaires des Malachies sont le vert et le bleu, ornés de taches rouges ou jaunes, qui sont situées le plus souvent au bout des élytres. Quelques espèces sont agréablement va- riées de noir et de rouge, ou de noir et de jaune; telles sont, en particulier, de petits Malaclnus étrangers à TEurope. M. Ed. Perris (Société entomologiquc de France, séance du 22 octobre 1851) a fait connaître les métamorphoses du Malaclûus ^)!cî(s,Fabricius, dont il a trouvé les larves et les nymphes en grand nombre dans le chaume qui forme la toiture de la plupart des bergeries des environs de Mont-de- Marsan, dans le département des Landes. La larve est longue de 12 millimètres; sa tête est déprimée, carrée, à peine plus longue que large, cornée, ferrugineuse, finement et irrégulièrement ponctuée, marquée de deux sillons peu apparents formant un V, et de plusieurs fossettes longitudinales; l'épi- stome est transversalement linéaire; le labre en ellipse transversale; les mandibules fortes, munies de deux dents assez marquées; les mâchoires sont puissantes; les palpes maxillaires un peu arqués en de- dans, assez longs, de trois articles; la lèvre légèrement arrondie antérieurement; les palpes labiaux de deux articles; les antennes sont composées de quatre articles; derrière les antennes on voit quatre ocelles ferrugineuses. Le corps est composé de douze segments, très-médiocrement, mais égalemen convexe en dessus et en dessous; l'abdomen a neuf segments : le dernier est corné, échancré, ter- miné par deux pointes coniques un peu courbées en haut. Il y a neuf paires de stigmates : la pre- mière paire près du bord antérieur des segments mésothoraciques, et les autres au tiers antérieur des huit premiers segments abdominaux. La couleur générale est brunâtre, jjIus ou moins pâle ou ferru- gineuse. La tête et tout le corps sont couverts, tant en dessus qu'en dessous, de poils courts, rous- 284- HISTOIRE NATURELLE. sàires, fins et assez touffus, entremêlés d'un ou de deux poils plus longs et un peu plus forts près de clinque angle postérieur des segments. Cette larve, qui a beaucoup'd'analogie avec celles des Tckphorus, est essentiellement carnassière, ainsi que M. Ed. Perris a pu positivement s'en assurer, et elle fait, conjoinlemenl avec plusieurs espèces de Chalcidites, de grands dégâts parmi les In- sectes nombreux qui habitent les chaumes des bergeries des Landes. Ce fait de la carnivorité des larves des. 1fa/ac/î(Hs est très-important à noter; car certains entomologistes l'avaient indiqué, tan- dis que d'autres l'avaient nié, et aujourd'hui on peut l'affirmer, car l'on doit complètement se fier aux consciencieuses et habiles observations de M. Ed. Perris. C'est dans les lieux mêmes où elle a vécu que la larve se transforme en nymphe, sans autre préparation que celle de se faire une niche au milieu des détritus. La nymphe est de couleur rosée, hérissée de quelques poils sur le vertex, les bords du prothorax et les flancs; son abdomen est terminé par deux longues papilles un peu diver- gentes. L'état de nymphe dure de quinze à vingt jours. L'Insecte parfait, que l'on rencontre commu- nément dans presque toute l'Europe, et qui n'est pas rare aux environs de Paris, est long de 7 mil- limètres, d'un vert cuivreux brillant, avec le devant de la tête jaune; les angles antérieurs du protho- rax et les élytres sont rouges, et les angles buméraux, ainsi que les deux tiers de la suture, verls. Avant l'observation complète de M. Ed. Perris relativement aux métamorphoses du Malaclùus jEneus, M. de Hammerschmidt avait indiqué une larve d'une espèce du même genre, mais il n'en avait pas fait connaître l'espèce et n'en avait même point donné la description complète. Tel que ce genre était compris il y a une dizaine d'années, il ren- fermerait près de cent cinquante espèces, toutes de petite taille; mais Erichson y a formé un assez grand nombre de coupes génériques, et il ne laisse plus, dans le genre Malaclùus proprement dit, que les espèces offrant les caractères suivants : antennes distinctement de onze articles, insérées entre les yeux; palpes filiformes; écusson tra- pézoïdal, corné; labre presque cnrré. Le savant entomologiste alle- mand n'y place plus que trente-deux espèces, presque toutes propres à l'Europe, surtout aux régions septentrionales, et à l'Orienl; mais, si l'on comprend ce genre tel qu'il était formé autrefois, il renferme un beaucoup plus grand nombre d'espèces, presque toutes européen- nes, dont quelques-unes sont particulières à l'Amérique, telles que les Malacliius cijanescens, lividus, basalis, jmiiiU'w, Dejean, etc.; d'autres au cap de Bonne-Espérance (M. amabilis, Dejean), au Séné- gal {M. feslivus. Dejean), etc. Comme type, nous décrii'ons seulement le Malachlus rufus, Fabricius, qui se trouve communément sur les fleurs, non-seulement aux environs de Paris, mais encore dans la plus / -^ grande partie