$ DUHT Se ON Het Het hi ARTE IN Det Un HU [AU ni Fi Ju Se ! 1 fe ! HR FE ICE da sh Vs ‘ di | H AA | ! h à, NI Bit M ATEN ns di } 1 91: DAS son HU ds AA paie su À Fat UE a LTD ni HS ps) “ DH [à LAIT ‘ ; fs rit LATE ) ï pts talte ; Ve HSE He EAN are ai UE LES Gr in ji ME site ne) ï it AU fs CE Le AT rl DE 1 ne FH CNrrE mar ton | HUE fl D te A ï nr ri ji NUE SR DEn À AAA (ATEN Er ur (Eu Q A un N&IURAL HISTORY Return this book on or before the Latest Date Stamped below. University of Illinois Library — L161—H31] Digitized by the Internet Archive in 2011 with funding from University of Illinois Urbana-Champaign http://www.archive.org/details/encyclopdiemO4lama ENCYCLOPEDIE MÉTHODIQUE, OU PAR ORDRE DE MATIÈRES. PAR UNE SOCIÉTÉ DE GENS DE LETTRES, DE SAVANS ET D'ARTISTES; Précédée d'un Vocabulaire univerfel, fervant de Table pour tour l'Ouvrage, ornée des Portraits de MM. DiDnerroT D'ALEMBERT, premiers Éditeurs de l'Encyclopédie, ENCYCLOPÉDIE MÉTHODIQUE. —— BOTANIQUE Par le Cüoyen LAMARCK, de l'Infütut national de France. TOME OUATRIEME. À PARIS, Chez H. AGASSE , Libraire , rue des Poitevins, N°, 18. L'an LV. DE La Re ve £ f l EL , k , s : j 1 , i MAU Mvvisour écarlate ; Marvaviscus ar- boreus. Cavan. Differt. 3. n°. 187. Tab. 48. Fig. 1. Alcea indica arborez folio molli, flore amplo, eleganter coccineo. Pluk. Almag. pag. 14. Phyt. Tab. 257. Fig. 1. Raj. Suppl. pag. 516. Mal- vavifeus arborefcens , flore mintaco claufo. Dill. Elth. pag. 210. Tab. 170. Fig. 208. Milva folio hederacco , flore coccineo. Plum. Cat. PI. 2. Burm. Amer. Icon. 169. Fig. 2. Mala americana , fol o hederaceo , flore coccixeo. Tour- nef, 96. Hibifcus frutefcens , foliis anguluris cordatis acuminatis , petalis ab uno latere auri- tis. Brovrn. Jam. pag. 284. Hbiftus Walva- vifcus. Lin. Spec. Plant. n°. 10. Mill. Di&.ne. 22. Kniph. Cent. 1. n°. 31. Achania Melve- vifcus. Swrartz. Prodr. pag. 102. Aït. Hert. Kev/. vol 2. pag. 459. Malvaviicus. Juff. Gen. Plant. pag.- 273. Arbrifleau à fleurs polypételées , de la famille des Malvacées , qui a des grands rapports avec les Ketmies , & qui conititue un genre particulier dont le caraëtère efentiel eft d'a- voir Un calice double, l'extérieur polyphylle ; les pétales roulés enfemble; les étamines monadelrhi- ques ; une baïe à c'nq femences. Cet arbriffeau s'élève , à la hauteur de dix à douze pieds fur un tige grêle, peu rameufe. Les rameaux font légèrement velus & garnis de feuilles alternes, pétiolées , cordiformes, ter- minées par une pointe moufle. Ces feuilles font inégalement crênelées , renverfées ou pendan- tes , inférées à angle droit ou aigu fur les pétioles quiles foutiennent , tomenteufes , ver- tes , molles, & préfentent fouvent , dans les deux tiers inférieurs , deux ou quatre angles peu faillans. Leur longueur eft communément de deux pouces & demi à trois pouces fur une largeur tout au plus de deux pouces. Elles font marquées de cinq à fept nervures qui partent , à leur bafe , d’un point commun. Les pétioles ont environ un pouce de longueur , &: font accompagnés de deux flipules prefque fétacées , petites, marcefcentes. Les fleurs font belles , aflez grandes | d’un rouge d’écar- late très - vif, & viennent aux afielles des feuilles, fur des pédôncules fimples , axillai- res , folitaires , tomenteux ainfi que les pétio- les & les calices , un peu moins longs ou à Es près auîM longs que les pétioles. Les folio- es du calice extérieur font linéaires , un peu élargies dans le haut, droites & appliquées contre le calice interne qu’elles égalent pour ainfi dire en longueur. Les pétales font rou- lés enfemble en fpirale prefqu’en manière de Borarique, Tome 1V, M AU tube , & ne s'ouvrent jamais parfaitement : ils ont prefque trois fois la longueur du ca- lice , & préfentent chacun du côté droit , deux à trois lignes au-deflus de leur bafe , une ap- pendice ou oreillette qui paroit deflinée à les maintenir dans une direction verticale : en effet ces appendices s’enveloppent étroitement l’une l'autre, & embrafent fortement le bas du tube ftaminirère. Les fleurs font remplacées par des baies arrondies , d’abord Jaunâtres , qui rou- giflent en muriflant. Chagre fleur offre 1°. Un calice double, perfitant : l’intérieur monophylle , tubuleux , trié longitudinalement par des nervures , & partagé au fommet en cinq dents ; l'extérieur compofé de huit à dix folioles , linéaires , étroites. 2°. Cinq pétales droits , oblongs , ovoides , obtus , auriculés d’un côté à la bafe , beau- coup plus longs que le calice | contournés enfemble en une forte de tube cylindrique , réunis par les onclets. 3°. Un tube columniforme, tors en fpira- le, plus long que les pétales , de même cou- leur qu'eux , adhérent à leurs onglets , termi- népar cinq petites dents, & chargé , au-deffous de fon fommet de filamens courts , pendans , nombreux , auxquels font fufpendues des an- thères didymes , réniformes. 4%. Un ovaire fupérieur ; arrondi , d’où s'élève un ftyle fiiforme , environné par le tube des étamines , plus long que ce tube, & divifé fupérieurement en dix parties terminées chacune par un fligmate velu , globuleux , noi- râtre. Le fruit eft une baie fphérique', charnue , fucculente , glabre , quinqueloculure , à loges monofpermes. Les femences font triangulaires , légèrement réniformes. Cet arbrifleau croit na- turellement au Mexique. On le cultive au Jardin du Roi. h. (v. v.) * Malvavifeus ( pilofus ) foliis pilofis obrufis acutifque, SWartz. Prodr. pag. ‘102. Sub Achanié, Ait. Hort. Kew. vol.2. pag. 459. Habitat in Jamaic. ©. * Malvavifeus (mollis ) foliis tomentofs ; foliolis calycis extertoris patulis. Ait. Hort. Kew, vol. 2. pag. 459. Sub Achanié Habitat in Americ. F. Obfervation. M. Gærtner ( de Fru&. vol. 2, Tab. 135.5 repréfente très-bien la capfule de Z'Hibifius poyulneus ; mais il rapporte mali-propos cesse A Li] à M À Ÿ plante au genre Ma/vavifeus , dont le caraëtère principal eft d’avoir le fruit en baie. (Par M. DESROUSSEAUX. ) MAYAQUE des rivières ÿ Mavaca fluvia- zilis. Aubl. Guian. vol. 1. pag. 43. vol. 3. Tab. r Mayaca fluviatilis. Lam. liluftr. vol. 1. pag. 133. Tab. 36. Mayaca. Jufl. Gen. Plant. p. 45. C’eft une petite plante-aquatique , qui paroît appartenir à la famille des Jones , 87 avoir quelques rapports avec la Rapate & la Callife , & qui conftitue un genre particulier, dont le caractère ellentiel eft d’avoir Un calice tripkyile ; crois pétales ; trois éta- mines j un flyle trifide ax fommet ; une capfule Jupérieure, uruloculaire , trivalve , à fix femences. Cette plante reflemble à une Mouffe , & n’a que quatre à cinq pouces de longueur. Sa tige & fes branches font cylindriques, grêles , feuil- dées , s fur une racine fibreufe. Les feuilles f feffiles ÿ alternes , éparfes , nom- = 4 - : : Rte Sr SE breufes ,fintaires, digues, très-étroites, comme fubulées , rapprochées les unes des autres. Vues à la loupe , elles offrent trois nervures longitu- dinales , entre lefquelles fe trouvent un grand nombre de veines tranfverfes. Les fleurs font petites , blanches , axillaires , folitaires, & por- tées chacune fur un pédoncule garni à fa PE de deux petites écailles. Chacune de ces RE a 1°. Un calice compo- fé de trois folioles vertes, ovales-oblongues, pointues , ouvertes , perfitantes. 2°. Une corolle à trois pétales blancs , ova- es, concaves , alternes avecles folioles du calice. 9, Trois étamines dont les filamens blan- chîâtres , courbes , attachés fous l'ovaire , fou- tiennent des anthères oblongues didymes. 4°. Un ovaire fupérieur , arrondi, furmonté d'un ftyle perfftant , trifide au fommet , à trois fligmates. à Le fuir Confifte en une capfule sèche , ovale, refque fphérique , uniloculaire , mucronée par e ftyle, & qui s'ouvre , de la pointe à la ba- fe ,en trois valves , à la partie interne de chacune defquelles font fituées , lune au-deflus de l’autre, deux femences noires , rondes , ftriées. On trouve cette plante à laGuiane , fur le bord des ruiffeaux. Affez fouvent , dit-on , le nombre des fe- mences eft plus confidérable que celui de fix qu'Aublet lui attribue. (Par M. DesroussEAUx. } MAYEPE de la Guiane; Marerr 4 guianenfis. Aubl. Guian. vol. 1. p. 81. voi. 3. Tab. 31. Mayepea. Juff. Gen. Plant. pag. 379. Maryepea guianenfis. Lam. Iluftr. Tab. 72. Arbriffeau aw’Aublet dit à fleurs polypéta- es , qui paroit avoir des rapports avec les 1 MAY Chionanthus ; & qui conftitue un genré parti lier dont le caratière effentiel eft d’avoir Le calice à quatre divilions ÿ qnatre pétales teré minés par un filet ; quatre antheres prefque fcffiles ; un drupe monof erme. | Le tronc de cet arbrifleau a cinq ou fix pieds de haut fur environ cinq pouces de diamètre, & eft revêtu d’une écorce blanchâtre , amère. Il a aufi le bois blanchitre. Il poufle à fon fommet des branches r:meufes & chargées de feuilles Se ou prefqu’oppofées , pétiolées , ovales-oblongues , terminées en pointe, en- tières , liffes | minces , fermes , vertes, dont les plus grandes ont fept pouces de Îong fur deux de large. Les pétioles font courts , ren- flés & durs à la bäfe. Les fleurs naiffent aux aiflelles des feuilles en petits corymbes dont les ramifcations font dichotomes ou trichoto- mes, & munies de petites bractées. Elles font etites, blanches , & répandent une odeur agréa- Fe Il leur fuccède des drupes oblongs, dela forme & de la g:offeur d’une Olive. Le brou de ces drupes eft violet , fucculent , épais de deux lignes , d’une faveur amère. Chaque fl:ur offre 1°. un calice petit, monos phylle, velu , partagé profondément en quatre découpures ovales , pointues, ouvertes. 2°. Une corolle compofée de quatre pétales ovales , concaves , évafés , terminés chacun par un longs filet , & inférés entre les découpures du calice. 3°. Quatre anthères ovales, didymes, cous chées dans la partie concave des pétales , à la bafe defquels elles font attachées par des fila- mens très-courts. 4°. Un ovaire fupérieur, ovale, furmonté d’ur figmate fefile , épais, concave, évafé. Le fruit confifte en un drupe ovale , renfer< mant un noyau de même forme, ligneux, mas nofperme. : Cet arbriffeau croît naturellement à la Guiane, dans les forêts de Caux. D. (Par M. DESROUSSEAUX. ) MAYTEN; Mavrenvs boaria. Molin. Sagg. Sul. Stor. Nat. Del. Chil. p. 177. Ed. Gall + 149. ; one Feuil. Chil. vol. 3. Tab. 27. Mey= tenus. Jufl. Gener. Plant. p. 449. Arbre du Chili, qui n'eft pas encore fufñ- famment connu dans les parties de la fruétifi- cation, M. de Jufieu , d’après la defcription que M. Molina fait des fleurs , ainfi que d’après l’exa- men des fruits que lui a communiqués M. Dom- bey , dit le calice monophylle , petit ; à cinq lobes ; la corolle monopétale , campanulée , en- tière ; les étamines au nombre de deux ; le ftyle unique ; le figmate fimple ; enfin la capfule pe- tite, bivalve , biloculaire, difperime , de forme à peu près ovale. Il rapporte, en conféquence MEB de ces caraëtères , le Mayten à la Famille des Jafmins. Mais il paroît que les fleurs ont été mal analyfées par M. Molina , &: qu’elles font vraifem- blablementpolypétales ; car M. Dombey , & polté- rieurement M. l'Héritier, ont dit à M. de la Mfarck que ces fleurs avoient cinq étamines. M. l'Eéritier prétend même que cet arbre eft une véritable efpèce de Celaffrus , ce qui n’eft, à la rigueur, nullement incompatible avec ce qu’on obferve dans les fruits. Ces fruits en effet, que j'ai vus prefque tous biloculaires, difpermes, à cloifon naiffant du milieu des valves, comme il arrive ordinairement dans la famille des Nerpruns , &z comme les a très-bien décrits M. de Jufieu, m'ont quelquefois offert trois loges & trois fe- mences. Quoi qu'il en foit de la diverfiré de ces opi- nions , le Mayten eft, au rapport de M. \'o- ina , un bel arbre, toujours vert, qui s'élève rarement au-delà de trente pieds , $: dont les branches rameufes , touffues , difpofées en une cime élégante, commencent à naître à la hauteur de huit à dix pieds. On le trouve par-tout où croît le Lichi , dont il eft l’antidote. Les feuilles font à peine pétiolées, ovales ou ovales-oblon- gues, pointues aux deux bouts, denticulées , fuifantes , d’un vert gai, loneues d'environ deux ouces , les unes alternes, les autres oppofées. Le fleurs naiflent en grand nombre fur les jeunes rameaux. Elles font purpurines, éparfes , fef- files & fi petites qu’il faut en approcher de près pour les diflinguer. B. Le bois du Mayten eft dur, de couleur oran- gée avec des nuances de rouge & de vert. Les bêtes à cornes font fi avides des feuilles , qu’elles les préfèrent à tout autre fourrage ; & qu’elles arviendroient probablement à détruire lefpèce, fi les haies & les précipices ne mettoient les jeunes arbres à l'abri de leur voracité. Feuillé dit que la meilleure manière d'employer le Mayten contre lesenfures , produites par l’om- bre du Lich, c’eft d’en faire bouillir les rameaux dans de Peau , & de fe laver le corps avec cette gécoction. (Par M. DESROUSSEAUX. ) MÉBORIER de la Guiane ; Merorr4 guia- renfis. Aubl Guian. vol. 2. pag. 826. vol. 4. Tab, 522: Meborea. Juff. Gener. Plant. p. 437. Arbrifleau à fleurs incomplètes , dont les rap- ports ne font pas encore déterminés, & qui conf- titue un genre particulier dont le caraétère eflen- tiel eft d’avoir. Un calice quinquéfide sort les découprres font creu- fées d’une foffette à leur befe ; pornt de corolle ; rois étamines attachées fur les ffyles au -deffous des figmates ÿ trois flyles ; une capfule fupérieure, grigone, à fix loges Le tronc de cet arbriffeau s'élève à trois ou MED 3 quatre pieds fur quatre à cinq pouces de dia- être. Îl a le bois blanc , l'écorce blanchitre, & fe partage, à fon fommet, en plufieurs bran- ches grêles, rameufes. Les feuilles font alter- nes , prefque fefliles, ovales , acuminées, très- entieres , fes. vertes en deffus , cendrées en defTous , traverfées par une côte longitudinale , il par Er petites ftipules caduques. Les fleurs naïffent, les euilles , les autres , à l’extrémité des rameaux, ; fur Paxe defquelles elles ofées en efpèces de petits corymbes, ou ax corymbiformes , alter- nés, munis, à leur partie inférieure , dé plu- fieurs petites écailles. Ces fleurs font très-peti- tes , & portées chacune fur un pédoncule par- tiel grêle, afflez long , de couleur roufsitre. Chagu- frur eft incomplète, & offre 1°. un calice perfiftant, monophylle, divifé profondé- ment en fix découpures lancéolées , pointues , vertes , creufées chacune, à leur partie inférieure & interne, d’une foflette, ou cavité, bordée d'un feuillet. 2°. Trois étamines dont les filets couits , larges à leur naiffince , bifides au fommet, difpofés horifontalement , faifant corps avec l'extrémité des ftyles au-deffous des ftigmates, portent cha- cun deux ‘anthères ovales , didymes. °. Un ovaire fupérieur , trigône , furmonté de trois ftyles adoffés l’un contre l’autre, à ftig- mates fimples. ‘ le fruir confifte en une capfule sèche , com- pofée de fix valves fémifeptifères , difpermes. Les femences font noires , ovales. Cet arbrifleau croît naturellement dans la Guiane. D. u CPar M. DEsRoussEAUXx. } * MEÉDEOLE ; Meneozra. Genre de plantes unilobées , de la famille des Afperges , voifin , par fes rapports, de la Callixène & du Zrillium , & qui comprend des herb:s & des arbuftes exotiques , à feuilles fimples , & à fleurs difpo- fées aux aiffelles des feuilles ou aux extrémités des tives. Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir Lz corolle à fix divifions égales , renverfées er dehors; trois ffyles; une baie crijperme. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur eft incomplète , & offre 1°. une corolle de fix pétales ovales-oblongs , égaux , ouverts , renveriés en dehors. 29, Six étamines à peu près de la lonsueur des pétales, & dont le flimens fubulés por- ent des anthères ovales, didymes , horifontales. 3% Un ovaire füpérieur, ovale-arrondi , à À ij 4 MED trois lobes , chargé de trois ftyles , à fligmates fmples , orus. be friic confifte en une baie arrondie , trifide, £riloculrire , à loges monofpermes. Les femences font cordiformes. ESPÈCES. 5. MÉDÉOLE à feuilles larges ; Medeola afpa- ragoides. Medeola folirs alternis ovatis baff fubcor- datis obliquis. Ait. Hort. Kew. vol. 1. p. 480. Afparagus africanus fesndens, myrüifolic. Till. Pif, 16. Tab. 12. Fig. 1. Medeola afparagoidrs, Lin. Spec. Plant. n°. 2. Mill. Diét. n°. 1. Cette efpèce a dans les feuilles beaucoup de rapports avec le Fragon à grappes (n°. <), dont Linné lui a attribué mal-à-propos un des fyno- nymes. Elle a une racine compofée: de plufieurs tüubérofités oblongues, qui adhèrent enfcmble au fommet , comme celles qui conftituent les pattes des Renoncules. Il fort de cetre racine deux à trois tiges fermes, grèles, farmenteules , volu- biles , rameufes , feuillées , verdatres , angu- leufes , légèrement courbées en zis-za8 , qui s'élèvent à la hauteur de trois à cinq pieds lorf- qu’elles rencontrent quelque foutien. Les feuilles font alternes , feffiles ou prefqre feffiles , ova- les , pointues, quelquefois légèrement en cœur à la bafe , très - entières, obliques , toujours vertes , un peu luifantes , glabres comme toute la plante , & marquées de nervures fines , nom- breufes , lonpmndlilés , parallèles. Ces feuilles ont communément un pouce de longueur fur une largeur d'environ fix lignes. Flles reffem- blent en quelque forte , pour la forme & la grandeur , à celles du Myrte. On voit, au- deflous de chacune «elles , une petite écaille ovale, pointue, merabraneufe & fcirienfe. Les fleurs font petites, un peu pendantes (firiées, ou à l’un des côtés de la baie de ia feuille , ou lus communément, à fa partie poñérieure, dans ée aiffelles des écailles flipulaires dont i vient d'être parlé.), quelquefois folitaires , le plus fou- vent géminées , & portées chacune fur un pé- doncule grêle, long de trois à quatre lisnes, embraffé inférieurement par une ou deux brac- tées fcarieufes , fort courtes. Les corolles font évaftes d’un blanc fale , verditres en dehors, & les étamines de la longueur des pétales. Cet arbrifleau croît naturellement au cap de Ponne- Efpérance. On le cultive äu Judin du Pot. B. Çv. v.) Obf. In'yapoint de doute que les feuilles , dans cette efpèce , ne foient fimples , quoique Linné les ait cru pinnées, La confidération, par laquelle cet anteur prétendoit autorife: fon opi- nion , l’auroit éclairé fur cet objet, s’il eût mis moins de précipitation dans fon jugement. Fn effet, s’il n’a obfervé ni feuille, ni cicatrice de feuille, à labafe des rameaux, c’eit qu'il n’apas2p- Î i MED porté fufffamment d'attention à cette cherche ; ou qu'ila été mal fervi par les circonftances ; car il eit affez ordinaire d’y appercevoir au moins des feuilles , leurs cicatrices demandant, pour êtré vues , un examen plus minutieux. Je dois ajou- ter ici qu'on ne connoit pas encore une feule feuille compolfée dans la famille des Afperges, non plus mème que dans la plupart des Liiacéess 2. MÉDÉOLE à feuilles étraites ; Medeola ane gubrfolia. Medeola foliis alternis ovato-lanceolatise Ait. Hort. Kew. vol. 1. p. 490. Afparagus africanus fcandens , myrtifolio an guffore. Till. Pif. 17. Tab. 12. Fig. 2. Medeole anguflifolia, Mill. Diët. n°. 2. Elle a, felon Miller , la racine femblable à celle de la précédente; mais fes tiges font moins grolfes , plus longues , moins rameufes. Les feuilles font de même alternes , mais pau alon- aies , plus étroites , de forme ovale-fancéolée , & d'une couleur grisitre. Ses fleurs font d’un blanc herbacé, & naiflent , deux à trois en- femble , des parties latérales des branches. Leur forme eft la même que dans le Meder!a afpare» goides , dont je doute fort que cette plante foit d’ailleurs fufifamment diftinguée. C’eft auffi du cap de Bonne-Efpérance qu’elle eft originaire. R « 3. Miptoze de Virginie ; Medeola virginica, Mideola foliis verticillatis , ramis inermibus. Lin. Spec. Plant. n°, r. Lilium [. martagon pufillum virginiemum , flori- bus mnutifimis herbaceis. Plukn. Almag. p. 401. Phyt. ab: 328. Fig. 4. Afeieola folirs flellatis larceolatis , fru&u baccato. Gronov. Virg. 39. Fda2: p- 55. Herbe raridi affinis mariana pdanta flrilus hexipetalis Liformibus. Petiv. Muf. n°. 421. Medevla vi gr ice. Mill. Diét. n°. 3 Celle-ci, que Finné dit n'avoir que quatre pétales, & que Miler foupçonne ne p:5 appar- tenir À ce genre, paroit avoir l’afpeét de cer- taires efpèces de ?ifmachies. Elle eft fort remar- quable en ce qu’elle a les feviüles comme ver- acillées. On lit, ders Viller, que la racine eft écailleufe , & la tice horte de huit pouces ow eaviron. Les verticilles font, fuivant Gronove, compofés de fix à fepe feuilles feffiles , lancéo- lées , glabres , très- entières : mais , aux fom- mités de la plante, ils n’en ont plus que deux À trois, d’entre lefquelles partent quelques pé- doncules fimples, fliformes , uniflores , plus courts que les fenilles. Ces pédoncules fou- tiennent de petites fleurs pendantes, de couleur pile & herbacée , à corolles réfléchies. Cetre plante croît naturellement dans l'Amérique fep- entrionale. ®. O!f. M. de la Marck pofsède en Herbier ur vemplaire incomplet (envoyé récemment de irsinie par M. Hinsfton) d'une plante qui pour- c Virs roit bien être celle que reprefente à Égure citée MED de Plukenet. Cet exemplaire eft une portion de tige droite , herbacce , menue , glabre , fiu- Jleufe , garnie , vers fon milieu , de huit feuilles feñiles , verticillées , un peu inégales , ovales- Jancéolées , entières , rétrécies aux deux bouts, médiocrement acuminées , ouvertes en étoile, minces , glabres, veinées en réfeau, lésèrement & irrésulièrement nuancées de rouge , longues de trois à quatre pouces fur une largeur de neuf à quinze lignes. La furface inférieure de ces feuilles eft relevée longitudinalement de trois nervures médiocrement faillantes, dont les deux latérales fe fubdivifent fouvent en deux autres. Au fommet du même exemplaire , fe voit un fecond verticille compofé feulement de trois feuilles (ou braétées), mais beaucoup plus pe- tites, proportionnellement plus larges , plus ova- les & plus acuminées que celles du premier (ver- ticille). Du point de réunion de ces trois feuilles, s'élèvent environ fix pédoncules droits, grêles, filiformes , rougeâtres, n’ayant pas moitié de la Jongueur des feuilles entre LoMpe ils font pla- cés , & foutenant , à leur fommet , un ovaire fupérieur, fort court , glabre , trièdre , tronqué a Ferré, lequel paroit chargé d’un ftigmate plane, fefile, triangulaire. Je n'ai pas vu les au- tres parties de la fleur. Si la plante en queftion eft effeélivement le Medeola virginica de Linaé , je ne doute nulle- ment que les fou çons de Miller ne foient très- bien fondés. (Par M. DESROUSSEAUX. ) MEDICINIER ; Jarrorma. Genre de plantes à fleurs incomplètes , de la famille des Eu- horbes , qui a des rapports avec le lryardra & es Crotons , & qui comprend des herbes , des arbriffeaux & des arbres exotiques, à feuilles fimples , alternes, ordinairement Iobées ou pal- mées , accompagnées de fpules , 8 à fleurs le plus fouvent difpofées en cunes fituées à l’opro- fite des pétioles, L Le caractère eflentiel de ce genre eft d’avoir Les fleurs monoiçu_s. Dans les fleurs mâles: ire corolle monopétale , infundibuliforme . d x écamines monadelrhiques. Dans les fleurs femelles : uxe corolle à cang pétales ; trois flyles bifides ; une sapfule à trois loges monofpermes, , CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Les fleurs font les unes mâles & les autres femelles: on les trouve fur le même individu, & faifant partie des mêmes corymbes. La fleur maie préfente 1°. un calice quelque- fois nul, d'autrefois plus ou moins apparent. 2°. Une coroile monopétale , infundibuliforme, à tube très-court , & à limbe partagé en cinq coupures arrondies , évafées ; concaves cn MED ÿ deffous. 3°. Dix étamines dont es filimens droits , fubulés , alternativement plus courts; Joints eafemble par leur partie moyenne , moins longs que la corolle, portent des anthères arron- dies , verfatiles. 4°. Un petit rudiment de piftil fitué «ut fond de la fleur. La fleur femelle confifte 1°. en un calice , qui manque dans plufieurs efpèces. 2°. En cinq pé- taes ouverts en rofe. 3°. En un ovaire fupé- rieur , arrondi, marqué de trois filions , & chargé de trois ftyles bifides à ftigmates fimples. Le fruit eft une capfule obronde, triloculaire, & formée de trois coques réunies , bivalves , monofpermes. Obfervation. On verra, par la defcription des efpèces ; que ce caractère générique n’eftqu’en partie appli- cable à plufeurs d’entr'elles , & qu’il feroiten conféquence utile de le rendre plus général, où au moins de rapporter à d’autres genres celles des efpèces auxquelles il ne convient pas com- piètement. Je rappellerai à ce fujet l’obfervation qu'a déja faite M. de la Marck à l’article CRO- TON, favoir qu’il exifle, dans là famille des Eu- phorbes, un certain nombre de genres qui au- roient befoïn d’être retorchis, & qui femble- roient devoir fixer particulièrement l'attention de quelques Botanifles fur cette belle famille, ESPÈCES. * Fleurs munies de calice, 1. MÉDICINIER fiuvage ; Jatropha goffipifolia, Lin. Jatropha foliis mis. quinquelobis ; lobis ova= ts, ferrato-ciliatis : fetis glandulufis, ramofis. Ricirus americanus , folio flarhyfasria. Bauh. Pin. 432. $18. Ricino:des amricants , flaphyfe- grie folio. Tournef, 656. Ricinus indicus pitofus crifidus [ guinquefidus , fojcalis LYC - PUTPUTEISe Fluken. Almag. p. 320. Phyt. Tab. 56. Fig. 2, Icon mala. Ricinus americanus perenris, flor'bus purpureis , flaphyf'g.ie jolis. Commel. Hort. Aroft. vol. 1. p. 17. Tab. 9. Merian, Surin, 38. Tab. 38. Picinus minor, faptyfrerie fois, fore pen petilo purpureo. Sloan. Jam. 41. Hit. 1. p, 129. Tab. 84. Raj. Suppl. p. 111. Jatrophi hu milior, fetis ramofis ornata , foliis trilobis [. quin- q par les poils rameux qui PR MS fes fipules & dont fone lues fupcricurement, Les feuilles font alternes, 6 MED pétiolées , comme palmées , plus larges que Ton- gues , legèrement échancrées en cœur à la bafe, d'un beau vert, un peu velues, molles , douces au toucher, & partagées, jufqu’au-delà de moi- tié , les unes en trois, les autres en cing lobes ovales , acuminés , finement dentés en fcie, ciliés par des poils glanduleux au fommet. Ces feuilles ont environ quatre pouces de longueur fur une largeur de quatre pouces & demi à cinq pouces , & font marquées de trois à cinq ner- vures principales , divergentes, naïflant de leur bafe. Ce font principalement les feuilles infé- rieures qui font trilobées. Les pétioles font légè- rement canaliculés, longs de deux à trois pouces, ou mme quelquefois beaucoup davantage , & parfeinés de poils branchus , dont les extrémités fe terminent par de petites glandes. Les ftipules ne font autre chofe que des faifceaux de ces mêmes poils, mais plus longs & plüs rameux. Les fleurs viennent en petits corymbes pédon- culés , oppoiés aux feuilles, qui paroïffent ter- minaux dans jeur Jeunefle, & qui font munis, à leurs ramifications , de petites braétées lan- céol£es, cilites comme les feuilles par des poils capités. Ces fleurs font petites , d'un pourpre foncé , & préfentent, felon M. Jacquin, les caraftères fuivans. Les unes font males & en petit nombre , les autres hermaphrodites. Les unes & les autres niffent fur les mêmes corymbes. Le premières ont un calice lépèrement velu, divifé , dans les deux tiers fupérieurs , en cinq découpures lancéoltes , pointues , un peu rou- geatres , cilices fur les bords ; une corolle com- pofée de cinq pétales ovoides , obtus, ouverts en rofe , renverfés en dehors, d’un tiers plus longs que le calice ; cinq'petites glandes Jau- natres , turbinées, charnués , déprimées au fom- met, fefiles fur le réceptacle entre les pétales & les étamines ; huit étamines dont les filimens blancs , fubulés, plus courts que les pétales € cinq de ces filamens font plus courts & plus évafés que les trois autres }, & réunis enfemble à la baie, portent des anthères jaunes, ovales; enfin un piftil avortant, très-petit, fitué dans le tube ffaminifère, & femblible à celui des fleurs hermaphrodites. Celles-ci offrent un ca- lice moncphylle, à divifions très -ouvertes, plus longues que la coroile ; une corolle de cinq pétrles lincéolés , pointus aux deux bouts, très- évaies , roulés en dehors'à leurs parties latérales f es ; cinq glandes charnues, droites, plus larges que longues , fituées entre les pé- tales, alternes avec eux ; huit étamines dont les ilamens Libres, droits, fubules , plus courts que la corolle, portent des anthères ovales ; vaire arrondi, obfcurément marqué de trois 8: furmonté d’un ftyle court, trifide, ons chargées chacune de deux ftigmates, Le fruit eft une ccpfule arrondie, rétufe , pen- éante ; cendrée, compoiée de gois coques, & fupérieur MED renfermant trois femences oblongues , luifantés; panachées de noir & de gris. Cette plante croit naturellement dans les parties chaudes de l’A- mérique, tant dans les ifles que dans le conti- nent. Elle fe plait aux lieux chauds , graveleux, expofés au foleil. On la cultive au Jardin du Roi. Bb. (vw. v.). Ef-elle conftamment polygame ? Les habitans du pays emploient les feuilles en décoétiom coinme purgatives dans le reflerrement de ventre, 2. MÉDICINIER glauque ; Jarropha glauca. Ja- tropha foliis plerifque trilobis, ferrato-ciliatis ; petiolis nudis; fhipulis fetacec-mulrifidis. Ricinus maderafpatanus, flore purpureo , trilo- bato folio, mollibus fpinulis dentato. Pluken. Al- mag. p. 320. Phyt. Tab. 220. Fig. 4. Croron loba- um. Forsk. Ægypt. pag. 162. Jarropha glauca. Vahl. Symb. p. 78. Celui-ci, dont Linné avoit confondu le fyno- nyme cité de Plukenet avec ceux du Le qu offre en effet, avec la plante en queftion, es rapports très-marqués , a été depuis long- temps reconnu comme une efpèce particulière par M. de Ja Marck, qui avoit même commu niqué fon obfervation à M. Vahl, lors du paf- fage de ce dernier à Paris, il y a plufieurs années. C'eft une plante baffle, qui n’a quelquefois que quatre à fix pouces de hauteur, & qui s'élève rarement au-delà d’un pied. La tige eft droite, herbacée , pubefcente , & garnie de feuilles alternes, pétiolées , partagées les unes en cinq, les autres en quatre , mais la plupart feulement en trois lobes. Ces feuilles font ordincirement comme cunéiformes & rarement échancrées à la bafe , affez glabres en deflus , de couleur glauque , prefque fans veines fenfbles. Leur fur- fice inférieure eft nervée , un peu velue. Les lobes font oblongs , acuminés, & bordés de dents en fcie, aiguës , inésales , légèrement glandüleufes à leur extrémité: ils ont les finus intermédiaires plus profonds que dans le Jasres pha gofirifolia, moins aigus , & même un peu arrondis, Les périoles font lésèrement pubefcens, longs d'environ un pouce. Chacun des côtés de leur bafe eft accompagné d’une ftipule divifée en quatre à cinq, où même en un plus grand nombre de foies inégales , fimples , rarement compofées , glanduleufes au fommet. Les pé- donrcules naiflent, vers les fommités de la plante, à l’oppoñite des feuilles : ils ont environ trois pouces de longueur, s'élèvent à peu près au niveau de l'extrémité de la tige, & foutiennent des fleurs difpofées en corymbes dichotomes , munis de bradtées lancéolées , prefque fubu- lées. Les fleurs femelles font fituées , fur de courts pédoncules propres , dans les bifurcations de ces corymbes: elles ont un calice perfif- tant, compoé de qq foliolss lanccolées , cix MED liées ; une corolle de cinq pétales ovales, aufñ Tongs que le calice. Les anthères font au nombre de huit, & les filamens alternativement plus couts. -L’ovaire eff trièdre, & chargé d’un ftyle terminé par trois ftigmates : il devient une cap- fule muriquée , glabre, prefque de la groffeur d’une Aveline , 87 compofée de trois coques monofpermes. Les femences font de la groffeur d'un Pois, & reflemblent pour la forme à celles ‘ du Ricin. Cette efpèce croît naturellement dans PArabie & dans linde. M. Sonnerat en a com- muniqué à M. de la Marck des exemplaires qu'il a rapportés de ce dernier endroit. (+. f) On la diftingue aifément du Médicinier fau- vage en ce qu'elle eft glauque, en ce que fes feuilles vont en fe rétréciflant par le bas , en ce qu’elles ont les lobes plutôt oblongs qu’o- vales , & beaucoup moins ciliés, enfin en ce ue les pétioles ne font pas chargés | comme dns Pautre efpèce, de poils rameux , terminés par des glandes. 3. MEDICINIER glanduleux ; Jatropha glande lof, Jatropha calyculaia , foliis quinquelcbis vit- lofis; lobis denticuletis glanduloffs, caule frati- cofo exflipularo. Vahl. Symb. p. 80. Croron villejum ; foliis palmatis, quinquelobis, glandulosè [erratis. Forsk. Ægypt. p. 163. C'eft un fous-arbriffeau à tige droite ,rameufe, diffufe , cylindrique ; velue , haute de deux pieds & demi à trois pieds. L’écorce eft ridée , gri- sâtre inférieurement, verte fur les jeunes poufñles. Les feuilles font pétiolées, alternes , rénifor- mes , velues , AE , verdâtres , & partagées en cinq lobes arrondis , dont les bords font chargés de petites dents inégales , glanduleufes. Ces feuilles ont , felon Forskal, environ un pouce de diamètre. Les glandes qu’on obferve dans leur contour font de couleur brume. Les étioles font velus, ouverts , cylindriques , ongs d’un demi-pouce , & dénués de ftipules: mais on remarque, tant fur les parties latérales ue dans les aiflelles de chacun d’eux, environ feize glandes brunes , fefliles, vifqueufes. Les fleurs mâles ont le calice formé de einq folioles entières ; la corolle jaune , glabre, campanulée, à cinq divifions. Le calice des fleurs femelles eft pareillement compofé de cinq folioles | mais cunéiformes , légèrement trifides |, & bordées de dents en fcies fines, glanduleufes. Cette ef- èce eft originaire de Arabie. On la trouve dans es lieux humides & arcilleux. B. Quand on entame fon écorce , il en fuinte un fuc âcre , un peu laétefcenr. Les jeunes poufñles s'appliquent, dit-on , avec ficcès fur les furon- cles & für les apoftêmes , pour les amollir en même temps que pour calmer ja douleur occa- fionnée par ces maladies. #4 MSDICINIER panaché; Jatropha varisgara, MED ue Jatropha calyculata, foliis lanceolatis integerrimis, Vahl. Symb. pag. 79. Tab. 21. Croton vartegatum. Forsk. Œgypt. pag. 163; confitue un arbrifleau qui à les branches rameufes , cylindriques , elanques fupérieure- ment , & couvertes dans le bas d’une écorce brune , gercte. Les feuilles font al:stnes , un per pétiolées , Jancéolées , obtufes , très-en- tières , tout à fait glabres , mucronées par une pointe aflez roïde. Ces feuilles ont environ deux pouces de longeur. Eeur furface fupé- rieure eft quelquefois panachée. La bafe des étioles eft accompagnée , de chaque côté de deux ftipules roides , fübulées, divariquée perfftantes , élevées fur un tubercule calle: U du él ne Ces ftipules ont fouvent plus de longueur que les pétioles , & les inférieures font aculéi- formes. Les fleurs naiflent , vers les fommités des rameaux , fur des corymbes axillaires , plus courts que les feuilles, & munis de brattées lincéolées , carinées. Elles ont le calice divifé rofondément en cinq découpures oblongues ; é corolle compofte de cinq pétales également cblongues ;huit anthères. Le fruit eftune capfule glabre , qui paroît ovale-longée. Cette plante croit naturellement en Arabie. B. Elle visne dans les endroits montagneux. Elle varie , felon M. Vakl , à feuilles tantôt plus larges , tantôt plus étroites. On nel1 con- fondra pas , ajoute le même auteur , avec le Croton variegatum , ce dernier ayant les fleurs en épi & étant d'ailleurs dépourvu de ftipules. $+ MÉDicivtER épineux 3 Jatropha fpinofas Jatropha calyculata , foliis tripartitis ; lobis fursüme angulatis integerrimis , caule fruticofo aculeato, Vahl. Symb. pag. 70. Croton fprnofiim, foliis ?-fîve s-lobis , integris, glabris . finulis fpinofis. Forsk. Ægypt. pag. 1 3e Cette efpéce a les rameaux cylindriques , glas bres , & revêtus d’une écorce ridte , : uirpue purefcente. Leur partie fupérieure eft Res Les feuilles font alternes , pétiolées , très-gla- bres , longues d’un demipouce , & partagées en trois lobes oblongs , élargis fupérieuremene, anguleux de chaque côté. Les lobes latéraux font plus petits & plus étroits : leur bafe offre quelquefois en dehors un autre petit lobe particulier. Les petioles font cylindriques , ur peu plus courts que les feuilles, & aCCOmpas gnés inférieuremént de deux pointes ( une de chaque côté )fubulées , fpinefcentes , qui ont moins de Jongueur qu'eux. Ces efpèces d’ai- guillons tiennent lieu de ftipules, & leur couleur eft femblable à celle de He Les fieurs font rouges & difpofées fur des corymbes di- chotomes : elles ont le calice pentaphylle & la corolle compofée de cinq pétales. Les fleurs femelles font fees dans Les bifurcations des -8 MED corymbes. Cette plante croît naturellement en Arabie. Forskäl la dit bp. 6. MEpiciNier des Molucques 5 Jatropka moluccara. facropha foliis ovaris integerrimis [ub- dencatis, Lin. Spec. Plant. n°. 2. Nux moluccana, folio inflar ricini, femine ni- gro. Herm. Zeyl. 34. Burm. Thef. Zeyl. pag. 170. C'eft un arbre dont les feuilies font alter- nes, pétiolées , ovales ou ovales-cordirormes , pointues , très-entières , à peine marquées de dou angles apparens , ou bien d'une ou eux petites dents. Ces feuilles ont l’afpeét de celles de l’hernandia , mais elles ne font pas eltées. Les pétioles font de la longueur des Éuilles , & portent fupérieurement , à l'endroit ou ils s’uniflent à elles , deux corps glandu- leux. Les fleurs font difpofées à l'extrémité de la tige en un corymbe diverfement dichotome. Les fleurs femelles ont les pédoncules propres plus courts , & font placées fur les divifions inférieures de ce corymbe : elles oùt l'ovaire arrondi & chargé de quatre ftyles fubulés. Les autres fleurs font males & compofées chacune d'un calice monophyile, campanulé , partagé en deux découpures ovales , concaves ; de cinq pétales lancéolés, ouverts , un peu obtus , deux fois plus longs que le calice ; de flamens nom- breux , fubulés , de la longueur du calice , raf- femblés en tête, dont les extérieurs font plus courts , & qui portent des anthères corditor- mes. Le fruit n’eft pas cohnu. Cetteefpèce , diffè- re, par fon caiice , fa coroile &quatreftyles, des autres Médiciniers , dont elle à d’ailleurs le ort & les caraétères. File croît naturellement à Ceylan & dans les Molucques. F. Fft-elle fuffifamment diftinéte du Croton mo- duccanum ? 7. MEDICINIER acuminé ; Jatropha acumi- nata. Jatropha foliis oblongis , acuminatis , fubpar- duratis , integerrimis 3 cymis longè pedunculatis. Cette efpèce , du petit nombre de celles qui ont les feuilles entières , fe reconnoitra toujours avec une extrème facilité à la forme fingulière de ces mêmes feuilles. Ses rameaux font ligneux , cylindriques , lé- gérement pubefcens dans le haut, & garnis de feuilles alternes , pétiolées , oblongues , plus étroites vers la baie , acuminées , très-entières , oërant de chaque côté , au-deflous de leur mi- lieu , un rétrécifflement à la manière des feuilles dites en violon. Ces feuilles font vertes, gla- bres , aflez ouvertes, longues d’environ deux ouces & demi fur une largeur de huit à dix Le. Elles font traverfées dans leur longueur par une nervure moyenne d’où partent oblique- ment fur les cotés des nervures latérales affez fenfibles. Les pétioles ont huit à dix lignes de MED lonsueur , & font , comme les jeunes ouffes ; chargés de poils fort courts. Les ftipules font dures, calleufes , très-courtes , un peu poin- tues , & reflemblent en quelque forte à des épines où du moins à des tubercules fpinefcens. Les fleurs font rouges , médiocrement grandes, les unes mâles, les autres femelles : elles viennent enfemble en petites cimes ombelliformes élevées fur de longs pédoncules. Ces pédoncules ent ordinairement plus de longueur que les feuilles & naiflent des parties latérales de Jeunes ra- meaux. Les ramifications de la cîme font dichs- tomes & garnies chacune à leur bafe d’une braétfe linéaire-lancéolée d'autant plus étroite qe ces ramifications font plus fecondaires. Les fleurs males font pédicellées & munies d'un calice court , partagé jufqu’à moitié en cinq dents. Leur corolle eft évafée , un peu velue en dedans à la bafe, & à fept à huit lignes de diamètre. Les divifions de cette corolle , OU les pétales (fi la corolle eft entière } font ovot- des-oblongs , entiers. Huit étamines monadel- phiques inférieurement, beaucoup plus courtes que la corolle , occupent le centre de la fleur. Les anthères font droites , ovales-oblongues , un peu échancrées à la bafe. Les fleurs femelles font fefliles , fouvent fituées dans les bifurca- tions de la cime. Leur calice eft divifé jufqu’à la bafe en cinq folioles lancéolées : l'ovaire eft ovale - arrondi & chargé d’un ftyle trifide dont les divifions font bifurquées , à ftigmates fim- ples. Cette plante croit naturellement à Saint. Domingue. B.( v.f: In. Herb. D. de Juffieu. } 8. MEDICINIER cathartique ; Jatropha curcas: Jatropha foliis cordatis angulatis. Lin. Spec. Plant. n°3. _Rücinus americanus major , femine nigro. Bauh. Pin. 432. Rüicinoïdes americana , goffypii folio. Tournef. 656. Barr. Æquinox. 100. Hugh. Barb. 115. Diét. de Mat. Medic. Fig. d. Gar- fault. vol. $. Tab. 67. Plum. Cat. 20, & Mf. vol. 4. Tab. 135. Ricinus americanus. Al din. Hoït. Farnes. pag. 87. Tab. 86. Ricinus major , americanus , curcas diélus & faba purga- crix india occidua. J, B. Hift, 3. pag. 643. Rici- nus ficus filio , flore pentapetale viridi , fruëlu lœvi pendulo. Sloan. Jam. Cat. 40. Hift. 1. pag, 127. Munduy-guaçu. Marcer. Bras. 07. Munduy- guagu , five nux cathartica ameri:ana. Pifon. Ind. pag. 179. Ricinus americonus. Ger. Raj. Hift. 1. pag. 166. Jatropha affurgens , ficus folio ; flore herbaceo. BroWn. Jam. pag. 348. Jatropha curcas. Mil, Dict. n°. 8. Jacq. Hort. Vind. vol. 3. T'ab. 63. Gærtn. d. Fruét. vol. 2. pag. 121. Tab. 1O$. Burm. And. pag. 306. Noix de médecine. Rochefort. Hift. des Antilles. pag. 70. Médici- nier, Labat. Iter. 3. pag. 97. Curcas & faba pur- gatrix india occidus, Off. Nuces à Barbados. Anglor. Vulgairemest Médicinier , Pignon de Barbarie. ME D Barbarie , grand Haricot du Pérou. Confer. Ra. Suppl. Append. Stirp. in Inful. Luzon. Nafc. pag. 37. Cap. 23 , cui titulus arbores vafeulo trivalvi Celui-ci , très-connu par fes proprictés cathar- tiques ; forme un atbriffeau touffu , à pet près de la hauteur de nos Figuiers , & rempli d’un fuc laiteux , âcre , aftringent , qui exhale une odeur vireufe & narcotique. Il a le bois mou , caffant , plein de moëlle. Son tronc, cylindri- drique , grisatre , uni , fe divife en longs rameaux feuillés au fommet , prefque nus dans le refle de leur étendue , & chargés de cicatrices com- me tuberculeufes , qu'y ont laif£es les feuilles après leur chûte. Les fuilles font éparfes , pt- tiolées , cordiformes , pointues , ansuleufes , nérvées & veinées , vertes , glabres , luifantes , longues d'environ cinq pouces fur une largeur un peu moindre. Leur forme approche affez ée celle de quelques efpèces de Cotonriers , £c leurs ancles font paintus , plus où moins fail- lans, conmmuntment au nombre de cinq , outre EG elson voit, dans plufieurs d’entr'elles, quel- ‘ques dents croffières, La longueur des pétioles xcède fouvent celle des feuilles. Les fleurs font petites, affez nombreufes,pédicellées, 8e fur les jeunes poufles , en bouquets p lës , axilaires ou latéraux , prefque ci As Ma cune , à leur bafe , d'une PU braëtée lan- céolée ,écailleufe. On voit , dans les deux fortes de fleurs, un calice à cinq divifions profon- des , & e Jacquin { Linné la dit hexapétale ) , campanu- lée , fémiquinquefide , un peu plus longue que le caïice , ventre à la bafe , d'un vert ju nâtre , à découpures ovales, cbtufes, Kgër ment renverfées en dehors. Cinq glandes ja nes , orbiculaires, comprimées , obtufes, font fituées dans la corolle près de la bafe des fila- mens. Les étamines font au nombre de dix. Le fruit eft ovale , d’abord vert, . jaune , enfin noirâtre , à peu près de la forme & de la groffeur d’une jeune noix , & renferme , fous uneécorce épaifle , coriace, ridée , glabre, trois coques blanchätres , bivalves , monofper- mes. Les femences font ovales-oblongues , con- vexes en dehors , obfcurément anguleufes du côté interne , prefque cylindriques , & entou- rées de deux tuniques propres , dont l’exté- rieure eft cruftacée , fragile , noiratre. La feule preflion de l’'amande entre les doigts en fait exfuder une matière huileufe, Cette efpèce croit naturellement dans les parties chaudes de PA- mérique. M. de la Marck en pofsède des exerm- plaires rapportés des grandes Indes par M. Sonnerat. h. (w./f. ) + Ce arbriffeau fe plait dans les lieux un peu Botanique. Tome IF, MED humides. On le trouve fréqueinment le lonz des ruiffeaux & des rivières. Comme il fe mul. tiplie aifément de boutures , on l’emploie dans quelques endroits pour entourer les parcs, Pour faire des haies vives, pour circonfcrire des jardins & des habitations , en un mot pour différentes efpèces de clotures à peu près comme on fe fert du Sureau en France. Son fuc lai- teux tache le linge. La graine de ce Médicinier eft un catharti- que violent qu'il ne faut adminiitrer qu'avec beaucoup de ctrconbeftion , parce q'iil lui arri- ve fouvent de caufer des fuperpurga’ions dange- reufes , fuivies quelquefois de la mort, comme nous l'apprennent plufieurs obfervations : à dofe un peu forte elle excite des voxifemens égale- ment dancereux. PRAGUE Pifon en recom- mande l’ufage dans les obftructions invétérées des vifcères. Il propofe quatre on cinq de ces graines mûres , dépouillèes de leur pellicule extérieure & intérieure , torréfites légèrement fur le champ, & macérées dins du vin en y ajoutant des correétifs aromatiques ; mais 1! confeille de ne donner ce remède qu'avec de très--randes précautions. Boyle paroit être ur des He qui aient remarqué que c’ef dans l'embryon que réfident effentiellement les propriétés émétiques & cathartiques de ces femences. On peut les manger impunément après les avoir dépouillées de cette partie. Flles ont un goût approchant de celui de la Notfette. On en extrait en A mérique une huile bonne à brüler, & qu'on recommande pour ; $ guérir Îles maladies qui viennent de caufes froides , pour réfoudre les tumeurs , pour chaf- fer les vents. On l'adminiftre , foit intérieure- ment dars du vin ou dans quelqu’autre liqueur convenable , foit en friction , foit enfin en lavement , pour évacuer l’eau des hydropiques. On en frotte les membres contractés ; pour faciliter leur extenfion & leur slonzement. On dit qu’elle cliafle les vers des enfans , fur-tout fi on leur en fait boire une ou deux gouttes dans du lait ou du bouillon cras ; qu'elle eft utile pour les douleurs des oreilles & pour a furdite ; qu'elle guérit les ulcères de la tête, la gratelle & tous les vices de la peau. Commerfon nous apprend dans fes manuf- crits qu’à l’ile de Bourbon on arrête les acci- dens facheux occafonnés par Pufage indifcret des femences du Jarrorka curcds , À particu- lièrement les vomiffemens immodérés qu’elles caufent d'ordinaire , en fe plongeant dans l'eau jufqu’au cou. \9 à 9: MÉDICINIER multifide ; Jarrorka multifda. Jacropha folis multipartitis levious , fFipulis [e taceis muli fi is. Lin, Spec. Plant, n°. 4. Avellana pursatrix. Bauh. Pin. 418. Ricinoides arbor americana : folio mulrifide. Plum. Cat. pag: 10 M ED 20. & MA. vol. 4. Tab. 135. & 136. Tour- nef. 6656. Awvellana purgatrix novi orbis J. L. Hift. 1. P. Pr. pag. Ricinoides americanus renuiter div'fo folio. Yreyn. Cent. 116. Tab. f3. Raï. Hift. 1. pag. 167. Sloæn. Jam. 40. Morif. Hit. 3. pag. 348. Scct. 10. bi Fig. 11. Riciaus furinamenfis foliis radiatis'anr:- plis ad centrur penè divifis , fruëlu ficifrrmi. Mo- sis. Ibid. n°. 10. Médicinier de la feconde efpèce. Labat. Itin. Tom. 3. pag. 101. Manihor folio senziter d'vifo. DIN. Hort. Elth. pag. 217. Tab. 173. Fig. 213. Jatropha affurgens, foliis digira tis, laciniis anguflis prnnatifiais. Brown. Jan. pag. 348. Jatropha muttifida. Mill. Diét. n°. 7. Le Médicinier d'Ffpagne ou la Noïfette pur- gative. Lemeri. Diét. des Drog. pag. 747. Itii roides arbor americana. Di&. d. M Med. Fig. d. Garfault. vol. $. Tab. 68. 2033 Sie # # ‘| 1 Len Lept pouces > & accompaslies de iupuics ombelliformes fur males , las autres femelles. Files ont un calice à cing petites divifions, & une corcile d’abord gampaniforme , qui s’évafe enfuite davantege, à cinq petales on peut-être feulement à cinq di- vifions profondes , ovales , obtuf:s , conci- ves , beaucoup plus grandes que le cuhce. Fes eurs mâles font pédicellées , plus nombreu- {es que lés fleurs femelles : on y voit des éta- mines courtes, à filamens purpurins chargés d’anthères jaunâtres. Les fleurs femelles font rares & fefliles dans les bifurcations des pédon- cules : elles ont un ovaire trigône , arrondi, chargé de trois ftyles. Il leur fuccède des fruits lésèrement pyriformes , de la groffeur d’une noix , & compoffés de trois coques monoiper- mes. L'écorce de ces fruits eft de couleur fa- franée. Les femences font arrondies , obfcu- sément triangulaires , & d’un goût aflez fem- } MED biäbie À celui de l'Aveline. Cette plante croît naturellement dans l'Amérique méridionale. On Ja cultise au jardin du Roi. Elle eft employée, dans les Antilles , à l’ornement des jardins. B CLS RELR) Ses graines font un purgatif violent dont les Efpagnols faifoient autrefois grand ufage : mais les mauvais effets , qui réfulrèrent fouvent de leur adminiitration , les firent rejeter de la plupart des ouvrages de matière médicale. Une feule graine fufkt pour purger : on l'avale avec un peu de beurre , où écrafée dins du bouil- lon , ou coupée par petites tranches très-min- ces que l’on mange avec la foupe , ou pilée avec deux amandes douces & dfiayée dans l'eau fous la forme d'émulfion. On dit que dix à douze feuilles de cette plante , cuites lécèrement & mangées en falade , ou dans du potage fait avec le poulet, purgent fans tranchées 8: fans dégoût. On les vante encore contre les épanchemens de bile. * *X Fleurs dénuées de calice. 10. MÉDICINIER à Caflave; Jatror hu mari Jatropha foliis palmaïis: lo5is lanceolaris gérrimis levibus.. Lin. Spec. PI. n°. 5. Manihot indorum five Yacs foliis cann Bauh. Pin.90. Raj. ft. p. 1683. 472 venc- rate, radice efculenta. Bauh. Ibid. p. $12. Meanihot Theveri, Jrca & Callavi I. PL. t Tournef. 658. t. 438. Merian $- Plum. Cat. p. 10. M. vol. 4. Tab. 137. Ma- nihot Indorun f. Yusax fliis carrabinis. Pluken. Alm. p. 241. Phyt. Tab. 205. Fig. 1. R'ciaus miior, vidcis obtufo foliz, caule verrucofo, flore pexrupete lo, albido , ex cujus radice tuberosä fucco tevenato turs'dé , Ærmericant panen coïficiunr, Sloan. Cat. Plant. Jam. 41. Hft. 1. p. 130. Tab.” 85. Raï. Suppl. pas. Radix mansihoce. Pif. id. ; c'eus fariufra hextaphyllos, ex cujus ra 2, plac-ntas & pañem conficiunr ÆAmoriceni, Pluken. Alm. Mant. p. 161. du Ma- nyoc. Rochef. Eift. d. Antil. pag. 88. Ricinus emericenus peniaphylies, radis foliorum integris, fubiès glaucis, Caffiva Barbadienfibus diäus. Me rif. Hit, 3. p. 348. n°. 12. Jatropha foliis pal metis perti:&aitylibas, radice conico-cËlongé, carne fublaëted. Brov/n. Jam. p. 349. Cacavi. Lemer. Diét. des Drog. pag. 153. Obfervations fur le Magnoc. Aubl. Guian. vol. 2. 3e. Mem. p.65. Maniboc où Magnoc. Cours compl. d'Agric. vol. 6. pag. 405. Jairopha Manikor. Mi J'UDICt. n°. 1. Wulgairemenr Manioc, Mantoque, Magnoc, Manihot. : Cet arbriffeau , intéreflant par la fécule nour- riffante qu'on en extrait, a Ja racine tubéreufe , charnue , grofle comme le bras, & remplie d’un 24 fac [e] 1:52 :fuc laiteux , qui eft un poifon moniel , très- violent. MED 1 s'élève de cette racine une tige ligneufe, tortueufe, cylindrique , noueufe , rameufe, gla- bre, pleine de moëlle, & revêtue d’une écorce mince , life, verdâtre ou rougeitre. Cette tige acquiert communément fix à fept pieds de hau- teur. Les rameaux font fragiles & garnis, fur- tout vers leur extrémité , de feuilles alternes , pétiolées , plus ou moins grandes, profondé- ment palmées , prefque digitées. Ces feuilles font compofées de trois à fept lobes lancéolés, poin- tus, mucron“s , fouvent acuminés , très-entiers , un peu élargis à leur partie moyenne , longs quelquefois de cinq à fix pouces. Files font gla- bres , un peu fermes , liffes , d’un vert ares en deffous. Quelques-unes font fimples , ovales- Jancéolées. Celles qui ont cinq à fept lobes font communément légèrement ombiliquées, le pe- tiole s’inférant à leur difque , à une petite dif- tance du bord. Les pétioles font glabres, cy- linidriques , un peu rougeûtres , prefqu'auñi longs ou même fouvent plus longs que les feuilles, & accompagnés de deux petites itipules lancéo- l£es , pointues, caduques. Les fleurs viennent'en grappes lâches , compofées, pédonculées , pau- ciflores , ordinairement plus courtes que les pé- tioles , & fafciculées au nombre de trois à qua- tre , foit aux aïflelles des feuilles , foit dans les bifurcations des rameaux. Les divifions de ces grappes font alternes & munies de très-petites braétées. Les corolles font rougeatres ou d’un jaune pale, à peu près de la grandeur de celles du Solarum dulcamara , un peu pendantes , dé- ourvues de calice , & portées fur des pédon- Res partiels aflez longs. Celles des fleurs males font campanulées & divifées jufqu’à moitié en cinq découpures ovales , peu évafées, légèrement velues à leur furface interne. Les corolles des fleurs femelles n’en diffèrent qu’en ce qre le: divifions fe prolongent jufqu’à la baïe, &cles rendent polypétales. On voit, dans les fortes de fleurs, une glande déprimée , qui oc- cupe le centre des fleurs mâles , & qui entoure annulairement la bafe de l'ovaire dans les fleurs f:melles. Les étamines font au nombre de dix. L'ovaire devient un fruit prefque fphérique , obfcurément trigone , releve lonsitudinalement de fix angles ou crêtes qui ne laïffent pas d’être faillantes. Ce fruit eft glibre , lécérement ridé à l'extérieur , & compofé de trois coques , ren- fermant chacune une femence luifante , de ja forme de celles du Ricin , d’un sris blanchâtre avec de petites taches un peu plus foncées. Cette efpèce croit naturellement dans les parties chau- des de l'Amérique. Il en exifte, dans l'Herbier de Commerfon , des exemplaires rapportés de l'ile de France. B. (+. f.) On en connoît un affez grand nombre de variétés relatives à la couleur des tiges , des fleurs & des racines, à la groffeur de ces der- nières , au plus ou moins de temps néceffaire M E D 15 à leur entiér développement , à leur dureté, Ja qualité de la Rai qu’on en tire, enfin beaucoup d’autres circonftances. Parmi ces va rictés , celles qui ont une teinte de rouge où de violet font les plus communes , & pañlent pour les plus efimées & les plus profitables. L'intérieur des racines eft toujours d’une extrême blancheur , & rempli d’un fuc laiteux fort abon- dant, de la couleur du lait d'amandes , mais fi dangereux , avant d’être cuit, que les hommes & les animaux en ont plufieurs fois éprouvé des effets funeftes , quoique ce fuc ne paroifle ni âcre, ni cotrofif. Cet arbrifleau prend aifément de bouture comme tous ceux qui contiennent beaucoup de moëlle, & c’eft ainfi qu’on le multiplie dans la plu art des endroits où on le cultive. Il fe plait Les les terreins fecs , bien expofés au foleil , & pro- duit des racines communément plus groffes que des Betteraves. Ces racines viennent fouvent trois ou quatre attachées enfemble. Il en eft qui müxiflent en fept à huit mois de temps ; mais les meilleures , & celles dont on fait le plus d’ufage, demeurent ordinairement en terre quinze à dix-huit mois avant de parvenir à une maturité parfaite. C’eft alors que, moyennant les manipulations requifes , on en obtient, foit la Caffave, foit la farine de Manioc , qui font une des preuves les plus complètes de l'étendue des reflources que la race humaine à fu tirer de fon induftrie. Le Manioc eft, fur-tout pour l'Amérique , une produétion précieufe , dont les ävantages équivalent , pour ainf dire, à ceux des Bleds en Europe, du Riz & du Mas dans les autres parties d monde. On ly cultivé généralement depuis la Floride jufqu'à la Terre Magellani- que ; & Île poifon dangereux, dont les racines de cette plante font abreuvées , n’a pas em- péché l'homme de préparer avec elles une nour- riture falnbre, qu'a beaucoup d'égards on pré. fère même au Mais. L'art de convertir ces racines en une fubf tance alimentaire , fe réduit à l’art d’en dépouiller les parties folides du fuc vénéneux , dont elles font penétrées de Ja manière la plus intime. On a mis pour cela divers procédés en ufage, mais qui confiftent tous à employer une compreflioræ plus ou moins forte , puis à faire intervenir l’aétion du feu, pour volatilifer ce qu’un refte d'humidité recèle encore d’atomes malfaifans. uand l’inftant de récolter le Manioc eft arri- vé, on ébranle les tiges avec un peu d'effort, puis on les enlève avec les racines , d’autant lus aifément qu’elles n’adhèrent pas beaucoup à la terre. Après avoir féparé ces racines de leurs tiges , & les avoir tranfportées fous un hangar, on en racle l'écorce avec un couteau , comme on ratifle les Navets: on les lave enfuite à grande eau , pour en enlerer toutes les malpropretés; B 1! x a La a 1» M E D puis on les réduit en molécules groffieres au moyen d’une rape. Îl faut alors en exprimer le fic. Pour cet effet, on emplit de cette rapure des facs tiflus d’écorce de Latanier, & onles fournet , pendänt plufisurs heures , à laëtion d’une forte prefle. Après avoir fuflifamment ex- trait le jus de cette repure , on la pañle au tra- vers d’un hébichet, efpèce de crible un peu gros, & on la porte dans unlieu defliné à la faire cuire, pour en fabriquer de la Caflave ou de la farine de Manioc. Pour faire la Caffave , dit M. le Romain (Anc. Encycl.), il faut avoir une platine de fer cou- Jé, ronde, bien unie, ayant à-peu-près deux ieds & demi de diamètre , épaifle de fix à fept lies & élevée fur quatre pieds, entre Lf quels on allurre du feu. Lorfque la platine co- mience à s'échaufler , on répand fur toute fa furface environ deux doigts d’épaiffeur de la fufdite rapure pañlée au crible, ayant foin de l'étendre bien également partout, & de lap- platir avec un large couteau de bois en # de fpatule. On laifle cuire le tout fans le re- muér aucunement , afin que les parties de la con- rapure , au moyen de l'humidité qu’elles tiennent encore, puiflent S’attacher les unes aux autres , pour ne former qu'un feul corps, qui diminue confidérablement d’épaiffeur en cuifant. Ïl faut avoir foin de le retourner fur la platine, étant eflentiel de donner aux deux furfaces un égal degré de cuiflon: c’eft alors que cette efpèce de galette , ayant la figure d’un large croquet, s'appelle Caffave. On la met refroidir à l'air, où elle achève de prendre une confiltance sèche, ferme , & aifée à rompre par morceaux. Quant à la farine de Manicc, ajoute le mème Auteur, elle ne diffère de la Caffave qu'en ce que les parties de la rapure dont il a été parle, ne font point liées les unes aux autres, mais toutes féparées par petits grumeaux qui reflem- blent à de la chapelure de pain, où plutot à un bifcuit de mer groffièrement pilé. Pour faire à la fois une grande quantité de farine , on fe et d’une poele de cuivre à fond plat, d’en- viron quatre pieds de diamètre , profonde de fept à huit pouces, & fcellée contre le mur de h caze dans une maçonnerie en pierre de taille ou en brique, formant un fourneau peu élevé, dont la bouche du foyer doit être en dehors du mur. La poële étant échauffée , on y jette la repure du Manioc ; & fans perdre de temps, on la remue en tout fens avec un rabot de bois, femblsble à ceux dont fe fervent les maçons pour coiroyer leur mortier. Par ce mouvement continuel , on empêche les parties de la rapure de s'attacher les unes aux autres; elles perdent teur humidité & cuifent ésalement. C’eft à l'odeur favoureufe & à la couleur un peu roufsatre qu'on juge fi la cuiflon eft exaéte: pour lors on reüire la farine avee une pelle de bois, on l’é- MED tend fur des nappes de groffe toile, & lorf qu'elle eft refroidie, on l’enferme dans des bx rils, où elle fe couferve long-temps. Les Caflaves s'appellent encore pairs de Caf- fave ou pains de Madacafcar , & la farine de M:- nioc porte dans beaucoup d’endroits le nom de Couac (ou Couaque). Une provifion de dix livres de Cosuc (iffit , dit-on, à un voyageur pour vivre pendant quinze jours, quelqu’appétit qu'il ait. Plus la Caffave eft mince , plus elle eft déli- cite & devient croquante. Elle eft plus favou- reufe lorfqu’on lui laifle prendre une couleur roufle. Les dimes créoles en mangent de pré- férence au pain de Froment, lorfqu’elle eft sèche, mince & bien unie. La Caflave & la racine de Manioc bien préparées & renfermées dans un lieu fec , fe confervent , au rapport d’Aublet, au-delà de quinze années fans aucune altération ; & , quand on les méle par égale portion avec la farine de roment , on en obtient un pain plus blanc & plus favoureux que celui qui eft de Froment pur. Le même mélange eft égale- ment propre à faire un bifcuit très-bon à em- barquer. Quoiqu'on puifle manger sèches, & fans préperation fecondaire , la farine de Manioc ainfi que la Caffave , il eft potutant d’ufage de les hümeéter avec un peu d’eau pure. ou avec du bouillon : ces fübitances fe renflent confidéra- blement , & font une fi excellente nourriture, que ceux qui y font accoutumés la préfèrent à toute autre, On apprète un mets nommé Lan- gou avec de la Caffave , qu’on trempe un pe dans de l’eau froide & qu’on jette enfuite dans de Peau bouillante : on remue le tort, &'il en réfulte une forte de pâte ou de bouillie, qui eft la nourriture Ja plus ordinaire des 7 claves'noirs; elle eft fine & légère. Le Matele eft du Langou, dans lequel on mêle du fucre où du fyrop: les nègres S’en nourriflent quand ils font malades. La préperation connue parti- culièrement fous le nom de galette de Manioc, eft mauvaife & devroit être tout-à-fait aban- donnée: ce n’elt autre chofe qu’une efpèce de Caffave épaifle & mal cuite, fufceptible par conféquent de fe moifir promptement & de con- traéter un goût défagréable. Le Cipira eft la fécule la plus tenue que four- nifle le Manioc, celle qui eft entrainée avec le fuc des racines lorfqu’on les preffe. Il eft de la plus grande fincfie, d’un trèsbeau blanc, & fair un petit craquement lorfqu'il eft froiflé entre les doigts, à-peu-près comme fait l’ami- don. Onl'emplsie de la même façon pour em- pefer le linge. Il s'appelle encore Mouffache. Pour l'obtenir , il ne s’agit que de décanter le fuc après l'avoir laifié repofer quelque temps , & laver à plufieurs eaux la matière amilacée qui en occupe le fond. On en compofe des efpèces nd & des maflepains en y mélant du M E D fucre. Quelques perfonnes font , avec le Cipipa récent & mouillé , des galettes très-minces en le pétriflant ; elles y mêlent un peu de fel, puis les font cuire au four enveloppées de feuilles de Bananier ou de Balifiér : ces galettes font d’un goût très-délicat & blanches comme la neige. Le Cipipa fert aufi à fabriquer de la poudre à pou- dier. Pour cela, on le laifle fécher à l'ombre en efpèces de pains comine l'amidon ; on lé- crafe enfuite , & on le pafle à travers un tamis fin. Mais cette poudre , dit-on , brûle les che- veux à la longue. ]i s'emploie encore, en guife de farine , à frire le poiflon, à donner de la liaifon aux fauces, & à frire de bonne colle à coller du papier. Outre les alimens folides , la racine de M2 nioc fert encore de bafe à plufieurs boiffons que les Galibis nomment Vicou, Cackiri, Paye, Vou.:- paya. Le Vicon eft une liqueur acide , rafrat- chiffante , agréable à boire, 87 même nourrif- fante, qu’on fait en mêlant de l’eau avec une pate aétuellement en état de fermentation, &z compolée de Caflave & de Patates ripées. On ajoute du fucre à cette boïflon. Le Cachiri eft enyvrant , & a prefque le goût du Poiré. On prépare cette liqueur en failant bouillir enfem- le, dans de Peau , la rapure fraîche d’une va- ricté particulière (dite C'acuri) de Manioc, quel- ques Patates & fouvent un peu de jus de Canne à füucre, puis en laiflant fermenter ce mé lange durant environ quarante - huit heures. Cetre boiflon, prife avec modération , .pañe pour apéritive & diurétique. Le Paya ef une oïffon fermentée , que fon goùt-rapproche de vin blanc. On la compofe avec des Caffaves ré- cemment cuites , qu'on amoncelle pour qu’elles fe moififfent , qu’on pêtrit enfuite avec quelques Patates , & auxquelles on ajoute une quantité «eau fufffante. Îl faut que ce mélinge fermiente pendant environ deux jours. Enfin , le Por peya eit une quatrième efpèce de liqueur logue aux précédentes. Pour la fafre, on prépa la Caffave plus épaiffe qu'à Pordinarre; &c, quend cette Caflive eit cuire à moitié, l’on en forine des mottes qu'on erpile les unes fur Îes autres, & qu'on laiffe ainfi entañées jufqu’à ce qu'elles acquièrent du moifi de couleur purpurine. On pétrit quelques-unes de ces mottes avec des Pa- tates : puis on delaye la pâte dans de l’eau, & où laïffe fermenter ce mélange pendanc vingt- quatre heures. La liqueur qui en réfute eft pi- quante comme Île cidre, & provoque des nau- fées. Plus elle vieillit, plus elle dsvient violente & plus elle enyvre. Souvent on fe contente, ainfi que pour le Vicou , de préparer la pâte, & de la délayer dans de lea quand on a be- foin de fe défaltérer. On peut faire provi cette pâte pour un voyage de trois fen C'eft le fuc de Minioc qui fat la bafe ë forte d’affaifonnement qu'on connoït , dans les MED 13 colonies, fous le nom de Cabiou, ou Cupiou, & qu'on compofe de la manière fuivante : on prend l’eau de Manioc toute fimple , & celle qui furnage le Cipipa 3 on les fait réduire à moitié fur le feu , en les écumant continuellement : on y ajoute alors une cuillerée de Cipipa, & on fait rebouillir le tout jufqu’à ce qu'il ait acquis la confiftance d’un fyrop épais ; on y met du fel & quelques baies de Pimehñt : voilà le Cabiou. On le verfe dans des bouteilles où il fe conferve long-temps. Cette efpèce de Rob eft excellent our affaifonner les ragoûts, le rôti, & fur-touc es canards & les oies. Il aiguife Pappétit. Les feuilles du Manioc hachées & cuites dans l'huile , fe mangent, dit-on, en manière d'Ept- narcs dans les Indes & en Amérique. La rapure de la racine , toute fraiche, palle posr réfo- uuve & propre à guérir les ulcères. On voit, par le détail dans lequel je viens d'entrer, re on a fu tirer parti du Médi- cinier à Caflave. Ses racines ne peuvent guères demeurer en terre au-delà de trois années fans fe pourrir, ou fans devenir trop dures: auf ne Coit-on janais les y laiffer plus long-temps. Quand 11 faifon eft chaude & favor:bie ; que le fo! ef d’ailleurs de bonne qualité , eïles ac- quiérent quelquefois la groffeur de la criile & une longueur d’un pied & demi à trois pieds. Nous lfons dins Kochefort qu'un arpent de terre, planté de cet arbrifieau, peut nourrir un plus grand nombre de perfonnes que fix arpens qui jeroïent enfemencés du meilleur Froment. Quand on envifage d'une part cette prodigieufe fécondité, & qu'on confidère de l’autre que , par l'édit du Roÿ, nommé le Code noir, donné a Verfailes en 1685, il eft ordonné expreflément aux habitans des iles françoifes de fournir pour la nourtiture de leurs efclaves , âgés au moins de dix la quantité de deux pots & demi de farine de Manioc par femaine , le pot con- tenant deux pintes ; ou bien, au défaut de fari- ne , trois Calfaves peñant chacune deux livres &x { HŸ ans 139 9 demie, on ne peut ferefuivra faire avec M.[ Abbé Rofier (Cour. d’Agric. Artic. Maxikoc, ) cette réflexion affigeante pour l'humanité : Il’ a fallu des loix pour taxer la nourriture qui devoit être donnée à des hommes , &z il n’a pas été nécef- faire de recourir à elles pour affürer la leur aux bœufs & aux chevaux! On prétend que le fuc de Pocou , pourvu qu'on Favale dans les premiers inftans , eft un antidote contre le venin du Manioc. Ce venin, ain qu'il a été dit plus haut, eft très-délétère. Plufieurs Auteurs rapportent que les Indiens , perfécutes par les Efpagnols, s’en fervoient pour fe faire mourir. Les animaux le recherchent, bien qu'il le T foitauT nuifible qu'à l’homme. Ona lu Paca rhin, le 17 mai 1764, des exné- jèntes { 1, par M. Férmin, furlelaie primé de du Manioc: ce Médecin 14 MED a fait périr, dans l'intervalle de vingt - quatre minutes , des chiens & des chats auxquels 1l a donné ce fuc à une dofe médiocre (comme à celle d’une oncè & demie pour un chien de moyenne taille). Les fymptômes , quiprécédoient une mort fi prompte, étofent des envies de vo- mir, des anxiétés, des mouvemens convulfifs, la falivation, & une évacuation abondante d’u- rines & d’excrémens. Ayant ouvert Le corps de ces animaux , M. Fermin trouva dans leur efto- mac la même quantité de fuc qu'ils avoient ava- lée , fans aucun veftige d’inflammation , d’alté- ration dans les vifcères , ni de coagulation dans le fans ; d’où il conclut que ce poifon n’eft pas Âcre où corroûf , & qu'il n’agit que fur le genre nerveux. M. Fermin dit avoir guéri un chat, qu'il avoit empoifonné ainfi, en le faifant vomir avec de lPhuile chaude de Navette. Si l’on apprécie avec un peu d'attention ce ui doit arriver à la racine de Manioc dans les due préparations qu'on lui fait fubir , on s’apercevra fans peine que fon principe véné- neux réfide eflentiellement dans une matière vo- hile; puifque cette racine ne devient entière- ment innacente qu'après avoir fubi l’action du feu. C’eft en effet ce que confirment d’autres expériences de M. Fermin. Ce Médecin ayant dif tillé à un feu gradué cinquante livres du fuc ré- cent de Manioc, la vertu du poifon n’a pile que dans les trois premières onces de l'efprit qu'il a retiré, & dont l’odeur étoit infuppor- eble. Ii a eu occafion d’efayper für un efclave empoifonneur la force terrible de cet efprir:il en donna à ce malheureux trente-cinq geuttes, qui furent à peine defcendues dans fon eftomac qu'il poufla des hurlemens affreux , & donna Le {peétacle des contorfions les plus violentes ; ce qui fat fuivi d’évacuations & de mouvemens convulfifs , dans lefquels il expira au bout de fx minutes. Trois heures après, on ouvrit le cadavre , & on ne trouva aucune partie offenfée ni enflammée ; mais l’eftomac s’étoit rétréci de plus de la moitié. Le Manioc, dont la culture eft fi généralement répandue en Amérique , fe cultive auf dans beaucoup d’endroits de l'Afie & de PAfrique. Quelques perfonnes même le foupçonnent indi- gène de cette dernière partie du monde ; mais Je ne connois aucun témoignage qui autorife ce foupçon. 11 MÉpicinter de Carthagène ; Jarropha jani- pha. Jatropha fois palmatis : lobrs integerrimis : intermediis utrinque finu lobatis. Lin. Spec. Plant. n'. 0: Jatropha fratefcers altior lignofa , caule glabro, folia digitato-palmata lobis extrorshm latioribus, in medio finu contradis. Lœæf. It. pag. 309. Jatropha carthagerefis. Jacq. Amer. pag. 256. Tab. 162. Fig. 1. Hort. Vind. vol. 3.'Fab. 77. Amer. Piét. p. 125. Tab. 244. MED Cette efpèce, remarquable par les finuofités dont font creufts latéralement les lobes de fes feuilles , conftitue , felon M. Jacquin , un arbriffeau droit , très-glabre & rempli d’un fuc aquezx , légèrement glutineux , qui a l'odeur des feuilles de Noyer. Dans les forêts ombra- ges , elle eft farmenteufe , foible , à peine ra- meule , & s'élève fouvent jufqu'à la hauteur de vinst pieds : mais dans les lieux plus éclai- rés & plus découverts elle n'a communément que fix pieds d’élévation , & fon afpect la rap- proche aflez du Médicinier à Caffave. La racine eft tubéreufe à la manière de celle des Afpho- dèles. Les feuilles font amples , élégantes , profondément palmées , divifées en cinq lobes oblongs , acuminés , les extérieurs fouvent en- tiers , mais les autres creufés, à chacun de leurs côtés , d’un large finus. Les pétioles ont environ fix pouces de longueur. Les fleurs font pédicellées , d’un vert tirant fur le jaune &c fur le brun: elles viennent en grappes lâches , PR use , fituves ordinairement dans les ifurcations des ; iux , & munies , au-deffous de chacune de Ï: divifions , d’une petite bra@te. Les femelles font moins nombreufes que les mâles , & font difpofées au bas de ces grappes , dont les autres occupent la partie fupérieure. Les unes & les autres n'ont point de calice. Les fleurs males font compofées d’une corolle monopétale , plane in urement , cam- panvlée , peu ouverte , fémi-quinquéfide , à découpures lancéolées-ovales , pointues , ou- vertes , marquées en dehors de deux , & en dedans de trois fillons ; d’une glande peltée, convexe , fituée au centre de la fleur, & termi- née fur les bords par dix rayons obtus ; enfin de dix anthères droites , grandes, oblongues , obtufes & portées fur autant de filamens très- difinês , dont cinq , difpofes alternativement , font plus extérieurs , plus épais , de la longueur de la corolle , prefqu'une ls plus longs que les autres. Les fleurs femelles confiftent en une corolle caduque , aflez femblable à celle des fleurs males, mais compofée de cinq pétales ; en une glande orbiculaire , déprimée , lacée fous l'ovaire, & marquée intérieurement de dix fillons ;en dix filets capillaires , ftériles , légè- rement connivens , plus courts que l'ovaire, & qui naifent du récepracke entre la corolle & la glande dont je viens de parler ; en un ovaire ovale-arrondi , obtufement hexagone , moins long que la corolle, & chargé de trois ftyles ouverts , caduques , réunis dans le bas en un feul corps , trifides fupérieurement , à ftgma- tes amples & conformés en crêtes. Ces ftigma- tes font profondément multifides au fommet & retombent fur l’ovaire en manière de couronne. Les étamines , avant la fécondation, font droites : mais elles s’inclinent diverfement après cette époque. Le fru eft globuleux & a plus d'un M ED demi-pouce de diamètre. Il eft couvert d'une pellicule verte , charnue , & marquée de fix ftries ou raies longitudinales , blanches , très- luifantes. Après la châte de cette pellicule , il ne demeure qu'une capfule à trois lobes. Les femences font luifantes , prefqu'ovales , vertes ou cendiées. Certe efpèce croit naturellement dans les parties chaudes de l'Amérique & par- ticulièrement aux environs de Carthagène ou elle fleu:it toute l’année. D. Linné obferve qu'elle n’eft pas aflez diftinéte du Jatropha manihor. 12. MÉDICINIER piquant ; Jatropha urens. Ja- cropha scudcis fetaceis , numerofis urentifima ; foliis quingrelobis , dentatis , fubpalmatis. Max hot americana , fpinofiffima folio virigineo ? Plum. Cat. 20. & MA. vol. 4. Tab. 138. Tour- nef. 658. Ricirus laëtefcens , fici folits : fpinuls mordaceis armitas? Pluk. Alm. pag. 320. Phyt. Tab. 220. Fig. 3. Ricinus tithymaloides amertea- nus luélefcens & urens , floribus albis ? Commel. Hoït. Amftel. vol. 1. pag. 19. Tab. 10. Jarro- pha vitifolis.Miil. Dit. n°. $. Jarroha foliis palmatis dentatis retrorsàm aculeatis. Gron. Virg. 154. Jatroha urers, Jacq. Hort. T. 21. Kniph. Center" Oopec. Plant. n°72? Il ett horriblement hérifé fur toutes les par- ties , mais principalement fur les pétioles , les feuilles &z les jeun2s rameaux , de poils droits , fétacis , un peu réfléchis, blanchätres , très-pi- quans , & qui font une grande incommodité pour ceux qui voyacent à pied dans les endroits où cette plante et abondante, les effets de leurs piquures fe confervant long-remps. Sa tige eft droite , peu ligneufe , rameufe , plein: d’un fuc laiteux , & s'élève à la hauteur de deux à giatre pieds. Le tronc a un ou deux pouces de diamètre , & les feuilles y laiffent , après leur chûte , des cicatrices blanchâtres. Ces feuilles font alternes , portées fur de longs périoles cordiformes à la bafe & inat ui s’avancent à peine jufques vers ke milieu de uilie, Se dont les extérieurs font plus courts. Aïf2z fouvent ja plupart n’ont que trois lobes. Les dents , qu'on voit à leurs bords , font refque fubultes , on comme mucro- aivues , nées. Les lobes font traverfés chacun , dans leur Jongueur , par une nervure qui part de la bafe de Ja feuille. Les fleurs font blanches, gérement pédicellées , & naiffent , vers les ex- trémités des rameaux , en efpices de cines pé- donculées , affez Jâches. Les fieurs males font monopétales , hipocratériformes, dénuées de ca- lice. Les découpures deleurs corolles font ovales, au nombre de cinq. Les fleurs femelles ont un calice à cinq dents. Leur corolle eft compofte de cinq périls ovoides , renverfés en dehors. Le fruit eft hériffé de poils piquans. Cette efpèce MED 1< croit naturellement dans l'Amérique méridio- nale. De Obfervar. Les figures citées de Flukenet & de Commelin repréfentent les feuilles divifées plus profondément que ne les avoit la plante figurée par M. Jacquin. On ne voit pas non plus dans Commelir que les capfules foient hifpides. Auffi le Jatropha urens de Linné eft peut-être , comme l'obferve M. Jacquin , une efpèce différente. 13. MÉDICINIER à feuilles de Napée ; Jatropha napaifolia. Jatropha hifpidula urens foliis palmatis ; lobis acuminctis, fubrur.cnatis : apice petiolorum glandulo/o. Jarropha acoritifolia ? Mill. Dict. n°. €. Cet arbriffeau paroit tenir une forte de milieu entreles Jarrorha urens & malrifide. Son feuillage, moins Jacinié & moins glabre que dans la der- nière de ces deux efpèces , eft beaucoup moins hifpide & découpé de profondément que dans l'autre. Sa tige eftdroite , cylindrique , rameufe , gla- bre , d’un gris cendré, haute de fix à huit pieds, & peut-être davantage dans fon pays natal. Les pétioles , les feuilles & les pédancules font par- femés de poils rares, aigus , affez roides , pref que trees , luifans , blanchätres , dont les piquüres caufent des démangeaifons aflez vives. Les fenilles font éparfes , raflembices vers les extrémités des rameaux , grandes , palmées , d’un beau vert , portées fur de-longs petioles , & ont en avelque forte l’afpeét de celles du Napea frrira. Ces feuilles fent ouvertes , fituées hotifontaler , compofées de cinq à fept lobes cbia: !s, pinnatifides , comme roncinés , dont ‘oures font elles-mêmes 2cuniin à for, Tia. FT, Suppl p. 342. Leriojrermum ci iarum. Forft. Nov. Gen. n°. 36. Selon Linné fils , il reflemble beaucoup à Pefpèce précédente , dont ji! diffère en ce que (. éticles, fes panicules & fes calices fatice , fes font chargés d’un duvet blanchatre ; en ce que fes fleurs font rouges ; enfin, en ce que fes étamines ont beaucoup plus de longueur. Mais elis, dans M. Forfier, que Les feuilles de Fe Leptofpermum cilistsm font cblongues & éparfes ; ce qui paroit défgner des diffem- blances plus conf ee que celies qu’annonce Linné fils. Auf ne fuis-je pas éloigné de fou çonner quelqu’erreur dans la fynonymie. On lit, dans le fupplément de Linné fils, que cette efpèce croit raturellement dans le d'Orahiti. M. Retzius (Obfervat. Eot. Fafc. $. pag. 6.) l'indique de la nouvelle Fcofe. 6. MELAIEUQUE efñlée; Milaleuca virgeta. Melaleuca foliis oppofir s lineari Line olatis ener- vis, umbcll s terminelibus Lin. F. Suppl. pag. 1. ambrinerffs. Run ph. Anb. vol. 2.p. 77. Tab. 18. Leptofpermum virgatum. Forit. Gen. n°, 36. MEL Perit arbre élégant, très-rameux , que fon port rapproche affez du Myrte à feuilles étroi- tes. Son tronc acquiert rarement l’épaiffeur de la cuifle, % eft revêtu d’une écorce mince, sèch2, ride, crevañlés. Les rameaux font droits, rêles | effdés, & garnis de feuilles fefiles , opvoices , afez petites , linéaires - lancéolées , pointues , entières , d’un vert gai, d’une faveur agréab'e , aromatique , un peu aftringente. Ces feuilles font mcrquées , felon Rumph, de trois nervures longitudinales dont la moyenne eft plus faillante. Les fleurs font à-peu-près de la grandeur de l’ongle. La figure citée les repréfente folitaires, les unes axillaires , les autres termi- nales. Les corolles font compofées de cinq pé- tales blancs , légèrement ridés. Le nombre des étamines eft de vingt à vinat-cinq. Les fruits font arrondis, de la groffeur d’un pois ou d’une baie de Vacciaium myrtillus, ridés, noirâtres, fecs, réfineux , marqués de cinq fillons, & portés fur de courts pédoncules. Ils ont une faveur un peu arometique , approchante de celle des baies du Myrte , & s'ouvrent , dit-on, en cinq valves. Cette efpèce croit dans les Moluques. D. Son bois eft dur & employé à la charpente. Séroit-elle différente de la plante de Linné fils, à laquelle cet Auteur attribue des fleurs en om- belles terminales , des feuilles fans nervures, & parfemées en deffous de points noirs , réfi- neux, enfin la nouvelle FEcoffe pour lieu natal? MM. Foriter difent les étamines plus courtes que la corolle , & difpofées fur un feul rang. Voyez dans ce Diftionnaire la defcription du Leptofperme à feuilles de Saule, n°. 4. ( Par M. DESROUSSEAUX. ) MEÉLAMPIRE ; Meramryruxm Genre de plantes à fleurs monopétalées , de la divifion des Perfonnées, très-voifin par fes rapports des Co- crètes &: des Pédiculaires , & qui comprend des herbes prefque toutes indigènes de l’Europe, à feuilles fimples, oppofées , & à fleurs fituées dans les aiflelles des feuilles fupérieures , ou difpofées en épis terminaux, garnis de bractées. Le caraétère eflentiel de ce genre eft d'avoir Le calice quadrifide ; la lèvre fupérieure de la corolle repliée fur les bords ; quatre étamines di- dynamiques ; “la capfule bilocutaire , oblique , ren- fermant deux femences gitseufes. CARACTÈRE GEÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre 1°. un calice perfitant, mo- nophylle , tubuleux, divifé plus ou moins pro- fondément en quatre découpures étroites , ai- gues. 2°. Une corclle monopétale, à tube oblong, ordinairement courbé , & à limbe comprimé, partagé en deux lèvres, dont ja fupérieure , applatie latéralement , galéiforme , échanciée, M EX 35 a les bords Kzèrement réf£chis fur les parties latérales , pendant que linférieure eft plane, afcendante , trifide, ä-peu-près de la longueur de la fupérieure. 3°. Qua:re étamines didynamiques , dont les filamens fubuiis, arqués , fituiés fous la lèvre fapérieure , portent des anthères oblonzues. 4°. Un ovaire fupérieur , ovale , acuminé, & furmonté d’un ftyle finple , filiforme, de la longueur des étamines , fitué comme elles, à ftigmate obtus. Le fuir eft une capfule ovale ou ovale-alon- gce , oblique, acuminée , comprimée , bilocu- laire, etre ; difperme, à c'oifon oppofée aux valves. Cette capfule a le bord fapérieur con- vexe , l'inférieur droit, & s'ouvre par le côté fupérieur. Les femences font ovales , gibbeufes, É Sn BR CES 1. MÉLAMPIRE à crêtes ; Melampyrum crifiæ= tm. Melanryrum fpicis quadrangularibus : bradeis cor.lati, compaéiis denticulat's 'mbricatis. Lin. Spec. Plant. n°1: Melampyrum luteum ang:flifolium. Bauh. Pin, pag. 234. Melampyrim lureum linaris folio. Bah. Prodr. pag. 112. Melampyrum criflatum flore albo & purpureo. J, B. Hift. 3. pag. 440. Tour- nef. 173. Moris. Hift. 3. pag. 429. Se“. 11. Tab. 23 Fig. 2. Rai. Synons. pag. 286. Melam- ryru? angu'ifolium crifarum , fjicâ quadraté , flo- ribus ex luteo pallefcentibus noffr:s, Pluken. Almag. pag. 245. Phyt. Tab. 09. Fig 2. Melamçyrum. foliis integerrimis , floribus fpicacis , braëeis du- plicatis, criffatis , imbricatis, Hall. Helv. n°. 3x1. Melampyrum criflatum. Rai. Hift. pag. 775. Rivin. Mon. Tab. 81. Crantz. Auftr. pag. 300. Scopol. Carniol. Ed. 2. n°. 757. Pall. Îter 1. p. 20. Pollich. Pal. n°. 584. Doœerr. Naf. pag. 161. Kniph. Cent. 11. n°. 71. F1. Fr. 308. n°. 3. Guet- tard. Obferv. fur les Plant. vol. 2. pag. 21. Tee ” Cette efpèce eft fort remarquable par la forme de fes braétées , ainfi que par fes fleurs d'fpo- fées en épis ferrés & quacrangulaires. Elle a toutes les parties chargées de poils courts, peu apparens , qui Jui donnent quelque rudefle fur- tout dans l’état de defficcation. Satige eft h2rba- cée , droite , cylindrique dans le bas , tétragone vers les fommités , fouvent rougeâtre , bran- chue , à rameaux légèrement diffus, & s’iiève à la hauteur de dix à douze pouces. Il ’eft pas rare que les rameaux furmontent le fommer de latige , comme cela a lieu dans plufieurs efpèces de Filago. Lin. ( Gnaphaliur: de ce Diftionnaire.) Les feuilles font feffiles, oppofes , linéaires ou linéaires lancéolées , étroites , poiatues , très-entières , vertes des deux côtés , longues d'environ un pouce & demi fur une largeur de deux à trois lignes, & traverfées lonsitudinale CA 20 MEL ment par une nervure moyenne. Les fleurs font fefiles , longues de fix à fept lignes , & forment des épis terminaux , Courts , épais , tétragones, ferrés , concaves fur les faces , embriqués de braétées d’un vert pâle ou jaunatre. Ces braétées font cordiformes-élargies , acuminées , réfléchie, difpofées fur quatre rangs , pliées en deux de bas en haut, & bordées , dans leur partie large , de dents fines , aiguës, régulières, qui les font paroître commes ciliées Elles ont , vers leur extré- mité , les bords entiers , & leur pointe eft d’au- tant plus longue qu'elles font plus inférieures. Elles embraflent chacune une ps dans le pli w’elles forment, & ne reffernblent pas ma! à de éfpèces de crètes. Les corolles font rouges : mais leur limbe , & particulièrement leur lèvre intérieure, font d'une couleur blanche ou Jauna- tre. Les capfules , lors de leur maturité, s’ou- vrent par le côté fupérieur : leur furface interne eft luifante & argentée. Cette plante croît natu- rellement en Europe dans les près couverts & dans les bois. © (w. +.) Elle varie à fleurs blanches. 2. MÉLAMPIRE des champs ; Me/ampyrum ar- venfe. Melampyrum fpicis conturs laxis : braëleis dentato - féraceis , coforatis. Lin. Spect. Plant. n°. 2. Melampyrum purpuraftente comä. Bauh. Pin. 234. Tournef. 173. Moris. Hift. 3. pag. 428. Sect. 11. Tab. 23. Fig. 1. Melampyrum Triticum nigrum five bovirum. Tabern. Icon. T'ab. 241. Melormpyrum lanuginofurm baticum. Baub. Pin. 234. Rai. Hit. pag. 775. Moris. Hift. 3. pag. 429. Melarns yrum multis five Triticum vaccinum. J, B. Hüt. 3. pag. 439. Raï. Hift. pag. 774 Trüi- cum vaccinum. Dod.Pempt. pag. $41. Parieraria Jylveftis ig. Clus. Hift. 2. pag. 45. Milampy- rum , Tricicum vaccinum , Tragt, Curai,& Dod. Alopecuros Plinii. Lobel, Ic. 37. Melampyrum fo- liis integerrimis , braëteis femipinnatis. Hal. Helv. n°. 310. Melampyrum arvenfe. Crantz. Auflr. pas. 3o1. Pollich. Pal. n°. 585. Doœrr. Naff. pag. 152. Kniph. Cent. 1. n°. Riv. Mon. Tab. 60. Sabbat. Hort. 3. Tab. 8. Flor. Fl. 398. n°. 2. Guett. Obferv. fur les Plant. vol. 2. pag. 216. n°. 3. Gært. d. Fruét. vol. 1. pag. 244. Blé de vache. Cours compl. d’Agric. vol. 2. pag. 306. C'eft celui-ci qu’on trouve pour lordinaire dans les champs , parmi les blés. Ses bractées colorées ont un éclat qui les fait prendre de Join pour des fleurs, & leur donne un afpect afez agréable. Sa tige eft droite , quarite , rougeître , bran- chue , & s'élève jufqu'au-delà d’un pied. Eile eft chargée, comme toute la plante , de poils eourts , qui la rendent un peu fcabre. Les feuilles font fefliles , opooltes , linéaires -lancéolées , pointues , les inférieures très-entières , & les fu- périeures divifées à leur bafe en lanières étroites , MEL prefque fétacées. Celles du bas ont environ deux Des de longueur fur une largeur de deux ignes & demie à trois lignes. Les autres font plus courtes & plus élargies. Les fleurs viennent en épis élégans, terminaux, laches, plus ou moins alongés , obtus , fouvent ovales , droits ou un peu inclinés. Elles font prefque feffiles & ont neuf à dix lines de longueur. Chacune d’elles eft fituce dans l’aiffelle d’une bractée pinnatifide ou pectinte, droite , auffi courte ou à peine plus longue que la corolle. Ces braëtées ont une belle couleur purpurine , & leurs divifions fe portent un peu en dedans pour en quelque forte foutenir & embraffer la fleur. Le calice fe termine par quatre dents étroites, prefque féta- cées , fort longues. Les corolles font purpuri- nes ainfi que les braftées ; mais leur gorge eft d'un beau jaune. Les deux lèvres font rappro- chées ou peu ouvertes : La füpérieure eft com- primée latéralement , velue en fes bords inter- nes , & contient les anthères comme dans un capuchon ; l’inférieure eft horizontale , prefque plane, à trois dents rapprochées à peine perce- HT Le ftigmate eft fimple. Il fuccède à la eur une capfule ovale, obtufe, gibbeufe , com- primée latéralement , acuminée par une pointe fort courte. Cette capfule s'ouvre par le côté fupérieur , & par l'extrémité , en deux valves. Les femences font lifles | d’un jaune pale , pref- que de la groffeur d’un grain de froment. M. Gærtner remarque que l’embryon eft fitué à l'extrémité du grain oppofée à l’ombilic ; ce qui, fuivant le même auteur, a également lieu dans les autres efpèces de Mélampires. Cette plante croit naturellement ea Europe , au milieu des blés. ©. (v. v.) Elle eft une nourriture excellente pour le bé tail, & particulièrement pour les bœufs & les vaches. Ses femences, mêlées avec celles du blé , donnent une couleur violette au pain. Clufius dit que ce pain a une faveur défagréable , & que ceux qui en font ufage font ordinairement attaques de pefanteurs de tète , comme s'ils avoient mangé de l’ivraie. J. Rai affure au con- traire avoir fouvent mangé de ce pain & ne lui avoir jamais trouvé de mauvais gout. Il ajoute que üGans certains pays , en Flandre ; par exem- ple , où le Melampyrum arrenfe fourmille dans les moiñons , on ne regarde pas les femences de cette plante comme nuilibles, & qu’on ne prend aucune précaution pour en purger le fro- ment. Il et même des auteurs qui prétendent qu'il eft pofible de faire un pan agréable & très-fain avec la graine dont il s’agit. On ne parviendra guères à concilier ces diverfes afler- tions , comme l’obferve M. l'abbé Rofier, qu’en fuppofant que les femences trop nouvelles, & trop remplies encore de leur eau de végétation, peuvent produire des effets funeftes , tandis que, fi une forte exficcation a fait évaporer leur hu- Ce MEL midité , elles n'ont plus rien de mal- faifant ; ce qui eft d’autant plus vraifemblable que l'expé- rience fembie démontrer que cette première eau eft toujours dangereufe , même dans le meilleur froment. 3. MÉLAMPIRE violet; Melampyrum nemorofum. Melampyrum foribus fecundis lateralibus : braëteïs dentatis cordaïo-lanceolatis : fummis coloratis fie- rilibus , calycibus lLanatis. Lin. Spec. Plant. H°° 3: ne comä caruleä. Bauh. Pin. pag. 234. Raï. Hift. vol. r. pas. 77$- Moris. Hift. 3. pag. 429. Se. 11. Tab. 23. Fig. $. Melimpyro affnis parietaria carulea quorumdam. J. B. Eïift. 3. pag. 440. Parietaria fylveflris. 1. Clus. if. 2. pag. 44. Melampyrum fylvaticum. Riv. Tab. 81. Melampyrum luteurm comä carulea. Barrel. Icon. 769. Fig. 1. Welamyyrum foliis ovato-lunceotatis , floralibus hamatis , acutè dentatis, patulis, calyci- bus hirfutis. Hall. Hel. n°. 309. Melampyrum braëteis unifloris corollatis cordatis ; calycibus hir- futis. Scopol. Carniol. Edit. 1. pag. 481. Ed. 2. n° 7$6. ÜMelampyrum nemorofum. Crantz. Auftr. pag. 302. Œder. F1. Danic. Tab. 305. Kniph. Cent. 11.n°. 72. Melampyrum violaceum. ELA 08. 0e... B. Eadem , coma alba. Melampyrum luteum , com4 albä. Barrel. Icon. 769- Fig. 2. Celui-ci paroît devoir être fuffifamment carac- térifé par la nature de fes bractées & par fes calices velus ou laineux. Linné dit que fa pre- fence égaye tellement les lieux fombres dans les forêts , qu’on prendroit volontiers ces lieux pour les palais de l’Aurore ou de la déefle des fleurs. F Sa tige eft haute d’un pied & demi, grêle, eylindrique, fouvent colorée, branchue , diffife & chargée de quelques poils. Les feuilles font oppofées , fefiles ,-ovales-lancéolées , plus I:rges que dans les autres efpèces. Ces feuilles , princi- palement les fupérieures , font dentées & pref que cordiformes à leur baife. Files vont en di- minuant vers leur fommet & fe terminent par une ointe alongée. Leur fuperficie eft un peu ve- 1e Les fleurs font folitaires , unilatér:les & difpoftes dans les aifielles de braiées purpuri- nes ou violettes , profondément incif‘es ou dentées à leur bafe , ouvertes, fouvent plus courtes que les corolles. Ces fleurs font d’au- tant moins écartées qu’elles font plus voifines des fommités de la plante ; elles forment une forte d'épi, mais très-liche. Les braëtées fupé- rieures font ftériles , rapprochées les unes des autfes êc couronuent élécamment la tige princi- pue ainfi que chacun des rameaux. Un duvet lanc revet les calicés. Les corolles font jaunes, à limbe entr'ouvert ; elles ont l’origine de leur tube & leur lèvre inférieure d’une belle couleur MEL 2t orangée Cette efpèce croît tiaturellement en Europe dans les prés & les lieux couverts. ©. Elle varie à braétées blanchatres. 4. MELAMPrIRE des prés ; Melampyrum pra tenje. Melampyrum foribus fecundis lateralibus , coïjugationibus remotis ; corollis claufis. fine Spec. Plant. n°. 4. Melampyrum luteum latifolium. Bauh. Pin, 234. Tournef 173. Moris. Hift. 3. pag. 429. Seét. 11. Tab. 23. Fig. 3. Meiampyrum fylva- ticum , flore luteo five Satureia lutea , fylveftris. J. B. Hift. 3. pag. 441. Abfque icone. Raj. Hift. pag. 775. Milium fylvaticum J: Alfre [ylvatica & Milium fylvaticum, 1j. Tabern. Icon. 242. Pa- rietaria fylveftris y. Clus. Hift. 2. pag. 44. Cra- taogonon. Lobel. Icon. 36. Parietaria jyiveffris, HortwAichitert. Æt Order 2/62 Melampyrum foliis imis integerrimis , mediis den- tatis , floribus haflatis. Hall. Hely. n°. 308. Me- lampyrum pratenfe. Crantz. Auftr. pag. 304. Sco- pol. Carniol. Ed. 2. n°. 758. Poilich. Pal. n°. 586. Daærr. Naf. pag. 152. Kniph. Cent, 11. n-u72. Pl Er. 2000n0. 8. (Guett-AObfervr.S. L. Plant. vol. 2. pag. 214 Gærtn. D. Fruét. vol. I. pag. 244. Tab. 53: Ilala tige droite, menue , quarrée , rougei- tre à fes fommités , haute d'environ un pied & demi. Les branches font grêles , longues , étalées , quelquerois tombantes. Les feuilles font oppofces , fefhles , iancéolées ou linéaires-lancéo- lées , pointues , très-ouvertes , diftantes les unes des autres, veinées en deffous, un peu fcabres comme dans les efpèces qui précèdent , longues d'environ deux pouces fur une largeur de quatre à cinq lignes. L'ans le bas dela tige elles font très-entieres 3 mais plus haut elles font ordinai- rement garnies de quelques dents à la bafe : enfin celles qui font tout-à-fait fupérieures ont une forme haîtée. Les fleurs font grèles, alon- gées , blanchâtres, unilatérales , pédicellées , fou- vent horizontales ou un peu pendantes , axillai- res , folitaires & difpofées , aux extrémités des rameaux ,en épis lâches , feuillés. Le calice eft court & divifé , jufqu'au- dela de moitié, en quatre dents étroites, linéaires-fubulées , dont les deux inférieures font fépirées un peu plus profondément. Les corolles font tubuleufes , grêles près dexdeur bafe , élargies vers le haut, longues de fept à huit lignes. Leur Jimbe ett jaunâtre ; @& forme deux lèvres à peine ouvertes aflez femblables à la bouche d’un poifon. La lèvre fupcrieure eft velue en dedsns fur les bords ; Paéiente eft terminée par trois dents fort courtes : on voit , à fa furface fupérieure , deux petites éminence; quelquefois d’un jaune affez foncé. La frapule eft ovale , acuminée , comprimée , biloculaire , s'ouvre par le côté convexe où fupérieur , & mences ovales-oblongues , renferme deux fe- Lffes , blanchâtres. 22 MEL Cette plante croit naturellement en Europe dar: les près couverts & dans les bois. ©. ( v. v.) Linné dit ( for. fuesic. n°. 548. ) que les paturages où elle eft abondante fournifient les bte les plus jaunes &z de la meilleure qualité, $. MErAMPIRE des bois; Melamryrum [yl- vaticum. M:lampyrum floribus fecundis laterali- bus: conjugationibus remotis , corollis hiantibus. Lin. Spec. Plant. n°. 5. Melampyrum latifolium , foribus parvis luteis. Celf. Upf. 32. Hall, It. Herc. n°. 9. Melam- pyrum foliis integerrimis ,’floribus hiantibus. Hall. Helv. n°. 307. Melampyrum corollis hiantibus. Ger. Prov. 285. Afslampyrum fylvaricum. Crantz. Auftr. p. 303. Scopol. Carniol. Ed. 2. n°. 759. Flor. Danic. Tab. 145. Kniph. Cent. 9. n°. 65. FFT. 308.09, 7. Maloré les grands rapports de cette efpèce avec la précédente, il fera toujours facile de l'en dif- tinguer en ce que fes corolles font plus petites, & ont les lèvres plus écartées l’une de l’autre. Ses fleurs c’ailleurs ne forment pas l’épi dela même manicre. Sa tige eft droite ou inclinée, fouvent fim- ple, quelquefois branchue, foible, peu éievée, légerement quadranguiaire dans le haut où elle eft chargée de poils fort courts. Les feuilles font oppofces , fefiles ou prefque feffiles , linéaires- Pincéolées , pointues, un peu moins ouvertes que dans le Melamryrum pratenfe, veinées, lon- gues d'environ dix-huit lignes far trois à quatre lignes de largeur. Ces feuilles font aflez fcabres fur les bords ; mais elles ont les furfaces en général plus glabres que dans les autres efpèces. Quelquefois elles font toutes très-enticres : d’au- tres fois, la bafe des feuilles fupérieures pré- fente quelques dents. Les fleurs font lésèrement pédicellées, d’un jaune intenfe, tournées toutes du même côté, & folitaires dans les aifielles ces feuilles fup{rieures. Flles font environ une fois plus petites que celles du.Me/smpyrum rra- tenfe. Leur calice eft court, glabre, & divifé, jufqu'au-delà de moitié, en quatre dents linéaires- fubulées. Les deux lèvres de la corolle font écertées l’une de l’autre : Ia fupérienre eft ob- tufe , velue en dedans fur les bords , un neu comprimée , & l’inférieure trifide. Les anthères font fasittées. La capfule eft glabre, ovale, mucrence , légèrement aplatie fur les parties la- terales. On trouve cette efpèce, dans les forèts detl'Europe. ©: (uv) Linné dit qu’elle a fur la couleur & la qualité du beurre les mêmes influences que l’efpèce qui précède. G. MÉLAMPIRE linéaire 3; Mfelamryrim lineare, Melem; y rum foliis linearibus , integerrimis ; flori- &us axillaribus. Cette efpèce eft, dans routes fes parties, plus ctite qu'aucune de celles qui srécèdentr , & ? Einsue aifémont à [a forme lincare de ui lui donne en quelque forte l'af- pect de l'Eup'rafir linifolia. L'individu complet , que j'ai fous les yeux, a À peine cinq pouces d'élévation. Il eft chargé de poils courts , prefqu’imperceptibles , qui le rendent un peu rude au toucher. La tige c‘t droite , cylindrique dans le bas, & fe divife en un petit nombre de rameaux oppofés , affez droits , légèrement tétragones. Les feuilles fonc fefiles , oppofées , linéaires , étroites, pointues, entières , peu ouvertes , les inférieures diftantes les unes des autres, mais les fupérieures plus rapprochées. Flles ont communément un pouc2 de longueur fur une larceur d’une ligne ou en- viron. Les fleurs font très-petites , à peine fe dicellées, & naiffent dans les aiffelles des feuilles fupérieures. Leur longueur n’eft guères que de trois lignes. Le calice eft environ une fois plus court que la corolle, & divifé au fommet en cinq dents. Le tube de la corolle fe termine es un limbe partagé en deux lèvres écartées ‘une de l’autre , à-peu-près d’égale longueur, la fuvérienre obtufe & velue en dedans fur les bords. Cette efpèce croît naturellement dans l'Amérique feptentrionale. Flle a été rapportée de Ja Caroline par M. Frafer. Vraifemblablement elle eft annuelle , comme les autres Mélampires. Cu. Te}. di Lfervat'ons. Tes efpèces de ce genre font az bien afor- ties. Flles préfentent dans leur port des conve- nances qui ont ét£ générilement fenties des Botaniftes , & qu'il eft en effet difficile de ne pas appercevotr. On y trouve de l’analogie jufques dans les dimenfions refneétives des feuilles & des braëlées, ces dern'ères ayant toujours plus de larceur que les autres. La dénomination Melamryrum, formée de deux mots grecs , favoir #:a<, noir, & mo, Blé, eit relative à la forme & à la couleur des fe- mences , qui, en effet , dans ce genre , ont en quelque forte la forme d’un grain de Froment, & font ordinairement noirâtres lors deleur maturité. Tes Mélampires , ainfi que la plupart des plantes de là même famille, prennent commu nément, en fe defféchant, une couleur noirâtre, qui leur donne , dans l’Herbier , un afpeét dé- fagréable. Les feuls moyens q'ie je connoiffe,. de prévenir cet inconvénient , & de conferver aux exemplaires leur couleur verte, font de leur enlever promptement leur humidité à l’aide d’un fer chaud , ou bien de les abandonner à eux. mêmes dans des papiers fecs , en ne les fou- mettant qu'à une vreflion très-légère. J'ai diffé. rentes fois employé avec fuccès l’un & l’autre rocédé : mais le dernier , qui. comme on voit, eft de la plus grande fimplicité , & auquel on MEL ne- peut reprocher d'altérer la plante en aucune frçon , me paroit devoir être recommiande d’une manière plus particulière. Ce n’eit pas feulement à la faille des Perfennées qu'il s'applique avan- taseufement ; il réuflht de même dans celle des Eorragintes , dans plufieurs Légumineufes , en un mot, dans un grand nombre d’autres plantes, dont il parcit qu'une prefon un peu forte altère, ou du moins contribue à altérer les couleurs. (Par M. -DESROUSSEAUX. ) MÉLANFODE ; Mrzamronivwx. Genre de plantes à fleurs compofées, de Ia divifon des Corymbiferes , qui parcit fe rapprocher des &51- Fhium & de la Chryfogene , & q i comprend des herbes exotiques , à feuilles fiz.ples, cppo- fées, & à fleurs radiées, axilaires où tern.inales. Le carat ère effentiel de ce ge: re eft d'avoi Un cilice commun pentarhylle ; aen:i fiurun: des femilles 3 les fémences courunnées a'une appenui.e vulriforme, le réceptacle cÜstjuc, gars E depui deties. CARACTÈRE. GÉNERIQ UE. Ia feur eft radie : el préfente 1°. Un calice commun , rlane, compofé de dnq fu'icles oblongues-ovales , mès-évaices, de la longueur des fleurettes. 2°. Des fleurons hermaphrodites-mêles, mo- nopétales , infundibulifornres , quinquéfides , ayant cinq étamines fyngénéfiques , un ovaire ues-petit , un feul fiyle; & conpofant le difaue de Li fieur. 3°. Des derifleurons femelles placés chacun for ui ovaire de forme à-peu-près ovele, com- primé, fcabre fur les bords, plane & membra- neux an fommet , à fiyle fimple très-court. 4°. Un réceptacle commun cônique, & garni de paillettes colorées , lancéolées , de gueur des fleurons. | Le fr: corfifle en plufeurs femences ovoides, comprinces , tctraçonts , munies ce petites pointes fur les cités, & co-rcnnées par une écaile corcitorre , dont les borés , roulés en deans , fe rapprochent de manière à former Papparence d’une vu!ve. Ces femences font pla- cées à l’entour du réceptacle, & environnées, du côté inferieur , par le calice. o 1e ES DPELG.FIS 1. MELAMPODE d'Amérique; Melampodium emericanum. M iæjoaïm carie erc&o, foliis fub- linearibus ut-E:què un dentetis Lin. Sp. PI. n°. 1. Milempoaiur amerrarum Cartn. de Fruct. vol. 2. p. 4:6. Tab. 160. Fig. 8. Voici 1 defcription que donne Lirné d’un exemplaire de cette plante. la tige ef: droite, chargée de poils, & di- vifée en hiit entre-n& vds. Les feuilles font oppo- fées , lancéoices -linéuires , & munies, fir les la lon- - M EL + bords , de deux grandes dents femblables l’une à l’autre, une de chaque côté. Du refle, ces feuilles font très-entières. Elles font ouvertes, planes en deflus, parfemées de points blancs, tomenteufes & incanes en deflous , de Îa lon- gueur des entre-nœuds de la tige. On voit, dans l'aiffelle de chacune d'elles , un rameau dent le développement eft tardif. La tige eft ternuue par un pédoncule filiiorme , piieux, droit, qui foutient une fieur entièrement jarne. Quand ceite feur eft PE , il naît ; de chaque côté, un raneau dans l’aifelle des péricies les plus voi- fins. La femence , qui fuccède aux demi-fleurons feneiles , eft couronnée d’une membrane conni- vente, qui indte en quelque forte le pied d’üne chèvre. Cette plante croit naturellement à la Vera-Crux. M. Gærtner dit que la femence eft bombée fur le dos , légèrement arquée , & aminicie du coté interne. Il ajoute qu’elle el couronnée d’une meu.braue cotyloide , fituée obliquement , jau- natre , comme cartilagineufe , dont les bords fe roulent en dedans, & forment deux lèvres un peu renfées, entre leiquelles on aperçoit Le à DÉPTEE une lèñté IcC£pituuinale. 2. MÉLAMPODE auftral; Me/ampodium auftra- le, M:lampod'urn ceule dccumbente , folus ovuli- bus ferratis. Lin. Spec. Plant. n°. 2. Melampocium ( auftrale ) feminibus quinque oblongis hifsid's ; calyce pertu-hyllo , caule decum- Bente, Lœfl. It. 268. D poufle de fes racines, qui font fibreufes & vivaces , des tiges couchées , diffufes, étalées à terre dans tous les fens, longues d'environ fept pouces , cylindriques , légèrement pubef- centes , & garnies de rameaux cppolés , afcen- dans à l'extrémité. Les feuilles font oppofées, pétioites ; ovales où ovales-obtufes, lézérement & diverferent dentées en fcie dans leur partie fupérieure, à dentelures peu remarquables. Les pé- tioles font prefque cylindriques, aplatis en deflus, une fois plus courts que les feuil'es. Les fleurs viennent au fommet , dans les aifleltes ou dans les bifurcations des rameaux. FÎles font jaunes , folitaäres & prefque fefiles , leurs pédoncules n'ayant qu'une demi-ligne de longueur. Leur difque eft occupé par quatre à huit feurons droits , terminés par deux dents & fendus d’un côté. Ces fleurons ont cinq étamines un peu lus courtes qu'eux, & repofent fur un ovaire Fer très-petit, furmonté d’un ftyle fijifor- forme qui eft dépourvu de figmate. Les demi- fleurons femelles courts, fliformes, au nembre de cinq à huit, entourent le cifque. Ils font fitués au fommet d’ in ovaire oblone , ftrié, hif pide, un peu plus court qg'ele c lice, & chargé d'un ftyle filiforme , droit , bifide , à fliemates fimples. Les femences ont deux à trois lienes Ge longueur & entourent le réceptacle immé 24 MEL diitement au-deflus du calice : elles font un peu comprimées &c flonnées fur les parties latérales. U part des angles de ces fillons des poils afcen- dans & courbés à l'extrémité en mañière d’ha- mecçon. Le réceptacle eft garni de paillettes oblon- gues , concaves. Cette efpèce croit naturelle- ment en Amérique aux environs de Cumana. 7. Obfervar. paroît , comme le remarque M. de Jufieu , que ceite plante a befoin d'un nou- vel examen ; les femences , d’après la defert- ption de Loœfling, n'étant vraifemblablement as couronnées de la même manière que dans Féfpèce qui précède. Peut-être faudra-til la rap- porter à un autre genre. * Melampodium ( humile Ÿ caule ercäo, fo- diis lyrato-dentatis frffilibus. Swart. Prodr. pag. 114. Habitas in Jamaicä, Domingo. ©. ( Par M. DESROUSSEAUX. ) ! MÉLANTHE ; Mrzanruium.Genre de plantes unilobées , de la famille des Joncs, qui a de très - grands rapports avec les telonius & les Varaires, & qui comprend des herbes exotiques à feuilles fimples, alternes , fouvent engcînees , & à fleurs difpofées communément en épis ou en panicules terminales. Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir Une corolle à fix pétales ; fix étumines ngérées ur les onglets des pétales ; trois fiyles ÿ une cay- fule triloculaire, à logis polyfpermes. CARACTERE GENERIQUE. Les fleurs font dépourvues de calice : elles offcent 1°, une corolle régulière , compofce de fix pétales ovales-oblongs ou ovoides , ungui- culés , perfltens. 2°. Six étamines dont les filamens droits , fili- formes, ordinairement un peu moins longs que la corolle , font attachés fur les onglets des pe- tales , & portent des anthères didymes, Syies ou arrondies. 3°. Un ovaire fupérieur ovale ou turbiné , trigône , & chargé de trois ftyles diflinéts, cour- bés , à ftigmates fimples, obtus. Le fuit confie en une capfule ovale , tri- gone , marquée de trois fillons , & divif£e en trois loces polyfperres. Ce fruit eft comme compofé de trois capfules unies enfembie du côté interne. Les femmences font nombreules , çomprimées , d£ini-ovales, Obfervation, Le caractère générique, dont je viens d'offrir l'expofition telle à rès qu'elle a été pré- fentée par Linné , me paroi fort imparfait re- lativement à la plupart des cfpèces qu'il com- arpeu MEL prend. H en eft en effet un affez grand nombre auxquelles, fous beaucoup de rapports, ce ca- ractère n’eit pas appliquabie. Je ne vois pas clai- rement comment pluñeurs d’entr'elles diffèrent des Helonias. Enfin, celles qui ont la corolle monopétale devront fans doute , quoi qu’en ait dit Linné fils, conitituer un genre particulier fous le nom de Wüurmbeu, déja appliqué à l'une d'elles par M. Thunberg. Vin lement les circonftances permettront à M. de la Marck de prendre à cet égard, dans fon Y/ufration des genres, le parti qu’il croira le plus avantageux à la fcience. É SRE CES: 1. MÉLANTHE de Virginie; Melanthium vir< cinicum. Melanthium panicu'à laxä , pyramidali} petalis unguiculatis , planis ; lamind fubhaflaté , af limacalota. Afphoë lus elarior floridanus , gremineis foliis, florilus parvis ex herba e, pallefientibus. Pluken. Amalth. pag. 40. Phyt. Tab. 434. Fig. 8. Me- Linihiun vi giueuwn? Lin. Spec. Plant n° #re Walter. FI. Carol. p. 125. Cette efpèce eft remarquable par l'élégance & la difpofition générale de fes fleurs, par la forme prefqu'hafée des lames de fes pétales, enfin par É deux taches de couleur foncée qu'on voit à la bafe de chacune de ces lames. Elle s'élève, à la hauteur d'environtroispieds, fur une tige fimple , kerbacée , droite, cylin- drique , verdâtre , fftuleufe, glabre & feuiilée dans le bas , un peu velue & prefque nue fu- périeurement. Les feuilles font alternes , engai- nées à la bafe, linéaires , pointues , entières , fort longues, la plupart pliées en deux, vertes, glabres , nervées ou ftriées longitudinalement, Ces feuilles ont huit à dix lignes de largeur. Les fleurs font d’un blanc jaunâtre , médiocrement grandes , pédicellées, alternes , très-ouvertes , & forment , au fommet de la plante , une pa- nicule ample, lîiche , pyramidale. Les ramifica- tions de cette panicule font velues , & munies, chacune à leur bafe, d’une braétée courte, mem braneufe , ovale-oblongue , pubefcente en dehors. Les fleurs ont à-peu-près huit lignes de dia- mètre , x ce diamètre excède d'environ deux lignes la longueur des pédoncules propres. Les pétales fant planes , uneuiculés, ovales: leur lame eft comme tronquée ou prefqu'haftée à la bafe. Ces pétales font marqués, immédiatement au - deflus de l’infertien des onglets, de deux taches foncées , qui relèvent l'éclat de la fleur. Les filamens des étamines font droits , pref- qu'auffñ longs que les pétales, & s'insèrent au point de réunion de l'onglet & de li lime. Ils portent des anthères jaunatres , orbicu‘aires. L’os vaire eft glibre, ovale, trigône , & chargé de trois ftyles divariqués , un peu moins longs que les éramines. Les trois pétales extérieurs fong légèrement ME L lésèrement velus à leur furface externe. Cette 4 ARE HS plante croît naturellement en Virginie , d’où M. Hingfton en a envoyé des exemplaires. (+. f. 5 } 2. MÉTANTHE à feuilles larges ; Melonrhium datifolium. Melarthium fivribur paricelatis; pe calis fubrotundis, unguiculatis , maculatis ; exiùs hirfurie. Celui-cif qui pourroit bien être le Me/cnrhium virginicum de quelques auteurs, paroft voifn de l’efpèce précédente ; mais 1l a les fleurs plus petites, les panicules plus compofées, 125 feuilles lus larges. On l'en diflinsuera d’ailleurs Faci- en en ce qu'il aleslames des pétales pref- qu'arrondies, comme dans le a/p'ghia sluëra; mais fur-tout en ce que les étanines , au lieu de s’inférer à l'extrémité des onglets, s’attachent près de leur bafe. Les feuilles font lancéolées , nervées, gla- bres , larges au moins de deux pouces à deux pouces & demi , fur une longueur de huit à douze pouces. Les fleurs font petites, jaunà- tres , pédicellées , alternes , très-ouvertes, & difpofées en une panicule plus abondamment velue, & plus compofée que dans l’efpèce qui récède, mais accompagnée également de courtes re Les corolles font ve'ues en dehors, & n’ont que quatre à fix lignes de diamètre. Les pétales font uneuiculés, à onglets pref- qu'auffi longs que les lames. Celles-ci ont ure forme pour ainfi dire orbiculaire, & paroiflent lécèrement ondulées fur les bords. On voit, à jeur bafe , deux taches d’un jaune foncé. L’o- vaire eft ua peu cotonneux, & chargé de trois ftyles divergens , plus courts que les étamines. Cette plante croit naturellement en Virginie , d'où elle a été rapportée par M. Frafer. (x.v.) 3. MÉLANTHE polygame ; M:'anthium polyga- mum. Îelanthium floribus panicalaris ; peralis oblongis ; ugxiculatis , maculatis; flylis germine duplo brevioribus. Afphodelo affnis floridana ramofo caile, f'o- ribus ornithogali obfoletrs ? Pluken. Amalth. pag. 40. Phyt Tabl, 372. Fis. 3. Melanthium monoi- cum ?' Walter F1. Caol. pag. 125. Je n'ai vu que des morceaux de la panicule de cette efpèce. Ses rapports ne permettent pas de Péioicner des De On la recon- noft:a à fes fleurs polyzarres monciques, à fes pétales oblongs , & particulièrement à fes ftyles courts qui n’ont guères que moitié de la lon- gueur de l’ovai:e. Les fleurs font pédicellées , un peu moins ouvertes que dans les efpèces précédentes , & font les unes mâles ,Î:s autres hermaphro- dites. Les corolles paroïflent légèrement irrégu- litres. Leur diamètre eft de huit à neuf lignes. On voit , à leur {nrface externe, un duvet court, peu abondant , qu'on retrouve en plus Botanique, Tome iF, MEL 25 grande quantité fur les ramifications de [3 pa- nicule & fur les braftées. Les pétales font ova- les-oblongs , entiers , unguiculés , à onglets courts. La bafe de leur larne eft marquée, en dedans , de deux taches féparées par un léger filon. Les étamines s'insèrent un peu au-deflus de la partie moyenne des onglets & n’égalent pas tout-à-fait la longueur des pétales. Les filz- mens font droits , un peu couibés en dedans , & portent , à leur fommet des anthères pel- tées , orbiculaires. L’ovaire eft oblong , trigône & tesniné fupérieurement par trois ftyles diver- gens , un peu réfléchis en dehors , qui s’élè- vent prefau'au niveau des anthères. La longueur des pédoncules partiels eft de quatre à cinq lignes. Ces pédoncules font alcernes , & fitués chacun dans l’aiflelle d’une braftée ovale ou ovale-oblongue , glabre en dedans , plus courte qu'eux d'un tiers ou de moitié , où même quel- quefois des deux tiers. Cette plante croît natu- reliement à la Caroline , & en a été rapportée par M. Frafer. (v. f[.) 4 MÉLANTHE à lonzues braétées ; Melar< chium braëleolare. Melanthium floribus paniculatis , longe bradeotis ; petalis lanceolatis ; feffilibus , im- maculatis. Celui-ci, facile à diftirguer par la forme & la longueur de fes braétées , a les fleurs ver- datres , 8: fe préfente en quelque forte fous le port d’un verarrum. Sa tige eft herbacée , droite , cylindrique, haute vraifemblablement de deux à trois pieds, & garnie de feuilles alternes, fancéolées, pointues, entières , affez longues , larges d'environ deux pouces. Ces feuilles font vertes des deux côtés, légèrement velues en dehors , & forment, à leur bafe , une gaine compiète qui entoure la tige. Les fleurs font pédicellées , très - ouvertes, poly- games. Les unes males , les autres hermaphro- dites , & paroiflent un peu irrésulières. Flies viennent , au fommet de la tige , er panicules lâches , alongées , velues , remarquables par la longueur des braétées qu’on voit À la bafe de chacune de leurs ramifñications. Ces braétées font feffiles , lincatres-lancéolées , pointues , étroites , & les plus petites font encore plus lonoues que les pédoncules partiels, ce qui n’a lieu dans aucune des efpèces qui précèdent. Les co- rolles font vertes , immaculées , & ont fix lignes ou un peu plus de diamètre. On remarque quel- quefois à leurs bords une ou deux petites dents. Les étamines s’insèrent à la bafe des pétales. Les filamens font droits , un peu élarois à la bafe, moins longs que la corolle, & portent des anthères peltées, orbiculaires. L’ovaire eft oblona, trigone , légèrement velu , & chargé de trois ftyles divariqués , un peu moins longs que les étamines. Les fleurs males offrent un rudimenc de piftih, Les pédoncules propres font longs d’er D 26 MEL viron deux lignes, & vont un peu en s’epaififfant vers le fommer. Cette efpèce eft originaire du Canada. ( v. f.) . MÉLANTHE de Sibérie ; Melanthium fibiri- cum. Lin. Melarihium panicula laxà 3 petalis [efft- dibus, dem reflexis, maculu obcoraatä inrtès notatis. Melanthium petalis feffilibus. Lin. Amen. Acad. vol. 2. pag. 349. Tab. 4. Fig. 11. Orrisroçalum fricis forum lorgiflimis ramofis. Gmel. Sio. vol. 1, pag. 45. Tab. 8. Melanchium fiviricum. Mill. Dict. n°. 2. Sa racine eft un bulbe oblong , peu épais, garni de fibres à fon extrémité inférieure. Les feuilles font prefque toutes radicales , peu nom- breufes , linéaires , pointues , ftrices , rétrécies dans le bas , glabres , légèrement fcibres fur les bords , longues de fix à neuf pouces. il fort du milieu de ces feuilles une tige nue, cylindrique ou cbfcurement trigone , haute d’un pied & demi à deux pieds , & mninie , vers fon milieu , d’une feule feuille linéaire , fefile, plus courte que les autres. Les fleurs viennent fur des pédoncules fimples , alrernes , qui for- ment une grappe termina ,tres-lacue ,au-deflous de laquelle , à quelque diftuice , on apperçoit une feconde grappe femblable mais beaucoup lus courte. Les pédoncules propres , ainii que a bafe de la grappe inférieure , font accompa- gnés chacun d’une bratée ovale-lancéolée , poini- tue, courte , feîile , colorée. Ces pédoncules ont huit à dix lignes de longueur. Les pétales font lancéolés , fefiles , connés inférieurement , perfiftans , blanchâtres , évafés , & fe réfléchif- fent à mefure que les fruits fe développent. Le bas de leur furface interne offre en date une efpèce de corps glanduleux ( que Linné nom- me vecruire ) , bifide ou échancré en.cœur au Sommet , & qui, dans l'état fec , n’a guères que lapparence d’une tache plus foncée que le site du pétale. C'eft au-deflous de ce corps, tout-à-fair au bas Ge la corolle , que s’infèrent les étamines. Les flamens font droits , fubulés , élargis à leur partié inférieure , prefqu'une fois vlas courts que la corolie. Les anthères devien- rent pelites & orbiculaires après l’éinifion de re fécondante. L’ovaire et conique chargé de trois ftyles fhbulés , un peu di- rgens, à tigmates fnnples. 1l lui fuccède une acuminée , triloculaire , trivalve, 1116 leur pou‘liè bragés. NM. Patrin en a communiqu: à M. de la Mark un éxemplaire qu’il a rapporté des enivi- tons du lac Baskel. 524 (a. f:) Ofirvae, Malcré les différences que préfen- sent, “1 nier afpeët, les figures citées de te chante , d n'eft pas douteux qu’elles #’ap- î 2 4 LA P ee ee MEL partiennent à Ja même efpèce. Linné nous l'offre avant déja les pétales réfléchis, & Gmelin la repréfente dans un état moins avancé avant le renverfement des corolles , qui n’a lieu, comme je l'ai obfervé, qu'à mefure que les fruits groffiffént. Je ne crois point du tout , comme finble Fannoncer Willich ( obférvat. n°. 31.) que la plante de Gmelin foit un Phalangium , guoiou à la vérité elle en ait l’afpegt ; fes trois les ne permettent pas de la rapporter à ce ier genre. 6 MELANTHE vert ; Melanth'um viride. Me- lanthium pedunculis un floris > tcernurs EAN, F. Suppl. p. 213. I! s'élève de fa racine , qui eft bulbeufe, une tige droite , feuillée, int , un peu ftrice, biute d'environ fix pouces. Les feuilies font alternes , peu ouvertes, lancéolées , pointues, entières , amplexicaules, engainées à la bafe, vertes, afez glabres , finement ftriées ou vei- nées longitudinalement , ordinairement pliées en deux, longues de trois à quatre pouces fur une largeu: d’environ fix lignes. Leurs gaines font enticres. Les fleurs forment , à l'extrémité de la tige, un corymbe peu garni, qui vraifemblable- ment s’alonge en une grappe fort lache , à me- fure que les fleurs du centre fe développent. Les pédoncules font fimples , foiitaires , alter- nes, longs de feize à dix-huit lignes , un peu recourbés à l'extrémité , & foutiennent chacun une eur pendante, dont les pétales font tres- ouverts , où même fouvent ich prefou’autl fort que les divifons de la corolle des Cycla- men. Ces pédoncules naïffent chacun au côté gauche de l’aiifelle d’une braëtée linéaire-lancéc- lée , fefñile, à-peu-près de mème longueur qu'eux, & qui ne diffère des feuilles qu'en ce qu’elle eft proportionnellement plus étroite; plus courte & dépourvue de gaine. Les fleurs ne s’inclinent que lorfqu’elles font près de s’eu- vrir. Les pétales font linéaires-lancéolés , étroits , pointus, entiers, lefliles, longs de cinq lignes Ou à-peu-Prés , ver datres , légèrement teints de pourpre , principalement fur les bords & à l'ex- trmité. Les flamens font prefqu’une fois plus courts que la corolic , s'insèrent à la bafe des pétales , tout près du réceptacle , & portent des anthères ovales , didymes , Jaunatres. l'ovaire eft ovale , prefqu'arrondi, & chargé de trafs ftyles filiformes , pius longs que les étamines à ftigmates obrus. Cette efpèce croit naturelle- ment au cap de Bonne - Efpérance. ( v. f. In Herb. D. de Juflieu. ) 7. MELANTHE à épi denfe; Miiinthium den- fam, Mielanchium glabium foliis linearitus fefjili- bus ; floribus ped cellaiis, [pe terminal. Veratrum luteum, Lin. Spec. Plant. n°. 3 MEL Melanh'um latum ? Aïton. Hert. K p. 488. E. Ldem ? germinibus longioribus , ovato-oblancis. Cette plante , & celle qui la fuit immédiate- ment, font , parmi les efpèces de ce genre, les feuls que je fache avoir les fleurs en même temps pédiceliées , & rademblées en manière d’épi. Toutes fes parties font glabres. Sa rise eft 2r 27 \Y + an! e VO droite, c lindrique ; très-fimple, peu feuiliée , & aroît s'élever à la hauteur d'un pied & demi à deux pieds: elle eft garnie de feuilles alternes, feffiles., un peu amplexicaules , non engainées à la bafe , linéaires , pointues, entières , écar- tées les unes des autres , vertes des deux côtés, légèrement firiées dans leur longueur, larges d'environ deux lignes. Ces feuilles deviennent plus courtes & plus étroites, à mefure qu'elles approchent du fommet de la tige. Les inférieures font très-longues , les fupéiieures ne difièrent preïque pas des bractées. Les fieurs font peti- tes, nombreules , pédicellées, éparfes , herma- phrodites , & rafiemblées, au Sommet de Îa tige, en un épi droit, d’abord ovale , qui s’a- longe à mefure que les fleurs fe développent. Les pédoncules partiels ont communément cinq à fix lignes de LR % font accompacnés chacun d’une petite braétée ovale ou ovaie-an- céolée , pointue , fcarieufe. Les corolles fons très-ouvertes & même réfléchies. Leur diamètre eft d'environ trois lignes. Les pétales font fef- files , ovales, & chargés , chacun à leur bafe, d'une étamine droite, à-peu-près de même lon- gueur qu'eux. Les anthères font blanchätre didymes , cordiformes avant d’avoir lancé 1 pouffière, mais peltées & prefqu’orbiculaires après cete émiflion. L’ovaire eft court, triñide au fommet , & chargé de trois ftyles qui s’elèvent au niveau des anthères. Les ftigmates font fim- ples. Cette plante croît naturellement dans la Caroline. M. de la Marck en pofsède des exem- plaires rapportés par M. Frafer. (v. f.) La plante . n’eft-elle qu’une variété de cette efpèce ? Elle a les ovaires ovales-alongés , poin- tus , prefqu'auf longs que les étamines , &r les ftyles moins écartés les uns des autres. Son épi a plus de longueur , forme davantage la grappe, & fa tige eft prefqu'entièrement nue dans fa partie fupérieure. Les braétées femblent auffi plus fcarieufes , plus étroites & un peu plus jt gues. Elle vient des mêmes lieux. (4. f:) Fr 8. MéLANTHE phalangère ; Melanthium pha- dangioides. Melanthium foliis linearibus ; floribus pedicellatis ; racemofis ; petalis evatis, concavis , Sefilibus. Anther cum fubtrigynum. Jacq. Colleét. vol. 3. p. 273. & Icon. Rar. vol. 2. Les trois ftyles , dont M. Jacquin dit que les fleurs de cette plante font pourvues , ne me M EL 27 permettant pas de la laifier dans le serve Anee- ricum , où cet auteur vient de la placer, je crois devoir la rapprocher du Mélanthixm aenfum,, avec qui elle femble avoir beaucoup d’analesie, fi toutefois ces deux plantes font fufifamment dütinétes l’une de l’autre , malgré leur différence de ftarure. Cette efpèce a , comme la précédente , toutes les parties glabres. La tige eit droite , cylindri- que, haute d'environ fix pouces , feullée dans le bas, & garnie, au-delius des feuilles, de petites bradtées écailleufes , éparfes , ftéries. Les feuilles font alternes , linéaires , étroites, poin- tues , entières , canaliculces , prefqu'enfiformes , a courtes que la tice. Les fleurs font nom- oreufes , éparfes , pédiceliées, & raflemblées , au fommet de la tige, en une grappe fimple , droi- te, affez denfe , conte, prefqu'arrondie. Mais peut-être , obferve M. Jacquin, cette grappe n'étoit-elle aufi courte , dans l’exemplaire ds fervit à décrire la plante, que parc: que des caufes accidentelles en avoient fiétii le fommet & borné le développement. Une braétée pe- tite , arrondie, concave , ferrugineufe , accom- pagne la bafe de chaque pédoncule propre, Ces pédoncules ont environ un demi-pouce de lon- gueur. La corolle eft compofée de fix pétaics ovales, concaves , très-ouverts , d’un vert pale. Les filamens font droits, à-peu-près de la ne gueur des pétales, & s’insèrent à la bafe de la corolle : ils foutiennent des anthères cordi- formes , peu colorées. On voit , au centre de la fleur, un ovaire fupérieur, verdâtre , trigône , divifé profondément , felon la figure citée , en trois parties qui fe terminent chacune par un ftyle fubulé, droit , de la lonsueur des étamines , à ftigmate fimple. Cette plante eft originaire de ia Caroise. 9. MÉLANTEHE du Cap; Meenthiun capenfe. Lia, Melanthinm foitis cucuilatis ; [picä terrminali ; peialis punélatis. Hyacinthus flellitus, fpicatus, floribus incarna- tis , coule & folio orchidis , Pluken. Alim. pag. 186. Phyt. Tab. 195. fig. 4. félanthium punélaturr Mil. diét.n. 3. Plante herbacée à-peu-près de la flature de lophris Jr relis, êr qui difière de la plupart des autres efpèces en ce qu'elle a les feuilles &cles corolles ponctuées. Sa tige ef droite, très-fimple , cylindrique , glabre , haute de fept à neuf pouces , & garnie feulement de cuatre feuilles , dont celle qui avoi- fine laracine ,ainfique celle qui eft la plus pro- che de l’épi de fleurs , font beaucoup plus petites que les autres. Les feuiles font ovales , ou ovales-lancéoiées , entières , un peu pointues , engainées à la bafe, à gaines élargies dans leur partie fupérieure , de manière à donner au bas de la feuille une forme HESPREE SENS 1] 28 - M EL Elles font ferms, aflez épaifes , nervées ou friées longitu lina'ement ;bordées de poils fort courts ou très-finement ciliées , & couvertes, des deux côtés, d’une multitude de poiats noirs, tuberculeux, très-petits, qu’on prendroit à la loupe pour autant de pores. Les plus grandes d'entr'elles ont communément deux pouces & demi à trois pouces de longueur, fur une lirzeur de fept à neuf lignes. Les fleurs font fefüles , trés-ouvertes , dénuées de braïiées, & forment, au fommet de la tige, un épi fimple, vertical, peu ferré, long d’environ trois pouces. Le dix- mètre de la coiolle eft de huit lignes ou à-peu- pres. Les pétales font cadnques, lancéolés , ponc- tués ou finement tiquetés de rouge, & retrécis dans le bas en efpèces d’onglets, mais courts &c peu diftinéts de'la lame. Les étamines n’ontqu’er- viron moitié de la longueur de la corolle, & s'irsè- rent à la partie inférieure des pétales tout près du réceptacle, Les anthères font ovales, didymes ; l'ovaire eft trigone , turbiné & divifé ;ufqu'à fon milieu en trois parties terminées chacune par une pointe courte, corniforme , qui fe jette en- dehoïs. Chacune de ces parties eft charcée, du eotéinterne, d’un ftyle grêle, filiforme, allez long, qui ferenverfe également en-dehors au-deflus de fa ppt corniforme dont je viens de par- er , & fe termine par un iligmate fimpie. Cette efpèce croit naturellement au Cap é Bonne- Eïpérance. M. Sonnerat en a communiqué des exemplaires à M. de la Marck. Æ. (v. f ). 10. MÉLANTHE unilatéral; Melanthium fecun- dur. Melanthium punétatum foliis gramine:s 3 flori- bus fecundis, feffilibus, fricatis ; peralis unguicu- datis. Cette efpèce fe préfente en quelque forte fous le port de l’isia fecurve. Fe à , comme le M.- lanthium caverfe , les pérales tiquetés de rouge & les feuilles chargées de points noirates , tu- berculeux : mais on l'en diftinsuera facilement à fes feuilles étroites, à fes fleurs uailatéraies, enfin à fes pétules unguiculés & munis ordinairement de deux petites dents à peu de diitance de leur bafe. Elle a huit à neuf pouces d’élévation. Sa tige eft droite, grêle , fimple, feuillée, cylin- drique , glatre , finement panachée de rouge, Les feuilles font alternes , linéaires , étroites , poin- tues , entières , graminées, nn peu moins lon- gues que la tige , encainées à la bafe , à gaines entières. Ces feuilles font glabres , droites , fans côte moyeine apparente, & oft à peine une ligne & demie de farceur. Les fleurs font fefiles, uailatérales , un peu diftantes les unes des autres, 8: forinent au fommet de la tige, un épi court, dénué de braÿté:s. La corolle et compofée de fix pétales jinéaires-lancéoiés, ciroits, aneuiculés, de- mi-ouve:ts marques d: quantité de taches rougeà- tres , très-perites. On voit communément fur les bords de lalame de ces pétales, un ;euau-defus de M EL fa bafe , deux petites dents on crénelures , une de chaque côte. Les filamens n’ont guères que moitié de la longueur des pétales, s’insèrent au fommer des onglets & portent des anthères ovales , didymes ; l'ovaire eft court, obus : trigone , légèrement nrbiné & chargé fupériou- ment de trois ftyles gréles, filiformes, à-peu-près de la longueur des éramnines. Cette plante croît naturellement au Cap de Bonne-Ffbérance. M. de la Marck en pofsède un exemplaire qu'il tient de M. Sonnerat. (w. f. ) 11. NELANTHEmonoretale; Melantkiim monore- talum. Melanthium fol issucuilaris ; floribus mono- peralis , fiiiatës , feffiiisus ; rachide fleruofa. Me'anthiim monoperalum. Vin. fil, fuppl. pag. 213. Wurmbea. Thunb. Differt. Nov. Gener. pl. pag. 13. Murray. fyflem. vecet. ed. 14 pag.,348. Dahl. Obferv. Botan. pag. 28. Je ne fuis nullement de l’avis de Linné fils » qui trouve cette efpèce à peine diftinéte du Me- lanthbum capenfe: je la crois même tellement dif- férente, qu’on feroit peut-être fazement de lut conferver la dénomination générique fous la uele M. Tuuberg la décrite. Mais , dans ce in cas, il faudroit y aMocier le Ae/anth'um marginaturr qui a également la corolle monopé- tale , $ préfente en outre lés plus grands rap- ports avec la plante dontil eft ici queition. Laracine eft bulbeufe, & donne naiffance à une uge fimple, droite, cylindrique, un peu ftriée., feuillée, plus où moins fongue , haute communé- ment de quatre à fx pouces. Les feuilles font alternes, peu nombreufes , lancéolées , poin- tues , entières , amplexicaules , engrainées à la bafe , canalicuiées , Aus intérieurement à-peu- près comme celles du Melanthium capenfe. Leur fuserficie eft glabre & ehargée de pointsnoirâtres,, tuberculenx , très-petits, qu’on apperçoit fans. peine avec la loupe. Les fleurs font monopétales ,, fefüles , alternes, un peu diftantes les unes des autres, & difpofées , à l'extrémité de la tige. en un épi fitué verticalement , denué de bractées., mais dont l'axe eit affez régulitrement courbé en zig-zag. Cet épi n’a guères qu'un pouce de é ag. longueur. Le diamètre de la fleur eft de cinq à . fix lignes. Les corolles font blanchatres , tubu- leufes dans le bas, & partagées , à-peu-près Juf- qu'à moitié, en fix découpures lancéolées , très- * ouvertes, bordées d’un pourprenoiratre, & mar- quées , un peu au-deffous de leur milieu , d’une tache de même couleur. Les étamines font pref- qu'auffi longues que ces découpures , & s'y in- Sèrent tout près dela bafe. Leurs anthères font ovales , didymes. L'ovaire déborde à peine le tube de la corolle , & fe termine par trois ftyles fabulés , de la longeur ou preique de la longueur des éramines à fliginates fimples.Cetre plante croit naturellement au Cap de Bonne-Efpérance , d'où MEL M. Sonnerat en a rapporté un exemplaire à M. de la Marck. &. ( v.f.) 12. MÉLANTHE marginé 3; Melanthium‘mar- ginarum. Melunth im glabrum, foliis caule longic- ribus, baff cucullaris ; fleribus monopetalis, fpicais, fefilibus. y Idem ? major, filiis ninimè punëlatis, Celui-ci, rapproché par fon port du Afelin- thiim capenfe , en eft très-diftingué, en ce qu’il a les corolles monopétales & les feuilles plus longues que latige. Le dernier de ces caractères, & la direétion droite de l’axe de fes épis , em- pécheront de le confondre avec le Measr#ium monore'alum, avec lequel ila de grandes analcgics. Sa racine eft uu petit bulbe ovale-srrondi , £- breux à fa bafe. Il en fort une tige droite, cy- lindrique , légèrement fhiée , glabre , feuiilée, haute de fix à fept pouces. Les feuilles font al- ternes ,. peu nombreufes , linéaires où linéaires- lancéolées, pointues , un peu pliées dans leur longueur, comme carinées, élargies à ia ba£e , & fe prolongentinférieurement eu une gaine con:- lète, légèrement infundibuïforme , qui em- bras la tige dans l'étendue d’environ un pouce. Elles ont trois à cinq pouces de longueur fur une largeur quelquefois d’un demi-pouce, d’au- trefois feulement de deuxlignes & demie à trois lignes, & dépaflent la plupart, mais fur-tour les fupérieures , le fommet de la tige. Les deux furfaces font glabres & parfemées de très- petits points ou tubercules noiratres , qu'on ne diftingue pas à l’œil nud. Ces petites callofités fe retrouvent auffi à l’entour des gaines. Les fleurs font alternes, fefiles , monopétales , affez gran- des , & difpofées en un épi Emple , droit , ter- minal , peu garni , long d'environ deux pouces, enué 1 bratées. Les corolles font compo- fées d’un tube court , comme tronqué à labafe, & d’un limbe partagé profondément en fx di- vifions linéaires ,pointues , onvertes en étoile. Leur diunètre eit de fept à neuf lignes. Ces co- rolles font d’un peurpre foncé ou noirâtre , à- peu-près femblable à celui des fleurs du Perairum rigrum , &: les bords de ieurs divifions ont une teinte nojratre encore olus foncée. Six flamens purpuuns ayant à peine le tiers de la Jongueur des décourures du limbe, attachés à la bafe de ces découpures , portent des anthères jannä- tres, ovales-alongées, didiymes. L’ovaire eft vale, tmigone , enfermé dens le tube de la corolle, & chargé de trois ftyles fubulés un peu moins longs que les étamines. Les figmates font fimoles. Cette ee croit naturellement au Cap de Bonne- cipérance. M. de ja Marck en poffède des exem- plaires qui lui ont été communiqués par M.Son- perat. ( vf.) La plante 3 , qui paroît n’être qu’une variété , eft en général de ftature un peu plus haute. Elle a d’ailleurs les feuilies plus longues , proportion- MEL 29 nellement plus étroites & denuées de points tu- berculeux. Les fleurs n’ont euères que cinqli- gnes de diamètre. Les corolles font blanchätres, à découvures bordées de pourpre vers les extré- mités. Les étamines ont su moins moitié de la longueur de ces découpures. Cette plante vient eu du Cap de PBoane-Efpérance , d'où elle a » 19 + été également rapportée par M. Sonnerat. (v. f. } 13. MÉLANTHE d'Ethiopie; Melarthium Æthic- picum. Melanthinm pe alis unguiculatis , extès punélatis; gerimine elongato , fubclavato; flylis breviffimis , recurvis. Je trouve fous cenom , dans l’herbier de M. de 11 Mark , un exer:plaire très - incomplet, taais qui cependant indique une efpèce bien dif- tinite de toutes les autres, & dont l’exiftence n'eft pas douteule. Tatige eft droite & garnie de feuilles alternes , olées où linéaires - lancéolées , pointues , lance Dives entières , ampléxicruRs , engaînées à la bafe , glabres des deux côtés. Ces feuilles font traver- fées dans leur longueur par use côte moyenne qui Les rend prefque carinées : elles ont fix à fept lignes de largeur. Les fleurs font feffiles , afez grandes & paroiflent difpofées en petit nombre , à l'extrémité de la tige, à quelque diftance l’une de lPautre. La corolle eft compo- fée de fix pétales lancéolés , un peu pointus, à demi ouverts , longs d’environ huit lignes & retrécis en onglets dans leur tiers inférieur. La furface externe de ces pétales eft très-fnement ponctuée ou marquetée par une multitude de petites taches d’une couleur foncée , brune ou rougeatre. La furface interne eft d’une couieur plus pale & ne paroit pas tâchée de la même manière. L’ovaire eft gl:bre, allongé , trigône , épaifi dans le haut, prefqu’en maflue , & chargé de trois ftyles très-cou:ts , recourbés en-defors : il aau mo:ns fix lignes de lonsueur. Les filamens adhèrent aux onglets des pétales, & ne s’en dé- tachent qu'à lPexrrémité. Cette plante a été commuriquée à M. dela Marck, par M. Sonnerat. I] y étoit attaché une étiquette écrite de la man de M. Thunberg, & qui portoit le nom fous lequ2l nous la préfentons. ( v. f.) 14. MELANTHE grêle ; Mla"thïum gracile Me- lanthium punétatum folits iinearious, céliaris ; caule ur"1i1f0ro. Celui-ci a le feuillase & fes corolles ponétués de même que les Mefanchium car cnie & fccundun , avec lefquels if paroït avoir d’affez grands rap- ports, mais dont 1l diffère par fa pctitefle, & prin- cipalement ence qu'il ne porte qu'une feule fleur. L'exemplaire unique , aue j'en ai vu , annonce une plante à racine bulbeuie &2 tige fimple, hante d'environ quatre pouces. Cette tige eft sgrèle, verticale , rougeätre & garnie de trois à quatre MEL es , linéaires , poin- ices fur les bords, poin- 50 feuilles slternes , d:of tues, conne finement cil tillées de noir , engainées , à gaines entières. Ces Feuii.es font iarges d’une ligne fur une longueur à peine de deux pouces. } a fupérieure ef un peu con- cave , comme fpathacée & beaucoup plus courte que les autres. La fleur eit folitaire, terminale, de- mi-ouverte & dépourvue de braétées, à moins qu'en n’appelle ainfila feuille dont je viens de parler qui eft fituce environ un pouce au-deflus. Les pétales font fancéolés , retrécis inférieurement À mar quetés de touge, longs de trois lignes ou à-peu-près. Les étamines s'insèrent refqu'à la bafe des pétales : leurs filamens font droits , ont un peu moins des deux tiers de la longueur de la ccrolle , & portent des anthères didymes, légèrement cordiformes. L'ovaire eft glabre, tur- biné , trièdre, tronqué au fommet & chargé de trois ftyles fiiiformes , rapprochés inférieurement de la lonsueur des étamines. Cette plante croit na- turc!lemenc au Cap de Bonne-Efpérance. (+, . In Herb. D. Thouin.) 15. MELANTHE unifiore ; Melanthium uni- forum. Mesanthium foli gramineis ; petalis lan- ceolatis, unguicutaiis , maculatis; cale unifloro. Melanthiin uniflorum. Jacq. Colie&. vel. 4. Icon. rar. vol. 2. Cette plante , dont M. Jacquin n’a encore pu- blié que lafigure , paroît avoir affez l'afpect de P'ypoxi, Jellata. Lin. F. fup. (maryllis capenfis. Lin.) Sa racine eft un bulbe garni de fibres infé- tieurement. Elle donne naïffance à une tige uat- flore , droite , hæute au moins de huit à dix pouces , feuillée dans toute fa longueur. Les feuilles font alternes , linéaires , pointues , gra- minées, entières, comme triangulaires ou lépère- ment plies dans leur longueur , engaînées à la bafe ; les inférieures fort longues , les autres d'autant plus courtes qu’elles font plus voifines du fommet de la plante. Ces feuilles font frices ou nervées longitudinalement. La tige fe ter- mine par une feule fleur médiocrement grande & compofte de fix pétales lancéolés , uneuicu- lés , à onglets droits & à limbe ouvert en étoile; dc fx étanines infrées fur les onglets des pé- tales , moins longues qu'eux au moins d'un tiers; enän d’un ovaire prefqu’auf long que les éta- mines , à fyles courts, divergens. Les pétales font nervées Jloncitudinalement , rougeätres en dehors , jaunes du côté interne, & marqués , la bafe de leur lame, d’une tache foncée d’un pourpre brun. L'ovaire devient un fruit long de douze à quinze lignes , turbiné, un peu grêle, arqué , s’ouvrant par le fommet. Vraifemblablement M. Jacquin nous indiquera le lieu natal de cette plante. 16. MÉLANTHE jaune; Melanthium lutesm. Mclan- EL chium cuule fexrofo; foliss lanccolatis; fpicé ter« minalr, Mielirchium Liteum Tunb.flor. Japon. pag. 1 ç2. M. Tunbers décrit fous ce nom une efpèce qu’ilpréfente cornmele #° r :rrum Lutru: de Linné, mais qui paroit fort différente du Melar'hium denfum , auquel je rapporte avec doute ce même P ratru.… , plante de l'Amérique feptentrionale qui vraifembiablement ne fe trouve pas au Japon. La tice cit fimple , herbacée , cylindrique, ftrice, glabre, flexueufe, haute d'environ fept pou- ces & garnie de feuïles aiternes, feMles , lancéo- les, entières, planes, glabtes, longues d’un pouce, plus courtes que les entre nceuds. Les fle rs font Jaunes & difpofées en un épi termina, qui ac- quiert la lonrueur du doigt. Les pétales font oblongs, obtus, unguiculés , entiers, ouverts, perfiftans. Les filamens font fubulés , très-cours, longs à peine d'une denit-ligne, s’insêrent à la bafe des pétales & portent des anthères jaunes, ‘car- rées. L'ovaire elt glabre , ovale, & chargé de trois fiyles réfléchis, Jaunâtres , auf longs que lui. Cette plante croit au Japon : on la trouve auxenvirons de Nagafaki dansles lieux aquatiques. 17. MELANTHE des Indes ; Melanthiuns trdi- cum, Lin. /rfelathium foiits linearious, flortbus pe duncularis ; pera ts lineari-lanceolutis Herbe de la ftature de l'Orn:o galom lureurm Sa racine ef bulbeufe &- donne naïffance à une tige fimple, droite, life, haute d'environ troispou- ces. Les feuilles cauliréaires fontlinéaires, au nomi- bre detrois, plaslongues que latige. Les pédon- cules font terminaux, le plus fouvent geminés , & l’un d'entr’eux eit uniflore pendant que l’autre pois eux fleurs. Deux des braftées font plus arges & plus courtes. Les fleurs font d’un pour- pre noiratre , moins longues que les feuilles. Les pétales oùt une forme étroite, lancéolée & ples de longueur que les parties de la génération. La capfule eft triangulaire , life, de la grandeur de la femence du Cjf7. Cette plante croit naturellement dans l'Inde aux environs de Tranguebar. %#. Linné , le feul qui ait mentionné cette plante, dit n'avoir pas connoiffance du point d'infer- tion des étamines. * Melan:kium ( ciliatum ) petalis unguiculatis, foliis bafi cucullatis enfiformibus cartileroino-ci- lévis, floribus fpicetis. Lin. f. fuppl. pag. 213. Ii a les feuilles plus courtes que la uige, les pétales blancs , lancéolés. On le trouve au Cap de Bonne-Efpérance. * Melanthium (criquetrum ) folits triquetris glabris caule longioribus , floribus fpicatis. Lin. f. fuppl. pag. 213. Habit. in Cap. Bonæ Spei. (Par M. DESROUSSEAUX. ) MEL 1. MÉLASTOME ; Mrzasroms. Genre de plantes à fleurs polypétalées , de la famille des Salicatres , qui a L grands rapports avec les Qua- drètes , & qui comprend un aflez grand nombre de plantes exotiques , la plupart ligneufes , à feuilles fimples , oppolfes, trinerves ou quinque- nerves , & dont les fleurs font latérales ou ter- minales. Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir Un calice campanulé à cinq dents ; cing pétales attachés au calice; dix étamines ; un flyie ; une Baie environnée par le calice. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE La fleur offre 1°. un calice perfiflant, mono- phylle, campanulé, ventru à la bafe, à cinq divi- fons. ‘ 2°. Une corolle à cinq pétales arrondies ou ovoides , inférés au limbe du calice. 3°. Dix étamines attachées au calice , à fila- mens fouvent munis, vers leur extrémité, de deux appendices , à anthères longues , droites , arquées, s’ouvrant au fommet par une ouver- ture cblique. 4°. Ün ovaire fupérieur (paroiffant fouvent inférieur par fon adhérence au calice) , arrondi , portant un ftyle filiforme , droit ou jincliné, à itigmate obtus ou en tête. L: fruit eft urebaie sèche, ou une capfule char- pue, orbiculaire, enveloppée du calice , à cinq loges (rarement moins )}, & s’ouvrant en géné- ral en cinq valves. Les loges contiennent beau- coup de femences menues, FASÉPIENCIE S * Fleurs axiilaires, 1., MELASTOME à épis; M-l:foma fpirat. Aub. Melaflomapilafa foliis ovaio acuminaiis, ferrulatis tuberculaus , floribus panieulrtc-fri:atis Melafona foliis avetc-vbongis , scuiinatis , pilofisi, foribis carniie, foicaris. Aubl. Guitan. MUMND422-0V.02r (A9. 10. i Son afpeét lui donne une forte de reflem- blance avecle efaflor:a agr:ffis ; mais il en eft diftingué fuffifamment par les efpèces de petits tubercules dent fes feuilles font couvertes, & pur la difpofition de fes Aeurs. 11 eft de mème éhargé de poils rouffätres affez abondans. Ses ti- ges font prefque tout-a-fait cylindriques , droi- tes, rameufes, un peu fcabres , hautes de deux À trois pieds. Les feuilles font ovaies , un peu allongées, acuminées, finement dentées en [cie , longues de quatre à cinq pouces fur environ deux pouces de lirgeur, C portées far des pétioles qui n’ont guères que fix lignes. Ces fouilles prélentent cinq nervures principales , faïllantes en-deffous, naiffant dîsla bafe où prei- que dès la baie , & font parfemées à leur fur- ME L ei: face fupérieure, fur-tout entre les nervures , de petites élévations granuleufes très-apparentes, qui correfpondent de l'autre côté à autant de Petites cavités arrondies. Les fleurs font purpurefcentes & difpofées aux aiffelles des feuilies (& en même-temps au fommet des rameaux , fuivant Aublet) , fur des panicules folitaires, pedon- culées , lâches , allongées, étroites, prefqu'en forme d’épi , ordinairement moins longues que les feuilles, & munies, à chaque diviñon, de petites braëttes étroites, pointues. Le limbe du calice eftévafé & a cinq dents. Les étamines font au nombre de dix. Les corolles ont un peu plus de Jougueur que les dents calicinales. Le fruit eft une baie velue , rouffatre , fucculente, affez bon- ne à mançcer, fphérique, de la groffeur d’un petit pois , faifant corps avec le calice, & parta- ‘gée en cinq loges remplies de femences menues Cette plante croît naturellement à Cayenne. Au- iet dit qu'elleala tige B.(w.f. ). , 2. MELASTOME à larges feuilles ; Me/affoma lat folia. Melaffonapilo[a foliis lato-ovatis, acumi- na ls, cilatis , pa-niculis axillaribus fubgeminatis folio hravioribus. Toutes fes parties font chargées de poils rouf- ftres aflez longs , très-2bondants fur les ra- meaux & les pétioles. Les feuilles font grandes, larges , pétioltes, ovales, acuminées , denti- cu'ées , ciliées, & munies des deux côtés de poils médiocrement abondans , mais plus rares a la furface inférieure. Leur longueur eft de fix à fept pouces, & mème vraifembiablement quel- quefois beaucoup plus confidérable comme nous ie fait foupconner une feuille très-grande que nous rapportons à cette efpèce. Elles font mar- quées de fept nervures longitudinales , faillantes en déflous , diftinétes dès la bafe ou prefque dis Ja bafe , entre lefquelles on apperçoit des veines tranfverfes , régulières. Les pétioles ont communément un à deux pouces de longueur. Les fleurs font ä-peu-près de la forme & de la grandeur de celles du Mélaflome à épis : elles forment des panicules axillaires, pédonculées, le plus fouvent géminées , moins longues œne les feuilles ; & à ramifications lâches , tricho- tomes , muiies de petites brattées étroites , poin- tues. Les fruits font fpheriques, venus, de la groffeur d’un pois & couronnés des dents du calice. Cette efpèce croît natureilemen dans le Antilles. (v./f. In Herb. D. de Jufteu ). Nous en poflédons un exemplaire rapporté de la Mar- tinique , & qui nous a été cominuüique par M. Jofeph Martin. Les poils de la finface inféricure des feuiliæs font minces & blancharres , tandis oue ceux de l'autre furface font plus épais &: d’un Jaune doré. si 3. MELASTOME plumeux; Me flomapé mofe, 4e Liftoma lanuginc{aj sil, coraaic-vväcious, acuminatis 22 MEL =) crenulatis , calyeum villofifimorum decintis plu- mofrs. Nous n'en poflédons qu'un morceau mutilé & incomplet ; mais cependant fufifart pour nous faire juger que cette efpèce doit ètre une des plus belles du genre. Les divifions plumeufes du calice la feront reconnoître à la première vue. Elle eft chargée de poils rouffitres , lanuoi- neux , exceflivement abondans fur les rameaux, les pétioles, les pédoncules & les calices. Les aire font grandes , ovales, acuminées , fcu- vent en cœur à la bafe , finement crênelées & marquées de cinq ou fept nervures failantes en deflous , dont les trois moyennes.ne font difinétes qu’un peu au-deflus du point d'in- fertion du pétiole. Elles font communément longues de fix à fept pouces fur une Jargeur d'environ trois pouces £z demi, & garnies des deux côtés , mais principalement fous les ner- vures, de poils aflez nombreux quoiqu'ils le foient moins que fur les autres parties. Leur furfa- ce fupérieure eft ridée : l’inférieure eft réticulée & d’un verd un peu moins foncé. Les veines tranfverfales y font aflez régulières. Les pétioles n'ont guères qu’un pouce où dix-huit lignes de longueur. Les fleurs font médiocrement grandes & difpofées en panicules axillaires , ovales, pédon- culées , beaucoup moins longues que les feuilles. Les ramifications de ces panicules font verticil- lées ou fimplement trichotomes & munies de bractées fétacées , plumeufes. Les calices font hériffés , dans tous les points de leur circon- férence , de longs poils rouffätres & purpurins. Ils fe terminent par einq divifions fubulées , plu- ‘meufes , évafées, qu'on diflingue à leur forme, & qui nous paroïflent d’un pourpre violet. Cette efpèce fingulière croît naturellemeut à S. Do- mingue, & nous a été communiquée par M. de Juffieu. (v. f.) 4. MELASTOME marginé ; Melofloma marçi- nata. Melafioma folits ovato-lanceolatis, «cuminatis triplinerviis, marginato-ciliatis, pedunculis brewi- Bus, pauciflorgs , ca/ycc echinato. Ses calices font hériflés a-peu-près à la manière des femences du L'aucus carcta, 1 , aveclefquel- les ils ont fous ce point de vue une forte de reflemblance dans leur jeunefle : ce qui , joint au petit cordon de poils dont fes feuilles font bordées &: à la teinte pourprée qu’elles ont à leur furface inférieure ; nous paroït pouvoir aifément diflin- guer cette efpèce de toutes les autres. Les tiges font droites , cylindriques , rameufes, glabres, chergées à leurs fommités d’un duvet rare comme pulvérulent. Les feuilles font ovales-lancéolées , acumunées , finement derticulées , longues de cinq à fix pouces, fur une largeur d’un pouce & deri à deux pouces , & portées fur des pétioles qui n'ont guères que fix lignes. Elles ontà leur cir- MEL conférence une rangée étroite de poils courts , ferrés, blanchätres, dirigés vers les bords qu’ils font paroitre ciliés & dont ils marquent les den- telures. Leur furface fuperienre eft verte , un peu fcabie & parfemée de poils pareilsà ceux des bords, mais très-rares. L'inférieu’e eit purpurine , charg'e auf de poils rares très-covrts: elle eft marquée de cinq nervures longitudinales fuüllantes , dont les trois du milieu ne font diftinétes q1'à deux à trois lignes du point d’infertion du pétiole. Les veines tranfverfes font apparentes K régu- lifres. Les fleurs font portées aux aiflelles des feuilles, fur des pédoncules ordinairement ternés & trifiores, plus courts que les pétioles, & munis, au-deflous de leurs divifions , de deux très-pe- tites braétées fubulées. Le morceau que nous avons fons les yeux nous laïle douter s’il n’y auroit pas quelques fleurs terminales. Les calices font allez petits & tout héridés de poils jau- nâtres aflez longs. Ils ont une forme an à la bafe , & fe terminent par cinq divifons fé- tacées. Cette bell: efpèce croit naturellement au Bréfil , d’où elle a été ranportée par M. Dom- bey. (v.f. In Herb. D. de Juffeu ). rubra. Me- florihus axils $. MELASTOME rouge ; Ma/ef na lafioma fui, f ‘cor lu is. feffli à, laribus. Aubl. Guian. v. 1.p. 416. v. 3. Tab. 161. Si nous ne rapportons pas à cetteplante à le fynonyme qu’'Aubier lui attribue , c’eft que nous voyons, dans la figure qu'il cite de Plukenet (Tab. 264. f. 3.) des feuilles non- échancrées à leur bafe & nervées d’une autre manière. Les racines donnent naïffance à un grand nombre de tiges frutefcentes , quadran- gulaires , couvertes de poils roufitres, hautes d’un à deux pieds. Ces tiges font dénuées de feuilles inférieurement , rameufes vers le haut. Les feuilles font fefiles où prefque fefiles , ovales , un peu en cœur à la bafe , lécèrement dentelées, acuminées , vertes en-deflus , ferru- gineufes en-deflous. On aperçoit à leur fur- face inférieure , malgré les poils dent elle eft entièrement couverte , cinq nervures faillantes , ‘ longitudinales , entre lefauelles font ; lacées un grand nombre de veines tranfverfales. Tes fleurs font fefliles, ordinairement folitaires , cuelque- fois au nombre ce deux ou trois aux aiffelles des feuilles , & fur la partie nue des tiges. Elles ontun calice en forme de coupe , évafé à fon limbe & divifé en cinq parties aigues ; einq pétales ovordes purpureïfcens ; dix étamines. L'ovaire , conjointement avec Île calice , de- vient une baie fucculente bonne à manger , velue ,; de couleur rouge. Cette baie eft à cinq loges partagées par des cloifons miroyen- nes, & remplies de femences menues. Cette fpèce croit naturellement à la Guiane. D. 6. M E L 6. MÉLASTONME fucculent ; Melcffoma fuccofa. Afelafoma foliis ovaris, hrfitis, afocris, fubrès Inca is; fruëlu rorrurafcente, Aubl. Guian. v. 1. D'RATE NV. -3. lab. 162. Cet arbrifleau s'élève à la hauteur de dix à douze pieds , fon tronc à quatre ou cinq pou- ces de diamètre ; fon écorce eft cetiirée ; fon bois eft blanc. & très-dur. Les branches font droites, nues, & divifées, à leur ext:émité, en quelques rameaux tétragones , couverts de oils rouffatres , garnis au fommet de quatre à cinq paires de feuilles. Ces feuilles font un peu pétiolées , ovales, ouféxèrement ovoides, pointues , ou mucronées, entières, de Ginq à fept pouces de Jong fur trois & demi à quatre pouces de large, couvertes en-deflus d’un poil rude & âpre au toucher , tomenteufes & fou- vent blanchâtres en-deflous. Elles fort parta- gées dans le milieu de leur lon-uezr par une côte faillante à la farface inférieure , &: de la- quelle il parc quatre rervures, ‘ont les deux fu- périeures ne naiflent qu'à quelque dittance du polat &'infertion du pétiole , les deux autres demeurant co:ftamment très-voifines des bords ; ces nervures font jointes enfemble par des veines tranfverfes, parallèles , fiilantes, ui peu écutées l’une de l’autre. Les jeunes feuilles font couver- tes des deux côtés de poils mollets & rougeatres. Les fleurs font fefliles ou preique feffiles , & viennent par gro:ppes fur Îles branches &: les rameaux, au-deflous des feuilles, immédiate- ment au-deflus de la marque que celles qui font tombées y ont laiflée. Le calice eit arrondi, charnu, chargé de poils couchés & blanchätres, divifé a fon fommet en cinq parties larges & pointues. La corolle eft, fuivant Aublet, à cinq étales cbiongs, blancs , concaves, frangés à eurs bords , plus étroits à leur b2fe qui eït char- nue. Les étamines fon: au nomb:e de dix , in- clinées d’un côté, & foutiennent des anthères longues , grêles , bleuâtres. Le itiomate eftrond , concave, marqué de cingfillons. L’ovaire devient une baie velue , rougeatre, de la groffeur du fruit du srofeilier épineux & cultivé , co:ronnée par les divifions du calice. Elle eft partagée , par des membranes très-fines , en cinq loses rem- plies de femences très-menues & enveloppées dans une fubitance douce, molle, fondante, rou- geitre. Ces fruits font d’un bon goût & géné- ralement recherchés par les différens peuples qui habitent la Guiane , où cet abriffeau croît na- turellement. Les créoles les nomment Caca ñex- rietre. D. (v. f. Communic. D. Lamarck à D. Jofeph-Martin. ÿ On fait ufage de la décoétion des feuilles-pour laver les plaies & les ulcères. 7. MELASTOME arborefcent ; Melufloma ar- $orefcens. Melaffloma foliis fubrotundis , quinque Botanique. Tome IV. MEL 3; foribus coryrbofs , petalis bafi liféi Aubl. Guian. v. 1.p. 420. v. 3. Tab. 163. Arbre très-grand dont le tronc afoixante p'eds de hauteur fur un pied & demi de diamètre, &z eft divifé à la bafe en plufeurs portions ap- plaies , fép:rées les unes des autres, enracinées dans la terre, connues à Cayenne fous Le rom d'Arcaa : l'écorce de cetarcaba eft cendrée & life : celle du tronc eft cendrée, un peu rouf- fâtre , inézale &: gerfée. Le bois eft blinchätre, compact, & devient rouffatre, quelque temps après avoir été coupé. Les branches pzrtent du fommet du tronc & font en grand nombre , les unes inclinées , les autres droites: elles fe répandent au loin de tous côtés , & font garmies de rameaux noueux, à quatre angles obtus , dont les deux faces ont un fillon qui s'étend d’un nœud à l’autre. Les feuilles viennent à l’ex- trémité des rameaux : elles font pétiolées , ova- les , pointues , entières , glabres , vertes, fer- mes, longues de fept pouces fur quatre &: éeri de large. Leur pétiole eft court, caniculé , larce à fa bafe & done raiffance à cinq nervures, dont les trois moyennes ne font diftinètes qu’à quelque diftance de fon infertion. Fes fienrs raiffent au-deffous des feuilles & immédiatemenr au-deflous de l'impreflion que les anciennes ont laiffée en tombant : elles font Gifpofées par pe- tits bouquets oppofés , foutenus fur un pédon- cule commun, dont labafe & les ramificaticns font munies de braétées. Le calice eft blinc- verdâtre, charnu ,. campanulé & porte à fen fommet dix petites dents de couleur rouge. Les pétales font au nombre de cinq, blancs, oblongs , concaves , ondés & plus larges au fom- met, féparés inférieurement en deux lanières courtes qui ont chacune un onglet. Les étami- res ont les anthères auf longues que les filets. L’ovaire devient une baie jaune, groffe comme une petite nefle , couronnée par les bords du calice, & divifée en cinq loges remplies de fe- mences trèsmenues enveloppées d'une fubflance molle & fondante; ces fruits font bons à man- ger & d'un goût douceîitre : ils font connus fous le nom de méle par les habitans. Cet arbre croit naturellement à la Guiine. B. HCSVIIS 8. MELASTOME jaunâtre ; Melaffoma ffavef ers. Melcfloma giabra feliis obcvatis, quinque nerviis, futeds cinereis; floribus coryrmbofrs, , Melafloma fois cvutis , quinque nerviis , fubrès frcanis. Aubl. Guian. v. I. pag. 423. v. 3. Tab. 164. e. Cette efpèce nous paroît facile à diffinguer du Mélaftome arborefcent , par la forme ovoide de fes feuilles. C’eft, fuivant Aublet, un arbre de moyenne grandeur. Son tronc a huit ou dix pieds de hauteur fur huit pouces de diamètre: ileft dans toute fa longueur, à quatre ang'es bien marqués. Son écorce eft Lifle &: grifatre. Son 3 34 MEL bois e®& blanc & très-dur. Ses branches font lon- gies & fe répandent en tont fens. Les rameaux, quien partent , font charpés de feuilles pctio- lées , ovoides, étroites à la bafe , terminées en pointe, entières, miaces, lifles, longues de huit à neuf pouces fur quatre de largeur. Ces feuilles font jauratres en-deflus , d’un bla -c cen- dré en-deffous , & marquées de cinq nervures lonsitudinales qui ne font diftinétes, les denx in- férieures , qu'à quelque difiance, & les trois au- tres que plus loin encore , du point d'irfertion du pétiole, comme on peut voir dass la figure citée. Les fleurs refflemblent en tout, par leur po- fition , leur forme & leur couleur , à celles du mélaftome arborefcent. Les fruits font Également femblables & bons à manger. Cette efpcce cioit # 1 naturellement dans les forêts de Sinemari. B. 9. MELASTOME maiet; Me/1floma maïeta. Me- Lifoma pilofa foliis ovatis , aruminatis, bafi veficu- Loffs 3 forbus feffi'ibus ; calyce fquemis involusrato, Maiïeta Guïanenfis. Aubl. v. 1. p. 443. V. 3. T45:376: Les çaracteres pour rous irer à fuivre l'exemple de cet auteur. Ainfi ,jufqu’'à ce que nous ayons fur elle des ‘renfeigremens plus précis, nous prendrons à fon égard le parti que nous avons pris relativement au Thibouchina, au Fochersilla , &c. C'eft un arbrifleau à tises obfcurément qua- dranoulaires , axCles , branchues, garnies de poils rouffatres , hautes de deux à trois pieds. Les feuilles font ovales, acuminées , denticulées , portées fur de très-courts pétioles , & marquées ce cinq nervures longitudinales , peu faillantes , entre lefquelles on apperccit beaucoup de veines traniverles. Les deux [irfaces font couvertes de poils roufsâtres , clairfemés. Le pétiole, con- jointement avec la partie inférieure de la feuille, fe renfle en forme de velïe partagée en deux cavités par une cloifon mitoyenne. Cette veflie eft beaucoup plus relevée en deflus qu'en deflous, & le plus fouvent n’exifte pas dans les petites feuilles. Les feuilles, à chaque paire, font de grandeur fort inégale , & la plus grande des deux a cinq à fix pouces de longreur fur deux pouces de largeur. Les fleurs naifient folitaires & fefiles dans l’aiflelle des feuilles. Leur calice et NL ; à fa bafe , par quatre à cinq écaill il eft pentagone, alongé, d'un rouge les: i écarlate , garni de poiis extérieurement , & di- vifé , à fon limbe , en cinq découpures poin- tues. La corolie eft à cinq pétales blancs , arron- dis , concares. Les étamines font au nombre de dix , & foutiennent chacune une anthère munie à fon fommet d’une forte de bec. Le ftyle eft court & le figrate arrondi. L'ovaire devient ine bzie oblongue , fucculente , bonne à man- MEL get , couronnée des divifions du calice. Cette. baie eft d’un beau rouge , & partagée en cinq lores remplies de femences fort menues. On trouve c2tte efpèce dans la Guiare. D. 10. MELASTOME hétérophvlle ; Me/afloma h-- terophy!lx Milafloma jilofa foliis oppofitis difpe- ribus ; pettolis fuperne scficulofis ; paniculis bre- viffimis loreralihus, Ceite efpèce a quelques rapports avec le Mc- leffoma mireca 3 mais il fufit, pour l’en diftin- guer au premier afpeét , d'avoir égard à la dif- poñtion de fes fleurs &: à la fincularité de fon feuillave, Ses tices font lisreufes , cylindriques, rameufes , {Y couvertes principalement fur les Jeunes poufñes , ainfi que les feuilles & les pé- ticles, de poils droits , féparés les uns des autres , roufsatres , aflez abondans. Les feuilles font oppufées , lésèrerme t dentées fur les bords, % marquées , dès la bafe , de cinq nervures loncitudinales , faillantes en deffous , dont les deux externes font moins apparentes , & entre lefquelles on apperçoit beaucoup de veines tranf- verfes aflez régulières. Ces feuilles font fort ciäcrentes l’une de l’autre, dans ch:que paire , faut rejativement à leur fornre qu’à lenr gran- Geur. Ja plus grande des deux eft périolée , ovale-cblongue , acuminée , longue de fix à fept pouces fur une largeur d'environ deux pouces & demi. I] nait, de fa partie infériture, une véfcule bilocrlaire , fcrotiltorme , faifaut corps avec la moitié fupérieure du pétiole , & dans laquelle conduifent deux petites ouvertures pla- cées à la furface inférieure , au bas des trois nervures moven.es , & entre ces nervures. Les pétioles n’ont qu'un demi-pouce de longueur. La feuille, qui eft oppofée à celle dont nous venons de parler , eft feffile, cordiforme , pref qu'orbiculaire , un peu acuminée , lonzue feu- lement de quatorze à quinze lignes, & ne pa- roit pas avoir de véficule. Tes fleurs font pe- tites, & difpofées en courts bouquets axillaires , dent les rarifications font munies de braétées fétacées , longues à peine d’une ligne. Les ca lices font couronnés par de petites dents fu- bules. Cette plante croit naturellement au Pé- rou , d'où elle fut rapportée par M. Jofeph de Jufieu. B. (v. f. In Herb. D. de Juffieu.) 11. MELASTOME à feuilles fefliles ; Me/afloma fefulifolia. Melafloma fol:s eliipticis, bals atte- nucts , integerrimis à triplinerviis , fufélibus ; fo- ribus lateralibis fafiicularis. Melcffoma foliis amplioribus per petiolum &c. Brov:n. Jam. 210. t. 24. f. 1. 2. Melafloma feffi- l fotia ? Lin. Spec. Plant. n°. 7. 1 paroït, d’après la ficure que M. Brown a donnée de cette plante, qu’elle a de grandes ferilles , & qu'elle eft remarquable par le ré- tréciflement aflez particulier de leur bafe. Ces feuilles font fefiles , ellipriques , très-entières, M EL & marquées de cinq nervures dont les trois moyennes ne font ‘dütinctes qu'à élque dif- tance de la partie inférieure, à-peu-près vis- à-vis l'origine da rétrécilement dont nous ve- nons de parler. Les fleurs font petites , au moins relitivement à l'amplitude des feuilles: elles font fafciculées, trois ou quatre enfemble , fur la partie nue des rameaux, aux aiflelles des feuilles tombées. Leurs pédoncales font fimples , courts, unilores. Les calices femblent tronqués &e les pétales ovoides. Cette efpèce croit naturellement à la Jamaique. Of. La figure que nous avons citée de US & celle (Plukn. Phyt. Tab. 249. Fig. 2.) que Linné attribue à fon :/e claffoma fefilifolia, 1, comme fynonyme de la première, nous offrent des feuilles trop différentes pour que nous penfons qu'elles puiflent fe convenir. 12. MÉLASTOME à coilerettes ; Me/afoma i1- voducrata. Melufloma g'abra f dis A Eticis, oltu- fufeulis, ferrulatis ; trinirsibus ÿ Feribus Potita- riis , axitlrribas , Entr'autres ramène intérefans que nous pré- fente cette efpèce, il en elt .deux que nous ‘re- marquons par defluis tous ; favoir le calice en- touré d'une collerette ‘% les feuilles échancrées au fommet. Cette dernière de feuilles échancrées , n’eft pas vrai {fermbliblement auffi conit:nte que la première , cacnous ne la retrouvons pas dans toutes les feuilles des exe plaies que nous avons eu j'occañon de + La tige eft loneufe » cylindrique , glabre comme le refte de la plante “eme: tétrarone &c verdatre fur les jeunes poufk es. Les fzuilles font petites , elliptiques, obtufes, très- fouvent échancréss au fommet , finement den- tes en fcie, coriic > Vertes fupérie plis päles en def tous ; à trois nervures longi- tudnales parrant de la bafe. Files font longües d'environ ün pouce & derni fer une largeur de huit: à once liones , & portées far des pétioles + qui ontà peine trois lignes de lon- eur. Quelques -unes ont une forine prefqu'or- dire Les nervures tramverialss font nom- breufes ; ra pprochces les unes des autres & involueratis. aifez femblables à ce és des Cal phyilim. Les fleurs font grandes , axilleires ; folita Tes , larses de plus d'un pouce, & portées fur des pédon- cüles prefqi'a auffi longs que les feuilles. Elles ont, immédiitement au-d2#ous du calice » une > carinées , colisrétee de quatre folioles ovoidzs » qui exc êden: un peu Ja 1 ÉHEUEnR de concaves ce dernier. Celui-ci eft divifé proË fondé: ment en cinq parties ovales , évaites, d’un rouse foncé à leur fuzerâcie interne, farmont'es, “4 leur farface externe , un peu Ru-deffors de leur foin- met, d’une appendice alongée fore de corne. Les pétalss, à en pce par le doivent être rougeatres ou d'un Jaune rec fO:€ ceatre : 5 ils, * * M EL 35 font ouverts , au DAMbEE de cinq, longs à-peu- près d’un poice *6evont es élarz ifant au Re n- met. L’ovaire elt au f'apérieure nent en cinq lobes, du milieu defquels s’ élève un ong ftyle. Cette plante nous fut communiquée par M. Mar- tin. File viect naturellement à Saint- Domingre. Drm): . MÉLASTOME multiflore ; Melaffoma rrul- ba ra. Melafloma glabra foliis lanceolatis , ferre- tis ,trioliterviis; ‘paniculrs lateralibus 3 calyce tur- Dncrs fuotrucato. 6. Eadem? foliis laurinis, minoribus , obfturè crenatis, es tiges font lisneufes, rique cylindriques, rameufes , glabres comme Ê reite de la | plante , & garnies de feuilles lancéolées , entières à la ba , dentées en fcie dans le refe de leur lon- gueur , vertes , afiez épailles , un peu luifantes en defiüs , & marquées en deffous de trois ner- vures longitudinales , rouseatres , qui ne font diftnétes qu’à pl lufieurs lignes de linfertion du pétiole. Ces feuilles . longues d’ environ trois pouces fur un poË ce de largeur , & portées fur des HrAPle cenalicülés , longs d’un demi- -pouce cu &-peu-près. Les fleurs font fort petites, 8 fe panicules latérales, nombreufes , tant ae) > Tone €fl ir la partié nue des branches qu'aux aitlelles les feuil les. LR s pan nicules. font div sa ac- der:.1à Tes ment deux à trois den p at fe Be Les és, comme tro ques fupé- es pére si nt 'couits &c obtus. à Szint-Domin- va rapport es pat M. nr us la commurique. 5. (+. f. ). +} QUE NOUS AVORS VUL ans d Ve T- Thouin, vient auf de Süat-Do t'étte qu'une variété. RE de ceiles du Lau- ._nrefqu’enrières , lon- eme né d'environ deu x pouces & dei. Les panicules font axiilaires , & foux ent munies et feuilles au-deflous de Fendroit où elles fe divifent ; ce qui les paroïtre comme téfminales. < TÈ / in Güi NO vo u œ Q ci un O° = Fe) Us) ne Fi n° à n à an fait 14. MELASTOME à feuilles d’'Armandier; Afe- liffoina arygdalina. Mel tu glabra foliis az gufro-la rceoiatis | comilicntis , férratis ; peniculis breviufculis lateralibus ; calyce cylindrico. 1l nous paroit , par fes rapports, très-voiin lefpèce précédente. Toutes fes parties font chbres. Ses tiges l'ont éza- mais mème entieremeiit la heufes, crlindriques , rameufes , noierifes aux endroits qu'occupojent e Ces- ci imitent aflez , dans leur or ,les feuilles de lAmandier nain: elles fort pétisites , étroites - lancéolées , pliées é1 deux ; encières à la bafe , dentées en.frie dans Hi] 36 M E L ul le refte de leur étenlue, sénéralement plus pe- tites , & proportionneilement plus étroites que celles du Niélattome multifore. Leur longueur n'eft guères que de deux pouces fur une lar- geur de quatre à cinq liznes. Les petioles ne font longs que d'environ trais lignes : ils ont, ainfi que les jeunes feuilles , une teinte lérS- rement purpurine , & donnent, prefqu'immédia- réement au point de leur infertion , naiflance à trois nervures longitudineles , faillantes en det- tous, d’un vert gai comme le refte de la feuille. Les fleurs font fort petites, comme dans l’ef pèce qui précède : elles font difpolées de même mais en panicules beaucoup plus courtes, & moins nombreufes. Les calices font cylindriques, $ terminés par cinq petites dents aiguës. Cette plante croit te à Saint-Domingue. File nous à aufi été communiquée par M. Jo- feph-Martin. B. (v. f.) ; 4 15. MÉLASTOME crêpu ; Melaffoma crifrare, Melafloma Jolits intégerrimis quiranenvrviis qua- ternis, ramis crifpatis, Lin. Spec. Plant. n°. 12. Funis muresarum, Rumpb. Amb. $.pag. CG. Tab.3s. IL s'élève fur des tiges lizneufes, branchues, dont les rameaux font fragiles, cendrés , rem- plis de moëlle, tétragones , & munis, à chacun de leurs angles, d'une membrane crêpue o: frifée, femblable en quelque forte à celle qui règne fur le dos des anguilles. Les feuilles font quaternées , elliptiques , pointues , rétrécies à la bafe , entières, de couleur claque, fefkles ou prefque fefliles , & marquées de cinq ner- vures , dont les trois moyennes ne font dif- jnétes qu'à environ un pouce de la bafe, Css feuides {ont un peu épaiñes , d’une faveur l£- girement acide & aftringente. Les veines tranf- vaifes font peu epparentes, Les fleurs naifent au-deflous des Te ; à la partie nue des ra- meaux, fur des pédoncules rameux., où eil:s font au nombre de fix ou environ. Elles ont :n calice purpurin ; une coro!le À cinq ( rarement à fix) pétales épais, concaves , blancs & ré- fAéchis ; dix étamines, dont cinq font inclinces lu mème côté, & plus grandes. Ii leur fuccède “es fruits couronnés , orbiculaires , fucculens , sxdinairement ronces en dehors, verts en de- “as , & qui contiennent un grand nombre de isimences, Ces baies, en müriflant , acquièrent ane faveur douce. On trouve cette efpèce dans es des Melucare. ph. it *%* Eleurs terminales. A. Piuntes velues ou chargées d'afpérités. <6. MELASTOME malabathroïde ; AMfe/affoma aa Arnc. Lan Milafoma fois integerrimis, MEL lancenlatc-ovatis, feabris; paniculis foliofis, pau cifloris | termiralibus. Fraguius niger, Rumph. Amb. 4 p. 137. t. 72. Katou-Kadali ? Rheed. Hort. Mal, 4. pag. 91. Tab. 43. Kadali. Ibid. p. 87. Tab. 42. Bu - c'fera tndica fruëu umbil'cato | quinquecarfulart , polyjpermo. Kadali. Rai. Hift, 1493. Melafluma guiniuenervia , hirta, major, capitulis fericeis, vilofis, Burm. Thef. Zeylan. p. 135. Tab. 73: Cifus itaicas quinquencrveus, capitu!is furiceis pulpa tigrd refertis , major. Herm. Muf. Zeyl, 10. - «- tura Lidi a folis Malabaihri. Breyn. Cent. 119. Tab. 55. Cijfus chimarroderdres, Jeu Leaurn vrier- taie pentanevros , fo'iis brevio-ibus , frrrugineà & moilt lanugine vlofis, &c.? Plukn. Alm. p. 1c6. Phyt. Tab. 161. f. 2. Cifflus pulpifer indrcus fer- man? Plikn. Mant. p. 49. Melafloma mali- barhrica. Burm. F1. Ind. p. 104. Mill. Did. n°, 7. Lin. Sp. Plant. n°. 8. Gærtn. d. Fruét. vol. 2. pag. 203. Tab. 126. Scanganii biroero"g in- colis. C’eftun arbrifleau de médiocre élévation, dont les fleurs font belles, & plus grandes que dans la plupart des autres efpèces de ce genre. Ses tices ‘ont droites , branchues , bien feuillées, cyindriques dans le bas, quadrenguliires , & hériilées de poils courts, roides , comme ff refcens , fur les jeunes rameaux. Les feuilles font ovales-lancéolées , entières, pointues, d'un vert foncé à la furlace fuperieure , plus pales à l'inférieure , & portées fur des pétioles qui n'ont guères que trois à quatre lignes de lon- gueur. On y remarque trois nervures princi- pales , & deux autres moins fenfibles , qui font très-voifines des bords. Ces feuilles font con- vertes des deux côtés, mais plus 2bondar- ment à leur furface intérieure , fur les ner: res , de poils courts, un peu roufsatres, couchés, difpofés fymétriquement dars des direétions dif- férentes , & qui les rendent âpres au toucher, lorfqu'on y glille les doigts dans un fens cor- traire à ces directions. Les pétioles font fcsbres à la manière des jeunes poules. Les fleurs font difpofées , aux fommités des tiges & des ra- meaux , en panicules feffiles , feuillées , pauci- fiores , & leurs pédoncules propres n’ont guères que la longueur des périoles. Elles font grar- des , purpurines , évaftes , à pétales ovoides , longs d'environ un pouce. Leur calice et glabre, mais couvert d'écalles roides , menues, nom- breufes , embriquées , luifantes , d’un blanc ar- genté , ou légèrement jaunatre. Il et prefqu'er- biculaire au-deffous de fon étrangleraent. Les étamines font au nombre de dix, dent cinq plus grandes , à filamens arqués fupér'eurement, & munis d’une appendice dans leur nulieu. Le ityle eft à-peu-près de la longueur des grandes éramines. Les fruits font fphériques, & divifés en cinq lozes contenant beaucoup de petises graines blanchäties, plongées dans une pulse > w MEL molle, agréable à manger, d’un rouge roirà- tre, fort recherchée des enfans. Cette plante croit naturellement dans les Indes orientales , aux endroits f:blonreux arides. DB. (v./f.) Elle nous a été communiquée par M. Sonne- rat. OBf. On dit que fes feuilles ont une faveur aftringente , qu'elles font utiles dans plufieurs fortes de near & dans les pertes blanches des femmes. Les fruirs fervent à teindre des étoffes de coton. Ils noircifient les lèvres & la bouche de ceux qui les mangent , à-peu-près comme font les baies du Wac irium myrtillus. L. C'eft d'après cette dernière particularité, que Burman a fait la dénomination Meaffoma , com- pofée de deux mots grecs, «ax & sous, qui fignifient boiche noire. 2 Q> CC 17. MEL ASTOME rude ; Me/lafloma af; era. Me- lafloma afpera foitis ovato - oblongis, in'egris, Jubiàs punélatis ; paniculis foliofis, paucifluris, 1er- minalibus. - Fragarius ruber? Rumph. Amb: vol. 4. pac. 135. Tab. 71. Meloffoma afpera ? Lin. Spec. PI. De Quoique celui-ci cffre dans fon enfemble de très-grands rapports avec le Melzfiora malaba- thrice , il nous paroit néanmoins qu'il faut le confidérer comme une efpèce particulière. Les deux plantes font a-peu-près également rudes au toucher; elles ont les fleurs difpofées de la mème manière, & les calices aflez reflemblans. Mais ; dans celle que nous allons décrire, les pirioles font proportionnellement un peu plus S , les feuilles plus ovales, plus arrondies à labyfe, & n'offrant pas de veines tran{vertes àle furface inférieure , ou du moins les offrant * Les rameaux font articulés, tétragones, obtus fur les angles , feuillés , & parfemés de poils courts , fubulés , roides , fpinefcens , couchés de bas en haut, qui font un peu plus longs & en plus grand nombre autour des articulations. Les feuilles font oppofées , pétiolées , ovales , an peu oblonoues , obtufes ou légèrement poin- tues , entières, ordinairement arrordies à la bafe, fermes , coriaces, d’un vert fombre en deflus, d'un vert plus pâle & eomme nuancées de jaune en deflous, longues d'environ deux pouces # demi fur une largeur de treize à quatorze lignes. Leur fuperficie eft rude & fcabre, fur-tout quand on y promène les doigts de la pointe à iabafe. La furface fupérieure eft parfemée de poils couchés , blanchätres, un peu épais, égetentent efpacés , tournés vers le fommet &: la feuille. Les poils de la furface inérieure font moins fins, couchés , & élevés chacun fur un petit tuber- cule ou grain calleux ; qui concouïrt , pour fa part, à la faire paroïtre , comme nous l'avons dit plus haut, finement ponétuée. Les nervures font au nombre de cinq, naiffent du bas de la feuille , & la traverfent d’un bout à l’autre, en faifant en deffous une faillie afez forte. Les intervalles qui féparent ces nervures. ne préfen- tent que des veines tranfverfes , irrégulières , très-rares & très-peu fenfbles. Les pétioies ont au moins fix lignes de longueur : ils font chargés de poils fembizbles à ceux qui entourent les articulations , & difpolés de même, On remarque encore les mêmes poils le long des nervures du deffous de la feuille. Les fleurs viennent, à extrémité des rameaux & dans les aiflelles des pétiales fupérieurs ; fur des pédoncules-raneux, dont l'afflemblage forme des paaicules feuillées , peu garnies, prefque femblables à ceïles du #e- lafloma malasathrica. Ces pédoncules ne font guères plus longs que les pétioles , & ne por- tent communément que trois à quatre fleurs. Les calices nous parciflent différer de ceux de l'efpèce précédente,en ce qu'ils font un peu moins grands, peut-être moins arrondis, & reyètus de poils roides, couchés, fubulés , blanchitres, qui ne font pas élargis ni écailleux de là même manière. Nous n'avons vu, niles étamines, ni les pétales. Cette efpèce croit naturellement dan lie de Madagafcar. Elle a été rapportée de cet ; MR endroit , & communiquée à M. de la Marck par M. Jofeph-Martin. ( v. f.) 18. MÉLASTOME foyeux ; Melafloma holofe- ricea. Lin. Melafloma folis inregerrimis., oblonpo- ovalibus , f:biès tomentofo-uliidis : racemis bra- chiatis ; fpicis bipartitis ; floribus fecundis. dcinodenurum anericanum , ampliore folio tri. nervi, 1uferids albà lanugine incano , Muiva Bra- filenfous Marcgr. Flukn. Mant. p. 4 Phyr. Tab. 2$08£ 2. Muiva. Marcor. Brall. 117. Arbor rucemcfa bafiliana , felio malabatkr.. Breyn. Cent. 1.p. 4. Tab. 3. Pornifera brafilienfs frudu ro- tunao cum puipa molli polypyrenv. Ra, Hift, PI. p. 1ço1. & 1648. Melifioma holoféricea, Mill Ditt nine Spec. Pline “6: ts Fadem, foliis fibiüs ferruginets. La couleur blancharre ; prefqu'argentée du deflous de fes feuilles , contraîle agréablement avec le vert intenfe de leur furface fupérieure $ : cel feul fuiroit preique pour diitinguer cetre plante au premier a'pecs. Sa tige eft-arboreicente , cylindrique , ra- meufe , & macquiert pas ünc grande hauteur. Les Jeunes pouites font toineuteufes & ob(cu- rément técragones. Les feuilles font ovales, oblonsues , fouvent un peu acrininées , très- eatières , coriaces , à bords {coèreinent renver- fés , longues communément dé trois à quatre pouces fur une largeur d'un pouce & denii à 23 M E L deux pouces, & portées fur des pétioles qui not guèr:5 que trois où quatre ns Flles font liffes , d’un vert noirâtre , veines & lui- fintes en d:‘Îlvs, mais revêtues en deflous d’un duvet deufe , velouté, incane & fort court. On y remarque cixq rervures , dont trois princi- pales, qui ne commencent à être diftinétes qu’un peu au-deffus de l’irfertion du pétiole, & deux aitres moins fenfbles , prefque marginales. Les feurs font petites, & naiflent fur des grappes terminales , branchues , paniculées , feffiles, tomenteufes, accompagnées , à leurs divifionc, de petites braétées étroites-lancéolées. Les ra- nificatio s Aori'ères de ces panicules préfe:tent de petits e céminés , chargés daxs toute leur lonoueur de flesrs u riles , difpofées für deux ranas , & munies auf chacune d'une très- petite brafiée. Ces fieurs n'imitent pas mal, avact leur dévelopnement, les fractificarions de POfrancda lunaria. L. Les calices font tomen- teux, un peu roufsâtres, orbiculaires au-deffous de leur étranglement , & divifés fupérieurement en cinq parties. Cette belle efpèce croit natu- / “llement au Bréfil, à la Guiine & dans les An- tilles. Elle nous fut communiquée par M. Stou- py. D. (x f.) Elle varie à feuilles ferrugineufes en deMous. 19. MÉLASTOME diffus; Melafloma difufr. Delifioma foliis ovatis , trinerviis , ferruaris ; floribus ad uxiülas ramulorum folitariis ; caule pa- ziculato. On le difinguera facilement à fes petites feuilles, aux panicules lâches, pyramidales, que forment fes rameaux , & fur-cout à la difpofition de fes fleurs. Il a toutes fes parties chargées de poils fins, courts, féparés les uns des autres, glanduleux à l'extrémité, & qui vraifemtlablement les ren- dent un peu vifqueufes. Ses rires paroifientfru- tefcentes, & ne s'élèvent guères qu'à un ou deux pieds: elles fe divifent en beaucoup de rameaux très-feuillés, quadransulaires , dot les angles font aigus & prefqu'ailés. Ces rameaux fe fubdivifent de la même manière ; & leur aflem- blace forme , comme dars la plupart des #fe- lalsuca, vne forte de panicule diffufe, pyrami- dale , âflez touffue. Les feuilles font petites, pétioltes, ovales, un peu obtufes , bordées de fines crênelures , &7 marquées, dès Ja bafe, ce trois nervures longitudinales , entre lefquelles on pas- de veines tranfverfes. Ces deffous, longues de ïx à fept lignes au plus, fus un à quatre, «& leurs pé- tioles n’ont guères que trois lignes de lonçueur. Lus fleurs font adez pédonculé riculées , fo- ircations des Jeunes rameaux. ice arrondi inférieu- rerent MEL parties linéaires , pointues ; ure corolle à cinq pétales ovoides, qui paroiflent purpurefcens , un peu plus longs que les divifions du calice ; dix étamines de crandeur à-peu-près égale. Les pédoncules ont à peine ure ligne de longueur & font dénués de braëtées. L’ovaire devient une capfule orbiculaire , & enveloppée du ca- lice , avec lequel elle n’a pas d’adhére:ces in- times. Nous avons ouvert üne de ces capfules: elle étoit à trois valves & à trois loges rem- plies de femences réniformes , très-menues. Cette plante croit naturellement à Cayenne, d’où elle fat envoyée à M, Thouin par M. Leblond. Cv. MnaHerv. DAThouins) 20. MÉLASTOME élégant ; Melcfloma elegans. Aubl. Melefioma pilofu foliis cordecis, elegantir crenatis ; paniculis termirali us , [ubrnovemfloris , folio brevioribis. ; Me'afloma fo!iis cordatis , pi'ofis, eleganter crenatis ; -floribus corymbofis Aubl. Guian. v.1. pat2r ve se leb- 67 . Il part , du collet de fa racine , plufieurs tiges qui sélèvent à trois pieds où environ. Ces tiges font , ainfi que toute la plante, & prin- cipalement fur les jeunes poufles , hériffées de longs poils droits & roufsatres. Elles font ra- meufes, cylindriques ou obfcurémenttétrazones. Les feuilles font cordiformes , pointues, pref- qu'acuminées, cilites , fortement & élégamment crènelées , longues de trois à quitre pouces, & portées fur de courts péticles. Elles ont fep nervures, dont l:s deux plis voiñnes d25 bords font peu fenfibles. Les flzurs font difpofées dans les bifurcations des rameux , où à leur fom- met, en panicules petites , pauciflores , moins longues que les feuilles , & pour l'ordinaire feu- lement deux fois ternées. Flles font blanches, légèrement teintes de bleu , à pétales ovales & ouverts. Les divifions du calice font fétacées, moins longues que les ‘pétales. La partie infé- rieure des anthères eft fourchue. L’ovaire de- vient une baie velue , arrondie , blevatre , fuc: culente , à cinq loges remplies de petites fe- mences. On trouve cette jolie efpèce à Cayenne, dans les environs des habitations, fur-tout au bas des murailes de Loyala. Aublet la croit «1. (v. f.). Elle nous a été communiquée par M. Stoupr. Les catons mangent fes baies. Elles font douces & agreables. 21. MÉLASTOME champètre ; Mclafloma agrif- cis. Moelafloma pilofr [lis ovato-oblong's, acu- sis, ferruatis ; flurious aliis , puniculatis. Milofloma foliis cvans-colonris , floribus albis , panicuiatis. Aubl, G Vs: 14 Po 429 Ve 3e Tab. 166. : Cette plante pouffe de fa racine plafieurs tiges rameuf.s, charcées de polis, hautes d2 deux Gutan, MEL L4 à trois pieds. Les feuilles font pétiolées , ovales- alongées, pointues , prefqu'ovales-lancéoles, ézèrement dentées en fcie. Leur longueur eft de quatre pouces & leur largetir de deux. Elles font couvertes de poils roufsatres, & marquées de ci:q nervurés fonzitudinales. Ces rervures ne font diftirétes, au moins d’après la figure que nous en donne Aubiet, qu'à quelque dif tance de l’infertion du pétiole , & l’on apper- çoit entr'elles beaucoup de veines tranfrerfics. Les pétioles font candiculés , & o:t un demi- pouce de lonsueur. Les fleurs font difpofées en panicules afez laches, à lextrémité & aux ai£ ielles des raneaux. Le calice eft arrondi à la bafe , & terminé par un limbe évafé, à cin dents: on y remarque des poils femblables à ceux des autres parties de la plante. La coroile eft blancïe , à cinq pétales. Les étamines font au nombre de dix. L'ovaire , corjoiiteme:t avec le calice , devient une baie ovale, bleuatre, fucculente, hériflée de poils, & partagée , par des cloifons membraneufes, en cing loges reim- plies d2 femences menues. Les Créoles mangent ces baies qui font d'un goût doux & asréable. Cette plante croit natu:ellement dans l'ile de Cayenne, le lonz des vieilies murailles, & fur le bord des ruiffleaux. T2 22. MELASTOME pauciflore ; Melaffoma pau- cil'ora. Îelitoria pilofa foliis ovatis, fubacumi- AaliS , Crenuiats, quinquenerviis j racenudis axil- darilus termiruiisrjque paucifloris. Aninga peri? Pifor. Braf. p. 218. Sed icon pef- qu'on l’en diftincue aifément à la première vue, Toutes fe; parties font couvertes de poils fins, tres. Les tiges font cylindriques , rameufes , un peu fcabres : elles font garnies de feuilles pério- Kes , ovales, acuminées , fineinent crênelées , ciliées , quelquefois légèrement échancrée; à la bafe. Ces feuilles font longues d‘environ trois pouces fur une larceur d'un pouce & demi à deux pouces , & marquées de cinq nervures longi- tudinales , faillantes en d2ffous , nciffant de Ja bafe. Les pétioles ont huit à nenf lignes de lon- gueur. Les fleurs font rarmaflées, aux aifelles de feuilles & à l'extrémité des rameaux , en petites grappes pauciflores , & munies, à leurs divi- fions , de petites braîées férarées. Flles font à-peu-près de la grandeur de ceiles du Mélaf tome élégant. Les calices font orbiculaires , hif pides , & terminés par cinq dents fubulées. La corolle elt une fois plus longue que le calice. Le fruit eft arrondi, un peu ovale, à peine de la croffeur d’un pois. Cette plante croit natu- rellement au Bréfil, aux environs de Rio J:- zciro. Elle fe trouve dans l'Herbier de C 9n- | f Æ | M EL 29 metfon. Elie à auffi été rapportée par M. Dom bay: 7.29) 23. METASTOME tococo ; Melafoma tecoco. Li elu ft nl: D{31- GA fielufioma rilofi Jetizs OvALO-ACAMINALIS , quinqui- nerviis , fubcreratis ; petiolis fuperne inflaro-:ilo- cularibus : floribus fpica*is Tococa guarenfis. Aubl. v. 1. p. 438. v. Sad. 72 Tab, 174. | feau qui s'élève à la hauteur de cinq a fx piecs fur des tiges frutefcentes , creufes , rameuies , tétragones, & chargées de poiis rouf- satres. Les feuilles font péticlées . ovales » Crè- neiées en leurs bords, terminées par une loncve pointe. Elles font marquées de cinaq nervure: faillantes en deffous , & unies entr’elles par des veines tranfverfales intermédiaires. Leur co! eit d’un vert jaunâtre en deflus, &: plus pâle cn deffous. On y-remarque , des deux côtés : des poils roufsâtres, plus 1bondans fur les bords. Les pius grandes ont environ reuf poices de lonzueur & quatre poices de jargeur, Fes pé- tioles font courts & sarris de pois : dans leur jeunefle , ils font fimolement creufés en geu- tière ; mais, dans la fuite, les bords de cette. goutière groffflent , s’enflent , & forment . à la partie fipérieure du pétiole , une double +efñe qui a la forme d'un cœur. Cetre vefie répond a deux trous qu fe trouvent placés ax bas de la feuile, en deffous , dans les intervalles des trois nervures moyennes. Les fourmis p'nètrear, par ces deux trous , dans les deux joces de cette vee: elles s’infinuent au dans la partie creufe des tiges par différentes ouvertures qu’elles fe pratiquent. Les fleurs font difsofées en épis alon- gés , terminaux, fur l'axe defquels eiles femblenr comme verticiliées ; car elles naifent trois à trois fur les pédoncules latéraux , três-courts < qui partent de ces épis. Elles ont le calice un peu évafé en forme ce coupe , & divifé, à fon Hmbe , en cinq parties aiguës, rougeatres, muntes de qe poils fur les bords ; cinq pétales couleur de chair, concaves, repliés en dedans vers le fommet ; dix étamines ; un fyle court , terminé par un fügmate en tête. L’o-° vaire ; Conjointement avec le calice, devient une baie ovale, purpurine, fucculente, 87 di- vifée en trois loces remplies de femences me- nues. Cet arbriffeau croît naturellement À la Guiane. h. (v f In Herb. D. de Jufieu. ) ; / a! Ca fui a donné le rom de ‘os Maca-ue ; parce qe les finges en mangent les fruirs qui font auf du goût d: difffrens habitans de la Guiane. Les Galibis Fappellent Toccc;. Quelques-uns Pap- pellent encore xic de frurmis , parce qu'il ef en tout temps, pour zinñ diré , couvert ce ces infectes. Aublet s’eft différentes fois fervi du fuc des baies au lieu d’encre. 93f. Nous r'avons pas jugé à propos de con- ferver le genre Tococa, parce qu'il ne nous a Én e ï pas paru établi fur des différences aïlez frar- pates , pour confiituer une ditinction géné- rique. 24. MELASTOME ailf; Mfclaflomu alata, Aubl. Meiefloma foliis ellipricis , tntegris, acutis, fub- fefr'ibus ; paniculis termrnalibus; caule alato. Afelafloma flortèus racemofis, foliis ovato‘oblor- gis, fubtès tomentofis, in:an's, fxbfefilibus. Aubl. Gtian: v. 1. p: 410. v. 3.40. Le. Il a la particularité d’avoir les tiges ailées par des membranes minces , décurrentes , naiffant de la bafe des feuilles. Ces tiges font ligneufes , de couleur cendrée, quadrangulaires , & s’élè- veux à fix où fept pieds de hauteur. Les feuilles font fefiles ou prefque fefiles , elliptiques, poin- tues , entières , d'environ fept pouces de lon- gueur fur trois de largeur , vertes & un peu fcabres en deflus , couvertes en deffous d’un duvet court, quelquefois légèrement blanchätre. Elles font marquées de cinq nervures longitu- dinales , qui ne commencent à être difinctes qu’à ents ; ure corolle à cinq pétales , dont un eit lus grand que les autres ; dix étamines à filets outts, Ft & blancs , qui s’insèrent à la artie fourchue & i:férieure des anthères. Il leur de l1 grofleur d’une grofeille , peu fucculente , exemplaire ä M. de la Marek. B.(+./f.) On emploie la décoétion des feuilles de cet atbriffeau pour laver les vieux ulcères, appelés malingres dans le pays. . MELASTOME velu; Melufloma viliofa. Aubl. lfelafloma pilofr fidiis inteperrimis . fefilibus, cvatis, acutis: floribus paniculatis tcrminal'bus. Melafloma villofe. Aubl. Guian. v.1.p. 428. Va 221169: C’et, fuivant Aublet, une plante annuelle, qui s'élève à deux ou trois pieds. File efttoute hériflée de longs poils fins , rouffâtres, abon- ns principalement fur l:s Jeunes poufles. Ses tises font droites, brenchues, quadrangulaires & ocrnies de feuiiles généralement aflez petites , feliles , ovales , pointues , très-entières , incli- nées vers la terre. Files font chargées en deffus & en-deffous de poils femblables à ceux de la tige , mais couchés, & qui rendent leur nervures NnÈ d MSP peu appcrentes. Les fleurs viennent au fommet de la plante & des rameaux fupérieurs. Lies y formert une paricule médiocrement garnie , accompagnée de braétées à fes ramifications , & font portées chacure für de courts pédorcules propres, le caliceeft velu, arrondi à fa bafe , & découpé à fon fommeten cinq prties , étroites , allongées , pointues , au-deflous defqueiles il “offreunléger étranglemenr. Les pételesfontkla cs, petits, ovoides. Aublet dit que les étarires font placées au-deffous des pétales fur un rebord verdatre à la partie interne du calice ; que cinq d’ectr’eiles ont leurs filets droits fur lef- quels eft articul(e une anthère dont l'extrémité inférieure eit grêle & fourchue ; que les cinq autres àl'oppofite ont de même leurs filets droits chargés d’un anthère dont l'extrémité inférieure eft crêle ,un peu plus lgrgue, articulée dans l'endroit où eile fe divife en deux feuillets ; que ces anthéres font à deux loges, & s’ou- vrent en deux valves. L’ovaire devient une cap- file secie, rentermée dans le calice. Cette cap- fule eft à cinq loges remplies de femences me- nues, & fe partace à fon fommet en cinq valves. Cette efpèce croît naturellement à Cayenne. @Os Craft) Le fruit , d’après l’obfervatior d’Aublet, & d’après ce que nous appercevons nous-mènes fur le fec, eit enfermé dans le calice fans y adhérer. Mais cela ne viendroit-il pas de ce que le fruit 8: le calice n'ont sn LE que des adhérences légèræ qui fe detruifent lors de la maturité des femences. 26. MELASTOME grimpant ; Melaffloma can- dens. Aubl, M:lafloma filiis cordato -ovalisus, acumina'is , ferratc-ciliatis ÿ pariculd terminal, lomeratäâ ; caile fcindinte Meiuflora caule & fils piofrs, flor' bus alb's terminetricious, Aubl. Cuian. v. 1 p. 435. v. 3. Tab. 172. Melaffomi mrima feaniens, far- mento renu' , fol is quinquenerviis , eutis, ciliatis, oproftis ? Prown. Jam. 220. Cette efpèce croit au pied des arbres, fur les troncs defquels Aublet dit qu'elle répand fes rameaux. Flle grimpe même jufqu'à leur cime , fuivant M. Richard. Flle a des tiges li- gneufes , menves , farmenteufes , volubiles, Ié- gèrement velues , & tétragones , furtout vers les jeures pouffes. Les feuilles font ovales , un peu acuminces , légèremert en cœur à la bafe, ciliées , finement dentées en fcie, de fubftan ce affez épaifle , portées fur de courts petioles. Elles ont cinq nervures principales, & font chargées , des deux côtés, de poils roufsâtres , rares , plus abondans à la furface fupérieure. Les fleurs forment, aux extrémités de la plante, des panicules ramaflées en épis ovales. Leurs corolles font blanches. L’ovaire devient une cap- fule à cinq loges polyfpermes , qui s'ouvre en ‘cinq MEL cinq valves. Cette capfule eft renfermée dans le calice avec lequel elle ne nous paroïît pas avoir d’adhérences ; ce qui , fuivart nous , rapproche beaucoup cette efpèce du Mélaftome velu , dans les fruigs duquel nous avons obfervé le même caractère. Cette plante croit naturellement à la Guiane. M. Richard nous en a fait voir un exem- plaire. B. (+./:) . 27. MELASTOME à grandes fleurs ; Melaffonre grandiflora. Aubl, Mcelaflorma plo/a foliis corda- Lis ; acuminatis, ferrulatc-c'ltacis : floribus raris, Jubterminalibus ; antheris roftratis. Melefloma caule & folis hirfatie, cordatis, acuminatis ; flore violaceo. Aubl. Guian. v. #. P- 414. v. 3. Tab. 160. Cette efpèce a les fleurs moins grandes que celles du Mélafloma malabathrica , mais cepen- dant aflez grandes relativement à la plupart des autres efpèces de ce genre, & d’une couleur violette fort agréable. Elle eft univerfellement hérifée de poils fins , roufsâtres , médiocrement longs, & fouvent un peu recourbés & comme glanduleux à leur extrémité. Il Vort, du collet de fes racines, une ou plufieurs tiges prefque cylindriques , rameufes, qui s'élèvent à deux, trois & quatre pieds. Les feuilles fant pétio- lées, cordiformes , prefqu’acuminées , ciliées , finement dentées en fcie, longues d’environ trois pouces fur une largeur d’un pouce & demi. Elles ont fept ou neuf nervures longitudinales, & des pétioles canaliculés , qui ont à-peu-près un pouce de longueur. Les fleurs font difpofées , aux fommités de la tige & des rameaux , en panicules feuillées , pauciflores. Files font gran- des, & pour l'ordinaire deux ou trois enfemble, portées chacune fur un court pédoncule. Leur calice eft divifé , à fon extrémité fupérieure , en cinq parties longues, étroites & aigues. La co- rolle eft violette , irrégulière , à cinq pétales ovoides , dont un eft plus grand que les autres. Des dix étsmines, cinq fonttrès-courtes & avor- tent; quatre à l’oppofñite font plus grandes ; &, entre ces dernières, il en eft une cinquième beaucoup plus longue. Les cinq grandes éta- mines ont une appendice à leurs filets , & leur anthère fe tetmine par un prolongement grêle, repli fur elle avant l’épanouiflement des fleurs, & qui eft creufé en cuiller à fon extrémité. L'ovaire devient une baie rougeatre , renfer- mée dans le calice, peu fucculente, à cin valves & à cinq loges polyfpermes. Cette belle efpèce croit naturellement & abondamment dans les lieux fablonneux & humices de l'ile de Cayen- ne. M. Richard nous en a montré un exem- plaire. (v. f.) Toutes les parties de cette plante , excepté les pétales, laiflent échapper une liqueur vif- queufe & balfamique , dont l'odeur eft affgz agréable. Les Créoles fe fervent des fleurs en Botaniquome IV. MEL 4 infufon , pour calmer la toux & procurer l'ex- Reno Ils emploient les feuilles comme un on vulnéraire. 28. MÉLASTOME dichotome ; Melaffoma aï- chorvma. Melafloma hifpidula foliis cordatis , acu- tis, denticulatis ; panicula foliofe ramis laterali- bus dichotomis. Cette efpèce a des rapports avec le Mfe/a/foma granaiflora , mais elle a les fleurs beaucowp plus petites. Flle eft hériflée de poils courts, mé- diocrement abondans , glanduleux à l'extrémité. Ses tiges font tétragones , droites , rameufes, un peu fcabres : elles font garnies de feuilics pé- tiolées , cordiformes , pointues, finement de1- tées, marquées de fept ou neuf nervures lon- gitudinales , naiffant au point d’infertion du pe- tiole. Ces feuilles ont les veines Re obliques, afflez irévulières. Tes fleu:s font dit- pofées, aux extrémités de latige & des rameaux, en panicules feuillées, dont les ramifications latérales font dichotomes, & feutiennent coin- munément une fleur pédicellée à chacune de leirs bifurcations. Ces fleurs ont à peine un dexi- pouce de lonoueur: ellés ont chacune ün PE calice arrondi inférieurement, divifé par le haut en cinq découpures fubulées , de longueur mé- | Se x Ê 5 | ‘diocre ÿ une corolle à cinq pétales ovoides , rou- geâtres ; dix étamines dont cinq plus HR ayant au fommet de l’anthère une appendice blan- chatre , conformée à-peu-près comme celles qu’on remarque aux anthères du Mélaftome à grandes fleurs. Le fruit eft une capfule fphérique, de la groffeur d’un pois, à cinq valves, & à cinq loges remplies dE beaucoup de femences menues. Cette capfule eft immédiatement enveloppée du calice avec lequel elle ne nous paroît pas avoir d’adhérences intimes. Cette plante croit naturel- lement au Bréfil, d’où elle fut rapportée par M. Dombey. (v. f. In Herb. D. de Juffeu.} 29. MELASTOME lâche ; Meluffloma laxa, Me- lafioma pilofa foliis cordato-ovatis, ferrulatis, rugofis 3 paniculis laxis, foliofis , terminalibus. C’eft une plante qui a aflez d’analogie avec le Melafloma grendifiora & le Melrffoma dicho- roma ; mais on l'en diftinguera facilement en ce ue fes feuilles font ridées, & en ce que les divifiens de fes calices font lancéolées , aflez larges. Toutes fes parties font couvertes de poils roufsâtres , abondans , qui ne nous paroïflent pas avoir les extrémités glanduleufes. Les tiges font droites , obfcurément tétragones , un peu fca- bres, & divifées en rameaux lâches, ouverts, affez diftans les uns des autres. Les feuilles font ovales , pointues, un peu en cœur à la bafe, finement dentées en fcie, æliées , ridées , & d’un vert foncé fuperieurement , beaucoup plus pâles & comme réticulées en defous ; portées fur de courts pétioles. Elles n’ont ne que 42 MEL deux pouces de longueur fur une larzeur de qua- toize à quinze lignes , & nous offrent ordinai- rement fept nervures longitudinales, naiffant de la bafe. Les fleurs font au moins aufi grandes que celles du Mzlaffoma grandiflora , & difpo- fées , à l'extrémité des tiges & des rameaux, en panicules lâches , pauciflores , accompagnées de bradtées. Elles ont des calices oblongs, tres- hériflés de poils, & divifés, jufqu’à leur partie moyenne, en cinq découpures lancéolées ; une corolle évafée , à cinq pétales ovoides, d'un rouge foncé ; dix étamines à anthères courbes. Les filets ont tous une appendice vers leur partie fupéieure, au moins d'après le deflein qui ac- compagne lexemplaire fervant à notre defcrip- tion. M. Jofeph de Juffieu a rapporté cette plante du Pérou, où elle croit naturellement, & où il avoit fait le deflein dont nous venons de parler. (v. f: In Herb. D. de Jufieu ) 30. MELASTOME blanc ; Melaffloma nivea. Melafloma foliis cordatis | acuminatis , denticule- ris, fubiès tomentofi-riveis ; paniculä terminali ; caule hifpido. Son feuillage reffemble affez ; & pourla forme, &: pour les couleurs, à celui de lUrrica nivea. L.{ mais, ce que nous remarquons «en outre d’Afiez particulier dans cette efpèce , c’eft qu’elle eiten même temps hifpide & tomenteule fur les rameaux , les pétioles , les ramifications de la panicule & les calices. Toutes ces parties font ouvertes d’un duvet court , denfe , incane, duquel s'élèvent des poils féparés , droits, noi- râtres, longs de nee lignes , glanduleux à leur extrémité, d’où fuinte vraifemblablement une liqueur gluante. Les tiges font ligneufes , cylindriques , un peu raboteufes, Elles font gar- nies de feuilles pétiokes , cordiformes , un peu acuminées , légèrement denticulées & ciliées. Ces feuilles font couvertes, à leur furface infé- rieure, d’un duvet court & bianc, doux au tou- cher , parfaitement femblable à cciui dont nous venons de faire mention. Leur firface fupérieure elt verte, un peu fcabre , & parfemee de poils glanduleux, couchés , jaunâtres , moins longs que ceux des tiges. Les nervures font au nombre de fept, & partent de la bafe dela feuille. Les fleurs font de grandeur, médiocre & difpofées en panicules terminales afflez liches , accompa- gnées de petites brattées. Les ramifications la- térales de, ces panicules font dichotomes , & portent, entre chacune de leurs divifions, une fleur prefque fefile. Le calice eft globukeux , à Jimbe évalé ,48c. muni , à la partie externe de fes bords , de fix à huit pointes courtes , ou efpèces de dents. Chaque fleur a ordinairement, fix pé- taies ovoides, purpurins , évafés ; à-peu-près de la longueur du calice. Les ines paroiffent aumoins aunombre de douze, prefgu'aufhloigues que les pétales ,; & leu:3 anthères font jaunes. MEL Le flyle eft un peu recourbé à fon fommet. L’o- vaire devient un fruit orbiculaire , couronné par le limbe du calice. Cette belle efpèce croît na- turellement à Saint-Domingue, d’où elle a été rapportée , avec quantité d’autres plantes inté- relances , par M. Martin, qui voulut bien nous la cornmuniquer. B. (w. f.) 31. MELASTOME lappacé ; Melafloma lsrpuBea. Milifioma foliis cordatis , a:uminatis, [bts to- mentoj:s ; panienlà divaricatä , terminali; calycibus fibechinatis. venire hifp fpèce a les rameaux, les pétioles , les Cette ef ramifications des panicules , mais furtout les ca- lices , hériltés de poils droits, féparés les uns des autres , slanduleux à l'extrémité. Les branches font quadrangulaires , & garnies de fenilles cor- diformes | acuminées , obfcurément dentées , chargées en deffus de poils rares, revêtues en deflous d’un duvet couit, blanchâtre & vélouté. Ces feuilles font longues de cinq à fix pouces, larges de trois à quatre , & marquées de fept nervures longitudinales, naiffant de la bafe. Elles font portées fur des périoles canaliculés de deux à trois pouces de longueur. Leur furface fupé- rieure eit un peu ridée ,.& d’un vert foncé: l'in- féricure eft également réticulée. Dans fexem- plaire que nous avons fous les yeux, l’une des feuilles eft, à chaque paire , plus grande que celle qui lui eft oppofée. Les fleurs font médio- crement grandes, & difpoftes, à l'extrémité des branches , fur des panicules trichotomes , patici- flores, dont les ramificitions font divergentes, & munies de braftées féractes, prefque flifor- mes. Les calices font arrondis inférieurement, &z très-hériflés , fur-tout avant l’inflorefcence , de longs poils glanduleux , fouvent recourbés au fommet, qui les font en quelque forte ref- fembier à ceux d2 la Bardane. Ils fe divifent par Je haut en cinq découpures linéaires, alon- gées ; fimplement tomenteufes. Les pétales font ovoides , les éramines au nombre de dix , les anthères aflez courtes. Cette plante croît natu- rellement à........4. (sf 4n Herb D.1dè Juficeu. Elle à de très-grands rapports avec le Melaf- toma nivea; &, fi le nombre des parties de la fruétification n’eft pas conftamment tel que nous l'avons obfervé, nous ne ferons ‘pas éloignés de croire qu’elle pourroit bien n’en être qu'une varicté à fleurs un peu plus.petites , à calices plus hifpides , &c à découpures calicinales au moins une fois plus longues. 32. MEÉLASTOME ferrugineux 5 Mefafloma ferrugirea. Melifloma folüs ovato-acutis, obfolerè crenatis , fubciliaris , quinque nerviis, fupra gla- bris : paniculis iterminalibus. Ses tiges font frucefcentes , rameufes driques. Les jsunes poufles font tétr: cylin- 2 agônes & MEL couvertes, sinfi que les pétioles, les nervures de a partie poftérieure des feuilles & lesramifications des panicules, d’un duvet ferrusineux affez abon- dant. Les feuilles font pétiolées , ovales-pointues, prefque ovales-lincéolées, un peu ciliées, coriaces & bordées de dents ou de crénelures inégales, Elles “ont cingqnervures longitudinales bien prononcées, partant de. la bafe. Leur longueur eft d'environ trois pouces fur une largeur de quatorze à quinze lignes. Les deux furfaces font d’un verd gai: la fupérieure eft life & glabre ; l'inférieure à fes nervures, tant longitudinales que tranfverfeles, revêtues d’un duvet ferrugineux comme celui des jeunes rameaux & des pédoncules , mais elle eft glabre dans les intervalles de ces nervures. Les fleurs font aflez petites ; elles naiflent en panicules terminales , dénuées de braétées où du moins qui ne les ont que très-petites & cadu- ques, Les ramifications de ces panicules font ter- nées, & les dernières foutiennent trois fleurs ayant chacune leur pédoncule propre. Les calices font arroncis &: un peu ferrugineux inférieurement. Leur limbe eft de cinq petites dents purpurines, -obtufes. Les corolles font d’un blanc teint de rofe. C’eft encore à M. Jofeph Martin que nous devons la connoiffance de cette charmante ef- pèce. Elle croit naturellement à S. Domingue. br. f) 33. MELASTOME lancéolé ; Melafoma lancec- data. Melafloma foliis anguflo-lanceolaris , eripli- nerviis , margine denticulato fcabris ; fubràs ferru- g'rers; pariculis terminalibus. ” Piantelisneufe, à tiges cylindriques, #rifatres 3 ÿ Se * ed AY 2 branchues. Les jeunes rameaux font lézèrement EX DE ] : tétragOnes & couverts d’un duvet court , denfe 2 2 ferruzineux. Les feuilles font pétiolées , étroites- 2 fur une largeur à peine d’un pouce , & bordées ; & outre, lefquelles ilen exifle deux.autres moins fenfbles, tout-à-fait marginales. Les veines tranf- verfes, font aflez nombreufes , réculières & peu < K 5 [ea falfa-tes. Les pétioles moût c fept lisnes de longueur. Les fleurs Lo &: difpofées en..panicules terminales , alc en: forme, d'épi.,;munies à leurs divifions de brac- tées caduques. Les ramiñcations latérales de ces panicules font courtes , trichotomes, les d niètes foutiennent deux. à trois fleurs Î calices font turbinés , d'un verd jaunatre minés par cinq petites dents arrondies, un L T q£ ü : pe es. Les GT ter- peu [e/a MEL 43 L membraneufes. Les pétales font jaunes ; orbicw- haires, &z forts courts. L’ovaire devient une forte de petite baie fphérique ; polyfperme , couronnée par les dents du calice , & vraifemblablement à cinq loges. 3 On trouve cette efpèce à S. Domingue. Elle nous fut commmuniquée par M. Jofeph Martin, b.(s.f) 34. MÉLASTOME hérifiC ; Afelafloma kirta. Mo- laftorra foliis arguflo-lanceolatis, crenulatis, tripliner- vis, fubrès albicantibus ; paniculd terminali patente. Grofularia Americana plantaginis folio angufliore, kirfuto. Plum. fpec. 18. Burm. Amer. p. 131. Tab. 141. Tournef. 640. Melafioma hirta ? Lin. fpec. Plant. n. 4. Sed pleraque fynonyma non qua- drant. Il reemble affez par la forme de fon feuillage au Méliñome ne mais toutes fes parties font héridees de poils roufsâtres qui l’en diftin- Bfamment & qui font fur-tout abondans ars les fominités. C’eft une plante ligneufe, à tiges cylindriques, rameufes, couvertes fur les Jeunes fi poufles d’un duvet court & blanchätre, qu'ou retrouve encore à la furface inférieure des feuilles, fur les pétioles, les ramifications des pauicuies & les calices. Les feuilles font étroites- lancéolées, denticulées , ciliées , coriaces , lon- gucs d'environ quatre pouces fur une largeur de huit à dix lignes , & portées fur des pétio- les de peu de longueur. On y voit, des deux cô- tés, des poils femblables à ceux des rameaux, mais plus rares fur-tout en-deflous. La furface fupéricure eft d’ailleurs un peu ridée , Piñférieure elt comme réticulée & couverte du duvet blañ- châtre dont nous avons parlé. Ses trois nervu- res principales partent un peu au-deflus de la bafe. Les deux,autres font prefque marginales. Les fleurs fort médiocrement crandes, 8 difpo- fées , aux fommités de la plante, en panicules terminales , ouvertes, fortemezt hérifiées , ac- compagnées .de bractées prefque féracées. Les calices, de même très-hifpides, font arrondis inférieurement , d’un rouge obfcur à leur füur- face interne , & leurs divifions font linéaires 5 alongées , au nombre de cinq. Cette efpèce croit naturellement à $S. Domingue, & nous,fut com- muniquée par,.M. Martin. F5. (u, f.) Plumier dit, dans la defcription! manufcrite il a laiflée de cette plante, que le fruit eft globuleux , couronné par les divifons du ca- lice ; & renferme beaucoup de femences menues. Il ajoute que le parenchyime en eft fucculent , d’une faveur très-agréable & fort recherché des oifeaux. La furface de ces fruits eft hériflée de poils, & a une teinte violette tirant furle noir. 35. MELASTOME à feuilles'de Croton; 4fe- lafioma- crotonifolia. Melafloma fois fiféièi F ÿ 44 MEL cordato{anccolatis ; denticulatis , [ubrès tomento- fis ; paniculis terminalibus paucifloris, Il à en quelque forte , à l'afpect, le feuillage de plufieurs efpèces de Croton. Ses tiges font lizneufes , cylindriques , de couleur cendrée , branchues , hifpides & rougeatres fur les jeunes rameaux. Elles font garnies de feuilles fefiles, ovales-lancéolées , un peu en cœur à la bafe, i‘aèrement denticulées fur les bords, & mar- quées de trois nervures faillantes en deffous , gui ne font diftinétes qu'un peu au-deflus de la bife. Ces feuilles font coriaces. Leur furface fepérieure eft glabre, quelquefois un peu tu- ierculeufe vers la circonférence , d’un vert gai, avec une teinte légèrement jaunâtre. L’inférieure &ft couverte d’un duvet cotonneux , blanchatre, court, ferré , très-doux au toucher, moins abon- dant fur les nervures. Outre les trois nervures “aoyennes , ilen exifte deux autres prefque mar- jinales , peu apparentes. Les veines tranfverfes font régulières & à peine faillantes. Les fleurs naiflent aux fommités de la plante fur des pé- doncules raneux, accompagnés de petites brac- tées fubulées. Ces pédoncules méritent à peine le nom de panicules , & ne portent ordinaire- rent que trois à neuf fleurs. Le calice eft étroit, un peu évafé à fan Himbe, & terminé par de petites dents. Les pétales font ovoides , à-peu- près de la longueur du calice, & teints de pour- pre. L'ovaire devient un fruit glabre , ovale, couronné par le limbe du calice, & divifé en plufeurs loges remplies de femences menues. Cette efpèce croit ratureïlement à Saint-Domin- gue. P. Cv f. In Herb. D). Thouin.) [es exempiaires que nous avons vus, n’a- voient pas les fleurs en très-bon état. Aufli n’a vons-nous pa nous affurer au Juite du nombre des parties de la frudtification. Quelques calices nous ont paru mavoir que quatre dents , ce qui nous fait préfumer que cetic plante devra peut-être pañler dans le genre KRhexia. 36. MELASTOME à grandes feuilles 3 Me/a/- toma macrophylla. Melajfoma folis eliprico-ac us , f'filibus , triplinerviis ; fubintegerrimis, pof* dicè ferrugineis ; paniculis terminalibus. Cloff.'aria plantaginis folio ampliffimo. Plum. BIG. p. 373. Tab. 139. Cette efpèce a les feuilles d’une grandeur remarquible , au moins à en juger par le rameau que nous avons fous les yeux. Les branches font hzneufes , obfcurément tétragones, & couvertes d'un duvet court , ferrugineux. Flles portent des feuilles fefies, elliptiques, pointues , prefqu’en- tières , un peu épaiñles , glabres & vertes fupé- reurement , tomenteules & ferrugineufes en deffous , où elles font marquées de cinq nervures lorzitudinih2s, dont les trois moyennes ne fe féparenc qu'à une légère diftance de la bafe. La lençueur de ces feuilles eft, fur notre exem- qq MEL plaire , d'environ neuf pouces fur quatre pouces ou quatre pouces & demi de large. Les plus jeunes ont les deux furfaces couvertes du duvet ferrugineux qui ne perfifte, dans les feuilies plus avancées , qu'à la furface inférieure , ou même feulement fur les nervures de cette dernière furface. Nous ne poflédons que la panicule naiffante : elle eft terminale & toute ferrugineufe. Cette plante nous a été communiquée par M. Martin, qui l’avoit rapportée de Saint-Domingue, où elle croît neturellement. D. (w. f.) Plurmier nous dit qu’elle forme un arbre d’un afpeét ägréable , & chargé de beaucoup de ra- meaux ; que les fleurs font nombreufes , très- blanches , à calices rougeatres ; qu’il fuccède à ces fleurs des baies d’un violet noiratre , prefque rondes , poiyfpermes, fucculentes , agréables au goût, & fort recherchées des oifeaux. La difpofition terminale des fleurs ne nous permet pas de croire que cette efpèce puifle être rapportée à celle figurée dans Brown. Jam. 216. Tab MER. ’ 7. MELASTOME purpurin 3 M2lafloma purpr- rafcers. Aub!'. Milafloma hifpila fois ovaro-! ceolatis, denticilarts ; panicuda racirmcs4 termirali, Melafforna fl ribus raceriofrs , foliis ovatc-oklor- gts ÿ acuuinatis; denticulis caule & ramis hifji- dis. Aubl. Guian. v. 1. p. 403. v. 3. Tab. 154. Cette plante, fuivant Aublet , pouffe de fa racine des tiges rameufes , quadrangulaires , gar- nies de pois roufsarres, hautes de trois à quatre pieds. Les fe-illes font pétiolées, ovales-oblon- gues, terminées en pointe , lézérement dentelfes, chargées de poils , marquées de cinq grandes nervures , de veiies tranfve:fales inte-mé- diaires. Leur couleur eft d’an vert mêlé de rouge. A l'extrémité des tires & des rameaux naiïffent de longues panicules de fleurs blanches , qui font très-petites. Le calice eft monophylle, évafé en forme de coûipe, dont le bord eft marqué de cinq dents. Les étamies font au nombre ce dix; L’ovaire, conjofitement avec le calice, devient une baie purpurine , un peu fucculente, parts gée en deux loges par une cloifoa mitoyenne ; &: remplie de femences fort menues. Cette efpèce croit naturellement à la Guiane. Æ ? re œ 38. MELASTOME granuleux ; Melafloma gra rulofa. Meiafloma foliis ovato-lanceolatis , integris, gu'nquenerviis , fuprà gra:ulofis; paniculis termi- nalibus ; eaule alrto. C'eft un arbriffeau d’environ dix pieds d’élé- vation. Ses rameaux font tétrasones , à angles bordés de membranes courantes: on y voit des poils rares , bla chätres, couchés , aflez roides, plus longs & plus abon‘ans àla bafe des pe- tioles. Les feuilles fout petiolées , ovales-lancéo- lées , entières, coriates , longues d'environ fix pouces fur une largeur de près de deux pouces, ; ME L & marquées de cinq nervures longitudinales , faillantes en deflous , mail de la bafe. Elles ont, au moins dans l'Herbier , les bords un peu renverfés &repliés vers la fuperficie poférieure. Leumfurface fuperieure eft d'un vert foncé , & parfemée de poils blanchatres, afiez courts, féparés les uns des autres , épais, rangés fymé- triquement , couchés dans toute leur longueur, & qui paroifient faire corps avec les petites élévations fur lefquelles ils font placés. La dif pofition particulière de ces poils lui donne un afpe& granuleux , femblable en quelque forte à celui que forment les femences à la fuperficie de la Fraife. Mais ce font les feuilles avancées ui nous offrent le mieux ce caraétère. La fur- ee inférieure eft couverte d’un duvet court, velonté, ferrugiseux , qui n'empêche &’apper- cevoir , ni les nervures longitudinales, n1 les veines obliques qui uniffent ces nervures. Les pétioles font canaliculés , chargés de poiis à la manière des rameaux , & ont à peine un demi- pouce de longueur. Les fleurs font grandes , & difpofées en paricules terminales, ailées, accom- pagnées à leurs ramifications de braëtées cadu- ques. Outre ces braétées, chaque fleur nous en offre deux caduques de même , qui lui fervent d'envelorpe avant fon épanouiflement, & qui font plicées à fa bafe immédiatement au-deffous du calice. Ces dernières bractées font ovales, concaves , un peu cbtufes, velues à leur pare dorfale, clsbres & rougeâtres tant fur les bords qu’à leur furface interne. Les caïices font cou- verts en dehors de poils fins , couchés, foyeux: ils font turbinés inftrienrerment, un peu rétrécis à leur milieu, & civifés jufques-là en cinq dé- coupures lancéoltes , droites, rouges intérieu- rement , qui fe rompent à leur bafe lorfque la cotolle fe développe, de forte qu'ils paroiflenc enfuite tronqiés & à cinq dents. Les pétales font grands , cvoides, & femblent avoir été pur- purins, Les étaminesont les flamens laineux.Cette plante croit naturellement au Bréfil, & fe trouve dans l'Herbier de Comme:fon. B. € v. f.). at 9. MELASTOME arcente ; Mcloffema argentea, Melofloma foliis cordato-ovalibus feffilibus , inte- gerrimis ; fericco-argenteis ; panicul@ terminali ; ca- lyce clavato. I ef totalement couvert de poils blanchâtres, couchés, luifans , doux au toucher, qui lui donnent un afpeét plus où moins foyeux , comme argenté, & le “ifinguert , ‘au premier afpe@, ? de toutes les autres efpèces connues. Les rameaux font quadrangulaires, & garnis de feuilles feffiles, en quelque forte amplexic’ules, cordiformes - ovales , très-entières. Ces ferilles ont environ deux pouces & demi de lonzreur für une L:rgeur d'in pcuce & demi à'de:x pouces. Flles font épaïffis , tomenteufes, un pe foyeufes , & marquées , des leur bafe, de neuf Lléstameoux T26 MEL 4$ 4 nérvures longitudinales, dont les trois du mi° lieu fe prolongent jufqu'a la pointe , tandis que les fix autres vont fe perdre dans les bords. Les deux furfaces font également chargées de poils très-abondans. Les fleurs font aflez grandes, & forment une panicule terminale , pédonculée , ctreite , prefqu’en épi. Elles font garnies de brac- tées æmples, ovales , caduques. Les calices font alongés , très-foyeux , un peu turbinés dans les deux tiers inférieurs. Leur limbe eft élargi, & nous offre cinq découpures évafées , ovales, pointues , d’un rouge obfcur à lett partie in- terne. Les corolles font aufi d’un rouge foncé : on y voit dix étamines, toutes de grandeur à- peu-près égale. Les anthères font arquées , & plus longues que les filets fur lefqueks elles s’arti- cuülent. Cette belle efpèce croit naturellement dans le Bréfil, aux environs de Rio Janeiro. Fe fe trouve dans l'Herbier de Commerfon. (w. f. In Herb. D. de Juffieu ). La forme des calices approche en quelque forte de culle des clous de Girofle. 40. MÉLASTOME fothergille ; Melafloma fo- thergilla. Melaflioma foliis ovatc-lanceolatis , intee gerrim's , quinquenerviis , fubtès tomentofis ; pani- culis laxis ; fru&u triloculari. Forhergillamirabilis. Aubl. Goian. v.1. p.414. v. 3, Tab. 175. Confer cum Melaflomé dodecandrä. Les caractères fur lefquels Aublet fe fonde, pour faire de cette plante un genre particulier, ne nous ont pas paru la diftinguer fufifamment de beaucoup d’autres efpèces de Mélaftomes, pour que nous duffions len féparer , au moins dans l’état aêtuel de nos connoiffances , rela- tivement à ce dernier genre de plantes. Notre opi- n'on eftlä-deffus conforme à celle de M. de Juffieu. L’efpèce dont il s’agit ici, eft, fuivant Au- blet, un arbre de moyenne grandeur , dent le tronc s'élève à quatre ou cinq pieds. Son bois eft blanc, caffant , & couvert d’une écorce grife, De l'extrémité du tronc nciflent de longues brar- ches rameufes, rougeatres , & quatre angies obrus. Les feuilles font pétiolées , ovales -lancéolées , d’un vert jaunâtre en deflus , & couvertes en deffous d’un léger duvet: de couleur fauve. Elles font marquées , dans toute leur longueur, de cinq nervures , entre lefquelles on apperçoit plu- fieurs veines tranfverfales. Les : lus prandes de ces feuilles ont fix à fept pouces de longueur & trois de largeu..T es -“-ioles font canaliculés, longs d’un pouce. Tes fleurs paroiflert de crane deur médiocre : elles fon: portées fur des pani- nicules Fiches, ai terrinenr les branches & éefF-frbifé ; un peu ob'ong, | évafé à fo: tetviiné pr Cng petites dents -chrufés’: sppérecirs À à bafe ; dix bractées ovale se, k'anchatres en de hors, cadud 2 fleur avant ‘on AR LECUTE fais AS TI ( ER parta 6 i roroic'æei compofée M'E es blancs, échanerés , ouverts, « es. Les ét samines font au nombre de dix : elles foutiennent des anthères arquées, glanduleufes à la bafe. Le ftyle eft garni de poils de diftance en diftance, L'ovaire , conjointement avec le calice , devient une baie peu fucculente, païtagée en trois loges remp! ies de femences menues. Cette plante croît naturellement à la Guiane. B. Ffteile différente du Mefefopa de- decandra ? Le fuc des feuilles s'applique avec fuccès fur les piquures faites par lés épines des poiffons. 41. MELASTOME dodécandre ; Melaffoma do- decandra. Melajtoma folirs ovatis, quinquenerviis , tntesefrimis-, fubtàs tomentoffts; Dental ramis la- Léna lib fubfafciculatis, ? Cette efpèce à les jeunes rameaux , les pétio- les, le deffous des feuilles & les pédoncules , couverts d'un duvet court, légèrement ferru- gineux , doux au toucher. Ses tiges ont les fom- mites obfcurément tétragones : elles font gaities de feuilles ovales , pointues , très-entières , br es cn sgellus , & menées, dès .leur- bale & de cinq: nervur ces lor saicudinales , faillentes en deffous ,-unies entr'elles par des nervures tranf veifes, régulières & bien prononcées. Ces feuilles ont fur le” raneau qui feit à notre defcription , près de trois pouces & demi de longueur , deux pouces de largeur, & des: pétioles longs, à-peu- prés. d’un pouce. Leur fi rage inférigure eil re- vétie, 3. Come il arrété. dit, d’un, duvet ras & véiouté. Les fleurs font médiccrement,srandes s & difpofécs , aux fommités de KR plant > EN-PA nicules ‘alongées , dont les ramifications font ofées mais.en même..temps la plupart faf ces ges partant deux ou fois enfembie , l’une, u-deflus,dle l’autre, du même point de- l'ax sont chacune siaméitement au. calice ,. deux braétées opoides, obtu-, SFQLRES » CONÇAVES,, Laine: 1. l ent a,en slopper Apr leur cle- at n StALE ; it S . she x par dE; PSE its SO RGU ET AG au mois à pr RayqUE ceige une. Hot LS qui » ES j +. D à Be, sd ES, d cobce,,, au nombre ré :H:aiquie, chiaue. Seur a.:dpuze -éraminess .& qué: de ef un gbae.à quatre loges. Nous, VA rions cs VE er toys ces détails, fans end: mâget d'exemplare qu'a bien voulu, nous Fer. NT. “Thoyia,N jous ayons aifément compte. Aure sines fur deux: où trois fleurs. Cette pl ie cipit naurellement,:dans.les Antilles. (+. {In Hfrb. D, , Lhouiïn.) 0 On peut vois chez M. de Juffieu, dans l'E Her- bier de Surian, n°. 56, un exemplaire de la même J'seur de quatreçpouces à MEL plante en fruits. Tes feuilles y font longues de fix. fepr pouces für une larseur d’environ deux Fes uces LK demi, & les pétioles ont un pouce ei à deux pRnEest La panicule, dans cit ex EE et latéräle ,. thyrfoide , & fes ra- : mifications partent ordinairement trois enferñble [dh méme point. Les fruits paroïffent glabres ; | globui eux., de la ercfleur d’ une Meriie , & cou- :ronnés par le limbe du calice. Oëf._ Nous: avons tout récemment retrouvé, dans notre Herbier , un exemplaire de ce Mé- la ftome 5 rapporté de la Martinique , & qui nous a été communiqué par M. lofeph -Martin. L’exa- imern de get exefnphire confrme Îles obfervations de M. Clarck, & celles que nous avons été à même de fire chez M. de Jufieu. Nous ajou- terons feulement ici que les anthères font lon- ques, corniformes, pointues , un peu arquées, didymes , Jaunes & ondulées du côté interne, | percées d'un trou à leur fommet. Le Melafioma . fothergilla, que nous ne décrivons que d’après Aubler, pourroit bien n'être pas différent de cette efpèce. * | CZ 42. MÉLASTOME mucroné; M/lafloma mv- cronata. Melafloric foliis larc-ovalibus, mucrona- tis ; quinque nerviis , fubtùs romentofo-ferrugineis 3: calyc's truncati apice ciliato. Celui-ci a dans fon feuillage, & dans la difpo- fition des rameaux de fa panicule, d’aflez grands |! rapDorts avec le hfclaffom: dodecandra : MATE feuilles font proportiornéllement plus larzes & mucrotiées d'uñe manière beaucoup plus remar- auable. Ila auffi ] pétioles plus courts &'un! | moinäre nombré-d'étamines. Les calices d’ailleurs font'tort différens: en effet, dans l'attreefpèce, ils loffrenti, ‘après: a diûte des fleurs, un limbe : _elabre &r évafé re” manière *de bath à tandis qu, à là même .épodue , toûte leur fuperf- ! cie‘ EP “tomentenfe &-lèsr extrénité ‘trona; iée circultirement, nullement évafée , muie! de cils” aflés apparetis2 | SSI UE 3 Lés ‘rameaux font ligneux driques ou à | peine quadrangulaires, &: rev us, de moine que les, _péuoies,, Je deflous ges feuilles , & les ;ra- |miñcations .de: da paicule , d'un duvet court, | velquté., roufgtre, où jen ugineux. Les feuilles [font graades , 0 portées fur d GE: Courts: pile fi (FAR LS ii eu diargie 5 :ERHLCTES 5 ze Ga, fomne: n une poinre çourte qui les it. parot: ré,-fortement mucrenées: Ces feuilles. i ont,.fix- à SEDL, POUCES de longueur fur use Jlar- das pouces & demi. Leur Suxfe ce fuperie eure eff, © labre & r. life LR É fé ea valoutce 5 Bo itatr e, corgenousiavons di 4 lus a 1 Et rélevee de .ciiq nervures! lon- | gitidinales - dong..Îes trais MOYSNpÉS : .font plus {fallantes , ;p 5 guvfies, à. ne font, diftinctes qu a une petite difauce, (une.ligne ou eaviron ) de Îla. bafe:.de-la feuille, ‘randis que les deux, au- ee | re) ex , cylin D: A ÉEs , MEL tres naiffent un peu plus bas & réonent tout près des bords. Ces nervures font unies entr'elles par des veines parallèles , faillantes , féparées par : des intervalles de trois lignes ou à-peu-près. Tout Fefpace , compris entre les veines & les nervures, eft légèrement réticulé. Les pétioles font apli- tis en-defïus, longs de cinq à fix lignes. il vient , à l'extrémité des rameaux , & quelque- fois auf dans les aiflelles des feuilles fupérteures, des panicules médiocrement garnies, dont les ra- miäcations font oppofées , tétragones , folitaires ou gémimées, & vraifemblablement accompagnées, à leur bafe , de bractées caduques , aïnfi que Pindiquent les cicatrices qu’on y remarque. Les fleurs font raflemblées communément, aunomibre de trois à quatre, à l'extrémité de ces ramifica- tions fur des pédoncules propres très-courts ou pref que nuls. Leur grandeur eit_à -peu près la: même que dans l’efpèce qui précède. Elles ont le :caliee cylindrique, tomenteux , un peu: blanchatre divifé au fommet en cinq petites découpures ova- les, pointues. Ces découpures , lors de la chute des pétales, fe féparent du calice qui paroït alors tronqué à l'extrémité, & furmonté de cils courts plus ou moins abendans. Les éramines’ font , ainfi que le-ftyle, environ une fois plus longues que le calice. Les anthères, au nombre de dix, font longues’, \arquées , corniformes. Cette ef- pèce croit .naturellement à Cayenne, d’où M. Jofeph Martin vient d'en envoyer un exemplaire à M dela Marék.: 5 (vf) Obferv. M. Martin préfume qu'elle pourroit bien être le Gloffularia fruétu arbor maxima non fpinofa : malabathri folio integro minore fubrus fer- rugineo: Sloan. jam::16$. Hift. 2. page: 85. Tab. 196. ‘fig..2:t Mais la confrontetion de la figure avec le’ morceau que nous avons fous les yeux, ne nous paroit pas autorifer ce rapprochement: 43. MÉLASTOMEMeelluleux ; Afelofoms Meloffoma folis ovatis , fubéenticuleiis ; à ginatis, fubibs cellulofss , quinqueékerviis ; 7 cerminali corymbofa. Vi $ If eft “dés -plantes dont les caraftères font fi frappans, qu'il fufht de les avoir obfervées une feule fois avec quelqu’atrention pour en garder un long fouvenir. Celle dont il eft ici queftion, nous paroit de ce nombre, relativement furtout à la fincularité de’ fon feuillase. Elie fe rappro- che aflez , par fon afpect , du: Miéma Lima: inais toutes fes parties font beauceuÿ plus gran- des. Fllé n’eft pas rude de même, fes fleuiss fontau- tremént difpofées , fes feuilles ont üñe échancrure àlabafe & font-nervées d’une autre manière ; er un mot, ce font deux efpèces très‘ diftinétes Fune de l'autre, quoiqu'elles fe reflémblent ex- trêmerñent à quelques égards. 7 "5 210: Les tiges font droites, rameufes, cfHnari- ques ; glabres , ‘un peu inégales 8 paroïffent frutéfcentes : «elles ont les ‘jeunes poufies-cou- M E L 47 vertes d’un duvet rouffâtre , comme furfuracé. culéés”, 8 marquées , dans route leur fonc: de cinq nervutes. faitiatites en-defous, ent: quêlles on aperçoit beaicoup dè veines t verfes régulières. Elles font coriaces, fongues d'environ cinq pouces , larges de deux pouces 87 demi à trois pouces, &c portées fur des pé- tioles de. dix-huit lignes ou deux pouces de lon- gueur. La, couleur de ces feuillés eft d’un verd tirant fur le jaune. Leur furface fupérieure eft gla- bre & relèvée en petits tubercules polysones , un peu pointus , affez réguliers , offrant à leur fom- inèt des traces de divifions, & difpofés fymétri- quement far pluñeurs rangs féparés les uns des autres par les fillons qui correfponglent aux veines tranfVerfales. La furface inférieure @fF au contraire creufée de petites cellules afez femblables à des alvéoles d’abétiles , én général quadrangulairés;, circonfcrites par les réticulations des nervires ,: & fituées immédiatement au-deffous des tuber- cules &ont nous venons de parler : elie et char- gée , furiies nervures & leurs ramificatfons , d'un duvét furfuracé pareil à celui des jeunes poules. Ce même duvet { retrouve encore fur les pé- tioles & ‘à-là bfe du filon formé, à la furface fuvérieure de la feuille , par lanervure moyenne. Les fleurs font difpofées encor; mbes terminaux, à ramificetions trichotomes & quadrangulaires. Ces corymbes paroiflent munis, tant à leurs divifions qu'immédiatement au-dellous des cali- lices, de bradiées caduiques. Le calice eft gla- bre, arrondi par.le bas, à dix.angles peu fail- las: fon limbe eft court, us peu membraneux fur les: bords, comme tronqué ou obfcuré- ment divifé en cinq lobes très-obtus. Les péta- les fembolent avoir été rougeatres , & font au moins auf loncs que le calice. Cette efpèce croit netureliement à:$. :Domingue: Fille à été com-= muniquée a M. Thouin par M:'Fhiery. (w. f. 1 herb. D. Thouin.) 16 44. MEÉLASTOME en lime ; Melafloma! lira. Melafloma feabra foliis ovatis, ferrulatis ; tripli- nervis , bullato-tuberculofs ; floribus axilluribus terminalibufoue fubpaniculatis. | Fexhuatl? Hermand: Mex. p. 413. Cette efpèce eft univerfellement couverte d’af- CETTE =: x pilhyf : pérités fenfibles au taët 8: à l'œil, ce qui nous a paru ii mériter la dénominétion fous laquelle nous la.préfentons ici. Ses tigés font Higneufes , cylindriques, rameufes & chargées, de même que les péticles , les pédoncules, des calices & le deflous des feuilles , de petites afpérités comme granulétfes en quelque forte embriquéés. Les failles Lo tiolées , ovales, pointues, fine- ment €? récuirèrement dentées en fcie , coriaces , fartes en-deflus , plus pâles inférièurement , & witquées de cinq nérvures longitudinales , dos Sitiss 4 1 28 Mt EL les trois du milieu ne font difinéles qu'a quel- que diftance de la bafe. Elles ont, les plus gran- des , environ deux pouces de longueur fur un pouce de largeur , & font portées fur des pé- tioies de cinq à fix lignes. Leur furface fupérieure eft mammelonnée , tuberculeufe , par une mul- titude de petites éminences glabres , pyrami- dales , polygones , qui ne reflemblent pas mal aux papilles que l’on rencontre fur la langue des animaux ruminans. Toutes ces tubérofités cor- refpondent en-deffous à autant d’enfoncemens circonfcrits chacun par les nervures & leurs ra- mifications qui rendent la furface inférieure des feuilles élégamment réticulée. Les fleurs, fur l'exemplaire que nous avons fous les yeux , font difpofées en une panicule axillaire , peu rameufe, & dont les braétéés ne font guères apparentes. Les ramifications de cette panicule font ternées, & les dernières foutiennent deux ou trois fleurs affez petites, LEE fefiles ; qui paroiflent rougeitres, Cette plante croît naturellement à S, Dominzue. Nous en devons la connoifl:nce aM. Martin, qui nous fitle plaifir de nousen communiquer un exemplalre. b. (Cv. f.) Nous ets avons vu, dans l’herbier de M. Thouin , un fecond exemplaire , où la plüparr des panicules de fleurs font terminales. Ees fruits font orbiculaires, de la groffeur d’un grain de poivre, & couronnés par les dents du calice, 45. MÉLASTOME à papilles ; Me/affoma pa- pillofa. Melufloma folus ovalibus, fubcordatis , crenulatis , feptemnerviis , rugofo-papillofis ; pani- culis terminalibus vix braëleatis. Sa tige ef ligneufe , cylindrique , branchue , couverte fur les jeunes poufles d’un duvet court , ferrugineux , comme pulvérulent. Les feuilles font pétiolées, evales , légèrement échan- crées à la bafe , finement crénelées, longues d’en- viron trois pouces & demi fur une largeur à peine de deux pouces , & marquées de feptner. vures longitudinales naiflant de a bafe. Teur furface fupérieure eit glsbre & hériffée de tuber- cules polygones , pointus , comme fafciculés , rangés fymétriquement entre des fillons qui corref- ondent aux nervures tant longitudinales que’ P g q tranfverfes. La furface inférieure eft couverte d’un duvet laineux , rouflätre, médiocrement abon- dant , & nous offre , au-deffous de chacun des tubercules de l’autre furface , une pétite cavité, ordinairement quadrançgulaire , circonfcrite par les ranifications des nervures. Ces ramifications forment , par leur affemblage &: la régularité de leurs anaflomoïes , unañlez jeli rofeau. Les pé- tioles font velus, à la manière des rameaux , des pédoncules & des calices : ils ont à-peu-près un pouce de longueur. Les jeunes feuilles ontleurs papilles terminées par un poil épais , cout & roide , prefque fpinefcent. Les fleurs font petites & naiflent en panicules terminales , trichotomes, ME L muitifores, garnies de très-petites braétées. Tlles ont les calices arrondis , couronnés par cinq dents ; les pétales courts & ovoides. Cette plante croit naturellement au Pérou, d’où elle a été rap- ortée par M. Jofeph de Juffieu. B. (v. f. in lerb. D. de Jufieu.) 46. MÉLASTOME à feuilles delède ; Mel/affoma ledifolia, Melafloma viliofa folus ovato-lanceolx- tis ; integris , trinerviis 3 flortbus axillrribus termi- nalibufque bibraëteatis. Cette eïpèce a des feuilles qui reffemblent un pe à celles du Ledum Larifolium. Ses tiges font igneules , cylindriques , grisatres, & divifées en beaucoup de rameaux velus, quadrangulaires , très-feuillés. Les feuilles font pétiolées, lancéo- lées ou ovales-lancéolées , entières, vertes & chargées de poils rares fupérieurement , couver- tes en-deffous d’un duvet blanchâtre , & mar- quées de trois nervures longitudinales diftinc- tes dès la bafe. Leur longueur eftà-peine de douze à quinze lignes fur une largeur de quatre à fix. Les pétioles font velus, canaliculés & longs feu- lement de deux à trois lignes. Les fleurs font de médiocre grandeur , folitaires , & quelquefois géminées aux aiffelies des feuilles fupérieures ou au fommet des rameaux : elles font portées fur des pédoncules uniflores qui ne font guères plus lon:s que les pétioles. On remarque, prefqu'im- médiatement au-deffous de leurs calices, deux braélées ovales, femblables à de jeunes feuilles. Les calices font prefque campanulés & divifés en leur limbe en cinq lobes obtus : ils font tout couverts de poils courts & couchés. Il paroïtqueles pédoncules s'alongent un peu & fe courbent vers la terre lors de la maturité des fruits. Cette plante croit naturellement au Pérou, d’où elle a été rapportée par M. Jofeph de Juffieu. Ph. (+. fin Herb.D. de Jufieu. } Le 47. MELAsSTOMErouffâtre 3 Melaffoma rufefcens. Aubl. Melaffloma foliis craffis , rugofis, cordatis , Juhtès tomentofis, fubfefilibus. Aubl. Guian. v. 1.p.408. v. 3. Tab. 157. Cet arbriffeau poufle de fes racines plufieurs tiges d’environ reufpieds de hauteur: fes tiges font droites, rameufes , à quatre angles, & cour vertes de poils rouflâtres. Les feuilles font fef- files, cordiformes , terminées en pointe , denti- culées en leurs bords , longues de fept pouces, larges de trois. Elles font marquées de cinq ner- vures longitudinales & de plufieurs intermé- diaires tranfverfales. Leur furface fupérieure eft verte , chagrinée: l’inférieure eft couverte d’un velu rouffatre. Les tiges & les rameaux fe ter- mirent par de longues panicules dont les rami- fications latérales font courtes, oppofées , écar- tées les unes des autres, & chargées d’un très- grand nombre de fleurs. Ces ramifications font munies à leur bafe, de braétées étroites, pointues. Le ME L Le calice eft très-petit, en forme de coupe, divifé à fon limbe en cinq petites dents aigués : il eft tout couvert d'un duvet roufsâtre. Les pat font blancs, arrondis, fort courts , & Îles éta- mines au nombre de dix. L'ovaire, conjointe- ment avec Île calice , devient une baie rouge, velue, peu fucculente, partagée intérieurement en trois loges remplies de femences menes. Cette plante croit naturellement à la Guiane, dans les lieux incultes. D. 48. MÉLASTOME écailleux ; Melaffoma tibou- china. Melafioma afpera foliis ovaro-lanceolutis, integris , quinçque nervis ; braëteis fupertoribus con- natis ; calycum fuperficie fquamulofa. Tibouchina afpera. Aubl. Guian. y. 1. pag. 446. v. 3. Tab. 177. , Nous avons remarqué fur prefque tous les Mé- lafomes , que les fleurs étoient accompagnées de braétées. Plufisurs d'entr'eux nous ont offert les calices couverts de poils élarcis à la baie, qui leur dosnoient une apparence écailleufe très-fenfible. Ces deux confidérations nous por- ænt à croire que le genre Thibou:hina d’Aublet n’eft pas aflez différent de celui des Mélafloines pour que nous devions l’en diftinguer. Le Mélaftome écailleux eft un arbrifleau dont prefque toutes les parties , à l'exception du def- fus des feuilles, font couvertes d’afpérités ou de très-petites écailles roides, pointues, dirigées dans divers fens & qui les rendent rudes au toucher. Les tiges font tétragônes , rameufes, caffantes , hautes de deux à trois pieds : elles font garnies de feuilles pétiolées , ovales-lan- céolées , entières , sèches, coriaces, affez lifles en-deflus & marquées , dès leur bafe , de cinq nervures faillantes en-deflous , uniesentr’elles par des veines tranfverfes peu apparentes. Ces feuilles font longues d’environ deux pouces , larges de huit à neuf lignes & leurs pétioles n’ont qu'une à deux lignes de lonoueur. Les fleurs font de zran- deur médiocre, naïffent à l'extrémité des ra- meaux & aux aiflelles des feuilles fupérieures : elles y forment de petites panicules ou des ef- pèces de corymbes pauciflores & munis, à leurs dernièresramifications , de bragtées ovales , con- nées , qu'enrencontre auf au nombre de quatre à fix à la bafe des calices dont elles envelon- pent les deux tiers inférieurs. Les calices font un tube arrondi par la bafe & divifé jufq'à fa partie moyenne en cinq découpures lincéolées. La moitié inférieure de ce tube elt couverte de lames longues , étroites , aiguës , fcarieufes, un peu ciliées fur les bords. La corolle eft à cinq pétales ovoides, purpurins, dont un, dit-on, eft plus grand que les autres. Les étamines font au nombre de dix & leurs filets foutiennent des anthères alongées. L’ovaire , fuivant Au- blet , eft oblong , couvert de petites lames ai- gues & devient une capfule à cinq loges pleines Botanique, Tome IV. de femences menues. Cette capfule eit renferinés dans le calice , & s'ouvre par le haut en cinq valves. Cet arbriffeau croît naturellement à js Guiane. Il nous a été communiqué par M. Stoupr. b: (vf) "ne Toutes fes parties répandent une odeur aro- matique & agréable. On eftime les fleurs, prifes en infufion , pour les maux de poitrine & par- ticulièrement dans les toux sèches. 49. MELASTOME cilié; Melafloma ciliata. Me- lafioma flrigofa folits minimis , ovalibus, triner- vis : floribus fubcorymbofis , terminalibus ; peta- dis ciliaris, Melaftoma ffrigofa ? Lin. f. fuppl. p. 236, 8 Eadem ? foliis fupra oblique ftriarrs. On nous l’avoit dit être un Rhexia; mais nous ne faurions adhérer à cette opinion , parce que nous appercevons clairement cinq diviñons aa calice & cinq pétales à la corolle. Le fruit eft à la vérité fupérieur & feulement enveloppé du calice; mais ces confdérations ne nous autori- fent qu'à placer cett: efpèce parmi ceux de nos Mélaftomes , dans lefquels nous avons obfervé le même caraétère, en attendant que des con- noiflances plus précifes nous décident à les pré- fenter fous un nom générique particulier. Les tiges font fruticuleufes & divifées en beau- coup de rameaux quadrangulaires , très-feuilles , munis , fur-tout le long de leurs angles, de poils rotdes, un peu conchés, comme fpinefcens. Les feuilles font fort petites , à-peu-près de ia forme de celles du Serpolet, ovales, pointues, prefque feffiles, entières , & marquées en-def- fous , dès leur bafe, de trois nervures longi- tudinaies, entre lefquelles on n’en remarque pas de tranfverfes. Ces feuilles n’ont que trois à cin lignes de longueur: leur furface fupérieure f verte & parfemée de poils couchés , épais, blanchatres , qui yadhèrent intimément dans une grande partie de leur longueur , comme nous avons déja remarqué que cela avoit lieu fur les feuilles du Mélaftome granaleux. L’inférieur eff d’un vert olus pâle & a à peine quelques poils épars. Les fleurs font difpofées aux foimmités de la plante en efpèces de petits corymbes feuillés, paucitlores. Elles font aflez grandes relativement à la petitefle des autres parties. Leurs calices font arrondis inférieurement , un peu oblongs , & di- vifés, prefque jufqu'à leur milieu , en cinq dé- coupures lancéolées : ils font héïiffés , comme les rameaux , de poils unpeu piquans & nous offrent dix nervures longitudinales qui font plus fenfib'es lors de la maturité des fruits. Les pé- tales font au nombre de cinq , évafés , purpu- rins ,ovoides, ciliés fur les bords. Les anthères font couris, jaunes, & vraifemblablement au nom- bre de dix. L’ovaire devient une capfule à cinq valves & à cinq loges,renfermant beaucoup de fe- mences très-menues. Cette capluleeft envelopnée e 50 M EL du caiice fans y adhérer & a , à fon fommet, quel- ques poils fpinefcens. Cette plante croit naturelle- ment dans les Antilles. Elle nousa été communi- quée par M. de Badier , qui l’avoit trouvée à la Guadeloupe. D. (+. f) La plante : vient auf des Antilles , d’où elle a été rapportée, par Surian. La furface fupérieure de fes feuilles , au liea de n'être que parfemée de poils courts | épars , 8; féparés les uns des aütres par de petits intervalles un peu inégaux, nous offie desitries cbliques, blanchâtres , ré- ières , dirigées fans’ interruption de la ligne mitoyenne de l1 feuille vers la circonférence, où elles vont aboutir chacune en une pointe à peine f:nfñble. Nous n'avons apperçu qu’une nervure à ja furface inférieure. Quoi qu'il en foit, ces deux plantes ont enfemble de grands rapports. Nous n'avons remarqué entr'elles que les dif- a sq fliences que nous venons de défisner. Faudra- ti les regarder comme deux efpèces particuliè- res? (v. f. in Herb. D. de Jufieu. ) B. Plantes liffes ou prefque lifes. 50. MÉLASTOME à longue feuille 3 Melafloma long folia. Aubl. M:Lflim: fo iis ovito-lanceula- ts, glabris, triplinerviss , inccgris 3 fummis qua- ternis : floribus paniculatis terminalibus. Milaffoma foliis lanceolatis , glabris , triner- vis, ad fummitatem caulis quatérnis ; floribus zervis alhis , paniculatis ; fruëlu parvo, ceruleo, Aubl. Guian. v. I. p:.432.,v. 3. Tab. .170. Ses tiges , .dit Aublet, font ligneufes , hautes de:fept à huit pieds , & divifées en plufeurs rameaux tétragones À angles obtus.Les feuilles font ovales-ancéolées, entières , vertes, lifles , riarquées en d:flous de trois nervures princi- pales. qui; Es la figure citée, ne fe fé- purent l'une de l’autre qu'à quelque diffance de Finfertion du pétiole. Leur:lons ron fix pouces fur deux pouces &° demi de lar- rcur. Elles font portées fur des pétioles creufés en gouttière à leur face fapérieure, & longs d'un demnipouce. Celles du bas font opyofées feule- deux : sueur eit d'envi- & y font aticulées par leur partie inférieure qui et fourchue. L'ovaire , conjointement avec le fi t une petite baie bleuêtre, peu te ; à cinq loges polyfpermes, Cette ef- i croît naturellement dans la Guiane. D. Ga:isors donnent le ñnom de: Tiafu à cet abrilleeu , qu'ils emploient.pou: teindre eñ.noir 21 sr Ca: toiles qu'ils fabriquent. M. Pichard a bien voulu nous montrer les rameaux d'un Mélaftome qu'il dit être le Afe- les MEL lafloma longifolia. Aubl. Mais les feuilles y étoient plutôt elliptiques qu’ovales - lancéolées. Elles avoient les deux furfaces entièrement glabres, les bords légèrement ondés , & leur longueur étoit au moins de neuf à dix pouces fur une largeur d'environ trois pouces. Outre les trois nervures principales , elles en préfentoient deux utres affez apparentes , voifines des bords ,.& naiffant un peu as-deflous des premières. Les feuilles fupérieures n’étoient pas quaternées. Si lopinion de M. Richard eft fondée , les carac- tères mentionnés ci- deffus , devront être corri- gés. $1. MÉLASTOME ponêtué ; Melaffoma punc- tata. M:lafloma fois lanceolatis , integerrimis, fabiès ochroleucis & excavato-punétatis ; paniculä comrofitä terminali. C’eft une plante ligneufe & glabre, qu’on reconnoîtra facilement à la difpofition particu- lire de fes fleurs, & aux petits points exca- vés dont eft couverte la furface inférieure de fes feuilles. Les rameaux font tétragones , & munis de feuilles pétioltes , lancéolées ou ovalss- lancéolées , très-entières , glabres , longues d'environ fix pouces fur une largeur de près de deux pouces. Ces feuilles font vertes & liffes en deffus, ferrugineufes & parfemées en deffous d’une multitude de points enfoncés , très- apparens à l’aide d’une loupe. Fles font portées fur des pétioles canaliculés , longs d'un pouce ou à-peu-près, qui donnent , au-point de leur infertion , naïffance à trois nervures lon- gitüdinales, fallantes à la. furface inférieure. Les: veines tranfverfes, qui uniflent ces nervures, paroiffent plus fertement marquées que dans la plupart des autres efpèces. Les fleurs font difpo- fées en panicules terminales , branchues , affez amples , dont les divifions font à quatre angles aigus. LeS ramifications florifères de ces pani- cuies préfentent de petits épis géminés où les fleurs c unilatérales: Les fruits font petits, orbiculaires , couronnés par lés cinq dents du calice. Cette plante croît naturellement à Saint- Domingue , & nous a été communiquée par M. Jufieu. DCE) Nous avons vu , dans l'Herbier de M. de Jufieu , des feuilles qui appartiennent, vraifem- blablement à cette efpèce ; & qui ont au môins un picd de longueur fur une largeur d'environ cinq pouces. ac 52. MELASTOME doré; Melifoma chryfophylla. Ml floma glabra foliis ovatis, acutis , trinerviis, intecris ; fubtès aureo-virentibus 3 paniculà termi- nali, cl il a le deflous des feuilles d’un vert jau- nâtre , comme doré, couleur affez analague à celle du £Lichen vilrinus. L. Toute la plante eft glabre : on apperçoit feulement quelques poils ME L font pétiolées , ovales, pointues gérement onûées fur les Bords, ve: très-glabres , & marquées , à lei rieure , de trois nervures, longitu Jantes , naïiffant de la bafe , entre n'apperçoit pas de veines tranfyerfales , rég lières comme dans prefque toutes les autres ef- pèces.de .ce genre. Ces feuilles: cnt environ deux pouces de longueur fur une largeur de fept à huit lignes, & leurs pétioles ne font longs qu'à peine de trois ou quatre lignes. Les fleurs font difpofées , aux fommités des rameaux & aux difielles des feuilles fupérieures, fur des pédoncules rameux , pauciflores ; dont l’affem- blage forme de petites panicules terminales. Ces deurs font de grandeur médiocre : elles ont les calices arrondis par le bas , terminés fupérieu- rement par cinq Réésubites lancéolées , ciliées , qui, le plus fouvent, ne perüftent pas dans le fruit. Les corolles font beaucoup plus grandes que les calices. Cette efpèce croît naturellement À Madagafcar , d’où elle a été rapportée par Commerfon. D. (+. f. In Herbar. D. de Juf- fieu. ) A 3 entières , t es en deffus, à ah 53. MÉLASTOME à feuilles de Cornouiller ; Méleflonia cornifolia. Melafloma glabra foliis ova- to-acuminatis , trinerviis , integris;, calyce ffriato infundibuliformi ; -paniculis fubterminalibus. Cet arbriffeau , glabre fur toutes fes parties, a le feuillage d’un beau vert, tirant un peu fur le jaune, mais moins fenfiblement que dans le Melafloma chryfophylla. I a les tiges droites & les rameaux branchus, cylindriques , obfcurément anguleux. aux fommités. Les feuilles font oppo- fées , pétiolées , ovales - acuminées , entières , fermes , coriaces, longues d'environ deux pouces & demi fur une largeur d’un pouce ou un eu moins. Ces feuilles font marquées , dès a bafe ou à-peu-près , de trois nervures longi- tudinales, faillantes en deflous | unies enfemble ar des veines tranfverfes , parallèles , qui ne à prefque pas de faillie, &: qui commu- niquent les unes avec les autres par un réfeau vafculaire , affez fenfible. Les péticles font ca- nalieulés , & ont environ fix lignes de longueur, Les fleurs font pédicellées, degrandeur médiocre, & viénnent ,en panicules lâches , peu garnies. yramidales., inerte ; difpofées, ou tout- à-fait à l’extrémiré des rameaux , ou dans l’aif- felle des feuilles fupérieures. Re font e fouvent moins longues que les feuilles. Leurs ramificatiogis vues à laloupe, paroïflent , ainii que les feuilles naiffantes, chargées d’une pouf dre comme furfuracée. Les calices font turbinés, évafés. fupérieurement , tronqués, en quelque F er rié à bords entier 5.4 DOtüs ; ENTIÈLS nbe fe leur lin : Ü re de cinq, ovales ou culés ,. & femblert d yle elt incliné un peu ëpai long que la cotolle, & fa n a ft imple, Cette efpèce croît naturellement à Îa rtinique, &.nous a été communiquée par M. Jofeph-Martin. B. (+. f.) géreinent : une œ 2] es 54. MELASTOME myricoide ; Melufloma my- ricoides, feluffoma leviufeula felits ovatis, | denticulatis ÿ trérervis ; paniculis ter- granulofo. prefque totalement, glabre. Sa tige > cylindrique , branchue’, & fe fi gcoup de rameaux quadrançul s font fréquens , .& relevés efpèces d’arriculations où de nodofités. Les feuilles font aflez petites , péficlées , ovales, un ‘par acuminées , nticalees fur les ‘bords, & :mar- quées, dès la bof , de trois ñervürés faillantes en defous , outre lefquelles on en apperçoit deux autres peu fenfibles , très- voifines des bords. Ces feuilles font longues À peine de deux pouces, larges de neuf à dix lignes , & leurs pétiolzs n'ont guères que trois lignes de longueur. La furface inférieure eft un peu moins verte que la fupérieure , & chargée d’un très-léger duvet. Les fleurs font difpofées en petites panicules ter- minales , trichotomes. Il leur fuccède de petits fruits fphériques , glabres , reflemblant en quel- que forte à ceux du Myrica cerifera , un pe moins gros, & couronnés par le limbe du calice. Ces fruits ont , dans le morceau qui eft fous nos yeux , une apparence granuleufe due peut- être à ceique , par la deffication, leurs parois ont pris l'empreinte des graines menues qu'elles entourent. Cette efpèce croit naturel! dans lement les Antilles, d'où elle a étf rapportée per Su- rian. D. (+. f In Herb. D. de Jufieu.) Süriin l'a cueillie fur ‘là montagne Pelie , &c l'a placée dans fon Herbier au n°. 733. $5. MÉLASTOME à coëffes ; AMfs de petites bratiées. Elles naïffent en panicuiss terminäles, muitifiores., fur les dernières ramiñ- cations defqueiles elles font feffiles, & ramaf- fées au nombre de deux à trois. Les calices fone tuibinés , triés foncitudinalement, longs de deux lignes , & chargés d'un duvet court : feur limbe eft à cinq dentelures. Les pétales font oblongs, ovoides , une fais plus longs aue le calice. Les étamines font au nerrbre de dix , toutes de gran- deur égale : elles ont les anthères arquées , auffi longues que les pétales , & articulées fur des filets un peu plus courts qu'elles. Nous n’avons pas vu les fruits. Cette plante croit naturellement au Bréfil, d’où elle a été rapportée par M. Dom- bey. (v./. In Herb. D. de Juffieu.) Gi. MELASTOME trichoteme ; Melaffor:a rri- chotoma. Melafioma laviufcula foliis lato-ovalibus , acuminatis , triplinerviis , integerrimis ; paniculis trichoromis , amplis terminalibus. Muiva folio arbor. Surian. 774. Vaill. Herb. Car. MA. p. 1309. Cette efpèce a, dans fon feuillage, affez d’a nalogie avec le Melaflon.a flaminea ; mais fes fleurs s4 MEL forment des panicules plus amples , plus rami- fites , & beaucoup plus lâches. Sa tige eft cy- lindriques , ligneufe , branchue, & couverte d’une écorce grisâtre. Les feuilles font pétio- les , ovales-élargies , acuminées , tiès-entières, liffes fupérieurement , chargées , fous les ner- vures, d'un très-léger duvet, Elles font lonsuzss de fix à fept pouces fur une largeur d’environ trois pouces & demi, & leurs pétioles n’ont guères qu’un pouce de longueur. La furface in- férieure nous offre cinq nervures longitudinales, dont les trois moyennes font plus faiilantes, & ne font diftinétes qu'à deux lignes ou à-peu- près du point auquel s’insère le pétiole. Ces ner- vures font unies entr’elies par des veines tranf- verfes , régulières , bien prononcées. Les fleurs font difpofées , aux fommités de la plante , en panicules amples , trichotomes , fäches , très- rameufes. Il leur fuccède de petites baies fuccu- lentes | ombiliquées, qui paroifient noirètres & légèrement À lens longueur. Ce riées dans plante croit natureilement à........ Nous connoiflons pas fes fleurs. A en juger par la pe- titefle des fruits, elles ne doivent pas être plus grandes que celles du M:/«foma lavigata. D. ( v. f. In Herb. D. de Juffieu.) Nous avons retrouvé , dans notre Herbier , un exemplaire de cette plante, qui nous a été communiqué par M. Jofeph-Martin, & qui nous indique qu'elle eft originaire de la Martinique. 62. MELASTOME acutminé ; Melafloma acumi- nata. Melafloma foliis ovato-lanceolaris | exqui- fftè acuminatis | undato-fubdentatis ; triplinerviis ; floribus paniculatis terminalibus. Cette efpèce eft généralement glabre 3 feule- ment fes feuilles nailantes font couvertes d’un léger duvet, qu’elles perdent bientôt. Les rameaux font verdâtres, cylindriques, & paroiffent ligneux. Les feuilles font Rire , ovales-lancéolées , terminées par une longue pointe , prefqu'en- tières vers leur bafe , mais ondées ou dentées dans le refte de leur longueur. Elles font glabres, vertes des deux côtés, longues de fix pouces à fix pouces & demi , fur une largeur de dix-huit À vingt lignes: on y remarque trois nervures lon- gitudinales, naiffant prefqu'immédiatement de la bafe. Les pétioles font canalicules , longs d’un pouce ou à-peu-près. Les fleurs font petites, un péu moins grandes que cel'es du Mélaftome à feuilles de Nicotiane , & difpoftes en panicules terminales, dont les dernières ramifications fou- tiennent deux ou trois fleurs pédicellées. Ces pa- nicules font dénuées de bratées , ou les ont très-caduques , car nous n’en appercevons déja plus fur notre exemplaire ; dontiles fleurs font cependaneipeu avancées: Le calice eft oblong , ftrié longitudinalement : fon Jimbe.-eft évaé, prefqu'’entiér, ou divifé en dzux où trois lobes HE obtus, concaves: Les pétal:s font. oblongs, &c 4 MEL les étamines au nombre de dix. Cette plante croît naturellement à la Guadeloupe, & nousa 4 1 . à 2 . été communiquée par M. de Badier. (v. f.) 63. MELASTOME rampant ; Melafloma repens, Melafoïna foliis obovatis, elaïris, trirervibus, Jubintegerrmis ; floribus folitariis teriniralibus j caule répente. Cette planté paroît fruticuleufe. Elle a les ti- ges fort grêles, prefque 8 ,; radicantes, Le] Le couchées fur ja terre ; lé: parfemées cà & là de noi ont dans leur forme quelque rapport avec celles du Corus canadenfis : elles font pétiolées , ovoi- des, légèrement pointues , quelquefoiselliptiques, entières ou obicurément & finement ondéss , minces, prefque parfaitement glabres, à l'ex- ception de poils rares , couchés , blanchâtres, féparés, qui naïiflenties uns des nervüres dela [ar- face inférieure, & les autres de la furface fupérieu- re, tout près des bords , ou bien de lacirconfé: rence elle-même de manièreà la rendre lépèrément ciliée. Ces feuilles font vertes en-defius, plus pales en-deflous , longues d'environ un pouce fur huit à dix lignes de larmeur. Leurs pétioles n’ont que deux à trois lignes de longueur , & font chargés de quelques poils. Ils donnent au point de leur infertion , naïflance à trois nervures lon- gitudinales dont celles des côtés fe bifurquent un peu au-deflus leur origine. Mais les nervures latérales externes, qui réfultent de ces bifurca- tions, font peu fenfibles & prefque marginales: Les fleurs font grandes , folitaires , terminales , & accompagnées , environ deux lignes au-defi fous deleur calice, de deux petites bractées ovales-pointues. Leur calice eft orbiculaire, comme embriqué à fa fuperficie de petites écaillés qui fe terminent par un ou plufieurs poils courts & roides. On voit auf des poils de même na- ture fur les cinq découpures étroites, par lef- quelles ce calice fe termine fupérieurement. Les pétales fout! grands , au nombre decinq, & pa- roifient avoir été rougeitres. Nous n'avons fous les yeux que deux fleurs : l’une nous offre qua- torze étamines ; mais l’autre femble n’en avoir que dix, dont cinq plus grandes ont les filets arqués fupérieurement & appendiculés. Dans les deux fleurs, tous les filamens#fe terminent cha- cun pari une anñthère Jinéaire , pointue, cour- bée en faux , longue au moins de deux lignes. Légèrement ondulée du côté interne. Cette ef- pèce croit naturellement à la Chine. Elle nous a été commuiniquée par M.Sonnerat. ( v. f.) UnBotanilte diftinguénous avoit dit que c’étoitle Mela;/oma oëtrndra de Tinné. Maisnous ne voyons pas que cette opinion foit fufifamment fondée, En effet , des deux fynonymes que Linné rap- porte à fa planre, lun { Medeffoma fcabra triners via, Burm. Thef. Zeyl. pag. 164. Tab. 72. )très- certainément ne couvient pas à la nôtre ; & l’autre MEL (Osb. It. 213.) ne paroît pas trop non plus devoir lui être atiribué, au moins à en juger tant par ce que dit Linné , que par l’obfervation de M. Retzius. ( Fafcic. 4 pag. 2$ n°. 77.) qui re- marque que dans le Melafforra oétandra moitié des filamens font dénués d’anthères. 64. MELASTOME noueux ; Me/affoma nodofx. Melafloma foliis ellipticis ; ferrulato-cilinis ÿ quin- que-nerviis, corlaceis , nigricantibus 3 corymbis braëeatis : ramis nodofrs. Il a la tige ligneufe , glabre , grisâtre, obf- curément tétragone , rameufe , & noueufe par des entre-nœuds fréquens , renflés , qui nous offrent , après la chüte des feuilles, d’affez lar- ges cicatrices. Les feuilles font pétiolées, ellip- tiques, un peu pointues , liffes, coriaces , lon- gues d’environ un pouce & demi, larges de douze à treize lignes , & bordées de petites dents en fcie furmontées chacune par un poil roide, prefque fpinefcent. Elles font marquées, dans toute leur longueur , de cinq nervures très- faïllantes en-deflous. Les veines tranfverfes , qui nüiflent ces nervures , font aufli fort apparentes & aez régulières. Les pétioles font canaliculés, longs de deux à trois lignes. Les fleurs font de grandeur médiocre , & forment des corymbes qui paroiflent latéraux. Ces corymbes font mu- nis de braétées linéaires, pointues : ils ont les ramifications quadrangulaires, trichotomes, à chargées çà & là de poils roides , blanchatres, un peu piquans , longs d’une ligne & demie à deux lignes. Le calice eft anguleux par le bas, élargi & évafé à fon limbe qui fe termine par quatre à cinq dents arrondies. La corolle eft à- peu-près de la longueur du calice. Cette plante eft originaire des Antilles , & fe trouve au n°. 93 de lherbier de Surian. D. (v. f. apud D. de Jueu.) Toutes les parties , fi l’on en excepte lestiges, avoient dans les exemplaires qui fervirent à notre defcription , une couleur noire foncée, acquife fans doute par la deffication. Les corymbes de fleurs étoient détachés des morceaux , auxquels ils appartenoient; mais Surianles avoit adaptés à la partie nue des branches , vraifemblablement pour 1 indiquer que telle étoit leur fituation naturelle. 6$ MELASTOME faïrané; Melcfioma crocca. Welaflioma. jolis ovat:s, fu ferratis, glabris 3 ner- vis au petiolurn barbatis : paniculé terminali. C’eft une plante ligneufe dans les feuilles de laquelle nous remarquons fur-tout cette parti- cuiarité d’avoir les trois nervures principales bar- bues ou lanugireufes à leur origine , feulement dans l'étendue de quelques lignes , pendant que fes autres parties font glabres. File a les tiges ligneufes , cylindriques, branchues, grisitres. Les feuilles font périolées , ovales , pointues , entières à la bafe, ma peu dentées en fcie vers MEL s 4 leur extrémité. Elles font aflez épaiffes , d’un vert qui paroïit tirer fur le jaune , longues de deux pouces & demi à troispouces fur une lar- geur d'environ dix-huitlignes , & marquées de cinq nervures faillantes en-deffous , dontles trois moyennes font beaucoup plus apparentes. Ces trois nervures moyennes ne font diftinétes qu’un peu au-deffus du point d’infertion du pétiole, & font latéralement bordées de poils à leur bafe dans une étendue detrois à quatrelignes. Les pétio- les n’ont guères qu'un demi-pouce de longueur: ils font canaliculés & quelquefois chargés de poils rares pareils à ceux desnervures. Les fleurs font petites & ramaffées , aux fommités de la plante, en panicules trichotomes , multiflores , affez alongées. Flles ont les calices jaunatres , turbi- nés , légèrement ftriés dans leur longueur & ter- minés par cinq petites dents. Les pétales font courts , ouverts & obtus. Nous avons cru 2p- percevoir dans nu fleur quatorze ou quinze étamines un peu plus longués que les pérales. Cette efpèce croit naturellement au Pérou où elle a été trouvée pat M. Jofeph de Jufieu. B. (+. f. in Herb. D.de Jufieu.) 66. MELASTOME à grappes ; M:lafloma race- mofa. Aubl. Me'affoma foliis ovatis, quinquener- vis , glabriufculis , ferrulato-ciliatis 3 periolis fu- prà villofis : paniculä rerminali fubracemofä, Melaflima foliis ovatis, quinquenerviis , pe- tiolis & L'mbis foliorum villofis. Aubl, Guian. v. I. p. 406. v. 3. Tab. 156. Cette efpèce nous paroït herbacée. Elle s’é- lève, fuivant Aublet, à la hauteur de fept à huit pieds fur des tisesrameufes , quadrangulaires, remplies de moelle , & dont les parties cou- pées prennent une couleur violette. Ces tices font lifles & garnies de feuilles affez grandes, pétiolées , ovales , un peu pointues , légèrement dentées en fcie 8: ciliées. En général ces feuilles font glabres : cependant on y rencontre quelques poils, le long des nervures, fur-tout à la fur- face fupérieure vers la bafe & dans les jeunes feuilles. Elles font longues de fix à huit pouces, larges d'environ trois pouces , & marquées , dès linfertion du pétiole , de cinq nervures longi- tudinales rouzeätres dont les deux marginales fonc moins fenfbles. Les veines tranfverfes , quiunif- fent ces nervures , font régulières & bien pro- noncées. Les pétioles font canaliculés, longs d’en- viron un pouce ou unpeu davantage , & chargés àleur partie interne, principalement vers leur fom- met, depoils affez longs qui femblent rouffitres. Les deux côtés de la tige , compris entre cha- que paire de pétioles, font aufMi garnis de poil Il paroît que là forme des feuilles eft fujette à varier un peu dans cette efpèce , car, dans l’un des deux exemplaires que nous avons fous les yeux, elles font ovoides-alongées , c'efti-dire, étroites vers la bafe, élargies & un peu obtufes [en LE 2] ; ans $5 M EL à leur extrémité. Les fleurs naiflent , à l’extié- . ‘ . 3 s F mité des tiges & des rameaux , fur des pani- cules alongées, garnies de braëtées lineaires pointues fort étroites. Les ramifications latérales des panicules font, les inférieures ternées, les autres fimplement bifurquées ayant une fleur fef file dans leur bifurcation: elles foutiennent , fur chacune de ces divifions ultérieures qui forment des efpèces d’épis, de petites fleurs fefliles , prefqu'unilatérales , ayant chacune un calice orbi- culaire, cinq pétales blanchätres , arrondis , ua peu concaves , attachés, fuivant Aublet, par un onglet rougeatre dans les intervalles qui {parent lun de Flautre cinq petits corps ver- datres terminant le limbe du calice; dix éta- mines de couleurrougeitre, dont cinq plus gran- des que les autres ; enfin un ovaire inférieur, arrondi , furmonté d’un ftyle fimpie à fligmate obtus. Le fruit confifte en une petite baie vio- lette, de la groffeur d’un Pois, couronnée par le calice, laquelle renferme quantits de me- nues femerces attachées à un placenta qui eit dans l’angle de chacune d2s trois loges qui la divifent intérieurement. M. de la Marck pof- sède de cette efpice un exemplaire rapporté de Cayenne, par M. Sroupy. Æ?.(v/f) Cf. M. Pichard nous a dit qu’il croyoit que le ameau fructifère repréfenté dans la figure citée d'Aublet, appartenoit à une efpèce différente de celle dontils’asit: mais fes foupçons à cetégard ne nous paroillent pas fufhfamment jo des, d'autant plus que notre exemplarenous offre une pareille difsoûtion de fruits. En effet les divifions de Ja grappe s'alongent arrès la feuraifon de manière à ce que les bates laiflent alors entre elles de plus grands efhaces que ceux qui féparoient les fleurs. 67. Mir ASTOME articulés Mélafloma ar:i u- lat. Fes Der Ales naneileramis dithOs lsaës, ciliatiss petit des villijis ; panitula raris divho tomis, articulriiss Celui-ci elt, à plufieurs ézarc En du Meleffoma racemofu. Ja parilement les p<- tioles velus à leur furface fupérieure, les feuil- les denticulées ce cites , les ramifications de la panicul: dichotomes , Re. Mais les dimen- fons & la forme de la plupart de ces parties diffèrent dans les deux plantes , & celle-ci par- ticulièreinent eft fort remarguable en ce que les pédoncuies , fur lefquels font rangées les fleurs, font articulés d’une manière très-fenfible. es rameaux font glibres, quadrangulaires & I font glabres, quadransu: garnis d: féuilles oppofées, pétiolées, ovales- Jancéolées , acumintes par une pointe moule, éoèremeut denticultes fué les bor iiées Léo lenticul fue les bords, cilites, longues de quaïre à cinq pouces fur une largeur e quinze à dix -huit Hgnes. Ces feuiiles font de q x -| g Ces feuilles font minces, vertes des deux côtés , glabres ers-def- fus, & parlémces en-defflous de poils rares, pla- eés le long des nervures: Les petioles ont fix 5 A 1s 5 dieZz voi Melifloma folis ovarc-'ancrolatis , dentice-. À M EL à neuf lignes de longusur , & préentent laplu- part, au moins fur noire exemplaire , une ar- cuation très-fenfble , dont la convexité regarde en bas. Leur côté fupérieur eft aplati où même canaliculé , & chargé de poils dus ou moins abondans. Il nait de leur fommet trois nervures longitudinales qui règnent dans toute la lon- gueur de la feuille , en faifant à fa furface infé- rieure une failie aflez confidérable. Outre ces ner- vures, il en exifte deux autres beaucoup plus grêles qui cotoyent les bords detrès-près. Les veines tranfverfes font un peu diftantes , 87 ne formenr prefque pas de faille. Les fleurs viennent en pani- cules alongées, terminales , médiocrement gran des, peu compotées , ordinairement pédonculées. Il fort, de l'axe de ces panicules, des ramifi- cations oppofces , bifurquées jufqu’au-deflous de leur milieu, & accompagnées , à leur bafe , de brattées fubulées très-courtes. Chacune des bi- furcations eft articulée ; comme embriquée ou écailieufe , & foutient , dans toute fa longueur , des fleurs pétites , feffiles , rangées l’une près de l’autre, qui paroiffent unilatérales. Les cali- ces ou plutot les jeunes fruits, ( car il ne refte plus ni pétales ni étamines fur l’exemplaire que nous avons fous les veux) font courts , aflez glabres , arrondis inférieurement , tronqués au fommet & à peine de la groffeur d’un grain de Poivre. Cette efpèce croit naturellement à Cayen- ne d’où elle a été rapportée par M. Stoupy, quinous en a communique un exemplaire. (v. /.) 68. MELASTOME bivalve; Me/affoma b'valwis. Aubl. Melaflomia caule alato , foliis brevibus ov :- ris, oltafis , trirerviis fefilibus. Aubl. Guian. v. Ï, page AOMve ZT ab. ne fa Cette plante s'élève depuis fix jufqu'à dix pouces. Sa racine eft menue, fibreufe. Sa tige eft fimple , ferme, droite , à quatre anglesbor- dés d’un petit feuillet merrbraneux, & jetre à fon extréniité piufieurs rameaux courts , fur lef- quels naïflent les fleurs. Cette tige dès le bas elt carnie de feuilles fefiles ovales, obtufes, entières, lontues d’un demi-pouce , larges de de trois liones. Elles font lies, molles , d’un vert cendré, 8 marquées en-deffous de trois nervures loncitudinales reu faillantes. Les fleurs naiflent de laiffelle des fleurs & terminent quel- quefois les rameaux. Le calice eft arrondi à fa bafe & fe partage par le haut en cinq parties longues, étroites & aigues. Les pétales font au nombre de cinq dont un eft plus grand queles quatre autres ; ils #wnt blancs , ovales , un peu concaves. Les étamines fent au nombre de dix. L’ovaire de- vient une capfule sèche renfermée dans le calice. Cette canule eft à deux loges & s’ouvre en deux valves. Le placenta, qui occupe le centre , ef chargé de graines très-menues. Cette plante croît naturellement à {a Guiane dans les endroits ma- récageux. ©. É 9 M EL Ga. MÉLASTOME trivalve ; Mé/afoma trival. vis. Melafloma foliis l'rearibus acut's , cayfulà trivalvr, Aubl. Guian. v. 1.p. 406. v. 3. Tab. Tien abs On trouve cette efsèce dans les mêmes lieux que la précédente. Flles font toutes deux he:- bacées & nous paroiffent avoir affez l’afpeét de certaines Gentianes. Leur couleur eff également cendrée. Mais la plante , dont il eft ici au:f- tion , diffère de l’autre par fa tige qui s'élève quelquefois de deux pieds, & dont lés feuillets qui bordent fes ancles font peu faillants ; par fes feuilles plus étroites , linéaires, aigues ; & enfin par fon fruit plus gros qui a trois loges & s'ouvre cn trois valves. Elle croit à l'endroit . 4 é. ©. Otfervar ons. Le genre des Qurdfètes ( Rhexia) a , comime gous l'avons obiervé plus haut, de très-crands rapports avec celui des Mélaftomes : ces rapports font mênetels qu'il faudroit peut-être réunir ces deux genres, fi le no nbre des efpèces n’étoit asau fi confidérable. Nous efpérons qu’un tour, FR parties de la frulifcation de ces vlantes érant micux connues & obfervées , ou far le friis, ou fur des morceaux fecs en meilleur état que {a plupart de ceux qui ont fervi à nos defcri- tions , il fera pofible d'y affeoir des diviñons fondées fur des caratires préiérables à cenx tirés du nombre des étanines. En attendant, les Mélañomes à huit étamines feront pour nous des Rhera, comme ils devoient l’être pour Linné & pour ceux qui adoptoient les caraëières gpé- nériques de cet auteur; car ily a de la contra- diction à reconnoître d’ure part les genres {he xia & :liflenx comme devant fubfifter , pen- dant que de l’autre , fans égard à cette conven- tion , on place fous le genre Velaffona de vé: ritables Rhera, comme l'ont fait Linné , M. Siwartz , &cc. uoique nous auzurions que c’eft le propre des Mélaitomes d’avoir l'ovaire fupérieur, comme nous l'avons obfervé dans plufieus d'entr’eux, nous ne fausions nous diimuler qu'il en exifte beaucoup d’antres dans lefauels il à avec le ca- lice des adhérentes telles qu’il paroit abfolument inférieur, & qu'on à fouvent comva:é la baie qui lui fuccède À celle du Grofeiller. Peur-être quelques perfonnes nous fauront pré de leur in- iqner ici ceux des Mélaftomes dont le fruit eft fupérieur, ceux dont ie fruit paroit inférieur, ceux enfin dout le fuit nous €ft tout-i-faitin- connu, Nous avons obf2rvé nous-mêmes un grand nombre de ces fruirs; maisil en eft audi que nous n'avons pas eu l'océañon de voir , £” dont conféquemment nous n'avons parlé que d’après les auteurs. Le fruit eft fupérieur dans les Mélaftomes , Ps, 19, 25, 16, 27,18; 48 , 49 , 68, 69, Bvorarique, Tarne 1Y. H paroît être inférieur dans ceux, A%. 1, 2, F0 7 EI M ANAMOEISL 20 21, 22, 13 5 24 303335 345 35 36: 37 » 40» 41, 445 473 SO 5 513 S23 S4s 56» 7» 58» 19» G1 , 66. Enfin nous ne le connoïffons pas dans les ef- pécEss nr 4 0, IL. 12, 13,514 317» 293 31532: 38,39, 42,43; 453 46 53» 55: 60, 62, 63:64, 65 , C7. Nous croyons devoir ajouter ici qe nous icne- rons complètement le nombre des parties de fa fruétification dans les Mélaftomes , n°%. 2, 10, 135 175 363 44, 54, 55 , 61, 64, 67. (Par M. DESROUSSEAUX. ) MELTANTHE; Mrrranruvs. Genre deplan- tes à fleurs polypétalées , que M. de JuMieu ( Gen. p. 297.) place, dans la famiile des Pues, entre le Lélamnus & les Diofina ; & qui com- prend des a-briffsaux exotiques , À feuilles al- ternés , pinnées avec une impaire , accompagnées de ftipules , & à Aeurs éifpolées en crappes axif-. laires ou terminales, munies de bracïées. Le caratière eñentiel de ce serre eft d’avoir Un cale’ à cinq div fois , s'infreure grébeuft; quatre pétales urguiculés , ettre lefy els fe trouve une glinde rellifère; quatre étamines didynamiques ; un ffy'e, ure capfule à quatre loges. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE Chaque fleur offe 1°. un calice ample , coloré, itrégulier , À cinq divifions profondes , favoir deux fupérieures , droites, sblofanss ; Ja trot fième inférieure , plus courte que les autres, concave, gibbeufe , & facciforme à la bafe; les deux moyennes fituées plus intérieurement, ep- polées , lancéoltes. 2°. Quatre pétales linéaires, ou linéaires-lan- céolés, étroits, ligulés, unguicuiés , dont les lames font inclinées , un peu ouvertes, & qui naiffent de extrémité de la partie giobeufe du c2lice, autour d’une groffe glande monophylle, utriculaire , léeèrement aplatie fur les cotés. 3°. Quatre éramines didynamiques, dont les fiamens droits , afcenéans , filiformes , à-peu- près de la longueur du calice , attachés autour de l'ovaire, portent des anthè-es cordiformes - cbiongues , didymes, 4°. Un ovaire fusérieur, oblong , tétragone, & furmonté d’un ftyle droit, fliforme, perfif- tant , de la lonsuzu: des étamines , fitué comme elles , à ftigna-e quadrifide. Le frair confifte en une capfuie véficuleufe, tétragone , à angles un peu tranchans , obtufe fupérieurement , ow terminée par quatre lobes pointus. Cette capfuie eft quadriloculaire , à loses monofpermes , & s’oure au fommet par fes angles internes. Les femences font arrondies, & adhèrent au centre de la capfule, H { Le ESPACES 1. MELIANTHE pyramidal ; Melianth:s major, Lin. Melianthus flipulis folitariis, latifimis, pi= ê0 0 adnatis ; reccmo pyramidali, termirante. Pimpinella maxima , fpicata , africana. Parthol. At. Hafn. An. 1673. vol. 2. p. 58. Mefiar- thus africanus. Flerm. Lugd. 414. Tab, 415. Rai. Hit. vol. 2. p. 1808. Tournef. p. 431. Mclian- thus major, Nil. Diét. n°. 1. Kniph. Cent. 12. n°. 70. Miller. Illuftr. Tab. ç3. Vulgairement Fleur miellée on Pimprenelle d'Afrique. On pofsède ce bel arbrifleau en Europe , de- puis l’an 1672 , époque à laquelle Herman l’en- voya à Thomas PBartholin. La difpoñtion terminele de fes fleurs, la forme 2 la grandeur de fes flipules, les dimenfons, la couleur glauque, & la furface life de fes filles, le diftinguent au premier afpett. Sesracinestracent profondément dans la terre, € donnent naiffance à plufieurs tiges ligneufes, ua peu tortueufes, cylindriques, glabres , gri- satres , légèrement raboteufes, ou tuberculeufes, Tes d'environ un pouce & demi , rameufes, es de fix à fept pieds , feuillées à leurs manités. Lesjeunes poufles font lierbacées & d'un vert glauque. Les feuilles font grandes, toujours vertes, siternes, rapprochées les unes des autres , pétiolées , pinnées avec une im- pare, & compofées de folioles oppoftes , ova- longées , un peu pointues, dentées en fcie, ts mucronées par une petite pointe blan- e. Ces folioles font glauques , eniièremenit res , & fefhles communément au nombre de fept, fur un pétiole commun, cylin- , long de trois à cinq pouces, nu dans artie inférieure. Elles ont deux pouces à eux pouces À demi de longusur , fur une lar- geur d’un pouce ou davantage. Leur bafe forme, fur le pétiole, des ailes courantes , qui en bor- dent le côté fupérieur, & qui font dentées coime les folioles, mais un peu moins pro- fondement. Ceiles de ces aïles qui defcendent des deux folioles inférieures , font communé- nent un peu ondulées , & fe proloncent fou- vert aflez Das. Les feuilles , dans les ieunes in- dvidus, ont plus d'amplitude: il n’eft pas rare qu'elles acquicrent plus d'un pied de longueur, & qu'elles foient compofées de onze à treize folieles. On voit, à la bafe du pétiole commun, une grande flipule membraneufe , ovale-zlonsée, mucronée , ampiexicaule , faifant corps avec le pétiole par le bas de fa partie dorfie, & mar- Luce depuis Pendroït où elle s’en détache. juf qu à la pointe , de deux nervures longitudinales. Cette fipuie a pour l'ordinaire un pouce & demi à deux pouces de longueur , & eft cou- verte , comme les feuilles , d’une poufière glau- que. Sa bafe ; ainfi que celle àes pétioles , laifle, & as MEL fur les tiges & les rameaux , des cicatrices per- fiftantes, Les flcurs viennent en une grappe fim- ple, alongée , terminale ; formant en quelque forte la pyramide , d’un rouve obfcur ou noi- ratre. filles font grandes, pédicellées , éparfes , & munies chacune d’une braftée ovale-alongée, pointue, ouverte ou réfléchie, rout-à-fait rouge, ou légèremcat nuancée de vert. Les folioles moyennes. du calice font oblongues , un peu obtufes, beaucoup plus grandes que dans Pef- pèce qui fuit. L'inférieure eft carinée , environ d'un tiers plus couite que les autres, & fe pro- longe , à la bafe de fa gibbofité , en une pointe moude , prefqu’en manière d’éperon. On apper- çoit, entre les onglets des pétales, une groffe glande , d’où il fuinte, eau tout le temps de la fleuratfon , une liqueur noirâtre , mielleu£, & qui a, felon Îles Auteurs , une faveur vineufe, fort agréable. Cette liqueur eft tellement abon- dante , qu’elle fe répand fur les feuilles, & même que le fol en eft quelquefois tont coloré. Il fuc- cède aux ficurs des fruits gros, véficuleux , té- tragones , quadriloculaires , & partagés , prefque jufqu’à moitié, en quatre lobes un peu poir- tus. Chaque loge renferme , à fon milieu, une femence noire, ovale, luifante, à-peu-près de la groffeur des graines de Pivoine. Cet arbrifleau crok naturellement au cap de Bonne-Ffpérance. 11 fe plait dans les lieux humides & marécageux. On le cultive au Jardin du Roi. D. (vw. vw.) Les bourgeons font pointns, & Pen Ja forme d'un cône coupé en deux longitudina- lement : ils font enveloppés chacun‘ par la fi: pule de la feuille la plus voifine. Les feuilles ont une odeur fétide , comme narcotique , en quelque forte analogue à celle des Stramoines, mais moins forte que dans le Meïsnrius miror. La liqueur que diftilent les fleurs eft avidement recherchée par les Hottentots & les Fiollandois qui habitent le cap de Bonne-Efpérance : elle pafle pour cor- diale, ftomachique & nourrifante. 2. MELTANTHE axillaire; Melianthus miacr. Lin. Meliauthus foliclis ovato-oongis 3 flipulis geminis , frt.ceis 3 racemis axil'aribus. Melianthus africants minor fetidus. Commel. Rar. 4. Tab. 4. Melianthus hkyfiquanenffs minor, fetidus. Rai. Dendr. 120. Melianthus minor. Miil, Dict. n°. 2.Kniph, Cent. 8. n°, 68. Fabric. Heimf. p. 420. 8. Icem ? foliolis anguflioribus ; fub'ineari'us. Celui-ci n'eit pas glabre comme le précédent; fon feuillage n'eft pas glauque de même ; fes füipules font différentes ; fes fleurs autrement dif- pofées ; fes fruits obtus ; enfin nombre de ca- racières en font une efpèce très-diftinéte. Ïl a prefque tout-à-fait Le port du Porerium cauditum , tellement même qu'il ef befoin d’un peu d'attention , pour ne pas confondre à la première vue ces deux plantes , au moins quant = au feuiilice. I s'élève à ia hanrémr de cinq à fx pieds. Ses tiges font ligneufes , yiindriques , nest & couvertes &'une écorce riboteule } un pe crévaffée, d’un gris plus ou moins foncé, tirant quelque Fois fur le noir. Les rameaux font verdatres , légèrement cotonnenx , feuillés fur- tout dans leur os re. Les feuilles font alrèrnes , pétioltes , pinnées av ec une im coinmL rément äc fe Pt à paire, & conpoites neuf folioles oppofées , ovales-alongées , poin- ites que celles tuss, proportionnellemen it pl us étr du AMfeliinthus major ; irrégulière ent & aflez profondément dentées en fcie jufqu’à une lé- gère difance dei leur bafe. Ces foliolzs ent molles, douces au toucher & fefliles fur un priole com- aun cylindrique, ailé , légèrement vela, ong de deux À quatre pouces. lles ont un pouce & demi è trois pouces de fongueur , fur une FE geur de huit à doi uze lignes | : & font d' autant ne courtes qu elles deviennent plus voifines d de a bafe du pétiole. Leur furface Re eft pie ue g'abre & d’un vert fombre : lintérieure f blanchtre & chargée d’un duvet court & co- roNBe L fes abondant fur les jeuses feuilles. Les membranes courantes, qui bordent le côté fupérieur du pétiole , entre "chaque pare de fo- lioles , n'ont pas de connexion fenfible avec ces dernières: elles diffèrent d’aiieurs de celles qu'on voit dans le major, en ce qu’elles font beaucoup plus étroites, & ont les bords entiers. Deux flipules droites ; linéaires , très-étroites , pointues , prefque fétacées , lon- gues de huit à dix lignes > accompagnent la bafe du pétiole commun. Les fleurs viennent en grappes courtes , axillaires, penchées , peu garnies. Ces grappes ne portent que fix à huie fleurs. Lespédoncules propresfon it alternes , longs de quatre à fx fignes , cs munis , chacun à leur bafe , d’une braîtée ovale, pointue , verdâtre , qui a un peu plus de longueur qu'eux. Le ca- lice eft aflez ample , légèremer at. tommenteux , coloré de rouge , de forme comme triangulaire ou trapézoidaie : : fa gibbofité et obtufe, &'ne préfente pas d’éveron. Les deux folioles fupe- rleures font tres- grandes, ovales- alongées , pein- tues, un peu irrégulières ; l’inférieure eft cbion- fupérie Ë gue, beaucoup plus courte &'plus étroite ; les ceux moyennes font plus intérieures , oppo- fées , linéaires, aigues, très-étroites, & pa- roiffent caduques. Les pétales font purpurins où d'un jaune rougeâtre , liguliformes , unguiculés , Jarzes d’une ligne ou environ, à onglets droits, & à lames inclinées, pendantes hors du calice, a moins longues que lui. lis s’insèrent iutour du ré Éceptacle” qui porte la glande mel- lifère, & les bafes de leurs lames font fouvent collées enfemble par la liqueur noirâtre ; fucrée, qui s'échappe de cette glande. Les étamine s font afcendantes , didyramiques un peu plus lon- gues que le calice , & portent des anthères 1 jun es. Le ftyle eftIécèrement pileux. L'or 2 evient une caplule membraneufe , véficuieuie , entière , tétragoné, obtufe, g'idriloculaire ice la sroffzuir d'une petite noix, & couverte d d'un duvei cotonneux , qui la rend douce au tou- À er. Cet arbriffeau croi naturellement au ca 1 de Bonne-Efpérance & dans l’Abyfinie. On cültive au Jardin du Roi, où il fleurit tous Fa ans. D. Se v.) Il a une odeur fétide , très-forte , qui paroît avoir des rapports avec celle des Stramois es, ou mieux encore avec celle de Pris fatida, & dans lignelle quelques perfonnes croient re- connoitre l'odeur du mouton nouvellement rôti. La plante 7., que je n'ai vue qu'en feuilles, devra peut-être conftituer une efpèce difinétes File à , cornme le Meliinthus minor, les tiges ligneufes , cvyl ndriqi ues , grisatres , hautes au moias de trois à quatre pieds. Son odeur ef : folument la même. Mais Fe folioles de fes feui es font beaucoup plus étroites. Ces folioles fout linéaire ss, un peu pointues , latges d'environ trois lignes , fur un pouce & demi de longueur , & rangées , au nombre de treize à dix-fept, fur un pétiole commun , dont les membranes courantes n'ofrent rien de Pois Leur furface ricure eft verte, Gcparfaiement glabre dan 15 le développement complet de la feuille : inférieure eft chargée d’un duvet court & blanchâtre. Les ftipules font linéaires-lancéolées , rerminées en pointe. Cette plante eft cultivée au Jardin du Roi. (v. w.) : (Par M. DESROUSSEAUX.) MELICITE à ombelles; Mrezrcyrus umbel- latus. Gærtn. de Fruct. vol. 1. p. 205. Tab. 44. Melicytus, Forft. Nov. Gen. p. 123. Tab. 62. Ju®. Gen. p. 428 Plante à fleurs incomplètes > qui a, fuivant M. Ga: rtner , des affinités avec le Kibeelasez ke cons on n’a encore fait connoître que les par- s de la frufification ; & qui coufüitue un hi paticulier , dont le caraëtère effentiel et d’avoir Les fleurs dioïques ; le calice à cing dents; cinq pétales. Dans les fleurs mâles , cinq étamines. Dans les fleurs femelles , ur ovaire entouré de cirq écailles ; une capfule uniloculuire, polyfperme. Chaque feur male et compofée 1°. d’un ca- lice monophylle, à cinq dents ; 2°. d'une co- rolle à cinq pétales ovales, Évalés , enviros trois fois plus longs que le ealice ; 3°. de c mines courtes , dont les filamens (nominés nece taires pat MM. Foriker ) turbinés, cyat hi formes à creux au fommet, donnent, dh côté intétne attache à des anthères ovales - élargies , plus longues qu'eux , &c marquées longitudinaiem de quatre He Chique fleur femelle préfente 1°. le calice & €o ME L la corolte femblables aux mêmes parties dans les fleurs mâles ; 2°. cinq écailles ovales , un peu plus courtes que le calice , fituées entre les pe- tales , relevées & appliquées contre les parois de lPovaire; 3°. un ovaire fupérieur , ovais- arrondi, chargé d’un ftyle très-court , qui fe termine par un ftizmate à quatre ou cinq lobes arrondis , ouverts en étoile. Le fuir confits en une capfule bacciforme , globuleu'e , corisce , glabre, s'ouvrant en quatre à cinq valves, & contenant un petit nombre de femences (environ ciigq) logées dans une ulpe rare , peu fuccalente. Ces femences font runes , convexes d’un côté, anguleufes de Pautre. Selon M. Gaærtner, cette plante eft nommée Tachites umbellara dans les manufcrits de So- lander. * Melicytus ( ramiflorus ). Forft. Nov. Gen. De 124 (Par M. DESROUSSEAUX. ) MELICOPE life ; Enraconum lavigatum. Gærtn. de Fruét. vol. 1. p.131. Tab. 68. Melicope. Forft. Nov. Gen. p. 56. Fab. 26. & Prodr. n°. 166. Nom d’une plante nouvellement découverte par MM. Forfter , dans leur voyage de la mer du Sud, & dont ils n’ont jufqu'à préfent pa- blit que le caraétère de la Re Cette plante a les fleurs polypétalées , n’eit pas encore connue dans fes rapports , & coniti- tue un genre particulier , dont le caraétère efien- tiel eft d’avoir Un calice à quatre divifions ÿ quatre pétul's; nuetre glanais firrées autour de l'ovaire j huit éta- mines ; un fiyle; le fruit compofé de qiatre cap- fules uriliculaires | morofpermes. La feur offre 1°. un calice perfiftant , à quatre divifions , plus court que la cerolle. 2°. Une corolle tétragone & urcéolée à la bafe , évafée en fon limbe , & compoiée de quatre pétales ovales-oblongs, pointus. En outre quatre glandes grades , didymes , fituces entre les étamines & le piltil. 3°. Huit éramines atrachées au réceptacle, & dont les filänens droits, fubulés , plus courts aue les pétales, portent des anthères droites, tagittces. 4°, Quatre ovaires fupérieurs , ovales , angu- lieux du côté interne, d’entre lefquels s'élève un fiyle fliforme, caduque , plus long que les étamines , & terminé par un ftigmate tetra- gone , évafé, concave à fon centre. Le frais confifte en quatre capfnles membra- neufes-cortCes , elliptiques , rétrécies en pointe à Ja bafe , un peu aplaties latéralement , diva- riquées , unilcculaires , monofpermes , s’ouvrant pa Je bord interne. Les femences font glabres, elliptiques , lenticulaires. | MEL Cette plante vraifemolablement ]1 même que celle que MM. Foriter nomment Melicore ternata ; & qui vient de la nouvelle Zélande, ( Par M. DESROUS CAES ER . olium fraaiceum. L'ovaire devient une petite ouffe glabre , ovale, monofperme , élevée, du fond du calice, fur un pédicule aflez long pour la rendre prefque tout-à-fait faillante. Cette plante eft commune par toute l'Europe, dans les champs & dans les prés. ©. (v. v.) Elle pañe pour un excellent fourrage. 7. MËzizoT de Meffine ; Melilorus mefuner- fis. Melitotus liguminibus difpermis , femi-ovatis, acutis, areuatèm rugofis ; racemis folio breviori- bus. Melilotus meffnenfis procumbens ; folliculis ru gofs , fublongis, fiicis florum _brevicribus. at. Hift. vol. 14 p. 952. Tournef, 407. Melilots minina reéla lurea filiquis craffis, curtis ; in cs- pitulum congifits, femine fœnugræct. Morif. Hit, 2. p. 162. Seét. 2. Tab. 16: Fig. 9. Trfolium meffanenfe. Lin. Mant. PL p. 275. Lin. F. Supol. Noao fa forme femi-ovale & la légère arcuation de fes goufles , mais principalement les fuies courbes, parallèles & concentriques ; dont elles font couvertes , font diftinguer , au premier af- pett, cette efpèce de toutes les autres. C'eft une plante heïbacée, à tiges droites ou afcendantes , cylindriques , verdâtres, pe ra- meules , hautes de fix pouces à un pied. Les MEL trois folioles , qui compofent fes feuilles , ont une fituation générale & particulière , à-peu- pres les mêmes que dans ee autres Mélilots. Elles font ovoides , obtufes, mucronées , fine- ment denttes en fcie, quelquefois échancrées en cœur au fommet , vertes, glabres en deffus, & parfemees en deffous de poils fins , rares, couchés , blanchâtres. Ces folioles font portées fur des pédoncules communs, alternes, cana- liculés , affez longs, faifant corps inférieure- ment avec deux flipules droites, triangulaires , pointues , enticres, ou très-légèrement dentées à leur bord poftérieur. Ees fleurs viennént fur des grappes droites, axillaires, folitaires , pédon- culces , peu garnies , fouvent terminées par une arrète , plus courtes que les feuilles. Ces fleurs font jaunes , éparfes, pédicellées , pendantes , & munies chacune d’une bractée fubulée , très- petite. Files ont le calice chargé de quelques poils, & divifé, dans fon tiers fupérieur, en cinq dents pointues ; la corolle une fois plus longue que le calice, à ailes plus courtes que la carène , & à carène obtufe, échancrée |, mu- nie d’un double onglet, prefqu'auffi longue que létendart. L'ovaire devient une gouffe jaunâtre , en quelque forte épiglottique , cibbeufe , femi- ovale, pointue , terminée par le ftyle perfiftant, à bord fupérieur , droit ou légèrement concave vers la baïe. Cette goufle eft prefqu’en totalité hors du calice, & a communément quatre ou cinq lignes de longueur. Flle renferme pour lor- dinaire deux femences, Ses deux furfaces font couvertes de Îtries où rides fortement arquées, parallèles , concentriques , très-apparentes , qui S’anaftomofent les unes avee les autres, de m2- nière à préfenter un plexus affez joli. La partie convexe de ces firies regarde l'extrémité de la goulle. Cette plante croit naturellement en Si- cile. Elle eft cultivée au Jardin du Roi. ©. Çv, v. ). 8. Mxzitot de Pologne; Melilotus poloni:a. Melilotus legumiribus racemofis nudis d'ifpsrmis Zar+ ceolatès | caule ereëlo. Lin. Spec. Plant. n°, 3. Suh 1. Ged. 2. pag. 119. Gmel. ft. r. Celuiei a l'odeur & la ftatüre du Méiilot off- cinal. Mais il diffère de ce dernier , felon Linné, en ce qu'il a latige tout-à-fait eylindrique ; les folicles plus petites, acuminées ; & bordées, dans leur païtie fupérieure , de dents aiguës , difpofées en fcie ; les grappes chargées de fleurs écariées les unes des autres , & portées fur de plus longs pédoncules propres ; les pédoncuics cylindriques , non-fillosnées ; les étendarts ré- fléchiss les ailes divariquées obliquement , on lieu d'être conniventes dans leur longueur par les bords externes; les goufles plus longues, lancéolées , acuminées, un peu rugueufes, dif- MEL permes. Les-fleurs font d’un jaune très-pale. On trouve cette efpèce dans la Pologne. ©. 9. MÉLILOT d'Italie ; Melilotus rtalica. Meli- lotus leguminibus racemofis nud's difpermis rugofis obtuffs , caule ereëlo , foliolis integris. Lin. Spec. Plant. n°. $. Subrrifolio. Melilotus italica , foliiculis roturdis. Bauh. Pin. p. 331. Tournef. pag. 407. Mrlilotus magno [e- mine, rotundo , rugofo. J. B. Hift. 2. p.371. Mc- lilotus italica. Camer. Hort. Med. p. 99. Tab. 29. Trifolium odoratum , feu Melilotus luteu [e- minis pericarpio magno , rugofo, rotundo , albo. Morif. Hift. 2. p. 161. Sect. 2. Tab. 16. Fig. 4. Melilotus italica. FI. Fr. 95. n°. 4. Celui- ci acquiert deux à trois pieds d'éle- vaton. Sa tige eft droite , rougeatre , anguleufe, life , très-rameufe , légèrement fiftuleufe , & gar- nie de feuilles alternes , pétiolées , affez grandes. Ces feuilles font compofées de trois folioles ovoides , obtufes , entières ou légèrement crè- nelées , & dont les latérales font prefque fefiles , à gone diftance de Ja troïfième , fur un pé- tiole commun , long d’un pouce & demi ou davantage. Les fleurs font d’un jaune foncé, endantes , & difpofées par petites grappes axil- aires, pédonculées , médiocrement garnies. Elles exhalent une odeur agréable. Il leur fuccède des goufles obtufes, prefque fphériques , à peine mucronées , rugueufes, de la groffeur d’un petit Pois , & renfermant une à deux femences. On trouve cette efpèce en Italie & dans les envi- rons de Montpellier. ©. 10. MELILOT ornithope ; Melilotus ornithopo- dioides. Melilotus leguminibus nudis oë&ofpermis Jubternis, calyce duplo loncioribns , caulibus decli- natis. Lih. Spec. Plant. n°. 7. Sub-:rifolio. Trifolium filiquofum , loto affine , fil'quis orni- thopodii. Pluken. Alim. p. 375. Phyt. Tab. 68. Fig. 1. Fœnugracum humile repens , ornithopodit fili- quis brevibus ereëlis. Trifolium filiquis ornithopodi nofras. Raj. Synopf. p. 331. Tab. 14. Fig. 1. Tri- folium Meliloto affine , ornithopodit filiquis. Ra. Hift. p. 952. Trifolium Melilotus ornithopodioides, Flor. Danic. Tab. 368. Celui-ci, qui fembleroit devoir être rapporté au genre des Trigonelles , poufle , d’une racine fimple & blanchâtre , plufeurs tiges couchées , rameufes, longues feulement de trois à x pouces. Les folioles de fes feuilles font petites, ovales ou ovoides , obtufes ou arrondies ar femimet, finement dentées , & portées fur des périoles com- muns affez longs, accompagnés de ftivules. Les pédoncules font axillaires, folitaires , longs d'environ fix lignes , & foutiennent, pour l'or- dinaire , trois à quatre fleurs ( quelquefois feu- lement une ou deux), légèrement purpuref- centes , auxquelles fuccèdent des gouffes oblon- gues ; arquées , un peu cpaifles , fituées ver- MEL y ticalement , beaucoup plus longues , au moins d'après les figures citées, que le calice, &ren- fermant huit à dix femences ferrées les unes contre les autres. Cette efpèce croit naturellement dans les parties feptentrionales de l'Europe. ©. (Par M. DESROUSSEAUX. } MELINET ; Cerrwrur. Genre de plantes à fleurs monopétalées , de la famille des Borragi- nées , qui a des rapports avec les Onofina & les Hydrophyllum , & qui comprend des herbes indigènes de l'Europe , à feuilles fimp'es , al- ternes, & à fleurs difpofées en épis fcuillés, terminaux , recourbés au fommet. Le caractère eflentiel de ce genre eft d’avoir La corolle tubuleufe, renflée, à orifice nud 3 cixq étamines, un flyle; deux coques biloculaires , à loges monofpermes. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre 1°. un calice perfiftant, di- vifé profondément en cinq découpures droites , ovales ou ovales-alongées , de grandeur inégale. 2°. Une corolie monopétale , à orifice nud; à tube court, épais; & à limbe tubulé , ven- uu, quinquéfide au fommet. 3°. Cinq étamines , dont les flimens élareis, courts ou prefque nuls , portent des anthères droites , alongées , pointues, didymes , bifides inférieurement. 4°. Deux ovaires, d’entre lefquels s'élève un ftyle fliforme , de Ia longueur des étamines , à fligmate obtus. | Le fruit confifte en deux coques äures, lui- fantes, de forme: à-peu-près ovale , gibbeufes en dehors, biloculaires, à loges monofpermes: F'Serhe or S 1. MÉLINET à fleurs obtufes; Cerinche major. Cerinthe folirs armplexicanlibus , corollis obrufiuf= culis patulis. Lin. Spec. Plant. n°. 7. Cerinthe flore ez rubro parpurefcenre. Bauh. Pin. p. 258. Cerinthe gucrumlam major flore ex rubro purpurafcente. Cluf. Hift. 2. P. 168. J. B. Hift. 3. p. 603. Tournef, p. 80. Raj. Hift. vol. 1. pag. $06. Cerinthe flore purpureo fivè ex rubro pupuraf= cente. Morif. Hift. 3. p.446. Sett. 11. Tab. 29. Fig. 3. Cerinthe folris ariplexicaulibus ovatis, flo- ris denticulis revolutis breviffimis. Hall. Hely. n°. 6o2. Mill. Tab. o1. Ceriathe ( clabra) foliis oblor- go-ovatis glabris arrplexicaulibus , corollis obtu- fiufculis parulis. Mill. Diét. n°. 2. Cerinthe ma- jor. Gmel. Sib. vol. 4 p. 76. n°. 13.-Hill -. ab 38 PRES NT ne. 1. Lam, lite Cab. 93. Gærtn. de Fruét. vol. r. p. 321. Tab. 67. £. Eadem , fiore flavo. Cerinthe flavo flore afpérior,. Bauh. Pin. 268 Raj. Hift. vol. 1. p. 506. Morif. Häft. 3. pag, 445. Seét, 11, Tab. 29. Fig. 2. Cerinthe quo L'ij Es MEL rumdam major, fpinofo folio, flavo fore. J. B. Hit. 3. p. 602. Tournef. pag. 80. Sabbat. Hort. Rom. vol. 1. Tab. 12. Ceriathe quorumdam m«- jer flavo flore. Cluf. Hift. 2. p. 167. Cerinche major. Mill. Dict. n°. 1. Cette plante a le feuillage d’une belle cou- leur glauque , tirant fur le bleu. Ses tiges font herbacées , fucculertes , droites, cylindriques, giabres , un peu rameufes , hautes d’un pied à un pied & demi. Les feuilles font aïternes, aflez larges , fefliles , anlexicaules , ovoides- oblongues , obtufes, entières, quelquefois I- gèrement échancrées , minces , molles, & bor- dées de poils courts, prefque fpinefcens , qui les font paroitre ciliéss. Ces feuilles ont eom- sunément denx à quatre pouces de loncueur: elles offcent, fur-tout celles du bas , un rétrécif- fement fenfñbie au-deflous de leur partie moyenne. Les deux furfaces , pour l'ordinaire entièrement glibres , font parfemées , mais princip:lement la fupérieure, de petits tubercules rudes, blancha- tres, plus ou moins apparens , E: furmontés quelquefois d’un poil couit, de même couleur, pareil à ceux des bords. Les fleurs viennert , aux fommités de la plante, en épis courts, feuillls , courbés fupéricurement , comine c’eft le propre des plantes de la famille des Eorra- ginces. Files font axillaires om latérales, aflez grandes , pédicellées , d’un pourpre plus où moins foncé , fouvent mêlé de jaune. Le calice a fes découpures vertes, ovales, pointues, glabres, quelquefois de moitié plus courtes que la co- golie , & bordées de poils couchés. L'une de ces découpures paroît conftamment plus grande que les autres. Les corolles font partagées, au femmet, en cinq dents courtes , pointues , qui, lxrs de. l'épanouiffement de la fleur , fe renver- fent en dehors de manière à Îa faire parcitre cbtufe, & comme teriminée par cinq lobes arron- dis. Les filimens font élargis, longs d'une à deux Égnes , & poitent des anthères lonzues , ai- gues, droites, qui débordent un peu lorifice de la corolle. La bafe de ces anchères eft mu- nie de deux appendices grèles, recouilées. Le fruit confite en deux coques dures, prefqu'o- vales , gibbeufes d’un côté, droites de l’autre, tronquées à ia bafe , & marquées , de chaque côte , d'un lion longitudinal , peu profond. Ces coques font glibres, d’un brun rougeâtre, bi- locülxres , &: ne s'ouvrent pas. Flles renferment une femence dans chique lose. Cette efpèce croît naturellement en Sibérie , dans les parties mé- ridionales de l'Europe , & fur Ja côte de Bar- barie. On la cultive au hrdin du Roi. Elle eft D. fuivant Haller. Linné & Miller la difent ©. Cv. ».) La variété 3. a les corolies tout-à- fait jaunes, J 2. MELINET à fleuts pointues ; Ceristhe minor. MEL Certathe folit: amylex'eaulibus irtegris, corollis acu- ci claujis. Lin. Spec. Plant. n°. 2. Cerinihe munor. Bauh. Pin. 258. Rai. Hift. pas. sC6. Cerinthe quorurraam minor, fluvo flore, J. B. Hit. 3. pas. Go. Abfque icone. Cluf. Hift. 2. pas. 163. Tournef. pag. 80. Cerintke minor un- nur, Morif. Hit. 3. pag. 446. Seét. 11. Fab. 29. fic. ç. Cerinshe minor. Mill. Diét. n°. 3. fac. . Flor. Auïtr. pas. 15. Tab. 124. Fl. Fr. 311. n°2. Celui-ci, que Scopoli (F1. Carn. Ed. 3. n°. 163 ) , confond avec le précédent fous le nom de cerinthe giubra , a dans la fleur des différences trop bien prononcées pour qu'on ne dcive pas, avec la plupart des Botaniites , le confdirer cem- me une efpèce particulière très ditinête. En effet, outre que les anthères font feffiles ou prefque fef- fes, la coroille eft divifée beaucoup plus pro- fondément que dans le Ceri.thé major, & fes decoupures demeurent conftanment droites , ou même conniventes, de matière à rendre hi fleur pointue. Il pouffe de la racine des tiges herbacéss, droites, cylindriques , verdatres , rameufes, comme dichotomes, hautes d’un à deux pieds. Ces uges font garnies , dans toute feur longueur, de feuilles alrernes, fetites, arplexicaules, entières, d'un vert glauque encore plus bleuâtre que dans l'efpèce qui précède. Les feuilles intéieures font ovoides , oblonsues , obtufes, fpatulées, &. acquièrent jufqu'à quatre pouces où un peu da- vañtage de longueur. Les autres deviennent plus courtes , à melure qu’elles font plus voitines de l'extrémité de la plante. Toutes ces feuilles font minces, molles, le plus fouvent tour-à-fuüt glabres , qu-iquefois bordées de quelques poiis. Files font ponctuées , principalement à leur fur- face iupérieure, par quantité de petits tubercules blanchatres. I] (AE arrive quelquetois d’avoir une légere échancrure au fommet. Les fleurs font petites , affez nombreufes , jaunes, latérales , pédiceilées, & difpoltes, au fomimet de Ia plante, en grappes feuillées , alongées , fpiciformes , roulées à l'extrémité en queues de Scorpion. Ces grappes croiflent à mefure que la maturité des fruits s'opère , & il n’eit pas rare qu'elles aient fix à huit pouces de lonsueur. Les pédoncues, après la chüte des corolles , fe penchent & fe portent tous du côté externe ou inférieur, tandis ue les bractées regardent le côté oppoié. Ea corolle eit petite , un peu plus longue que le ca- lice, & divifée , jufqu’au-deffous de fon tiers fu- périeur , en cinq découpures linéaires - lance- lées, aigues, droites , rapproch£es en efuèce de cône. On voit à fa partié moyenne cinq an- thères droites, portées far des flamens fi courts qu'elles fembleat tout-à-faitfetiles. Ces antièrew font oblomgues , pointues , didvwes, bifides à la bafe & ne dépaflent pas l’extrénuté de la coroile. Le fruit confifte en deux cogies cla- bres , ovales , gibbeufes en-dehoïs, biioculaires , MEL difperes , ficuces au fond du calice. Cette plante AU, ES croit naturellement dans Jes parties méridionales de l'Europe, & eft cultivée au Jardin du Roi. me(v 1) (Par M: DESROUSSEAUX. ) MÉLIQUE ; Mezica. Genre de plantes uni- Iobées , de [a famille des Graminées , qui a de grands rapports avec les Canches ëx les Fhrhartes, & qui comprend des herbes indigènes & exotiques dont les fleurs font difpofées en panicules Jaches eu reflerrées en manière d'épis. Le carattère eflentiel de ce genre e@ d’avoir Le calice bivalve, biffore; treis étamines ; dcux fydes 3 un cors particulier interrofé entre les fleurs. EARACGTÈRE GÉNÉRIQUE, Le calice eft une bâle formée de deux. valves ovales, concaves, prefqu’égales. Il contient deux fleurs, & au milieu un corps particulier, coinme turbiné, pédicellé, qui n’eft qu'une ébauche de fleurs. Chaoue fleur offre. 1°. Un coroîle compofée de deux valves ovales , l’une concave, l’autre plane & plus petite. 2°. Trois éramines dont les filamens capillaires. de la longueur de la fleur, portent des anthères oblongues , fourchues aux deux bouts. 3°. Un ovaire fupérieur, ovoide, chargé de deux flyles fétacés, nus à leur bafe , à fligmates oblonss, velus. Le fruit eit une femence ovale, fillonnée d’un côté, & renfermée dans la corolle fans y être adherente. ÉSRNECES 1. MÉLIQUE ciliée; Melica ciliata. Lin. Afe- dica paniculà fpicatä, fl [culi inferioris pesilo ex- reriore ciliato. Lam. Illuftr. Gen. n°. 953. Gramen avenaceum , montanum , lanugincfum. Bauh. Pin. 10. Theatr. pag. 156. Tournef. ç24. Monti. Icon. 85. Morif. Hit. 3. pag. 215. n°. 40. & 45. Seét. 8. Grarien avenaceum , f: icd fin. piici, locuflis cenfiffimis , candicantibus & leru- grrofis. Tournef. $24. Seheuch. Agroflog. pag. 174. Tab. 3. fig. 16: G. H. JL K. Ejufd. it. Al. 1.p. 37. Tab. 4. Mg. 1. it. 2. pag. 134. Grarmen cum docuflis parvis , candidis , pilujis, lemine ave- zacco, JB. Hift. 2. pag. 434. Üramen aveiaceum. Tabern. Icon. 207. Gramen montanum nveia fc- mire. Cluf. Panron. p. 717. 718. Hit. 2. pag. 219 Gromen fpartsum , olopecurum , fpicä feri cà, glumosä , typhira. Barrel. Icon. 3. Fiz. 2. Melrca floliulo 1 fimo lanugirofr. Gmelin. Sib. 1. p. 99. Arendo locüflis biforis , fpicatis, glurma florali ex- tri sé ciiitd. Hall. Helv. n°. 1517. Melicu :i- liar:. Scopol. Carnicl. Ed. 2. n°. c6. Pollich. Pal 83 El Er or nie 8. Eacsm£ paniculà dc'fioris calyce trivalyi. y. Eadem , fpiculis rarioribus, M EL Gramenr avenac-um lanuginofum , Ets rariori- bus. Bauh. Pin. ia. Prodr. p. 20. Theatr. pag. 157. Tournef, 524. J.B. Hit. 2.p. 464 Abjcue icore, Morif. Fig. 7° Set. &. Elle a les panicules fpiciformes, médiocrement garnies , & les épillets remarquables par les poils ou cils affez longs , quelqueteis très-2bondans , dont eft chargée la re externe de leur corcile inférieure. La tige ef herbacée , menue, droite, cylin- drique, un peu frite, glabre , articulée , feuillée dans le bas, prefque nue dans fa partie fupé- rieure , & s'élève à la hauteur d'environ un pied & demi. Les feuilles font alternes , linéaires, étroites, pointues, comme diftiques , engzinées à labafe , médiccrement ouvertes, aflez roides, glauques, glabres , finement frites , légèrement roulées en leurs bords, au moins dans l’étst fec, larges d'environ une ligne fur trois à cinq pouces de longueur. Les doigts, glifés de haut en bas fur ces feuiiles , y rencontrent, fur les bords & fur la furface externe, de petites afpé- uités. Les gaines font frites & rudes au toucher, a la manière des feuilles : leur orifice eit muni d’une petite membrane fcarieufe , blanchatre , qui entoure la tige. Les fleurs font difpofées , au fommet de la plante , en une panicule étroite, plus où moins garnie, longue de deux à quatre pouces , & tout-à-fait reflerrée en épi. Cette pa- n'cule eft compofée de ramifications droites, alternes , un peu courtes, & chargées d'épiltets folitaires , biflores (quelquefois feulemen: üni- flores ), légèrement péciceflés , à pédoncules p'orres un peu courb£s vers la baie de lé pillet, de manière à hi donner une ftuation ref a: herifentale. La bale calicinale eft formée de de deux valves ovales-acuminées , concares , liffes , luifantes, mutiques, & d’un blanc pie prefque jaunâtre. La fleur inférisure a la v: externe de la coralie oväle, pointue, conca\e, firiée lorgitudinelement fur Le dos, & charsée, tous près des borüs , d’une rangée de potis bia chétres , luifans , foyeux , aflez lonss , plus ou moins abondaus. Ces pois , qui d'abord étoiert couchés & affaifiés fur les pétales , fe redreflert, lors de la maturité des graines, au point de rendre la panicule fouvent très-lanusineufe , & de lui donner un afpect tout difiérent de celui qu'eil avoit avant cette époque. La valve interne la même coroile eft très-finement cilice , preitue plane , plus courte que lPextérieure. On n'abper- çoit pas de poils fur le refte de l’épillet. Ta fc mence eit ovale, filonnée d’un côté, pointue aux deux bouts , luifinte , noirâtre. Le rudiment de fleurs , fitué au côté interne de la corolle fu- péiieure ; ef tronqué à l'extrémité & porté fur un pédicule particulier. Cette efpèce croit natu- relement en Europe , aux lieux flériles 87 pier- reux. I] paroït qu’elle vient auf en Sibérie. On la cultive au Jardin du Roi, #5 (v, w.) 69 Ént cet 70 M EL La plante 8. a les calices trivalves, les pa- nicules moins velues , affez garnies , & très- fouvent les Cpiilets triflores. St, par hafard, ces caraétères, qui ne font peut-être qu'un effet de la culture, fe trouvoient conftans , ils indique- roient une efpèce particulière. Cette plante eft cultivée au Jardin du Roi. , (5, +.) La plante >. , que les Auteurs préfentent comme une variété du Melica ciliats, ne m’eft pas connue. Elle paroit , d’après les figures citées , avoir les panieules fi peu garnies, que je doute qu'elle puiffe appartenÿr à la méme efpèce. 2. MÉLIQUE papilionacée ; Melica papilionacea. Lin. Melica panicula fpicatä , calycis valvilé alterä maximä coloratä pellucidé. Lam. Iluftr. Gener. n°. 9$4- Gramen fpicä brige fingulari , locuflis majori- bus, villofis, pur urajcentibus ? Sloan. Jamai. Hift. 1. p. 106. Tab. 64. Fig. 1. Afelica ( Prafiliara)} petalo exteriore folitario, amplo , vexillaro, At- duin. Specim. 2. p. 17. Tab. 6. Fig. 1.2. 8. Eadem ? fpiculis miroribus, nutantibus : glu- mis calycinis fpadiceo-caruleféentibus. Celle - ci eft très-remarquable en ce que la valve externe de fes calices eft ample , fcarieu- fe, colorée , luifante , comme fatinée , & en- veloppe l’épillet prefqu’en totalité. Ses tiges font herbacées , droites, articulées, légèrement comprimées , hautes d’un pied & demi à deux pieds, & garnies, jufqu'au bas de la panicule , de feuilles alternes, aflez ou- vertes, linéaires, pointnes, étroites, graminées , engaînées à la bafe , finement ffriées lonaitu- dinalement , un peu roides, vertes, glabres des deux côtés, ciliées fur les bords , quelquefois roulées en dedans , principalement fur le fec. Ces feuilles paroiffent n’avoir guères que deux pouces de longueur. Leurs gaines offrent auf des ftries longitudinales , & font chargées de petites afpérités qui les rendent un peu rudes au toucher, lorfau’on y promène les doists de bas en haut: elles ont l’orifice muni d’une mem- brane bifide , fcarieufe, blanchätre , très-mince. Les fleurs font difpoftes , à l’extrémité de la tige, en une panicule alongée, étroite, fpici- forme, peu garnie , l‘rèrement inclinée, longue d'environ fix pouces , à ramifications aflez cour- tes, droites & grèles. Cette panicule eft com- pofée d’épillets biflores , unilatéraux , oblongs, un peu ovoides ordinairement folitaires , la lupart dirigés horifontalement , au moyen d'une be courbure dans la partie fupérieure des pé- doncules partiels qui les fupportent. Quelques- uns de ces pédoncules partiels , mais en très- petit nombre, font plus longs que les épillets. La valve extérieure du calice eft grande, élar- gie, ovoide , obtufe, très-glabre , life, lui- farte , prefqu’aufli longue que l’épillet dont elle embrafle entièrement & amplement la majeure MEL pattie, en l’entourant , pour ainfi dire , en ma- nière de cornet. Ses bords font minces, dia- phanes , d’un blanc argenté : le refte de fon éten- due eft plus ou moins coloré d’un rouge ti- rant fur le gris de Lin. C’eft apparemment parce que cette valve a en quelque forte la forme de l’étendart de certaines fleurs lésumineufes , que Linné à nommé la plante Melica papilionacea. La valve interne eft obiongue , un peu evoide , lé- gèrement pointue , fcarieufe au fommet, ftriée longitudinalement fur le dos, au moins aufi longue que la première, mais quatre à fix fois plus étroite. Les corolles ont la valve externe oblongue, concave, verdâtre , & relevée en de- hors de douze à feize ftries longitudinales, dont celles du milieu font parfemées de très-petites afpérités , pendant que les autres font chargées (far-tout dans la fleur inférieure) de quelques qu qui font paroitre les bords légèrement ci- iés. L'extrémité de ces valves eft blanche, life, luifante , & fcarieufe dans l’étendue d’environ une ligne. Les valves internes font planes , oblon- gues , pointues , nullement fearieufes. Le rudi- ment de la troifième fleur eft pédicellé, oblong, pointu , fcarieux comme les corolles. Cette ef- pèce croît naturellement au Bréfil, Elle a été rap- portée de la plage de Montevideo , par Com- merfon. (v. f.) J'ai cru ne devoir citer qu'avec doute le fyno- nyme de Sloane , la plante de cet auteur pa- roiflant avoir les feuilles beaucoup plus longues , & les fleurs difpofées en épis fimples & fort courts. La plante P. eft en général plus petite dans toutes fes parties, & fe préfente en quelque forte fous l’afpeét du Melica montana. Elle fe re- connoit d’abord en ce qu'elle a la partie dorfale de fes calices d’un rouge brun , affez foncé, lé- gèrement nuancé de bleu. Les épillets font moins gros, plus inclinés, & difpofés, d’un feul côté, en une panicule droite, linéaire , étroite , pref- ue racémiforme. Les bords de la valve externe dr calices font très-finement denticulés. Il eft encore à obferver que: les corolles ont le dos de leur valve externe cilié, vers les bords , d’une manière beaucou» plus fenfible. Cette plante croit naturellement à Afoste-video, parmi les rochers, & dans les lieux fablonneux. Eile fe trouve dans l'Herbier de Commerfon, (+. f. In Herb. D. Thouin ). 3. MÉLIQUE orangée ; Melica aurantiaca. Me- lica paniculà ovate-oblongä , fubdimidiatà ; fpiculis ereiifeuliss calycis velvulä alterd maximé. Cette efpèce eft fort voifine du Melica pari- lionacea dans les caraétères principaux de fa fruc- tification ; mais elle a les épillets une fois plus gros , peu inclinés , roufsatres ou plutôt d'un jaune orangé , les panicules plus courtes & moins ME L étroites. Toute la planté d’ailleurs eft un peu plus élevée. Les tiges font herbacées, droites, fimples , articulées , glabres , finement ftriées dans leur longueur , feuilles inférieurement , nues dans le haut, fouvent dans létendue de fix à huit ouces , & acquièrent plus de deux pieds d’é- lévation: Elles font chargées de très-petites af- érités fenfibles au taét, dirigées de bas en haut. fes feuilles font alternes , un peu ouvertes, linéaires , pointues , graminées , planes, engai- nées à la bafe , vertes des deux côtés, ftriées longitudinalement , ciliées fur les bords , longues feulément de deux à trois pouces fur une lar- geur d'environ deux lignes, & même les fupé- rieures ordinairement pour le moins une fois plus courtes. Ces feuilles font fcabres à la ma- nière des tiges, & ont conftamment beaucoup moins de longueur que leurs gaînes. Les fleurs Viennent, au fommet de la tige, fur une pani- cule ovale-oblongue, ayant trois à quatre pouces de longueur , & compofée de gros épillets uni- latéraux, pédicellés , prefque droits ou peu in- clinés , ovoides, biflores , plus grands que dans aucune des autres efpèces. Les ramifcations de la panicule font alternes , folitaires ou géininées, & divifées en pédoncules partiels , grêles , lé- gèrement velus fupérieurement, dont la longueur varie un peu, mais fans excéder celle des épil- lets. La valve extérieure du calice eft E ovoide , obtufe, glabre , d’un jaune orangé , un peu plus longue que le refte de l’épillet, qu’elle embrafle prefqu'en tctalité. Les bords de cette valve font minces & didphanes. Sa partie dor- fale eft creufée de fix filons affez apparens vers fa bafe , mais qui diminuent de profondeur à me- fure qu’ils s’en éloignent , & difparoiffent enfin totalement. La valve interne eft chlongue , con- cave , un peu pointue, fcarieufe dans fon con- tour , épaille, verdâtre , &c ftrice longitudinale- ment à fa partie moyenne. On remarque à-peu-près la même forme , la mème couleur & la même confitence dans les valves extérnes des corolles. Les fries de ces valves font fortement pronon- cées , & couvertes de-pétites afpérités tubercu- léufes : il eft très-rare d'y, rencontrer quelques poils. Les valves internes des corolles fent plus courtes , lésèrement fpatulées, liffes, nullement frices en dehors , planes ou même un peu con- caves en fens contraire des valves externes : elles n'ont pas les bords fcarieux. Le rudiment de Ja troifième fleur eft pédicellé , court, turbiné, en quelque forte tronqué , ftrié commeles coralles , & fon fommet n’atteint pas celui des fleurs , entre Jefquelles il eft placé. Cette plante croît naturel- lement à Monse-video , dans les prairies fablon- neufes. Elle a été rapportée de cet endroit par Commerfon. (+. f. In Herb. D. Thouin. ) 4. MÉLIQUE de Sibérie ; Melica fibirisn Me- MEL 71 lica paniculà fpisatä, fpiculrs confertis, fol'is planis, Lam. liluftr. Gen. n°. 955. Milira flofeulis glabrès , furnmo urceolari. Gmel. Sib. vol, 1.p. 98. Tab. 20. Melica aliiffima ? Lin. Spec. Plant. n°.'6.' ette efpèce , dont Einné a confondu la fy- nonymie avec.celle du Melica pvramidalis , plante tout-à-fait différente, a les feuilles planes & plus larges que dans aucune des autres efpèces. Elle paroïît aufi avoir les tiges plus élevées. Ces tiges font herbacées , droites , fimples , articulées , feuillées jufqu’au bas de là panicule , & acquièrent jufqu'à deux pieds & demi à trois pieds d'élévation. Les feuilles font alternes, li- néaires , pointues, graminées , entières, planes, engainées à la bafe , affez droites, prefque dif- tiques , vertes , glabres , nervées ou flriées lon- gitudinalement , larges de deux lignes & demie à cinq lignes fur une longueur de cinq à fept pouces. Leur furface fupérieure eft ordinairement life ; mais l’inférieure eft chargée , ainfi que les bords , de petites afpérités , diricées la plupire de haut en bas, comme il eft aifé de s’en aflu- rer par le tact. Les gaines font ftriées comme les feuilles , & âpres au toucher, lorfqu’on y glifle les doists de b:s en haut. Ces gaînes font | entières , & furmontées, à leur orifice, d’une forte de collerette, ou membrane , fcarieufe & | blanchâtre , diverfement découpée en fes bords. La tige fe termine par une panicule droite, fer- | rée, longue de cinq à fept pouces, fouvent inter- rormpue ou comme partagée, fur-tout dans le bas , en plufieurs verticilles. Les ramifications de cette panicule font courtes, redreflées , en quel- que forte unilatérales , fafciculées , & païtent aiternativement plufieurs enfemble du même point de l’axe. Elles foutiennent des épillets biflores , ovales-alongés ; pédicellés , folitaires ou géminés, quelquefois ternés ; glabres, mutiques , d’abord, verdatres , gréles & droits , plus épais dans la fuite, colorés, & plus ou moins inclinés vers l'horifon. Ces épillets ne reffemblent pas mal à ceux de quelques efpèces d’Avera. Les pédon- cules partiels forit'courts & grêles. Le calice , |! moins long que l’épillet, eft compofé de deux valves minces, lifles , à peine pointues , un peu concaves , légèrement nervées dans leur longueur, | d'un rouge bran ou violet fur le dos , fcarieufes fur les bords , l'extérieure ovale , l’interne plus longue ; lérèrement ovoide. Les deux valves, qui forment la coroile , font ovoides , glabres, un peu pointues, lextérieure prefqu'une fois plus longue que l’autre, & fcarienfe dans fa partie fupérieure. L'épillet eft terminé par un cor- pufcule pédicellé, ovale, appliqué contre là valve interne de la fleur fupérieure | & moins long que cette dernière fleur. Cette plante croît naturelle- | ment dans la Sibérie. Elle eft cultivée au Jardin du Roi. %. (v. v.) ee F2 MEL — RS VX ass: g. MALIQUE pyramidale ; Maelica pyremisurs MAoiira paricula patente pyremidatä, fpiculss rarts, # foliis convolutis. Lam. Jiluftr. Gen. n°. 956. Gramen averaceum , angufliflium , paniculà pyram'datd. Barrel. Icon. 9j. Fig. 1. Scheuch. Agroftogr. p. 173. Gramen avenac:um , locuférs ra loribus maticis , virzinianum majus. Morif. Hit. 3. p. 216. Seét. 8. Tab. 7. Fig. $r. Gramnen ave- niceum faracile , paniculä fparsâ , locufiis ançuftio- riëus cardicantièus & nitidis,. Vournef. p. $24. ex D. Villars. Mclica ramofa. Villars. Dauph. vol. 2. pag. 91. Melica pyramidalis. F1. Fr. 1177. n°; 4e =. Eadem ? corollis fubvillofs. Mfelica j'ofculis inferioribus glimd exteriori ci- liatis , fummo dipilé ovali. Gmel. Siber. vol. 1. p. 99. Tab. 19. Fig. 1. ne y. Eadim ? elitior, valyulis calycinis acutio- ribus. Melica pyramidalis. Poiret. Voya. en Barbar. vol. 2. p. 9f. Celiz- ci diffère beaucoup du Meirca fhirica dans fa ftature & dans fon feuillage , mais par- ticulièrement dans la direétion horifontale d:s ramiñcations de fa panicule , comme auffñi dans les dirznfons refpectives des calices & des fleurs qu'ils contiennent. | es _ Ra tie eft grêle, droite, articulée, feuillée, rameufe à Ja bafe , haute d’un pied eu environ. Les feuilles font alternes, ua peu courtes, li- néaires , pointues , très-Ctroites , roulées en leurs bords , peu ouvertes, grèles, junciformes , en- geinées à la bafe, roides , glabres , ftriées lon- gitudinalement , d’un vert glauque , longues de deux à quatre pouces. Elles font communément marquécs, fur LÉ parties latérales de leur bafe, à leur point de jonction avec les gaines, de deux tiches brunes, prefque noiratres. Les gaines font ftriées, un peu fcabres lorfqu’on les touche ée bas en haut: leur orifice eft furmonté d’une membrane sèche, mince , blanchâtre, diaphare, cui embraffe la tige dans l'étendue de plufieurs dignes. La gaine de la feuille fupérieure eft beau- eou» plus longue que les autres. Les fleurs fort ifpoites en une panicule terminale, droite , très- lâche, longue de deux à quatre pouces , d’ur: forme nn peu pyramidale. Cette panicule eft con: ofée d’un petit nombre de ramifcations (pour Podiahé feulement de trois à quatre ) dternes, menues , un peu diftantes les unes des autres, ouvertes à angle droit des deux côtés de l'axe, &z d'autant lus courtes qu’elles font plus vrès du fommet de la plante. Les épillers font fun- portés par des pédencules partiels, courts, lé- gèrement courbes en crochet àl'extrémité. Ces épillets, d’abord étroits , prennent plus d'épaif- feur à mefure qu'ils fe déveloprent, Le calice eft un peu plus long que les fleurs qui y font contenues : il eît formé de deux valves ovales, à peine poiitues , CONCAVES , lies , mutiques, | MEL rioufes à blanchätres fur les bords , fouvent brunes ou roufsätres fur le dos, lPextérieure plus courte , plus large & plus obtufe. La valve externe de la corolle eit un peu ovoide, obtufe, concave , flriée longitudinalement en dehors, fcaricufe au fommet ,; d'environ un tiers plus lonzue que la valve interne. Celle-ci eft éga- lement ovoide , mais pointue, nullement fca- rieufe , plane, ou mème un peu convexe du côté qui regarde le dedans de la fleur. Le cor- pufcule , fitué entre les corolles, eft pédiceilé, court, turbiné , trongué à l'extrémité, & re dépafle pas la fleur fupérieure. Cette eltèce croît naturellement dans les parties auftrales de l'Eu- rope. Æ. (vw...) La plante £. , dont Reichaïd attribue la figure au Melica ciliara | paroit, d’après les notions de donne Gmelin , fe rapprocher davantage e l’efpèce dont il eft ici queftion , mais à [a- quelle pourtant je ne crois Je “ui faille la rapporter abfolument. En effet, les panicules femblent beaucoup plus grandes ; les feuilles font lanes & plus larges ; les calices ont moins de ur que les fleurs ; les valves externes des corolles du bas de chaque épillet font ciliées par des pois; enfin, le corpufcule, fitué entre les fleurs , elt pointu. Tous ces caracières me font foupçonner ici une efpèce diftinéte de toutes les autres. La plante y., dont M. de la Maïck à recu un exemplaire de M. Poiret , a au moins deux pieds d’élévation. Ses feuilles font plus larges, plus Jonzues , moins roulées. Les panicules ont fix à huit pouces de longueur , & font compo- fées de ramifications moins ouvertes, géminées ou ternées. Les bales calicinales font plus poin- tues , & les valves extérieures des corolles ont des ftries beaucoup plus fenfibies. On trouve cette plante dens les prairies sèches de la Numi- die. (w.f. } Faudra-t-il la regarder comme une efpèce particulière ? 6. MÉLIQUE de Magellan ; Melica magellanice. Melica paniculà denfiufculi ; corollarum valvulis exterioribus ariflatis , margine dorfoque ciliatis. C'et une plante qui a beancoup d’analopie dans fon port, & particulièrement dans fon feuillage , avec le Frfura arenarra ( Lam. Illuftr. n°. 1052. ), mais qu’on en diftinguera facilement à fes panicules plus ouvertes, moins denfes, & fur-tout en ce que les valves extérieures de fes corolies font munies en dehors, un peu au- deflous de leur fommet , d’une arrête fort re- marquable. Ce dernier caraëtère ne permettra pas non plus de la confondre avec aucune de fes con- génères. Sa racine eft fibreufe , & donne naïflance à plufienrs tiges herbacées, droites , articulées, feuillées dans toute leur longueur, mais paroif- fant prefque nues dans leur moitié fupérieure, parce M EL parce que les feuilles y font moins nombreufes & beaucoup plus courtes. Ces tiges acquièrent deux pieds à deux pieds & demi d’élévation. Les feuilles font alternes, aflez droites, linéaires, ointues ; graminées , entières , ‘engaînées à la A , fermés , coriaces ; très-elabres , pliées en deux lonsitudinalement , ou un peu roulées fur les bords , prefque diftiques , rapprochées &c comme embriquées dans le bas de la plante. Files font finement ftriées ,; fur-tout du côté interne, & les plus grandes ont fix à douze pouces de longueur. Leur furface externe eft lifle ; mais les bords , afnfi que a furface interne , font char- gés de très-petites afpérités fenfbles, foit à la loupe ,-foit au taét, lorfqu'on y glifle les doists en defcendant dela pointe vers labafe. Ces feuilles deviennent fort courtes dens le haut de la plante : mais; en revanche , la longueur des caines eft alors beaucoup plus confidérable. Les fleurs font difpofées en une panicule terminale , luifante, unpeu ferrée , cependant moins denfe que celles du Féfluca arenaria | longue communément de trois à quatre pouces. Les ramificarions de cette panicule , folitaires ou géminées ; portent des épiilets biflores , élevés fur des pédoncules pro- pres , en généralbeaucoup moins lonas qu'eux. e calice eft compofé de deux valves ovales, pointues, mutiques , minces, tranfparentes , très- glabres ; fatinées , prefqu'égales entr’elles ; & pour l'ordinaire un pew*plus longues que les fleurs. Les deux valves , qui conftituent la co- rolle ; font brunes : l’extérieure plus grande, ovale, concave , fcarieufe fupérieurement , ciliée fur les bords, ainfi que dans toute la longueur de fa nervure dorfale , offre, vers le haut de cette nervure, un peu au-deflous du fommet, une arrête droite, longue fouvent de près de deux lignes. La valve interne eft linéaire, étroite, mutique , fcarieufe fur les bords, un peu moins lonoue que l’autre, & très-légèrement ciliée à fa partie moyenne , qui eft un peu relevée en ca- rène. Le rudiment flérile paroït formé de deux valves prefque femblables à celles des autres fleurs , mais plus petites. Il eft pédicellé. Son arrète eff fort courte, & quelquefois nulle. Cette efpèce eft originaire du détroit de Magellan, d'où elle a été rapportée par Commerfon. (+. f: In Herb. D. de Jufieu.) 7. MÉLIQUE penchée ; Melica nutans: Melica pañiculà lax& debili fubnutante ; vaginis fol'orum ore mucronatis. Lam. Illuftr. Gen. n°. 957. Tab. 44. Gramen avenaceum locuftis rarioribus. Bauh. Pin. 10. “Fheatr: p. 155: Scheuch. Agroftogr.:p. 1-3. Morif, Hi. 31 p. 215 Seét. 8. Tab. 7. Fig. 2 Gramen avenaceum rariore graro, nemoren da- nirum. Lobel. Advy. App. Alt. 465. 3. B. Hift. 2. P. 434. Grairen avenaceum nemorenfe, glimrs ra: riorious ; ex fufco xerampelinis ? Raj. Hift, vol. Botenique, Tome IV, Fig. 49: M_E'L 73 2. p. 1289. Tournef. f24. Melica petalis imber- bibus. Dalib. Par. p: 33. Pog? Hall. Helv. n°. 1472. Melica uniflora. Retz. Obfervat. Fac. 1. p. 10. Aiton. Hort. Kew. vol. 1. p. 98. Jacq. Colleét. vol. 2: p. 87. Melica nurans. Hudf. Fi. Angl. 37. Lin. Spec. Plant. n°. 2? Pellich. Pal. n°. 84. Leerf. Herborn. n°. 63. Tab. 3. Fig. 4. FL. Fr. 1177. n°. ç.. Melica Lobelit, Villars. Hift. Dauph. vol: 2. p. 89. Tab. 3. Figura exterior. C'eft la plante , dont il s’agit ici, qui étoit depuis long-temps connue fous le nom de Melica nutans ; par la plüpart des Botaniftes de cètte capitale , aux environs de laquelle elle croit affen communément. On la reconnoitra avec facilité à fes panicules lâches, penchées , très-peu gar- nies, irrégulières, & à Bbpeñdie ligulée , qui farmonte la partie, fupérieure des gaines de fes feuilles. Outre qu’elle eft diftinéte de lefpèce fui- vañte par tous ces’ caräétères, elle en diffère encore en.ce qu'elle a és pédoncules partiels droits, plus alongés , & les épillets prefque tou- Jours üñiflores. | ee See Il s'élève de la racine, qui eft traçante , des tiges ‘herbacées , droites , .grêles, ftriées ou an- guleufes , articulées, feuillées, hautes d’un pied a. un pied & demi. Les feuilles font alternes , linéaires , pointues , graminées, planes, engai- nées à-la bafe , finement ftriées dans leur lon- gueur, & traverfées à leur milieu, dans la même direétion , par une nervure tenue , blanchître, apparente fur les deux. furfaces. Ces, feuilles font minces , vertes des deux côtés, peu écartées de la tige , afflez longues ,- fur-tout les fupé- rieures , larges de déux à trois lignes, & par- femées en deflus de quelques poils. Elles ont, fur les bords, des afpérités qui deviennent fen- fibles , lorfqu'on les glifle entre les doïgts de bas en haut. Leurs gaînes font un peu rudes au toucher en fens contraire. La partie fupérieure de ces gaines eft lésèrement velue en ‘dehors, & {urmontée, À l’oppofñite“de la feuille, d’ane appendice Hnéaïre-lancéolée, quelquefois prefque fubulée , longue de deux à quatre lignes. La tige fe termine par une pariçule lâche, inclinée , iné- gale , interrompue, longre de trois à fix pouces, & coimpofée d’an petits nombre d’épillets , tour- nés , pour Pordinatre du mème côté’Ces cpil- lets font portés fur des pédoncules pattiéls droits, filformes , lonos de plufeurs lignes ,'& quelqre- fois mème d’uh pouce ou davantage. Les rami- fications du bas de la panicule font pour lor- dinaire séminces. Les valvés: du calice font'ovales- alongées , concaves’, légèrement acuminées ;‘gla- bres, très-fouvent d’un rouge’ brun à Pextérieur, : un peu plus longues ‘que la fleur unique qu'elles * renferment. La coroîle cit compofée'de deux valves ovales ; liffes', ‘mutiques | l’extériettre concave , ? &' marquée longisudinafement fur’le dos ; ainft! que lés-déux valves! calicinalés, de trois à fept” nervures, La valve -intériéuire-eft plañe ; ou“même | K 74 M EL concave_en.fens inverfe de la première pour logez en, partie, un corps ovale , pédicellé ; «c’eft-à- dire le-rudimeng de fleurs qui. fert à diftinguer les Méliques des Aire. Cette efpèce croit natu- rellement dans les bois, & lés lieux ombragés de lPEurope, . (1. w, ) * LE Elle a l'avantage de pouvoir fervir à garnir de verdure les endroïtsles plus fombres des parcs, ceux où, faute d'air & de lumière , la nue des Graminées ne réufiroient pas. _$. MELIQUE de montagne ; Mel'ca montana. Mélica, paniculä firiétà fpicarä fecurdä : ramulis breviffimis, vaginis ore muticis. Lam. IluRr, Gen. 10e si R Grarren montanum., avenaceum , locuflis rubris. Bauh.' Pin. 10. Prodr. p. 20. Fjufd. Theatr. p. 14 155. Tournef.. $24 Scheuch. Agroftogr. pr Tab. 3, Fig. 16 D. E, ‘E. Morif. Hit. 31 p.205, 88018, Tab. 7. Fip..48, Ray. Hift. vol. 2, p. 12$0. Monti. Icon. 73. Gramen. lo- cuffis rubris, J. B. Hit. 2. p. 434. Gremen avc- naceum , tenui fpiçcarâque paniculà, albis utriculis. Barre. Ion. 96. f 2. Melica qe glairis , fünimo inegualiter curtaro. Gmek Siber. vol. 1. pag. 97: Melica montana. Hudf. Flor. Angl. 37. Poa? Hall. Helv: n°. 1472, Melica peaunculis finoliibus ; fpiculis nurantibus, fecundis , glabris. Scopol. Cafñiol. 12 p.° 197. Ed. 2. n°: 95. Me- liéa nurans.' Villars. Hiff. Dauph. vol. 2. p. 80. Tab. 3. Figura media. Vin. Spec. Plant. n°. 2? Pollicl: Pak 'n°:’842 Gærtn. de Fruct. vol. 2. p<.5. Tab,'80. Fig. 4. | Cette efpèce ; qui jufqu’à préfent avoit été confondue avec la précédente, fous un même nôm. fpécifique , par la plupart des Auteurs, & que Linné lui-même n’avoit pas diftinguée, comme on peut s’en convaincre en lifant la fynonymie au rapporte à. fon Melica nutans, conferve, dans l'ouvrage de M..de la Marck, la dénomi- nition de montana, parce qu’elle croit commu- nénent fur les montagnes: la précédente , à raifon de fes. panicules penchées , paroiffant .de- voir porter préférablement le nom de nutans, quoique peut-être Linné n’ait eu en Herbier que célle que je vais décrire. _La racine eft traçante,, garnie de fibres, & pouffe, de diftance en diftance, des tiges droites, articulées, anguleufes. feuillées , hautes de huit à douze pouces. Les feuilles font alternes, droi- tes , linéaires, pointues, graminées , planes, en- gainées à la bafe, finement ftriées Jongitudina- lement , glabres en deffous , &. parfemées en deffis. de poils rares. Leurs bords, ainf que la fuperficie de leurs gaines, font un peu fcabres, mais en fens inverfe , les petites afpérirés de ces dernières fe trouvant dirigées de haut en bas. Ces feuilles ont, une. ligne & demie à deux lignes de hygeur. Les inférieures font fouvent rougeatres, plus courtes & plus étroites que Les autres. On ‘ M E L | ne: vai pet, à: la partie fupérieure dès gaînes ;: | l'efhèce d'appendice,,en forme de languette, que, | préfente le Melica. nutuns, & l’on ne rencentre. qu'une, échancrure à l’endroir. où devroit être | placce, cette languette. Les éoiilets font unilaté- raux , légerement pédicellés, penchés ou. dirigés: horifontalement par la courbure des pédoncules propres, & forment une panicule terminale, droite, fpiciforme, étroite , fouvent en quelque: forte linéaire , longue de deux à trois pouces, médiocrement garnie , mais À-peu-près également dans toute fon étendue. Les ramifications de cette panicule font grêles, filiformes , ordinairement ferrées contre fon axe , un peurudes au toucher. Le calice eft biflore, & compofé de deux valves ovales , obtufes , prefqu'égales , glabres, en- tières , d’un rouge brun à leur partie, dorfale , fcarteufes & tranfparentes fur les bords, Un ru- diment de fleurs, pédicellé , léxèrement turbiné, tronqué obliquement au fommet, eft fitué eûtre les fleurs. La valve extéricure de la corolle: eft ovale , un peu obtufe , concave, mutique;.lé- gèrement nervée dans fa longueur , & colorée à fon extrémité. L'intérieure eft plane & plus: petite. Les’ femences font nues, glabres , lui- fantes , d'un brun rougeatre, ovoides-oblongres, convexes d’un coté, & creufées de l’autre d'un fillon longitudinal. Cette plante croit dans les lieux montueux & couverts de l’Europe, On la cultive au Jardin du Rei, 7%. (we w.) 9. MELIQUE embriquée ; Melica falx. Melica fricà fecundà comprefsà imbricatä. Lin. F. Suppl. p:' 109. Melica falx. Lam. Illuftr. Gen. n°. 950. Les détails de la fruétification de cette plante, d’après ce que nousen dit Lfnné fils, ne paroiflenc jufqu'à préfent connus que d’une manière incom- piètre, & demanderoient un nouvel examen. La tige eft life, longue d’un pied & demi,, & ne préfente que deux articulations, Cette tige | eft garnie de deux feuilles alternes. L'es fleurs | font unilatérales , pubefcentes , blinchätres fur les bords : elles compofent un épi comprimé, de la longueur du doist, & embriqué, à la nia- nière de cenx des Cyrofurus, par des folioles latérales ; lancéolées, planes , acuminée# , tri- nerves , un peu plus longues que les fleurs , à la bafe de chacune defquelies elles font placées. Chaque paire de ces folioles comprend deux feurs avec le rudiment d’une troifième , & leuvtient lieu de calice, Des deux fleurs, lune eit plus grande que l’autre. La corolle de la plus grande- eit compofée de deux valves, Pextérieure ovoide, blanche,, ciliée, très-obtufe , échancrée ;' l’in- térieure longue , plus étroite , liffe , lancéolée. Cette fleur a deux ftyles pubefcens. La corolle de la plus petite fleur reflemble à celle de la plus grande , mais eit plus pe glabre , & ne | renferme pas de flÿle. Linaé fils n'a pas vu les ite , MEL étamines de cette plante. J'imagine que , lorfqu'on la ‘connoîtra davantage , il faudra la rapporter à un autre genre qu'à celui des Méliques. File croit naturellement äu cap de Bonne-fpérance. 10. MELIQUE bleue; Melica cerulea, Lin. Me- lica paniculé elongatä coarétatä cerulefcerte, jof- culis cereti-acutis exfertis. Lam. Illuftr. Gen. n°. 960. Gramen arundinaceum , enode , minus , fylvati- cum. Bauh. Pin. 7. Theatr. p..97.Séheuch."Agrof togr. p. 209. Gramen arundinaceum , ‘enode , mi nus, LB. Hit. 2./p. 48:. Abjoue icone. Gramen Pañiculatum, dutimnale, pan:culà anpuffiore, ex viridi nigricante. Tournef, p. :ç21. Gramen pra- cenfe, ferorirum , -panicult long , purnurafcente. Ra. )Fift. vol. 2. p. 1288. Méñif. “Hift: 3. pag. 201. Sect. 8. Tab. $. Fig. 22. #rundo Yocufhis Eloris ; florièus contéts., perio ès fubvillofis: Halk Helv. n°. 1518. Agroffis racèmis folitarits., ‘fub- ereisi; -fpioulis muricrs , peciceblotbreviortbus. Sto- | pol. Carniol, 1.p. 186. Cum fpicule plereque moi nanthe finf, Aira cerulea. Tbid. Ed. 2. (4°. Te Dœtr. Naf. .p. 2. Meliea carulea. Œüer. FI. Dan. Tab. 239. Péliich. Palat. n°. 85. Leerf. Herborn. n°. 58. Tab. 4 Fig. 4. IF Fr. 1177. 0°, Eightfoot. FL Scot. vol. «1. p. 06: + + 7 - \£. Eadem, elatior , pañitulà ampliore! 1 1 ‘Gramen arundinaceum. enode , majus, Mohtas nur. Bauh, Pin. 7. Theatr. p. 96. Gramen arun- dinaceum , enode, J: B. Hit, 2. p. 481. Abfque icone. Gramen paniculatum ; autumnäle,, puriculà amriore, ex viridi nigr'carte. Tournef: p. f21. Scheuch. Agroftoer. p. 207: Tab. 4. Fig. 11: 12. Pollich.'L. C. 4. Gramen arundinaceum montanim. Tabern. Icon. 231: Gramen arundinacrum-envne, | panr-u"@ lorgifimé ; locvffis ançofhifi- | montNum , mis. Scheuch. Agroftosr. p.268. Aa 'paniculä ferè fpicaié, lopculis mufr.1s" célyce lompiohbus., | airero -pedicularo. Gmél. Sibi°r, pag. D4. "hi 25. Aira caruler. Gouan. Ilaftr. p. 3. : C'eft une des efpèces les plis communes de ce genre. File offre un phénomène affex rare ‘dans la famille des Graminées , celui -d’avéitles tiges, | finon entièrement dépourvues d’articulations, du | moins n’en préfentant pour lordinaire qu'une feule fituée tout près de la racine. ‘ cs Ces tizes font fimples , Herbacées,, droires É cylindriques , finement ftriées , slibres, lifles,, feuillées dans le bas, nues fupetienrement, & s'élèvent à la hauteur d’un à denx piéds ou même | davantage. Les feuilles font alternes, linéaires, poAne ; étroites , graminées, encainées à la afe , plus ou moins lôngues, vertes des deux côtés, finement flriées où nervées lansitudina- lement, olsbres en deffous, & patfémées en deffis de poils fins , rares, aflez longs. ‘l'outes ces feuilles partent , les unes immédiatement de | la racine, les autres du nœud le plus fouvent! tnique qu'on rencontre tout près dé l'extrémité MEL TS inférieure de la tige. Filles ont environ deuxlignes de largeur. Leurs bords font hérifés de :très- petites ap‘rités que l'œil n'apperçoit pas aifé- ment, mais qui font très-fenfibles au taët quand on glifle les doigts de la pointe à la bafe de fa feuille. Les gaînes ont la fuperficie Life, glabre & friée: leur orifice eft entouré d’une rangée circulaire. dé poils médiccrement 2bondans, fem- blables à ceux de la furface fupérieure des feuilles, & qui tiennent lien de la mérnbrane: fcarieufe qu'on trouve dans les autres efpèces. Les fleurs font difpofées en une panicule terminale , alon- gée , bleuître , communément reffertée & fort étroite, longue de deux à fix fouces , rameufe jufqu’à fon extrémité, Les ramificatiors de cette panicule font droites , fafciculées,, & foutiennent des épillets grèles, cylindriques , pointus, gla- bres, mütiques , panachés de vert, de bleu ou d'un violet :noiratre, Chaque .épillet-renferme ordinairement deux fleurs rarement june feule : on ÿ.En trouve quelquefois trois & quatre dans les bons rérréins. Le calice eft formé de deux valves ovales, pointues, légèrement :carinées,, Fermes, lifles, qui fouvent n’ont guères que moitié de la JhEen de l’épillét. De ces PNR J'inférieure et plus Be Ta valve externe, de la corolle ef ovale-älongée, pointue, prefque lanctolée , droite, concave ou plutôt EL gläbres marquée de trois nervures longitudinales, ca très - fréquemment les bords & le fommet d’un bleu foncé ou rougeitre. La valve interne eft linéaire , un peu plus courte , canaliculée {ur le do$ , ‘peur s’accommoder , ainfique autre, à la convexité des parties fituées plus ‘ntérieu- rément. Les: anthères font purpurines , ainfi que Jes: ftismates: Le corpufcule , placé au centre -de l’épillet , eft: grêle, pédicellé, cylindrique, pointu. prefque fubulé , quelauefois plus court .que les fleurs , & d’autres fois plus long qu'elles, Sélon: qu'il a-acquis plus ‘ou moins de dévelop- -pement. Il n'eft pas rare de voir fon pédicule :chargé de poils rares, courts, peu abondans. -Gerté efpèce croit naturellement dans les prés humides::de l’Europe. Elle vient dans prefque tous les environs Paris: 02." (v. u:) : :> Onhdit cette plante propre à fixer , où retenir par fes racines , les terres le long des digues _& des: tranchées. Elle convient en.cela avec les Rofeaux , dont elle a un peu lafpeit, & aux- quels Haller a cru devoir laflocier. Dans quet- sques endroits, ‘on fait avec fes feuilles & fa ctige des cordes'ou ficelles , qui font recherchées -par Îles pêcheurs , parce qu'elles ont l’avantage de pouvoir féjourner longtemps dans l’eau fans fe poutrir. 16 À La variété ?. s'élève dévantañe. Ses panicules font plus grandes , moins ferrées, & ont quel- quefois un pied de longueur. it. MÉLIQUE menue; Melica miruta. Melice ; K 2 56 ME L culmo ramoÿo , .foliis feraceis , petalis imberbibus. Lin. Spec.. Plant. ‘n°, 3. RACE Elle a les tiges! trè-grèles , filiformes , lon- gues d’un demi-pied, divif'es en un grand nombre de rameaux. Les feuilles font fétacées , très- étroites , roulées en dedans, filiformées, un peu ouvertés à la bafe , 7 couvrent la tige par leurs gaînes. Les fleurs naïflent SN nombre , fur des grappes terminales , fimples ; capillaires. Lé calice eft biflore, & compofé de deux ‘valves ovales , qui n’ont qe moitié de la loigtieur des corolies. Ces corollés’ font oblongues, mu- tiques , & l’on apperçoit entr'elles un cerpuf- cule pédicellé, tronque , ftérile. Cette efpèce croit naturellement en oh. Les csraétères , que Linné lui attribue , & que je fuppofe exaëts , me pa- soiffent devoir ‘la RER toutes les autres. * hs ® (Par M. DESROUSSEAUX. ) MÉLISSE ; Mezrss i. Genre de plantes à fleurs monopétalces , dè la famille des Labiées , qui a des rapports avec l’'Horminelle , la Mélite & les Thims, & qui comprend des herbes & des arbuftes indigènes de LENrOPE à feuilles fim- ples , oppofées , & à fleurs labiées , axillaires , portées fur des pédoncules rameux. é x Le caraëtère effentiel de cé genre eft d’avoir Le calice à deux levres, la fupérieure afcen- dante ; la lèvre fupéricure de la corolle bifide ; le lobe moyen de la lèvre inférieure ‘échancré en cœur à l'extrémité. À Fr CAR ACTE RE .-CoENs ErRale QAUI La fleur a 1°. un calice perfiftant, monephylle, prefque campanulé, aride; ftrié, à deux lèvresi, dont la fupérieure eit plané & partagée en trois dents afcendantes , ‘un peu éfléchies , pendant que l’inférieure eft bifide ; à découpures saigues. | 2°. Une corolie monopétale ,: labite:;" tube cylindrique , évafé au fommet ; à lèvre fupé- mieure courte, droite , bifide, un peu en voute; & à lèvre inférieure , partagée en trois décoù- pures, dont celle du milieu ,; plus grande que les autres , eft échancrée en cœur à l'extrémité. 3°. Quatre étamines, didymamiques , dont les filamens fubulés , à-peu-près de fa longueur:de portent des: anthères ‘oblongues , ! h corolle, -didymes. Ie 0 - 1 4% Un ovaire fupérieur ;:-divifé en quatre arties, duquel s’élève un ftyle filiforme , dela ngueur. des étamines ; où sun: peu plus: long qu'elles , firué fous la lèvre fupérieure de Ja:co- :rolle. "à fligmate :bifide,! :srmco tio,ucq 2h Le fruir conffte en quatre femences nues, ovales, placées au fond du: calice, 12 DRÉHIONT, Objfervation. gel Sd Peut-être conviendroit- de rétablir Le genre ” M'E:EL Calamintha , qu’avoit confacré Tournefort. Ce. genre différeroit en général du Meliffa par. un port un peu différent; & fon caraétère diftinc- tif , déja donné par, M. de la Marck, dans la Flore françoife , confifteroit dans la rangée de poils très-apparente , qui ferme lentrée du calice pendant la maturation des graines. ÉTSYP*ElCIELS: , 1, Meusse-officinale 3 Me/iffa officinalis. Lin. Meiifa racemis axillaribus , .femi-verticillasis ; pedicellis indivifis ; fubcongeffis. Fe Meliffa hortenfis. Bauh. Pin. 229. Tournef. 193. Rivin. Tab. 45. Sabbat. Hort. vol. 3. Tab. Gi. Meliffa Gerardi. Raj. Hift. vol. 1. pag. $70. Melia officinarum. Befler. Hort. Eyit. Æft, Ord. 7. Tab. 1. Fig. 2. Mfeliffa vulgaris , odore cicri }: J.,B: Hift:\3. Part: 2. pag. 232. Moris: Hifb. 3. pag. 408. Sect. 41., lab. 21. Fig. 1. Melifa: Dod. Pempt. 91:. Apiaftrum , Citrago. Lobel. Icon. $14 Meliffà noffras. Camer. Hort. Med: pag- 99. Mel 1 petiolis unifloris , folio , brevie- ribus > foliis cordatis , ferratis ; Hall. Helv. n. 242. Meliffa floribus ex alis inferioribus fubfeffili- bus, Sauv. .Monfp. 149. Meliforhyllum. Blac- well. Tab. 27. Meliffa. Di. de Mat. Med. Fig. de Garfault. vol. 3. pag. 321. Melifa five Me- Liffophyllon :verum ,.citrago. vel. -citronella. Off. Meliffa, officinalis. Mill. Diét. n. 1, Scopol. Car- niol. Ed,2. n°. 739: Zorn. Icon., Tab. 134. Kniph. Cent. .4.n°. 48. FL, Fr. .440.:n°. 1. Berger. Phyton. vol. 2. pag. 197. Wulgairement Mélifle , Citronade , Citronelle , Poncrade , Herbe de citron , Piment des mouches à miel, ©. B. Éadem, major, foliis hirfuticribus. Melifa romana ; molliter hirfuta & graveolens. Tournef. pag. 193. Melifa fylrefiris , hirfutior, minus odorata, Rai. Hift. vol. 1. pag. $71. Me- Lifa romana , hirfutior. Moris. Hit. 3. pag. 408. Se&. 11. Tab. 21. Fig. 2. Melifa fylveftris , hirfuta , major , italica. Barrel. Icon.-1222. Boc- cog. Muf. Part. 2. 166. T. 117. Meliffa italica, hirfuta. Ejufd.. Muf. Part.1. Tab. 8. Melifa romana. Mill. Diét. n°. 2. C'eft une plante que fon odeur acréable & fes Vertus médicinales engagent à cultiver dans prefque tous les jardins. Elle s'élève à la hauteur d’un pied & demi à deux pieds , fur des tiges herbacées , droites, carrées , roides , caffantes , branchues , feuil- lées , plus ou moins pileufes comme les fautres parties dé la plante. Les feuilles font oppofées , pétiolées , ovales ou légèrement cor- diformes, fur-rout les inférieures , un peu poin- L \ # tues , rugueufés , régulièrement crénelées en ‘fcie dans leur contour , longues communément d'environ un pouce & demi fur une largeur de douze, à quinze lignes. Ces feuilles ARR une odeur aromatique , aflez reflemblante à MEL celle du citron. Elles font en deflus d’un vert foncé , luifant , tirant un peu fur le noir. Leur furface inférieure eft plus pâle & relevée de nervures obliques, rameufes , qui partent de la côte moyenne. Les pétioles font canaliculés fu- érieurement , demi- cylindriques en defious , fée de fix à neuf lignes. Les fleurs font pé- dicellées , affez nombreufes , unilatérales , tour- nées en dehors, & raflemblées aux aifelles des feuilles, à l'extrémité de pédoncules communs, courts , folitaires , quelquefois prefque nuls , munis de quelques folioles où petites bractées, les unes’ ovales ; les autres laacéolées. Leur réu- nion forme autour des rameaux des efpèces de demi-verticilles. Les pédoncules pÉapres font tous à peu-près égaux. Le calice eit quadrangu- laire , ftrié, élargi & légèrement évafé au fom- met. Il eft divifé , dans fon tiers fupérieur , en deux lèvres prefque de mème longueur. Les trois de:ts , qui terminent la fupérieure , font courtes , algues , uniformes , placées fur le même niveau. Les coroles font petites, blanches, ou jaunâtres , ou d’un rouge pale. L’orifice de leur tube eft un peu renflé. Elles ont la lèvre fupérieure arrondie , légèrement voñtée - fide , & l'inférieure à trois divifions dont la moyenne eft prefqu'’orbiculaire , non échancrée , plus grande que les latérales. Deux des éta- mines font environ une fois plus courtes que les autres. Les femences font fituées au fond du calice qui eft prefque nu à fon entrée. Cette efpèce croit en Europe , dans les terreins in- cultes , fur le bord des haies , le long des bois. On la trouve aux environs de Paris. TE. (vw.) La variété F. a toutes les parties chargées plus abondamment de poils. Elle s'élève juf- qu'à trois ou quatre pieds. Son odeur et moins acréable. Cette variété fe rencontre en Italie. Elle eft cultivée au Jardin du Roi. ( v.v. } La Mélifle officinale a une faveur amère , aromatique , un peu âcre. Elle eft cordiale , ftomachique , céphalique , nervine , carmina- tive, antiafhmatique , emménagogue , & on en fait un crand ufage. Elle convient fur-tout dans les lipothymies , les fyncopes , le relâche- ment de l'eflomach , Ls affeftions hyftériques & hypochondriaques , les fleurs blanches , l'afthme humide , l'apoplexie pituiteufe , la fup- preflion des règles |, & enfin dans toutes les maladies qui reconnoifient pour caufe une foi- bleffe dans le genre nerveux. Beaucoup de per- fornes en prennent tous les matins en infüfion théiforme & la mélent avec du lait: cetre infu- fon eft mois relachante que le Thé & n’eft gueres moins agréable. Simon Pauli dit avoir connu quelques femmes auxquelles il fuffoit de porter de la Mélifle dans leurs chaufures our fe procurer les règles. On peut faire avec es Jeunes poufles de la Méliffe , pilées & in- corporées dans des œufs & du fucre , des ef- MET. 77 pics de pâteaux pour les femmes dont les ochies ne coulent pas fuffifamment. Sa décoc- tion, mélge avec du nitre ,: eft vantée contre les indigeftions ou fuffocations qui arrivent pour avoir mangé trop de Champignons. La plante pilée s'applique avec fuccès fur les pi- quures des infectes & autres animaux venimeux. On fait que la Mélifle fait la bafe d’une eau fpiritueufe , aromatique , connue fous le nom d'Eau des Curmes. L'Eau de Mélifle réveille fin- gulièrement Îles forces vitales, & il fuffit fou- vent aux perfonnes près de tomber en défail- lance , d’en afpirer par les narines , où de s’en frotter le vifage , pour ranimer en elles le jeu de la circulation. Il faut avoir l’attention de cueillir la Méiifle avant la fleuraifon : car , quand la plante eft très-adulte , elle a une légère odeur de pu- haife. 2. MËLISSE à grandes fleurs ; Me! fa grandi flora. Lin. Meliffa foliis ovato-oblongis ; pedune- lis pauciforis ; corollis maximis , fauce inflaté, Calamintha magro flore. Bauh. Pin. 229. Tour- nef 194uMors, MEUITt. 23 -Dpap. 419.1 6ectoinre Tab. 1. Diét. de Mat. Med, Fig. de Garfault. vol. 2. Tab. 189. Rivin. Monop. Tab. 46. Ca- lamintha montana , flore magno , ex calyce longo.) J.B. Hift. 3. Part. 2. pag. 229. Calamintha mon- tana præfluntior. Lobel. Icon. ç12. Beil. Eyft. ÆR. 7. T. 7. Fig. 1. Calamintha montana praf- tantior ; flore purpuro. Barrel. Icon. 398. Bocc. Muf. Part. 2. 45. Tab. 40. -Calamintha vulgaris vel officinarum (Germariæ. Garid. Hift. pag. De: Tab. 16. Thimus racemis lateralibus fparfis ; co- rolis calyce triplo longioribus. Scopol. Carn. Ed. I. pag. 497. n°.3. Ed. 2. n°. 732. Meliffa prar- difora. Mill. Diét. n°. 3. Kniph. Cent. 7. n° 56. Berger. Phyton. vol. 2. pag. 103. Jaca. Colleét. vol. 2. pag. 134. Calurintha montara. Var BREL Er. F45men0ts: Celle-ci a les fleurs beaucoup plus grandes qu'aucune des autres efpèces. Elle eft , par fes rapports , très-voifins du Melifa caiamntha : mais fes feuilles font plus amples , plus alon- gées , fes pédoncules plus courts & moins garnis. Sa racine donne naïffance À plufieurs tiges her- bacées , droites ou afcendantes | fouvent rou- geatres , carrées , peu branchues , lécèrement pileufes , hautes d’un pied on davaitace. Les feuilles font oppofées , pétiolées , ovales ou ovales-alongées , un peu pointues , l‘sèrement rhomboidales à la bafe , dentées en fcie , minces, vertes , plus pales en deffous , nervées oblique- ment , longues d'environ deux pouces fur une largeur de douze à quinze lisnes , & parfemées de. quelques pois fur les deux furfaces. Ces feuil es font comme perforées d’une multitude de points tranfparens exceflivement petits & 8 M EL qu'ott n'aperçoit qu'à l’aide d’une forte loupe. Élles diffèrent en cela de celles du Me/ffa culu- inintha , en qui ces points font ee ef moins nombreux & plus apparens. Une feconde diffé- rence , cet que les petites excavations , qu’on voit à la furface inférieure de ces dernières $ font ici beaucoup plus rares. Les pétioles font aplatis en deflus , longs de quatre à cinq lignes. Les fleurs font grandes , purpurines ou d'un rouge éclatant , fouvent penchées , & naiflent enpetit nombre , dans les aiflelles des feuilles , fur des pédoncules folitaires , rameux , munis de petites braétées linéaires-lancéolées. Ces pé- doncales fonc rarement auffi lonszs que les fleurs. Les fupérieurs font prefque fimples. Le calice eft {-i£, au moins de moitié plus court que la co- role, & pour l'ordinaire celoré de rouse en deffus 2: vers les bords. Il fe termine ‘par cinq dents ciliées , celles d'en bas un peu plus longues & Le aigues , les trois fapérieures plus larges & relevées. La corülle a environ un pouce d:Tongueur : fon tube eft renfl£ vers ut que commedansies Zrucocerhalum L'entrée du c1- licz , après la chûte des fleurs , eft plus Leafble- ment garnie de poils que dans la MÉliffe offici- male, Cette efpèce croit naturellement dans les snontaznes de la Tofeans & de l'Autriche. Elle vient auf dans les départemens méridionaux de la France : on la trouve dans les haies , les buiflons , Les lieux ombragés. Elle eft cultivée au Jardin du Rot. M. ( v v.) Elle eft aromatique , & reffemble à la Mé- life calzment par {es propriètes. 3. Mérsse calament 5 Me/ifa calamintha. M:lLffa pedunculis axillaribus dichotomis longitu- dine foliorum. Lin. Spec. Plant.ns 3: , Calamintha vulgaris vel officin ira Germanie. Bañh. Pin. 228. Tournef. 194. Vaill. Bot. Paris. a7. 26. Calaminthaà flore magno , vulgaris, JB. Hift. 3. Part. 2. pag. 228. Calarinrña montant. Dod. Pempt. pag. 98. Rivin. Tab. 46. Blacwel. Lab. 166. Calamintha montana vugaris. Moris. Hif. 3. pag. 413. Seét. 11. Tab. 21. Fig. 3. Eobel. Icon. 513. Befl. Hort. Eyftet. Æft. Part. 7. Tab. 7. Fig. 2. Calamintha vilsars Parkir- fonii. Rai. Hit. vol. 1. pag. 569. Melifa folies fubhkirfut 5, ovatis, acuminatis , acute ferratis, petios ramofis , folia fuperantibus. Hall. Helv. n°, 241. Calamiatha vulgaris. Diét. de Mat. Med. Fis. de Gars. vol. 2. Tab. 187. Thyrnus racemis laterol bus , fecundis ; foliis ovaris ferratis. Sco- pol. Carniol. Ed. 1. pag. 457. n°. 4. Nox fyro- nyma. Thyrmus calamintha, Ibid. EdM9 n°733. ÂL-'iTr calamintha. Crantz. FL. Auftr. pag. 285. "fill Di. n°. 4. Kniph. Cent. 4. n°. 47. Zorn. Icon. t. 111. Ludw. Eét. Tab. 33. Berger. Phy- con. vol. 2. pag. 201. Calurmintha monsana. FI. Fr. 432. n°. 8. Pugairement Calament. Toute la plante a une odeur agréable , fort ME L pénétrante , & s'emploie auf en médecine ; mais moins fréquemment que la Mélife. Il fort de fa racine plufieurs tiges droites, un eu couchées à la bafe , quadrangulaires , ve- ues ou pileufes , branchues , longues d’environ deux pieds. Les feuilles font oppofées , pétio- lées, ovales , terminées par une pointe moufle, dentées en fcie dans leur contour , nervées cbli- quement , longues d'environ un pouce & demi fur douze à quinze lignes de largeur , & ref- femblent aflez à celles de TOrigan commun. Elles font velues des denx côtés , molles , vertes, plus pâles en deffous , perforées à la manière de celles du Milpertuis. Eeur furface inférieure eft finement picotée : on y voit, à l’aide de la luupe, une multitude de très-petits enfoncemens dont le fond paroït rempli d'huile effentielle. Les fleurs font médiocrement grandes , longues de cinq à fept lignes , & difpofées en efpèces de verticilles incomplets. Flles naïffent , dans les aiflelles des périoles , fur des pédorcules foli- taires , dichotomes , le plus fouvent à peine de la longueur des feuilles ou beaucoup plus courts uéelles , & dont l'affemblage préfente des grappes longues , compofées , feuillées , termi- nales. Ces pédoncules font munis , à leurs di- vifions, de petites braéties linéaires-lancéolées , 8 portent pour l'ordinaire une fleur dans chaque bifurcation, ce qui les rend comme trichotomes, Le calice eft tubuleux , cylindrique, labié, mar- qué longitudinalement de douze à treize ftries , & terminé par cinq dents aiguës ciliées , dont les trois fupérieures font un peu plus courtes, La corolle eft purpurefcente ou violette , pu- befcente en dehors , à lèvre fupéiieure pref- qu'atrondie , légèrement fendué 4 plus courte que l'inférieure , & à lèvre inférieure partagée en trois découpures dont la moyenne plus sraride eft échancrée en cœur à l'extrémité. Le milieu de cette dernière lèvre eft velu , marqué d’une tache blanche , & riqueté .de violet. L'entrée du calice elt clofe , lors de ja maturité des graines, par une rangée d2 poils. Cette efpèce croit na- turellement dans les parties méridionales de l'Eu- rope aux endroits pierreux & montueux. Elle vient auf aux environs. de Paris. Æ. ( ‘v.-v. 3 Son odeur a beaucoup de rapport avec celle de la Menthe fauvase. ! Flle eft iecifive , réfolutive , carminative., propre à combattre la vifcofiré des humeurs. Elle entre fouvent dans les fomentations aromatiques. Son eau dittillée eft utile pour fortifier letto- mach & provoquer les rioles. S2s fommités fleuries fe prennent quelquetsis en infufon , en guife de Thé. M. Bergerer obferve que le deflous de la feuille , applique fur la fangue , y imprime une fenftion piquante , d’une fraicheur très- particulière. 4. MELISSE àpetitisfeu:s ; Welifa nepct1. Me- MEL La pedumeulis sxillaribus d'cko'omis fclio lon- gioribus , vaule aafcendente, Lin. Spec. Plan. n°. 4. - Calamintlra: pulegii odore , f've nepeta. Bauh. Pin. 228. Tournef. pag. 194. Vaill. Bot. Paris. . 26. Calamistha flore minore , odore puligii. J. B Hift. 3. Part. 2. pi 229. Morif. Hift. 3. p. 413. Seét. 11. Tab. 19. Fig. $. Pulegium fÿl- veflre five Calamintha altera. Dod. Pempt. 98. Calamintha odore gravi pulegii, feliis maculofis. Lobel. Icon. ÿ13. Calamintha odore pulegii Ge- rard. Raj. Eh. vol. 1. p. 569. Calamintha off- ciralis Blacwell. Tab. 167. Marum hifpanicun parvo, oblorgo, obtufo folio ? Barrel. Icon. 639. Maeliffa foliis hirfutis, ovatis , acurinatis , deniter férrutis , peticlis ramofis folie fuperantibus Hall. Helv. n°. 240. Calamintha pulegii odorr. Of, Me- liffa nereta. Mill. Diét. n°. ç. Gifeck. Icon. Fafc. 1. n°. 14. Gouan, Hort. p. 191. Berger. Phyton. vol. 2. p. 199: Calamintha parv.flora. FI. Fr. 432. Na h7e PR. Eadem , major. Calamintha montana , prealia , puleoii odore, dentatis foliis, floribas aïlitè caeruleis , ex longo ramofo & brachiato pediculo prodeuntibus. Bocc. Muf. Part. 2. 45. Tourn. 194. Calaminthu praaïta pulegit edore. Bocc. Muf. Part. 2. Tab. 40. Ca- lamintha praalta pulegii odore altera icon, ex Sa- baudiä. Ejufd. Tab. 33. Calamirtha flore incano. Riv. Tab. 47. Kniph. Cent. 7. n°. 57. Celle-ci, qui a de tels rapports avec le Me- Liffa calamintha , que M. Crantz doute qu'il faille Pen diflinguer, peroit néanmoiss fufifamment caraétérifée par la longueur refpeétive de fes pé- doncules & de fes feuilles , au moins dans le développement parfait de fes parties, pour qu'on uifle la confidérer comme une efpèce à part. Elle a d’ailleurs les feuilles & les 8eurs beaucoup plus petites, & ne fe foutient pas aufñ droite. I s'élève , du collet de fa racine , des tiges herbacées , tétrasones , velues , afcendantes , branchues , longues d'environ un pied & deini. Les feuilles font petites , oppofées , périolées , ovales , légèrement pointues aux deux bouts, & bordées de dents en fcie un peu obtufes. Ces feuilles font molles, d’un vert blanchätre, & chargées , fur les deux furfaces, d’un duvet extrémement court. Elles ont auffi quelques rap- ports avec les feuiiles de l'Origan commun. Leur fubftance eit perforte à la manière de celles du Melia calaminihe , 8 leur furface inférieure eft picotée de même, Elles ont rarement plus de dix à douze lignes de longueur, y compris les pétioles. Les fleurs naiffent en grappes axiilaires , folitaires , unitatérales , pédenculé:s , à ramifi- cations dichotomes , avec üne fleur dans chique bifurcation. Ces Reuis font reinatquables por leur petiteffe , & particulièrement en ce que les pé- doncules qui les foutiennent, ont corimuné- ment plus de longueur qe les feuiilec ; ce qui native guères dans lefpèce qui précède. Elles ME L 79 fort pédicellées. Les bradtées font couités, li- néaires , pointués , étroites. Les calices four firiés longitudinalement , & partagés , au fom- met, én cinq dents à-peu-près égales , qui ne forment deux lèvres que dure manière très- peu fenfible. Une rangée circulaire de poils blan- châtres en bouche lorifice, comme dans les Thims , quand les fleurs font pañées. Les co- rolles reffemblent , pour la forme &: les couleurs, à celles du Melifa calarintha. Leur longueur n'eft gutres que d'environ quatre lignes. Cette efpèce croit naturellement en Europe , dans les Jeux montzgreux & fablonneux. Elle eft cultivée au Jardin du Roi. Æ. (+. #.) Toute la plante exhale un2 odeur douce, agréable , afflez analogue à celle de la Menthe pouliot, à qui elle reflemble d’ailleurs par fes propriétés. Elle a, comme la Mélifle calament , une faveur aromatique, pfquante , un peu amère, Son application fur la pezu y élève des phlyc- tènes. On lt, dans Garidel , que les payfans de la Provence s'en fervent ainfl en torique , & avec fuccès, fur les parties affeirées «le rhuma- tifme. La variété €. s'élève" jufon’à trois pieds. Les dentelures de fes feuilles font nn peu quées, mais elles font écartées & peu noir TÈULES. 5. MÉLISSE de Crête ; Meliffa crerica. Lin. de Effa incana foliis fubircegerrimis : pecurculis di- chotomis ; axillaribus | in racemos terminales di- geftis. Calamintha incana, ocymi'foliis. Bauh. Pin. 228. Tournef. 194. Calamintha folio & fere parvo , incana, J. B. Hift. 3. Part. 2. p. 230. Raj. Hift. vol. 1.p. 569. Calamintha fècurda incana. Lobel. Ic. f14. Calamintha clixoped:£ auftriaci foliis odore pulesit? Pluken. Aimag. p. 75. Tab. 163. Fig, 4. Ca/amiatha cretica parvo flore, acutioribus fe- lis, o:lore pulegii. Morif. Hift. 3. p. 413. Seét. 11. Tab. 21. Fig. 4. Marum thymifolium incanum Jpicatum , crenato folio , pulegii odore, Rifpanicum ? Parrel. Icon. 690. Mc!iffa cretiva. Mill. Dit. n°. 6. Berger. Phyton. vol. 2. p. 195. Calamintha crettér El Fr 432. n0 1. C’eft ; de toutes ies Mélifles que je connoifle, celle qui a les tiges les plus crêles, & les feuilles les plus petites. On la diflinguera facilement en qu'elle eït incane prefqu’à la manière du Teucrium marum ; dont elle à d'ailleurs en quelque forte le feuillige , & fur-tout en ce que la plupart de fes feuilles font ères. Les tiges font droites, ombreufes , tétragones, menues , efhlées , branchues , feuillées, hantes de fix pouces à un pied. Les feuilles font pe tites, oppofées , ovales ou un peu oblongues , égèrement obtufes , ou à peine pointues, ré- trécies à la Life en de courts pétioles, & ont afiez la forme de celles du Myrte à petites feuilles, ou de F'Ocimum minimum. Elles font » ainff que 8o MEL les tiges , les pédoncules & les calices, cou- vertes d’un duvet court & blanchâtre. La plu- part d’entr'elles font entières; mais on aper- çoit , dans les inférieures , un très-petit nombre de dents obtufes, ou crénelures peu profondes. Leur longueur eft à peine de cinq à fix lignes. Ces feuilles, vues à la loupe , & à l’oppofite de la lumière , préfentent des points tranfparens , mais plus petits , & beaucoup plus rares que dans les Meliffa calamintha & nepeta. Leur fur- face inférieure eft pointillée ou picotée très-fine- ment. Les fleurs viennent, dans les aiffelles des feuilles fupésieures , fur des pédoncules rameux ,° dichotomes, folitaires, munis , à leurs divifions, de petites braëtées linéaires-pointues. Ces pédon- cules excèdent fouvent la longueur des feuilles , & leur afemblage forme des grappes compofées , alongées , feuillées , terminales. Les pédoncules partiels font trés-courts, & foutiennent de pe- tits calices tubuleux, cylindriques , ftriés ; non- fenfiblement labiés , qui fe terminent par cinq dents couttes , uniformes. Les corolles font d’un blanc légèrement bleuatre ou purpurefcent. Elles ont à-peu-près la grandeur de celles du Meliffa mpeca. Leur tube eft un Peu arqué, & leur limbe fe partage en deux lèvres éeartées l’une de l’autre. La lèvre fupérieure eft émarginée, légèrement en voûte : l’inférieure eft pendante, velue , & t2- chée fupérieurement vers fa bafe. Cette derrière lèvre a la découpure moyenne fupsificiellement échancrée , plus grande que les latérales, L’en- trée du calice eft fermée par des poils après Ja chûte des corolles. Cette efpèce croît naturelle- mént en Ffpagne , aux environs de Montpellier, & vraifemblablement aufi dans l’île de Candie. On la cultive au Jardin du Roi. (v. w.) 6. Melia (fruticofe) ramis attenuatis virgatis, fediis fubrks tomentojis , caule fruticofo. Lin. Spec. Piant. n°. 6. Calamintha h'fpanica fruteftens , mari folio. Tournef, 104. Calamintha montana , incana , mi- nor. Morif. Hift. 3. p. 413. n°. 6 Melifa fru- sécofa. Müll. Diét. n°. 8. Aït. Hort. Kew. vol. 2: Pa 30: I a, fuivant Miller, des tiges grêles , frutef- centes , hautes d'environ neuf ponces , & gar- nies de rameaux oppolés. Les feuilles font pe- tires , blanchatres , reffemblantes à celles du Ma- ram. Les fleurs viennent par verticilles difpofés , vers les extrémités des rameaux, en efpèces d’é- pis : e!les font petites & blanchäâtres. Cette plante croit en Efpagne. D. Toutes fes parties ont une odeur forte de Menthe pouliot. * Depuis nombre d’années, on cultive au Jardin du Foi, & on y démontre, fous le nem de Me- Th x fraticofa , un aroufte qui n’y a pas encore uri. Cet arbuñte s'élève à Ja hauteur de deux J M E L pieds & demi à trois pieds. Ses rameaux font tétragones , pubefcens , rougeâtres ,- & garnis: de feuilles oppolées, pétiolées, ovales -oblon- gues , prefque lancéolées , pointues , dentées inégalement en fcie. Ces feuilles font vertes , glabres en deflus , & parfemées en deflous de poils fort rares. Leur longueur eft de deux à trois ouces fur une largeur d’environ un pouce. Vues à la loupe , elles préfentent , à la furface infé- rieure, un grand nombre de points excavés. Les Peboe font lécèrement .velus , longs de fix à. uit lignes. Comme les fleurs de cette plante ne me font pas cennues , j'ignore fi l’on eft fufi- fimment fondé à la rapporter au genre des Mé- liffes. Je la crois originaire d'Amérique. Ofervaiion. Les Meliff: ont les calices , & la furface in- férieure des feuilles , parfemés ou faupoudrés de points brillans , exceflivement petits, plus ou moins abondans , analogues à ceux qu'on aperçoit fur les anthères des Leonuwrus. Ces mo- lécules , vues à la loupe & à un beau jour , ont un éclat qui les feroit prendre pour des atomes d'or ou den Ce font vraifemblablement , où des glandes particulières, comme le penfe M. Guettard, ou des particules réfineufes , qui fe trouvoient primitivement en diffolution dans l'huile Etentielté de ces plantes , mais à qui le contact de l’air a donné la forme concrète, fous laquelle elles fe préfentent. J'en ai apperçu dans toutes les efpèces que Je connois. On les ren- contre également fur le frais & fur le fec. Aucune Méliffe paroit n’en offrir un aufli grand nombre que l’officinale & celle à grandes fleurs, mais particulièrement cette dernière. Ils font rares fur le Meliffa cretica , & dans l’arbufte qu'on nomme Meliffa fruricofa au Jardin du Roi. (Par M. DESROUSSEAUX. } MÉLITE à grandes fleurs ; Merrrris melifo- phyllum. Lin. Spec. Plant. vol. 3. p. 01. Lamium montanum ; Melia folio. Bauh. Pin. 231. Morif. Hift. 3. p. 385. Sect. 11., Tab: x12 Fig. 8. M:lifa humilis, lacifolia , maximo flore purpurafcente. Tourhef, 193. Meliffa Trag. 12. Me- lifa adulteriva grorumdin , amolis foliis & flori- bus nor grati odoris. J. B. Hit, 3. Part. 2. pag. 233. Milifa Fuchfii. Lobel. Icon 515. Camer. Hort. Med. p. 99. Tab. 30. Lamium pannoni- cum 1. albo flore. Cluf. Hit. 2. p. 37. Lemium pannonicum 1. verficolore flore. Ibid. Mel'fochyllum verum. Fuchf. Hift. pag. 497. Tab. 498. Vail. Bot. Paris. pag. 125. Cum deferipe. Meliffophyl- lurr, Riv. Tab. 21. Hort. Eyft. Hall. Helv. n°. 244. Melia tragi. Dit. de Mat. Med. Fig. de Gars. vol. 3. Tab. 372. Melia fylveftris , five mi lifochyllum. Offc. Medisris mclifforhyllum, Müll, Di&. n°. 1. Crantz. Aufr. pag. 284. Mill. Iukr. | MAL. ufr. Tab. 52. Scopol. Carniol. Ed, 2, n°. 76. Jacq. Flor. Auftr. Tab. 26. Kniph. Cent. 6. n°. Co. Melia fylvejiris. FL Fr. 440. n°. 2. Melrfe bararae. Cours compl. d’Agric. vol. 6. pag. 470... Tab. 11. Vulgairement , Meliffe fauvage où ba- tarde, M:lif: de montagne ou des bois , Méliffe puante ou qu? ent la punaife. Herbe à fleurs monopétalées , de la famille des Labices-, qui a de très-grands rapports avec les Mélifles, & qui conftitue un genre particu- lier dont le caractère eflentiel eft d’avoir Le calice campanulé ; trifide ; La corolle à deux lèvres , La fupéricure plane, entière , l'inferieure à trois divifens ; Les antheres repprochées deux à deux en forme d: croix. Cette efpèce , qui n’eft peut-être pas f:ff- famment diftinéte des Mélifles pour être ifolée fous un nom générique particulier , eft une des plantes labiées de l’Europe qui offrent les plus grandes & les plus belles fleurs. Elle a les tiges herbacées , droites , fimples @u peu branchues , quadrangulaires , telues ou plutot pileufes , feuillées dans toute leur Jon- gueur , hautes d'un pied à un pied & demi, Les feuilles font oppofées , ovales , résulière- ment & aflez groflièrement crénelées en fcie , ciliées fur Les bords , plus longues queles entre- nœuds , d’un vert gai, plus pâles en deffous, portées fur de courts pétioles , & parfemées , fur les deux furfaces , de poils femblables à ceux des tiges , mais beaucoup plus rares. Ces feuilles font nervées , obliquement , veinées , à veines ramifiées en rézeau , & ont commu- nément un pouce & demi à deux pouces ou même un peu plus de longueur, fur une largeur , de douze à quinze lignes. Les fleurs font axil- laires , pédonculées , fort grandes , inodores , quelquefois entièrement blanches où tout-à-fait rougeatres , mais plus ordinairement de couleur blanche, avec nne tache incarnate ou purpurine en leur lèvre inférieure. Ces fleurs font folitaires ou géminées , & même aflez fouvent ternées , fur-tout vers le haut de la plante. Les pédoncules font velus , à peine plus longs que les pétioles , &r toujours plus courts que les calices. Ceux-ci font grands , laches , irrévuliers, beaucoup plus larges, & environ une fois plus courts que le tube de la corolle. Leur lèvre fipérieure eft en. tière ou échancrée, quelquefois terminée par trois petites dents. Ils ont la furface externe légèrement velue , les bords finement ciliés , & fe teigne. t fouvent d’un pourpre obfcur , lors de la maturité des graines Les corolles ont quinze à feize lignes de longueur. Ch:que feu oûre 1°. un calice perfiftant, mo- nophylle , campanulé , cylindrique , droit , & partagé , dans fon tiers fugérieur, en deux lè- vres, la fupérieure plus longue , Pinférieure bi- fide, évalée , à découpures pointues. 2. Une corolle monopétale, Jabite, dont le Borarique, Tome IF. MEL Br tube , beaucoup plus étroit que le calice, 8e lé- gèreneht épaifi dans le haut, fe términc par un fmbe à deux lèvres, l’une fupérieure , droite, pla: e, arrondie, entière, l’autre inférieure, éva- fée ; trifide , à découpure moyenne, plane , en- tière, plus grande que les latérales. 3°. Quatre étemines didynamiques , dont les filamens fubulés ; & placés fous la lèvre fupérieure de la coroile , portent des anthères jaunatres, bifides, obtufes, coniiventes par paires en ma nière de croix. 4°. Un ovaire fupérieur, obus, quadrifide velu, & furmonté d’un flyle fliforme, de la longueur des étamines , fitué comme elles, à figmate bifide , pointu. Le fruir confifte en q au fond du calice. À Cette ne croît naturellement en Europe , dans les lieux couverts. Ses fleurs paroifient en mai & en juin. On la trouve aux environs de Paris. Æ, (v v.) Chacun de fes p{doncuies , fuivant Scopoli, eft accompagné inféfieurement de deux glandes rouigeitres. Elle ef d'une faveur âcre, & d’une oceur aromatique, aflez défagréable. Elle pale pour vulnéraire , apéritive , diurérique. Tournefort la recommande comme un excellent remède dans certaines rétentions d’urine , & Garidel rapporte en avoir vu de merveilleux effet dans ces fortes de maladies. On la dit auffi bonne contre les ma- ladies chroniques de la poitrine. Elle fe prend ordinairement en infufon, Lemery obferve que les racises font fi f:mblables à celles ds: lA4rife tolochia piflolochia, qu'en les vend quelquefois pour ces dernières. (Par M. DESROUSSEAUX. } uatre femences losées MÉLOCHIE ; Mrzocr 2. Genre de plantes à flenrs pelypétatées , de la famille des Herma- nes de ce Diétionnaire , qui a , felon M. de Juffieu , des rapports avec Le Quararibea 8 les Ruizra. Cav. , & qui comprend des herbes & des arbuftes exotiques , à feuilles finples , al. ternes , accompagnées de flipules & à fleurs axillaires où terminales , fouvent fuciculées ou raflemblées par bouquets denfes. Le caractère eflentiel de ce genre eft d’avoir Un calice quinquefide ; cing petales ; cinq cra- mines monadelphiques ; cinq flyles 3 une capfule à cing loges. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque ‘fleur offre 1°. un calice perfiftant , monophylle , campanulé , divifé à-peu-près juf- qu'à moitié en cinq découpures femi-avales ou lancéolées , terminées en pointe. 2°. Une corolle à cinq pétales onguiculés , avoides ou ovoides-oblongss, évafés , plus Jonas que le calice , quelquefois échancrés en cœur au fommet. LE 82 MEL 3°. Cinq étamines dont les filamens , libres dans la plis grande partie de leur étendue , & réunis inférieurement en un tube court ,ou un godet , qui entoure le bas de Povaire , portent des anthères didymes , de forme prefqu'ovale. 4°. Un ovaire fupérieur ovale ou arrondi , furmonté de cinq ftyles droits , fubulés , quel- uefois perfftans , à-peu-près de la longueur de étamines , à figmates fimples. Le fruit confifte en une capfule obronde ou pentagone , quinqueleculaire , s’ouvrant en cinq valves , & renfermant dans chaque loge une à deux femences trigônes ou arrondies , légèrement pointues d’un coté. ESPÈCES. 1. MÉLOCHIE pyramidale 3 Melochia pyrami- data. Lin. Melochia folis cvato-larceolatis fer- ratis glebris : fferious urmbellatis oppofirifollis. Cav. Diflert. 6. n°. 457. Tab. 172. Fig. r. Althsa brafiliana fratéfcens , incarraro fore , fagoryri femine. Fluken. Alm. pag. 25. Tab. 131. Fig. 3. Rai. Hilt. vol. 3. pas. 517. Mele- chia herbacea tenu fima ramofa , foiiis oblongo- ovatis , florim umbel.ulis lateralibus foliis appro- ximatis. Brown. Jam. pag. 276. Melockia do- mingenfis. Jacq. Amer. 194. Hort. Tab. 50. Me- lochia pyremiaata. Mill. Di&. n°. : 1. -Aiton. Hort. Kew. vol. 2. pag. 413. Melochia pyrarii- delis. Gœrtn. de Fruét, vol. 2. pag. 153. Tab. Tran ID. - 8. Euurm, foliis ovartis , fuberenatis. Cetre efpèce fe diflingue aifément des autres 3 fa particularité d’aveir les ombelles de fleurs fruées prefque toutes à Foppoñite des feuilles. Eile s'élève à la | nr de deux à trois pieds fus une tige grêle ; droite ou un peu tomlante , duve & ligneufe inférieurement , ey- > , fouvent roûgeatre , lége- Les feuilles font alternes , \fndrique , t pubelc pét : ’ aentées É tés , fouvez:t comme pliffées d ,* ralièles , faïlanres en deffous , partant de leur pointues itres , ouvertes , Lpeu ciliées. n 1 o'iisires , pédonculées , quelquefois axillaires , nus le plus fouvent firuées du côté diamétra- Jement oppoft à l'infertion des pétioles. Le pé- doncuie commun de ces ombelles n’a guères qu'un demi-vouce de long. Il part de fon fom- met , immédiatement au-deflus de deux à trois | sofa | force pærpurco. 2 MEL petites braftées flipulaires , trois à cinq pédon- cules parüiels , courts , chargés chacun d'une petite fleur d’un rouge violet. Le calice eft mo- nophylle , verdätre, pubefcent , globuleux & acuminé avant fon entier développement , mais dans la fuite ouvert en cloche & partagé juf- u’à moitié en cinq découpures fancéolées , étroites , féracées & rouceitres à l'extrémité. Cinq pétales évafés , ovoides , obtus , entiers, au moins une fois plus longs que le calice , compofent la coroile. Les filamens des étamines font jaunes , plus couts que les pétales. Les ftyles font de couleur blanchâtre. Le fruit eft une caplule pendante , prefque globuleufe , pentagone , formée en pyramide courte fupé- rieurement , quinquevalve , quinqueloculaire , dont les angles font pointus, comprimés laté- ralement , & dont les valves font terminées par deux arrêtes. Cette caplule eft chargée de quel- ques poils étcilés. Chaque loge renferme une ou deux femences ovales , pointues , gibbeufes , de couleur brune. Cette plante croit naturelle- ment dans.les deux Indes. M. de la Marck em poilède des exemplaires rapportés , les uns des Indes Orientales par M. Sonnerat , les autres de l'Amérique Méridionale par M. Jofeph Mar- tin. On en trouve dans l'herbier de Commerfon des morceaux venant de l’ifle de France. Elle eit cultivée”au Jardin du Roi B. (vw. x.) La yaritté 8. à les feuilies ovales ou même un peu orbiculaires , & bordées de dentelures plus grofières , prefqu’arrondies. Elle croit dans l'Inde. ( v. f:) 2. MIIOCHIE tomenteufe ; Melochia tomcx- . Lin. Æelochia folits ovatis ferratis romen- Jjortous umbellaris axillaribus : ffylo quin- to. Cavan. Differt. 6. n°. 458. Tab. 172. Asutilon herbaceum procumbens , betonice folio Sloan. Jam. 07. Hi. vol. 1. pag. 29. Tab. 139. Fis. 1. Rai. Efit. Suppl. pas. 368. Ibid. pag. $21. AMelochia frurefeens , folris Jibincanis , villofs , pblorgo-ovaris , crenaro-[er- ratis ÿ florious racemofis , cortice fufco. Brown. Jainai. pag. 276. Melochia tomentofa. Mi. Diét.. n°, 2. Jacq.. Amer. pig. 193. Celle-ci a le feuillage tomenteux , blanchätre , les. corolles purpurines , médiocrement grandes, : & forme , lorfqu’elle eft en fleurs , un arbufte fat allez. agréable à la, vue. - Sa tige et menue , ligneufe , plus ou moins droire , cylindrique , alabre dans le bas , & ac- quiest deux à trois pieds ou même plus de lon- gueur. Elle fe partage en un grand nombre de rameaux, effilés ;. peu ouverts \ & garnis de feuilles alternés , pétiolées , beaucoup plus couïtés que dans l’efpèce précédente. Cesteunlles font ovales ou ovales-alongées , pointues ; den- tes en fcie , un peu glauques., & chargées des MEL déux côtés ; mais principalement en deflous , d’un duvet tomenteux ; étoilé , court & blan- chätre. Elles ont rarement plus d’un pouce de longueur fur environ cing lignes de large. Leur furface fupérieure eft rayée ou marquée de fil- lons obliques , parallèles , qui correfpondent aux nervures dont éft relevée la furface infé- rieure , & qui font paroître la feuille comme pliffée. Les pétioles font tomenteux & n’ont guères que deux lignes de longueur : leur bafe eft accompagnée de deux petites flipules droites, fubuiées , vclues. Les fleurs naiflent , vers Les fommités de la plante , dans les aïffelles des feuilles. Elles font raflemblées |, communément au nombre de quatre à cinq , fur de petites ombeiles folitaires | pédonculées , eu moins aufli longues que les feuilles. Les pédoncuies propres font courts , partent d'un point com- run , & font munis ; à leur bafe , d'une pe- tite collerette polyphylle , à folioles féricées. Le calice eft campanulé , un peu tomenteux légèrement teint de rouge , & partagé , juf- qu'au-deffous de fon milieu , en cinq décou- pures droites , lancéolées , pointues. [es pé- tales font ovoides-oblongs , évafés , beaucoup plus longs que le calice , à onglets verdatres, & à lames d’un pourpre un peu violet. Les filamens font droits , lésèrement aplatis , à peine auf longs que le calice , & portent des anthères obloneues , didymes , fituées horifon- talement. L’ovaire eft oblons ,: pentagone , to- menteux, & chargé d’un ftyle partagé en cinq divifions droites , filiformes , lécèrement pi- leufes , à ftigmates fimples. Le fruit, felon M. Cavanilies , eft femblable à celui du AMeochia pyrimdure &-a les loges difpermes. Cet arbufte eroîit naturellement dans l'Amérique M féridio- nale. On le cultive au Jardin du Roi. M. Jo- feçph Martin en a rapporté des exemplaires de 8. Domingue. T.( +. 1.) 3 MÉrOCHUIE odorante 3; Melochia odorata. Mielochia foliis fubcoruatis , ovaro-ccutis | bifer- ratis , glabris ; paniculis pedumenlatis comrcfris. Cavanil. Differt. 6. n°. 459. Tab. 173. Fig. 2. Mclochia odorata. Lin. Fil. Suppl. pag. 302. On reconnoitra facilement cette efpèce à la grandeur de fes feuilles , à celle de fes fleurs, & à fes panicules laches , compolées , portées fur de longs pédoncules. Les feuilles font périoltes , ovales , pointues, un peu en cœur à la bafe , doublement den- tées en fcie , glabres , longues de près d’un demipied & marquées en deffous de nervures obliques , faillantes , qui naifent les unes de Ja cote moyenne , les autres du fommer du pétiole. Les fleurs viennert en panicules lâche rameufes , aflez amples , élevées fur de lôss pédoncules , & chargées , ainfi que les pésotcs , d'un duvet court , tomenteux. Ces fleurs fout Cavanill. Differt. 6.°n°. 460. Tab. 175. pédiceilées & paroiflent plus grandes que dans aucune des autres efpèces. Flles ont chacune un calice fiié , païtagé jufqu'à moitié en cinq découpures lancéolées, pointues ; cinq pétales ovoides-aloncés , rétrécis en pointe à la bafe, arrondis au fommet & d’une longeur plus que double de celle du calice ; cinq étamines dont les filimens un peu plus courts que la corolle, , légèrement élargis inférieureméer , portent des anthères ovales ; un ovaire globuleux , velu, filonné , chargé de cinq , rarement de fix, {tyies. Le fruit confifte en une caplule fphérique , lillonnée , velue , quinqueloculaire , quinque- valve , à loges polyfsermes. Cette plante croît naturellement dans les îles (de la mer du Sud )} Tonra & Torgetabu. Les cipfules , felon M. Cavanilles , ont quelquefois fix loges. 4. MÉLOCHIE du Pérou ; Meloslia peruviara. Melochia caule fruticofo humili : foliis ovaris ferratis tomentofis : floribus axillaribus folisar is. Sub Mifochiä 2epreffi. . C'eft une des plus petites efpîces du genre, Son port eit abfolument celui de certains S:24: mais elle convient rout-à-fait avec les Mélo- chies dans les caraétères eflentiels de la fructi- fication. à Toutes fes parties font tomenteufes. La ra- cine eft ligneufe , rameufe , & a plus de lon- gueur que le refle de la plante. 11 part de fon collet des tiges balles, frariculenfes , longues de trois à quatre pouces. Les fevilles font pe- tites , alternes , ovales, obtufes ou à peine pointues , dentées en fcie , tomenteufes des deux côtés , & portées fur des pétioles beau coup plus ceurts qu'elles. Ces pétioles ont fa bafe accompagnée de deux flipules lancéolées , pointues , caduques. Les fleurs font axillaires, folitaires , d’un jaune citrin , & élevées fur des pédoncules à per-près de la longueur des pé- tioles. Elles ont le c:lce femi-quinquefide , à découpures lancéolées , poi ; la corolle compolée de cinq pétales nn ; ngs , entiers, une Æois plus longs que le calice ; cinq étamines dont les filamens , réunis à la bafe en un godet jaunatre qui eñtoure Povaire , portent des anthères ovales. L'’ovaire et globuleux , velu , & charzé de cinq fiyles s. MELOCHIE déprimée 3 Melochia depreff. Melochia floribus foliariis, ca-fulis depreflis pen- tazonis : argulis obtufis ciliatis. Lin. Spec. Plant. nr Abutilor americanum , ribefii foliis , flore car- neo ; fiuélu penta_oro rfpuci Fouft. A. Mill. L 2 84 MEL Dit. T. 3. Fig. 2? Mriochiu erefla minor , fo- liis ovatis ferratis | perïolis geniculat's. Brown. Jam: pag. 276. Melochir d'rreffe, Mill. Dit. n°. 3. Cette efnèce , dit Miller , à les tiges fru- tefcentes , hautes de cinq à fix pieds & gar- nies de feuilles angulaires. Brown remarque que des pétioles font munis d’une articulation au moyen de laquelle ces feuilles prennent une diretion , tantôt perpendiculaire , tantôt pa- rallèle à l'horifon felon que le foleil darde fes gayons avec plus ou moins de violence. Les fleurs foat Hire fur les parties latérales de la tige. Il leur fuccède des capfules déprimées , entasônes , dont les angles font obtus & ci- fs. Cette plante croit naturellement à Ja Ja- marque & dans l'Ile de Cuba. b. Obfervatien. Quoique je n'aye fous les yeux , ni cette plante , ni celle qui la précède , il ne me pa- roit pas vraifemblable qu'eiles ne forment u’une feule & même efpèce , ainfi que le croit M. Cavanilles. En effet on a vu que la plante venant du Pérou, décrite par cet Au- teur comme étant le M-/ochia depre#a de Linné, avoit les tiges très-bafles , longues feulement de trois à quatre pouces , les feuilles ovales , les fleurs jaunes. Celle au contraire dort il eft ici queftion s'élève , fuivant Miller , à la hau- teur de cinq à fix pieds , au moins de deux feton Brown, a les feuilles anguleufes un peu relemblantes à celles de certains Grofeillers , & porte des fleurs couleur de chair. Ajoutez à cela que l'ovaire , qui ‘offre en général ne forme plus où moins analogue à celle que doivent avoir les fruits , ne préfente, dans la figure qu'en deñne M. Cavanilles , une con- formarioir nuilenent propre à faire foupçonner des capfales déprinées & pentagônes , qui font un des caraéter entiels de l'efpice de Linné. fe d’ailleurs eft indiqué or1- ginaire de [a Havane , nouvelle préfomption pour le croire différent. Afzlochza deprejla , | : Fr. 6. MEzocute de Bourbon ; Meloch'a borbo- nica. Melochis folii :cumiaiatis, [ubcordatis, dentotis ; florious axillaribus ; glomeratis ; frucu guinquecapfulari. Melochia borbonisa, Cavanil. Differt, 6. n°. 462. Tab. 174. Fig. 1. Aburion fruri diis fubrotunais ferratis , fleribis abs pe lis , at alxs foliorum comglomeratis ? Sloan. Jam. 07. Hilt, 1. pag. 219. Tab. 135. Fig. 2. M Dchia nodiflora ? Swarrz. Prodr. pag. 97. Elle a , contre l'ordinaire de prefque toutes les plmtes de ce genre , le fruit compofé de cinq capfules. On la reconnoit facilement d’ail- leurs à fes fleurs qui font rafemblées par groupes très 'enfes ailiatres & feffiles. Les tiges iont cylindriques , ramewts , à ra- MEL meaux eMilés , légèrement pubefcentes vers les fommités , 8 paroiflent fruticuleufes. Elles ont environ trois pieds de lonçueur. Les feuilles font alrernes $-pétiolées, ovales-acuminées , un peu irréculièrement dentées en fcie , la plupart, fur-tout les inférieures , légèrement corciformes, à la bafe , & relevées en deflous de cinq à fept nervures obliques , dont quatre à fix naiflent immédiatement du fommet du pétiole. Ces feuilles font minces , verres , & parfe- mées, fur les deux furfaces, de poils courts , reu abondans. Lalongueur des plus grands eftau moins de quatre pouces. Les pétioles , dans le haut re Ja plante , n’ont guères que le tiers , ou même le quart , de la longueur des feuilles. Les fti- pules font courtes, de forme ovale. Les fleurs viennent , aux ailfelles des feuilles , par paquets denfes , globuleux , fefiles. Ces fleurs font pe- tites , jaunâtres , & commpofées d’un caliée à découpures ovales , pointues , chargées de ois 3 d'une corolle à peine plus longue que É calice. L'ovaire eft arrondi & chargé de cinq ftyles prefque de la longueur des étamines : 1l devient un fruit velu , globuleux & compofé de cinq capfules trièdres , monofpermes , rap- prochées l’une de l’autre. Cette efpèce croît naturellement aux Iles de France & de Bour- bon , d’où Commerfon en a rapporté des exemplaires. M. Cavanilles à dit auf de 5, Domingue. (v.f.) 7. MéiocwtE couchée 3 Melochia fupina. Metochia floribus capitatis ; foliis ovatis ferratis, caulibus procumsentibus. Lin. Spec. Plant. n°.6. . Alcca fupira pufilla » geranii exigui maritimi folio & fecie , maderaspateefs fruëlu in Jum= mo caule glsmerato , pericarpio dure. PluKen. Aïm. pas. 14 Tab. 132. Fig. 4 Melochia fu- pire Mil Dig. n°. $. - I} paroit que c’eft une très-petire plante dont es tiges font foibles , rameufes , couchées à terre K garnies de feuilles alrernes , portées fur d’affez longs pétioles , un peu reffemblantes à celles du Gecnium Maritimum. Ces feuilles font petites , ovales , pointues , dentées en fcie &c accompagnées de deux fipules courtes, He néaires-pointues. Les fleurs viennent en têtes errées , terminales , comme globuleufes. IT leur fuccède des capfules qui femblent fphé- riques. Cette elpèce croit naturellement ders les Indes Orientales. 9. Mezocu1e de Caracas ; Melochia caracca- fana. Milochia fruticofa folits cordatis , creratis ; slomeralis florum fubfefilious, aliis cerminalibus ; f:ifoliis. caraccafana. Jacq. Colleét. vol. 2. 260. Icon. Rarior. vol. 2. i un arbufte élégant , ra- à la hauteur de cinq à fix roite , d'un brun nexatre, 5 al 25 op AT /ne hr flelochia pas. Celle-ci conftitue meux , qui se Le ONCE pieds. 9a tige eii e © ME épaiffe d’un pouce & davantage , & garnie de rameaux alternes , cylindriques , velus. Les feuilles (one grandes , alternes , pétiolées , cordiformes , pointues , crénelées , ouvertes , molles , velues des deux côtés , veinées , & ont , les plus amples , environ quatre pouces dé longueur. Ces feuilles , felon la figure citée de M. Jacquin , ont la furface inférieure glauque. Les pétioles font. velus , à-peu-près de moitié moins Jongs que les feuilles. Les fleurs font aflez petites , nombreufes , à peine pédicel- lées , d'une odeur agréable : elles viennent , en tètes ferrées , fur des pédoncules courts , velus , un peu épais , munis , à leurs divifions, de bractées fubulées , petites & brunes. Ces têtes de fleurs font d’abord terminales : mais, à mefure que les rameaux s’alongent , on les veir devenir latérales & oppofées aux feuilles. Elles ont le calice femi-guinçuefide , velu , d’un #ert pâle , à découpures femi-ovales , acumi- nées , ouvertes ; la corelle plus longue que le calice , & compofée de cinq pétales ovoides , obtus , entiers , fort évafés , blancs , rachés de jaune à la bafe de leur lame ; cinq étamines doit les filamens blanchätres , plus courts que la corolle , réunis en un tube pentagone inté- rieurement , portent des anthères jaunes , droites , haftées ; enfin ua ovaire ovale , chargé de cina ftyles fiiformes , droits , plus longs ue les étamines , à figmates obus & un peu épais. Le fruir eft une capfule arrondie , quin- quevalve , quinqueloculaire , à loses monof- permes, Cette efpèce croit naturellement en Amérique , aux environs de Caracas. D. 9. MÉiOCHIE à feuilles de Corète ; Melo- cha corchorifolia. Lin. £felochia filiis ovato- lanceolatis fubtrilokis , ferraitis ris : fluribus capitutis termiralilus, Cavan. Differt. 6. n°. 463. Tab. -174. Fig. 2. Tfieru uren. Rheed. Hort. Mal. 9. pag. 143. Fig. 73. Althæa peregrina longiore betoric: folio , foribus albis perexiquis capitulis ar&è corglome- ra%s, Pluken. Almag. pas. 25. Phyt. Tab. 44. Fig. $. Milochiz corchori folio. Dillen. Hort. Elth. pag. 221. Tab. 176. Fig. 2117. Meloch:a corchori folis. Kviph. cent. 9. n°. 66. On preadroit au premier afpeét le feuillage de. cette plaste pour celui de quelqu’efpèce de Corchorus. 8es fleurs rafiemblées en têtes rer- minales , feiles ou prefque feffiles , & la forme des feuilles , ne permettront pas de la con- fondre avec aucune de fes consénètes ; car le premier de ces caractères lui eft à peine com- mun avec les deux efpèces qui précèdent , defquelles elle eft fufiimment diflinéte par le fecond. : La tige eft herbacée , sréle , cylindrique , feuillée , rameufe , à rameaux ouverts , dif fe, lorgue d'environ deux pieds , & charste’, _ . \ MEL 83 principalement vers les fommités , de poils en étoile qui la rendent un peu rude ou toucher. Les feuiiles font alternes , pétiolées , ovales ou ovales-lancéolées , pointues , quelque'ois lésèrement en cœur à la bafe , dentées en fcie, la plupart obfcurément partagées en trois lobes. Ces feuilles font vertes , glabres des deux cô- tés , finement veines & marquées en defflous de trois à cinq nervures rameufes partant de la bafe. Les pétioles font lésèrement veins & ont fouveut moitié, ou même plus de moitié de la longueur des feuilles. Leur bafe eft mu- nie de deux ftipules droites , linéaïres-lancéo- .lées ;-pointues, aflez ordisairement cilites. Les fleurs font rafl:mblées en têtes denfes à l’ex- trémité des rameaux. Ces têtes de fleurs ont les pédoncules courts ou prefque nuls. Il n’eft as rare d’en voir quelques-unes fituées dans fes aifleiles des pales fupérieures. Le calice eft double , l’extérieur unilatéral & compolé de trois folioles prefque féracées , ciliées fur les bords ; l’intérieur plus petit , urcéolé , à cinq dents. La corolle eft plus longue que les ‘calices & paroït d’un rouge jaunâtre. Les fila- mens des étamines font courts : ils portent des anthères ovales. L’ovaire eit slcb ileux , chargé de cinq ftyles réunis par la bife , & devient une capfule fphérique , quinquelocutaire , char- gée de queiques poils , à loges monofhermes. Cette capfule s'ouvre en cinq valves qui peu- vent fe partaser longitudinalement elles-mêmes en deux autres par leur milieu de manière à juftifier l’aflertion de Dillen qui -dit le fruit compofé de cinq capfules. Cette efpèce croit naturellement dans lés Indes Orientsles , d’où M. Sonnerit en a rapporté des exemolaires. Elle eft cultivée au Per du Roi. © (+.f.) Elle varie , felon Diilen , à feuñles un peu velues. - RTÉLCCHIE à grappes ; Melochia conc:t nata. Mrlociia racemis confertis terminodis cap fulis globofis feffilibus. Lin. Speét. plant. n°. Alcea indica , flofeu‘is parvis , frfric remulis adfixis. Pluken. Alm. pas. 26 t Tab. 0. Fig. s. Melochia concaremata. MA Dièt. n°. 4. Cavanil. Diflert. 6. n°. 464. Tab. 1912, DIP. 2. Cette efpèce elt très-remarquable en ce qu’elle a les fleurs difpofées en grappes lâches , fafci- culées , terminales. Toute [a plante eft lézèrement velue, Fille a la tise droite , rameufe , à rameaux alternes, peu ouverts. Les feuilles font alterces , pétio- lées , les inférieures ovelés ou ovales-alongées, les I fupérieures lancéolées , coup plus étroites. Flles font pointues , s en fcie, nervées obliquement. Leurs ? nt moins de loncueur qu'elles & font ment de deux ftipules droites , linéaire m! 86 MEL . tues. Les fleurs font très-petites , feffiles ou reique fefliles & difpofées fur des grappes (che , fimples , fafciculées , divariquées , ter- minales. Ces fleurs ont deux calices : l'exté- rieur unilatéral , compofé de trois folioles li- néaires , pointues , très-étroites , trois fois plus longues que l’autre ; l'intérieur femi-quirquefiae. Les deux caices font entourés inférieurement d’une forte de collerette formée de foies ( ou oils un peu roides ) courtes, nombreufes. Les pétales font Jaunes dans l’état fec. L'ovaire eft globuleux & chargé de cinq ftyles plus longs que le calice interne. Il fuccède aux fleurs des capfules fphériques , quiqueloculaires , à loges monofpermes. Cette plante croît naturellement au Sénémal & dans les deux Indes. 7.. 11. MErOCHIE velue; Melochia hirfuta. Me- lochia foliis ovatis inaqualiter ferratis : fpicis forum terminalibus denfis hirfutis. Cayanil. Dif- lért Gin AG Mb rte C’eft avec l'efpèce qui précède que celle-ci a le plus de rapports. Flle s’en difincue aifé- ment , fuivant M. Cavanilles , par la difpofition fpiciforme de fes fleurs. Toutes fes parties , mais principalement fes épis , font hérifites de poils qui paroiflent très- Mere La tige eft cylindrique , efilée , & garnie de feuilles älternes, pétiolées, ovales , pointues , inézalement dentées en fcie , deux à trois fois plus longues que leurs pétioles. Les ftipules font longues , linéaires , pointues. Les fleurs font nombreufes , très-petites , & dif- pofées en Fe denfes , terminaux. Elles ont, comme les deux efpèces qui précèdent , un ca- lice double’: l’intérieur petit , femi-quinquefde, à diviñions linéaires , pointues , ciliées ; l’ex- terne beaucoup plus long & compofé de trois ou d'un plus grand nombre de folioles li- néaires , pointues , ciliées , unilatéraies. Du relte cette plante reffemble à la précédente. Son lieu natal n’elt pas encore déterminé. * Milochia ( venofa ) pedunculis diffinéis ter- minalibus multifloris , foliis ovatis ferratis vencfis fubrès tomentofis ; caule pilofo. SWaïtz. Prodr. ag. 97. - Habit. 1x Jamaica. D, daritus , calyci ovaro-cordatis ixcifu ferratis fubtès 1omentofis. Swartz. Prodr. pag: 57. Habit. InJum:icd, F, ( Par M. DESROUSSEAUX, ) MELODIN grimpant ; Méroninus fcardens. - Fort. Gen. Flant. 7: labrenos Lin il: Suppl. paz. 167. Juff. Gen. plant, pag. 148. ! en, Tab. 170. Là fleurs monop. de la famille s,qu'na Ar Vortsavec CC RS UT re s Sevehene {fu , mais fur-tout avec [is Esrychios , M E-L & qui confitus un genre particulier dont le caraétère effentiel eft d’avoir La corolle hypocrateriforme , à limbe couronné ; cinq étamixes ; deux ffyles ; une baïe biloculaire, polvf-erme. ” Toutes les parties de cet arbriffeau font très- glabres. Sa tige eft volubile & grimpe fur .les arbres du voilinage. Elle eit garnie de feuilles oppoftes ; oblongues-ovales ; veineufes , très- entières. £ Chaque fleur offre 1°. un calice perfiftant à ciaq divifions ovales , ‘pointues , dont les bords s'appliquent les uns fur les autres. 2°. Une corolle monopétale hypocratériforme, à tube cylindrique , trois fois plus long qu: 1e ‘calice |, & furmonté de deux linbes dont l'ex- térieux eft partagé en cinq découpures ouvertes en roue , falciformes , finement crénelées , con- tournées , ayant moitié de la longueur du tube, pendant que l'intérieur , beaucoup plus court, eft compofé de cinq appendices courtes ; pé- t:loides , ouvertes en étoile , alternes avec les divifñions de l’autre limbe , & faciniées: comme celles qui couronnent l'orifice de la cerolle du Neriumn. Mae 3°. Cinq étamines dont les filamens fubulés, très-courts , attachés dans le tube , au-deffous de fon milieu , portent des anthères ovales , pointues. ; 4°. Un ovaire fupérieur prefque g'obuleux , & dont le ftyle cylindrique , de la longueur du calice , fe fend longitudinalerment par le mi- lieu , ainfi que le fligmate conique qui termine ce ftyle. | Le fruit confifte en une baïe charnue , glo- buleufe , qui’renferme un grand nombre de femences ovales-arrondies , un peu comprimées ; niches dans fa pulpe. La puipe du milieu de cette baie eft dénourvue de femences & la fait paroitre comme biloculaire. Cet arbrifleau croit naturellement dans la nouvelle Ecole. 5. | { Par A. DESROUSSÈAUX. ) MELOTRIE ; Mezormara.Genre de plantesà fleurs monopétalées , de la famille des Cucur- bitacées, qui a des rapports avec les Bryones , les Momordiques & l2s Anguines, & qui com- prend des herbes exotiques , grimpantes, mue nies de vrilles , à feuilles fimples , alternes , & à fleurs fituées dans jes aifielies des pétioles fur des pédoncules fimples on rameux. Le caractère etfentiel de ée genre et d’avoir : Le cale à cinq divifons ; ‘x veroile campa- nulée , trois étamines ; un ffyle, ire baie rrilocu- laire , polyfrermc. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. & °, un calice fupérieur-ca- Chaçue fleur cffe 1 cuque , monophylie , campanulé, ventru à cinq dents. MEL | Une corolle monopétale ; adhérente au ie & partagée en cinq découpures planes , évales ou ovoides , ouvertes en roue. 3°. Trois étamines dont les filamens coniques, inférés à la bafe du limbe dela corolle, por- tent des anthères adnées , dont deux font com- me doubles Ee chaque filament , tandis que la troilème eft fimple. x 4°. Un ovaire inférieur, ovale-oblens, acu- mi né, qui cf furmonté d’un ftyle cy lindrique k de ia longueur des étan nines , lequel fe termine par trois figmates oblongs , épais. Le frait confifte en une baie ovale-alongée., partagée intérieurement en trois loges qui ren- ferment plufieurs femences cblongues cormpri- mées. ENGIDBCC Lise 1. MELOTRIE pendante ; Melothriarendula.Lin. Melothria foitis corduto-ansulatis , 7: 25 Fedureulis flformibus " urifioris : fraëa ovalr, pen- duo. Cucuris rarva rep Sens virg'riara, fraëu rinimo , Barifier. Piuk:n. Almag. pag. 123. Phyt. Tab. 85. fig. 5. Eryonia 2 cemacenfis , folio argulato , J'eEu RIETO. Tournef. pag. 102. Cucumis mi- nima , futlu ovali nigro lavi. Sloan. Jam. 103. Hit. 1. pag. 227. Tab. 142- fig: 1. Brio- nia olivæ fruëu minor. Plum. Sac. 3 £g. 2 AT lo'hrie. Gronov. Virg. pag. 7. Melothria re Mill. Diét. Kniph. One. Cent. don 49. Lam. illuitr. Gen. n. 433. Tab. 26. C’eft une plante herbacée dont les tiges font gréles , anguleufes rameufes, trainantes ou grim- pantes , loncues de trois. à quatre pieds , & s’attachent aux foutiens qui {e trouvent près d'elle , au moyen de vrilles qui raffent des parties latérales des aiflelles des feuilles. Ces vril- les font grêles. aflez longues , roulées en tire- bourre à l'extrémité. Les feuilles font alternes pétiolées , en cœur à leur bafe , & partagées dans leur contour en cinq fobes angulaires , un seu obtus, mucronés, léaèrement ondés , dont L moyen cit plus alcnst ie les autres. Ces feuilles font minces , vertes & parfemées des deux côtes de poils courts, fubulés, plus abon- dans en deffous. Elles ont à peine deux pouces de longueur fur une larseur à peu-près égale, “& font traverfées de nervures obliques qui par- tent de leur bafe , pour aller 2boutir à chacun des lobes. On apperçoit à leur circonférence , des dents en fcie , rares , diftantes , très-cour- tes & très-étroites , prefque pas apparentes. Les deux angles ou lobes poftérieurs ont fouvent à leur bord inférieur » une dent obtufe , ou crénelure aflez grofle. Les pétioke es font longs d'un pouce ou environ & chargés de poils fembl2 bee à à ceux des feuilles. Les fleurs naiflent fur des: pédoncuüies fimples , axillaires , folitai- res, fliformes, prefque capillaires , plus longs 3. IC. CC. ME L 87 que les pétioles & quelquefois même de la longueur des Et Ces fleurs font pendin- tes , d’un ; jaune d e foufre , quelques-unes ma- les ; mais La pl lapart hermaphrodices : Elles ont la corolle très-&nement denticulée fur les bords & parlemée de chaque côté de poils fort courts. Les fruits font de petites baies lifes , ovalés où en forme d'Olive, pendantes , noirâtres . de leur maturité ; à veine de la g'offeur d'un Pois. Ces baies renferment cinq à fix Di Cette -efpèce croit na Ra des en Canada , en Virginie 8: ans les Antilles. © ( v: +.). On la cultise au Jardin du Roi, Sloane dit qu” on fait ancMUeE maeriner les fruits de la plante qu'il a fgurée, quand ils font encore verts. Mais Je balance à croire que la figure citée dans cet auteur, appartienne au Melothria Pendule ; ; car cette figure offre des feuil- les trop alongées & bordées de dents en fcie, que je ne trouve pas ici d’une manière à beau- coup près aufli prononcée. 2. MELOTRUIE fetide : Melothria fetida. Me- lothria moroiva , foliis cordato-ohlonais 3 prdun- culis ramofis ; fruëtu rofrra*o. Trichofantes Re aifima. Jaéq. Coïeët. vol. 2. pag. 341. Icon. Raïrio:. vol. 2. La plante qui précède , ft ral établi le genre Melochria , ayant quel leurs m âles , je äi pas cru devoir héfrer à A af- focier celle-ci qui et moncique & qu’il ne me paroit pas convenable SE rapporter au genre ainfi que la fait M. Jacquin. En Trichofar ihes , effet les corolle s ne font ici ciliées, où plurce manière très--peu fenfible, denticulées que d’une guères .plus apparente que dans fe Melo:hria inné a perdula ; tandis que les Tri zches les ont finement & affèz profonde liciniées. Cetre chère a une odeur féride , très-défa- gré. ible ,; q1’on peut comparer à celle du Sx- pcdia Hiriu ta où d’une matière animale en pu- tréfaftion. a racine ef blanche, charr ue ; pi- Votarte, eue fufiforme , au moins de Fépiif- féur du doigt ,2& gacnie GE fibres che velues ézalement Hu châtres. Elle donne naiflance à des tiges annuéiles , herbacées, grèles , longues de trois af ix pieds , , ansule us” , rameufes, trai- nantes ou grimpantes & ch: irgées , comme toutes ès d’r le , une A Fee ones : aflez . cuëe ccntournée en fpirade & 4 ftinée à fixer ces tiges fur les corps du voifinage. Les ui s font alwrnes , pétiolées , oblongues , profondément échancré es en cœur à la bafe ; ot üvent mucra- nées par la neryvure principale , un peu ondées ou quelquefois même obfcurément anculeufes ee uns Jeur contour & coïnmunénent renverfées ur les pétioies. Ces feuilles font légèrement cha 88 M.E L Le Nues , d’un vert grisatre , & ont quelque vif- cofité. Ta longueur des plus grandes eft , dans les individus cultivés , de trois à quatre pouces fur quinze à vinat lignes de largeur. Les pétioles n'ont guères qu'environ moitié de la largeur des feuilles. Les fleurs font petites , jaunes , légère- ment velues , axillsires , monoiaques , les unes males & les autres iemelles. Les premières , beau- coup plus nombreufes que les autres , viennent, quatre à fix enfemble , par petites grappes élevées fur des pédoncules qui ont quelquefois un pouce de longueur , & à la bale defquels eft fituée la- téralement une fleur femelle prefque"feffile. Elles ont, ainfi que les fleurs femelles , les divifions du calice lancéolées , pointues ; la corolle cam- panulée , une fois plus tongue que le calice, à découpures ovales , comme ciliées par des dents fort courtes. La fleur femelle eft portée fur un ovaire oyale , alongé en pyramide , ftrié ou un eu anguleux lonsitudinalement , & furmonté d'un ftyle filiforme de la longueur du calice. Ceftyle fe termine par trois fligmates évafés , un peu épais , verdatres , finement découpés ou frangés fur les bords. Le fruit confifte en une baie velue, rougeître ou d’un jaune fale, lé- gèrement anguleufe comme l’evaire , longue d'environ un pouce, triloculaire , ovale ou pref- que globuleufe ds le bas , & rétrécie fupé- rieurement en une pointe conique , fort longue, en quelque forte corniforme. Les loges de cette baie renferment une à deux femences ovales , comprimées. Cette plante croit naturellement en Guinée. On la cultive au Jardin du Roi. & (v.v.) ( Par M. DESROUSSEAUX. ) MÉMICYLON 3 Msxmecyron. Genre de plantes à fleurs polypétalées , qui paroit appar- teriir à la famille des Myrtes, & qui compren des arbrifleaux exotiques à feuilles fimples , oppofées , & à fleurs difpofées par bouquets axillaires ou latéraux. Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir Un calice turbiné , entier , firié à [on fond ; quatre pétales ; huit étamines dont Les axthères font attachées latéralement à l'extrémité des filets ; un ffyle ; un fligmate ; une buie couronnée par de calice. G'AUR 4 C T ÈR EN VGÉIN ER IQ UE Chaque fleur offre 1°. un calice fupérieur , perfiftant , monophylle , entier , campanulé , turbiné , dont le fond eft urcéolé & ftrié. 2°. Quatre pétales ovales , pointus , ouverts. 3°. Huit étamines dont les filamens droits , élargis au fommer , tronqués , ont les anthères inférées fur les parties latérales de leur excré- mité. 4°. Un ovaire inférieur , turbiné , chargé d'un ftyle fubulé , à ftigmate fimple. l MEL Le fruit confifte en une baie couronnée cir- culairement par le calice. EAS Up VA CES: 1. MEMECYLON en tête 3 Memecylon capi- tellatum. Lin. Mermecylon foliis ovatis , fuprà nitrdis ; umbelulis axillaribus , brevifimis , [ub- capititis, Cornus fylveftris , foliis croceum colorem rir- gentibus , flojculis ad foliorum ales globofis. Burm. Thes. Zeyl. pag. 76. Tab. 30, Crocus zeylanicus fylvaiicus , feu arbor welikxku, Herm. Zeyl. pag. 7. Arbufcula zeylanica baccifera , cu- jus folia eroci vices fuppleni. Ibid. pag. 4. Me- mecy'on capitellatum. Burm. FI. Ind. pag. 87. Lam. Jiluftr. Gener. Tab. 284. Fig. 1. C’eft un arbrifiena glabre & branchu dont les rameaux font cylindriques, feuillés, articulés, noueux ou renjliés à l'endroit des articulations ,. &c revêtus d’une écorce blanchätre. Les feuilles font oppofées , prefque feffiles , ovales, un peu obtufes , très-entières , fermes, coriaces, d’un vert foncé en deflus , plus pales en deflous , longues d'environ deux pouces fur une largeur une fois moins confidérable. Il part , de Ia côte moyenne de ces feuilles , quelques ner- vures obliques , à peine fenfibles. La furface fupérieure eft luifante , comme fi on l’eût frot- tée d'huile. Les bords , au moins dans l’état fec , font légèrement renverfés en deflous. Les étioles n’ont qu'une lisae , ou environ , de ongueur. Les fleurs viennent , dans les aifelles des feuilles , par petits bouquets , ou efpèces d’ombellules , folitaires , prelque capités , éle- vés fur des pédoncules fort couits. Elles ont le calice entier, circulaire. Il leur fuccède des fruits fpériques , couronnés , à peine de Ja grofleur d’un pois. Cette efpèce croit naturel- lement à Ceylan. M. Sonnerat en a communi- ué-des exemplaires à M. de la Marck. 5. vf.) M. de la Marck a vérifié par la confronta- tion que ces exemplaires ne difiéroient pas d'un échantillon du memeeÿylum capitalum. 1 envoyé à M. de Juffieu par M. Banks. 2. MEMÉCYLON ramiflore ; Mem:cylon rami- forum. Memecylon folus ovatis 3 paniculis con- geflis , breviffimis lareralibus. Cornus “yeylanica fylveftris altera ? Burm. Thes. Zeyl. pag. 76. Tab. 31. Memecylum um- Lellacum ? Gœxin. de Fruét. val. 2. pag. 207. Tab. 127. Fig. 4. & pag. 483. Tab. 179. Fig. 2. Je ne douterois prefque pas que certe efpèce n'appartint à la figure citée de Buriman ( figure ue Linné rapporte à fon Samara /œra , bien qu’elle offre des feuilles oppofées , le Samara: les ayant alternes ) , fi Burman n’attribuoît aux fleurs feulement quatre étamines. En effet la forme MEM forme des feuilles & la difpofition des fleurs de la plante que je vais décrire y font rendues avec allez d’exactitude pour qu'il ne foit pas facile de l’y méconnoitre. Elle eft glabre fur toutes fes parties. Les branches font lisneufes, cylindriques , grisâtres, branchues ou rameufes , un peu quadrangulaires fupérieurement , & garuies , vers les fommités, de feuilles oppoftes , portées fur de courts pé- tioles , ovales, un peu obtufes , très-entières ou obfcurément échancrées à l'extrémité. Ces feuilles font fermes , coriaces , aflez épaifles , prefque fans autre nervure appar2ate que leur côte moyenne. Leur couleur eft d’un vert ti- rant fur le jaune. Elles oht environ dezx pouces de longueur fur une largeur de dix à douze ligres. Les pétioles font canaliculés , longs à peine de deux lignes, & formés par un rétré- ciflement infenfible de la feuille. Les fleurs naiflent en petites panicules latérales , fafcicu- lées deux à quatre enfemble , & fituées , au- deflous des feuilles , fur la partie nue des branches & des rameaux , comme on voit que cela a lieu dans la figure citée de Burman. Ce font les endroits des articulations qu'elles pa- roiflent occuper de préférence. La difpofition particulière de chaque faifceau de panicules eft telle que les pédoncules communs , dont il eft compofé , s’insèrent à la branche ou au ra- meau les uns au-deflus des autres. Ces panicules font fort courtes & ferrées pendant l'infloref- cence , mais s’alongent & deviennent plus lâches lors du développement des fruits. Elles acquièrent même fouvent jufqu’à un pouce de longueur. Le calice eft court , évafé , les éta- mines très-faillantes |, au nombre de huit , & les anthères prefque réniformes. L’ovaire devient un fruit glabre , fphérique, couronné , de la groffeur d’un grain de Coriandre. Cette efpèce croit naturellement dans les Indes Orientales, M. de la Marck en poflède des exemplaires rapportés par M. Sonnerat. PB. ( v. fs ) 3. MEMECYLON à feuilles en cœur 5 Me- mecylon cordatum. Memecylon jolis cordatis , f.- Jefi'ibus ; umbellis compofiris ; axillarious | pe- dunculatis. Memecylon cordatum. Lam. Illuftr, Gen. Tab. 204 Hip 2e 8. Idem? Folis minoribus ; amplexicaulibus ; fruëla globofo. Celui-ci fe reconnoît au premier afpeét à fes feuilles cordiformes & amplexicaules. Quoique Je n'aie pas une certitude Complette qu'il doive être rapporté à ce genre, je n'en doute néan- moins prefque pas: car outre les préfomptions tirées de fon port, de la fituation de l'ovaire, de la forme d calice , &c. , j'apperçois dif- tinétement dans le calice , vers Les bords, huit cicatrices qui me paroiffent les places qu’occu- poient un pareil nombre d’étamines, Botanique. Tome IV. MEM 89 Toute Ja plante eft entièrement glabre. Les rameaux font ligneux , cylindriques , feuillés , d'un vert cendré tirant un peu fur le blanc. Les feuilles font oppofées , affez grandes , fef files où prefque fefiles , cordiformes , en quel- que forte amplexicaules , entières , un peu alongées en une pointe émouflée où même échancrée Koèrement. Ces Ruilles font fermes, un peu épaifles, d’un vert gai avec une foible nuance de jaune , & ont communément deu à trois pouces de longueur fur une largeur de dix-huit lignes à deux pouces. Il part de ieur côte moyenne des nervures menues , obliques , parallèles ; peu fenfibles. Les fleurs viennent fur de petites ombelles fâches , compoiées , prefque globuleufes , ordinairement foiitaires dans les aiffelles des feuilles. Ces ombelles font portées fur des pédoncules lonzs d’un porce , ou environ , & munis , à leurs divifions , de très-petites braëtées. La longueur des pédoncules partiels n’eft pas la même pour toutes les fleurs : la plupart d’entr'eux ont trois à quatre lignes ; pendant que d’autres n’en ont qu’une à deux ou même font tout-à-fait nuls. Le ca- lice eft turbiné , entier , évafé , & paroît lé- gérement tétragone : fon fond eft marqué de feize flries qui partent du centre pour aller en divergeant fe rendre près des bords, & dont huit ; moins failiantes que lès autres , abou- tiflent aux huit cicatrices que je prends pour le lieu d’infertion des étamines. Il s'élève , du milieu de ce calice, un ftyle droit, filiforme, long d’une ligne où une ligne & demie, & terminé par un ftigmate fimple. Il paroiît que les pétales s’enlèvent tous enfemble en manière de calatte , en entraînant avec eux les éta- mines ; que les filamens font très-courts & les anthères aflez grofes , creufées vers le haut , fur l’une de leurs faces , de deux ouvertures oblongues. Voyez au relte la figure qu’on en donne dans la planche citée de M. de la Marck. Cette plante croît naturellement à l’Ifle de France & fe trouve dans l'herbier de Com- merfon. mg. (1./f.) La plante 4 , dont je n'ai fous les yeux que des exemplaires incomplets , à des feuilles de même forme & de même épailleur : mais elles font en général beaucoup plus petites, & les plus grandes n’ont pas tout-à-fait deux pouces de longueur. Ces feuilles font auffi un peu plus amplexicaules. Les pédoncules font axillaires , folitaires & paroiïifent plus courts que les feuilles. Ces pédoncules , autant que j'en puis juger par des ébauches fort imparfates , femblent devoir foutenir , vers leur extréinité, des fleurs pédicellées & difpofées annulaire- ment fur deux à trois rangées un peu diftantes les unes des autres. Le fruit eft glabre , fphé- rique , couronné , de la groffeur d’une Mérife, & a au moins deux loges. Cette plante vient M 90 MEN de l'Inde. M. de la Marck la tient de M. Sonnerat. ÿ. ( v.f. ) Je préfume que des counoïffances ultérieures détermineront à la con- fidérer comme une efpèce diftinéte , mais très- voifine de celle que Je viens de décrire. ( Par M. DESROUSSEAUX. ) MÉNAIS d'Amérique 3 Mexars topiaria. Lin. Spec. Plant. vol. 1. pag. 488. Menais topiaria. Loefl. It. 306. Pianté ligneufe à fleirs monopétalées qui pa- roit appartenir à la famille des Borraginées & avoir des rapports avec les Ehreria , & qui conf- titue un genre particulier dont le caraètère ef- fentiel eft d’avoir Le celice triphylle 3 lu corolle hypocratériforme ; cing étamines; un flyle ; une baïe à quatre loges monofpermes Les tiges de cette plante font cylindriques, légèrement velues , & garnies de feuilles al- ternes , ovales , entières , rudes au toucher. Chaque fleur offre 1°. un calice compofé de trois folioles petites , liches, concaves , acu- minées , perfiltantes. 2°. Une corolle monopetale , hypocratéri- forme , à tube cylindrique , plus long que le calice, & à limbe plane, divifé profondément en cinq découpures arrondies. 3°. Cinq étamines dont les filamens très- courts , inférés au tube de la coroile, portent des anthères fubulées , fituées à fon orifice, 4. Un ovaire ( vraifemblablement fupérieur ) arrondi , chargé d’un ftyle filiforme qui eft aufli long que le tube de lacoroile , & fe termine par deux figmates oblongs. Le fruis confifte en une baie clobuleufe, qua- driloculaire , à loges mornofpermes. Les fe- mences font prefqu'ovales , pointues d’un côté. On dit cette plante originaire de l’Amérique Méridionale. . ( Par M. DESROUSSEAUX. ) MÉNIANTHE ; Mevranrrrs. Genre de plantes à feurs monopétalées , qui paroit ap- partenir à la famille des Lifimachies & avoir quelques rapports avec l'Horonia , & qui com- preid des herbes aquatiques , exotiques & in- digènes , à feuilles ordinairement alternes , fimples ou compolé | tes, & à fleurs le plus fou- vent axillaires , d’un afpeét aflez agréable. Le caractère efñentiel de ce genre eft d’avoir Le culice à ciag divifiuns profondes ; la corolle gée en cing parties barbues ou ciliées ; cinq une capfule uniloculaire, pé étamires ; un flyle 5 CARACÆÈRS GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre 1°. un calice a 5 PE : ; } éiv:lt rrofondément en cinq découpures droites, ovales où lancéolées , perkftantes. MEN 2°. Une corolle monopetale , infundibuli- forme ou prelqu'en roue , à tube à-peu-près cylindrique , plis où moins lons , & à linbe partagé , jufqu'au-delà de moitié , en cinq parties pour l'ordinaire obtufes , évafées, quel- Re un peu réféchies , & chargées de poils ou cils fort apparens. 3°. Cinq éraminés dont les filamens fubulés, plus courts que la corolle , portent des an- thères droites , point biñides à la bafe. 4°. Un ovaire fupérieur , conique , chargé d'un ftyle cylindrique , à-peu-près de la longueur de la corolle , à figmate bilebé , un peu épais. Le fruit confifle en wne capfule ovale , uni- loculaire | entourée inférieurement par le calice 8: renfermant des femences petites , nombreufes, se ou ovoides , attachées à des placentas atéraux. el » É SUP E GES, I. MÉNIANTHE flottant ; Menyanthes nym- phoides. Menyanthes foliis cordatis integerrimis , corollis ciliatis. Lin. Spec. Plant. n°. 1. _Nymphea lutea , minor, flore fmbriate. Bauh, Pin. pag. 194. Moris. Hit. 3 pag. $12. Seét. 12. n°. 2. Nymphoides aquis innatans. Tournef. 153. Tab. 67. Sabbat. Hort. vol. 2. Tab. 67. Nyrx- phea minor, lutea, flore fimbriato.). B. Hift. 3. pag. 772. Raï. Hit. vol. 2. pag. 1320. Limnar- chemum peltatum. Gmel. A€. Petrop. ‘1769. V. 14. pag. $27. T. 17. F. 2. Jncon pejfim. Ex Gœrt- nero, Nympiœa litcu minor feptentroïalum. Lob. Icon. 3e5. Nymphe: lu:ea parva. Dod. Pemprt. par. 586 Menyanthes rymphoiles. Œder. FI Danic. Tab. 339. Poilich.. Pal. n°. 196. Dærr, Naf. pag. 153. Goœrtn. de Fruct. vol. 2. paz. 157. Ueo. 114: Lam. Iluftr. Geñer. Tab. 100, Fig. 2. Menyanthes natans. FI. Fr. 295$. n°. 1. La forme de fes feuilles , & leur manière d’être difpoftes à la furface des eaux , donnent à cette plante en quelque forte l’afpect d'un Nyrphœa. Elle a des tiges herbacées , longues , farmen- teufes , flexibles , articulées , cylindriques , glabres , & marquées de taches notrâtres. Ces tices font plongées dans l’eau : elles tiennent à la vafe par des fibres radicales qui naiffent au tour des articulations. Les feuilles , dans le haut de la plante , font oppolées , ou du moins tel- lement rapprochées qu’elles le paroïflent. Elles font arrondies , cordiformes , entières , ou le plus fouvent bordées de petites élévarions an- guleufes , peu apparentes , qui les rendent on- dées. Les deux furfaces font glabres : la fupé- rieure eft ordinairement d'un vert gai ; l'infé- rieure , quelquefois teinte d’un pon:pre fonce , eft parfemée de points nombreux , peut-être véficulaires , très-fenfibles , fur-tout dans les jeunes feuille. On voit parti: , du fommet du MEN pétiole , des nervures rameufes » Peu ou point faillantes , qui vont en divergeant gagner les bords. Ces feuilles ont deux à trois pouces de diamètre , & repofent à plat fur la fuperficie de l'eau , où elles forment des rofettes flottantes , plus ou moins résulières. La partie inférieure des pétioles eft élargie canaliculée , mexbraneufe & amplexicaule , prefqu’engainée. Ces pétioles font d'autant plus longs qu'ils raiflent plus in- férieurement , & il n'eft pas rare qu'ils aient jufqu'à un pied de longueur. Les fleurs nagent fur l’eau comme les feuilles , & viennent par falceaux , vers les extrémités des tiges , dans les aiffelles des pétioles , fur des pédoncules fimples ; Slabres, cylindriques, qui , par leur réunion en un point commun , forment une efpèce d’ombelle fimple & fefile. Ces pédon- cules font uniflores & ont environ deux pouces à deux pouces & demi de longueur. Quelques bractées lancéolées , obtufes , membraneufes , tranfparentes , Les accompagnent inférieurement. Les divifions du calice font glabres , lancéolées, à peu-près une fois plus courtes que la corolle. Cel'e-ci eft jaune , prefqu’en roue , à décou- pures , ovales, cbtufes , glabres à l'extérieur, cuites fur les bords , velues en dedans vers la bafe , & marquées , felon Pollich , de deux taches de couleur fauve. Le même auteur dit qu'il exifte au bas de l'ovaire cinq corpufcules arrondis & charnus. Le fruit eft , felon Goœrtner, une capfule ovale-lancéolée , un peu compri- mée, arrondie fur les angles , mince , coriace., bivalve , uniloculaire , & qui renferme des fe- mences nombreufes , difpofécs fur deux rangs le long des bords internes des valves. Ces fe- mences font planes , minces , ovales ou ovoides, membraneufes & cilites dans leur contour. Cette efpèce croit naturellement en Europe dans les étangs & foflés aquatiques , au milieu des eaux croupiflantes. On la trouve aux environs de Pa- ris. Æ. (v.v.) Les feuilles ont une faveur amère. 2. MÉNIANTHE des Indes; Meryanthes in- dica. Menyanthes foliis cordatis , fubcrenatis , pe- tiolis floriferis , corollis interne pilofis. Lin. Spec. Plantsn°. 2. Nymiphoides indica ; flore also fimbriato. Tour- nef. 154. Nedel. Ambel. Rheed. Mal. 11. pag. 55. Tab. 28. Nymphea ceramica. Rumph. Amb. vol. 6. pag. 173. Tab. 72. Fig. 3. Nymphaa aquatica minor indica, floribus albis pentapetalis, flamentis intis denfis obfris. Raj. Suppl. pag. G31. Nymphaa indica fubrotundo folio ; minor, flore albo fimbriato. Pluken. Alm. pag. 267. Nym- Phea malabarica minor ; folio rotundiore , flore albo pentapetalo intïs villofo. Moris. Hif. 3. Pag. 513. n°. 0. . Be Eadem ? foliis peltatis ; corollis margine ci- diaris. | MEN CES y. Eadem ? foliis peltatis | fubreniformibus. Menyanthes nymphoides. Thunb. FL Japon, pag. 82. Cette efpèce , qui a dans fon feuillage beau- coup de rapports avec la précédente , paroît facile à reconnoïître en ee que fes pétioles font ficrifères & fes corolles velues , dit-on, à leur furface interne, Sa racine eft fibreufe , & donne naiflance à des feuilles quelquefois affez grandes , arro:- dies | cordiformes , obfcurément lutôt ondées dans leur contour , élevées für d2 op pétioles , flottantes fur l’eau comme celles du Meryanthes nymphoices. Ces feui fon tion des nervures femblent n'offtir rien de pa ticulier. Lors de la fleuraifon , il fort latéra ment de chaque pétiole , à peu de dift fon extrémité , un faifceau prefqu'horifontai plus ou moins épais , de pédoncules fimples , uniflores , longs d’un à trois pouces | & fou- vent mélés de jeunes feuilles , plus longues qu'eux , deftinées vraifemblablement à produire ellesmêmes à leur tour des fleurs & d’autres feuilles à mefure que leur développement fera des progrès. Ces paquets où faifceaux de fleurs font accompagnés à leur bafe de petites bia@tées oblongues , terminées en pointe. Les divifions du calice font lancéolées , aiguës. La corolle eft blanche, ouverte en. étoile , à décounpures ve- lues intérieurement. Rheede porte à dix , pour chaque fleur , le nombre des étamines. Cette e‘pèce croit naturellement dans les Indes Orien- takes , fur la côte de Malabar , à l’Ifle de France. &c. On la trouve dans l’herbier de Commer= fon: (Cv:f5 ) La plante 3 , que M. Rouffillôn à rapportée du Sénégal, & dont il à communiqué un exem- plaire à M. de la Marck , paroït avoir les feuilles peltées d’une manière plus fenfible. Les faifceanx de fleurs font aflez épais , & les pédoncules de longueur inégale. La eorolle eft ciliée fur les bords comme dans le Menyanthes nymphoides . & n'a gutres plus de longueur que le cali Les capfules font ovales ; mucronées &ar Le ftyle perfftant : elles contiennent des femences nombreufes , légèrement ovoides , prefqu’orbi- culaires , un peu comprimées ou lenticulaires , glabres & parfemées de petites afpérités comme granuleufes , qu’on diftingue même à l’œil nud. Les morceaux de Meryanthes indica , que j'ai fous les yeux , ne m'offrant , ni corolles ou- vertes , ni fruits fuffifammént développés , il ne m’eft pas poflible de comparer ces deux plantes fous aflez de rapports pour m'aflurer qu’elles foient en tout les mêmes. La plantey , a les feuilles peltées , plus larges ue longues. Elle vient au Japon. On confit dans 4 fel Jes petioles ; ainfi que les es pédon< M 2 52 MEN cules, & , au bout d’un certain temps ; après les avoir deflalés en partie par des lavages dans l'eau tiède , on en compofe , au moyen de quel- ques apprèts , des ragouts affez agréables. Cette plante , d’après le peu de mots qu'en dit M. Thunberg , doit être fort différente du Afe- nyanthes nymphoides auquel il la rapporte, puif- qu’elle a es feuilles peltées &z les pctioles fort- fères , tandis que le Menyanthes nymphoides ne préfente ni l’une ni l'autre de ces particularités. Ü eft , à mon avis , beaucoup plus vraifembiable que fa plante n’eft qu'une variété du Meryerches indica , en fuppofant toutefois qu’elle ne forme pas une efpèce nouvelle : en effet , Je remarque- rai en pañant qu'il eît arrivé plufieurs fois à M. Thunberg de rapporter à des plantes connues beaucoup de végétaux intéreflans dont il auroit pu groffir le nombre des pe qu'il a le pre- mier fait connoitre au public. C’eft ainfi que, our avoir cru voir au Japon le Magnoiia glauca, il nous a laiflé defirer une defcription exacte de deux efpèces de Magnoliers dont M. Banks vient de publier les figures dans l’ouvrage qui a pour titre Jcones felet. Plant. quas in Japonid collegit &c. Kæmpfer. Ces petites erreurs , qui paroiflent provenir de la crainte de multiplier mal-à-pro- os le nombre des efpèces , tout en faifant l'é- Le de la modeftie de l’auteur , ne laiflent pas de porter un préjudice réel à la fcience. -_ 3. MÉNIANTHE ovale 5 Menyanthes ovata. Lin. F. Menyanthes foliis ovatis , longè periolatis ; fupernè pedunculis laxis unifloris paniculato. Menyanthes ovata. Lin. Fil. Suppl. pag. 133. Aiton. Hort. Kew. vol. 1. pag. 196. Le port de cette efpèce fembleroit aflez , comme dit Linné fils , la rapprocher des /isma. Les feuilles font petites , ovales ou elliptiques, wbtufes , entières , glabres , un peu épailles , longues de huit à quinze lignes fur une largeur de trois à fept, & naïilent prefque toutes im- gmédiatement du collet de la racine. Leur fubf- tance eft finement perforée de la même manière que dans le M-rya thes erfoliar:, & leurs bords, queïquefois obfcurément ondés , prélentent , par intervalles , de petites glandes , ou de légers renflemens clanduleux , ifolés , peu fenfbles. Ces feuilles font élevées fur des pétioles qui ont deux à quatre pouces de longueur, & dont Îa artie inférieure un peu élargie , comme mem- eut , embrafle le bas de la hampe. Filles font trave:fées longitudinalement par trois à cinq nervures qui ne font pas de faillie marquée à la fuperficie de la feuille. Les fleurs viennent fur des hampes nues, ou prefque nues , à-peu-près de la longueur des feuilles. Ces hampes fe di- vifent vers leur fominet en trois à quatre (ou même en un plu, grand nombre de ) pédoncules fimples , laches , alternes , longs d’un pouce ou environ , & qui foitent de l'aflelle d’une écaille MEN ou braëtée lancéolée , pointue , pliée en deux dans fa longueur. Les folioles du calice font glabres , ovales , acuminées ou mucronées au moins quand les fruits approchent d’être mûrs, un peu ouvertes. Les autres parties de la fruc- tification manquent totalement dans l’exemplaire que J'ai fous les yeux. Cet exempiaire a été trou- vé au Cap-de-Bonne-Efpérance & communiqué à M. de la Marck par M. Sonnerat. Æ. ( v.f.) 4. MENIANTHE trifolié 3 Menyanthes trifo- liata. Menyanth:s foliis cernaris. Lin. Spec. Plant. Dose Trifoliim palufire. Bauh. Pin. 327. Cord. Hit. 96. Raj. Hift. vol. 2. pag. 1099. ). J. B. Hift. 2. pag. 389. Abfque icone. Dod. Pempt. pag. 580. Blacw. Tab. 474. Menyanthes paluftre , larifotium & triphylium. Tournef. 117. Tab. 15. Sabbat. Hort. vol. 1. Tab. 88. Âfenyanches paluftre , an- guffifolium @ triphyllum. Tournef. Ibid. Trifo- lium mejus. Tabern. Icon. 20. T'ifolium firi- num. Jbid, Icon. $21. frifolium paludofom. Lo- bel. Icon. voi. 2. Tab. 33. Acopa diofcoriais. Moris. Hift. 3. pag. 604. Sect. 15. Tab. 2. Tri- folium palufire , trifolium fibrinim five caftoris. Ofic. Menyanihes. Befl. Eyit. Vern. 7. Tab. 1. Fig. 3. Diét. de Mat. Med. Fig. de Gars. vol. 3. Tab. 375. Cours. Compl. d’Agr. vol. 6. pag. 489. Tab. 12. Menyanthes foliis ternatis. Hall. Helv. n°. 633. Menyanthes trifoliatr. Hill. Viij. Tab. 41. Œder. Dan. Tab. 41. Scopol. Carniol. Ed: 2:-n°. 212. Pollich. Palat.n°. 197. Zorn- Ie. Pl: Med. Cent. 1. t. 13. Lightfoot, El, Seot: vol. 1. pag. 137. Krock. FI. Siles. vol. 1. pag. 305. Gœrtn. Del. Fruét. vel. 2. pag. 158. Lam. Iluftr. Gen. Tab. 1co. Fig. 1. Fl. Fr. 295. n°72. Vulgairement Trefle de Marais , Trefle d'eau ou aquatique, Trefle de caftor. C'eft une des herbes de nos prés qui produi- fent les fleurs les plus élégantes ; & l’on peut dire qu'il ne lui manque que d’être plusrare , pour ètre plus recherchée. Sa tige eft une fouche couchée , rampante, radicante , cylindrique , aflez épaifle , peu ra- meufe , & marquée d'empreintes ou cicatrices creulaires qu'y laiffent les feuilles après leur chûte. Cerre fouche eft un peu afcendante , quel- quefois même tout-à-fait verticale vers les extré- mités où elle eft garnie de feuilles alternes , pé- tiolées & compofées de trois folioles ovales , quelquefois ovoides , plus ou moins obtufes, glabres , lifles , d’un beau vert , nervées obli- quement , longues d’un pouce & demi à trois pouces fur un à deux pouces de largeur. Ces folioles ont les bords ondés par de légères élé- vations arrondies , féparces par autant de finua- fités au fond de chacune defquelles on apperçoit un renflement glanduleux , rougeitre. Elles font feffiles à l'extrémité d’un pétiole commun affez long , élargi & membraneux dans fon tiers ; ou MEN prefque dans fa moitié inférieure avec laquelle 1l embraffe la tige en manière de gaine. Quand on les regarde à l’oppofite de la lumière , elles paroiffent finement veinées & parfemées de points tranfparens trèsnombreux , femblables à ceux qu’onrencontre dans la plupart des Lifimachies, ce qui, pour le dire en pañlant , eft une nou- velle preuve de l’afinité qui exifte entre ces ve- gétaux. Il part de l’aiflelle des pétioles , pour s'élever à la hauteur d’un pied où environ , des hampes ou longs pédoncules glabres , nus, qui foutiennent vers leur fommet des fleurs médio- crement grandes , d’une éblouiffante blancheur , quelquefois teintes de pourpre en dehors avant leur épanouiflement. Ces fleurs font difpoftes en une grappe thyrfoide , plus ou moins gare , fur des pédoncules partiels , épars , longs de fix à huit Hignes, & accompagnés inférieurement d'une braétée ovale ou ovale-lancéolée , pointue, fefile , le plus fouvent de couleur verte. Files ont le calice glabre , vert , environ deux fois plus court que la corolle , & partagé profondé- ment en découpures ovales , un peu obtufes ; la corolle infundibuliforme , fem: - quiquefide , à divifions ovales-lancéolées , pointues , très- ouvertes, glabres en dehors , mais hériflées en dedans de filets droits , gréles | très-déliés , obtus , blancs , nombreux , d’inégale longuéur , ui concourent fingulièrement à donner à la fair de l’élégance & de la délicatefle. Les an- thères font courtes , d’un brun tirant un peu fur le jaune. Le ftigmate eft renflé , bifide , ob- tus , Jaunatre. Le fruit confilte en une capfule ovale arrondie ou ovale-oblongue , à-peuprès de la grofleur d’un petit Pois , uniloculaire , bi- valve , fillonnée loncitudinalement en dehors au milieu des valves. Les femences , dans cette ef- pèce , au lieu d’être attachées aux bords des valves ; comme dans le Menyanches rymphoides, tiennent à leur partie moyenne, à l'endroit qui correfpond au filon externe dont je viens de parler. Ces femences font prefque globuleufes , ésèrement lenticulaires , très-glabres , luifantes, d’un jaune pale ou citrin. Cette plante croit na- turellement dans les lieux humides & maréca- geux de l'Turope. Elle vient auffi dans l’Amé- rique Septentrionale : témoin des exemplaires qu'en areçus de cet endroit M. de la Marck. On la trouve aux environs de Paris. Ses fleurs paroïffent au printemps. Æ. ( v. s.) Il n’eft pas fort extraordinaire de rencontrer une découpure fürnuméraire , tant à la corolle qu’au calice. Ce dernier a fréquemment une de fes divifions plus grandes que les autres. Le Ménianthe trifolié a une faveur très-amère qui n'empêche pas le bétail de le manger fans ré- pugnance. On ne laiffe pas de l’employer en mé- decine. Il a des propriétés réfolutives , déterfives , favonneufes , apéritives , diurétiques , toniques, fébrifuges ; fomachiques. On s'en fert utilement MEN 93 à dans plufieurs maladies chroniques , dans celles fur-tout où il y a léfion des facultés diseftives , empatement des vifcères , inertie de la bite, dans les affeétions hypochondriaques , les jau- nifles , la cachexie , l’atonie , les paralyfies , lPafthme humide , certains rhurnatifmes , &c. Son amertume indique en lui des qualités échau#antes & ivritantes qui doivent le faire profcrire du traitement des maladies inflammatoires. On l’a beaucoup vanté dans les embarras glaireux des voies urinaires , dans les hÿdropifies commen- çantes ; & il n’eft pas douteux qu'il n'ait fouvent réuffi dans ces cas, Cette plante à aufi du fuccès dans le fcorbut , mais principalement dans les engorgemens fcorbutiques. C'eft de fes feuilles qu'on fait le plus d’ufage. On forme avec leur fuc épaifi un extrait qui fe donne à la dofe d’un gros. On dit qu'une dofe pareille des tiges def- féehées , puis réduites en poudre , lache le ventre & excite le vomiflement. Suivant Linné ( Flor. Lapon. n°. 8o. ) , en Laponie durant les temps de difette , on mêle la poudre des racines de cette plante avec un peu de farine ,& l’on compofe , avec le mélange qui en réfulte , un pain de très-mauvaife qualité , fort amer , dont les gens les plus pauvres font leur nourriture. Le même auteur rapporte que , dans quelques endroits de la Weflrogothie , les feuilles font quelquefois employées , en puife de Houblon , pour la fabrication de la bière. (Par M. DESROUSSEAUX.) MENISCE ; Mexiscivm. Genre de plantes cryptogames de la famille des Fougères , qui a de très-grands rapports avec les Doradilles , & qui comprend des herbes exotiques dont le ca- ractère aiflinétif eft d’avoir La fructification difpofte par lignes arquées ou lunulées, fur Le difque de la furface inférieure des feuilles , entre les nervures. Oïférvation. Quoique ce genre, établi récemment par M, Schreber ( Gener. Plant. n°. 1630.) , ne paroifle que médiocrement diftingué des Doradiiles , je crois qu'on peut fans grands inconvéniens l’ad- mettre , eu égard fur-tout au nombre confidé- rable d'efpèces dont eft déja compofé celui des Afplenium ; fauf à adopter dans la fuite , pour opérer des divifions parmi ces plantes , d’autres caractères eflentiels , quand l’obfervation ea aura défigné de meilleurs. E SPÈ CES. MÉNISCE à feuilles de Sorbier ; Menifiiurm forbifolium. Menifcium frordibus piinatis ; foliolis alternis | oblongo-lanceolatis , obfoletè crenatis. Lingua cervina nigris tuberculis pulverulentæe 64 MEN Plum. Filic. pag. 02. Tab. 110. Po/ypodium reti- culatum. Lin. n°. 35. Afelenium forbifolium. Jaca. Colleét. vol. 2. pag. 106. Tab. 3. Fig. 2. Cette Fougère a une racine fibreufe & noi- râtre d’où il s'élève , jufqu’à la hauteur d’envi- ron quatre pieds , plufieurs grandes feuilles pin- nées avec une impaire. Le pétiole de ces feuilles eftnoir , fillonneé antérieurement , brun & angu- leux fur les parties latérales du côté qui regarde les folioles. Vu à la loupe , il paroît légèrement velu. Les folioles font nombreufes , alternes , oblongues-lincéolées , rerminées en pointe , ar- rondies à la bafe , lécèrement falciformes vers leur extrémité. Elles ont fix à neuf pouces de long fur un pouce à dix-huit lignes de laroeur, Leur furface fupérieure eft glabre : l'inférieure eft légèrement velue vers les nervures. Cette dernière furface eft traverfée longitudinalement par une côte moyenne protubérante de lacuelle partent latéralement quantité de nervures cbli- ques , parallèles , également faillartes , qui vont gagner chacun des bords. Ces nervures font jointes enfemble , prefju’à angles droits , par un grand nombre de petites veiries arquées , pa- rallèles , qui font paroitre les folioles aréolces quand on ee bide à l’oppoff de la lmière , & qui ont leur convexité tournée vers les bords. C’eft fur le trajet de ces lignes veincuf:s que font difpofées les parties de ja fruétification elles s’accommodent à leur courbure de manière à prélenter autant d’efpèces de croifflants d'un fauve noiratre & compofés de globules luifans, très-petits , en général moins nombreux que dans les Afplenium ,fmais qui le font d'autant plus que ces fructifications font plus voifines de la côte moyenne des folioles. Quelquefois , dit- on , les globules font plus rares & diftinéts les uns des autres, Cette plante croit naturellement à la Martinique. Obfervation. M. de la Marck pofède en herbier un mor- teau,, fans fruétification , d’une Fougère de Ma- dagafcar qui paroit être la même que celle nom- m£e par Plumier. ( Filic. Tab. 107. ) Lingua cer- 1 ajpera G urdulofa. M. Jacquin fils , en voyant cet exemplaire pendant fon féjour à Paris , le dit ètre © A;slemum forbifolium de M. fon père. On y apperçoit cependant queles lignes , out femblent deitinées à fe couvrir de fruétif- î font traverfées perpendiculairement par nervure grêle qui les divife en deux parties égales en paflant par le fomimet de leur courbure, ainfi que cela fe voit dans Plumier , ce que n'offrent pas les figures citées du Menifcium for- bifolium. VIN . ation cation , une MEXNISCE en crète ; Menifeium criflatum. Me- um frondibus pinnatis : pinnis fuboppofitis ; MEN lanceolato-acuminatis ; inferioribus pinhatifidis 51 laciniis obtufis denticulatis. Celle-ci, comme on verra, diffère de la pré- cédente par un grand nombre de caractères , mais entr'autres par celui d’avoir les folioles crénelées affez profondément & même les infé- rieures femi-pinnatifides. Quoiqu’elle ait de très- grands rapports avec les Doradiiles , c’eft ici qu'il convient de la plaær, puifqu’il exifte une arcua- tion marquée , toute lésère qu’elle foit , dans les lignes que forment les parties de la fruéti- fication. Les feuilles font feïlement une fois pinnées & même fimplèment pinnatifides dans leur partie fupérieure. Elles ont environ un pied & demi à deux pieds de longueur y comvris le pétiole. Les folioles font nombreufes , alternes , prefgw’ep- pofées , lancéolées-acuminées , courbées en faulx de bas en haut vers leur extrémité , minces , glabres , vertes des deux côtés , les inférieures légèrement pédicellées. Eeur longueur eft d’en- viron quatfé pouces fur une largeur de dix à douze lignes. Elles ont toutes les bords résu- lièrement finués ou plutôt erénelés à lobes ou découpures arrondies , denticulées , d'autant moins profondes qu'elles deviennent plus voi- fines du fommet de la feuille où elles ne forment plus que des dents en fcie. Les angles rentrans compris entre les lobes font aigus & Re affez profondément la largeur des folioles du bas pour les rendre femi-pinnatifides. La côte moyenne de la feuille efbolabre , grèle , canaliculée inté- rieurement,, convexe du côté oppofé. Les fo- lioles ont auffi une côte moyenne faillante en deflous , de laquelle naïflent de chaque côté des veines obliques , qui vont en fe ramifant gagner l'extrémité du lobe voifin. Parmi les ramifications de chacune de ces veines , la plus bañle , légère ment convexe en dehors , va aboutir tout près du fond du finus externe le plus proche , & eft couverte de fruétification dans les deux tiers de fon trajet. Ces fructifications forment des lignes courbes , brunes , & cachées , avant leur dé- veloppement , par une membrane linéaire , eo- lorée de même, qui fe renverfe en dedans par la fuite. Cette efpèce eft originaire de la Marti- nique , d’où elle a été rapportée par M. Jofeph Martin. (vw. f.) (Par M. DESROUSSEAUX, } MENISPERME ; Mexisrernmua. Genre de plante à fleurs polypétales, qui a beaucoup de rapports avec les Ciffampelos , qui femble en outre fe rapprocher de la famille des Anones par plu- fieurs confidérations, & qui comprend des plantes herbacées ou ligneufes., Ja plupart farmenteufes & grimpantes , ayant des feuilles alternes , & des fleurs petites , fans éclat, difpofées en grappes latérales ou terminales. : Le caraétère effensiel de ce genre eft d’avoira MEN des. s dioïques : le calice de fix folioles ; La corolle de fix ou huit pétales ; huit à féige étamines ; deux où trois ovaires ; deux ou trois baies cortiqueufes & monofpermes. CAR ANCDIÈIRÉE GÉ NÉ R I QUE. La fleur male offre : 1°. Un calice de fix folioles-lancéolées , égales, ouvertes ; 2°. Une corolle de fix ou huit pétales, plus petits que le calice, ovales , quelque fois obtus & échancrés ; | 3°. Seize étamines , dont les filamens cylin- driques, un peu plus longs que la corolle, portent des anthères droites , courtes , obtufes ; uadrilobées. LA fleur femelle offre : 1°. Un calice 2°. Une corolle 3°. Huit étamines dont les anthères fontfériles. 4°. Deux où trois ovaires, ovales, courbés , pédicellés, à ftyles nuls ou très-couits ; à fligmates obtus. Le fruit confifte en deux ou trois baies cor- tiqueufes où drupacées , arrondies-réniformes , uniloculaires , contenant chacune une femence réniforme. É comme dans la fleur male. ESSÉDAÈ CE S: 1. MENISPERME de Canada ; Merifpermum Canadenfe. Menifrermum foliis pelratis cordatis Jubretundo-angulatis nudis ; raceinis compofitis. Menifpermum canadenfe, fcanudens, umbilicato foto, Tournef. Aët. 1505. p. 311. Hedera mono- rhyllos virginiana ; convolvudi foliis. Pluk.- Alm. 181 t. 36. f. 2. Menifpermurr Canadenle. Lin. Hd. Cliff. r40. Hort. Upf. p. 91. Gron. Virg. 2.p. $6. Willich. Obf. 14. Mill. Diét. n°. x. Mill Illuft. Duham. Arb. 2. t. 3. 8. Îderr racemis minoribus &- brevicribus. Me- nifrermum. Gmel. Sib. 3. p. 108. n°. 86. C'eft un arbulte grimpant outraînant, à feuilles * hédéracées,& qui fe plait dansles bois.Il poufle de faracine des tises ligneufes, farmenteufes, volubi- les , menues, glabres , & qui s'élèvent à lahau- teur de 6à 12 pieds en s'entortillant autour de lantes voifines qui peuvent les foutenir.Ses feuil- És font alternes, pétiolées , pelrées, c’eft-à-dire ayant leur pétiole inféré en leur difque , à une ligne de diftance du bord le plus voifin de leur échancrure. £lles font en cœur ; prefqu’arrondies avec cinq ou trois angles , mucronées , glabres des deux côtés, & d’un vert plus foncé en deflus qu'en “deflous. Les plus grandes ont trois pouces & demi de largeur; mais celles des fominités font bearcoup plus petites & moins anguleufes. Les pédoncules font axillaires , filiformes , longs de 2à 4 pouces , nuds dans leur moitié inférieure , & ramifiés dans l’autremoiticen grappe compolée & MEN 95 un peu lâche. Ces grappes foutiennent de trés- petites fleurs herbacées ou verdätres , mâles ou ftériles fur certains pieds , fertites ou fruétifères fur d'autres. Ces dernières ont deux & plus fou- vent trois ovaires terminés chacun par un ftis- mate recourbé en dehors. À la bafe des pédon- cules propres qui font courts , & fous les rami- fications de chique grappe on remarque de petites braëtées Jlancéolées , entières. Cette plante croîc dans l'Amérique feptentrionale, & eft cultivée en pleine terre au jardin Botanique de Paris. Elle fleurit en juillet. B.[ 1. v.] On la multiplie aifément par les dra; racinés qui pouflent autour des pi La v riété £. m'a été communiquée par M. Purrin. ! eds. 2. MENISPERME de Virginie ; Monifpermum virginicum. Menifpermum foliis [ub cordatis trilo- bis integrifve acuminatis fubtus pubefcentibus ; racemulis axillaribus minimis. Menifpermum hederaceo folio. Dill. Elkh. t. 138. f. 219. Cette efpèce diffère de la précédente par la forme de fes feuilles qui font moins angulaires, & nullement peltées ; leur pétiole s’inférant en leur bord & point dans leur difque. La furface inférieure de ces feuilles eft d’ailleurs chargée d’un duvet court, qui dans les jeunes feuilles eftf abon- dant, qu’elles font véritablementtomenteufes. Les feuilles inférieures font à peineen cœur, obfcuré- ment trilobées , àlobe moven acuminé , & plus prolongé que leslobes faréraux : elles ontenviron trois pouces de largeur.Les feuilles fapérieures font moins grandes, ovales, acuminées, & la plupart en- tières. Les tiges de cette plante fous-ligneufes ou prefqu'herbacées , font grèles , farmenteufes, ve- lubiles , ne s'élèvent qu’à cinqou fix piedsen s’en- tortillant autour des fupports ou des plantes voifines qui peuvent les foutenir. Cette Ménifperme croit naturellement dans la Virginie & la Caroline, & eft cultivée au jardin Botanique national de Paris. F5 eu Æ [w. +.] Il y a apparence que le. Menifperrum Carolinum de Linné n’en eft qu'une variété, à feuilles toutes entières. File eft plus délicate & plus fen- fible au froid. 3. MENISPERME trilobée 5 Menifermum tri- lobum. Menifpermum foliis trilosis. Thunb. F1. Jap. 194. Selon M. Thunberg , la tige de cette plante eft fliforme , volubile, peu rameufe , velue & hériflée ainfi que fes autres parties. Les feuilles font alternes, pétiolées, trilobées , pointues , mue cronées , très-entières , nerveufes , loncues d’un pouce , & d’une couleur plus pale en deffous qu’en deflus. Les pétioles font cylindriques, ve. lus , réfléchis à la bafe , longs de fix lienes. Les fleurs fent dioiques, caduques , & difpofées fur des grappes axillaires dont les pédoncules ont à peine treis lignes de longueur. 96 MEN Cette plante. croit naturellement au Japon, près de Nagafaki. Les Japonois la nomment Ku- matsdura. Voyez dans l'ouvrage cité , la defcrip- tion que M. 'Thunberg donne de fes fleurs. Je ne la traduit point , parce que le mot Ncëlarium qui y et employé, n'étant pas intelligible pour moi depuis l’ufage abufif qu'en a fait Linné , Je m'ex- poferois à quelque erieur. Les pieds femelles produifent des baies globuleu- fes, de la grofleur d'un petit Pois, contenant chacune une femence globuleufe , toruleufe , qui les remplit. 4. MENISPERME pointue; Mexifpermur acuturm. Menifpermum folii, coreatis poftice angulatis acu- minasis , cauie tereti ftriato. Tunb. FI. Jap. 193. Sa tige eit volubile , cylindrique , fimple , firiée | entièrement glabre. Les feuilles font alternes , pétioices , profondément échancrées en cœur, anguleufes poitérieurement , arron- dies, ovales , longuement acuminées , entières , nerveufes , prefque réticulées, glabres , vertes en deffus, longues & larges d'environ trois pouces. Les pétioles font Tâches , cylindriques, ftriés, un peu plus couts que la feuille. Cette plante croit au Japon, près de Nagafaki. M. 'Thunberg n’en a point vu la fruétification ; mais d'après le caracière de fes feuilles , il ne doute point de fon genre. Pour moï Je croisqu'on en peut douter, le port & les feuilles de la plante qu'on vient dementionner , pouvant appartenir à quel- qu'ipomea où quelque Convolvulus. 5. MENISPERME à tubercules 3 Meniffermum tuberculatum. Menifpermum foltis cordatis glabris ; caule tuberculato fubcrifpo. Funis felleus. Rumph. Amb. $. p. 82. tab. 44. f, 1 M, Crifpum. lin. 8. Idem ? racemis ramofo-pariculatis, Tuba bac- cifera, Rumph. Amb. 5. p. 35.t. 22. Plante farmenteufe , fruticuleufe , glabre en toutes fes parties, & qui grimpe fur les arbres en s’entoitillant autour de leur tronc & de leurs branches. Sa tige n’eft poiut quadrangulaire conime le dit Linné, qui a pufe tromperen regardant celle du Cifus quadremgularis que Rumphe a repréfenté dans la même planche, Elle à une écorce mince quife à fe déchire par petits lambeaux ; en outre elle eft garnie de tubercules , nombreux & fréquens felon la figure citée de Rumphe, ce qui peut farc paroitre la tige comme crépue ; mais dans les exemplaires que je pofsède , ces tu- bercules font beaucoup plus écartés. Les feuilles font périolées , cordiformes, glabres des deux cotés, acumintes au fommet, & larges de deux pouces. Les grappes font latérales, menues, fili- formes, prefqu'en pi, lâches, longues de 3 à 4 pouces, & chargées de petitesfieurs herbacées, dont les pédoncuies propres longs d’une ligne & demie, font fafciculés deux ou trois enfemble en | MEN fur divers points dans la longueur des pédon- cules communs. Cette plante croît dans les Indes orientales, & m'a été communiquée par M. Son- nerat. Bb. [v.f.] . La plante £. paroît n'être qu’une variété prin- cipalement remarquable par fes pédoncules rameux & paniculés; mais ce n’eit peut-être que l'individu femel ou fiuétifère de la même efpèce. Le Tuba flava de Rumphe. [ Amb. $. ps 38. tab. 24. } ENT encore une Menilperme très-voifine de celle que Je viens de mentionner. 6. MENISPERME de Malabar; Menifpermum malabaricun. Meïtfocrmum folis cordatis «cutis Jubtus védlofis ; racemis lateralibus. Pec-amerdu. Rheed. Mal. Zap. 37-it. 19, 20: Ra. Hit. 3. Dendr. p. 30. £. Cit-arserdu, Rheed. Mal. 7. p. 39. t. 21. La tige de cette efpèce eft fort longue, cylin- drique, volubile , frutefcente , veloutée ou lanu- ginenfe vers fon fommet , nue & fimple dans fa partie inférieure. Les feuilles font alternes , pétio- les, cordiformes , pointues , finement veloutées ou lanugineufes en deflous. Leur largeur eft d’en- viron trois pouces. Les grappes font latérales , auff loncues que les feuilles, & chargées de pe- tites fleurs herbacées, pedicellées , mâies ou tté. riles fur certains pieds, femelles où fruétifères fur d’autres. Celles-ci produifent chacune trois baies ovoides , rouges dans leur maturité, vif- queufes & monofpermes. Leur noyau eltridé, {cabre , & un peu réniforme. Cette plante croît naturellement au Malabar , où elle eit prefque tou- jours garnie de feuilles, de fleurs, & même de fruits, fur les individus qui en produifent. B. 7. MENISPERME peltée; Menifpermum pelta- cum, Menifpermum foliis fubcordatis pelratis geno- fs ; caule frutefcente, racemis paniculatis. Padavalli [. pada-Kelengu. Reed. Mal. 7. p. 93. t.] 49. Raj. Hift. 3. p. 346. n°. 4. Convolrulr zaf- tar volubilis e Coromanuel , umbilicaris foltis craf- fis acuminatis villofa. Pluk. t. 24. 1, 6. Smilax fotiis peltatis cordato-ob'ongis ; flortbus minutiffi- mis & copiofifimis. Burm. Zeil. p. 218. tab, 1or. Ses tiges font menues, lignéufes , volubiles, velues en leurs parties tendres. Elles font garnies de feuilles alternes , pétiolces, peltées d’une ma- nière remarquable , en cœur oblongues, pref- que deltoides ou triansulaires , à lobes pofté- rieurs arrondis , à peine échancrées à la bafe pointues au fommnet, veiueufes , glabres eu def- fus, un peu velus en deffous. Les fleurs font très- petites, d’un vert blanchatre , viennent fur des grappes rameufes, pauiculées, plus ou moins grandes, vraifemblablement felon le fexe des in- dividus qui les produifent. Cette plante croit naturellement dans l'Inde. ‘. 8. MENISPERME du Jappon; Menifpermum Jap- ponicum, Menifpermum foliis peltatis rotundato- ovaiis integris, Thunb. FL Jap. 193. Cette M:E N Cette plante à une tige fimple ,.hesbacée , ve lubile , glibre & marquée de ftries qui la rendent | comme polygone. Les feuilles font alternts, pé- tiolées , peltées , obrondes-ovales ,: acuininées par une pointe mouffe’, très-entières., vertes en- delfus , glauques en-d-ffous , longues d'environ, trois pouces, & traverfées par des nervures di-' vergentes qui partent d'un centre commun. Les étioles font volubiles , fillonnés , au moins de Ja Lhse = du déigt. Les fleurs visanent,, eh efpèces d’ombelss: compolées fur des-pédofcules com-! muns axillaires, Paesa ont à-peu près in pouce! de longue. Elles font dioiques & fuppottées par es pédoncules partiels, ansuleux , fliiés, longs à peine d’une ligne. Le fruit eft formé de deux baies uniloculaires , univalves, évoides, prefqu- réniformes , comprimées far-tout vers la ba. Ces baies font muriquées , &c renferment une femence blanchâtre. Cette plante croit au Japon , auprès de Nagafaki & dans d’autres endroits. ( PR herb. D. de Juffieu ). 9. Mentsrerms de Caroline; Menifrermum ca- rolinum. Menifpermum folis cordatis fubrès villofis. Lin. fpec. plant. n. 3. Menifpermum carolinum. Mill. di&t. n. 3. Plafeuts perfonnes , dit Miller , ont penfé que éstte efpèce létoit la mêne que le Menifpermum virginicum : mais elle en diffère ence que {es tiges ne deviennent pas ligncufes , & en ce qu'il lui arrive fouvent, dans le climat de l'Angleterre, d’être détruite par le froid durant les hyvers ri- goureux , tandis que lautre n’y périt jamais par cette caufe. Les feuilles d’ailleurs , ajoute-t-il en. core, ont une largeur une fois moins confidérable, ‘& font entières. Ces feuilles font cordiformes , .velues en-defous. La plante a , dit-on , peu de beauté, & ne fleurit en Angleterre que dans les années fort chaudes. Elle eft originaire de la Ca- roline. Malgré ce qu'on vient de lire , j’héfite à la croire diftinéte de la précédente. 10. MENISPERME otbiculaire ; Menifpermum orbiculatum. Menifpermurm foliis fubrès villofis, in- fimis triangulari-ovatis , armeis ovatis , fupremis erbiculiribus. £ Menifpermum orbiculatum. Thunb. 4. Jap. pag. 194. Japonicè kamatsdura. Batta-Valli : Fhsed mal, vol. 11: tab, 62. p. 127. Toutes les parties de la plante , fuivant M. Thunbers , font très-légèrement velues. La tige eft cylinärique , volubile , rameufe , à rameaux alternes. Les feuilles font également alternes , p#- :tiolées , obtufes , mucronges , entières, longues d'environ un pouce , & d’autant plus petites qu'elles font plus voifines des fommités. La forme de ces feuilles eft différente fuivant le lieu qu’elles occupent : les inférieuresfont triangulaires-ovales, Botanique, Tome IV, Mentibèrmim villofurr ; MEN 97 celles des rameaux fimplement ovales, enfin les fapérieures orbiculaires. .Les-pétioles'ont moitié de la longueur de‘Pongle. Les eurs font dioïques, & viennent en panicules axilhiires, Cetre efpèce croit naturellement au Japon dans les environs de Nagafaiki. Je. la crois différente du Menifpermtm orhicula- turn. L.; que j'ai foupçonne pouvoir être le Mie- nifpermumYocculus de ce dictionnaire. \ 11. MENISPERME ve Cocculi indi altera fFecies mixor, foardezs; vinea pervihee foliis villofis , Chaunicurry melabarorum, Pluken amath. pag..61. Phytogr. tb. 384. fig. 7. Cocculi indi foecies mirèna, myofotidis fcorpio’dis hivfutis folis & face, fraflu minimo reniformi. ibid. pag.j62. phyt. tab. 384. fig. 3. Cocculus indus foliis ariffolochie fubrès lanteinofis fruëfu minore. Percuncuriy #a/abarorum : Pluken. f:id. pag. 61. phyt. tab. 384. fig. ÿ. Menifbermum kirfutum: Lin. Le plant. n. 7. Menifpermum myofotoides : Ibid, n. à. Parmi les morceaux que M. Delamarck pofsède de cette plante , il exifte de légères variétés de feuillage qui rendent vraifemblable que les- trois figures citées de Plukenet conviennent à la même efpèce repréfentée dans des états un peu divers. cifiquement l’un de Pautre , fi f pas entr'eux des diférences plus” offrent les figures auxquelles il ibles que n'en font rapportés. n Aurefts, la plante dontils’agit à en quelque forte l'afpeét d'un evolvulus. Elle eft velue & gèrement cotonneufe dans toutes fes parties. T branches font menues , foibles, pantes , cylindriqu:$, peu rameufes, & garnies de feuilles alternes, pétiolées , en général ovales ou ovales-oblongues , obiules , tières , mais quelquefois lanc peu pointues , où d’autres fois formes , fur-tout les inférieure molles , douces au toucher. Elie dix-huit lignes de longueur fur huit à douze. Leur furrace f &z légéremert velue : li cure eft couverte d'un duvet blanchâtre , aflez abondant s elle eft relevée de trois à cinq nervures longitudinales , piu faillantes. Les périoles font courts , afez grêles , longs feulement de deux à trois lignes. Les fleurs viennent fur des pédoncules ramzux , avillaires ou prefqu’axillaires , folitaires ou gé- minés , quelquefois ternés , plus longs que les pé- tioles , & munis à leurs divifions , de très - pe- tites braîées. Les ramifications de ces pédoncules forment fouvent comme de petits corÿmbes. Les 3 à © n volubiic Corai- feuilles font ent douze à @œ 2 al © S "+ [a o périeure eft verte o$ MEN Fruits font compofés d’un= à trois coques réni- formes-otbiculaires , un peu comprimées litéra- | lément , glabres , légèrement flriées ou ridées tranfverfalement , pour s’accommoder aux rugo-. fités dont eft couverte la femence qui y € conte- nue, Les parois des coques font faites d’une fub- flance cruftacée , peu épaifle. Cette plante croit - paturellement dans les Indes orientales ; d’où M. Sonnerat en a rapporté & communique à M. De- lanarck oluficurs exemplaires. ( W f. ) 12. MENISPERME jaunâtre; Menifpermum fla- vefcens. Menifpermum foliis ovatis, fubcoratis, longe petiolatis 3 paniculis lateralibus. : Tuba jlava. Rumph. Amb. vol. $. pag. 38. tab. 24. Amboinicèe War, Wali hulan. Celui-ci a un afpedt qui le rapproche un peu de Pefpèce qui précède: mais fes feuilles font: plutôt ovalés que cordiformes , & fes pétioles, ont proportionnellement plus de longueur. ! La tige eft ligneufe , fort longues, au moins de lépaifleur du bras, couverte d’une écorce ru- gueufe & crevaflés. Elle fe divife , vers fon ex- trémité , en branches rameufés, farmenteufes , volubiles , grimpantes , cylindriques , slabres, un peu ftriées , qui fe répindent autour ds ar- bres du voifinage. Les feuilles font grandes, al- termes , portées fur de longs pécioles , ovales, pointués, entières , prefqu'en cœur à la bafe, nervées obliquement. Ces feuilles dans ieur je::- neffe font molles , blinchâtres , de forme arron- die. Les pitioles font roides , cylindriques , géni- culés inférteurement , & paroifient , d'après la figure cités , prefqu'auñi longs que les feuilles. U nait dela tige , ainfi que de la partie nue des branches , des panicules latérales , folitaires , pen- dantes , Jâches , longues , & chargées de très- petites fleurs blanchâtres , qui répandent une odeur douce , mais foible. Les fraïits , beaucoup moins nombr ie es fleurs , font arrondis ; un peu com] reflem- lent à de iquoufe ÊC recouvre , dur & rous- s 5Hrunes,. ARRET AE TE EUSPIÈpES a: 1Syau afëz- gros satre. Ces fruits tombent fort card. Toute la plante a uns odeur vinsufe & défagréable. Elle vient fur Î:s cô maritimes coùvertes de rochers dans ls Mo 2 : — 1. € rameaux anciens eft fongueux , , d'un beau jaune à l'intérier Le bois des hace te- ir. Quand en divife ces rameaux , on en voir fuinter un peu de liqueur jaun: & amère. Leur coups cranfver- fale prefente des couches concentriques dans lrement fcarieux en leurs bords, & préfentent un leger retrécfffement un peu au deflous d2 leur extrémité. Les dents qui les ter- minent font petires , les fupéri-ures pius courtes & plus larges , les étimines font faïllantes. Je n'ai pas bien vu la forme de la corolle. Cette plante eft originaire d= Pondichéri , d'où elle a été rapportée par Commerfon. ( W7. f. ir herb, de Thouin. ) Elle pafle pour febrifuge. 4. MEnTHE verte ; Mercka yiridis. Lin. Mer- 104. MEN tha foliis ohlongis , ferratis , nudis , Jeflibus » foi- cis acutis. Mentha angufifolia fpicata. Bauh. pin. p. 227. Tournef. p. 189. Rai. hift. vol. 1. p. 532. Men- tha fpicata folio longiore , acuto , glabro, nigriori. J. B. hift 3. part. 2. p. 220. Mentha tertia. Dod. dempt. p. 95. Mentha romana officinarum , five praffantior angufli-folia. Lobel. icon. $o7. Morif. hift. 3. p. 367. et. 11. tab. 6. fig. 1. Mentha engufli-folia , fpicata ; glabra , folio rugofore , odore graviore. Raï. fynops. p. 233. Effex pepper. mint. petiv. vol. 2. Engl. pl. tab. 31. fig. 9. Mfen- tha floribus fpicatis , folirs lanceolatis, gladris , acutis , férratis , feffilibus. Ger. flor. Gallopz. p. 268. n. 1. Méntha. Blacwel. 290. Camer. epiit. 477. Mentha foliis elliptico lanceolatis , Joicis cy- lindricis , glaberrimis. Hall. Helv. n. 229. Mentha bicata. Crantz. flor. auftr. p. 328. Menthka ro- mana. Dict. de mat. med. fig. de Garf. vol. 3. tab. 378. Mentiie à épis. Couïs compl. d'asr. vol. G, p. 490. tab. 12. Mentharomana, meniha an- gufi-folia five acuta. Ofic. Mentha viridis. Mill. dict. n. 1. Dærr. naïf. p. 152. fl. fr. 454. n. 5. wu- gairement, Menthe à épi, Menthe à feuilles étroites, Menthe de Notre-Dame , Menthe romaine. C'eft une de celles qui aient l'odeur la plus pénétrante, Ses feuilles étroites , fefiles , & fes épis pointus , plus alongés , la difinguent du Mentha piveria avec qui elle a beaucoup d'ana- logis. ‘ Elle eft prefan’entièrement glabre. Les racines font fibreufes , tracantes , & produifent plufieurs tig:s couchées dans leur Jeuneffe , redretlées par la faite , herbacées , branchues , tétragones , clabres | verdâtres ou rougeatres , hautes d’un à deux pisds. Les feuilles font oppofées , étroites, feMles ou prefaue fefiles , ovales-oblonguss ou lancéolées , pointues & bordées de dents aiguës, un peu diftantes , difpofées en fcie. Ces feutiles font finement perforées par des points tranfparers. Elles font d'un vert ordinairement foncé ou noi- râtre , longues d'environ deux pouces fur une largeur de fix à dix lignes. Leur lurface infé- rieuré, vue à la loupe , préfente une grande auzntité de très-petites excavations , où l'on voit une fubftance jaunâtre , brillante , vraifemblible- ment réfineufe. Il part de la côte moyenne de la feuille des nervures obliques , faillantes en-def- fous , quelquefois parfemee de poils fort rares. Les fleurs viennent fur des épis gréles , termi- naux , alongés , cylindriques , rétrécis en pointe fupérieurement , & compofés de verticillés mé- diocrement ferrés. Ces fleurs font petites , légè- pement péd'cellées , rougeâtres où d’un’ blanc violer , & ont aifez fouvent les éramines plus lon- ges que la corolle ; très-fréquemment les brac- tées excèdent un peu la longueur des verticilles. Cette efpèce croit naturellement en Europe, On MEN la trouve aux environs de Paris , elle e@& très-of# dinairement cultivée dans les jardins. 5. ( W:w.) C’eft une de celles qui fourniffentle plus d'huile effentislle. Elle a une odeur forte , balfamique , très-agrésble. Son goût eft âcre & aromatique. Ses proptiétés ftomachiques , calmantes , carmi- natives , utétines , font très-marquées , & Ja ren- dent utile dans cs vomifflemens, dans les ai- greurs, dans les vices de diseflion occifionnes par le relèchement de l'eftomac , dans les fleurs blanches , les {upprefions de règles , les pâles couleurs , dans les afeétions venreufes & hyfté- riques. Elle réuffit encore dans les engorgemens catarrheux de la poitrine. Quelquefois Pappli- cation de fon fuc a {uffi pour détruire certains po- lypes. Toute la plante appliquée en cataplafme fert à réfoudre les tumeurs laiteufes des mam- melles. Elle entre fouvent dans les bains & Es fomentations aromatiques, fortifiantes , réfolu- tives. Dans quelques endroits, & particulière- ment en Angleterre , on en aflaifonne les, ali- mens venteux, comme les pois & 126 haricots pour en faciliter la digeftion. Les frutiles trempes dans le lait l'empéchent , dit-on, de fe coaguler. 5. MENTHE poivrée 3; Mentha piperita. Lin. Mencha foliis ovatis , ferratis , petivlatis; fpicis obtufis. Mentha fpicis brevioribus & habitioribus , folits Menthe fufca , fapore.fervido piperin. Raï fynops. : p. 234. Édles pepper mint. periv. vol. 2° Engl. pl. tab. 32. fig, 10. Mencha piperis fapore. Blacwell. tab. 291. Mentha piperite. Mill. diét. n. 6. Men- the poivrée ou Menthe d'Angleterre. Cours compl. d'agr. vol. 6, p. 492. tab. 12. Celle-ci voifine , comme j'ai dit plus haut, du Ment'a viridis , fe reconnoît à fes feuilles pé- tiolées , plus ovales , à fes épis moins grêles, moins alongés , obtus au fommér. Elle a auñi l'odeur plus forte & la faveur plus piquante qu'au- cune des autres efpèces. 3 Elle s'élève à la hauteur d'environ un pied & demi fur des tiges quadrangulaires , bran- chues , verdätres ou purpurefcentes , :parfemée de poils rares , droit:s dans l'écat adulte, rom- bantes ou couchées dans leur jeuneffe. Les feuilies font oppolées , pétiolées , ovales où ovales-cb- longues , pointues , plus où moins régulièrement dentées en fete , à dents aiguës. Ces feuilles ent communimentun pouce & demi à deux pouces de longueur fur une largeur d'environ dix lignes. Elles font perforées par des points tranfparens comme celles du Mentha viridis : leur furface: inférieure eft auf vointillée de même. Cette dernière furface préfente des nervures obliques, parallèles , affez failantes, qui naiflentde Ja côte moyenne , & qui font chargées de quelques poils. Les pétioles font caniliculis en deffus , un peu MEN eu velus , longs de deux à trois lignes, Les ver- ticilles de ReUtS font difpofes , aux foimmit:s di la tige & des rameaux , en épis courts’, cytindri- ques, un peu épais , obtus à ee émité, Ceux de ces verticilles qui occugent la partis inférieure des épis font quel lquefois Cparés par d'affez gronids intervalles. Les fleérs font petites, pédiceliées, roug: âtres, & accompagnées de bract=es linéaires- lancéol£es | cilicés par des poils, plus courtesique les verticilles. Le calice a les divifions courres $ fubulées , ciliées : fa fuperficie ef ftiiée lonsitu- dinalement , fouvenc d'un brun rou a. & abondamment chargée de petits points d’un une brillant. Les anthères font A CnEEN ovales, didymes, & : portées fur des filimens tantôt plus courts , rattot une fois plus lonzs que la coroile, Cette plante croît naturellement en Angleterre, on là culrive au jardin des PIAn£es. GE. (iv) Elle pofsèds, à un. degré éminent, les pro- priétés qui ca araét: Re es menthes en général : mais elle paroît avoir plus particulièrement que les autres efpèces , la- ficulré d’exciter |’ appetit venérien ; en donnant à l'humeur féminale de Padivité 8e de la Auidité. Plufñeurs auteurs , en même-:temps quils attribuent aux menthes une -vertu zphrogyl fiique ,-lés accufent.devnuire à la fécondation. Ce reproche eft-il fondé fufifam- ment , & jufqu'à quel point l’elt-il ? On prépare, cornme on fait, avec la PEU poivréeñdes paf tilles qui lient fur lé palais & dans toure la bouche une faveur pi iqa Dante , füivie d’un fenti- ment de fraicheur très-fenfible & très-agréable, affez analogue à celui que produit l'éther. 6. MENTHE de cimetière ; Mens! folia. fMentha fpicis oblongis rugofs , crenatis rotund:- ob ; foliis fubrotundis , , Jeffilibus. Lin. fac. plant. n. 4. Mentha fylvefris , rorundiore folio. Bauh. pin. P227: Tournef. p:.189. Menthaftrum folio- Des rotundiore , fpontaneum , flore fp'cato , odore gravi. J.B.hift. 3. part. 2. Be 219. Morif. hift. 3. p. 368. n.9. Rai hift. vol. 1. p. $32. Round horfe mirt. petiv. vol. 2. Eugl. FL tab. 31. fig. 12. Mentaf- tram niveum anglicum. Lobel. icon. s10. Merthaf trum fylvefére ? Hort. Eyftel. œft. ord. 7. t. 3. f.2 Menthaftrum arglicum. Rivin tab. 1. Menthe A ruPrs Garfault. Diét. de mat. med. ftal. 3. tab. 380. Mentha fpicis cylindricis ; foliis ovatis , Poe Hall. helv. n. 226. Mentka rotundifolza. Poliich. pal.n. $$i. Mill. diét. n. 8. Meztha rugofa. F1. fr. 454. n. 7. Mencha alba feu M: nthofirum. Ofc. vulgairement le menthaftre,le baume d'eau à feuille idée}, la menthe de cimetière. Flle a, aïnfi que les précédentes , les leurs difpofées en épis alongés , rerminaux : mais fes | Fee font ridée de ferm: oval2 arrondie, légèrement ééhentiees à la bâfe, & bordées de dents courtes , qui reffemblent quelquefois à des gren.lures. Botanique. Tome IV. . ; à long » bis: N cente en dehors , une fois plus longus calice ; à découpure fupérieu re très- echancrée , quitie étamines dont les filamens , tantôt environ une fois plus longs que la corolle, tantôt plus courts aw’elles , ports nt des anthères didymes, ovales-ar: NU ; d'un brun rongeitre. MEN : erbactes, ÉNRE es branches, fes par intervalles ” , feuilles fonc c oppoféis Le | 10$ droites , tétragones , il lées, un peu flexueu- d’un à deux picds. Les j tels , ovalcsou ovaios- À DEINe pointues, échancrées » 26 ti72c tiSSS arrondies, obtufss o: inférieure: meñt , légèrement amplexicaules , un peu épaiffes , affez fortement ridées , molles douces au toucher , longues d’ environ un po Lce & demi fur douze à quinge lignes de largeur. Elles font bordées de crenelures en fcie, courtes, plus ou :noîns poiatues, Leur furface fupérieure eft verte & un peu velue : l'inférieure eft tomen- teufe, d’un bline fa! 2, 1érelevée déiique Iques nervures obliques. Les fleurs font petites, pé- dicellées, de coule ur de chair, & forment, ax fommer dela plante, des épis Ex êlss , cylind: ques , poiatus 3 inairement sffez longs , bien garnis , compolés de verticilies rapproché és les uns des autres, Ces fleurs ont les pÉ loncules en- tremélés de bradties Re 2s , velues , plus courtes que [es es, au moins quand les Chacunz d'elles ofre un € £S ; verticille corolles font épan 1ouies. calice, petit , velr cinq dents aiguës , 2. Pl cili uleux , Rue» È ès ; une Corolle bu 3 Le ftyle à , comme: dans la plupart des autres efpèces , le double ie la longueur de la coroîle, & fe termine par deux ftigmates divergzns. Cetts plante croit naturellement en Europe RE bord des chemins & dans Les lieux humides. Elle vient aux environs de Paris. BA(W. v.) Son goût eft amer , âcre & affringent, fon odeur forte & zromatique. Tournefort dit ‘cette menthe bonne pour les no On l'emploie affez fréquemment comme menagogue , nervine. On dit que pilée & sppii- quée en manière de cataplafime fur la partie ma- lade , elle foulage les douleurs de fciatique en produifant des ampoule s pan lefquelles s "échappe une férofté nuifible. anthel mintique » Em 7 MENTEE frifée ; Menthz crifpa. Menika foi > Jubfefilibus ; liis cordatis , ferratis , undulatis verticillis fpicatis. Mentha roturdifolia , crifpa , fpicata. Bauh. pin. ÿ P- 227. Tournef. 159. Menth1 fpicata rotund fo- lia crifpa. J. B. hift. 3. part. 2. p 218. Rai hift. vol. 1. p. 531. Mentha alrera. Dod. pempt. p. 95. Mentha vulpgata, five fifca facra , & meitha ! fociva prior Dodonai. Lobel. Icon. $06. Mentha | crifpa danica aut germanica fpsciofa Parkinfonii. Raï hift. vol. 1. p. $31. Morif. hift. 3. p. 367. fe: 11. tab. 6. Re Tournef. 189. Menrha À foliis rugofis ; breviffimè petiolatis , verticillis Jpi- O ? F T 1c6 M E NN catis. Hall. KHelv. n. 230. Mextha crifoa, Rivin. menop. tab. ue Mi ee diét. n. 7. dit. de mat. med. fig. d LT MNT Cr fpec. Gars. voi. 3. tab. 357. Kniph. cent. plant. n°5. 8. Eadem ?folii is nudikfculis; Jloribus fubcapiratis. Cui mulru è mox allegatis Jyronimis. aftribi poffe videntur , prefertim è Morifono , Rivino , Raïo ; Linnæo, materisque mcdice difionario mutuata. Le ai rappuite ici deux plantes dont l'exiffence m'étt pas douteufe , & dont certainement lu une ou l’autre au moins’ confüitue le Moncha ccrifpa de Linné. Mais ces deux plantes ne font-eiles qui feule & mème efpèce ? ne devroient-elles pas au contraire être confidérées comme deux efpèces particulières différentes des autres ? ou bien enfin ne féroient-ellés que .des variétés’, l'une du Meixsta rotundifolia, & l'antredu Afercha fativa , comme je ferois aflez tenté ce le croire ? Je laifle à la fagaciré des botaniiles &e des per- TE LGiC fonnes qui s'occupent de culture la folution da fur lefqueiles je mai pas ue don- porter un ces queftions , nées fufifantes pour ent crepren. lre de jugement fondé eu motifs. La première de plan Mentha rotundifol les pointues , protonément eulées fur Les De êv co Elle a les tiges herbacées, tétragones , ve- Jues , rameufes , légèrement & itrés zulièrement exueules , hautes au moins d’un pied à un pied & demi. Les feuilles font oppolées , fefiks ou portées Li de très courts ee tioles, M gran- dentées en fa &, à peu inégales. € Ces les er ri FE A res s épriles , nervées ophquemene d plus ou moins ondulées fur les bords, comme crépues où fri- fées, longues commuiëmenr d' un pouce & derni à deux pouces. Leur fur ace fupérieure eft velne d'un ve rs médiocrement foncé : : Pinférisure ft cotonne d'un blanc fale. Les fleurs font pétites , hbhrelceres ou un peu violettes, & difpofées , aux extrémités des tiacs &c dés ra meaux , en épis. alongés, cylindriques , retrécis en pointe au fommet, qui ent quelquefois une forme ovele , fur-tout avant leur parfait déve- loppement. Le calice eft velu , tubuleux, ter- iminé par cinq dents droites , aiguës , ciliées. La corolle , iéserement pabefcente à l'extérieur , une fois plus lonsue que le calice, à la décou- pure für de fen limbe fuperficicilement échancrée ; un peu plus larg 1e les autres. Les éturines font pour l'ordinaire n n peu moins pe gues que la coroile, & ont les anthéres petites, ovales , d'un br un junatre. Certe plante croît meureile ment en Europe. On la cultive au jardin des plartes, D. ( F9.) ufe , ure ge au + MEN Certains exemplaires ine montrent, entr'elle & le Mentha rotundifolia , des nuances intermé- dinires qui feroient prefque foupçonner que ces deux plantes ne doivent pas être diftinguées fpé- cifiquement l'une de j'autre. Je ne doute pas qu'elles n'aient des propriétés médicinales très- analogues ; car il eft aifé de prouver , & c’eft même une vérité palpable, qu'une Fe con- formité de flruêture dans les x fuppofe en eux beaucoup de convenance ae les:vertus. +4 V4 Le mé vêge La plante & n'eft ni tomenteufe ni bla nchôtre de même. Elle eft au contraire d'un vert fombre eu noirdtre, & À-peu près auf dénuée de poils que le mercha gentilis. Ses tiges ont un pied & demi à deux pieds d’élévation : elles font bran- chues , aflez droites & garnies d3 feuilles op- pofées, un peu pétiolées , cordiformes eu cor- diformes-arre rndies ; minces , HSRRE glabres , profoncé RE plus ou Moins iréouliersment dentéesen fcie s forcement opt lées& CTÉPUES , longues d'un pouce 8 demi à deux pouces. Ces feuil t finement excavées en-deffous ,vêc leur nas eft pe ée-par, des points tran£- parens. Les fleurs naifiene ,-aux fonunités de | plante , en “pe is courts | cylindriques , ovalés, trés-obtns ayant environ un de mi- pouce d'é épaii- “ochs les urs des autié font à- peu- près de même eran- deur,.mas beaicoup plus’ glabres que dans la plante qui préc cède, Les bradtées ne d'p: sffent pas les verticiiles , quand ceux-ci font développés. Les étamines paroifent auf longues que lh\ ce- rolle. Cette plante croit naturellement en Sibé= rie , en Suifle ,en Allemagne. h.(.f.) Vraifemblablement elle a les mêmes qualités médicinales que le mertha furiva. Il paroït que dans quelque s parties de FEurope on l'eploie te LE UE » > plus fréquemme ent qu'aucune des autres efpèces, XX Werticilles en têtes terminales. 8. MENTH Mentha foliis ovatis , férratis , capitatis. £ aquatique , Mentha aguatica. Lin. petiolatis , floribus Mentha roturdifolia palufrris ; , feu aquatica major. Bauh. pin. p. 227. Tournef. 189. Morif. hift. 3. p. 370. feét. 11. tab. 7. fig 6. Mapp. alfa. p. 195. Mentka rorutdife via palufris , feu aquatica major 3 folio varicgato. Tournef. 189. Mentha aguatica , ve fjÿmbrèum. 3. B. hit. 3. part. 2.p. 223. Raï. hif. vol. 1. p. 533. fifymbrium. Dod. pempt. P- 97 Me ncha palifiris Pivin. moncp. tab. 40. Aquatica five fifyrmiria mertha re 310 JOUE . ê fore nigra mentht , e balfamine offcinarum Lobel. icon 509. Calamenia aquat'ca , calimen- tum aquaticum. Tabert. icon. 353. Sifyin! riurs frivetre. Dalechamp. Rift. p. € Common. wa- ter mint. Petiv. vol. 2. PL DL TiZe pht b.:310f8 0 t2 MEN Mençha aguatica | ffymbrium. Placwrell Eétab.- 32: Mentha fois oveto-tarceolatis , férratis à verti- Aëe DRpuenrs , termirante maximo. Hall. helv. n. 225. Mentha paluffris. Mill. diét.n. 11. Mentha pures. Di&. de mat. med. 83. de Garfaut tab. 379: Crantz. f. auftr. p.332. Pollich. paln. ÿs2. Ro D Dance. tab. 673 ? ac icon, mneû quidem fextentid, menthe arve if redliùs fo fer tribueretur. Martulch. fil.-n. 427. Kslph. cent. 11.10: 74! Scopol. Carniol. 1. p. ATX n.3.ed. 2.n. 746. Lightf. flor. fcot. vol. i. ». 305. FI. fr: 454 n.3. Dentha açuarica, Gmbriem fre balfamum paluffre. Offic. vulgairement. Menthe aquatique ; menthe rouge ou baume d’eau à feuilles rondes. j; Cette efpèce , fort commune dans Es lieux aquatiques , offre à fes fominités des rêtes de fléurs terminales , hémifphériques ou prefque sn aff-z grofes. ea latine rampante & &'fibreufe. Les tiges He He es, branchu:s, plus ou moins droites, un peu couchées & radicanres à ia bafe , tétra- gonss , fouvent rougeatres , velues où pileufes longues d'un pisd & demi à deux pieds. Les feuilles font oppofées, pétiolées, oxA es, poin- tues , dentées en fcie , vertes en-deflus , plus pales en-defous, nervées obliquement , parte mées des deux côtés de poils quelquefois fort rares , d'autres- fois aflez abondans , fur-t at à à 2 furface inférieure. Le longueur de ces ieuilles eft de cquiaze > à dix-huit lignes fur une large ur-de neuf à douze. Le y remarque fouvent de RES taches irrégulièr de couleur brune tirant fl Je rouge. Les p< RL s font velus, canaliculés en- defflus , longs de deux à quatre lignes. Les fleurs font nombreules , pédicellées , d'un pourpr chair où violettes; plus grandes que dans [2 pi part des autres- efpèces. Elles forment , 24 10; met’ de la tige ainfi qu'à l'extrémité de chacun des rameaux fupérieurs ; dés têtes ou de de têtes affez groffes , accompagnées à Jsur bafe de deux petites feuilles réfiéchies. Ces fortes de boules terminales font fouvent feules : mais 1] n’eft pis rare non plus de rencontrer au-aofous d'elles, à.des intervalles plus où moins grands , queue f fois de prés d'un pouce , un ou méme deux verticilles ee fitués l’un au-deffus de l’autre , & qui ont: un volume un peu noins confidérable. Chaque f leur piéfenre un calice tu- buleux ; ftrié longitudinalement > légèrement velu , fouvent d’un roug: brun vers Les bords, à divifions courtes , fubulées , cilié-s ; une co- rolle infundibuliforme , légèrement pubefcente à l'extéricur , & partagée er quatre découpures ovales ARE ns z “profondes , dont la fu pris ure: et éc han ncrée ; les ét ne fouvent plus longuss que la corolie ; & que lauefois plus courtes “fuivans Pollich ; Le s anthèies ovales’; didymes , d’un brun rougeatre je 2 d’une pouñière très blanche: Cette ii- MEN 107 sement : en Europe , le long des ruiffeaux, + les endroits marécageux. Ell: eft afiez abon- dante aux environs de Paris. D. (-W. .) . La menthe aquatique eft âcre , amère , aroma- sique , d'une odeuf ass On peu en faire 18e à là manière du thé. Son fuc ef diurérique pe le vomiffément , Je hoquet , difipe les tranchées & les gonf: mens d'eflomac , rend l£s aigeftions plus faciles &e. On a: pplique fes i feuitleé fur Je front dans la couleur de téte. Elles fervent encore contre jes piqûres des guépes &z des mouches à miel. L'eau diftilée de cette plante eft vantée contre la fuflocation , la difficulté de refpirér & l'éngergement des poumons. 9. MENTHE velue ; Afentha hirfuta. Mentha flo ribus capitatis ,.foliis ovatis. » Jerratis fuofefflibrs pubefcentibus ; fiaininibus coroll& longioritus, Lin. fpec. phant.-n. 6. _Moentha aguatica Repair hirfurum.J, D, hifi. 5. part. 2. p; 224: Raï. hift. vol 'r. p. 533. Morif. nées 2 Ap Sifyrnrbrium lurfucur, 3. Mertha kirfira. Huds. ui n..10.-i£ers f. herborn. n. € 436 Mill. diét. n..16. ê. Mcrtka fjym5riur dite; hirfuta', glormerulis & folits rotunaioribus. Rai. fnops. 3,p..233: tab, 10, fig. 1, Menthas Vars f. Hall. Helv.n. 22 Plante herbacée qui , d’ apres les figures qu’ on y rapporte , paroit être extiémement voifiné par fes rapports , & avoir même tout-d-faitil'afpect Mentk a agiaiica., avec qui il faudra peut-être réunir. comme une funple variété aiait que Fe rler à déjà fair à l'éceahan de [a variété 85 ont Dilln Jui avoir communiqué un exemplaire. lon Linné ,.la forme des feuilles & la dif ion des fleurs font les mêmes c que dans l’ef- qui précède : mais Îes s pétiois 5 font prefque £ la plante eft plus abondamment velue. role eft divifée profondéme nt en quatre pures prefque régulières. Les étamines & if # ont plus de longueur que la corolle. Les lLices font ciliés. Cette plante croit naturelle ” nt dans les endroits aquatiques en Angleterre, en Holiae > En Allemagnet Te Prefque tous les caractères qui viennent d’être énoncés fe retrouvent, COMME on à pu voir, dans le Mentha ajuatica. La variété 8 a , au rapport de Rai , les tiges moins rarmeufes ; les feuiflès plus p© “tte SE plus arrondies , plus obtnfés; f:s verticilles inbins volumineux ; les f- urs audi plus petites. Elle exhalé, ajoute le même auteur, une odéur'aro- matique ; fort agréable , qui reflemble à° calé es oranges. ; O 2 108 MEN XX X Poricilles axiluircs. 30. MENTHE cultivée ; Mentha fatisa. Mentha Roribus verticiliaris, le Îs ovatis ; acutiufeulis fer- AIS», faminiôus curoili lorgioribas. Lin. fyec. plant. n. 9. Meniha crifra verticillate. Bauh. pin. p. 227. Touref. p. 189. Pai. hift. vol. 1.p.:531. Mentha cipa , vrileilluu, folio rotunsioce. À. B. hift. part. 2. p. 215. Afentèu pie na. Dod. pe Me P. O$. Âfentha rorundrore folio glabro , pulegi ii odore. Morif: hit, 3. Ps 369, Set. 11. tab. 7. fe. Mentha cruciati. Lebel, icon. SQ7e Colt. WA dl. mint. Petiv. vol. 2. Eng 4 >]. tab. 20 fE: 10 Dertha prima. Fufch. hit, 288. Minrhu crifP «. Ofc. Meutha fariva. Œder. ro Danic. tab. 794. Celle-ci, de même que la fuiva inte , eft affez abre : mais fes feuilles font plus grandes , plus es, & proportionnellemenc plus larges. Sa racine eft rampante , traçante , & produit des tiges herbacées , quadrangulai: res , droites , roides, branchues, rougeätres inférieurement, un veu | velues, hautes au moins #un pied & demi a deux pieds. Les feuilles font oppofées , le- g-rement pétiolées , grandes , ovales ou ovale- airondis s, un peu pe Antues , dentées en fcie, plus ou moins ridé ës , d’un vert fombre , glabres ou tant foit peu velues, Quelquefois l abondance des fucs" nourriciers rend ces lle comme cré- pues. Les fleurs font petites , d’un bleu pale , & difpofées aucour dis tiges & des rameaux , par verticilles axillaires , affez diflants les uns des autres. Les étamines , felon Linns , ont plus de lonçueur que la coroils, Cetre plante ciuit na- turellement dans les parties auftrales de l'Europe. b. On lui afigne à-peu-près les mêmes vertus médicinales qu ‘à la menthe des jardins , de la- quelle elle neit peut-être pas fufifamment dif- tincte pour conftituer une efpèce à part. 11. MENTHE des jardins 5 Mentha gentils. Men- tha floribus verticillatis, foliis ovaris acutis , fer- ratis , ffarsinibus coroilà brevioribus. Lin. fpec. plant. n. 10. Mentha kortenfss werticillata , ocymi odore. Bauh. pin. p. 217. Course p. 189. Morif. hift. 3. p. 369. Set. 11. tab. 7. n. 1. Mentha verticillata minor , acuta, non crifpa , odore ocymi. J. B.hift. 3. part. 2. p. 216. ie hitt. vol. 1.p. 530. Men- 1ha aguatica exigua ? Ejufd.fynopf. ed. 3. p. 232. Mentha quarta. Dod. pempr. p. 95. Red. mint. petiv. vol. 2. Engl. pl. tab. 31. fig. 7. Meniha romana anguflifolia , five mentra na Lobel. icon. 508. Mentha cardiaca five vulgatiffima 3 men- #ha hortenfi, rubra , fifymbrium one vel bal[a- mia. Of, Meniha hortenfis verticillata. Dict, de MEN mat. med, fis. de Garfault. vol, 3. tab. 276. Minthe gencitis. Crantz. fl. Auftr. p. 329. Sabbat. hort:3; ti b. o.icon. pefima. FI. Danic. tab: 736. Lightf, fl fcot. vol. 1. p. 305. vulzaërement baume dés HNTE , ménthé commune, herbe du cœur. B. Erdim ? Florisus pedunculo comrmuni elongato 7 PATIO RE | Son odeur agr£e able , qui. femble participer en .mÈ 2 temps de celles du bañilic & dé la melñifiz , ainfi que fes proprictés mcdicinales , fent qu où Euléite cette efpèce dans ja plupart des jardins. Elle s'éleve à la hauteur d'environ un \pitd & demi , fur des tiges herbacées, droites, roides, à pzine velues, quadrangulair es, fenillées.; très- bianchues , comme paniculés estA ordinairement d'uu brun rougeitre aïlez foncé. Les rameaux font fouvent difpofés en une forte dé*pyramide. Les feuilles fonr oppoises , portées fur de couris pitioks, ovales , pointue dentées en [cie , vertes des deux côtés , très- zèrement velues , nstvees obliquement, perforées par des points diaphanes , longues d' nl un pouce & demi fur ue largeur de huic à dix lignes. D furface inférieure eit finement excavée, & préfente, ainfi qu: la fuperficie des calices , une grande quantité de points brillants , Jaunâtres , comme ceux qu’on remarque , fur les mêmes parties , dans les Mencha wiridis , piperita, agratica , &c. Les fleurs font-petites , purpurefcentes , légère- ment peédicellées : elles naiflent par verticilles axiilaires , autour des fommités de la plante , à- peu-près depuis le milieu dés rameaux jufqu'à leur extrémicé , enforte que chicune de ces fom- mités préfente l’afpeét d’un épi feuillé, inter- rompu , d'une longueur plus où moins confidé rable. Le calice eit court , prefque glabre, & terminé par ciaq petites dents aiguës. Les” cc- roll£s font à peine une fois plus longues que Ê calice : elles ont la découpure inférieure lé- érement pointue , & la fupérieure un peu échan crée. Les étamines font moins longues que L corolle. Cette efpèce croit naturellement en Eu- rope , mais particulièrement dans les parties méridionales. PB. ( W.w.) La variété 8 fe diftingue à la particularité aflez remarquable qu’ “offrent fes pédencules com- muns d'acquérir environ moitié de la fongueur des feuilles, ce qui dénature tellement la dif- pofition habituelle des fleurs , que le port de-la plante en devient, pour ainf dire , tout autre. Dr fleurs en effet , qui naturellement devroient former des verticilles, font ici difpofées en téres axillaires , prefque fphériques, élevées fur de longs pédoncules : & , comme les pédoncules partiels ont en mèime- temps , ain que les brac- tées , un peu plus de longueur que dans l’état ordinaire , il en réfulre que les tères de fleurs MEN fent .flez eroffes & médiocrement garnies. ( F. fe in her. D, de Jafiess ) Parmi les menthes, c’eft de celle dés j:-dins, aiafi que du mezthu : fativa ; q='on fait en géne- ral le plus d’ufage en médecine. Ces deux plantes abonient eu huileceffentie le, à jouiffent émi- nemnent des prof 'riÉtés qu'on obferve en géné- ral dans les efpèces du genre dont eiles fonc partie. On les emploie journellément avec fuc- ces pour rétablir Les fonctions de lefiomac, réveiller l'appeur, Mdér les digeftious , artéter les vomiilemens , les hoquets , ie Es at- B'eurs , les vents, les douieurs de cojique ; faire couler les urines 3 pour calmer ls affec- tions fpafmodiques , les toux cénfdfives ; pour provoquer les regles , pour les mocéerer quand elles {ont trop abon: dates: ; pour guérir les fleurs blanches & les-pales couleurs ; pour détruire les vers. On les dit ‘encore utiles dans ls engbrge- mens da: vifcères. Elles font propres à réfoudre les coaigulations laitsuf:s. Appi iquées en cata- lafme fur les manmelles à elles font pauler le Le aux accouchées, elles entrent dans l:s bains & les fomentations ref olutives , aroinatiques : fortihantes. Leur fuc pi fe pour avoir une qui- lité aftringente & ‘anti hémorrhazique. L'huile, dans laquelle on a fait induer leurs femmités fleuries , acquiert une vertu ba Hamique , à S’ap- plique avanragcufement fur les conrufions. Ces menthes fervent auf à +ffaifonner les ragoürs. On mêle quelquefois leurs feuilles “dans les falides. 12. MENTHE des champs ; Mentha arvenfis Lin. Mentha hirfuta fodiis ovatis , acutis , ferratis ; floribus verticillatis. Culaminth1 Arveafis verticillata. Bauh. : 29. Mentha Aryvenfis vercicillata, hirfita. J. B. DaiDart.: 2. pe 217. Tournef. 0. 189. Calamintha kif arvenfsi, I. tabern. icon. 352. Meatha arvenfis verticillata precumbens. Morif. Rift. 3. p. 369. fect. 11. tab. 7. fig. $. Cularnintha aquatica Gerardi ? Bai. hift. vol. 1. p. 530. Water Whirl. mint. ? Pétiv. vol. 2. Engl. pl. ab. 31. fig. $. Mencia “verticillata. Riv. tab. 48. Crantz. flor. auftr. p. 329. Mentha floribus verticillatis , foliis hirfutis , . ovato-lanceolatis , verticillis tomentofis. Hall. Helv. n. 223. Calaminta arvenfis. Offic. Diét. de mat. med. fig. de Garf. vol. 2. tab. 90. Mencha ar- venfis. Mill. Diét. n.13. Scopoi. Carniol. ed. 2. n. 746. Pollich. palat. n. $53. Matiufch. fil. 479. Œder. fl. Danic. tab. 312. Dærr. Naf. p. 153. AE os fl. Scot..vol. 1. p.306. F1. fr.: 454 n. 14. vulgairement le calamuent des champs , le pouliot- thym. 8. Eadem ? foliis ovato-oblongis , fubglabris. Mencha hortenfis quarte. Fuchs. hifl. p. 291. Calaminta aquatica Belgarum & Marthioli, Lobel. fade , douçâtre & LE MEN 1Cg icon. sos. Mencha peluftris verticillata. Diken. plant. Gieff, Aientha arverfis verricillata glubra. Mapp. Alfa. p. 193. Mentha angifliore folio. Rivin. tab. 48. Calaminta aguatica. Blacwell. tab. 131. Mentha floribus verticillatis , foliis glabris, ovato-larceolutis verticillis fabhirfutis. Hall. Helv. n. 224. Mentha exigua. F]. fr. 454. fn. 5. Petits plante pour l'ordinaire abondam'nent velue ; foible , en partie couchée ou tombante que fen port rapproche un peu des margubes. Il pouffé.de fes racines, qui font tradañites & fibreufes , une ou plufieurs tiges herbacées > un peu branc hues , diffofes , afcendartes , légère- ment rougeatres , tétragonss , marquées d'un filon longitudinai fur chacune de leurs faces , & chargées , comme toure la plante , de poils blar< châtres ; qui les rendent fouvent en gugique forte cotônneufes. Il eft rare que ces tiges ac- quiérent plus de huit à dix pouces de longueur. feuilles font oppolés , un peu pétiolées ouvertes , ovales , POINTUES , dentées en fcie”. 5 que lquefois comme crénslées:, molles , nervées obliquement, légèrement ridées , un peu épailles, d'un vert fouvent cendré , longues de douze à dix-huit iignes fur une largeur de fix à dix. La longueur des pétioles eft d’une ligne & demie à trois lignes. Les fleurs forment des Ven axillaires , denfes , velus ou tomenteux , orbi- culaires , un peu plus longs que les pétioles , & qui diminuent de groffeur à mefure qu'ils de- v'ennent plus voifins de l'extrémité des rameaux. Elles font petites , nombreufes , pédicellées, rougeatres où d'un bleu pale , & compofées chacune d'un calice court, velu , terminé par cinq petites dents aiguës ; d’une corolle environ une fois plus longue que le calice , & partagée en quatre découpures obtufes , É fupérieure échancrée ; de quatre étamines ordinairement plus courtes ou à peine aufli longues queï la co- rolle ; enfin d'un ftyle bifide à l'extrémité pius long que la corolle. Catte efpèce croit naturel- lement en Europe. Elle eft commune dans les champs , après les moiffons, & fe plait dans les lieux un peu humides. On la trouve aflez abon- damment aux environs de Paris. 72. ( #7. v.) Les On la dit incifive , ftomachique , carmina- tive , emménagogue , diurétique , &c. Elle eft particulièrement recommandée par Lobel contre la dyfarie. On l'applique auffi à l'extérieur com- me ré sfoluti ve. Son odeur, fuivant Haller , eft & défagréable. Obferv. 1 arrive quelquefois , ainfi que me Pa fait obferver M. Resnier fur des individus trouvés en Sui ‘le , que cette plante eft dioique , certains pieds n'ayant que des fleurs femelles , & d’autres ue prélentant que des fleurs mâles, Les fleurs dans ces derniers paroifienc plus gran- 110 NT N des , & les étamines font tres-faillantes hors de la corolle. La plante 8 paroit n'être qu'une fimple variété. Elle a les feuilles proportionnellement plus étroites , préfqu' cntièreme nt glabres. Les fleurs fonc aflez grandes , d'un rouge pale’, & forment des verticilles lâches , axillaires : fort écartés les uns des autres. Elles ont le calice légèrement velu. étamines font trés-faillantes lors de la corol!e. Cette pia nte fe trouve en Europe. BP. Elle a, au rapport de Haller ; une odeur fup- vortablé , différdnre de celle du Mentha arvenfis. Mentha exigua. Mentha inte- 13. MEXTuE chétive ; pubeltens ; foliis lanceolato-ovatis 5 ACUEIS , £gerrimis ; floribus verticillatis. Mentha exigua. Mill. Dit. n. 4. Smith. plat. icon. Fafcic. 2.n. 39. tab. 35. Lan. fpec. plant. n. 12. Exclufis fynonimis Fuchfi , Lobelii , & fortè Rai. d'apres la figure qe vient d'en publier M. Smith , eft fins contredit fort dif tincte du Meniha arvenfis, dont plufieurs des fyi ADS cités nial-à- propos par Linné , au- rotent p a taire croire qu'elle n'étoit tout au plus qu'un = yariére. Elle cf 1 sarticulièrement remar- quabie, en.ce qu'elle 2: les ue prefqu” en- tièrement dépourv ues Je dents (aq Erminéss et pointe ; caraétère qui, indé ne diaent de quei- ques ss es confidérations > ne Ing pirmet pas d'ête de l'avis de M. Sim: th, qui “paroit pen- cher à la > diFéronte di Menthe pulesi AL. Cetre ef èce , reg arder coin à pins diFérente du Sa tige elt herbacée , menue , foible , af cendante , cylindrique , pubefcente , fuillée & garnie de raneaux axi ilaires ,; qui ne femblent pas devoir acquérir be nenu, dc longueur. Les feuilles font oppolées , retrécies en pétiole à la bâfe , lancéolées-ovales , pointues aux deux bouts, diftantes , affez ouvertes , quelquefois très-entières , & d'autres fois munies de chaque côté de deux à trois petites dents en fcie irré- gulières , peu profondes. Ces feuilies font vei- nées , poltiuées, à peine pubefcentes , plus pales en-defous. On voit fur les articular IONS , entre les feuilles , deux petits faifceaux de poils. Les verticiiles nr xil aires , % compolés de douze à vi utes fleurs prefque feffiles , couleur de Chaire Le calice-eft tubuleux , légè- rement € trié dans fa longu: Poe pubelcent, & fe inq dents aisuës dont les fu- s alongees. La corolie ef in- ée , &. fon limbe fe par- coupures cbtufes , dont l’in- nie K la fupé neue à peine étamines & le ftyle ont un peu ls que R coroile. NAS \ Le lieu natal de cette plante n’eft pas encore bicn déteririné. On la préfüme originaire de l'Ecole. Bb. 14. MENTHE du inde 5 Mentha Canadenfis. Moentha flortbus verticilluis , folus lance olatis , ferratis perïolatis piloffs , fiaiminibus corolla aguantibas. Lin. foec. plant. n. 13. s Selon Linné , ce E en ce qu'elle a la ti chue , très- pilule FE È étroites , plus pointues , plus fondiment den- tées en [ciè Les ous cures , de vraifembliblement d'un vert plu fomb re.) 8 chargées, ainf que les calices , de poils épars/iLes calices font pref que réguliers. à cioq dents. La corolle eft par- en quatre découpure s, dont la fupé: jeure eit oblongue ; entière , plus allongée que ls au- tres. Celles- ci font éga = 2s entr elles. Les étamines, au nombre de quatre , font firuées dans le tuba de la corolle. Le ftyle eff lus long que la €o- rolle, & bifide à Péxtrimité. Cette efpèce croit naturellement dans Canada. rés ta one (5 le . Mexrus hyptiforme ; Menthe hypriformis. ue sato-larceolatis ; inazualiter_ fer- foliis o ratis , ruaiufculis j verticillis axillaribus fubfpica: LA Elle fe fora aifément remarquer, entre les nenthes dont la forme de fes feui iles pourroit la rapprocher > Par la longueur'de ces mênes feuilles & l'inégalité de leurs dencelures. L'exemplaire que j'ai fous les yeux , eft her- bacé , droit , articulé , feuillé, quadrar gulaire, trèc-lésèrement pubefcent , long au moins d’ ua pied, & muni, dans f=s ou tiers fupér eus ; d rameaux oppotés , fimples , afñiez nombreux , florifères , un peu 8 gi réles. Chacune de fes faces eft creufée , dans fa lonsueur nn leg:r fillon. Les feuilles {ont grañdes , oppofe ées , périolées, ovales-lancéolées , pointues aux deux bouts , irréguliérement dentées en fcie dans les trois quarts fupérieurs , longues à environ trois pouces fue une la argéur de douze quinze lignes. Ces feuill-s font minces , Vertes des deux côtés, plus pales en-deflous. Leur furface fupérieure-eit glabre : linférieure eff chargée de poils courts : & rares le long de la côte moyenne ; à inf que fur le trajet des nervures obliques qui en partent. Cette même furface eit finement viinée & par- femée d’un grand nombre de points excavés, extrêmement petits. Une ligne de poils blan- châtres eft firuée autour des articulations , entre les bâfes des périol:s. Ceux-ci font légèrement velus , longs de trois à quatre lignes. Les fleurs font petites , un peu pédicellées & difpofées , autour de Ja tige & des rameaux , par verticilles axillaires , none ; glabre S ; qui font des fom- mités de la plante autant d’épis [âches , inter- une fois plus : MEN rompous , affez grêles , feuillés dans le bas , pret- que nus dans le haut, à caufe du décroiflemient Bradué qu'épreuvent les feuilles , à mefure qu’elles deviennent plus fupérieures. Ceux de ces verti- cilles qui entourent là tige font beaucoup plus épais & plus garnis que és autres , où fouvent le nombre des eurs n'eit que de douze à quinze. Les calices font gläbres & divifés , dans leur tiers fupérieur, en cinq petites dents pointues , droites, régulières. Certe plante croit naturellement à la Martinique » d'où elle a été rapportée par M. Jofeph Martin , qui men à communiqué un r'empRuse CHATS) 5 Comme elle a les fe urs fort petites, & par conf£que nt difciles à analyfer dans l'état fec , ce n'eft qu'avec doute & fur de foibles préfomp- tions que je la rapporte au genre dont il s’agit ici. Jayoue même que l:s grands rapports qu'elle me paroït offrir dans fon fuillage , ain que dans Là firuation des fleurs ; avec Phypeis verticit- lzta ; me l'auroient fie rapporter de préf£reñce à ce dernier genre , fi, dans l'ordre al ‘phab£ tique , il n'eût pas précédé les menth:s. Au reite , dans le cas où des notions ultérieures la détermine- roient ee 5, elle différera particulièrement du verticlilsta sf dont je fuppore la defcription & la figure exaltes ) , en ce que fes el is font prefqne nus dans le haut "ès vert illes plus garnis, enfin {es calices moins prof fondément divilés 3 8e ne préfet tant pas d'afbérités bible 16. MENTHE pouliot ; Mercha pulegium. Lin. Mentha foliis ovotis , obiufist, fubcrenatis à floribus verticillatis ; caule bafi repcate. Pulcgium latifolium. Bauh. pin. p. 222. Pulegium datifélium ; alrerum. Ibid. ÎMentka aquatica , feu pulegium vulgare. Tournef. p. 189. Sabbat. hort. vol. 3. tab. 49. Mapp. AÏf. p. 192. Mencha ague- tica , feu pulegiam vulgare , fore albo. Tournef. p. 190. Mentha quaica, pulegium mas difa. Ibid. Pulegium., J, B. hit. 3, part. 2. a 256. Dod. ermpt. p. 282. Raï. hift: vol. SAR Ve onop.tab. 23. fig. 1. Blacwell. FA 302. Fuchs. bift. p. 199. Blecon, pu/egium regiuih vulgatum. Éobel. icon. $co. Pulegiur mas Plini. Ibid. p. sor. ji. B.] hiff. 3. part. 2. p. 257. Pulegium re- gum. Hort. Eyflet xft. Pulegium latifoliurs regium. bid. Morif. hit. 3.p. 371. et. 11. tab. 7. fig. 1. Pulegium vulgare Parkinfonir. Morif. ibid, fr. 2. Pulegium mas Gerardi. Raï. hift. vol 1.p. 5234. HS denfis furculis Parkinfonii. Ibid. p. 533. Pulegium ferpens. Linder hor. t. 10, Pour erctum. Elacwell. tab. 303. Mentha caule prof- trato , foliis fubrotundis , obiter dentatis , ffartinibus exfertis. Hall. Helv. n. 221. Pulegium vulgare. Mill. Di&. n. 1. Mentha pulegiur?. Crantz, fi. Auftr. p. 331. Scopol. Carniol. ed. 2. n. 747. Matiusch, Ar. 430. Ludw. eût. € 195. Diét de mat. med. fig. de Garf, vol. 3. tab. 381. Light. 7 . EN for. Scot. vol: 1. p. 307.! Berger. Phyton. xol. re ASE SEE li: 02: M Fit 93: Efle croit abondamment dass les lieux maré- cageux , fur le bord des Etangs ee dans | les fofles humides , le long des grands chemins. Quelqu:s auteurs lui ayant obfervé , ainfi qu'à Pefpèce ere rante , la découpure fupérieure des coroi Îles non- échancrée , ont cru devoir former de ces deux phintes , un genre à part fous le nom de Pule- glum : mais d'un côté , le caractère minutieux, doncils s'autorifent en ccla, paroït fufceptible d’éprouver aie variitic “1, 8 cel le tre le genre Mentha n'elt : &z furchargé d’efpèces, pour qu” ‘il foit ue e en diminuer le nombre d’après des confidérations peu importantes. La plante dont il ef fon à à la racine traçante & fibreute. Cette r onne nai fance à des tiges h:rbacées , nomoreuf ranchues , feuilles ; TÉTYAZONES , DfES où nn é verdatres ou un peu nuancées de rouge , longues fouvent de plus d’un pisd ,, rauicantes vers la à ordinairen NEnt coutliée s à terre, mais quel- i , fur-tout lorf- ls ont quelque ref- me Ta a “elles Heuuiene. Les feui {emblance avec celles de d’oriçan ou du thymas- acynos. Elles font petites , oppofées , retrécies en c AR courts péticles , oyiles ou un peu avordes , Sxle s obtufe 2tement crénelées en cie dans le Ur contour , très-ouveites où même réfléchies, fouvent plié sendeux lonsitudipilement minces, nerveufes , ue vert tantôt gaf tantôt nenate Ces feuilles font longues de fix à douze lignes fur se large u ur chvivon une fois mois fde hibre ou perpnse, de ré =. 2 dans les pl us S2t t e poils ae BE rar grand s,n’ontau’uix Les fleurs font pédi de rofe où purpurines noimbreufes., Won es, tar sent blanches. Flles font raffemblées par verticii denfes, axil- laires , arrondis , féparés Fo de l'autre ST QUÀ règnent le long des tiges & des rameaux dañs une affez longue é endue , en diminuant. de grof- me (axe qu'ils approchent des fommités. gueur des ‘verticilles , Proportionnellement es, €ft beaucoup plus ‘confidérabl le que c Mentia a venfs. Un pétit. nombre de ou inncénlées accompagnent les de ces fleurs à le calice tubu- an , lougeatre , 87 partagé au fommet en cinq petites dents aiguës , ciliées 2 dont les deux inférieures EE plus étroites ; la corolle environ une fois plus longue que le ca- lice , pubefcente en-dchors , à découpure füipé- rieure entière , on un peu échancrée felon la re- marque de Haller : lés étamines très-faillantes hors de la corelle. L'orifre du calice eft gatnt de poils blancs qui le bouchent tout-à-fait , af OS t: que dans les séymus , lors de la maturité d2s ME N graines. Cette efpèce vient en Allemagne , en Suiffe , en France , en Angleterre. Elie cit coin- mune aux environs de Paris. D. ( F7 w.) 112 Haller dit qu’elle a quelquefois le calice oéto- fide & les étamines au nombre de huit. La menthe pouliot exhale une odeur agréable, mais forte. Eile à une faveur piquante, amere, trèssacre , & rougit le papier bleu. Comme fes qualités aromatiques font plus développées quand elle eft en fleur , c'eft alors qu'il la faut ramaffer pour l’ufage médicinal. Elle ni apéTIUve , hyfté- . rique , ftomachique , &c. Son infufion thétiorme facilite Fexpe “orition , & foulige quelq: efois fingulièrement les alhmatiqu's. On en ve It tous les” jours de bons effe ts dans là toux opiniatre ê dans les rhumes invétérés. Le vin bianc, où en Pa mife à digérer , elt vn bon emnénagogeus, êc convient beaucoup dans les fleurs blanches , ainfi que dans les pales couleurs. Le fuc de pou- lot À vanté comme un remède très-utile pour appaiferla toux convulfive des enfans. Les feuilles appliquées fraiches fur la peau, la rousiffent ua peu , & yagiflent comme un leger véficatoire Cette plante à , dit-on, la propriété d'éloigncr ie les puces : on "dit même que la funée , qui fe dégage quand on la bréle , eft marteile pour. cet infede. Les anciens ; en formant le mot pale- gium , avoient en vue cette dernière propriété. 17. MENTHE cervine ; Mentha cervina. Men- tha floritus verticillatis , bradteis palmatis , foliis” linearibus , flaminibus corolla longioribus. Tin fpec. Pantin Pulegium anguftifolium. Bauh. pin. p. 222. Mori. hift. 3.p. 371. ft. 11. tab. 7. fig. 7. Mentha aquatica . fatureie folio. Tournef. p. a Pule- glum cervinam arguflifolium. J. B. if. 3. part. 2. p. 257. Pukegium anguffifolium five Re Monf- pelienfium odoratius. Lobel. icon. 501. Pulegrum maffilioticum. Tabern. icon. 356. es angufhr- folium Gerardi. Raï. hift. vol. He 534. Pute- giur anguffifolium. Rivin. tab. 23. fig. 2. Mentha fotiis lanceolatis , punétatis , fub verticillis pal- matis. Hall. Helv. n. 222. Pulegium cervinum. Blacwell. tab. 304. Mill. Did. n. 3. Mentha cer- wina. FL fr. 454. n. 10. Ses feuilles étroites , linéaires , &: la forme palmée de fes braétées ne permetrront de con- fondre cetteefpèce avec aucune de fes congénères. Toute la plante eft glabre. Les tiges font grèles, herbacées , aff: roides , droites ou un peu tombantes , branchues, ÉDlÉdrenenr té- tragones , prefau’arrondies , lies, d’un blanc rougeâtre , longues d'environ un pied ou même un peu davantage. E Elles font garnies de feuilles oppofées , fefiles , linéaires , étroites , un peu poiniues , entières , aflez ouvertes , perforée ar des points tranfharens. E ément. douze à cretze lig une Jarg£ur d'une ligne ou une ligne & 'éemie. Leur fuperfiis ef hazment excavée, & parfe- mée d'un grand, nombre de petits points, bril- lants. Ecs feurs font légèrement pédicellées , d'un blanc couleur de chair ouun p:u viclettes : elles forment des vérticilles fais , arrondis , écartés les uns des autres, très-garnis , plus gros que dans le Mentha pulegium , qui occupent les lommites de l1 plante, Chacun de ces verticile s eit muni, immédiatement au-defious Fa pédon- cules propres , de deux bractéss (une de chique côté ) palmée s , à peine aufli longues que lui, poné étüées comme les feuilles ; & divilées , juf- qu'à-peiu-près mciif, en cinq à fix lobes ovales- lhncéclés , poitus. Le calice et droit , tubu- leux , réeu! ier , pattagé au fommer en cinq pe- tites dents acum inées , ou plutôt mucronées par une pointe fubulée blanchätre. La aie DYail be moins une fois plus longue que le calice a le, profondément én cinq découpures es de longueur fur limbe ferdu prefqu'égilés , ovoides-obloncues , à demi-ou- Vertes , “chargé :s er-dchors de quelques poils, Les flamens font droits , écartés , plus longs que la coroile , & porte ent de £s anthères ovales didyme es , violettes , pleines d'une poufière blan- che. Cette efpèce croit naturellement dans les parties méridionales de la Francs. On la trouve {ur ie bord d2s cheminss& dans les lieux in- cuires.. Elle eft cultivés au jardin des plantes. Son ie eft forte & pénétrante. Dh. (W.%.) XX%X%X Fleurs non verticillées. unilatérale ; Mzntha perilloides, Jecundis Lateralibus. Lin. fpec. 18. MENTEE entha racemis Dine DAS Linné dit que c’eft une herbe annuelle , ori- ginaire des grandes Ind2s , qu’eile a les feuilles lincéolées-ovales, élevées fur de longs pétioles , & bordées de dents obtufes , dif pofes en fcie. Ii ajoute que les fleurs font unilaterales fur des. grappes axillaires , alongées , munies de braëtées nombreufes ; que les divifions du calice font égales & les corolles fort petites. QUE au fynonyme ( Costem. Hort. Malab. vol. - 13° tab. 77.) , qu'ilattribue à fa plante de Bh ede, il ne convient pas à un menthe , mais bien à Pocymum pectolare. ( Diét. n.9. ) Aurefte, cette efpèce ne m'eft pas conne ; à moins que peurêtre ce ne foit une plante que je vis fleurir au jardin des plantes , il v a plufieurs an nées, & que j'ai peine à croire diférente du rerilla ocymoides , bien qu ‘elle n'ait certainement qu'un fyle , tandis qu'on en attribue deux au genre pertéla. Cemme je n'ai pas aétuellement les moyens de m'affurer fi les convenances que je preffens font très-cxaites , & que d’ailleurs Linné” nous Chine, @. ( Ps.) MEN nous prévient qu'il exifle une grande reffem- blance entre le mertha peri!loides & le perilla ocymoïdes , je vais , au rifque près d'un double emploi , tranferire ici la defcription que Javois faite dans le remps de l'individu dont je viens de parler. La tige eft herbacée , droite, quaërangulaire , branchue , parfemée de poils courts ë&z peu abondans , haute d'environ deux pieds. Elle a les angles obtus , & chacune de fes faces eft creufse d’un filon longitudinal. Les feuilies font granges , oppoites., caduques , portecs fur de Jonss pétioles , ovales acuminees , très ouvértes , minces , un peu ridées , finement perforées par des points tr'anfparens , légèrement velues ,;, &c bora£es, daus Les trois quarts fupérisurs , de dents en fcie , régulières , affez grofles , un peu obtules. Ces feuilles ont communément trois à uatre pouces de lengueur fur une-largeur. de eux à crois. Elles font ordinatrement nuancées des deux côtés, mais particulierement en-def- fous d'un rouge livide , aflez foncé Leur fur- face inférieure , faupoudrée de points bilans, éft relevée de nervures courbes , parallèl-s, qui - naiffent de la côte moyenns pour aller obliqu=- ment gagner les bords. Les pétioles font à-peu- près une lois moins longs que les feuilles, & Chargés de poils courts qui prenn-nt foivent une teinte purpurine., ceux {ur-cout quien occupent . le core fupérieur. Les fleurs font petites , blan- châtres ou purpurefcenress, gunilatérales , lége- sement pédicellées & difpofées en elpèces de grappes fpiciformes , feuillées , axillaires & ter- minales , médiocrement garnies. Une bractée courte , ovale ou lancéolée eft fituée au-deffous de chaque pédoncule propre. La fleur préfente un calice court , pileux en-dehors , à cinq dents prelqu'égales., mais la fupérieure un peu plus courte ; une corolle partagée en quatre idéceu- pures dont la fupérieure eft échancrée ; quatre étamines diftantes, à peine plus longues que le tube de la corollz , à anthères purpuriucs di- dymes ; un ftyle furmonté de deux fligmates ré- fléchis , dont l'un a plus de longueur que l’autre. On appzrçoit, à l'aide de la loupe, quelques poils blanchitres au-dedans des corolles. Le ca-- lice prend de l’accroiflement & un peu d’irré- gsulanité à mefure que l1 maturation des fruits s'opire. Cette plan:e avoit levé au jardin de plantes dans dès terrés qu'an difoit venir de 19 MENTHE des Canaries ; Meatha canarienfis. Mentha floribus capitatis uxillaribus dichotoreis fei Ovatis crenalis , -caule arborefcente , JFami- abus corollà brcvioribus. Lin. fpec, plant. n. 16. La “CHéliorroriumcarañienfe “arbo*efèers , fcorodonia folis. Commil. hot. «volt 4: p.139: tib. MErtlaicanarienfis frarefcens ,fo!2is fubths larugine À : 2 Borariqie. Tome IF. - 6 MEN 153 candidifimd.villofs | foribus glomeratis à firu fo- liorum Llongioribus. pediculis infiéentibus. Pluk:n. Almag. p. 249. Phytogr. tab. 307. fig, 2. Hezio- tropium canarienfe. Müll. D'ét: n. 5. C'eft un petit arbriffeau qui a , pur fon feuil- lage , en quelque forte 1: port du Teucriur ca- narienfe. ( Germandrée des Canaries. Dict. n. 2. ) glabre & de coul:ur brune dars le bas, velie à fes fommités. Les feuilles font alternes , pétiolées , ovalzs ou ovalss-arondies , obtufcs, crénelées , mollss ,un peu epaifics , verres & chargé:s de poils rares en-deflus. , cotonneufes & plus ou moizs incancs en-deflous , longues communément de huic à quinze lignes fur une largeur un peu moïas confdérable. Leur furrace inférieure eft finement éxcavée , & relevée de uclques nervures obliques, parallèles , qui nai{- EE de la côte moyenne *, auxquelles corref- ondent, fur l'autre furfice , autant de raies ou fase enfoncé-s. Les pétioles font gréles , ca- naliculés en-deffus , fouvent plus longs que les feuillks: Les fleurs font petites, nombréufcs, légeremz:nt pédicellées , blanchatres ou rougea- tres, & fituées, dans les aiffeiles des feuilks, fur ées p Quadriloculiire, a .cloifons forméés par les borzs réntrans des vai CS, Les tiges font dreites ; un peu difufes, réçu- | “inéaires, oblongues, eli6res , didv: MEN 11$ librement rameufes , cylindriques , elabres , hautes d= deux à trois pieds. Leur écorce eît blanchât e , fe fendille longitudinalement , fe fépare & tombe par lambeaux. Ces tiges ont les rameaux ouverts , prefqu'oppofes ( felon la’ f- zure citée } , feuillés au fommet , velus & ro- menteux dans l:ur jeuneffz. Les bourgeons font terminaux , ovales , pubcfcens , & garnis d’écail- les ciliéss , dont les plus extérieures ont fouvent la carène pileute. Les feuilles fonc alternes , un peu pétiolées , ouvertes , caduques , ovoides- lancéolées , finemént dentées en fcie, ciliees ,, pileufzs , nervées cobliquement , & terminées par une glande obtufe. Elles ont la furface in- férieure plus pale & chargée fouvent, fur les nervures , de poils ou foies affez roides. Les pétioles font ailés & n’offrent pas de ftipules. Les fleurs naiffent , au-deflous des feuilles , des bourgeons de l'année précédente : elles font faf ciculées , pendantes , pédonculées , ferrugineu* fes, & fe montrent en quelque forte fous l’af- peét de celles des bruyëres ou des andromèdes. Les pédoncules font céurbés , lécèrement an- guleux , glanduleux-hifpides , longs d’environ un pouce. Les calices font incanes extérieure- rent à la béfe. perfiftant, rs Chaque fleur à 1°. un calice peris rds , pref- 3 monophvlle , plane , ondé en {ès bc que quadrilobé , cilié. 22. Une corolle monopétale , en grelot, ovale , *glabre , beaucoup plus grande que le calice , & partagée peu profondément au forn- met en quatre découpures obtufes , évalées. 3%. Huit étamines dont les filimens glabres, fabulés , d'égale longueur , rapprochés à l’extté- mité , moins longs que la coroile , attachés ai réceptacle , feutiennent des anthères droitss, 25 , ob- tufes & bilobées à la bife , s’ouvrant au fom- met par deux pores. 4%. Un ovaire fupérieur , conique , glibre, creufé longitudintiement de quatre ff'ions |, & furmonté d’un ftyle droit, tétragcne, un peu ‘plus long que I2s étamines , à fligmiate ebtus, quadrilobé. Le fruit confifte en une capfule , droite, glai bre , prefqu'ovale , quadrangulaire |; creufée de uatre fillons. Cette capfule efi quadrivalve, guadriloculaire , & s'ouvre par lPextrémité, Les cloifans , qui fépareut les log:s , font forinées par Les bords rentrans des valves qui vont s'in- A férer à un axe central , column'forme de mêne Jongueur qu’elles. Chaque loge renfzrme un À grand nombre de femences petit-s ; oblongsues , trészsrélése aie aux deux bouts. 2kend:mte 116 MEN ment dans les parties occidentales de P Amériqué ! borésle. D. ( V. sein her. Diide: Juffieu.:) MEPCURIALE ; Mercarialis. Genre dé plantes à fleurs incomplrttes de la fafuile des euphorbes, 1! qui à dés rapports avec les ricinelles & les eu- te “propreme erbes & des arbuïtes 1x plupart-indigènes de l'Europe, à feuilles fimples , ordinairement on- polées , accompagnées de flipules ; & à fleurs axillaires vérdètres’, Ô : efpèces de chatons. Le carsfère effeutiel de ce genre eft d’avoir pe ele et Det Eee fohbleste feurs dioïgues se caliseoà trois folioles'; SA de TN f à couxe étamires ; dans Is nuTrs Maies , Zeuf da COUTE erxTLINESs 5 dans les fieurs femelles, deux ffyies ; une céufzie N diux coques morofpermes. LA IC'A R ACTEUR E G'ÉIN É R.I QUULE-. fleurs fonr incomplettes , ÎEs unes mûles autres femelles. Elles raiflent-pour l’orci- ire fur des individus différens. re fleur mâle offre 1°. un calice de trois folioles ovales ou ovales-lancéolées , légèrement concaves , ouvertes. 2°. Neuf à douzeémmins, dont l:s flaimens droits , capillaires, de la lon- gueur du calice, portent des anthères globu- kufes, didymes. a , Les fleurs femelles ont, 1°. le calice comme dans : A Te les Aeurs males. 22. Deux filets grêles , capil- Jaires , plus où moins longs , fitues fur les par- tizs latérales de Povaire , & logés dans les deux F4 > à jf a ronds filons qu'on y remarque. 3°. Un ovaire arronéi, comptrins , fouvent hifpide , creufe d’un filon lonsitudinal. fur chacune de fes faces , & fur- CL Nul cotniforme ver monté de deux Îyks corniformes , diverg. ns, réféchis., Sr-ment ccenticulés ou frangés du côté interne , à figmates pointus. Le fuit confifle ‘en ure capfule arondie , fcro- tiforme , d‘dyme, biloculaire , rentermant dans chaque loge une femence obrende. ESPÈCE S: Mercurielis caule fimplicifimo , fuliis feabris. Lin. 1. MencurtALE vivace 3; Mercurialis perennis. € ec. plant. n. I. fpe Mercurialis montana tefliculata , 8 mercuriaïis montana fpieatat Bauh. pin. p. 122. Toursef. p. 34. Morif. bit. 2. p. 613. fe&t. 5 , tab. 34. fig. 3 & 4. Mapp. alf. p. 194. Cynocrambe 25 & fœrmina five mercurtials repens. Je B. hift:.2° p- 979- Cynocrarise , mercurialis S lvcfrris. Dod. pempt.P: 6$9. Male planter arnarog!nam PEL Cyrocrer2e muf. Camcr. epift. 998. Cynocrambe fœmira. ibid. 999. Cyrocrambe. Fuchs. hit. p. 444. Cynocrambe mercurialis Jylvcfris & canine : dits ; & qui comprend des: MEN braffice. Lobel. icon. 160. Cynocramëe ina[° 6 fee mire Gerardi. Raï. bift, vol. 1. p.163. Male dogs mercury & female dogs mercury. PeUV: vol.-2. Engl. pl. tab. 14fig. s & 6: Mercuialis perènris repens ; cynocrarnbe cidha. Raï. Înops. 3. p.138. Mercurialis caule gerenni fimplici, foiis ovato-lai- ccolutis , hirfntis. Haïl- Helv. n. 1601. Mereuriclis cynocrambe. Scop. Carniol. ed. 2.n. 1225. Mer curtalis rerennis. Mill. diét. n. 2. Pollich.2pal. n. 931:/Mactusch. fil ni 724: Dr NaMipi 753, Flor. danic. tab. 400. Bochin. Lip£n. 09: Kriph, ceutr. n 97 Mas mil if FL frr23gun. 34 Light. FL Scot. vol. 2. p: 620.wulgairement mer- curixle fauvage ou de montagne , chou de chien. On dillinguera cette éfpéce À fs tiges fimples , 8 à fon feuillase dur, un pen rude, d’un vert foncé où nolraire. Elle a les racines mMenues ,traçantés, Fore longues & garnies , à leursnœuds , de quelques fibres chevelues. Cés racines produifent des dgts herbacées , gréles , droites, nues dans le bas, fenillées füisérienrement ,arriculécs , non-rameu- fes , cylindriques , ftriscs dans leur longueur, qui s'élèvent pour l'oruïnsire à la hauteur de huit à quinze pouces. Les individus naiffans ou peu avancés font prefque glabres : mais , à mefure ue leur développement s'opère , LES tiges , 1cs furfaces des feuilles , les pétioles & les pédoncules fe chargent de poils courts , à demi- couchés , aflez abondans, qui 6nt quelque roi- deur , & qui rendent toutes ces partiés un peu rudes au toucher. Les feuilles font aflez grandes, oppofées , petiolées , trés ouvertes , ovales-ob- lonoues ou ovales lancéolées , pointues , nervées obliquement, & bordéts de denis en fcie ré gutières, un peu obtufes , quelquefois aron- dies ,à la partie fupérieure de chacune defquelles eft fituée une petite glande fort apparente , fur- tout dans la jeuneffe de l'individu. Ces feuilles font d’un vert fombrs , & ont communément dans l’état adulte trois à quatre pouces de lon- gueur fur quinze à vinot lignes de large. Elles font d'autant plus petites , & féparées par de plus longs entrenœuds qu’elles font plus infé- rieures. Leur fubflince cf perforée par une mul. titude de points tranfparens extrêmement petits, qu'une bonne loupe fuit sppercevoir. C’eit prin-- cipal ment fur le trajee des nervur.s que les poils font le plus nombreux. Les pétioles font longs de treis à hnir lisncs , & accompagnés, à la bafe , de deux petites flipules membraneufes , ovales-lancéolées , obtufes. Les fleurs font pe- tites, dioiques , verdatres : elles naiffent, dans les aiffelles des pétioles fupérieurs , fur des grap- pes pédonculées , fimykes , folitaires , fpiciformes, Hnéaires , un peu intérrompues , fouvent moins longues que les fuilles, fur-tout dansles pieds femelles. L'axe de ces grappes eft muni de très- peutes braëtées ovales, pointues , alternes ; de MEN aiffelle :defquelles, fortent des pédoncules pro Yes, fort courts & fafciculés trofs à quatre nfÆmblé dars 26° individus males , mais ur peu lus longs & ordinairement folitaires dans les ndividus femelles. L'ovaire devient une capfü e crotiforme , didyme., rude , hifpide , compolfe le deux coques légèrement comprimées fur les aties latérales. Chaque coque eft remplie par ne femencé glîibre , globuleufe , à-peu-près de Lgroflent d'un grain de poivre. Cette. efpèce rot natureliementien Europe, dans les bois, ous l:s haies. Elle vint aux environs de Paris ; Ÿ fleurit au premier printemps, 9. ( Y. ».) Gefner la rangeoit parmi les légumes d’un our agréable ; plulieurs perfonnes la confil- oient comme purgative ; 1l paroit encore que ans quelqu:s endroits on s’en fert pour exciter à falivation. Mais fon ufage femble devoir être ntièrement profcrit : car elle a , felon Slsane Eaiiofia fociér at Edimb.!p. 218. 229.) & Pautres auteurs égalemient dignes"de foi, des uautes malfaifantes qui ont quelquefuis occa- ionné la mort. Les fymptomes , que cette plante - accoutumé de produire , font des affoupifle- nens profonds , de longue durée, dés vomifie- nens violens , une diarrhée excellive , une ch2- eur brélante à la tête , des convulfiors , effets qui la plupart n’ont rien de furprenant dans la amiile des euphorbes. Les remèdes à oppofr lors , & jufqu'à préfent les plus efficaces , font =s émétiques adminiftrés de bonne heure avant que les accidens ne foient dévenus très-grâves. an mercuriale vivace pañie auf pour être nui- ible aux moutons , quoique ls chèvres la man- Ent impunément. Mn Toutes fs parties , mais fur-tout fes tiges & Es racin:s , acquiéreñt ordinairement par la lefficcasion une couleur bleuatre ou vineufe, lus intenfe que ne font les autres efpèces de n reuriale. Les deux filets qu'on apperçoit fur cs parties Jlatéralcs de l'ovaire, fe terminent, lit Scopoli, par une glande biponétuée. 2. MencurTALE annuelle 3 Mercurialis annua. än. Mersurialis caule brachiaro , foliis glabris. ” Mercurialis tefficulita , five mas, Diofcoridis & Piinii. Ft Mercurialis fhicata , five fœæœmina Diof- orèdis & Plni, Bauh. pin. p. 121. Tournef, >. ÿ:4. Morif. hift. 2. p. 612. St. 5. tab. 34. fig. 1. & 2. Mapp.ali. p. 195. Mercurialis maf. R mercurialis fœmina.-Dod. pemnpte p. 658. J. B. hilt. 2. p 977. Bhcwell. mb. 163. Linozoftis, mércurialis mauf. & mercurialis fæmina. Lob: icon. 259. Mercurialis maf. & fernina Parkiafonii. Rai. Mit. vol, 1. p. 163. Male french mercury , & éimale french mercury. Petiv. vol. 2. Engl. ph ab. 1. fig. 7. & 8. Mercurialis fæmnina. Camer. pit. p. 997. Tabernæmont. p. $5r. Mercuriais | MEN 117 maf. Tabern.ibid. Mercurialis. Camer, epiit. p. . Dit. de mat. m°d.hfai.de Garf: vol. 3. cab. . Phllun ; rmercirulis mafs ; & mercurialis fœrrtna. Offc. Mercürialis caule anzuo , Erechiato, oliis conjeg , ovato-lrnctolalés , glaëris. Hal. Helv. n. 16co. Moercurialis- asnua. Mail, Di&, n. 1. Scopol. Carniol. ed:.2. n.. 1226. Pallich. pale n932. Darr, Naf p.- na: Liehrf.:fi. fcot: vol. le Friéla, vol, 2. p. Era. tab. Mercurials male 42 cmpk d’asr, vol: 6. P 496: fa vignoble ss VU COQ CN FE 3e meércuriale , foirol:, B. Eadernm., folits lincaribus , fefflibus , nünc e- tegris , nunc vari” laciniatis. Dercrialis foliis capillereis. Marchant. A&. AHSA ON SIA). pe . & fecuent, tab. 6. ë RE APE Re RS due Wercurialis adtera foliis in varias & inaquadis la- a RE AE É $ FPE cin1as quaif!. diiacerat Ibid. tab. 7. Gtis, de l'Europe , eft annuelle, brenchue, dioique , préfau’entièreime c ment ghibre , n'a pas les racines traçantes , & fe reconnoit avecalfez de facilité , \ cipèces, à la pinpart de ces Il s'élève de la raciñe, qui eft blanchatre & fibreuf , une tige herbacée , droite, articulée, noueufe , feuillee , rameufe , À rameaux oppo- fés, glibre, cylindrique , un peu snguleute, obfeurément tétragone , qui acquiert jufqu’à un pied & demi d'élévation. Les fuilles font op- pofées , pétiolées , ouvertes, ovales ou ovales- lancéolées , pres , quelquefois un peu ob- tufes , crénelées en fcie , finement perforéss par dés points tranfparens difficiles à appercevoir. Elles font minces , molles , douces au taét , d’un vert fombre & luifant, longues d'un pouce & demi à deux pouces fur une largeur de huit à douze lignes. Ces feuilles font tout-à-fait slibres des deux côtés : mais elles ont la circonférence bordée de poils ou cils rares & courts. Leur furface inférieure eit relevée de nervures obliques qui paitent de.la côte moyenne. Une petite glande eft fituée au fomimer de chaque dem, refqu'au fond de chacun des finus interpofés entre les crénelures. Les pétioles font glabres, légirement canaliculés en-l-ffus , longs de trois à fix lignes , & munis latéralement à leur partie fupérieure , de deux corps glanluleux plus fer- fibles que ceux dent je viens de parler. On voir, à leur bafe , deux petites ftipules mem- braneufes , un peu oblongues. Les fieurs font petites , dioiques , d'un blanc verdètre À urant un peu fur le jaune. Celles des individus mâles viennent fur des grappes ou efpèces de chatons fimples , axillaires , pédonculés , grêles , redref- fés , fpiciformes , interrompus , aufi lenzs ou un peu moins longs que les feuilles : elles font 118 MER difpofées , fur l'axe de ces g'appes , par petits grouppes fefiles, diftans , fitués chacun dans l'aiflells d'une bradtée évale , réfléchie , fort courte , & ont les pédoncules propres ou nuls , ou prefque nuls. Les fleurs femelles naiflent fur des pedoncules fimples, axillaires , inégaux , or- dinairement fafciculés deux à trois enfemble , longs d’une ligne & demie à deux lignes , an moins lors de la imaturité des fruits. On remar- que , au bas de l'ovaire , ainfi que dans les autres efpèces , deux filamens flériles prefqu'auffi longs que lui. Les ftyles font légèrement denticulés ou frangés du côté interne. Il fuccède , aux fleurs femelles, des capfules didymes , compofées de deux petites coques bivalves , renflées , un peu applaties latéralement & charg£es de poils rares , blanchatres , aflez roides , à demi-couchés. Ces poils forment quelquefois par leur convergence, une forte de crête longitudinale fur le milieu de la partie dorlale des coques. Cette efpèce croit naturellement en Europe dans les Fa cultivés , dans les endroits pierreux , dans les décombres. Elle eft fouventr, dans les jardins , d une abondance fort importune. €. ( V.w. ) La variété , ou plutôt la monfruofité 8 paroît avoir été obfervée pour la première fois par Mar- chant , qui en a donné deux bonnes figures dans ss mémoires de l'académie des fciences. Elle eft due à un dérangement occañonné , par je ne fais quelles caufes , dans l’organifation intimé du végétal. En effec , le port de la plante , la fi- tuation des rameaux , la forme & l’arrangsment des feuilles, la firuéture & la difpofition des fleurs , tout eft alréré & prefque méconnoiffable dans cette étrange produétion. Les rameaux font devenus alternes, felitaires ou géminés, quel- quefois fafciculés. Les feuilles n’offrent pas de pitioles : elles font linéaires , très-étroites , fou- vent entières & prefque capillacées , n'ayant , cs plus grands , qu'environ une demi-ligne de large à leur milieu fur un pouce de longueur ; d’autres fois un peu plus larges & divilées ir- régulièrement en lanières plus on moins profon- des , tantôt obtufes , tantôt aiguës , comme fi des chenilles les euflent rongées. Toutes ces feuilles font luifantes , afflez fermes , prefqu’en- tiremeniliffes , à l’exceptionde poils rares qu'on rencontre Çà & là fur les bords. Leur couleur eft d'un vert fombre. Elles font alternes , gémi- ées fafciculées , rarement opnofées, & affe@ent toute forte de direétion. Les fl:urs font pref ue feñiles , & viennent, douze à vingt enfemble k par paquets confondus chacun avec un faifceau de feuilles. Elles fe développent facceffivement, & leurs filamens mont point d’anthères. Auf cette plante , que Marchant a obfervée dans fon jardin plufeurs années de fuite , re donnoit pas ée femences , &c duroit depuis le commence- ment d'avril Jufqu’à la fin de décembre , c’eft- MER à-dire beaucoup plus long-temps aus 11 merctl riale ordinaire ; ce qui eft d'autant moins éton- nant, qu'on {= rappelle que l’œuvre de la gé- nération épuife finguliérement les vésetaux , &c qu'un moyen ordinairement efficace de prolon- ger la vie des individus eft de les empêcher de patte Son odeur & fa faveur étoient abfo- ument les mêmes que dans l’efpèce commune. (VW. f. in hers. D. D. de Juffieu & Thouin.) Les rameaux prennent également dans lherbier une couleur rougeatre. 3 Oéferv. La mercuriale annuelle eft aqueufe. Elle à une odeur particulière , affez défagréable, & une faveur cbfcurément falée, un peu nau- feabonde, Les anciens la mangeoïent , dit-on, comme herbe potagère , ou feule ,; eu mêlée. avec la mauve. {l paroît que c'eft avec aflez de rafon que quelques auteurs lui centetlenc la propriété émolliente qu’on lui attribue en géné- ral. Cette propriété , en effet, fe conçoit difi- cilement dans la famille des euphorbes, & les effits nuifibles de la mercuriale vivace devroient engager le médecin praticien à obierver de plus près , ques n'a coutume de le faire , la manière d’aoir e celle-ci. Quoi qu'il en foit , la plante. dont il eft ici queftion , fe trouve au nombre: des cinq qu'on a par exceilence nommées émol- lientes. On lemploie très-fréquemment fous ce. rapport, & fous celui de Jaxative : n'en ufe guères que dans [£s bains , les fomen- rations ; les lavemens , les cataplafines. Il eft rare qu'on l'adminiftre à l'intérieur , bien qu'elle foit mais on, regardée comme purgative. Elle entre dans plu-: fisurs préparations oficinales. Linnée l'indique comme hypnotique , cofmétique , antifiphilitique. : On dit que là graine eft recherchée par les oi- feaux ‘, & qu'on nomme bec-figues. 3. MERCURIALE ambiguë ; Mercurialis ambi- | gua. Mercurialis caule brachiaro, fo'iis glabriuf- culis , florisus verticillatis : femires mafculifque. su pee plant. n. 2. ejufd. dec. 1. pag. 1$. tab. à. Mercurialis rotundifolia ; trimeftris , mas & fe mina. Tournef. pag. 534. Elle refemble tellement à la mercuriale an- nuelle , qu'abitraétion faite de la réunion des fexes fur le même ind vdu , je ne vois pas trop à quoi on pourra la difinguer. Aufh ce rapprochement des deux forces de flurs n'of- frant qu'une corfidération de très-médiocre im- portance , il faudra peus en venir à regar- der la plante dont il s’agit comme une fimple variété de celle qui précéde , qu’on connoit d’ailleurs fufseptible de fubir des altérations fin gulières. qu’elle engraiffe promptement ceux: Lie aie PS La tige eft herbacée , droite , branchue , ax | MER ÿ iculée , nousufe , cylindrique , flriée, feuillée, ongue d'environ un pd, fur-tout dans les bons erreins. Les feuilles font oppofées, pétiolées, Dvales ou un peu arondies , crénelées en fcie, # préfentcent du refle tous les caratières que ‘on a remarqués dans le Mercurialis annua. Seu- emenc les cils qui les bordent font un peu plus ongs & moins rares. Les fleurs font pareïlle- nent de forme & de grandeur femblable : elles ont en général fafciculées trois à fix enfemble, es-unes males & les autres femelles , dans les iffelles des feuilles , fur des tous fimples , ourts , d’inépale longueur. Il fuccède aux fleurs émelles des fruits , dont la groffeur , la forme, a ftru@ure 8 la fuperficie ne m’offrent: rien ui ne fe retrouve également dans l’autre efpèce. cette plante croit naturellement en Efpigne. M. Cavanilles m'en a: communiqué des exem- aires. à. ( F. f.) 4. MErRcURIALE elliprique 3 Mercurialis ellis- ice. Mercurialis fru&icofa , brachiata , glaberrima , oltis ellipticis , crenatis ; flipulis patentibus. Mercurialis Lufiranica , fruticofa | amygdeli folio, efficular& ,S& mereurialrs lufitenica , fruticola , amyg- al: folio , fricata. Tournef. p. $24. Mercurialis enuifolia , fruticofa , perennis. Virid. Lufit. Cette efpèce a les feuilles beaucoup plus pe- tes & plus elliptiques que celles du Mercurialis ana. Elle-eft d’ailleurs frutefcente , & a toutes S parties entièrement glabres. Sa tige eft droite, cylindrique , grisètre & gneufe dans le bas , très-branchue , haute com- unément d'un à deux pieds. Les rameaux font rêles ; heïbacés , légèrement anguieux , peu ou- erts ; & gmrnis de feuilles oppofées , pétiolées , liptiques , un peu obtufes, régulièr:ment cré- élées en fcie , affez droites , minces , fermes pendant, lis, d'un beau vert , lengues or- iniremert de fx à douze lignes fur une largeur Aviron une fois moins confidérable. La fubftance e ces feuilles eit obfcurément & très-finsment érforée comine dans la marcuriale annuelle. On oit aufh une petite glande au fommet de cha- ne des crénelures qui bordent leur circonfé- nce. Les petioles font sréles , longs de deux fix lignes , & munis latéralement , vers leur strémité fupérienre , de deux petits corps glan- ïleux. Deux fipules ovales-alongées , courtes, -plüpart trés-ouvertes ou même réfléchies , de couleur des feuilles , accompagnent la bâfe de iique pétiole. Les fleurs font petites, dioiques, rdatres. Celles des individus mâles viennent a, grappes axillaires , folitaires , grêles, droites, nples ; pédonculées , à peu-près aufh loneues le les feuilles : elles font difpofées en trois à harre petits paquets fefñlss, un peudiftans les is.des autres , vers l’extrémité de l’axe de ces appes , dans les aifiks de trois petites brac- MER 114 tées. Les fleurs femelles paroiffent folitaires 8 prefque feiiles dans Σs aiflelles des fuiiles. Leur ovairc'eft crès-glabre &'accompagné de deux filets droits, capillaires , -un peu moins longs que les ftyles. Ceux-ci font divergens , légèrement fran- gés du côté interne. Les pédoncuies s’alonzent un peu à mefure que les fruits fe développent. Cette plante croît naturellement dans les parties auftrales de l'Europe , & particulièrement aux environs de la vile neuve de Port-Mabhon. M. de Jufieu a bien voulu m'en communiquer ua exemplaire. Les fommités ont , daus l’hérbier, une teinte violette. . (#4. f.) MERCURIALE à feuilles longues ; Mercurialrs longifolia. Mercurialis brachiata foliis oblongis, wil- lofis , crenato-ferratis , viridibus , fruëtu lanaro. Cette plante a le feuillage vert & velu pref- qu'à la manière du Mercurialis perennis : mats fes feuilles ; relativement à leur largeur, font en général plus oblongues que dans aucune des autres efpèces connues , & fe rapprochent un peu, par leur forme , de cellss du Mercurialis torrentofu. Sa tige eff comme herbacée , grêle, foible, aflez droite , branchue , cylindrique , un peu an- guleufe , légèrement velue , haute d'environ un pied. Les feuilles font oppof£es , pétioiées , ou- vertes , oblongues , en quelque forte elliptiques, à peine pointues , nervées obliquement, & bor- dées , dans Les deux tiers: fupérieurs, de dents courtes , émouflées , glandulsufes au fommet , difpofées en fcie. Elles ont pour l'ordinaire en- viron un pouce & demi de longueur fur une largeur de cinqà fix lignes. Ces feuilles font d’un vert fombre , & ont les deux {urfaces charsiss de poils couchés qui l=s rendent lègèrement foy£ufes.. Les, périoles ont à-peu-près trois lignes de long dans le développement parfait de la feuille : leur partis fupérisure eft munie latéra- lement de deux petires glandes , & leur bafe accompasnée de deux ftipul:s courtes , Jancéo- lées , velu:s, droites où pzu ouvertes. Les fleurs font étoiçues , verdâtres , à-peu-près de même forme & de même grandeur ige ge D que dans les efpèces ui précédent. Les males viennent en, efpèces É chatons grèles , folitaires , axillaires , pédon- cuïis, pubeicens, fouvent un peu moins longs. que les feuilles : elles font r:embléss en quatre à fix petits paquets fefiks, un peu éloisnésles uus des autres ,qui occupent la patie fupérieure de Faxe de ces chatons. Les fleurs femelles naif- fent pareillement dans les aifelles des feuilles . mais fur des pédoncules fimplss , folitaires , fort courts. Elles ont l'ovaire chargé de poils cou chés , blinchätres | trèsabondans. Ce mêine ovaire eft accompagné litéraiement de deux filets gréles , plus longs, que lui. Les fruits. font di- dymes , incanes , lanugineux. Cette efpèce croit: 1:30 naturellement: Qi v EWSelle:mia été communiquée par M: ‘Thouin. (€ P. f. feuilles ) Les rameaux & la côte moyenne des feu ougeatre. ont, ur mon exemplaire, une tint œ rl 6. MeRCURIALE cotonneufe 3 Mzrcurialis to mentofu. Mercurialis caule fusfraticofo , foliis to- wrentojfs, Lin. fpec. plant. n. 4. Fhyllon tefficalatum , & phyllon fpicatum. Bauh. pin. p. 122. Morif. hit. 2. p. 613. fc€t. 5. tab. 34. Gg.-s& 5. Mercu jalis fruticoja, ixcana, tefliculuta , & mercuriclis fruticofa , incana , fpicata. Tournef. p.534. Phyllon arrhenogonon & vheligonon, frlio _incano , monspefflanum. J, B. hift. 2. p. 981. Phyllim marificum & phyllum feminificum. Cluf. hitt/2. p. 48. Phyllor marifcum & fœminificam Parkinfonii. Raï. Rif. vols 1. p. 164. Phÿllon ur- rhenogo:on & piryllun theligonon. Lobel. icon. 258. Mércarialis tomentofa. Müll. Diét. n. 3. Gouan. Fort. Monfp. p. so7. FL fr. 233. n.1. C'eft un arbufte dont toutes les parties font tom2nteufes , incaines, très-douces au toucher. La tige eft branchue , foible , droite ou un peu tombante , cylindrique , longue d'un pied a un pied & demi. Elle eft garnie de feuilles oppolees , retréciss intérieurement en de courts pétioles , ovalss ou légèrement ovoides , obtufes ou à peine pointues , ouvertes, molles, blan- chatres , un peu Jde , nervées obliquement, les unes entières , less autres bordées , vers l’ex- trémité , de dentsen fcie , rares & diftantes. Ces feuilles ont afl2z communément, fur-tout dans les individus cultivés , un pouce à un pouce & demi de longueur fur une largeur de cinq à douze lignes. Les périoles font couris , longs de deux a crois lignes dans les plus grandes feuillss, mais prefque nuls vers les fommités ds 2 plante. ils our la bâfe accompagnée de deux petites fti- pules droites, lancéoléës , où ovales-lancéolées, pointues. Les fleurs font petites , uaifexuelles , dioiques. Les fleurs males viennent fur dés pé- doncules axillaires , folitaires, cotonneux , fou- vent plus longs que les feuilles. Elles font raf- femblées , vers l'extrémité de ces pédoncules, par petits paquets fefiles , tantôt un peu diftans lis uns des autres , tantot rapprochés en mi- pière de tête ovale ou aroncie. Les fleurs fe- mellks font également axiilaires | mais ifolées fur des pédoncules fort courts. Les folioles du calice font ovales , très-ouvertes. L'ovaire eft très-velu , très-incane & chargé de deux ftvles divergens, ua peu frangés ou denticulés du côté interne. Un filament capillaire , ftérile , eft logé dans chacun des fillons dont font creufées fes parties latérales. Les fruits font lanugineux , di- dymes &: compofés de diux coques monofper- mes. i.es femencces font glabres , arondies , un peu plus grofles qu'un grain de mület, & pren- MEN nent, dit-on , lors de leur maturité, une cou- leur bleuâtre. Cette efpèce croit naturellement en Efpaigne , en Italie , dan: les parties méridio- nales de la France. Ou la cultive au jardin des plantes. D. ( W vw.) Les exemplaires defléchés offrent fouvent ,. dans leur partie ‘fupérieure , une teinte légèrement vincufe. O’frrv. On peut remarquer ici que des ana- logies forcécs , que les reflemblances les plus . des touffes- Jégères , d’une belle cverdure, parfcmées de petites fleurs blan- ches & nombreufes , qui frappent affez agréable ment ja vue, La racine eft fibreufe & produit un grand nombre de tiges he rbacées , meénues , prefque filiformes , difufes , très-rameufes ; dichotomes articulées , cylindriques k glabres” comme toute la plante , longues communément de cinq à fept pouces. Les feuille s font oppofées, fefiles , ou- vertes , linéaires , pointues , fort étroites, en quelque forte capillaires , légèrement connées à la bâfe, très-entières , vertes des deux côtés , & ont fouvent près d’un pouce de long fur une largeur à _peir ne d’un quart de ligne, Les fleurs viennent für des pédoncules fimples , axillaires , folitaires , Eliformes, un peu plus Îongs que Les feuilles. Elles font d’un blanc de lait, nombreu- fes , évafées , prefaue de la grandeur de celles de P Alfne media, Les pétales ont une forme el- liprique. Chaque fleur offre , 1°. un calice compofé de quatre fofioles lancéolées , poiltues , ouvertes , perfftantes. 22. Quatre pétales ovales-als h ae ; entiers, évalés , plus longs ?. Huit éramines dont les ñ à- pet-prè s de la longueur de amens LA . des anthères petites , didymes, corolle , portent prefqu’arondies. Un ovaire fupérieur , globuleux , duquel s de nt deux fty les AO, auff longs que les étamines , à fligmates capités, Le fruis confifte en une capfule ovale-obronde , un peu coniqne ; quadrivalve , uriloculair: , po- lyfperme. Les femences font réniformes , g'abres, FoMEAre environ aunombre de dix dans < chaque capfule. Cette plante croît naturellement dans beau- coup d'endroits d= l'Euro e , en Îtali > en Suifle, dans PAutriche , cans les jartie mé: idionales de hi France , &c. Elle eft cultivée 21 Jercin des plantes. %, Viy.) Q MER Le genre qu'elle conflitue ne diffère guères de celui de Bufonia que par le nombre des éta- mines. 1 122 MERUA >; Moœrua. Genre de plantes à fleurs hermaphrodites incomplettes , dont les rapports ne paroiffent qu’imparfaitement déterminés , & a comprend des arbrieaux exotiques , à feuilles imples alternes ou éparfes , & à fleurs axillaires ou terminales. Le caraétère effentiel de ce genre eft d’avoir Le calice partagé en deux limbes , dont l'extérieur eff quadrifide ;ÿ point de corolle ; des étamines nom- breufes ; Le fligmate fifile. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur eft incomplette & préfente. 1°. Un calice monophylle , coriace , compofé d’un tube court , tétragone , élargi fupérieure- ment, & d’un double limbe , dont l'extérieur eft partagé en quatre découpures ocblongues , obtufes , réfléchies , un peu plus longues que le tube , pendant que le limbe interne , naïffant de lorifice de ce même tube , eft entier ou découpé, connivent, plus court que le calice, & couvre le pédicule qui fupporte l'ovaire. 2°. Des étamines nombreufes ( environ trente) dont les filamens filiformes , évafés , une fois plus lonzs que le calice , attachés au-deffous de l'ovaire , foutiennert des anthères oblongues, didymes , horifontales. 3°. Un ovaire fupérieur , pédicellé , cylindri- que , elabre , plus court que les filamens , fur lequel eft fitué un fligmate obtus , feffile. Le fruit n’a été obfervé ni dans fa forme, ni dans fa ftruéture. 1. MERUA uniflore ; Merua unifl ora.Mœrua pedunculis axillaribus ; terminalibufque uniforis ; calycis limbo interiore divifo. Mærua craffifolia. Forsk. Defcr. p. 104. Mæ- rua. Juff. gen. pl. p. 440. Mœrua uniflora, Vahl. Œymb. p. 36. Arab. Méru. C’eft un arbriffeau qui a les rameaux cylin- driques , ouverts , très-glabres | revêtus d’une écorce purpurefcente. Les feuilles font pétiolées, alternes, éparfes , & naïflent fouvent plufieurs enfemble du même bourgeon. Elles font ovales , très-entières , épaifles, fucculentes , non - vei- neu‘es, mucronees par une petite pointe, & égalent à peine moitié de la longueur de l’ongle. Les pétioles font grêles, auf longs que les feuilles. Les fleurs viennent fur des pédoncules axillatres & terminaux , fimples, folitaires , une fois plus longs que les feuilles, Le limbe externe MER du calice eft , fuivant Forskal , légèrement cilié ? l'intérieur eft multifide , à découpures fliformes- Le pédicule de lovaire eft menu , tétragone. Cet aïbriffeau croit naturellement dans l'Arabie heureufe. D. Le fruit, dit-on , a à-peu-près un demi-pouce de diametre , & les enfans le mangent avec plaïfir. 2. MERUA à grappes ; Marua racemofa. Mæœ- rua foliis retuffs 3 florcbus racemofis ; calycis limbo interiore integro. ‘ Marua racemofa. Vahl. fymb. p. 36. Celui-ci fe diftinguera avec facilité du précé- dent , en ce que le limbe intérieur de fon calice n’eft pas découpé. Il a aufi les feuilles plus grandes , moins épaiffes , k les fleurs difpoiées en grappes. Ses rameaux font glabres , cylindriques & garnis de feuilles petiolées , diftantes , ovales, rétufes , mucronées , très-entières , pemdantes , lifes | longues d'environ fix lignes. Les pétioles ont moins de longueur que les feuilleé. Les fleurs font difpofées en grappes terminales , penchées , & leur calice , ainfi qu’il vient d’être dit, a le limbe intérieur fans divifion. L’ovaire , fon pé- dicule & le ftigmate n’offrent rien de particulier. Cette efpèce eft auïi originaire de l'Arabie. P. Obfervation. Il eft dommage qu'un genre qui paroît auf tranché d’après les caraétères qu’on lui affigne n'ait pas encore été figuré. M.de Jufiieu demande qu'on le compare avec les grenadilles. M. Vahl | trouve qu'il a quelques rapports avec les grewia. MERULE , Merulius. Genre de plantes cryp- . togames de la fimille des champignons , qui a. de grands rapports avec les amanires , les chan- terelles & les agarics , & qui comprend des fungofités indigènes & exotiques , coriaces ou un peu charnues , fouvent parafites des arbres , plus ou moins colorées , ordinairement unilas térales. Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir Un chapeau garni en-diffous de lames difpofées en rayons, mais qui eff fans pédicule , Ou qui n'æ qu'un pédicule qui s'infere fur Le côté. Ainfi l’abfence ou la fituation latérale du pé-. dicule fait la feule diftinétion des mérules & des amanites. 1. Meruze libyrinthiforme ; Merulius laby= rinthiformis. Merulius fuberofus ; tomentofus, lamele, lis inaqualibus , labyrintheis ; versùs pilez marginés retuculatim anaflomofantious, el +2 MER Agaricus villofus , lamellis finuofis & rirvicem implexis, Buxb. cent. $. p. 3. tab. 4. Agaricus coriaceus , durus feffilis , fgzamofis & mulrirlex, lamellis ramofis , finuofis& fibi invicem implexis. Gled. fung. 134. n. 30, Agaricus de S. Cloud. Vail. bot. Parif. p. 3. tab. 1. fig. 1. 2. Fungus ligneus , dedalideus | gilvus, non repens , quercus cerrc. Bocc. muf. part. 1. tab. 305$. Agaricus de- dalais finubus excavatus. Tournef. p. 562. Ama- nita feffilis dur'fimus , lamellis cartilagineis intri- catis. Hall. Helv. n. 2330. Aguricus quercinus. Lin. fpec. plant. n. 26. Scopol. carniol. ed. 2. n. 1578. Pollich. pal. n. 1176. Dœrr. naf. p. 315. Schœff. fung. tab. ÿ7. F1. fr. 1281. n. 30. Agaricus labyrinthiformis. Bull. champig. tab. 352 Be Aa. fig. 1. Ce champignon eft remarquable par fon épaif- feur & par la direction tortueufe de fes iimes , qui s’anaftomofent de manière à imiter aflez bien les détours d'un labyrinthe. Sa fubftance eft ferme , sèche, coriace , fon- gueufe , fubéreufe , légère, inodore , quelque- fois très-dure. Elle forme dés chapeaux feffiles, femi-orbiculaires ou femi-elliptiques , qui varient eaucoup dans leur figure & adhèrent latérale- ment, par une grande furface , au corps fur le- quel ils végètent. Ces chapeaux ont les bords obtus , entiers ou obfcurément cndeés. Ils font, tant en-dehors qu'en-dedans , de couleur jau- nâtre ou ventre-de-biche, quelquefois d'un brun plus ou moins foncé, &: même prefque noirs, ceux fur-tout qu’on rencontre fur le fapin. Leur furface fupérieure eft affez plane , & chargée d’un duvet court, ferré, velouté , fort abon- dant, très-doux au toucher. On y remarque fre- quemment des Hgnes concentriqu£s , demi-cir- culaires , un peu diftantes les unes des autres, parallèles à la circonférence. La furface infé- rieure eft très-convèxe & formée par une quan- tité prodigieufe de lames fermes , irrégulières , épaifles , dirigées dans tous les fens, fe ramifiant ‘de mille manières. Les efpaces , que circonfcri- vent ces lames , font autant d’excavations dif- formes & finueufes. Ils font quelquefois fi étroits, 8c tellement circulaires , qu'ils préfentent des efpèces de tubes analogues à ceux des holerus ; ce qui arrive principalement fur les bords & dans la jeuneffe des individus. Cette efpèce croît naturellement en Europe , & particulièrement aux environs de Paris. Elle eft commune dans toutes les faifons fur les pièces de bois de char- pente. Elle vient fur différentes fortes de bois. On la rencontre auf fur de vieux troncs d'arbres, ( W. v. ) Elle eft propre à faire de l’'aimadou. M. Bulliard dit lavoir trouvée plufeurs fois munie d'un pédicule , & ayant un chapeau creufé NT'ER 323 en entonnoir. Il obftrve que la décoifpeñtion plus où moins lente du bois fur lequel ce cham- pignon vient, & fes diff expoñtions le fout, varier à l'infini. On peur voir dans les f- gures citées de cet auteur de très-bonnes fout tant de la forme commune que d£s principales variétés. 2. MERULE mince; Merulius tenuis. Merulius coriaceus , g'aber , lamellis acaris ; numerofifimis 3 plerifque radiatim protenfis ;-dichotomè anvflomo- fantibus. Agarici labyrinthiformis varieras ? Pull. champ. tab. 442. fig. A. Celui-ci, dont la figure citée de M. Bull'ard préfente allez bisn lafpec, paroîit différer fuf- filamment du merulius labyrinchiformis pour cons ftitusr une efpèce particulière. En effct, il-n’a que peu d’épaifleur , & n'eft nullement velu. D'ailleurs fes lames font minces , tranchantes, dichoromes , & difpolées en rayons qui offrent beaucoup de régularité. Sa chair eft ferme , coriace , fongueufe , d’un tiffu fin reffemblant à celui d'une peau douce & bien pafñlée. Fille forme un chapeau mince , affez plane , unilatéral , femi-orbiculaire , à-peu- près de la grandeur de la paume de à main, entier ou obfcurémenc ondé, glabre , d’un blanc hunatre en-deflus , où il eft relevé de quelques Z0nes médiocrement faillantes. Ce chapeau eft doublé de lames très-nombreufes , comme gri- satres, divergentes, droites, minces , glabres, qui s'étendent prefque direét-ment jufqu à la cir- conférence, en fübifant , dans leur trajet , des fubdivifions multipliées , dichotomes , & en S'anaftomofant les unes avec les autres. L’arran- gement d£s lames préfente une furface en général régulièrement rayonnée , mais où l’on voit, de diftance en diftance , quelques élévations ou ef- pèces de tubercules aréolées , qui femblent in- diquer dans cette efpèce de grands rapports avec le merulius labyrinthiformis. On voit aufli un petit nombre d'ouvertures en quelque forte tubuleufes immédiatement fur les bords du chapeau. ( F.f} Je pofsède un exemplaire de ce champignon , & ne me rappelle plus de a je le tiens ; de forte que je n’ai aucune indication fur fon lieu natal. 3. MERGTLE coriace ; Merulius coriaceus. Me rulius acaulis , tenuis , fuprà tomentofus ; lamellis acutis | inaqualibus | radiatis. Ægaricus coriaceus. Bull, champign. tab. 304. Il fe rapproche du merulius tenuis par fa for. me , par fon peu d'épaifleur, & par ls bords tranchans de fes, lames : mais fa furface fupé- Q 2 124 MER rieure eË TCouverte d’un duvet fn, ferré ,abon- dant , plus doux que du vélours. Il eft conftamment fefile, unilatéral, femi- ÉRICOr otbiculaire ou réniforme. Sa chair eft ferm bords. Le peine convexe , Se extrêmement doux au toucher ,; d’an blanc fiuve ou jaunètr£. La furface tuférieure eft gar- nie de lames rayonnées , inégales , jaunatres , minces , tranchantes , fermes , de confiltance prcfque charracée. Ces lames , dit M. Bulliura , tant que l'individu eft jeune, ont plus d’épaiffzur & s'anaftomolfent de manière à imiter les routes d’un labyrinéhe ; mais à mefure owil avance en âge, leurs anaftomofes difparoiffent : elles pré- les feuillets & des parties dz feuil: ZONE 5 fenrent aloïs des lets bien diftinéts les uns des autres. Ce chain- pignon croit naturellement ea Europe. Il eft afñfez dans les vieilles fouches toute l’année , mais plus fréquein- ment vers la fin de l'automne. Il vient dans les environs de Paris. { . v. ) Conune fa chair & fes feuiliets font d'une confiflance qui approshe & celle du carton , on le conferve très-Facile- ment & fans aucune préparation. commun d bois : on le trouve fur les Dn le rencontre fouvent traverfé , dans fon épaifleur , par les corps qui Pavoiïfinent , par des feuilles , des brins d'herbe , de la mouffe, &c. Il paroit que c’eft prünitivement par fa cix- conférence qu'il embraïfe ces corps , pour les environner enfuite annulairement de fa fubltance. 4. MerüLe d'aulne ; Merulius alneus. Meru- dius acaulis , fuprä tomentofus ; pileo lobato 3 La- mellis ramofis , canaliculatis. Agaricus acaulis , fquamofus , lobatus & wvillo- fs , lamellis diffectis. Gled. fung. 134. n. 31. Ger. prov. p. 21. n. 20. Agaricus imbricatus, hirfutus , lamellrs violaceis. Buxb. cent. $. pag. 4. tab. 7. fig. 1. Fungus parvus , lamellatus , peitxnculi for- mi, alno adnafcens. Vaill. bot. : Parif. p. 70. n. 63. tab. 10. fig. 7. Agaricus feffilis , coriaceus , v'lofus ; lamellis pulverulentis ; ramofis ; bifidis. Stopol. carniol. 1. p. 38. n. 45. ed. 2. n. 1580. Agaricus alneus. Lin. foec. plant. n. 28. Schœf, fung. t. 256. Bull. champig. tab. 346. Flor. fr. 1201. PR. 40. 8. Idem , pileo orbiculari , fupernt flipitaro. Agaricus alneus. Pull. champ. tab. 346. Quoad figaram fuperiorem raterids, firanr. _ Cette efpècs en général fe préfente , pour ainfi dite , fous un afpeét femblabie à celui des val- ves de certaines coquilles , qu'on nomme peignes. E fouvent toutes les parties , fur-tout dans Fe) M.E KR état de jeuneffe , couvertes d’un duyet'comme farineux. : Sa chair eft ferme , sèche ; coriace , & con- ftitue un chapeau file , unilatéral, de forme femi-orbiculaire , un peu élargi, légèrement lobé en fes bords. Ce chapeau eft compofé d’une peau médiocrement épaifle , doublée de feuillets. il n'a , pour lordinaire, qu'un pouce & demi deux pouces fur fon grand diamètre ; & s'étend rarement au-delà de trois pouces. Sa fur- face fupérieure elt velue , tomenteufe en quel- aue foite peluchée , légèrement convexe, d’un blanc quelquefois un peu nuancé de gris, mais d’autres fois tiès-iucane. On y remarque ; à quel- que diflance des bords , deux ou trois zones parallèles , médiocrement faillantes. La furface inférieure eft garnie de lames rayonnées, rou- géätres ou violetres , étroites , ’épdiiés'," éreu- és en Fouttière , un peu ‘velues } qué,naiffent 8 du champignon, font fimples-prés de >4 La or! jeur origine , mais bientôt fe partagerit/en divi- ions & en fubdivifions dichoiomes ou tricho- tomes jufqu'a la circonférence. Ces lames ne font que iuliappofées à la peau qui les recouvre, nt faupoudrées d2 pouflière. Cêrré fungoñté eft commune en Europe dans les forêts: On la rencoñtre auf: ,; dans les chantiers de‘bois à brûler, au commencement de l’hyvér. & aû printems. Elle vient fur différentes fortes de boïs, inais plus orainairement [ur l'aune. On la trouve aux environs de Paris. Elle fe defsèche fans au- cune préparation ,- & fe conferve crès-bien en herbier. ( #7. w:) La variété 6 ef fingulièrement remarquable, en ce qu'elle a le chapeau tout-à-fait orbicu- laire , ombiliqué en-deflous , & muni au milieu de fa furface fupérieure , juftement au-deflus de cet cmbilic , d'un pédicule long , quelquefois de glufieurs lignes. En refte elle ne parott offrir rién, de particulier , ni dans fa couleur , ni gans la difpoñtion de fes lames. $. MERULE lacinié ; Mferulius laciniatus.. Mes rulius acaulis pileo ad oras digitato ; daciniato, Amanita fimbriola: Commerf, herb. Borbonien- fibus, Hotte. Celui-ci, qu'on diftinsuera très-facilement.de toutes les efpèces connues , en ce qu'il a la circonférence de fon chapeau aflez profondément digitée & liciniée ; celui-ci, dis-je ; paroït fe rapprocher un peu du 7erulius alreus , foït par fes dimenfions ; foit par la nature &z la couleur du duvet dont ileft fouvent couvert, foit enfin par la forme & la difpofition de fes feuiilets. Il confiffe en un chapeau unilatérél , feffile ou prefque fefile , mince, coriace , de con- fifance sèche & de forme ovoide où femi-or- M 'É:R: _biculaite, mais rameux ou digité , fouvent juf- qu'au delà#de fon milieu , à digitations elles- mêmes laciniées. Ce chapeau n'a guères qu'un pouce & demi à deux pouces de diamètre. il eit ordinairement couverc en-deflus d'un duvet co- tonneux , denfe , très-blanc, analogue à celui que préfente le rreruleus alneus. Ce- duvet s’en- lève avec aflez de facilité, & la furface des engroits qu'il a quitrés eft glabre , de couleur brune. Les lames de la furfice inférieure font d'un brun tirant un peu fur le rouge ou fur le jaune. Elles font fermes , difpofées en éventail, cañaliculées , queiqu:fois légèrement velues , & fe ranifient pour s’accommoder à la forme & à la direction des decoupures du chapeau. L'en- droic d’où partent ces lames eit légèrémenr creufé en enronnoir. Cette efpèce croit naturellement dans les iles de France & de Bourbon. On la trouve dans cette dernière , entre la riviere du “Rempart & lAngevin. J'en poisède es qui viennent de l'herbier de Commerfon. CPS: dés notes manufcrires , dit à ne fait point de mal, & Qu'il fert à donuzr un gout de morille à la foupe & aux ragouts. Ii l'indique fur les troncs des paliniftes qui pourrifient {ur terre. Commerfon , dans ue ce champignon 6. MeruLE ftéptique 5 Merulius ffypticus. Me- rubeus tenuis , luteus , glaber, pileo reniformi , fhpi- tato , marginibus revoluto ; larmellis fusjimplicious. Agaricus ffypticus. Bull. champig. tab. 140. Certe efpèce fe reconnoitra facilement , en ce qu'elle eft jaune , glabre , pédiculée , à feuillets Ja plupart fans divifions , & remarquables par la manière dont leur bâfe fe termine fur une ligne demi-circulaife qu'aucun d'eux ne dépañe. Sa fuperficis eft sèche. Sa chair eft coriace , mollaffe ; tenace , difficile à déchirer. Elle forme ün-chapeau unilatéral , aplati, mince, très-gla- bre, fitué horifontalement, jaune des deux côtés, “mais de couleur plus intenfe en-deflous. Ce chapeau a communément douze à dix-huit lignes de dizmètre. Ses bords font entiers & toujours renvertés fur ir furface inférieure. Ila ia figure réniforme , en quelque forte refiemblante à celle d'une oreille d'homme, & tient à un pédicule court , latéral ; qui va en s’évafant ou s’élargif fant vers la partie fupérieure. Ce pédicule ett ‘continu avec la chair du chapeau. Sa partie [u- périeure interne fe termine en un demi- régulier , d'où partent un grand nombre de lames étroites , glabres, prefque toutes entières , dif- pofces en rayons ; & fufcepribles d’être déta- chées de la peau qui Îles couvre. Quelaues-unes de ces lames paroïflent fe bifurquer en appro- chant de la circonférence. Ce champignon croit naturellement en France. On & trouve en au- cercle des exem-" ne A A RL RSR TE RD EU A EDP EST RE FRS _- Zi ù MER 12$ tomne , & pendant une partie de l'hiver , dans les bois , fur les troncs d'arbres coupés hori- fontalement ( W. v. ) il f defsèche aifément. Aa Quelques inftans après qu'on Fa mâché , il produit, dit M. Bulitard , dans le gofer une efpèce d’étrangiement , & le même effet à-peu- près qu'y produiroit de Palus ou du vitriol. Sj on l'avaloit , continue cet auteur, je crois qu'il - pourroit faire beaucoup de mal; mais heureufe- ment rien n'invite à le manger. 7. Meruze file; Mérulius fefils. Merulius acaulis , glaber , tenuis , pileo fupernè niveo ; la- mellis fuivis iraqualibus. Agaricus feffilis. Bull. champig. tab. 152. left glabre , fort petit, abfolument dépourvu de pédicule, de couleur fauve ou roufsitre en- deflous , mais blanc comme du lait à fa furface füpérieutés ts Ii forme un chapeau fefle , unilatéral , étendu horifontaiement , mince , affez bieñ arondi en fes bords dans l’état de jeunefle : mais , dans Fé- tat de vétuité, on le trouve fouvent d’une fi- gure un peu élargie , plus ou moïns irrégulière dans fa circonfcription. Il eft de confiffance sèche en-deflus ; n’a que très-peu de chair, & fon plus grand diamètre parcourt à peine fept à huic lignes. Les feuillets , dont ce chipeau eft dou- blé , font très-nombreux , minces , affez larges eu égard à l’épaifleur de la chair : ceux qui font entiers font amincis aux deux extrémités , & peu nombreux en comparaifon des demi-feuillets & des parties de feuillets. Ce champignon croit naturellement en France. On le trouve en Août fur les branches mortes , horizontale. Sa deficcation eit facile. Il ä un petit gaût de champignon qui n’a rien de défagréable , & n’a point d’odeur déterminée, o à ERTIT Ce. MERULE de moufle; /ferulius mufcisenus. Merulius minimus pileo fhpitato , reniformi ; res pando ; lamellis furcans. Agaricus mufcigenus, Bull. champig. tab. 288. Il paroît que c’eft une des plus petites & des plus jolies efpèces du genre. M. Bulliard l'ayant rencontrée plufieurs fois , & toujours fur l’yp- num fericeum ; la croit e‘entiellement parafite de ce végétal. L'individu n’a guères , même lors du déve- loppement compier de fes parties , que fix à fepe lignes de lo ur. 1 eft compofé d'un pédiculs lat i, qui porte un chapeau mince , réniforme , auriculaire , life en-deffus , orde aol t arr 116 MER de-biche. On remarque fouvent , à la furfaice fupérieure de ce chapeau , une zône étroite , plus foncée , parallèle à la circonférence. La fur- fice inférieure préfente de groffes nervures en forme de feuillets , comme ceux de l'agaricus cornücopioides. Bull. ( efpèce de chanterelle , voyez ce mot. ) Ces nervures ou lames font fourchues, dichotomes , & naiffent du haut du pédicule pour aller, en divergeant, gagner les bords du cha- peau. Ce petit champignon croit naturellement en France. Il paroit dans les mois d’Aout & de Septembre. M. Bulliard dit qu’on le trouve aflez communément. Il en a vu une quantité prodi- gieufe fur l’efpèce de moufle défignée ci-deflus, qui recouvroit de vieux toits de chaume & de vieilles fouches. M. Buülliard , dans un autre endroit ( hifi. des champ. p. 290) obferve que la plante , figurée par lui fous le nom d’Aelvella dimidiata , (champ. tab. 498. fig. 2. ) n'eft pas différente de cette efpèce quis, ajoute-t-il , parotr très-fufceprible de varier dans fa forme , fa couleur & fes di- menfions. Les figures , en effet, de l’helvella dimidiata , comparées à ce que nous apprend du merulius mufcigenus la planche 288 , n'offrent, dans quelques individus , rien de particulier , tan- dis qu'ellés préfentenc dans d’autres un diamètre au moirsune fois plus confidérable , un chapeau découpe irrégulièrement en plufeurs lobes & d'une teinte plus foncée , enfin des nervures ex- primées moins fortement. ; 9. MERULE glanduleux ; Merulius glandulofus. Merulius fupernè fufcus ; lamellis albis , decurren- tibus , inaqualibus | glanduliferis, Agaricus glandulofus. Bull. champig. tab. 426. C'’eft une des efpèces les plus volumineufes du genre. On la reconnoitra fans peine aux houpes glanduleufes & velues répandues çà & là fur la fuperficie de fes lames. Son chapeau eft ample , aflez épais, toujours dimidie , prefque feffile où retréci à fa bâfe en un pédicule latéral & fort court. 11 a une forme femrorbiculaire , un peu élargie, & acquiert jufqu'a huità neuf pouces de large fur fon grand di:mètre, Sa fuperficie eft de couleur plus ou moins rembrunie. Sa chair eft épaifle , blanche & ferme, Les feuillets, dont il eft doublé , font blancs , larges , inégaux , difpofés en rayons , décurrens fur le pédicule , & parfemés , fur leurs parties latérales , de petits corps glanduleux , velus , fphériques , peu abondans, faciles à ap- percevoir. Ce chamoignon croit naturellement en France , dans Les bois , fur la fin de l’au- tomne & pendant l'hiver. Il { plait fur les plus gros arbres. On le rencontre auf quelquefois autour des fouches pourries. Il eft fort rare. Sa faveur & fon odeur font affez agréables. MER 10. MERULE en coquille ; Aferulius conchatus, Merulius, glaber | fulvo-lutefcens , pileo fuborbicu- lari ; lamcilis fimplicious , radiatis, inequalibus ; fripite arcuato. ù Agaricus concletus. Bull. champig. tab. 298. On trouve ce champignon en Automne fur les troncs d'arbres vivans , & plus ordinairement fur ceux des noyers. Il eft rare qu'on le rencontre à des hauteurs moindres de dix-huit à vingt pieds. C’eft , parmi les efpèces connues du genre mérule, une de celles qui foient fufceptibles d'acquérir le plus de diamètre. [lle fe diftin- guera facilement à fa forme particulière , à fa couleur d'un brun ou d'un fauve jaunatre , à fa furface tout-i-fait glabre , enfin à là nature de fes feuillets. Son pédicule eft plein, continu , courbé en arc , plus ou moins long , quelquefois fort court ou prefque nul : il porte un chapeau affez mince, unilatéral, fitué horizontalement , fait en co- quille , infenfiblement déprimé ou concave à fa partie dorfale large par fois de neuf à dix pouces, & d'une forme pour aïnfi dire orbiculaire. Ce chapeau a la chair mollaffe , la fuperficie life , douce au toucher , d’un fauve tirant fur le brun, & les bords légèrement ondés , rarement lobés , communément un peu réfléchis en-deffous. Il eft doublé de feuillets & de parties de feuillets minces , fimples, médiocrement larges , difpo- fés en rayons , de couleur jaunâtre ou ventre-de- biche. Les feuillets entiers fonc un peu décur- rens fur le pédicule , & fe prolongent fouvent Jufque vers fon extrémité inférieure. Cette fungofité croît naturellement en France. Elle vient aux environs de Paris. Il en nait en général plufieurs du même point , qui fe tiennent par le bas du pédicule , & qui forment des grou- pes plus ou moins confidérables. ( #7. f: commun. a D. Thuïllier). 11. MERULE pétaloide ; Merulius petalodes. Merulius pileo femi-infundibuliformi , fublobato , fhpitato ;ÿ lamellis flavis , decurrentibus. Agaricus petalodes, Bull. champig. tab. 226. Il a conftamment , dit M. Bulliard , la forme d'un pérale dont l'onglet feroit tres-alongé. C’eft une fungofité en quelque forte femi- infundibuliforme , dont la chair a de la confif- tance, mais fe cafle aifément. Son chapeau eft unilatéral , femi - orbiculaire , ou fimplement ovoide , felon l'age plus où moins avancé de l'individu. Il paroit avoir , d'après la figure citée , deux pouces à deux pouces & deini de diamètre, & fe prolonge inférieurement en un pédicule long de douze à quinze lignes. La furface fupé- eure de ce chapeau eft sèche , comme fari- | | ME:S neufe , concave & grisâtre dans le bas, blanche à fa partie moyenne , a’un brun rougeitre vers les bords. La circonférence eft légèrement lobée , & fe renverfe un peu vers la furface inférieure. Cette dernière furfice eft garnie de feuillets & de parties de feuillets , jaunes ou citrins , dif- pofées en rayons , & dont ceux qui font entiers font décurrens fur le haut du pédicule. Cette efpèce croît naturellement en France. On la trouve , durant les mois de Septembre & d’Oc- tobre , dansles bois , fur le bord des chemins. Elle n'eft pas commune , & fe plaît dans les ter. reins les plus arides. Sa faveur & fon odeur n’ont rien de défa- gréable.! * Merulius ( ffriatus ) acaulis convexus , ferru- gineus , pubefcens , margine integro ; lamellis alter- nis , interruptis , cinereis. SYrartz prodr. p. 148. fub agarico. Habit. in Jamaica. * Merulius ( radiatus ) acaulis , flabelliformis , albidus , villofus , margine incifo crenato ; lamellis concoloribus. Swartz. prodr. p. 148. fub agarico. Habit. in Jamaica. MESA ; Bœotorrys. Genre de plantes à fleurs monopétalées , de la famille des bruyères , qui paroît fe rapprocher des airell:s, & qui con- prend des arbrifleaux exotiques à feuilles fim- ples , alternes , & à Aeurs difpofées en grappes ou en panicules axillaires. ‘ Le caractère eflentiel de ce genre eft d’avoir Un calice double , l'intérieur à cing dents ; La co- rolle-monopétale , à cinq divifions ; cinq étamines ; un ffyle; une baie inférieure , polyfperme. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre 1°. deux calices : l’un infé- rieur, compofé de deux petites folioles ovales ou. lancéolées , concaves , fituées à la bafe de l'ovaire ; & l’autre femi-fupérieur , monophyile, campanulé , quinquefide , à découpures ovales ou femi-orbiculaires , perfiftantes , deftinées à couronner le fruit. 2°. Une corolle formée d’un tube très-court & d’un limbe droit , partagé en cinq petites divifions ovales ou arondies. 9. Cinq étamines dont les fil f 3°. Cinq étamines dont les flamens fort courts, attachés au milieu du tube de la corolle , portent des anthères cordiformes. 4°. Un ovaire femi-inférieur , globuleux , du- quel s'élève un ftyle très-court, cylindrique , * perfilant, à füigmate obtus , tuberculeux. MES 127 Le fruit confifle en une baie fphérique , peu fucculente , couronnée par les divifions du ca- lice. Les femences font nombreufes & adhérentes : ho placenta columniforme , fitué au fond de a aie. MESA lanceolé ; Bæobotrys lanceolata. Bæo- botrys foliis ovato-lanceolatis , Jerratis ÿ paniculis axi/laribus. Mefa lanceolata. Forsk. defcr. p.66. Mafa. Juif. gen. plant. p. 161. Bœobotrys lanceolata. Vahl. fymb. p. 19. tab. 6. Lamlilluftr. gen. tab. 111 Arab, Maas, arar. C’eft , fuivant Forkal , un arbre de médiocre flature. Les rameaux font glabres , cylindriques , ftriés , couverts d’une écorce brune. Les feuilles font alternes , pétiolées , ovales -lancéolées , pointues , ouvertes, glabres , entières dans leur partie inférieure , dentées en fcie dans le refte de leur étendue. Ces feuilles font peu veinées , longues d'environ quatre pouces. Il part de leur côte moyenne des nervures affez fenfibles, qui vont Re gagner les bords. Les pétioles ont environ trois fois moins de longueur que les feuilles , & n'ofirent pas de ftipules. Les fleurs font petites , à peine pédicellées, & dif- pofées , dans les aiflelles des pétioles, fur des panicules laches , folitaires , très-compofées , qui préfentent une forme en quelque forte pyrami- dale ou thyrfoide , & n’égalent pas tout-à-fait les feuilles en longueur. Chacune des ramifica- tions de ces panicules eft accompagnée , à fa bafe , d’une petite braétée lancéolée. Les corolles font petites, de couleur blanche. La baie eft légèrement protubérante à fon fommet, & les divifions du calice , par lefquelles elle eft cou- ronnée , font conniventes. Cette efpèce croît nas turellement dans l'Arabie heureufe. %Æ. MEsA des bois 3 Baobotrys nemoralis. Bæo- botrys foliis ovatis ; dentatis. Baobotrys nemoralis. Forit. nov. gen. p. 22, tab. 11. Vahl. fymbol. p. 19. Celui-ci a les feuilles ovales , dentées , & croît naturellement dans les iles de la mer du Sud. Otferv. I eft furprenant que M. Vahl, qui a apparemment vu cette efpèce , puifqu’il nous indique la forme des feuilles dont MM. Forfter ne difent rien; il eft, dis-je , furprenant que M. Vahl nous préf nte ici une diftiné&tion auf peu détaillée , & par-là même aufi imparfaite. En effzr, l’autre eipèce a également kes feuilles dentées , & la figure citée de M. Vahlne montre pas ces mêmes feuilles rellement lancéulées , que plufi-urs perfonnes n’y réconnoiff nt une forme ovale. 11 importoit donc , ou qu'on déterminit € MIE "S foit la forme des la feuille, ou qu'on 125 d’une manière plus préciie , dents , foir les PAS de | Ë | empleyät d'autres confidérarions , fi par hafard celles-ci font infufifantes. MAT Foriter mepa: roiffent laifler enceadre que les fleurs font dif pofées en grappes rares & non en panicules. MESIER denté ; Merfia ferrata. Goœrïtn. de Fruë. vol. 1. p. 344. tab. 70. Tsjocarti. Rheed. mal. $. p.93. tab. 48. Wal- kera. /eylonenf. Aibriffzau à fleurs polypétalées , qui paroit pouvoir fe rapporter à la famille des anones , (comme le qguaffia avec quiil a quelqu’analosie ), & qui conftitue un genre particulier dont le ca- ratère effentiel eft d’avoir ; cing étamines ; un flyl ; le fruit compofé de cing drapes uniloculaires , monofpermes. Un calice de cinq folicles ; cing pétales ; Cet arbriffeau , au rapport de Rheede , eft grêle , toujours vert , aflez rameux , & s'élève à la hauteur d’environ douze pieds. 11 a la racine amère , aromatique , le bois blanchitre , Pécorce de couleur un peu roufle, Les feuilles font alternes , légèrement pétiolées , ovales-alon- gées , pointues , prefqu'acuminées , régulière- ment dentées en f£ie, fermes, un peu épaiffes , glabres , luifantes, d’un vert fombie en-deflus , plus pales en-deflous. Elles ont une faveur amère. Une côte movenne les traverfe dans Ieur lon- gueur , & donne naiflance à des nervures fines , latérales , parallèles , qui vont gagner les bords, Les fleurs font jaunâtres & forment, aux extré- mités des rameaux, des efpèces de cines ombel- liformes dont les ramifications paroiflent dicho- tomes. Ces fieurs n’ont pas d’odeur. Leur calice eft légèrement coloré de rouge & de jaune. Chacune d'elles offre 1°. un calice de cinq fo- lioles lancéolies , ouvertes , perfftantes. 2°. Une corolle compofée de cinq pétales lan- géolés , évafés , un peu plus longs que le calice. 3°. Cinq étamines de moitié plus courtes que les péral:s, & dont les filamens filiformes , ar- qués , portent des anthères petites , arondies. 4°. Un ovaire fupérieur à cinq lobes , du cen- tre duquel s’élève un flyle droit , féracé , de la loncueur des étarmines. Le fruir confifte en cinq drupes ovoides-réni- formes , droits , écartés les uns des autres, dif- pofés cibiculairement , renfermant chacun un | Î 8 | noyau uniloculaire , monofperme , de même for- } me qu'eux. Ces drupes , rouges d’abord , prennent par la fuite une couleur brune , & leur fuperficie fe pide, Ils ont une faveur amère, un peu acide. MET ; L'erbriffeau qui les produit croît fur la côte du M'hbar. On le trouve en tout rems ‘chargé de: fleurs & de fruits. D. - 8 Obferv. Rheede nous repréfente les pétales &c les folioles du calice très-obrufes , tandis que la figure citée de M. Gœærtner nous fnontre les mêmes parties terminées en pointe. Ces diffé- rences feroisnt ; pour ainf dire, foupçonner deux efpèces diftinét:s. METHODE ; Methodus. Sorte de diftribu- tion que Îes naturaliftes emploient dans leurs ouvrages pour facilicer la recherche où- l&con- noiffance des produétions naturelles qui y-font mentionnées. Les êtres nombreux & prefque infinis qui compofent le règne végétal nécef- firent ceux qui veulent ou les étudier, ou les fure connoitre ; à établir parini eux’un ordre quelconque qui en facilite h difirétion. Enetfet , coninent fe reconnoïtre au milieu d'une mañle de 15 à zo mille plantes ? Comment ira-t-on cher- cher , dans un auteur quiles aura toutes décrites, la plante que l’on aura cueillie ;&-donr on veut conneitre lc nom & les qualités ? L'on fent très- bien que la chofe eft impofñible , fi cet ouvrage immenfe ne préfente un ordre tellement combine, que l'on puifle , fans beaucoup de peines, de divifions en divifions , parvenir à la plante que l'on cherche. C’eft cet ordre , c’eft cet ‘arrange- ment que Îes botaniftes ont employé fous deux modes particuliers qu'ils ont appellé , lun mé- thode ; 8: l'autre fyfféme. Quoique ces deux moyens diffèrent entr'eux, ils tendent cependant tous deüx aumême but. s Pour ranger les plantes avec un ordre aui les diftingue entr'elles , je peux, pour établir mes divifions , m’attacher à la confidération d’une de leurs parties les plus effentielles , aux fruits ;” par exemple, & alors je diflinguerai , d’après les différentes fortes de fruits , les plantes lé- gumineufes , les filiqueufes, les baies , fc. Si mes claffes ( voyez ce mot) ne font formées que d’après la feule confdération du fruit, J'aurai établi un fyfêmne, Tel eft le fyféme fexuel de Linné , qui n'eft fondé que fur les étamines , fur leur nombre , leur pofition , leur grandeur refpective , leur réunion en un ou plufeurs pa- quets, &c. Si au contraire , au lieu de m’arrêter à une feule partié , j'en embrafle plufeurs pour for- mer mes divifiens clafiques ; fi , par exemple, je fais concourir la confidération de-la corolle avec le fruit, dès-lois j'aurai formé une méthode. & non pas un fyfléme. Telle eft la méthode da Tournefort, dans laquelle les plantes font d'a- bord divifées en arbres & en h2rb:s, & après que là corolle a fervi pour établir les huit pre- mières ME T mières clafes , elle «ft tout-à-cous abandonnée pour le fruit, lorfqu'il s'agit de former la neu- vième clafle. Il fuit de cette diftinétion qu’en botanique , aïnfi que dans les autres parties de l’hiftoire na- turelle , on appelle fféme un arrangement, un ordre général fondé fur la confidération d’une fule-partie , telles que le calice, la coroile, les étamines ou les fruits dans les plantes ; les dents , les ongles, le nombre des doigts &c. dans les quaérupèdes , &c. Une mérhode au contraire n'eft pas bornée à la confidération d’une feuie partie ; elle en ap- pele d’autres à fon fecours , toutes Les fois qu'il eft néceflaire pour parvenir avec plus de facilité au but où elle tend. Ce but n'eft rien autre chofe que la foiution de ce problème. Etant donnée ure plante quelconque | trozver le Re . PAR Pa) Nr? nom que les botauifles lui ont uffigne , jf? elle ef connue ; Si elle eff inconnue , trouver La place qu'elle doit occuper dans une méthode ou un [yflême quel- curnque. Une fois parvenus à cette connoïffance , elle nous met à portée, dit le cicoyven Lamarck, de confulter tous les ouvrages qui ont traité de cette plante , de profiter de toutes les obferva- tions que lon a faites fur l’objet particulier que nous exuminons , d'en conuoitre es propriétés, les ufages, & même de le comparsr avec les êtres du même genre auxquels il reffemble da- vantige. Mais une quefion importante fe préfente ici : lequel du fyfléme ou de la méthode ef préférable pour parvenir à la connoiffance des plantes ? Le citoyen Lamarck a répondu à cette queftion dans fa Flore Françoife. C’eft lui qui va nous inftruire. Il eft aifé de s’appercevoir , ditil, qu'un iy£ tême , qui fourniroit aflez de divifions pour cen- duire par une voie également sûre :& facile à la connoiffance de toutes les plantes dont il ren- fermeroit la defcription , mériteroit d'étre pré- féré à une méthode , quelque bien faite que celle-ci püt être. Car un pareil fyftéme auroit fur la méthode l'avantage important d'offrir des vues générales , rainenées toutes au principe fon damental comme à leur centre commun , & qu’il feroit aifé de faifir & de graver dans fa mé- moire : au lieu qu'une mérhode que l’on fuppofe s'écarter fouvent des principes fur lefquels elle eft établie , c’eft--dire , faire ufage de caratères pris dans toutes fortes de parties diférentss ; pourroit, à la vérité , conduire avec sûreté juf- qu'à la plante que lon cherche à connoître , mais ne préfenteroit à l’efprit qu'un enfenble mal lié , que des divifions difparares , & peu prepres à être retenues par cœur. Botanique, Tome IV. MET 129 J'sefle maintenant à examiner s’il eft poffible de faire un {yflême qui remplifle véritablement fon objet. Or je me fuis convaincu , par les. différentes tentatives que j'ai faites, & plus en- core par des réflexions qui me paroiffent déci- lives & fans replique , qu’une pareille entreprife eft abfolument imoraticable , & fera toujours l'écuerl dés talens même les plus décidés. Premièrement , il eft certain qu'aucun des ca- raétères que l’on pourroit choiffr pour être la bâfe du fyftême , n'eft affez fécond pour fournir ul un nombre fuffifanr de divifiors ; avantage qu'il eit cependant très-important de fe procu- rer, pour n'avoir point à choifir dans chaque divifion entre une trop grande multitude d’ob- Jets à la fois; mais en fecond lieu , il eft facile de démontrer que tous les caradtères , dans auel- que partie qu'on les prenns , font fufceptibles de vaier ou d’être corftans, felon les vlantes dans lefquelles on les qbierve : c’eft cz qui fait, pour le dire en pañlant , que Les principes qui établiffent des caraëtères du premier , du fecond ou du troifième ordre font fi fouvent démentis par la nature. Mais je m'arrête à une confidé- ration plus générale , & je vais effaver de mon- trer , par plufeurs exempl:s , qu'il ne peut y avoir aucun fyftême dont le fondement ne foit IUiLEUx. Suppofons d’abord que l’on veuille former un ordre général d’après la confidération unique du calice , 1l fe trouvera que cetre partie eft d’une forme très-avantageulfe dans les mauves , & dans beaucoup d’autres efsèces de plantes : mais bien- tôt le caractère deviendra inconflant, équivoque, ou même s'évanouira dans prefque toutes les ombellifères , les valérianes , fes protées, les ru- biacées , les verticillées , &c. La même difficulté a lieu pour la corolle prife féparément : on fait l’inconftance de cette partie dans le peplis , le fogina , le farothra | quelques efpèces de /epidium , &c., quoiqu’elle foit très- fixe & tres-conftante dans mille autres plantes qui en font ornées. Les étamines & les piftils employés dans la même vus, ne réufñront pas mieux. Aüen de pius incertain que le nombre des premières dans l’a/ffre , le blitum , quelques efpèces de galium , &c. , & des feconds dans les fedum , les pronia , l'helleborus ,\e rolygonum &c. En vain fe flatteroit-on de tirer un meilleur parti du feuit ; outre qu’une diftribution fondée uniquement fur la confidération de cet organe tardif feroit très-incommode , & tiendroit trop long-temps lobfervateur en fufpens ; elle offri- roit de plus des exceptions & des variations perpétuelles ; & le campanula , le gentiana , le valeriana ; le cluffa &c. prendroient à chaque inftant le {yflême en défaut, par le nombre in- 130 MEET conftant des loges qui renferment les femences , & par les circonitances fréquentes qui modifient la figure des femences elles-mêmes. Le fyftême fexuel fait le p'us grand honneur à la fagacité & au génie de fon illuftre auteur ; mais que l’on parcourre un jardin de botanique, ce fyitême à la main , on fentira bientôt com- bien il perd dens l'application , & ces principes, dont on avoit d'abord admiré la fécondité , dé- céleront par-tout leur infufñfance , dès qu'on Î:s rapprochera du plan immenfe ë merveillcufe- ment gradué fur lequel la nature à travaillé. Sans parler de mille exceptions auxquelles Les tables du fyfema nature ne fuppléent point d’une manière fufifante , la didynamie angyo-fpermie contient un nombre confidérable de genres, dins lefquels la différence de grandeur entre lcs éta- mines eft fouvent infenñble , & les plantes qui appartiennent à ces genres font alois vainement cherchées dans la tétrand::e. Beaucoup de plantes d: la cétradynamie font dans le même cas , à feroient , par erreur , rappoitées à l'hexandrie. La monadelphie & la diadelphie font encore deux fources perpétuelles de méprifes. Une in- finité de genres compris dans ces deux clafles ont les étamines libres , ou fi elles font réunies, c'elt avec une nuance fi délicate , que l’on eft fouvent emberraffé peur fixer le point auquel doit commencer ou finir la réunion. Tel eft le cas de beaucoup de geranium , de l'herman- nia , & de tant d’autres plantes que l’on négli- gera de rapporter à la monadelphie , tandis que lon y cherchera par erreur plufieurs liliacécs , telles que Île fririllarta impertalis , le galanthes, &c. ainfi que beaucoup de pentandriques. le viola & l’impatiens , qui font partie de la fyn- généfie. Plus de la moitié des leégumineufes s’ac- ne font point indiqués, Il eft cependant bien fingulier de pouvoir äire ue le fyftême fexuel foit encore , malgré fes éfauts , très-fupérieur à tant de méthodes que Yon a imaginées jufqu'ici, quoique les auteurs de ces dernières euflent bien plus de reflources pour parvenir à leur but, putfqu'ils n'etoient point gènés par l’unité de principe , & que la facilité de multiplier & de varier à leur gré les données , devoit naturellement les conduire à des folutions plus complettes. 11 ne fera pas difficile de remonter à la caufe quia pâté & altéré routes les mézhodes , fi lon confidère, en premier lieu , que les botanifes, MET qui fe font appliqués à cette efpèce de travail, au liu de tendre uniquement & directement à leur but, ont été arrêtés par des confidérations qui leur devenoient tout-à-fait étrangères. En effet ils ont tous afpiré à l'honneur du fyflême , & fe font génés fur le choix des moyens, dans la crainte de ne point aficz fimplifier les prin- cipes fur lefquels ils établiffoient leur mérhcde. En conféquence ils ont fait le moins de divifions qu'il leur a été pofüble, 8 ont mieux aïmé les appuyer fur des caratères équivoques , que d'en emprunter de toutes les parties des plantes qui pouvoeient leur en fournir d’aflez marqués , ce qui eût été cependant fe rapprocher de la vraie botanique , & multiplier les traits de reflem- blance entre leur ouvrage & celui de la nature. Ce préjugé n’eft pas le feul dont les mérhodes aient eu à fouffrir. On fe fit une loi févère de ne point féparer les plantes qui avoient des rap- ports communs ; COMME fi le moyen qui con- duit par des divifons nombreufes jufqu’aux plan- tes qu'il doit indiquer, pouvoit être un ordre naturel , & comme s’il étoit pofüble de faire une feule divifion fans rompre quelque part des rapports marqués. Il ne faut qu’euvrir l'ouvrage de Tournefort pour y reconnoitre , fi j'ofe le dire , l'abus qu'il a fait de fon efprit , en fe tournant de mille manières , pour éviter de prétendus inconvé- niens, dont il n'a pas pu cependant garantir fa méthode. -rolle,& n’employa que celle du fruit. Il auroit pu cependant s’appercevoir , que dans le peu de di- viñions qu'il avoit faites , il avoit déjà roiipu trop d’afñnités pour tenir encore à fon opinion. Car combien de plantes dont les rapports font très-frappans , fe trouvent féparées par fa pre- mière ditribution , qui met d’un côté les fous- a:briffeaux & les herbes, & de l’autre les ar- brifleaux & les arbres , quoique d’ailleurs cette ditribution foit très-peu circonfcrite , & de- vienne embarraffante dans bien des cas , lorf- au’on arrive à la nuance par laquelle les tiges ligneut:s femblent fe confondre avec les tiges herbacées ? En un mot, pouvoiril ignorer que les titres de fa première & feconde claffes le forçoient de féparer le coivolvulus Gu quamoclit, le gertiona du centaurium minus , &c., fans qu'il eût cependant pourvu à la sûreté du principe, & à la netteté de ces deux divifions , puif qu'elles renferment le veronica , l'Ayofcyamus , l'echium , &c. qui feroient vainement cherchés dans la claffe qui indique pour caraëtère une co- roils monopétale & üréguiière ? C’eft ainfi qu'une MET matche e gêné ie, &, pour ani dire, inconfs 1e, défigure cette méhode , fi digne d’aiil eut $ d'é Être applaudie , fur-tour fi F on fe tranipor te à l'époque où vivoit Tareur nest l'on fait attention à l'efpace qu'il a franchi tout-d'un-coup , & à fes progrès rapides dans une fcience , dont ila en- core plus perfeétionné l'étude par fon génie, qu'etendu le rè gne par {Es favans voyages. D'après cet exvofé du citoyen 1 cck , Ja méihoue ou le fyféme ne pruvent vaincre cc. tains obftacles qui ies arrérent dans leur marche ; ils font infufifa: 1, dans une foule de circen- flances, pour conduire bien direétement à la con- noiflince de toutes ee phautes. La queftion fe réduiroit donc à trouver ure efpèce ‘de moyen terme qui concilieroit € en fee lque forte le fftêm: avec la m'rhode , qui feroit ufage de l’on & Pautre , fans &ire nil uü ni l’autre. Ce font ces confidérations cuit ont dét erminé 1e citoyen Ta- marck à propofer fa mhode u'una! DE , qui ef adoptée avec tant d’avidi OUS CEUX qui commencent à fe livrer à l'éc ch borznique. Il faut encore l'entendre Une bonne métode en botanique , dite I ,eft pour ainfi dire un guide éclairé qui vov. 1 tout avec nous , que nous ponv ons con! ee dl cheque inftant , qui plait même d'autant plus, qu il exige toujours des -recherch:s de notre pire ,; & deginife 1-5 lçois qw'il nous donne fous ‘apparence flatteufe dune d'couverre. Il eft certain que, dins n mature , c'elt à l'utilité qu'il s'attacher’, an pe mÈne 2 tout le refte , s'il eft ire , à cet chier efenriel. D ap rès cette onde ration , il me femble que ic auteur qui compote une mé:hod: ; quels a foient les moyens qu'il empioie d'atileurs , doit néceffairement partir d2s deux principes fuivans , comme de deux lois fonda Ci ment £ntales. 1°. Aucune partie des plantes , prif: à l’exclu- fion des autres, de fournifant feule aff2z de cz- rattères pour remplir l'objet dire& d’une diftri- burion queicon que 5 ileftné Faire ufige de tous les caraltères que plantes ms offrir, & d'en emprunter indilt tement de toutes leurs parties, ayant fulement attention de re- jetter , autant qu'il fera poffible , ceux dont l’ob- fervation feroit tr rop délicate. Ayant reconnu qu'on ne peut faire une Un divifion qui ne rompe quelque part des rapports tiés-MmIrqués , on doit fe mettre parfai- tement à fon aile fur cet objer , s'occuper uni- quemeut de la sûreté de la méthode , former des diviions tranc chantes & circonfcrites par des déf- nitions à l'abri de toute équivoque , fans avoir MET égard aux féparations frippante fions peuvent occafonner. 131 de ces divi- -Ces BHHGIDES établis ; je vais donner une idée de la ee que j'ai exécutée. . pour plus de fimolicité , qu'il n'ex ns la nature que douze efpèces de plant:s. Suprofons qu'ayant QUE vé ces plantes es foin , je me propo(e d'en £ 1 d'a Don deux . car qui sexcluent dans [a reimier convienne à &c le fecond a ss és deux çai , l'extilence bic ñ 23 ? UnC PaIT ; ëc de méêne efp , & dont le une partie de mes planté tienne à tou: le refte. tone » par exemple es ti qu node autre Ë re divi#on place pal ties. des tte premi titres que j fi mes caraftères font mes plantes fe Peas fous le titre auquel elle appaitienn donnera deux je vérrai chacune à , ce qui ne groupes bien détachés. Pour ne point trop embraffer d'objets à Ja fois, je reprendrai d'abord le premier membre de di ivifon , 8e Je le traiteru _. me J'ai fait pour la t lié de mes phntes , à ail ads de deux nouveaux Caragtères tirés, par exemple , de la réunion ou de fa non-r£union des fleurs dans un calice commun. Le premier des titres précédens , auquel je m2 borne encore pour éviter la confuño ï, me fournit uñe nouve elle divif fon fondic fu F la forme des fleurettes ; elles font ou méme forte toutes en corfiet où Re en | deux fortes, les unes en co languertes. Je les ifole encore ; enfin à Exprim ner des caractère nent qu'a la feule plante que dois obferver er äans une anal; & qu encore qu il paro! COnp- d œil à "ÉiR: ploye si Île autre , ia marci: : qui fera Ton e a plante , doit cependant 4 u Se certaines régles que je 1 deux la première eft aue Fon parvienne au but par Ja voie Ja plus sûre. La feconde el qué cette voie it foit en mèrme-t: mps la plus courre pofible. es deux rècles étant la bèfe de toure x thode analytique e , doivent être par conféquent combinées de façon aw’elles fe croifent le moins qu il pourra; & dans le cas ei Pune ne po axroit étre obfervée qu'aux dépens de l'autre , ce fercit a! ors la rie qu 11 te facrifier” eu partie Ée, à la première qui ne fauroit être tros ref Été vient e qui d'être A2 On voit donc , part 132 MET dit, que l’analyfe n’eft autre chofe qu'une mé- thode de diflinétion , dont le but eft de defcendre de Fenfembie des plantes à chacune d'elles en mticulier; c'eft une mé‘hode continue , mais dont lufige eft d'autant plus facile , que l'on n'a jamais à choifir cu’entre deux caraëtères , dont l’un appartient à là plante à lexclufon de autre, & dont la coex‘t:nce dans le même individu impliqueroit contradiêtion. C’eft ce qui diflingue cette méthode de toutes Îes autres, qui, fans parler du grand nonibre d'objets entre lefquels elles laiffent le plus fouvent l'obferva- teur indécis & crbarraflé , lui offrent un choix à faire parmi des caralières qui ordinairement fe raprrochent l’un de l'autre, où font tout au plus difparates , inais rarement incompatibles. que lanelyfe a fur les fyf- kodes qui Gnt paru Juiqu'ici , 5 font tirés Un autre avantage 5 ? têmes & les 26 c’eft que dans le cas où les caraélere du nombre de certaines parties, t pétales à les éta s fervateur la peine de com: ! Quels il s’agit de choifir ; ou fi enfin le nom- bre des étamines eft indiqué par quelque titre d’une manière définie : c'eit qu'alors il n’eit pas af=z confidérable pour échapper à un oil ant foit peu exercé. Méthode naturelle. On a pu voir par ce qui vient d'être dit dans l'article précédent, ( c’eft toujours le citoyen Eainarck qui parle } que toutes ls parties de l'axalyfe ne font que comme des pièces de rapport que l'art aflortie , & qui n’ont entrelles aucune lMiaïfon néc:flhaire. L’efprit de l'inventeur ne s’y occupe de 'enf-mble des êtres, que pour defcerdre plus sûrement aux détails; enforte qu'il reflerre continueliement étendue de fon plan, jufqu’à ce qu'il foir parvenu à dé- tacher l'objet particulier qu'il veut faire con- noître. Le but d’une mét'oae naturelle au con- traire eft d’enchainer toutes nos idées , de nous faire faifir tous les points cormuns par lefouels les êtres fe tiennent les uns aux autres ; de n’of- frir aucun objec à nos regards, fans nous mon- trer en même-temps tout ce qui exifte en-deçà & au-delà, & de nous exercer, parce moyen , à ces grandes vues qui parcourent toute la fphère d'un fut, & qui font, pour ainfi-dire , le coup- d'œil du genie. Auf a-ton vu plufeurs hommes célèbres arnbitionner l'honneur de remplir une fi belle tâche : mais ce que nous avons de mieux en ce genre fe reflent encore des inconvéniens d’une ’ 2 À A M ET marche fyflématique , K me paroît fufceptible d'un degré de perf: @'on auquel on peut efpérer d'atteindre à Faide des principes que je vais établir. Il eft certain d’abord que nous ne fafirons jamais le plan vaite & magnifique qui a dirigé l'Etre fuprêne dans la formation de cer univers. Nos conceptions les plus évendues font renfer- mées dansles limites de queljues orbes narticuliers aui fetrouvent plus à notre portée que les autr£s; & pour afignsr même à chaque individu la place qu'il doit occuper dans fon orbe , il nous manque encore bien des données , foit parce que ne connciffant pas rous les êtres qui compofent cet orbe , nousn: pouvons fixer d’une manière aflez précife la loi des rapports, foit parce qw’il y a dans le fond même de chique être des afpeéts- qui nous échappent, Mais le véritable plan de la nature embrafe à la fois limmenfité de l’en- femble & celle des détai il confifte dans les relations qu'une infini: a ménsgée entre les qualités tant ures qu'intérieures de chaque individu , & la defiinetion de cet individu confidéré foit en lui-même , foit à l'égard de l'univers entier auquel il tient par une infinité de fils dont la plupart font imperceptibles pour nous. re Au défaut de cette connoiffance qui nous fera toujours interdite , il faut nous-en teiir à ce qui elt plus proporrionné à nos lumières , & borner nos rechzrches à arranger les individus relativement à notre manière de voir & de com- parer les objets , quand nous voulons les rap- procher eu les éloigner les uns ds autres , fe- lon qu'ils ont entr'eux plus où moins de re ffem- blance ; c’eftà-dire , qu'ayant déterminé une plante quelconque pour être la première de l’or- dre , on placera immédiatement apres , celle de toutes les piantés connues qui paroitra avoir le plus de rapports avec elle , & on continuera la même gradation de nunces, jufqu'à ce qu’on foit parvenu à la plante qui différera le plus de la première , & qui, par cette raifon , formera comme le dernier anneau de la chaine. Ce principe eft fi fimple, qu'il fe préfente de lui-même à l'éfprit de tout naturalifte qui s'occupe de l'objet dont il s’agit ici. Cependant les botanifles , jufau'a ce jour, ont manqué plus ou moins l'application qu'ils en ont faite à l'ar- rangement des plantes , parce qu'ils ont voulu faumettre cet arrangement à ds loix particu- lières , parce qu'ils ont voulu commander à la nature , la forcer de difpofer fes productions, à-peu-près comme un général difpofe fon armée par brigades, par régimens , par bataillons , par compagnies , &c. Mais encore une fois les rap- ports adinirablement nuancés que la nature à MET etablis entre la plupart des végétaux , démentent partout de pareiiles divifions ; elle offre à nos regards & à nos fpéeulations une immenfe col- Iction d'êtres , parmi lefquels chaque efpèce eît difiinguée des autres par une difference fen- fible & conftante ; & la gradation de ces diffé- rences eît le fondement &e l'ordre que nous pro- pofons : mais toures les fois que l'on voud:a divifer & fous-divifer par grouppes, à l’aide d'une prétendus fubordinition de caraétères réels & faillans , {es membres de ces divifians confidérés du côté des rapports rentreront néceflairement les uns dans les autres. Mais travailler d'après cette opinion que la nature franchit de toutes parts.les jimites que nous lui marquons fi gratuitement , n'aft-ce pas s’expofer à tomber dans l'excès contraire à celui que l’on veut éviter, & à introduire par-tont ha confufion au leu de l’ordrz. On ne doit point rétendre s’affranchi toute efpècs de loi dans Ë difpofition des végétaux. L'ordre dont il eft ici queftion , au lieu d’être un amas confus de décominations j tées au hafard, doit former au contraire un enf:mbl: fourmis à des règles fixes, mais qui ne le diviferont pas , & ne tendront qu'à déterminer la place que doit occuper chaque efpèce dans la férie générale. Pour expofer ces principss d'une manière claire & méthodique , il me femble que tout fe réduit à réfoudre , s'il fe peut , les trois problêmes fuivanc : 1°. déterminer la plante que l’on doit placer la première , & qui foit comme le point fixe d’où l’on partira pour graduer l'ordre entier , & arriver, par une fuccefion naturelle de rap- ports , jufqu'à la dernière limits du règne vé- gétal. 