de l'Europe, en Orient et en Barbarie. C'est un Insecte < >■ long de 3 lignes, ayant les élylres et les côtés du corselet d'un rouge vermillon; le devant de la tête jaune, comme dans le plus grand nom- bre des autres espèces du même groupe, et tout le reste du corps d'un vert métallique, ainsi que les pattes; le bout des palpes et des man- dibules est noir; les élylres de la femelle sont ovales, et les antennes un peu dentées en scie et plus minces à l'extrémité, tandis que les élytres du mâle sont irréguliers à l'extrémiié et les antennes fortement dentées et colorées en jaune à la partie inférieure, excepté vers le bout. Jusqu'à i:e qu'on en ait iiublié la caraclérislique, nous y réunirons le genre Eppiajta (em, sur; 9'jTov, végétal), indiqué par Dejean (Calai. ilcsColéop., 1853). Ce groupe générique ne renferme que cinq espèces, trois de Java, les Epiphijla coHaris. siniçiuhica et tlioravica, de llaan, une des Indes Orientales [E. tcrmlimla, Dejean), et une (E. lui'laituia, Dejean) du Sénégal. ri . 204. — Jl/a/ac/uiis Maurila- nicus. COLEOITEIIES. 285 5"' GEMÎE. — ILLOrS. ILLOPS. Eiiclison, 1840. tnlonio;^ia| Iiiin. 1/./.'.:, slra',0; toi, œil. Aniennes (lisiiiirlemeiil de onze articles; palpes maxillaires lllifornies. à f|iiafriènie arlicle eyliii- di'iqiic, ti'onqné a l'extrémitt-; éciissoii transversal, coriaré; hilirc prcs(jue rarré. Genre fondé pour une seule espèce, Ylllops coi-niculdiiis, Erielison,, étrangère à l'Europe. G"' GENRE. - ATTALE. ATTALUS. Erielison, 1840. Enlomogiai'hii'ii. kTT'jJ.o;, tciulre. Antennes distinctement de onze articles; palpes maxillaires filiformes, à quatrième article un peu ovalaire, tronqué à l'extrémité; écusson transversal, coriace; labre transversc, légèrement arrondi ù l'extrémité. Six espèces entrent dans ce genre, ce sont les Aitalns Lttsilankus. du Portugal; cnjthrodcrus et luxuriinis, de Sardaigne; Dalmaùciis, de Dalmatie; Sicanus, de Sicile, tous nommés par Erichson, et maculicoHis, II. Lucas, d'Algérie. 7""= GENRE. - HEDYBIE. lŒDYBIUS. Erielison, 18i0. Enlûmogiaiiiiicii. HJuêtîs, agréable. Antennes distinctement de onze articles; palpes maxillaires filiformes, à quatrième article un peu ovalaire, à extrémité tronquée; écusson transversal, coriace; labre transverse, tronqué à l'extrémité. Une dizaine d'espèces, toutes propres à l'Afrique méridionale, et parmi lesquelles nous citerons seulement les Ilcdiibius oculaliis et collaris, décrites par Tliunberg, et rangées par lui dans le groupe générique des l'elcplioriis. 8"- GENRE. - ANTllOCOME. AMIIOCOMVS Erielison, 1840. Enloiiiograpliieii. A.vOo;, fleur; zcp-su, je choisis. Antennes ayant manifestement onze articles; palpes niaxilluircs filiformes, à dernier arlicle presque acuminé; écusson transverse, court, membraneux; labre transverse, tronqué à l'extrémité. Ce genre, fondé aux dépens des Malacliius, renferme une quinzaine d'espèces; toutes, à l'excep- tion de VAiitliocomns oliosits {Malaclnits), Say, qui babitc la Pennsylvanie, particulières à l'Europe, principalement aux provinces méridionales. Les espèces les plus coniiiiuncs sont les A. saïKjuino- knlus et Cfjucslris, Labricius; lobtilus, Olivier, que l'on trouve à Paris. 280 IlISTOir.E NATURELLE. T' GENRE. — EB/EUS. EBMVS. Erichson, 1840. Eiuomogiapliiiii. Hêjicç, pclit. Antennes de onze articles bien distincts; palpes maxillaires lilitbrnies, à quatrième article un peu ovalaire, tronqué à rexliémilé; écusson trOs-petit, membraneux; labre transverse; tarses antérieurs, des mâles de cinq articles : le deuxième oblique. M. Gaubil indique treize espèces de ce genre, démembré de celui des Malacbies; tieux espèces, les Ebœus (ilbifrons et llwrackiis, Fabricius, se rencontrent auprès de Paris; les autres sont des ré- gions méridionales de l'Europe, M. II. Lucas en a fait connaître deux, les Ebœus irislis et affinis, comme habitant nos possessions du nord de l'Afrique. 10""= GENRE. — CIL\ROPE. CIIAROPUS Erichson, 1840. Eiilomographien. Xapoito;, azuré. Antennes ayant manifestement onze articles; palpes maxillaires fdiformes, à quatrième article acu- miné; écusson très-petit, membraneux; labre transverse; tarses antérieurs des mâles de cinq articles, simples. On connaît six espèces de Chnropiis; une d'elles, le C. scîtutus, Erichson, est de Mésopotamie, tandis que toutes les autres sont propres ft l'Europe. Comme type, nous citerons le Alalacliius pal- lipes, 01i\ier, qui n'est pas rare aux environs de l'aiis. Il"" GENRE. - ÂTELESTE. ATELESTUS. Erichson, 1840. Entomograpliien. ATeXtŒTc;, dlffiiilc. Antennes distinctement de onze articles; palpes maxillaires filiformes, à quatrième article un peu ovalaire, tronqué à rexirémité; écusson très-petit; labre transverse; tarses antéi'ieurs des mâles de cinq articles : le premier allongé, oblique. Ce genre a pour type VAiclesdts licmipterus, propre au midi de la France, et que Dejean plaçait avec les Matacliiiis : une seconde espèce, particulière à la Dalmaiie, est Y A. Ericlisonn, Kiister. 