29. Etablir les règles qui doivent diriger lobfervateur dans Îe rapprochement des efpèces. 3°. Trouver un moyen pour fe reconnaitre dans un ordre , où l’on n’admet aucune ligne de fé- paration. (Par !s citoyen POIRET. METHONIQUE ; Gloriofa. Genre de plantes à flzurs poiyperalées , d- la famille des liliacées , qui a des rapports avec l’eryrhronium & les uvu- faires , & qui comprend des herbes exotiques à feuilles fimples , alrernes , & à fleurs ordinaire- ment folitaires , remarquables par leur grandeur & leur beauté. Le caraîtère eflentiel de ce genre eft d’avoir La corolle compofte de fix pétales ondulés , ré- fléchis ; fx étamines ; le flyle oblique. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Les fleurs font incomplettes : elles offrent ME CT 133 { céolés , ondulés, très - longs , totalement ré- ; féchis. [ 2%, Six étamines dont les flamens filiformes , lmoins longs que la coroll: , réfléchis comine | \ ! 3% Un ovare fupérieur ovale, obtus , vers extrémité duquel eft inf£ré obliquement un rityle fiforme incliné , afcendant , triide au -peu-près de la longueur des étamines, ja ftigmares fimples. Le frais confifte er une capfule ovale ou ovoide, ! obtufe, coriace , trigone ; triloculaire , trivalve, : dont chaque loge renferme pluteurs fzmences {arondies , difpofées fur deux rangs. FS DEMGIES. 1. MsrHoniQuE du Malabar ; Gloriofa fu- | perba. G'oriofa foliis cirrhiferis. Lin. fpec. plant. PT. 1. Tsndoni fend Rheed. Mal. 7. p. 107. fig. $7. Li- lium Zeylanicum fuperbum. Commel. hort. Amit. vol. 1. p. 69. tab. 35, Rudb. Elyf. 2. p. 178. f. 7. Methonica Malisarorum , Nicichala Zeyla- nenfium. Herm. hort. Lugd. p. 688. tab. 689. Fluken. alm. .p. 249. tab. 116. fig. 3. Tournef, Ï : T7 Me Ha 2 at. 1706. 5n-40. p. 86. Raÿ hift. vol. 2.p. 1916. Gloriofa fuperba. ME, Diét. n. 1. Lam. flluftr. Le 247. vulgaïrement 11 Superbe du Malabar. 8. Eadem ? Petalis fabovatis , vix undularis. C’eft une des b:ll:s plantes que nous offre la famille des liliacées. Elle eft particulièrement remarquable , en ce que fes fruilles font ter- minées chacune , comme dans le flagellaria in- dica , par une vrille tournée en fpirale. vertes en éau2rre, longues , charnues , un peu aplaties , blanchätres en-dedans , de couleur brune en dchors , d’un goût amer & défagréable. Il #n fort une tige herbacée , foible , farmen- teuf-, cylindrique , glabre, feuillée , rameufe, qui traine à terre ou s'élève en grimpant à la hautzur de fix à dix pieds, lorfqu’elle trouve des fupports dans fon voifinage. Les feuilles font al- ternes , files , oblongues , ou oblongues-lan- céolées , entières, vertes , minces , glabres, finement ftriées ou nervées dans leur longueur. Elles vont en diminuant infenfiblement vers leur extrémité ,oùelles fe terminent , comme il vient d'être dit ,par un filer grêle , tourné en fpirale, qui ,en s’accrochant aux corps voifins, Écilies Pafcenñon de la plante. Ces feuilles ont commu- nément fix à huit pouces de longueur fur un pouce & demi à deux pouces de largeur à leur Î | | La racine eft formée de deux branches ou- | + ! i 4 3 ! : êl 1 i ? 1°. Une coïolle de fix pétales oblongs-lan ; bale. Les fupérieures font ovales-lancéolées,pliées 134 MEET en deux longitudinalement. tige produit, vers fon fomimer, des pédoncules fimples , fo- litaires, courbés de haut en bas à l'extrémité, plus où moins ouverts ,.en général un peu plus longs que les feuilles, & qui naïffent à l'un des côtés de clique aille. Les fleurs font grandes , inodores , penchées au moyen de Ja courbure qu’on remarque au bout des pidon- culss. Ces fleurs , avant lsur développeme ont la coroile psndante , comme dans tiilaires , peu où point colorée : mais bientc pétales f réflichitfent totalement, & col de jaune à la bife, & d'un b:au rouge de feu dans jeur partie fupérieure , ce qui prét queique forte l'aipect de flunmes qui sel roicnt d'u ls prennent fuccelivement une couleur plus intente, plus uniforme , & finifent enfin par offrir tour Féclat du verimillon, du canin, d'une écarlate éblouiffante. Les tales font prefque jancéolés , ou plutor Îta lincéolés , pointus , légèrement connés à la Eafe, longs d'environ trois pouces, fortement X QE gamment ondulés fur ls bords. Les éramines {e renverfent comme les pétales : elles ont Les fiamens rouges, & les anthères linéaires, plei- nes d'une phufiére jaune. L'ovaire eft de covleur verte. La capfule ef glibre, un peu turbinée , trigone , coriace , épaife , OPAque, IMarquée de trois fillons , longue d'environ deux pouces , & compolce de trois valves cent les bords vien- nent s’atracher à un axe commun, ce qui rend le fruit triloculaire. Les valves font convexes à leur partie dorfaie, & traverfées longitudinals- ment à fon milieu par une raie ou ligne en- foncée. Leur furface interne eft ftriée tranfver- falement , luifance | comme foyeufe ou fatinée , d'un brun rot nuancé de jaune. Fes fruits, lors de leur matu s'ouvrent par Les angles rentrans. On apperçoit alors, au moyen de lPé carrement des valves, & le long des bords in- ternes de chacune d'elles , une rangée de fe- mences bacciformes , globuleufes , d’un rouge vif. Ces femences font un peu pointues du côté par lequel elles adhèrent au placenta. Leur nom- bre eft de douze ou environ pour chaque loge. Cette belle plante croit naturellement au Ma- labar. Jen pofède des exeinolaires rapportés par M. Sonnérat. 2. ( V.f.) Flie paffe pour avoir les feuilles aftringentes & la racine vénéneufe. Obfèrv. Linné dit que la tise produit latéra- Jemeat deux ramcanx oprofés , au-de ous dei- quels les feuilles font verticiliées trois à trois. Il ajoute qu’à compter de l’origine de ces ra- meaux , les feuilles caulinaires fupérieures font chacune accompagnées d’une fleur. J'ai remarqué en cet, fur le feul exemplaire rameux que j'aie eu occefien de voir, trois feuilles infCrées an- pulairement , immédiatement au-deflous du lieu La ur Q> CC y C- DPAHEST. rt \re CE » a hs I d'où partoit le raméan. Mais.c> rameau étoit uniqué , à m'a donné licu d'spparcevaif que l'oppofition , dont parl: Linné , n'eft pas conf- tante. - sv AE pius qui font d'environ un *iérs F: ramment remarquables par 1 larzcur d'ondulation des pétalzs. Ces F - font prelsu'ovalss, où plutôt | dés , terminés en pointe aigué , entiers lulés , longs d'i-peu-près deux pouces fur une resur d'environ neuf lignes.” Les pédoncules d'ailleurs ofit en g néral moins de ionzreur que ls feutiles. Cerce pl ficuer une efpèce particulière ? rilies de fes les & la couleur de fes coxolles (jaunes à la bate, rouges dans le refte de l:ur étendue} ne me permettent pas de la rapporter au Géortofa fe plex. 5 Gloriofa fin- in. ipec. plante Glorisfa cerulea. Mill. Di. n. 2. Cette efpèce fe diflinaae de la précédente par la couleur bleus de fes fleurs , & par fes feuilies dépourvues de vrilles. Elle a auf la tige foibl>, farmenteufe , feuille, Miller dir que fes feuilles, quand on Σs manie, exhalent une odeur fort défagréable qui occa- ju'on en approche Ces feui fuivant K mêr teur, fonc unies , longues de crois pou environ fur doux de larges , & terminées en pointe aiguë. Cette plante eft originaire du Sé- négal. MICHAUXIFE campañaloide ; Michauxia care- panuloides. Viola Mariara À ais fuliis Fere- grina. Bauh. pin. pag. 94. Medium Diofcoridis. Rauw. it. 284. Medium Diofcoridis , vel mirdiur . ed. Gailivol: Raurolfio. J. 8 'e .p. 732. Campa- . tab. 3. is. 21. Mindium. Juif. 64. Michauxia campanuloides, ’herit. icon. ined. airon. hort. kew. vol. 2, p. 8. E Lain. illuft. tab. 295. 2. p. 460. ieét. 5 gen. plant. p. 1 Fr Herbe à fleurs monopétalées , de la famille des campanules , qui a de granës rapports avec Je canarina & les campanules p'oprement dites , & qui conftitue un genre particulitr , dont le caractère effentiel efl d’avoir AA BYE L C Le calice oëfofide , à finus réféchis ; da corolle en roue à huit aiviffons ; huit étamines ; un fiyle ; huit ffigmates ; la capfule à huit loges polÿfpermes. Cette plante à la tige , les feuilles , les pédon- cules & les calices hériffés de poils courts, droits, roides , fubulés , qui rendent toutes ces parties rudes & fcabres prefqu’à la manière de la plupart des /ycopfis ou des buglofes. Elie reflemble relie- ment par cette hifpidité , & par la nature des déeoupures de fon feuillage , au campanula L,- rata (n°. 57. ) de ce diétionnaire , que ne con- noïffant pas alors le michauxia , j'avois confondu les figures de ces deux plantes; ce dont je me fuis apperçu d'abord que jJ'eus connoiffance de celle dont il eft ici quellion. Au refte , cette er- reur ne fe commettoit pas en pure perte pour la fcience , puifqu’elle en indiquoit une autre, pour le moins aufli grave , dans Linné qui at- tribue les mêmes fynonymes au campanula laci- aiata ; plante tout-à-fait glabre. La tige eft herbacée , droite , ferme, cylin- drique , épaifle , feuillée dans toute fa longueur, &z acquiert jufqu’à trois pieds d'élévation. Eile eft fimple dans le bas , & ne fe ramifie que ans le haut pour foutenir les fleurs. Les feuilles font aflez grandes , alternes ou plutôt éparfes, & varient dans leur forine felon le lieu qu’elles occupent fur l'individu. Les radicales font éle- rées fur de longs pétioles qui ont de chaque côté quelques appendices inégales , diftantes , plus où moins longues , les unes entières, les autres finuées. Le lobe terminal de ces feuilles eit fou- vent cordirorme , obtus , finué ou grofièrement & irrégulièrernent crénelé. Les feuilles cauli- naires inférieures ont une forme plus oblongue, moins obtufe : elles font plus découpées, pin- natifides, prefque roncinées ou en Îyre , à di- vifions un peu pointues. Leur longueur eft fou- vent de huit à dix pouces fur une larxeur de trois ou environ , & leur figure les a fait coim- parer, par les anciens , à celles de la chicorée. Les feuilles qui visnnent enfuite font moins di- vifes, moins longues , moins étroites propor- tionnellement à leur largeur , & leur pétiole difparoit entièrement , au point même que les fupérieures font un peu amplexicaules. La tige eft divifée fupérieurement en rameaux fimples , alternes , peu feuillés , courbés à l'extrémité , ouverts en une forte de panicule fort lâche. Chacun de ces rameaux foutisnt un petit nom- bre de fleurs grandes , belles , fefiles ou pref- ue fefiles , folitaires , penchées , l’une termi- nale & les autres axillaires. La corolle eft blan- che, ouverte , réfléchie, environ quatre fois aufli longue que le calice, 8: à cominunément plus de trois pouces de diamètre. Sa furface externe eit chargée de quelques poils. Chaque fleur offre 1°. un calice fupérieur , per- 1°C 135 fftint , monophylle , divifé profondément en huit découpures ovales, pointues > OUVETTCS » dont les bords réfléchis & prolongés intérieu- rement , forment en quelque forte huit autres découpures interpofes entre les premières , de manière à préfenter l’afpeét d’un calice à feize divifions dirigées alternativernent dans deux fens oppoiés. 2°. Une corolle monopétale, en roue ; com- pofée d’un tube fort court, 8 d'un limbe di- vifé jufqu'à la baf en huit découpures linéaires- lancéclées , pointues , très-ouvertes & même re- courbées vers le calice. 3°. Huit étamines dont les filamens courts, élargis en manière d'écailles conniventes autour du ityle, portent à leur fomimet des anthères linéaires, aplaties, didymes , plus longues qu'eux, fouvent contournées en tire-bourre. 4°. Un ovaire inférieur , anguleux 5; COUT ; turbiné , duquel part un ftyle columniforme ë aflez épais, oétofide à l’extrémite , ( à divifions ouvertes en étoile , terminées par des ftigmates fimples ) plus long que les étamines , & revêtu, dans fa moitié fupérieure , d'une forte de duve fongucux , abondant, jaunatre. Le fruit conffte en une capfale turbinée , an- guleufe, oétoloculaire , à loges polyfpermes. Cette belle plante croit naturellement dans le Levant. Pauwolf dit qu'on la trouve dans les vallées profondes & ténébreufes du mont Liban. Elle eft cultivée au jardin des plantes. . ( P.w.) MICOCOULIER ; Celis. Genre de plante à fleurs incomplettes , de la famille des julifères , qui a des rapports avec le fothergil & l’orme , & qui comprend des arbres indigènes & exo- tiques, à feuilles fimples , alternes , accompa- enées de flipules caduques , & à fleurs petites, axillaires , portées fur des pédoncuies fimples ou rameux. Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir Les fleurs polygames , monoïques , les unes mâles, les autres hermaphrodites 3 le calice à cing divi- fions ; point de corolle ; cing étamines 5 deux fryles 5 un drupe monofperme. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Les fleurs font incomplettes , les unes mâles, les autres hermaphrodites. Ces deux fortes de fleurs viennent fur le même individu ; mais quel- que fois féparément , & d’autres fois fur les mé- mes grappes. Dans le premier cas les fleurs mâles font fituées au-deflous des hermaphrodites. Les fleurs mâles ne différent des feu: phrodites , qu'en ce qu'elies font din 135% NEC piftil , & en ce qu’elles ont quelquefois le calice à fx divifions , comme aufh Les étamines au nom- bre de fix. Chague fleur hermaphrodite préfente 1°. un ca- lice monoshylle, à cinq découpures ovales, ou- vertes , INAfCEICentes. 2°, Cinq étamines dont les filimens très-courts d'abord s’alongeant un peu après la diffémination des poulières , portent des anthères ovales ou oblongues , un peu épaifles , quadrangulaires , marquees de quatre filions. 3°. Unovaire fupérieur , ovale, au moins de la longueur du calice , & chargé de deux Ayles fubulés , ouverts , diverfement fléchis ; pubef- cens , d’une longueur remarquable , à fligmates fimples. Le fruit confifte en un drupe charnu , globu- leux, uatloculaire , renfermant un noyau ou of- feler, arondi , monofperme, Celtis foliis ovato-lanceoluris ; acuminatis 3 frutu Jofitario. Los fruëla ceraff. Bauh. pin. p. 447. Cris fruëla nigricante. Tournef. p. 612. Duham. trait des arb. vol. 1. 143. Lotus arbor, jruilu ce- raf. J. B. hit. 1. p. 229. Lotus. Dod. pempt. p.247. Locus feu celtis. Camer. epit. 195. Lors arbor Parkinfonii. Rai. hift. vol. 2.p. 1483. Celris foliis feabris , ferratis , long'fimè lanceotatis. Hall Helv. n. 1619. Celtis auftralis. Mill. dit. n. 1. Gouan. Fi. Monfp.p. ji2. Scopol. Carniol. ed. 2. 1, Ejafé. delie. Flor. part. 2. tab. 18 p. 97 & feq. Willich. obferv. n. 13. F1. fr. 828. Cours compl. d’agr. vol. 6. p. $32. Apud Pto- vinciales val fabrecoulier ou falabriquier. 1252. C'’eft un arbre gros & rameux , touffu , qui s'élève à la hauteur de quarante à cinquante pieds , & qu'on diflingue aifément des autres efpèces , tant à la forme ovale-lancéolée de fes feuilks , qu'à fes fruits folitaires dans chaque aiff-lle. Ilals tronc droit & revêtu d’une écorce une, grisitre. Les rameaux font nombreux , oüverts, longs , flexibles, pubefcents à leurs fommités , & ganis de feuilles alternes , portées fur de courts petioles , ovales-lancéoléss , un peu étroi- tes , retrécies fupériurement en une longue point=. Ces feuilles fort bordées de dents aiguës, régulières , difpofées en fcie. Elles font vertes , fombres , nervées obliquement , veinées , un peu fcabres en-deflus , lécèrement velues des deux côtés fur-tout dans leur jeunefle , & ont fur quatre pouces ou environ de longueur une lar- geur feulement de dix-huit à vingt lignes. Les fbipules font linéaires , étroites , caduques , aflez MIcC longues. Les fleurs viennent, le long des ra- meaux , fur” des pédoncules , folitaires , ordi- nairement fimples , ayant environ les trois quarts de la longueur des jeunes feuilles , ceux au moins qui portent les fllurs fertiles. Elles. font petites ; de couleur herbacée , & fe flétriffeñt toujours avant que Les feutiles foient parvenues à la moitié de leur grandeur. D'après la figure citée de M. Scopoli , les fleurs males ont les pédoncules beaucoup» plus courts en général , le caïice à cinq divifions, cinq étamines , & occupent la partie inférieure des nonveiles pouffis ; pendant que Îles fleurs hermaphrodites font fituées dans les aiffélles des feuilles fur les mêmes rameaux , n’ont pour l’or- dinaire que quatre étamines , & le calice fule- ment à quatre découpures , dont chacune. fe termine par une houppe de poils. \ Les flyles fontvelus, divariqués , & ont l'afpeët d'un ver ou d’une petite chenillé. I fuccède aux fleurs hermashrodites des drupes arondis , noi- râtres , peu charnus , de Ja groffeur d’une pe- rite cerile, & qui renferment un noyau obrond. Cet arbre croit naturellzment dans les parties auftrales de l'Europe & fur les côtes feptehtrio- nales de l'Afrique. On le trouve dans les dé- partemens méridionaux de la France. Il eft cul- tivé au jardin des plantes. Ses fleurs paroiflent au commencement d'Avril D. (#74 w ) 1} eft dur, robufte , & réfifte aux hivers les plus risoureux , dans la partie fptentrionale de ja France , fans en être aucunement endom- nagé. Il réuflit à toutes les expoñtions & vient dans tous les terreins. Il paffe feulement pour ne pas profiter fi bien dans une terre franche, trop dure & trop forte. Ii fe multiplie fort ai- fément. Son accroifiement eft affèz prompt. Il reprend volontiers à la tranfplantation , & n'exige aucune culture particulière. Quelquefois les feuilles fe panachent de jaune. Son bois eft ex- cellent pour la menuiferie & pour la marque- trie. En le fcrant obliquement à fes couches, ilpeut , diton , fuppléer au bois fatiné qu’on appcrre de l'Amérique , il produit un très-bel effet, & il eft fufceptible d’un beau poli. Quoique les fruits foient en maturité au mois de janvier , ils reftent fur l'arbre Jufqu'au retour de la fêve. Ces fruits font un peu aftringens, fur-tout avant leur entière maturité. Les oifeaux en font friands. « On pourroit employer le micocoulier dans les jardins pour lagrément ; fon feuillage n'é- prouve aucun changement dans fa verdure pen- dant toute la belle faifon. il donne beaucoup d'ombre , & il eft tout des derniers à fe faner & à tomber. Dans les terreins de peu d’étendue où l'on ne peut meitre de grands arbres, on pourroit rés MIC pourroit employer celui-ci , parce awil n° 5':lève gu'aucant qu'on l'y oblige; fon branchaze menu, fouple , pliant ; 1l s'étend de côté , & s'incline naturellement. Cet arbre feroit par con fequent très-propre à faire du couvert dans les endroits où l’on veut ménager les vues d'un bâtiment. Il eft difpofé de lui-même à fe garnir e rameaux depuis le pied : il fouffre le cifcau & je croiffant en toute faifon ; ce qui le rend très-propre à être employé à tous l:s ufages que l’on fait de la charmiile. On auroit de pius Favanrage d'avoir une verdure de bien longue durée. Jamais cet arbre d'ailleurs n’eft attaqué 2 Les PQ a HN A PRÉ PI RE PTT el a d'aucun infeéte , & il ne caufe pas la moindre ra malpropreté jufqu'à la chûte des feuilles. Il encore très-convencble à faire de la garniture, & à donner de la variété dans les bofquets , les mañifs , les petits bois que lon fait dans les grands jardins : & quand même on ne voudroit faire nul ufage de cet arbre pour lasrément , parce qu’on n’eft pas dans l'habitude de s'en {ervir pour cela, on devroit toujours le muiri- plier pour l'utilité ée fon bois. « Le bois de micocoulier eft noirâtre , dur, compaéte , pefant & fans aubier. 11 eft fi liane, fi fouple & fi tenace , qu'il plie beaucoup fans fe rompre : enforte que c’eft un excel- lent bois pour faire des brancards de chaife & d’autres pièces de charronnage. On en fait des cercles de cuve qui font de très-longue du- rée : on prétend qu'après l’ébene & le buis, ce bois prévaut à tous les autres var fa dureté , fa force & fa beauté. Il n’eft point fujet à la ver- moulure , & fa durée eft inaltérable , à ce que difent les anciens auteurs. On s’en fert auf pour les inftrumens à vent , & il eft très-propre aux ouvrages de fculpture , parce qu’il ne contraéte jamais de gerfures. La racine de Parbre n’eft pas fi compaéte que le tronc , mais elle eft plus noire : on en fait des manches pour des couteaux 8c pour de menus outils. On fe fert auf de cetre racine pour teindre les étoffes de laine, & de Pécorce' pour mettre les peaux en couleur ». (Ancien Encycl. )i Les chêvres , dit-on, mangent avec avidité les feuilles de ce micoceulier. M. Scosoli a ob- tenu des femences , enles foumettant à lPaëtion de la preffé, une huile dont la faveur étoit analogue à celle de l'huile d'amandes douces. 2. MicocouLier de Virginie; Celris occi- dentalis. Lin. Celiis foliis oëlique ovatis, ferratis , acurminatis ; fruëlu folitario. Celtis fruéfu ebfturè purnurefcente. Tournef. p. 612. Duham, tr. des arbr. vol. 1.p. 143. Lotus arbor Wireiniana , fruëlu rubre. Raï. hit. vol. 2. p. 1017: Celtis procera foliis ovaïo-lanceolatis , férratis , fruëtu pullo. Gronov. Virgin. p. 158. Cel- } eft mêine un des derniirs à les perde Botanique. Tome :bres , & d’un ve:t rembruni en oO 137 a 1 ki Fa M EC cis occidentalis. Mill. Di. n. 2. & icon. teb.i du Roï. Harbk. 1. p. 141. Mash. cat. ed. Gall. p.14. s.-Goœrtnide (Er. ol:-1-1p-43" DT ne no. tab. 3. Scopol. delic. Flor.. part. 2. p. 1co. B. Eadem ? foliis tenuiorisus , mins acimi- HaLIs. Celui-ci diffère du celiis aujfralis, en ce qu'il a les feuilles beaucoup plus lazges proportionnel- lement à leur lonsusur & de rorine ovale-acu- minée. Il forme aufi un arbre él: eft droit. L'écorce des Jeun- auefois unie & de couleur noi ils font plus agés , elle devie: c Les branches font mombr:ufes, ut fur les jeun?s pouiles termes , périolées , ovales-ac petites , molles & mia veloppeinent , mais & d2 fa confiftauce d cb z vé dont le tronc individus eft quel- quand , & garntés A _ = = enErUN aus , peu A a jaunâtre en-deffous , font nervées onliquemert véinées , entières aux deux bouts, denté fcie dans ie refte de eff communément trois sur étendue. deux pouces & 1 ü pouces fur une largeur d'environ dix-huit ne me ‘. en à lignes : néanmoins , dans {a jeunefle de l'arbre on les trouve fouvent longues au moins de quatre pouces fur deux & demi de la Eliss ont iés deux furfaces parfsmées de poils courts qu’elles erdent avec li plus élargi , & defcend plus bas fur le pétiole que le côté oppofé ; ce qui donne à fi feuille une forme obiique , ainfi que ‘dans les ornes. Ce dernier cariétère fe retrouve également dans les autres cfpèces. Les pétioles font légèrement ve- lus , & n’ont que trois à fix lignes de lo nue DSuEUuTr. Les pédoncules qui foutiennent les fl:urs her- maphrodites font axillaises , folitaires , uniflores , rarement biflores , u1e fois plus longs que le pétioles. Ces fleurs ont les divifions calycinlss, oblongues , obtufes , concaves , évaf£es , citées. far les bords ; les étarnines à-peu-près de la lon- gueur du calice ; Povaire conique À entouré an- nulairement, à fa bâfe, de poils fins ; courts, blanchâtres , qui environnent également le bas des jsunes fruits. Les drupes , au moins de: ia groffeur d'unemerife , font oval:s-arondis, chac- nus , bacciformes , d’un pournre foncé , d’une faveur douce. Ils renferment un noyau globu- leux , d’une feule pièce, blanc, dur, un peu ridé à l'extérieur. Cet arbre croît naturellement dans la Virginie & dans la Penfyivanie. On Le cultive au Jardin des plantes. B. ( Fw.) > printemps ; M 5 feuiles très-long-rems : il >, #& elles t ec —. Il ne pouffe que fort tard dans! mais il garde au S 558 MIC confervent leur verdure prefque jufqu'au moment qu'elles fe détachent. Il ne craint point les ge- lées , & fe plait, mieux encore que le micocou- lier auftral , dans toutes fortes de terreins. Son bois eft dur , flexible , très-eftimé pour le char- ronage. On regarde le fuc des fruits comme af- tringent & propre à foulager dans les cours de ventre. L'arbre 8, dont je ne connois ni les fleurs ni les fruits , eit originaire de la Louifiane , & cal- tivé egalk:ment au jardin des plantes. Il a les feuilles moins acuminées , plus minces , dentées plus groffièrement , un peu plus art ndi-s à la bat. La gelée a d’aillurs beaucoup de prife fur lui, & le fait ordinairement périr tous les ans jufqu'à l2 racine , au moins dans notre climat. N'eft-1l qu'une fimple variété du celtis osciden- talis , où bien doit-il former une efpece particu- hière ? (Ve w. 5. Flor. & S. Er.) 3. MicocouLter à feuilles épaifles à Celris craffifolia. Certis jolis fit cordatis , ferratis , acu- minatis ; pedunculis fubbifloris. Celui-ci, qui femble très-voifin du celis occi- dentalis , paroit néanmoins fuflamment caraèté- sife par la figure légèrement cordiforme de fes Euilles , & par leur épaifleur , pour qu'on doive le diflinguer comme etpèce. Ilales rameaux ligueux, cylindriques , pubef- cens fur Les jeunes pouñles , & revêtus d'un. écorce dun brun rongeatre. Les feuilles fo:t grands , alternes , p:tiolées , oval s-acuxinéts, dentées en fuie , la plupart prolongées de chaou côté, vers la bâfe , en une forte d’ortillett arondie , d: manière à p #fenter une forme u: pei en cœur , mais AVEC liréguhrité qu'on f. être commune à trous les cebrès. Ces feuilles fon: fernrs, épaifles, & chargées far les deux fur faces de poils courts, ‘jui les rendent apies an toucher ,qu'nion y promen les doigts er à la ée la poite vers la bafe ; ce qui fe remirqu pri cipuement par fappo’t À la furface fup rieme. Les our ‘ufqu'ài cirq pouces & plus d Jon ueur das ds j-un*s individus fur une lar- geur deuviron trois pouces à demi. Les p+- gioles font courts , légèrement velus , longs G@u lement de trois à fix lignes. Les fleurs na'ff2nt dans les aiff l-s d s feuilles, fur des pédoncules gréles , ortiniirement biflorcs ou trifiores. Leur orme & dur grandeur font à-peu-près les mé- ms que dans Le micocoulier de Virginie. Les feuiss font ghibres , «rondis , de la groffeur d’une mit, & paroiffe nt foliraires dans chaque aiffelle. Jis ont les pédoncul.s plus longs que Ls pé- tioles. Crrte efpèce vient de F Amérique fepten- un le. On la cultive au jardin des plantes. Cv MIC 4. MicocouLtER de Tournefort ; Celeis Tour- nefortii. Celtis foliis ovatis, crenato-ferratis ÿ ju- nioribus fubcordatis : fruëlu luteo. Celiis orientalis , minor, foliis minoribus & craffioribus , fruëu flavo. 'Tournef. cor. pag. 42- Ejufd. Voyag. au levant. vol. 2. p. 425. tab. 425. Celis orientalis. Mill. Diét. n. 3. On le reconnoitra à fes feuilles petites, ovales, légèrement cordiformes dans leur jeuneffle , & bordées de dents obrufes, mucronées , qui ref- femblent en quelque forte à des crénelures. C'eft un arbre de vingt-cinq à trente pieds, qui fe ramifi: beaucoup, & fe préfente fous le port de certains ormes , mais qui s’élance moins. Il a les rameaux glabres , alternes , cylindriques , d'un brun plus ou moins foncé. Les feuilles font alternes , pétiolées , ovales ou ovales-élar- gies, pointues, comme tronquécs obliquement À la bafe , où même obfcurément échancrées en cœur, Elles ont les trois quarts fuperieurs de leur circonférence bordés de dents obtufes , mucronées , difpofées en foie. Ces feuilles font inégales , ferm_s, un peu épaiffes , affez glabres, vertes des deux côtés, légèrement fcibres en- deffus, longues d'environ deux pouces fur une largeur de quatorze à feise lignes. Leur furface inférieure eft relevée de nervures obliques , ra- meufes , qui naiff-nt de la côte moyenne. Les pétioles n'ont guères que trois l'anes de longueur. Les fruits fonc glabres , prefqu’ovales , jaunes , virane fur le bru: quand fs font bien mûrs , au moins dela grofleur d'un pois , & portés fur des pédoncules fimples , axillaires , folitaires , qui ont plus du double de la longueur des périoles. On apperçoit au fonmet de ces pédoncules , autour de la bâfe des jeunes fruits , ds poils courts & blanchätres, comme dans le ce/tis oc- ciden a lis. Le micoconlier dont il s'agit ft originzire du s ayant. On doit à Tournefort de Pavoir intro- Mit er France. Ce furent les fruits que ce bo- anifle avoit envoyés au jardin des plantes , qui evvirent à multiplier cer arbre , & à le répandre dns la plupart des jarins de l'Europe. D. (Vi) Le bois, dit-on, eft fort blanc. La chair des fruits eft jaunâtre , douce , imais ftyprique. Elle recouvre un noyau vercitre » monofperme. 5. MiCOCOULIER de l'Inde ; Celiis orienralis. Lin. Celris foliis ovato-acuminatis , bafi oblique cordatis , ferrulatis , fabtüs viilofé ; pariculis axil- larisus. Mullam toduli. Rheed. hort. mal. vol. 4.p. 83. tab. 40. Papyrus furia ? Kempf. amæn. EXOE. P+ 47- tab. 272. Satvifolia a'bor orientalis , foliis ienuiffim> crenatis. Pluken, alm. p. 329: Phytogr. MIC tab. #21. fig. 4. Ghedhuba. Herm. muf. Zeyl. p. 14. Arbor Ghaduba dicta. Burm. th-f. Zeyl, p. 26. Baccifera inaicu racemofa , jiorum faminulis binis ,acinis monopyrenis. Pai. hift. vol. 2. p. 1597. Celris oriertalis. Medic. in obf. foc. œcen. lutr. 1774. p. 195. Burm. FL. ind. p. 218. Scopoli délici. Flor. part. 2. p. 101. Retz. faic. 34. /indarefe véritable. ex Commerfon. £j;: fponia ardarefa. D: (a C’et , (lon Rhéede, un arbre de moyenne grandeur , dout le tronc el: épais & revéru d'une écorce glabre. Les rameaux font l‘aèrement v-ius & garnis de feuilies alcernes , biques , pétto- lées., ovales ou ovales-oblongu:s . :cuminées , en général lézèrement écnancré s cœut à la bafe , finement & regulierement d'rtees en fcie dans isur centour. Ces feuilles font vertes, plus pal-s en-deffous , longu=s communément d'environ quatre pouces fur un: largeur de dix- huir à vingt lignes. Elles out la furface fupé- rieure ridée & hériffée de poils courts , aflez roides, dirigés vers le bout de la feuille, qui la rendent fcabre , lorfqu'on y glifle les doigrs dans un fens contraire à cette direétiou. La fur- face inférieure eft chargée de poils plus abon- dans , pareillement couchés , mais fins & beau- coup moins rudes au touch2r. Cette mërne {ur- face eft marquée de nervures obliques, fail- lantes , qui naiffent de la côte moyenne , & dont trois partent immédiitement de la bafe. Les étioles n'ont communément que deux à quatre fines de longueur. Les fleurs font petites, ver- dâtres, légèrement pédicellées, & difpofses , dans les aiflellles des feuilles , fur de petites grappes rameufes , dichotomes , pour l'ordinaire géminées ou ternées , divergentes , plus longu:s que les périoles. L’aff:mbiage de ces grappes préfente das . de corymbes compoiss , munis , à leurs divifions de braétées ovales, fort courtes. Le calice eft partagé profondément en cinq découpures velues à lextrémité. Les fyles font velus , blanchitres. L'’ovaire devient un petit drupe verditre , de faveur amère, , à la bâfe duquel on voir l'ovaire perfiflant. Cet arbre croit naturellement dans l'inde fur la côte de Ma- Jabar , dans les iles de France & de Bourbon. I f plait dans les lisux montueux & humides , fur le bord des rivières. L’herbier de Commerfon en offre des exemplaires. ( W. f.j {s Êt2e VO Yen pofGéde nn morceau qui m'a été com- muniqu# par M. Jofeph Martin, & qui a cela de particulier que fes feuilles font tour-ài-fait glabres, au moins à leur furface fupérieure. 6. M'cOcOUTIER à petites fleurs. Celis mr- crantha. Celeis foliis oblique cordatis , ovato-lan- ceolatis , ferrutaus , fuperne fcabriufculs. SwWartz. prodoim. p. 53. mm mo < MIC 139 Muntingia folio corni, fruëfu minimo , glome- rato. Plumi. MA. vol. 6. p. 2$2. & icon. vol. 6. tab. 77. Muntingia folio corni , fruéfu minore. Pium. gen. p.4r. Burm. Amer. ic. 206. fig. 1. Rhamnus ? an zigirhus ardorefcens , foliis oblongo- ovatis , hirfutis & lLeniter ferrat'5. Brown. Jamai. p. 173. tab. 12. fig. 2. Rhamnus micranthus. Vin. fpec. plant. n. 9. Celiis micrantha. Aït. hort. Kew. vol. 3. p. 437. valgairement arbre de foye. Cette efnèce ne me paroît que médiocrement diftin£ts du celtis orientalis. Elle conftitue , dit le P. Plumier , un arbre aff2z élevé , dont le bois eft dur , blanchâtre &c revêtu d’une écorce cendrée à l’extérisur. La cime eft ample & compofée de branches très- rameufes , velues ou pubefcentes vers l’extré- mité , les unes fituées verticalement , les autres plus ou moins horifontales. Les feuilles font al- ternes , pétiolées , ne peu irrégulières , ovales- lancéolées ,acuminées , pointues, finement den- ticulées en {cie , fcabres des deux côtés, mais fur-tout à leur furface fupérieure qui préfente à la loupe un tiffu en quelque forte grenu cu chagriné. Ces feuilles font vertes , plus piles en-deffous , quelquefois légèrement échancrée en cœur à la bafe , & chargées de poils courts, un peu roides , naiffant des granuiofit£s donc 1l vient d'être parlé. Leur lonsüeur eft de trois à uatre pouces fur une largeur d'environ quinze liznes. Elles ont la furface inférieure rel:vée de nervures obliques qui fortent de l1 cète moyenne, & dont trois part=nt immédiatement du point d’infertion des pétioles. Ces derniers font velus, longs de trois à quatre lignes. Les fleurs font petites , ouvertes , à pcine pédicellées , verdä- tres , à peu-près de: la grandeur de celiss du celtis orientalis. Elles viennent , dans les aifciles des feuilles, fur d£s pdoncules fouveur géminés ou ternés , dichotom:s , divariqués , un peu ve- lus , plus longs que les pétioles, & formintdes efpèces de petits corymbes. Des brrétées fort courtes accompagnent la baf= d2s diviñons de ces pédoncules. On voit , au centre des fleurs mâles , une rofette de poils blan.h:tres; &, plus en-dehors , cinq étamin®s à anrh es ovaiss , didymes , jaunâtres , logées dans 1-5 découpures du calice. Ces découpures font ovaies , conca- ves , velues à l'extérieur. L’evaire eft glibre, & le calice perfifte à la bâfe des jeunes fruits. Les fruits , felon Plumir , font rouges , tur- binés , charnus , à peine plus gros qu'un grain d’orobe. Cet arbre croit naturell:ment dans les Antilles, h. ( #x fin herb. D. de Juffi:u. ) L’écorce eft compofée d’un tiffa chärain , f- himenteux , qui ne le cède guèrcs au chanvre pour la fabrication des cordes. S 2 M. hC 7. Micocouzien lime 3 Celcis dima, Celtis fo- dis ovato-lanceolatis , ferratatis , fcaberrimis ; racemulis axillaribus. 140 Muntingia folio wlri afpero , fruëlu mirimo, glomerato ? Plum. gen. p. 41. Burm. Amer. ic. 206. f. 2. Loti arloris folio anguffifiimo arbor bac- cifera racemofa , fruëlu minimo croceo mo:opyreno ? Sloan. Jam. hit. 2. p. 80. Celis Lima ? Swyartz. prodr. p. 55. Parmi les efpèces connues de ce genre , il n'en eft aucune qui sit jes feuilles au rudes & auf étroites. Ses branches font ligneufs , cylindriques , glabres, cendrées & divifécs en besucoup de rameaux charoés de poiis droits, fubulés, courts, nombreux, qui en rendent la furface un peu fcabre. Les feuilles font aiternes, élevées fur de courts pétioles , ovales-lancéolées , étroites , pointues , finement denticulées en fcie , fermes, coriaces , opaques , longu:s d'un pouce & deini à deux pouces fur une largeur de fix à huit lignes. Leur couleur elt d’un vert grisitre ou cendré. Elles ont fouvent , dans l’état fec, les bords un pu renverfés en-deffous & la furface ivférieure roufsâtre ou ferrugineufe. Ces feuilles font chirgées des deux côtés , mais principale- ment en deffus, d'une multitude de très-perits grains ou tubercules blanchâtres , terminés cha- cuipar un poil reide , fort coutt ; ce qui donne à ur fuperñicie une äpreté prefque comparable à celle d’une lime ou de la peau de chien de mer. Les intervalles compris entre les grains pa- roiüent lifns , comme verniflés. La difpofition des nervures € la même qu i des autres efpèces. Les péri: dans Îà plupart 55 ont une à deux Hgn°s de jongueur. Les fleurs font très-perires, ment Ucellées | & cipofées fur des appes axilieires , prefque fi is fohtaires , d'autres fois gémin ; un peu plus longues que Ks péticlkss. Ces orappes font s, ainfi que les rameaux &r Îcs pè- Hs courts & Chacuns de e inferieurement | rcis 168: £ accompagné d'une & fort courte. Les jeunes fruits font vents, glabres, & leur bafe eft entourée par le cilice. Celui-ci a les découpures oval:s , ob- tuies. Cette efrèce croît naturellement dans les tiles. M, Jofeph Martin m'en à communiqué “n «Tue IER trincive ; S sj£T/Qt2S , l'in: fhribus fafcicui. Ja les fiuiles minces, prefau'entièroment glabres , douces au roucher dans quelque di setlion qu'on promène les doigts fur leur fu- MEIC perfcie. Ses fleurs d'ailleurs font frfciculées au isinmet d'un pédoncule fort court, & chaque fafceau paroic en préfenter communément une feruiz, beaucoup plus pédicellée que ks autres. ce, aux font ligneux , cylinériques, gri- siuxs , légèrement velus aux fommités. Ils font earnis de feuilles alternes , pétivlées , ovales ou oval s un peu oblonsuts , lépèremerit acu- ; pointues , dentées en ftis , molles, minces , d'un beau vert, 8: marquées en-deffous de trois nervures longitudinales cui naïflent im- médiatsement de leur bâfe come dans la plu- part des micocoulisrs oui précè j WInN6CS sdent, mails avec cetre particularité qu’elles font moins :obliques, & fe prolongent plus avant. Ces fzuilles ont deux pouces à deux pouces & demi de longueur fur une largeur d'environ quinze lignes. Léur. fu- perficie cit glabre , à l'exception de quelques poils courts & fins fitués le long des nervures. Les pétioles font pubefiens , longs d’environ deux lignes. Les fleurs font petites, verdâtres, & difpolées pour l'ordinaire , 1u nonibre de trois à fix, fur des pédoneules communs , axillaires , folitaires , beaucoup plus courts que les pétioles. Ces fleurs paroiflent les unes mâles, à peine pédicellées , & les autres hermaphrodites ou au moins femcilis. Ces dernières font en très-petit nombre : l'exemplaire que j'ai fous les yeux m'en offre feulement une pour chaque faifceau. Leur pédoneule propre eft plus long que celui des fleurs males, & même 1l n’eft pas rare qu’il ait un peu plus de loïgueur que les pétioles. Les divifions du calice font ovales. Les anthères font ovales , biloculaires , & dépaflent à peine le calice. L’ovaire eft glabre , ovale & furmonté de deux ftyles blanchätres , légèrement velus. Ceue efvèce croit naturellement à Saint-Do- mivpue. &. { VW. f. in herb. D. de Jujfieu. ) 9. MICGCOULIER à feuilles entières ; Celris La forme un peu cbronde de fes feuilles & leur défaut abfolu de dentelures le feront dif ré qu’elle préfente d’avoir les fligmates ides ; carcdtère qui, pour le dire en paflant, paoit la rpprocher ext:émement de certains juubiers , & même tellement qu'il faudroit peut- plant. P. 4 être À reunir à ce dernier genre , à moins qu'il ne convins daventige de trañfporter ici, connne Ja déià fait M. Swartz ( prod le rhernus igueneus. Jacq. Crivrh: cet cuvrige ) ceux des jüjubicrs qui auroient les fvlss fémoliblement conformes. Les rameaux font hiagneux , alternes , cylindri- MIC mes, tortucux , légèrement velus, & gatnis e feuilles également alternes , pétiolces , ovales ou ovales arondiss , un peu acuminéss , inégales , très-entières , longues de deux pouc:s à deux pouces & de mi fur une largeur de quatorze à dix-huit ligres. Ces feuiiles font fenres , un peu épaiiles , fes gèrement fcabres en-deïlus , vertes des deux côtés > mais plus paies en- deiious où elles font relevées , dès la bafe ; de quatre à cinq nervures rameufes , longitudinales. Les deux fifaces font chargé es de poils courts, couchés, au ne laifent p: is d’être abondins-dans lesi eunes uilles, mais qui difparoiffenc en partie dans la füir:, & ne fe retrouvent plus guères alors ue fur le trajet des nervures. Les pétioles ont eux à trois lignes de longueur : ils font velus comine les nervures , & leur côté fupérieur eft légèrement canaliculé. Les fleurs font petites, verditres : elles viennent fur a pédoncule s axillaires , folitsires cu rafemblés deux À trois enfsmble , très-rameux , com es formant des efoèces de panicules qui ont à-peu- près moitié de la longueur des feuilles. fleurs males paroiflent avoir les pédoncul- _ C = me Les KT pro- res. fort courts. Les anthères font ovales, 2 ide ft Éores Les; jeunes fruiss font velus , ovale. On voit à leur fommet dei longs , bifides , blanchätres, courbes en div fens , & t:miinés par des ftigmates fimples - Ce efpèce crcit naturellement au Sé te Sénégal d’où elie a été rapportée par M. Adanfon. DAC L in herb. D. de Juffieu. ) € è MICROPE ; Micropus, Ce enre de plantes fleurs compofé és ;, dk divifion dés corymbi- fères , très-voifin des gnaphales par fes rapports, & qui comorend des es cotonneufes , in- disènes de | FEur ope euilles fimples , alternes ou géminées, & ëws fofculeuies , axillaires ou terminales. a 2 ü Le carattère effentiel de ce genre eft d’avoir Les fleurs compofées flojculeufts , à fur: tes , les unes hermaskrodites-males , & Jiruées dans Jr difque , les autres fernelles Fe à la. circonfé- rence , © enveloppées chacuïe dans une des folivles calicinales ; le balice calicu'é 3 les femences dépour- 5 vues d’aigrettes ; Le réceptacle nu. CHAMIACTARE GE NUE Les fleurs ont le calice double : l’intérieur de cinq à neuffolioles grandes , lîches , diftinétes , comprimées , galiformes , conniventes longitu- dinalement par les bords ; l’autre fitué en-dehors, à ja b: du Scéden & f d 1 ? à la bèfe du précédent , & formé de ere cinq folioles petites , minces , peu apparentes Chacune de ces fleurs eft compofée. Son difque eft chargé de fix à dix flsurons hermaphrodites- le = | | le e | | rs | MIC tal , droits , infundibuliformes , quinquef ? aya ". ee étamines fyngéneñiques & un ru£i- ment d’ovaire chargé d'un ftyle fliforne. On voit en outre | autour ‘du méme aiique , cinq fleu- reties femelles dépourvues de corolle ,. & qui ont l'ovaire ovoide , comprimé , piacé dans li de s folioles du plus grand des deux ci re , du côté: interne de. cet ove y fétacé , courbé vers les fieuross phrodites , auii long que le calice , & par deux fHagmates gréles, aigus. CrRune Le fax confifle en cinq fménces ovoices , de °DOULY d’aigrertes , & ifolées dans chacune des folioles du calice interne qui a acquis de la dureré. Le récepercle ft nu. 3 Micro I. MICROPE couché pus fupinus. Lin. Micropas caulé procumbente ; foiiis geminis ; re- Liufis calyce TEUriCato. Grephalodes luffranica. ‘Tournef. p. 439. tab. 261. Gnaphalium fupinun echinaio Jemine. Virid. Lufi. 26. Pluken. alimag. p. 171. Phycost. tab. . fg. 6. Raï. fupp. p. 19: Re ciajhaliunt hit. pe 1 : Gorts, de Friët. vol. 2. p. 509. . Cavanil. icon. plant. vol. 1. p. Lago 4 ma. FL fr. 53: n. 9. ÂMi- us. Lam, iluftr. t. Cons Eire Pet: Îte Fra dont les tiges font couchées in- ieurement, & qui diffère du micropus ereëls , nou-feulement par ce caraétère , mais encore par fes feuilles retufes , la plupart géminé par fs Aiurs toutes axillaires , & fur-tout pat fes calices chargés de poiñtes fort fenfbkes. fé ile Ii fort du collet d2 fa racine , qui elt pivo- plufieurs tiges herbacées , menues , tom- , rameufes , feu:llées, longues feulement ois à cinq } pouces & couvertes , ainfique d'un duvet fin, cotonneux , aire , un peu ne ,; COMME arg ; qui , & qui eft très- doux te & ui nee font files x ovetdes- rmes où fpatulées , rétufes & arondies à ; médiocrement ouvertes , :s Fe 1x Jo ensituénale zmenr, molles, ufes des deux côtés ; lonzues / né au toucl cunéif leu ï erteures font -altsines ; mais les ont confannnent géminées , ou plutôt C'eit dans: les aifelles de ces ong des tiges & des rameaux , 5 leurs dichotoimies , que vi Ù font fefiles , folitaires ou ‘pe tit nombre , & n'ont guères 8 Je long Eur Les interne font 9 72 ni calice : iotes 142 MIC tufes , gibbeufes, concaves , aplaties tranfver- falement, & chargées en-dehors , mais fur-tout vers leur extrémité , de pointes ou efpèces de dents qui, de même que ces folioles , devien- nent dures & coriaces lors de la maturité des fruits. Les écailles , formant le calice extéricur, font linéaires-linceolées , affez perites. Il fuc- ède à la fleur des femences ovoides , compri- mées , un peu inégaks , nus, his , au nom- bre de cinq , enveloppées chicune entièrement dans une des folioles du calice interne, & por- tées fur un pédicule fort court. Leur fuperficie eft entourée A membrane siche , fcaricufe, très-mince, doit quelques auteurs auront pris peut-être les débris pour des écailles tenant au réceptable. Ce dernier eft petit, nu, finement onétué. Cetre plante croit naturellsment «ans Fi parties méridionales de l'Europe & dans le Levant. Elle fe plait dans les litux maritimes. On la trouve en France , & on la cultive au Jardin des plantes. £4. ( W. ».) M. Cavanilles ne lui attribue que quatre fleu- rettes femelles & fix hermaphrodites. s 1e 2. MicRo?e droit 3 Micropus ere&us. Vin. Micropus caule erectiufculo ; foliis alcernis lineari- lanceolatis 3 calyce edentulo. Gnaphalium minus , latioribus fotis. Bauk. pin. p. 263. Morif. hift. 3. p. 92. ect. 7. tab. 11. &g. 11. Rai. hift. vol. 1. p. 296. Gnaphalium unico cauliculo. J. B. hift. 3. parc. 1. p. 160. Gnaphalium plateau. 3. Cluf. hift. 1. p. 329. Gua- phalium minus repens. Magn. Monfp. 111. Filago feu impia , capitulis anuginofis. Vaïil. Parif. p. ÿ2. Leontopodium verius Diofcoridis. Barrel. icon. 296. Filugo fupina , capitulis rotundis tomente obfitis. Juif. Barrel. n. 999. Micropus feminious coimpreffis, Janaïis inermibus. Loefl. Hifp. p. 166. tab. 1. fs. 3. Filago muhicaulis. F1. fr. $3. n. 8. Micropus ereëlus. Goœrrn. de Fruë vol, 2. p. 389. Lam. iilufir. t. 694. f. 2. Celui-ci reffemble beaucoup, par fon port, à certains f/190 de Linné. 1left plus grand & plus droit que l'efpèce précédente. Ses flzurs font auf plus lanugineufes. Elles font difpofées en paquets axillaires & terminaux. Toutes les feuilles d'ailleurs font alternes , linéaires-lancéolées , un peu pointues. Sa racine eft menue , fibreufe , pivotante , & produit communément huit à dix ( rarement une feule ) tiges herbacées, grêles , feuillées , ra- meufes , comme dichotomes , diffufes affez. droites , cylindriques , très-cotonneufes dans leur paitie fuperieure , hautes de fix à huit pouces. Les feuilles font élternes , feffiles , linéaires- fancéolées , étroites , médiocrement pointues ou légèrement obtufes , r‘tréci-s infér'eurement , peu ouvertes, éparfes dans toute l'étendue des MIC tiges , & les fupérieures en général plus larges que les autrs. Ces feuilles ont communément environ fix lisoss le longueur fur une à deux de large. Elles font molles , cotonneufés , blan- chitres , très. douces au toucher. Les fleurs font raflemblées par piquets fefhiles, arondis, les unes aux fommit:s de la plante, d’autres dans ls aïflelles des feuilles fupérieures , d’autres enfin dans les dichotsmes des tiges. Elles font téliement enveloppes de cston blanc, qu'il elt prefqu'impofhbie de les difinguer. Le calice, fuivant Leofling , eft double : l'un extérieur, irregulier ; de quatre folioles pointues , très- étroits , ouvertes , glabres du côté i l'autre intérieur, beaucoup plus grand , & com- poié de pr à neuf folioles difinites, très-la- nugineufes , galéiformes, comprimés:s, gibbeufes :n-dehors , à bords droirs & connivens. On voit, au difque de lafleur, un à cing fleurons mâles, dénués d'ovaire , & fept à neuf fleurettes fe- imelles à là circonférence. Ces dernières n’ont pas de ceroliss : leur ovaire eft ovoide , com- primé , glabre , logé dans les folioles calicinales. il s'élève de cet ovaire un ftyle fetacé , bifide, à ftizmares fimples. Il fuccède à chaque fleur femelle une femence ovoide , un peu irrégu- lière | enveloppée dans l’une des folioles du calice, qui s’eit endurcie, & fe détache fans lPabandonner. Le réceptacle eft nu, filiforme , élevé , chargé de tubercules faillans où repo- feient cs fleurs femelles. Cette plante croît na- turellement fur les collines , parmi les pierres , dans le Levant, en Efpagne , en France. On la rencontre aux environs de Paris. £} ( P.v.) \terne 3 MICROTÉE foible ; Microtea debilis. Swattz. proûr. p. 53. Microtea debilis. Lam. illuftr. tab. 182. Herbe à fleurs incomplettes , de la famille des arroches , qui paroît avoir des rapports avec les foudes & les épinars, &c qui conflitue un genre particulier , dont le caraétère effenciel eft d'avoir Le ca'ice à cing diviions profondes ; point ce EN A corolle 3 cinq étamines j deux fiyles ; une coque équr- née , monofrerme. La racine eft grêle , pivotante , jaunûtre , garnie de quelques fibres , & produit , de fon collet , un petit nombre de tiges herbicées , menues , foibles, tombantes, relevées à lex- trémité , rameufes, comme dichotomes , feuil- lées, un peu anguleufes, au moins dans l’étar fec , vertes, glabres ainfi que route la plante, longues de fix à douze pouces , ou rrême quel- quefois davantage. Les feuilles font alternes, ré- wécies en pétiole à la bâfz ovales , médiocre- ment pointues , entières , fituées verticalement , minces , molles , vertes, nervées ob:iauement , MIL longics d'environ un pouce & demi fur une } néral u: peu concaves & perfiftantes , quelquefois d’ine- largeur de huit à douze lignes. Les pétioles ont communément le quart & quelquefois le tiers d: la longueur d:s feuilles, & fe confondent avec elles d’une manière infznfible. Leur bafe eft un peu élargie pour embrafler la tige. Les feurs font très-petires , légèrement pédicellées , un peu diftantes , d’un blanc tirant fur le jaune ou furle vert. Elles naiflent , à l'oppofite des périsles, fur des grappes pédonculées , dichotomes , l'ngaires , prefque filiformes , à-peu-près de la longueur des feuilles. Ces grappes font en général munies d’une feuille au-deflous de leur dichotomie. On voit en outre , le long de leur axe , de perites braétées alrernes , lancéolées , pointues , fca- rieuf-s , qui égalent en longueur les pédoncules propres à la bafe defquels elles font firuées. Chaque fleur eft incomplette & compofée 1°. d’un calice divifé fort avant en cinq découpures perfiftantes , ovales ; un peu pointues , aflez ouvertes. 29. De cinq étamines dont les filamens , à- peu-près de la lonzueur du calice , portent de petites anthères ovalcs-arendies , didymes. 3°. D’un ovaire fupérieur , chargé de deux ftylss caduques. Le fruit conffte en une efpèce de coque fort petite , ovoide obronde , entourée inférieure- ment par le calice, & compofée d’une feule femence que revêt une écorce coriace , dont la fuperficie eft équinée. Cette plante croît naturellement dans les An- tilles. Ell: m'a été communiquée je M. de Badi-r qui l'avoir trouvée à la Guadeloupe. 5. CF £ ) MILLEPERTUIS; H,rericum. Genre de plantes à fleurs polypétilés , de la famille des ciftes de cet ouvrage , quia de très-gran Îs rapports avec les afcyrum , & qui comprend des efpèces nom- breufes , herbacées & ligneufes , indigènes & exotiques , à feuilles fimples, oppofées , qucl- auefois verticillées , prelque toujours comm: pie par des points tranfparens 5 & à eurs communément aflez grandes , axillaires ou terminales , fouvent difpofées en cimes ou en panicules. Le caraétère effenti-! de ce genre eft d’avoir Le calice à cing divifions ; cinq pétales ; les éta- mines nombreufes ; polyadelphiques ; Le fruit cap- fulaire. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre 1%. un calice divifé profon- dément , fouvent même jufqu’à la bâfe , en cinq MIL 143 découpures ovales ou oblongues, en général un gale grandeur. 2°. Une corolle de ce pétales , ovales ou ovoides , plus ou moins oblongs , qui font ordi- nairement obtus , évafés, plus grands que le calice. 3°. Des étamines nombreufes , dont les fila- mens capillaires , réunis en trois à cinq faifceaux , porcent des anthères petites, didymes , ovales ou arondies. 4%, Un ovaire fupérieur , ovale ou arondi , du fommet duquel s'élèvent deux à cinq fyles quelquefois agglutinés enfemble , terminés par des ftigmates fimples. Le fruir confifte en une capfule ovale ou ob- rende , sèche , rarement charnue , partagée en un nombre de loges égal à celui des fiyles , & s’ouvrant en autant de valves. Les loges ren ferment quantité de femences menues , cylin- driques , oblongues. Obfervation. Quoique ce caraétère générique ait déjà beau- coup de latitude , en verra cependant que , parmi les efpèces rangées fous lui , il en exifte qui s'en éloignent à quelques égards ; qu'il en eft par exemple trois à quatre qui n'ont que neuf étamines ; que d’autres prélentent aufh de lé- gères difparités : mais , comme ce font des plantes qui ont d’ailleurs les plus grands rapports avec les Aypericum , j'ai cru devoir foit les y aflocier , foit les y laifler unies jufqu'à l’époque vraifem- blablement prochaine , où l’on formera plufieurs genres avec celui dont il s’agit. ESPÈCES. * Efpèces pentagynes. 1. MILLEPERTUIS des Baléares ; Hypericum Balearicura. Lin. Hypericum frureftens verrucofo- nr ; foliis ovatis ; margine flexuofo-un- aululis, Myrto-ciflus pennai. Cluf. hift. 1. p. 68. Hype- ricum feu afcyrum frutefiens , magno flore. Magn. char. p. 260. Aftyrum B:learicur frutef.ens | maxi- mo flore luteo , foliis minoribus fubids verrucofis. Salvad. Boerh. ind. alt. 242. Mill. icon. 54. Hy- pericum Balearicum. Müil. Dict. n. 8. Kniph. cent, à.Èn. 35, Efpèce remarquable , en ce qu’elle eft char- gée de glandes vifçueufes , jJaunâtres , plus groffes que dans la plupart de fes congénères , & qui répandent une odeur forte , comme téré- benthinacée. 144 M IL C'eft un arbufte abondamment réfineux , en- tièrement glabre , ailez élégant. Sa tigeeft droite, grèle , feuille : fes formmit:s , haute d’un à deux pieds » rendue inégile 8: raboteufe, tant par les glandes dent elle eft munie , que par les cicatrices qu'y ont laiflées les anciennes feuilles Elle fe divife en plufieurs branches foibles , tom- bantes , rameufes , tétragone atres ; glan- duleufes fur les angies. Les le {ont petites. oppofées, feitles , un peu amplexicaulkes ; ovales, obtufes , fermes, épail Hes, lies en-deflus , d’un vert lutfant, ns s de quatre à cinq lignes fur une Ï iTeEUr 2 peins de trois. Ur 1e cè iC moy SNNE , médiocreme nt faillante ea-deffous, les rraverf dans leur longueur. Elles ont les bords légèr ment ondés ou finués , obicurément ondulés , & charges , ainfi que "la côte moyenne , de glandes vétruique us, très-fenfibles , parcillés à ce:les qu'on voit fur Îes rameaux. Leur furiace inférieure eft parfemee de petites élévations cornme granuhires , qui font autant de füillies formées pe des vélicules tran(parentes , logées dans renchyme de la feuille. Les jeunss feuilles font pliées en deux longitudinalement, & féparées par des entrenœcuds beaucoup plus courts qu elles. Les fleurs font jaunâtres, affez grandes &c folitaires aux fommités de la plante , à peu de dittance des deux feuilles fupérieures. Eiles ont le calice psrtagé profondément en cinq découpures ovales , obtufes , glabres un peu inézales , légèrement ftriées dans: ieur longueur , amincies” ou comme fcarieufes fur les Eos 4 ovee environ deux fois plus courtes que >s pétales. Souvent deux braétées , ou efpèces d’écailles , conformées à- peu-près comme les découpures du ca lice, mas ovales-arondies & lus courtes , font fituées à 1 bafe qu’elles em- braflent immédiatement , & le rendent comme calicule. La corolle eft compofée de cinq pétales ovoides oblongs , obtus, finement Îlries | ou- verts en rofe , longs de neufà dix lignes. Les étarines font nombreufes , moiris longues que la corolle > & portent de petites anthères jauna- tres , ovales, didyines. > TOULE le L'ovaire eft glabre & furmonté d le cingqftyles , à-peu-près de “a lonz gueur des étamines : il de- vient une caplule également glabre , pirami- dale’, pentagone , quinqueloculaire , longue d’en- viron fix lignes, & terminée par le s ftyles per- fiftans. Les loges font poiyfpermes. ca arbufte croit naturellement dans l'ile de Majorque. On le cultive au jardin des plantes. B. (: F7 ». ) 2. Mirrerertuis de la Chine 3 Hyrericum Chinenfe. Lin. Hypcricum frur efcens folris ‘amplexi- ul , ellivrice- -oblongis 3 cymis' termina libus ÿ fiylis coadunatis. Hypericum 5 afevror marilandicum CuIrs chtis 3 A rbus 17 fa ls , foliis latiuf- gio paucrs ? Rei. fuppl. MIL p: 495. Hypericum monog sie ] Mill. did .ManTs IC: ADS LL lg. 2. Thunder. “jspen.p. 297: r Q ; B'ood-{lai fypericum. EE er 281 .28- HY- pericum Chirenfe. de . vlant. rar. Vogel. dec. 2e D. 2: tab, 21e fine 2. à hote PE joru, vulod Bi- jojanagi. Koœmpf. anæu. exot. faic. jp. 845.1 L'efpèce dont il s’agit , & les deux qui la fuivent immédiatement , æ reconnoitront avec facilité , parmi les autres mill -pertuis pertagynes à la particularité qu’elles otfrent d’avoir les fty les collés où agglutinés enfémble dans la plus graie partie de leur longueur. Ce carzétère ef même ici tellement prononcé , qu’il fembléroit voir un fiyle abfoïumeut fimple, terininé par cinq ftigmates à peine diftinèts les uns des autres. Aulü a-ton nommé long-temps l’Ayrericum ge nenfe, hypericum monogyrum. Il s'élève de la racine pluñeurs tiges frutef- entes , menues , foibles , droites ou un‘peu tombantes , rameufes , feuiilées , cylindriques:, purpure fcentss , glabres somme toute la plante, hautes d’enviren deux pieds. Les’ feuilles font oppofées, fefüles , femi-amplexicaules , euvertes, elliptiques , cblongues, obtufes, très-entières , fermes , COriaces , unies, d’un vert fombre en- deflus , plus pâies en-deffous , veinées en re- feau , be aucoup plus longues que leseutrenœuds. Ces feuilles ont la furfaice inférieure traverfée longitudinalement par une côë: moyenne aflez faillante , fouvent rougeitre. Elles ne font nul- lement , ou du moins ne font que très-obfcuré- ment perforées. Leur longueur eft pour l'ordi- naire d'environ un pouce & demi à deux pouces fur une largeur de fix à dix lignes. Les fleurs font grand=s » pédicellées , jaunatres , & ont près de deux pouces de diamètre. Elles vien- nent ; aux fommités de la plante, Fe des cimes médiocrément garnies , dont les ramifications font dichotomes où trichotomes , & accompa- gnées de petites braciées linéaires-lancéolées , pointues. Ces fleurs ont le calice à cinq décou- pures profondes , ovales-alongées , obtufes ou à cixe pointues entières , glabres , finsment firiées dans leur longueur , au moins trois fois plus courtes que la corolle , & pour l'ordinaire colorées de pourpre endshors ; les pétales ovoides-obiongs , obtus à évalés , conceves ; les étamines nombre üfes , à-peu-près aufi longues , ou même un peu plus longues que les pé itales , à anthères jaunes, ovales , didymes ; Povaire glabre , ovale , plus court qué le calice , & chargé de cinq flyles f étroitement unis er- femble qu'ils paroiïfient n’en faire qu'un. Le fruit eft une capfule ovale , comme pentazone , life , quinqueloculaire , qui renferme quantité de petites femences. Cet arbufle croit natu- lement à la Chine , où on: le fait fervir, à la décoration des parterres. Nous le pes cutir MIL fleurir tous les ans au jardin des plantes. #. (CV. v. ) J'en pofsède des exemplaires cueillis dans leur pays natal par M. Sonnerat. 3. MirceperTuis lancéolé ; Hypericum lanceo- latum. Hypericum frutefcens folirs lanceolutis » ad oras punitatis ; floribus folitartis terminalibus ; flylis coadunatis. Hypericum penticofia. Commerfon MA. p. 131. vulgairement l'ambavilie , la fleur jaune. Arbriffeau à qui fes calices, la forme & la grandeur de fes corollès, comme aufh la reu- nion de fes ftyles en un feul corps , donnent uelque reffemblance avec l'hypericum chunenfe ; Re cependant on le diflinguera facilement à h figure lancéolée de fes feuilies , &r à fes fleurs folitaires à l'extrémité des rameaux. Il a les branches ligneufes , cylindriques , rougeîtres , glabres commé toute la plante, & divifées en rameaux grêles, tetragomes , affez nombreux. Les feuilles font oppolées , feäiles , légèrement amplexicaules , lancéolées ou oblon- gues-lancéolées , un peu pointues , entières, glabres , lies, aflez fermes, en quelque forte reflemblantes à celles de certains faules , en gé- néral au moins trois fois plus longues que les les entrenœuds. Elles ont la furface dos d'un vert foncé : l'inferieure eit plus pale , com- me grisatre , & relevée d’une côte moyenne d’où partent latéralement quelques nervures obliques , extrémement gréles, peu ou peint failantes , qui s’anaftomofent les unes avec les autres au moyen de quelques réticulations veineufes. On remarque fur cette même furface , tout près des bords , une rangée de petits points noira- tres. La longueur de ces feuilles À d'un pouce & demi à deux pouces fur une largeur de trois à cinq lignes. Elles font criblées d’une multi- tude de points tranfparens très-perits & oblongs, u’on peut appercevoir même à l'œil nu. Les des font grandes , bién ouvertes , d’un Jaune brun ou rougeatre en-dehors , dans les endroits qui formoient la fuperficie des boutons : mais leur furface interne , & la partie fupérieure des étales , paroiffent d’un jaune pâle, prefque blanchatre. Le diamètre de ces fleurs eft de plus de deux pouces. Flles naïflent folitaires , à l'extrémité des rameaux , fur des pédoncules fort courts. Chacune d’elles préfente un calice trois fois plus court que la corolle*, & divifé jufques près de la bafe, en cinq découpures ovales, un peu pointues , glabres, finement & fuperficiellement ftriées dans leur longueur , lefqueiles préfentent , tout près des bords , une rangée de très-petits points noirâtres , analogues à ceux qu'on obferve fur les feuilles ; cinq pé- tales ovoides-oblongs , obtus , concaves ; des des étamines nombreufes , réunies en cinq faif- Boœanique. Tome IF, MIL 145 ceaux , d'environ un tiers moins longues que la corolle ; enfin un ovaire glabre , ovale, pref- qu'auffi long que le calice , & furmonté de cinq ftyles agolutinés enfemble jufque près de leur extrémité , plus court que les étamines. Le fruit confifte en une capfule conformée comme l'ovaire , & mucronée par les ftyles perfillans. Cet arbriffeau croit naturellement à l'ile de Bour- bon, dans les plaines du haut , & fur-tout dans celle des Caffres , d'où il a été rapporté pat Commerfon. M. Thouin m'en a communiqué un exemplaire. B. (7. f.) Commerfon dit en avoir vu fouvent des in- dividus qui paroïffoient avoir vécu plus d’un fiècle , & dont le #ronc égaloit en grofleur le corps de l’homme. Il ajoute que les fleurs fe fuccèdent durant plufieurs mois de l’année , & que quelquefois il découle natureilementr des vicux pieds une liqueur balfamique réfineule , qu'en eflime extraordinairement. 4. MILLEPERTUIS à feuilles étroites; Hype ricum anguftifoliunm. Hypericum fruteftens folis lie neari-lanceolatis , bafs reflexis ; flortbus folitariis , terminalibus ; flylis coadunauis. Au premier afpeët on prendroit celui-ci pour une variété du précédent , duquel en eff: 11 ne aroiît d’abord différer qu’en ce qu'il a les feuilles eaucoup plus étroites. Mais quand on Fob- ferve avec une attention plus fcrupuleufe , on y découvre des caraétères qui ne permettentipas de douter qu’il ne feit une efpèce particulière. En effet, fes fleurs font plus grandes encore, fes pétales plus larges ; fes ftyles , unis moins étroitement & dans une moins grande étendue , ont plus de longueur que les étamines. Ses feuilles d’ailleurs n'offrent pas la rangée de points noiratres qu’on remarque dans l'autre ef. pèce, & les parties latérales de ieur bâf font renverfées en-deffous d’une manière fenfible. Il conftitue , comme le précédent , un arbrif- feau glibre , afféz rameux , dont les branclies font également cylindriques , rougeatres , & les jeunes peufles légèrement anguleufes. Les feuit- les font oppofées , fefiles , un peu ampl-xiczules, linéaires-lancéolées , très-etroites , pointues , en- tières , ouvertes , fermes, opaques au moins ur le fec , d’un vert affez uniforme fur Îles deux furfaces. Ces feuilles ont environ un pouce de longueur fur une largeur d’une ligne & demie à deux lignes. Les côtés de leur bafe , ainf qu'il a été dit plus haut, font renverfés fur la iur- face inférieure. Elles préfentent en-deifous une côte moyenne & des nervures fines , déliées , prefque iongitudinales , qui les rendent comme friées. Leur fubitance n’eft nullement perforée, pas même dans les plus jeuncs qui confervenc encore un reite de tranfparenc:. Les fleurs nai= T 146 M FrL fent Mn'itaires , au boue pédoncules forr courts : eltks font jaunes, betlis, grandes , OUVETE & sen rofe , larges de deux pouces &: demi . 0! quel uéfo's un peu da antage Leur calice Eft divité tore avant en cinq découpures ovales , moufles , très-ciabres , ‘entiéres , fñine- ment & fuperäc'ell-ment ftriées dans leur lon- gu-ur , fouvent colerées d’un brun rougeatre , environ de -UX fois plus courres que la corolle. Les pétales font larces, ovoides , obtus, con- caves, d’un de ne plus intenfe, tirant fur le [et rouge e brun, en-dehors fur-rout à l’un & fur | des cotés. Les filanens font nombreux , prefque de moitié moins longs que la corolle , Ë por- tent de petites anthères Jaunatres , ova dymes. L'ovaire eft glabre , ovale ou Co: il s'elève sel ion fommet cinq flvles plus ar les étamines , & qui fon ns s enfem- ble dans la moitié ou dans L. s deux tiers infe- fiLurs , Mais dibr s dans le refte de leur ét ndue. Ce bei abiiffeau ct Auf originaire de l'ile de Bourbon. Il y a été découvert par Comme tion ; & f: cans fon he Hier ». ( V. [. comm. à D. .) Sis fours , relativement à leur De & à i:u: be uté, doivent produire un t pref- que comp able à celui des fleurs ver ia LERUL- RTUIS calicinal ; Hyr m calwy- ! cm fuff D nr te- extious 3 foliis oblongo-ovatis , 3 fore maximo , terminali. e. Bavh. pin. p. 260. Ejufd. prodrom p. 13? Toic Î. p.250. Anurofzrnum C um, flore maxime. Whelers Journey Into Greece. p. 205$. cum fis. édit. Gall. vol. 1.p. 197. tab. 197: Pa. hift, vol. 2. p. 1017. Androfem:urn &. Laeca quinguecopfuiari , om- TR Hs pre 3: ce n..13: . Gitècke. AIG 1.00 008 He ricur? afci- Æfy ur? DTA iE fo LA JE di:CtHU-UEIt Lore Jeore SITE . D pe , ci 07. ic JsVPATOS cit. ‘51 Mi. C'eft . tous les mille: pet tuis que je connoi sse, ce a les plus grande sfie urs. I n'eft nulle- ui q° ment douteux que ce ne Soit à lui quil aille attribuer le fynonyme dit rifon , fyno- n\ € Li 7/2 yp2ric xIR ascyron. En cfft, ) “titude que la premiere des deux plintes croit naturellement dans le Levant, mme | indique pt Morif on , Miller & M, Airon, tar: l'autre ne fe trou e vraifembiableme qu'en Si ibérie. Les racines tricent , s'étendent & fe multi plient be: iUCOUP 3 elles produi orcinatreme nt funples libres, rougeatres it de rous côtés [ur Cie , tétragonés , tombantes où erre. Ces tiges Ë etalees a pl £s° re cineaux- , fut des : son ed avé AE DRE IN Éd pere ace 3 AN LT re 2 PA RS ER ET Eee ES ent des tiges fru- fe Très 1 A A ont environ un pied de lonzueur; les feuilles fent grande CE oppofées : files ou prefque fef- files, di ‘tiques , chblongues- ovales, obtufcs ou à peine pointues, très-cntières , fermes , coriaces, cribiées de points tranfparens , longues de deux pouces à deux pouces &-demi , fur une largeur d’un pouce ou un peu plus. Ces feuilles ref- :femmbient un peu à celles de lAypericum androfe- num. Leur furface fupérieure eft d’un beau vert : l'inférieure eft plus pile, un peu blaschatre. Les entrenœuds ont que le tiers ou le quart de la longueur es feuilles; chacune des riges fe termine par une feur jaune , évalée, très-grande , prefque toujours folitaire , ayant communément plus de trois pouces de diamètre , & portée fur un pédoncule long de fix à huir lignes. Ces fleurs onE le calice: membraneux, glabre, vert, finement iris dans fa longueur , 8e divifs ; pour a ainfi dire, qu ia vel e, en cinq découpures ovoids-ar- rc & dies , ün peu fcarieufe fur les bords; la co- rolle de cinq pétales ovoides, ebtus , cencaves, rlus colorés en-dehors, ayant plus æ deux fois la long tueur du calice ; les éramines très nom- bieufes, plus courtes que la corolle, à anthères ovalss Boat res ; l'ovaire gl bre , es ou con digne yles fili- char é de cinq > Tougeatre , D ue un peu moins longs, ou à peine in longs ue les étam ines. Deux petites Le iétées oppofées, Ls ou l-gèrement ovoides , longues &’enviren is lign:s, de nt fituées vers le bas des pédon- uics. Selon te je calice prend beauc oup l’accroiffement à mefure que les fruits grofiffent. Cette belle efrèce Fe trouve cans Levant : AUX de Co nfantincple, fur le Mont-Oiympe: J'en poffède un exe mplaire rappo rté de ce dernier roir par M. Chevalier : on la cultive au ja ardin des plantes D (CP. v.). Elle réufir bien fous les arbres & & y fait un très bel effet , dans les jardins à l'Angloife , pendant la faifon de fes fleurs. on CO E En 6. MILLEPERTUIS veineux; Hypericum venofum. Hyrericum fuffruicofm ereétum caule tetragono ÿ ] o'ato- colongis j cymé terminal; fioribus Max ins. Il n'eft guères po ble de voir deux plantes ayant plus de cou omnité dans la texture & la erandeur des feuilles, dans la forme & les dimen- fions de la fleur, qu: n’en offrent eifemble cette efpèce & celle qui précéde. Mais ici les tiges font droires ; les Æuilles , outre qu'elles ne font pas diftiques , font moins oO! nu & ont ur plus granc de lrgeur vers la bafe ; les fleurs forment une cime term: ile 316 nfin Jes “ ou EX cèdent de près d’un démiro: + Ja loncueur des étamines. Tout s ces coi rene ions m'autorifent, je pente, fu famment à les regarder comme deux efpèces difinétes. Je dois ajouter, pour ceux qui croiroient reconnoitre l'Aypericum afei- MIL nas rum aux caraétères que je viens de défisner, q là confiftance ligneufe , la ftruéture des feuilles, Pamolitude des fleurs, & particulièrement Li longueur des étrmines de l'efpèce dont il eftqrei- tion î ne comportent en aucune façon ce rap- prochement. L'exe mplaire que je tiens eft un ram£au où une porti on de tige droite , fruricukufe, très-fim ple, feuillée, quadringulaire , d'un brun rougeatre, Jongue de quatorze à quinze pouces , & ter- miñée par trois à cit uq Aeurs difpoféss en cime. Les feuillss font grandes, oppotces , fefhles, légérement amplexic aules | : ovale s obionguss , un peu obtufes ou à peine pointues , entières , à de mi-ouvertes , fe res , Coriaces , glibres , fépirées par dis entrenœuis environ une foi, moins longs qu’elles. Cell:s de ces feuilles , qui font fituéës vers ie bas de l’ exemplaire j ont.deux poutes à deux pouces & demi de longueur für une largeur de douze à treize lignes , pendant que les fupérieures font longues de trois pouces ‘au moins [ur quinze à dix-huit lignes de large. Elles ont toutes le difque finement perforé. Leur furface fupérieure ett life ; d'un rouge obfeur : l'inférieure eft beaucoup plus pale , un peu jau- nâtre , & relévée , dans toute fi longueur , d'une côte moyenne fort failante 5 à lag queile coiref- ond un filon du côte oppoic. il QE des par- ties litérales de cetre côte, des nervures giêies, obliques , rameufes , qui s'ansftomofent enfemble au moyen d'un réfeau veineux , délicat , très- apparent. Les fleurs font grandes , terminales, ouvertes en rofe , d’un beau Jaune, larges d’ environ trois pouces. Elles font élevée fur un pédoncule trichotome qui eft muni , im- médiatement au-deifous de fis divisions , de petites braétées oppolées, membraneufes , ovales, obtufes , fuperficiellement ftriées. Ces fleurs compofent une foite de cime ombelliforme , moins longue que les feuilles fup-rieures. F1 :s ont le calice divilé profondement en cing d=- coupures coriaces , membraneufes , ovales-2rcu- dies , très-obtufes, entièrés , glabres,, rouge a- tres , environ deux fois plus courtes que la co. rolle & marquées de ftries longirudinales , peü fenfibles. La corolle eft compofée de cinq pé- tales ovoides-oblongs : obtus ; concaves , plus foncés & plus épais à l’un des cotés; ce qui fe: se également dins beaucoup d’autres ef èces de ce genre. Les étamines iont très-nom- e ie , & ont prefque Le s deux tiers de }3 lon- gueur des LE talés. L'ovaire eit glabre, ovale ; -& chargé de cinq flyles droits, filiformes , qui paroi nt excéder d'environ un demi pouce la Jongueur des étumines. Certe efpèce croit natu- rell:ment à .. D. W. [in herb. D. de Jufieu. ) 7. Mirrerertuis de Sibérie Hypericüm Af- pédicellées , M I-L 147 ciron. Lin. Hypericum herbaceum caule tetragono , fimplict , éreéto , foliis oblongo-lanceolatis , acutis. Hypericum foribus pentagynis , caule tetragono herbaceo ereëlo fimplici, fois lavius integerrimis. Gmel. fib. vol. 4.p. 178. tab. 69. Hypericum A cyron, Kniph. cent. 9. n. $o. Afiyrum Sibiricum, jam. illuir. t. 642. Fe. 2e Celui-ci , qui eft Sidi herbacé ;: quira les feuilles étroites-lancéolees , plis où moins poin- tues, nondiltiques , Ce par des entrenœuds prefqu'auth longs qu'elles , fe trouve , par tous ces caracleres , fufifamment diflinét de l'Hype- ricum calycinum , auquel on re mal-à-propos fon nom dans quelques jardins de bctnique. I a d'ailleurs ls fleurs beaucoup moins grandes. Toutes fes parties font glabres. Ii s'élève ver- ticalement , à la hauteur d'environ un pied & demi , fur une tige herbacée , le plus fouvent fimple , ou munie de petits rameaux axillaires qui ne fe développent pas. Cette tige eft feuillée, tétragone , à angles aigus & iégèr:ment ailés. Les feuilles font oppolée s, fefiles, un peu am- plexicaules , oblongues - lancéolées > pointues droites ou peu ouvertes, très-entières, per- forees , minces, vert:s, glabres , longues de trois pouces ou à-peu-près fur une largeur de huit à dix lignes. Les fleurs vie nnent en petit nombre , au fommet de la tige , fur de courts édoncules : leur une eit À “d'environ deux pouces. Eiles ont le calice à cinq divifions pro- fondes , ovales , obtufes , au moins une fois plus courtes que la coroile ; Les pétales ovoi- des , obtus, concaves , Év alé ss ; d'un jaune pale ou blanchâtre ; les étamin:s à peine plus lon- gues que le calice ; l'ovaire ni » Cenique , & furmonté de cinq ftyles plus longs que Les étamines , à ftigmates capités. Le fruit eft À cinq loges. Cette plante eft commune dans les prairies ‘de la Sibérie. J'en poñède un exem- plaire communiqué par M. Pain. .(7.f.) 3 » Gmelia dit qu’elle eff très-fujette à avoir le feuillage déchiré ou mutilé , fans doute par les infectes. 8. MircerenTuIs amplexicaule 5 Hypericum amplexicaule. Hypericum caule herbaceo ; foliis ovato-oblonais armplexicaulisus ; calyce ovali , æcuto. Afeyrim erccrum ; Jadre Is V4 0 , rmago jiore, Tourref. p. 256. ex kerb. D. de Juficu. ype- ricum pyramidatum ? Ait. hort. Kew. vol. 3: p. 103. I a les fleurs prefqu’auñfi grandes que celies de l’Aÿpericun Af-yron : mais ces fleurs font d'un jaune foncé , & portent fur des pédon- culss aûez longs. Ellés ont d'ailleurs les calices rerminés en poiñte , & les érainines prefqu'aufk ‘longüës que les pétales. A2 ME:E La racine donne naïffance à plufieurs tiges herbacées , droites , feurllées , peu branchues, glabres , quadrangulaires vers les fommites. Ces tiges s'élevent à la hauteur d'un pied & dem; à deux pieds. Les feuilles font cppofées , fef- files, amplexicaules , ovales-alongées , pointues, entières, mervées obliquement , veinées , gla- bres, vertes, plus longues que les entrenœuds , afez reffemblantes à celies de l’hypericum elatum. Leur longueur eft communément de deux à trois ouces fur ane largeur de dix à treize lignes. Elles ont la furface inférieure d’un vert pale, prefque blanchatre , & font finement criblées de points traniparens, peu fenhbles. Les fleurs font grandes , bien ouvertess & difpofées en etit nombre aux extrémités des tiges, fur,des pédoncules longs d'un pouce à aix huit lignes. Elles ont le calice aivifé jufqu'à l1 bâfe en cinq découpures ovales , pointues , vertes, glabres, au moins une fois plus courtes que la corolle ; les pétales ovoides ,obtus , contaves , plus pales du côté interne ; les éramines nombreufes , un peu moins longues que la cornlle ; l'ovaire gla- bre, ovale, pentagone, & furmonté de cinq tvles courts, divergens, à fligmates un peu renfés. Le fruit confite en une groffe capfule en quelque forte pyramidale , obrufément penta- gone , glabre , quinquevalve , quinqueloculaire , lonçue de près d’un pouce , à lages polyfpermes. Les cloifons font doubles , & farmés par les boris rentrans des valves. On cultive cette efpèce au jardin des plantes. Je la préfume originaire ds l'Amérique feptentrionale. ( F, v.) 145 1 (+ Je crois qu'il faut attribucr à quelque caufe accidentelle , fi lexemplaire que j'ai fous les yeux a Les fouilles fupérieures , ainfi que les pedon- cuies un peu aiternes. o. MasrenerTots frangé : Hyrericum fimbria- tam. Tpericum herbaceum glabrum foliis ovatis, amplericaulibus 5 oracteis calycibujque fimbriato- ciliatis 3; cyné terminalr. Hyrericum Richeni ? Vi, pl. D. Dauph. vol. 3.p. sot.tab. 44. Hypericum alpinum hurrilids magno flore pundato ? ‘Fournef. p. 256. Hyperi- eum alpiiuim ; ne nigris punétis infignito. Pluken. Almag. p. 189. tab. 93. fig. 6. M.Liotard , neveu , mena envoyé un exem- plaire entier , qui na qu'environ fix pouces de longueur, &jaut far préfumer que cette efpèce n'acquiert Jamais beaucoup é’éievation, Toute la plante et gläbre. La racine produit un petit nombre de tiges hexbacées , droites , fimples , cylindriques on très-obfcurement qua- drangulaires, feuillées, qui fe terminent fupé- rieurement par cinq ou fix fleurs ramailées en cime. Les feuilles font oppoiées , fefliles, am- MORE 2 n plexicaules , à demi-ouvertes, ovales , un peu pointues ou légèrement obtufes, entières, affex jermes , vertes des deux côtés, plus pales er- deffous , nervées obliquement , veinées , longues de neuf à dix lignes fur une largeur de cinq ou environ : elles ont la furface inférieu.e marquée tout près des bords, d’une ringée de points glanduleux , noiratres. Ces feuilles ne font nulle- nent perforées dans l'état adulre, & les plus jeunes 2 font à peine légerement. Les fleurs font pédiceilées , très-ouvertes, d’un beau jaune , & ent douze à quinze lignes de diamètre. Il paroît qu’elles ne fe développent que les unes apres les autres. l’efpece de cime terminale, qu’elles forment par leur aflemblage, eft accompagnée, à fes divifions , de petites bractées prefque lan- céolées , finzment tiquetées de noir, &: frangées ou comme cilees fur les bords. Ces cils , au con- traire de ce quiarrive, à un affzz grand nombre des efpèces qui n’ont que trois files, font aigus, & ne fe terminent pas par des glandesi Le calice eft divifé profondément en cinq décou- pures ovales, pointues, glabres, marquetées & frangées de la mème maniere que les brattées. Les pétales ont auf les deux furfaces parfemées de petites taches glanduleufes fem btables s ils font oblongs, obtus, prefque deux fois plus longs que le calice & legerement ciliés fur les bords. Les filamens font nombreux, beaucoup plus courts que la corolle, & portent des antheres jaunes , didymes, marquées d’un point noirâtre. L'ovaire eft globuleux , & a la furface relevée de trèspetits tubercuies tirans fur le noir. Il s cordatis ; retiolatis , infernè tomen- 0/0 rufefcentious. Hypericum latifcllum. Aubl. Guian. vol. 2. p. 787: vol: 4 tab 312. Apr. Cat arbre , dont Aublet ne décrit ni ne re- préfente les parties de la fruétificarion , a les feuillis grindes ,oppnfées , pétiolées, ouvertes, ovales-acuminées , prefqu'en cœur , légèrement échancrées à la bäfe. Ces feuilles font très-en- tières , nervées obliquement , veinées , vertes en-deflus & couvertes en- deflous d’un duvet MIL 149 court, roufsätre. Leur périole eft gras, court & charnu. Les plus grandes ont huit pouces de long fur une largeur de quatre pouces à leur partie inférieure. Cette efpèce croit naturelle- ment à Cayenne & dans la Guiane. h. 12. Miccererruis de la Guiane ; Hypericure Gziunenfe. Hyÿpericum arborefeens foliis ovaro-ob- longis , acuminatis, fubths villofis ; gemmä floris glososa ÿ fruëlu baccute. Hypericum Guianenfe. Aubl. vol. 2. p. 784. vol. 4. tab. 311. C'eft, fuivant Aublet, un arbre de moyenne srandeur. Son tronc s'élève de fept à huit pieds far un diamètre de cinq à fix pouces , & eft revétu d’une écorce raboteufe , gerfée. 1l pouffe, à fon fommet , plufñeurs branches rameufes , noueufes , lifles , rougeatres , qui , lorfqu’on les entame , laiffent échapper A une férofité jaune , & enfuite un fuc gommo-réfineux qui condenfé reffemble à de la gomme-gutte. Les rameaux font tétragones & garnis de feuilles oppofées , pétiolses , ovales-oblongues , acuminées , entières , glabres & vertes en-deflus , couvertes d’un duvet ras, blanchatre ou rouf- sâtre en-deffous. Ces feuilles ont environ quatre pouces de longueur. Elles font nervées oblique- ment, & ciiblées de points diaphanes que lon apperçoit en les oppofant à la lumière. Les pé- tioles font courts. Les Acurs font petites , lé- gèrement pédicellées , ouvertes en étoile, & raflemblées fur des panicules axillaires ou ter- minales dont les ramifications fent oppofées. Ces fleurs ont les découpures du calice roufsitres , ovales, pointues , membraneufes fur les bords, & garnies, à leur bâfe extérieure , d’un petit corps elanduleux ; les pétales ovales-arondis , concaves , jaunes en-dehors & couverts d'un duvet blanc en-dedans ; les étamines nombreufes, réunies en cinq faifceaux accompagnés chacun inférieurement d’un petit corps glanduleux, hé- riffé de poils blancs ; l'ovaire rouisatre, velu, conique , à cinq angles, & furmonté de cinq ftyles terminés par ua ftigmate évafe & concave. Le fruit confiite en une baie molle, jaunâtre, globuleufe , partagée en cinq lozes par des cloi- fons mitoyennes. Cette baie eft entourée , à fa bâfe , par les découpures du calice devenues plus grandes , ainfi que les corps glanduleux dont il eft muni. Les femences font menu£s , & adhé- rentes à des placentas logés dans les angles des cloifons. Cet arbre croit naturellement à Cayenne & en diférens endroits de la Guiane , princi- palement fur les terreins anciennement ché & incultes. BP. Quand on coupe les baiss en travers , il en fort un fuc jaune , femblaible à celui que con- tiennent les feuilles & les rameaux. O 15 MIL 14. MiLtEPERTUIS roufsitre ; Hypericum ru- féfecns. Hypericum fraticofum foliis ovato-oblongis , acurninatis , petiolatis ÿ gemmd floris globosä ; pe- talis hirfutis. On pourroit en quelque forte le rapporter à la figure qu'Aubiet donne de l'Hypericum Guia- nenfe , s'il n'avoir les feuilles entièrement glabres , & ji fes fruits ne paroïioient devoir affeéter une fime ovale. Les rameaux font ligneux , tétragones & sar- nis de feuilles grandes , oppofées, pétiolées , ovales-oblonguss , acuminées , entières , fermes, glabres , opaques dans l’état {ec , vertes & liffes en-deflus, roufsatres ou ferrugineufes en-d:flous, longues de quatre à cinq pouces fur une largeur de deux pouces ou environ. La furfice infé- rieure de ces feuilles eff traverfée par une côte moyenne longitudinale , fort faillante , d’où nai fent latéralem nt des nervures obliques , paral- lel:s , diftantes les unes des autres , afiez bien prononcées. Les intervalles compris entre les ner- vür:s font légèrement réttculés & parfemés de petirs points protübérans. Les périoles font gla- bres , canaliculés en-d:ffus, longs de trois à quatre lignes. Les fleurs viennent , à l’extré- mité des rameaux & dans les aiffeiles des feuilles fupérieures , fur des pidoncul:s rameux à rami- ficitions oppotéess. Elles font pédicellées , affez petites , & leur aflemblage préfente des efpèces de cimes laches , irrégulières. Le bouton , chacune d'elles forme avanc fon tpanouiffement eft globuleux. Elles ont les divifions du clics ovales-alongées , pointues , & les pétales très- lanugineux du côté interne. L’ovaire eft glabre , ovale , & la même forme fe conferve aff2z exac- tement dans Σs jeunes fruits, pour faire croire u’on la retrouveroit encore lors de leur par Aire maturité. Cet arbrifleau croit naturellement dans la Guiane. J'en pofède un exemplaire rap- L7 1,9 porté d’Aroura par M. Sroupy. D. ( #. FT. 1e le 1$. MILLEPERTUIS à feuilles files ; Hyneri- um Self ifolir Lwyveric Lralrene Vols cum feffiifolium, Hypcricum arborefcens fo!i}s cvato- oblongis , acurminatis , buff ertarginatis , [ubrs ru- Jefecntibus ; gemmé floris glocusä. Hypericum fefilifoliun Aubl. Guian. vol. p. 707. vol. 4. tab. 312. fig. 2. 2. M. Richard a bien voulu me faire voir & exemplaires ds cette efpèce , qui ne paroit dif- férer de l’Ayericum rufeiveas que par léchancrure de fes feuilles & ipar le peu de longueur des pétioles. Q- Les rameaux font foncux 8 garnis de feuilles grandes , oppofées, files ou prefque fefiles, ovales-oblonsues , échanerées , en cœur à Ja bife , acuminées, entières , très-ouvertes , fer mes , coriaces , nérvées obliquement , roufsatres 2] EP NRA SE HT EP RSR CPI PEN EP TES CR FU NEA MIL du cêté inférieur. La dire&ion prefque verticale des périoles & leur peu de longueur rendent ces feuiles comme amplexicaules. Les plus gran- des ont, füivant Aublet , jufqu’à dix pouces de longueur fur environ quatre de large. La forme, la grandeur & la difpofition des fleurs m'ont femblé les mêmes que dans l'hypericum rufefiens. Cet arbre croit auili dans l'ile de Cayenne & à la Guiane, dans les mêm:s lieux que l'hypericim guianenfe & l’hypericum larifolium. Vis font connus tous trois par les Créoles , fous différens noms, tels que ceux de bois-dartre , bois de fung , bois d'acoffois, bois-baptifle, bois à la fièvre. B{ V.f.) On trouve des variétés de chaeune de ces efpèces , qui n'en diferent que par la couleur des feuilles, ou parlesfruits plus ou moins gros. L'on enlève facii:ment l'écorce de leur tronç & de Lurs branches, que lon fait fécher. La couche exterieure de ces écorces eft rejertée com- mé inutile. On emploie la feconde pour couvrir des cafes. Comme elle eft réfineufs,elle ne prend pas l'humidité, & fe conferve fort long-temps. Le fuc réfineux de ces arbres , que lon fait couler par incifion , employé à la dofe de fept à huit grains, eft purgatir. Il eft autñ employé extér'eurement pour appaifer l:s démangeaifens que caufent ies dartres. La décoétion des feuilles, prie intérieurement , efl eftimée pour guérir les fievres intermittentes. 16. MILLEPERTUIS acuminé 3 Hypericum acu- minatum, Hypericum fruicofum foliis ovatis , acu- minatis ; petiolatis, jushirfuris ; gemmé foris vvali. Il paroit différer eentisllement de la plupart de ceux qui ont les corolles Janugineufes de même , par la forme ovale que préfentent fes fleurs avant leur épanouifisement. Cette confñdé- ration & le caraëtère de fes feuilles ne permet- tront de le confondre avec aucun autre. S:s branches font ligneufes , cylindriques , lé- gèrcment pubefcentes vers les fomimités. Les feuill:s font ôppolées , périolées, ovales, très- acuminées , pointues aux deux bouts, entières, fermes , coriaces , vertes & lifles en-deflus , mais couvertes en-deffous d'un duvet ras, un peu roufsatre , extrêmement court. Ces feuilles ont deux pouces & demi à trois pouces de longueur fur une largeur de douze à quinze lignes, Le nombre & la difpofition de leu:s nervures font ä-peu-près les mêmes que dans l Aypericum ru- fifiens : mais ces nervures font plus grél:s , moins faillances , & unies entr'elles par des réticula- tions plus délicates. La furface inférieure eft également patfemée de petits points élevés , qui vraifemblablieiment font diaphaines das !£s indi- vidus vivans. Les pétioles ont deux à trois lignes de longueur, Les fleurs font petites , pédicellées , & difpofées en panicules terminales , lésèrement MIL tomenteufes , dont les ramifications font opno- fées. Les fleurs, comme il a été dit plus haur, fe montrent , avant de s’ipanouir, fous une figure ovale ; ce en quoi el 5 dificrent de celles | de P hygerieur n guianenfe , &c. qui forment , dans Ja même circonftance , un bouton arondi. File ont le calice à cinq découpures ovales- be gues, pointues , un peu véloutées en: dehors ; les pétales lanugineux en-dedans , plus longs que le calice ; l'ovaire ovale, velu vers la béfe & furmonté “de cinq fiyles. Cet arbrifleau croit na- turellement à la Guane pofsède un exem- plaire rapporté d’Aroura M. Stoupy. B. CLAAE 17. MilzEPERTUIS de Caienne ; Hypericum Cayernenfe. H (Pericur? fruticofum jodiis ovato-acu- minalis , petio!atis, glaberrimis 3 gemmé floris rs- lunidä j coroilis intàs lanatis. J En DAT RE Hypericum Caÿennerfe ? Jacq. Amer. p. 215. Lin. foec. plant. n. 3. Amæn. Acad. vol. 8. p. 321. Hy, re sm Cayanenfe ? Lin. fil fupp. p. 343. Cette efpèce ; voifine , par fes rapports, de l'hypericum acuminatum & de l'hÿpericum rufefcens , me paroit devoir être confidérée comme l'Aype- ricum cayennenfe de Linné & de M. Jacquin. Ce- pendant , comme je men ai pas une certitude compietre > je ne propofe qu'avec doute les fy- nonymes de ces auteurs , ® particuiéérement celui de Linné fils qui décrit à fa plante des ca- lices triés. Les branches font ligneufes , rameufes , feuil- lées , glibres, un peu rougeacres , cylindriques, fomimités. cbfcuréinernt tétrason où à-peu- près ouron que forme chaque fleur avant fdess: eft giobuleux. Les calices font divi- 5; jue jufqu'à leur partie infirieure , en un cinq déco: upur t£s peu obtüfes ou évafécs , Ovales-oblongues , à peine pointues , qui ne fonc | MIL SI pas où du moins re font que très-obfcurém: nt {triées. Ils ont ‘cinq à fix lignes de diamètre. Les corolles, plus longues que les calices, ont ‘es pétales ovoides oblons s , très-lanusineux à ur furfsce interne. ee filets des étamines font ch 1S & réunis en cinq faifceaux. L’ovaire eft abre & chargé di cinq ftyles courts. Cet ar- rieau croit naturellement à Caienne. M. Ri- chard ,; qui le regarde comme l'Ayperi cum Ca: 2- nenfe de Fe ; a bien voulu men préter un exemphire. D. (W.f.) 18. MircepERTUIS baccifere ; Hypericum bas- cif um, Hypericum foliis IRtegerrimis fubrs à LriCiLe nis , caule arboreo ; fruëfibus baccatis, Lin. fpec. plant. n. 4. Caaopia. Pif. Bref. p. 124. Pai. hift, p. 1631. Marcor. Braf. 96. f. 1. Hypericum basciferum. Lin. & fuppl. p. 344. Ringwormboom. Surinam. Linnée dit que c’eit un: arbriflzau d'environ dix- hui: pie: ds, qui nft peut-être pas fuffifaminent difio ci de fon hypericur Cayanenfe , 8: qui con- tient de même un fuc couleur de fafran. Il ob- ferve en outre que cette efpèce paroït avoir de Pafinité avec l’Aypericum reriolatum. La tige eft droïte, branchue , à ramcaux qua- drangulaires. Les feuilles font oppolées > OVa _. acuminées, très-entières , un peu veineuf luifantes , incanes en-deflous , longues à environ {cpt pouces , & portées fur des pétioles courts, cyhndriques , canhiculés en deflus. Les fleurs font jaunes, légèrement pédiceilées , difpofées en panicul: s terminales : elles ort le calice com- pofé de cinq folioles év eut perfiftantes, ovales, pointues , fcmicuits fur les bords ÿ 5 ( ces folioles, iuivant Linné fs , font life s,n ent ftriées ) 5 pétales ovoides , ouverts ; des nes nom- & réunis par fiamens capilia . < us , portent droits , € euies dont ie: : bife en ci 4 Corps nifte en une baie ovale, acu m£t pentagone , quiiquelocuhire 1 fent ne ombre ufes , ot blo gucs , difpofées Re rangs. Cette roit naturellement au Mexi- que . Surinam. 5. efpë Es pee Elle eft pieine d’un fuc jaune , vifqueux , te- nice , quon et ploie contre les maladies de peau. Ce fuc épai conititue la gomme-sutte d'Amé- rique. 19. MirrererTuIs de Guinée ; H°pericure Guinecnfe 8. Lin. H;pericur ruse cens foliis ovaris , acutis , petiola reauaiculis oppofitis , interfo- lraceis ; % bus re bellaris. Hyrericum Guineenfe. Tin. Amæn. Acad. vol. 8 p. 321. tab. 8. fig. 1. Lin. f. fuppl. p. 344. 152 MIL Si cette efpèce à conftamment les caractères que Linné lut attribue , il n’y a pas de doute qu'elle ne foit une des mieux tranchées du gcnre , & par conféquent une des plus faciles à reconnoitre. Elle forme un arbriffeau dont l'écorce eft cen- drée , & dont les rameaux font liflés , cylin- driques. Les petits rameaux ne préfentent cha- cun que deux paires de feuilles , l'une beau- coup plus petite , fituée vers fa bafe , & l'au- tre placee fur l:s partics latérales de fon extré- mite. Ces feuiiles font oppofées , pétiolées , ovales ,acuminées , liffes , très-entières. Les pé- doncules font oppofés & fitués latéralement , aux extrémites des rameaux , dans les intervalles que lient entr'elles les deux feuilles fupérieures. Ils font très-ouverts , dichoromes ou trichotomes , de la longueur des feuilles, & foutiennent dis fleurs nombreules , pédicellées , difpofées en une forte d'ombelle. La figure citée reprélente en ouùtre une fleur pédonculée , folitaire , placée verticalement au pre des rameaux. Chaque fleur eft compofée d'un calice à cirq divifions pro- fondes , lancéolées | concaves ; 4 cinq pétales droits dans leur moitié inférieure , évafss dans le refte de leur étendue ; de cinq glandes ovales ; de filamens plus courts que la corolle , & réunis inférieurement en cinq corps qui tiennent au bas des pétales ; d’un ovaire ovale , quinquangulaire, d'où s'élèvent cinq ftyles filifonmes , à fligmates piefque capites. Le fruit confifte en une capfule entagone , quinqueloculaire, quinquevalve , ren- se des femences nombreufes. Cet arbriffeau eroit naturellement en Guinée. D. 20. MicrePERTUIS lauriforme ÿ Hypericum lauriforme. Hyrericum arboreurm foliis ovatis , gla- bris, petiolatis ; paniculä brachiatä , terminali, longitudine foliorum. Hypericum petiolatum, Lin. f. fuppl. p. 345. Linné fils dit que cette efpèce conftitue un arbre quireflémble à un laurier par fon afpect & par fon feuillage. Les feuilles font oppofées , pétiolées , ovales , pointues , très-entières , glabres , nervées tranfverfalement. Les fleurs viennent fur des panicules terminales , branchues, de la longueur des feuilles. Elles ont le calice à cinq diviñions profondes, oval:s-lanceolées , concaves , perfitantes ; la corolle de cinq pé- tales ovoides , de a longueur du calice; les étamines très-nombreufes , reunies en cinq faif- ceaux pénicilliforimes ; cinq petites écailles al- gernes avec les faifceaux d’étamines ; l'ovaire ovale , auf long que le calice, & chargé de cinq fyles filiformes , à fligmates obtus. Le fruit conffte en une baie ovale , quinqueloculaire, relevée de cinq côtes ou angles obtus. Les fe- meuces font nombreufes , un peu oblongues. Cet MIEL b ñ 2me ! arbre croit naturellement dans la nouvelle Gre- nade. 9%. 1l eft rempli d’un fuc vifqueux , de couleur fafranee. Comme il exifle dans les ouvrages de Linné pere , fous le nom d'hyrericum petiolatum , une plante à laquelle on ztrribue des caraétères qui ne convienuent pas à celle dont il eft ici quef- tion , J'ai dû défigner cette dernière par une dénomination nouvelle ; ce qu'auroit vraifem- bliblement fait lui-même Linné fils , s’il eût eu préfent à la mémoire les noms des efpèces men- tionnées par fon père. 21. MILLEPERTUIS juniperoide ; Hypericum brathys. Hypericum floribus monadelphis , caule fruticofo , foliis fubulatis imbricatis glabris. Smith. plant. icon. fafc. 2. n. 41. tab. 41. Brathys juniperina. Lin. f. fuppl. p. 268. Bra- tkys. Jufl. gen. plant. p. 254. Bratis à feuilles de genêvrier, Aujus operis. Quoique cet arbufte préfente le caraétère affez paticulier d’avoir les étamines réunies annulai- rement à la bafe en un feul corps, au lieu de les offrir diftinguées par faifceaux , comme c'eft le propre prefque de tous les kypericum, M. Smith a cru devoir le réunir à ce dernier genre. En effet, comme l’obferve fort bien le même au- teur, le mode de connexion des éramines eft aflez différent dans diverfes efpèces de mille- pertuis , pour qu'on foit autorifé à opérer ce rapprochement. D'ailleurs , on verra que l'Aype- ricum fifciculatum à un port & un feuillage ana- logue à celui de la plante doncil eft ici queftion. Les branch:s font droites , ligneufes , cylin- driques , glabres, rougeatres, & garnies d’un grand nombre de rameaux légèrement anguleux, très-feutllés. Elles refflemblent à celles te quel- ques dio/ma où de certaines bruyères. Les feuilles font oppotées , fefhles , pew ouvertes , fort étroites, fubulées , aiguës , embriquées , en- tières , parfaitement glabres , roides , prefque piquantes , finement perforées , longues commu- nément d'un demi-pouce à un pouce fur une largeur feulement d'un quart ou d’un tiers de ligne. Leur furface fupérieure eft life , canali- culée ; l’inférieure eft légèrement ponétuée , con- vèxe d’un côté à l’autre , comme carinée , & creufée à fon milieu d’un fllon longitudinal, Les fleurs font petites , nombreufes , folitaires , fef- files ou prefque feihiles. Elles viennent , entre les feuilles , au bout des jeunes rameaux. Cha- cune d’elles préfente un calice divifé profondé- ment en cinq découpures droites , lancéolées , aiguës, carinées , membraneufes fur les bords, perfiftantes, glabres, environ une fois plus courtes que la cerolle ; cinq pétales lancéolés , pointus, peu ouverts ; vingt à trente étamines dent les flamens capillaires , monadelphiques inférieu- TGnCRC MiE rement dans une plus ou moins grande étendue , de la longueur du calice , portent de petites an- thères didymes, comprimées ; un ovaire glabre, ovale , à cinq côtes, duquel s'élèvent ordinai- rement cinq files filiformes , perfiltans , à-peu- près de la lonzueur de la corolle , à fligmates capités , arondis. Le fruit confifle en une cap- fule ovale , quinqueloculaire , qui s'ouvre en cinq valves , & contient un grand nombre de petites femences obrondes. Cet arbufte croit na- turellemert dans la nouvelle Grenade. ( F. f. in herb. D.de Juffieu. } 11 paroit contenir une matière réfineufe , afñlez abondante. M. Smith dit qu'il arrive quelquefois aux fleurs de navoir que trois ftyles, & plus rarement encore d'en avoir quatre. Le nombre des loges de la capfule eft toujours en raifon de celui des ftyles. **X Efpèces tétragynes. 22. MiLxEPERTUIS à quatre pétales ; Hyperi- eum tetrapetalum. Hypericum frutefcens folits ovato- oblongis | amplexicaulibus ; foliolis calycinis exte- rioribus cordaiis. 8. Idem ? Pedunculis brevioribus ; neari-lanceolatis. braileis li- Cet arbufte ou arbriffeau , vu le nombre de fes pétales & des découpures de fes calices, fembleroit devoir appartenir au genre aftyrum mais , Comme toutes les fleurs , dans l'exem plaire que j'ai fous les veux, me montrent quatre ftyles , J'ai cru devoir le mentionner ici, en at- tendant que des obfervations nouveiles déter- minent avec plus de préc fion lquel des deux genres il doit occuper. Son port eft aflez ana- logue à celui de lafcyrum hypericoïdes. Ses branches font ligneufes , droites , rameu- fes , feuillées , glabres , biangulaires, d’un brun rougeatre. Les feuillzs font oppolees , feiiles, amplexicaules, ovales , un peu oblongues , Les inférieures obtufes , les fupérieures a peine poin- tues , entières , allez fermes, très-glaores , d'us ert tirant fur le jaune. La longueur de ces feuilles eit 1e quatorze à feize lignes fur une largeur pour l'ordinaire de üx à huit. Elles ont le difque fasment & obfcurément perrore. Leur furfice inferisure eft parfemée d’une multitude de petits points protubérans , nojratres. Il nait de 1. cor moyenne quelques nervures grêles, obiiques, peu feniübles. Les fleurs font jaunes , évattes , portées fur d'afflez longs pédoncules. Feur dia- mètre eft d'environ dix itgnes. Elles naiflent l2s unes folitaires dans les aifzliss Às feuilles fu- périeures , les autres fafciculées trois à cinq en femble, à l’extrémité des rameaux. Leurs pédon- cules ont communément près d'un pouce de lon gueur , & font muns, vers leur partie moyenne ou un peu au-deffous, de deux bradiées fuvu- Botanique. Tome 1, È M IL 153 lées , fort courtes. Le calice et es , Sla- bre , perforé & ponctué comme les feuilles : il eft compofé de quatre folioles , dont deux font beaucoup plus grandes , fituées plus extérieure ment & autrement conformées que les autres. Les premières de ces folioles font amples , cor- diformes-arondies , légèrement mucronées, op- polées , à-peu-près de la longueur des pétales, & prennent encore de l'accroiffement après la fleuraifon. Les deux autres ont une forme lan- céolée , pointue , & font d'environ un tiers plus courtes que les autres. Les pétales font oblongs, aflez larges , au nombre de quatre. Les étamines font nombreufes , prefqu'une fois plus courtes que la corolle. L’ovaire eft glabre , ovale, ob- tufément tétragone , creufé longitudinalement de quatre filons , & chargé de quatre ftyles courts , divergens. Il lui fuccède une capfule conformée de même , qui s'ouvre en quatre val- ves, & qui eft amplement environné par les fo- lioles calycinales. Cette efpèce croît naurelle- ment à... D. (W. f. in herb. D.de Jufisu. } La plante 8 ne paroïît différer qu’en ce qu'elle a les bractées plus grandes , linéaires-lancéolées , & les pédoncules au moins une fois plus courts: mais ce dernier caractère tient peut-être à l’état moins avancé de l'individu. Les feuilles font peu ouverces. Les fleurs ont environ un pouce de diamètre. Les pétiles font ovoides-oblones , obtus , & dépañlent un peu le calice. L’exeme plaire que j'ai fous les yeux eft fimple , long de près d'un pied, & chargé à fon extrémité de quatre à cinq fers. Il m'a été envoyé de Vir- ginie par M. Hingiton. R. €. f.) XX % Efpèces crigynes, A. Celles dont les calices ne font pas glanduleus Jur les bords. 23. MrcrepErruIs toute-faine 3 Mypericum androfemum. Lin. Hpericum fffrurefcens caule an- cipisiy foliis ovalibus 3 fruëtu baccato. Andärofemum maximum frateftens. Bauh. pin. p. Fe ; 280. Tournef. p. 251. tab. 128. Siciliana , al Ciciliana , vel Androfemon. J. B. hift. ?, p. 364. Androfemum. Dod. pemot. p.78. Lémery. Diét. des drog. p. 45. Blacwell. tab. 94. Gœrn. de Fractu. vol. 1. p. 282. tab. 59. fig. 2. Androfa- mon maqus. Camer. hort. LESE Androfamum vule gare Parkinfon': Raï. hit, vol. 2. p. 1020. Tutfan or park leaves. Petiv. vol. 2. Engl. pl «ab. 50. 49. 9. Herba Siciliana. Vabern. icen. 760. Hype. raoides magn. Chazart p. 261. Androfanum maxi mum | quaÿ: frutelcens ÿ bacciferum. Morif. hit. 2, p. 472. Scèt. 5. tab. G. fig. 12° Siciliana officin. Diét. de mat. med. fig. de Garf. vol. 4. tab. 543. Hypericum Androfamum. Gex. em.$s3. 1 Müil. Diét. n. 9. Lighfoo. Flor. fcoc. vol. 14 y 354 MIL p.415. Hypericum bacciferum. Fl fr. 770.1. 1$. algairement toute-faine. Ila les fruits charnus, bacciformes , pleins, fur-tout dans l'état frais, d’un fuc que fa cou- leur rouge a fait comparer à du fang ou à du vin. On trouve également ce fuc dans les autre parties , mais plus clair & plus délayé. Les tiges font frutefcentes , droites , glabres, rameufes , feuillées , ordinairement rougeirres, cylindriques , & chargées , dans route leur lon- gucur, de deux lignes oppofées , faillantes, ou efpèces d’angles très-petits. Elles acquièrent deux à trois pieds d’élévation. Les feuilles font granges, oppofées , fefliles , ovales , obtufes, très-entiè- res, glabres , un peu fermes , nervées oblique- ment , veineufes , perforées , longues cominu- nément de deux à trois pouces fur une largeur de quinze à vingt lignes. Ces fuilles font d’un eau vert au printemps : elles deviennent d’un rouse obfcur en automne , ou lorfqu’elles fe sèchent. Les fleurs font jaunes , pédonculées , petites en proportion des autres parties , & dif pofées , tant au fommet de la tige que dans les ailfelles des feuilles fupérieures , en une forte de cime ou d’ombelle lâche , peu garnie, plus courte que ces mêmes feuilles. Les ramifications des pédoncules font oppofées , & accompagnées inferis urement de petites braëtées linéaires , poin- tues. Le calice elt divifé , jufqu'à fa bafe, en cing découpures ovales, évafées , vertes, gla- bres , dont deux font plus petites que les au- res, & femblent donner , à l’efpèce dont il s'agit , des rapports plus prochains avec les ciites. Ces découpures font prihitant.s, ê: fe renver- {ur {e oie et v] 5 t 2 {ent fur le pédoncule à mefure que les fruits grothflent. La coroïle & les étamines font à-peu- près de la loñancur du calite. L'ovaire eft chargé e trois fl aux fleurs des capfules charnuës , corjaces , ovales-arenäies , incompiet- tement triloculaires , His, qui paflent d'abord du vert au rouge , puis dvi-anent hojrâtres dans leur maturité. Les {émences fout brunes, me- nues , cylindriques , oblongues , nombreufes. Ce fous-arbriflsau croit natur.ilement dans les lieux couverts en ftalie, en Frince, en Angleterre. Onle cultive au jardin des plantes. B. ( V. w.) | fuc.ède | VIES. ma ee F- Toute a plante a un goût réfineux. Elle paffe our vulréraire, réfolut're , vermifuge &c. ais comine on tetreu.: les mêines vertus à un desre peut être encor: plus émnetr, dans une efpèce serucoup plus com foratum, c'elt csuet a’empioyer de prété:nce out, l'Avpericum per- q'un à coutuine 1... CS e D) 24. Mizcerenruis écharcré; Z'nericum emar- gins 1m. UHypericum frutijcen Ovat: -ovérngis, obus , arplesteautious » utriique em ir ginatis & sal; crus larceuiatis à Juffirroris, UITIS OVL MIL Il patoît avoir un peu lafpe& de l’Aypericum androfemum : mais, à part les autres confidéra- tions qui contribuent à différencier ces deux plantes , il offre dans les éehancrures qu’on voit aux deux extrémités de fes feuilles les moyens de le reconnoitre à la première vue. L'exemplaire que j'ai fous les yeux eft use branche lignenfe , entièrement glabre , droite, cylindrique , rameufe , feuillée , peu branchue , iongue d'environ quinze pouces. Les feuilles font affez grandes , oppofées , feñiles , amplext- caules , ovales-oblongues , obtufes , entières , em cœur à la bäfe , échancrées au fommet , médio- crement ouvertes , un peu fermes , nervées obli- quement, veinées en rézeau , longues la plu- part de deux pouces , ou à-peu-près fur une lar- geur de dix à douze lignes. L’échancrure de leur extrémité ef en général peu profonde & beau- coup moins marquée fur les jeunes poufles. Ces feuilles font, fur le fec , d'un rouge fale & ebfcur, moins intenfe en-deffous. Elles ont le difque finement perforé : mais fon opacité rend ce caractere difhcile à appercevoir. Leur furface inférieure eft parfemée d’une multitude de points faillans , aflez fenfibles. Les fleurs font jaunes, légèrement pédicellées, à demi-ouvertes , lon- gues feulement d'environ quatre lignes. Elles paiffent , aux fommités des rameaux , fur des pa- nicul-s droites , trichotomes , étroites , médio= crement garnies , plus longues que les feuilles fupérieures. Les ramifications de ces panicules font accompagnées de petites braétées oppofées , linéaires-lancéslées, aiguës , fort courtes. Le ca- lice eft divife , jufqu'à la baf , £n ciig décou- pures lancéolfes ou linéaires lanceciées , un peu, pointues , fuperficiellement fhiées dans leur lon- gucur , I=cérement fcarieuf.s fur Ks borüs. Les pétales fonr lancéolés , à peine une fois plus longs que le calice, d’un jaune comnis roug'atre, & marqués longirudin: t de lignes plus fon- cées. Les étamines paroiffent feulement au nom- bre de neuf, & dépañlent tout au plus les ca- lices. L'ovairé eft glabre , ovale & chargé de trois ftyles divergens , à peu-près de la longueur des étamines. Les jeun2s fruits f:mblent trigores. Cette cfpèce croit naturellement à +... . B. Ç V. fin hero. D. ae jujfieu. ) et Cine 25. Mirerertuis du Mont Olympe ; Hype. ricum elympicum. Lin. Hypericum frutefcens erec- run foliis lanceolatis , flore minoribus ; calycinis laciniis imequalibus , acuminatis. Afeyrum exiguo fulio , flore musno. Tournef. 256. Hypericum orientale , flore magno. Fourn. corol. p. 19. Hypericum montis C1} 2, Wheel, itin. 222. Dillen hort. elrham. p. 187. tab. 151. fig. 183. Hynerieum montis Olympi. Wherlezi. Kai, hit, vol. 2. p. 1017. Hypericum olyrpicum, Mill, aiét, n. 5. & icon. tab. 1$1. fig. I, P: 4 Mein E Il a les feuilles lancéolées , plus petites que les fleurs , les tolioles du calice inégales , acuminées par une pointe aiguë , les étamines plus courtes que la corolle , & les flyles fort longs. Ses tiges font droites , frutefcentes , cylin- driques , glabr.s comme toute la plante , & s'é- lévent à Ia haut-ur d'un pied & demi à deux pieds. Elles produifent plufieurs rameaux , grêles, effilés , quelqueto:s un peu rougeatres , rendus légèrement biangulaires par des lignes courantes Fi defcendent de la nervure moyenne de chaque euille, Ces rameaux font fimples ou peu bran- chus, & fe cerminent communément par une forte de corymbe compoté de cinq à fept fleurs. Les feuilles font 2ffez petites , oppofees , fef- files , un peu amplexicaules , lanceolées ou ra- rement ovales-lancéolées , légèrement pointues, entières , plus ou moins ouvertes , un peu fer- mes , glabres , d'un beau vert, longues de douze à quinze lignes au plus fur une largeur de trois a fix. Elles font cribiées d'une muituitude de points tranfparens , véficulaires prefqu'aufi fen- libles que ceux de lhypericum perforatum , & qui font une légère faillie à la furface intérieure. Les plus grandes de ces feuilles préfentent quel- 1 nervures obliaues , peu faillantes , nuffant e la côte moyenne. Les entrenœuds ont en général beaucoup moins de longueur que les feuilles. Les fleurs font grandes , légèrement pé- dicellées , d’un beau Jaune. Elles ont un pouce & demi à deux pouces de aiamètre. On les ren- contre quelquefois folitaires à l’extrémité des jeunes poufles. Mais le plus fouvent les rameaux fe bifurquent au fommet pour les fouténir , & alors il en naît une dans la dichotomie , pen- dant que chacune des deux bifurcations en fup- porte deux à trois, les unes terminales , les au- tres axillaires. L’aflemblage de ces fleurs préfente une efpèce de cime ou d’ombelle irrégulière , feuillée | peu garnie. Le calice eft divifé profon- dément en cinq découpures ovales - élargies , acuminées , aiguës , entières , vertes, glabres, fuperficiellement flriées dans leur longueur , dont deux font plus petites que les autres. La co- solle , encore une fois plus longue que le ca- lice , eft compofée de cinq pétales oblongs , ob- tus , que Dilien repréfente légèrement dentés dans leur partie fupérieure. Les éraminies font nombreufes , un peu moins longues que les pé- tales , à anthères ovales , didymes. L'ovaire eft glabre , ovale , beaucoup plus court que le ca- lice, & chargé de trois ftyles grêles , fliformes, divergens , plus longs que le refte de la fleur. Les ftigmates font légèrement capités. Cet ar- bufte croit naturellement fur le mont Olympe. Linné l'indique aufi dans les Pyrénées. D.(F. de in herb. DD. Thouin & de Juffieu. ) 26. MirrerERTUIS des Canaries ; Hypericum | MIL LA de 1 Cinürienfe. Hyrericum calycihus obrufis , framiniois corol!& brevisrious | caule fruticofo. Syftem. veget, p.700! Hpericum Canarienfe. Mill. Di&. n. 4. Kniph. | cent. 7. n. 35. H. R: P. Ait. hort. Kew. vol. 13 NP T0. Sous-arbriffeau qu’on cultive très-ordinaires !ment dans les oranxzeries , & que fes rameaux Lfoibles , plus ou moins inclinés, rendent affe remarquable. EH v Il s'élève , à la hauteur de deux à trois pieds, ou même davantage , fur une tige cylindrique, gristre , divifée en beaucoup de rameaux gréles, lâches , feuillés , la plupart penchés ou tombans. Ses feuilles fonr oppolces , feifiles , très-ouvertes ou même un peu réfléchies , les fupérieures ovales-oblongues ou lancéolées , pointues , les autres légèrement ovoides , obtuf?s. Ces feuilles i font nombreufes , rapprochses , beaucoup plus | courtes que les entrenœuds , très-entières , pet- {forées , un peu épaifes, glabres , d'un beau vert, longues de dix à quinze lignes fur une largeur de trois à cinq. Les fleurs font jaunes , : pédonculées , & forment , aux fommités des rameaux , quelquefois des efpèces d'ombelles lichcs, convexes , compofées feulement de huit à dix fleurs , mais (ouvent auf des panicules rameufes feuillées , affzz grandes. Le diamètre de ces fleurs ef de douze à quinze ligues. Elles ont le calice vert, glabre , au moins deux fois plus court que la corolle, & divifé , jufqu’au- delà de moitié , en cinq dé :supures ovales , ob- tufes , ou vertes en cloche ; les pétales ovoides. oblongs , obtus, évafés ; les étamines nombreu- fes , réuni:s en trois faifceaux , prefque de fa longueur de la corolle ; enfin lovaire glabre, ovale , & chargé de troisftyles filiformes , à- peu-près de la longueur des étamines. Le fruie eft une capfule ovale ou conique , triloculaire , qui s'ouvre au fommet en trois valves. Les fe- mences font menues, très-nombreufes. Cette ef- pèce éft originaire des iles Canaries. Elle fleurit tous les ans au jardin des plantes. B.( W. v.) 27. MixcererTuIs multiflore ; Hypericum fo- ribundum. Hypericum calycibus ovatis, acucis fub- ciliatis , ffaminibus corollà brevioribus ; foliis | ceolato-ellipticis , caule fraticofo. Aït. hort. Ke. vol. 3. p. 104. Hypericum frurefcens Canarienfe muliiflorur. Commel. hort. Amftel. vol. 2. p.135. tab. 68. Raï. fuppl. p. 49+. Hypericum de Androfemume magnum Canarienfe ramofum , copiofis floribus , frue ticofum. Pluken. almag. p. 189. tab. 302. fig. 1. J'adopte ici l'opinion de M. Aïron , qui a fouftrait à lAypericum Canarienfe les deux fyno- n,nwes cités de Commelin & de Piukenet, que V2 125 MIL = Linag y attribuoit , pour les rapporter à l’ef- »ece dont il eff ici queftion , & à laquelle il eft vraifemblable qu’ils conviennent davantage. Cette plante , que je ne connois pas , s'élève, fuivant Commelin , à l1 hauteur d'environ trois pieds, fur une tige ligneufe , cylindrique , qui fe divife en beaucoup de rameaux verdatres & quidrangulaires dans leur jeunefle , rougeûtres par la fuite. Les feuilles font oppolées , feililes , ouvertes , lancéolées ou elliptiques-lancéolées , un peu diftantes les unes des autres. Les fleurs font jaunes , pédonculées , aflez grandes, très- nombreufes , & forment des panicules termi- nales , feuillées , qui paroiffent plus amples que n'ont coutume d’être celles de l’hypericum Ca- narienfe. Les découpures du calice font ovales ; pointues , légerement ciliées, x les étamines lus eourtes que la corolle. L'..iire ft chargé de trois flyles, & { convertit en une capfule triloculaire , à loges polyfpermes. Cet arbriffean croit naturellement à Madère. D. 28, Mirrerertuis fétide ; Hypericum hirci- num, Lin. Hypericum caule fruticofo ancipite ÿ ca- ? & é . . 7 À éycibus lanceolatis ; deciduis 3 flaminibus corolla dongioribus. J. Bi hift 3. p. 385. Tragiurh. Cluf. hift. 2. p. legitimo de gli antichr. Pona. delcrit. dimont. Bald. p. 88. Ardrofamum faiidim Parkinfonri. Raï. O1 7. Hypericum fai dum frutefiens minus. Dill. hort. Eltham. p. 182. 205. Abfque icone. Tragio tb. 151. fig. 181. Hypericum facidum frutefcers majus. Ibid. fig. 182, Ex D. Aiton. Hypericum hircinum. Mill. Dit. n. 3. Kniph. cent. S.n. SI. Ait. hort. Kew. vol. 3. p. 105. Obfer. foc. æcon. Luttr. p. a. 1777. P. 43. Il a une odeur forte , défagréable , analogue à celle du bouc, odeur que le vent porte au loin, & qui tient aux doigts aflez long-temps. Les tiges font frutefcentes, rameufes , gla- bres, feuillées , communément rougeatres, hautes - d'environ trois pieds. On y voit , comme fur celles de l'hypericum androfemum , deux petites lignes oppolces, peu faillantes , qui les rendent obcurément bi-angulaires. Les feuilles font op- ofées , fefiles , légèrement amplexicaules , ovales-lancéolées , pointues , entières , ouvertes, minces , glabres. délicatement veinées , finement perforées, longues fouvent d'environ deux pouces fur une largeur de neuf à dix lignes. Bellus com- aroit ces feuilles à celles de la réglifé ou'du térébinthe. Les fleurs font jaunes, médiocrement grandes , pédonculées , & .rafiemblées pour l'or- | MIL dinaire au nombre de cinq à huit à l'extrémité des rameaux. Elles ont les découpures du ca- lice lancéclées , pointues , ouvertes , au moins une fois plus courtes que la corolle , & fe dé- tachant avant la maturité des fruits ; les pétales oblongs , un peu obtus, moins larges que ceux de l'hypericum elitum 3 les étamines nombreufes , beaucoup plus longues que la corolle ; l'ovaire glabre , ovale , & furmonté de trois ftyles à- peu-près de la longueur des étamines. Le fruit confilte en une capfule ovale , triloculaire , tri- valve , prefque de la grofleur d'un pois. Cette efpèce croit naturellement dans les parties auf- trales de l'Europe , dans la Sicile , dans l'ile de Candie , &c. tie fe phut le long des ruiffeaux. On là cultive au jardin des plantes. B. ( W.#.) 1 n'eft vas rare d’y rencontrer quelques ovaires chargés de quatre ityles. 29. MirrererTuis des Açores ; Hypericum fo- liofum. Hypericur flaminibus longitudine peralo- rum , calycibus lanceolatis acutis , foliis ovali-ob- longis fejfilibus , glabris. Aiton hort. Kew. vol. 3. p: 104. Celuici , dont je pofsède un exemplaire en fruits , envoyé par M. Soland:r , paroït être fort voitin de l'Aypericum hircinum : mais il a les feuilles plus rapprochées , & les étamines, diton , feulement de la longueur des pétales. Toute la plante eft glabre. Ses branches font ligneufes , rameufes , très-feuillées, cylindriques, rougeûtres , &: relevées, comme dans l'4yperi- cum hircinum , de deux lignes oppofées , peu faillantes. Les feuilles font oppofées , nombreu- fes, fefiles , ouvertes, un peu amplexicaules , ovales-oblongues ou ovales-lancéolées , légère. ment pointues , entières, veites , neïrvées obli- queinent , finement perforées , trois à quatre fois plus longues que les entrenœuds. Ces feuilles ont , dans le morceau que J'ai fous les yeux, quinze à dix-huit lignes de longueur fur une largeur de cinq à fx. Les fleurs font jaunes , pé- donculées , ä-peu-près de la grandeur de celles du millepertuis fetide : elles forment de petites panicules feuiilées , terminales. Les calices font divifés profondément en cinq découpures lan- céolées . pointues, qui fe détachent avant la maturité des fruits. La corolle eft pour le moins une fois plus longue que le calice. L’ovaire eft glabre , ovale ou conique , à-peu-près de la lon- gucur du calice , & chargé de trois flyles aflez longs. Il devient une capfule ovale, noirâtre , triloculaire , s’ouvrant juiqu'à la bâfe en trois valves. Cet arbufte eft origimaire des iles Açores. B.(V.f) 30. MircerEeRTUIS élevé ; Hypericum elatum. Hypericum caule fruticofp ancipiti ; Jobis calyci- bujque ovatis j ffaminious coroli4 longioï ibus. MIL - Hypericum orientale , fatido fimile , fed inodo- run ? Tournef. cor. p. 19. Mÿpericum ? Mill. Diét. n. 6. Hypericum elatum ? Aicon. hort. Kew. Yol. 3. p. 104. On reconnoitra celui-ci à la forme de fes feuilles , à fes éramunes plus longues que les pé- tales , enfin aux découpures ovales de fon calice , qui ne paroït pas caduc , comme dans les deux efpèces qui précèdent. C'eft un arbriffeau de trois à quatre pieds au moins , bien ramifié fur une feule tige droite, cylindrique , légèrement biangulaire par des lignes décurrentes lé iong des entrenœuus. Les feuiiles font oppofées , fetñles , ovales , ou ovaies un peu alongées , entières , les inférieures ob- tufss, les fupérieures légèrernent pointues. Toutes ces feuilies font glabres , d’un beau vert, fine- ment periorées, veinées en rezeau. Leur lon- gueur eit d'un pouce & demi à deux pouces fur une largeur de dix à quinze lignes. Les fleurs viennent à l'extrémité des rameaux, & dans les aifleiles des feuilles fupérieures , fur des pédon- cules peu rameux , munis de bractées. Ces fleurs font jaunes , pédicellées , très-ouvertes, de gran- deur médiocre. Chacune d’elies prélente un ca- lice giabre divifé profondément en cinq décou- pures ovales, obtufes ou à peine pointues , ver- datres, qui fe renverfent fur le pédoncule après la chüte des corolies ; les pétales ovoides-ob- longs, obtus, légèrement concaves , d’une lon- gueur au moins double de celle du calice ; des étamines nombreufes , plus longues que les pé- tales ; un ovaire glabre , ovale , & chargé de trois ftyles prefqu'aufi longs que l£s etaines. Les fleurs font à peine épanouies que les éta- mines tombent : elles reftenr ouvertes avec le pitil ulement dans leur milieu. Cette efpèce eit cultivée au jardin des plantes. Si, comme je fuis porté à le croire, c’eit l'Aypericum elatum, de M. Aïiton , elle eft originaire de l'Amérique feptentrionale. B. ( V.w.) 31. MIiLLEPERTUIS fcabre 3 Hypericum f[ca- brum. Hypericum caule tereti fuffruticofo muricato , fotiis oblongis. Lin. fpec. plant. n. 14. Hypericum orientale , caule afpero purpureo. Tournef. coroll. p. 19. Ses tiges font parfemées , dans toute leur lon- gueur , de petits tubercules irréguliers s très- nombreux, qui les rendent non-feulement iné- gales & raboteufes , prefqu’aufi fenfiblemenr que celles de l’hypericum;balearicum , mais encore fcabres & rudes au toucher. Elles font grèles , fruriculeufes , cylindriques, roufsatres ou rougeatres , feuillées , peu ra- meufes, glabres , longues d'environ un pied, & paroiffent fortir pluñsurs enfemble d’une forte MIL 157 de fouche couchée , dure & ligneufe. Les feuilles font oppofées , fefliles , étroites , linéaires ( ova- les-lancéolées , felon Linné ) un peu obtufes où à peine pointues, entières , ouvertes , unies , glibres , obfcurément perforées. Elles ont une côte moyenne , & quelques nervures obliques , peu faillantes. La longueur des entrenœuds, dans Pexemplaire que j'ai fous les yeux , eft beaucoup plus confidérable que celle des feuilles. Celles-ci mont que quatre à fix lignes de long für unè largeur d’une ligne ou d’une ligne & demie. Les fieurs font jaunètres , légèrement pédicellées , allez petites , & difpofées en efpèces d’ombeiles terminales , dont les ramiñcations font muniés de petites braétées linéaires. Le calice eftdivifé, jufqu'au-delà de moitié, en cinq découpures ovales-alongées , un peu pointues , glabres. Les pétales font bordés de glandes noiratres. Linné dit les ftyles au nombre de trois. Cette efpèce croît naturellement en Arabie & dans la Mau- ritanie. D. ( W. f. in herb. D. de Juffieu. ) 32. MiLLEPERTUIS raimpant ; Hypericum repens. Hypericum fruticefcens , caulibus profiratis radican- Lious 3 foliis lanceolato-linearious ; obtufis , cymis terminalibus. Hypericum orientale , pelygoni folio ? Tournef,. cor. p. 19. Hypericum repens. Lin. fpec. plait. n. 15. Poiret. Voyag. en Barbar. vol. 2, p. 224. Cette efpèce , à part l’oppoftion des feuilles & la difpofition des fleurs , à en quelque forte l'afpeét du polygala commun, Il poufie de fi racine plufeurs tiges grêles, fruticuleufes , prefque fimples , cylindriques , rougeatres , glabres , couchées & radicantes dans le bas , où elles fe partagent en queïques ra- meaux afcendans comme elles , &c qui fe ter- minent de même chacun par une cime de fleurs. Ces tiges ont fept à huit pouces de longueur : elles font garnies , depuis l’endroit où elles com- mencent à fe redr=ffer jufau’a leur partie fupé- rieure , de feuilles oppofées, fefiles, lanceo- lées-lineaires, obtules , entières, minces , vertes, afñlez rapprochées les unes des autres , & beau- coup plus courtes que les entrenœuds vers le bas de la plante, plus écartées & plus rares dans le haur. Ces feuilles ont une côte moyenne, quelques nervures obliques , & ne font pas fen- fiblement perforées. Leur: longueur eft de fept à neuf lignes fur une largeur de deux ou envi- ron. Les fleurs font jaunes , pécicel grandeur médiocre : elies vi périeures , fur des pe tomes , quadrangulaires, & fente des efnèces de cimes liches celles de lä;z grandes & moins garnies. lICAIM fOMentc fur MIL s deux plantes , une fleur 158 dinaire également furle folitaire , pédicellée , dans chacune des bifur- ; cations de c:s pédencules, ainf qu'au fommet, foir de la tige, foit des rameaux. D:s braéties oppofées , linéaïres-lanceolées , plus courtes que les feuilles, accompagnent la bat des biturca- tions. Chaque fleur cft compofés d’un calice à découpures cvales-cblongues , un peu obtufss, glabres , entières , vertes, environ deux fois plus courtes que la corolle, & parfemées en dehors de quelques petits points bruns ou noi- rtres ; de cinq pétales ovordes-oblongs , évafés, ayant à-peu-pres fix lignes de longueur ; d’ éta mines nombreutes un peu moins longues qu: la corolle ; enfin d’un ovaire glabre , ovaie, charsé de trois ftyles filiformes. La capfule ef lite : ovale , ou ovale- alongée. Cette etpece croit na turellement fur les côtes de Barbarte, & été communiquée par M. Poiret. h:( W. Je ne douterois pis que ce ne fût l'hyperiur repers de Linné, fi les fleurs ; ficuées dans Les bifurcations des pédoncules , éroicnt fetes. a à f.) Les braété:s & les feuilles vers les bords, de points noirat: ceux qu'on-apperçoit fur les calices. font parf MES , s paiciis à 33. MircererTuis cffilé 3 Hÿpericum wvirgu- sun. Hypericum caule ereëlo tetragono 3 joliis li- neari-lanceolat's , amplexicaulibus ; 5 calyce lanceu- lato ; ffigmatious capitatis. Ses rameaux gréles , efilés, iunciformes , la mature de fon feuillage , & méme la difoofition de fes fleurs lui donnent un sfpect af: reflem- blant à celui de certaines efpèces de lin. Toute la plante eft glabre. Sa tige paroit être herbicée, & devoir s'élever à la hauteur d’un pied & sh ou environ. Cette tige eft menu- quarrée , très-droite , feuillée , & fe parta un petit nombre de rameaux griêles , eflilés, fimples , florifèr.s à leur fommet. Les failles font opoofées , fefhles, amplexicaules , linéaires lance oïces » étroites , un peu pointues , entières 3 redr (5es, glabres , fin:ment perforees, longues, les plus grandes , d'environ un pouce fur un. largtur de trois à quatre lignes. Leur furface inférieure eft parfemée d'une multitude de pe- tits points prorubérans , & n'offre d’autres ner- vures que la côte moyenne. Elles font en gé- néral, au moins Se des rimcaux , beaucoup plus courtes que les entrenœuds. Ces dernières n'ont communément que fix à huit lignes de long fur deux à deux & demie de large. Les fleurs font petites , un peu pédicellées : elles viennent à l'extrémité des rameaux , & dans les ailelles des feuilies fupericuses , fur des pani- cules lâches , aflez graides, dichotomes ; Éta- lécs, peu garnies. De petites bractées linéaires- œéiroites , prefque fubulics , acçompagnent la 2e | F 1 Mikl bäfe des ramifications de ces panicules. Le ca- lice eit partag: ; ju qu’ à fa putie inférieure , en cinq decoupures linéatres-lancéolées , pointues , obfcurément {triées dans sur longueur , un peu plus courtes que la corolie. Celle-ci a les pé- tules ovoides-oblongs , évalés , jaunâtres. Les étamin-s font nomoreufes , moins longues que la coroile. L'ovaire ett petit, giabre, ovale, & charzé à fon fommet de trois fiyles flifor= mes , diverg2ns , plus longs que les étamines , à fligmates capites d'une manière très-fentble. Cette plante dit originane de.... ( V. f in herb. D. de Jifieu.) 34. Murererruts à feuilles de cifte ; Hype ricamt cifiifolium. Hypericum caule Jdranilan foliis Lanseolrto-oblongis , amplexiceulibus ; ; case ovato ; f?ylis coadunaris. Le fuillige de cett: p'inte , & la réunion de fes ftvl s en un ful co:ys , lui d'eunent quel- qu'analogie avic l'Aypericurm prolifium , dont elle difère prodigi ufement par La form: , la üifpo- fiion & 11 petite de fs fleurs. par là nature de fes caliccs, de fes bradtses, &c. ue A en jug-r par les exemplaires que j'ai fous ls y-ux, les tiges paroifent herbacé.s , & avoir feulemeñt un pie & demi à deux pieds d'éiévauon.! Îles font droites, branchues, feuil= és, quidranguiaires, très- glabres , d’un brun foncé rougeatre. Les feuilles 1ont ppofées, Riics, ampiexicaules, plus ou moins ouvèr'es , an: nr oblongues , obtufes ou à peine poin- rues, entières , termes , légèrement perforées, :l bres, d'un vert cendié , longues pour l'or- incire de quinz: à vingt lignes fur une largeur L: fix ou un peu moins. Elles ne reffemblent pas mal à celles de certains ciltes. Leur furface férieure eft finement ponétuée , & préfente ure nervure moy.nre , lonz situdinale , Afez faile d’où nalfent latéralement quelques ner- vures “obliques peu fenfbl:s. Les bords de ces fuilles font , au moins fur le fec, légèrement renverfés en-deflous. Les fus font petites , bien ouvert:s , élevées fur des pédoncules pro- pres fort courts. Leur diamètre eft d’environ: quatre lignes. Ell:s forment au fommet de la uge , ainfi qu'à l'extrémité des rameaux fupé- ricurs, de petites panicules terminales, cinq à fix fois dichotomes , glabres, dont les ramifi- cations font munies de bractées courtes , ovales ou ovales lancéolées , terminées en pointe. Cha- que dichoromie préfente une “eur intermédiaire, Le calice eft divifé fort avant en cinq décou- pures, glabres, ovales , un peu peintues, La corolle eft compofée de cinq pétales ovoides oblongs , obtus , ouverts en étoile , au moins une fois plus longs que le calice. Les éramines font nombreufes , plus court:s que la corolle, Elles entourent uñ evaire glabre ; ovale, duquel lunte , MIL s’élbvent trois flyles écroitement réunis jufqu'à peu de diflance de leur extrzmiré. Cette plante croit naturellement à . . (W. f. in herb.D.de Juffieu.) 35. MirerERTUIS d'Arabie ; Hyÿpericum revo- Batum. Hypericum fruticofum foliis lineari-lanceo- dutis , baft revolutis ; foribus folitariis terminalibus ; fy!is coadunatis. | Kypericum Kalmiü. Forsk. cat. plant. Arab. PB. 118.n. 469. Hypericum revolutum. Vahl. fymb. p- CG. vulgairement Eboœs. Il a la tige frutefcente , glabre & revêtue d'une écorce brune, ridée. Les rameaux font oppelés , articulés, & les cicatrices , qu'v laif- fent les feuilles après leur chüte , les rendent comine muriqués. Ces rameaux ont les entre- nœuds inférieurs obfcurément tétragones , & les fupérieurs feulement biangulaires , élargis à leur fommet. Les feuilles font oppofées , fefliles , rap- pes , Jinéaires-lancéolées , très-entières , iles , plus longues que les entrenœuds. Leurs bords fe renverfent en-deflous vers la bâfe. Elles n'offrent pas de nervures fenfibles , & n’ont que moitié de la longueur de l’ongle. Les fieurs font terminales , folitaires , de la grandeur de celles du millepertuis des Faléares. Eiles naifient fur des pédoncules très-courts. La corolie eft plus longue que le calice. Les étamines ont moins de longueur que la corolle. L'ovaire à une forme ovale , & fe termine par trois flyles agglutinés enfemble dans leur moitié inférieure. Cette ef- pèce croit natureliemert dans l'Arabie heureufe. D. Elle vient au fonuner des montagnes. 36. MiLLEPERTUIS prolifere ; Hypericur: pra- lificum. Lin. Hÿpericum caule fruticofo , ancipiri ; Jolits lanceotao-lin:aribus ; florious primordïalibus Jubfefilibus 3 ftylis coadunatis. H}pericum floribus femitr'gynis , flaminibus co- roll& brevrorious , caule fiuticofo empervire te. Gronov. virgin. p..112. Hypericum prolfcum. Murr. in comm. Gott. 178C. p. 22. t. 7. ex D. Murray “{Hypericum cryp'opetalu Ehrew. plant. rarior. Vogel. dec. 3. p. 1. tab. 21. fig. 1. lam. illuftr. & G43. f. 2. La forme de fes feuiiles , fes rameaux proli- Fères, & le rapprochement de fes fiyl:s en un ful corps me paroifisnt défigner cette efpèce affez precifément, peur que la déterinination men foit pas embarraflante. Les tiges font droites , frutefcenres , feuillse comme dichotomes , bianigulaires , glabres , fo tues , plus ou moins ouvertes , entières , un peu fermes , vertes, foncées , glabres , nement per- MIL 159 forées , longues la plupart d’enviren deux pou- ces fur une largeur de quatre à cinq lignes. Ces feuilles n'ont prefque d'autres nervures que la côte moyenne , & iln’eft pas rare que leurs bords fe renverfent en-deffous , comme il arrive à celles du romarin. Les fupérieures font un peu plus rétrécies vers la bâfe que les autres. On voit, dans la plupart des aiflelles , des faifceaux de jeunes feuilles qui indiquent chacun un rudiment de rameau. Les premières fleurs font fefliles ou prefque feffiles aux fommités des tiges , ou plutôt dans leurs bifurcations , car lorfque ces eurs fe développent , elles fe trouvent entre deux rameaux naïflins que les progrès de la vé- gétaition alongent bientot, & qui fe chargent à leur tour de fleurs les unes pareillement fituées , les autres axillaires ou terminales, mais toutes ordinairement élevées fur de plus longs pédon- cules. Il n’eft pas rare que les pédoncules por- tent deux à trois fleurs dont une ou deux avor- tent. Le calice eft compofé de cinq découpures profondes , ovales-pointues , prefqu'acuminées , glabres , perforées comme les feuilles , & moins longues que les pétales. La corolle a huit à dix lignes de diamètre. Les pétales font Jaunes , ovoides , obtus, évafés, un peu plus longs que les étamines. Celles-ci font très - nombreufes. L’ovaire eft ovale & furmonté de trois ftyles agglutinés enfemble dans la plus grande partie de leur longueur , de manière à faire paroitre la plante monogyne , mais qui fe défuniflent quard les fruirs approchent de leur maturité. La capiule eft gl:bre , ovale , & divifée intérieure- ment en trois loges par les bords rentrans des valves qui la forment. Sa furface externe eft creufée PA lenes de trois fillons fuper- ficiels qui indiquent le lieu de juxta-pofition des valves. Les iemences font nombr:ufes , ob- longues , noirâtres. Cette efpèce eft originaire de l'Amérique feprentrionale. File fleurit chaque année au jardin des plantes. D.( #..) 37. MizuererTurs à feuilles de romarin; voericum rofmarinifolium. Hypericum frutieofum foliis linearibus , obtufis , margine reflexis ÿ pedun- culis dichotomis ; caldÿce deciduo. Arbufte qui paroïtavoir environ un pied d'élé- vation, & fe rapprocher beaucoup de l’Ayperr- cum prolificsm ; duquel cependant, à en juger par les exemplaires ra que J'en pofsède, il diffère au moins en ce qu'il a les calices plus grands, & les feuilles beaucoup plus petites, plus obtufes , à peu-près de la forme & de la grandeur de cells du romarin. Les tiges font droîtes, un peu menues, ar- ticulées , glebres , cylindriques , grisâtres , bran- chues , comme paniculées dans le haut , très- obfcurément biangulaires vers les fommités. Les feuilles font oppoiées , feililes , amplexicaules , MIL lintaires , obtufis, entières, redreffées, vertes, glabres , un peu fermes , finement perforées , longues de n:uf à dix lignes fur une largeur à peine de deux. Ces feuilks n’ofrent d’autres nervures que leur cûre moyenne, & font par- femées fur les deux furfaces ,; maïs principale- ment cu-deffous,de très-petits points proéininens qui correfpondent aux veficules tranfparentes logées dans leur parenchyme. Les entrenœuds font en général plus courts que les feuiiles. Les fleurs visnnent eux fommités de la plante fur des pééoncuks feuillés , divergens , plufieurs fois dichotomes. Illes font légèrement pédicel- lées , & fituézs les unes dans les | 160 Le s bifurcations, les autres à l'extrémité de ces pédoncules. Les découpures, ou plutot les folioles du calice, ne diffèrent des véritables feuilles qu'en ce qu'elles font plus courtes d’i-peu-près moitié. Ces folioles, au contraire d£ ce qu’on renar- que dans l'hypericum prolifisum ; ont plus de longueur que le pitil, & meue que les fruits : elles Éditer durant quelque temps après la chüte des corolles , mais f= détachent avant la maturité des femences. L'avaire efl glabre , co- nique , & furmonté de trois ityles adhérens en- femble dans une grande partie de leur longueur. 1 devient une capfule également glabre , ovale, trigone , triloculaire , d’un brun foncé ou rou- geatre , laquell: s'ouvre en trois valves , & ren- ferme un grand nombre de femences conformées à-peu-près comme celles du millépertuis com- mun. Cette efpèce croit nnaturellement à la Ca- roline , d’où M. Frafer en a rapporté des exem- phires. B.(F.f) 38. MiizereRTuIs fafciculé 3 Hypericum faf- ciculatum. Hypericum caule fruteftente , apicious dichotomo 3 foliis linearibus , acutis , ffriaris ; fiylis coadunatis. Celui-ci tient beaucoup, par fon afpeét, de l'Aypericum brathys. TL, pour ain dire , le feuillage d’un génèvrier ou de certains afpala- thus , & paroit, ainfi que le précédent , ne devoir pas étre écarté de l'Aypericum prolificum , avec qui la forme & la difpolition des fleurs lui donnent de l’analogie. Ses branches font grêles , ligneufes , tom- bantes, rameufzs, feutilées, glabres , cylindri- ques, grisatres , légèrement anguleufes dans Ju: partie fupérieure où elles font dichotomes, & en quelque fort: prolifères, Les feuilles font opvofces , files, linéaires , très-étroites , en- tières , pointues , fermes , roides, prefque pi- quantes, peu ouvertes , glabres , finement ponc- tuées, moins courtes que les entrenœuds , lon- gues d'environ un demi-pouce fur une largeur ui excède rarement un tiers de Hiene. Elles font ue vert fomore , tirant un peu fur le rouge. Comme elles ne lailienç pas d'avoir de l'épaiffeur MIL & de l’opacité , on ne découvre que vers les bords, & affez difficilement , les points diapha- nes dont elles font criblées. Ces feuilles fem- blent difpof£es par faifceaux épais , apparence qui eft 1 à de jeunes rameaux axillaires qui ne prennent que peu de développement. Leurs borüs ne font nullement renverfes. Elles ont la furface inférieure marquée d’un bout à l’autre de trois à cinq ftries longitudinales, qui fuf-" roient feules pour diftinguer cette efpèce dans la feétion de celles qui n’ont que trois flyles. Les fleurs font jaunes , folitaires , médiocrement grandes , feliles ou prefque fefliles dans les di- chotomies & à l'extrémité des rameaux : elles ont le calice compofé de cinq folioles d’inégale longueur , qui ne diffèrent abfolument des feuilles qu'en ce qu'elles font un peu plus courtes ; les pétales ovoides , obtus ; les étamines très-nom- Pur , plus courtes que la corolle. Les ftyles font agglutinés enfemble , pius longs que les étamines , & paroiffent au nombre de trois. Cette efpèce croit naturellement dans la Caro- line. J'en pofsède un morceau qui a été rap- porté de cet endroit par M. Frafer. Bh.( ./f.) Elle a les fleurs: beaucoup plus grandes que celles de lAypericum brathys. 39. MicLEPERTUIS luifant ; Hypericum niri- dum. Hypericum frutefcens ereélum foliis lireari- bus , angufliffimis ÿ piftillo fubulato | flaminibus breviore ; fiylis coadunatis. Voici encore un arbufte que la nature ds fon feuillage rapproche de TlAÿpericum brathys. Il paroit fur-tout extrémement voifin de l’Ayperi- cum fafciculatum : cependant fes feuilles plus lon- gues & plus luifantes, mois roides , ordinai- rement courbées , noiratres dans l'herbier , peuvent offrir un moyen de l'en diflinguer. Sa tige eft droite, branchue , cylindrique , glabre , d’un gris tirant fur le rouge, haute d’un pied & demi ou davantage. Les rameanx font légèrement anguleux , dichotomes au fommet , & garnis de feuilles nombreufes , oppofees , fef- files, linéaires , très-étroites , pointues , entiè= res , opaques, lifles, comme verniflecs , aflez ouvertes , quelques-unes droïtes, mais la plu- part plées en arc. Ces feuilles ont communé- ment environ un pouce de longueur fur une largeur qui égale à peine le ticrs d’une ligne. Leur fuperficie n’eft pas fenfiblément ponétuée, & l'on y voit quelques apparences de flries lor= gitudinales , mais légères & imparfaitement pro- noncées. Les fleurs font jaunatres , folitaires , pédicellées , à-peu-près de la grandeur de celles de l’efpèce qui précède. Les unes viennent dans ls three des rameaux fur des pédoncules longs de près d'une ligne :les autres font axil- laires ou terminales fur les bifurcations. Ces fleurs MIL fleurs ont le calice de cinq foliolés inégales , qui ne diffèrent des jeunes feuiiles que par leur ftuation & leur. arrangement particulier ; fa co- rolie de cinq pétaies ob rs, à-pou-près de la longueur du calice ; les étamines ron li5 courtes que la corolie ; Le piltil gréie , ulé , un peu moins long que Îes étamines , & formé d’un ovaire chargé vraifemblabiement de trois flyles intimement réunis. Cétte efpèce croit pituiellément 4. 0... D. (0 JA Jerer kerb. D. de Jufieu. ) 40. MicrEPERTUIS axillaire 3 Hypericum axil- laure, Hypericum fruteftens caule tereri ÿ foliis Lau ceolato-linearibus , baf anguffaris 3 floribus axila- rious ; fiylis coaduratis. » Celui-ci a les feuilles rétrécies très-fenfible- ent vers la bâfe. Quoiqu'aflez étroites , elles font cependant beaucoup plus larges que ne les offrent les deux précédens , avec quiies fleurs lui-donnent des rapports , feit relativement à leur form: , foit relativement à leur grandeur. Ces fleuis , au lieu u'être fituées de méme dans les dichotomies , vi-nn2nt le plus fouvent , aux aiflelles des feuilles , fur des pedoncules finples ou fur de courts rameaux. La tige eft frutefcente , droite , rameufe , dif- fufe , cylindrique , glabre & revêtue d'une écorce grisatre un peu gerfée. Les rameaux font garnis de feuilles oppofées, feMiles , rétrécies en ma- nière de périole à la bafe , lancéolées-linéuires , étroit:s , un peu pointues , entières , vertes, glabres , minces , finement Ë obfcurément per- Fées, Inngues de dix à quinze lignes fur une hirgeur de deux où ün peu moins. Ces feuilles n'ont de nervures fenfibles qu'un: côte moyenne un peu faillante en-difous ; & Leurs bords, dans Pétat de défficcation , font légèrement renveriés vers la furface infsrieure. Les feurs ont environ fix lignes de diamètre , & refflembient en auel- que forte, par leur grand nombre d’é à celles du myite commun. Eiles nai UHISS , nt aiez ordinairement , dans les aïificiles des feuilles, fur des pédoncules fimples , folitaires, qui ont à peine une ligne de lonsueur , & qui font mu- nis de deux petites feuiiles leur tenant lieu de bractées. Quelqu:fois ces pédoncules font portés fur de jeunes poufles rameufés , axillaires , qui forment des efpèces de cimes ou de perites pa- nicules feuillées. Le calice eft compofé de cinq folioles linéaires-lancéolées , pointuss , très-ou- vertes , d’inégale grandeur , abfolumert f:m- blables à des feuilles naiffantes. Ces folioles fe refléchifent vers le pédoncule lors du dévelop- pement des fruits. Cinq pétales oblongs , éva- fés, jaunâtrzs, un peu plus longs que Îe ca- lice, confituent la corolle. Les filamens font très-nombreux, prefjue de [1 longueur des pé- les , & fouriznnent de peties anthères ob- Boïcnique. Tome IF, MIRE rondes , dilyines. pyramidal , trigon la erare fuele de trois vies Ent pour Ra fleuraifon. Il fuccède luifint , nombreufes. Cet zrbufe croit narutellemeur ne D. (CF. fin hert. D. de Juffies. ) 41. MILLEPERTUIS lioides. gs- jylés coadunatis. Il a les feuilles pref de lhypericum fafciculs lées d’une masi anaiogue , Mais moins denfes , qui les font plutét paroître com- m2 verticillées. Ces feuiiies ne font aucunement Îtriées |, N° ont les bords renverlés en-deflous. La plante d’ailleurs eft droites, 8: fe termine par d’afiez longues panicules de fleurs. D'après les exemplaires que j'ai fous les yeux, il eit préfumble que les tiges ont environ un pied & deni d’élévation. Elles font fruiicu- kufes , efilées, très-giêles , verticales, roies cylindiiques , rouacatias, if gatnies de rameaux. courts. Les potes , fefüles , Hnéai ces , un peu pointues , entières , af vertes des deux. CÔTÉS ; plus ou moins ouvertes ën général plus longues que les entre nt en s'elareiifant un veu dans | upérieure. Ces feuilles ont les borc en-deflous , & n'a moyenne ligèrement ; L SEE ESNCE ES, faultante à la fubfkince ef fiiement & 7 } F Lvs deux furfaces , mais ure. Leur uñ donnent aux feu! apparence en )TiT Jonguss paricui: es, médiocrems riformes ; dont les dichotomes. Elles fon: (! Le que fettilss, les uues ex tres dans. ls dichoto: Leur caïce eft compolfé de cinq folioles étrai- t:s , conformées comme les fuilles, & qui fe réflichiflent ordinairement en totilité lors de là maturité des fruits. Les pétales font ovoii oblonss , obtus, la: lice, Les étami utl e] Files ou pré PAS Lau de ces riamifcstions. : peine plus ares æt nomb X à à fo: © 16» M IL gues qe Ja céroils. FT prrar : CCR qui d patiei P : Le fui fs confie en iP C L2 , rousri- tre, tri loc d 5 Fa aus l'ova Es s’ouvr ; ÊT Ccntisnt S ch à loc emeEnc ovales MENT as ific res Fo és ou "ML. 2 compoftion de cet article, j'ai Lezsrme que cette efjèce € PA | , caltis s Hatiouals:s , où ci eit venue envoyées par M. André Micha: jh fl:uri. Le morceau -ez£rme noi un p° 1 pi u5 panicules plu 1is inoins il itimeme Tinces q faut , Je crois, regarder comm u: etfec de l1 culrure. Les feuille 2 ont, fut c£ morceau , huit à dix lignes de long fur une lar- geur d'environ une ligne. 42. MILLEPERTUIS réfléchi ; Hypericum re- 2. H;peri icum foliis Jf'isus lancevtatis ap- proximatts rejlexis , ramis tomeniofis | paniculà cermineli. Lin. f. fuppl. p. 346. Habitat in Barrancas Americæ. Ex Linneo. ette cfpèce conflitue un grand arbriffeau qui fe divile en rameaux divergens , don ie exrrémités font feuillses & Sr, ee feuillss font rapprochées , fefü! es, trés-entières , refléchies , app incs fur les autres , perforées , ponéiuées 4 lioir fur les bords. Les Aeurs viennent en us 5 aroncies , terunaks. La corolle cft jau Les braëtses & lis calices font fubuiés. Cet atbrif fau croit n.tu:li:ment en Amérique , ï Ten droit cité. D. M. Rerzius ( 6bl.rvat. botan fafc. 5. p. 6) le die avoir été trouvé danslite de Téneritte par M. Maflon. 43. Micerenruis de Canari ; Hyre-icum Cinaueife. Lin. Hypericim parvifiu: um cuile qua- drangalo ; foliis 6 Hongi plexicaulious ; $ ; J# dbquix que Lerviis > an- nimis , Cymofs. H;rericum quirquenervium ? Walt. fl. Carol. n + d ericum Canagenfe. froit, Ait. Kew. vol. foribus Celui-ci, qui paroît avoir dans fon feuilince quetqu'aal ie avec la ger centiurelle f: fuit remerquer par la pots de fes flcurs qui ss it à peine celles du jp. ;. S1 tige ft herbacée ; grêle , droite ; “bran- chue , comme paniculée , feuillée , glabre , qua- MIL drangulaire , rondis Qur Ies faces, © os tout aù pius à ja B-uecur d'un pied. Les feuir'e font oppolies , fefiles , amplexicaules , très-ou- vertes , Gviles- ane ngues , un peu linéaires , lé- gèrement cbtufes , entières , minces ; vertes , 3iabres , a perforées , '& marquées : pref- que dès la bal , de cinq ou qu:lquefois feule- ment de trois nervures longitudinales. Ces f-uilles ont communément huit à dix lignes de long fur uae lirgeur de trois à quatre. Les fleurs font res-petites , psdicellées , de couleur Jaune. Elles £ >rinent ; au fommet de la tige ainfi qu à l'ex- trémité des rameaux , des efpêces de ciines om- belliformes , fefiles , dont les ramifications font dichotomes , accompagnées de briétées , & pré- fentent pour l'ordinaire une fleur dans leurs dichoromies. Les découpures du calice font li- néaires-lancéolées , glabres , perfiflantes , & Pæ roiffènt au moins auti ee que la coroile & less étanines. L’ovaire ch g libre , ovale & chargé de trois ftyles fort courts , à ftigmate capités. Le fruit confifte en une caplule sèche, trivalve , de même forme que Povaire , plus longue que le calice, & qui me femble unilo- cuire, Il contient ur ol nombre de femences menues, ovales, Jaunatres, concaves d’un côté peut-écre par leffet du deffèchement. Cette plante croit naturellement daris le Canada, & cit cultivée au jardin des plantes. Elle eft 3 fui- vant Linné. M. Aiton la dit B. (7.v.) OM E 44. MizreperTuis de Virginie ; Hyperieure Firginicum. Hypericum Poe enneandris , cau'e tereti , foliis ovatis amglexicaulibus. Lin. fpec. plant, n. 22. Gardenia Coldenis. A&.Edimb. vol. 2. ( 1756.) p. 2. Hyrericum Virginicum. Lin. amæn acad. Vol 02 p.322: Sa tize eft droite , cylindrique, pour ainft dire frutefcente. Les feuilles font cordiformes- ovales, amblexicaules , femi-décurrentes , cri- blées de ou tranfparens , longues d’un pouce * demi. Les flcurs ont les pétales d’un rouce aale Les étamines , feulement au nombre de neuf, font divifées en crois fufceaux dans les intervalls s defquels on apperçoit trois corps par- ticuliers ( que Linné nomme neéfaires ) obtus, épais, aivocux en-dchors , concaves du côté interne Cette ne croit naturellement dans la Penfylvanie. B. 15. MiLLEPERTUIS droit ; Hypericum eretum. H;pericum foliis amplexicaulibus larceolatis acutis , cuule tereti heroaceo. ‘Thunberg. flor Japon. p. 296. Jaronicè Otogitifo. Flante heibicée dont la tige ef droite , cy- lindrique , glabre , purpurine , fimple ou rami- « MIL fiée leulement à fon fommer, Les rameaux font oppolés , femblibles sa litige, & s’élivent pref- que tous à la put hauteur. Les fuilles font oppofées ; amp: sxicaules , lancéolées , pointues , entières ,; fort peu ouve tes , veineufes au 2e à bords refli:his. Les inférieures , plus longues que les entrenœuds , ont environ Lin (pol uce de Ja bâfe à Ja pointe. Les autres font plus courtes que les entr:nœuds , & Ieur longueur égale à- peu- près celis de l'ongle. Les fleurs, ccmmu- né raff-mbl ées trois À trois, viennent en efrèces de ciaxs, à lextremité des tiges & des rimeaux , fur des pédoncules comociés , fili formes , feuillés. Elles ont les décou-ur:s du calice lancéolfes , chabre S; ue de la lon- gueur des pet.les. La, coroile eft jaune ; & dé- pañle à peine les étim ines. Da ftyles font an nombre de trois. Cette plante croit rarureile- ment fur les montagnes, aux environs de Na- gafki. mp) ant 46. MircereRTuis du Japon ; Hypericum Ja- ponicum. Hyperisum folits fefflious ovacis integris , caule herdaceo tetragono BAIE es decumbente. Yhunb. for. Jipon. pag. Japonicè fim2 to Giri. I fort du collet de fa racine un ptit nombre de tiges herbacées , un peu couchées inférieu- rement , droit:s dans le reite de leur étendue, foibles , tétragones , glabres, feuilléss, diche- tomes au fommet, hauts d'environ un ü . Ces tig-s, communément fimples dans | : font muntes , au-d:ffus de leur milieu 5 de quel ques je aux oppoiés, droits, capillaires. Les feuiiles font petites , oppolées , fefiles , ovales, légèrement cordiformes , obtulfes, entières , peu ouvertes , fouvent pliées en deux longitudina- lement , glabres , nérvées en-d:ffaus , béauc oup lus courtes que les entrenœuds. EI es ont les b äs réfléchis R un peu ondui:s. Leur furfice inférisure eft ponctuée, plus pale que la fuiré- risure. Celles de ces feuilles qui avoifinert les deux extrémités de Îa plante font plus perites que les auvres. Les fleurs font petites , jaunes sdonculées , foire aires , & fituées les unes dans F, dichoto Goes de la cg , les aurres à fes fon- mités. s pidoncules font droits, capillaires : Ces Eos L chacune un calice divile , au’ la bife , en cinq décououres ot- nintuis, droites , ps rfiltanes ÿ Go pétales ob ï ongs , da Ja longueur du calice; des nines nembreufes , dont les filamens capile Le 05 leu: Leur aire 4 un peu plus cours que la coroile, réu- ft?s ini Ent en E luficürs Failc aux , pot- tent des anthères vbrones : ovaire chargé de trois ftyiss divergens , LIBRE que Ja cara!le, à tiig s obtus. Le t eit une cap- juis onlong: re , pointue , glabre , tr''cculaire. Cette plante ne ie dans l'ile de! ipon. Le | MIL ___ 163 47. MILLePERTUIS carré ; Hirericum quadran- guiare. Lin. Hypericum RARES erectunr caule quadrato 3 folirs ovate-oblongis , obtufis , nervofis , umplexicaulibus. Hipericum vulgare minus , caule quadrangule, foliis non pe'forutis. Bauh. pin. p.270. fub hypc- rico vulgari. Lei ed Sue diun , caule quadrangula. J. D. hift. 3. p. 382. Quoad ART tionem. ‘Tournef. p. 255. Fa botan. Parif. p 106. Ocimoiïdes nen pecic fin: RNB this à 344. Qoad icon Afeyron. Log, pempt. pag. 7 Euchs® Mt. p.73. Eb. 4. Lobel. icon. 399. énérofemum. Camer, in p- 677. AMcyron Ge rardi. Rai hift. vol. 2. p. 10:19. Fe Petiv. vol. 2. Engl. ou tab. Co. fig. 11, An- drofämum ‘Afeyron diiium ar quadrangulo à glabro. Mort. hit. 2. p. “ét. fe tab: 6 fig. 10. Hypertcum ue Guasiran ruliri , félis ovatis , perforatis , punéfatis. ilall. Helv. n. 1038. Hypericum calyce inregro , foliis marsine punitatts, caule guadrato Dada, Crantz. fl. Aufir. p . 98. Hvpericum Boribus tryg'ais , caule quadrato en Guett. Siamp. vol. 2. p. 177. n. $. H;pericum gradrangulare. Mi. Di. 2. Scop. Carniol, edit. 2. n. 943. Leers. herb. ne 593. Pollich. pal. n. 716. ni Maïf. p. e Fior. Dan. tab, 640. Ligtf. vol. 1.p. 416. Fi. fr. 770. n. 13, 8. Idem ? Floribus nigro punéatis ; rniis ovalibus. #5 pericum Delpkinerfe VOLE D do7tab: 44: Ayp h2rb.n. 594 + Hyperieur fair. in ROv. act. À, N. C. vol. 2 NS calycinis Villar. pl. du Dauph. rio dubium ? Leëers, Flor. ifen, 267 402. 3e Illa des rappor afez grands avec l'éypericum perforatum : : mais on Fen diffinguera toujours à fes tiges quarrées, moi i$ Ta He à fes fuilles plus larges , ervées d'une plus grande ses 8e manière beaucoup plus fenfible, Sa racine eft rampante , fbreufe , r cugeâtre , € produit plufieurs & ia esherbacée s, très-t ruites à En feuillées , commun£ment rougeâtr:s, hautes d'un pied & demi où environ , fenhblement qua- dranguliires , glabres , à peine branchues où gar- nics feulerr Ent de rameaux extrêmement courts, fi! { Les feuilles fontnombreufcs , oppofées , Es, amplexicauiss, ouvertes , o Vales où ovales:ob. lonaues , pus ou moins ocbtufes , entières , minces , Ve IESS longues de n:uf à douze lignes fur une Jargeur de quatre arr. Ces allzs fort criblées + qu ts trinfparens a1ffez petits & qu: lquetuis peu abondirs, Ellis font marquées en-deffous de fix à huit nervures bien pronon- Î parallèles à 11 côte moyenne. Les ées ,.prefqus flurs font jaunes, terminales, légèrsmenr pé dicellées, fouvent plus \n tites que celles du mill:pertuis commun, ; former , au fommer de la tige, des idee ou prnicuks médig» 144 MEL c'es , dont Les remifications font trichotomes & accompagnées de pctites braétéss s linéaires-fub&- ss. Les décor ue du calice font vertes , gia- bres, lancéolées , pointues , ailez rofondes À plus courtes que la corolle , & deux d’entr’ell:s L roiflent avoir un peu moins de grandeur qu: es autres. Les pétales font ovales-alongés , en- tiers , un peu plus longs que les étamines. Celles- ci oùt les filamens réunis en trois faifceaux > & les anthères © tiquées Ltéralement d'un point noïrâtre. Les fiyles font diversers, au nombr de trois, à pcine de la longueur des étamines. La caplule eft ol: bre, ovale , triloculaire , tri- valve , à lcgcs remplies de femences menues & noob reufes. Cette > plan te croit naturellement en Europe dans les marais, dans les Prés , dans les Fo humides. Elle vie nt aux environs de Paris D . ( PV». ) Ses vertus font les mêmes , mais plus foibles que ceiles du millepertuis commun. os es ansles de la tige, comme le re- narqueit Lecrs, font chargés de pe- tits points pourprés où nc irtres ; dont on re- trouve au quelques-uns à l'extrémité des pé- tulks. La furtace inférisuie des feuilles , prin- cipalement vers les bords , eft ponétuée de la même manière. Haller àz La plante 8, dont j'ai vu , dans l’h2rbier de M. ‘Fhouin, des exe mplaires envoyés par M. Vilars fous ls nom d’hypericum De lphinenfe , ne me paroit devoir être confidéree que comme > fiip le variété de Dore guadrangulum , guo qu'elle ait les angles de la tige moins for- tement exprimés , les fleurs peut-être un peu pius grandes , ef les decoupures du calice limplement oval:s, en géneral obtufes, & ti- quitées de noir en- -dehors. Les pétales font auf paifemés , d’une manière aflez uniforme dans toute leur érendue , de petits points on lignes fort courtes , également noiratres. Comme cette plante, au rapport de M. Villars , fe trouve dans les bois & fur les plus hautes montagres, on peut augurer de-là, avec encore plus de viailemblance , que les légères particularités qu'elle préfente font purement accidentell-s , & ne dépendent que de la nature des lieux où ellz végete. Elle croit aux environs de Grenoble. (SA D) 48. MiizePeRTUIS ponctué ; Hypericum punc- tatum, Hypericum herbaceurz, ce, l:tereti , ercëbo ; foliis oblongis ; obtufis 3 calyce ovuto. Plante herbacée ; qui a quelques rapports avec Fhypericum quadr ngulire , mais dont Les tiges font abfolument cylind-iques ; ce qui le difingue méme très-bien de L'Ayperi im Déphirenfe ( ky- pericum quadrangulare ; Var. 8. de ce Ditionnaire) de M. Villars. La tige ef menue, droite ; cuillés , toute a-faix cylnärique , lite , d'un brun roùg geatre À pordtaée de noir, un peu rameufe fur-tout dans 12 haut, & acquiert fe uvent un picd ëc demi À deux pieds d'élévation. Les feuilles font op- pofe:s , foiiles , légèrement gmplexicaules , ob- IONSUES , As s, entières , minces , Vertes, niaibrss , 4087 cuvertes , longues pour Forür- NArFE de qi 1264 dix- huit jignes fur use lar- geur de fr à fept. Elles ont le difque > finement perforé. Leur furfice inférieure eft t parfeméz : de p- tits po ints protut rans., Gui ne laiflent pas d'etre fenfibles , même à œil nud , & dont uelques-uns font noiratres : on en voit affez conftimment une rangée de ces derniers , ‘tout près de la circonférence , fur l’une & l’autre ace. li naît , de la côte moyenne, des ner- vures obliques pra” analogues à celles que pré- fentent les foules du miilepertuis quadraugu- jaire ; mais PAR ñt beaucoup moins pronon- cées. Les fleurs font petites , jaunâtres , rique- 5 vées fur des pédot icules propres fort courts. Files viennent au fommet de la tige, & À l'extrémité des rameaux fupéricurs , en bou- quets où Me ules médiocres, aff Z garnies , glabres , imitant quelquefois des elpèc ces de cimes. Les unes nee folitaires dans les dichotomies des pédoncules , pendant que Les autres Dre : Le long des bitureations , dans [es aifielles de petites bract-es oppofées , lineaires-lincéolées , pointues , perforées & ponétuées comme les feuilles. Le calice eft divifé profondément en cinq découpur. s ovales- cblongues , un peu poin- LES , perfiti ntes, marquetées de noir , environ deux fois plus courtes que la corolle. Celle-ci a les pétales oblongs , également parfemés de pe- tits taches ou rais courtes , longitudinales, noirâtres. Les étamines ont moins de longueur que la corolle. L’ovaire eft glabre ovale , & chargé de trois ftyles filiformes , àu moins auffi longs que les étamines. 11 lui fuccède une cap- fule de même forme , triloculaire , trivalve , un peu rougeatre , relevée longitudinalement de itries jaunatres , comme glanduleufes. Les fe- mences font menues , nombreules , cylindriques , légèrement oblongues. Cette plante croît natu- rellement à . . . vraifemblablement elle eft B. ( V. JS. in herb. D. de Jujjieu. ) 49. MILLEPERTUIS commun 3 Hypericum per- forat um Lin. Hyprericum herbareun ramofum caule ancipiti , ereëto ; foliis oblongis , obtuffs | pellucido- punébatis. Hpericum vulgare. Bauh. pins p. 279. ‘l'ourn. pe 2ÿ4ntab: pe Morif. hift. 2. p. 469. fe&. 5. tab. 6. fig. 1. Fl: fr. 770. n. 14. Mapp. Alfa. p- 149. Grid. “prov.p. 238. Hypericum , perfo- rata » uga demonum, Tabern. icon. 864. Hyperi- cum vulgare five perforata caule rotundo , foliis gla- TECH. Fachs. hit. p. æiliv. vij. tab. 10. fig, 3. Dod. pe 6.. Lcbel, icon. 39$. 030. tab, 8,1. Befl. hort. Eyit. Dalech. hit. 1153. ed. Gall. vol. 2. p. $3. Placwell. tab. 15. Geofir. tr. de imat, med. vol.-3. p. Go6. Diét. de mar. med. fig: de, Garl. vol. 3. O8. ypericum vulgare , guttis fanguinei mut, part. 2. De025. tab lat, hift. vol, 2. p. 1018. Common St. Jchns- Wort. Petiv. Vol, 2 tis » PET) foliis ovaris, ftump. vol. ë Crantz. FL. Auftr. p. 99. H LYS 5e uno latsre crenatis ; Scopol."Carniol. ‘1. p. 310, Ed. 2. n. 944 pcricum perforarum. Mi. Dit. n. 1. Gmel. vol. 4 p. 179. n. 4. Pollich. pal. n. 717. Leers. herb. n. sos. Dærr. Naf. p. 131. Eudw. ect t. 11. Koiph. cent. 3. n. 46. Mill. illuft. tab. 6$. Gœrtn. de Fruët. vol. 1. p. 300. tab. 62. fig. 11. Lighrf. FL fcor. vol. 1. p. 416. Zorn. ic. €. 31. Millepertuis. Cours compl. d’agr. vol. 6. p. SATAAtAD 18e calycini urious. Guett. ofhcinarum. C'eft l'efpèce la plus commune en Europe, celle qui ft ordinairement d’ufige en médecine. Elle tient un rang ditingué parmi les médica- mens vulnéraires. Sa tige, ou plutôt fes tiges , car elle en a communément plufieurs , font herbacees , droites, feuillées , t'es-branchues , atfez fermes, glabres, cylindriques , mais relevécs de deux petites mem- branes oppofées , produites par la nervure moyenne de chaque feuille , courantes d'une articulation à l’aute , & qui les font paroitre à deux angles. Elles s'élèvent à là hauteur d'un à trois pieds. Les feuilles font petites , eppo- fées , fcililes , ovales-oblongues , plus ou moins obtufes, quelquefois un peu ovoides , entières , minces , vertes , glabres , & cribléts de points plus tranfparens que celles de la plupart des autres efpèces. Ces feuilles ont fix à neuf lignes de longueur fur deux à quatre de large. Leur furface inférieure , & les angles de la uge, font parfemés de points nojratres ; comme on en obferve fur les mêmes parties dans L'Aypericum quadrangulare. Les fleurs font Jaures , un peu pédicellées , médiocrement grandes , & difpofées en bouquets ou efpèces de cines terminales fur des pedoncules dichotomes , accompagnés de brictées , ayant une fleur dans leurs bifurcations. L: diamètre de ces fleurs eften général de neuf à dix lignes. Elles ont le calice vert, divife, _jufqu'à peu ce diflance de la bâfe, en cinq découpures ovales-lancéolées , pointues , perfo- rées , ouvertes , perfiitantes ; la coroile compolée LUE de cinq pétal:s oblengs, évafes, prefque trois fois au longs au2 le calice, & bordés , lur- tout dans leur moidé fupsricure, de puits corps glanduleux, feihlés , noiratres 5 les € :s nombreufes , rapprochecs en trois ff peu plus courtes que là corolle , à ant s tites ,jpaunrs , ovales , didyines , marques d un point noiratre. L’ovalre cit glabre ovalz , & chargé de crois fiyles filiformes , diftans longueur des étamines , à igmacss fimples. Le fruit confiée en nne cepfule ovals , obtufément trigone , trivalve , tiloculaire , & rentermaht uu grand nombre de femenees cblons lindriques , glabres , fiiément chigii cleitous qui féparenc les loges font soubles forinées par Îes bords rentrans des valves. € efpèce vient en abondance en Europe, da bois , dans les lieux incult:s, is des | Elle’ eit 154 ® l& lon: cxtiémement connrune aux Environs de Paris. D.( #7 wv.) Perfonne n'ignore que ce font des véficules remplis d'une huile eflenticlle limpide , qui font paraitre les feuill:s de prefque tous les 4ÿre- ricum crivlées de petits trous où pertuis, X qui ont fait pumitivement donner à l'efpéce com- mune le nom d'éypericum ou milepertiis ; déno- mination qui s'eft appliquée par là fuite à toutes l2s efpèces du g:nre , quoiqu'il y en ait quel- ques-unés à qui elle ne convient pas. On emplois en médecine les feuilles, les fleurs & Les graines du millepertuis commun. La fa- veur des feuilles eft un peu falée, fiyptique & légeremeut ‘amére. Celle des graines eft amère & réfineule,. Les fleurs & les graines pilses ré- pandent une odeur agreable de réline, & elles donnent un fuc rouge dont on fe fert, dit-on, dans la pcinture, mais qui a l'inconvénient de n: pas conferver long-cemps fon éclar. Les Sué- dois tirent de ces fleurs une partie colcrante avec laquelle ils teignent l'eau-de-vie & les li- queurs en cramoifi. Le millepertuis elt vulné- rire, réfolutif, vermifug- , monditicatif, utile dans le crachement & le piflcme, t de fang , dans certaines dyflenceries. Il citvanté ( Amænit. Acad. vol. 8. p. 327. ) comme produifinr de très- bons effets dans les commencemens de la phthifie pulmonaire. Quelques auteurs le recommandent dans la pañion hyitérique , la maladis hypocon- driaque , la manie & laliénation d'efprit, cortre la goutte, contre les rhumatifmes, contre la gravelle , contre Les fièvres intermittentes , &c. Enfin il n’eft pas étranger à la médecine vété- rinaire. L'huile ordinaire d'hypericum , qui n’eff autre chofe que ce l'huile d'olive dars Raiele on à fait infuier les femmités fleuries du miilepertuis, eft d'un ufage très-commun dins I traitement des plaies , des ulcères, des brulures , & fur- 166 MIL tout des eontufons. Boerhaave dit que cette late , étendus fur les fromages, en Fe périr | s vers. Le même auteur prétend que la décoc- tion des tiges, prife eu boiflon , caufe de l'en rouemient. so. MILLEPERTUIS de Barbarie 3; Hypericum Afrum. Hyrericum Jres ens ereclum ramofifimaun ramis ancipitious ; folirs oblangis , obtufis ; pellu- ciao-ÿ unchdLIS. Hypericum perforatum. Poiret , voya. en Batbar. vol. 2: p.. 214. Il a des caraétires analogues à un tel point à ceux du millepertuis commun , que je ne vais, pour ainfi dire , rien qui r en fépare que fa taille gigantefque & la confikince ligne ue de fa tige. C£s particularités au relte, en fuppofant au ‘elles foient conftances , comine elles le : paroifle nt, & w’elles ne dé sendent , ni de la mature du fol, ni de lune du climat , fourniront une dif. tinction fpécitique d’euront meilleure , qu'elle fera plus facils à faifir. plante dont il s’agit s'élève , au rapport & M. Poirer, à la hauteur de cinq a fix pieds. Sa tige eft droite , ferme , ligäeufe , He que , entièrement glabre comme les autres par- ties , ordinairement rougeitre , très-branchue. Les branches font ramcules, feuillées , biancu laires , afcendantes , ouverte ‘ à la bâfe : eiles fe terminent , atnfi que la tige, par Ges pani- iles de fleurs , plus grandes & plus garnies que celles de lAy: ‘eri cum perforat ue Les fui les de t petites ; oppoiées , fefiles , Se peu amplexi- Eau s , obiongues ou lovalssaubl longues , aflez troîtes 2 pi fque linéaires , ohtufes ou même quelquefois légèrement émarginées , minces : vertes, longues la plupart d'un demi-pouce, où un peu davantge , fur une largeur qui excède rarement trois lignes. Elles ont le difque très- fentiblement perforé, & la furface inférieure parfemée de points nombreux, dont plufi urs font noiratres. On rencontre auf ciel s points noivatres femblibles le ee des lignes courantes gui font paronre les rameaux bi: ingu ilair:s. Les flurs font jaunes, no pue fes., & re Aomble nt extremement par leurs dimenfions , par la forme re k uts calices , par É longueur refpeétive des pétalis, des étamines & des flvlss , à celles au mille pe erEui s commun. -Les anthères font é9a- lëmeñt lemblables. Les bords des découprres calycinales préfentent quelquefois de très-petirs ponts chanduleux , noiratres, pareils à ceux qu'on remarque autour des pétales. Les fruits ne m'of- frent rien de remarquable, Cette plante croit naturellement fur Ja cote de Barbarie , d’où eile 2 été rapportée par M. Poiret , qui m'en a com- nié un exemplaire. M. de Juffieu la pof- sède colligée en Efpagne. D.(V./f) MIL sr. MirrerEnTuIs couché ; Hypericum hurnie fufum. Lin. Hypericum he caullbus ancipi= tibus , proffratis , filiformibus , apice dichotornis à Jloribus Jolitariis. | Hyrericum minus fupinum , vel fur glebrum, ones « Hi Bauh. pin. p. 279. Tourncf. p. fipinum ij. minimum. Cluf. hift. : pericum mirus. Dod. pempt. p. 76. ‘A eric. minimum fupinum. J. B. hit. 3. p. 384- HSE ricum minimum fus inum feptentrionale. Lob el. ILON4 400 + Hypericum minus Japinum Parkinjonii. Rai. hit, vol. 2. Le Ground $t.-Johns-Wort. petiv. vol. 2. tab. Go. fig. 10. Hpericurn minus Dodonai. Moxif. hift. 2. p. 469. feét. 5. tab. 6. fig. 3. Hypericum caule proftrato , foliis ovatis, calyeibus Jerratis Finélatis. Hall. Helv. n. 1039. Hypericum foliis Née. caulibus fupinis. Guitt. famip. vi à 2. p. 174. Hypericum humifufum. Poliich. Falat. n. S 4 Der Naf poste or. iiedt nr Flor. fcat. vol. 1.p. 418, Fl. fr, 770. n. 9. Wigg. primit. p. 554 8. Îiem, caulibus ercétiufculis. J. idem ? calycibus corollä longioribus. Hypericum humifujum ? Vilar. pl. de Dauph. vol. 3. p. fO4. t qe 44. Var. fu hypeïico Lia- rardi. Sed icon male quadrat cum nojiro fpeci MINE Petite plante entièrement glabre , couchée , à rameaux dichotomes , qui a rare ment plus de quatre où cinq pouces de longueur, & qui ne ne paroït à avoir avec l’Aypericum mo. ou'une affinité affez médiocre 2 bien que Linne dife ces deux efpèces trop voifines l'une de l'autre, La racine eft menue, pos , pivotante , un pen flexueule , garnie de fibres. Il ee de fon collet plufieurs tiges herbacées, tres- grêl les, prefque fiiformes , Iééremens biangulaires , fuiliées , qui fe répandent de tous les côtés fur la terre, & fe ramifient en fe bi! furquant dass leur partie fuperienre. Les feuilles font petites, oppofées , fefiles ou REÉIQUE fils , un peu reffembl: intés à celles du millepertuis commnn, ovales-cblongues , obtufs , entières, affcz ou- vertes, minces, liffes, d’un beau vert , longues de quatre à fix lignes au plus fur une larveur d'une ligne & demie à trois lignes. Ces feuilles ont le difque cribié de points tranfparens très- potits , quelquefois fort rares. Elles prennent louvent une coule ur SA en automne. Les fisurs font jaunes , affez petites, falinaires , & fituées , les unes dans les FT Re de la tige & des rameaux , les autres dans les ail: des feuilies fupérieures, fur des pédoncules prefque cipillaires, qui ont une à trois lignes de len- gueur. Meur calice et divifé profondem:nt en cinq découpures ovaies- oblongur s'ou lancéclées, obtufes où à peine 7. itue pour l'ar- dinaire légèrement der en {cie fupéric a ,ciabres, MIL remenr, un peu moins longues que la corrile, Deux de ces découpures font plus portes & plus étroites, que les autres. Les Be étales [6 ovales-alongés , entiers : paritmes , principe mnt fur Les bords , de petits poin ts neira On voit aut ü quelque uns de ces points en-c dés calices & à la furface inférieure des fer près de la circonférence. T s ent MOINS e.lJongueur que les ét égalent à peine le calice. L'ovaire elt cha de trois flyles di- vergens. Le fruit confifte en une capfuie giabre, ovale , trivalve , uiloculaire , entourée infé cu rement par le calice , 8 renfermant un grand nombre de femences cylindri LUE s-ovales , noi- râtres , dont la fürfaces elt tre See nt poin- tilée. Cette efpèce croit nelle ment en Eu- rope dans les terreins fablonneux, dans lés pa- turiges fecs , fur les Jachères. File eft affez com- mune aux environs de Paris. h. ( W. v. ) La variété £ ,-ne différe qu’en ce qu'elle à les tiges prefque droites. La plante J, d'après un exemplaire commu- niqué par M. Liotard neveu , paroit iort rémar- quabl 2, en ce qu'au contraire de j’efpèce coin- mune, elle a le calice plus grand que là corolie, & partagé en découpures, où l'inégalité eft beau- coup plus fesfiôle, Les tiges font couchées , lon- guss de neu à dix pouces. Les fcuilles ont juf- es huit à neuf lignes de longueur , & fon étrecies à la baf en de courts pétioles. D’après 10 ces caractères , je ne doute pis que cette langçe , fi furtout, comme le dit M. Liotard, elle eft annueile ou bifannuelie 3 he doivecon£ tituer une efpèce PAIQUIE re. Où la trouve aux environs de Grenoble. ( V.[. ) La fzure citée de M. Villars n'en rend en aucune manière ni Fenfemble ni les détails : elle fembleroit corn- venir davantage à des ne de la varitté 8, qui mauroient que quatre pétakss, & feulement quatre divifions au calice. 2. MiLcEPERTUIS dichotome 3 Hypericum di- omum. Hÿpericum fuffruticofum , ereélum , di- mb ram fifimum ÿj foliis minimis ; florious fo- litariis | peduncudatis. C'eft un petit arbufte glabre , touffu , très- rameux , comme paniculé. Ses branches dicho- tomes , fon feuillage menu , & fes fleurs petites, folitares , pédonculées , ne permettront de le confondre avec aucune autre efpèce. Ses sacines font rombrenfes , menues , fi- breufes , jaunatres , longues de deux à trois pouces. Elles produifent une fouche ligreufe, courte , droite ou un peu couchés : d'où s’é- lèvent , jufqu’à la hauteur de huit à dix pouces, plufieurs tiges cyhndriques, dichotomes , lées , à ramifications gréles & médinerem: nt ouvertes. On apperçoit, fur les plus jeunes de te MIL ces ramifications , des lignes courante rendent les entreno®: ds remernit Le 5 feuiiles fort très-perites, oproféc linéatrcs-lancéolées ; cointues , et ouvertes , celles du E ment OVOiAES. finement on deux je à deux fur une largeur d’une der Vues à “ Dipe elles ont délicatement ponètuées. La lossucur entrenœuds eft rirement plus con- fidératle que un des feuilles. F4 . font peti tes, Jaunes, folitaires , &t portées fur des pédoncules qui n'ont qu'une ligne on un peu moins de longueur. Elles viennent les unes, & cet leplas arand nombre, dans les RE A i des rameaux , les autres dans les aïiffelles feutil:s ; quelaues-unés enfin font termi as motss ligne à un ls deux fi Chicune de ces s préfente un calice jufsu’à KR bâfe, en cinq décounures linéaire lancéclé:s , pointues, peu ouvertes, ponétnées & perforéss comme Îles feuilles ; cinq pétales oblsngs , d'environ un tiers plus longs que le calice; feulement neuf étamines qui parc oifene libres dans toute leur étendue, & dont les G- lamens , plus courts que la coroile , portent des anthères petits, Jaurâtres , didymes ; enfir un ovaire glabre, CARRE , Chargé de trois ftyles. Le fruit confifte en une capfule Re, ovale , à-peu-près de la longueur du calice done Elle s'ouvre en trois valves, Lt PT à eile etr entoure & contien EN feme nces menues. Cet arbufte Croft natur rs à Saint-Domingue , d’où M. Thierv en 2 envoye des exempiaires. D: 7e . in hero. D. Thouin.) 53: ATULLEPERTUIS crépu ; Hypericum cr'fpum. Lin. 4; non à caule tereti , ramofilino 3 foliis ue , arplexicaulibus ; undulato-crifpis, Hypericum crifpum triquetro 6 cufpidzio folio caulem ambiente , five hÿpericum fratefée , fodiis cri Bis , CTOIL£ 1tis ; cau er ambi ertious. Boc COR. muf. part. 2. p. 31. tab. 12. Tournef. p.25 Æypericum creticum cruciforme , foliis mn Eju fd. icon. inedit. Hypericum foliis parvis crif- pis , feu firuatis ficulum. Raï. hift. vol. 2. p. 1018. Hypericum triquetrifolium. Turr. fafc. 12. mi! 8. Idem ? Florièus minoribus ; ramulis plerifque unifloris. Arbufte à tiges gré les, droites , fermes , cy- lindriques , à rès-branchues , paniculées, seuillees , pi irfeme es De points noiatres , qui paroit avoir au moi ins un pied à un pied & demi d'élévation, & que le caractère de fon fuilage fufit pour faire diftinguer au premier afpeët. Ses feuilles font petites ; oppoftes , feffiles , amplexicaules , ovales- oblongues > à peine poin- 165 M IL tues , entières, glabres , à bords fe dulss , x quelquefois comme crepus , fur-teut vers la baie. Ces feuilles font plus ou moins grandes , plus où moins ouvertes , plus ou mcins diftintes É > unes des a! LUS , fuivant les diité- rens a5es de l'individu , & fuivanr le lieu qu’eiles Sob CRE y ocCupL nt. Les caulinaires ont communément trois à cinq lignes de longueur fur une hrgeur 2 de deux ou en“ iron. Celles des jeunes rameaux ne font fouvent longues que d’une ligne & d à deux lignes. Toutes ces feuilles font aflez fermes, ties- finement ponèluées & perforées : elles weffr nt que qu-lques nervures peu appa- eme rentes. Les fleu:s font PEULES , Jaunss , peui- 25, ouvertes , tantot folitaires à l'extrémité des rameaux , & tantôt formant des efoë cinxs términules , dichotoines ou trict peu garries, munies de petites bra cts: fleu:s pré nest pour l'ordinaire un d’ ENV iron fix BUES » ciles Ont le calice 1C DE au-d à de moitié , en «ing dcoupures €! abris , ovales, on au etns trois fois pl s courtes qu: li coroile : les p taivs oblongs, Gbrus , entiers , nullement “ehndul lux ; les éta- mMiHcs un pa moins longues que là co: lle, à anthères ja Une tite s , marqué-s d'un polir noiratre ; love rire ghbre , ovale, & ch:rré de trois ftyis civergens prefque de la longueur des étimines. La capfaie eit glibre. ovale , tri- Jocuiaire , wivalre , & renferme dans chique loge cinq à fix femences cylindriques, oblon- gues , noiratres. Cette efpèce croit naturelle: nent dans la Calabre, dans la Sicile ; daus la Grèce. J'en pofsede un exemplaire rapporté des côtes de Baïbarie par M. Desfontaincs. B. ( W./. L] La plante 8 off AS dans Îa dif Sie de fes ñat us 7 que dans "fesje unes raneaux E & une forte de reff: molance avec l': Eyperieu TL AEYE- tiecum. Les feuill:s raméales font en généra a] beau coup moins ouvertes que dans l'efpèce cem- mune. Les fleurs font plus petites, larges feu- lement denviron quatre lignes’, & prefque tou- jours folituires à l'extrémité de "chaque rameau. Cette plante a été trouvée en Afrique ee M. Vahl, qui n'en à communiqué un exemplaire. ND ça. MrstererTuis d'Egypte; Hypericum ZÆEgyp- siacuin. Lin. Hypericum uffruticofi um. ramofiféram remudis ergüloirs 5 foliis ovatis, craffiufculis 3 pe- talis 1ntès appendicularis, Hyrericum ag, Amæn, Acad. vol. 8. p-323. tab. 3. Axbuft: d'environ un pied d’élévation, très- rameux , remarquable par la pet feur affez confidérable de fes feuillss lices ont les décoüupures entières , lifles , & nul- lément gianduleuf.s , comnxe j'infinue la plice retnsnt on- i Il | ns Ja diffsritation . ère édition du Atea qu'occupe cette de Linne , foit jpectes plantarum. Sa tiac eft droite , , Cylindrique , grisatre , ra- boteufe ; Un peu to: fe. Elle donne naifance à beaucoup de ram g.êkes , affez droits, omme tétragones. Les très-feuiilés , anguleux , c | fouilles font très-petites , à peine de la grendeur de celles de ferpolst , oppofées , fefiiles , ov:les, un peu pointues , entières , en quelque forte SI brique Ses ; d’un vert gai, fermes, épais, g'abres , Oviques, légbrement carinées par Ra > INOYCRAE , vuies & fans veines ay parentes. La de ces feuilles eft d’une ign lignes [ur une largeur une fois 1 flles ontles de ux fur- fans ner | longueur e & demie à deux moins confidérabie faces finement ponéluées. Les entrenœuds font pius courts quelles fruiiles. Les fleurs, prefque toujours folitaires & fefilss au bout de chaqu rameau , font jaunes dans toutes l'urs parties. Le calice eft compof cinq à fécouipures ovales P un peu obtules ; droites , peraftantes , une fois is courtes que 1 corolle. Celle-ci a les pé- talis ovoid:s-oblonss | cbius, entiers, longs le quatre ligues cu à- peu-piès ; à lames évafécs. On voit, à la furface interne de chaque pétale, à peine une ligne au-deffus de fa Te e ue forte de pe tire écaille où appendice pointue , font la ate regarde en hoût E& un veu En- dedans. Fe étamines font nombreufes , réunies pa la bafe en trois corps, un peu mois lon-” s que les pétalcs : elles ont les filamens ca- Di liises & ls anthères petites , d'un jaune #n- 20 sue enfe. L'ovaire eft clibre ; ovale , & charré de trois fyks fili forine s , diflans , plus courts que les étamines , à ficimates fimples, Ce petit arbufle croit naturellement en Egypte. Son port fembleroit annoncer qu'il fe piatt dans és fables, On ie cultive au jardin des plantes. (PV. v.) $$. MILLEPERTUIS conné ; Hypericum conna- tum. Hypericum caule tercti fratefcente 3 foliis connato-perfoliatis 3 panicul:s dichoromis | termi- nalibus. Efpèce à qui le caraéière de fon feuillage donne un port tout-àfair particulier , extrémement remarquable. En effet, les feuil les font telle- ment connées par Îi bie : Se le lieu de leur éparaton ef à pins indiqué , de de chaque côté, par une légère échincrüre ; à-peu-près comme cela fe remarque dans les feuilles caulinaires du chlora perfolrata. Ce millepertuis conftitue un arbriffzau enriè- rement glabre , dont les branches font cylin- driques , feuillées, peu rameufes , dichotomes fupérieurement , d’un gris foncé ou rouze atre. Les feuilles font oppolées , perfoliées, deltoides, mais MIL mais réunies ou connées dans prefque toute l'é- tendue de leur bafe. Ces feuilles font obrufes ou à peine pciatues , obfcurément mucronées , légèrementr concaves , très-entières , f£rmes, coriaces , veinées en rezeau , plus larges que longues , 8 parfeméss , à leur furface inférieure, de petits points prorubérans , peu fenñbles. Elles ont une côte moyenne aflez fullante en- déffous , & chacune de leurs furfaces eit bordée , tour près de la circonfsrence , d’un léger bour- relet comme cartilagineux. Leur difque , dans es plus jeunes , eft fincmint & peu fentiblement perforé. Les feuilles adultes , de l'exemplaire que J'ai fous les yeux , ont communément huit à neuf lignes de longueur far une largeur de neuf à douze, & font pius courtes que les entrenœuds. Les fleurs font aflez petites , jaunes, édicellées , 8 difpofé:s , à l'extrémité des Een bes , en une panicul: droire , pédonculée, dichotome , médiocrement garnie , dont les ra- mifications fout accompagnées de petites brac- tées oppolées , lineatres-poincues. Chaque dicho- tomie préfente une fleur intermédiaire. Le calice eit glabre & divifé profondément en cinq dé- coupures lancéolées où ovales-lancéolées , poin- tues , entières , peu ouvertes , fup=rfciellément ftriées dans leur longueur. Les pétales dépafent le cilice. Les étairines font nombreufes , moins longues que la corolle. L’ovaire eft glabre , ovale, charzé de trois ftyles : il devisrte une pétite capfule entourée par le calice, laquelle s'ouvre en trois valves 87 renferme beaucoup de femences menuss. Cette fingulière efpèce croît naturellement fur le morne de Moste-Video , & fe trouve dans lherbier de Commerfon. B.( W. fin üerh. D. TFhouin. ) 56. MicrerERTUIS du Mexique ; Hypericum Mixcarum. Lin. Hypericum caulisus fimplicibus ; foliis inôricatis; corymbo fefi/li, rerminante , vix prominulo. = Hypericum Mzxicinum. Lin. Amæn. Acad. vol. $. p. 322. tab. 8. fig. 2. Lin. fil. fuppl. p. 345. A la vue de la figure, on prendroit en quel- ue forte cette plante pour le penxa farcocolh , ( Voyez Lam. illuft. tab. 78. fi3. 2) dont elle paroit avoir abfolument le port. La racine produit une efpèce d: fouch2 , d'où s'élèvent, juiqu'à la hauteur d'environ un pied, lufieurs tiges droites , tout à-fait fimples , per- Ftantes , très-feuillées fupérieurement , mais pu:s dans leur partie inférieure où elles font rendues fcabr:s & raboteufes par les cicatrices u'y laiffent les feuilles après leur chüte. Les feutllès font oppofées, files, ovales , légè- rement obtufes , peu écartées de la tive , en- tières , comme embriquées fur quatre rangs. Elles Botanigie. Tome IV. 27e cit : file MIL 169 n'offrent pas de veines fenfibles. Les fleurs vien- nent en un corymbe terminal , dichotome , ff ile , qui a à peine plus de lonsueur que les feuilles. Elles ont les pétales linéaires. Cotte fingul D [res liffes à la manière de celles du citroni-r & | ière efpèce croit naturellëment au Mexique. $7. MizLEnERTUIS articulé ; Hypericum arri- culaturm. Hypericum fruticofum glabrum, ramis terra- gonis ; foliis oveto-oblongis peivlatis ; pedicellis articulatis. … Gffiria triadelphis. Commerfon. herb 6 icon. inedit. Cstte efpèce , qu’en trouve dans l’herbier de Comm£rfon fous un nom générique particulier , & de laquelle M. de Jufieu f propofe auf de faire un nouveau genre, ne me paroit en au- cune façon déplacée dans celui des milepertuis , tel au moins qu’il exifte aftuellement ; ce dont on pourra Juger par l'examen des partis de la fleur que j'ai, foit obfervées moi-même , foit décrit:s d’après l’analyfe qu’en avoit faite M, de Jufieu. Les branches font ligneufes, cylindriques , glabres , grisätres, & fe divifent en rameaux également glibres , nus inférieurement , tétra- gones , articules, légèrement renflés ou nou-ux à l'endroit cles articulations. Ces rameaux font gar- nis , dans leur partie fupérieure , de feuilles affez grandes , oppofées, pétiolées , ovales-oblongues , la plupart un peu ovoïdes , légèrement obtufs ou à peine pointues, médiocrement ouvertes , en- tières , fermes , coriaces , d’un vert tirant fuf le glinque , plus pâles en-deffous , longues com- muniment de dix-huic à vingt lignes fur une lar-. geur de fept à neuf. Ces feuill:s ont le difque finemenr & obfcurément perforé | caractère qu'on n'obferve que dificilement dans les feuilles adultes. Les deux furfaces font parfemées de très- petits poiats protubérans , fenfbles même à l'œil nu. La furface inférieure eft relevée d’une côte moyenne , d'où partent latéralement ds nervures gréles , obliques , parallèles, peu a. - parentes , qui s’anaftomofent les unes avec les autres à peu de diftance des bords. Les pétioïes font demi-cyiindriques , caniliculés en-deflus, longs de deux à trois lignes. Les pédoncules naïffent les uns folitaires dans les aiffelles 2es feuilles fapéricures , & les autres fifciculés, ordinairement trois enfemble , à l'extrémité des branches & des rameaux. Ccs pédoncules font glabres , dichotomes où trichotomes , à-peu-près de la longueur des feuilles , & parfemés de pe- tits points noiratres qu'on retrouve auf fur les jeunes poufles. Ils foutisnnent des fleurs jaunes , longues d'environ quatre lignes ; & portées fur des pédoncules propres vers la partie infé- 170 Mise : ation indiquée par un leger bourrelet annulaire, Le calice eft divilé profondément en cinq dé- cououres ovales-oblonsues , obtafes , inembra- meules, coriaces , obfcurément flriéss dans leur longueur , légèrement fcarieufes fur les bords, au moins une fois plus courtes que la corolle, Ceïle-cia les pétiles oblongs, obtus, évafés. Les étamines font nombreufes. plus coürtes que les pérales ; d’après l'examen qu'en a fait M. de Juifeu . elles ont les filamens attachés fous le & réunis dans leur moitié inferteure en p L, trois faifceaux. Les anthères font pétires ;jau- nes, d'dymes. L’ovaire eft glabre , ovale & charzé de trois files filiformes , prefque de la longueur de la corolle. Cette efpèce croît na- eurcilement à l'ile de Madagafcar, «d’où Com- merfon en a rapporté des exemplaires. D. ( J. in hero. D. de Juffisu. ) 58. MirrererTuis pétiolé ; Hypericum petio- Latium. L. Hypericum foliis ovatis petiolatis inte- inis fastès tomentofis , caule fruticofo tetragono eompreffo. Lin. fpec. plant. n. 10. C'eft un arbriffleau qui , au rapport de Linné, prefente , dans fa flarure & dans fes étamines, de grands rapports avec le gordcnia lafianchus. Sa tige cit tétragone , à angles obtus. Les feuilles font petiolées , ovales , pointues , trèsentières , irrégulièrement tomenteufes en-deffous.Elles ref- femblent à celles du citronier , & n'ont point de füpules. Les fleurs font difpofées en un cory mbe branchu. Les étamines forment des faifceaux ob- Jongs , très-apparents. Cette efpèce croit na- tureilement auBrefil. D. 59. MIicLEPERTUIS Liflore ; Hypericum biflo- run. Hypericum fruticofim Joliis ovato-lanceolaris, acutis , petiolatis ÿ pedunculis axillaribus bifloris ; flsmentis fupremis fleriibus. Hysericum chinenfe. Retz. obférv. bot. fafe. 5. Pe 274 Peut arbre à romeaux alternes , & à feuilles oppofées, pétiulées , ovales-lincéalées , poin- eues , tr s-envières , glabres , longues d'environ ceux pouces. Les pédoncuics font les uns axil- kcires , folitaires, oppofés , bifides ; fculement bilorcs , & les autres terminaux , multiflores, Ces pédoncules fouti- nnent des fluës jaunes. Les découpures du calice font arrondis , coriaces, & fe recouvrent l’une l'autre par l'un d:s Lords. Ea coroile à Les pétales ovoides , ftriés, plus Fongs que le calice. Les éramines font difpulées fur trois corps eiargis qui fe djslfent du côté externe €n filamens nombreux , étigé Jes fupert-urs n'ont pas d'anthères. L'ovaire eft tigone. 1 S'en élève trois flyles un pen élar- gis , iigmatts fimples. Cette éjpèce cieit natu- reheinent en Chine, D. J s üont “ieure defquels on anperçoir une forte d’aticu- ] { turn. Lin, Hypericum herbacenr: NM RE ; Ur Co. Mirzerertuis barbu ;. Hyréricum 5arôa aude tereti , ereëto à que punétatis ÿ caiy- Jodiis oblongo-lanceolatis | utrin cibus frnbriato-ciliatis. Hrcricum barbatxm. Jacq. Flor. Auft. vol. 3. pe 23% tab. 260: Cett: plante , qui a fins contredit de grands rapports avec l'Aypericum firbriatum ; en paroit cependant fufffannent difinguée , au moins d’après la figure citée de M. Jacquin , par fa hauteur plus confidérable, par la forme lancéc- l£e de fes feuilles & des découpures de fon ca- lice , par fes fleurs plus petites, par fes pétales à peine une fois plus longs que le calyce, par le nombre de fes fivles , &c. La racine. eft vivace , rameufe , fibreufe, brune en-dehors , fouvent horifontale, & pro- duit , de fon coller , une à deux tiges herbas cées , droites, fimples , glibres , cylindriques , fruillées , longues d'environ un pied , purpu- rines vers la bafe. Les feuilles font oppofées, fefiles , oblongues-lancéolées , un peu obtufes , droites , entières , tres-glabres. Ces feuilles font, ainfi que le calice & les pétales , parfemées , fur les deux furfaces , de petits points noirs. Les fleurs font jaunes , inodores , médiocrement grandes , légèrement pédicellées , bien ouvertes, penchées avant la fleuraifon , & leur afflemblace forme , au fommet de la plante , une petite pa- nicuie lache , médiccrement garnie. Les péton- cuks communs, ou les raneaux de la pañicule, font ordiniirement cichotomes , les uns rermi- naux , les autres folitaires dans les aificiles des feuilles fupérieures : ils ne foutiesnent commu- nément qu'environ cinq fletms. Le calice eft di- vifé profondément en cinq découpures vertes , lancéolées | acuminées , frangées ou bordess de ciis longs , mols , rullement glanduleux , qui rendent ces découpures comnie barbues. La co- rolle , environ une fois plus longue que le ca- lice, a les pétaics ovoides , tres-obtus, planes, friés , inévalement denriculés en fcie dans leur partie fuperieure , à dents chargées la plupart d'un cil. Les etamines font nombreufes, moins longues que la corolle. L’ovaire eftglabre , ovale, d'un jaune pale. Le fruit cenfifte en une capfule ovale , brune , glabre-, triloculaire , trivaive,, dont la fupcrficie , quand on. la confidère à, la loupe , paroit levée de petits tubercuies dia- hanes , luifans , qui reffemblent à des goutte- à de gomme. Les femences font Jaunatris. Cette plañte croit naturellement en Autriche, dans ks prés qui bordent les boïs. B. B. Célles dont les calices ont Les bords ciliés. ou Les piunaes, gentic:dés Far des p Gi. Misicrerrtuis cilié : Hypericum ciliutum. MIL Hypericure caule ancipiti herbaceo ; foliis ovatis, pellucido-punétatis , amplexicaulibus 3 braiteis cal}- cisufjue fimbriato-ciliatis. Hypericum amplo perfoliato folio. Tournef, p. 255. exherb. D. de Juiieu. Hypericum Sambach perfoliato folio. Boccon.muf. part. 2. p. 164. tab. 127. Rai. fupp. p. 496. B. Idem , foliis minoribus , florilus longiàs peai- cellatis. Hypericum creticum , ampliffimo folio nitido. Tournef. Corol. p. 18. Hypericum creticum , are- pliffimo folio niido. Touinef. icon. incdit. ex berb. D. de Jufisu. I offre dans fon port, dans la forme & l fituation de fes feuilles, aulh bien que dans la difpofition & la ftructure de fes fleurs , aflez de eñemblance avec l'hrpericum frrbriatum. Mais il s'alève davanrage ; ilales tiges biangulaires ; fes fleurs font plus petites , & fes feuilles, fi- nement ponétuees en- “detious , femblent comme cri biées par une multitude de pores qui ne Le cèdent guères pour ia tranfparence à su du millepertuis commun. D'’ailieurs les cils de fes bractéss & de fes He fout ganduleux à lex trémité. La tige eft herbacée , ferme, droite, life, fouvent” rougeatre , feuillée , fimple , ou peu rameule , cylind drique , légèrement biangulaire parce qu'elle eft releve , fur les entrer œuds , de deux lignes oppoñécs, fallintes , qui def- cendent de ia cote moyenne de chaque feuille. La hauteur de cetre tige et communément d’un pied à un pied & demi. Les fruilles font affez grandes , oppofées, fefliles , amplexicaules , à demi-ouvertes , ovales , un peu pointues où Je gèrement obtufs, entières , en quelque forte échancrées à la baife , finement & trés-diflinéte- ment perforées , nervées obliquement , longues d'un pouce 8 demi à deux pouces fur une ar geur de huit à quinze ligne s. Ces feuilles font glabres, Que 5 fouvent d d'un rouge ebfcur en- defus , plus pales & déiicatement ponctuées en-deflous. Il n’eft pas rare que les fupérieures foient légèrement dentées en fcis , à dents rer- minées chacune par un cil glanduleux au fom- mer. Les entrenœuds ont en générel un peu moins de longueur que les feuilles. Les fleurs font jaunes, un peu blanchâtres , riquetées de noir , évafées , prefque fefil-s. Leur diamètre eft de neuf à dix lignes. Elles forment , au fom- me£t de latige , une forte de cime ombelliforme faite . à denu- ouverte , affiz garnie, dont les rarifications font dichotom:s & munies d2 tires braétéss oppofées , liné csrerlancéolés ,ai- guës , frangées où cot nme ciliées fu les bords à cils terminés chicun par une He noi râtre, Ces fleurs naiflent folitaires , lis uñes dans les A à à pe Be © ————— ——— M Ï dichotomizs des ie aiffellzs des brad L 171 eu le +] antr= dins les le Iohg du côté interne Ex 5 [2 ou fupérieur des Su cations. D'abord elies font rapprôchées : mais , : mefure que les fruits fe ddve loppent, les rameaux de la cime s’ilongent en laïfant entr —. de plus grands intervalles , 8 finiffent par offrir des efpèces de digitations. Le calice eft divif fort avant en ci inq décou- pures perfiitantes , ovales- s-1longées 4 peine poin- tues , gla abres , tache tées de rofr, ciliées, à le circonférence , de la iême manie re que les brac- tées. La corolle or deux fois plus fonzus que le calice, à les pétaiss ovotd:s-oblonss, Hs , VEIS les bords, de points noirârrés. Les filamens font nombreux , moins longs que la corollz , & foutieunent de petites anthères ovales-obrondes , didyines , marquées d’un point noir. L'ovaire eft glabre, ‘ovale ,; & chargé de trois ftyles filifurmes , divergens , aà-peu-près de la longueur des étamines : il lui fuccède une caplule conformse de même , d’un brun rou- geatre , un peu plus lonzue que le calice, tr DenRUeS trivalve , & relevée , à fa fuperficie, de lspères fuilies ordinsirement tranfverfales, comme slanduleufs. Chaque lome renferme quan- tité de femences menuss, cylindiiques , oblon- guess. Vraifemblablement cette efpece eit origi- naire du Levant. ( W. f. in her. D. de Jujfieu. ) La variété 8 a les tiges plus rameufes , Les feuill:s moins grandes, plus ouvertes , plus ré- trecies vers le ivmmct, & féparées par des en- trenœuds un peu plus longs. Cis feuilles mout quelquefois que douze à uinze lign:s de lon- gueur fur quatre à fix de large. Les fleurs pa- roiffent aufli un peu plus petites , plus forte. ment pédiceilées , les cimes plus jai Du refte les caractères ne ls mêmes, it herd. D. de Juffieu. ) MirEPEenTUIS lanusgi Toie Hypericum tom creëfo , fimelici ; foliis ovaio-obdongis , caulibus j calyce-ovato. rpLEx Quoique cette efpèce fembl individus , fe rapprocher b:au ou cum montanum , Elle paroit ce 2 toujours fufhfamment difiingu- £e fouvent trés-abondantr , dont É: feuillage font revêtus ; ES See enLe duvet Le fo calices. C'eft une “plante herbacée dont la tige eft droite , feuillée , cylindrique , ferme ; très-fimple ou que lquefois un peu rameufe dans le ha ut our foutenir les fleurs. Cette tige acquiert de- puis huit à dix pouces juiqu'à deux pieds ou même un peu plus d'élévation. Elle fe montre ordinairement chargéesd'un duver court, denfe, Ye re tte 172 MIL plis ou moins roufsitre , qui reccuvre pareille- nent l:s deux furfaces des feuilles, & qui eit fur-tour extrémement abondant fur les individus les pius petits; ce qui tient fans doute à la na- ture fèche & aride 4 fol où croiflent ces der- niers. Les feuilles font aflez grandes, oppolces, fees , amplexicaules 5 les inférieures obtufes , les autres alongees en une pointe moufle, Ces feuilles sont entières , plus ou moins ouvertes, tomenreufes , veloutées , douces au toucher, en général plus longues que les entrenœuds , au moins dans le bas de la plante. Elles ent, la plupart , Le difque criblé d'une multitude de ponts traniparens , &C la furface inféricure rele- ce de queiques nervures obliques , peu fail- Jantes, qui naifient de la cote moyenne. Leur longueur eft d’un à deux pouces fur une largeur de fix à douze jigncs. Celles qui font le moins tomenteuRks prefentent en-deffous , tout près de la circontérence , une rangée de points noiratres. Les fleurs font jaunes, légèrement pédici iles , prefque de la grandeur de celles de l'éyericum montanum. Elles forment dés panicules trmi- nales, afñlez glabres, pius on moins grandes , comme thyrfoides , trichotomes , & j rs divifions , de i Les étamin:s font nombreufes , moins longues que la corolle , à anthères petites , didymes , marquées d'un point noiratre. L'ovaire eit gla- bre ,ovele , & charge de trois ftyles filiforns, à-peu-près de la longueur des érairnines. Al fe change en une capfule conformée de même , obtufémeit trigone , triloculaïre , trivalve , jau- nôtre , & relevées de ftics longitudinales , lui- fantes , qui parotflent glandul ufs. Les femences fept menues, courtes, cylindriques , noiratres. Je tiens de M. Desfontaines que cette elpèce elt originaire du Levant. { W./f. in herb. D. de Jifieu. 62. Mizzerrrruls de montagne ; Hypéricum tanumr. Lin. Hsypericum glabrum caule terett, Emplici ; feliis ovate-oblongis, amplexi- caulious , fpertorious remotis. Hyrcricum elegantifimum , . De NEUITE 3. 7. Androfemum ? Fuchs. hifi. p. 75. 76. id ofmum glabrum , non ramofim. Bot. monfp. Androferum oifoliim , glaorum , perfolia- tum , non perforatum. Morif. Kilt. 2. p. 471.feét. S-tab. 6. n. 9. Hypericum caule fimplict elegans latifolium. Yi. plant, 2157. t. 14. Hypericumfo- liis ovatis , per oram puxéfatis ; calycibus lanceo- latis ;\ ferratis , globuligeris. Hall. Helvy.n. 1c42. ypericum montarum. Crantz. Auftr. p. 59. n. 6. Flos. Dan. tab. i73. Pollich. palat. n. 729. Leers. herb. n. 596. Dær. Naf. p. 132. Lightf. Flor. fcot. vol. 1. p.418. F1. fr. 770. n. 6. Celui-ci a les feuilles affez grandes, les pani- cules petites & les entrencœuds füipérieurs fort alongés. Il s'élève de fa racine deux à trois tiges. Cha- : cune de ces tiges eft herbacée, droite , très- fimiple , ferme , cylindrique, giabre , plus ou moins rougeatre , haute pour lPordinaire d’en- viron un pied & demi. l'Ile eft garnie de feuilles oppolées, fefiles , amplexicautes , ovales-cb- lonsues , un pen obtufes , entières , quelquefois légèrement mucronées par li cote moyenne , & qui, dans le bas de la plante , font rapprochées , beaucoup plas courtes que les entrenœuds , tandis que le contriire a lieu d'une manière téilement fentible vers le haut, qu'elle paroit en cet endroit prefque nue , les entrenoeuds ayant fouvent trois à quatre pouces de longueur. Ces feuilles fonc glabresr, un peu fermes , ner- vées obliquement , veinées , d'un vert blan- chatre en-deflous , où elles font chargées quel- quefois d’un duvet preiqu imperceptible. Leur longueur eft commüurement de quinze à vingt lignes fur une largeur de fept à neuf. Elles ont les deux furfices chargees , vers les bords , de points pourprés où noiratres , rangés fur une ligne pareliele à leur circonférence. Leur difque , lorfqu'elles fest jeunes , eft finement criblé de points tranfoareus , qui, à mefure qu'elics de- viennent plus adultes , difparoiffent au point qu'il eft rare qu'ellés en offrent encore dans ce der- nier état. Les feuilles du bas font plus courtes Es rar CS ra e Ê acCOMPasnee ; , pointues , bordées de glandes pareilles à celles qu'on voit fur le calice. Celui-ci , environ une fois plus court que la coro!l , et divifé , pref- que jufqu'à ia baie , en cinq découpures lan- céolées , un peu peintucs , ciliées par des glan- des pédiculées , noiratres. Les pétales font ovales lancéolés , ebtus , entieis, ordinairement ponc. tués en-dehors , fur-tour dans leur partie fupé- rieure. Les filamens , reunis en trois faifceaux ; MIL moins lones que les pétales, porient des an thères jaunes ; didym=s , marquées dus pont noïratre. L'ov.ire cit glabre , ovale, chargé de trois fiyles filitormes. °Le fruit confite en une capfale jaunatre ou rougeatre , {liée longituii- nuement, ovale , obfcurément trigone, trilo- cuhire. » trivaive , encourée inferieurement par le calice. Les femences {ont menues , nomb'eu- fes. Cette efpèce croit nature Jesse en: Eu- rope. On la trouve dans les bois, dans Îss lieux montagneux & couvesits. Elle vient aux environs de Paris. Æ. We v) Haller en indique une variété à £e ticillées trois à trois. uilles ver- G4. MirrePerTuIs velu; Hypericum hirfutim. Lin. Hypericum villofum caule tereti , ercéts ; fo- is ovato-oblongis , ff filious ÿ panieulà thyr- foiara. Aadrofemum hirfueum. Bauh. pin. p. 280. Cauet. Hypericum villofum, ercélum , caule rotunao. Tourn. b 255. Segui. Veron. vol, 1. p.457. Hyÿpericum Andr rofemum dium. J. B. hilt. 3, p. 382. Araro- Jemum alrerum hirfuturn. Column. ecphr. part. I. p. 75- tab. 742 Androfemam Afeyron dicuim , caule rotundo hirfuto. Morif. hift. 2. 47 La SEC tab. 6. fig. 11. Ru:a [ylveftris dar Dod. pempt. p. 77. Hypericum majus , jive Androfernum Muithioli, Raï. hüt. vol. 2. p. 1020. Tutlan St. Johns-wort. Petiv. vol. 2. Engl. plaint. tab. Go. fig. 10. Hypericum foliis ovatis hirfutis , culyci- bus lanceolacis , ferratis , glanduliferis. Hall. Helv. n. 1043. Hypericum foliis. vvato- oblongis , ‘brevi pediculo donatrs ÿ calycinis laciniis ne gv-acutis, Guett. ftamp, ce 20pe 178. Hypericum floribus trigynis 5 culycibus ferrato-glandulofis , folirs petio- laus , SR ape) ÿ caule tereti. Scopol. Carniol. p.310. ed. 2. n. 945. Hypericum villofum. G ractz Auîtr, p. 96. Hÿpericum ki Pre tum. Leers. ne rb. n. ÿ97. poilich. Palat. n. 720. Kniph. cant, S.10.-$2. light El. -fcor: vol. 1. p. 419. FI. Ne 17. On diftinguera avec affez de ficilité pèce , en ce quelle eft une de ceiles d'Europe qui s'élèvent le plus , en ce qu'elle eft velue ou pubefcenre , enfin en ce qu2 fes Asurs font diporées en une panicule thyrfoid:, minale , quine laifle pas d'étre alongée 779. cette ef- te LE Sa tige eft herbacée » ferme , très-droite, cy- lindrique , comme fimple ou n'ayant que peu de rameaux’, pubefcente , feui a ée da ns Toute fa lonzsueur E & s'éèveà la hauteur deux à trois pieds. Les feuilies font oppofé , pr=fque fefies ; ovales-oblongues ou ellipe tic Fe , un peu obtufes , entières , ouvertes, ol , dOu- ces all touCi =T ; d'un vert bianchätre en -defous, en général plus longues que les entrenœuds. Elle font velues des deux côtés, mais davan- de PA { tige à la furfice inférieure. Ces feuilles ont pour bte quatorze à dix-huit lignes de longueur | fur une laroeur de fix à f-pr.° il part de leur côte moi fix à huit nervures obliques, bien prononcées. Leur difque eft finement criblé de points tranfparens , & p'ofire pas de petites Le des fur les bores , Cornme E en remarque dans LA jpericurn monretum. Les, feurs font pédi- celléès , d'un jaunz pale , de grandeur médiocre. Elles viennent , à l'extrémité àe la tige: &:dans les aifielles des feuiliés fupérisures , en petits bouquets fouraires , pédoncules , qui font mu- nis , à leurs die , de brattées linéaires- pointues, afflez courtes , cilices ou denticulées par des glandes. L’affemblage de ces bouquets forme une panicule droite , oblongue , thyrfcide , multifiore , un peu obtute. Le calice eft divilé fort avancen cinq découpures ovales-oblongues, un peu poiitues , glabres ou prefque giabres., que bordent aufli des glandes pédiculées , noi- râties. La coroile à pour ainfi dire deux fois la longueur du calice. Les pétales n'ont commu- ment qu'un point noirâtre fitué à leur extré- mité. Les filamens font plus courts que la co- rolle, & les anthères entièrement Jaunes. L’a- vaire eft chargé de trois flyles : il devient une caplule ovale, glabre, trivalve , triloculaire, dont les loges font remplies de femences oblon- gues , menues, rougeatres. Cette efpèce crœt raturellement en Eurcsé , & parti culièrement dans les environs de Paris. On la trouve dars les bois montagneux , fur les coteaux. TE. ( F. v.) Linné dit que les fleurs fe fcrment durant la nuit, ce quinarrive pas, ajoute-t-il, au miile- pertuis commun, 65. MizzerERTuIs élégant ; Hypericum pul- chrum, Lin. Hypericum glabrum caxle tereti ; fotiis co"datis, obtufis, ampiseicaulibls:s braëteis eglar- dulofss. Hypericum minus ie Bayh. pin. 279. Tournef. p. a Hypericum pulchrum Tragi. TB: hits 58. Rat bif. vol D, 1019. Hp oricum puleirum Trag. 74. ie mInus , glasrum , eretium , pulchrun. Morif. h'f. 2. UE n. 7. Upright Sr. OP Fa i . Engl: pl. t2b: 504) fig. 6. Res ca LE Hall 116. H;: ferrato, foliis connaris. Gætt. re foliis amplexicaulious cordatis , calycious ovatis , ferraïis , glanduligeris. Holl. Helv. ». 1041. Hypericum foliis cordatis connatis , lacini's _ ovato-obtufs. Guett. flamp. vol. 2. P. Hypericum pulchrum. Oeder. Fl. Danic. t2b. 7 Pollich. Palat. n. 721. Curt. Fi. Lond. fic. . Lightf. Htcaue vol. 1. p. 420. FI. fr. . Ds 7e } a dans fon port je ne fais quelle élégance 174 MIL & plus de délicareffe que la plupart de fés con- ‘génèr:s. Son feuilage eit glabre ,. aflez menu, & {es braëtées ne font pas glanduleufes fur les bords comme celles des cfpèces voifines. Ses tiges font hsrbacées , gréles , lévèrement rameufes , quelquefois fimpies ou prefqus fim- ples, cylindriques , affez droites, fffles , plus ou ingins rougeatres , dures & en quelque forre fruticuleufes dans le bas, peu garnies de feuilles daïs leur prrrie fupériéure. Elles acquièrent à peine un pied ou un pi:d & demi d'élévation. Les teuilles font petites , oppolées, feiles, ample xicaules 3 CrèS-OUVEITES peu cblofzà reshangularres ;'obtufss , enri: mes, épaiflk ricum nuntmula : légèrement lutfantes & dun vert fombre en-detlus , d'un vert blanchâire ou un peu glanque du côté oppofé , longues la plu- part de cinq à fix lignes {ur une largeur de trois ou environ. Ces feuiliss affez rapprochées les unes des autres inférieurement, mais fort dif- tances vers le haut de la tige , ont les bords un peu troncés & légèrement renverfés en-deffous. Elles font traverfées , de l1 bafe à la pointe, par une cote moyenne d’où partent obliquement fur Les côtés quelques nervures peu faillantes. Leur furtice inféricure, principalement vers les bords , eft pariemée de pecits points légèrement protubérans , qui correfpondent à des glandes véficulaires , diaphanes , logées fous Pépiderme. Les fllurs iont d’un beau jaune orangé , nuan- cées de rouge , bien ouvertes , légèrement pé- dicelléss , médiocrement grandes. Elles forment des panicuies terminales, ricémiformes , étroites, peu garnies, fouvent inter:ompues , dont les ramifications font accompagnées de petites brac- ovales où ovales oblonsues , perrorées comme les feuilles , mais à bords dépourvus de glandes. Le calice eft prefque deux fois plus court que la corelle : il eft divifé , jufqu'au- delà d£s deux tiers, en cinq découpures ovales- arondics , glabres, fouvent rougeâtres , qui font bordées , dans leur moitié fipérieure , de glandes capitées ; noiratres. Les pétales font ‘ovordes-oblongs , obtus , à peine plus longs que les Cruminés, & ciliés par dé petites glandes agaicgues à celles des cahces. Les anthères font peutes , eviles-arondies , didymes , pour lor- dinaire d'un rouge éclatant. L'ovaire eft ghbre, ovale, & furnonté de trois flyles divergens, rougeaties ,.a-pou-près de la longueur des éta- mines. fl devicit une capfule également ovale, trivalve , trlioculaire , & creufse de trois fiilons qui HoaEn l2 lieu de juftippofition des valves. Crete Jolie éfpèce croit raturcllement en Fu- > es, élargies à la baie! res , Slibres , fer- e / RS 82 LS rope , dans ies lieux fabloneux & ombragés, parmi Ks Bruyères. On la rencontre aux envi- # ERA pp les Vr \ fons de Paris. CF. y. } cordiformes , uu | pretque | 5 à la manière de celles de l’Aype-i | | 72 defèche ,'elle ac rouge dans toutes {Es 12 J'ai donnée dans mes . F. 4) de là partie Lorfqu'elis Visit ou quiert une be” parties. Voyez }: iluttr:tions ( piinc! 15 fupéricure de cette plance fuilles rondes ;_ Hype- ricum elodes. Lin. Hysericum tomentofum -caule terett , repentè; foliis oroiculatis, frbquinque rer- viis , amplexicautibus 3 florious pedellatis. 66. MILLEPERTUIS Afeyron fupinum , viilofum , palujre. Bauh. pin, p.190. Raï häit. vol. 2. p. 1020. Kyrericum paluftre, Jupinum , tomentofum. Tournef. p. 2ç$. Afcyron fipinum , taudvs. Cluf. hit. app. alt. auctuar. Hoary St. Peters-wort. Petiv. vol. 2. Engl. pl. tab. Go. fig. 12. Carÿophyllus paluffis foliis fus is incunis ; florièus aureis. Mientz. pug. t. f. 3. An ? Hpericum eloues. Lightf. Flor. {cot. L. p. 419. fiypericum zomertofum. Var. 8. fe 770. Ts TO: Herbe couchée , rampante , radicante, bla chatre , à qui la forme & la grandeur de fes feuilles donne quelques rapports avec le 4yf- machia nummularia. Ses tiges font herbacées , fimples ou pet rameufes , cylindriques, articulées , foiblés ; couchées , trainantes , radicantes inférisurement, un peu afcendantes vers leur extrémité. Elles ont huit à dix pouces , quelquefois même plus d’un pied de longueur , & font chargées , com- me toutes les parties de la plante , à l'exception des fleurs , de poils articulés ; incanes , qui les rendent légèrement cotonneufes. Iln'eft pas rare que les entrenœuds intéricurs foient féparés les uns des autres var des étranglemens affez fen- fibles. Les feuilles font oppofées , fees , am- plexicaules , orcfqu’entièrement orbiculaires , énè tières , minces , molles, douces au toucher, finement & obfcurément perforées , communé- ment longues & larges de fix à neuf lignes , & plus courtes que les enrtenœuds. La furface in4 férieure de ces feuilles eft relevée pour l’ordi- naire de cinq à fept nervures longitudinales , peu faillantes , naiffant de leur bafe. Les fleurs font affzz petites , pédicellées d'un jaune >: el forment, aux fommités de la plante , cimes pédonculées , ordinairement ci les rarnifications font dichotomes ou tx & accompazn (CVE hiniriques 3 ghbres , longues de fix à ue t ARoUÉe À rEvet cs d’une écorce ce nûârée s tiges font nues dans le bas , ment couvertes de pitits tn- s ou cicatrices qu'ont laiflées Fe rs feuilles Eur chüûte. Leur re Es rel- que ja > nf dire ent feuilles font grêles , très-vetites, prèlque Le Le : Di s me SANT ce Le s PEU OUVETLIES ue ES | Jingaire s, poi d'un glauque pâle , leng viren. Elles ont ls part fur la furface inféri: anière À me TECOU- Yrir prefqu'en toti f que cela fe voit dans celles de ler. : grue féparation des bords n’eit même par un filon mi oyen qui règne en-deffous d’un bout à l’autre de la f uille. Comme ces feuilles n'ont qu'une largeur fort modique ,ils’en faut peu que le renverfement dont il S'agit ne les rende entièrement cyHndii riques. Elles ont la fu- perficie finement ponéiuée , &en qu: -Ique forte pulvérulente. Les fieurs font petites , jaunes , élevées fur des pédoncules propres très courts. Elles viennent , au bout des rameaux , fur de Z : le lieu de la inc : qué g ue 178 MIEL petites cimes ou panicules pédonculées , termi- nales , dichotomes ou tricnoiomes , glibres, dont les ramifications font accompagnecs de bractées courtes, linéaires , pointues. Le calice eft civifé , jufqu'au-deffous des deux tiers fu- pétieurs, en cinq découpuies ovales, un peu pointues, légèrement denticulées par des glandes noiratres , ainfi que dans l'hypericum coris : maïs ces glandes font très-petites & dificiies à ap- percevoir, fur-touc avant la maturité des fruits. Cinq pétales oblongs , evalés , environ une fois plus longs que ie caïice , forment la coroile. Les étamiues font pius courtes que la corolile. L'ovaire eft glabre , ovale , trigone , &c fur- monté de trois ftvles divergens , filiformes , pret que de la longueur des étamines. Ii devient une capfule de même forme, triloculaire, trivalve, renfermant des femeñnces menues , nombreufcs. Cet arbuite croit natureilement en Efpagne & en Portugal. 75. ( V7. f. in herb. D. de Juffieu. ) 2. MILLEPERT fr. ; Hyper ricam coris. Lin. Hypcricum fuffruticofum caule tereti , ramolo , erectiufiulo ; foliis linearibus , ple rifque ternatim verticiilatis. Coris lutea. Bauh. pin. p. 280. Hypericum fuxa- tile tenuiffimo & gluuco folio. Tournef, p. 2ÿ5. Hypericum Syriacum & Alexandrinum. Ejufd. icon. incdit. Hypericoides coris quorumdam, & coris degitima cretica. J. B. hift. 3. p. 364. Cori deoi- :imo di Dioftoride. Pona. Bald. Ital. p. 08. Hy- pericum five coris leghuima ericæ fimilis. Morif. huit. 2. p.469. feét. 5. tab. 6. Kg. 4 Coris Matchioli. Camer. epit. p. 678. Lobel. icon. 403. Coris kypericoides quorumdam. Rai. hift 2 vol. 2. p. ypericum foliis linearibus quaternis , calyee frrata , dentibus glanduligenis. Hall. Helv. n. 1840. Hvpericum fiorious trigynis : calycibus fer- reto-glanaulofis , foliis fusverticillatis, Gronov. orient. 240. Hyrericum coris. Aiton. hoït. Kew. vol. 3. p. 108. Curtis. Botan. Magaz. vol. 5. p. np. 178. Hypericum versicillatum. F1, fr. 770. n. $. Sa confiftance ligneufe , fes rameaux & fes feuilles verticillées , ordinairement trois à trois, enfin fes calices lécèrement glanduleux ea leurs bords , ie féparent fufifamment des autres ef. péces pour le faire reconnoitre à la première vue. Ila , pour ainñ dire , l'afpedt de certaines bruyères , & conferve fon feuillage durant toutes les faifons. Sa tige eft haute de huit à dix pouces, ou même davantage , dure , fruticuieuie , cylin- drique , tougeatre , life , penchée , un peu fexueufe , & garnie, dans fa partie inférieure , de remeaux gréles , efilés , aflez nombreux. Ses feuiles font petites, peu diftanres , veiticillées, refque feiles , linéaires, éticités , cbtufes, MIL très-entières , glabres , fermes , & difpofées pour l'ordinaire trois enfemble à chaque nœud, indépendamment des jeunes poufles qui font fou- vent parottre les verticilles plus garnis. Ces feuilles ont trois à quatre lignes de longueur fur une largeur d'un: demiligne ou un peu da vantage. Flies font rarement plus courtes que les entrenœuits. L:ur furtace fupérieure eft verte & finemenr pointillée , affez fréquemment teinte de rouge : l'inférieure elt plus paie, Eu glauque , & n'offre d’autres nervures que la cote moyenne. Les points diaphanes de leur difque font très-petits & peu apparens. il nef pas rare que les bords foient légèrement renverfés en- deffous. Les fleurs font jaunes, médiocrem-:nt grandes , pédonculé:s, & raffemblées en petit nombre aux fomunites des tig2s, où leur aliein- blage forme fouvent des panicuies trichotomes, peu garnies. Eiks ont le calice glabre & divifé profondément en cinq découpures ovales , cb- tufes où à peine pointues , légèrement denti- culées par des glandes ; les pétaies oblongs, cb- tus , évalss , deux à trois fois plus longs que le calice ; les étamines nembreufes moins lon- gues que la coroile ; l’ovaire chargé de crois liyles filiformes , divergens , jaunatres. Cette efpèce croit naturellement dans le Levant & dans Jes parties aulirales de l'Europe , aux lieux frcs & montagneux. On la cultive au Jar- din des plantes. 7. ( W. v.). un 73. MizcerERTuiS multicaule ; Hypericum mul- ticaule. Hypericum caulibus profératis , fubfimpli- cibus ; foluis verticillatis , plerifque quaternis. 8. Idem. Foliis fimpl'citer orpofitis. Hypericum chalepenfe anguffs rofmarini foliis ? Pluken alm, p. 189. phyt. tab. 302. fig. 2. Cette efpèce, qui dans l’erdre des rapports ne doit pas étre écartée de l'hypericum coris, paroit différer de ce dernier, en ce qu'elle eft moins droite , moins raimeufe; en ce qu'elle a les teuiiles plus longues, ordinairement verri- cillécs quatre à quatre , aflez reflembiantes à celles de l'antirrhinum linaria; enfin en ce que fes fleurs font plus grandes, 8 fur-rout en ce que fes calices & fes braëtees font denticulées par des glandes d'une manière beaucoup plus fenfibie. Il fort de fa racine un grand nombre de tiges rantôe herbacées , rantôc truticuleufes , ( ce qui dépend fans doute de leur age plus ou moins avence ) foibies , tombantes , glabres , cylindri- ques, verdatres , quelquefois légèrement teintes de rouge , feuillé:s , ordinairement fimples dans la plus grande partie de kur longueur , afcen- dantes à l'extrémité où eïles fe ramifisnt un peu pour foutenir les fleurs. Ces tigis acquièrent à peine un pied de longueur , font étalées à terre M 1 L dans tous les fens , & forment des toufles or- biculires , afez jolies durant la fleuraifon. Les feuilles font nombreufes , verticillées , prefjue fefiles , à peine pointues , entières , P olus ou moins où- vertes , qu 2elquefois réféchies , glauques , gla- bres, à bords renverfés en-defons d’une ma- nière tres-fenfible , particulièrement dans les plus jeunes. Le nombre des feuilles à chaque verticille eft pour Pordinaire de quatre. Ces feuilles ont fix à dix lignes de longueur fur une largeur d’une ligne x denis à deux lignes. Vues à la loupe , & à l'oppofé de la lumière , elles oärent un grand nombre de petits points tranf parens. Leur furface fusérieure eit finement poin- tillés comme dans l’Aypericurm coris. Les fleurs font pédicellées , pes ouvertes , d'un jaune pale, .prefque de la grandeur de celles de l'Aypericum hirfatum. Elles forment ; à la partie fupérieure des tiges , ee panicules laches , racémiformes , peu garnies , dont les ranufications font munies de petites braétées ovales cu ovales-oblongues , bordées de glandes noïrâtres. Le calice eft glbre & divife profondément en cinq découpures ovales-oblongues , obtufss , un peu inégales denticulées par des glandes comme Les bracties. La corolle , prefque trois fois plus longue que le calice, a les pérales ovoides- oblongs , cb- tus & bord£s , dans leur moitié fupérieure de petits corps glanduleux, noiratres. Les étamines font nombre {cs , moins longues que la corolile, L'ovaire eft glabre , ovale, & chargé de trois ftyes divergens , . peu- près de la longueur des étamines. Cette phnte eft cultivée au jardin des plantes. On.la dit originaire du Levant. D'a- près l’herbier de A. ‘I houin , il paroit qu'on 2 trouve dans les parties auftral:s de là France. (SR N) Parui les morceaux que j'en pofsède , il en eft un. qui oi la parcicularité afez remar quable d’avoir les feuilles fimplement oppofses. Cet exemolaire n'eft pis mal repréfenté par la Plukenet. Je la crois une figure citée de Pluk fimple pan:c Pa (pica 5 j braéteis Le. Hyjericur: kyffopifolium ? Vil . de Dauph. vol. 3. p. 5O$. tab. 44. confondra pas cette efpèce avec l’Ay- paricum coris ,qui ass feuilies verticiilées , beau- coup plus courtes , les eurs moins gr and se moins nombreules , enfin les fruits plus petits. Où la diftina d’ailleurs , avec parciile fa- cilité , du millepertuis multicaule,. & mêm: de la variété de ce dernier , à laquelle j'ai remarqué ET linéaires , étroites, un peu obrufes ou MIL 179 que les feuilles étoient fimplement oppofées : car dans cette variété , ainfi que dans l'efpècs qui l’a produite , les braétées font bordées de glandes qu’on ne retrouve nullement ici. I! s'élève du collet de la racine plufieurs tiges 15 gèreme nt courbées vers la Ra , mais qui fe redreffenr & confervent une direction verticale dans le refte de leur érendue. Ces tiges font dures , frurefcentes , euillées , lies , rougei- tres , que ou rendues légèrement bian- gulaires par des lignes peu faillante e5 , qui regnent le long des entr renœuds , en defrendant de la côte moyenne de chaque feuiile. Elles acquièrent un pied à un pied & demi d'élévarion, & font muuies de raineaux courts, axillaires, ne pre- nant pour l'ordinaire que peu de développe- ment. Les feuilles font oppofées , fefiles, li- es j étroites, obrufes L entières , glabres , vertes , De pâles en-detlous , fouvent plus courtes que les entrenœuds ; longues de neuf à douze lignes fur une à trois de largeur. Flles ont les bafes unies par un lecer bourreler cir- culaire. De jeunes pouffés axillaires leur donnent une apparence comme fafciculée. Ces feuilles font obicurément criblées d’un petit nombre de points tranfparens. Outre la nervure moyenne elles offrent quelques nervures ae ; médioe crement faillantes en-deffous. Les bords , au moins fur le fec, fe renverfent légèrement VETS la furface inférieure. Les fleurs font jaunes , pédicellées , bien ouvertes , 2fez nombreufes, prefque de la grandeur de celles du millepertuis commun. Ellis forment une panicuis droite feuillée , terminaie, fpici£ Î pouces où davantas Di uculs ons aa rales , 1118 ête dit plus nas de glandes. Le calice eft Part ment en cina découpures ovales , è bres , qui font bordées de g iculées , noiratres. Ces déconpures , vues à l'oppofire de |: lumière, pr Enrent des points oblongs ou : des raies cot es ; diapha nes. La corolle ; environ deux fois plus longue que le calice , eft compofée de cinq pétales ovc obtus , ner- vÉs longit cudinalsment , dont tie ns rieure eft dentic ulse , CORmMmE le calice S:QAE des glandes noirätres. Les étamines fo: )reules, moins lonzues que la coroll: : ft chargé de trois fyles Aliformes , « en une ovale , un peu quatre "lignes , rt % renfern as :il le convertit , criloc: ls ire , glabre , Juzeatre , Puis d'environ e de la bäfe au fommet, + ant , dans chaque loge , qu? ntité de femences menus , cylindri ques # oblongues. jette efoèce croit naturellement dans les dépaï- cemens méridionaux de la France. 9 ( F.f. in herb. D, de Juffieu. ) Il n'y a guère s que la confiflaïce ligneufe 7 PA à 1£0: MIL des tigés qui me affe douter que ce ne foit l'efpèce citée de M. Villars : car le port parcit abfolument le même d: part & d'autre. M deux fois plus longue pétales glanduleux fur ment l'o JE ne le calice , & a les les bords. Vraifemblable- ovaire ef chargé de trois fiyles. Cette efpice CYOit Natur eilement en Efnagne & en 75: Mrcrerertu:s à feuilles de lJinaire ; Hy- ugal, d'où elle à ét hPa par M. Jo- péri fcutrr Enarifolium. Hypericum caule fruti AR 0; £ph de Juficu. 7. ( W. f: ir herb. D. de Juffiru. ) TA foli . Rene le hs obtufrs : La plante 8 a les feuilles lanceclé ES 3 plus 4 ? et à ge plus fermés , longues de neuf à crie Æypericum luftanicum = Jarss fe de trois où environ. On 6. A E HAL D. de J (LA B. ldem ? InGite cum latifolium , Gé ex: _ rh, D..de acuto folio ; ficulxm. Boccon. .muf Paie 2. tab. 92. Ila en quelque forte le port de laniin linaria. Ses feuilles ne font ni verticiiiecs glaiques , ni renverfées fur celtes. de l'Aypericum mufticzule. fes braéties , & fs panicules non rétrécies en manière d’ épi, le dittinguent d’ailleurs fuffam- ment du millepertuis à feuilles d'hyflope. L: coliet de (à racine produit un affez grand no bre de tig:s fruticuleufes 3 MENUES , foi bles, fimplss où peu rameufes , légèrement couchée > ni les bords comme La mature de inférieure ment , fur-tout dans leur’ jeuncfe, feuiiés, cylindriques ; lif£s, pour Por: dinaire ; d'un brun fo: cé ou rougracre , lonçues d'un pied a un pi.d & demi. fetles , femi-ami Les feuilles font oppotees, s , lès unes lincéolées- Et les a nplément linéaires, ob- j ières , cremment ouvert:s, min- € es ; Vertes , qu:iquefois un peu rou- g plus pies en-deffous, neivées cbii- lonaues co! fment d’un pouce Ê ins lose & demie 1 général bean- jes , he font Leur fürface infs- t près des borüs, une ran- ratres. Les fleurs font jaunss, a-peu-près auf grandes que celles nulsicoule. Leur affe iblage com- e Jâche, terminale, fcuillée, mé 150: ganie. Les rami- panicules font trichetomes , & flous de Leurs divifiors , de pe- bradées liné 'ées , pointues ,; qui font cili‘es fur ords par des g'andes pé die culées , noiratres. Le calice ef à cinq ivifions profondes, Gvales-along=es, cbtufes ou à peine pointu es, dont la circonférence et denticulée par des glandes noiratrcs, & la furfice externe LE -potts HibÈce u! les de trême cou- landes. La coroile paroït environ EMENT | àtres-} “ete t les ! , PRE ni ——————— ; He plus cette particularité , que nce eff criblée de paints traufoatens , es K t'és-mombreux , qui proäutfent, e, de petites faillites gra- il fouilles caulincires Îu- 1 rres que les entrenœuds. font difpoffes en une forte de cime temninale , dont les ramifications Crici s & dxhotoin:s. Le fruit eft une caplüle iloculaire" , trivalve , d’ un br ur i ES roû CTEmEnt tuberculeule où glarduleufs Je pre ue for- tement qu'il cuer cette rlante comme une 3 Pie a aufhi en œ sel nf herë. D. de Jafieu. ) . 1! paroit ge on 7 trouve en Portugal. D. ( #7. fin PERTUIS à feuilles de myrte ne nor avicibis He 2 cordatis , am ; Hr- Hypericum fruticijumn caule folits ovatc-oëblonpis, bafi fub- plez ie ; Jylis coadunatis, Hp matilum ? Lin. fpec, plant. n. 36. Celui ot n° AP 4e dei UX & iss , com & celui des déc de es cuices font. les mêmes que dans les millepertuis ; dont en cen- féquence je ne crois pes qu ‘il faille le féparer, du moins tant qu'on at pas fubdivifé ce genre en pluñe urs autres. Ia la tige frutefcente , rameufe , cylindrique, en , dixhotome à fes fommités pour fou- enr les faute Les jeunes pouffes font légère- ment Bianzulaires Les feuill:s font oppofees , ffiles , amplexicaules ; cvales-obiongues , lé- gèrement en cœur à la bafe > obt ules , ou à peine pointues 5 entières , médiocrement ou- vertes , aflez fermes È d'un vert foncé en-def- [as , plus pales en-deffous , giebres, finement & obcurément nerferées long ües de fept à dix ines fur un ur de quatre à cinq. Elles ont un peu . retfemblance avec collec du myrte n. L'ur furface inférieure ett finement ponétuée , & n de. outre la cote moyenne, que quelques ner üres obliques , peu =pparentes. Les bords de ces feuilles font , fur le fec , le- gerement renverfis en-deffous. Les fleurs font jaun2s . médiocrement grandes , un peu pédi- Re EN RÉ RS D gamme mere area ts tar M‘ celléss , trsouvertes , larges d'environ dix lignes. Elles viennent en cfpèces de cimes M.IL Fiches , irrézu'itrcs , dichoto: ms, qui font mur niss de braété es ovaks-lancéclé.s , pointues » beaucoup } plus pstites que les fcuules. Ces fleurs occupent, les unes Î:5 dichotomies des cimés ; & jes autres les exzremites des bifuürcations. Elles ontle calice compofe de cina folioles ovales UE > un peu inégales ’ légèreme £pt acuti- , prefque de la longueur de la coroïle, 7 erfs rés & ponétuées comme les fe ii SOS pétaks font oblongs, un peu moins courts que les étunines : celles-ci font très - La utes. L'ovaire et glibre, ova je -ble chargé Cu eti- femble prefar à-pcu- piès auth longs cièce croit paturellem D. de Jufies. ) * Hypericum ( panicilatum ) caule tereti, frusi- cofo , paniculato ; foliis ovatis , obtufis , vafi atie- nuatis. d'environ qu'on cuitivoit , À qui a même fleuri au jardin des pe nres il y a pluñeurs an- nées , mais dont je n'ai pas analyfe les fleurs, & donc je n: pofsède qu'un bout de rameau fans fruétification. Au refte , Arbufte glibre, très-feuil'é, haut deux pisds, quelqwincomplet que foit mon exemplaire , il appartient certainement à un millspertuis à férece de coux qui me fonr connus d'ailleurs. Sa tige ef droite , ligneufe , trés-ra- d: manière Ge CCr- Les rameaux font garnis de ue Far pro chées 2 {ef meufe , comme panie lee tains É ptofbsrmes. feuilles petites , no: fies*, ovales obtufes , re trecics daus le bas » 2 5 3S 3 prefqu'ovoides , entières , ouvertes, aflez fer- | m:s ,.plus courtes que lès entrenœuds , vertes en-defius , flégèrement blanchatres en-defious , nervées obliquement , criblé s de points tran{pa- rens peu nombreux , longues communément d'environ fix lines far une ‘'argeur de deux & demie ou environ. Les fleurs font jaunes , mé- diocrement grandes , fituées à l'extrémité des rain pie Cet elpèce croi naturellement à... LC F.f) * Hypericum ( Androfarm ifoi 0 cautiôus a Puis ceretibus , ciliis calycinrs eglandui ps fols: ovatis patenñtious. Viil. plant. de Dauph. vol. 3. p- $o2. tab. 44. Hypericum maculatum ? Aion. se pedemont” vol. 2. p. 45. vol. 3. tab. 83. fig. E Gaëliä Auffrall. TE. œ H;pericur ( glardr:lofum à. forièus crieynis , calycihus avutis ferrato-g'andulifis , foliis oblongo- «anceolstis , p:llucido puritatis margine glardulofis , caule fruticofo. Aiton hort. Kew. vol. 3. p. io7, Mit D. * Hypericun ( fetcfum ) floribus d'gynis n. 36. Grono PLRCCrA RE] ES ta À L a? NS a Lin. Prec. plant. pee, Fa ypericurmæ vireinienum parvum fruiec fur , ra mulis equifeti. Pluken. almag. p- 189. Hyrerieurn ee que qua no Rire utO, “ Fo & aUrED Joli is riinimis ? Fe ut orfpi- ; Î Ë î Ho ou, écofum. Aiton. 108. { 101 QE p | # Hypericum ( sat lp Le jo IS crerinis ; fo- | liès ovaris fefilié Gion. - virg. D. Centauriar: fore ae evo ; fo lie. ee 232. Co: afer cum hyp Habitat in Virginia, Canada. Peut-être l'hÿpericum myrtifolium ne diffère-t-il pas de cette sipèce , à laguelle il eft vraifem- : Gr en attribu e mal- 1 propos C dans les d ni ditions du fiffem fhecies Sn de Einné ) des feuilles à peine apparentes & ferrées étroitement contre la tige ; | caracteres qui paroifient plutot appartenir à léy- |rcricum fitofem , ainfi que doit le faire préfumer vegetabilium 8 du fa fynonymie. ! s : } : : | * Hipericum ie ) florihus trigynis , Î czu/e Jararcrpett 1 EXICAUHTIDUS -GYVALLS à | cy md floribis feÿ pee. plant. n. 25. Habitat in Germanié. . Ofiryation. s qu'aient enfemble les ef 12 je ns de décrire, comine elles font déjà très-nombreiuf:s , qu nfaihblenent eil:s je rbiers que jasteu occafion de voir en recèient plufisuis [l Î | | |muti tipiieront enccres puifque ls he D) | T que js n'ai pis m ntionnées ,; Les unes parce iau'ellss n'y étoienr pas en aflez bon état, Îss l'autre les propriétaires de çes her- connoitre eux- His ont aus VET a HE -mb uinsinent utile qu'en en compos les diffemblances varices ; dans le is partie S ds: la nd nombre d’efpèces, nt à des coupes exaéles , ut-être fins os de NtES , d AONNE | fmble ; “Con E . é qu= nee à le genre jo Le qu'il e it phufie uTs quon à pu frnctification fe préteront affez lon par- ou cho- ile jauwourdhui, à chacun des genres qui concoui- } roient à le remplacer. l 182 1 (0 MN J2 dois ajouter qu'en faifant fubir de légères no: facations au genre afyrum 3 il admettroit fans doute l'h;perieun tetrapetalum , & vraifem- blablement auf l'hyper icum myriifolium. Linné défigne , pour y être aufi tranfportes , l'hyreri- cum fet fiem & VlAypericum murtilum , ce qu’on Le, verre dans fa difiértation fur les millepertuis. Au refle, voyez mes illuftr. des genres ( planc. Ga2e, Ga3 8644 Jin. 2 5.45... dans lef- quels 1e préfente cette grande férie de plantes polyadelphes partagées en trois geures particu- Fi qui me paroiffent très-diftinéts. Quant à l'hysericum alternifolium de M. La- billardiere , on le trouvera mentionné fous le genre reaumuria dont il me paroît être une efpice. LLERIE ; Milleria. Genre ‘de plantes à compofées , de la divifion des corymbi- 5 voi fn, pa [2s rapports , du fe -lerocarpus Ët des fogesheckia, & qui comprend des herbes exoti es - à nie s fimples , oppofées , & à Heurs ordinairement rafemblées , foit en pani- cule , fuit en elpèces de cory mbes , fur des pé- doncules axillaires ou terminaux Le caraétère efflentiel de ce genre eft d’avoir : L $ fieurs ES radiées. Le calice commun vis divifons ; deux à cinq fleurons hirmaphro- dites-males occupant le ou que ÿ un UE ile ; À quicor F NÊES;, ticue un genre fentiel cft M. È Le calice campanlé , à eing dents ; la corolle compofée d'ux tu 1e fort long & d'un limbe Êce, quatre étarniues &iiynimiques , à Bet res bi- Jiies 5 un flyle; deux fiis Cet arbre a les feuilles deux fois atlécs & compofées de folioies ovales-acuminées , entieres, véineufes , glabres des deux cêtés. Lcs pinnulss inféiteures font alongées , pinnées avec une im- pi ire. De grandes panicules s terminales ; Slabres, foutiennent les fleurs. Ces fleurs font oppofées : eiiss ont les corolles blanch:s , très-longues , trés-odorantes , reféimblantes à des ovicda. Les anthères font munies d’une deat qu! nait de leur partie latérale externe. + Hanri- Tales, 1 à celles courbe 5 Chaque fleur offre 1°. un calice mon ophle 5 LE campanulé , dont le bord et reflechi & à “ dents, om- éguiière , 8e . Une corolie monopétale , polie d'un tube filiforme , très- ue , & d'un limbe partagé en quatre découpures “cblon IBues , entières, 3°. Quatre étamines didynamiques , dont Îles filmer S füformes , fitués le long du côté lupé- eur ds la coroilz, plus courts que fon limbe nt des anthèrés convergentes par paires, compofées de deux portions, Gone l'une ef extéricure , oblongue , droite, obtufe , s'ouvre Jonstudinalement , tandis que Pautr + plu . ve- tite, fubulée, couibe , nat de bâle le Na pieinière, Un ovaire linéaire chargé d’un fiyles fi an , qui a plus de longueur que là corolle & qui termine par un fligmate er ovale, bivaive, MIL Le frais n'a pas été obfervé. Il confiftz vrai- femblablement en une caplule à deux valves. Cet arbre croit naturellement à. . . . On le cultive dans is jardins de l'Inde , où ila été cbiervé par Koenig. 7. MIMULE'; monopéta! qui a des ra 537 Qy Minulus. Genre de plantes à fleurs S de la divifion di ès perfonnée S ; orts avec les gratioles &c les /in- deraia , Ê qui comprend des herbes exotiques à feuiiles finple s, oppolées , & à feuis allez grandes , ilolèes fur des pédoncules ordiaaire- ment axillaires. Le carsétère effentiel de ce genre eft d’avoir ‘ Le calice ; fmatique , à cinq dents ÿ la corol!e a diux lèvres , dont La Je 2 des parties la- térades relevées ; quatre étamines dar ; fiyle 3 da cayfule biloculaire , polyfrerme. r Cure CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre 1°. un calice perfiftant , affcz réaulier , monophyile , oblongz » pufimatique , pentasonce n d cinQ P: is & À cinq es 29, Une carolle mouopétale , irrégulière , com- pof.e d’ua tube auf long que le calice , & d'un lünbe à deux lèvres > dot la lupérieure eit droite , bifide ; à lobes arondis & refléchis en ariière 5 pendant que li Eure; plus large , eft partagée en trois décopures srondies , & préfente fuprieurement à fa bafe une faillie con ee , bifile , formant une forte de palais. 3°. Quatre étamines di PU dont les Elimeus liformes , fitues dans le tube de la co- rolle , portent des anchères bifides-réniformes. 4%, Un ovaire fupérieur , conique , duquel s'élève un ftyle fi forme, aufi long que les éta- mines , Êc termisé par un figmate ovale , bifide, COInE JTHnS Le: A confifte en une capfule ovale , bilo- culure , ar le calice , & ee ge, quantité de femences IncDUES. MUUTE € Min: /, 5 ulus riagens. Lin. fodiis oblongo-lanceclutis , femi- ETE Has rerfliata glabra , flore violaceo mi- io fe. 2. p. 479. fect. 5. tab. 8. fig. vol. I. p. 769. Gene Caradenfrs j'ore r14910 Ca rule. e aire fa foride La quadrato cabte ; . re Phytog. tab. Ha... Lyfima- , feu gratio! ola elatior > AO ra- moja, Gronov, V ig. p.96. Cyrorryrchium. Mitch. 3e 202 D 23 MIM MIM 185 3. Mimulus, Ju. gen. pl p. 122. Mimulus rin- , drique , life, d'un beau vert, fort longue, gens. Lin. hort. Upfal. 176. tab. 1. Miil. Diét. n. 1. Gœrtn. de Fruë. vol. 1. p. 24$. tab. 53. fig. 2. Lam. illuftr. t. 523. Cette plante a les fleurs affez belles & affzz grandes pour fervir à l’ornsment des parterres, Son feuillage reffemble un peu à celui du /yrhrum Jalicaria. Sa racine eft ftolonifère. Elle donne naiflance à des tiges herbacées, droites , fimples ou peu rameufes , tétragones , lifles , quelquefois lé- gètèement rougeatres, qui s'élèvent à la hauteur d’un à deux pieds. Les feuilles font oppotées, femi-amplexicaules , oblongues-lancéolées , ter- minées par une pointe moulle , à demi-ouvertes, légèrement crénelées en fcie , minces, glabres , vertes , plus pales en-deffous , longues commu- nément de deux pouces & demi à trois pouces fur une largeur de huit à dix lignes. Leur fur- fice inférieure elt relevés d’une côte moyenne , d'où partent latéralement quelques nervures obli- ques , peu faillantes , qui s’anaitomofent les unes avec les autres. Les fcuilles inférieures ont quel- Se jufqu'à cinq pouces de longueur fur ix-huit lignes de large. Les fleurs font violertes ou d’un bleu pale, médiocrement grandes , ua peu inclinées. Elles viennent , dans les aïflelles iupérieures , fur des pédoncuies fimples, oppo- fés , folitaires , dépourvus de bractées , prefque aufi longs que les feuilles qui les avoifinent. Leur calice eft glabre , fouvent teint d’un rouge brun ou foncé, & fe termine par cinq petites dents aiguës. Ses angles font tranchans. Le limbe de la corolle à huit à dix lignes de diametre. Sa lèvre inférieure eft évafée , à découpure moyenne }lus perire que les latérales. Le palais paroit jaunatre , & ef chargé de poils fort courts. Le fruit confifle en une caplule ovale, s'ouvrant au fommet en deux valves , & par- tagée intéricurement en deux loges par une cioi- fon mitoyenne oppofée aux valves. Les femences font petites , nombreules, adhérentes à des pla- centas qui tiennent à la cloifon. Cette efpèce croit naturellement en Virginie & dans le Ca- nada. Elle fe plait dans les lieux humides, On la cultive au jardin des plantes. 7. ( W. ». ) < 2. MIMULE jaune; Mimulus luteus. Lin. Mimulus repens foliis [ubrotundo-ovatis , feptem-nervibus, Gratiola foliis fubrotundis nervofis ; floribus lu- teis, Fewill. Peruv. vok 2. p. 745. tab. 34. Celui-ci paroit fort remarquable par la forme de fes feuilles, par la maniere dont elles font nervées , par la grandeur & la couleur jaune de fes fleurs. . Sa tige eft herbacée , menue , articulée , mé- diocrement rameufe , feuillée , fiftuleufe , cylin- Botanique, Tome IV. rampañre S radicante. Les branches qui en naifent paroïffent afcendantes , & ont , fuivant Feuilié , environ un pied de longueur. Les feuilles font oppofées, fefiles ou rétrécies en de courts pétioles , femi-amplexicaules, obrondes-ovales , pointues , dentées en feis, vertes , glabres , longues d'environ un pouce & demi fur un pouce de largeur. Il part de la bâfe de ces feuilles fept nervures , dont fix s’étendert en arc jufque vers leur fommet , & dont ia feptième , qui paffe par le milieu , va direétement aboutir à la pointe. Les fleurs font grandes , jaunes , légère- ment penchées , folitares , & difpofées , les unes aux extrémités de.la plante , les autres dans les aifelles des feuilles fupérieures , fur des pé- doncules fimples , longs d'environ quinze lignes, Elles ont le calice pentagone , à cinq dents, plus court que le tube de la corolle. Celle-ci a la découpure moyenne , de fa lèvre inférieure, plus grande que les latérales , Jégèrement échan- crée à l’extrémité , -& parfemée en-dedans , de- puis fa bafe jufqu'au-deli de fon milieu, de pe- ttes taches rouges. Cette plante croit naturelle- ment dans le royaume du Chili. On la trouve le long des ruiffeaux & dans les lieux humides, Feuillé dit qu’elle eft rafraichiflante, & que les Indiens la mangent dans leur foupe. * Mimulus ( alatus ) ere&us , foliïs ovatis, pe- tiolatis , caule tetragono alato. Aïton. hort. Kew. vol. 2. p. 361. Habitat in Amer. Sept. D. MIMUSOPE ; Mimufops. Genre de plantes à fleurs monopétalées , de la Famille des faporiiles , qui a de très-grands rapports avec l’imbricaria, (voyez Narcier ) & qui comprend des arbres exotiques , à feuilles fimples , alternes , & à fleurs ordinairement fafciculées fur les rameaux dass Les affelles des feuilles. Le caractère effentiel de ce genre eft d'avoir : Æ Jions profondes ; huit étamines ;ÿ huit appendices CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre 1°. un calice divifé fore avant en huit découpures perfiftantes , ovales- Jancéolées , pointues , coriaces , alternativement plus grandes , rangées fur deux rangs. 2°. La corolle a vingt-quatre divifions pro- fondes , évalées , linéaires-lancéolées , de la lon. gueur du calice. En outre huit appendices fquamiformes , ve- Po MIM Vues, alrernes avec les éramines , & conniventes autour de lPovaire. 190 3°. Huir étamines dont les flamens fubulés , trés-cours, portent des anthères droites’, ob- longues , fagittéés, plus courtes que la corolle 4°. Un ovaire fupérieur, obrond , hifpide, duquel s'élève un flyle cylindrique , à fligmate légèrement oétofide. Le fruit confifle en un drupe ovale, unilo- eulire ; monofperme. Obfervarion. Le nom mimufops a été donné à ce genre , à caufe d’une forte de reffemblance qu'on à cru appercevoir entre les fleurs des efpèces qu'il ren- ferme & le vifage d'un finge. Les mots grecs qui le compofent font fynonymes de fucies fimie, vifage de finge. 1. MimusOrE à feuilles pointues; Mimufons elergi. Lin. Mimufops folis alternis ; remocis, acuminatis ÿ ffylo corolla lorgitudine. Elengi, Rheed. mal. 1. p. 54 tab. 20. Flos eufpicurr. Pumph. hort. amb. vol, 2. p. 189. tab. 63. Kaukr Indorum. Pluken, almog. p. 103. Arvor Kauki Indorum , floribus odoraris. Breyn. cent. p. 20. tab. 8. Arbor Zeylanica , Aoritus odoraïts, fuciem humanam qguodammodo referentibus. Buim. Zeyl. 27. Prunus Malabarica , fruitu calyculato. Rat. hift. vol. 2. P. 1564. .Mimafors elengi. Burm. Flor. ind. p. 86. Gœrtn. de Fruit. vol. 1. p. 198. tab. 42. Lam. illuftr. tb. 300. JR =. e ‘ vulsù Magouden , Maronc , Cavequi. Grand arbre qui croit dans les fables , étend au loin fes rameaux en une cime régulière ,S'é- leve à la hauteur du tilleul, donne beaucoup d'ombre, & duquel on fait un cas particulie dans les Indes, à caufe de l’odeur agréable de fes fleurs. L Le tronc eft quelquefois fi gros , que deux hommes , Les bras étendus , lembraffcroient à peine. Son écorce eft épaifle , raboteule , de couleur brune. Son bois eft blanc, pefant & de uès-longue durée fous l’eau. Les rameaux font aflez ghibres , Cylindri ues , cendrés , & garnis de feuilles alternes , pétiolées , ovales ou ovales- oblongues , un peu acuminées , médiocrement pointues , entières , ouvertes , fermes , Coriaces , prefqu'opaques , lifies , d’un vert fombre en- deffus , plus pales en-deflous , longues commu- nément de trois à Cinq pouces fur une largeur CR | : fonsce à A n vs de dix-huit lignes à deux pouces. Ces feuilles reffemblent grollièrement à celles du Poirier Elies ont la furface inférieure traverfée longitu- dinaement d'une cote moyenne , très-faillante e d'où paiflent beaucoup de nervures gréles , ra- MIM à meufes , obliques , prefque tranfverfales , paral- lèles, anoftomofées enfemble par des réticula- tions veineufes , irrégulières. Les pétioies font caniliculés en-delfus, longs de fix à douze lignes. Les fleurs viennent , dans les aifleiles des feuilles, fur des pédoncuies fimples , fafciculés au nom- bre de deux à fix ou davantage , un peu plus longs que les pétioles. Elles font évafées , très- odorantes , larges d'environ fix lignes, & com-: pofées chacune d’un calice à huir découpures ovales-lancéolécs , pointues , rangées fur deux rangs , couvertes en-dehors d’un duvet raz, blanchâtre ou roufsâtre , très-court , qu'on re- trouve également fur les pédoncules ; d'une co- rolle divifée profondément en vingt-quatre dé- coupures lancéolées , pointues , entières , com- me rougeâtres aumoins fur le {ec , à-peu-près de la longueur du calice; @e ‘huit étamines pref- qu'aufhi longues que la corolle , & dont les fila- mens glabres , fort courts, foutiennent des ai- thères droites, oblongues , fagittées, pointues ; de huit petites écailles oblonguss , pointues , abondamment chareées de poils , plus ceurtes que la corolle , alternes avec les filamens , con- niventes autour de l'ovaire ; enfin , d'un ovaire velu d'où s'élève un ftyle qui n'excède pas la longueur de la corolle , & qui fe termine par un ftigmate court, oétofide, ouvert en etoile, Le fruit confifte en un drupe ovale ou de forme olivaire, charnu , épais , uniloculaire , ordinai- rement monofperme , rouge €& glabre dans fa maturité , entouré inférieurement par le calice, fillonné d’un côté , & relevé, à fa fuperñcie, de tres-petits points calleux. La femence elt re- vêtue de deux enveloppes dont l’extérieure eft dure, cruftacée , un peu épaifle. Cet arbre croit naturellement dans l'Inde. J’en pofsède des exem- plaires rapportés par M. Sonnerat. Æ.( W./f.) Les nature's du pays préparent avec les fcurs une eau difillée fort agréable. La char du drupe eit douce , légèrement aftringente, bonne à manger. Ou enfile les fleurs pour en faire des colliers & des guirlandes qu'@1 vend fur les marches. 2. Mimusore à feuilles obtufes ; Mimufops obtufifolia. Mimufoys foliis alternis ; remotis ; ob- tufis 3 ftylis corolla longioribus. Metrofideros. Macaflarenfis. Rumph. hort. amb. vol. 3. p. 19. tab. 8. Celui-ci a les feuilles plus courtes, propor- tionneliement plus larges, & particulièrement très-obtufes. Ses fleurs d’ailleurs ont le ftyle plus long que la corolle. Les branches font ligneufes , cylindriques, grisatres , rameufes , & garnies de feuilles al- trnes , petiolées , ovales ou ovaies-arondies : quelques-unes ovoides , obuufes , entières , fer- MIM mes, coriaces, opaques , lifles & luifantes en- deffus, longues de deux pouces & demi à trois pouces fur une largeur de deux pouces où un peu moins. Ces feuilles ont la furface inférieure relevée d'une côte moyenne , longitudinale , d'où naïflent , comme dans l'efpèce précédente , des nervures fines , nombreufes , parallèles , prefque tranfverfes , qui s’anaftomofent enfemble par dés réticulations veineufes. On rencontre quelquefois , fur cette même furface , des poils fins , couches , courts & rares. La lonoueur des étioles eft d'environ un pouce. Les fieurs font à-peu-près de la grandeur de celles du mimu- Jops elengi Elles maiflent dans les aifielles des feuilles , vers les extremites des rameaux, fur des pédoncules ordinairement fimples & fafci- culés deux à trois enfemble , quelquefois réunis inférieurement, courbés en arc, au moins de la longueur des pétioles. Ces védoncules , ainfr ue la fuperficie des calices , font revétus d'un de court & velouté. Chaque fleur ale calice à huit divifions profondes , lanceolées ; poin- tues, coriaces , à demi-ouvertes , dont les quatre internes font plus blanchatres , & prefentent au milieu de leur parie dorfale un filon longitu- dinal; les vingt-quatre découpures de la cerolle linézires-lancéolées , pointues , comme rougea- tres, auffi longu:s que le calice ; huit anthères oblongues, potrries , fagittées, biloculaires, lus courtes que la corolle, élevées fur des fi- ro fort courts aflez glabres ; huit écailles obiongues, pointues , hériflées de poils , con- niventes autour du piftil, alternes avec les éta- mines & prefqu'aufi longues qu'elles ; enfin ovaire obrond , hifpide , duquel s'élève un ftyle filiferme , plus long que là corolle, à ftigmate obicurément octofide. Cette efpèce a éte rap- portée de l'Ile dé France par M. Jofeph Martin ui m'en à communiqué des exemplaires. Æ. CF.) * Mirmufops( Kauki ) foliis confertis. Lin. fpec. plant. n. 2. Mimufops Kauk!? Vahl. fymb. p. 17. Bireëu- ria ? Fors&. flor. ægypt. arab. p. 82. Habitat in Indiä. "W. L 2 Cette efpèce , qui m'eft inconnue , & de la- quelle Linné dit les feuilles ramaflées à lextré- mite des rameaux , ne fauroit, par cette der- nière raifon , fe rapporter au merroffderos ma- saffarenfs ( Rumph. hort. amb. vol. 3. p. 19. tab. 8. ) qu'en lui attribue comme fynonyme. Car la figure qui fe voit dins Rumph, & la plante à qui elle appartient ( favoir le mimufops cétufifolia j nous offre des feuilles alternes , aufli écartées les unes des autres que celles du mi- anufops etengi. D'un autre côté il ne pgaroit pas vraifem- MIN blable que Popinign de M. Vahl foit mieux fon® dée , lorfqu'il regarde le éinettaria de Forskali comme mimu/ops kauki. En effet, füivanr Linné , les fleurs du rrémufops kauki fônt fembiables à celles du mimufors eleñgi : tandis qu'au con- traire, d’après les détails que? Forskall à donnés des parties de la fruétification du éinetturin , les fleurs, outre qu’elles ont les divifions intérieures du calice obtufs, nonfeulement différent de celles du mimufops elengi , mais fe rapprochent même davantage de celies des imbricaria que de celles des mimufops , puifque les découpures de la corolle y font partagées chacune en plufeurs lobes. Toutes ces confidérations me portent à dé- firer de nouveaux renfeignemens {ur ce qu'on doit penfer du mimufops kauki , & fur-tout des details plus circonitancies fur Les parties qui confituent fa fleur. 16” MINQUAR de Ja Guiane ; Minguartia Guia- nenfis. Aubl. Guian. vol. 2. fuppl. p. 4. vol. 4. tab, 370. C’eft un arbre incomplettement connu, dont les rapports ne paroiflent pas encore déter- minés. Le tronc de cet arbre s'élève à quarante pieds & plus, fur environ deux pieds de diamètre. Son écorce eft cendrée. Son bois eft blanchatre , dur & fort compaét. Ce tronc, dans toute fa hauteur, eft de douze en douze pouces, plus ou moins percé de trous qui ont trois, quatre ou cinq pouces de profondeur & autant de lu geur. Quelquefois le tronc eft percé d’ourre en outre , & ces différentes cavités font rapitlées ar l'écorce. Ce tronc poufle à fon former des pee rameufes , feuillées , nombreufes , qui fe répandent dans tous les fens. Les feuilles font grandes , alternes, pétiolées , ovales où ovales- oblongues , acuminées par une longue pointe , entières, vertes, lifles | fermes , nervées obli- quement , & les plus grandes ont huit pouces de longueur fur trois de largeur. Les fleurs n'ont pas été obfcrvées. Les friüs viennent en grappes dans les aiffelles des feuilles & à l'extrémité des rameaux : ils font longs , ovoides , obtus ,; liffes , verdätres, plus gros à leur extrémité inférieure. Leur écorce eft épaiffe , fibreufe , coriace , blanchâtre, Leur cavité intéricure eft partage< en deux loges par une cloifon membraneufe. Chaque loge eft rem- plie d’une fubftance pulpeufe , He laquelle font renfermées deux rangées de graines plates , blan- ches, prefqu'orbieulaires , placées de champ jes unes fur les autres. La graine eit une amande couverte d’une membrane blanche , mince , sèche & coriacé. A à 2 LH “MIN abte croît narurellement à la Cuiane & particulièrement à Caux. 11 cit appeilé Min- L r le éoles. ‘7 guar par les Créoles. EL - Son bois , daris le quartier de Caux , ft eftimé incorrupuble , & il y sit préféré pour des po- teaux , des fourches que l'on enfonce dans la terre. Ses copeaux , bouillis dans l'eau, donnent une teinture noire qui prend très-bien fur le coton. MiNUART ; Minuartia. G:nte de plantes à fiurs incompletces , de Ja famille des fablines , gui a des rapoarts AVEC les mollugo & les bufo- niu, & qui comprend des h-ibes indisenes de l'Europe, à feuilies fimples, oppolées, & a ra PF fleurs axilrires ou terminales ; ordinairement comme fafcicuiées. C0 I Le caradtère effentiel de ce genre eft d’avoir Le calice de citg folioles ;ÿ point de corolle crois étamines j trois jéyles june capfule trivalve aniloc:latre. CARACTÈRE GÈNEÉRIQUE. La fleur eft dépourvue de corolle. Elle eft compolée 1°. d'un calice droit, alongé , à cinq folioles fubulées , roides , perfflantes. 26. De trois étanines dont les filamens courts, capillaires , portent des anthères arondies. 3°. D'un ovaire fupérieur , trigone , duquel s'élèvent trois ftyles courts, fhtorimes , à ftig- mates un pell Épais. Le fruit confie en une capfule oblongue, triangulaire , trivalve, beaucoup plus courte que le calice, & rnfermant un petit nombre de femences arondies , comprimées. 1. MivuarT dichotome ; Minuartia dichoroma Minuartia floribus confertis dichoromis.& Lin. foec. plant. n. I. Minuart'a foliis fétaceis , caule fimplici ercäto, forious fl5us corfertim dichotumis. Loecfl. it. par. tab. 1. fig. 3. Minuartia dichotoma. AËt. Stockh. 1758. tb. 1. f. 4. Celui-ci diffcre des autres efpèces , en ce qu'il à les fleurs ram fi5es en efpèces de cimes ca- pitées , fefüles, terminales , dichotomes , fort denfes. Sa tige et herbacé r droite , fouvent fimple, articulée , cy‘indrique , dure, roide, feuillée , & a rarement plus d'un pouce d'élévation. Les feuilles four oppofies , amplexicaules , connées & un peu élargies inférteurzment , fubulées ou prefque fétacers dans le refte d2 leur étendue, Ces feuilles font aiguës , redreffées , fermes, t Î MIN rapprochées les unes des autres, # marquées en-dehors de flries longitudinales plus fenfbles vers la bafe. Les fominités de la plante fe fub- divifent en ramificauons dichotomes , fort courtes , & foutiennent des ficurs fefiles , fer- rées , dont l’aflemblage forme une forte de cime capitée , quadrangulaire , qui a quelquefois plus de longueur que le refle de là tige. Ces fleurs font accompagners de braètées ou feuilles fé- tacees , rotdes , Environ une fois plus loriguss qu'elles. Le calice eft droit, cylindrique , & compofé de cinq folioles linéaires-lincéolées , aiguës , membraneufes fur les bords , à peine égerement ouvertes. Loefling dit qu’on remarque dans le calice , autour de l’ovaire , des efpèces de glandes peu fenfibles, quelquefois bifides. Il ajoute qu: les filimens font très-courts , re fois moins grands que les anthèr.s. L'ovaire eft petit, ovale, & chargé de trois flyles réunis inférieurement, audi longs que les étamines , à ftigmatis fimples , un peu épais. Il fuccède à chaqu? fleur une capfule ovale-oblongue , com- ne, , uniloculaire , d’un tiers plus courte que e cahice. Les femienc-es font arondies , compri- mées , légèrement réniformes , au nombre de cinq à huit. Cette efpèce croit naturellement en Efpagne. €}. (VW. f.) 2. MiNuART des champs ; Minuartia campef- cris. Minuartia floribus terminalibus alternis brac- red longioribus. Lin. fp:c. plant. n. 2 Minuartia flortbus confer:is terminalibus alternis braéteä longiorisus. Loefñ. it. p. 122. At. Stockh. 1758. t Lx f: 3: Sa racine, dit Loefling, eft très-grêle ; très- funple , un peu torie. Elle produit une tige également fnnple , herbacée + cylindrique , cou- verte parles feuilles , fort courte, qui acquiert à peine un pouce de Jonsu ur. les feuilles font oppolées , tombreufes , rapprochées les unes des autres , planes , fubul.£s , tres-etroites, droites, roides , marquées de feprt flries. Flles s'appliquent contre la tige , à l'exception des fupéiieures qui sen écatent un peu par la bafe. Les fleurs font raffemblées , à l'extremité de la plante , en une forte de cime denfe, capitée , irrégulière. Elles viennent en faifceaux alternes , fefliles dans les aiflelles des feuilles. 12 plus inférieur de ces faifceaux n’elt conpofe que de deux fleurs, lune axillaire , la feconde latérale. Les autres faiiceaux offrent preique toujours trois fleurs, dont une axillaire , & deux latérales. Chaque fur eft accompagnée de deux braétées fubu- lécs , plus courtes qu'elle. Les folioles du calice font droites , roides , lancéolées , aiguës, affez planes , prefqu'égales , relèvées de trois ftrics. Trois elandes paroiflent tenir lieu de co- rolle. Les filamens font fracés , de la longueur de l'ovaire , & fouticnnent des authères ob- MIR rondes. Le fruit eonffte en une capfule oblon- gue , acuminée , légèrement triangulaire , tri- valve , uniloculaire , qui n’a pas tout-à-fait mei- tié de la longueur au calice , & qui contient cinq à fx femences. Cette efpèce croît natu- rellment en Efpagne 3 de même que fes con- génères. 24. Elle a plus de rapports que la fuivante avec le minuartia dichoromz. Toutes fes parties ont une couleur de chaume. 3. MINUART de montagne; Minuartia montana. Minuariia floribus lateralibus alternis braëteä bre- wioribus, Lin. fpec. plant. n. 3. Minuartia ( montana ) floribus confertis laterce libus alternis braëtei brevioribus. Loefl. it. p. 122. tab. 1. fig. 4 Minuartia mentara. Lam. iluit. tab. 52. On le reconnoitra à fes fleurs ramaflées en paquets feliles , axillaires , alcernes , plus courts que les bractées. Sa racine eft grêle , fimple , fibreufe , & pro- duit ordinairement une feule tige herbacée , droite , rameufe , diffufe , très-feuillée , cylin- drique , articulée , légèrement pubefcente, d’un vert blanchatre , longue d’un à trois pouces. Les rameaux font alternes , & n’ont fouvent que peu de longueur. Les feuilles font oppofées, amplexicaules , connées par Îa bafe , fubuiées , aiguës , entières , peu ouvertes, allez fermes , ftriées longitudinalement, ciliées fur les bords, longues de quatre à huit lignes fur prefq'une Jigne de large à leur partie inférieure. Les fleurs font difpofées en paquets latéraux , feñiles , axil- laires , moins longs que les feuilles qui ls ac- compagnent. Elles ont les folioles du calice droites , fubuléss , roides , conniventes , un peu inégales. La corolle (nulle, {lon Loefing}ett, fuivant Linné , de cinq pétales trés-petits. L'o- vaire eft droit, trigone , obtus & furmonté de trois ftyles blancs, recourbés , à ftigmares fim- ples. Le fruit couïite en une capfule rrièdre , uniloculaire , baucoup plus petite que le calice, laquelle s'ouvre en trois valves , %c renferme trois à fcpt fem-nces petites , obrondes , lé- gèrsment comorimées. Cette plante croit natu- rell:menc en Efpagne fur les coliines élevées. On la cultive au jardin des plantes. 4. ( Ww.) Linné dit qu'elle à fouvent les éramines au nombre de cinq, & pofe en doute s’il ne fau- droit pas la ripprocher des a/jine. 11 laffz même entendre qu'elle n’eft peut-être pas fuffifamment diftincte de l’affne mucronata. 1n in MIRIOFLE ; Myriophvllum. Genre de plintes x . ! . . s : à fzurs iacompiettes , de la famille des Naraes, qui paroït avoir de grands rappoïts avec les ce- | Î | | Î | | | MIR 189 ratophyllum ; 8 qui comprend des herbes aqua- j tiques , indigènes de l’Europe , à feuilles verti- cillces , pinnées, & à fleurs difpofées en épis terminaux , feuillcs dans Pune des efpèces. Le caractère effentiel de ce genre eft, felon Linné , d’avoir: Les fleurs monoïques, Le calice tétraphylle ; point de corolle ; huit étamines ; les fhigmates feffiles ; quatre femences nues. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Les fleurs font monoïques ( quelquefois here mapnrouites ) , dépourvues de corolle. Chaque fleur male eft compofée 1°. d’un calice de quatre tolioles oblongues , droites , l’exté- rieure plus grande & l'intérieure plus petite que les autres. 2°. De huit éramines dont les flamens mols, capillaires , plus longs que le ca- lice , portent des arthères oblongues. La fleur femelle a 1°. le calice femblable à celui des fleurs males. 29, Quatre ovaires fupérieurs , oblongs, denués deftyles, à {tigmates pubefcens. Le fruit conffte en quatre femences nues, oblongues, . Obfervarionse Selon Gœærtner, on rencontre quelquefois dans ce genre une corolle de deux pétales, I] n’eft pas rare non plus , ajoute-t-il, que les femences & les figmates ne foient qu’au nombre de deux. Vaillant , Pollich & M. Adanfon admettent auf la prefence d’une corolle , ‘mais ordinairement tétrapétale, & quelques-uns feulement dans les fleurs males, En un mot, il exiite dans les opi- nions des auteurs, à l'egard des miriofies , une diverlité qui indique que les parties de la fruc- tificition de ces plantes auroient befoin d’un nouvel, examen. Déjà Gœærtner paroïit avoir ob- fervé deux cotyle&ons à la femence : ce qui fe concilieroit avec les préfomptions de M. de Juf- fieu (voyez Myriophyllim , gen. pl. p. 18), qui demande fi le genre en queftion ne fe rap- procheroit pas de la famille des onagres. 1. Miriorie à épi; Myriophyllum fpicatum. Myriophylum floribus mafculis interruptè fpicaris. Lin. {pec. plant. n. 1. Millsfollum aguaticum pennatum fpicatum. Bauh. in. p. 141. ejufd. prodr. p. 73. tab. 73. Morif. Fin 2:0D2 022.4n: Potamogeton foliis penraris. M'ournef. p. 233. mapp. alf. p. 2$1. Milefolium pennatum aguaticum. J. B, hift. 3 p.783. Mi!k- folium aguuticum , peunatum , fpicatum Parkinfonii, ai. 191. Feather pondyeed. 1. pl. tab. 6. fig. ÿ, Milloil MIR ibid. fig. 7. Myriophyllum aquaticum mm UJus. Vail. memb. de lac. des fcienc. ann. 1719. p. 23.ejufd. botan. par. p. 143. Pentup- teris fpicä nuda. Hall. Heiv. n. 993. Myrioph, llur 150 pondiweed Jferseue mafeulis interrupre Jhrasse Gmelin. fib. VOL. 32 p.35: tab: UE. it 2. (p: 198. 1183. Myrio y llur ee Scopoi. Carnio!. voi, 2. n. 1190. Leers. herb. Poilich. Palat. n. 9o$. Mattusch. fil. n. a Dærr. Naf. pe 157. Oëder. Flor. Dan. t. 681. Kniph. cent $. n. jo. 732 Fi. fr. 166. n. 1. Lightf. flor. fcot. vol. 2. p. 581. Gœrtn. de Frué, vol, 1. Pass En ‘68. Mg. ÿ. vu/gairement volant pin Des deux efpèces qui compofent le pes myriophyllum , Yüne, celte donc il eft ici quef tion , à les fleurs difpofées en epis terminaux , intercompus , dénués de feuilles dans une affez grande erendue , & fe diftinigue ainfi , avec fa cilité , de la fuivante. Ses tiges font herbacées , affez longues , ra- meufss , feuiilies , glabres comme toute Ja plante , articulées , radicantes dans le bas , foi- bles & flottantes dans l'eau , au-deflus de Ja- quelle s'elevenc feulement leurs fommités fori- fères. Les feuilles font verticilées , {etes , ou- vertes horifontilement , ovales où un peu ee longues dans leur circonfeription , penniformes ou pectinées , raflembléss au nombre de trois à Ex a chaque nœud. Elles ont environ ün pouce de longuzur & une couleur verte agréable. Ces feuilles font pinnees avec une impaire , & com- potées de pinnules nombréufes , la plupart al- ternes , fn ñples , lineaires , très-étreites , préfque capillaires , d'autant plus courtes qu ‘ds font plus voiftnes de l'extrémité. Les verticilles de feuilles finident fubitement vers la bafe de l'épi de fleurs. Ces épis font droits , grêles , linéaires , inicrrompus , fouvent rougeatres : tout-à- fait nue fuperieurement dans l'étendue de deux à trois pouces. Leur axe foutisnt des fleurs petites , ver- ticillées, fefhles , les fuperieures males, les in- férieures femelles. Les premières ( celles qui forment les quatre où cinq verticilles Les plus proche s du fommet ) ont, fuivant Pollich , le calice à quatre folioles evaies , obtules , con- caves, & une corolle de deux à quatre pétales arondis , acuminés » plus courts que le ‘alice. Le même auteur n'a vu aux autres ni calice ni eorolle , mais Rulemert quatre ovaires oblongs, ghargés de itismarces. Plufieurs de ces dernieres occupent fouvent les aifelles des feuilles fupe- ricures. De petites brattées écailleufts accom- pasnent ordinairement les fleurs, & les égalent a ne en longueur. Les anthères font verdatres &e les figmates purpurins. Le fruit , felon Gæœrt- ner, confilie en deux , & plus communément en quatuie petites coques obrondes , réunies , avauc leur maturité , fous une écorce mince & membraneuf:, Chacue coque eit dure ptefque foliolis fingalaribus latiufeulis flofeulis MIR offeufe , uniloculaire | 8 renferme une feule femence de forme à peu-pres cylindrique , à deux cotyledons obtus, très-couits , plus appa- rens Méme que dans les graines du callirriche, Cette plante croit naturellement en Europe dans les eaux tranquilles. Elle eft NE aux en- vions de Paris. 42. ( FT v.) 2. MiRiOftE verticillé ; Myr'ephyllum werti- cillatur. Myriopkyilum floribus omuibus verticil- latis hermaphroäitis. Lin. fpec. plant. n. 2. Millefolium aquaticum , fofeulis ad foliorum no- dos. Bauh. pin. p. 141. Poramogeron flofculis ad foliorum nodos. A odeiet pe 233: Mapp- alfat. p. 251. Myriophyllam aguaticum minus. Cluf. kif. vol. 2. p. 22. J. B. hift. 3. p. 783. Vaill nt, mem, de lac. r. des fc. ann. 1719. p. 23. tab. 2, fig. 3. Ejud. botan. par LE 143. Him CHA COUE minus Parkinfonii. Raï. hift. vol. 1322. Pentapterophyllon aquaticum flofculis ad fr- liorum nodos. Fjuid. fynops. p. 316. Knotted. pondweed. Petiv. vol. 2 Engl. plant. tab. 6. fig. $. Poramogeion aquaticum pennatum Ds Jubjeëi LS 2 Monf. hit. 3° p. 622. ps iÿ. tab. 4 fin. 7 Rai. Angl. 3. p. IfI. Potamogetum pennatum , 3232 fofiulis ad dure nodos quaternis. Buxb. cent. Se ip" 8. dE 16. Pentapteris florious alaribus. Hall. Helv. n. 992. Eur foribus omni- bus verticillatis. Gimelin. fib. p. 36. Myrio- phyflum vercic:llatum. Pollich. Daler. n. 906. Mie fil. n. 695. FI. fr. 166. n. 2. Celui-ci eft garni de feuilles jufqu’aux extré- mités de fes épis de fleurs. Sa racine eft ge- nouillée , rampante , fbreufe , & produit des ciges hérbicées, foibl es , afcendantés, en par uz fubmergées, . lindriques , glabres , articu- liées , très-reuilies , longucs ordinairement au moins d'un pied , mais quelq uefois de beaucoup davantage , lorfqu'elles végetent dans des lieux où il y a un grand volume d’eau. Les feuilles font nombreufes , verticiilées , fefñiles » penni- formes , finement pinnées avec une impaire , glabres , très-ouvertes , d'un beau vert, plus rapproc chées les unes des autres que dans l'ef- pèce qui précède. | Elles ont depuis fix jufqu’à if & 16 lignes de longueur fur une largeur environ une fois moins confidérable. Les pinnuies font | linéaires , très-étroites , fines , prefque féracées , en general alternes | moïns longues vers le fom- met de Ja feuille, & implantées, fur une côte. commune , comme les barbes d’une plume ou comme les denrs d'un peigne. Chaque verticile coinprend quatre à fix feuilles, & n'eft féparé de fes vortns au par un intervalle de deux à cinq lignes. Les fleurs font petites, verticillées , &ililes dans ies aiffelies des fenlles faperieures , A & leur affemblage préfente des efpèces d’épis terminaux , formant la pyramide. Les feuilles MIR 4 les accompagnent diminuent infesfiblement e grandeur à mefure qu’elles font plus voifines du fommet de lépi : mais , quelque petites qu’elles foient, les verticilles de fleurs en font toujours garnis. Elles prennent un peu pius de développement lors de la maturité des fruits. Certe efpèce a quelquefois les Azurs hermaphro- dites. Flle vient en Europe dans les étangs & les foflés aquatiques. On la trouve abondam- ment aux environs de Paris. %Æ. ( 7. v.) - MIROSPERME ; Myrofpermum. Genre de EE à fleurs polypécalées de la famille des égumineufes , qui paroit voifin, par fes rap- ports , des niffolia & des prerocarpus , & qui comprend des arbriffeaux & des arbres exo- tiques , à feuilles alternes , ailées avec impaire, à fleurs difpofées en grappes vers les fommités des rameaux , & à fruits remarquables par la fingularité qu'ils offrent, d’avoir ( précifément au contraire des ziffulia ) les graines logées au bout d'une aile membraneufe. Le caraûtère eflentiel de ce genre eft d’avoir : La corolle papilionacée ; les étamines litres ; Le fruit aplati en une aile membraneufe ; contenant , a fon extrémité , une à deux graines. CARACTERE GÉNÉRIQUE. La fleur offre 1°. un calice monophylle , cam- panule , marcefcent , dont le bord eft obfcuré- ment partagé en cinq dents. 2°. Une corolle papilionacée ayant l’étendard prefqu’orbiculaire , étendu , fuperficiellement échancré au fommet ; les ailes oblongues , pla- nes , obtufes , légèrement acuminées , ouvirtes, à-peu-près de la longueur de létendard ; la ca- rene concave , droite , formée de deux pétales connivens par leur bord poltérieur. 3°. Dix étamines dont les filamens libres, fubulés , inclinés , cachés dans la carene , auf longs que la corolle , portent des anthères ovales. 4°. Un ovaire fupérieur , pédicellé , aplati fur les côtés , fitué comine les filimens , & furmonté d’un flyle fubulé afcendant , aulfi long que es étamines , à ftigmate fimple , pointu. Le fruir confifte en une goufle plane , oblon- gue , obtuie, membraneufe, ne s’ouvrantpas, uniloculaire au fommet , & contenant une à deux femences réniformes - oblongues ; com- primées. 1. MIROSPERME fefflile ; Myrofrermum frutef- cens. Myrofpermum leguminibus [efilibus. Myrofpermum frutefcens. Jacq. Amer. p. 120. tab. 174. fig. 34. Myroxylon peruiferum, Lin. f. MIR fappl. p. 233. Myroxylum. Schr n. 709. Lam. illultr. t. 341. f C’eft , felon Jacquin, un abrif gance , droit , peu rameux qui hauteur de huit à dix pieds. Les t font garnis de feuilles alternes , pirn=es . gues d'environ huit pouces, qui tombent année. Ces feuilles font compoffes ordinair: t de quiñze folioles légèrement pétiolées , ob- longues , obtufes, échancrées au fommet , en- tières , glabres, ayant un pouce de long, l'une terminale , & les autres rangées alternativement fur les parties latérales de la côte commune. Les fleurs font inodores , pédicellées , d’un blanc légèrement teint de couleur de rofe.Flles viennent en grappes lâches , droites , fimples ou bifides , préfque terminales. Les pédoncules propres font verticaux. L'ovaire fe convertit en une goufle d'un brun grisitre , grande, membraneufe , vet- neufe , ne s'ouvrant pas ; qui, d’après la figure citée de M. Jacquin , ne paroit nullement pédi- culée dans le calice , & qui renferme à fon ex- trémité un petit nombre de femences , dont une & rarement deux fe développent jufqu'à une arfaite maturité. Les femences , & la loge qui É contient , font imprégnées d’un fuc balfa- mique qui exhale une odeur forte & défagréable, Les fleurs paroïffent après la naïflance des nou- velles feuilles , & ces dernières fe dérachent avant la maturité des fruits , qui demeurent en- core fur l'arbre long-tems après. Cet arbriflesu croit naturellement dans | Amérique méridionale aux environs de Carthagène. 7. Obferuer. Je penfe que le myroxilon perurferum, auquel Linné fils donne pour fynonymes l’Aoë- ziloxitl ( Hernand. mex. p. fi }, & le cabureiba five balfarmum peruvianum ( Pifon. Braf. p. 119), n'eft pas différent de l’efpèce que je viens de décrire d’après Jacquin. Je crois en confsquence que c’eft, ou par erreur , ou par défaut d'exac- titude , qu'on attribue au r#yroxylon des feuilles pinnées fans impaire ; les rapports particuliers de cette plante , avec les nifolia , les pterocarpus ; les fécuridaca , &c. , ne permettant pas de fuppo- fer qu'elle puifle avoir un feuillage analogue à celui que préfentent les végétaux de la divifion des caffes. Au refte , Linné fils dit que le myro- xylon peruiferum produit le baume du Pérou, & qu'il croit naturellement dans les parties les plus chaudes de l'Amérique méridionale , d’où Mutis en a rapporté un exemplaire. jeu 2. MIROSPERME pédicellé ; Myrofpermum pe- dicellatum. Myrofpermum leguminibus pedicellatis, Myrofpermum. Juif. gen. pl. p. 365. Quina- guina Peruvianorum vulgà etiam dicitur Saumerio. Lam. illuft. t. 341. f. 1. Celui-ci me paroit fort remarquable , en ce 192 MIR qu'il a les gauffes élevées, du fond du calice s fur un pédicule affez long, & fe difingnera par- ticulièrement en cela de l'efpèce précédente , qui, d’apès la figure citée de N. Jacquin, n'offre pas le même caractère. Il conftitue, fuivant Jofeph de Jufien qui en a laiffé une defcriprion manufcrite avec une f- gure faite fur les lieux , un grand arbre dont le tronc , couvert d’une écorce cendrée , acquiert jufqu’à deux pieds de diamètre. Son bois elt blanchâtre dans les couches extérieures, mais plus intéri 7. CL surement il eft d'un rouge obfcur tirant fur le noir. Ce bois a une dureté confdérable, & s'emploie beaucoup pour la confruétion des édifices, des moulins à fucre , êrc. Les bran- ches font rameufes , & revêtues d’un2 écorce grisätre tirant un peu fur Île jaune. Elles font garnies de feuilles altsrnes , afiées avec une tin- paire , & compoféss de fept à quinze folinles ovales où avales-oblongues , entières, quelqu s- unes un peu pointues, maisla plupart l-gèrement échancrées au fommet. Ces folioles font alter- nes , légèrement périolées, vertes, fermes , co rines, & relevées d’une côte movenne fort faillanre en-deflous , de laquelle naiffent latéra- lement des nervures grêles , obliques , paral- lèles , peu fenfibles, qui s'anaftomofent enfem- ble par des réticulations veineufes , affez régu- lières. Leur longucur eft de douze à vingt lignes fur une largeur de fpt à dix. Elles ont le if que finement criblé de prints oblongs , ou raies courtes, diavhanes , dirigées la plupart dans le même fens que les nervures. La partie dorfale du pétiole commun eft légirement pubefcente , ainfi que les pétioles partiels & le bas de la côte movennne de chaque foliole. Les fleurs font pédiseliées ,; nombreuf£s , éparfes , ! chées & difpofées , le long des rameaux , fur des épis droits , médiocrement parnis , lonos d'environ fix pouces , d'unafpect fort agréable. Elles ont le calice en cloche , l'gërement pube{- cent ,à bords obfcurément divifés en cinq dents; 1 corolle bionche , compoiée de cinq pétales, au moins une fois plus longue que le calice ; les étamines long-tems perfiftantes, plus courtes que la corolle , à anth jaunes , ne , ob- longues , biloculaires. 11 fuccèüe à ces fleurs des goufles oblongu:s , comprimées , obtuies, mucronées fapérieurement , élevées du fond du calice fur un péaicule qui a quatre à fix lignes de longucur. La couleur de ces goufles eft d'ua brun clair tirast fur le jaune. Elles font minces , glabres , longues de deux à quatre pouces , de largeur aflez uniforme d'un bout à | pculant un peu plus étroites vers iies dans leur partie membraneufe , & à leur fomnet un renfiement ovale, guzux , qui paroit ne contenir qu'une femence. L'efpèce donc il s’agit , croit naturellement au JEf- = , u eye Cic À D A m3 PT mo MIR Pérou , d’où Joferh de Jufieu en a rapporté des exemplaires. Elle e{t appellée dans fon pays natal guina-quina | dénomination fous laquelle , comme en fait, on connoit généralement en Europe une plante fort différente , (Le ncrcna offici- nalis L. ) qui eit journellement d’un grand uiage en medecine. B.( W.f. ). communique par M. de Jufeu , ain que le deflin. MIROXILE ; Myroxylon. Genre de plantes à fleurs incomplettes, dont les rapports ne font pas encore déterminés , & qui comprend des arbres exotiques, à feuilles fimples &: à flems unifexuelles , portées fur des individus ditiérens. Le caraétère eflentiel de ce genre eft d’avoir ? Les fleurs dioïques., Le calice inférieur ouvert , à guatre ou cing divifions profondes j point de corolle; ua bourrelet annulaire ; crénelé , fftué au Jond du culice 3 les étamines nomoreufes ; le fligmate prefque Jeffile. CARACTERE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur mâle eft incomplette. Elle offre 1° un calice divifé jufqu à la bäte en quatre ou cinq découpures petites , ovues , Oùvértes s perfiétantes. 2°, Un b let annuiaire , très= petit , fineinent cren : tué , daus le fond du calice , autour de ht 5 étamines. 32. Vingt à ciuquante étanines 3 , dont les filimens capil- faires , une fois plus lon:s qu: le calice, fou- . SN: . À : ? üennent de petit anthères arordies. Les. fleurs femelles font incomplsttes. de mêtne que les Aeurs males , & préféntent chacune 1°. le calice femblable à celui des fleurs mâles. 22, fn bourrelet annulaire , égalemest femblable, environnant la bale de l'ovaire. 3°. Un ovaire fupérieur , ovale-arondi , chargé d'un ftyle cy- hudrique , très-court, prefque nul , à ftigmate cbtus , obfcurément trifide. Y ll Le fruit confifte en une baie sèchz, ovale, comme biloculaire , à loges difperines. Les fe- mences font triedrs , convèxes à leur partie dorfale , aplaties fur les cotés. La cloifon qui fépare Îss loges eit incomplette. Oëfervarion. . Le fruit, d'après la coupe tranfverfale repré- fentée par la figure k, ( voyez Forit. gen. tab. 33 ) préfente plus de deux femences dans chaque loge. Je conferve , au genre dont il s’agit , le nom myroxylon qui lui à été primitivement donné par MM. Foifter ; la plante qui s'appelle ainfi , dans Linné fils , ayant pañlé dans le genre myrof- permun. Esreces. MIR ESPÈCES. * Myroxylon ( fuaveolers ) fliis ovatis , fer ratis. Fort. gen. p. 126. tab. 63. Xylofna fuaveolens. Foxit. prodr. n. 380. Habitat in infulis Sucieratis. D. * Myroxylon (orbiculatum ) foliis fabrotundïs integerrimis. Forft. gen. p. 126. teb. 63. Xylofma orbiculatum. Fort. prodr. n. 381. Habitat in infula Savage. ie Oifervation. "MM. Forfter difent que les naturels du pays fe fervent du bois de ces arbres pour commu- niquer une odeur agréable à l'huile de cocotier, qu'ils emploient ainfi aromatifée , pour fe par- fumer les cheveux. MIRSINE ; Myrfine. Genre de plantes à fleurs monopétalées , qui paroït appartenir à la famille des fapotilles , & qui comprend des arbufles exotiques , à euilles fimples , alternes , & à fleurs petites , fafciculées dans les aidelles des feuilles. Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir : La corolle femi-quinquefide , connivente, remrlie par l'ovaire ; cing étamines 3 un ffvle; un figmnate en tête plumncufe ; un drupe mono/perme. CARACTERE GÉNÉRIQUE. Chique fleur eft compolée 1°. d’un calice di- vifé profondément en cinq petites découpures, perfllantes, de forme à-peu-près ovale. 29, D'une corolle monopétale , femi-quinque- fide , à divifions femi-ovaies , obtufes, conni- ventes. 3°. De cinq étamines dont Les fléimens courts , preique nuls , inférés à la partie moyenne de la coroile , portent de petites anthères droites , ob- longues , oppofées à fes découpures , qu’elles n’égalent pas tout-à-fait en longueur. 4°. D'un ovaire fupérieur , globuleux , rem- pliffant intérieur de la coroile , & furmonté d'un fiyle cylindrique , perfitant , plus long qu'elle, à fligmate grand , lanugineux , péni- ciliforme , faillant hors de la fleur. Le fruit confifte en un drupe globuleux , lé- gèrement déprimé au fommet, renfermant une feule femence. Oëfervarion. Linné remardue que quelquefois le calice & la corolle n'ont que quatre divifions. Botanique. Tome EF. MIR 195 à ‘ H . PERTE 1. MiRsSINE à feuilles pointues ; Myifre africana. Lin. Myrfine foliis ovauis ; acutis , Juperné ferraris. Viris idea athiopica , mvrti tarentina folio, fore atro-purpureo. Commelin. hort. Amikel. vol. 1 É pag. 123. tab. 64. oldenl. afr. 53. Frutsx athiopicus baccifera , foliis myrtilli, Breyn. cent. pag. 9.129. je Myrfine africana. Fabric. Helmit. pag. 407. Berg. cap. pag. 53. Goitn. de fruét. vol. 1, pag. 282. tab. $o, fig. 1. Lam. illuftr. tab. 122. Myrfige. Ju]. gen. plant. pag. 152. Arbufte paniculé , touffu , toujours vert , dont le feuillage eft glabre , & ne reffemble pas mal à celui d’un mirthe. autres, retrécies à la bâfe en de courts pétioles, périeure, pointues d'une maniére aflez reémar- quable , entières dans leur moitié inférieure , dentées en fciz dans le refte de leur érendue. Elles ont communément fix à neuf lignes de lon- gueur fur une largeur de trois à quatre, & Îeurs bords font légèrement renverfés en-defious. Ces feuilles font ouvertes, glabres , fermes, coriaces, d'un vert fombre, & luifanres en-deflus, plus pâles , nervées obliquement, & po: étuées en- deffous , opaques dans l'état adulte. Les plus jeunes ont le ue comme perforé par des vefi- cules jaunâtres , tranfparenres, logées dans fon épaifleur. Les fleurs font petites, nomoreufes, rougeâtres, légèrement pédonculées, un pet senchées , les unes folitsires, les autres fafcicu- lées deux à cinq enfemble ,. dans | feuilles, le long des branches & ds: Elles ont le calice environ une fois plus court que la corolle, & parfemé de mème de points glanduleux. il fuccède à chacune d'elles un petit drupe globuleux , légèrement déprimé fupérieure- ment, glabre, de la groffeur d'un grain de poivre , & renfermant, fous une enveloppe char- rue de peu d’épaifleur, un noyau unilocuiaire, monofperme. Du moins, je n'ai apperçu qu'une feule femence dans divers fruits que J'ai ouverts. Cette femence paroiïfloit homogène , de fubftince ferme & blanchatre. Elle offroit , à fa fuperficie, un petit nombre de crévaffes qu’il elt poffible que Gœrtner ait prifes pour des cavités deflinées à loger autant de graines particulières. Cet arbufte croit naturellement au Cap de Bonne-Efpérance & dans l'Æthiopie. On le cultive au Jardin des plantes. D. (7. v.) Le fligmare forme une petite houppe lanugineufe , tiès-faillanre hors de la Bb 191 MIR 2. Minsine à feuilles rondes ; Myrfne rotur- dijotia. Myrfiie foliis obovatis , rotu 1datis , fupernë denticul, tis. Luxus cfricana rotundifolia ferrata ? Pluken slmar. p -4, phytogr. tab. 80, fig. $. Rai. dendr. pag. 83. Ceite efpèce forme un arbufte à-peu-près de mène port que la précédente. On la reconnoitra facilementen ce qu’eile a les feuilles plus courtes, ovice- arrendies , obtufes, finement denticulées dans leur partie fuperieure. Sa tige eft droite, frutefcente, paniculée, très- ramcufe , ordinairement d'un brun-rougsätie , rique & glabre dans le bas, légé trémité , comine cela fe remarque dans lewnyrfine E - ] : afiicuna. Elie acquier Hauteur. Les branches & les rare font de feuilles petites, nombreutes , aitetnes , rap- prochées, un peu pértiolées , avéldes - arrondies, es-obtutes, 2ffez ouvertes. jë dans jeur ieure , bordées, dans le relie î tites dents Où Cr 1 1C garnts imoité inférie étendue, de très fois, dont les terninales font Mieux Pro Non: 8: plus pointves que les autres. Ces f uses mel t pus de trOIS à qUAUE dignes & font fermes , corjaces , Juiiënts (ombre en-deflus, plus pales en -deffôus, À t, ponétuées fui les deux fur 2 Gate tre. d'un SE L'Éa [E nasrees ousquienm tices , mais principalement à lintéricure. Leur difque, vu à l'eprofé de la lumiere, prefente quantité de véficul:s diaghanes , jaunâtr.s, lo- g'es fous J'épiderme. Les filcurs font à-peu-pres d- la forme & de la grandeur de celies du myrfine aficena. EMes font ponétuées de lanième manière, & Etuces également, dans les aifeiles des teuiiles, fur des pédoncules fimples, fort courts, fafci° culés deux à trois enfemble : mais le calice & ja coroile puroulent n'avoir affez cetilt niment que euaire découpures. Leur couleur ett é’un blanc file , Fnement tiquetée de rouge. De très-perites bradées accompagnent la bâle des pedoncules. Les anthères font rouges, ovales, biloculaires , four-nues par des filamens courts , un peu élargis, oppolés aux divifons de la corolie. Le fruit ne m'eit pas cennu. Cette efpèce croit naturelle- ment à ...... pile eft cultivée au Jardin des parts. D. (CF. v.) * JMyrjine (feabra) frudibus tuberculato-feabris. Myrfine feabra. Gœrtn. de fruë. vol. 1, p. 282 * M, fire (remfa) fo'ris obosatis, obtuffs afpice emargin:10 denticuleris. Aivon. hort. Kew. vel. 1, pag. 271. Conf r cum myrfine roturdifolia, Hibitat in infulis Zyoribus. D. MIT MITCHELLE ramparte Lin. fpec. plant. vol. 1, p. 31 | Syringa baccifera, myrti ftrotundis foliis , flo- ribus albis gemellis ex provinciä Floridaré. Pluken. amalth. pag. 108, tab. 444, fig. 2. Caresb. carol. 1,p.21, t. 20. Baccifera marï'ara, clerratis daphnoïdes minori folio. Petiv. gaz. 1, tab. 1, 13. Cham periclyment foliis plantula marylan- dica , flore in Jummo caule unico tetrapetalo. Raï. fuppl. pag. 656. Chamadaphue. Mitch. Bet. 27. Lonicera foliis fubovatis, germine bijioro , corollis internè hirfous , flylo bifiäo. Gronov. virg. 22, ed, 2,p. 13. Mitchella repens. Lam. illuftr. tab. 63. Wair. for. carol. pag. 85. Michella. Jui. gen. plant. pag. 208. Petite plante fous ligneufe, à fleurs mono- pétalées, de la famille des rubiicées, qui ref- emble un peu par fon port au dnrea borealis , & qui conftitue un genre particulier dont le carac- tère effenriel eft d'avoir ; mitchella repens, Ge Deux :coroiles fur le même ovaire ; quatre Éta- mines ; un fiyle, quat'e figmates ; une baie didymes tetrafperine. + font fruticuleufss, menues, foibles., icantes, feuinées , branchues, artt- t , & s'étendent aïez loin, comme ceil:s la plupart des plantes éont les articulations prodüfent des racines. Les entre- t de es oppofées , légerement c ues d'un fillon longitudinal. UE 7 Cre font glabres vertes, plus pâles en-deffous, un peu fermes, longues pour lign-s, fur une largeur un peu moindre. Elles font traverfées d’une côte moyenne longitudinale, d'où naifent latéralement quelques nervures cbli- ques quine font guères appar£ntss qu'à la fur- face fupérieurs Les petioles font canalicules en- deflus , fillonés & légèrement veius fur les parties latérales , longs d'environ trois lignes. Ils ent les bites unies , de chaque côté , par une flipule céurte pointue, COMME deltoide , interfoliacée. Les peédoncules {ont courts, folitaires, prefque toujours terminaux : ils foutiennent chacun un ovaire , au fommet duquel on cbferve deux co- relles. Ce dernier caraëtère , fort fingulier , fe rencontre pareillement dans certaines efpèces de chèvre-f & tient fans doute à ce que deux fleurs font unies intiméinent par la bafe. Chaque feur eft périeur ; perfittant , coté, à celui de Ja quatre dents pointues. euilles , compofée , 1° d’un calice fu- cout, droit, adné , d'un fleur voifine , & divifé en Hu 2°. D'une corolle monopétale , infundibuli- tube cylindrique afez long Genet ; quadrifide, velu en dedans. forme, limbe év 0 3 A a a:€ De quatre étamines dont les filamens coints, droits, filiformes , fit ués zu-dedans du | tube de Ïa coroile, portent des anthères ob- lor 5) D'un ovaire infé ieur, réuni, avec l’ovaire de ja fleur voifine, en un corps dicyme, arrondi, duquel s'élève, dans chaque a Île, on fyie filitorme , au moins auf long qu'elle, & terminé par quatre ftigmates oblongs. Le fruit confifie en une baie globuleuf, didyme , à deuble ombilic. Les femences font comprimées , calleufes , au nombre de quatre. Cette plante croît natitrellement dans la Caro- line , la Virginie, & autres contrées de l’Améri que feprentrionale. J'en pofsède des exempiaires rapportés. par M.Frafer. D. (W.f.) Elle fe plair dans les lieux ne %7 (ous les arbres, dont Î:s racines les à lus fuperficielles lui fervent quela d'appui pour s'élever un peu, mais Le pus fouveuc elle rampe fui Ja terre. =fois MIiTELLE, Micella, Genre de plat polypétalées,, de : la fomiile de de granis rapports avec les frazes proprem a dites, & h:rbes exotiques, à difpofées en grap .que nues. Coin DT cn d des feuilles fimpies, & à fleu fur des hamses nues ou ds qui ge ne pes Le caraëtère eff: rtiel de ce genre eft d’avoir Le culice quinz ; cinq pue ïs luciniés ; dix étamines ÿ Geux | fyles ÿ da ca bivalre. fe urilocklaire, CARACTÈRE GENERIQUE. Chagse fleur a 19. le calice monophy!le , fifant, canipanalé, femiquinquefile, à divifio ns ‘pointues. ger- ! 29. La corolle de cinq pétales attachés au -calice , une fois plus longs qu: lai, laciniés ou pinnatifides, à découpurés capillaires. dont les flamens fbulés, que la coroile 39, Dix éramines, in'érés au calice , moins longs portent des santhères -chrondes, 4°. Un ovaire es arrond!, é au fon met , & chargé de deux ftyles fort courts, à Ris- mates cbius. ee pres en une capl fule ovale-arrondie, ‘uniloculaire , : qui s'ouvre en deux valves d'égale “grandeur au contient plufi£urs femences pe- tites , . > noiratres , luiran \tes: | : Ê MIT Obfervation. Le nom de ce genre vient de ce { dans fa maturité , a l'apparence 2 F initre. Mitela dirkylle. Bfr- plant. n .I. LE MiTELLE DIPHYLLE 3 tella feapo diphyllo. Lin. fpec. Cortafa americare altera , floribus minutim firr- briatis. Menez. pugil. tab. 10. M'tella americara ; orum petalis fimbriatis. Tournef. pag. 242. Cort1/a americana , ficato flore, retalis fimbri Herman, paradif. pag. 130. Sanicula feu corcufa indica, fre frécato fimsriato. Dodart. mim. 299. Mitella di phylla. Mill. diét. n. 1. DSP cent: L, nn. Iÿ9e Aiton. hort. Kew. vol. p23 83. Goœrtn. de frut. vol. 1, pag. in 44 Lam. ïlluitr. 273. Le 0 O9. Celle-ci a pris fon nom Pécifique des ee feuilles dont fes hampes font munie racière fufit feul pour la diitinguer de l’autre ef pèce qui a les hampes abfolunent nues. La racine Éalée Dorrces ja plupart cordiformes E terr elques -unes arrondies en manière irrégulière crénekces dans jeur vour l'ordinaire Îéa LUE cinq lobes. Ces feuilles fonti so: vert , longuss corinut produit une touffe de feuiliss radi. fur de lonss p< itioles, affez gr 5 ain en poi de Y con pouc. fus une largeur Elles < ont l'une & l'auts smées se PER Ans, droits, b dans, qui pu qui font raf nonbr ies rende nt légèrement mblés en Ro _. = “. à dix “pouces, plufe i UE & nt R £ portent, un à peu au au-ic He, deux feuilles oppofées ,: s, cordi- formes , prefqu’acut miné 55, lobécs & dentées comme l£s feuilles radicalss, mais à dents plus pointuss. Chaque hampe fe termine par de fleurs léche, finple , droite : longue PA ment d'un pouce à deux pouces. Les fleurs font petites à bin le Fee Eu icellées , & difpoie a LA Le yvofaec ÊÉVGIRES , ze fort ourte. . a 5 ont finement frangés. igés. Il fuccède à Ja fleur e obronde > un peu lenricul cu nteufé, qui’ S s'ouvre de ës, hr dans pes D 2 2 Qr CT CO en n deux vals 4964 MTT à huit femences noires , luifantes. Cette efpèce croit naturellement dans les bois de pluñeurs parties de l'Amérique feptentrionale. On La cul- tive au jardin des plantes. %. ( W.v.) MITELLE RENIFORME ; Ma 7 Mitella reniformis ; repens , fcapo nudo , foliis reniformious ella fcapo nudo , corollarum petalis fim- briatis? Ginelin. fibir. vol. 4, pag. 175. tab. 63, fig. 2. Aell a nida. Amm. act. petrop. 2, p. 392. Lin. fpec. plant, n. 2. Mill. diét. n. 2. Lam, illuitr. horie Lee C'eft une efpèce beaucoup plus petite que la précédente ». & qui, outre les caraétères parti- culisrs de fon port, de fes hampes, de fon feuillage , a les pétales très-protondément pinna- tifides. ‘ Ses tiges font herbacées, gréles, couchées, : ii fe girnies de petites , alternes, pétiolées, reniforme es- aires , bordées dans leur contour de groffes res. Ces feuilles ont cinq à neuf lignes ciles font vertes, un Peu fermes & paf Les, des deux côtés, de poil Is rares. Leur fuperñcie elt marquée de cinq à fepr nervures divzrgentes. Le s pétioles font grêles, etes élargis & mplexicautes af? ‘rieurement , la plu- parc environ d leux fois plus longs que les feuilles. Les flzurs font petites, alternes , légerement pédicellées , & difpofées en une grappe fi npie, droite , peu garnie à l'extrémité d'une forte de himpe filiforme , m° diocrement velue, dénuée de fe nille es, qui a trois à quatre pouces d: longuzur. Les calices ont les découpures ouvertes en étoile. Les pétales font comme pinnés & compofes feulement de fept à neuf divifions fines comme des cu , rangées fur une cote moyenne très- grêle. L ’cvaire de vient, felon Gimclin , une cap- fule obron:le , comprimés , qui s'ouvre au fommet en deux valves, & qui contient des femenses noiratres. Cette plante eft origiaaire des parties feptentrionales de l'A Elle a été cultivée au jardin des plantes. 72. (#7. v.) ct 4 Afiz. Oifev.T a figure Fu e d: Gmelin nous offre, danstoutes ke parties, d. f° lrolis , Hort. Mori a ( )rerato. 20. Muleus ? ee à B ). Botrycide re gen. 108. t. [1.8 A. K, Muftord des qu : mufcus capillaceus | capit 1 7 Vail. Bot. par. t. 29. ra evibus folirs 4 #2 R iE = € Ÿ PA RE Ni Ce e de PR M EN RE ORNE PT Le Re ne LE Ov PE qui les foutenoir ; il noire it & ne par” it pas plu us gros qu'un point. Les capfules font por- tées fur des pédsncules plus longs que ceux aes globules ; elles foar côlon gues , & la coëffe qui ls recouvre entièrement eit verre , re à fon axtrémité qui eft de couleur fauve. L'oper- cule eft are & fe te “nin2 en po pointe. Dés qu'il elt tombé , on voit Le s cils qui couronnent ve quoique les capfal les parontent plis ou je es globules , il n'eft cependant pas rat de rencontrer ces deux parties fur le même in- dividu. > on ap pPEMsole Pope Le qui elt dioit & Cette moufle eft commune dans Îles bois uni 1. a caplule > ais tous excemn jai ECS "Euros . né. La capfule, d les f d'Euroge de cette moule , ef fnimontée de trois 4. MNIE rameux ; Mrium ramofum. L. Mnium caule ramofo ercéto , peduaculis globulr- feris axillaribus. L. Maium majus , minus ramofum ; capi:ulis pul- veruentis PUF ous, Dil. Mufc. p. AES 0 f. 4 Mnium prôlixum fhipite fetaceo , axilluri :lc- bulifero'; fu culo ramofo imbricato , p rimordialijus plu mulofis. Neck. Meth. p. 235. 23ÿ. Les tiges de cette efpèce , dont le port frappe agréablement la vue, s'élèvent à la hauteur de ix ou trois pouces. Eilès font. garnies de feuilles étroites, lancéolé:s , acuminées & peu ravorochées, D où le mieu des tiges jufqu'au fommet , nes eur une foule de rameaux qui por- tent des globules. On ne fur leur partie inférieure quelques foliolss alternes ; la partie fupérieure . nue. Css giobul:s aile mbjsnt à ceux du mnie androcin, Dilien » ui, a figuré cette moufe d'après les exEmplair. s fecs de Guülaune Schéraïd , n'y avoit point trouvé de MNI capfules. Linni ebferye que le mnie. rameux pourroit être une variété. Fauäroir-il le réuni au mnie des marais fclon Weber , ou an mnie androgin felon Neker & Leers ? Il croît dans les marais de l'Europe. s. MNIE des: fontaines, . Mnire fonranxum. L. Mhnium caule ramalis radiatis termineto, capfulis globofo turbinatis. N. palufir: G ercatus ; COrONUEUS , Mufcus trichoides , orif. Hort. Ox£. capitulis fphacricis ampliori bus. EE PO CHE RCE Mfeus capillaceus | Lenuiffieus , pediculo longiffimo purpuruftente , capi- tulo rotundiore. Vail. Bot. par. p. 134. t. 24 f. 10. ÂMufcus fretlatus alpinus pelajiris major. Mich, t. 59. 1. 4. Bryum palulire ; fcapis treti- bus flellatis, caz pful ES magnis fubrotur dis. Dill. Mufc. P- 340.t. 44. [. 2. Bryum furculo fimplici, te- reti , capitulis ovliquis fubrotunais. Neck. Metnh. P- 209. ,n. 21. Maium capfulis fubrotundis ; p st duxculis radicalibus. Scop. carn. ed. 2. n. 1294. Web. fpicil. p. 120: n. 189. (fab Bryo) Wéis. crypt. p. 145. Leers. Herb. n. 813. Dehmarck. FI. fc. tr. 1. p. 37. Lightfoot. FI. fcot. p. 708 p. 705. Le mnie des fontaines eft une des efpèces les plus remarquables de ce genre: Ila ua port qui lui eft particulier. Ses tiges font droites , ra- meufes , quelquefois fimples & béifé:s dans Fi partie inferieure d'un duvit ferrugineux. Au fomumet de la plupart de ces tiges Re trou- vent des étoiles environnées de tolioles dures fermes , mais qui ne font point cornées comme | le prétend Ray. Leur difque eft ir | nE fcarieufes & de couleur ponceau. C’elt | fur le bord de ces étoiles que s'élèvent, pre fque : Î @.$ à la même hauteur , de Jeunes rameaux fifi S, fembiables à des cortonnets de foie & dont is nombre varie. À mefure qu’ils HUE nt de j'ac- croifemert, l'étoile difparoit. Les feuiliés qui les recouvrent font très - minces , ie tranfparents $ & terminées en une longue poinre’ Quand la plante elt récemment cueiliie, elles font. d’un verd gai fort agréable , mais cette couleur s’afoiblit infenfiblement & sequi. it une teinte jaunatre. Les capfules qui paroiffent au milicu d’ avril font allongees & li ee Flles ne müûriffent qu'au commencement de été. La coëffe fe détache à mefure que l’urne fe dé- veloppe. Cette urne groflit confidérablement & devient turbinée, pyrierme & ftriée. on oper- cule eft conique & fort court. Dès qu'il efte tombé, on apperçoit une couronne de cils qui la furmontent. Les pedoncules qui foutisnrent les capfules, ont deux ou trois pouces de lon- gueur ; ils fort d’une belle couleur rouge , & prennent naiflince fur la fleur étoilée entre les rameaux. On remarque à leur bäfe un tuber- cule oblong environné de petites folioles ou lp M NI 199 dét'che avec la plus grande facilité. Cette ob- fervation de Dillen et importante pour ne pes confondre le tubercule des Mnies qui eft mono- phile avec celui des Hypnes formé de plufieurs folioles. Il faut encore obferver quil exifte des ges fur le! ee on apperçoit es globules tués aux aiffeiles des feuilles. Il en cit d’au- tres qui paroiflent pai ant fucceffivement d’un vert cairà desn ua! CES se e jaune plus ou moiîns foncé. jcur opercuie urt & convexe. Dès al eit tombe, on des cils d'un jaun rÇoit qui couronnent la capfule, ee el te FD Ed et. a TP em 7 PL Re 0 PR PT A AT 0 A mm M NI On trouve cette mouffe en Europe dans les lieux pierreux. Weis & Weber RL comme une variété de cette efpèce le bryum de Dillén p. 302.10 f. Gr. qui ne diffère du Mnie pyriforme que par fes tiges un peu rameufes, & les capfules plus oblonquss. 17. MNIE pol ytriqué ; Maiumipol; trichoides L. Di ia fubacaule, fofiis lanceolaris rigidis, calypträ villoja ouji lacerä, N. ÎA: cJeus coronatus rigidus miror & humilior ca- pitulis villojis Brevioribus. Morif. Hit. oxf. 3. pe 630. f. 15. t. 7. f. 7. Mufcus capillaceus minor, Hift. Pl. par. p. 499. calyptra tomento/a. Tournef. I Fe 1ÿe Polytrichurm Vaill. Bot. par. p.131. t. 26. nanum, capfulis fu don be galere HIS, Aloes foiio non ferrato Dül. Mufc. p. 428. t. 55. fi 6. Po!y crichum Aloe filium. Scop. Carn. ed. 2. n. 1190. Polyirichum nanum. Neck. Meth, p. 119. Weis- crypt. p. 175. Poilich. pal. n. 99. Delamarck. EPHÉCMEC ID. 20 Û Les tiges de cette ee font fimples , tantôt ramafises en gazon à tantôt folitaires. Flles ne s'élèvent qu'à la et de deux ou trois lignes, & font terminées par un fufceau de feuilles à- peu-près comme les aloës. Ces feuilles fontcour- tes, étroites , lancéolées, roides , entières, d’un vert foncé, membraneufes à leur bâfe, & è con= tournant un peu par la deffication. C’eft du milieu de ces feuilles que s'élèvent, à la hauteur d’un demi-pouce & quelquefois d’un pouce, des pé- doncules de couleur rougeitre. On n'apperçoit à leur fommet aucune apophyRe. Le tubercule en forme de gaine qui fe trouve à leur bafe , ‘s'en détache très-difficilement. ( Pollich prétend qu'il n’exilte pas.) Ces pédoncules foutisnnent des cap- fules courtes, renflées , prefque rondes, dont l'opercule très- large à fa bafe + termine en une pointe erès-déliée, Dès qu'il cit tombé, on apper- çoit les cils qui couronnent l'urne placée à une égale diflance & ne s’élévant qu’à li mâine hau- teur. Ils paroiffent affeêter un arrangement fyminé- trique. Ea coëffe qui recouvre les capfules eft velue, d'un jaune pale, terminée en pointe & fe déchirant à fa * à refure que l’urne prend de Paccroiffement. Les rofctres fe trouvent fur des individus plus Detits q que .ceux qui joutiennent les capfules. On remarque dans leur centre de petites écailles rouflatres. if y a deux variétés de cetre efpèce.. 8. Adianthum aureurr medium , in ericetis prove- niens. Vail, Bot. par. D. 131. t. 29. f. 11. Poly- créchum parvum, aloes fodio ferrato , cap fulis oblon= Dill. Mufc. p-4 429. t. 55. 1.7. Polytrichum Mnoides) cearle, foli is Jerrulatis, caritulrs adul- ereëtis, fubeylinaricis. Neck, Math. p. 123. Poe MNI dytrichum (nanum) cap fula Due ercéla , fureu- ds fimplicibus | brevifimis , foliis ferrufaris, Weil. Crypt. p. 173. Cette variété diffère par des feuilles légèrement dentées en fcie fur leurs bords, & qui croiflent indifféremment fur toute la tige, un de plus grande que la précédente. De plus, les cils font courbés vers l'incerieur de l’urne. Dillen & Hal- ler, Hift. N. 1837, en ont fait une efpèce. v. Pelyrrichum Acaulon capillaceum , capfulis cylindricis. Di. Mufc. p: 434€. 55° fe 12. Cette variété diffère feulement par fes capfules plus grêles, plus allongées ; par fes feuilles fer- rées contre la tige & terminées par une pointe très-aigué. Le Mnie polytriqué & fes variétés croiffent en Europe , dans les terrcins fablonneux & fur les foffss des bois. Les auteurs qui ont traité de la crys.ogamie ne font point d'accord entr’eux pour afigner le genre auquel doit appartenir l'efpèce que nous décrivons ; les uns la rangent parmi les polytries , les autres continuent, d’après Linné, à la regarder comme un Mnie. Il me femble que la di ficulte feroit bientot réfolue, fi on dé£gnoit clairement le caractere qui éi flingue les polytrics des Mnies. Si c'eft la coëñfe velue , alors le Mnie polytriqué eft un vrai polytric; fi au contraire c'eit l’apoplyfe Le fe trouve à la bife de la cap- fule , le Mnie polytriqué qui en elt privé ne doit point être féparé ‘du genre Mni ie. Mais f la réu- nion de ces deux caractères eft néceflaire pour for- mer le ee poiytric, il eft hors dé doure die le Mhnie polytriqué doit refter dans je genre où Linné la placé. 8. MNIE ponctué , Mnium puni. uum. Mnium férpillifoliurm Frones L. Mrnium foliis fabroturdo ovatis, punétatis , peilucidis ; capfulis cernuis | oper- culo acuminato. N. Mafcus polÿtrichoides. Rare major 3 ferpilii la- “en folio pellucido. Merii. Hift. Oxf. 3. p. 627. f. 1541613904. li feus folio la 10 fubrotzndo ca- Htul Jingudsri nutante, pediculo lon nn L'in- fidente. Vail. Bot. Par. p.136. t. 26. {. $. Bryum pendulum , ferpilli folio rotundiore pellutédo., Sr lis ovatis. Dill. Mufc. p.416. €. [EE { Sr. Bryum caule procurb vente , folis ovatis alrernis pelluc idis. S. FI. Sap. N. 404. Bryum (ferpillifeii: ui) fxreulo fep liciufeulo, foliis obovatis obtufis nitidis | integerr'mis. Neck. Math. . 216. Bryum Pue um. Web. Ssicil. p. 116. Pollich. El. Pal. 3 . p. 64. Weis. Crypt. p. 153. 8. ? Pedunculis fafcicularis. Diil. ibid. L. 1. Linné avoit confidéré cette monfe, de même que les trois fuivantes , comme de SAV ariétés uues des autres: elles ont à la vérité capriulis fubaggregatis ceruuis , beaucoup fero ereéto, fine lies, foliès mucrona _ MNI of de rapport ; mais , à l'exemple de plufieurs cryv- togemiftes , nous allons les décrire comme des ef. èces différentes. Le Mnie porêtué fe préfente à nos regards fous ce formes différentes; tantôt fes tiers i ont { tes & portent des capfules ou font fmente es rofettes , rantôt elles rampent fur la ne de la terre É font alors ftériles. Les premières paroiffent quelquefois rameufes; mais en les exa- minant avec attention , on voit que ces prétendus rameaux font des e diférens tes qui partent du fommet de la racine. Ces tiges ont un pouce de hauteur. La partie ue ef en “fencée e dans la terre ; eit hérifée d'un duvet er répu , otre: Celle qui s'élève eit garnie de q quelques feuilles ovai ies , ob- rondes , alternes, cranfparentes , Cattilagineufes fur leurs bords, qui de at ondulés par la def- ficcation. Elies font tra ee dans leur longueur ar une nervure rougeatre aflez faillante. Vues à Ë loupe, leur furfic criblée de points ou . res & paroit réticulec. Le fomimet de chaque tig eft terminé par cina ou fix feuilles plus larges &7 difpoiées en étoile. C’eft du centre de ces feui que s'élèvent à la hauteur d’un où deux pouces des pédoncules folitaires (ou fafciculés deux ou trois enfemble) d’un rougé foible, ayant à leur bafe un tubercule rrès- fnfble e. Iis foutiennenct des capiules d'abord droites , fubulées ; mais qui en mürifant deviennent renflé Es, ovales & pen- dantes. L’epereule cit terminé en pointe. Dès qu’il ef tombé , il s’élince du fond de la capfule une tons verte, & l'anneau eft COUrONNÉ de cils qui vus a la loupe reflemblent à de petites pointes. Lesti ges qui portent les rofetres four à- peu-près de la mème hauteur que celles d'où naif- fent les capfules. 5 rofettes fent formées pat cin q ou fix feuilles d’abord rapprochees , & qui s'ouvrent infenhiblement, On appet rçoit avec la loupe, dans leur centre, de petites écailles livi- des, fillonnées tranfverfilement. "+ ienne e © eft a cs Il exifte encore d’autres tiges 5 n'apperçoit ni rofettes ni capiu es ts tou] Durs raMpantes , jeut longueur d'un duvet 45 rtu£ dant à blent à leur bâfe : ê< > pi nées. Eu Ci tte mouf ï O1 2 Ne ci nf Bryur per de ; ne variis ovatis. Dill. Mufc. p. 413. t. (polymorphim) Fr culo repcante 206 M NI Les tiges du Mnie cufpidé ont à-peu-près un pouce de hauteur; elles font fimples , droites. On rernarque à leur bâf auclques ricines menues, OU piurôt des poils rouflatres. Les feuilles dontelles font garries deviennent plus grandes à mefure qu'elles cagnent ie fommet, où elles forment une petite rofette. Elles font alternes, ovales, lan- céolées, d’un vert obfcur. Vues à la loupe, leurs bords font hériffés de petites dents aiguës. Laner vure moyenne qui les traverfe eft d’un vert pale & fe termine en pointe. Les feuilles , en fe defe- chant, deviennent ondulées & reffemblent , pour me fervir de l'expreflion de Haïler, à celles du houx. Les pédoncules qui naïffent du fommer ges tiges , s'élèvent à-peu-près à la hauteur d’un pouce ; ils font tous folitaires dans les échantil- lons que j'ai fous [es veux, de nême aue dans Ja figure de Dillen , & is ont à leur baie un tuoer- cule de couleur pourpre. Les capfules qu'ils fou- tiennent font ovales & penchées. Leur opercule eft court & obtus. Cette moufle, comme la pre- cédente, fe trouve dans trois érats difiérens. Cu- tre les tiges qui portent les capfules, il y en a d'rutres furmontées de rofëttes, dont la feule dif- férence confifte dans les feuilles beaucoup plus larges. On remarque encore d'autres riges qui font entièrement fériles. Les unes rampent, ayant d°s feuilles qui paroïiffent pinnées & reflemblenr à cel- les des jongermannes. Les autres fout droit-s à ortent à leur fommet des rameaux divergens garnis de feuilles très-étroit.s. Cette efpèce croit dans les mêmes lieux que la précédente. La figure de Vaillant, Bot. var. t. 26, f. 18> citée par Linné, & celle de Dillen, font fi dif- férentes qu'on a bien de la peinz à croire que ce foit la mêine plante. Dans la fanre de Vasaut les tiges fout uès-grendes, les fouilles ne font point dentées & les pédoncules four fifcicul s. Dans ceile de Dillen les tiges font courts, les feuillzs font garnies à leur bord de cils cartilagineux ai- gus en forme de dents, & les pédoncules font fo- htaires. Ces différences froient-elles (comme le dir Dillen) l'effet d’une nouriture plus eu moins abändante ? ou plutôr la fivure de Vaillant repré- fenteroit-elle une autre plante? par exemple, le Æ Mhie ponétué, comme Je pente M. Delamarck. 20. Mare prolifère, Mnium proliferum —Mnium froilifolium prol'ferum. L. Mnium caule erecto fud- nudo, foliis ovato-lanceolatis fie!latim congcfhis. N. Mufeus coronatus humilis, foliolis Letioribus fleila- tim nafcentibus, donatus. Moriff. Hit. Oxf. 3, p. Go. f.15.t. 7. f. 9. Bryum flellare rofeum mayjus, capfulis ovatis pendulis. Dill. Mufc. p.411.t. 52. f. 77. Bryum (rofeum) furculo capitulifero acaule, repetito flellato, foliis ovato lanceolatis, patulis, mucronatis. Neck. Meth. p. 219. Mniun (ro- feum) fureulis fimplicibus & proliferis, foliis rofaceé congefiis, lanceolatis | acutis tenuiffine urgutè creru- 0 oo M NI latis , pedunculis aggrepatis, WVeis. C?ypt. p. 157- Pollich. FL. pal. p. 66. Les tiges du Mnie prolifère s'élèvent à difiéren- tes hauteurs depuis un pouce jufqu'à trsis. Elles font droites, folitaires & prefoue nues. Leur par- tie intérieure eft hériflée d’un duvet ferrugmeux. On remarque au-deflus quelques folioies éparies jufqu au fommet, qui eft couronné d’ure toufle de feuilies (Polüich diten avoir compté trente) dif- pofées en rofette ou en étoile. Ces feuilles ont jufqu'’à quatre lignes de longueur. Elles font ova- les , lanceolées , tranfparentes , traverfées par une nervure & terminées par une pointe faïlanre. Leurs bords vus à la loupe m'ont paru, dans cer- tains échantillons , armés de petites dents très- aiguës; dans d’autres je les ai trouvé fort entiers. Les rofettes dont nous avons parlé n'ont pas les mêmes fontlians. Les unes portent des pédoncu- les folitaires ou fafcicul£s qui s'élèvent jufqu'à un pouce & demi de hauteur. On remarque ; leur bâfe un tubercule oblong & de coulenr purpu- rine. lis foutiennent des capfules d’un jaune pale, penchées , ovales & furmontées d’un opercule conique, obrus, & de la mêine couleur. Les au- tres renferment dans leur difque des écailles qui deviennent plus petites à mefure qu’elles appro- chent du centre où elles reffemblent à de la limaille fln Pillen. C'eft fur cette dernière efpèce de rofettes qu'on voit s'élever de nouvelles tiges def tinécs à devenir prolifères. Cette mouffe fe trouve en Furope, dan les endroits humides & ombragés des forêts. 21. MXN1E ondulé, Mnium undulatum — Mnium fers il'ifolium undulatum. L. Maium radice repente, coule ereéto , ramis fafciculatis, foliis oblongis undu- daris. N. Muftus ad polytrichodem accedens ramofis , foliis longis lucidis & veluti vrifpis. Morifl. Hift. Oxf. 3. p.630. f. 15. t.6. f. 1. Mufcus rofcus polyce- phalus, Linarie foliis undulatis. Vail. Bot par. p. 135. t. 24. f. 3. Michel Nov. Gen. p. 108. v. 59. f. s. Bryum dendroices polycephalon, phy{lidis folie undulato pellucido, capfulis ovatis pendul's. Dill. Mufc. p.410. t. 52. Î. 76. Bryum caule afcendente, foliis ovato oblongis patulis , pellucidis. À. FI. lap. N. 399. Bryum (Dendroïdes) furculo capitulato flel- latoque erelo ramofo, primordialibus plumulofis. Neck. Meth. p. 218. Web. Spial. p. 118. Mninm furculis eredhis , ramis fajciculatis , foliclis ellipticis, undulatis , argutè dentatis, pedunculis apgregatis. Weis. Crypt. p.158. Pollich. F1. pal. p.67. Le Mnie ondulé eft une des plus grandes & des plus belles efpèces de fon genre. Si on le cueille avec précaution , on vait qu'il eft porté fur des racines tomenteufks qui tracent horifont:lement ces racines, feutiennent plufieurs tiges fonvent fimples dans tonte leur longueur, & alors un pem M NI inchnées vers leur fommet; fouvent elles font ter- minées par des rofettes d’où fortent quelquefois des rameaux fafciculés & divergens. Les feuilles font linfaires, obrufes, ouvertes, d'un vert plus ou moins foncée , & régulièrement ondulées. Vucs à la loupe , elles paroiflent terminées par une fpi- pule, & leurs bords font armés de petites dents tés-iigués. Celles qui forment les rofettes font en général plus longues que les autres, qui dii- nuent à mefure qu'elles approchent des extrémi- tes. Les pédoncules font prefque toujours fafcicu- ls. Ils.s'élèvent indifféremment fur les rofettes nues ou rameufes. On remarque à leur bafe un tu- bercule oblong & de couleur verte. Les capfules font penchées, ovales & furmontées d’un oper- cule court & obtus. Toutes les parties font d’un rouge plus où moins fencé. Lorfque les capfules commencent à paroitre, elles font droites & fubu- lées, de même que leur coëffe. On trouve dans le centre des refettes qui ne donnent point naiflance aux pédoncules, de petites écailles de couleur pon- ceau qui reffemblent à celles du Mnie prolifère. Cette mouffl: croit en Europe & fe trouve dans les lieux humides & ombragés des forêts, au pied des arbres. * Mnium ? trichomanis. L. Mnium folus difichis integerrimis. L. Leers. Herb. N. 827. Pollich. pal. N. 993. Mrium tricho- mars facie , foliolis integris. Dill. Mufc. p.236. t. 31.1. 5. Mnium (jungermannoides) furculo pennato repente, apice globulifero afcendente, folits integer- rimis, Neck. Meth. p. 236. N. 4. Jungermannia trichomanis. Scop. Carn. ed. 1. ‘N. 1344. Web. Spicil. p. 148. %, Les tiges de ceite efpèce foñt à-peu-près lon- gues d’un pouce, couchées, rampantes & garnies dans toute leur longueur de feuilles ovales , cbtu- fes, entières, ponétuées , tranfparentes , d’un vert gai, fort rapprochées les unes des autres, diftiques ou placées fur deux rangs oppofés. il fort de ces tiges des rameaux qui s'élèvent à la hauteu: d'un demi-pouce, ayant des feuilles plus pe- tites, plus rares, preique alternes & furmontées d'un globule d’aberd vert & qui devient enfuite blanchätre & pulvérulent Nous penïons que ces globules font formés comme ceux des premières efpèces de Mnie par de petites folioles qui par leu: multiplicité & leur furabondance caufenr l'épuif ment du jeune rameau & arrêtent les progres de ja végétation. Cette moufles 8 les deux fnivantes ont été pla- cées par Linné dans le genre Mnium. Les crypte logamifles qui ont précéde le botanifte fuédois & ceux qui ont écrit apres lui, les ont rancé les un: parmi les Mries , les autres narmi les jorgerman- nes. Quel eft donc le genre auquelelies appartien- 5: AR \ st $ i 2. FE ue nent ? il eft évident que les parties feules de AN M NI 207 frutifcation peuvent k déterminer, Si ces plantes roduifent des capfues, elles doivent refter dans le genre aligné par Linné; mais fi elles produtfent de petits fachets fohériques fendus jufqu'a leur bafe en quatre parties difpofées en croix, il eft hors de doute qu'il faut les placer parmi les jon- germanes. D'ipiés cer énoncé nous pouvons con- clure que le Ajrium trichomanis, dont nous avons donné la defcription d’après la figure de Dillen, appartient aux Jongermannes, avec lefquelles il a d'ailleurs cant de reflemblance par le port. Car Weber nous apprend que Schimiedel , dans fa dif- fertation fur les Jongeérmannés , p. 21, 8. 1$, afñr- me que le Mnium trichomanis de Linné produit des fachets fphériques comme les autres jonger- manues. De plus, Leers dit avoir cblerve que les tubercules qui environnent la bäfe des pédon- cules prenaient -naiflance fur les feuilles, tandis que ceux des Mnies viennent cenftamment fur les tiges. Si les découvertes de Schmiedel & de Leers avoient été connues du botanifte fuédois, nous croyons qu'il n'eûr pas héfité à placer le Mnium trichomanis parmi les jongermannes. Qu’: nous foit permis de citer à ce fujet les expreffions pro- pres de Scopoli : Ü/: eff in planta, anthera oper- culata cal;ptra Laevi teta , quam exigir Mnit carac- ter Linneanus? reclamat pratereà natura unà cum omnibus botanicis. Cette mouffe croit en Europe dans les marais & foifés des bois. * Maium ? fifum. L. Mnium jolis difichis bifidis. L. Leers. Herb. N. 828. Jungermannia terreffris repens , fodiis ex rotun- ditate acuminutis bifidis ,. apeïturà penè vifioili, Mich. Gen. 8. t.ç. f. 14. Ajrium trichomanis facie, foliolis bifids. Dill. Mufc. p. 237. t. 31. [. 6. Maium (crichomanis) furculo rcptante pennato, apice globulifero , foliis bidentatis. Neck. Meth. p. 136. N. ÿ. Jungermannia fifa. Scop. carn. ed. 2. N. 134$. Cette plante, qui a beaucoup de rapport avec celle qui la précède, eft néanmois plus petite dans toutes fes parties. De plus, fes folioles font l-gèrement fendues à leur fommet en deux feg- mens aigus. Nous fommes furpris que Linné ait placé cette moufe parmi les Mnies, puifqu'il cite la figure de Mich2li, qui la reprélente avec la fruétification des jungermannes. ( Voyez lobfervation qui fe ticuve après la defcriprion de Ka moufle précé- dente.) Elle fe trouve en Europe dans les bois. * Mniurm ? jurgermannia. 1. Mniurm foliis d'flichis, pinnis fubrès auriculstis. L. Pollich. pal. N. 554. Jungermannia Alpina paiuf 208 M O D tris Furpurea eat sbrica, foliis rotund'ortbus avriris tenuiffimè denticularis, "Mich. Gén 6: sr: a Liches 24/5 ur Alpinum purpureum , foliis auritis & riformibus. Diil. Mufc. p. 479. t. 69. L 1. Jurgermannia purpureu. Sccp. carn. €d. 2. N. 1343. mannia (cochleariformis) foliis ar:plxicaulr- / cocisa JU bus farroturdis, Weïs. Crypt. p. 123. Weber. Spi- cil. p. 145. Le port de cetre mouff: la rapproche tellement des jengermannes, qu’en ne conçoit pas comment elle a pu être féparée de ce genre. Ses tiges font rampantes , quelc quefois conchées fimplement fi fur terre &c rapprochées en gazon. Se s feuilles font difiques ou difpofées des deux côtés de la tige, convexes en-& fus, creulées en-ceflous, & gar- nics à ieur baf: de petits folioles en forme d’o- reilletres, comme la plupart des jc ngaymannes. Ces fe uilies font p rcfque orbiculaires , obtuies , d'un vert aflez foncé, luifautes, glabres, & légè- rement fmbriquées vers le fommet de la tige , fur . quel on: spperçoit quelque fois des globules fisu- Ses dans Dillen. L. EF. 6 Weber allure avoir vu ur cette plante la frucuitieati ion des jongerman- nes; on ne doit donc plus douter qu elle ne leur a; ppartie enne. (Voyez l'obfervatien qui fe trouve aprés la deicription du Mnium trichomanis ). Cette plante fe trouve en Europe dans les marais & foffés des bois. CAVTINT EN AT: Par le MOCANERE des Canaries ; Vifnea Mo- canera. Lin. f. Suppl. p.251. Mocanera. Jul. gen. plant. p. 318. Petit arbriffeau à fleurs polvpetilées , que M. d= Jufieu rapproche de la famille des enagres, en je plaçant entre les rerragçoria & le Vahlia, & qui confitue un genre p articulier , donc le caraétère effentiel eft d'avon Le calice à ci ifions ; cira pétales ; douÿe étarnines ÿ trois Jéyles ; une noix jemi-inférieure F5 aux où rois loges, 24 € La tige eft cylindiique , Igèrement tubercu- lufe. Les feuilles font sircrnes , droites ; Portées far de courts pétioles , eliptiques dentées en fois veineufes , très- glabres, d de là sonfiflance de ceiles du laurier. Les pédoncules font axillaires, folitaires » pence nés, nus , uniicies, à peine plus longs qu les pétioles. Les fleurs iont petite Sc L'TLS li corolle jaune. Chacune de ces fleurs préfente 1°. un calic vraifemblablement férai- Lpérieur partage en Là céolées, recourbées, perfftantes, in trois , pl us EXT érieures que les autres ; font hargées de poiis. 2°. Une curoik compofée de cinq pétales elli)- MOD tiques , e! égaux, évafés, à poine plus at longs: que le calice. 3%. Douze étamines, dont les filimens droits, filifor rmes , plus courts que Î UP ilo- culaire , MCD culaire, polyfperme, qui s'ouvre en trois valves, Les femences font rangées l’une près de l'autre fur de placenta qui règne “dans toute la longueur de la partie moyenne des valves. à 1. MODEQUE palmée; Modecca pelmata. Modecca folirs Ho n ; foribus racemolo panicu- latis. Modecca. Rheed. hort. Malab. vol. 8. pag. 39. tab. 20. Raï. fuppl.p. 343. Pafifore ue ES noïdes quinquefido folio blalubarenfs,. Plui e p.283. Vide etiam guas ed gerus paf deccà appofuir (Gen. plant ; p. 398. a notationes D. de Jujfisu. : B. Eaxdem ? Calyce caduco. Pal-Modecca f. Modecca altera. Tihed. hort. Mal. vol. 8. p.4r.tab. 21. Rai. fuppl. pag. 344. Purfome 2 bryonoides Malibarer: :s folio trifido & quinquefido. Pluken. almag. p. 283. Endem ? Y: Fradtibus plerifque ovatis bival- vibus. Motta-modecca. Rhed. hort. Mal. vol. 8. p.43. tab. 22. Raï. fuppl. p. 544. Piféforu fpuria bryo- noides Malabarenfes , -foliis variis fcifis , frutu di- verfo. Piuken. aknag. p. 28;. C'eft un arbrif eau farmenteux, dont la racine eft longue, épaifie, charnue , blanchätre, pref- qu'infpide , garnie de fiores fur les côtés &c à fa partie intérieure. Cette racine donne maiffence à plufieurs tiges menues, grimpantes, feuillées, cylindriques, glabres, d’un vert brun. Les feuil- les font grandes , alrernes, péuolé es, ouvertes & pour l'ordinaire divifées aflez profondément en deux, trois ou cinq lobes oble ngs, acuminés, entiers. Elles font planes , molle ne. den ees aù toucher, & leur circonférence ef bordée de rouge. On voit, à leur furface inférie ue, quatre à fix corps ou empreintes PNA Re font-ce des glandes.), placées, à quelque diffance les unes des autres , vers le bas de la nervure moyenne , & dont deux , fituées près du pétiole, ont la circonférence rougetre oil rures font apparentes aux deux côtés de la feuille. La bafe de chaque pétiole eff accompagnée latéralement de deux ee fpinefcens , qui font ordinaire- ment, au moins dans leur jeunefle, t prolongés enune vrille en fpirale deflinée fans doute à accrocher la plante aux arbres & arbrif faux voif£ns. Les fleurs viennent, dans les aiflelies des feuilles, fur’ des grappes compofées , . folicaires , pédonculées , médiocrement garnies, un peu plus | longues que les pétioles , & munies Ka plupart d’une vrille. Ces fleurs font Jnoâtres , inodores & paroiflent avoir le calice perfiftant. L’ovaire devient un fruit AUS aflez gros , pédiculé , gla- 165 Der globuleux bre , life, aies creux & en partie vide à l’intérieur, de couleur orangée lorfqu'il eftmür. Botanique. Tome 1F. at DE M CO D 2 Ces fruits s'ouvrent en trois valves : ils couton- rent des femences nombreufes, dures, raboteu- fes , rouflâtres, qui font revêtues chacune d’une enveloppe blanchätre , argentée, où elles fonce logées comme dans une beurf e. Cet arbriffsau croit naturellement fur la côte de Mal:bar l fe plait dans les forêts épaifles, &: : le fleurs prefque dans toutes les f. ; à remarqné , à l’article LISERGN, que le frnonyie Modecca, Rheed. hort. Mal. v. 8, tab. 39, p. 10, de la 1 Modeqne dont il s'agir, avoir été Se à- _ cpo S attribué par Li nné au convolvul lus paniciteius, (V. LISERON paniculé. ) La plante 8, d’ le calice perfitan ba tient le fruit. Elle juel Rheed. indique d’ailicurs, de 1 sfieurs, de dé. férences qui devront peut-être la faire re garder comme une efpèce particulière. Les nes, dit-il, & la bafe des pétales font chargées de: poils Les divifiôns du flyle fe terminent en piaceau. eft repréÆntée ayant la plupart des La plante y, eft rep: fruits ovales, s’ouvrant feule-uent en deux valves. Le calice paroit auf fe détacher avant la maturité -du fruit. MopDfQueE à feuilles ent ières ; Modecca integri- fodia. Modecca fois integris , fibfaferculetis, TA daribus. LT Orela-Modecca. Rheed. hort. À Talab. v. 8. p. 45. 23. Raï. fuppl, p. 344. rai s Cette efpèce, à en juger par ha figure au'on en ie dans Rhsede, fe didinguere à fes feuilles en- res & à fleurs la plupart fafciculées dans les el es des pétioles. + Elle a auf les menteules , tiges frutefcentes, menues, far- grimpantes , feuillées ; munies de viilles comme dans le Mocecea polnatz, avec oui je ne crois pas qu’il faille la confondre. Ses feuii- les font grandes, alternes , pétiolées, ovales ou ovales-oblongues, acuminées, pointues, pent- être légèrement ombiliquées, “entières ; Trés-ra- rement lobées , Ouvertes , tra averfé es d’un bout à l’autre par une "côte moyenne d’où partent latéra- lement des servures obliques , qui femblent for- tement prononcées. Leur b4fe efl munie, tout près du pétiole, de deux corps ou empreintes glanduleufes, qui paroiflent les Æulss que pré- fentent ces feuilles.- Les fleurs font li plupare por- ées fur des pédoncules fimple s, axillaires, fafci- ee s en petit nombre , moins longs que les pétio- ies. Leur forme eft à peu- près li méme que dans le Modecca palinate. Celle des fruits n’eft pas non plus différente : on voit le calice perfiflant au bas du pédicule fur le cquel ils font éle vés. Cette efpèce croit naturellement fur la cote de Malabar, dans Jes mêmes lieux que la précédente. P. D d [a ui 210 M O D 3. Mo DEQUE à brattées ; Modecca braëteata. Modecca ? foi is palmatis , en atis j racemis brac- tea! fs, uxillaribus. etre plante, de laquelle, vale mauxa! s état des exemplaires que j'en poffèce , Jenai pu ana dyfer cmpièteme nt les parties de l: fruétification, fem- ble, par fon ra: ort, par la nature de fon feuillage s, enfin par la difpofition de fes tÉHIr AU getire r70decca. Ses tiges font grélss, es , légèrement angule gar He à l'an des " dpi t , grimpan- 1fès, glibres , feuillées, s feulement de la bail vrille en foirale, ordi iles font A ernes , pé- néérnent palnées, largement échin- es à ia bâfe, & compefées de cinq lobes ova- aù ovales - cblongs, un geu pointus, dont : moyen a plus de ion: “ueur que les aucres. Files ont quatre à cinq pouces de diamètie. Les deux j bes € urs font les plus courts & fe parta- rement, ve leur parue inférieure , ment À if ÈS, prof gzut ordinai Chacun En Un autre petit lobe qui conceurt à ren- &i= côtés de la feuille comme pédiaires. Ces Be [ot Dane tes, ailez glabres, fe crimes, &c char- gées , fur les deux fu a s blanchât les au toucher , comme ceux qu'on renc dans Ja Cr + des ph ES ue is ra t'es de petits tubercul s lil i JUGES ce la fan niile des cucurbitacées. Les p‘tioles font longs ce doure à dix-nuir lignes. Les fleurs maif- fent, dans les pie des feuilles, fur des grap- pes pédoncuiées, en général folitaires, Émples Cu pru € cpor et , fouvent auf loneuss 8e que ]- sctois même plus longu: s-que ks icuil es. Ces da urs fui AR teiris, les remeut pési ell fituées chacune dans l'aiflelle d'une braîté obtule, élargie dans k-haut, intérie urement , denrés & à gée rÉtréc'e en coin ën que laque forte fran- dans fon contour , longue de fix à dix lignes Le caiicz a le Hiimbe partage en cinq découpures orales , pointues, lézèrement denrées en fie, & ,; à puine de la longueur du lunbe dans Leu eu $) {e prolonge 3 € lans d j'autres, en UnE efpèce + tube beaucoup plus long. Ces diféren- ces indiqueroient-ciles, dans la plante dont il s’a- git, des Reurs de divers fexes? Les exemplaires ue J'ai fous les yeux me merntrent, à l'intéri eur LE dé oup ures du calice , une Ébrolte non encere dveloppee. Ils ont été rapportés des Indes orien- naiss & m'ontéré commuüuniques par M. Sonnerat. F.f.) MOGORT; Mogorium. Genre de P f urs monope tiles ? de la fanuile des pafmin qui 2 d: tres- grat: ds rapports avec les r4y/irea & furtout avec les jafiuns proprement dits, & qui comprend des arbrifieiux exotiques , toujours a à feuilles oppofées , firapl :s où compo- fée , & à fleurs communément d'fpotées en ryimbes axiilaires où terminaux. ie sa iaf > (es RE OR PU A UE NE NE D REA MOG Le caraëtre effentiel de ce genre eft d’avoir Le calice à a huit divifions ; la corolle hypocratéri- forme, à limle, partagé en huit décourses ; cinq étarmines ; ‘un jérle ; une baie fouvent d'ayme, bilo- culaire , difpcrme. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. La fleur offre 1°. un calice monophylle , divifé pour l'ordinaire , jufqu'au-delà de meitii , en huic découpures droites, fubulées ou fétacées, pér- fiftantes. 21°. Une corolle monopétale , hypocratérifor- me , à tube cylindriqué , plus long que le calice & à limbe ouvert, partané en huit découpures. Deux étimines dont l:< filamens iubulé enfermés daus le sube dela csrolle & artacnés à b =e AE “s de ns {es parois, portent des anthères droites, ovales x ob'ongues. © 4°. Un ovair e fupe: eur, arrondi, duquel s'é- lève un ftyle Éule , de la loncueur du tube de la corclle, & terminé par deux fugmates droits. Le fruit cenfifte en une baie fupéricure die, four: me, & ilorulaire, (unilocu!air felon { ee) reniermaut dans chaque foule femence grofie , obronde. » AFTOi- sidy SE] loge une I. . OGORI fambac; Mozorium fambac. Mo- goriu L is À iferiorious cordatis ootufis , fuyerio :- bus ovaris acutis , tubo breviafeulo. Lam. ïlluftr. n. 52 22tab. 0. fps Ke Syringa Arabica , foliis mali aurantii. Bauh. D 08 Ja :fminum five fambac Aralum , Aipiro. J. E. hät. v.2. p. 102. Sambac Araïum five jafrunum arabicam , au fyringa arabica. Cluf. ur. pui 3. tab. 3. Jafminum five ie Arelum , folic acu- mittato > jore féc{lato , major vulgd mugariro. Ti. pif. pa arabicum five g celefinune arabi f 39. tab. 39. Pal. hit. v. 2. p. 16co: Nulis-mulla. Rheed. hort. mal. vol. 6. p. 87. tab. jo. Fos ma- norz. Rumph. PobRanbone vol. sape ÿ2. tab. 30. Jafninum limonii felio QUE for ee rlero, vario. Burm. thel. zeylan. p: 128. tab. 58. fe. 2. Angl hort. t. 27. Jafrmrinum nn aurantii, flore plero. Mof. zeyl p. 32. Jafmiuum arabicum limonii conjagatis; flore allo, rleno, oaoratifir=o. Pocrh. ind. H. L. B, LS CE Myciantes ue Lin. fpec. plant. n. 2. Miller. diét. n. 1. Kniph. orig. cent. 7. n: 64 Fabric. helmf. ed. 3. p. 393. Goœrtn. de duc, vol. 2. D, IT, pag. , alÿo , oavratiffmeo a tab. 31. fambac Alpin. ægypt. p. (2 19 "v° LCI 109, tab. 106. fis. 3. Ja/miaum famoac. Aït. hort. kew. vol. 1. p.93. Mogorium. Juf. gen. plant. P- 106, Andoftane & Portugailiæ Magori & Mogor. A 8. Idem , flore pleno. Küdda-in d hort. mal, vol. 6. p.86. MCG tab. $1. Rai. Dendr. pag. 63. Ejufd. hiff. vol. p. 1601. Atbriffeau très-recherché par les amateurs de cülrure , à caufe furtout de l'odeur douce, ext té- mement fuave que répandent fes fleurs, odeur qui tient un peu de celle de la fleur d'orange & üe convallariæ maïalis. li s'élève, à la hauteur de quinze à vingt pieds (feion Miller), en tiges menues, foibles , droi- tes où un peu tombantes, prefque farmenteufes à Ï: manière de celles des jafmins , diffufes, bran- chuss, cylindriques , de couleur cendrée, ordi- pairement rougeatre & légèrement pubefce :ntes vers les fommités. Les branches x les rar Eaux font garnis de feuilles oppofées + placées fur de courts pétioles, les inférieures un peu cordifor- MES , quelque fois arrondie ss, cbtufes ou même échancrées a L extrémité & moins ioneu:s que Les fuperieures. Celles-ci font ovales, pointues, mu- eronées , longues communément de trois pouces à trois pouces &: demi fur quinze à vingt FgRes es de large. Les unes & les autres font m meët ouvertes, un peu jeunes, “a 27, glebres, nervées'obliquement, veinées , & eut quelques rapports avec celles c'es orargers. L es netvires atn sdise A O G matins. Elles prennent bientôt enfuit: une cou- leur pourpre. if Cet arb:ilt luit d2s fleurs durant une grande partie de fanñée, pourvu qu'on le tisnne dins une ferre de chaleur convenable. Cu peut ie in. Îl croit nature ellement dans & fur la côte de Malabar , où les femmes énfilent ces fleurs, foit pour les met- tre autour de‘eur col ife de collier foie pour en faire des guirlandes que les jeunes gens des deux fexes entrelacent dans leurs chesreux & donc ils ornent leurs vêtemenñs. @x le cultive au jardin des plantes & dans la plupart des jardins des CurlEux. D. (EU) greffer fur le jaf les Indes o orientales en gi C3 cars laquelle on voit un fi uit fet très-courts, fem ROUVOLE CODVENE On répand les ee du Mogori fe: É appartemens ; furles lits, & on les ir le linge, afin de! Î limpregncr dune qui pi pour ê è Ces f purs iniufe dont ett relevée leur füurface irfcrieure, nciffent $ res, ia A Dh en prépate alternativement des parties iarerales de la côte ? égxleiment pa fort odorance , moyenne , 8 préteutent ciacune dass leur aitfelle un petit fiifceau de pcis. Les pe tivles rap courts, or de bas en- haut. partie moyen: ns ge ci ef teucet endroit que les loru elles viennent à tomi tiole d- meurant attaché àlatige i il arrive dans les vo/kameria. Les blanc pur, trés-ocorantés p:incir la nuit, pédi on ; à-p€ celles ‘du Ha ? nombre le de ae Se à neuf, 3 ue viennent , boucus:ts fous ie nom d'huile qu'on 2 ancie : dans le pays à parfu- de jafmin , mer les cheveu La variété 8. a les fleurs doubles, très- larges, & d’une odeur qui lémprorte enccre fur ceiles dé l'efpèce commune. 2 MOGORI ulsifiores ; Mogori in multilo- audi J rime. He foliis ovatis; pedisca breviujculu ; 1450 corolla S j cal CE cm} PE Katu- Tfjiregim-mulla G. p, 95.1 efpèces de corymbes lâches, tardif culés à néral moins 02. Nyé fup-rieure: munis , de l:urs remifi- Capote Cab . cations, de br Chaque fleur a le calice décou- Arbyi! pures longues, corcile # aflez du foune per- COM: fe d'un tue 2 eur du à ticulière de fes coïolles ami ea longueur caice , d'un be ee , à huit à de leur tube, beaucoup pus confidérabl: que à nur iiyifons ovales ou ovaes-linciolées, À celle des re N2 permirent pas € 0 conne difpofces fur deux s, plus longues } noitre pour une efpèce 1 ie le tube; les anthères droites, coloncues, } paint douteux, fejur :not uiaires, portées fur dis filamens courts, qui { plante qu il failie rappott ire l s'inférest au tiliou tuile de la caroke. Cxand à de Bhsede, où lonremarque en effet le carac- ss, elies ton Den à ka: moin tère des feuille $ , des flcurs, préfenté par la ces Azurs font ont il figure citée de Ï4. Burman; & l'on nu facilement que ce an nonyme y convi be micUx « que le nalla-mulla (Rheed. ir tL 6. Dd : MOG * | ti 212 2 en qui M. Burman auroit dû voir lé Mogorium fem 10uCe La tige eft droite, farmenteufe , articulée, cy- lindrique, branchue , pubeicente au moins à fes fommités , haute d'environ fix pie ds. Les ra- meaux font garnis de feuilles oppotées, pétiolées, alfez grades, ovales; médiocrement pointues, entières, glabres, ncrvées obliquement. La lon- gueur refpeétive . feuilles & dE pétioles ef à< peu-pres la même qne dans lefpète qui précède. Les } acules font courts, terminaux, rameux, & fouricnnent des fleurs plus ram:lées 8 raffe in- biées en Lee grand nombre que celles du N cgori Ces fleurs font prefque difpolées en tête. Elles ont, au rapport de R heede , une biancheur éblouiffinte & ne HÉPanenee pas d odeur. Le ca- lice ef velu , au moins de moitié plus court que le tube de la corolle, & div il ; pour ainfi dire jufqu” à la bafe, en découpures linécires, fort étroites. Les coraliss ont le tube droit, grêle à cylindrique , de largeur uniforme à-peu pt très dans fes trois quarts in férieurs , mais évaie fübitement dans le reite de fon étendue en nianière de god£t: elles fe terminent pa run Hmbe à fix, à huit divi- fions profondes, liméaires-pointues, ou lineaires- ancéolées, bien ouvertes. On dit les fruirs plus 70S Que ceux du Afosori ondulé. Cet arbritieau roit natureilet ment en Chine & fur la côte de Malabar, Il eft pref Wen tout temps char rgé de fleurs, & fe plait dans ies lieux montucux , hérit- fés de rochers. D: édi famb DAC. air ai 14 à 3. Mocori: ondulé, Mogorium undulatum. Mogorium foliis ovatis acutis undulutis , cymis late- ralibus. Lam. illuftr. pener ne Tfjiregam-mulla. Rheed. hort. Malab. v. 6. p. 97. tab. $$. Jafminum indicum , . podypetalo exathido, fruifu minori. Raï. hift. vol, 2. p. 1601. vs undulata, Lin. fpec. plant. 2.3. Burm. Cl, 1 . ind. p + de Folle auros Javanis, | DE Jl forme, felon Rhecde, un arbriffcau qui s'é- ns e à la hauteur de cinq à fix pieus , & qui fe di- & en rameaux lâches, articu és, cylindriques, fait és , fort Ionss , légèrement velus vers les : muités. Les feuilles font oppofées , perfiitan- -s, portées fur de courts pétioles , ovales ou vales-ob long: ues , terminées en pointe, enticres, ondulées far ir les bords , bien ouvertes, glabres, dun veit luifant, plus longues que les entre- nCuGs. Ces feuilles ont une faveur amère. Les Reurs font blanchätres , pédicellées , affez gran- des, & répandent une odeur fingulièreme nt agréa- ble. Elles viennent au nembre de trois à cinq, fur de petites grappes folitaires, pédonculées, oins lorigues ai s feuilles. Les divifions ss calice font profondes , linéaires , étroites, plus courtes que je tube de la corolle. Celle-ci a les découpures évafées, au acmbre de fix,à huit, 1 MO G fuccède à . chaque feur un fruit comvofé de deux ces de drupes bacciformes, fphériques , nüis râtres , lis : monofpe rmes, fitués l’un près de l’autre dans le calice. Leur pulpe ec! molle, d’un rouge foncé tirant fur le noir, d’une faveur dou- câtre. Rheede ditque le noy au eft chargé de polis: Cet arbrifleau croit tbtaen fur la côte de Malabar, où il eft aufñ cultivé dans les jardins. P. Les fleurs fervent à faire des guirlandes & des couronnes avec lefqueiles fe parent ies femmes. On en pre épa re encore une huile aromatique dont on fe parfume les cheveux. ” ; ra: 4. Mocori triflore; Mogorium triforum. Moso- rium foliis parvis ovatis ; inferioribus obtufis , fupe- rioribus acutis , cymis triforis. Lam. iliuftr. gen. n. 4 tab. 6. fig. 2. e Jafninurm indicum argufifolium Tourne£. pag. 597. fruëu germinos atu-pit sjegam malle. Rheed. hort. Mal. vol. 6. p. 93. tab. 53. Rai, hift. vol. 2. pi 1602, Nydanthes anguffifolia. Lin. fpec. plant, S. Nyäantkhes triflura. Burm. Flor. ind. pag. 4e lobe 2e - Ia les feuilles ovales, afflez petites, & lesfleurs rafi emblées pour l'ordinai: é, au nombre de trois feulement, à l’exiréinité des rameaux. L î { ë : Ses branches font menues , lisneufes, bran- chaes, feuiilées , cylindriques, brunes, glabres, a l'exception de leurs fommites qui font revètues d’un trés-leger duvet à peine apparent. Les feuil- les font oppofées , él: vées fur de courts pétioles, ovales, entières, opaques , affez épaifles, fermes, vingt lignes fur une largeur: de fept a douze. Elles ont la furface inférieure légèrement trinerve à la manière de celles du Mogo-ium acuminatum , mais moins fenfblement encore. Les pétioles font gré les , canaliculés en- deflus , longs feulement de deux à trois lignes , & coudés en-deffous vers leur milieu, au moyen d’une articulation analogue à celle que l'en remarque dans les autres efpèces. Les fleurs font blanches ; Inédiocrement grandes, p OY als > ACUmINÉES couite ; elles ont la fups stficie pue & pouce d e longueur. Les pé doncules f axillaires, courts, terminaux chargés de trois Aeurs. tronqué & fe termine par des dents e courtes que le tube de la corclle. "Cl : compofee d'un tube qui va en s ‘épuffiffant peir- & d'un'i aufh ei à que le.tu envir it les uus foiraires, unifiores, & les autres Le calice à-peu , Let dr > (ILE 214 MOG croit naturellement fur la cère de Coro mandel , & a éré envoyé de Tranguebar ; à M. Retzius par Koenig. D: 9. MOGoORI grimpañt ; Mogorium fcundens. Mogorium glabrum , ramis terciisus elongatis ftan- dennibus , foltis oblongo- PER pan ne are es Retz. obfers . bot. fac. Se p. 9. fuo axidiar! JUS, nycant he. Celai- ci a cela de particulier qu'il s'élève en grimpa int jufqu’au fominet des arbres. Ses rameaux font ligne ux longs, ffités s armenteux , cvlin- driqu_3, slabres de que les autres parties, a l'exce pti. ou des calices. Les feuilles font oppo- fées, cordiformes-ublonoues, en s, giauques, courbées à l'extrémité, au moins dans les exem- piaire es qu'a eu occafton de voir M.i PEtZIUS, Ca- radtère eui pourroic bien rt ‘être pas conftant , fui- vant la remarq Cet auteur. Les fleurs vien- nénten panicules axtilaires, oppofées, br ranchue 56, élevées fur de longs. pédoncules. E Ils ent à peur près la grandeur de ceiles du jafm'num fructicans, & font ramaliess 4 en tête aux extrémités ds rami- fications des panicules. Le calice eit hrilie de poiis & a les civitions fubules, plus courtes que le tube d2 ia corolle. Les découpures du limbe de celle-ci fon- linéair ires-lancé ok es, au nombre de fix, de la jongueur du tuse. Ce rarbrifieau a été envoyé du "Bengale , à M. letzius, par Koœnig. D. ME: ne o de not ogoriur 10. Mocort à feuilles de myrte ; MCG oppofé. es (à oppoñitions L uvent oyales ob!ou QUES , pie OU MHICYONÉES , FEtc Un i dieflées eu peu ouvertes, fermes, COtATeS, lege- rementchañoucs, liff.s, épaqu:s, d'un beauvert, obfcurément trinerves , plus longues que les en- trenœuds. Elles cat un pouce où environ de ion- gueur fur quatre à cr 1 lignes de large. Leurs pé- tioles , aflez épais, ten creufes en gout ttière à leur furface fupér: jenre , longs d'à-peu-près deux lignes , font coudés vers l2 milieu de leur partie dorfalé où ils otirent un anele très fenñble qui m- dique le lieu de leur articulation. Les fleurs font aflez grandes & difpoites au nombre de trois, à l extrémité de chaque rameau, fur un pédoncuie trifide fupéricurement, munies de petites braètres fetacées. Ces fleurs ont le calice court, femi- oétofñide , à divifons fetacés, dreires, très-pré- des. Le tube. de Ki co roile eft cylindrique , lo ng d'environ cix lignes : il fe térinige par un limbe qui a au moins un pouce de disinètre & qui elt compolé de huit decoupures linéaires , pointues. Cet arbriffzau croit natar: Àkment au Cap- de- Eonne-Efpérance. J'en prîède des exemplaires colligés par M. Sonncrat. +. CF.) . 11. Moconi trifolié: Mugorium trifoliature. Mogorium fodis ternatis ; ne is ovatis : laterabi- bus muitutics min orious 5 caljce brevijimo. Lam. illüftr, gen. n. 58. mparfaires) , es, pointues entières ; ré Il fe diftinguer: facilement de fes congenères en ce qu'il a les feutiics compofées la plupart de trois myrefolium. Mogoriur fodi is fi fl solusis acutis } folioles, ce aui le rippro che plus£ particulière- davious, bafirus petiolorum p sr'ffertious , peduncu- | ment de quelques efpèces d= fins. dis trifuiis. Lam. illuftr. gen. à. 57. ie 1 57 — branches font ligrieufcs, menues, comme Jifininum africanum fotirs Joli teriis , sou vul- menteufé SS'ÉE U i Pa : ie , cylindriques, gatori fmilisus ? ie plant. Fat. p: SL je sement pusefcontes. Les feu Îles font ppo- Nyéanthes g'auca ? Lin. FL. Sup pt: p: 02e Safi 7 ,p srioises &e conpotées de trois folioles ova- glaucum ? Aïro 0 12 w. vol. i.p.9. )GITIEU S , ANIUCTOÏ par da core moyenne ; 25, ouvertes, aie Écrmes, prefqu'entiè- je fo oupçonne (Hopre illuftr. gen. n. 62 ) cette t glabres. Deux de ces Éolieles font latéra- = pas fuiñias mer t Jiftinéte du Jef- (les, oppoites, à paire pé dicellées, tandis que un {Diét. n.4.). Je préfume auiñ | la troilième, terminus, D-auceup plus grange que Ce D oursoit bien étre \ar ryGantles glauca de que les autres, ne ‘ue d dix huit à vingt Bgnes Lit ne fiis, plante que ce dernier amceur n'a dé- | fur dix à douze delirre, efl élevée fur unpéticle ciite que duas manière incom JE iète. partiel qui &: demie à trois lignes de Quoiqu'il en vue ionzueur. es latérales n’ont que DRE “OU n etletbe LS ÈDE ur unc lrgeur de trois » s ut gatDiieRt les jeunes CE à quatre. TainERux ; & pri sment celles qui avoifinert Roue cuss, font f ics & fort petites : eiles ont, pétiolss rendent fes rameaux in “les. foinies des feuilles compofées , la jauière de ceux du vo/karmne- S inf BALE rek qu: lqu-s REP ment ,-C e, une pet fe de poils; » d'unis ic beaucoup plus : fentb'e da 4 folies ter: minis, co amun sit co art &c nu 2 au des deux folivies inférieures, d'une atti- man 2 qui | 1 con! QUE & plus nt À 5 pétiolé 3. de fe us MOL culation qui fe défunit lors de la chute des feuii- les ; la partie du pétiole , bornée fupérieurement par cette a ation , demeurant adhérente à la branche, Les fleurs paroiffent de couleur blen- che elles font légèrement pédicellées & difpo- fées , vers les extrémitis des rameaux, en petits coryiabes cu panicules lèches , feuiilées dans le bas, munies fupérieurement de perites bratées linéaires-féracées. Chacune de ces fleurs s préfente un calice turbiné, pubefcent, fort court, di- vifé su fommet en fx à huit Le D te; une Ait ie dont ? le ie ne ; iong de irbe n'a que cinq lien eit Pa foit avant en Ca à ovales-cbio font droites OHQUEE , dans la partie fupérieure a tube. Cer arbriicau croit narure le leinent dans jes ifles de & de Pourb FE re nce Il fe: trouve dans l'herbier de Comimerfon. J'er PRE des exemplaires rapportés par M. Sonne- rat. LUCE) Ojervat'ons. al nes ic au Gusit On a déja remarqué di Particle Gyettird, ni » € de l'Inde que convenoit la fut porte, dans Rhecd , dans-f Fe EU en ee ce nr Rs ce PTT Rare un ren plante. Les Mozoris paroïiffent différer f peu des jaf- mins , dans ke s caraéières géné Faux de leur pert, de Leur feuillage, & fürtout æs partie s de la frudiñication, qu’il conviendroit cn quelque force dé réunir ces deux genres en unfeul. En etet, les tiges font farmenteufes de part & d'autre, les feuilles ie ou compolées , les pétioles cour- bes, articulés ; perüitans dans un e plus où moins grande partie de leur longueur ; les fruits ont une même forme ; les fernences qui, au rapport de Goœrtner ,. fent entourées d'une tunique propre dins les Mogori En sn offrent également, fclon d’autres auteurs, dans les jafinins 3 enfin, ke nom- bre des découpures calice & de la corolle Fprotve / joe s deux côtés, des s variations nt at tantôt un jafiin en Mo- avons jufqu'aujour: Euif, des deux genres re de ces vos hui d'autre G dontil s ’agit MO -fleurs monuné trés-voitin « prend des hèrbes en g e plantes a ar & M ue s, la plu- OTES ï n° tal aléez b an ne 4 le re M OL 21$ dues de PEurope, à feuilles fimples , & à fleurs di‘pofées en épis ou en grép- : re À ne in alternes , Le.ciraé étère effenrisl de ce genre eft d'avoir F } , à ‘a éclats ar 14 fyle, une capfule biloculaire, bivalve, poi ie 15 ; CARACTÈRE NERIQUE. Chaque fleur offre, 1°. un calice monophr LE GE räffant, à cing divifions plus où inoins pre i LE les , ovakes où ovales-liucéciées, tsrminées ex pointe. 2°. Une corolle mono ment irrégulière , compofc ès-ceurt, & d'un hmie obus. Le) nq a lobes DVAies , 3. Cinq étamines dont les filainens filiformes, ÉGAUX , 19 s, moins longs que la coroile, in- rées à fon tube! ordinaireme pt velus, au moins prhpart , POTTNE les authèrcs droites, coi mpri- nées, pour l'ordinire unie NES OÙ arquies En matiere de crc! 9. Un ovaire ovale ou arrondi, duquel s'élève un forme, incliné, au moins de la longueur des éta! mines, en général épaith dans lé haut, a ftigmate obtus. Le fruit confifte en une Hu ovale ou glob u- leufe , bilsculaire, bi valve, olvl pe rme, s’ou- vrant par le fommet , à Gloro dou] e formée p ar les bords renrrans des valves. Les fcmences { menuss , légèrement anguleufes. 1. Mocrène officiuile; verbafcum rharfus. Lin. verbafcurn folirs {use “valis , Gecurre utrinque tomemcofis s coule fimplisi. Perbafum mas latifolium luteur. Pouh. pin. p. 239: Tournef. p. . Sabbat. hort. roman. vol. 3. (@b. 53 Rai. hi .2, p. 1094. Verbafcum vulgare , ee lutco , rragro , folio maxi TB: kift. vol. 3. app. p. 871. Verbefeum lariur. Dod, pempt- p. 1435. Tapfus barbarvs. Fuchs. hif. pag. 8 Are 84: Verbafeu mos vulparis mas Diofcoridis , a icinarum. Lobel. icon. 561. We ñ mas. hoit. eyft } æft. ord. 10. ta ca dela regia, Lob: 1. ob£. Verbcfcum. vol. 2. pag. on tab. 3: Pepe um album. Eus fa ; tb. mon Mullein, petiv. vol. 2. eng}. plant. 1. Thapfus barbatus, ofic, carndcla regi 21# M OL . ra, danaria, cauda lupi vei lxpina, quorumd. White Aulie in. hift t. VIII, €. 36. are foliis de- curren de tomentofts (laratis). Hall. helv. fonr um f fie triigue to Éar rentibus. Gmelin. fib. vol. 4. p. 91. Guctt. famp. vol. 2. pag L'erbafcurm rhapfus. Fait de virib, ph. n. acad. vol. 1. pag. 474. Mill. dit. nr. 1. Pollich. pa 220. Scopol. Fi. car- niol. ed. 2. 17Lecrs n. 149. Afattufch. fil.n. 143. Khiph. cent. 9. .Ludry, ect. t. 124. Knorr. del. 2. t. V. Oëeder. Flor. danic. t. G37. Doœuir,nafl. p. 243. Lam. illutr, tab. 117. Diét. de mat. med. fig. de Gars. vol. 4. tab. 613. Bouillon- cours compl. d'agric. vol. 2. p. SO Verbajium alatum. FI fr. 2 vouillon-blanc, Molène £. Verbafeum , foliis ovatis, utrinque infericribus petiolat. s, féiyinute hicollr. Halle r. helv RO: Verbafeumn bicolie. Murr. prodr. 47. Wil- lich. difiert. inaug. p. 10. n. 22. Gimelin. fyftem. veget. vol. I. p. 377. - 292. 1. 2. vulgairement , berhomme. Idem, füemite, bilobo. tomentofs : « Pante ns cominune en Europe, & dont la édecine fait un affz grandufage, au moins daris à er d'afCtions légères quine nécefhtent pas Durs puiflans. rnie de herba- f pivotante, ou AE fibres. Elle pouif , de fon collét, une tige cée:, droite » ordiaairement RATE rarèment ra- meufe , très-feuillée, dure, épaiffe, cylit idrique , ë couverte , ainfi que les autres parties, d’un du- vetctoiié, | sugineux , exceflivement 2bonda ant , d'un blanc fais ou grifatre. Cette tige acquie ct Jouvent quatre à cinq pieds d'élévation, fui-tout Guns les bous terreins. Les feuilles four fort gran- des, alternes, ca ou ovales -obiongues , Iné- diocrement pointues te ls s ra ne étalces à terre en rofette & récrécies inférisurement en de courts pé tiole S, les colinaires peu ou vertes, feffiles & me décurrentes, par les parties iaterales de leur fur la tis w’elles rendeut comme allée, s ces Feuilles font molles, très-lanugineufes, au toucher, épaifles come ua morceau p. nervées obliquensent, quelquefois en- uières , d'autres fois bordées de créneluies arron- î Il n'eft pas rare que les radicales aient jufqu’a ñ pied & & plus de long gucur. Les fleurs font d’un : plus ou mois vif, 8 & forment , à l'extre- dé de latige, un épi fimple, deufe ë, cylinari- Que , comme thyroïde , fort long , d’un afpeét azréab le. Elles ont AUXQUE elées dans leur contour. A Ù toutefois il pa î i-méême n'avoit | Les fleurs FT S ; odotantes , Jéoèrement pas toute ia conf au'inc Siquérotent f s propres pe ionculées , ement jaunes , qu lag fois ,pivoles, puifqu'il pe stenter la slante en F blanches: elle nt, par faifceaux, en épis u {Han comme Moss : aiftinété des autres. Hip de Us ngueur , qui terminent la Botcuique. Tome IV. Ee 218 M OL tige & chacun des rameaux. L’affemblage de ces épis forme > Sans la partie fupéricure de la tige, une panicule pyiamidaie se a que lquetoi s beau- coup d’étendue.- Les braétées font en : ovales Liésolées, Le calice eft petit & le tube de là corolle très-court. Les filamens des éta- mines fonc jaunes (au moins dans les fleurs ainfi colorées ) , légèrement afcendans, moins longs que la corolle : toute leur fuperfi icie , à Ée tion de leur bafe qui eft nue dans l'étendue d fisse ou environ, fe montre chargée de poils, La pouflière des Étamines eft d’un jaune orangé. Le ftyle eft glabre, incliné , de la longueur des étamines, & fe termine par un fligmate é: oùtus. II fuccèds chaque fleur une c:pi Gvale-arrondie , one eufe , polyfperme. Cette plante croit naturellement en Allen: gne , en italie , en France. On la cultive dans le jardin des plantes. #. (V.V.) a Ses vertus médicinales font les mêmes que celles du verdafcum thapfus. 11 7 une fe 4. MOLENE mucronée Verbafeum mucrona- tum. Verbafcum caule aliféo : firiélo , apice ra- mofo, fodiis [abaesurrentibus, utrinquà tomentofes , Jupremis arguie mucronass. Verbafrum orientale, maximum , cand'difémur , ramis candelabrunm amulantibus ? Tournef, Corol. pag. 8. Parmi les efpèces connues , il n’en eft pas qui s'élève autant que ee ci, qui ait un poit fem- blible , ni qui foit plus propre à faire ornement dans is gr ands par terres. Sa racine produit une ample rofette de feuilles evales ou ovales-oblongues, un peu pointues, drapées , très-cotonneufes , régulièrement cré- nelées , retrécies inférieurement en de fort courts étioles , longues communément d’enviren d£ux pieds. Du centre de cette rofette s'élève dans une dircétion verticale, jufqu’à ia hauteur de = à huit pieds, fur-tout dans nos jardins, une e herbacée , épaiñle, ferme, roide , dure , cy- lindrique , tomenteufe , incane , feuillée , fimple dans fes deux tiers inférie urs , mais et £e fuperieurement en quelque manière fous l’afpeét d’un beau luitre. Les rameaux font nombreux, compos , redreflés en montant , à-peu-prés dif. poiës en coryinbe. Les feuilles caulinaires font alternes , éparfes , am iplexicaules ; ovales, poin- tucs , cotonncufes des deux côtés, incanes ; d'autant pius petites qu'elles devisnnent plus voiines des fommités de la plante. Elles ont les parties latérales de leur bife prolongées en oreil- lertes jégèrement décurrentes fur la tige. Les feuilles fupérieures font courtes, ovoides ou arrondies, acuminées ou plutôt mucronées d’une manière très-Aenfible. Les fleurs font jaunes, PES; | | | k | MOL feMiles ou prefque feffiles , larges d'environ | quinze ligacs , & difpofées en paquets alternes , un peu d'ftans les uns des autres , fitués chacun dans l’aiffelle d’une courte braëtée. Ces paquets de fleurs occupent toute la partie rameufe ou paniculée de la tige, & les intervalles qui les féparent fonc ordinairement glabres lors du dé- velcppement complet de la ous le duvet, bei 15 écoient revêtus d'abord, s’en étant allé infenfiblement par flocons. Le calice eft petit, abondemment cotonneux en dehors , & divifé en cinq découpures ovales, pointues , un peu ouvertes. Le tube de la corolle eft très- court: fon limbe a les divifions profondes , ovoides , obtufes, glabres du côté inrèrne &: parfemées i l'extérieur de poils étoilés, blanchatres , peu apparens. Les étamines font droites , au moins une fois plus courtes que la corolle : elles ont les filamens velus & les anthères ondulées fur les bords. L’ovaire eft obrond , tomenteux, & furincnié d’un ftyle filiforme , incliné, épaif fupérieurement , à fligmate obtus. Cette belle efpèce croit naturellement dans l’ile de Candie, d’où elle a été rapportée par M. de la Billar- dière. Depuis quelques annces on la cultive au jardin des plantes. #. (V. V.) MoxexE lychnite; Werbafeum lychnitis. L. Verbafium foliis ovato-lanceulatis , Jiperne nudiuf= cults ; inje erioribus petiolacis. Werbafum mus , angufliortbus foliis , floribus pallidis. Bauh. Pin. p. Ée He pulveru= lentum , flore luteo parvo. B. Hüïft. vol. 3. app. p. 872. Tournef. p.147. Raïe Hift. vol. 2. p. 1094. oaiire lutcum. Tabern. Icon. 565. Verbafcum foliis incanis & pulverulentis , floribus luteis parvis racematim provenientibus. Morïif. Hit. 2. p. 486, n. 3. Small. Mullgin. Petiv. vol 2. engl. pl. t. ‘62. F2: Pi eroafeure A ramofa , folris ovaro-lanceo= laïis , inferloribis pet'olatis. Hall. Helv. n. 583. Verbafeum foliis ovato-acuris fuctès villofs crenatis, Jpicis laxis ro & terminarricibus. Gmel. Sramp. vol. 2. p. 312. Veroafcum lychnitis. Mill, Diét. n. 2. Scopol. Carniol. 2. n. 248. Leers. Herborn. n.150. Pollich. Pal, n.221. Moœnch. Hañ. n. 169. € Gmel. t. p. Gr. der. F|. Dan. t. 586. Kniph. cent. 6. n.08. Doœrr. Naf. 244, co. Lightf, F1. Scot. vol. 1. p. 143. Fl. Fr. 292.n. s. £. Idem 3 floribas albis, re albo parvo. Bauh. Pin. Versafeum lycäntis, fl V'erbafeum fiore albo , B lo 7e p.240. Fournef. p. 14 parvo. ) B. Hift. vol. 3. app. p. 873. Rai. Hift. vol. 2. p. 1095. Werbafcum candiaum fœmina. Fuchs. Hi. p. 847. Verbafcum album. ïj. ‘Tab. Ice S64. Verba fe um foliis incanis ; Ur albis par= Vis racematir pro verte! ñ£ ibus , CE 2 ffarre ZT? il ‘us itidem albis. Morif. Hift. vol. 2. p. 486, f. 5. 1,9. f. 4. White Mulkin. Peti, vol, 2. engl pl t 62, fe 4e ’erbafcum album, Miil. Diét, n. 3. … 2 MOCL y. Phlomis mas alter, verbafcum lycnite Mate thioli. Lobel. Icon. 562. Elle a le feuillage d'un vert cendré, comme pulvérulent, & les fleurs difpofées en épis ra- meux , plus petites que celles de la plupart des autres efpèces. On la diflinguera particulièrement du verbafcum nigrum en ce que fes feuilles ne font as échancrées ou arrondies de la même manière a la bâfe, mais retrécics infenfiblement en ma- nière de coin. ieds , droite, feuiilée , un peu branchue, cy- Fier , couverte d’un léger duvet. Les feuilles font alternes, éparles, médiocrement onvertes, ovales-lancéolées , pointues , en général un peu plus étroites inférisurement que dans leur partie fupérieure , celles du bas fenfiblement pétiolées, les caulinaires fefiles, quoique la plupart très- retrécies vers leur point d’infertion. Ces feuilles font molles, douces au toucher, nervées obli- quement , queiquefois un peu ridées , prefque glabres & d’un vert cendré en deflus , légère- ment cotonneufes & blanchâtres en-deffous , ce qu'on remarque principaiement dans les feuilles inférieures. On pourroit à quelques égarés les comparer à celles de la cinoglofle. Flles ont les bords les unes entiers, les autres irrégu- lièrement & plus ou moins Ærnfiblement créneles. Leur longueur eft communément de fix à douze pouces fur une largeur de deux à quatre. Les fleurs font petites, pédonculées , d'un jaune pâle: elles viennent, aux fommités de la plante, ar faifceaux lâches, alrernes, qui forment de Le épis droits , racémiformes , d'inégale gran- deur, & qui font munis de braétées lincuires- pointues ou linéaires - lancéolées, en général moins longues qu'eux. La patie de la tige qui les foutient paroit comme faupoudrée d’une pouf fière f:rineufe qui n'eft autre chofe qu’un duvet peu adhérent, analogue d’ailleurs à celui du reite de la plante. Tous ls filamens fonr velus &r jaunâtres. L'ovaire eft tonenteux, ainfi que la artie inférieure du ftyle. Celui-ci a plus de Lbbuens que les étamines. Cette plante croit naturellement en Europe dans les terreins pier- reux & montueux. Elle vient aux environs de Paris. ©. (F. w.) La variété 8. a les fleurs blanches. Sa tige eft herbacée , haute de deux à trois > Us am 6. MOoLENE noire 3 Verbafcum nigrum. Wer- bafcum foliis cordeto-oblonsis petiolatis. Lin. Sp. Plant. n. 6. Verbafcum nigrum , flore ex luteo purpurefcente. Baub. Pin, p. 240. Tournef. p. 147. Werbafcum nigrum , flore parvo, apicbus purpureis, } B. Hift. vol. 3. app. p. 873. Rai. Hift. vol 2. p. 1096. V'erbaftum nigrum. Dod, Pempt. p. 144. Urag. Et) MOL 219 17. Werbafcum nigrum BDiojtoridis ? Lobel. 2. Verbafcum ii. Mathioh. Dalechamp. 299. edit. gall. vol. 2.p. 100. Werbafe Fuchs. Hift. p. 849. Werbufc perenne , florious luteis racematim nientibus, flaminulis purpurefcentibus. Morif. 2. p. 486. [. 5. t. 9. £. $. Sage Muliein. Periv. vol. 2. engl. plant. t. 62. f. 3. Black Mvilein. Hill. VIII. t. 37. Verbaftum foliis imis pet'olatis, cor- dato - lanceolatis , fuperioribus feffilibus, ovatis, acutis. Hall. Helv. n. 584. Werbafcum foliis ovatis fubtès incanis crenatis, fpicä laxä , rariùs ramofä. Gmel. Stamp. vol. 2. p, 313. Werbafcum nigrurm. Scop. Carniol. ed. 2. n. 249. Pollich. Pal. n. 222. Monch.Maff. n. 171. Leers. Herb. n. 1ç1. Dorr. Nail. n. 244. F1. Fr. 292. n.7. Zoon. Ic. plant. med. 1. t. 2ÿ. J ridibus J° infundibiliformi ker- 8. Idem, humilius, flore in | gen. 828. Gmei. F1 baceo , pafim prolifero. Ind. Sibir. vol. 4. p. 92. t. 47. Cette efpèce, qui a les feuilles très-fenfible- ment pétiolées, & qui préfente ce caraéière même jufqu'à peu de diflance des épis de # ll fère encore du verbaftum 1 purpurine des poils qui re EVEten Sa tige eft herbacée, droite , ra { lée, cylindrique ou un peu anguleufe , fouvenr d'un rouge brun, parfemée d'un léger duvet, haute de deux à trois pieds. Les feuilles font allez grandes , alternes , pétiolées , ovales-ob- longues, les inférieures échancrées en cœur à la bafe. Ces feuilles font pointues , irrégulière- ment crénelées dans leur contour , préfaue glabres & d’un vert fombre en deflus , grifatres, lé- gèrement cotonneufes & très-douces au toucher à leur furface inférieure. Les radicales ont dix à douze pouces de long fur une largzur de trois à quitre, & tiennent à des pétioles canaliculés en d2ffus, dont la longueur eit communément de deux à quatre pouces. Les feuilles caulinaires offrent des dimenfions d’autant plus ptites, & devisnnent d'autant moins pétiolées qu'elles avoi- finent davantage la partie florifére des tiges: elles dégénèrent enfin, vers les fommités de la plante , en braétées fefliles, lancéolées , ou li- néaires lancéolées , ayant , chacune dans leur aiflelle, un faifceau de cinq à huit fleurs. Ces fleurs font jaunes en leur limbe , nurpureïcentes vers l'orifice du tube , ouvertes en roue, pé- donculées, larges de huit à dix lignes: elles ne fe développent que fuccefivement , & leur af femblage forme de longs épis plus ou moins ferrés , tomenteux comme le deffous dis feuilles. Les calices font petits, à cinq divifions profondes, ovales-lincéolées. Les étamines ont les filimens au moins une fois plus courts que la cotolie, & tous hérillés de poils rouges où de couleur Lez 1 Le Te \ à naturelieme 3 e MOCL cela a lieu dans beaucoup d'autr:s efpèces. ie font oo. 5 chacun de huit. à | I bte abités, fur le bord des chemins. mélées de quelous s be étées couttes., linéaires , Gt environs de Paris. D. (WP. .) fort étroites, outre la braëtée principale qui fe are. éctenée de Done remique au deflous du faifceau. Le cn lice eft varie quel lquefois à fleurs blanches. divife protordiment en cinq découpures linéaires- lancéolées à po intues , au moins une fois moins La variété, ou plutôt l’efpèce de monftruofité poele ue Ross RS a 2 +. _ 8., que décrit &r ente Grnclin , eit remer- A on 5 RASE re À D nenfe en dehors, paie d’un jaune funcé tirant £ vartieulière prefan infend'buli forme des } für Se LR de de He parfemécs fi - s, qui font A unes RÉ les ci po its de coûk ur brune PRE ür ne RE CE ANR es : he am . ont à peine moitié d de la longt veur D ne Che . se fa Fe e: leurs anthères font jaunes & leurs flatre font proliféres & produi ent, de leur ptie | | He QT Rte moyenne, foit d’autres fleurs, foi de p ; Es EE rameaux feuiilés. Ceite variété a ete obfervée | 2; ï peu épais. Ci Et MÈde RATE ne Or la culsive dans les CEE atis ; corol! à ce - 1 = . À s refent en quelque forte à Purcica dicica , tant par leur forme, aus var lèur mañière d'étre dent RU & fur-tout pe !: crandeur de s. Elles confervent leurs pétioles même jufque dans le bas de s épis de Peur: ; ce qui n'arrive pas à la molène roire, avec linicil: Pefpèce don il s'agit a d'ailleurs quelques ranports. La tisz eft herbacée, droite, ramenfe, feuillée, crli rique où un peu an jeuie , ©t paroït de- voir acuérir au mOoiiS trois pie eds d'élévatien Elie a la fuperficie mée dun uy2t Été He, piu abrndant, qui “ fair paraitre d: couleur C£! © pu lvérulente, Le même duvet fe retrouve face ir « feuilles, fur le dos cles, & partic uléremenc fur s calices , Où il eit moins rare . Je n'ai point vu les feuilles ls pédoi caie que par-tour ail radicales. ve fur de courts p cordiformes ; alongées € ouvertes, ininces , moil vert DB en d'fius, d’un vert deffeus, nervees obliauèement, es de où quatre pouces, où même daventage , fur une Largeur d'environ deux pouce i confe: ES bardée de dents en fie, grof- Les feuill s caulinaires font alternes, tioles, ov ee ‘ E prenue Îiccremeut bres # d'un grisatre en > trois ErCce fères, un peu inégales, qui la rendent, pour ani dire, Encifée - , fus-tour vers la Les pétioles font creufés en gaurrière du is fu- pér' eur, & ont fept à huit lignes de - Les fleurs viennent aux fomniités la rige & des rameaux, en épis aflez longs, für i'un dc ch elles funt difpoiées par faifceaux alternes , aisfi ee nr rendre me rent MAN NEED MD: Fhuiliier. } MOLEN de Chaix ; Versa 1fcure Cha Ver- brise fi5 orc S GIE nato-finuatis ; + do ge peuodeus 3 purisuld rece- mofi , termiaali, fissuufa. Verbafèum y. Mario, C. B. Soo. ex D. Villars. } M ad nICruUmL. Tabern, Ic. (LES cx coïem. Werscfcum Chaïxi. Villars , PI. du Dauph. Vol. 2. p. 40P. IE. 13: À en juger par la figure citée de M. nee cîtte efhèce , que je ne connois pas d'aille piroit fort difti de toutes les autres, tant dins fenfcuillige, que dans la forme particulière . de fa pani ne de fleurs. Ses tiges s'élèvert, dit-on, à la hauteur d’en- viron deux piess, Elles font droîtes , veloutées, mé itocr rent feuiliées , fplks c dans le bas, & fe ramiäert , juiqu à 2 ess droit, dai s. leur partie fupérieure ; où les Reurs font diiÿ féss en une panicule Riche , ricé me als régulièrement ; flzxueufe, Les feuilles font alternes , élevées fur de longs pétioles, ovales, preique cordifermes, un peu cbul s , finuées ou très-grofiérement & irrégulièrement cordelées dans Leur contour, p'naufides vers la bife, plus veluss que ceïles du veroajeum nigram. La icngueur des péticles, anf que fes d die fions de la feuille, diminuent urs font ée dans le haut de la plante. gran deur médiocre : elles préientent cela de re- marqt able (cn fuppof nt toutefois de l'exaciituce dans la figure qu'en donne kf. Vaillant) qu'elles ont les Étamines plus longues cue la corolle. Les filarens font velus , de couler r purpi urine. Cette efpèce croit r rätürellsment dans ! les dépar- temens méridionaux de Ja France, parmi les rochers, 7. M OL um finuatum. Wer- do-re5aniis ÉOIE - audiufculis, rameis 9. Morse finuézs Wer bafrurm Dliis radisadii ; tofs , caulinis ar l Prémiis o2pofitis. AUDE DD. AT DE paraveris corniculsti, . Tour nef. p. 147.1 Versajum ni; ee fodiis Bauh. Pio. p. FAO2T IE. 402! um ci . Hit, vol. 3. app. Ê7e su Pirisu intyà Es frum Le TM CjUR fc lis nientious, Motif. iE. LÆ eivajcur laciniicm p-. 1302. cû. gail. vol ee LP. p. 276. Jpinofum À frutefcens. ‘Tournef. Cor. p. 8. Werbafcum fpino- Jam crecicum , foliis éacifis. PE de icon. inedit. ae Leucoiur? | fpinojim crecicum. Cluf. Hit. v o!. 299. Galajlivida prima di Candia. Pona. 4. jual. P- 114: ane fpinofum , cruciatum. Pr. Alp. exot. p. 37. t. 36. Verbafcum frinofum creticurmr , D. J. re Lobei. illuitrat. D. 113. Blattaria cretica fpinofa Parkinfonü. Rai. I Et. vol. 2. p. 1097. latiaria ere tica fpinofa , foliis leucoii incanis. Morif. Hift. 2. p.498. 1. 5.t. 10. 16. Molène très-fingulière , non-feulement par fa confiflance lisneufe ; maïs encore en ce que fes rameaux & fes pédoncules deviennent épin:ux, comme il arrive à beaucoup d’autres végétaux d'Afrique & du Levant, que ce phnomène rend également remarquables, & dont les genres ger- mandrée , laitue, chicorée, , buplèvre , ëcc. nous offrent des exemples dans les eipèces qu'on a, par cette raifon , dénommées épineufes. Elle confiitue , à la manière du buplevrum fpi. nofum , un arbufle trés-rameux , touffu , paniculé, mais plus grand , dont la tige eft see ; tortueufe , d'un gris aile , un peu gerfée , haute d’un picd à un pied & demi, gl: bre Be nue in- férieuremernt de inême que l£s rameaux anciens, feuillée & revêtue, fur Les jeunes poufles, d’un MOL duvet cotonneux, blanchitre, qui ne laiffe pas d'être abondant. Les feuilles font alternes , re- PES PERS trécies dans le bas et manière de pitioics, ovales- | oblongues, élargies dans leur partie fupérieure, ! plus ou moins pointues , les unes incifées, les : autres groffièrement & obtufenent dentées en fcie. Ces feuillzs ont communément, dans les individus adultes , dix-huit à vingt lignes de long , y compris leurs pétioles, fur une largeur de fix lignes ou à-peu-près. Elles font nervées | pas , molles, blanchâtres , cotenneufes fur les deux furfaces. Les fleurs font petites, pédicellées, éphémères comme celles de la plu- part des molènes. Leur couleur eft d’un jaune de citron. Elles occupent la partie fupérieure des rameaux où elles forment des panicules roides, peu garnies, dont les ramifications très-ouvertes, prefque toutes alternes, font accompagnées cha- cune d’une bractée courte , ovale , pointue. Sou- vent une grande partie de ces ramifications font fériles & terminées par une pointe dure, pi- quante , épineufe ; ce qui arrive également à celles qui foutiennent les fleurs, foit quand les ovaires ont avorté, foit lors de la chûte des fruits mûrs. Elles {e convertiffent, après la fleu- raifon, en rameaux épineux, perfitans , qui ac- Se encore de Ia roideur , perdent leur uvet , & femblent deftinées à préferver la plante de la dent des quadrupèdes. Le calice eft coton- neux & divifé profondément en cinq petites dé- coupures ovales ou ovales-oblonigues. La corolle, pubefcente à lextérieur , a au moins une fois Plus de longueur que le calice. L'owaire eft ovale- arrondi , cotonneux, incane , & fe change, par les progrès de la végétation , en une petite cap- fule obronde, bivalve , bilocuiaïre , giabre dans fa maturité, à-peu-près de la grofieur d'un grain de poivre. Les capfules ne fe détachent que fort tard, & leurs valves fe fendent jufqu'à leur mi- lieu. Cette plante croît naturellement dans File de Candie. B. (FV. f. in Herb. D. de Juffieu ) - Les gens du pays s'en fervent pour allumer & alimenter le feu, mais fur-tout pour chauffer les fours. 13. MotenEenlyre; Verbafcum lyratum. Ver- bafeurr hirfutum foliis margine angulato-dentatis F radicalibus bafi lyratis ; calice pertaphyllo, ferrato. Blattaria hifpanica. Ex Herb. D. Thouin. Toutes fes parties font chargées de pails fins, courts , bianchatres, médiocrement abondans , qui ne font ni rameux , ni étoilés. Mais, ce qui paroit la diftinguer plus particulièrement de fes congénères, c’elt la nature de fon feuillage, &z fur-rout la forme de fes calices qui font com- pofés de cinq folinles, ou divifions très-pro- fondes , afiez grandes, dentées en fcie fur les bords. M OL La tige eft herbacée , droite, foible., lée coutbés en divers fens, cylindiique , feuillée, haute d'environ deux pisés. Le: iles radicales i ovalss-oblongues, plus où moins peu anguleufes, & bordées de :s mucronées, irrégulières. Leur e eft prefque glabre où beaucou tues , pétites crénelt furface fupérien moins velue que linférieure. Ces feuilles ont trois à quatre pouces de longueur fur une largeur d'un pouce & demi à deux pouces , ou méme un peu davantage. Elles fonc élevées fur des périoies environ une fois plus courts qu'elles, & munis, fur les parties latérales, de quatre à huit petites reillettes inégales , analogues à celles qu'on apperçoit dans les feuilles du raphanus furivus , ou en général dans les feutilesen Iyre. Les feuillen caulinaires font cordiformes, pointues, {efiles ou prefque fetliles, les fupérieures amplexicaules. Toutes font bordées, de même que les feuilles radicales , d’angles légers & de petites dents, Leur furface fupérieure eft aflez glabre, d’un vert foncé. Les fleurs font grandes, d’un beau jaune , folitaires. légèrement péconcuiées | & fituées chacune dns laiffelle d'une bradtée ai- terne, qui ne diïère des feuilles fupérienres qu'en ce qu’elle à les dimenfions plus petites. L'aflemblage de ces fleurs confticus de longs épis términaux , feuillés , légèrement Aexueux. Le calice eft formé de cinq folioles ovales , pointues, dentées en fcie, un peu inégales, ouvertes, en général plus grandes que dans les autres efpèces , & qui paroïfleut prendre encore de l'accroiemenc après [a fleuraifon. La corolle eft d’un jaune vif, & a fouvent près de deux pouces de diamètre, Deux étamines ont les filimens nus , arqués, plus longs que ies autres , &c fitués , avec le ftyle qui eft glabre &c courbé de la même manière, dans ja partie inférieure de la.corolle. Certe ef- pèce eft vraifembliblement originaire d'Efpagne. On la cultive au jardin des plantes. ( W. w.) À aies 14. LENE de Boerhaave ; Werbaftum Boer- kaaviü. Verbafium fuiiis fublyratis , floribas feffi- dibus. Lin. Spec. Plant. n. 3. An verbafcum montanum tomentofum ? Till Pi£ t. so. Veroafium blattaria folis nigTum , ar plioribus florious luteis, apicilus purpurefcentibus, Boerh. Lugd. 1. p. 228. Werbaftum foliis radi- cadibus ovatis petiolatis , caulinis oblongis feffilibus ee fabrès tementoffs, ferracis. Mill, Te. 2573. Werbaf. cum Boerhaavti. Aiton. Hort. Kew. vol. 1. p.236. Les feuilles ici, dit Linnæus, fort fefiles, non décurrentes , fpatulées , retrécies, & finuées vers la bife, prefqu'enlyre , affez glabres à leur furface fupérieure , lésèrement tomenteufes en deflous. Les fleurs font grandes, feffiles , médio- crement ferrées , &c difpolées pluñeurs enfemble dans Faillelle de chaque brañée. Ces i 224 M OL forment un épi Lt qui reffemble à celui du verbafcum tharfus : elles ent les corolies jaunes & les partie 5 génitales de es. Cette plante croit nature! Even dans les parties m‘ridiouales de l'Europe. &+. 15. MOLENE ferruginenfe 5 pe ferru- gineum. Veroafeurm foliis fuovi illofis ri : cau- linis fuififilious agi 2 ter créstatis ; Fuë ti ob- logis cordatis dirlicuto-crenauis. Aion. Hort. Kew. vol. :. L 7 An b MEET de Fi : D'CtUNn: 10. , felon Miller, li tige droite, feuillée, rame FA , haute de trois à quatre pieds. Les feuilles font . dées , un peu velues : Îés radicalts portées fur de inngs veuoles + ob longues , échan- crées en cœur à la bat , doubliment crénelées; les caulinaises pretque t &: bordées de cre- nelures régulières. Les fleurs font grandes , de couleur ferrugineufe. Elles forment de loi 75 épis accompagne de braéties, & s'épanouitient dans les mois de jui d'août. La corolle a les découvures obruf:s. Cette efpèce croit rarurel- lement dans l£s parties auftrales de l'Eurcpe. 72. 21 cüiles Es S - < let & 16. MOLENE pursurne ; Verb 1m p'œni- ceum. Lin. Verbaltum folifs ovaiis, jubglabris 3 pedunculis folitariis ; floribus Lixè racemofs. Blarraria purrurea, Eau. Pin. p. 241. Tourref. p- 148 Bai. Hift. vol. 2 pe 1096. Blattaria ore carules vel purpureo. ). B. Hift, vol. 3. app. r Be. Blattaria flore purr urec, Lobel. icon. #7 Ittart perentis, flore wioïicco. Morif, Hift. 2. p. 488. f st. 9.f. 1. Werbafium phœniceurm. Nil Luct p. 12. Scopol. Carniol. ed. 2, n. 2ç0. Jacq. Fi Auftr. vol. 2.p.rç.t.i2s. Kofch, cent. 1: o8 s fl. Pall. It. 2 p. 162. Aiton..H Î .237. Gœrtn. de fruét, vol, r. am. illuitr. t. 119. p.262. çç. Ê La couleur purpurine fancée leur dif. potion en gi "Des À i à ip d'égards à celles « RE Lrione rer n z ! h > ICTONT FCCCAUITLE CELCE pidlile du DIE DUCT eft herbaci ù obfeurér fe, droite, menue, cylin- Ent engule ue ; peu rameufe, Paute communement d’un } Y nicde S dote, Site Eux pieds, Cétte tige Eît lé el nt biirchâirec ‘ VAQUEUX au fomret., i£s & c au font r° pat us + + : fuper ficie veétl s , ovales ou 3 €s ot] vnûres ou créneléss S 7 > RER RER ER MST EE Rene nneEere moin rt CS SE s E ‘9 (SRE Fr à 5” dans leur contour , que glabres, netv longues peur l'ordin fur une largeur de q leurs pétioles ont € Celles qui garnifflenc les , vertes, pref- ment , veinées , l'esviron treis pouces a vingt henes , & pouce d- iongusur. tiges fonc également 1ViL69 UN vertes & nues, alternes, {eiiles , légèrement cordiformes , poit Es où un pen acuminées , à demi ouvertes, les unss entières, les autres plus ou moins obfcurément dentées furles bords. Les inférieures , dans certains exemplaires, fem- blent quelquefois avoir une forme oblongue, re , allant en s'élargiffant vers le fomrniet, médiocre nent fiuuée {ur les boris , comme îa feuille que on voit repréfentée dans la figure citée des 1llufrarions. Les fliurs font d'un pourpre ou d'un violet interife tirant fur le bleu, à-peu- près aui grandes que celles du veré. rfoim blae- raria , & “he s de nêm chacune dans Ë d'une petite brsétée ovale ou ovale- ÉE , pi jncue , fur des nef oncules fimples, folitaires , longs c de fix it lignes. Ces eurs font alternes , difantes Me forment des gt ses taches PI , termini ee qui ont lorvert un pied cu environ de longueur. Le eft diviie fort avant en cinq cécoupures s, entières , lé gerement velues, éva- é:s, un peu inégales, qui n'ont à moitié de la longueur de 11 corcl'e, Re ci, large d'un pouc i les divifions “proto nces , RE ee irégalss, ovoide: L'orifice d& Les étamines foi a à po 'LTpre foncé. ésèrement jaunâtre. iois moins lon- ënvirou guess au la coroile. Elle . 3€ Une 4 ont les fiz miens chargés de poils colotés comme elles : feulemént ces DA , Vers le fünmmet des trois filamiens füpé- at d'un blanc tivant fur le sAñ- cotnprin , Yériformes. s f nt noi trés , & fvainonté dun fiylé pure lz haut, incliné, 5-peucures tiriues. Le iruit confifte En Une LAN ER biloculaire s iné Le catria Ce par ni leur t ) léoer : véct , lois de jufqu'à leur milieu, cVales-rrenaies , lé- rues & attachées aturité de lFurcpe, en Al- On la cultive au # _. : = 17. MOrENEblattaire ; we bafcum bl blattaria. Ver bcfoum folis amplexicaulibus oblongis , 5 , pe- duxculis fadicariis. Lin. Spec. Plant. n. 8. P'attaria lutea , foli Ne T US pas Fort MOL taria lutea, 3, B. hift. vol. 3. App. p. 874. Rai. hift. vol. 2. pag. 1096. Blattaria flore luteo. Hort. Eyitet. Ta OEd. TO. tal: 4. fig. 2. Blatraria anna » flore minore lateo vel atèo , Jarminulis rur- pureis. Moris. Hift. 2. pag. 498. fect. ç. tab. 10. fig. G. Blat: a Mahiole. Dalschamp. hift. pag. Des ed. gall. vol 2. pag. 195. Yeilore Moth Mullein Petiv. vol. 2. Engl. Plant. tab. 62. fig. S- Blartaria fpica rarifima , foliis glavris one cordato-lanceolatis ÿ imis HOT is, Juverio- ribus a Hal. Hely. n. ÿS;. Vertaf- cum faliis mis petiolatis , fisuaris, fipe- rIorious ee Pass JPA bus folitariis. Scopol. Car- ed. 1p.:85.n .ed. 2. n.2$1. oih. Mul np. RE]. vit, 37. É'erbafcum annuum , fois 05 longis ffruatis obufis. Guett Stamp. vol. 2. 309. } at um Blattaria. Mi, Diet. n. 9. Pal. it. 1. pag. 200. Pollich. Pal. n. 223. Mattufch. SA £ n. A Fi. fr. 292. n. 9. Wulgairement herbe aux mites. B. Plattaria alba. Baun. gla! bris ; ; HAE Pin, pag. 241. Tournef, pag. 147. Blatiaria flore albo. ). B. hi. vol. 2. App. pag. 874. Blattaria flore albo , perperèm ve un fœrnina vued ? Lobel. Icon. 563. Fer- Ds Dlattarta. Koiph. Cent, \T0.n.37. Je ne connois pas d'efpèce qui foit auf gla- bre. ! à forme alongée de es feuilles, 1:s ‘inio- fités aff27 profondes qu'on rema ue-tout dans . s infé ne enfin ie 5. 7e gcs für { ts io , rip ies coul n2 pEr- Fi tige eff herbacée, croire, peurameufe, qt el. quefois fimsle , feuiilée cv: ind ique , obfcure- ment angu! eut, glabre , à peine nl pu- te dans fa partie fupéricure a trois piec ds d'étév ation. Les feuilles ‘ nombreules , aïternes, oblongues, à gat, glabres , minces, molles, médiocre- Cuverte s5 les inférieures conure petioise befce opt ne ondées ou créneises fupérieurement, plus où moins profondé. nent flinées ou inc êr iréme fouvent pinnatifides dans le res leur étendue, où sue vontenfe à manière très-fenfible. Ces cer ières ont en gé- néïal quatre à fix pouces de long, fur une lar- geur de douze à dix-huit lignes. Les autres fe réduifent par degrés à de moindres dinenfions , deviennent files & méme an aplexicaulcs ; eee ment ond£es ou groffièrement crénc} lécs ; ; enfin les fupérieures font légèrement échancrées en cœur inférieurement. Les fleurs Gone, Jaunes, très-ouù- vertes, préfque planes, pédonculées ? alternes, itaires , & difpolées fa ir dés grappes lîches, fpi- terminales, plus où moins longue es, qui mées de poils courts, f! :nduleux à une de ces fleurs eft fituée dars Tome IV. fo! ciformes, font pa: Pextrérairs Butarique. Î É : £ ie | _. LE Fe b M O L: 225 Paiffelle d'un braétée fefile , ovale- pointue ou ovaic-lincéolée , dentée en fcie, à-peu-p'ès de la longueur de s pédoncules. Les divifions du calice font grofondes , lancéolées, pointues , d'environ un tiers moins longues que ja core ile, Celle-ci à des dé COUPUrES OVOL. les-arr . Les étamines prefqu'une fois plus cou:tts que # co- rolle , ont les anthères jaunes, & Les filamens ou violets. il fuc- cède à chaque fleur une caplule (Phétque ; bi- loculaire, bivalve, glabre dans fa maturité & con- tenant un grand nombre de femences menues ; anguleufes , dont la fuperfcie eft creufée de pe- tites tes. Cette eipèce croit naturellement Elie fe plait dans les terres humi- eutes, Où la trouve aux environs de RUN) hériflés de poils rougeñtres foûet en E ürop à d: s Guettard remarque qu elle a fur toutes fes parties des glaniles à cupuie plate, large , tranf- parente ;ÿ que cs cugules combent prompte- ment, & qu'alors les feuilles par oiffent trouées. Il obferve éncore que suiiles préfentent, de même oue celles de ri 5 autres verbafcum , s dis grains cryitalins , fans couleur. lifent que cette plante fait au cop aire , femblent é, finon de les produire 5: irer qu d'en favorifer là mui- : ce qu'il faut croire de ces A tiphice;ion. afertions. La varicté B a*les ceroïlss blanches. forme : Werbafcum blatta- 1 0: or Es » ; ds à curm CSSccki? Pout:s fes pa courts C raies; Fe : particu' ière inBnt ENECOT au an Lili ftarla , gretle a les de OtE Codes co nblis deux enfem- ans l'aiffolle he: bacée, droite, rameufe, feuillée, ue , fouvent d'un brun rous eâtre ; haute d £S font files en pointe : celles du bas, rétrécies aux deux bouts, itrégulièrzment finnées & créne Les fur les bores , à finucfirés en général plus prafondes dans la moitié oules deux tiers infé- rieurs. Les feuilles ca ee font alternes , am- plex icaules , plus pointues; elles deviennent :ro- portionnellement d’ autant plus larges vers la bâfe, S oblongues, qu'elles approchent davantage des “pis de fleurs, à ne font plus alors bordées que de lents en [cie Fi MOL peu apparentes. Toutes ces feuilles font molles, médiocrement épaifles, lés gerement veines ou pref- que glabres, hériflées oblicuement. Les radi- cales ont au moins neuf à dix pouces de long , fur une largeur de ceux pouces & deinie à trois HOREEE Les s fleurs font d'un beau jaune, un peu plus grande que celles du Ferbafiure Blattaria, & di dE ées en longs éris terminaux , médi iocre- ment garnis , munis 4 braétées alternes, Ces fleurs viennent communément deux enfemble, dans l'iffcile de chaque braétée , fur des ne nn- cuies fort couïts, ay ant rarement plus d'une ligne & demie à ‘de nes de long , tantôt abfoluinent diflinéis lee uns des autres , tantôt réunis enfemble par la bâfe dans une petite éten due. Les bractées inf érieures fonc oval:s-acumi- néss ; les auttés vont en Girriminuant dans le eurs diuenfons , & fur-tout dans leur largeur, vers le ] ne des épis ; le calice eft divifé juique fore e fa Late , en cinq découpures linéaires- poule es , point ues , évalées, légèrement Ve- lues, bsaucoup pl PE CE a coroile. C ct a le tube prefque nul, & les divifons du binbe profondes , ovales, obrales e CNE en roue ; fon diamètre eft d'environ un pouce. I Les étamines n'ont guère que moitié de la longueur ds la corolle. Les anthères font jaunes & por- es fur des filamens purpurins, dont les deux inférieures paraiffeut chbres, tandis que les LUE autres font chirzées de Poil s, la plupart rougei tres. L'ovaire elt oY ale-arrondi, & Fair d'un fyle glabre, qui va en s épaitifr. ant Gans le haut, où il fe termine par uñ igma te _fimple. Le friut confie en une capfule globuleufe, gla- bre , biloculaire, biv alve , pol lyfperme ; du vo- lume d'un gros pois. Le Par vatal de cette ef- pèce ne m'eft pas connu. On la cultive au jar- din des plantes. ( #2 $. in herb. D. Thuiilier.) 226 üuXx lle_ Ce 1e 10, MOLENE à feuille de buzle; Ver buifeum bu- galefolium cum foliis radicalibus ovaris etiolauis ; caulinis fejjilibus 3 caule frrplcr. Blattaria orientalrs, bugula filio, flore maximo virifcente , dituris lute _ în fernicireulim ffriato. -"Iounef, Coeroll. pag. 8. Liutd, Voyag. au Le- vant, in-4°, vol. 2. pag. 187, tab. 181, Blartarie foitica ÿ bulçule folio , flore maximo à viridi lu- to. Ejufd. icon. inedit. tab. o1. An Verbaftum Orbecki, Lin. Spec. Plant, n°. 10. La racine, dit Tournefort , eft groffe cemme le petit doigc & parragée, à quelque diftance au deffous de fon coilet , En tt De où quatre por- tions fufiformes, o harnues, caffantes , blanch4- tres en dédins , brunes ges ea dehors qui s'enfoncent dans la tèrre profondeur de deux on trois pouces, Les feuilles qui nailere imunédiatement de cette racine, font portées fur MOL de longs pétioles, ovales, obtufes, femblables. à celles de la bugle, bofitlées , veirées en re- feau , ondées ou groflièrement crénelées en fcie : fur les bords ’ longues d'un pouce & demi à : deux pouces, fur quinze lignes de large. Leurs petioks ont environ deux pouces de longueur ; ils font apiatis en deffus , rougeatres & fe fub- . divifent dans l epaifeur de la fuiile ; Jufqu'à fon extrémité, en ramifications rerveufes & vei- ieufes de même couleur. Ïl fort du milieu des feuille les r ile une tige herbacée , menue , s-fimple , légiréement velue , & n’a le “plus fouvert, dans fon pays natal, qu'environ neuf à uix pouces de haut, Elle eft Se a- peu-près dans fes deux tisrs inférieurs, de feuilles aiternes , fe Se peu ouvertes, ovales-oblon- ues, pointue Aie re de quelques poils, € 2 termine ae un gros épi de fleurs, grandes , affez ferrées, Le srement irrégulières , acconr pagnées de petites braétéss. Ces fleurs ont le calice découpé profondém: nt en cing parties , dont trois font plus petites que les autres. La corolle , large de près de quinze lignes, et d'un fond vert celañon , tirant un peu fur le jaune : fes découpures foi it évafées , arron- dies, & rsyées en demi-cercle d’un jaune "vif, On voit s'elever de HbERRE d tube deux bandes purpurines méêlées de blanc, le fqueiles vont abou- tir au deimi-cercie jaunatre des deux découpures | fupérieures. Ii parcit que deux des étamines font glabres , & les autres chargées d’un duvet co- tonneux , purpurin L’ovaire eft velu, arrondi, Ÿ & furmonté d’un ftyle filitorme aflez long. Cette plane 2 été obiervée par Tourncfort , dans fon voyage au Levant, fur les bords de la mer Noire à à peu de diftance du Bofphore. | 20. Mo À N 2 RDV" AT Be GE + RS M de sen me © mm ne me ce rx: OLENE à tiges nues; Verbafcure myconi. Verbafcum foli:s lanatis radicelibus ; Jaro nado. t Lin. Spec. Pia DE. N. 12. adpina , foliis borraginis, villo{a. Bauh. Pin. pag. 3. Verbajeum humile , alzirum , villos fm ee ‘s flore & folio. Tournef. pag. 147. Det ur myconi , pilo/a , ceruiea. ) D. Hit. voi. 3. App pag. 869. Rai. Hift. vol. 2. pag. ie 84. Auris N} urfs rm? a Dalecha amp. Hit. pag. I S37. ed. gail. vol. 1. pag. 725. Auricula alpina, j villofa ; foliis horraginis. NI loris. EUR pag. 558 in. $. cum feiju icone, Verbaftum mycori. Mill, Dit, n. 13. & 1 277. Threw. ehret. ! 4 4 x Icon. tab. pag. 26. Quoique la plus petite des efpèces du genre, c'eit, fans contredit, une des plus jolies & des mieux tranchées par fes caraétères. Elle a , en quelque forte , lé port d’une primevère , Br fes fleurs vienncne de riême fur des hampes nues. Ses feuilies of:ent cel: de parriclier , qu'elles font chargées, principalement à leur furfice in- D ee An me mu MOL fériéure, de poils rouffâtres très- longs, très. abondans , qui re font ni rameux , ni étoilfs, comme c'eft le propre de la plupart des mo- lènes. La racine eft fibreufe & chevelue. On voit fartir de fon colier des feuilles nombreufes , légèrement pétioiées, ovales , obtufes , proton- dément & irrégutièrement crenelées, un peu épaïfes , ridées , d’un vert fombre , longues d’un pouce & demi à deux pouces, fur quatorze à dix-huit lignes de jarge. Ces fruilles font éta- lées orbicuiairement à terre en rofetre , & font quelquefois , fur-rout dans leur jeunefle , telle- ment laineufes, qu'elles r’offrent , pour ainfi dire , à l'œil qu'un feutre épais , d’un brun rouf- fatre. Ce tillu laineux difparoit en grande partie à mefure que les feuilles deviennent plus adultes, mais néanmoins il en reile toujours beaucoup à leur furface inférieure & autour des pétioles. Ceux-ci ont trois à fix lignes de longueur. D’en- tre les feuilles radical:s s'élèvent, jufqu'à la , trois à quatre hampes herbacées, grèles, rément veiues , rougeîtres , abloïument dénuées de feuilles & dépourvues même de braétées. Chacune de ces hanpes foutienr, dans fa partie fupérieure, un bouguet che & peu garni de beiles Aeurs d'un rouge bleuätre ou violet, pédiceliées, bien ou vertes, un peu penchces, qui s’épanouillent au commencement du printemps. Le cilice a fes divifions ovales-ovlongues , obtufes, prefaue glabres , beaucoup plus courtes que la corolile, Celle-c1 eft partagée profon'ément en cinq dé- coupures arrondies, affez répulières. Lesétamines ont les filamens courts, glabres, & les anrneres jaurâtres, ovales , biloculaires. Une ligne lünniée de poils courts, ferrés, d'un beau jaune, eit firuee au bas des découpures de la corolle, à peu de diftance du point d'infertion de chaque flament auquel elle correfpond par le miit fa concavité. L'ovaire eft glabre, ovale & cha d'un ftyle un peu plus lorg que les étamine lequel va en diminuant vers la pointe, au contraire de ce qui a lieu dans ies autres efpèces de Wer- bafcur. Le fruit confifte en une capiule oblangue, biloculaire, volyfperme. Cette julie plante croit naturellement fur les monts Pyrénées. On la cui- tive au jardin des plantes. Æ €. ».) * Werbafcum (hemorrhoïdale) folifs ovato-ob- longis , bai ctrenuatis , tomentofis , obfolet: crenu- laris , racemis fpiciformibus elongutis , frfciculis forum ebraësaus. Aion. Hort. Kew. vol, 1. p- 236. Habitat in infulà Maderienfe. @. * Werbafium ( pulverulentum } caule ramofo, calicibus farinofss fafciculatis , flore luteo, Vilar. PI. du Dauph. vol. 2 p. 490. Habirat in Gailiä auftrali, @. hauteur de quatre à fix pouc Î éarifferia unicapfilaris (dift. n. $.) qu'on pour Ë confuiter, & où, en le défign k méritant d’être féparé des banilières, on s’étoir | en quelque forte, par cela même, mis d'avance M (@) L 207 MOLINA à grappes ; Molins racemcfa. Cavan. difiert. 9. n. 598. €. 263. Sida-pou. Rheed. Hort. Mal. vol. €. p. 109. t. $9. Banifleria tetraptera. Sonnerat. Voyag. aux Indes, vol. 2. p. 238. t. 135. Banifleria uri- capfularis. Lam. Diét. n. ç. Gœærtnera. Schreb, Gen. Flant. n.735. vu/oo , le Madablota. Petit arbre à fleurs polypétal‘es, de la famiile des Malpichies, qui a de granas rapports avec les baniilères & {ur-tout avee le cerrapteris , & qui conititue un genre partuicuker dont le carac- rère effentiel eff d'avoir Le calice à ci:q diviffons ; cinq pétales ; dix éta- mines dont une plus grande que Les astres, un ffyle ; trois capfules morofpermes , munies chacune de quatre aëles, Comme cet arbre fe trouve décrit à Particle nt defa ice ‘ait à l’au- à l’abri du reproche d’inconiéa 9. in præfit. teur par M. Cavanilles. {difle: ! p.419. ), en qui je ne vois guères, à l'égard | du molina , d'autre mérite que celui d’avoir tiré F à parti de l’abfervation de M. Delamarck, 1e me bornerai à en expofer ici le caraëtère générique. Chaque fleur eft compofée 1°, d’ün calice per- fiflant, monophyile, à cinq divifions prefontks, ovales , à la bâfe duquel on appercoit, entre les deux découpures fivérieures, une glande ob- longue , charnue , qui deicend un peu fur le haut du pédoncule. 2°. De cinq pétales ovales, concaves, frangés E furles bords, pius grands que Le calice. 3°. De dix étamines réuni-s annulairement à la le, à anthères ovales, fillansées , dont neuf font portées fur dés filamens de longueur ésale, j ulus courts que la corolle, tandis que le filamenr ! qui foutient la dixi | re eft arquë , plus épais & du doubie plus long que les autres, 4%. D'un ovair> fupé ieur, ovale, trifide, | d’entre Les divifiors duquel s'élève un ftyle fu- f bulé, r-courbé fupérieurement, plus long que [ia corolle , à fligmate fimple, Le frais confit: en trois capfules monofpermas, applaties du côté interne , qui chacune fe ter- $ minent fuperi urement par une petite languette membraneufe, pointue , & préfentent en outre, à leur circonfé:ence, trois autres aïles oblongues, obtufes ou médiocreme:t pointuzs, égilement membraneufes , mais be ucoup plus grandes. 7 De ces trois alles, deux font latérales, tandis que la troifi:me , formant avec celles-ci une forte F Pz 228 MOL de croix, a les dimenfions au moins une fois plus confidérables. Les femences font noirâtres, comprimess , orbiculaires. Très-ordinairement deux des capfules avortent. Rhsede , qui , pour l'obfzrver en pañlant, nous a laiffé une Ponne fisure de cet arbre, remarque qu'il fe P taie dans les lieux pierteux, montueux & glaite que les fleurs font d'un très-bel afpeét , & quelles ea une cdeur fort 25réab n: ajoute que quatr des pétales font blancs, & je cinquième de couleur : jaune. MOLLA V T3 Pheritiern, Ge plante à fleurs incomplètes, au par IS É Te rap portée à la famille de avoir quel- qu'analogie avec les f lu, & qui co: mprend es arbres exot ques , aya int PAC feuilles fimples, alternes, des feurs di! poiées en panicules aile hires, & des fruts Lorrmés de plufeurs coques , remarquables par la crête très-falianre qui les traverfe long'tudinaleme L érieur en Poe Tori {ES JICUT ME oO calice en qu Pas y dans is fur EE tenues par un feul les fer urs fimelles cinq Ovaires , in 0 F MAiES ; CLH 7 d «ir jilas IAnCRE 5 dens le ing ffyles 3 fruit ce ofé de ciig coques mon5- Jperries , forteirent carinées en deffous. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE Les fleurs font incomple tes , monoiques , les He males & les autres femelles. Celles-ci font plus petites que les premières. Le s de Îertes “ fleurs naifient fur les mêmes panicules. Chaque fleur méle eft compos monophylle, campant d'un calice °. D'un filiment columnif bulé, fitué au milieu du ca deflous de fon fomm ét, re cinq à anchères réunies en manière de cylindre fleur fermell: préfnte 19. un a fem- bLbleÀ celui de la eur male. 29, Dix anthères di. lymes menues , peut- être ftériles , dépourvues de flamens , lefqueiles re pofent deux à deux fur le réceptacle , dans les intervalles qui f2 trouvenc à la bâfe des ovaires. PA 3°. Cinq ovaires fupérieurs , femi-ovales, cam- primés , glibres , qui font furmontés de ftyles fimples, courts, coniques, tenant enfemble par le fommet lors de l'épanouiflement des fleurs, à figmotes en maflue. Le frais confiite en cinq noix ou coques dures , MOL sèches , uni-loculaires , menofpermes , ovales , très-ouvertes , un peu applaties fupéricurement , convexes en-deflous où elles font aîlées par une crête longitudinale , fort faillante , qui leur donne une forme naviculaire. Les femences font volu- mineufes , prefqu'arrondies. 1. Morravi des Indes; Heritiera littoralis. Heritiera nucibus fureraè futurä longitudinal ; pro- miaulé, elevatis. Nogam. I Rheed. si Malab. vol. 6. p. 37. fura, Lin. F]. Zeyl. n. 433. Aturus 22 Ru nph. Herb. Amboin. vol. 3. p.95. 1.63: 1 sila & To:hiia. Herm. Muf. Zevl. pe 48. Butm. hef. Zevyl. 226. Lin. FI. Ze yl. n. Gÿ$. Amygdalus amara Indorum ; putamine fungofo amie, flore umbelluto, nucibus ad unum florem plurimis , Samandra Bengatenfibus & Coemburn Zeylonenfious diéla. Pluken. Mont. p. 12. Burm. L. C. 19. Amygdilus amara ; frudlu aggregato, cujus oficulum materià creffi & fungofä cum nucleo occulratur. Pluken. Almag. p. 260. Siliquofa fiore umbellato rentapetalo > JE quis digitatibus fpadicei Le PcrRIs ad nie flo: em plurimis. RAT. vol. 2. p. 1753. Heriiera littoralis. Aiton. Hoïr. Kew. vo D. Me Baulanopterirs Tothila Goœïtr. de fru&. vel. p.c4. t. 09. In infula Franciæ vuigd vocatur Mt des Philippines. C’eft ue bel arbre dont l'écorce eft glabre, cendres, le feuillage toujours vert, 8 dort le tronc, au us de Rheede, acquiert l'ép.sfleur du corps de l'homme. Ses branches font rameufes ; cylindriques , & garnies de feuilles grandes, alternes, pétiolécs, ouvertes, ovales ou ovales-oblonsues, entières ; lés uues obrufes , les autres terminées en pointe. Ces feuilles font fermes , coriaces , épaiffk ës nous de quatre à fix pouces far deux à trois G largeur, & te iminées d’un bout à P autre . e côte moyenne d'où naffent, fur les cotes es nervures alternes, obliques, qui ne Ï s d'être fallantes en deffeus. Leur biricure eft verte , life & luifente : eft blanchâtre , cemme fatinée, douce au TIGE & revêtue d'un duyet ras, couché, extr émement court, dont on n'apperçoit la texture qu'à l’aide d une loupe. Les pétioles font épais, cylirdriques , ae nt applatis ou obfcurément cannelés en deffus , & ont fix à douze lignes de longueur. Les fleurs font petites, fans éclat, portées fur des pédoncules propres fort courts: elles viennent en pinicuks axillaires , médiocrement garnies, moïns longu£s que les feuilles, & aui paroiffent dépourvues de braëlées. Ces panicules ont leurs ramifications alternes , & font chargées d'un duvet court, roufsâtre ; qui revét également la furface tant externe qu'interne des calices. La plupart des fleurs mâles que j'ai examinées n’a- f, iurface {u- l'inferieure MOL voient que quatre divifions. Le filament, qui y foutienr les anthères , eft placé au centre &’un difque blanchatre, annuiaire, & a tout au plus . . 4, coques volumineufes , irreculière 1! ouvertes en etoile, à-peu-près de la grofleur &’un œuf de poule , ayant de très - grands rapperts avec les fruits du nioca. ( Voyez Lam. illuitr. gen. t. 299.) Ces coques font dures, ligneu'es , Jegè- rement applaties en deffus, où elles font tra- verfées, de la bâfe à la pointe, par une côte ou future longitudinale, pen {aillante, Cort on peut défunir les boräs à l’aide d'un couteau, &t à laçuelle répond , du côté diamétralement oppefé ; une large crête ou efpèce de quilie, qui les fait en quelque forte reffembler à une chaloupe. Leur fupeïficie eît glabre, luifante , d’un châtain plus ou moins foncé. Elles ren- ferment dans la loge un peu oblengue dont ef creufé leur intérieur , une groff: femence ovale- arronde , glabre, roufsètre, inégalement ridée ou tuberculeufe à la manière de celle des chataignes. Cet arbre croit naturellement dans les Indes orientales. Il aïme beaucoup les environs de l'eau. On le cultive au jardin des plantes de Paris, & à celui de l'ilz de France, d'où M. Staüman m'en a envoyé des exemplaires. .( F./f.) Les amandes des fruits fe mangent, dit M. Stadman. Elles font cependant, felon Rheede, amères & afringentes. 2. Morravi à petits fruits; Heritiera minor. Heritiera nucibus fuperne [uleo longirudinali exaratis. Balaropteris minor. Gœrtn. de fut. vol. 2. Profit JU fe2. , filon Goœrtner, les fruits extré- emblaus à ceux ce l’efpèce qui pré- u’une fois pius petits & creufés imcnt, au miliea de eur côte interne , d'un filon qui ne jaiffe pas d’être uel tait parcitre les parties latérale s ou relevées en manière de Jcoufins. faillante Ces fruits d'ailleurs n'ont rien de particulier dins leur forme & dans leur couleur : feulement fs font un peu moins jaunâtres & moins Juifans. La femence eft jenticulaire-comprimée, fillonnée latéralement, glibre, rouffitre-ferrugineufe : elle paroït remplir afez exaëtement la loge où eile eft contenue. Cette efpèce vient, dit-on, de File de France. Je ne voudrois pas garantir qu'elle diffère du aiota , dont j'ai remarqué plus haut que le fruit fembloit très-voifin de celui du molavi. Les fleurs, il eft vrai, ont, dans les deux genres, des ca- ra@tères qui ne fe reflemblent point : mais peut- être Gœitner, n'a-t-il pas eu occañon de les MOL 229 obferver, & n'act-il établi fon genre balaropteris j que fur la confidération du fruit. MO . Genre de plantes à anille des balfr LLÉ:; Schinus LE : £ k : ES » de la À H ae de lPAmérique , à feuilles alternes , jailé s avec impaire , & à fleurs difpoiées en pa- | nicules axtilaires & terminales. ritie! de ce genre eft d’avoir Les fleurs dioïques; le calice quinquefde cinq 3 es j trois ffismates feffiies ; un Les fleurs font incompiètes , unifexuelles par avortement & d'un feul fexe fur chaque in- dividu. La fleur mâle elt compofée 1°. d'un calice mn monophyile, periitant, à cinq petites divifions ouvertes , un peu pointues. 29. D'une corolle de cinq pétales ovales, éva- , plus grands que le calice. formes , un peu moins longs que la corolle, évalés comme elles , foutien thères ovales ou obrondes. ent de petites an- 4°. D'un rudiment de piftil dépourvu de fig- | ; | (Es _ 3°. De dix étemines dont les filamens fili- | ; | mate. La fleur femelle à 1°. le calice & la corolle comme on les voit dans les fleurs miles. 2°. Dix filimens dénués d’anthères. 3°. Un ovaire fupé de trois fligimares Le fruit conffe en un drupe bicciforme, fphérique , wuniloculaire , (triloculaire , felon Linné) renfermant une feuie femence. eur, arrondi , furmonté feffiles, ovales. 1. Morré à folioies dentées; Schinus molle. L. Schinus foliis pennatis , fodiolis f[erratis , impari longifimo. Lentifeus peruana. Bauh. Pin. p. 399. Raï. Hift, vol. 2.p. 1682. Molle. Cluf. in Monard.p. 322. ). B. Hit. vol. 1. pr. part. p. 534. Tournef. p. 661. Lemery. Dict. des Drog. p. 574. Lentifeus afri- cana. Seb. Muf. 2. p.37. t.5.f. $. Molle Clufi. Jobel. Icon. part. 2. p. 10$. Lentiftus peruana , feu molle ar5or. Jonft Dend. t. 84 fig. prior. Maulli Clujii in Monard. Feuill. Peruv. vol. 3. p.43. Molle foliis ferratis. ejufd. vol. 3. in præfat. p.12. Schinus molle. Mill. Diét. n. 1. Gœrtn. de fruét. vol. 2. p. 276. €. 140. f. 7, Wulpairement Moile ou Poivrier d'Amérique, j i MOL Arbriffeau que la fiveur piquante & l'odeur aromatique , comme poivrée , des feuilles a fait nommer poivrier d'Amérique. On le recennoitra facilement à fes folicles fefilkes , dentées en fcie. 2,0 Il s'élève dans nos jardins, à la huit à dix picas, fur une tige droite, ligneufe, cylindrique , glabre , qui fe divife en un aflez grand nonibre de longs rameaux foibles, [âches, menus, foutiles, un peu penchis, fouvent rou- geatres. Les {o: ijues , alternes., pétiolées , toujours vertis, pinnées, avec une tmpire , & fe prélentent en quelaue forte faus lafpedt de ceilés du pftaichier lentifque, à part cependant la confid de leur foliole ter- h:utcur de nhacratio! munale. Elles font compotées pour l'ordinaire de dix-neuf à trente-une folioles jinéaires-lancéoliis, pointues , dentces en foie , liffes, d’un vert nofratre & luifant , à-piu-près également intenfe fur Les deux furfaces. Ces foliolés ont un pouce à un pouce & demi de longueur fur trois à : large , & font traverfées, de points , par une côte moyenne, \ es quatre lignes de la Lie à la tre, qui trodutt lstéralerasnt des vénules , parallèles , prelque tranfverfales , très- . Elles font feffiles & affez communément orpofees fur los paiti:s latéralés du vétiole com- un, Les dits qui bordent ieur circonférence ne font junais mieux marquées , ni plus grandes, 2 fur {és nouvelles poufies & dans les jeunes bitn que ces dents difparoiflent en adultes ; cependant il en dans les feuille rélte toujours ü in nombze, principalement VidUus : véts ja partie füpérieure des folicles ; carsétère qui fufnra fans do nguer cette cinèce de la fuivacte, a uue forte analogie néralement cie avoir d'ailleurs us pres , & fouvent même que La longueur totale de la feuille Ex a neuf pouces. Les fleurs cuvertes, légèr nt pédi- 5, d'un veit où d’un blanc jauratre. Flles naent fur des panicules Fiches , racémiformes, re ét eme mécocrement garnies , axiliaires ou terminales, folitaires, un peu flexueufes, en général moins longues que Îes feuilles. Les ramificarions de RARES ACT EE me Qr TE 2 ces paniculos font 2'ternzs & accompagnées cha- cine à leur bafe d'une braftée éc: couvre. Le un peu refflembisnte à ceile de mas beaucoup plus petite, a l'écorce mince , luifante , très-glasre, comme papyracée , # renferme fous une pulpe fugace un ( Jeux trois, fiivant quelques auteu:s) noyau dur, cartilagineux , ovale-trurbiné , cbfcurément an- guicux , légèrement ridé , qui eft creuté, à fon Riitcu, d’une large cavité moñcfperme, indé- a MOL pendamment de liquelle fes parois préfentent intérieurement , daus leur épaifleur , environ fix autres cavités étroites, remplies d’une liqueur huileufe, aromatique. La finence eft ovoide, prefondement & irrégulière ment fillonnée , re- trécie en pointe à fa partie intérieure. Cet ar- briféan croit naturellement au Pérou; & eft cultivé au jardin des plantes , où il donue quel- quefois des fleurs. D. (F7. w.) Cf. Quend on déchire ou qu’on froiffe les feuilies X jes rameaux , il en fort un fuc liteux, gluant, vifqueux, qui répand une odeur d'épice & de poivre, téhant un peu de l'o eur du fe- nouil. Il fuinte des gerçures ou crevalles de l'écorce une liqueur réfineufe ou gommo-réfi- neufe , très-odorante , qui prend à l'air une forme concrète. On dit que l'écorce sèche, ré- duite en poudre , efl propre à rafermir les gen- cives & les denrs ; qu'appliquee fur les ulcères, elle les déterse x les mondiñe. Les petits rameaux fervent à faire ces cure-dents. La pulpe des fruits, au rapport de Feuillé, eft un p:u sommeufe, douce au goût. Les In- diens en font une boiffon fort aéitcate : pour cela, ils mertent ces fruits en infufion dans de l'eau commune & les preflent dans la même eau pour leur frire rendre léur fuc, lequel fe mélant avec l'eau , lui communique une belle couleur vineufe. Les gens du pays fe fervent de cetre liqueur pour fe rafraichir. Ils en obtiennent aufñ une forte de vinaigre. 2. Morse à folioles entières ; Schinus areire, Lin. Schinus foliis pinnatis , foliolis integerrimis Jublinearisus. Arocria , five lentiftus. Pifon. Braf. p.171 Molle. Cluf. Cur. Port. p. ço.t. So. Âolle foliis non ferratis. Feuill. Peruv. vol. 3. p. 43. t. 36. ibid. in præfat. p. 12. Pipercdendron Hoïleri. abric. Helmit. ed. 3, p. 397. Schinus areira. Miil. Dict. n. 2. 22 Celui-ci diffère de l’efpèce qui précède en ce ites &c avfolument 7. a les folicles plus étroites épourvues de dents. Il paroit corftituer de même un arbriffeau médiocrement élevé, diffus, dent Îles rimeaux grèles, feibles & un peu perncliés, font garnis de feuilles alternes , pinnees avec impaire, bien ouvertes, compofées de dix à quinze paires de foliol:s. Ces folioles font fefiles ; linéaires ou prefque linéaires , étroites, pointues, ene tières , allant én diminuant infenfiblement de largeur vers leur fomme£t, peu diflantes les unes des autres, glabres, Hiffes, d'un vert fombre, la plupart opoofées ou légèrement alternes fur les côtés du pétiole commun. Leur longueur eft poix l'ordinaire d’un à deux pouces iur une ligne î ES ets MOL & demie à trois lignes de lire. Elles font fou- ent un peu arquées en maniere de f.ul: dont le tranchant regardoir l'extrémité de la feuilie. On ne voit, à eur furface inférieure , de ner- vures fenfibles . la côte moyenne & de tites vévules parallèles, obliques , orefque Ge verfés, qui font beaucoup mieux prononcées à Pautre furtace. La foliole terminale eft quelque- fois bifide. Les fleurs font difpofées, comme dans le fthinus molle, en panicules lâches ; Ta- cémiformes, axillatres x terminales, en genéral plus courtes que les feuilles. Fabricins obierve qu'elles ont de huit à onze étamines, & les anthères cbrondes . de couleur orangée. Ces fleurs paroïfenc n'offrir d’ailleurs rien de pari- culier, foit dans leur forme , foit dans leur grandeur. 11 leur fuccède des fruits glabres , arrondis , de la groffeur d'un petit pois ; qui contiennent, fous une pulpe molle &c fugace, un noyau monofperme, orbiculaire, un peu ir- réculier, obfcurément anguleux, comprimé trant- verflement fur deux faces. Les parois du noyau paroïflent creulées dans leur épaifleur , mais beaucoup plus près de Icur furface externe que de l’interne , de quatre à fix peutes cavités pleines d'une liqueur aromatique qui exhale une forte odeur de : Le calice perfifte térébenthine. à la bafe du drupe. Cet arbrifleau croit natu- rellement au Pérou, au Bréfil & dans le Para- guay. Feuiilé Pa obfervé dans un fabl= fort fec & dans un pays aride où ü ne pleut Jamais. B. CYRURe. à D, D. Thouin & de Juffiez.\ Objiry. La figure citée de Fevillé ne rend pas précifément la forme des folioks telie que Je la remarque fur des ne rapportés de Buenos-Ayres par Commerfon. Cette LE ire , en y effet, préfente les foliole : ie larges dans leur partie jupérieure de vers Îa bâ£, tandis que le contraire a conftamment lieu dans les exem- plaires en queflion. * Schinus Chu gan) ee He olis fer- ratis petiolatis ; imparti br 11710. fac ta Jfegg Sul. Stor. nat. del Cnil. p. sed'isalsp: 140. Habitat in Chili. 3. or Oifrrvation. On cu'tive dep quelque ‘temps au jardin des plartes, fous le nom de Schires Litky, un atbriffcau qui n'y a pas encore mon: ré fes fleurs. Les feuilles de larbiiféau dont il s'agit font fimples, alternes , prefque fefiles, ovales-alon- gées , médi ocrement pointues, Re glabres, obfcurément crénelé & en quelque forte ondulées fur les bords. Peur furface imté- rieure eft relevée longitudinalement d’une côte moyenne, ut pou rougeatre, d'où partent, fur les côtés, quelques nervures g obiic £Es , CES rêle 2€ CSS em nne sn dore EE SEE 0 TT am É L M : L 231 lérérement faillantes. Ces fuilles ont ne odeur réfineufe , & mblent beaucoup, pat leur forme & leur g leur, à la figure ce celles qui, par une erreur tyPOSrap phique , font pré- fentées dans Fsuiilé (voi. 3. tab. 23.) coïnme partenantes au /#hy; erreur , où tranfoofition, gran ap À dont il eft aifé de fe convaincre en comparant les defcripcions & les figures que cet auteur donne du Ziréy & du lucuma. D'un autre ina tion HAN ands de, , je pof Chili fous la déto- fruits connu: ifenr avoir de T5 font de Bi y M par M. Do:ber, rapports avec CE le m même Forme &c de même aréira : Le Ep ils femble: ge lus deux faces oppof Vent : , luifante, & TÉCOUVYE pulpe ont on ne retrouve plus de traces dans l'état cc, un noy an écalement com- av 5. fous une primé, monofpe f as de ca- virés fenfibles dans P pa ifur de es UE 1t-être Lis Le fur i Te eau doit duit en erreur par que 1 ; il aura Hthy de Feuil! es reilliement À même arbiif pofant la véri qu'on pofsède aft de fchiius fit ÎLE qu'au Font pu fair aurojent ENVOY 26 [ere De per ne :e les dimenfions longueur ef d ui n deux pouces & demi Se un pouce de large ), ain que le caratière des fruiss , eloignent éga- lement du leu, mêmes fe uille a re MOLUCCELLE; Moluccella. Genre de plan à fleurs monopét: talées , de la famille des labiéees , qui a des rapports avec les phlomis, & qui comprend des es tb des arbufe exot pes Ss deuil tées f etcemes, ; is à narquables par la forme & la grandeu: calice. Le caractère eflentiel de ce genre eft d’avoir Le calice turbiz ; à Ermle compeniforme , beau coup plis la D la corolle , épineux jur des bords ; guaire étamines u7 dynamiques. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. La feur offre 1°, un calice Rae ; Hinn a phylie, and , turbiré, beaucoup ph je : lnairemest courbe & MOL évafé en cloche , réticulé, bordé de dents ou ie épindufes. 232 Une corolle monopétale , plus où moins | F0 compofée d’un tube court, & d'un limbe à deux lèvres écutées, lune fupé rieure , droite , concave , entière ou obfcurément émar- ginée, la cu inférieure , partagée en trois dé- coupures dont la moyenne cit plus longue & échaucree. 3°. Quatre étamines didynamique [Re dont les filanens , fitués fous la voûte que” forme {a vie fupérieure , portent des anthères fimple De ovair re rieur : » quadrif de que ! fruit confifte en quatre femences nues trièdres , convexes en dehors , anguleufes k 1 au à côté interne, élargiss fupér isireme Rt, tronquées au fommet , logées au fond du calice. cella levis. Alo uinguedentatis rol. 1. . MorucceLse life ; Molue chuis campanulatis nn . Lin, Spec. Plant. v rana odorata. Bauh. Pin. p. 2:9. < DA Dod. Pempt. p.92. Tournef. p. S-. t. $8. S:bbat. Horr. vol. 5e te Se Lemery. Diét. des Drog. p. $74. Jdoleca. ÿ. B. Hi. 3 part. 2. p 234 Raï. Hit. vol. 1: p. 568. Mo- éucca levis inodora. Horït. Eylice. Mas JE Hielif2 corffantinopolitana, odorem peponum refe- rens. Camer. Hoït. p. 102. Cardiaca melica, five Moluca fyriaca minès «frere. Lobel. Icon. 516. Moluca firihee devis. Morif. Mit. 3 -P- s00 f. LE te 14. f. 1. M£life de Coxfranci rople de Matt#iole. Dalech, vol. 1. p. 33 cmpte d'Ac Molique odorante. Cours TER e SO ET ee Et . Mill. Dié. , 24 Kniph. cent, 11. ‘ | Gœrtn. de fruit. vol. ï: F. Ligo , Î fre Bron. Orie ts 66 1 10; Moluque, Méjif: P. 329. dan centr d'un AC a pei az épineux galent pas tout-à-fair la iongu £ur. e fort ample , dont elles n'é- La racine eft pivotante , rameufe : elle donre naiance à pluficurs tiges us ; Groites, fermes, épais s on un peu bran: es , tétragonvs, moëlleufes nituleutes, foivent ro ment [es site 1e ODDO- plus où £, d'autres tr2c- moins S Or bic un fois u leur tICt5 = MOL inférieur, en quelque forte incifées ou bordées ; dans le relie de ieur étendue, de dents groflières, finement macronées, communèment tr coulièrs Se Ces feuilles ont en genéral un pouce à un pouce & demi de longueur {fur une oi femblable où un peu m oins confidérable. Elles font minces, n olles, d'unvertgai, gla dbre s où parfemees de oils courts Se rarcs. Ti r furface inférieure eft craverfée los IÉtFnOIR alement var une Cote moyenne loù naiffent, {ur les côtés, des nervures obli- jues qui vont aboutir , foit immédiatement, foit an moyen de leurs ramifications , aux patites pu qui terminent les dents de la circon- f Les péticles fort femi - cylindriques, : gouttière à L.ur face fupérieure, auf ou prefqu'aufi longs que les feuilles. Les fonce lé ‘sèrement pé dice!l: Es, un peu incli- nées, raffembi es en faifcsaux, dans les aifielles des f s, fur des pic dorcuies communs très- courts ; elfes forment, le long des vises & des : éics de verticilles munis inté- ent leuren d'épin:s grêles, fubulécs , aiguës, Lhinchitres ; euvertes , diversentes , lcngues d'environ quatre lignes, c’eft-3-dire à-peu-près cs E longus ur du tube calicirial. Chaaue ver- cille comprend cing à dix fleurs qui, vu les ü mentions extraordinoires des calices, occupent pour ainfi dire tout l'intervalle qui fe trouve es coroiles font blanches, compofées d’un tube fort court & d’un limbe profondément bilibié: elles fonc logées , comme dans un emple pavillon d'enronneir , au centre d'un calc: fort large, plus long qu'elles , irré- g er, meinbraneux , blanchätre , glabre , dont le tube, turbiné , fie ou le gèrement cennelé ds Ja bâfe au fomn MCE, n'a pas moitis de la bavteur du limbe. , du côté inférieur, fair un coude avec le tube, Jour il fe difirgue entre les ar diet bare sa RE leur d° : 5 b] (L'anleurs paix fa coulcur d'un vert moins blan- etre, & par les réticulations veiïneufes que ent fes deux furfaces. 1j s'évafe en ma- cloche ou de cipuchen: fa longueur iron dix lignes, & fon diamétre de à [ire dans la partie la plus large. Ses bords font entiers & furmontés, pour l ordi induire, de cinq retirés pointes cpioeufe es peu apparentes. ra Syrie, pes niturcilement en R& Elle p affe pour cordi: ale ciphalique , vulné- : $ ; raire , ile ngente. On dit qu'’elte donne un bon goûr & une odeur agréable aux liqueurs. Elle à une f. VEUT âcre , & répand, fur-tout quand on !a froiK Ce , une odeur aron natique , d: fagreable à quelques perfonnes , mais qui plair à d’autres, odeur qui reflemble en quelque forte à ce l'e de la courge cu du melon. 3 Moluecellu frirefa. A laceclla 2. MOLUCCELL E-épinei MOËL Moluccella calycibus ringentibus, offodentatis, Lin. Spec. Plant. n. 2. Mciffa moluccana fœtida. Bauh Pin. p. 229. Molucca fpinofi. Dod. Pempt. p. 92. Tournef. p. 187. t. 88. Sabbat. Hort. Rom. vol. 3. t. 46. Lemery. Di. des Drog. p. ou 75 « fœtida. ). B. vol. 3. part. 2 235. Raï. Hit. vol. 1. p. 568. Melica , five Moluca afperior [y- riaca, Lobel, Icon. $17. Âfoluca afperior fyriasa & Mafeluc Turcarum. Morif. Hift. 3. p. 380. à 11. t. 14. f. 2. Molucca ftinofe. Dalech. Hift. . 959. & edit. gall. vol. 1. p. 855. Afoluccella Eole Mil. Di&. n. 2. Dans celle-ci les calices ont beaucoup plus de roideur que dans l'efpèce qui précète, font moins amples » plus irrègi uliers , ne épineux, & n'égdent pas ja longueur dés” corolles : ils fe partagent comme en deux ièvres ; la fuvé- rieure afcendante, piquante & fubulée au [om met, conformée en bec d'aisuière ; l'inférieure bordée de fept pointes épincufes, divergentes, affez longues. Les tiges font herbacées, fermes , droites, ie obtuf£ment reétragônes , canaliculees fur | es faces, glabres, teintes ot rdinaire nent d'un pourpre foncé, hautes de trois à que É pieds , &: garniss de quelques rameaux fimpies, redreff£s. Les fouilles font [oppotées ; portées fur de lonrs pétioles, ovales, échancré.s en sou à la bafe , grofièrement & irréoulièrement incité 25 où co né lobées dans leur contour, ie pures dentiforines, légèrement mucre- nées. Ces feuilles font minces , molles, Îui- fantes , affez glabres, 8 triverfées par des ner VUres obliqu se rameufes,, fouvent rougeatres. Les inférienr:s font un peu « tes , paitagées la DE upart en trois ou cinq lobes, &c acquièrent Re A sun pouces de Îcng fur une largeur s femolable. Les caulinaires font poin- d'environ dix-huit igres. Les 2érement velus, canicule s à leur ieure, pese auf longs ou même > les feuilles. Les ficurs visnnent, ere pa ne fix à dauce enfemb'e , en verticilles axillaires ; qui règnent dans une grande partie de la longueur des tiges & des rameaux. Des braéties fétacéss, roides , piauarites, affez longues, divariquées , fi:uées horlfontaiement, occupent la partie ex- terne & inférieure des verticilies. Le calice cit 1! : or libre 2 fes le, vert, coriice , irréguiier, & compofé d'un tube flrie longieudinalément , qui fe términe pe’ périeure lascéclée , creufé interne , terminés en épine e en goutière € coté ss infe risure bordee de fept dents féracées, épine ufes , réfléchies en bas. £a corolls à la lèvre fipérieure grande, failiance hors du calice, foi ulée , obtufe, er- äère ou impercepriblermen plane , Botanique. Toute 17, Moluca afperi or un bas, à deux Jevres; la fu- MOL 233 redreflée , velue fur le dos, d’un rofe fory tendre. Sa lèvre inférieure eft courte, d’un lanc jaunâtre , à trois lobes concaves en defous. Cette même lèvre eft marquée en deflus de trois plis ou filions. Les filamens font arqués en faulx , & fouticnnent “ee anthères jaunes , petites , bi lobées. Cire plante eft originiire &es Moluaues. On la cultive au jardin des plantes , où elle fleurit au commenceinent d'août. #4. ( 7 v.) MozucceLrr frutefcente ; Moluccella frutefcens: “oluccella ca!ycibus infardibuliform: ‘bus , gunque- fais, corollis calyce longioribus, Lin. Spec. Piant. J &. IS Le Scordiumn frincfum , floris labio [uperiore five gale& lanuginofa fubvillofa. D. Sherard. Raï. fupp. P- 311. Mol ca, que Molucella calycibus quinque- fais , corollis calyce longioribus. Allion. enum. Nic. p.$1. Muluccella frutefcens. Eju{d. FI]. Ped. vol. 1.p. 33. Elle parcit être , parmi les efpèces qui com- pofent ce genre , celle qui a les plus petites fleurs. On la diflincuera facilement à fes tiges ligneufes , a fes scañees infundibuliformes , quin- quefides , affez résulicrs, & fur- tout en ce que la lèvre fupérieure de fes corclies eft très- neufe. Cette plante conflitue, au rapport de Linnæus Ê de A. Allioni , un petit arbufie à rameaux dichotomes. Les feuilles font oppofées, pétic- lécs , ova ales, longues d’un pouce cu environ, parfemées de poils fins & couchés, qui jes rendent pubefcentes. Elles ont l’un & l’autre de curs bords mis, dans fa partie fupérieure > de ix à trois dents en fete bien prononcées. Les le font courts & charges, de rême que ee reuilles & les rameaux, dè poils blanchâtres. Les fleurs font affez petites, prique files & di: pofées, le long ces ra AUX , par veriicilies axiliaires , qui paroiffe nt peu gaEnis. Chacune des aiffelles Aortfères ef armce de deu: à trois briètées fétacées, épineules , piquant:s, diver- gentes , ouvertes horilontalement, prefau’auf longues que les calices. Ceux-ci, beaucoup plus petits . dans les £fpèces qui précèdent , font tnfundituliformes, à tube plus long que le limbe à réguliers, Para quinquefides ; un peu ve- lus , décagones & relevés de dix ftries longitu- dinales , qui fe prolongent , à la circonfirence du fimbe, en autant de pointes épineufes , dont cing terminent fes découpures , tandi que les cinq autres, plus ceurtés , font interpofées dans ls intervaiies es premieres. Quelquefois une à deux des firies, qui abourident € entre les de- coupures, ne tent point de faillie à ja circon- férence , ce qui dirinue d'autant le nembre des dents ou épines. La levre fupéricure de la co- roile eft convexe à l'extérieur, faillante hors du G3 2i4 œi.re & cet ec - ur la dos, comme celle des de cux , bianchatres , très- L inrcrieure et à trois lobes, le moyen échancré , plus grand que les autres. Cet arbults croit paturciiement en Julie. D. CF. S. in Herb. D. set ! l ne PCs GTS ns. t 1 avonci ni cr CV ii ñouin, ) 4. nt LE de Perfe; Ze luccella Moluccella perfica. Fratejiens , folits cuneiformibus , apice destato-f} in of5s à Ci le ibus qui: 1qu cfidis F daciniis riembranaceis 5 triçi Jpidatis. ji Molucella perfca. Burm. Fl. Indic. p Lin. Mant. p. 412 p. 128. TBE F2 Maleré | es affertions que l'en peut voir dans Fédition du Syfema plantarum de Linsæus, pu- hi gr Reichard , vol. 3-p.75: où à ef dit que la plante dont il s’agit ici ef certainemet at l même que ja moluccelle frutefcente , que c’eft de la Perfe qque cette dernière à été introdui-e eitalie , oùelle s’eft naturalifée; malcré, dis-j- ces affertions, dont au refle je ne connois pes de rraces dans Îles cuvrages publiés par Linneus lui-même , Je trouve qu'il exite dans les garac- pi (je fo: ppof> exzêts , au moins quant à la efcrintion, ceux que Burman attribue au »10- hr reifea ) refpeétifs des deux plantes une difparite telle que je ne crois pas qu'ils puillent convenir à une feule & même efpèce; ce dont s’appercevra facilment quiconque voudra ré- flechir à cet objet avec quelqu’attention. La moluccelle de Perfe reflemble , à pois égards, {elon M. Burman , à la moluccelle fru- tfcsnte. Elie conflitue de même un arbuîte, mas dent les rameaux font fimples, redrefés , blanc chatres, très-glabres. Les feuttles font op- potes, files on prefque fefiles, cunéiformes, zs far les côtés latéraux , & bordees, dans ie fupéricure , de dents aiguës , tomen- , fpinélceïtes. Cinq à douze braétée s., fétacées, épine ufes , grandeur , ES axil- horifentales, d'iné- fouvent unies enfemble par la accompagnent chaque articulation. Le cilice eft résulier, quinquefide, à découpures roides , fcarieufes , obiufes , mucronées chacune par tois pointes, Les corolles font g'abres: on Er, dins Murray, Sfem. veset. p. ÿ4l, que lsur lensueur eft double de celle des calices. Cet arbuñe croit naturellement en Perie. D. MOLUGINE; Mollugo. Genr: de plante de li fanille des fablines, oui a de cranés r p- ports av. c Es r lveer; on , }?s ARR & les Fharnareum , & compre na dés herbes exo- tiques à feuilles fnnp les , o: p fées où pius fou- vent verticiilées, & à Reurs petites, incomplètes, axillaires ou terminales. ÉFOIS Étumanes j aire , trivalre. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. | La fleur eft dépourvue de corolle , & préfente, 8 La : eft menue, rameufe , blanchâtre , & s'enfonce dans la terre à la profondeur de M O LA Le canaét're effentiei de Le ce genre EX d’avoir calice de cing folioles; point de cor: le; crois fiyles ÿ une _capfute crilocu- 19. un calice ch cinq foliole s oblongues , à demi ouvertes, colorées intérieurement, pér- fiflantes. 9, Trois étamines dont les fijamens droits, fétacés , moins longs que le calice, portent de pe tit. s anthères ovales. 3%. Un ovaire fupérieur, ovale, à trois fil'ons, au fommet duquel fe voicnr trois fyies courts , divergens , à flizmates obeuc. Le fruit confilte en une capfüle cu} ire , trivalve, renfer tites, trilo- ÿ CVaiD , ment des reniformes. lemences pe- notxbreuies, 1. MOLUCINE à tiges nues ; Mol/upo nudi- caulis. Mcllugo caulisus d'ffufis panic ulat is os radicalibus. » Jucéicherome Alfine foliis ad radicem pofitis. Burm. Thef. Zeylan. p. 14 t. 8. f 2. Eile ef remarquab le en ce qu'elle à toutes de feuilles ralicales, en quelqne forte reffcm- blantes à celies du bellis pérenais. racine deux à trois pouces Il fo:t de fon coilet une touff> de feui! les dNotdes ou ovoides-obiongues, obtufes, entières, plus grandes que celles du er Versicli or tetrècies En pé inté- surement , minces, Vertes, br.s, nervé:s *E iguement , mais d’une marnicre peu apparente On MAI na ee d'en tre ces feuilles, des tiges nombreute bacées, grêlss , prefque fii- orines , FRE tes , dre : fimp les dans le bas, articulées , rameufes & comme pan‘culées dans la moitié ou les deux tiers fu Jéxieurs ; aphyllss ( dénuées de feuilles), cylindriques, verdarres , qui ne font pas fénfiblemsnce velues & dont là longueur n'excède guèrss trots à ci iq pouces. Les diviñons & fubdivii- & des rameaux s'opérent par die quelau:fois , mais beaucon P ph us sirement, par trichetomies. Une br: courre , ovale, prin- tue, fcirisufe, diophane, ne Patre , atcom- pétiole aie 33 de la tige tomiss , & 243 LiCT pigne Le bas de Un: ramific.tion. Les fleurs font p- tites , nombr. ufes , lérsrement lées , à-peu- pres de i crendt nr de celles de la melueise v-rricillée, uies : Elles foument des panicules dichotomes ou trichotomes, pr: fqu'à Po maïière de certains cy:fypkyéa , & plus partie MOL culièrement d’une plante d'Amérique (a/fni af- Fe foliis bellisis minoris , caile nuco. Sloan. Car. p. 87. Hift. Jam. vol. 1. p. 203. v. 129. f 2.) qui fera mentionnée parmi : charmaceurr. Leur calice eft compofé de cinq folivwis perfiftantes, oval:s , médiocrement obtufes , concives, pou ouvertes , verdâtres à l’exrérieur , blans hâtres en dedans de mêine que fur les bords. Trois filan.ens droits, prefqu'une fois > q le calice, portent de petites anthères arrondies. P L'ovaire el glabre , ovale, & furmonté de trois ftyles te ae coutts , à {tigimates fimples. } Le fruit confifte en une capfule ovale, glibre, légèrement boflelée, triloculaire , trivalve , de la longueur du calice. Les cloifons naiflenr de la partie moyenne des valves, & chaque lo renfsrme quantité de femences imenues , ré) il formes-orbiculaires , luifantes, d'un brun noi- ratre, très-finement chaminées à leur fupeificie. Cétre plante crott naturellement à l'ile de France. P : & fe trouve dans l’herbier de Comuierfon. (W.f. in Hero. D. Thouin.) plus courts que 2. Mozrucineroide ; Molluo ffritla. Moëlugo foliis fubquaternis lanecolat's , Âorib: .s pariculatis nutañtious , caule ereéto angulato. Lin. Ssec. Plant. T2: Alfne multifolia floribunda glilra ex ffiu ben- ghalenfi, folis in acumen a:finenrious. Pluken Almag. p.21.t. 257- f. 2. Molligo ffriu. Burm. Fi ind. p p: 31.t. 5.f. 3. Taunb. FL Japon. p. 56. C'eft mal-à propos que Reichard, dans l’édi- tion qu'il a publiée du $:fzrne Plantarum de Linnæus , attribue à certe plante l'alfne ercëts perita . ,; Rore albo. Bürm. Tlhef. Zeyl. p. 13. t. 7, puifque ce fynonyme convient fort bien au jharnaceurn mvlluco, à qui Reichard le rapport: égilement dans le méme ouvr age. Une figure qui rendroit beaucoup mieux le port de l'efpèce en quelion feroit l'alfine lutea rarofma , penta- phyile , polyanthos Le Thef. Ze p12 66, FAX fi fur-tour les feuille ESyé étoi: ncplus pointues, & fi l’on ne difoit pas-les fleurs jauncs. Mais il ef à croire qu'elle repréfente une pliante d’unautre genre & même d'une autre fanilie, d autant lus qu’elle femble ablolument fynonyme de Paru Jpergule faicie raderafpatenf is , fodiis latio- ribüs Jemine minutifimo nigro. Piuken. Phyt. t. 118. f. 1., où le calice paroît autre que dans les mollugo. Auf , d'après ces confidérations ; quoique M. Eurman (F1. nd. p.32.) la pré! lente pour un moll.go aw'il nomme: pan ‘culata , je m'en tiendrai, à cet égard , à l'opinion que Je viens de man: fefler , du moins en attendant que des obfervations ultérieures m'éclairent davantage ; M. Burman g'iyant peut-être érabli fon efpèce que fur l'iifpect'en de la feure. La mo lugine roide à , fcion 2 Lianœus, une MOD racine fibreufe de laquelle s'élèvent trois à tiges herbacées , droites, roides, liffes, angu- leufes. Ces riges font articulées, rameufes , di- chotomes , & garnies , à chaque rœud , de feuilles lancéolées , acuminées, pointues » OU vertes en étoile, roides lies, pour l'ordinaire verticiilées quatre À quatre. Les fleurs font blanches , p rchées , pédicellées , parcilles à celles du mollugo vercrcillata : elles s forment, aux fommités de la plante, des panicules la plüpare erminales, plus longues que ls feuilles. Ces panicules fe bi ifurquent une à deux fois, puis fe ramifient en gra ppes. La plante dont ÿi s'agit croit naturellement dans les Indes orientales. C'eft fans doute par erreur qu'elle ef indiquée en Aïrique par Reichard. 23$ quatre 3. MOrUGINE à cinq feuilles ; Afol//ugo penta phylla. Mollugo foliis quinis obovatis I, foribus paniculeris. Lin. Spec. Piant. n. 5. Aljine ramofa procumters qua 14 dicem pol;phylla. ie Thef. E Zeyl. : f. 1. Mollugo pentaphylla. Burm, Fi. L ind. 5 ns Illuftr. Gener. n. 1198. Les feuilles, dans l’efpèce dont il ; agit Ici, font verticillées cing à cinq, & les fleurs dif pofé£s en panicules “rcrminales , comme aicho- tomes. Je ne lui po dans h planche citée de Burman , que la fauve première ; Ja figure feconde de la même p: ‘anche , où Linné n’a cru voir que l'image du même vésétal dans un autre état , me paroifflant convenir Se micux à l’une des efpèces décrites plus haut (Voyez Molugine à tiges nues ), dans laqueile routes les feuilles font radicales. Sa racine eft pivotante , nn peu fbreufe, blan- chatre, & produit . de fon collet, une touffe mé- dincre de feuilles radicales, ovo ide s obla obtufes , rétréciss vers la bfe, entièr gale grandeur. Il fort d’entre cette feuilles plufieurs tiges herbasees, mer bles , couchées , légèrement zicen 1 leur partie fupérieure , articulés, rameules, comme dichotomes, feuiiléss, fe terminant par dés panicules ae fleurs. Les feuilies cautinatres ont une forme ovoide-oblongue, analogue à celle des feuilles radicales ; ongues feulement elles fonc plus petites & moins obtufs. On y remarque par reillement de l'inégalité (au moins felon la figure citée de Burman) ,; quoique Linué Les dife :. grandeur uniforme. Ces feuilles font beazco:p pl lus courtes que les entre-nœuds, affez onuverres & verticillées pour l'ordinare au nombre de quatre à cinq. Les.fleurs font pitites, bhan- châtres , pédicellées & difpofées en prnicul es lâches, terminales , dont les ramificat'ens font dichotomes & CU de courtes briltées. Les capfules font glabres & renterme G g 2 7 t GUdtite MOCL d2 finences menues , nciiatres. Î Cctre plante croit naturellement dans l'ile de Ceylan. 4. MorucinE veiticillée 3 Mollugo vercicil- data. V. Aollugo folris verticillatis limeari-cureatis acacis inaqualious ; caule fubdi-hotomo , decumberte; peduneulis anifloris. Lam. Hiuftr. gen. n.1199.t.52. Aline frergula mariana , latiori folio , floribus añ nodos pediculis curtis circà caulem infidentibus , calyculis elcganter punétatis , alffne (forte) fpergula &atifolia r:ptans. Pluken. Mant. p. 9. Phytogr. 5. 332. f. 5. Raï. Suppl. p. 50. Affine rrocumbens, gailii facie. Fhrer. Piét. t. 6. £. 3. Mollugo fotiis wertcillatis cuneiformibus aeutis , saule frbdivifo desmbente | pedunculis uniforis. Gronov. Virg. ed. 2.p. 16. Mollugo verticilluta. Mill. Di. n. 1. Kriph. Orig. 8. n. 71. Gœren. de fruét. vol. 2. D: 2350 30 ire 8. Eadem? foliis anguflioribus , linearibus. Cette efpèce fe recornoîtra facilement à fes pédoncules uniflores , & à fes feuilles verti- cillées , d'inégale grandeur , retrécies vers le bas en manière de coin. Sa racine eft pivotante , fibreufe, blanchitre : elle produit, de fon coller , une rofetre de feuilles au centre de laquelle on voit fortir plufieurs tiges ( fouvent fept à huit) herbacées , menues, articulées , cylindriques , obfcurément ftriées dans leur longueur, vertes, prefqu’entièrement glabres , rameufes, feuillées , trainantes , étalées en rond fur la terre , plus ou moins longues fuivant ja nature du fol, ayant rarement plus d'un pied. Ces tiges offrent , à chaque nœud, un où deux, mais plas fouvent un feul rameau ani fe fubdivife de même par dichoromies. Les feuilles font feiiles, verticillées, inégales , li- nécires-lancéolées , quelquefois comme ovoides, recrécies en coin dans les deux tiers inférieurs, pointuss, entières, ouvertes en forme d'étoile : dun vert gai, molles, minces, giabres , plus courtes que les entre-nœuds, & acaièrent , au moins les plus grandes , jufqu'à douze à auinze lignes de longueur fur une largeur de deux àfix. Les inférieures font obtufes ou à peine pointues. Chacuc verticille eft pour l'or- dinsire compofé de cinq à fepr feuilles. Ces feuilles, quand on les regarde à la loupe , à un beau jour & à l'appofe de ja lumière, pa- zoiffenc obfcurément # très finement perforées. Les Aeurs font petites, axillaires, & rafiemblées, au rombre de cinq à fept à chique verticille , fur des pédoncules fimplss , grêles , prefque &liformes , moins lones que les feuilles. Elles eur le calice vert en dehors , blanchâtre du côté interne : les étamines & les flyles au nombre ge Il fuccède à chacune d'elles une petite gavfule ovale, triloculaire , trivalve, remplie MOL de femercss menu:s, réniformes , Mffcs, lui. s, d'un chatain foncé , relevées Iongitu- dinalement , à leur partie dorfale , de trois lignes faillantes. Les clotlons qui féparent les loges naiflent dn milieu des valves. La fuperfcie des capfules eft rendue comme boffelée par une mul- titude de petires faillies que forment leurs parois en fe moulant [ur les femences , faillies qui font finement & élézamment flriées. Certe plante croit neturellement en Virginie & dans d’autres con- trées de l’Amérique feptentrionale. On la cultive tous les ans au jardin des plantes. ÆXx. (W..) Son port reffembie tellement à celui du pAar- naceum mollugo , qu'à moins d’un examen très- minutieux, on confond aifément ces deux plantes. Celle-ci (le pharnace:m mollugo) eften général plus grande , a les feuilles plus larges, les pédoncules en général un peu pius alongés, & communé- ment les articulations d’où partent les rameaux ne produifent pas de fleurs. Mais c'eft dans la confidération du nombre des étainines, & dans l'infpeétion des femences , qu'on trouvera Îles moyens les plus frs de les diftinguer ; le phar- naceurm mollugo ayant cinq étamines & [a fuper- ficiz des femences tres-finement chagrinee , dé- pourvue de ftries, ainfi que je l'obferve {ur des exemplaires rapportés , tant de l'ile de France que de l'Inde, par Commerfon & par M. Sonnerat. La plante 8, dont j'ai vu des morceaux rap- portés, les uns du Bréfil par Commerfon, Îles autres colligés à Cayerne & communiqués par M. Stoupy , a , d’après ces exemplaires , les tiges plus longues, conftimment dichotomes, & les feuilles teilzment étroites qu’elle devroit peut-être conftituer une efpèce particultére. Ces feuiies , en effet, font linéairce-pointaes , larges à pcine d’une ligne fur use longueur d’un pouce ou environ, Mais je ne vois d'ailleurs rien qui la difingue de lefpèce communt : le nombre & la difpoñtion des fleurs, la forme du calice, les éramimes , les ftyles , les capfules, tout parok femblable de part & d'autre. Je crois en con- féquence ne devoir défigner cette plante que comme variété , en attendant au moins que de nouvelles obfervations nous inflruifent , d’une manière encore plus précife & plus circonftanciée, des dérails de fa ftuêture. Flle vient naturel- lement aux lieux cités, où elle fe trouve com- munément dans les terreins gras & cultivés, parmi ies h-ibes potagères. M. Thouin a bien voulu m'en donner un exemolaire. (7. f.) MotuciNE à feuilles oppofées ; Mollugo oproftifolia. Mollugo foliis oppofitis lanceolatis , ramis alternis , pedunculis lateralibus confertis uni- floris. Lin. Spec Plant. n. 1. ; À ; 7 . Alfine frergule facre , fodiis anguflis Her FACE Hofculis a: m plurimis ad caul da gerniekia Einis, flofenlis auten plurunis a caulem 4 7 ad bengaderf}s MOL adiatis, femine minutifino falvo. Plukeri. Almag. p. 22. Phytogr. t. 75. f. 6. Jeonpala. Herm. Zeyl. p. 4. Eurm. Thef, Zeyl. p. 130. Mollugo oppofiti-folia. Burm. F1. Jnd. p. 31. Lam. Illufr. n. 1196. Petite plante dont Linnæus dit n'avoir pas vu les ftyles. La tige eft herbacée , articulée, ra- meufe, à rameaux longs, diffus, glabres, al- ternes , formant une forte de dichocomie. Les feuilles font oppofées, très-étroites , linéaires- lancéolées, pointues , entières , glabres, retrécies en pétiole inférieurement , au moins felon Lin- næus, car la figure citée de Plukenet les offre parfuicement feffiles. Ces feuilles font demi-ou- vertes, plus courtes que les entre-nœuds : elles ont les aiff-lles garnies de pédoncules fimples, égaux, capillaires , uniflores , fafciculés en petit nombre le leng des rameaux. Ces pédoncules font prefqu'auf longs que les feuilles. Le calice eft compolé de cinq folioles, & les étamines font au nombre de trois. Cette efpèce croit naturellement dans l'ile de Céylan. Les gens du pays, dit-on , la mangent en fahide. Obfervations. D'après l'examen particulier que ji fait du mollugo racemofa , (Lam. lIlufir. Gener. n. 1197.) je me fuis convaincu que cette planté avoit les fleurs pentandriques , & qu'elle devoir être placée dans le genre pharnaceum. Je ne doute même pas que ce ne foit le pharnaceum diffichum. L., les deux figures que Linnæus y attribue dons lauvrage de Plukenet, & particulièrement l’a/- fine fpergula India orientals , fpicatis floribus ex alis emergentious ; Maunalchaï Malabarorum. Pluk. Almag. Mant. p. 9. & Phytogr. t. 252. f. 4., lui convenant fort bien. Aïnfñ c’eft à l’articie pharnaceur d'fichum qu'on la trouvera décrite, Quant au m0//ugo ereéte (Burm. FI. Ind. p.31.), au mollugo triphy!la (Burm. 1. c. p. 321. Gmelin. Syft. veg. vol. r.p. 208. ), & au mo//ugo frergula (Burm. F1. Ind. p. 31. t. 5. f. 4.) , îls ne feront pis mentionnés 1c1: car on veit, par la confi- dération des figures qu'on leur attroue , que ces deux plantes appartiennent à des senres difé rens de celui r70//ugo ; la première de ces deux plantes ( Burm. Thef. Zeyl p.13.t. 7.) étant le pharnaceum mellugo , la feconde (Piuken. Phyt. t. 357. Ê. 1.) convenant , à tous écards , au gi- fekia pharnacioides (Voyez gisèaue nociflore ), enfin la troifième: formant un triple emploi du pharnaceur molligo. Le) I J'ai expofé , à Particle Molluso frBa, les motifs qui m'ont déterminé à ne pas conferver le molluzo paniculata. (Burm. Fi. fn4. p. 32. Gmei. Sylt. Veg. vol. 1. p.208.) MOM 4e MOMORDIQUE; Momordica. Genre de lantes à fleurs incomplètes, monopétalées , de a famille des cucurbitacées , qui a de grands rapports avec les concombres, $ qui comprend des herbes indigènes & exotiques , ayant des tiges rampantes ou grimpantes, prefque toujours munies de vrilles ; des feuilles alternes, pour l'ordinaire découpées plus ou moins profondé- ment, quelquefois rernées ; & des fleurs difpofées fur des pédoncules axillaires. Le caraétère effentiel de ce genre eft d’avoir Les fleurs moïoïques; Le calice à cinq divifions ; la coroile quinquefide ; trois étamines, dont deux ont des anthères comme doubles fur chaque filement; un fruit peu charnu , s'ouvrant avec élufficité. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Les fleurs font unifexuelles. Les miles & les femelles fe trouvent réunies fur le même im- dividu. La fleur mâle eft compofée 1°. d’un calice monophylle , concave , à cinq divifions ovales ou lancéolées , pointues, ouvertes. 2°, D’une corolle monopétale , adnée au ca- lice, grande , évafée , veineule , ridée , à limbe partagé en cinq découpures. 3°. De trois étamines à flimens courts, fu- bulés , rapprochés fupérieurement, & à anthères ferpentartes , linéaires , adnées , dent deux font comme doubles fur chaque filament randis que la troifième eff fimple. La fleur femelle confifte 1°. en un calice comme celui de la fleur male, mais porté fur l’ovaire & caduc. 2°. En une corolle également femblable à celle de la fleur male. Se LEn d’anchéres. rois filets très-courts , dépourvus 4°. Evun ovaire inférieur, aflez gros , duquet élève ua ftyle cylindrique , columniferme , tri- de. à ftigmates gibbeux , oblongs , tournés en £AOYS. ; em" Ec fruit eft une forte de baie ovale ou ob- lonsue , médiocrement charnue , quelquefois sèche , divifée ictérieurement en trois loges fé- parées par des cloifous molles, membraneufes, qui, fion Gœrtner, Cvaroiffent à l'époque de Ja ma-uriré. Ce fruit s'ouvre ou fe crève avec élifticiré , € renferme des femences nuin- breufes, comprimées fur deux faces, adhérentes à des placentas latéraux. 1. MOMoRDIQUE life; Momordica ball anima. L. 2,8 MOM Momoraica fruilibus angulatis tuberculatis ; foliis glabris , patenti-palmaris. Balfamina retunaifolia , Je ens five mas. Bah Pin. p. 306. Seb. Muf. 2eUte te et EL vol. 1. p.647 M Ne vi re Four. p- 103. t. 29. Dalfemina cucumerarta. J. PB. Hift, 2.p.2ÿ1 Charantia. Dod. Perpt. É 670. Mo Caft Dur. Gr. Lemery, Diét. des Lio. p. 476: Dié. de Mar Med. fig. de Gatf. vol. 3. t. 389. Bafa- mina mas , fruca puniceo , & Mortordica fruëlu duteo pe Berl. Hoït, Eyf. auturan. ord. 1. t. 4. f. 2. 3. Baljamina cucumerina puricea. Vobel Icon. 648. Balf. prima. Fuchf. Hift p. 188 t. 199. Balfemire mas , feu Momoréica cha-antia. Camer. Hort. Med. p: 26. Cucumis puriceus. Morif Hift.2.p.23. C 1.t.6. f. 9. Mo:roraica belfamina mas. Blacwell. t. ç39. a. nina mas , po- mur mirabile, five Momordica. oMic. Momoraica balfamina. Luaw. EG. t. 127. Mill. Di. 0. 1. Kniph. cent. 7 . n. 60. Knotr, del. 1.t.B. 3. Zorn. Ic. plant. me d, t. 4j. Gœrtn. de Fuét” Sal >: Li 48, t. ES. f. 4. Vuled , Pomme de merveille, Balfamire male ou rampanñtre. nr LE Eulfa Herbe giimpinte dont le feuillage luifant forme une verdüre agréable , fort saie » & dont les fleurs, aflez grandes , produit. nt des fruits tuberculeux , à-peu-près de la groffcur d'un œuf de pigeon, d’une belle couleur orangée ou d’un rouge d’écariate. On ies connoit vulgairement fous le nom de pomme de merveille. F1 fort de la racine , qui eft petite & fibreufe, piufieurs tiget herbacées, menues, prefque fi formes , foibles, firme nteufes ; feuillées ; Mé- d'ocrement rameufes, cylindriques , triées ou canélées , verres, ou s'élevant , au moyen des” vrille s dont elies font munies & des appuis qu'elles DÉRNENEMENE contrer , à la hauteur de trois à quatre pieds. Les feuilles font alternes , pétiolées, orbiculaires dans leur circonfcri} tion, largement échancrées à la bâfe, palmées ‘prefque comme celles de la vigne, €c divifées , Jufqu' au-delà de leur partie moyenne, en cinq à fept lobes divergens, qui font eux- mêmes incifés ou groflièrement dentés, à cents angulaires, aiguës, mucronées , un peu inégales. Les finus qui féparen: les lobes font artondis, & préfentent nour l'o: di aire , chacun à leur fond , une dent trè:-grêle ou gerite ncinte aiguë. Ces fruilies font bien cu minces , molles , pre ! s: luifenees d'un beau vert, # ponétuées & per forées, traverféce d'un nombre de nervures pareil à de jeurs lobes. Elles ont com uné d-ux pouces de diamèrre, f Jésèrement glabr res 5 trainantes tes, À celui ment envi ron espétio!lss { ont grêles, 3 ï MOM deffinées à accrocher & fufpentire la plants ; comme par autant de n: aux corps du voi ile nage. Les fleurs vienn st, dans les aiffelles des feuilles , fur des pe de ncules menus, fimples ; folitaires , qui excèdeit un peu les pétioles en longueur , qui font muvis, vers le haut, d'une petite bractée ele, ie e , corditorme-ar- rondie , pointue, dentée , dont la bäfe lesem- braffe lévère ment. Les découpures ‘du calice ; ovales, pointues dans les fleurs mâles, femblent plus étroites & de forine lanc NE or ague vrille fininle, grêle, fi. Ë les serçures des mammilles, engelures & ! liforme , tournée en ftirale, Ces vrilles font brêlure, Ce biume, en ‘iniment ou en injétion — 5 pre pour fou finrclièrement les femmes qui oùt des uicèves da ns la matrice ou dans le vagin: on dit qu'il provoque & facilite l'accou- che ment laborieux. Tes feuilles ont un goùr lé- gèrement amer & âcre. ; : à . Momornioue à feuiles de vigne; Âfo- mordica charantia. Lin. /Mumordica fuëi US an- gulutis, tuberculaeis ; foliis z ubefceniisus, longitu- dinalier palrmatis. Momord'ca zeylanica , pampineä fronde , fraitu langiore. ne p. 103. Pundi-pavel. Rh Hort. Mal. vol. £ p 17.19. Rai. fuppl. p. 356. res iidica. Rumy h. Amboin. vol. 5. p. 419. 1$r. Da rfimina cucumerra ind'ea, fruits ma- ne flavefiente. Commel Hort. nitel, vol. 1 P1O3-0t 4 Mornordica charantia. Mi]. D.:2: Joan. Iluftr. €. 83. Air. Hort. Kévr. vol. 3. p. 3 8. Eaderm , fruëlu breviore. Momordica zeylanic É pampineâ fronde , fruéb: breviori. Tourt nef. je abbat. Hort. Roman. vol et. 1671. Paye, Hheel lc pee IC: Rai. L c. re zeylanica, Ml. Diét. n, 3. Cette efpèce , qui ne laiffe pas d'avoir de l'ana- logié avec le momordice ta 7. nina , eft en général beaucoup moins glbre , d'un ve't plus fombre. Elle a au les feuilles moins orbicu'aires, plus grandes, 2 a lobes mo ins divergens. Mais ce qui paroit dftngue r plus particulièrement encore les deux plantes ste "ef au fe il:sb s fort fituées beaucoup plus fur Ls pedoncules, & que d'ailleurs elles ont la circonference tout-à-fat pourvue de dents. raté FACrees G2S À, dé- Les viges font herbacées, folles menuss , farmenteuies, fenillées, rameufes , flriées, lé: gèrement pubefcentss de même que les autres parties. Ces tiges rampent fur la terre ou s’é- lèvent en grimpant à une 7 uteur plus ou moins confiderable (qui cependant n'excède guêères quatre à cinq F siedls ) , au moyen des vrilles dont elles font munies, lorfqu'ellss trouvent des ftp- ports. Les feuiies font altsrnes, périolées, cor- diformes , palmées, ref emblantes en quelque force à ce Îles de la vigne , & divifées, juiou’au- deià de ‘eur mit: u , en cing à fptlobes i inégaux , féparés par des fins arrondis, ‘de grand=ur mé- cincre. iles font minces, Holies , légèrement velues ; perforées , finement porctuses fur Îles deux furfices, d’un vert foncé ou noirâtre , & ont communément au moins deux à trois pouces de diamètre, Leurs lobes, d'autant plus couts qu'ils font fitués plus extérieurement , font poin- tus & pi de cn:s en fcie mucronées , ir- Tég! spé oes font ia plupart auf longs ou tn ent longs que les feuilles: chacun d ilières É Es partie fupé rie Le Es Ho M 2:$ une longue vrille pu- ilfon contcurnée en fent axiilaires, folitaires , affez petites, ino es : jaunatr es, élevées fur des pe onctles grêles, qui ont.en général beaucoup plus de longueur que les pétioiss. Ces pédon- cules font garnis, & qulq que fois aff 1 À an note) ele 5 befcënts , Je pirale. Les feu au ceñous de leur nilieu, z près de leur bäfe , d’une crme, arrondie ou , entiere en fes s bords. dif petite braétée fe ie , €O He con Formé en reit à + LU & a plus etires dans ee La longueur des corelles eft à-pe ü- pré ès uible de celle des ca- lices. Filss ont ls divi Dans rroforides, oblongues ou ovalis-obio: obtufes , évafées, denti- cul-es d'une mani inf dite, imper- céptible. 1 L'ovaire ci cbiong, cy indrique , vêr- datre, hériflé de papilies, rettéci en cône dans ue: di devient un fruit trilocu- o de curément trièdre, mue iné par une longue pointe. eur long, jai ns. ovale- -0b EE Ce Fur ir reflerr sl clque manière à un crrnich 1peré cord verditre, de- ent, à pers ire qi u'ilreûrit, dun jaune de fifran, Pr rougeatre: eile eft relevée de gros tu- bercul:s ou efpèces de vorrucs dont :5 unes (ont obtufes , les autres plus ou moins pointues. Sa pulpe eft jaunâtre, molle, douce, comeftible , foit lors de fa maturité , foit même avant cette époque. C'ett [atralement, vers l'extrémité du fruit que fe fait l'ouverture qui lai fe écharp£r les femences. Elles font , au rapport de Buxph, oblongus s, appiaties, tuberculeufes , & revêrues d'une enveloppe d'ün rouge de fang. Cetre plante croit naturellement dans les Indes ori-ntales. Eile eft cultivée au jardiu des plantes. F4. (W, w.) Les feuilles ont une odeur forte & une faveur amère. ee tr que, dans l'Inde , on les emploie, guife de ANA dans la cHArad Te de là » À que leur décoëtion dans l'eau eft ver- ï a variété 8. a les fruits plus ventrus, moins alongés, fe rapprochant davantage de ceux du morsordica bi ina, eur fürface cf fortement garnie Ge tubercules pointus. FA : 3. Momonpioue du Sénéoil , Momordica jee ns HT af flibus ovato- MUCTONALIS & fe momord'eu charantia, * mais toutes fes parties font beau co: 1p p pl! us abondamment veluss ; fes feuill les font pi lus petite $, plus profondément pr lmées fes pcdoneukes en général plus lo5gs ; enfin Le fruits, courts , ovales , mucronés , n'ént guères F4! plus d’un pouce de longueur, 240 MOM La racine donne naïflince à des tiges herba- cées, grêlss , farmenteufes , grimpantes , ra- meules, feuiilées , amauleufes, cannelées , velues, verdâtres, longues de plufieurs pici 1. Les feuilles font alt:rnes, pétiol: es , corditormes dans leur circonicsiption , & divifées, jufqu'aflez près de leur bête, en ang lobes inégaux, pointus, qui font bordés de d-nts en let courtes, mucrones, un peu éiflantes, Les trois lobes intermédiaires font oval:s où à-peu-près, & fé parcs les uns des autres par des finus qui defcendent plus avant que ks deux finus extérieurs. Les deux lobes in fériet rs ont une forme prefque pédiaire , & f fubéivifent lég SET EM nt, vers leur partie moyenne, en deux autres lobes. Ces feuille S ; MOINS molles ë plus Confilintes que celles efnèc réceu: ETS oticent un dia et re de quinze = uit lignes. Leur furfac e fupérieure eft d'un vert noitâtre ; & parfemée de poils courts, beaucoup plus rares que fur la fu: f ce oppofée : ceilz-ci eft finement grannleule, d'un vert pâle ou gri- sâtre , plus f rtement velue le long du trajer des nervures que da:s le refte d2 fon étenduc. Les pétiolss, à en juger par Pexemplaire qu jai fous les yeux, n'ont guères qué moitié dé Je Mn des feuilies : chacun d’ eux € eft accom téralcment d'une longue vriile me É , VE E us, CO! tournée eu tire-bourre dans Les ficurs font petites , L :s viennent fur des pé sn pubefcens , qui dix- L longueur que le s feuilles, 4 font mu 1is ,à pe u de diflance de leur point d'inf tion , d'une is te bractée foliacée , Mile, en e, pointue, entière. La füperficie du ï rpée de poils fort courts. Ce ca- s fleurs RATE ,; furinonte un ovaire , hériffé de tubercules pointus, pa- en Le Do confifte en uns baie courte, ovale, renfiée , mucronée » affez clabre , d'un jaune intenfe arangé ou rougeatr2. "Sa longueur eft d'environ quinze lignes fur une épaif Meur de huit à neuf. Sa firface eft légèrement leufe 8: parfemée de ‘rubercules verruqueux, plus où moins pointus. Cette efpèce croit naturcilement au Sénégal , où elle à été trouvée par M. ne filon , qui m’en à communiqué un exempia vale , ang 4 MOMORDIQUE anouleufe ; Momordrca éuffa. Lin. Momoraica fruifibus he gis 3 fideis catcnulatis ÿ foliis incifis. Perola Fumph. Herb, Amb. vol. 5: p. 405. t. 147. Luffa arabum , fémine a!bo. F'ournef. / Ac. R.P. ann. 1706. $ t. 62. Cucurnis egyptieus retice abbat. Hort, Bom. vol. utus , five Li fa At, } arabum. Vefling. de plant. æcype. ‘ebf. ad. Pr. À alpin. p. 199. t. 58. 59. Morif. Hiff. 2. p. 35. fr. ct. 7. f. 1.2. Momordica rois vilorgis , fulcis caserulatis, foliis incifis, Fabric, Helmf. p. 352. L | MCOCM nord leffa, Haflelq. Ie. 487. Kniph. cent. 9: 1. 69. Liffz. Miil. Did. Ici les vrilles , au lieu d’être fimples, comme dans les efpèces qui précèdent ; fe divifent pref- qu’en manière d'ombélie ; les feuilles font plutôt anguleuüfes que palnées; enfin les sa ts ont une forme ob iongue it pius él s vers icur ex- trémité bêfe. Ces fruits (out particu- lierement remarquables par Le joli plexus ou lacis vafculaire que former les fibres dont cit en partie compofé leur parenchyine. Q > ex Pa u'à leur Les tiges # Fe rbacées , more firmen- teufés , grimp , rameutès , feuiiléés, cvlin- driques, canne lécs » parfemées de poil s rares, & acquièrent trois à Guatre pieds, ou davantage de Mae Elies font garniss de feuilles l- rernce, pétiolées , échancrées en cœut à labäfe, :s s den s eur contour en cinq lobes angu- , point us, divérgens , d autant plus courts as font plus a ; & dent celui du milieu a fouvent le double de la longueur de ceux qui Pavoifinent plus près. Ces feuilles ‘ont un peu fer rmes , d'un vert cendié ou eri- sâtre, longues de deux à quatre pouces fur une largeur tantôt à-peu-près égale , tanrôt un peu noirs confia aies quelques-unes ay de ique la forme d’un triangle ou d’ure feuille d tandis que les autres approchent plus où de la forine arrondie. Il en eft qui font en forte palmée 5 , comme les repréfente fa Égure citée de V eflincius. Les lobes , quelquefois er- tiers ou prefqu entiers , font le” plus fouvent lé- )AtT Partavé | 13 2 ail (S lièrre, miens quek que gèrement incifés ou du moins bordés de dents en foie irrécultères. L'’ure & l’autre furface de la feuille eft lioèrementc feabre & de polis roides , fins , courts, fubulés, à ée:ni couchés , dont la bâfe porte "fur un petit tuber- cule grinulire , éinfi qu'il arrive dans bsaucoup d’autr.s plantes de la famille des cucurbiracées. Les pétioles fonr anguleux ; hifpides comme les feuilles dent ils #’ont puères que moitié de ja ur. Jlnait, de leur fommet, des nervures rameuf s, divergentes , en nombre pareil à celui es lbes ou principales découvures. Chacun Fe eux eft accompagné pe une vrille le étérale ; fiiple inférieurement dins une longueur à peu-près femb'able à la leur, puis { fubdivifant en un nombre aflez confidérable de ramifications gréles, filifor res , fpirales, qui partent tontes du même point comme les rayvoss d’une embelle, & qui faclirent d'autant lafcenfion de la plante, Eñ mule ‘pliant fes moyens d’adhérence aux corps du voiinage. Les fleurs font belles, affez grandes, d'un jaune pale, marquées de “lignes lcnpitn dinales plus foucées. Les mâles viennent en Trappes axilrires , pédonculées, qui ne laiffenc pas d'avoir de F3 longueur, & qui font munies de braëtées fort courtes. Les fleurs femelles fort portées longue MOM portées fur des pedoncules également axillaires, ordinairement fimpies , beaucoup plus courts que les grappes des fleurs males, fitués fouvent dans les mêmes aiflelles. Les fruits ont fix pouces, ou environ, de longueur. Ils font cblongs comme ceux du concombre cultivé, cylindriques, un peu retrecis au-defus de leur bafe , puis re- prennent fucceflivement de l’épaifleur pour de- venir, vers leur extrémité , plus gros & plus renflés que dans le refte de leur étendue. Leur couleur eft d’un vert tirant fur le jaune. On dit qu'ils s'ouvrent par le fomimet. Ces fruits font quelquefois lifes , quelquefois plus ou moins tüberculeux. Leur fuperücie eft creufée de fillons longitudinaux , fuperficiels, peu apparens. Si l’on enlève l’épiderme qui les recouvre, on apperçoit un tiflu merveilleux de fibres blanchätres , en- lacées avec beancoup d'art, tiflu qui devient évident, fi-tout qu'ind on l’a dégage de la pulpe, foit par la macération , foit au moyen de li PRES Les femences font nombreufes, lanches, légèrement raboteufes. Cette plante croit naturellement dans l'ile de Céylan, & fans doute auf dans be:ucoup d’autres lieux de l’Afz. On la cultive au jardin des plantes. 4. (WP. v.) La wulpe des fruits eft fade , mollife, très- filindieute quand ils font mûrs. I! n’y a que le bas peuple qui la faffe fervir à fa nourriture. Véilingius rapporte que les Egyptiens emploient e tiflu flamenteux de ces fruits, après lavoir féparé de la pulpe & des femences , pour fe frotter le corps au fortir des bains, & faire difpsroître différentes éruptions ou corefcences cutanées auxquelles ils font fuets. Obfervation. M. Cavanilles, dans des notes qui fuivent fi defcription du Zufa foœrida (Plant, fcon. vol. x, {14 ! | Î | | ‘ d'operculs qui fe à p. HD foupçonne que le eucurnis DEICUS Te- i siculatus , f. laffa arabum de Veflinoius, pou toit état bien appartentr au genre /rffa. Le mauvais des exemplaires que J'ai fous les yeux, & par- ticulièrement la dificulté d'y ansigfer les parties de la fruéification , ne m'ont pas permis de vérifier jufqu'à quel point les coneétures de cet auteur font fondées. Je remarquerai feutement que le momordica luffa me paroit avoir de très- grands rapports avec le lufa fœtidu , au moins; dass fon teuillage , dans la nature de fes vrilles & dans la difpofiuon de fes fleurs. 5. MOMORDIQUE cylindrique ; Momordica cylindrica, Lin. Mormordica fructibus cyliraricis , donpiffimis ; foliis angulis acutis. Pepo zeyÿlunicus reticulatus & fulcatus , femine ' a Dar an 5 nigro. erm. arad. app. p.11. Raï. fuppl.p. 332. Pepo indicus FcliCULAIUS , feminibus TLIgTIs. Her. Lugd. p. 482. Pluken, Alm, p, 266. Botanique. Tome IF. M O M 244 Linné dit que cette efpèce a la tige quinqu’an- gulaire , & les feuilles reflemblantes à celles du concombre, anguleufes , bordées, à la bâfe, de dents difpolées en fcie. 11 ajoute que les angles de cts feuilles font pointus ; que celui du milieu eft plus alongé que les autres ; que les finus ne font pas élargis comme dans l'efpêce qui précède , mais forment des angles droits. Les vrilles font axillaires, les fleurs jaunes. Enfin les fruits , cylindriques , légèrement velus , longs d'un pied, contiennent des femences noires. Cette plante croit naturellement en Chine & dans l'île de Céylan. €. 6 MOMORBPIQUE operculée ; Momordica oper- culata. Tin. àforordieu frifhiôus angulato taer- culatis, apice decituo operculasts j foliis lobatis, Momoraica americana fruu reticulato ffcco. Commel. Rar. D. 22. €. 22. . Sa racine eft petite & fibreuf : elle produit des tig£s herbacées, menues , farmenteufes , grim- pantes, rameufes , feuillées, cylindriques , verdi- tres. Les teuilles font alterncs, pétiolées, pref- qu'orbiculatres dans leur circonfcription, échan- crées à la baie , K divifées plus oumoins profor- dément en cinq à feptlob.s incifés où dlentés. Ces lg que on TT 1 A 1 À L feuilles refemblent à celles de la vigne, & leurs pétioles ne laifenr pas d'avo'r de la longueur. Il nait, à loppoñte de chacune d'elles, une vrille qui paroit ordiniirement bifide, Les fleurs fonc jaunes , axillaires , les unes mâles & dif. pofées en grappes pédonculées , les autres fe- meiles ffolées fur d:s pédoncul:s fimples qui n'ont que peu de longueur, L'ovaire fe convertie en un fruit ovais, renflé , anguleux dans fa léngueur , de couleur verte, chargé, fur les angles, de tubercules pointus qui le rendent ee Las LE ITUIE, ntérieutréimenten trois # a “ ‘ - re. 10865 , Et mücroneé au fommet par une forts ache lors de la maturité. Son parenchyme conf en un tifiu fongueux, iec, fpongieux, compoié de fibres en réfeau fortement entrelacées les unes avec les autres. Les femences font oolongues , applaties , noi- ratres. Cette efpéce croit naturellement en Amérique. 4. 7. MONMORDIQUE pédiaire ; Momcriica pe- data. Lin. Momordica fruëlibus friatis ; fois pedatis , ferratis, Moimordica fruétu fériato lavi, vulsù Caivua. Feuille. Peruv. vol. 1. p. 754. t. 41: À Dans l'efpèce que je vais décrire , les feuilles font divilées profondément en découputes ou digitations , difpofées de inuière à leur donrer une forme pediaire affez fenfible. Les vrilles d'ailleurs font compolfe les f ant cola ; 54 185 LÈUTS fi hu 242 MO M de remarquable qu’on obferve , dans les finus de leurs divifions , des filets grêles , ouverts horifontalement , qui préfentent l’afpeét de pe- tites cornes. La racine eft fort longue, fbreufe , traçante, d'un blanc grisatre. Il fort, de fon collet , une : tige herbacée , menus , foible , farment:uf® , grimpante , rameufe, feuillée, quinqu'angulaire , d'un vert agréable. Cette tige, que J'ai vue n'avoir, au Jardin des plantes, qu'environ quitre pieds de longueur , s'élève (dit Feuiilée) , au moyen de vrilles, jufqu’à Ja cîme des plus grands arbres , d'où eïle defcend enfuite jufou’à terre. Les feuilles font grandes , alternes , pé- tioléss & partagées au moins en fept digitations divergentes , déployées en éveniail, comme diceilées , moins décurrentes fur les côtés la- traux de leurs pédoncules. Ces dizitations font ovales-oblongues ou prefqu'ovales-lancéolées , terminées en pointe , & boräées de dents cn fcie , mucronées , un peu irrégulières. Elles font inces, molles ; vertes , finement perfoiées , au es 1C5 De Ê minces, moins dans leur jeuneffe, nervées obliquement , & parfemées, fur les deux furfaces, de très- petits tubercules granulaires dont quelques-uns fe terminent par des poils fort cémts. La di- giation moyenne eit fituée dans la direction du pétiole commun & a plus de longueur que les latérales. Celles-ci, qui deviennent d’antert plus petites qu’elles font plus extérieures , fonrcomime nnplautees fur le bord latéral interne d’un pé- cicule commun, & rendent la feuille en queiqne forte péd'aire. Enän les deux qui font tout-à-fait externes ou infér'eures, font irrégulières & di- vifées profondément en deux à trois lobes. Ta circon{ciiption générale de la feuille eft cordi- forme-2rrondie fous un diamètre tranfverfai de cinq à fenr pouci:s. La ionçueur des périoles n'excède guères deux à trois pouces. Les vrilles font glabres, vertes, folitaires, placées à l'op- pofite des feuilies : elles font fimples & droites dans une longueur à-peu-près égale à celle des pétioles ; Puis fe partagent fubitement en d'ux à quatre portions longues, grêles , filiformes, coutournces en fpirale , naïiflant toutes du même point comme dars le momordica luffa. Les feurs fout petites , axiilaires , monoiques, d’un blanc jaunitre ; les femelles folitaires & prefque fef- lies ; ls males difpofées en petits corymbes , ou en grarpes courtes, pédonculées, On ob- ferve, ainfi qu'il a été dit plus haut , cinq filets int 1pofés entre les découpures de la corolle, ouve ts hortfontalement ,; qui femblent autant de cornes particu'itres. L'ovaire devient un fruit long d'environ quatre pouces , épais de deux, un peu applati, charnu , rayé ou flrié longitu- dinatement , le plus fouvent boffelé , pointu aux deux bouts, un peu recourbé vers fon fommet, couvert, à la baie, d'une ecorce d’un vert Û les ae 1C MOM : blanchâtre , laquelle fe colore en un beau vert à mefure qu'elie approche de l'extrémité. La pulpe eit blanche ; fpongieufe , d’un goût aigre- let : elle entoure des femences nombreufes , at- tachées, fur pluñeurs rangées longitudinales, à des placentas latéraux. La tunique qui enveloppe les femences eft noire dans leur maturité. Cetre | efpèce croit naturellement au Pérou, &c eft cul- tives au jardin des plantes. (7. v.) 782 SS Î Tous les Péruviens , chez lefquels on la i trouve , mangent fes fruits dans leurs foupes. Ces fruits font extrêmement rafraichiflans , & . par conféquerit fort nécefaires dans le Pérou, où les chaleurs font exceflives. | | 8. MomMorpique trifoliée ; Momordica tri- : foliata. Lin. Momordica fruëlibus ovatis muricatis ; ! foliis ternatis | dentatis. Pumph. Herb. Amb. vol. $. Elle a, fuivant Rumph, les tiges menues, foibles , farmenteufes, pliantes, rameufes, feuil- lées , munies , à l'oppofé de chaque pétiole, d’une vrille folitaire & fimple. Ces tiges s’elèvent en grinpant fur les arbuttes & arbriffeaux du voiiinage. Les feuilles font alternes , ternées prefqu'à la manière de ceiles de certains phafeolus , & compoives de trois fotioles pédicellées , ovales- oblongues ou ovales-lancéolées , terminées en pointe aiguë, difpofées à l'extrémité d'un pé- tiole commun mediocrement long. Les deux folioles latérales font un peu plus courtes que celle du milieu, & la côte qui les traverfe d’une extrémité à l’autre les divife en deux moiriés inégales, dont l'extérieure eit plus large, comme cela arrive aifèz frequemment dans la famille des léguminenfes. ‘Toutes ces folioies ont le difque marqué de queiques nervures obliques, & la circontér:nce bordée de dents en fcie rares, un peu grofières. Les fruits font axillaires, fo- lituires , fulpendus à des pédoncules à peine aufli longs que les pétioles : 1is ont une forme ovale, obtufe, & paroilffent à-peu-près de la grofleur d'un citron. Leur fuperficie eft rougeatre & par- femée de perics tubercules qui la rendent comme granuleufe où muriquée. Les femences font nombreufes, applat'es, denriculées fur les bords, un peu plus grandes que celles du momordica charantiu. Cette plante croit necurellement dans les Indes orientaies. Elle f piait dans les vallées profondes. | | | | { | i i | 9. MOMORDIQUE piquante; Momordica ela- zerium. Lin. Momordica fruëlibus hifpidis ; cirrhis nullis. Cucumis fylveffris, afininus didus. Bauh. Pin. p.314. Tournef. p, 104. Garid. p. 135. Sabbat. M O M Hort. Rom. vol. 1.t. 64. Cucumis f;lveflris | five afininus. J. B. Hift. 2. p. 248. Pai. Hift. vol. 1. p. 647. Cucurnis fylveftris. Camer. Epit. 946. Dod, Pempt. p. 352. & 663. Cucumer fylvefiris elsczrii, cucuris affrirus officirarum. Lobel. Icon. 646. Cucurnis afininus. Berl. Hort. Evit. Lemerv, Dit. des drog. p.295. Geoffr. Traét. de mat. med. vol. 3. p. 376. Dit. de mat. med. fig. de Gars. vol. 2. p. 247, Cucumis afininus tabernamontani. Morif. Hift. 2. 32. f 1. t, 6 F. $ Cucurmis agreflis afininus. Blackwell. t. 108. Momordica pois hifpidis, cirrhis nullis. Gouan. Hort. Monfp. P- 497. Momordica chjque cirrhis. Gronov. Orient. 300. Momordica elarerium. Mill, Diét. n. 4. Kniph. cent. 8. n. 72. Aïton. Hort. Kew. vol. 3. p. 380. Concombre fauvage. Cours compl. d'agric. vol. 3. p. 43. t. 12. Momordica. Juif. Gen. Plant. p. 395. Âomoraïica afpera. Fi. Fr. 159. Vulgairement, Concombre fauvrge , concombre d'âne, elaterium. C’eft la feule qui croiffe raturellement en Eu- rope. Elle a toutes les parties chargées de poils roides , un peu piquans : mais ce qui la rend fur-tout remarquable parmi fes congéneres, c’eft fon défaut abfoiu de vrilles. Sa racine eft grofle , charnue , blanchätre, prefque femblable à celle de la bryone , & s'en- fonce jufqu’à la profondeur d’enviren un pied. Il en fort, au printemps, plufieurs tiges her- bacées , épaifles , remplies de fuc, farmenteufes, feuillées, très-rameufes, cylindriques , anouleufe ou cannelées , rampantes , éraiées à terre de rous côtés , longues de deux à quatre pieds , ou même davantage , fuivant la nature des rerreins où elles végètent. Leur fuperficie eft abondamment char- gée d’afpérités qui la rendent rude & piquante au toucher. Les feuilles 1-nt grandes, alternes, pétiolées , cordiformes , comme triapgulaires, obtufes ou à peine pointues, an peu sngulkeufes, principalement dans leur partie inférieure où eles font en quelque forte oreillées. Leur circonfé- rence eft ondé- ou légèrement denticulée. Ces feuilles font épailles , charnues , d’un vert cen dré ou grisâtre en deflus , plus pâles & fouvent blanchätres en deffous, longues de trois à cinq pouces fur une largeur de deux à quatre. Elles ne reffemblenc pas mal , eu égard fur-rout à Päpreté de leurs furfacks, aux feuilles du con- combre cultivé. Les pécicles font épais , rudes, anguleux , prefqu'auih longs , ou mére plus longs que les feuilles. Les fleurs fonr médiocre- ment giandes, axillaires , fort pales , d'un Jaune fale , verdatres à leur fond, veinées, l-s unes males & les autres fcinelles. Les premières (les males) viennent en grappes fimpies, laches, pédonculées, qui pour l'ordinaire n'ont guères moins de longueur que l2s pétioles: chacune de ces fleurs eit difpofée alternativement fur un pédoncule propre , médiocrement long, | | | | | | MOM 243 l’aifleile d'une bratée linéaire cu linéa're-lan- céolée , très-étroite. Les fleurs femelles naiffent folitaires à côté des grapres qui fupporrent les fleurs mâles, & dans les mêmes aifelles : leurs p=doncules ont rarement plus d'un pouce ou d'un pouce & demi de longueur. Les divifons du calice font étroites , linéaires-lancéolées , & n'ont pas moitié de la longueur de la coroile. Celle-ci eft partagée profondémenc en cinq dé- coupures ovales, mucroné:s, obfcurément ci- liées fur les bords. Les fruits, à peine de la groffcur du pouce, & d’une forme ovale-ob- longue ou olivaire , femblables , pour ainfi dire , à de grés glands, renverfés fur le pédoncule qui les fupporte , font rudes , très-hifpiles, d'un gtis jaanâtre dans leur maturité. Leur in- térieur eft divifé en trois loges féparées par de minces cloifons, & pleines d'un fuc qui a beau- coup d’amertume. Les feinences font larges, lifles , noiratres. Cette efpèce croît naturellement dans les parties auftrales de l'Europe, & parti- culiërement en France. On ia trouve aux lieux flériles & pierreux , le long des chemins , dans les décombres. On la cultive fréquemment dans les Jardins, à caufe de la vivacité fingulière avec laquelle elle lance au loin fes femences. 7. (7. w.) Pour peu qu'on touchs les fruits, quand ils font mürs , & mêine fi l’on entrepreni de les cucillir quelque temps avant cette époque, ils quittent leurs pédoncules & jettent avec une grande force leurs femenc:s ainfi que le jus vif- queux dans lequel elles font renfermeées. Souvent alors ce fuc faute au vifag: & entre dans les yeux , où il caufe une infammatiou qu’on peut foulager en les lavant promprement avec de l’eau de plantain. | La momordique piquante a la racine amère, naufeeufe , & le {uc de fes fruits, dont l’amer- tume eit encore plus confiderable , exhale une odeur fétide. Toutes les parties de la plante font purgatives, hydragogues , emiménagosues , anthelmintiques ; maïs les racine, Le font plus que les feuiiles & moins que les fruits. Le fuc de ces fruits , exprimé # évaifh en con- fiitance d'extrait, eft connu fous le nom d’é/a- térion , dénomination qui anciennement s'appli- uoir auf à d’autres médicamens purgatis. Pour faire l’élarerium , il faut avoir foin de recusiilir les fruits un peu avant leur entière maturité : car fi l’on attend ce moment, on perd la plus grande partie de leur Jus, qui eft la feule chofe qui foit utile ; celui qui reft:, mélé dans le parenchyme , n'étant pas à beaucoup près auf bon. L’élatériun fait du jus pu:eft plus blanc & conferve fa vertu plus long-remps que celui qu’on obtient par exprefhon. Les Grecs s’en four {:rvis fréquemment comme d'un remède très fort pour dans à évacuer les eaux, la pituire & la bi: par haut H'h 2 244 MOE MOE & par bas: les modernes en ont fait plus rare- :; dans le tronc des vieux arbres. Certaines plantes, ment ufage. On s’en fert néanmoins encore au- jourd’hui quelquefois pour l’hydropifie , pour les rétentions des mois, pour la léthargie , pour l’apoplexie : mais fon adminiftration exige une grande prudence & une connoiflance exacte , foit du tempérament du malade, foit de l'étet de la maladie. En général, on peut le donner tontes les fois qu'on veut purger vivement, & qu'on n'a pas à craindre de fecouffes. Il feroit dangereux , dans les circonftances où l'on auroit à redouter d’exciter de la chaleur & de la tenfion; ar il caufe fréquemment de vives celiques , des épreintes , 8c même l’inflimmation des intetiine. Gn en faitentrer dans la compofition de quelqu. s enguents dont on fe fert pour frotter le ventre dans l'hydropifie : on y applique auf chaudemerit toute la plante ; elle ément affez fouvent les humeurs par cette fimple application , & les fait couler par les voies naturelles. Garidel dit que les feuilles . pilées & appli- quées fur le cancer ulcéré , le âérerzent mieux qu'aucun autre remède. Il ajoute s’en être aufi {ervi dans les ulcères malins avec un très-heureux 3e, Le fuc de concombre fauvage, maintenu extérieurement en topique fur Îles tumeurs res , fur les skirrhes , fur les engorgemers ielleux , eff fort utile pour les 2mollir & Le foudre. Quelques gouttes de ce fuc, tirées par les narines, font fartir beaucoup de férofités. Qusiques-uns le dif:nr utile pour guérir la jau- nifle, donné de la même manière. Introduit dans la vulve, au moyen d’un peflaire , il aide la fortie du fœtus qui eft mort; mais s’il eft vivant, il le tue: auf faut-il avoir grand foin de ne jamais ladminiftrer que lorfqu'on à certitude complète de l’exiftence du premier des deux cas. La plante entière, defléchée & jetée fur Les charbons ar:lens, fufe comme les végétaux qui contiennent beaucoup de nitre. MOELLE pes PLANTES. C’eft une fubftance celluleufe & élaftique ( dit le C. Desfontaine, dans la feuille décadaire ) , renférmée dans un conduit longitudinal, formée par la plus inté- rieure des couches ligneufes. Il eft très - rare qu'elle occupe le centre du tronc , parce que l'accroiffement du bois en groffeur ne fe fait refque jamais également dans vous Îles fens. lle exifte déjà dans la graine & dans le bour- geon qui doit fe développer au printemps; elle ef tendre, verte & humide dars les rameaux de lPannée, puis elle fe désèche & prend une couleur blanches, & quelquefois brune où rouf- fatre , comme dans Îles noyers , les noïfetiers , es fumacs d'Amérique. Son diamètre , ainfi que celui du canal médullaire, diminue tous les ans; enfin ils s’oblitèrent l'un & l’autre avec le temps, de maniere qu'on n'en trouve plus aucune traçe comme les fureaux , les férules, les cierges , les mais, &c., contiennent beaucoup de moelle ; d'autres au contraire , telles que le buis, lues le chêne , &c., n’en ont qu'une petite quan- tité relativement à leur volume; elle eft auf plus ou moins abondante dans les individus d’une même efpèce, à raifon de leur âge & de la force avec laquelle ils fe développent. Lorfque les tiges font creutes , elle en tapifle toute la furfece interieure , ou bien elle eft difpofée en lignes parallèles & longitudinales , comme dans plufieurs gramens, & j'ai obfervé qu'ell: âvoit fenfiblement plus d’épaifeur- au- près des nœuds que var-tout ailleurs. Sa flruc- ture offre des différences très-marquées ans un grand nombre de plantes. Dans tous les noyers, par exemple , fi j'en excepte l’ikori & le raca- nier où elle forme un cylindre non interrompu, elle eff cempofée de plaques minces & tranf- verfiles féparées par des efpaces vuides. Celles du jonc des étings, fcirpus lacuffris, Lin. eft parfemée intérieurement d’une multitude de petites James qui la coupent à angles droits en { prolongeant d'une fibre à une autre. Dans le fouchet articulé, cyperus articulatus, Fin., les cloifons traverfent de diflance en diftance tout le cylindre médullaire, & on les fent mème au toucher, lorfqu'en comprimant le chiumé entre les doists, on les fait glifler vers fon fommet ou vers {a bafe. La moëlle du jonc piquant, yuncus acntus, Lin. offre un réfeau dont les mailles font là- ches, régulières & très-fenfibles à l'œil, tan- dis qu’elles font beaucoup plus étroites & plus ferrées dans le jonc étalé, juncus effufus, Lin. Celie de l'apocin à la ouatte, aflepias fyriaca , Lin n'eft qu'un affemblige de fibres blanches, & femblablss à un coten très-fin, dont toute la furface interne de la tige eft revêtue. En un mot, je fuis perfuadé , d’après mes propres obfervations, que fi Pon étudioit attentivement Porganifition de la mrëlle, on pourroit y trou- ver des caractéres diftinctifs, fouvent préféra- bles à ceux que lon a découverts dans les autres parties des plantes. Elle me paroït évidemment de même nature que le tiffu cellulaire. On peut fe convaincre de cette vérité en obfervant ces deux fubflances fur Ja tranche d’une tige de raquette ou de cierge ; on les voit communi- quer l’une avec lautre, elles ont la mêine ftruc- ture , & elles ne diffèrent fenfiblement que par la couleur. Les produëiens médullaires, ainfi nommées, parce qu’elles naiffent de la moëlle, fe pro- longent, en’ rayons divergens , du centre vers ja circonférence , comme les lignes horaires d'un cadran, Elles font tiès-apparentes fur la MOE furface de la coupe tranfverfale du tronc de la plupart des arbres. On les voit encore fur ceux où l’on re diflingue plus aucune trace de moëlle ni de canal médullaire ; enfin, on en trouve fouvent des indices jufques dans l2s bois pé- ttifiés. Les unes vont aboutir à l'écorce & la traverfent dans toute fon épaifleur; d’autres difparoiffent avant d’y arriver ; quelques - unes fe bifurquent , & il y en a quelquefois de très-irrégulières. Les véficules dont elles font compofées font beaucoup plus petires & plus rapprochées que celles de Ja moëlle , fans doute parce qu'elles ont été plus fortement comprimées par les f- bres ligneufes; elles forment avec les vaiffeaux du bois un entrelacement à peu-près femblable à celui de la trame d’une étoffe dans fa chine. Dans Fintervalle des produétions médullaires dont je viens de parler , on en apperçoit beau- coup d'autres plus petites qui fuivent la même direétion ; celles-ci font grenues, frangées fur les bords, plus épaiffes & moins unies que les précédentes; elles s’aminciflent & difparoiffent en pañant d’une couche ligneufe à une autre; on leur à donné le nom d’arpendice médu'laire. Si lon polit un tronçon de chêne que lon aura fcié en fuivant le plus exactement qu'il eft poñible la direction de fon axe, on apper- çoit fur la furface des places très-unies , plus compaltss & d’une couleur plus foncée que celles des autres parties du bois, les unes lir- ges & irrégulières, les autres beaucoup plus petites ; & d’une figure à peu-près quadran- guiaire. Les premières font formées par les produétions méduilaires, & les fecondes par les appendices. On peut appercevoir les prolongemens de la moëlle fur la furface du bois en enlevant écèrement lPécorce à de jeunes branches d’ar- bres, lorfque 11 fève commence à être en mou- vement. Dunamel dit qu'ayant fait bouillir dans Peau des rameaux d'orme, de la grofleur du pouce, & ïes ayant écorcés & frappés avec un marteau, Jorfqu'ils étoient encore brilans, il étoit parvenu à féparer plufieurs couches li- gneufes, & qu'il avoit vu afiez diflinétement les produétions médullaires traverier les fibres du bois. Si l'on veut fuivre plus facilement les prolongemens de la moëlle, il fut choifir une branche d'arbre, dont le tiffu eft mou, & fur laquelle eft un bourgeon , puis la couper ebli quement en travers dans cet endroit avec un couteau bien tranchant; on y découvrira a trace de la moëlle, depuis le canal jufqu'au bourgeon. Cette communication exiitoit fans doute avant la formation du bourgeon; elle eft feulement devenue plus fenfible, parce que la sève a été déterminée à fe porter en plus grande abondance vers le lieu où 1l eft placé. MOI 245 Magnol croyoit que la moëlle fervoit à nourrir les fruits; il dit que les rofiers, les frénes, les lilas , par exemple, où cette fubfance elt abondante, produifent une grande quantiré de fleurs & de graines. Cette opinion n’eft pas Fon- dée. On connoît un grand nombre d'arbres tres- fcrtiles , & qui n'ont prefque pas de moëlle, Dukamel 2 vérifié le fait : il affure que ceite opération violente fait toujours périr les arbres fur lefquels. on la pratique, & que toutes les fois qu'il a enlsvé une partie de la moëlle , fans que l'arbre ait péri, les fruits qu'il pro- duifoit renfermoient un noyau offeux ( par Le C. Poiret ). L MOISISSURE. Mucor. genre de plantes cryp- togames de la famille des champignons qui a de grands rapports avec les fphérecarpes, les vefles-loups , & dont le caraétère effentiel préfente Des fongofités très-petites, fugaces , confiffant en filamens fimples ou rarreux qui portent ou des fe- mences à nud, ou des véficules féminifères fans réfeau intérieur. Oëfervations. D'après ces caraétères les meufles fe diftin- guent très-bien des fphérocarres qui font char- nus où coriaces, perfüftans, & dont les fe- mences font contenues entre les mailles d’un réfeau très-fin, d’où elles s’échappent, lorfque la membrane qui couvre le réfeau fe déchire, tandis que les moififfures font très - fugaces , & n'ont point de réfeau. D'ailleurs on né re- marque pas à leur bafe cette membrane coriace dont les fphérocarpes font pourvus. On les con- fondra encore moins avec les wefes loups , ceux-ci ayant une confiflance, une grandeur qui feule établiroit entre ces deux genres la différence qui exifte entre un arbre, & fa moufle qui revêt fon écorce. L'extrême petivefle des efpeces qui compo- fent ce genre de plantes ft caufe qu’elles font reftéss Iong-temps ou tont-à-fait inconnues où mal obfervées. Mickili eft le premier qui s'en foit occupé avec fuccès. Plufi£urs autres natu- ralifles ont répété ou étendu fes cbférvations ; mais il n’en eft aucun qui fe foit livré à ce travail avec plus de conftance &z de fuccès que Bulliard qui vient de nous être enlevé à la fleur de l’âge. Les onvriges nombreux & in- téreffans qu'il avoit entrepris, & dont il nous a fait jouir, nous laiffoit de bien grands regrets fur la perte de cet obfervateur infitigable. Des cbfervations fines & délicates lui ont fait éta- blir bien des genres nouveaux dans cette fa- mille qu'il a diftingués foit par leur forme, foit par les enveloppes qui contiennent les femences , ou par la manière dont elles s'éch:ppent de 246 M GI leur péricarpe. Auffi un grand nombre d'efpè- ces, comprifes jufqu'alors dans ce genre, en ont été exclucs pour rentrer dans d’autres, 8e ontété en même-temps ri mplacées par d'autres cfpèces inconnues juiqu’alors , mais qui n'ont pu échapper à l'œil obiervateur de ce naturalille. N'ayant pu nous livrer uniquement. à une partie qui, pour être traitée, comme Pa fait le fa- vant que nous citons, exigeroit des années de travail, & des obervatiers dépendantes de cir- confiunces fouvent dificiles à rencontrer, nous croyons n'avoir rien de micux à faire que de préfenter ici un extrut de fon travail, en y ajoutant, pour les efoèces connues, la fyno- nymie des auteurs, & quelques autres obfer- Varions particulières. Si l'étude des moififlures ne préfente d’abord rien d’important aux yeux du vulgaire, ou fi elle rebute le naturaliite par la periteffz des objets, ou la difficulté des obfervations, d’un autre côté elle dédommage d’une manière bien agréable Pobfervareur aux yeux de qui la na- ture n'eft pas moins admirable dans les. pro- duétions qui échappent à nos fens , que dans cells qui nous frappent par leur grandeur in- calculible. En éfiec, que de jouiffinces pour le contemplateur Ge la nature, lorique , l’œ1l armé d'un bon inicrofcope , il apperçoit, dans un elnace de quelques Fee une sorêt en inignia- ture compofée de ‘petits végétaux rameux , qui portent au haut de leur tronc de beiles grappes de graines de différentes formes ! Le fol, divifé G montagnes & en vallons , eft revêtu d’un gazon mélangé de couleurs différentes, Le jaune contraite avec le vert, le rauge avec le blanc, £c. 5 fouvent de petits globules d’eau brillent somme autant de rubis fur ce parterre agréable. Que de merveilles vone s’opérer fous les yeux attentifs de l’obfervateur ! Bientôt les petites ns s'entrouvrest , fe déchirent. il s’en échappe avec élifticité un nuage féminitère qui poite au loin la fécondité. De petits infectes microfcopiquss fe proménent au milieu de ces végétaux, comme les grands animaux dans. les forèts. D'autres fois le fol s'entrouvr>, des larves monlirueutes le foulèvent ; & bicnrôt metamor- photées en infeétes ailés, ils deviennent les aigles de ce petit monde, Dès que l’œil eft défarmé , le charme difparoit, & tous ces phé- nomènes fe réduifent à un petit morceau de pain ou de fromage moifi, & rongé par les Vers. Mais l’obfervateur va plus loin. 1 ne fe con- tente pas d'admirer vasuement ce feétacle in- téreflant que la foibl:ffe de fes organes déro- boit à fes yeux. Tel que ces voyageurs qui abordent dans une île inconnue , il vient de faire la découverte d'une nouvelle famille de plances: il veut faire avec elles une connoi(- MOI fance plus parfaite. Etant en apparence fi éloi- gnées des autres efpèces, en différent -elles également par leur manière de naître, de vivre, & de fe propager ? Recherches infiniment cu- risufes, & qui méritent bien que l’obfervateur de la nature y confacre quelques inftans. Les obiervations microfcopiques nous ont appris depuis long-temps que les infiniment petits n'of- friioient pas motns qe merveilles que les grands corps de la nature. Un préjugé, fondé fur la foibleffe de notre vue, nous a fouvent portés à croire que les êtres vIVaus , que nous n'appercevons qu'avec peine , ne fuivoient en rien les rècles générales de la génération. Nous avons attribué leur exiftence, tantôt à une efpèce de fermentation, à la cha- leur, à la putridité, tantôt aù mélange de certaines fubftances, I] nous fera facile de déuuire cette opinion , particulièrement pour les moifffures , en prouvant qu’elles naïflent, croifient , fe reproduifent & meurent, d’après les règles générales de la nature , mais avec certains modes particuliers qui n’en rendent l'etude que plus curieufe. Les morñffures ne végèrent que fur des coros humides, poreux, privés de l’aétion de l'air & de l'influence du foleil, ou fur des fubftances qui commencent à entrer en purréfaélion, & dont elles hatent la décompoñtion. Elles y font tantôt éparfes , tantôt réunies en larges touffes compofées de pédicules fort gréles, fimples dins les unes, rameux dans les autres, terminés par de petites têtes ovales ou arrondies , folitaires ou formant de petites aigrettes , & placées les unes à la fuite des autres comme des grains de chapelet. Ce font les femences, tantôt nues, d'autres fois raffermies dans un péricarpe , mais fans qu’on puiffe y appercevoir de réfeau. L'étude la plus eflentielle dans les moififlures étoit , fans contredit, celle des femences & leur fécondation. Ce travail, propre à épouvanter des hommes fuperficiels, n’a point rebuté Mi- cheli ni Bulliard. Ils s’y font livrés avec une conf- tance qui nous a valu , fur cette partie, des connoiflances plus exaêtes que ne le promettoit la petitefle des objets qu’ils avoient à examiner. Pour bien comprendre ce qu'ils en ont dit, ül eft important de fe rappeler ce qui fe pañle dans la fécondation des autres végétaux. Nous favons que ces derniers ne peuvent produire de femences qu'autant que leur ovaire a été fécondé par l'émifhon de la pouflière des étamines fur le fgmite. Cette pouflière, en forme de petits globules, eft renfermée dans une capfule mem- braneufe à laquelle on a donné le nom d’anthère. Lorfque ces petits globules , improprement nom- més poufire , ont été portés avec élaficité contre le fligmate, ils fe crèvent , & l'inondenc MOT :: d'un fluide fpermatiqué , mucilagineux, qui eft le feul & vrai principe de la fécondation. Dans les fleurs à étamines , cette liqueur eft renfermée dans de petits réfervoirs ifolés, féparés de l'o- vaire , élevés fouvent à la hauteur du ftigmare fur de petits ülets plus ou moins nombreux ; ce qui conititue bien difinéiement le fexe male & le fexe femelle: La dénomination de pouffière, que l'on à donnée aux petits globules renfermés dans l'an- thère , à produit une erreur qui a retardé la découverte de la fécondation dans la plupart des cryptogames. L'on n’a pas affez remarqué que cette poufhère n’étoit qu’une petite capfule remplie d’une liqueur fpermatique , que cetre liqueur feule opéroit la fécondation. En confé- quence , au lieu de chercher cette liqueur dans les cryptogmmes, on vouloir abfolument y trou- ver une pouflière qui n'y exilloit pas, & qui mexifte dans.les autres végétaux que par abus de mots. Dans la plupart des champignons, ce fluide fpermetique y exifle dans de petites vé- ficules qui fe crèvent dars le voifinage des fe. mences: mais ces véficules y font tantôt fixes, rantôr errantes. Celles qui font errantes ne fortent jamais d’une enveloppe commune , comme le font les globules des étamines dés autres plantes. Les filets courts fur lefquels les graines des cham- pignons font inférées font l'office de fligmate & de flyle. Voilà, en deux mots, en quoi la fé- condation des champignons diffère de celle des autres plantes. A certaines époques leurs graines font pénétrées de ce fluide dont l'irtromifhon paroit accompagnée d’un.mouvement @irri- tabilité. À « C'’eft donc une erreur de croire, lard , qu'il foit d’une néceflité indifpe pour que la fécondation ait lieu, qu fécondareur fe préfente fous la poufière. V'ouloir trouver dans tous les végétaux une pouffière fécondante, c'eit (é fermer pour jamais la véritable route qui peut conduire à la connoiflance des divers moyens que la nature emploie avec tant de fuccès pour que chaque efpèse ait en égale portion la puifflance repro- duétive. Nous ne devons pas plus nous étonner de ne pas voir de pouffière fécondante dans les champignons , que nous ne le fommes lorfque nous ne leur voyons nt calice , ni corolle. A proprement parler , ils n’ont ni l'un ni Pautre dé ces organes ; cependant ils jouiffent de tous les avantages qui leur font attachés Leurs graines ont un abri für, & leur fécondation repofe fur des bafes aufi folides , pour le moins, que celle des végétaux qui font pourvus à-la-fois d’un calice , d’une corolle , d’étamines & de piftil. .æ Leschampignons ne font pasles Ruls végétaux ÉD Drames von verge pre dt SM OR NP D A CÉ r MOI 247 dort les graines foient fécondes fans l’intcryen- tion d'une pouflière ; nous en trouverions une infinité d'exemples dans les a/gues,, les hépatiques, les mouÿfis, les fouzères, $ même dans plufieurs plantes qu’on ne regarde pas comme des cryp- togames , telles que les apocins 3 cependant ces végétaux ont tous des graines fécondes , & dans Ja plupart, la fécondation s'opère de la même manière que dans les champignons ». Appliquons maintenant ces obfervations, aux moififfures , & nous ne taräerons pas à recon- noitre , à l’aide du microfcope, qu'elles font, comme les-autres plantes, pourvues d'organes propres à la génération. Nous voyons même , à l'œil nu , que leurs pédicules font terininés par de petites têtes arrondies. Ces globules fe préfentent fur la lentille comme autant de petires grappes fouvent pédiculées. Chaque globuie, dans un grand nombre d’efpèces , eff contenu dans un péricarpe qui renferme en même-temps un ovairé envitonne d’un fluide mucilagineux , d'abord diephane , & qui s'obfcurcit quand la graine efi mûre. Ayant reconnu que Île vrai principe de la fécondation éroit , pour les autres végétaux, la liqueur contenue dans les petites bulles des anthères, il eft donc évident que nous avons le même principe fecondant dans ce mucilige, avec cette différence qu'ici il enveloppe mé- diatement les, femences, tand.s que, dans les autres plantes, il en eft féparé , & renfermé dans un, péricarpe particulier (fous le nom de poullière féminale. ) Dès que l’ovaire eft parvenu à l'érar néceffaire pour être fécondé , il eft pé- nétré de ce fluide , dont Îe fuperfiu fe défsèche, & alors ces petites femences perdent leur tranf- parence. Les efpèces qui font dépourvues de péricarpe, au moins vifible , ne font pas moins environnées de cette liqu‘ur que fa confiftance gélatineufe retient fur l'ovaire. Mais comment diflinguer que Jes petits glo- bules des moiffiures font des fmences, & non pas des capfules pleines de liqueur fpermatique, ayant d'ailleurs tant de reflemblance avec la ouffière des étamines? Bulliard s’en eft afluré 1 à à poufhière © 2n eit FE par un moyen foit ingénieux, mais qui exige de la pratique & de l'habileté de la part de Pobfervateur. Comme cette expérience paroît décifive, & qu'elle peut s'appliquer à la plupart des autres plantes ciyptogames , nous croyons devoir rapporter ici en entier les propres ex- preffions de cer habile naturalifte. Nous remar- querons feuloment que ce qu'il dir des chqmpi- { 4 2: É LS à \ ; gnons , il l'apphique à toutes les efpèces de cette famille, à laquelle les moifflures appartiennent. æ Les graines des champignons font en général fort petites , & ont pour la plupart aflez de a 248 M OI reflemblance avec Ja pouffière des anthères ; auffi eltil arrivé fouvent qu'on s'y eit laifle tromper. Ceperdant il ne falloir qu'un peu d'attention Pour voir que les graines des champignons ne changent pas de forine par la d:fhccation , come les giobules d’une poufière fécondante , que ce font des corps charnus, & non pas de petites coques remplies d’un fluide mucilagineux. On auroit vu que des globules produits per des étamines crèvent dans l’eau tiède , & y répandent le fluide qui y eft renfermé , que les graines des champignons , au contraire , n’y cièvent pas, &c. » Je ne vois pas , ileft vrai, qu'on fe foit fort occupé de fa recherche d'un moyen qui pür rendre facile cette ligne de démarcation ; Je ne regarde pas non plus cemme fuififans ceux qu'on a employés jufqu'ici pour obferver le dévelop- pement de la pouihère fécondante. Si on l’ob- che les globules, ils fe rident, & il eft rare qu'its crèvent; fi on les met dans l’eau fioide, ïls ne s’y développenr, pour la plupart , que très-lencemenr. Il faut avoir Poil fur le microfcope pendant un témps con- fidérable , pour en voir crever deux ou trois, & il y à même une infinité de plantes dont les globules fécondans ne fe développent point de cette manière. Si on met cette pouflière dans l'eau chaude, fes globules s’y crèvent s mais un aatre inconvénient, c’eft que leur développement fe fait trop vite, & on n’a pas le temps de les obferver , ou bien leur petite coque fe crifpe, fe racornit, & ils ne s’y développent pas. Tous ces moyens font donc égilement défectueux. I] nous reftoit à.en trouver un qui réunit tous Je avantages de ceux-ei, fans en avoir Les incon- véniens ; & ce moyen, je l'ai rencontré. Je vais en faire part à mes lecteurs ; en même-temps ue je leur ferai comnoïtre la différence effen- tielle qui fe trouve entre les graines d’un champignon & les globules d’un: pouflière fé- condante. » Lorfqau’on voudra obferver au microfcope la femence d’un champignon, il faudra avoir ce champignon dans fa fraicheur & lPexpofer fur un verre plan & bien mince, ou bien fur de petits verres de montre dans lefquels on aura mis un peu d'eau. Si on veut compasr ces | graines avec des globules de pouifière fécondante, on s’y prendra de la manière fuivante: » On aura une plaque de cuivre de deux Hgnes d’épaifleur, de la même largeur eue la platine de fon microfcupe ; on fera chauffer cette plaque , on la pofra horifontalement fur 1 platine du micrefcope. On aura piufieurs verres de montre , que l’on ajuftera fur le trou de cette plaque, L'ins les uns on aura de la pouf- £èrs fécondante de diflérentes fleurs ; dans les ? MOI autres, des graines de champignons, n'importe quelle en foit l’efpèce. À mefure que l’eau s'é- chauffera , les globules de la pouffizre técon- dante fe creveront, & vous en verrez fortir ua mucilige épais ; les graisses de champignons, au contraire , refleront dans l’état où vous les aurez mifes. Quel que foit le degré de chaleur ue vous fifiez éprouver à l’eau dans laquelle cilés font plongées, elies ne fe crevéront pas. Si vous Σs laiflez cependant tremper trop long- temps dans l'eau chaude , f-mblables aux graines charnues d’une infinité d’autres vegétaux, que l'on auroit foumiles à la mêine épreuve , elies fe gorfleront , fe creveront même, mais vous n'en verrez pas forrir de liqueur, & vous ne les verrez pas s'applatir. Eiles étoient opaques avant, elles le feront après; au lieu que les globules de poufière fécondante s'applatiffent à mefure qu'ils fe vident , prennent une forme irréeulière , ou bien 1l fe forme à leur furface un filon longitudinal, femblable à celui d'un grain de froment. Pour l'ordinaire ils font opa- { ques, ou du moins en partie, avant que de fe crever, & lorfqu'ils font vides , ils font tranfparene. De routes les graines de champi- gnon que J'ai obfervées de cette msrière, (& elles font en grand nombre ) j: n'ai trouvé que celle de la ffhærocarpe capful'fèr: & ceïle de la Jb*ærocarpe utriforme qui s'ouvrifine & d’où il fertit , comme d'autant de capiules , ds graines ncires , très-rondes , opaques , & fins aucin mélange de fluide. Ces petites capfules , car c'eft ainfi qu'on doit les appeler, re changent point par la defficcation. On peut les obitiver auf bien au bout de dix ans que dès les pre- miers imuians de leur maturité. Il n’en eft pas de même de la pouilière d’une anthère. Une fois dsfléchée , elle eft crargie de rides, de crevañles , elle eft ‘déformée , en un mot, au point de ne reflembler en rien à ce qu'elle étoit dars fon état de fraicheur. Je ne dois pas oublier de prévenir celui qui veudroit obferver les graincs de champignons, de la manière que je viens d'indiquer, qu’il ne faut pas qu'il em- ploite des lentilles objcétives du foyer le plus court. S'il fe {rt du imicrofcope de Dellebarre (préférable , fans contredit, à tous ceux qui Hous font connus juiqu'ici} la lentille objeétive, Q MÉCEES eft celle qui convient le mieux pour ération. Par fon éloignement de l’objet, l'évaporation de l'eau, lorfqu'elle s’échauffe , ne l'obfcurcit point, comme cela arriveroit né- ceffairement aux lentilles , n°. 1. & 2. » Ce que je viens de dire au fujet des graines de champignons , convient ég.lement à celles des fougères , des moufes , des hépatiques , des algues. Ce n'eft qu'après avoir fait mille & mille iriences , que je garanzis cé que Je viens ex d'vancer à ce Mimet. Cieichen & Herin ne s'y font £ OT font pas laiffés tromper : ils ont bien vu que cette pouihère qui fe trouve dans les moufles & dans les fougères eft leur véritable graine ». Ure fois prouvé que les moififlures ont pour fe reproduire les mêmes moyens que les autres plantes ; qu'elles font, comme elles, pourvues de femences , il ne doit plus refter aucun doute fur leur génération, quoiqu'elles croient fou- vent fur des fubftances où il femble que ces femences n’aisnt pu arriver. Comunent fe per- fuader , dira-t-on, que ces femences foient ve- nves fe placer en peu de temps fur c:rtains alunens, fur des confitures, par exemple, bien couvertes, & renfermées dans des armoires ? Eh! ne fait-on pas que ces graines, fi petites, fi légères, font trafportées par-rout avec la plus grande facilité, & qu'il eft très-dificile , vu leur petitcfe , ce leur intercepter toute communication avec les fubftances propres à les faire germer. L'ailleurs éljes croiflent fi vite, fe multiplient en & pu de remips, qu'il ne faut que queiques graines pour en couvrir nn grand efpace. On ne peut diifconvenir de cette diffé- mination des graines dans l’air, en ayant co tinuellement la prenve fous les yeux pour des plantes dont les femenczs four bien plus srcffes. Japperçois maintenant de mes fenêtres des touffes © muflier cymbalaire, qui pendenr en longres guirlandes des croifées d’un quatrième étage. Au refte, pour aafurer pleinement de la re- produétion des mwififfuies, voici quelques ex- périences que J'ai faites 1] y à erviou douze ans, & je cite -d’iuranc plus voloiiers qu'elles font très-faciles à répéter. ue J'ai pris un morcean de prin que j'ai jeré dans de l’eau bouillante , afin de détruire es germes des petites femences qui auroient pu s'y trouver ; je l'ai divifé en trois portions que j'at renfermées dans trois bocaux de verre. Avant d2 me fervir de mes bocaux , j'ai eu grand foin de les faire bien fécher au f:u , & de les frotter exactement. J'en ai recouvert un de trois forts parchemins , que j'ai encore maltiqués à la li- gature ; le fecond n’étoit couvert que d’une fimple feuille de papier; le troifième étoit refté ouvert. Je les ai places dans un endroit humide & obfcur. Les deux portions de pain renfermées dans le bocal ouvert & dans c:lui couvert de papier, furent toutes deux moifies au bout de quelques jours : mais les moififfures firent des progrès bien plus rap'des dans le bocal expofé & Pair libre. La plus belle végétation continua dans ce dernier pendant plus de deux mais, fe renouvelant fans cefle, & m'offrant à chaque moment quelque chofe de nouveau. De petits infeétes accouroient de toutes parts pour y prendre un logement, s’y établir, &: y dépoler une nombreufe poftériré. C'eit ainfi que je voyois Botanique. Tome IV. MOI 2:39 les uns atiés, d’autres à étui, qui , cccupés dit- féremment, formoient en raccourci un rablscu piticrefque de ce qui fe pale fur notre ei De petites mouches voltigeoient fans ecls ai deffus, où bien venoient y chercher un alvie pour y célébrer les myflères de la génération. Cette portion de pain s'éroit un peu durcie à l'air, & fé trouvoit encroätée des débris de la première végétation, bin moins ahoñdente dans le bocal recouvert d'un papier. Quant à celui que j'avois fermé avec ua triple parchemin, il | 1 ne y manifefta aucune efpèce de moit (EE aurun inféte vifible ; mais au bout d'enviran quivze Jours, ce nétoit plus qu'un bourbier infcét & dégoûtant. Je Jaie au lecteur à tiver lui-même la conclufion de cerie cayéricuce. Mais tandis que le naturalifie parte fur les moifiifures un œil attentif & curieux, la me- nagère fe plant de leur exiftence incommodes & nuifible. Ses petites provifio celle attaquées ; les fruits, les ié- , les confitures qu'elle met perdant l'été en réferve pour Fhiver, fe détruifent & Œ corrompent dès que les femences des moififfures p-uvent les atteindre. Il ef des précautions qui puvent parer à cet accident, cu du inoîns le 1enâre moins fréquent. Les vafes qui reuferment les proviñons doivent être bien fecs & bien propres. Au lieu de les recouvrir d'un fiple papier, il faut les fermer avec un très- fort parchemin, & même le doubler ou le tripkr fi un feul ne fuit pas. On a vu, d’après l'expérience que je viens de citer, que les femences d2s moifflures ne peuvent pénictrer au travers. Je crois, d'un autre côté, que l'habi:ude où l'on eft de couvrir immediatement les confitures d’un papier tr:mpé dans l'eau-de-vie, eft beaucoup plus nuifible qu'utile. L'eau-de-vie perd bientôt toutes fes parties fpiritusufes : :! ne refte plus alors qu'un papier humide , à moitié pourri, qui favorife fingulièrement ja vézétation des femences. J’ai- merois mieux les faupoudrer d'une couche de fucre un peu épaifie, & placer toutes ces pro- vifions dans des lieux bien fecs & ares. s en font fans : Le pain eft encore très-fujet à £ imoifir, fur- tout quand il eft mal cuit, trop épais, trop entaffé. En faifant des pains moins forts, mieux cuits, placés dans des endroits fécs, évirant de les renferme trop tôt, & fur-tout de les en- rafier les uns fur les autres, mais laiffant quel- qu'inwrvalle entr'eux. à l’aide , par exempie, d'un petit morceau de bois qu’on imeriroic entre li NRTCRE on le garantiroit d 250 d° il la moififure, Quand à en être attaqué , il ai, fe häter r, foir en le lavent & le faïant | fécher ; ; ane Jorfque le srai à déja fait des en los 38 & le faifant 1 commence je Ÿ ue rem le laiflant exoofé à fai 1 vaut raieux le manger Erop fec que moi. ESpPEcEs. 1. MOISISSURE chryfofoeime, Mucor chrsfef- perrius, Bail cor cor Etof:s 3 nues erectis 3 Jériinibas munerofifimis ; lubrotundis , ex albo- és c:s, Pull. Champ. de Francz. P. 99. t. $O4. > elle a attaque, & | païticü libre e- qune: elle & introduit jufqu'au on rs meme Ja & re font nues, ron ndes , ae ; l, puis d'un jaune doré ; tantôt es une à une par autant de pédicules fim- ou fur les à! vifons du même pedicule ; afes le “et g des divifions des pédi- ce Ces femences reflemblent à la poufière ndante des is, & colore de méme les corps eui en pprochent, Cette couleur des femences, leur manière de f difféminer la feroit prendre pour une réticuluire ( Voyez ce mot >; mais fes rapports avec les moiïflflures font p'us mar- qu'es , quoique n“anmoins on ne puñfle re- rder cetre efpèce que comme un poflace in- ble entre les réticlaires & les moififures. 1l eft effentiel de remarquer que fes praînes font nues & fans ire ce dont Builiard s'eit afluré en les expofant fur la platine d'un microfcope, dans une eau triès-chaude. Flies ne fe font pas crevées, & n'ont pas même perau fenfibiement leur forme primitive. nu , (SJ PL Y s davot 2. MorsIssurE cruftacée; Mucor cruffaccus. Euil. Macor crufiaceo -fubcoriaecus ; fritibus vix perfpicais ; feminibus fubrotundis, fparffs , ex albo ir Bull. Ch. Fr. p. 100. t. 504. f. 2. Citre moififlure forme fur certains corps en putréfaftion, particulièrement fur la croûte des fromages falés, ces plagres coiorées qu ‘on y spperçoir. Elle eft d'abord blanche, puis d’un ; fu Hürin, & elle devient enfujte d'un ce ŸVES rou, trémement fibrilles qu'on n apperçoit qu'avec beaucoup de cine avec les meilleurs m icrofcope s. On pour- 16 très- ncé. petite S, femences font nues , ex- éparfes & inférécs à des roit, lorfeu'elle commence à n4 la con- “fondre avec la moiffifure chryffperme ; mais a des femences bisucoup plus nom- S: pius apparentes, & ne foime pas tre , TRS celle-ci breuf:s res TR D + A D IE 7 D MOI de A cotiace fur les fubflances qu’elle attaque. D'ailleurs les femences de la rro/fffure cruffacée ne s’atrachent pas vifiblement aux corps qui en approchen: Il faut bien diflinouer cette moïfiffure de celle que ne appelle muacor cruflaceus. Cette efpèce a fes femences portées fur un pédicule fimple, commun, qui , à {on extrémité , s'é- paroui en quatre ou cinq petits filimens ou- ris , de nouveau divifés en qua branches en croix, terminés par une perte grappe fer- rée de graines arrondies. Dans notre efpèce au contraire les femences fonr attachées le long de petits fleis imperceptibles, couchés &: difrus. 3. Morsissurr glomérulée ; Mucor glomeru- lofus. Buk, Mucor four ùs ÿ fiiritibus fimplicibus ; feminious fuërotunao- cvaris > LNTENONS 3 cireréo- rafefcerricus $ ; Elo 2tix Bull. Champ. de Fr. p. Où. il so4. fig. + Cette efnèce-difière de la précédente en ce que fes pedicules font fimples, point divifés à jeur fomrist , mais terminés par des femen- ces fefiles réunies en une petite tête. E lle fe trouve fur plufieurs fubftances, partic ulièrement fur les vieux livres & les papiers renfermés dans des lieux humides. Elle eft d’un gris rouf- fatre , ne vient point par touffes , comme la plupart des eipèces de ce genre; elle eit au contraire fort cparfe ; fes femences font très- petites ; nues Le peu ovoides, & inférées au fommet de chaque pédicule. . Mousiscures couleur de rofe; Mucor rofeus. Bul. Æficor papulsformis, ex albo miniaceus ÿ fipitibus fi implicià s; féminidus pauciffimi is, ovatis ; in capitu lun con feras. Bull. Champ. de France. : p: 102. pl $o4. 4 Cette efpèce a de grands rapports avec la précédente , quoiqu on les diflingue bien la fimple vue; mais armé d’un microfcope les ref- femblances devi-nnent plus frappantes. Elle-2 comine la moijifure g lomérulée , {es femences en tête portées Fi un pédicule fimpie , fans- di- vifions; mais fes femences font bien moins nombreufes. D'ailleurs la HS PE slomérulée à les fibres qui fervent de bafe à fes pédicu! es fi- nueufes , très-ferées les unes contre les autres, fortement enlacées & très-gréles, tandis que la moifif. ae de rofe a les fibres qui por- tent fes pédicules fort groïfles, très - féparées les unes des autres, prefque droites , & ter- minées par quatre à ‘cinq femences au plus. 2 a re. Certe efpèce ne fe trouve que fur les écorces d'arbres, particulièreme ent Fe l’auine C'eft à l'orifice de quelques canaux excrétoires qui tra verfent l'écorce, ou-bien dans le lieu de la piqûre de quelques infc&s, que cette moi- MOI fiflure s’implarte. Elle y forme tons blancs, d’abord arrondis, & d un afped veiu. Ces boutons s'alloncent peu à-peu, en fuivant la dire&ion des fbres qui compofent Pépiderme de l'écorce; ils prennent enfixi te une couleur de vermillon pl us cu moins fon cée., & bientôt il s'en échagpe une poudre roïiffe qui colors les corps fur lfquels elle fe trouve en certaine quantité. Les graines de cette moififure vues au microfcope font nues des, au nombre de trois ,guatre & ci nics en tête. Ses pédicuies {ont à angles droits für d’autres fibres fort groife très- fép varées ies unes des autres, & qui fe pro- long . en ligne droite. de petits bou- tes Iie f. MoisissurRE orangée ; Musor aurantius. Bui. Mucor crufé: CEUS 5 fé: tpicibus ramofis , ER tibus; feminibus paucis , ‘rotundis, mirut:ffimis , fs. Bull. Chanp. de Fr. p. 103. pl. jc4 Cette moifffure ne vient que fur l'écorce du bois mort: on la trouve très fréquemment fur les cercles des tonneaux, & fur es bou- chons de liése où elle forme de perites plaques fermes & d'un jauna doré. ee iimences font nues, rondes & très- petites. Elles f font placées fans crdre fur des flans difpofées comme les gr: ns Au premier co upe d'œil on pourreit peut-être confondre la : moififfure cars. perme ou ja cruff1- cée naïffantes avec cette efpèce 5, mai is oùtre que R moiñlure chryiofperme ne vient jamais que fur des champignons, fes femences très - nom- breufes, très-vifibles à l'œil nu, & qui s’atta ch ce cul approche, la dritinguent s' En ta tout €il fufifamm-ne de la moifiure oranxée, qui re ps jamais que fur des fubflinces ligneufes, dont l'énifion des femences n’eft point fen- foie à l'œii nu. Quant à la mo'fffire cruflacée, d'abord elle ne fe trouve jamais fur le Dore : de plus, l'extrême ténuiti des brilles-qui por tent fes or ne permet pas qu'on la con- fonde avec l2 moififfüre oransée dant les fibres féminifères font trés-apparentes au microfcope. 6. MorsissurF perce-bois ; A FTCEUS Bul, Mucor ) papalajormis , x alis-viridis ; fliri- Libus een ris ramoffs, ‘intricatis : feminibus minutifimis, fusrotinais, Jpaïfis. Bul. -Charp. Fr. p. 103. tab. fo4. f. 6. Cette efpèce paroït avoir quelques rapzorts avec la moiiffure couleur de raf:, mais outre qu'elles ne font pss de la même couleur, # on les CARTE au microf cop® on v sie oit des diférences fripoantes. La meisflure me - bois elt, de toures les efpèces qui ont leurs gra nes nuxs & ifolées, celle dont les fem.nces lu font les plus petires. Ces femences font fefiles T facefcentibus ; fpé-ffs. Bull. Chimp. de ‘Frarce. D PAR EP PT or ED RL ET Pr ET 70 3 &- Lis inférécs aux ex trémités & tout le [ons nières ramifications de és pédiculcs très-gréles , très-rapprochées & € dans les aur Dans la moififlu: rofe, les pédicules font fparés plus allonges. Cette efpèce ne viant jamais qu fur les écorces d'arbres, pes ordinairement f: it celle de bouleau. Elle si ls couches moyennes de lèvres de l'épidsrime qui le ss CC des petits boutons blancs neux , qui deviennent enfuite foncé. êus fasoy 210-elx RE LÈs 2 racermofs. Bul. CE ar. F t Mucor botrycis. Bolt. lung. fafc. 3 Cette moififfure eft remarg pofition de fes femences, aui pédicules diftinéès , préfent: ramifiée. Elles font nues , gées , d’abord blanches all cf: tées chacune fur un pédic Î ee di {pe [Ses en épis , cu plu tot en S des divisons de fes pédicules. ire elt..commune , & forme de la ur toutes fortes de fubftances fernentefibles , mais roc oren fur des feuilles humides & fur d’autres debris de végétaux. 8. MoisicsurE ombeilée; Mucor umbellarus, Gricans ÿ je 1 + " cé J11ouS rotunaïs fisition LS umhellatim aps: D, TO f. 8. Mucor c tatis : { tatis, Lin, (yft. “is non alba femisibus rot uadis. Mich. FAURE 2 Cette efhèce forme de petites touf neufes fur les fruits put confitures , i£ marqua ble êr en Gt utres efpèces, étant NES pOotrtees für des F cdicui font difpoffes en oimb= rondes , très- petites , Nues fans ordre le lon g de chaqu a. MotsissuRrE d: Bul. Mucor cf. iL9 F fesninibus êt oreis ; ps 1OS. Ut. SOYT f. 9. Certe efpèce a quelques rapports ave moififfure à grapres dont il eft icits de la diflinguer en ce que fes fmences font TRUE CE M OI s beaucoup plus al'on- grappes , très-épar- 252 portées fur des ges que dans |: lire ies & ifolecs, au lieu d'être difpofées en grappe où en épi. Elle croit fur diverfes fubftances en fermentation, mais _pius communément für des chimpienons pourris, où elle forme de larges touffes. Elle fe diltingue encore par fa for: me qui imite celle d'un petit arbre. Ses pédicuies fe divifent &: fe fubdivifent en de petits rÀ- meaux nombreux, épars , le long defa uels font inférés , fans aucun ordre, des pédicuies allon- gés qui portent chacun une petite graine nue, à ovale, oblongue, d’abord blanche, puis brunätre. : = 10. MOISISSURE afpergille; fucor afpergillus. Bu'. Mucor fparfus, aut fubca cfpitefus ; Pre bus fimplicibus ; feminibus nudis, corcatenatis , in per- puin fubglofun aggregatis. Buli. Champ. de Fr. D: 106411. 504: {. 0. À. Mucor afperoillus, flisitilus breviffimis. pere b. Mucor afpersillus, ffpitibus elongatis. 4 feminibus ovatis. Mich. gen. 212.t. 91. f. 1. f. 2? Jiucor ( glaucus ) finir ne capitulo fubrotundo ato. Lin, fit. 51. 620. n. 8. Dergillus cagitatus, omnium rinimus, albus ; 2 CT (ES Cette moififlure a fes pédicules fimples. Ses graines, agglutinées les uncs à la fuite des au- tres, fur ces lignes divergentes, offtent de jo- le s petites zigrettes d’une forme fphérique. Ces nes font rondes, diaphanes », & blanches pr Pavenues à leur maturité, elles pren- une couleur verts, & ne tardenr si Le nel Ent ae a fe f£pirer les unes des autres. Cette moffflure eff cantôt éparfe, tantôt elle forme de larges toutes, On en diftinque deux variétés; l’une quira le fort court, l'autre dont le F icis ou quatre feis la longueur du ia l'aigrette qu'il porte. Pour s’affurer du caractère qui diftingue cette bèce, ainfi que la fuivante, il faut, dit Bul- ks obferver avant que leurs graines it iéparées , & comine ce font, de toutes pêces de ce genre , les plus dé licate & qu'il et très- d'ficiie de les foumettre . pe. tiile microfcopique, fans en déranger l’orga- mftion , il faut en femer des graines fur des brins de paille dont on recouvre de la mie de pan Es pce dans l’eau , ou des confitures dé- ay ées dans un peu d'eau, ou toute autre fubf- tance analogue; & lorfau’ on s'appercevra que | ces brins de paille feront garnis de moifflure, on les fäifira avec la pince du microfcope, & Fon pourta ks fo bete aux plus fortes len- tiiles. C'eit de cette manière que je m'y fuis pris pour obferver routes les eff ces qu'on peut fuic venir de gr aines. MOI 11, Morsissure pénicilées Mucor penicik latus. Bul. Afucor cœlpi: ofus fiipitibus frmplicibus aut ramofis; feminibus nudis, concatenatis , pe- dicrllatim confertis. Bull. Champ. de Fr. t. fo4. feuille 11. Afpergillus albus tenuiffimus, graminis daëilie- dis facte, Jeminibus rotundis, À s, Mich. gen. 212. cs nee f. 3.2 Mucor cœjpivofus. Bolt. fung. £. 3. t. 132. À. 2.2 Mucur ( cœi pitofus ) Jépite ra- mofo , fpicis ternauis, Lin. fyft, veg. 529. ils Cette moïfflure eft très-commune. Flle vient fur toutes les fubftances fufcsptibies de fermen- tation, où elle s'étend en touîfes gazonneufes. Quoique d’une extrême ténuité, elle fe dif ungue facil:ment de toutes les autres efpèces par fes femences agglutinées les unes aux autres fur des lignes divergentes au nombre de trois, quatre, cinq où davantage, inférées ne un même point en forme d’ombelle, & qui fe ter- roinent cependant à des hauteurs différentes , comme les poils d’un pinceau. D'une bafe com- mune partent des filamens tantôt fimples , tan- tÔt rameux , mais de ces filamens, il n'y a que le plus petit nombre qui porte des graines ; les auires fe terminent comme les rameaux d’un lyffus. De même que dans Pefpèce precédente, les graines font rondes , nues , diaphanes , blan- ches d’abord, puis vertes, & fe féparent les un:s des auires dès qu elles font müres. 12. MOISsISSURE granuleufe ; Mucor granu- lofus. Bull. Afu'or cruféaceus , nigricans ; pericarpiis Jfilibas , graniformibus , ad foliorum fugerficiem JU eram & inferam jimul inharentious. Bull. Champ. de Fr. p. 1C9. t. 504. Cette efpèce fe diftingue aifément aux large taches noires ou elle { forme fur les feuilles mort de diférens arbres , & plus ord'nairement fe celles des érabies. ce femences font renfermées dans ces péricarpes fefiles qui ont fa forme de petits grains alongés. l's font plicés fort près les uns des autres, & occupent en même-tenps la furface fu:éri ure & inlérisure des fes Ces péricarpes senferment une infinité de {e- mences arrondies & extrémement petites. Jls font luifans & beaucoup plus appirens deflus la feuille que deffous. MTS + MOIsISSURE ardiculée ; Mlucer articilarus. Bull. Maucor cf? no nigre-fufccfcens ; fhipitibus capillaceis, frnplicihus 5 Péricarpiis elongatis , arti= culatis ÿ apivce acuminatis, Buil. Champ. de Fre p.'T10:t: 504. fera. Elle fe trouve fur les feuilles mortes de diffé- rens arbres, mais plus ordinairement für de de lorme. Elle n sEcupe jamais que la furfa inférieure des feuilles , & y forme des cie MOI d’un afpeét velu & d’un brun noirâtre, sine fi lon y avoit répandu du noir de fumée. Ses femences font renfermées dans un Lee Chacun de ces péricarpes eft porté fur un pé dicule fimple , extrêmement gréle. Il forme un petit étui coriace compolé de trois où quatre srticulations , & a trois ou quatre loges placée les unes au-deflus des autres , & dans lef Gale font retenuzs, comme dans autant de caplules , des femences extrémement petites & d’une forme elliptique. 14. Moisissure velue ; Mucor villofus. Bull. Mucor fparfus , RE fipitibus craffis , fimplicibus ; bre evifimis ; ; pcricarpiis veficulofis , ex fubrotundo-ovatis. Bull. Champ. de Fr. p. 110. f. Cette moififfure ne vient Jamais que fur la fente des animaux , particulièrement fur ceile du chevreuil & du daim. Elie eft toujours éparie, & fe diffingue aifément aux poils dont fa furface et herillée, fur-tout vers l'extrémité fuvérieure de {es pédicules. Ses femences fonr rénfermées dans des péricaroes en forme de pe tites veilhes dfaphanes ; ue d'eau , rondes &'abord, puis ovoides. Elles fe crèvent affez Dre tonte afufte ” aufñ-tôt. 15. Morsiesure urcéolée; Mucor urceolatus. Buil. Mucor Jparfais, levis ; firitibus fimplicibus ; pericarpiis vefrculofs , in capitulum carnofure def- nentibus. Bull, Ghampap. 111 t.400.1 LE C’eft encore fur la fiente des animaux , fur celle du cerf, du chevreuil & du d:im , que lon reñcontre cette moifilure. Elle ett roujours éparfe , & quoique fort petite, on la di dingue facilement à l'œil nu. Ses pédicules font lies, furmontés d'un péricarpe ovoide , diaphane , rempli d'eau , & terminé par un petit corps charnu, jaune d’abord, puis d’un brun noiratre. Le péri:arpe fe crève tout-à- Coup , & arrofe les individus qui fe trouvent dans lon voiñnage, C'eft pourquoi on les voit couverts de goutte- lettes d'eau. Des l'inftint où le péricarpe fe vide , il fe déforme: ie poids du petit corps charnu placé à fon fommet l'entraine. Il eft probable que ce corps contient les fe- nences. Cette efpèce a quelques rapports avec Ja moififfure velue, mais, outre que ces deux efpèces ont un port tout différent , jamais Ja moififfure velue n'a fon p< ricarpe furmonté d'une tête charnue, & jamais la moififfure urcéolée n'a de poils, ni à la furface de fon péricarpe, ni fur fon pédicule. 16. MoïsiSsURE rameufe 3 Afucor remofas. Bull, Maucor cefpitofus , Rpkibus ramofts ; peri- carpiis orbiculartbus , fparfis ; feminibus fubroturdis, Bull. Champ. de Fr. p. 116 rufo- -fi ce CeNtEoUS, t. 480. Ë 3e | à MOI 253 ette moififfure forme de larges touffzs fur diverfes fubftances qu'elle artique. On dif- tingue très-bien à Peel nu fes péricarpes & les divifions de fes pédicules. C'eft Le feul de ceux qui ont jeurs femences renfermées dans un péricarpe , dont les pédicules foient rameux. Ses ne rpes ont chacun leur pédicule parti- culier. Ils fonc épars, fphériques_ , blancs d’aboïé & din Re ils deviennent enfuite roufsâtres, puis d'un brun tirant fur le roux. Ses graines font rondes , tranfpar entes , brunätres & un peu plus grofles que ceiles de la moififfure fpheœæto- RU @e les 17. MorsissurE ferrusineufe ; Mucar ferru- gineus. Bull. Macor cafpitofus, lateritio-ferrugine us ; pericarpiis clavatis , apice varie difruptioilibus; fe- minièus Jubrotuïtais cenuiffimis. Bull. Champ. de Frp. 105,6.504. EL, Mucor (ervfphe) albus, capitulis fufcis, [ef libus. Linn. Syft. Plant. 628. FL. Suec. 1124. 1202: C'eft fur les feuilles mortes, & particulière- ment fur celles des érables, des bouleaux, de Porme & du charire, se l'on rengontre cette efpèce. Elle ne prend naifiance que fur la fur- face inférieure de ces feuilles. Elle y forme des taches , d’abord d’un rouge “Érrugineux , & qui prensent à la longue une teinte plus ou moins rembrunie. Les femences très ptites font ren- fermées dans des péicarpes fefiles, membraneux, coriaces ; tranfparens, Ëc en forme de maflue. Au moment de la diffémination. des femences, CES p= ricarpes 5 s'ouvrenten d: UX , trois ou quatre parties , fouvent fort inégales, & qui pre nent diverfes ficuations. H ne fant pas confonûre cetie efpèce avec la moififure D bte , qui eit noi- râtre, & dont les pcricarpes articulés ne font point fefiles comme ceux de cette efpèce. MoïSsISSURE gristre 5 , Mucor mucedo. Lin. Un. fééritatus ; capfui& glo*osa. Linn. Spec. PI. se [ib, ç3 Potiich Pal. n. 1202. Déœrr. Nair. FI. Dan. t. 467. F. 4 Mucor petiolatus Pan es “fall Helv. 2147. Mucor filamentis cure atès , fugacibus, patref- centibus innatis. Fl. Lapp. 534 FI. Succ. IlI9 , 284. Roy. Lugdb. 520. Eu capitulo fugaci _globofo ; frite fetaceo , longo. Scop. Carr! 1..P. 67. 1: ÿ. edit. 2.1, 1644. Mucor cinerexs Lam. FL Fr. 1290. n. 3. Mucor cefpitofus , capitulo fpharico, petiolo [e- caceo longifino. Ghedit. Fung. 161. n. 4. Âucor valsaris, capitulo lucido , per maturitaicn rigro , pedieuio grifeo. Mich. Gen.215.t.95.f, 1. :haro , ie mir di get. 2 . É 108, Be 2e 254 MOI Mucor (frherocephalus) cefpitofus ; 3; fHpitibus ca- Pillaceis ; fimplicibus ; pericarriis fol'tariis , orbi- Ÿ vieux bois pourris. t cularibus ; ru viridi. Pull. p. 112. t. 480. f. 2 ze Champ. de Fr. Cette moiliffure eft une des plus communes. Elle attaque le pain, les fruits & la plupart des corps fufceptibi les de fermentanien. Eïle y forme une efpèce de barbe grisatre difpofée en la touffes. Ses pédicuies font fimples , très-créles , fort alongés , terminés par un feul ne qui contient un frand non: bre de fe mences. Ce péricarpe fe pr fphérique , le < 1e Lo ; 4 abord blanc & diaph ane, & qui peu-i-peu devient cpique , d’un brun noirâtre, Ses eme ces font tiÈès-noin- breufes , rondes & ratites. Lorfqu’elles font arrivées à leur , elles deviennent verdâtres , d'une odeur forte, & d’un goût défagréable qu ’elles communiau:rt à toutes les fubftances qu “elles artajuenr. Qseique 1e recherche que l'on faffe , on ne voit pas coi nment elles font jiuferées au js Éfiés n'ont point d’atrache vifñble, & l’on ne voit pas de filets qui aient pu leur tenir lisu de plicenta. Si l'on met dans l’eau, dit Bull laid , lentille microfcopique > un péricarpe moïfiflure , dont les graines foient mt crève avec une élafticité remarquable. L’enve- loppe membraneufe qui renferme ces graines eft fi mince qu’une fois qu'elle eft crevée , on ne Papperçoit qu'avec peine. Elle fe fur le pédicule , & les graines, d’abord éparfes dins l'eau , fe réuniffint comme des | Se de chapelet. | fous la de cette res 1 sy 19. Morsissure lépreufe ; Mucor leprofus. Lin. ÂMucor fecaceus, Cne radicalibus, Lin. Sy. Plant. p. 628. n. 7 ÆAfpergillus cefpitofus .. nfifimus, deinde aureus Tag. ff: inttio niveus, , Jeminibus er Mich. Genis dans les fi- t, que lon emesnt en au- > d’un perit ru qui prend graines font C'eft fur les racines des arbres, nuofités & les trous qui s’y for rencontre cette ef pèce , rticul tomne. Elie fe pr gazon arrondi, d'a enfuite une ceule d'une figure oval für petits péci cüles trés-courts ent fins. Plufieur :S de ces petites tor aprroc hées” donne 1t aux UE fur lefauels ‘elles c tuberculeux. ar Lin. Macor vi: tulofus. Lin. Sÿft, Flant. Maror wiridefcens. MON F C’eft une croûre verdätre qui s'étend fur les le eft compofée de fe- jmences prefaue roues, inégales, vertes, con- teirant une liqueur gélatineute. Linné défigne ceute efpèce comm. vivace. Il me f mbie ewil veur entendre par là qu'ele te reproduit pen dant cluheurs années fur les mênes corps, puifque, d’une autre part, cet auteur la range parmi Le moifflures fugaces. é ovali, Hall. Hifl. Scirp. Leiv. n. 2149. Ginel. Syft. Nat. 148$. *X Micor (minimus) à capitulo nutante. Mich Gén tp: 210$ code * Mucor (paniceus) ca ficcis. Mich. Gen. t. Of: f..0. ! is * Macor Core cepi ofus , niveus , capitalo | js globofis , albis, * Mucor Crremelloïdes ) agoregatus , on lenriformis , confins. Schren. FL B Bav. 2.p.6 na 170 4e * Mucor (pénale) albus , ramofus , lanam referens. Schr. FI. Biv. 2. p. 658. * Mucor ofus ) canus, relam aranearum referens. Schr. FI. Bav. 2. p. 638. (arane * Mucor ( purpareus ) guttam amulans. Schr. FL 2. p. 639. H , * Mucor (glohofis) g'égarius , ochroleucus. Schr. Î T Bav. FI. Bav. 2. p. 638. | ( Par le C. Porret.) MONARDE; Aona-da, Genre de plantes ] fleurs monnpétaliès , de la fimiile des labiées, qui a des rapports avec Ja ct Rene & les zi- ziphores » à qui comprer dd des kerbes incigènes de PAmérique feprencrior jale 5 à fe cu îles & À fleurs fimplies, en général 2ffez belles, ir verticiiles tête oppof tatLÔt dipaféts ! raflemblées en Le caraétère eflenriel de c 2ES » € 4 vies , tantôt s términales. 2 genre eft d’avoir eo G ernve Ge les Led LE ; deux érimi un ff Bye ; giatre femence GARAGES GÉNÉRIQUE 1°. un calice perfilant, lrique , ftrié dans petites dents » CV) pat E {a long: 1nq 1 EBLES. 29, Ure coroils manops compoiée d’un tube cylind j le & d'un limb: i fuperieure eft étroite , GE tale , 1e, irtéeuliére , piu s ins : que ra 1e , do! ja ie linéaire , TS ME Dia caice MON droite , entière , pendanr que linfe érieure , ré- fléchie , plus large, et partagée en trois Jobes , les latéraux moins alor gés que celui du milieu. 3°. Deux étamines dant les flamens, féracés, an moins de la longuzur de la lèvre fupérieure de la corolle par laque lle is font envéloppés , foutisnnent des de oblongues , compri- mées , tronquées en defus, convexes en defious. Un ovair2 fupérieur, quadrifide, duquel Fa un fiyle liforime , auif iong eu même A long que les étainines , à ftigmare bifide & aigu. Le fruit confifte en quatre femences nuss, qvaies-arrondies , legées au fond du calice, ayant chacune ({eion Gœrine r) deux petites fofle tre < à l'embilic, ES pLE € Ets: I. MONARDE velues Monarda fiffulofa. Lin. Monarda fôlits cordzro-lanceoletis ferratis villoffs, petiolis braëteifque ciliato-baibatis. Lam. Illuitr. gen. n. 274. . Lecxurus canadenfis , origani folio. Vournef. p. 187. Origanum fifulofur: canadenfe. Cornut. Canad. p. 13.t. 14. Oricanum fpuriurm flore ffu- difr. Rivin. Mon. t. 61. Clnoy cdiur este futum , floribus fifrutofis. Morif. Hiit. 3. NCIS ENS fr. Monarda fjiulf2. M ill. Dute CCcnlc. it 122.0 F5 2.Rbiph. Oris. cent 2.0. 47. be Helmff. p. 95. Goœrtn. de fruét. vol. 1. p. 318. t. 66. f. 6. 8. Fe : refcentibus. elatior ; braëteis coroil'fque purpu- Ses pe cordiformes - lancéolées , & Les poils êns , mollets, blanchatres, dont font re- vétues toutes fes parties, mais lon fes pétioles ain que les bords de fes braétéss , la difisgueront afez facilement de fes con- génères. Elle s'élève , à la hauteur d’enviren deux pieds , fur des tiges herbacées , ie ; arti- culées, moëlleufes , branchues , feuillées, qua- drangulaires , obtu fes fur les angles, velues, fouvent rougedtres ou purpurines, marqt ietées de taches s plus foncées. Les feuilles font oppo- Ses , pétioltes, ovales-lancéolées, la pluvart ReSene ne en cœur ou prefqu'en cœur à la pointue >s , dentées en icie , ou: Srtes , oi minces , veluss ou pubefcentes , d'un vert ui peu bianchâtre , longues de deux pouces à deux pouces & demi fur une largeur de neuf à treize lignes. Ces feuilles ont le difque fine- ment & obfcurément perforé. Elles font tra- verfées lougirudinilement par une côte moyenne, faillanre en de ous , coninunément rougeâtre, qq Do vue ide de “très- petits points ExCAyÉs te pa roiflent remplis d’une fuof rance réfneufe , lui- fante, d’un jaune tie Les pétioies font courts, longs feulement de trois à chargés de poils : sn z abondans, qui les font paroître comme ciliés ou barbus. Les fleurs font raflembiées en têtes feffiles, folitaires, denfes, affez grofles, à l'extrémité des tiges &r des ra- meaux. Ces têtes de feurs font ertourées , tm- médiatement à leur bâfe, de bractées tefies, foliacées , ocilifes & comme barbues fur les bords , les extéricurcs plus grandes, ovaies- cblongues , les autres lancéolées où linéaires- lancéolées , d’autant plus étroites, plus LABPIEs ê&c plus aiguës qu'elles font fitnécs plus inté rieurement. On voit quelquefois s'élever, au centre de la tête des fleurs, une feconde tête femblable , mais plus pette, aui fe trouve alors terminale ; la première ne formant plus qu'un gros verticille avillaire. Les calices font grêles, cylind riques ; légérement ftriés dans leur laps gueur, environ une fois plus courts que le tube de la coroîle, terminés par cinq petires dents aiguës , & bordés , à leur orifice 5 de poils blan- châtres deftinés à le fermer après la chüte des corolles. Celles-ci, d’un blanc rougeätre & lé- gérement pubefcente sà à l'extérieur, ont les deux lèvres difflantes , à-peu- près d’égale longueur : la fupérieure fort étroite , l’inférieure trifide, plus large , à à découpure movenne , linéaire, & beaucoup plus alongée que les latérales. Les femences font menues , lenticulaires , un peu reniées , roufsâtres , & creufées, à leur om- bilic, de deux très-petites foffetres. Cette efpèce croit naturellement Gans l Amérique feptentrio- pale, & eit cultivée au jardin des p'antes. 5. ( Fes. ) Dans certains exemplaires la lèvre fupérieure de la coroile eft très-barbue vers le fomimet de fa partie dorfale. uatre lignes, & Toute la de la piquante. tonique , mitréntes. plante, dit Cornutus , à Pexception racine , eft d’une faveur trés-acre & très- Elle paffe pour réfolutive, nervine , & eft vantée contre les fièvres inter- La variété s'élève davantage. Ses braétées font de couleur purpurine , ainfi que fes co- rolles. Ces dernières paroiffent un peu moins ont ponétutes que dans l’efpèce com- une. 2. MonARDE à feuilles longues 3 Afonarda longifolia. Monarda foliis oblongo-lanceolutis fer- raris nudiufculis ; corollis pundatis, Lam. Iluftr. gen. D. 275: MON An Clinopod'um majus virainienfe , foliis minus hiriis acutioribus , foribus fiftulofis ? Morif. Hit, 3. p- 474.0. 3. An Monarda oëlongata ? Aiton. Hort. EW. vol. 1. p. 36 20 De 256 \ Celle-ci, qui me paroït fort voifine de la précédente , a les feuiilés plus slongées , les êtes des fleurs en général plus groffss , & toutes es parties beatcoup moins veines. Peut-être n’en eft-eile qu'une variété. Ses tiges font de même herbacées, droites, branchues , feuillées , creufes en dedans, tétra- gones , à angles obtus, vertes on rougeûtres, iarquetées de taches purpurines éparies ça & la fans régularité. Leur fuperficie eft glabre ou pailemée de poils fins , courts & fort rares. Les feuilles font oppofées, pétiolées, plus ou moins ouvertes , a peine légèrement veluss, oblongues-lancéolées , arrondies & plus larges à la bafe que dans le retle de leur étendue, où elles vont en diminuant infenñilement pour fe terminer en pointe. Leur longuzur eft com- munément d'environ quatre pouces fur une jar geur de cu:torse à quinze lignes. Elles ont les bords dentés irrégulièremert en fcie & le difque obfcurément perforé par quantité de petites vé- ficules jaunâtres, demi-tranfparentes, qui font parofire la furfice inférieure finsment ponètué£e. Cette même fuiface eft relevée d’une core moyenne , longitudinale , fouvent rougeitre où purpurine , de laquelle naïffent, fur les côtés, des nervures obliques, parallèles , médioc-emest faillances. Les pétioles {ont femi-cylindriques , canaliculés en détus , velus comme les feuñles, longs de fix à neuf lignes. On voir, pour l'or- dinaire , au-deffous de leur baie , une rangée de poils firs, eflez nombreux, cui entuure an- nulairement laiticulition. Les fleurs paroiffent a-peu-près de ième forme & de même grandeur que cviles du monarda ffulfu: elies viennent paréillément en têtes folicaires, fefiles, mais en général plus groffes, aux fommirés de Ja plante , immédiatement au-deffus d’une colle- retre compolée de bratées foliacées, moins longues que les coroiles, & d'autant plus étroites qu'elles fon: firuées plus intérieurement. Les calices ne m'offrent rien de particulier. Les co- rolles font ponètuées d’une manière très-fenfible, & leur fuperficie eft à peine lécèrement pubef cente. Cette plante eft originaire de l'Amérique feptentrionale. On la cultive au jardin des plantes. 2L. (W. v.) 3. MONARDE glabre; Monarda glabra. Mo- ! es narda foltis cordato-cblonsis ferratis glabris longè petiolstis ; bradleis corollifque nudiufculis. Lam. Jiluftr. gen. n. 276. An Monarda rugo/a: ? Aiton. Hort. Kew. vol. 1.! P- 36. | | MON Dans cette efpèce routes les parties font glabres ou préfque glabres. Les feuilles, d’ailleurs, por- tées fur d’affez longs pétioles , ont plus de lar- geur & la bafe plus fnfblement échancrée que celles du rorarda fiffulofa. Les tiges font herbacées , droites, articul:es, uiil£es , médiocrement rameufss, quartées , a angles obrus, fifiuleufes, verditres, peu ou point marquetées, creufces en gouttière fur les faces , & acouièrent deux pieds à deux pieds & derni d'élévation. Elles ont communément la fuperficie glabre , à l'exception de quelanes poils fins & coutts , formant une trace circulaire au- tour des articuiations. Les feuilles font grandes , pétiolées , cordiformes - oblongu:s, pointues , en quelque forte acuminées, dentées en fcie, bisn ouvertes , d'un beau vert, finement & obfrurément perforées , parfemées de poils courts & rares, longues de trois à quatre pouces fur une largeur de feize à vingt lignes. Ces feuilles ont la furfice inférieure relevée de nervures obliques, parallèles, prefque tranfverfes, naif fant d’une côte moyenne rougeatre ou purpurine. On y remarque encore, du même côté, une multitude de points jaunêtres, brillans , qui, vus à la loupe & à un beau jour, répandent un éclat, pour ainfi dire , métallique. Les pétiol2s font femi-cylindriques, canaliculés en deflus , colorés comme la côte moyenne de la feuille, gèrement velus , longs de près d'un pouce. Les fleurs viennent en têr:s folitaires , rermi- pales , très-aarnies , accompagnées chacune , à leur bâfe , d'une collerette polyphille , quelqne- fois légèrement teints de pourpre. Ces fieurs font feBiles où prefque fefiles : elles paroiflent avoir a-peu-près la même forme & les mêmes dimen- ions, foit générales, foit particulières , que les TE ie légère deux efpèces qui précèdent. Leur colleretre ne m'offre non plus de particularité que celie d'être prefque tout-a-fait glabre. Les corolles iont fine- ment ponétuées & revêtues d'un duvet léger, à peine perceptible à l’œil nu. Cette efpèce croit naturellement dans | Amérique feptsntrienile, & eit cultivée au jardin des plantes. %. ( F7. v.) 4 MONARDE pourpre ; Monarda purpurea. Monarda foliis ovato-acurninatis ferratis breviter petiolatis, braëfeis coroilifque sntensè purpureis. Lam. ? > Vo à Illuft. gen. n. 277. t. 19. Monarda floribus capitatis verticillatifque , caüle acute angulato , foliis lanccolato-ferratis glabris. Buttn. enum. plant, horti cun. p. 226. Threw. Ehret. p, 32.t. 64. Monarda caule acute anguluto, cepitulis terminalibus. Cold. Noveb. 7. Monarda didyma. Lin. Spec. Plant. n.2. Mill. Di. n. 2. & UC. 122: fr. Kniph. (Org. cent. 2. n. 46: Vulgairement , Thé d’Ofiwigo, Monarde de Pen- Jyvanie. C'ef M GO N efpèces connues celle qui offre les plus grandes & les plus belles fs urs. Ses cerolles , fes calices & la furface fupérieure de es bratées re teints d'un rouge vif, fort éclatant. Ses feuilles, d'ailleurs , ont une QUE ovale-acuminée , &: fes étamines {ont prefque didynamiques , c'eft- à-dire ACCOMPAGNÉES COMMANCRENE d2 deux filets courts , dénués d'anthères. C'eft éminemment, parmi les de ce genre, 1f La tige eft herbacée , droite , articulée, bran- chue, feuillée , tétragone , à angles eigus , fitu- leufe , verdâtre , glabre é ou parfemée de poils courts, extrême ment rare , haute d° Env iron deux pe Les feuilles font oppofes , pétivites, en général plus larges que dans les sutres efpèces, ovales, acuminées, ouvertes , dentées en fcie, nervées obliquement d'un bea au vert, longues communément de trois à quatre pouces fur une largeur de deux ou environ. E iles ont le difque finement perforé, & la fuserficie chargée de poils fins, courts, blanchôtres, couchés, peu sbondans , fitués principa alement en d:flous le long du trajet des nervures. La furface infé- rieure eft comme faupoudrée de petits points réfineux & luifans. Les pétioles font fermi-cy- Des ; creufés en gouttière du côte fupé- rieur , velus comme les feuilles , longs pour l'ordinaire de cinq à hait lignes. Les fleurs viennent , aux fommités de la plante, en têres fefites , grofies , folitaires , X quelq uetois auf en verticilles ficués dans les aiffelles des feuilles füpérieures. Ces fleurs font grandes , d'un rouge vif & briilant. Leur afpeét eft tres ag'éabie. Les tétes ou verticilles qu'elles forment repofent chacun fur une colerette polypüyile , bisn ou- verte, beaucoup moins longue qu'eux. Les fo- lioies dont eft compofée cette coilerette font fefüles, d'inég ale grandeur , vertes en d: ae 5 purpurines à fur furface fupérieure, légèreme ciliées fur les bords. Les extérieurés ont une forme obiongue , acumin ée: les autres font plus courtes , linéaires, & devi:nne nt même féticées ou prefque fétacées, à mefure qu’elles approcheut davantage des fleurs. Les calices font tubuleux, Ériés longirudinalement , légèrement arqu ES , colorés de même que les corolles , dont ils n'é- g:lent guères que Le tiers de la longueur. Celles- ci ont le tube renflé fupirieurement, & terminé par un limbe à deux lèvres diftantes, la fupé- rieure entière, un peu coutbée , prefqu'auffi longue , mais plus étroite que l’autre. Le flyle elt grêle , filiforme, purpurin, plus long que la corolle a même que les éremines. Les figmates font courts, infgaux , divergens. Cerre belle efpèce croic naturellement dans l'Amérique fep- tntrionale. On la cultive au Jardin des plantes & dans la plupart des jardins des curieux. %. (GA) Les habitans de l'Amérique ue font infyfer fes Botanique, Tome 1. MON 257 feuilles en guife de thé, & lui donnent pour etre raifon le nom de ché d’Ofueso. Ces feuiiles, ioriqu’ on les froifle , répandint une odeur fort agréable & rafraichiflante. $. MONARDE clincpode ; Monarda clinorodia. Morarda fier: fous capitatis, foliis leviffimis ferratis. Lin. fpic. plant. n. 3. ete M 0va1o- ne is, ve de liter Ge rat ts s narda Gin clinorodia. L virs. Det. 2, 1p: Lam. Illuft. gen. n. 2 Plante heïbacée qui a dans fa flature beau- coup d'analogie avec l'efpèce qui précède, mais dont le feuillage ref embie abfolunent à celui du clinopodium incanum. Ses fleurs, au lieu d’é- tre d'un rouge vif, font de couisur purpurine. & fes étanunes, feulement au nombre de deux, ne font point accompagnées dé filamens fériles. Sa racine eft rampante , & fa tice quadran- gulaire, mais à angles mieux prononcés que dans la morñarde velue, quoique moins tran- chans que dans la monarde pourpre. Les feuilles font périolées, ovales-oblongues, acuminé >» rofondément dentées en fcie, très - glabres, iles des deux côtés. Les fleurs font râlss & difpofées en têt e fur des briétées ouvertes er alle : èce croit naturcllcinent dans rayons. Cette ein la Virginie. 6. MONARDE Lin. Monarda foliis 1ri-lanceulat fubéentaiis , floribus ve erticillacis , coroll5 purétatis, brafteis brevioribus. Lam. illuft. gen. n. 279, Clinopodium Virginiarum anguf}ifolium , foribus amplis luteis , purpuro - macula:is , cujus caulrs Ju guovis versicillo , decem vel duodecrin foliolis rubentibus eff circumcinctus. Pluken. Almao. Die t. 24. fig. KE. rai, fuppl. p- 300. Clinopodiure anguffifolium virgiaianum , Lamti fire 5 ee lato. Morif, Hift. 3. 0. 375. et, 11. SÉ:.82 Monarda punitata, for ribus sereillatées SAbbet Hort. rom. vol. 3.t. 86. $7. Monarda foribus verticillatis , corollis punétaris. Gronov. virg. 9. ed. 2. p. 6. Monarda punütata. Mill. di&. n. 3. Aïton. Hort. Kew. vol. 1. p. 37. Elle a les feuilles affez étroites, linéaires. lancéolées , & la collerette plus longue que les verticilles de fleurs. Sa tige efl herbacée, droite, articulée, bran- chue, feuillée, quadrangulaire ; Ordinairement rougeâtre, haute d'environ deux pieds, & re- vêtue d'un duvet blanchatre, peu abondant , extrêmement court. Les feuilles font A pétiolées, étroites , linéaires-lancéolées, poire tUEs , Ouvertes , & bordées fupérie Des de K MON courtes, mal prononcées. , ordinairement entière, a tailiée, à cils fins, Ces feuilles font ver 258 à lé . ren ns Canc ics cu PUFPESIPENES ; afez gl: dix huit à vingt tete À ct une largeur de trois Ja IC à autre. Êlee ont le difq obfeuréme nt per- foré, &z les deux furfaces parfemées d’une mul- points brillans que la loupe rend fen- fui Îles s qui accompagnent Îcs verti- | P< cioles 3 5 caratière qui ride FU nt dèrs Ja pipa it dés autres : e dans toutes. Les artie fupérieure des < IX, par veiticnies/i ixillaires , font munis chacun, à leur bite, d'une longue qu'eux. Cette coller E e fclio'es nombreufes ( de huit, innæus. ), fefles, teintes de violet, ur les bords. Les quatre folioles exté rieures font ovales-aila ngÉS , pointues, plus grandes que les autres : les quatre qui viente.t entuire ont une forme a-peu-près femblable ; ujement leurs dimenfions fore moins confdg: es. Enfn les folioies fituées plus intérieu- at font linéaires , pointues, beaucoup plus vurtes, fort étroites, ciliées jufqu'à leur ex- tusnité, les premières ne ra tout au plis dans leur moitié inférieure. Le calice eit 5 lcagitudinalemert & terminé par cinq pe- rites dents aiguës : fon orifice eft Eu lé de poils. Les corolles fo nt jaunes, ponétuées de pourpre. Cetre Vite croit naturellement dans P ser rique feptentrionale. J'en poflèle un iris apporté de Caroline par M. Frafer. #. ( F7. 5.). £ Voyez ci-deffous l’obfervation qui eft à la faire de la defcriprion du Monaraa ciliata. iée ; fonarda ciliata. foribus verticillatis, corollis bus. Lin. Spec. Plant. n. 6. 7. MONARGSE cili Monarda invelucro longivri- Cliropc odium ang.-fffolium non ramofurt ; flore ; at'o-prrureis maculis no- Pluken. Almag. p. 110. & 164. fig. 3. Rat. Supplem. p. 292: . p. 574. fect. 11, tab, 8: fig. réa fpics l'iterruptà : invulacris Par 71e verticitlorum lanceolatis. Gronov. virg. 9. ed. 2. LAL0 | EX Phytogz. Virginia. E. 2 | re D après la figure citée de Flukenet, & la e qu'on 5 trouve dans Morifon, ainfi que ès 1 defcription ue nous, en ces auteurs, on reconnoitra ail narde en ce qu'elle a les tiges couchées & ra- dicantes le bas, les feuilles inférieures ovales -acrondies , les fupérieures cblongues , ont lai ément cette Mo- daas MON enfin les fleurs bleues, beaucoup plus couites | qué les bractées. La racine eft fibreufe, rampante, & produi (s des tiges herbacées, finples o ou prefaue tim- ples, articulées, fruillees, rampantés & ra- tit Dies liérteurement , droites dans le refte de leur étendue , quadrangula ires, veilues, un Den épaifes, hautes d'un pied ou davantage. :s feuüles font oppofées, pétiolées , écartécs L s unes des autres, crenelées dans leur con- tour, nervées obliquem nt, les inférieures ovales ou ovales-arrondiss, Îles fupsvieures cblengues , affez reffemblantes, dit-on, à celles de la bée ins où de la menthe. Les fleurs font blues, nt grandes : elles forment, dans la fupévienre dis tiges, trois à quatre vEr-. axillaires , qui font munis chacun, À un colleretre compofée de fo- cs, ayant à peine Ja longueu re inferieure de la corolle usiée de taches purpurines we Gronove. Les braëtées font ; lüfantes , ciliées, Îles extérieures ova- les-linséoiées , les intéris ùres linéaires-lancéo- lées; les calises pileux ou hifpides, un peu lioles af des calices, eft élégamn: irresulieisi les coroiles velues, fort petit Cette efpèce croit naturellement en Virgtiles Cifervation. J'ai préienté ( Iliuft. Gen. n. 280.) , fous le nom de ÂMouardr ciliata, une plarte qui pourroit bien n’étre pa 5 fufhiament difiinéte du "L0ONA rda purétata , & G ui paroît n’en être qu’ une variété prodiite pat ‘la culture , ainfi que je le foupçonne sétuellement. Elle offre à la vé- rite des f: PER plus grandes, moins étroites , à des corciles tél qu aufMi longnes que la col- Der : mais art & d'autre le port femble à-reu-près n23 on retrouve des deux côtés le rrème duvet, la même manière d'être cilié ; enfin on ne voit non plus rien de par- ticulier dans la difpofition as fleurs, dans le nombre, dans la forme & dans la couleur des. braété:s. Au » comme je n'ai été guidé, dans ta deferip tion du moarda puitiata ; que par un exemplaire fort incomplet, où les co- rolles étaient tombées, Je. vais préfenter ici le détail de ce que m'a offert la planre culti- vée dont il vient d’être quefii ion ; afin, foit préciles du ronrarda refte - ï Fata., fi tes Fit plantes font en effet les nes, foit de inettre le. lecteur à portée de difcerner pis particulièrement les caraétères de ; fl Pa hafird elles eroient fpécifique- rent difé ue comme je l'avois préfumé d’a- bor rd en comparant le morceau, lui vient d’Amiéric que, avec les individus élevés aû j din des plantes. qui ETS MON Sa tige eft herbacée, droite, articulée, feuil- lée , tétragone , pleine ou lées rement moélleue, revètue d'un duvet fort court, haute d'environ deux pieds, & garnie d’un grand sombre de sameaux qui la rendent toufue, comme pani- culée. Les feuilles font oppofces, pétiolées, bien ouvertes , eblengues, pointues , aflez eétroi- tes, & bordées de dents en fcie courtes, un peu diftantes. Ces feuilles font minces, molies, vertes, légèrement velucs, nervées “obti iquz- went, longues de dux à ttois pouces, fur une largeur de cinq à dix lignes : Ne. ont ls deux furfaces parfemées d’une multitude de points véficulaires , brillars . d'un jaune intenfe, qui font paroiître leur difaue faement perforé. Les petioles font fémi- cylindrique s,7Ca que à leur furface fupérieure, velus comme Île ges , longs de fix à huic liones. Les fleurs 1h afiez grande £s, d'un jaune fale, bien; porctuées , & difpof ées, dans les aiflelles des feuillss fu- péri ures, par verticilles denfes, médiocrcment épais. Ch: èque vetticille 2 fitué au centre d'une collerette polyphylle , colorée de violer, ferm- blables à celles du monurda puiéatra, & gwon croiroit , à la première vue, n'être cempotée que de huit foliolés. De cs huit fol: oles, les quatre extérieures font plus grandes que les quatre autres : elles égalent en longueur les corolles où mème, pour l'ordinaire, Es dé- pafte ht un Feu. . quatre du fecond rang font lus couites & plus étroites, ciliées, comme ès premières, dans leur moitié inférieure. En- fin pa d’autres folioles, plus courtes, ou à-peine auf longués que l.s calites, linéai- ‘res, aiguës, trèf-étraires, ciliées jufqu’au fom- met, entourent iminé diatement ks verticilles. Le caïice efr tubuleux, verda tre légerement velu , ftrié, ponttué, quinquefide à l'extrémité, bords de poils à fon orifie. Les cor/lles, pu- befcentes en d: hop prefqaue deux fois ‘plus longues que le calice, ont li lèvre fupérieure , grande , courbée en faucille, & chargée, vers Je fommet de fa partis dorfale , de cs rares, inégaux , articulés, médiocrement longs. Cetre plante croit naturellement dans l'Amérique fep- tentrionale. On la cultive au Jardin des plan- MONTE MONPRIN frondias ; genre de nantes à fleurs polypétalées, de Ja famille des balfamiers, qui a dés rapports avec les caramboliers ( averraoa 1 ; & qui comprend des arbres ou arbrifflcaux exo- tiqu es; dont les feuilles font iles avec une impaire , les fleurs difpofées en grappes axillai- res ou terminales ; ayant pour fruit des drupes à cinq loges. Le caractère efflentiel de ce genre eft d’avoir can ci U: calice à cing dents ; une corolle à pétales ; un drure qui contient an noyau à cinq loges, msn Se es em a, MON E GÉNÉRIQUE. Q 2 NS CARACTÈR Chaque fléur offre 1°, un calice d'une Fe ; pièce, preïque en cloche, caduc, à cird «lents. . Une corèlle à cing pétales oblenzs, où- Vêrts. 39. Dix éramines ivférées fur un réceptacle granduleux, ayant des filimens fu bulés, plus courts que la corolle; les alternes four pt lus pE- tits , .términcs pat Ges anthères petites & ob- longues. 4%. Un ovaire füp: cinq files couts, de cinq ftismates obtus. ; pie nté ee Le fruir eft un drupe ob! ong » ovals , marqué à fon fommet de cinq points formés par la chûte des ftil:s. Il contient un noyau revêtu en dehors d’une membrame divifée en lobes déc ës par des fibres nombreufes & capillaires. Ce noyau elt à cinq loges, & à cinq femences. FAUSOP RICE S. 1. Moxzix à fruits rouges; Srondias mombin. Lin. Spondies foliis late” commun cormprefo. Syft. Veget. 357. Lœf. Iter. 209. Syona dia :S jur- purea. Spec. 2. p. 613. Mill. Diét. n. 1. Sporuias {myrobolanus) racemis fpa'fis, fe lits mm clro-re. Yioribus: Jacq. Amer. 159. t. 88. $pordies Je, e foliis pluri MIS MINOrIÈUS pin 2atis , penna comprefsd y41 Jilcatä , foribus pracocibus. Jam, 229 Myrobolañus isor , folio 2 alato, fr:ilu po , Offculo mrg.0 ee Slo:n. Jam. 182. Bro\ MTL frex Hift, 2p: 126:t,. 219. f, 3, 4, ç. Rat, Déhdr, 43: A us amcricena , offe do magio ex flamentis dignofis reticularim énflai o. | uk. Am. 307: 4 318, F. 3. Vulgairement, Frunier d'Efpagn:. Cet de UE > quand lil croit dans un bon réricin, T ils font savants luifantes , placées lé plus Couvent à des rameaux , cadu: tes , fur-teur aû iome de fa maturité de s fruits. Les folivles ionc pe etites, prefqu'ovales, entières, à peine den- tées , feulement vers Îeur omme t, avec des nervures droites, fimples, parallèés , enviren- nées d'un Jiferet partic AS trés-proche fa bordure , avec laquelle il eft auf parallèle, Ces folioles font prefque nn. légirement pé- tiolées , environ une dizains de chique côté, terminses par une impaire. Le péti uole cotintin ER comprimé , applati, prefqu'à deux apgles. Les fleurs font difpofces en ne COTIES , le plus fouvent terminales , portées fur des p#- doncules uniflores , quelquefois biflores. Les fleurs font petites, de couleur rorce. L£ eulice ce 18 26 MON a fes découpures prefque rondes, obrufes &. concaves. Les pétales font égalzment obtus, concaves à leur extrémité. Les fruis font or- dinairement revétus d’une écorce de couleur rouge pourpre ou jaune , mais plutôt mélangée de ces deux couleurs. His centiennent une pulpe douce , légèrement acide, jaune , en petite quantité, d’une fa 7 agréable ; d'une odeur fuave. Ces fruits varient par leur forme : iis fort longs, prefaue ovales, obtus, ou aug- sntés d’un appendice. Les Américains en fon un très-grand cas, Ex lii accordent ies hoaneur de leur table. La facilité avec laquellz cet arbr reprend de bour ies hab Saint-Domingu: en forme feulement fervent de limite poffefions , mais leur fourniff en très-p2u de temps, puifqu'au rappc Jacauin , fi l’on coupe un ramsau chargé de jeunes fruits, qu’on le replante , les fruits grof- firont & parviendront à leur maturité. Au refte, cer arbre varie beaucoup dans fon port: fi l'on coupe le tronc à une certaine hauteur , alors il pouffera des ramzaux longs , efflés , fans aucune autre fous-ramification , de manière à offrir à Ja vue un arbre tout à-fait différent. Cet arbre croit naturellement dans les environs de Car- thagène. Il eft sui très-commun à la Jamaique & à Saint-Doiningue. D. (Y.+.) 21+ à ure Ÿ n'es aieurs riits È / S AEC FeIqes je >E 3 2. MonBiN à fruits jaunes ; Spondias myro- bolarus. Lin. Srondias petiodis teretibus , foliolis nitidis acuminatis. SyR, Veg. 357. L Spordias ( mombin) racemis terminalisus lon- gitucine folia aquantibus. Jacq. Amer. 1:8. Spon dias lutea. Spec. Plant. p 613. Mill. Di&. n. 2. Srondias. Hort. Cif. 484. Lœfl. Iter. 209. Spon- dias foliolis plurimis pinnatis ; ovatis; racemis termènalibus ; cortise interxo rubeute. Brown. Jam, 229. Monbin arbor, folio fraxini, flore lutco ra cemofo. Plum. Gen. 41. Àfyrololanus folio fraxini alato , fruëlu lteo , officulo magno fibrofo. Sloan. Jam. 197. Hit. 2. p.125. t. 219. f; 5,2. Ra. D:endr. 43. Prur Mer. Surin. 13. t. 13. Prunus brafilienfis, fru&u racemofo , ligno intès pro oficulo. Pai. Hi sa. Acaia @ Îba- metura. Marcerav. Brafil. 29. Aréor nuci juglana imilis. $. {. Hobos. Eauh. Pin, 417. ; 417 pe 14 8. Spondias foliis paucioribus pinnatis , ovatis, aitidis. Brown. Jam. 229. Cette efpèce diffère de la précédente par fes fleurs qui forment une panicule b:aucoup plus gariie & plus étalée , & par fes feuilles trois & quatre fais plus grandes. Cer arbre d'ailleurs a un port bien plus Clégant. 11 s'élève très-haut & droit, & fe divife en rameaux nombreux qui forment une téte touffue & très-aniple. L'écorce eft crevaflée & de couleur cendrée. Le bois eft MON tendre, blanc, & n’eft propre qu’à brüler. Les feuilles font salées , aiternes , luifantes , très- longues ; les fo/ioles font au nombre de huit, avec une impaire , ovales , oblongues, retrécies en pointe à leur fommet, très entières, périolées, oppofées ; l’un des côtés de leur bâfe eft plus étroit, & comme tronqué. Les plus grandes ont environ trois à quatre pouccs de long. Les ner- vures font comme dans lefpèce précédente. Les fleurs font difpolées en une panicule lâche , à l'e té des b'anchss, auf Jongue que les feuilles, Ces fleurs font très-nombreufes, petites Le : RUE & blanchätres. Flles ont un calice à cinq dents aigués. Les pétales font prefque lancéolés, aigus, très-ouverts ; les anthères droites, & les ftige mates cemprimés , à deux lames. grand nombre de fleurs qui forment trèes-peu fe convertifient en fruits ce couleur jaune mélée d’un peu de 3 que d patuteilsmen NCA D. CEUC) 3. Monzin de Cithère; Spordias ste: Son. Spondius folits remotè ferratis , fruclibus loculis ab axi remotis,. Sonnerat. Voy. aux Indes, vol. 2. p.222. t. 123. Goœrtn. de fruét. & fem. vol. 2. p. 101. t. 103. Lam. Illuftr. gen. t. 384. Spon- dius (dulcis) petiolis teretibus , foliolis fexjugis, férratis, coffatis. Gmel. Syft. Nat. 2. p. 729. Hevy, ou Arbre de Cythère. Cet arbre eft grand & droit. Son bois, comme dans les efpeces précédentes , eft blanc, tendre, légér, facile à caflér, revêtu d’une écorce life & verte. Les feuilles font prefque alternes, ailées avec une impaire. Les folicles, au nombre de neuf à treize, font ovales, oblongues , re trécies en pointe à icur fommet, nt des crénelures écartées & peu profondes à leurs bords, glabres & munies de beaucoup de ner- vures latérales 8: paraïièles entre elles , avec un lifcret à peine difingué de la bordure. Les fleurs font petites & difpoiées en grand nombre fur grappes paniculécs & axillaires. Le calice eft à cing divifions ovales, & la corolle à cinq pétales lancéol's , planes & ouverts. Les éra- mines , de la longueur des pétales, font ter- minées par une anthére ovoide. L’ovaire eft partagé fupérieurement en cinq portions , comme s'il exiftoit cinq ovaires élevés fur un difque. Chaque portion fe termine en formant un Âyle épais , moins long que les étamines , & chargé d’en iligmare obrus. A xs Aya = 5 des MON. Le fruit eft une efpèce de noix ovale, dont le brou ou la chair extérieure eft entrelacée de fibres ou de filimens particuliers qui naiflent de la rurface externe du noyau que citte chair recouvre, Ce noyau, ainfi hériffé de routes parts de pointes filamentenfes, eft divifé intérieure- ment en ci:q loges, qui renferment ch2cune une f£ule femence. Une particularité bien à re- marquer dass ces loges , c’eft qu’elles font écar- tées , non-feulement entre elles , mais encore de leur axe commun. Cet arbre fe multiplie avec d’autant plus de facilité, que fes branches, cafiées &: mifes en terre, prennent racine en peu de temps. Les habitans de l’fie de France en eftiment le fruit, dont le goût approche un peu de la pomme de rente, mais il n'eft pas auff agréable. Cet artre a été apporté de Taïri ou île de Cythère 2 l'ile de France , par Commerfon , qui accompagna Bougainville dans fon voyage autour du monde. Sonnsrat en a communiqué au citoyen Lamarck des exemplaires recueillis à lile de krance 0h. (77) 4. Moxmix de Malabar; Spondias amara. N. Spondias foliolis ovato-acutis , integerrimis ; fruc- tious pendulis. Ambalam. Mort. Malabar. vol. 1. p. 39. t. so. Evia amara. Commerf. mû. Si J'on fait attention au port de cet arbre, il ne fera pas difhcile de le diftinguer du pré- cédent. Ses feuilles font beaucoup plus grandes, compofées de folioles entières ; fes fruits font gros & pendans. Cet arbre vient très-haut, & fon tronc peut à peine être embraflé par un feul honime. Il fe divife en rameaux évars, dont l'écorce eft de couleur cendree fur les vieilles branches , & verte fur les jeunes. Le bois et blanc, tendre & léger comme dans les efpèces précédentes. Les feuilles ont jufqu'à deux pieds de longueur: leur pétioie eft cy- lindrique > prefque quadrangulaire, glabre , garni à chaque côté ce quatre à cing folioles avec une impaire. Les folioles font ovales , arrondies à leur bâfe , retrécies & acuminées à leur fommet , trés-entières , vertes en deflus, pales en deflous , mirquéès de nervures paraliéles, avec un liferet écarté db bord d'environ une ligne. Chaque foliole eft fupportée par un pé- doncule iégerement comprimé , de quatre à cinq lign:s de longueur. Les fleurs naiflent le iong des branches en panicules étalées. Les pédon- eules font ramifiés, légèrement veius. La co- rolle eft compofée de cinq pétales recourbés à leur fommet, mélangés de vert & de aune, un peu ciliés fur les bords. Les fruits font pen- dans fur i£s pédoncules épaifis: ils font couverts d'une pulre épaifle 8: jaunâtre, renfermant un moyau à cinq loges, hériflé de pointes moiles, MON 261 ou de filamens couchés les uns fur les autres, Cet arbre croît au Malabar & dans pluficurs autres contrées des Indes. Sonnerat en a com- müniqué des rameaux fans fruétification au cit. Laämarck, D. (7./.) MONIÈRE triphylle ; Monnieria trifolia. Lin. Spec. Plant. vol. 3. p.376. Lœf. It. p. 197. Jaborandi. I. Pifon. Braf. p. 215. Monier'a trifolia. Aubl. Guian. vol. 2. p.751. vol. 4. t. 203. Monnieria. Juff. Gen. Plant. p. 421. Lam. Iilufir. t. 596. Herbe à fleurs monopétalées, qui paroïr avoir quelques rapports avec à fimille des borraginées, Ëz paticulièrement avec les hydrophy!lum , & avi conititue un genre particulier dont le caractère effentiel eft d’avoir Le calice irrégulier à cinq dévifions ; La coro!le monopétale , à deux lèvres ; deux filamens chargés, le fupérieur de deux , l'inférieur de trois anthères; cing capfules monofrermes. Î + La racine eft rameufe & fibreufe. Il en fore une tige herbacée, droite, cylindrique, gri- satre, feviljée , médiocrement branchue , fou- vent dichotome , qui acquiert jufqu’à un pied ê demi d'élévition. Cette tige eft glabre, dure , & de confiflance prefque ligneufe vers la bâfe ; mais elle a les foirmirés légèrement velues ou pubefcentes. Les feuilles font médiocrement grandes , Σs inferieures oppotées , les fupé- rieures alternes. Chacune de ces feuilles ef com- pofée de trois folioles légèrement pédicellées , ovales oblongues , pointues , entières , velnes des deux côtés, molles , minces, vertes, plus pales en deffous, nervées obliquement , fine- ment & obfcurément criblées de points tranf- parens, longues de près de deux pouces fur une largeur de neuf à dix lignes , & portées à l’ex- trémité d’un pétiols commun, cylindrique , velu, qui fouvent n'a guères moins de longueur qu’elles. La foliole moyenne eft plus grande & plus for- tement pédicellée que les latérales : celles-ci ont leur moitié intérieure un peu moins large que l'autre moitié. 1] vient aux fommités de la plante, foit entre fes divifions ou cichotomies, foit dans les aiffelies des feuilles fupérieures , des pédon- cules ifolés, plus on moins longs, qui fe par- tagent , à l'extrémité, en deux r2mifications florifères, divergentes, recourbées en dehors , obfcurément flexueufes , dépourvues de brac- tées. L’une des fleurs eff fituée dans la bifurcation du pédoncule : les autres font rangées près-à-près le leng du côté interne ou fupérieur des ram fications. Elles font blanches, afez petites, portées fur des pédoncules propres fort couts, & forment, par leur affembiage, des épis bifides, 262 MON ouverts de manière à préfenter une forte de co- rymbe analugue à Sur qu'en rencontré dans plutieurs borraginée Chaque fleur offre ue un calice perfiftant, di- vie fort bas en cinq découpures inégales ; l’une fupérieure , linéaire, plus alongée , ceuchée fur la corolle; une feconde extérieure, lancéolée, une fois plus courte que la précédente ; les trois autres COouitEs Ô7 oHei 1(ES. corolle monopétale , irr d'un tube cylindrique, arqu ilieu ; & d’un limbe à deux re entière, ovale, arrondie l'inférieure droite, re 5 oblongues, obrufes. égulière , Es retreci lens la à l’extré- à décou- pure 3°. Deux filimens applatis , m embrareux , dont l'un, fupérieur , concave, bifile au fom- mét , elt "ch reé de deux anthères connées, velues da côte interne , lefquell:s entourent & cachent je ftgmate, pendant que l'autre, in férisure, plans , trifide , en foutent t0iS, at- P 5 rondies, très-petites , ({teriles2?) 4°. Un ovaire fupérieur, arrondi, à cinq angles & à cinq lobes, acco! npagné à "fa bale, du côté inférieur , d’une petite écaille ovale (que Linnœæus nomme neéiire ), & furmonté d'un ftyle filiférme , qui fe termine par un füg mate Cal pti, obleng , plane intérieurement , orbiculaire , à bord tranchant. Le frait confifte en cirq petites capfules ovales, comprimées, monofpermes, qui s'ouvrent lor- gitudinaleme nt en deux valves. Les femences font ovales, noiratres , finement chagrinées où tuberculeufes , & ont le bord interne plus droit & plus obtus que l'externe. Chacune d'elles efl environnée d'une coiff: ou tunique propre , sèche, bivalve , caduque. Cette plate croit naturellement dans lite de Cayenne & dans d'autres lisux de l Amérique méridionale. J'en pofséde un exemplaire qui m'a été communiqué par M. Stoupy. & (P. f..) On la rencontre en fieurs & en fruits dans pref- que tous les mois de l'année. La racine , fclon Pifon, a, comme celle de la pyrethre, une odeur & une faveur âcres. Ii ajoute que », prife intérieurcment, elle proncaue les fueurs & les urines, qu'elle eft alexiphar- maque, & qu miRavers lui méme témoin de fes bous eff.ts fur un capitaine qui avoit mangé des champignons vénéneux. MONJOLI; Varronia. Genre de plantes à fleurs monopétalécs, de la famille des borraginées, qui a des rapports avec les sourr cfortta, “& qui” comprend des abrifleaux ou fous arbrifeaux : llutr. gen. n. 1886. War onia fr … MON tous exotiques , & dont le caraétère effentiel confifte à avoir Une corolle tubulée, div'fèe en cinq; un dripe . contenant KR noyau à qu'tre loges. CARACTERE GÉNÉRIQUE. Chaqu: fleur offre 1°. un calice d’une fenle pièce, tübuis , dont l'oriñice eit garni de cinq ne dents perfftantes. Une corolle monopétale , en tube cylin- nas , dont le limbe eft ouvert & partagé en cinq: 39. Cing étamines dont les filamens font auf long s que la coroke , terminés par des authères tombentes. 4° 1Un DR fupérieur , furmonté d'un fiyle fitorme, de li longueur de la corolle , terminé par quatre fHgmates, fétacé. \ ovale , à une loge, Le fruie eft un dru ips : qu! contient un renfermé dans noyau aründi, bn "® nia os à grandes fllurs; Warro Mie Jaca. Varroria foliïs fes brevibus j coroliis / 5] abri rabidoiacs. ovatis , ferratis 3 fpinis cempo- hypocraterifornirus. Lam. inis fubroturdais, naqualibus 3 petalis hypocrateriformibus. Jacquin. Amer. p. 4. t 33. Tourrefi (Jerrata) fois ferratis ; petiolis frinefecnrious, fpicis te minalibus recurvis. Lin. Syk. Plant. 1. P. 425 Pütonia arbor-fecrs chamedrifolia major. Plum. gen. ÿ.n. 228. ne Cet a:br de ovaris , au eft un des plus beaux de ce genre. Il s'élève, à la hiuteur d'environ douze pieds , fur une tige qui fe divite en rameaux droits, élincés , Ar l'écorce eft d'un brun RH & couverte de poils très fins, d'environ use ligne de long , appliqués contre l'écorce $ rares & épars. Les feuilics font alterres , ovales, aignës , à grandes dentelures, d'environ deux pouces de long rudes & fcabrés des ou côtés, ayant des poils roides femblebles à ceux des Elles font portées fur des le s reimar- bles ar leur conformation. Ils fonr rortus & coudés un peu au-deffus de leur bêfe, rudes velus. Après la chüte des ee la bite s pétiokes , jufau’à à la cou: . : perfifte £ forre une petite épine obtufe. Les Fe naine } l'extrémité des bianch:s, & fout difpofées en épis fnples ou divifés en deux on trois ra- meaux. Chaque épi eft compofé de fleurs ferrées, prefqu'en forme de tête, files ou prefque feŒiles. Chaque fleur arun calice monoparlle, fon orifice en cinq dents ou cinq-f'ets a ge tige mn 1l UE sm a ne O 7 lonxs , fubulés, n2 hi tans. S4 corolle eft jaune . de la fonre & de li granëenr de celle di mi- ralilis jalapa. Les étanines font plus courtes eus Ja corolle. Le flignate eft divifé en quatre décousures fubuléss, courtes & obiufes, De fruic elt un drupe rouge, de la grofleur d'un pas : plein ui “tes icuce &c glurinsu'e. ette plante a été envoyée au citoyen Lamarck par Joifeph Marin , qui Fa obfe rvée & recueiliie dans lie Sainr Domi gte où elle croit natu- réllement. D. (#7 f.) 2. Moxzort Fsrronia dineata. Lin. Varronia foliis lunc 2 : lateralibas petiolo adaiaiis ; Aimocn. Acad, ç. 394 foliis alternis , Jortéus COryTrÉ 62$. -lanceclatis, nr 20/15. e anguf}ifolie fa Varronia a RS LE ove ferratis ; ; poduncudis L.teralious , Iluftr. Gen. n, (es bascifèra j jemaicenfis , fol $ JE ernè fcabris , Jubrès vi lofis floribus flavis perpr/l 53 fruëfu botryoice raouvfpermo. Pluk. Alm. 35 3. t EC Le 1887? Je ne connois cette effèce que d’après la defcription des auteurs qui en ont parlé, & d'après la figure imparfaite qu’en donne Plu- Keuet. C’eft ur arbriffeau dort les rameaux font li- gèrement velus, les feuilles alterres, lancéolées, écartees les unes des autres , aiguës à leurs deux EXETÉMILES , dentées depuis leur milieu jufques à leur fommet, fcabies des deux côtés , to- Sent en deffous , marquées de trois ou quatre fortes nervures fimples & oppotées , portées fur des petiol:s très-courts & rti cui s Les fleurs naiflent le long des rameeux , dans l'aiffelle des feuilies , portées fur des pédoncules fimples , réunies en une tête globuleule, tr ferrées 8: fefiles fur le pédoncuie coemmrn. Cette plante croit naturellement en Amérique. h. 3. Monïozt ferrugineux ; Warronia ferrugi- nea. Lam. Varronia feliis ovatis, dentat is , fxb- tus tomentofts : peduncil;s ee Ar 3 fricis cblon- gis. Lam. Iluft. Gen, 1888, Cet arbriffeau eft remarquable par le duvet ferré & ferrugineux qui revêt fs jeunes bran- ches. Il fe divife en remeaux droits, élancés, dont les feuilles font alternes dans les uns , oppofées dans les autres. Parmi fecs que j'ai obfervés, il m'a paru qu'aflez gé- néralement les rameaux qui ion les fleurs avoient les feuilles alrernes, tancis que ceux qui fe divifoient en de Houvallés ramfications avoient les rameaux & les feuilles oppofées. Ces feuilles (ont ovales , un peu aiguës, den- tes, longue s< do deux ne 8z cerni cu moins, L ( | les individus dl RES donce s au once, traver{ De s Her r de rouille. E ont portées fur 2. 263 Qz : qi a def ne cantes en de u5 ; ceu ons ui a dif- nr Ges 5: leur bafe rs naii- difcofées en us commu ns, alongés, s épis font longs d’un pouce us dont le calice eft [Hp pétiolss courts, velus, comme dans Îà preim ne efsèce. ee. fent dans l'aifelle dois le long des velus, alteines. Ces é environ, compefés de fl à cinq Cents, relus, re ani n'eit gurés plus “on a arbrifleau ft c Le rs dss feu ile ss; péc donc coroils ultivé plufieurs autres jar icinair U de lAmérique, où il cr re lement D. ( V: Se GLI glebuleux, Varronia glohofa. Var- $ 0vato- lanceolaris de ferreris, fpicis elo- idis , pedu ‘ous. Lam, Miuftr. Gen. n. 1889 F'arronia ( giobofa à Ts ‘da rccoluto-oMongis , caule drc ar ; ù dunculis axilluribus , elon gatis , nudis; fpicis £to V’arronia globo} us softs. J 2cq. Amer. 41. An varronia ( buliata A ovalis , venufo-rugo Ps , fpicis gloëcfs. Lin. Airan. acad. $- p. 304. Periclymenum re&urm, faivie folio ug9j0 bxllato flore alio. Sloan. 2. tab. 194. sie minore : ng. 2. . Eadermn fpicis fubfifilibus. Vurronia fruricofa; me rugofr: , ovatis, fubhirfutis, ratis , nis, capitulis fui otundis, Brown. tab. 13. fg. 2. Varronia (humilis ) fhicis fubrotundis, œqualibus, freëlibus difpermis. Jacq. am.'ai. alter- Te 1 Cette efpèce eft remarquable par fes fleurs qui forment, par leur Fe , uie tête un rique. C'eft un arbriffeau dont la tige di- vife an une écorce grifâtre , couverte de poils courts & rudes. Les feuilles font ovaiss, en dentées en dents ob- tufes ; elles font a es, portses fur des pé- tioles de médiocre r, cylindriques & fcabres : la furface iupérieure de ces feuilles eit très- . au toucher , couvertes de petits tubercule blancs , termigés chacun par un petit fe court , & rangés sie les vuides du réfeau que ferment les veines : la farface inférieure eft couverte Re nt de petits poils en forme d’aiguillon; mais elle eft bien moins rude , & n'eft pas tuberculée. La bafe des pé- tioles ee fur la tige agrès [a châte des feuilles ; mais elle eit courte, & ne forms qu'un petit bouton , au lizu d° ins efpèce d’épine comme dans les précédentes, Les fleurs naiffent à l’ex- 254 MON trémité des rameaux fur un pédoncule commun, Jong, velu, prefque point axillaire, nnis qui eft plutôt ün prelongemers des rameaux ; il fe terinine par un égi globuieux , très-ferrés les calices font hifpides , termi: Here à leur orifice, par cinq fileis long £, perfilians, Se lon Jacquiu : les d Fe la corolte font en- core échancrées. La variété 8 ne diffère de cette efpèce que ee fes épis qui font portés fur des pédoncu- beaucoup plus courts, ES de fefiles. Au re rapport de Jac quin, elle élève au plus qu'a quatre pieds, & croit sx les rochers , tandis que la première vient fur les bords de la mer, & s'élève bien davantage. Il me fem- ble que le war. llita de Linné pounoïit bien r'étre pas Gifing d: cette elpè èce; du moins ce qui ine paruit évident, cit que la fynonymie de Jacqnin ( , biloides }, jappot 4 ta, NE peut convenir s en done. En ES : Nu : béaucoup d’oëf- probableme: 1e m'aura qu’il décrit. Cette naturellement aux pe CV:15S50 à la néral, ce gens e me Haror curi te dans cèt auteur, pas pu obferver les ee ie & fa variété viennent Anulles , fur les bords de la mer . MonJozi de la Martinique ; Wurronia ar. Lin. Warronia foliis otutis fibicumina- tis , ferratis; Jpicis obloncis termiauli us Lam. Hlufr Gen.n, 1890. Par Pre SU cis oblongis, foliis ovato-ucurinatis Jacq. Amer. pement 32h Sy plants Tape 524. mar- 8. Eadem, folits obfolite dertatis , vix acuris. Cette plante diffire de la précédente par la difpofition de fes ilsurs en un épi alongé, & non globuleux; & par les divifons de fa co- a qui ne font pas de nouveau découpées. ct un arbrifieau qui s'élève à cinq ou fix pe ds de haut, & fe divife en rameaux ocppo- iés, cylindriques, glabres, & se mme pulveru- lents vers leur extrémité, Ils {ont garnis de feuilles s alternes, que elquef o1S oppo fées, ovales, lancée ok es , La piupart aiguës à ur deux extré- mités, légèrement den.éss : ell:s font un peu rudes au toucher, mais point hériflées , conime dans l’efpèce précédente. Leur furface fupéricure brunà- sft chargée de tÜ Parle Dr de ; tres, à-pe ine fenñbies; en deflous, y a un duvet rare & court. Les pétioles font _ courts, articulés à je ur bafe, qui eft très-courte, & n'offre, après la chûte des feuills ss > qu'un petit tübercule. Les fcurs font terminales , difpotées en un épi alongé , droit, ferre , prefque uni- latéral. Chaque fl:ur eft feffile , petite, ayant un calice divifé en cinq dents courtes & aiguës. La corolle n'eft pas beaucoup plus longue que MON É calice. T1 lui fuccède un fruit ovale , de cou- leur roufsitre. Cette efpèce varie ie (8) par fes feuiliss à peine dentées, & dont les extrémités font obiufes, au lieu d'être aiguës. On rencontre cet arbriffeau à la Martinique. Le citoyen Leblond en a envoyé au citoyen Lemark des exemplaires qu'il.a recugillis à Cayenne. D. (77 f.) 6. MonJozr de Curaçao 5 Warronia curaffæ- vica. Lin. Warronia folits noel fricis oë- longis fubrerminalious. Lam. Ul. Gen. n. 1891. Varronia foliis lanceolatis, fricis oo RGIS. Jacq. Amer. p- 40. Varronia afireens , farmer :ofa ; Jedis G ET 25 oblongis. Brown. Jam. 172. Lan- tana fili: HU is , fpicrs chlongis. Spec Plant Je D. 627. Periclymenun rectum , fulvie folio rugofo ; oblongo, bxllato, flore alo ; fruit FA e. Sloau. Jam. 163. Hit. 2. p. 81. Rai. Dendr. m2 jo rt 5 gio 31e S Cet arbriffeau , par la difpofition de fes fleurs en un épi long & fimple , fe rapproche beaucoup du is tr, mais fes feuille s étroites & LE cs l'en diftinguent fufifammenr. ii s'éleve à ia hauteur de douze à quinze pieds. Son ne 1e divifée en rameaux cylindriques , fcabres, F rrugineux q and ils devisnrént vieux. Les feuil s fintalrernes ,petiolees, très-rappre chées , lancéolées , aigués , légèrement den- tées, tidses & très-rude, à leur. furface fupé- rieure , qui eit hérillée de tubercules tiès-fines , tomenteules X douces au toucher à leur furface inforieure: Les fieurs naiffent à l’extrémité des tiges , rangés en un éri ferré, long de deux QU trois POUCES , porté fur un pedoncule commun d: méêne lencu ur. Les ca! ices font velus, renflés , terminés par cinq dents féticées , auf longues que le tube. [a corolle eft blanchätre, de la longueur du calice, excepté fon limbe qui eft court & échancré. Les étamines font prefque au longues que la corolle. Le ftyle ft court, terminé par un ftigmate fimple & capité. Il lui fuccède pour fuit un drupe rouge & peut. Cette plante croit dans les haies à Curaçao. Le citoyen Richard en a conx: nuriqué au citoyen Lamark un exemplaire recueiili Cayenne. B. (7. f.) a 7. MONJOLI tomenteux; Warronia tomentofa. Lam. Var ont joliis ovatis, ferratis, tomentofis ; fpicis craffis , obtxffs » Julpaniculutis , terminalibus, Lam. illuñtr. Gen. n. 1892. Toutes les parties de cetre plante, rameaux, péticles , PÉSOCNE Es calices , font tomenteux ; ce qui la dit lurgue de toutes les autres efpèces précédentes , MON précédentes, particulièrement du Warroria glo- bofa , de jaquelle eïle fe rapproche par fes epis fouvent globuleux , mais qui font auf oblengs & cylindriques. Ses feuilles font ovales, aiguës, dent + Rr [es Le fruit n'a pas encore été obfervé, & la petitelie de l’ovaire n’a pas permis à Aublee d'y reconnoître le nombre des loges. mm Cet arbre croît naturellement à la Guiane. Aublet l’a rencontré en fleurs, au mois de mai ; dans les forêts voilines du haut de la crique des Galibis. D. MOREF. More. genre de plante unilob{e de la famille des iris qui a de grands rapports avec les ixies & les glayeuls , & qui coim- prend des herbes toutes exotiques à feuilles fimples , linéaires ou enfiformes, engainées in- férieurement, &'à fleurs termipales, folicaires ou en grappes, d’un afpeét très-agréable. Le caractère eflentiel de ce genre eft d’avoir Une corolle régulière, partagée er fix pétales fans tube : trois pétales ouverts ; trois alternes plus petits. CARACTERE GÉNÉRIQUE- Les Spatkes font bivalves, uniflores, quel- quefois biflores , placées fous l'ovaire qu’elles enveloppent. Chaque fleur eft incomplette, & offre 1°. une corolle régulière , très-profondément partagée en fix pétales. Le tube eft nul. Les pétales font ovales, ouverts, un peu connés à leur bafe ; trois alternes un peu plus petits. 20 3°. Un ovaire inféri droit , plus court que trois ftigmates diverfifiées , fimpies, hifides ou multifides. "+ Le fruit eft une capfule oblongue ou ovale, trigone , trivalve, triloculaire , & qui contient dans chaque loge des femences nombreufes & arrondies. Obfervations. Les Morées font diftinguées des fxies par lab. fence du tube de leur corolle, des glayeuls par Ja régularité de leur limbe,:& des hermudiennes È par les filamens des étamines libres. Le füig- 3 mate Na point de caractère conftant. Il varie, M m 274 MOR felon es efpèces, par fa forme ou le nombre de fes divifions. Il eft, dans la plupart, divifé en trois; dans d’autres , il et fimple, bifide ou muluifide. La beauté & la variété des cuu- leurs de leurs fleurs leur donnent une plice diltinguée dans nos parterres , maïs leur éclat eft de peu de durée; ce qui les fait moins rechercher. ÉSPECES. 1. MOREE iridiforme; Morea irid'oides. Lam. Illuft. Gen. Morsa foliis enfiformibus , fHgrari- bus bifidis petaloïdeis. n. 487. tab. 31. fig. 1. Morsza fpatha uniflora , foliis glaaïatis, reaici fbrofa. Mill. Icon. 159. tab. 239. f. 1. Morei foliis endiformibus. mantis. 28. Gifeck. Ic. fafc. 1. t. 3. ris orientalis pumila fempervirens , gramine. acuto rigido folio, flore lureo & cœruleo mixto zrodoro. till. pif 89. t. 23. Moræa iridioides frapo tereti, foliis difiichis d'nearibus , flore fub- foditario terminal. ‘Ühunb. Differt. Botan. De mMOoræa , pag. S. Cette efpèce eft une de celles qui méritent d'être cultivées dans nos païterres par la beauté de fes fleurs. Sa racine eit fibreufe. Sa tige, d'environ un pied , eft prelque ronde, glibre, un peu en zig-z18 à l’infertion des feuilles cau- linaïres, ce qui la fait paroitre articulée. Les feuilles du bas font enfiformes , terminées par une pointe , offrant un léger rétréciflement un peu au-deflus de leur bâfe. Les caulinaires font nès-courtes , concaves , femblables aux valves de la fpathe , excepté que ces dernières font obtufes , fans pointe. Les fleurs font terminales, prefque toujours folitaires , blanches , excepté trois pétales qui ont une tache jaune dans leur milieu, & quelques lignes ou points jaunes à leur ongjet. La corolle eft compolée de fix pé- tales ouverts, trois extérieurs ovales, oblongs, barbus , tachetés de jaune, trois intérieurs de même forme, mais parfutement blancs. Les étamines font féparées. Le fiyle eft court & fe termine par trois ftigmates élargis en forme de trois petits pétales, divifés en deux, de cou- leur violette. La capiule eft tionquée dans fa partie fupérieure. Cete plante croit dans le Le- vant, principalement dans les environs de Conf- tantinopl:, où elle a été obfervée par Tillius qui en a parlé le premier. Ses feuilles reftent verres toute l’année. ( W. w. ). On la cultive depuis plufieurs années au jardin des plantes. Æ. 2. MOoR£ÉE nerveufe; Morea palmifolia. Lam. Iluftr, Gener. Mores foliis enfiformibus nervofs Jubplicatis utrinque acutis, pedunculis, ramofis, Jpachrs pluriforis. Sifyrinchium palmifolium. Lin. S'fyrinchium fo- MOR liis enfiformibus punélatis nervofis. Mant. 122, Cavan. Differt. 6. tab. 191. fig. 1, Vogel. plantæ rari. Supplem. tab. 103. Sifyrinchium latifolium, Siartz. S'f,rinchium americanum foliis plicatis & nervofrs. Magnol. Hort. 185. Moraa fcapo anci- piti, fol'is enfifornibus nervofs , floribus fpicatis. Thunb. Differt. Bot. pag. 4. Le citoyen Lamarck ayant eu occafon , de- puis la publication du premier volume de fon Diétionnaire , d’eximiner cette plante, a reconnu que les filamens des étamines étoient partaite- ment libres, & qu'ainfi «lle ne pouvoit plus être une bermudienne. 1] La placée parmi les Morées. | faut confulter, pour la defcriprion £e cette fpèce, ce qui a été dit à l’article bermudiente rerveufe , n°, 3. 3. MOREE de Chine; Moraa chinenfis. Lam. [luftr. Gen. n. 489. Moraa foliis enfiformibus eguitantibus ereélis , panicula dichotoma , floribus pedunculatis, tab. 31. fig. 3. Moraa fcapo tereti , foliis diflichis enfiformibus , floribus umbellztis. "Thunb. Diff. Bot. pag. $. [xia chinenfis. Lin. Ixia foliis enfiformibus, pa- sicul: dichotoma , floribus pedunculatis. Hort. Uof. 16. Bcrmudiana iridis folio majori, flore croceo eleganter punétato. Kranf. Hort. 25. t. 2 Birmudianz radice carnofa , floribus macularis, fee minibus pulpa obduétis. Amm. At. Petrop. 1 ne) pag. 308. t. 7. Belancanda-fthularmandi. Rhed,. / Malab. 11. pag. 73. tab. 37. Cette efpèce eft une des plus belles que nous connoifons. Auf la cultive-t-on avec foin, & de préférence aux autres, dans tons les jardins des curieux. Sa racine eft groffe , char- nue, blanchatre, produifant de longs filamens charges de très-peu de chevelus. Elle produit une tise creuie, d'environ de l’épaifleur d'un pouce. Les feuilles font longues, d’un pouce de lirge & fouvent pius, flriées dans toute leur longu-ur, terminées par une pointe molle. Les fleurs en panicule fortent de l’aiflelle des feuilles fupérieures , fe divifent en rameaux oppoies qui fupportent plufieurs autres fleurs raflemblées en ombclle, toutes pédonculées, renfermées d’abcrd dans une frathe commune, & ayant chicune une fpathe propre. La couleur des fleurs eft d’un jaune pourpre, marquées de taches rouges. Chaque fleur ef compofée de fix pé- tales égaux, dont trois un peu moins larges , ovales , oblongs , places fur le germe qui eft globuleux , ovale, firié : le flyle eft triangulaire, incliné, & fe termine par un ftigmate divifé en deux. Cette plante croit dans la Chine, & au Japon. On la cultive au jardin des plan- ÉT ANOMÉRUENE 4. MOoR£e onguiculaire; Morea urguicularis. MORKR Lam. Illuft. Gener. n. 490. Morez folüs linea- ribus nervofis , floribus fpicatis feffilibus, fpathis obcufis , petalis longè unguiculatis. Lam. Herbi. Cette efpèce eft très-bien diftinguée des au- tres par les longs onglets de fes pétales. Sa racine eft couronnée par un paquet d'anciennes feuilles formant des fibres très-deliées du mi- lisu , defquels s'élève une tige nue ou prefque nue, cylindrique, dure, d'environ dix - huit pouces de haut. Les feuilles radicales font f es, prefque capillaires , en commençant ; elles s'élargifent infenfiblement, & deviennent li- néaires, Elles font marquées fur le dos, & dans toute leur longueur, de deux nervures très-faillantes. Les fleurs font fefliles , blanches, petites, difpofées en grappe. Les valves de la fpath= font ovales, un peu membraneufes fur leurs bords, légèrement colorées en rouge. Les onglets des pétales font terminés par un limbe ovale, arrondi. Le ftigmate eft divifé en trois. Cette plante a été rapportée, par Sonnerat, du Cap de Bonne-Efpérance TE. ( W. f.). $- MORÉE demi-deuil ÿ Morea lugens. Lam. Illuft. Gener. n. 5. Morea caule ancipiti, uni [. bifloro, foliis en- fiforrnisus : Érfimris Jubfalcatis , floribus terminalibus, Lin. Fil. Supplem. pag. 09. Morsa melaleuca , cape ancipiti, folits fubfalcaris , flere [. ario. Thuab. Differ, Bot. n. 1. tab. 1. pag. 4. La racine de cette plante eft charnue, gar- nie de quelques fibres. Les feuilles radicales font nombreufes, linéaires-enfiformes , flrices, longues d'environ deux lisnss, uu peu courbées en faucille. La tige eft nue ou prefque nue , droite, terminée par une & quelquefois deux fl:urs fortant d’une fpathe dont les valves font aiguës & d’inégale grandeur. Cette fleur, portée fur un pédoncule long & filiforme , eit prin- cipalement remarquable par fes pétales, dont les troïs extérieurs, plus grands, font ovales, cbtus, concaves, blancs à leur bâfe , teints de pourpre vers leur fommet. Les trois autres, beaucoup plus courts & plus étroits, font blancs à leur bâfe, & noirs depuis leur milieu jufqu’au fommet, ce qui forme un contrafte, une oppo- fition de nd qui rend cette plante très- agréable à la vue, & facile à diftinguer des autres efpèces. Le ftigmate eft muitifide, & de couleur pourpre. Ellé croit au Cap de Bonn:- Efpérance. 5. 6. MOREE fpirale ; Moraa friralis. Lam. Ill Gen. n. 492. Morea caule compreffo articulato mulriflors , foliis enfiformibus ereëtis, floribus axillaribus. Lin. Fil. Sup. 99. Moraa fpiralis , Jcaro compreffo ar- * MOR ciculato , foliis ereis, florbus alternis fubfecundis. Thunb, Diff. Bot. pag. 6. 275$ Cette efpèce a reçu le nom de ffirale, parce que {es fleurs, à l'approche de la nuit , fe fer- ment, & fe roulent en fpirale , carectère ce- pendant qui eft commun à beaucoup d’autres fleurs. Sa tige eft droite, ftriée, articulée , comprimée , ayant deux angles ou deux arêtes longitudinales, oppofées. Les feuilles de la ra- cine font linéaires, aiguës, enfiformes, ftriées, un pen plus courtes que la hampe. Les feuilles caulinaires font alternes, éloignées les unes des autres , & prefque femblablis aux valves de la fpathe. Celius-ci font aiguës, d'une couleur brune , auf longues que la corolle , renfermant une ou deux fleurs très-remarquables par leur couleur blanche intérieurement ; & d'un verd- blanchâtre en dehors. Ces fleurs font al:ernes, & latérales fortant de laiffelie des feuilles. Ea corolle eft divifée en fix pétales égaux , ouverts, ovales, obtus, un peu épais à leur bafe, où l’on remarque une tache pourpre en forme de cœur. Le itigmate eft tronqué , velu, de cou- leur violette, & n’a point de divifions. Cette plante croit au Cap de Bonne-Ffpérance, 7. Mons bleue ; Mores cœrulea. Lam. IN, Gen. n. 493. diflichis , florum ca- IRTESTIS « Morea fcapo tereti, folits j dis alternis ; fpathis mernbranacers Æhunb. Diff. Bot. n. 15. tab. 2. r De gros paquets de flzurs bleues réunies er 8z formant un épi, placées alrernative- long de la tig= , donnent à cette ef + ne Le re tête, ment | pèce un poit qu la d'ftingue de fes c pe L ne- LV res. Sa racine ef charnue, garnie de queïques Les feuilles radicales font linsaires, aiguës , droites, plus courtes que la ti es cavlinaires alternes , tiès-é les unes des autres, perdent en longueur, & ga- 1efure qu’elles 2porochent . Cell:-c1 eft arrondie, d'environ deux pieds de haut. Les fleurs ne li 5 de l'extrémité ds la nt en largeur , an firiée , des pédoncules qui fupportent des paquets de flurs, renfermées d'abord dans une fpathe commune, dont les valves font larges , aiguës, en forme de É Chaque fleur a fon pé- doncule & fa fpa propre, dont les valves font ovales, entières, & membraneuf:s à leurs bords. Les p'tales fonc veinés, coïcaves, ova- les-chtue ; les trois alterne 10 anthères oblongues, divif l ur vaire eft à trois côtés, ie iülz de la longue 276 MOR des étamines ; de couleur bleue; enfin le ftig- mate eft fimple, obtus, triangulaire. On trouve cette plante au Cap de Bonne-Efpérance { W. f.). 8. MOR£ÉE baibue ; Moraa ariflea. Lam. Ill. a n. so Morea caule a? CIPE Joliis lineari- sfiformibus , floribus capitatis, Jpa chis laceris fim- bio: barbauis. Ixia africana. Lin. Îxia. Hort. Ci. 490. Ixia 1 ad radicem nervofis gramineis , flo- ribus ac fruëlu convolutis. Burm. Afric. HO Lt 70 f. 2. PBermaudiara capenfis, capitulis darugin Pet. S'cc- 142. Gramen ercophorum africarum , fore lanato. Pluk. Mant. 98. Jxia floribus cupi- zatis, fpathis laceris. Mill. Di&t 2, Morsa afri- cana. Mur. p. 93. Morea africana , fcapo anci- piti ; foliis diffichis , floribus capitatis , fpathis mer Rene laceris. Thunb. Diff. Bot. p. 4. Ariflez cyanea. Hort. Kew. p. 67. I eft impofible de confondre cette efpèce avec aucune autre, lorfque l’on obferve la forme particulière de fa ee dont les valves, op- of£es & concaves, font blanchatres & mem- braneufes à leurs bords & à leur fommet. Elles font outre cela tellement déchiquetées en petits filamens , qu’ ’ellzs femblent barbues à leur con- tour. Es racine eft fibreufe. Il part de fa bafe beaucoup de filles radicales plus court:s que la hampe, linéaires-enfformes , ftriées ; fe rapprochant beaucoup ces feuilles des graminées, cfrant , depuis leur bâfe jufques vers le milieu, deux fortes nervures fur leurs bords. Les feuilles ciulinaies, fur-tont celles du haut, préfentent a leur partie se élargie le même caractère la foithe. Flles (ont membraneufes & dé- chiquerées, La tige eft prefque toujours rameufe , rarement fimple, de fix à huit pouces de haut, garnie de deux arêtes longitudinales. Les fleurs font bieus CS terminales , réunies en tête. Cha- une d'elles eff renfermée dans une fpathe propre. Le fligmate eft fimple. Cette pets croit au Cap d 4 Bonne- Efpérance. 7. ( . f.) 9. MoR£e polyanthe. Morea polyanthos. Lam. Huftr. 495$. Moraa caille ramojiffimo , foliis fubularis glabris, perals elternis minonbus , fligmaribus bifidis. Lin. que pe Gen. fl. Supsl 09. Morea polyenthos , fcapo tereti, foliis flexuofo-creëtis, Llacintis corolla alternis mi- “noribus. Thunb. Diff. Bot. Po 12: Cette plante s'élève à environ un pied de hauteur. Sa tige eft cylind:ique , divifée en rameaux filiformes. Les feuilles radicales font ftriées , linéaires, courbées en faucille, plus longues que la hampe. Les feuilles ne leur refemblent. Les fleurs font folitaires, quel- uefois au nombre de deux ou de trois, fituées q 2 © 2 MOR à l'extrémité des rameaux , de couleur bleue. Les pétales font ovales , obtus , ouverts, les trois alternes plus étroite & plus courts, marques à leur bâfe intérieure d’une ligne jaune , & d'une ane verte au-dehors. Il y a trois ftigmates, divifés en deux. Cette efpèce vient dans lA- frique méridionale, à Koré Rivier. MOREE fpathacée; Moraa fpathacea. Lam. IL Gen. n. 496. Moôraa foliis teretibus Juéfliformibus pralongis, fpicis aggregato-umbellatis terminalibus , involucre diphyllo. Lam. Morza Jpathacea, feapo foliif- que terenibus d:pendentibus , fbicis lateralibus aggregeuis. Thunb. Diff. Bot. p. 9.t. 1. f. 1. Mo- rea fpathacea fcapo tereti , foliis teretibus déren- dentious longis, floribus aggregatis capitatis. Lin. fil Suppl, beo9-. sr 28 Cette efpèce, remarquable par la forme & le nombre de fes foathes, a une tige tres-liffe , nue , arrondie , légèrement ftriée. Les feuilles radicales font rondes, étroites , Jonciformes , le double plus longues que la tige, fe recouibant & rabat tués vers ieur bafe , lorfqu'eiles font arrivées à la hauteur de la fleur. Célies-ci font en épis, réu Le s en tête, envejloppées d'abord par une LE athe commune , dont une des valves ei trois fois plus longue que l’autre. Ces valves font Lee à leur bafe, & fe terminent in- fenfiblement en pointe. Chaque fleur eft ren- fermée dans plufieurs valves particulières , de différente grandeur. Celles de la bâfé font aiguës, plus court:s que les eue. : ces dernières font un peu obt es l'eft à remarquer que les valves n’enveloppent ie le pédoncule de ja fleur, & point ou Pate point l'ovaire. La corolie eft jaune , coinpofée de fix pétales à peine réunis à Fun bâfe. Les petales font de mÊme longueur, mais les altsrnes font beaucoup plus étroites que les autres. Ils font oblongs ; ODtUS , avec une nervure très-marquée dans leur milieu. Les éta- mines font beaucoup plus ce que la corolie : : elles ont des antheres globuleufes, le pittil plus court que les étsmines. Il a trois fligmates ouverts , obtus, jaunes, & ples longs que les filamens. Cette plante croit fur les collines aux environs du Cap de Ponne-Ffpérance. Elle y eft fi abondante qu'eliz retarde les voyageurs dans leur marche, par fes feuill:s longues & coriaces qui s’entortillent autour des pieds , & dont il eft difficile de fe débarraffer. (y. 1) 11. MORE gladiée; Aforea gladiata. Lam. Ill. Gen. n. 497. Moraa fear o nudo compreffo » Joliis linearibus longiffimis , fpicis fafeicularis ternis [ub- lateralious. Morea gladiata , fcapo foliifque comprefis , foicd daterali (olitaria, involucro duplo breviore, Thunb, 2 = J MOR Dif. Bot. p. 8. Ixta gladiata ffylis tribus, eulmo nudo comrrefo , glumarum fquamis muticis. Lin. fil. Sup. p.93. Mforca gladiata , fcapo compreffo, Joatharum fquamis mucicis, fe; lis tribus. Mur. Syft. Veg. p.93. Cett2 plante s'élève à deux ou trois pieds. Sa hampe eft fimple, nus, applatie, finement friée , très-droite. Ses feuilles , toutes radicales, en très-petit nombre , à-peu-près de la méme longueur & auf larges que la tige, font étroites, enfiformes , roides , droites, avec les mémes fhies que celles de la tige. Les fleurs font en épis, feffiles, réunies en faifceau, terminales , fortant d’une efpèce de braétée ou fpithe com- mune d’une feule pièce, enfforme , plus courte que les épis. Ces derniers font prefque toujours compol!és de: trois fleurs pédonculées, envelop- péss à leur pédoncule d'écailies imbriquées, fermes, ftriies , un peu aiguës , reflerrées à leur fommet. Le pédencule eft épais, un peu velu, uniflore. La corolle eft jaune , teinte de rouge aux trois pétales extérieurs, ouverte. Le pitl eft divifs en trois longs ftigmates. Le fruit eft gros, épais , ovale. Cette plante croit aux en- virons du Cap de Bonne-Ffpérance , fur les côtes tant orisntales qu'occidentales ; où cependant elle eft aflez rare. Elle a été rapportée par le D. Sparmann. (W. f.) 12. MORÉE cornicu'ée 3 Morsa corniculata. Lam. Il. Gen. 498. Morsa fcapo tereïi nudo, foliis fubteretibus longiffimis , fpicrs corniculatis fubterminalibus Lateralibus. Lam. Herbar. Cerre efpèce a été communiquée au citoyen Lamarck par Sonnerat qui l'avoir rapportée du Cap de Bonne-Efpérance. Je n'ai point vu lés feuilles radicales. La tige eft dure, cylindrique, nue, marquée de flries peu fenfbles , & ter- minée par une fpathe ou feuille très-lonsue, Jinéaire , aiguë, roulée en dedans , d’où fort un frifceau d’épis qui fe divifz en panicule. Chaque épillet, arqué en forme de corne , eft füpporté par un pédoncule court & épais, enveloppé par une valve lâche , élargie, un peu membrañeufe, plus mince que les autres , prefque toujours ou- verte à fon fommet, Les autres valves font plus longues , prefque fermées à leur fommer. Elles renferment deux ou trois deurs pédonculées , de couteur jaune. Les pérales fe retrécifient leur bâfe: 1ls font ovales , oblongs , marqué de veines longitudinales tirant für le bleu. Le fruit eft long, étroit, arqué à mefure qu'il ap- à a S proche de la maturité , retréci & couronné à } fon fommet par une bordure faillante. Il eit marqué dans toute fa longueur de plufieurs ner- vures faiilantes. Cette plante croit dans les en- virons du Cap de Bonne-EFfpirance, & a été découverte par Sonnerat. ( Ÿ. f. ) 2 1 om TE A DO 0 D or 7 D 7 D ‘MOR 277 13. MORÉE à tige nue; Morez aphylla. Lam. lil. Gen. n. 409. Movea fcapo: comprffo nudo glaberrimo , fpatha longiffima fubulata è ftapo con- tinusta , capitulo luterali. Morea aphyll1 fcapo compreffo nudo gliberrimo , fpatha longiffima , febulata , floribus capiratis. Lin. fil. Supp. 99. Murr. Syft. Veg. 93. Moraa aphylla Jéaro folifque compreffis , fpica laterali folitaria , involucro inultotiès breviore. Thunb. Dif. Bot. Pa 9s Et. 2 Linné fils cite comme un des caractères les plus remarquables de cette plante , de n'avoir aucune feutlle , & d’avoir les fleurs latérales comme dans le jonc. Sa tige eft comprimée , ftriée , droite, d’un pied & plus de haur. Elle s'ouvre latéralement, & laife fortir fes fieurs d’une très-longue fpathe fubulée, recourbée, élargie à fon infertion & environ un pouce au- deflus : elle fe retrécit enfuice aflez brufque- nent, & fe termine en pointe. Ses fleurs font en tête, peu nombreufes , pédonculées, envi- ronnées d’écailles d’inégale longueur , lancéo- lées , aiguës. La corolle eft jaune , compofée de fix pétales réunis à leur bafe , ovales-oblongs; les alrernes font plus étroits, un peu aigus. Le fligmate eft divifé en trois. 14. MORE filiforme ; Morza filiformis. Lam, Ill. n. oo. Morea fcapo foliifque compreffis fubfliformibus , flore folitario terminal. Thunb. Diff. Bot. p. 9. t. 1. Moraa filiformis fcapo folifoue fliformibus , foribus terminalibus folitariis. Lin. fil. Sup. p. 100. Morea fliformis. Mur. Syf. Veg. p. 93. Cette plante a prefque le port d’un dientiu par la difpofition des écailles de fa fpathe inté- rieure , & par la forme de fa corolle, Ses feuilles radicales , au nombre de deux ou trois, font filiformes , applaties, ftriées , plus courtes que la tige. Celle-ci eft nue, fimple , glabre , ap- piatie , haute d’un pied environ, & terminée par une feule fleur qui fort d’une enveloppe de moitié plus courte que la fleur. La fpathe a plufieurs valves aiternes , imbriquées , un peu aiguës , difpoiées autour de fa fleur, en cy- lindre comme dans l'œillet. La corolle eft jaune. Ses pétales font ouverts, arrondis, les alternes plus étroits. Le fligmate eft divifé en trois 4- lamens jaunes & ouverts. Cette plante croit au Cap de Bonne-Ffpérance. 5. Monees effilée ; Morea virgata. Lam. If Gen. n. for. Moraa caule tereti ramofo vrirgate, foliis angufiffimis , floribus folitariis fparfis fab fifilbus. Moraa virgate. Jaca. Coll. veL 3. Ie. rar, voi. 2. 273 MOR Cette plante aun port très-particulier, & fe dif tingue parfaitement des autres efpèces par fa tige en zig-ze2 divil-e en longs rameaux altérnes, longs, cfñlés, roides & éralés. Sa racine eft une bulbe :rrondie , petite , couverte d’une en- veloppe récicuice. Les feuilles font très-longues, recourbées juiqu’à leur bafe , peu nombreufes, lanes , linéaires , étroites, molles, embraffant à tige par leur bafe: elles fe defsèchent & fe roulent en dedans , même avant la fleuraifon. Les fllurs font folitaires , éparfès fur les bran- ches, légèrement pédonculées : elles font ren- fermées dans des fpathes fouvent à quatre valves minces , roulées en d:dans. La valve extérieure ef plus grande, fcarieufe & amplexicaule. La corolie et jaune, marquée d'une rainure verte fur le dos des petaies qui font oblangs , lan- céolés , obtus, tres ouverts. Le fligmate eft divifé en fix parties filiformes , ouvert en étoile. On trouve cette plante au Cap de Bonne-Ef- pérance. 16. Mor£e flsxueufe; Morea flexuofa. Lam. Hl Gen. n. so. Muorea caule tereti erticulato fusrumofo , foliis planis laxis reveluis , Jfricä fexuosä. Lin, fil. Sup. p. 100. Ixia longifolia. Jacq. Hort. vol. 3. p. 47. t. 90. Moraz flexuofa, feapo terert articulato , jolio re- exo fuburidulato nervofo. 'T hunb. Diff. Bot. p. 10. Cette plante mérite, de la part des botaniftes qui auront Joccañon de l’obferver vivante, la plus granie attention , plufieurs auteurs n'étant pas d'accord fur le genre auquel elle appartient. Jacquin , dans l'ouvrage que nous avons cité, en a fait un ixe , parce qu'il prétend que la coroil> cf monopétale & tubul’e , caractère , en effet, qui difingue les rx/a du morea: sui a-t-1l reproché ( soyez Jacq. Collec. vol. 3. pag. 194.) à Linn< fils d'en avoir faitun morea. Thun- berg, cans fa differtation botanique (prie) a fuivi lopinion de Linné fs, & dans la def cription détaillée qu'il donne de cette plante , il dit que la corolle eft divifée en fix pétales , légèrement réunis à leur bâfe : il ty reconnoit donc point de tube. Cette différence d’cpinions eft très-facile à fixer par celui qui pourra fe procurer la plante vivante. Il fufira d'exaniner fi la corolle à un tube , ou fi elle en eft privée. Dans le premier cas, on la fera rentrer parmi les tx; dans le fecond , elle confervera fa place pa:imi les morea, Elle à une racine bulbeufe ; (1 tige arrondie, articulée, friée , fimple ou rameute, d'un pied & plus de hauteur. li n'va qu'une feule feuille radicale, raremenct deux, linéaire ; tabattue, plus courte que la tige. Celles des branches ref. femblent aux radicales. Les fleurs font altèrnes, folitaircs , éparfes fur les branches. La fpathe MOR eft oblongue, déchirée & aiguë à fon fommet. Les fleurs font jaunes, les trois pétales alternes font verts à leur furfacs inférieure , ouverts, Conguiculés felon Thunberg) ovales, concaves, obtus, terminés par une pointe. Le flyle eft fimple: il eft furmonté d'environ fix ftigmates fliformes écartés , im2is dont deux font toujours rapprochés. Cette efpèce paroit avoir beaucoup de tapporis avec la précédente, mais de Ja- quelle elle diffère particulièrement en ce que fa tige n'eft pas toujours rameufe , & que fes fleurs ne font pas folitaires. Cette plante croît au Cap de Bonne-Ffpérance. 