12™^ GENRE. — CnALlCORE. CUALICORUS. Erichson, 1840. Entomograpliien. X«),iï, pierre; xopo;, petit. Antennes distinctement de onze aHides; palpes maxillaires à quatrième article sécuriforme; écus- son très-petit; labre transversc; tarses antérieurs des mâles de cinq articles, simples. On n'y place qu'une seule espèce, \e CliaUcorus vinulus, Erichson, qui est étranger à l'Europe. ■-. \y Kig. I — lnl„ile^ his Kl^, '2. — Ciiiniodis cartosii Ki^'. 5. — Wu/Tfi/is sjt/iriiila. KiLS. i — llHiJieslis diliiUtlii l'I .-S COLÉOPTÈRES. .' 287 irv"- GENRE. — TROGLOPS. TROGLOPS. Eiiclison, 1840. Entomographieii. TpwjXïi, iiou; Mij', aspccl. Antennes ayant manifestement onze articles; palpes maxillaires filiformes, à quatrième article lé- gèi'cment ovalaire, tronqué à l'exlréniité; écussoii liés-pelit, membraneux; lubie tiansverse; tarses antérieurs des mâles de quatre articles seulement, tandis qu'il y en a cinq dans les femelles. Ce genre, formé aux dépens des Maluclnus, ne renferme que six espèces, qui sont toutes eu- ropéennes, et dont le type est la Canlhar'ts {Tclcplwrus) alblcans, Linné, qui est propre à l'Al- lemagne. 44'"'^ GENRE. - COLOTE. COLOTES. Erichson, 1840. r.iiloiungiapliiL'ii. Kcj).(<,7r.;, sorte de Lézai-.t. Antenne.? ayant onze articles distincts; palpes maxillaires à quatrième article séciiriforme; écusson très-petit, membraneux; labre transverse; tarses antérieurs des mâles de quatre articles. Le groupe générique des C.ololes ne renferme que deux espèces, découvertes assez récemmenl, et décrites par Erichson; les C uinotalus, de la France méridionale, etobsoletiis, d'Allemagne. 15'"^' GENRE. — LEMPIIE. LEMPIIUS. Erichson, 1840 Eiiloiiiograiihiiii. Aeu.çc;, sinipUiilL'. Antennes manifeslenient de onze articles; palpes maxillaires liliforines, à quatrième arlicle acu- miné; tarses à troisième article lobé, quatrième très-petit, caché. Ce genre ne renferme qu'une seule espèce, qui est étrangère à l'Europe, le Lciiiplitts inniicus, Erichson. 16"" GENRE. — CARPIIURE. CArd>HURLiS. Erichson, 1840. Eiiloiuosraiiliion. Kap(pupo;, lait de paille. Antennes disiinclemeiit de onze articles; palpes maxillaires à quatrième article très-petit, subiilé; tarses à quatrième arlicle lobé. On ne eonnait que deux espèces de Caipliurus, les C. dispar et litleolus, que l'on ne rencontre pas en Europe. 2^8 HISTOIRE NATURKLLE. (D c'iiaieuie Oividioii. DASYTITES. DASYTITES. Caslclnau, 1840. Histoire naturelle des InsecltS. Corps ovalaire, plus ou moins velu; pas de vésicules colorées. On a donné la description d'un nombre d'espèces de Dasytites à peu près semblable à celui des Malachites, et l'on peut dire que les uns et les autres ont le même habitat. Les mœurs de ces In- sectes sont très-peu connues, et l'on n'a pas donné l'iiisloire complète de leurs métamorphoses. Nous y indiquons douze coupes génériques; nous aurions pu en augmenter assez considérable- ment le nombre en adoptant les subdivisions formées par MM. de Castelnau et Motschoulsky dans le grand genre Dasytes; nous n'avons pas cru utile de le faire, et nous nous sommes bornés à citer seulement ces divisions, qui sont quelquefois très-peu naturelles. Les genres de cette division sont ceux des Dasylcs, fondés par Payknll en 1798; Zijcjia el Mcbiris, créés par Fabricius dès 1775; puis les genres Polijcaon et lilgia, Castelnau (1850); Clialcas (1845), fondé par Dejean, et caractérisé par MM. E. Blanchard et Léon Fairmaire; Epiclincs (1858), Chevro- lal; Dolïciiosoma (1850), Stephens; Pr'ionoccra (1850), Perty; Pelccoplwra (1820), Lalreille, et enfin deux groupes génériques, ceux des Diglobiccriis (1829), Latreille, et Tclmatopliiliis [[&i\}, Heer, que nous ne plaçons qu'avec doute dans la famille des Malachiens. i" GENRE. - DASYTE. DASYTES. Paykull, 1798. Fauiia Succica. iaïuTir,;, volii Palpes inégaux, renflés extérieurement, tronqués obliquement à l'extrémité; antennes filiformes, souvent en scie; corselet court, bombé, presque de la longueur des élytrcs : ceux-ci flexibles, allon- gés, parallèles; tarses inégaux, de cinq articles, à crochets ayant un petit appendice en forme de dent. Le genre Dasijtes a été fondé par Paykull pour des espèces que Fabricius rangeait avec les Zygia et Melyris qu'Olivier plaçait dans ce dernier groupe seulement, et Panzer dans celui des Lafjria ; très- nombreux en espèces, ce genre a été subdivisé eu plusieurs groupes génériques qui n'ont pas tous été adoptés; tels sont, par exemple, ceux des Enicopus {ti — Hiifiresii^ himni'i Kl;;, i — fnjnU'iln I.i'ji-hriil. l'ig, ."i — ll:ii,ivcv, fil; T'.p/.