17. MOREÉE ixioide ; Morea ixioides. Lam. II]. Gen. n. 503. Morsa feapo compreffo , foliis dif. tichis rervoffs, florum umbellis pedunculatis. Thuub. Diff, Bot. p. 8. La racine de cetre plante eft fibreufe. Sa tize elt comprimée , & ne devient rameufe que vers fon extrémité. Ses feuilles radicales font nom- breules , linéaires , fe retrécilfant vers leur fom- met , ftriées, droites , prefaue d2: la longueur de Ja tige. Il n’y a fouvenrt qu'une feule feuille caulinaire femblable aux précédentes. Les fleurs font réunies en ombells à l'extrémiré des tines É au nombre de trois ou quatre, petites & blaches. Les fpathes font lancéolé:s , plus courtes que les pédoncules. Ces derniers font capillaires & d’un pouce de long. Cette efpèce à été trouvée dans la Nouvelle-Zélande. Offervations. Nous n'avons pas pu joindre à ce genre plu- fieurs efpèces décrites par Thunberg & d’autres, arce que la plupart doivent trouver place parmi IÉ Sifyrinchium ( bermudiennes ), & que d’au- tres nous font trop peu connus pour pronon- cer fur leur véritable genre. Nous renvoyons our le fupplément de ce Diétionnaire à l’arti- cle bermudienne. Âforea collina, feapo tereti, folio dependente 5 laciniis coroile fub agu2!lus. Thunb. Differt. Bot. Da Tis JacIcons Rare Cette efpèce, décrite par Thurbserg, a les filets des erimines réunis par un cylindre ; ca- ratère qui convient aux bermudiennes. Les efpèces fuivantes ne nous font connues que par des defcriptions imparfaires. 19. Morea pufilla , [care anciriti, foliis difli- chis, flore fuhf:leario. Thunb. Diff. Bot. p. 7. 2°. Morea umbellita. Scapo tereti, florum fpi- cis umbellato-pariculatis ; involucris binis iongif- fais. Thunb. Diff. Bot. pag. 13. MOR 3%, Moraa crifpa , fcapo tereti articulato, folie reflexo undulaco crifpo. Thunb. Diff, Bot. pag. 13. 4%. Morea vegeta. Jacq. coll. vol, 4. lc. Rar. Tris plumaria, Lin, Lam. Dic. n. 10. Cette derniere efpèce, que nous ne connoif- fons que d’après la figure de Jacquin, paroît devoir refter parmi les iris, comme l'ont fait Linné , & le C. Lamarck. Jacquis dit que la fleur eft pédiculée ; mais ce pésicule ne feroit- il pas un tube capillaire appartenant à la co- rolle ; & porté fur le germe placé au deffous, & enveloppé par les valves de la fpathe ? D'ail- leurs Jacquin ne nous dit pas où eft place l'o- vaire qui néceffairement fe trouveroit renfermé a + eg dans la corolle, en prenant ce tube pour un pédicule. Or, dans les morées & les iris, l'o- vaire eft toujours inférieur. N'eft il pas plus probable que cette efpèce d'iris refiembie à plufieurs autres, telles qu'à l'iris a/ata- unguicu- laris ( voyage en Barbar. vol. 2. pag. 86. ), dont le tube eft très-long , filiforme, & où l'ovaire eft placé prefque vers la racine. Il fuibe d'examiner attentivement la plante de Jacquin pour incliner en faveur de cette opinion. Au refte, nous ne faifons cette obfervation qe pour fixer l’atrimtion de ceux qui pofléderojent cette plante vivante, ne nous permettant pas de rien pronencer. (POIRET. ) MORELLE , Solanum. Genre de plantes à fleurs ménopétalées , de la famiile des folanées , qui a beaucoup de rapports avec les bel/a- donnes & les coquerets , & qui comprend des herbes, des fous-arbrifleaux & arbrifieaux tant indigènes qu'exotiques, dont les feuilles font fimples, géminées ou ailées avec une impaire, le es fleurs en forme de cioche, & fruit une baie. Le caractère eflentiel de ce genre eft d’avoir Une coroll: en roue , les anthères fouveat réu- RIES , s'ouvrant au fommet par diux trous, & pour fruit une baie à deux loges. CARACTÈRE €ÉNÉRIQUE. Le calice eft d’une feule pièce, divifé en} cing, droit, pointu-, perfiitant. Il renferme une corolle monopétale , en roue, dont le tube eft rès-court, & le limbe grand, plane, ouvert, quelquefois réfléchi, divifé en cinq. Les étamines font au nombre de cinq, avant des filamens fubulés, très-petits, inféiés à l’o rifice du tube. Les anthères font obleneues , conniventes , prefque réunies, s'ouvrant au fommet par deux trous. L'ovaire eft fupérieur , arrondi, fusmonté MOR 279 d'un ftyle filiforme , plus long que les étamines. Le fligmate eft obtus. Le fruic eft uhe baie arrondie | quelquefois ovale, glabre, à deux loges , entourée à fa bâfe par le calice de la fleur. Le récepracle des fe- mences eft convexe , charnu , adné à la cloifon de chaque coté. Chaque loge renferme un très-2tard nombre de lemences arrondies, comprimées Sparfes dans la pulpe. Les -morelles différent des #e/lacounes pat leue corpile en roue , & leurs anthères raporc des piments en ce que ceux-ci on coriace & sèche, & des coguerets , pa que dans ces derniers la baie eft renferinée dans le cilice renflé. Les efpèces qui compofent ce genre font la plupart très-belles & nombreufes. Les unes font dépourvues de piquans, d'autres en font mu- nies, ce qui forme deux grandes divifions. *. Efpèces fans piquans. 1. MORELLE à feuilles de moléne, Solenum verbafcifoliur. Lam. Ill. gen. 2506. Solanum caule inermi, fruticofo 5 foliis ovatis , tamentoffs , intcgerrimis ; umbellis , compofitis, Hort. Jacq.t. 13. Solanum maximè tomentofum , Jpinis carens , virminianum. Pluk. Aim. tab. 216. Li. Solanum arborefcens , verbaftifolio. Pulm. fpec. 4. C'eft un grand & bel arbriffeau qui fe diftingue par fes feuilles grandes , larges et veloutées tant en deflus qu'en deffous , & qui a beaucoup de rapport avec l’efpèce fuivante , mais dont il dif- fére par l’abfence des oreillettes , folioles, & par fes feuilles plus larges , fi on les confidère relrtivement à leur longueur. Flles font entières, ovales , épaifles , terminées en pointe , affez fera. blables à celles du verbafum phlomoïdes. Les fleurs font très nombreufes, difpofées en cmbelie qui fe divife en plufieurs autres plus petites. Les jeunes rameaux & les pédoncules font très-velus, ainñ que le calice, qui eft tout couvert d’une poufière blanchâtre , farineufe. La corolle eft blinche & légèrement velue en dehors. Cet arbritferu eft cultivé au jardin des plantes, où il s'élève à la hauteur de fix à fept pieds. Il eft originaire de l'Amérique, B.(V.v.) te AUS 2. MOREILE auriculée. Solanum auriculatum, Lam. IL gen, 2. Caule inermi fraticofo : foliis ovatis integerrimis , tomentosis 5 ffipulis auriculatis ramulum cingentibus. 2 Solanum mauritianum frutefcens ; ramis fuperio- MOR ribus lanatis ÿ foliis oblongis tomertofis integris , racemis termimalibus g'anautofis. Scop. Delic. inf. pars 3. t. 8. 230 Cet arbriffzan, comme nous venons de le dire ,a de très-prands rapports avec l'efpèce précédente, mais i! en differe effentiÎlement par deux flipules ou folioles placées fur les branches dans l'attfelle des feutiies. Ces folioles font en forme d’oreillettes, ovales, velues, femi-am- plixicaules, oppofces , feïiles. Les feuiiles font pius longues & plus étroites que dans la pré- cédente , proportionnellsment à leur rrandeur. Elles font ovales oblonguts , fe retréciffant à leur fommet. Leurs principales nervures font très- fallantes , jaunâtres , beaucoup plus velues en deffus qu'en deflous ; les pitioles, ainfi que les pédoncules font munis de petites glandes pé: tiolées. La morelle à feuilles de molene, a fes fleurs difbofées en ombelles ; dans ceils-ci su contraire elles font en grippe, & réunies en paquets à l'extrémité des divifions du pédon- cute commun. Les fleurs font lésèrement velues ca dehors et {ur-tout à leur bafe , et de couleur viclette. Elles produifent une baie ronde de la groffeur d’un grain de raifin. C’eft une des plus grandes efpèces de ce genre que nous connoif- fions : elle s'élève jufauw'à quatorze & quinze pisds. Cette plante croit à l’ifle-de-France : elle eft cultivée au jardin des plantes. D .( vw.) 3. MorELcE feuilles defauge ; Solanum falvi- folium. Lam. I]. gen.n 2308. Solinum caule inermi fraticofo , foliis ovaro-lanceolat's , fustus tomento- fs jÿ calycibus coroilifque tomentofis. Lam. Herb. An folanum fubinerme ? Jacquin. Ce nouvel arbriffeau , rapporté de Cayenre par Stonpy, a ks feuilles prefque fefiles , mais trés-retrecies à leur bafe , ovales, oblongues, pointues, d'un vert noiratre en deffus, un peu blanchatres st tomenteufes en deffous , prefque oppofées fur tout à l'extrémité des rameaux. Le duvet qui recouvre les feuilles , les tiges & les pédoncules eft très-remarquable. Ce font des efpèces de petires glandes d’où fertent fix à huit petits poils roides , un peu piquans , ouverts en Etoile, ce qui rend toutes je parties de cette plante un peu rudes au toucher, lorfqw'on la glife entre les doigts. Ces poils font beaucoup plus rares à ja furface fupérieur# des feuilles : ceux qui recouvrent le calice & la fleur font moins roides, plus longs, plus entortillés. Les fieurs font en grappe , velues, pédonculées. La corolle eft blanche. Elle croit dans la Guyane françaife. D. (7...) 4. MORELLE feuilles de laurier; So/anum lauri- folium. Lam. Il]. 2309. Solanum caule inermi ar- MOR Boreo ; fotiis petiolatis , ovaro-oblongis , fubtus ra mentofis : panicula terminali, dichotama divaricata. Lin. f. fup. 148. Cet arbrifleau , comme les précédens, eft dépourvu d'épines. Les feuilles font entières, Détiolées tomenteufes en deflous , de couleur pe , ovales-oblonguss , d'environ fept pouces de long , afiez femblables à celles du laurier. Les fleurs font difpofées en panicule terminale , folitaires , dichotomes & divergentes. Elles font toutes tournées du même côté. Il leur fuccède des baies noires. Cette plante croit dans les grandes forêts de l'Amérique méridionale. B. s. MoreLces effilée ; Solanum y'rgatum. Lam. Ill, gen. n°, 2310. Solanum caule inermi , frutef- cente ; ramis virgatis ; foliis ovato-acutis , fubtus tomentofis ; umbellis feffilibus. La difpofition des fleurs eft très-remarqueble dans ce bel arbriffcau. Elles croiffent dans l’é- cartement ou la dichotomie des rameaux fupé- rieurs , en forre d'ombelle, mais ramaffées en bouquet, & chaque fleur portée fur un pé- doncule paiticulier , fans pédoncule cemmun, mais partant tous du même point , & d’inégale grandeur. Les rameaux fontlongs , effilés , prefque farmenteux. Ils fe divifent à leur extrémiré & deviennent dichotomes , tandis que la prolon- gation du principal rameau eft en zig zag , & forme avec les nouvelles divifions des angles prefque droits. Les feuilles font ovales, arron- dies à lur bafe , sioues à leur extrémité, to- menteufes en deffous , lifles en déffus , alternes, pétiolées , entières, avec deux petites folioles de même forme. Les tiges font légèrement velues ; les pédoncules font longs, prefque fi- liformes , tres-velus , ainfi que les calices. Les fleurs font de couleur violette. Cette plante croit aux ifles Canaries. Flle eft cultivée au jar- din des plantes. D. ( V. v.) 6. MORELLE faux-piment ; Solarum pfeude- capficum. Lam. Il], 2211. Solanum caule inermi frucicofo 3 foliis lanceo- latis repandis glabris ÿ umbellis fefjilibus. Linn. Mill. Dict. 9. Vulgairement appellé le petit cerifier d'hiver, ou l’amome des jardiniers. Solinum caule inermi fruticofo , foliis ovato- Lanccolatis integris , foribus folitariis. Hort. Cliff. 61. Hort. Upf. 48. Solanum frrticofum bacci- ferum. Bauh. Pin. G1. Pfeudo carficum. Dodon. Pempt. 718. C’eft un joli petit arbriffeau que l’on cultive dans tous les jardins , où il produit un ee effet , MOR efet, fur-tout l’hiver,florfque fes fruits font mûrs. Ils font d'une belle couleur rouge qui contraite admirablement avec le vert foncé des feuilles. Il s'élève à quatre à cinq pieds de hauteur , fur une tige verte, glabre, qui fe divife en plufeurs branches minces , roides , garntes de feuilles [an- céolées , entières , un peu finuées fur les bords, & tournées en arrière & retrécies en pétiole. Les ficurs forment de petites ombelles fefiles , ; uelqu-fois folitaires fur les côtés des branches. illes font blanches , inclinées. Le pédoncule fe redreffe à la maturité du fruit qui eft de la groffeur d’une petite cerife rouge , trés-arrondie. Ils n° müûriifent qu’en hiver. On en difiingue une variété à fruits jaunes. Cette plante croit dans lifle de Madère d'où elle a été apportée dans nos Jardins , où elle refle verte une grande partie de l'hiver. D. ( #. v. ) 7. MORELLE diphylle ; So/anum diphy!lurm. n°. 2312. Solanum caule inermi fruticofe ; foliis glabris , germinis , altero minore, :ymis brevibus , lateralibus, Jacq. Coll. 2. p. 331. Solanum di- phyllum caule inermi fraticofo , foliis geminis, al. tero minore, floribus cymofis Lin. Syft. Reg. ÿr1. Solanum coule inermi perennt , foliis ovaio-lan- ceolatis geminis , altero minimo. Vir. Cliff. Hort. Cliff. 61. Reg. Lug. 424. Solarum americanum Strychno- dendro accedens , fraitu medio quafi fo. Piuk. Alm. 49. tab. 3. fi. 4. müle. Cet arbrifleau s'élève à deux ou trois pieds de hauteur. Il conferve dans les ferres fes fcuilles toute l’année. Il eft d’une odeur défagréable, Sa tige eft noirtre , arrondie , de l’épaifileur du doigt , fans épines. Ses rameaux font écartés ; lorfqu'ils fonc jeunes , ils font remarquables par deux nervures longitudinales , un peu membra- neufes , dont on retrouve des traces même fur l:s tiges anciennes. Les feuilles font liflées , lé- gèrement petiolées , prefque toujours géminées, quelquefois ternées , de différente figure. L'une eft iancéolée , obtufe , entière ; l’autre oppofée & de wnoitié plus petite, en ovale renverfé, très- obtufz , quelquefois un peu échancrée au fommet. Les fleurs viennent en cyme fur Le côté des branches oppofé aux feuilles. Elles font por- tées {ur ur pédoncule commun, & fe divifent enfuite en omoelle. Les pédoncules propres font inégaux , rabattus fur le pédoncule commun. Les fleurs font petites, blanchâtres , & produifent des fruits d’un jaune orangé , & de la groffeur d’un pois ordinaire. Cette efpèce ef cultivée au jardin des plantes. Elle croit en Amérique. B (CV. v.) 8. MORELLE fombre ; Illuf. n° 2313. Solanum trifle. Lam. Solanum caule inermi frutefcerte 3 foliis lanceo- Botanique. Tome 1F. MOR 28? lato-ovatis » Jubrepandis | glabris, eymis brevilus lateralibus. Lam. Jacq. Amer. p. jo. tab. 40 f. 2. . Cet arbriffeau s'élève à pres de dix à douze pieds. La cou'eur noire-verditre de fes tiges & de fes feuilles lui donne un afpréttrifte & défr. gréable. Ses feuilles fontpointu:s,alternes loncues de7 à 8 pouces fur deux pouces & demi de larme : elles font lifles, entières, aioües à leurs deux extrémités, fe retréciflent à eur bafe en forme de pétiole. Ses fleurs font des grappes latérales portées d'abord {ur un pédoncule commun épais , long, qui fe divife en pédoncules pro pres formant une cyme pr-fque ombe:ilé Le fleurs font petites, blanchès nomt premières fllurs {2 détacheut € mürir, ce qui faic que |- Paroit conine couvert de cicatrices. font globuleufes, d'un jaune fale. Le ciroyen l'abirrère en a rapporté un individu de la Mar- Unique , qu'ila communiqué au citoyen Lamarck. Elle fleurit en mai, & croît fur le bord des ri- vières , parmi les broulläilles. D'OCFR) 9. MerrëLLE à Solanum ramofunr. Lam. Ill. n° 2314. grappes ; Solanum caule inermi, frutefcente ; foliis lanceo. latis , repanñdis unduletis : racemis longis reëtis. Linn. Syft. Reg Jacq. Amer. ço. tab. 36. Solu- num racemofum , caul: inermi, fruicofo , foliis ovato-integerrimis, fltus tomentofis, umbellis ereceis rerminalibus , calycibus obtuffs lanuginofs ? Mil. diét. 28. C’eft un fous-arbriffeau d'environ quatre pieds, dont la tige eft recouverte d'une écorce d’un brun clair , & qui fe divife en plufeurs bran- ches irrégulières garnics de feuilies luifantes , pétiolées , alrernes , étroites , lancéolées, fi- nuées à leurs bords, d'environ quatre pouces de longueur. Les fleurs viennent en grappes alon- gées ; elles font placées für un pédoncute com mua fimple , éloignées les unes des autres avec un pédoncule propre, qui refte droit jufqu'au moment de la chüte des fleurs : il fe courbe dès que le fruit commence à grofir. La corolle eft d’un blanc de lait, divitée très-profondé- ment en découpures eblongues-lancéolées. Leg baies font petites , d'un beau rouge de minium , & qui contrafte très-agréablement avec le vert luifant des feuilles. Cette plante croit dans es bois , fur les montagnes de la Martinique. h. 10. MORELLE de la Havanne ; So/anum havu- nenfe. Lam. Ill. n° 2315. Solanum caule inermi frutefcente; foliis oblenro lanccolatis ; integris ; nitidis ; racemis pa 5 Nan | MOR Swarts. cbf.p. 82. Jacq. Am. t. 35. fig. non op- tima. Lin. Mant. 47. 282 Cet arbriffeau s'élève à trois ou auatre pieds; {l poufle des rameaux peu nombreux , droits, glabres , revêtus de fcuilles alrernes , pétiolées , oblongues , en forme de coins à la bafe , obtufes au fommet , entières , nerveufes , glabres des deux cotés , un peu pales en d s , très- épaifles. Les grappes font rares, terminales, folitaires, compofses de trois ou quatre fleurs pédoncuiécs. Les pédoncules font uniñores , courts. Les découpures du calice font oblengues, marquées d'un lign? blanthe à leurs bords. Ta corolle eft très-cran ouverte , les disifions du linbe arrondies , pliffées , avec une p-tite pointe. Le tube eft très court. Le fruit el un baie ovale, luifante, de couleur pourpre sèche , ce qui la rapproche un peu du g pimens. Swartz regarde Îa figure donnée par Jacquin comine peu exacte. Cetre plante croît dans la Jamaique , le loux des bords de la mer , dans les terrcins crétacés. D, Ja ets 11. MorerzEe nodiflore ; So/anum nodiflorum. am. Ill /n: 2316. Solanum caule ovatis , Integr!s , nodos iacraffutis, Jaca. © Far. VOL: 2: inermi , debili, fratefcente ; foliis 7 ee Dore lou) en olahris : ramis dichotomis , ad olkét. 2.p. 288. Icon. Certe plante , qui s’élève à la hauteur de dix pieds , eît un arbriffeau dont la rise eit fcible, pliante , glabre ; elle f- divife en rameaux lones , prefque dichotomes. Un des caraëtères diflinctfs de cette efpec: eft é'avoir un renflcment rou- geätre à l’inferten des rameaux. C'eit du milieu de ces nœuds que fortent les fleurs, Les feuilles font alternes , pétiolées, ovales , aiguës à leurs deux extrémités , un peu décurrentes fur les pé- tioles , giabres & vertes tant en deffus qu'en deffous , minces & veinces. Les fleurs font la- térales , portées d'abord fur un pédoncule com- mun qui fe divife enfuite en une ombelle compo- fée de cing à fix fleurs, petites , blanchâtres , marquées d'une ligne verte de la bâfe juiqu'au fominet , un peu Jaunâtres vers le tube Les di- yifñons fout profondes, lancéciées , aiguës , très- ouvertes. Le fruir ef une baie ronde , petite, noire , lutfante. Les femences font blinches. C:tte plants croit à l'Ifle-de-Françe. Les indi- gènes du pavs la namment brer, & la cultivent pour en faire de l'huile. D. 12. MORELLE étoilé Ill. Gen. n. 2317. D Le] se C © F ] x à ES Le Se S à + pe] 3 Solanum caule in rm, deili, frutefcente 3 foliis integris 3 pedunculis fuszeminis 3 flore plano flelli- fero. Jacq. Coll. 254. icon. rar. vol, 3. cr SEE 0 4 oo 0m MOR Cette plante eft un arbriffeau prefque farmen- teux , dont la tige eft verte , grimpante , foible , glabre , fans évines , de la hauteur de cinq à fix pieds :il fort Share tiges de la racine qui eft grofle , prefque charnue & brune. Les rameaux font nombreux , divariqués , couverts de feuilles alternes , ovales , lancéolé:s , aiguës à leur extre- mité , entières , pétiokes , d'un vert gai, minces & glabres : il fort de l’aiffelle des feuilles une, deux , rarement trois fleurs bleues portées fut des pédoncuies foliraires, plus courts de moitié que les feuilles. Le calice et petit, avec des divifions inégales obtufes. La corolle eft remarquable par le développement & la gran- deur de fon limbe. D'abord plié , il devient enfuite très-ouvert, entier, n'ayant d'autre di- vifion que cinq petites échancrures ; l'empreinte des plis forme une étoile à ciiq rayons, verte en deflus , & dont les fommets aigus viennent aboutir aux échincrures qu'ils furpaflent d'en- viron une ligne : éette étoile , au premier af- vect , a l'afpsét d'un calice, tant par fa couleur verte que par fon épaifleur. Le fruit eft une baie globuleufe , petite , un peu sèche. Cette efpèce a de très- grands rapports avec les pimens ; fes carsétères g nétiques font fi peu marqués qu'il eR difficile de pronancer auquel de ces deux genres elle appartient davantage. Nous ignorous fon lieu natal D.(F. f.) j a à 13. MORELLE fugace ; Solanum fugax. Lam. Ill. n. 2318. Solanum caule inermi fruticofo ; raïnis dichoto- mis, divaricatiffimis , pedunculis folitarits 3 flore rlano ftell'fero. Jacq. Colleét. 4. p. 123. & Ico. rar. vol. 2. Ce-*te efpèce fe préfente fous la forme d’un rbriffeau très-rameux, & de la hauteur de cinq à fix pieds. Son tronc piincipal ei de l’épaifieur d'un doigt, revêtu d'une écorce d’un brun foncé, & marquée d’un grand nombre de petits points prefque noirs. Les rameaux font dichotomes , très divergens , & en zig-zag : jeunes , ils font lies & glabres ; mais à mefure qu'ils vieilliffent is deviennent rudes au toucher. Les feuilles font lancéolées , portés fur des petioles très- courts , alternes , inférees d’une articulation à une autre, tres-entières , veinées , glabres lorf- qu'on les examine à leeil pu, mais légèrement cotonnieufes , étant vues à la loupe. Les fleurs croiffent à l'extrémité des rameaux, fur les ar- ticulations ; elles font folitaires , portées fur de longs pédoncules uniflores , un peu inclinés. Le calice eft petit, campanulé , fans divifion , tron- qué , marqué de dix flries. La corolle eft grande, très-ouverte , d’une feule pièce , très-iemblible, pour la grandeur & la forme , à celle de l'efpèce précédente , marquée, comme elle , d’une étoile MORK À cinq rayons jaunes en dehors, & dont les {ommerts aigus dévordent , & faillent du milieu des échancrures du limbe qui eft blanc. Le fug- mate eft Jaune. Cette eipèce croit dans l'Ame- rique méridionale. On la cultive dans les ferres chaudes ; la fleur ne s'ouvre qu'une feule fois pendant aueiques heures du matin ; elle fe réferme enfuite , & relte feimée plufieurs Jours jufqu’à ce qu’elle tombe D. C 14. MORELLE lycioide ; Solanum lycioides. Lam. Fluf. n. 2319. Solanum caule inermi, fruticofo ; raris fpinefcentibus , numeroffjimis; flore plano ffsdéifero. Lam. Solanum (lycioices | caule fruticofo Joinofo ,, foliis ellipriis, Mant. 46. Cette plante a tellement le port d’un /ycium qu'on n’héfiteroit nullement à la rapporter à ce genre , fi les caractèrès de fa fleur ne la ran- gcoient parmi les moreiles. Sa tige eft rude, inégale, & pouffe un très-grand nombre de rameaux diffus & étalés, mais fans épines, Les rameaux anciens blanchiffent, fe durciffent, & font terminés par une pointe dure, piquante, fpiniforme ; les feuilles font alrernes , éparfes, entières , petites, ovales-oblongues, minces , lies , glabres, petiolées. Les fleurs font foli- taires, blanches , petices, portées fur de iongs pédoncules fiiformes; elles naiflent dans l'aifle!le des feuilles ,le long des branch:s. Le calice eft divifé en cinq découpures courtes , fines &c aiguës. La corolle eft plane , phiflee, blinche, marquée d’une étoile , comme dans les eivèces précédentes , & d'une tache jaune à l’ouverture au tube ; fes anthères font courtes, rougeatres & féparées. Ses baies font petites, rondes, de couleur rouge, & contiennent de petites fe- mences offeufes. On croit cette plante orizi- naire de l'Amérique méridionale , on la cultive dans les ferres au jardin des plantes. D ( F v.) 1$. MORELIE ramaliée 3 Solinum aggregatum. Lam. Ill. n. 2320. So/anum caule inermi fruticofo, foliis ovatis obrufis , aggregatis ÿ pedunculis fim- plicibus. Atropa ( folanacea ) caule fruticofo , pedunculis folitariis , corollis campanulatis, foliis fubaraïis. Mant. 205. Keich. Hift. Plant. p. $o$. Solanurn africanum lignofum , folio atro-viridi angufto oblongo obtufo. Boerh. lugdb. 2. p. 68. So/anum caule inermi perenni, foliis ovatis 1nregris , floribus ad bafin ramulorum confertis. Poy. lugdb. 424. lanum lignofum africanum fempervirens , laurinis foliis. Comm. hort. 2. p. 191. t. 96. Sotarum (guincenfe) , caule inermi fruticofo , foliis vvatis incegerrimis, pedunculis lateralibus filiformibus. Lin. fp. plant. 1. par. 263. So- mie MOR Cette efpèce paroit fe rapprocher des &/- ladonnes par l'écartement de frs anthères; ce- pendant comme elles ne font que médiocre- ment écertées, & que la coroile n’efl point campaniforme, nous avons cru, avec le plus grand nombre des auteurs, ne devoir point la féparer des morelles. Elle forme un arbrifieau de quatre à fix pieds, dont le tronc eft ansu- leux & poufle des rameaux peu nombreux, un peu giabres dans leur première jeunefie , & qui fe couvrent enfuite de periès points ou tuber- cules blinchatres , rudes au toucher. Les feuilles naïflent par paquets à l'endroit des rœud:; on en trouve aufh quelques-unes de fofraires, elles font pétiol:es, ovales , oblongues , coriaces, en- tières, obtuies, liffes, veinées d'un vert foncé. Les fleurs font folitaires , portées fur des pé- doncules qui fortent du milieu des paguets de feuilles; ces pédoncuies four d’abord droits & écartés entr'eux; ils fe rapprochent & fe cour- bent après la chûte des fleurs Le calice eft turbiné , petit, ä cinq dents; la corolle d'un ‘bleu pale, trois fois plus grande que le calice, ayant des découpures divergentes , lancéolées , aiguës , très-ouvertes, & un peu ondulées. Flle a le tube très-court; fon it æft une. baie arrondie , de couleur jaune à deux loges, & de la grofleur d’un pois : les femences font com- primées , peu nombreufes. Cette plante origi- naire de Guinée, fe cultive au jauin des plantes, & poufle des feuilles au moins trois fois pius grandes que celles de la fisuré donnée par Jacquin. D. (Ve. w }. 283 es 16. MORELLE terminale; So/anum terminale, Lam. Illuf. n. 2321. Solenum irerme , fiutefcens, foliis lanceolio-ovaris , fubintegerrimis, pilofis ; umbellis terminalisus, Vahl. Sÿmb. 2. ». 40. Solanurm terminale caule incrmi frutefiente ; fo- lis ovalibus acurtis , umbellis terminalibus. Foisk. Flor. ægypt. p. 45. : Forskhal fur ; les tiges font ligneufes , couchées , fans © verruqueufes. Elles ne fe divifent en rameaux que vers leur fommet dont l'extrémité eft pubefcente ; les feuilles font pétiolées , ovales-lanceolées, siguës à leurs deux extrémités, ondulées & un peu dentées à leurs bords, ciliées , velues particu- lièrement à leur furface intérieure : leur pétiole eft légèrement atiée à fon fommet. Les fleurs | font terminales, difpofées en une cyme ombele lifère, & fupportées par des pédoncules fili- Cette efpèce a été les hautes me a ntignes formes , velus , d’inégale longueur , au nombre de fept à neuf. Le calice eft divif en «1 RE ou re divifé en cinq dents, égales, lincéolées, obt s , giabres in- eiurement. La corolle eft blanche, ouverte 5 hacune de fes divifions eft ovale aiguë, velue, égérement ciliée, entière. Cette plante croit INDC2 Î MOR les lieux ombragés fur les hautes montagnes 4 b ; de j Arabie. 7. MORELIE douce amère ; So/enum dulca- in. So/anum caule inermi frute cente flexun{o, us haflatis , racemis cymofis. So- cofo , frurcfcente ; folüis cordatis & all. Helv. n. 575. Solanum caule n. I éulcamara, tte plante paroït avee éclat au milieu des & d£s buiffons qu’elle embellit par fes 1e5 grapses de fleurs pendantes, & de cou- eur violkerie:elle s’éleve à la hauteur de cinq 2 fix piéds fur une tige prêle, farmanteufe & D en cœur ; la plupart des fupérieures fe divifnt “r$ leur bife en tiois parties, tantôt d’une … s un- peu Ï rès-fouvent en deflus. Les étanires i hères d'un bean jaune, allongées approchées : le calice eft terminé par cinq petites divifions obtufes ; il contient pour fruit une baie ovoide, charnue, de couleur rouge. L-sfeuilles ont d’abord une faveur douçitre, enluite légèrement amère, & qui finit par de- venir îcre. On les regarde comme apéritives, d'terfives , réfolutives , expeétorantes. Cette plante croit par-tout en Europe dans les lieux humides, parmi les haies; elle fleurit en prai- trial, D. (F. w ) D'une Le | un D + mc 15. MoreErLe à feuilles épaifles ; So/anum craiffolium. Lam. Ill, gen. n. 2323. So/anur inerre, frutefcens , hirfatum , fubfarmentofum ; fo- dis Ov ÉRECGTES vel firuato-angulofis | obtufruf” qulis , floribus pendulis. Solanum dulcamarum africanum , foliis craffis kirfetis. Dill. Elth. 265. t. 273. fi. 252. Solanum dulcamara. V,B. Lin. Syft. Plant. Cette efpice paroît fe rapprocher beaucou de la précédente par fon port, par la difpofi- tion & la couleur de fes fleurs, & même fou- vent par la forme de fes fuilles ; cependant eonädérec bien attentivement ,on ne peut s’em- pêcher de la regarder comme forinant une ef- pèce bien diftinète. Eile difère eflenti-Ilement de la première par fes feuilles épaiffes, de forme mès-variée, & par fes fleurs beaucoup plus grandes. Sa tige eft bien moins fumenteufe; elle fe divife en rameaux qui deviennent anguleux & hérifles de poils courts à leur partie fupé- MOR ; ricure. Les feuilles font alternes, portées fur des pétioles quelquefois fi courts qu'elles fem- blent fefüles, elles n’ont aucune forme bien déterminée : les unes font entières, ovales , ob- tufes; d’autres font lancéolées , échancrées , anguleufes , aigües , reffemblantes quelquefois à celles du lierre, bordées de poils très courts , un peu roides , plus fenfibles au taét qu'à la vue. Les fleurs font difpofées en une cyme pendante, grandes , à cinq divifions ovales, qui ne font point comme dans l'efpèce précédente , rabat- tues en dehors , mi roulées; les anthères des étamines font plus courtes. Cette efpèce eft ori- ginaire du cap de Bonne-Efpérance. B. 19. MORELLE tégorée; Solanurm tegore. Lam. Il. gen. 2324. Solanum inerme, villofum , frutef- cens ; foliis inferioribus ampliffimis finuaro-pinnati- fidis ; Juperioribus cordutis. Solirum tegore foliis inferioribus ampliffimis , profuraè ffnuatis ; fuperioribus cordatis. Aubl. Guyan. p. 212 t. 84. Cette plante, dit Aubler, s'élève à la hau- teur de cinq à fix pieds ; fa tige eft ligneufe, cylindrique , haute de deux à trois pieds, fur un où deux pouces de diamètre. Elle pouffe trois branches qui fe partagent fucceffivement en trois rameaux, & forment ainfi un buiflon fort épais. Ils font garnis de feuilles alternes, celles du bas des branches font très-grandes & fort larges , partagées à leurs bords en plu- fieurs lobes larges & aigus; les plus grandes out quinze pouces de longueur fur dix de lar- geur ; elles font vertes, molles, eouvertes d'un duvet ras. Les feuilles des rameaux font en forme de cœur, terminées par une pointe, également vertes & couvertes de duvet. Les fleurs naïffent entre la bifurcation de deux rameaux : elles font ramañlées plufcurs enfemble fur un pédoncule commun & velu ; le pédoncule particulier à chaque fleur eft très- court. Le calice eft divifé en cinq parties lon- gues , étroites , aiguës. La corolles a un tube très-court , attaché autour d'un difque ; elle fe divife profondément en cinq parties étroites & aiguës. Les filets des éramines font très- courts, les anthères longues, droites & réunies. Le fruit eft une baie fphérique ; jaunâtre, de la groffeur d’une petite noix , rempiie de fe- mences applaties 8 arrondies : toutes les par- ties de cette plante exhalenr une odeur très- défagréable. Elie croit à la Guyanne françaife dans les Jardins des Galibis qui habitent auprès de Ja rivière de Sinémari , où elle fleurit en oétobre. D. 20. MORELLE à gros fruits ; So/anum macre- MOR carpon, Lin. Solanum caule inermi, fruticofo; foliis ovato-cuneatis , repardis, fubfinuatis , glabris. Lam. Ill. Gen. n. 2325. Mill. 196. t. 294. Solanum caule inermi fuffruticofo , foliis cunearis repaïdis glabris. Lin. Mant. 205. Cette plante eft très-baffe , elle me s’élève pas à plus d'un pied ou deux au plus. Sa tige eft anguleufe, fillonnée, fans épines, parfaite- ment life, de l’épaiffeur d’un doigt. Les feuiles font grandes, très-peu pétiolées , en forme de coin , finuées à lobes obrus, vertes & liffes : fes fleurs croifflent fur les tiges , oppofées aux feuilles , portées d’abord fur un pédoncule commun qui fe divife en plufieurs autres beau- coup plus courts. La corolle eft de couleur bleue , remarquable par fa grandeur ; les divi- fions font peu profondes , élargies, terminées par une poinre en forme d’épine. Le calice 2 einq divifions oblongues , aiguës, glabres ; il renferme une baie très-grofle , arrondie , de 1: groffeur d’une pomme ordinaire , jaune, un peu velu dans fa jeunefle , glibre quand il e& mur. Cette plante, cultivée au Jardin des plantes , croit naturellement au Pérou. B.( +. 5.) 21. Morecze de Quito; So/arum quitoerfe. Lam. Illuf Gen. Solarum inerme fuffrutefcens ; foliis fubcordatis , dentato-angu/atis ; utrinque to- mentofis +: petiolis nervisque purpurefrentibus. Solinum. ampliffimo angulofo hirfutoque folio, fruéu aureo , maximo. Feuil. Per. 3. p. 61. t. 46. Quoique Linnæus, en rapportant à lefpèce précédente la {ynonymie du P. Feuillée que nous venons de citer, n'ait fait de ces deux plantes qu'une feule efpèce ,il eft cependant très-certain que ce font deux plantes bien diftinétes , dont les caraëtères font bien tranchés. Ceite morelle s'élève à la hauteur de cinq à fix pieds ; fa tige eft roide, glabre, fans épines, aflez forte & hsneufe : elle fe divife en rameaux garnis de feuilles alternes, pétiolées , entières, très-velues tanr en deflus qu'en deffous ; elies font prefque en cœur , échanciées, angulsufes ; chaque lobe eft terminé par un angle faillant; les périoles, les nervures & quelquefois le deffous des fuilles vers les bords font d’un violet pourpre très-remarquable. Les feuilles du bas font très- grandes , elles ont plus d’un pied de longueur fur autant de largeur. Les fleurs portées fur un p fort que de la goffeur d’un pois. La nôtre a le s fleurs difpofees en panicules, & les fruits aufh gics se verife , différences trop fen- fibles pour qu ces deux efpèces puiffent être confondues , quoique portaut le même nom, oup de la MOR défaut que fes botanifles devroient éviter avec le plus grand foin , s'ils ne veulent pas tout confondre , tout embrouiller. = 42. MorELLE en lyre; Solanum lyratum. Lam. Il. Gen. n. 2347. Solanum inerme, herbaceum , ereëtum ; foliis ly- rato-haffatis , tomentoffs. ‘Thunb. Flor. Japon. p. 92. a plante eft toute velue, tige , rameaux, pétioles, feuilles des deux côtés, pcloncules ; excepté les calices & les pédoncules partiels. Sa tige eft herbacée , arrondie, un peu fléchie , droire , rameufe. Les branches font peu nom- breufes , aiternes , garnies de feuilles épaifes fans ordre, Ée k ovales ; les inférieures font divifées en lvre & prefque ailées , & les fupérieures en forme ‘de pique. Les découpures ou folioles latérales font un peu oppotées , prefque RS plus que quatre , entières ; ; lim- paire eft plus grande que les autres, aigue , en- tière. Les fleurs font terminales ; axillaires à l'extrémité des branches , difpofées en panicule prefque bifurquée. Les anthères font jaunes, perforées. Cette plante croit au Japon. * MOoRrELLE aviculaire 3 Solarum aviculare. Lam, Ill. Gen. Solanum: caule pinnatifidis : auftr. n. 107; inermi, fruticofo ; corymbis terminalibus. Fori foliis finuato- Flor. Cette plante croît dans la nouvelle Zélande : nous n’en avons d’autres connoiffances que celles que neus en a laiflces Foriter par la phrafe def- criptive qu'il en a donnée dans fa petre Flore auftrale. Sa tige eft fans épine, ligneufe : les feuilles font finu ré- guliers, & en forme de feuilles aiiées, d’une couleur verte foncés , armées fur les deux fur- faces de piquans fembiables à ceux des tiges , prefque elabres , munies de quelques poils rares , 8 ciliées à leur bord. Les fl:urs font violettes , &c naïitlent fur le côté des branches , difpofées en panicules. La corolle eft divifée prefque juf- qu'en fa moitié en cirq lobes ovales, aigus. Le calice eft épineux , partagé jufques à fa bale en cinq fegmens oblongs, velus , ainfi que les pé- doucules. Le fruit eit une baie de la groffeur d’une noix, panachée de blanc & de vert, & qui de- vient jaune à fa maturité. Cette plante croît paturellement au Cap de Bonne-Efpérance. Elle fe cu'sive an jardin cles plantes, D. Tes v.3 MOR . Morris de Caroline; So/:num Caroli- rienfe. Lin. Solanum caule acu!earo , annuo ; foliis ovaio-cblongis | fluuuto pinnaï; fac, fubhaftatis , atringue aculeatis ; racemis Pass Sulinum cuuile dcaleate , annuo , foliis hoflato anoulatis , aculeis utrinque reétis, racemis laxis. Syit. Plant. p. f18. D. 27. Solarum caule aculsuto frucicofo , foliis ova- tis, laterius laciniatis ; aculeis utrinsue reëlis. Hort. ovato-oblongis, finuato- pinnatifidis , Jubhaflaus, ucrinque aculeutis ; racemis laxis. Sulanum caule aculeato , annue , foliss haffato angulaiis , acul.is CHF. Gr. Vir. Cliff. 15. Roy. Lugäb. 424. So- lanum Carclinierje , Jpinofum à Boraginis foribss fpicatis. Diül. Elth. 362. t. 269. f. 348. Solarun é'mericinum Fier & birt fois infra tomentofs , flore magno ceruleo. Houit. MA. So/i- aum Carclirienft, vaule acuicato , fraticefo , foliis ovaiis , finxato- dentatis , fubuus tornentofs , acul.is uirinque rcëlis, umbellis fiffilibus terminuliius ? Mill. diét. n. 21. C'eft une belle efpèce , qui a queïque chofe de la précédente , mais dont la grappe de fleurs eft plus läche , la ne plus grande , les feuili:s prefque haltées à leur bafe. Sa racine ef longue , blanche , épaiffe , rameufe & rampante. 1} sen é.éve une tige d'environ deux pieds & demi, un peu en Ti-za8 , €cY lindrique , d'e: 1viron UI} pouce d'epa's, ligneufe vers fa bâfe , hérbacee dans fes autres parties ; de couleur cendrée , un peu verdatre , légérément velue ainfi que les tauieaux ; armée de piquans droits, épais , en forme d’alène , d’un jaune pâle. Les feuilles font grandes, alternes , ovales; oblongues , aiguës, divifées jufques vers leur milieu en lobes pinna- tifiles , prelque aiguës, légéremenr velues & blinchaires en defluus , prefque elaäbres & vertes en deflus , garnies de piquaus fculement fur les côtes & fur les pétioles des deux côtés. Les fcurs paient à l'extrémité des branches , difpofces en une grappe courte & lâche. Les calic:s font ve- lus, munis de très-peu de piquans 3 divifés juf- ques à leur bafe en cinq partiæs ublongnes,, lan- céolées &v aiguës. La couleur de la corolle varie , taniot d’un blanc de neige , tantôt d’un bleu ten- dre, d'autres fois panachée de bleu & de blanc. Elle eft grande, plane , à cinq échancrures ovales, aiguës , avec une étoile verdacre dans le centre. Les anthères font groffes , oblongues, jaunes & ranprochées. Le ftigmate eft de couleur verdâtre, Cette efpèce croit à la Caroline. 7. ( V.f. ) s. MOrELLE citée ; So/rnum ciliarum. Lam, II. Cen. n. 2360. Solanum caule aculeato herbue cco ; foliis cordatis, ffruato-angulatis, aculeatis, ciliatis ; Ar brevibus pausifloris. Solanure ca fivoides. Hori. Parifien. Cette plan te s'élève fur une tige droite, her- bacée , cylisdrique , garnie de piquans droits, MOR fübulés , très-aigus , d'inégale grandeur , d'un blanc jaunâtre , légérement ciliée : fes rameaux font courts & peu nombreux. Les feuilles font larges , grandes , en cœur, approchant un peu de la morelle fodumée , finuces , anguleufes , les découpures inégales , peu profondes, l:s lobes rérminés en pointe, vertes & glabres des deux côtés, ciliées fur leurs bords , garnies de pi- quans, tant en deffus qu’en defous , portées fur des pstioles épineux, plus de moitié auffi longs quiz les feuilles, Les fleurs four petites, bleua- tres , placées fur le côté des branches , eu petit nombre , portées fur des pédoncuies courts, épineux, au nombre de deux ou trois , formant ute petite grappe. Le calice, divifé en cinq fegmens ovales, eft armé de piquans mois , fe- tacés. Cette plante elt cultivée au jardin des plantes. @ ( F.f.) Elle fe diftingue de la mo- relle fodomée particulièrement par la difpofition e fes fleurs en petites grappes , & jamais plus de deux ou trois enfemble fur un pédoncule f:n- ple. Elle ne s'élève guëres à plus d'un pied ou un picd & demi. 56. Monetze hériflonne ; Solarum aculeatif- mum. Lam. ill. 2.n. 2361. Solarum caule fuffruri- cojo acuelat:fimo; foliis cordatis , Lbato-ungulatis, Rirfatis wtrinque aculeatis. . Cette efpèce à une tige prefque ligneufe, cy- lindrique , droite, d'un deigt d'épaieur à fa bife , toute hériffée de nombreux piquans fu- bulés, & d'un duvet long, s'élevant à la hauteur d£ quatre à cinq pieds; les feuilles font en cœur, lobees , anguleufes , molles, velues , c'un verd gai, légèrement blanchâtres, munies, tant en d-flus qu'en d:ffous, de piquans fins, lengs & droits , portées fur d s péticles également velus & arms de piquans ; les lob£s fonc feus-divifés & à femmets aigus ciliss à leurs bords. Les fleurs font latérales , blanches , à cinq fegriens lan- céolés & aigus, portées fur des pedoncules courts , fliformes , velus, fans piquans, fimples, d'fpofés en une petite ombeile corpofée de trois à quatre fleurs. Le calice eft divifé jufqu'à fi bafe en cinq découpures velues, fans piquans , lancéolées & aignés. Les anthères font jaunes & point réunies. Le fruit eft une baie ronde, life, verre & marbrée de bianc-jaunâtre avast la ma- turité ; elle devient noirâtre lorfqu’elle eft müre, de la groffeur d’une noifetre. Elle eft remplie d'un très-#rand nombre de femences arrondies, comprimées , d’un roux clair. Cette plante croit dans la Zone Torride, Elle eft cuirivée à Paris dens quelaues jardins de curieux. L’échantilion qu'en. pofsède le citoyen Lamar:k a été cueilli dans le jardin du cit. Se.-Gsimain. D. ( 7. f.) Le plus grand nombre des fleurs avorte ; il n'y en a très-fouvent qu’une feule de fertile à chaque ombeile. | pinnatifidis, tomentofis, aculeis reëtis , fus MOR 159 57. Mor2zice hérillée; Solanum hireurs. Lam. IT. Gen. n. 2362. Solanum fruricofum , aculearum ; foliis corduto- angudatis , tomentofis , aculearis ; pedunculis larcra- libus , aggregatis , calycibusque hirfurifireis. Vahi. Symbol. 2. p. 40. Cette plante s'élève fur une tige ligreule, garnie de piquans , tomenteufe à fa partie fupé- rieure ; les piquans fort droits, petits, épars, en forme d’épingles. Elle pouile des rameaux couverts de feuilles pétiolées, en cœur, 2ngu- leufes , divifées de chaque côté en deux ou trois lobes , inégaux , obtus , tomenteufes rant en effus qu'en déffous , plus blanches en def deffus qu’en déffons , plus blancl les piquans , placés aux deux furt côtes , font plus forts que ceux de pétioles font également oigriilannés, font difpofées en beuquets later È portées fur des pédoncules unifiores Le calice a cinq divifiens ovales, aig vertes d’un épais duvet. La corolle eft également velue en dehors, divifée en cirq décounures, dont trois font un peu plus longues que les deux autres. Cette plante croit à l'ifle de la Trinité. D 58. MORELLE coagulante ; So/urum coagilans. Lam. Ill. Gen. n. 2362. Solannm caule aculsaro , frucicofo ; foliis oblon- gis, repando-finuatis , tomentofis , aculeatis ; lcbis HA : US rotundatis , integris. Forsk: Ægyp. p. 47. Vahi fymb. 2. p. 41. La tige eft lisneufe , tomenteufe , & velue ainfi que toute Ja plante. [lle eft garnie d'épines fines , longues , droites, jaurâcres : les frites font éparfes à de grandes diflances , longuzs de deux pouces, ond£es, finuées, « blongues , ayane à leur bâfe un côté plus court que l'autre : les lobes , au nombre de trois ou quatre de chaque côté , font élargis , arrondis , rrés-entiers , tn- menteux tant en deffus qu’en deffous , garris de piquans, particulièrement fur les côtes. Les fiturs viennent le long destiges , difpofées en grapyss compofées d'environ huit fleurs prefque oppo- fées aux feuilles. Le pédancule commun fe divife en plufieurs autres plus petits, réfléchis & fans piquans. Le calice eft très-velu , armé de no:m- breux piquans plus forts que dans les autres parties de la plante. Le fruir eft une baie elobu- leufe , glabre , de la grofieur d’une noix, de couleur jaune. Les Fgyptiens fe fervent de ces baies pour coiguler le lait tiès-promptemer. Cette plante croit en Arabie. D $9. MORELIE pyracanthe ; So/anum pyr:can- thos. Lam. Ill. Gen. n. 2364. Solanum caule acu- leato , fuffruricofo ; foliis oblongis , acutis , firauto- cO: CITES. Pp 1 309 MOR Cette efpèce eft très-belle & très-remarquable pie fes piquans nombreux qui recouvrent tontes es parties de cette plante, & dont la couleur d'un rouge de feu tranche fur le duvet blan- châtre & velouté des tiges & des feuilles. Elle s'élève fur une tige forte , prefque ligneufe, d'un brun noir , tres-velue à fon extrémité & fur les jeunes brancacs, couverte dans les autres parties de petites touffes de poils courts, dif- pofés en tubercules , tantôt blancs ou verdatres, tantôt d’un jaure rouge. Les piquans font nom- breux , très-lonas , voides , aigus , droits, d’une belle couleur de feu , avec une teinte jaunatre , formant quelquefois à leur infertion , fur-tout fur Σs jeunes rameaux , une petite tache bleui- tre : les feuilles ont fept pouces de longueur, & auelquefois davantage. Tles font longues , étroites , aiguës, tomenteufes , veloutées", plus blanches en deffus qu'en deffous, couvertes de piquans des deux côtés, ainf que leur pétiole , finuées en forme d'ales. Leurs lobes font 1né- gaux, oblongs, aigus, quelquefois fous-divifés. Les fleurs font latérales, en corymbe, portées fur un pédoncule qui fe divifz en d'autres fimples & non ramenx , très-veius, ayant des piquans plus courts & plus rares que les autres parties L de la plante. Le calice eît très épineux , veln , divifé en cing découpures cvaks, très-aigus : la corolle eft d’un bleu léger, wlane, à cinq lobes ugus , lé ment velus en deffous. Le fruit ett un: baie d'abord verdatre, qui devient, en müriffant, d'un rouge pale. Cette belle plante le Madagafcar , par le ovales , 2 a été découverte à lille de citoyen Jofeph Martin qui en a procuré des exemplaires au citoyen Lamarek DAC) 60. Morezce ftramoine ; So/anum fframonifo- liüm. Lam Ill. Gen.n. 2365. Sulanum aculeatum , fruticofum ; foliis amplis, fubcordatis , ffnuato-angulatis , rariter aculearis, futus tomertoffusculis. Jacq. Mifcel 2. p. 208. Ic. rar. v. 1. pl. 6. Solanurm flramonium caule acu- Zeato fraticofo , fodiis cordatis , acute lobatis ; acu- leaiis , fabvillofis , calycibus Inermièus. Mur. Syit. Veget. Solanum acanchifolium. Hort. Parifi. Conf. Rhed. Hort. Malab. 2. t. 35. Cette efpèce eft r:marquable & diftinguée de la plupart des précédentes par fes épines rares & recourbées, par fes grandes & larges feuilles, approchantes de celles dn framonium, & par fes gravp:s bsaucoup plus chargées de fleurs. Sa tige eft forte , prefque arborefcente , s'élève à la hantéur d'environ fix pieds, & poufñe des rameaux épais, cyii driques, de couleur cen- drée , couverts de touffes de duvet , & de quel- aus tubercules à peine fenfibles. Les piquans four rares, courts, élarois , très aigus , recourbés pour la plupart , quelques-uns droits, de couleur MOR brune, Les feuilles font très-grandes , d’un pied de long , en cœur , terminées en pointe, molles, velues , blanchatrés en deffous , verres en defflus, divifses fur leurs bords en lobes peu profonds, prefque lancéolés, les nns aigas, d’autres obtus: quelquefois ces mêmes feuilles font entières, prefque point lobées, obtufes à leur fommet, ovales : elles n’ont prefque point de piquans , ainfé que leurs pétioles. Les fleurs naiffent fur les ranteaux en grappe , trè-nombreufes , formant une cime ombellée. Les pédoncules font va- meux ; les derniers difpofés en demi-cercle : ils four velus , mais fans piquans auf bien que le calice qui eft divifé en cinq fegmens profonds , ovaäles-chlongs , terminés par un filet court en forme de barbe. La coroile eft d'un bliu pale, ouveite en cinq découpures lancéolées , un peu aiguës. Les anthères font jaunes, oblongues , plus grandes que le piftil, un peu rapproché:s. le germe eft très-velu. Je n’en connois pas le fruit ; mais dans l’Hortus malabaricus , il y à une plante gravée qui approche beaucoup de celle que je viens de décrire , excepté qu: les fleurs, au lieu d’être très-nombreufes, ne font que deux ou trois fur chaque pédoncule : les fruits , gros comme une noix , arrondis, font hériffés de longs poils. J’ebferverai encore que la gravure de Jacquin repréfente cetre plante comme beancous plusépineufe , & le calice t court, monophylle , a cinq petites dents arron- dies, comme il le dir lui-même: dans fa defcrip- tion, tandis que l’efpèce cultivée au jardin dis piantes de Paris, a , comme je l’ai dit, le calice divifé ju'qu'à fa bafe , &c. Cette plante eft ori- gineire des Indes orientales. 5. (W.v.) Gr. MorELLE d'Inde; So/enum indicum. Lin. Solinum fruticofum , aculeatum 3 foliis ovatis , finusto-angulatis , fubris tomentofis ; aculeis utrin- que reélis. Lam Il. Gen. n. 2366. Sol/anum caule aeuleato , fruticofo , foliis cures formièus , angulatis , fubvillofis , irtegerrimis : acu- Lis urringue reëtis. Flor. Zevyl. 94. Sabb. Hort. 2. t. 58. Solanum caule aculeato friticofo ; foliis ovatis , finuatis , integcrrimis ; fpinis xtrinque erectis, Hort. CHA. 61. Reg. Lugdb. 424. Solan:m ame- ricanum , perenne , fubincanum ; frudu yyriformi longiore , fpinis plurimis armatum. Pluk. Alm. 3çso. t. 225. f. G. Solarum frutefcens ; villo]:m , folrrs undulatis , mollibus , futus incanis , [pinis flavef- centibus armatum. Burm. Th f. Zeyl. r. 102. Cette plante a une tige de trois pieds de haut environ, ligneufe, d’un brun pourpre, garnie de piquans courts, forts, jaunatres, la plupart très- élargis à leur bite : elle pouffe des rameaux longs, peu nombreux , fouvent fimples , légèrement velus , épineux, garnis de feuilles ovales, fi- nuées , anguleufes , tomenteufes en deffous ; un MOR peu rudes, vertes & prefque elabres en deflus , plufisurs en forme de coin à leur bâfe, divifées ? énregrifolium. régulièrement en lob:s aigus ou arrondis, plu- fisurs entières : les dernières font fouverit oppa fées, les autres alternes : elles font garnies , tant en deflus qu'en deffous , d’épines droites, plus longues que celles de la tige , & placées fur la côte principale , ainfi que fur le pétiole. Les fieurs naiflent fur les tiges en grappes plus ou moins nombreufes. Le calice eft velu , épineux, ainfi que les pédoncules , divifé en cinq décou- pures ovales. La corolle eft bleuätre , partagée en cinq lobes ovales , un peu aigus. Le fruit eft une baie plus grofle qu’un pois, arrondie , de couleur écarlate. Sonnerat a communiqué au ci- toÿen Lamarck une plante qu'il a rapportée de Ville-de-France , qui diffère un peu de celle-là. Ses rameaux font plus ligneux , Aléchis en ziz-7ag. Les feuilles font toutes en forme de coin à leur bafe , avec des nervures très-faillantes. Les fleurs & les fruits paroifient plus petits : en gé- néral la plante eft plus ramaflée. Cettee fpice croit naturellement daus les Indes. On la cultive au Jardin des plantes. Ph. ( VW. v.) 62. MORELLE ondée. Solanum urdatum. Lam. Ill. Gen. n. 2367. Solanum fraiticofum , aculeatum ; foliis ovatis Ô 2 £ ) » repsnds fubrus tomentofiusculis ; aculeis Rhed. Hort. Malab. 2. t. 37. nudais. Cette efpèce, qui a quelques rapports avec Ja précédente , en diffère en ce que fes feuilies ne font que Fgèrement fuées fur leurs bords, & que les fruits font très-ores. Lile s'élève fur une tige lisneufe chargée de piquaus courts, bruns, droits, très-forts , triangulaires : les ra- meaux ent des piquans plus petits & moins forts: ils font encore chargés de poils , fur-tout vers leur extrémité, Les feuiil.s font éparfes , ovales, entières , légèrement ondées à jeurs bords , btufes à leur fomrnet, quelques-unes 2iguës, un peu ciliées à leur circonférence , tomenteufes en deffous , beaucoup moins vertes en defus, munies de quelques piquans rares & fubulés. Les fiurs font réunies trois ou quatre en un petit corymbe lateral dont les pédencules fort velus & armés de piquans. Il y a ordinairement qu'une de ces fieurs fertile , les autres font fté- riles. Le pédonculs du fruit s’alonge , s'enfle à fon fommet d’une manière remarquable. Il eft, ainfi que le calice , épineux & velu. Le fruit eft une baie ovale , groffle, couleur d'orange. Cette efpèce croît à lifle-de-France , où elle a été recuelllie par le citoyen Jofeph Martin, qui en a communiqué un exemplaire au cit. Lamarck. B. ( V.[.) La figure que j'ai citée de Rhed re- réfente cette efpèce comme uniflore : il eft vrai qu'elle left très-fouvent , mais elle a auf des fleurs au corymbe. MOR 301 65. MonreLre à feuill:s entières 3 Solanim CN:) Solanum caule fruticofo , aculeaio ; foliis ovatis ; fubrepandis, fubtus 1omen- tofiusculis; urnbellis axillaribus; colytibus inermibus, herfitis. Cette plante qui vient naturellement à la fuite des deux efpèces précédentes, en diflère par fes feuilles entières , dont quel ques - unes font à peine légèrement finuées. Sa tige ef ligreufe , brune - cendrée , couverte de petites touffes de poils extrêmement courts, munie de quelques piquans roides & courts, d’un jaune blinchätre. Ses feuilles font éparfes, tantôt deux à deux du même côté, quelquefois en paquets; elles font ovales, obtufes , à peine finné légèrement tomenteufes en deflous , verte cu deflus , liés & couvertes de petits poils fi courts uis ne paroiflent à l’osil que comme autant de petits points blancs; les piquins font rares, petits, répandus tint fur les deux furfaces des feuilles que fur les péticles La plupirt des leurs naiffent dans laifitlle des feuilles on des tites branches : elles font difpofées en om- belle, portées fur des pédoncules très courts, d'inégale grandeur , quelquefois pas plus longs que le calice, qui eft petit, très-velu , divifé en cinq dents cbtufes , prefque toujours fans piquans. La corolle eft perite , blanchâtre , une fois plus grande que le calice, divifée en cinq fegmens Jancéolés, un peu obtus : les anthères font jaunes, & paroïffent rapprochées. Le fruit eft une bate ronde, Jaunatre, de la grofeur d’un grain de raïfin. Cette plante croît dans l’île de France. Le citoyen Lamarck en pofsède un exemplaire qui vient de l’herbier de Commerfon. bLPif ). 64. MoRrEzxE hétérophylle ; So/anum khetero- phyllum. Lam. Hl. Gen. n. 2368. Solanum frati cofum aculearum 3 foliis ovatis, (nuato-repandis , Jubtus ‘tomentofufeulis, aliis minoribus obovatis , LRIEZETTINTIS. Cette efpèce , qui eft grande & belle, a une tige forte, ligneufe, glabre , couverte de petites glandes blanchâtres oblongues, armée d'épines fortes, un peu courhées , larges & noirâtres à leur bafe : l’extrémité des rameaux eft revêtue de petites touffes de poils courts. Les feuilles font grandes , ovales , aiguës, à grandes échan- crures peu profondes, à lobes obtus, léaère- nent tomenteufes en deflous, rudes & Jifles en deffus, épineufes fur la plus forte côre, parti- culièrement en deffous ; de l’aïffelle des grandes feuilles il en croit ure autre plus petite, en- tière, prefque ovale , arrondie, fans piquans, portée fur un pétiole très-court. 1,25 fleurs naiflent en grappe, le long d’un pédoncu'e com. mun, portées fur des pédicules fimples & courts, 303 MOR & dont la chüûte laifle fur le pédoncule commu: une fuite de petites cicatrices relévées & blan- châtres. Le calice fans piquans , airfi que les pédoncules , eft velu , divifé en cinq découpures ovales, obtufes. La corolle eft grande , partagée prefque jufqu'à fa bâfe en cinq fegmens lan- céolés , linéaires, obtus : à mefure que le fruit müûrit , fon pédoncule fe réfléchit fortement; ce fruit eft une baie ronde de la groffeur d’un pois. Cette plante a été communiquée au citoyen Lamarck par le citoyen Leblond qui l'a recueillie dans la Guianne françaife. D. ( W. f.). 65. MoRELLE de Paleftine ; Solanum fanétum. Lin. Solanum caule aculeato , fruticofo , aculeis tomentofis, feliisque oblique ovatis, repandis. Syft. Plan. p. ÿ10. n. 29. Solanum caule aculeato, fruticofe , foliis repandis , calycibus aculeatis. Roy. Lugdb. 415. Solanum athiopicum , maxime 10- rentofum , caule folummodo , non foliis , aculeatum. Pluk. Alim. 3ç1t. 316. f. $2. Sofanum incanum? Forsk. F1 Œgoy-arab. p. 46. n. 52. Solcnum coc- ciseum, Hort. Parif. Cette plante a bien des reffemblances à la morelle ondée par le port de fes feuilles, mais fes fleurs font en grappe & plus nombreufes, fes fruits beaucoup plus petits. Elle s'élève en un arbriffeau très-rameux fur une tige de trois pieds de haut , cendrée ; ligneufe , tomenteufe, garnie d’épines groff:s , courtes, droites , jau- nîtres , munies de quelques poils à leur bèfe. Les rameaux très-difus & étalés, font couverts de feuilles alternes , épaifes , tomenteufes , ob- tufes , d’un blanc verdätre, finuées à leurs bords, en lobes arrondis, en forme d'ailes, bordees à leur circonférence par une ligne de poils blan- châtres : elles n'ont prefque point de piquans, excepté quelques-uns très-vetits , mmols, fétacés, fur la principale côte. Les fleurs naïffent à l'ex- trémité des branches , difpofées en grappe : les pédoncules font très-velus , n'ayant que quelques piquans rares , ainfi que le calice qui fe divife en cinq parties ovales, très-aiguës. La corclle eft grande , de couleur violette, partagée en cinq fegmens ovaï:s , allonsés, aigus. Le fruit eft une baie arrondie, rouge, de la eroffeur d’un pois. Cette plante croit en Egypre, & dans la Paleftine. Dh./ W. f.). On la cultive au jardin des plantes. 66. MORELLE marginée ; So/anum marginatum. Lam. Il Gen. 2370. Solenum fruticofum , aculertum ; foliis fibcordatis, firuato-repandis, fihtus incano-romentefis ; margine ulbo. Jacq. Colleét. 1. p. $o. & Icon. rari. So- lanum aculeatum , foliis cordatis , repandis, mar- gine allis. Lin. f. Sup. 147. C'eft une graide & très-belle efpèce tomen- MOR teufe & fort blinche fur la plupart de fes parties. Elle s'élève à la hauteur de quatre à cinq pieds. Sa tige eft forte , ligneufe , couverte d’un beau duvet blanc , arniée de piquans fermes, droits, nuds & épars, de couleur roufsatre. Les feuilles font grandes, en cœur, épailles , blanches, tomenteuies en d:ffous , d’un gros vert en deflus, avec une bordure blanche, à échancrures peu profondes , arrondies, à lobes obtus, garnies, tant en deflus qu’en deffous , le long des côtes, d'épines droites & longues. Lorfque ces feuilles font jaunes , elles font tomenteufes des deux côtés , mais le duvet de la furfice fupérieure tombe , à mefure que la feuille fe développe. Les fleurs viennent en grappe fur le côté des branches ; les pedoncules partiels font plus longs que le pédoncule commun. Ils font très-velus, epineux, ainfi que les calices; mais parmi ces derniers , il n'y a d’épineux que ceux qui doivent porter des fruits. Ils font divifés en cinq fegmens ovales, terminés par un filet court. La corolle eft grande , blanche ou peurprée, plane , offrant dans fon difque une étoile à cinq reyons d’un pourpre plus foncé. Ses divifions font obtufes avec une perite dent: p:rmi ces fleurs il n'y en a que très-peu de fertiles. Il n'en refte fouvent qu'une feule fur chaque grappe. Le fruit eft une baie clobuleufe, jaune , grofle & pendante. Cette plante croit naturellement dans l'Abvflinie. On la cultive au jardin des Plantes. D. ( F7. v. ) 67. MorFLtE tomenteufe ; Solirum tomente- fem. Lin. Solarum fruticolur , aculeatum ; fol'is cordatis , repandis , tomentofis , irermibus ; tene/l:s purpurco pulverulentis. Solanum fpinofum , maxime tomentofum, Boc. Sic. p. 8. t. $. Solanum caule aculeato fraticofo , foliis cordatis , villofis , reran- dis s calycibus inermibus, Hort. Cüff. Gr. Sola- num efricenum fpinofum , folio careftente , uneulato. Triumf. Prul. 49. t. 6. Raï. Sup. 3$5. Solanum foliis & caule [inofis. Morif. Blef. 310. Cette plante ne s'élève qu’à la hauteur d’un pied & demi ou deux pieds. File pouffe une tige un peu flexueufe, couverte d’un duvet iau- natre , avec des piquans un peu courbés & fins, de couleur jaune trés-pâle. Les feuilles font en cœur, & légèrement ondées, tomenteufes des deux côtés : Le duvet eft janratre , avec une teirre verte , fans piquans. Les fleurs forment une pe- tite grappe latérale à l'extrémité des rameaux. Les pédoncuies font rarement épineux , ainfi que les calices qui fe divifent en cinq fegmens pro- fonds , ovales, cblongs , obtus , très-coronneux. La corolle eft bleue , divifée en cinq parties ovales , aiguës. Les anthères font jaunes & rap. prochées, plus courtes que le piftil. Les fruits font jaunes , de la groffeur d'un grain de raifin. Cette plante croit en Afrique, B. (W.v.) MOR Boccose la d'écrire avec des piquans fur les Feuilles, tant en deffous qu'en deflus. Au jardin aes plantes , où on la cultive depuis piufieurs snnées , ells donne toujours fes feuilles privées ae piquans. 68. MorELLeE à fruits rouges ; Solarum cocci- æeum, Lam, Ill, Gen. n. 2372. Solanuin fruticefum , aculcatum ; folirs farcor- daris , repandis tomentofis , rariter aculeatis j bucc's parvulis, coccineis. Jacq. Mifceii. 2. p. 329. Ic. Rar. v. 1. Cette plante poutroit bien n'être qu'une va riété de la précédente , de laquelle elle ne paroît différer effentiellem-ne que par fes baies rouges. C'eft un arbriffeau d'environ deux pieds, chargé de peu de piquans , & qui pouffe des rameaux étalés , cylindriques , armés de piquans droits, fubulés rouffâtres , très élargis à leur bâfe. Les feuilles font alternes , pétiolées ; prefque en cœur , larges , ov:les , tormenteufes des deux côtés , obrufes , un peu finuées , d’un vert obfcur 3 l'en apperçoit fur le pétiole & fur la côte principile des feuilles , tant en deffus qu'en deffous , quelqu:s piquans rares. Les Aeurs font latérales fur les branches, en grappes courtes , portées par des pédoncules fimples, tomenteux, & prefque fans piquans. Le calice eft petit, tomenteux , preique fans épines , profondément divifé en cinq fesmens ovales & très-ouverts. La corolle eft blanche , ou légèrement pour- prée , partagée prefque jufqu’à fa bafe en cinq découpures oval£s , lancéolées, aizuës , au moins trois fois plus longue que le calice , & quel- auefois rabattue en dehors. Le fruit eft une baie fphérique , rouge, tirant un peu fur la couleur orangée , de la groffeur d'un pois. Sa patrie ne nous eft pas connue, Elle a été cultivée au jardin des plantes. D. 69. MORELLE roide ; 11 Gen. n12373. Solonum rig'dum. Lam. Solanum ‘aculeatum , frütefcens , humile; foliis ovatis , ffauato-angulofs , aculeatis , nudiufeuls ; aculeis reétis | albidis. Hort. Parif. Cérte efpèce ne s’éleve guères au-delà d’un pied, fur une tige très-roide , ligneufe, droite, un peu rameufe , [égéèrement velue, armée d’é- pines droites & courtes. Ses feuilles foncovales , aiguës , ondées & finuées , avec des lobes atgus , terminés par une petite pointe à pain: fenfible ; elles font très peu velues , prefque ciliées à leur circonférence , d'un vert plus clair & jaunâtre en deffous , plus foncé en deffus. Des piquans aflez nombreux, nuds, fubulés , droirs, roides , blan- châtres , d’une teinte purpurine à leur bâfe, font placés furles côres des feuilles tant en deffous qu’en deflus. Les fleurs naiffeut en grappes à l'extrémité MOR 303 des branches. Lies ont 125 pédoncules courts, peu épineux , comenteux. Le calice eft velu , divifé en cinq parties lancéolées , très-aiguës , quel- ques-uns très-chargés de piquans , d’autres n’en ayant prefque point. La corolle eft blanche. On ignore fa patrie , quoiqu'elie fe cultive au jardin y des Plantes. Bh.(F. f.) 70. Morezte à feuilles larges; So/anum lari- folium. (N.) Solanum caule fuffruticofo ; aculeato ; foliis febcurerformibus , ovatis , ampliffimis , fi- nuato-pinnat'fiis j racemus laterulibus. Cette efpèce a de très-grands rapports avec Ia précédente , dentelle diffère par beaucoup moins de roîdeur , par fa tige droit , beaucoup plus élevée , par d2 très grandes feuilles lirges, & par fes grappes de fleurs difpofees le long des branches , & moins terminales. Sa tige eft prefque h:rtacée , verte, life, velue feulement à l'ex- trémité des ramzaux , garnie d’épineS d’un jaune pâle , roides , courtes , un peu velues. Ses feuilles font nues , verres des deux côtés, très- grandes, molles , ovales, aiguës à leurs deux extrémités, en forme d2 coin à la bäfe, dont un des côtés eft conftimment plus court que l'autre , découpées prefque en forme d'ailes : les lobes font grands, un pen aigus , quelquefois divifés de nouveau. Elles font armées des deux côtés de piquans très-aigus. Le calice et velu, tantôt épineux , plus fouvent fans piquans , fur- tout dans les fleurs fériles. 11 eft divifé en cinq fegmens qui fe terminent par un filet velu. La corolle eft blanche , ouverte, plane à cinq échan- crures ovales , obtutes, t:rnmtnées par une petite pointe à peine fenfibie. Je ne connois pas le fruit, ni celui de la précédente : peut-être don- neroient-ils des cariêtères fpécifiques plus tran- chés que ceux que nous venons d’afigner. Cetre plante a été cultivée au jardin des Plantes. On la foupçonne originaire d'Amérique. ({ W.f:) 71. MORELLE naine ; Solanum humile. Lam. Il. Gen. n.2374 Solanum aculeatum , frurefcens , foliis ovaiis, obtuse ffnuatis , aculeatis , fubnudis ; aculeis reétis , albidis, An folanum ( capenfe ) caule aculeato -tereti fruvicofo; foliis Enuaio-pinnatifiais , aculeatis, rudis; Ê. p. 147. laciniis, adternis ; ntegris , obtufis ? Lin. Cette efpèce fe rapproche par le port de fes feuilles, de l2 morclle fodorée , mais les lobes font moins réguliers, moins profonds , moins arrondis. Elle s'élève fur une tige très-rameufe, droite , d'environ un pied & demi. Ses rameaux font très-peu velus, armés de piquans blanchä- tres droïis , roides , glabres , nombreux. Les feuilles font un peu rudes au toucher , nues , prefque ovales , finuées , à lobes obrns irrégu- 3c4 MOR iers , un peu ciliés fur les bords , charsées de piquans des deux côtés , ainfi que fur les périoles qui font un peu velus. Les fleurs naifient en grappes fatérales portées fur des pédoncules fimples. Les calices font plus ou moins munis de piquans , divifés en cinq fegmens profonds, lancéolés , aigus , un peu velus:la corolle eft violette , une fois plus grande que le calice, divifée en cinq échancrures ovales, aiguës. Le fruit eft une baie fphérique, de la grofeur d'un grain de raifin, inclinée fur fon pédoncule. Cette plante eft cultivée au jærdin des Plantes. On ne connoit point fon lieu natal. B.( VW. f.) 72. MOREILE anguivi ; Solanum anguivi. Lam. Il. Gen. n. 2375. Solanum aculeatum , frutico- fum ; foliis ovaits, firuuto-anguloffs , fubrus tomen- tofis : calycibis inermibus. Cette plante a été obfervée par le circyen Lamarck dans l'herbier du citoyen Thouin. Elle a été recueillis à Madagafcar par Commerfon. Sa tige elt ligneufe , armée d’épines. Les feuilles font ovales, finuées , anguleufes | romenteufes en deffous. Les fleurs naiflent fur le côté des tiges en grappes très-courtes : elles produifent des baies glabres , petites , rouges, que l’on mange dans leur pays natal. 73. MOoRELtE arbufcule ; Solanum milleri. Lam. Ill. Gen. n. 2376. Solanum frurefcens acu- leatum , glabrum folits oblongis | lobato-pinnari- fitis , obtufis , aculeatis j aculeis recurvis. Solanum frutefcens , foliis undulatis, fpinis fla- vefcen:ibus armatis , fiuétu rubro , roturdo. Burm. And. p. ÿ7. t. 22. f. 2. ? Solanum fpinofum , Jentaiacenfe, glabrum , foliis parvis minus profundi laciniatis. Pluk. Alm. 3ç1:t. 316. f. 5. ? So/a- num ( trilobatum ) caule aculeato fruticofo , foliis cuneiformious , fubtrilobis , glubris , ohtuffs | iner- mibus ? Lin. Spsc. Plant. 270, Mill. Dic. n. 29. C’eft un petir arbrifieau dont la tige ne s'élève guères au-delà d'un pied & demi. Elle eft glabre, cylindrique , ftriée , armée d'épines jaunatres, récourbées : fes rameaux font étailés, minces & longs , couverts de feuilles petites, oblongues , glabres , obtufes , à trois ou à cinq lobes arron- dis : le dernier , qui forme le fommet de la feuile, eft plus alongé. Il y a des piquans des deux côtés. Les flcurs font difpoféss en petires ombelles fimples , filiformes , glaibres , à une fieur : Je calice eft petit, divifé en cinq dents ovales , ai- guës, La coroile eft petire , blanche , à cinq divifions ovales , aiguës. Lee baies font rondes, d'un jaune rouffatre , groffes comme des grains de raïlin. Cette plante croit au Cap de Bonne- Efpérance. P,:{W, f.) 1 me femble que les auteurs ont confondu MOR plufieurs efpèces ou des variétés de la même efpèce fous une même fynonymie. La plante que je viens de décrire , & à laquelle fe rapporte très-bien la figure donnée par Jacquin , a les fleurs petites, aifpofées en une petite ombelle dont les pédoncules fimples partent tous d'un point commun de la tige, dont, felon Jacquin , les calices & les pédoncules font fans piquans, mais armés de piquans dans l'individu {ec que j'ai fous les yeux. Dans la figure citée de Burman les fleurs font difpofées en grappes , fur des pé- doncules longs, fhliformes & rameux : la corolle ft au moins une fois plus grande , à fegmens protonds , oblongs & arrondis à leur fommer. Les feuilles font larges , ordinairement à cinq lobes, foutenues par des pétioles filiformes. Je ferois tenté de regarder cette plante comme une efpèce diftinéte. ( Elle l’eft en effet. Voyez le n° 78.) fa figure de Plukenet convient encore à cette plante : mais comme il n’y a point de fleurs, il eft difficile de prononcer. J:cquin rapporte encore cette même plante au folarum ( shiruskuna ) cau/e aculcuto , foliis pin- nato-finuatis , fru&u racemofo, de Miller , D'&. n. 32. Il eft dificile qu'elle y convienne, puifque fes fleurs , quoique blanches & petites, naiffent en grappes & en longs paquets fur les tiges. C’eft à ceux qui pofléderont vivans ées diffé- rentes efpèces à les obferver , & à décider. 74. MORrELLE polyacanthe 3 Solanum polya- canthos. Lam. 1]. Gen. n. 2377. Solcrum fruref- cens , aculeatiffimum 3 folies l'nzaribus, lanceolaris,, Jubdentatis , utrinque aculearis , cculeis re&lis , ac cudaribus. Solanum caule fruticofo ; aculeato ; foliis fTe- libus , lancealato-finuatis , repurdis,, fpiniferrs. Burn. Plant. Amer. p. 218. t. 224. f. 1. Paye tolacca frutefcens , fpinofifima , foli's anculis & crifpis.: Plum. MAT. v. $. p. st. 4 Cetteefpèce eft très-bien diftinguée de toutes cellss que nous avons vues jufqu à préfent. Elle s'elève fur une tige ligneufe , hérifl£e de petites touffes de poils roides , armés de p'quans longs, droits , très-fns , en forme d'épingles : elle poufie des rameaux alternes , couverts de feuilles longues , étroites, fefhles, linéaires, lancéolées , prefque oppofées , un peu dentées , réfléchies fur leurs bords , courbées à leur fommet, à piquans des deux côtés. Les fl:urs font folitaires le lons des branches, portées fur des pédon- cules très-courts & un pu velus. La corolle eft à cinq divifions étroires & réfléchies. Le fruit eft une petite baie fphérique , rouge quand elle eft mûre, &: de la soffeur d’un grain de fureau. Cette plarte croît naturellement aux ïfles de Saint-Domirgue. B.(F./f.) 75: MORELLE MOR PAT MoxeLie de Bahama; Solar bahamenfe, Lin. Solurum caule aculeato ; fratic of ; foliis lan- ccolatis , repandis , obtafis, margine rcflexis ; raccmis fmplicious. Lam. Ill. n. 2378. Solanurr bihamenfe , frinofim petal:s anguflis , refexis. Dill. Elth. t. 271. Sofanum fruticofum , bacciferum , Jprnofrn ; flore caruleo. Sloan. Jam. 108. Hift. 1.p. 38. t. rr.f. 3. Solunum ( fru- ticofum }) un aculeato > fruticofo , folits laxceo- latis , fubdentatis, glab TIS 3 racemis longioribus ; axiliaribus. Mill, Dic. n. 18. Cette plante, quia quelaue reffemblance avec la précédente , en diffère c is dant beaucoup par fon port, par fes feuiiles plus id. , plus larges , pétiolées, & par fes fruirs en grappes & non folitaires. Elle croit à la hauteur de cinq à fix pieds. Sa tige eft cylindrique , ligneute , glabre , armée d’épines , & fe divife en rameaux peu nombreux , garnis de feuilles en forme de lance | detrois pouces & demi de longueur fur un & demi de large , pétiolées , finuées & refé- chies fur leurs bords É obtufss, unies & d’un vert clair en deflus, un peu plus pales en def fous , avec une forte nervure blanchatre , garnies des deux côtés de piquans longs & fubulés. Les fleurs naiffent en grappes droites à l'extrémité des rameaux à pédoncules fimples, un peu cour- bés , fans piquans , ron plus que fur le calice , qui elt très-petit, divifé en cinq dents. La co- rolle eft blanche on violette , divifée en cina fegmens très-profonds , linéaires, cbrus , réflé- chis en dehors , prelque roulés à leur fommer. Le fruit eft une petite baie globuleufe , d'abord verte , Jaune Las elle et müre , & de la grofieur d’un pois. Cette plante croit naturel- f lement aux ifles de Amérique. D: 76. MORELLE à piquans rouges. Solanum ig- neum. Lin. Solanum caule aculeato , fruricofo latis , acuminatis , integerrimis, Deus cemis fimplicibus. Lam. I, Cen. n ; Joliis lanceo- rubris ; ru- Solanum Jpiniferum , fruteftens , fpinis 1gneis, americanum. Pluk. Alm. 3ç0. t Mots lanum (igneum ) caule aculearo , fruicofo , foliis lanceolatis acuminatis , bafs utrinque res poste ra- cemis fimplicilus. Syft. Veget. 6:10. n. 32. Soie aum igneum , caule NT , fruticofo FT is lan- ceclatis , angulofo-dentatis. Hoït. Cliff. Gr. 225$. Cette plante eft remarquable par les piquans rouges , d'une belle couleur de f:u qui recou- vrent toutes fes parties , excepté les pédoncules &e les calices : mais elle les perd prefque tous par la culture C'eft donc à fes autres caraëtères fpécifiques qu'il faut particulièrement s'arrêter pour la diftinguer. Sa tige eft lisneufe; elle s'élève à la hauteur de trois pieds, & E: je divife Boranique. Tome IV. MOR 30$ vers fon fommet en plufieurs branches, forte- ment arinées d'épines rouges & uroïtes. Les feuilles font alternes , portées fur des pétioies très- -COurts , lancéolées , aigiés à leurs deux ex- trémités , très-entières, nues, un peu ciiées à leur circonférence > de deux & trois pouces de lorgueur fur neuf lignes ce large. Leur côte principale , tant en defus qu'en de fous, eft armée de LE femblables à ceux de la tige. Les fleurs naiflent ea grappe à l'extrémité des rameaux , portées fur un long pédoncule qui fe divife vers fon fommet en d° autres plus petits filiformes , un peu velus. Le calice ef très petit, à cinq dents ob DES arrondies : |a co- rolle eft blanche , divifée jufques à fa bâfe en cinq pétales oblongs , lai icéolés, aigus. Le fruit eft une baïe rouge, buleuf , de la groffeur d'une petite cérife. Cette plante efk originaire de l'Amérique méridionale. Elle fe cultive au jardin des plantes. B. ( W v. ). s] 2119) 77. Moretze de Buenos-Ayres; Solanum bo- narienfe. Lin. Solanim caule frucicofo, inferne aculeato 3 foliis ovato-oblongis , finuato-repardi Œ fubrudis , irermilus. Lan. I Gen. n. 2380. Solanum ( bonarten e ) caule fubinermi fruticofo , jolis ovato- cblor: , Jiruato - repardis 5 fcabris. Sy. Plant. p. si2 n. . Mill. Diét. n 25. Solznum bonarienfe, caul LNOIEe à Jubinermi , foliis cunciformibus , fisuato repandis. Lin. Spec. PI, 185. Solurum bonarierfe , arboreftens ; papas foribus. Dill. Eth. 364, tv, 277. f. 35$1. Linoœus, & après lui, plufiurs autres natu- ralifles ont plac tté cipèce parmt celles qui n'ont point des piquans : il eft vrai qu ‘elle en eft peu munie, qu'ils ne fe trouvent ordinairement que ne Les jeunes tiges, que LS rameaux an- ciens les perdent à mefure qu'ils vieili ifent ; mais cet accident & la rareté de fes piauans TM Se an pas cu’elle ne deive avoir fa place dans cette divifion. Si tige eft ligneufe , forte, un peu féxueute, dure couleur brune, rar e= nent munie de piquans, prefque life, & s'élé- vent jufqu'à une hauteur @e huit à dix picds. Elle fe divife vers fon fonimer en plufieurs branches droites, munies de piquans qÜelles perdent par da vicillefle ou la culture. Les feuilles font prefque nues, aiternes, pétiolées , ovales - oblongues, un peu ri ides au toucher , aiguës à leur denx extrémités , fans piauans , légèrement échancrées à lobes arrondis ; les fleurs naiflent à l’e trérmité des rameaux , dif- pofées en corymbe , à pédoncules rameux & épanchés. Le calice eft divifé en cinq fepmens ovales , aigus: la cotolle eft grande , blanche , tomenteufe en dehors, divifée en cinq lobes ovales, arrondis, terminés par une petite pointe, un peu frangés fur leurs bords : lies anthères font Jaunes & un peu rappiochées. Les pédon- Q q MOR cules & les calices n'ont point de piquans, & font légèrement velus. Le fruit cit une baie fphérique d'un jaune ronge, de la grofieur d’un ren de raifn au P lus. Uetre plante croit na- turellement dans les environs de Euenos- Ayres. On la cultive au jardin des plantes. D. ( Fe w.). 306 ; Solanurm ace- Lam. Il. Gen.n. 2381. Soin fubfra- cum , glabrurs ; jolis obtufrs , finuaris, minimis TecurVis. li. bo/anum Cerilube D) caule fruticofo , formibus , fubirilobis, glabris, obtufis , Syii, nat. p. 386. n. GI. $o/enum k à fpinis fiavefcentious fruëlu rabro, rotundo. Burm. Ind. p. . MORELLE feuilles d’ ofeille F Lo lium. rmibus 5 aculeis PTT PT TN QUEUES 3 LitOyEn arck , re de Éurane dic# "de grands re avec la morelle etbufcule e mus elle en d: par fes fleurs aifçofées en grippe. Elle s'éiève à pe cine à un pied, {ur une tise mince , pres ue lgneule, le , verdatre guuic de quelques piquans très-coults , roides & courbss. El trame ; fes feuiiles font glabres, verts ,UUES, filuies en trois où cinq lobe s , peu profords, arrondis, fans piquans; les vétioles qui font prefque de la lorzueur de la feuille, ont des pi iquans. Les fleurs font ter- ruinales , en grapoes , portées fur des pédon- cuies filiformes, gèrement épireux , ghbres : l: cuice très-petit, divifé en cinq proionds , ov ales, aigus , glabres : |. ; grande , blanchatre, ouverte, äiv en ci 1 éscoupures ovales, arrondies à leur fommet Les étamines ont des anthères groffes, es longues, Jaune s, rarorochées ; le piftil elt plus 13 que la corolle, left recourbé à lon fommer. a DE 1 cit ut et hi p=tite baie e eobaleule de ur rouge, Joncule s'enfe 8x fléchit à en ue Je pr mbrit. Cette croit natu lans ies Indes crien- suœ à Java. 79. MONELLE micracan' th2 3; Scliium micra- scuthos, FE D. Gin. 235 2. Solrnum fruiico- aim; foliis ovatis , acuminatès , fubtus recur vi pts j acuieis minis , raris ; Cette plante ligneuf de roul:ur cendre uès-jife, voide, preique fans piquans, lei 0 mm rm mad JL folis ellipricrs, trémiré des rameaux ft un peu velue : ils font garnis des feuilles entières, pétiolées , deux à deux du même côté , ovales, aigués À leurs deux extrémités , un peu velués en deflous , glabres en delfus, & parfemées de quelques petits points formés par des touffes de poils mrès-couris. Les pqnans font tres-rares , Spa fur les pétioies, que Iquefois fur Ja cût: pr: n- cipale des feuilles É ils font très- petits ; élargis à leur bafe , técourbés, d’un jaune pale. Les fleurs nail noie le long des Dhvahe s, vers leur extréimite , oppofés s aux feuilles ; difpofé: 2$ en corymbe AIRE ue fimples, très- velus, fans piquans , ainf que le calice divifé en cinq dents terminées par un filét court. La A eft jus en dehors, deux fois plus longue que le alice. Certe plante croit au Êrefl & “ la Gua- te Lie a éé conmunisuee de ce dsrnier endroit en 3 par le: citoren A let u l'avoit obfervée eu D rivière Puio-Janciro. a Le a ] > « m7 PET se SJ 2 crotonoide ; Solinum crotonoïrmant un très-grand nombre de femences petites & arrondies. Cette plante croit dans les eaux tranquilles. Raï en cite une vari£té à fleurs doubles , & très- odcrantes. (Porrrr.) \ MORGELINE affire Genre de plantes à fleurs polypétalées, de la famille des œillets, qui a de grands rapports avec les fablines & les ftel- laires , & qui comprend des herbes , la plupart indigènes , à feuilles fimples , oppfées , ovales ou oblongues, & à fleurs axillaires & terminales. Le carañtère effentiel de ce genre eft d’avoir un calice divifé en cinq, cinq pétales, cinq éta- trois ffyles & une capfule à une loge & à crois valves. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Le calice eft à cinq divifions concaves, ob- longues & aiguës. La corolle et compofée de cinq pétales égaux , de la même longueur que le calice; elle renferme de cinq à dix étamines dont les filamens font ca- pillaires , & les anthères arrondies. L'ovaire eft fupérieur , chargé de trois ftyles fiformes , terminés par des ftigmates obtus. Le fruit eft une eapfule ovale , à une loge , à trois valves , recouveite par le calice, & qui con- tient un grand nombre de petites femences arrondies, MOR Oëfervations. 310 Les MorseLines ne fe diflinguent des fuilires que par leur capfule à trois loges, qui ef à cingloges dans ces dernières ; & à fix dans les flel- laires. Le nombre de cinq où dix étamines nef pas affez confit dans ces genres pour établir un caractère générique , ce qui cfre de grandes difficultés quand on veut ranger Les plantes d'a- près le fyfléme de Linné. Est CES. 367. Hort. Œd. Dan. 525,438. Blackw, t. 8} cncevlatis ; ©. Aline flo. 1bus Scop. Corf. 1. p. 496. ed. 2.n. 376. Alfne media, Bauh. Pin. 250. Alfine minor. Ded. Pempt. 29. Tabern. 7c6. Læf. icon. 460. Lam. Ill. Gen. pl. 21.4. Primum genas morfus gallina. Trag. 3 aviculorum. FL fr. C'eft une petite plante très-commune qui pouffe des tiges de huit à dix pouces, plus ou moins droites, menues, Cyliniiqu:s, tendre- ment velues, rameufes, fouvent bifurquéés, Les feuilles font oppolées, ovales, pointues, d'un vert gaisles deraières font fefiles , fur-tout au point de la bifurcation. Les pétioles, un peu en gouttière, font bordées de petits poils fins, foyeux , brillans , qui le trouvent également à Ja bafe des feuilles. Les fleurs nant vers Le fommer des tiges : elles font axilaires , foli- taires , portées fur &e longs pédocules un peu velus, & fortement réfléchis après la floraifon Je calice eft velu , à cinq divifions profondes, ovales , aiguës, membraneufes & blanchätres à leurs bords. La cerolle eft blinche , auffi longue ue le calice , compotée de cinq pétales profon Aénert divifés en deux. Les érunuées variint de cinq à dix. Cetre plante fe réncontre par- tour dans les champs, leslicux cultivés & les jardins où elle fleurir toute l'année. Les perits cifeaux l’aiment beaucoup : elle les rafraichit, On la regarde comme vulnéraire & dérerfive. J'en ai tyouvé fur les cêtes d'Afriqu: une varieté remarquable par des feuiiles trois à’ quatre fois plus grandes, par {es fleurs conflamuient à dix étamines , & par fon port du double plus grard que dans celle d'Europe. £+ (F7. v.) Les pétales partagés en deux rapprochent cette efpèce des flellures. MOR 2. MorGEunE des blés; Æ/fne fégeralis.-Lin Alfine petalis intecris fuliis fliformibus. Spec* Plant. 2. p. 390. cirexaria fegeralis F1. Fr. Atfn° petalis ireegris , fo u'atis, Mant: 359. Alfine Jegetalis , grarmineis fi ueum dites expeétantibus. Vaill. Pari. 8 €. 3. f. 3. Srerpula foliis filiformi- bus unum letus. neibas , Ripulis membranacers vagimantibas, peduneulis umbellatis. Gnert. Stamp. 299. Dalibar. Parif. 133. Il eft difficile de ne pas rapporter cette plante aux failires , fur-rout lorfque l’on confiière les füpules vaginales placées à chague articulation des rameaux , & fes feuilles linéaires & féracées. Il ny a donc que fes cinq étamines qui lui donnent le droit de paroitre dans ce genre; s alors il faudroit en exclure la précédente jui fouvent en a dix. D'ailléurs nous avons re- marqué plus haut combien le nombre des éta- rnines effroit ici un caraétère incertain. Cette plante pouffe ane tize d'enviren quatre pouces de haut, droitz, fupésieure , & chargée feuilles font linéaires, na à fix lign:s , fouvent tournées du mêne : &lles fortent d ux à deux d’ure füipule v , courte tranfoirente & déchirée en fes bords. Les fleurs naiflent en panicule rameufe, quelquefois en ombelle à l'ex- tremité des rameaux : elles font petites, plus $ de qu:lqu£s potis. Ses fétacées , longues i courtes que le calice qui les déborde par cinq petites dents aiguës. Les pérales font entiers $& obtus. Après l1 floraifon les pédoncules de- vicunent pendans. La eapiule du fruir eft af longue que le calice. Cerre plante croit dans I:s biés aux environs de Paris , où elle fleurit dans le mois prairi.l. Et (#7. ».) !LSrOnATAe odiis fera- ouan, IL j if: Û : CRIIOUS | Ca= lycibus arifletis. Fall. Helv. 870. t. 17. Seguier. Ver. 3. p. 273. Arenaria foféisxluta. Fi Fr. Arenarie foliis feraceis , floribus pentanéris ; ca- licum foliolis fubularis. Læfl. It. 1412 p. 22. Aiffne fo à Cette plante a; tourautant que la précédente, le port d’une fabline, & doit ég lement y être ë / g ét rapportée. Sa tige eff droire , ferme , un pe roide , légèrement velue , de trois à quatr pouces de haut, qu fefiiles, un peu rudes à leurs do cillécs per de pet tits quans à peinc fenfibls. Les fleurs font difpofées en une longue APS Les fuperitures ont quatre étemincs fans piftil. Il n'y a de fertile que les fleurs inférieures qui renferment un ovaire fefile. nj- 5. Mos:MgE icofandre ; Cleomie icofandra. Lin. Cleome floribus icofs tetrand'is , foliis quinatis. FI. Zeyl. 240. Sina apiférum eylanicum pentarhyllum , vifcofum , flavo. Burm. Ze are to Laganfa alba. Rumph. amb. 1,8. c. C6.t. 96. f. 3. Loureiro. Elor. Cochin. p. Lore äc 3e Ce tte efp èce pourroit facilement fe confondre avec, la mofemée à cing feuilles :, fi Von s’arrétoirt à fon port 5 mais fi fleur le fait facilement diftinguer.. Les étaniines ne font Fes gynandri- ques, & Povaire n'eft point pédiculé. La tige eit droite, herbacée :' ftriée:, velue, fans pi- quans , s'élevant à environ deux pieds” de haut: fes remeaux font afcen dans, garnis de feuilles palmées:, compolées à lancéolées ,; fefhles., un peu rudes au toucher ; excepté les pétales & 1es étamines , toutes les de cina fohioles De È | l° li F { | a MOS autres parties de certe plante font couvertes de poils vilqueux. Les fleurs font difpofées en épis jolitaires & axillaires le long des rameaux. Le calice eit campanulé > à quatre divifions lancéo- iles font oblongs, obtus, ÿ Jaunes. lon pédicule de la longueur des couronné par un figmate fefile réceptacle de Ja fructification eit diftille à la bäfe des onglets une diqi eur miel- Re. ilef ef entiel de TEMATQUET que» queique leufe. l'ovaire foit pédiculé ; les nines re font point > fur lé receptacle D dues ; mais e 3 ER Le N commun. @ette Le naturellement à a 7 deéfagré Cayenne. F.f) Onla hu À | H 14 | Die, l & une faveu v ; cultive au A 9. Mos Clsome flot » fr Rescentibus ; filiquis Frs rte dE ; ÉLEVÉE à 310 MOS Lbâfe des feuilles, en place de füpules , de deux | petits piquans , très - Courts, recourbes à leur fommet , aigus, élargis à leur bafe , de couleur de citron. Les feuilles font ternées, portées fur de longs pétioles légèrement velus; les folioies font trés-entières , lancéolees , aiguës, un peu ciliées & épineufks à leur circonférence , prefque glabres, portées fur des pétioles très - courts. Celles des rameaux qui portent les fleurs font fimples , alrernes, de même forme que les autres : elles deviennent des feuilles florales à la baie des pédoncules. Les fleurs font petites, d’un jaune pâle , folitaires , pédonculées , rangées le long des branches. Le calice eft à quatre divifions lancsolées , aigués , tomenteuies , blan- châtres & caduques. Les pétales ont un onglet prefque filiforme , de la lengueur de la limbe : il ya fix étamines plus courtes que la corolle, placées fur la recept.cle. L'ovaire eft fefile, & fe change en une filique arrondie, hériflée de poils blancs & fins Cexre plante eft originaire de l'Amérique. On la cultive au jardin des plantes. &3. (€ . f.). 10. MOSAMBE épineufe; Cleome fpinofu. Lin. Cleome fortbus hexandris, foliis feptenatis quina- tifque , caule fpinofo , filiqu's pedunculatis. Cleome foribus hexandris, fois quinatis, ternatisque, caule fpinofo. Mill. Dic. n. 7. Jacq. Americ. 26. Farenaga. Marcgt. Brafi. 33. t. 34. Sinapiffrum indicum fpinofum , flore carneo , foiio trifido vel guirquefido. Houft. Cleome affurgens ramofum & Jpinofum , heptaphyllum , fpica mulipéici foliato. Brown. Jam. 1. Swartz. Obfer. botan. 262. Burn. Zeyl. 216. Sirapifirum agyptium, heptaphylium , flore carieo , majus , frisofum. Sloan. Cat. Jam. 80. Cette plante a des rapports avec la précé- dente dont eile eft cependant bien diftinguée par le nombre de fes foïiolzs, imais plus par- ticulièrement par fes filiques pédivuiées , tandis qu'elles fout fefliles dans ja précédente; d’ail- leurs fes fl:urs font beaucoup plus grandes, difpofées en grappes longues. Sa tige eft : $ 1 3. bacée , droite, rarieufe , velue , qui s'élève fou vent juiqu'à cinqà fix pieds de hauteur, & fe divife de chaque côté en rameaux branchus droits, velus, épineux. Ils font vairnis de feuides pétiolées alterncs, digitées, divifées en fept folioles entières, [ancéoiées , nerveufes, pieïque ridées, légèrement pubeicentes & vif: gucufes, garnies à leur circonférence de cils courts. Les feuill:s qui naillent à l’extrémité des branchss n'ont qu2 cinq & puis treis fo- holes : : y a deux petites ésincs oppolées, courtes , recourbées, aiguës, de couleur jaunâtre. Les fleurs font difpofses en un épi termirale de fix pouces, & plus de longaeur , d'abord liehe & * D & € à la bâfe de chaque pétiole commun ;| | MOS chair, puis ferré & rapproché à l'extrémité des rameaux, porté fur des pédoncules folitaires , étroits, velus, ayant à leur bafe des feuilles florales, fefhles , en cœur, obtules , nerveufes & pubefcentes. Le calice eft divifé en q atre folioles linéaires , lanceulées, aiguës , ouvertes & concaves, aufh longues que les onglets des pétales. La corolle a quatre pétales afcendants, oblongs , entiers, avec des onglets rerrécis , plus courts que le limbe , à la bâfe defquels on remarque quatre petites glandes fphériques. Les étamines, au nombre de fix, font attachées inégalement fur le récepracle commun, ayant des filamens prefque égaux, étalés , filiformes , plus longs que la corolle , & de couleur pourpre: ils font terminés par des anthères droites , longues, jaunes & à deux loges. L’ovaire eft porté fur un pédicule filiforme , deux fois plus jong que la corolle : il fe change en une flique de trois ou quatre pouces de long, cylindiique, un peu noueufe , pubefcente , vifqueuf-, & ter- minée par un ftigmate obtus. Les femences font oblongues & nombreufes. Cette plante croit dans l'Amérique méridionale. On la culuve au jardin des plantes. 44. ( F. f. ). 11. MosAmBe dentée; Clcome ferrata. Tin. Cleomce floribus hexandris , folits ternatis : Jotroiis lireari-lanceolatis ferratis. Jacq. Amer. p. 190. te 190. £. 43. Cette plante ne nous eft prefque pas connue. Jacquin eft le feul, à ma connoiflance , qui en ait conné une courte defcription. Il n'en a fait graver qu'une feuille. Selon lui c’eft une piante annuelle, droite, qui s'élève à la hauteur de deux pieds. La tige fe divife vers fon extre- mité en rameaux lâches & fimples ; ils font garnis de feuilics portées fur des périoles à-peu- près de mêue longueur. Chaque feuille fe di- v fe en trois folioles linéaires , lancéolées , den- éesen fcie à leurs bords , prefque égales; celle du milieu cit légèrement pétiolée. La coïolle des fleuis eft blanche , & renferme fix étaminés, dont quatre plus grandes & deux plus petites. Le frui: eft une filique arrondie, &’environ trois pouces de long. Cette plante croit naturellement dins les foiéis humides de l'Amérique méri- dionale , & à Carthagène. 12. MOsAMDE ornithopode. Clcome ornitho- poaiodes. Lin. Cliome floribus hexandris , genita- lious declinatis ; filiquis teretibus torofis. Hort. Cliff, 341. Mort. Upfal. 194. Roy. Eugdb. 340. Cleoime ornithorodicides rernatis , foliolis floritus hexandris, foliis Elth. 350. t..266. F 345 M O'S "£,450. Bxb: cchee tement HIRRRrAe du ra Cette PA inte préfente par la difpofition de fes feuilles , par la forme atnfi que par la fituation de fes filiques , l’afpeét d’un ornithepode. Elle poufle une tige droite d'environ deux pouces de haut vite en rameaux arrondis, d’un vert clair, garnis de poils rarés , fermes: & courts. Ses feuilles font ternées, portées fur de très- courts pétioies, glabres, d’un vert pale, un Peu rudes au toucher, garnies à leur circonfé- rence de cils à peine fenfibles. Les folicles ont un pétiole très-court ; elles font ovales , oblon- sus, ébtufes ; la foliole du milieu GE plus grande , plus large & plus arrondie que les deux autres ; les fleurs font folitaires , dans l’aiffèlle des ferulles , fans bratées , d’après la figure de Diilen, randis qu ‘elles paroiflent te: mirsles 308 muries à leur bafe d’une petite bractée ov:le- aiguë, d'après la gravure de Puxbaume : elles ne font que légèremene p: ‘donculées ; le c: he eft très-petir, à quatre divifions ovales, c C Conca vés : Ja corolle ef d’un blanc-; auné (rouge felen Miller ) ; ayant les pétales difpofés comme d ls autres ae dont l£s onglets ne font plus longs qe le limbe. 11 ya fx étamines pla- céés far ] Ceptacle commun., inclinées, à piine Ep? us loneues £ les pétales. L'oyaire cit file, & produit des filques minces, de deux pouces Fe long ? arrondies , noueufes & renflées aux divifons où chaque femence cit Fans Un peu courbées à leur fommet. Cette plante a une forté odeur de bouc. Elle a été *décous verte dans le Levant par Tournefort. Buxbaume l'a également obfervée à Pera. £+ + | = ne ue 13. Mos4aMBe violette. C/eomz violacce. Lin. Cleorre ferili :s hexandris , foliis.1e riifque ; fuliolis lanceolaro-lirtearibus irtegerrimis. SP. vez 506, Clsorie forilus hexandris , genita- libus declinaris , filiauis fkbularis. Hort. Clif. Poy. Lugdb. 340, Hall. Gœt. 258. Lam.. Ill. Gen. pl. 567. F” 3. Sirapiffruir DEC num alte- rurm, flore liteo: Barrel. Icon. 865. 22T rie e tige droite , quel nte & vifqueufe s Cette plante s’é! ève far u En fois tortusulfe ubef ainfi que toutes Les < autres Sue es dela, plante. Elle le divif en rameaux étalés , sarnis de f-uilles ternées, portées fur de lones pé crioles . Les folioles, prelque égales entr'elles , font linéaires , lancouirpre & de jaune : cependant elie en eft très- bia diftinguée par fa fl que plus courte £& plus renflée , & fur-tout par fes femences héiilees , qui font glabres dans la première efpèce. Elle élève. fur une tige d'environ deux pisds , her- bacée comme elk , vifqueufe & hériflée de pois : ae fe divife en rameaux diffus, garnis e feuilles périolées , alternes, un peu rudes en à dite es en trois loBes lancéciés , obtus, très- nement denté:s à leur circonférence. Les pétioles font auf longs que 1-5 feuilles, hifpi- des & vil queux : les f: uiles florales font fraples , quelq is nulke ; jenena même obfervé au- ans les indiviet us fecs que j'ai examinés. font exilaires , plus sombreui less à :s branches. Le calice eft hifpide, s divifions pie » concaves. La de us , re pra CSS La q lee à placées fur 7 Fe Caue" commun , un peu ie longues que la corelle. L’ovaire ft fefile, & devient une filique chphane , un peu renflée, obrufe , courre , un peu courbée à fon fommet , ë dont le pédoncule eft iscliné. Elle contient des femences globuleufes , réniformes , très- hériffées d2 poils droits & blanchîtres. Cette plante croit en Arabie. On la cultive au jardin des plantes. 15 (7. f.) 1$. MosAMrE monophylle ; C/eome mo nophylla. Lin, Cleome forious cdris ; foliis 5 322 MOS Jimplicibus ; ovato-lanceolatis , petiolatis. Flor. Zeyl. 243. Mil. Dic. 8. Sirapiflrum zevlanicum vifcofum , folio folitario , fore flavo , filiqua tenui. Burm. Zeyl. 217. t. 100. f. 2. csjeru- vela. Rhed. Malab. 9. p. 63. t. 34. ersfimum indicum filiquofum ÿ folio fimrlici, flore flavo. Herm. Sincpifirure indicum , acetofk vulgaris frlio , filiquis longis. Muf. Zeyl. p. 10. Papaver raiculatum , acre fingulari folio , malabaricum , jeru-vela. Pluk. Alm. p. 180. Cette efpèce eft remarquable par fes feuilles fimples, tandis que la plupart de fes congénères ont les feuilles divifé:s en trois, cinq, fept lobes. Sa racine eft blanche , fibreufe , prefque Haneuf : elle pouffe un: tige herbacée , droite, firiée , velue, divifée vers fon fommet en quel- ques rameaux qui portent des feuilles longues , etroites , fimples, entières , un peu velues, vif quenfes , terminées en pointe , finement dentées {ur Isurs bords. Les péticles font plus courts que les feuilles. Les bractées font à peu près femblables, mais plus petites, un peu obrufes, ayant un pétiole très-courr. Les fleurs naïflent à l'extrémité des branches : elles font folitaires , pédonculées. Le calice eft petit , velu , à quatre folioles linéaires. La corolle eft jaune , teinte de rouge : elle renferme fix éramines placées fur le réceptacle commun , de même longmeur que les pétales, & dont les anthères font d'un bleu verdâtre. L'ovaire eft fefile & fe change en une filique mince , cylindrique , un peu velue, ftriée , terminée en pointe. Cette plante croit saturellement dans Pirde , à l'ile de Ceylan. ( F. f. ). On la cultive au jardin dés plantes. 16. MosaxsEe du Cap; Clcome capenfis. Lin. Cieome floribus hexandris, foliis fimplicibus , fef- libus , lineari-lanceolatrs , cuule angulato. Spec. Plant. 940. Cleome ( juncea } floribus hexandris , foliis lirca- ribus obtufis, carfulis fcabris , caule ramofo. Bere. Plant, cap. 164. Cette plante , qui a l’afpcét d’un épilobe , s'é- lève fur une tige droite , herbacée , cylindrique, ftriée , jufqu'à la hauteur d'environ un pied & demi. Elle fe divife en rameaux alongés, dreits, fimples & alternes. Les feuilles font glibres, linéaires lancéolées, obtufes, fefliles, charnuess, d’un pouce de long. Les fleurs font difpofées en corymbe , comme celles des épilobes, fup- portées par des pédoncules alternes & uniflores. Le calice eft divifé en quatre folioles ovales, un peu azuës , égales, petites & perfiftantes. La corolle eit à quetre pétales en forme de coin, obtus, droits , égaux , lufieurs fois plus longs que le ci'ice , d’un Jaune mélangé de pourpre ; les onglets font courts , linéaires, de couleur MOS jaune. Les étamines , au nombre de fix , ont des filamens courts & fubulés. L'ovaire eft fefile , prefque en cœur & comprimé : il eft furmonté d'un fiyle très-court, élargi, comprimé, perhf- tant, termine par un ftizmate obtus. Le fruit jeune préfente une filique en cœur , hériffèe de points rudes , à deux loges, & à deux valves : elle renferme des femences orbiculaires , planes, folitaires , dans chaque loge. Ce fruit , que Bergius a examiné dans un état imparfait, mé- rite de nouvelles obfervations pour déterminer , fans aucun doute , le genre de cette efpece. Elle, croit dans l’inde & au Cap de Bonne-Efpé- rance. {2 17. MOSAMBE couchée 3 C/eome procumbens. Lin, Cleome floribus hexanaris , foliis fimplicibus lanceolatis , petiolntis , caulibus procumbentibus. Jacq. Amer. 189. t. 120. Swartz. Obfer. Botan. Pe2)4: Sinapis ereëta , foliis oblongis, floribus ft litariis. Brown. Jam. 273. 2. Leucuium fylvefire luteure ; Jeu kciriminium. Sioan. Hift. 1. p. 193. t. 123. La racine de cette plante eft forte, fufiforme, profondément enfoncée en terre, garnie dans toute fa longueur de quelques chevelus très- courts. Elle pouffle une tige prefque ligneufe , qui fe divife dès fa naiffance en rameaux glabres, etalés fur terre, qui fe redreffent & fe fousdi- vifent en d’autres plus petits chargés de feuilles alternes, pétiolées, glibres , très entières , lan- céolées , aiguës d'environ fept à huit lignes de long. Les fleurs naïiffent folitairés dans l’aiflelle des feuilles, portées fur de longs pédencuies uniflores , de coùleur pouipre. Le calice eft compofé de cinq folioles lanceolées, concaves , aignés, ouvertes, égales entrelles. La corolle a quatre pétales vvales , aigrés à teurs deux extrémités , ouvertes, du double plus longues que le calice: on n’y remarque aucune glande nedarifère ; & elle renferme fix étamines égales entr’elles , de la longueur des peérales. Les an- thes font ovales, ncirâtres, roulées , à deux loges. L'ovaire eft légèrement pédiculé , obtus, aigu , comprimé , furmonté d’un fiyle fubulé , terminé par un ftigmate obtus. 11 lui fuccède une filique droite, cylindrique, un peu noueufe , à deux valves, renfermant des femences arron- dies , noires, hériffées. Cette plante croit dans les fables & les lieux arides de la Jamaique , à l’ifle de Saint-Domingue. # 18. MOsAMBE de Guiane; Come guianerfs. Cleome folirs feffilibus , linearibus ; floribus folita- riis, axillaribus. Gmel. Syft. nat. p. 994. n. 13. Cleome foliis fimplicibus , lincaribus , flore luteo , folitarto. Aubl. PI. guia, p, 2. p. 67. t. 273. MOS Cette planté , dit Aublet, a üne racine fi- breufe, blanchâtre , dure ; un peu ligneufe. Sa uge s'élève à la hauteur d'un pied , & pouffe, dès fa bäfe, des rameaux épars , chargés de feuilles vertes, alrernes , fimples , tiès-droites & aiguës. Lesfleurs naïffent folieires aux aiffelies des feuilles, fur de longs pédoncules gréles. Le calice eft divifé en quatre petites folioles lon- gues, & aiguës. La corolle eft compofée de quatre pétales ovales, paintus, jaunes , relevés d'un même côté. Les étamines , au nembre de fix , font attachées fur le réceptacle commun. Elles ont des filamens jaunes, grèles , de la longueur du piftil. Les anchères font en forme de flèches , foutsnues par zur milieu. L'ovaire ft long, rerflé, un peu courbé, liffe, vert, terminé par un fligmate obtus. Il s’écarte des étales, & fe porte du côté qui leur eft oppoié : il devient ure filique longue , life , un peu rénflée , qui s'ouvre en deux panneaux. Les femences font petites , arrondies. Cette plante, froiffée , à une odeur très-pénétrante, Elle croft dans la Guiane , fur les bords de la mer. f 19. Mos4MBE à feuilles étroites. Cleome ar- gufifolia. Cleome foliis feptenatis ternatifque , fili- formisus. Gmel. Syft. natur. p. 993. n. 3. Cleome ( anguftifolia) , flortbus hexaindris ; co- rolla ad latus fxperius pofita ; flaminious f:rgentibus; foliis digitatis , linearibus. Forsk. Flor. Arab. Ægypt:. p. 120. Cette plante eft annuelle. Elle s'élève à Ja hauteur d'un pied & demi ou deux pieds, fur une tige cylindrique & rameufe. Les feuilles font alternes, portées fur un pétiole de deux pouces de long ; elles s'ouvrent en main, & font compofées de fept folioles d’un pouce de large, planes , linéaires , glabres , un peu épaïfles ; à la bâfe des pédoncules il y a trois folioiés linéaires, qui tiennent lieu de bradtées. Les fleurs for- ment fur les branches une grappe terminale, appuyées fur des pédoncules longs d’un demi- pouce , droits , ouverts , pneiie , folitaires & uniflores. Le calice à quatre divifñiens égales. La corolle à quatre pétales jaunes , violets à leur bafe, tous réunis à la partie fupérieure ; les extérieurs font plus grands, prefque ovaies ; les deux intérieurs font du double plus courts, oblongs , linéaires. Les étamines , au nombre de fix, ont des filamens violets , diminuant, deux par deux, de grandeur : les deux paires inférieures font relevées à leur fommet, terminées par des anthèr à un pe rot qui porte les étamines & le piftil. Les £tamin:s font au nombr re de dix, placées au-deflus d Lin ertion des pé- tales. Leur filet ef ro: L’anthère eft longue, jaume , & à deux bourizs. Le piltil eft un ovaire à trois angles , furmonté de trois files terminés par un ftigmate obtus. L'ovaire devient une baie rougeâtre , peu fucculnte, dans liquelle on trouve trois noyaux angu'eux , concaves & ra- boteux à leur furface extérieure. Ces noyaux contiennent chacun une amnds oblongus & larche , enveloppée d'une fine membrane blan- chatre. ge 13€. Cet arbre eft nommé moureila par les Galibis. Il croit dans les grandes torers de 11 Guiane , en approchant la riviere de Sinémari, à trente ÉCrA de fon embouchure. il étoiten Do êc en fruits dans le inois de novembie. D, ( ./f.) 1. MOUREILLER abricotior ; Ma ishia arme- niaca. Cavan. Malrighia fuliis ovato-lanceolstis ! J7 maguis ; fpicis logis ax Tr j rudlu urmentaco, Cavan. differt. bot. &. P. 410. n. Sous. t 255. Cet arbre is ee . hauteur de dix Auit à vingt pieds; fes nr glabres aïnñ que } _ 1 Y- 179 L , En pouces Faits ongs , feuilles. ncu SIA garni à d’ecauiile : les Le calice eft ons nee en pédoncules aïtiels font ne divifs en cinq foliole >s ovales , armées de que fa be form glandes. Les pétales f Dit JAUNES , CONcaves, aa des onglets allougés, d'un rouge éclatant. Les étamines, au nombre de dix, ont dés Slamens fubulés , élargis à leur partie inférieure. Les an- thères font ovales & jaunes. L’oviire , ova! Le füpporte deux fules , que iquefois tro aig ou un, terininés pair un qi Épais. Le fr Es D CR uit , eft une baie ovale, velue , de Ja groffeur & d: la couleur d’un 2bricot , on eHane un , deux ou trois ES eue oblongs , veinés. Dombz:y, qui a obfzivé cet arbre au Pérou, affuie que l'amaide IE 339 M OU eft un poifon. On le nomme dans Le pays cirhuela de fragle. Avant Dombey , Jofeph de Jufieu lavoit trouvé également au Pérou. Le citoyen Juñieu la pofsède dns fon herbier, avec ure autre varieté dont les feuiles font une fois plus étroites, & nonunée par Jof, Jufieu 2a. fpecies cirhu:la de fragle. D. 12. MOUREILLER brillant; Mulrighia nitida. Lin. Malpighia foliis lanceolito-acuminatis , eglar- dulofis | utrinquë nitidis ; floribus racemofrs | mono gyaiis. Cavan. cbfer. bot. 8. p. 411. n. 566. AD: 23004. 1. Malpighia foliis lanceolatis , inteserrimis , glx- bris ; fpicis lateralibus. Lin. Spec. plant. vol 2. p.370. n. 3. Malpighia foliis oblongo - ovatis , utrinquè nitidis , racemis axillaribus. Jac. Amer. 36. Malrighia humilis & mines divifa ; foliis ovatis , n'tidis ;ÿ baccis durior:bus. SWartz. obferv. ,botan. 185. Brov/n. Jam. 230. 4. no2 malpighia nitida ? Mill, dic. n. 5. Entre cet arbrifileau & le précédent, la ref- femblance eft grande : ils difèrent , 1%. par la hauteur , celui - ci n’ayant que cinq à fix pieds fous forme d’arbriffeau , tandis que l’autre eft un arbre ; 2°. par fes feuilles qui fe prolongent à leur fommet en fe retréciffant par une longue pointé obtufe de fix lignes environ; 32. par fes fruits d’un rouge de fang. Sa tige eft life, droite, cyiündrique , revêtu: d’une écorce grisâtre , lui- fante , couverte de petits points blancs : elle fe divife en rameaux chargés de feuilles à périoles courts , oblongues , lancéolées, très - aiguës , entières, obtufes à leur fommet, brillantes, glabres & d’un vert pale des deux côtés : elle n'ont point de flipules. Les fleurs naiflent en grappes axillaires, oppofées , en épis, aiec de petites braétées à la bafe des pédonciles pro- pres. Le calice eft à demi divifé en cinq; les découpures font petites & conniventes, ccu- vertes de huit glandes ovales , relevées en bofe. Sa corolle eft d'un jaune clair , à cinq pétales onguiculés, réniformes Ez arondis, donc le limbe eft plifé, cilié & concive. Les étamines ont leurs filamens fubuleux , plus courts que la co- rolke , terminés par des anthères ovales & jaunes. L'ovaire elt très petit, arrondi , furmonté d’un file divifé en trois fligmates obus ; il lui fuccède une baie globuleufe , à trois cotes, contenant trois fzmences, très-fouvent deux felon Jacquin, offeufes, oblongues & anguleufes. Cette plante eroit à Carthagène , à la Guadeloupe & à li Martinique , dans les forêts proche la mer. h. Cette plante n’eft point celle que Miller appelle malpionta nitida, dont Îles fleurs font en ombeile, à moins qu'il ne fe ferve d’un nom propre. 15, MOUREILLER planduleux; Malpighia glan- MO 0 dulofa, Cavan. Malpighia foliis lanceolatis ; acue smtratis , baff biglandulofis ; floribus raccmvfis ; mo- nogyniis. Cavanil. obferv. bot. 8. p.411. n. 567. ÉnDO EE: 2e Cette plante , dont le citoyen Juffieu pofsède un exemplaire dans fon herbier, & que Cavanilles a décrit & gravé d'après lui, a encore beaucoup de reffemblance avec les deux précédentes ; mais eux glandes placées fur le péticle à la bafe des feuilles, l'en diftinguent erès- bien. Ceux qui auront occafion de l’obferver vivante, y wou- veront fans doute d’autres différences. C'’eft un atbrifleau dont les rameaux font cylindriques, écorce grisètre , couverte de petits points lancs. Les teuilles font larges, lancéolées , aiguës à leurs deux extrémités, coriaces , très- :ntières , glabres, dont les pétioles font glan- duleux. Elles n’ont point de flipules. Leurs fleurs lont en grappes, folitaires , axillaires , beaucoup plus courtes que les feuilles ; les pédoncules propres font oppolés , fortant de l’aiffelle d’une petite braétée. Le calice eft à demi divifé en cinq, & muni de huit à dix glandes. Le fruit ef une baie prefque tomenteufe contenant deux noyaux ovales , planes, & terminée par un feul {ile , dont le figmate paroit être en tête. Elle croit naturellement aux Antilles... D. 14. MOUREILLER à feuilles de molènce ; Mal. Pighia verbafcifolia. Lin. Malpighia foliis lerceo- lato-ovatis , tomentofis , integerrimis , racernis ter- minalibus. Lin. Spec. plant. vol. 2. p. 371. n. 7. Aublet. Guian. t. 1. p. 460. f, 184. Malrighia humilis , verbafcifoliis & facie , caule craffiffimo. Barer. franc. æqui. 71 Baccifera arbor calyculata , folris laurinis, fruélu racemofo efcu- lento, fubrotundo , monoryreno , pallidè luteo. Sloan. hift. 2. t. 198. f. 2 ? Cavan. obf. bot. 8. p. 411: n. ÿ68. t. 240. Cette efpèce , très-remarqmble , fe diftingue parfaitement bien de toutes les autres ; c’eft un petit arbrifleau d'environ un pied de haut, qui produt de fa racine une grofle fouche ligneufe , tortueufe, chargée de nœuds, dont le bois eft rouge , l'écorce noirâtre , tomenteufe , ayant de très-fortes rugofités. Il en fort un paquet de cinq à fix feuilles oppofées , ovales, laïcéolées, dont le fommet arrondi eft terminé par une pe- tite pointe, couvertes de longs poils , verdâtres en deffus & cendrés en deffous. Parmi les poils de la furfice fupérieure , on en remarque qui font couchés & aigus par leurs deux bouts. Ceë feuilles fe prolongent en fe retréciffant fur le étiole, & le rendent canaliculé & élargi à lon infertion. À leur bâfe il y a deux ftipules cour- tes , larges & épaiffes, revêtues d’un duvet rouf- sâtre, Les plus grandes feuilles ont huit pouces MOU de lonëueut {ur environ quatre de largeur. Les fleurs fortentc d’entre les feuilles & forment un épi long , terminal , de couleur c:ndrée, foli- taire, quelquefois deux on trois réunis ; chaque fleur eft portee fur un .Pédoneute propre prefque oppoË, ayañt à fa bafe deux petites ecailes velues pour biactées. La co-olle eit jaune où d'un pourpre clair ; 5 fs pé étales font conc: IvES & fran- ges. Les étanines ont des filamens très-courts, les anthères longues , à deux loges, attachées intérieurement aux fil:mens. L'ovaire eft ovale, aigu’, velu , terminé par trois ftiles qui forment un peu le crochet à leur foinmer Il ie change en une baie atrondie , velue , d'un vert Jaunatré un peu plus grofle qu’un pois, renfermant trois femenc:s anguleufes convexes & raboteufes en éeffus. On emploie en déccct'on le bois du tronc & des racines comme nine) re, déterfif, aftringent. Il donne une couleur rouge. Cette plante croit à ÉD dans Les térreins fablon- nEux. D. ( V.f. ) K rapporte éètte efpèce hR plante de Sloane, que Cava: iles croit convenir davintage à l'elpèce füivanre , à caufe de fen élévation ; ayant dix-huit à vingt pieds de haut, d'après la defcription de Sloans. Au refte Lurl pourroit fort bien être qu'elié ne foit ni l'une ,ni Fautre.En effet, Sivartz penle que certe plante ‘et üne efpèce de <Æthra: Voyez S\yartz, obférv. botan. p. 154. . Mourerrter. de monirene 5 Mz/righia era olia. Lin. Malpighia four s uvatis > se à integer Iris , fabtus tomcr $ , raceinis termir Fire) L. Syec A, NOlRb SI NRIGe ble t. Guyÿan. t. 1. La 5e æy7r tr 102, Me Tue latifolia , cortice cinereo. Bar. fran. aquin. 72. Malsishia ariorea , aliernis , infernè Jublanuemofis ; Jpicis crajfis , cor- gofitis sérminalibus. Biovrn. Jam. 231. n. 7. Cav. Dif. Bot. 8. p. 412. n. 569. f. 241. foli's fubrotuneis C’eft peut-être avec raifon que l’abbé Cava- nilles a réuni cette efpèce avec la fuivante, qui en.effer fe diflisguent difficilement. Cepén- nt, comme je n'ai vu ces deux plantes que de rès les gravures , il eft pofiible que celui qui les verroit vivantes dans leur pays natal y trouve des caraétéres fpéciñiques bien marqués ; c'eft ce qui m'a déterminé à conferver ces deux efpéces qu'Aublet a-obfervées dans leur patrie. D spot l il paroît qu'elles différent beaucoup pour la era deur , celle-ci n'ayant que cinq à fix pieds de lévation , la fuivante en ayant de quisze à d'ailleurs cette efpèce me paroït avo'r des feuilles beaucoup plus larges, moins aiguës que la fui- vante. vDITt ; 1: Eve fur un tronc de cina à fix plus, fur environ huit pouces de dii- Il Ze divife en brañches revéiuües d’une Cet atbre s’él pieds DE niètre. aq mr M OU 331 écorce rouffatre, ridée & gerfée. Le bois eft rougeâtre. Les feuilles font oppofées , ovales, obtuls , arrondies , & larges à Jeur fomwmet, épaifles ; très-entières , couvertes de poils roides, aigus, couchés, & chargé s en deflus d'un duvet court se ouffitre. Le pétiole eft court , accom- pagné d A longues ftipules rouffatres , velues X aiguës: il eft convexe en deffous , applatt en Bt! eue deflus & c renflé à à fa bâfe. Les fleurs nelient fur de longs épis , à l’extrémité des rameaux : elles font folitaires ou deux ou trois enfemble , cha- cune fur un pédoncule particu jer , qui porte à fa naiffance deux petites écailles velues. Le ca- lice ef velu , à cinq demi-divifons , chargé de dix glandes. La corolle eft d’un jaune de f foufre ; ayant des pétèle S COi nCavES & crenelés. inines font courtes , veluess , ré unies à leu & terminées par des anthères oblongues. Le Fri eft une baie verdâtre qui renfe Enne trois noyaux angulsux , raboteux à leur furface extérie ure qui contiennent RÉ une amande. Cet arbre ur la montagne Serpent. b croit dans la Guiane 16, MOUREILLER des favsnnss 3 Afalrighiz mourei'a. Aubl. Maëpighia folits ovaris, (acutis) fubtus tomentoiis ÿ florius lutezs ,. Pie Aubl. Gujan. vol. 1.p. 459. n. 3. t. 183. 11 faut fe rappeller ici des obfervations préli- minaires que nous avons faites en parlant de Pefvèce précéd qui a avec celle-ci les plus Grande rann =: - sand on ne confulte sr vils , GU iDuiiiie int ce que les gravures && les Frans Vue. qu'Aublet en dit. ‘ entre lee s . Le tronc de cet arbre s'élère de auinze à vingt pieds, fur environ un. pied de diamètre. Son écorce eft rouffètre , vi & gerfée. il pouffe à fon fomamcet plufeurs | b: anches are Îtes ; & d’ autres inclinées qui font charz feuilles oppofées, vertes en deffas, Ê con es + poils roles, couchés & aigus par les deux bous , & arrêtés par leur pertiz moyenne. Le duvet qui couvre les feulles en defious , ef cendré. C feuiilss fonr ovales, entières êc : aiguës ; leur pé tiole eft court, accompsgré de FE ftipules oppolfées. Les plus grandes feniiles ont quatre Die ‘as & plus de lon ISUCUr , de environ deux pose & demi de larseur. Les fleurs naiflent fur de longs épis à l'extrémiré de raïreaux : elles font jaunes & de même ftrrfture que les précé- dentes. Le fruit eft une baie vercatre, velue : elle contient trois noyaux anguleux & raboteux à leur furface extérieure. Cer arbre c romnié moureila par les Galibis. On les trouve dans les vannes de Cayenne & de la Guiane. Queleues babitans emploicne fon écorce en infufion Dour arrêter le dévoiement, On preten:1 mëne qu'eil eft fébrifuge. Y = Z leu e 17. MOUREULER douteux; Ma! EME 33e M. ONU Cavan. Malpighia foliis ovato-acutis, cartilagi- | aeis , pladris ; fiertbus racemofis , minimis ; ramis ; Re : Lr ù = punctatis, Cavau. obferv. botan. 9. p. 413. n. 571. tab. 242. Cavanilles qui a décrit & gravé cette plante, obfervee dans l’hcrbier du citoyen Juffieu, n’a point vu le fruit. Il refte donc à décider, jufqu’à ce que l’on puiffe l'obferver , fi cette plante ef un moureiller ou un baniïère, n’exiftant, entre ces deux genres, d'autres caractères géneriques aue ceux du fruit. Son bois eft d’un blanc jaune, couvert d'une écorce blanchatre , & parfemé de petits points roux. Les feuilles font ovales , acu- uinées , cartilagineufes , très-entières , portees fur des pétioles couris , renfes à leur bafe. Il n'y a point de flipules. Les fleurs font petites, difpofecs en grappes, nombreufes , & appuyées fur des pédoncules rameux. Le calice a cinq dé- coupures ovales, tomenteuf-s , garnies de huit glandes. La corolle eft jaune , renfermant des étaminss unies à leur bâfe , & terminées par des anthères ovales & jaunes. L'ovaire eft ovale, terminé par crois ftiles. Cette plante croit dans lifle de Saint-Domingue. D. 18. MoureEILLER Mile ; Malrichia lœvigata. Cn.) Milighia folis ovatis , obeufis, lavibus ; forisus fprcats. Cette efpèce communiquée au cit. Lamarck par le cit. Leblond, & que J'ai vue aufi dans Fherbier dun cit. ichité , à fes branches cou- vertes d’une écorce grisatre. Sen bois eft teint de rouge. Les feuilles font oppofées , pétiolées , ovales , aiguës à leur bafe, obtufes & arrondies a leur fommet , tres-entières, parfaitement gla- bres , d’un vert fombre en éeflus , un peu rouf- satres en defious, portées fur des périoles courts, canalicules, ayant à leur bafe deux perices fi- pules eu forme d’écailles aiguës, perfittantes aorès la chute des feuilles. Les fleurs naiflent folitaires à l'extrémité des rameaux , & font difperfées en un épi très-ferré, long d’environ hx pouces ; les pédoncules propres font oppo- fées , fimples , ayant à leur bafe de petites brac- iees en écailles. Les pétales font d’un blanc jaunatre ; le calice , à cinq divifions , eît chargé d2 glandes. L’ovaire eft cylindrique | furmonté de trois füles féparés. Cette plante a beaucoup de rapports avec les efpèces 15 & 16; mais fes icuilles font glabres , plus obtufes , les fipules bien plus petites , & les pédoncules propres toujours folitaires à leur infertion. Elle croit à Cayenne. D. 19. MOUREILLER roux ; Malpighia ruffa. (n.) Melpighia foliis ellipricis, fubrotundis, Jubtus ru- Jfefcentibus tomentofis. Cette efpèce eit remarquable par fes feuilles, | M OU beaucouv plus grandes & plus larges que dans les cfpeces précedentes. Son bois eti banc, re- couvert par un: écoice rude , crevailée d'un brun noir. 5es feuilles font elliptiques ; obrufes , arrondies à leur fonnnet , quelquefois un peu aigués à leur bafe , larges , plus ou moins lon- guts, par fois prefque rondes , très - roides , glabres, luifanres & ridées en deffus , couvertes en deffous d'un duvet ferrugineux , ayant la principale côte très-faillance. Elles fonc portées fur des pétioles courts , velus, dont le duvet règne fur la furface fupérieure de la principale core jufques vers fon milieu. Je n'y ai point vu de tipules. Les fleurs naifflent à l'extrémité &s branchis, où elles forment un épi très- frré, de couleur de rouille ; les pedoncules font droits, fimplis ou plufieu:s dans l'aifflle d'une petite écaille ; 1ls f courbent faitement à la maturité des fiuits. Le calice eft charge de glandes oblongues , jaui âtres, un peu échancrées à leur fommt , & rabattues en dehors. La co- rolle paroit être d’uu blanc jaunatre ; elle ren- ferme des érarnines dont les fi amens font courts, & fuoportent dis anthères oblongues. L'ovaire eft ovale , furmontes de trois fiiles que terminent d2s ftigmates obtus. Le fruit eft une baie glo- buleufe qui renferme trois femences ofeufes. Cette plante a été rapportée de Cayenne par Stoupy , qui en à communiqué un exemplaire au cit. Lumarck. D. (F.f.) 20. MOUREILLER lancéolé ; Malpighia lan- ccolata. (n.) Malpighia foliis lanceolato-oklorgis, ucrinquè tormentotis j racemis fupernè compoltiis. Cette plante a beaucoup de rapports avec fa précédente par la couleur de fes feuilles ; ce- pendant elle en eit bien di:inéte en ce que fes feuilles font beaucoup plus étroires & plus longues, aigues à leurs deux extrémités. Son bois eit blanc , recouvert d'une écorce grisâtre, rude & crevailée. Ses feuilles font pétiolées , oppo- fées , tres-entières , roides, étroites , lancéolées , retrécies à leurs deux extrémités, revêtues d'un davet couleur de rouille plus ferré , plus abon- dant à leur furface inférieure, plus clair & quelquefois nulle à leur furface fupérieure qui paroit life & verte. Les pétioles font courts, velus & comprimés. Il n'y a point de fipules. Les tiges des fleurs font de couleur de rouille , fur-tout à leur extrémté. Les fleurs font ter- minals , difpofées en grappes, portées fur des pédoncules recourbés , ayant à leur bäfe une très-p:tite braétée écailleufe ; ces pédoncules font plutôt alrternes qu'oppofés, réunis fouvent trois ou quatre au même point d'infertion. Le cahce eft petit, glanduleux fur fes divifions. L'ovaire eit furnmonté de trois fliles perfiftans. life change en une baie de Ja grofieur d’un pois ovale, à trois çûtes peu marquées, renfermant MOU MOU 333 un noyau angu'cux à trois Inges, à trois femen- # efpèce décrite par Miller , el d'avoir les feuiles ces. Cette plante a été rapportée de Cayenne, & communiquée au cit. Lamarck , par le cit. Leblond. 5. ( V. /:) 21. Mourercrer diphylle; Malpighia diphyllu. Jacq. Malpighia foliis ovalibus , glabris , recemis terminalibus, Jacquin. Amer. p. 136. n. 4. Je ne joins ici cette efpèce , dont nous n'avons aucune figure , que parce qu’elle a une parti- cularité bien remarquable , qui eft de n'avoir que d:ux feuilles far les rameaux qui portent les fleurs. Si ce caraétère et conftant , 1l fufit pour confituer une efpèce. D'ailleurs, certe plante a une tige droite ; ligneufe , qui s'élève à la hauteur de huit pieds. Ses feuilles font opvo- fées , trèsentières , glabres, ovales, fes fieurs fout terminales ; difpoiées 2n une grappe fimpie fur des rameaux qui ne portent que deux feuilles. Les fleurs font jaunes, & le fruit, une baie rouge. Elle croit à Carthazène , dans Les forêts, fur les bords d2 la mer. D. 22. MOUREILLER coriace ; Malpighia coriacea. Swart. Malpighia foliis ovais , acutis, integris, uirinque glabris ; racemis terminalibus fpicatis. Swart. Prudro. p. 74. Tilie affinis laurifolia , arbuti flor'bus albis, racemofis ; odoratis ; fruëlu pentagono. Soan. Jam. hift. 2. p. 20. tab. 163. f. 1. Mulpighia arborea , floribus fpieatis , foliis ovatis | acuminatis. Brown. Jam. 250. Cette efpèce , d’après les courtes defcriptions que j'en connois , me paroit fe rapprocher beau- coup de notre moureiller life, dont elle diffère par fes feuilles aiguës , quoique dans la fgure de Sloane, on en apperçoive d’un peu cbtufes. C'eft un arbriffssu d’une mé ‘iocre grandeur qui atout le port d’un laurier. Ses feuilles font en- tières , pétiolées , ovales, aiguës , parfaitement gl'bres d2 deux côtés. Ses fleurs font odorantes : elles naiflent en grappes à l'extrémité des ra- meaux. Les pédoncules propres font oppofés, folitaires, munies chacun à leur bafe d’ure petite braétée écailleufe. Le calice eft chargé de plu- fieurs glandes ovales, oblongues. La corol!e eft blanche. Le fruit eft une baie fphérique, à cinq côtes. D. 23. MOUREILLER paniculé ; Malpichia pani- eulata. Mill. Moloighia foliis oblongo - cordatis , acuminatis , glabris | pedunculis panicularis , ala- ribus , terminalibufque. Mill. diét. n. G. Apocynum fruticofum , folio oblongo , acumina- 10 , floribus racemoÿis. Sloan. cat. 89. Un caractère qui me paroit frappant dans cette | en cœur , divifées en deux lobes à leur bafe. Je ne conncis aucune plante de ce genre qui offre certe différence. C'eft un ab'fisau qui s'élève à la hauteur de cinq ou fix pieds , divilé en rameaux garnis de feuilles oblongues , gla- bres , aigues à leur fommet , en torine de cœur, de quatre pouces de jongusur fur quinze lignes de largeur à leur bâfe , où elies font arrondies en deux lobes cordiformes, mais graduellement pius étroites vexs lextremité, unies, d'un vért pâle & jaunâtre. S:s flcurs font difpofées en une panicule Jache , fituées fur les côtes , & aux extremités d:s branches ; |1 corolle eft d’un pourpre clair, de la meme forme que celle des autres efpeces , mais plus petite. Le truir ef une baies à côtes, fillonnée & pointue. Cette plante ait origiraire de la Jamaique. On la cultive en Angleteire de femences envoyees par L£ docteur Houlton. D. 24. MOUREILLER de Campèche ; Malpighia Campechienfis. (n.) Malpighia ( incara ) foliis lanceolauis , fubtus incanis, edunculis urnbellatis , alaribus, ( Flortbus rofeis.) Mill. diët. n. 3. Parmi les différentes efpèces de ce genre qui ont les fleurs difpofces en forme d’ombelle , Je n'en ai point rencontré qui aient des fleurs couleur de rofe avec des feuilles blanchatres en deffous. Ces deux caractères réunis me paroïfient devoir nous fufire pour éittincuer cette efpèce , décrite par Miiler, de fes congénères. Cette plante s'élève à la hauteur de dix-huit ou vingt pieds fur une tige forte & ligneufe , qui fe divife en piufieurs branches couvertes d’une écorce rachetée de brun , & garnies de feuilles en forme de lance, oppoffes, velues & blan- châtres en deflous. Les fleurs naïflent en om- belles , fur les côtés des branches ; elles font couleur de rofe, & produifent des baics ovales , cannelées , femblables en tout à celles des autres efpèces. Cette plante , originaire de Campèche, fe cultive en Angleterre de graines envoyées par le doëteur Miller. D. * MOUREILLER à grandes feuill-s; Mafrighia grandifolia. Jacq. Me pighia foliis lanceolato oblongis ;ÿ racemis sorymbofs , axillaribus. Jacq. Amer. P. 137. n. G. C’eft un arbriffeau d'environ dix pieds, droit, garni d'un grand nombre de feuilles très entières, oppofées , cblongues , lancéolées , ayant environ un pied de longueur. Les fleurs font difpotées en corymbe dans l’aiflelle des feuilles. La corolle eft jaune. Cette plante croit dans les forêts de la Martinique. D. * MOUREILLER blanchâtre ; Malpighio 334 M OU caneftens. Ait. Malpighia foliis oblonpis , obtufis , pubefcentibus , racemis axillaribus compofitis. Ait Hort. Kew. t. 2. 2. p. 105$. Cette plante a des feuilles oblongues , obtufss, revètues , des deux côtés, d’un duvet blanchatre; fes fleurs font axillaires , difpofées en grappes, dont les pédoncules font compofés. Cette plante croit dans les Indes. On la cultive en Angle- terre. D. * MOUREILLER à feuilles de hêtre ; Mal- pighia faginea. Swartz. Malpighia filiis oblongo- ovatis , antegris, fuëtus fericeo-nitidis ; pedunculis cripartito-umbellatis, Swart. prodr. p. 74. Ses feuilles font ovales , oblongues , entières, fer blables à celles du hétre , revêtües en deffous d’un duvet foyeux & brillant. Les fleurs font difpotées en forme d'ombelles ; le petencule commun fe divife en trois autres particls qui fuppertent chacun une fleur, Cette plante à été oblervée par Swartz dans les Indes occidentales. * MOoUREILLER argenté 3 Malrighia lucida, Sw. Malpighia folits obovauis , cuneiformibus, integerrimis , ene vis , nitidis ; pedunculs termina- libus , mudtifloris. Swart. prodr. p: 74. Cette efpèce, que Swartz a encore décou- verte dans {on voyage aux Indes occidentales , a des feuilles prefque ovales, en forme de coin, trés-entières , parfairemenc liffes & brillantes. Ses fleurs font terminales, portées fur des pé- doncules qui f divifent en plufeurs autres par- tisls, Jai vu, dans l’herbier du citoyen Richard, pluñeurs autres efpèces de moureilles très belles & nouvelles, qu'il à rapportées de Cayenne & des Antilles. Il feroit bisn à defirer que-ce Avant paturalifle fe déterminät à publier les intére flantes découvertes qu'il a faites en hiftoire naturelle pendant fon long f=jour en Amérique. (POIRET.) MOURERE fuviatile 3 Mourera faiviatilis. Aublet. Guyan. p. 582. t. 233. Lam. liluft, Gen. pl. 480. fig. 1. Jufi. Gen. 441. \ Genre de plantes à fleurs incomplettes, qui paroît avoir de grands rapports avec la éocco me, & dont le carattère effentiel eft d’avoir vre gaine pour culice ; point de corolle ; une cap file embranenfe à une loge, à deux valves. Cette plante à une racine rampante , groffe , chirnue , qui fe divife en branches attachées fur Jes rochers par des paquets de filamens très-me- MOU fus, Il en fort des tiges fimples, cylindriques ; rudes au toucher , couvertes de feuilles ffilés ; alternes , grandes ; finuées, onduiées, dont les lobes font arrondis & crépus , affez. fenibla< bles aux feuilles de l’acanthe. En deffous & aux principales nervures , elles font munies de pi- quans longs , roides & fubules, Les tiges s'élar- giflent à leur fommet, où elles font convexes d'un côté, creufées en gouttières de Pautre. Leurs deux bords font garnis d’une longue fuite de fleurs très-ferrées , renferméss , lorfqu'elies font en bouton, dans deux écailles oppoiées & caduques.: Chaque eur offre, 1°. une gaîne tubuleufe qui enveloppe là bafe du pédiculé de l'ovaire ; entourée de trois bractées caduques ;:donr nie plus grande recouvre les autres. Il ny à point de calice , à moins que l’on ne regarde comme | tel là gaine doit nous venons de parler. Il n'y | a point de corolle. 2. Des étamines nombreufes placées fur le difque garni de douze aiguillons plus longs que ile pédicule du: germe ; les fSlamens font élargis à leur bafe , de couleur vioette, terminés par des anthères jaunes , fagitées. 3°. Un ovaire pédiculé . firié, fupérieur au ! difque , furmonté de deux: ftiles recourbés , ter- : Mines par deux ftigmates obus. Il lui fuccède une capfule ova'e , à huit fries ;| membraneules, à une loge , à deux valves, contenant piufeurs | femences vtrès-petirés, sitachees à un placenta :oblong & central. , Cette plante vient à Cayenne fur les rochers ‘qui barrent le cours de la rivière de Sinémari. Elie eft aquatique , toujours fubmergée. [1 n°y a hors de l'eau que la partie de la tige qui porte les fleurs. Elle eft nommés mourerou par les Ga- libis. (POIRET.) MOURIRI de Ja Guiane ; Mouriria Guianen- fs. Aubl, Guian. t. 124. Lam. Iliuft. Gen. pl. 360. Ju. Gen. 320. Genre de plantes à fleurs polypétalées , de la faniile des onagr-s, qui a des rapports avec les myrtes , & dont le caraëtère eflenriel ef d’avoir un calice à cing dents avec deux petites écailles à fa béfe; cinq pétales ; une baie à une loge , à quatre Jemences. C’eft un arbre dont le tronc s'élève à trente & quarante pisds de hauteur, fur un pied & demi de diamètre , rvêru d'une écorce grisâtre. Le bois eft blanc, ferré, Il fe divife en branches épaifes dont ls unes font droites , | d'ausres inclinces,. Ces branches font chargées dur 5 MOU de rameaux noueux, garnis à chaque nœud de deux feuilles oppofées , ovales, aiguës , glabres, roides , très - entières, epaifles , terminées par MOU CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. 335 Chaque fleur offre, 1°. un calice à cinq divi- une longue pointe , & légèrement pétiolées. Le | fions aiguës, perfftantes en forme de carène ; pétiole eft convexe en deffous , canaliculé en deffus. Les fleurs naiffent dans les aiffelles des feuilles , & à l'extrémité des rameaux, où elles font difpofées en bouquets , formant quelque fois une efpèce d’ombelle, fur-tout dans les fleurs du bas ; les pédonculss ont à leur bafe une petite écaille en forme de bractée. Chaque fleur offre, 1°. un calice d'une feule pièce , divifé à fes bords en cinq petites dents obtufes , à peine fenfñbles , ayant à fa bafe deux petites écailles concaves , oppofées. 2°. Une corolle à cinq pétales jaunes , fermes, épais, rermines en pointes , attachés au-deflous des divifions du calice par un large ongiet. 3°. Dix étumines attachées fur le calice , au- deflous des pétales , ayant des filimens grêles & jaunes , beaucoup plus longs que la corolie , ter- minés par des anthères oblongs , penches, à deux loges. 4°. Un ovaire inférieur , attaché au fond du calice avec lequel il fait corps , furmonté d’un ftile long , terminé par un ftigmate aigu. Le fruit eft une baie jaune , tachetée de points rouges, chirnue, globuleufe , couronnée par les dents du calice, à une feule loge qui renferme quatre femences anguleufes , arrondies à leur furface extérieure & à leur fommet. Cet arbre croît dans la Guiane , au milieu des forêts qui font près des grand & dernier fault de la rivière de Sinémari. J'en ai vu plufieurs échantillons dans l'herbier du citoyen Lamarck, qui lui avoient été remis par le citoyen Leblon, & qu'il avoit recueillis à Cayenne. B. ( ff.) GPOorrRE Tr) MOURON ; Anagallis. Genre de plante à fleurs monopétalées,de la famille des lyfimachies, qui a de grands rapports avec les centenilles & les lyfimachies. Les premières en différent en ce qu'elles ont une partie de moins dans les organes de la fructification ; ainfi elles ont quatre divifions au calice, & quatre étamines dans la corolle ; les lyfimachies n'en different que par leur capiule qui s'ouvre en dix valves, tandis que dans les mourons elle s'ouvre en travers. Ce genre comprend des herbes , la plupart indi- gènes d'Europe, qui ont des furs folitaires & axillaires , des feuilles oppofées, & les tiges angu'eufes. Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir ane corolle en roue , à cirq lobes ; une capfule uni- , oculaire qui s'ouvre en travers, À 6 © 0 à + We : _ 2°. Une corolle monopétale , en roue , fans tube , ayant le limbe plane, partagé en cinq, & dont les découpures font ovales , arrondies, uuies enfemble par leur bafe ; 3°. Cinq éceminces dont les flamens font droits, plus courts que la corolle, velus à leur partis inferieure , terminés par des anthères prefque en cœur ; 4%. Un ovaire fupérieur , globuleux , furmonté d'un file fliforme , légèrement incliné , & ter- miné par un ftigmate en téte. Le fruit eft une capfule globuleufe , à une loge , mucronée par le file , s’ouvrant tran{fverfalement. Elle contient des femences nembreufes , ovales , à trois côtés, fcabres , attachées à un réceptacle globuleux , libre & couvert de pores en forme d’alvéoles. ÉS PE CES. 1. MOURON rouge; Anagallis phœnicea F1. fr. 285. Anagallis foliis ovato-ucutis ; pedunculo brévioribus ; floribus coccineis. Lam. Iliuit. Gen. D. 1983. tab. 101. Anagallis (arvenfis ) foliis indivifis , caule pro- cumbente. Lin. fpec. plant. p. 211. Deneck. Gal- lob. p. 110. Pollich. Pal. n. 203. Reich. fl. Mœæ- nofranc.n. 121. Leers. herb. 139. Mœnech. Afl. n. 156. Blackav. t. 274. Sabb. Hort. 2, t. 46, Curt. fl. Lond. 1. Dœrr. Naf. p. 40. & Angallis phœænicea, ScopeL Carn. 2. n. 217. æ. Anagallis phœniceo flere. Pauh. Pin. 1ÿ2. Lin. mat. med. $8. Martufch. fil. n. 133. Kniph. cent. 6. n. 6. Mill. diét. n. 1. Tourn. init. R. h. 142. Anagallis caule procumbente , foliis ovato- lanceolatis , calycis fegmentis lanceolaris. Hall. Helv. n. 625. Anagllis terrefir's mas. Biackw. t. 43. Æd, dan. tab. 88. Sabb. Hort. 2. t. 45. Cetre plante a des racines petites , tortueufes , garnies de filamens courts; elle pouffe des tiges foibles, anguleufes , étendues fur la terre , & fe divife en rameaux femblables un peu relevés. Ses feuilles font fefñles , oppofées, ovales, poin- tues , plus larges à leur bâfe qu'à leur fommet, très-glabres ainfi que les tiges, d'un vert ten- dre : elles font quelquefois ternées & légèrement penchées en deifous. Les fleurs fortent de l'aif- felle des feuilles , le long des rameaux, portées fur de très-longs pédoncules inclinés, fur-tout à la maturiti du fruit. Le calice eit divilé en cinq fegmens très-aigus , blancs & membraneux fur leurs bords, plus courts que la corolle , qui eft d’une belle couleur rouge , & qui quelquefois 326 MOU fe change en blane. Dans la variété & la corolle eft crenelée , & la fleur qui varie du blanc au rouge , conferve fouvent dans fon centie une teinte de pourpre. Cette plante fe rencontre très-cominunement par-tout dans les jardins & les licux cultivés. Quoiqu'on n'en faile aucun ufage , on la regarde comme vuinéraire , deter- five & céphalique. & ( F. v.) 2. Mouron bleu; Anagailis cerulea. FI. Fr. Anagallis foliis ovaro-acutis , nervofis longitudine pedunculorum , florious caruleis. Lam. Il. Gen. D. 1984. Anagallis (arvenfis æ , flore cæruïieo ) Lin. fpec. plant. vol. 1. p.2ti. Anagallis caule pro- cumbente , foliis vvato-lanceolatis ; petalis ferrutis, calycis fegmentis fabularis. Hall. Belv. n. C26. Anagallis cærulea. Schreb. fpicil. fl. lips. p. 5. Arugallis foliis indivifs. Rav. lugdb. 416. fi. fucc. 169. 173. Anagall's foliis ovatis. Hort. Cliff. $2. Anagallis femina. Camer. epit. 395. Mill. diét. n. 2. La plupart des auteurs n'ont fait qu'une feule & mène elpèce de cette plan:e avec la précé- dente. D'autres l'ont citée comme une fimple variété. Quoiqu'en effèt ces deux plantes fe reflemblent bsaucoup , ell:s ont cependant des caractères conftans , invVariables par lefquels ellss different. Le plus frappant ef que dans la Précédente , les pédoncules font beaucoup plus longs que les feuilles ; dans celle-ci au contraire ils font de la même lonzueur. D'ailleurs fa fleur eît bleue au leu d’être rouge , & fa couleur ne varie que du bleu au blanc, & non pas du bliu au rouge , comme l'ont penfe plufisurs bota- niltes. Ses tiges font plus droites, & fes ra- meaux plus nombreux. Ses feuilles font parfai- tement femblables à celles ce l'efpèce précé- dente ainfi que fes fleurs. Les divifions de la corolle font légérement dentécs à leir fommet. On rencontre cstre plante en abondance dans Les champs & Les lieux cultivés. Où ur actribue indiftinétement les mêmes propriétés qu à la pré- cédente. & ( W. v.) 3. MouroON à larges feuiiless Axazallis lari- folla. Lin. Anag lis lurifolia foliis Jubcordatis , rervofis, am lexicaulibus ; caule comyref> Lam. lil. Gen. n. 1985. Anagellis hifpanica, latifolia, maximo flore. Tourn. hit. R. h. 143. Anagallis foliis corda- ts, amp'exiceulibus , caule conprefo. Lin foec. L p.212. Mill. dict Kriph.cent. 12.n. 8 pl. p.212. Mill. diét.n. 4. Krivh.cent. 12.n. 8. Cructata montana minor , flore caruleo. Barr. Icon. Rar. 584. Cetre efpèce a également de très- grands rapports aveç les deux précédentes, dont el!e MOU diffère par fes tiges droitss, comprimées, pat fes feuilles plus grandes & plus larges. Sa ra- cine eft petite, prefque droire, un peu fiia- menteufe : la tige qui s’en éleve eft droite , fe divife en rameaux ouverts , étalés , à quatre angles , élargis & comprimés. Les feuilies font en cœur, ampiexicaules , glabres, nerveules , légérement penchées en d‘fious , un peu obtu- fes. Les Heurs font folitares, & naiflent dans l'aiflelle des feuilles, portées fur des pédon- cules plus longs que ies feuilles, unifores , nus & cylindriques. La corolle eit bleue, rachetée de pourpre dans fon centre. Les étamines ont des fiamens couleur de pourpre, qui m'ont paru velus , terminés par des anthères, jaunes & oblongs. Dans toutes fes autres partiés, certe plante reflemble aux deux précédentes El croit uaturellement en Efpagne. 3 ( V2 f.) 4. MouroN à feuilles étroites ; Anagallis monelli. Vin. Anagellis joliis lineari-lanceolatis , bafi angujriorious ÿ caule ercto. Lam. lil. Gen. n. 19806. Anagallis fol'is indivifis , ercëlo caule. Spec. pl. p. 211. Mill. diêt.n. 3. Anagallis foliis lanceclaris. Hoit Cliff. 2. Hort. upf. 38. Aucgallis cerulea, foliis binis cernifve , ex aaverfo nafcentibus. Bauh. Pin. 252. Anagailis tenuifolia monelli. Cluf. app. att. Des feuilles étroites & linéaires, une grande corolle font très - bien diftingusr cette plante des trois premières efpèces. Sa tige eft droitz, life , anguleufe , & fe div:f= en rameaux oppofes qui fortent de l'aiflelle ds feulies. Celles - ci font fefiles, oppofées , deux , quelquefois trois à chaque pointe d’infertion , glabres, d'un vert tendre , linéaires, lanc£olces , plus étroites à leur bafe. Les fleurs font axillaïres, portées fur des ptdoncules plus longs que les feuilies, nus, cyliniriques , un peu recourbés. La coroile eft grande , compofée de pétales legerement dentes à leur fommet , renferinés dans un calice moitie plus petit, &z aivife en cinq fegmens trèsaisus & membraneux fur leurs bords. Les anthères font jaunes , ftiiis, en forme de crciflant. Certe lante vient en Italie , particulièrement dans les P ee environs de Veronne. 4}. ( #. f. ) Monellus l'a fait connoïtre le premier par Ls graines qu’il envoya à l'Eclufe en 1662, ç. Mouron à feuilles de lin 3 Anagullis L'ni- folia. Lin. Anaguliis foliis linearibus , caule ercéto, Lin. fpec. plant. vol. 1. p. 211. Lam. Ill. Gen. n. 1987. Anagallis lifftaria, Linarie foliis anguflicre. Tourn. inft. r. h. p. 143, Cette plarre eft petite, & ne s'élève guères qu'à MOU qu'à trois pouces fur une tige droite, un peu ! roide , à quatre angles; elle fe divife en rameaux alternes & droits. Ses feuilles font fefhiles , oppofées, linéaires liffes , un peu aiguës , très- entières, plus longues aux entre - nœuds. Les fleurs naiffent folitaires & oppofées dans Paiffelle des feuilles , portées fur des pédoncules fili- formes, du double plus longs que les feuilles. Les fruits font plus courts que le calice, inclinés fur leur pédoncule. Cette plante croît en Efpagne & dans le Portugal. {. 6. MourON verticillé 3 Anagallis verticillata. AI. Anagallis foliis lanceolatis | caulinis verticil- latis , refiexis ÿ caule ereéto. Lam. Illuf. Gen. n° 1988. Anagalis ereëta , foliis caulis verticillatis, axillis foliorum in caule & ramis florigeris. Allion flo. pedem. vol. 1. p. 87. t. 85. f. 4. Anagallis fœ- mina, tenuifolia ; flore ceruleo, copiofo , amplo, elegantiffimo. Gxryf. virid. luñt. 2. Cruciata mon- tana minor , flore caruleo. Barr. Icon. ÿ 84 ? Cette plante s'élève à environ un pied de haut fur une tige droite , ferme , à quatre angles, glibre & ram-ufe. Les feuilles font difpotees en verticilles fur les rameaux , au nombre de quatre ou cinq. Elles fonc fefülles, ellipti- ques , lancéolées , glabres, fouvent réfléchies en dehors, légérement penchées en deffous , & un peu b'unes. De l’aiffelle de ces feuilles for- tent les branches prefque droites, au nombre de trois ou quatre à chaque verticille. Les fleurs naiflent fur les dernières branches, folitaires, prefque terminales & axillaires , deux, trois ou quatre du même verticiile. Les pédoncules font pus, beaucoup pius longs que les feuilles, d'abord à quatre angles, enfuite ftriés , droits, & enfuite penchés après la floraifon. Le ca- lice eft à cinq divifons très - profondes , lan- céolées , aiguës , en forme de carène, blan- châtres. La corolle eft d’un bleu-clair , du double lus grand que le calice. Cette plante paroit être L même que celle citée de Barrelier, excepté que la fienne elt bien moins rameufe , & à Les fleurs plus aiguës. Elle croit naturellement en Italie , dans le comté de Nice. Gt. Allioni dit qu'il n'a point vu le fruit de cette efpèce , ce qui eit cependant bien eñentiel vour s’affurer fi elle doit appartenir à ce genre par fa capful= ouverte tranfverlalement. Il reftcra donc toutours de l'incertitude fur cette efpèce, juf- qu'a ce qu'elle ait eté obfervée en fruits. Quant à moi , Je ferois bien tenté de la rapporter aux Lyfimachia, à caufe de fes feuilles verticillées. 7. MOURON délicat ; Anagallis tenelia. Lin. Anagailis foliis ovato-fuiroturais ; fubacuminatis , Botanique. Tome 1V. i MOU 337 petioluris ; caule filiformi , repente. Lam. Ill. Gen. n. 1989. Lyfimachia ( tenella ) fois ovatis , acutiufeu- lis ÿ pedunculis folio longioribus | caule repente. Lin. fpec. plant. vol. 2. p. 211. n. 11. Curt. flor. lond. t. 187. Mill. diét. n. 8. Lyfimachia foliis Jubrotundis floribus folitariis., longe pedunculatis. Guert. ftamp. 2. p. 119. Lyfimachia foliis orbi- culatis , planis , floribus folitariis, rubellis , caule repente, Sauv. monfp. 135. Nummularia minor, purpurafcente flore. Bauh. Pin. 310. prod. 139. Morif. hift. 2.p. 567. f. $. tab. 26.f. 2. Lyfimachia humififa rotundiore folio , flore purpuraftente. Tour. inft. R. h. 141. C'eft une jolie petite plante qui fe fait re- marquer par fes fleurs rougeatres , couleur de rofe. Elle n’a pour racine que quelques filimens prefque capillaires. Ses tiges font fliformes , prefque point rameufes ; excepté vers la racine, où elles fe divifent fouvent en petites branches longues de deux ou trois pouces , exaékement couchées par terre, un peu relevées à leur extrémité feulement ; elles font garnies dans toute leur longueur de feuilles très-perites, gla- bres, entières, oppofées, arrondies, terminées par une petite pointe , & portées fur des périoles tres-courts. Les fleurs fonc folitaires , oppolées, axillaires , fupportées par de très-longs pédon- cules filiformes. Le calice eft une fois plus court que la coroile. Les pétales font rouges, oblongs , obtus , un peu échancrés ou dentés à leur fom- met. Les filamens des étamines font très-velus. Cette plante , rangée d’abord parmi les /yffma- chia , a été réunie avec raifon au genre des mou- rons, à caufe de fa capfule qui s'ouvre tranf. verfalement. On la rencontre dans les bois aux lieux humides. 2£. (W.v.) * MoOURON nain ; Angallis pumila Swart. Anagullis caule ereëlo ; folits fubrotundis , acuris, Jefilsus. Swartz. prodr. p. 40. Cette efpèce, originaire de la Jamaïque , ef très-petite , fa tige eft droite ; fes feuilles font prefque rondes , aiguës , fefiles. GX. (Porrer.) MOUROUCON violet ; Mourezcoa violacez. Aublet. Guian. vol. 1. p. 142. t. $4. Murucoa. Gmel. fyft. nat. vol. 2. p. 344. Juflieu. Gen. 133. Lam, 1il. Gen. pl. 103. Gevre de plantes à fleurs monopétalées , de la famille des ferons, & dont le caractère effentiel eft de voir La corolle infundisuliforme ; le fligmate à deux lames ; une capfile à £cux ou crois loges , à deux jemences. Vv 338 MOU C'eft un arbriffeau farmenteux qui croît aux pieds des grands arbres qu'il entortille par fes tiges , lefquelles divifees en rameaux , en cou- vrent enfuite toute la furface. Ses feuilles font alternes , glabres, ovales , roides , très-entières, aigués, vertes, pétiolées, & pliées en deux. Leur petiole a un demi pouce de long, convexe en deffous , creufé en gouttière en deffus. Les plus grandes feuilles ont fix pouces de longueur, fur trois de largeur. Ses branches font ligneufes . dures , creufes, fibreufes & blanchatres. Le bois des farmens eft par couches. Les flurs fortent de l'aiffelle des feuilles , difpofees en bouquets, poitées fur un pédoncule commun, long , gros & charnu , qui fe divife en d’autres partiels, fimples & uniflores. Chaque fleur offre, 1°. un cal'ce profondé ment divifé en cinq fegmens rapprochss, dont les deux extérieurs plus grands recouvrent les trois aurres. Il eit de couleur violette ; 2°. Une corolle bleue infundibuliforme , grande , ouverte & divifée en cinq lobes arron- dis. Le tube eft court ; 3°. Cinq étamines attachées à la partie fupé- rieure du cube , vis-à-vis chaque lobe de la co- rolle. Les filimens font longs, courbés & char- pus , terminés par des anthères inclinées , jaunes, oblongs , à deux loges ; 4°. Un ovaire fupérieur conique, violet, furmonté d'un ftile long, violer, charnu, & terminé par un ftigmate épais , arrondi , à deux lames. Le fruit eft une capfule ovale , oblongue, coriace , fibreufe , environné à moité par le ca- lice , à trois femences , dont fouvent une avorte par la compreflion des deux autres. Cet arbrifleau croît dans les grandes forêts de Sinémari , où il eft nommé par les Garipons Mo.roucou-yarana. Aublet l’a obfervé en ie & en truits au mois de mai. D. CRorxer.) MOUSSES3 Mufa. C'eft une famille de plantes infiniment curieufes, tant par les parti- cularit s ju: préfente fa fruétification , que par une manier d'ex:fler qui la diftingue de la grande malle des v:aetanx. C: n’ft gueres que de la des naturalftss que les moufles obtiennent la confidera-ion qu'ell:s méritent : le vulgaire les reoard: avec d'dain , paree qu’elles font trop comnün-s, Ÿ qu'_Îles n’étalent point à fes yeux l'éclat brillant dés fl ürs de nos parterres ; mais auf cils n'en ont point l'exiitence éphémère , elles nous offrent d s avantages bien fupéricurs au luxe de ces fleurs qui ne durent qu un jour. Les moufles font des plantes herbacées, fort MOU etites , les unes terreftres , les autres parañitess a tige droite ou rampante , fimples ou rameufes; compolees de feuilles Ja plupart embriquées ; éparfes ou ditiquecs. Elles offient pour fruéti- fication plutieuis pirties qui ne font pas en- core très - bien connues j {avoir , 1°. des urnes fefiles ou plus touvent pediculées; 2°. des voutons ou des étoiles rofacées , la plupait feffiles , com- pofses d'un ou de piuficurs rangs de petites écaliles embriquécs. LES parties fé rencontrent ou fur le même inaividu , ou iur des individus iéparés, Les naturalütes ne font point du tout d'accord fur les toncüons de ces différens organes. Les uns prennent pour parties males , ce que d'autres regardent comme parties feme des | & vice versä. Nous nous bornerons à la deicription de ces differens organes, & à une expohuion fuccinéte de ces diveries opinions. L'URNE ou cette efpèce de capfulé fimple, ovale ou arrondie rarement feflile , mais poiteé { r un pedicule atffez long , térnunale ou placée fur le côve des tiges , el la partie la plus appa- rente de la fratufication. Ces urnes ont fuuv-nt leur bord fuperieur un peu renflé en manière de bourrelet, d’autresfois ces bords font cou- ronnés de ciis , & munis d'un couvercle parti- culier obtus, pointu ou conique , que l’on nomme opercule. Dans la plupart des moufles, le fommet des urnes eft encore caché pendant un certain temps fous une coëffe membraneufe , caduque , fouvent velue , qui à la forme d'un bonnet pointu ou d’un éteignoir. L'intérieur de ces urnes eft rempli par une efpèce de pouf- fière, compofée de globules arrondies placées fur un receptacle central uniloculaire , que l’on nomme columelle. Ces urnes , avant leur déve- loppement, font d’abord renfermées dans un bouton qui leur tient lieu de caiice , & que l’on nomine péricher. Cette partie, dans un grand nombre d’efpèces , n’eft prefque point fenfble. Elle eft compolée d’une ou de pluficurs écailes perfiftantes à la bäfe du pédicule après le dé- veloppement. La coëffe fait d'abord partie du périchet ; elle en eft enfuite détachee & en levée par l’urne , qu'elle coutinue à recouvrir encore pendant quelque temps , Jufqu’à ce que la fécondation ou plutôt la maturite foit ache- vee. On à regardé pendant long-temps cette partie de la fruétification, l’urne , comme la fleur male, & Lrané lui a donné le nom d’anthere | regar- dant comme un véritable puZlen les globules de pouffière qu'elle contient. Des obfervations plus recentes , ceiles fur-tout qui ont éte faites par Hedwig, ne permertent prefque p'us d'adopter ce fentiment. Cet habile obfervateur s’eft affuré que ce que l’on avoit regardé jufqu'alors comme poufière des étamines , étoit vraiment la femence MOU des mouffes que le microfcope lui a fait difin- guer, & que l'expérience lui a confirmé , ayant vu lever ces femences qu'il avoit fait tomber fur une terre préparée. Nous renvoyons le lec- teur , pour les détails , à l'ouvrage de cet habile naturalifte , intitulé : Teorta generationis plan- carum cryptogannicarum ; &Ce L'autre organe de la fructification fe préfente, : comme je l'ai dit plus haut, fous la forme de, petites étoiles en rofettes, la plupart fefliles ,: portées fur des individus féparés, ou fur les mêmes individus apparentes dans un grand nombre d’efpèces , non apparentes dans d’autres. Cet organe eft compoié de corpufcules cylindriques, | trés-perits , entremêlés avec des filamens arti-! culés , le tout réuni fous la forme d’un bouton, environné en dehors de petites écailles qui: s’épanouiffent en étoiles axillaires ou terminales. : C'eft dans cet organe qu'Hedwig a découvert les arties males, que Linné & plufeurs autres avec ui , avoient regardés comme parties femelles. Hedwig prétend que toutes les efpèces de’ moufles ont de femblables étoiles , quoiqu’elles: ne nous foient pas vifibles. Il regarde comme organes mâles, ces ‘corpufcules cylindriques qu'il aflure être pleins de liqueur fécondante , qui fort par une ouverture fituée à leur fommer , la fé- condation étant aidée par les filets articulés dont nous avons parlé. D'un autre part, il a obfervé , dans le périchet encore jeune, l'ovaire enveloppé d'une membrane particulière, muni de file & de ftigmate. Ce n'eft qu'après la fé- condation que l'urne fort du périchet qui l'en- veloppe, & qu'elle s'élève fur un pédicule. Ce fentiment appuyé fur de nombreufes obfer- vations microfcopiques, & fur une fuite d'expé- riences curieufes, n’oifre pas moins quelques doutes que font naître la petiteffe des organes , & la dificulté des obfervations. L’on n'aime pas à croire fur parole , & chacun n’eft pas à méme de s’aflurer par fes propres yeux, de ce qu’ont vu ceux des autres. Je fuis donc bien loin de prononcer fur l'opision d'Hedwig dans tous fes détails , n'ayant pas pu fuivre & vérifier fes obfervations ; mais je peux dire en fa faveur qu’un favant digne de foi, le citoyen Desfontaines, m'a afluré avoir très-bien obfervé fur quelques efpèces , entr'autres fur la po/ysrichum commune, la diftinétion des fexes, telle qu Hedv/ig nous la donne , que d’ailleurs ces obfervations avoient été répétées & confirmées en Angleterre. Si de ces confidérations particulières, nous jetons un coup-d'œil général fur les moufles , nous remarquerons qu'il eft peu de végétaux plus répandus , fur - tout dans les pays froids : qu'elles concourent avec les graminées à revêtir d'une verdure agréable la (urface de notre globe, à augmenter aruellement fur les rochers la couche d: terre végétale , & à les difpofer par-là à une végétation plus abondante, Ce font elles qui étendent , dans les forêts , ces tapis magnifiques qui font difparoeitre l’uniformiié d’un fol aride , & nous y offrent des fièges que la molleffe elle- même ne dédaigneroit pas. Mais une particularité bien remarquable dans les moufles , c’eit qu’elles ne font nuile part plus abondantes que dans les pays froids, qu'elles ne végerent & fur-tout ne fleuriflent que dans la plus rigoureufe des failons. Quand les autres plantes font comme frappées de mort, c'eft alors qu'elles fe multiplient avec une abondance & un luxe admirable. Rien au contraire ne leur eft plus funefle que la faifon qui donne la vie aux autres végétaux. Dès les premiers rayons du foleil printanier, elles fe defséchent par-tout où elles font privées d'humidité ; mais quoique fanées , quoique dans un état à peine reconnoïfflable , à la moindre pluie, au moindre temps humide , elles fe raniment. Ce font les plus vivaces de toutes les plantes : elles peuvent fe conferver sèches anne plufieurs années, fans ceffer de vivre ; fi on les met tremper dans l’eau pendant quelques heures , elles reverdifflent & paroiffent fraichement cueillies. Nous ne connoifons guères que cette famille de plantes, & celle des Alpes qui foient douées de cette étonnante propriété. Ces obfervations fur les moufles, nous indi- quent les fonêtions qu’elles rempliffent dans l'ordre de la nature. C’eft à elles qu’eft confié, dans les pays froids, le foin de garantir les plantes vivaces des rigueurs de l'hiver. Elles for- ment fur leurs racines une’ couverture épaifle ; impénétrable à la gelée ; elles revérent égal:- ment l'écorce des arbres auxquelles elles rendent les mêmes fervices. Tranfportées dans nos ha- bitations , elles garniffent très-bien le berceau des jeunes enfans. Elles font auffi chaudes , mais plus faines que la laine & le coton ; elle abforbe l'urine dont l’âcreté eft fi nuifible aux enfans. Ce font elles encore qui, converties en tourbe dans nos marais, remplacent, dans bien des provinces , le bois de chaufiige. (POIRET.) MONTABIÉ de Guiane 3 Montabeu Guianex- fis. Aubl. Guian. vol. 2. p. 689. tab. 274. Gui, fyft. nat. vol. 2. p. 1009. Jufli. gen. p. 420. Genre de plantes à fleurs monopétales , des la famille n'eft pas encore bien connue, ei paroit cependant fe rapprocher des fapotilie & dont le caractére eflentiel eft d’avoir une Jphérique à trois loges , à trois femences ; vr tubulé divifé en cinq , ainft que Se v 2 340 MOU ve tube cf très-court ; un feul flament à cinq dents, à cinq anthères j une fligmate en forme de tre. Cet arbriffeau pouffe de fa racine plufieurs tiges farmenteufes , tortueufes , Jongues de cinq à fix pieds & plus, divifé en rameaux qui for- ment des buiffons plus ou moins épais. Ses feuilles font alternes, entières , prefque Coriaces , un peu pitiolées , liffes, vertes ovales, terminées en pointes de quatre pouces de longueur, fur un pouce & demi de largeur. Les fl:urs naïffert en grappes blanches , courtes , dans l'aiffelle des feuilles, & dont les pédoncules partiels font très-courts. Chaque fleur offre , 1°. un calice d’une feule pièce tubulée , ventru à fa bafe, divifé à fon ouverture en cinq découpures in£gales , obtufes. 2°. Une corolle monopétale divifée en cinq parties inégales , attachée à l’orifice du calice. Chaque divifor eft oblongue , obtufe, terminée par une pointe. Le tube eft très-court. 3°. Cinq étamines réunies fur un feul filament large , attaché à la partie fupérieure du tube de la corolle , à cinq dentelures, courbé à fon fommet où fe trouvent les anthères placées fous chaque dent. 4°. Un ovaire fupérieur , arrondi , furmonté d'un ftile long , & terminé par un ftigmate glo- buleux & obtus. Le fruit eft une baie Jaune à trois loges , à trois femences , placées dans une enveloppe pulpeufe. Cet arbriffsau croît à Caïenne & dans la Guyanne, dans les lieux qui ont éré défrichés. Il fe nomme par les Galibis aymontabou. Ses fleurs répandent une odeur très-agréable, à-peu-près femblible à celle du fyringa. Son fruit eft nommé graine makague par les Créoles ; mais ils donnent ce nom aflez indifféremment à plufieurs autres dont les finges fe nourrifflent. La fubftance pul- peufe qui l'enveloppe eft douce , gélatineufe & fondante : on la mange avec plaifir PB. CP'ONRIELE ) ! MOUTARDE, Sinapis. Genre de plantes à fleurs polypétalées , de la famille des cruciformes , qui a de grands rapports avec les choux & les radis. fais leur calice eft toujours lâche , tandis qu'il eft très-ferré dans les choux ; les radis ont ur filique articulée : ce genre comprend des herbes tant indigènes qu'exotiques , dont le caractèie effentiel et d’avoir /: calice très ouvert ; les onglets de la corolle droits , une glande entre les étamines des plus courtes & le pifil, & une autre entre Les étamines l:s plus longues & le calice. MOU CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre , 1°. un calice à quatre divi- fions très - ouvertes , linéaires, concaves , ca- naliculées , caduques , formant une croix en s'ouvrant. 2°. Une corolle à quatre pétales cruciformes ; les pétales font arrondis , planes , ouverts en- tiers , avec des onglets droits , linéaires, à peine de la longueur du calice. Le difque de l'ovaire eft garni de quatre glandes cvales, dont une de chaque côté entre les étamines les plus courtes & le piftil, & une autre de chaque côté entre les étamines les plus longues & le calice. 3°. Six étamines dont les filamens font fubulés , droits, dont deux oppofées de la longueur du calice , & quatre autres plus Jongues : les an- thères font droites, aiguës. 4%. Un ovaire cylindrique fürmonté d’un file de même longueur , & à la même hauteur que : Êo ; LL q les étamines , terminé par un ftiemate arrondi. Il . \ . 8 x lui fuccède une filique oblongue , noueufe à fa partie inférieure , glabre ou velue , à deux loges, à deux valves ; la cloifon eft fouvent du double plus Jongue que les valvules, grande , com- primée & terminée en forme de bec. Obfervati on, Le vrai caractère diftin@if de ce genre eft d'avoir le calice très-ouvert, & les onglets droits : malgré cela , la ligne de démarcation de ce genre n’eft pas très-prononcée. Plufieurs efpèces qu'on ÿ rapporte pourroient auffi-bien fe ranger, les unes parmi les choux , les radis; d’autres parmi les fisymbres. Toutes celles qui n'ont pas le calice très-ouvert , de manière à former une croix , deviennent des efpèces dou- teufes. ENSRPÈE GES. 1. MOUTARDE blanche ; Sinapis alba. Lin, Sinapis filiquis hifpidis ; roffro obliquo longiffimo , erfiformi. Hort. Cliff. 328, Hort. Upf. 191. Roy. Lugd. 343. Dalib. Parif. 200. Hall. Helv. n. 466. Mill. Dict. n. 1. Blakw. t. 20. Mant. 429. Gœrtn. de Fruét. & Sem. pl. cent. 9. t. 143. f. 4. Lam. fl. fr. n. $19. Rofier , cours d’'Agricul. p. 676. Lam. illuft. gen. pl. 566. Sirapi album, filiqua hirfuta , femine albo & rufo. Tourn. inft. À. h. 227. Bauh. hift. 2, p. 858. Sinepi apii folio. Bauh. pin. 99. Sinapi fativum alterum. Dod. pempt.7c7. Cette plante s'élève fur une tige haute d’un pied & demi, cylindrique, ftriée , peu rameufe , MOU Jégérement velue. Ses feuilles font rudes, pétio- lées , alternes , divifées en cinq ou fept lobes profonds , & dentelées en forme d'ailes ; le lobe terminal eft grand , denté , aigu. Elles font cou vèrtes de petits poils rudes, rares, velues fu- lement fur leur pétiole, & fur leurs nervures poltérieures. Les fleurs raiffent à l'extrémité des branches en épis lâches , fur des pédoncules qui la plupare forment avec la tige des angies droits. La corolie eft d'un jaune pale. La fiique eft re- levée , & garnie , fur-tout vers fa bâfe , de poils blancs &c roides qui font prosreflivement plus chairs & moins nombreux vers fon extrémité , terminée par une corne plus longue , furmontée du piftil obtus. Les femences font d'un blanc jaunâtre au noimbre de quatre. Ces femences fourniflent de l'huile par expreffion. On peut les employer aux mêmes ufages que la moutarde noire; mais elles lui font inférieures. On cultive cette plante dans certains pays pour l'aflaifonnement des falades d'hyver & de printemps. Elle croît dans les prés, les blés, les champs pierreux, &c. #3. ( V.v.) 2. MOUTARDE d'Orient ; Sixapis ortentalis. L. S'napis filiquis retrorfum hifpidis, apice fubte- tragonis comprejfis, Amæn. Acad. 4. p. 280. Mur. prodr. 167. Sinapi orientale , maximum, rapt fol'o. Tourn. corol. 17. Cette efpèce a été trouvée par Tournefort dans fes voyages du levant. Nous ne la connoïffons que très-imparfaitement, & d’après de courtes obfer- vations. Tout ce que nous pouvons en dire, c'eft qu’elle nous paroit devoir êire une très- grande efpèce, à feuilles hériflées en arriere, très-rapprochée de la moutarde des champs, dont elle diffère cependant par fes filiques hé- riflées de poils tournés vers la bafe, & termi- nées par une corne à quatre angles peu fenfibles , comprimés & glabres. Elle croit en orient {+. 3. MouraARpDe des Pyrénées; Siraris Pyre- naica. Lin. Sinapis filiquis ftriatis , fcabris, foliis runcinatis , lavibus. Jacq. Hort. Vind. 3.t. 97. Erÿfimum dentis lecnis folio ,rerenne, Pyrenaicum. Tourr. inft. R.h. 228 ? an potius turritis orientalis, folirs chicoraceis , dentatis , flore luteo , magno. Tourn. Car. 16? Eryfirum folio finapi fil'quis lor- gifimis & flriétiffimis. Buxb. t. $1. cent. ç ? Cette plante paroït s'élever à environ deux pizds de haut fur une tige cylindrique , droite , prefque glabre. Ses feuilles, femblables à celles du piffenlit commun, font liffles , roncinées , molles, vertes des deux côtés , à lobes trian- gulaires , aigus , légèrement denticulées dans les ra ‘icales ; celles du haut des tiges font lan- céolées. Les fleurs naiffent en grappes axillaires , ! MOU 341 font portées fur des pédoncules AE fois plus longs que les fliurs , mais plus courts que la flique. La corolie eft petite , jaune, plus courte que le pittil. Les filiques font prefque droites , ftriées, fcabres, cotvertes de poiis di- rigés vers leur fommet. Cette plante eft culrivée au jardin des plantes depuis 1787. Toutes fes parties, tiges; feuilles, pédoncules y font par- faitement glahres, Ja filique n’eft que très légè- rement velue, Je foupçonne que la culture lui a fait perdre une partie de fes poils. La figure de Buxbaume , à l'endroit cité , revréfente nès- bien les feuilles de cette plante; mais les filiques , du moins ce qui paroit étre tel, font trop longues pour lui convenir : peut-être ne font-ce que des feuilles terminales. Au refle cetre gravure eit mal faite & d’un foible fecours. Celle de Jacquin vaut beaucoup mieux , & ne laifle aucun deute fur cette efpèce. Elle croit dans les Pyrénées & en Orient %Æ. (VW...) -mec | na 4. MOUTARDE pubefcente ; Sirapis pubefcens. L. Sinapis filiquis pubefcertibus , ereëtis ; roftro compreffo , foliis lyratis , vidiofrs. Mant. 95. Sinapis hirfuta, caulibus frutefcentibus ; foliis PRE RME er ms inferioribus lyrato-rinnatis , fuperioribas ; fefilibus. Ard. fpeét. 1, p. 21. t. 9. Cette plante par le duvet qui par fes filiqu:s tiges. Sa racine ligneufe ; il en pieds de haut, longues, étalées, tombantes, prefque couch£es, ligneufes, fillonnées & velues. Les feuilles radicales font hérifiées d'un grand nombre de poils blanchätres ; les inférieures fout pétiolées, obtufes , atlées , en forme de Iyre, bordées de poils & dentées inézalement à leur circonfirence : les caulinaires font feffiles ; les unes divif£es en lobes , d’autres entières, finuées & dentées. Les branches fe terminent par ure longue grappe de fleurs jaunes dont les calices & les pédoncules font velus : le fruit eft une filique très-velue , un peu plus longue aue le pé- doncule, droite, rapgrochée & prefque appliquée contre la tige, t:rminée par une cnrne droite, à-peu-près de la longueur de [a filique. Cette plante croît en Sicile fur le mont Bufsmbara. On la cultive au jardin des plantes. D. (F.f.) ç. MocTaAR DE flexueufe : Sinapis flexuofa (n). Sinapis caule flexuofo , filiquis hirfuris , parentibus , roftro compriffo enfiformi. La tige flexueufe de cette efpèce pourroit feule fufire pour la diftinguer de la précédente; mais fi lon y joint la poñtion de fes filiques très- nombreufes vers l'extrémité des branches, Elles | écartées de la cige, & fes feuilles prefque glabres , 42 M OU il era impoffible de la confondre.Sa tige eft ferme, prefque ligneufe, filionnée, garnie depoilsrudes, mais rates, inclinée en zig-zag , fur-tout vers {on extrémité. Elle eft munie de feuilles alternes , pétiolées, divifées en forme d'ailes en lobes ar- rondis, prefque entiers , finués , couverts de quelques poils rares, ciliés à leur circonférence : Jes feuilles du haut font plus finement découpées, avec des dentelures aiguës. Les pétioles font velus , ainfi que les côtes des feuilles. Les fleurs naiffent en grappe à l'extrémité des rameaux , d’un jaune- clair, portées fur des pédoncules plus courts que les filiques qui font hériflées de poils rudes plus rares & plus courts vers l'extrémité. Elles s'e- cartent des tiges à angles droits par leurs pédon- cules , & fe redrelfent enfuite parallèlement. La corne eft comprimée , enfiforme , obtufe , beau- coup plus longue que la partie de la filique qui renferme Les femences. J’ignore d’où cette efpèce elt originaire 3 je l'ai décrite d’après un individu renfermé dans l’herbier du cit. Lamarck, qui Fa cueillie au jardin des plantes. ( W. f. ) 6. MoutaAnrDEe de Chine ; Sinapis chinenfis. L. Sirapis jiliquis levibus , fubarticulatis, patulis ; foliis lyrato - rucinatis, fabhirfutis. Mantis. 95. Amæn. Academ, vol. 4. (edir. 2.).p. 280. Loureiro. Flor. Cochin. p. 485. Sinapis filiquis glabris , fubarticulatis , divari- catis; foliis infertoribus lyratu-piaratis, auriculatis, fuverioribus lineari-lanceolutis. Ard. fpeét. 1. p.23. t. 10. La racine de cette plante eft blanche, épaiffe , peu rameufe , garnie de quelques fibres capillaires. Elle pouffe une tige annuelle, d'environ trois pieds de haut, épaifle , ftriée , rude à fa partie inférieure , prefque glibre vers fon extremité. Les feuilles radicales font grandes , ovales, cblongues, roncinées , en forme de lyre , rudes, couvertes de poils rares , particuliérement fur les côtes, ciliées à leur circonférence ; elles font fupportées par des petioles arrondis , canaliculés , courts & charnus : les feuilles caulinaires font amplexicaules , cordiformes , coniques, légère- ment deutées , alternes , glabres, avec des oreil- litres arrondies. Les fleurs naifent à l'extrémité des rameaux en un épi fimple & long. La co- rolle eft petite, jaunatre. Il en fort des filiques lifes, étalées, renîées, noueufes, à deux loges, terminées par une corne plus courte qu'elles ; elles for remplies de femences globuleufes & roufsâtres. Cette plante croit naturellement dans la Chine & la Cochinchine , où on la cultive es plante poragère que l’on mange en fa- ade AS 7. MOUTARDE jonciforme ; Snapis juncea. Lin. Sinapis ramis fafciculatis , foliis fummis lan- ceolatis integerrimis, Hort, Upf. 191. Mill. Diét. MOU n. $. Jacq. Hort. t. 171. Loureiro. Flor. Cochin. 4455. Sinapi indicum maximum , lalluce folio. Herm. Paradis. 220. Tab. 230. Il eft bien difficile de croire, comme le dit Loureiro, que cette plante ne foït qu'une variété de la précédente , dont elle differe par fes feuilles larges & entières , 8 par fes tiges droites & comme réunies en faifceau. Flle s'elève fur une tige de trois & quatre pieds, lifle, glabre ,creufe, droite, garnie de feuilles aiternes, graffes, larges, entiéres , fefiles , ovales , lancéoles, divifées À leur circonférence en dentelures inégales, pro- fondes & aiguës , approchantes de c:lles de la hiitue ; les feuilles fupérieures font plus étroites , moins dentées, prefque à demi-amplxicaules , d’un vert jaunâtre. Les dernières font très-étroites, lancéolées , aiguës &rentières. Les fleurs naiffent en grappes fur de longs rameaux, d'un jaune- clair, & dont les pédoncules s’écartent de la tige en angles aigus. Le piftil eft un peu plus long que la corolle. Les fliques font glabres, de la même longueur que les pédoncules , droites, un peu courbées à leur fommet, terminées par une corne plus courte qu’elles. Cette plante fé cultive en Chine, comme la précédente : elle v croît auii naturellement. On la cultive au jardin des plantes &. ( W.v.) 8. MouranrpeE penchée; Sirapis cernua. Thunb. Sinapis filiqus lavibus, patulis ; folio radicali ly- raco : lLobo terminali maximo , ovato , incifo , dentato. Thunb. Flor. Japon. p. 261. Loureiro. Flor. Coch. P: 485. C'eft encore ici, d’après Loureiro , une va- riété de la moutarde de Chine ; à tige eft glabre, ftriée , & fe divife à fa partie fupérieure en rameaux longs & inclinés ; les feuilles radicales font en forme de lyre, divifées en lobes prefque oppofés, oblongs , entiers laiffant entr'eux une efpace vuide d'environ fix lignes. Le lobe ter- miual eft ovale , obtus , découpé en dents larges; fes feuilles font un peu crépues , nerveufes , à- peu-près de la grandeur de celles du chou. Les caulinaires {ont prefque fefiles , oblongues, en- tières à leur partie inférieure, dentées à leur fommer , nerveufes, devenant graduellement plus petites Jufqu'au fommet de la tige. Les fleurs font jaunes ou blanches , difpofées en grappes à l'extrémité des rameaux, fupportées par des pédoncules ouverts & capillaires. Les filiques font étroites , linéaires , glabres, lifles , rétré- cies à leur fommet. Les Chinois la cultivent, ainfi que les deux précédentes, comme plante potagère £t. (W. v.) 9. MouTARDE à feuille de chou 3; Sinapis braffcata. Lin. Sinapis foliis obovatis , denticu« latis ; lavibus. L. Syft. nat. 12. 4. p. 631. MOU Cett: efpèce fe dilingue particulièrement par fes grandes feuilles caulinaires , très-approchantes de celles du chou. Elle s'élève à la hauteur d’en- viron deux pieds fur une tige glabre, life, cylin- drique , blanchatre. Il fort de fa racine des feuilles prefque ovales, planes, glabres, d’un vertobfcur, divifees en lobes peu profonds, arrondis, & portés fur des pétioles longs & blanchatres : les feuilles caulinaires lont prefque lancéolées , fef- files, amplexicaules , denticulé:s. Les fl-urs font Bches , terminales, difpofées en un long épi fimnle. La corolle eft jaune ; fon pédoncule eft plus court que la filique qui eft longue , prefque cylindrique , glabre , un peu anguleule , s’écar- tant de la tige à angles aigus , terininée par une corne courte , obtufe , prefque droite. Les femences font globuleul-s, d'une couleur vio- lette cirant fur le noir. On la cultive dans la €Ehine, & à Paris au jardin des plantes. à. (7. v.) 10. MouTARDE de Pékin; Sinapis Pekinenfhs. Lour. Sinapis foliis turbinato -ovatis , integris, crifpis ; peciolis fubjlanis , latis ; filiquis glabris , planiufeulis. Lour. Flor. Cochin. p. 485. n° 3. Sa tige eft droite, cylindrique , épaiffe , glabre, haute d'environ deux pieds. Les feuilles radi- cales font ovales , turbinées , entières, roncinées , dentées, crépues , glabres , très-tendres & Jau- nâtres : elles font fupportées par des pétioles refque planes , très larges , blancs , fillonnés ; es Œuilles caulinair s font fefiles , coniques, très-entières. Les fleurs naiffknt à l'extrémité des rameaux en épis très-longs & folitaires. La corolle eft jaune. Les filiques font linéaires , €omprimées , glabres, écartées des tiges, ren- fermant des femences roufsatres & globul-ufes. On la cu'tive à P-kin & à la Cochinchine. Loureiro regarde les efpèces 7, 8, 9 & 10 comme des variétes de la moutard: de Chine , qu'il compare à nos choux , qui ont produit, par la culture, un très-grand nombre de’variet:s remarquables : cependant celles de ces efpèc:s que l'on cultive dans le jardin des p'antes à Paris, telles que la feptième & 1 neuviène , offrent conftamment ks mêmes caraétères fpécifiques à. 11. MOUTARDE d’Allioni; Sinapis Allioni Jacq. Sinapis fi'iaurs ovato obiongis, patulis ; foliis pinnatifidis , Llaciuiis incifis. Jacq. Hort. Vind. v. 2. © 168. Mur. Syfl veget. p. 692. Ginel. Syft. nat. vol. 2. p. 989. Cette plante eft remarquable par fes fi'iques b=aucous plus groff:s & plus courtes qu- dans les autes -fprces. Sa racine eft prefqie droite, blanchatre , garnie de b'aucoup de filamers ca- pillaires. Sa tige eft droite, haute d'environ un pied & demi, legèrement velue , cylindrique , MOU 349 eu rameufe, Ses feuilles font pétiolées, alternes, rs pinnatifides, obtufes, inépiles , en dents de fcie fur les lobes ; les dernières font feñiles , de même forme qu: les autres. Il n'y a d’autres feuilles radicales que celles d:5 cotyle- dons. Ses fleurs font d'fpofces en grappes à l'ex- trémité des rameaux ; ell:s fonc j:unes , & pro- duifent des filiques court s , groffes, ovales- oblongues, glabres, ridses , droites , écartées de la tige prefque en angle droit, & t:rminées par une corne courte & obufe. Les femences font applaties et de coul:ur de rouille 4 12. MOUTAREE noire; Sinapis nigra. Lin, Sinapis filiquis glabr s, racemo appreffis. Lin. Spect. plant. v. 2. Sinaris filiquis glabris apice tetragonis. Hort. Cliff. 338. Flor. Sueci. 5493 611. Mar. med. 164 Rog. Lugdb. 343. Daelib. Parif. 199. Mil’. Diét. n. 2. Pollich. Pal. n. 633. Doœrr. Naf. p. 218. Elacw. t. 446. Regn. Botan. Rof. Diét. Apr. vol. 6. p: 676. © 25. FI. fr. ÿr9. 3: Sinapi filiqua latiufcula glabra , femine rofo j. val gare. Bauh. Hit. 2. p. 856. Sinapi rapi fulio. Baub. Pinn. 99. Tourn. 227. Cette plante eft très commune dans les champs. Sa racine eft grofle, chernue , droite , chargée de filamens. Il s’en élève une tige haute d'en- viron trois à quatre pieds, qui fe divife en meaux nombreux, diffus, légèrement velus. 8es feuilles radicales fent larges , pétiolées , rudes, verdâtres, divifées en lobes arrondis & obtus, femblibles à celles des radis, moins grandes , chargées de quelques petits poils écartés. Les feuilles du haut font moins d.vifées , prefque giabres ; les dernières font fouvent lancéolées, trés-entières, toutes pétiolées ; les fleurs naine en grappes terminales le long des rameaux. Elles font petites, de couleur jaune. Elles produiféne des filiques quadrangulaires , liffés, rapprochée de la tige , terminees par unz corne droite, courre & obtufe. Les pédoncules font beaucoup plus courts que les filiques qu’ils fupporteur. Les femences font globuleufes & de couleur brune, On la rencontre fréquemment dans les lieux arides & pierreux. Ses femences ont un goût âcre & piquant. On en retire une huile très-douce que l’on emploie comme calmant : mais le principal ufage de fes femences eff, comme l'on fait, d’en faire une efpèce de pate liquide , employée dans nos cuifines , fous le nom de moutarde ; elle ranime les forces languiflantes de l’eflomac , favorife la digeftion , diflipe ou empêche la for- mation des vents. Sa vertu anti-fcorbutique en rend l’ufage très utile dans les grandes maifons où font reunis beaucoup d’enfans, d’ouviiers, &c.: mélée avec les alimens , elle prévient ou détruit le vice fcorbuti. ue qui artaque fouvent ces in- dividus raffemblés &} ( F. v.) = à 344 MOU 13. MOUTARDE des champs ; Sixapis arvenfis, be Sirat is friiquis mulrangudis ë torofo-surgidis rofiro ancipite longioribas, Hogt. CHA. 338. F1. fucc. 548; Gio. Roy. Jugdb. 343. Hall. Heilv: 466. Dalib. Par. 2co. Mill. Did. n. 3. Reyg. Ged.1.p 169. z. Auftr. p. 46. Scopol. Carn. edit. 2. L. Gallob. 286. Pollich. Pal. n. 642. .n. 502. Dœrr. Naf. p. 297. Flor. & Tab. 753. Lam, Flor. fr, ç19. $. 1, à t. 678. Sinapi arverfe precox , femine nigro. Tour. inft. R. h. 227. Rapifirum flore luteo. Bauh. Pin. 95. frion. hift, Fufch. hift, 257. VW. £. Sinapi arvenfe precox femine nigro , foliis antesris. Tourn. inft, R. h. 227, Cette efpèce fe diflingue de la précédente par fa corolle plus grande, par ies filiques plus longues , toruleufes, & fur-tout écartées de la tige, pardculiérement quand elles commencent à raûrir. Lile s'élève fur une tige haute d’environ dcux pieds, chargée de quelques poils dans fa parde inférieure , glabre ; life » cylindrique , d'une coul-ur purpurine d’un côté , d’un blanc- saunatre de l'auire. Les feuilles du bas font larges, prefque glabres, à pétioles courts, di- vifées en deux ou trois Jobes feulement, den telées en dents aiguës 3 les fupérieures font fef- files, Ja plupart ampiexicauks, entières & fim- plement dentées. Les fisurs font grandes, de couleur jaune , difpofées en épi; la corolle à des onzlets, filiforme, & le limbe arrondi ; elle ft plus longue que le pédoncule. Les filiques font jongues de deux pouces, étroites, anguleufes, noueufes, glabres , écartées de Ja tige par des angles aigus, terminées par une corne courte & courbée en faucille: elles renferment des femences arrondies & d’un rouge brun. Tournefort cite une variété de certe plante dont toutes les feuilles font entières. Cette plante croit naturellement dans les terres labourées , le long des chemins. On la cultive , ainfi que la précédente, au jardin des plantes &3. (F4 w. ). Jen ai vu dans l’herbier du cit. Lamarck une variété bien remarauable qui lui a été commu- niquée par le cit. Pouiret. Elle croît fur le bord des eaux , & s'élève fouvent à cinq ou fix pieds de haut. Ses feuilles font très-grandes, Lffes, divifées en fept à huit lobes trés - profonds, dentés Ses deux futfaces font marquées de ner- vures blanchänes & faillantes. Les fleurs m'ont paru beaucoup plus petites. Cette plante à été recueillie dans les enviions de Narbonne. ( F.f.) 14. MOUTARDE velue ÿ Sirapis incana, Lin. Sireris filiquis racermo-crpreffis lavibus , foliis infe- ; ee Tail : ON ner a Cale riorious lraus fecbris ; Jemmis Re 3 caul abro. Amæn. Acad. 4. p. 280. (edit. 2.) Guuan. p.45. Jacq. Hort, Vind. v. 2, t. 369, 1 ris Lluft. MOU S'inapi fo'iis radicalibus pinnatis, Firfutis , in canis , cornx fua filiqua breviori. Hall. Helv. n. 463. Eryfimum foliis fubincanis, filiquis brevifimis. Herm. Parad. p.155. t. 155. Vaill. Paif, p. 51. Lam. FL. fran. Cette efpèce a de grands rapports avec la mou- tarde puvefrente 3 mais dans cette dern'è:e les fi- liques font bien plus velues , plus grofks, & d'ailleurs elles confervent toujours leur duvet : dans Ja moutarde velue , au contraire , les fi- liques font beaucoup plus petites , n: gardent leur duvet que pendant leur jeunefle ; elles de- viennent glabres à mefure qu’elles müiflent ; d'ailleurs tonte cette plante. ef bi:n moirs to- menteufs. Sa tige s'élève à la hauteur de deux ou trois pieds. Elle eft dure , ferme , rameule , rude au toucher , verte, cylindrique , légère- ment ftriée, & munie de poils courts & blan- châtres. Ses feuilles font blanchâtres : les in- fcricures font pétiolées, en forme de lyre, échancrées, dentées , fcabres à leurs deux fur. faces : le dernier lobe eft plus grand et ovale, Les feuilles caulinaires font périolées, lancéo- lécs ; dentées , ciliées à leur bord ainfi que les précédentes. Les feurs font difpofées en grappes terminales le long des rameaux , plus longues que les pdoncul:s. La corolle eft jaune, quel- quefois blanche , petite; les filiques font courtes, comprimees , fortement appliquées contre la tige, plus longucs que leur corne. C£tte plante croît dans les rerreins arides & picrreux+ On la ren- contre aux environs de Paris, à Sève, à Vaugirard & Charenton. Elle eft cultivée au jardin des plantes £4. (Ve v. }. 15. MOUTARDE à feuilles de roquette. Sinapis erucoïdes. Lin. Sinapis filiquis lavibus | aqualibus ; foliis lyratis , oblongis , glabris ; caule fcabro. Amænir. Academ. 4. p. 322. Mill. Diét. n. 4. Jacq.,Hort. Vind. 2: t 170. Sraari hifpanicum , pumilum , album. Tourn. inft. KR. h. 227. Eruca filvefiris , flore albo, itu- lisa. Barrel. ic. 132. Cette plante à fes feuilles femblables à celles de la roquette ; mais ce qui la diftingue da- vantage des autres efpèces , c’eft que la filique eft teuminée par une corne de même largeur, tandis qu’elle et fubulée dans les autres efpèces. Sa racine eft petite , longue , dure, prefque droite, & chargée de quelques filimens courts & ca- pillaires. ]1 s’en élève une tige de huit à neuf pouces de haut, garnie de poils épars, un peu rude ; elle efl filonnée , toriueufe , un peu en zigzag ; elle fe divife en rameaux anguleux, êr teints à leur extrénité d’une couleur de pouipre foncé. Les feuilles inférieures font pétuices , alternes, glabres, lifles, vertes , en forme M OU forme de lyre, rancinées, légèrement anguleufes & aiguës: Fe feuilles du haut fonrfefiles , prefque entières, dentées plus finement : les dernières font longues, étroites, dentées, Les fleurs naiflent en grappes le long des rameaux, blanches , plus longues que les pédoncules. Le calice eft pubefcenr, prend une teinte de violet ; il eft moins ouvert que dans les autres efpèces. Les pétales font obtus , un peu échancrés ; les filamens des éta- mines font de couleur pourpre; les filiques glabres, arrondies , légèrement anguleufes, plus longues que leurs pédoncules , furmontées d'une corne petite, de même largeur , terminée par le fligmate velu & prefque à deux lobes. Les f:mences font brunes. Cette plante croit naturellement en Ef- pagne & en Italie dans les vignes & iur le bord des chemins. On la cultive au jardin des plantes Gt. (7. v.) 16. MOUTARDE glauque. Sinapis lavigata. L. Sinapis filiquis lavibus , patulis ; foliis lyratis, glabris; fummis lanceolatis ; caule lavi. Amoœæn. Acad, 4. p. 281. Cette efpèce fe rapproche de la moutarde jonci- forme , dont elle diffère par fes feuilles &@e- coupées ; elle a encore de grands rapports avec la moutarde penchée , mais elle s’en diftingue en ce que la bâfe de toutes fes feuilles eft au- riculée , amplexicaule. Elle s'élève de trois à diese pieds fur une tige droite, creufe, par- aivement life & glabre , d'un verd glauque, qui fe divife en rameaux longs & effilés. Ses feuilles font molles, charnues , trés-lifles en deflus, un peu rudes en deffous, à caufe des petits poils courts très-roides dont fes principales nervures font garnies : elles embraffent la tige par une oreillette large , divifée en deux lobes arrondis & finement dentés , ce qui rend ces feuilles fefiles, quoiqu’elles aient un pétiole creufé en goutière ; mais ce pétiole offre lui-même fur fes bords quelques légères pinnules , jufqu'à ce qu'il ‘s’élargifle en une feuille divifée à fa bafe en trois ou quatre pinnules profondes , oblongues ; elles font , ainfi que toute la feuille, découpées à leur circonférence en petites dents inégales ; terminées par un petit poil court, prefque épi- neux : les feuilles fupérieures font lancéolées , prefque aiguës , plus où moins divifées, quel- quefois entières. Ses fleurs font difpofées en grappes terminales ; la corolle eft jaune, plus courte que les pédoncules ; les filiques font glabres , plus longues que les pédoncules , prefque noueufes , un peu comprimées , point anguleufes, terminées par une corne droite, obtule. Elles s’écartent des tiges à angles droits. Elles ont au moins deux pouces de longueur. Cette plante croit en Efpagne & en Portugal. On la cultive au jardin des plantes +. ( W. w.) 17. MOUTARDE du Japon, Simapis Japonica. Botanique. Tome IF. Thunb. Sinapis filiquis lev'bus ereélis, foliis incifo- pinnatifidis, glabris. Thunb. Fior. Jap. p. 262. Gmel. Syft. nat. 990. { Toute cette plante eft glabre, liffe ; herbacée : elle s'élève fur une tige droite , ftriée , divifée en rameaux étalés, qui fe fous-divifenc en plufisurs autres, Ses feuilles font pétiolées , aiguës, dé- coupées en forme d'ailes, à angles arrondis. Les dernières feuilles font découpées moins profon- dément , & fouvent denrées à leur fommet. Les fleurs naïffent le long des branches, difpofées en épi long & terminal; elles font jaunes, fup- portées par des pédoncules filiformes. Les filiques font prefque anguleufes , glabres , terminées par une corne fubulée. Elles s'écartent de la tige par des pédondules , & fe redreflent paral.èle- ment. Cette plante croît au Japon, où Thunberg en a fait la découverte 4. 18. MoutTARDE mille-feuille ; Sinapis mille. folium. Jacq. Sinapis foliis bipinnatis ; pinnulis ovatis, ferratis. Jacq. Coll. 1. D. 41. Icon. Rar. vol. 1. Cette plante a tout le port d'un fifymbre ; elle eft remarquable par la délicareffé de fon feuillage , qui la diftingue très-bien des autres efpèces. Elle pouffe une racine filiforme , rouf- sâtre, qui Jette confufément quelques petits rameaux filamenteux. Elle pouffe une tige droite, haute de cinq à fix pieds , divifée en rameaux légèrement velus dans leur jeuneffe , très-chargés de feuilles. Ils prennent , en visilliflant , une cou- leur cendrée , deviennent ligneux, & très-raboteux par l'impreflion que laiffent les feuilles après leur chûte. Les feuilles font tendres , alternes , dou- blement ailées , un peu velues lorfqu’on les examine à la loupe. Les pinnules font les unes fimples, les autres pinnatifides ; les découpures préfentent la figure d’un ovale renverfé ; eïles font obtufes. Les fleurs font difpofées en co- rymbe à l'extrémité des tiges. Les folioles du calice font oblongues , très-concaves , cbtufes , ftriées , ouvertes, un peu velues en dehors, blanchätres & caduques. Les pétales font jaunes ; leur limbe eft arrondi , obtus , très- ouvert ; les onglets font prefque droits, de la longueur du calice. Les anthères font jaunes, oblongues & droites ; le germe arrondi & le ftile court. Les filiques font glabres, un peu comprimées , lé- gèrement noueufes , fubulées , écartées de la tige. Elles renferment plufeurs femences ovales, applaties , d’une couleur roufle-jaunâtre. Cetre plante croit naturellement dans l'ile de Téné- riffle ,où elle a été découverte par Mañlon. Jacquin, qui l'a cultivée , a obfervé qu'elle avoit le calice ouvert; fans ce caractère il faudroit la ranger parmi les fifymbres dont elle a lé port, comme je l'ai obfervé. Jacquin AUS qu'en X MOU vicillifant elle devient un fous-arbrifleau , & qu'elle ne perd tous les ans que fes feutiles & l'extrémité des jeunes rameaux D: 346 19. MouraRDE à feuilles de creffon. Sixapis naffartii folia. Sinapis foliis lanceolutis pinnatifidis : Laciniis oltufis. Sinrayis hifpanicum naflurtii folio. Tourn. init. PR. h. 227. An finapis hifpaniea? Lin. Cette plante a une tige droite, flriée , légé- rement velue, qui fe divife en rameaux épars. Ses feuilles font glabres , alternes , un peu € paiiles , affzz femblables à cells du creflon d'Etpagne ; lancéolées , pinnatifides , ciliées légèrement à deurs bords, lorfqu'on les examine à la loupe; les découpures font finuées , d’autres entières , arrondies ou obtufes : les feuilies fuperteures ont les découpures plusétroites. Les fleurs naïllent aux grappes à l'extrémité des branches reunies en faifceau , & formant une efpèce de panicule. La corolle eft jaunatre ; fes onglets font filiformes, & fon limbe arrondi. La filique elt longue , étroite , glabre, (excepté quelques polis qu'on apperçoit à la loupe ) un peu comprimés, plus Jongue que le pédoncule , légèrement anguleufe, serminée par une corne courte, large, un peu retrécie vers le haut. Elles s'écartent des tiges à angles droits. Cette plante, qui croît en Ef- pagne , a été aufli découverte en France. Je doute que ce foit celle que Linné à décrite , d'autant plus que fes feuilles ne font point du tout deublement ailées, ni fes découpures li- néaires, comme le dit cet auteur. ( W./.) en a été trouvé une autre aux environs aris qui me paroît m'être qu'une variété de eclie-là. Ses feuilles font plus rudes, les décou- pures plus aiguës , prefque dentées ; les filiques plus etroites, & plus fenfiblement velues. ( F7. f. dans l'herbier du citoyen Lamarck ). 20. MOUTA Sir RDE d'Egypte; Sinapis harra. Forsk. É finuatis , hiffidis ; cuule glabro ; culycibus hifprais. Forsk. Flor. Ægypt. Arab. p. 118. sapis foliis, ovalibus, Ses feuilles font ovales, finuées & velues: [ss radicales font pinnauifices. Le calice eft très- ouvert ; lés fl:urs font d’une couleur jaunatre. Les enslets de la corellé font droits. Entre Îles plus longs ‘filamens dés étamines , il y a des glandes d’une grandeur remarquabie ; elles font beaucoup plis petites entre les plus courts f- limens. Les filiques foit pendantes , compri- mes, i lement tuberculées. Cette plante a été oblervée en Fgavpte aux environs du Caire par Forskhal. Eile off'é aux troupeaux uneinour- riture agréable. On pretend , dans le pays, que es feuilles, réduites en poudre, & mélées. à au; font favorables aux femmes groiles. man mener pannes ur meme fs names VOrcET MOU 21. MoUTARDE tubereufe ; vulg. rabioule, ; Sinapis tuberofa. (n) Srmapis foliis ampliffimis 3 pedunculis filiqua long'oribus , radice carnofa. Braffica ( rapa ) radice caulefcente orbiculari , depreffa , carnofa. Lin. Sÿft. Plant. p. 278. Hort. Ch. 339. Hort. Upf. Le citoyen Lamarck a parlé de cette plante à l’article chou ; dans fon dictionnaire n. 2, v. Æ. Alors :l n'avoit pas eu occafion de l’examiner , & na puen parler que d'après les defcriptions aflez inexactes des auteurs. L'ayant depuis ob- fervée en fleur , il a remarque qu’elle avoit le calice lache , & il a penté qu'elle devoit trouver fa place parmi les moutardes. Sa racine eft très- grofe , tubéreufe ; 1l s'en élève une tige épaiñe, {tiée , life, tendre , fucculente , pleine de moëlle , de trois pieds de haut, & même dayan- tage. Les feutileés radicalés font très- grandes, pinnaufides, a lebes obtus , ciliées à leurs bords, rudes au toucher , vertes en deffus, d'une couleur slauque en deflous; leurs côtes font épaifles , charnues , tendres & tres-fucculentes.Les feuilies caulinaires font plus divitées, mais fëmblables aux précédentes. Les dernières font entières, fefiles, cordiformes , lanceolées , auplexicaules , parfaitement glabres & liffes. Les fleurs font difpofees en panicule à l'extrémité des rameaux. Elles font jaunes , portées fur des pédoncules longs & filiformes : le calice eft ouvert compofé de quatre folioles linéaires, canaliculées Les on- g'ers des pétales font droits , un peu plus courts que le calice ; les lames ovales , petites. Les fili- ques font glabres , plus courtes que les pédon- cules, un peu toruleufes, terminées par une corne fubulée , écartée de la tige en angle aigu. Cette plante croit naturellement en France, On la cultive dans plufieurs provinces , fur-tout dans PAuvergne , le Limoufin , le Lyonnois. Ses feuilles & fes tiges, tendres, fucculentes , & qui pouffent 1vec une grande vigueur , font excel- jentes pour les beftiaux ; fes racines doivent être rangces parmi les végétaux alimentaires. Elles funt quelquefois de la groffcur de la rête d’un enfant. Elles font fort bonnes cuites fous la cen- dre , ou avec la viande. I me paroit qu’on a confondu cette plante avec plufieurs autres, tantôt. avec les choux, d’autres fois avec notre rave rouge. Cette der- nière n'eft qu'une variété du radis { raphanus facivus ), dont elle ne diffère que par fa racine longue & filiforme. D'ailleurs fa corolle eft violette , & fon calice fermé. La moutarde tu- béreufe fe rapprocheroit davantage des choux , mais fn calice eft bien plus ouvert que toutes les elpèces de ce genre, Sa racine douçatre a quelque chofe du navet, auquel elle reflemble MOU encore par fa forme. ( .f.) C'eft par erreur ] que l’on a pris jufqu’à préfent ( au moins certains auteurs ) , le broffica rapa de Linné pour notre rave. 21. Mouranps ligneufe ; Sinapis frutefcens. Air. Sinapis filiquis linearibus , lavibus > -folis infe- rioribus cblongis, dentatis j luperioribus lanccola- zis , integris ; caule glabro , fratefcente. Ait. Hort. Kew. p. 404. Gmel. Syft. nat. vol. 2. p. 690. Cette efpèce a été découverte dans l'ifle de Madère, où elle croit naturellement. On la cul- tive en Angletirre depuis 1777. Ses feuilles inférieures font oblorgues , dentées ; les füpé-. rieures font lancéolées & entières , placées alter- nativement fur une tige glabre ; fes filiques font étroites , linéaires, parfaitement liffes. Nous ne la connoïffons que d’après la phrafe defcriptive d’Aiïton ; nous ne pouvons donc en donner de notions plus étendues ; mais une particularité qui mérite d’étre remarquée, & qui, parmi toutes les efpèces connues , ne convient qu'à cell:-ci, c'eft d’être ligneufe, caraétère qui fe trouve . dans beaucoup de plantes des îles Canaries , qui font fouvent des arbifleaux ou fous-arbriffeaux, tandis que les mêmes efpèces analogues nées en Europe , font herbacées. Oëfervations. Allioni , dans fa Flore du Piémont , (p. 264) à décrit plufieurs autres efpèces de moutarde, ui nous fe peu connues, ou qui nous paroiflent dEvo rentrer dans d’autres genres. Son finapis Tourrefortii ne pouvoit être féparé des choux, ayant le calice fermé. (Voyez ce Diét. art. chou , n. 6.) Son finapis maritima eft fi peu diftingué du pyrenaica, qu’ilne m'a pas été pofhble d'y trouver de caractères affez tranchans pour en faire une efpèce féparée. Enfin le frapis recurveta (fig. 82.) me femble , d’après, la gravure, appartenir da- vantage aux choux ou aux radis, qu'aux mou- tardes , avant le calice fermé. Cette efpèce eft remarquable par fes feuilles très-rudes , garnies de poils nombreux, roides & piquans. Les feuilles radicales font entières , légérement ron- cinées ; les caulinaires pinnatifides, ayant les panicules lancéolées. Le calice eft droit, peu ouvert, liff=. La coroile eft du double plus grande que le calice, traverfée par des lignes brunes. Les filiques font toruleufes , ftriéées , & £ courbent en arc de cercle à leur maturité. (MBlorreT.) MOUTOUCHI de la Guiane 3 Moutouchi fuberofa. Aublet. plant. Guian. vol. 2. p. 749. pl. 299. Plante de la Guiane françoife décrite par MUF 347 Aublet , qui appartient à la famille: des légu+ mineufes , & dont le fruit, qui eft une fllique applatie, ridie , sèche , convexe des deux côtés dans fon milien, bordée par une large mem- brane , lui donne tous les caractères des ptéro- carpes. Auf le citoyen Lamarck l'a-t-il rangée dans ce genre, comme on peur je voir dans fes Hluftrations botaniques. Nous en parierons lorfque nous traiterons de ce genre. CRIOTRENES) MUCRONEES zuille : on leur donne ce nom lorfqu: la pointe aiguë qui les termine forme une fail'ie, &c ne paroit pas être la fuite du reétrécifflement infenfible de la feuille. ( Ga- lium uliginofum. ) LE MUFTLIER , antirrhinum. Genre de plantes à flsurs monopétalées , de la divifion des peifon- nées , qui a des rapports avec les digitalzs & la cymbaire, & qui comprend des herbes & des arbuftes à feuilles tantôt oppofées, plus fouvent alrernes ou éparfes ; quelquefois néan- moins verticillées dans la partie inférieure, & dont les fleuis tubulées , difformes , ont en quel- que forte de la reffemblance avec un mufle de veau ou une gueule de lion , & font quel- quefois axillaires, ou difpcfées plus fouvent en panicule ou en un bel épi terminal. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE: 1°. La fleur offre un calice divifé en cinq folioles ovales ou oblongues , plus ou moins pointues , & perfltantes ; 2°. Une corolle monopétale irrégulière , tu- bulée , ventrue, ayant à fa bafe un éperon ou une protubérance obtufe. Le limbe eft à deux lèvres. La fupérieure eft bifide , & l’inférieure eft à trois divifions. L’entrée de la corolle eft ordi- nairement fermée par une efpèce de palais ou d’éminence , convexe, placée fur le fommet de la lèvre inférieure. On apperçoit au-deflous de ce palais trois rangées de potls qui, dans quel- ques efpèces, débordent l'orifice ( faux ) de la corolle ; 3°. Quatre étamines dydynamiques renfermées dans la corolle , & dont les filamens attachés à la bafe de fon tube, portent des anthères à deux lobes ;j 4°. Un ovaire fupérieur prefque rond , fur- monté d’un flile fimple de la longueur des éta- mines , à ftigmate obtus ; 5°. Le fruit eft une capfule ovale , oblongue ou arrondie , obtufe , à deux loges, qui s'ouvre dans plufieurs efpèces par deux ou trois trous placés au fommer, & fe fend pee d'autres en X 2 348 MUF plufieurs découpures réfléchies* Elle renferme lufieurs femences fouvent membraneufes fur EE bords, & attachées à un receptacle ( ou placenta ) central. Obfervation. Les mufliers fe diftinguent aifément de la cym- bare dont le calice eit découpé profondément en dix dents étroites, linéaires & droitss. Il n'eft pas non plus pofible de les confondre avec les digitales dont la corolle efl arrondie à fa bafe, & dont le limbe n'eft pas à deux lèvres. Nous avons fuivi l'exemple de Linné , qui a réuni les mufliers & les linaires. En effet , ces deux genres ont des rapports fi marqués, que nous ne croyons pas que les différences fournies par la formé des éperons fufhfent pour les fe- parer. Il eît quelques efpèces fur lefquelles on ap- perçoit le rudiment d'une cinquième étamine. Nous ne ferons dans nos defcriptions aucune mention de ce caraétère , qui fe trouve égale- ment dans plufieurs genres de perfonnées. On remarque fouvent fur plufieurs efpèces de muñliers, des fleurs différentes de celles qui font propres à ce genre. Quelquefois des efpèces en font entièrement chargées, quelquefo:s néan- moins on trouve les deux fortes de fleurs fur un même échantillon. On a commencé à parler en 1744 de ces fleurs fingulières à qui on donna le nom de pélore , comme on peut le voir dans le premier volume des Aménités académiques , p. ÿ5. La pelore a un calice à cinq divifions courtes. Sa corolle eft un tube long, infundi- buliforme , cylindrique , aminci vers la bafe où lon remarque cinq éperons fubulés, creux dans leur intérieur , & prefque de la longueur du tube. Le limbe eft ouvert.à cinq divifions ob- tufes. Quoique la corolle foit monopétale, elle pe porte point les étamines qui font au nombre de cinq. Ses femences avortent , & on ne peut la multiplier que de plans enracinés ou par bon- tures. On ne doute plus maintenant que des cir- conflances locales, & vraifemblablement une trop grande abondance de fucs, en augmentant le nombre des parties des fleurs , ne leur donne certe forme régulière, Après en avoir trouvé fur la linaire , on en découvrit fur d’autres eipèces. Ramfpeck, Comm. Goett. p. 351. t.15. f. 4. & Srehelin, aét. Helv. 2. p. 25. t. 4. les virent fur le muflier bâtard ( fpurtum ) ; nous fommes portés à croire qu'elles peuvent exifter indiff£- remment fur routes les efpèces de ce genre! Nous en avons trouvé dans l'herbier de M. Thouin fur l'antirrhinum arugineum 3 Gouan , & nous poffedons un échantillon du purpureum fux 1: quel 2 D 0 LD MUF on en remarque plufieurs. Il feroit intéreffane de favoir , s’il eft d’autres genres dont les fleurs foient fufceptibles de cette métamorphofe. Leers dit l'avoir obfervée fur la violerte de mars ; ce qui nous feroit préfumer que toutes les plantes qui ont un éperon feroient fufcept.bles de ce changement. ESP E CES. [A] Corolles avec un palais , terminées par un éperon. * Feuilles angulcafes. 1. MUF&IER cymbalaire ; Antirrhinum cymba- laria. L. Antirrhinum caule repente ; foliis côr- daiis guinque-lobis, floribus axillaribus lorgifimè pedunculatis. Cymbalaria Bauh Pin. 3c6. Deléchamp. hift. 1322. Riv. t. 86. Linaria hederaceo folio glabro, Jeu. cymbälaria vulgaris. Tournef, 169. Antirrhi- num caule repente , foliis reniformibus quinque lo- batis. Hall. Helv. n. 339. Antirrhinum floribus folitariis , foliis quinque lobis ; alternis , cordatis. Scop:}.Garn.-ed.4'ip-476n 4 ed h24n. 770; Neck. Gallob. p. 267. Pollich. Pal. n. $89. Mill. Diét. n. 17. fublinaria. F1. fr. t. 2,p. 338. 8 Flore albo. Pontedera. Anthol. p. 249. Cette plante qui eft très-commune , fe trouve ordinairement dans les fentes des vieux murs, où elle forme des gazons dont l'afpeét eft très- agréable. Ses tiges font filiformes , rampantes, glabres , affez longues , & s’entrelaffent les unes dans les autres. Les feuillzs portées fur de longs pétioles & placées à une certaine diftance, font tantôt oppofées, tantôt alternes , réniformes , en cœur à leur bafe, & découpées en cinq ou fix lobes. Leur furface fupérieure eft d’un vert gai, l’inférieure eft couverte d’une poufère pourprée, qu’on remarque auf fur les tiges. Les fleurs qui naiflent aux aïffelles des feuilles, font folitaires , foutenues fur de longs pédon- cules , & d’un violet tendre, Leur lèvre fupé- ieure eft à deux lobes arrondis. L’inférieure eft à crois divifions. Le palais eft formé par deux éminences obtufes , blanches à leur bâfe, & de couleur fafran à leur fommet. L'éperon, à- peu - près de la moitié de la longueur de la corolle , eft droit & obtus. Les capfules glo- buleufes & ventrues , renferment des femences ridées. Cette plante croit en France, & dans d’autres parties de l'Europe. &+. ( .v.) Elle pañle pour être aftringente & vulnéraire. 2. MurLIER pileux ; Antirrhinum pilofum. L, Antirrhinum caxle pilofo procumbente , foliis reni- formibus pluries lobatis feu crenularis. MUF Linaria hederaceo folio villofo-Jeu cymbalaria MUF 349 blincs fi épais, qu’on les prendroit pour de la alpina. Tournef. 169. Auurrhinum folits alternis | laine. Les feuilles répandues fur route la tige Jfubrotundo reniformibus , pilofiffimis ; caulibus pro- cumbentibus. Jacq. Obf. 2. p. 19. t. 48. Cette efpèce fe rapprochz beaucoup de la pré- cédente par fon port & la forme de fes feuilles. Les caractères fuivans établiffent la différence qui fe trouve entr’elles. Celle que nous décrivons ici eft très-velue dans toutes fes parties , À fes tiges font courtes. On compte fur les feuilles qui font réniformes depuis fix jufqu'à douze lobes ou crénelures ; leur furface eft peu rugueule à velue. Les capiules ont une forme ovale obronde & obtufe, Ceite plante croit fur les Alpes. CPS.) 3. MurLier bâtard 3 Antirrhinum fpurium. L. Antirrhinum caule ramofo procumbente villofo;, foliis ovato fubrotundis. Veronica femina. Dod. Pempt. 42. Fufch. hift. 167. Elatine folio fubrotundo. Bauh. pin. 253. Linaria fegetum nummulariac folio vilofo. Vour- nef. 169. Ancirrhinum caule procurabente , fodiis villofis ovatis , imis conjugatis , fuperioribus alter- mis. Hall. Helv. n. 341. Ancirrhinum foliis rotundt obcordatis, caulibus procumbentibus. Crantz. auft. p. 311. Neck. Gallob. p. 267. Scop. Carn. ed. 2. n. 771. Pollich. n. 591. F1. fr. t. 2. p. 339. Le muflier bâtard a des racines minces, fi- formes & fbreufes. Ses tiges foibies , un peu couchées, velues & rameufes, portent des feuilles ovales-obrondes , molles , hériflées de poils blan- châtres. Le pétiole qui les foutient eft très-court. Les fupérieures font alternes , & les inférieures oppofées. Ces feuilles font le plus fouvent tiès- entières ; on en rencontre cependant quelques- unes garnies de dents écartées , fur-tout vers leur bâfe. Les fleurs foutenues fur des pédoncules longs & filiformes , naifflent dans les aiffelles des feuilles.Elles ont un calice à cinq divifions ovaes, pointues. La corolle eft jaune , à l'exception de la lèvre fupérieure , remarquable par une teinte d'un violet noirâtre. Le tube eft extrêmement court , & le palais paroït moins faillant que dans les autres efpèces. Ces fleurs font terminées par un éperon court, fubulé & légérement arque. Cette plante fe trouve communément dans les champs. #4. ( W. f. ) On la dit émolliente & re- folutive. 4. MUFLIER fcarieux ; Antirrhinum fcariofum. Antirrhinum caule procumbente lanuginofo , calyei- Bus fcariofis. Les tiges de cette plante ont plus d’un pied de longueur. Elles font penchées , prelque sampantes , rameufes, & couvertes de poils Re | Dm CO Po © font ovales ou ovales-oblongues, velues, éparfes, traverfées par une nervura longitudinale, en- uères , excepté à la bâfe, où il s'en trouve quelques-unes munies de dents pointues. Les fleurs font axillaires , répandues fur toute la longueur de la tige, portées chacune fur, un pédoricule court, & à -peu -près auf grandes que celles de la linaire. Leur calice eft à cinq divilions ovales & fcarieufes. Le palais fe fait rémdiquer par deux éminences d'un jaune plus foncé que celui de la corolle, dont la lèvre in- férieure eft tapiffée dans l’intérieur de poils très- ferrés. Ces fleurs ont un éperon long & terminé en pointe. Cette plante a été rapportée d’'Ef- pague par M. Valh. ( #. vw. in. herb. D, de Lam.) 5. MurLIER auriculé 3 Antirrhinum elatine. I. Antirrhinum caule ramofo , villofo , procumbente , foliis haffaris. Elatine folio acuminato in. bafi auriculato , flore luteo, Bauh. pin. 253. Linaria [egctum numrula- rie folio aurito & villofo , flore ureo ( & cæruleo). T'ournef. 169. Antirrhinum caule procumbente , fotiis haftatis , imis conjugatis , fuperioribus alter- nis. Hall. Helv. n. 340. Mill. Diét. n. 16. fub- linaria. Neck. Gallob. p. 267. Scop. Card. ed. 2. n. 772. Pollich. Pal. n. $90. Œder.f. Dan. t..126, Blackw. 170. fub Élatine. FI. fr. t. 2. p. 339. 8. Elatine folio acuminato , flore caruleo. Bauh. pin 253. Le Mufñier auticulé, quoique très-velu , ne Peft pas autant que l'efpèce précédente. Il à beaucoup de rapport avec le muflier bétard , & lui reflemble au point qu'il eft quelquefois allez difficile de l'en oiftinguer. Ses tiges ont jufqu'à un pied & demi de longueur. Elles font fi foi- bles , qu’on les voit toujours couchées & ram- pantes fur la furface de la terre. La pofitien & la forme des feuilles varient beaucoup. Elles font ordinairement oppofées dans la partie infé- rieure, & alternes fur le refte de la tige. On en trouve qui font prefque ovales, d’autres qui font haftées oû auriculées à leur bâfe , quel- quefois feulement denrées, 87 fouvent même les dents ne font pas tiès-fenfibles. Les rameaux s'ouvrent à angles droits. Leurs feuilles fembla- bles à celles de la tige, font plus petites. Les fleurs naiflent indifféremment fur les tiges & fur les rameaux aux aiflelles des feuilles. Elles fonc folitaires, foutenues fur des pédoncules plus longs que les feuilles , & ont un calice à cinq divifions ovales , aiguës , qui recouvrent entière- ment la capfule. On trouve cette plante dans les champs. &t, W. f.) 350 MUF Cette plante fe diftingus du mufier Eétard par fes tiges moins velu:s, fes feuilles moins grandes, très-fouvent hafes, & fur-tout par fes rameaux qui s'ouvrent à angles droits. ‘1 Aatirrhinum cirrhofum. 1. le diffafo procumbente , foliis fa- bus capfula minOribus. Ce mauflier occupe une furface affez étendue dans les lieux où il croit. Ses tiges font filifor- mes, longues, raneufes , difufes, couchées & légérement velues. Elles portent des feuilles ovales près la racine , avec quelques crénelures à leur bâfes fagittées fur le refte de la rige de mème q les rameaux. Toutes Les feuilles font alrerncs, prefque glabres , traverfées par une nervure longitudinale , & foutenues par des pétioles minces , fexibles, & qui fe vortillent des tiges. Les fleurs font foliraires , beau- as petites que celles du muflier auriculé, aiffelles des feuilles portées £ MS s naiflent aux tièrement Les capfules qui ont une forme par- faitement ronde, Cette plante croit en Egypte. Q. (7.1) __ Le muflier vrillé fe diftinaue du précédent par fes feuilles fagittées , prefque glibres , fes fleurs beaucoup plus petites, & fes capfules qui t > pal Gt ne font pas recouvertes par les divifions du calice. 7. MuruiEr d'Egypte; Anchirrinum Ægyrtia- em. Lin. Anthirrinum caule ereëlo rumofifimo , folus alternis ovutis bafi bivufpidibus. Linaria memphitica pumila, haflato folio #ri- sufpidi , flore luteo. Lipp. Cette efpèce a des tiges droites , effilées, lé- grement pubefcentes, & chargées dans toute leur longueur de rameaux donr les feuilles, femblables à celles de la tige, font le plus fou- vent alternes , placées à une certaine diftance, prélque fefiles , ovales , ayant à leur bâfz deux pointes ou appendices qui ne fe trouvent pas écalement fur toutes, ou qui ne font pas auf faillans. Les fleurs naiffent indifféremment fur les « & fur les tiges aux aillelles des feuilles. At pameaux Elles font folitaires & portées fur des pédoncules qui ont près d’un pouce de longueur. Le calice et compofé de cinq folioles étroites, acumi- Dep pe MUF nées, beaucoup plus Iongues que dans Pefpèce précédente. Les corolles reffemblent pour la grandeur à celles du muflier auriculé. Leur cou- Lur eft jaune , & elles ont un éperon auf long que l1 fleur, & recou:bé. Linné obferve qu on trouve {ur le palais quelques points rougeatres 3 que la lèvre fupérieure eft échancrée , à qu'après la chüûte des fleurs, les pédoncules deviennent fermes & roides comme des épines. La caplule eft parfaitement ronde, & les folioles du calice la débordent. Cetre plante croit en Egypte. (CF. f. in herb. D. de Juif. ) Certe plante , qui a beaucoup de rapport avec la précédente , fe diftingue par fes riges droites, fes fleurs plus grandes, l'éperon recourbé , & par fes capfules qui font furmontées par les di- vifions du calice. #* Feuilles oppofées. 8. Murzier trifolié ; Antirrkinum triphyllum. L. Antirrhinum caulivus ereélis , foliis ternis ovaris Jefilious. Linaria Valentina. Dod. Pempt. 184. Linaria: minor triphylla lutea. Bauh. Pin. 212. Linaria hif- panica. Ciluf. hift. [. p. 320. Linaria fieula Lati- folia trrphy la. 'Fourn. 169. Boc. Sic. 44. t. 22. Morif. hiff. 2.p. 498. f $.t. 12. f. 2. Linaria triphylla major , floribus parvis pallefcentious , rittu aureo, calcari fubcæruleo donatis. Pluck. t. 96. f. 4. Miller Diét. n. 2. fublinaria. Sabb. Hort, Rom. 3. t. 4. Flor. fr. t. 2. p. 344. 8 Linaria criphylla cerulea. Bauh, Pin. 312. Il fort de la racine de cette plante plufieurs tiges fimples , glauques, glabres , s’élevant à la hauteur de huit à dix pouces. Les feuilles pla- cées à une grande diftance font ovales , obtufes, fs, entières, un peu charnues , longues d'un pouce , avant à leur bâfe plufieurs nervures qui s’afoiblifflent & difparoïffent à mefure qu'elles gagnent le fommet. Ces feuilles font le plus foavent difpofées trois enfemble à chaque nœud ; ( quelquefois n'anmoïns il n'y en a que deux) & dans le voifimge des fleurs , elles font folitaires, plus petites & pointues. Ses fleurs font grandes &c difpof£cs en un bel épi terminal. Leur corolle eft blanchtre avec un palais jaune comme du fafran, & un éperon droit, pointu , aflez long & teint d'une couleur bleiätre ou violet foible. La cap- fule , d'après Fobfervation de Gœrtner, eft ovale & à deux fillons; elle s’auvre comme celle de Ja linaire, & renferme des femences anguleufes. Cette plante , qui habite dans les montagnes om- bragées de la Sicile, a été obfervée par dom Fourmaulr dans les environs d'Arvert , auprès de la Tremblade, en Saintonge &. ( W.f.) 9. MUFLIER triornitophore ; Anthirrinum trior= MUF nitopkorum. L. Antinkhinum foliis quaternis lar- ceolitis | caule ereéto ramofo , foribus peduncu- .atis, L. Linaria flore pursureo Americana. Riv. Monop. . d a F . £r. Linaria Americana maxima ; purpureo flore. Herm.Lugdb. 376. t. 377. Rai. hift. 1854. La hauteur à laquelle s'élève ce muflier, la grandeur & la beauté de fes fleurs , lui afhgnent le premier rang parmi les efpèces de ce genre. Ii w’eft pas rare , d’après le rapport de Linré & d'Heirmann , d'en trouver des tiges dont l'éé- vation approche de la taille ordinaire de l'homme. Ses tiges font cy'iniriques , dures , comme li- gueules & très-rameufes fur-tout vers leur fom- met. La pofition des feuilles eft ja même dans toutes les parties de la tige, ainfi que fur les rameaux , où elles forment des verricilles placés avec ordre & à une certaine diflance. Ces feuilles ont près de deux pouces de longueur; elles font ovales-lancéolées , plus larges àleur bafe, fe terminant en pointe , d'un verd gai en defius , piles en deflous , & traverfées dans leur loneueur ar des nervures peu faillantes. Les fleurs raflem- Der au fommet des tiges & des raineaux font de couleur pourpre, beaucoup plus grandes que dans les autres efpèces connues de ce genre. Les folioles du calice font étroites, pointues ; la lèvre fupérieure de la corolle à deux divi- fions réfléchies & comme arrondies en vote. L’éperon eft très-leng & pointu : on remarque deux fillons affez profonds fur la capfule , qui eft globuleufe & prefque recouverte par les di- vifions du calice. Cette plante croit en Por- tugal &z en Ainérique. M. Buchoz 2 publié fous le nom d’Aarirrhirum quadrifolium, Icon. t. 14$, la figure d'une li- naire cultivée à Kew , que nous croyons être Ja même que celle que nous avons décrite. Cette figure offre une feuille radicale bien remarquable par la finuoñité de fes bords. 10. MUFLIER pourpré; Arirrhinum purpureum. L. Antirrhinum caule erüto, foliis linari-lanceolatis, corollis purpureis. Linaria altera purpurea.Dod. Pempt. 183. Linaria purpurea magna. Bauh. hift. 3 p. 460. Linaria purpurea major odorata. Touruef. 170, Linaria fore purpureo minore. Füiv. Mon p. 82. Le muflier pourpré eft facile à diftinsuer parmi les efpèces de ce genr:. Il s'élève à la hauteur de deux pieds. Ses tiges droites , cylindriques & liffes, portent pluficu:s rameaux garnis de fleurs qui forment une belle panicule : quel- quefois fes ram:aux prennent naiflance un peu au-deflus de la racine 3 alors la plante entiere repréfente une pyramide de fleurs. Les feuill | capjula agualibus ? om mr mm tm rt ur ré : lineari MUF 351 fout linéair:s-lancéolées , feffiles , glabres, & marquées dans leur longueur de trois rervures. Elles forment quelqu:s verticilles dans 1: partie inférieure , puis elles font alternes & devienrent plus petites & plus rares à mefure qu’elles ap- prochent du fommet, Les fleurs , portées fur des pédoncules de trois à quatre jignes , font ter- iminales , & difpoféessen longs épis fur les rameaux comme fur les tiges. Elles ont un calice très-petit. Leur coroile pubefcente à fon orifice, fe fait diftinguer par une belle couleur violette , & fe termine en un éperon afiez long, pointu & re- courbé. Les capiules, d’après l’obfervation de Goertner , font globuleufes , percées de deux trous au fommet, & le calice ne les recouvre pas entièrement. Cette plante croit au pied du mont Véfuve. ( W. f.) 11. MUFLIER ftrié; Anéirrhinum ffriatum. Flor. fr. Antirchinum caule ramofo , folis linearibus fparfis , corollis cœruleo friatis , calcare brevi obtufo. Linaria odorata monfpeffulana. Bauh. hift. 3. p. 459. Linaria capillaceo folio odora. Tournef. 170. Linaria erela flore albido lineis purpureis firiato. Vaill. 118. Linaria augufii folia flore ci- nereo ffriato. Diil. Elth. 198. v. 163. f. 197. Ancrrhinum ( monfpeffulanum T foliis lineariius confertis , caule nitido paniculato ; pedunculis fps Catis audis, I FIor. fret 2° p.343 Le mufiier ftrié porte des tiges cylindriques d’un vert giauque , hautes prefque de deux piess, & chargées d’une foule de rameaux qui fortant de differens points & ne s’élevant pas à la même hauteur, forment une belle panicule. Les feuilles font étroites ; linéaires , de couleur glauque, traverfées par une nervure longitudinale, ver- ticillées inférieurement , éparfes & rapprochées fur le refte de la tige , excepté vers le fommet, où elles deviennent aiternes , tres-rares & beau- coup moins longues. Les fleurs terminales , & difpofées en un épi lâche , font d’un blanc fale & s'ouvrent à leur fommer en pluñeurs découpures. Cette 12. MUFLIER gallioide ; Antirrhin Artirrhinum ceule ffmplici, folits linea verticillaris, verticillis diffantibus | calcare brevi, obtufo. Linaria minor, repens & inodora. Tourn. 17 Linaria minor, repens ,.incdora, flore also, fodiis rediatis. Vaïll. 118. Antirrhinum [ rep o!i ] US confertis : inferne giateriis , celycious 352 MUR à Antirrhinum verticillis . approximatis ; caule fimplici & Antirrkivum verticillis remotis , caule fuperius ramofo. Les tices du muflier gallioide font fimples ou refque fimpies , glabres >acylindriques , hautes d'un pied & en général moins droites que celles de l'efpèce précédente. Les feuilles dipofées par verticiiles placés à une certaine difiance , donnent à cette plante la forme d’un caille- Jait. Ulles font au nombre de quatre ou cinq, linéaires-lancéolées , fefiles , ghauques, amincies vers leur ble , acuminées à leur fommet, longues d'un pouce & traverfées par une nervuré peu faillante. Le dernier verticille eft diftant de l'épi äe fleurs d'environ trois pouces, à cette partie de la tige eft fouvent nue. Les fleurs viennent en grapp> , & reflemblent beaucoup à celles de l'efpèce précédente , feulement ls ftries font moins faillantes. Cette plante à été tronvée aux environs de Bordeaux par M. l'abbé Cavanilies , & dans les montagnes de la Suiffe par M. Regnier. €. f, in herb.D. Delam. } Ses deux variétés ont été cueillies, lune en Auvergne & l’autre dans le département de la Gironde. [ W. f: in herb. D. Delam. ] Seroit-ce cette plante, ou quelqu'une de fes variétés , qui auroir été décrite par Linné fous le nom de Jèerens ? Nous avons cru devoir changer le nom fpécitique , de même que le pré- cédent, après avoir obfervé que la figure de Bauhin , indiquée pour le Monfpefulanun , à celle de Dillen , de même que fa phrafe, cités pour le Aepens , fembloient annoncer la même plante. Nous avons employé pour le Monfpeffu- lanum Je nom de ffriatum que lui avoit donne M. Delamarck dans fa Flore françaife , & nous avons nommé gallioid:s , les plantes dont l’é- péron eft court & obtus , conime dans le Mof- pellulanum. [ C'eft peut-être ce que vouloit ex- primer Lions, lorfqu'il dit du Monfreffulanum : « maxime etiam affine repenti » ] , & dont les tiges font fimples ou prefque fimples , & les feuilles verticillées. 13. Muezter bigaré; Antirrhinum verficolor. Juff. Æntirrhinum caule ereëto , foliis lanceolatis car- nofis , calicibus pilofo vifcidis capfulam fuperantibus. Antirrhinum foliis lineari lanceolatis, inferioribus ternis , caule erecto fpicato. Jacquin. Mitceil. vol. 2, p. 330. Icon. rar. t. 31. Les tiges de cette plante s'élèvent au moins à la hauteur d’un pied. Elles font droites , cylin- driques, prefque glabres dans leur moitié infé- rieure ; velues & vifqueufes dans la fupérieure. B fort des aiffelles des feuilles plufieurs rameaux MUF courts , foibles & un peu penchés. Il en eft d'autres qui naiflent fur la racine, & qu'on pourroit confidérer comme des tiges avortées, L'échantillon qui nous fert à donner la defcription de cette plante, en a quatre qui s'élèvent prefque à la moitié de fa hauteur. Les feuilles fonc lan- céolées, charnues , fort longues & alternes, excepté dans la partie inférieure où elles fonc verricillées , & quelquefois fimplement oppofees. Les fleurs, prefque auffi grandes que celles de la linaire , forment un long & bel épi. Elles font fi accumulées au fommet , que la tige femble fléchir fous leur poids. Les pédoncules qui les foutiennent ont à leur bâfe une bractée ovale, velue & vifqueufe , aufli longue que les divifions du calice, qui font linéaires & obtufes. Les co- rolles font d’un jaune pale avec un palais remar- qu:ble par une couleur de fafran , & un éperon légèrement teint de violet , long & fubulé. Les capfules , furmontées par les folioles du calice, s'ouvrent à leur fommet en plufsurs découpures. Cette plante croît au Mont-d’'Or, felon Fherbier de M. Thouin. Elle eft cultivée au jardin des plantes { W. [: in herb. D. Thuilier ). 14. MUFLIER fparte ; Anrirrhinum fparreum. L. Antirrhinum foliis fubulatis canaliculatis car- noffs : inferioribus ternis , caule paniculato , corol- difque glaberrimis, L. Comme nous ne connoiffons pas cette efpèce dont Linné ne cite aucune figure , nous allons en copier la defcription. Racine bifannuelle, tige d’un pied , très-glabre, paniculée , droite , peu ferrée ; rameaux efflés. Les feuilles primordiales, avant que la tige foit formée , font ternées, oblongues ; les autres font alternes , fubulées , canaliculées , glabres, charnues , droites. Fleurs en grappes ; calices gla- bres; corolles jaunes , avec un palais d’un rouge vif. Cette plante croît en Efpagne. Loeff. rs. MuELtER filiforme ; Antirrhinum junceum. Antirrhinum caule fubfiliformi virgato ; foliis cau- linis linearibus fubulatis ; pedunculis calice lon- gioribus. Antirrhinum (junceum ) foliis linearibus alter- nis , caule paniculato virgato , floribus racemofis L.? Antirrhinum { fparteum 7]. Cavan. Plant. Icon. VOLANTS pe 10, 6432: . 11 s'élève de la racine de cette plante , qui eft fibreufe & blanchâtre, plufieurs tiges dont les unes avortent & n’ont tout au plus que deux pouces de longueur. Elles font garnies de feuilles ovales-oblongues, courtes, fefhiles , formant in- férieurement des verticilles , & ramaflées en tête au femmet. On les trouve fur quelques échan- tillons H MAUNE tillons ; il en eft d’autres fur lefquels elles ne fubfiftent plus, comme dans la figure citée de M. Cavan. Les tiges dont la végétation n'’eft arrêtée par aucun accident, & qui parviennent à un enties accroifemenr , font prefque fili- formes, très-efilées, d'un beau vert & un peu rameufes, Les feuilles qu'elles portent font rares, alternes , fubuiées, linéaires, d’un vert écla- tant, & longues au moins d’un pouce. Les fleurs: aflez grandes , peu nombreufes , terminent les tiges & font difpolées en grappe. Le pédoncule qui les foutient eft filiforme, & à-peu-près de fix lignes de longueur. Le calice nous a paru un peu velu, avec des divifions ovales , aiguës, gal£s & membraneufes fur leut bord. Une couleur d'un jaune éclatant {= fait remarquer fur les co- reles ; mais elle eft encore plus vive fur le palais , qui eft entièrement glabre. Ces corolles font t:rminées par un éperon long & fubulé. La capfule ‘ft ovaie , petire & tout-à- fait recouverte ar le calice. Cette plante croit dans les lieux arides & fabonneux de lEfpagne 14. ( F. [. in Herb. D. de Jufieu exempl. miflum à d. Cavan.) M. l'abbé Cavanilles décrit cette plante pour le fparteum de Linné ; mais il fuit de comparer ja figure qu il en donne avec la defcriprion de Linné, pour être convaincu que ces deux plantes font différentes. Le mufñlier filiforme que nous avons décrit feroit-il le [ jurceurz | de Linné? Comme cet auteur ne cite aucune figure , uous avons cru devoir exprimer notre doute. Pour faire juger au lecteur s’il ett bien fondé , nous allons copier Ja defcription qui fe trouve dans le quatrieme volume des Aménités académiques, p. 277. « Tige d’un demi- pied, prefque anguleufe. æ Rameaux cylindriques, rrès-nombreux. Feuitles # linéaires , longues, prefque charnues , pianes » en deffus , arrondies en deffous. Les pédicules æ font iétacés. Fleurs en grappes, calices glabres » à cinq divifions égales, aiguë: , memmbraneufes » fur jcur bord. Les corolles font jaunes avec un » palais roufsatre & glabre. L'éperon eft iong , » aigu À jaune. » 16. MurLiER bipunétué ; Aatirhinum bipunc- tatum. Antirrhinum foliis lirearibus glabris : inferioribus quaternis , e eretto paniculato , fo- rious fpica:o-capitatis, L, \ Linarie litea parva annua. Bauh. Hit, 3: p. 457. Liraria pumila foliis carnofis , floftulis minimis, favis. Tournef. 170. Antirrhinum ereëtur , foliis linearibus tinis verticillaris ; paucifiorum. Sruv. nfo. 165, Ancirrhinum foliis lanceolato-linea- ibus ; florious in fummitate caulis confertis parvis. Guetr. Stamp. 2. p. 205. FL fr. t. 2, p. 346. Botanique, Tome IV, MUF 343 Cette efpèce, qui fe rapproche pat for port du petit muflier ( Ancirrhinum minus ), ne s'élève qu'à un demi-pied de hauteur. Ses tiges fonc veltes, vifqueufes & chargées de rameanx avi, felon l’obfervation de Linne, forment des angles droits. Ses feuilles font fefiies, linéaires, un peu charnues, légèrement velues, difpofées en verticilies dans la partie inférieure de la tige, & alternes dans la partis fupéiieure. Les fleurs rapprochées aux extrémités des rameaux & des tiges forment des épis fort courts. Eiles font peu nombreufes , petites , prefque feffiles , jaunes , & l’on remarque fur leur palais deux points roufsitres qu’il n’elt pas aifé de diftin- guer fur les plantes sèches. L'éperon terminé en pointe nous a paru aufli long que la fleur. Les divifions du calice font velues, & ne recouvrent pas Ja capfule qui eft ovale-obronde. Cette efpèce croit en Efpagne, en Italie & dans les provinces méridionales de la France &. ( Y. f:) 17. MUFLIER améthyfte ; Ancirrhiaum ame- thyfleurn. Ancirrhinum caulious fimplicibus , foliis mis verticillaris, corolla ameth;ffca labio purtfuto. Antirrhinum À lipunélatum | caule ere&to, foliis linearious ; infertorious quuternis, floribus in fum- mitate confertis, Cavan. Plant. Icon. vol, 1.p. 20. fs 52. La plante que nous allons décrire a été donnée par M. l'abbé Cavanilles pour le bipunctarum de Linné. Mais nous croyons que c’eit une efpèce différente. Les principaux caractères du bipunc- tatum , d’après Linné , font d’avoir les tiges ra- meules , les fleurs petites & de couleur jaune, Aucun de fes caractères ne fe trouve dans la plante de M. Cavanilles. Les racines de cette efpèce font blanchatres 8& fibreufes. Fes donnent naïifflance à plufizurs tiges , glauques, cylindriques, efilées , & qui ne s'élèvent qu'à la hauteur de trois à quatre pouces. Les feuiiles également glauques, fonc fefiles , linéaires (ovales- oblonguss, Cav. } difpofées dans la moitié inférisure en verticilles placés avec ordre & à une certaine diftarce. On en voit enfuite quelques-unes cui font alcernes. Le refte de la tige eft nud , excepté à fon fommer, qui eft terminé par de belles fleurs amétliyfles , de grandeur moyenne , avec un éperon long, pointu & de la même couleur. Leur orifice eft jauvatre & ponctué. Les divifions du calice font velues, & elles recouvrent prefque la caplule , qui eft globuleufe. Cette plante croît en Efpagne. ( V. f in herb. D. de Juif. exemp. miff. à D. Cavan.) 18. MUuFLtER à patites têtes; Axrir'hinum capitel'atum. Antirrhigum caulibus fimplicibus, foliis imis verticillatis, floribus fxbcapitatés, corolla me punétata, Xy 354 MUF Antirrhinum glaucum. Cav. Plant. Icon. v. 1, P: 2051.33. M. Cavanilles décrit cette efpèce pour le glaucum de Linné; mais il fufft de Comparer la figure qu'il en donne avec la defcription de Vil- lufte botanifte fuédois , pour reconnoitre que les deux plantes font différentes. Nous ferions plutôt portés à croire que la plante de M. Cava- nilles eit une variété de fon éipunélatun. [| con- vient lui-même dans fa defcriptien des rapports qu'elles ont enfemble; voici les principales difé- rences que nous avons obfervées fur les échan- üllons fecs envoyés à M. de Juffieu par M. Ca- vanilles. Les flsurs , dans celles que nous dé- erivons, font rapprochées en tête à l'extrémité des tiges. Lorfqu'elles commencent à fe déve- lopper, elles font très-petites & entièrement bieuatres, (ce qui n’eit point exprimé dans Ja figure de M. Cavanilles ) & lorfquelles font en- uèrement formées, les corolles font plus grandes, de couleur jiunâtre , fans aucun point, avec un palais fafrané & un éperon fubulé d’un violet extr:mement foible. Cette diverfité de nuances ne feroic-elle pas un effet qu’on pourroit attribuer aux progrès de la végétation ou à quelqu’autre accident ? Du refte , ces deux plantes s'élèvent à la même hauteur ( tout au plus un demi-pied); leurs racines , également fibreufes, portent plu- ficurs tiges chargées de feuilles , dont la pof- tion & la forme font les mêmes. Ces tiges, dans les deux individus, font fimples , glauques, parf-méss de poils glanduleux , fur-tout à Jeur extrémité & fur les divifions du calice. On n'apperçoit aucune différence fenfible entre les capfules qui s'ouvrent de la même manière. Cette plante croit en Efpagne. ( W. f. in herb. D. de Juff. ex mif. à D. Cav.) 19. MüurLiER glauque ; Antirrhinum glaucum. L. Antirrkinum folits quaternis fubulatis , caulibus ercéis. Amon. Acad. 4. p. 277. Linaria foliïs conferris linearibus carnofis. Hall. Goet. 2. p. 306. Linaria maritima foliis fuccu- Zentis, Buxb. Cent. 4. p. 23. t. 37? Cette planté ne nous étant pas connue , nous allons copier la defcription qui fe trouve dans le volume cité des Amoœnités académiques. Ra- cine annuelle. Tige s’élevant prefque à la hauteur d'un pied , droites, cylindriques, d'un vert glauque comme comme toute la plante. Feuilles fubulées, un peu planes en deflous, grañles, ( facculenta ) droites , ouvertes, alternes au formmet de la tise & des rameaux. Epi très-rare & terminal. Divifions du calice ouvertes, à fommet réfléchi, de même que les braétées. Une de fes divifionseft deux fois plus longue que les autres. Coroiles jaunes , prefque roufsatres à MUF leur orifice , glabres , lèvre inférieure écartée. Eperon long , aigu , marqués de fries bleuatres. La fleur reflemble à celle de la linaire des champs , mais fon calice eft glabre , & les co- rolles font quatre fois plus grandes. "Cette plante croit en Efpagne. {4 20. Murzier trifte ; Antirrhinum trifle. L. An- irrhinum caulibus ramofis, galeä & palato fufce rubentibus, labio dilutiori , calcaribus fubulatis. Linaria triflis hifpanica. Dill. Flth. 2ot.t. 264. f. 199. Linaris hifpan ca procumbens. Mart. Déc. 35. f. 2. Mill. Did. n. 8. Sub dinaria. . . .r" . . . . LA An linaria tenuifolia aruginei coloris ? Tour- nef. 170. An antirrhinum( æiug'neum ) foliis in- ferioribus quaternis lincaribus , floribus racemofis , Juprermo calycis foliolo cœteris duplo longiore ? Gouan. Iluf. p. 38. Le muflier que nous décrivans a un extérieur fombre , qui fait un contrafte fi frappant avec les autres efpèces de ce genre, fur-tout avec la linaire , que les premiers botaniftes qui l'ont découvert , lui ont donné le nom de z'iffe , que Linné lui a confervé. Il fort de fa racine plu- fieurs tiges rameufes, cylindriques , glabres excepté vers leur fommet , longues environ d’un pied, & prefque toujours tombantes. Les feuilles font linéaires , foiblement glauques , ternées ou difpofées en verticilles dans ia moitié inférieure , altérnes où éparfes dans la fupérieure. Les fleurs font en grappes fur les tiges , & rapprochées en tête avant leur développement. Ces flcurs font grandes & prefque feilites. On remarque fur leur lèvrei nférieure , de même que fur le palais une coweur d'un noir roufsatre , moins prononcé fur la lèvre faperieure. Des ftries nombreufes fem- blent fillonner la corolle entière dont l’orifice eit légérement velu, & dont l’éperon eft long, fubulé, tantôt droit, tantôtlésérement falciforme. Les divifions du calice font ovales ( il y en a toujours une plus grande que les autres ) & hé- riflées de poils, ainfi que les bractées qui ont la même forme & la même grandeur. Les capfules globuleufes s'ouvrent au fommet en plufieurs découpures , & renferment des femences dont le bord eft membraneux , d’après l'obfervation de Dillen. Linné remarque que la couleur de la corolle , qui reffemble ordinairement à celle du lotus jacohaus, eft fujette à plufieurs variations. Cette plante eroit aux environs de Gibraltar. CF.) Cette plante que M. Gouan à décrite fousle nom d'arrugineum , feroit-elle le rriffe de L. ou une variété ? Nous avons obfervé que notre def- cription fe rapprochoit de celle qui a été donnée par le favant profefleur de Mostpellier, & nous MUF laiflons à ceux qui verront les deux plantes vivanes , le foin de faire reflortir leurs carac- tères diftinctits. 21. MUFLIER marginé ; Antirrhinum margina- sum. Desf. Antirrhinum foliis glaucis lineari lan- ceolutis , imis verticillatis , fuperioribus fparfis , flortbus capitatis in fémine marginato. Dest 1e Fafc. de la foc. d’hift. nat de Par. Les deux taches violettes que l’on apperçoit fur le palais de la lèvre intérieure de 6e muflier , femblent le rapprocher du biponétué ; mais ii en eft abfolument diitinét par fon port, & fur-tout par la grandeur de fes fleurs. Ses tiges font tombanres , tortueufes , giabres, rameufes fur- tour vers leur fommet, & longues de huit à dix pouces. Elles portent des feuilies fefhles, li- néaires - lancolées , glauques, pointues à leur fommet, verticillées inférieurement & alternes fur le refte de la tige. Les fleurs difpofces en un épi court, ferré, prefque rapprochées en tête, font grandes cenime dans l'efpèce précé- dente , d’une beile couleur jaune , avec deux taches d’un violer foncé fur le palais, & un éperon pr: fque droit, pointu & beaucoup plus long que les coroiles. Les fleurs font portées fur des pédoncules plus courts que les biccte-s qui naiflent à leur bafe. Les divifions du calice font lincaires , & nous onc paru d’incgaie grandeur. Les capfules qui ont une forme fpherique, ren- ferment des femences membraneufes jur leurs bords. Cette efpèce croit en Barbarie , & a été rapportée pa: M. Desfontaines. On la cultive au jardin des plantes. ( W. [.) 22. MuruiEr couché; Antirrhinum fupinum. L. Antirrhinum foliis fusquaternis Linearibus , saule diff.fo, floribus racemofis ; calcari recto. L. Linaria hifpanica. Cluf. hift. 1. p. 321. Linaria pumila fupina lutea. Tournef. 170. Aatirrhinum foliis fuvquaternis linearibus , caule diffufo , fleribus fubfpicutis , neétario recurvato. Roy. lugdb. 296. Sauv. Monfp. 48. FL. fr. t. 2. p. 347. Les tiges de cette efpèce naïiflent en aflez grand nombre für les racines. Flles font diffutes , cylindriques , un peu couchées par leur bafe fur la furface de la terre , hautes de cinq à fix pou- es, d’un vert glauque & glabres , excepté vers leur fommer qui eft legérement velu. Les ieuilies fefiles , linéaires , un peu charnues & placées à: une certaine dittance , forment des verticilles , au-deffus defquels on en voir qui font fmple- ment alternes. Les fleurs difpofées en epis là- ches , terminent les ciges. Elle:(ont d’une gran- deur moyenne , d’un jaune pâle plus vif fur le palais, {* munies chacune d’un éperon droit, quelquefois un peu recourbé, afflez long & MUF 355 pointu. Un léger duvet femble couronner leur orifice & taniiler leur intérieur. Les pédoncules qui les foutiennent font courts & hériffés de poils vifqueux qu’on obferve également fur les divifions du calice, dont une eft toujours plus grande que les autres ; on les obferve auffi fur les braëtées qui font linéaires, & un peu plus longues que les pédoncules. Les capfules ont une forme globuleule , & s'ouvrent à leur fommet en plufieurs découpures. Cette plante croit fur les collines arides. £4. ( P.f.) 23. MUFLIER champêtre; Anurrhinum arvenfe. L. Antirrhinum foliis linearibus inferioribus quaternis , calvc:bus pilofo vifcidis, floribus Jpicatis , caule erecto. HE... Linaria arvenfis cerulea. Tournef. 150. Dill. Elth. 199. t. 163. f. 198. Ancirrhinum foliis lie nearibus alternis recurvis , ramis caule brevioricus. Roy. iugdb. 2197. Pollich. pal. n. 593. Leers. Herb. n. 490. Sabb. Hort. Rom. 3.t, ç. EL. fr. t. 2. p.346. 8. Linaria pumile, foliolis carnofis , flofculis minimis flavis. Bauh. pin. 213. y. Linaria quadrifolia litea. Bauh. pin 213. Linaria retraphylla lutea. Col. Ecphr. 1. p. 299. Co ROO ET: Li LA Les fleurs du Muflier des champs, qui font les plus petires de celles de ce genre, contraftent beaucoup avec ces tiges, hautes environ d’un pied, droites , liffes , prefque fimples , & por- tant des rameaux courts, le plus fouvent flé- riles. Les feuilles font étroites, linéaires , gl:bres & difpofées inféricurement par verti- cills. Les fleurs donc la couleur eft fujette à | quelques variations , naiffent en épis au fommet des tiges. On obferve des poils vifqueux fur leur calice, de même que fur les braëtées qui font longues , linéaires & réfléchies. Les corolles dont le tube eft un peu ventru à la bafe , ont leur lèvre fupérieure à deux divifions aiguës , & l'inférisure à trois qui font obtufes, L’épe- ron eft court & lésmérement arqué. Les cap- fules d’une forme à - peu - près ovale, renfer- ment des femences entourées d’un bord mem- braneux. Cette plante croit en France , &e dans prefque toute l'Europe. 4. ( W.f) 24. MurLier de chalep; Aarirrhinum chale. penfe. L. Ancirrhinum caule ereëlo , calycibus pas tulis corollà longioribus , calcare gracili elonsa Linaria annua angufhfolia , flofeulis albis lonsis caudatis. Triumf. Obf. 87. t. 87. f. 2. Raï. hit. 1884. Linaria chalerenfis minor ereita , flore albo lineis violaceis. Mori. Rift. 2.p. $o2.f. ç.t. 3 f. 9. Linaria flore albo. Riv. Mon. t. de. û Antirrainum foliis inferioribus quaternis, ca " Yy 4 Q 336 MUF aliernis , fioribus racemofis | calycibus corollà duplo longioribus. Gouan. Illuft. 38. Roy. lugdb. 296. Müll. Di@. n. 12. fub linaria, F1 fr. t. 2, p. 545. 2h ansirrhino albo. Cette fpèce fe fait aufi remarquer, comme ja précédente, par la peritefle de fes fleurs. Sa racine qui eft annuelle ne porte quelquefois qu’une feule tige cylindrique légérement glauque, haute d'un pied & rameufe. Ses feuilles font linéaires- lancéolées , verticillées au nombre de quatre ou cinq dans la partie inférieure , alrernes fur le refte de la tige, de même que fur les rameaux. Les fleurs qui naïffent aux extrémités font dif- pofées en longues grappes , de couleur blanche , a peine pédonculéss , placées à une certaine diftance , prefquealternes , marquées de quelques lignes d’un violet foible, petites avec un éperon extrémement grêle , fouveunt recourbé , & deux fois auf long que les corolles. Le calice eft divifé en folioles linéaires, écartées les unes des au- tres , & beaucoup plus longues que les capiules dont ja forme eft ronde , & dans lefquelles font contenues dés femences anguleufes & prefque nous. Cetre plante croit en Italie & dans les environs de Montpellier. £4. (P.f.) 25. Murzier pelifférien; Aacirrhinum pel'fe- rivnum. L. Antirhinum foliis fureilinis ovaris ternis , cauliis linearibus alternis , calcaribus flore dongicribus. Lineria carulea calcaribus longis. Bauh. hift. 3. P- 461. Linaria carulea minor. Lob. l'luft. 103. Linaria arñnua parpurea vio!acea , calcaribis longis , Joliis mis rotundioribus. Tournef. 130. Barrel. Icon. 1162. Linaria foliis cauliris lienaribus fparfis, radicilib:s rotundis. Mill. Diét. n. 11. Antirrai- num foliis caulem linearibus , ad radicem ovatis J'epè ternis. Sauv. Monfp. 166. Sabb. Hort. Rom. 3-10: 14e Mr: te 2, (p: 343. La racine de cette plante qui eft fibreufe, porte plufeurs tiges dont les unes minces comme des cheveux , avortent & font garnies de feuilles ovales , rernées, quelquefois fimplement oppo- fees. (Nous avons déja parlé de cetre efpèce de tiges en décrivant le muflier fiiforme. Nous fommes perfuades qu'elles exiftent fur le plus grand nombre des efpèces de ce genre, & nous ne croyons pas qu'on puifle les prendre pour des feuilles radicales. ) Celles dont le progrès de la végétation n'eft arrêté par aucun accident, s'é- lèvent à-peu près à la hauteur d’un pied. Elles font droites, cylindriques, glabres dans leur moitié inférieure, un peu rameufes , garnies de feuilles alternes linéaires ou prefque linéaires , foiblement charnues , & placées à une certaine diffance les unes des autres. Les fleurs portées fur des pédoncules d'environ trois ou quatre MÜUF lignes , forment des épis laches au fommet des tiges. Les divifions du calice font courtes # villeufes aïnfi que ies braëtées. Les corolles teintes d’un bleu foible ont leurs deux lèvres un peu écartées , & fe cerminent en un éperon droit rrès - long & fubulé. Les caplules {ont j ovales & s'ouvrent par leur fommet. Cette plante croit en France & en Italie. £a. ( F. jf. ). 26. MurLIER efflé ; Anrirrhinum virgatum. P. Antirrhinum foliis ovaro-lanceolatis acuminatis , corollis caruleis ; galeä grauili ereëta ; laibio reflexo, Antirrhinum foliis ovato - lanceolatis, fpaïfis, inferioribus ternis, caule fimpticifimo. Poiret. Voy. VOL. 2° p.192. Lam. JET. 531. F4 Cette efpèce de muflier eft remarquable par la forme finguliere de fes fleurs. Ses tiges S'elèvent Jufau'à un pied & déni de haüteur. Elles font droites, efhléts , glabres, fimples , ou quelquefois un peu rameufes vers leur fommet. Files portent des feuilles ovales o8 ovales-lan- céolées , foiblement charnues , tres- entières, marquées longitudinalzment de trois nervures, droites, terminées par une petite pointe, ternées dans la partie inférieure , éparf:s & alternes dans la fupérieure. Les fleurs naifleut aux extré- mites des tiges , où clies forment un long epi trés - ferré. Elles font preique f:îiles, d’un bleu affez foncé, & remarquables par deux lignes Jaunes fituées vers l2 fommet äu tube, fous la levre intérieure. La lèvre fupericure eft droite , allongee , à deux divifions étroites , poin- tucs 5 l’inférieure eit fortement convexe , réfle- chie , avec un palais hériile de poils. Les éperons fonc droits, grêles, & beaucoup plus longs que les corolles. On remaraue à leur bäfe des braétées linéaires & refléchies. Les divifions du calice font étroites , ouvertes , & furmonrent de beau- coup es capfules qui ont une forise globuleufe. Cette plante croit en Barbarie dans les prés aux environs de la Calle, d’où elle a été rapportée par M. l'abbé Poire. ( W. f.) 27. MUFLIER des rochers; Antirrhinum faxa- ile. L. Antirrhinum foliis lanceolato - linearious fparfis villofis , inferioribus quaternis , caule decum- bente pilofo , floribus fpicatis. Amoœn. 4. p. 277. Linaria wvalentina faxatilis & perennis villofe, flore luteo. Tournef. inft. 169. Linaria minor vif- cofa , flore Luteo. Morif. Blef. 180. Linaria ma- ritima minima vifcofa , foliis hirfutis , floribus lu- teis. Id. hift. 2. p. 499. Cette efpèce a des racines vivaces qui portent des tiges prefque fimples , très-velues, longues d'environ fix à huit pouces, & un peu courbées vers leur bâfe. Les feuilles font fefliles , prefque linéaires , terminées en pointe aiguë, hériflées MUF de poils vifqueux, verticillées inférieurement & éparfes fur le refte de la tige. Le: fleurs naiffent au mes réunies en têce , ou difpofées en un épi court & ferré. Elles font prefque ffliles, de grandeur moyenne, & de couleur jaune aflez forcée, avec un éperon droit & pointu. Iref as facile de diftinguer fur 1£s exemplaires fecs Es points roufrâtres, qui, d’après l’obfervation de Linné, doivent fe trouver fur leur palais & à leur orifice. Les poils répandus fur les tiges & feuilles font fi nombreux & fi ferrés fur les divifons du calice & fur les bractées, que Linné les à regardés comme liineux. Les capfules ont une forme ronde , & renferment des femences noires & comprimces. Cette elpece croit en Efpagne. &. (7. [.) 28. MuruiER vifqueux ; Antirrhinum wifrofum. L. Antirrhinum foliis furculinis quaternis lanceola- us , caulinis linearibus folitariis , calycinis margi- nibus membranaseels. e e € ÆAntirrhinum foliis caulinis linearibus alternis, radicalibus lancevlatis quaternis , calycibus villofs cauli approximatis. Amoœn. Acad. 4. p. 319. Le port de cette plante la rapproch= beaucour du muflier péliférien. Elle ne s’en diflingue que par fes corolles, qui font plus grandes & d'une belle couleur jaune. Il fort de fa racine, qui eft très-fibreufe , plufieurs tiges dont les unes ftériles ,diffufes , tres-minces , garnies de feuilles lancéolées , tantôt difpofées en verticilles, tantôt fimplement oppofées , ne s'élèvent qu'à trois ou quatre pouces de hauteur. Celles qui parviennent à leur entier accroïflement font droites, cylin- driques, prefque fimples , légérement velues dns leur partie fipérieure, & hautes d’un pied. On y remarque quelques feuilles linéaires, & écartées les unes des autres. Les fleurs occupsat une grande partie de l'extrémité des tiges, où elles forment de longues grappes. Elles font prefque alternes , portées fur des pédoncules de cinq à fix lignes , ayant un calice à folioles lan- céolées & mernbraneufes fur leurs bords. Les corolles , grandes à-peu-près comme celles de la linaire , ont les deux lobes de la lèvre fu périeure droits & arrondis , avec un éperon pointu , & de la même longueur. Elles font teintes d’une belle couleur jaune doré. Les cap- fules d'une forme giobuleufe s'ouvrent à leur fommet, & les divifions du calice les recouvrent prefque entièrement. Cette plante croit en Efpagne. +. ( V. jf.) 20.MUFLIER réticulé 3 Antirrhinum reticulatum. Smith. Aucirrhinum caule ramofo ereélo , corollis calyce triplo longioribus ;' palato pulcherrimë reti- culato. Antirrhinum foliis linearibus canaliculatis fparfis : MUPF 337 furculorum radicalium fubquinis , calycibus hirfuris pedurculis braëkeis - brevioribus. Smuth. Icon. pl. rare Falcs/T, Les couleurs vives & tranchantes dont les corolles de ce mufñier font teinces, le font re- garder avec raifon comime une ües pius belles la ae pouces de hauteur. Ceilés qui parviennent à leur fes , prefque alternes , & foutenues fur dés pé- doncules un peu plus courts que les braëtéses Les divifions du calice font étroites, velues, & n’ont guères que le tiers de Îa longueur des corolles. Il n'eit pas aifé de defianer av ci fion les nuances dont elles fe tergaest fuccefi- vement. En général lorfqu'elles font bien de- veloppées , la lèvre fupérieure eft droite , di- vifée profondément en deux laciniures , & d’une belle couleur pourpre , ainfi que les trois divi- fions de la lèvre intéri F xe , dont l'erifice eft parfemé de quelques poils. Le tube atiez renflé nous a paru d'une belle con! plus vive fur le palais. Or ja corolle des ftries ou lignes nombreuf2s & croifées avec pi fur le palais, où elles imitei mailles d’un réfeau. Les capfuis entièrement recouvertes par lice. Cette belle plante croît en Birbarie , d’où elle a été rapportée par M. Desfoniaines. ( W. f.} opieur = % 30. MUFLIER muiticaule ; Azx zum milri- caule, L. Antirrhinum foliis quinis lineartbus ear- 2 É * nl 1 nofis ; forious capitaris. FE Linaria ficula mulricaulis ; mollisinis folio, Bac. fie, 28: 1,195 $ M Quoiqu'il forte de la racine de quelques mufliers plufieurs tiges , il n’en eft cependant aucun où ellss foient en auf grand nombre que dans la plante que nous décrivons, Ces tiges font filiformes , foibles , pliantes , rameufes dans la partie fupérieure , & glabres à l'œil nu ; mais fi on les examine à la loupe, elles paroïffent par- femées de poils vifqueux , principalement fur les divifions du calice & fur les bractées. Les feuilles font linéaires, étroites, obtufes , un peu char- nues , alternes , excepté dans la moitié inférieure de la tige , où eiles font verticillées. Les fleurs. MUF files , naiflent au fommet des tiges & eaux ,'quelquefois folitaires , quelquefois ces en tête au nombre de deux ou trois. narc un léger duvet à leur orifice. orées à cell:s de ja linaire , elles n’ont n tiers de fa grandeur. La couleur de ces s, feion Bocconi , eît jaune; mais dans les hantillons que nous avons fous les yeux , lépéron eft nuancé d’une foible teinte de violet, le palais ft d'un jaune vif, fafrané. Les cap- 1 globuleutes & s'ouvrent à leur fommet & {ules font en pluficurs découpures. Cette plante croit en Sicile & dans le Levant. &. ( 7. f.) 51. MuFz1ER des Alpes; Aurirrhinum Alpinum. L. Antirrhirum caule prosumbente ; foliis verticil- éatis , corolfs caruleis | rifu aureo. Linaria quadrifolia fupira. Tournef. 171. An- arrhinum racemis terminulious , foliis verticillaiis , ezulé diffufo. .Scop. Carn. ed. 1. p..47$. n. 1. ed. 2. n. 767. Antirrhinum caule procumbente , à - fricaio , foliis verticillatis. Hall. Helv. n. 335. Crantrz. Aurt. p. 306. Jacq. Aurr. t. 58. Elf xr rip 344: Tanger parmi ] R à difufes , rameufes , fouvent contournées , & prefaue couchécs fur la furface de la terre. Les feuilles qui forment des verticilles , tantôt dif- ans , tanrôt rapprochés , font ovales ou ellip- tiques , quelauefois lincéolées , glauques & un peu charnues. Les fleurs, moitié moins grandes que celles de la linaire , forment au fommet des uiges, des épis courts, ferrés, ou plutôt pa- roiflent rapprochées en tére. Elles fe font re- merouer par une belle couleur bleue fillonnée de flics ou de lignes droites , quelquefois croi- fées régulièrement. La lèvre fupéieure eft di- vie aflez profondément en deux découpures droites , & l’inférieure en trois , égales & arron- dies. Leur palais eft d’un Jaune vif, doré , & lon remarque à leur orifice uñ duvet qui paroîr fe prolonger dans l’intérieur de Ja corolle. L'é- peron eff droit , felon Linné , & recourbé , felon Haller; mais fur les échantillons que nous avons ob'ervés , il nous à paru affecter indifféremment ces deux formes; ce qui, pour le dire en paf- fant , prouve le peu de valeur qu'on doit attri- buer à ce caratière. Les pédoncules ont trois où qutre lignes de longueur, & une des divi- fions du calice ef un peu plus grande que les autres. Les femences, d'après Haller, font planes Êt meribraneules fur leurs bords. Cette plante croit dans la Suifie, l'Autriche , les Pyrénées, PEN PU DAT N &c. (VS) MUF 3°. MUFLIER jaune ; Aatirrhinum flavum Poiret, Antirrhiqum foliis irferioribus ternis fubovaus , Juperioribus fparfis lincaribus , floribus intensè flavis. Poirer. Voy. vol. 2. p. 191. Cette jolie efpèce de muflier frappe agréa- blement la vue par l'éclat de fes fleurs d'un Jaune doré , fans aucun autre mélange de couleur. Ses tiges font nombreuf.s, très-fimples , foibles et plantes, prefque cylindriques, glabres & longues environ de quatre à fix pouces. Les feuilles iont fcfiles, foiblement charnues & placées à une cer- taine ciftance. Leur forme & leur pofition varient felon les parties de a tige qu'elles occupent. Dans la partis inferieure elles font ternées , ovales- arrondies & légèrement pointues à leur fommet ; das la partie fupérieure elles font alternes, plus allongées , plus étroites & prefque linéaires. Les fllurs naiflent au fommet des tiges, rapprochées en téte au nombre de deux ou trois. Elles font prefque feihles, de grandeur moyenne, d’une belle couleur jaune doré , plus foncée fur le palais, qui eft parfemé de poils nombreux de même que l’orifice. On apperçoit quelques ftries fur la lèvre fupérieure qui eft étroite , redreffée , a deux divifions courtes, comme échancrée au fommet , tandis que l’inférieure eft très-convexe & réfléchie. L’éperon droit, pointu , eft de la longueur des corolles. Les divifions du calice font étroites, linéaires, & il en eft une qui paroît pius grande que les autres. Cette plante croît en Barbarie dans les endroits ombragés & hu- mides , d’où elle a été rapportée par M. l'abbé Poiret. ( W. f. in Herb. D. Delam. ) 33. MUFLIER cornu ; Antirrhinum bicorne. 1. Antirrhinum caule ercéto , foliis oblongis denta- is, capfula comprefflu corniculata , lobis divari- Calise Antirrhinum foliis copiofis oblongis dentatis , cap- Juda corniculata , rfixa. Burm. Afr.211.t.75.f. 3. Antirrhinum foliis oprofitis ovato-oblongis ferratis , caule ereëlo ue racemofis | cupfulis bicornibus. Amon. Acad. 6. p. 88. Le muflier cornu a des caraétères fi tranchans & qui lui font tellement propres, qu'il eft très- aifé à diftinguer de toutes les efpèces de ce genre. Il s'élève, felon Burman , environ à la hauteur de deux pieds. Ses tiges font droites, tétragones, rameufes, lifles excepté vers le fom- met, où l’on découvre quelques poils blanchatres. Elles portent des feuilles fefiles, dentées, ovales- oblongues dans la moitié inférieure où elles forment des verticilles ; lancéolées & oppofées dans la partie fupérieure. Les fleurs naiflent en épis longs & lâches fur les tiges & fur les ra- meaux , portées fur des pédoncules d'un pouce de long, au bas defausls on remarqus une braétée MUF courte. Elles font alternes , moins grandes que celles de la linaire , de couleur tirant fur le jaune [ bleuatres felon Linné, ayant un palais jaune ] avec un éperon un peu plus court que Ja corolle. Les capfules font comprinées , & s'ouvrent à leur fommet en deux valves ou lobes réfléchis qui ont fait donner à cetre efpèce le nom de bicorne. Elles renferment pluñeurs fe mences qui , d’après le rapport de Burman, font planes , préfque rondes , comprimées Ë: membra- neufes fur leurs bords. Cette plante croit au cap de Bonne-Efpérance D. ( F. f. in heïb. D. Délam. ) 3e ne 34. MüFLIER longues cornes ; Antirrhinum doagicorrne. Thumb. Anéirrhinum caule angulofo , fous dentatis, capfula cylindracea , corniculatà ; dobis ereélis. Le muflier à longues cornes a beaucoup de rapport avec l’efpèce précédente. il a été en- voyé par Thumberg à M. de Juffieu. Nous avons trouvé cette plante dans l’herbier de cet tlluftre natusalifte, qui éprouve autant de jouiflance en communiquant les riches & abondantes produc- tions de la nature, qu'il pofsède , que d’autres aroiflent en goûter à les contempler feuls. Mal- pat l'échantillon n'étoit pas en très- bon état, mais les caractères remarqués , permettent d’en cription. ue nous y avons onner une def- La tige nous a paru foible, pliante , angu- leufe , longue de fix à huit pouces, portant des feuilles oppofées, ovales-oblongues , dsnt:es & tellement amincies dans leur partie inférieure, qu’on les croiroit pétiolées. Les pédoncules ont au moins deux pouces de longueur. Ils fou- tiennent des fleurs folitaires, d’un violzt foncé & de grandeur moyenne. avec un éperon à peine plus long que la corolle. Les divifions du calice font égales, ovales & terminées en pointe. Elles recouvrent environ la moitié de la capfule qui eft cylindrique , longue de quatre lignes, di- vifée très profondément en deux lobes ou valves droites, à fommet un peu réfléchi, comme écrafé. Cette plante croit au cap de Bonm-Eipérance. (7. f. in herb. D. de Juff.) La capfule qui, dans cette efpèce de mêrne ue dans le bicorne , eft très-différente de celle 1e autres mufñliers, n’indiqueroit-elle pas qu'on pourroit en faire un genre nouveau? & ce genre, fi on eft fondé à l’établir, feroit-il fufifamment diitinét des hemimeris ? 35. MuUFrLIER velu ; Antirrhinum willofum. L. Aatirrhinum foliis omnibus oppofitis ovatis villofis , caulibus fimplicibus ; oppofitis lateralibus, L. mm tem "#0 MUF 359 Liraria hifpanica , nummularie folio villofo. Tournef. inft. n#o. Anrirrhinum faxatile minus origuni folio vifcofo & villofo , flure albo amplo. Barrel. Icon. 597. Cette plante eft très-velue dans toutes ties. 11 fort de fa racine plufisur longues environ d'un demi- e pliantes, garnies de feuilles efiles , oppolées, villeufes & placées à une certaine diftance les unes des autres. Les fl:uïs naiffentin- différemment fur les tiges, de même qu’à leur fommet. Elles font de couleur blanche , aflez grandes , terminées par un éperon de la même longueur, & recourbé. Les pédoncules qui les fouriennent oft près d’un demi-pouce de long , & les divifions de leur calice font ovales & pointues. Cette plante croit en Efpagne Æ. pied e F4 ovales, i0 26. MurciER réfléchi; Aatirrhinum reflexum. L.. Antirrhinum caule procumbente, foliis ovatis, pe- dunculis abfoluië florefcentiä duplo-lorgioribus, fexis. Linaria pufilla procumbens latifolia, flore pallido , € mi . . : A . J , riGu luteo. Raï. hf. 755. Antirrhinum procumbens ramofum , foliis alternis ovatis acuminatis integer- rimis , flortbus cordatis axillaribus. Allion. Corf. 205$: fs I: ‘ Il fort de Ja racine de cette plante , qui eft extrémement fibreule, plufieurs tiges longues environ de fix pouces, foibles , pliantes , fili- formes, cylindriques ou prefque cylindriques, glabres & un peu rameufes. Elles font garnies de feuilles ovales , entières , diftantes, prefque feffiles , alternes , excepté dans la partie infé- rieure où elles font ternées , quelquefois fim- plement ie On voit paroitre aux aïiffelles de ces feuilles, des pédoncules folitaires , uni- flores , longs à-peu-près d'un pouce , & portant des fleurs d'un violet foible , marquées de deux points jaunatres fur le palais, avec un éperot droit & fubulé. La lèvre fupérieure eft droite, profondément bifide ; l’inférieure eft à trois di- vifions ou lobes légèrement échancrés. Lorfque le fruit eft formé , les pédoncules s’allongent & paroiflent plier fous le poids de la capfule, qui eft rondé & recouverte par les folioles du calice. Cette plante croît en Barbarie &. ( F.f.) 37 Murzter feuilles d’origan; Anrirrhinum ori- ganifolium. L. Antirrhinum foltis ovatis oppofitis , corollis fubcampanrulaïis pallide violaceis, calcare brevi. Linaria faxatilis ferpilli folio. ‘Tournef. 169. Orontium faxatile thymi folio, flore rubelio. Barr Icon. 1313. Antirrhinum foliis oppofitis lanceolatis , forivus laxè racemofs. Roy. Lugdb. 297. Flor. fr. PET Le 360 MUF Les feuilles du muflier à feuilles d’origan font dires, comme jigncufes, hagres de quatre à cinq pouces , i & velurs dans dont la forine font géles, cylindriques, rameufes voutes leurs parties. Les feuilles eft fujette à quelques variations, fuuvent ovales , inais tellement : bâfe , qu’on les croiroit por- } Li un péuole. Llles font légèrement velues enleurs Boris , prefque toujours oppofées , quel- ü véanmoins alternes à l'extrémité des tiges à des rameaux ; elles ont affez de reflem- blanc : l'origan ou du ferpolet. Les fleurs portées fur des pédoncules de trois à quatre lignes, & difpofces alternativement , forment ppes fort lâches. Elles font d’un violer pile, & on remarque fur leur furface des poils courts &c blancs. Leur tube eit étroit , fort allongé, ce qui les rend prefque campaniformes, Les deux lèvres font peu écartées; la fupérieure eft tronquée, bifide ; inférieure eft à troislobes, & paroit deftituée de palais. L’éperon a tout au plus un quart de la longueur de la coroile. La capfule nous a paru slobuleufe , très-velue, ainfi que les divifions du calice, qui la recouvrent Cette plante croi dans les Pyré- CP f.) Li; a fuivante, par fcs-tiges higneufes & fes fleurs deux fois plus grandes. né obferve ave cette efnèce fe diffingne de 12 38. MUFLIER nains Antirrhinum minus. L. Antir- rhinum caule ramofiffimo villofo , foliis inferioribus fr ‘is , fioribus folitariis | culcare brevi, > DA | 2 Linaria pumila vulgatior arverfis. Tournef. 169. Linaria arvenfis minima. Riv. Mon. t. 85. Antirrhi- zum floribus foliteriis; folits fublinearibus alternis e5: fs. Scop. Carn. ed. I. p'479.n. 3. €d. 2. n. 769. ÆARt'rrtinum vifcidum , folis inferioribus conju- gaüs , ellipticis , obrufis, calcare dimidii floris dongitudine. Hall. Helv.n. 335$. Antirrhinum foliis plerifque. alternis lanceolatis obtufis | caule ramo- fifimo diffufo. Hort. Cliff. 324. Mill. Diét. n. 1 Crantz. Auft. p. 309. Neck. Gallob. p. 268 Pollich, Pal. ç92. F1. Dan. t. $o2. FI. te P- 341. Ce mufier eft une des efpèces les plus com- munes de ce genre. Ses tiges , hautes de quatre à fix pouces, font un peu anguleufes , prefque droites, tres-rameufes & hériflees de poils courts & légèrement vifqueux. Les feuilles oppofées dans la partie inférieure, & alternes dans la fupérieure , font foiblement charnues, villsufes, lancéolées , obtufes & quelquefcis un peu ellivti- ques. Les fleurs vicnnent aux aïfielles des feuilles fur les rameaux comine fur les tiges ; elles font pédonculées, petites, folitaires & prefque: al- ernes. Le tube &: la lèvre fupérieure font d'un MUF violet foible , & l’inférieure eft de couleur blan- chatre de même que le palais. On remarque des poils orangés fur l'orifice , & l'éperon égale en : longeur la moitié de la corolle. La capfule eft ovale & recouverte par les divifions du calice, qui font très-velues. Selon Gœrtner, elle s'ouvre au fommet par deux trous, & renferme des fe- mences prefque globuleufes, fillonnées profon- dément dans leur longueur. Cette plante croit en Europe dans les lieux fecs & fablonneux , dans les champs cultivés, & même parmi les décombres +. (#. f.) *** Feuilles alternes. 39. MUFLIER pyramidal ; Antirrhinum pyrami- da'e. Antirrhinum foliis lanceolatis longifimis fub- amplexicaulibus , floribus pyramidatis. L'aaria orientalis Lili perfici folio, florum fpica denfiffina % pyramidata. ‘Tournef. Cor. p. 9. Le muflier pyramidal eft une des plus belles efpèces de ce genre. Ses tiges font cylindriques, tres -glabres, rameufes vers leur fommet , & doivent s'élever à plufieurs pieds de hauteur , autant que nous pouvons le conj2éturer d’après l'échantillon qui eit fous nos yeux. Ses feuilles font prefque amplexicaules , alrernes , lancéo- ées , quelques - unes cordiformes à leur bafe, ongues de près de quatre pouces, glabres & marquées de plufeurs nervures longitudinales. Les fleurs naïflznt aux extrémités des tiges & des rameaux en longs épis ou pyramides qui forment par leur enfemble une fuperbe panicule. Ces fleurs font grandes , de couleur jaune. Elles ent leur tube très-renflé & un éperon court & légèrement arqué. Les divifions du calice font ovales, velues , & 1l en eft deux qui ne font pas aufli longues que les autres. Cette plante croît en Arménie. ( Ex adumbratione Aubriet, & in herb. D. de Jufl.) 40. MUFL:ER dalmatien ; Antirrhinum dalma- ticum. L. Aatirrhinum caule fuffraticofo , foliis lanceolatis fparfis fub-amplexicaulibus , braëteis calice longioribus. Linaria maxima folio lauri. Bauh. hift. 3. p.458. Buxb. Cent. 1. p.95. t. 24. Moriff. hift. 2. p. pe 498. {. sut. 12. f. 1. Linaria latifelia dalmatica magno: flore. Tournef. inft. 169. Linaria armera ore luteo maximo. Tournef. Cor. p. 9, Lineria foliis lanceoletis alternis , caule fuffrucicofo. Mit. Di. n..13, Anüirrhinum foliis alternis cordaiis amplexicaulibus. Pall. it, 3, p. ÿ90. es tiges dn muflier de Dalnatie font prefque 54 MUF Elles font couvertes de feuilles éparfes , pr:fque amplexicaules , lancéolées , amincies à leurs deux extrémités , marquées de plufieurs nervures lon- gitudinales & longues de plus d’un pouce, ex- cepté à la fommité des tiges & des rameaux , où elles font prefque toujours plus petites. Les fleurs ne forment point de longs épis, ferrés comme dans lefsèce précédente. Elles font grandes comme celles de PAncirrhinum mayjus , & d'une belle couleur jaune. Leur lèvre fupé- rieure eft en vote , le tube ventru ; & l’éperon auñi long que la corolle , un peu renflé à fon origine , diminu: infenfiblement , & fe termine en pointe délice. On remarque à la bafe de chaqu2 pédoncule qui foutient les fleurs , des feuilles ou brattées ovales de cinq à fix lignes de long & pointues à leur fommet. Les divi- fians du ca'icz font ovales & courtes , eu égard à la grandeur des corolles. Cette plante croit en Crète & en Arménie. ( V. v. in herb. D. de Juf. ) Cette efpèce fe diftingue de la précédente par fe tiges prefque ligneufes , fes feuilles plus couries , & fur-tout par la poftion des fleurs & la longueur des éperons. Nous avons réuni inaria latifolia dalmatica | magno flore , avec l'naria armena flore luteo maximo, d’après les obfervations de Buxbaume qui nous aroiffent fondées. Nous remarquerons que dans a figure de cet auteur , les feuilles font plus larges , les divifions du calice plus longues que dans l'exemple de M. de Jufheu. Les éperons des corolles nous ont paru aufi trop recourbés dans la figure de Moriffon. 41. MUFLIER hériflé; Antirrhinum hirtum. L. Antirrhinum caule villofo , foliis inferioribus oppo- . . . . . . P. Jitis, fuperioribus alternis ; floribus amplis , felt- dibus. 3 Antirrhinum foliis hirtis, radicalibus quaternis ovatis , caulinis Llanceolatis alternis, flortbus fpi- catis, Gouan. illufl. 38. Quoiqu'il y aic plufieurs mufñliers aufi velus & hériflés de poils dans toutes leurs parties, que la plante dont neus donnons I defcription, elle eft cependant très- facile à reconnottre par les caractères qui lui font propres & qui la fonc aifément diftinguer. Il s'élève de fa racine quelques tiges droites, fimples ou prefque fimples , hautes d'un pied , & portant des feuilles fefliles , ovalés- lancéolées , obtufes, heriflées de poils principa- lement fur leurs bords; oppofces dans k moirié inférieure où elles ont plus d’un pouce de lon artie fupérieure. Les fleurs. difocfées en longs P ë B MUF 361 prochées , terminent les tiges. Ces fleurs font grandes comme celles de ia Jinaire , feffiles, itriées, d’une couleur jaune plus vive fur ke palais. L'éperon droit & pointu eft auf long que la corolle dont l’orifice eft parfemé &e poils, & dont la lèvre fupérieure , affez écartée de l’m- férieure , eft remarquable par deux grandes divi- fions droites & arrondies. Les divifions du calice font ovales, Il en eft quatre parfaitement égales ; la cinquième a le double de longueur & de lar- geur des autres. Les capfules s'ouvrent à leur fommet & ont une forme prefque ronde. Cetre plante croit en Efpagne (à, L’exemplaire qui a fervi à notre defcriprion fut cueilli par M. Ant. de Jufieu. ( Ex adumoratione Aubriet , & in herb. D. ce Juf. ) Nous avons, d’après l'exemple de Linné , laiffé cette plente dans la feétion des feuilles alternes , a caufe de fes rapports avec Île dufnaticum &e le Linaria ;ÿ cependant après avoir établi une feétion de feuilles oppoices, peut être aurions- nous du l’y tranfporter. 42. MurLier de Portugal ; Æacirrhinum lufi- tanicum. Anthérrinum foliis fparfis ovatis, floribus pedunculatis , calcare recurvo. Linaria marine flore pulchro , caule foliofo.Grifley. Virid. Eufitan. Les tiges de cette efpèce font glabres, prefque fimples, foiblement anguleufes, & doivent s'élever à-peu près à la hauteur d’un pied ; autant que nous pouvons en juger d'aprés l’exemplaire qui eft fous nos yeux. Cet échantillon eit couvert de feuilles éparfes , fefiles ovales, un peu char- nues, longues de fix lignes & traveifées par une nervure peu faillante. Les fleurs naiffent au fommet des tiges. Elles font de couleur jaune, aflez grandes, marquées de plufieurs lignes ou ftries longitudinales, 8 portées {ur des pédon- cules de fix à huit lignes. Leur éperon eff court & un peu arqué. Les divifions du calice, dont une plus grande que les autres, fonc ovales. Elles ne recouvrent pas entièrement les capfules qui ont une forme globuleufe & qui s'ouvrent au fommec en plufieurs découpures. Cette plante croit .en Portugal. ( W. f: in Hecb. D. de Juff } “43. Murcter feuilles de genêt; Aniirrhinum ge- niff.folium. V: Aarirrhinum foliis larceolaiis acu- minatis , panicula virgata féxuofs. L. :Linaria lpannonica. Y. Cluf. hift. 1. p. 32r. Linaria flore pulliao , riéfu 'aureo. Tournef. 170. sLinaria geniflefolio glauco, flore. L:1-0. Hexm. Par. app. 9: Dill. Eldh. 202. Rai. fuppl. 591. Arrir- gucur, alternes & un peu plus petites dans la ! rhinim) corollendn labre furertore mexilla deffituto , cpanicalà. wirgata flaxuv/a Crantz. Auft. p. 307. épis, au fommet defquels elles font! ties-rap- i Antirnibcum\foliis lésearibus adfcendintibus, floribus Botanique. Tome 1. Ze MUF fpicatis, confertis, calcare flore longiori. Hall. Helv. n.337. De la Chenal.in act. Helv. 8. p. 242. Mill. Diét. n. 14, fub linaria. Gmel.it. 2. p. 196. Jacq. Auft. t. 244. FL. fr. & 2. p.341. fub Antir- rhino pallidifloro. 362 Il fort de la racine du mufñlier à feuilles de genèt des tiges cylindriques , droites, glabres, légèrement glauques , hautes de deux pieds & chargées dé rameaux effilés , affez longs flexibles, qui forment une grande & belle panicule, lorfque les fleurs qu'ils portent font développées. Les feuilles qui reflemblent à celles du genét des teinturiers, font fefhles , alternes , lancéolées , glibres, retréciés vers leur bâfe , acuminées à leur femmet , traverfées par une nervure longitu- dinale peu faillante & beaucoup plus grande fur les tiges que fur les rameaux. Les fleurs difpofées en grappes font portées fur des pédoncuies de la longucur des calices, & un peu moins grandes ue celles de la linaire. Elles ont une couleur db jaune pale extrêmement vif fur le palais, qui eft fuïllant , convexe & hériffé de poils nom- breux , de même que leur orifice. L’éperon droit, pointu , eft auffi long que les corolles. Les divi- fions du calice recouvrent prefque les capfules , dont Ja forme eft ovale obionde. Cette plante croit dans pluñeurs parties de l'Europe 2. (SA D) 44. MUrLIER linaire ; Antirrhinum linaria. 1. Antirrhinum caule erc&lo fubfimplici , folits linea- rious fparfis ; floribus imbricatis. Linaria vulgaris lutea, flore majore. Tournef. 170. Antirrhinum foliis lanceolato-linearibus fparfis, ezlycis laciniis capfula dimidio brevioribus. Guet. Stamp. 2. p. 203. Antirrhinum racemis termina- libus , floribus imbricatis , foliis linearibus confertis. Scop. Carn. ed. 1. p. 475. n. 2. ed. 2. n. 768. Antirrainurm, foliis linearious adfcendentibus con- geffis , caule erefo fpicato. Hall, Helv. n. 336. Rôy. Lugdb. 297. Mill. Diét. n. 1. fub linaria. -Ginel. Sib. p. 196. Crantz. Auft, p. 308. Neck. ‘Gallob p. 268. Pollich. Pal. n. 594. Ludw. Et. 12. Koibu ACentGin:r0 El rt. p034. Ju5 Antiçrhino communi. Lam. IL. t. 531. AE L'éclät des fleurs dé la linairé & là beauté de fon feuillage. lui atignenc -un. des. remiers | rangs parmi les efpèces de cé, gènre, Ë ricine ‘blanche, ligreufe ,\ rampante {porte plu ieurs tiges cylindriques, droites ; ordinairement fine les , hautes d'un pied & demie, fotblement co- ! Pre. , & garnies dans toute:leur longueur de feuilles nombrèules, éparfes »'lerrées çcontreila tige, étroites 4 linéaires. où lutéaites-lancéoléeg:, & terminées en pointe. Ces feuniles'font. feffiiesr, ‘ MUF Les fleurs forment de fuperbes épis au fommes des tiges. Elles font grandes , droites, comme imbriquées , d’un jaune foible avec un palais de couleur de fafran , & un éperon prefque droit, très-long , renflé à fon origine , qui diminue in- fenfblement & fe termine en pointe. On remar- que à l’oriñice de ces fleurs des poils nombreux. Les divifions du calice font courtes, ovales , & ne recouvrent que la moitié des capfules dont la forme eft arrondie. Selon l’obfervation de Goert - ner , ces cap{ules renferment des femences nom- breufes , rondes , noires, lifles & entourées d’un rebord large & membraneux. Cette plante ef très- commune en Europe , on la trouve fur les mu- railles , parmi les Hot sc: LL (CT) Le mufñlier linaire pafñle pour être réfolutif, émollient & diurétique. 45. MurLier feuilles de lin; Ancirrkinum k- nifolium. L, Antirrhinum caule ereëlo, foliis lan- ceolatis trinerviis , bracteis fore longioribus. \ Linaria Americana parvo flore luteo. Tournef. 170. Linaria conffantinopolitana ; ini fativi folio, flore luteo. Tournef. cor. 9. Buxb. cent. 1. p. 16: te26.1 2 Male. Cette plante paroît fe rapprocher de l’efpèce précédente par la forme de fes feuilles , mais elle en diffère beaucoup par fon port , & fur-tout par fes fleurs. Ses tiges font droites, cylindriques , liffes, hautes à peu-pres d’un pied, & chargées de rameaux très-ouverts qui naiffent aux aiffelles des feuilles, difpofés alternativement. Les feuilles qu'ils portent femblables à celles des tiges , font alternes , diffantes ; lancéolées ou linéaires-lan- céolées , amincies à leur bâfe, fortement acu- minées à leur fommet, & traverfées dans leur longueur par trois nervures , dont les deux laté- rales font moins faillantes que celles du milieu. Les fleurs naiflent en grappes fur les tiges com- me fur les rameaux. Ellés font diftantes , moitié moins grandes que celles de la linaire, de cou- leur Jaune-citron , velues à leur orifice , avec un éperon droit & de la même longueur. On re- marque à la bâfe des pédoncules qui foutiennent ces fleurs , des bractées longues , lancéoiées & pointues. Les divifions du calice font courtes , ovales &terrninées en pointe aiguë: Cette plante Æ trouve-en Jraliz dansiles liéux maritimes, 2£. 16H. [in herbe D. Delam. ) 231 : ) : + e 146. Murrier feuilles de pin; Antirrhinum pini- -folium. Poiret. Antirrhinum caule ereéto infernè “glabro ; fupernè villofo , foliis filiformibus fparfis , “antheris. longitudine Labiorum. :ol sb < / ‘ 3 + À CL 'adnbrérrhinum foliis fliformibus fparfis , floribus afcendantes , glauques , &-triverfées dans route efpicatis:, pedunculiseédlÿcibusque hirfuts. Poyres. Leur longueur par une nesvure affez fâillante. tt voys vols2ip. 193.2 MUF . Cette plante fe fait remarquer par la fingula- tité de fon feuillage , & par la beauté des épis de fleurs qu'elle porte à fon fominet. Ses tiges font droites , cylindriques , glabres dans leur par- tie inférieure , & villeufes dans la partie fupé- rieure. On remarque à leur fommet plufieurs ra- meaux qui forment une belle panicule , lorfque les fleurs font développées. Les feuilles font fef- files, éparfes , très-étroites , prefque fiitormes , canaliculées , ( ce qui pourroit étre un effet de la deficcation), & longues de pres de deux pouces. Les fleurs naiffent en épis très-[errés & pointus au fommet des tiges & des rameaux. Elles font pee feMiles, moins grandes que celles de la inaire , d’un jaunz pâle , plus prononcé fur le palais qui eft parfemé d’un leger duvet, & ter- minées par un éperon droit, pointu & renflé dans fa partie fupérieure. On remarque deux an- theres qui font prefque de la longueur des divi- fions d2 la corolle. Les folioles du calice font ovales & hériflées de poils nombreux. Cette plante croit en Barbaris, dans les prairies , le long des étangs qui avoifinenc le baftion de France. (CF. f. in herb. D. Delam. ) La couleur de la corolle eft quelquefois de pourpre plus ou moins foncé , felon l’obferva- tion de M. Poiret. Le mufñier à feuilles de pin à du rapport avec l'antirrhinum vifcofum. L. Mais fes fleurs ne font pas audi grandes , & fes feuilles font plus lon- gues & plus étroites. Nous avons été obligés de féparer ces deux efpeces , & de les placer dans des fections différentes , n'ayant point apperçu de verticilles, ni de feuilles oppofées dans l’exem- plaire qui a fervi à notre defcription. 47. MUFLIER pédonculé ; Antirrhinum pedun- eulatum. L. Antirrhinum foliis alternis linearibus remotis > floribus Paniculatis | pedunculis folio lon- g'oribus ftriétis. L. Linaria lufftanica maritima , polygalæ folio. Inft. 169 ? « Tiges de près de fix pouces , ligneufes , très- rameufes ; feuilles lancéolées , liffes , femblables à celles de la renouée des oiïfeaux , polygonum aviculare. L. Pédoncules ferrés , trois fois plus longs que les feuilles. Calice life , corolles jaunes avec des ftries bleues à l'extérieur. Efpagne Alftroëmer. » 48. MUELIER pied de lièvre; Antirrhinum lago- podioides. L. Antirrhinum foliis fparfismollibus apice recurvis , fpicis ovatis villofis. L. fuppl. 279. Linaria maritima minima vifcofa , foliis hirfuris, foribus luteis. Moriff. hift. 2. p. 499. Rai. Hift. P: 755% + # Tige herbacée , à peine haute d’un pied , - MUF 363 droite , pubsfcente, garnie dans fa partie fupé- riseure de rameaux alternes. Feuillss éparles, H- néaires-lancéolées , droites , un peu recourbée à leur fommer , rifléchies fur leurs bords , molles, prefque tomenteufes , pales. Epis folitaires , ob- longs , très-velus , terminant les tiges. Calices rapproch:s , égaux, Zagopr. Corolles petites , jaunes. Lèvre fupérieure d’un jaune pale. Deux points roufsatres dans l'intérieur du palais. S1- bérie. » 49. MureLier aphylle, Ancirrhinum aphyllum. L. Antirrhinum ftapo aphyllo capillari. Suppl. pe 280. Linné fils , dars fon fupplément, dit que cette plante reffemble beaucoup au folechaum , qu'elle ne s'élève pas plus haut que cette moufle 6E qu’elle ne porte jamais de feuilles radicales. Nous en avons vu deux échantillons dans l’herbier de M. Lamar_k ; ils avoient tout au plus deux pouces de hauteur. Nous avons remarqué deux ou trois petites feuilles ovales, fediles , alternes fur chaque tige , qui étoit terminée par une où deux petites fleurs. L'éperon paroifloit auffi long que les corolles. Cette plante croit au Cap ds Bonne-Efpérance. Thunberg.| (B.) Corolles fans palais, terminées par un éperon. o. MurLiER feuilles de paquerette 3 Anvir- rhinum bellidifolium. L. Antirrhinum foliis radica- libus lingulatis dentatis lineatis ; caulris partitis integerrimis. L. Linaria odorata. Dod. pempt. 184. Linaria belli- dis-folio. Tournef. 169. Dogartia foliis radicalibus oblongo-ovatis ferratis, caulinis linearibus integer- rimis ; floribus fpicatis terminalibus. Mill. Diét. n. 2. Antirrhinum foliis imis fpatulatis , fammis digitatis. Sauv. Monfp. 67. Antirrhinum foluts ra- dicalibus oblongis ferratis , corollis calcaratis patu- lis. Ray. Lugdb. 295$. Antirrhinum folits radica- libus fpatulatis , duplicato-ferratis , caulinis digita- tis , laciniis lanccolato-linearibus integerrèmis , tt- termedia longiore. Gouan. illuft. p. 30. Auvirrhr- num foliis imis elliprico-lanceolaris , acutè dentatis ; caulinis capillaribus trifidis. Hall. Helv. n. 342 Fli fut t2, psue, 8. Linaria Lufitanica folio ampliore 6 villofo, Tournef, 169. Les feuilles radicales de ce muflier forment un contrafte frappant avec celles qui font répandues fur le refte de la plante. Il fort de fa racine plu- fieurs tiges dont les unes avortent & n'ont que deux ou trois pouces de longueur , prefque en- tièrement couvertes de feuilles. Celles qui par- viennent à leurentier accroiffement, font droites, cylindriques , d’un vert glauque , & s'élèvent ZA 364 MUF un peu au-delà d'un pied. Elles fant chargées dans leur partie fupérieure de quelques rameaux fimples & droits , qui forment une aflez jolie panicule lorfque les fleurs font développées. On voit paroitre au-deflus de la racine une touffe de feuilles oval:s , fpatulées , glabres, marquées de plufieurs lignes ou nervures longitudinales , fortement & inegalenent dentées , longues de près de deux pouces & analogues en quelque jorte à celles du cryfanthemum leucanthemum. L. Celles qui couvrent la tige font à plufieurs di- vifions iuégal-s , comme digitées, linéaires , très- entières , & terminées chacune par une petite pointe aiguë. Les fleurs forment des épis très- grèles au fommet de la tige & des rameaux. Elles font fort pettes, prefque feffiles , d’un violet faible , à cinq divifions , dont deux fupérieures droites , les trois inférieures penchées. Leur épe- ron eft très-petit & recourbe. Les capfules d’une forme globuleufe s'ouvrent à leur fommet, & ne font pas entièrement recouvertes par les fo- holes du calice qui font linéaires &' extrêmement etroites. Cette plante croit dans les environs de Moutpellier. CHU FT ) st. MüurLier canadien ; Antirrhinum cana- de J:. L. Aatirrhinum foliis linearibus alternis, coroliis caudutis hiantibus : labio inferiore expla- nato. À, Æatirrhinum caule fimplicifimo longiffimo , foliis caulinis linearibus ; flolonum procumbentium lan ceolatis mininis. Gronov. virg. 67. Linaria caul Te ; : Fate e fimplici floribus violaceis foliis lini. Clayt. n. 256 Le muflier de Canada porte des tiges filifor- mes , foibles, pliant s, légèrement glauques & prefque finples. Les feuilles font altcrnes , dif- tantes , linéaires , pointues à leur fommet , amin- cies à ieur bale , & paroiffent foiblement char- nues. Les fleurs naïfent en épis laches & courts au fommet des tiges. Elles font alternes , pe- tites , de couleur violette , avec un éperon très- mince , pointu , & auffi long que les pédoncules. D’asrès lobfsrvation de Linné , la lèvre fupé- rieure eft courte , réfléchie ; l'inférieure eft grande , ouverte & penchée. Cette plante croit en Virginie & dans le Canada. à. ( VW. f. in her. D. Delam.) $2. MUELIER incarnat ; Antirrhinum incarna- sum. Antirhinum caulibus ereëlis , foliis furculinis gaternis , caulinis linearibus alternis , corollä ir- sarna à. Linaria purnila lufitanica , floribus palato caren- tibus. Tournef. 170. L'écht & la beauté des fleurs de cette plante fufifent pour la faire diftinguer de toutes les ef- eces de fon genre. Il fort de fa racine qui eft fbreufe plufieurs tiges. Les unes ftériles n'ont MUF que deux ou trois pouces de longueur , & por- tent des feuilles ovales , longues de trois lignes & verticillées trois ou quatre enfmble. Celles qui parviennent à leur entier accroiflement font grêles , prefque fimples , glabres dans leur moitié inférieure , & s'élèvent a-peu-près à la hauteur de huit à dix pouces. On apperçoit fur les tiges quelques feuilles fefiles , linéaires , atternes & longues de quatre à cinq lignes. Les fleurs dif- pofées en épis laches , au fommer defquels elles font plus rapprochées , terminent les tiges. Ces fleurs font de grandeur moyenne , d’une belle couleur rouge , & foutenues fur des pédencules velus & longs environ d’un demi-pouce. Les deux lèvres font très-écartées , la fupérieure eft à deux divifions droites , l'inférieure à trois rcfléchies & alongées. Une tache de couleur roufsatre fe fait remarquer à la place du palais. L’éperon eft prefque deux fois aufi long que la corolle. Les divifions du calice , étroites , linéaires, villeufes, ne recouvrent pas entièrement les capfules , dont la forme eft ovale-oblongue. Cette jolie plante croit en Efpagne , d'où elie fut rapportée par M. Antoine de Jufhieu. ( Ex adumbratione Aubriet, & in herb. D. de Juff. ) (CE ) Corolles terminées par une protubérance obtufe. 53. MUFLIER des jardins; Antirrhinum majus. L. Antirrhinum c aule ercëlo, fupernè villofo , foliis Lan= ceolutis obrufis ; floribus amplis purpureis. Lam. NÉE ES Antirrhinum vulgare. Tournef. 168. Antirrhinum foliis ellipricis obrufis , floralibus fpicatis ; calycibus obtufis | calcare brevijjimo. Hall. Helv. n. 333. Antrrhinum foliis lanceolatis petiolatis ; calycibus breviffimis , racemo terminal. Hort. Clüf. 324. n. 4. Ray. Lugdb. 294. Antirrhinum corollis ecau- datis, floribus fpicatis , calicibus rotundatis. Hort. UÜps. 175. Scop. carn. 2.n. 773. Neck. Gallob. 269. Kniph. cent. 1.t. 7. & cant. 3.n.12. Rivy. 92. Lud\y- ect. t: 51. Flirt. 22 p347. a. Antirrhinum majus rotundiore folio. Bauh. Pin 211. 8. Antirrhinum majus alterum , folie longiore, Bauh. pin. 211. La grandeur & la beauté des fleurs du muñlier que nous décrivons , lui ont fait obtenir une place dans nos parterres pour contribuer à leur embelliffiement. Ses tiges droites , prefque ra- meufes , glabres dans leur partie infericure , vil- leufes dans la fuperieure , s'élèvent fouvent juf- w’à trois pieds de hauteur. Elles portent des feuilles lancéolées , un peu obtufes, d'un vert foncé , traverfées par une nervure longitudinale , altèrnes fur la tige & oppofées fur les rameaux. Ses fleurs difpofees en épi font droites , grandes, MUF d’une belle couleur purpurine , avec un palais jaune. On remarque à leur bâfe , de même que dans les efpeces iuivantes , au lieu d’un éperon, une protubérance ou boffe plus ou moins obtuie. Leur tube ett long , renfle , terminé par deux levres dont la fuvérieure eft à deux lobes & l'in- féricure à trois. Les fliurs font portées fur des pédoncules de trois à quatre lignes , très-velus , de même que les foliol:s du calice qui fonrcourtes & ovales. Leur fruit eft une capfule oblongue , prefque cylindrique , percée à fon fommet de trois trous , & comparée par les anciens bota- niftes avec la tête d’un veau ou d’un cochon. Elle renferme des femences noires & anguleufes. Cette lante qui eft vulnéraire & réfolutive , croît fur es vieux murs & dans les lieux pierreux. ©. CF. f.) Nous avons apperçu quelques poils fur la co- rolle de ce muflier , & nous n’en avons point parlé dans notre defcription , parce qu’ils extitent {ur prefque routes les corolles de cette feétion. La couleur des fleurs de ce muñlier eft fujette à beaucoup de variations. $4. MUFLIER tortueux ; Antirrhinum tortuofum. Bofc. Antirrhinum caule to tuofo , ramis decumoen- tious , floribus amplis purpureis. Antirrhinum mayjus anguffifolium romarum amplo flore purpureo. Barr. icon. 638. Sabb. Hort. Rom. vol.3,t.2. Antirrhinum corollis ecaudatis , caule decumbente. Bofc. MA. Comme cette plante a beaucoup de rapport avec la précédente, & qu’elle lui reffemble pref- que entierement par la grandeur, la forme & la beauté de fes fleurs, nous infifterons feulement, dans notre defcription, fur les caraëtères qui éta- bliffent une différence entre ces deux efpèces. Les tiges de ce Mufñlier font tortueufes , diftufes , entièrement glabres & chargees de rameaux foibles & pench:s, comme farmenteux, étalés la plupart fur la terre. Ses fcuilles font linéaires-lancéolees, très-étroires , canaliculées. Les fleurs naïffent au fommet des tiges & en petit nombre. Leur lèvre fupérieure eft à deux divifions réfléchies fur les côtés, l'inférieure à trois prefqu'égales , & très- entières. Le Muflier a été cultivé au jardin des plantes ; il n’y exilte plus depuis quelques années. Il habite en Italiz. M. Bofc en a donné la defcription dans une des féances de la fociité linnéene en 1788. 55. MurLIER rubicond ; Antirrhinum orontium. L. Antirrhinum foliis lineari-lanceolatis , calycious longitudine corolla. Antirrhinun arvenfe majus. Tournef. 168. An- cirrhinum foliis ellipticis obtufis , floribus fparfs, calycibus fubulatis longiffimis, calcare breviffimo, MUF 36; Haïl. Helv. n. 334 Antirrtinum fotiis lanceolaris petiolatis , calyc'bus flores fu; erantibus, Fort. CliF. 324. Mill. Diét. n. 2. Crantz. Auf. p. 31%: Scop. Carn. ed. 2, n.774. Poilich. Pal. n. 505. Fi: Fret: 2,,p. 348-0Gœærtn.ir. 53. Lam. ill. ON CT OR ARE Il fort de la racine de ce Muflier , quieft blanche & fibr-ufe, des tiges cyiindrioues, peu rameuies, hautes environ d’un pied & demi, prefque glabre dans leur partie intéieure, & villeules dans la fupérieure. Les feuilles font linéaires-lancéolées , longues de pres de deux pouces, & traverf: es par une nervure longitudinale, peu faiilante. Celles qui occupent l’extrémité inférieure de la tige font oppofées , toutes les autres font alternes. Les fleurs difpofées en longs épis laches, font prefque fefiles , moins grandes que celles de l'efpèce pré- cédente, droites , alternes , folitaires, placées à une certaine diflance , & remarquables par une belle couleur purpurine. Les divifions du calice s'élèvent au rnoins à la hauteur du fimbe des corolles , & furpaffent de beaucoup les capfules , dont la forme prefque pyramidale eft renflée vers la bâfe dans un de fes côtés, & qui s'ouvrent a leur fommet par trois trous. Cette plante eft vénéneufe , felon l'obfervation de Linne. Elle croit dans les champs. €} ( W.8.) 56. MurLier calycinal ; Aniirrhinum calycinurr, Antirrhinum caule ereëto , foliis ovato lanceolatis op- pofitis , calycibus longitudine coroile. Antirrhinum minus albo amplo flore. Barrel. 656. Les tiges du Muñier calycinal font cylindri- ques , légèrement velues, prefque fimples , & s'élèvent à la hauteur d'un pied. Les feuilles font ovales-lancéolées, obtufes, glabres, marquées d’une nervure longitudinale , oppofées , ou Îa plupart oppofées, diflantes & portées fur des pétioles de trois à quatre lignes. Les fleurs dit- pofées en un épi court & lache aux extrémités des tiges, font rapprochées en tête vers leur fommet Elles tiennent le milieu , pourla grandeur, entre celles du muflier des jardins & celles du muñier rubicond.Leur couleurjefi d'un violetplus ou moins foncé. Les divifions du calice longues, linéaires & velues , s'élèvent à-peu-près à la hau- teur du limbe des corolles. Les capfulesrefferblenc | beaucoup à celles du Mufier rubicond. Cett= plante fe rapproche du Mufier rubicond. Elle différe du premier par fes fleurs plus petites & les divifions du calice beaucoup plus longues ; & on la diftingue du fecond par fes feuilles ovales- lancéolées oppofées , par fes fleurs plus grandes & rapprochées en tête au fommet de l'épi. Cette plante croit. ....... (W. f. in Herb. D. Thouin ). 57. MUFLIER papilionacé ; Ancirrhinum papi- 366 MUF lionaceurr. Les Antirrhinum corollis esaudatis ; flo- ribus axillaribus , calycibus pepilionacets , folits c arnofis, Mant. 66. « Feuilles alternes , ovées ou prefque ovées, » charïues , très-entieres, de la grandeur de » celles de l'origan , & portées fur un pétiole » court. Fleurs aux aitfelles des feuilles , & foli- » raires. Pédoncule court. Calice à cinq feuilles, » dont une très- grande , en cœur, prefque de » Ja longueur de la corolle, & les autres prefque » Jancéolées , plus courtes de moitié que [a co- » rolle. Lèvre fupérieure bifide, à bords réflé- » chis; lèvre inférieure plus large, à trois divi- » fions prefque égales. Corolle fans éperon ». Cette plante croit en Perle, Burman. | ’ . + $$. MurLiER velouté ; Anrirrkinum molle. L. Antirrhinum caule procumbente , foliis oppofitis, Ovaus , tomentofis , pedunculis calyce longioribus. Ariirrhinum hifpanicum wvillofum , origani folio gluttnofo. Tournef. 168. Schreb. in nov. aë. A. N. C, vol.3, p.473. Kniph. Cent. 10, n. 9. Le Muñier velouté eft très - facile à diftinguer parmi les efpèces qui compofent cette fection. Ses tiges font couchées, dures, commeligneufes, & portent des rameaux couverts d’un duvet blan- chatre, te veloutés , fur lefquels on re- marque des feuilles fouvent oppofées , ovales , entières , très - molles, villeufes , foutenues fur des pétioles de deux ou trois lignes, & traverfées par une nervure longitudinale peu faillante. Les fieurs portées fur des pédoncules plus longs que les divifions du calice, naiflent aux extrémités des tiges & des rameaux, dans les aiflelles da feuillks ou braétées alternes. Elles font friées, moitié moins grandes que celles du muflier des Jar- dins, de couleur blanchätre , avec un palais jaune. Leur lèvre fupérieure eft d'une belle couleur piürpurine , firiée en tout fens, & comme ré- ticulée. Cette plante croit en Efpagne. %. (SAS 59. MUFLIER azarin; Antirrhinum ayarina. L. Antirrhinum caule decumbente | foliis oppofitis cor- dato reniformibus crenatis ; floribus axillaribus. Hédera faxatilis magno flore. Bauh. pin. 306. Azarina feu Hederula faxarilis. Lob. icon. 601. Azarina Lobelii. Tournef. 171. Azarina ( procurm- bens ) caule decumbente ; foliis oppofitis reniformibus crenatis. Mill. Diét. n. 1. Roy. Lugdb. 295. Kniph. Cent, 1,t.6. FI. Fr.t.2, p. 348. Quoique cette plante foit pour le moins auñi velue que la précédente , elle s’en diftingue néan- moins fort aifément par fon port, par la forme de fes feuilles & la grandeur de fes fleurs. Ses ciges font diffufes , couvertes dans toute leur longueur d’un duvet blanchätre , chargées de MUG rameaux foibles & rampans qui s'étendent au- delà d'un pied. Ses feuilles, prefjue femblables à celles du lierre terreftre, font oppofées, ar- rondies, cordiformes à leur bâfe, crenelées ou lob£es en leur contour , marquées fur leur furface de plufieurs nervures, % portées fur de longs pétioles. Les fleurs, qui naïffent aux aiflelles des feuilles , font folitaires, foutenues fur des pe- doncules de pres de fix lignes de longueur, & plus grandes que dans l’efpèce précédente. Leur tube eft blanchatre , long , cylindrique , retréct à fa bâfe , renflé vers le limbe, qui eit de couleur jaune , & fe divife en deux lèvres comme dans les autres efpèces de Muflisrs. La lèvre fupérieure eft à deux lobes réfléchis fur leurs bords, & on remarque des poils fur le palais de la lèvre in- férieure. On trouve cette plante dans les rochers des provinces méridionales. %. (W./f.) * Antirrhinum ( pinnatum ). Antirrhinum foliis oppofitis pinnatifidis , caule ereëto , floribus racemofis. Suppl. p. 280. * Antirrhinum ( unilabiatum ). Artirrhinum co- rollis ecaudatis , callis duobus , foliis alternis pinnatis , caule paniculuto. Suppl. p. 279. Par le citoyen VINTENAT. MUGUET. Convallaria. Genre de plantes unilobées , à fleurs incomplettes, de la famille dès afperges, qui a de grands rapports avec les uvulaires ; mais ces dernières en font diftinguées particuliérement par un neétaire en forme de petite foflette à la bâfe des pétales , & par les filamens de fes étamines trés-courts ; il n’y a point de neëtaire dans les muguers. Ce genre renferme des herbes, tant indigènes qu'exoti- ques, dont les fleurs font axillaires ou en épi terminal, & les feuilles en gaine , alternes & fefiles , quelquefois verticiliées. Il offre pour caractère eflentiel une corolle divifée en fx pur- ties , une baie fupérieure à trois loges monofpermes, CARACTERE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre, 1°. une corolle fans calice, tubulée ou globuleufe , divifée, plus ou moins profondément , en fix parties ouvertes ou réflé- chies en dehors ; 2°. Six étamines attachées à la partie inté- rieure du tube de la corolle, dont les filamens font fubulés, terminés par des anthères oblon- gues & droites ; 3°. Un ovaire fupérieur globuleux taché avant {a maturité , furmonté d'un ftile fliforme plus long que les étamines, terminé par un {tigmate obtus , à trois côtés. Il lui fuccède une baie globuleufe , à trois loges, contenant cha- cune une femence , une defquelles avorte tres- MU G erdinairement dans une des loges par le renfle- ment des deux autres. ‘ - Olfervations. \ Plufieurs auteurs ont établi, parmi les’efpèces de ce genre, une divifion fondée fur les didé- rentes formes de la coroile, qui, dans les uns eft globuleufe , en forme de grelot, divifée en fix petits fegmens obtus & réfléchis ; dans d’au- tres , la corolle eft compofée d’un tube campa- niforme ; mais ces deux divifions ne font pas affez tranchées ; des nuances int:rmédiaires les rendent embarraflantes , puifque l’on remarque des efpèces dont la corolle eft ouverte, divifée jufqu'à fa bâfe, & dont les fegmens font très- aigus , plus ou moins profondément divifés dans d’autres. Le muguet à deux feuilles n’aque quatre étamines , & la corolle divifée en quatre. EPSVDAE C ENS. 1. MUGUET de mai ; Convallaria maialis. Lin. Convallaria feapo nudo, floribus fpicatis nutanti- bus , fecundis. Convalluria [caro nudo. Flor. lapp. 113. Flor. fuec. 273. 292. Mar. med. 95. Blacw. t. 70. Hoit. Cliff. 124. Roy. lugdb. 26. Gmel. fib. 1. p. 34. Pollich. pal. n. 337. Mill. did. n. 1. Deneck. gall. p. 165. Mattufch. fil. n. 242. Ludw. at. t. 87. Kniph. cent. 10. n. 23. Mæœnch. harf. n. 277. Sabb. Hort. 1.t. $. Knorr. del. 2. L. C. 3. Dœrr. nafl. p. 86. Regn. botan. Flor. dan. t. 854. Gœrtn. de fruét. fem. cent. 1.t. 16. f. 6. Lam. Flor. fr. 859. n. 7. Id. Illuftr. Gen. tab. 248. Convallarie acaulis, bifolia, fcapo nudo. Scop. Carne 151p. 230% HI. eds 2, 1 418. Polygonatum fcapo diphyllo, floribus fpicatis, rutantibus, campaniformibus, Hall. Helv. n. 1241. Lilium convallium album. Tourn. inft. r.h. 77. Bauh, pin. 304. Camer. épit. 618. Dodon. corol. 137. Lilium convallium alpinum. Bauh, pin. 304. Lilium convallium latifolium. Bauh, pin. 304. Cette plante fe multiplie en grande abondance par le moyen de fes racines fibreufes qui rampent fous terre , & s’y étendent à de grandes diftances. Elle pouffe une tige haute de cinq à fix pouces, pue , très-grêle , un peu courbée fous le poids de fes fleurs. Ses feuilles naiffent ordinairement au nombre de deux, réunies dans la même en- veloppe à leur bâfe , laquelle très-rétrécie prend la forme d'un pétiole long de près de trois pouces , fortant immédiatement de la racine , & S’épanouiffant en une feuille large , ovale, lancéo- lée , life, aiguë à fon fommet, marquée de plufieurs veines longitudinales. Les Aeurs font difpofées ,au haut de la himpe, en un épi lâche, ayant toutes Jes fleurs tournées du même côté. La coroile a la forine d’un petit grelot , légèrement découpée en £x parties obtufes, r'fléchies en dehors, d’une MU G 387 couleur blanché & d'une odeur agréable. Les étamines font plus courtes que le tube ; le fig. mate, de forme triangulaire, paroit divifé en trois petites dents. Le fruit eft une baie ronde , de couleur rouge ,.quand elle eft mûre : elle ren- firme trois femences arrondies. Les pédoncules font uniflores & courbés. il y a de cette plante, dit Miller, une variété à feuilles étroites, qui me paroit être cccafonnée par le fol & la fituation. Car fes racines ayant été enlevées des lieux où elles naïffent fpontanément, & plantées dans un jardin, ont produit des feuilles tif larges que celles de l’efpèce commune : mais une variété à fleurs rouges S’elt confervée pendant plus de quarante ans. Ses fleurs font plus petites, fes tiges plus tendres, & fes feuilies d’un vert plus foncé que celles de l’efpèce ordinaire , & comme Je ne l'ai pas multipliée par fes graines, Je ne puis aflurer qu’elle foit plutôt une variété feminale, qu'une efpèce diltinéte & féparée. Cette plante croit naturellement & en arande abondance dans toutes les foréts de l'Furopa feptentrionale. Elle y occupe un rang diftingué par l'odeur très-agréable de fes fleurs; & parmi les perfonnes qui aiment la promenade des bois, il en eft peu qui ne fe rappelle & n’attende avec plaifir le moment où elle paroît. C'eft dans le mois de mai, lorfque les violettes, qui l'ont précédé , commencent à fe flétrir. 2. (.w.) 2. MuGuET du Japon. Convallaria japorica. Thunb. Convallaria fcapo nudo ancipiti, racemo cernuo, Thurb. Flor. Japon. p. 139. Lin. fup. p. 204. Cette efpèce a tellement l’afpeët d'un Ayroxis, que fi l'ovaire étoitinférieur, il faudroit la rapporter à ce genre. J'avoue que je n’ai pu le vérifier d’une manière décifive fur un individu cultivé au jardin des plantes de Paris, tant cet ovaire eft petit &z peu fenñble, quand il commence à croître. Thun- berg ne nous en dit rien, mais il eft à préfumer qu'il regarde l'ovaire comme fupérieur , puifqu’il a fait de cette plante une efpèce de muguer. Cetre plante eft très- petite, & ne s’élève pas à plus de deux ou trois pouces de hauteur. Ses feuilles font étroites , linéaires, toutes radicales , un peu rétrécies au-deffus de leur bâfe ; courbées en faulx, lifles , glabres, ftriées , planes d’un côté, triangulaires de l’autre , plus longues que la hampe. Celle-ci eft grêle , petite, a deux angles prefque membraneux , à fa bafe, quadrangulaire à la partie qui porte fleurs. Ces dernières viennent en grappe terminale , courbée , portée fur un pédoncule recourbé, ordinairement à une feule fleur, qusl- quefois à deux, trois & quatre fleurs. La coroîle eft petite, prefque en grelot, à d‘coupures jan- céolées , ayant à fa bâfe , comme la précédente , une petite braétée filiforme. Les anthères font #8 M U G aigués , droites, roufsâtres , plus couftès que la corolle. Le fligmate eft finple & obtus. Le fruit eit une baie avale, obrufe, gläbre , bl-uâtre, à une loge , de la greffeur d'un pois. Il n’y a qu'une feute femence blanche., qui remplit tout l'interieur de la baie. Thusberg en cite une variété dont la feule diff rence me paroît confifter dans les fsuiiles beaucoup plus longues (le double de la hampe ) dans l£s femences diiphanes , & d’une odeur qui approche de celle de l'ail. Cette plante croit na- tureilement à la Chine & au Japon. On la cul- tive au Jardin des plantes. (PV. v.) me bn: 3. MucuErTen épi 5 Convallaria fricata. Thunb. Convalliria fcapo nudo , ffriato , racemo fpicato , ; foribus acorrgatis. ‘Thunb. FI. Japon. p. 141. Cerre plante a une racine fibreufe. Ses feuilles fonr routes radicales , linéaires , rétrécies vers leur bäfe , un peu obtuffs , itriées, plus lon- gues que la hampe, qui eft anguleufe , ftriée, fimple , droite, glabre , d'environ un pied de haut. Les fl:urs viennent en grappes termi- nales autour de la tige , fans ordre , fort rappro- chees : leurs pédoncules font arrondis , ouverts, glabres , à une feule fleur , très-courts , d’une heñe environ de longueur. La corolle eft pref- que globuleufe , viol-tre , à fix divifions pro- fondes , ovales , obiufes & concaves, Les éta- mines , au nombre de fix, ont des filamens très- courts, droits, attachés fur le réceptacle , & terminées par des anthères ovales , doit sd deux loges. L’ovaire ett glabre , fupérieur , mar- aus de fix ftries , furmonté d’un flyle plus court oue les étamines , & terminé par un fligmate fimple. Le fruit n'eft pas bien connu. Il paroît étre une baie globuleufe , ou une capfule à trois Joges, avec deux femences dans chaque loge. 4. MUGUET verticillé ; Convallaria verticillata. Lin. Convallaria foliis verticillatis. Flor. lapp. 1 14. FI. fuec. 275.5293. Hort. Cliff. 125. Roy. Lugdb. 26. œd den. t. 86. poll. pal. n. 338. Scop. carn. ec. 2.n. 419. Mattusch. fil. n. 243. Mœnch. Hoff, 178. Doœrr. Naf. p. 86. Lam Flor. fr. 859. n. j. Polygonatum caule fimplici ereëo , foliis ellip- ticis & varticillatis. Hall. Helv. n. 1244. Polygonatum enguflifolium non ramofum. Tourn. init. R. h. 78. Bauh. p. 303. Convallaria verticillata , foliis verticillatis flore kcrbaceo. Mill. Diét. n. 7 ? Polygonatum alteram. Dodon. pempt. 345. V. D. Polygonatum anguffifolium ramofum. Bauh. pin. 304. Cetre efpéce eftbien remarquable & bien diftin- guee des ätires par fes feuilles difpofées en verti- MU G ” cille autour des tiges | comme celles des rubia- L cées. Sa tige s'élève jufqu’à un pied & demi ou deuxpicds de haut. Elle eft droite , ordinairement finpl:, creute , garnie jufqu'au haut de beaucoup de feulies qui font étroites, lancéolées, linéaires , aigues , parfaitement liffes , très-peu nerveufes , feñiles , embraffant la tige en partie , difpofées quatre par quatre à chaque articulation , & tou- jours b aucoup plus longues que les entre-1œuds. Les fleurs font axillairés , portées au nombre d'une , deux ou trois fur des pédoncules rameux. La corolle eit blinchs , un peu verdatre , pen- dante , étroite , tubulée , un peu rétrécie à HAE verture du tube qui f divife en fix parties ob- tufes. Cette plante croit naturellement en Europe & en France , dans les forêts des provinces mé- ridionales. %. ( W. f.) Je ne crois pas que la plante rapportée par Müller à certe efpèce puifle lui convenir. il en avoit reçu les graines de Philadelphie , où on la rencontie abondamment, ainfi que dans toute l'Amérique feprentrionale. Ses fleurs , felon lui , naiffent aux exrrémités des tiges en épis bran- chus , dont chacun eft formé de plufieurs autres plus petits, compolé de fleurs en forme d'étoiles, d'un jaune pale. Cetre defcription ne convient nullement au muguet verticille, $. MUGUET anguleux; Convallaria polygonarum. Lin. Convallaria foliis alternis amplexicaulibus , caule ancipiti , pedunculis axillaribus fubunifloris. Mar. med. 95. Gmel. fib. 1. p. 34. Phil. Bot. 218. Mill. Diét. n. 5. Reyg. Ged. 1. p. 99. n. 2. De Neck. Gall. 166. Scop. carn. edit. 2. n. 240. Pollich. Pal. n. 339 Moœnch. Haff. 279.Mattusch. fil. n 244 Flor. Dan. t. 377. Ludw. ect. t. 47. Kniph. cent. 3.n. 31. Knarr. del. 2. t. P. 4. Sabb. Hort. 1. t. 7. Doœrr. Nañf. p. 87. Reg. Bou. ic.j Convallaria foliis alternis , floribus axillaribus, F1. fuec. 274. 294. Hort. cliff. 124. Grono. Virg. 37. Roy. Lugdb. 26. Convallaria foliis alternis pedunculis pendulis uni- floris. Sauv. Monfp. 42. Polygonatum caule fimplici angulofo , cernuo , foliis ovato-lanceolatis , rigidis , alis unifloris. Hall. Helv. n.,1242. Polygonatum flore odoro. Cluf. Paun. 263. 264. Polygonatum floribus ex fingularibus pedunculis. Bauh. pin. 3.p. 350. Polygonatam latifolium flore majore odore. Bauh. pin. 303. Barrel. icon. 711. Kniph. cent. 3. n. 32. Pul;gonum latifolium vulgare. Tourn. 78. Convaliaria angulofa. Lam. F1. fr. 859. n. 3. vuly. Sceau de Salomon. V. D. Zérm foliis © floritas miroribus. Cette MUG Cette efpèce à quelques rapports avec la pré- eédente par la forme & la difpolition de fes fleurs; mais elle n'a point fes feuilles verticillées , ce qui fuit pour la dittinguer parfaitement. Sa racine eft blanche , charnue , au groffe que le doigt, chargée d’un grand nombre d: nœuds , d’où vient que tous les botaniftes anciens l'ont nommée po- lgonatum , à plufieurs genoux. Je foupçonne que Je nom de féeau de Sulomon lui à été donné auf de la difpofition des veines de fes racin=s , qui coupées un peu obliquement offrent différentes figures. Elle pouffe plufieurs tiges fimples , an- guleufes , dures, un peu courbées & couvertes de feuiiles dans route leur moitié fupérieure. Les feuilles font oblongues , ovales, lancéolées, glabres , légèrement nerveufes & femi-amplexi- caules. Elles font toutes rangées du même côté, tandis que l’autre eft occupée par les pédoncules des fleurs. Celles-ci font pendantes, axillaires , oppofées aux feuilles, blanches ,un peu verdatres, folitaires , où d:ux feulement fur un pédencule bifurqué. La corolle eft un tube allongé , rétréci dans fon milieu , divifé à fon ouverture en fix parties étroites , obtufes. L’ovaire eft couronné d’un fligmate émouflé. Il en provient une baie de la grotfeur d’un petit pois , qui contient trois femences. Cette plante croit naturellement dans les bois. 22. ( V. w ) Le citoyen Lamarck en poffede dans fon her- bier un individu qui lui à été envoyé du Canada, qui ne me paroit être qu'une variété de celle-ci. Ses feuilles font plus petites , d’une couleur glauque en-deffous : les fleurs font prefque moitié plus courtes , ainii que les pédoncules , & le tube ne paroït point rétréci dans fon milieu , mais plutôt affecter une forme un peu conique. La racine de cette plante pañle pour aftrin- gente, vulnéraire , & propre pour guérir les hernies des enfans ; on la croit aufli alimentaire. Ses jeunes poufles font tendres , nourriflantes. J'en ai mangé plufieurs fois que je faifois apprêter tomme les tendres poufles des afperges. . 6. MuGuEr multiflore; Convallaria multiflora. Lin. Convallaria foliis alternis , amplexicaulibus , caule tereti | pedunculis oxillartbus multifloris. Flor. fuec. 2. p. 295. Phil Bot. 218. Mill. Diét. n. 3. 8 icon, ra. 101. Scop. carn. 2. n. 421. De Neck. Gallob. 165. Pollich. pal. n. 340. Mœnch. Haff. 280. FL Dan:t. 152. Blacw. ta. 251. Sabb. Hort. 1. t 6. Doœrr. Naf. p. 87. Lamarck. F1. fr. 850. D. 4. Convallaria foliis alternis , pedunculis pendulis #ulifloris. Sauv. Monfp. 42. Polygonatum caule fimplici cernuo , foliis ovato- danceolatis , periolis multifloris. Hall. Helv. n. 1243. Polygonatum latifolum. 1. Cluf. Hit. p. 275.» “i Botanique, Tome IV, MU G 369 Polygonatum Latifolium m:ximum. Ea:h. pin. 303. Tourn,inft. R. h. 78. Polygonatum.Dod. pemtp. 77. Came. epir. Go2. V. 8. Polygonum latifolium , hellebort albi fo- liis. Tourn. init. R.4. 78. Cette efpèce a les plus grands rapports avec la précédente ; cependant, comme les caracteres qui les diftinguent font conftans , ces deux plantes ne doivent pas être confondues. Celle-c1 diffère donc de la précédente par des feuiil:s conftam- ment plus grandes & plus larges , & par fes pi- doncuies qui portent d'une à quatre ou cinq fleurs, tandis que le muguet anguleux n’en a jamais plus de deux fur un pédoncule commun. Sa racine eft, comme das le muguet anguleux , charnue & noueufe. Sa tige s'élève à deux pieds de hau- teur & plus; elle eft fimple , un peu courbée, cylindrique , bien moins anguleufe que la précé- dente , n'ayant qu’un ou deux angles très-obtus , & peu faillans. Les feuil'es font ‘arges , ovales- elliptiques ; (les dernières un peu lancéolécs ), nerveufes , fouples, & comme parcherminées , d’une couleur verte en-deffus , un peu glauque en-deffous. Les fleurs fortsnt de l'aifelle des feuilles, & leur font oppofées ; elles font pen- dantes fur un pédoncule commun chargé de fliurs depuis une jufqu’à quatre, rarement au delà. La corolle eft rubulée , à cinq petites divifons ob- tufes , blanche à fa bâfe , verdârre à l'ouverture du tube. Elle produit des groffes baies qui de- viennent bleuâtres quand elles font mûres. Cette plante croit dans les Alpes , & au milieu des bois tur les rochers.Je l’ai trouvée très-abondante dans les environs de Fougeres en Bretagne. 2£. ( . v. ) On peut l'employer aux mêmes ufages que la précédente. $ 7. MuouET hériffé ; Convallaria hirta. Conval- laria foliisalrernis, fubamplexi caulibus;caule kifpido; redunculis fuberifleris. Bofc, aët. foc. h. nat. Parif. Le citoyen Bof, en 1791, nous à fair con- noître cette efpèce , dont il a lu la defcription à la fociété d'hiftoire naturelle. Elle à les plus grands rapports avec les deux efpèces précédentes ; cependant elle en différe par les poils qui couvrent les tiges & une partie des nervures des feuilles : la corolle offre aufh des différences ; outre qu’elle eft plus courte que celle du muguet anguleux, elle n'eft point refferrée & comme étranglée vers fon orifice , & renflée du bas ; mais elle préfente un tube cylindrique droit, un peu évaté à [ox ouverture. < La racine de cette plante eft traçante : elle poufle une tige haute d'environ un pied, torie, anguleufe , parfemée de poils blancs & roïdes. Ses feuilles font alrernes, fefiles, prefque am- _plexicaules, ovales, élargies, terminées à leur À a 378 M U G fommet en une longue pointe obrufe. Les nervures de la face inférieure font garnies de poils. Les fleurs font axillaires , pendantes , toutes tournées du même côté, portées fur des pédoncules fim- ples , velus, longs d’un pouce, qui fe divifent en deux ou trais pédicules particuliers & uni- flores. Cette plante croit dans l'Amérique fep- tentrionate , d'où elle a été envoyée par Creve- cœur, en 1789, au jardin du Muféum d'nitloire naturelle. ( # f. } 8. Mucuer à larges feuilles ; Corvallaria lati- foiia. Jacq. Convallaria foliis alterris | amplexi- cculibus , acuminatis j caïle angulito ÿ pedunculis axillarisus muliifloris. Jacq. Flor. Auitri. 3, pe 52. Polygonatum tertium latiore folio. Chif. hif. Ue 2— Polygoratum latifolium , elleori albi foliis. Bauh. pin. 303- Cette efpèce, qui tient & du muguet mulrijlore & du ruguet anguleux, du premier par fes pé- doncules, du fecond par la forme de fes fleurs , reflemble encore par fes feuilles au muguet de nai. C’eit, en quelque forte , un compofé de ces trois sipèces, & qui, par conféquent , n'eft aucune d'elles. S1 racine eft petite, traçante, charnue , très-mucilagineufe. Sa tige s'élève d'un pied & demi à deux pieds, cylindrique à fa bafe, angu- sufe enfuite jufqu'à fon fommet. Ses feuilles font ovales, felliles , très- nerveufes, rétrécies en pointe à leur fonmnct, très-entières , luifantes, un peu plus pales en-deffous , & même légre- ment velues ; mais les poils ne peuvent guères s’appctcevoir qu'à la loupe. Les pédoncules font au‘h très-lérèr-ment velus, divifés en deux ou trois , queiquetois en quatre autres pédoncules pa cicls qui fouti-nnent autant de fleurs inclinées & pendantes. La corolle eit enviren trois fois plus } grande que dans le muguet multiflore , ég1l:ment tubulie , traverfée de quelques lignes verdatres & louzitudinales : elle eft blanche dans fes autres parties ,excepté à fon ouverture, où elle eft d’une couleur un peu verte. Les étamines font attachées vers le milieu du tube, intérisurement : le fruit eft un: baie globuleufe , d’un noir-bleuatre, à trois log=s, chique loge renfermant des femences d'abord vertes, puis rouffatres, au nombre de trois où quatre, quelquefois cinq dans chaque log. Cotte plante croit en Autriche, dans les montagnes couvertes de bois. 9. MuGuer à grappes ; Convallaria racemofa. Lin. Convallaria foliis feffilibus , racemo terminal sompofiro. Mill, dict. n. 8. Forsk. defcrip. plant. flor. Ægyp. p.73. Convallaria racemo compofito. Roy. Lugdb. 26. Convallaria foliis alternis , racemo terminali. Hort. M UG. Cf. r2ç. Gronov. virg. 38. Polygotatum race mofum. Corn. canad. 36, t. 37. Po/ygonatum vire giniarum , ereclum , fpicatum , flore jlellato ferili, Morif. hüft. 3, p. 537. (13, t.4, f. 9. Polygo- natwm racemofum & fricatum. Idem. Polygonatum racemefum americanum , kellebori albi foliis amplifimis. Pluk. Almag. 301. Tab. 311. f. 2. Cette efpèce eft remarquable par la difpofition de fes fleurs , hien différente de toutes celles qus nous avons vues jufqu'ici. Elles forment un bel épi rameux à l'extrémité des tiges , compos de fleurs blanches fort petites. Sa tige ef roide, un peu dure. applatie, filiorinée , anguleufe , fl ‘chis en zig-za8, {ur-tout vers le haut, d'une teinté rouseatre d’un côté, s’élevant à deux ou trois pieds de haut, garnie de feuilles alternes, fert- amplexicaules | ovales-oblongues , nerveufes , minces ,. fouples , vertes des deux cotés, munies à leur circonférence de cils très-courts 5 les dernières paroilfent prefque pétiolées par le rétré- ciffement brufque d2 lear bafe qui eft arrondie ÿ elles fe terininent par une longue pointe fubulée , obtufe. Les fleurs font terminales , portées fur de petits rameaux alternes , légèrement pédonculées. La corolle eft très - petite , ouverte, divifée juf- qu'à fa bâfe en fix parties ovales , un peu plus courtes que les étamines, qui font de groffes anthères jaunatres. Le fruit eft une petite baie arrondie. J’ai vu cette plante sèche, envoyée du Canada au ciroyen Lamarck. Elle eft fi refflemblante à a fizure donnée par Plukenet, qu'on croiroit A lui a fervi de type. On la cultive au jardin :s plantes, où elle parait variér par fes feuilles ee longues , plus étroites, par fes tiges plus erbicées , & par fon épi de fleurs beaucoup plus entafle, & moins rameux. Cette plante croit na- turellement dans l'Amérique feptentrionale. 2L. (7 w.). 10. Mucusr étoilé ; Convallaria flellata. Lin. Convallaria foliis amplexicaulibus , racemts fimpli- cious. Convallaria foliis amplexicaulibus plurimis. Knip. cent. 2, nn. 18. Polygonatum virginianum ereétum , fpicatum, flore frellato. Morif. hift.3, p.536. f13, t4, f 7. Mill. diét. n. 6. Polygonatum canadenfe , Jpicatum , fertile. Corn. Canad. p. 33: t. 33. Cette plante , quia quelques rapports avec la précédente , en eft bien diftinéte par fes fleurs en épi , mais beaucoup plus grandes, & dif- pofées au haut des tiges fans ramification. Sa racine eft blanche , traçante , horifontale , de laquelle s'élève un2 tige haute d'environ deux : pieds, groffe , cylindrique, fans auçun angle, MU G MU G 37E tendre, & prefque creufe en-dedans. Elle eft { baie ronde, de couleur rouge, qui renferme deux garnie , fur tout dans fa partie fupérieure, de beaicoup de feuilies très - rapprochées, larges, ovales, les unes obtufes, elliptiques, d’autres plus allongées , terminées en points, lifles À glabrs, vertes des deux côtés, légèrement ciliées à leur circoutérence. Les fleurs terminent lestiges par un épi f.rré, & non rameux. La corolle eft grande , blanche , ouverte en étoile, divifée juf- qu'à fa bafe en fix fegmens linéaires , obtus , un peu rabattus en-dehors ; les étamines font plus de moitié plus courtes que la corolle. Elles ont d=s anthères Jaunes , petites, prefque rondes , fupportées par dés filamens longs & capillaires. L'ovaire eff ovaie , furmonté d’un ftyle court , de méme longueur que ls étamines , & terminé par un ftigmare obtus. il lui fuccède des baies , d’a- bord roufsitres , & qui deviennent rouges en müûrifanr. Cette plante croît au Canada, & dans les autres parties de l'Amérique feptentrionale. On la cultive au jardin des plantes. 2L. (W. f:) Plus je relis la defcriprion que Miller a donnée de cette plante & du muguet verticillé, plus je me perfuade qu'il a confondu ces deux efpèces, & qu'il a pris l’une pour l’autre. En effet, felon lui, les feuilles, dans cette efpèce, font difpofées au nombre de cinq autour de la tige, les pédon- cules font axiilaires, portant chacun cinq ou fix fleurs, petites & tubulées. il n’y a pas là un mot qui convienne à notre plante. Il faut renvoyer tous ces dérails au muguet verticillé , & tout ce qu'il dit de cette dernière efpèce, il faut le rap- porter au muguet étoilé, quoiqu'il emploie la même fynonymie que Linné. 11. MUGuET à trois feuilles ; Convallaria tri- folia. Lin. Convaliarta foliis amplexicaulibus ternis , racemo terminal: fimplici. Syft. plant. vol. 2, p.7$, n. 7: Convallaria floribus racemofis , foliis ovais , ob- longis, caulinis. Gmel. Sibir. 1, p. 36, t. 6. Phalangium veratri folits. Amm. Ruth. 137. Sa racine eft longue , articulée , genouillée, garnie de filamens courts & fins à chaque articula- tion. Sa tige eft très - grêle , tortueufe, d'environ trois ou quatre pouces de haut. Elle eft munie de deux, trois où quatre feuilles, mais plus fouvent de trois feuiiles alrernes , caulinaires , embraffant fortement la rise, ovales ou oblongues , rarement Jincéolées , liffcs, glabres , nerveufes, d’un vert gui tanten-deflus qu’en-deffous, un peu aiguës. ls fleurs font petites, difpofées en une grappe Jäche à l'extrémité des tiges, portées fur d: longs p=doncules fimples, ordinairement de cinq à neuf. Ei cotoile eft ouverte , divifée prefque jufqn'à fa bafe en fix parti®s ovales- aigués; elle a fix éra- mines très-court.s, inférées. fur le réceptacle commun, L’ovaire eft arrondi. Il lui ficcède une ou trois femences jaunâtres , arrondies , compri- mées , munies d'une petite pointe. On rencontre cette plante dans les forêts de la Sibérie. 2£. .12. MUGUET quadrifide ; Convallaria Bifolia. Lin. Convallaria foliis cordéris ; floribus tetrandris. Flor. Lap. 113. Flor. Suec. 276: 206. Hort. Clif. 12$. Roy. Lugdb. 26. Œd. Dan. t. 201. Mill. Icon. tab. 105. Pollich. Pal. n. 341. Scop. Carn. ed. 2, n. 422. Mænch. Haff, n. 281. Matrifch. Sil. n.24c. Kniph. cent. 7, n. 12. Doœrr. Naf. p. 87. L Convallaria foliis cordatis petiolatis : Jloribus guadrifidis tetrandris. De Neck. Gallob. P: 164, Unifolium. Hall. Helv. n. 1140. Dodon. Coron. p- 138. Gmel. Sibiri. 1, p.35. Lilium convallium minus. Bauh. pin. 304. Barrel. icon. 1212. Gramen Parnaff. Cam. épit. 744. Smilax uni- folia, humillima. Tour. 77. Convallaria quadrifida. Lamar. Flor. Fr. 8;a. n. 8. Quoique cette efpèce tienne beaucoup du pore de la précédente , elle a cependant des caraëtères qui l'en font bien diftinguer, & qui font méme très - remarquables. Sa racine eft petite, fibreufe , & pouile d'abord une feule feuille pertée fur un afez long pétiole. Quelque tems après, à la bife de ceite même feuille , la tige fe développe , & s'élève à la hauteur de deux ou trois pouces , garnie d'une ou de deux autres feuilles, liffes, un peu neiveufes , en forme de cœur , aigues à leur fommet , en deux lobes arrondis à leur bife ; où on remarque quelques poils roides , ainfi que fur les côtes de la furface inférisure vers le bas. La tige, qui eft légèrement anguleufe ; grêle , foible, fe termine par un épi lâche , compoté de peutes fleurs blanchatres, plus courtes que leurs pédoncules, qui font fins, très- fimples, fortant quelquefois deux enfemble de Paiffelle d’une très- petite écaille placée à leur bafe. La corolle n'a que quatre divifions très - profondes , ovales, très-ouvertes, rabattues en dehors. Les étamines, au nombre de quatre , ont des filimens tres-déliés, longs, terminés par de petites anchères prefqué globuleufes, plus courtes que la corolle. L'ovaire eft chargé d’un ftyle court, épais, dont le fHig- mate eft légèrement divifé en deux ou trois. Il lui fuccède une petite baie fphérique. Cette plante vient dans les bois montagneux, fur-tour du côté des Alpes. Je l'ai auffi obfervée fur les montagnes des environs de là ville de Laon. 2£. (F7. v.) | Le citoyen Lamarck en pofède, dans fon herbier , un exemplaire qui lui à éte envoré du Canada, & qui me -paroit différer un peu de notre efpèce d'Europe. Les feuilles font plus étroires , un peu plus lonsues, veinées en réfeau A aa 2 372 M UL d'une manière aff2z remarquable. Les fleurs font plus petites , les étamines blanchâtres: elle ref- femble pour le refte à notre plante. Cette efpèce eft très -fingulière , & pourroit peut-être conibiruer un genre à part. Ses feuilles pétiolées forment une fingularité rare parmi les individus de Ja famille des hliacées. Eile a tout le port d'un fmilax, parmi lefqueis T'ournefort l'a place ÿ mais l’on fait que ces derniers font dioiques, & qu'iis ont fix étamines. Les poils roides qui garnifflent fa bâfe & la rendent un peu rude au toucher, préfentent un commence- ment d'épines dont la plupart dés finilax font pourvus. ( POiRET. ) MULLER moniliforme ; Mul'era monil'formis. Lin. ÿ. fup. p. ç3 & 329. Juffieu. gen. plant. 352. Anonyma. Merian. Surin. t. 35. Genre de plantes à fleurs polypétaées, de la famille des légumineufes, qui a de grands rapports avec les fophora , mais dont il et bien diftinét pa: jes étamines monadelphiques à leur bafe, & par fes fruits qui, comme dans les autres légumi- neufes, ne s'ouvrent pas longitudinalemenr. Ce genie jufqu'à préfent neft compofé que d’une iexle efpèce. Son caraétère effentiel eft d’avoir : Un calicz: carpanulé, à quatre dents ; un péricarpe allong, charnu , en forme de collier , compofé de globules mozofpermes pédiculées. C’eft un arbre, dit Aublet, qui s'élève de cinq à fix pieds de haut. Son écorce eft grisatre & rabotiufe. Il pouffe plufieurs branches longues, rameufes , garnies de feuilles aiternes , ailées, à deux rangs de folioles oppofées, terminées par une impaire. Il n’y a que deux folioles de chaque côté. Elles font vertes, lifles, ovales , entières, terminées par une pointe moufle. Leurs pétiolss particuliers font courts, mais ils font portés fur un pctiole commun allongé, convexe en deffous, creufé en gouttière en deffus. Il y a à la bafe deux petites ftipules (Il n’y en à point, felon Linné fils.) très-caduques. Les fleurs naiffent dans l'aiflelle des feuillis, à l'extrémité des ra- meaux. Elles forment un bel épi blanc , aufli long que ls feuilles. Elles font fupportées par des pedoncules particuliers épais & courts , placés alternativement fur le pédoncule commun. Chaque fleur, d’après Linné fils, offre 1°. un calice d'une feule pièce, campanuie, comprimé, tronqué , à quatre dents inégales. La dent fupé- rieure ef oblitérée , rarement fendue ; les laté- rales font aiguës , très-écartées de la fupérieure ; celle d'en-bas eft plus avancée , & beaucoup plus fubulée. 2°. Une coroll: papilionacée , compolée de cinq pétales , dont l'érendard eff en cœur, ré- fléchi, ovale, très-entier , plane & obius, avec \ ro M°ÙU EL) un onglet un peu plane, à peine plus long que le calice , éloigné des ailes & de la carène. Les ailes fonc oblongues , conniventes , en bofle à leur bife, & onguiculées. La carène eft plus courte que les ailes , compolée de deux pétales diflinéts , connivens, onguiculés , & formant une efpèce de gaine oblongue , droite £&c comprimée. 3°. Dix étamines, réunies en un feul paquet à leur bafe, divifées enfuite en dix filimens fu- bulés (11 y en a vingt-cinq, {lon Aubler.), ter- minées par des antheres ovales. 4%. Un ovaire comprimé , linéaire , furmonté d'un ftyle court, & terminé par un ftigmate aigu. Le fruit eft difpofé en forme de collier,compofé de trois, quatre & cinq globules, réunis par un court pétiole. Les plus proches au calice font les plus grands ; ils diminuent infenfiblement vers le fommet. Ils font folides , univalves , à une loge, & monofpermes. Les femences font comprimées en forme de rein, avec une attache propre comme dans les légumineufes. Linné fils cbferve qu'après la floraifon les pé- tales rombent , & le calice perfifte ; alors l'ovaire croit dans la fleur d’une manière vifible ; cepen- dant cet ovaire ne fe convertit pas en fruit, mais plufieurs globules fortent comme du fein du ré- ceptacle jes uns après les autres, fe tenant tous enchainés par un court pédicule. Ils font d’abord de la groffeur d’une lentille , & parviennent en- fuite à celle des plus groffes prunes. Ces globules n'offrent aucune future apparente; elles ne s'en- tr'ouvrent pas comme les légumineufes ; mais leur fruit eft d’une fubftance dure, épaifle, avec une cavité dans le milieu, occupée par une feule femence en forme de rein, de la grofleur d’un haricot. Obferv. Je n'ai parlé de cette plante que d’après Linné fils & Aublet, ne la connoiflant pas. Il m'a paru que le mullera de Linné étoit le coublandia d'Aublet. En effet, les defcriptions refpeétives que ces deux botaniites font de cette plante, font parfaitement conformes, à l'exception de quel- ques légères variétés que J'ai eu foin de faire remarquer. Jajouterai ici que les fruits, d’après la figure donnée par Aublet, ne font pas plus gros qu'un pois ; felon Linné, ils deviennent auñi gros que les plus fortes prunes. Cet arbre croît à Surinam & dans l’île de Cayenne. B (PoIRET.) MULTIFIDES ( feuilles }. On leur donne ce nom lorfque , n'étant pas divifées jufqu'à leur bife , elles ont un nombre de découpures indé- terminé , Comme dans la potentille multifide , (potentilla multifida). MULTIFLORE (pédoncule ). On fe fert de ce mot pour exprimer un nombre de fleurs indé- terminé, réunies fur un pédoncule commun, MUR comm? on peut le voir dans la geffe des prés chyras pratenfrs ), la gefle à larges feuilles thyrus latifolius ) , &c. * (lo ( da- MULTILOCULAIRE ( caplule ). Ceit J’ex- prellion que l'on emploie pour défisner. une capfule compofée d'un grand nombre de loges ; le nénuphar Jaune ( syrmphea lutea ). MUNCHAUSIER ; Munchaufia fpeciofa. Lin. C'eft untrès-bel arbriffeau, dontles flcurs grandes, d'un pourpre bleuatre , difpoties en bouquets , le rendent digne de briller dans nos jardins d’orne- ment. Le citoyen Lamarck a cru devoir le ranger avec les lagerffromes , dont en effet il a tous les caraétères , 1 l’on en excepte une particularité fort remarquable, qui elt d’avoir fix éramines dont les flamens font beaucoup pius longs que les autres. Certe fingularité fufit- eile pour en faire un genre particulier ? C’eft à chacun de nos lecteurs à fe décider pour l'opinion qui lui pa- roîtra la plus raifonnable. Nous avons de cette plante, peu connue, une excellente figure , qui nous a été donnée par le citoyen Lamarck, dans fes Iluftrations des sentes (pianche 473 , fig. 2). Elle a été faite d’après un de cs arbriffeaux, qui a fleuri , il y a quelques années, au jardin des plantes. (POIRET. ) MURIER ; Morus. Genre de plantes à fleurs incomplètes monoiques, quelqueiois dioiques, de la famille des figuiers( Voyez ce mot dans ce diétionnaire), qui a de grands rapports avec les coulequins & les jacquiers, & qui comprend des arbres , tous exotiques, dont plufieurs efpèces ont depuis long-temps été naturalifées en Europe. Ces plantes font laétefcentes ; elles ont des feuilles fimples , alternes , ftipulées; des flcurs en chaton, folitaires , axillaires , & produifant des fruits tous bons à manger. Le caraétère ef. fentiel de ce genre eft d’avoir Un calice partagé en quatre, dans les mûles & les femelles ; point de corolle ; quatre étamines, deux ffyles ; une baie monofperme conffituée par Le calice perfiflant. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Les fleurs font fefiles , très- ferrées, placées en épi fur un chaton ovale ; les males font féparés des femelles fur des chatons diftinéts. Chaque fleur mâle offre, 1°. un calice partagé en quatre, dont les découpures font ovales - concaves ; 2°. quatre étamines, dont les filamens font droits, fubulés , plus longs que le calice, placés entre chacune de fes divifions. Chaque fleur femelle eft compofée également , 1°. d'un calice divifé en quatre, mais dont les découpures font arrondies à leur fommet , per- ! 373 fabat- -MUR fiftantes ; les deux extérisures oppofées & tues ; 2°. d'un ovaire en cœur, furinonté de deux flyles , longs , fubulés, réfléchis, & un peu fca- bres : chaque ftyle eft rerminé par deux ftismares fimples. Le calice fe convertit en une baie char- nue , fucculente , & qui renferme une feule {e- mence ovale &c aiguë. Offerv. Il paroîtra fans doute bien extriordi. € & dans ce milles le rapprochement des genres, de voir müriers paroitre à la fuite des figuiers, tandis qu'ils femblent fi éloignés par leur feule fructif- cation. Sans doute le müûrier ne vient pas immé- diarement après le figuier, mais il y eft enchaîné par des genres intermédiaires qui y conduifent naturelletnent. C'eft aux cbfervations délicates des citoyens Jufñeu &: Larnarck que nous d:vons ces vues intéreffantes. C'eft d'abord fur Ja foime du récepracie qu'ils ont établi ce rapprochement ingénieux. Ce réceptacle tout-à-fa ps &v à-fait fermé dans les fyuiers , contenant dans fon intérieur les parties de la fruétification, commence à s’entr'ouvrir fon fommet dans les cambouis ; il eft tout-à-fait ouvert & applati dans les dorfèses; il fe replie enfuite fur lui-même en deho:s: 1l ft retourné dans les jacquiers ; dont les fruits alors font en dehors très-ramaffés. Des jicquicrs aux mériers il n’y a qu'un pas. Les mûriers ont ceptacle retourné, comme dans les jacquiers ; mais il eft moins épais. Les fruits , quoique rapprochés , À devenir un peu laches & plus dif- ENT JeUTUE commencent a tins. C'eft ainfi que du fguier l'on paffe gtra- duellement, felon le citoyen Juflieu , aux arbres à chatons. Ces deux genres ( du Aguier & du mûrier) rap- prochés par leur fruétification ; par leurs fr pulpeux , Le font encore par leurs autres parties. Comme les figuiers , les müriers font des arbres lactefcens , dont les feuilles font larges , fimples, très-variées , découpées en lobes inégaux , & plus ou moins nombreux. Les différentes efpèces de mûriers ne font pas moins intéreflantes par Îeurs rapports économi- ques: Les unes fervent par leurs feuilles à nourrir les vers à foie, & l’on fait combienla multipli- cation de cet infedte eft importante dans les ma- nufadtures &c les fabriques de foieries. Les fruits offrent encore un aliment agréable & fain ; d’au- tres efpèces fourniflent , dans leur liber, une marière excellente pour faire du pavier; d’autres enfin préfentent des fibres aff:z fines pour ê:re travaillées & converties en toile, &c. Nous a5- rons foin de faire connoître ces différens ufages, en traitant de chaque efpèce en particulier. ENS DEC ES. r. MURIER bianc ; Morus alba. Lin. Marus lits obliauŸ cordatis, levièus, racer Îs pedunculatis. joit. C LEE. 44 1.Hort Ups. 283. Roy. Lugéb.211. es b. Paiis. ji. Diét. n. 3. Gmel.irer. 3. 174. Scopol. Can. ed. 2.n. 1176. Du Roi. EE L, D: 473 êforus foliis feaëri. s , cordatis & femitrilobis. ba , Jraëlu minori albo inflfo. Duham. 810. Ton Le RSh: 589. aida, Lod.: Lam. Fl.fr. 181. n. 2. C’et on arbre d’une moyenne grandeur , dont Pécorce eft rude , épaifle & gercée; fon bois elt d’un beau jaune qui devient plus foncé vers le centre, & tie clair dans bee I fe divife en brin: fules , éparfes ; Qui font gar- nies pétiolées , alternes, en forme de cœur, minces, liffis, un peu rudes au tou- cher, dentées. à leur circonférence , à quel- cuefois découpées en un plus ou moins grand rombre de lobes , fur-£o ut dans les mûriers qui n'ont point été greffés. Les fleurs naïfflent dans Paifeile feuilles , portées fur de longs pé- tioles , réuni tête , ou en grappes courtes fiir un récentac cle commun. Les fleurs mâles font féparées des femelles , mais fur le Ge " u) + même arbre. Elles produifent pour fruits des baies blanchâtres, de f forme fph£ rique allongée , compoiées cha cune de peti ités' baies pa ruelles formées par les calices & les ovaires renfés, & devenus charnus fucculens : c’eft l'agrégation ie ces petites es que l’on a appellé wures. D.( V.w.) La culture à produit dans cet aibre un grand nombre de varietés qu'il eft important pour Pu- fage > mais très- difficiie de bien déterminer , & pius d'fñciie encore de leur appliquer Ls noms qu'ils reçoivent dans les différentes provinces. Nous croyons cependant devoir entrer à ce fujet däins quelques details, dont la plupart feront exiraits de l'excellent ouvrage de l'abbé Rozier dayant pu, par nous-mêmes, réunir un fi grand nombre d'obfervations, & : Da Le mûrier fauvagcon , c’eft-à-dire celui qui eft feulcmentr veru de femences IRontna point éte grefls , élt le type de toutes les ef- pèces cultivées dans les jardins. C’eft celui dont nous venons de doiner la defcription. On peut d'abord Île diflinsuer en deux variétés ; dans lune les feuilles font découpées, minces & de couleur claire ; dans l’autre elles font entières, épaiffes , d’un vert roncé. Les feuilles font donc ! n ordirairement déc oupées dans le fauvageon , qui n'a point ete 5 el les s deviennent entières, & approc het de celles de la ref dans IR _mu- riers greffés, ce rcfes. Les fruits var MUR leurs , tant dans Le fauvageon que dans le mé- rier rofe. lis font tantôt blancs ; taotôt d'une einte jaunatre, & d’autres fois ils approchent de L couleur noire. Au reite, il y a entre ces va- rietés un fi grand nombre de nuances interme- diaires , qu'il eft très-difñicile de les bien carac- teriier. Cer arbre éprouve par la culture tant de modifications , joit relativement au ciiinat, foit par rapport au fol & à là conduite de l'arbre, que Les imuriers d'un canton très-fouvent nerf femblent pas aux müriers d’un autie canton. Conftinr du Caiteler, dans fon Traité fur Les mûriers vlancs , diftingue aifi les varietes cul- uvees en Provence : Müriers fauvrges , aitail , 1] y en a quatre elpèces : la prenusre et celle qu'on appelle feuille-rofe. Ce mürier porte un peux fruit blanc , infipide ; fa feuille eit ronde- tte , femblable à ceile du rofier , inais plus grande. La feconde eit la feuille dorée; elle cit luifante & s'ailonge vers fon milieu ; le fruit en elt de couleur purpurine , & perit. La cotieme ; la reine batarae 3 truit noir , feuille deux fois plus grande que ceile de la feuiile-rofe , dentée à fa circonference ; là dent de l'extrémité fuperiewe s’allonge plus que les autres. La quatrième eft appellee femelle ; l'arbre elt épineux ; 1l pouife fon fruit avant fa feuille qui a la torme dun trefle. Muricrs greffés. La première eft /4 reine à feuilles luifantes , & plus grande qu'aucune des fauva- gs ; fon fruit eft de couleur cendrée. La fe- conde , La grofe reine , à feuilles d’un vert foncé & à fruits neirs. La troifième , la feuille d'Efpa- gne. Certe elpece ef extrêmement matte & se fière ; feuiiies fort grandes , fruit blanc & tré allongé. La quatrième, la feuille de flocs ; elle A d'un vert foncé , à-peu-pres femblable à la feuille d’ Efpag gne , mais moins allongée , elle eft à bou- quet fur fes tiges. Son fruit eft très-mulriplié , & ne vient jamais au poiat de maturité. Ces définitions font aufli exactes qu’elles peu- vent l'étre , dit Rozier ; a ces efpèces Jardi- nieres fonc-ellss invariables ? C’eft autre chofe ; Jai vu ce que l'auteur appelle mürier fauvage à feuilles rofés , donner des fruits noirs & affez gros , & la même fingularité a lieu fur celui qu'il nomme feuille d'Efpagne. Les müriers du Langue- doc approchent beaucoup des efpèces dés envi- rons d'Aix. j'ai compare les uns aux autres , & cetre comparaifon m'a fait reconnoître beau- coup de varietés fecondaires de ces efpèces qui font déjà elles-mêmes des variétés. Tout important qu'il eft de diftinguer ces va- riétés, le point effentiel dans la culture de cet arbre eft de lui faire produire beaucoup de feuilles , & de bonnes feutilis. Par bonnes feui les, il ne faut pas toujours entendre les plus larges pi les plus fucculentes, mais celles dont les fucs MUR cation du ver & à la beauté de la foie , enfin celies qui ne fonc pas tackées par les brouiilards. Oùtre les avantages qu'on retire de cet arbre pour la nourriture du ver à foie , il en eften- core beaucoup d’autres dont il ne paroit pas que l'on ait profité , & qui ont été expofées par Oitvier de Serres dans fon Lhéâte d'agriculture, Ouvrage précieux , & qu'on lit trop peu. Nous croyons d:voir rapporter ici ce qu'il en dit, quoiqu'en un vieux langage , mais qui n’eft pas fans agrément. On v verfa que {1 propriété dé l'écorce du muürier de donner du &l, étoit con- nue très-ancicnnement , quoiqu'on l'ait publiée , 11 a quelques années , comme une découverte nouvelle. « Le revenu d’un meurier blanc, dit Olivier de Serres, ne confit: pas feulement en Ja feuille pour en avoir la foie , maïs auf en l’écorce pour entaire des cordages, des toiles groffes movennes, fines & délices, comme l’on voudra;par letquelles commodités fe marifefte le meurier blanc être k plante la plus riche, & d’ufage plus exquis dont nous ayons eu cognoiflance. De la feuille du meurier , de fon utiite , de fon emploi , de la maniere d'en retii-r la foie a été ci-devant difcouru au long 3 ici ce fera de l'efcorce des branches de tei srore , dont Je vous repréfenterai la faculté, puifqu il a pleu au roi me commander de donner au public l'invention ds la convertir en cordiges, toiles, &c. » Auf m'en a-t-il prins touchant la cognoif- fance dela faculté de l'elcorce du mévrier blanc. Car pour fa facile f-paration d'avec fon bois, Étant en feve , en ayant fait faire des cordes , à limitation de celles de l'efcorce de tillet (tilleul) qu'on façonne en France , & mites ficher au haut de ma maifon , furent par je vent jettées dans le foffé , puis retirées de l’eau boueufe , y ayant féjournées quelques jours , & Jlivées en eau claire. Après des torfes & feichéss , je vis parôitre la teille ou poil, matière de la toile, comme foie ou fin lin. Je fis battre ces efcorces- là à coups de maflue pour en feparer le deflus., qui s’en allant en poullière , laifla la matière douce & molle , Léna broyée , férancée , peignée , fe rendit propre à être filée , & en- fuite à être tiflue & réduite en toile. Plus de trente ans auparavant, j'avois employé l’efcorce des tendres jettons de meuriérs blancs , à lier des entes à écuffon, au lieu de chanvre , dont communément l’on fe fert en déleétible mefnage. » Voilà la première épreuve de la valeur de lefcorce du meurier blanc , lequel accident ré- digé en art, n’eftà douter de tirer bon fervice, au grand profit de fon pofleffeur. Plufeurs plantes & arbres rendent ue poilsmaislesunes eg donnent petite quantité , ou de qualité foi Re PES] MUR 37$ | il n'eft pas ainfi du meurier blanc , dont l’aban: dance du branchage , la facilite de l': icorcement, la bonté du poil procédant d'icclui , rendent ce mefnage très-aflurz ; voire avec fort petite dé- penf=; le pere de familie retir.ra infinies com- modites de ce riche arbre, duauel la valeur , non connue de nos ancêtres , a deme.ré enterree Jufqu'à préient , comme par les veux de l’enren- dement , il le reconnoïilra encore mieux par les expériences. » Mais afin qu'on puife rendre de durée ce mefnige , c’elt-a-dire , tirer du meurier l'efcerce fans l’offenfer , ceci fera noté ; que pour le bie: de la foie , il eft néceflaire d’émonder, d' guer , d'étefter ks meuriers, incontinent aprés en avoir cueilii la feutlle pour la nourriture des vers , felon , toutefois , diftinétions requifes Les branches provenant de telle coupe , f-rvi- ront à notre invention , parce qu’eftant lors en feve , ( comme en autre point , ne faut jamais mettre fa ferpe aux arbres ) très-facilement s’et- corceront-elles , & ce fera faire profit d’une chofe perdue ; car aufhi-bien les faudroit jeter au teu , même tout:s dépouiilézs d’efcorces , ne laifferont d’y bizn fervir , fi mieux l’on n’aima au préalable les employer en cioifons de jardins, vignes , &c. où t&l branchage eït très-propre pour fes du's piqu-rons , étant fec, & de long fervice pour la dureté , ne pourriffant de Iong- temps ; d’où finalement retiré pour dernière utilité , eft brûlé à la cuifine. » Et parce que les diverfes qualités des bran- ches diverñfient la valeur des efcoress, don plus fines procèdent dés tendres fommités des arbres, les groffières des groffes branches jà er- durcies , les moyennes de cellzs qui tisnne l'entre deux ; lorfque l’on taiilera les arbres, foit en les émundant , éliguant ou éteitant , Le branchage en fera afforti , mettant à part, en faifceaux , chacune forte, 2ân que fans confus mélange , toutes les écorces foient retirées &: es felan leurs particulières propriétés. Sans maniées délai, les écorces feront f£parées de leurs bran- ches , employant la fleur de la feve , qui pañfa toft, fans laquelle on ne peut ouvrer en ceten- droit , & ayant embotelé Îes efcorces , chacune des trois fortes à part , l'on les tiendra dars l’eau claire ou trouble , comme s'accordeta , trois du quatre jours , plus ou moins, felon leurs aqua- htés & les litux où l’on eft, dont Les effais li- miteront le terme. Mais en quelque part que low foit , moins veulent tremper dans l'eau l£s min- ces & tendres écorces que fes groffes & fortes. Retirées de l’eau à l'approche du foir , feront étendues fur l'herbe de la prairie, pour y de- meurer toute la nuit, sfin d'y boire les rofss du matin ; puis devant que le foleil frappe, feront ammoncelées jufqu'au retour de [a vel \ perée; lors remifesau ferein; de-[à retirées du £e- 376 MUR lil, comme deffus, continuant cela dix À douze jours à la manière des lins , &: en fomme, Juf- qu'à ce que cognoiftrez la matière être fufifim- ment rouvée , par l'épreuve qu'en ferez , deflé- chant &z battant une poignée de chacune de ces trois fortes d'efcorces , réem£ttant au ferein celles i eront pis affez appareiliées , & en re- les aucres , comme le-recognoïtrez à Le fruit du mü:isr engraïfle très-bromptement la volaille , les cochons, & Îles fcuiiles rafzm- blécs après leur chüûte ,; & mifes à fécher font dévorées par les troupeaux : c’eft pour eux une excellente nourriture d’hiver. Le bois des tailis eft employé utilement, comme perches à foutenir des tretlliges', comme tuteurs pour les arbres ; celui du tronc & des groffes branches , fendu & fcié en planches d’un a deux pouces d'épaifleur , fert à Ja fabrication des vaifleaux vinaires. Ce bois eit particulière- ment avantageux pour les vins blancs ; il leur communique un petit goût agréable , & appro- chant de c£lui que l’on appelle wio/erre. Dans les pays de vignobles on appr:cie le bois de müriér pour ls échalas. If dure infiniment plus que tous les autres bois blancs, moins que le chêne , à la vérité , mais autant que celui des taillis de chà- taigniers , fur-tout fi on a l1 précaution de l’é- corcer. Le mârier devicnt encore un arbre très-pré- cieux dans les provinces méridionales , pour les décorations d£s jardins , puifque la charmille , le hêtre ne fauroient y croître , fans être Jar- gement arrofés , & eau y eft trop rire pour être confommée en objets d2 pur agrément. Le mûrier craint peu la féchereffe ; fes branches fe prétent volontiers à la forme qu’on veut leur donner; & fi on fait les conduire , fi on fait à propos les incliner , & fupprimer le canal direct de Ja fève , on peut en faire des berceaux agréa- bles, & des paliflades femblables à celles des charmiiles , & dont les feuilles feront d’un vert plus gai. > => Fes fruits du mûrier étant bien mûrs appai- fent la toux, & facilitent l’expeétoration. Le fuc exprime & pas à travers un linge , donns en girgarifme , calme l'inflammation des amyg- dales. On a au regardé la feuille comme vul- néraire , étant appliquée fur une coupure auifi- tÔ: qu'elle eft faire ; mais elle a fouftrait la plaie au contaét de l'air atmofphérique : voilà tout fon mérite. Nous ne croyons pas devoir abandonner cet article ; quoiauc déjà un peu long, fans préfea- ter ici quelques détails Gxtraits du diétionnairé agriculture fur à picpagation di märier en Europe. Cet précieux’; criginaire de la nm €] t arbre RE A —— —_—_—_—_——— MO R Chine , eft aujourd’hui naturalifé jufqu'en Hon< grie & ju‘qu'en Pruffe. La propagation de cet arbre à des diflances fi éloignées de fon pays pri- mitit, ne prouve-t-elle pas , dit Rozier , com- bien il eft poñible de naturalifer les plantes de proche en proche par la voie des femis. C’eft anfi que Le tuilivier, & besaucous d’autres ar- bres d licats , font parvenus , dans nos climats, à pañer l'hiver en pleine terre, & à y végérer aujourd'hui avec beaucoup d'aifance. Le tnûrier s'eit tellem-nr acclimaté parmi nous, qu'il brave les grinis froids , & même les rigoureux hivers du Brandebourg. D paroit évident que les Chinois font le pre- mier peuple qui ait cultivé le mûrier , & élevé le ver à foie. De chez eux fa culturè a pañlé en Perfe, & d2-là dans les îlés de PArchip:l. Sous l'empereur Juftinien des moines apportèrent en Grèce les femences du murier, & enfuite les œufs de l’infecte qu'il nourrir. Environ vers l'an 1540, , on commença à cultiver cet arbre en Sicile & en Italie , & fous Charles VII quel- ques pieds en furent tranfportés en France. Plu- fieurs feigneurs qui avoient fuivi Charles VII dans les guerres d'Italie, en 1494, tranfpor- érent de Sicie plulieurs pieds en Province , & fur-tout dans le voifinage de Montélimar. On dit qu’on y voit encore ces premiers arbres dans les valtes ernplacemens des jardins de fes maifons royaks. Il en fit diftribuer les arbres dans les provinces , & il accorda une protection diftin- guée aux manufaétures de foieries de Lyon & de Tours. Henri II travailla à multiplisr les mû- riers, & Henri IV , milgré les opyofitions for- imclles d2 Sully, établit des pépinières. Sous Louis XIII, cette branche d'agriculture fut né- glige. Colbere, qui faifoit confifter la protpé- rite d'un état uniquement dans le commerce, comprit tout | avantage qu’on pouvoir & qu’on devoit retirer du mürier : il rétablit les pépi- rières royal:s, fit diltribuer les pieds qu'on en retiroit, & les fit planter aux frais de l'État. Ce procédé généreux , mais ‘violent, parce qu'il attaquoit les droits de propriété , ne plut pas aux habitans de la campagne , & de manière ou d'autre ces plantations perifloient chaque an- née :1l fallut donc avoir recou's à un moyen plus efficace , & fur-tout moins arbitraire. On promit, & on paya exaët-ment vingt-quatre fols par pied d’arbre , qui fübfiiteroit trois ans ‘après la plantation , & ce moÿen réuflir. Ce fut ainfi que la Provence , le Languedoc, le: Vivarais , le Dauphiné , le Lyonnois , la. Gafcogne , la Sunronge & la Touraine furent peuplés de mi- tiers. } L Sous Louis XV , des pépinières royalec furent établies dans ls Berry , dans l’Angouimois , FOr- F) D 2 Jéanois , le Poitou ; le Maine , la Bourgogne , la MUR l2 Champagne , la Franche-Comté, &c. &' les arbres en furent gratuitement diftribués. Telle a été en général la progrefion de la culture du mûrier. Il faut cependant cbferver que de Grèce & d'Italie , le mürier pañfa dans les provinces méridionales de France , & de-[à dans le Pié- mont. Ces arbres furent négligés en France 3 il fallut enfuite en tirer des gratnes du Piémont. Au refte l'expérience prouve que le mürier eft l'arbre qui peut le mieux profpérer dans Îes quatre parties du monde, exemple bien rare , & peut-être unique. 2. MURIER noir , Morus nigra. Lin. Morus foliis cordatis fcabris , (floribus divifrs. ) Hort. Cliff. 441. Hort. Ups. 283. Mat. med. 2o1. Reg. Lugdb. 211. Dalib. Paris 290. Mill. Dict. n. 1. Du Roi. Haubk. 1. p. 425. Ludw. ect. tr. 114. Kniph. cent. 3. n. 64. Regn. Botan. Moras fruëta nigro. Bauh. pin. 459. Tourn. inf. R. L. 589. Blackwy. tab. 126. Lamar. F1, fr. 181. n. 1 Morus. Dodun. pempt. 810. Cet arbre reffemble beaucoup au précédent, & ne donne guères moins de variétés. Cepen- dant les caractères qui l'en diftinguent confittent particulièrement dans fon fruit beaucoup plus gros, d'une forme plus allongée , rempli d'un fuc de couleur vineufe , vive , foncée & abon- dante ; d’ailleurs les fleurs males font portées fur un pied , & les fleurs femelles fur un autre : mais il n'elt pas rare de voir les unes & les au- tres réunies fur un même pi:d. Il s'élève plus haut que le mürier blanc , dont l'écorce ef plus rude & plus épaifle. Ses branches font longues, entrelaflées , & forment une forte tête. Elies font garnies de feuilles pétiolées , en cœur, den- tées, pointues , un peu épaifles & rudes au tou- cher , très-fouvent fans aucun lobe, & quelque- fois divifées en cinq lobes au moins. Elles font en général beaucoup plus grandes , plus fermes, plus nerveufes que dans l’efpèce précédente. Ses baies ont conitamment une couleur noire, vi- neufe, On croit que cet arbre eït originairé de Perfe. Peut-être y a-t-ilété apporté de la Chine à une époque dont nous ignorons la date. Au refte , c’eft de Perfe qu’il a été tranfporté dans nos provinces méridionales de l'Europe. On le cultive , ainfi que le précédent , au jardin des plantes. 2£. ( V. v.) On ne peut plus, dit Rozier, regarder au- jourd'hui le mürier noir comme dans fon pre- mier état de nature ; il n’eft donc pas furpre- nant qu'il ne fuive plus fa première loi. Dans les provinces du nord du royaume , c’eft un arbre de médiocre groffeur , & dont la végé- tation eft très-lente ; dans celle du midi , il ac- quiert la hauteur des amandiers , c'eft-à-dire , qu'elle eft à-peu-près le double de celle du nord. Botanique. Tome IV. MUR 377 Sa végétation y eft moins rapide ‘que celle du mâûrier blanc ; fes bourgeons font courts & ferrés, Il ya une variété de cet arbre dont les feuilles font un peu moins larges , & dont les bourgeons acquièrent chaque année plus de longueur. Outre cette variété , on en compte encore plutieurs autres qu'il froit difficile de bien déterminer. C’eft particulièrement les fruits de cet arbre que l’on choïfit de: préférence pour lés manger. En effet, ils font beaucoup plus gros que dans les autres efpèces , doués d’ailleurs d’un parfum agréable , & d’une faveur douce & rafrichiffante. Quelques auteurs ont prétendu que les vers nourris avec les feuilles de ce müriér donnoient une foie. meilleure que lorfqu'ils étoient nourris avec celles du mürier blanc; que cependant il faut avoir foin de ne Jamais leur donner de feuilles de müûrier noir , lorfqu'ils avoient mangé pendant quelque temps les feuilles du mürter blanc ; que ce changement de régine les faifoit périr tres-fouvent. Ces affertious auroïent be- foin d'être prouvéss. Murier d'Italie ; Morus italica. (N ) Mo- rus foliis fublobaris glabris , frudtious rofeis. Cette efpèce pourroit tenir le milieu entre les deux précédentes. 11 e% pofble qu'elle n'en foit qu'une variété. Cependant elle s'eft conf- tamment montrée la même au Jardin des plantes, où elle eft cultivée de graines envoyées de Tar- tarie. Les caractères qui m'ont déterminé à la retirer du grand nombre des variétés des deux mûriers précédens , c’eft que celui ci a des fiuit très-petits, d’une couleur de role claire ; de plus, fi on lève l'écorce des jeunes branches, on re- trouve cette même couleur fur les premières couches du bois , mais elle ne fait que ie reindre fans le pénétrer. Cet arbre ne s'élève qu'à uns hauteur médiocre. Ses rameaux font dus, en- trelacés, courts, & garnis de feuilles ovales, en cœur , dentées à leur circonférence , & prefque toujours divifées en deux ou trois lobes. Leur furface fupérieure eft d’un vert beaucoup plus clair que dans le mürier noir, luifante , & comme verniflée : la furface inférieure eft plus obfcure, garnie de quelques poi's fins le long des côtes. Le pédoncule et beaucoup plus court que le fruit. Il ne faut pas confondre cette efpèce avec la variété que lon appelle märier rofe dans la première efpèce. Cette d’rmière n'a été ainfi nommée qu’à caufe de quelques reflem- blances que l’on a cru remarquer entre fes feuillles & celles du rofier. Cet arbre fe cultive en Italie, il eft depuis plufieurs années au jardin des plantes de Paris. 2L ( V. v.) 4. MURIER rouge ; Morus rubra. Lin. Morus foliis cordatis fubrus villofis Le cylindricis B 3738 MUR (dioicis). Syf. Plant. vol. 4, p. 135. Mill. Dit. D 3: Morus foliis cordatis , feubris , villofis, amentis cylindrius. Du Roy. Harbk. 1, p. 430. Morus foliis fubtus tomentofis ; amentis longis , dioicis. Goan, Virg. 145$: Morus virginienfis arbor, Loti arboris inflar ra- mofa , foliis ampliffimis. Pluk. Alm. 253. t. 240. f. 4. Duham. arb. 7. Ce müûtrier eft bien diflingué des efpèces précé- dentes par fes chatons allong£s & €ylindriques , & par la poñition de fes fleurs, lefqueiles, au lien d’être très-feriées, comme dans prefque toutes les efpèces de ce genre, font dans celle-ci Jiches & écartées. Cet aïbre eft auf beaucoup plus fort & plus elevé que les autres. L'écorce , qui eft d’an gris- cendré dans les müriers que nous avons vus jufqu’ici, eft noire dans celui-ci. Ses feuilles font très-rudes, ovales , en cœur, gran- des, larges, entières, dentées à leur circonfé- rence , terminées en pointe allongée, vertes en deffus, velues & blanchatres en deffous quand elies font jeunes : fruvent elles deviennent pref- qu: chbres en vieilliffant , fur-tout dans les indi- vidus culcivés : elles font auf quelquefois pal- mées , ou à trois lobes. Les fleurs naïflent fur les tiges ; les mâles font portées fur un pied, & les fleurs f melles fur un autre pied. Leur pédon- cule eft velu. Les chatons font pendans, & ref- femblent beaucoup par leur longueur à ceux du bouleau blanc ; les fleurs qui les compofent , tant pour les mâles que pour les femelles, font écar- ées les unes des autres , excepté au fommet, où elks fe réuniflent en une tête oblongue. Les baies font légèrement velues quand elles font Jeunes. Ne les ayant pas vues autrement , j'ignore fi elles perdert leur duvet en vieillifant. Cet arbre eñt recherché pour les bofquets d'été à caufe de fon feuillaze. On le cultive au jardin des plantes ; il eft originaire de Virginie. P. ( 7. v. ). s. MuriERr des Indes; Morus ind'ca. Lin. Morus foliis vvato - oblongis utrinque aqualibus ; inagualiter ferratis. Flor. 24 yl 337. M ris indica. Rumph. Amb. vol.7,p.8,t. 5. T'nda-rarva. Pheed. Mil. vol. 1, p. 87, t. 49. Lour 0. Flor. Cochin. p. 679. Cet arbre , lorfqu'il eft livré à lui-même, coifrve la forme d’un buifflon, & ne s’elève curesau-d la de fix à fept pieds ; mais lorfque l'on a foin de l'monder, & de retrancher les premises branches , il acquiert un tronc très- gros, & parvient à une hauteur aflez confidérable, Son écorce eft d'une couleur noire-cendrée, épaiffe ; ilen découle, lorfqu’on y fair quelque incifion , un fuc lymphatique & vifqueux. Ses | MUR ovales - oblongues , aiguës, inégalement dent{es en dents de fcie, prefque toujours entières, quel- quefois divifées en lobes , glibres , légèrement pétiolées , alternes. Ses baies font folitaires, axil- laires , quelquefois deux enfemble au même point d’infertion , petit:s , oblongues , légèrement ve- lues , d’un roug--noiratre , monofpermes. Cet arbre croit dans la Chine & à la Cochinchine, fur le bord des fl:uves. A la Cochinchine, on choific fes feuilles, de préférence aux autres efpèces, pour la nourriture des vers à foie. On les regarde comme plus dé- licates, & plus propres à fournir à ces infectes une plus grande quancité de fubftance foyeufe. Les fruits fe mangent. Ils font agréables & fains. es jeunes feuilles font aufi employées dans [es cuifines , comme plantés poragères. On prétend qu'elles fourniffent aux nourrices une plus grande abondance de lait, & de meilleure qualité. 6. Murier de Tartarie; Morus tatarica. Lin. Morus foliis ovato-oblongis utrinque aqualibus , agua- liter ferratis. Flor. Zeyl. 337. Mill. Dict. n. 7. Lepech. Iter. 2. p. 269. Cette efpèce { rapproche beaucoup de la pré- cédente , mais fes pedoncules & fes pétioles fons beaucoup plus longs , les d£coupures de fes feuilles plus diftinét-s. Cet arbre s'élève très- haut. Son écorce, dit Miller , eft molle, épaife , jaunatre , & remplie d’un fuc laiteux & aftringent, comme® celle du figuier. Ses branches fortenc de tous côtés, & font garnies de feuilles oblongues, ovales , & placées fur des périoles alternes. Tous les côtés des feuilles font égaux , mais leurs bords font inégalement dent“s : elles font rudes & d’un vert foncé en deffus , pales en deffous. Les Aeurs naiffent en têtes rondes dans l'aitfelle des feuilles , de chaque côté des branches, & font d’un blanc herbacé. Les flzurs males ont quatre éramines ; les fleurs femell s produifent un fruit rond, d’abord vert, enfuite blanc, & d’un rouge foncé, lorfqu’il eft mûr. Ses feuilles font autant eltimées que celles de l’efpèce precedente pour les vers à foie. Je ne connoïs point ces d‘ux dernières efpèces ; je n’en ai donc parlé que d’après les auteurs qui les ont décrites ; mais, d’après leurs d:fcriptions, je ferois fort porté à foupçonner que ce n'eft qu'une même efpèce, qui peut-être offre quel- ques variétés , que nous avons vu être fi fré- quentes dans les müriers. Je n’y trouve aucun caractère fpécifique qui puifle vraiment les dif- tinguer. S'il faut s'arrêter à la longueur des pé- tioles, alors il faudra dire que , des deux fisures citées à l'efpèce précédente, favoir de Rumohius & de Rheed , celle de Rheed convien ra à l'efpèce préc tige nue Juf- qu'à fa divifion en rameaux. Ces feuill:s font fef- liles , linéaires , lancéolées , chargés de poils roides & longs , couvertes à fs deux furtaces d’afpérités oibiculaires qui les rendent très-rudes au toucher : elles font élargics à leur bafe , & terminées en pointe aiguë. Elles paroïff_nt comme diftiquées vers lextremité des tiges. Les fl:urs fonc difpofées vers l'extrémité des ram-aux en épis lach:s & feuillés. Le calice eft tres-velu, de la même lengueur que la corolle. Cell:-ci ft jauns, petite , prefque cachée entièrement par le calice. Ses femences font liffes. Cette plante croit naturellement dans les provinces mé- ridionales de la France , dans les Alpes , en Ef- pagne , en Italie & au Cap de Bonne-Efpérance. ECS) XX, Semences dentées ou échinées. 6. MYosoTE lappule ; Myofotis lappula. Tin.. Myofo:is feminibis aculeis glochidibus muricatis , feliis lanceolacis Lam. Ill. gen. n. 1775. tab. 97. Myofotis feminibus aculeis glochidibus , foliis lanceolatis pilofis. Flor. {uec. 150. 158. Dalib. Paris. $7. Pollich. pal. n. 182. Gmel. iter. 1. p. 117. Mænch. Ha. n. 155. Kniph. cent. 11. n. 79. Flor. Dan. tab. 692. Cynogloffum g'andulis faucium gl2bris. Hall. Helv. n. 589. Cynogloffim lappula. Scop. carn. 2.n.1 Cynoglofum minus. Bauh. pin. 257. Bauh. Hift, 3. p. 600. Cynogloffum foliis lanceolatis , floribus in folio- rum alis fubfefilibus. Guert. Hamp. 1. p. 92. Cy- noglofa minor montana ferotina altera. Col. ecphr. 179. 180. Haller. Lithosrermum feminibus echinstis. Hort. Clif. 46. Roy. Lugdb. 405$. Buylofum anguftifolium Jemine echinato. Tourn. inft. R. H. 134. Cette efpèce a le port de la viperine , à la- quelle elle refflemble beaucoup par fes feuilles. Elie s'élève fur une tige droite , haute d'environ un MYO un pied & demi ou deux pieds ; elle eft roide, cylindrique, fortement hériffée de poils blancs & longs : elle fe divife en rameaux peu écartés de la tige, fur-tout les florifères. Ses feuilles font alternes , fefiles , lancéolées | oblongues , prefque linéaires , obtufes , couvertes d’afperi tés & de poils roides , ce qui les rend très-rudes au toucher. Ses fleurs font petires , terminales , prefque fefiles , & difpofées fur des épisliches, paniculés & feuillés ; fa corolle eft d’un bleu tendre & agréable , plus grande que le calice qui eft velu & à cinq petites dents aiguës. Ses fruits font particulièrement remarquables par les epi- nules ou les pointes qui les recouvrent. Ces pointes forment à leur fommet un double cro- cher très-aigu , femblable à un ancre. Cette plante offre une variéré de fleurs blanches. Elie croit au milieu des décombres, fur les vieux murs , les lieux incultes & ftériles , dans les pro- vinces méridionales. Je l’ai aufli rencontrée dans les environs de Laon & de Soiflons. £4.( V.».) 7. MYosorTe de Virginie ; Myofotis Virgi- aiana. Lin. Myoforis feninibus aeuleis glochidious echinatis ; foliis ovato-lanceolatis , racemis divari- eatis, Lam. illuft. gen. n. 1776. Myofoiis feminibus aculeato-glochi-ibus | foliis evato oblongis , ramis divaricatis.. Mill. diét. n. 1. Myofotis feminibus hifpidis foliis lanceolato- @varis. Gronov. Virg. 19. Cynogloffum Virginianum , flore & frudu minimo. Pluk. Alm. 126. Cette plante s'élève fur une tige roïde , cylin- drique , prefque ligneufe, légèrement velue ; elle fe divife en rameaux divariqués , très-écartés de Ja tige avec laquelle ils forment prefque des angles droits. Les feuilles du bas font grandes , nembreufes; celles des tiges font beaucoup plus petites , alternes , fefiles , ovales, jancéolées , très-aigues , très-rudes au toucher , quoiqu'elles ne paroiflent prefque point vélues , à peine ci- liées à leur circontérence ; elles font beaucoup lus larges à leur bafe qu'à leur fommer, & elles embraflent la tige à demi. Les fleurs font très petites , difpofees toutes d'un même côté à l'extrémité des tiges , où el'es foiment des grappes courtes & prefque fimples. Les pédon- cules font aufli longs que le calice , & recour- bés à la maturité des fruits. Ceux-ci font , com- me dans l'efpèce précédente , hériffés de pointes en crochet. Les femences font anguleufes , nues, attachées par leur bafe à un dès cotés intérieurs du calice. Cette. plante croit naturellement en Virginie. £+ (W./f.) 8. MYosoTE de Bourbon; Myofotis Borbo- miea. Lam. Myofotis feminibus aculeis glochidibus Botanique. Tome IV, MYO . echinatis ; foliis lineari-lanceolatis lonpiffimis , [uk nudis. Lam. iiluft. gen. n. 1777. Cette plante à une racine dure & ligneufe , fimple , horitont:le , chargée de quelques fila- mens. Ilen fort une tige latérale , droite sroide, prefque ligneufe , cylindrique , noirâtre , cou- verte d'afperités formées par de très-petits poils rudes , qui ne font gueres fenfibles qu à la loupe; cette tige eft peu garnie de feuilles ; elle fe di- vife en quelques rameaux écartés, qui fe re- dreffent enfuite pour former le grouppe de fleurs. Les feuilles radicales naiffent en un piquet à côté des tiges , fur un prolongement de la ra- cine. Ellés font étroites , lancéolées ; le retré- ciffement infenfible qu’elles éprouvent depuis leur milieu jufqu'à leur bâfe les fait paroiître comme pétiolees : elles deviennent linéaires à leur partie fupérieure. Les feuilles caulinaires {ont beaucoup plus petites & p'us étroites ; elles reffemblent en tout aux précédentes , mais elles ne font pas retrécies à leur bâfe. Toutes ces feuilles font glabres, à peine ciliées à leur cir- conférence , un peu roulées à leurs bords , liffes en-deflus, couvertes en deflous d'un très-grand nombre de petits points blancs, qui les rend comme perlées & rudes au toucher. Les fleurs font terminales , difpof£es toutes du même côté en une grappe très-lâche , longue & efflée. Les pédoncules font courts & courbés à Ja maturité des fruits : le calice eft hériflé, di- vifé prefque jufqu’a fa bafe en cinq découpures ovales , un peu obtufes. La corolle eft petite. Il lui fuccède des fruits chargés de poils très- roides terminés en crochet. Les femences font difpofées comme dans l'efpèce précédente. Cette plante croit raturellement aux iles Bourbon, où elle a été obfervee par Commerfon. ( F f) 9. MYosore cynogloffe ; Myofotis cynoglof- Joïdes. Lam. Myofocis feminibus aepreffo-concavis , aculeis glochidious extùs margineque muricatis ÿ difio eoncavo ; foliis oblongis , pilojis. Lam. ilult. gen. n. 1778. Cette plante fe rapproche beaucoup par fon port de la myofote lappule , & par fes feuilles à points perlés , de la myofote de Bo.rbon : mais c'eft preciféinent par fes convenances avec deux efpèces diff-rentes qu’elle en eft même diftinéte. Sa racine eft ligneufe , horifontale ; elle pouffe une tige un psu coudée à fa bafe , dioie, cylindrique , velue , heriffée , divifée en rameaux longs , droits , feuillés & fleritères à leur partie fupérieure. Les feuil'es font oblongues, lin aires, obtufes & arrondies à leur fommet ainfi qu'à leur bâfe, hériflées à leurs deux furfaccs de poils fins , blanchatres & couch:s, gairnies à leur furface inférieure de points b'incs periés & raboteux. Les fleurs forment un .. laich: , fime CAS 402 M Y O ple & long, placées chacune dans l’aiffelle des feuilles : elles font fefiles , axillaires : les femen- ces font déprimées & concaves , couvertes de pointes À crochets difpofées par rayons , & for- mant une efpèce d'étoile. J'en ai obfervé"dans l'herbier du citoyen La- marck un autre individu qui m'a paru différer de cette efpèce , quoique très-rapproché. Il fe divife dès fa racine en longs rameaux droits & prefque fimples. Les feuiiles, quoique femblables, nr'ont parues plus courtes & un peu plus larges , prefque difliqu£es , plus nombreufes. Les brac tées font courtes , petites , pas auff longues que la fleur munie de fon pédoncule ; tandis que dans l’efpèce précédente les braëlées font larges , aiguës , beaucoup plus longues que les fleurs. Les fleurs font portées fur un pédoncule de la même longueur que le calice, ce qui les dif- tingue de l’efpèce que je viens de décrire , qui a toutes fes fleurs fefiles : au refte, comme je n’en connois point les fruits, je ne peux que mentionner ici ces particularités. Ces deux plantes ont été communiquées au citoyen Lamarck par Sonnerat , qui les avoit recueillies au cap de Bonne-Efpérance. ( W. f.) 10. MYos0TE échinophore ; Myoforis echino- phora. Pall. Myoforis feminibus oblongis , aculeis glochidibus , extùs rnargineque muricatis 3 difco con- cavo ; foliis oblongis, pilofis. Lam. illuftr. gen. n. 1779. Pall. iter. vol. 3. tab.ii. f. 1. Trad. franc. ÿYol, S:tab. 101, £, 2 ; "A. C'et une très-petite plante qui ne s'élève guëres qu'à la hauteur de trois ou quatre pou- ces , & qui a le port de la myofote lappule ; mais dont elle difière , en ce qu'elle ne forme pas comme elle des grappes allongées. Sa racine eft très-fimple , droite & amincie. Elle pouffe une tige droite , qui fe divife en quelqu£s rameanx dichoromes , garnis de feuilles oblongues , li néaires , alternes , velues en-deffous & à leur circonférence , plus larges à leur fommet qu’à leur bâfe. Les deux feuiiles féminales font ovales & glabres. Les fleurs font tout-à-fait termin:les fur les tiges ; elles font réunies trois ou quatre en bouquet. La corolle eft pédonculée , très- petite , pas beaucoup pius longue que le calice; elle eft d’une belle couleur d'azur , avec ure tache blanche à l’orifice du tube. Les calices dilatés fur leurs pédoncules épaïflis renferment le fruit remarquable par fes femences groffes, ovales , oblongues , concaves d’un côté & mu- riquées de l’autrre , ainfi que fur les bords , à- peu-près comme les graines du Caucalis. Cette plante a été obfervée par le voyageur Pallas dans les parties auftrales de la Ruñie , près du Volga. G. 31, Myosors pedtinée ; Myofotis peñinata. MYO Pal. Myofotis feminitus truncatis , fpinis fetacets , erehis , coronatis ; foliis pilofis j racemis termi- nalibus. Pall, iter. 3. tab. E. fig. 4. Trad. franc. vol. 8. Lam.illuft. gen. part. n. 1780. Cette plante a le port de la myofore des ro- chers , mais elle s'élève davantage , & les fleurs font difpolées en grappes terminales qui s’allon- gent pendant le developpement des fruits ; d’ail- leurs fes femences font échinées , tandis que dans le myofote des rochers elles font glabres, Ses racines s'étendent fur les rochers en farmens longs & liches. Elle pouffe des tiges menues , légèrement velues , garnies de feuilles ovales , lancéolées , un peu aiguës , revêtues à leurs deux furfaces de poils droits , longs & mous ; les feuilles ra- dicales ont la même forme , mais elles naïiffenc en touffe. Les fleurs font difpoftes en grappe à l'extrémité des tiges qui fe divifent en deux ou trois ramifications, & font munies de quel- ques petites feuilles rares. La corolle eft petite , d'un bleu agréable , marquée d’une tache blan- chatre à l’orifice de fon tube. Les fruits font remarquables par la difpofition des épinules ; ils offrent des femences tronquées , couronnées par des épines droites & féracées qui ne regnent que fur la circonférence du fommet applati. Pal. las à découvert cette plante parmi lès rochers garnis de mouffe & expofés au froid , vers l’E- niféi , & aux environs de Baikal , jufqu'au Kamt- fchatka. 12. MYosorTE naine ; Myofotis nana. Vill. Mofotis feminum marginibus ferratis ; foliis ova- tis , pilofo-lanuginofis ;ÿ racemo paucifloro terminal. Lam. illuftr. gen. n, 1780. Myofotis foliis lanceolatis tomentofis ; feminum marginibus ferratis invicem conjunëtis. Vill. plant. Delph. vol. 2. p. 459. tab. 13. id. profp. p.214 Flor. Delph. 15. Gmel. fyft. nat. p. 316. n. 10. Myofotis ( terglovienfis ) foliis integerrimis , planis hifpidis , ovatis fpatulatifque. Hacq. plant. Alp. carni. tab. 2. fig. 6. Gmel. fyft. nat. vol, 2. 1p: AIO 14. Scorpiurus foliis ovatis fpica rauciflora ; calici- bus tomentofis. Hall. Hift. n. 592. Myofocis nana, Allion. Flor. ped. n. 189. Icon. Taur. vol. 13. ab. 90. fig. 1. Echium fcarpioides alpinum , nanum , fupinum. Boccon. muf. p. 149. tab. 129. Lithofpermum al- pinum tomentofum minimum. Tourn. init. R. h, 137. An Haller. opuic. 288 ? Lithofpermum montanum faxatile , minus , perena ne. All. hort. pif. 102. Seguier. Ver. fuppl. pag. 112, Il eft difficile , dit Villars , de bien reconnoître cette efpèce dans les livres de botanique , parce MYR que tous les auteurs ont omis fes vrais carac- cères , à caufe de la difficulté qu’on a de fe pro- curer cette plante. Le myofotis feorpioides qui fe trouve fouvent fur les Alpes , & qui fe me- tamorphofe au point qu’on peut le prendre ai- fément pour celle-ci , fi l’on ignore les carac- tères fuivans , augmente encore les difficultés. Cette plante forme des touffes folides , qui naiflent toujours parmi les rochers efcarpés les plus élevés, & jamais parmi les autres plantes, ni le long des eaux. Ses feuilles font petites , obtufes & lanugineufes : fes tiges n’ont quelque- fois qu'une ligne , & n’ont jamais plus de dèux ouces de hauteur : elles portent des fleurs d’un leu très-vif, qui fe conferve très-long-temps dans la plante sèche. Ses femences font au nom- bre de quatre , quelquefois trois ; rarement cinq, triangulaires , applaties fur le dos , bor- dées fur le côté a’un feuillet membraneux , in- terrompu par des dentelures qui s’engrainent mutuellement avec celles de la femence voifine. Elle eft commune fur le fommet des Alpes , au- deffus de Brande & d’Allemont , dans lOyfau , à Molines , au Champfaur & au Mont-Cenis. b.(7.f) *, MYosoTE fpatulée 3 Myoforis fpatulata. Forft. Myofotis feminibus levibus ; foliis fpatulatis , hifhidis ; pedunculis axillaribus , folitartis ; unifloris. Forft. Flor. Auftr. p. 12. CP'OTRIET:) MYRIOTHEQUE ; Myriotheca. Jufi. Marat- tia. Swartz. Genre de plantes cryptogames de la famille des fougeres , qui paroit avoir des rap- ports avec les preris , & dont la fruétificarion eft placée fur le dos des feuilles. Son caraétère ef- fentiel eft d’avoir: La fruitification éparfe fur le dos des feuilles, formant des capfules ovales , qui s'ouvrent longt- tudinalement à leur partie fupérieure , & font à plu- Jieurs loges. Ce genre a reçu plufieurs noms. Le citoyen Jufieu Pa nommé myriotheca . de deux mots grecs qui expriment fon caraétère générique, favoir murios teché ( infinitæ thecæ ), c’eft-à-dire un grand nombre de loges. SWartz , dans fon prodrome , l’a appellé maria , en lhinneur de J. F. Maratt, abbé de Vallenbrun, auteur de plufieurs obfervations botaniques très-inté- reffantes. Smith lui a confervé ce nom. Il faut avouer que cette variété de noms, quels que foient les motifs de leurs auteurs , a de bien grands inconvéniens , & qu'elle fait , de la plus belle des fcisnces , une étude sèche & ftérile. ESPÈCES. 1. MYyRIOTHEQUE ailée ; Zyriotheca aluta, MYR 493 Marattia alata, Swartz. prodr. Marattia. Rachi= bus fjuamofis : partialibus alatis , foliolis acute fer ratis. Smith. plant. icon. fafc. 2. p. 46. tab. 46, Cette plante a fes feuilles doublement ailées , dont les pinnules font prefaue cppofées , ff files , ovales-lancéolées , finement dentées , par: ticulièrement vers leur fommet , couvertes da veines prefque toujours bifides dès leur origine, & qui vont aboutir à l'extrémité des dentelures : les pinnules inférieures font divifées en lobes ; les fupérieures font entières ; enfin la foliole impaire des feuilles £ longue , très-aiguë , di- vifée en lobes dentelis. Le pétiole commun eft à quatre côtés , couvert d'écailles éparfes , li- néaices , aiguës , membraneufes , &: de couleur roufle. Ces écailles font bin plus communes fur les pétioles particuliers qui font encore mem- braneux & ailés par la décurrence des folioles. La fruétification confifte en des capfules folitaires placées plus proche des bords que du milie des feuilles , inférées fur des veines partielles. Ces capfules avant leur épanouifiement , font prefque rondes , ovales , liffes , de la proff:ur des femences de pavot , marquées à leur partie fupérieure d'une fente lonsitudinale qui s'ouvre en travers , & laifle appercevoir un double rang de trous, environ cinq de chaque côté , qui aboutiffent aux cellules de la capfule. L'épa- nouiflement terminé, les bords de la capfule fe fendent & femblent divifés en lobes. Cette plante croît naturellement dans les forêts de la Jamaique. 2. MYRIOTHEQUE life ; myriotheca levis. Ma- rat'ia rachibus levibus : partialibus alatis ; foliolis apice obtusè ferratis : fummis confluentibus. Smith. plant. icon. fafc. 2. p. & tab. 47. Les feuilles de cette efpèce font prefque trois fois ailées ; les pinnules font altérnés , rarement oppofées , excepté vers le haut; elles font lan- ceolées, glabres , lobées & crénelées , fouvent aitées à leur bafe , dsntées à leur fommet ; les dentelures font recourvées , obtufes , remarqua- bles par des nervures glabres & fimples. Les fo- lioles fupérieures font ovales , à dents obtufes, mais point lobées : fa foliole impaire eft alon- gée , aiguë , à dents obtufes , lobée à fa bâfe. Ces lobes deviennent décurrens aux dernieres divifions. Le pétiole commun eft cylindrique, parfaite- ment liffe : les pétioles particuliers font applatis, ailés à leur partie fupérieure. Les capfules font très-fouvent folitaires , quelquefois au nombre de deux dans le lobe d:s pinnules , inférées chacune fur une nervure particuière ; ell.s font ovales ou prefque rondes , de moitié plus pe- cites que dans l’efpèce précédente , lifles , s'ou- vrent longitudinalement, & lifenr appéreevais ee z 44 MYR quatre , rarement cinq ouvertures. Après l'épa- | nouiflement les bords de la capfule ne font point, comme dans l’efpèce précédente , déchirés Ab] lobés , mais toujours entiers. Cette efpece croit naturellement dans lile de S. Doringue, où Thiery en a fait la découverte. | 3. MYRIOTHEQUE à feuilles de frêne 3 Myrio- theca frafcinea. Marattia rachibus levibus, fimpli- | cibus ; foliolis lanceolatis ferratis ; omnibus diflinc- | ts, Smith. plant. icon. fafc. 2. p. & tab. 48. | | k il Cette efpèce et remarquable par fa grandeur, | mais plus particulièrement par {on feuillage qui a l'apparence d’une grande feuille de frêne. Ses | feuilles font doublem nt ailes avec une impaire : les pinnules font altérnes , légèrement périoiées, lhcéolées , aigues , dentées , lifles , fe retre- ciffent inf-nfiblemert vers leur foinmet. Elles ont près de trois pouces de long fur un demi- pouce & plus de large. Les nervures font fim- : plis, nombriuf.s, qu lquefois divifces en deux picfque dès leur bafe, ouvertes , écartées, quard elles {2 bifurquent , & allant aboutir à la pointe des dentelures. Les capfules font placées à la circonférence , proche les dentelures : slles font foliaires , por- tées chicune fur une nervure ui ière ; ovales palément , & la'flent appercevoir de chaque côté . … A environ fix petires ouvertures. Cette plante croit naturellement dans les iles Bourbon. ( F. f. ) ( POIRET.) MYROSME à feuilles de balifier ; Myrofma eannefolia. Lin. f. fuppl. p. 8 & 80. Jufhcu. 63. Rhsed. hort. mal. 11. p. 67. ta. 34 ? Genre de plantes unilobées , de la famille des balifiers, dont le caraëtère eflentiel eft d’avoir : Une corolle irrégulière | rartagee en cinq ; un calice double ; l'extériur à crois folioles , l'intérieur | À: balifi.r qui s'élève fur une racine hoiilontale, charnue , ovale , courte , légèrement compri- mee , Comime dans l'amomum , comme divifée ar annaux , furmontée de gaines alternes ova. Fe , larges , fibieufes , s’emboitant les unes dans les autres. S.s feuilles font ovales , glabres , vei- nées : les inférieures font portées fur des pé- tioles along:s , dilatés , partant de la racine, & formant la tige : dans les feuilles fupérieures les pétioles four diftinéts de la tige. Les périoles étant alongés deviennent lifles , comprimes , fil- Jonnés par un canal longitudinal ; ils forment vers l'infertion de la feuille un anneau cylin- feulement partagé en trois. C’eft une plante qui a quelques rapports avec } } avant leur épanouifflement , plus groffes que les femences de pavot ; elles s'ouvrent longitudi- MYR drique velu en-dehors , & qui fait un peu cours- ber la feuille. La hampe eft cylindrique , prefque velue , ter- minée par une articulation d'où fort une feuille très-femblable à c2lles des tiges , & un pédon- cule enveloppé par la gaine du periole. Ce pé- doncul: eit folitaire , cylindrique , à peine plus long que le pétioie. Les flcurs font difpofees en grappe fur un chaton comme celui du hou- blon , imbriqué par les écailles alternes des brac- tées. Ces bractées font biflores & à deux fo- lioies. La foliole exterieure elt plus large , ova- le , nembraneufe , amplexicaule ; l'intérieure eit plus courte , plus etroite & oblongue. Chaque fleur offre 1°. un double calice fupé- rieur. L'extérieur eit compofe de trois folioies égalks , membraneufes , oblongues ; canaliculees & tres-entières ; l'interieur , partagé en trois, a les découpures égales , ouvertes , oblongues, entières , marquées à leu: fommet d'une tache brune. 2%. Une corolle monopétale , inégale , dont le tube eit tres court , le limbe partagé en cinq ; les deux découpures fupérieures font plus cuur- ts , oblongues , inéyalement échancrees ; les trois inferieures font plus longues, divifées en trois à leur fommet ; la diviion du nulieu eft plus courte que les autres. 3°. Une feule étamine dont le filament eft libre , ou bizn infere fur le bord de la décou- pure intermédiaire , inferieure : ce hlament eft fubulé & membraneux à fa bafe , terminé par une anthère ovale & comprinée. 4%. Un ovaire inférieur à trois côtés, furmonté d'unftile épais , courbe , court , à trois côtés, fendu longitudinalement , hérifié à fa parti: an- terieure ; le ftigmate eft en forme de vulve, ouvert , & dont les lèvres fant dilarées. Le truit confitte dans une capfule à trois loges , à trois valves , à trois côtes, qui renferme des femen- ces nombreufes & nets Cette plante croit naturellement à Surinam fous la forme d’un arbrifleau. B. (PIOTR ET.) MYRTE ; Myrtus. Genre de plantes à fleurs polypétalées , de la famille des myrtes, qui à de grands rapports avec les goyaviers & les jam- bofiers (eugenia) , & qui comprend des arbres & des arbrifleaux , la plupart exotiques , qui ont des feuiles fimples , oppofées ; des fleurs pédon- culées , latérales ou terminales , difpofees en corymbe ou en panicule , mais quelquefois aufli foliraires dans l’aifleile des feuilles. Le caractère eflentiel de ce genre eft d’avoir : MYR Un calice fupérieur divifé en cinq ; une corolle à sing pétules , & une buie à trois loges monofpermes. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre 1°. un calice fupérieur d’une feul: piece , à quatre ou cinq divifions perfif- tantes , prefentant intérieurement un bouirelet à l'iniercion des étamines. 2°. Une corolle compolée de quatre ou cinq pétales entiers , inferes fur le calice. 3°. Des étumiies nombreufes dont les filamens font capillaires , de la longueur de la corolle, inférés für le calice , terimines par des anthères arrondies. 3°. Un ovarre inférieur , muni d’un flile fim- ple , filiforme , terminé par un fligmate obus. Le fruit eit une baie à aeux ou trois loges ; chaque loge renferme une femence en forme de rein. Oëfervations. Il faut convenir que les caractères qui fépa- rent les jamoofiers ( :ugenia ) des myrtes font fi variabies , qu'il eit difficile de bien diftinguer ces deux genres, % quil conviendroit peut-être mieux de ies reunir en un feul. Ces caractères portent eflentiellement {ur le nombre des fe- mences & ‘ies loges. Les Jambofiers ne doivent avoir qu'une feule loge & une feule femence ; dans les myrtes au contraire le nombre des loges eit de deux a trois, & plus; mais chaque loge eft roujours monoiperme. S 1i s’en trouvoit de polyiperme , 1l fauiroit renvoyer ces efpèces panni les pfidium , qui ne different que par ce caractère des deux genres precédens. Quant aux diviions du calice & de la coiolle , eiles va- sienc à un tel point, dans lés jamboñers & les myrtes, qu'on ne doit les regardir comme ca- ractère générique , qu'autant que l'on y joint la conuderation des femences. Touter les teuilles des myrtes & des jambofers font perfoiees comme celles des millepertuis. ES PE CES: 1, MYRTE commun; Myrtus conmmunis. Lin. Myrtus floriobus folitariis nvolucro diphyllo. Hort. Cf. 42. Hort. Ups. 123, mat. med. 122. Roy. Lugdb. 269. Scop. carn. 2. n. 584. Regn. botan. Lamarck. Illuftr. gen. tab. 419. #. Myrtus communis , ( Romana. ) Myrtus fo- diis ovuris, pedunculis longioribus. Mill. bict. n. 1. & icon. tab. 184. fig. 1. Kniph. cent. 4. n. $2. Myrtus latifolia Romana. Bauh. pin. 468. 6. Myrtus communis (Tarentina. ) Myrrus folirs #yaus , baccis rotundioribus. Mill. Diét. n. 6. Myr- MYR 40$ tus minor vulgaris, Bauh. pin. 469. Tourn. inft, R. h. 640. y. Myrtus communis ( Italica. ) Myrtus foliis ovato-lanceolatis | acutis, ramis rectioribus. Mill. Dit. n. 5. Myrius communis italica Bauh. pin. 468. À Myrtus communis ( Bœtica. ) Myrtus foliis ovato-lanceolatis , confertis. Mill. Diét. n. 4. Myr- tus Latifolia Bætica. 2. Bauh. pin. 469. Cluf. Hift. 1. p. 65. Blachw. tab. 114. se. Myrtus communis ( Lufitanica. ) Myrtus fo- liis lanceolato-ovatis | acatis. Mill. Dict. n. 3e Myrtus fylveftris foliis acutifimis. Bauh. pin. 469. Cluf. Hit. 1. p. 66. f. 1. Tourn. Inf. R. h. p. 640. Lamar. Flor. franc. 1081. & Myrtus communis ( Belgica. ) Myrrus foliis lanccolato acuminatis. Mill. Dit. n. 2. Myrius La- tifoliis Belgica. Bauh. pin. 469. ». Myrtus communis ( mucronata. ) Myrtus fo- liis lineari-acuminatis. Mill. Dit. n. 7. Myreus foliis minimis & mucronaris. Bauh. hift. 469. Ciuf. hift. 1. p. 67. Depuis très long-temps le myrte jouit d’une réputation que lui ont attiré fes brillans attri- buts. Des feuilles toujours vertes , juifantes, d'une odeur fuive , qui forment avec fes fleurs blanches un contrafte agréable : les ombrages épais qu'il procure dans les pays chauds où ül croit en buiflons ferrés , & près defquels on n'a point à craindre l’épine de la rofe, l'ef- pèce d’agiration agréable qu’il excite dans le cer- veau , lorfque , dans es climats méridionaux , fon odeur eft dilatée par les ardeurs du foleil : tels font les titres principaux qui ont valu au rayrte l'honneur de couronner la rête des amans heureux, celui d’être confacré à la plus belle des déefles , & de fervir de guirlandes dans les fêtes de l'amour. , Cependant le myrie n’eft agréable qu’autane qu'il refte fous forme d’arbrifleau. Quand il s'é- lance , qu'il devient un arbre foreftier , ce qui arrive dans les pays tres-chauds , alors il eft chargé d’une quanuité de petits rameaux qui per- dent leurs feuilles étouffees par les bancies fu- périeures ; & vu en-deffous, il n'offre plus que des tiges confufes dépouillées de feuilles. Quoi- qu'en Barbarie le climat foit brûlant , néanmoins Je n'y ai Jamais rncontré le myrte que fous forme d’arbrifieau. Je fuis même porté À croire qu'il a befoin de la main de l'homme pour s'élever à la hauteur d’un arbre , d'autant que J'ai toujours remarqué qu'il poufloit , du collec de fa racine , pluñeurs tiges fortes qui l'empé- chent d'arriver à une certaine hauteur , à moins qu'on ne les détruife dès leur naiflance , pour réunir {ur un feul jer toute la force de la fève, 06 MYR Ses rameaux font nombreux , flexibles , très- chargés de feuilles , d’un port agréable : les feuilles font oppolées, très-rapprochées, lancéo- Jées, pointues, très-peu pétiolées , vertes des deux côtés, lifles , dures & perfiftantes pendant J'hiver. Les fleurs naiffent dans l’aflelle des fuil- les , folitaires & oppcfées , portées fur des pé- doncules longs & cylindriques. Le calice ett a cinq divifions ovales , offiant à fa bafe deux petites bradtées courtes & prefque fliiformes. Sa corolie eft compolée de cinq pétales inférés fur le calice , ainfi que les étarnines , qui font très-nombreufes, & à-peu-près de nême lon- gueur que la corulle. L’ovaire eft ovale, fitr= monté d'un ftile fimple auquel fuccèdent des petites baics ovales , d’un pourpre foncé , om- biliquées & couronnées par le calice perfiftant & preîque charnu. Cer arbrifleau croit en Fran- ce, dans les provinces méridionales , en Iulie, en Efpigne , fur les côtes d2 Barbarie , & dans les contrées brûlantes de l’Afie & de l'Afrique. On le cuitivye au jardin des plantes. D. ( F. ®. ) a Cette efpèce offre un aff2z grand nombre de raictés qui ne diffèrent guères les unes des au- es que par la forme des feuilles, & quelques égers changemens dans le port, mais qui toutes conf. rvent le carzétère particulier à cerre efpèce, qui eft d’avoir les fleurs folituires , & deux pe- utes bractées fous le calice. La variété 6, à laquelle on donne dans cer- tains pays le nom de myrie à feuilles de bois, a les feuilles ovales, petites , fefliles ou prefque feñiles , d’un vert luifant , terminées en pointe obtufe. Ses branches font foibles & pendantes, elles font couvertes d’une écorce grisatre. Sa corolle eft moins grande , & fzs fruits plus pe- tits & plus ronds que dans la variété précédente ; eile fleurit auf plus tard en été. La variété y a fes tiges plus droites que les précédentes : fes feuilles font ovales , lancéo lees , terminées en pointe aiguë : fes fleurs font cuites , & les pétales offrent à leur fommet , RAT font fermés , une légère teinte de pour- pre. Les baies font ovales & petites , tantôt de couleur pourpre & quelquefois blanches. La variété à s'élève beaucoup plus haut, & a des branches bien plus fortes que les précé- dentes. Ses feuilies font d’un vert foncé , ovales, en forme de lance , réunies prefque en paquets autour des branches. S:s fleurs font d’une mé- diocre grofeur , éparfes & en petit nombre. Les baies font ovales , un peu plus petites que dans la première variété. rariété e fe difingue des précédentes par fes feuilies ovales-lancéolées , mais très-aiguës , veutes , d’un vert fombre. $es fleurs font plus M Y:®=R petites que dans toutes les autres variétés. Elles naiflent à l'extrémité des branches. Il leur fuccède des baies plus pzutes & ovales. La variété Z a fes feuilles très-raprrochées fur les branches , d’un vert foncé, petites, & remarquables en ce que la plus forte côre eft de couleur pourpre en-deflous. Les fleurs ont des pedoncules bien moins longs que dans la première variété. La variété y , que l’on appelle myrte à feuilles de romarin ou à teuilles de thym , eft une des plus remarquables par fes feuilles ovales , pref- que linéaires , plus étroites que les autres , ter- minées par une pointe roide & aiguë. Ses Acurs font petites & tardives. Il y a encore bien d’autres variétés qui tous les jours fe multiplient dans les jardins par la culture , qu’il feroit inutile & trop long de rap- porter ici : quant à celles que je viens de citer , Miller les regarde comme autant d'efpeces dif- tinétes , parce que les ayant toutes fait venir de femences , il 1'a jamais remarqué qu’elles rentraflent les unes dans les autres ; elles ont toures au contraire confervé les caractères qui les diftingusnt , quoique ces caractères foient bien peu tranchés, au moins dans quelques-unes. On regarde toutes les parties de cet arbre, écorce , feuilles, fleurs, comme préférables à l'écorce de chêne peur la tannerie des cuirs; mais alors il faut fuppofer un pays où cet arbre vienne aflez abondamment pour l'employer à cet ufage. Les merles font très-friands de fes baies, elles leur fourniflent une nourriture fi profitable, qu’à l’époque de la maturité de ces fruits, ces oifeaux font très-gros , d’un goût délicat, & préférés par les gourmets à tout autre gibier. On pourroit effayer , parmi les volatiles de nos baffes-cours , qui font ceux à qui elles con- viendroient le mieux. Les feuilles ont, ainfi que les fleurs , une odeur aromatique très-douce. On en retire beaucoup d'huile effentielle aromatique. Les baies pañent pour très-altringentes. On en fait des décoctions, un extrait connu fous le nom de myrtille. Les fleurs & les feuilles donnent à la diftillation une eau aftringente , & qui pañle pour cofiné- tique. Cette plante étoit beaucoup plus en ufage chez les anciens qu’elle ne l’eft parmi nous. Garidel , dans fon Hifloire des plantes des environs d'Aix , parle d’une huile qu’on retire de fes baies, & qui feroit en peu de temps la fortune d'un empyrique , fi fes propriétés étoient certaines. On prend , dit Garidel, telle quantité que lon veut des baies de myrte bien müres, & ua peu defféchées. On les pile dans un mot- MYR MYR 407 tier ; on les met exluite fe:minter dans un pot} Afyrius pomifera Lar'ffmis foli's. Plam. Armer. de t:rre bien ferm: , les ayait auparavant ar- rofées avec un peu d'eau-de-vie : après avoir fermenté fept à huit jours, on les prefle à tra- vers une profile toile au preffoir, & onen tire “huile , qui eft, à proprement parler, un fuc huileux très-bon. Ad vagine uterina laxitatem emendandam , illiufque fiorarum fraëlum 1onum adftritione inflauranaum ; fed maneat fus degiti- mus j faceffut hinc libiaïnofa ganeonum [ulacites. 2. MYRTE oummulaire ; Myrtus nummularta. CN.) Myrus caule radicante ; foliis rotundis ; pedunculis folitariis. Cette jolie petite efpèce eft très-remarquable , & bien diitinguée des autres par plufieurs ca- ractéres frappans. Sa tige trace ious le gazon ou au imilieu des moufles ; elle pouffe dans toute fa longueur des racines & des branches ; les prenières font fibreufes, garnies de filamens très- fins ; les fecondes font court:s , minces , flexi- bles |, & garnies également de racines dans toute la partie que je foupçonne être recouverte de gazon. Viennent enfuite les feuilles vers l'ex- trémité des branches : elles fuccèdent aux fila- mens des racines, de foite qu'à l’infpection de cette fingulière plante , on pourroit dire qu'elle eft moitié racine, moitié feuilles, Ces dernières font oppolees , fefliles , épaifles , entières , par- faitement rondes , très-petites , d'environ deux à trois lignes de longueur , un peu liïiles des deux côtés, veinées , offrant une légère teinte de pourpre vers leur fommmet , autant quil eft potuble d’en juger fur des {individus fecs. Les rameaux font funples , ou fe divifent en quel- ques autres petites branches très-rares. Les fleurs naiffent dans lPaiffelle des feuilles, vers l'extrémité des rameaux. Elles font petites, folitaires , peu nombreufes , fupportées par des pédoncules un peu épais , plus courts que les feuilles. Le calice eft d'une feule pièce , diviié en quatre découpures ovales , obtules , glabres; la corolle eft compofée de quatre pétales un peu jus longs que le calice. Les étamines font nom- Peut Le piftil terminé par un ftigmate arrondi eft long , furpañle les étamines & la corolle, & perffte fur l'ovaire pendant long temps. Le fruit eft un: petite baie ovale , glabre , ombi- liquée , couronnée par les dents du calice. C'eft d’après un exemplaire appartenant au citoyen Lamarck que j'ai décrit cette plante. Elle croit naturellement aux iles Bourbon , où elle a été obfervée & recueillie par Commerfon. D. CF. J.) 3. MYrTE du Bréfil ; Myrtus Brafiliana. Lin. Myrtus floribus folitariis pedunculis nudis , petalis fuociliatis. Syft. plant. 477. Myrtus foliis ovatis , frudibus ponofis , trilocularibus, Burm. pl. Amer. 9.p.18.icon. 207. fis. 1. Arbor Brafilianu, myrti al ROME PA ARE . c'e laurca foliis inodoris. Comm. Hoïrt, 1. p. 173. t. 89. Mirti folio arbor , cortice argenteo ; foliis o!lon- gis , ad bafin latioribus inodoris , ex adverfo firis , Jjiore partapetaloïde pallide albi cante. Sloan. Jam. 162. Hift. 2. p. 78. tab. 187. fig. 3. Rai. Dendr. 35+ Philadelphus arborefcens , foliis moyrtinis , Riti- dis , oppofit:s : ramulis gracilibus ; pedunculis bi- partitis alaribus. Brown. Jam, 240. Il paroït que cette efpèce eft un arbre affer forr , dont les rameaux font étalés & diffus , revêtus d’une écorce blanchâtre argentée. Il pourroit fort bien fe rapproch2r d’une des va- riétés de la premisre efpèce, ayant, comme elles, fes fiurs folitaires , & des feuilles ovalcs-lan- céolées ; mais outre que fon port peut être bien différent , fes pédoncules ne font pas munis des deux petites braëtées dont nous avons parlé dans la première efpèce , & qui en fair le ca- ractère diftinétif. Ses feuilies font oppolées , ova- les , un peu obtufes à leur fommet, glabres des deux côtés , fans odeur , portées fur des pé- tioles très-courts qui les font paroïtre prefque fefiles. Les fleurs naïffent dans l’aiffelle des feuil- les , le long des rameaux , folitaires & oppolées, portées fur des pédoncules nus , courts, à peu- près de la longueur de la corolle. Le calice eft à quatre ou cinq divifions ovales , un peu ai- gués 5 la corolle eft compofée de quatre à cinq pétales ovales , concaves , réfléchis , ciliés 8e légerement crénelés [ur leurs bords. Le fruit eft une baie affez groffe, qui a la forme d’une pe- tite pomme à trois loges, à trois femences , une dans chaque loge. Cetie plante croit natu- rellement au Eréfil. D. 4. MvrTEe bfiore ; Myrtus biflora. Lin. Myr- eus pedunculis biforis , foliis lanceclatis. Amæxn. Academ. vol. 5. p. 358. Caryophyllus fruticofus , foliis lanceolatis oppo- fitis , florious geminatis alaribus. Brown. Jam. p. 248. tab. 25. fig. 3. Cette efpèce fe diflingue très-bien de la pré- cédente par la forme alongée de fes feuilles , & par fes pédoncules biflores. Ceft un arbrif feau dont l’afpeët eft très-agréable. Il fe divife en rameaux étalés , garnis de feuilles oppofées , lancéolées , étroites , aiguës , très-entières , gla- bres tant en-deflus qu'en-deffous, portées fur des pétioles de fept à huit lignes de longueur : les fleurs naiffent le long des tiges, mais plus particulièrement vers leur extrémité. De l'aif- felle de chaque feuille il fort un pédoncule gla- bre & cylindrique qui fe bifurque également , 498 M Y R & fupporte deux fleurs A l'endroit de la bi- furcation on remarque deux petites braétées li- Déaires , aigues & oppofées : Jen foupçonne également fous le calice , autant qu'il elt pof- fible d’en juger d’après la figure donnée par Brown. Le calice eft à quatre divifions ovales , arrondies ; la corolle eft également compofée de quatre petales ovales , concaves , ouverts ; elle renferme un très-grand nombre d’étamines de même longueur que les pétales. Le pitil eft fi- Uftorme , droit, plus long que les étamines , & terminé par un fligmate en tête ! Son fruit elt à trois loges monofpermes. Cette plante fe ren- contre dans la Jamaique , où elle croit naturel- lement. D. s. MYRTE à feuilles étroites; Myrtus angufii- folia. Lin. Myrtus pedunculis umbellatis ; folits dineari-lancevlatis fubfiffitious. Mant. 74. Phillyrea foliis longis fubrds flavis , fruilu decr- duv. Burm. Afric. 237. tab. 83. fig. 2. Cette plante a quelques rapports avec la pré- cédente , mais la difpoficion de fes fleurs l'en diftingue aflez bien, s'il faut s’en rapporter à la figure de Burman citée par Linné : cepen- dant la defcription qu'en donne cet auteur ne me paroit pas convenir parfaitement à la figure de Burman. Selon Linné les pedoncules font courts, un peu plus longs que l’efpace qui fe trouve d’un nœud à l’autre ; ils forment à leur fommet une petite ombelle umple , multiflore, rarement compofée Dans Burman le pédoncule eft beaucoup plus long que les entrenœuds. Il eft multiflore , c'eft-à-dire , qu'il porte un cer- tain nombre de fleurs preique fefiles fur un pedoncule commun, difpofees en épi ; de toutes ces fleurs il n’en réfulte qu'une ou deux baies globuleufes vers l'extrémité des pédoncules ; toutes les autres fleurs ou font itériles , ou tom- bent avant ia maturité du fruit. Je ne vois donc pas qu'il frit queftion d’ombeile dans la plante de Burman. Voici d’ailleurs , d’après cet au- teur, les autres caratères de ce myrte. C'eft un arbriffeau qui s’éléve à environ cinq À fix pieds de haut, & fe divife en branches allez fortes, prefque fimples, cylindriques , re- vêtues d'une écorce brune, & garnies de feuilles très-longues , entières , prefque fefliles , étroites, linéaires-lancéolées , glabres, vertes en-deflus, jaunes en-deilous. Les fleurs font axillaires , dif- pofées comme Je l'ai dit plus haut. Le fruit eft une petite baie globuleufe , noiratre , à une loge, renfermant une femence jaunatre & arrondie. Si cette efpzce na vraiment qu’une loge, elle doit étre renvoyée parmi les Jambofiers ( euge- ni. ) Je trouve dans Plumier ( Plane. amer. tab. 107. fig. 2.) une plante qui paroïtroit prefque MYR tenir le milieu entre la defcription de Linné & celle de Burman. Plumier nomme cette plante myrtus pomifera alta , foliis longis & angiflis. Elle a beaucoup de rapports avec l'efpèce du n°. 3: mais fs teuiles font très-longues , étroites , aiguës , prefque fethiles. Les fleurs lont d'abord axillaires & folitaires ; mais vers l'extrémité des ramzaux elles forment de petites ombelles fim- ples , compofées de deux à cinq fleurs, qui {ortent toutes immediatement de l’aiflelle des feuilles. Le calice elt à quatre divifions , & ia coroile compofée de quatre pétales. Le fruit eft une baie ronde , de la groffeur d’une petite pomme, à trois loges monofpermes. Il eft pof- fible que certe plante foit une efpèce très-dif- tinéte , ce que Je fuis fort porté à croire 3 mais il faudroit , pour fe decider , avoir fous les yeux la nature vivante. Peut-être trouverions- nous alors que Linné , Burman & Plumier ont parle de trois plantes différentes. Gmelin a fait de la plante de Plumier une efpece qu'il appelle myreus linearis. Syit. nat. p. 795. Il paroit que c'eit leugenia angujhifolia de ce diétionraire. V, le mot Jumbojier à feulles étroites , n°. 26. MyrTE luifant; Myrtus lucida. Lin. Myrtus pedunculis fubtrifloris , foliis fubfefilibus , lanceo- latis , attenuatis. Nous n'avons fur cette plante que le peu que nous en a cit Linné. Il ne nous apprend même pas fi c’eft un arbre ou un arbrifleau. Quoi qu'il en foit , ce qu'elle paroit offrir de plus fingu- lier , eft la forme particulière de fes feuilles qui font ovales depuis leur bafe jufques vers leur milieu , & enfuite du milieu à leur fommet elles fe rétrécifient infenfiblement en pointe , & finiflent par être lancéolées, Elles font d'ail- leurs prefque fefiles & glabres des deux côtés. Les fleurs font axillaires , difpofées fur des pé- doncules ordinairement triflores. Le calice eft d'une feule pièce , à cinq divifons ; la corolle eft également compofée de cinq pétales. Certe plante croit naturellement à Surinam. PB. 7. MYRTE céramique. Myrtus cemini. Lin. Myrtus pedunculis malrifloris , foliis lanceolato- ovatis. Flor. Zegl. 185. Arbor Zeylanica cuminum redolens. Burm. Zegl. 27. Jambofa ceramica. Rump. Amboin. 1. p. 130. t. 41. Burm. indi. 11$. An Caryophyllus langueftente vtr aromaticus , malaba- rienfis folio , fruétu maximo. Pluk. Alm 38. tab. 274. fig: 2. Cette plante, felon Linné , eft un arbre qui fe divife en rameaux cylindriques , revêtus d’une écorce couleur de cendre, Les feuilles font lan- céolées , ou plutôt avales.lancéolées , oppofées, glabres , très-entières , legerement aiguës , por- tées fur de longs pétioles. Les fl urs font dif- i poces en un corÿmbe latéral, divifé en trois. Linné MYR Linné ne s'explique pas davantage fur cette plante ; mais d'apres la figure au’il cite de Rum- phe, certe efpèce doit être rapportée aux jam- bofiers , n'ayant qu'une feule femence , & elle nous paroi même devoir être le jambofier des Moluques ( eugenia jambolana ) décrit dans cet ouvrage par le citoyen Lamarck. Les exemplaires defléches que j'en ai vu conviennert, on ne peut pas mieux , & à la figure de Rumphe , & aux defcriptions de Linné. Plukenet a aufli donné une figure qui approche beaucoup de la plante dont Je parle, mais elle en diffère par fes feuilles plus alongées , plus aiguës , par fes fleurs moins étalées. C’eft l’efpèce de jambofier que le citoyen Lamarck a décrit fous le nom de ;ambofier ca- ryephyloïzxe ( eugenia caryophyllifolia. ) 8. MyrtTE dioïque; Myrtus dioica. Lin. Myr- us pedunculis trichotomo paniculatis , foliis ob- longis ÿ floribus divicis. Lin. fuppl. veget. 479. Cette plante eft encore une de celles qui ne nous font poiat connues ; Linné en dit trop peu pour en donner une idée exacte. Il pourra un Jour arriver pour elle ce qui eft déjà arrivé pour bien d’autres. Des voyageurs rencontreront cette efpéce ; ils ne manqueront pas de la préfenter comme nouvelle , la defcription de Linné étant infufffante pour Ja bien diftinguer de toute autre ; ce qui n'empéchera pas de conferver l’ef- pèce de Linné ; d’où réfulte un double emploi, une même plante préfentée fous deux noms. Ces exemples ne font pas rares , & il eft bien difficile de ne pas tomber dans cet inconvénient, quand on n’a pas fous les yeux les objets eux- mêmes , ou du moins des gravures fidelles. Quoi qu'il en foit, le myrte dioïque a des caracteres qui n’appartiennent à aucun de ceux que nous connoiflons : le plus tranchant eft d’ävoir les fleurs males f£parées des femelles fur des pieds diitinéts. S s feuilles {ont oppofées , ovales , ob- longues , lancéolées , épaifles. Ses fleurs naïffent dans l’aiffelle des feuilles, particulièrement à l'extrémité des branches : elles font difpofées en une panicule branchue , dont chaque dicho- tomie fe divife en trois. Les pédoncules font de la même longueur que les feuilles. La co- rolle a peu de pétales , dir Linné. Il feroit à fouhaiter que cet auteur fe foit exprimé d’une manière plus exacte fur le nombre de ces pé- tales, & plus encore fur les loges du fruit , & autres détails importans ; mais il eft pothble qu'il weût vu de cette plante que des exemplaires très- imparfaits. Elle croit en Amérique. Miller en a parlé. D. 9. MYRrTE life ; Myreus levis. Thumb. Flor. Jap. p. 158, Cette plante a une tige ligneufe, divifée en rameaux alrernes , droits , parfaitement glabres. Botanique. Tome IF. MYR 4°9 Les feuilles fortent des boutons alternes, foii- taires. Elles font deux ou trois enfemble , pé- tiolies , ovales , aiguës , veinées , finement den- tées, glabres des deux côtés , un peu pales en- deflous , inégales & étalées , longues d environ un pouce. Les pétioles qui les fupportent font très-courts , & ont à peine une demi-ligne de long. Les fleurs font terminales fur les branches, & difpofées en ombelles fimples. Les pélon- cules font filiformes , comme verruqueux par les cicatrices occafionnées par la chûte des fleurs, & d'environ un pouce de long. Le calice eft fupérieur , glabre , & divifé à fon ouverture en cinq dents. Le füle eit terminé par le ftig- mate en tête. Il lui fuccède une baies à deux ou trois loges : les femences font folitiires dans cha- que Joge. Cette plante fe rapproche beaucoup du néflier velu & du néjlier Life ; mais el'e diffère du premier , en ce qu'elle eft glabre dans tou- tes fes parties , qu'elle n’a qu'un feul piftil , & que fes feuilles font a3gré : elle diffère du fecond , en ce que fes feuilies font. mi nces , ovales , terminées par une pointe alongès | & oue d’ailleurs il n'y a qu'un feul piftil. Cet ar- briffeau croit naturellement dans les Indes & au Japon. B. 10. MYRTE androsèine ; Myrtus androfamoïtes. Lin. Myrtus pedunculis crifido-maulrifioris , foliis Jubovalibus , feffilibus. Syft. veget. 2. p. 479. Myrtus foliis fubovalibus fifi thus. Flor. Zegl. 184. Arbor foliis androfemi luticribus , plurimas baccas in fummitate ramulorum ferens. Herm. Zegl. 24. Burm. Zegl. 29. C'et un arbre qui fe divife en rameaux ar- rondis , garnis de feuilles oppolées , très gran- des , fetiles , prefque ovales , obtufes & glabres. Les fleurs naiffent à l'extrémité des rameaux : elles font difpofées en panicule compofée , di- vifée en trois & multifiore. Les calices font légerement divifés en quatre. * J'ai vu dans l'hérbier du citoyen Lamarck un rameau fec envoyé de l'Inde par Sonnerat, & qui étoit rapporté à cette efpèce. Ce rameau eft chargé d2 fruit. Ses feuilles font oppoftes, prefqu2 fefiles , ovales, obtufes , un peu échan- crées à leur bafe , fsrmes & très-éraifles , lui- fantes & fortement veinées en-detfus , ternes & rouffitres en-deffous. Les fleurs font termi- nales , d'fpofées en panicule. Le p:loncule com- mun fe divife d'ibord en trois , & chaque bran- ch: de cette bifarcation eft encore diitée en trois. Le calice elt d'une feu'e piëez , trongué a 0000 D à fon ouverture fins diiilicns aÿparcrtes. Le fruit eft une pecité baie , de |: groff-ur d’un pois, vifiblemont À tro's log:s, monofhcrmes, L'écorce des rancaux eft d'un bianc cendré, C#.S.) En FPS À 0 MYR 11. MYRTE à feuilles de citronnicr ; Myrtus MYR 12. MYRTE aromatique ; Myrtus aromaticas cytrifolia. (N. ) Myrtus foliis ovato-lanceolatis ; | Myrtus foliis obovatis ÿ pedunculis axillaribus , corymbis compofiris terminalibus. Myrtus arborea aromatica , foliis laurinis. S\oan. James 16m hit. 2 p.76 CUION, HE. Le Coryophyllus aromaticus Americanus , lauri acu- rrinatis foliis , fruëlu orbiculari. Pluk. Alm. Alm. 99: tab, 1j. 4e Caryophyllus foliis oblongo-ovatis , alternis, racemis terminalibus © lateralibus. Brown. Jam. 247. An myrtus pimenta? Lin. Cet arbre eft très-beau , remarquable par fes Jarges & belles feuilles , & par l'odeur infini- nent agréable de fes fleurs. 11 fe divife en ra- meaux quadrangulaires , ailés , d’une couleur brune , couverts de feuitiles ovales , lancéolées, terminées en pointe aiguë , très-entières , Vertes & luitantes en-deffus , tèrnes & pales en-def- fous , glabres , longues d'environ quatre pouces fur près de deux pouces de large , portées fur des péedoncules fortement colorés d’un brun rou- geatre , d'environ quatre lignes de long, plats en-defAus , arrondis en-deflous. Je ne connois point la fruétification; mais d’après la figure de Plukenet elles font terminales , difpofées en grappes ou en corymbe fur des pédoncules ra- meux. Chaque pédoncule commun en fupporte d'autres qui font alternes & de différentes gran- deurs. Cette panicule eft très-étalée , & contient un très-grand nombre de fleurs. Quoique cette plante paroifle avoir des rap- ports avec le myrius pimenta de Linné , il m'eft impoilible de decider fi vraiment la plante que je décris eft la même qu: la fienne. Il ÿ a même lieu de fupçonner que Linné a compris deux ploutes fous la méine iynonymie , & que les ci- tauons de Brown , d£ Sloan & de Plukenet, qui déctivent des plantes de l'Amérique , ne conviennent pas à une plante de Ceylan. L’ex- périence nous apprend qu'il ya bien de la dit- f-rence entre les végétaux des Indes orientales & czux de l'Amérique. Cette oufervation doit fe rapporter égilement aux efpèces fuivanies. Quant à celle dont il eft ici queflion, je veux dire au myrtus pimenta de Linn:, Swartz ob- ferve que cet arbre eft polygime , qu'il porte en mêime-temps des fleurs ferules & des flcurs fériles. Les Aeurs ftériles, c’ett-à-dire celles qui mont point d'ovaire viennent fur un arbre fe- paré. Le fruit eft une baie monofperme , K que Swartz à nbf.rvé quelquefois à trois femences. Selon Linré le fruit eit à deux femences , le calice divile en quatre dents, la coroile fupé- rieure divifée en quatre parues, coripofitis ; floribus alternis. e Myrtus ( coryophyllata ) pedunculis trifido-mul- tifloris ; folits obovatis. Lin. Flor. Zegl. ? Ce myrte a par-deffus toutes les autres ef- pèces des propriétés éminemment aromatiques ; il ft probable que c’eft à cette efpèce qu'ap- partient le nom de route épice qu’on donne dans les Indes au myrte de commerce. Cependant, comme la plus grande partie des myrtes eft très- aromatique , fur-tout dans leur pays natal , il eft très-pofhible que plufieurs efpèces foient em- ployées dans le commerce fous une même dé- nomination. Celle-ci eft cultivée en Europe avec de grands foins , à caufe de l’odeur infiniment agreable qui émane de toutes fes parties. C’eit un arbrifleau de médiocre grandeur qui fe di- vife en rameaux dont les tiges , fur-tout les jeunes , font à quatre angles bien prononcés , avec une membrane décurrente fur chaque an- gle. Les feuilles font oppofées , entières, ovales, prefque ellyptiques , mais en général plus ré- trécies à leur bâfe qn’à leur fommet qui eft obtus & élargi. La fubftance des feuilles eft très-épaifle, dure , meimbraneufe , finement ponétuée, glabre des deux côtés. Les pétioles font très-courts, un peu élargis , fe prolongeant dans le milieu de la feuille fous la forme d’une très-grofle nervure arrondie, & qui forme fur le deflus de la feuille un fillon longitudinal. Les fleurs font axillaires , placées vers l'extrémité des rameaux, portées fur des pédoncules d’abord oppofés , qui fe divifent enfuite plutôt en rameaux alternes, & prefque fimples , que par bifurcation ; ce qui forme une panicule étalée. Le calice eft cam- panulé , divilé en cinq petites dents larges , ob- tufes. Les fleurs font blanches, compofées de cinq pétales , & d’un très-grand nombre d’éta- mines. Cet arbrifleau eft cultivé au jardin des plantes. D. ( F. f.) 13. MYRTE à feuilles rondes ; Myrrus cotini- folia. Myrtus foliis fubrotundo-ellypricis ; coria- ceis ÿ pedunculis corymboffs, Caryophyllus aromaticus indie occidentalis , fo- liis & fraitu rotundis. Pluk. Alm. 188. €. 155, fig. 3. Myrtus cotinifolio. Plum. Cat. plant. p. 29. Myrtus foliis alternis ovatis. Plum. icon. tab. 208, fig. 2? Myrtus coryophyllata. Jacq. obferv. Botani. Pars 2a. p. 1. Myrtus acris? Swart. prod. p. 79. Je ne connvis de cette efpèce que quelques feuilles & un fruit fc que le citoyen Lamarck a recueillis dans le Jardin du citoyen Cels. Mal- gré le peu que j'en ai vu, il me paroit prefque MYR hors de doute que ce ne foit la plante gravée par Pluk:et; c’eit la même difpoñtion dans jes feuilles & les péuoncules. Les feuilles font pref- que rones , un peu étroites à leur bafe , arron- dies à leur fommet , légérement roulées à leur circonférence , à nervures faillantes , coriaces, liés des deux côtés , juifantes en-deflus , por- tées {ur des pétioles courts , arrondis en-def- fous, & fe prolongeant par une grofle côte juf- qu'au fommet de ja feuille , creufés en gout- tuère en deifus. Les fleurs font axillatres , ter- minales, difpofées en corymbe, & portées fur des pédoncuies trichotomes. Le fruit eit une petite baie de la grofleur d’un pois , couronnée par le calice. B,(F./f.) Je trouve dans l’herbier du citoyen Lamarck une autre plante à côté de celle dont je viens de parler , à laquelle elle reffemble beaucoup par la forme des feuilles ; mais il y a entr’elles pour la grandeur des feuilles la différence qui exite entre la figure de Plukener & celle de Plumier. Elle eit fans fruétification, Cependant elle fe rapproche tellement de celle de Plumier, que Je fuis très-porté à l'y rapporter. Ses feuilles font aiternes , mais ce n’eft qu'une fimple va- riêté ; le citoyen Lamarck ayant vu plufieurs rameaux de cette même plante envoyés par Jof. Marin de Saint-Domingue , dont les feuilles étoient alternes dans les uns , oppofé:s dans les autres : elles font d'ailleurs rondes ou ellyp- tiques , moins rétrécies à leur bafe que dans la précédente, une fois plus grandés , légérement pétiolées , très-coriaces , d'une couleur glauque blachatre tant en-deflus qu’en deffous , glabres, luifantes à leurs deux furfaces , quelquefois un peu echancré:s à leur fommet , couvertes de très-perites glandes fur leurs principales nervu- res , ainfi que fur les tiges. Quant aux fleurs, s'il faut y rapporter celles de Plumier , elles font terminales , réguliérement dichotomes , com- pofées de cinq pétales. Certe plante croît na- turellement à S.-Domingue , & je ne doute pas qu'elle ne foit un: efpèce différente de la pré- cédente : mais pour l'en bien diftinguer , il fau- droit en connoitre la fructification. B.( F.f ) 1) Myrre braétéolé ; Myrtus braëteolaris. Myrtus foliis ovato-ellipticis ; longè acuminatis ; florious braëeauis. (N.) Ce myrte eft remarquable par fes petires fleurs, très ramaflées en bouquets fur de longs pédon- cules , à munies toutes de braété:s fous leur calice. Les rameaux paroiffent devoir être longs & plians. Ils fonce liffzs , cylindriques , mis lé- gérement anguleux vers leurextrémité L’éco-ce qui les recouvre eft blanchatre , un peu cen- drée ; ils font garnis de feuilles opoofz s, ova- Jes-elliptiques , ponétuées , fe rétrécifflant à L'ur Sommet en une pointe obtufe ; elles out euvi- i cours que les Ruill s5le calice MYRKR 4ii ron un pouce de large fur près de trois pouces de long. Leur furface fupérieure eft life , bril- lante ; l’inférieure eft plus rerne, d'une couleur fombre. Elles font portées fur des pétioles longs à peine de deux ou trois lignes , épais , creuies en gouttière. Les fleurs fortent de l'aiff:lle des fleurs , portées fur des rameaux , ou plutot de longs pédoncules oppofés , arqués , légèrement velus , quelquefois au nombre de quatre dans chaque arfelle ; ils fuÿportent de petires grappes de fleurs oppofees ; chique pédoncule partiel eft multiflore 3 les fleurs ‘ont ferrées, feihles , & forment un petit paquet à l'extrémité de ces pédoncules. Les braétses font placées à la bife de chaque pédoncule partiel, & fous les ca- lices. Élles ont la forme de petites feuilles ovales , obrufes , quelquefois un peu linéaires. Les calices font divifes en cinq découpures ovales , aiguës , légèrement veluss, concives , blanchatres à leurs bords ; la corolle eit petite, & ne paroit guères plus longue que le calice. Je n'ai point vu le fruit. Cette plante a été re- cueillis à Cayenne , & communiquée au citoyen Lamarck par le citoyen Stoupy. D. (.J:) 14. MYRTE tomenteux 5; Myrtus romentofa. Ait. Myrtus pedunculis unifloris ; foliis tripliner- vis , Jubrs tomentofis. Aicon. Hort. Kew. 2. p. 159. Arbor finenfs canella folio minore , LrÈREMSE y prona parte villofo , fiutlu caryophylli aromatrct majoris , villis fimiliter obduéto. Pluk. Amalt. 21. GAP ENE Ce myrte , qui fe rapproche des premières efpèces dont les pédoncules font folitaires , en ef diftingué par fon port bien remarquable. Il fe divife en rameaux droits, oppoles , cy- lindriques , couverts d’une écorce cendrée , ta- chetée de noir. Ils font garnis de feuilles op- pofées , coriaces , épaifles , ovales, prefque elliptiques , un peu roulées fur leurs bords, lifes, glabres & d’un gros vert en-deflus , to- menteufes , grisâtres en-deffus , & remarquables par une nervure ovale , plus faillantte , qui règne autour de la feuille à peu de diftance des bords. Il s’en trouve une feconde , & même une troi- fième , qui quelquefois eft fi proche des bords, que fouvent elle fe confond avec eux. Au refte cette forte de nervure fe retrouve encore fur d'au res efpèces. Ces feuilles font portées fur des pétioes courts , légèrement v.lus. Les fleurs naillent dans l'aifeile des feuilles vers l'extrémité des rameaux. Elles font folitaires , oppolées, portées fur des pe‘oncules vilus ; un peu plus eit trés-vilu , divifé à fon ouverture é cing grands lobes ar- ronds 3 La curolle it compoié- de , Mia us de Malabar ; Inbricaria Malaba- (N) A/ / : # 1yl-kara, rica. mc bricuri: ! fractu ovali, J 1} Hort. Malib, 4. p. 53. fig. 25. Cet arbre fdfie je ne caënois que d’après la NAU figure de Rheed , eft évidemment une efpèce de nattier ou de mimufops. Je le rapporte plutôt à ce premier, à caufe de fes feuilles difpofées en touffes à l'extrémité des rameaux , de {es fleurs, qui, quoique plus petites, me femblent divifées en lanières. Ii diffère de Pefpèce précé- dente par fes fruits ovales & non arrondis, ayant la forme d’une olive , mais beaucoup } lus gius. Quant à fes autres parties , Ty trouve bien peu de différence avec le nattier à gros frais, Sa racine , dit Rheed, eft jaunâtre , d’une faveur acre: ie tronc et crès-elzve , divifé en rameaux diftus , revêtus d’une écorce d’un vert noir , d'où decoule par incifion une liqueur onctueufe , infipide & inodore. Les feuilles font épañes , brillances ; froiflées dans les mains elles donnent une liqueur vifqueule , âcre & laireufe. Les fleurs jonc douces, d'une odeur agréab'e. Les fruits font ovales , verts & laiteux avant leur maturité ; violets , fucculens , charnus : d'une faveur acide & douce lorfqu’iis font mürs. ils renferment une ou deux femences ofleuies. Ces fruits mürs excitent l'appétit & facilitent ja digeftion. On rencontre cet arbre au Malabar, où 11 croit naturellement. D. (POIRET }). NAUCLÉ ; Nauclea. Genre de plantes à fleurs monopétalées , de fa famille des rubiacées, qui a de grands rapports avec les céphalantes , def- quels il ne ditiére eflentiellement que par fes cinq étamines , & les cinq divifions du calice & de la corolle , tandis qu il n'y en a que quatre dans les céphalanres. Ce genre renferme des arbres arbrifleaux exotiques dont les feuilles font fimples & oppoiées, les fleurs petites , dif- pofées en boule fur un récepracle commun , glo- buiszux & pedonculé. Le caractère eflenriel de ce geure eft d’avoir : Uuz cotolle infurdibuliforme , divifée en cinq. Une ca; Ji! le à deux loges, à deux Jemences ; un géobuleux. rest; tacle commun 5 CARACTERE GÉNÉRIQUE. Ch que fleur cffre 1°. un calice très-petit, d'une feule pièce , fupérieur, à cinq petites dents à fon crifice. 2°. Une coroile monopétale , infundibulifor- me , dont le tube trés-srêle , beaucoup plus long que le calice , s’évaie en un limbe divifé en cin parties. 3°. Cinq étamines, dont les filamens inférés tub? de la corolle font terminés par des fur le anthèeres giovuicules. 4%. Un ovaire inférieur , furmonté par un file NAU N' AU 435 plus long que la corolle, terminé par un fige 1 longueur, au lieu que dans l'efpèce fuivante » mate en tête. Le fruit efl une petite capfule oblongue , pref que à quatre côtés, à deux loges, & qui con- tient une ou deux femences oblengues dans ch1- que loge. Ces capfules font réunies en boule fur un réceptacle commun , globuleux & velu. Obfervations. Après avoir analyfé les différentes efpèces de nauclé & de céphalanthe , je fuis très- porté à croire que ces deux genres n'en de- voient faire qu’un feul , & que la différence qui exiite de quatre à cinq étamines , bien loin de ouvoir fervir de caractère générique , ferviroit à peine de caraëtère fpécifique , d'autant qu'il eft pofible que la même plante préfente cette différence dans le nombre de fes parties ; ce que cependant Je ne peux aflurer ; n’en ayant pas fait l’obfervation. Quelqu:s auteurs , Gosrtner entr'autres , établiflent ja difference de ces deux genres , non-feulement fur l2 nombre des éta- mines & des divifñions du calice & de la corolle, mais encore fur le nombre des loges de la cap- fule , qui eft biloculaire dansles rauclea &t quadri- loculaire dans les cephalenthus ; mais d’un autre côté Gœærtner avoue que fouvent deux loges avortent. Voilà donc des céphalanthes qui re- deviennent des nauclès , fur-tout fi l'on ne peut pas fe fier à la conftance du nombre des étamines , & des autres divifions. Nous avons un exemple dans le céphalante de la Chine ( ce- phalanthus Chinenfis, dic. 2. ), dont la corolle, d’après l'obfervation du citoyen Lamarck , varie de quatre à cinq divifions , & porte quatre ou cinq étamines. EYSIPLE CIE S. 1. NaAuUCcLÉé d'Orient ; Nauclea Orientalis, Nauclea foliis remotis , pedunculis long.fimis. Cephalanthus foliis oppofiris. Flor. Zeyl. 53. Spec. plant. 1. p. 95 ? An nauclea orientalis ? Lin. Platanocephalos citri foliis bijugis , capite ma- jore. Vaill. at. 1722. p. 259. Arbor indica fraitu aggregato globofo. Rai. Hit. 1441. Bancalus. Rumph. Amb, 3. p. 84. tab. $5 ? Lam. Illuft. gent 193 fi. 1. An cephalanthus Chinenfis ? Lam. dic. n. 2. Le caraétère effentiel de cette efpèce & qui la diftingue particulièrement de la fuivante , eft d’avoir fes fleurs portées fur des pedoncules longs de trois à qe pouces, & les feuilles écartées les unes des autres par leur infertion, je veux dire bien moins rapprochées que dans l'efpèce fuivante. D'ailleurs, autant que j'ai pu en juger fur des extrémités de rameaux fecs, ellzs garniffent les branches dans toute leur les feuilles font prefque réunies en touffe ver l'extrémité des rameaux, tandis que la partie inférieure eft nue. Cette plate paroit devoir former un arbre d’une médiocre grandeur dont lés rameaux oppofés, droits & ftriés, font re- vétus d'une écorce grisatre , prefque à quatre angles vers leur extrémité. Ils font terminés par une .efpèce de bourgeon ovale aigu , un peu gluant , ou par deux ftipules réunies. Les feunles font oppofées, ovales , ob'ongues, prefque elliptiques , glabres & luifantes à leurs deux furraces , fupportées par des périoles couts, convexes en deflous, creufés en gou- tières en defius, formant par leur prolonge- ment dans l1 feuille , une côte très-épaifle & arrondie, Les fleurs font terminales, oppofées, axillaires , réunies en forme de boule , & portées fur un pédoncule, commun, fimple , droit , épais , long de trois pouces, plus que de la moitié des feuilles. Les étamines font beaucoup plus longues que la corolle. Chaque fleur eft feflile fur un réceptacle commun, globuleux. Cet arbre croit dans les Indes & à Chine pe (C7) Cette efpèce me paroit différer de bien peu du cerhelantus chinenfis de ce dictionnaire. Quant aux autres fynonymés que j'ai cités, comme dans l'efpèce décrite par Linné, il m'a paru qu'il y avoit deux efpèces de confondues ; il me feroit difficile de cécider fi les fynonymes fans citation de figures appartiennent plutôt à cette efpèce qu'a la fuivante. La figure de Rumphe convient aflez bien à cette plante, ex- cepté que les feurs y font réprélentées comme folitaires à l’extréinité, & même le long des rameaux , tandis qu'ellès viennent d:ux à deux , & que les pédoncules font oppofss. 2. NAUCLÉ à feuilles de citronnier : Nauclea citrifolia. (NN. ) Nauclea foliis approximatis , fubterminadibus ; pedunculis capitulo vix longioribus. Katou - Tfiaka. Rheed. Hort. Malab. 3. p. 29. tab: 33, Nous avons , dans l’efpèce précédente, fait remarquer les caractères qui la diftingu-nr de celle-ci , que neus trouvons affez bien ficurés dans Rhéed , excepté que les pédoncules font folitaires au lieu d'être oppofées, & deux à deux à l'extrémité des rameaux. La tête des fleurs y eft repréfentée auf d’une groffeur bien plus forte que tout ce que neus avons vu. A ces différences près que je crois peu effenticiles , cette figure repréfente parfaitement la plante que je vais décrire. C'eft un grand arbre dont ls branches fe RE 436 NAU divifent en rameaux eppofés, prefque nus, re vêtus d’une écorce grisitre, crevañlée , com- prinée , applatie vers fon fommet , & prefque tétragone. Ses feuilles font oppofes; elles naif- ent prefque en toufe à l'extrémiré des rameaux, ou du moins elles font très-rapprochées , au nombre de quatre, fix , huit paires, & peut- être davantage. Elles font dures, coriaces, épaiffes , luifantes , ovales , prefaue elliptiques, très-entières, ayant à leur furface inférieure des nervures alternes , faillantes , entremélées de veines en réfeau. Elles ont quatre à cinq pouces de long, fur deux de large & plus. Elles font portées fur des pétioles courts, applatis, creuf£s en goutières. Les fleurs font terminales & axillaires , formant par leur réunion une boule bien arrondie. Les pédoncules n’ont pas beau- coup plus d’un pouce de long. Ils font épais, oppofes, axillaires, terminaux. Les fleurs font jaunes & inodores , d'après Rhéed ; les fruits d'abord verts , enfuite rouges, deviennent noirs quand ils font murs, & renferment des femences petites, blanchitres & oblongues. Le fuc ex- primé des fruits pafle pour appaifer les coli- ques. Cet arbre croit naturellement au Malabar & dans pluñeurs autres contrées de l’Inde. Bb. CE) 3. NAUCLE de Guiane : Nauclea Guianenfs. CN.) INauclea fpinis aduncis , capitulis futernatis. Ourouparia Guianenfis. Aubl. Guian. p. 177. pl. 68. Lam. iluit gen. plan. 153. t. 2. Selon Aublet, c’eft un arbriffleau qui de fa recine poulle pluñeurs tiges de quatre à cinq puces de diametre. Leur écorce eft cendrée , & leur boïs très-dur. A la hauteur de trois à quatre pieds fur-rout des tiges oppofces qui fe repandent , s’acrochent fur le tronc dés arbres voilins, & s'étendent à mefuie que ceux-ci jetrent de nouvelles branches: ces tiges par- vicnnent jufques fur ja tête des plus grands arbres qu'ellés couvrent par la multitade de leurs rameaux. Les tiges & les branches font tetragones. Les uns & les autres font noueux, & nafieut toujours oppofés à laiflelle des feuil- les. Celles des tiges & des branches tombent d. bonne heure: en n'en trouve que fur les rameiux. Elles font oppolfées, ovales, liffes, terminées en pointe , & longues de quatre pouce [ur deux de large , garnies à leur bafe de deux fipxles triangulaires , oppofés , placées chacune fur une des faces aui font entre les deux feuilles. Au-deflus & tout près de l’aiffelle de chaque feuille , fort une épine, qui dans fa jeuneffe eft droite ; enfuite fe prolonge , fe cour- be , fe durcit: la pointe fe roule en portion de cercle, & prend la forme d’un crochet, Ces NEC crochets font larges & applatis à leur naïffance; ils diininuent infenfiblement jufqu'à leur extré- mité, Quelqufois ils font très-courts, & pour lois il n'y a que la pointe qui eft un peu cour- be. Ces crochets ne fe trouvent pas à toutes les aifelles de feuilles, quelquefois il n'y ena qu'un feul. Les fleurs naiffent le long des branches , dan l’aiflelle des feuilles , deux à deux ; celles qui terminent les branches font ordinairement au nombre de trois. Elles font réunies en globe, à l'extrémité d’un pédoncule fimple , roide , long, d'environ trois pouces, garni de deux petites écailles oppofées à fa partie moyenne. Chaque fleur eft légèrement pédonculée. Sa corolle efl tubulée, divifée en cinq lobes égaux & velus en-deflus. Les filamens des étamines font courts, placés à l’orifice du tube, ter- minés par des anthères allongées. Élles font au nombre de cinq. Le flile eft plus long que la corolle. Il eft terminé par un fligmate arrondi, marqué d’un fillon. Le fruit eft une filique à deux loges. La couleur des fleurs varie beaucoup. Les unes font entièrement rouges & vertes ; d’au- tres blanches , quelques-unes Jaunes ou mé- langées. Elles répandent une odeur très - agréa- ble. Cet arbrifleau a été obfervé par Aubletau bord de Ja crique des Galibis dans la Guiane. [L et noiïniné par les Garipons You - Roupare. Il étoit en pleine fleur dans le mois de mai. B. CPOrRE x.) NECTAIRE ; Neéfarium : ceft le nom que denne Linné à une partie de la corolle ou de Ja fisur, qui contient le miel que les abeilles vont y chercher. Le neétaire eft très-remarqua- ble dans la coroile du fricillaria imperialis ; mais, dit le citoyen Lamarck , comme toutes les fleurs n’ont pas de réfervoir particulièrement défti- né à contenir la liqueur dont il s’agit , ona donné une extenfion illimitée au mot reéaire , en l'appliquart indifiinétement à routes fortes de produétions de la fleur, qui n’ont aucun rapport entrelles; de forte que l’on a appellé de ce nom, tantôt des poils de filets, des glandes , des écailles , des folioles ou des cor- nets; tantôt des enfoncemens , des foflettres ou rainures ; tantôt enfin le prolongement pofté- rieur de la corolle en forme d’éperon , ou même le prolongement extérieur de cette par- tie , tel que celui que l’on remarque dans les orchies. Employer de pareils termes, c’eft jet- ter de l’équivoque dans l'étude de la botani- que , & pervertir l’ufage des noms, qui doivent toujours réveiller dans l’efprit une 1dée réelle & précile ; en conféquence , nous avons cru devoir plutot indiquer & décrire féparément NEF les différens organes dont ja viéns de parler à mefure qu'ils fe font prélentés. Le citoyen Jufieu a adopté cette opinion dans fon genera plirtarum. I] n'emploie rt le mot refaire 3 il préfère donner aux produc- tions étrangères à la fleur un nom particulier tel que celui des glandes, d’écailles, de fof- fettes , Etc. Par ce moyen , on évite toute équivoque , & lon s'entend beaucoup mieux. C'eft auffi la marche que j'ai fuivie dans les ar- ticles de ce dictionnaire auxquels j'ai travaillé. Je n’emploie le mot de neéfaire qu'autant que je cite les defcriptions des auteurs qui s'en font fervis. NÉFLIER 3 Mefpilus. Genre de plantes à fleurs polvpétalées, de la famille des rofaites , qui a de grands rapports avec les aliziers ( cratagus), les forbiers, (forbus ) & les poiriers ( pyrus ). Il comprend des arbres & arbrifleaux tant indi- gènes qu'exotiques, qui ont des feuilles fim- ples , entières ou lobées , avec des ftipules très- caduques ; des fleurs terminales , la plupart dif- pofées en corymbe , quelquefois folitaires & axillaires. Le caractère effentiel de ce genre eft d'avoir : Un calice à cing divifions ; einq pétales}, de deux à cinq files ; une baie inférieure contenant de deux à cinq femences offeufes. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre 1°. un calice d'une feulé pièce , concave , ouvert , perfiftant ; divifé en cinq découpures aiguës. 29. Cinq pétales arrondis, concaves , & infé- rés fur le calice. 3°. Environ vingt étamines dont les filimens font fubulés , & pareillement inférés fur le calice, terminés par des anthères arrondies. °, Un ovaire inférieur, ou enfermé dans la bâfe du calice, d’où s'élèvent deux à cinq fliles droits & un peu moins longs que les étamines, terminées par un ftigmate en tête. Le fruit eft une baie globuleufe , ombiliquée , couronnée par le calice, & qui contient deux à cinq femences offeufes , un peu allongées. Obfervations. Linné avoit établi la diftinétion caractériftique des cratagus d'avec Les mefpilus d’après fe nombre des fliles 3 mais ce caractère eft très-inconftant, puifqu'il n’eft pas rare de voir la même efpèce avoir tantôt deux, tantôt si files. Leurs femences offroient une dif- tinction bien plus conftante , & non moins facile à faifir. Les citoyens Lamarck & Jufieu s’en font fervis pour former le caraétère efen- NE.F 437 tiel & diftinétif de ces deux: genres , qui & trouvent parlà bien féparés, & qu'il ft im pofhible de comprendre. Les néfliers , comme nous venons de le dire, ont pour femences de perits offelets foris durs , tandis que dans les alifiers les femences font membraneufes , & reflemblent à de véritables pépins. EsPices. 1. NÉFLIER aubépine ; Mcfpilus oxyacantha. Mefpilus caule frutefcente , folits fubtrifidis , den- tatis , obtufis. Crategus oxyacantha. Lin: Craregus foliis obtufis fubtrifidis , férratis. Hot. CUf. 198. Flor. fuec. 399. 434 Roy. Lugdb. 272. Gmel. fibir. 3.p. 176. Crantz. Auftr. p. 82. fub mejpito. De Necker. Gallob. p. 216. Grim. ifen. in nov. a€t. A. . C. rom. 3. App. p. 321. Duroi. Harpk. 1. p. 180. Jacq. Auft. tab. 292. f. 2. Poilich. pal. n. 472. Mænch. Haff. n. 410. Mattusch. fE. n. 349. Flor. Dan. tab. 634. Blackw. t. 140. Kniph. cent. 7. n. 17. Knorr. 1. tab. $: medic. in obf. foci. Lutr. 1774. p. 294. Dærr. Naff. p. 256. Mefpilus fpinofa , foliis glabris , ferratis , re- tufis , trifidis. Hall. Helv. n. 1087. Mefpilus flo- ribus digynis , foliis obtufrs , bitrifidis , ferratis. Scop. carn. edit. 1. p.585. n. f. edit. 2, n. $go, Mefpilus , api folio , fylvefiris , fpinofa , feu oxyacantha. Bauh. pin. 454. Oxyacantha ; Jeu fpina acuta. Doc. pempt. 751. Tourn. inft. R. h. p. 642. vulgairement Aubepin , aubépine., épine blanche , noble épine. L'odeur agréable que répandent Îles fleurs de cet atbrifleau dans les premiers jours du mois de mai, a fait oublier qu’il étoit armé d’épines , & lui a donné un rang diftingué parmi les feurs dont nous aimons à orner nos cheminées au re- tout du printemps. Si nous ne pouvons pas ou- blier fes épines , il femble du moins que nous ayons cherché à en adoucir l’idée en lui don- nant le nom de noële épine. D'ailleurs , tandis que fes fleurs récréent noire vue & flattent notre odorat , fes épines ne nous font pas inutiles ; elles font refpeéter nos propriétés , & en défendent l'entrée aux animaux deftruéteurs. Cet arbrifleau affeéte affez naturellement la forme de buiffon , auoïque das certains ter- reins, aidé par la culture, il s'élève à la hou- teur d’un arbre de médiocre grandeur: quoi qu'il en foit, illme paroit toujours fe diflinguer par fon bois très-dur , fon tronc tortueux ; & fës rameaux nombreux, diffus , entrelacés & armés de fortes épines qui fortent de l'aifielle des feurles.‘L'écorce du tronc eft blanchätre , fes feuilles font alternes , pétiolées , lifles , vertes des dexx côtés, plus pales en-deffous, décou- pées d’abord en trois lobes , dont chacun eft 438 NEF incife , en dents obtufes ou aiguës ; la bafe des feuilles eft tantôt cunéiforme , d’autres fois élar- gie ; leur fommer eft affez généralement émouflé ou obtus. Ellés out à la bafe de leurs pétioles eux ftipules eppolées , courbées à un de leurs cotés prefque en croifiant , arrondies de l’autre , ainü qu’à leur bafe , divifées en dents plus ou moins profondes , tres-aiguës ; leur fommet eft terminé en pointe. Les fleurs font blanches, difpofées par bou- quets en corymbe , à l'extrémire des rameaux, portces fur de longs pédoncules fimples ou ra- mifes. Le calice eft glabre , vert , divifé en cinq découpures ovales , un peu aiguës , le nombre es ftyles , & par contéquent des femences , va- rie beaucoup : en général il ÿ a une ou deux le- mences 3 mais il eit des auteurs qui en ont ob- fervé trois & quatre. Jacquin regarde comme des efpèces difierentes ceux qui ont plus d’un ftile , & fait une efpèce paiticulière de celle qui n'a qu'un fule, qu'il prétend ne point va- rier. i! l'appelle crassgus monogyna. Au refte cet arbrifleau |, comme tous ceux que l'on cultive depuis long-temps, et fujer à beaucoup de va- riérés. C'eft pourquoi il faut être tres-réfervé fur la multiplicité des efpèces , fur-rout pour les plantes cultivées. Ce néflier croit naturellement dans les bois , fur leurs lifières , où {il fe diftin- gue par fes fruits rouges , d'une faveur aftrin- gente. bb. { Ve. v. ) Cet arbriffeau paroit d’abord avoir fixé nos regards par la douce odeur de fes fleurs : nous avons en conféquence cherché à le rapprocher de nos habitations. A force de culture & de foins , nous fommes parvenus à métamorpholer les fleurs fimples en fleurs doubles. Dans certains judividus ces fleurs funt blanches , dans d’autres elles font d'un blanc tirant {ur ie rofe dans le centre. Ces fleurs raflembiées en bouquets of- frent un tres-Joli coup-d'œil : elles méritent, à cet arbrifleau, une place dans les bofquets du printemps. Ses rameaux entrelacés & épineux nous ont conduit naturellement à l'idée de lemplo;,:r pour former des haies , & enclorre nos poltcf- ions. Il a parfaitement bien rempli notre but. Comme cer arbriffleau foutfre très-bien la taiile, il eft facile de reunir à l'utilité de la haie l'agré- ment du coup d'œil. On peur, à chaque dif: tance de quinze à dix-huit pieds , fuivant l'é- tendue de la haie , laiffer monter une tige droite, & former à fon foinmet une tête ronde que l'en taille au cifeau. Parmi les efpèces cultivées on en diftingue deux ou trois variétés , qui différent par la gran- deur de leurs feuilles & la force de leurs re-. jerrons. Celles à plus petites feuilles font pré- férées pour les baies , parce que leurs branches NEF crolffent toujours plus ferrées & plus rappro< chées les unes des autres. Il en croit dans nos vois une Variété à petites feuilles, qui s’éleve peu, & que l’on cultive au jardin des plantes de Paris, fous le nom de refrilus trifida, Ses fruits font remplis d’une pulpe molle, glu- uneufe, douçatre & aftiinzente. Quelques au- teurs en conie:llent l’ufage dans les dyfenteries, Il eft d’ailleurs nourriffant & point dangereux. 2. NEFLIER azerole ; Mefhilus cyarolus. Mef pilus caulc urborifcente ; foliis profunde trifidie Jubdentatis. . Cratagus agarolus, Lin. Cratagus foliis obufs , fabtrifais . Juodentatis, Mill. Dièt. n. 7. Pirus aza- rolus. Scop. carn. 2 n. f97. Mifpilus apit folio laciniato. Bauh. pin. 453. Mefpilus atonia vererum. Bauh. hift. 1. p. 67. 8. Cratagus aronca. Lin. Mefrilus orientalis , api folio, fubtès hirfuto. Poch. orient. 189. t. ÿ- Méfpilus api folio , laciniato. Tourn. inft. R. h. 642. co Cet arbre dans fes détails reffemble tellement au précédent , qu’il eft difficile de lui afhgner un caractere fpécifiaue bien diftinét , excepté celui de la grandeur : ce qui a porté quelques auteurs à le réunir à l’aubépine comme variété. Cependant ces deux plantes feront toujours bien diftinctes , & dans l’ufags ordinaire de la vie, on ne confondra jamais l’aubépine avec l'aze- rolier. La première forme naturellement par fes branches éparfes , entrelacées , des buiflons touffus; l’autre au contraire affecte bien davantage la forme d'un arbre fruitier. Son tronc eft gros & s'elève à une hauteur de vingt à vingt-cinq preds : il en fort plufieurs branches fortes , irré- gulières , couvertes d'une écorce de couleur claire. Ses feutiles à-peu-près femblables pour la forme à celles de l’efpèce précédente , font en général plus grandes , à lobes plus nombreux, plus profondément décaupées ; légèrement den- tées , réunies fouvent par pelits paquets à la bâfe des boutons d’où doivent fortir les rameaux. Ses tiges font garniks d’épines droites , fortes, dans Paiffelle des feuilles. Les fleurs font difpo- fées en cime vers l'extrémité des branches, portées fur de longs pédonculés , & la corolle eft plus grande que dans l'aubépine , & les fruits font auf beaucoup plus gros, plus arrondis , d'une coul:ur rouge ou jaunatre. On le mange & on le vend publiquement dans les marchés des provinces méridionales de France , fous le nom d’azerole. Cet arbre cultivé perd une par- tie de fes épines, & en général il eft bien moins !épineux , -5 épines {ont bien moins fortes que dans l’eflpèce précédente. B. (Y. v. ) NEF On en cite d'Orient une variété affez remar- quable par fes feuilles tomenteufes en-defous. J'ai retrouvé la même variété fur les cotes de Barbarie , & une autre dont les jeunes tiges étoient égalemenc velues &c les fruits jaunes. La faveur aigrelette , rafraichifante & même un peu fucrée de fes fruits, le fait recher- cher dans les provinces méridionales. On les mange cruds ; on en fait auf d£s confitures très-agréables, & qui approchent de celles de l’épine-vinette. On le cultive auili dans les bof- Se de printemps à caufe de fes fleurs , & ans ceux d'automne par rapport à la Jolie cou- leur rouge de fon fruit. Il.fe greffe fur l'au- bépine , le néflier , le coignafier , &c. & à fon tour il eit fufceptible de recevoir des grelles de ces mêmes arbres. 3. NÉFLIER élégant 3 ZMefpilus elegans. Mef- pilus foliis 3 S. quinquefidis | laciniatis : fruilibus villofss monofpermis. (N.) Cet arbrifleau a été découvert par le citoyen Lamarck au-deflus de Verfailles , dans les bois de: Saint-Leèger près de l'étang. Quoiqu'il ait beaucoup de rapports avec les deux premières efpèces que je viens de décrire , il en eft ce- pendant bien difingué par fes fruits velus , fes feuiiles laciniées & velues en-deffous. Il a le port de l’aubépine , fes branches font éparfes , diffufes , armées de fortes épines , & couverts d’une écorce grisatre ; les feuilles font alternes , pétiolées , divifées en trois ou cinq découpures étroites , légèrement dentées, liffzs & glabres en-deffus , velues en-deffous , & généralement plus petites que dans les deux efpèces précédentes. Les petioles font filiformes , de méme longueur que les feuilles ; creufés en gouttiere en-deflus , & atrondis en-deffous. Ils ont à leur bafe une légère teinte de rouge. Les fleurs font difpoféss en un petit coryimbe à l'extrémité des tiges , portées fur de longs pédoncules fimpies , rare- ment raneux. Les fruits, couronnes par le ca- lice, font furmontés d'un ftyle perfiftant. Ils font ovales , prefque pyriformes , velus, & ne ren ferment qu'une feule :femence ofleufe , très- grofle, D. (W.f. ) 41 NEerLtER à trois lobes ; Mifhilus triloba. Crategus trilosa; folis cuneiforinibus , apice triden- tatis. véllufis 5 calycious pedunculisque tomentofis. Poiret. Voy. en Barb. vol. 2. p. 177. Cet arbrileau eft rrès-bien diflingué des ef- pèces .précédentes par, fes. pédoncules & fes calices fortement. velus,, & par fes feuilles plus pétites., étroites, .& divilées en trois dents à léur. fommet. Il s'élève fur un tronc de fix à fept pieds de, haut, &.fe divife en branches affez droites , bien moins diffufes que dans leg ef- & U | NEF. pèces précédentes. Elles font recouvertes d'une écorce dont la couleur eft d’un brun rouseître, liffe , fillonnée ; les rameaux font armés de quel- ques épines , fimples , roides , droites , noirà- tres : l'extrémité des rameaux fe durcit & de- vient épalement épineufez Les feuilles fan+ al- ternes , pétiolées , entières, en forme de coin, divifées à leur fommet en trois lobes, ou plu- tot en trois dents aiguës, d’autres fois obtufes , mas mucronées : elles font couvertes rant en- deffus qu'en-deffous de poils longs & blanchätres, ciliées à leur circonférence : quelquefois auik: elles font parfaitement glabres , ridées, d’une couleur un peu brune. Les fleurs font difpofées le long des tiges en une cime ombeliée , por- tées fur des pédoncules prefque fimples , velus. Le calice eft tomenteux , couvert de poils blancs, longs & entrelacés. 11 eft divifé en cinq dents aiguës. La coroile eft blanche ; le fruit eft jaune, 8: contient deux femences offeules. J'ai rencontré cet arbrifleau fur les côtes de Barbarie , non loin du baftion de France , & dans les environs de l’ancienne ville d'iyppone, Die y, 5. NÉFLIER luftrés Mefpilus lavigata. Mefpi- lus foliis dentatis, apice trilobatis ; calyce fraëique glabro difpermo. (N.) Cette efpèce fe diflingue par fes feuilles glabres , prefqu'’entières, & par fes beaux bou- uets de fleurs. Ses tiges font droites, revêtues dibe écorce rude , fillonnée, d’un noir cendré, ornées de quelques épihes courtes, noires ; jar- ges à leur bâfe , & très-dures. Les feuilles naif- {ent d’abord par paquets; elles font enfuite alternes , pétiolées , entières , lifes & glabres tant en-deffus qu’en deffous , divifées ordinaire: ment en trois lobes obtus à leur fommet, cunei- formes à leur bâfe, finement dentees à leur cir- conférence ; les dents font mueronnées : les pétioles font filiformes, plus courts que les feuil- les, légèrement velues vers le fommet, ainfi que la bâfe des feuilles à la circonférence. Les fleurs viennent par bouquets le lons des tiges, à l'extrémité des petits rameaux s elles font dif pofées en cime prefque ombeilce.c Les pédon- cules font fimples,, glabres , cylindriques, quel. guefois bifurquées : le calice et glabre. divifé ". à fon ouverture en cinq dents, épaiffes ,.ob- corolie eft tufes , rabattues en dehors. La bianche , grande, ouverte: les + biculaires , attachées au récepracle par de courts: onglets. L’ovaire eft furmonté de deux files, & fe change en un .fruir à deux femences, Cette plante croît en France fur les moutacies: remis ouelques exemplaires au citoyen L 440 NEF G. NÉFLIER tomenteux ; Mcfpilus tomentofa. Cratasus Lornentofa. Lin. Cratagus foliss cureiformi- ovatis , ferratis , fubangulutis , faotès villofss , ra- mis fpinofis. Mill. Diét. n. 9. Duroi. Harpk. 1. D’ 105: Mifpilus inermis , foliis ovato-oblongis , Jérratis, fustès tomentofrs. Gronov. Virgin. $$. Mefpitus caroliniana , apii folio , vulgari fimilis muyor , fruilu luteo. YreW, Chret. t. 17. Mijpilus Vir- g'niana groffularie foliis. Pluk. phyten. 100. £. 1. wuljuir. Epine de Pinchaw. Cette plante fe diftingue affez facilement par la feule dilpofition de fes fleurs qui fonc foli- aires, rarement deux ou trois, a l'extrsmité de petits rameaux uès-courts, n'ayant pas Deau- coup plus d'un pouce, rangeës alternativement fur les branches , & très-rapprochées. Cet ar- brifleau s'élève à la hauteur de fix ou fept pieds , fur une tige d’une médiocre groffeur quife divile en plulicurs branches minces ,1rre- gulières, ornées d'épincs lungues fouvent de deux pouces, très-aigués , noires, & comme ver- nilées. L'écorce des rameaux eft blinchatre ; elle eft tomenteufe fur les Jeunes poulies, & garnie de feuilles feffiles, alrernes , retrécies au coin à leur bâfe, ovales, prefque rondes, divilées en dents de fcie à leur circonférence, épailies, un peu rudes en-deffus, velues & coronneules en-deflous. Les fleurs font termina- les, petites, folitaires , dilpofées comme je J'ai dit plus haut. Les pédoncules & les calices font très-velus ; les divifions du calice font fan- céolées , aiguës ; elles fe convertiflent très-fou- vent en folioles plus ou moins grandes, quel- quefois intérieures à leurs bords , d’autres fois dentées. Les fruits fort arrondis, velus, de la groflevr d’un grain de raifin , & de couleur jaune. Cet arbre croit naturellement dans lAmé- rique feprentrionale, On le cultive au jardin des Plaintes. b.(.F.) 7. NÉFLIER à feuilles de tanaifie ; Mefpilus ranacetifolia. Mefpilusäfolris Jubpinnatis , utrinque villofis , fraëu pentagono. Mifpilus orientalis tanaceti folio villofo , magno frudu pentagono , & viridi flavefcente.'T'ourn. inft. R: h. Corolls p.243: Cette efpèce n’eft point difficile à diftinguer de fes conginères. Elle s'élève peu; fe pré- fente en forme d'un petit buiflon. Ses tiges font diflufzs, élancées , velues, épineufes à leur extrémité ; Je n'ai point obfervé d’autres épi- nes : {es feuilles font alternes, fefiles , divifées en découpures profondes & oppolfées, ce qui lés rend comme ailées, & leur donne un peu la reffemblance des feuilles de la tamaitte , dont elies ont auflila couleur fombre. Les pin- nules fonc finement dentées fur leurs bords, NE ciliées , preque toujours obtufes à leur fommet. Le deflus & le delious des feuilles eft velu, mais de manière cependant à ne point couvrir la coul:ur d'un vert fombre des feuilles. Les poils font longs , d’un blanc fale , entortillés & un peu ruues. Les fllurs naiflent à l'extrémité des branches, ramaflées en un bouquet ferré. Les pédoncules font épais, charnus , très-courts, bifurques, très-velus ainfi que le calice qui eft divife en cinq découpures terminées chacune par une petite épine courbée en-dedans & ca- duque. La corolle et blanche , grande , ouverte. Je n'ai pas pu m'aflurer du nombre d.s itil:s & des femences. Son fruit eft gros , à cinq côtes, d'une couleur jaune tirant furle vert; cés cinq côtes dont parle T'ournefort me font foupçonner qu'ildoit y avoir cinq femences.Cette plante a été rapportée du Levant par Tournefort. Elle y croit naturellement. On la cultive depuis quelques années au jardin des plantes. FH. ( F. v.) 8. NEFLIER ardent. Mefpilus pyracantha. Lin. Mifpilus fpinofa , foliis lanceolato-ovatis , crena- tis ÿ calycibus fructus obtufis. Hort. Cliff. 189. virid. CHF. 44 Roy. Lugdb. 271. Mill. Dict. n. 3. Scop. carn. n. $96. Duroi. Harpk. 1. p. 413. Med. in obf. foc. icon Lute. 1774. p. 227 Mefpilus aculeata amygdali folio. Tourn. init. 642. Duham. arbr. 7. uva urfi. Dalechamp. hit, 164, Rhamnus 3. Diofcoridis. Lobel. icon. 2. p. 182. Oxyacantha diofcoridis feu frina acuta , pyri- folio. Bauh. pin. 454. Raï. htit. 1459. vulgair, Buiflon ardent. Cet arbriffeau refte toujours vert ; fon écorce eft d'un brun noïratre , fes tiges très épineufes , fes rameaux diffus , fes fleurs difpofees en gros bouquets d’un rouge pale, auxquelles fuccètent des fiuits d'un rouge vif d’ecarlate , qui font paroitie larbrifleau tout en feu , d’où lui eft venu le nom de buiffon arten. Ses feuilles font ovales , lancéolées , legèreinent demées, fer- mes , lies en-deflus , nerveufes , quelquefois un peu velues en-deflous, & à leur cisconté- rence. Elles font altérnes , portées fur de courts pétioles. Hlies font fort fouvent chargées de rouille , mais c’eft un accident produit par la nature du {ol ou de l’expofition. Les fleurs naiflent à l'extrémité des rameaux , difpofées en une cime corymbifère , les pédoncules font très- rameux , quelquefois légèrement velus , ainfi que les calices, particulièrement à leurbâfe. Ces der- niers font d’une feule pièce , n'ayant à leur ou- verture que cinq dents très-petites. La corolle eft pale ou rougeatre , compolée de cinq pétales obronds & concaves. Le fruit eft petit , arrondi, ombiliqué , courouné par les cinq dentelures du calice , renfermant cinq femences offeufes , & de forme irrégulière, | Cea NEF Cet arbrifleau croit naturellement dans les Provinces méridionales de l'Europe , en Pro- tence , en Italie , en Efpagne , &c. Il eft plus recherché pour lagrément qu'à caufe de fes autres propriétés , quoiqu'on lui attribue Îes mêmes vertus qu'à l’aubépine ; il produit un très-bel effet dans les bofquets d'automne, On s'en fert avec avantage pour garnir les murs. Quand on veut jouir promptement de ce joli arbrifleau , & le aies ,il fufit de le greffer fur de jeunes pieds d’aubépine. Il ne fe plait point dans les terreins trop humides. Quoiqu'ori- ginaire des provinces méridionales , il craint peu le froid ,réufitafflez bien en efpalier au nord, mais il eft beaucoup mieux placé au midi. D. (CF. v.) 9. NEFLIER pauciflore 3 Mfpilus pauciflora. CN.) Mefpilus foliis ovato-lanceolatis ; crenatis ; foribus Jolitariis. En ne confdérant que le feuillage de cet ar- briffeau , on auroit de la peine à le diftinguer du précédent , tant ii lui reffemble par la forme de fes feuilles, qui n’ont pas cependant l'afpect auf life , auñi verniffé : mais la difpofition des fleurs dans ces deux arbrifleaux eft bien diffé- sente. Dans celui-ci elles font folitaires , en très-petit nombre , tandis que dans le précé- dent elles forment de très-gros bouquets en co- rymbe. Cet arbriffeau fe divife en rameaux épi- neux , revêtus d’une écorce blanche , cendrée, liffe , un peu anguleufe : les feuilles font réunies d’abord par petits paquets ; elles deviennent en- fuite , le long des rameaux , alternes , très-peu pétiolées , entières , ovales , lancéolées , cré- nelées à leur circonférence , glabres des deux côtés , très-peu & rarement velues. Les fleurs paiflent à l'extrémité des rameaux , portées fur des pédoncules folitaires & droits. Ces fleurs font en très-petit nombre , compofées d’un ca- lice glabre , vert , à cinq divifons obtufes ; d’une corolle blanche , à cinq pétales obronds, un peu ovales. Je n’ai point pu obferver le nom- bre des ftyles, ni celui des femences. Cette plante a été recueillie en Suiffe , dans les en- virons de Laufanne , par le citoyen Reynier, qui en a communiqué un exemplaire au citoyen Lamarck. b.( V.f.) J'ai obfervé au jardin des plantes une efpèce de néflier cultivée fous le nom d’épire du mont Sinaï. Elle a , avec celle que je viens de dé- crire , les plus grands rapports , même port, même forme, même difpoñition , excepté que les feuilles font toutes velues tant en-delius qu’en-deffous ; que les pétioles font également velus ; les rameaux , fur-tout les jeunes pouffes, font revêtus d’un duvet blanchâtre très-épais : mais je n'ai vu ni la fleur ni le fruit , qui peut- Botanique. Tome IF. NÉE 441 être peuvent offrir de très-grandes différences, & conflicuer une efpèce très-diftinète. 10. NérLier de Virginie; Mefpilus crusgalli. Cracagus crusgalli, Lin. Cratagus foliis lanceotatis, ovato-ferratis , glabris ; remis fi enofis. Kalm. iter.. 1. p. 244. Duroi. Harpk. 1. p. 195$. Mefpilus foliis lanceolatis ferratis , fpinis rof- er % FAT RACE RME : ; tioribus , floribus corymboffs. Mill. Dict. ‘ab. 170. fig 22 Vangen. L142; Mefpilus aculeata , pyrifolia , denticulata, fpten- dens ; fruilu infigni rutilo , virginienfis. Pluk. Alm. 249. tab. 46. fig. 1. Duham. arbr. 17. Hoit. angl. tab. 13. Mefpilus pruni foliis , fpinis longifimis fortibus » fruitu rubro magno. Clayt. virg. $5. Mefpilus foliis cuneiformi-ovatis., fubincifis , fers ratis , glabris j ramis fubfpinofis. Trew. ico. rar. tabs ratagus ( lucida ) foliis ovato-lanceolutis, lus cidis , flipulis lincaribus ferratis , floribus corym+ bofis, ramis fpinofis. Gmel. Syft. nat. 850. Baumz. 1. p. 186? Mefpilis ( pyracanthifolia ) fodiis oblongo-lanceolaris , fubcuneiformibus, Aiton. Horta kew. 2. p. 170. Il me femble qu'égarés par quelques variétés dans la forme des feuilles , quelques auteurs mo- dernes ont fait deux efpèces de la même plante. Plus je rapproche leurs defcriptions , moins J'y vois de différence 5 & en examinant différentes branches defféchées du même arbre , je retrouve dans la variété des feuilles de quoi fatisfaire aux définitions des deux prérendues efnèces. En effet certaines branches font très-épineufes, d’au- tres ne le font point ou prefque point : dans les unes les feuilles font cunéiformes , larges , ob- tufes , dans d’autres elles reflemblent à celles du poirier, elles font ovales 5 dans quelques autres enfin elles deviennent lancéolées , mais par-tout elles confervent leur caractère eflen- tiel qui eft d’être luifantes , fur-rout à leur fur- face fupérieure , un peu moins en-deffous , den- tées en fcie fur leurs bords , plus où moins | pétiolées. Les branches font fouvent garnies d'épines très-fortes, longues de près de deux pouces , droites , brunes , formant un angle droit avec la tige. Les fleurs naiflent en co- rymbe le long des tiges fur de petits rameaux particuliers ; le calice eft à cinq divifions étroites, La corolle eft blanche , ouverte , à cinq pétales concaves & arrondis. L’ovaire eft furmonté de deux à cinq piftils terminés par un ftigmate prefe qu’en tête. Le fruit eft d'un beau rouge écla- tant, arrondi , de la groffeur d'une très-forte cerile, renfermant de deux à quatre & cinq fe- mences. Cet arbre qui s'élève jufqu'à quinze & vingt pisds fait ua très-bel S. ra les bof kk 442 NEF quets d'automne. Il croit naturellement en Vir- ginie. On le cultive au jardin des plantes. D. € Vsv.) 11. NÉFLIER à feuilles d'érable ; Mefpilus acerifolia. Mefpilus foliis cordatis , bai truncatis , Jfabquinquelobis , acutis ; fruéfibus minimis, (N.) Mifrilis corallina. H, p. Cet arbre eft remarquable par fes feuilles qui reflemblenr beaucoup à celles du petit érable commun ( acer campeftris ) à par fes fruits fort petits, & d'un rouge de corail. Il s'élève à environ douze pieds, fe divife en rameaux éta- ls , un peu gréles , couverts d’une ecorce noi- ratre , & garnis d'épines droites & noires. Les feuilles font alternes , én cœur , élargies & comme tronquées à ur bafé , divifées en trois ou cinq lobes , aiguës , dentées inégalemernt , lies des jeux côtés, portées fur des pétioles longs, fiiformes , cy'indriques , & qui donnent à cetce piante un air de légereté & d’éjégance qu'on ne remarque pas dans les autres efpèces. Les fleurs paroifent dans cette efpèce bsaucoup plus tard que dans les’ autrés': cles font difpo- fées en corymbe ; leurs psdonculés font glabres , ramifiés , uit peu penchés ; le cilice eit divife en ét e À us 5nc not mun : l’autre variérè eft à fruits fins noyau. On s’en tiént ordinairement à ces deux éfpèces dans [les jardins fruitièrs , parce ‘qu'ellés fèules , à raifon de la groffeur de leurs. fruits , méritent d'être cultivées comme arbres fruitiers. On les perpétue & on les multiplie par la greffe en fente & en écuflon fur le poirier., le coignaf- fier & le néflier fauvage. Ils offrent encore quel- ques autres vari:cés allez remarquables , telles que le néfier. à fruits précoces: & à chair dé- Hcate, à petits fruits ronds, & à petits fruits un peu alongés. Tous ces fruits ; avant leur maturité , font d'une faveur acerbe & auftére ; mais enfuite , lorfqu’ils font bien murs , ils re beau- KkKKe 4t4 NEF coup plus doux , & très-peu acerbes. On regarde ce fruit comme très-indigefte pour les effomacs Gélicats, à caufe de la grande quantité d’air qu'il dveloppe , & quioccafionne des coliques. Après avoir cucilli les refes de dellus l'arbre , on les life müûrir dans là paille Jufqu’à ce qu'elles de- viennent molles. Ces fruits , aimf que les feuilles , pañlent pout aflringens : on emploie ces der- nières en gargarifme pour nétoyer les ulcères de la bouche , & répercuter l'inflammation des amygdales. 16. NEFLIER à larges feuilles ; Mefrilus lari- dolia. Hp. Mefpilus fois ovatis ; oblongis , fer- ratis , fudràs fubvrllofss, Cet arbre ef grand & fort ; il reffemble beau- coup au nélier à feuilles de prunier | mais fes feuilles font bien plus alongées , moins épaiffes, d ortées fur des p-doncules beaucoup plus longs, égerement velues , particulierement fur les groffes nervures. Sa tige fe divife en rameaux diffus , revétus d'une écorce brunätre, d'une feulé couleur ; 1l n’y a point d'épines. Les feuilles font elternes , rudes äu toucher , longues au moins de trois pouces, fur deux pouces de Jarge , dentées inégalement à leur circonfé- rence , d'un vert fombre & luifant en-deflus ; ternes , un peu blanchatres & velues en-deflous, portées fur des pétioles au moins d’un pouce de long , la plupart légèrément ailées arrondies en-deflus, creufécs en gouttière & un peu élar- gies en-deffus. Les fleurs naiflent en grand nom bre, à l’éxtréinité & le long des branches où èlles forment un corymbe très-étalé ; les pé- doncules font velus , cylindriques , longs , très- ramifiés & diffus. Le calice eft très-velu , à cinq divifions lancéolées , étroites & aiguës , ra- Bacs en-dehôrs. La corolle eft d’une médiocre grandeur , blanche , & fe mougit un peu en fe féchant. Le fruir eft ovale ; d’une couleur rouge; il renferme cinq femences offeufes. Cet arbre eft originaire de l'Amérique. On le cultive au jardin des plantes, D. ( F. v.) 7. NEELIER à feuilles de cornouiller 5. Afef: pilus coruifolia. Mefpilus foliis cuneiformibus , 080- gatis , ferruêrs , utrinque glabris, ( N.) An crutegus punéhata ? Jacq. Hort.. Vindeb. 1. tab. 28. s aculcata ; pyrifolia , denticulata , fplen- a afigai ruilo virginienfis. Pluk. phyt. Cetarbr: offre dans les nervures de fes feuilles ère que je ne trouve pas dans les:au- tres elpècs de ce genre ces nervures font failantes , alternes, droites , point divifées , & remaiquebles ‘Tur-rout en ce qu'eilés forment éntr'elles, par leur pofition , des lignes paral- NEF lèles ,; ce qui leur donne un peu l'afpeét de celles du cornouiller. Les feuilles font alcernes , pétiolées , en forme de coin à leur bâfe, un peu décurrentes fur les pétioles , élargies & ob- tufes à leur fommet , dent£es irrépulièrement à leur circonférence , quelquefois anguleufes , fur-tout vers le haut; AE a leurs deux fur- faces , d’un jaune pale , portées fur des pé- tioles de différente longueur , minces , grêles, légèrement velus : les rameaux font ordinaire- ment fans épines ; cependant j£ ne crois pas ce caraétère conftant , comme je l'ai d:jà obfervé plus haut. Les fleurs viennent en corymbe à l'extrémité des tiges. Les pédoncules {ont bien moins longs que dans lefpece précédente , un peu diffus, ramifiés & velus. Le calice eft lé- gérement velu. Il fe divife à fon ouverture en cinq folioles longues , linéaires , un peu aiguës. La corolle eft blanche ; elle renferme , à ce qu'il m'a paru, de quatre à cinq files. Je n’en connois point les fruits, mais fi cet arbre eft celui que Jacquin appelle cratagus punitata , au- quel il refflemble beaucoup , alors fes fruits doi- vent étre d'une couleur rouge un peu orangée, couvers d’un très-grand nombre de petits points roux. J'ai décrit cette plante d'après un individu fec de l’'herbier du citoyen Lamarck. Elle eft originaire d'Amérique. Ïl me paroit que la fi- gure de Plukenet doit être rapportée à cette efpèce , & non pas au "refpilus crusgalli, com- me Fa fait Aïton. ( Hort. kew. 2. p. 170.) | J’en ai obfervé un autre exemplaire qui m'a pré- fenté quelques différences, mais pas aflez fen- fibles pour conftituer une efpèce. Je me bor- nerai donc à en défigner ici les différences. Les. feuilles font plus ansuleufes à leur fommet , portées fur des pétioles généralement plus longs, & couverts de petites glandes noires & fphé- riques. Les pédoncules des fléurs font plus gla- bres , également glanduleux. Les rameaux font fouvent garnis d'épines un peu plus longues que les périoles, très-minces , prefque filiformes , très-aiguës , placées dans l’aiflelle des feuilles : elles préfentent quelquefois comme des embryons de petites feuilles , ce qui me donneroit à foup- çonner que c?s épines pourroient bien fe con- vertir en petits rameaux épineux à leur extré- mité. C’eft un fait à. vérifier par ceux qui au- ront occafion d'obferver cet jarbre vivant. D. CF.) 18. NÉFLrER du Japon. Mcfoilus Japonica. Thumb. Mefoilus inermis , foliis oblongis , apice ferratis ; fabiàs tomentofis. Thanb. Flor. Japon, p. 206. Banks. icon. .Kœmpfer. tab. 18. Cet arbre cft , fans centredit , undes plus beaux de ce genre. Il s'élève plus haut-que les autres éfpèces , fe’ divife fen rameaux étalés , forts , noueux, fous-divifés en branches tomen- NE:F +eufes ; couvertes de feuilles très-grandes, en- tières , oblongues , très-peu pétiolées , rétré- cies à l£ur baie , dentees en dents de fcie , {ur tout vers leur iommet , vertes & glabres en- deflus , recouvertes en-deflous d'un duvet épais, de coul-ur cendrée , qui règne également fur les pétioles , & les jeunes branches. Ces feuilles ont près de dix à douze pouces de long , fur environ trois pouces de large. Les fleurs naifient à l’extremite des rameaux , difpofees en une grappe forre , courte & ramaflée Un duvet cou- leur de rouille & trés-épais recouvre toutes les parties extérieures de la fruétification , pédon- cuies , calice , corolle , bractée. Ses pédoncules font courts , très-épais, munis à leur bâfe de petites braëtées en forme d’écailles , ovales, obtufes , concaves : le calice eft campanulé , di- vifé à fes bords en cinq découpures droites & obrufes. La corolle eft compofée de cinq pétales prefque ovales , concaves , épais , très-velus en- dehors : le germe eft inférieur , très-velu , fur- monté de cinq ftiles de même longueur que le calice , & terminés par des ftigmates fimples & obtus, Le fruit eft de la grofieur d’une cerife, ovale, prefque tomenteux , jaune , pulpeux , renfermant d une à cinq femences. Ces fzmences font ofieufes , fenu-giobuieufes , planes d’un côté , de couleur bruue ; lorfqu'au lieu de plu- fieurs il n'y a qu’une feule femence , alors celle- ci eft tout-à-fait globuleufe. C’eft la reunion de plufieurs en une feule. Ce bel arbre croît à la Chine & au Japon. Les Chinois le nomment lou-koer , & les Portu- gais bious où bibacier ; où abas. Lorfqu'i eft en fleur , 11 répand au ioin une odeur infiniment agréable. son fruit fe mange & fournit un bon aliment, d'une faveur douce & acide. Le cit. Jofeph Martin en a envoyé au citoyen Lamarck pluhieurs exemplaires de l'ile de France où cet arbre eft:cultivé.: + ( :7./f.) 19. NEFLIER cotonnier ; Mefpilus cotoneafrer. ‘fin. Mefpilus inermis , foliis ovatis integerriniis , fuotus tomenofi.. Œd. Dan. tab. 112. Mall. Dict. n. 7. Hal. Heiv. n. 1093. Hort. Cliff 189. F1. fuec. 403 ; 438. *. Roy. Lugdb. 271. Pollich. pal. n. 476. Leers hérb. n. 375. Mænch. Hañl. Mn. 413. Scop. carn. 2. n. f94. Kniph. cent. 1. n. 8. Dærr. Nafl. p. 263. Mefpilus foliis ovato-acuminatis ; integerrimis , fubtùs lanatis , bacca giobofa. Crantz. Auitr. p. 81. Coroneafter folio rotundo non ferrato. EBauh. pin 342. Chama-Mefrilus Gesneri.; Cluf. hit. 1. p. 60. Chama-Mefpilus Corai. Bauh. pin. 452. C’eft un arbriffeau qui s'élève peu, & fe di- vife en branches tortueufes , diffufes, dont l'é- corce eft d'un rouge noirâtre , couverte , dans les jeunes rameaux , d'un duvet blanc, Ses feuilles | | i 0m te PO 4 + tes D NO NEF 435 font alternes , pétiolées, ovales , arrondies $ très-entières , lifles & vertes en-defñius > blan- châtres & cotonneufes en-deffous , bordées à leur circonférence d’une ligne blanche ; les pe- tioles font courts & velus ; à leur bale on re- marque quelques petites flipules très-caduques en foime d'écailles aiguës & un peu CONCaves ; les feurs naiflent dans l’aiflelle des feuilles au nombre de deux , trois ou cinq, ( quelquefois folitaires ) 3 elles forment de petits bouquets de couleur herbacée. Les pédoncules font fimp'es, un peu velus , garnis de plufieurs petites brac- tées tant à la bâfe que fous le calice. Ces brac- tées reflemblent à celles des feuilles ; le catice eft divifé à fon ouverture en cinq éécoupurés courtes , un peu larges & obtufes. La corolle n'eft pas beaucoup plus longue que le calice. Il lui fuccède un fruit globuleux , de couleur rau- ge, de la groffeur d’un pois, & qui renferme ordinairement trois ou quatre femences, plus rarement une où cinq. Cette plante croit aans les Alpes, en Provence ;& fur les montagnes un peu élevées, dans les Pyrénées ; au Puy-de- Dome, &c. On le cultive au Jardin des plantes. BCP. v.) 29. Néezter velu; Mifilus villofe. Thunb. Mefpilus foliis chlongis ; acuminatis , géants 3 ferratis , florum umbella compofita. Thurb. Flor. Jap. p. 204. dans le genre de craragus. N'ayant pas vu cette plante ni les deux fut- vantes, & Thunberg ne parlant point @e le femences , j'ignore fi elles font offeufes cu mem braneufes. Dans ce dernier cas il faudroit , d’e- près notre caraétère générique , rapporter ces trois efpèces au genre des alifiers ( craregus ). La plante dont il s’agit ict eft un arbriflzau dont les feuilles font alternes , périolées , ovales-ob- longues , aiguës, denrées en fcie , veiné£s , ve- lues , d'environ deux pouces de long , portées fur des pétioles cylindriques , glabres , très- courts. Ses flzurs font terminales , & difpofées eñ une cime ombellée. Le pédoncule commun fe divife en cinq à fix rameaux , divifés eux- mêmes en trois ou quatre autres, tous fiifor- mes , tuberculés , velus , & d'environ un pouce de long. Il y a deux files , terminés par un figmate en forme de tête. Cette plante croit naturellement au Japon , où elle a été obfervee par Thunbero. 21. NerLter life ; Mefpilus levis. Thunb. Zef pilus foliis ovatis, acuminatis, glabris , férratis ; GE AP "| 3 à LÉ : forum umbella fubfimplici. Thunb. Flor. japon. pros Cratagus. Cette plante , qui a beaucoup de reffembiance avec la précédente ,'en-diffère par fes feuilles glabres , plus larges dans leur miieu, plus re- trécies à leurs deux extrémités ; elles (çur à ail 246 NEF leurs aggrégées , & non pas folitaires. Les om- belles cs Heurs font prefque fimples. Cet ar- bsiffiau pouffe une tige ligneufe, parfaitetient glabre , qui fe divile en branches & en rameaux alternes ,étal's , de couleur cendrée. Les feuilles font réunies au nombre de trois ou quatre en paquets alternes à chaque bourgeon. Elles font petiolées , ovales, aiguës , très-finement den- tées , planes , glabres , petites , trés-étalées , j les, & d'environ un pouce de long. Les fleurs naiffent à l’extrémite des rameaux , où ellcs font difpofées en une efpèce d'ombelle trèsouverte. Chique ombelle elt prefque fim- ple, quelquefois cempofée d'un feul rayon ci- vifé en trois où formant une grappe. Les pe- doncules fonc très-fins, capillaires, caileux, longs d’un pouce. Chaque fleur a un calice d'une feule piece divifé à fon ouverture en cinq parties , de motié plus court que la corolle. Il y a cinq pé- tales ovales, entiers de couleur blanche , plus longs que les étamines. L’ovaire eft furmonté de deux ftiles capités. Cette plante croit natu- rellement au Japon. D. 22. Néruier glabre ; Mefpilis glabra. Thunb. Mefpidus foliis oblongis , acutts > glaoris , Jerratis; um pasicula compofita. ‘Vhunb. Filor. Japon. of. Crusagus, bb Cetre efpèce diffère de la précédente par fes feuilles oblongues & non pas ovales, plus épaifles & toujours vertes ; par les pétales velus à leur bâfe , & par fes fleurs en panicule. C'e8 un aïbre dont le tronc principal fe divife en branches & en rameaux préfque vercicillés , glabres,, itries , wres-éralés. Les feuilles font épartes , oblonguss, aiguës , un peu dentées à leurs bords, legère- ment roulées à leur circonférence , veineées , gla- bies, un peu plus pales endeflous qu'en-deflus, de la longueur d’un doigt , fupportses par des petioles anguleux ; fillonnés!& vrès-glabres. Les fleurs naffehe à l'extrémité dès branches , où lës fonc difpofées en une panicule ramifiée , prefque en faite. Les pédoncules font glibres , anguieux ; les pédicules particuliers diminuent infenfiblement de longtuéur vers le fommet où ils fort auth plus rapprochés. Le calice eit gla- bre , à ny dents, deux fois plus court que la corolle. Célle-ci eft compofse de cinq petales prefque ovales , obtus , entiers , de couleur blan- che , velus à leur bafe. Les eétamines font de même longueur que la cerolle ; elles fupportent des anthères g'obuleufes & à deux loges. L'ovaire eft furmonté de deux files dont les ftigmates font ‘en tête. On trouvé certe plante au Japon: ; où elle croit naturellement. D. ‘ 22.NEFLIR verruqueux; Mefp:lus xanthocarpus. Lin. fupyl Misilüs Jpisoju, foliis fuëcuneifar- mibus crenatis , fioribus folitaris , laciniis caly- éinis fabfoliateis, fcifo-ferratis ; longis, reflexis NEF fruëlibus fubturbinatis ; pundato verrucofis. Lin° fuppl. p. 254 Confer. cum mefbilo tomentofa ? C'eft un petic arbriffeau épineux dont les ; feuilles fonc prefque en forme de coin , crè- Es ses, épailes , un peu tomenteufss ,. ayant environ un pouce & demi de longueur ; portées fur des périoles très-courts. Les, fleurs naiffent à l'exrrémit: des rameaux ; elles font {oliraires , portées fur des psdoncules tomenteux , de la longueur de l'ovaire , & munis de deux ou trois bractées linéaires , lancéolées , denrées , très- caduques. Les divifions du calice font longues, dentées , rabattues , lancéolées , prefque feuillées & plus longues que l'ovaire. Ce dernier et to- nenteux , furmonté de cinq ftiles. Il lui fuccède un fruit en forme de poire, d’un Jaune pale, très-profondément ombiliqué , ponètué & cou- vert d'un grand nombre de petites verrues noires. Ces fruits font de la groffeur d’une petite prune. Cet arbrifieau fe rencontre dans l’ Amérique fep- tentrionale. Il paroit avoir beaucoup de rapports avec le néflier tomenteux. Peut-être mème efl-ce la même elpèce. Cependant ne le cennoiflant que d'après la defcription de Linné fils, Je n'ai pas cru devoir le réunir à l'elpèce dont je rum. Lin. fi. Mifpilus fpinofa , foiits cordatisieri- quinque [. feptemfidis , Jerracis , glaoris, jlo*ious corymbois , fegmentis calycinis aeciduis , fruétibus ee late-umbilicatis , nucibus apice de- | parle. | 24. NÉSLIER phenopyrre ; Mefpilus phœnopy- | nutaaus, Lin. F. fuppl pe 254 Confer. cum mefpilo lisearifolia 8 Je foupçonne fort que cette efpèce eft la méme que celle que j'ai décrite fous l2 nom de réflier à feuilles d'érable 3 cependant n'ayant { pas vu l'efpece dont parle Linne fs , & n'ayant pu la comparer avec la mienne , je me fuis déterminé à préfenter ici la delcription qu'il en done , mettant par ce moyen le leéteur i à portée de fe decider. les raneaux font épineux & tachetés de blanc. Les feuilles font en cœur , divifées en trois , en cing ou fept lob-s aigus , dentés , glabres | des deux côtés , de .la grandeur des feuilles du Es blanc : les pétiols font minces , plus ‘ | C'eft un arbre d’une médiocre grandeur , dont courts que les fenill:s. Les fleurs font difpoiées en un corymbe ramifié. On remarque à la bife des pédoncules de petites braëtées folitaires , fubulées ; très-caduques. Les fleurs font un peu plus' petites que cèlles dé l'aubépine. Les dènts du calice font très-courtes , obtufes, caduques à la maturité des fruits. I y a cinq files. Le fruit eft globuleux', déprimé ou verticiliitorme , de couleur écarlate ! de la groffeur des gro: filles rouges; l'ombilic éft nü & lâche. 11 y a NEF cinq femences off-ufes. Quand les fruits font mûrs, leurs omblics fe rempliflent & difpa- roifflent. La Moraifon de cet aïbre eft plus tar- dive que celle de tous les autres de ce genre. Cette plante vient raturellement dans lAmé- rique leptentrionale. D. Ofervations. Il y a encore plufieurs autres ef- ! pèces de néflier citées dans les auteurs , mais elles nous font trop peu connues pour en don- ner. des defcriptions détaillées , ou pour nous affurer fi elles ne rentrent pas dans cxlies que nous venons de décrire. Nous nous bornerons phrafe caraét:riltique. Miller a décrit un néflier fous le nom de Néflier :’Orient. Mefrilus Orientalis, foliis ova- tis , craffis , éntegerrimis , fubtùs tomentofis , flort- Bus umoellatis axillaribus. Miil. Dict. n. 9. CAa- macerafus idea. Profp. alpin de pi. exot. $. « Cet arbrifleau , dit-il , a une tige unie , d'environ huit pieds de hauteur , & divifée en plufieurs branches unies, & garnies de feuilles de deux pouces & demi de longueur fur près de deux de large, d’une fubftance épaiffe , & d’un vert foncé en-deffus , mais cotonneufes en-deffous , & fupportées par de courts pétiol:s. Ses fleurs | fortent .ux côtés de la tige, fur des branches courtes & foibles , au nombre de cinq ou fix réunies en u paquet ferré : elles font de cou- leur pourpre , & leur coroll: eft un peu plus lougue que le calice, qui eft velu & découpé en cinq fegmens obius : le fruit eft gros , rod & d'un beau rouge lo fq il eft mûr. Ceite ef. pèce croit naturellement fur le mont Ida, dans l'ile de Crête , où les pauvres bergers fe nour- riflentc de fon fruit. » il me femble que cette plante doit fe rapprocher de l'emélinchier , dant elle n'elt peut-être qu’une variété ; il faut alors la ranger parmi les alificrs, ( crarepus ) & la! mettre à la fuite du cratagrs amelanchier. Mifpilus (laciniata }) folrs obovatis , ferratis, fubids tomentofis , floribus folitariis | calicibus la- siniatis. Walt. Flor. Carol. p. 148. Méfpilus ( hyemalis ) foliis fubovatis , angula- tis, ferratis, lavious , petiolatis ; floribus corym- bofis. Walt. Flor. car. 148. Mefpilus ( æftivatis ) fois angulatis ; ferratis ; florious corymoofs. Walt. Flor. car. 145, Gmel. Syft. nat, p. 8.0. Quoique les ‘efpèces fuivant:s foient citées parmi lés cratagis , cependant , d’après le ca-!{ raétere que nus avons choifi pour diftinguer | le genre des aïfiers, de celui des néfli-rs ol eft poiiible que ces efpèces fo ent des nefiers , d'autaat plus que l’on ne parle pas de la nature de icurs fenences , fi elles fonc membraneufes | ou offeules, Î donc à les mentionner fimplement par leur ui { NEL 447 Cratagus (-maura ) folis oblongis , apice denta- zis. Lin. fi. fuppl. p. 263. « Cerarbre , dit Linné fils, a tout le port de l'aubépine. Son écorce eft. cendrée : j2 n’y ai pas remarqué d’épines : les feuilles font oblongues , ou prefque lancéolées, obtufes , liffes , divifées en trois ou cinq dents à leur fommet ; ces dents font aiguës : les fleurs font difpofézs en un corymbe rameux , fem- blables à ceil:s de l’aubépine. » Il faut rapprocher cette efpèce du néflier à trois lobes que j'ai rencontré dans la Mauritanie , qui eft auf le pays natal de la plante dont parle Linné fils. Crategus ( elliptica) foliis elliptisis , imaqualiter ferratis , glabris , pet olis , calicibusque glandulofis ; cu , pentafpermis. Ait. Hort. Kew.2, p. 16. Cratagus ( leucophleos) foliis ovatis , itequa- Liter ferratis , bafin verfàs integerrimes ÿ flo femi- bifdo. Mænch. Weïlenit. p. 31. t. 2. Cratagus ( rotundi folia ) foliis ovatis , ferratis , glabris ; petiolis-glandulofis, rarnis fpinofis. Mænch, Wei. p. 29.t. 1. Cratagis ( glandulofa ) foliis ovatis , incifis ÿ férratis | glabris, decurrentious ; petalorum, alis ra: bello glandulofis. Mænch. Weïf. 31. Crategus ( edulis ) foliis ovatis , incifis , fer- ratis , glabris ; nervis fubids rufefcentious j lateræ libus albidis. Mach. Weïfl. p. 30. Cratagus ( uniflora ) foliis lanceolato ovatis , ferratis , fubths villofis ; ffipulis femi-cordatis ; flo- ribus folicariis cadylibus foliaceis , fpinis lonziffimis. Duroi. Harbk. Baumz. 1. p. 184. Mænch. Weiïff. tab. 4. Mefpilas ( populifolia ) fodiis fubcordatis , tri. lobis , utringue lavibus ; petiolis elongatis. Wart, Flor. Carol. p. 147. (PIOTR ET: ) NÉLITTE ; Œ@jthinomere. Genre de plantes à fleurs polypétalées, de là famille des légumi- neufes , qui a de très-grands rapports avec les hedifarum , & qui comprend des herbes exo- tiques dont les feuilles font ailées avec une im- paire , munies de petites fipules , ayant des pé- doncules multilores, axiilatres & terminaux. Le caractère effentiel de ce gznre confifte dans Un calice à deux l’vres dentées ; une gouffe arti- culée , comprimée 5 les articles arrouais d'un feul coté. CARACTERENGENÉRIQUE. Chaque fleur offre 1°. un calice d'une feule pièce , campanulé , divifé à fon orifice en deux lèvres égales , dont la fuperieure eft à deux dents & l'inferieure. à trois. 845 N EL 29. Une eerolle papilionacée , dont l’étendard très-grand eft prefque en cœur ; les ailes prefaue evales , obtufes , plus courtes que l’étendara. La carène eft en forme de croiflant, aigu , de Ja même longueur que les ailes. 3%. Dix étamines , neuf réunies , une féparée, fhrmostées d’anthères fort petites. 4°. Un ovaire oblonz , velu , comprimé , fur- monté d’un ftile afcendant & en alène , terminé par un ftigmate fimple & obtus. Le fruit eit une goufle longue , articulée , comprimée ; les articles font tous réunis & par fuite , arrondis d'un côté, tronqués du côté oppofé. Chaque article contient une femence folitaire , en forme de rein. Obfervations Il y a peu de différences entre ce genre & celui des fainfoins , ( tedifarum ). Elle exifte dans la forme de chique article qui, dans les fainfoins , eft arrondi des deux côtes , tandis que dans les nelttes les articles font ar- rondis d'un feul côté, & tronqués du côté op- pofé. Linné n'a pas eu toujours égard à ce ca- ractère 3 c'eft pourquoi nous ferons forcés de retrancher de fon genre æfchinomène pluñeurs gipèces qui nous paroiflent avoir de bien grands rapports avec les galega.; ES D?rCcCESs 4. NELITTE d'Amérique ; Œfthinomene Ame- ricana. Lin. Œfchinomene caule herbaceo hifpido, leguminum articulis , femi-cordatis , foliolis acu- minatis , braëteis ciliatis. AÛt. petrop. 1763. p. 321.t. 12. Mill. Diét. n. 2. Kniph. cent. 10. n. 2. Hedyfarum caule hirfuto , mimofe foliis alatis : pinnis acutis minimè grumineis. Sloan. Jam. 74. Nift. 1. p. 186- tab. 118. f. 3. Lam. illuft. gen. &b. 629. Cette efpèce ne s'élèva guères qu'à trois pieds de haut fur une tige cylindrique , filonnée, glabre jufques vers fon milieu , ciliée depuis fon milieu jufqu'à fon fommet : elle fe divife en rameaux glabres , arrondis & alternes , char- gés de feuilles longues , aiguës , ailées , com- pofées de folioles glauques , petites, affez fem- blables à celles de la fenfitive , linéaires, ob- tufes & mucronées , ou plutôt ciliées à leur fommet. Les ftipules font membraneufes , ap- piquées par leur bâfe contre les tiges qu'elles ermbraffent à demi, & f: divifent en deux par- ties lancéol£es ; aiguës. Les fleurs font d’un pourpre , axillaires ; elles naïffent le long s, portées fur des pédoncules prefque en 2ig-295, rameux, trés-velus , garnis de pe- rites braëtées , lancéolées , aiguës , cilices fur liurs bords. Le fruit eft une goufle longue d’en- NEL viron un pouce , comprimée , relevée en boffé aux endroits des femences, un peu tuberculée dans le iilieu de lélévation , applatie fur les cotés , tronquée d’un côté , arrondie de l’autre coté oppofé. Les femences font folitaires & ré- niformes. Cette plante croit naturellement dans la Jamaique & à la Martinique , d’oùelle a été envoyée au citoyen Lamarck par le citoyen Leblond. #4, { F. f.) 2. Nétitre des Indes; Œfchinomene indica. Lin. /fchinomene caule herbaceo Levi , leguminibus La- vibus : hinc torofis obtufis , foliolis obrufis. Roy. Lugdb. 385. Ned-tali, Rheed. Mal. 9. p. 31. tab. 18. Cette efpêce n'a que foiblement le caractère efflentiel de ce genre ; elle paroïît tenir le milieu entre les æœfchinomene & les hedifurum , fes arti- culations n'etant que foiblement arrondies d’un côté , prefque carrées lorfqu’elles fe détachenc les unes des autres ; cependant l’on peut remar- quer en général que chaque articulation, tron- quée d’un côté , s'arrondit de l’autre d’une ma- nière plus ou moins fenfible. On en rencoatre même qui le font aufli fortement que dans les autres efpèces , ce qui m'a déterminé à ranger cette plante plutôt dans ce genre que dans les hedifarum. Elle n’acquiert qu'une hauteur mé- diocre fur une tige toible , herbacée , liffe , gar- nie de feuilles ailées , alternes , dont les folioles font très-courtes , obtufes , oppofées , lifles, n'ayant pas beaucoup plus que deux lignes de longueur. Les fleurs font axillaires ; elles naiffent à l'extrémité des petits rameaux , portées fur des pédoncules prefque capillaires, qui fe di- vifent & ne portent guères que deux fleurs. Ils fonc munis, fur-tout à leur bifurcation , de pe- tices braëtées membraneufes, Les fleurs font pe- tites. Il leur fuccède des goufles longues d'en- viron un pouce , lifles , relevées en boffe à l'endroit des femences , où elles font légérement tuberculées fur la partie la plus élevée. Cette plante croit naturellement dans les Indes, d’où elle a été envoyée par Sonnerat au citoyen Lamarck. &. ( V.f.) Je ne crois pas que la fynonymie de Rumphius convienne à cette ef pèce ; quoique Linné l'y rapporte, 3. NÉLITTE fcabre ; Œjthiromene afpera. Lin. Œfhinomene caule herbaceo fcabro , leguminum ar- ticulis medio feabris. Mill. Diét. n. 1. ŒGjchinomene caule fcabro , folio infimo quadri- pinni. Hort. Clif. 365. Hort. Ups. 233. Flor. Zeyl. 298. Roy. Lugäb. 384. Mimofz non fpinofa major Zeylanica. Breyn. cent. fi. t. $2. Rai. hift. 982. C'eft une plante herbacée qui s'élève à la hau- FEUS 0 NIBE ut de quatre à cinq pieds fur une tige fimple , arrondie. Elle eft garnie de feuill:s alternes , ailées , grandes , lancéolées , obtufes , fe rétré- ciffant infenfiblement vers leur fommet. Chaque feuille eft compofée d'un grand nombre de fo- lioles d'inégale grandeur , lineaires , glabres , obtufes. Elies ont à leur bafe des ftipules imem- braneufes , lancéolées , courtes & aiguës. Da l'aiflelle de chaque feuille fortent une ou deux fleurs jaunes , grandes comine celles du genèt à balais, ayant la carène légérement velue fur le dos. Elles font fupportées par des pédôncuies courts , fimples ou bifurqués. Il leur fuccède une goufle étroite , comprimée , articulée , com- pofée de cinq à fix articulations , qui fe fépa- rent facilement les unes des autres an moment de la maturité , & qui font relevées en boffe, & fcabres dans leur milieu. Elles contiennent chacune ane femence folitaire , réniforme , de la grandeur d’une lentille, Cette plante croit naturellement dans les Indes. 4. NÉLITTE de Ceylan ; Æfthinomene pumila. Lin. Æ/chinomene caulc herbaceo lavi , foliolis acuminatis, leguminibus hinc ferratis | medio f[cu- bris , foliolis acuminutis. Lin. fpec. plant. 1061. Mill. Diét. n. 5. Hedifarum annuxm minus zeylantcum , mimofz foliis. Tourn. inft. R. L. p. 402 ? Onobrychis annua zeylanica minor , filiquis articulatis afperis. Hetm. Lugdb. 458 ? Je ne connois pas cette plante ; mais d’après la defcription qu'en donne Linné , je n’hefite point à prononcer qu'il faut exclure de la fyno- nymie la plante citée de Rheed qui n'appartient même point à ce genre. Cette plante s'élève à environ un demi-pied de haut , fe divife pref- que dès fa bâfe en branches latérales , lies , h:rbacées , garnies de feuilles alternes , aïlées , lancéolées , compofées de folioles nombreufes, très-ferrées , linéaires , aîguës. Les fleurs font petites & jaunes : elles fortent de l’aifielie des feuilles portées fur des pédoncules fimples , ou divifée en deux ou trois. Le fruit et une gouffe longue , un peu courbée , compofée de douze ou treize articulations fcabres dans leur mileu , arrondies à une des futures , tronquées droites à l’autre. Chacune d'elles renferme une femence en forme de rein. Cette plante fe trouve à l'ile de Ceylan , & dans quelques autres contrées de PInde. £#. . NEL'ITE fenfitive ; Æfchinomene fenfrtiva. J Gmel. Æfchinomene cuule glabro , foliolis vbtafss ; | ffipulis acutis , deciduis ÿ legumninibus Lavibus , ob- tufis. Gmel. Sy. nat. p. 1120. n. 4. Hedyfarum arborefcens , foliis mimofe. Plum. Gatal Mpix. Botanique. Tome IV, NEL 449 Æfihiromere mitis , fol'olis Eneari-oblongis 3 pedunculis ramofis. Plum. Amer. p. 140. tab. 149. fig. 2 Onoërychis oriertalis mimofs brevioribus foliis , filiquis folcaris & dentaris , ad fafligia ramulorum ortis. Pluk. Alm. p. 270. tab. 309. fig. 3. Ce genre a été traité par la plupart des au teurs avec une certaine obfcurité qu'il n’eft pas facile de difiper : on a confondu plufizurs ef- èces en une feule ; on en x fait plufieurs ds a même ; on en a introduit qui n'appartiennent point à ce genre ; enfin on a mal appliqué la {ynonymie. L’efpèce préfente m'a fair naître ces réflexions , & elle me fervira en partie à prou- ver ce que je viens d'avancer. Burman , dans les plantes d'Amérique de Plumier , rapporte cette plante à leféhinomene after: de Liaré, comme une variété ; mais la figure que Breynius donne de cette dernière ne me paroït pas être la même que celle d& Piumier, qui eft arborefcente , à tige glabre , à fleurs beaucoup plus petites, &2 portées fur de plus longs pédoncules ; en un mot ces deux plantes ont un port tout-à-faic différent. Il eft vrai que Burman obferve qu'il poisède plufieurs exemplaires fecs de la plante de Breynius , parmi lefquels il s'en trouve de glabres , & dont les pédoncules font rameux , tellement qu'il ne trouve qu'une très-petite dif- férence entre cette plante & celle de Plumier , ce qui l'a déterminé à ne la regarder que com- me une variété. En admettant [a conformité de ces rapports, je doute que la fynonymie de Tournefort ( kedy- arum annuum majus , zeylanium mimofe folis. Journ. 492. ) convienna à cette efpèce : elle me paroit avoir bien plus de rapports avec Pafchinomene pumila. J'obferverai , au fujet de cette dernière , que ce n'eft point le niri rodda- valli de Rheed (9t. 20) à laquelle Linné le rapporte , comme Je l'ai dit plus haut ; mais j’obferverai encore qu'il eit étonnant que d’une feule plante , qui n’Eft pas même de ce genre, Gmelin , dans le nouveau fyferna naturs , en ait fait deux efpèces , favoir avec Linné l’æfrki- nomene pumila , & enfuite lefhiherbicea &, & qu’il cite pour l'une & l’autre là même figure de Rheed. Je foupçonne quelqu'erreur topo graphique que je n'ait pu découvrir. Quoi qu'il en foit, l'efpèce dont il s’agit ici eft arborefcente , & non pas herbacés comme les deux précédentes , avec lefquellis on ne doie pas la confendre. Sa tige Et forte , fimple , glas bre , divifée en rameaux longs , Écartis, garnis de feuilles aïléss , altérnes , obtufes. dont les folioles font oblongues ; prefque linéaires ; par paires de vingt à tre à chaque feuille , pre£ que feñiles, ayant la nervure du milieu faillante, relevée en côte. Les fleurs naïflent daïs l'aiffelle Li 450 NEL des feuilles , !e long des rameaux , au nom're de deux ou trois, portées fur des pédoncules longs , fimples ou bifurqués. Le fruit eft ure gouts longue , étroite, comprimée , obtufe, life , quelquefois ua peu courbée , à future droite d'un côté, dentée ou lobée du côté op- pole. Cette plante croit naturellement en Ame- rique. P. 6. NELITT: CAEN rreu fe ] A liomene canrna- bina. RE 7 raceo , folio!is otxffs acumin riis | lesumi nids O: ofery. botan. $+ pe. 28. Cetta plante , d'après Retzius, s'élève fur uns tige herobacée , angulcut , itriée , legère- Leu velue, Elle fe divife en rameaux couverts e feuilles ailées dont les folioles fonc norsbreu- À 5, oppolees, linéai ires ; obtufes avec line pe- tite pointe, veiues , glauque senc es ous. Les PE tioks communs font barbus à l'infertion de is puciculiers. Les fleurs nait dent dans l'ait- des feuilles , portées fur des pédoncules fuitaires & unitiores. Les fleurs font a ; ont un ca! ice nu , UE a CEUX . Le fruit eîft un gouffe longue , ete 5 fjque à quatre côtes , life comprimee. ielle lies È& site plante traitée convenablement donne des k lamens femblables à ceux du chanvre , d’où lui eit venu fou nom fpécifique de RTC O: trouve cette efpèce dans les Indes orientales. pre *, Comme je ne connois pas cette efpèce, & que Retzius ne donne pas de fes goufles une de {cription afiez détaillée , je ne peux afurer qu'elie appartienne plutôt à ce genre qu'à celui des ATOS 7. NÉLITTE hérifflée. Æfchinomene hirta. Lam. Æfchinomene caule ; foliis , leguminibus ES foliolis acuminatis. Lam. illuft. gsner. pl. 629. n. I. Cette efpèce eft remarquable par les poils roides , droits & nombreux qui recouvrent tou- tes fes parties , excepté la corolle. Elle s’éleve fur une tige herbacée , & fe divife en rameaux droits, ferrès, cannelés , prefque cylindri riques ; trés-velus. Les feuilles font alrernes , ailges , compof£es de folioles avales, aiguës , terminées per une pointe, velues particulièrement à leur circonféience où les poils font plus longs 5 les éxoles font également velus À la bâäfe des fruilles en remarque de Eux (ipules de mêne forme , mais du double plus longs que les fo- loles : terminées en pointe. Les bradtées reflen nblent , mais elles font plus cours & plus étroites. Les fleurs font difpofées prefque en épi à l'extrémité des branches. Le ca eft tiès- velu , divifé en cinq fegmcens pref que leur | NEL étroits , lancéoles , aigus. La corolle eft glabre , un peu plus longue que les calices , portée fur un pédoncule rap! 2 & velu. L’ovaire eft hérifié de poils {errés &e jaunâtres , furmonté d’un ftile perfifanr, 11 Jui fuccède une goufle très-velue , longue d'environ un pouce , compofée d articu- lations un peu relevees en ‘boffe dans leur mi- leu ; ÊC couvertes de petites tübertules noires rudes au toucher. Cette plante eff originaire des Inds où elle a été recueillie par Son- nérit , qui en a com runiqué des exemplaires au citoyen Lamarck. ( 7, f.) NÉLITTE pileufe ; Æfchinemene pilofa. (N inomene caule fo , Tics retufis pr fe diftingue feulement de fes C Les carcclères que je vais décrire. Sa racins eit fibreufe , blanche intérieurement. Elle pouffe une tige < “d'un pied environ de haut, cylindrique , ; herbacée , un peu applatie vers le haut & prcfque tétragone , garnie de poils grisâtres , longs & clair-femés, Éile fe di- vife prefque dès A bi en rameaux droits , al- rernes , velus , chargés de feuilles ailées, ovales, lon gues d'un pouce, clabres , mais portécs fur des pétioles velus. Les folioles Ent courtes , ovales , applaties à leur fommet avec une lézère & un filet foyeux | cu une pointe échancrure , re le milieu. Les nervures font fortes & noi- ratres. Les ftipules font élargies à leur bâfe , ai- gues , men.breneuies à leurs bords. Les fleurs forment de petits bouquets dans laiffelle des feuilles ; elles font portées fur des pédoncules hériffés & multiflores. La corolle eft très.perite. Il en réfulte des goufles d'environ un demi- pouce de long , un peu arquées , relevées en boffe à chaque “articulation , feabres dans leur milieu , prefque glabres , &° terminées par une pointe trianeu'aire. Cette plante croit dans les Indes, & a été envoyée par Sonneratau citoyen Lamarck. (7. /:) 9. NÉLITTE pubefcente ; Æfc Nu cens. (N.) Æféhinomens caule glabro 3 foliis pu- LATE ; foliolis ovatis fuimucronatis. Cette efpèce , dont les feuilles font. pubef- c-ntes, fur-tout dans leur Jeuneffe , fe diflingue bien facilement de la précédente. D'ailleurs fa tige et giabre , torfe : & s'élève à la hauteur au moins d'un pied. £lle fe divife en quelques rameaux étilés , garnis de feuilles ailées dont les folioles font ovales où plutôt elliptiques, plu- fisurs fois plus grandes que dans la précédente, pubefcentes , arrondies à leur fommer qui, dans quelques-unes , eft un peu échancré & mucroné. Les fi: pules font ovales, aiguës , ainfi que les bradtées. Les fliurs font difpofe es en un épi lâche , terminal , portses fur d'afez longs é. doncu'es prefqu? & glibres. Le calice é: grand , NEL membraneux , prefque anguleux , fcabre , divifé en cinq dents aigues & imégales. La corolle eft de médiocre grandeur, & m'a paiu jaune. Le fruit eft une gouile un peu fcabre , comprinée , terminée en pointe , un peu aquée ; les articu- lations font fouvent inégales , & lobées ou den- ces d'un côté,, tronquées de l'autre. Cette plante eft originaire d: l'Inde , d’où elle a été apportée par Sonnerat & communiquée au ci- toÿen Larmarck. ( W: f°) 10. NELIITE à courtes feuilles ; Æ/fchiromene brevifolia. Lin. Œjihinomene glabra , foliis: bre- vibus ; foliolis [ibrotundis?, leguminibus pedicel- lurrs. Cette efpèce eft une des plus petites de ce genre : elle ne paroit guères avoir plus de fept a huit pouces de haut ; elle n’eit prefque point rameufe. Sa tige eft filiforme , roide , arrondie , d'un brun noir, glabre , iég:rement velue vers fon fommer. Les feuilles font alrernes, petites, courtes , ailees , compofées d'environ cing fo- lioles iles , glauques , entières , prefque rondes, l'gérement périolées , terminées par une petite pointe :féracée. Les fleurs font äxillaires , laté- rales , folitaires, ou deux au plus fur chaque pédoncule qui alors fe bifurque , & offre à cha- que bifurcation ‘une petite braëtée écaileufe, firiée, aiguë, femblable aux ftipules. Le calice eft divifé en cinq dents inégaies , prefque gla- bres, aiguës ; la coroile eft jaune , petite ; elle donné une goufe qui n’a guères que trois ou quaire articulations féparées ls unes des autres, qui ne font réunies que par une future Jlongicu- dinale & droite: Cette goufe ef comp'imée, tiès-remarquable par le pédicule qui la fourienit, & qui eft du double plus long que le calice. Il ne s’alenge ainfi qu'apris la chüûte de la co- rolle.- Cette plante a été cbfervée & recueillie par Cornnerfon à Madagalcar. ( F, f ) 11. NELITTE frutéfcente ; Æfchinomene fru- tefcens, Æfchinomene foliis rernatis., Jfubovasis Jubiès villsfs; caule frutefcente. Hedyfarum fruteftens. Lin. Gronov. Virg. 109. . Hedyfarum foliis ternatis ovato-lanceolutis .fub- eds villofis , caule frutefcente. villofo. Ml. Did, n. 16. Jacq. Hort, v. 3. t. 89. Quoique rangée jufqu'à préfent parmi lés Qin- foins ‘( fedifarum ‘) , je fuis forcé de placer cette efpèce parini les nélittes , à caufe de la forme de fes gouiles dont les articulations font arron- dizs , lobees le long de k plante a une Fgérement velue à fa pattie fuperieure , cou- verte d'une écorce d’un brun foncé. El: fe di- vifs en rameaux garnis de feuilles alternes , ter- NE L 451 nées ; chaque folio!e eft ovale ; quelquefois lan- céolée , légèrement pétiolée, liflz & verts en- deffus , blanchätre & tomenteufe en-deflo us ? très-entières à leurs bords. Les pétioles rant communs que partiels font très-velus. À l’extré- mité des tiges les folioles (ont-plus étroires , lan- céolees, bsaucoup plus veiues. Les ftipules font écailleutes , larges à leur bale, aiguës , d’un brun rouge, appliquées contre les tiges. Les eurs font terminales , difpofées en un-épi court & lâche. Les pédoncules fonr velus ; éroits, beaucoup plus longs que les fleurs. Le ‘calice eft prefque glabre , à cinq dents inégales , d’une couleur pourpre foncée. La corolle eit trés-pe- tite , mélangée de pourpre & de jaune. Il lui fuccède des goufles un peu arquées , compri- mées , applaties , recouvertes d'un duvet jau- natre très-court. Cette plants eft originaire de. la Virginie. 12. NeLTTE triflore. Æfthiromene trifora, Æf- chinomene foliis ternatis , obcordatis , caulibus pro- cumbentibus , pedunculis uriñloris ternis. Hedyfarum (euflorum ). Lin. Fi, Zeÿk. 297. | latum repeus, acetofella folo gla , caule hirfuto. Burm. ZÆeyi. 119. tab. fa. 2. a Hdi farur trifi € 3° Oxoëbrachis indica, minor , acetofelie foliis. Muf. ASIE RES Trifolium indicum , mirus , cordatum ; ff.iquis fl PE Ur Er deprejfs , articulatis. Mof, Zeol, p. 56. Heayf2- rar crifoliatum , mageruspatinum , lujule folio, ferréseguint filiqurs. Periv. nov. 649. Fœrxmi g'acum Zijlanicam ,-repens ‘flore purpurefcente, Hort. Hurt; | ui. horse Hedyfarum procumbens trifolii fragiferi folie. Dia elern se pAUTE te 142. TG, i V.8. Hedÿfirum trifoliatuim rerens ; folio oval: a) é ) 1 5) glabro ; caule hirfuto 5 fliqua, plana > articiiu : burm, Zeyl. p. 110. tab. 54. fige L. :Trifolium indicum, mayjus., cordatum ;' fliguis devrejiis , articulatis. Mui. Z£yl. p. $G. Oxobr,- chis rndica , major foitis acetofella , quod undupyali maus. Muf. Zeyl p. 5. C'eft une ’plante rampante, dont lés racinzs font compolees de fibrillés blanchâtres d'où naiffent des tiges flexibles , éralées fur terre, foupiss & ‘longues. De chacune de jeurs arti- culations pouflent de nouveiles racinés , d'où forrent des rameaux un peu redreffés, lésère- ment velus ainfi que les tiges. Ils font girnis de feuilles ternées , altérnès , glabres ; d’un vert gai, en cœur, élargi irgies & échancrées à leur nr cie eur bäfe , légèrement pu- beicentes quand elles fonr jeunes , ayant parfai- tement La forme & le port de celiès dû sr fo/ IE NE 452 NEL Jragiferam. Les pétioles font veus & au moins de ja longueur des feuill.s. L2s füpules font de petites écai les siguës , perfitantes, de cou eur de rouille. Les fleurs naiffene le long des branches , dans l’aideile des feuilles , au nombre de deux ou trois, portées fur des pédoncules capillaires , fimpies & velus. Les caïices font divités en cing fezgmiens profonds , aigus & hériés. La coroile eft petice , de couleur pour- pre. Il lui fuccède une goufle applaie , glabre , compoiée de trois à fix articulations {cabres dans Ieur milieu. Cette plante croit niturellement dans les Indes. On la trouve auih à Cuenue. ft. CPS) ; La variété 4 diffère de la précédente par fes folioies ovales , & dont la fupérienre ef becu coup plus grande que les deux autres. Les pé- doncules font d’une finefle extrême, & paroif- £ent qu:lquefois fe bifurquer.-]1l feroit pofibie que cette variété vue vivante préfentât Ges ca- radtères fufilans pour conitituer yne efpèce. CF. S.) 13. NELITTE écartée ; Æfshinomene remota. AN.) Æfchinomere foliis ternis , ovato-acutis ; articulis fubternatis ; remotis. Cette plante piroit être un fous-arbriffeau. Si tige eit ligneufe , prefque tétragone , lege- remenr velue à fa partie fupérieure. Elle à , par don feuillage , quelque reffemblance avec les élématises. Ses feuilles font ternées , ovales , lé- gsrement finuées à leurs bords, aigues À eur girconférence , liffes des deux côtés , munies fur ieur furfaice fupérieure de quelques poils courts , couchés & peu fenfbles. Les pétioles gont longs , glabres , & comine articulés un peu eu-defius de leur infertion. Les itipules font aoufles , minces , linéaires , aiguës. Les fleurs font terminales & difpofées en une grappe peu aivifée , qui forme prefque l'épi. Les pédon- cules font fimples , Re , légèrement velus , forrant quelquefois plufñeurs entemble du même point d'infertion , ayant à leur baie de petites bractses éculeules. Le calice eft d’une feule pièce, un peu velu , divifé en cinq dents ai- guës Je ne connais point les fleurs. Le fruit eit une goufle courte, pédiculée , compofée ce deux ou trois aticulations applatics , fca- bis , fepirees les unes des autres, quelquefois même laiffant un vuide d’une ou de deux lignes entr'elles. Chaque articulaiion a la forme d’un mi-ovale , coupé longirulinalement. Cette plante , que pofñèdé le citeyen Lamarck , a été recueille dans les fndes où à Madagafcar par Æomme:fon. PH. (V./f ) NE°'CTE en épi; Æfchinomene fpicata. Æj.hinormene foliis ternatis , lanceolatis ; 14. CN.) Æ Loribus fpicatis, NEL y Cette plant: a quelques rapports avec a pré- ) cédente ; elle a , comme elle, une tige ligneufe, angoleufe , légeremenc veine , un peu roufsatre ; des feuilles ternées , mais ovales , iancéolées , point finuées fur leurs bords, poinc de poils fur Kus furface iupéricure , mais des veines en re- féau rudes & laillantes; en-deflous de couleur glauque avec des nervures prelque paralièles , jaunaties & point ranuhees. Les petioles font un { peu velus , plus courts que les feusiles. Les fti- : pules {ont des écailles lancéolees , ftriées , ai- F pues, d ane couleur un peu rougeatre. Les fleurs ont ternunales , eiles fuiment un epi très-lache, cont lès psdencules font fimples , alternes , cy- Hndriques , un peu tomenteux. Les fleurs font i petties , Jaunes ou violettes , renfermees dans un calice à cinq dents fetacees. Le fruit eft une goulie compoice de quatre ou fx articuiations dentevs , tronquées , feaures , un peu Jaunatres. Cette plante croit naturellement dans la Marti- niqu?, d'où elis à eté envoyée au citoyen La- Match PE) J'en ai obfervé une autre dans le même her- bier , envoyee ds Saint-Doiningue , qui ne me paroit point différente de la precédente , finon que fes feuilles font plus étroites & plus forte: ment lançéoiées, Quant à fes autres parties , elies offrent les mêmes caraétères, excepte fes fruits fur lefquels je ne peux prononcer , ne les ayant À | pas vus. 15. NELITTE tacheté ; Æfchinomene maculata. ÆJfchinomene foliis fmplicibus , ovaris ; obtufis. Hedifarum maculatum. Lin. Hort. Cliff. 449. Hot, Ups. 233. Flor. Zeyl. 290. Roy. Lugdb. 385. Muill. Dict. n. 15. t Hedyfarum humile , capparis folio maculato. Dill. Hort. elth. p. 170. tab. 41. fig. 161. Hedyfaram monophyllum, zeglanicum pediculatum. Burm. Zeyl. ci Hi | P: 114 C’eft une petite plante herbacée qui, de la mème racine , poufle plufieurs tiges minces , un peu velues , d'environ un pied de haut, qui fe divifent en rameaux , les uns droits , d’autres écartés & diffus. Ils font garnis de feuilles fim- plss, alternes , planes, arrondies , affez fem- blables à celles du caprier , renverfées fur leur pétiole , un peu épaifles , glabres, vertes , pref- que glauques en-detlous, marquées de grandes taches d'un jaune pâle , terminées très-fouvene à leur fommet par une pointe très-courte , à peine fenfible. Les péuioles font aufi longs que les feuilles , légèrement velus , particulièrement au lieu de leur épanouiflement. De petits poils fétacés tiennent lieu de flipules. Les fl:urs naif- fent en épi vers l'extrémité des rameaux , d’a- boid deux à deux oppolées , enfuite trois, portées fur des pédoncules filiformes & courts, NEL Le calice eft petit , un peu velu, divifé en cinq parties sigués ; la coroile eft d’un bleu violet, quelquefois mélangé de blanc & de jaune ; elle produit une goufle brune , comprimée , prefque glabre , dont les articulations arrondies d’un côté font tronquées du côt£ de la furure. Cette plante vient naturellement dans les Indes. £4. (W.f) .16. NeurTrs du Gange ; Æfchiromene Ganrge- tica. Æfélinomence foliis fimplicious | ovatis, acutis, flipudurtis. Hea:farum gangeticum. Lin. Syft. veget. 560, Mill. Diét. w. 21. Hedifirum monophyllum latifolium , filiquis plu- rimis jiicu longa aigcflis Burm. Leyl'Mtze tab. 49. fig. 2. Onobrychis gangetica , monophyllos ; filiculis fin- gularibus , lavibus, 3 foliatim per internodia diferi- minatis, Pluk. Alm. 270. tab. jo. fig. 3. Onobrychis zeylanica , folio fingulari , oblongo , undo. Raï. fuppl. 453. Phafeolus montanus. rot phinb 5 di on 164. Heifarum indicum,folio fingulari acuminato. Tour, inft. R. h.p. 4o1. Cette efpèce a quelques rapports avec la pré- cédente , mais d’abord elle en diffère par la grandeur dans toutes fes parties ; fes feuiiles font beaucoup plus grandes , plus alongées, & la plupart terminées en pointe 3 elles fent d'ail- leurs très fortement velües end. flous , & point tacherées. Cette plante , quoiqu'annuelle , s'é- lève avec. une tige mince fous forme d'arbrif feau , à la hauteur de trois à quatre pieds, & fe divife en rameaux anguleux, un peu velus, & de couleur pourpre. ils iouc garnis de feuille fimples , alternes , ovales, la plupart aiguës à leur fommet , glabres en-deflus, douces & ve- leutées en-deffous , portées fur des pétioles de moitié plus courts , velus & canaiicules. Les ftipules font étroites , lancéulées , {triées , aï- gués. Les fleurs naiflunt à l'extrémité des bran- ches , & forment un épi long & écroit. Elles font réunies prefque en paquets de trois ou qua- tre & pins, de couieur pourpre ou Jaunatre , petites , portées fur des pédoncules courts , fina- les , filiformes , un peu velus, ayans à leur Pie des braétées fétacées. Les gouflés font droites , glabres, comprimées , divil£es en fix ou fept articulations tronquées à la future , con- tenant chicune une femence réniforme , luifante & jaune. Cette plante eit originaire de l'inde. LPS) (P@IRET.) NELUMBO ; Nelurmbium. Juff. plant, gen. 68. Lam. illuft. gen. Genre de plantes unilobées à leurs polypétalées , de la famille des morénes , NEL 453 qui a de très-grands rapports avec les nénuphars, qui comprend des herbes exotiques , aquatiques , & dont le caractère eflentiel et d’avoir : Un calice comrofé de quatre ou cing folioles ; ure corolle rolypetale ; un ovaire prefque fupéricur, ronqué à fon fommes : plifieurs files fimples. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE, Chaque flsur offe 1°, un calice inférieur, coloré , à quatre ou cinq grandes folioles per- fiftantes. 2°. Une corolle compofée de pétales rom- breux , ( quinze environ ) placés fur plufeurs rangs , inférés fur le côté de l'ovaire. 3°. De nombreufes étamines (environ foixante- dix ) dont les fiamens font planes , couibés , obtus , beaucoup pius courts que la corolle. 4%. Un ovaire prefque fupérieur , turbiné, tronqué à fon fommet , ayant autant de ftijes & de ftigmates difünêts & perlitans qu'il y à de femences. Le fruit offre un réceptacle commun alvéolé , tronqué, où font renfermées à moitié , de quinze à trente femences , en forme de noyau , glo- buleufes ou oblongues, charnues intérieurement, terminées par le file perfiftant, Oifervations. La confidération du fruit a dé- terminé les citoyens Jufieu & Lamarck à retirer cette plante des nenuphars , pour en former ur genre à part. En eflet dans les nénuphars il n'y a point de ftile , mais un feul ftigmate qui cou- ronne le fruit, à peu-près comme dans les pa- vots ; dans le nelumbo au contraire, il y a au- tant de piftils & de ftigmates diftinéts qu'ilva de femences ; le fruit d'ailleurs eft tronqué , & laifie appercevoir les femences , comme autane d’ovaires, à moitié forties du réceptacle commun, ES P'EÈIC ES: 1. NELUMBO des Indes 3 Ne/umbo indica. (CN. ) Nelumbo foliis planis integerrimis ; bifinua- tis 3 finubus oppofitis , centro mucronatis. Lam, Ill. gen. pl. 453. Nymphaa indica faba «gyptia dida , fore incar- nato. Nelumbo zeÿlonerfium. Herm. parad. p- 205$. tab. 205. Mexiocris fioura. Nymphaz ( nelumbo }) foliis peltatis , undigre integris. Lin. Svit. veget. 491. Hort. Cliff. 203, Flor. Zegl. 193. Lerche in nov. aét. A. N. C. tom. $. Append. p. 191. Nymphea foliis orbicu- latis peltaris , fubts radiatis. Brown. Jam, 245. Nymphaa fabiféra indica paludibus gaudens ; fo- liis umbilicatis , amplis ÿ fediculis fpinofis 3 fore rofeo purpureo. Pluk. Alm. 267. tab. 322, fix. r. Nymphaa maderafpatina nafturiir ingiei feutato folie 454 N EL felidiori, venis atris , pediculo fpinulis afperato. Phytograph. tab. 207. fi. 5. Tamara. Pheed. malab. 11. p. 59. tab. 30. Bem-Tamara. idem 11.p. 61. tab. 31. Raï. fupp. 632. Nymphaa flore fuave purpurefcente japonicu. Breym. prodr. 2. 77. 8. Nymphea aff:is planaïfera virginiana , um- bilisato filio , jiure Luteo pleno. Mornif. hift. sig. Rat, fupp. 632. Nymphea glandifera viroiniana laëtefcens , mi- nori umnbilicato folio ; pediculo lavr, flore amplo luteo palleftente. Piuk. Alm. 267. Umbilicus aquu- Scus. Morif. fec. 15.1. 4. De toutes les plantes qui ornent la furface des lacs, celle-ci eft fans contredit une des plus remarquables & des plus belles. Elle a beaucoup d= rapports avec nos nénuphars , mais fes fleurs font beaucoup plus grandes. J'ai d'ailleurs re- marqué dans l'explication des caractères géné- riques , en quoi ces deux genres différoient. Certe plante a de très-grofies racines charnues , fiituleufes , blanchiîtres , noueufes ; de chaque nœud s'élève autant de tiges fimples , cylindri- ques , creuf.s , veites , “ponétuces. Ces tiges font de véritables périoles ou pédoncuies , fe- lon qu'ils fupportent une feuille ou une fleur. C2s uiges font nues, ponéiuées ou couvertes de poils courts. L'extrémité de chaque pétiole s'é- panouit en une grande feuille ombiliques ; épaie, luifante , en forme de bouclisr , très-entière , échancrée & rétrécie vers fon milieu de chique côté , ayant dans le milieu de es échancre une efpèce de pointe à large bate. Les pédon- cules font également terminés par une fleur fo- litaire , grande , couleur d'un rofe Loi pre, d'une odeur agréable approchant de celle de l'aris. Le calice eft compoié de cing folioles co- lorées , peu diff-rent:s des pétales. La coroile eit compofée d'un grand nombre de pétales placés fur plufieurs rangs , & d'inégale grandeur. Ils font larges, ovales, un pe Eu aigus , trés- où verts , renfermant l'ovaire dans leur ceitre. eit fupcrieur , trenqué , turbiné , épais , ren- fermant dans fa tubltance un grand nombre de emences ovales , qu'on doit regarder comme it d'ovaires particuliers , contenus dans un pracle commun. Chacun de ces ovaires elt urmonté par le file qui perfifte, Les femences fonc charnues, blanches , auf tendres que es novaux des aman revêtus d'une ecorce _… re & coriace. Ces fruits fenc très-bons à man- . On préteni même que dars certains cantons GIers 3 one onen mange auih les feuilles & les racines. Si on coupe les tizes tranfyerfalersent , on 7 remarque ciliq où {cr ouvertures longitudi- pales , d'où découle une liqueur blanche très- NEL épaifle , qui fe durcit à l'air, & s'alonge comme des fils d'araignée. On cite une variété à ffeurs jaunes, dont les femences font beaucoup plus dures, & les pé- dicules nus ou fans épines. il y aufi des co- rolles de couleur blanche; mais fi ces Aeurs ne diffèrent des autres que par la couleur blanche, ciles ne peuvent pas méme conltituer une va- risté , putique nous avons la preuve que fouvent les fleurs rouges , jaunes ou bieues fe décolorent & Fou nnent bianches. Au relte 1l paroit que la couleur la plus ordinaire des fleurs du nelumbo eit le rouge ; c'eit fous cette couleur que ces durs {ont peintes dans les papiers à tapiferie qui nous viennent de la Chine. Quoique les Chinois foient tres-éloiznés de la perfection dans l’art de la peinture , du moins nous favons qu'ils ont foin dans leurs intormes figures de repréienter les couleurs naturelles. . Le nelumbo croit dans les étangs & dans les rivicres, dont l'eau eit prefque ftagnante a la Chine & aux Indes. . ( ./f.) 2. NezumBo de Java; Nelumbo Javanica. ÇN. ) Nelumbo folis lobaris , plicato-unaulaus , nervis fubtks umbellaris. Nymphea indica major. Taraiti. Rumph. Amb, f°.6: p. 168. tab: 73: D'après Ja figure que Rumphius nous a donnée de cete piante elle me paroic tout-à-fait dif- tinête de ia précédente par la forme de fes feuilles. Elles font bien ombiliquées & en forme de bouclier , maïs au lieu d’être planes’ & à deux échancrures feulerasnt , elles font comme puf- fées , ondulées, finuées à leurs bords, & divi- {ess en un certain nombre de lobes obtus ou . ugus : elles font concaves en-déiius , & pré- fentent pre fque | la forme d'un entonnoir ; en-def- ui elles fonc remarquables par de fortes ner- Vures qui partent de ia tige, ou plutôt du pé- | tiole comme d’un centre commun, s'étalent & | s'ouvre 1e fous les feuilles comme les rayons d'un É îles fe bifurquent vers leur fommet, rès “fouvent chaque bifurcation eft de nou- veau bifurquée , & {e termine dans la bordure des feuilles. Les petioles font , comme dans l’ef- ! pèce précédente , couverts de pstites épines , ils © et intérisurement cinq canaux creux à lon- gitudinaux , d’où découle egalement une liqueur blanchatre ? gomme ufe , qui fe durcit à l'air, & forme de longs filamens. La corolle eft très- grande , de couleur de rofes Il paroit qu el le ref. femble dans toutes, fes parties, ainfi que les fruirs , à ceux de l'efpèce précédente. Ses ufages font les mêmes. Certe plante ell très-con noi vautiè dans'les étangs & les eaux dormantés de Java. | auicurs ont regardé ces deux-plantee fels NEN eomme la véritable colocafe des anciens ; mais, outre que ces plantes rie croilient pas en Egypte’, il eft reconnu aujourd hui que la colocafz eft l'arum coloc1fa de Linné. Nous ne répeterons pas ici les raifons qui conete cette opinion. On peut confulter les auteurs qui en ont traîté. Quoique cette plante ne croille que dans les Indes, elle étoit néanmoins contiue de s anciens grecs ;ils la fubflituoient fouvent à la fleur du coton dans leurs emblêmes. Le fruit de cette plante , qui a la forme d'une couxe de ciboire, en portoit le nom parmi les grecs. jjans les bas reliefs , fur les médailies & fur les pierres gra- vées, fouvent elle fert de fiège à un enfant , que Plurarque dit être le crépufcule. (PoIRET.) NENUPHAR ; Nymphaa. Genre de plantes unilobées , à fleurs polypétalées, de la famille des morénes , qui a de tres-grands rapports avec les nelumbo ; qui comprend des herbes rant in- digènes qu'exotiques , toutes aquatiques , dont le caractère eflentiel eft d'avoir : Un calice à giatre ou ciag folioles ; “une core )Ùle olypétale oint de file ; une buie fu érieure a 52 ; sy fe plufieurs logis , couronnée par un fHgmate crbiculaire. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre 1°. un calice inférieur , à quatre ou cinq folioles perfillantes , colorées , rès-grandes. 2°. Une corolle compofée de pétales nom- breux ( quinze environ ) inférés fur le côté de l'ovaire , placés fur plufieurs rangs. 3°. De nombreufes étamines dont les filamens font très-ouverts, courts, obtus , terminés par es anthères oblongues attachées fur le bord des filamens. 4°. Un ovaire ovale, pee fupérieu file , couronné par un ftigmate radié , P en forme de chapeau , crénelé fur fes bords & perfiltant. ; Le fruit eft une baie feche, ovale , charnue, à plufñieurs loges, us ieurs femences ; le nom- bre des loges eft ordinairement relatif au nom- bre des rayons du ftigmate. Les femences font prefque rondes , attachées aux cloifons. Obfrrvations. L'abfence du piftil, y cou- toané par un fligmate en forme de chipza compofé de rayons , eft ce qui idee ce ‘genre des neluribo dont l'ovaire eft tronq qué, point touronié , mais chaque femence eift furmontée d'un pifil & d'un fligmate. Le citoyen Jufieu a remarqué que dans lés nénuphars l'ovaire étoit à demi inférieur. | NEN É S/DIE CNE 5, 455 1. NENUrHAR Jaune; Nymphealutea. Lin, Nym- phuz foliis cordatis , integerrimis , calÿce petalis majore pertaphkyllo. Flor. la; pp 218. Flor - fuec, 426, 469. Hort. Cliff. 203. Roy. Luzdb. go. Dilib. pur. 1,0. -Mill. Dit, n. 1. Gmel. fbir. 4. pe 184. Crantz. Auftr. p. 142. Scop. carn. 2. n. 639. Gunn. norv.n. 451. Poll. p pal.n. a Mautufch. fil. n. 379. Doerr. Naf, p. 159. Fior. Dan. t. 603. Blackiy.t. 497. 499 & sco. Kniph. cent 2 0. 66. Knorr, del.t2. tab. N° Nymphaa calice pentaphyllo , petalis majori , fruita conico. Hall. He. n. 1066. Nymphai fo- diis cordato-ovatis , calicihus pentuphyliis orbicula- tis : petalis fubcuneatis. D: Neck. Galle Ov. p. 225. Nympl aa lutea ae Bauh. pin. 193. N rphaz lutea, Cam. epit. 635. Lam. Fior fr. n. 780. Id. liluit. gen. c. 453. Les fleurs &: les feuilles de cette plante or- pent nos lacs & nos étangs par leur grandeur & leur fo:me agréable. Ses racines font longuss , ailes , charnues , noueufes , couvertes d'é- cailles brunes ; ile pouñe des tiges ou plutôt des pétioles trés-longs qui s 'élevent jufqu’à la furface de l’eau où ils s'épanouiflent en une ee En cœur ; très-lirge , arrondie , life , pale", luifante , attache à fon pétiole Jaté- raièment , dans j'échancru Les fleurs fonr ortées fur des hampes ou re de même end que les pét tiole s. Elles font fostaires , terminales , compofées d'un calice à cinq grandes folioles , jte intsricurement , de beaucoup plus grandes que les pétales qui font trés-petits, ovales , difpoles fur un feul ou plufieuis rangs, Les étamines font très-nombreufes ; leurs filamens font la plupart élargis , & il paroit mème que quelquefois plufieurs fe changent en pétales. Le fruit de cette plante eft une caplule conique , divifée en autant de loges ce. e ne figmate qui la couronne a de rayons. On trouve cette plante très-communément dans les ét ne hs les eaux dermantes. On regarde fa racine comme rafrai- chiffante , tempérante & un peu PE a D 10.) Celle qui vient au Canada ne diffère de la nôtre que par fa fleur beauco: np pus petite , ,à- peu-F 1Ès au ñ grande que celle du caliñu paluffris. 2. NexurHAR blanc ; Nyrhaa alba. Lin. Nymphaa Êe cordatis integerrimis , calyce qua- drifido Cf petalis ovatis. ). Mar. med. p. 135. Mill. 105. 40: 724 Crantz: ER n. $o9. Mattufch. 640. Flor. Dan, tab. Del. 2. tab, Dit. n. 2. Gmel. fibir. 4. p Auflr. Ta Poilich. + Scop. carn. È TRE Dora. 456 NEN Nymphaa ealyce serrapkyllo corolla mulriplicr. Flor. lappon. 219. Fior. fuec. 427. 470. Hort. Clif. 203. Roy. kugdb. 482. Dalib. par. 150. Nywphea calyce guadrifido , petalis minori, fruilu Jpharico. Hall. Helv. n. 1067. Nymphaa foliis cordato-orbiculatis ; petalis ova- Hs calycem aquanñtibus : fructu truncato. Neck. Gall, Dr 227 Nysmphea alba major. Bauh. pin. 193. ‘lourn. inf. R.ah. 26. Lam. Flor.fr. n. 780. Carn. epit. 634. Lam. Iiluft. gen. 453. S. Nymphea alba minor. Hort. Aïchft. Vern. erd. 7. t. 3. fig. 1. Hall. Cette efpèce ne le cède point pour la beauté à la précédente. Ses fleurs fonc beaucoup plus grandes : elles offrent dans leur interieur un cer- ain ton de blancheur contraitant avec les an- thères , qu'il eft difficile de définir, mais qui flatte tellement la vue , qu'on ne peut fe lafler de le confidérer. Cette plante reltemble beau- coup à la précédente , mais elle en eft diftinguée par fes fleurs blanches dont le calice elt à quatre divifions , par fes pétales inégaux , mais la plu- part auf longs que le calice, & par fes feuilles en général plus petites. Ses racines font épaifles & charnues , comme dans le nénuphar Jaune. Ses feuilles font plus ovates , moins larges, flot- tantes à la furface de l’eau. Ses fleurs font com- pofées de beaucoup de pétales blancs , inégaux , plus larges, & quelquefois même plus longs que les folioles du calice. Les pétales intérieurs vont en diminuant de grandeur , & les plus perits pa- roiffent changés en étamines , dont les filamens font plus ou moins élargis & pétalitormes , fe- lon qu'ils font plus où moins extérieurs. Ils fonc placés fur deux ou trois rangs. Le fruit eft une capfule sèche , globuleufe , couronnée par le ftigmate. Cette plante croît dans les eaux tran- quiiles , les lacs , en Europe Ë en Amerique. | On l’emploie aux mêmes ulages que la préce- ente. b.(.v. ) 3. NENUPHAR lotos ; Nymplaa lotus. Lin. Nyrphea foliis cordatis ; dentuis. Flor. Zeyl. 194. Hañ:lq. iter. 471. phaa foliis amplioribus profande crenatis, lacis. Brown. Jam. 343. Nymphaa in- Fr J candido , folio inamitu ferraso. Sloan. Jam. 120. ft. 1. p. 252. Raï. fuppl. 630. Lotus azyptia. Alp. ægypt. 103. exot. 214. tab. 213. 216. 218. 220. 222.226 Ambel. Rheed. Malab. 11.p. $1. tab. 26. C'eft ici ce fameux /405 dont les fleurs font trans renommées dans a mytholosie des anciens, méritent une confideracion bien plus particulière. Cette plante reflemble beaucoup au néx r blanc. Sa fleur ef i-peu- près la même , également blanche, mais un peu & dont les racines NEN plus grande. Le Lotos en diffère particulièrement par fes feuilles dentées. Ses racines , différentes des efpèces précédentes, font groflzs, oblon- gues, charnues , noires en-dehors , jaunes en- dedans , d’une faveur douce , un peu aftrin- ente , de la groffeur d’un œuf de poule. Elles font chargées d’un grand nombre de filamens fi- breux , tres-fins & blancs. Les feuilles font de même grandeur que celles du wymphaz alba, & de Ja même forme , en cœur, mais dentées à leur circontérence, liffes en-deffus mais veloutées avec de très-grofles nervures en-deflous. Parmi les nervures , les premières font difpofées en rayons de parafol , elles font enfuite alternes Le long de la principale côte. Chaque nervure en, particulier eft fimple jufques vers fon milieu, enluite ele fe ramiñe & fe bifurque. Les pétioles ainfi que les pédoncules font glabres, cylindri- ques ; fes fleurs font odorantes , d’une blancheur eclatante. Chacune d’elles eftcompofée d'un ca- lice à quatre folioles ovales , marquées de cinq à fix îtries longitudinales. Les pétales font nom- breux , d’inégale grandeur , & placés fur plu- fieurs rangs , au moins de quinze à vingt à chaque rang : quelques-uns , fur-tour ceux de l'intérieur , prennent une teinte jaunâtre vers leur fommet. Les écamines font en grand nom- bre, de différente grandeur ; les filamens font larges , pétaliftormes , & préfentent l’anthère , comme collée à leur fommet dans toute fa lon- gueur , divifée en deux parties , ftriée , au moins aufi longue que les filamens ; l'ovaire eft glo- buleux , couronné par le ftigmate feflile, 1] lus fuccède une capfule sèche arrondie , remplie de petites femences globuleufes , noiratres , placées dans autant de loges qu'il y a de rayons au flig- mate. Cetre plante croit en Egypte dans les ruiffeaux formés par le Nil!, & qui traverfent les terres. Elle croit auf en Amérique & dans les Indes. On mange fes racines pendant près de trois mois de l’année , foit crues ou plutôt cuites à l’eau ou dans le boxillon. Profper Alpin prétend qu'avec les femences on fait du pain dans certains cantons de l'Egypte. Hole & Théophrafte cirentle même fuit. J'ai vu cette plante sèche envoyée des Indes par Sonnerat au citoyen Lamarck. D. (VW. /.) es anciens Fgyptiens , peu familiers avec Jes phénomènes de la nature , & pour qui tout étoit merveilles , avoient remarqué que la fleur de cette plante, jufqu’à fon entier épanouiffe- ment, fortoit de dellous l’eau au lever du fo- lil, & qu'elle s’y replongeoit à fon coucher. Ils imaginèrent en conféquence qu'il y avoit entre cette plante & l'aftre du jour des rap- ports myftérieux. Ils la lui confacrèrent, & re- préfentérent fouvent le foleil en ce petit haras afüs fur cette fleur. De-là vient auf la coutume de la repréfenter fur la tête d'Ofyris, fur celle d'autres NEN d’autres divinités , fur celle même des prêtres qui étoient à leur fervice. Les rois d'Egypte , cffectant les fymboles de la divinité , fe font fait des couronnes de cette fleur. Flle eft auf repréfentée fur les monnoies , tantôt naïllante , tantôt épanouie. On la voiravec fa tige , cim- ie un fceptre royal, dans la main de quelques idoles. Il ne faut pas confondre cette fleur des lotos avec un autre loros , dont le fruit fervoit de nouriicure aux lothophages fur la côte d'Afrique. Ce fruit appartient à un petit arbrifleau que Linné appelle rhamnus lotus ; & que nous avons rencontré fréquemment , le citoyen Desfontaine & moi, dans le royaume de Tunis. . NENUPHAR de Malabar ; barica. (N.) Nymphea ns en eolatis , foliorum acutis. Citambel. Rhzed. malab, 11. p. f3. tab. 27. Nymphea mali- dosis Cette plante fe rapproche du nénuphar blanc, dont cependant elle éft bien diftinguée par fes fleurs pourpres où rouges , par fes pérales beau- coup plus étroits & aigus, tandis qu'ils font ar- rondis dans le nénuphar “blanc , enfin pa r fes feuilles dont les deux oreilletres , au lieu d’être arrondies , offrent un prol:ngement aigu. Sis rocines font épailes , filamenteuies , entafiées. Elles pouifent des feuilles nombreutes , portées fur de longs pétioles arrondis , liffes , qui s'épa- nouiflent en une feuille prefque ovale , en cœur, dont les deux loses de la bafe font prefque ter- minés en pointe , légèrement finuées à leur cir- conférence , glabres des deux côtés, offrant en- deffous des nervures difpofées comine dans l’ef- pèce précédents, La fleur eft compofée d'un ca- lice à quatre folioles aiguës , de même lon- gueur ; quelquefois plus long que les pétales : la corolle varie dans fa couleur ; elle eft rouge , bleue ou pourpre. Les pé étales font moins nome breux & plus petits que dans les efpèces précé- dentes. Is font éiroits , lancéolés, aigus , d'iné- gaie grandeur ; la fleur , qu ie elle eit ouverte, préfente la forme d’une étoile. Les étamines ont des filamens péta liformes , courts; a arthères font longuss , étroites , aflez femblables à celles du PA ne lotos. Cette plante croit sarurelle- ment au Malabar. Elle a été auiti découverte à l'ile de France par Sonnerat, qui en 2 envoyé des exemplaires au citoyen Lamarck. On fe fért de fes fleurs, que l’on prend en décoétion avez du. fucre , pour anpaifer la toux & arrêter ie vo- miflement., ( V.f.) ile NENUPHAR d'Amérique ; Nymphea advena. Nyr phau foliis cordatis integ losis divari- catis , calyce hexaphyl'o petalis longiore ke. val. 2, p. 226. Botanique. Tome IV. TA ri NEN Nymphea floribus flavis. C edit. 1. p. 164. 457 layt, in gronov. virg. Selon Aïton, cette plante a des pétioles cy- lindriques , fouvent élevés au-deffus de l’eau , qui fuppor tent . feuilles oblongues , en cœur , plus étroites vers leur fommer que celles du nénuphar jaune le. fleurs ont des pédoncules arrondis. Te caiice eft à fix folioles , caraétère qui difingue cette efnèce de toutes les autres ; ces folioles font pr refque rondes , obtufes, con- caves : les trois extérieures font ouvertes , "vertes en-dehors , d’un pourpre foncé en-dedans ; les trois sntérieures font du double plus grandes , prefque droites, jaunes en-dehors , d'un pourpre foncé en-dedans. Les pétales font environ au nombre de treize, placés fur un feul Yang , prei- qu'en forme de coin , obtus, a:rondis , ouverts & réfléchis , larges de trois lignes, de couleur jaune. Les étamines su très-nombreufes , d'£ pofées fur le réceptacle en plufieurs rangs ; elles ont des filamens linéaires , iongs , d’abord droirs, enfuite rabattus , jaune es, rouges dans leur mi- lieu. Ils font terminés par des anthères linéaires, deux fur chaque fliment , réunies par leurs bords. L'ovaire eft alongé , cylindrique , prefon-' dément fillonné , de couleur jaune. Il eft cou- ronné par le ftigmate jaune , en bouclier , légè- rement ombiliqué , à environ treize rayons , au- tant que de Rries , avec treize dents fur fes bords , obtufes & de couleur verte. Cette plante croît naturellement dans l'Amérique feptentrio- nale , oùelle a été découverte par M. Wiiliam Young. 6. NENUPHAR od5rant ; Nympiaa odorata. Aït. Nymphas Joliis cordatis integris ; chérie , do- bis divaricatis acurnine | obtufoN culyce tetraphyllo, Ait. Hort. Kew. vol. 2. D 227. Nyrmplhaa alba, ES pleno odorato. Clayt. in gronov. virg+ edit. 1. pag. 7. edit. 2. p. 8r. Nymphea alba #0 Gmel. fibir. vol. 4. p. 184. tab. 71. (excdufo fyrozymo Morifoni. ) Ce tre efpèce, dit Aïton, ne doit pas êtra confondue avec le nymphea alsa minor de Mo- rifon , & de pluñ ieurs autres auteurs qui n'ont ellement qu'une variété plus petite du nénu- aar blanc, au lin que celle que nous préfen- en eft tout-à-fait diftinète. Quo iqu'elle s-grands rapports , elle en ra. var fes feuilles en cœur dont a deux rtés & aigus , tan- ! 5 de la bâfe font très-éca ET AVE hé R- -ondis d Ja aqwils font rapprochés & arrondis dans nénip har blanc. Ses fleurs font plus perités, d'une r crès agréable. La racine de certe plante eft fie, charnue ; Îes fleurs & les feuilles vien- at en toufe fur de longs & minces pétioles. le ème gra deur que le ovales , obtus. L’ovaire Mmm grales paro:fi 15 four biauc ICS, 1, «mi 4,8 NEP eftune capfule ovale couronnée par le fligmate. Cette plante croit en Sibérie & dans l'Amérique feptentrionalie. 7. Nexvrsar nouchali; Nymphaa nouchali. Burm. ne myhaa foliis oval: dus Jubpetiolatis inte- gerrimis. Burm. ind. p. 120. Nouchalei , nymphaa aquaticæ, flore caruleo. Dni. Ouigaerden. Cette efpè ce eft très-peu connue, nous n’en avons même pas de figure. Les feules notions que nous puilions en avoir fe trouvent dans la courte defcription qu'en donne Burman , d'après Jequel il paroit que cette plante a une racine blarche , charnue , de la groûe ur du poing, Ses feuilles font ovales, très-entières , portées fur des pétioles très-courts & recourbés. Le carac- tère des pétioles me paroit devoir être relatif à la profond deur des eaux où croit ce nénuphar , puifaue les feuilles furnagent néceffairement, La coroile eft de couleur bleue. Les filimens des etamines font teints de bleu à leur fommet, Le fruit eft une capiule veite, polyfperme. Les fe- mences font rouges , arrondies, la groffeur de celles de Ja motitarde. Ce nénuphar croit naturellement dans les lacs & les ezux tranquilles {ur la côte de Coromandil. Nous ajoutons ici quelques efpèces fur lef- quelles il feroit’à défirer que l'on puifle avoir des notions plus étendues. * Nymphaa ( fagittifolia ) foliis cordatosfugir- tatis undulaiis ; calyce triphyllo ; ÿ corolla triperala ; loculis pericarpii polyfpermis. Walt. Flor. carol. p. 155. Gmel. Syft. nat. p. 812. *, Nymphaa ( pentapetala ) fo/is pelratis , un- BALE 2 dique integris , calyce pentap ky io , corolla mêle, pentepetala , alba ; loculis pericarpii mono /Permes, Wait. Flor carol. p. 155. Gmel. Sy. nat. 812. *. Nymphaa ( reniformis } foliis reniformibu AT polypetalis , loculis monofoermis. VV ar. Flor. carol. 155. Gmel. Syft. nat. 812. (Pro: NEPENTE ; Népenthes, Genre de plantes à fleurs incomplettes, qui paroït, fous queiques rapports , fe rapprocher de la famille dés orchi- dées , & qui comprend des herbes Fee k très-remarquables fur-tout par leurs es minées par une efpèce d' urne pétiolée , creufe en-dedans, & couverte d’un apercule ; d les fleurs font terminales , paniculées ou en épi. ca- radlère eflentiel de ce genre eft d'avoir: Le} RE TA) a LE Les fleurs dioiques ; Le cali point de corolle ;j des ëra filamens ; une carfule à » £ ce partagé en quatre ; aies par leurs L PS SES © —— ——Ù———"——————— —————— NEP CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur mde offre 1°. un calice d’une feule pièce L coriace ; partagé en quatre dé- coupures planes , très - iouvertes , perfflantes. 2°, Point de corolle , mais environ une douzaine d’étamines réunies par leurs filamens , dont les anthères à deux loges & rapprochées forment une efpèce de tête hénifphérique. Dans les fleurs femelles le calice eft inférieur , partase en quatre & perfltant. Il n'y a point de corolle. L'ovaire eft füpérieur , obleng , à quatre cotés ; point de ftile , ui ftigmate large pans ; applati en chapeau ? à quatre ou huit lobes. Le nr. ft une capfule oblongue , Prifmatique , ironquée à fon foinmer , à quatre valves, à quatre angles , remplie d de femences nombreufes a oblongues : 5 petites, renfermées chacune dans une enveloppe particulière , longue , membia- neufe , arçuleufe , attaché £es fur un double rang à l'angle interieur de chaque loge. Oëfervations. Il eft dificile d’añfigner à cette plant < fingulière fa véritable place parmi les autres Le citoyen Jutieu , quien a fenu les dificultes , l'a reJ-ttee parmi celles dont la place, dans l'otdré naturel des feuilles , n’eit pas en- core fixée, Fn confderant le caractère de fes fleurs , la forme de fes feuilles , elle nous pa- roit devoir être rangée parmi les monocotyls- dons ; & fi l'on faic artention à fes fruits, on l:ur trouvera beaucoup de rapports avec ceux de Ja famille des orchidées , cependant avec cette différence qu'ici l'ovaire eft fupérieur , tandis qu'il eft inférieur dans cette famille : mais fi l’on conlidère les auires parties de la fleur, il n'y a plus de rapports , il les faudroit chercher dans une autre famille. La confidération de fes feuilles la place à côté du farracenia , mais leur fruétification eft très-diférente. aux. ESPÈCES. . Nep E de l'Inde ; Nepenthes indica. Ne- pen: Fe fol m urña D Jubvertricofa , ore lavi. (N.) Nepenthes difhillatoria. Lin. Hort. Cliff. 431. Flor. Zeylan. 371. NTE ENTE oru Uiricaria vegetabilis zeylonenfium. Pluk. Alm. 394. tab. 237. “fr. 3 3. Bandura cinpalenfs , dia nepenthes geylenicum ; flore minore. Breyn. prodr. lanta mirabilis difillaroria. Grim. E. N. G. 2. À D p. 363. fig. 363. P an. 1. QECAU, 2, 5 Priapus vegetalis monorchis. Amann. charac. plant. ado cingalenfium gentiana india fpecies. Ejufd. ibid. Bzndira zeylanica in extremo folio- um , olliculurn ps niformem expanfurm Fi Her. herm. muf, zeyl: p. 16. Thefaur. zeylan. p. 42. tab. 37: Ju NSEP Bandura cinghalerffum planta mirabilis geylanica £a foliorum extremo folliculum peniformem expan/fum habens. D. Hermans. apud Breyn. prodr. 1. p. 18. Planta zeylanica cujus foliorum DR ul peniformis fe expandir. Mus. zeylan. p. 37. Caïharifera. Daun. gurdi. Rumph. Hort. Amb. s. p.121. tab. $9. fig. 2? . tom. I. p. ne Goœært. de fruét. fum. vol. 2. p. 18. tab. 83. fig. Cette plante rare & curieufe a une racine épaifle , charnue , d’où s'élève une tige grofle, fongueufe , arrondie, point ramifiée , gurnie de feuilles feñiles , alcernes , glabres , ovales , en- tières , dont la bâfe, en forme de gaine , em- brañfe la uge. Toutes les nervures font longitu- dinalss , milieu qui eft très-forte, & fe RÔpEe bien au-delà du fommet en forme de vrille, fe con- tourne , fe redreffe & eft terminée par une urne d'environ trois & quatre pouces de long fur d'un pouce de diamètre. L'ouverture ‘de cetre urne eft vers le ciel ; elle et recouverte d’une opercule orbiculaire qui s'ouvre & fe f:rme à différentes époques , felon l'étar de l'armofphère & les befoins de la plante, comme je l2 dirai ci-après. Cette urne UR Hife , ftriée , coriace , de ja forme . une noix de pipe , ventrue même dès fa bafe ; les bords de fon orifice font lifles & applatis. ns paroit que fa couleur intérieure varie. Elle eft ordinairement d’un a%ez beau bleu. Les fleurs font difpofies en une grappe fimple, d’après la figure donnée par Rumphe, ou ramifiée , d'après celle de Burman lice ef divifé en quatre parties arro: ndies, ovales, légèrement denticulées , colorées intérieurement. Les étamines font réunies par leurs filamens en un feul paquet. Les anchères forment par leur réunion une tête arrondie , concave dans le centre. Le fruit eft une capfüle qui fe divifs en trois ou quatre loges > oblongues , troique es à E leur fommet , couronnées par le ftigmate à que Icbe+, marquées de quatre fofiettes. Cette plante croit dans je s Indes , l'ile de Ceylan, dans les lisux h: tie & ombragés. je ne connois point fa Azur; les exemplaires que j'ai examinés n’a- voient que des feuilles chargées de leurs urnes. CVS) Dans Gœrtner la figure de cette plante offre des fleurs femelles ramifiées, & un calice court & pois nt réfléchi. La plante qu'il décrit venvit de l'Inde. C:s caraétères font à obferver, & rapprochés de ceux que préfnte la figure de Rumphe , ils me feroient fousçonner que ce dernier pourroit bien avoir décrit lefoë: eur vaote, d'autant que dans la defcristion il ait menrion des firics de l'orifice de l'urne, & de fon renhement à fa bâfe. | tivement , \ plus ‘he 4 Elle près” | font les plus grandes : [une petite têre ; | four. Les flaurs femelles viennent fur des pisés ; portées ! 2 a 50. fur des pédoncuies plus où moins longs. Le cà | difpoñtion , j fcurs à pédencule s imples & uniflores. Le ca- 1 merfon de l'ile A tant 5 NE 2. NeneNTE de Madagafcar : Nepenthes aa) 459. Ma- ! dagafcarienfis. ( N.) Nepenthes foliorum urna ix- fundibuliformi, ore plicis creberrimis ffriato. Amramatico. Flacourt, hiit. de Madagafc. p. | 130. 1. 43. fig. 43. Quoique cette efpèce puiffe, au premier af- \ pect, être affez facilement confondue avec la pré- cédente , cependant lorfqu'on l'examine atrer- il eft impofi de de ne pas l'en dif- tinguet. Outre LE se f=s feuilles fotenr grandes , le caraëière le plus frappant eft Ja forme de l’urne qui termine fes feuilles. eft , comme dans la précédente , portée fur la principale nervure alongée; mais, au lieu d’être dans j renfilce dès fa bâfe , eile eft au contraire rétré- mais la plus remarquable ed ceilk du | cie en entonnoir > ne s'élarait qu'infenfibiement , j de forte que fa plus grande largeur eft à fon ou- | verture qui offre un Pourreler épais, & des frites tranfverfes très-nombreufes , régulières , & qui fe prolongent dass l'intérieur de lurne , quoi- qu'un peu moius marquées. L'intérieur de ces urnes, au rapport de Flacourt, eit jaune ou rouge. Celles , ditil, qui ont les u'nes Jaunes ce cui pourroit être une variété, où peut être une efpèce. Les fleurs mâles forment un long épi termi- | nal, compolé de petits panicules lat‘rales por- rées fur des pédoncuie s courts à tiès-ramifiés. Le calice eft formé de quatre grandes folioles lifes , épaiffes , ovales. Les étamines formenc jaunétre dans le centre de fa féparés , & diffèrent des fleurs mâles par leur formant un épi ie , compofé de {lice eft à quatre folioles perfftantes, rabattuc 5 | en-dehors La capfule eit aff2z femblable à celle des orchis. Elle elt à quatre loges ,; à quatre | valves qui s'ouvrent du fommer à Îa Le Les femences fent petites , revêtues d'une em ep] 1e particulière à membreufe Es slongée san eul eue |A fixes dans l'angle iniérieur de chaque loge. Les Hges Fo it légèrement velues , très- douces au toucher. Cetre plante a été rapportée par Cem- de Ma dagafc . Le citoyen La- > des individus pofsè. de cire que inarck come une l'Inde. Elle a roujours fair vageurs qui ont eu l'avan- 2r, !! eft certain que Pure -XUÜEIN té de fes feuiiles eft Mais L'on peut res me erveille s «à [ait un Lau OT none fare parmi les ve prie 5 elle préfente à Ik 1 ne font pas mins réimarqu nables ; & nous prou- vent que ce m'eft point ici un jeu Ge la ature. k 1 Cetre urne ef creufe, comine je | ai dit, or dinaireraent pleine d’une eau douce & limpide, Mmm 2 ‘ N E & aloïs l'epercule eff fermé : il s'ouvre dans le courant du jour; & la liqueur diri plus de moitie 3 mats cette parte elt réparée la puit, & la lendemain lurne veau & fermée pat fon opercuie. C'eit fa provi- fon & au-delà pour un Jour, puilquil en reite toujours envion là moitié aux approches de la nur. Pluficurs efpèc:s de petits vermifleaux na- gent, vivent & meurent dans cette liqueur. ne) 460 Les habitans des montagnes , au rapport de Rumphe & de Flacourt, ont au fujet de ceite plante des idées bien {uperititieufes. 1ls croient que fi l’on coupe fes urnes , & que l’on en ren- verte l'eau , il ne manquera pas de pieuvoir dans la journée. C’eit pourquoi quand ils craignent la plue , 1ls fé gardent bién de couper cetre plante : au centrure, quand la fecherele dure trop long- temps, ils courent bien vite couper toutes les urnes de cett2 plante, en renverfenc la liqueur , & font perluaués qu'il re doit pus tarder à pleu- voir. c Par une fuperfition contraire , & qui prouve jufqu'a quel point l'eforic humain fe huile égarer, quand la ratfon ne lui {ert point de guide, ces mèmes habitans ne trouvent pas de ‘meilleur moyen, pour arrêter pendant là nuit jes urines involontaires de leurs enfans, que de répandre fur leur tête l’eau de ces urnes, & de la leur faire boire. Iis la regardent , inème dans les adultes , coinine un remède efficace dans le re- lichement des urines. Au relte , il ett fans doute bien agréable , dans ces pays chauds, pour des voyageurs altérés , de rencontrer quelques-unes de ces plantes qui leur foutniflent des rairaichif- femens agréables & abondans , chaque urne pou- vant contenir environ un demi-verre de liqueur. La racine de cette plante pañle pour aflrin- gente , & fes feuilles pour rafraicniflantes & humeétantes. On en retire une liqueur diftillée que l’on emplois intérisurement dans les fièvres ardentes , & extérieurement dans les it.Aamima- tions de la peau , les éréfipèles, &c. Homère , dans l’Odyfiée, parle d’une plante originaire d'Egypte qu'il appelle aépenches", & dont Hélène fe fervit pour chariner la mélan- colie de fes hôtes, de Télémaque en particu- lier, & pour leur faire oublier leurs chagrins. En fuppofant que cette plante eûr exifté, elle n'eft fursment pas la nôtre, qui ne f trouve pas en Egypte. Madame Dacier , après Plutarque, Athenée & quelques autres , prétend que cette lante n'étoit autre chofe que les contes agréa- bles qu'Hélène faifoit à fes hôtes , rien n'étant plus propre à faire oublier aux afligés le fujet de leurs larmes. Le mot nepenthes et formé de la PRE négative »# & de #eos , devil , dou- eur. Je me rappelle qu'étant à Aix en Provence, un curieux me fit voir une médaille très-ancienne N EP na homme couché , & tenant en penthes , à ce que me dirt dans l temps Lis faché de n'avoir pas d’autres détaiis fur cette médatile , qui m'étoir piélenrée cemm£ tiès-rare à curieufe. | (PoïirET) Nephelium lappaceani, Lin. Syit. 36. Jufeu. gen. plant. 191. Goœrtn. de fruct. & fem. 2. p. 272. tab. 130. f. 1. wuls, Ramooutan. Sonnerat. mi. 5 : 2 Genre de plantes à fleurs incomplettes , dont les rapports & la famille ne font pas encore bien connus, qui fe rapproche des chataïigniers par fes fruits herifiés , & dont ie caraétère ef- {entiel cons dans des Fleurs monoiques. Dans les mâles, un calice à cin dents ÿ pout de corolle : dans les feméliles , gé ei quatre j point de corolle ; deux ovaires Jupériews , charsés chacun de dcux fhles ; deux drupes fees , hér:jfés de pointes ; monofpermes. ur calice partu C'et un arbre dont les feuilles font alernes, ailées , fans impaire. Les folioles ovales, lifles, glbres , marquées en-d des divitiens du calice & de legporolle , ni ce ne des étamines. Cette plante eroit naturellement dans l’Ainérique ieptentrio- nals. Bb. (./:) 21. NERPAUN bourdaïnier ; Riamnus frangulz. Lin. Rhamnus inermis , floribus monogynis herma- phrodinis , fodiis ju uegerrimis, Hort. Clif. 70. FI. fuec, 194. 203. Mar. med. 98. Roy. mate 22 œd,. Dan. t. 278. Blackw. tab. 272. Duham. arb. 1. t. 100. Gmel. fibir. 3. p. 307. Reyg. god. tom. 1. p. 76. Pall. iter. 1. p. 62. Neck. Gall. . 132. Scop. carn. 2. n. 263. Gun. narv. n. 18. Pollich. pal. n. 231. Duroi. Harpk. 2. p. 285. Pænch. a 194. Mattusch fil. 153. Kniph. cencur. S. . Ludwr. ect. t. 82. Dærr. Naf. p. 266. DE n. Aion franc. 566. n. 16. Illuft. bot. pl. 120. fl Le Riamnus inermis, fori ibus monogynis , herma- phroditis ; foliis entegirrimis. Hall. “Helv. NOT Frangala alnus, Joiris ovato-lanc:olatis, glabris, Mill. Dit, n, 1. Rhaemnus inermis , folis annuis. NER er lappon. 60. Alnus nigra baccifera. une pin. 8. Frangula. ‘Yourn. inf. R.h. 1012. Dod. RTS 784. Camer. epitam. 978. Matth. 1271 Frangula , five alrus nigra bacctfera. Part. theat.# ne Bourgene, aune noir. Rozier,cours d’agricuit. 2.p. 411. pl. 14. C'’eft un grand arbrifeau haut de dix à douze pieds , donc les tiges font unies , l'écorce exté- ricure brune , l'intérieure jaunatre , le bois blanc & tendre , ayant des fleurs axiilaires , les feuilles alternes. 11 fe rapproche beaucoup des trois der- nieres efpèces 5 mais outre qu'il eft bien plus élevé , il en diffère encore par fes feuilles plus arrondies & tres-entières , fans dents ni créne- lures. Elles font queiquefois terminées er pointe à leur fommet , plus fouvent arrondies c': ‘chan- crées, chargées de nervures parallèles , ities des deux côtés , poriées fur des pétioles légèrement velus, & ordinairement plus longs que !es fleurs. Ces dernières font verdatres, hermaphrodites : ranallées en petits paquets dans l'aiflelle des feuilies , portèes fur des pédoncules courts , fimples , folitaires , inégaux entr'eux. Le calice eit divifé en cinq PR ovales , aiguës ; la corolle a cinq pétales plus courts que le ca- lice , de forme écalieufe , alternes avec les di- vifions du calice. Les eramines font plus courtes & au nombre de cinq. L'ovaire eft arrondi , fur- monté d’un fliie dont le ftigmate eft obtus. Il lui fuccède des baies globuleufes , d’abord rou- geatres , mais qui deviennent noires en mürif- fat , remplies d'une pulpe aflez abondante avec laquelle on peut préparer Le vers de veflie , com- me onle fait avec le nerprun purgatif , & avec quelques aurres efpèces. Cet arbriffeau eft très- commun dans les bois , fur-tout dans les taiilis, & les lieux un peu humides. 3. ( Va, vol figure affez bien dans les bofquets où il fe mul- ciplie par graines , marçottes à boutures. Il faut femner fes graines auii-tôt qu'elles font mûres , autrement elles ne leveroient que la feconde annee. On fait quelquefois ufage de l'écorce intérieure e cette plante , qui eft amère , un peu gluante, apéritive & purgative quand® € elle eft sèche , mais émétique & déverfive quand elle eft verte. On doit preférer celle fur-tout qui-couvre les racines ; c'eft un purgatif violent qui occafionne des coliques , ne peut convenir qu'aux pertonnes robuftes, & qu'on adoucit en y ajoutant quel- ques correctifs , telle que la canelle, l'anis ou l'alcali fxe de l'abfinthe. On le prend en fub- ee à la dofe d’un gros & de mi ou deux gros, fur-tout étant infufé dans du vin blanc. Quel ques-uns fe fervent auf de cette écorce, broyée dans du vinaizre , pour guérirla galle ; mais il faut dela prudence dans l'adminiitration de ce remède. NER NER 471 * À Le bois donne un excellent charbon qui entre ? miné par un ftigmate à trois diviffons. Il a pour dans la compofition de la poudre à canon Un quintal ne donne que douze livres de charbon. 22. NERPRUN. alaterne 3 Rhamnus alaternus. Lin. Rhamnus inermis , floribus dioicis , fligmate criplici ; foliis ferratis. Virid. Cliff. 19. Hort. Ups. 47. Sauvag. Monfpel. 95. Kniph. cent. 7. n. 75. Mal. R'amnus inermis , floribus polygamis , fhgmate triplisi , foliis ferratis. Hort. Cliff. 70. Roy. Lugd. 225. Alaternus ( phylica ) fois ovatis , margini- bus-crenaris , glabris. Mill. Dit. n. 1. Paylica elatior. Bauh. pin. 477. Phylica humilior. Bauh. pin. 477. Alaternus. 1. 2. Cluf. hit. 1.p. 50. Alaternus. Tourn. inft. R.h. 59$. Alaternus mi- nore folio. Ibid. Lam. Filor. fr. 566. n. 15. Poiret. Voyag. en Barbar. tom. 2. p. 126. V. €. Eadem foliis rotundis , fpinofo-dentatis , rarmis fubfpinofis. Rhamnus balearicus. Hift. Paris. V.y. Eadem foliis latioribus , ferratis. Alaternus hifpanica latifolia. Tourn. int. R. h. 596. 4/a- tersus latifolia , foliis ovato-tanceolatis , integerri- mis , glabris. Mill. Diét. n. 4? V. À Eadem foliis ellipacis , obfcurè ferratis. Alaternus minere folio. Tourn. init. ÿ95. Aiu- ernus glabra , foliis fubcordatis ferratis , glabris. Mill. Did. n. 2. V.c. Alaternus anguflifolia , foliis lanceolatis , profundè ferratis , glabris. Mill- Diét. n. 3. Ala- ternus monfpeliaca , foliis profundius incifis, H, p. C'eft un arbriffeau toujours vert, qui s'élève à la hauteur de huit à dix pieds, fe divife, dès fa bafe , en rameaux diffus , et forme d’affez jolis buiffons ; il eft affez bien diftingué des ef- pèces précédentes par fes feuilies coriaces , lui- fantes , dures , dentées en fcie. Ses fleurs font dioïques & polygames. Ses rameaux font re- vêtus d’une écorce unie & veraûtre, lifle & fans épines. Les feuilles font alternes pour la plu- art , ovales , quelauefois oblongues, dures, bee. dentées en leurs bords. Ces dents font fouvent épineufes , & quelquefois obtufes & pius rares. Les fleurs font tantot unifexueiles, mâles fur un pied , femelles fur un autre; d'autres fois le même individu porte des fllurs males, . femelles & hermaphrodites. Elles font d’un vert jaunâtre , prefque feflile , ramaïlées par petits bouquets, dans l'aiffelle des feuilles, le iong des branches, Le calice eft d’une feule pièce, en enconnoir , divifé en cinq parties. Entre les fegmens du calice font placés cinq pétales extré- ement petits, qui ne fe diftinguent bien qu'avec la loupe, & aui ont la forme de petites écailles. Les étamines, au nombre de cinq, font infé- rées dans l’intérieur du calice. Les fleurs femelles offrent un ovaire furmonté d’un flile court, tet- fruits des petites baies globuleufes , & noires quand elles font müres. Cet arbre croit natu- reilément dans nos provinces méridionales , en Iralie, en Efpagne, en Barbarie. D.(W. v.) La variété 8 fe diftingue parfaitement par es feuilles rondes, armées fur leurs bords de dents tès-fines , droites , roides & épineufrs. Ses ra- meeux, fur-tout les plus jeunes, font a:fli gar- nis de quelques petites épines caduques. Elle eit originairede Mahon , & fe cultive au jardin des plantes. Il eft pofhble qu'elle foit une efpèce diflinéte. La vatiété Y a fes feuilles beaucoup plus larges que les autres. Elles font au moins trois ou quatre fois plus grandes que celles de l’alatsine com- mun ; elles font d’ailleurs un peu glauques en deffous, les dents font couchées & tournées vers le fominet. La variété à a les feuilles bien moins lan- céolées que dans la précédente , plus arrondies, prefque cordiformes , dentées, terminées très- fouvent par une pointe épineufc. Enfin la variété « que je ne connoïs pas a, d’après Miller , les feuilles plus étroites , Jan- céolées , & ce qui la caraëtérife davantage , pro- fondément dentées à leurs bords. Je ne peux m'empêcher de rapvorter ici, au fujet de cet arbriffeau , un fait affez remarqua- ble. Etant en Afrique, J'apperçus à une diftance affez confidérable , un arbrifleau tout vert fui- pendu au tronc d’un palmier. Je le pris d’abord pour une plante parafite qui m'étoit inconnue ; mais étant venu à bout de l’abattre , je reconnus que c'étoit un alaterne qui fe trouvoit comme anté fur ce palmier. Probablement que le tronc de ce palmier avoit eu quelques plaies où s’étoit formé un peu de terre végétale, & que quelque oifeau y aura dépofé par fes excrémens , de la graine d’alaterne ; car les oifeaux font très-friands de leurs baies. Cela prouve encore qu’il faut bien peu de terre végétale pour l'accroiffement de cet arbriffeau. Le mien étoit en fleurs, affez touffu , et d'environ un pied et demi de haut. Je ie poffède dans mon herbier. L'alaterne étant un de ces arbres que l’on cul- tive pour l'ornement des bofauets, offre encore quelques autres variétés que Rozier nous a fait connoitre dans fon cours d'agriculture. Je vais les préfenter ici quelques détails fur Îles moyens d'élever ces arbriffeaux. Les principales variétés de l’ilaterne font: avec 12. L'ilaterne à feuilles ovales, crénelées fur les bords. il en exifte une variété à feuilles mar- brées de Jaune. 2°. L'alaterne à feuilles lancéolées, & pre- 472 N,E R fondément dentelées. Il a une variété à feuilles bordées de blanc, & une autre variété à feuilles bordées de jaune. 3°. L'alaterne à feuilles prefque en cœur & dentelées. * 4%. L’alaterne à feuilles ovales lancéolées & non dentelées. Le n°. 1 &fa variété, font un très-bel effet, mêlés enfembie en mafhf dans les bofquet d'hy- ver. Cet arbufte eft d’un beau po:t & bien garni de feuilles. Elles font d’un vert foncé & fort luifant. Le deflus eft du plus beau vert clair ; mais pour peu qu'il foit frappé du froid, il fe charge d’une rouille noiratre qui en diminue l'éclat. Le jeune bois eft couvert d'un épiderme poli, d’un,violet foncé. Les vieilles branches font noirâtres ; la fleur, petite & verte, ne produit aucun effet. Le fiuit noir des alarernes eft le feul ornement dont leur verdure foit dé- corée. Dans nos provinces feptentrionales , il fleurit en juillet & en août, & dans les pro- vinces méridionales au mois de juin. L'alaterne n°. 2, porte des feuilles oblon- gues, reflemblantes aux feuilles de faule ; fon jeune bois eft rougeâtre ; fes branches font plus menues , plus courtes , plus converg-ntes vers la tige que celles de la première efpèce ; ce qui donne à cet arbulte un port pyramidal. Ses deux va:téres à panaches font précieuf-s pour l’ornement des bofquets d'hyver, mais elles font très-délicates, far-tout celles panachses de blanc. Les panaches des feuilles , qui femblent être une coquetterie de la nature , n’en font le plus fouvent qu'une dé- pravation : ainfi les Jaunes fe rapprochant plus du vert, indiquent un changement total dans le tiflu cellulaire, rendent les feuilies faciles à être gitées, ou du moins altérées, ou enlaidies par Ja moindre intempérie de Pair. L’efpèce n°. 4 eft fort belle. La largeur de fes feuilles la rend très-précieufe à caufe de leur petit nombre. Elles font toujours vertes. Certe. efpèce vient d'Efpagne , ( c’eft notre variété 1) & exige par conféquent d'être bien abritée. Miller confeile de marcotter & de planter cet arbre en automne. Les alaternes s'élèvent affez facilement de grai- nes. Ceux qu'on obtient par cette voie de mul- tiplication , font plus droits & deviennent plus haut que ceux élevés de marcottes, Ils attei- gnent , dans les lieux où ils fe plaifent, à la hauteur de douze à vingr pieds, fuivant la croif- fance déterminés des efpèces; au lieu que ceux provenans de marcoties, retiennent toujours quelque habitude de la première courbure ; & comme ils n'ont fouvent de racines que d’un côté, & qu’elles font très-horifontales, ils ne peuvent s'élancer autant que les arbres venus NER de graines , lefquels font pourvus d’un bel empä- tement de racines. « Lorfqu'on veut fe procurer de la graine d’ala- terne , il faut la faire venir des provinces mé- ridionales , et des autres pays où croiflent les différentes efpèces ; mais fi l’on en veut recueillir chez foi , il eft néceffaire de couvrir avec des filets les arbres chargés de baies ; car les oifeaux en font tres-friands , & n’en laifferont aucune. Ces graines müûriflent affez bien dans les pro- vinces feptentrionales , fi on a eu l’attention de planter les alaternes dont on fe propofe de re- cueillir la graine, le long d’un mur expofé au midi , et qu'on ait eu foin de faire choix, dans cette vue , des individus qui ont le plus de fleurs femelles ou de fleurs androgynes. Les baies bien mûres & recueillies , il faut aufliror les écrafer dans une jatte pleine d’eau , jufqu'à ce qu'on en ait détaché toute la pulpe : enfuite on pañlera le tout à travers un tamis, & il reflera un marc mêié de pépins : ce marc doit être éparpillé fur un grand plat, que l’on mettra à l'ombre en un lieu chaud. Lorfqu'il fera fc, onl’émiera avec les doigts : cela fait, & les caifles préparées avec une terre convenable , on répandra les graiies deffus , & on les éparpillera également. 11 faut les recouvrir d’une couche d'un pouce d'épaiffeur , & d’une terre mélée par parties égales de terrcau de bois pourri , & de terre de haie ou de prairie , enterrer cette caifle à l'expofñtion du levant, jufqu’au mois d’cétobre ; entuite lui faire pañler l'hiver dans une caiffe à vitrage , l'eïterrer au printemps dans une cou- che tempérée & légérement ombragée , les grai- nes leveront fürement & abondamment. Il ne faut pas négliger la voie des marcottes :. elle eft utile pour ceux qui ne peuvent fe pro- curer de la graine, & elle fert à muluplier les efpèces les plus rares ; mais elle ett indifpenfable pour les alaternes panachés 3 car leur graine re- produit rarement cette variété. Les alaternes perdent leurs feuilles & leur jeune bois dans les ferres humides, On en doit con ferver quelques pieds , furtout des panachés, dans de bonnes orangeries. Ils pafleat très-bien l'hiver dans des caifles à vitrage, lorfque l’on a foin de leur donner de l'air toutes les fois qu’on le peut fans danger. On peut en mettre en efpalier , pour garnir des paities de inur au couchant. M. de Tfchoudi a vu un mur de vingt pieds de haut, tout garni de trois pieds de l’alaterne n°. 13; mais l'ufage le plus agréable qu’on puiffe en faire eft de Le difpofer en mafhif dans les bof , quets d'hiver , ayant attention de placer le n°. 1 vers les parties les plus enfoncées , & l’alaterne à feuilles en forme de cœur, fur le devant, en F3 NER en les entremélant de variétés à panaches , qui reflortiraient mieux, à côté d'une verdure himple; mais pour réuflir dans cette opération, il faut chsifir ou fe procurer artificiellement une - partis du bofquit d'hiver garantie du nord-eft, nord & nord-oueit, et, s’il fe peut, de l'eft & da fud-eft ; car le foleil venant à frapper les feuiles chargées des neiges du printemps ou d'autres frimats , les alrérera de marizre à leur ôter toute leur beauté, On peut fe procurer cet abri , en relevant des terres , & en y plantant des haies d’if ou de thuya. Le bois de l’alaterne refflemble affez à celui du chêne verd , & on s’en fert pour les ou- vrag=s d'ébénilterie. On fait peu d’ufige en mé- décin: des différentes parties de cet arbre. Quel- ques auteurs jui attribuent les mêmes propriétés qu'au nerprun purgatif; d’autres le regardent comme un altringent utile dans les gargarifmes , pour les maux de gorge. 23. NERPRUN rayé; Rhamnus lineatus. Lin. Rhamnus inermis , floribus hermapbrodinis , foliis ovatis , lineatis , repandis , fustès reticularis. Am. Acad. 4. p. 308. Osb. it. 219. tab. 7. Rhamnus zeylanicus folio fubrotundo glabro , cau- Libus hirfuris, fpinis cxiguis , ad ramorum & folio- rum ortum exafperatus , flofculo fpadiceo , bacca nigra. Burm. Zeyl. 198. t. 88. Acacia forte cog- ; natus è Maderafp. Frutex , vitis idea benghalenfrs Frutex finenffs , majorana minoribus foliis , prona parte candi-cantibus , vents pullis è arrecto, & li- neolis transcurrentibus elepantifime delineatis , in- fula Crocodilorum. Amalth. 408. f. 3. C’eft un joli arbriffzau rare & peu connu. Ses rimeaux font droits , pubefcens , étalés , revêtus d'une écorce unie & grisatre. Les feuilles font très-nombreufes , alternes , ovales , petites, légè ement périolées , agréables à la vue par eur forme & leurs nervures. En-deflus elles font comme veloutées en noir entre les nervures Dagitudinales , leur couleur eft d’un vert clair en-deflous , avec les nervures principales paral- lèles , faillantes , noirâtres , coupées par un ré- zeau très-fin , compolé de petites nervures noi- râtres , en lignes droites , transverfes. Ces feuilles n’ont guères plus de trois à quatre lignes de longueur , t2rminées la plupart par une petite pointe fpinefcente. Les flipues forment, à la bafe des pétioles , de petites épines très-courtes & aiguës. Les fleurs {ont folitaires & latérales dans laiflelle des feuilles ; cependaut vers l'ex- trémité des branches elles forment iouvent ue p=tie grappe prefque terminale. Le calice eft blanchatse , divifé en cinq découpures lancéo- lées ; les vétales font au nombre de cu , de Botanique. Tome IV, NER 473 même forme que Les dicoupures du calice. Il a cinq étamines fubulées , de ia longueur de la corolle , non alternes , mais renfermées entre chaque pétale. Le ftile eft de mêine longueur que les étamines. Il eft terminé par un ftigmate finple. Le fruit eft une p:tie baie arrondie. Cette plante croit à la Chine & dans les Indes. Sennerat en a communiqué plifieurs individus au choyen Lamarck. D.( F./f. ) J'ai cité de cette plante trois figures qui exi- g-nt quelques obférvations. La figure de Burman eit bonne ; elle peint le port de la plante, la potion des fleurs , mais les feuilles fonc un peu plus grandes ; les nervures font exates , mais on ny voit pas Île réfeau transverie done J'ai parlé, ni les petites Spines qui terminent les feuilles. La feconde figure eît de Piukenet. Eile n'offre qu'un rameau fans fleurs ni fuirs ; ila bien [£ port de notre plante , même grandeur pour Les feuilles , mais elles fonc trop ovalss &c trop aiguës. Le même Plukenet en donne une autre dans fon amaltheum , qui repréfente paifaitement bien les feuilles avec leurs ner- vures. C’eft la meilleure fous ce rapport ; & quoiqu'il ny ait ni fleurs ni frufts , je ne doute pas qe ce ne foit la iplante que Je viens da aecrile. NerPRUuN hybride ; Rhamnus hybridus. L'Her, R'ramnus inermis , floribus ana doïgis , acuminatis > Jérratis , ert. Angli. p. $. vu/ > à | = LEE ourgosne. Jaid. des plintes. SyEis , foliis ch« IX perennantibas. 2) Bourgène de (e) 12 B Cet arbrileau qui s'élève à douze ou quinza pieds & plus, eft regardé parle citoyen l'ITé- ricier comme une plante hyoride. Il dir Pavoir cultivé pendant plus de dix ans ; qu’il prove- noit des femences de rhamnus alpinus. Ile ob- fervé tous les ans l'individu femells de rhamnus a'pirus , qu'il foupçonne étre la mère de ceite P sq + : plante , abfolument féparée des mâles ; & ïül femences diftiibuées dans diflérentes provinces de France ont produit con'ammen: là même efpèce hybride ; fans aucune variété. regarue le rhemnus alaternus comime le père. Les Ses feuilles tiennent le milieu entre les deux efpeces auxquelles on attribue fon origine. Elles font vvalss, oblonguës, acuminées , affez ré- gulièrement denrées en dents de fcis , altèrnes, pétiolées , liffes des deux côtés ; elles ont un peu de la fermeté de celles de l'alarerne , & comme ces dernieres , elles font prefqu: p:r- fifiantes , du moins elles tombent bien plus tard aue celles des autres efpèccs. Les fleurs ont les fexes féparés , mais fur le même individu. Ces fleurs font petites , prefque foltaires le lo: des rameaux , portées fur des pedencules couit beaucoup plus longs que Îés biaciècs fituces O0 00 4 L] > è 474 R NER leur bâfe & très-caduques. Cet arbriffeau eft cultivé au jardin des plantes. h.{ .f.) 25. NERPRUN veiné ; Rhamnus venofus. Lam. Rharmnus irermis, foliis ovatis , integerrimis , fruc- tibus ex fuccts trilocularibus, Lamarck. MA. Rhamnus arborefcens minor , foliis ovatis , veno- fs, pedunculis umbellatis alaribus , _… Jpha- ris. Brown. Jam, 172. tab, 29. fig. 2 Rhamnus ( ellipticus ) foribus ae Sibtrigynis , axillaribus ; umbellaiis ; fructibus cri- doc re foliis ellipticis integris. Gmel. Sy. pat. 2° 399. Paliurus inermis, Horït. pass. AU d Amerique. Ceancthus ( reclinatus ) fo/iis ovatis integris multiservibus , ramis dependentibus. L'Herit. Sart. Angl. 6, C'eft un arbriffeau de la hauteur de quatre à cinq pieds, qui fe divife en rameaux longs, flexibles , inclinés & pendans. Il a , par ton feuillage : > beaucoup de rapports avec le 7hamnus colubrinus n° 15, mais fes feuilles font beaucoup plus petites , & il n’a point comme lui fes pé- tioles , fes pédoncules & fes calices couverts d'un duvet fertugineux. Ses baies seches & fes pétales un peu en voûte l’ont fait ranger par e citoyen l'Héritier parmi les ceanothus : il a cependant tant de rapports avec les nerpruns , qu'ileft difficile de l'en féparer. Son écorce eft grisâtre fur les vieilles bran- ches , un peu tomenteufe furl:s jeunes rameaux , ainfi que fur les pétioles , ‘es pédoncules & les calices. Ce duvet n’eft point ferrugineux , mais d'une légère teinte jaunatre. Les “feuilles ont alternes , pétiolées , ovales , très-entières, ai- guës , un peu velues endeffous ; quand elles font jeunes , & marquées de nervur diftingue des précédentes par dix piftis au lieu de cinq , aufh longs que le calice, & de la fuivante par fes feuilles plus larges , plus ouvertes , a folioles beaucoup plus longues. ù Sa tige ef courte , flriée , glab'e, unpeu velue dans la partie fupérieure, ne s'élève guères plus haut que fept à huit pouces , & fe divife prefque dès fa bâfe en rameaux nombreux étalés , garnis de feuilles alrernes , inégalement & profondé- ment découpées en folioles Jinéaires , aiguës , quelquefois recourbées à leur femmet , chargées de quelques poils rares. Les flzurs font folitaires , ! terminales, grandes, d'un beau bleu, Les fo- lioles lolss t larges, ovales, pointues à le ntés. Les pétaies lorttubulés, très-courts, diviiés en deux, & de c couleur vert d'eau. Les étamines fonc :s par des an- thères ovales, brunes , inti que Les pikils qui font droits & de mème longueur que a carole, Cette plante croit ANNEE NRA en Lfpagne. On la cultive aujerdin des P'ances sà Ë citoyen CAnIDeE nya ob : Le fep: piiils. le ES: parties avaient ayorté. 5. NIGELLE d'Orient ; Nig:llu Orient Nigelli pifillis denis corol!à lo=g'oribus , ps alats planis. (N.) 4 Dfillis . Lin. Syit plant. 2.p. €: Lugdb. 4Si. Mill. fem. 2. p. 174. aerts » 2 EIOTC Di&., n 7 mb. 118. 2 rolla longioriius Uphr63.1Roy. Gcert. de fru&. fig. 1. N'seila chalepenfis liica, corniculis long'oribus. Mois. Hit. 3. De IG. 1EC. 12, tab. 18. fig. 10. Ren. append. ET Nigel!a Orientalis , flore fle vef cenre, jemine aleto , plano. Tourn. corcl. 19:9 Cette p'ante a fa tige droite & bien moins rameufe que la précéd. nie dont elle diffère par f=s pikils beaucoup plus longs que la corolle , & principalement par ies femences comprimées , app'aties & envircnnées d’une aile membra: neufe. Sa racine eft fimple, & poufle une tige fil- lonnée, prefque ang.leufe, glabre, droite, di- vifée en quelques rameaux garnis de feui le s alternes , un peu ciliées fur leurs bords , profon- dément découpées , imzis dont lés divifions font plus courtes & plus étroites que dans l’efpèce précédente. La fieur eft plus petite, de couleur junâtre. Le calice ef divifé en cinq folioles on- guiculé es, terininées par une Jame ovale, aiguë, à fes deux extrémités, un peu crénelée. Les pé- tales font tubulés, paoachés de pourpre en- deffous , très-courts, au nombre de huit à dix. Les étamin s font nombreufes , jaunâtres, pref- que auf longucs que le calice. Les pifliis de huiît à dix font du double plus longs que la fleur courbés à leur fommet er corn:s de bélier. Les capfules font réunies jufqnes vers leur fommet 3 où elles fe divilent en huit ou ex un peu di- vergentes entrelles, anguleuf s & ridées par lsur côté extérieur, g glabres &e comprimé ses da Jautre côté oppolé 8 intérieur , s’ouvrant par leur faturs intérieure. Les f:mences font bru- nes, arrondies , membraneufes , couchées les unes fur les autres. Cette plants croît naturel- lement dans les environs d Alep. On la cultive au jardin des Plantes. &3 (#7. f ) (? ANIGRINE en épi ; Nigrina ficata. Boc tunique. Tome 17 GIRET.) Thurnberg. NIL 489 Flor. aps 4 ner. nova. $ê. Chlirenens in confinuuss À Érehanelen tab. 2 Jui, gen. plant. Genre de à feurs inccmplettes, dont la famille n encere bien connue, mais à vicem , & qui a quelqu rts avec le ruy aa totes 25 dont je caractère eflenuiel conâlte un peu re- plus de haut, «rameaux folo- LÈS , ONPQiés ufMaut des racines de leurs nœuds iv! Fi s font oppo- fées ; OVAES, ebic: AUS 3.0 ,-d:ntéss , glibres ; vertes en-deis, pal ous, d'en- viron pouce à ne Ge portées fur des péri ls courts, cpnofés, qui enbrafl nt fa tige, &.f réunifflent à leur bife , où ils for- ment une c{pè de e gaine, avec deux flipules at s Fur chique côté, Les fieurs font ter- minales ipolées en une pañicule compcfee d'é TE ue) s font feftles , appliqué es 8: d à d:ux lellong du réceptacle commun, raunies chzcune à leur bife d’une pe- tire bractée aiguë & perfflante. Chaque fleur offre, 19. une corolle , fans ca- lice, d'une fule pièce, à trois jobs , cancaves, à demi-fuvérieure , environnant l'ovaire jufques vers fon milieu. Le lobe du milieu eft plus long que les Geux autres. . Quatre eMles, à deux loges, dépourvus de f les lobes de la coroile-, favoir, & une dans chacun dont les anthères Glam ens font placées deux dans des deux den 12 lobe fupérie es lobes. autr 3°. Un ovaire à de at ; fans fille , terminé par un figmats é & prefque à deux lobes. Le fruit eft ure pstice baie ovale, à une feule femence ; eliz ci ce vers fon fommet les reftes de la NT Ja braëtée t:mbés ; Entières, les fleurs difpofées en bouquets pendans. Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir: Un calice d quatre lobes ; quatre pétates ; huit étamines : un ovaire lobé fupérieurement ; une cap- fule ligneufe , monofierme. CARACTERES GÉNÉRIQUES. Chaque fleur offre, 1°. un calice trèspetit, d’une feule pièce , divifé profondément en quatre lobes épas, perfitans. 2°. Une corolle compofée de quatre pétales oval:s , obtus , très-ouverts, inférés fur le ré- ceptacle. 3%. Huit étarrines dont les filimens font tu- bulis, de la même longueur que la corolle, ter- minées par des anthères iagittées à leur bife 47. Un ovaire fupérieur ,turbin£, comme lobé à fa partie fuvéreurz, furmonté d'un ftile fim- ple, de la lonouesur des étainines , terminé par gun fHemate aivu. Le fruit ft une caplule ligneufe, anguteufe & comprime d'un côt:, ovale, à une loge, à une feule femence, contenant un noyau di- vifé en deux lobes. N 10 Obfervations, Ce genre que je mentionne ici ne m'eft connu que par la figure donnée par Rheed , & celle que le citoyen Lamarck a fait graver dans fes {{lujtrations des genres, d’après un deffin & un individu fec contenu dans l’herbier de Commerfon qui lavoit recueilli aux Indes : Pon verra par la defcription des deux efpèces fuivantes , qu'elles diffèrent beaucoup entr elles au point de faire préfumer qu’elles appartien- neñt au même genre. Ces différences n'étant par- ticulièrement établies que fur le nombre de leurs parties , Jai cru ne devoir point les féparer, ayant d'ailleurs entr'elles tous les autres rapports genériques. 1. NIOTE à quatre pétales; Nora tetrapetala, {N.) Niota peraiis quatuor, floribus oétandris. Lam, ill. gen. pl. 299. C'eft un arbre des Indes qui fe divife en ra- meaux garnis de feuilks alternes , ovales , ai- gùés , très entières , glabres des deux côtés, d'environ deux pouces & demi de long fur un de large, portées fur des périoles épais, de trois à quatre lignes de long. Les fleurs naïffent le long des rameaux , dans l’aiffelle des feuilles, difpofees en un bouquet preique en ombelle , fufpendu à un très long pédoncule pendant. Le calice eft très-petir, à quatre divifions obtufes & profondes ; la corolle eft à quatre petales ovales , prefque elliptiques. 11 y a huit étamines de même longueur que la corolle. L’ovaire eft fuperieur , turbiné. Il fe change en un fruit li- gneux , de la groffeur & de la forme d’une noix, anguleux d'un côté , & contenant une feule fe- mence fous Ja forme d’un noyau. Cet arbre à été obfervé aux Indes orientales par Commer- fon. Ph. 2. NIOTE à cinq pétales ; Niota pentapetala (N). Niora petalis quingue , floribus pentandris. Karin-Njoti. Rheed. Malab. 6. p. 31. tab. 18. Cet arbre , dit Rheed , eft très-fort. Il s’élève à plus de trente pieds d£ haut. Son tronc eft de lépaifleur d’un homme ordinaire. Ses rameaux font revêtus d’une écorce noire , & fon bois eft de couleur blanche , d’une faveur amère. Les feuilles font aïlternes , ovales, glabres , épailfes , très-entières , pétiolées. Les fleurs font axilhires , pendantes à l'extrémité d’un très-long pédoncule, difpofées en bouquet, prefque en ombelle. Le calice eft petit, divifé en cinq feg- mens obtus, arrondis. La corolle eft compofée de cinq pétales oblongs , plus étroits vers leur bafe , arrondis à leur fommer, d’un blanc mêlé de jaune d’un côté, couleur de fang de l’au- tre. Il y a cinq étamines de même longueur que la corolle. Le fruit ne diffère pas de celui de l'efpèce précédente. Il croît au Malabar , où, il fleurir en janvier , & donne des fruits N{S en mars &'avril; il conferve fon feuillage toute l’année. Ses feuilles & fon fruit font tres- amèrs. On les emploie contre la fisvre, & l'on retire de l'huile de fes fruits. (PoIRET.) NISSOLE ; Nifolia. Genre de plantes à fleurs _polypétalées de la famille des légumineufes , qui a des rapports avec les fecuridaca & les ptero- carpus , & qui comprend des arbres ou arbrif- feaux exotiques dout les tiges font grimpantes, les feuilles atlées avec une impaire, & les fleurs axillaires en épis ou en grappes. Le caractère effentiel de ce genre confite dans Un calice à cinq dents ÿ une capfule monofperme 4 Af . F4 A à Ja bäfe, terminée par une aïle en languette. CARACTÈRES GÉNERIQUES. Chaque fleur'offre 1°. un calice inférieur, cam- panulé , à cinq dents inégales perfftantes ; les fupérieures font plus profondément découpées. 2°. Une corolle papilionacée , dont l’écendard eft arrondi , prefque échancré, pendant , rabattu fur les côtés. Les aëles font oblongues , obrufes, droites , plus larges à leur partie fupérieure , étalées en avant. La caréne eft fermés , & de la même forme que les aies. 20 3°. Dix étamines réunies en un feul paquet en cylindre avecune fente dorfale. Les anthères font prefque rondes. 4°. L’ovaire eft oblong , comprimé , pédiculé. Le ftile eft afcendant & fubulé , terminé par un ftigmate en tête, & obtus. Le fruit eft une capfule pédiculée , membra- eufe , comprimée , renflée à fa bafe qui ren- ferme le fruit , & qui entuite s’applatir & forme une aile longue , mince, arrondie. Il n’y a o:- dinairement qu'une feule femence oblongue , obtufe , ou en forme de rein. Obfervations. Ce genre diffère de celui des fecuridisa , en ce que dans ce dernier le fruit n’eft point pédiculé dans le calice, qu'il ny a que huit étamines , & que le calice n'a que trois folioles. Dans les ptérocarpes le fruit n'éit point aîlé, c’eft'une capfule membransufe qui con- tient les femences dans le milieu. Les myrefoermum ont auf une capfule ailée & membraneule , mais les fmences , par une pofition inverie à celle des nifoles , font placées au fommet , & non pas à la bafe de la capfule. ESS PE c Es. 1. NisSOtE en arbre. Niffolia arborea. Lin. Mifolia caule arboreo, capfulis fubarcuatis , acutis. plant. 3. NIS : 41 Nifolia caule arboreo eredo. Lin. Syft. plant. 3. 393. Jaca. Aineric. 199. tab. 174. fig. 48. Selon Jacquin , c’eft un arbre peu élégant, qui s’éiève à environ douze pieds , dont les ra- meaux fon: flexibles , pendans , & ne s'accro> chent pas aux autres arbres , comme dans les efpèces fuivantes. Les feurles font alternes , ai- lées avec une impaire , compofées de cinq ou de trois foli. les ovales ; luifantes , très-enrières $ un peu pétiolées , terminées par une pointe ob- tufe , oppofces ou alternes , l'impaire plus grande que les autres, Les fleurs font axillaires & terminales, dif- pofées en un épi très-ferré , d'environ quatre pouces de long. Elles paroïiffent avant la naife lance des feuilles. Chaque fleur eft petite, fef- file , fans odeur. Le fruit eft une capfule pédi- culée , membraneufe & ailés , par-tout de même largeur , terminée en pointe, arquée , & comme courb£ée en faucille. La femence placée à la baie a la forme d’un rein. Elle croit à Cartha- gène, en Amérique , où elle fleurit aux mois de juilet & d'août. D 2. NISSOLE articulée ; Nifolia fruticofa. Lin. Niffolra cawe fraticofo, carfulis articulatis pol;- Jpermis. N'folia caule fraticofo , volubili. Lin. Syft. 393. Jacq. Americ. 198. tab. 179. fig. 44. Hort. vind. t. 167. Gœrtn. de fruct. & fem. 2. p. 309. tab. 145. fig. $. Lamarck. Hluft. gen. plant. Goo. fig. 3. Cet arbriffeau eft compofé de rameaux longs , flexibles , nombreux , qui s’accrochent aux ar- briffeaux voifins, & s'élèvent jufqu'a la hauteur de quinze pieds. Les feuilles font petites, pé- tiolses , altérnes , ailes, compolées de cinq folioles , ovales , prefque glabres , très-entières, terminées en pointe a'un demi-pouce de long, fontenues par des pétioles courts , un peu ve- lus , ainfi que les Jeunes tiges. Les fleu:s font axillaires & prefque terminales ,; formant une très belle panicule fouvent d’un pied de long ; les pédoncules font courts , nombreux , multi- flores. La corolle eit petite , jaune & fans od ur, Le fruit eft une caplule articulée & rétrécie à fa bafe , contenant au plus trois f:menes dif- tinétes d réniformes. Cette capfule eft termie née par une aile large , arrondie | membraneufe. Son pédicule propre eft court. Cette plante croit en Amérique , dans les envi:ons de Car- thagène , au milieu d£s forêts & des brouiTariles, Elle fleurit au mois de feptembre. B ( #./f.) La caplule rétrécie , articulée , prefque cy- lindrique depuis la bafe jufques vers le milieu , diflingue partaitement cette efpèce de fes con- génères, Qq3q2 ES opunate ; N ifolia quirata. 492 N:iSOLE Aubl. ; folia caul: farmentofo , Ra «lis longè flipitatis; Nifolia foliols jeprenis , Juotès tomentefis ; cup- Î ala Jjubpuncata, Lan. in idem. liluñr. gen fudis reétis. Aublet. : ( Guiin. fr. tom. 2. p. 743. tao. 207. Lamarck. illuit. à De * geuer. pl. 600, fig. 4. & Aublet , a un tronc qui il eit comprime antss dans fa lon- cinq à fix pouces. Cet arbrifeau , dit ve de fept d a de AE où trois coics fail son diam: tre s'élé uit pieds, & gueur. de 4 cat Son écorce eft'liffe & roufâtre; fon bois fpon- : S achatre. Il pouffs re henñt aux troncs fomimet ut gieux , flamenreux & bi br auches farmen qui si des arl bres voifins ; @ gagnent leur lefquelies elles s'étend: nt , & pouflen: meiux qui s'inciinent vers ja Ces rame font gainis de feuilles coim- poses de folioles airernes , au nombre de cing & plus fouvent de fept. Les tolioies font ovales- chlongsues , térininses par une pointe , VErtes & jiflcs en-deflus r, couvertes en-defious d'un duvet roufsatre. Lcs poticles font cylindriques , velus & roufsatres , atnfi que les Jeunes rameaux. À A a deux petites hipuus trés-caduques , à la: e des feuilles. TEULES des ra- ux (te) à AO cat aiternes » dlCES , Les fleurs naifl:nt à l'extrémité des rameaux où ell:s forment ce anicules , dont les pédouncules , couverts d'un ruildes & la corolle font A la bafe de duvet r en cinq parties ai- guës. La nes 0 e:t papilionacée , de couleur viol tte. Les es fonc également violettes üvare eit pédiculé dans le velu. 11 devisnt une capfule renfléz à fa partie inferieure qui renferme une feule femence ; Ëc Le ter- mine par une aile m-nop'anule , large & ar- rondie à fon fommet avec une pote. Cette filique nés Guvre pas. On re! acontie cette plante dans la Guiane ,au ni iieu des forëts &c fur les bords de la rivière de le fleurir dans Î:s mois d’ottobrz &: de novembre. On rencontre fur l'écorce du tronc des larmes d’une d’un goût fort & à deux logcs. 1” calice, oblong & roufsatre , velue, Sinéinari. gomme rouge , arentencc afringent. : tran:p *..Ce qui et LR PIRERES De eit Ho capfule qui n'elt niv: culée ; fi courbée con cédentes ; elle eft même largeur à ia bà(: que inem- D'ailleurs le dcffous feuilles , les jeunes tiges, ksr , pédoncuüles , calices & corolles font couverts d'un duvet roujisatre | très-avondant. f. { W. f. ) . + e plafite des autres ner tn forme ce fa le à fa bafz > ni atti- dans les efpèces pré- à-peu-piès de ans fa partie ee es oIte A braneuie. Tr 4. NissOLE po: nctuése, Nifolia puréata, Nif- chique pédoncule £tt uns a -üte braétse en forme d' eca ee on onrei-ouve encore immédiatement | ovaius à trois loges & un drupe ple6cE. ne frs Cette plante ef bien facile à diftinçuer des autres efpèces par fes capfules au font portess fur un tics- long pélicuie ‘qui s'eiève du milieu du calice , & a environ un paucs longueur. La femence eft rénifuine , & fait prenure la méme fliynre à la bals de la ca pue où elle eit coïténue. Elle s’élargir en ane aie : membraneut, ovicngue , arrondie ju femmet, & chargée d'un tres grand nombre d È petits points noirs. il ue Les feutiles font ailées , comopofées de trois où de a folioies ovales , lancéolées , très- lézèrement velues en-deffus , tomen- reufes en-deffous , portées {ur des pétioles éga- lement chargés d'un duvet très- épais & d'un roux clair. Cette plante eft o:iginaire de Ma- da igafcar. De ( fe Je ) $. NISSOLE réticuice ; Nifolia reticulata. (N.) Nifolie caule farme: “of, foliolrs obtufis ; ue La Jéipitauis. Lam. Illuft. gen. pi. 600. fig. 2. Quoique je n'aie vu de cette plante que des individus fecs & impartats , cependant le peu que Jai pu obferver m'a paru fufifant pour me faire dftinguer une efpèce bien caradérifée. Les fruits ne relfemblent à aucuns des efpèces pré- cedentes. Ils font remarquables d'abord par :e pédicule court qui les fupporte , & qu n'eft guère plus long que le caïce , de forte qu'ils À paroiffent preîque fefhiles. Ils ont d'ailleurs la même forme que ceux de |1 #:'fole ponütuée , mas ils ont un de leurs cotés prefque droir & l'iutre arrondi. Ils ne font point ponétuées , mais leur aile membraneufe ef re: 3fah une manière f cemarquable pat des nervures brunes & ua pei faillantes. Les feuill:s' {ont ailes , à folioies obrufes. Cette plante croit à Madagafcar , où elle a été obfervée & recucilie , amfi que la précédente , par Commerfon. D. ( #. f. ) GPONLET) NITRAIRE 5, Nitraria. Genre de plantes a eus p polypétalées de la famille des ficoides , ii a «de s rapports av-c les Reaumuria x les fe- um , qui comprend à tifeaux exotiques, des arl it | se zuilles font ,grafes , alternes ; les flcurs sminales en cime où p-ñicuiées. Le caraitère éflentiel de ce genre eft d’avoir, Un Crlice à ci1q ae , cing pétales ; un untloculaire, CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Chaque fleur offre 1°. un calice d'une feulé NiT « pièce, droit, trèscout , perfifant & divité en cinq. . Une corolle nu de cinq péta'es ne Le ouverts, canalicules , leur ivmmmet for- mant un peu la voûte . 3°: ie étamires dont jies Les font fubulés , droixs, de l2 jonsueur de À coroile, terminés par des anthèr:s arrondis. 4°. Un ovaire ovais-obions , qui fe termine par un pilil court, < ais , à dont le itiginate scobe Se eit capité , divife en tru Le fruit eft un drupe mA aigu , qui contient un noyau à trois ou ix loges avant ia maturité, à une feule femence quand il ett mûr, par lee vortement des autres. il s'ouvre à fon ét en fix parties. Obfervations. Ce genre eft Lisn diftingué des deux autres dont nous l'avons tapproch3. Il dit- fere des Reaumuria , en ce que c: dernier a pour fruic une capfule & non un drupe , contenant un grand nombre de femences Jaincufss D'ail- leurs deux des pétales ont à leur bafe des ap- pendices ciliés. On n4 coufondra pas non plus avec Le Jefuvium dont la Reur n'a point de calice , & dout le fruit eft une capfule à trois loges , découpée circularement, ! le 1 PESTE GES: 1. NITRAIRE de Sibérie ; Nicraria Sibirica. Niraria folits oëlongis, Integerrimis , drupis &,- lindraceo conicis. Lam. fllutr. gener. tab. 403. HE. Nücraria ( fchoberi ). Lin Syit. plant. 2. p. 22. AË. nov. pe 0 7. pe 3165. tab. 10. Murr. prod. 191. fig. . Pailas Flor. Rolt. 1. pe 79: tab. $o. ss IN HOV, AC, AMINAC® Com. App. p- 162. Ofjris foliis obtuffs. Hort. Ups. 295. Gmel. Sibir. 2. p. 237. tab. 98. Cafa Gubtu mgro. Anom, Ruth. 256. Afeagnus humilis barba jovis folio , fruëfu racemofo minori , dulii, nigro. Svell. irc. n. 109$. C'eft un petit arbrifleau très-rameux , dont les branches lengues &- flexibles font étalées fur terre en rond. une racine épaiffe , charnue. AMEQUX FCVÉEUS d'une écorce blanchätre , & garnis de teuilles linéaires, cb- ns longues , un peu récrécies à leur bafe, Cifiles ; ép Cette plante à Elie du plulieus r es, fans ordre , ou réunies en pas: pa- Te que de de cinq à Ex, _ ee u épailles, glauques acs deux côtes, tr Lost bee leur chüte elles ailes ui petit point noir en forme de cicatrice à l'endicit de leur infertion, Les fleurs =. Ne 493 Font difpofées en corymbe à l'extrémité des ra- meaux , portées fur des pécioles ratneux , pref- que dichutomes , & légèrement veius. Le calice eit tres-peiit ; il ne confie qu’en cinq es très- Courtes , épaïñles , charnues. La corvile eft blan- cer, compelée de cinq pétales eblongs, con- Caves , obtus à leur bate ; Un peu creufé ET voûte à leur fommer avec une couib£e. Les étanines d3 douz pete dent rs- è qui: e fost de la même longueur que la ce: oile ; tetminées pat des anthères oblongues , jaunâtres & b.fides à leur bafe. L'ovaire eit conique , terininé par un ftigmate divifé en trois. Le truic eft un drups ovaie, DAarute j t du tout anguüleux , d' un aigu , marque vers ja ba e d'une . aine de petits trous, s’ouvranc à fon fommeten fix val- ves aiguës , linéaires ; très - étroites. Ii 4 a qu'une feule femence qui tait avorter les autres par fon a£croïliement ; auihi dilingue-t-on en- core quelques loges vuiies & comprimées. an Cet arbriffeau varie par des feuilles un peu pius larges, & qui quelquefois fe divifent iné- galemenr à leur fominet en deux ou trois dents, OU partagées en deux lobes profonds. Cette plante croit en Sibesrie & en Kufis le iong de la ner Cafpienne. Elle eft cultivée au jardin des plantes à Paris. D. ( M 2. NITRAIRE du Sénégal ;- Nicraria Séiresa- lenfis. INitraria fois obverss-ovatis, dr APIs CrIEO- ms. Lam. Îlluit. gen. tb. 473. H3. 2. Nicraria Africana. Lam. obfer. Voyaz. de fall, êüir. fr. " vol. $. p. 316. An gutrgim Miarorum ? Adonis. pa ie Cet arbrifisau difire du précédent par es feuille es qui ont la forme d'un cœur renver & par fes fruits dont la figure et pyramiutals , à trois angl:s, tandis que dans l'eipece précé- dente ils font oblongs & cyliniriques. (ee es tiges font droites , divifées en rameax étalss , revêtus d’une écorce grisatre & chargée de jewils alteérnes où réunes en fa s épailles , charnues , trés-cé:recies à l:ur ba e, élargi 25 , arrondie s & ee à leur fon- met , d'u verc ghuüque Fi Igèrement tuber- Fe leurs deux furtaces. Ses fleurs font dise pofées en petits corymoes très-lerrès , feñiles fur les pédoncules éo: prune: elt légèrement velue ainh que ann divié en cinq parties ère 8 ;, Obtuis épailles, La corullé eit très-petise , blancharre | l'ovaire eft veli , terminé par le figinate Frs tére : il fe COUV. itit en un drupe prrmidil, trhanguhire , d'environ trois ligne es ; d’une fubitance sèche , contenant un noyau feu- : ! iCüi ne lonz dre, à uns loge , quan d les femenc:s font müres. Cette plantes à été envoyés “ Sin vil au GHÉOER Lamarck par le cit oyen | Louliilon , a Fais Ja découvorte, D ( F., je % qui EI 494 NIV On cultive au jardin des plantes ; fous le nom de nitraria tridentata , une efpèce nouvellement rapportée du mont Atlas par le citoyen Des- fontaine , dont la différence confifte dans les feuilles linéaires , charnues , à trois dents à leur fommer , allez femblables à celles de l'inula crithmoides , mais plus courtes. $es tiges font droites d'un pied & demi ou deux pieds de haut. Le citoyen Desfontaine nous donnera fü- rement les détails qui nous manquent fur la fruc- tification de cette plante, Seroir-ce la même que le frutex flore rojeo pentapetalo foliis trian- gadis de Lippius , qu'il a recuciili en Egypte. GOBIOTRE Te) NIVÉOLE ; Leucoium. Genre de plantes uni- lobées , à fleurs incomplettes , de la famille des narcilles , qui a des rapports avec les galanthus & les rarciffus , qui comprend des herbes tant indigènes qu'exotiques , dont les fpathes font monophylles , à une ou piuheurs fleurs , ayant les étamines inférées fur une glande calicinale qui recouvre le germe. Le caractere eflsntiel ds: ce genre eft d'avoir, Une corolle campaniforme , divifée en fix décou- pures épaiffes à leur fommet 3 un fligmate frmple. CARACTÈRES GÉNERIQUES. Chaque fleur offre 1°. une corolle campani- forme , ouverte , divifée jufqu'à fa bâfe en fix déconpures ovales , planes , égales , un peu épaifhes à leur fommet. 29. Six étamines dont les filamens font féta- cés & très-courts , les anthères oblongues , ob- tufes, quadrangulaires , droites & écartées. © PUS : di Cr fl ! 39. Un ovaire arrondi , inférieur , furmonté d'un file obtus, en forme de clou, terminé par un ftigmate fetaé, droil, aigu, plus long que les étanines. Le fruit eft une capfule turbinée , à trois loges , à trois valves , contenant des femences nombreufes , arrondies. Chfervations. Ce genre fe diflingue des nar- cifies qui , outre les fix divifions de la corolie, ont encore un tube intérieur qui en fait partie, Les galanthus ont leurs fix divifions inégales , trois extérieures ovales, & trois intérieures en cœur renverlé. On pourroit encore rapprocher les nivéoles dzs hypoxis, mais ces derniers s’en diftisguent par les deux bäies plicées fous leur gorolle , & par leur capfule couronnée par la corolle peruftante. ECS DE CES: 1, NIVEOLE printanière ; Leucoïum vernum.Lin. NIV Leucoium fpatha uniflora , ftylo clavato. Lin. Syft. plant. 2. p. 15. Mill. Diét. n. 1. Jacq. Auftr. tab. 312. Scop, carn. 2. n. 392. Mænch. Half. n. 271. Matufch. fil. n. 229. Knorr. Del. 1.t. $. n. 1. Doerr. Naf. p. 142. Lam. illuit. gen. plan. 330. pur, Galanthus uniflorus , petalis fubaqualibus. Hall. Helv. n.12$3. Leucoium. Hort. Cliff. 135. Hort. Upf. 74. Roy. Lugdb. 35. Leucoium bulbofum vul- gare. Bauh. pin. $$. Narciffo leucoium vulgare. Vourn. ivft. R. h. p. 387. Rhud. Clyf. 2. p. 95. fig. 1. Leucoium bulbofum. Cluf. Hit. 1. p. 169. Narcifus VII Mathioli. Camer. épit. 957. Leu- coium bulbofum hexaphytlon. Dodon. Coron. p. 202. HUt230. erce-neige printannière. Lam. Flo. fr. 1099. ne 1e Cette plante embellit les prés & le bord des suiffeaux qui y coulent. Fille paroît dès les pre- miers beaux jours du mois de février, lorfqu’à peine les neiges font difparues , d’où lui eft venu {on nom de perce-neige. Quoique aflez jolie par elle-même , le moment où elle fe montre nous la fait rechercher avec encore plus de piaifir. Sa racine eft un oïsnon bulbeux garni à fa bâfe de quelques filamens fimples : elle pouffe une tige nue , haute de fept ähuit pouces, life, qui la termine par une fpathe ordinairement uni- flore , rarement à deux fleurs. Toutes fes feuilles font radicales, très-liffes, un peu larges, pla- nes, obtufes, plus courtes que la hampe.f Sa fleur eft terminale : elle fort d’une fpathe oblon- gue , membraneufe , étroite , blanchätre à fes bords. La corolle eft blanche , divifée en fix dé- coupures ovales, de même grandeur , un peu épaifles. Les anthères des étamines font oblon- guess , quadrangulaires, & comme tronquées à leur fommet : le ftile eft en forme de maffue. Cette plante croît en France , en Allemagne, en Suite & en Italie, dans les prés humides & couverts. 2 (V.v.) 2. NIVEOLE d'été ; Leucoium aflivum. Lin. Leu- coium fpatha multiflora, ffylo clavaro. Lin. Syft. plant. 2. p. 16. Mill. Diét. n. 2. Jacq. Auttr. tab. 203. Scap. Corn. edit. 2. n. 393. Lam. Il gen. pl. 230. fig. 2. Leucoium balbofum majus feu mulriflorum. Bauh. pin. ç$. Leucotum bulhofum ferotinum , mujus. I, Cluf. Hit. 1. p. 170. Polyanthemum. Reneal, fpec. 99. t. 100. Nur.iffo-leucoium pratenfe , mul ciflorum. Tourn. inft. R. h. 387. Perce-neige d'été. Lam. FI. fr. 1099. n. 2. Cett: plante diffire fi peu de la précéd:nte, g'e je ne la confidère que comme une fimple varieté. En général , elle s'élève beaucoup plus, NIV & parvient quelquefois jufqu’à une hauteur d'un ied & demi. Toutes fes feuilles font radicales, Fes , auffi longues que la hampe, planes , un peu convexes en-deffus, émouflées à leur extré- mité. Ses fleurs font terminales, & fortent cinq à fix d’une fpathe commune, en quoi elles dif- férent particulièrement de l’efpèce précédente. Elle lut reffemble pour tout le refte. Cette plante croit naturcilement dans les provinces méridio- nales de l'Europe, à Montpellier, en Suifle, en Italie, en Efpagne , &c. Elle fleurir un peu plus tard que la précédente , dans le courant des mois d'avril & de mai. Æ (V.v.) NIVÉOLE d'automne ; Leucoium autumnale. Lin. Leucoium fpatha muliflora , fylo filiformi. Lin. Syft. plant. 2. p. 16. Læfl. iter. 136. Kniph. cent. 2. n. 39. Poirer. Voyag. en Barb. vol. 2. p. 144. Leucoium bulbofum autumnale. Bauh. pin. ç6. Lescoium bulbofum autumnale tenuifolium. Clus. Hit. 1. 170. Tricophyllum, Rencal. fpec. 101. tab. 100. Narciffo-leucoium autumnale caprl- laceo folio. Tourn. init. R. h. 387. Leucoium bul- bofum, autumnale , minus , tenuifolium. J. Bauh 2. $93. Leucoiïum bulbofum autumnale | minimum. Dodon. pempt. 230. Cette plante eft très-diftinéte des deux pré- cédentes. Elle eft remarquable par la fin-fle & la délicatefle de toutes fes parties. Sa fleur eft petite , fes feuilles & fés tiges font très-minces, filiformes. Elle s'élève à la hauteur de trois à quatre pouces. Scn oignon elt très-petit, ovale, revêtu d'une écorce jaunâtre. Toutes les feuilles font radicales , en gaine & un peu élargies à leur bâfe, filiformes & pius courtes que les tiges. Ces dernières font auf minces qu'un fil. Elles fe terminent par ane fpath: blanche; tranf p rente qui donne paflage à deux ou trois fcurs dont les pédoncules font d’inégale longueur. La corolle eft d'un blanc de chair, divifée en dix pétales obiongs , minces , prefque tranfparens. Les étamincs font de moitié plus courtes que lai corolle. Les filimens font très-courts & les anthèrés ovales-oblongues , jaunatres. Le ftyle eft filiforme & non pas en malus comme dans les efpèces préc:dentes. ‘Cette plante croit en Efpagne. Je lai auf trouvée en Barbarie , dans l£s cliies-voies des foré:s, où elle et fi abondante dans le mois d’oc- tobre, qu’elle y forme un parterre de fleurs. J'ai obiervé qu’elle avait conftaanment deux fleurs , très-raremer.ttrois , portes fur des pédoncules inégaux & fétacés. D. ( W. w.) CPOIRET ). NIVEAU ; {Fleurs en ) Fores faffigiari, Files ne différent poin: de ce que l’on appelle feurs ga corymbe. C'eft une difpofition de fleurs dont N OI 409$ les pédoneules partent graduellement de différens points d’un axe ou pédoncule commun, & arri- vent tous à la même hauteur comme dans la mille-feuille. ( Achillaa millefolium. ) On fe fert de la même expreflion pour les tiges lorfque les rameaux font tous d’une égale hau- teur, comme fi on les avait nivelés en les cou- pant fupérieurement; telle eft le funtolina cha- macypariffus. ( Flor. fr. ) NOISETTIER 3 Corylus. Genre de plaates à fleurs incomplettes, de la famille des julifères ou amentacees , qui a des rapports avec les ciêues & les charmes, qui comrrend des arbres ou ar- brifleaux , tant indigènes qu'exotiqu:s , dont la fruétifitation eft difpofée en chatons à l'extré- mité des rameaux , ayant les fleurs femelles axillaires. Le caraéière eflentiel de ce genre eft d’avoir : Les fleurs monoïques , dont les mäles ont un calice en forme d'écaille , morophylle, divifé en trois, à une feule fleur : Les femelles ont un calice à deux folioles lactnées , pour fruit une noix ovale. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Les fleurs males font difpofées fur un chaton long & cylindrique ; chaque fleur eft compofée , 1°. d’un calice en terme d’écailie , d’une feuls pièce , retrécie à la bale, plus large’au fommet, obtufe & diviféeen trois aécoupuress. Ceile du milieu , égale aux deux autres en longueur , ef beaucoup plus large & les recouvre. Il n'y a point de coroile. 2°. De huit étamines dont les filamens fore très-courts, attachés au côte intérieur de l’écaille ca!icinale. Les anthères font evales, obiongues, droites, plus courtes que le calice. Les fleurs femelles, féparées des males, mais fur le même individu, font renfermées dans un bouton fefile. Chacune d’elle eft compofée, 1°. d’un calice en forme d'enveloppe à deux grandes folioles coriaces , droites, déchirées fur leurs bords, de la lengueur du fruit , à peinz fenfibles au moment de la oraifon. 11 n'y a point de corolle. 2°, D'un ovaire arrondi, très-petit, furmonté de deux files fétacés, & de deux ftigrates fubulés. Le fruit eft une noix ovale, dépoullée & comme rafée à fa bâfe, un peu compri le fommet , un peu aiguë, & enveloppée par le calice beaucoup aggrandi, à une, rarement à deux femences. ESPÈCE. 1. NOISETTIER commun ou Coudrier; Corys N O7 : dus avctlna, Li grentis mafculis fafciculatis. Cr lus ee us lances latis ; foliis fubroturdis cor- ‘tufo acuminatis, ramulis pi lofis. Aiton, an 3: P. 363. Corylus flirulis ovatis, obeufs. Lin, Sÿ ec. plant. 1417. Horc. Cliff. 448. Flor. fusc. 7875 873. Mar. medic. 204. Hort. Upte2Sc. Roy. Lugab, 81. Dalib. Paris. 294. Gmel. lib. 1. p. 150. Mill. Diét: n 136cop0te Caïn fédic. 2. ,n.21992. Du Roi. harbk, 1. p. 173. Gmel, iter. I. n. 66. . Mattufch. Sil: n. 70:. Dærtr. Poll'ch. rs n.9i2 Kinph. cent. 1. na pi Biackw. tb. 295. H. 19. Coryles fi hrefris. | sh: 92,1 fuil Heix Bauh. pin, 418. Tourn. inft. b. icon. 192. Q D Épchana Lx miiore 'ourn. fl, 20. 6. Corylus ( te fativa , fruifu also 2] « vufraris. Bauh. pin. 417. S ew. 3. p. 363. Kniph. cent. 1 Vuig. Noifettier Cours d’agric. vol. 7. p. 88. y. Corylus Cgrandie) fativa, fruffu rotundo ma- ximo. Bauh. pin. 418. Tourn. 581. Air. Kew. 2 D: 303. Rail or. “Del. Hort. 2.t.C.s. Avellana P- 3 So Me RS major. Cam. Hort. Vuls. Noïfettier franc à gros fruits ronds. Rozier. idam. 8. Cor ne “ra 3 fruëlu oBlo1g9 rubente. Bauh. pin, 418. Tourn. 582, Air. Kew. 3. p. 363. ne Hiva nuce oblonga. Lugd. 319. Noifettier franc à fruits rouges oblongs. Rozier. p p: 88. Co- rylus (maxima ) féipulis oblongis » Obtufis 3 ramis ereëtioribus. Mall. Di&. n. 2, e. Corylus ( glomerata ) aucibus îr racemum con- ne Bah. pin. 418. Tourn. sé. Ait. Hort. Keep. 363. Corylus Ne lasiaiis perian- taii pirnaiifidis. Du Roi harbk. 