-, division). — Corps rmi'Liire, pubebcenl; fasries des OEilemcra Type : IK Inicdris, Fabiieiiis. § 111. Antlw.vcnus (av6o,-. fleur; Çe/c;, hospitalité). — Corselet trés-pclit; élylres allongés, quelque- fois nuls; corps peu velu; fascies des Tclcpltonis. Type : I). siibœnciis, Sehoenhcrr. § IV. Lasiiis (xanio;, poilu). — Corsclet carré, de la largeur des élylres : ceux-ci allongés, paral- lèles; corps couvert de longs poils. Type : D. nobilis, Uliger. ,^ V. Uastii.cs. — Corselet plus ou moins transversal, à peu prés de la largeur des elytres : ceu.vci allongés, ovales; corps couvert de longs poils. Type : D. alcr, Fabricius. § VI. Macropogon ((;.7./.fc;, long; -m-jwv, barbe). — Corps allongé, ovale, convexe, lisse; corselet un peu plus étroit que les élytres, carré; antennes très-longues, comme dans les Maltliinus; fascies des Xestubiuni. Type : jU. S'tbiriciiiii . Motscboulsky, qui est tout noir, luisant, et liabiie les Alpes de la Uaourie. Tout en indiquant les modifications apportées dans le genre Dasijics par MM. de Castelnau et Motscboulsky, nous sommes très-loin d'en proposer l'adoption, car ces deux travaux, qui tendent à pousser à la division des genres à l'infini, ne nous ont pas semblé avoir été faits aussi sérieusement qu'ils auraient dû l'être. Il n'en est pas de même des subdivisions d'I^ricbson pour les Mafacbins; aussi, tout en regrettant leur trop grande multiplicité, nous les croyons généralement bonnes, et. par conséquent, devant être adoptées. 2"'^' GENRE. — POLYCAON. POLVCAOIS. Castelnau, 1856. Pevue cntorao'ogiqFc de Silljirmaiin. Nom mjUiologinuc. Tête ronde; yeux snillants, ronds; mandibules fortes, arquées; antennes à premier article ovale, deuxième un peu renfle, court, les autres raccourcis, triangulaires, les cinq derniers formant une massue transversale, allant en grossissant jusqu'à l'extrémité, le dernier arrondi, pointu au bout; palpes maxillaires un peu velus, à premier article court, deuxième long, troisième et quatrième ova- laires, allongés; palpes labiaux assez courts, irès-vclus, à premier ariicle court, deuxième le plus long de tous, dernier ovalaire; chaperon transversal, un peu arrondi en avant; corselet court, glo- buleux; écusson petit, arrondi; élytres longs, cylindriques; pattes moyennes; jambes antérieures comprimées, dentées extérieurement. Ce genre est très-voisin de celui des Dasiilcs, et ne renferme qu'une seule espèce propre au Chili, le Pohjcaon Cliilicnsis, Castelnau, qui est long de 7 lignes, large de 2 lignes 1,2; noir, très-velu, fortement ponctué, à élytres luisants. 292 IIISTOIUE NATur.Eixr;. 5""^ GENRE. - CHALCAS. CHALCAS. Dejean, 1815. In Blaiiclmrd, Hisloire iiatuivllc îles Insocics. Ka>7_a:, nom nivLliolo;îi(]iie. Tète triangulaire, inclinée en dessous, poilue; yeux moyens; labre allongé, arrondi; mandibules tranchantes, sans dents, aiguës; mâchoires demi-cornées, transparentes, ciliées à l'extrémilé; palpes maxillaires de trois articles : le deuxième le plus petit, le troisième tronqué ; palpes labiaux de deux articles: le dernier tronqué; lèvre inférieure bifide, demi-transparente; antennes assez épaisses, de onze articles : le premier assez grand, le deuxième moitié plus petit, le troisième aussi grand que le premier, le quatrième en cône renversé, les six suivants en scie, le dernier ayant la forme d'une poire renversée: chez les femelles, les six avant-derniers articles plus courts et plus serrés que dans les mftles; corselet transversal, arrondi en arrière; écusson de grandeur moyenne, arrondi; élylres de forme variable suivant les espèces : plus larges chez les mâles que chez tes femelles, à épaules ren- flées chez tous : eu général, dans les femelles, les élytres sont d'un tiers moins larges que dans les mâles; pattes fortes, comprimées, les postérieures plus grandes que les autres; fémurs égaux aux tarses; tibias longs, comprimés, légèrement arqués, crochets tarsiens doubles; abdomen de cinq segments : cet organe, ainsi que le sternum, couverts de poils. Fig. 205 — Chalca^ Irabe'Mus Fis. 206. — Chalets Bremei. Le genre Clialcas, créé par Uejean, caractérisé brièvement, pour la première fois, par M. E. Blan- chard, a été le sujet d'une bonne monographie de M. Léon Fairniaire, publiée dans les Annales de la Société cntomolofiiquc de France pour l'année 1849. Au premier caup d'œil, les C.halcas offient le faciès des Lijcus, à côté desquels on les avait d'abord placés, mais, quand on étudie leui's caractères essentiel,^, on s'aperçoit de suite qu'ils ont beau- coup plus d'afhnité avec les Dasijihcs, et surtout avec les grosses espèces étrangères à l'Europe, telles que les Pohjcaon, Castelnau, et Prionoccva, Perty. M. Léon Fairniaire en fait connaître onze espèces, qui toutes sont américaines et habitent la Colom- bie. Leur système de coloration est assez joli; il se compose laniùt d'une teinte uniforme bleue ou jaunâtre, tantôt il offre des' taches ou lignes noires sur la teinte générale. M. Salle a pu étudier la manière de vivre d'une espèce de ce groupe, le Clialcas fiinialtis, Fairniaire, qu'il a trouvé auprès de Mcrida, dans Tintérieur des terres. C'est sur des pommes de terre que M. Salle a pris cet Insecte, et, comme il y a peu de temps que l'on cultive ce tubercule à Mérida, il est probable que ce Clialcas vit aussi sur d'autres Solanèes sauvages; car on sait que l'instinct indique aux animau.'c les afiinités des plantes et leurs familles naturelles, comme l'a très-bien montré M. Léon Dufour dans son mé- moire sur les métamorphoses de la Cecidoniijia vcibasci. L'une des plus belles espèces de ce groupe COLEOPTERES. 