178. Vulg. 1 ettier er grappes. Le noifettier eff un arbriffeau bien connu, très- commun dans les bois taiilis & les baies ; il poufe des tiges droites, rameufes, fexil bles , dont l'écorce eft tachetée & couverte d’un davet fur ls jeunes branches. Ses feuiiles font alternes, pcticlées , ovales-arrondies, entières , dentée fur leurs bords, terminées en pointe , nerveu- {es . affez grandes, & légèrement values en- deffous. On remarque à la bâfe des pétioles , des fipules petites, ovales, prefque lancéolées & obtufes. Les fleurs males font difpofées fur des cha- tons pe édonculés un : , cylindriques ; verdans, réunis plufe :urs enfemble au même point d’in- fertion; elles paroiflentlong- remsavant Jes feuilles dans le courant du mois de février. Elles font prefque terminales. Les fleurs femelles fonr fef- franc à fruits blancs. Pozier.- NOI à, Corydus fiçulis svatis J'obtufs; p files , axillaires ; adhérentes aux tiges, & for- bouton compolé Le plufieurs fleurs én- tffzxs, Le fruit, co: vu f:us lc nom de noi- fire, ne une aman’e ( ( qu lqnefois deux ) ren- ferme ée à uïS coque hi, ne: af s £ abie, rales à fa bals , fxée das unze nvelopi ps “ce , ds- chiris en fes bords, mais chairnue à fa bâfe. Cet arbriffesu croit natuicllem nt denis vous les bois de l'Europe. On !s r-ncontre même {ur lesimoi- , 4 tagnes Ls DIUS EAP LD OP E D.) Quoique cet a:b.ifeau loir un de ceux que l'on cutive le meins, tant parce qu il abonde dans lès bois, que par le peu de cas que l'on fait de fes fruits, ce on en a obte:u, par la culture , d'affez balles variétés qui ne di fe. rentguères du noifettier fauvage que par la forme & la grofiur de leurs fruits. Le bais de noifeti'er eft très-fzxible. Cette propriété le read uiie RO les petits cerceaux à l’uiag SafGes vai iers. Lorfqu'il a une certaine grofleur, on l’emploie comme échalas dans les vignes tenues à une médiocre hauteur. Son bois , fes fagots fervent à chauffer le fou maint un sant La noifette a une fiveur douce , inodore ; elle nour: ir peu , pèfe fur l'eftomach, fe digère "di cilement, quand eile: et fraiche. Les perfonnes qui out l’ettomac foible doivent s’abitenir d'en manger. Quand elle eft fèche , la pellicute qui la recouvre excite un picotement dans le gofier qui occafionne la toux. De l'amande fèche , on en retire une huile douce, béchique & re dont la dofe eft depuis une once jufqu’à deux Le noifetrier fe plaît partout du nord au midi de la France; & quéiqu'il foie peu délicat fur le choix du 11 , il réuflit beaucoup mieux dans 125 terreins légérement humides & légers. On le müitipl e par femis , La drageons enracinés , $& par marcottes. Ces dernières font celles qui réunit ntle mieux , & dont la reprife eft la ous füre. (Rozier , Coxrs a’agricu!t.) 2 -NorsETTIE ER du levant; Corylus colurna. Lin. Corylus flipulis linearibus acutis, calycibus profundè diffeëis, frulu maxumo. : Cor ylus fpulis line.ri ous acutis. Lin. ee plant. 1417. Ho Roy. Lugab. 6r. Miil. DCE D.) zantina. Herm. L usa 91. Seb. mus. Avellana peregrina humilis. Bauh. pin. 41$. Avell'ana pumila byyantina. Ciuf. EH tp re Cet arbriflrau diffère pen du précédent : if pourroit méme trouver place parmi une des va- riétés que nous avons citées plus haut; cepen- dant 3 COMME il eit originaire du | Ievant, que fes différences ne font pas le fruit de fa culrure onena fa à une cfpèce qui ne fe diftingue par- ciculièrement de la première , que par fes fruits. ils NOI Îls font plus ronds & denx fois plus gros. Les calices font auffi beaucoup plus grands ; ils re- couvrent entièrement les fruits, & fonf profon- dément découpés fur leurs bords. Les feuiiles font ovales , arrondies , ‘crénelées , velues en- deffous , ainfi que fur ieurs périoles. Celles qui naiffent à l'extrémité des branch:s font aflez ge- néralement plus grandes que les autres. Flles ont à leur bâf des ftipules caduques, lineaires & aiguës. Cet arbriffeau croît naturellement dans 15 en- virons de Conftantinople. On le cutive €-puis long-temps dans les jardins où il s’eft très-bien acclimaté. Bb. (V.v.) 3. NOISETTIER d'Amérique; Corylus Ameri- ! eana. Corylus flipulis liïcsolatis ; foliis corduto- acutis ; fruëtibus folitariis. Corylus ( roftrata ) fipulis lanceolaris 3 folis oblongis , cordatis , acutis, ramulis glabri:; caly-| cibus fruëlus roftratis. Ait. Hort. Kew. 3. p. 364. Corylus fylveftris calyce longiore , fiu&um etiain mraturum omnino tegerte. Gronov. Virgin. IfI. Corylus (roftrata) fipulis lanceolatis , rarulis gla- bris. Gmel. Hift. rat. 2. p. 637. Corylus ( Americana ) ruce beff magis derafi , | fipulis lato-fubulatis , obliguis , fusineifis foliis cor dito-ovatis , acuminatis duplisato-ferratis. Walt. Flor. Carol. p. 236. Corylus ( Americana) ffipulis lato-fubulatif obli- guis fubineifis, Gmel. Syit, nat. 2. p. G37. Cet arbriffeau forme une efpèce bien diftinéte 4 de toutes celles dont nous avons parlé jufqu'ici. ; Il en diffère par un caraétère que je ne trouve | pas mentionné dans les auteurs qui en ont traité. Ce caraétère confiltz à avoir les chatons foli- ! taires tant males que femelles, au lieu que, dans les deux efpèces précédentes, les chatons, fur-tout les mâles, font difpof£s comme par fafci- cules vers l'extrémité desbranches. Les feuilles dif- fêrent peu de celles des autres efpèces. Files font ovales, en cœur , aiguës , glabres en-deffus, un peu blanchatres &z velues en-deflous , ainfi que les pétioles & les jeunes rameaux. Les flipules fonc un peu élargies, tuoulé:s , oppolées, écar- tées de la tige à angles droits. Les fleurs mâles forment des chatons foliraires , ferrés , cylin- driques , pétiolés. Les femeil:s font filitaires, | -.oppolées äux feuilles. Les fruits font enveloppés | par un calice très grand , frangé, à deux fo-| lioles , divifées à leurs fommets en dents pro- fondes & aiguës, beaucoup plus longues que le fruit. Cet arbriffeau eft originaire de l’Amérique feptentrionale. Je le crois le mêire que celui dont parle Aïton , quoique la défcription qu'il en donne offre quelques difléiences. Celui que Botanique. Tome 17. { cées, étralées par terre, lifies, NYO"E 497 j'ai décrit eft eulrivé au jardin du Mufeum d’hi[” toire naturelle, de femences envoyées d’Asge terre il y a plufieurs années. R (W. v.) (PoIReT. ) NOLANE étalée; Nolana proffrata. Lin. Syft. veget. p. 161. Lin. f. decad. 1. t. 2. S:bbat. Fort. Pom. vol, 1. t. 4. Mill. Diét. Lam. Illuftr. gen, pl. 97. Atrova foliès germinatis , calycibus polycarpis , caule humifufo. Gouin. Hort. 82. t. Kniph. orig. X. n. 13. IWulxeria. Chret. aët. Angl. 1764. n. 53. p. 130. tab. 10. Zwingera. A. Helv. $. p. 2 UT AtIQIE Neudbrf!a Peruviara, repens ; florecaruleo. Adan. plant. fam. 219, x Genre de plantes , à fleurs monopétalées , de Ja famille des borraginées , quia des rip-orts avec les primeverres , les fo/anum, qui comprend des herbes exotiques, & dontie caraétère effentiel confie dans Une coro!le ; ! cing arupes campanulée ; un fèile entre les ovaires 3 réunies , prefque à trois loges. Cette plaire pouffe des tiges tendres, berba- un peu veluss durs leur partie fupérieure , qui : rrefque laf- peét d’un liferon. Ses feuilles font ovales, alter- nes , mais deux à deux comme celles de la plu- past des folan:», pétiolées, légèrement cilicées , glabres , mollss, très-tendres. Les fleurs font bleues, folitaires, axillaires, placées le long des branch:s, portées fur de longs pédoncuies , fim- ples & uniflores. ‘ Chaque fleur offre, 1°, un calice d’une feu!e pièce, turbiné à fa bâfe, à ci: q angles, part:gé en cinq découpures , prefque en cœur, aigus , perfiftantes. 2°. Une corolle monopétale campanulée, pliffée, ouverte, à cina lobes peu marqués, une fois plus grande que le calice. 3°, Cinq étamines dont les filamens font fubu- lés , droits , égaux, plus courts que la coroile, términés par les anthères ovales. ©, Cinq ovaires fup/rieurs, arrondis : entre AE | Poe ovaires, un ftile cylindrique , droit, de la oneuzur des étamines , terminé par un fligmate n câr en tête. 4 S Le fruit eft cinq drupes réunies, un peu char- nues, ovales, acurminées , à trois où quatre loges, fituées fur le fond du calice. Les femences font foiitaires arrondies , un peu en bec , très-finement ponétuées. Cette plante croit naturellement 408 NOM la cultive au jardin du Mufeum d’hiftoire natu- relle, £4 ( V. v.) Oiférvetions. Ce genre tient le milieu entre la famille des botraginées & celle des folanées ; il appartient à la première par fes fruits, & à la fcconde par fa corolle, la difpoftion & le port des feuilles. (P'ONMRÉEN) NOMENCLATURE. En botanique , comme dans toute l’hifoire naturelle, c’eft une partie eflentielle de la fcience; mais ce n'eft pas la fuience elle-même. Toutes les découvertes, toutes les obfervations des naturaliftes feraient néceflairement tombées dans Poubli, & perdues pour l'ufrce de Ja fo- ciété , files objets qu'ils ont obfervés & dérer- minés n’avoient reçu chacun un nom qui puiffe fervir à les defigner dans l'inflant , lorlqu'on en parle ou lorfqu'on les cite. La nomenclature botanique confifte donc dans J'art néceffaire d'impofer aux plantes nouvelle ment connues ou déterminées, des noms con- venables par le moyen defquels on puifie les defi- gacr nominativement. Afin de fpécifier clairement Pobjet de la no- mencleture , 11 faut diftinguer les nems que l'en donn2 aux parties des êtres returels , de ceux au l'on donne à ces écres eux-n.êmes. Or, l'art de bien déterminer les premiers fait le fujet de cette partie de la fcience qu'on nomme rechno- log x dont nous traiterons Jorfque nous en ferons à cet article; au lieu que l'impofirion ou la re&ification des noms donnés aux êtres na- turels eux-mêmes , fait uniquement le fujet de la nomenclature dont il s’agit maintenant. 2 1€ Ë , x } 5 à Je ne puis m'empêcher de faire ici quelques! obfervations fur la nomenclature aëtuelle de la botanique , qui eft devenue la partie la plus difi- cile de la fcience , par les changemens continuels que chaque auteur s’eft cru en droit de lui faire fubir. Les noms ne font, comme l’on fait , que les fignes de nos idées ; & ces fignes à la vé- rité parfaitement arbitraires dans leur première inilitution , acquièrent néanmoins une valeur réelle par l'ufage conftint qui en fixe l’accep tion. Sans doute l'art d’impofer des noms aux plantes nouvellement connues ou déterminées , doit être foumis à des principes, & ne pas être uniquement dirigé par l'arbitraire. Maïs cet art a, comme bien d'autres, de véritables abus; or , c'eft de ces abus que les hotaniftes eux- mêmes ont introduits & propagés, au lieu de s'attacher à Îles détruire , dont je veux main- tenant pailer. , RE RE RS ARE SRE PL L'invention dis genres eft d’un grand fecours ; pour foulager la mémoire , en diminuant la fomme NOM . des termes employés pour former les noms 5 mais n’eft-ce pas detruire l'avantage que l’on peut retirer de ces dénominations coinmunes à plu- fieurs efpèces, que de convertir, coinme l’a fait Linneus, le nom de mays en ea , celui de Jyringa en philadelphus, cehu de cicata en conixm, celui d’onagra'eti œnothera , celui de falicaria en lychrum , Re? Quel motif peut donc avoir eu cet illuttre autsur de rajeunir des noms ignorés ou tombés dans l'oubli, pour les iubitituer à ceux qu'un long ufage avoit rendus familiers aux botaniites , & qui d’ailleurs ne contrarioient pas abfolument les principes que l'art d'établir une bonne romenclature force d'admettre ? N'au- roit-il pas dû fen:ir combien les mots devenoient par là nuifibles aux chofes mêmes , & combien c’étoit rendre l'étude de la fcience pénible à rebutante , en la furchargeant d’une érudition déplacée , & en mettant fouvent les botaniites dans le cas de ne plus s'entendre les uns les autres ? De la formation des genres, naît la néceflité des noms génériques ; & de la détermination des efpèces , réfuite l'utilité des noms triviaux qu’on doit plutôr appeler roms fpécifiques , 8 qui fervent aux premiers comme d’adjectifs. On ne fauroit méconnoitre ici l'obligation que nous avons à Linneus pour avoir établi ces dénomi- nations fimples qui fuppléent avec tant d'avan tage aux longues phrafes defcriptives dont il fallèir autrefois s'embarraffer la mémoire , & qui cependant toujours infuffifantss pour nous donner une jufte idée des efpèces , exigeoient encore le fecours d’une defcription détaillée qu’il falloit confulter. Mais ces deux fortes de roms doivent étre foumis à des règles dont on ne peut s’écarter qu'au préjudice de la fcience dont ils tendent à faciliter l'étude. En effet , les noms génériques doivent être le moins fignificatifs qu'il eft poflible , parce que très-fouvent le caraétère qu’ils exprimeroient pourroit ne pas convenir à toutes les efpèces comprifes dans le genre. Ainfi le nom de poten- cilla que l'on prétend étre un dérivé de porenria , ( qui défigne les vertus puifflantes que l’on attri- buoit à l'argentine) vaut mieux que eelui de quinquefolium , parce que les plantes de ce genre n'ayant pas toutes leurs femlies compofées de cinq folioles , ce dernier nom les repréfenteroit mal, au lieu que celui de posertilla, dont l’éty- mologie eft beaucoup moins expreflive, n'eft pas cenfé convenir davantage à une efpèce qu'à l’autre. Cette confidération très- fondée condamne fortement l’ufage trop fuivi des botaniffes mo-- dernes qui, en initituant de nouveaux genres, ne manquent guères de leur impoler des noms génériques exprefüfs, dont la plupart prennent NON Ja fignification dans l’idiôme grec. Les nouveaux genres de MM. Forfter & bien d’autres , offrent un exemple frappant de ce penchant irréfléchi des botaniftes modernes à rendre les noms gé- nériques fignificauifs. Les noms fpécifiques au contraire qui ont un objet déterminé & particulier , doivent étre en général fignificatifs, & exprimer, autant qu’il eft poflible , quelque qualité fenfible & exclu- five des efpèces qu'ils défignent. Ainfi smenian- thes trifolia, prunus fpinofa , ajuga reptans, he- dera quinqguefolia, &c. nous offrent des noms fpécifiques dont l'application eft jufte & natu- relle. Au contraire, dans l’euphorbixz antiquorum , l'euphorbra offcinarum , l’euphorbia fpinofa ; les noms fpécifiques antiquorum , officinarum , fpinofa, font tres-défectueux. Les deux premiers fuppo- fent des connoiffances que l’infpeétion de la plante ne donne pas, & le troifième convient à plufieurs efpèces qui font réellement épineufes, tandis que, par un abus bien fingulier du lan- gage, l'efpèce à laquelle on la arraché ne porte point d’épines. Il n’y apas moins d’inconvénient à emprunter les noms fpécifiques de ceux d'un pays où d’un favant, ou de quelqu'ufage, ou d'une qualité quelquefois idéale. Cette confidé- ration auroit dû faire rejetter tant de dénom:- nations vagues telles que ceiles de corrufx ma- thioli, gratiola monnieria , evonimus Europœus , veronica hybrida , tulipa gefneriana. Mais il me femble que rien n'empêche d'adop- er pour nomsgénériques ceux des hommes cé- lèbres qui fe fonc difingués dans l'hiftoire na- turelle. C’eft une efpèce d'hommage que l’on rend à leur mérite, & les amarzurs de la bo- tanique ne peuvent qu'être flattés de retrouver dans le fymbole d’un cbjet qu’on leur fait con- noitre , le fouvenir d’un nom précieux à la fcience ême. ( LAMARCK. ) NONFEUILLEE de Montpel'ier ox Aphyl- lanthe ; Aphkyllanthes Monfpelienjis. lin. Syf. plant. 2. p. 28. Aphyllanthes. Hort. Cliff. 493. Sauv. monfp. 8. Aphyllanties Monfpelierftum. Lob. adv. 190.-Bauh. Hit. 3. p. 336. Tourn. 657. Garid. 36. Gzrard. Il gal. 142. Carÿorhyllus cœruleus Monfoelienfium. Bauh. pin. 209. Moris. Hift. 2. p. 562. f. $. tab. 25. Gg. 12. Lam. Illut. gen. 252. Vulg. bragalou des Languedociens. Genre de plantes unilobées, de la famille des joncs , qui a des rapperts avec les juncus & les xyris, qui comprend des herbes indigènes , dont lé caractère eflentiel eft d’avoir ; Une coroll à fix pétales ; fix étamines attachées à Porifice de La corolle ; une capfule fupérieure , des bales calicinales univalyes & imbriquées. NO Y 459 { La racine de cette plante eft petite, ram- | pante ; elle pouffe quelques feuilles courtes, | aiguës, planes, junciformes , du milieu defqueiies | s'élèvent plufeurs tiges ou hampesnues, grèles , hautes de fept à huit pouces, qui ont le port | d'un petit jonc. Linné regarde les feuilles coime de fimples gaines qui embraffent le bas des tiges. Chaque tige eft terminée par une fleur blsnche ou bleuâtre , environnée à fa bâfe par des écailles luifantes fcarieufes & un peu rouflatres. Chaque fieur offre, 1°. plufeurs bdles uni- valves, imbriquées, lancéolées , qui tiennent lieu de calice. 2%, Six pétales oblongs , unguiculés, élargis & ovales à leur limbe , formant le tube avec Leurs onglets. 3°. Six étamines dont les filamens font féta- cés, plus courts que la coroîïle , attachés à fon orifice , terminés par des anthères oblongues. 4°. Un ovaire fupérieur turbiné, à trois côtes, furmonté d'un ftile filiforme de ja longueur des étamines , terminé par trois ftigmates cblongs. Le fruit eft une capfule turbinée, triangulaire, à trois loges, contenant un grand nombre de femences petites & ovales. Cette plante croît naturellement dans les lieux pierreux des provinces méridionales , dans lesen- virons de Montpellier & de Marfeille. 22. (OPEN) Obfervations. Ce genre eff fi voifin desjurers , qu'il n’y a guères que la corolle aui Les diftin- oue. L'efpèce dont il eft ici quettion a tellement e port du diarthas prolifer , qu'il faut analyfer la fleur pour l'en diftinguer. ({ POIRET.) On nomme ainf le fruit, & commence à groflir. Cet accroiflement arrive peu après que l'ovaire a été féconcé par les étamines. Toutes les fois que cette fécondation, par quelque caufe particu- litre, ne peut avoir lieu , l'ovaire , au lisu de grofir, { fétrit, fe defsèche & meurt. Des pluies trop abondantes, des froids tardifs , l’éloigne- ment des individus mâles dansles plantes diciques, occañonnent l'avortement de l'ovaire, NOUE. (fruit) lorfqu’il fe montre NOYAU, ( fruit à ) drupe ou prunette ; Drupa. C'eft le nom que Pon donne aux fruits, lorf- qu'ils ont une.efpèc: de péricarpe double , com- pofé à l'extérieur d’une pulpe où d’une erve- loppe charnue , pius ou moins fuceulente, & intérieurement d’une petite boite lignsufe connue fous le nom de noyau , & dans laquelle eft renfermée une femence que l'on nomme amande, Le prunier ; l'amandier ; le myrte. Fior. fr, KR Tr2 sr NO NOYER ; Juglans. Genre de plantes à fleurs incomplettes de la famille des piftaciers , qui a des rapports avec le jinkgo & Îles piftaciers , & comprend des arbres exotiques dont Les feuilles font alternes, ailées avec une impaire , & les fleurs en chatons & monoïaues. Le caraétère eflentiel de ce genre eft d’avoir : : : À Pur Les fleurs monoïques dont les males ont une écaille d'ure foule pièce pour calice ; une corolle partagée en fix; environ dix-huit étarmines. Les fleurs femelles ont le calice fupérieur divifé en quatre, air que La corolle; deux fliles, un arupe à noyau fillonné. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Les fleurs mées font difpofées en un chaton ey'indrique, chaque fleur ayant pour calice une écalle entière & une corolle plane , elliptique, partagée en fix découpures droites, concaves & obtufes. Il y a de dix-huit à vingt-quatre étamines , éont les filamens font tres-co urts & les anthères ovales. Les fleurs femelles font fefiles, réunies au nombre de trois ou quatre. Elles offrent, 1°. un calice fupérieur monophylle , campanulé , divife en quatre fegmens droits & courts. 2°. Une corolle monopétale , divifés en quatre droite, aiguë, un peu plus grande que | calice. 2 3°. Un ovaire ovale , grand , inférieur, ayant un file très-court, terminé par deux flivmates grands , réfléchis, déchirés à leur pirtie ju- périeure. Le fruit ef un drupé ovale, revêtu d’une enveloppe ext ure tendre, Lfe, co:nue fous le nom de brou ui resfcrme un noyau moine fperme , à deux res , filonnées en r. zeau, L: femence eft charnu fouée irregul'érem nt, di vifée à la partie interieure en quatre lobes fe- pates par des demi-cioilons membraneufes. EASNDÉEACHPNSS Noyer commun; j fliols fubnovenis , oval:: Juglans folivlis ovalis: glabris , fubferratis, fabaquili-us. Lin. Sy plais. 4.p. 164. Hort. C'iff Hort. Ups. 286. Mur. medic. 203. Roy. Lugdo. 81. Ddlb. Paris. 293. Mill. Diét.n. & illuftr. Duroy. haibk. 1. p. 323. Ludw. et. t. 188. Blackw. Ê 247, Know. del. L't. N.7. Knish. cent. 1. p. 47. Regu. botan. Lam. FL. fr. 19%. Duham. arbr. 2. p. fo. Rozier , Cours d'agriculr. 7. p. 89. uns regia. Lin. Juglans , glavris , irtégerrimis. N O Y Juglans foliis feptenis , ovato-lanceolatis , inte- gerrimis. Hall. Helv n, 1624. Nux juglans. S. regie vulgaris. Bauh. pin. 417. Tourn. inft. R. L. 581. Nux juglaus. Dodon, pempt. 816. 8. Nux juglans fruïu maximo. Bauh. pin. 417. | Nuces caballinæ. Lugdb. 320. Noyer à gros fruits , dit noix de jauge. Dunam. y. Nux juglans fruflu tenero & fragli putamine. Bauh. pin. 417. Noyer méfange ou à fruit ten- dre. Duüham. $. Nux juglans bifera. Bauh. pin. 417. Noyer qui donne deux fois l'an. Dühain. e. Nux juglans fruëtu ferotino. Bauh. pin. 47. | Noyer tardif ou noyer de la Saint-Jean. €. Nux juglans fruëtu peraduro. Tourn. inf. R. L $8r. Noyer à fruit dur ou noix angukufe. Duhar. n. Nux juglans foliis laciniatis. Reneal. inft. Noyer à feuilles découpées. Buham, C’eft un bel arbre qui s'élève fort haut, & forme une tête large , étalée & rouffue. L'écorce de fon tronc eft épaifle, cendrée , gercée dans ss vieux fujets , Life fur les jeunes branches. La moelle des jJ:unes rameaux eft celluleufe, compofee de membranes minces , parallèles hori- fontales, à une ligne de diftance les unes des autres. S2s feuilles font grandes , alternes, com- vofces de fept à neuf folioles ovales, glabres, files, très-entières , prefque épales. Les fleurs font monoiauss ; lés mâles forment de longs cha tons cylindriques, d’un vert brun , réunis plu- feu:s enfemble fur Je vieux bois, longs de deux àtrois puces. Les fleurs femelles font fefiles, ‘eux où trois réunies fur l'extrémité des bran- h:s de l'année précétiente. Le fruit , connu fous e 10m de oix, eft enveloppé d’un brou épais, » Ipeux, life, verdatré , tacheté de points iné- aux d’un vert plus clair. Cette enveloppe ren- f rme un noyau ligneux, dur, ovale, un peu aigu vers fon femmet , fortement ridé, finueux, cente-ant une amande charnue , à quatre lobes à fi bac , fépar.s par des demi-cloifons mem- braneufes. Le noyer, au rapport de P'ine, eft origi- nure de Perle , d'où il a paff. en Grèce, de Grèce en Itdie, & erfin dars ure très-grande parue de l’Europe où il eft aujourd'hui natu- rie & cultivé prefqus partout. P (+. v. j Certe efpèce préferts un très-grand nombre de vaiftes : nous avons indiqué ls principales, L: p emière à gros fruits , a fes noix grofles conne un œur de poule d'Inde, mais moins longues. ! es feuilies le cet arbre font pius am- ples : 11 s'élève plus haut, & croit bien plus NOT gtomptement. Son bois eft moins eftimé que celui du noyer commun. La feconde variété eft le noyer méfange. Sa noix eft fort tendre, Îe conlerve bien ; eile iour- nit beaucoup d'huile. On la préfère à route autre pour la femer. La troifième variété eft très-rare , & m‘rite plus que toute autre les honneurs de la culture, puifqu'elle pafle pour donner des fruits deux fois lan. Je doute un peu du fait, au moins dans nos climats. La quatrième variété ef très- importante pour les provinces fujettes à éprouve: des gelées tar- dives. Ce noyer ne poufle qu'au mois de juin, & il na tout fon feuillage que vers la S. Jean. Comme il ne fleurit que bien long-tems après les noyers communs , fes jeunes fruits font ra- remenc gelés ; malgré ce retard, ils muüriffent cnios que les autres, & n’en font pas moins ons. La cinquième, la noix anguleufe , a fon fruit petit , renfermé dans une coque dure , très-difi- cile à cafler, & de mauvaife qualité. Cet arbre fe cultive particulièrement pour fon bois qui eit le meilleur, le plus dur & le plus veiné. Enfin , ja fixième n’eft qu’une variété curieufe à feuilles découpées , que je n'ai jamais vue, mais qui a lieu pour beaucoup d’autres plantes. Les noix font bonnes à manger avantleur entiere maturité : on les nomme alors cerneaux ; priles en trop grande quantité , elles fatiguent l’efto- mac. Les noix sèches provoquent là toux par lPâcreté qu'elles acquièrent en vieiiliffant ; mais on peut corriger cette Acretéen les mettant trem per quelques jours dans l’eau : alors l’amande fe gonfle. On peut la dépouiller de fa peau, & elle eft aflez douce. On confit les noix, foit avec leur brou, foit {ans brou. On fait avec les noix sèches & pelées , une efpèce de con ferve de brûlés affez agréable , que l’on nomm nouga. On emploie les noix vertes pour faire un ratafia très-ftomachique. Le plus grand .ufage que lon fait dés noix sèches eft d'en retirer , bar expreflion, une: r: m'ère huile, que quelqu s p 1forn2s pr fèrcnt au b=ure & à l'huile d'oiive , our fare d2s fricures. Cette huite , en viciliffant, acquieit de la vertu : elle dev'ent propre a entr r dans plafieurs emplâtres, dans | s citaplafimes contre lefiuinancie, dans les lavemens adouciilin:. Où prend enfuite la pité qui refte après atoir ex- primé cette huile, on la met dans de crand:s chaudières, fur un feu lent , avec de l’eau bouil- Jante. On exprime cette pâte de nouveau, & on en retire une feconde huie qui 2 un: od.ur défagréable , mais qui eft bonne à brül-r , pour faire du favon, & excellente pour les peintres, NO Y ce ; furtout quand on a foin de la méler avec de la litharge. Cette huile a la proprieté de faire fécher plus promptement léurs couleurs. L'huile de noix mêlée avec l'effice de térébenthine, elt propre à faire un vernis gras qui eft affzz beau , & qu'on peut appliquer fur les ouvrages de menuiferie. , La décoétion des feuilles de noyer dans de l'eau fimple , dèterge les ulcères , für-rout en ajoutant ua peu de fucre. On prétend qu’un cheval qui a été épongé avec la décoétion de feuilles de noyer, n'eft point tourmenté de mou- ches pendant la Journée, parce que cette amer- tume les: empêche de s’y attacher. L'eau dans liqueile on a mis infufer pendant plufieurs jours quelques feuilles, donnée à la dofe de deux verres par Jour, a fouvenc produir de très-bons effets dans Îes affeétions fcrophuleufes. Le brou a un goût acerbe, amer & un peu âcre. Il ait vomitif & fon fuc aftringent. Les chatons font un peu émétiques & fudorifiques. Le fuc de la racine fraiche eft diurétique & même un vio- ient purgatir. Avec des noix encore vertes & tendres, on prépare une confiture qui eft floma- cotque. Le noyer eft très précieux pour les arts. Les téintur:ers en emploient lés racines & [e-brou pour faire des teintures brunes trés-folides. Les étoffes mêmes que l’on teint avec ces fubftances n'ont pas befoin d'être alunées. Lorfqu'on veut pañler en couleur les carreaux d’un appartement, on fait bouillir & réduire en pâte les brous de noix, & on n'y ajoute que la quantité d’eai fafifante, pour que le fond du vafe ne brûle pas , alors le tout fe réduit en pâte dont on couvre tous les carreaux. On lafie fécher, on balaye, on cire & on frotte. La décoétion du brou de noix ef, dit-on , fpécifique contre les punaifes & le venin de animaux, Les menuifers & Îles rourneurs font ivec ce brou, pourri dans l’eau , une teinture jui donne aux bois blancs une belie couleur de noyer. Le bois de cer arbre eff lient, affez plein, ler. IL ft recherché par les feuip- faciles à travail œurs, & c'eit un des meilleurs bois de l’Eu- rope pour faire.toutes fortes de meubl:s, Les ncy°sne {= multiplient que par les fe- m nces. Ils ne ;i-nnent point cn mafifs de bois; ils fe platfent fingulièrement dans Les vignes & 1- long des terres labourées. Leurs racines pé- nétrent dans de très mauvaife terre, tels que l- tuf blanc £ la craie. En automne , on met les noix germer dans du fable : au printemps, on coure les germes ou les radicuies , pour em- pêcher qu'il ne fe forme un pivot, & on les sème enfuite à deux pieds & demi de diflance les uns des autres, pour les élever en pépinière. Ces Jeunes arbres pouffent un bel empatement de racines, & ils font en état d'étre wanfplan- 02 NOY tés avec fuccès, lorfqu'ils font parvenus à une fuffifanre grofleur. Les noyers ne conviennent guères dans l:s bofquets , mais on en fait de très-belles avenues. L'émondage des noix, lorfqu’il s’agit d'en faire de l'huile, dit Rozier, eft une des plus agréables occupations des villageoif.s. Femmes, files, gerçons ,enfans, fe raflemblent à la veil- lée, tour-à-rour dans les différentes habitations. Les uns caffent les noix , les autres afüs autour d'une valle table éclairée par une lampe, fépa- rent le fruit des coquilles. L’on chante, l’on rit, l'onfait des co:tes, & la joie règne dans ces aflemblées. Si par mégarde une file lufe un débris de coquille avec le fruit choifi, le garçon qui s’en apperçoit l’embrafle , afin de l: rendre plus attentive à l'avenir, & quelquefois il eft fecrettement lui-même l’auteur de la faute dont il retire tour l'avantage. Comme les pères & les mères font préfens à l’émondage, tout y eft décent, & les mœurs & la désence habi- tent encore aux villages un peu éloignés des grandes villes. 2. Nover à feuilles de frêne ; Juglans fraxini- folia. Juglans foliolis Jubnovem denis oblongis fer- rätis lavibus : latere inferiore petiolo communti adnato. Lam. Mif. Fraxinus savigata. H. p. C’eft un arbre qui s'élève à une hauteur d’en- viron quarante pi-ds avec une cime ample & toufues. L'écorce de fes jeunes rameaux elt très- life, luifante, d’un vert brun , la moëlle comme dans la précédente ; les bourgeons, lorfqu'ils commencent à fe développer , fonc ferrugineux ou d'un roux brun, placés dans l'aiflelle des feuilles. Celles-ci font alternes , très-grandes , compofées ordinairement de dix - neuf folioles prefque alternes, très-lifles, oblongues, fine- ment dentées en dents obrules, prefque luifantes en-deflus , d’un beau vert un peu fombres, plus pales en defous; mais un caractère bien remar- quable , & qui fert à diftinguer particulièrement cette efpèce , eft d’avoir undes côtés de la bâfe des folioles plus court 7. l'autre, de forte quel s foliolcs ne font attachées au petiole commun que par un de leurs côtés, fur-tout dans les jeunes feuilles ; il arrive fouvent qu'à mefure qu'elles vieillifent, l'oreillette fe détache du petiole, mais il y en a touiours une plus lon- gue que l’autre. Ces pétioles font arrondis & tres-renflés à leur bâfe, liffes & d’un beau vert clair. Cet arbre eft originaire de fa Louifiane. 1h ne craint pas le froid , puifque , depuis plu- fieurs années , il eft eultivé en pleine terre au jardin du Mufeum d'hifoire naturelle : mais nous ne connoiflons pas encore fa fructifica- sion. D. ( PF. vw ) 3. Novenr à fruits noirs; Jaglans nigra. Lin. NOT Jugluns foliolis fubquindenis, ovato + lanceolatis ; Jérratis, fuperne lavibus : fructu globofo. Lam. MAT, Juglans foliolis quindenis lanceolatis , ferratis ; extertoribus minoribus; gemmulis fuperaxillaribus. Lin. Syft. plant. 2. p. 165. Hort. Cliff. 449. Hort. Ups. 2°7. Gronov. Virg. 150. Roy. Lugd: 82. Mill. Diét. n. 2. Kalm. in aét. fuec. 1767. p. 57 Duroi. harbk. 1. p. 329. Med. in Obf. foci. œcon. Tutr. 1774. p. 229. Nux juglans nigra Virginienfis. Catesb. Carol. 1. p. 67. tab. 67. Duham. arb. 13. Jacq. Mifceil. auitr. v. 5. p. 1. icon. pl. Rar. Catesb. Hort. n. 17. C'eft un très-bel arbre qui s'élève fouvent à la hauteur de cinquante à foïxante pieds , d’us diamètre d'environ trois pieds & deini. Il forme une cime étalée , garni: d'un grand nombre de branches. Son écorce eft d’un brun pale, ver- dâtre fur les plus jeuncs brañches. Ses feuilles font grandes, alternes , compofes de quinze à dix-neuf folioles ovalks laiceolées , prefque al- ternes , dont les dent-lires font bien moins ferrées, & plus aignés que dans l':fpèce précé- dente , arrondies à leur bale , d'un vert liffe en- defflus , à nervuresrudes 8 fallantes en-deffous av-c un rézeau à mailles tiès-f rréts. Le pétiolé commun eft applati à fa be & muni fouvent de chaque côté d’une membrane coute , décur- rente Jufqu'aux premières folioles : les fleurs mâles font difpof£es en chatons pendans, cylin- driques , dont les pédoncules font fimples, point raratfiées ; dans les fleurs femelles, les pifüls font d’un vert blanchätie. Le fruit eft globuleux, noirâtre , mélangé de jaune, légèrement tuber- culé , un peu applati aux deux extrémités , quoi- qu'il foit repréfenté ovale dans Jacquin; le noyau a des fillons très-profonds, irrésuliers , angu- leux & comme lamelleux. Les cl ifons, au lieu d'être membraneufes , font formées d’une fubf- tance ligneufe très- dure , ce qui fait qu’on a beaucoup de peine à en obizuir l'amande. Cet arbre eft originaire de la Virginie. On le cul- tive au Jardin du Muféuin d’hiftoire naturelle. B. VE) Le bois de cet arbre eft d’un ufage excellent pour la menuiferte 3 il eft même préférable au noyer commun. Il aime les terreins frais, un peu humides, mais point marécageux. Duhamel en parlant de cette efpèce & de Ja fuivainre:, dit : Les noyers de la Virginie ou de la Loui- fine ont leur bois plus coloré que le nôtre. Il eft quelquefois prefque nor , mais fes pores font fort larges. 11 fait un foit bel arbre : le fruit n'eft bon qu'en cerneaux , parce que les cloifons intérieures font trop dures ; néanmoins, les na- turels du pays en font une efpèce de pain. Voici leur méthode : ils écrafent les noix avec des maillets , & ils lavent cette pâte dans quantité d'eau 3 le bois furnage avec une portion de l'auile NOY «à mefure qu'ils remuenr la pâte avec les mains, & ilfe précipice au fond une efpèce de farine : c'eft celle dont ils font ufage. 4. Noyer à frairs vifqueux 3 Juglans cinerea. Lin. Juglans fol'olis fuquindenis , larccotatis fer- ratis fuperné rugofis ; gemrmis faperaxillaribus 3 fruc tu oblongo , vijcido, Lam. MA. Juglans foliis undenis lanceoleris , bcf altera breviore. Lin. Syft. plant. 4. p. 165. Med.in obf. foc: œcon.. Lutr.,p. 2. 1774..p: 230. Juglans (oblonga ) foliolis cordito-lanceoluris , infernè nervofrs, pediculis foliorurm pubefcentibis. Mill. Did. n. 3? Duroi. haïbk, 1.p. 332. Nax Jjuglans wvirginiana nigra , fruëlu oblongo, profun- diffime feul;to. Duham arbr. n. 14. Jacq. Mifceil. 2 ÉD NOCNICONTAT t. 2. Cet arbre s’élèye bien moins haut que le pré- cédent : on l’en diftingue d’abord par fes feui les qui font ridées & ternes en-deflus, ayant le pé- tiole commun rude , applati; tandis qu’elles font luifantes & très-l'ffes dans le juglans nigra | & ue les pétioles de ce dernier , biea qu’applatis, ont lifies , point du tout rudes au toucher. La moëlle eft formée de plaques minces & tranf- “-verfales féparées par des efpaces vuides. Les fleurs males font difpofées fur des chatons courts, gros, cylindigies , à pédoncules fim- ples , quoique très-fouvent ils foient fixés deux- à-deux au même point d'infertion. Les fieurs femelles ont les pédoncules velus, arrondis & - terminaux. L’ovaire eft oblong , furmonté de deux ftignates allengés & couleur de pourpre. Le fruit eft un drupe ovale-oblong , velu , très-vifqueux. Le noyau eft très-profondément ftrié, & d’une manière fort irrégulière. Il eft obtus à fa bâfe, & terminé en pointe à fon fommet. Son noyau eft tiès-huileux , inférieur pour le goût à celui du noyer commun. Son bois eft d'une médiocre qualité pour les ouvrages de menuiferie. Linné paroiît avoir confondu les caractères de ses deux dernières efpèces en attribuant à l’une ce qui convient à l’autre. Selon lui , le juglans cinerea a un des côtés de la bife de fes folioles plus courts que l’autre, & le juglans nigra eft remarquable par fes bourgeons, qui, au lieu d'être axillaires , font placés un peu au-deflus de l'aiflelle des feuilles. Ces deux caraétères font vrais, mais il faut appliquer les bourgeons pla- cés au-deflus_de l'aifelle des feuilles au j:g/ans cinerea , :& l'inégalité de la bâfe des folioles au uglans nigra. Ces deux arbres font d’ailleurs très- bien diflingués pour la forme de leur fruit. NO Y 50) f. Nover feuilles larges ; Juglans larifolia, Lin. Juglans foliolis quinis , Jeptenifve, oboyaris , Jerratis j €xlimis majoribus , 1mpart petiolato; nuca Juorotunda , angulofa. Lam. MA, | d : 4 _Juglans (alba) foliolis feprenis ; Lanceolaiis À Y Jerracis ;ÿ 1mpart fefili. Lin. Sy#. plant. 4. p. 165. | Mill. Diét. n. 4. Duroi. harbk. 1. p.535. Kalm. in at. Siockh. 1769. p. 117. | Juglans alba , frufu ovato-compreffo profunde inf culpto , duriffimo : cuvirate irtus minima. Gron. Virg. 190 : 16@. Nux juglens alba Wireinienfis. Catesb. Carol. 1. p. 38. tab. 58. Park. theatr. 1414. Catesb. Hort. n. 20, Nux juglans Virginiana alba mixor ; fruëlu nucis mofcrate fimili : cortice glabro , Jummo fafigio velur in aculesm produéto. Pluk. Almag. 254. tab. 309. fig. 2. lict. 6. B. Eadem gemmis maximis, fouamis insolucrum amulantious. Vuig. Fhicory. Cet arbre à le port des autres noyers :-‘la moëjle de fes jeunes rameaux n’eft pas , comme dans les précédens, fnrmée de plaques minees & féparées, mais elle forme un cylindre non interrompu , de couleur brune. Les feuilles font alternes, beaucoup plus grandes que dans les autres efpèces , compofées de cinq ou fept-fo- lioles en ovale renverfé , dentées en dents de fcie , prefque en forme de coin, liffes en-deflus, très-fouvent tomenteufes en-deflous. Les der- nières folioles font plus grandes que les premières. L'impaire eft plus grande que toutes les autres, & fupportée par un pétiole aflez long , quoique Linné la fuppofe fefile. Le péticle comnun eft arrondi & prefque anguleux. Les fleurs mâles font particulièrement remarquables , en ce que les pédoncules , au lieu d'être fimples , cumine nous |.s avons vus dans les efpèces précédentes, font dv fés en trois, & portent par conféquen trois chatons , rarement deux, gréles, pendans , de trois ou quatre pouces de long. Lé fruit eft un drupe court, ovale, prefque arrondi, qui renferme un noyau uni , aigu, très-dur , à quatre angles , légèrement fillonné & de couleur blan- châtre. Cet arbre eft originaire de la Virginie, On Je cultive au Jardin du Mufeum d'hiftoire naturelle. Il croit en pleine terre & réfiite au froid. D. ( F. v.) Comme il y a er général beaucoup d’obfcu- rités dans les auteurs qui ont traité des noyers , il faut avoir foin de ne pas rapporter à la même lante les différens fruits qui font préfentés fous e n. 2, dans la fgure citée de Plukenet. Le véritable fruit du juglans latifolia , eft celui mare qué de la lettre B ; mais le rameau ne convent 4 pas à cette efpèce. Il fe rapporte au j“glans Jquarnofa. (Voy. plus bas n. 7.) Nous indi- es 04 N'O Ÿ NOY querons par la fuite les efpèces auxquelles fe T lincéoltes , finement dentées en dents de fcie ; rapportent les autres fruits. On cite comme variété d2 cette efpèce cer- tains iniividus dont les bou geons font très- ges, & laiffentr à leur bafe, après leur déve- lôspement, quatre ou cinq grandes écailles per- fiflantes, qui 1eflemblent à un .nvolucre. Je ne peux aflurer fi ce caraëtère elt commun à tous les individus de cette eipèce , ou s’il eft par- iculier pour quelques-uns feulement. Dans le premier cas, la variété difparaîtroit, & cetre particularité deviendroit un caraëtère général. G.NOvER à fruit en cœur ; Juglans obcordata. {N.) Juglans foliolis fubquinis, lanceolatis , f[er- ratis j impari peticlato, nucibus lœvibus | obcor- datis. Lam. MA. Juglans alba-ovata. Mar], n. 7. Cet arbre s'élève à la hauteur de foixante dix à quatre-vingt pliecs : il a plus de deux pieds de diamètre. Son écorce eft durs & écailleufe. Ses feuilles font alternes , coinpolées ordinairement de cinq folioles lancéoïées , pointues , retrécies vers leur bâfe, dentées en dents de fcie, l’im- paire eft pétiolée & plus grande que les autres. Les chatons mâles font trèslongs, grêles, lifles, portés fur des pétioles divifés en trois, ayant deux petites bradées filiformes à Ir bâfe des divifions. Les anthères font barbues. Le fruit eft un drupe arrondi, petit , qui fe fépare en qua- tre parties , & renferme un noyau en cœur, life , blanc , légèiement fillonné , & qui fe divife en deux valves. L'amande qu’il renferme eft uès-douce, & préférable à toutes les autres. Cet arbre croit dans l'Amérique feprentrionale, 1] fe plait dans les terrains humides & fur le bord des rivières. D. ( F. f.) On en cite qu de fes fruits qui on un goût très-agréable, doux, approchant piutôt de celui de la noifètre que de notre noix com- mune : fes écaiiles font forr minces &!}fon amande fort grofie. ne 11. NOYER à trois feuilles ; Juglans baccata. Lin. Jiglans fololis ternis. Lin. Syit. plant. 4. p- 166. Juglars foliis oblongis ; obtufis , pinnato-ternatis, fr-Gibus fingularibus, baccatis ad alas. Brow. Jam. 346. Nus juglans trifolia , fra magnitudine nucis mofchata. Sloan. Jam. 128, Hit. 2. p. 1. t. 167. fig. 1. Rai. Dendr. G. Je ne connois point du tout cette efpice qui, d’après la defcription qu'en donnen: les auteurs qui l'ont obfervée , eft tiès-remarquable & bien difiuéte des autres efpèces de nr. C'eflunarbre qui , d’après Brown, parvient à une hauteur confidérable. Sloan dir qu'il ne s'élève qu'à vingt pieds. 11 fe divife en rameaux garnis de feuilles rernées , ovales, longues de deux pouces environ, alternss, porié:s fur de très-longs pétioles communs : les pétioles parti- culisrs font très-courts. Les charons tiennent dans l'affelle des feuill s fouvent deux à deux, portées fur des pédoncules fimples. Les fruits fonc folitaires, axillaires, revêtus d’une pulpe tendre, fucculente, contenant un noyau Hign:u une amande divifée en labes avec tous Les caractères des autres noyers. Cet arbre croît dans la Ja- miique. D. ce D'ae" *, Sirafin dit qu'il y a en Canada une efpèce ST 506 N YA de noyer qui fournit, mais en petite quantité, une liqueur aufli épaiffe & auiñ fucrée qu'un firop. Les Canadiens conviennent que le fucre que fournit cette liqueur eft moins agréable que celui de l'érable. “ (GP'o RER.) NUXIER verticillé ; Nuxia verticillata. Lam. Tliuit. gen. n. 1508. pl. 71. Manabca. Juf. Gen. pi. 107. û sre de plantes à fleurs monopétalées de la fimille des gatiliers, qui patoit avoir des rap- L à es ou arbriffeanx exotiques dont les feuilles font verticiilées , les fleurs en panicule. Le ca- raëtère eflentiel de ce genre eft d’avoir: Un calice divifé POS Lee en Ro à pétele à quatre divifions ; Les étamines à l’orifire de la corolle ; le fligmate tronque ; une capfule charnue , sé £ g a deux femences. C'eft un bel arbre dont les branches font op- polées , revêtues d'une écorce blinchâtre ou brune , très-inégale, fendue. Le bois eft d'une teinte jaunatre. Les feuilies font prefque verti- cillées, trois ou quatre à chaque verticille, ovaes, trés-entières., glabres , luifantes , d’en- viron deux pouces de long fur un de large, portées far d£s pétiolesapplatis, un peu aîlées vers la bafe des feuilles , d'un pouce de long. Les fleurs font difpofees en une très-grande paniculs dont les rameaux font oppofés , fouvent verticil- lés ; les fleurs également verticillées & fefiles. Chacune d'elles offre , 1°. un calice d’une feule pièce, turbiné, en cloche, droit, divifé en quatre à fes bords. 2°. Une corolle monopétale , prefque infundi- buliforme, dont le tube eft court, un peu plus long que le calice , & le Jimbe divifé en quatre découpures ovales & réféchies. 30. (Quats + AE dont les filamens font courts, attachés à l’orifice de la corolle, ter- minés par des anthères ovaies., à deux'loges, 4. Un ovaire fupérieur, ovale , pube‘cent, furmonté d’un {lile fimple, de la longueur de la corolle, terminé par un fligmate tronqué. Le fruit eft une capfale ovale , à deux femences arillées qui ne font pas encore bien connues. Cet arbre a été o'fervé à Pile de France par Commerfon : on en a envoyé des Indes des rameaux fleuris au citoyen Lamaïck. R (W./f.) (POIRET.) NYALET. Rheed. Malab. 4 p. 37. tab. 16. Adans. Sun. 446. ports avec les agiphiles , qui comprend des ar-° en quatres uïe corol'e mono- : NiY:5 C'eft un arbre du Malabar qui ne paroît en- core connu des naturaliftes que par la figure que Rhsed nous en a donnée. Selon cet auteur cet arbre s'élève à environ quarante pieds de haat für un tronc d’une médiocre grofleur , re- vêtu d’une écorce cendrée, & qui fe divie en rameaux étalés, rouffatres & difperfés en cercle. Le bois eft d’une couleur blanche. Les feuilles font géminées ovales , aiguës, très-entières, épaifles , glibres des deux côtés, d'uu vert fombre en-deflus, d’un vert plus pale en-deffous, portées fur des pétioles courts , épais , prefque ligneux. Les fleurs font difpofées en grappes le long des branches : elles font pe- tites , blanchatres, compofées d’un calice divifé en cinq decoupures, d'une corolle à cinq pé- tales ouverts È arrondis. Il y a cinq étamines de même longueur que la corolle. L’ovaire eft fupérieur , furmonté d’un piflil droit & blan- chatre , terminé par un fligmate en tête. Le fruit et un drupe globuleux dont la pulpe eft épaiffe, jaunatre en-dehors, & la chair ten- dre , fucculente, tranfparente , de blanc pour- pre, d'ure faveur acide & vineufe, renfermant deux noyaux oblongs , applatis d’un cÔté, ver- äâtres , enveloppés d’une pellicule blanchätre , & fépaés par une cloifon membransufe. Cet arbre croit naturellement au Malabar. On l= rencontre frequemment dans l'ile Baypin & dans celle de Caimaal. I] eft toujours verd. Il donne des fruits deux fois par an, aux mois d'avril & d'octobre , & continue ainfi pendant environ foixante ans. Ces fruits font délicieux. Ses noyaux frais écrafés avec du gingembre & un peu de fucre , lâchent le ventre. On prépare avec fes fruits cueillis avant leur maturité & avec du fucre, un fyrop qui pafñle pour favo- rable dans la toux, l’afthme & les affections de la poitrine. » (POIRET.) NYSSA ou Tupelo; Nyffa. Genre de plantes à fleurs incompletss, de la famille des chalefs ( aleagni) , qui a des rappoits avec les «/eagnus , qui comprend des arbresexotiques dont les fleurs font axillaires polygames , difpofées prefque en ombelles à | extrémité d’un pédoncule commun; les feuilles entières & altsrnes. Le caractère effen- tiel de ce genre confifte dans, Des fleurs polygames diviques , dont Le calice eff partagé en cing, fans corole, avec dix étamines G@ un drupe inférieur. CARACTÈREIS GÉNÉRIQUES. Les fleurs mâles offrent, 1°. un calice partagé en cing. ouvert , dont la bâfe eft plane. Point l d corolie. NTSs 29, Dix deamines dont £s filamens font Mbu- ? de calice, terminés nar des dés , plus courts que le anchères à deux loges, de la longueur des flamens. - Les fleurs hermaphrodites offrent, 1°. un calièe comm? dans les fleurs mâles , placé fur le g£rime, 2°. Cinq étamines dont les filamens font fubu- lés & droits avec des anthères fimples. 3°. Un ovaire inférieur, ovale , furmonté d’un ftile fubulé , recourbé , plus long que les èra- mines, terminé par un figmate aigu. Le fruit eft un drupe ovale , contenant un noyau oblong , anguleux, marqué dans toute fa lon- gueur de fillons profonds, irréguliers, à une feule femence. j | FES ECIEZSt 1. NyssA aquatique ; Nyfa aquatica. Lin. Nyfa foliis ovato-acutis , angulutis, baj latioribus ; flo- ribus folitariis. (N.) Nyfa foliis integerrimis. Lin. Syft. plant. 4. p. 358. Hort. Clif. 462. Duroiï. harbk. 1. p. 444. Marsh. catal. 150. Arbor in aqua naftens , foliis Latis ; acuminaris 6 dentatis, fruëtu eleagni majore. Catesb. Carol. 1. p. 6o. tab. 6o. Idem. Hort. Eur. Amer. tab. 19. Nyfa pedunculis unifloris. Gronov. Virg. 121. Nyffa (uniflora) foliis dentatis ; pedunculis uniflo- ris , drupis oblongis. Walt. Flor. Carol. 253. Cet arbre pouffe une tige droite & forte qui s'élève à la hauteur de quatre-vingt ou cent pieds, & fe divifz en un grand nombre de bran- ches vers fon fommet. Les feuilles font alternes, pétiolées , ovales , crès-larges à leur bafe, re- ; trécies & aiguës à leur fommet. Files ont à : leurs circonférences trois ou quatre angles en forme de dents : elles font glibres des deux côtés , & leurs pétioles font longs & minces. Leurs fleurs font folitaires, port:es fu: 42 longs pédoncules fimples , axillaires & latéraux. Le fruit eft un drupe ovale , de la forine & à peu : près de la groffeur d’une olive, de couleur verte, ui renferme un noyau aigu, uu peu anguleux. Sec arbre croît dans la Caroline & fur les bords du Mifäifipi. Son bois, tant qu’il n'eftpas fec, eft blanc & mou : il devient life &: compacte ! À melure qu'il féche. Il fert à faire des boules, des baquets & d’autres ouvrag:s économiques. Ses racines approchent de la confiffance du lièze : elles font molles, fpongieufes ; aufh ies emploie- t-on à boucher les bouteilles, & autres ufages du liège, 2. NyssA anguleux ; Nyffa argxlofa. (N.) Na foliis cuneiformibus ; angulofo-dentatis. Je ne connois de cette efpèce qu'un feul ra- meau fans fleurs ni fruits, que je trouve dans : l'herbier du citoyen Lamarck, Elle a beaucoup 527 rapports avec l'efs , élargies fe, ellés font au coutr: rès-étraites en forme de coin, porcées d’ailieurs fur des pétiolzs courts, anguleux pour la plupart , ayant trois ou quatre dents, lifles & glabres à leurs deux furfaces. En fuppofant que cetre plante ne foit qu’une variété de la précédente, il feroit bien fingulier que fes feuilies s’y préfentaffent, pour ainf dire, dans une pofition renverfce. Au rete , le rameau dont je parle a été cueilli fur € CD F Û me] D, Le) LE ‘2 D =] mt cv Tres ni a tan . A IST 1e un arbre nom de xyffa à toire naturelle. ( 3. NyssA4 de Caroline; N;ffa Caroliniana. (N. } Ni foliis fubovatis, acuris , intcgerrimis , gla- ris ; cytnis fuburzoellatis. Arbor in aguis nâfcens ; foliis latis, acuminatis & non dentatis ; fraélu elsagni minore. Catesb. Carol. 1. p. 41. An nyffa ( multiflora } foliis ovaris, integerri ris ; fubtùs fubtomentofis , petiolis rubris ; pedun- culis multifloris corymbofis, drupis fubglobofis ? Wal. Flor. Carol. 253. Nyffa fylvasica. Marsh. 151 ? Cet arbre s'élève fort haut. Son tronc eft droit ; il fe divifz en rameaux qui, par leur dif potion, forment une efpèce de bouquet régulier. Il eft bien difiinzué des deux précédens par la forme de fes feuilles qui font ovales , très-en- tières , aiguës à leurs deux extrémités, quelque- fois un peu arrondies à leur fommer, glabres des deux côtés , portées fur des pétioles jau- nâtres dont ia couleur fe prolonge fur less prin- cipales nervures. Les fleuts font axillaires , dif pofées en une petite cime ombellée à l’extré- mité d'un long pédoncule. Le fruit eft un petit drupe de couleur noire , ovale, renfermant un noyau dur , cannelé , ridé, de la grofleur d’un gros pois, d'une faveur âpre & amère , ce qui n'empêche pas pluñieurs antmaux de s’en nourrir. Cet arbre croit narurellement dans la Virginie & la Caroline. On le cultise dans les jardins de Ærianon. B.( V./f.) Le grain de fon bois eft très-dur & propre À faire des moyeux de roues & autres ouvrages de chaïronage. Cet arbre me paroit être le même que celui cité par Waïrerius fous le nom de #y]a mulri- flora ; quoique: ce dernier ait les feuilles ligè- rement tomenteufes en-deflous , & qu’elles foient glabres dans l'individu que J'ai obfervé, cette différence peut bien être l'effet de la culture. Il yen a une plus marquée , & que je retrouve parmi lès insividus ‘que le citoyen Lamarck poflede du jardn de Trianon, c’eit d’avoir les pédoncules rouges. Je foupçonne qu’ils nac- quièrent cette couleur qu'en vieilliffant. 4. Nvys54 du Canada. Nyfa Canaderfis. (N.) Nyffa foliis ovatis ; integris, margine ciliatis ; pe= tiolis | mervifque pilojis. Sff2 Î au Jardin du Mufeum d'hif- cu. 508 NYS Cerre efpèce a beaucoup de rapports avec la précédente , peut-£tre MEME n'en eft-elle qu'une variété , quoique d'un pays différent. C'eft le méme port, le mème difpolition dans les feuilles &e les leurs; cependant les feuiiles , au lieu d'être glabres , font.forrement velues en-deflous fur Jeurs principales nervures, &e ciliées à leur circonférence. Elles font portées fur des pétioles courts , hériffés de poils longs & couches. Les feurs font axillaires , en cime ombellée; les pédencules particuliers font velus ; les calices très-petits , les anthères verdâtres & à d:ux loges. Cette plante a été envoyée du Canada au citoyen Lamarck 5. ( W. [.) 5. NyS5A tomenteux ; Nyfa tomen:ofa. (N.) Nyfa foliis ellipricis , frbiès albidis , pubefcentibus ; foribus capitatis ; calyce tomentofu. Cet arbre diffère du précédent par fes feuilles , elliptiques, alternes,éparies,blanchatres &légerc- ment pubelcen.es en-deflous,glabres & vertes en- deffus , portées fur des pétio'es tomenteux , com primés. Les fleurs naiflent le long des Franches, illés font difpofees en rêre , prefque feii'es à Pextrémiré d'un long pédoncuie commun , grêle velu. Elles font petites, avec des calices to- jcenreux, & des anthères d’un jaune pale, glo- } uleufes , à deux loges. Cette plante a été rap- portée de la Caroïne & communiquée au cit. Lamarck par Frafer. D. (#:/.) J 6Nvs5A biflors. Nyfa biflora. Walt. Nyffa foliis olongo-lanceolatis , Integer ris, lœvibes ; cuis oifloris ; drupis com; refis ovaiibus. Wairer. Flor. Carol. p. 253 Je ne conneis de cet arbre que fon fruit, qui cf un drupe ovale-obleng , coniprimé, de couleur jaunatré , parfaitement liff-, revêrn d'une pulpe tendre , conténañt un Royeu cblong , prio- ter dsment flionné, d’où réfultent une douzuine environ d’angles tranchaas. li n’y a qu'une feule _écaille rrès-dure, à une feule loge. peaur- le rapporte ce fruit à l’efpèce citée par Wa: trius, uui eft bien diftinguée des autres , d'apiès la defcription que nous en donne Cet aut-ur. S:lon lui , les pédoncuies font biores , les feuilies tres entières, oblongues, lancéolécs , liffes,& les fruits font des drupes coniprimées & ovales. Cet sibre croit naturellement à !2 Caroline. Les fruits dout j'ai parlé ort é envoyés de la Louifare au citoyen £amarck. LC 7. NyssA capité; Nyfa capirata. Walt. N:fa fils cordato-ovatis ; ferraturis nonnullis, fubrès giaucis , foribus globofo ce; isatis , drupis oblongis acidis, Nyfa oyecke aliorum. Walt. Élor. Carol: s je Ne oycche. Marsh. catal. 151. Lime-tree. Cat. de Fuitram. - Selon Marshall, ce bel arbre eft originaire NS , des provinces du fud de l'Amér'que, où il croft ordinairement dans l'eau, & s'élève à la hauteur d'environ trente pieds. Ses feuilles font oblon- gues , d'un vert luifant & foncé en-deffus , un ee blanch:s en-deflous. On trouve des fl:urs males & femeilss fur des irdividus différens. | Elle font difpofées fur des pédoncules multt- FE Ses fruits font un peu ovales , d'un rouge ! | foncé , de la grofleur d'une prune de damas , & d’un goût acide. Je rapporte à l1 même efpèce le nyfu capitata de Waïterius, dont, felon ce dernier auteur, les feuilles font ovales en cœur, avec quelques dentelures en dents de fcie ; elles font glauques en-deffous. Les fleurs forment par leur réunion à jextrémité d'un pédoncule commun, uue tête arrondie ; elies donnent pour fruits des drupes oblongs & acides. O fervations. La plupart des arbres qui com- pofent ce genre ayant 1 propriété de croitre dans l'eau, peuvent devénir très-intéreffans pour ja culture. ls font encore rares & peu connus. 1ils m:ritent cependant de trouver place parmi fs que nous eiimons le plus. La dureté de l:ur bois pe at ls rendre propres à une infinité d'ufages. ils fe perpétuent, dit Marshall , par les graines que l'on sème au printemps , dans une terre de bruyère pañatlement fraiche , & à une expoñtion ombrasée. Comme l'umande eft ren- ec É dns un noyau très dur , »l fera bon de iSrimee l2s faire tremper quelques jouts dans l'eau avant de les femer. Cell.s du nyila aquatique, exi- zeant plus d'hamidite que ss autres, doivent étre arrofézs plus fouvent: 01 pourroitles feiner dans des pots ou terrines, fous liquels on pla- croit des jattes de terre toutours remplies d’ean. ju ne germent quelquefois que li feconde année. (P'OTRNE?) NYSSALU ; Arsor nujfulavica. Rumph. 6 fup. ACC URE C'e* un arbre de l'ilz d’Amboine qui ns nous eft connu que d'après la figure que Rumphius nous en à connée. Il croît au imilieu des forêts, s'elive forc haut, 8e fe d'vife en branches éra- Jlée, x difufs, dort l'écorce eft ridée, d’uu verr noiracre. S:s feuilles fonvailées, oppofées, compofé:s de fulioles ôvales , prefque feffiles , Eglibres , d2 cinq à fix pouces de long fur un de lirze, fans irpaire. Ses flurs ne font pas connues. 3as fruits, difpafés en grappe, font des baies de la groffeur de nos plus groffes pru- nes , arrondies » marquées ordinairement de quæ te fil'ons en formz de croix par où ces baies j s’entr'ouvrent. Elles renferment trois où quitre Loffel2rs charnus envelopp.s d'une membrane life. Chacun d’enx renferme une femence qui fe di- vife en deux partits. Cer a:bre p'eftpas c minun, croi dans lis forêts à Nuffalauiva & à Li petige Lérame, (POTRE.) OCH 503 EU + 2 age pere aie ns ed Ereseerngece sesmes sienne er num momsmacc se ras A8 TE GE art teen era a re ee ee eee à 2 ame O. Orique { tige , feuille ). On dit que les tiges font obliques , lorfquw'ellss s’elèvest obli- quement à l'horizon , comme dans le pox an- nua. On fe fert de la même expreilion pour les feuilles , lorfque leur furface , pri dans fa largeur , eit tellement inclinée qu eile à-peu-près égal-ment de la pofñtion horizontale & de la verticale , comme dans Le fitifluria Ferfica. OBLONGUE ( feuille , anthère }. On donne : aux feuilles le nom d'oblongues , lorlque leur longueur contient plufieurs fois leur largeur ; comme dans l'ofeille des prés. On emploie le même nom pour les antheres & dans le méme fens. ‘ OBOLAIRE ds Virginie ; Obolaria Virginiana. Lin. Ofo!aria Hort. CliT. 323. Gronov. Virgin. 74 Orcbanche Virgisiana , radice corolloide , Jurimo caule f lis fusrotundis. Motif. Hit. 3. p. 04. f. 12. tab. 16. fig. 23. Orvbanche Wirgi- riana , radice fiorofa ; &c. Pink. Alm. 273. tab. 209. fig. 6. Rai. {uppl. 595. Juff. gen. plans. IOI. Genre de plantes à fleurs monopétalées , de li famille des pédiculaires , qui a beaucoup de apports avec les orobanchès , qui comprend des herbes exotiques dont le caractere eflenciel cit d'avoir, Un calice divifé en deux ; nulée , à quatre divifions : ure capfile à une loge, à deux valv:s , polyfperme : les étamines attachées aux divifions de La corolle. C’eft une plante qui a tout le port d’un oro- banch: , & qui n'en diffère que par fa corolle qui eftcampanulée & divifée en quatre , tandis que celle de jorobanche eft tubulés , à deux levres irrégulières. Sa racine eft compofée de fibres épaiffes , Charnues , ramifiée comme le coral. Elle poufie une tige fimple ,thaute de trois à quatre pon- | ces , garnie de feuilles petites , charnues , fef- files, oppofées , lancéolées , aiguës , aprl'quées contre la tige ; cellss du haut font arronuies , très-étroites à leur bafe: C'eft ds l'aiffelle de ces derniers , qu’on pourroit regardsr comme des braëtées , & qui font purpurises , que for- tent les fleurs d’un rouge pâle, difpofées en un épi terminal, s'écarte | une coolle campa- * Chacune d'elles offre 1°. un calice compefé de deux folioles aiguës en forme de braétées. 2°. Une, corolle monopétale , inégale , com- potée d'un tube canparulé , ventru , ouvert, dont le limbe eft diviié en quatre découpures plus courtes que le tube, divifées en deux, & un peu Jaciniées inésalement. 3°. Quatre étamines äont deux plus courtes, syant des filamens fubulés , & inférés fur les divifions d£la corolle , terminés par des anthères fort petites. 4°. Un ovaire ovale , comprimé , furmonté d'un ftile cylindrique , de ja longueur des étx- mines ; térniné par un fligmate divifé en deux , un peu épais, periitanr. Le fruit eft une.carfule prefque ovale , com- primée , ventrue , à une loge , à deux valves. Les femences font nombreutes & très-petites. Cette plante croit naturellement dans la Vir- ginie. OSTUSES ( feuilles ). C’eft le nom que l’on donne aux feuilles , lorfque leur fommet eft p'efque arrondi & femble être émouflé, com- me dans le gui. C£ttz exprefäon s'emploie auti pour les pétales & les divifions du calice. ( POIRET.) OCHNA 3 Ochra. Genre de plantes à fleurs polypétalées ; de Ja famille des magroliers , quia des rapports avec les drymis & les rerra- cera , qui comprend des arbriffleaux exotiques jont les feuilies font alrernes avec des fépules À iss leurs en épi ou en panicule terminaie. Le carattère elfentiel de ce genre eft d’avoir, Un calice à cinq folioles ; des anthères prefque feffiles ; plufieurs drupes inférés fur un réceptacle charnu & arrondi. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Chaque fleur offre 1°. un calice À cinq folioles oblongues , un peu aiguës , ouvertes & co- lorées. 2°. Une corolle à cinq pétales attachés fur le réceptacle, arrondis, entisrs , ouverts , un peu plus longs que le calice. Cette partie manque dans plufeurs efpèces, OCH s'e 39, Un grand nombre d'écamines , quelquefels dix feuiemenr ;- dont les filamens font très- courts , les antuëres fubulées , rapprochées par paire, droites , préfqu2 fefhles. 4°. Un ovuire fupérieur à cing côtés , qüi f: divife ordinairement en cinq, furmonté d’un file anguleux & fabulé , térmmé par on füs- .e ë 2 5 nate finple 8: aigu. Le fruit confifle dans plufieurs petites baies de deux-à cinq, sèches, monofpermes , ovales, un pêu cohvexés ; obtules, attachées par leur bafe fur un réceptacle charnu, en tête , à cinq angles moufles. Oifrrvations. Le {eul caradtère conflant dans ce genre ‘et d’avoir un réceptacle charnu , très-épais fur lequel font inférées plufieurs baies sèches , dont le nombre varie depuis un juf- qu'à cinq; mais ce dernier nombre eff le pius oidinaire. Plufieurs efpèces n'ont point de pé- pales , d’autrès n'ont que dix étamines , quoique le plus grand nombre foient polyandriques. Ces obliervations prouvent que l'on pourioit fort bien treuver des caraëteres fuffifans pour faire plufieurs genres de celui-ci Schreber a déjà fait un genre paiticulier, fous le nom de gom- phia, de l’ochna jaborapira de ‘Linnéus, « E ESPÈCES. 1. OcaNA luifant ; Ochna lucida. (N ). Ochna foribus apetalis , polyandris ; foliis evatis , denti- culatis ; racemis lateralibus. Ochna fquarrofa. Lin. Ochrna recemis lateralibus. Lin. Syft. plant. 2. p. 5%2. Flor. Zeylan. 209. Arbor Africana , fub- rotundo folio , margite denticulis acutis afpero, fioribus penrapetalis atropurpureis. Pluk. Almag. 41. tab. 263. fig. 1. 2. Excluf. Burmanni fynon. Lam. Iluft. gener. tab. 472. n. 1. Cet arbre a fzs branches revêtues d’une écorce grisâtre , garnies de feuilles alternes , ovales , coriaces , glabres & luifantes des deux côtés, récrécies à leur bafe , élarpies & acuminées à Jeur fominet , ayant à leur circonference de pe- tiies dents rares & fétacées. Les fleurs viennent en grappes latérales fur de petites branches par- ticulières. Elles n'ont point de corolle. Leur calice eft d'un rouge-pourpre, divifé en cinq folioles oblongues , liñcéolées , glabres , fillon- nées : les éramines font en très-grand nombre, beaucoup plus courtes que le calice, rangées cir- culairement auiour du réceptacle dans une po- fition droite. Les anthères font oval:s , de même iongueur que les filamens. Le réceptacle ef gros, charnu , & offre à fa circonférence cinq drupes ovales , jaunatres , de la forme d’une obve , & de moitié plus petits. Le pitil s'élève du milieu de çe réceptack ; il eft fliforme , & de la lon- EME es divifons du calice, Cet arbriffeau cree jy gusur de naturellemenr dans l'Inde, d’où ila été commu- nique par Sonnerat au c'coÿen Lamarck. h. CF J.) Je ne doute pas que cet aibriffeau ne foit celui dont Piukenet pr-fente M1 figure , quoiqu'il en reprefents les feu:llss plurôt ellipriques qu'o- vales 3 mais ce n'cft certainement point celui auquel Linnéle rapporte en citant Burman, pl. f6. ê $6. j'en parlerai plus bas comme d’une efpèce bien diftinéte. | 2. OCENA à fleurs. jaunes 3 Ochna jabotapita. Lin. Ochra floribus pentapetalis ; decandris ; foliis lanceclatis , Jerratis ÿ racemis terminalibus. Ochna racemis terminalibus. Lin. Syft. plant. 2. 582. Flor. Zeylin. 93. Jabopita pyramidato flore luteo , fruu ruoro. Plum. Amer. 42. icon. 153. Ochna foliis lanceolato-ovaris , ferratis. Burm. Amer. 147. Jabotapita. Marcgrav. Braf. 101. Arbor baccifera racemofa , brafiliana , bacca tri- gona , prolifera. Raï. Hift. plant. p. 1632. Pifon. Hift. ind. 166. Gomphia. Schreb. gen. plant. 738. Gœrtn. de fruét. & femin. 70. Ochna ( ja- botapita) petalis calyce triplo majoribus , drupis receptacuio immerfis. SWaïrtz. prodr. 67. Lam. illuftr. gener. pl. 472. fig. 2. Juff. gen. plant. C'eft un arbre d'une médiocre grandeur dont Pécorce ef grisâtre , & qui poufle des branches molles & pliantes , chargé:s de feuilles alrernes, refque feñiles , d’un vert clair , ovales-lancéo- ées , aiguës , dentées fur leurs bords en dents ée fcie. Les fleurs font difpofées en grappes rer- minales. Elles font jaunes , d'une odeur très- agréable. Leur calice eft divifé en cinq folioles Jancéolées , aiguës , nerveules , colorées & ca- duques, deux defquelles ont une bordure mem- braneufe des deux côtés de l’ur circonférence, une ne l'a que d’un feul côté, & les deux au- tres n’en ont point du tout. La corolle eft à cinq pétales beaucoup plus longs que le calice , prefque inégaux , munis de courts onglets, & s'élargiffant en une lame arrondie, plane , très- entière. Il n’y a que dix étamines dont les fila- mens font courts, épais , anguleux , terminés par des anthères droites , ovales. L'ovaire, Jicé fur un réceptacle charnu , eft furmonté d'un ftile filiforme , fillonné , aigu. Le fruit confifte en une ou plufieurs baies ,; mais pas au- delà de cinq, ovales , un peu rétrécies obli- quement à leur bafe , droites , obtufes , un peu comprimées , de coul:ur noire ; contenant une femence ovals-oblongue. On en retire une huile bonne à manger , au rapport de Pifon. Cet arbre croit dans l'Amérique méridionale. 3 3. OcunNA à feuilles obtufes ; Ochna obruf- “folia. (N.) Ochna floribus apetalis , racemofis , ; OCH terminalibus ; foliis lanceolatis ; integerrimis , ob eufrs, Cet arbrifleau eft diftingué des deux précé- dens par fes feuilles entières & obtufes, fes fleurs apéralées mais terminales. Il poufle des rameaux alternes , couverts d’une écorce cen- drée ; les feuilles font alrernes , coriaces , très- liffes , épaifles , ob'ongues , lancéolées , obtufes à leur fommet, très-entières , portées fur des pétioles courts & äpplaiis. Les flsurs forment une belle graÿpe terminale , paniculée , dont les pédoncules fonc lifles, glabres & rameux. Le calice eft à cinq divifions étroites, prefque linéaires , nerveufes , colorées , d’un rouge pour- pre. Il n'y a point de coroile, Je foupçonne qu'il n'y a que dix étamines , mais je n'ai point pu m'en aflurer parfaitement , n'ayant fous les yeux que des flous trop avancées. Le fruit eft compoté de deux ou trois baies fphériques , noiratres , de la groffeur d’un pois , inférées fur le réceptacle commun, luifantes, comme ver- niflées & ridées. Cette plante a été obfervée à File de Madagafcar , & rapportée par Conumer- fon. Le citoyen Lamarck en pofsede dans fon herbier des rameaux chargés de fruits, qui lui ont été envoyés du méme pays par Joferh Martin. PH. (F.v.) 4. OCHNA à feuilles ciliéss; Ochna ciliata. CN.) Ochna floribus pentapetilis , polyandris , fo- dis ovato-ciliatis ; flipulis -aculeaiis. Cet arbriffeau à une écorce noiratre & ridée, couverte d’un grand nombre de petits points blancs. Ses feuilles font éparfes, alternes , ovales, glabres , entières , remarquables par les cils en forme de petites dents qui bordent fa circon- férence. Les ftipules font de petits aiguillons trés-courts , fitués à la bafe des feuilles , & tres- caduques. Les pétioles font courts & compri- més. Les fleurs forment de petites grappes laté- rales :.elles font un peu rougeâtres. Le calice eft coloré : il eft compofé de cina folioles lar- ges , prefque rondes , minces , tranfparentes & nerveufes , un peu plus courtes qua la corolle dont les cinq pétales font oblongs , obtus, très- ouverts. Les étamines fontnombreufes ; leurs filamens font de moitié aufi longs que les pé- tales , terminés par des anthères petites. Le p fil ef filiforme, de la longueur de la corolle. ie fruiteft compofé de plufiéurs petites baies ovales, jaunâtres , inférées fur un réceptacle charnu. Cette plante a.été rapportée par Commerton de l'ile de Madigafcar: D: (F. [.) LD f. OcHNA à fruits en cœur; Ochna cordio- fperma. R. Ochna floribzs terminal:hus ; baccis bilobis ; folirs ova.o-ferratis. Cette efpèce eit originaire de Cayenne , & OCH SEE a été communiquée au citoyen Lawarck par le citoyen Richard qui J'a obfervée & recueilli dans fon lieu natal. Je ne connais point fa fleur Je n'ai vu de cette, plante qu'un rameau chargé de fruits fecs. La form* de fes baies la diftingue affez bien des autres efpèces. Flles font toutes conftimment à deux lobes , & forment ue ef- pèce de cœur, mais tellement qu'on foupcon- netoit que chaque baie eit compofée de deux baies réunies. Il y en a cinq atrachées circulai- rement fur un réceptacle charnu. Elles font de la groffeur d'un pois , revètues d’une pellicule jaune & coriace. le à ir. Les rameaux font fourles , plians , couverts d'une écorce rude 8 cendiée. Les feuilles font alternes , coriaces , luifantes , ovales , oblongues, rétrécies à leur fermet , lécèrement dentées en dents de fcie ; de deux pouces 8: demi de long , fur environ un pouce de large , portées für des pétioles courts & creufés en gouttière. Les fleurs forment une trés-beile panicule terminale. Cet arbre croit naturellement à Cayenne dans les terreins marccageux. Y. ( W. f. ) OcriNA à longues feuilles ; Ochna longi- folia. (N+) Ochna floribus pentapetalis ; fodiis cordato-lanceolatis , longiffimis , integris. C’eft ici une des plus belles efpèces de ce genre. Cet abre eft remarquable principalement par fes feuilles luifantes , verrifiées , longues de rès de‘deux pieds. L’écorce des raineaux eft très-lifle , un peu arnguleufe , d’un rouge brun. Les feuilles font alternes , portées fur des pé- tioles courts , épais, prefque ligneux , fe prelon- geant longitudinalement dans la feuille fous la forme d’une très-groffe nervure faillante & fillonnée. La bâfe des feuilles eft échancrée, ar- rondie ; elles font aiguës à leur fommet , très- entières fur leurs bords , épaifles & coriaces. Les fleurs font rougeätres , difpofées en une grappe étalée à l'extrémité des rameaux. Les pédoncules partiels font courts , liffes , fil:for- mes. Le calice eft compofé de cinq folioles lingaïres , obtufes , creufes , carinees ; la coroile eft de même longueur que Je calice. Je foup-- conne qu'il n'y a que dix étamines. Le fruit eft formé de deux ou trois petites baies inférées fur un réceptacle charnu & fphérique. Ces baies font notrâtres , de la groflcur d’un pois, par- faitement rondes. Cette plante a été recueillie à la Guadeloupe par le citoyen Badier, qui. en à communiqué un exemplaire au citoyen La- marck. D.:( #7 f-) 7. OCäNA de Guianne. Ochna Guianenfis. Oclnà florious pentapetalis, decandris ; foliis ovato- oblongis , fubferratis , panicula terrminali. Gormplia ( Guianenfs } fo/is oblongo-ovatis ; 7 l & AE OCH Mbiarezris à 'corigccis ; panicela rermiteli, Richard. « 2 = 7. Ë É 6 } Act. foci. h. n. Paris. voi. 1. p. 160. Ourasca Gaienenjis ? Aublet. Guian. p. 397. tab. 1j2. ; Cet arbre a beaucoup de rapports avec l’ockra jaborupita , dont il difière particulierement par les fzuilles ovales & non pas lancéolses, & à peine dentses. D'ailleurs les fleurs fonc ici dif- poises en panicu'e , & dans l'ocra jeotaritt, elles forment dés grappes terminales en pyra- ide , & momsjétalees. Je crois devoir rapporter cetie plante à l'ouratez Gu'anenfis d'Aublet avec laguelie Je n'apperçois aucune éifiérence , €x- ccpcé que dons la figure d'Aublet les f:uiiles font lancéolees , mais 1l ait à remarquer que ce fonc les dernières feuilles , ordinairement pius étroires que les premières dans prefqué tous ies aibres. j Cet arbre, felon Aubler, eft en des plus grands des forets dé la Guiane. son toûc à pius e foixante pieës üe hauteur. Son écorce cit épaille , rougeatre , dure & conune gaveleufe, fon bois eit blanc & fe coupe aifément. Sa téte er uès-confidérable par {a tête, & les rameaux qui s’écendent au ioim & en tout jens. J'ignore fi ce port convient à l'arbre que je vais décrire , n'en ayant vu que quelques ra- meaux fecs , dont l'écorce eft rude, crevaflée, cendrée. Les feuilles font alternes , coriaces , luitantes , glabres & de même coulzur des deux cètés, ovales, oblongues , terminées par une pointe allongée , très-légérement dentées fur les bords, longues d'environ huit à dix pouces fur trois pouces de large , port-es fur des pétioles courts , épais, creufés en goutrière , fe prolon- geant dans la feuille fous la forme d’une tres- grofle côte faillante & fllonrée. Les fleurs font jaures , difpofées en panicule droire au fommet dés runéaux porié:s fur des pédicules courts & épais. Le calice eit divifé en cinq folioles aiguës, épaitles , de couleur Jaune en-dedans. La corolle elt coinpofée de cinq pé#- tales jaunes , arrondis , un peu plus longs &c beaucou» plus lirges que les divifions du calice. Il y a dix éramines dent les flimzas ont les deux tiers de la longueur des pétales , terminés par des anthères ovales , réunies circulatrement autour du réceptacle. L'ovaire et verdaire , à cinq côtés obus, furmonté d'un ftie épais , à cinq angles. Le fruit conlilte en cinq petites baies inferees fur le réceptacle charnu. Cer arbre a été envoyé de la Guiane par le citoyen Leblond , qui en a communiqué des exenplaires tant à la fociété d’hiftoire naturelle qu'au citoyen Lamaick. b. ( Y.f ) 8. OcunA de l'ile d2 France ; Ochra Mau. OCH rhiate, ( IN.) Ochua floribus pentapetailis | polyan- aris 3 foliis ovatis , oltusè dentaris. Vulgairement Bois ce jufmin. Cet arbre eft très-beau , remarquable & facile à cultinguer par {25 gros bouquets de fleurs juratres , dont la coroile eit trés-grande , ou- verre , à retiemble affez à celle de nos cérifiers. . L'écorce eft gri-âtre , raboteufe , ridée. Les feuilles font altérnes, minces , dentées cn dents ovtufes èc tres-courtes , prefque lancéolées dans eur jeuneile , & lorfqu'eiles accompagnent les premiéres fleurs, ovales , luifantes & coriices dans leur état de perfeétion , à nervures fines N férré:s , avec des flipules courtes , prefque isuillonnee.. Les fliurs forment de très-beaux corymbes terminaux & latéraux. Le calice et à cing divifions protondes, de moitié au moins plus courtes que [à corolle , color: en jauné tur-out dans l'intérieur, La corolle eit compoiee ce cinq pétales vlufieurs fois plus grands & plus larges que 12 calice , très-ouverts , arondis, iegèrement onguiculés. Il y a un très-grand nom- bre d'étunines beaucoup plus courtes que la corolle , terminées par des anthères ovales-ob- longues. L'ovaire eit toruleux., à cinq eu fix lobes , terminé par un ftile bien plus long que les étamines, & dont le ftigmate elt divifz en cinq où fix parties. Le fruit confifte en onq, rarement fx petites baies arondies de la groi- feur d'un pois , rangées fur un réceptacle charnu. Cetarbre croit naturellement à l’Ile de France: Il eft propre à faire ‘de tr2s-belles paliides. Le citoyen Stadman en a envoye des raudux fleuris au citoyen Lamarck. b.(W. f.) 9. OcunA de Ceïlan ; Ochna Zeylanisa. (N). Ochna Jioribus apetalis ; foliis o vato-oblongis 5 = Legerrimis 3 ucATIS j rUBerus Jubterminatious. Jaioturita cinnamomi folio , floribus fpicatis. Burm. Thef. Zeylan. p.123. tab. 56. Quoique cet aibre ait beaucoup de rapports avec l'ochna japotapita , il offre des caracteres fi cranchés , qu'il n’eft pas pofhbl: de les con- fondre , n'y auroit-1i que l’abfence de 1 co- rolle & les fauilles entières, Li ne peut pas être non plus confo:du avec l'ocina fq:arrofz de Linné. Voyez ce uue jen ai dit au n°. 1, Cet arbre elt peu rameux. Ses feuilles font alternes , ovales , oblongues , aizues à leurs deux extrémités , très-entières , parfaitement elabres , éiégamment itriées par des veines tranfvertales & ferrées , longues de éeux pouces & demi fur un de large , portées fur de couris pétieles. Les suis naïflent en grappes vers l'ex- trémite des bran.h:5. Elles n’ont poitit de co- selle. Lé culice £t divifé en ci tolioles courr>s, arrondies , O , «0 arrondies , ouvertes , obtufes. Les étamines font droites , appliquées contre le réceptacle circu- Jairement. Le fruit confilte dans une ou plufieurs baies Jaunâtres inferées fur le réceptacle épais & charnu. Cet arbre croit naturellement à l'ile de Ceilan. D. *. Ochna ( nitida ) calycibus corolla equalibus ; drupis receptaculo fuper impofitis, foliis ellipricis , Jerratis. Ex india occidentatis. Thunb. prodr. 67. OCOTÉ de la Guyÿanne ÿ Ocotea Guyanenfis. Aubl. Guian. fr. 780. tab. 310. Ginel. Syft. nat. "HOT Laurus ( ocotea } foliis feffilibus ; lineari-lan- ceolatis, fubtùs argenteo fericeis. Rich. At. foc. h. n. Paris. 1. p. 108. Poroff:ma. Schreb. gen. pl. n. 1226. Genre de plantes à fleurs incomplettes , qui a de grands rapports avec le genre des lauriers , & qui contient des arbres exotiques à feuilles alternes , luifantes , foyeufes , à fleurs en co- symbe , dont le caraétère effentiel eft d’avoir , Un calice divife en fix parties inégales ; point de corolle. Neuf flamens portant chacun quatre an- chères. Une cuyfule renfcrmée dans le calice , à quatre ou fx loges pol;fp2rmes. C'eft un très-bel arbre , remarquable par fon feuilage brillant & foyeux , qui s'elève à trente pieds de haut & plus. Son tronc a environ deux pieds de diametre. il eft revè u d’une écorce grisatre , ridée & gerfee. Son bois eft bianc , peu compaéte. Il poufle un grand nombre de rameaux anguleux , dont ceux du centre font droits, & ceux de la circonference inclinés & prefque horizontaux. Ils font garnis de feuilles etroites , ovales , terminées par une longue pointe, Eilés font vertes , luifantes en-deflus , couvertes en-deflous d'un duvet très-blanc & foyeux. Il y a de chaque côté de la feuille en detious la marque de deux plis. Un des plis ef très-court , placé d'un coté au bas de Ja feuille, & torme un angle aigu en fe reunifiant avec la nervure du milku. L'autre pli qui eit fur le côté oppolé , setend depuis le bord de la feuille, à un pouce au deflus de fon origine , Juiques vers ion extrémite fupérieure, en s’approchant de la nervure. Leur pédicule eit fort cou:t. [la, à fa bâfe, une côte fail'ante qui fe prolonge jufqu’à la feuille inférieure. Les fleurs naiffeut à l’aiflell: des feuilles & à l'extrémité des ra- meaux en pauicules étalées. ‘Toutes ces fleurs font très-petites , blanches , & répañndent une odeur très-agréable. Chaque fleur offre 1°. un calice monophylle, arrondi , divifé en fix parties très protondes x petfitantes. 1.es trois decoupures extérieures font oval.S, preiqu-: rondes ; les trois autres inté- Botanique, Leme 1, Œ I (LE risures font plus étreitei. Il n’y & point de ce- rolle, 2°. Plus de vingt ( trente-fix ) éramines réu- nies en neuf paquets : il-y a neuf filamens lair- ges , membraneux , péraliformes , fix inférés fur les fix découpures du calice fur lefquels ils font couchés , trois autres au fond du calice at- tachés à la bâfe du germe , droits , épais , à trois côtés à leur fommet, élargis à leur bâfe & envelcppant le piftil. Chacun de ces neuf filamens porte quatre anthères à deux loges, deux inféricures & latérales , deux autres fupé- rieures & terminiles. À la bâfe de chaque an- thère eft une foffette arrondie. Les fix fllamens extérieurs font fiparés de trois intéricurs 5ar fix glandes difpofces dans un ordre circulaire. 3°. Un ovaire de forme ovale, furmonté d’un file épais, terminé par un ftigmate élargi & concave. 4°. Le fruit eft une capfule arrondie, à quatre, cinq ou fix loges enfermées dans le calice , & contenant un très grand nombre de femences fort petites. Cet arbre croît naturellement à la Guyanne françaife. I] fleutit dans le mois d'avril, & fe trouve en fruits dans le mois de juin. Les Gari- pons le nomment Ajou-hou-ha. On emploie fes feuilles en cataplafme pour hâter la fupou- ration des tumeurs & des bubons. J'ai obiervé de cet arbre un rameau fans fleurs ni fruits, communiqué de Cayenne au citoyen Lamarck par le citoyen Stoupy. D. (W./f.) ŒILLET ; Dianthus. Genre de plantes à Azuis polypétalées, de la famille des caryophyie.s, qui a des rapports avec les faponaires & les iychnis , qui comprend des he:bes tant indi- gènes qu’exotiques , dont les feuiiles font oppo- fées , & les fleurs terminales, aggrègees ou (o- litaires. Le caraétère eflentiel de ce ginre eft d'avoir ; Un calice cylindrigie monophylle avec trois ou quatre petites écailles à la bäfe; ciig petuls 0ù- guiculés ; une canfule cylindrique à une feule loge, CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fl ur offre 1°. un calice cylindrique ; tubule , perfitant , divife à fon orifice en cinq dents aiguës , environné à fa bafe d'environ quatre écailles imbriquées , dont deux inférieures oppofées. 2°. Une corolle à cinq pétales munis d’oselcte étroits , de la longueur du calice , arrachés zu réceptacle. La lame eft plane , arrondie , obtute, entiere ou crénelée. 3°. Dix étaines dont les filamens font fubu- AUCNE ç14 GI Ks, de la longueur üu calice, élargis à leur fommer, terminés par des anthères ovales-ob- longues , comprimées , tombantes. 4°. Un ovaire ovale, cylindrique , furmonté de deux files fubulis , plus longs que les éta- mines , dont les ftisiates font aigus, fouvert recourbés. Le fruit eft un2 carfule cylindrique , recou- verte, à une feulelozs , s’ouvrant a fon fommet en quatre parties , à contenant un très-grand nombre de femences comprimées , arrondies ; réceptacle libre. Oëfervations. 1] y a plufieurs genres très-voi- fins des œillers avec lefauels on pourroit les con- fondre ; cependant il fera toujours afez faciie de les en diftinguer, en prenant pour un des caraétères eflentiels des œillets d'avoir plufieurs petites écailles à la bafe de leur calice, ce qui les fépare des /aponaires , des gyrfophylla , des cucubalus , dont le calice eft renñé , des lychnis qui d’aillkurs ont cinq fliles , &c. PAS ENCRES. *, Fleurs aggrésées, 1. ŒLcLET barbu 3 Dianchus barbatus. Lin. Dianchus floribus aggrezatis , fafciculatis ; feuamis cinis ovato-fubulucis tubum aquantibus 3 folrs latis. Lin. Syft. plant. 2. Hot. 155. Hort. Ups. 165. Roy. Lugdb. 444. g. Monfp. 144. Mill. Diét. n. 7. D. 229 32e Et) nf. L op, Caryopyllus hortenffs , barbatus , latifoliss. Bauh. pin. 208. Tour. inft. R. h. 332. Z'unica rribata. Scop. can. edit, 2. p. 502. Thyriis. i ral. 1pec. 47° Ra Lo Lipn , uR'En'ins Lee rbstus » hortenfis , anguff fo Eaun. pin. in. init. R.h. 332. Arme- ras fos «lier. Dodon. pémpt. 176. réctus. Lai. Flor: fc. 569. n° 4- ft reruarquable par fes éc:i nues querletaircé , étroites, uns jons: A re tiges poufent en grand nombre de la mé- 2 s lonc droites, lifes, feuiilées, demi environ , ua peu ve- e. Les feuilles font oppofées, lées , très-aigués, d'un vert trois nervures faillantes , : & à leur circonférence , lar- tre | = quatre lignes. Les fllurs hautes d'u [es jucs vers ten l f )T- ent un foifceau terminal ferré & bien garni, g'i ofe ure très belle cime. Le calice eft cy- COS ES Œ I à lindrique , glabre , ftrié , garni d’écailles trèse larges à leur bâfe , ovales , terminées par une barbe filiforme au moins auf longue que le ca- lice. Les pétales , au nombre de cinq, font munis d’un long onglet & d’un limbe élargi, court , en forme de coin , piquété , panaché de blanc & de rouge , & denté en fon bord fu- périeur. Cette plante croit naturellement fur les montagnes & dans les licux flériles du Langue- doc, de la Frovence & dans la Carniole. 7. (VW. w.) Cet œillet eft cultivé depuis long-temps dans es jardins comme fleur d'ornement , fous le nom d’œiliet de poëte ou œillet barbu : il n’a aucune odeur, & ne brille qu'aux yeux , quil réjouit à la vérité par le mélange de fes couleurs , & fes gros bouquets fafciculés & difpofés en une cime large & plane. Il y en a plufieurs variétés qu different par la forme & la couleur de leurs zurs , ainfi que dans la largeur & forme de leurs feuilles : celles qui ont des feuilles étroites étoient autrefois connuts parmi les jardiniers fous le nom de doux-jean , & ceiïles à larges feuilles fous le nom de doux guillaurre : ces deux varictés fournident quelquefois des f:urs doubles qui produient un trés-bel effet dans les jardins. Mall. Diét. 2. ŒiLier à feuilles de filene. D'arrhus file noides, ( N. ) Dianthus floribus fubaggregatis ; fqua- mis calycinis ovato.lanceolatis , foliis fabovauis. Cet œiller eft très-voifin du précédent , mais il ofe des différences fenfbles qui l'en diftingusns très-bien, & qu'on peut remarquer dans Îes feuilles & dans à difpofition de fes fleurs. Tixs’éléve fur une tige d'environ der.x pieds, droite s feuillés , ua peu veiue garnie dé feuilles preiqu ovalss , rétrécies à leur Dale 9 élargies vers leur fommet , garnies à leurs deux furfaces de petits points glanduleux , ciliées à leur circonference , un peu velues à leur bit, allez femblibles à celles des filénes , différentes des feuilles de la précidente , en ce que certe d'inièré les a lancéolées, très-aiguës , & ge Du nc beaucoup plus longues. : Les fleurs ne fost point fafciculées, ni dif pol en cime, mus iles font fimplement :g- £ s au haut des tiges , au nombre de trois ou quatre portées fur des pédoncules inégaux. Les écailles calicinales ne font point barbuss 3 elles font ovales à leur bafe , & fe rétréciflent en: abres & pointues. Les lames des péta arges , rouges &c par-tout finsment ponètuées. C'elt une efsèce cultivée que le ci- toyen Lamairck pofède dans fon h:rbier : nous igncrons fon lizi natal. ( F7. f. ) Je doute qu'ils ne foit qu'une fimple variété de l'oœiller barbu, Œ1 Elle a beaucoup de rapports avec le dianthus japonicus de Thünberg dont je PASS rai plus bas ; mais dans ce dernier , les écailles calicin iles fost barbues , plus courtes que le tube , Les feuilies de la même forme , mais plus courtes. 3. ŒILLET à grandes fieuis 3 Dianthus grandi- forus. (N.) Dianthus floribus fabeggree gatis ÿ fquamis calycinis ovato-acutis ; tubo aimiaïo bre- vioribus. Cet œillet , originaire d'Efpagne , pouffe plu- fieurs tiges hautes d'environ un pied & demi, droites , ‘rameuks , glabres , garnies de feuilles lIbngues , lancéolées , aigués ; leur bafe torme une gaine courte par laquelle elles embraftent ia tige. Elles font très-finsment ciliées à leur cir- conférence. Les fleurs font terminales , étalées, portées la p'upart fur de longs pédoncules , la- chement aggrégéss , d'inégaie grandeur. Le ca- lice frié. Les écailles calicinales font de moitié plus courtes que le calice , ovales, ai- guës, glabres & ftriées. La lame des pétales el élargie, crénelée au foinmet A UT , seau- coup plus grande que dans les deux efpèces pre- cédentes , ce qui read cette plante très-agréable dans les parterres. On la cultive particulierem ent en Efpagne , d’où ou la croit originaire. € F.J. } re! Li . Œrzret du Japon 5 Diarthus Japonicus. Thunb. Dianthas foris dus aggregatis ffeccalacis ; fquaris calycinis acuëls , Ne 1430 drevicrious. Thunb. Flor. Japon. p..183. tab. 23 (BE que CR une tige fimple d’environ un pied , life , cylindrique , droite, mais ne à bat : rar=ment divifée vers le fommet. Les feuilles fontoppofées amplexicau ovaiss , aiguës ,entières, Abies. fans nervures, d'environ a pouce de long ; les fupérieures font eaucoup plus petites, Elles refemblent fort à celles dé notre dizuhss filenoides | mais plus courtes & un peu plus arrondies. Les fleurs font terminales , aggrégées , fafciculées , prefque en ombelle. Le calice eft gisbre & ftrié. Les écailles calicinales font ovales à leur bâfe , enfuitelan- céolées , aiguës , carinées , ciliées & terminées par une babe filiforme , d2 moitié plus courte qu= le tube. La coroliz eft crénelée. Cet œillet croit naturellemenr au japon, Il fleurit au mois d'août. - Îa 4 ln iai are Œrczer des Chartreux 3 Dianthus Carchu- Eee 5 Lin. Dianthus floribus fub eggregatis 3 Jytarmis cilycinis ovatis , artffatis , tuSum es agueil tibus 3 foliis trinervis. Lin. Syft. Le jant. 2. p. 332. ocre Ups. 105. Pollich. pal. 1 409. Mærnch. Haff. n. 352. Martusch. fil, n. 3566. Kniph. cenc. 7. n. 22. Dærr. Naïf. p. 95. Tunica fefciculis trifloris ramos terminantibus, J= Œ I s'$ ira lis ariffatis, masimis. Hal, Helv. n. Sc. Tunica Carthuffanorum. Scop. carn. edit. 2. r. 04. Flor. franc. $6o. n. 5. fauamis cal yciris : Stamp. 204. ,Q 207. D'anthus foribus aporcga ais , laxceolarrs | corollis crenari Caryop hÿllus montara. Phyllus fylveftris vu! ins. Tourn. ge 11 se ee FR Biuh. pin. Car yo: , calycula HR RAM Læf. pruff. 7% Caryopyllus barbatus arguñifolius ; pe AA ru- s, maculis purrureis SE vi illis circinnatim difpo/i- tis in umbilico afperfis. PI vern. p, mia mr Laure *v 6. Caryophylls Jyveff ris , fiore rubro plurimo , de fimmo caule prodeunte, Sis. Veron 434. tab. AP 8. fig, 2. Dianthus ( atro-rudens } foribzs apgregaiis , calysinis ovatis , ari fatis > tubo breviori- bus ; foliis conna Lis » ffrtatis. Ait vn. Flor. pedem D Gel Sÿk. nait: p: 710. + Cette efpèce di Fe re de ar fs feuriles beaucoup plus étroites , plus longues & plus roides = ; par fs tiges un pe u fcabres & an guleuf£s , eufñin par fes” pétales es velus en-deffus , & par jes si Giils plus longs que Le calice : d'ail- leurs les écaillés calicimaies font généralement plus courtes que le tube du calice, & n'ons pas cette longue barbe qui caraétérile l'œifes Durdi. Cette plante a une tige $ grêle, fimple , an qu lufe , droite, qui s'élève à la hauteur d’er tilles longues , étroi nblables à un pied & demi. Ses : fe nerveules, très-aigués , glabres , (ei celies des graminées , héritlées fur 1 bords , ce dont on s'app: + lcrfqu'on les t à la bafe ks doigts du iu2 , gaine à leur bale qui fe prolonge jufq où quatre lignes au-delfus de chaque ncœæ Sud a de s'ouvrir. Les fleurs font terminales, en tète GU En un faiceau très- -ferré , de grandeur , rarement au-delà de cinq dans chag faifceau. Le calice eft coloré & “ferrugin= particulièrement vers fon fommet. Sis écailles font ovales, ehrgie es & membraneufes far NUÉT RL bords , particulièrement ers leur extrémité, terminées par une pointe , Li & plus courte que le calice. Cette plin:e vient naturellement dans les terreins fecs & flériles de Le France , À Llitalie Suiffe, da l'Allemagne : de là £ e Ja Carnioie , &c. 2£. e Linné ne nous eft pas our en me re une efpèce difinéte, affez connue p comme l'a fait Alhon à dans le nouve an FE aptes uut ÇG | & Jyfreina raure. on au Cette efpèce, dit Ro? St: perfeétion font fufcept Et ti 516 Œ I auxquelles l'homme s’attachera avec opiniâtreté. Il faut avoir les yeux dt un boranifte exerce pour reconnoitre dans les champs cette plante quand on ne l’a vus qu cultivee. On a eu raifon de Pappeiler beuyuet parfu il eft impoilible à l’art de ra nget avec autant 4 adretfe cette malle de Heurs : ell: figure admirablement dans Îles par- terres , dans les plattes-bandes où elle préfente d: be'les touffes. On multiplie cette efpéce , en détachant des tiges du pied p Ho cel'es ‘qui ont pris des racines en touchant ” terre. 11 vaut encore mieux les muitiplier par . La larue des pétales ef étroite , Courte , char- gée de quelques dents aiguës. Cette efpèce croit aux environs de Paris dans les lieux incultes & itériles. On fa rencontre encore en All:masgne , en Italis , en Sue , dans Je Danemarck & le Gotlande. £4. (P.w ) $. ŒIiLtET prolifère ; Dianthus prolifer. Lin, Diauthas floribus aggregatis , capiratis ÿ Totamie calycinis OVILIS 3 obiufs , muticis , tubum fupe- rantious. ZEd. Dan. t. 221. Poll. pal. n. 411. Gmel. fib. 4. p. 135. Mill. Dit. n. 8. Mænch. Haff. n. 354. Kniph. cent. 7. n. 23. Dærr. Naff. P- 95: Caryonhyllus fy'vcfiris prolifer. Tourn. inf. R. h: 332. Bauh. pin. 109. Segui. pl. Veron. 26. cab. 7. 6e. 1. Caryophy'lis [ylveftris , annuus multis ca; fulis fimul junétis donatus. Morif. hift. 2.p. 563. Dianthus floribus aggr gatis > Capitulo magao , fquarmis calÿcinis obtujrs magnis. Hort, Ups. 106. Sauvag. Monfp. 144. Tunica prolifera, Scop. carn. edit. 2. n. f03. Dianthus prolifer. Lam. FI. fr. $6o. n. 7. Cet œiller a peu d'éclat; fa corolle eit pe- tite , cachée en partie fous 1-5 larges écaill:s qui enveloppent le calice : fes fl:urs réunies en tête croiflent les unes très- proch: des autres , & font tellement entaflées , qu’on n’apperçoit fouvene qu'une mafls d'écailles appliquées les unes fus les autres. Œ I Sa tige eft haute d'environ un pied, un peu œtouch£e dans fa partie inférieure , fillonnée , an- guleufe, prefque tétragone, glabre , verdatre, GI sir 6. Dianthus imbricatus, Lin. Caryoghyllus flore Pere ex fjuamis calycinis longifim> lnbricaris. rameufe articulée & feuillée. Ses feuilles font | courtes, étroites , aiguës, appliquées contre les | tiges. Les fleurs forment des têtes compactes & terminales. Les écailles calicinales font très- larges |, membrareufes , obtules > Mutiques, plus longues que le tube , d’un jaine pale ; les extérieures font beaucoup plus larges, & fer- Vent d'enveloppe générale à plufieurs Aeurs. La corolle eft pete , d’un rouge pâle, & paif très-vite. Certe plante croit raturelleirent dans les prés fecs, fur 12 bord des champs & des bois. Elle eft très-commune en France , jen All:- magne, en Italie. 8. £+ ( F. w. ) 9. ŒrLLET de Caroline; D'onthus Carolinianvs. Watt. Dianchus foribus aEgregatis à pedureulis donsis ; Jauarmis tu$o dimidio mrinorikus, Walt, Elor. Carolin. 140. Je ne mentionne ici cette efpèce que je ne connois pas , mais que je trouve citée par Wal- terius , que parce qu’elle me paroit avoir beau- coup de rapports avec le diauthus kispanieus que J'ai décrit au n°, 3 : je ne parle que des carac- tères diflinétifs fous lefquels Walterius Ja pré- fente , tels que d’avoir les fleurs agargées , por- tées fur de longs pédoncules ; les écailies du ca- lice de moitié plus courtes que ke tube : double caraëtère également appliquablz à l'œiller d'Ef pigre. Au refte . la plante dont il eff ici quef tion croit naturellement dans Ja Caroline. Tout porte à croire qu’elle elt différente der ceile d'Efpagne. #*, Fleurs folitaires. Phfieurs fur Li même :i 10. ŒiLTET desfleuriftes; Diarthus caryork:1- dus. Lin. Dianthas floribus fulirariis; [quais ca- A te SE ue dycinis fusovaris, breviffiris ; corollis crèuatis. Hort. Ciiff. 164. Horr. Ups. 104. Mat. med. 117. Rey. de L 4. .KCy Lugdb. 443. Sauvag. monfp. 145. Mill, Di&. n. 5. Regn. botau. Caryophyllus fylvefiris biflorus. Bauh. pin. 2c0. Prodro. 104. Tunica ramis uni & bifloris , petalis lavibus , flipulis calycinis brevifimis. Hal. Helv. n. 896. Betonica coronaria, five caryopkyllus jilvef tris vulgaiffimus. J. Bauh. [IL 354. a. Dianthus curonarius. Lin. Carÿorhyllis hor- tenfs , fimplex , flore majore. Bauh. pin. 208, T'ourn. 331. Lam. Flor. £, $6o. n. 17. Idem. Illuft. gener. tab. 376. fig. 1. Caryophyllus altilis major. Bauh. pin. 207. Cz- ryophyllus maximus ruber & variegatus. Bauh pin. 209. Vuig. Œiliet à bouquets. Œlllet grenadin. Giroflée , &c. Hort. CA. L. c.. Knorr: del. 4, tab. N. 72. Caryophylius fpicam menti referers, E. N. C. is p. 368. tab. 9. Hort. CL#. 164. Phil bat, $. Vulg. Œïllet en épi. 11 eft peu de fisurs plus recherchées que celles. de lœillet ; il en eft peu en effet qui le méritent davantage. Tranfportées de leur fol natal dans nos Jardins , elles s’y montrent fous toutes fortes de formes ; elles offrent à l'œil un fpectacl: varié de couleur q#'on ne fe laffe point d'adm rer. Un théâtre d'œillets difpofé par li main d’un hi1- bile Azurilte eft une des plus brillantes proauc: tions de l'art en concours avec la nature. À ce luxe de couleurs, l'œiller réunit ercore l’avan- rage de recréer notre odorat par Les plus doux parfums. Il n'eft point de fleurs qui affectent plus delicieufsement les deux fens. . Mais le naturalifle qui aime à obferver la na- ture dépouillée des or:emens de l'art, fe perd au milicu de cette variété d’œiilets multipl és par la culture, & qui ne doivent leur éclae qu'aux dépens de leur poftérité. 1] eft en effet bien difficile d'affirmer avec certitude à quelle efpèce d'œillet fimple nous fommes redevables de ces belles variétés. Je crois qu’on doit Jes rapporter , non à une fcule, mais peut-être àdeux ou trois. L'orillet fauvige qu'on rencontre dans les Heux incultes de ros provinces méridionales , & dont le citoyen Lamarck poflède desexemplaires qu'on lui a envoyés des Pyrénées , eit celui qui me paroit devoir être le type principal de la plupart de nos œill:ts des jardins. C’ef cel dont je vais donner la defcription, & je rapporte la fynonymis des Pauhins &: d'Halier, Je ne crois pas que la fynonymie de Seguies citée par Linné puiffe convenir à cette efpèce. Voyez plus bas le n°. 21. La plante dont il eft ici queflion a une racine de l’épaifleur du doigt, noträtreen-dehors , blan- che en-dedans. Elle pouffe des tiges qui s'étalene d’abord fur ‘a terre, & pouflenr des feuilles aui partent du colizt de la racine, font difpofé:s circulirement &c fe recouvrent les unes !es au- tres. Elles font longues, étroites, très-gigués , ghbres, d'un vert gliuque , épaiffes , canalicu- lées & prefque anguleufes extérieurement fur ja nervure dumilieu. Du centre de ces feuilles s’él2. vent des tiges d’environ un pied, liffes, cylin- driques, articulées , droites, d’un vers clair ranufiées vers leur extrémité. A chaous articu- htion , elles font garnies de deux feuilles appo- ées femllables à cell:s du bas , mais ordinai- rement plus courtes, & qui diminuent à melure qu’elles font plus proches du fommer. CO Q 518 Œ TI rieur de longs que le calice , roulés en-dehors en forme ds cornes. Cette plante croit naturellement en Jialie , en FEfpagne, dans les Pyrénées, fur les collines fléiiles. On la rencontre auili dans les provinces méridionales de France. Je l'ai ob- fervée aux environs'de Marfeille. 22. ( V.v.) En laiffant aux fleuriftes le foin de nous ex- pofer les belle: variétés qu: l’on obrient de cet œiller, je me bornerai à citer ici les plus re- marquables & les plus trsnchantes, telles que les préfente l’abb£ Rozier dans fon Cours d’agri- culture. La première eft l'œilkt à bouquets ou à couronne , ainfi nominé, parce que l'arrangement de fes pétales femble former une couronne, lorf- que 1 fleur eit double ; ou grrofiée, à caufe de fon odeur agréable & pénétrante qui approche de celle du girofs: ; où à rarafiat, parce que c'eft avec fes fleurs que.les confifeurs compolent le rauñat de ce nom; enfin, on le nomme auf très-vulzairement greradin , parce que la couleur de f: flzur approche fouvent de celle de la gre- nade. rensdin à fleurs fimples a produit celui à Aeurs femi-doubles, qui, malgré la multipli- î fes pétales, ne laïile pas de produire ences. S1 largeur n'excède ordinairemetit un écu de 3 l'vres. Les femenc:s du zurs femi-doubles ont produit les sftÀ-lire tous ceux dont les pé- aux , & dont la forme , dans É mile à ceile d'une houvpe. Rèces jardinières ont finguiière- la groffeur de la fleur & pou ment varié les couleurs. Leur calice fe fend rarement. La variété 6 , oul’œilleten épi, d'anrhus in- bricatus , à uue forme bien fingulière. Les écail- les ! ds forte que le fommer de la tige réffembie à ua épi quarié fans barbe & au haut duquel la fleur sé le longueur : c’eft là tout da variétés bien caradérifé ls œilets dont la fleur eft très- tère elt d’avoir à ia c'rconfé- £talss dout le limbe eit . Un autre g:nre eft compolé par ample. Son caraéter rence de la feur, &s p Œ I & trèsmulcipliés qui garniffent genre de variété fournit oruinairément les fleurs las plus amples, & donne au cultivateur beau- coup de foins & de peine:, afin de mettre la. fleur en état de figurer fur un amph'théarre. In: faut pas confondre cette variété prolifère avec une autre affez rare , qui pouffe du centre de fa leur une tige de deux à trois pouces de hauteur, &c au haut de laauelle on voit naître, végéter & fleurir une autre efpèce en tout fem- biable à la première. Celle-ci mérite certainement pins que toute autre le nom de prolifère. La manière d’être des couleurs a établi de ncu- velles diftinétions ‘dans les efpèces jardinieres , cependant fubordonnées à leur forme. On l:s a civilées en fleurs à une feute couleur, en fl:urs de couleur piqueiée, & en fleurs à panache , de couleur diflérente de celle de la fleur. On appelle Bifarres ceux dont le piquetase ou les panaches font de trois ou quatre couleurs diffé- rentes, Enfin , les œillets de couleur jaune for- ment un ordreà part. Cesefpèces jardinières que l'on différencie par les couleurs, varient fouvert d’une année à l'autre, furtout pour les panachées, fans doute parce que la faifon ou le défaut dans la culture ne leur a pas permis de fe foutenir : cependant , fi on multiplie ces efpèces par les marcottes, fi on leur donne tous les foins qu'elles demandent, elles reprennent leur première cou- leur. Quelle d ftance immenfe ent'e l'œillet type à cinq pétales, croiflanc fpontanfment dans les champs , & l'œillec de lamphitheätre de qua- torze à dix-huit pouces de circonference. La nomenclature adoptée par les flzurifles eft un afemblige de mots vuides de fens, puifque Jsurdénominationne caraétérife pas la fleur qu'elle dait défianer. Ses nains d’empereur , de prince de Drunfwick, de Turenne , de royal, de fu- perbz , &c. nepréfentent aucune idéerelarive à la Azur. Ces nomenclatures, ces catalogues faf tueux varient d'un pays à unautre , & doivent néceffairement varier chaque année par les feinis qui font la feule & unique manière de s’en pro- curer de nouvelles. Voici les qualités que les fleuiftes exigent dans les œillets pour mériter une place dans l'am- hithéätre. 1°, La tige doit être forte , en état e fupporter le poids d2 la fleur fans Re courber. ©, Les pétales de la fur doivent être longs, larges, firmes & faciés à développer, ou, comme s'expriment les fleuriftes,, les fleurs doi- vent. re. des fl'urs litres. 3°. La tcapfule du- milieu ne doit pas avancer trop au-defius- des pétales. 4°. Les couleurs doivént être brillantes P d tréslarge, & dans le centre de ces pévales , déja À & marquées également fur route la fleur. ÿ°. La Œ “+ fleur doit avoir affez de pétales pour étre épaifle , élevée dans fon centre, & pour qu'elle foit parfaitement ronde. 11.ŒILLEr à petites feuilles; Dianchus dirrinu eus. Lin. Dianthus floribus folirariis. Squamis calycinis oélonis , florem fuperantibus. Syit. plant Leers, herb. n. 322. Mill. Dict. n. 224 nr 2e Po 354: lé. Caryophyllus fylveftris prolifer Tourn. init. R. herb. 352. Dill. g ged. p.117. Der hift. 290. ete prolifero cf 115 , UñicO EX quokber capitulo fiore. Bauh. pin. 219. Je ne connois pas cette efpèce. Linnéus la regarde comme très-voifine du dianthus prolifer, au point de donter fi elle en eit vraiment diftincte : il croit même que c'eftune hybrilz. Aurelte, elle eft fort petite. Ses feuiliés fonr courtes & très-étroites. Sa tige eft rameufe. Ses flurs font fimples, terminales, & point age lice eft garni à fi bäâf= ne de huit écailles imbri- quées , très-obtufes, dont les intérieures font plus grandes par & gradation, & plus que. le calice. La coroile eft d’un rouge pk, courte, à peine plus longue que le ne La diférerce qui exilte donc entre cetre ef l'œiller prolifere, c'eft que la premièr coup. plus petite, ayant à peine fix po haut, que fes fleurs ne font pas ager réunies comme dans l'œillée prolifère ; mai welles font fimples & folitaires à l’extrémit de chaque rameau. Cette plante croit en Été & dans l’Allk:magne. #4. 12. ŒILLET du Levant; Dia:this Domeridia- nus. Lin. Dianthus ‘floribus folitariis : fjuaris ca- lycinis binis, cordatis ; breviffinis, ginatis fubintegerrimis. corollis emar- Caryopky L us fylveftris & faxatilis, flore magno Faëleo , fudts ad fpadiceum vergente. Tourn. corol, 25. .Cette plarte a de grands rap diarthus cars Fos , felon linné tiplie peu par {es racines: ports avec Île : ; elle fe mul- Sa tige R divife en trois ou quiire rameaux longs , fimple es & uni- lea calycinales flere es. Il n'y a que deux écail! curtes, aiguës , mais point toile eft june, d’un vert baeh Les pétales font roulés fur leurs côtés, cont d'un EbtÉe point développés : ÉCRITES puis Ci courts que le tube du calice, très-obtus , un p°t crés , marqués d'une ligne dans leur j: Les étanires font bl: inches, auf longu le calice. Les pifils s'élèvent à la mène Bei que la corolle. La fleur ne s'ouvre qu’à là dou- zième heure du jour , &fe ferme vers dix heures du foir. Il parcit que ce qui diftingue effentiellement te mn I $ +9 cette efoèce de l’œil/et des fleurifies eft de n'avoir que deux écailies calicinales , & les pétales fim- plement écliancrés & prefque pointeréneies. Cerre plante croit naturellement à Conftantinople & aans la Paleitine. 2£. 13. ŒILLET ghuque ; D: Dianthus floribus ceolatis, Guateris Syft. plant, 2..p. antk: S: glaxcus. T Je si Se LATRIS caly cinis la Lia. FADES olits creratis. Uof ‘104. Mill Did: n. 3. Filhih. © er. 2 65. Pall. it. 1. p. 193. Alben. Flor. p:d. n. LS 50. Tunica ramofor puree. Dill. ; fore candido cum Eitham. 400. tab. Cette plante a des racines f5reufe s'élèvent, plufeurs tiges cyündriques , A Dr d OÎTES, qui fe divifent en rameaux foibi s, étaiés % nombreux. Ils font garnis de feuilles cour- Fes , glauques, linéaires, un peu rudes quand on les glife etre les doigrs. Les fleurs font foli- taires & terminales. Les Se caivcinales font HenEauEes: un peu aiguës, SHARE m£ént au nombres de quatre. La corolie ef blanche , ma- quée dans fen centre à l’uncercie coule ur de pour- pre , crénelée fur fes bords. Les anti font violettes; les piilils roulés à leur He met & un peu plus Jongs que | la corolle. C:tie plante fleinie zu mois de juin. Elle eit fans odeur. “Elle croit naturellement parmi les rochers dans la province de Sommerfet & dans ousiques autres parties de J’Angleterre. On la rencontre auf dens la Si bérie, JL, 14. ŒILLET d'Afrique ; Dianthas floribus folitaris : ceolatis , ternis , brevi Aït. Fort Kew.:2. p: 90 corolla pure 258. fig. 348. Ter LES qua Selon Aiton, cette efpèce, aui a be de rapports avec la précédente, en dif 1e. par fes ptake es qui font échanercs , & à crénelé 5. 29. par l’abfence du cercle qui décore le centre de hf 0 ï leur a cus, Les ges s font ramifiées, & po et trémité de chaque ramceu une fleur foli écailles calvcinales font au nombre cs quatre , courtes & lancéolées. Les pétales font blancs: -en- ss d un VIT blanchatre en-deffous , & d’une Et aite à leur extr émité , tant en deffus 15, Cette P: e eft Or iginai ire du ca 1P rance où le CToiIt natute “te CINeNT: . Elle fleurir au mois 16. ŒIiLLET couché ; Dianthus deltoïdes. Lin. Diañthas floribus ne Jquarris culycinis len- ceclatis binis ; corollis crenaris. Ein. Syit pl 2. p. 335. Hort. CLifr 162. Fior. ju 342 51302e Sauv. Monsp. 143. Mill. Dit. n. 1. Pollich. pal. n. 412, Mœnch. Dar He 0255. Natbsehs Sii. Le g2a Œ I a. 208. De neck. p. 195. Dœir. naff. p. 95. Dianthus forious ff Nfolitariis, fquamis calycinis cubo parum minoribas , corollis ferretis punétatis. Zinn. gœtt. 196. Caryophytlus minor repens nof- tras. Rai. hit.938. Dill. ettham. 402. Caryophyllus Erplex firinus arifolius. Eauh. pin. 209 Tourn. ind. R. herb. 332. Betonica caronaria , feu caryo- payllus minor, folio viridi nigricante, repens. Bauh. hit. 3. p. Dianchus fapinus. Lam. Flor. re $ 60. n. 70: 4 Cette plante eft très-petie : elle n’a fouvent pas deux pouces de haut, Jorfqu’elle croit dans des trreins arides : fatige eft droite , uniflore , rarement rameufe ; mais Jerfqu’elle eft mieux rouriie , elle poufle des tiges longues de fix à fept pouces, grêles , tout-à-fait couchées dans Jeur jeuncfie , redreflées lorfqu’elles fleuriffent, ers leur extrémité. Ses feuilles font & rameuf.s v courtes , linsaires au bas de la tige; elles de- viennent pius étroites & pointues à mefure qu'elles font plus proch:s du fommer. Ses feurs font fohtaires & te:minales , de couleur rouge , quelquefois un peu panachées de blanc à l'entrée de la corolle. Il n’ÿ a que deux écailles galicinales lincéolées, aiguës , avec lefquelles il ne faut pas confondre deux petites feuilles oppo- fées très-proches du calice , qui reffemblent beau- coup aux écailles, mais plus longues, plus ai- guës. Les pétales font au nombre de cinq, Pe- tits, dentés à leur fommet. Cette plante croit fur le revers des collines dans les bois , les lieux incultes ds l'Europe. Je l'ai rencontrée en Bre- tagne dans les environs d’Autrain fur le chemin de la Rouerie. Elle étaic encore en fleurs au mois d'oétobre. 2%. (V.vw.) 16. Œiccet de Montpellier; Diarthus Monf peffulenus. Lin. Dianthus florisus foditariis 3 fqua- mis calycinis fubulaus, longitudine tubi ; corollis mulifilis ; caule ercéto. Lin. fpec. plant. 588. Diauchus florious folitariis : fqaamis calyernis Jubu- Latis, tubum eguañtibus ; petalis multifidis. Amœnit. scadem, 4. p. 313. Gouan, Fior. Monfp. 238. Sauvag. Monfp. 144. n. 264. Lam. Flor. fr. 560, RES CUS E Cette plante, felon Gouan, eft à peine dif- tindte du éienthus plimarius , ayant lorifice de la corolle, tantôt glabre, d’autres fois pabef- cent. Sauvage paroît vouloir en faire une variété du dianthus chinenfs ; enfin le citoyen Lamarck Pa réuni comme une des varictés de fon diaurhus frrbriatus. Selon Linné , cetre plante a un racine fibreufe, d'où s'élève un2 tige d'environ un pied. Toutes les feuilles font graminées , longues , laches, de couleur verte , mais point glauiues. Les feurs font prefque folitaires. Les écaiiies caly inales , au nombre de quatre , funt élargies à leur bâfe, | Œ I lancéolées , fubuiées , de la longueur du cil'ce ; rouffitres à leur fommer. Les pétales font pro- fondément découpés & multiñdes, comme dns le dianthus plumarius, mais mens que dans le dianthus furerbus , qui a les écailles plus courtes que le calice. D'après cette defcription de Linné ; cette Jante fe trouve diftinguée du diunth:s plumarius ar fes écailles calisimales auffi longues que le calice , tandis au’elles font beaucoup plus courtes dans le dianthus plumarius : le même caraétère la diftingue du dienthus fuperbus ; il ef vlus diff- cile de la féparer du dicnthus Chinenfis , finon par les feuillss plus larges dans cette derniere efpèce , qui ef au beaucoup plus rameufe , & dont l25 écailles calicinales , inégales entre elles, fonc la plupart plus courtes que le calice & la corolle fimplement crénelée. Cette plante croit dans les environs de Montpellier & à Sé- none. 2£. 17. Œuzcer de la Chine; Dianthus Chinenfis. Lin. Dianthus floribus folitartis : fquamis calycinis fusu- latis, patulis , tubum aquantibus , coro!lis crenatis. Lin. Syft. plant. 2. p. 336 Mort. Cu. 104 Hort. 104. Roy. Lugdb 443. Mill. Dièt. n. 10. Carophyilus finexffs, fupinus, leucoii folio 5 fore unico, Tourn. aét. 170$. p. 348. f. 5. Mill. icon. DURE Os ss Citte plante s'élève à la hauteur d'environ un pied fur un2 tige droite, verte, cylinäri- que , articulée, très-rameufe. Les feuilles font oppofees , connées à leur bafe , lancéolees , pla- nes, un peu élargies , aiguës , alabres & vertes. Les fleurs, folitaires à l'extrémité de chaque branche , formert une aflez belle panicule. Les écailles calisinales font inigalzs entr’elles , lar= ges, fubulées ; les plus longues font à peine auifñ longues que le tube. La corolle eft crénelée fur les bords extérieurs. Cette cfpèce , dit Miller, n’a point d’odeur, mais Les fleurs fontextrêémement variées & la cul- ture l£s a fingulièrement perfeétionnées. Quelques- unes d’entr'el'es , qui font devenues très-doubles , ont un fi grandnombre de pétales , & offrent des couleurs fi vives, qu'on ne peut pas voir une fleur plus riche. Flle fleurir en juiller, & les fleurs fe fuccedent jufqu’à ce que la gelée les arrête. Leurs racines fubliflent deux ans dans une terre sèche. Cette plante eft originaire de Chine. On la cultive dans tous les jardins des curieux. 2£. (OP ven) 19. Œizcer mignonette; Dian:hus fiperbus, Lin. Dianthus floribus paniculatis, quais caly- cinis brevibus acuminatis ; corollis mulrifide-capil- laribus ; caule eredo. Lin. Spec. pl. 589. Amœn- acad, 4. p. 272. Flor. fuec. 2. p. 383. Jacq. ebfer- Œ I obferv, p. 40. tab. 25. Œd. Dem. tab. 578. Mill. Diét enr Palliter. 2p.4560- Poll Pal "ne 413. Mænch. Haff. n. 356. Kniph. cent. 11. n. 39. Tunica petalis minutiffimè laciniaris. Hall. Helv. n. 808. Tunica montana altifina, flore tenuiffine laviniato. Rupp. jen. 2.p. 118. Caryoshyllus fim- plex, alter; flore Lacin'ato, odoratiffirso. Baubh. pin. 210. Caryophyllus fylveftris V. Cluf. hift. 1. p. 284. Dianthus fimbriatus. Var. æ. Lamar. Flor. fr. 56o. n. 21. Caryophyllus fylveftris , alter ; flore laciniato odoratiffimo. Tourn. inft. R, h. 331. Cette efpèce eft une des plus jolies de ce genre , aprés l’œillet des fleuriftes : elle fait l’or- nement des plattes-bandes dans nos jardins. Va- riée dans fes couleurs , elle répand encore , fur- tout le foir & le matin , une odeur des plus agréables. Elle fe diftingue principalement par fes pétales profondément laciniés. Sa racine eft petite, nouesufe , blanchôtre , rampante. Il s’en élève des tiges grêles , fou- vent un peu couchées , fur-tout à leur bafe, hautes au plus d’un pied , d’un vert glauque, divifées en rameaux nombreux qui forment une affez belle panicule , les feuilles radicales font nombreufes & fornent une efpèce de gazon au bas de la plante ; elles font un peu élargies, rudes fur leurs bords , plus etires le long des tiges. Les fleurs , folitaires à l'extrémité de chaque brancre , forment par la divifion des rameaux , une panicule étalée. Les ! écailles calycinales font élargies , fubulées, beau- coup plus courtes que le tub2. La corolle eft de couleur purpurine ou blanchätre , ordinaire- ment velue ou pubefcente à fon orifice , agrea- blement laciniée & frangée. Cette plante croit en France & en Allemagne dans les prés, fur le bord des ruiffeaux où elle fleurit au mois d'août & de feptembre. 2£. ( 7. v.) 19. ŒILLET plumaire; Dianthus plumarius. Lin. Dianthus floribus folitariis; fquamis calyciris fubovaris, brevifimis ; corollis mulrifidis , fauve pu- befcentious. Lin. Syft. pl. 2.p. 356. Mill. Diét. n. 4. Gmel. fiber. 4. p. 135. Weig. Rug. n. 278. Scap. Carn. edit. 2. $o$. fub tunica. Tunica foliis glaucis patentibus , floribus ferratis, faucibus lanuginofis. Hall. Helv. n. 807. Diarthus floribus folitariis petalis multifidis ; baff caralicu- latis. Hort. Upf. 105. Sauv. Monfp. 143. Dran- thus floribus folitariis, corollis lacero partitis ; [g2a- mis calycinis ovatis , acutis. Flor. fuec. 344. D'an- thus petalis mul:ifidis. Flor. lapp. 170. Hort. Clif. 174. Roy. Lugdb. 443. Caryophyllus [ylveffris flore Laciniato fîne corni- culis odoro. Bauh. pin. 210. Caryophyllus f; lwiffris, floribus lanuginofis , hirfut:s. Tourn. init. R.h. 337. Botanique, Toms IF. Œ I s2t Bauh. pin. 210. Caryophyllis fylveftris V, fpecies alia. Cluf. hift. 1.p. 284. Cette efpèce diffère fi peu de la précédente, que ce n’eft pas fans raifon que le citoyen La- marck les a réunies dans fa Flore françaife , comme varietés d’une même efpèce. En effct, la diffé- rence la plus frappante eft que l'œilet migno- nette , comme nous l'avons dit , a fes riges très- ramifiées & formant une large panicule. Celui-ci au contraire elt trés-fouvent uniflore; fa tige eft fimple , quelquefois ramifiée , mais bien moins que dans la précédente. De plus, l'entrée de la gorge de la corolle n’eft que légèrement pubef- cente , quelquefcis glabre, comme Je l'ai ob- fervé dans un individu que le citoyen Lamarck a rapporté du Mont-d'Or. Au trefle, ce n’eft ici qu'un caraëtère bien incertain. Les tiges font droites, courbées & rampantes à leur bâfe ; elles font garnies à leur partie in- férieure de feuilles en gazon, étroites, aiguës, affez longues. Les fleurs font d'un rouge clair, découpées en lanières érroires ; le calice eft long # éuoit; les écailles calicinales courtes & fu- bulees. Cette plante croit en France, en Au- vergne & au Canada. L (F.f.) 20. ŒrLLET mufqué; Dianthus mofchatus. Gmel. Dianthus fquamis oveto-obtuffs ; corollis profurdè mulrifidis 3 foliis filiformibus fubulatis. Gmel. Svf, nat. 2. p. 711. Joh. Meyer. Boehim. abh. 1787. DI316. Caryophyllus fimbriatus. La. FI. fr. $6o.n. 21. Var. 8. Caryoçhyllus flore tenuifimè diffétto. Touxrn. inft, R. h. 331. Bauh. pin. 209. -Betonica coronaria , cenuiffime diffeëta , five caryophyllica fuperba , elarior, vulgaris. J. Bauh. 3. 330. Superba alba, medio co:olla purpuro violacea obfoleta cin&a. Lob. icon, +50: Vulg. La mignardife. Il eft éronnant aue la plupart des auteurs bo taniftes n'aient point parlé de cette efpèce quoi- que très-commune dans nos jardins , & trop dif tinéte de l'œiller des fleurifes , pour qu’on puifle Pavoir confondre avec lui. C’eft ce joli petit œillet printanier que rout le monde connoît, qui forme des plattes-bandes fi agréables dans nos parterres , & répand une odeur fi délicieufe , qui tient un peu du mufc. Cette plante eft petite , a une racine grêle, rampante , qui poufle d°s tiges nombreufes, foi- bles, très-ferrées, ramifiées en panicule, & for- ment des touff-s gazonneufes d'un vert glaucue. Ses feuilles font petites, étroites , fiiformes & fubulées. Ses fleurs font terminales ; elles ont un | calice long & étroit ; les écailles de fa bi‘e fons petites, ovales, obrufes. La corolle eft très-fine- ment & profondément M bianche à fes A RL Œ 1! bords d'un pourpre violet ou d'un rouge clair dans fon centre. Elle Reurit dans nos jardins avec les premières fleurs du mois de anni, & difparoit avec elles. J'ignore fon lieu natal. 3L. ( F7, [.) 21. ŒILLEr fauvage ; Dianthus fylvefiris. Jacq. Dianchus ceulibus fibunifloris, [quamis calycinis, brevifimis ; corollis crenatis ; foliis anguftiffinis rigi- dis , fibulatis, fupra fulsauis. Jacq. Coll. V. 1. p. 237. 1con. pl'urar. M,"re V. 6, Idem caulibus febparisulatis, altioribus. acq. icon. rar. eadem. Caryophy lus fylveftris flore rubro irodoro , calyce olongo, cum brevibus unguibus, Segui. Plant. veron. 1. p. 435.1. 8. 73? Jacauin, qui nous a donné de cette efpèce une très-bonne figure , n’a ofé y rapporter aucun fynonyme, les auteurs ne s'étant pas expliqué 2flez clairement. Il eft en ef2t peu de genres où il fe foit introduit plus de confufion, inconvé- nint prefque inévitable pour toutes les plantes que leurs qualités brillantes ont fait comber entre les mains des fleuriftes. Je me borneraï donc à préfenter la defcription de cette plante telle que Jacquin nous la donne. Sa racine eft brune , ligniufe , arrondie, ra- meule, garnie de filimens courts. Elle fe divife en plulisurs jets, d’où s'élèvent quelques tiges munies à leur bafe de feuilles en gazon , étroites, à peine larges d’une demi-ligne , d'environ un pouce de long , fubulées, marquées d’un fillon longitudinal, point glauques, mais d’un vert de gramen , roides , un peu fcabres au tact, ciliées fur leurs bords , lorfqu’on les examine à la loupe. Les tiges de trois à quatre pouces de hiut en- viron font de même couleur que les feuilles rudi- cales , d’une teinte violett: à leur extrémité, errondiis, n'ayant que deux ou trois articuli- tions. Elles fe terminent par une fl:ur , rarement d'ux. Le calice eft cylindrique, à cinq petites dins à fon fommet, légèrement ftrié , un p:u violet à fa bâfe , d’un vert clair ailleurs ; quatre écailes oppof es, courtes , ovales , arrondies, acuminées à leur fommer. La corolle eft com- pofée de cinq pétales d’un b:au rouze, à cré- nelues aiguës a leurs bords vers leur fommet; l'orifice n'eft pointe du ‘out pubefcent : elle n’a aucune odeur. Cette plante croit f rles rochers flériles & crétacées des monragnes de la Car- niole, & dans plufisurs li:ux de | Allemagne. La variété 6 eft remarquable en ce qu’elle eft gigintelque en comparaifon de celle dont je viens de parler. Elle s'élève de près d’un pied & demi de haut. Ses tiges fe ramifient, portent plufeurs fleurs dont le caractère eft le même que dans la petite efpèce. Jacquin ne l’a rencontrée qu'une feule fois au milieu des petites. Il m’a Œ I paru que la plante décrite par Séguier, des en- virons de Veronne , avoic bien des rapports avec cette variété, beaucoup plus qu'avec le d'anthus trodcrus de Goœærtner, quoique cet auteur en cite la fjnenymie d’après Liune. Voyez à ce fujec l'efpèce fuivante. florus. (N.) Dianthus frliis fubulatis, rigidis , bre- vê us ; Calycibus pralongis ; limbo peralorum brevif- An dianthus inodorus. Goœrtn. de fruét. & fem. vol.2. p. 227. tab. 129. fig. 13- Lam Illuft. gen. tab. 376. fig. 3. Cette efpèce eft remarquable par la longueur de fes fleurs dont les onglets ont plus d un pouce de long , tandis que le limbe de la corolle , en comparaifon de cette longueur , eft tres-petit , n'ayant que trois ou quatre lignes de develop- pement. Cette plante a fa racine & le bas de fes tiges ligneux : elles deviennent enfuite hsrbacées, vertes , cylindriques, divifées en rameaux un peu étalés , formant une panicule. Les feuilles vien- nent d’abord en petites touffes au bas des tiges, & enfuite oppofees à chaques nœud des bran- ches, Elles font nès-court:s, d’une couleur un peu glauque , roides , fubuises , & même piquantes à leur fommer. Les fleurs folitaires fe préfentent en panicule par la difpofition des rareaux. Elles ont un calice long , écroit , reflerré à fon ori- fice, de forme un peu conique , divifé en cinq dents lancéolées , aiguës. La corolle eft à cinq péta es dont les onglets font très-longs , étroits, blancs , t:rminés par un limbe court, un peu ovale, avec quatre ou cinq petites dents obtufes au fommet. Les écailles calyciñales font beau- coup plus courtes que le calice, inégalss, imbri- quées , ovales, rerminées par une pointe fnbulée. Celies du bas font un peu écartées des autres, & décurrentes fur les tiges. Cette plante a été envoyée au citoyen Lamarck par le citoyen Pour- ret qui l'a recueillie dans ies environs de Nar- bonne , où elle croit naturellement. 2£. ( V.f.) Un autre exemplaire venu d’Efpagne offre les méênes caractères, mais il eft plus ramañlé ; les feuilles font très-courtes , un peu velues, les tiges non rameufes , l2s racines très-ligneufes & rabou- gries. Je crois que ces diff rences font dues au fol où eft né ce dernier exemplaire. A confidérer la figure que Gœrtner nous à donnée du calice & des femences de fon Diar- us inodorus. Il eft impoñible de ne pas y recon- noitre celle que je viens de décrire , du moins quant aux parties deflinées. On y retrouve fes calices longs , étroits; la difpofition des écailles calicinales, dont quelques-unes font écartées & décurrentes fur la tige. C’eft ce même caractère D: qui me porte à croire que Gœrtner s’eft trompé en citant , pour cette plante, la fynonymie de Seguier que j'ai rapportee à l’efpèce précédente, Ilne me paroît pas non plus que cet œi let puiffe être une des variétés du dianthus caryophyllus, auquel Gœrtner le rapporte également en y ap- piquant la phrafe de Linné. Quelques exemplaires de cette plante avoient été envoyés fous le nom du dianthus arborefcens. En confultant la figure que nous en donne Profper Al;in, toute médiocre qu'elle eft, il eft faciie de reconnoitre qu'il y a beaucoup de différence entre c:s deux plant-s, en ne coifidérant même que le port. Celle de Profper Alpin n'offre point dans fes tiges & fes feuilles la rigidité de la nôtre : elles font plus écartées, plus diffufes , & les fleurs bien plus courtes. 23. @ILLET filiforme. Dianthus filiformis. F1. fr. Dianthus foliis lincaribus ; calycibus angulatis ; Jauamis calycinis quatuor tubo brevioribus ; corollis emarpinatis. Gyrfophylla foliis linearibus , calicibus angula- tis, &c. Willich. obfer. n. 64. Tunica celÿcibus relviformibus. Hall. Helv. n. 902. Tunica Jaxifraga. Scop. carn. edit. 2. n. 506. Dianthus faxifragus. Lin. fpeét. plant. 1. p. 413. Dianthus radice re- pente, ramis decumbentibus , foliis fubuluris. Roy. Lugdb 444. Betonica coronaria. $, tunica minima. Bauh. hift. 3. p. 337. Hall. Gyrfophylla fax fraga. Lin. Syft. plant. 2. p. 328. Caryophyllus jaxifragus férigoficr $. caryophyl- dus fylveftris, flore minimo. Bauh. pin. 211. Lychnis Pamila caryophyllata , flore rubello , italis hemor- rhoïdalis Aldrovando. Barr. rar. 64. tab. 998. Ca- ryophyllus minirus mur:lis. Tourn. init. R. h. 333. Tunica minima. Tuz:db. 1191. Quoique cette plante fe préfente fous le port des gypfephylla , parmi lefquels en effet plufisurs auteurs l'ont rangée, cependant , par l’examen e fes caractères génériques , l’on eft forcé de convenir avec le citoyen Lamarck qu’elle doit être placée parmi les œillets , ayant comme eux pour caractère eflentiel, plufieurs écailles calici- nales à Ja bâfe du calice. Elle pouffe des tiges filiformes, nombreufes, foibles, très-rameufes & hautes de cinq à fix pouces ; elles font un peu coudées à leurs arti culations, garnies de feuilles oppolées, linéaires, trés-étroites, prefque capillaires & aiguës. Les fleurs font terminales, folitaires, paniculées par Ja difpofition des rameaux. Les calices font pref que campaniformes , à cinq petites dents aiguës à leur fommet, environnées à leur bâfe par quatr: écailles ovales , pointues , fcarieufes en leurs bords, & de moitié plus courtes que le calice. Les pétales, au nombre de cinq, (ont trés-en- Œ-I s23 tiers, échancrés à leur fommet , ‘d’un rouge pale & marqués vers leur bâfe de trois raies purpurines. Cette plante croit parmi les rochers dans les provinces méridionales de France , en Allemagne & en Suiffe. 2. ( V.w. ) 24. ŒILLET pourpre. Dianthus purpureus. (N.) Diinthus fquimis ca 'ycinis tubo dimidro brevioribus À acutis ÿ corollés irregerrimis. Lam. Iluf. gen, tab. 376. fig. 2. Cet œillet fe difingue parfaitement bien de f2s congénères par fa fléur coute, ramañlce, & par fes pétales entiers, arrondis, fans cré- nelures ni échancrures. Ses tiges font droites , friées , un peu angu- leufis, coudées à leu s articulations , fur-tout à celles du bas, d’un vert glauque , peu rami- fées. Les feuilles font courtes , enfiformes, glau- ques, très-aiguës , très-finement ciliées fur leurs bords , lorfqu’elles font vues à la loupe , la ner- vure du milieu extérieure eft anguleufe. Les fleurs font folitaires, terminales, d’une belle cou- leur pourpre. Le calice eit court, gros, flrié, environné à fa bafe por quatre écailles larges , oppofées , membraneufes fur leurs bords, da moitié plus courtes que le calice , terminées par une pointe aiguë. La corolle cft compofée de cinq pétales à courts onglets, terminés par un limbe arrondi, très-entiers. Les étamines fonc plus longues que le calice ainfi que le piftil. Cette plante a été cultivée il y a plufieurs années au jardin du Muféum d’hiftoire naturelle. ( F. f.) 25. ŒILLET nain; Dianthus glacialis. Jacq. Dianthus floribus fuliariis, fubacaulibus : Jauamis calycinis elongatis , acuminatis , tubum fuperantibus : foliis linearibus , flore longioribus. Haënk. apud. Jacq--coll:.2, p.84, Dianthus ( glacialis ) floribus fubacaulibus ; feua- mis calycinis elongatis , acuminatis ; tuburn fune- rantibus ; foliis linearibus florem fiperantibus. Gmel, Syft. nat. 2 p. 711. C'eft ici une des plus petitzs efpèces connues. Ses fleurs n’ont prefque point de tise, & fa corolle ef fi petite qu'elle échappe à l'œil. D’après ce f ul caraëtère, on ne la confonira pas avec 1 œil2t ces Alpes dont la corolle eft très grenée, & quieft un géant en comparaifon de celui-ci. S-lon Jacquin, cette p'ante à une racine droite, fufñforme , d’un brun jaunâre, rameufe, qui poufe b aicoup de fibres latérales & étalées. Elle produit un gazon épais de feuilles urès- feirfes , linéaires , étroites , entières , un pen élergies vers le fommet, obtufes, quelquetois un peu aiguës, canal culées dans leur milieu à leur partie fupéiieure , très glabres , d’un vert gai, un peu épaifles & charnues , de quelques Vyvz ‘24 Œ I lignes de longueur , d'environ une ligne de large. Les fleurs font feñiles , où portées fur une tige très-courte , cylindrique , blanchatre , de que ques lignes de haut. Les écaiilss calicinales , au nombre de deux , font oppolées, comprimées, ovales , lancéolées , aiguës , plus longues que le tube du calice , rougeâtres & glabres. Le calice eft cylindrique , oblong , d'un pourpre foncé , à cinq petites dents ovales-lincéolées , droites , aiguës , fcarieufes fur leurs bords & à ur fommet, blanchâtres & membraneufes. Les pétales font de couleur pourpre , petits , à peine vihbles , inodores , dont le limbe eft une fois plus court que le tube du caliee, blanchâtres à laur orifice avec trois ftries très-fortes de couleur pourpre ; les onglets de même longueur que le calice. Les anthères font d’un bleu cendré. L’o- Vaire oblong, glabre , furmonté de deux files un peu plus longs que le calice , & dont les fügmates font roulés , blanchatres & prefque plimeux. Cette plante croit dans les montagnes Alpines , au milieu des glaciers, vers Karral & Frofnitz. 26. ŒILLET d'Efpagne ; Dianthus Hifpanicus. Flor arrag. Dianthus caule fubunifloro , fquamis calycinis ovatis ; petalis linearibus , integerrimis. Synopfis flirp. Arrag. p. $3. tab. 3. Cette plante fe diftingue par fes pétales étroits, linéaires , entiers , & par fes feuilles prefque | fihformes & fubulées. Sa racine eit ligneufe , affez groffe. Elle pouffe ua grand nombre de feuilles radicales difpofées en gazon , très-étroites , glabres , linéaires , fubuiées. Du centre de ces feuilles s'élèvent des tiges très droites , glabres, cylindriques , un peu rameufes , ou plutôt feulement dichotomes : mais la plupart font fimples. Les fl:urs font ter- minales , folitaires. Le tube du calice eft cylin- drique , un peu flrié, muni à fa baf de quatre écailles calicinales , oppofées , ovales , aiguës & fort courtes. Les pétales font linéaires, très- entiers, d'un pourpre pale. Cette plante varie paï fes pétales un peu arrondis , blancs & rou- ges. Cette plante croit naturellement en Efpagne fur le mont Torrero. 2. ( V.f.) 27. ŒirzEr des fables ; Dianthus arenarius. Lin. Dianchus cau‘ibus fubunifloris : fquamis ca- lycinis ovatis , obrufis ; crollis mulrifidis , foliis linearibus. Lin. Speéct. plant. $8o. Îter. Gott. 318. Flor. fuec. 343. 384. Mill. Diét. n. ri. Grim. ifen. in nov. A&. A. N. C. vol. 3. app. p. 312. Lam. Flor. fr. $Go. n. 20. Dianthus caule fimplici unifloro. Mornier obf. 152. Dianthus foliis brevibus ; Jquamis muticis , caule unifloro. Sauvag. Meth. 143. Tunica are- naria. SCOp. Carn. edit, 2,n. 508. Caryophyllus, Œ I Jylveffris, 1, Cluf. Hift, 1. p. 2182. Dill. elth. 408. Armerius flos tertius, Dodon. pempt. 176, Caryophyllus [ylveftris, humilis; flore unico. Tourn, inft. R. h. 333. Betonica coronaria five caryo- phyllaa , repens rubra & alba. J. Bauh. 3. 328. Gerar. Flor. gallo prov. 401. n. 5. Sa racine eft un peu ligneufe. Il s’en élève des tiges hautes de fepr à huit pouces, pref- que anguleufes , articulées, garnies à leur bafe d'une touffe de feuilles fort petites, étroites’, aiguës , un peu dures , glabres , légèrement ftriées. Les fleurs font folitaires , terminales , de couleur purpurine; parfois un peu velues à l'orifice de la corolle qui eft , en cet endroir, d'un pourpre noirâtre prefque livide. Linné dit que les pétales font découpées très-profondé- ment au-delà de leur milieu. L’exemplaire que J'ai fous les yeux ne me les offre que frangés, ayant d'ailleurs tous les autres caractères de cette efpèce. Le calice eft cylindrique , parfois un peu noiratre. Les écailles de fa bafe font très-courtes , larges , obtuf s , comme tron- quées , fmbriquées , terninées par une pointe très-courte. On en apperçoit quelques-unes por- tées fur la tige, & écartées des autres. Cette plante croit dans les lieux fablonneux des pro- vinces méridionales. Le citoyen Lamarck en a reçu des exemplaires envoyés des montagnes du Dauphiné par le citoyen Antoine. 2£. ( W. f.) 28. ŒiLreT des Alpes. Dianthus Alpinus. Lin. Dianthus caule unifloro , corollis crenatis : fquamis calycinis exterioribus tubum aquantibus ; foliis li- ncaribus obtufis. Lin. Syit. plant. 2. p. 338. Mill. Diét. n. 12. Jacq. Aultr. t. ÿ2. Pall. it. 3. p. 54: Caryophyllus pumilus latifolius. Bauh. pin. 209. prod. 104. Burs. XI. 95. Caryophyllus fyiveftris , fiore magno , inodoro , hirfuto. Kauh. pin. 209. Tourn. inft. R. h. 333. Caryophyllus fylvejtris. 11. Cluf. hift. 1. p. 283. fig. 1. Bona Ger. F1. gallopr. 411. 11. $.Lam. FL. fr. ÿ6o. n. 14. Cette plante a quelques rapports avec la pré- cédente , mais fa corolle eft plus grande ; les écailles calycinales point tronquées , mais quel- ques-unes , les extérieures prefque aufli longues que le calice. Sa racine eft ligneufe , rabougrie. Elle pouffe plufieurs tiges fimples , légèrement auguleufes, de trois ou quatre pouces de haut, articuléss , feuillées , glabres , d’un vert tendre. Les feuilles font un peu dures , lancéolées , linéaires, pla- nes, prefque obtufes, d’un vert un peu foncé , difpofées en gazon au bas des tiges. Les cauli- naires font femblables , mais un peu plus lon- gues & ftriées. Les fleurs font folitaires , ter- minales , grandes , d'un pourpre clair ou foncé, quelquefois mêlé de blanc ; avec une tache * brune dans leur milieu , & quelques poils fur Œ I cette tache , fans odeur fenfible, Le caïice eft un peu teint de pourpre , divifé en cinq dents très-aiguës , {pinefcentes. Les écailles qui en- tourent fa bâfe font ovales , fubulées , inégales ; les extérieures font auf Jongues que le calice ; ies intérieures font de moitié plus courtes: les pétales ont leur limba très-grand , étalé , ar- yondi, finement crénelé fur fes bords au fom- met. Cette plante croit fur les Alpes & dans Ja Provence , dans les pâturages des montagnes. CPS) 29. ŒILLET en gazon ; Dianthus cafpitofus. (N.) Dianthus caule unfloro , foliis brevibus [ub- obtufis , corollis laxè crengtis ; fquamis calycinis quatuor ovatis , brevibus | acuminatis. Tunica rupefiris ; folio caffo mol!i , flore carneo? Dill. elth. p. 401. tab. 298. Cette plante a des rapports avec plufieurs au- tres efpèces , parmi lefquelles elie paroit fe con- fondre. On la prendroit d’abord pour le dian- thus fylveftris de Jacquin , mais elle en différe par fes feuilles fglanques , plus petites , plus élargies & moins roides ; ell> diffère aufh du dianthus alpinus , par fes écailles plus courtes que le calice , & toutes égales ; du d'anthus arenarius ; en ce que toutes fes écailles font fer- ées & appliquées contre le calice , fa corolle légèrement crénelée ; enfin elle diffère du dian- thus virgineus , en ce que cette dernière n’a que deux larges écailles à la bâfe du calice , & deux autres fur la tige, éloignées des premières de trois ou quatre lignes. Cette plante a une racine un peu ligneufe, petite : elle poufle un très-grand nombre de feuilles qui forment fur les rochers de larges gazons très-épais. Ces feuilles font courtes , élargies, linéaires , un peu obiufes, de couleur glauque. Du milieu te ces feuilles s’eévent un grand nombre de tiges de deux ou trois pouces de haut, glabres , cylindriques , articulées , très-fimples , uniflores. Les fleurs font d’un beau pourpre violet. Le calice eft teint de la même couleur , mais plus foncée , ainfi que les écailles calicinales au nombre de quatre qui font cour- tes, ovales , acuminées. Il eft à remarquer que par fois les deux écailles extérieures prennent une forme différente îdes autres ; elles reffem- blent à deux petites feuilles linéaires , ftriées , prefque lancéolées , un peu plus longues que les deux autres. La corolle eft de médiocre gran- deur ; fon limbe eft arrondi , lâchement cré- nelée , à dents obtufes. Les fligmares font velus intérieurement. Cette jolie petite efpèce a été recutillie au mont d'or par le citoyen Lamarck. Elle croît auf fur les Alpes en Dau- phiné. L.(W.f.) Œ I s2$ 30. ŒILLET de roche ; Dianthus virgineus. Lin, D'anthus caule fubunifloro , corollis crenatis ; Jquarmis calycinis breviffimis , foliis fubulatis. Lin, fpeét. plant. $90. Mill. Diét. n. 2. Pall. it. 1. p. 43° Tunica virginea. Scop. carn. edit. 2. n. $o9. Caryophyllus Jylveftris repens muliiflorus. Bauh. pin. 209. Burs. XI. 99. Cet œillet diffère des efpèces précédentes, non- feulementence qu’il vient beaucoup plus haut, mais principalement par fes écailles calicinales ; dont deux font courtes, très-larges , embraffant feules la bâfe du calice , & deux autres plus écartées & plus étroites. Sa racine eft dure, mais peu ligneufe. Il s'en élève plufeurs tiges gréles , crès-fimples , arron- dies , hautes de huit à dix pouces. A la bafe des tiges les feuilles font nombreufes , ramaflées en gazon, étroites , linéaires , aiguës , un peu ftriées , longues d'environ un pouce , de cou- leur glauque , un peu roides & prefque pi- quantes. Les feuilles caulinaires fonc un peu différentes. Elargies à leur bafe, elles devien- nent enfuite fubulées , & diminuant toujours de longueur , faus rien perdre dé la largeur de leur bafe , elies fiaiflint par ne plus offtir que deux efpèces d'écailles calicinales aigiës, un peu ovales , diitantes du calice ordinairement de trois à quatre lignes. Alors il ne refte pius que deux autres écailles vrés-larges , qui enve. loppent la partie inf:rieure du tube. Ces deux écailles font très-ebtufes . terminées par une pe- tite pointe. Le limbe de la coroile eft de moitié plus court que le tube du calice ; il eft arrondi & crénelé. Ordinairement les tiges ne portent qu'une feule fleur, cependant il arrive quel- quefois qu'il en pouffe une feconde de l'ailelle des feuilles fupérieures. Cette plante croit en Autriche , en Sibérie , dans la Suiffe, en Fran- ce, aux environs de Montpellier & de Nar- bonne. 2. ( W.f. ) 31. Œicer de;Crête. Dianchus arboreus. Lin. Dianthus caule fruticofo 3 folits fubulatis , petalis ferratis. Lin..Syft. veg. 2. p. 339. Betonica coronaria arborea cretiea. Bauh. hift. 3.p. 328. Caryophyllus arborefcens creticus. Bauh. pin. 208. prodr. 104. ‘l'ourn. inft. R. h, 331. Caryophyllus arboreus fylveftris. Alp. exot. 39. tab. 38. Mala. Cette plante ne nous eft connue que d’après une affez mauvaife figure qu'en a donnée Prof- per Alpin. Selon cet auteur , cet œillet cvoit fur les montagnes de l'ile de Crête , à trois pieds de haut & plus. Sa tige efl forte , ligneule, de l’épaifleur du doigt , blanchätre , géniculée , qui fe divife en rameaux nombreux, obliques , 526 Œ I diffus , qui fe ramifiant de nouveau. Les feuilles naiffent d'abord en petites touffes. Elles font longues , étroites , fubulées. Chaque branche fe divife vers fon extrémité en deux ou trois autres gréles , allongées , terminées chacune par une petite fleur odorante , d’un blanc mêié de pour- pre, à cinq pétales crénelés. 22. Cette plante me paroît être la même que ie diunthus frati- cofus. Voyez ce n° 33. 32. Œ'LLET à feuilles piquantes ; Dianthus pungens. Lin. Dianthus cautle füffruticofo ; foliis lineurt fubuloris ; petafis intezris, Lin. Syft. plant. 2. p. 2-9. Mant. 240. Diarihus meritimus , foliis pangentibus. Duchaf. Mi. Selon Linné, cette plante à fes tiges prefque Hgneufes , très-rameufes. Les feuilles cautinatres font cunnées à leur bâfe , & engiinent huge , & font tiès-rapprochées : elles font toutes li- néaires , planes , étroites , aiguës , un peu pi- quantes. Les pédoncules font ficués fur l£s bran- ches latérales portant dsux ou trois fleurs pédi- culées, Les écailles calicinales , au nombre de quatre , font lanc'olées , un peu plus courtes que le calice. L:s pétales font très-cntiers , les lames de la même longueur que les ongiets. Quelques exemplaires imparfaits envoyés au citoyen Lamarck des environs de Na:bonue par le citoyen Pourret , fous le nom de danthus puagens , paroiffent en effet s'éloigner bien peu de ja defcription de Linné. Cependant J'ai re- marqué que les pétales éroient un peu dentés , les tiges fcabres , rudes au toucher , uniflores & yrefque point ramfiées. Cette plante croit naturellement fur les cotes maritimes d'Efpagne. 33. ŒILLET de Grèce ; Dianthus fruticifus. Lin. Dianthus caule fruticofo , foliis larccolaris. Lin. Syft. pl 2. p. 339. Caryophyllus gracus arboreus ; leucoïï folio per- amaro. Tourn. cor. 23, iter. 1. p. 183. t 9. La facine de cet œiilet, dit Tournefort , eft grofle comme le pouce , couverte d’ure écorce run2 ure , ligneufe , se ufeur b , dure , lieneufe , divifée en pluñeurs branches un peu cheveluz2s. Il s’en élève un tronc tortu , haut de deux pisds , gros d'environ deux pouces , ligneux , revêtu d’une écorce noirâtre, gerfée , raboteufe , & comm: relevée de quel- ques anneaux. Ce tronc produit plufisurs tiges branchues , brunes , excepté vers le Haut où elles font d’un vert glauque , garnies de feuilles de‘même couleur , longues d’un pouce, fur trois ou quatre lignes de lirzeur, obtufes à leur pointe. oppoiées, charnues, caflantes , touffuss , amères comme du fiel. Ces jets s’al- een de laurent d'un denmrotel de E longent de la hauteu: d'un de ed, chargés Œ I ,: de feuilles femblabl:s aux précédentes , mais plus etroites. Les tiges font unifores aflez or- dinairent ; mais queiqu-fois elles portent des bouquets afez gros. La corolie eft couleur gris de ln, rayée de veines plus obfcures , & mar- quées vers leur bafe d'une couleur pourpre foacé. Le limbe eft d'environ un dimi-pouce hors du calice. 11 eft arrondi & découpé fur {es bords. Le calice eit long d'un pouce fur une ligns de diamètre ; un peu renfle par le bas, mu:i de quelques écailles courtes , aiguës , couch:es les unss fur les autres : les anthères {ont de la même couleur que la corolle. Cet œillet a été obf-rvé par Tournefort en lie de 6ersho dans la Gièce , où ii croit dans les fentes des rochers. En rapprochant la fisure qu'en donne Tournefort avec celle que Profper Alpin noas à donnee du d'anthus arboreus n° 31, Je fais très porté à croire que ces dux efpèces ne font que ia même plante , mal figuréz dans Profper Alpin. Ou y reconnoit le meme port, la même forme & la même difpofñcion dans les feuilles. Cepe 1dant ne connoiff.nt point ces deux plaates , je n'ai pas cru devoir les réunir. (BOrReE ne) ŒNANTHE ; Œiauthe. Genre de plantes à fleurs polypétalées , de la famille des ombelli- fères, tres-voilin des fefeli, qui comprend des herbes tant indisènes qu'exouques , dont les fleurs fonc fouvenc glooulzufzs, x les col- lerettes à p'ufisurs folioles : la plupart des ra- cines font tubéreufes. Le caractère eflentiel de ce genre eit d'avoir: Les fleurs du difque fériles & feffiles ; Les pétales inésaux a la circonfireace 3 Le fruit couronné par Le calice & Les ftiles. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE, Les fl:urs font irrégulières & difpofées en ombzlle. L’omb-ile univerfelf® eft compof:e de uès-peu de rayons : l’omballe partielle eft for- mée jar des rayons très-ferrés , très-courts , & même quelquetois les fleurs fonc feffiles. L’enveloppe univerfelle eft fimple , à plufieurs foliolss , plus courte que l’ombelle. La partielle eft petite à plufieurs folioles. Chaque fleur ofre 1°. un calice à cinq dents fubulées & perfiftantes. 29. Une corolle à cinq pétales inégaux. Dans le difque où les fleurs font hermaphrodites , les pétales font réfléchis & en cœur, à la circor- férence , où les ovaires avortent, les pétales font très-grands , inégaux, rabattus & divifes en deux, Œ N 3°, Cinq étamines fimples , dont les filamens . font terminés par des anthères arrondies. 9, Un ovaire inféricur furmonté de deux files fubulés , perfiftans , avec des ftigmares obtus. Le fruit eft ovals-oblong , ftrié , couronné par le calice & les piftils : il ie divife en deux fe- mences ovales , convexes & ftriées d'un côté, planes de l’autre. Ofervations. Le citoyen Lamarck dans fa Flore françaife à réuni le phellandrium à ce genre ; je fuis d'autant plus de fon avis , que je ne trouve entre ces deux genres aucun caractère qui puilfe les diftinguer. Ils ont tous dux leurs fruits cou- ronnés par le calice & les pifils ; les pétales font inégaux , recourbés. Les Jeje/i fe rappro- chent auifi de ce genre par l£urs ombellu!es dif- pofés en tête , mais les fruits ne font pas cou- ronnés. Il eft plufizurs efpèces qui s'écartent un peu du caractère générique. La collerette manque dans quelques-unes ; elle n’a qu'une ou deux to- lioles dans d’autres. PÉSIDMELCHESS: 1. ŒNANTHE fifluleuie ; Œnanthe ffulofa. Lin. Œnanihe flolonifera , foliis caulinis pinnatis fili- formibus fiflulohis. Lin. Spec. pl. 365, Flor. Dan. tab. 846. Gœrt. de fruét. & fem. cent. 1. tab. 22, f. 6. Crantz. Auft. 2o1. De Neck. Gallob. 150. Pollich. pal. n. 290. Mænch. Haff.n. 223. Mattusch. fil. n. 199. Kniph. cent. $. n. Go. Dærr. Naf. p. 160. Lam. Flor. fr. 1012. n.1. Poirer. Voy.en Barb. 2. p.137. p kr A6 1 Œnanthe foliis caulinis fiffulofis teretibus, Hort. Clif. 99. Flor. fuec. 236. 250. Roy. Lugdb. 108. Œnanthe foliis radicalibus rorundè lobatis | planis, caulinis fiflulofis. Hall. Helv. n. 755. Œnanrtke aguatica. Bauh. pin. 162. iter. fcan. 243. Tourn. init. R. h. 313. Œnanthe. riv. pent. 66. Camer. epit. 611. fig. exterior. Juncus odoratus. Dodon. * cer. 242. Œnanthe aquatica triflora. Morif. hift. 3. p. 289. f. 9. t. 7. f. 8. Lam. iluft. gen. tab. 203. fig. 1. Cette plante a une racine fibreufe , traçante , d’où s'élèvent des tiges grofles , cylindriques, fluleufes , liffes , ftriées , hautes d'environ un pied & demi , prefque nues, rameufes. Les feuilles font longues , deux fois ailées , avec des folioles à découpures petites & aiguës. Dans les feuilles fupirieures les folioles font fimples & linéaires ; elles font toutes liffes & z'abres, portées fur de longs pédoncules fifiuleux. Les fleurs font d'un blanc jaunâtre. Elles formenc Œ N $ une ombelle compofée ordinairement de trois rayons qui foutiennent chacun un2 ombeliule trés-ferrée , mais plane. Sa collerette univerfeile manque très-fouvent. Les fleurs de la circonf£- rence font portées fur des pédoncules affez longs; celles du centre font fefiles , ou prefque fefi!:s & très-entafleis. La corolle eft compofée de cinq pétales irréguliers , far-tour à la circorfé- rence. Les trois fupérieurs font plus larges que les deux inférieurs. Ils font ovales , arrondis , obtus & entiers. Les piltils font plus longs que la corolle. Lis perfiftent fur les fruits. Les fleurs de la circonférence , celles qui font portées fur de longs pédoncules fon fttériles. Il n’y a de fer- tiles que celles du centre. Cette plante en fruits préfente une tête globuleufe , tres-ferrée , échi- née ; chaque fruit eft court , fortement ftrié , anguleux , comme tronqué à fon fommet qui et couronné par le calice. Cette plante croit naturellement dans les marais & les lieux humi- des. Elle vient par-tout en Europe. Je l'ai auf rencontrée fur les côces de Barbarie, TE. F.w.) Cette plante a des propriétés qu'on regarde comme fufpectes , quoique quelques-uns pré- tendent que fes feuilles & fes femences infu- es dans du vin font bonnes dans les obfirucuions. 2, ŒNANTHE fafrarée ; Œnanthe croceata. Lin, Œnanthe foliis omribus multifidis , obtufis , [ub- aqualibus. Lin. fpec. jpl. 365. Hort. Cliff. 99. Flor. fuec. 237. 2$1. Rov. Lugdb. 107. Muil. Diét. n. 1. Black. tab. 575. Jaca. Hort. vindeb. 3. tv. 5. Goœrtn. de fruét. & fem. cent. 2. t. 22. fig. G. Lam. Flor. fr. 1012. n.6. Œnanthe cherophylli foliis. Bauh. pin. 162.Tour. 313. Œnanthe cicute facie , fucco virsfo crocanie. Lob. adv. 326. AG. Angl. 1747. n. 480. p. 235. t. 3. Morif. Hift. 3, f..9. t. 7. Cetre efpèce fe diftingue facilement de la précédente par la forme de fes ombelles , com- pofées de rayons nombreux , prefque tous de même longueur , terminés par des ombellules ferrées , prefqué fefles. fo 2 2 par Ses racines font compofées de tubercules alon- gées, charnues , cylindriques , & réunies en- femble en botte de navets. Il en fort des tiges creufes , cannelées, d'un vert roufsâtre , ra- meufes , hautes de trois à cinq pieës , remplies d'un fuc jaunatre & fluide , qui s'écoule quand on les rompt. Les feuilles font grandes , lifies, glabres , deux fois ailées , compofées de folioles élargies , incifees & à découpures obtufes. Leur pédoncule elt angu'eux & fli$. L'ombeile eft trèsample , compoléz depuis quinze jufqu'à trente-deux rayons , fouvent dépourvue de col- lerette ; quelquefois auffi en ayant une compo- fée de beaucoup de petites folioles , ainfi que les ombelles partielles. Les f:urs ont leurs pé- 528 Œ N tales plus réguliers que dans l’efpèce précédente. Is font auf plus petits, un peu aigus , blan- chatres. Les fleurs du milieu font fefhiles : celles de la circonfé.ence avortent pour la plupart. Les fruits font plus allongés que dans (Op précédente, leur fommet n’eit pas tronqué, quoique couronné. Les piitils font beaucoup plus courts. Cette plante croit dans les li:ux maré- cageux de l'Europe; en France dans nos pro- vinces méridionales. Le citoyen Lamarck en a reçu des échantillons de Normandie , des en- virons de Bayeux. 2. ( V. f. ) Cette plante, dit Millet , eft une des plus vénéneufes que nous connoiflions : le fuc qui en découle reffemble d’abord à du lait, & prend enfuite une couleur de fafran. Pour peu que l’on en avale, tout ce que ce jus touche fe crifpe. Immédiatement après furvient une inflammation à laquelle fuccède une terrible gangrène , & ce qui eft pis encore , on ne connoît aucun anti- dote contre ce poifon : c’eft pourquoi on doit avoir grand foin de reconnoitre cette plante pour l'eviter. Plufieurs verfonnes , faute d’avoir fu la diftinguer , en ayant ma gé, ont été em- poifounées avec toute leur famille Les qualités pernicieules de cette plante ont fait peufer à quelques-uns qu’elle pourroit bien être la cigue des anciens. Cette aflertion eft plus que douteufe. 3. ŒNANTHE prolifère ; Œnanthe prolifera. Lin. Œnanthe umbellularum pedunculis margina- libus , longioribus ; ramofis mafeulis. Lin. Syft. pl. 1. p. 99. Hort. Ups. 63. Mill. Diét. n. 4. Œnanthe flofculis difci fefilibus | radii pedun- culo ramofo elevatis. Vir. Cliff. 24. Roy. Lugdb. 108. Œnanthe flofculis radiantisus umbellarum proliferis. Hort. Clif. 99. Œnanthe prolifera. Bauh. pin. 163. Morif. hilt. 3. p. 289. f. 9. &. 7 Use Cette efpèce eft remargnable par fes fleurs réunies en tête, mais du centre defquelles s'é- lincent quatie à cinq rayons latéraux , très- longs , divariqués , horifontaux, uniflores & fériies. La racine de cette plante eft fibreufe ; grêle, divifie en rameaux écartés. Il s’en élève des tiges droites , d'en iron un pied, peu ramifiées , garnies de feuiiles doublement ailses, dont les folioles font larges , oppofees , prefque entières , quelquefois divifées en plufieurs lobes irrégu- hers , obtus. L’omnbelle univerfelle elt compofée de quatre à fix rayons qui fupportent des om- bellules dont les Aeurs font ramañlées en tère & fefüles dans le centre , d'eù partent quaire à cinq rayons très-longs , qui ne fupportent qu'une feule fleur flérile. Celles du centre font maphrodites & fertiles. Les femences font ob- Are Ca Œ N ! longues & ftriées. Cette plante croit naturel- lement en Italie , dans la Pouille & en Sicile. 2£. 4. ŒNANTHE globuleux ; Œranthe globulofa. Lin. Œnanthe foliolis raaiculibus lanceolatis , fruëibus glosofis. Œnanthe fruéibus globofis. Hort. Cliff. 99. Roy. Lugdb. 108. Mill. Diét. n. $. Œnanthe foliis bipinnatis , fuéibus globofis. Gouan. iliuft. p. 18. t.9. Œnanthe lufitanica , femine craffiore globofo. Tourn. inft. R. h. 313. Cette plante a beaucoup de rapports avec l'enanthe pimpinedloides | dont les fleurs font réu- nics également en un paquet globuleux , mais pas aufli ferré ; d’ailleurs dans cette dernière les folioles rad cales & caulinaires font trian- gulaires , prefque cunéitormes : dans celles dont ii ett ici queltion , ces mêmes folioles font lan- céolées , & les tiges font bien moins rameufes. La racine eft divifée en plufeurs tubercules oblongs , charnus , d'où s’elevent des tiges ra- meufes , anguleufes vers leur bâfe , fouvent purpu ines , d'un pied & plus de haut. Lesfcuilles qui garniient cette plante varient beaucoup felon leur pofition. Les radic.les font ailées, compo ées de trois ou cinq tolioles , la plupart lanceolées , entières , ou divifées en deux ou trois lobes, tiès-glabres. Les caulinaires font doublement ailées , ayant des folioles oppofées , lancéolées , divifées en deux ou trois lobes aigus. Les gaines des périoles font amples , membraneufes , nerveufes ; les autres feuilles caulinaires , mais fupérieures , font ail‘es , à folioles beaucoup plus étroites, plus longues ; les dernières enfin offrent des folioles très-al- long-es, nès-fimples & fort étroites. Les fleurs font difpofées en ombelles com- pofées de quatre à cinq rayons inégaux , d’en- viron un deini-pouce de long ; les pédoncules font épais, arrondis , légèrement firiés. Il n’y a point de collerette univerfelle , ou bien elle n'elt compofée que d’une ou deux folioles. Les petites ombelles font entaflées , compofées d'environ douze à quinze fleurs. Eiles ont pour collerette quelques folioles fubulées , lancéolées, gales , auf longues que la corolle. Les fruits font très ferrés , fefliles , formant une tête fphérique : chacun d’eux eft court , ovale , firié , couronné par le calice, & terminé par deux fliles courts , perfiitans. Cette plante croit raturellement en Efpagne. 2%.( V.f.) $. ŒNANTHE pimpinelliere. Œnanthe pimpi- nelloides. Lim. @Œnanthe foliis radicalibus cunea- ts, fffés s caulinis integris , linearils , lorgiffi- mis , frmplicibus. Lin, fpec. pl. 366. Hort. Cliff. 99. Roy. Luügdb. 108, Sauv. Monfp. 259. Jacq. Fi. Aufr. 4. t. 395. Goœrtn. de fruét. & femin. Cent. Œ N Cent. 2. tab. 22. fig. 6. Crantz. Auft. p. 201. Sèep.‘carn. 2, n. 364. Poil.“pal. n. 291. Mail. Diét. n. 3. Koiph. cent, 8. n.,74.Lame Fi. fr. 1012. n. 3. Poiret. Voyag.en Barb. 2. p. 138. Œzañthe apri folio. Bauh. pin. 162. Tourn. inft, R. h. 312. Œ nanthe Paflinacæ fylveftris fo- lio , femine atriplicis. Bauh. pin. 162. Œnenthe aquatica pimpinille fuxifraga divifura: Plik. alm, 266..t.:9. f. 4. Mal. Œnanthe karslthia. Hacq. plant. Alp. carn. 10. tab. 3. Cette plante reff:mble tellement à la précé- dente , qu'on feroit tenté de: les r:garder com- me variété l’une de l’autre : cependant elles ent des différences aflez tianchées pour les dil'in- guer. Dans, Pœranche pimpinel!oides les -folioles radicales font élargies, cu:éiformes , & non pas lancéolées comme dans Fefpèce précédente. D'ail- leurs fs racines , au lieu d’être compoiées de gros tubercul:s , font fibreufzs, tortueufes, blanches en-dedans , roufsatres en-dehors. Il s’éleve des racines pluleurs tiges cylindri- : =, RAS ques , légèrement ftriées , glabres , fifuieufes, d'environ deux pieds de haut | peu rameutes.. Les feuilles radicales font doubiem-nt ail:es , compolées de foliol.s un peu élargies , cunéi- formes , incifées , aflez feinblables à celles du perl. Celles de la tige font plus écartées ; leurs foliol:s ou leirs découpures font plus étroites, plus allongées & moins nombreufes. Les der- nières fout linéaires , lancéoléss , fimples ou ter- nées. Les périolés font fifluleux , & partent d’une gaine membraneufe , & qui enveloppe la tige. L’ombelle eft compolée de rayons inéganx , de- puis cinq jufqu’à douze. La collerette univer{elle & partielle eft divifée en folioles fubulées & fétacées, qui fouvent manquent. La corolle eft blanchatre ; à pétales petits & prefque égaux. Les flcurs forment de petits paquets globuleux , - prefque fefiles , à l'exception d2 quelques rayons qui s'échappent du centre, font uniflores & ftériles. Les femences font cylindriques ; friées , obtules , couronnées par le calice. Cerre plante croit dans les provinces meridionales de l'Eu- rope , dans la Carniole , fur les côtes de Par- barie , & dans les environs de Montpellier. Elle fe plait dans les priés marécageux. 6. ŒNANTHE élancé; Œnanthe virgata. (N). Œnanthe radicibus tuberofis ; foliolis radicalibus argutè incifis ÿ ramis virgatis. Poiret. Voyag. an Barbar. 2. p. 138. Cette plante fe rapproche beaucoup des deux précédentes. Elle paroït tenir le milieu entre ces deux efpèces. Malgré tous les traits de ref- femblance qu’elle a avec elles , elle s’en diflingue affez bien par fon port & par plufieurs caraétéres particuliers. Le Botanique. Torre IV, Œ N s . ; Elle a , comme l'œnanthe globuleux ; f:s racines compofées de tubercuilis charnues ; aion- gées ; r°unies au coller, mais fes tiges s’éie- vent juiqu'à trois & quatre pieds de haut, & fe divifent en raxeaux élancés , très-lonss , gréles , peu feuillés. Les feuilies caulinaires font deux fois & même trois fois ailées , diftinétes des deux efpèces précédentes par fes folioles très-flnement décounéss en lanières étroites & aiguës. Elles ne font ni cunéiformes & élargies, comme dans l’efpèce précédente , ni lancéolées comme dans ’l'œnanthe globuleux. Quant aux autres feuilles caulisaires & fupérieures , elles reflemblent à ceiles de l’oœnanthe pimpinellière , excepté qu'elles font plus fines , plus étroites, au point d'être prefque filiformes. Je n'ai pas obfrrve dans la. fruétificarion: de diffé ences avec le:rdeux efpèces précédentes. J'ai rencontré cette plante frquemment fur les côtes. d'Afrique, dans les lieux un peu humides , aux environs du baftion de France. ( W. w.) 29 / 7. ŒNANTHE filiforme ; Œnanthe fil'formis. CN.) Œranthe folis fimplicious , Éiformibus , retufis ; flortbus pedunculatis. Lam. Alluitr. gen. tab: 203.fp.12: Œnanthe ( filiformis ) fo/iis omnibus fimplici- bus , filiformibus , fiffulofis ? Wait. F1. Car. p. 113. Cette plante , qui par fa frudification ne peut apparteni: qu'aux œzanthes , forme une ef- pèce bien diftinéte & très-remarquable. Elle s'élève à la hauteur d'environ un pied & plus fur une tige ferme , dure , un peu tortueute, g'abre , légèrément friée , un peu brune où purpurine à fa bafe, très-psu garnie de feuilles qui forment un petit paquet de fept à huit à la bâfe. Elles font très-fimpies , droites , fili- formes , obtufes à leur fommet , fermes, friées, “élargies & membraneufes à leur bafe qui em- brafe la tige , longues de cinq à fix pouces. Les feuilles caulinaires font femblables , un peu plus courtes. L’ombelle tant univerfelle que partielle eft compofée de rayons égaux , droits , écartés , munis de collerette à folioles fimplis , étroites, très-aiguës. Toutes les flsurs dans les petit:s om- belles font pédonculces , à pédoncules courts, mais pas autant réunies en tête que dans les efpèces précédentes. La corolle eft blanche, petite , aflez régulière. Le fruit eft oblorg , étroit, cylindrique , couronné par les cinq pe- tites foliol:s aiguës du calice, & par les d'ux pifils courts & recourbés en cornes ds bélier. Cette plante a été communiquée au citoyen Lamarck par Sonnerat, qui l’a recueillie au cap de Bonne-Efpérance. ( W. [.) Cette plante feroit-elle la même que celle dont il eft queftion dans Walterius , & qui eft originaire de la Caroline ? D Pa à S 34 OLD en ratneaux longs d'environ fix pouces, droits, liffes , foibles , tétragones. Les feuilles font op- poiées , étroites , lancéolées , lifles , ayant la ner- vure du milieu très-faillante , vertes en-detius, un peu blanchatres eu-deffous , un peu icabres à leurs bords, fefiles & longues d'environ un pouce. Les ftipuies font très-obtufes, oppulées, formant autour de la tige une gaine qui reutit les feuilles par leur bafe. Elles font terminées par trois filets courts & foyeux. Les fleurs font alternes dans l'aiflelle des feuilles, porté:s fur des pédoncules laréraux , nus , fliformes , de la longueur des feuilles ; ils fe. ivifene à leur fommet en quatre filamens prefque égaux , qui partent du même point, & forment une petite ombeile à quatre fleurs : quelquefois les pédoncules font parfaitement fimples , ou feulement à deux on trois divifions. Les fleurs fonc petites & blan- ches. Cette plante croit dans l'Amérique meri- done AE 10 UT) 8. OLDENLANDE à ombelles ; O/denlandia um- bellata. Lin. Oldenlandia foliis linearibus, margine replicatis; peduaculis multifloris axillaribus ; um- bellis glomerutis. Lam. Illuitr. gen. n. 1429. Oldenlandia umbellis nudis , lateralibus , alternis; foliis Linearibus. Flor. Zeyl. 67. Lyfimachie affiuis , fatureie folio , madercfpatenfis , capfulis in jumrmi- rate fere umbellatis. Pluk. Almag. 236. t. 119. fig. 4. De petits paquets de fleurs p-efque réunies en ombelle à j’extrémité d’un pédoncule com- mun, difinguent particulièrement cette efpèce de fes congénères. Sa racine eft fibreufe , longue , rougeatre ; il s'en élève des tiges foibles, rameufes , dilfufes, étalées, prefqu: tombantes , glabres , de fept à huit pouces de haut, garnies de feuilles oppo- fées , linéaires , lancéolées, étroires , roulées fur leurs bords. Les ftipules font membraneufes , terminées par quelques filets courts & fétracés. Les fleurs font alternes dans l’aiflelle des feuilles , portées fur des pédoncules fimples filiformes , prefque de la longueur des feuilles, qui fe ra- mifient à leur fommer, & fe divifent prefque en ombelle, format une p tite tête d: fleurs glomérulée. La capfule eft life , arrondie, hé- rilée a fon fommer par les quatre dents calici- naies. Souvent dans l’aiflelle des feuilles, on y remarque des paquets d’autres jeunes feuilles à demi-forties , & qui, & elles étoient entièrement d‘ve'oppées ,formerotent des petits rameaux. On uouve cette plante dans les Indes : c’eft de là que Sonnerat en a envoyé des exemplaires au ciroyen Lamarck. LL? (F. f.) 9. OLDENLANDE fperguloide ; Olxenlandia firia. Lin. Olenlaadia foliis lircaribus | caule | | | | | | ercdo , brachiato ; pedunculis racemofis ; terminali- bus, Lam. Ill. gen: 1430. Oldentandia pedunculis racemofis terminalibus 3 foliis lincaribus; caule ereo brachiato. Lin. Syit. plant. 2 p. 359. mantis. 200. Afjne fpergule fo- liis; caprtulis brevioribus duris. Piuk. mantis. 9. t..33220f: 2. An hedyotis graminifolia? Vin. Syft. veget. 147. n, 6: Cetre 2fpèce eft remarquable par le grand nom- bre de fes fleuis difpofées en grappes vers l'extré- mité des branches , & par fes rameaux tricho- tomes. De fes racines fibreufes s'élève des tiges pref- que Jigneufes , fur-tout à leur bafe, cylindri- ques , articulées , droites , ftriées , d'environ un pied de haut. Prefque dés leur naïflance, elles fe divifent en rameaux nombreux, effiles, qui fe fous-divifent prefque de trois en trois. Les feuilles font à de grandes diftances les unes des autres. Elles font oppofées , linéaires, très-étroi- tes , aiguës ; les radicales font prefque lancéolées. Le plus grand nombre des fleurs eft terminal , difpofées en grappes, droites fur des pédoncules filiformes , rameux vers leur extrémité , d'nt les ramifications font fouvent oppofées. Le ca- lice eft fupérieur, à quatre dents perfiftantes : la corolle eft en entonnoir. Son iimbe eft plus court que le tube : les anthères oblongues & tombantes ; les ftiles terminés par deux ftigmares oblongs. Le fruit eft une caplule prefque ovale, tronquée , à deux loges polyfpermes. Cette plante eft naturelle au Malabar & auxlndes, d’où elle a été envoyée par Sonnerat aucitoyen Lamarck. 2L. (V. f.) D'après l’obfervation de Swartz cette plante paroïît être la même que l’hedyotis graminifolia de Linni. 10. OLDENLANDE À longues fleurs ; Oldenlan- dia longiflora. Lam. Oldenlanara foliis ovato-lan- ceolatis , villofis , nervofis ; peduncudis fubrrifiais ; caule fruteftente. Lam. Ill. gen. n. 1431. An rondeletia ( pilofa ) foliis periolatis ; ovatis, utrinque pilofis; pedunculis axilluribus, folirs be- vioribus , trifidis; flortbus tetrandris ? S\Wartz. prodr. p. 41. Cerre efpèce s'éloigne par fon port des autres efpèces d’oldenlande ; ele fe rapproche beau- coup des rondelerria par le long tube de fa fleur ; mais comme elle n’a que quatre éramines , & que d'ailleurs fon calice & ES de fa coroil: ont quatre divifions, elle rentre alors dans ce genre dont elle a d'ailleurs tous les autres caractères. Cette plante eft un arbriffeau dont l'écorce eft cendrée , crevañlée & ridée, le bois un peu jau- ONCED nâtre. Il fe divife en rameaux oppofés, droits , prefque anguleux & velus vers leur fommet. Les feuilles font oppofees , placées d’abord à d’aflez grandes diftances, plus rapprochées vers le fom- met. Elles font ovaks , lancéolées , felüles , lon- gues de pius d'un pouce, larges de fept à buit lignes , velues en-deflus & d’un vert {ombre ; blanches, lanugineufes en-deflous, & marquées de nervures latéreles , parallèles & failiantes. Les fleurs font axillaires, oppofées le lons des branches , portées fur de pedoncules urés-velus , fimples , uuiflores , quelquefois trilores vers fon fommet , mais alors les deux fleurs latérales fonc feifles. Le calice eit hériflé de poils ülancs, di- vifé en quatre dents lenzues , fubulées, perlif- tantes. La corolle a un tube grêle, long de trois à quatre lignes & plus, un peu veiu, dont le limbe eft divifé en quatre découpures ar: ndi.s. Il y a quatre étamines. Le fruit elt une petite capfule pr:fque ovale, tronquée , très-velue, & couronnée par 1: calice. Cette plaate crcit à la Martinique. Elle a été communiquée au citoyen Lamarck par le citoyen Richard. D. (#./f.) TI. OLDENLANDE de roche; Olïenrlandia ru- peftris. Olaenlandia foliis quadrifariis fubulatis , canaliculatis 3 floribus fefilibus | axrularibus 3 co- rollis villofis ; turbo curvo. Lam. Ill. gen. n. 1432. Hedyotis ( rupefris } foliis quadrifariis, &c. Swartz. prodr. 29. Hedyoris ( americana ) fois lineartbus 3 florisus axillaribus , folicarits. Jacqu. Americ. p. 20. Sloan. Jam. hilt. 2. p. 94. tab. 202. fig. 1. Peflima. C'ef un petit arbriffeau qui s'élève à peine à trois pieds de hauteur. Ses rameaux font etalés, couchés d’abord à leur bafe, puis relevés. [is Is font garnis de feuilles linéaires , aiguës, très- entières , charnues, épaifles , luifantes, fillon- nées fur le dos, roulées à leurs bords , longues d'environ quatre lignes , portées fur des pétioles très-courts , oppofés , réunis par une membrane fpulacée qui embraffe la tige , & fe termine en pointe obtufe. Les fleurs font jaunes , axiilaires, fcfiles, folitaires , fans odeur , cachées en par- tie par les feuilles. Le calice eft à quatre divi- fions linéaires , lancéolées , aiguës, droites & veluegs. La corolle a un tube deux fois plus long que le calice, doit le limbe eft partagé en quatre décou,;ures oblongues , très-ouvertes , tronquées , deux fois plus courtes que le tuba. I y a quatre éc:mines attachées à [a partie fu- périeure du tube de la corolle , terminées par d:s anthères oblüingues renfermées dans la co- rolle. L'ovare eft inférieur, petit , prefque rond , furmonté d'un fliie droit , filiforme, plus court que les etamines , qui fe divife en deux figmates fubuiés & éca tés. Le fruit et une cap. ful: prefque ova'e , tronquée , couronnée par les folioles calicinales ; à deux loges remplies RE ES CR TE SA ee seen es OLD ‘35 de femences petitzs , oblongues & très-nom- breufes. Cette plante croît dans les fentes des rochers , fur Îes bords de la mer en Amérique, dan; les environs de là Havane, Elle conferve fes feuill2s toute l’année, B. 12. OTDENLANDE tübéreufe 3 @/denlandia tüberofa. SW. Oldenlandia fois fubfeffilibus , cor- dao-o0vatts , fummis quaternis , flortbus termina- lious SWartz. Obfer. botan. p.136. tab. 1. fig. 2. fub genere hedyotis. An peplis tetrandra ? Lin. En psrlant de l’o‘denlandia fe-pylloiaes r° 3, j'ai vbiervé qu'il ie rapprochoit beaucoup du peplis tetranara de Linne, & j'ai ajoute , d'apres S\artz , que ce peplis paroïfloit être un hedyoris ou un ofcenlandis. Fn effét S:yartz a déciit , {ous le nom d'éedyotis iuberofa , une plante qui paroit être la même que le peplis tetrandra. Voici la defcription qu'il en donne. Sa racine eft remarquable par deux ou trois eros tuberculés globulaires , féparés fur une fibre alongée & garnie de hlamens courts. Il s'en élève uns tige haute à peine de deux ou trois pouces cylindriques, divifée en deux ou trois rameaux bifurqués , garnis de feuilles pref- que fefliles , ovales , prefque en cœur , très- entier-s, aiguës , legèrement velues en-defus , glabres en-defous , portées fur de courts pé- tioles , oppolées , prefque quaternées à l’extré- mité des rameaux, Les ftipules font petites , ai- guts, en forme de gaine. Les fleurs font foli- taires , oppoltes , prefque terminales , portézs: für des pedoncul:s très-courts, fimples & uni- flores. Le calice eft fupérieur , divifé en quatre ou ciiq découpures, chacune d:fquelles en bi- fide , ce qui fait que ce calice paroit à huit ow dix dents aiguës , perfitantes. La coroile eft monopétale , à peine aufh longue que le calice , d vifée en quatre découpures droires & obtufes. 1 y à quatre filamens fubulés , plus courts que la corolie , rerminis par des anthères ovalss , psuces, cachés entre Îles divifions de la corolle. L'ovaire et furmonté d'un piftil prefque divifé jufqu'a fa bafe en deux ftigmates fubulés. Le fruit et une capfule à deux loges, globuleu£e , couronnée par le calice, & s’ouvrant fuvérieu- rement en quatre valvules , chacune defquelles contient deux fmences orbiculaires. Certe plante croit dans les Ind2s occiden:ales aux pieds des montagnes & des arbres , dans les endroits fees & ombragés. {à. Obfervations. D'après cette defcription il eft évident , comme je l'ai remarqué au n° 3, que cette efpèce peur former un genre voifin des hédyoris | dont les differences & le caractire eflentiel ccnfifteroient dans un calice à huit dense, une capfule à deux loges , s’ouyrant en quatre 532 OL D } . . pe ° 4 4%. Un ovaire inférieur, arrondi, chargé d'un file de la longueur des éramines , terminé par un fligmete divifé en deux , un peu épais. Le fruit eft une capfule arrondie ou globu- lsufe ; à deux loges , couronné: par le calice, s'euvrant tranfverfalement par fon fommet & ren- fermant dans chaque loge un grand nombre de femences. Ofervations. Le citoyen Lamaïck, dans le texte de fes {{uffrations des genres , ne fait qu'un feui genre des hédyotes & des oldenlandes ; en effet, il w’exille entr’eux aucune différence gé- nérique. Ce qui avoit d’abord déterminé Linné à les féparer en deux genres, c’eit qu'il avoit cru remarquer que les oldenlantes avoient la co- roil: compofée de quatre pétales. I] à été fuivi par tous les botaniftes qui n’avoient pas pu o5- ferver ces fortes de plantes; mais des obferva- tions plus exact:s nous ont fait reconhoitre que les clienlandes avoisnt, comme les hédyotes, la coroile monopérale. ‘11 eût été d'ailleurs bien bien extraordinaire, que des plantes toient tous ls éaraéieres des rubia- fent offert en même rems une coroîile toiles, Ce caractère difinétif n’exiflant les oldenlandes , le feul quiles féna- nedyot étnnnant, prelen (A ces d-ux qui comoefent ce genre n'ayant pas dat.s le temps été comprises avec les hsdyotes , il divenoir etfenti:l de les mentionner fous ce nom , ls lec- teur fichant d’ailleurs à quoi s’en tenir fur les caratières de ces plantes. FESD 'E CES. 1. OLDENLANDE verticillée ; Oldenlandia verti- cilluta, Lin. Oldentandia foiiss ansuflo-lanceolaris ; foribus verticillatis , feffillous , axillaribus ; flipulis Jécrgeris. Lam. Illus. gen. n. 14:3. O'dexrlandia floribus verticillatis , fefilibuss fripu- lis fetigeris. Lin. mant. 40. Crateogonum Amooini- cum. Rumph. Amb. B.p.2$.t. 10. Cetre plante a une racine petite, fibreufe, prefque liencufe , de couleur brune, un peu punacre en-dedans. Il s’en élève plufieurs tiges d'environ un pied de haut, fimples, Hs, ar- rondies , articulées, marquées de deux côtés, fur-tout vers le haut, d'un fillon affez profond. Les feuilles font oppofées , feMles , étroites © lancéolées , fcabres , retrécies à leur bafe, ter- minées en pointe. Les ftipules font membraneu- fes, divifées en filets féracées , dont quelques- uns font plus longs que les flzu:s. Les fleurs font axtlaires, verticillées, feffiles ; très-ferrées les ures contre les autres. Le fruit et une capfule à deux loges polyfpermes, terminée 1 arrondie » ——————_—__—_——_—_—_—_—_—_—— ——— em O L'D: par le calice dont les quatre dints aiguës &' per- fiRantes couronnent le fruit. Cette efpèce a beau- coup de rapport avec les Jrermacoce ; fur tout avec le fperr-acoce articularis du fupplément donné par Linné fils ; mais zeylenicurm Jylveftre ; floftulo rubelio, eleganti. Heib. Herr. Aatirrhiaum minus. Mus. Zeyl. p. 4. Anrirrhi. num indicum purpureum , pufillum. Mus. Zevl. D47: | Cette efpèce fe diflingue des précédentes par fes tiges droites, & principalement par le ca- raûtère de fes fliurs qui viennent au nombre de deux fur un pédoncu'e commun, & qui fe bi- furque vers fon fommet. Sa racine eft petite & fibreufe. Sa tige eft courbie & comme rampante à fa bâfe, mais elle fe redrefle & fe divife en un grand nombre de rameaux fous-divifés en d'autres plus petite. Les fcuilles font oppofées , lancéoiées, prefque linéaires, très-entières , rétrécies à leur bafe en pétiole, un peu fcabres & rudes au toucher , les füipules forment une gaine membraneufe autour de latige , à la bâfe des feuilles. Les fleurs nait- fent le jong des rameaux , dans l’aiffelle des feuil. Is. Elles font portées fur de très-longs péden. cules frriples , oppofées , filiformes , qui fe bitur- quent à leur fommer & fupportent deux petites fleurs purpurines. Le fruit eft une capfule glabre, arrondie , ou plutôt comme tronquée au fornmet, qui eft couronné par les quatre petites dents du calice. Cette plante vient dans les Indes 8: à la Martinique. Le citoyen Lamarck en a reçu des exemplaires qui lui ont été envoyés par Son- nerat & par Jof. Martin. £4. { W.f.) 7. OLDENLANDE à corymbes ; O/denlandia co- rymbofa. Lin. Oldenlandia foliis lineari-lanceolatis ; redunculis mulnifloris axillaribus ÿ umbeëlis laxis, DRE Lam. Illuft. gen. n. 1428. tab. Le Oldenlandia pedunculis multifloris , foliis lineari- lanceolatis. Lin. Syft. plant. 2. p. 338. Oldentan- dia caule tenerrimo ; foliis l'nearibus oppofitis ; ra- mudis minimis floriferis ; pedunculis ramofis & jim- plicious. Brown. Jam. 146. Cldenlandia humilis hyfopifolia. Plum. gen. 42. icon. 212. fig. 1. Erétmpit it 27 4er. Les tiges de cette plante font d’abord cou- chées , enfuite elles fe redreflent & fe divifent GŒ ON ŒNANTHE aquatique ; Œnanthe aquati- cuin. uanthe folis amplis t ripinnatis : ramifica- tioniôus divaricatis , umbellis fubpedunculatis. EL © Ô. Pâellindrium ( aquaticum ) Lin. fpec. plant. 366. Gel. fibir. 1. p. 208. Regg. ged. 2. p. 65. De Neck. Gallob. p. 149. Scop. carn. édit. 2.1: 363. Gmelitirer, 1. p.162; Poliich:. pal. n. 293. Leers. herb. n. 216. Mænch. Hafi. n. 246. VNattusch. fil. n. 200. Blackw. ct. f70. Dærr. Naf. p. 174. : Péellandrium foliis refraë&is. Hall. n. 275$. Phelladrium. ‘Yourn. 206. Hort. Cliff. 100. F1. fuec. 235. 252. Roy. Lugdb. 108. Dodon. pempt. fo: Niv, pent. t. 64. Licufiicum phellanirium. Crantz. Aultr. p. 200. Cicutaria paluffris tenui- Jolia. Bruh. pin. 161. Tabern. 783. Lobel. icon. 735: 8. ÀT llefolium aqguaticum umbellatum , coriandri foto, baun. pin. 216. Millefolium aquaticum. Math. diofc. 2. p.484. Raï, Ang'. 3. p. 216. Lam. Perf rOl23/0- 16: Certe plante, dont on a fait Jufqu’à préfent un genre particulier, ne diffère pas aflez des anantie pour l'en féparer. Ainfi le citoyen La- marck , dans fa Flore françoife , l'a-t-1l réunie | à fes congenères. S3 racine eft groffe , forte , blanchätre, & ne vient que dans l'eau. Elie poufle des tiges hautes ! d'un pi-dou deux , très-épailles , creufes , ftriées : & divifcus en rameaux affez nombreux Les feuilles iont étal-es , trois fois ailées , glabres , : hiles , d’une belle couleur verte. Les pinnuks : fout ésariées , & les fo ioles font extrêmement : peutes. Souvent les principales rañifications des teuilles font relevées de chaque côté, & tont paroitre les feuilles un peu pliées dans leur lon- gucur. Les fleurs font bianches , petites , difpo- fees en ombelles portées fur de courts pedon- cuics. J n’y a point de collerette univerfelle ; la pariicile et compofée d'environ fept'folioles aizués , de la Jongueur des ombellules. Les ficurs fonc prefque uniformes , toutes fertiles , plus : petites dans le centre, compofées de cinq pétales aigus, en cœur, recourbés. Le calice eft à cinq par les deux files réfléchis en-dehors. Cette planté croit partout en Europe , dans les foflés aquatiques & dans les étangs. ©. ( VW. w.) Cette plante pañle pour très-venimeufe. Les Suédois la regardent comme mortelle pour les : chevaux , en leur occafionnant une paraphlégie. Mais Linné penfe que cette maladie eft produite ! par l'efpéce de charanfon qui habite cette plante. Cependant on Ja croit utile contre le fquirre , le cancer & Ja gangrène. On recommande fes femerces dans les fievres intermittentes. ots aigués , perfiftantes fur le fruit, couronné : Œ N 9. ŒNANTHE pourpré ; Œranthe purpurea. Œnanth: caule fubnudo , pinnulis jemi-pinnatis , louis lanceolatis. Phellandrium (mutellina ). Lin. Sy. plant. 2. P. 701. Phellandrium caule fubnudo , foliis bipinnatis. Jacq. Vindeb. Hort. 223. Gmel. fibir. 1.p. 212. Gœærnt. de fruét. & fem. Cent. 2. t. 23 f. 6. Stop. carn. 2. n. 363. Jacq. Fl. Auft. 1. vab. 56. DMutellina. Camer. epic. 8. Bauh. Hift. 3. p. 66. i Sefeli foliis duplicato pinnatis | pinnulis femi- pinnatis , lobulis lanceolatis. Hall. Helv. n. 763. Ligurticum ( mutellina ) foholis acutè mufrifidis, j caule fubnudo. Crantz. Au. p. 198. Meum Al- pinum , umbelli purpurafcente. Bauh. pin. 148. Hall. opus. 288. Duucus montanus. Cluf. pann. 700. Daucus montanus Clufi flor: carneo , femine j Jelito hortenfi aquali. J. Bauh. 3. p. 67. Fhellan- d'ium alpinum umbella purpurafecnte, Tourn. init. i | R° h: Cette plante poule des tiges hautes d'environ un pied , de couleur verte ou d'un pourpre foncé. S:s feuilles font dures , termes , glabres, ! deux ou trois fois ailes, ayant les pinnules lioles divifées en trois, cinq ou fept lob:s li- néaires , & point aigus. Les pétioles font ftiés, fltuleux , membraneux à leur bafe. Il n'y a point de coll-rette univerfelle , excepté quelquefois une feule foliole. La partiel.e eft compofée d'en- viron lept folioles égal:s , entières , aiguës , autli longues que l’ombeliule. Les fleurs avant d'être tout-à-fait développées , font d'un: belle couleur pourpr : lorfqu'elles font ouvertes, elles of- frent un mélange de pourpre & de blanc avec une odeur qui approchz de celle éu fenouil. Les fruits font de couleur roufsâtre , ovalas, légèrement couronnés par 2 calice, marques de fillons profonds & d’angles , prefque membra- neux. Ceire plante fe troive en Su > , en Alle- magne , dans là Carniole & en Sibérie. 2£. | très-courtes, à demi ailées , compofées de fo- i 10. ŒNANTHE à feuilles linéaires; Œnanthe peu cedarifolia. Poll. Œnanthe foliis omnibus linearisus; radicalibus bipinnatis 3 cau/inis pinnatis ; invo!usro usiverfali nullo; radicum napulis ovarrs, féfilibus. ; Pollich. hift. plant. petal. 1 n. 202. tab. 3. Œianthe fliis radi:alisus duplicato pinnatis , he recurvis ? Hall. hilt. 1. p. 337. Cette efpece a une racin: compofée de plu- ! fisurs tubérofités ovales , arrondies , terminées chacune par une fibre blancne & loncue. Il s'en ! éleve des tiges droites, d'environ de denx pieds | de haut, rougeatres à eur bafe, enfuite d’un | vert gai , glabres , filonnées, géniculées, divi- | fées en rameaux dichotomes. Ses feuilles font | alternes, en gaine à leur bâfe , trianguraires , O L A de quatre ou cinq pouces de long , fur trois pou- ces de large. L2s inférieures fonc doublement ailées; les fupérieures ailées une feule fois. Tou- tes les folioles ont des divifions linéaires , lan- ceolées , très-entières, d’un vert gai. L'ombelle univerfelle eft plane | compofée de fept à dix rayons; les ombeliules ont jufqu’à tente rayons ; leur furfice eft un peu convexe. n'ya point de collerette univerfeile | excepté par fois une feule foliole : ia coilerette partielle €ft formée de plufieurs folioles féracées, plus courtes que l’ombellule. Les fleurs font blanches, irrégulières à la circonférence , rapprochées à prefque fefi'es dans le centre. Les pétales font en cœur , à demi divifés en deux , tres-réguliers dans les fleurs du centre. On rencontre cetre plante dans les prés humides du Palatinac où cile fleur:t en juin. ] OIGNON. C’eft un nom que l’on donne com- munément à la racine bulbeufe de certaines plan- tes , fur-tout à celles de la famille des liliacées. Sa fubftance eft tenire , fucculente ; fa forme arrondie ou ovale, à {a rartie inférieure , eft une portion charnu: en forme de bourrelst, d'où partent de petites racines fibreufes. Voyez dans ce dictionnaire les mots Sulbes & bulbeufes. On donne encore ce nom à une plante pota- gere quiet une re d'ail que Linné appelle alium cpa. Woyez le genre uil. OKIR. ; Tanarius major. Rhumph. Hort. amb. 3. p.192. tab. 122. Arbre de l'ile d'Amboine qui a lé port & la fruétification d'un laurier, àenJu- ger d'après la figure que Rhumphe en a donnée. Cet arbre , felon lui , eft revêtu d’une écorce noi- râtre , très-vifqueufe intérieurement. Les rameaux font garnis de feuiles entieres, ovales, aflez feinblables à celles du poirier , pétiolées, oppo- fees, glabres , épaiffes, cres-liffles. Les fleurs fonc difpofses en grappes terminales , & paro:f- {ent avoir cinq pétales ou cinq divifions , avec un affez grand nombre d’étamines. Les fruits font des baies fupérieures, globuleufes , de la grof- feur d’un grain de raifin, mais dures, sèches, rentermant un noyau oblonsg. L’écorce de cet arbre fert à teindre les filers des pêcheurs. OLAX de Ceylan; Olax Zeylanica. Lin. Syft. plant. 1. p. 92. Juff. Gen. plant. 153. Gœrtn. 2. t. 179. Lam. Illuft. gener. p. 94. n. 416. Olux. 11 Zeyl. 34. Arsor flercoraria Z:ylanica glandifera. Burn, Zeyl. 26. Malla holla. Herm. Z:yl. 13. Burm. ind. 1$. *. Amoenit. academ. 1. p. 387. Genre de plantes à fleurs monopétalées ; de la famille des fapotiliers, qui pourroit bien avoir quelques rapports avec les ffilia, qui com- prend des arbres exotiques à feuilles alteines & OLD à fleurs axillaires. Le caraûtère effencis! genre eit d’avoir, Un calice entier ; une corol!e infundisiliforme ; guatre appendices à lorifice de la corolie. C’eft un arbre qui ne nous eft pas encore bien Connu. Ses rameaux font altrnes ; ils font munis de feuilles egalement alternes , très-entières ; g'abres & ovales. Les fl :urs naiflent dans l'aielle des feuilles , prefque difpofées en grappes. Elles font portées fur des pédoncules courts, un peu raämeux. Chaque fleur offre, 1°. un calice d’une feule pièce, concave , fort court & trèsentier. 2°, Une corol!e monopérale, infundibuliforme , dont ie limbe eft a trois divifions obtufes defquelles eft plus profonde. LE = , une 3°. Trois écamines dont les filamens fan: %:. bulés , plus courts que la corolle, terminés par des anthères fimples. Quatre appendices onguiculés, ar:endis, a!- termes avec les éramines, firués à l'orifice de la corolle , plus courts qu'elle. 4%. Un ovaire ( fupérieur ? } arrondi ; un flile filitorme , plus long que les étainines , avec un figmate en tête. Le fruit n’eft pas connu. Ce arbre croît naturellement dans l’île de Cey- lan. Au rapport de Burman, les naturels du pays mangent les feuilles en falade , comme nous mangeons la laitue. P. OLDENLANDE ; O/zenlandia. Genre de plan- tes à fleurs monopétaléss , de la famille des rübia- cées , qui a des rapports avec les fpermacoces , lés diodes & fur-tout les hedyotes , qui comprend des arbuftes & herbes exotiques à feuilles firaples & oppofees, à fleurs axillaires ou terminales aux- quelles fuccèdent des caplules à deux loges po- lyfpermes. Le caractère ellentiel de ce genre eft d’avoir , Une corolle partagée en quatre ÿ un calice furé- rieur à quatre dents; une capfule inférieure , à deux loges polyfpermes. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre , 1°. un calice d'une feule pièce, fupérieur, perfftant, partagé en quatre, 2°. Une corolle monopétale, infundibuliforine , un peu plus longue que le calice, dont le limbe eft ouvert & a quatre divifions. 3°. Quatre étamires dont les filamens attachés au tube de la corolle portent des anthères ovales ou arrondies. A XX 2 516 Q: ED valves à fa partis fupérieure , avec deux fe- mences renfermees dans chacune des valves. OLDENLANDE trinerve ; dia trinervia. Retz. bente ; foliis ovatis trinerviis ; floribus verticillatis axillaribus ; capfulis hifpidis. Retzius. Obfer. bot. 4: P- 23. Ÿ £a racine eft petite , rameufe ; elle pouffe des ges tombantes , anguleufes , comprimées , di- 8e 15. ü vifces en tameaux oppolés , garnis de feuilles larges , ovales, crès-entières , prefque velues , à rrots nervures remarquables , portées fur des pétioles oppofés. Les flzurs font axiilaires , dif- pofées en verticilles autour des tiges, & lege- rement pédonculées. Le fruit elt une capfule à deux loges , heriflée , couronnée par quatre dents. Elle croit dans les iizux humides, fa- blonneux & ombragés , dans les Indes orientales, 14. OLDENLANDE pentandrique 3 Olderlurdia pentandra. Retz. Oldenlandia fioribus pentandris monogyn's , foliis dinearibus , pedunculis bifloris, tetz. obfer. botan. 4. p. 22. n. 64. Cette plante, dit Retzius, a beaucoup de rapports avec l’olfenlandia biflora , mais elle et beaucoup plus grande; d’ailleurs elle à dans fa fruétification une divifion de plus. Sa tige eft droite & pub:fcente , divifée en rameaux garnis de fenilies oppofées, fellies , linéaires , pabefcentes & très-entières. Les fleurs fonc axillaires , folitaires , portées fur des p£- doncules fimples , plus courts que les feuilles qui font très-fouvent bifurqu2s à leur fommet , & fupportent deux fleurs. Le calice efl pubet- cent , divifé en cinq dents aiguës , cinq pétales petits , blanchatres , avec une teinte rouge. Il y a c'nq étaraines & un feul pillil. On trouve cette efpèce à Trinquebar dans les Indes Orien- taies. Si cette plant: a vraiment cinq pétales, coinme le dit Retzius, elle ne peut convenir à ce genre. 15. OLDENLANDE digyne ; O/denlandia di- gyra. Retz. Oldenlandia floribus pentandris digynis jélibus , fois lancaolatis. Retz. Obf. botan. 4. pa 238000 | De l’aveu de Retzius cette efpèce s'éloigne par fon port des oldenlandes. Elle ne m'en paroit pas moins éloignée par fes autres caraélères , fur-tout par fes cinq'étamines & [es deux pifils : mais n'ayant aucune connoiflance de cette plante, je me borne à la mentionner ici , perfuadé qu'elle conititue un gente particulier, ainfi que Ja précédente , fur-tout fi fa corolle à réellement cinq pétales dilnéts. Ses tiges font rameufes & couchées , garnies de feuilles entières , lancéolées & fefiles, Ses Oldentan- ! Olxenlandia caule decum- | OLD fleurs font axillares , feffiles ou légèrement pé- donculées. Le calice eft d’une feule pièce , glo- büleux , divifé en cinq parties à fon orifice. Il y à cinq petiles très-petits & blanchâtres , cinq étamines à deux fliles ; le fruit elt une capfule biloculaire , à deux valves. Cette plante croit aux mêmes lieux que la précédente. 16. OLDENLANDE hériflés ; Ofdenlandia hif- | pida. Retz. Oldenlandia foliis lineari-lanceolaris , | | ee Foribus verticillatis. Retz. Obf. botan, 4, p. 23. n. 67. fub nomine hedyotis hifpide. Cette efpèce s'élève à la hauteur d’un pied & demi. Sss tiges font rombantes , à quatre angles , hériflées , très-peu ramifiées. Les feuilles font pétiolées , linéaires-lancéolées , aiguës , en- ueres , velues des deux côtes. Les périoles font trés-velus , ayant à leur bafe des ftipules for- mant une gaine couite , terminées par quelques filets féracés. Les fleurs font axillaires , verti- cillées, à peine pédonculées. Le calice eft velu, divifé en quatre dents aiguës. La corolle eft infundibulitorme , à quatre divifions aiguës. Les étamines font de la mêm: longueur que la co- rolle ; le ftile eft plus long que les étamines , terminé par un ftigmate épais , en tête de ciou. Le fruit eft une capfule à deux loges , mais dont la cloifon ne s'élève que jufqu’au milieu de la caplule , de forte qu'elle ne forme vraiment que deux demi-loges. 17. OLDENLANDE à feuilles étroites 3 Olden- landia tenuifolia. Burm. Ofdenlandia pedunculis axillaribus folitariis unifloris , foliis Llineari-fubu- latis. Burm. Flor. ind, p. 47. tab. 14.f. 1. Par- padagam. Rheed. mal. 10. p. 69. t. 35. Cette plante a beaucoup de rapports avec l'hedyotis herbacea à laquelle elle refflemble par fes feuilles longues , étroites , par tes pédoncules fiiformes & longs ; mais fes fleurs ne fonc pas auf notmbreufes , ni difpofées en panicule : Les pédoncules font conftimment uniflores. Elle a une racine très-petite , compofée de fibres capillaires étalées : 1l s’en élève une tige rombante , peu ramifié, garnie de feuilles fef- fil:s, oppolees, linéaires , très-étroites , plus longues prefque du double que les pédo.cules. Les fleurs font blinches , axillaires , folitaires, alternes , portées fur des pédoncules fimples & filiforres. Cette plante croit naturellement dans l'ile de Java. 18. OLDENLANDE de Zanguebar ; O/denlan- dia Zanguebarica. Oldenlandia pedunculis pauci- foris : corollis hypocrateriformibus , foliis lineari- bus. Loureiro. Flor. cochin. p. 99. Il me paroit que cette efpèce doit fe rappro- cher de la précédente, dont ell: eft diftinguée par fes pédoñcules muluflores. Elle O LI Elle s'élève fur une tige d'environ huit pou. ces, herbacée , qui fe divife en plifieurs ra- meaux garnis de feuilles linéaires, très-entières, glabres , feiles , oppofées. Les flzurs fonc axil- laires, terminales, portées fur des pédoncules droits , un peu rameux, multiflores. La corolle eft en forme de foucoupe, de couleur purpu- rive , partagée en quatre. Le ftigmate eft lan- ceolé. Le truit eft une caplule à deux loges polypermes. Cette efpèce croit au Zanguebar fur les côtes orientales de l'Afrique. * Oldenlandia ( fœtida ) umbella terminal: trichotoma , foliis fpatulanus. Ferit. inf. auftr. P 10. ù * Oldenlandia ( debilis ) umSellis axi!leribus pedunculatis paucifloris ; foiliis ovatis , feffiti- bus. Id. OLIVETIER d'Orient ; E/zodendrsm orientale. Jaca. plant rar. 48. Lam. illuftr. gen. 132. Goœrtn. de fruét & fem. cent. 4. p. 274. tab. $7. Gmel. Syft. nat. 2. p. 417. Rubentia olivina. Juf. gen. plant. p. 378, 452. Gmel, Syft. nat. 2. p. 408. Vulg. bois rouge, bois d'olive. Genre de plantes à fleurs polypétalées , de la famille des nerpruns, qui a dés rapports avec les cajfine & les fthrebera , & qui comprend des arbres exotiques à feuilles ovpofées, à fleurs axillaires avec des femences drupacées. Le ca- ractère effentiel de ce genre eft d’avoir Un calice partagé en cinq; cing pétales ; un drupe ovale , à une ou deux loges. C'it un arbre dont les rameaux font oppofés & noueux , les feuilles également oppofées, mais bien remirquables par ia différence qui exilte entre elles. Sur les jeunes rameaux ou les jeunes arbuttes elles font très-étroires , dentées, ou piutôt ponêtuées fur lears bords à de grandes difiances, linéaires, longuzs de huit à dix pou- ces , larges de deux à trois l'enes : fur d’autres rameaux moins Jeunes , elles font plus courtes, lancéolées, & commencent à s’élargir : elles ont deux à trois pouces de long fur fix à fept lignes de large. Enfin elles font plus courtes & ovales fur lés vieux rameaux , obtufes, élargies, co- riaces , épaifles, glabres des deux côtés, un peu finuées fur les bords. Les fleurs font axillaires , rangées le long des tiges & portées fur des pé- doncules fimples , qui enfuitz fe divifent au même point en trois rayons terminés chacun par une fleur. A la bife de ces divifions on remarque plufieurs petites folicles courtes, linéaires , ai- guës , en forme de braétées, Chaque fleur offre , 1°. un calice à cinq folioles prefqu? rondes, obtufes , concaves , très- ou- vertes, petites & perfiflantes. L Botanique. Tome IV, | | 4 CALAI 7 537 2°. Cinq pétales arrondis, ob'us, concaves, trés-ouverts, une fois plus longs que le calice. À 3°. Cinq étamines dont les filamens fonc tu- bulés , recourbés , inférés fur laglande fituse à la bâfe, de l'ovaire , termisés par des anthères droites & pr-fque rondes. 4°. Un ovaire conique, arrondi , appuyé fut yne glande , furmonté d'un ftyie conique, court, dont le ftigimate eft obtus & bifide. Le fuit eft un drupe ovale, obtus, femblable à celui de l'olivier, renfermant un noyau dur, épais , à deux loges, à deux femences. Scuvenc les deux loges fe réunifflent & n'en forment qu'une feule. Les femences font oblongues, com- primées , friées. Cette plante croît natureïlement à lille de Madagafcar , où elle à été ob'ervée & recueillie par Commerfon. B.(W./f ) OLIVIER ; Olea. Genre de plantes à fleurs mcnopétalées, de la famille des jafmins , qui a - des rapports avec les chionanthus & les filaria , (phylliræa } & qui renferme des arbres tant exotiques qu'indigènes, dont les feuilles font toujours vertes , oppofées, & les fleurs axillai- res, paniculées ou terminales. Le caraétère ef- fentiel de ce genre eft d’avoir Un calice à quatre dents; une corolle divifée en guatre découpures ovales ; un drupe dont le noyau rer ferme une ou deux femences. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. e Chaque fleur offre ; 1°. un calice d’une fcule pièce , petit, caduc , légérement tubulé, divifé en quatre dents. 22, Une corolle monopétale , un peu campa- nulée, dont le tube eft très-court , le limbe par- tagé en quatre découpures prefque ovales. 3°. Deux écamines dont les filamens font op- polés, fubulés, courts, tériuinés par d.s an- chères droites. 4°. Un ovaire fupérieur, arrondi, dont le ftye eft fimple & très-court, le ftigmate un peu épais, divifé en deux, à découpures échan- crées. Le fruit eft un drupe ovale, glibre, renfer- mant un noyau à deux loges, à deux femences, mais fouvent monofperme par avortement. ESPÈCES. 1. OLIVIER commun; Olaa europea. Lin. Olea foliis lanceclatis fubtus incanis ; racemulis laterg- dibus. Lam. illufir. gen. pl. 8. fig. 2. Yyy 538 GE Otea foliis lanceolatis. Mater. medic. p. 37. Gron. orient, n. 6. Forskh. f. ægypt. arab. defcript. cent. 8. p. 202. Scop. carn. 2. n. $. BE FI. fr. 343. Poiret. Voyag. en Barb. 2. p. 81. Otea foliis lanceolatis , ramis teretiufculis. Hort. Cliff, 4. Roy. Lugdb. 308. Olea fariva. Bruh. pin. 472. Blackw. tab. 199. Ofea. Dod. pempt. 821. Duham. arbr. 2. p. $7. Olea fruëlu oblongo minori. ‘Vourn.inft. R. herb. 199. Ofea gallica , foliis lineari-lanceoluis ; fubtus incanis. Mill. dic. DIE 6. Eadem non culta foliis brevisribus obtufis. Lam. Illuftr. gen. p.28. n. 75. lea fylvefiris fol'o duro fubtus incano. Tourn. inft R.h. co. Blackw. tab. 213. Olea foliis lan- ceolatis, ramis tesragonis. Hort. Cliff. 4. Roy. Lugdb. 399. Fabric. Helenft. p. 387. Olea f;t- veffris foliis lanceolatis , obtufis, rigidis, fubtus nu Mill. Dit. n. 3. Poiret. Voy. en Barb. 2. * pro. L'olivier ef un arbre de moyenne grandeur. Rarement il devient un grand arbre. Il a ordi- nairement deux ou trois tiges qui fortent de la même raci e, s'elèvent de vingt à trente pieds de haut, & pouffent dans prefque route leur longueur des branches latérales , couvertes d'une écorce grife, très-lilfe , garnies de feuilles roi- des d'environ deux pouces & demi de longueur fur ua & demi de larg-ur , plus étroites par dégrés vers les deux extrémités, d’un vert vif en-deflus , blanches en-deflous & oppol=es. Ces feuilles font fimpies , très-entières, perfifiantes, dures, lanceol°es , ayant fouvent leur fupeificie pafemée de points blancs. Les fl_urs font dif- ofé:s en petites grappes ou folitaires dans les aidlelles des feuilles. Elles font blanches, petites, ont un calice très court, à quatre dents; une corolle petite dont le tube eft un peu élarg', cemme renflé, divifé à fon orifice en quatre dents aiguës. Son fruit eil un drupe revêtu d'une pulpe molle & charnue qui contient un noyau très-dur , à d-ux log:s , mais plus ordinairement à une feule loge par avortement. Cet arbre fe cultive dans les p:ys chauds, dans les provinces méridional:s de Francs, où il croit auili natu- rellement. I fe plait particulièrement fur les côtes maritimes. La variété £. eft l'olivier fauvage qui préfente quelques différences avec l'olivier cukivé, & qui, quoique dans fon état fauvage , ne laife pas que de varicr beaucoup. En général Jes feuilles font d'un vert plus foncé en-deflus , moins blanches en-deffous , beaucoup plus cour- tes, obtufes & très-dures. J’ai fouvent rencontré cet arbriffeau dans Is terrains fecs & fur les collines de la Numidie. 11 refte petit, rabougri, perd rarement le port d’un arbrifféau. Ses feuilles | nn em " or 9 OM étoient prefque rondes , dures, femblabl:s à cette variété qu'au jardin du Muféum d’Hifloire naturelle on appelle Olea buxifolia. Cependant il arrive que quelques-unes de fes tiges s'élen- cent. Alors les feuilles deviennent auf lan- c‘olées, beaucoup plus allongées , un peu ai- guës, & {2 rapprochent infenfiblement de l'oli- vier cultivé. Les olives fauvages font petites, allongies , peu charnues. J'ai 1emarqué que les olivieis cultivés en Barbarie fur les côtes de la mer étoient beaucoup plus beaux & plus élèves que ceux de la Provence. Je n’ai pas pu m'aflurer s'il donnoient de meilleure huile. H.(F.v.) L’olivier cultivé donne une fuite de varictés affez conitantes & qu'il eft important de con- noître , parce que la plupart d’entre elles ont des propriétés particulières dans les ufages écono- miques auxquels on les emploie. On diflingue : 1°. Olea maxiro fruëta. Tourn. init. R. h. ÿ09. Duham. arb. 2. p. 58. Olea hifpanica , foliis lar- ceolatis , fruëfu ovato. Mill. Diét n. 2. Oliva craffior circa hifralin naftens. Cluf. ht. 25. Olive maxime hifpanice. C. Bauh. pin. 472. Garid. plant, d'Aix. 334. Wulg. Oïivier à gros fruits; olivier d'Efpagne ; plant d'eiguières de la groffe efpèce; l'efpag'ole. Roz. Diét. agr. n. 13. 2°. Olea fuélu oblongo minori. Tourn. $oo. Duh. Olea minor oblonga Bot. monfp. 189. Gotan, monfp. 7. Olive mirores & genuentes, & ex provincid. C.Bauh. pin. 472. Vulg. Olive picholine , ou faurine. Roz. n. 6. 3%. Olea frutu oblongo, atro-virente. Tourn. 599. Duhan. Olive oblonge , atro-virentes. GC: Bauh. pin. 472. Garid. 335. Vulg. L'olive poiatue; l’aulivo punchudo. Roz; ne 15: 4°. Olea fruëlu albo. Tourn. id. Duham. Traité des arb. 2. p. 58. Olea alba. Cluf. hift. 23. Ofea latiore folio , fruëtu albo. Garid. 335. Vulg. Olive blanche; blancane ou la vierge. Roz. n. 16. ç0. Olea fruëlu mirore & rotundrore. Foutn. 599. Duham. id. Vulg. Agiandau. Caranne. a] 6°. Olea fruëtu majufeu'o & Duham. id. Wulg. Liurinne. 7°. Olea fratta majori , carne craffa. Tourn. id, Duham. id. Oliva majors & pulpofiores. C. Baub. pin. 472. Olea ngia. Roz. Vurg. L’olive royale ou la triparde. KR. n. 14. Garid, . 334. Cæfalp. 73. $°. Olea fativa major, oblonga , ungulofa , amygda!i forma. Mort. Res. montp. 146. 'Tourn. 599. Duham. 58. Olea amygdalina. Gouan. for. morf{p. p. 6. Garid. 335. oblongo. Tourn. id. OL: : : ; Vulg. Amellon ; amandier ; amellingue , plant d'Aix. Roz, n. 3. 9°. Clea media , oblonga , fru&tu corni. Fourn. id. Duham. id. Olca cranio-morpha. Gouan. flor. monfp. Bot. monfp. 189. Hort. 147. Gariü. 335. Vulg. Olivier à fruits de cornouiiler, ou Je courmau , corniau , courgnale ou plant de falon, ROZ. n° 4-1 10°. Olea maxima fubrotunda. Magn. hort. R. monfp. 147. Tourn. $99. Duham. arbr. 58. Garid. 335. Olea fphærica, Gouan. flor. monfp. 6. Vulg. Olivier à fruits prefque ronds ; ampoul- lau ou bairalenque. Roz. agr. n. $. 11°. Olea media roturda precox. Tourn. $99. Botan. mon{p. 190. Hort. monfp. 147. Duham. $8. Olea pracox. Gouan. flor. monfp. Ga:id. 355 Vulg. Le moureau , la mourette , la mouref- calle , ou nésreite. Roz. n. 8. 12°, Olea media , rotunda , viridior. Tourn. id. Duham. 58. Ofea viridula. Gouan, flor. monip. £. Vulg. Verdale ou verdau. 13°. Olea minor, rotunda , racemof1. Hort. Reg. monfp. 147. Tourn. $ÿ99. Duham. arbr. Garid. 335. Olea racemofa. Gouen. flor. monfp. 7. Vulg. Bouteillau , boutiniane, ribière , rapu- gète. Roz.n. 9. 14°. Oleu minor, rotunda , ex rubro & nigro variegato. T'ourn. id. Botan. monfp. 160. Hort. 147. Duham. 58. Ofeu variegata. Gouan. flor. fmonfp. 7. Vulg. La ma brée , tiquetée; La pigale ou le pigan. Roz. 9. 15°. Olea minor, rotunda , rubro-nigricans. H. R. rmonfp. 147. Botan. 160. Tourn. 599. Duham. arbr. Olea atro-rubens, Gouan. flor. monfp. p. 7. Hort. 8. Vulg. Sayerne , fagerne , falierne. Roz. 10. . 16°. Olea minor lucenfs, fruëtu odorato. Tourn. id. Duham. ÿ8. Oea odorata. Roz. Vulg. L’odorante , la luquoife on la luques. La première variété, l’efpagnole , eft remar- quable par fes fruits prefque une fois au gros que ceux de l'olivier commun , mais dont Ja grofleur n'approche pas , dit Rozier, de l’olive de Lima qui , fans exagération , eft groffe comme un petir œuf de poule. Cette olive eft très- bonne pour confire, & c’eft prefque le feul ufage auquel on la deftine , puifque fon huile eft amère : elle eft commune en Efpagne , & vient = EN OLI 539 auf en Provence dans les environs d'Aix & de Marfeillz. Il en exifte dans les environs de Nifmes une variété que l’on nomme cofaffe , qui paroit ap- procher de celle-ci. Son fruit eft arrondi à fa bafe , un peu pointu à fon fommet, très-recflé dans foa milieu; la moitié fe jette quelquefois de côté, c’eft-à-dire qu’elle eft plus grofle que de l'autre partie. Son noyau a beaucoup de ref femblance avec celui de Podorante , n°. 16 ; mais il eft encore plus long & plus arrondi à fa bâf:. Les feuilles font courtes , à peu près également alongées par les deux extrémités : cet arbre eft celui qui acquiert plus de volume , foit pour le tronc , foit pour les branches , qu'aucun de ceux que l’on cultive en France. On croit que cetce efpèce eft l'orchites des anciens. NS 2. L’olive picholine. Ce nom a été donné à cetre efpèce d’olivier, dont le fruit eft deltine à être confit en verd , parce qu’on eft redevable de cett: invention à Picholini , dont les def- cendans , établis à Saint-Chamas en Provence, font un trèsgrand commerce d'olives ainfi p'é- arées. On ne Jes confit qu'avant leur maturité. C'eft celles-là particulièrement que l’on deftine à être tranfportées hors du pays. Ce font ordi- nirement les plus délicates. Aufli l’on cultive cet olivier plutôt pour en confire les olives que pour en retirer de l'huile , quoiqu’elle foit douce & bonne. Le fruit eft alongé par les deux bouts, renflé dass fon milieu:1{a couleur , d’un noir rou- ñ * ° AE g âtre lorfqu'il eft mûr. Le noyau eft petit , fil- lonné , un peu plus bombé d'un côté que de l'autre. La feuille eft grande , large , terminée en pointe au fommet & alongée aa bâfe. Dans cuelques endroits de la Provence où confond cette efpèce avec li mourette , n°. 113 mais elle a des caractères bien différens , comme on le verra plus bas. Dans les environs de Pézenas , on nomme pigutte ou picholine un olivier dont le fruit eft prefque cylindrique , plus alongé que ce ui-ci, mais térmité en pointe moufe par les deux bouts. L:s feuiles font courtes & trèsétroires. Dans les environs de Béziers, de Pézenas, &c. on cuitive une autre picholine dont le fruit eft prefoue rond , un peu pointu à fon fommet, d’une couleur très-noire, & fa pulpe fortemene colorée. Son noyau eft lifle; les futures ne font prefque pas prononcées ; il eft de la form2 du fruit. La groffeur dela chair & du noyau eft de fix lignes environ de longueur fur cinq de lar- geur. Sa feuille eft rrès-étroite , très-alongée. Ses fruits donnent une huile très-fine. Cette efpècs paroit être la même que celle qu'on nomme en Provence pete mourette. 3. L'olive pointue. J1 paroït que cette variété Yyy2 $s 40 CET en engendre plufieurs , au moins pour la couleur du fruit; car fa forme & c+lle des feuilles fe reffemblent affez bien. Le fruit eft par-tout alongé, pointu par ls deux bouts, & fur-tout par l: fupérieur. Le noyau eft terminé par une pointe très vive. Ici la couleur du fruit eft d'un vert noiratre ou vineux , & le noyau gros, AE A gardée avec le fruit qui donne un: uil: ne, quoiqu'ell: faffz beaucoup de dépôt; Rà le fruit dans fa maturité a une couleur rouge qui approche d: celle de la jyube, quoique moins vive, & la plus grande maturité ne le noircit j mais ; d'où on lui a donné le nom de rougetre, Son noyau , quoique de même forme que le précéd:nt , eft moins gros; la pulpe donne par conféquent plus d'huile , qui eft bonne & eftimée. Ces variétés font communes aux en- virons d'Aix & dans le Languedoc. Leurs feuilles font étroites & fort alongées. 4. L'olive blanche, ou la vierge. Cette variété eft rare en Provence & dans le Languedoc, parce que, dit Garidel , an a foin de l’enter , à caufe de fon perir fruit & de la petite quantité qu'elle porte. File eft plus commune dans les environs de Nice. Son fruit eft très petit, ovale, tronqu< par les deux bouts. Sa groffeur n'excède pas celle d'un haricie de la petite efpèce. La couleur blanche de l'écorce reflemble affez à de la cire. Le fruit eft peu charnu : le noyau et gros, 2longé, pointu des deux bouts, la pointé du fommet plus aîguë. Le bo's n’eft mar- qué d'aucun fillon. Les feuilles font courtes , très-larges , pointues aux deux extrémités ; les rameaux déliés, fans beaucoup de confltance. Cette variété eft pus curieule qu'utile. C'eft pcut-être la Rule efpèce d'olive qui ne noirciffe pas. Son huile eft douce , mais fade & en peiite quantité. ç. & 6. Ces deux variétés font fi peu dif- tinguées des autres, qu'il eît bien éifficile de be caraétérifer. La première a le fruit petit & prefque rond ; la conde a le fruit plus gros & plus alonge. 7. Cette variété fe rapproche de la première que j'ai appelée l’efpagnole ; mais fon fruit elt moins gros , très-chainu & pulpeux : le noyau eft le même ; les feuilles font plus petites , étroites 8: alongées. S25 olives fonc bonnes à confire ; l'huile a peu de qualité & fair beaucoup de craffe. S. L'amandier ou l’amellon. Elle eft commune dans plufieu:s cantons de la Pravence & du Languedoc. La forme de fon fruit reffemble à une amande. Il elt ovoide , noirâtre , piqueté, renfli d’un côté, arrondi à fa bâfz, pointu à fon fommer. Le pédoncule eft court; le noyau peu fillonné ; fa future longitudinale afez forte- ment prononcée. Ce noyau eft peut, alongé, tès-pointu à fon fommet , tronqué à fa bafe. OT Ses feuilles font légérement pétiolées, larges, courtes , arrondies à leur fonimet , & términées par une petite pointe. Le fruit eft plus employé à confire qu'à faire de l'huile, qui cependant eft très-douce. Il faut à cet arbre un fol fubf- tantiel, puifque fon grand mér te eft de produire de grolles oli es : mais fi l’on veut en obtenir une hile de bonne qualité , il faut préférer les terrains caillouteux à tour autre. . . 9. Le corniau où cormau. Son fruit reff-mble à celui du cornouiller. Il eft petit, ordinaire- ment arqué , alongé , noir comme le raifin nom- mé morilion ; terminé en pointe. Son noyau , plus applati d’un côté que de l’autre, pointu dans fes deux extrémités, eft marqué des deux cotés par une future , qui part d’une pointe à une autre. Il eft irrégulièrement ridé ; le pé- doncule eft court, quelquefois un peu latéral. Les feuilles peu nombreufzs font grêles, poin- tues, quoiqu'arrondies à leur fommet. Il eft aifé de diftinguer cet arbre par le port de fes bran- ches, &c fur-tout de fes rameaux inférieurs qui s'inclinent contre tirce à pet près comme ceux du faule de Babylone , ou fiule pleureur. Le tronc de cet olivier prend bsaucoup de confif- tance. Il eft tous les ans chargé de fruits qui donnent une huile très-fine. Cet arbre eft tres- commun en Languedoc & dans les environs d'Aix & de Marfeille. 10. [a haral:rgue où ampoullau. Cette variété eft fouvent confondue , dans les provinces mé: ridionales , avec celle du n°. 13, le bouteillau ; mais cette dernière a fes fleurs à grappes, en bouquets. Celle dont il eft ici queltion , a fes fruits prefque arrondis. Elle éft très-multigliée en Provence & en Languedoc. Elle donne une huile très-fins & très-délicate. Garidel paroiït confondre , fous le nom de barrulenque , trois variétés qui cependant paroiffent aflez bien d f- tinguées. Il en fera traité au n°. 13. 11. Le moureau. Cet arbre eft généralement reconnu pour un de ceux qui donne la meiïl eure huile. On le cultive dans prefque tous les can- tons de la Provence & du Languedoc. Sa déno- mination vient de la couleur de fon friit qui pa oït noir fur l’arbre en müriffanc, & dont la puipe eft d’une coul£ur vin:ufe très-foncée. La couleur du fruit rougic un peu lorfqu’il fe féche , ou lorfqu’on le laiffle fermenter en tas. Il eft de forme ovale & courte , arrondie à fes deux extrémités. Le navau eft très-petit relati- vement au fruit, ordinairement très-renflé d'un côté , & prefque applati de l’autre, tronqué à fa partie inférieure , renflé dans le milieu, alongé & pointu dans la fupérieure. Son bois efr prefque life, les futures à peine fenfibles. Le frut eft poité par des pédoncules courrs. Les feuilles blanchâtres par-deflous, d’un vert foncé par-defflus , tombent & fe renouvellent facie- : O LI ment. Elles font épaifles , larges , nombreufes, terminées en pointes par les deux bouts. L'arbre poufle des rameaux droits en affzz grand nom- bre. C’eft l'olivier qui porte le plus a&'ombre. Il craint le froid. Son fruit mürit en deux tems. Souvent les premières olives font rombées lorf- que les autres font mûres : h:ur-uf:ment que c'eft Ja plus petite quantité qui tombe. I] convient d'abriter cet arbre contre les coups de vent, parce que le frut fe détache: aifement de fon pédoncule. On connoïit de cette plante plufieurs autres variétés, dont deux principale. Au Saint-Efprit on appelle la première la more//ette eu la more. Son fruit eft plus noir que celui de la précé- dente, & rougit moins en fe deffchant ou en fermentant : il eft de moitié plus petit, d’une forme ovoide aflez exaét: , longuement pédon- culé. Son noyau, en forme de carène , fillonné , tronqué à fa bafe, pointu à fon extrémité; fa future longitudinale prefque imoerceptible. Cet arbre donne beaucoup de fruits, mais peu d'huile, à caufe de l1 grofièur du noyau. L’huile eft bonne ; mais cet arbre eft peu multiplié. Dans les environs de Montpellier on culrive une efpèce d’olivier, qui, felon Rozier, peut être rapprochée du mourzau. On la nonime l'amende de Caffres, dénomination tirée du vil- lage de Caffries , près de cette ville, où cetarbre eft commun. Le fruit eft un peu plus gros que celui du moureau , & de même forme; mais fen noyau efl pointu par fes deux extrémités ; les feuilles moins larges, moins longues que celes du moureau. 12. La verdale où verdau. Cette variété eit très-commune en Languedoc, au pont du Saiat- Efprit, à Montpellier , à Beziers, &c. Elle eft ainfi nommée à caufe de fon frui: qui refie vert pendant long-tems ; du moins il rouait peu, & fa couleur reflembie à celle au: fruit du prune- lier lorfqu’il commence à mürir. Le pédoncule eft long. Le fruit de forme ovoidz, un peu pointu à l’extrémite fupérisure & tronqué à fa bâfe. Le noyau eft garni de deux futures longi- tudina'es , de forme ovoide aiongée & termin‘e par une pointe. Les feuilles font lonzues, élar- gies dans le milieu , alongées aux deux extré- mités. Leur couleur eft blanchâtre en-deflous, & d’un vert aflez clair en-deflus. Le C. Amoureux, dans fon Traité de l’olisier , s'explique ainfi au fujst de cette variété d'oli- vier. La verdale fort d’un arbre qui a plus d’:p- parence que de bonté. L’olive ne paroït jamais mûre ; elle refte long-tems verte , d’un vert de pomme ou d'un jaune verditre. Elle pourrit même en muüriflant ; ce qui lui a fait donner, par quelques-uns , le nom d= pourridale. C’eft une pauvre efpèce d’olivier qui crain- le froid , le chaud, eft fujer aux vers, ftérile dans les ter- O LI Sal rains maigres, & fournit peu d'huile; les Pro- vençaux le méprifent, &c. Rozier remarque que le C. Amoureux peut bien avoir raifon pour les oliviers qui croïffent dens les environs de Montpellier ; mais la ma- nière de juger de ces arbres par les culrivateurs des envicons du Sai:t-Efprit , eit diamétraleinent oppofse. Cet srbre y donne régulièrement de deux années lune , & quelquefois il eft chargé à l'excès. L'huile qu’on retire de fes fruits eft des plus eflimées du pays. Il eft reconnu dans les environs de Cuafan & de Pézenas que ce arbre viéntà peu près dans toutss les expofñtions convenab €s aux oliviers, mais l’huilz n’en eft pas délicate. Ce contrafte d'opinions tient fans doute à des localités, & peut-être aux diffé- rentes manières de cultiver lé même abre. 13. Le bouteillau ; Ou olivier er bouquets. Garidel dit : j'ai cru pendant long-tems que c'étoit ici une efpèce prrticulière; mais j'ai ob- ferve dans plufieurs oitviers de ma mérairie au Tholonet, que ce n’étoit qu'un jeu de Ja na- ture ; car ces mêmes oliviers , qui avoient porté des olives en gr:ppes , en portoient les années fuivantes de rondes & tout-à-fait f-mblables à la barralenque, n°. 10, à la grofitur près. Rozier, qui a parcouru en obfervateur Jes provinces méridiona es , n’eft pas de l'avis de Garidel. Il prétend que les arralenques n’ont rien de commun avec les bouteillaux ; qu'à la vé- ité , ily a en Proverce confufion d’idé:s fur les barralenques, mais que le bouteillau eft une eipèce à part, qu'il y plus d'afiñité avec la mourette qu'avec aucune autre efpèce , dont ce- pendant il diffère eflenticilement par la forme de fon fruit arrondi, de coul:ur moins noire , par fon noyau court , renflé, un peu applati d'un côte, terminé en pointe à fon fommet , & fillonné de tous les côtés. Ses feuilles font moins grandes , moins larg:s, & en général plus arrondies à leur fommet. Cet arbre vient par- tour , craint moins le froid que les autres oli- viers. L'huile en eft bonne. Elle fait beaucoup de dépot. 14. La marbrée ou la pilige. Cette variété offre beaucoup de différences , même à peu de diflance d’un lieu à un autre, foit pour là grof- feur , foit pour la forme du fruit ; mais ces va- riétés fe rapprochent par la cou'eur. L’'olive pañfe de la couleur verte à la rouge , de cell:-ci au violer très-foncé, & dans cet état fa pelli- cule eft tiquetée de points blincs. La grotle & la petite efpèce font en général aflez arrondies, mais pasautant que celle du bouteillau. Le noyau de la grofle efpéce eft petit, proportion garde avec le fruit. Il eft fillonré de rous les cotés, & fes de la petite efpèce cit plus gros que l'autre, plus renflé à fa bafe, & plus pointu à fes deux deux extrémités font arrondies. Celui s£? OXLI extrémités. Les feuilles de Ha première font lurges & courtes ; celles de la feconde , poin- tues & étroites. La variété nommée pigale à Nifmes , eft placée au rang des mourertes cn Provence. L’ef- pèce de Nifmes a fon fruit plus alongé, plus pointu, plus petit; fon noyau a les mêmes formes que c:lui de la petite efpèce, mais il eft plus petit, & fa bafe eft tronquée. 15. La fayerne ou fagerne. Cette variété eft peu connue en Provence, où on la claffe encore avec les barralengues. Elle produit des fruits d’une couleur noire & violette. L’olive fournit une huile des plus fines : fon écorce elt duvetie comme celle des prunes. Sa forme eft arrondie , pointue par le haut, élaigie par le bas 3 fon noyau eft petit, fillonné, alongé , arrondi à fa bale , t2rminé par une pointe vive à fon fommet. Ses feuill:s jont petites, termi- nées en pointes des deux côtés. Leur plus grande largeur eft au-delà du milieu. L'arbre ne devient jamais bien gros. Il craint le froid, aime les terrius caillouteux 8 l:s roches. Le fruit tombe facilement de l'arbre. 16. L'odorante où La luquoife. Cette olive eft très-longue , proportionnée à fa grofleur , dont la coupe reflemble à celle d’un bateau ponté, c'eft-à-dire, qu'elle eft courbée d'un bout à l'autre, pointue & relevée des deux cotés, mais en général plus du côté de fa bafe. Le noyau eft long , étroit ; fa courbure imite celle du fruit, Lorfqu'il eft décharné & bruni par lsir, on le prendroit pour la chryfalide de quelsu'infeéte, & fa pointe fupérieure eft plus aigué que celle de la bafe. La peau du fruit eft long-temps verte, & lors de fa maturité , elle eft rougeatre, piquetée , la pulpe de couleur vineufe ; les feuilles larges, norsbreufes, peu pointues au fommet, & fa pointe plus alongée vers fa bafz. L'huile de cette olive eft fort douce. L'arbre craint moins le froid que beaucoup d’autres. Où l& muluplie pour confire fon fruit. C'eft le plus exquis pour les préparations, mais fl ne fe conferve pas autant que celui des autres oliviers. Rozier demande fi les efpèces d’oliviers d'Ef- pagne , d'Italie , de Grèce, & celles qui ércient connués des Romains fous les dénominations de Paufia , Algiera , Laciriana ; Sergia, Ncvia, Culmina , Orchis , Regia, Circites, Murtea , &c. font les mêmes que celles qui font cultivées en France. Il fe peut que quelques-unes fe foient confervées , muis Co-umelle & les autres écri- vains n’ont érabli aucun caraétère propre à les difinguer. & ils ne les ont point décrites. Il ne refte tout au plus que des apparences. D'’ail- leurs, ajoute Rozier , le pr] point n’eft pas de favoir fl, dans tel canton, les efnèces ont GEI été tranfimifss par les Grecs ou par les Romains, & fous quels noms ils Les connoifloient ; c’ ces huiles employées avec la foude &ali- cante & La chaux vive , font d'’excellent favon. Le marc qui refte après que l’on a exprimé toute l'huile des olives , eft nommé grignon, & ne peut plus fervir qu'à faire des mottes à brüler. On appelle , d’après les anciens, la féce d'huile recuite , amurca. On la regarde comme un bon remède pour les rhumatifmes. Avec la fèce d'huile foutirée , on fait la cire à cirer les foulie:s. L'huile d'olive eft émolliente , réfolutive ; elle entre dans quantité de baumes & d’onguenss. Elle adoucit les tranchies de la colique, & les douleurs de la dyflenterie. C’eft un des meilleurs remèdes lorfqu’on a avalé des poifors corrofifs, comme l'arfenic , l’orpiment, &c.; c’eft encore un très-bon vermifug:. D':près l’obfervation de Maipighi, l'huile tue les vers en bouchant les ouvertures des trachées par où ils refpirent, & fermant ainfi le paflage à l'air , ces animaux font fuffoqués. Dans I£s conftipations, l'huile prife à jeun avec de la mie de pain, lâche le ventre. Les anciens fe fervoient de lauile autant pour rétablir la fanté , que pour la conferver. L'on fait que les athletes qui fe préparoient à la lutte, fe faifoient o ndre tout le corps, autant pour prévenir la lafitude qui fuit le violent exercice, que pour faciliter le mouvement des mufcies : ceux qui n’avoient d'autre vue aue de conferver lsur embonpoint , ne fe fuifoient oindre qu’a- près avoir pris le bain dans l’eau chaude. Les O LI 543 Ath'etes fe rouloient , après l’onétion , dans le fable defféché , ce qui ; mélé avec les fueurs he découloient du corps p.nd2nt l'exercice , ormoit les frigmenta, qu'on frifiir racler avee ces fortes d’étrilles, dont Mercurial nous 2 donné la figure dans fon traité de la Gymnaltique. Ces raclires, ou plutôt ces ordures étoient fort eftimées pour plufeurs maladies, pour dé- truire les condylomes , les rhagad:s , &c. Les marchands de ffrigmenta faifoient d’aff2z gros bénéfices. L’ufage le plus commun de l'huile , étoie fur tout après les bains , pour, en bouchant les pores de la peau , empêcher la trop grande tran{piration que pouroit avoir excité la chaleur du bain ; de même que pour donner plus de foupleffe aux fibres des mufcles. Les anciens eftimoient fi fort l’ufage extéricur de l'huile pour conferver la fanté que Romulus Polo, interrogé par Céfar-Ausulte, par quel moyea il avoit pu parvenir , fans éprouver aucune in- commodité de la vieilleffe , jufqu'à l'ige de cent ans, il lui répondit: ‘nus mulfo , foris oo ; c'eftä-dire , que c'étoir en buvant de l’eau mêlée avec du miel, & s’oignant fouvent d'huile, après les bains. 2. OLIVIER à feuilles obtufes ; Olez or18- folie. Lam. Olea folis oblongo-ovulibus Obtufss , margine replicatis , racemulis brevibus , axillaribus, Lam. illuit. n. 74. Cetteefpèce ne doit pas être confondue parmi les variétés de l'olivier commun , quoiqu’elle ait beaucoup de rapports avec lui. Elle en ef très- bien ditinguée par la ficure & la Jargeur de fes feuilles ; par fes fleurs beaucoup plus grandes, Le bois eft très-dur ; les rameaux font cou- veits d'une écorce cendrée un peu blanchâtre, garnis de feuilles oppofées, verres & g'abres des deux côtés , ovales , retrécies en pétio!le a Jleut bâfe , arrondies & obtufes à leur fom- met. Larges de fix à fept lignes, longues d’un pouce & plus, très-férmes, coriaces , ronlées à leurs bords. Les flcurs forment des grappes courtes dans lPaiffelle des feuilles ; le calice eft divifé en quatre dents obtufes, élargies à la bafe , trés-courtes. La corolle , deux ® trois fois plus grande que le calice , eft monopétale, partagé: en quatre découpures prefque linéaires , obtufes. Le fligmare eft divifé en deux. Cette plante croit naturellement à lIfi:-Bourbon , d’où le citoyen Lamarck en a reçu un exemplaire re- cueïlli par Commerfon. h.(V./f.) 3. OLtviFR d'Amérique; Olea Americara- Lin. Oflea foliis lato-larceolatis , integerrimis ; paniculis axillaribusz drupis globofis. Lam. flat. gen. 7j, 544 (0 A ARR Olea foliis 'arceolato-ellipticis. Mant. p. 24. (vf. pl. 1. p. 19. Liguftum laurifolio , frudu violaceo , Baccis purpureis. Uatesb. 1. p. 61. t. 61. Olea ( Americana) foliis lanceolato-ellirticis persnnautibus , floribus paniculatis , ( ficrbus dioicis). Wal. Flor. Carol. n. 387. Cette efpèce eft re rarquable par fes grandes & belles feuilles, & furrout par fes fleurs, dont les unes font dioiques , felon Wacterius ; morciques, felon Linné ; & d’autres font her- maphrocites. Les rameaux font nou:ux par les veftig:s de Finfrrion des feuilles ; revétus d'une écorce d'un blanc grifâtre. Les feuilles fn oppofées, ovales-lincéolées , tiès-entières; larg-s, tou- jours vertes, brillantes des deux côtés, plus ternes en-deflous ; longues €e trois à quatre pouces ; larges d’un pouce à demi , ligère- ment pétioléss. Ses flurs font diipofées en grappes courtes dans l'aiflelle des feuilles ; les pédoncules communs font anguleux , garnis à leur bâfe de petites écailles courtes, divifes en rameaux oppofes, qui portent chacun plu- fieurs fleurs, munies d2 pédicules très courts & oppofés. Le calice ef très-petit, divifé en quatre aiafi que la corolle. Le ftyle eft très- court & prefque nul, f-lon Linné ; le flygmate eft divié en deux. Le fruit eft un drupe life, globuleux , qui renferme un noyau prefque ovale , légèrement ftrié , perforé à fa tâle. Cetre plante croit naturellement à la Caroline. D: (VS) 4. Oùivier odorant ; O! a fregrans. Thun. Olea cliis ovato-larceclatis ferratis 3 pedunculis urifloris , aggregatis 3 lateralibus. Lam. illuft. gen. n. 76. Olea folus lanceolatis , fervatis ; pedunculis lateralious , aggregatis , unifioris. Thunber. Flor. Jap. 18. tab.2. Cet olivier a quelque reffemblance avec le précédent par fes larges feuilles , mais elles font légèrement dertelées & beaucoup plus aiguës. D'ailleurs fes fleurs ne font point en grappes, mais portées fur des pédoncules fimples , aggré- gés dans l'aiffel'e des feuilles. C'eft un arbre aff:z fort qui fe divife en ra- meaux étalés , oppolés , même trichotomes , g'abres, à quatre angles peu fenfibles. Les feuilles font oppofées , ovales-lancéolées , aiguës , légèrement dentelées , un peu roulées à leurs bords , glabres, d’un vert foncé en-deffus , plus pales en-detfous 5; longues de plus de deux pouces , larges d'environ un pouce , portées fur des péuoles glabres, à demi arrondis & filonnés. Les fleurs font aggrégées en cmbells aans l’aiffelle des feuilles , au nombre de fix OLA ; huit, fupportées par des pédoncules filiformes , i ghbres, blanchätres , uniflores. Le calice eît jtrès-petit , à quatre dents obtufes , glabre, \ b'anchätre. La corolle eft d’un jaune-blanc,rrefque fins tube , ayant le limbe divifé en quatre dé- coupures ovales, obtufes, cenc vis, un peu paies. Deux filamens très-courts attachés à l'orifice du tube , terminés par des anthères ovales, jaunatres, à deux log?s. L'ovaire eft funérieur glaore & oblo:g. Le ftyle filiforme , divifé en deux fligmates aigus. Les fleurs de cet arbre répandent une odeur très-agréab +. Il croit naturellement à la Chine à au Japon. D. (F.J.) s. Ourvirr Chryfophylle ; Oka chryfop yla. Lam. Olca foliis anguffo-la c'olatis, utrinjue acuus, | fabrus aureo-nitidis , pariculis lateralibus. Lam. illuft. gen. n. 77. Cetre efpèce eft bien remarquab'e, & une des belles de ce genre par fes feuilles briliantes | en-deffous d'un jaune d'or, &c par fes fleurs dif pofses en use panicule très-étalée. Cet arbre fe divife en rameaux oppofés, rudes & prefque quadrangulaires. Les feuilles font étroites , rancéolées, aiguës à leur deux extré- mités , reffemblant aflëz par leur forme , à celie de lolivicr commun , vertes en-deffus, très- glabr:s , dorées & brillantes en-deffous. Les fleurs font difpofées en panicu'es latériles dans l'aile des feuilles. Elles font très-nombreufes , éralé s, divifées en rameaux oppolés. Chaque flzur à un petit calice très-coutt, gune corolle prefque plaine, divifée en quatre découpures concaves , profondes. Les filamens font très- courts; les anthères groffes , ovales , d’un jaune | do.é, à deux loges. Le fruit eft un diupe prefque : globultux, noirâtre , terminé par une pointe à | fon fommet , à-peu-près de la groffeur d'un | pois. Cet arbre a été obfervé par Commerfon ja où il croit naturellement. | À { ; lifle-Bourb:n, ; Sonnerat en a envoyé des exemplaires au citoyen | Lamarck. D CHE) 6. OLivIER élancé 3 Ofea lancea. Lam. O!ea foliis lineari - lanceo'atis , utrinque acutis ÿ É 2 À » panicula terminali ; drupis vhlongis , acutis. Lam. illufir. gen. n. 78. | { Cer-abre, par la forme de fes feuilles, .fe rapproche beaucoup de l'olivier commun , et par fes panicules , de l'efpèce précédente ; mais ‘il eft diftingué du premier , en ce que fes feuilles ne fout point blanches en-deflous ; du fecond , en ce qu’elles font plus longues & point dorées & brillantes 3 enfin , de tous deux, ! par fes panicules certninales. i [| Ses rameaux font longs, prefque anguleux , foibles , O LI foibles , oppofés , revétus d'une écorce blanche, prefque farineufe, couverte de petits points glaniuleux. Les feuilles font pétiolées, étroites, lancéolées , pointues à leurs deux extrémités, brillantes, vertes & chagrinées en-deflus , ternes & plus pales en-deffous. Ses fleurs forment une panicule terminale, dont les rameaux partant d'abord d’un p int commun comme le: ombelles , fe divifent enfuite & fe fous-divifent en d’autres oppolés & multiflores. Le pédoncule propre de chaque fleur eft très-court, oppofé , muni de très-petites écailles , le calice eft court, d’une f:ule pièce , à cinq petites dents obtufes. Le fruit eft un drupe oblong , pointu , pas beau- coup plus gros que celui de l'efpèce précé- dente. Ce:te plante eft originaire de l’Ifle-de- France, où elle a été obfervée par Commerfon, recueillie & envoyée au citoyen Lamarck par Jof. Martin. B.(F.f.) 7. OLIVIER à feuilles de laurier; OZea lau- rifolia. Lam. Olea foliis ovato-obloïgis, fubacutis ; Parñicula terminali divaricata. Lam. illuftr. gen. n° 70. Sideroxylum foliis oblongis , integris ; frudu fotundo. Burm. Afric. 233. tab. S1. fig. 1. Cet olivier eft diftingué du précédent par fes feuilles plus larges & moins longues ; il fe rapproche davantage de l’efpèce fuivante , dont il n'eft peut-être qu'une variété; mais cette der- fière a fes feuill:s ovales , obrufes. Cet arbre croît dans les forêts ; fon tronc eft revêtu d’une écorce rude , d'un vert pale tirant fur le jaune , particulièrement fur les jeunes branches. Il fe divife en rameaux très- longs , liches, oppolés, garnis de feuilles pé- tiolées , oppofées, ovales, oblongues, un peu pointues, très-entières ,. épailles , glabres , vertes , marquées de deux ou trois taches poires , brillantes en-defflus, plus ternes en- dsffous , aff:z femblables à celles du laurier. Les fleurs forment une très-grande & belle pa- nicule terminal: , étalée , très-ramifée , dont les rameaux & les pédoncules propres font op- pofés. Chaque flzureft munie d'un calice court, à quatre petites dents obtufes. La corolle eft blanche , divifée en quatre. Le fruit eft une petite baïe arrondie , felon Burman, bleuitre , renfermant un noyau oblong , ftrié. Cet arbre fe trouve dans les environs du cap de Bonne- Efpérance , d'où il en a été envoyé au citoyen Lamarck des rameaux chargés de fleurs. D. CF.S.) 8. OrtviER du cap 3 Oea capenfs. Lin. Olea foliis ovatis obtufis, panicula multiflora ter- minali. Lam. ill. gen. n. 80, Botanique, Tome 1V. OLI 545 Olra foliis ovatis. Lin. ff. plant. 1. p. 19. Hort. Clif. 4. Roy. Lugdb. 399. Berg. cap. 1. Liguffrum capenfe fempzer virens , folio crafo, fubrotundo. Dill. Elth. p. 193. tab. 1970: EL 194. Olea Africana fylvefiris , fruëlu olive, minori. Herm. Afr. 19. Tout me porte à croire que cette efpèce & la précédente ne font que deux variétés ; même lieu natal, même difpofition de flurs, même forme de feuilles, excepté que dans cette ef- pèce, elles font en général plus courtes , beau- coup plus larges & obtu.es. Le tronc de cet arbre fe divife en rameaux oppofés, cylindriques , couverts de quelques petites tubercules. Les feuilles fon: oppofees , épaifles , roides , coriaces , ovales, arrondies à leur fommer, retrécies au pétiole à leur bäfe, très-entières, glabres des deux côtés , d'environ deux pouces d:long,fur près d’un pouce & demi de large. Les fleurs fonc terminales & forment une belle panicule. Le calice eft à quatre petites dents obtufes. La coroll: efl du double plus longue que le calice ; fon tube elt très-court. Elle fe divife en quatre découpures ovales, obtufes ; très-ouvertes. Les anthères font ren- fermées dans la coïoile ; elles font tombantss , filonnées , & fe partagent en deux loges. L'ovaire eft fupérieur , prefque arrondi, à quatre angles peu fenfibles. Ses fruits font des drupes de la groffeur d’un pois, prefque arron- dis , un peu terminés en pointe. Cette plante croit au cap de Bonne-Efpérance, d’où ele a été envoyée au citoyen Lamarck , par Jof. Martin, b. (7./) 9. OLIVIER échancré; Olea emarginata. Lam. Olea foliis obovatis , ret:fis , emarginatis , pani- cula pauciflora terminali. Lam. iluft. gen. n. 8x, tab. 8. fig. 2. Vulg. Le ponei des Indes. Cet arbre eft un des plus remarquables de ce genre, par fes grandes & larges feuilles, bien diftingué par l'odeur de fes fleurs, par la grof- feur de fes fruits, des autres efpèces mention- nées Jufqu'ici. Cet arbre s'éleve à la hauteur de quarante ou cinquante pieds; il fe divife en rameaux cylindriques , oppofés , revêtus d’une écorce d'un gris cend'é, glabre , luifante, fineinert fillonnée. Les feuilles font oppoiées, ovoides, prefque rondes, obrufes à leurs deux extrémités, échancrées à leur fommet, coriaces, éoaiffes, très-entières , à rebords épais, glabres & Tui- fantes des deux côtés , à nervures parallèles &: horizontales, qui fe terminent & fe perderit dans une autre nervure circulaire, proche la circonférence, Elles font ue fur des pé- ZE «46 OLY tTIGies tÈS-coUrts , cylindriques, épais , igneux, gui ne fonr pas comme dans la plu; nait de si 5 produits par le ét: nervure du milieu cft forte & : fe Les fleurs font sp fées en une pani- ailinte. cule termirie, peu so de flaurs. Le cclice eit irès-petit , à quatre dents aiguës, La corolls et une des plus grande s parmi les efpèces de ce genre. Elle a prefque la forme d’un grelot, fS divife en quatre découpures ovales , un peu siguës. Les filamens font très- courts , les an- thères glanduleufés . le ftigmate triangulaire. Le fruit eft un drupe ovale , un peu chagriné , de ja grotfeur d'une petite noix. Il eft bon à manger. Cette plante à été obfervée à Pile de Madagafcar, par Jof. Martin, ee en a en- voyé des exemplaires au cicoyen Lamarck. 5. CF.) * Olez (cajctana) folis ovato - lanceolatis , floribus racerofis. Petagn. inft. b'it. 2. p. 29. *# Olea (excelfa) foliis ellipricis , integerrimis ; racer:is angufhatis : braéteis perfoliatis. Aït. Hort. Kew. 1. p: 14. OLYRE. Ofyra. Genre de plantes unilobées , | d: la famide des graminées , qui a des rapports avec les ptarus, & qui comprend des herbes exotiques à feuilles alternes , à flzurs monoiques & paniculées. Le caractère eflentiel de ce genre eft d’avoir Une bîle calicinale uniflore & barbue , pour Les feurs mâles. Les femelles ont une bäle calicinale uriflore, ovale : un flyle divifé en deux ; une fernence car- tiiagineufe. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Les fleurs font pee monoiques. £es fleurs males font placées plus bas que les feurs fémelles fur le même épi. Chaque fleur mâle offre 1°. une béle calicinale uniflore , à deux valves égales, lancéolées ; l'extérieure eft prefque ventrue , terminée par une barbe liffe, droite , capillaire ; la vaive mtérieure eft plus étroite; il n’y a point de bale floréale. 29. Trois étamines , dont les fiamens font très courts, à peine fenfibles , terminées par des anthères linéaires , aiguës à leurs deux extrémités. Chaque fleur femelle offre 1° nale uniflore, à deux valves. Les valves font ovales, lancéolées , concaves , firiées , l’exté- rieure terminée par une babe une béle calici- 2°. Une bäle florale à deux valves courtes, GE & mutique. L'une des valves trois plus grande , renferme l'autre; èlle eft en ri à {on fommet. 3°. Un ovaire fupérieur , bianchâtre , fur- monté d'un fil: long, capillaire. de la lon- eueur des valves, qui fe divife en deux flig- mates longs & plumeux, prefque vrillés. ilasineufe Cr fois bo Le fruit cenffte en une feuie femence oblon- eue ; qui.a pour péricarpe la bâle florale . durcie , épaiie & brillante. ESPÈCES. 1. OLYRE à larges feuilles; Ofyra larifolia, Lin. Olyra foliis Latifris Jubpetiolatis , panicula terminal. Lam, illuft. TSI. fe le Olyra (paniculata ) culmo ramofo , paricula termirali, SWwart. obferv. botan. p. 34. Gramen paniceum majus , fpica fimplici Levi. granis pettolrs infidentibus. Sloan. Jam. $o. Hit. Î. 107 tab: C4. 2° Coix arundinacea ereéla , indivifa , foliis brevio- ribus , latiufculis ; fpica racemofa terminali. Brown. Jam. 335. Citte belle graminée fe diflingue particuliè- rement par la largeur & la forme de fes feuilles , qu'on croiroit , au premier afpect., appartenir à quelque liliacée. Ses racines font longues , filiformes , épaifles. Il s'en élève une tige droite de quatre à cinq pieds , géniculée , cylindrique , rameufe à fa bafe. Les feuilles ont une très longue gaine velue, qui fe retrécit à fon extrémité, forme comme une efpèce de peticle court, 8 s’élar- | git enfuite en une feuille très-large , fancéolée , ès-aiguë à fon fommet, arrondie à à fa bâfe:, Abe fiée, longue d'environ dix pouces , fur au moins quatre pouces de large, formant par fa pofition un angle droit avec la tige. Ses fleurs font difpofées en une panicule droite , terminale étalée dont Paxe commun eft fcabre , anguleux , un peu flexueux, Ses fleurs mâles font nombreufes très - rapprochées de l’axe, alternes , pédicufées ; les pédicu'es font fi formes , courts , renflés à leur fommet. Les fleurs fémelles font folitaires , terminales fur l'axe commun , au-deflus des fleurs mâles, & trois fois plus grandes ; tellement que les ra- meaux de la panicule font garnis dans toute leur longueur de flzurs males petites , étroites, & ils font terminés par chacun une feule fleur fémelle ; trois & quatre fois plus grande que les mâles, & qui renferme ure femence ovale, de la forme & de la groffeur d’un grain de blé, blanche , luifante, très-caduque. Cette graminée croit naturellement à la Ja- O MB “maique ainfi qu'à Caisnne , d’où elle a été envoyée par le citoyen Leblond , au citoyen Lamarck. (W.f.) 2. OLYRE axillaire 3 Oyra axillaris. Olyra foliis bafi uro latere fubtrunsatis , ‘margine revolutis ;ÿ floribus asillaribus. Lam. illuft. t.7ÿr. fe2. Olyra { pauciflora ) floribus axillaribus. Swartz. plant. gen, & fpecies. p. 21. Gramen floribus axillaribus, foliis ovatis. Lol. it. am. 243. [OO. Ce gramen eft fufifamment diflingué du pré- cédent, par fes fleurs axillaires & point pa- niculées. Sa rigeeft grêle , très-liffe , un peu fiexueufe, garnie de feuilles bien plus petites que dans l’efpèce précédente , mais non moins remar- quables. Elles font ovales-lancéolées , aiguës à leur fommet, trè-lifles, glabres , ftriées, d’un vert glauque. Leur gaine eft glabre, & beau- coup plus courte que dans l’efpèce précédente. Eile fe retrécit à fon ouverture & forme égale- ment une efpèce de pétiole, mais prefque laté- rale, de forte que les feuilles à leur bafe ont un côté beaucoup plus large que lautre ; & comme il eft roulé , il paroit tronqué. Les fleurs croiflent dans l’aiflelle des feuilles où: elles font folitaires , peu nombreufes , n’offrant fur un axe conunun que trois ou quatre fleurs males & une feule fémelle terminale : les fe- mences font prefque ovales, plus groffes & plus courtes que les précédentes, luifantes , blanches & comme tronquées à leur fommet. Cette plante fe rencontre également dans la Jamaique & à Caienne. Le citoyen Lamarck en poffède un exemplaire recueilli à Caïenne par le citoyen Richard. (W. f.) OMBELLE. (Fleurs en) On donne ce nom aux fleurs dont les pédoncules , tous réunis en un point commun, fe divergent enfüuite comme les rayons d’un parafol. Telles font les fleurs de carotte, de perfil, &ec. OMBELLIFÈRES. (les) famille de plantes ainfi nommée, parce que toutes celles qui la compofent ont leurs fleurs portées fur des pé- doncules qui partent tous d’un poiat commun, & s’écartent comme les rayons d’un parafol. Ces plantes ont des fl:urs hermaphrodites , completres, un calice entier ou à cinq dents ; cinq pétales , cinq étamines, deux ftiles & deux ftigmates. Un ovaire inférieur qui devient un fruit nu, formé de deux femences adofiées l'une contre l’autre. La tige eft herbacée , rare- ment ligneufe. Ses feuilles font alternes, fimples , plus fouvent compofées, & furcompofées. Eiles O MB S47 forment à leur bâfe une gaine par laquelle elles embraffènt la tige. La couleur des fleurs eft généralement blanche, quelquefois pourpie, très-rarement jaune. Les principaïx genres que l'on peut rapporter à cette famille, qui eft très-nombreuie , fant : Le Podapraire. Œzorodium. Le Boucage. Pimpinella. Le Perfil. Apium. L’Anet. Anethum. Le Maceron. Smyrnium. Le Panuais. Paftinaca. La Thaple. Thapfra. Le Sefeli. Sefeli. L’impératoire. Imperatoria. Le Cerfeuil. Chærophyllum. La Coriandre. Coriandram, La Ciguë. Cicutu. La Cicutaire. Cicutaria. L'Œnante. Œnanthe. Le Cumin. Cuminum. Le Bubon. Bubon. La Berle. Sium. L’Angélique. Angelica. La Livêche. Liguflicum, Le Lafer. Laferpitium. La Berce. Heracleum. La Férule. Ferula. L’Armarinte. Cachrvs. La Bacille. Crithmum. L’Athamante. Athamantha. Le Selin. Selinum. La Terre-Noix. Dunium. L’Ammi. Ammmi. La Carotte. Daucus. La Caucalide. Caucalis. La Tordile. Tordyliur, L’Artédie. Artedia. Le Buplevre. Bupleururm. L'Aftrance. Afrantia. La Sanicle. Sanicula. L'Échinophore. Echinophora. LIL EL OMP Eryngium. © $40 Le Panicaut, L'Hydrocotle. Hdrocoryle, L'Azoreile. Aforella. L'Exacanre. Exoacantha. O'ferverions. Cette famille eft une des plus naturelles , non feulement par fes caractères boraniques, mais encore par plufieurs proprié- tés communes à tous les individus de cetre fa- mille. Ces plantes fant fudorifiques , échauffantes & ftomachiques principalement par leurs graines , fouvent auf par leurs feuilles & leurs racines. Plufieurs d’entr’elles font des poifons afflez vifs par la caafticité du fuc laiteux de leurs racines , dout on fe préferve en buvant des acides. Ces qualités vénéneufes font fur tout particulières à celles qui croiffent dans les lieux marécagzux. Malgré la qualité extrêmement chaude & même cauftique de ces plantes, la culture en a rendu plufieurs propres à entrer dans nos alimens. On mange les racines du panais , de la carotte, du chervi, de la terre-noix ; les feuilles du perfil, du céleri, du cerfeuil, les graines du fenouil, de lanis, de la coriandre, &c. Ce- pendant leur excès pourroit devenir nuifble. Ea plupart font aromatiques , quelquefois par Jeurs tiges & leurs feuilles , mais plus ordinai- rement par leurs femences ; plufieurs produifent des réfines particulières. C’eit d’une efpèce de férule que l’on retire l'afa fœtida. OMBILIQUÉES. ( Feuilles) C’eft le nom que j’on donne aux feuilles lorfque leur pétiole ne s'infére point fur leur bord , mais dans leur difque , c’eft-à-dire , dans le milieu de leur furface inférieure. Ces feuilles fe nomment auf en rondackhe. La capucine (sropæolum mayjus. L. ) OMBILIQUE. (Fruit) Cette exprefion a lieu pour les fruits à pépins, lorfqu'ils ont, à leur partie fupérieure , une petite cavité, qui avant le développement du fruit, a été le réceptacle propre de la fleur, porté fur l'o- vaire. On y remarque encore Les débris du calice defféché . ce qui forme cette efpèce d'ombilic que les jardiniers nomment æ/. Les pommes & les poires font ombiliquées. OMPHALIER. Omphalea. Genre de plantes à fleurs incomplettes, de Ja famille des euphorbes, qui a des rapports avec les jarropha & les croron , & qui comprend des arbres ou des arbriffleaux exotiques dont les feuilles font alternes avec des fipules, deux glandes au fommet du pétiole, les fleurs monoiques axillaires ou terminales , en épi ou paniculées. Le caraétère effentiel de ce genre confie , Pour les fleurs mâles , dans OMP Un calise à quatre folioles ; point de corollez deux ou trois anchères feffites , placées fur un récep- JE) > J tacle charnu ; Pour les fleurs femelles, dans Un calice à quatre ou cixq folioles ;ÿ point de corolle. Un fligmate divifé en trois ÿ une capfule charnue & à trois loges. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Les fleurs font monoiques, difpofées en grap- pes ou en panicule, dont les flsurs mâles oc- cupent la partie fupérieure, & les femelles la partie inférieure. Chaque fleur mâle offre 3 1°. un calice à quatre ou cinq foliolzs ovales , concaves. Point de coroile. 2°, Deux ou trois anthères fefiles, couchées , placées fur un réceptacle charnu , que quel- ques-uns. prennent pour les filamens réunis & épaifhs. Chaque feur femelle préfente fur la même plante : 1°. Un calice à cinq folioles ovales , en cœur, obtufes ; les deux folioles extérieures oppofées. Point de corolle. 2°. Un ovaire prefque rond , furmonté d’un ftyle court & charnu, terminé par un fligmate divifé en trois. Le fruit eft une capfule ou un drupe charnu à trois côtes, à trois loges, à trois valves. Chaque loge renferme pour femence un noyau folitaire, ovale & dur. ESPÈCES. 1. OMPHALIER grimpant. Omphalea diandra. Lin. Omphalea racemis compofitis, foliofis, termina- libus ; foliis fparfis , cordatis ; fubtus villofis , caule Jcandente. Omphalea ( cordata ). Swartz. prodr. p. 95. Obf. botan. 350. : tee Omphalandria frutefcens , diffufa ; foliis amplio- ribus ovatis; petiolis bhiglandulis | racemis termi- nalibus, Brown. jam. 334. L’omphalier dela Guyane. Aubl. Guyan. p. 844. pl. 328. C'’eft un arbriffzau grimpant dont les rameaux s’accrochent aux arbres voifins , s'élèvent & gagnent le fommet des plus grands arbres. Ses tiges font cylindriques. A la hauteur de cinq à fix pieds elles ont quatre à cinq pouces de dia- mètre , diminuent enfuite infenfiblement de groffeur. Lorfqu'elles font parvenues au fommet O MP des grands arbres , elles jettent des rameaux qui s’inclinent & tombent prefque jufques à rerre. Is font garnis de feuilles altzrnes , périolées, en cœur, aiguës, ua peu coriaces , glabres , entières , vertes , liffes ( pubefcentes en-deflous, felon Swartz ). Les pétioles font munis à leur bafe de deux petites fipules lancéolées & ca- duques , & portent à leur partie fupérieure, proche la bafe de la feuille , deux petites glan- des arondies. Les fleurs font axillaires, difpofées en grap- pes fur un rameau terminal, multiflore; elles font verdätres , petites, rapprochées, pédon- culées , garnies , à la bâfe des ramifications , de bractées glabres , lancéolées , obtufss. files font monoiques. Les fleurs mâles, fituées à la partie fupérieure des grappes, ont un calice compolé de quatre folioles arondies, concaves, charnues , dont deux font plus grandes , oppo- fées , & recouvrent chacune une anthère. Les anthères font au nombre de deux , de couleur de rofe , à deux bourfes ; fefliles , attachées fur un corps charnu , arondi; pointillé & de couleur violette. Le calice, dans les fleurs femelles, eft le même que dans les mâles. L’ovaire eft arrondi, a trois côtés, trois fillons. Le ftyle eft creux, triangulaire , charnu , terminé par un ftigmate divifé en trois & velu. Le fruit eft une capfule, ou plutôt une baie aflez grofle , charnue, fuc- culente , arrondie, de couleur jaunâtre. Elle fe partage en trois loges qui contiennent chacune une noix enveloppée d’une fubftance molle & filandreufe. La coque eft dure , brune , caffante, dont l'intérieur eft revêtu d’un duvet blanc. L'amande eft également enveloppée d’une mem- brane couverte d’un duvet blanc & long. Cet arbriffeau croit à Caïenne fur les bords de la mer. Ses fruits font appelés par les Créoles , graines de l’anfe, parce qu'ils croïffant dans les enfoncemens formés par la mer & connus fous lé nom d’anfes. Cet arbriffzau fe nomme encore liane papaye , parce que fon fruit refflemble de loin à une papaye. D. Quand on coupe les branches de cet arbrif- feau , il en découle auffitôt une fève abondante , claire , limpide , infipide au goùr. Répandue fur le linge , elle y fait une tache. On fe fert de fes feuilles en décoétion pour déterger les plaies & les vieux ulcères. L’amande eft renfermée dans une fubftance blanche , ferme , caffante , hui- leufe & bonne à mang:r. Lorfau’on la deftine à cet ufagz:, on a foin d'en {parer la radicule & les cotyledons , & pour lers on évite d’être ‘purgé , ce qui arrive à tous ceux qui n'ufent pas de cette précaut'on. Cette fubftance eft d’auf bon goût que nos amandes fraiches. OMP S49 .2 OMPHALIER noifetier. Ormphalea tricandra Lin, Omphalea racemis compofitis , términalibus ; folits fparfis ; oblongis , glaberrimis | caule ar- boarco. Omphalea ( nucifera). Swartz. prodr. 95. Obf, botan. 351. Ormphalea foliis oblongis. Lin. Amoœnit. acad. VE p. 408. Ornphalendria foliis #obovatis | glabris | ad Bafin biglandulrs ; floribus triandris ? Brown. Jam. 335- tab. 22. fig. 4. Aublet. Guyan. p. 846. Nicolfon, Hift. n. de St.-Dom. p. 276. t. 2. Cette plante diffère effentiellement de la pré- cédente par fon port, l'une n'étant qu'un fimple arbriffeau grimpant , tandis que celle-ci eft un grand arbre qui s'élève à plus de 40 pieds de haut. Le P. Nicolfon nous à donné fur cet arbre les détails fuivans. Sa racine eft fbreufe, pivotante , d’un brun fombre en deho:s; le tronc à quatre ou cinq pieds de circonférence : il eft droit , couvert d'une épiderme mince , grifâtre , remplie de tubercules & de callofités. L'enveloppe cellulaire eft verte , caffante , aqueufe , gluante , d’un odeur un peu foite, d’un goût acre ; le liber jaunâtre, gluant, vifqueux, de même odeur & de même faveur que l'enveloppe cellulaire : le bois tendre, fendant , vifqueux & blanc. Le centre des branches & du tronc eft occupé par une moëlle tendre , gluante , bianch: , qui rougit à l'air. Le corps de l'arbre pouffe Le fieurs branches à fon fommet, qui fe fubdivi- fent en plufieurs autres branches minces, tor- tueufes , caffantes, Les feuilles font alternes , en cœur , légère ment finuées dans leur contour , fans dentelures ; arondies au fommet, glabres, de huit à dix pouces de losgueur fur fept à peu près de lar- geur , d'un vert pâle, garnies en-deffous d’une côte faillante , de grofles nervures & de fibres difpofées en rézeau , d’un vert foncé en-deffus, épailfes , gluantes , portées fur un pétiole court , arondi, muni à fon fommet de deux petites glandes latérales, hémifphériques & luifantes. Ces feuilies naïffenc après les fleurs, lorfeue les fruits commencent à fe former. F Les fleurs font axillaires, & viennent Je long d'une grappe qui a environ deux pieds de lon- gueur. D'abord elle eft droite; peu à peu elle s'incline & devient enfin pendante. A la bife de chaque ramification eft une ftipule mince , alongée, qui fe replie en plufieurs fens fur les fleurs, & femble deftinée à protéger les boutons encore jeunes : la bife eft garnie de deux fortes glandes. ss ON A Ces fleurs font verdätres, fans odeur, com- ofées, dans les mâles, d’un calice à cinq fo- Fe ; dont trois plus grandes , ovales, conca- ves, colorées & membraneufes à leurs bords. Ji n’ya point de corolle. Le réceptacle ef garni d'u anneau charnu & d’un rouge de fang. Trois anthères, plates, convexes, couleur de pourpre, fLufiles inférées fur un corps .charnu , : ovale. Dans les fleurs femelles , le calice , com're dans les flzurs mâles. L’ovarre elt oblong , à trois co- tes, {ans ftyle, portant un ftigmare divifé en trois & perfore. Le fuit eft une capfule ou plutôt une baie char- nue, pendante , arond'e, à trois loges , renfer- mant des noyaux dont les: amandes font blan- ches, revêtues d’une membrane jauaatre. On mange ces fruits, qui font auf bons étant frais que les meïlleures noifettes de France ; mais îls rancifient en vieilliffant. Cet arbre croît naturellement à Saïnt-Domin- gue , & porte le nom de noifetier. Il n'y elt pas commun; mais on le culuive dans les ha- bitations. D. * Ormphalea ( axillaris ) racemis axillaribus 3 fo- liis diffichis , ovatis, acuminatis , nitidis ÿ pe- ziolis breviffimis ; flipulis mucronatis ; caule fruc- ticofo. Swartz. prodr. p. 05. Jamaïca. * Omphalsa ( cauliflora } racemis caulinis bafi fjuamofis ; foliis diflichis, oblongis , acutis, nitidis; ceule arborefcente. Swrartz. id, Jamaïce. ONA. Mail-Ombi. Rheed. horr. Malab. 5. p. si. tab. 26. C'eft un arbre du Malabar qui ne nous eft connu que par la defcription & la figure que Rheed nous en a laiflées. Il s'élève à peu près à la même hauteur que nos pommiers. Son tronc eft d’une médiocre épaifleur. Son bois eft tendre , jaunâtre , revêtu d'une écorce roufle. Il {2 divife en rameaux etalés qui forment une tête plate. Les feuilles font altérnes , ovales, aigues , glabres , épaifles , légèrement pétiolées, lui- fantes , & d'un vert noiratre en- deffus , plus ternes en-deffous. Les nervures font traniver- fales & décurrentes vers le fommer en fe cour- bant un peuenarc. Elles ont une faveur âcre. Les flzuts font difpof£es en grappes axillaires, latérales & terminales, Elles fonc d'un brun ver- dâtre, luifantes, munies d’un petit calice. La corolie eft fort petite , d'une feule pièce , divi- fée en trois ou quatre découpures. il leur fuc- cède pour fruit , des baies arondies , ombili: quées par le calice fupérieur, perfiftant ; elles font d’une couleur verte-brune , d’une fubftance aqueufe, charnue , d’une faveur defagré-ble. Elles renferment une feule femence folide, evale- oblongue. Cet arbre croit naturellement dass plufieurs endroits du royauine de Malabar, particulièrement à Crungaanoor. Il elt voujours O NA vert, & donne des fruits mûrs deux fois l'an; favoir , aux mois d’avril 8 de feptembre. ONAGRAIRE. Æsothera. Genre de plantes à fleurs polypétalées , de ‘a famille des onagres, qui a de grands rapports avec les juffia , les gau- ra, les epiloïium , 8cc. qui comprend dés herbes prefque routes exotiques , dont les feuilles font alternes , les fleurs folitatres & axillaires. Le ca- ractère eflentiel de ce genre eft d’avoir, Un calice cadac , tabulé à quatre divifions ; ; E quatre pétales ; une carfule alongée à quatre loges , à quatre valves. Les femences nues. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre , 1°. un calice monophylle, fupérieur, caduc, coempofé d'un tube droit, long , cylindrique , qui fe partage à fon orifice en quatre découpures. 2°. Une corolle à quatre pétales planes , infé- ries entre les divifions du calice, & de la même longueur. 3°. Huit éramixes dont les filamens font fu- bulés , recourbés , plas courts que la corolle , terminés par des anthères oblongues &r tom- bantes. 4°. Un ovaire inférieur , cylindrique, furmonté d'un ftyle filiforme , de la longueur des éta- mines, & terminé par un ftignate épais, divifé en quatre parties obtufes & réfléchies. Le fruit eft une capfule along , arrondis & divif:sen deux lobes à leur fominer, d’une teinte nâtre très-légère. La capfule et ovale , plus courte que le tube, petite , à quatre anges prefque membraneux , comprimés , légèrement pédicul£e, jau- Cette plante croît naturellement en Virginie. On Ja rencentre aufli dans le Canad2, Le C. La- narck en poilede quelques exemplaires qui lui ont cté envoy:s de ces deérinères contrées. On la culuive au jardin du huféum d'Hiftoire na- eurelie. 2. (ÿ.f.) 9. ONAGRAIRE rampante Ærothera pumila. Lin, Ænothera foliis linceolsiis, oups | glabris , fub- petivlsris ÿ caulicus proflratis ; cay fulis ucutangulis. Ein Sÿft. pl 22 p.150. Ærnothera foli's radic lilus ovatis ; caulinis lan- ccol:tis | obtufis ;ÿ capfilis ovatis , obtufis. Mill Diét. tab. 188. Lyfimachiu filiquefa , glabra, mi rür, mariana; anguffioribus foliis Pluk. manrt. 123, Lyfimachia mañylandica ; parva; filiis GHEUÎUS » acutis. Raï. fuppl. 416. Cette plante eft remarquable par fon port. Elle cft petite, prefque rampante , & affez bien dif. tinçuée des autres efpèces par la eonfcrmation de 1és différentes parties. Ses racines font petites , filamenteuf-s ; cles pouflent un grand nombre de feuilles ovales, cau- linrires , difpolées en ro ertes , portées fur des pétioles aez longs , farmés par le reuécifle- ment des feuilles à leur bafe. il s'élève ce leur centre des tiges de fept à huit ue , Berbas a4aà s54 O NA cées , cylindriques, un peu fillonnées, glabres , flixueules, rougeätres 3 d’abord couchées & rampantes , elles fe divifent er rameaux très- écartés. Les feuilles caulinaires font lancéolées, prefque ell'priques , très-entières, glabres, un eu cilicés à la circonférence : les dernières font inéaires , très-étroites. Les fleurs font droites , folitaires , prefque feMiles, rangées le long des rameaux dans l’aif- felle des feuilles. Le calice a un tube très-court, prefqu2 infandibuiiforme , divilé en quatre fo- lioles linéaires , audi longues que la corolle. Les pétales font petits, de la longueur du tube, jaunes, 2n cœur renverfé , divifés en deux lo- bes arrondis, marqués de lignes d’une couleur plus foncée. Les capfules font ovales , obtufes, un peu pédiculées , courtes , à huit angles, dont quatre font plus larges , prefque membraneux , comprimés ; les quatre autres ne font formés que par de fortes nervures. Cette efpèce croit na- tusellement dans l'Amérique feptentrionale. On li cultive au jardin du Muféum d’Hiftoire natu- relle, Sa racine eft vivace. 2L. ( V. v.) 10. ONAGRAIRE à fleurs pourpres. Ænothera purpureu, Hort. par. Ænothera foliis cvato-ucuris , Jéruncinatis , inequaliter finnutis ; flore parvo, rubro. Cette plante a le port d’un épilobium ; mais, par fes caradleres géneriques, elle appartient aux anothera , dont elle fe diftingue par fes fleurs purpurines. Les tiges font droites, cylindriques , hautes de qurze à dix-huit pouces, légèrement tomen- teufes. Elles fe divifent en qu:lques rameaux droits. Les feuilles radicales & celles qui font fituées à la bafe des rameaux font ovales, élar- gies, prefque obtu es à leur fommet, retrécies à leur bâfe en un long pétiole , où elles font inégalement finuées , prefque roncinées, & lé- gèrement dentées fur le refte de la circonférence. Les feuilles du haut, celles qui naiflent fur les rameaux font ovales, prefque lancéolées , un peu aiguës , fouvenc arrondies à leur bafe , pé- tiolées, fimplement dentées , point finuées , glabres & vertes des deux côtés. Les fleurs font prefque terminales, folitaires , axillaires , lézèr ment pédonculées. Le calice a un tube très-court, divifé à fon orifice en quatre folioles. La corolle eft petite , d’un rouge pourpre ; les pétales font entiers, arrondis , de la lor gueur du tube calicinal. La capfule eft courte , ovale , portée fur un long pédoncule. Elle eft à quatre angles membraneux, compri- més, faillans. Cette plante a été rapportée du Pérou par le C. Dombev. Elle eft cultivée au jardin du Mufeum d'Hiftoire naturelle. 2. C9 ) ONA 11. ONAGRAIRE en corymbe, Ænothera co- rymbofa. (n.) Ænothera foliis lanceolaris , fub- dentatis ; flortbus terminalibus | fubcorymbofis. Les tiges de cette plinte font torfes, flexueu- fes, coudées fur-rourt vers leur extrémité , fil- lonnées , arrondies, d’un rouge jaunâtre , mu- nies de quelques poils courts & rares ; d'environ un pied & demi de haut. Les feuilles font alternes , nombreufes, glabres , lancéolées , à peine dentées, pétiolées , molles & vertes des deux côtés, avec une nervure blanchätre dans leur milieu. . Les fleurs, quoique placées dans l'aiffelle d=s feuilles , font tellement rapprochées à lPextrémité des tiges, qu'elles forment une ef- pèce de corymbe en tête. Elles font pédon- culées; le calicea un tube court, de même longueur que l'ovaire ; il fe divife en quatre folioles ovales, concavis, un peu ïaunatres, terminées par un filer très-court. Les pétales font jaunes , arrondis , échancrés, marqués de quelques lignes d’une couleur plus foncée, plus longs que le tube calicinal. La capfule eft pé- tite, ovale. oblongue , légèrement velue dans fa jeuneile. Cette plante eft cultivée au Jardin du Muléum d'Hifloire naturelle. ( W, v. ) 12. ONAGRAIRE à grandes fleurs. Ænorhera grandiflora. ( n. ) Ænothera foliis integerrimis , ovato-lanceolatis ; petalis integris , capfulis glabris. Cette efpèce paroît fe rapprocher , par fon port, de l'enochera longiflora ; mais elle en dif- fère par plufieurs caraëtères frippans ; fur-tout par fes tiges rameufes , fes pétales entiers, fes fruits liffes & courts. Ses tiges s'élèvent à trois ou quatre pieds de hauteur. Elles font cylindriques, munies de quelques poils rares , d’un roug2 brun , divifées en rameaux nombreux , étalés. Les feuilles fong vertes, alternes, ovales , lancéolées, liffes & glabres des deux côtés, très-entières ; les fcuil es du bas font pétiolées & munies de quelques dents à peine fenfibes. Celles qui accompa- gnent les fleurs font plus etroites , plus aiguës & files. Les fleurs font terminales, & forment, par leur difpofition , une panicule étalée ; elles font axillaires , folitaires, maïs très rapprochées. Le calice eft jaune , muni d'un tube un peu plus long que la corolle , qui fe divife en quatre fo- lioles lancéoléses , élargies à leur bâfe, a‘guës à leur fommet, terminées par un filet court, fé- tacé. La corolle eft jaune , cempofée de quatre prtiles ovales, très-grands , entiers, arrondis, preïque auf longs que le tube calicinal, re- trécis à leur bâfe en forme de coin. Les anthères font longues , linéaires. Le fruir eft une cap- ONO fule courte , cylindrique , glabre , tronquée , légèrement quidrangulane , n'ayant qu'environ le tiers de longueur du tube calicinat. Cette efpèce eft originaire de l'Amérique feptentrio- pale. On la cultive au jardin du Muféum d'Hif- toire naturelle. ( F.f.) Oëfervations. L’Ænothera ofovalvis de Linné ef rangee dans ce dictionnaire avec les jufiaa Voyezle motyuffie. Eneffet,cetre efpècea tous les caraètères de ce genre. Son calice eft perfiflant & n'a poirt de tube. Il faut, par les mémes raitons, y rap- porter l'enochera hirta, dont je n'ai point”parlé ici, devant étre ajouté par fupplément aux LULTR ONDÉES (feuilles) ; undata , undulata. On nomine ainfi les feuilles lorfque eur circonfé- rence , plus grande à proportion que le difque , les fait ttes en replis obtus & ondoyans. Tel eft le potamogeton crifpum. ONGLET. C'eft le nom que porte la partie qui termine inférieurement chaque pièce d’une corolle polypétale. Leur grandeur varie. Ils font longs dans les œillets, les filènes ; très-courts dans les renoncules, les pavots , &c. ONOCLÉE. Onockea. Genre de plantes ari- lobées , de la famille des fougères, qui a des rapports avec les ofmondes & les myriothèques , qui comprend des herbes exotiques dont le ca- rattère eflentiel confilte dans Un épi difliqué, dont les capfules s'ouvrent en trois ou cinq valves. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Le caraëtère générique des onoclea confifte donc dans un épi rameux, difliqué , dont le bord des feuilies eft muni des capfules formées par les pinnules des folioles qui fe recourbent, & en fe reflerrant, tiennent lieu de péricarpe. Ces plantes portent leur fruétification fur des ra- meaux feparés des autres flériles ; ce qui les ropproche des ofmondes ; leur fruétification , formée par dés capfules , leur donne des rap- ports avec ces myriochèques ; mais leurs cap- fules ne s'ouvrent pas tranfverfalement en deux valves , comme dans ces dernières. ESPÈCES. 1. ONOCLÉE à feuilles de polypode. Onoc/ea polypodioides. Lin. Onoclea frondibus bipinnatis , fruit'ficatronibus bivalvibus. Lin. mant. p. 306. Cette plante a une tige rampante, filiforme , radicante , de couleur rouffatre & brillante. Elle fe développe en une feuille compofée , dont les Î ONO 555 folioles font doublement ailées , oppofées , très- ouvertes. Les pinnules font prefque oppofées, écartées , linéaires, pinnatifides Jufques vers Ja côte du milieu, obtufes. La fructification eft rangée le long dss bords des fo'ioles. Elle offre de petites capfules arrondies , fermées par un opercule membraneux , divifé en trois valves. Schrebère , dans fon Genera plantarum , eff porté à croire que cette efpèce doit fe joindre aux rrarattia ( myriotheca de ce diétionnaire }, à caufe de fes capfules prefque globuleufes , pédicillées, environnées d’un anneau élaftique & articulé , & qui fe divifeat en deux parties par une fente irrégulière. Je ne connois point cette efpèce : Je laifle en conféquence cette queftion a décider à ceux qui auront occafion de l’examiner vivante. Elle croît au Cap de Bonne-Efpérance dans les fentes des rochers les plus élevés , à la montagne de la Table. 2. ONOCLÉE fenfible. Onoclea fenfibilis. Lin. MU ee pinnatis apice fubracemofis. Syft. Veg. 778. Polypodium virginianum majus , ofmunde facie, tenerius. Moris hift. 3. p. 563. f. 14. t. 2. fig. 10. Filix indica polypodii facie. Mentz. pug. 6. tab. 10. Filix martana , ofmunds facie racemifera. Pluk. mant. 80. t. 404. f. 2. Filix indica ofmunde facie, Bod. flap. 320. Polypodium fenfibile. Mant. hift. 290. Angiopteris. Mitch. gen. 29. Ofmunda frondibus pinnatis : foliolis fuperioribus baff coadunatis : omnibus lanceolatis. Hort. cliff, 172. Gion. virg. 196. Cette plante a des racines noueufes, de l'és paifleur du doigt ; elle pouffe latéralemert des feuilles dont la pétiole ou la tige eft rampante $ ces feuilles, en fortant de terre , font roulées & enveloppées d’un duvet lanugineux rouflâtre : elles fe développent enfuite en une feuille large, lille , d’un vert pâle, très-tendre , ailée; les fo- lioles des rameaux ftériles font Jancéolées, pref- que obtufes , divifées en lobes arrondis. Les fupérieures font décurrentes & réunies par leur bafe. Les rameaux fertiles font féparés, ailés divifés en folioles linéaires , obtufes ; portaït la, fruétification fur les bords, & préfenrint des capfules arrondies , formées par le bord des fos lioles roulées, s'ouvrant en trois ou cinq val- ves , & par-tout les femences à la bafe de chaque valve. On a donné à cette plante le nom de fénfrive, à raifon de la délicatefle de fon feuillage qu’on ne peut toucher fans qu’il ne fe fane & périfle. On trouve cette efpèce à la Virginie. 2. CF.f) ONOPORDE, Onopordum. Genre ‘de plantes ÀAa333 556 O NO à fleurs compofé:s, de la famille des ciniro- céphales , qui à d2 grands rapports avec les chardons & les atichauds (carduus cinara ), & qui comprend des herb s tant indigènes qu'exo- tiques , dont les tiges font très-fortes , haut:s, rameufes ; les fouilles très-prandes , épineuGs, & l2 plupart romenteufes & toutes décurrentes. Le caratière effentiel confifte dans UV: réceptacle alvéolé, un calice ventru , formé d'écuilles mucronées. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. La fleur a un calice commun, ventru, compofé d'ecaiiles imbriquées , nombreufes, épineufes , faillantes de toutes parts. Chaque fleur eft compofée de fleuronsherma- Fhrodites, tubulés, divifés en cinq parties, ayant cinq éramines fyngénéfiques & le ftigmate bifide. Tous les A:urons font pofés fur un ré- cépracle alvéolé , quadrangulaire ;| environné par le calice commun. Le fruit confifte en plufieurs femences tétra- gores, foliraires ; couronnées d’une aigrerte file & capillaire. Oférvations. Ce genre diffère des chardons & des attichauds particulièrement par fon ré- ceptacle qui eft Gifpofé en alvéole comme les ayons des abeilles. ESS De, etes: I. ONOPORDE acanthin. Onopordum acan- é#tium Lin. Onropordum calycibus fquarrofis , fauamis Fatentibus ; foliis ovato-oblongis finuaris. Lin. fpec. plant. 827. Poll. pal. n. 772. Mill. d'ét. n. 1. Keck. gallob. 340. Martufch. fil. n. 393. Doœrr. Bal. p. 161. Carduus tomentefis acanthi folio vulgaris. Tourn. ft. R.h. 441. Srira aloa , tomeatofu, latifolia , Jylvefiris. Bauh. pin. 382. Loœf. pruf. 261. t. 82. Acanthiim. Dodon. pempt. 721. Acanos fpina. Scop. carn. édit. 2.n. 1013. Acanthium vulgare. Park. Alium. Ger. Spin alba fylveftris fufchio. Raï. hift: 1.p. 313. Onopordum foliis decurrentibus , margire [pie nofis. Hort. cl 193. Flor. fuec.65;. 724. Roy. fugdb. 134. Dalib. parif. 246. Carduus caule alato ; foliis ovatis, dentatis ; deztibus argulofs , ariflaiis. Hall. helv. n. 159. Pédane acanthin. Lam. fl. fr. 12. n. 1. Wude. Pet d’afne. Epine blanche, Chardon à feuilles d'acanthe. { 8. idem. fore albo. ONO 7. idem. folio viridi. C'eft une plante qui a tout le port d'un chardon. Sa racine eft blanche, tendre, char- nue, affez forte, peu ramifiée, prefque fuf- forme. I s’en élève une tige haute de trois quatre pieds, épaifle, blanchitre , très-to- menteufe, flriée, prefque tétragone ; membra- neufe fur chique angle dans toure fa lonsueur, divifée en rameaux nombreux & éta'és. Ses feuilles font très-grandes , ovales , oblongues , finuées , anguleufes, épineutes à chaque angle , revêtues des deux côtés d’un duvet cotcnneux , blanchâtre & trés-épais. Ces feuilles font dé- currentes fur les tiges, & forment ces mem- branes dont j'ai parlé , qui font des efpèces d'ailes courantes, finuées , denrées, très-hé- riflées d’épines. Les fl:urs font folitaires ou réunies à l’extré- mité de chaque branche , de couleur purpurine, ou blanche, comme dans la variété 6, renfor- mées dans un calice commun embriqué, com- pofé d’écailles longues , étroites, concaves, s'ouvrant en angle droit, terminées par des épines fortes , très-aigués , jaunâtres, enve- loppées d'un duvet lanugineux & blanchâtre. Chaque fleur a une eorolle tubulée , divifée à fon orifice en cinq découpures. Le réceptacle eft charnu , épais , alvéolé. On en trouve une variéié dont les feuilles font prefque tout-à-fai vertes. y. Cett: plante eft très-commune par-tout fur les bords des chemins, fur-tout dans les lieux incultes. Sa racine eft bifannuelle. ©. ( F. v.) On emploie fa racine en décottion. Flle eft regardée comme fpécifique dans les gonorrhees commençantes. Elle eit affez bonne à manger loriqu'on à foin de la cueillir jeune & dans le printems. On peut faire ufage de fes tiges, comme plante potagère ; on les écorce & on les prépare comme les cerdes : elles font doùcs, favoureufes , trè‘-tendres , lorfqu'elles font bien choifies. Le réceptacle charnu de fes fleurs a le même goût que celui de Partichaud. Il eft éga- lement alimentaire. Enfin fes femences donnent une huile aff2z abondante, qui, à ce que lon prétend , brûle plus lentemenc que les autres, & re fe fige qu'à treize déprés au- deffous de la congellation. Ce fait mériteroit d'être vé- rifié. 2. ONOPORDE allongé. Onopordum il/yricum. Lin. Onopordum calycibus fquarrofis ; fauarmis in- ferioribus uncinatis ; foliis lanceolatis, pinnatifidis. Lin. fpec. plant. 1158. Gouan. flor. monfp. 424. Mill. diét. n. 2. Jacq. hort. tab. 148. Acanthium illyrieum. Lob. icon. 1.Par.icon. sor. Carduus quibufdam diélus acanthium iliyricum. Baul. ON O Rift. 3. p. $$f. Spina tomentofa alera fpirohor. Bauh. pin. 382. Onopordum foliis decurrentibus ligulatis ,‘pinnatifidis. Sauv. monfp. 290. Carduus tomentofus acanthi folio ‘angafliori. Tourn. inft. R. h, 441. Acanthium illyricum. Park. Ulyricum purpureum. Ger. Raï. hift. 1. p. 313. Oxopordum elongitum. Lam. fl. fr. Idem. illuf. gen. tab. 664. Cette plante reffemble beaucoup à la pré- cédente ; mais elle eft plus élancée , fes feuil- les plus étroites, plus profondément divifées. Sa racine eft forte, blanchatre , charnue. Il s'en élève une tige droite , angul-ufe, haute de cinq à fix pieds, aïlée , cotonneufe , bran- chue , garnie de feuilles lancéolées , fefiles , décurrentes fur les tiges dans route leur Jon- gueur. Elles font plus longues & plus étroites g'e dans la précédente , pinnatifid-s ; chaque divifion eft dentée & finuée de nouveau irrégu- lièrement. Tous les angles font aigus , terminés par une longue épine jaune très-roide. Le duvet qi recouvre cette plante dans toutes fes par- ues eft long, sbondant, d’un blanc cendré. Les feuilles fupérieures font beaucoup plus étroites , prefque linéaires ; les fisurs comme dans Ja précédente , excepté qu’elies font en général plus groff:s , & remarquables par le duvet 2bon- dant & blanc qui les recouvre. Les écailles; inférieures des calices font réflichies en cro-! chets ; la corolle blanch2 ou purpurine. Chique: alvéole du réceptacle eft terminé par quatre pe- tites dent+. Les femences font tétragones , ftriées tranfverfalement. Cette plante croit dans les pro- vinces méridionales de l'Europe ; daus le Dau- phiné & la Provence. On la cul'ive au jardin du Muféum d'Hiftoire naturelle. ( F. ».) Je lüi foupçonne les mêmes qualités alimen- taires qu'à la précédente ; mais Je n'en ai point fait l'effai, au lieu que je fuis certain , par ma propre expérience , de ce que j'ai dit fur l'ono- porde acanthin. 3. ONOPORDE d'Arabie. Onopordum arabicum. Lin. Oropordum fquamis calycinis ovatis , planis Jubmuticis , capite purpureo. Onopordum calycibus imbricatis. Hort. upf. 249. Mill. diét. n. 3. Jacq. hort. tab 149. Carduus acanthium alciffimus lufiraricus. Mori. hift. 3. p. 153. Barrel. icon. $91. Carduus tomentofus acar- thium dilus , arabicus. Pluk. alm. S$. tab. 1f4. fig. $. Carduus tomentofus, acanthi folio, alriffi- mus , lufitanicus. Tourn. inft. R. h. 441. Rai. Hit TD: 313. Cette efpèce a encore beaucoup de rapport avec les deux précédentes ; mais elle eft bien plus élevée & remarquable par fes rêtes de fleurs 00 S57 de couleur purpurine, & fes écailles calicina” les plus larges, plutôt aiguës qu’épineufes. Sa tige eft très-forte , très-groffe , s'élève jaf- qu'à huit ou dix pieds de haut, très-droite, ailée dans toute fa longueur. Elle fe divife en plu- Beurs rameaux garnis de feuil-s oblongues , fi- nuées , très-velues , ainfi que l:s tises, armées fur leurs bords de fortes épines ; les feuilles du baut font très-étroites , prefque entières, ai- gués. Fn général, les feuill:s fon: dans cette efpèce beaucoup plus grandes & plus longues que dans toutes les autres. Mais le principal carattère de certe efpèce confifte dans Î:s écailles du calice ovales, très-larges, imbri- quées , prefque planes, de coulsur purpurine , & moins épineufes que les autres. Cette plante croit dans le levant , en Portugal , en Ffpagne, & dans les provinces méridionales de France. On la cukive au jardin du Muféum d'Hifloire naturelle. . ( F. v.) 4. ONCPORDE à mne fleur. Oropordum urifio rum. Cavan. Onopordurs acuule, uniflorum : foliis pianatiiid's ; lanuginofis , dentatis 3 dentibus Jri- nofis. Cavan. icon. p. 61. tab. 88. Selon l'abbé Cavanilles, cette plante a une racine fufiforme , de coul2ur brune , qui pro- duit dés feuilles pinnatifides, dentées MA chique angle où chaque dent terminées par une épine jaunatre ; ces fuilies font revétues d’une laine blanche, épaiffe. Au milieu de ces feuilles il ne pouffle qu'une fzul: fleur fefile , dont le ca'ice eftcompofé d’écailles glabres , imbriquées , toutes terminées par une pointe épneufe. La corolle eft tubulée, droite , -divifée en cinq dé- coupur:s étroites, L'ovaire eft ovale , turbiné. Le réceptacle eft divifé en alvéoles. Les fe- mences font folitaires, couronrées par une longue aigrette. Certe plante croit dans la Ca- talogne. $- ONOPORDE nain. Onopordum acaulon. Lin. Onopordum acaule ; muliflorum. Onopordum acaule. Lin. fpec. plant. 1159. Mill. diét. n. $. Carduus acaulon ferme, fiore albicante. Juff. vaill. a&. 153. Hall. gœtt. 357 Je ne connoïs ni cette efpèce , ni la précé- dente ; mais il eft facile de s’appercevoir qu’il y aentre elles les plus grands rapports. La diffé- rence que j'y entrevois, c’eft que dans l’ono- porde nain les fleurs font à la vérité fefliles ; mais il en poufle plufieurs fucceflivement, & ferrées les un2s contre les autres. Les feuilles font femblables à celle de l’oropordum illyricum , ovales, oblongues, garnies d’un duvet blanc. I n’y a point du tout de tige. Les feuilles font étalées par terre en roferte. De lur centre s'élève une tête de fleur immédiatement :ppuyée s58 ONO fuc la racine ; il en pouffe -enluite d’autres laté- ; ! dans celles que j'ai décrites jufqu’ici : elles fonc rales , également fefliles. La corolle eft blanche. Il paroît que l'efpèce décrite & figurée par l'abbé Cavanilles, diffère de celle-ci en ce qu’elle n’a qu'une feule fleur : mais Cavanille ne l'ayant vue que fèche, peut-être fur un ou deux exemplaires, les autres fleurs latérales n'avoisnt pas encore paru , puifqu'elles ne croiflenc que fucceflivement. Au refte, je fuis bien éloigné de prononcer :je ne préfente ces réflexions que pour fixer fur ces deux plantes l'attention de ceux qui auroient occafion de les obferver. 6. ONOPORDE de Grèce. Ozopordum gracum. Gouan. Onopordum calycibus fubfquarrofis , arach- noideo-tomertofis , frinis fubulato - lanceolatis , f;- nuatis , tomentofis. Gouan. illuft. p. 64. tab. 25. Carduus parvus gracus, annuus , acanthi folio, tomentofus, Tourn. cor. Cette plante , d’après Gouan, doit être placée entre l’onopordum acanthium & V'arabicum | aux- uels elle reffemble beaucoup : mais elle diffère d l’oropordum acanthium par fes feuilles Jan- céolées , blanches & tomenteufes, qui font ova- les & plus courtes dans l’acanthium ; elle en diffère encore par fes calices imbriqués dont les écailles font lancéolées , & les inférieures beaucoup plus vertes : dans l'acanthium , au contraire , les calices font fquarreux , les écailles fubulées & prefque routes égales. Sa tige s'élève à deux ou trois pieds ; elle’ eft tres-tomenteufe. Les feuilles radicales font lancéolées , longues d’un demi-pied & plus, larges de cinq à fix pouces , blanches & très- tomenteufes, fe terminant à leur bäfe en un étiole pinnatifide , finuées & prefque ailées à Lure circonférence qui et épineule. Les feuilles caulinaires font decurrentes Les pédoncules font courts, foitaires, uniflores , ailés par une ou deux folioles décurrentes & crifpées. Le calice eft plus ovale que dans les autres efpè- ces, plus enveloppé d'un grand nombre de poils blancs, femblables aux fils d'araignées ; les écailles font droites, lancéolées. La corolle eft purpurine & très-étroite. Cette plante croît na- turellement dans les ifles de la Grèce , où elle a été obfervée par Tournefort. 7. ONOPORDE de Sibérie. Onopordum delroides. Ait. Oropordum calycibus fquarrofis arachnoideo- comentoffs ; foliis petiolatis , ovatis , angulatis , Jubtus tomentofis. Ait. hort. kew. 3. p. 146. Ne connoïiflant pas cette efpèce, & n'en trouvant pas d'autres détails que fe peu que nous ena dit Aiton , Je me bornerai à remarquer que cette plante me paroît diftinéte des autres ef- pèces, par fes feuilles qui ne font tomenteufes ONX qu'en-deflous , caraétère que j2 w'ai pas trouvé d’ailleurs petiolées. Je foupçonne qu'il n’eft queftion ici que des feuilles A ve Cette plante eft originaire de Sibérie. Oëfervations. Miller remarque qu’autrefois on cultivoir plufisurs de ces efpèces pour la table , mais c'étoit avant que les jardins fuf- fent fournis d’autres plantes qui leur font bien préférables. 11 eft rare à préfent qu'on en fafle ufage. Elles n'exigent aucune culture : il fufft d: laifler difperfer leurs femences , elles fe re- produifent fans aucun foin. Sans doute je ne confeillerai jamais de fubfti- tuer dans nos jardins cette plante à beaucoup d'autres qui valent mieux ; mais comme elle eft très-commune dans les champs, je crois qu'il eft avanrageux de connoître les ufages que l'on en peut faire , comme plante économique & alimentaire. Voyez ce que j'en ai dit aux n° 1 & 2. ONXIE camphrée. Unxia camphorata. Lin. f. fup. p. 56. 368. Gmel. fept. nat. 2. p. 1249. Juil. gen. pl. p. 186. Genre de plantes à fleurs compofées, de la famille des corymbifères , qui paroît avoir des rapports avec les flaveria & & les félerocarpus , qui ne renferme Au feule efpèce dont le caractère eflentiel eit d’avoir Un réceptacle nu & plane; point d'aïgrette; un calice à cinq folioles ovales ; cinq fleurettes dans Le centre , autant à la circonférence. Cette plante s'élève fur une tige herbacée , filiforme , dichotome , de deux pieds de haut. Les feuilles font oppofées à la dichotomie des rameaux , fefliles , lancéolées , velues , molles, à cinq nervures. Les fleurs font radiées, foli- taire$, légèrement pédonculées, de la gran- deur d’un pois, fituées dans la bifurcation des rameaux. Chaque fleur eft compofée d'un calice com- mun, prefque rond, divifé en cinq folioles ovales. Il renferme dix fleurettes tubulées, di- vifées en cinq parties , ayant cinq étamnines fyn- généfiques & le ftigmate bifide. 11 y a cinq fleu- rettes males dans le centre, & autant de fleu- rettes femelles à ‘a circonference. Le calice tient lieu de péricarpe. Les femences font ova- les , dures, nues , placées fur un réceptacle nu. Cette plante croit naturellement à Surinam. Elle répand une forte odeur de camphre. Prife intérieurement en dé.oélion , on la regarde à Surinam comme un puiflant fudorifique. On ap- plique aufli l'herbe fèche en topique fur les parties où la tranfpiration eft arrêtée, O PA OPALAT. Opalatoa. Aubl. Genre de plantes à fleurs polypétalées, de la famille des légumi- peufes , qui a des rapports avec les pterocarpes , & qui comprend des arbres ou arbuftes exori- ques , dont les feuilles font alrernes , aïlées avec une impaire , les fleurs difpofées en épis. Le caraétère eflentiel de ce genre eft d'avoir: Un calice turoiné , à quatre divifions ; dix éta- mines libres ; une gouffe environnée d'une membrane orbiculaire. CARACTÈRE GENERIQUE. Chaque fleur offre, 1°. un ca/ice d’une feule pièce , turbiné, dont le limbe eft divifé en quatre découpures ovales, oblongues , aiguës. 2°. Point de corolle. 3°. Dix étamines plus longues que le calice, dont les filamens font libres , attachés à l’orifice du calice , terminés par des anthères ovales, à deux loges. 4°. Un ovaire ovale , oblong, tomenteux, pédiculé , furmonté d'un file long & recourbé avec un ftigmate obtus. Le fruit eft une goufle prefque rond£, mono- fperme , comprimée, environnée d’une grande membrane orbiculaire , mince , onduiee , tranf- parente. Il n'y a qu'une femence en forme de rein. Obfervations. Ce genre eft fi voifin des préro- carpes , qu'il ne me paroit en diff:rer que par fes étamine:s libres. J'ai cru devoir réunir ici les deux plantes qu'Aublet nous prélente fous le nom d'opalatoa & de touchiroaæ , qui diffèrent très-peu dans cet auteur, n'ayant point de co- rolle ni l'une ni l’autre. Cependant des exem- plaires attribués à l’opalaroa , envoyés de Cayenne , nous ont offert une corolle papilio- nacé:. En feroit-il de même pour le rouchiroa ? C'eft ce que j'ignore; c’eft pourquoi je m'en tiens à ce qu'a dit Aublet, qui ne lui donne qu'un calice fans corolle. EsrPrÈCE", 1. OPALAT en épi. Opalatoa fricata. Aubl. Opalatoa foliis impart-pinnatis , braéteis oppofitis , fauamiformibus. Aubl. guian. pag. 382. teb. 147. C’eft un arbre qui s’éève de trente à qua- rante pieds fur un pied & demi de diamètre. Son écorce elt erifatre & life; fon bois blan- châtre. 11 pouffe à fon fommet p'ufieurs groffes branches qui fe répandent en tout fens. Elles font chargées de rameaux garnis de feuilles al- ternes À ai'ées avec une impaire , compofées d'environ quinze folioles prelque alternes, lé- OrP'A ‘59 gèrement pédiculées, ovales, lifles, vertes , en- tières , coriaces , réticulées , terminées en pointe ; d'environ quatre pauses de longueur fur un pouce & demi de largeur. Il y a deux ftipul:s caduques & oppofées. Les fleurs font axillaires, ierminales, difpo- fées en un épi long & ferré, légérement p#& donculées , ayant chacune à leur bâfe deux brac- tées oppolées , en forme d’écail'es. Le calice ef} turbiné , divifé en quatre à fon orifice. Les étae mines, au nombre de dix, font fituées fur le bord du calice. Les filamens font jaunes & li- bres ; les anthères ovoides. L'ovaire eft pédiculé & arrondi. Il devient une goufle ou une cap- fule fèche , comprimée , jaunatre , bordée d’un large f uillet membraneux , réticulé & ondé. Eile renferme une feule femence en forme de rein. Cet arbre croît dans l2s grandes forêts de la Guyane. Il fleurit dans le mois de movembre, & porte fes fruits en janvier. Le C. Richard, qui l’a obfervé dans fon pays natal, affure qu'il eft muni d'une corolle papi- lionacée ; & en effet, des exemplaires commu- niqués par le C. Stoupy au C. Lamarck , pré- fentent une corolle irrégulière papilionacée ; lepi de fleurs eft plus ferré, plus aigu que dans la figure donnée par Aublet; & les bradtées, au lieu d’être écaiileufes , font filiformes , feta- cées , plus longues que le bouton de fleurs. 2. OPALAT iromatique. Opulatoa aromatica. Opelatoa fotits fimplicibus , integerrimis , alternis ; braëleis nullis. Touchirou, Aubl. guian. p. 384. tab. 148. Lam. illuft. gen. tab. 330. Cet arbre s'élève à quarante ou cinquante pieds de haut fur environ deux pieds dé dia- mètre. Son écorce eft grifaâtre ; fon bois blanc & peu compaët. Il poule à fon foinmet un grand nombre de branches qui fe répandent en tout fens. Elles font chargées de rameaux parnis de feuilles altèrnes , liés , vertes, entières, ovales , téririnées par une pointé moufle, por- tées fur un pétiole court , ayant à fa Eafe deux füpules caduques. Les fleurs font axillaires, cifpofées en épi, de couleur verdatre. Le calice e@ d’une (eute pièce, concave , divifé en quai» parties sigués. Î ny a point de corolle. Les étamines ont des filamens blanchatres , rrès- longs. L'ovaire eit pédiculé , oblorg , snguleux, hériffé de poils. J devient uve filique rouffâtre , coriace , com- primée , bordée d'un large feuillet membia- neux , qui renferme dans fon centre une {eule femence verditre. 569 OPE . Cer aubre eft nommé mowoucliraou par Îles Galiëis. li crcir dans les endroits marécageux des grandes forécs de la Cuyane. Il fleurie dans le mois de décen.bre ; il eft en fruit dans le mois de mai & plus tôt. Son bois eft léger 8 un peu aromatique. OPERCULAIRE. Opercularia. Gerre de plantes à fl:urs monopéralées , dont la famille n’eit pas encore déterminée , qui comprend- des plantes exociques , & denr le caraëère efentiel ett d'avoir : Des fleurs aggrégées ; un calice commun d'une 2 D HT. \ er) : : / feule riece, bordé de fix à neuf dents, fermé par un récertacle commun forifére en-a:ffs , férminifère à en-dijfjous & cadur, CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre , 1°. un calice commun, d'uue feule pièce, perfiftanc , de trois à fx feus, caunpanulé , découpé en fx à neuf dents pointues & inégales. Il n'y a poinr de calice prop Ce 2%, Ure corolle monopétile, infundibulifor- me, dont le limbe eit droit, divifé en quatre ou cinq parties. 3°. Quatre étamines dont les filimers font infirés fur ie réceptacle; les anthères non réu- fes. 4°. Un ovaire inférieur , enfoncé dans le ré- cepracie , furmonté d'un ftile fiiforme & d'u: fismate bifide Point de péricarpe. Les femen- ces font folitaires, cénvexes d’un côté, fllon- nées de l'autre. Le réceptacle commun eft très-remarquable. I] eff caducsj"ine en-deflus, fermant l’ouverture du calice au-delfous de fes dents, prolongé in- férieurement en pyramide anguleufe ; fes angl:s formant des cloitons qui partagent la cavité du calice en aurant de loges qu’il y a de fe- mMences. Otfervations. Ce genre eft fort fingulier , re- marquable par la forme extraordinaire de fon réceptacle qui eft operculé à fon fommet , comme on vient de le voir , ce qui lui a fait donner fon nom. Gœrirnereft le premier qui ait établi ce genre, d’après uuelques efpèces rapportées par M. Solander , & qu'il a obfervces dars Pherbier de M. Banck : nas Gœrtner ne nous parle que de la fruétification , & ne nous dit rien des autres parties. Nous ferons obiigés de nous reftreindre à ce qu’il nous a dit, ne cen- noiffant ees plantes que d’après avi. O P:E ESPÈCES. 1. OPERCULAIRE À ombelles. Opercularia um- bellata. Goæït. Operculuria culycibus umoellatis tréfloris. Lam. flluf. gen. n. 1343. t. 58. fig. r. Goœrt. de fruét. & fem. p. 112. t: 24. f.4. Po- max umbelluiu. Solarnd. mif. Operculirizx flifulis ternis marandris. Gmel. fyft, nat. 2, p. 232. Cette efpèce n'offre que trois petites fleurs tubulées, divifé:s en trois dents aiguës à leur orifice , placées fur le difque du réceptacle. Chaque fleur ne renferme qu'une feule éeamine , un fulftile , rarenent eux. Les autres parties de la fruétification font telles que je les at dé- cuites plus haur. Citte plinte à éçé obf:rvée par Solainder dans la ncuvelle Hollande. 2. OrErcuLAIRE rude. Ofercularia efpera, Gœrt. Oyercularia calycibus congeflo -capitatis, fublexjloris. Lam. illuft. gen. n. 1344. Gœet. ibid. tab. 24. f. 4. cibas frlcatis. Gmel. St. nat. 2. p. bioides afpera. Soland, mif. »22 2292 Certe sfpèce diffère de la précédente en ce qu'elle eftt munie de quatre ou fix fiurs pour chique réceptacle, blanches, infundibuliformes, dout fe tube eft élirgi à fa partie fupérieure , & le double plus grand que le calice. Le limbe eit divifé en quatre ou cinq parties , ayant les découpures lancéolées , aiguës , plus courtes que e tube. y à qua re ou cinq étamines inférées fur Le recepracle. Le füile eft profondément bifide. Les calices communs réunis forment une tête glebuleufe & pédoncuiee. Ils fonc filiennés , avec fix ou neuf denis aiguës & inégaes. Le ré- cepracle commun elt prefque hémifphérique , à quatre ou fix rainures. Il y a de quatre à fix fe- mences en ovale renverfé , brunes, convexes d'un côté, marquées de l’autre de deux filons élevés, faillans, fougueux , tachetés de blanc. Ceite plante croit à la'nouvelle Zélande. 3. OPERCULAIRE diphylle. Ogerculuria diphylla. Gœrt. Operculuria cupitulis globofis, minortous, pedunculatis ; ealycious h'fpidis. Gmel. fyft. nat. 2. p.233. Gœrt. ibid. 113. Cette plante a fes calices réunis en tête, comme Ja précédente, mais prefque de moitié plus petits : d’ailleurs ils font hériflés de poils roides. Les Aeurs ont quatre étamines. Il v a trois à quatre loges. Les femences font petites , elliptiques , blanchatres , heriffées d2 tous côrés de tubercules irréguliers , un pzu convexes d’un côté , faillantes de l’autre par un dillon anguleux, à longitudinal OP H songitudinal & ridé. Cette plante eft encore originaire de la nouvelle Zélande. OPÉTIOLE des INDES. Opetiola myofuroiies. Gœrt. de fruét. fan. p. 14. tab. 2.fig. 8. Gramen cyperoides perrufillum Indie orientalis ; Jpina longa , gracili, caudam muris amulante. Pluk. almag. t. 176. Genre de plantes à flzurs incomplettes, de la famille des aroides , qui paroïît avoir quelques apports avec les orontium , dont on ne con- noït qu’une feule efpèce exotique, & qui a pout caractère effentiel : Des fleurs dioïques, fleurs femelles fans calice ri corolle ; plufieurs femences far ur chaton fimple, pédoncu'é, de couleur de rouille à La bäfe. Cette plante n’a poiut de tige, ou n’en à qu'une rrès-courte. $es feuilles font entañlées , roides , glabres, à trois nervures , longues d’en- viron quatre pouces, de tros lignes de large à la bafe, Les intérieurès font un peu plus. cour- tes. Les fleurs font dioiques. On ne connoit point les males. Les flcurs f-melles font difpo- fées en épis axillaires. Celui du centre eft très- court , prefque fefile ; les autres font pédiculés, prefque de moitié plus courts que les feuilles. Les pédoncules font triangulaires d'un côté, planes de l’autre , marqués d’une ftrie longitu- dinale , de couleur de rouille à leur bife. Les axes font un peu plus épais que les pédoncuies ui font engainés à leur bife par une ou deux lioles en forme d’enveloppe. Le chaton eft très-fimple, cylindrique , aigu, pédonculé, marqué de foflettes oblongues , où s'infèrent les femences. Le pédoncule eft deux ou trois fois plus long que le chaton, ftrié, triangulaire, Les femences font très-petites, globuleufes ; d’un blanc pale, marquées d’une cicatrice au fommet. OPHIOGLOSSE. Ophioglofum. Genre de plantes cryprogames, de la famiile des fougères, qui a des rapports avec les ofmondes & les onoclées , qui comprend dés herbes tant indi- gènes qu'exotiques , dont le caractère eflentiel & générique et d'avoir : La frudification difssfée fur ur ou fur plufieurs épis linéaires , articulés : elle eff conffituée. par deux ranes de capfules globuleufes qui S’ouvrent tranf- verfalemenr. EsPÈc Es: 1. OPHIOGLOSSE vulgaire. Ophiogloffum vul- getum. Lin. Ophiogloffum folio ovaro fimplici , fpica oblonga. Ë © Ophiloglofum fonde ovarä. Lin. fpec. pl. 1518. Botanique. Tome 1F, OP H 61 Flor fuec. 839. 932. Dalib. par. 309. Scap. carn. ed. 2.n. 1256. Poll. pal. n. 953. Weïff. crypto. p. 283. For. dan. 147. Doœrr naff. p. 162. Kniph. cent. 6. n. 64. Knorr del. hort. 2. t. O 3. Black. tab. 416. Lam. fl. fr. 1246. n. 1. Ophioglofum folio unico , ovato-lanccolato , o5- tufo. Hall. helv. n. 1685. Ophioglofum folio ovato , fpica difficha. Hort. cliff. 472. Orhioglcffum valgatum. Bauh. pin. 354. Tourn.inft. R. h. 548. Pilum. filic. XXXVI.t. B. f. $s. Morif. hifl. 3. P. 595. Lis. t. 5. fig. 1. Ophioglofum. Bauh. pin. 364. Camer. epit. 364. 6. Orhioglofum minus, fubrotundo folio. Eauh. pin. 354. Prodr. 1 jo. Vulg. Langue de ferpent. Cette plante à une racine compofée de plu- fieurs fibres ramañées en faifceau, & poufle une tige grêle , fimple, haure de fix à fept pouces. Certe efpèce de tige s’épanouit en deux feuilles engainées l’une dans l’autre; favoir, une grande, ovale , très-entière , liffe , à nervures droites , longitudinales , anaftumofées , d'environ deux pouces de long fur u1 de large. Elle embrafñle par fa bafe une autre feuille tres étroite , large de deux lignes au plus , longue , linéaire , ayant la forme d’un pétiole un peu épais, terminé par la fruétification difpofée fur fes bords en un épi pointu , diftiqué , long prefque d’un pouce & demi, beaucoup plus haut que la première feuille. Cette fruétification ef compolée d’un double rang de capfules courtes , ovales, ran- géees fur le bord de la feuille fertile , tant en- deffus qu'en-defous. Cette plante fe rencontré dans les grandes forêts, au milieu des prés hu- mides & des marais. Elle pafle pour vulnéraire. VV v:) Quzlquefois la feuille qui porte la fruétifica- tion fe divife à fon fominet en deux ou trois, & forme autant d'épis. 2. OPHIOGLOSSE de Portugal. Orhioglofum dufitanicum. Lin. Ophiglofum folio lanccolato , Jpica brevi. O;hioglofum fronde lanceolata. Lin. fyft. pl. 4. 377. Ophioglofum pumilum ; automnale. Grifl. Lufitan. Ophioglofum ansufiifimum ; minimum. Barr. rar, 1280. tab. 252. fig. 2. An ophioglofum nuüdicaule ? Lin. f. fup. 4423 Cette efpèce a les plus grands-rapports avec la précédente, à laquelle elle reffemble pretque en tout ; maiselle en diffère eflentiellement par la grandeur , ayant à peine un pouce de haut. La feuille ftérile eft prefque lancéolée, tres- entière, plus ou moins large, variant un peu Bbbb OPH de forme , étant quelquefois prefque fpatulée par le retrécitfement de fa bâfe jufques vers fon milieu , s’élargiffant enfuite au fommer. La feuille fertile eft très-étroite , filiforme , terminée par un épi court , fubulé , un peu plus long que la feuille extérieure. Cette efpèce croît naturelle- ment en Efpagne , en Italie , & a été obfervée par le C. Desfontaine fur la côte de Barbarie. CV. f.) L’ophiogloflum nudicaule de Linné fils me paroît fi peu différent de celui-ci, quoiqu'originaire du Cap de Bonne-Ffpérance, que je fuis porté à croire que c’eft la même plante. 552 3. OrHiOGLOSSE réticulée. Ophioglofum re- ticulatum. Lin. Ophioglofum folio cordato , reti- culato. Ophioglofum fronde cordata. Lin. fyit. pl. 4 p. 377. Ophioglofum cordatum & reticulatum. Plum. fili. 141. tab. 164. Ophioglofum vulgari facie. Per. fil. 179. tab. 10. fig. 4. Ophioglofum fpicatum , folio cordato. Brown. am. 108. Cette plante fe rapproche encore beaucoup de la première efpèce par fes deux feuilles en- gainées l’une dans l’autre, l’une extérieure & flérile , l’autre intérieure & fertile. La feuille extérieure eft portée fur une efpèce de long pé- tiole étroit ; elle eft en cœur, échancrée à fa bife , arrondie, haute d’un pouce & demi fur à peu près autant de large , lifle , verte, réti- culée d’une manière remarquable. D'abord les nervures de l’extrémité du pétiole jufques vers le milieu de la feuille font droits, réunies en faifceaux ; elles s’écartent enfuite & fe répan- dent du centre à la circonféren-e. en formant un rézeau compofé de mailles inégales. La feuille intérieure beaucoup plus longue que la première, très-étroite , eft re:minée par la fruétification qui ne me paroit pas différer de celle de la pre- mière efpèce. Cette plante croît dans l’Améri- que méridionale. Le C. Badier en a communiqué au C. Lamarck un exemplaire qu'il avoit re- cueilli à la Guadeloupe. ( F./f.) Cette efpèce ne peut fe confondre avec la première, ayant les feuilles en cœur réti- culées. 4. OPHIOGLOSSE palmée. Ophioglofum pal- matum. Lin. Ophioglofum fronde palmata , bafi fpicifera. Lin. Cyft. pl, 4. p. 377. Orkioglefum palmatum. Plum. fil. 139.t. 163. Pe tiv.flig8. ct. 11. F 2. Cetie efpèce eft bien remarquable par fa fruc- OP tification à la bâfe des feuilles, qui s'y divi- fent en forme d'ailes, & portent fur chacune des folioles retrécies en forme d’épi , un double rang de capfules. La racine de cette plante eft charnue, ar- rondie , couverte d'un côté de laine très-fine, & qui s'attache contre les arbres par plufieurs fibres rameufes. Elle pouffe trois on quatre grandes feuilles féparées , très-larges , divifées en main ouverte : ces divifions font au nombre de quatre ou cinq, lancéolées , preïque aiguës. Les feuilles , très-retrécies à leur bâfe , devien- nent pinnées; & c’eft, comme je l'ai dit, fur ces pinnules oblongues , étroites, que l'on voie la fructification. Il s'échappe des capfules qui la compofent , une pouflière fine & blanche, lorfqu’elles font arrivées à leur parfaite matu- rité. J'ignore fi, comme dans les précédentes efpèces , il y a des feuilles fertiles & flériles. Plumier n'en parle pas. Cette plante croît na- turellement dans lifle de Saint- Domingue , proche Léogane , le long des ruiffeaux. Il paroit que certe efpèce eft très-rare. $. OPHI06LOSSE pendante. Ophioglefum pen- dulum. Lin. Ojhioglofum foliis feffilibus , linea- ribus , longiffinis. Ophioglofum frondibus li e:ribus, longiffimis , indivifis. Lin. fyft. plant. 4. p. 377. Scolopendre major. Rumph. amb. 6. 06 tab. 37. fig. 3. Cette efpèce eft parafite ; elle croit auxIndes, fur les arbres defquels pendent fes feuilles lon- gues, étroites , fefliles. Sa racine ne confifte que dans quelques fibres un peu fortes. décurrentes fur l'écorce des arbres. Il en fort des fafcicules de feuilles ondées , longues de trois , quatre pieds & plus , n'ayant prefque qu’un pouce de largeur , fans pétioles, mais élargies dès leur infertion fur l£s racines. Du milieu de fes feuilles qui font ftériles , en fort une feconde fertile qui fe confond par fa bafe avec la première. Elle eft très-érroite , & en forme de pétiole depuis fa bâfe jufqu’au point où commence la fruêtifica- tion. Elle devient alors plus large, linéaire , aiguë , portant fur fes bords les capfules difpo- fées en épis, & fe rapproche par-là de fa pre- mière efpèce. On trouve cette plante dans les Indes , au Malabar. 6. OPHIOGLOSSE grimpante. Ophioglofum fcan- dens. Lin. Ophiogloffum cale flexuofo rereti ; fron- dibus conjugatis pinnatis : folrolis utrinque fpiciferis. Hort. cliff. 473. Flor: zey!. 374. Fiüix feandens pulchra brafiliana. Breyn. cent. 185. tab. 96. Lonchitis fcandens brafiliana , pinnulis eleganter laciniatis. Mori. hift. 3. p. 568. f. 14. tab. 3. (Q ï OP:H Êg. 15. Adianthum volubile. Rumph, amb. 6. p. 75. tab. 32.f. 2. 3. Tjieru valipama. Rheed. malab. 12. p.65. tab. 35. Polypodium fcandens caute tereti glabro , foliis petiolatis anguffis fusferulatis, quandoque auritis , quandoque digitatis. Brown. Jam. 100. n. 24. 6. Idem frondibus eleganter Llaciniatis. Cette efpèce , bien diftinguée des précédentes par {a fruétification difpofée en petits épis le long des folioles, par fes tiges grimpantes, chargées de feuilles, eit très-variée quant à la forme & à la difpofition des folioles. Cette plante pouffe des tiges très-ramifiées , cylindriques , qui s'encortillent autour des arbrif- fcaux & autres plantes qu’elles rencontrent. Les feuillzs font ailées , comugiées, compofées de foitoies rangées le lo:g d'un pétiole commun ; ce petiole préfenre une particularité remarqua- ble, qui eft d'avoir un pédicule court dans fon milieu , par lequel il eft attaché à la tige prin- cipale : ce caraétère efl conitant dans toutes les varictés de cette efpèce. Rien de pius variable que la forme des folioles, Eiles font haftées, lancéol:es ; d'autres fois , elles font fimplement lancéolées , arrondies ou échancrées à leur bâfe; fouvent divifees en trois, ou bien entières ; entières fur leurs bords ou dentées. Toures les feuilles me paroifient fertiles. Elies portent la fruétification à leur circonférence {ur autant de petits épis féparés, très- courts fur certaines plantes, deux & trois fois plus longs iur d’autres. La variété 6. m'a paru la plus difiinguée & la mieux tranchée. Flle eft doublement ailée, mais inégalement. Ses folioles font très-cour- tes, très-petites, plus ou moins finement dé. coupées, chargées toutes de fructifcation. Toutes ces différentes variétés {e rencontrent dans les Indes. Je les ai toutes obfervées dans lherbier du C. Lamarck.