295 ost le Chnlcas ajancus, L. Biiquet ; nous citerons également les deux Clialcns liabentiis et Bremci, Fairniyire que nous avons liguies. 4"- GENRE. — ÉPICLINE. EPICLINES. Clieviolat, 1858. Magasin de Zoologie de Guérin-Méneville. Eî7i/.)avï:;, incliiii'. Labre transversal, un peu échancré en avani; mandibules arquées, terminées en poinle; màclioires terminées par un lobe très-allongé, cilié, arrondi au bout; palpes maxillaires filiformes, avec le der- nier article le plus long de tous, cvlindrirpic; lèvre inférieure assez élargie, ciliée; palpes labiaux terminés par un grand article fortement sécuriforme; antennes de onze articles : le premier un peu plus épais, le deuxième le plus court de tous, les suivants plus longs, cylindriques, un peu obconi- ques, égaux en longueur jusqu'au neuvième, qui est beaucoup plus épais, un peu plus long, ainsi que les dixième et onzième : ce dernier encore plus allongé, arrondi au bout; corps long, étroit; tarses allongés, ayant quatre lamelles en dessous. Le genre Epicliiics, voisin de celui des Dasylcs, ne renferme qu'une seule espèce, YE. Guii'i, figuré /ofo c'iuao, pi. ccxxxi, fig. 1 : il provient du Chili. 5""^ GENRE. — TELM.\TOPIIILE. TELMATOPHlirS. lleer, 1841. Fauii.1 ticlveliia Cnleopleiorum. Ts),u.a, marais; oiXoç, qui aime. Mandibules simples, aiguës, crénelées intériein-enient; mâchoires à deux lobes membraneux, comme fendues, la base interne onguiculée; palpes maxillaires à deuxième article obconique, le troisième égal en longueur, le dernier fusiforme; languette tronquée à l'extrémité; antennes brusque- ment en massue conique de trois articles, oblongue : les articles quatrième à huitième obcoiiiques, presque égaux; tarses antérieurs à premier article obconique, deuxième et troisième cordiformes, profondément bilobès. Ce genre correspond à ceux des Lhnncsïns {iw.-i-n, marais), Erichson (1845, in Sturm Catalog.); Hmlrophijtoplùlns (j^mo, eau; oiXî:, ami) de Schuchard (1"859, Elan.), et Typhcva, Kirby; c'est M. Heer le premier qui Ta caractérisé d'une manière complète, et qui lui a donné la dénomination que nous lui conservons, seulement il le plaçait dans la famille des Nitidulaires, et, à l'exemple de plusieurs entomologistes, nous avons cru devoir le rapporter aux Malachiens. Les Telmalophiles sont des Insectes que l'on trouve sur les plantes aquatiques. On n'en connaît que trois espèces, toules propres à l'Europe; ce sont les Tclmalopliilus tijpluv (Crijplopliagus), Fallcn; caricœ {Ips}, Olivier, et sparyanu, Sturm. 6""^ GENRE. - DOLICIIOSOME. DOUCIIOSOMA. Stephens, 1850. A Maiiiial of Ciiliscli ColooiitPra on Cccllo.». ào>,7/.;, long; awu.a, corp.s. Palpes terminés par un article presque triangulaire; antennes légèrement dentées; corps allongé, étroit; tarses à crochets simples. Ce genre, créé aux dépens des Dasytes, est surtout reconnaissable à sa forme longue et étroite. Le type est le Dolicliosomn iineure {Da^rjles], Rossi, qui n'a pas plus de 1/4 de ligne de largeur sur 291 UISTOIIIE NATUr.ELLE. une longueur de 2 lignes 1/2; il est vert, criblé de points très-nombreux, d'où sortent autant de petits poils qui le font paraître gris ou cendré; ces poils sont moins nombreux sur les pattes et le ventre qu'à la partie supérieure du corps. On le trouve dans toute l'Europe, et autour de Paris en particulier; il se tient sur les fleurs de la famille des Ombellit'ères 7™ GENRE. — PRIONOCÈRE. PRIONOCEHA. Perty, 1851. OI)scrvaiioncs nomiulla! in Ci)k"o|itPrii IniliœOi'iciitalis. IIpiMv, scie; x£f«;, aiUenne. Palpes à dernier article large; antennes comprimées, tantôt dentées, avec le dernier article éclian- cré, et tantôt presque filiformes, avec le dernier article long et sinueux; tête étroite; jeux presque contigus; boucbe formant une espèce de museau. C'est principalement à l'aide du dernier caractère que nous venons d'indiquer qu'on peut distin- guer facilement ce genre : on n'y range qu'une seule espèce, le Pvïonocera cœrnk'ipcnnïs, Perty, propre aux Indes Orientales, que l'on indique quelquefois sous la dénomination d'Epipliijta coUayis. S'™ GEÎSRE. — IDGIE. IDGIA. Castelnau, 1856. Revue ciUoiuologiqiic lie Silbrnnann. Nom mjtliologifjue. Antennes à premier article fort, deuxième très-court, troisième et quatrième assez longs, coni- ques, les suivants assez courts, presque égaux, le dernier allongé, pointu; labre avancé, tronqué en avant, cilié; palpes maxillaires assez longs, à dernier article fort, ovalaire; palpes labiaux à der- nier article sécuriforme; mandibules assez grêles, fortement arquées, cachées sous le labre; tarses assez grêles, à quatre premiers articles à peu près égaux, le cinquième un peu plus long, à crochets simples; corps allongé; tète ovale, très-prolongée en avant; yeux gros; corselet en carré long; écus- son très petit, ponctiforme; élytres allongés, mous; pattes moyennes. Ce genre, qui correspond à celui des Ùcromma de M. Redtenbacher (1844, in Hûgels Kosclim), est très-voisin de celui des Pnonocera, mais il s'en distingue par ses antennes non pectinèes, et dont le dernier article n'est pas échancré. En outre, il se reconnaît des autres genres qui en sont le plus rapprochés par sa tête très-prolongée en avant. Le type et espèce unique de ce groupe est YliUfia icrmhmla, Castelnau, qui est long de 4 li- gnes et large de 1 ligne 1/4; il est pubescent, d'un jaune ochrace; sa tête est noire, ainsi que ses antennes; les élytres sont tinement granuleux, avec une large tache noire couvrant l'extrémité. Il habite le Sénésal. 9'"^' GENRE. — PÉLÉCOPllORE. PELECOPIIOBA. Liàreillc, 1829 lU'giie aiiiiLial clo C. Cuvior. IleXez'j;, liadic; , je poric. Corps large, aplati; palpes maxillaires terminés par un article très-large, grand, sécuriforme: labiaux très-èlroits; antennes dentées, assez grosses vers l'extrémité, à premier article très-court, ayant un appendice niembr.ineux entre les crochets. COLKOPTKnES. 295 C'est iirinci|i;ile»ir'iit ;i l'aiilo du deniii-i- caiMiliTo i[iic nous viMinns do citer i\no l'on diltorenrii' ce grùiipe de celui des Dasvies. Le type est le Noloxus IU'kjcvi, Schoenlicrr [Sijn. Ins., t. II, p. r>r>|, qui li.ildle l'ile de France, et est d'un noir bronze, brillant, avec deux bandes blancliàlrcs, siniieus. s sur les id\ très, ainsi que les autres espèces qu'on range dans le même groupe que Dejean nomme P. Catoirei, confluais, lineaia elpaUipes; celle dernière décrite par Lalreille. 10'"' GENRE. — DlGLOBRlÈnE. DIGLOBlCEnVS. lArclWc, 1829. Ucgnc miiii.il de G. Cnvif r. A'.;, Jeux fois; tjlohus, globe, ic:?«5, corne. Antennes n'étant composées que de dix articles, les deux derniers plus gros que les autres, et globuleux. Lalreille ne donne pour la caractéristique de ce genre que la pbrase que nous venons de copier, et qui est loin de suflire pour différencier un groupe générique, et il ajoute qu'il n'y place qu'une seule espèce, qui lui a été envoyée par M. Lefébnre de Cerisy, à laquelle il n'applique pas de nom et dont il ne dit pas la patrie. 11-'' GENRE. — ZYGIE. ZVGIA. Fabricius, 1773. Sjsîf'uia eiiloiiiologifp. Zj-jo;, jiigal. Tète longue, inclinée; antennes à deuxième article presque conique, troisième un peu cylindri- que, quatrième plus court que le précédent, les suivants en scie, presque transversaux, le dernier ovalaire; corselet bombé; élylics de consistance solide; pattes assez grêles. La seule espèce rangée dans ce genre est la Zijcjïa oblonçju, Fabricius, qui est de taille moyenne, rougeàtre, avec la tctc et les élytrcs d'un bleu verdàlre, présentant trois cotes élevées : elle babite l'Orient, et a élé cependant quelquefois rencontrée dans les Pyrénées, dans les Alpes et en Italie. Cette Zygie était placée par Fabrit-ius et par Olivier dans le genre Dasiilcs, dont elle ne se distin- gue guère que par sa tète, plus longue que large, et par ses élytres offrant trois lignes longitudi- nales ou côtes élevées. C'est à coté de ce groupe que l'on doit ranger le genre Pltlo'ioph'iliis (oXcio,-, écorce; oi),o;, ami), créé récemment par M. Walerliouse pour deus espèces de petite laille, particulières à l'Europe, les P. Edwarsii, Waterbouse, d'Angleterre, et Ulomkl'ù. Clievrolat, découvert aux environs de Paris. l^-»" GENRE. — MELYRE. MELYDIS Fabricius, 1775. Systcm.T ciiloiiloiogia'. Étjmologie inCLflaiiie. Tète allongée, Irès-inclinèe; antennes de onze ariicles, en forme de cônes renversés, peu dilatés; palpes filiformes, corselet peu bombé; écusson transversal; élytres un peu bombés, de consistance solide; pattes assez longues; tarses filiformes, à crocbels ayant un petit appendice en forme de dent. 29G HISTOIRE l\ATUr.E[,LE. rabi'iciiis esl le rréatciir de ce genre, qui ne diffère pas d'une manière Irès-nolable de celui des Zjiyiu, et, conséqiienimcnt, de celui des Dasijics. On en connailune dizaine d'espèces, qui, toutes, à l'exception d'une seule, le Mchp-is (jmnu- lala {Opnlrinii, Fabricius; M. costata, Slurm), propre à l'Espagne, cl probablement au midi de la France, habitent diverses régions de l'Afrique. Tous ces Insectes sont ailés. Le type est le Melijris viridis, Fabricius, qui se rencontre très-communément sur les fleurs au cap de Donne-Espérance. C'est un Coléoplère long de 5 lignes et large de 2 lignes 1.'2, entièrement d'un vert éclatant, très-fortement ponctué, avec le corselet plan, et les élylres présentant trois côtes longitudinales élevées, de même que les Zijgia. C'est auprès d^ Mclijyh (|ue viennent se ranger, 1° le genre Mccom\x («.-/:■/.&;, long; cvul, ongle), indiqué par Dejean (ISTi?, Caud. des Colco]Ucrcs), comme cièé par Scliocnlierr, et ayant pour type le M. collaris, Scliocnlierr, de Colombie, et 2° le genre Culcndijnm («.Xoç, beau; evJuu.», vêlement), fondé par Dejean (1837, CalcU. des Coléoptères), pour un Insecte du Chili; le C. viridifaseiatiim, Lacordaire, mais dont on n'a pas publié la caractéristique générique. Nous indiquerons encore le genre EUcopis (sXi/.mki;, yeux d'.\rgus), cité par Agassiz [Nomciiclaior zoolofiicus) comme créé par Lesser [Inédil), et sur lequel nous n'avons pu nous procurer aucun ren- seignement. Enfin, quelques entomologistes placent dans la famille des Malacliicns deux genres que nous avons cru devoir ranger dans d'autres fimilles; ce sont les groupes génériques des lliilnrus, Latreille, qui entrent dans notre tribu des Sirongylidcs, famille des Nilidulaires, et Ciipes, Fabricius, que nous avons décrit dans la famille des Lymexyloniens, tribu des Uliysodides. FIN DU VOLUME r,oij';oi'Ti':iir,s. 597 Fil;, 2(17 — .»0H"/)/)i///.( lei iiiiiuil:t Fis- '208. — .S'/fiiHv bùiiitlulus |.'l„ 0()i| _ Ciim/irn-i ,1,'iililn'inilx \'v^. ~\ii. — Onuidtas nebuUi^iis Fit;. 211. — Sltiiiiutliiuii liti't 28- 38.. C01,ia)l'TKI!KS^ 'i'J'J I-il;. -\'1 — i'iiinittodt'va if. — - r-iiirlmiii iiirfU'^. I'il; '2'ii — - lli'tf'ri>r!i»'lii\ juiflniincu^ 1 içi 'J'^Ô — Uhiiihjchfhis Cnissii>es l"i- 22li — Lichn.iuir \ uli" r.(iLi:(ri'Ti:rii:s. jii:) (' ^J^-' ] Fis. 227 — r^. Eimts 49 COLEOPTElif'S. 5(1!) Enci'pliule. Eiuephuln^. . '21 ■ ÉiioJic. Enodiiix '2'JO Épiclîtif. Eiiirlino'i -03 Ëpicope. Epicoptis I 288 ■Épiôre Epienn 160 Épiphlé. Epiphl'Tici 264 Épipfiylc. Epiphijia -84 'Kpislcmc. EpisWma 206 'Érislètlie, /îr/s(c(/iiK 85 Érynianllie. Erijmatilhiis 'J69 "Escarbol. Uisler 157 ' Euaesthcte. Ettuc.'itfit'lu.s 83 Eucranie. Eticrauium i'tô Eulisse. Eulissiis i> 'Eumicre. Eumicrus 1 i'J 'Euplccte. Euphclus *. . . 141 Eupséiiic. Eup^c:iius 137 Euryiiiétope Eunjtrietopiim 240 'Euryose. Eunjosa ^3 Eui-yiic. Eiiriipii^ 257 'Eui-ypore. Enrypoms 64 •Eullu'ie. Enthcia li'8 Eulhuiax. Etitliorax 51 'Évncstliùtc. Evaeslltetiis 85 Êvùiic. Eveinis 266 ' Falngrio. Falatjria Il 'Fiironc. Faronus 130 Eisiilahrc. Fisiilniis 43 'Gyropliènc. Gijrop/ia'na 21 'llahrocùre. Habrocenis 32 MiiirulonK. Il'idroloma 179 Ilcematode. Ha-mahidcs 45 llariiole. Uamotiif 155 'llarpogiiaUie. Hliilo. Ophiles t-lpile. Opiîiis Orthuploui'e. Orlhoiilfiira. . . Oïorie. Osoriiis OsoniTES. Osorites Olllic 0(/l(H.S 'Oxypode. Uxijpod'i 'Oxypore. Oxi/porus OxvcoRiTES. Oxyporitcs. . . . Oxysterne. Oxijsternus. . . . 'Oxylèlo. Oxijlelus OWTÉlim?,. Oxyli-lidœ.. . OxiftcUni genuini OxïTÉUTts. Oxylelîtes 250 20 105 111 Tathylope. Paclii/lopti^ racliyscèlc. l'achijscelii ' rr(.'dèio. Paderus P.EDÉRIUKS. Pœderidw Palœslrinc. Palœslrinus Palaminc. y*o/a77îjHu.f l'aliène. PdUenis l'.tlpeurs. rfl/;5a/ï 'Paramécosome. PrtrajnccojiO?ï)rt.. . . Paraténètc. Parufcneliis ■Pédilophore. /Vrf/to/j/ion/s l'éli'coplioie. Pflffopliora ■pélécyphore. /V/ec(//jAo/'us Péliuse. Pcliusa Pella. Pellii ' Vôlome. Peloniuin Péi'il\))e. Perilupjf.^ ' Pôroinale. Pcromalus Pezopore. Pezoporus l'UWocale. Philociilus Pliilonthe. Philonthus Philyre. Phihjra. . * Pliléithie. P/j/(ro6i»»i Pliléodiarc. Pfilœochnris PlIL^OCll.ARlDES. l'iila-ocimndœ. . * Phléonéc. Pfiltpniiœus * l'iiléonoine. Pfiîœonomus 'Phléopore. Phlœoporn Pliloiocopc. Plihtiocnpus P/ihiiophite. Phhîophilus Plioniise. Phomisus Plionie Phonius Phifchoptcryx. Phiiclioplerijx l'iiyllubèiie. P/iijIlobœnui Phyllome. PlnjUoma ■Pbysélops. P/iijsetups 204 114 78 156 165 189 278 179 72 71 2.49 272 80 86 38 17 65 61 154 90 84 88 87 164 256 74 65 47 77 256 146 205 278 188 294 188 22 10 200 235 102 252 234 56 277 119 105 104 92 115 14 259 295 153 255 106 268 154 55 COLEOrTÈRKS. Physogiiiillio. l'h)iiog7)a/li{is 107 ■Pliytnsiv P//;/(asi/ï "20 Plesto. Pieslm 100 PIKSTIDES Pie^ii.l.p !I8 Piliopllilp. Pinnjiliihi-^ 7(î Pl.NOl'jllI.lMUES. lUnnphilinnt.v 75 Pilhyophile. l'îlhiiophilus 70 Pilophile^ Pilophilu^ 2(ÎG Placnçh-e. Phicrtccnis 245 Placode Placides dSÔ ■Placusc. Phicusa 22 Platyclère. Platijchriis 238 Plalycnè}ne. Plahjcitenius. .' 40 VhisgonK. Plali/gonitim 45 Plalynirplôro. Plalijnoplera 20'J PLAÏV.NOPTKRIDES. /Vaf!/iio,)/«/VAp 269 Plnlyprosope. Planiiiro''iipiii 58 Plalysomc. P/ii(yso»i« 156 ■Platyslèllic. P'.alijstethus 89 Platt/tome. Plult/roma 4C Plégadèrc. Plegaderus -105 Plésie. Ptœsius 155 Plocaniocérc. P/ocamocf/d 265 Plochionocère. Plochionoccni^ 41 Polycaon. ro^ycaoH 291 Polylobc. PoUilohiis 10 Polyodonte. Pohiodontus 7." PoJiistome. Poli/^toDia 19 Poru.s. Poriis 10 Priobic. Pridbium 210 Prlocère. Priocera 250 Prionocère. Prionoceia 294 Prociri'e. Procirnn 78 'Prognalhc. Pror/untha 102 'Pronomée. Pronniwpn 25 Prosymne. l'rosijmnus 271 Protûinc. /'io/ei»iis 117 Protetni Prnleini 117 PROTKIMOKS. Pro;ri»»/„. MO ■psi'liplio. /'si'/(i;j/iiis 155 PSÉI..\l'llll>ES. /': Saiiromorplie. Snuromorphu'^ . . Scariphée. 5c(/ï'(/)/t^((s- SdiizodiL'ilo. ScliizocJiihi<:., . , ScinihaWe. Scimbiilitim . . . . . Scoljifière Scohinis . . . 'Slèiie. Slenti$ STÉMDES. Sleii,d,v Slétioci/lidre. StenociiUdiin . . . Slénomèie. Stenomera Stciioslélhe. Sleno^letliu^. . . , Stcrculio. Sfodi/m Xlernoxes. Slernnxea .Sligmatie. .S7((;»in(iii;ii . . . . Slilir|ue. Slilinii Styphre. Sluplini'. 'Sunio. Suniiis fii/ncnliipte. Siitiailijpla 'Sysionne. Si/slumiiim Sy<:lodcrp. Sii\indrnii 5H 00 224 224 271 105 1U2 50 59 52 49 51 OS 2rjO 70 210 147 1 iC. 41 17 208 .1 ',-) 215 102 24 184 40 204 190 199 17 100 4S 30 50 1 45 225 80 79 258 201 111 40 208 24Ô 72 105 74 185 97 259 T.itjbiiic Tctchimts ■ r.Ttbyjniie. Tiichnporu.'^ T.VCIlVrOllIllES. Tachiip„rul.,'. ........ T'tchi/pnriiii Tadttjporini 27 ' TadiyiHC. ruc/ij/HïH Ticiiodème. Twiiodema Ttenowmf. TiPilnsoithi Tarygnatlio. Tiiniif/nnllnis 'Targio. Tarijini. ■ Tai'snsir'iio, Tfiv.n'1, iiv\ -•2 .50 27 28 14 93 56 55 254 H2 IlISTOmE NATURELLE. 'Tclmalopliilo. Tclitiiilnpliilic< Télope. Trlopcs Tcmiiodère. Tnnnodern. . Tuncrc. Tenerus TirUne. Teretriux Ti'ropalpe. Teropalpiix 'Tlianasimc. Thanasimns ThaïK'cIci'C. TImnechrux Tliéano. Themio "l'hi-nobie. Thenohius Tlioraœophore. ThorfiTophoru^ 'Tlioriclc. Thoricliis l(iti ■ TimOSCIDES. TIrmcuic "l'lii'OSi|UC. Tliroscin Tliympanoplioïc Tlniiiipanuplninis •Tilic. Tilltis ■ . . . . TilliciTO. Tillicera Tilloîile. Tilloides Tilloïcléc. r(7(oi(/m Tircsie. Tircsiax Triitsipliore. Tmcsi/j/ionis Triacre. Triacrus 'Triliale. Tribahis 'Tricliode. Trichodes Triclioderme. Trichodcrnin 'Trichonyx. Trichomjx 'Triullopllje. Triehuijlvin ÏRICIIOPTERYGIE.NS. Tnchoplerytjii Tiiicnoi'TiinvciTES. 7Vi'('/io;)((>r;/i/i(fs ' Tridiopléiyx. Trichoplcryx Tricliorync. Trichur'jnc Triiionophoiv. Tritionophorwt 'Ti'imii'. Trîiiiittm ' Ti'inoi-lo. Triitodc^ 'Troïlops. Troi/hips. Ti'ogdilondre. Troyodeiidron 197) 180 1-0 241 )C5 91 '24-4 m 2GS 9." 120 190 190 191 t'A !.).3 ïil 173 134 52 101 255 54 142 34 195 190 196 101 52 140 180 2S7 248 "frogodermc. Trngndernui 177 Trogoplilûc. Troijùphlviis 03 Ti'ypanc. Trypanifus 104 'Tjiphée. Tijpliœa.. 295 'Tyquc. Ti/chus 138 Tyrijocéphiilc. Tyrpoccplmlttfi 42 'Tynis..r//rw,s . 152 Tijttusome. Tjfttotoina 148 'V'jlli'ie. Velleiiis. . Vrillcttc. Anobiiim. Zalmèiit!. Zahnrmns . Zéiiilhicoio. Zriiithioolit . Zirnplioro. Zirophnrns . Zonyplilo. Zniiypliliis. ' Zygio. Ziiijia Zyi'as Zijriis 05 215 244 42 XaiiLlioccrc. Xanlhocerits 'Xanlholinc. Xnntholiniis X \STiiOLiNiTEs'. Xiinlholinilei ,37 Xestobie. Xi'slobiiim 216 .Xylûnotrosue. Xiilcnolmi/tis ^ \\\iiùne, Xnlelimis Xylobic. Xiflubius Xyloilronio. Xiihdrùmus .Xylolrète. Xijlulretus .... Xystropliore. Xi/^tmij/iurn'i Viol.:. Yloli-i. 191 215 238 114 210 212 88 254 99 101 89 295 10 FIN ni': LA TAliLE. 0 4 <,ï $'^ \s .SX 2 s 9 4«- C/) UJ — w/ __ uf •*. _ INSTITUTION NOIiniliSNl MVINOSHillMS S3iavaan LIBRARIES SMITHSONIAN INSTITUTIC z . «2 H .^..- ^ 2: .V,- .X- \* v^ ■- y¥4f o «X ï saiyvaan LIBRARIES smithsonian institution NoiiriiiiSNi nvinoshiiws S3ibvya — CO :; en — rn ./'/' i3 < .y^ ^ùw d O 2 INSTITUTION NOIini!iSNI~'NVINOSHilWS SBIdVaan LIBRARIES SM1THS0NIAN"'|NSTITUTI( z r; , Z r- 2 r^ 5 w ■ ' — co — en SBiyvaan libraries smithsonian institution NoiiniiiSNi nvinoshiiims saiavaa 2 , V Z . M z '^ ^ co ^ ^ t/J ■" Z co z ion NoiiniiiSNi NviNOSHiiws S3iavaan libraries smithsonian institutic C/3 __ ^ > t/1 — t/5 — : _i ^ -j ^ _i z S3idvaan lidraries smithsonian institution NoiiniiiSNi nvinoshiii/ms SBiavaa r- Z 1^ Z r- Z _ CO — U) -. ^ INSTITUTION NoiiniiiSNi NviNOSHiiws S3iavaan libraries smithsonian instituti > z 2 (ft z co 2 «j - ^ m idvaan libraries smithsonian institution NoiiniiiSNi nvinoshiiws ssiavaa — c/1 i; w — 1/5 /^VVSOV # o z 'institution NoiiniiiSNi~'NviNOSHiiws ssiavaaii libraries smithsonian instituti z I- . z: r- z f^ \ ^^..v ss4c>' F < ■7: ■^ ■s^- X o '^ INSTITUTI0> ,y Nv; Hil 33 ^.^ \t# r M? % fï%:, ' - J^^^y ^W'^\ %(^ smith: NOIiniliS: '/ y-' ^." -^ V 3RARIES SMITHSONIAN INSTITUTION „' NOSHii >^. m-t o ■z Z _J 2 -' uTiON NouniiiSNi NViNosHiiws S3iyvaan libraries s^• ^\\}^ X*-' ■^ s 3 I a V y a I i ^; ,ï^C^'s#Rè NOIiniliSNI NVIl- z < _ — co ^, ? ^ 1 LIBRARIES SMITHSONIAN INSTITUTION z -, (/> 2 ^ ^ I SMITHSONI/ "^ z ^ ^ NOIiniliSN Z — JS ' z co NVINOSHilWS SBiaVdSn LIBRARIES SMITHSON jS'^S3iavaan"'LIBRARI ES^SMITHS0NIAN"'|NSTITUTI0N NOIinillSNI NVINOSHi ^ r- z "" 2 '"' • z o ^,.. ° /^^ /v< \^;v 3-/ - \-V ± w 5 w - t^ '\N INSTITUTION NOIiniliSNI NVINOSHilWS S3iavaan LIBRARIES S\ ■^ , u) z w z , to .^.^ m C/3 z ^ co ■ en Z ^ '^^iJi^'..,, ,., ^,vr,,. , ES SMITHSONIAN INSTITUA 5 £/) 5; ^ .>\. o z