( F7 f.) 7. OPHIOGSLOSSE flexueufe. Ophiogloffim flexuo- Jum. Lin. Ophioglofum caule flkxuofo wngularo , frondibus diphyllis : pivnis, trifido-palmatis. Flor, zeyl. 375. Adianthum volubile majus. Rumph. amb. €, pi 7-tab. 33. Us Valli-pauna. Rheed. mal. 12.p. 6. tab. 32. Cette plante a tant de rapports avec la pré- cédente , que je fuis porté à croire qu'elle n’en eft qu'une variété , d'autant plus que nous avons vu que cette efpèce étroit très-variable. Cepen- dant on peut en général l'en diflinguer par fes tiges plus flexueufes , anguleufes ; par fes folio- les fouvent prefque palmées , ou divifées très- profondément en deux lobes élançoles. Les O PH s63 tiges font grimpantes : je n'ai pas vu la frutif- cation, mais je la foupçonne la même que daris l'efpèce précédente. Elle croît naturellement aux Indes orientales. * 8. Orntocrosse du Japon. Opkiogloffum ja- ponicum. Thun, Ophioglofum caule fexzofo angu- lato ÿ frondibus fupra decompofitis : pinnulis alter- nis incifis. Thun. flor. jap. p. 328. Cette efpèce diffère de la précédente, fuivant Thunbe:g , par fes feuilles furdécompofées , par les pinnules alternes & non oppolées , par les découpures des pinnules alternes, pinnatifides , découpées de nouveau , lefquellés découpures font denteléss en dents de fcie. Enfin, par les pinnales floriféres linéaires. Elle diffère encore de l’ophiogloffe grimpante par a dernière foliole point alongée , ni auri- culée à la bâfe, par les fruilles décompofées prefque en trois pinnules incifées. La tige eft filiforme , flxueufe , à deux an- gles , glabre & grimpante. Les feuilles font al- ternes ; les inférieures partagées en trois ; le lobe du milieu lancéolé , ferré , incifé : les lobes latéraux bifides , dentés , plus petits. Les fupérieurs doublement ailés. à pinnules décou- pées. Les derniers font florifères, à pinnules lineaires , égales, entières. Cette plante croît au Japon & fleurir dans les mois de fepteinbre , oétobre & novembre, Oëfervations. Quoi qu'il en foi de la defcrip- tion ce Thunberg, je doute que cette efpèce foit autre chofe qu’une variété des deux précé- dentes. L'ophioglofe grimpante Et un Protée qui affecte toutes fortes de formes très-difficiles à bien caraétérifer, * Ophioglofum ( crotalophoroides ) frondibus Jxbcordatis | fcapo fronaibus lorgiori. Walt. for. carol. p. 256. OPHIORIZE. Ophiorrhiza. Genre de plantes à fleurs monopétalées , de la famille des gen- tianes , qui a des rapports avec les frivelia , qui comprend des herbes exotiques, à feuilles op- pofées , dont les Aeurs, en cimes terminales, font munies de braët es. Le caraétère eflentiel de ce genre eft d’avoir : Une corolle infundibuliforme ; deux fligmates ; une capfule à deux lobes, à deux Loges poly- Jpe rimes, CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre, 1°. un calice monophylle, urcéolé, droit, à cinq dents, régulier , per- fiftant. de Bbbb 2 64 CPU ®, Une corolle monopétale , infundibuliforme, dont le tube eft plus long que le calice, l’ori- fice velu, le limbz à cinq découpures ovales , pointues. 30. Cinq étamines dont les filamens font fili- formes , très-courts, attachés au tube; les an- thères ovales & conniventes. 4°. Un ovaire fupérieur, divifé en deux; le file Lifide au me ct, où formant deux files, les ftigmates obus. Le fruit eft une capfule bilobée , large , un peu obtufe , à deux loges ; 5 à lobes divergens , s’ouvrant par leur côté intérieur. Les femences font nombreufes , anguleufes , attachées à deux placenta allonges. ÉSÉPARUCLE S. 1. OPHIORIZE mitréoiée. Ophiorrhiza mitreola, Lin. Ophiorrhiza foliis ovatis ; capfularum lobis erectis , acutis. Lam. illuft. gen. n. 215$. tab. 107. ñg. 1. Ophiorriza Fe ovatis. P. 426. Mirreola. 28. Micra. or. Ophiorrhiza floribus digynis. Swart. botan.p. 59. tab. 3. fig. 2. Lin. fit. plant, 7. fort. cliff. 492. Gronov. virg. obferv. D'après Swartz, la racine de cette plante eft falciculée , blanche , longue, fiiiforme , croil- fan aux nœuds inférieurs de la tige. Celle-ci eft h:rbacée, d'un pied de haut, fimple où rameufe , droite , tétragone à fa partie infe- rieure , arrondie vers le haut, glabre & lâche. Les feuilles font oppofées , légèrement pétio- lées , ovales, lancé olécs , aiguës , entières, glabres des deux côtés. Des rameaux, fouvent pont développés , forrent de laiffells ds feuilles. Les fleurs font teririnales , difpofies en éoi: fiches, grèles , u-:latéraux; chaque fliur eft petite, Lil sblanehe On remarque une fleur foli:aire dans de dichoromie des pédoncul:s. Le calice ef petit, divifé en cinq deécoupures droi- tes ; la oise tubulée & nn peu plus longue que le calice , ayaut le limbe divité en ci nq décou- pures ovales, droites, aiguës, quelquefois re- courbées ; lorifire eft velu. L'ovaire eft cb- long , partagé en deux juiqu’à fa bâfe. Il y deux füles terminés par des ftigmates arrondis & pubefcen:s. La cipluie eft divifée jufau’à la bâfe ; elle eft à une loge , à deux valves qui s'ouvrent de côté lJongitudinilement. Cetre plante croît à la Jamasque dans les lieux humi- des & fur le bord des fleuves. On a donné à cette plante le nom d’ophior- rhiga, compofé de deux mots grecs qui fignifent OP racine de ferpent , parce que les Indiens emploient ces racines contre les morfures de ferpent. 2. Oprior1ze de l'Inde. Ophiorrhkiza mungos. Lin. Orkiorrhiza foliis lanceolato-ovatis , earfu- Eirum lobis divaricatis , ootufis. ! am. illuft. gen. D 2156. tab. 107. 1. 2. Flenck. icon. tab. 90. Gœrtn. de fruc. & fem. cent. 4, tab. 55. fig. 10. Ophiorrhiza. Flor. zeyl. 402 re P: $9. tab. 1. Amoœn. academ. 2, p. 118. Limo- nium mauritanicum flore mirimo, caule foliofo ? Petiv. gazoph. 66.tab. 41.f. 12. Raaix ferpentum. Grimm. zeyl. 116. Mat. medic, Peryilimenum zeylanicum herbaceum , foliis va- riegatis diverfi-coloribus maculis ornatis ? Herm. prodr 363. Peryel: merum ind'cum folits maculotis Liborbis jme s ? Burm. zeyl. 186. (non fynon. } Ekawerya. Herm. z:yl 37. Naghawalli. “Herm. zeyl, 5. ee es diffère de la précédente par les lobes écartés de fes caplules, qui font droits, aigus , Rate rapprochés dans lophiorize mi- tréo! é. Les feuilles font oppolées , ovales , lancéo- lées , glabres, très-entières, avec des nervures obliques 8c tranfverfes , portées fur des pédon- cules trèscourts. Les flcurs font rermnales, axillaires, compolées d’épis fimples , flexueux , quelquefois bifides. Chaque fleur eft feñle , la- térale , fur ie côté fupérieur de l’épi. La co- rolie it monopetale, infundibuliforme , divifée à fon orifice en cinq parties ébtufes, ouvertes, barbu:s intéricurement. ]ly a cinq fflamins fi- liformes terminés par des anthères droites, oblongues , de même longueur que la fleur. La caplule ct comprimée , divifée en deux lobes écartés, arrondis, dans une pofiion ho ifon- tale & divergente , comprmées fupsrieurem: ne en une meï mb ane anguleufe , renflée à Ja part'e inférieure , S’ouvrant fuivant la longueur du re- bord fupérieur. Le r‘ceptarle ou placenta eft oblong , retréci vers le basen pédoncule , attaché dans lemili:u de la cloifon, qui eft très-étroire & oppofée aux valves. Les fmences font très nom- breufes , petites , divifé: S diver'ement angu- leufes , aigués , d’une manière remarquable VÉTS leur ambilic s “de couleur le rouille. Comme je ne connois pas cette plante , ie ne peux pas résondre de l’exaétitule de la fyno- nynie. La figure de Petiver, dans fon gazophylla- cum , eft bien certainement un ophiorrhiza. Eft-ce l'efpèce dont il vient d’être queflien ? je n’ofe l'aur:r. Cette plante croit dans l'Inde , À l'ile de Ceylan. Gosrtner avertit qu'il ne fut pas la confonire avec le radix mongos de Kempfer ( Amoœnit. po. 558. } dont la fruétificarion eft bien différente. OPH * Ophiorrhiza ( fubumbellata ) caule fruëticofo ; folits lanceolatis, acutis ÿ umbellis axillaribus , crifidis. Forft. flor. auftr. n. 66. p- 12. Obfervations. L’orhiorrhiza Llanceolata de Forf- kih!l, dont M. Vahl a Fait un manrilia, à été décrit parmi les muffenda. Voyez ce gznre , n°. 7. Son ovaire inferieur ne pernet pas den faire Un ophiorrhiqu. OPHIOSE ferpentaire. Ophioxylum ferçenti- num. Lin. {@ pl. 4. p. 329. Amoœn. acad, 2, p.125. Mat. med. 219. Ophioxylum feliis quateriis. Flor. z2yl. 308. Ligiftrum foliis ad fingula genicula ternis, Burn. zeyl. 141. t. 64. Clematis indica perfice fous, fruëlu perycliment. Bauh. pin. 304. Ruuix muftela. Rumph amb. 7. p. 26. tab. 16. Sjouanna. Rheïd, hort. malab. 6. p. 81. t. 47. Goœit. de fruct. & fm, tab. 109. Radix mungo ? Kœmpf. amœn. 577. Vulg. Racine de ferpent. Genre de plantes à flcurs monopétalées , de la famille des apocins ; qui ne renferme encor: qu'ure feule efpèce exotique, poiygame .& moncique , dont le caractère effenticl eft a’a- voir : Pour les fleurs hermaphrodites , un calice divif? en cinq, une corolle infundisuliforme , quinquefide , cinq étamines & un piftil. Pour les fleurs mâles , un calice divifé èn deux, une corolle quinquefide , couronnée à Ëorfice par un appendice entier & cylindrique. Deux étamines. C'eft un arbrifleau dont la tige eft droite, cylindrique , peu rameufe, garnie de feuilles difpolées :n verticille , au nombre de trois ou quatre à chaque nœud. Elles font glabres , ova- les-lancéolées , aiguës , légèrzmernt périolées. Les fleurs font terminales , glomérulées ; les hermaphrodites confondues avec les males. Les fleurs hermaphrodites offrent , 1°. un culice à cinq découpures très-petitss, drotes, at- gues. 2°. Une corolle monopétale , infundibuliforme , dont le tube eft long , filiforme, renflé dons fon milieu ; le limbe ef divilé en cinq parties, mais Ans appendice. : il 3°. Cinq étamines dont les f'amens font très- courcs & attachés au imtlieu du tube. Les an- thères font aiguës. 4°. Un ovaire fupérieur , arrenii, furmonté d'unflile fil forme, de la lungieur des étunines 3 terminé par un ftigmate en :ête. 3 Le fiuit eft une baie à deux lobes, à deux loges , à deux iemences., L:s. femences font rondes à petites: Î OPH s6$ Les fleurs méles fur l2 même pied & mélées avec les hermaphrodites offrent : 1°, Un calice divifé en deux. 2°. Une corolls monopétale , infundibelifor- me ; munis d'un long tube, d’un limbe à cinq divifons. L’orifce ett couronné par nn appen- dice entier & cilincrique. 3°. Deux étamines très - courtes, terminées par des anthères aiguës , corniventes. Cette plinte creit dans les Indes, à l‘i'e de Ceylin. Oéférvations. Nous n’avors encore fur cette plante que des norions trèsincertaines : il feroit cependant bien à defirer qu'ell: nous füt mieux connue , à caufe des propriétés au’on lui ar- tribue. On prétend que fa racine eft un puilfait fpécifique contre les morfures des ferpens; on afluie encore que c'eft le meilleur antido & contre les f2ches empoifonnées des Indiëns. Om attribue aufñi une vertu purgative à fon bois ou à fa racine qui eft très-amère, propre à euéuir 125 fèvres intérmittentes. On en fit des petites écuelles que l’on emplit d’eau quand on veut fe purger. On y laifle pendant pluñeurs jours, jufqu'a ce qu'elle fe fuit cha gee de | amertume du bois J'ai vu une de ces écrelles chez le C. Limarck. Mais il reflèra toujours l'ircerti- tude de favoir fi ces écuelles font vraiment faites avec le bois d'ephyoxilum , & fi c'eft au même arbrifleau qu'il faut atniibuer Les diflérentes propriétes que Je viens de citer. OPHIRE d'Afrique. Ovhira fliëa. Lin. GA. plant. 2. p. 189. Juff. gen. plant. 321. Lam. Lluft, plant. tab. 293. Genre de plantes , de la famille des onagres , felon le C. Jufieu , qui a des ripports avec les empetrum , les grubbia , & qui ne rent: rme qu'une feule efpéce exotique dont le carsétère eflentiel eft d’avoir : Un involucre à deux valves, à trois fleurs ; une corolle à quatre pétales , fupérieure ; une baie uni- loculaire. C’eft un peut abrifleau dont les tiges font quadrangulures , de couleur cendrée , g:srnies de feuilles oppofées, liréaires , lancéolées , en peu aiguës, coriaces , roides, chagrinées e- deflus , blanchatres & prefque argenrées en- deffous , longues d’enviren un pouce fur deux lignes de large , portées fur des pétiol.s courts, applatis , élirgis & prefque conrés à leur bâte ; ils fe prolongent dans la feuille par une rrès- groffe nervure.; droite ; arrondie, Qui occa- fionne ur long filon fur la frfice fupérieure des feuiile:. 566 OPH Les flurs font axillaires , f:Miles , latérales , oppofées , en forme de tête , contenues dans une involucre bivalve , à trois fleurs ; les valves font latérales, réniformes, échancrées, roulées & perfflantes. Chaque fleur offre , 1°. une corolle fupérieure à quatre pétales oblongs & connivens. 2°. Huit étamines de la longueur de li co- roile , términses par des anther:s ovales. 3°. Un ovaire inférieur , turbiné , hifpide, furmonté d'un ftile filiforme , plus court que les é:amines. Le figmare eft échancré. Le fruit eft une baie uniloculaire qui contient deux fe- mences. Cette plante croit en Afrique. ( F. f.) Oëfervarions. F'ai vu dans l’herbier du C. La- marck un exemplaire en fruit de cette plante, envoyée du Cap de Bonne-Efpérance. Le fruit offroit une petite tête oblongue , très-réfineufe , compofée d’écaiiles comme dans les conifères, ui peut-être formoient autartd’ovaires, comme de les baies de fraifier. OPHRISE. Ophrys. Genre de plantes unilo- bées, à flurs incomplettes, de la famille des orchides , qui a beaucoup de rapports avec les orchis & les faryrium , qui comprend des herbes tant indigènes qu'exotiques, dont lee fleurs font en épis, les feuilles alternes, fefiles, liffes, à nervures longitudinales , peu faillantes, L:s racines bulbeufes. Le car:étère eflenriel de ce genre eft d'avoir : Le pétule inferieur pendant & poftéricurement concive ou en gouttière , point éperenné. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre, 1°. une fratke fimple, uniflore. 2°. Une corolle monopétale , profondément divifée en fix découpures , dont cinq fupérieu- res, égales, conniventes ; une fixième infé- rieure, pendante. poftérieurement concave ou en gouttière , fouvent divifée en piufeurs lo- bes , & fans éperon. 3°. Diux étamines dont les filamens font très- courts , inférés fur le piftil dans fa partie con- cave , & terminés par des anthéres en fpirales, recouvertes par le bord intérieur du pétale in- férieur. 4%. Un ovaire inférieur , oblong ;fillonné ; un ftile concave , adné fur le bord intérieur du pétale ou de la divifion inférieure | muni d’un figmate élargi. Le fruit elt une capfule prefque ovale , à trois O"P°H cotés , obtufe ; ffriée, à trois valves , à une , loge , s’ouvrant par fes angles. Les femences , font petites , nombreufes , femblables à des | fciures de bois, attachées fur un réceptacle li- | néaire , adné à chacune des valves du péri- | carpe, Oéfervations. Les ophrifes fe diftinguent faci- lement des orcris & des fatyr'um par leur co- rolle tout-à-fair fans éperon, & des hellebo- rines par leur pétale infs'ieur concave poft:- rieurement. Le pétale inféricur & pendant eft appelé nedaire par Linné. Les fpathes ne font très-fouvent que des braétées , vu qu'elles ne renferment pas toujours la corolle avant fon épanouifiement ; les divifions de la corole peu- vent aufhi être regardées comme autant de pe- cales féparés. ES DE CES. * Bulbes rameufes. 1. OrHRISE nid d'oifeau. Ophrys nidus avis. Lin. Oparys bulhis fibrofo fafcicularis , cuule vags- rato - aphyllo, netturit labio bilobo. Lin. fpec. plant. 1339. Mill. diét. n. 1. Gmel. fibir. 1. p.25. n.24. Scop. carn. edit. 2. n. 1131. Pollich. pal. n. 853. Mattufch. fil. n. 662. Dœrr. naff. p. 162. Flor. dan.t. 181. Epipaëtis. Crantz. auftr. p. 475. Orchis abortiva fufca. Bauh. pin. 86. Nidus avis. Tourn. init. R. h. 458. Lobel. icon. 195. Riv. hex. t. 7. Flor. franc. 1106. n. 13. Nootia bulbis fafcicularis , nettarii labio bifido. At. upf. 1740. p. 33. Flor. fuec.442. 815. Dalib. parif. 277. Épipaétis aphylla , flore inermt , labello bicorni. Hall. helv. n. 1290. t. 37. Cette plante à fes racines compofées de f- bres charnues , cylindriques , nombreufes &e ramaflées prefque en forme de nid d’oifeau. Sa tige eft d’un jaune rouge, haute d’un pied en- viron ; elle a pour feuilles des écailles alternes , amplexicaules , environnant la tige par une lon- gue gaîne , élargies & obtufes à ieur fommet , fèches , d'un bla:c fale ou rouffatre. Les fleurs, de la même couleur que la tige , font difpo- fées en un épi cylindrique , alternes, plus fer- rées vers le fommet , légèrement pédonculées , ayant à leur bâfe une fpathe mince, d’un blanc fale, tranfparente, terminée par un long fila- ment. Les cinq divifions ou les cinq pétales fu- périeurs font courts & un peu ramañlés en caf- que. L'inférieur eft pendant, & fe termine par deux divifions écartées. La capfule eft ovale, renflée, pédonculée. Cette plante croit natu- tellement en France,en Suiffe, en Allemagne, &c. dans les lieux couverts & les bois. ( #. v.) OPH 2. OPHRISE corallorife. Ophrys: corallerhiza. Lin. Ophrys bulbis ramofs , flexuofi: ; caule va. ginato aphyllo, neëtarii labio trifido. Ylor dan. tab. 451: Neotia bulbis reticulatis , neëlario labio trifido. A&. upf. 1740. p. 34. Flor. fuec. 743. 816. Neotia radice reticulata. Flor. lapp. 315. Corallo- rhiza. Gmel. fib. 1.p. 26. Gunn. norv. parf. 2. tab. 6. fig. 3. Hall. helv. n. 1301. tab. 44. Coral- - dorhiza neotia. Scop. carn. edit. 2. n. 1134. Epi- paëlis aphylla radice coralloide. Crantz. auftr. 464: Orobanche radice coralloide. Bauh. pin. 88. Orobanche fuconum radice coralloide, flore albo. Rudb. elyf. 2. p. 234. fig. 16. Orobanche fpuria S. corallrhiza. Rupp. genuf. 284. tab. 2. Oro- banche radice coralloide ruberrima. Mentz. pug. tab. 0. fig. 1. Lam. for. fr. 1106. n. 16. An orobanche virginiana ? Pluk. phyt. 211. fip-N13.0, Cette plante , qui a beaucoup de rapports avec la précédente, en diffère cependant par des caractères bien tranchés , dont les principaux confiftent dans fes quatre étamines, à les trois divifions du pétale inférieur. Les bulbes de fa racine font très-rameufes, tortueufes , & reflemblent par leur forme à des morceaux de corail. La tige eft haute ée cinq à fept pouces , fans feuilles, garnie, comme la précédente, de quelques écailles vaginales qui tiennent lieu de feuilles. Les fleurs font petites, d’une couleur herbacée ou blanchatre, peu nombreufes , munies chacune d’une bractie ou d'une fpathe plus longue que l'ovaire. Eles font bles partieulierement par leur quatre étamines réunies deux à deux dans deux loges féparées. Le pétale inférieur eft éarei & divifé en trois découpures. Ces fleurs font dif- pofées en un épi prefque fpiral ; imbriquées & prefque unilatérales. Scopoli l'a rencoitré en fl:urs dans le mois d'octobre. Elle croit dans les lieux incultes de l’Europe , dans les bois en Languedoc. 2L. 3. OrHRISE en fpirale. Ophrys fpiralis. Lin. Ophrys bulbis aggregatis oblongis ; caule fubfoliofo (lateral) , floribus fpirali fecundis ; neëtarii labio di- vifo crenulato, Lin. fpec.pl.1340. A€t.upf. 1740. p. 32. Dalib. parif. 277. Œd. dan. 387. Riv. hec. tab. 14. Seguier. veron. tab. 8. f. 9. Vaiil. parif. 1747. Pollich. pal. n. 854. Crantz. aufir. p. 473. Sub epipaëtide. Poiret. voy. en Barbar. 2. P: 149. Epipa&is bulbis cylindricis , fpica fpirali; La- Bello crenulito. Hall. hely. n. 1294. t. 38. Trior- chis alba odorata minor. Bauh. pin. 84. Orchis fpiralis, alba odorata. Tourn. inft. R. h. 433. OPH 67 Sutyrium odoriferum. Brusf. herb. 1. p. 105$. T'fliculus odoratus. Lob. icon. 186. Garid. aix. p. 341. Zannichel. ven. p. 199. tab. 86. fig. 13. Morif. h. 3.1. r12.t. 14. f. 9. Orchiaftrum autumnale, pratenfe, [pirale , al- bum ; odoratum. Mich. gen. plant. p. 30. Lam. flor. fr. 1106. n. 15. Cette plante a fes racines compofées de deux à trois bulbes allongées , prefque cylindriques. Elle pouffe une tige gréle, garnie de quelques feuilles courtes & étroites. Elie s'elève de fepr à huit pouces. Les feuilles radicales naiffent à côté des tiges; elles font au nombre de trois ou quatre , ovales, glabres , un peu épaiffes, a n+rvures longitudinales & apparent:s.. Les fleurs font petites, blanchatres, difpofées en une férie imparfaitement unilatérale , formant fenfiblement la fpirale autour de laxe de lépi, Les trois pétales extérieurs font comme aggiu- tinés ; l'inferieur eft arrondi , crénelé & cilie. Cette plante croît en Suifle , en France, en Allemagne , fur les côtes de Barbarie, au mi- lieu d:s peloufes, fur les collines fèches. Elle fleurit en automne. ( F. v.) 4. OPHRISE d'été. Ophrys affivalis. Ophrys bulbis aggregatis oblongis | cuule foliofo cencrali , foliis oblongis ; floribus fpirali fecunaïs. Orchis fpiralis alba, odorata , longo angufloque folio. Vail. parif. p. 147. n. 8. Orchis fpiralis élatior, ex terra mariana. Pluk. mantifl. 141. North 94 fera era tre Orchiafirum aflivum , paluftre | fpirale , album, odoratur. Mich. gen. plant. p. 30. tab. 26. Ceuz efpèce, quoique très-rapprochée de la précédente , s’en diflingue par fes feuilles ra- dicales qui entourent la tige, tandis que dans l'efpèce précédente elles croiffent à côte. D'ail- ieurs elles font beaucoup plus longues. Sa racine eft compofée de bulbes fouvent au nombre de cinq à fix, allongées & cylindri- ques. Îl s’en élève une tige haute de près d'un pied , un peu courbée , garnie fur tout à fa bafe de feuilles oblongues , aiguës , un peu étroites: les caulinaires font beaucoup plus petites & vagi- nales. Les flaurs font plus grandes, plus nom- breufes, d’ailleurs blanchatres , difpolées en un épi fpiral , comme dans l’efpèce précédente. Crtte plante flzurit dans le courant deléte, au mois d'août. Elle croît en Europe , aux environs de Paris, en Suifle, &c. dans leslicux humides , dans les prés & les pâturages mon- tagneux.( VW. f) s- OPHRISF penché. Orhrys cernua. Ophrys bulbis fafciculatis ÿ caule foliofo ; floribus cernuis ; 558 OPH reitarii lobio oblonge , integro, acuto. Lin. fyit.? Di 4 p-22; Cette plante fe diftingue par fes flurs pen- | ch; lateralibus fetaceis, cornu fil'formi petalis decuplo longiore. Amoœn. academ. ÿ. p. 408. exclude for. dant 23 5- Cet orchis n'a qu’une feule bulbe oblongue & tomenteufe. Il s’en élève une tige droie, angu'eufe , d'environ deux pieds de haut, garnie de feuilles alternes , ovales-lancéolées. Les fl:urs font blanches , difpofées en un épi lache, mu- nies de byactées larges , pese, PAU au 596 ORC longues que l'ovaire. Le pétale fupér'eur eft en cafque , d'un vert blanchâtre ; ls deux laté- Taux font ovales-lancéclés, verts, un peu refié- chis; les deux intérieurs font divifés jufqu’à leur bâfe : la découpure fuperieure eit renfrrmés fous le pétale fupérieur & de même longusur ; lin- féricure eft filitorme , blanche, étendue, beau- coup plas ce ue que la nee Le pétal: inferie r eft divité en trois ; k découpure du mileu eit lanceolée , aig' ë , plans , convexe ; les latérales font fitiformes , rabattues & trois fo's plus longues. L éperon nt quatre à cinq fois He long que l'ovair:, arrondi, un Peu com- primé à là bafe. Le fruit eit une caplul e grande, à trois alles, qui s’ouvre en fix parties & con- tient femences fcreufes. Cet orchis croit à la Jamiique. des * * # Efrèces à bulbes palmées. 41. ORCHIS à larges feuilles. Orchis larifolia Lin. O:chis bulbis fibpalmatis, recbis ; neétarit corru con!:0 : labio trilobo lateralibus reflexo. Lin. fyft. plant. ” p. 12. for. dan. 266. Orchis radicihus palmatis, caule fflulofo , braëteis maximis, labello trifilo, se medio jegmento obtufo. Hall. he v. n. 5279. t. 32. Ad. Upf. 170. . If. Flor. fuec. 728. ot xl. 48. Dal. paril. 274. Mill. diét. n. 6. Gmël. fibir. 1.p. 24. Crantz. auitr. 493. Regg. ged. 2. p. 140. Gmel. tub. P: 273. lich. val. n. S47. Mattash. fil. n. 650. Dærr. p. 165. Ki h. cent. n. 6ÿ. Knorr. del. hoit. L t. O. 4. f. 1. Orchis radicibus palmatis, braëleis flore longioribus , neétarii labio trifido, cornu germinibus breviore. Hort. chi. 429. Orchis pal- mita, pratenfis , larifolia , ue dei Pauh. pin. $5. Vaill. sarif. t. 31.fi3. 1. 2. 3. 4. $. Orchis palmata , pratenfis ,maculuta. Bauh, pin. he Tourn. inf, R. h. 435. Satyria im fæmina. Back. t. 405. flor. fr. 1103. n. 23. O.this comofa. Scop. carn. n. 1120. Vill. Dauph. 2. p. 35. Ger. prov. 126. Dore Cette plante offre un épi de fleurs purpurines , long, denfe & cylindr'que. Sa tige s'élève à un picd & demi d2 haut ; elle eft life, creufe, garnie dans toute fa longueur de feuilles oblon- gues , lancéoléss, pintues j ; les inférieures font plus larges & fouvent tachetées de noir. Les braétées font lancéolées , aigvés , plus longues que les fleurs. Les pétales latéraux font réfléchis. Le pétale inférieur eît large , ponctué, légére- ment divifé en crois lobes dont les deux laté- raux font réfléchis en arrière & lézérement dentés à leurs bords. L'épéron eft conique, plès court que l'ovaire. Cette ss a beiucoup de rap- ports avec l’orchis maculata. La différence la plus frappante eit que cette dernière a {es tiges pleines & roides, tandis que l'orchis latifolia les a fftu- leufes. Ses fleurs, plus ordinairement purparines , ORC font auffi quelquefois blanches. On trouve cette plante dans les prairies humides. 2£. (V.v.) Le C. Villars obferve que l’on renontre très fouvent cette efpèce avec deux buibes allongées & napiformes, qui enfuite fe divifent en une main ouverte. Les ancie:s cent donné de cette planre & de fes variétés , une foule de figures & de defcriptions qu'il elt difficile de débrouiller. 42. ORCHIS macuié. Orcéiis maculata. Lin. Orchis bulbis palmatis patentibus , neétarii cornu germi- nibus breviore ; Labio plano , petalis dorfalibus patulis. Lin. fyft. plant. 4. p. 13. Orchis radicibus palmatis, caule folido , labelio trifido , ferrato , medio ane acumirato. Hall. helv. n. 1278 t. 32. flor. fuec. 729. 800. Dalib, parif. 274. Crantz. auftr. p. 492. Gmel. tub. 274. Orchis labio trifido maculato ; cornu conico; ger- minibus breviore. Scop. carn. ed. 2. n. 1119. Palmaeta maculata , non maculata & angufhifolia maculata. iv. hexap. t. 8. & 11. Orchis pa!- mata prateñfis maculata. Bauh. pin. 8$. Tourn. inft. R.h. 436. Vaill. parif. t. 31. f. 9. 10. Vill. Dauph. 2. p.37 Lam-flor. fr. 1103. n.l15. V. €. tuna , O chis montana. Orchis palinata , mon- maculata. Bauh. pin. 86. Cette efpèce diffère de la précédente par fes tiges pleines & folides, par fes racines beaucoup plus profordément divilées, & qui ont conl- tanment Ja forme d’ure main bien ouverte ; d’ailleurs les deux pétales latéraux font ouverts & non pas réfléchis. La tige s'élève à un pied & demi environ : elle eft garnie de feuilles oblengues, étroites, mouchetées de taches noires tranfverfales. Elle elt rérmin£e par un épi oblong, un peu conique. Les braëtées font aig'ës, un peu plus longu£: s que les fleurs. La corolle eft pinach£e de rouge & de blanc ; quelquefois elle eft blanche cha irgée de moucheturés rouges. Le vétale inf rieur eft prefque plane , partagé en trois lobes dont les deux latéraux font comme troi un, és par une feëtion oblique > un peu dentée ; celui du milieu eft plus petit, étroit & entier. Les pétales extérieurs font droits, ouverts & non réfléchis. L'éperon elt obtus, plus couit que lovatre. On rencontre cette plante dans les bois & les prés fur les montagnes. 2£. (W. ».) La variété 6 diffère de la précédente par fes tiges plus grêles, fes feuilles plus étroites & plus longues, fes épis plus couris & plus lâches. La fleur eft plus petite. Les pétales fupérieurs font droits, prefque connivens, aigus & très- étroits. La lee inférieure a fes deux lobes laté- raux plus arrondis. On rencontre cet orchis dans les environs de Paris fur les lieux montagneux. (VW. Sf. in herb. Lamarck. ) ORC 43. ORcuis fambucine. Orchis fambucina. Lin. Orchis bulbis palmatis , neétarii cornu craffo-com- prefffufeulo , Llabio trilosato ferrato , lobo medio emarginato. Orchis radicibus palmatis , braëteis coloratis , labello circumferrato , triloneto , lo5o medio emar- ginato. Hall. helv. n. 1:85. Orchis bulbis fxbpal- matis reélis , neélarii cornu conico , labio ovaio , füôtrilobo , braëleis longitudine florum. Flor. fuec. 2.n.803.Jacq.auftr. t. 108. Orchis palmata luea ; labio floris maculato. Segu. veron. 249. €. 8. f. $. Orchis pannonica VIIL Cluf. hit. 1. p. 269. Orchis polmata jambuci odore. Bauh. pin. 86. Rudb. CPÉE NEO ee V. 6. Idem floribus incarnaris. Orchis incarnata. Lin. fyft. plant. 4. p. 12. Cet orchis eft remarquable par fon éperon plus court que l'ovaire, épais, obtus & comprimé à fon extrémité par fon pétale inférieur prefque plane ou peu convèxe, par fes pétales latéraux très-releves, comme s'iis étoient biifés. Ses ra- cines font napiformes , à quatre ou cinq divi- fions peu profondes. Il s'en élève une tige haure d'environ un demi-pied , épaifle & folite. Elle eft garnie dans toute fa longusur de feuilles courtes, oblongues, obtufes, particulièrement celles du bas. Ses fleurs forment un épi court & Jâche ; elles font jaunâtres ou blanches, ayant l'odeur de celles du fureau. Les briétées font aiguës , de la même longueur que la fleur. La lèvre inférieure eft large , convèxe en devant ou p'ane, crénelée à fon bord inférieur , l'ge- rement divifée en trois lobes, celui du milieu plus avancé, quelquefois échancré. Cette plante croît en France , dans le Dauphiné , fur les mon- tagnes. Æ. (F. v.) LA La variété € a été préfentée par Linræus comme une efpèce diftinéte ; tous les auteurs, tant anciens que modernes, ne l'ont regardée que comme variété. Elle me paroît, en effet, n'en différer que par fa couleur rouge ou purpuine. 44. ORcHiIs odorant. Orchis odoratiffima. Lin. Orchis bulbis palmatis ;ÿ neëtarii cornu recurvo bre- viore , labio trilobo, foliis linearibus. Lin. mant. 487. Orchis radicibus palmatis , flore concclore , labello obtufe trifido , calcare germine breviore. Hall, hit. n. 1274. tab. 29. Jacq. auftr. rab. 264. Gunn. Norveg., n. 696. Leerf. herb. n. 693. Orchis conopfca vartetas. Jacq. vind. 293? Orchis pal- mata angufhfolia minor odoratifima. Baub. pin. 86. Prodr. 30. t. 30. Tourn. inf. R.h. 435. Rai. hift. 1225. Segn. veron. 3: p. 256, t. 8. f, 6. Orchis bulbis palnatis , neëtarii cornu recurvo ; labio ovato , acuto, foliis linearibus, Gouan, monip. 471, Villars. Dauph. 2. p. 38. ORC 597 Cet orchis a les bulbes palmées irrégulière- ment. Sa tige eft haute d’un pied, grêle, roide, feuillée dans toute fa longueur. Les feuilles font étroites, pointues ou linéaires. Celles du bas ont fouvent cinq à fix pouces de longueur. Les fleurs forment un épi grêle, long de deux pouces, d’un rouge pâle, mélé de blanc, d'un odeur trés agréable. L’éperon eft de la même longueur que l'ovaire , un peu recourbé. Le’ pétale in- ferieur eft à trois lob:s , de même longueur ; les deux latéraux font comme tronqués. Les brac- tées font aiguës, plus longues que l'ovaire On trouve cette plante en France, dans les pro- vinces méridionales , au milieu des prés humides & des bois. 45. ORCHIS parfumé. Orchis fuaveolens. V Orchis radicibus palmatis , frica ovata , floribus Jani-fupinatis, nectarii labio funi-ovato , bidentato ; fotiis linearibus. Vill. Dauph. 2. p. 38. tab. 1. ill. Orchis bulbis fibrofis , calcare germine breviore, labio tripartito, laciniis aqualibus | int:gerrimis ? Œder. fafci@WI. 6. t. 335. C Cet orchis à été découvert par le €. Viliars. « Son port, dit cet anteur, approche un peu de l’orchis pyramidalis & du fetÿrium nigrum. Si lon pouvoit croire aux hybrides, fur-rout dens un genre qui fe multiplie très-rarement de fe- mences , il fembleroit qu'elle auroit pour parens Porchis odoratiffima & le fatyrium nigrum , mais elle n'en fauroit être une variété. Elle approche du dernier par la lèvre du nectaire , par la forme & l'odeur de l'épi, quoique plus gros du double, mais il en diffère eflenciellement par le neétaire auffi long que l'ovaire, par fes feuiles trois fois plus la-ges, par fes racines plus grêles , plus allongées , & par fon odeur qui imite celie de l'orchis odoratiffima. Cette dernière a un épi très- allongé, cylindrique, & un pert tout différent: au refle, cette plante eft tr°s-rare ne l'ayant cueillie qu'une fois pendant qui ze années d her- borifations aux environs de Grenoble. » Ses racines, divifées en deux ou tro's petits pivots, tiennent un milieu entre les fibreufes & les palmées. Sa tige s’élève à huit ou dix pouces : elle eft garnie de trois feuilles vertes, prefque linéaires, outre deux plus petites pointues , fur la tice. L'épi eft ovale, pointu , affez fourni, garni de fleurs rouges, à demi. contournées à gauche, de manière que leur lèvre inf:rieure fe trouve fur le côté. Cette lèvre eft femi-ovale, avec une dent reétangulaire, un peu arrondie de chaque côté fur fon milieu. Le neétaire eft de la longueur du germe ; les pétales font ouverts & linéaires, de couleur uniforme; les bractées font auffi longues que le germe. Cette plante croit fur les Alpes, dans les prairies herbeufes, 598 ORC à Palanfré, fous la Moucherolle, près de Gre- poble. » 46. ORcruS conopfé. Orchiscon opfea. Lin. Orchis bulbis palmaïis, netlarit cornu fetaceo germinibus longiore : Labio trifido ; petalis duobus patentifim's. Lin. fyft. plant. 4. p. 14. Orchis radicibus palmatis, calcare long'fimo , labe!lo unicotore, obtufe trifido. Hall. helv. n. 125 t. 29, Flor fuéc. 727. 799. Dalib. parif. 27 Gmel fibir. 2. p. 22. Crantz. auft. p. fo7. Scop. carn. edit. 2.n. 1121. Flor. dan. t. 234. Orchis anguftifolia non maculata. Riv. hex. ts ne Orchis radicious palmatis , braëfeis longituaïne foris, neéfarii labio trifido , fita germenibus longiore. Hort. clif. 429. Orcais palmata minor, ralcu- ribus oblongis. Bauh. pin. 85. Tourn. 435. Vaill. parif. tab. 30. fig. 8. Rudbk. elyt. 2.p.212. Ê. 5. Lam. flor. fr. i1o3. n. 27. Vill. dauph. v. 2. p. 39. Orchis bafilicum maf. Fufch. hift. 712. Moris. Hift. 3. p. 499. Cet orchkis s'élève à la hauteur! d’un pied fur une tige grêle, garnie de feuilles étroites & pointues; celles du bas font plus longues ; elles out environ cinq à fix pouces de haut Les fieurs font d'une couleur uniforme, purpurines ou d’un rouge clair, odorantes, difpofées en un épi long , cylindrique, un peu lâche. Les trois pétales fupérieurs font rapprochés ; les latéraux font ouverts à angles droits ; le pétale inférieur eft à trois divifions égales. L'éperon eit même beaucoup plus long que l'ovaire , un peu re- courbé:les bractées font un peu plus courtes que les fleurs. On trouve cet orchis par-tout en Europe dans les prés montueux. 22. Cv.) 7 ÿ e 47. ORCHIS jaune. Orchis flava. Lin. Orchis bulbis palmatis, reékarti cornu fliformi , longitudine ger- minis, labio trifao integerrimo. Gronov. virg. 137. Lin. ff. plan. 4. 15. Orchis palmata elegans lutea virginiana cum longis calcaribus luteis. Moris. hift. 3. p. 499. Cette plante s'élève à plus de deux pieds fur une tige droite ftriée, peu garnie de feuilles. Celles du bas font très-grandes , lancéokes ; les eaulinaires font plus étroites & cigués. Les fleurs forment un épi oblong, étrok , de cou- jeur jaune. La lèvre inférieure eft petite, con- cave , divifée en trois lobes entiers. L'éperon eft filiforme , aigu, de la longueur de l'ovaire. Cette efoèce croit naturellement dans la Vir- ginie. 2L. XX %X * Efpèces à bulbes fufciculées. 48. Orchis de Sibérie. Orchis fufcefcens. Lin. ! q Orchis bulbis fafciculutis, neétarit pornu longitudine ORC ge‘minis lablo ovato , bafi dentato. Lin. frft. pl. 4 De 19. Orchis radicibus multis , labello quafi alato, calcare germinis longitudine. Gmel. fibir. v. 1. ps20: 1. 4. f 2. Cet orchis a fes racines compofées d’un grand nombre de bulbes longues, étroites, charnues, reunies en fafcicules. Sa tige s'élève à un pied environ , ordinairement violette à fa bâfe. Elle a d=s feuilles ovales , oblongues , terminées par une pointe : celles du haut font peu nombreufes & petites. Les fleurs font petites, & forment un bel épi lâche de cinq à fix pouces de long. Leur couleur eft d’un vert jaunâtre. Le pétale fupérieur eit prefque en cœur , plus large & plus court que les autres. Le pétale inférieur eft ovale, de couleur pourpre en dedans , divifé en trois découpures inégales ; l£s latérales font très-courtes, & fembient plutôt deux petites dents triangulaires. L'éperon eft grêle, courbé, de la longueur de l'ovaire. Les braétées font au moins aufh longues que la fleur. Cette plante croît en Sibérie , le long du fleuve Léna , & fur le bord des forêts. 49. Orchis feuillée. Orchis frateumatica. Lin. Orchis bulèis fafriculatis , neëfarii lubeo bilobo , integerrimo ÿ cornu longitudine germinis. Lin. flor. zeyl. 319. Orchis caule ad fummum foliofo. Burmann. zeyl. 176. Cet orchis ne s'élève guères qu’à fix ou fept pouces. Il offre une particularité bien remar- quable, qui eft d’avoir les feuilles fupérienres beaucoup plus longues que les inférieures. Ces feuilles font alrernes , linéaires , .lancéolées , courtes à la bâfe des tizes Les fleurs forment un épi garni de feuiles. La lèvre fupérieure cft à trois divifions : l'inférieure eft en cœur ren- verfé & à deux lobes très-entisrs. L’éneron eft gréle , de la longueur de l'ovaire. Cette plante croit dans l'ile de Ceilan. so. Orcuis hyperboré. Orchis hyperborea. Lin. Orchis bulbis faferculatis , ncélarii cornu longita- dine germinis : labio lineari Integerrimo truncato. Lin. inant. 121. Orchis bulbis fibrofis , calcare germine breviore ; lubio tripartite ; lacintis egqaalibus ; integerrimis. Œd. dan. 333. Cet orchis eft très-petir : il a tout au plus trois à quatre pouces de haut. Ses feuill:s font al- tèrnes, lancéolées , aufli longues que la tige. Ses fleurs forment un-épi ovale : les braëtées font linéaires , lancéolées , de même longueur ue la fleur. La corolle eft d’un vert jaunâtre. ‘ Le pétale fupérieur eft plus lage , ovaie ; les AL ON deux pétales latéraux fupérieurs font lancéclés , rapprochés du premier ; les deux latéraux inié- rieurs font oblongs. La lèvre eft prefque de même longueur que les pétales; elle eft linéaire , très-entière , tronquée, divifée en trois parties égales. L’éperon eft plus court que l'ovaire. On trouve cette plante en Iflande. s1. ORCHIS avorté. Orchis abortiva. Lin. Orchis bulbis fafciculatis , filiformibus, rcétarit la- bio ovato , incegerrimo , caule aphyllo. Lin. (y. pl: 4: n° 16. Jacq. auftr. t. 193: Orchis radicibus cylindricis , braëleis flore bre- vioribus ; labello trifido , obrufo ; fera germinibus breviore. Sauvag. monfp. 23. Dalib. parif. 275. Gouan. monfp. 471. Epipaëis aphylla, calcare longo , labello ovato | lanceolato. Hall. helv. n. 188. t. 26. Pfcudo-limodorum aufrriacum. Cluf. hift. 1. p. 270. Orchis abortiva violacea. Bauh. pin. 86. Limodorum auftriacum. Tourn. 437. Li- modorum. Hall. opufc. 212. Lam. for. fr. 1103. n. 28. Vill. Dauph. 2. p. 20. Serapias abortiva. Scop. carn. n. 1130. Cet orchis a des bulbes fafciculées , longues, grêles, prefque filiformes. Il s'élève à la hau- teur d'un pied & davantage. Sa tige n’a point de feuilles : elle eft garnie d’écailles courtes, Jancéolées & vaginales. Toutes les parties de cette plante font d’un vert obfcur, teint de violet. Les fleurs font difpofées en un épi lâche : elles font grandes , de couleur violette, & ont un éperon fubulé , au moins auf long que Povaire. Le pétale fupérieur eft voñté en caf- que ; l’inférieur eft entier & obtus, ou un peu pointu. Cette plante croît dans les lieux cou- verts & montagneux , dans les différentes pro- vinces de l’Europe. 2£. ( W. v.) 52. OrcHIs frangé. Orchis fimbriata, Aiton. Orchis bulbis fafciculatis , neëfarii cornu germi- nibus longiore : labio tripartito ciliari, petalis pa- tentibus , foliis oblongis. Aït. hort. Kew. v. 3, P: 297: Cette efpèce s'élève fur une tige doive, glabre , prefque tétragone , garnie de quelques feuilles alternes, oblongues, aiguës. Les fleurs font purpurines, difpofées en un épi oblong , ovale. Les braëtes font lancéolées , un peu plus longues que l'ovaire. Les pétales font planes , d'égale longueur; le fupérieur eft droit , ovale , obtus ; ies deux latéraux extérieurs font ovales , aigus, très-ouverts ; les latéraux intérieurs font oblongs ,obtus, élargis vers leur milieu, oùits font légèrement dentés , retrécis à leur bafe. Le pétale inférieur eft un peu plus long que les autres , divifé en trois découpures égales, lar- ges, cunéiformes , planes , laciniées vers leur milieu en cils fubulés. L'éperon eft plus long l'individu fec que j'ai examiné. L’éperon | OÙ RE 599 que loviire. Cette plante eft originaire du ! Canada. On la cultive en Angleterre. 2£. 53. ORcHIS varié. Orchis varia. Gmel. Orcris buibis fubfafciculatis \ neétarit labio magno biloso { fubrotundo. Plumier. amer. p. 178. t. 183. f. 2. Helleborine aphyllos , flore lueo. Plum. catal. AGE Cet orchis a les racines compofées de fili- mens charnus , longues , étroites , finuées : il. s'en élève une tige nue, fimple, n'ayant aucunes feuilles , excepté de petires écailles très-courtes & aiguës à de grandes diftances les unes des autres. Les fleurs font jaunatres. Elles forment un épi court & lache : la partie de la tige où elles font fixées, eft courb£e en zig-zag. Les péta- les font crès-petits, prefque égaux, rapprochés; le pétale inférieur eft très-large , relevé, plufieurs fois plus grand que les autres, divifs en deux lobes arrondis. L’éperon eft obtus, plus long Î que l'ovaire. Le fruit eft une capfule oblongue, ftriée , couronnée par les pétales defléchés. Certe: plante croiten Amérique. 54. OrRcHIS à petites fleurs. Orchis parviflora. (NN. ) Orchis buibis fafciculatis, neëtarii labio Jubintesro , acuto , petalis minimis ; conniventibus , uboVatis. Cet orchis et remarquable par fes petites Ses racines ont des bulbes allongées , étroites, charnues. 11 s'en élève une tige d’environ fept à huit pouces de haut, garnie à fà partie infé- rieure de feuilles obtufes, courtes, lancéo- lées. Les fleurs forment un épi cylindrique, d'un pouce de long. Les bractées font latges, aiguës, p'us longues que l'ovaire. La corolle eft' blanchätre, petite ; les pétales füpérieurs fonc prefque ovales , rapprochés , prefque tous égaux. L’inférieur eft un peu aigu. Il m'a paru entier leurs qui ont à peine deux lignes de lohgueur. eit tres-court & obtus; L’ovaire eft gros, court, appliqué contre la tige. Cette efpèce croit dans: les Alpes. ( V. f. in herb. Lamarek. ) #*XX % X Efpèces à bulbes inconnues. 55. ORCHIS faint. Orchis fanéta. Lin. Orchis’ ncétarit lab'o lanceolato ; quinque- dentato | cornx incuryo , petalis conniventibus. Lin. Cet orchis s'’éleve fur une tige d’environ an pied de haut, nue prefque dans toute fa longueur, garnie d’une ou deux folioles aiguës à fa partie fup'rieure. Ses flurs forment un !épi lache, munies de_braëtées lancéolées , de Ia ‘ longueur de l'ovaire. Les trois pétales fuyérieurs font aigus, & fe réuniffenc pour former un cafque oblong : ils font un peu-fépares à leur 60 OR fommit. Le pétale inférieur eft large , lancéolé, divifé en cinq dents aiguës, celles du milieu ienfiblement plus longues. L'éperon elt re- courb3, Cette plante croit dans la Paleftine. 56. ORCHIS pfyÿcode. Orchis pfycodes. Lin. Orchis nedarit Cornu feraceo , dongitudi [Le £germi nis : labiv tripartito ciliari, Lin. DR. plant. 4. pe 16: Orchis marilandica, Jpice brevi conferta , flo- ribus parvis ; calcartbus longifimis. Rai. Cu pl 582. Orchis floribus aureis forca habitiore con- geffis, braiters longirudine floris , labio infertore nectarit fimbriato , cupillaceo. Gronov. virg. 1. p- 184. id. 137. Cette plante a le port de l’orchis maculata. Sa tige eft garnie feuilles linéaires , aiguës , éparfes. Ses fleurs forment un épi denfe & long ; cinq pétales de la corolle font connivens , dont trois extérieurs font ovales , deux inté:ieurs ob- longs, prefque ciliés. Le pétale inférieur et ré- féchi & divifé en trois : les découpures font très-étroites à Ja bafe , cunéiformes, ciliées au fommet. L’éperon elt féracé , de la longueur de l'ovaire. On trouve cette efpèce au Canada. 57. ORcHIS à grandes fl:urs Orchis freta- bilis. L'n. Orchis neétarii cornu longitudine ger- minis , labio ovali emarginato ; caule aphyilo, foliis ovalibus. Lin. fyft. plant. 4. p. 17. Orchis foliis radicalibus binis ovalibus , galea cripesala , reétarii labio ovato, integerrimo. Gronov. : > + : virg. 136. Orchis flore pulcherrimo , magno , fpe- ciofo ; neétarii galea faturate cœrulea , calcari niveo foliis amplis oëblongo - ovatis faturate viridibus. Clayt. Orchis foliis inferioribus ovatis : fupertori- bus ov 410 - cblongi 52, foribus ex alis fuperioribus. Gronov. virg. 1. p. 109. La tige eft nue; elle n'a que deux feuilles ra- dicales ovales , pétiolées , obtufses , preique de la longueur de la plante. Les fleurs font difpo- fées en un épi g le au nombre de cinq à fix. Les braétées font ovales , lancéolées , de la longueur de l'ovaire. La corolle eft grande, très-belle ; les deux pétales extérieurs font éten- dus, de couleur verte; les trois autres font con- nivens. Le pétale inférieur eft ovale , échancré, dont les deux lobes font divariqués au fommet. On trouve cette plante dans la Virginie. se. ORCHIS filicorne. Orchis filicornis. Lin. f. Orchis co.o!la nectario bifido , cornu capillari. Lin. fuppl. 400. Sa tige eft prefque fiexueufe & s’éléve à un demi-pied & plus. Les feuilles radicales font nombreufes, linéaires, courtes, aiguës: les caulinaires font lancéolées , aiguës. L’épi eft compolé de huit à neuf fleurs ésartées ; les ORDRE bradlé?s font à peu près de même longueur que l'ovaire. Le pé étale fupérieur eft pédicellé, en voûte , ovale-oblonguz= : iés deux pétales laté- raux font droits & feliles. Le pétale inférieur eft obtus & divifé en deux. L’éperon eft pen- dant, capilaire , de la longueur des pétales. Cetre plante croit au Cap de Bonne-Efpérance, où elle a été obfervée par Thunberg. 59. ORcHIS tipuloides. Orchis tipuloïdes. Tin. f. Orchis neëlarii labiv tripartito, lineari , fub- aquali ; cornu filiformi longifimo. Lin. fuppl. P. 401. Cet orchis a les feuilles radicales pétiolées , ovales , lancéolées. La tige eft prefque nue : eile n'a qu'une petite foliole lancéolée. Les fleurs font alternes, difpofées en un long épi. La lèvre fupérieure et divifée en trois folioles ovales , ayant celle du milieu plus allongée. La lèvre inférieure eft un peu plus longue , à trois découpures prefque égales & linéaires. L'éperon eft filiforme , fix fois plus long que les pée- tales, * Ne connoiffant pas cette plante , je n'ai fait ici, comme dans plufeurs autres endroits , que traduire la defcription de Linné fils : mais J'avoue que certe defcription ne me donne pas une idée claire de cette efpèce. Les différentes expref- fions employées pour les pétales des orchis, Jettent beaucoup d'obfcurités dans les détails. 60. ORCHIS du Japon. Orchis japonica. pnes Orchis neétarii cornu recurvo , Labio fubulato , in tegro. Thun. japon. p. 26. La tige eft glibre, prefque anguleufe , de fix à fept pouces de hauc: elle eft garnie de feuilles glabres , lancéolées , plus longues que les entre- nœuds, au nomb e de fix environ. Les flzuts font blanches , nombreuf:s, difpofées en épi. Elles ont des braétées lancéolées , auf longues que la fleur. Les pérales fupérieurs font égaux, entiers ; le pétale inférieur ne entier , fubulé , pendant : l’éperon et recourbé , trois fois plus long que l'ovaire. Certe plante croit au Japon. 61. OrcHis d'Italie. Orchis italica. (N.) Orchis neftarit labio fubqui rquefdo , fliformi longifimo ; petalis aqualiius , acutis , conniven- tibus. Cet orchis app'oche de l'orchis fimia par les découpures du pétale inférieur ; mais elles font beaucoup plus longues , plus étroites dans l'ef- pèce dont il et ici queftion. Je ne connois point fes racines. Sa tige s'élève prefque à un pied de haut ; elle eff garnie , fur-tout dans fa partie inférieure , de feuilles vaginales , alter- nes , lancéolées , un peu obtufes. La partie fu- périeure ORC périeure de la tige ef prefque nue , & me paroît devoir être un peu rougeatre. Les fleurs {ont difpofées en un épi coutt, un peu ovale, ra- mañlé. Les braétées font très-perites, obtufes, écailleufes , de deux lignes au plus. Les pétales fupérieurs font droits, connivens , lancéolés, aigus , prefque égaux. Le pétale inférieur eft beaucoup plus long , très-étrcit , divifé en quatre découpures filiformes , dont les deux la- térales plus courtes : une cinquième fous ja forme d’un petit appendice très-court & aigu. L'éperon eft obtus, plus court que l'ovaire au moins de moitié. Cette plante a été obfervée en Italie par M. Vahl, qui en a communiqué un exemplaire au C. Lamarck. ( F. f.) 62. Orcuis des iles Maurice. Orchis mauri- ciana. (N.) Orchis caule flexuofo , floribus foli- tariis , neétarir cornu longiffimo, infexo. Cetorchis eft remarquable par fa tige flexueufe dans toute fa longueur , garnie de feuilles éga- les , étroites, lancéolées, aiguës, à nervures faillantes, vombreufes. Je foupçonne les racines fibreufes & fans bulbes. Les fleurs font foli- taires , pétiolées ; les pétioles font de la lon- gueur des entre-nœuds & appliqués contre. Les braétées forment une gaine tiès-courte & obtufe à la bafe des pétioles. Les pétales fupérieurs font droits, lancéolés , aigus ; les deux latéraux font linéaires , étendus. L’éperon eft très-iong , fili- forme, deux fois contourné en fens oppofe ; l’ovaire eft long , étroit, plus court que l'éperon. Cette efpèce a été obfervée à l'ile de France par Commerfon. ( W. f. ) in herb. Lamarck ). 63. ORcuiIS écailleux. Orchis fquamofu. (N. js : q 1) à Orchis caule aphyllo, fquamofo ; petalis omnièus ztegris j COTiu parvo. Cette efpèce a une tige au moins d’un pied de haut, droite , grêle , couverte prefque jufaues vers le haut d’écailles vaginales, courtes & aiguës. Il n’y à que deux ou trois feuilles radi- cales , ovales , un peu pointues. Les fleurs for- ment un épi lache d’un pouce ou d’un pouce & demi de long, de couleur blanchatre. Les bractées font d’un tiers plus courtes que l'ovaire ; le pétale fupérieur eft plus long, plus étroit que les autres : les latéraux font ovales , éren- dus. Le pérale inférieur eft entier. L’éperon eft petit, très-court, ootus, de deux tiers moindre que l'ovaire. Cette efpèce a été recueilie aux iles Bourbon par Commerfon. ( W.f. in herb. Lamarck ) O’fervations. Je trouve encore dans l’herbier du C. Lamarck au moins fept à huit efpèces d'orchis qui lui ont été communiquées par dif. férens voyageurs; je ne doute pas que la plu- Botanique, Tome IF, 6oi QUE part ne foient autant d’efpèces diflinétes, du moins elles fe préfentent comme telles; mis la difficulté d’énalyfer les fleurs dans l'état de def fication où elles fe trouvent , ne me permet pas de prononcer fur des cara@tères pu apparens , & d'après lefquels il refteroit toujours une in- certitude nuifible aux progrès de la {cience. J'ajoute ici plufieurs autres efpèces très -peu connues. * Orchis ( calcarata ) neétarii labio feprem- calcarato, cornu longifimo. Walt. flor. carol. P. 220. * Orchis (lata) neétarii labii integro , laro, revoluto , cornu fublongo, tenus. Wal. flor. carol, p. 220. * Orchis ( ophiogloffoides } neélarii Llabio lan- ceolato integre ; cornu brevi , floribus paniculauis. Wait. flor. caro. p. 210. * Orchis ( cruenta ) neétarii cornu germine bre- viore , labio indivifo , fubcordato , crenato , petaiis dorfalibus patulis. Flor. dan. t. 876. * Orchis (falcata ) bulhis... cornu filiformi, longiffimo , fois enff-formi-canaliculuris, falcaris. Thunb. for. Jap. p. 26. * Orchis ( monorrhiza ) neéarit labio tripar- tito : lateralibus fetaceis, corru lineari compreffo , germinis longitudine. Swart. nar. gen. pl. 118. (POIRET. ) OREILLEES. ( feuilles )} On les nomme ainft lorfqu’elles ont deux appendices ou oreillettes à leur bafe , ou près du pétiole , comme on le voit dans plufieurs efpèces de faule. ORÉLIE à grandes fleurs. Af/amanda gran- difora. Allamanda cathartica. Lin. (y. pl 1. p. 592. Échinus fcandens lacfcfcens , flore maximo lureo. Barr. fran. œquin. 48. Apocynum fcanaens , ampliffimo flore luteo. Blum. icon. 29. Orelia gran- diflora. Aubl. guian. 1. p. 271. tab. 106. Lam. illuft. gen. t. 171. Jui. gen. pl. 148. Gœrt. de fruét. fem. cent. 4. t. 61. f. 4. Lin. mant. pe 214. Genre de plantes à fleurs monopétalées, de la famille des apocins, qui a quelques rapports avec les pucouria , qui ne contient jufqu'à pré- fent qu'une feule efpece connue , dont le carac- tère effentiel eft d’avoir : Use corolle infundibuliforme ; une capfule grande, comprimée , échinée, à une loge , à deux valves. Semences membraneufes. C'eft un arbriffeau lictefcent qui pouffe plu- fieurs tiges noueufes , farmenteufes ; les feuilles font difpofées en verticille autour des branches, environ quatre à chaque nœud. Elles fontlangéos Gesg ORG lées, files, pointues, glabres & ridées en- d'fus , couvertes en deflous d’un duvet brun, avec quelques légers poils blanchatres fur Ja côte du milieu. Les nervures font alternes, tran{vuifales , peu faillantes. Coz Les fleurs naiffent en bouquets dans l’aiffelle des feuilles; elles ont à la bâfe de chaque pe- doncule une petite braëtée écailleufe. Les pé- doncules font un peu velus , droits, roides, di- chotomes. Chaque fleur offre : 19. Un calice partagé en cinq découpures pro- findes & lancéolées. 2°. Une coro/ e infunibuliforme , très-grande , prefque irrégulière , de couleur jaune : elle eft munie d'un long tube trè:-évafé à l’orifice. Son hinbe eft ample, étendu , divifé en cinq grands lobes , un peu inégaux. | 3°. Cinq étamines Aont les filamens font très- courts , furmontées de cinq anthères fagittees, conniventes , placées à l'orifice du tube. 4°. Un ovaire ovale , environné à fa bâfe d’une membrane en forme d’anneau , furmonté d'un füle filiforme de la longueur du tube, terminé par un ftigmite en tête, retréci dans fon mi- Fe u, de forte qu'il paroit être double, Le frui eft une capfule orbiculaire, compri- mée , coriace , munie de toutes parts de longs aiguillons, à un: loge , à deux valves polyfper- mecs. Les femences font orbiculaires , men:bra- reufes fur les bords , rangées fur un double rang , attachées fur le bord des valves, & cou- chées les unes fur les autres. Cette plante croît dans l'ile de Cayenne fur les bords de la mer, & le long de la rivière Aa- courie. Flle fleurir dans le mois de feptembre. Ç V.f. inherb. Lamarck.) (CPOMRET.) ORGE. Hordeum. Genre de plantes unilobées, de la famille des graminées , qui a des rapports avec les fromens (rriicum ) & les feigles , & qui comprend des herles tant indigènes qu’exo- tiques, dont les feuilles font alternes , grami- nés , engairés à leur bâfe, & dont les fleurs fonc diffofées fur un épi fim:le. Le principal caractère de ce genre confifte dars Dis calices à deux vives, uniflores , prefque ternés fur chaque dent de l'axe. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Les fleurs font glumicées , hermaphrod'tes : ells viennent fur un épi cemmunément fimple, formé d'épillets feffles , ferrés, ventrus, dif pofés fur un axe alternativement denté. Ces ORG épillets font uniflores , au nombre de trois fur chaque dent du réceptacle. Chaque fleur offre : 1°. Une collerette à fix folioles , & à trois fl-urs; les folioles font linéaires, fubulées , diftantes, difpofées par paires. 2°. Une corolle à deux valves ; la valve ex- térieure eft ovale acuminée , ventrue , un peu anguleufe, fe terminant par une barbe longue; Fi: plus petite, lancéolée , plane & fans arbe. 3°. Trois éramines dont les filimens font ca- Pillaires , plus courts que la corolle , terminés par des anthères oblongues. 4°. Un ovaïre fupérieur , ovale , turbiné , furmonté de deux fules velus, ainfñi que les ftigmates. Le fruit eft renfermé dans la corolle qui ne s'ouvre point. Il confifte en une femence ob- longue , ventrue , anguleufe , aiguë à fes deux e trémit-s, marqué d'un côté par un fillon lon- gitudinal. Ofervations. L’orge fe diftingue des feigles , en ce que dans ceux-ci les épilliets folitaires à chaque dent de l’axe font biflores , & qu’ils n’ont point ces efpèces de pailiettes fétacées qui na lent du réceptacle , & forment une nie rette. Dans les fromens, le: calices font mulri- flores , contenant depuis trois iufqu'à quinze fleurs 3 ils font folitaires, & non cernés fur chaque dent de Faxe. E s PE GC Exs. 1. ORGE commun. Hordeum vulgare. Lin. Hordeum flofeulis omnibus hermaghroditis ariffatis : ordinibus duobus ereétioribus. Lin. fyit plant. 1. P- 23$* Hordeum flofculis omnibus hermaphroditis , femn:- nibus corticatis Hort. upf. 12. Hort. cliff. 24. Roy. lugdb. 69. Icon. Blackw. t. 423. Lam. illuft. ger. n. 1148. Hordeum fpica fubdificha , calyce foliofo feraceo , floribus omnibus hermaphro- ditis , longe ariflatis. Hall. helv. n. 1533. Hor- deum polyfhichum flofeulis omnibus fertilibus , ordi- nibus indiffinélis, Hall. in nov. con.ment. Gœrt. VI. p. $.t. 2. Hordeum polytichum hybernum. Pauh. theatr. 438. Moris. hift. 3. f. 8. t. 6. f. 3. Hordeum. Lobel. icon. p. 28. V. 6. Hordeum cœlefle. Hordeum flofeulis omnibus hermaphrodiüis | femintbus decorticatis. Hort. upf. 23. Hordeum nudum gymnocritum. Bauh. hift. 2. P- 430. Cette efpèce eft la plus commune : c’eft celle que l’on cultive par-tout en Europe. Elle s'élève à deux & trois pieds de haut fur une tige OR G droite , articulée , life & filonnée. Les feuill>s font longues , aiguës , d'un vert clair , lerges de fix à huit lignes , rudes a leurs deux furtaces ; mais leur gaine eft lifle : elles font boraees dans toute leur longueur d'une nervure blanchatre. il y a au-deflus de chaque nœud un petit étran- lement de couleur brune. Les flcurs forment un épi long de trois pouces environ, garni de birbes tres-ongues , dentées des deux côtes, qui terminent une des valves de la corolle. Le, ee folioles de la colierette iont aufli bar- u:s , mais ce ne font que de petits fileis courts, fstaces. Cec épi ett remarquable par fa forme : il eft prefque quarré , quoiqu'un peu applati Les épillers latéraux font placés fur d:ux rangs, un peu écartes de la tige, & comme diftiques ; ceux du milieu forment également deux autres . , mais ils font dans une poñtion droite , appliqués conte la tige, & fe fuivart ls uns les autres fur la même ligne. La variété G ales femences déta hes de leur enveloppe. Nous fommes incertains du pays natal de cette lante. On la foupçonne originaire de Ruffiz. (3. C0) L'orge eft cultivé depuis fi long-tems , que nous ne connoiffons pas plus l'epoque de fa: culture que celle de fon pays natal. Où l'emploie à différens ufages economiqu s : feul, 11 fait d'affez mauvais pain ; mais lorfqu'on le mélange avec la farine de froment & de feigle , il en réfulte un aliment fain & rafraichifant : lufage auquel on le deftine plus ordiaairement , eft à nourr'r les chevaux & les bœufs lorfqu” il eft coupé en verd , ou à faire de la bicrre avec fes femences. Co qu'on appelle orce mondé fert à faire des bouillies que l'on appréte de diffé- rentes manières. Lorfque Pon donne à ce grain, dépouillé de fon écorce, une forme fphérique , on le nomme dans le commerce orge perlé. On en fait. des tifanes & des décoétions. Le grain moulu groflièrement & réduit en gruau , fert aux mêmes ufages. On l'emploie dans les maladies inflammatoires, les fièvres aiguës. Il favorife l’expeétoration | & rend la refpiration facile. La farine, appliquée en cataplafme , eft émolliente & réfolutive. 2. ORGE hexaftique. Hordeum hexafficum. Lin. Hordeum flofeulis omnibus hermaphroditis ar:flatis ; Etre fexfariam pofitis. Lin. fyft. plant. 1. p- 236. Hordeum fpica polyflicha , floribus omnibus her- maprhroditis lonpè ariffatis. Haïl. helv. n. 1534. Hordeum floribus omnibus fertilibus ; fpica fexfa- riam fulcata. Idem. in comm. Gœrt. Hordeum polyflichum vernum. Bauh, theatr. p. 439. Lam. illuft. gen. n. 1149. Vulg. Efcourgeon. oo ——_————__—_—_——_——_—_—_— Ep GRG 60 LE Nous avons vu que, dans l'efpécs précédente, Pepi avoit quatre rang ? ( mala) Zatarhendi. Alpin. ægypt. 94. t. 9f. Confer cum ocymo Zatarhendi. Fork. flr. xg. 110. Cette plante a une tige ligneufe , qui fe di- vife en rameaux oppofes, velus, quadrangu- laires, articulés. Les feuilles font oppolees, épaifles , petiolées, arrondies , quelquefois un peu ovales , blanches & tomenteufes. Les pé- tioles font courts & applatis. Les fzurs fortent de l'aifiille des feuilles. Elles font réunies en épis à l'extrémité d'un long pédoncule ‘ommun, ordinairement divifé en trois autres à fon ex- trémité , celui du milieu très-court. Les brac- tées font moins nombreufes & plus courtes que dans les autres efpèces ; elles font arrondies, épailles & blanchatres. Les fleurs m'ont paru un peu jaunatres. Cette plante croit en Egypte. On la cultive au jardin du Muféum d’hiftoire naturelle. Æ (W./.) 2. ORIGAN diétime. Origanum di&lamnus. Lin. Origanum folis ( rotundatis, ) inferioribus 10- mentofis, fpicis nutantibus. Lin. fyft. plant. 3. P- 76. D'i&amnus creticus. Bauh. pin. 122. Roy. lugdb. 323. Kniph, cent. 4. n. 58. Sabb. hort. 3.t. 76. ORI Hort. cliff. 304. Origauum hybridum & diflimnus. Mill. diét. n. 10. 12. Diétamnum cretenfe. Camer. epit. 472. Düic- ramnum Lobel. icon. ÿo2. Origan.m creticum la- ufollum , tomen‘ofum feu diétamnus creucus.'Vourn. ioit. R.h. 199. Origanum diétamni erctici facie, folio craffo, nunc villofo , nuac glabro. Tourn. corol. 13. Cette plante qui f rapproche de la précé- dente par fes feuilles arrondies & velues , en Hff-re par fon port pretque dans routes fes parties. Ses tiges font de couleur purpurine, vclues , grêles , prefque point ligneufes, hautes d: huit a dix pouces ; elle fe divife en petites branches, garnies de feuiiles arrondies, pétio- lies , épuff:s , cotonneules & très-blanches. Les reuilles fupérieures font prefque feffiles, tres- fouvent glbres ou moins velues que celles du oas. Elles font touts chargées fur les deux fur- faces d’un grand nombre de petites véficules noirâtres , bien plus apparentes fur les feuilles nues. On les trouve également fur les braéties. : es fleurs forment des épis plus garnis que dans la précédent: ; elles font un peu inclinees. Les braéties font larges, ovales, purpurines, ainfi que la corolle. Le piil eft beaucoup plus long que le tube ; fon fligmate eft divifé en deux. Cette plante vi-nt en Crète fur le mont Ida. On la cultive depu s long-tems dans les jardins. Flle pafle pour cordiaie & emménagogue. On em- ploie fs fommités fleuries pour ranimer les rorces vitales & mufculaires, Tournefort parle de deux efpèces de diétame, quine me paroiffent être qu'une variété l’une de l’autre. Dans l'une , toutes les feuilles fonc tomenteufes , les épis de fleurs ne font prefque point inclinés ; dans l’autre, qui me paroït être | celle que j2 viens de décrire, les feuilles du haut font glibres. La feule culture produit cette : différence. Miller a appelé cette dernière origa- num hybridum , parce qu’il la croit produite par le mélange de la pouflière fécondante de l’orr- ganum diélamnus avec celle de l'origanum fipy- leum.( V.v.) 3. ORIGAN fipylien. Origanum fipyleum. Lin. Origanum foliis ( ovato-acutis, Jomnibus glabris, fhicis nutantibus. Lin. fyft. pl. 3. p.77. Diéamnus montis fipyli, origani foliis, Flor. batav. 2. 72. Hort. cliff. 304. Roy. lugdb. 323, Mill. diét. n. 11. Hem. lugdb. 462. tv. 463. Diétamnus fipyleus , majarane fois. Morif. hilt. 3. Pr 457 fe 106.4 2. Ceire efpèce diffère de la précédente , en ce que toutes fes feuilles font glabres, en cœur & terminées en pointe. Ses épis font plus courts, ditpofés fur une tige plus longue. Cette plante OR s'élève à la hauteur d’environ deux pieds. Ses tiges font menues , tétragones , liffes & purpu- nines. Elles fe divifent en rameaux grêles, effi- les, charges de feuilles ovales, d'un vert gri- fatre , peu pétiolées, fur-touc celles des ra- meaux ; eles wont point ces petires véficules que l'on obferve dans l’efpèce précédente. Les bractées font prefque co-diformes , d’un rouge pourpre : l£s fleurs font inclinées fur les pé- concules communs. Les étamnines fortent de ja corolle & font prefque une fois auffi longues. Cette plante cr it natur.Il ment en Phrygie fur 1 mont Sipyle. Voyez Lam. illuftr. t. $11. f. 2. < 4. OrIGAX de Crête. Origanum crericum. Lin. Orrganum fricis aggregatis longis, prifmaticis, reétis | bratleis membranaceis ; culyce duplo lon- gorious. Lin. fyft. plant. 3. p. 77. Origanum foliis ovatis, acutis, glabris : venis feabris , fpicis tetragonis. Gronov. orient. 75. Origanum foliis ovatis , obtufis, feabris | integer rimis ; fpicis confertis , compaëlis ; glabris. Amon. acad. 1. p.160. Mill. diét. n. 6. Fabric. helm. p. 110. Hall. helv. n. 234. Origanum creticum. Bauh. pin, 223. V. 6. Idem filio fubrotundo. Bauh. pin. 223. Origanum monfpelieufe pulchrum. Cam. epit. 468. Cette plante s'élève à la hauteur d'environ un pied & demi , fur une tige l:gèrement qua- drangulaire , ciliée , qui fe divife en rameaux oppofés & nombreux. Elle approche beaucoup de l'origanum vulgare , mais fes épis ne font point glomérulés : ils font plus allongés, moins ferrés. Ses feuilles font ovales, oppofées , périoléts, dun vert chair, un peu rudes & légèrement vélues. Les fleurs font difpofées en épis longs, droits , de forme prifmatique 3 & réunies en paquets à l'extrémité des tigus. Elles font mu- nies de bractées membraneufes, deux fois plus longues que les calices. La coroil: eft petite, blanchatre , plus courte que I-s étamines. La variété 6 ales feuilles arro dies & plus forte- ment velues. Cette plante croît naturellement en Crête, dans la Palefline, & dans plufieurs provinces méridioneles de l'Europe. On la cul- tive au Jardin des plantes de Paris. (W. fi ) .$+ ORIGAN de Smirne. Origanum fmyrnéum. Lin. Origanum foliis ovatis | acutis , ferratis ; Jpicis congeflis , umbellatim fafligiaris. Lin. fyft. plant. 3. p. 77. Origanum fmyrneum. Wheel. itin. Raï. hifi. 450. Hort. cliff. 304. Roy. lugdb. 324. Mil!. diét. n. 9. Majorana cretica , origani foliis , vil lofa, fatareie odore ; corymbis majorikus albis. Tourn. corol. 13. Cette efpèce approche beaucoup de la mar- ORI 607 jolaine dont elle a le port, maïs on l'en dif- tingue facilement par fes feuilles un peu den- tées , & par fes épis qui préfentent la forme d'une ombelle par leur réunion. Ses tiges font roides , quadrangulaires , velues , munies de feuilles oppofées , ovales , un peu aiguës, blanchâtres , velues & légèrement denrées à leur circonférence. Les fleurs viennent à l'extré- mité des branches ; elles forment des épis fer- rés, inunis de bractées larges , imbriquées, ve- lues. La corolle eft blanchitre. Les étamines fon tun peu plus longues. Cette plante croit à Smirne & dans l'ile de Crête. On la cultive au jardin des plantes. ( W.f.) 6. ORIGAN précoce. Origanum heracleoticum. Lin. Origanum fpicis longis , pedunculatis | ag- gregauis , braëteis longituaine calycum. Lin. fyit. Ph G:4D 77: Origanum heracleoticum , cunila gallinacea plinii, Bauh. pin. 223. Mill. diét. n. 2. Orega , origa- num heracleoticum cinila. Lob. icon. 492. Cette plante a le port de l’origan commun, mais fes épis font digités, lâch:ment imbri- qués : elle diffère de l’origan de Créte en ce que lés braëtées font à peine plus longues que les calices , & enfin en ce que les épis font p:dün- culés. Selon Miller, fes racines font vivaces. Il s’en élève plufeurs tiges quarrées , d'un pied & demi de haut, velues, un peu purpurines, garnies de feuilles ovales légèrement purpurines. Les fleurs font difpofées en épis d'environ deux pouces de long. Ces fl:urs font blanches, & paroiffent avant celles de la marjolaine. On en diftingue une variété à fleurs panachées. Quel- ques-uns la nomment la marjolaine douce d'hiver, d’autres la marjolaine de por. Fle croit naturel- lement en Grèce, & dans quelques provinces méridional.s de l'Europe. 7. ORIGAN commun. Origanum vulgare. Lin. Origanum fpicis fubrorundis ; paniculatis ; glome- ratis ; braëteis calyce longioribus, ovatis. Lin. fyit. plant. 3.p. 78. Origanum foliis ovatis ; fpicis laxis , ovauis, confertis , paniculatis. Hort. cliff. 305. Flor fuec. 480. 354. Roy. lugdb. 323. Gronov. virg. Gs. Gmel. fib. 3. p. 244. Mill. diét. n. 1. Crantz. auft. p. 282. Pall.iter. 1.p. 64.72. Scop. carn. edit. 2. n. 740. Flor. dan. t. 638. Kniph. cent. 4. n. $9. Sab. hort. 3. t. 75. Origanum foliis ovaris, umbellis coloratis , ffiminibus exfertis. Hall. helv. n. 233. Origanum fylveffre. Bauh. pin. 243. Blakw. t. 280. Origanum fylveftre feu vulgare. Fufch. hift. 522. Riv. t. 60. Origanum fylvcftre, Jive eunila plinü. Tourn. 199. Lam. flor fr. 429. n, 2. 608 ORI V. 6. Origanum fylveftre album. Tourn, id. Cette efpèce eft très-commune fur les lieux montagneux , dans les bois & le long des haies. Elle pouffe des tiges hautes d: deux pieds , pur- purines , dures , quarrées, velues , ne fe rami- fianc que vers leur partie fupérieure. Les feuilles font pétiolées, oppofées, ovales, obtufes, pia- cées par paires à un ou deux pouces de dif- tance les unes des autres, velues particulière- ment fur leurs bords & à leur furface pofté- rieure , vertes en-deffus , quelquefois très-légè- sement dentées. Les fleurs font d'un rouge clair ou de couleur blanche, difpofées en épis courts , agglomérés, formant une panicule ar- rondie. Le calice eft à cinq dents : fon fommet, ainfi que celui des braëtées, eft d’un rouge violet. Chaque braclée eft aiguë , plus longue que le calice. Les éramines faillent hors de ja corolle. Cette efpèce croit en Europe & au Canada. ( F. v.) On la regarde comme tonique & fioma-: chique. 8. ORIGAN marjolaine. Origanum mayjorana, Lin. Origanum foliis ovalibus , obrufis ; fpicis [u5- rotundis , compaélis , pubefcentibus. Lin. fyft. pl. 3 Pa 72: Majorara vulgaris. Tourn. Bauh, pin. 224. Hort. cf 304. Hort. upf. 161. Roy. lugdb. 324. Mill. diét. n. 7. Blackw. t. 319. Awmaracus vul- gacior. Lobel. icon. 498. Majorana tenuifolia. Bauh. pin. 224. Sabb. hort. 3. 78. Mujorara hortenfis odorata perennis. Morif. hift. 3. p. 3$9. Rofier. agricul. vol. 6. p. 429. f. 10. Cette plante pouffe des tiges hautes de quinze à dix-huit pouces, gréles, ligneufes , prefque quarrées, velues , divifécs en rameaux nom- breux , garnis de feuilles oppofées, pétiolées, ovales , obtufes , très-entières , velues particu- fièrement fur les bords, d’un vert blanchatre. Les épis font courts, ferrés, pubefcens , dif- ofés en corymbe à l'extrémité des rameaux. Les bractées font purpunines vers leur fommet, Les fleurs font blanches ou rougeätres. Le ca- lice eft à deux divifions. Cette efpèce, origi- paire de la Paleftine & du Portugal , eft aurour- d'hui cultivée dans tous les jardins , à caufe de fon odeur agréable & de fes ufages , comme aromatique. {5}. ( We w. ) Ses feuilles, féchées & pulvérifées, pañlent pour difiper les humeurs muqueufes. On s'en fert dans l’enchifrenement. 9. ORIGAN onite. Origanum onites. Lin. Ori- ganum fpicis oblongis , aggregatis ; hirfutis ÿ foliis sordatis tomentofis. Lin. fyét. plant. 3. p. 78. Origanum lignofum fyracufanum ; perenne ; um O7RME bella ampliffima 3 brevi, Lato & nervofo folio. Boce. muf. 2.p. 45. €. 38. Certe efpèce a le port de la précédente , mais elle eit ligneute ; fes tiges s'élèvent à.la hauteur d'environ un pied & demi, garnies de longs poils étalés. Les feuilies font petites, en cœur, prefque fefiles , aiguës, rarement dentées, to- menteufes des deux côtés. Les fleurs fonc dif- pofées en épis oblongs, ferrés, velus, au nom- bre de trois à l'extrémité de chaque pédoncule. L’épi du milieu eft fefile. La corolle eft blanche, petite, & fort du milieu des braétées. Dans la marjolaine , les épis font beaucoup plus courts. On trouve cette plante à Syracufe. i 10. ORIGAN de Syrie. Origanum fyriacum. Lin. Origanum fpicis longis , ternatis , peduncu- latis , villofis ; foliis ovatis , villofis. Lin. fyft. plant. 3. p. 78. ‘Majorana fyriaca vel cretica. Bauh. pin. 224. Marum fyriacum. Lob. icon. 499. Cette efpèce a également le port de la mar- Jolaine , & fe rapproche beaucoup de la précé- dente ; mais fes feuilles font ovales, prefque arrondies , pointues , recouvertes feulement de quelques poils rares , tandis que dans la précé- dente les feuilles font tomenteufes des deux côtés, blanches & prefque fefiles. Les fleurs {ont difpofées en épis fur des rameaux axillaires ; ces épis forment une efpèce de corymbe ter- minal : ils font droits, tétragones, longs , ve- lus, ternés , pédonculés. On trouve eette plante en Syrie. 11. ORIGAN maru. Origanum maru. Lin. Ori- ganum fpicis hirfutis ; foliis ovatis , tomentofis , fefiibzs. Lin. fy. plant. 3. p.79. Majorana eretica , crigant folio , villofa fatureis odore flore purpurufcente. Tours. coroi. 13. Maru creticum. Alp. exot 289.t. 288. | Cette plante diffère de la marjolaine par fes feuilles prefque fefiles & fes tiges plus droites, qui fe divifent en rameaux de couleur pourpre, parfemés de quelques poils rares. Les feuilles font épaifles, tomenteufes, blanches, ovales, prefque point pétiolées. Les fleurs forment des épis courts, en tte, tres velus, trois foi ter- nés ; les derniers qui terminent les tiges & les rameaux font feifiles. 12. OrIGAN du Bengale. Origanum benga- tenfe. Burm. Origanum foliis ovatis denratis ; fpicis imbricatis , lanuginofrs : bratfeis ovatis, BPurm. ind. t. 38. f. 3. Ocymum bengalenfe. Garcin. herb. Gette efpèce a une tige glabre, purpurine , quadrangulaire : ORI quadrangulaire : fes feuilles font grañdes , ova- les, glabres, entières vers la bâfe & rétrécies en pétiole, inégalement dentées fur les cotés, 8: terminées en pointe. Les épis font gros, ovales , oblongs, oppofés, portés fur des pé- doncules communs auffi longs que les feuilles. Les braëtées font ovales, imbriquées, lanugi- neufes , chargées de poils blancs. Les fleurs font très-peutes. Cette plante croit au Bengale. * Origarum (Tournefortii) fpicis tetragonis ; braëleis fubrotundis maximis. Gimel. fyft. nat. 912. Tourn. it. I. p. 240. icon. * Origanum ( clinopodioïdes ) capitulis rotun- datis verticillatis terminalibufjue ; floribus feffili- bus; foliis cordato-ovatis , fubpetiolatis , glabris. Walt. flor. carol. p. 165. * Origanum ( Aexuofum ) capieulis axillaribus : floribus fefilibus , caule flexuofo ; foliis fublinea- ribus, Walt. fl. car. 165. (POIRET.) ORIXA du Japon. Orixa japonica. Thunb. nov. gen. p. $6. Flor, japon. 61. Juf. gen. “r Genre de plantes à fleurs polypétalées, dont la famille eft encore inconnue , qui ne comprend qu'une feule efpèce dont le caraétère eflentiel eft d'avoir : Un calyce partagé à quatre divifions ; quatre pétales Lanséolés ; planes ; un fligmate en tête. Une carfule ? C’eft un arbriffeau qui s'élève à la hauteur de cinq à fix pieds fur une tige flexueufe, glabre, divifée en rameaux glabres & alternes; les der- niers font un peu velus. Ils font garnis de feuilles alternes , pétiolées , ovales , entières , vertes en-deflus , pales en-deffous, velues, fur- tout dans leur jeunefle , ouvertes & longues d'environ un demi-pouce. Les fleurs font vertes, difpofées en grappes, munies à la bafe de cha- que pédoncrile de braëtées oblongues, concaves & glabres. Les pédoncules font velus. Chaque fleur offre , 1°. un calice d'une feule pièce , très-court , à quatre divifions. 2°. Une corolle à quatre pétales ouverts, lan- céoles. 3°. Quatre éramines dont les filamens font plus courts que les pétales , terminés par des an- thères globuleufes. 4°. Un ovaire fupérieur , furmonté d'un ftile droit , plus court que les pétales, terminé par un ftigmate en tête & obtus. Le fruër paroît être une capfule. Cette plante croît au Japon , où elle a été obfervée par Thunberg. | (PoOIRET.) Botanique. Tome IF, ORM ORME. Ulmus. Genre de plantes à fleurs incomplettes , de la famille des julifères ou amentacés , qui a des rapports avec le mico- cou ier ( celris ), & qui comprend des arbres tant indigènes qu'exotiques, dont les feuilles font rudes , inégales à leur bâfe, les fleurs or- dinairement réunies en paquits, & les fruits ailés & comprimés. Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir : Gc9 Une corolle à cing divifions ; point de calice : une capfule furérieure , à une loge, aïlée & com- primée; une femence folitaire. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Chaque fleur offre, 1°. une coro/le d’une feule pièce, campanulée , dont le limbe eft di- vifé en quatre ou cinq dents colorées , per- fifantes. 29, Cinq éramines ( quelquefois plus ou moins) dont les filamens font beaucoup plusiongs que la corolle, & les anthères droites , courtes à quatre fillons. 3°. Un ovaire fupérieur , comprimé , orbicu- laire ; deux fliles très-courts & les fligmates pubefcens. Le fruit eft une capfule prefque orbiculaire , comprimée , membraneufe , renflée dans fon milieu, ne contenant qu’une feule femence len- tiforme. Obfervations. Les ormes fe diftinguent des mi- cocouliers particulièrement par leurs fruits fecs, ailés & membraneux : dans le micocoulier , le fruit eft un drupe globuleux , monofperme. Les arbres de ce genre font très-ordinairement po- lygames. ESPÈCES. ORME des champs. Ulmus campeftris. Lin. Ulmus foliis duplicate - ferratis : baff inequalibus. Lin. fyit. pl. 1.p. 631. j Ulmus fruëlu membranaceo. Hort. cliff. 83. Flor. fuec. 219. 226. Roy. lugdb. 223. Dalib. parif. 82. Gmel.it. 1. p. 1265. Pall. it. 1. p.416. Flor. dan. t. 632. Lam. illuft. gen. t. 185. 1//mus fo- liis feabris , ovato-lanceolatis | dentibus ferratis. Hall. helv. n. 1586. U!mus campeftris & theo- phraffi. Bauh. pin. 246. Duham. aïb. 367. Ulmus. Dodon. pempt. 837. Camer. epit. 70. Lob. icon. 2. p. 89. V. 6. Idem foliis minimis. V. y. Ulmus (hollandica ) folis ovaris , acumi- natis , rugofis , inaqualiter ferratis, cortice fungofe. Du Roy. herb. baumz. 1. p. jos. Vulg. Orme , ormeau. Hhhh 610 ORM C'eft un bel & grand arbre, très - commun dins les promenades publiques & le long des grands chemins. Son tronc eft droit , revêtu d'une écorce rude, brune où rougeñtre en-de- hors, crévaflée , fouvent de couleur cendrée, & dont le dedans eft blanchatre. Son bois eft dur, compaët, jaunâtre , tirant un peu fur le rouge. Il à des racines dures & grofles qui tra- CERt vigoureulfement de tous côtés, & féroient tres -nuifibles aux terres enfemencées qui fe trouvent dins le voifnage , fi l'on n'avoit pas la précaution de ne conferver qu'un fimple pivot. Le tronc fe divife en rameaux nombreux , éta- lés ; qui forment une tête touffue. Ses feuilles font aliernes , pétiolées , ovales , ridées, trés-ru- des, particulièrement à leur furtace fupérieure , mégalement dentées , verres en-deflus, un peu blanchätres en-deffous, prefque glabres , pointues à leur fomme: , arrondies & inégales à leur bafe F ayant un des côtés plus court & plus étroit que l'autre , caraétère qui fert à diftinguer les feuilles de l'orme de celles de plufieurs autres arbres qui en approchent. Les périoles font cylindriques , & n'ont que quatre à cinq lignes de long ; ils font un peu velus. Les fleurs font difpofées le long des rameaux en bouquets preique fef- files. Elles fonr fort petites, de couleur her- bicée , un peu rougeatres, & compofees d’une corolle campanulée à cinq divifions courtes. Il v a cinq étamines plus longues que la corolle. L'ovaire eft comprimé & furchargé de deux files. Ses flzurs paroiflent de bonne heure ; elles fe développent & produifent des fruits murs prefque avant l'apparition des feuilles. Ces fruits font comprimés , meémbraneux , échancrés à leur fommer, glabres, ovales & monciper- en GE arbre croit par -tour en Europe. b. ..v. L'orme cultivé préfente des variétés que que|- ques-uns ont diftinguées comme efpèces ; la plus remarquable eft une à très-petit:s feuilles que l'on rencontre en Provence. Les feuilles font rétréctes à leur bâfe ; les deux côtés font vref- que égaux. Elles n'ont que fix à huir lignes de long für trois ou quatre de large : d’autres , au contraire, ont des feuilles très larges , fcabres ou lifles, quelquefois panachées de jaune où de blanc. Parmi les ormes à larges feuilles., Jen ai obfervé une variété dans l'herbier du: citoyen Lamarck ; dont la furface inférieure des feuilles étoit comme veloutée ; les jeunes branches & les pétioles étoient velus : ces derniers avoient à peme deux lignes de long. . Les ormes que l’on élève , dit M. Duhamel tourniflent une quantité prodigieufe de variétés : car les uns ont des feuilles qui ne font prefque pas plus larges que l’ongle , & d'autres lës ont plus grandes que a main: les uns portent des feuilles mes-rudes, & d'autres plus molles; les OR M uns croiffent beaucoup plus haut que les autres ; il s’en trouve qui raflemblent leurs branches tout près l:s unes des autres, & d’autres qui ies étalent plus ou moins de tous côtés. Parmi ces variétés , il faut diftinguer l'orme tortillard, ainfi nommé, parce que fes fibres font très-ferrées & entrelacées de manière qu'il en réfulte nn bois très-dur & que l’on préfère aux autres pour l’ufage. L'on fait, avec l’orme à larges feuilles , de fuperbes avenues. Celui à petites feuilles eft préféré pour les lifières , & pour former de belles paliffades. Son bois , quand il eft bien fec , elt un des meilleurs pour le charronnage ; mais em- ployé vert, il fe fend , fe déjerte & fe détruit par les piqures des vers. On en fair des moyeux , des eflieux , des pompes , des canaux , &c. Les feuilles de l’orme font un peu mucilagi- neufes, & paffent pour être vulnéraires : il vient fouvent fur ces feuilles certaines veñies qui s'enflent & deviennent quelquefois auf grofies que le poing : elles contiennent une liqueur dans laquelle on voit nager des petits pucerons ver- dâtres. On la regarde comimne aftringente & vulnéraire. L'orme fe multiplie avec la plus grande faci- lité. Il eft cultivé depuis très-long -tems. Les anciens le plantoient ordinairement autour de leurs habitations pour leur fervir de point de vue , de proménade & d’abri. En Italie, où on laiffe monter les vignes hautes , on plante des ormes pour les foutenir ; c’eft ce que les Latins ont nommé u/mus marita. L'on na pas oublié que le miniftre Sully avoit ordonné de planter des ormes à la porte de toutes Îes églifes pa- _roifliales féparées des habirations. On voit en- core plufieurs de ces arbres auxquels , par re- connoiffance , on a, dans quelques endroits, donné le nom de Rofai. Il n’eft pis rare d’en trouver dont le tronc a quinze & dix-huit pieds de circonférence , & qui font de la plus grande hauteur. 2. ORME pédonculé. U/mus pedunculara.(N.) Ulmus florious pedunculatis effufis , fruëtu margine . eiliato: An wimus ( effufa ) fois duplicato-férratis , bafs inaquaiious , floribus longe peduncularis , effufis. Wilden. prodr. flor. berol. n. 296. Fougeroux de Bondar. a. parif. 1784. t. 2. Cet arbre n’a été obfervé que depuis quel- ques années dans le jardin de l’arfenal de Paris. Il forme une efpèce bien diftinéte de la précé- dente par fs A-urs portées fur de très-longs - pédoncules, & fes fruits ciliés à leur circon- férerce. Il à le port de l’orme des champs. Ses feuilles font meins rudes, Hégèrement velues ORM eu-deffous, & portées fur des pétioles très- courts & velus. Les fleurs viennent par bouquets, en forme d'ombelles ; elles font por ées fur des pédoncules filiformes, d'inégale longueur, dont quelques-uns ont jufqu’à un pouce de long. La corolle eft turbine , un peu comprimée, ver- datre à fa bafe , mince, blanchätre & tranfpa- rente en fon limbe , ayant cinq découpures droites , peu profondes, frangées & cilices. Les étamines font au nombre de fix à huit , fouvent fept, un peu plus longues que la coroile, dont les anthères font rouges, courtes & divifées en deux de chaque côté par un fillon profond. L'ovaire eft fupérieur , comprimé, chargé de deux files velus , blancs & comprimés. Le fruit eft ovale , applati , échancré à fon fommer, conflamment plus petit que dans l’efpèce pré- cédente, bordé de cils Janugineux à fa circon- férence. J'ai obfervé fur les remparts de Soiffons un orme dont les flaurs étoisnt également pé- donculées, M. Petir ma dit l'avoir égalemsnt rencontré dans Îss foréts des environs de cette commune ; mais comme Je n'ai pas fous les yeux les exenplaires que j’en ai recueillis , je ne peux affirmer fi c'eft 1: même que celui aue Je viens de décrire , ou une fimple variété du précédent. CP TE) 3. ORME d'Amérique. U/mus americana. Lin. Ulmus foliis inaqualiter dentatis ; bat inequalibus , fruétibus minimis ciliatis. Ulmus foliis aqualiter ferratis : baff inequalibus. Lin. fi. plant. 1. p. 632. du Roi. harp. 2. p. $06. Ulmus frectu membranaceo foliis fimplifime ferra- ts. Gronov. virg. 145. Ulmus americana. Marsh. amer. p. 249. U/mus mollifolia. Id. p. 150. Vulg. Bois dur. Cet arbre diffère peu du précédent; mais fes feuilles font plus grandes , plus rudes, luifantes en-deffus, & fes fruits beaucoup plus petits ; les pédoncules plus courts. I] s'élève à la hauteur d'environ trente pieds. Son tronc eft gros , cou- vert d'une écorce rude. Ses feuilles font gran- des, ovales , dentées inégalement, terminées par une longue pointe, très-rudes & luifantes en-deflus , blanchätres & un peu veloutées en- deffous , inégales à leur bafe, portées fur des pétioles courts, légèrement velues. Les fleurs font difpof£es par bouquets le long des rameaux, portées fur des pédoncules courts. Les fruits font très-petits , ayant à peine deux lignes de long , ovales , aigus, frangés & ciliés à leurs bords. Il paroït, d'après Marsham , que cet arbre varie He la grandeur de fes fruits & par fes feuilles plus ou moins rudes. Cet orme eft originaire de l'Amérique feptentrionale. On le culrive au Jardin des plantes. J'en ai vu des fruits communiqués par le C. Cels au C. La- macck. b.(F. v.) ! j CRM GI! ORME nain. Ulmus humilis. Lin. Ulmus foliis Jubaqualiter ferratis, baff aqualious | fruülu mern- branaceo énaquali. Ulmus foliis purvis , glabra , certice fungofo. Pluk. alm. 293. Ulmus humilis. Amm. Ruth. n, 260. Uimus foliis aqualiter [erratis : bafi equa- libus. Lin. pit. plant. 1. p. 632. Cet arbre s'élève peu ; quelquefois méme fes tiges font coucnées. Son tronc elt :evêtu d’une écorce grifatre. Il fe divife en rameaux étalés, grêles , fl:xibles, chargés de feuilles alternes , fèches, épaifles , coriaces , ridées , rudes , mais fans. afpérités piquantes , glabres des d:ux côtés, d'un vert plus pale en-deflous , ovales , rétré- cies & ég:lès à leur bâfe , à dentelures prefque égales , légèrement périolées | longues d'un pouce environ , à peine larges de cinq à fix lignes. Les fleurs font très-perites, ramaflées en petits bouquets , portées fur des pédoncules courts, qui m'ont paru ramifiés. Les fruits font ovales, de la grandeur de ceux de l’orme des champs ; mais remarquables en ce que l’un des côtés de ia membrane qui les entruüre eft pl's court que l’autre à la bafe. Cet arbre croit en Sibérie. On le cultive au Jardin des plantes. D. (V.v.) L (el s. ORME polygame. Ulmus polygama. Juff. Ulrmus foliis crenatis , baff equalibus , fruélu ovoi- deo , non compreffo. Rhamnus (carpinifolius ) inermis , foliis ovar's, crenatis , venofo-reticulatis , glabris ; fruïtu feffili. Pallaf. flor. Roff. vol. 1. Parf. 2. p.24. t. 60. Cet arbre, diftingué de fes congénères par fes feuilles crénelées, à crénelures arrondies , égales à leur bâfe , left encore bien plus parti- culièrement par fes fruits arrondis , point com- primés , ni membraneux comme dans les autres efpèces. Il a des racines diffufzs, horifontales. Son tronc eft droit, très-ramifié , revêtu d’une écorce brune, ou d’un gris blanchatre. Le bois et blanc , très-fragile : les rameaux font nom- breux , grêles , étalés , chargés de feuilles al- ternes , roides, coriaces , ovales , avec des cré- nelures égales , la plupart un peu échancrées à leur bâfe. Le deffous eft d'un vert pale & :é- ticulé : en-deflus elles font glibies & d’un vert plus obfcur. Les fleurs font polygames , mais les femelles font en petit nombre, folitaires ; les Heurs males font plus nombreufes, réunies en petits paquets ; enfin Î2s hermaphrodites font prefque folitaires. Le fruit eft une capfule foli- taire, pre Fe fefile ,;:de forme ovoïde, ayant, au lieu d'aile membraneufe , une forte nervure faiilante ; il eft écharcré à fon fommet. Cet irbre tient de bien près aux micocouliers (celcis). Il fe trouve bien placé fur la ligne de démarca- tion de ces deux genres. Il croit naturcliement Hhhh 2 €12 ORN en Sibérie. On le cultive au jardin des plantes. E,(V.v.) * Ulmus ( pubefcens ) ulmus folits bafi «qua- libus , oblongo-cordatis ; fetaceo-ferratis pubefcen- tisus. Walt. flor. carol. p. 112. * Ulmus (nemoralis) foliës oblongis , glabriuf- culis , aqualiter férratis, baft fubaqualibus, floribus fifilibus. Aït. hort. Kew. 1. p. 320. (POIRET.) ORNITHOGALE. Ornithogalum. Genre de plantes unilobées , de la famille des afphodèles : qui a beaucoup de rapports avec les fcilles, les anthérics & les afphodèles , & qui comprend des herbes tant indigènes qu'exotiques , dont les fleurs font ordinairement Jaunes ou blanches, & difpofées en épi. Le caractère effentiel de ce genre eft d'avoir : Une corolle perfijfante, fermée à fa bafe ÿ trois dtamines alternes élargies à leur bâfe. CARACTÈRE GENERIQUE. Chaque fleur offre, 1°. une corol!e ( fans ca- lice} compolée de fix pétales oblongs , lancéo- lés, droits & rapprochés jufques vers leur mi- lieu , ouverts proche leur fommet, & per- fiflans. 2°. Six étamines droites , dont les filamens font alternativement élargis à leur bafe, ter- minés par des anthères fimples. 39. Un ovaire fupérieur , anguleux, furmonté d’un ftile perfftant , terminé par un fligmate æbtus. Le fruit eft une capfule prefque ronde, an- guleufe , à trois loges , à trois valves , renfer- mant pufieurs femences arrondies. Cette cap- fule eft environnée de la corole qui perfifle. Obfervations. Les ornithogales , les fcilles & Jes anthérics pourroient être réunis dans un même genre , n’offrant pour diflinétions géné- riques que des caraétères obfcurs & impartaits , ui difparoiffent dans certaines efpèces. Il fem- ble que l’on foit racitement convenu de tranf- orter dans les failles les efpèces qui ont Ja corolle bleue ou purpurine , & dans les ornito- gales celles qui ont la corolle blanche, jau- nâtre ou verdatre. L’évafement plus ou moins confidérable de la corolle , les filamens des éta- mines alternativement élargis, diftinguent ce genre , des Jéilles qui ont tous leurs filamens filiformes & lur corolle ouverte jufqu’à la bâfe; des anthérics qui ont les filamens velus & comme laineux; enfin des afphodéles dont les filamens font remarquables par les écailles qui es foutiennent. ORN ESPÈCES. 1. ORNITHOGALE jaune. Ornithogalurn lateurr. Lin. Ornithogalum fcapo angulofo dirhyllo , pe- dunculis umbellatis | fimplicibus, Lin. fyft. pl. 2. pi 53 Orn'thogalum feapo diphyllo , pedunculis fimpli- cibus , terminalibus ; filamentis omnibus fubularis, Hort. cliff. 124. Roy. lugdb. 31. Gmel. fibir. 1. p+ 46. Flor dan. t. 378. Phalangium radice ul- bofa , flipulis maximis , hirfutis, fluribus umbel- latis , petiolis unifloris. Hall. helv. n. 1213. Or. nithogalum pumilum graminifolium. Amm. Ruth. n. 140. Ornithogalum luteum Bauh. pin. 71. Tourn. 379. Lam. fl. fr. 862. n. 9. Pirrochicon. Reneal. fpec. 91. t. 90. Poiret. voy. barbar. 2. P- 147. N.G. Idem minimum , petalis acutioribus. Ornithogalum ( minimum ) fcapo angulato, aï- phyllo , pedunculis umbellatis , ramofis. Lin. fytt. plant. 2. p. $3. Gouan. monfp. 309. illuftr. 26. Œd. dan. ct. 612. Kniph. cent. 6. n. 66. Phalane gium radice bulbofa , flipulis maximis , hirfutis ; foribus umbellatis , petiolis muliifloris. Hall. helv. n. 1214. Ornithogalum pannonicum minus fore luteo. Cluf. pann. 189. Ornithogalum luteum minus. Bauh. pin. 71. Lam. f. fr. 862. n. 9. Ornithoga- lum pallido flore. Bauh. hift. 2. p. 614. Hypoxis, Reneal. fpec. 92. Ornithogalum bulbiferum minimum. Coluinc. ecph. 313. 324. Rudb. elyf. 139. Cette plante a une racine bulbeufe , de la- quelle s'élève une tige anguleufe , glabre infé- rieurement , haute de trois à quatre pouces. Elle fe divife vers fon fommet en plufeurs ra- meaux ou pédoncules pubefcens , prefque dif- pofés en ombelle, ou plutôt en corymbe. A la bâfe de chaque pédoncule , on remarque une braétée ou feuille longue , étroite , pointue. Les feuilles radicales font étroites , fouvent plus longues que la tige, & rarement au-delà de deux. La corolle eft jaune , un peu verdatre, & légèrement velue en-dehors , compofée de fix pétales étroits, plus où moins aigus. Les fila- mens des étamines ne font point élargis à leur bâfe ; mais les pétales font un peu connivens , & ne s'ouvrent que jufques vers leur milieu. Cette plante varie dans fa grandeur , dans le nombre de fes pédoncules, qui va depuis deux jufqu'à douze ou quinze , & dans les pétales plus où moins étroits & aigus. On rencontre certe plante par-tout en Europe , dans les bleds & les terrains fecs , où elle Heurit au printems. 2L.(V.v.}) * Je n'ai jamais rencontré la variété avec les pédoncules jameux , comme ledi Linnæus, ORN 2. ORNITHOGALE uniflore. Ornithogalum uni- florum. Lin. Ornithogalum fcapo diphyllo, pedun- culo unifloro. Lin. fyft. pl. 1. p. 52. Oruithogalum foliis caulinis alternis , vaginan- tibus , pedunculo unifloro. Laxman. nov. aét. Petropol. vol. XVII. t. 6. f. 3. Cette efpèce reflemble beaucoup à la précé- dente ; mais fa tige eft uniflore , & n'’eft point ramifiée en pédoncules. Sa fleur eft trois fois plus grande, compofée de fix pétales Jaunes, verdâtres en-deflous , lancéolés , obtus. Les flamens & les anthères font jaunes, un peu plus courts que les pétales. L’ovaire eft ob- long ; le flile sa la même longueur que les éta- mines , divifé en trois fligmates obtus, entière- ment jaunes. La tige n'offre que deux feuilles, l’une placée au-deflus de l’autre , toutes deux auf longues que la plante , une fois plus larges que celles de l’ornithogale jaune. Cette plante croît fur le fommet des montagnes de Ja Sibérie. 3. ORNITHOGALE bulbifère. Ornithogalum bulbiferum. Pal. Ornithogalum bulbis axillaribus , caule polyphyllo unifloro. Lin. f. fuppl. Gmel. fyft. pat. 2. p. $$1.n.32, Pal]. it. t. Go. Cette plante , qui a le port de l’ornichogale jaune , fe rapproche encore de l’efpèce précé- dente par fa tige uniflore ; mais outre que celle-ci eft plus feuillée, elle eft encore re- marquable & bien diftinéte par les bubes qui naiflent dans l’aiflelle de fes feuilles : fa tige eft fimple , & s'élève à la hauteur de deux pieds ou environ. Elle eft garnie de feuilles alternes, filiformes , dont les inférieures font plus lon- gues que les autres. La fleur eft petite , com- Me de fix pétales verts en-dehors , avec une ordure jaunâtre , marqués en-dedans d'une ner- vure verte. Cette plante à été découverte par Pallas , dans les provinces auftrales de li Rufe, aux environs de lOural & de la mer Caf- pienne. 4. ORNITHOGALE réticulé. Ornithogalum re- ticulatum. Pal. Ornithogalum fcapo nudo , floribus ternis terminalibus : involucro triphyllo. Pallas. iter. t. 100. f. 2. Gmel. fyft. nat. 2. p. 549. Cet ornithogale eft remarquable par plufieurs funiques à fibres réticulées qui environnent la bulbe de fes racines, fe prolongent fupérieu- rement & enveloppent la partie inférieure de la tige. Il n'y a qu'une feule feuille radicale, li- néaire-filiforme , contournée , pus longue que la tige. Celle - ci eft fimple & fe divife à fon fommet en trois pédoncules inégaux , qui for- ment une efpèce d’ombelle terminale, garnie de bractées ou d’une collerette à trois feuilles iné- gales, femblables à la feuille radicale; mais plus ORN 613 courtes. Ces pédoncules font légèrement tomen- teux, terminés chacun par une fleur dont les trois pétales extérieurs font plus grands , verts, bordés de jaune ; les trois intérieurs font plus étroits, plus minces, de couleur jaune, avec une large nervure verte. Trois des filamens font élargis à leur bafe. Cette plante a été obfervéa par Pallas dans les déferts des environs d'Af- trakhan. $. ORNITHOGALE des Pyrénées. Ornithogiium pyrenaicum. Lin. Orrichogalum racemo longiffimo , flamentis lanceolatis , pedunculis floriferis patenti- bus , aqualibus , fruëtiferts [capo approximatis, Lin. fyft. pl. 2. p. 54. Ornithogalun: racemo lonpiffimo , fi amentis di- latato-linearibus , capfulis ereëtis. Iter. fcan. 220. Jacq. auftr. t. 103. Gouan. monfp. 309. illuft. 26. Gmel. it. 2.p. 196. Ornithogalum ( pyrenaicum ) racemo longiffimo | petalis lincaribus obrufis ; fila- mentis lanceolatis equa/ibus | fHilo a minum. Ait. hort. Kew. 1. p. 441. Hudf. angl. 143. Ornithogalim ( ftachyodes ) racemo longiffi- mo , petalis lanceolaro -oblongis | filamentis larè lanceolatis : alternis dimidio b:evioribus. Ait. kew. 1. p. 441. Phalangium longiffime fpicatum , fila- mentis latis , lanceolatis. Hail. helv. n. 1210. Or- nithogalum floribus racemofis | filamentis lanceo- latis, pedunculis fimplicibus. Scoÿ. carn. 1.p. 242. Edit. 2. n. 409. Ornrithogalum fpica longifima , filamentis triangularibus. Gronov. orient, 110. Ornithogalum anguffifolium majus , floribus ex albo virefcentibus. Bauh. pin. 70. Rudb. elyf 2. p.134. f. 3. Tourn. 379. Ornichogalum majus. Clui. hit. 1. p. 187. Ornithogalum pyrenaicum. Cluf. cur. 21. Srachioides. Reneal. fpec. 93. t. 90. Or- nithogalum flaveftens. Lam. fi. fr. 862. n. 1. Idem. illuft. gen. t. 242. f. 2. Cette efpèce eft belle, remarquable par fes épis de fleurs très-allonges. La tige eft fimple, nue , très-droite , haute de deux pieds & plus. Ses feuilles radicales, quoique longues , font plus courtes que la tige ; elles font larges, pla- nes , un peu aiguës. Les fleurs font difpofées en un épi long, pointu, compofé d’un grand nom- bre de fleurs. Les pédoncules des fleurs épa- nouies font ouverts, très-écartés de la tige ; les autres font redreffés & ferrés contre l'axe de l'épi. Les pétales font oblongs , linéaires, ver- dâtres dans leur milieu, d’un blanc fale & jau- nâtre en leurs bords. Les braëtées font membra- neufes , élargies à leur bâfe & très-aiguës. Les filamens des étamines font élargis & lancéolés. Cette plante croit en France aux environs de Paris, dans les bois à Montmorency, Bondy , Sénard , Neuilly-fur-Marne. On la trouve auf dans les Alpes & les Pyrénées. 2£. ( W.f.) * Aiton croit que Lipné a confondu deux £14 OR N | guré par Jacauin. T. 103. 6. ORNITHOGALE de Narbonne. Ornithogalum narbonenfe. Lin. Ornithogalum .racemo ofloigo, filamentis lanceolatis, membranaceis , pedurculis floribufque patentibus. Lin. Sy. pl. 2. p. 54. Oraithogalum majus , fpicatum , flore albo. Bauh. pin. 70. Tourn. 379. Gerard. proven. 150. Amcœæn. academ. 4. p. 312. Pall. it. 3. p. 6ÿ4. Gouan. illuft. 26. Oraichogalum narbonenfe. Dodon. pemprt. 222. Lam. flor. fr. 862. n. 16. Ornitho- galu laéleum ? Viil. dauph. 2. p. 272. Cette plante a tant de rapports avec la pré- cédente , que plufieurs auteurs ne l'ont préfentee que comme une variété. Il paroît qu'elle ner diffère particulièrement que par fa grandeur, celle ci érant plus petite, & par fes fleurs qui font d'un beau blane de lait & un peu plus grandes :le deffous des pitaes eft vert, avec une bordure blanche. Les bractéis f:nt courtes, ovales, lancéolées. Les feuilles, feion Geuan, ont un pied & demi de haurfur pouce de large. | Cert: plante croit dans nos provinces méridio- niks, particulièrement aux environs de Nar- bonne. 22. 7. ORNITYOGALE à larges fuilles. Ornitho- patum Litifoiiun, Lin. Ornithogalum racemro lou- îmo, foliis lance Lato-enfiformibus ÿ braëteis pe- dur .ulos aquantibus. Lin. {yft pl. 2. p. 55. Gmel. fyft. n. $50o. Ornithogalum latifolium & maximum. Bauh. so. Ornichogalum vel lilium alexindrinum, pin. Swert. floril. 58. foribus albis innumerabilibus. Lin. f. fuppi. 200. Ses tiges font vertes, cylindriques , hautes d'environ un pied & demi. Les feuilles radi- cales ont un pied de haur fur un & deux pouces de large. L'épi eft très-iong, compofé de fzurs blanches & nombreufes. Les pédoncules ont un pouce de long , de même que les brac- ces. Les pétales font ouverts & jancéolés. Les filamens font droirs, lancéolés, de moitié ÿlus courts que les vételes. Certe plante croit na- turellement en Egypte & en Arabie. 2L. 8. ORNITHOGALE chevelu. Ornithogalum co- mofum. Lin. Orrithogalum racemo brevifimo , brac- teis Lanceolatis , longitudine florum, petalis ob- cufis ; flamentis fubulatis. Lin. Sy. pl 2. p. ÿ$. Amen. academ. 4. p. 312. Ornithogalum fricarum , [. comofur , flore laëeo, Eauh, pin. 70. Radb. elÿf.2, ps 135. fi Or- efpèces en une, & que fes fynonymes d'Haller j; nivhogali laëlei fpecies major. Beft. eyft. Jacq. se l'Eclufe ne conviennent pas à l'ornitho- | coll. 2.p. 313. gale des Pyrénées , qu'il appelle or. fachyodes, Den : » 2 & donnent le nom d'or. pyrenaicum à celui fi- Certe efpèce , ainfi que la précédente , WORE ; peu connues. Il paroit que dans celle-ci les ORN bractées étant un peu plus longu:s que les pe- doncules , & par conféquent d‘paffantiles fleurs ; elles font paroitre lé 1 comme chevelu. La corolle eft d’un blanc de lait; les filamens font fubulés, les pétales obtus ,’& les épis très- courts. Le lieu natal de cette plante eft in- connu. 2£. 9. ORNITHOGATE à longues braétées. Orni- thogalum longibraëteatum. Jacq. Ornithogalum ra- cemo lorgifimo , braëteis pedunculis ferè duplo lon- gioribus , foliis lanceolato - enfiformibus. Jacq. hort. vind. 1.t. 29. Gmel. fyit. nat. 2. p. 550. Ornithogalum caudatum ? Jacq. coll. 2. p. 315+ Cette efpèce s'élève de deux à trois pis is & plus. L’oignon de fa racine eft plus gros que le poing:il s’en élève une tige droite, une , dont les feuilles radicales font larges de près d’un pouce, moins longues que la plante. Les fleurs font petites , difpofées en un épi terminal ovale-oblong. La corolie efl blanche ; les pétales font v-rts en-dehois, avec un large liféret blane fur 1:s bords. Les bractées font membraneufss, en aiène , blanches fur les bords, & du double plus longues que les pédoncul:s. Cette plante ef cultivee au jardin des plantes. Z (V./.} 10. ORNITHOGALE pyramidal. Ornithogalum pyramidule. Lin. Oraithogalum ruceno conico , foribus numerofis afcendentivus ; (pedunculis lor- gifimis). Lin. fyR. pl. 2. 55. Ornithogalum ang:fl'folium , fpicatum , maxi- mam. Bauh. pin. 70. Rudb. elyl. 2. p. 134. F{44 Foy. lugdb. 32. Ornithogalum laëteum maximum . Beft. eylt. vern. gt. 14. f. 2. Cat ornithogile fe diffingue par fon bel épi, compolé de fl-urs nombreufes ë& d'un blanc de lair. il eft long de huit à dix pouces, très- | éraié , de forme conique. Les pédoncules ont glabres , longs de près de deux pouces, fui-tout ceux du bas, droits, peu écartés de l'axe des &eurs. Les braétées font blanches , mém- braneufes , enfiformes , beaucoup plus courtes quz les pédoncules. Les pétales font minces, étroits , lancéoiés & ouverts. Ils ont dans leur milieu une large nervure un peu jaunâtre. Les feuilles font enfiformes, longues de douze à quinze pouces, larges de huità dix lignes. La tige eft nue , droite , épaifle & cylindrique. Cette plante croît dans Îles provinces méridio- nal-s de l'Europe, particulièrement en Portugal fur les codlines, On la cultive au jardin des plantes. LL) OR: N 11. ORNITHOGALE conique. Ornithogalum co- nicum, Jacq. Ornithogalum racemo conico, floribus ereétis | numerofis ; filamentis alternis ; bufi fubauri- culatis, Jacq. coll. 3. p. 232. Gmel. fyit. nat. 2. P: f5o. Les racines ont une bulbe ovale, d’où s’é- Jèv: une tige nue , droite, glabre, du double plus longue que les feuilles. Celles-ci font ii- neires, lancéolées, aiguës , munies à leurs bords de poils courts & blanchâtres. Les fleurs font nombreufes , d’un blanc de lait; elles for- ment un épi conique & allongé. Ces pédoncules font droits, d'environ un pouce de long. Les braétées font lancéolées, aiguës, blanches, mem- braneufes , au moins auffi longues que les pé- doncules. Les pétales font tranfparens , lancéo- lés, aigus, ouverts. Il y à trois filamens alternes , un peu auriculés à leur bâfe. Cette plante croit naturellement au Cap de Bonne -Efpérance. * Cette plante me paroît avoir les plus grands rappots avec la précédente , dont elle ne dif- fère peut-étre que par fes feuilles ciliées à leurs bords , par les braët es auifi longues que les pé- doncules. Au reite , comme je ne la connois pas , Je n’en parle que d’apiès la defcription de Jacquin. 12. ORNITHOGALE odorant. Ornithogalum fuaveolens. Jacq. Ornithogalum racemo paucifloro , braiteis longitudine pedunculorum , petalis obtufis , flamentis lanceolatis. Jacq. coll. 2. p. 316. Gmel. fyft. nat. 2.p. fo. n. 13. Cette efpèce s'élève à la hauteur d’un pied & plus fur une tige droite ,un peu flexueufe à fon extrémité , d’un pourpre fonce. Les feuilles ra- dicales font prefque linéaires, aiguës, canali- culées , de la longueur de fa tige. Les fleurs font odorantes , peu nombreufes, & forment un épi lâche. Les fpath:s font purpurines, étroites , lancéolées , aiguës, de la longueur des pédoncules. Les pétales font oblongs , obtus, planes , verts des deux côtés , avec uñne bordure jaune , trois alternes plus étroits que les autres. Tous les filamens font lancéolés , d'un vert blanchâtre , planes & comprimés. Cette plante croit naturellement au Cap de Bonne -Efpé- rance, 13. ORNITHOGALE uet. Orrithogalum te- nellum. Jacq. Ornithogalum racemo laxo , patulo, petalis lanceolatis , flamentis fubulatis. Jacq. coll. 2.p. 316. Gmel. fyf. nat. 2. p. 50. n. 14. Cette planre a fes racines munies d’une bulbe arrondie , noire & petite. Il s’en élève une tige foible, droite, nue , d’un pied de hauteur, d’un vert brun. Les feuilles radicales font li- péaires., très-étroites, canaliculées , plus courtes que la tige. Les fleurs fon nodores ; elles for- ment un épi lâche & court. Les fpathes font fubulées , du double plus courtes que les pé- doncules. Ceux-ci font écartés de la tige pen- dant la floraifon :ils s’en rapprochent à mefura | ORN 615 que les fruits müriffent. Les pétales font lan- céolés , aigus, d'un blanc de lait, marqués au- dehors d'une large rainure verte. Tous les fila- mens font égaux & fubulés. Cette efpèce a été rapportée du Cap de Bonne-Efpérance. 14. ORNITHOGALE blanc. Ornithogalum ni- veum. Aït. Oraithogalum racemo paucifloro , petalis lanceolatis , foliis filiformibus canaliculatis, fila- mentis fubulatis. Aiton. hort. kew. 1. p. 440. Les feuilles font glabres , filiformes , cana- liculées , ayant à peine trois pouces de haur. La uge eft nue, plus courte que les feuilles , ter- minée par un épi de fleurs lâches, peu nom- breufes. Les pédoncules n’ont que cinq à fix lignes de long ; les braétées font aiguës, oblan- gues & très-courtes. Les pétales font blancs, à quatre nervures : [£s trois extérieurs font mar- qués en-dehors d'une nervure verte. Les fila- mens font fubulés, les alternes un peu élargis. Cette plante eft originaire du Cap de Bonne- Efpérance, 15. ORNITHOGALE miculé. Ornichogalum ma- culatum. Jacq. Ornithogalum racemo paucifioro, petalis lanceolatis , filamentrs fubulatis ; corclla duplo brevioribus. Jacq. colleét. 2. p. 368. Ginel. {yft. mat. 2. p. $so. Les racines ont une bulbe blanche , arrondie, enveloppée d’écailles entières , épaifles , fon- gueufes. Il s’en élève une tige droite, une, plus courte que les feuill-s. Celles-ci font li- néaires , lancéolées, canaliculées , aiguës. Les fleurs forment un épi peu garni. Les braét huit à dix pouces fur une tige verte , légèrement purpu- rine d'un côté, rameufe, cylindrique , un peu velue. Les feuilles radicales forment une petite rofette ; elles font oviles , petites , grafles, affez reffemblantes à celles du ferpolet; les feuilles caulinaires font alternes , lancéolées , prefque linéaires, étroites, retrécies vers leur bâfe , fuc- culentes & très-entières. Les rameaux font courts, aiternes , fimples , difpofés le long de la tige en forme d'une longue g'appe paniculée. Vers l'extrémité de chacun d’eux font placées lesfleurs difpofées en petites panicules, Elles font nom- breufes , petites & blanchâtres, légèrement pé- donculées. Le calice eft d’un tiers plus court que la corolle , velu & à cinq dents aiguës. Les pétales font étroits, aigus , terminés par un filet court & fubulé. Cette plante croit naturelle- ment en ltalie , en Suiffe , dans les Alpes & aux environs de Montpellier , dans les lieux pier- reux & couverts. On la cultive au jardin des plantes. €. ( W. v.) 9. ORpiN du Liban. Sedum libanoticum. Lin. Sedum fliis radicalibus fafticulatis , fpathulato- lanceolatis ; caule fubnudo fimpliifimo. Lin. fyit. pl. 2. p.382. Hañelquif. Cette efpèce a le port de lai joubarbe des montagnes , ( femprr vivum montanum. ) Ses feuilles radicales font fafciculées, lancéolées , en ipathule, glabres, aiguës, très-entières. La tige poufle à coté de la racine. Elle eft droite, très-fimple , garnie dans fa partie inférieure de feuilles linéai.es, 1iauës. Les fleurs font difpo- fées en une crappe terminale, de la longueur de la tige : elles ont des pédoncules fouvent biflores. Les capfules font rapprochées & en- tourées par le calice. On trouve cette plante dans la Palefline. 2£. 10. ORPIN à fept pétales. Sedum heptapetalum. (Poiret. ) Sedum foliis ovato -oblongis, planuf- culis ; pedunculis fubhirfucis ; floribus panicularis. Poir. voy. en Barb. 2. p. 169. Sedum africanum , flore ceruleo hexapetalo. Hall. Gœrt. 135. Willich. obferv. 68 ? Sedum ( cæru- leum } fodiis oblorgis ; obtufis , teretiufculis , fefli- CRE libus , patentiËhs ; racemis fimplicibus. Lin. fit. pl. 2. p. 3842 Quoique cette plante ait de douze à quinze étamines , & qu'elle fe rapproche beaucoup des joubarbes ( femper vivum ) , elle a cependant le port des orpins à un tel point que j'ai cru devoir la conferver dans ce genre. Elle fe dif- tingue de toutes fes congénères particulièrement par fa corolle compofée de fept pétales. Sa tige eft foible, gréle , peu charnue , cy lindrique , s'élève de trois à quatre ou cinq pou- ces de haut : elle fe divife en un grand nombre de petits rameaux fins , nombreux , étalés, prefque nuds. Les feuilles font courtes , oblon- gues , glabres , charnues , convexes en-deffous, planes en-deffus, éparfes & fefliles. Les flzurs font d'un beau bleu; nombreufes, folitaires , difpofées le long des rameaux en une panicule étalée. Les pédoncules font longs , filiformes, très-fimples , légèrement velus. Le calice eft très-petir ; les pétales étroits, lancéo'és , aigus. J'ai rencontré cette plante fur les côtes de Bar- barie , aux environs de la Calle. Elle tapiffe agréablement les rochers fur les bords de la mer. Elle étoit en fleurs dans le mois d'avril. ( W.w.) La plante citée par Willich a de grands rapports avec celle que je viens de décrire : dans cette fuppofition , 1] faut y rapporter toute la fynonymie que j'ai préfentée avec doute. 11. ORPIN à feuilles de Morgeline. Sedum alfinefolium. Alloni. Sedum carle ereéto ramofo , pedunculis longis. Gmel fyft. nat. 2. p. 731. n. 26. Sedum ereéfum , ramofum 3 foliis planis , flo- ribus albis ; longe pedunculatis. Allieni. fl. pedem. V. 2.p. 119. t. 22. f. 2. Spec. pedem. p. 15. 1. 3: {2 Cette plante a une tige droite , rameufe, garnie de feuilles alternes , larges | ovales, planes , prefque périolées. Les fleurs font dif pofées en panicule à l'extrémité des rameaux. Elles font folitaires, portées fur des pédoncules fimples, grêles, très-longs. Le calice eft trèr- court , à cinq petites divifions aiguës. La corolle eft blanche , compofée de cinq pétales ovales , obtus. Cette plante croît dans le Piémont, fur les rochers & le long des chemins dans les lieux ombragés & pierreux. 2£. * # Efpèces à feuilles cylindriques. 12. ORPIN glauque. Sedum glaucum. Lam. À. fr. Sedum ( dafyphyllum }) fo/iis oppofuis , ovatis, obtufis ; carnofis ; caule infirmo , floribus fparfis. Lin. fyft. pl. 2.p. 382. Sedum foliïs conicis , obtufis , glaucis , reticulatis ; caule ramofo-vifcido. Hall. helv. n. 961, Mill. OR P 631 di@. n. 2. Jacq. hort. t. 153. Scop. carn. edit. 2. N. $$$. Sedum foliis cordato-ovatis ; compreffis, Jépius oppoftis ; floribus fparfis. Sauvag. monp. 8. Sedum foliis femi-globoffs fubovatis , Jeffilibus , guadrifariam imbricatis. Wachend. ultr. 391. Se- dum parvum , folio circinnato , flore alto. Bauh. bift, 3. p. Go. Sedum minus, folio circinneto. Bauh. pin. 283. Tourn. inft. 263. Mori. hift. ;. P- 473. f. !2. t. 7. f. 35. Aigoon. dafyphyllur. Dalechamp. hit. 1133. C'eft une plante fort petite , dont les tiges très-rameufes ne s'élèvent qu'a la hauteur de deux ou trois pouces au plus; elles font cy- lindriques , charnues , tendres , ramañées en um gazon ferré. Les feuilles font prefque oppofées , fefhles, très-nombreufes , fur-tout à la bafe, ovales - arrondies , prefque en cœur, char- nues, convexes, un peu applaties en - deffus, d'une couleur glauque un peu blanchâtre , lége- rement marquées de poin's ou de lignes rou- geatres , ainfi que la tige, & toutes deux un peu velues. Les fleurs forment de perits bou- quets lâches à l’extrémité des rameaux. Elles font pédonculées , d’un rouge blanchatre. Les pédoncules font un peu hifpiies , plns courts que les calices. Ceux-ci font hifpides , vifqueux ; à cinq divifions concaves & ovales. La coroile eft compofée de cinq, quelquefois fix pétales ovales, lancéolés. Il y a de dix à douze ét: mines dont les anthères font petites & d’un beau rouge. Les ovaires varient également de cinq à fix. Les feuilles & la partie fupérieure des tiges font couvertes de poils courts glanduleux. Cette plante croit en Jt:liz, en Efpagne , en France , dans les Alpes , les provinces méridio- nales; elle tapiffe les murs & les rochers. Le C. Lamarck l’a obfervée en Auvergne. On la cultive au Jardin dés plantes. &. ( V. v. ) 13. ORPIN réfléchi. Sedum rflexum. Lin. Se- dum foliis fubulatis frarfis , bafi foluris; inferio- ribus recu varis. Lin. fyft. pl. 2. p. 382. Sedum folis femi-teretibus , acutis | ariflatis ; caule fupremo , mulrifido, umbelluto. Hall. helv. n. 967. Flor. fuec. 2. p. 1296. Œd. dan. 113 ? Mill. diét. n. 8. Sedum minus V. Cluf. Go. Se- dum minus luteum folio acuto. Bauh. pin. 283. Tourn. 263. Sedum minus luteum ramulis reflexts. Bauh. & Tourn. p. eadem. Lam. flor. fr. 723. n. 16. Sedum crifpum ? Munting. $61. Cette plante commence par poufler un grand nombre de feuilles ferrées & difpofé:s en ro- fettes. Il s'en élève des tiges glabres, cylindri- ques , de quatre à cinq pouces de haut, pref- que point rameufes, garnies feulement à leur bafe de quelques rameaux fouvent réfléchis à leur extrémité. Les feuilles font éparfes, d’un vert glauque , cylindriques , nombreufes , & fort rapprochées avant la floraifon ; mais à me- 632 ORP fure que les tiges fe développent & fe chargent de fleurs, les feuilles font plus écartées, les in- férieures alors fe deffèchent, combent & lit- fent ces tig: s à demi-nues. Les feurs naïflent à l'extrémité des tiges, & font difpolées en une efpéce d'ombelle ou de corymbe un p:u ra- meux, ferrées, dont les pédoncules font trés- fouvent réflechis en dehors. Le calice eft glabre, la corolle jaune, à cinq pétales étroits. Le nom- Ir: des pétales, des éramines & des ovaires, vrie depuis fix jufqu'à neuf. Cette plante elt très-commune en Europe , fur les rochers à les murs; elle croit plus particulièrement dans les provinces méricionales. On la cuitive au Jardin des plantes. 2. (W.v.) 14. OrriN des rochers. Sedim rupeftre. Lin. Sedum foliis fubulatis quinquefariam cenfertis bafi folutis ; floribus cymofis. Lin. fyf. plant. 2. p. 353. Sedum rurcfre repens , fotits compreffis. Diil. elth. 343. t. 256. f. 333 ? Scop. cam. 21. 557. Flor. dan. t. 59 ? Sedum faxatile. Gmel. [y nat. 2.p.731. 1.27. V. 8. Idem foliis dilute luteis. Cette plante pouffe des tiges fermes , cylin- driques , coubées à leur bâfe. Elles fe redref- fenr & forment des rameaux un peu rougeitres, garnis de feuilles imbriquées fur quatre ou cinq rangs , glauques , fefliles , ovales , char- nues , fubulées. Les fleurs forment à l'extrémité des tiges une cime arrondie, un peu rameufe , compofée d'un grand nombre de fleurs, & dont les pédoncules font un peu réfléchis. La corolle eft d’un june pale, compofée de cinq pétales aigus. Cette plante croit en Europe, fur les rochers. 2£. Cette plante me paroît avoir les plus grands rappo ts avec ceïle de Dilien que j'ai cité; mais je tuis aflez de l'avis de Haller , qui ne croit pas qu'on puiffe rapporter à cette efpece la plante gravée dans le Flora danica. En effet, cette dernière a les fleurs axillaires, prefque fo- litaires , tandis que dans celle que j'ai décrite, elles fonttoutàtait terminales 8 en cime. Au reîte , notre plante fe rapproche de l'orpin ré- fléchi , dont elle diffire par fes tiges couchées & fes corymbes en cime. La variété 5. a les fleurs d’un jaune plus foncé, & les feuiiles qui garniflent les tiges florifères, un peu rougea- tres. Ces deux plantes fe cultivent au jardin des plantes. ( W. v.) 15. Onrix d'Efpagne. Sedum hifpanicum. Lin. Sedum foluis teretibus acutis ; radicalibus fafcicu- latis , cyma pubefcente. Lin fyft. pl. 2.p. 333. Sedum hifpanicum , folio glauco, acuto flore OR P albido. Dill. elth. 342. t. 256. f, 232. Lin, a nœn. acad. 4. p. 273. Mill. diét. n. 4. Cette plante a une racine fibreufe d’où s’élè vent plufieurs tiges de fix à f:pt pouces, droi- tes, mais courbecs à leur bafe, cylindriques, de couleur rougeatre, garnies de feuilles vertes , épaiff:s, oblongues, marquées d= points cou- leur de pourpre. Les fleurs naiflent à l'extré- mité des tiges, difpofées en une cine pubef- centre. Elles loat nambreufes & feffiles. La co- roile eft blanche , avec une teinte de pourpre & des fillons de même couleur. Les pétales font fouvent de fix à fepr ; autant d'ovaires ; les ue font toujours en nombre double des pé- tales. Cette plante a beaucoup de rapports avec la préceden e ; mais fes tiges font droites & toutes fes parties revêtues d’un léger duvet. On la trouve en Efpagne.£. 16. ORpPIN à fleurs blanches. Sedum album. Lin. Sedum folits oblongis , obrufis , ceretiufeulis féffilious , patentibus , cyma ramofa. Lin. flor. fuec. 387. Sedum caule glabro, foliis teretibus, umbellis ramofis 3 floribus petiolatis. Hall. helv. n. 959. Flor. dan. t. 66. Mill. diét. n. 1. Lin. hort. cliff. 177. de Necker. Gallob. p. 199. Blackw. t. 428. Sedum foliis ceretibus , compreffis , acutis ; cyma trifida ; floribus pedunculatis. Scop. carn. edit. 1. p. 491. edit, 2. n. $$6. Sedum minus teret'folium album. Bauh. pin. 283. Tourn. 262. Lam. 723. fe Nils Cette plante , qui a des rapports avec les tro's efpèces précédentes , s’en diftingue par fes feuilles cylindriques & obtufes, par fes fleurs dilpofées en un corymbe beaucoup plus étalé. Ses tiges s'élèvent ordinairement de huit à dix pouces. Elles font droites , glabres, cylin- driques , légèrement colorées en rouge , prefque fimples, & fe divifent à leur fommer en deux ou trois r:meaux très-courts & florifères. Se feuilles font éparfes le long des tiges, fefiles , épaifles , oblonguss , cylindriques , trés-obtules , d'environ quatre lignes de longueur, écartees des tiges, glabres, & plus ou moins co orées en rouge. Ses fleurs font blanches, diipofées au haut des tiges en un corymbe rameux & étalé. Le calice eft très-petir ; les pétales aigus , Les anthères noirâtres. Cette plante croit par-tout en Europe , dans les endroits fecs & pierreux. (F. v.) 17. ORPIN brülant. Sedum acre. Lin. Sedum folus fubovatis , adnato - fefilibus gibbis , ereéliuf- eulis , alternis , cyma trifida. Lin. fyft. plant. 2 » 204: QE Sedum ORP Sedum foliis conicis , confertis | caulibus ramofis, Japremis crifiais, Hall. helv. n. 066. Hort. ciiif. 177. Flor. fuec. 389. 403. Mill diét. n. ç. Neck. Gall, 199. Sedum minus VIT caufficum. Cluf. 61. Sedum minimum. Tabern. 844. Blackw. t. 232. Semper vivum miius vermiculatum acre. Bauh. pin. 283. Llecebra f. fempervivum tertium. Dodon. empt. 129. Sedum parvum acre , flore luteo. ‘ourn. 263. Lam. À, fr. 723.n. 15. V. C6. Idem fexangulare, non acre. Sedum (fexangulare ) foliis fubovatis , adnato- Jefilibus , gibbis , ereétiufculis ; fexfariam imbri- catis. Lin. fyft. pl. 2. p. 384. Sedum foliis tere- tibus , ternatis ; caulibus fimplicibus trifidis. Hall. helv. n.965$. Sedum foliis teretibus , obtufis , pa- eulis ; cyma trifida 3 floribus folitariis. Scop. carn. edit. 1. p. 491. n. 4. edit. 2. n. $$8. Semper- vivum minus vermiculatum infipidum. Bauh, pin. 284. Sempervivum minimum. Camer. epit. de. Sedum minus, luteum, non acre. Tourn. inft. R. h.263. Lam. fl. fr.723. n. 15. v. 6. Cette plante eft très-commune fur les vieux murs & les toits. Ses tiges s'élèvent peu, de crois ou quatre pouces au plus. Elles font nom- breufes , glabres, feuillées, ramaflées en gazon & divifées en trois à leur fommert. Les feuilles font vertes, éparfes , charnues , courtes , prefque ovales , relevées en botfe à leur bafe, & d’une forme un peu conique. Elles ont une faveur âcre & brûlante. Les fleurs croiffent le long des ra- meaux fupérieurs ; elles font prefque terminales, affez grandes , de couleur jaune , prefque fefliles. Les divifions du calice font obtufes ; les pé- tales ovales, lancéolés , aigus. La variété &. ne m'a paru différer de cette efpèce que par une certaine difpofition de fes feuilles imbriquées fur fix rangs, par fes tiges plus élevées, par fa faveur bien moins acre. Ces caractères ne pouvant établir une efpèce bien diftincte , je me fuis borné à les préf-nter comme variétés. Ces plantes croiffent par-tout en Europe, fur les murs un peu humides. 2£. (W. v.) 18. OrpIN annuel. Sedum annuum. Lin. Sedum caule ereélo, folitario , annuo ; foliis ovans , feffi- libus , gibbis , alternis; cyma recurvata. Lin. {yft. pi. 2. p. 385. Sedum mii1imum , non acre , flore albo. Rai. angi. 3. P- 270. t. 12. f. 2. Flor. luëc. 391. 405. Mail. diét.n. 7, Cette plante a beaucoup de rapports avec la précédente, mais fes fleurs font blanches; fes feuilles ont une teinte r ,ugeâtre : d’ailleurs, elle eft annuelle, tandis que la précédente ef vivace. Ses tiges font droites & s'élèvent au plus à deux ou trois pouces. Elles font gar- Botanique. Tome IV. OR P 633 nies de feuilles alternes, courtes, aiguës, en bofle à leur bâfe. Cette plante fe divite en ra- meaux prefque dès fa bâfe, à l'extrémité def- quels font placées les fleurs prefqu2 fefilkks & difpofées en épis un peu recourbés. Linné dit que les fleurs font jaunes. On rencontre cette efpèce en Angieterre fur les rochers. +. 19. ORpIN velu. Sedum villofum. Lin. Sedum caule ereëlo , foliis planiufculis, pedunculifque [ub- pilofis. Lin. fyft. pl. 2. p. 385. Sedum hirfutum & wifcidum, foliis linearibus , obtufis, planiufeulis. Hall. helv. n. 962. Mill. dict. n. 10. Flor. dan. t. 24 Kniph. cent. 3. n. 83. Se- dum ot 3 flore incarnato. Hort. aich. ord. 13. CNT OR V. 6. Idem flore caruleo. Sedum palufire fubhirfutum , purpureum. Bauh. pin. 283. Tourn. inft. 263. Sedum minus III, f palujtre. Cluf. hift. 2. p. 59. Lam. for. fr 723 07 Cette plante s'élève à trois ou quatre pouces fur une tige droite , rameufe , particulièrement vers fon fommet , munie dans toute fa longueur de feuil'es éparfes, charnues , oblongues , ob- tufes , planes d’un côté, convexes de l'autre. Ses ramzaux font vifqueux, légèrement velus , ainfi que les pédoncules & les calices. Les fleurs font prefque latérales, d’un pourpre incarnat, difpofées en un petit corymbe. Les pétales fonc ovales, lancéolés, un peu velus en-dehors. 11 y a dix étamines dont les anthères font globu- leufes & purpurines. Souvent route la plante préfente une teinte rouge. La variété 6. s'élève davantage. Sa corolle eft d’un beau bleu. Elle a été obfervée au mont d'Or, en Auvergne, par le citoyen Lamarck. Ontrouve cette plante & fa variété dans les Alpes, les Pyrénées, &c. dans les lieux hu- mides. ( W.f.) 10. OrpriN hifpide. Sedum hifpidum. (N.) Sedum caule fubnudo , foliis radicalibus congeffts, hifpidis. Cette efpèce a une racine prefque ligneufe , traçante ; elle pouffe de diftance en d'flince de petits paquets de feuilles entaffées, difpofées en rofettes ; elles font petites , ovales , fefiles , prefque planes, vifqueufes, chargées d'un grand nombre de poils courts. Il s'en élève une tige grêle , cylindrique, rameufe vers fon extrémité, de quatre à cinq pouces de haut, nue dans fa purtie fupérieure : elle n'a da feuilles qu'à la partie de fa bâfe qui forine le coude. Elles ref femblent aux radicales. Les fleurs font difpoices le long des deux ou trois rameaux qui terminent la tige. Elles font PER eUes FANS unila- 634 OR P térales, velues , aïnfi que les calices , les pédon- cules & le haut des tiges. Cette plante a été obfrrvée dans les provinces méridionales, aux environs de Narbonne, par le C. Pourret, qui en a commusiqué un exemplaire au C. Lamarck. (7.f.) 21. ORpIN hériflé. Sedum hirfutum. Al. Se- dum tererifolium , hirfutum ; caule ramofo ereilo , petalis ariffatis flamina fuperantibus. Allion. pedem n17$4 CaiOSA TS. Sa racine eft fibreufe & produit de petites rofettes de feuilles ovales | obtufes , un peu planes , velues fur leurs bords, particulièrement au fommer, où elles font un peu rougeitre. Les viges font rougeâtres, cylindriques , d’un pouce & demi au plus de haut, munies de feuilles altern:s ; elles font d’abord dichotames , & fe fous-divifent en deux ou trois autres rameaux qui portent des pédoncules fimples , uniflores & velus , ainfi que les tiges. Les calices font hif- pides, terminés par une petite pointe rougeûtre. Les pétales font blancs , marqués d’une ligne pourpre ; il font ovales, aflez grands , ariftés , un peu velus. Cette plante croit en Italie, dans les Alpes. Le C. Lamarck l'a obfervée en Au- vergne , dans les lieux montagneux. ( W.f) 22. OnrIN quadrifide."Sedum quadrifidum. Pall. Sedum folris acutis, caulibus erectis, fimpliciffimis ; floribus ocandris , tetragynis , quadrifidis,. Gmel. {yft.nat. 2. p.732. n. 23. Pall. iter. 3. p. 730. td PIS A; menu:s, couvertes de feuilles dans toute leur longueur, hautes d’un pouce & deini à deux pouces. Les feuilles font épailles, cylindriques, aiguës , a'ternes. Les fiëurs font jaunes, dif- vofées en cyme corymoitorme, plus petites que daus le fédum acre. Le ca'ice eft à quatre divi- fons linéaires , aiguës. Il v à quatre pétales lan- céolés, huit éranines, quatre ovaires. Certe plante croit fur 15 foinmet des montagnes de P£ ural & de la Daourie , où elle a été obfervée par Pallas. 23. ORPIN linéaire. Scdum lineare. Thunb. Sedurn folirs rereti linearibus oppolitis ; cyma trifida. Thunb. fl. jap. 187. Cette plante a une tige glabre , fimple , ra- tement rameufe. Les feuilles font oppofées, amplexicaules , linéaires , arrondies , glabres , longs. C=tte plante eft rare; elle croit fur les rochers dans le comté de Nice. £ÿ. } OR'E aiguës , écartées de la tige. Les fleurs font jaunes , difpofées en une cyme terminale, à trois divilions , avec une fleur feffile, intermé- diaire. Cette plante croit au Japon , où M. Thun- berg l’a obfervée en fleurs au mois de juin. 24. ORpin de Nice. Sedum nicaenfe. Ali. Seaurn foliis fubulatis, fparfis , baff foluris, al. ternis ; cyma bifida , floribus longè pedunculatis. AI À ped. n.1752, t 90. f. 1. Sa tige eft fimple , droite , rougeñtre , & s'élève jufqu’à la hauteur d'environ cinq à fix pouces. Les feuilles font alternes , éparfes, fu- bulées , libres à leur bâfe. Les fleurs naiffent à l'extrémité des tiges. Elles font grandes, blan- châtres , difpofées en une cyme bifide. Les éta- mines font élargies à leur bäfe. Les pédoncules, furtout ceux des fleurs inférieures , font très- 25. ORpiN panaché. Sedum atratum. Lin. Se- dum caule ereëo ; floribus corymboffs faffigiatis. Lin. [ylt. pi. 2. p. 386. Sedum caule foliofo, ereëo , umbellato, humil- limo ; foliis teretibus. Hall. helv. n. 963. Jacq. auftr. 2.t. 8. Sedum faxatile, atrorubentibus flo- ribus. Bauh. pin. 238. proûr. 132. Scheuz. iter. 1. p. 48. t. 6. Î. 34. Segui. veron. 3. p. 207. Sedum faxatile variegato flore. Bauh. prodr. 132. Cette plante eft très- petite ; elle s’élève à peine à un pouce de haut. Sa tige eft ferme, droite, très-rameufe. Les deux priiniers rameaux partent du bas de la tige, & font o1dinairement oppofés. Les feuilles font alternes, épailles , ei libres à leur bafe. Les fleurs font terminales , difpofées en coryrbe , fupportées par des pédoncules alternes, uniflores. Le calice it d’un pourpre foncé. La corolle eft compolée de cinq pétales blines , ovales , petits, un peu plus longs que les caices. Il y a dix étamines. Les ovaires font de couleur purpurine, Cette plante croit dans les Alpes, en Suifle & en: Italie: TECULUTR) 16. ORnN élivé. Sedum aliffimum. (N.) Se« dum caule ramofo , foliis ovato-mucronatis, pani- cul fparfa. Cette efpèce eft E une des plus grandes de ce . Elle s'élève à un pied & demi & même deux pieds de haut. Ses tiges font droites , r2- ineufes , cylindriques , revêtues dans toute leur longueur de feuilles éparfes, fefiles , ovales, mucronées , épaifles, libres à leur bafe , où clles font terminées par une membrane arrondie en forme d’une petite écaille. Elles font un peu ! concaves à leur furfaice fupéiieure, convexes en | detfus & appliquées contre les tiges. genre ORT Lesfleurs font terminales, difpofées en une cym2 paniculée. Le calice et à fix folioles ovales, aiguës. La coroile eft jaunatre , com- pofée de fix pétales étroits, linéaires, un peu concaves. Il y a douze étamines dont les fiamens font fubuiés, élargis à leur bâfe , terminés par des anthères jaunes. Il y a fix ovaires, fans écai les à leur bâfe. Cette plante eit cultivée au jardin du Muféum d'htftoire naturelle. On la croit originaire des Alpes. ( W. v. ) * Sedum ( divaricatum ) féliis cunciformi rhom- beis , emarpinatis, petiolucis ; caulious ramofis 3 paniculis cerminalibus , divaricatis. Aiton. hort. Kew. 2. p. 108. * Sedum (fto'onif:rum ) fodiis fubcuneiformibus fubdentatis , fafciculatis 3 caulibus repentibus , arti- cularis , ruais; cyma feffkli, terminali , fociv/a. SG GMel ITÉL 31) 20e sp l2. %X Sedum( nudum) folis cylindricis , oblongis , Jfparfis ; caulisus frusicofis ; ramoÿfimis : ramis tortuofis , cymis terminulibus. Ait. hort. Kew. 2. P. 112. * Sedum (æftivum) fodis ovato-tercriufeulis , alternis , obtufis; caule bifido ; floribus féffiibus. Lob. icon. 378. * Sedum (anglicum) foliis fubovatis, adnato- feffilibus , gibbis, alternis ÿ cyma ramofa, bifida. Hudf. 4. angl. 196. * Sedum ( virens) fois fubudatis ; frarfis, bafi Jolutis ; floribus cymofis ÿ petalis culyce lanceolaro JEfqui-longioribus. Ait. hort. Kew. 2.p. 110. *X Sedum ( procumbens ) caule ramofo procum- bente ; foliis alternis | remotis ; floribus fub[effilibus. Schranck. Baier fl. 1.p.726. (POIRET.) ORTÉGIE. Orregia. Genre de p'antes , à fleurs incomplettes , de la famille des fablinss , qui a des rapports avec les polycarpes & les iéflinges, qui comprend des herbes indigènes à l'Europe, qui ont des feuilles oppofées , ftipulacées , des fleurs axillaires ou terminales , & donc le carac- tére eflentiel eft d’avoir : Un calice à cing folioles ; point de corolle : une capfule uniloculaire , pol; fperme. CARACTÈRE GENERIQUE. Chaque fleur offre , 1°. un calice à cinq fo- Jioles ovales , membraneufes fur leurs bords & perfifiantes ; point de coroile. 2°, Trois éramines dont les filamens font courts, les anthères linéaires & comprimées. 3°. Un ovaire fupérieur , ovale , à trois côtes Î 2 908 0 DONC AP TPE 5 cr EE I acer 09 CONS ME IL EN ADP D HEIN TÉL ee 3 ET ne DE Em : verdâtres, prefque folitaires , à pe à Li OR T 635 vers fon fammet. Le flile eft filiforme , terminé par un fligmate, . Le fruit eft une capfule ovale, à trois côtes, à une loge, s'ouvrant en trois valves à fan fom- met. Elle contient des femences nombreufes , trés petites , aiguës à leurs deux extrémités. O'frrvations. L'ibfence de la corolle diftingue ce genie des polycarpes & des kflinges. EsPÈCESs. 1. ORTÉGIE d'Efpagne. Ortegia hifranica. Lin. Crrcgia floribus Jubverticillatis , caule fimplici. Lin, fyft. pl. 1.p. 95. Loefl. ir. 112. Rubia linifolia afpera. Bauh. pin. 333. Pai. hift. 1033. Juncaria falmantica. Cluf. hift, 2. p. 174. Cavan, icon. 47. Lin. mant. 320. Cette plarte à une tige droite , de huit à dix pouces , articulée , quadrangulaire , ftriée , un peu fcabre ; elle fe divife en rameaux oppo- fes. Les feuill:s font oppotées, linéaires, droi- tes, aiguës, fefliles, un peu rudes, munies à leur bafe de deux ftipules très petites. Les fliurs font difpofses en corymbes dichotomes, pref- que verticiilées, fupportées par des pédoncules courts, multiflores. On voir quelqies fleurs fo- litaires & fefliles, fur-rout dans la dichotomie des rameaux. Elles font munies de braétées très- petites, aiguës, oppof:es. Le calice eft blan- chatre ,°compofe de cinq folioles droites, ob- longues , aiguës , membraneufes & colorées fur leurs bords. Il y a trois filamens de moitié plus courts que le calice. Le fligmate eft en tête, légèrement échancré à fon fommet. Le fruit eit une capfule ovale , recouverte par le calice per- fiftant, & qui s'ouvre en trois valves à fon fommet. Cette plante croit naturellement en Efpagne ( W.f.) 2. ORTEGIE dichotome. Orregia dichotoma, Lin. Ortegia floribus folitariis axillaribus ; caule dichotomo. Lin. fyit. pl. 1. p. 95. Oregia dichotoma , axillis foliorum fubhifpidis. Allo. alip. 176.t. 4. f. 1. Cette efpèce a le port d’un galium. Sa tige eft droite, roide , un peu fcabre , canaliculée de deux côtés, un peu renflée à fes nœuds. Les feuilles font oppofeées , étroites , linéaires , lé- gèrement velues , fur-rout à leur infertion. Les ftipules font très-petites , oppofées aux feuilles, un peu épaifles & co oriées à leur baf- ; ce que je foupçonne provenr de denx petites glandes orbiculaires & d'un bezu rouge. Lis rameaux font oppofés & préfentent à leur extrémité une panicule terminale , dichotome. Les fleurs fon ine pédotr n æ 636 ORT culées. Le flile eft filiforme, terminé par trois fligmates diftinéts , oblongs , pubefcens. La patrie de cette plante eft peu connue. On la cultive au jardin des plantes. ( W. f.) ÇPorRET.} ORTIE. Urtica. Genre de plantes à fleurs in- complettes , de la famille des figuiers, qui a de grands rapports avec les procris & les parié- taires, & qui comprend des herbes tant indi- gènes qu'exotiques , dont les feuilles font op- pofées ou alternes , flipulacées , ordinairement à trois fortes nervures longitudinales. Les fleurs forment des grappes axillaires & quelquefois capitécs. Le caraètère eflentiel de ce genre eft d’avoir : Des fleurs monoïques. ( Dans les fl:urs mâles) , un calice à quatre folioles 3 point de corolle. Un corps glanduleux à la place du pitt. (Dans les fleurs femelles) , ur calice à deux valves ; un fligmate velu 3 un: Jemence. CARACTÈRE GENERIQUE. Les fleurs font difpofées en châton le long d'un réceptacle commun. Chacune d'elles offre : 1°- ( Pour Les fleurs mâles ) , un calice à quatre folioles concaves, obtufes. Point de coro/le. 2°. Quatre é amines dont chaque filament eft placé fous une des folioles du calice & courbé avant la floraifon : les anthères font à deux loges. 3%. (Pour Les fleurs femelles), un calice à deux valves; point de corolle. 4°. Un feul ovaire ; point de flile ; un ftigmate velu. Le fruit confifle en une feule femence ren- fermée tres: fouvent dans le calice membraneux: dans quelques efpèces , ce fruit eft une baie. Obférvations. Les orties ne fe diftinguent des pariétaires que par les fleurs hermaphrodires qui, dans ces derrières , fe rencontrent avec les mo- noiques, tand:s que les orties font conflamment monoiques , & méme quelques efpèces font diciques. Ce caraétère étant très-diffcile à faifir dans les plantes fèches , je préviens le l:éteur que je n'ai pas toujours pu l'obferver pour la détermination de plufieurs efpèces exotiques , qui , vues vivantes , feront peut-être reconnues pour des pariétaires. Ceux qui, peu familiarifés avec les rappro- chemens dans les ordres naturels , feront étonnés de voir les orties dins la même famille que les fguiers , peuvent lire ce qui a été dit à ce fujet ORT aux articles Figuier , Jacquier & Märier de ce diétionnaire. ÉSDÈCES. * Feuilles oppofées. 1. ORTIE pilulifère. Urrica pilulifera. Lin. Urtisa foliis oppofiis , ovatis , ferratis; amentis fruë&iferis globofis. Lin. fyft. pl. 4. p. 128. Urtica urens pilulas ferens. Bauh. pin. 232. Hort. cliff. 440. Hort. upf. 182. Roy. lugdb. 20». Sauv. monfp. 307. Mill. diét. n. 3. Urtica I. Difroridis , femine lini, Dodon. mem. 4. p. 323. Urtica romanra. Lob. icon. $22. Tourn. init. R. h. 535. Lam. fl. fr. 163. n. 2. Cette plante s'élève à deux ou trois pieds de haut, fur une tige foible , prefque cylindrique & rameufe. Les feuilles font oppofées, portées fur de longs périoles , ovales , pointues, pro- fondément dentées. Les flzurs font axillaires, portées fur des pédoncules de fix à fepr lignes de long , oppolés , prefque filiformes , terminés par un petit paquet de fleurs réunies en tête. Toute cette plante eft héiflée d2 poils blan- chatres, roides & piquans , qui excitent , lorf- qu'on les touche, des démangeaifons très-cui- fantes. Elle croît naturellement dans les pro- vinces méridionales de l'Europe. On la cultive au jardin des plantes. &+. (W. v.) 2. ORTIE des Indes. Urtica balearica. Lin. Urtica foliis oppofitis , ferratis 3 amentis fruthiferis ; globofis. Lin. fyit. pl. 4. p. 129. Urtica pilulifera , foliis cordatis , circumferratis. Hall. helv. ed. prodr. 27. Murray. prodr. 185. Blackw. t. 185. f. 1. Cette plante a beaucoup de rapports avec la précédente ; mais elle s’en diftingue par fes feuilles en cœur , ridées , par fes tiges & fes pétioles de couleur purpurine : dans la précé- dente , les feuilles font ovales, liffes à leurs deux furfaces , fans aucunes rides , & terminées par une efpèce de dent longue & étroit; ce qui paroît fufifant pour la diftinétion de ces deux plantes que Linnæus foupçonne être deux va- rictés , quoiqu'il les ait diflinguées en efpè- ces. Cette ortie croit naturellement dans les Indes. +. 3. ORT1E de Dodart. Urtica dodartii. Lin. Uriica foliuis oppofitis , ovatis , fubintegerrimis ; amentis fruchiferis , globoffs. Lin. fyft. pl. 1395: Urtica altera pilulifera , parietarie foltis. Doaon. mem. 4. p. 323. Urcica pilulifera , parietaria facie , femine ini. Morif. hift. 3. p. 106. Cette efpèce a les plus grands rapports avec les deux plantes précédentes, Ses fruits fonc ORT également globuleux. Elle n'en diffère que par fes feuilles à peine dentées , caraétère néan- moins affez frappant quand on le rapproche des dentelures protondes de la première efpèce ; cette plante d’aileurs fert de paflage des deux efpèces précédentes à la fuivante. On la cultive au jardin des plantes, j'ignore fon lieu natal. x. (7 v.) 4. ORTIE à feuilles entières. Urrica integri- folia. (N.) Urtica folis lanceolatis , inregerrimis 3 amentis fruééiferis globofis. Nous avons vu dans les efpèces précédentes les feuilles diminuer infenfiblement leurs dente- lures. Ces dentelures difparoiffent tour-à-fait dans la plante que je viens de citer. Sa tige eft foible ; les feuilles font oppofées, ovaes-lan- eéolées , très-entières , portées fur des pétioles prefque aufli longs que le refte de la feuille. Les pédoncules font de la même longueur que les pétioles , axillaires , oppofes , ordinairement deux à deux dans chaque aïflele, terminés par des fliurs réunies en tête. O1 cultive cette efpèce au jariin des plantes : fa patrie ne nreft pas connue. {+ ( W. v.) * J'ai rega dé les quatre plantes précédentes comme autant d’efpèces différentes, les ayant toujours obfervées avec les mêmes caraétères diftinctifs , quoique tres-rapprochées d’ailleurs. $. ORTIE naine. Urrica pumila. Lin. U:tica foliis oppofitis , ovatis ; racemis bipartitis , bre- viffimis. Lin. fpec. pl. 1395. Urtica foliis lanceolato-ovatis petiolorum longi- zudine racemis dichotomis petiolo brevioribus, Gronov. Virg. II4. 145. Cette plante n'a point de piquans ; elle pouffe une racine fibreufe | d'où fortent des tiges cou- ché2s , fucculentes , longues de hrit à dix pouces , rameufes , aflez groffles. Les feuilles font oppofées , ovales , luifantes en-deffus , den- rées en dents de fcie , excepté à leur bâfe, pir- técs fur des pétioles à peu près de la longueur de la feuille. Les fleurs font prefque fethles , ax'llaires, ramaflées par paquets , en forme de petites grappes très-courtes. Linnæus dit que ces grappes font de la longueur des pétioles. Pour moi , je les ai obfervées beaucoup plus courtes. Cette plante croit au Canada. On la cultive au jardin des plantes. ( #. f.) 6. ORTIE à grandes feuilles. Urrica grandifo- ia. lin. Urica foliis oppofitis , ovatis; fhipulis cordat's , irdivifis, racemis paniculatis, longitudine foliorum. Lin. fpec. pl. 1396. Urtica ereita , foliis ovatis | acuminatis , triner- vis , nitidis , racemis compreffis. Brown, Jam, 337. ORT 637 Urtica iners , racemofa, fylvatica , folio nervofo, Sloan. jam. 38. hift. 1.p. 124. t. 83. fig. 2. Cette plante n’eft point armée de poils pi- quans comme les précédentes ; elle s’é ève affez haut fur une tige très-droite , cylisdrique , ra- meule. Les feuilles font oppofées , ovales , ob- tufes , très grandes , dentées en dents de fcie , luifantes, marquées de trois fortes nervures longitudinales , fupportées par des pétioles de moitié plus courts que les feuilles. Les ffipules fonr entières , oppofees & en forme de cœur. Les fleurs forment une grappe en panicule ter- minale , axilläire, prefque de la longueur des feuilles , un peu comprimée , & portée fur un long pétiole commun & nud, qui fe ramifis à fon fommet. Cette plante croit du les bois & Les lieux un peu humides, à la Jimeique. 7. ORTIE piquante. Urtica urens. Lin. Urtica foliis ovatis ÿ amentis cylindraceis | androgynis. Lin. ft. lapp 375. Uriica foliis oprofitis. Gmel. fib. 3. p. 30.n. 18. Flor. dan. t. 739. horc. cliff. 449. fpec. pl. 1396. Roy. lugdb. 219. Dalib. parif. $83. Urcica fexubus Jde disjunéhis ; foliis ovaro-lanceolatis férratis, fpicis oblongis. Hall helv. n. 161$. Urtica foliis ovalibus oppofitis ; fubduplicuto-ferratis , petiolatis , ricemis androgynis. Neck. gallob. p. 383. Urrica tertia. Math. 127. Urtica minor acrior. Lob. icon. ç22. Ürtica urens minor. Dodon. pempt, 152. Urtica minor. Lam. fl. fr. 163. n. 4. V. 6. Urtica minor bonarienfis urentifima, Comm, | Cette efpèce fe diflingue par fes grappes de fleurs prefque fefiles , épaifles , très- peu pé- donculées , & par fes feuilles ovales. Elle ne s'élève guères que d’un pied ou d’un p'ed & demi fur une tige épaiffe , tendre, ra- meufe. Ses feuilles font oppolées , ovales, quel- quefois prefque arrondies, profondément den- tées. Les pétioles font prefque auf longs que les feuilles. Les ftipules font très-coutes , pe- tites, aiguës. Les fleurs font axillaires , opro- fées , réunies en grappes courtes , prefque fef- files : elles font monoiques. Toutes les parti:s de cette plante font heriffées de poils blanchi tres , très-piquans, Cette efpèce eft commune par-tout , dans les lieux cultivés, le long des murs & dans les décombres. x. ( F. w.) La variété 6. eft remarquable par la periteffe de routes fes parties. Elle à été obfervée par Commerfon à Buenos- Ayres. ( #. f In herb: Juff. ) 8. ORTIE dioique. Urrica dioïca. Lin. Urtica foliis oprofitis cordutis , raceris geminis. Lin. fpec, Pi 1396. OT 6;8 Urtica dioica , foliis oblongo -cordatis. Hort. clif. 440. Flor. fuec. 774. 863. Hall. helv. 177. Dalib. pari. 286. Urtica foliis cordatis , amenris vylindraceis , fexu diffinéta. Flor. lapp. 374. Urtica urens maxima. Bauh. pin. 232. Tourn. $35. Lam. fl. fr, 165. n. 3. Ürtica urens altera. Dodon, pepe 151. 6. Uriica Ægypti maxima. Hañelq. it. 587. On diftingue cette efpèce par fes fliurs dioi- ques, fes grappes longues & raneufes , fes fcuilles en cœur. Elle s'élève divan:age que la précédente. Ses tiges font hautes de deux ou trois pi-ds, qua- drangulaires , à quatre fillons , divilées en ra- meaux oppof:s, garnis de feuilles également oppofées , d’un vert fombre , en cœur, aigues, dentées fur les bords. Les dents font plus larges, oins profondes que dans l'efoèce précédente ; les pétioles font d'environ deux tiers plus courts que les feuilles; les ftipules font très-perites , à peine fenfibles. Les fexes font féparés fur des pieds différens ; les fleurs forment des vrappes longues , pendantes, rameufes , très- fouvent deux-i-deux, ou geminées dans chaque aïffelle. Cette plante eit route couverte de poils cui- fans. File croit pir-rout, dans les jardins, fur le bord des ch:mins , dans les champs. 2£. (7) etre plante & Ja précédente , qui fonr gé- néralement méprifées, ont cependant des ufages économiques tres-remarquables. Apprêtées com- me les épinards , elles offrent un alhnent agréable & fain. Eiles fournient aux vaches une excel- lente rourriture. On a obtenu de leurs tiges des fils avec lefqueis on a fait d'affez belle toile : elles font en médecine , aftringentes & déter- fives. 9. ORTIE membraneufe. Urtica membranacea. Poiret. Urzica foliis longè petiolatis ; racemis maf calis filformibus , membranaceis , fubtès nudis; fæœ- rmineis fejilisus. Poir. voy. in barb. mff. Cette efpèce, que j'ai oublié de mentionner dans mou voyage en Barbarie, quotqu'elle ait des rapports avec les deux précédentes, en eft bien difuncte par fes grappes de fleurs mâles, Jongues , fimples & filiformes , par la longueur de fes petioles & fes feuilles ovales. Elle séiève à trois et quatre pieds de haut fur une tice grêle, un peu blanchatre & rameufe ; elle ett mue à des diltinces atiez eloignses de feuiites oppofzes , cvales , dentées , un peu glauques , tuincis, plus courtes que les pé ioles quifont uès-longs & f'ronnes ; les fleurs font monoiques. Les males font ffruées vers l’ex- trémiss des branchec. Elles forment des grappes axillaires ; geminées dans chaque aïffclle, ion- ORT gues d'environ deux pouces, filiformes, très- fimples. L’axe ou le réceptacle eit large , mem- oraneux ; les fleurs font toutes fefiles, placées 4 la furface fupérieure , tandis que l’inférieure cft nue, Les fleurs femelles font inférieures, formant , dans l’aiflelle des feuilles , des perit:s gra» es très-courtes, ramaflees, longues de deux ou crois lignes. Les iipules font prefque mem- b'aneufes , linéaires , aiguës , plus grandes & beaucoup plus apparentes que dans les efpèces precédentes. Tourte la plante ef couverte de pois rares & piquars. Je l'ai trouvée en Br- baie , fur les bords d'une fource d'eau miné- rals , dans le pays habite par lés Merdafs. CF v.7) 10. ORTIE à feuilles de figuier. Urtica fcifolia. ÇN.) Urrica foliis alternis, cordatis-lobatis , dentatis ; florious paricularis. Cette plante, dont Je n'ai vu que quelques rameaux fecs , m'a paru avoir une tige ligreufe; Je la foupçonne un arbriffeau aflez fort. Ses feuilles fon: oppofées , en cœur, divifées en cinq ou fept lobes profonds, aïgus , d2ntés fur Es boris, affez femblables à celles de quelques efpèces de müûriers; la furface inférieure eit un eu blanchaâtre , veloutée , très-douce au tou- cher; la fupérieüre et d’un vert foncé. Les pé- tioles font plus longs que les feuilles. Les fti- pules font larges \memhraneufes, un peu aiguës , de couleur brune, blanchatres fur les bords. Les fleurs font axillaires , difpofées en grappes, qui, par les divifions rameufes des pedoncules , préfentent une panicule étalée. Les poils font rares , & difparoiffent à mefure que la plante vieillit. Cette efpèce a été obfervée & recueillie par Commerfon aux îles de Bourbon. Elle varie à feuilles plus ou moins découpées. B. ( F. f. In herb. Lam. ) J'en ai vu, dans l’herbier du C. Juffieu , une variété à fouilles plus finement découpées , éga- lement originaire de l'ile de Bourbon. 11. ORTIE à feuilles de Chanvre. Urtica can- nabina. Lin. Urtica foliis oppofitis ; cripartitis , incifis. Lin. fpec. pl. 1356. Urtica foliis profundè laciniatis , femine ini. Am. Ruth. 249. t. 25. Tozzet. append. 185. hort. upf. 282. Ginel. fibir. 3. p.3i- n. 20. Knip. cent. 1.1. 93. Certe efpèce eft remarquable par fes feuilles lacinices , divifées en troi, Jufqu’1 jieur bâfe, aliez femblables à celles du chanvre , où plutôt a celles du vitex agrus cajlus. Ses tigcs s’éleventr de trois à quatre pieds, & même davantage ; elles font quadiangulaires, res-rameufes. Les feuilles font oppolées, d'un ORT vert gai, portées fur des périoles d'environ un pouce de long ; elles font ordinairement divifé:s jufqu’à leur bafe en trois d“coupures étroites , longues , laciniées, où profondément denrées. La découpure du milieu eft beaucoup plus longue que les deux latérales. Les fleurs forment des grappes faples , plus couites que les feuilles, deux-à-diux dans chaque aiffeile. Elles font mo- noiques. Les fl:urs males font placées pus bas que les fl:urs femelles : celles-ci occupent la partie fupérieure des branches. Cette plante croit naturellement en Sibérie. Elle eft cultivée au jardin des p'antes. Toutes fe; parties font munies de poils rares & piquans. 2£. ( #.v.) 12. ORTIE cylinlrique. Urtisa cÿy indrica. Lin. Urtica* foliis oppofitis ; oblongis ; amentis cylin- dricis | fodisariis, endivifis , feffilibus. Lin, fpec. pl. 1396. Urtica folirs oblongis, ferratis , nervofis e- © >] 2 tiolatis. Gronov. virg. 187. 145. Mill, diér. n. 6. Urtica racemofz, humilior , iners. Sloan. jain. 38. BIRT D 1240002050, ‘ Des fleurs difpofées en chitons cylindriques , épais , courts , fimples , folitaires dans chaque aiflelle , diftinguent cette efpèce des autres de ce genre. Elle pouffe des tiges droites, herbacées , fim- ples, tétragones , un peu velues, d'environ un pied & demi dé haur. Ses feuilles font oppofées, peu diflantes, ovales-oblongues , prifque en cœur , aiguës, épaifles, ridées , rudes au tou- cher , blinchätres en-deflous, d’un vert fombre en-deflus , dentées à leur circontérence, portées fur des pétioles plus couris que dans les autres efpèces, un peu velues. Ses fleurs forment des épis cylindriques , fimples , un feu! dans chaque aiffelle , terminés la plupart par une petite touffe de feuilles. Il y a très-peu de vide entre les fleurs réunies {ur un même chaton. Les ftioules font petites, caduques & fubulées. Cette plante croit naturellement dans les lieux humides de l’Aimé- rique , au Canada , à Ja Jamaique, dans la Vir- ginie. 2%. ( W. £. In herb. Lam. ) 13. ORTIE à feuillzs de pariétaire. Urtica pa- rietaria. Lin. Uriica foliis oppofitis , lanceolatis , integerrimis : hinc angufliorious. Lin. fpec. pl 1397. : Roy. lugäb. 210. Parietaria foliis ex adverfo naftenribus , wrtica racemifere flore. Sloan. jam, fO. hift. I. p. 144. t, 903, F. I. V. G. Idem foliis cortaceis | pet'olis latiorisvs ? Les tiges ‘font droites , chargées de petits points blancs, oblongs , doù vicnt qu'au taët l'écorce paroit comme chagrinée. Ses feuilles font oppolées , entières , ovales , aiguës , à trois ‘fes feuilles font également entières, oppofée Q KT 639 fortes nervures Jongitudinales , minces, liffes en-defius, chargé:s en-deffous d’un très-grand noinbre de petits poils courts, très - blancs, couchés. Les pétioles font grêles , prefius auli Jongs que la feuil'e , manis , comme elle, de poils blancs. Ses fleurs ferment dans chaque aiffeile une petite grapp2 r:meufe ; paniculée. Cette plante à été co nmuniquée par le C. Dupuis au C. Lamarck. Eile eft originaire de lAméri- que. (217) La variété €. ne m'eft connue que par un fimple rameau fec , où il n'y a que des feuill.s : c'eit le même port que dans l'efpe a rAränentes Ê précédente ; couvertes des mêmes poils, mêmes nervures ; mais elles font plus épaifles, camine coriaces portées fur des pétioles beaucoup plus couts, comprinés & élargis. Cette plante a été obier- à l'île de France par Sonnerat. ( W. f: in vée à lil herb. Lam. ) 14. ORTEE trilobée. Urtica trilobate. (N. ) Urcica foliis vblougis ; petiolatis fubtrilobis , ternis, guaternifve. Je ne connoïs point la fruétification de cette efpèce ; je ne peux donc pas aflurer qu’elle foit plutot une ortie qu'une pariétaire ; le port de fes feuilles m'a déterminé pour le premier genre, Ses tiges font droites, quadrangulaires, blan- châtres , noueufes, chargées , comme dans la précédente, de glandes oblongues , blanches, très - petites, un peu rudes au toucher: elles font munies de feuilies oppoffes, rapprochés, trés-fouvent trois à chaque articulation , x #.ême. quatre au haut des ges ; elles font petites lonsues -de quatre à cinq ligncs fur deux ou trois de largeur, ovales, très-entières, obtufess fouvent elles fe divifent vers leur silieu en trois L'bes:les deux latéraux font petits, & ont prurôt l’apparcuce de deux dents obrufes. Les 1t deux fuperfcies font couvertes de poils courts, . b'anchâtres , couchees d'une manière irrégulière, , mais aidez remarquailes. On peut dire qu’en gé- réra à la furface inférieure ils font couchés de a bafe font au fommet, % à la furface fupérieure, plus ferrés & couchés trinfverfilement 12 long des bords, placés confufzment dans le 1 milieu de la feuill par Commerfon herb. Lan.) site plante à été obferrée C file de France, CF, f ln e \ à 15. ORTIE lancéolée. Urtica lunceolata. (N. ) Urcica folus oppofitis , fubfeffilibus , lineari-lanceo- latis, racemis glomeraris. Cette plante eft remarquable & bien diflinéte par fes fouilles preique télñles, étroites, lineai- res , lancéolées. Ses tiges font foïbles , herbacées ,. rues , pref 640 ORT que evlindriques, articuiées , munies de feuilles oppofées , longues d'environ un pouce , larges de deux à trois lignes, entières , prefque on- dulies fur leurs bords, bianchatres en-deffous , marquées de trois fortes nervures faillantes & longitudinales, verditrés en-deflus , avec trois fillons profonds. Le petiole n’a pas une ‘izne de longueur. Les fleurs visnnent dans l’aiflelle des feutiles , où elles forment des grappes courtes , un peu ramaflées en tête, folitaires dans cha- ue aill_lle. Cette efpèce a été obfervée à Saint- Domitaie par J. Martin, qui en a communiqué un exemplaire au C. Lanarck. 16. ORTIE à longs épis. Urtica caudata. (N.) Urtica foliis ovaro-acutis , fpicis pralongis ; vnter- ruptis filiformibus. Catte efpèce eft très-belle & fe diftingue fa- cilement par fes épis fimples , très-longs & fili- formes, C'eft un arbre ou arbriffeau dont le bois eft blanc , revêtu d’une écorce brune ou rougeate, divilé en rameaux oppolés, glbres , cyitndri- ues , munis de feuilles oppofées, grandes , à Liu nervures , dont trois plus faillantes, lon- itudinales ; ces feuilles font dentées fur les Pad , aiguës à leur fommet, très-larges & ar- rondies à leur bafe , glabres à leurs deux fur- faces : les pétioles font deux fois plus courts que la feuille. Les fleurs forment des épis oppofes , liformes , axillaires , très-fimples , folitaires , longs de huit à dix pouces. Ces fleurs, réunies en petits paquets fefliles le long du M commun , préfentent une fuite de nœuds diftans Jes uns des autres , munis dans leur jeunefle d’une pctite bracté: fubulée & très-caduque. Cette lante vient des Indes, & a été communiquée au C. Lamarck par Sonnerat. h, (VW. jf.) 17. ORTIE corymbifère. Utica corymbofa. ue Urtica foliis ovatis , integris ; bai inaqua- ibus ; curymPis pedunculatis. Quoique je n’aie vu de cette plante qu'un très- médiocre raneau , y ai obfervé des caraétères fufiians pour que cete efpèce ne prifle être confondue avec d'autres. Ses tiges font chargées de glandes no rbreufes qui les rendent rrès-rudes au toucher. Les feuilles font oppofées , rudes, minces, ovales, aiguës, tres -entières à leurs bords , longues d'environ cinq po ‘ces, fur trois pouces de large, lun des côtés de leur bafe plus court & plus étroit que f'autre. Les pé- tioles font très-l:ngs , mais plus courts que les feuilles ; les flzurs font axülaires, portées fur un long pédoncule fimple, qui à fon fommet forme une efpèce de corymbe. Cette plante à été obfervée à la Guadeloupe par le C. Badier. {VU herb. Lam. ) ORT 18. OrRTte pendante, Urrica rupipeudia. (N.) Urtica foliis ovaiis | dentatis , fubquaternis j ra= cemis terminalibus, V. 6. Eadem foliis lanceolaris. Cette efpèce eft fufpendue aux rochers qu'elle tapifle d’une manière agréable. Sa tige eft fou- ple, pliante, haute de huit à dix pouces , di- vité:en rameaux longs , étalés, munis de feuilles petites , oppolées , ovales , dentées à leurs bords, un peu arrondies, glabres à leur furface fupé- ricure , légèrement velues à leur inférieure, fouvent au nombre de quatre aux articulations, veinées tranfverfalement, d’une manière remat- quable , avec trois nervures longitudinales. Les étioles font de grandeur inégale, tantôt auf (nds , d’autres fois de moitié plus courts que la feuille. Les fleurs forment de petites grappes terminales , prefque folitaires , portées fur un long pédoncule , ranifié à fon extrémité. La va- riété 6. a les feuilles plus étroites, lancéolées, terminées par une longue dent étroite , obtufe. Cette plante a été obfervée aux îles Bourbon, par Commerfon & Sonnerat, ( W. f. In herb. Lam, ) 19. ORTIE fafciculée. Urrica fafciculata. (N.) Urtica foliis ovatis dentatis , longè petiolatis, floribus ad dirifuros panicularum fafciculatis. Cette efpèce eft très-diftinéte de la précédente. Ses feuilles font glabres, beaucoup plus gran- des , ovales , aioués , dentées à leurs bords, la plupart remarquables par la longueur des pétioles qui font grêlées & glabres. Les grappes font chargées de fleurs nombreufes, très-ferrées ; elles font entaflées dans l’aifflle des feuilles par faifceaux , & ne font guères plus longues que les pétioles. Toute la planre et glabre. Élle eft originaire de la Caroline. Je ne lai obfervée que fur un mauvais rameau {ec dans l'herbier du citoyen Laämarck. ( . f) 20. ORTIE cutéiforme. Urtica cuneiformis, (N.) Urtica foliis cuneiformibus , dentatis pilofis , foribus fubfefitibus. C'eft une jolie petite efpèce qui ne s'élève qu'à quatre ou cinq pouces. Ses racines font prefque traçantes. Il en fort une tige prefque ligneufe , cylindrique ; fimple, droite, revé- tue d’une écorce brune , parfemée d'un grand nombre de points oblongs blanchatres & briilans. Les feuilles font petires , d’un demi - pouce de long , oppofées , cunéiformes, dentées de- uis leur milieu jufqu’au fommet, ret.écies à ne bafe en MAÉ court, veinées , blan- châtres & lifles en-deffous, d'un vere foncé & parfemées de poils blancs & couchés en-deflus , à trois nervures longitudinales, Les fleurs naiflent en petite paquets prefque fefliles , HAUTE - ans ORT dans l’aiffelle des feuilles. Cette plante eft ori- gmaire de lIfle-de-France. ( W. f. in herb. Lam:) 21. ORTIE à feuilles de molène. Urrica ver- bafcifolia. (N.) Urtica folirs lanceolatis ; dentatis ; paniculis brevibus, fubverticillaris, V. @. eadem foliis fiffilibus. Quoique très-différente par la grandeur avec la plante précédente , cette efpëce à cepin dant de grands rapports avec elle. Elle s’en dingue par les feuilles iancéolées , retrécies à leur fommet, par Les fizurs plus étalées, plus rameufes. A en juger par la force &8z la grandeur des rameaux fécs que j'ai vus, cette plante doit être au moins un fort arbrifeau. Ses tiges font lisneules, muniss de feuilles oppofées, longuss au moits de fix à fept pouces, fur deux de large , foiblement dentées vers leur fommet, terminées en pointe , retrécies en pétiole vers leur bäfe ; glabres, blanchatres en-detlous , avec les trois nervures longitudinales légèrement hif pides s quelqnes poils rarcs & blancs fur R firface fupérieure. Les dernières feuilles de- viennent prelque fefliles. Les fleurs fonc axillaires. Elles forment de retits bouquets courts , forte- ment rameux, & qui s'épanouiflent de manière à ce qu'elles parotfenc verticiilées autour des tiges. Elles font plutôt fituées vers la bâfe des rameaux qu'à leur extrémité. Il m’a paru par la variété € que fouvent cette plante avoit des feuilles plus grandes , plus arrondies au fommer & prefane feilcs à leur bife. Cetre plante a été obferiée par Commerfon à l'Ifle-de-France. ( 77 f. in herë. Lam.) 22. ORTIF luifante. Utica Jucens. (n.) Urtica foliis ovato-acuminatis , lavibus ; racemis geminis capillartbus paniculatis. Cette plante a des tiges droites, creufes, très- liffes, géniculées , divifées en rameaux oppo fés , munis de feuilles oppofées , pétiolées, ovales , dentées à leurs boïds , rétrécies à leu fommet en une pointe longue & obtufe, gla- bres & luifantes à leurs deux furfaces, d’un vert plus pale en-deñous, veinées tranfverfa- lement & à trois nervures longitudinales. Les fleurs naiffent en panicule. L:s pédoncules foit deux à deux dans chaque aifizlle , fins, capil- laires , ramifiés, portant l:s fl:urs runaflées en petits paquits. Cette p'ante croit naturellement à l’Ifle-de-France , d’où eile à été rapportée par Sonnerat. ( W. f. in herb. Lam.) : 23. ORTIE de Ceiïlan. Urtica alienata. Mur. Urcica foliis oppoftis , ovatis | integerrimis , linea- tis. Murr. fyfl. veget. 799. Botanique. Tome 17. ORT 6,r Parietaria (zeglanica ) foliis oppofitis | ovaro- oblongis. Spec. plant. ed. 2. p. 1492. Cite plante s'élève à la hauteur de fix à fept pouces fur une tige cylindrique, fcabre , roide , aflez droite: elle poufle des rameaux diffus, oppofés , munis de feuilles pétio'éss , pendantes , fcabres , particuliérement à leurs bords. Deux ftipules de chaque côré. Les fleurs font {files , axillaires. Les fleurs males ont le cilice partagé en quatre , quatre étamires Elin- châtres. Les fleuis fémellss mêlées avec es males fon: munies d'un file long, pubefcent, blanchatre. Le fruit eft ovale ; échancré, fil- lonné , à huit nœuds ; la femence eft ovale; crès-glabre , blanche à fa bâfe. Cette planre refte toujours verte. Elle paroît tenir l: milieu entre les orties & les pari“taires. Elle convient aux orties par fes fleurs mâles, aux pariétiires par fes fleurs fémelles & fes fruits. Elle croît à l'ifle de Ceilan. 24. OXTIE verticillée. Urrica verticillata. Wahl, Urtica foliis orpofitis , ovaiis, ferraus ; floribus numeroÿis , axillaribus ; fifjious. Vahl. fymb. 1, pe 76. acutis à lilus, Urtica iners ÿ foliis orpofris y OValis , ferrato-crenatis ; capitulis interfoliaceis , [eff Foisk. FL Arab. p. 160. Sa tige s’élèvs à un pied de haut ; elle eft droite , tendre , velue particulièrement vers l'extrémité , rameufe vers le bas; les rameaux font plus courts que la tige. Les feuilles font oppofées, périoléés, ovales, d’un pouce de long , entières à leur bafe , un peu veluës, plus pales en-defious , dentées en dents de fcie obrufes , la dernière très-alongée ; lés pétioles font filiformes , velus, de la longueur des feuilles. Les fleurs font nombreufes , axillaires , feliles , veluës , prefque verticillécs. Cette plante croit en Egypte. 2. ORTIE en épi. Urtica fpicata. Thunb. Ureica foliis oppofftis , ovatis , acutis , frrratis, glabris 3 fpicis capillaribas interruptis. Thunb. FI. Jap. Go. Urtica (Japonica) foliis oppolitis , ovatis, férratis : ferratura terminali elongata ; racemis axillaribus folitariis ; elongatis. Lin. F. fuppl. 418 ? Urtica elongata. Gmel. fyft. nat. 2. pag. 269. Cette efpèce a une tige cylindrique , glabre, purpurine , divifée en rameaux filiformes, hif- pides à leur bâfe. Les feuilles font oppofées, pétiolées, ovales, aiguës , denté:s en dents de fcie , glabres, un peu fcabres, à trois ner- vures : les pétioles font capillaires, plus courts que les feuilles. Les fleurs forment un épi Mmmm 64? OR'T axilliire, filiforme , folitaire, long d’un demi- pouce ; il y a un intervall: entre chaque nœud de fleurs. Cette plante, felon Linné fils, a beaucoup de rapports avec l'ortie des Inaes, ( Uitica baléarica) dont elle differe par la gra- deur & par la dipoñtion des fleurs. Eile croit au Japon. 26. ORTIE à grandes feuilles. Urcica macro- phylla. Thun. Urcica foliis oppofitis fabrotancis ; “'uplicato-ferratis ; florious paniculatis. Thunb. F1. Jap. Co. Sa tive eft tétragone , fillannée , purpurine , légérement pubefcente , ainfi que toute la plante, Les feuilles font oppofé:s , pétiolées, prefque rondes , un peu en cœur, aiguës, profondé- ment dentées, ou découpes; chaque décou- pure également dentée en dents de fce, fea- bres , velués, longues de fix à fept pouces , à trois nervures : ls pétioles font plus courts que les fevilles. Les fleurs font axilair:s , pa- niculées. Cette plante croit au Japon , où elle à été obfervée par ‘Thunberg. 27. ORTIE Rhomboide. Urrica Rhombea. Lin. F. Urrica foiiis oppofitis , iniegerrimis , Jubrhon:- beis, trinerviis. Lin. fuppl. 417. Gmel. fyft. nat. 2. pig. 27C. Cette plante a une tige herbacée, droite , d'un pied de haut. Les feuilles font oppofées , pétiolées , ovales, rhomboïdales, mès-entières, un peu obtufes,à trois nervures, d'un pouce de haut, fans épises ni poile. auffi longs que les feuilles. Les fleurs font dif : pofces en grappes axillaires. Cette efpèce cit originaire du Mexique. 28. ORTIE ciliée. Urtica ciliaris. Plum. Ur- rica foliis ovetis , ciliatis ; Gmel. fit. nat. 2. p. 26). Urtica foliis oppofitis, ovetis & ciliatis. Burm. Parietaria racemofa ad ores vilofa. Plum. caral. PJ. amer. p. 10. Burm. plant. amer. p. 111. 1con. 12044 2. Cette efpèce me paroit avoir de très - grands rapports avec celle que J'ai appeilée Ursica lucers , n°, 22: mais elle en eft diftinétz par fes feuil'es entières, fans dentelures, ciliées fu: leurs bords. Sa racine eft fib.cufe , capilaire. I] s'en élève des tiges droites, fimples , péniculées, point rameufes, munies de feuilles oppofées , ovales, pétiolées qui paroifent difrofées en croix, vei- nées , à trois nervures. Les fleurs font axillaires, en grappes divariquées. On trouve auf cette p'ante en Amérique, cù Plumier l’a obfervée. 29. ORTIE à feuilles de liérre. Urrica hede- rasea. (N.) Urtica foliis ovatc-fubrotundis ; cre- Les pétioles font : racem.s divaricatis, : ORT natis, bafi truncatis 3 racemis brevibus longe , pedunculutis. Cite e pèce eft bien ditinde de fes congé- nères var fes feuilles petites, prefque rondes , à larges crénelures , aflez femblables , pour la forme, à celles du lierre. Cette plante eft petite. Ses racines font fbreufes , capillires ; il s'en élève qu:iques tig-s foibles , longues de deux ou trois pouces, .revêtues de poils blanchatres , très-courts , à : peine fznfblés à l’œi nu, munies de feuilles ! oppofées, ovales, prefque rondes , crénelées , élargies & comme tronquées à leur bafe, char- gses te qulques poils rares , particuliérement fur les nervures & les pétioles. Les fleurs font axil- hires , portées fur des pédoncules fimples , deux fois plus longs que ls feuilles , & réunies au fomm:t en un petit bouquet court & un peu ramaffs. Le citoyen Richard a obf rvé cette plante à la grande terre de la Guad-loupe , & en à communiqué un exexplaire au citoyen Lamarck: C7 J°) | | } | | 1 | | 30. ORT'E. à feuilles feffiles. Urrica Jeffilifolia. (N.) Urcica foliis oppojitis feffilibis , lanceolatis, fubquaternis. j Ce n'ett que fur le port de cette plante que je ne fuis déterminé à la regarder comme une ortie , fes flzurs n: m'étant pas connues. Elle a été rapportée de l’Ifle-d:-France par Commer- fon. Ses tiges m'ont paru prefque lianeules ; f2s rameaux font droits, mnis par diflances , : de feuiiles lancsolées , prefque fefiles, oppo- , fées, trois & plus fouvent quatre à la mêne l'articulation, dentées à leurs bords, les dents Ümacronées , les deux furfaces couvertes de Upails courts , blanchätres, peu fenfibles. li y en la de femblables fur les tiges. La furface fupé- rieure eft d’un beau vert , l’inférieure eft uu peu rougeatre. ( W. f. in herb. Lam.) *X * Efpèces à feuilles alternes. 31. ORTIE eftuante. Urcica affuins. Lin. Urrica fo iis a ternis, cordatis ; racem's dichotumis, fracki- dus oroiculato-corymbofis. Lin. fpec. pl. 1357. Rameum majus. Rumph. amboin. $. p.i214. te. 79. f. 1 ? Pino S. urrica. Pif. braf. 235. Cette plante a une tige fimple , d'environ un pied de haut, hériffée d'aiguilons non-piquans. Les feuilles du ba: font oppofces; les autres font alternes, en cœur, dentées, à trois ner- vures longitu‘inales , pétiolées & velues. Les fleurs font difpofies en grappes latérales, hoi- zonta'es & dichotomes. Les fleuis males font folitaires & une à une daus chaque dichotomie. Les anthères font d’un blanc de neige. Les fleurs OR T fémelles (ont petites. Cerre plante croit à Surinam. 32. OXTIE capitée. Urrica capitata. Lin. Urtica Jolirs alternis cordatis , glomeratis fpicacis. Lin. fpec. plant. 1597. S1 tige eft droits , nue, anguleufe , les feuilles font alt:rnes, en cœur , acuminées, également dentées en (cie, nues, deux fois plus longues que leurs pétioles : les A’urs fonc en grappes glomérulées , rangées fur un épi fimple, feile, foliraire. Cette plante croit au Canada. 33. ORTIE divariquée. Urrica divaricata. Lin. Urtica foliis alrernis ; racemis cormpojitis , divari- catis. Lin. fpec. pl. 1367. Urrica racemofx major , virginiana mitior , [ minus urens. Fluck. älin. 303. t. 237. f. 2. Cette plante , dont je ne connois que la figure , me paroit avoir beaucou» de rapports avec l'orite effiante , n°. 31. Ses feuilles font alternes , ovales , pointues, élargies à leur bat, fnement denrées en fcie à leur circonférencz , fans poil piquant. Les fleurs font oppofées aux feuilles, difpofées fur un pédoncule fimple plus long que le pétiole des feuiiles, en ure grappe terminal: , divariqué:. Cette plante croit au Canada & en Virginie. 2£. 34. ORTIE du Canada. Urrici Canadenfs. Lin. Urtica foliis alternis , cordato-ovatis ; amemiis 1u- mofis, difiichis, e-eéhis. Lin. fpec. pl. 1397. Urtica Canadenfis racemufa mitior f! mirus, urense NIONL HtIte 2e) pe dite. II. © 26... à Hort. Cliff. 441. Foy. Lugdb. 2110, Gronov. virg. 145. Go an. month 486. Cette plante s'élève à deux ou trois pieds de haut fur une tige droite cyiindrique pr-fjue nue ; elle à des feuiil:s alcernes , d’envion trois pouces de long, fur deux &K demi de large , p:tiolées, ovales , piifque en cœur, rudes à leurs deux furfaces , vertes, ridées , à plufieurs nervures longitudinales, dentées +n dents de ‘ci, fans poils piquans ; la plupart font un peu arrondiss, mais [es dernières font plus étroites, plus alongé:s , retrécies à leur fommer & terminé:s par üne longue dent aiguë. Les flzurs font difpoféss en grappes axillaires & terminales : dans les individus que j'ai obfervés les fleurs males font placézs au haut des tiges, & les femelles plus bas. Les pétioles font fou- vent hifpides, droits & plus alongés dans les flurs males ; plus courts & ramifés prefque dès leur bafe dans les flurs femelles. Cetre lante croit au Canada & dans la Sibirie. On F. cultive au jardin des plantes, DB. (W.v.) | | | OR T 643 35. ORTIE interrompue. Uriica interrupta. Lir. Uruca folis alternis, cvaris, ferratis | petiole fübbrevioribus ; fricis foiitariis interrurtis. lorg Jimis donatis. Burm. Zeyl. 232. t.110.f. 22 Ses tiges font vertes , fillonnées , d'environ un pied & demi de haut, foibles , légèrement velues : elles font muries de feuilles altirnes, ovaies , point cordiformes , dentées, aiguës, prefque tronquées, peu arrondie: à leur ba, vertes en-d tiges, au nombre de fept à huïir, font grêlées, fcimi- cylindriques , verdâtres , hautes de ie pouces , fort fragiles & chargées de poils bruns, aflez courts. Elles fe terminent chacune par une feuille de mêne lonzucur , silée avec jmpaire & dont le pétiole porte de chaque côté , dix à douze pinnules prefque lancéolées , denrées, pointues, comme élargies dans la partie fupé- sieure de leur bâfe. Ces mên-s pinnales vont en diminuant de grandeur Jufqu'au fomimet de a feuille, & leur furface eft pariemée de poils courts & blanchâtres. Les haï AADeS grêies , pr lues, géminées, de a longueur des fruilles, s’inférent comme dans Pelpèce précédente i l'origine de [21 première paire des folioles. Elles foutiennent un épi rameux , pyramidal , long de deux pouces, vert d'abord, mais qui prend enfuite une couleur | Ë brune fauve. Crue belie ! croit natutellement à Saint-Domingue, dans les fsntes des rochers. OSMONDE à feuille d’adiante. Ofmunde hifolia. Lin. 0) nirda frapis caulinis geminis , rorde triangulari glabré ; fupra decompo/ira. Nob. Ofinunda filicula folio mojor. Pium. f!. 13 158. Ofmunda adianti Higri faci e. Pet. fil. de. t. 9. f. 1. Lunaria elatior , adianti albi folio ; duplici fpica. Sloan. jam. 13. hifts 1. p. 71. Morif. hift. 3. p. 9: Adiantum fax. fum floridum. 29. t. 45. Raï. fuppl. 1o1. Cette efpèce auroïit entièrement l’afpect de Vafricniun adiantum nigrum Lin. Si fa couleur n'étoit d'un vert beauçoup plas pale & fes folioles plus rudes & plus ridées. Sa racine eft rameufe , traçinte, comme vélue & garnie d’un petit nombre de filamers. Elle pouffe quelque- fois deux tiges , le plus ordinairement une feule qui, eft mêle , cylindrique , très life, noiratre haute d'environ neuf pouces. La feuil'e e@ Nonnz Plam. amer. 652 OSM terminale , de la longueur de la tige , ample, bipinnée , d'une forme tr'angulaire. Les pin- rules principales font alrernes , ailées & ont dans leurs deux tiers inférieurs des folioles éga- lement alternes, allongées , profondément pin- patifides à découpuies dentelées & un peu pointues. Dans le refte de la longueur des pinnules , les folioles qui deviennent de plus en plus courtes , font un peu incilées ou fimple- ment uvales , lépèremeit acuminées & bordées de dentelures. À un pouce au-deffous de la feuille naiflent deux hampes géminées , grêles, longues de huit à reuf pouces, garnies à leur l'mmet de plufieurs ptites grappes rameufes , la plupart alternss , de couleur roufsitre & chargées de la fruétification. On trouve cette plante à Saint-Domingue , où elle croit dans les lieux pierreux & fablonneux , parmi les rochers. 11. OsMONDÉ pubefcente. Ofmunda afpleni- folia. Ofmunda feapis caulin's geminis , fronde criangulari fubhirfuta , bipinnata , foliolis gla- bris. Nob. Certe efpèce , dont nous trouvons deux exem- plaires dans l’h:rbier du citoyen Lamarck, nous paroit avoir beaucoup de rapport avec la pré- cédente ; mais elle en eft f:fhfamment diftinguée les caractères fuivans. Quoique la plante foit ien plus petite dans toutes. fes parties , fa tige eft p‘oportionnellement beaucoup plus longue & d’une couleur fauve. Cette tige , le pétiole & fes ramifications font chargés de quelques poils courts qui rendent ces parties comme pubef centes. Les folioles fecondaires font plus chrufes & denticulées feulement vers leur fommet. Enfin on remorque fur les hampes des poils f:mblables à ceux de la tige. Dans tout le reste de fa conformation, cette efpèce reffemble entière- ment , à la grandeur près, à notre ofinonuc à feuille d’adiante. Elle fe trouve à Saint-Do- mingue , d'où elle a été envoyée par M. Martin, au citoyen Lamarck. (W. f) 12. OSMONDE tomenteufe. Ofmunda tomen- tofu. Ofmunda feapis caulinis geminis 3 fronue oblonga ; tomertof brpirnait , Pinris apice integris. Nob. Filix , willofa fuave olens , fpicis geminaris. Commerf. herb. C'eft une efpèce fort jolie, qui paroïît s’éle- ver à fept à huit pouces de hauteur, & qui eft remarquab'e par le duvet affez Jens , fin, cotonseux #& de couleur fauve , dont toutes les parties font couveites. Sa tige eft affez épaiffe , cylindrique , brune à fa bafe & terminée par une feuille oblongue bipinnée. Cette f:niile eft de moitié plus courte que la tige, & a environ deux pouces de largeur. El'e eft com- pofée de pinnules alternes ou oppofées , aflez OSM étroites , dont les inférieures font un peu moins longues que les moyennes , & les fupérieures vont en dominant jufqu'au fommet de la feuille. Toutes ces pinnules font elles-mêmes ailées & ont des folioles , fefliles , tantôt alternes , tan- tôt oppofées , très-obtufes. Les folioles des pin- nules. fupérieures font très-fimples & lunulées. Celles des inférieures font plus longues & pin- natfides à lobes très-entiers & arrondis. Les hampes font grêles, géminées , inférées à l’ori- gine de la feuille , un peu moins longues qu'elle, & ailées dans leur plus grande partie par de petites grappes un peu diltantes , pinnées, dont les pinnules font obtufes & chargées de fruétt- fication. La bafe des hampes femble fe prolonger fur la tige en une efpèce de côte longitudi- nale , peu faillante. Cette plante à été trouvée par Commerfon à Buenos-Ayres ( W. f. in herb. Lamarck. ) Elle exhale une odeur aromatique fort analogue à celle de la myrrhe. 13. OSMONDE filiforme. Ofmunda filiformis. Ofinunda fcapis caulinis geminis ; fronde fucvillofa pinnata ÿ pinnis oblongis , inciffs , obtufis. Nob. Toutes les parties de cette petite efpèce font parfemées de poils rares & bianchatres. Elle ne paroit pas s’él-ver à plus de huirà dix pouces. Sa racine , qui efl garnie de filimens rameux & velus poufle plufieurs tiges tres-grèles, ou peu renflées à leur bafe, cylindriques, ftiées & terminées chacune par une feuille longue de deux à trois pouces, fur dix à quinze lignes de largeur. Cette feuiile eft ailee avec impaire , compofce de folioles alternes ou oppoféss, oblengues , obtufes , retrécies à leur bafe, dentées à leur fommet & aflez profondément incifées fur-tout les inférieures. Ces folioles font chargées, principalement en-deflus , d’un grand nombre de petites ftries longitudinales, parallèles , très -apparentes. Les hampes naïfent à l’origine de la première paire de folioles. Elles font gémin£es , capillaires , beaucoup plus longues que la feuille, & fupportent chacune un épi gréle, dont les épillets font alternes, courts & rameux. Cette plante croit dans Amérique mé- ridionale, d’où ells a été rapportée par Frafer. ÇV. f in herb. Lamarck.) 14. OSMONDE flexueufe. Ofmunda flexuof. Ofmunda frspis euulinis geminis , fronde pinnata, pinnis pinnatifidis, caule fubhirto. Nob. Elle a beaucoup de rapports avec l'Ofnunda hifita , mais les pinnules principales de fes feuilles, font fimplement pinnatifides. Ses tiges font hautes d'un pied ou environ , femi-cylin- driques, canaliculées & parfemées de poilsrares, un peu roides, de couleur fauve. Chaque tige fe termine par une feuille prefque bipinnée * légèrement pubefcente , préfentant la forme OS M d’un triangle alongé dans fa circonfcription, longue de cinq à fept pouces. Cette feuille eft compofée de pinnules affez étroites , profonde- ment pinnatifides , à folioles ovales , ou ovales oblongues , prefque oppof£es , très-obtufes, entières ou légèrement incifées dans leur con- tour, décurrentes , nerveufes, plus pales en- deffous , & rangées le long d'une côte moyenne fléchie en zig-zag , faillantei en-deflus. Le fom- met de la feuille ett obtus & fimplement pin- natifide; les hampes font géminées , cylindriques hifpides , tripinnées dans leur partie fupérieure ; leurs ramifications principales confltent en grap- pes alternes , oblongues , redreffées, pointues & formées de pinnules très-petites , courtes , linéaires, chargées en-defius d’un double rang de petits globules roufsatres. Cette plante croit ....... (V7 f. in herb. Jufieu.) *** Hampes radicales, portant la frudtification. 15. OSMONDE bipinnée. Ofnunda bipinnata. Ofmunda feapo raaicuto , fronde pinnata : pinnis pinnatifidis. Lin. Ofmunda latis crenis incifa. Plum. fil. 133, t: GS. Sa racine qui eft chevelue & grisâtre, poufle fept à huit Rules longues d'environ un pied & demi, dont le pétiole nu à fa bate, elt chargé dans tout le refte de fa longueur, de pinnules alternes étroites , alongées , pointu:s, & pinnatifides. Ces pinaules font d’un vert ti rant fur le jaune , & compofées de folioles ovales légèrement ftriées, très-entières, poin- tues à leur fommet. Les hampes font radicales, grêles , plus longues que les feuilles, & garñies dans toute leur moitié fupérieure , d2 grappes rameufes oppofées , chargées de globules rouf- sâtres. Plumier a trouvé cette plante dans une campagne aride & pleine de cailloux , en ve- nant de la bande du Sud à Léogane, dans l'ile Saint-Domingue. 16. OSMONDE fcolopendre. Ofinunda cervina. Lin. Ofrnunda ftaro radicato ; fronde pinnata: pinnis incegerrimis. Lin. Ofmunda lingue cervine folio. Plum. fil. 132. t. 154. Ofmunda racemifera , phylliais folio. Pet. fil. 162. €, 8. f. 3. Cette efpèce eft fans contredit une des plus belles de ce genre. Sa racine eft un faifceau de longs filamens velus. Ses feuilles, au nombre de fept à huit , font radicales , pinnées, glabres, d'un vert gai, & ont environ trois pieds de longueur. Leur pétiole eft deux fois gros comme une plume à écrire, life , de couleur tannée , demi-cylindrique , fillonné en-devant & garni depuis fon tiers inférieur , de longues pinnules , OSM 653 tantôt alternes, tantôt oppolées, prefque lan- céolées ; très-entières & terminées en pointes : ces pinnules font affez femblables aux feuilles de l’afphenium fcolopendrium. Lin. Elles en dif- férent cependant en ce que la partie fupérieuré de leur bâfe eft beaucoup plus large que l'infé- rieure , & arrondie. Suivant Plumier , elles font auf plus fermes & leur furface fupérieure eft fort unie, tandis que l’inférieure eft fillonnée par plu- fieurs raies tranfverfales, qui partentde la nervure moyenne & vont aboutir à une ligne marginale, La hampe naît de la racine & dépaife les feuilles en longueur, Elle eit plus groffe que les pétioles , & garnie de longues grappes pinnées & alternes , qui portent la fruétification. Cette plante fe trouve à la Martinique , où elle croit particu- lièrement dans les forêts humides, fur le bord des ruifleaux. 17.O: MONDE verticiliée. Ofinunda vertisillita, Lin. Ofmunda fupis radicutis ; racemis verticillaris » fronde fupra decompofita. Lin. Ofrnunda verticillata. Plum. fil. 137.t. 160. Pet. filer ta fra Cette efpèce eft infiniment remarquable par la forme de fa frondaifon & Ja difpoñtion par- ticulière de fes grappes. Sa racine qui eft com- pofée de filamens noirs , rameux & chevelus , pouffe dix à douze feuilles qui s'élèvent à en- viron deux pieds. Toutes ces feuilles ont leur pétiole virdätre , de la groffeur d’une plume à ecrire, cylindrique, cannelé & chargé de pe- ttes éminences verruqueufes. Ce pétiole nu depuis fa baâfe jufqu’à fa partie moyenne , eft garni dans le refte de fa longueur de pinnules , dont ls deux inférieures font oppofées , bipin- nées Ë prefqu'aufli grandes chacune que toutes l£s autres enfemble ; celles qui fuivent , alterres & fimplement ailées, & enfin les dernières ab- folument fimples. Toutes les folioles qui font impaires & terminent , foir la feuille , foir fes pinnules compofées , font lancéolées très poin- tues & longues de près de deux pouces: les autres font beaucoup plus courtes, ovales poin- tues, & n'ont pas fix lignes de longueur. La difpofition & la grandeur refpective de toutes ces pinnules, font paroîitre la feuille entière comme palmée. La hampe eft radicale, aflez grêle & chargée dans route fa moitié fupérieure de petites grappes rameules , difpofées fix à huit enfemble à chaque nœud , en manière de verticilles. Ces grapp:s font noirâtres , prefque cylindriques , un peu plus grofles vers leur fommet & portées fur des pédencules très- deliés. Plumi.r a rencontré cette belle plante une feule fois dans les forêts de Saint-Do- mingue,. 18. OsMONDE filicule. Ofmunda fliculifolia. G;4 OS M Ofmunda ftipo radicato paniculato , fronde fupra decornpa/tta. Nob. Ofrnunda fiordihus radicatis, qgiiter alternatim piinatis ; ftapo nudo, pedunculis alt:rais alte rnaiim fricatis. Hort. Ciuf. 172. Ofmunda filicule folio , aliera. Plum. fil 138. t. 161. Ofnunda cicuta folio. Pet. fil. 170. t. 9. f 3. C'eit une efpèce dont le feuillage & la fruc- tificition font fort agréables à la vue. Sa racine et brune , allongée > Tamparre , girnie de que be fibres barbuss , & relle mble à celle du polypode commun. Elle poufle ang à fix feuiltes longues de dix à douze pouces , trian- gulaires dans leur circonfeription, & furcompo- fées ou prefque quadripinn£es. Leur petiole eft d’un vert brun, nud à fa FER e , & garni dans toute fa moitié fupirieure, de pinoul les altérnes , oblongues , très-pointues. Les pianules inie- rieures font grandes & bipinnées, Les autres font fimplement ailées & vont en diminuant jufqu'au fommet de la feuille , qui eft très en pointe. Toutes les folioles du troifième ordre fonc altern2s, obtufes, fillonnées en-deffus & finement dentelces en leurs bords: la plupart font de plus profond'ment pinnaufides & ont des RÉRORDIRES srrondies ou comme lobies. La hampe eft folitaire , radicale, de Ia longueur des feuilles , à bipinnée fapérisurement. 5es rimifications confitent en grapp.s alterncs, de plus en plus courtes, & qui font eilss-mêmes ailéés par des pinnules oblonguss , fefliles, diftiques , alternes , d’un châtain “doré & brillant. Cette belle plante” fe trouve dans les forècs de l'ile Saint-Dominguz. . OSMONDE trifile. Ofnurda trifida. Jacq. Of la feapis radicatis, fronde terrata. Jacq. coil. 2 ps 282 tr ZOs ue ct Acrofticum quercifolium. Walh. fymb. 3. p. 105. Cette petite efpèce fe diftinguzra facilement Fe toutes celies de ce genre, à des feuilles ter- ées dont la foliols moyenne imite aflez Sn par fes ondulations marginales, une feuille de chêne. Sa racine eft brune, horifontale , de groffeur d’un: plume d’oie & chevelue. Lile poufle plufieurs feuilles qui ont leur pétole grêle, brun, velu, charge à fa bafe de quel- ques paillettes éparfes & Tong de quatre pouces ou environ. Ces feuilles font ternées , très-ob- tufes , un peu velues fur leurs bords & chargées de poils sous la nervure moyenne. Leur foliols intermédiaire a environ trois pouces d2 lon- gueur; elle eft oblengue & inicifée profondé- ment , en lobes arrendis , qui reffemblent à de groffes crénelures. Les folioles ovales , à peine louaies d'un pouce , portées fur de courts périoles & découpé:s chacune en trois lobes, dont le fupérieur ‘eft fouvent peu latérales font: OSM ferfible. Tes hamyes naiflent de la racine; elles font glabres, chargées de quelques pal- jettcs, droites , grêles, plus élivées que les feuilles & terminées chacune par un épi tern? dont les épillers font linéaires , entiers ou plus où moins ie pédonculés & glabres. L é- pillet terminal à deux pouces ou davantage ; les latéraux font b-aucoup plus courts. Ces épillets portent en-deffus la fruétification qui confifte en un grand nombra de très petits giobules pédiceliés , briilans, pelluciies, qui s'ouvrent horilontcalement, & font entourés d’un tebord membraneux , vertical, rêvé traniver- falément de brun. Cette planté croit dans l'ile dé Ceylan: (77,70) 20. OSMONPE bifurquée. Ofnunda bifurcata. Jicq. Ofmunda fcapis radicatis , fronde pintata : piinis ee , dichotomis , fimplicibufyve. Jacq- GO 37 Pr 202720. dde An ps icula corniculuta infule helene. Plu.? 1 Cette efpèce eft fort perite & s'élève À peine à la hauteur de quatr: ou cinq pouces. Saracine, qui eft brune , écaiileufe & garnie de flamens , poufle plufieurs feuilles droites, glabres, trés- dél'cates. Ces feuiil:s ont leur petiole luifant , filiforme , fillonné en devant, nud dans fes deux tiers inférieurs & chargé vers fon fommet de pinnules linéaires, alternses ou oppolées , la plupart divifées profondé nent en deux pe- rites languettes. Les plus longues de ces pin- rul:ss ont à pein: un demi-pouce. Celles qui terminent la feuille font très-court:s , Îles moyennes fe fubdivifent use feconde fois & font dichoromes. L:s haimpes font radicales , de Ja longueur des feuilles , ablolument fem- blables à leurs pétioles , droites & ailées dans leur paitie fupérieure par de petits épis alternes où oppoles » dont les inférieurs font tilobés , les fuivans à deux lobes & les derniers très- entiers & obtus. Ces épis font chargés en-defJus de petits globules pédiceliés, très-ramallés & qui ne dilfèrent en risn de ceux de l'efpèce précédente. Cette plante ; dont nous devons la connoiffance à A. Jacquin, croit naturelle- ment dans l'ile it-Domingue. 1 Sair XX*X%* Hampes nulles. Fruë&ification difjofée au Jormmet des feuilles. 21. OSMONDE commune. Ofinunda regalis. Lin, Ofmunda frondibus bipinnatis , apice racemi- Fe Flor. Dan. t. 217. Black. €. 324. Kniph. cent. Le +9. Cfrundu feipo panicularo rolyrhyllo. Fi. fuec. $40 , 933- Dalib. Paris. 308. Ofin: ans frondibus caulinis fimpliciter pinnatis : pinnis lanceoluis. Hort. Cliff. 472. Ofinunda regalis , . Filix forida . F. 4. Fix ramcofanor dentata h, . 357. Ojmunca vudguris ©. palufrrès. ‘Tournef. ç47. Filix palufiris. Dod. L 4) o pèmot. 473. SA Vulg. Ofmonde ou fougere fl urie, 6. Filix florida {. Ofnunda regilis, foliis at- ternis, furculis feminiferis. Gron. virg. 123. Filix non destaia florida , folus alternis & in fummo caule femisibus occultatis. Pluok. alm. 156. t. 181. f. 4. Filix botryites , f. foridana major virginiana , pianulis non dersuis , altérratim pofitis. Morif. hiit. 3. p.593. C:tte plante eft une de nos plus belles fou. gères d'Europe. Elle s'élève à la hauteur de trois ou quatre pieds , quelqu:fois davantage. Les feuiiles font droires , tres-prandes , deux fois ailées & compofées de folioles tantôt al- teïhes , tantôt oppolées, oblongues, lanceoléss , prefque fefiles, obtufes à leur fommet & gar- nies d’une nervu r: longitudinale, d’où partent de chaque côté d’autres petites nervures très-nom- breufes. Les pétioles communs des feuilles naif fent de la racine & reffemblent par leur gran- deur à des efpèces de riges divilées dans leur partie fupérieure en rameaux , le plus fou- vent oppoiés. La fruétification eft compofée de globules ou verrues roufsâtres, très-ramaflés & qui changent par leur grand nombre le fom- met des feuillës en une efpèce de grappe ra- meufe , bipinnée & comme paniculée. On trouve cette efpèce en Europe & en Virginie dans les lieux marécageux , aquatiques & dans les bois humides. Elle eft tres-commune aux environs de Paris , particulièrement à Mortmorency , à Meu- don, & à Saint-Léger. Regalis. Fi 1243. La racine de l’ofmonde pafle pour vulnéraire & déterfive. On la de bonne dans les defcentes, pour les co'iques & les maladies du fois. Pai affure lavoir employée avec fuccës contre le rachitifme. 21. OSMONDE marginale. Offnunla marginalis. Ofmunda frondibus pinnatis , pinnis piunatifidis brevibus crifbis , apice fruélificantibus. Nob. Ofmunda {thurifraga ) pinnata , pinnis lobatim incifis 3 Llobis crenulatis, frondibus fruël'ficantibus , veluti crifpatis , thuris inffar fuaveolenrtious. Com- merf. herb. Autant qu'il eft pofibie d'en juger , d’après les échantillons que nous avons feus les yeux, cette efpice peut parvenir à la hauteur de huit à dix pouces. Ses feuilles font allongées , tres- étroites & mont pas un pouce & demi de Jar- geur. Leur ptiole eft épais, cylindrique , garni depuis fa bafe jufqu'à fon fommet de folioles fefiles , affez laches, un peu ovales obtufes , crenelées , frifées , & plus ou moins profondé- ! OSM 6$5 ment pinnatifids. Ces folioles font prefque gabres en- déffous & chargées en- deffus de quelques poils droits & affez gros. Celles de la pa-tie inférieure de la feuille font prefque oppofées & ffériles; les fupérieures, font al- rernes, plus crépues & ont leurs lobes bordées d'un rang de globules rouf âtres, très-diflinéts. Cette eipèce a été rapportée de l’Ifl:-de- Bourbon, par M. Sonnerat, qui la comimuni- quée au citoyen Lamarck. ( W. f.) Suivant Commerfon , elle exhale une odeur de berjoin, extrêmement fuave. Obférvations. La manière dont la fruétification eft difpofée dans cette efpèce , femble à rap- procher des preris. I n'eft pas rare de lui trouver des feuilles entierement ftériles : elles font toujours un peu plus courtes que ls autres, mais ré paroiflent pas d’ailleurs en differer fenfibiement. 13. OSMONDE claitonienne. Ofmunda claito- niana. Lin. Ofmunda fronaibus pinnaris ; pinnis pinnatifidis , apice coarétaio fruttificantibus. Lin. a > Ofmunda frondibus pianatis ex adverfo binis.: feliolis oppofitis integris aecxrrentibus [pieis femini- Jferis è faperiore parte cautis ad moxurn & formam frondium binatim egreffis. Clavt. Ofrurda non ru- mofa ; tarfis floriferis imo folii feiro infra folofes adnafcentibus. Raï. fuppl. 186. Ofmundu mariana, dryepteris folio ; In medio caulis flerifera. Pet. mul. 556. T'exifie deux exemplaires de Ka plante dont il s'agit , dans l’herbier du citoyen Lamarck, L'un eft une feuille fterile complette , qui a environ dix-neuf pouces de longueur: L'autre , et un morceau très-court , qui à fait partie dune feuille fertile, laquelle, a en juger pair la groffeur du pétiole, devoit être beaucoup plus elevée que la première. On obferve encora fur ce morceau , deux paires de folioles & au- tant de grappes chargées de fruélificanicn. La feuille férile eft oblongue , retrécie à {es deux extrémités, & terminée en pointe à fon fommer. Son pétiole et couvert d’un duver roufsatre & peu ferré. Il eft.nud à fa Lâfe & chargé dans le refle de fa longueur de folioles alternes ou prefque oppofées, tefliles, étroites, pointues , dont les plus langues otit près .de deux pouces & demi. Ces folioles font pinra- üfides & ont des découpures alternes , rap- prochées , entières , jobtufes , garnies d’une nervuré moyenne , d'où partent de chaque côté d’autres nervures trés-fines , très-nombreufes & bifurau£es. Les folioles de l'échantillon fertile ne difièrent point de celles que nous venons de décrire. Lies grappes font aîlées et ont des pinnules linéaires , nombreufes ; chargées de 6,6 OSM globules très-ramaflés, d'un roux noirâtre. Cette efpèce croit en Virginie. Elle a été commu- niquée au citoyen Lamarck , par M. Beauvois. GUN: Obfervations. Il eft facile de remarquer que cette cfpèce unit l'Ofmonde commure avec les plantes de la divifion fuivante , qui e fes mêmes femblent fe confondre avec celles de 11 férie précedente, de forte qu'il eft impoifble d’étab ir des divifons bien tranchées. Nous pouvons afurer , d'après l'examen de quelques échantillons de cere efpèce, qui fe trouvent dans l'herbier du citoyen Jufieu , que fa frudification n'eft pas touiours fituée au fommer de la feuille, mais quelquefois dans fon milieu ou même à fa partie inférieure. C'eft ce qui nous a engagé à lui rapporter les fy- nonymes de Rai & de Petivert. Au reite, peut- être n’eft-eile en effer , qu'une variété de 'Of- munda cinnamoïneu. *X#%X%X%X Hampe nulle; fruéfification difrofée far des feuilles difiinites & occupart toute leur étendue. 24. OSMONDE du Cap. Ofriunda Capenfis Lin. Ofmunda fontibus pinnatis, pinnis cordato-linceo- laus crenulatis. Mant. 306. Ses feuilles font radicales , hautes d’un pied au plus & fimplement ailées. Elles ont leur pé- iole chargé de paillettes à fa bafe , & font compofées de pinnules rapprochées, fefiles , uniformes , fhises tranfvsifalement , finement dentelées , échancrées en cœur à leur bafe, amplexicaules & HAS. La fruétification nait fur des feuilles particulières , très-diflcrentes de celles qui fonc fkriles. Ces feuilles ont d:s pianules linéaires , difpofées fur deux rangs, alternes, écartées , de la longueur du doigt, de l'épaifleur d’une plume , & dont les bords roulés en-deffous recouvrent la fruét fication qui s'étend enfuire fur tout le difque, comme dans le genre acrofficum. Lin. Cette plante fe trouve au cap de Bonne-Ffpérance , fur le bord d’un ruiffeau , entre la montagne de la Table & celle du Diable. 25. OsMonNDE de Mariland. Ofmunda cinna- momea. Lin. Ofmunda fiondibus pinnatis : pinnis pinnatifidis : feapis hirfutis ; racemis oppofitis compofitis. Lin. Cette efpèce a de fi grands rapports avec Vofmonda claitoniana , qu'il pourroit fe faire u’elle n’en fût qu'une variété remarquable , dans laquelle la fruétification occuperoit toute Jétendue des feuilles fertiles ; cependant elle en diffère encore très-fenfiblement par le duvet OSM : dinfe & lainoux domc les pétioles de ces mêm°s feuiiles font entièrement couverts, & par la couleur des grappes qui font, ainfi que le duvet dont nous venons de parler , d’un fauve clair, tandis qu'elles paroiflent être conftamment d'un roux noiratre dans l’ofmonde claitontenne. Ses feuilles ftériles font amples, oblongues, retrécies aux deux extrémités & s'élèvent à environ un pied & demi. Elles ont leur pétiole nud à la bâfe & garni dans le refte de fa lon- gueur , de pinnules très-nombrenfes, glabres, étroites , pointues , profondérient pinnatifides , à découpures ovales-oblonguss , prefque o5- tufes , légérement arquées , entières , relevées d'une nervure moyenne , d’où partent de chaque côté d'autres petites nervures obliques, fimples ou bifurquéss. Les feuilles fertiles font plus hautes & beaucoup plus étroites que les fériles. Leur pétiole eft épais & couvert d'un duvet fin, denfe, affez long , laineux , de couleur fauve. Il eft muni de grappes un peu diflantes, oppofées, quelquefois alternes vers le fommet, longu:s d’un pouce ou environ, pointues & compofées de pinnules diftiques ; alrernes, oblon- gues , chargées de globules très-ramaflés, d'un fauve clair. On trouve cette plante dans le Ma- ryland (#.f. in herb. Lamarck.) 26. OSMONDE boréale. Ofinunda ffruthiopteris. Lin. Ofnunda frondibus pinnatis 3 pinnis pinnati- fais ; Jéapo frutificante difliche. Flor. fuec. Rat, 9£$. Pall. it. 1.p. 25. gum.norv.n.1.t1.f.1, 2e 3 Pl Dantt. 160: Filix palufiris altera | fufto pulvere hirfuta. Bauh. pin. 358. Filicaffrum feptentrionale & paluftre. Amm. ruth. 175. aét. petrop. 10.t. 18. Lonchitis norvergica minor. Rail. app. 6. Sa racine poufle p'ufi urs feuilles difpofées en un fatfceau ouvert. Ses feuilles font ailées & compofées depuis leur bafe de pinnules oppofées , étroites, pointues & pinnatifides. Les pinnules inférieures font très-courtes , les fuivantes augmentent infenfibisment de longueur jufqu'aux deux ticis de la feuille, où elles dimi- nuent de nouveau, pour la terminer en pointe. Elles ont toutes des découpures oblongues, rapprochées , un peu obiuies à leur fommet. Les feuil'es fertiles s'élèvent au milieu du fai- fceau. Elles font beaucoup plus courtes & plus étroites que les autres. Leur périole nud à fa bâfe eft fimplement ailé dans fa partie fupé- rieure. Ses pinnules font très-rapprochées vers fon fommet , diftiques, étroites , oblongues , finuées en leurs bords & d'un roux foncé. Cette ofmonde croit naturellement dans le nord de l’Eu- rope & même dans la Suifle. La concavité du faifceau que forment les feuilles de cetre efpèce ,; comme celles de l'efpleniur OSM l'afplenium nidus, Lin. & du férophularia nodofa, Lin. fert d’afyle aux reptiles & offre aux oileaux un lieu commode pour conftruire leurs nids. C'eft une nouvelle preuve de la prévoyance admirable de la nature. 27. OSMONDE du Japon. Ofinunda Japonice. Thuub, Ofinunda fronte bipinnata : pinris cor- duio-lanceolais Jerratis. Thunb. Flor. Jap. p. 330. nee foliis ramofis. Kæmpf. am. ex fafc. v. 91. Les feuilles de cette efpèce font bipinnées avec impaire & portées fur des pétioles cylin- driques, jaunes & glabres. Elles font compolees de folioles oppofées ou alternes, obliques à leur bafe, cordiformes, oblonguss, obtufes , dentelées en leur bord qui eft un peu réfléchi, flrices , glabres , vertes en-deflus , plus pales en-d.flous & longues d’un pouce & demi. La fruétification eft difpoiee fur des feuilles dif cinétes , bipinnées , dont les pinnules font li- néäires-lancéolées , & le plus fouvent alrernes. Cette plante fe trouve aux environs de Nanga- faki & dans les montagnes de la Fakonie, où elle à été découverte par M. Thunberg. P: Obfervations. Selon ce favant, cette efpèce a beaucoup de rapports avec l'ofmonde commune ; mais elle en eft effentiellement diitinguée par fa fruétification , qui nait toujours fur d2s Rue diftinétes. 18. OsMoNDs lancéolée. Ofnunda lancea. Thunb. Ofmunda bipinnata : pinnis lanceolatis ferratis Thunb. Flor. Jap. p. 330. Ses feuilles font deux fois aîlées et ont leurs pinnules principales prefqu’oppofées , fur-rout les fupérieures. Ces pinnules ont des folioles alternes ; rarement un peu oppofées , lancéo- lées , très-finement dentées en fcie , retrécies à leurs extrémités, glabres , longues de quinze à dix huit lignes. Les feuilles ferciles font dif- tinctes & ont des épis ternés & furcompotés. Cette efpèce croît au Japon. Flle à été ob'ervée par M. Thunberg , dans File Nipon & dans les contrées de ia Fakonie. 29. OSMONDE crépue. Ofnunda crifpa. Lin. Ofnunda frondibus fupra decompolitis ; pinnis al- sernis fubrotundis incifis. Lin. Preris ( heterophylla ) frondibus bipinnaris : pinnis ovato-oblongis ferratis obtufis ; fertilibus in- segerrimis. Spec. ed. 2.p. 1534. Filix foliis du- plicato-pinnatis , fherilibus obtufis-ae:atis , flora- disus ovatis incegerrimis. Hall. helv. n. 1629. Raua muraria major, foliis varits fcilicet o5longis inteeris OSM 6,7 92.t. $8. F. 2. Adiantum foliis misutim in olon- gurn fefffs. Morif. hit. 3. p. ç8ç. L14.t. 5. f. 26. ( Hxc aiultior.) Adrontum folits minutim in o5ion- gum feiffis, pedreulo viridi. Bauh. pin 355. Adïan- cum alburn tenuifolium , ruta muraria acceaens. J. Bauh. hift. 3. p. 743. Raï. hilt. 147. Filicula fon- ana, folio vario. T'ournef. 542. Adiantum album alpidum crifjum. Raï. hift. 47. angl. 3. p. 126. Ad'antum album floridim {. fiicula petrea crifpa. Piuk. alm. 9.t. 3.f. 2. Filix bucryoides {. jlicula petraa florida anglica , foliis plurifariam divifise Morif. hift. 3. p. 595. f. 14. t. 4 f. 4 Pueris tenuifolia. Flor. franc. 12ÿ2. Ofmunda crifra. Hudf. angl. 383. Œd. Dan. t. 496. Dœr. na. 1691.13: Cette efpèce femble faire la nuance des of mondes aux ptéris & aux acroftiques. Sa racine pouffe pluñeurs feuilles bipinnées ou furcom- pofées , hautes de fept à huit pouces, portée fur des pétioles grêles & nuds dans leur plus grande partie. Ces feuilles font de deux fortes comme dans les efpèces précédentes : les unes fléiles , les autres chargées de fructification. Les premières ont leurs folioles minces, lifles, ellipuques , incifées ou dentées à leur fommet. Les feuilles fertiles ont leurs folioles beaucoup plus étroites , linéaires , obtufes & trés-entières. La fruétification borde d'abord très-diftinétement le contour de la furfice inférieure de ces fo- lioles | mais bientôt elle les contracte & s’érend fur tout le difque , où elle ne laiffe plus qu'ux vide longitudinal très-étroit , une efpèce de filon enfoncé. Les feuilles en général n'ont pas trois pouces de largeur & ont la forme d'un triangle un peu allongé. Leurs folioles font pe- tites, alternes & portées fur des ramifications également alternes , affez fines. Cette plante croit naturellement dans la Jamaique , en An- gleterre , en Suifle , dans les Pyrennées & fur les montagnes du Dauphiné. ( F. w.) Offervation. Cette efpèce eft certainement congenère de l’ofmurda fpicant. Lin. Nous pen- fons avec le citoyen Lamarck , qu'elle doit être reunie , comme elle, aux acroftiques. 30. OSMONDE leptophylle. Ofnunda lepto- phylla. Ofmunda frondibus bipinnatrs , fferilibus brev:ffimis , pinnis cuneiformibus lobatis. Nob. Adiantum minimum folio vario. Magn. hort. ç. t. $. Adiantum filicinum leptophyÿ llum elatius kifpa- nicum. Barr. rar. 1270. t. 431. opt. Polypoaium ? Lepiophyllum. Lin. Nous avons cru devoir placer parmi les of- mondes cette efpèce que Linnæus avoit rappio- ch‘e des polypodes , quoique là di pofition de fes globul-s l'en éloigne évidemment. Sa racine & fubrotundis ferratis. Sloan. jam. 21. hift. 1. p. | poufle plufieurs feuilles foutenues par des pé- Botanique. Tome IV. Coeoo 6:8 OSM tioles gréles, liffes, cylindriques, canaliculées d’un vert jaunâtre , nuds dans une partie de leur longueur. Elles font bipinnées inférieure- | ment , fimplement ailées à leur fommet , & compof£es de pinnules ovales-cunéitormes, re- trécies à leur bafe, très-obtufes , aflez minces, gabres, incifées ou lohées & dentées. Les feuilles ériles font ordinaireinent fort courtes & ramaffées en un failceau qui entoure la bafe des feuilles fertiles : ces dernières s'élèvent à fept à huit pouces ; leurs p nnules font prosor- tionn:llem nt plus pe tites & chargées en-deffous d: QPPTIESR ès-diftinéts , blanchatres , qui pa- roiflent que Ique fois difpolées pr paquets oblongs comme dans les uffierium , mais qui le plus fouvent recouvrent tout le difque , fans nean- moins le coniraéier. On trouve certe plante en Efpagne , en Provence , en Portugal, &c. * Ofnumda ( mawicaria ) ffzpo radicato , RS pinnata , pinnis ovatis creratis. Scranck. flor. hav. 2. p. 419. * Ofinunda (caroliniana) fronde pinnata, pin- uis irferioribus undulato-dentatis ; lanceolutis aïs- tinééis ÿ fuperiorious confiuentibus. Walt. for. carol. ; p: 287. * Ofmunda (ramofa ) racemis lateralius , fron- dibus bipinnatis , pinaulis incifis. Roth. for. genn. 1. P. 444. * Ofmunda ( fcandens ) caule fcandente ; fron- dius pinnatis oppofius. Rheed.h. mal. 12. p. 67. ts 74. * Ofrunda ( difcolor ) frendibus pinnatis, pinnis oblongis acutinfculis integris LS alrer- nis aprroximatis. Forit. flor. auftr. p.7 * Ofmunda (procera) frondibus pinnatis: pin- nis remotis ovato-oblo"gis acuminatis ferratis feffi- lious. Forft. for. auftr. p. 78. Oëfervations. Linnæus femble avoir rapporté à ce genre , toutes les fougères qui, ayant leur fiuétifcat on difpoite fur des parties dif- tinétes en apparence des feuilies proprement dites , n'avoient pu entrer dans fes genres ophyoglofum & onocla. Le citoyen Jamarck en 2 depuis long tems fe porté l'ofnurda fricant pour la réunir aux acroftiques auxquels elle appar- tient véritablement ; 1] n'aura pas été dificile de remarquer que d'autres efpèces fe trouvent à- peu-pres dans le même cas. Nous ne pouvons pas non plus nous difimuler que le caritère des capfules & gui corfliruent la fru ét Œification des ofmonces , varie beaucoup fui- vant les diff rentes cfpèces. Dans le plus prand noinbre , elles s'ouvrent hoifontalement comme Pavoir fort bien remarque FLinné; dans d’autres, elles fe fendent ANNE enfin , ilen eft OSM quelques-unes dans l:fquel! s les capfules n'one point de valves diflinétes, mais femblent plutôt {2 déchirer à leur fommet, pour laifler échapper les femences. Nous regrettons de n'avoir pu établir des divifions mieux tranchées que celles que nous a fourni la confidération des hanpes ; divifions ns Linné avoit déjà alopté:s dans les ouvrages ; & auxquelles nous en avons feulement ajouté une (Ja feconde. ) Ta troifième fur-tout & la cinquième , nous paroiïflent prefqu'entièrement fe confondre , à moins qu'on ait remarqué dans ce que Linnæus appelle une hampe un dévelop- pemenf particulier , différent de celui des feuilles fertiles. Quant à nous, nous penfons qu’il fcroit peut être convenable de donner e nom de hempes à toutes les parties chargées de fruc- cifcation » qui diffèrent eflentiellement des feuilles proprement dites par leur forme, & dans lefquelles cette difference n'eft évidem- ment pas due au refferrement où à l'efpèce de contraction opér*e pa: les globules On läifleroit le nom de feuilles à toutes “celles qui fe trouvent dans le cas contraire , c'eft à- dire qui , abftrac- tion taire du changement qu'a pn y produire la aiffince des globules , fout entièrement con- He ees comme les feuilles fteriles. Au refte , il eft aifé de voir que ces diftinc- tions ne peuvent être qu'arbitraires & n’exiftent pas , à proprement parler , dans la nature. L'analogie au contraire nous induit à penfer que dans les ofmondes , ainfi que dans toutes les fougères vraies, la fruétification eft toujours difpotce ni de véritables feuilles. IH en eft de même de la diftinétion de p‘tioles & de tiges, deux noms donnés à des parties évidemment ana jogues. Nous avons confiléré une tige dans es efpèces qui nous ont offert des hamp: Se it caulinaires , foit radicales, c’eft-i-dire, dans c£lles que comprennent nos trois premières divifons , des pétioles feulement dans les efpéces de la quatrième & de la ciiquième férie. a 6x Nous avertifflons qu'il exifte dans les her- biers qu'on a bien voulu nous communiquer des échantillons d’efpéces différentes de celles que nous avons déjà fait connoitre j mais ces exemplaires, très imparfaits, ne nous ont pas ermis d’en entreprendre la defcription. Je crois qu'il en eft ainfi de tous les genres, mêine de ceux qui contiennent dejà un très- grand nombre d’efpèces. Ce feroit à tort qu’en fe flatteroit de les pofléder toutes. La nature femnble iépui- fable Ët promet toujours de nouvelles décou- vertes à celui qui confacre fes momens à l’étu- dier. C’eft particulièrement dans Ja claffe des cyptoganes que ce genre d'intérêt eft le plus piquant. Le voile épais jeté fur la génération de ces plantes, eft fans doute un motif puiffant OSNE pour chercher à la découvrir, & les connaif-, fances qu'on acquéreroit à cet égard, pour- roient porter un grand jour fur la partie la plus intéreffante de la pyfologie végétale. SAVIGNY. OSTÉOSPERME. Ofeofpermum. Genre de plinte à fleurs compofees , de la famille des corymbitères , quia beaucoup de rapports avec les foucis, & qui comprend des plantes ex:tques à tige fouvent ligneufe & à fleurs folitaires ou difpofées en corymbe &z terminales. Le ‘caraétère eflentiel de ce genre eft d’avoir ; Le réceptacle nud ; le calice fimple , polyrhylle ; les femences arrondies | offeufes, fans aigretre. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. La fieur eft radiée ; elle offre, 1°. Un calice commun , fimpie polyphylle , à folioles petites , fubulées. 29. Des fleurons flér'les, nombreux, tubuleux, à cinq dents, de la lonyueur du calice, avant cinq étuuines fyngénéfiques , un ftigmate obfolete & occupant le difque de la fleur. 3°. Huit à dix demi-fleurons femelles, fer- tiles , ayant leur langustre trés-longue, linéaire, tridentée, lefquels font difpofés à la circon- férence. 4°. Un réceptacle plane , fans poils ni pail lettes. Le fruit confifle en plufieurs femences nues, offeufes , arrondies , coivrées , entourant le récéptacle. ÉFSAENE GE US: I.OSTEOSPERME élancé. Offeofpermum junceum. Lin. Offeofrermum foliis linearibus acutis, cari- natis, diflantibus ; panicula terminali, Mant. 190. Offeofpermum foliis brevibus , l'ncaribus carina- sis , fparfis diflantibus , calycibus tomentofis. Berg. Cap. 534. La grandeur de fes fleurs, le duvet cotonneux de fes calices & de fes fommités , & fur-tout le petit nombre de fes feuilles rendent cette plante très-remarquable. Elle s'élève à la hau- teur de cinq à fix pieds fur une uge ligneufe, droite , élancée , ramifiée en corymbe à fon fommet. Les rameaux font cylindriques, friés, glabres dans leur plus grande partie |, coton- neux à leur extrémité. Les feuilles raméates font petites , linéaires lancéolées , feiiles, dif- totes , éparfes , redreflées , acuminées , cai- nées, lifles, glabres & rrès-entières. Celles qui garniffent le bas de la plante font plus grandes, fpatulées , acuminées , munies en leurs bords de GS T €: cuelques dents écartées 8 aiguës. Les jeunes feuilles font tomenteufas conune les fommites de la plante. Les fleurs font g andes, folitaires radiées , de couleur jaune , terminales & for- ment un corymbe un peu lache, come pa- nicué. Les calices ont leurs folioles inégales , chlongues , acuminées ; les unes font chargées d'un duvet blanchatre & cotonneux; les autres, prefqu'entièrement glabres , ce qui rend Îes calices agréaolemenc panaches. Les femences font grandes , un peu coniques , obrufes & difpolses oïrbiculairement fur le récepracle. Cetre efpèce croit naturellement au cap de Bonne- Efpérance. Elle à été communiquée au citoyen Lamarck , par M, Sonnerat. ( W./.) 2. OSTEOSPERME À feuilles triquètres. Offeo- frermum triquerrum. Lin. Of'eofperimum foliis linea- ribus triqueiris. Lin. fuppi. 365. Suivant Linné fils , c’eft un sous-arbriffeau dont les feuiles font linéaires , à trois côtés, liffes, de la longueur du doigt & tres-nm- breufes. Les feuiiles naïfent dans les aiffelles fupérieures. Elles font folitaires , pédonculées & de couleur jaune. Leur calice a l'afpeét de celui d'un gérosogon. Il eft embriqué d'un petit nombre de folioles aiguës. Cette efpèce’ croit naturellement au cas de Bonne-Efpérance. Y 3. OsTiospERME à feuille de houx. Cfco- fhermum ilicifolium. Lin. Offcofpermum foliis v:ion- gis, dentato-angulatis , feabris ; femi-amplexicau« Lbus , ramis fulcatis. Lin. Offofpermum foliis fcabris .ffruato-denticularis, Buim. afr. 172. t. 62. C'eft un fous arbriffsau qui s'élève à deux ou trois pieds de hauteur, & remarquable par les finuofités épineufes de fes feuilles , qui lui donnent en queique forte re d'un houx. Ses rameaux font étalés, cylindriques , un peu âpres , ftriés , flaxueux & divifés en rameaux plus petits. Les feuilles fontnsmbreufes, éparfes, {emiles, prefqu’amplexiciules, ovales-lancéolées , acuminées, margnées & garnies en leurs bords de dents finueufes qui fe terminent chacune par une fpinule. Ces feuilles font d’un vert pale : leurs deux furfaces font parfemées de petites afpérités, & l'inférteure eft de plus pubef ente ou un peu tomenreufe. Ses fleurs n'ont as huit lignes de diamètre. Elles natffenc folitaires au fommet des jeunes rameaux & font portées fur des pédoneules longs de &ix à douze lignes, Leurs calices font fimples, très ouverts , com. pofes de huit à dix folioles égales , linéaires , fubuiées , qui excèdent un peu les demi-fleurons. Ceux-ci font de couleur Jaune ainfi que le difque. Cettz efpèce croit naturellement au cap de Bonne-Efpérance , d’où elle à été rapportée pa: M. Songperar. LD (PV. f. in herb. Tamarck. } O00o2 660 OST O ST 4. OSTÉOSPERME épineux. Offeofpermum fpi À cicatrices qu'y ont laiflées les anciennes fouilles, nofum. Lin. Ofirofpermum fpinis ramofis. Lin. Hort. Cliff. 424. Offcofpermum fpinis ramofis Berg. pag. 327. Roy. Lugd. bar. 179. Mill. diét, n. 3. Chrvfan- chemoïdes offeofpermum africanum odoratum Jpino- fum & vifofun. Comm. Hort. 2. p. 85. t.43. Poherh. Lugd. bat. 1. p. 103. Tournef. aét. Paris. 170$. p. $32. Ch'yfanthemum africanum fruc-fcens jpinofum. Velckam. norib. 10$.t. 105. Moril.hiit. 3.1. 6. t. 3.f 56. Raï. fuppl. 215. Mori- lifera frutefcens aculeata & baccifera. V all. aët. Paris. 3720. p. $$9. Chryfanthemum africanum frutefcens facie chicor:s fpinoft, vel bacciferum ; cdoratum , foinofum , flore lurco. Herm. afr. 7. Chryfanthe- mum afiicanum ; ofleocarpon, dycri more aculearum. Piuck. amalib. $s5. Üvedalia fpinofa. Periv. muf. 77. Les rimeaux fpinefcens de cette efoèce font un caraétère qui fi fait reconnoure au premier afpcét. Toutes fes pirties font chargées de points rudes & faillans qui les rendent äpres au toucher. Sa tige eft ligneufe droite , firiée, fort rameute & diffufe. Elle forme un petit buion touffu & piquant , qui ne s'élève grère au-delà d’un pied & demi. Ses rameaux font très-divifés , cylindriques & fe terminent par de fortes & longues épines divariqué s, droites , fimples ou le plus fouvent ramifises & prefque nues. Les feuilles font en général petites , éparfes , aff.z nombreufes, feffiles, ouvertes, lancéolées , munies de quelques dents inégales & diftantes. On obferve conftimment à la bâfe de chaque épine une petite feuille particulière fubulée. Les fleurs font jaunes , pédonculées, folitaires & terminales. Elles font plus grandes que dans l’efpèce précédente. Les calices com- muns font fimples , compofés de fep: à huit folioles égales , ovales, pointu s, concaves , membraneufes fur leurs bords & qui ne de- paffent point le difque. Les pedoncules fe pench nt ap ès la floraifon & foutiennent des récépracl:s chargés de femences obrondes , offeuf. s, rougeities, à trois angles & difpofées orbiculairement. Cette efpèce croit en Ethiopie. Elle a été cultivée au jardin des Plantes. ( F. f. in h:1b. Lamarck. $. OSTEOSPERME pififère. Offeofpermum pift- feram. Ofleofpermum foliis lanceolutis mucronat s fub-petiolatis glabris ferratis , ramulis denticulato- angulatis. Mill. di& n°. 2. Ofteofrermum foliis obverfe-lanceolatis mucronatis brev ter petiolatis ferrato-dentatis erofis glabris , pedanculis fquammofis. Berg. cap. 330. Offeufrer- murn fol:às lanceolatis, acute dentatis , caule fruti- cofo. Mill. icon. p. 129. 8. 194. f. 1. C’eft un arbufte dont la tige eft ligneufe , cyindrique , flriée , glabre & riboteufe par les Cette tige le divife en rameaux rapprochés, droits, chargés de petits angles faillans & den- télés qui naiffent de la bafe de chaque pétiole. Ces faillies anguleufes font paroïtre Î:s rameaux comme canneles & font fouvent couvertes d’un duvet cotonn ux qui diiparoit avec l'age. Les feuillss font éparfes , lancéolées, cunéiformes , pétiolées, mucronées, comme rongées, dentées principalement vers leur fommet , veinées &c elabies ; la plupart ont deux pouces de ion- geur. Celles qui garniffent les fommités de la plante font fimplement dentées & toujours très- glabres, ce qui diftingue conftamment cette ef- pèce de l'ofc:fpecmum moniliferum , avec lequel elle à d’ailleurs beaucoup de rapports. Toutes ces feuilles ont un pétiole court , cariné, li- néaire, & muni d’un tubercule à fa bafe. Les fleurs font petites , portées fur des pédoncules ccailleux & ramifiés. Elles ont un calice hémif- phérique , embriqué de folioles oval-s , Jancéo- lées, pointues, Ant les inférieures font un peu tomenteufes. Les demi-fleurons font très-ouverts, réflé his , & de couleur jaune ainfi que le difque. Les femences font très grofles, avales, obtufes & entourent le récéptacle. Cette efpèce croit au cap de Bonne-Efperance. 6. OSTÉOSPERME fouci. Offeofpermum calendu- laceum Lin. f. Offeofpermum foliis lanceolatis , fefilibus dentatis fcabris , caule carnofo Laxo. Lin. fupp!. p. 386. Linné fils dit que cette plante ne diffère du fouci des champs (Calendula arvenfis. Lin.) que par fes femences qui ne font pas garnies d'une membrane , mais cvlindriques , offeufes & gla- bres. Flle 3 été obfervée par M. Thuñberg au cap de Boïne-Efpérance. 7. OsTÉOSPERME polygaloide. Ofeofpermum polygaloides. Lin. Offeofpermum folits. lanceolatrs Jparfis decurrentibus gabris integerrimis , axillis lanatis. Lin. Offcofrermum foliis lineari-lanceolatis glabris fub - imbricatis integerrimis ; feminibus oblongis firiatis Berg. cap. 333. Ofeofpermum foliis lan- ceolatis 1mbricatis feffilibus. Roy. Lugd. bat. 170. Mill. did. n. 4. Monilifera poliala fois. Vaill. aét. 1720. p. 374. Chryfanthemum fruricofum , poe ligoni foliis , africanum caulibus ftabris , flore mi nore. Pluk. mant. 47.t. 382. Cette efpèce , fuivant Bergius. s'élève à la hauteur d’un pied fur une tige ligneufe , droite, cylindrique , friée , glabre , chargée à fa bâfe de cicatrices qui proviennent des anciennes feuilles , & paniculée à fon fommet. Les feuilles fonc petites, éparfes , linéaires-lancéoiées, cari- nées , légèrement mucronées ; très-entières , OST glabres , fees & prefque embriquées. Files ont à pein: un pouce de longueur. On obferve dans leurs zifelies des poils aifez longs & fnyeux. Les fl:urs font jaunes, pédonculées , folitaires &t terminaies. Leurs pédoncules fonc filiformes & munis de quelques braét es linéaires. La pré- fence de ces bracteïs , jointe à la forme des feuilles , fufit pour diitinguer cette efpèce de la fuivante , avec laqu-lle elle a d’ailleurs des rapports très-marqués Les calices ont des fo- livles linéaires-lincéolées, pointues & prefque égales. Ils font, ainfi que les pédoncules , hé- rides de petites épines courtes & molles. Les demi-fieurons font ré&echis & débordent peu le calice. Les femences font offeufes , oblongues & firices. Cette efpèce fe trouve en Ethicpie. 8. OsTEOSPERME en corymbe. Offeofpermum corymbofum. Lin. Offeofpermum foliis lanceolatis , glabris , floribus paniculatis. Mant. P- 290. Sa, tige eft ligneufe , droite , life, de la groffeur du doigt & ramifiée en corymbe. Les feuilles font alternes , fefiles , lancéoiées , glabres & longues de deux à trois pouces, hériflees fur les Lords. Celles des rameaux floriferes font fenfiblement plus petites. Les fleurs font de couleur jaune , portées fur des pédoncules velus & vifqueux, & dfpolées au fommet de la tige en panicule corymbiforme. H Jeur fuccède des femences oblongies, un peu plus grofles qu'un grain de froment. Cette efpèce croit dans les montagnes du cap de Bonne-Efpérance , entre les rochers. 9. OSTÉOSPERME cilié. Offeofpermum cilia- sum. Lin. Ofeofpermum foliis elliptico-lanceolatis , crenatis , ciliatis. Lin. Offcofpermum foliis ovato-oblongis utrinque atte- Auatis , acutis margine crenatis ciliatis Jubfeffilibus , ramis angulatis. Berg. pag. 332. Oficofpermum fruticans , lanuginofum , foliis oblongis , dentaiis. Burm. afr. 171.t. 61. f. 2. Cette efpèce eft bien diflinguée des précé- dentes par la petiteffe de fes fleurs, & furtout par les petits aiguillons qui bordent fes teuilles & les font paroître ciliée:. Elle s'élève à la hauteur d’un pied fur une tige droite , ftriée , anguleufe , hériflée d'aiguiilons fur fes angles & rameufe. Les rameaux font redieffés , rappro- chés , anguleux , flics & glabres. Leurs der- nières ramifications deviennent prefque filiformes. Les feuilles font fzfMiles alternes , ovales-lan- céolées, pointues , crenelées en leurs bords, comme ciliées par de très-petirs aiguillons aigus & piquans, un peu ridées & prefque glabres. Celles des fommités font jinéaires, veu ou point crenelées , & couvertes d'un duvet*blanc & çotonneux. Les fleurs font très-petites , pé- O ST GS1 1 doncnlées , foliraires & terminales. On remarque quelques feuilles peu apparentes fur les pédon- cules. Les calices ont leurs folioles lancéolées " pointues & ftriées. Les demi-fleurens & le dif que font de couleur jaune. On trouve cette plante au cap de Bonne-Ffpérance. (Fu; in herb. Lamaick. ) Peut-être croit elle aufli na- turellement à Ja Mürtinique. Le cir. Lamarck en pofiede un échantillon très-bien confervé 5 ui lui a été envoyé da ce pays. 10. OSTEOSPERME embriqué. Offcofrermum imoricatum, Lin. Offcofrermum foliis ovurtis obtufs +mbricatis. Mant. 290. Sa tigeeftligneufe, rameuf>, chargée de cica- trices & haute de deux pieds ou environ. Les feuil- les (ot ramaffé:s, un peu embriquées, fils, ovales ou prefque ovales, très-eniières, I fies K amplexicaules ; bordées de poils vifqueux & très courts. Leurs aiflelles font velues comme dans l’efpèce précédent: Les pédoncules font rerminaux unifiores , filiformes , pubefcers , aphylles & de Ja longutur des Aeurs. Celles-ci font de couleur jaune & ont un calice commun très-fimple. Cetre efpèce croit naturellement: au cap de Bonne-Ffpérance. 11. OSTÉOSPERME herbacé. Ofcofrermum herbaceum. Lin f. Offeofpermum foliis Jubfefilibus ovatis fpatulatis fisratis | coule herbaceo. Lin. f, fuppl. p. 385. Cetre efpèce & les d:ux fuivantes ne nons font connues que parce que Linnée fils en a fait irenion dans fon fupplément. Celle-ci a {a tige herbacée. Ses feuilles font exaétement fpa- tulées & ont leur fpatule ovale & dentée en fcie. Elle à été obfervée par M. Thunberg , aw c2p de Bonne-E perance. 12. OSTEOSTFRME tomenteux. Ofeofrermum niveum. Lin. f. Offlevfpermum foliis retiolatts ova- tis dentatis lanatis. Lin. f. fuppl. p. 386. Toutes fes parties font couvertes d’un duver ferré, coterneux ou laineux & d’un blanc de neige. Ses feuilles font pétiolées, ovales & bor- dées de d ntelure:, Elle croit naturellement aw cap de Bonne-Efpérance. 13. OSTÉOSFERME perfolié. Offeofpermum perfolratum. Lin. f. Ofeofpermum f lis petiolaris ovatis a:gulato-dentatis , fubtus tomentof!s ; Petio- lis perfoliato - amplexicaulibus. Lin. f. fuppl. pag. 386. Cttie efpèce nous préfente une fingularité remarquable dans la forme de fes périoles qui font dilatés au point de leur infertion en une efpèce d’anneau cu de cercle qui embraffe 1x tige. Les feuilles font ovales , bordées de dents OST â & cotoneufes en-deffous. Ells croit au cap de Bonne-Efpérance, d’où elle à été rapportée par M. Thunberg. 14. OSTEOSPERME porte-collier. Ofcofpermum moniliferum. Lin. Offe of} errum fo! 115 obovatis fer- ] ‘oleti LE f tbaecurreriié ÊTE Ein, fcofvermum foliis oëovaiis ferratis petiolatis, pedur uiis fud-rudis. Berg. pag. 331. Hort. ciitf. 422. Roy. lugd. 139. Mill. dit. n. 1. se vfar- chemoïces afri > Populi é : foliis. Dillen. Hort. Eltham. p. ‘80. t. 68. £ Tournef. ne Paris. 170f. p.22 Fe tape africanum fratef cens , telephii fere foliis crajfis , offeocarpon. Piuck. amalth. ss te 382. f. 4. Chryfonck emum arbo- refcens Æthiopicum, Hit ropuli alba. Bre yn. cent, 1S5. t. 76. Morilifera frus ens baccifera ; folio uérotundo crerato, Vaiil. aît. 1720. p. $73. Lam. iliufrat. tab. 714. Cette elpèce eft un fous-arbrifleau de trois à quatre pieds, affez rameux, donc les rameaux fonc cylindriques, flriés, g'abres & rapproches au nombre de quatre à fix de diflince en dif- tance. Les fouilles nu aflez nombreufes , éparies , pétioiées , ales , munies de dente- lures un peu di ee : mueronces > fermes , glabres & nerveuies. Files ont la plupart un pouce & demi de tongueur. Ceiles des Pinités font plus étroices & chargées confiamment d’un duver cotonneux & blinchätre. Les pétioles font linéaires , un peu aïîlés, carinés & fe ter- minent au point de leur infertion par trois tu- ercules particulièrs , dont le moyen eft un peu plus grand que les latéraux. Ces tubercul-s fe prolongent fur ces rameaux en autant d'angles faillans longitudinaux & paralleles. Les fleurs font de grandeur moyenne , jaunes, ra- diées, pédonculées & terminales. Leurs calices ont des foliol:s inégales , ovales-oblongues , pointues & un peu ciliées. Ces folioies fent fouvent tomenteufes ainfi que les pédoncules. Les lemences font grandes, obro ndes , of ufes , Je pius fouvent au nembre de cinq à fx, & difpofées otbiculairement fur le réceptacle. Cette efpèce croit en Ethiopie. Elle eft culti- vée vis long-tems au jardin des Plantes. (nv) 15. OSTEOSPERME en lyre. Ofcofpermum arc- rotoëtes. Lin. Offeofpermum foliis lyratis petiolatis : pet iolis aff auriculatis , femi-amplexicaulibus to- mentofis. Lin. { fuppl. p. 385. Linné fils nous apprend que cette efpèce à le A & les feuilles d’un arctotis , que fa fleur a rapproche beanc oup du même genre , mais que fes femenc:s » Lab res en font un oftéof- perme. Ses rte font decoupies en Îvre & portées fur des pétioles auriculés à leur bife, demi amplexicaules & coconneux. Elle croit na- as turcllemenr au cap de Bonne-Ffpérance , où elle a ete oblervee par M. Thuuverg. 16. OstTEosrenme pinnatifide. Offeofpermum pinnatifidum. L'Herit. Ofsofpermum foiiis p'unati- fais. L'Heri:. Strip. nor. 1. p, 11. t. GC. Offcofperm: 2m eretfim vifco um , fol Lis pinnatis à pir nis oblongis inaqualiter Jerraus utinque decrefcen- rious, Jacq. “coll. 1. p. 78. On fereit tenté au premier abord de faire de cette plante une efpèce de féneçon 5 mais un examen plus atrentit a bien-tôt convaincu qu'elle appartient véritablement , par tous f:s caractères eflentiels , au genre oftéoiperme. Les découpures élégantes de fes feuilles & le bieu célefte de fes demi-fleurons la rendent agréable à la vue. Sa tige eft ligneufe & poufle cinq à fix verges élancées , droites, flexibles, cylin- pr . ; Vifqueufes, légérement pu- befce , longues de trois pieds ou environ, &z NT es en corymbe à leur fomimer. Les feuilles ont beaucoup de refflemblance avec celles du fenecro-jacobæa. La plupart ont deux pouces de longueur , fur dix à douze lignes de largeur. Ces feuilles font alternes ; péioléss , prefque glabres & pinnées ou très-profcndément pinnatifides. Leurs folioles font un peu écartées à la bâfe de chaq'ie feuille, & adhérenres vers fon extrémité. Elles font oblongues , élargies à leur fommer, incifées ou dentées & décur- rentes fur le pétiole commun qui eft court, pubefcent , cariné, canaliculé & demi-amplexi- cable, Les fleurs formint des corymbes affez lâches. Leurs calices font hénifphériques , un peu vifqueux & compofés d'un double rang de folioles égales, oblongues , pointues , qui ne dépañlent point le difque. Les demi-fleurons font grands , nombreux , très-ouverts , à peine den- tés & d’une belle couleur bleue célefte. Le difaue de la fleur eft jaune. Les fzmences font obiongues , un peu coniques, & chargées de petites afpérités. Cet arbufle croit au cap de Bonne-Efpérance. Il répand une odeur forte & détagiéable. On le cultive depuis quelques an- nées au Jardin des Plantes, ( W. f. in hers. Lamarck. ) 2 _ Cfieofpermum (risidum ) foliis dentato pin- natifidis pilofis , ramis inermibus. Ait. Hort. Kew. 3. p. 275$. SAVIGNY. OSYRIS. Ofyris. Genre de plante à fleurs incomolettes , de Ja famille des chalefs qui à des rapports avec les argoufliers & les chalefs proprement dits, & qui comprend des arbrif- feaux rameux à Beurs difpofces en grappes & terminales. OSY Le caraétère effentiel de ce genre eft d’a- voir, Les fleurs dioïques ; un calice à trois disi- fions , point de coroile. Trois étamines dans les fleurs mâles. Un fligmate trifide dans les fleurs femelles 5; une baie uniloculaire , mo- nofperme. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. & les féparés fur des individus Les fleu:s font toutes unifexuelles , deux fexes font différens. La fleur mile à, 1°. Un culice mononhylle , trifide, turbiné, à div:fñons égales , ovales, pointuss. 2°. Trois étamines inférées à la bife des di- vifions du calice, & dont les filets très-courts foutiennent des anthères petites, arrondies. La fleur femelle offre, 1°. Un calice fupère , très-petit, perfiflant, femblable à celui des fleurs niales. 2°. Un ovaire infère , conique , chargé d’un file de la longueur des étamines, à ftigmate trifide & ouvert. Le fruit eft une baie globuleufe , unilocu- lire , umbiliquée , remfermant un noyau arrondi, & monofperme. EUSDE CES. 1. Osvris blanc. Ofjris alba. Lin. Ofyris fo- diis linearibus. Lin. Ofyris. Roy. lugdb. 202. Saw. monfp. 56. Gouan. monfp. $02. Gron. orient. 308, Mij!. diét. fcop. carn. ed. 2. n. 121$. Ofjyris fo'iis linearibus ais. Loœf. it. 269. Ofyris fratefcens baccifera. Bauh. pin. 212. Cafe poetice Moufre- lienfum. Cam. epit. 26. Lob. ic. 432. Tournef. 6G4. Cafia latinorum. Alp. exot. 41. Cafa Monf. pclii dia. Gefn. epir. $o. Ofyris alba. Lam. illufirat. tab. 802. Aïbrifleau d'environ deux pieds . dont les tiges font grêles, cylindriques , glabres, ftriées, noirâtres & très-rameufes. Ses feuiles reflem- b'ent à celles du lin. Elles font petites, alrernes, fefiies , un peu diftartes, linéaires , pointues, redreflées , g'abres & très-rarières. Leur ner- yvure moyenne ei dicurrente fur les rameaux qu'elle rend ün peu anguleux. Ces feuillks ont fix à huit lignes de longueur fur une demi- ligne ou un peu plus de largeur. Ses Acurs font d'un verr jaunatre ; très-petites, pédoncu- lées & difpofées par petites grappes au fnmmet de la tige & des rameaux. Elles ot une odeur fuave. Leur calice ef conique , divifé en trois OTH 663 découpures ovales , pointues , planes, ouvertes & un peu fermes. On dittingue dans les fleurs des individus femelles les rudimens de trois étamines. Les fruits font des baies fèches , gio- buleufes , glabres , ombi'iquees, rouges dans leur maturité , d’une odeur & d’une faveur défagréable. Cet arbriff-au croit naturellement dans les environs de Montpelii-r , en Italie, en Efpagne , fur le Monr- Liban & dans la Carniole, B. (F. Jf: in herb. Eamarck. ) 2. OsYrIS du Japon. Ofÿris Japonica. Thunb, Ojyris foliis ovatis floriferis. Thunb. Flor. Japon, P5g- La manière dont les fleurs font difpofées dans cette efpèce , l'éloigne fortement de la précé 31. BE dente , & femblerait même indiquer qu'elle appartient à un genre différent. Mais. M. Thun- erg, qui en à fait la découverte, n’ayanr pas eu occafion d'en obferver les individus femelles , nous croyons devoir la décrire ici jufqu'a ce qu'on ait acquis des connoiflances plus poii- uves à {on égard, Elle conftitue un arbriffleau de cinq à fix pieds , dont la tige eft chargée de rubercules, & fe diviie en rameaux alternes, cybndriques, flexueux , redreffés, glibres. Les feuilles font tres-nombreuizs vers les fommités , pétiolées , alternes , ovales , acuminées , garnies de den- telures féracées dans leur co:tour , nerveules , & longues de fept à huit lignes. Eiles font glabrts des deux côtés & ont la furface inté- ricure plus pale. Les pétioles ont à veine le tirs de la longueur des feuilles, Ses fleurs fonc toutes unif.xuelles comme dans l'efpèce préce- dente, & chaque fexe naît de même fur un individu féparé. Ses fleurs males ont une dif- pohtion tres-remarquable. Elles forment à I furface fupérieure des feuilles une petite om- belle qui naît de lenr nervure moyenne. Cette ombelle eft très-fimple ; compoiée d'environ huit fleurs , & n'offre pas d’involucre. Les pé- ! doncules prop es font capillaires , glabres, iné- giux & ont une ligne ou un peu plus de lon- geur. Le calice ett monophylle , tripartite, glabre , à découpures ovalss ; concaves. I! renferme trois étamines dont les filsts très- courts, nf'r°s entre fes divifions, fapportene des anthèr:s arrondies , didymes. Les ficurs femelles & les fruits qu'elles produifent n’ont pas encore été oblervés. Cet arbriflanu crotc naturellem-nt au Japon , dans les montagnes de in Fikonie. D. Les habitans du pays one affuré à M. Tiunberg que fes’ jeunes feuilles pouvoient être employées comme aliment. SAVIGNY. OTHERE du Japon. Orhera Japonica. Thunb, nov. g-n. 56, Flo. Jap. 4 & 64, C64 OTH Aibrileau à fleurs polypéreléss qui paroit avoir de grands rapports avec les farnamulis, & qui confbirue un genre particulier , dont le caraétére effenciel ett d'avoir ; Un calice à quatre divifions , perfiffant ; quatre pétales ovales ; quatre étamines ; un ffigmate feffile : uUnE Ca; fule, Ses rameaux font cylindriques , flriés & rou- geities. Les feuiiles fout alternes , périciées , ovales , chrufes , entières , coriaces, glabres , ouvertes & ont à pru-près un demi-pouce de longueur. Leurs petioles font demi-cylndiiques, “Re & longs d'une ligne ou environ. Les eurs font blanches , axillaires , aggrégées & portées fur des pédoncules à peine longs d’une demi-l'gne. Chaque fleur offre , 1°. Un calice monophylle, glabre , perfiftant , partagé en quatre découpures ovales. 2°. Quatre pétales blancs , planes , ovales, obtus. 3°. Quatre éramines, dont les filets inférés à la bâfe des pétales ; & deux fois plus courts que la corolle, foutiennent des anthères didymes a quatre fillons. 4°. Un ovaire furmonté d'un ftigmate feffile. Le fruit eft une capfule. . . . . Cet arbuite croît au Japon, où il a été dé- couvert par M. Thunberg. Les Japonois le nomment Mikade koie. Mil/epeda planta. SAVIGN Y. OTHONNE. Orhonna. Genre de plante à fleurs , compofée de la famille des corymbifères, qui à de grands rapports avec les cinéraires & les féneçons , & qui comprend des plantes exotiques a feuilles fimples ou ailées. Le caraétère eflentiel de ce genre eft d’a- Voir ; Le calice monophylle ; Les corolles radiées à Jfleurons mâles & à aemi-fleurons femelles & fer- iles ÿ de réceptaile nud ; les femences à aigrette pileufe. CARACTÈRE GENBRIQUE, La fieur eft radiée : elle offre ; 1°. Un calice commun trés-fimple monophylle , obtus à fa bafe, cylindrique où ouvert , ayant depuis huit jufqu’a quatorze div'£ons égales, pointues , plus ou moins profondes. 2°, Des fleurons fériles , tubuleux ; à cinq dents , un peu plus longs que le calice ; ayuat OTH cinq étamines fyngénéfiques, le fismate bifl ‘ & occupant le d'ique de la fleur. 3°. Des derni-fleurons femelles , fertiles , à languette Jancéolée , tridentie & réfléchie, égalant en nombre les divifions du calice, dif- pofss à la circonférence de la fleur & compo- {ant fa couronne. 4%. Un récépracle nud , ponctué. Le fruit confifte en pluñeurs femences oblon- gues , prefque nues ou charcées d’une aigrene pieufe, fituées fur le réceptacle , & environ- nces par le calice commun. ESPÈCES. * Feuilles fimples , non-découpées. 1. OTHONNE à feuilles menues. Orhonna tenulffma. Lin. Orhonna fois filiformibus carno- fis, caule fruticofo. Lin. mant. 118. Othonna tenuifima. Pluck. phyt. 319. f. f. Craj[ula (fruticofa) fois longis teretibus alternis , caule fruticofo ramofo. Mill. diét. $. C'eft un petit arbufte qui s’éiève à la hauteur d'environ un pied & demi, & fe préfente fous lafpeét d'un chryfocoma. Sa tige eft ligneufe, cylindrique, glabre, chargée de cicatrices qui proviennent des feuilles tombses. Eile fe divife en rameaux droits, rapprochés cinq à fix en- femble , & feuillés dans leur partie fupérieure. Les feuilles font linéaires, filiformes , affez nombreufes, éparfes , charnues, lifles, glabres , ouvertes & terminées en pointe. Elles ont de dix à quinze lignes de longueur. Les fleurs font petites , radiées & forment de jolis corymbes au fommet des rameaux. Elles font portées fur des pidoncules fimples , filiformes , très-longs, légèrement ftriés , qui naifient dans les aif- felles des feuilles fupérieures. Ces fleu-s ont un calice monophylle , ovale, glabre , fcarieux, Jauratre , divifé peu profondément en huit dents élargies & pointues. Les femences font couronnées d’une longue aïigrette pileufe. Cette efpèce croît au cap de Bonne-Efpérance. Elle a été communiquée au citoyen Lamarck , par M. Sonnerat. h. (V.f.) 2. OTHONNE à feuilles de lin. Orhonna linifolia. Lin. f. Othonna herbacea , foliis linea- ribus marginatis gramineis. Lin. f. fuppl. p. 388. Othonna bulbofa. V. fpec. plant. édit. 2. pag. 1309. Sa racine poufñle plufisurs feuilles linéaires- filiformes , marginées , cotonneufes à leur bâfe & aà-peu-près de la longeur de la tige. Celle- ci eft foible , herbacée , life , fliforme, haute de fix à fept pouces , fimple ou divifée en un couple de rameaux uniflores, & CAMES de eux ONTH deux ou trois feuilles qui ne diffèrent pas pour la forme des radicales. Les fleurs font jaunes , folitaires , de la groffeur d’un pois , terminales & offrent un calice à huit divifions très-pro- fondes. {i. On trouve cette efpèce au cap de Bonne-Efpérance , où elle a été obiervée par M. Thunberg. 3. OTHONNE à feuilles épaifles. Orhonna craffifolia. Lin. Crhonna foliis lunceolatis integer- rimis fubcarnofis , caule ereëlo. Lin. mant. 119. Othonna craffifolia. Hort. cliff. 419. Roy. lugd. 179. Mill. ic. 163. t. 245. f. 2. Jacobea afri- cana fratefcens craffis & fucculentis foliis. Comm. hort. 2.p. 147. t. 74. Rai. fuppl. 164. Suivant Linné , cette efpèce a de grands rapports avec l’orhonna cheirifolia , dont elle fe diftingue principalement par {a tige droite & qui s'élève à la hauteur d'environ quatre pieds. Cette tige eit épaille, ligneufe, cylindrique & poufle un aflez grand nombre de rameaux très- feuillés dans leur partie inférieure , divilés en corymbe à leur fommet. Les feuilles font éparfes , prefque fefliles , alongées , lancéoléss , mucronées , ouvertes, un peu charnues, glabres, tres - entières. On voit à chaque divifion des corymbes une feuille plus petite & incifée. Les fleurs font grandes , pédonculées , folitaires & terminales. Elles ont un calice monophylle, prefque cylindrique, à huit divifions pointues & peu profondes, Le difque & la couronne font de couleur jaune. Les femences font furmontées d'une aigrette pileufe. D. Cette plante croit naturellement au cap de ÿonne-Efperance. 4. OTHONNE à feuille de géroflier. Ocronna cheirifolia. Lin. Orhonna foliis lanceolatis triner- vis integerrimis , caule fuffruticofo repente. Lin. Othonna. Duham. arb. 2. p. 94. tab. 17. Gouan. monfp. 464. Mill. n. 245. f. 1. Kinph. cent. 6. p.67. Afler fruticofus africanus luteus , foliis thi- melea Rai. fuppl. 167. C'eft un petit arbufte qui mériteroit, par la beauté de fes fleurs , d’être employé à la dé- coration de nos parteires. Ses tiges font li- gneufes, rameufes , longues de deux pieds ou environ & couchées fur la terre. Les feuilles font éparfes , fefliles, légèrement décurrenres alongées , retrécies en pétiole à leur bäfe, élargies & obtules à leur fommet foiblement mucronées , un peu épailles, glabres, liffes, chargées de trois nervures & très - entières. Celies qui viennent dans le voifinage des pé- concules font plus court-s & prefque ovales. Toutes ces feuilles font d’un vert blanchätre & les plus grandes ont trois pouces & plus de longueur. Les fleurs font bellss , radiées, de couieur jaune & terminales. Elles ont au moins Botanique. Tome IV, OTH 66; deux pouces de diamètre & font portées fur de longs pédoncules fimples , ftriés, légèremenc pubefcens. Leur calice eft un peu cylindrique , monophylle , glabre , à huit divifions ovales, pintues, & chargé de quelques ftries. Les fe- mences ont une longue aigrette pileufe. h. Cet arbufle croit naturellement en Ethiopie. ( W. f. in herb. Lamarck.) L’'othonna , dit Duhamel , fupporte fort bien les gelées. Il n'eft point délicat fur Ja na- ture du terrein. Onle multiplie par les femences & les marcottes. Comme il ne quitte point fes feuilles , on peut le mettre dans les bofquets d'hiver. Il peut encore f-rvir à la décora ion des bofquets du printexs , car il porte à ia fin de mai, de fort belles fleurs. 5. OTHONNE coronope. Orhorna coroncpifolia. Lin. Orhonna foliis infimis lanceolet:s irtegerrimis , féperioribus finnuto dentaris. Lin. hort. clifl. 419. Othonna corononifolia. Roy. lugd. 169. Mill. diét. n. 1. Jacobaa africana frutefcens , coronori- folio. Comm. hort. 2. p. 139. t 7c? Rai. fuppl, 17ÿ. Othonna coroncpifolia. Lam. illuft. tab. 714, Sa tige eft ligneufe, rameufe, cylindrique , & s'élève à la hauteur d'environ un pied & demi. Ses rameaux font ftriés , & légerement pubefcens. Les feuilles q:1 garnifflent le bas de la plante font fefiles , éparfes , lancéolées , pointues , plabres des deux côtés, un peu épaifles & très-entières. Celles qui viennent dans fa partie fupérieure font munies de dents finueufes , aiguës & diftaut:s. Ces dernières feuilles reffemblent beaucoup à celles du p/antago coronopus. Les fleurs font jaunes , radiées &c naiflent en petit nombre au fommet des ra- meaux. Elles ont à peu-près un pouce de dia- mètre & font portés fur des pédoncules plus ou moins longs , gaïrnis de queques braëtées étroites. Les calices font glibres, monophylles, à huic divifions aflez profondes, ovales, poin- tues & boidées d’une petite membrane. Les femences font furmontées d'une longue aisrette pileufe. B. On trouve cette efpèce en Ethiopie : elle a été cultivée au Jardin des Plantes. ( ff. in herb. Lamarck.) Nous doutons que la figure & le fynonyme de Comimelin , rapportés par Linné à cette efpèce lui appartiennent en effet; car outre que dans la figure citée les calices font cali- culés & femblent polyphylles , l'auteur dit po- fiivement que les feuilzs de fa plante font cotonneufes en-deffous , ce qui ne convient nullement à la nôtre , qui a les fiennes parfai- tement glabres. 6. OTHONNE parviflore. Othonna parviflora. PPPP 6$6 OTH Lin. Orkonna foliis lanceolatis glabris amplexi- caulibus , floribus paniculatis. Berg. cap. 335. Othonna parviflora. Mant. 289. Sexecio ringens. Lin. fpec. plant. ed 2. p. 1224. Jacodaa afri- cana fruteféens , fotio lorgo & glauco. Comm. hort. 2. p. 143. t. 72. Rai. fuppl. 147. Jacosaa ufisana perennis , ontegro oblongo folio glauco. Volk norb. t. 226. Rai. fuppl. 179 Jacobea ramofa, folio rigido glauco per limbum ajpero. Rai. fupp. 176. n. 35. Fle s'élève a environ deux pieds de haureur fur une tige ligneuie , cylindrique , Îhié , glabre & ramiñiée en coryakte à fon fomimer. Les fouilles infzrieu es font grandes, alrernes, feiles | amplexicaules , élargies , lancéoless ouvertes , un peu épais, glabres & rrès- entières ; celles qui viennent à la baie du co- rymbe font beaucoup pus courtes , delroides & munies d’uue dent de chaque côté; les der- pières feuilles deviennent trés-petit:s, diftantes, Jancéolses & ontaufh deux dents latérales. Les fleurs font affiz petites, d2 couleur jaune , & formenc des panicules ferrécs qui terminent les divifions du corymbe. Elles ont en ca'icz glabre, monophylle ; un peu cylindrique & à huit deuts. Les femzuces fout aigrittées. Cette plante croit dans les lisux humides & marécageux du cap de Bonne-Efp:rarce. D. 7. OTHONNE larériflore. Orhonna lateriflora. Lin. f. Orhonna foliis lanceolatis, florisus latera- libus > peduncules longitudine fodiorum. Lin. fuppl. Pai5. 307. Atbriffeau dont la tige eft droite & de la groffeur d’une plume de cigare. Ses feuilles font fefiles , éparfes , lancéolées , glabres , trés- entières. Les fleurs font globule:fes & porrées jur des pédoncules latéraux, folitaires, tn flores, de la longueur des fevilles, les calices commuus font fimpl:s , monophyles , à cinq dents. Le difque & la couronne font de couleur jaune. Les pédoncules & les ré éptacles de l'année précédente fe déffèch:ne & perfifent fur la tige. Cette efpèce croît au cap de Bonne - Ef- pérance. | 8 OTruonne langue. Orhonna linçua. Lin. f. © honna foliis ovato-lanceolatis femi-am- plexicai lus, Lin. fuppl. p. 387. Cette efpèce eft très-peu connue. Linné fils dans fon fupplément nous dit que fa ra- cine eft bulheufe , & que fes feuilles font ovales-lanciolées & demi-amplexicaules. Elle a été découverte au cap de Bonne-Efpérance , par M. Thuaberg. 9. OTHONNE h't{rophylle. Orhonna hetero- phylla. Lin. f. Othonna foliis radicalibus ovatis OH angulato-dentatis , caulinis lanceolatis integriufculis. Lin. fuppl. p. 387. Sa racine eft bulbeufe comme celle de la précédente. Flle produit des feuilles ovales, a guivutes-dentees. Celles oui viennent fur Ja üuye font lancéo'ées & prefqu'entières. On la trouve au cap de Bonne-Eipérance,. 10. OTHONNE cacaliforme. Orhonna caca- lioïtes. Lin. f. Orhorna carnofa, nuda , lavis, painar.s , foliis fufciculatis obovatis fefilibus , pedunculis uuifloris. Lin. fuppl. p. 388. ! fra Pcile de reconnoitre cetté efpèce à fa tige charnue , glabre , fenblable à celle d’une cacalie quoique fes fleurs aient tous les carac- tèr s des orhonna. Flie ne s'élève pas à plus de trois porces. Ses feuilies font fafciculées ovales & filles. Les cicatrices de celles qui fout tom- bées font circulaires & tomenteufes. Les fleurs na ff nt fur des pédoncules fimples. On trouve cette plante au cap de Bonne-Efpérance , fur le bord des ru‘fleaux. 11. OTHONNE frutefcente. Orhonna frutefcens. Lin. Orhonra foliis ovaiibus fubdentatis , caule fruteftente. Mant. 238. Cineraria ( othonnites ) pedunculis uniforis , foliis oblongis indivifis fubdentaris petiolaiis alter- nis nudis. Spec. ed. 2. p. 1244. Mill. diét. n. 4. Ch'yfanthemum af icanum fruuifiens wlerhii folis crajfis. Piuk. amalth. 45. t. 362. f. 4 ? So iaro afra fratefcens foliis creffis denratis. Vaill. act. ‘63. C’eft un petit arbufle qui s'élève à la hau- teur d’ur pied ou deux fur une tige drote , cylindrique , life, glibre, dont les rameaux font nombreux, courts , redreflés & feuiliés. Les fLuilles font {refque feñiles , un peu dé- currentes , ovales lancéolées, acuminées par ne petite pointe, lifles, glabres, charnues, fars nervures apparettes & d’une couleur glauque. Les inféri-ures font très-entières. Celles qui vivent ont qu:lques dents prefque infenfibles , roides & crès-pontues. Enfin les fupérieur:s ont des dentelures fort agparetites. Les fleurs naiff.nr en petit nombre au fommet des ra- meaux , & font portées fur des pédoncul:s fimples, longs de cinq à fept pouces , droits, firiés & garnis de qu:lques fculles petites ëêc diflantss. Ces fleurs font jruncs, radiées , de grandeur moyenne & ont un calice glabre, un peu cylindrique , fendu au-delà de fa moitié en huit divifions larges & peu pointues. Les femences font très - courtes & chargées d’une longue aigrette pileute. Cete efpèce croit au cap de Bonne-Elpérance. D. ( W. fin herb. Lamarck. ) OT H 12. OTuONME arborefcentz. O:honna .refcers. Lin. ©. onu folis e5longis iiegeriimis, arborefcence Carat) C'Ccalric'ous LEndiis. arbo= Caule Lin. Doria africana arborefeers , floriois fingularisus. Diils hort.elth. 1123: © 103. f 123. Quoïqu2 cette plante ait l:fpe@ de la pré- cédente , elle en diffère conftämment par plu- ficuts caractères effenuisls. Se: calices qui n'ont jamais plus de cinq divifions & les cicatrices laïneufes dont fa tige & la partie nue de fes rameaux font couvertes, fort des fi-gularités dont la réunion fufit pour Ja duitinguer aite- ment de tout:s les éfpèces de ce genre. Elle s'élève à la hauteur d’un pied où un peu plu. Sa t'ge eft droite , nue , épaifl: , & fe divife fuvér'eurement en plufisurs rameaux affez courts, nus à Leur bafe, feuillés à leur fommer. Les cicatrices qui proviennent de la chûre des an- cisnnes feuilles forment fur la tige & la partie inféricure des rameaux autant de petits tuber- cules charges d’un duvet blanc & iaineux. Les feuilles [unt très-ras prochées, ffüiles | oblon- guess, obiufes, chirnues & fans nervu'es appa- r-ntes. Elles font toutes tres-entières, d'un vert b'nchatre, & tomS Unes aux autres qu on he fauroit pius les éparer , faus rompre évidem- ment les analogies les plus fenfbles. Voyez au mot 2 REeTT ovuire , ce que dit à ce fujet le citoyen Lamarck. Affez fouvert l'ovaire ef rernifermé dans le calice avec lequel 1l n’a aucune aïhérence , & il fufhir d'ouvrir la fleur pour le voir en entier, on lui doune alors lé rom de fupé:ieur. ( Ger- men fuperum ). Tel on l'cbfrve dans les lys, les labiées , les borrazinées , les papavéracées , les crucifères , Les légumineufes , &c. l'ovaire eft fitué fous le calice de façon qu’il en foit couronné à fon foin: nt & ouil femble foutenir les diverfes parties de :a fleur, on le nomme inférieur 3 ( germen riferum ) il A aiufi dif pofé dans un treès- grand nombre de plantes, tels que les iridées, ls c mpofées, es dipfecées , es rubiacées , les aralies, les ombellifères , Ke. Il peut arriver que l'ovaire étant contenu dans le calice, fafle corps avec lui par fa bâfe & re s'en détache que vers fa partie moyenne. Comme fon pus feul paroit alors au fo: d de la fleur & qu'il f=mble entourz par linfer- tion du calice, on l’a app:llé femi - inféri-ur. ( Germen femi-inferam. ) Cette diipoficion s’ob- ferve dans les faxifrages , les quarelés , les blattis , &c. Par rapport à l’exiftence multip iée de Povarre. On dir qu'il eft fimple ( Germen finrlix ) lorf- qu'il eft unique dans chaque fleur. Toutes les plantes à corolle monopetale , à l'exception &es dE ‘es, les crucifères , l2s léaumineufes, &c. Multiple ( Germen maleiplex ) lorfque là néme fleur en renferme un certain nombre. Les re- nonculacées , les magnoliers , les anones , les joubarbes , &c. Enfin , fi l’on obferve les organes que l'ovaire réfente à la fécondation ; on peut dire «n général qu'il eft monoftyle ( Germen monofty- lum) quand il eft chargé d’un flyle unique. Les perfonnées , les borrsginées l2s compofées, Sc. Polyftyle ( Polyfylum . : } lorfqu’ il en foutient . pufieurs, les ombellifères, les malpighies , 672 O V A les hermanis, &c. Aftyle ( Affylum ) s'il ne porte que des ftigmates , les capriers , les pa- vots , &c. Outre ces diff£rentes dénominations , l'ovaire en a reçu beaucoup d'autres relatives à des ca- raétères moins eflentiels. Ainfi , fi l’on obferve fa foume , on dir qu'il eft oblong ( oblongum) lorfque fa longueur furpafle plufieurs fois fa largeur. Les falicaires, les genêts. Arrondi, obrond , (fubrorundum ) lorfqu'il approche plus ou moins de la torme globuleufe. Les liferons, les grof-liers, les pourpiers. Globuleux , ( glo- bofum } lorfqu'il eit exaétement fpherique comme une boule. Les primevères , les mourons, les muguets. Ovale , ( ovatum ) lorfque fa torme approche de celle d'un œuf. Les œillets, les fpargoutes. Conique, ( conicum ) lorfqu’il eft plus large à la bafe qu'au fommer, & que fa figure eft celle d'un cône. Les phlox , les acanthes. Turbiné , (urbinatum ) oifqu'étant retréci à fa bale, fa figure eft celle d’un cône renverfe. Les circees , les adhatoda , les liérres. En cœur , (cordaum ) lorfqu'il eft pointu à fon fommer & écharñcre à fa bafe de manière qu'il imite un peu la forme d'un cœur. Les cranfons , les patlérages. Renitorme » (reziforne) lorfqu’il a la figure d’un rein écant un peu plus large que long, arrondi au fommet & échancré à la bâfe. Les anacardes. Cuneiforme, ( curei- forme ) lorfqu'il eft un peu plus long que farge, & qu'il imite par fa forme un coin ou un triangle dont le foumet feroit en bas. Les gayacs. Cymbiforme, (eyméiforme ) lorfqu'il eft convexe d’un eÔté , concave de l'autre, & qu'il a un peu la forme d'un cro'ffant, Les cynomètres. Cylindrique , ( cylindraceum , teres ) lorfqu'il eft allongé & arrondi en cylindre dans toute fa longueur. Les vinetiers, les onagres , les chélidoines. Subulé , (Jubulatum) celui qui a la forme d’un alêne , c'elt-i-dire , qui eft allongé, cylindrique & va en diminuant peu à peu vers fon fomm:t. Les fucres, les erythrina. Gladié, (anceps) celui qui étant déprimé & plus long que large , prélente deux bords op- pofés un peu tranchans. Les paftels. Linéaire, (lineare ) ce'ui qui eft grêle & égal dans toute fa longueur. Les vefces , les pforaliers. Añgu- leux , (angularum ) celui qui eft chargé dans fa longueur de plufieurs angles faïlans. Les cam- anules , les pyroles ; & en exprimant le nom- Die des angles, triangulaire , (srianoulare , crigo- num ) les favoniers ; quadrangulaire ( quadran- gulare , tétragonum ) les mélianthes , les velars. Pentagone (quinguangulare, pentagonum ) les oxa- lides. Hexagone , (hexagonum ) les canarines. Triquètre , { sriquerrum ) celui qui étant prifma- tique préfente trois faces égales & trois angles aigus longitudinaux. Les téléphes , les rhubarbes. On dit encore de l'ovaire qu'il &t bofielé, O VA (giooum) lorfqu'il offre plufieurs renflemens irré- guliers. Les refédas , lés acores. Déprimé, ( seprefum) lorfqu'ii eit appliti de bas en haut & quil prefente une furface plane. Les phy- colacca , les mauves. Comprimé, ( comprefum ) lorfqu'il eft applati fur les côtés, & qu'il re- prélente un aïtque pofe verticalement. Les ptelées , les orm s, les véroniques. Aïlé , (a/a- um ) lorfqu'il et gari de membranes particu- lières. Les banifteria. Orbiculaire , ( orbiculatum) lorfqu'il eft comprimé ou déprimé , & que fes deux diamètres étant égaux , fa périphérie eft ronde. Les alcées, les ormes. Bidenté, quadri- denté, (éidentatum ; quadridentatum ) lorfque fon fommet fe termine par deux ou quatre petites dents. Les gunnéres , les mélianches. Acuminé , ( acuminatum , cufbiditurm ) lorfque fon fommet fe prolonge en une pointe particulière qui porte le fty'e. Les melampyres, les fébeftiers, les fufains. Pointu, { acutum ) lorfqu'il fe ter- mine infenfiblement en pointe à fon fommet. Les polemoin:s. Obtus, (obtufum ) lorfqu'il eft émouflé ou arrondi à fon fommet. Les caruil- lets, les lychnides. Retus, (rerufum ): lorfque fon fommer eit très-obtus. Les ciflus, les ro- fages. Tronqué, ( s-uncatum ) lorfqu'il fe ter- mine à fon fommet par une furface plane comme s'il eut été coupé tranfverfalement. Les pothos, les pélégrines. Echancré ( emargina- tum) lorfqu'il fe termine à fon fommet par une échancrure. Les vé:oniques, les thlafpi. Si l’on examine l1 fuperficie de l'ovaire, on dit qu'il eft glibre, ( glabrum ) les cerifers , les pruniers. Pubefcent , ( vi/lofum) les aman- diers. Velu ( hirfutum) les ajoncs , les genêts. Hifpide ou hérifé de poils un peu roides, Ç hifbidum) les panicauts, les lampourdes. Lai- neux , ( /anatum ) les forskales. Cotonneux, ( tomentofum ) les pivoines. Rude ou chargé de petites éminenc:s , (/cubrum) les caucaliers. Echiné ou parfemé de failliès aiguës , ( ectina- cum ) les elatéries. Strié , (ffriatum ) les phyto- lacca , les capucines.Sillonné où marqué de larges ftries , (fulcatum ). Les amaryllis. Relativement aux divifions de l'ovaire | on appelle didyme , ( didymum ) celui qui étant di- vifé par un léger filon, paroit comme com- pofé de deux ovaires réunis. Les érables , ls garances. Bifide , ( bifilum ) celui qui eff F:ndu en deux parties. Les ophiorrhiz:s. Triparrite , (vipartitum ) celui qui eft à trois divifions, les ftapbyliers. Quadrifidi: ou quadriparute , ( qua- drifidum | quadriparutim) celui qui eft à quatre divifions plus où moins profondes. Les borra- ginées , les labiées. Glomérulé, (glomeratum) celui qui paroit compofé d'un grand nombre de petits globules. Les poloués , les malopes. On confidére quelquefois la fituation ou la direction O VA direction de l'ovaire , & on dit alors qu'il eft fefile , (feffile) lorfqu'il repofe immédiatement fur le réceptacle comme dans la vluparr des plantes. Pédicellé, ( pedicellatum ) Icriqu'il eft foutenu par un pédicel particulier. Les taima- -rins , les euphorbes, Iles capriers, les grena- dilles. Courbé , ( incurvatum ) lorfqu'il eft fiéchi en arc ou qu'il décrit une portion de fpire. Les figesbeckia, les luzernes. Tors, (conto:turn) lorfqu’il femble avoir fubi une torfion fur fon axe. Les orchis , les vanilies. Si l’on veut exprimer la difpofition de plu- fieurs ovaires dans une même ce on dit qu'il font conglomerés , ( conglomorata ) quand ils font amoncelés fans aucun ordre fur le ré- ceptacle où ils forment , tantôt ure tête hé- mifphérique , (capitulum ) les ronces, le: ané- mônes; tantôt une efpèce de cône ou de chaton plus ou moins allongé. Les tulipiers, les cham- pacs , les renoncules. Difpofés enrond, (in orbem difgefta ) lorfqu'ils font placés orbiculairement ou en étoile. Les badianes. Comparé aux autres parties de la fleur, on peut dire que l'ovaire eft très-petit, ( minucif- fimum) dans les ftatices. Aff2z grand , (mayus) dans les pavots. Très-grand , ( maximum ) dans les proferpinaca. Quant à la ftruéture interne de l'ovaire, comme elle eft la même que celle du péricarpe , nous renvoyons à cet aiticle pour ce quiila concerne. ( Woyez PERICARPE. Placenta. S AVI G NY. OVALES. (feuilles) On appelle de ce nom celles qui font un peu plus longues que larg:s , arrondies à leur bâfe qui forme un fegment de cercle & un peu retrécies vers leur fommer. Exemple , le coignaflier | jamelanchier , le pommier. On dit auffi d’une filique ou d’une capfule , qu'elle eft ovale , lorfqu'étant plus large à la bife qu'à fon fommet , fa figure approche de celle d’un œuf. Exemple , l’a/yfum alpeftre, la jufquiame , [la digitale. Ce terme s'emploie encore & dans le même fens, pour les baies, les femences , &c. SAVIGN Y. OVIEDE. Ovicda. Genre de plante à fleurs monopétalées , de la famille des patiliers , qui paroit avoir de grands rapports avec les vol- kameïs , les égiphilles & les gatiliers propre- meut dits, & qui comprend des arbriffeaux exotiques à feuilles fimples, oppofées , épi- neufes ou inermes , & à fleurs remarquables par la longueur excefMive du tube de ia corolie , Botanique. Tome IF. ON I 673 difpofées fur des pédoncules rameux , axillaires ou terminaux. Le caractère effentiel de ce genre eft d’a- VOIr , Un calice à cing divifions ; une corolle mono- pétale à tube très-long & à limbe trilobé ; quatre étarmines plus longues que la corolle ; un flyle ; une baie fupérieure & rétrafperme. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. La fleur offre, 1°. Un calice monophylle , campanilé, un peu ample, court, perfftant, à cinq décou- pures ouvertes & pointues. 2°, Une corolle monopétale, infundibuliforme, dont le tube eft exceflivement long , grée, prefque cylindrique, renflé dans fa partie fup<- rieure , & le limbe très-court, divifé en trois lobes à-peu-prés égaux. 3°. Quatre étamines , dont les filets plus longs que la coroile foutiennent des anthores arrondies. 4°. Un ovaire fupérieur , globuleux , furmonté d’un ftyle filiforme, de la longueur des éta- mines, à ftigmate bifide & pointu. Le fruit confifte en une baie globuleufe, uniloculaire , recouverte par le calice, rent:r- mant quatre noyaux concaves d’un côté, con- vexes de l’autre, & monofpermes. 1. Oviene épineufe. Ovieda fpirofa. Lin. Cvieda foliis ovalibus dertatis. Lin, Valdia cardui folio , fruëfu [ub caruleo. Plum. gen. 14. ic. 256. Ovieda fpinofa. Lam illufh. tab: 30. Fr. Sa tige eft affez épaifle & ligneufe. S:s feuilles font grandes , portées fu: de courts pétioles , o-pofées, ovales-oblongues , bordées de dentelures inégales & épineufes , terminées en pointe. Ses fleurs naïiflent fur des pédon- cules rameux , oppolés, multiflores, rappro- chés en un corymbe très-denfe & terminal. Elles font munies de braétées linéaires Le limbe de leur coraile eft divifé en trois lob:s pointus. Les fruits font des baies bleuatres , prefque fphériques. Cet arbriffeau croit naturellement dans l'Amérique méridionale. D. 2. OVIEPE inerme. Oviedi mitis. Ovieda foliis lanceolatis fibrepardis. Burm ind. t. 43. f. 1 & 2. Ovieda mitis. Gœrtn. de fruét. cent. 4. t. 57. Lam. illuftrat. tab 538. f. 2. Sa tige eft grèle , ligneufe. Ses feuil'es font oppoféss , pétiolées , étroires , lanceolées , Qqqq 674 OUR OUT pointues , légèrement ondulées. en leurs bords, { bâfe. Les fleurs font difpofées en ombelles & glabres , très-cntières. Elles ne prefentent jamais ni épines , ni dentelures. Les Aeurs font por- tes fur des pédoncuies liches , rameux , axil- lares, garnis à leurs divifions de deux bractées petites & fubulées. Le calice eft divifé plus profondément que dans l’efpèce précédente. Le tube de la corolle eft encore plus grêle , plus long , & les découpures du limbe font plus larges & très - arrondies à leur fommet. Aux fleurs fuccèdent des bues prefque globuleufes, recouvertes par le calice , molles d’abord, fe defféchanc à leur maturité , uniloculaires , fuf- ceptibles de s'ouvrir en quatre parties, & ren- fermant quatre offelets , dont deux avortent Le plus fouvent. Ces offelets font aff2z durs, co- TIACES , rugueux & convexes d’un côté , con- caves de l'autre, & contiennent dans leur inté- rieur uüe femence rouflatre. D. Cet arbriffeau croit naturellement à Java. S'A VTC IN: Ve OURSINE d'Afrique. Arëélopus echinatus. Lin. Valirianoides cortufa mathioli facie planta Æthio- piea, foliorum ad licinias fuperna parte fpinis ff-- L'Frontrer echirata & ad crus pilis longivribus fim- briara. Pluk. mañt. 155$. t. 271. f. $. Aréopus foliis furerne finis flelliformibus echinatis lacinia- us & in cilta deductis , floribus umbeilatis. Burm. afr. p. 1.t: I. Plant: à fleurs polypétalées, de la famille des ombéllifères, qui a des rapports avec les échi- nophores & les panicauts , & qui conftitue un genre particulier dont le caraétère effentiel eft d’avoir ; Les fleurs unifexuelles difrofées en ombelle mâle, compofée , garnie d'une colierette de cing folioles , ou en ombelle androgyne ; fimple, munie d'un involucre très-grand , épineux , quatrifide : cinq pétales ÿ cinq étamines dans les fleurs mâles ; deux ffyles dans les fleurs femelles ; deux femences inférieures. Sa racine eft très-groffe , noueufe , rampante & poufñle une tige droite, très-fimple, épaifle , raboreufe ou crevaflée , nue dans fa longueur , terminée par huit à dix feuilles :flez grandes, difpofées en un faifceau très-ouvert. Ces feuilles font pétiolées, larges , planes, épaifles , ner- veufes , très - profondément finuées , prefque Jaciniées & garnies en leurs bords de fpinules féracees , très- nombreufes, qui les font pa- roitre comme frangées ou ciliées. Leur furface fupérieure eft hériflée d’épines jaunâtres , très- aiguës , piquantes , fafciculées ou en étoile, inférées vers l’angle de chaque échancrure. Les pétioles fonc élargis , fcabres , engainés à leur paillenr au centre du faifceau que forment les feuilles. Ces ombell:s différent beaucoup fuivant les individus : dans les uns elles font uniquement compolées de fleurs males; dans les autres elles font androgynes & portent des fleurs des deux fexes. Jamais ces deux fortes d’ombelles ne fe rencontrent fur le même pied. Les premières , c’eft-à dire , les ombelles mâles font compofces, laches & portées fur d’aflez longs pédoncules. Leurs rayons font tres- longs , inégaux , & foutiennent des ombellules couites, uniformes & bien garnies. L'involucre & les involucels font formés de cinq folioles feMles, oblongues, pointues. Les ombelles androgynes font tres-fimples & confiftent en quantité de fleurs fefliles, difpofées dans un involucre monophylle , très- grand , perfiftant , fendu en quatre parties, ouvert, épineux fur fes bords. Les fleurs males font nombreufes & occupent le centre de l'ombelle; les fleurs femelles, au nombre de quaire feule- ment , font difpofées à fa circonférence. Les fleurs males des deux fortes d'ombelles. ont, 1. Un calice très-petit, à cinq divifions. 2°. Cinq pétales oblongs , entiers , égaux. 3°. Cinq étamines, dont les filets fétacés & plus longs que la corolle , foutiennent des an-- thères fimples. 4%. Point d'ovaire: deux ftyles fétacés, plus longs que les étamines , à ftigmates fimples. Les fleurs femelles offrent , 1°: Un calice, &c. comme ci-deffus. 2°. Cinq pétales , &c. idem. 3°. Un ovaire inférieur , fubulé , hifpide ,. furmonté de deux ftyles courts, réfléchis, per- fiflans , qui fe terminent chacun par un ftigmate fimple. Les fruits confiftent en deux femences acu- minées , hifpides , acolées l’une à l'autre. Elles font renfermées au nombre de quatre dans l'in- volucre qui perfifte, & dont les divifions fe font rapprochées. Cette plante croît naturellement en Afrique ;. dans les lieux arides & fabloneux. 2. SAVIGN Y. OUTAY de la Guiane. Outea Guianenfis.. Aublet. guian. t. 1,p. 29. &t. 3. tab. 9. Lam. illuftr. tab, 26. OU V Outea, Juff. gen. plant. p. 347. Arbre à fleurs polypétalées, de la famille des Jéeumineufes & de la feétion des cafles de ce diétionnaire , qui paroiît avoir des rapports avec les chicois, les févizrs & les caroubiers , & qui conflitus un genre particulier dont le carac- tère eflentiel eit d’avoir : Un calice à cing dents ; einqg pétales dont le Jurérieur grand , Les autres plus petit © égaux; trois étamines fertiles, un filet férile , court & velu placé fous Le pétale fupérieur; un ovaire porté fur un pédicel ; un légume. Le tronc de cet arbre s'élève à environ cin- quante pieds de hauteur, fur un pied ou à- peu-près de diamètre. Il a l'écorce life & le bois rougeatre. Sa cime eft compofée d'un grand nombre de branches qui s’érendent en tout fens. Les rameaux font chargés de feuilles altèrnes , aîlées fans impaire & accompagnées de deux ftipulss aiguës , petites , caduoues, fituses à la bale de leur petiole. Ces feuilles font compo- fées de deux paires de folinles ovales, obtufes , fermes , vertes, liffes & très enrièr-s. Les flurs font violettes & difpofées en épis axillaires , longs de trois pouces. Les pédoncules partiels font fimpies , altern:s, uniflores, plus ou moins longs, & garnis d’une petite écaille à leur bafe. Chaque flzur eft munie de deux bractees oppe- fées, ovales, concaves , très grandes, redref- fées, qui lui forment une enveloppe. La fleur a, 1°. Un calice monophylle , très-perit , à quatre ou cinq dents. 2°. Une corolle compolée de cinq pétales, dont le fupérieur eft grand, relevé, oblong, obtus , ondulé, unguiculs, & les autres beau- coup plus courts, arrondis & égaux. 3°. Trois éramines , dont les filamens très- longs , grêles, égaux , foutiennent des anthères oblongues , tétragones & vacillantes; plus , un filet ftérile, court, velu, placé fous le pétaie fupérieur , & oppofé aux etanines. 4°. Un ovaire fupérieur , ovale-oblonz , port fur un pédicel & furinonté d’un long {iyle ftigmate concave. é \ à Aublet n'a pas obfervé les fruits de cet arbre. I! croit dans ls forêts de la Guyane, près la fource de la Crique d:s Galibis. SAVIGNY. OUVERTS. ( rameaux, feuilles, pédoncules. ) On les nomme ainfi , lorfque [eur extréniit- s'éloigne de la tige qui ls foutient , avec laquel e ils forment un angle de plus de vinet degrés, mais qui n'eft pas entièrement droit. O X A G7S On donne auñi le nom de tiges ouvertes à celles qui partent plufieurs enfemble du coller de la racine , en divergeant & formant des angles peu aigus entre elles. SAEGN OXALIDE. Oxalis. Genre de plantes à fleurs polypétalées, de la famille des hermannes, qui paroit avoir beaucoup de rapport avec les ma- hernes & les hermannes proprement dites, & qui comprend en général des herbes à feuilles ternées ou digitées; dont les fleurs , tantôt fo- litaires , tantôtréuniesen ombelle , font portées fur des pédoncules axillaires ou fur des hampes radicales. Le caractère effentiel de ce genre eft d’a- voir ; Un calice à cing diviions ; cing pétales adhé- rens par leurs onglets ; dix étamires ; cing flyles ; une capfule penragone à cing loges. CARACTÈRE GENERIQUE. La fur a, 19. Un calice court , perfiftant , profondément quinquefide. 2°. Cinq prérales égaux , oblongs, obtus, réunis par lcurs onglets en un tube droit , in- féré fur le réceptacle. 3°. Dix étamines dont les filets alternative- ment plus courts, monadelphes à Lur bafe, inférés au réceptacle , foutiennent d£s anthères obrondes , fillonnées. ‘es cinq fiiets longs, munis d’une dent externe ; les autres très-fimpiis , capillaires. 4°. Un ovaire à cinq angles, chargé de cinq ftyies filiformes, de la jonguesur des etainines, à ftigmates fimples & obtus. Le frut confifle en une capfule pentagone,, à cinq loges, ciiq va ves , s'ourant lengitudi- nalement par les angles avec élaficité , & con- tenant dans chaque loge une ou plufeurs (e- mences comprimées , ftri£es, recouveites d’une arille. Oëfirvations. Les cara@tères de ce gere font très-faciles à faifir ; mais les diverf.s 2fpèces qu'il renferme, offrent plufñurs particularités afez temarquables , pour que nous cro;iuns de- vois entret ici dans quelqu s detuils. Leur racine eft tantôt une, tantôt engagée ans un bulbe qui eft le plus fouvent folide & compaéte. Dans quelques efpèces, les tuniques xtéricures de ce bulbe fe dechir:rtenquaniité de iongs filamens , très-déliés , fembl:bks à de Q9gq2 676 OXA Ja laine, & qui forment une forte de tiffu épais , moelleux , fort doux au toucher, dans lequel il fe trouve enveloppé de toutes parts. Les oxalides n’ont pas conflamment de rige proprement dite. La plupart, au coutraire, en fon: dépourvuss & ne pr. fentent que des feuilles & des pedoncu'es radicaux. Celles qui offrent une tiss, ont les feuilles altérnes quoique rappro- ehces le plus communément vers chaque nœud, ou ramaiñees en un faifcsau au fommet la tige; leurs pédoncules font axillaires & prefque toujours en même tems terminaux. de Les feuilles font ternées dans 12: plus grand nombre de ces plantes; quelques-unes les ont disitées. On ne connoït encor2z aétuell:ment que deux efpèces dont les fiuilles s'éloignent de cette forme générale. Une d'elles les à fimples ; l'autre , a les fiennes ailées. Dans toutes , elles font portées fur des pétioles plus ou moins dilatés à leur bafe, qui fe raccour- ciflent de plus en plus chez certaines efpèces, s'élargflent à proportion & deviennent prefque menbraneux. Quelquefoïs même les folioles , qui étoient dellinés à foutenir, avortent, & c'eft alors qu'ils forment ces fortes d’ecailles que l’on obferve fur la tige de quelques oxa- lides , particulièrement fur ceile de loxa/is ver- ficolor. Une remarque encore aflez importante À faire , & qu'il eft neceflaire que nous ne pañions pas fous filzn c’eit que dans toutes les efpèces de ce genre, les feuilles font conftanment roulées en fpirale avant leur développement ; caractère d'autant plus remarquable qu’il leur eft commun avec quelques palmiers & la plu- part des fougères, & qu'ii femble en quelque forte rapprocher des plantes qui s’éloignent d'aileurs par tout le refte de leur confor- mation. ce 5 La difpofition des fleurs varie également, fuivant les diverfes efpèces. Elles font tantôt folitaires fur leur pédoncule , qui eftle plus fouvent muni de deux petites braétées ; tantot on les trouve réunies fur un pédoncule coin- mun, & formant une ombelle fimple garnie à fa bafe d’une efpèce de collerette ; tantôt enfin, mais plus rarement elles viennent fur des pé- dorcules rameux , & font difpofées en forme de grappes. Les botaniftes ont profité des différentes com- binaifons que leur permeitoient la plupart des caracteres que nous venons d'expofer , pour divifir ce genre d’ailleurs affez nombreux en efpèces. Nous les avons imités à cet égard, en adoptant les divifions déjà établies par M. Thunberg , à quelques legers changemens près, qui nous ont paru faire mieux reflortir O X A chaque férie , ou les préfenter dans un ordre plus naturel , ou enfin , qui ont été néceflités par l'eddition de quelques efpèces nouvelles. Au reitz , nous ne difimulons pas que ces coupes ne font pas toujours exaétement tran- chéés ; mais à , comme par tout ailleurs, la .nature fe joue de nos divifions artificielles, & réunic celles qui nous paroïifoient les plus dif- tinétes par des nuances fouvent infenfibles. Les feuilles des oxulides ont en général une fiveur acide très-marquée : elle eit due à un fel particulier qu'elles contiennent toujours plus ou moins abondamment, & auquel on a donné pour cette raifon le nom d’acidule oxalique. On peut l'extraire par divers procédés qui font en ufage dans le commerce. Cette fubflance falins n'eit pas particulière aux oxalides comme on pourroit le croire. On la retrouve dans plufieurs autres plantes, notamment dans les rumex , &c. Enfin, toutes les efpèces de ce genre font évidemment fenfibles à l’action de la lumière & fon influence fur le jeu de leurs organes , fe manifefte d’une manière inconteftable par des mouvemens quil ett très-facile d’obferver. En effet, 1:s folioles de ces plantes , qui font plus ou moins plicatiles , fe ferment le foir & s’in- clnent fur leurs pétioles communs ; les corolles fe contournent fur leur axe comme avant ja floraifon; toute la plante femble être dans un état de fommeil & de repos: mais la lumière bienfaifante vient-clle rendre à la nature la vie & le mouvement, on voit aufli-rôt les feuilles des oxalides s'étendre & fe déployer , lzur corolis s'épanouir une feconde fois, & tout indiquer une activité nouvelle. Les mouvemens que l’on peut obferver dans les oxalides ne f: bornent pas à ceux que nous venons de décrire... Il en eft une efpèce qui partage avec les mémofa fenfitiva & pudica, la faculté de contraéter & de refferrer toutes fes parties au fimple attouchement d'un corps étranger. ( Voy. oxalide fenfitive. ) Voy. auf au mot acacia de ce diétionnaire , & dans les Mem. de phyfigue du cit. Lamarck, p. 288. l’explica- tion qu'il donne de ces divers mouvemens. RE, SO PP PER PO ES et OISE CRE ie eu ES È GES. *X Feuilles fimples. 1. OXALIDE monophylle. Oxalis monophylla, Oxalis Jcapo unifloro, foliis fimplicibus ovatis. Lin, mant. 241. Oxalis foliis ovatis integerrimis , feapo nudo , radice buliofa. Koœnig. MA Oxalis monophylla. ‘Fhunb.vde oxal: p..s.&8/n'riti0r. Il eft facile de reconnoitre cette petite efpèce, OX, puifqu’elle eft la feule de fon genre qui ait des feuilles fimpl:s. Sa racine eft un bulheen- foncé peu profondément dans la terre, arrondi & couvert d’une tunique épaifie de filamens rouffatres , entrelacés & laineux. Ses feuilles font radicales , très fimples & portées fur des pétioles un peu hifpides , longs de neuf à douz: lignes. Elles font ovales , très-entières, quel- quefois un peu échancrées à leur fommet, cilié:s en leurs bords & piieufes für leur ner- vure moyenne & extérieure. Les fleurs font peu no nbreufes. Flles naïflent fur des hampes, I£gé- rement hériff es de poils, filiformes , uniflores , & qui ont trois fois la longueur des pétioles. Ces fleurs ont un calice , long d’une ligne ou à-peu-pres, hifpide , divifé en cinq découpures lancéolées & aiguës , & une corolle quatre à cinq fois plus longue que le calice, à tube jaune & à limbe, évafé , rougeatre , partagé en cinq lobes arrondis. On trouve cette efpèce au cap & Bonne-Fipératce, fur la Montagne du Lion. { F. f. in herb. Lamarck. ) Obférvat'on. Comme la corolle des oxalides eft en quelque forte d’une feule pièce, nous nous fervirons par la fuite indifféremment des mots pétales où divifions , pour defigner les mémes”parties. XX Feuilles ternées ; tige nul'e , hampes uniflores. 2. OXALIDE naïîne. Oxalis minuta, Thunb. Oxalis fcapis unifloris , foliis ternatis , foliolis eblongis glabris. Thun. deoxal. p.s. & S.n.2.t.2. Elle eft petite & très-glabre dans toutes fes parties. Ses feuiiles fonc radicales , pétiolées , com- pofées de trois folioles obiongues , obtufes, tres- entières & Jamais échancrées à leur fominet. Les pétioles font filiformes , un peu plus eourts que les hampes. Celles-ci font droites, cylin- drignes , longues de dix à douze lignes, & foutiennent chaque une feule fleur. Le calice de certe fleur eft très-court & la coroile trois ou quatre fois plus longue qu: le calice , à tube jau- nâtre & à limbe blanc. Cette efpèce croit na- turellement au cap de Bonne-Efpérance, fur les collines arides & fiblonneufes. 3. OXALIDE ponétuée. Oxalis punéfata. Thunb. Oxalis fcapis unifloris , foliis ternatis : foliolis obcordatis punétatis. Thunb. de oxal. pag. $. & 9:n. 4 t: je On la reconnoît à la quantité d2 petits points calleux dont fes feuilles font chargées, Elle s'éève un peu plus de la précédente. Sa ra- cine eft un bulbe folide, triangulaire , ridé, reticulé fur fes faces par des ftriées faillantes , & enfoncé peu profondément dans la terre. Il en naît des feuilles ternées & portées fur des O X A 677 pétioles longs de dix à douze lignes, fili- formes , glanduleux-hifpides. Les folioles font feiles , en cœur renverfé , élargies & très- entières, Elles ont la furface fupérieure verte, Y chargée d’un grand nombre de petits points calleux , allongés & bruns. L'inférieure eft lé- gcrement purpurine , parfemée, felon Thun- berg, de points dorés & brillans. Toutes les deux paroifflent comme finement reticulées , au moins dans les individus fecs que nous avons fous les yeux. Les hampes ont prefque trois fois la longueur des périoles. Elles font f'iformes , glabres , garnies vers leur tiers-fupe- rieur de deux petites bruétées ftipuliformes. Ces hampes foutiennent chacune une fleur dont le calice eit long d’à-peu-près une ligne & demie , glabre , campanulé, à cinq divifions très-poin- tues & la corolle trois à quatre fois plus grande que l2 calice, à tube jaune & à découpures du limbe peu ouvertes & blanchätres. Cetre plante croit dans l'Amérique méridionale & dans les terreins fablenneux de l’Afrique. Le cit. Le- vaillant en a communiqué des exemplaires au cit. Lamarck. ( W.f.) 4. OXALIDE nigeante. Oxalis natans. Thunb Oxalis fcapis unifloris , foliis ternatis * foliolisobcur- datis glaucis. Thunb. de oxal.p 5. & 9.n.4.t.1. Cette plante eft aquatique , ce qui devient une fingulariré remarquabl= dans une efpèce de ce genre. Sa racine elt filiforme, fimple , fou- vent trés-longue & flottante. Les feuilles font radicales, pétiolées & ternées. Elles forment une petite rofette qui nage à la furface des eaux. Leurs folioles font pliées , oblongues , échancrées en cœur à leur fommet , d’ailleurs très-entieres , glabres, verres en-deffus & de couleur glauque en-deffons. Les périoles fone plus courts que les feuilles. Les hampes , au nombre de deux à trois , s'élèvent du centre de la rofette & foutiennent chacune une fleur blanche. On trouve cette efpèce en Afrique. s. OxALIDE ofeille. Oxalis acerofella. Lin. Oxalis [tapis unifloris , foliis ternatis , foliolis ob- cordatis pilofis. Thunb. de oxal. p. $. & 9. n. 5. Trifolium acetofum vuloare. Bauh. pin. 330. Trifolium acerofum. Dod. pempt. 578. Oxys five ‘ trifolium acidum flore albo. J. Bauh. t. 2. p. 387. Oxys flore albo. Tournef. 88. Oxys fcapo unifloro , foliis ternatis , radice fquamosè articulata. Hall. helv. n. 928, Oxys acerofella. Scop. carn. éd. 2. n. $6r. Oxys trifolium acetofum , floribus laéteis. Tabern. $2$. Luiula. Blackw. t. 308. Oxalis Jearo unifloro , foliis ternatis | radice fuamose- articulata. Hort. cliff. 175. fl. fuec. 385, 406. Oxalis fcapo urifloro ; foliis ternatis obcordatis , radice dentata. Lin. fp. pl. p. 620. Oxalis foliis cernatis : fcapo unifloro. FI. lapo ro4. Oxai €78 O X A acetofella. Roy. lugdb. 458. Reyg. ged. 1. p. 421. Mill. ilaft. Neck zalsb. 2co. Pollick. pal n. 434. Doœrr. naff. p. 169. Moœænch. haff n. 38>. Maltutch. fil. n. 32 Sabb. horc. 1. t. 32. Bilderb. f. drexef. p. 3. e 1. FL franc. 698-7r. Lam. illuftr. tab. 391. PT Vulg. Aleluia. Pain à coucou. Mat. med. p. 118 &. Oxy: flore fubcaraleo. T'ournef. 88. y. Oxys flore purpurafcente. Tournef. 88. C'LA lefpèce de ce genre la plus univerfelle- ment connue, parce que c'eft dell: particul e- rement dont on retire un fel acidule très-em- ployé en médecine & dans les arts. Sa racin eft rampante, fibreufe , écailleufe , dentée ou comine articulée. Les feuilles f'nt radicales, pétiolées & forment de jo'is gazons d'un veit gai. Elles font compofées de trois folioles fet files , en cœur renverié , très-entières , parfe- mées de poils fins & blanchätres, comme ciliées & pendantes. La plupart de ces folioles ont une longueur de fept à huit lignes fur neuf à dix de largeur. Leur furface intérieure eft plus par. Les petioles font filiformes , foibles, «droits, prefque glabres , firiés , longs de deux à ois pouces. Les fleurs font blanches , veinées, quelquefois teintes de pourpre ou de violet. files naiffent fur des hampes lâches, velues, rices, un:flores , de la longueur des pétioles & garnies vers leur partie moyenne de deux bractées petites, oppofées, fubulées &lexicaules. Ces fleurs ont un calice long d'à-peu-près une ligne, divifé profondément en cinq découpures ovales ; obtufes , un peu membraneufes fur les bords ; & une corolle environ trois fois plus grande que le calice, compofée de cinq pétales wès-délicais , ouverts , obtus, légèrement réunis par leurs onglets. 11 fuccède aux fleurs des capfules à cinq loges & polyfpermes. Cette plante fe trouve dans toute l'Europe feptenuionale. Elle eft commune aux environs de Paris dans les lieux couverts & les bois. 2£. ( F. v.) Ses fevilles ont une faveur acide affez agréa- ble. Elles fontrafraichiffantes & rempérantes. On en prépare un firop & des conferves très-utiles dans les maladies putrides & inflammatoires. L'acidule oxalique, connu dans le commerces fous le nom de fel d'efeille, eft retiré en grande quantité en Suifle & dans l'Allemagne du fuc de certe plante. Cent livres de feuilles fraîches donnent , fuivant M. Savary, cinquante livres de fuc par exprefhon, & celui-ci ne fournit que cinq onces de fel concret par l'éva- poration & la criftallifation. Mais il paroit que ces proportions varient 3 Car » felon B:rgius, on peut en retirer une quantité bien plus con- fidérable, On préfère le fel d'ofeille qui nous foliolis OX A vient de Suiff>. C’eft le p'us beau & le plus pur. Il eft fous la forme de petits criftaux blancs , opaqu-s, aiguillés ou lamelleux. C'eft à ce fel acidule que la plante doit routts fes propri£tés, On s'en lert frequemment pour en- lever les taches d encre de delfus le linge & les étoifes blanch.s. 6. Oxazire l'nenfe. Oxalis lanata. Thunb. Oxalis fopis uuiloris , foliis ternatis ; foliolis obcordatis hi fatis. A hanb. de oxal.p. 6. &10.n. 6. «. Eadern limco alo, foliolis minoribus. &. Eudem limbo purpureo , foliolis majoribus , magifque tomentofis. Toute la plante eft chargée d’un duvet pu- befcent ou même laineux. Sa racine eft un bulbe plongé profondément dans la terre, ovale , angeulux, folide, glabre & filonn: de rides protondes. 11 pouffe des feuilles ternées , di pofées en une touffle omelliforme & com- polées chacune de tro:s foiioles ocordées. Ces feuilles font foutenues par des périoles longs de dix à douze lignes. Lorfqu: le coliet de la ra- cine fe prolonge, on obierve quelquefois plus inferieureme t deux feuilles particulières qui font oppofées : les hampes font élevées d'un à deux pouces, cylindriques , uniflores. Deux bractées putes, droites , oppof£es, lancéolées, concaves & pointues fe remarquent à quelque diftance au-deffous de la fleur. Le calice eft à peine long d'une ligne , glabre intérieurement , velu à l'extérieur , & divilé prefque jufqu'à fa bâfe en cinq découpures ovales, obtufes , rouf- fatres à leur fomimet. La corolle à environ quatre fois la longueur du calice. Elle eft cam- panulée , a fon tube rerflé & les divifions de fon limbe ovoides, obtufes & ouvertes. Les ttyles font jaunes, velus & dépañfent les éta- mines. Aux fleurs fuccédent des caplules cy- lindriques , obfcurément pentagonss , chargées de dix Îtries, & remplies de femences orbicu- laires. Cette plante croit naturellement en Afrique. Elle ef très-commune {ur les collixes fablonneufes du cap de Bonne-Efpérance. M. Thunberg dans la differtation citée men- tionne deux variétés de cette efpèce. La pre- mière a fes coroiles entièrement blanches. S°s feuilles font plus grandes & tomenteufes ainft que les pétioles & les calices. La feconde va- riéré a le tube de fes corolles jaune & leur limbe pourpre ou panachs de pourpre. Ses feuilles font auffi plus petites & feulement pu- befcentes. 7. OXALIDE comprimée. Oxa/is compreffa. Thunb. Oxalis fcapis uniforis , foliis ternatis ÿ obcordatis ciliatis , petiolis comprelfis. Thunb. de oxal. p. 6. & 11. n, 7. O X A Suivant Thunberg , l’efpèce dont il s’agit reflemble à notre oxalis pes-capre | mais elle s'en difingue bien par fa petitefle , fes pétio:es comprimés & fes hampes un'flores. Il naït de fa racins des feuilles pétiolées , diffufss , compofées de trois folioles obcordées , cliées, glabres & vertes en-deflus, velues & blanchatres en-deffous. Les pério:es font Jinéai- fes , comprimés , prefqu'ailés, ciliis , inégaux, ayant le plus fouvent un pouce de longueur. Les flurs font jaunes , peu nombreufes & por- tées fur des hampes cylndriques , hifpides , droites , longues d'environ deux pouces & uniflores. Ces fleurs ont un calice pileux trois fois plus court que la coroll:. On trouve cette plante en Afrique , au-delà du cap de Bonne- Efpérance , dans Î2s terreins humides & fablon- neux. Thunberg dit de cette efpèce, qu’elle donne de lacidule en plus grande quantité que l’oxa/is acerofella. Les habitans du Cap en expriment le fuc & ils obtiennent par la criftallifation un très-beau fel qui a toutes les propriétés de notre acidule oxalique , & peut fervir aux méines ufages. 8. OXALIDE pourpre. Oxalis purpurea. Lin. Oxalis fcapis unifloris , fois ternatis ; foliolis fubrotundis ciliatis. Thunb. de oxal. pag. 6. & 12. n.8. Oxys africana bulbofa trifolia, flore luteo ma- gro. Seb. muf. 1. p. 37. t. 22. f. 10. Oxÿs bulhofa trifolia hirfuta , flore allo. Burm. afr. 67. t. 27. f. 3. Oxys bulbofa africana rotundi-folia | caulibus 6 floribus purpureis amplis. Comm. hort. 1. p. 41. t. 21. Oxaliais affinis planta bulbofa africana , fiore purpureo magno. Breyn. cent. 102. t. 46. Oxalis fcapo unifloro , foliis ternatis ; radice bul- bofa. Hort. cliff. 1-5. Roy. lugdb. 458. Ehret. piet. t. 10. f. 2. Oxalis purpurea. Lin. fp. plant. 2. G21. Mill. diét. n. $. Fabric. helmft. 244. Kniph. cent. 3. n. 70. æ Eadem foliis totis viridibus , limbo rubro pur. pureo vel violaceo. 6. Eadem folis totis viridibus : limbo albo, y. Eadem folus tois viridibus ; flore luteo. à, Eadem foliis fubtus purpureis , fupra imma- culatis | minor. ‘ e. Eadem foliis fubrus bafique fupra purpureis , major. G. Eadem foliis fubtus-purpureis ; pedunculis lon- giffemis erectis. Cette efpèce offre beaucoup de variétés dont nous rapportons ici les principales d’après M. Thunberg. Ces fleurs particulièrement préfentent 2 = OX: A 79 les couleurs les plus variées. Nous remarquerons à ce fujer qu'il eft rare de voir la couleur jaune S'altérer dans les végétaux & pañler au rouge où au pourpre. Peut-être celles de ces plantes qui ont leur coroile janne , mieux examinées , devront-elles conftituer une efpèce diftinéte. Sa racine eft un bulbe plongé peu profondé- ment dans 1 terre, ovale , dur, lifle , de la groffeur d'une aveline. Les feuilles font radi- cales, pétiolées , ternées & forment des touffes un peu diffufes. Files ont leurs folioles ovales- cunéiformes , fefliles , peu ou point échancrées , ciliées , prefque glibres , fouvent teintes de pourpre en-deffous ; quelquefois à leur bâfe en-deflus, & parfemées , fclon Thunberg | de points tranfparens fur l:urs deux faces. Ces folioles varient beaucoup pour la grandeur : particulièrement dans les Jardins où la plante prend des dimenfions plus confidérables dans toutesfes parties. Les pétioles font cylindriques, couchés , inégaux , légèrement velus. Les ham- pes s'élèvent au milieu des feuilles & fou- üennent chacune une jolie fleur. Ces hampes font filiformes, prefque glabres, ordinairement plus courtes que les pétioles, (beaucoup plus longues dans une variété) & garnies vers leur milieu de deux braétées fort petites , oppol£es & flipuliformes. Le calice ef long d’une ligne ou un peu plus, glibre fuivant Thunberg , hifpide dans les individus que nous examinons , divifé en cirq découpures ovales & pointues. La corolle eft campanulée , monopétals à fa bafe & cinq à fix fois plus longue que le ca- lice. Les divifions du limbe font arrondies & ouvertes. Le tubz eft conftamment jaune, mais le limbe préfente toutes les nuances du blanc au jaune , au rouge , au pourpre & au violet. Les flyles ne dépaffenr pas le calice & ont des: figmates jaunes & plimeux. La capfule prefque cylindrique renferme des femences ovales , nombreufes. Cette efpèce eft commune en Ethiopie , fur les collines 8: dans les champs fablonneux. 2£. (W. f: in herb. Lamarck. ) 9. OXALIDE à longue leur, Oxalis longiflora. Thunb. Oxalis feapo unifloro , foliis ternatis ; foliolis femibifidis. Thunb. de ox2l. p.6.& 13.n. 9, Oxalis longiflora. Lin. fp. pl. 2. p. 621. Cette efpèce femble tenir le milieu entre lès précédentes & celles qui vont fuivre. Le collet de fa racine fe prolonge fur la terre en une efpèce de tige nue, écailleufe & couchée. Les feuilles font péticlées, ternées & ramañlées- en une touffe ombelliforme à l’ettrémité de cette tige. Les folioles font fefiles | divifées. jufqu'a leur tiers irférieur en deux lobes lan- céolés & divergeans. La fllur eft très longue , de couleur pourpre ou violette. Elle eft portée: 680 O X A fur un pédoncule folitaire , uniflore , garni de deux braëtées à fa partie moyenne. On trouve cette plante en Virginie. *Y%X Feuilles ternées , une tige , pédoncules uniflores. OXALIDE incarnate. Oxalis incarnata. Lin. Oxalis caule bulbifero , pedunculis unifloris , Jodiis ternatis ; foliolis obcordatis glabris. T'hunb. de oxal.p. 6. & 18.n.1$. 10. Oxalis pedunculis unifloris , caule ramofo bulbi- fero , foliis poflim verticillatis foliolis obcordaris. Lin. Oxalis pedunculis unifloris | caule dichotomo. Spsc. pl. 433. Oxalis caule buibifero. Hort. cliff. 175. Roy. lugdb. 43S. Oxys bulbofa Æïrhiopica rainor, folio cordato , flore ex elbido purpuruf- cente, Comm. hort. 1. p. 43. t. 22. Elle forme par le rapprochement de fes tiges des touffes un peu diffüfes , lefquelles vues à Ja lumière , paroiflent adinirablement variées d2 vert & d’un rouge violet très-éclatant. C’eft la feule efpece de ce genre qui porte des bulbes dans les aiffellkes de fes feuilles. La plante eft glibre dans toutes fes parties Ses tiges font gréles , foibles cylindriques , ftriées , ordinairement rameules & hautes de huit à dix pouces, quelquefois plus. Elles {ont garnies de feuilles pétiolées, ternées & ramaf- fees huit à dix enfemble par verticilles à des intervalles de deux ou trois pouces. Les folioles fort fefil.s obcordées , très-entiéres, glabres , uu peu épaiff:s, pendantes , légèrement repliées vertes en-deflus , comme fatinées & fouvent du plus beau violet en-deflous. Les pétioies communs font très deliés, Jaches , ouverts, à- peu-près de la longueur des entre-nœuds. On voit dans leurs aiffelles quantite de petits bulbes ovales & lifles. Les fleurs font très-évafées , d'un blanc rougeâtre & portes fur des pédon- cules axillaires uniflores , femblables aux pé- tioles, mais fouvent plus longs, & fur lefquels on remarque deux petires braëtées placées à quelque diflance au-deffous des calices. Ceux- ci font divifés prefque jufqu’à leur bâfe en cinq découpures oblongues , très-obtufes chargées à leur fommet de quatre à cinq petites glandes linéaires £: jaunatres. Les pétales font ouverts, longs de fix à fept lignes & réunis en tube à leur bafe. Les étamines internes ne dépaflent pas le calice. Les ftyles font plus élevés & fe terminent par des ftigmates jaunes & velus; aux fleurs fuccedent des capfules pentagones & poly permes. Cette efpèce croît naturellement en Ethiopie. Elle eft cultivée au jardin des plantes. mi. ( V.w.) 11. OxALIDE glabre. Oxalis glabra. Thunb. O X A Oxuls caule ereëlo glabro , pedunculis unifloris , foliis ternatis ÿ foliolis oblongis emaryinatis glabris, Thunb. de oxal. p. 6. & 19. n. 17. t. 2. | 1 | Elle nait d’une racine bulbeufz & s'élève à la hauteur de quatre à cinq pouces fur une tige droite , fimple, filiforme, fillonnée , an- guleufe, & chargée à fon fommet de quelques feuilles comme verriciiléss, ternées, à folioles fefiles , ovoides, échancrées , cinaïiculées , ou plutôt convolutées , longues d'une ligne ou en- viron , glabres comme toute la plante. Ces feuilles font portées fur des pétiolks de leur longueur , ftriés , élargis à la bafe , prefque amplexicaules. Les flzurs au nombre de deux à trois font droites & foutenues par des pédon- cules fimples , axillaires , de la longueur du doigt, uniflores. On remarque un peu au-deffous de la fl:ur deux braëtées oppofées , étroites, pointues , fort courtes. Le calice eft b'anchatre, Î partagé en c'nq découpures lancéolées , jaunes | & glanduleufes à leur fommet. La corolle eft | trois à quatre fois plus grande que le calice ; fon tube eft jaunâtre & fon limbe pourpre, à divifions ovoides, obtufes , médiocrement ou- vertes. Les flyles font très-courts. Aux fleurs fuccèdent des capfules cblongues , obfcurément pentagones. Cette plante croit naturellement , au cap de Bonne-Efpérance , fur les collines | fablonneufcs. { L [l { 12. OXALIDE bifide. Oxalis bifida. Thunb. Cxalis caule ereéto glabro , pedunculis unifloris , foliis ternutis , foliolis femibifaïs. T'hunb. de oxal. p. 6 &18;n. 16.€. 1: La difpofition de fes rameaux qui font tous rangés du même côté de la tige , fufhroit feule pour la diftinguer de fes congénères. Toute la plante ferait parfaitement glabre , fi fes calices, & fouvent leurs pédoncules , ne fe hérifloient de quelques poils. Î | Sa tige eft longue d’un pied, quelquefois d’un pied & demi, filiforme, ftriée, lache, difufe & plus où moins rameufe : fes rameaux font a'ternes , unilatéraux , redreffés, ftriés. | Les feuilles font ternées à folioles fefhiles, | refléchies , divifées au-delà de leur tiers fupé- ! rieur en deux lobes poiutus, & portées für des | pétioles communs ftriés, inégaux , longs d’un | pouce ou davantage ; elles font ramaflées en | touffes ombelliformes au fommer de la tige & | des rameaux. Les fleurs viennent fur des pédon- ‘ cules fimples , axillaires , qui dépaflent les pé- : tioles & font munis vers leur milieu de deux braétées oppofées & fétacées. Chèque fleur i préfente, un calice hifpide, partagé en cinq découpures ovales, glanduleufes & fauves à leur fommet ; une corolle trois fois plus grande que ‘ le calice, à tube jaunâtre & à limb2 de couleur violette. O X A violette. On trouve cetre efpèce aux environs de la ville du cap de Bonne-Ffpérance. 13. OXALIDE verficolore. Oxalis verficolor. Lin, Oxalis caule ereélo hirto , pedurculis uniflorts , foliis ternatis ; foliolis linearibus apice bicallofs. Thuüunb. de oxal. p. 7 & 21. n. 19. Oxalis caule ramofo , pedunculis unifloris, fo- diis paffim verticillauis linearibus emarginatis apice, ; See SE Jubeus cellofis. Lin. fp. pl. 2. p.22. Oxaüs caule fimplici, pedunculo uniforo abbreviato, foliis fli- Jormibus Jubramofis. Sp. pl. t. 434. Oxalis bu bof2 , crifoliata , folis linearibus _obtufs ; Jivre externe rubro , intus albo. Burm. afr. Gç. t. 27. É. 1. Oxys africana, fullis cenaiffimis in fummitate caulis. Raï. fuppl. 98. Oxalis wverficolor. Jaxq. icon. rar. vol. 2. & coll. vol. 3. p. 225. (Planta fativa. ) 6. Oxys bulbofa africana anguftifolia, flore rubro obfolerè amplo, Raï. fuppl. 448. Oxys ufricana foliis tenuiffimis , flore amplo wverficolore. Pluk. amalth. 169. t. 434. f. ÿ. Oxalis bulbofa anguf- rifolia, caule foliofo , flore rubio. Burm. afr. CCC 7 E Te Cette plante nous of.e toujours une tige pret çoit de nue dans fa longueur , où l’on n’apper- | e plus fouvent que quelques écailles, & ter- | | | | | | minée fupérieurement par un faifceau de feuilles & de fleurs. Mais ce port, quoique afflez re- marquable , lui eft commun avec plufieurs autres efpèces de la même divifion. Son véricable caractère diftinétif confilte en deux tubercules calleux affez grands , dont fes folioles font chargees à leur fommet; difpofition qui ne fe retrouve dans aucune de fes congénères. Sa tige , les périoles de fes feuilles , fes ca- lices & leurs pédoncules font légèrement velus. Sa racine eft un buibe folide , ovale , glabre, prefque liffs. Il s’en élève une tige fimple , cylindrique, un peu flexueufe , redreflée , haute de trois à fix pouces, garnie dans fa longueur de quatre à cinq écailles alrernes , amplexicaules , membraneufes , ovales, Rae ; Siabres, pur- puriies qui font quelquefois furmontées de trois petites folioles. Les feuilles font ramaff£es en un faifceau ouvert qui termine la tige, & com- pofées chacune de trois folioles fefilés, linéai- res, carinées , repliées longitudinalsment en- deffus ou comme canaliculées , échancrées , ciliées , longues de fix à f=pt lignes. Ces foliolss fe font fur-tout remarquer par deux petites callofi- tés luifantes & purpurines qui s’obfervent versieur fommet en-deflous. Elles ont la furface fupérieure glabre, life, & l’inférieure chargie de petits points fullans qui la rendent un peu âp'e au toucher. Leurs pétioles communs font filiformes & ine- gaux , les uns trés-courts , les autres ayant près de deux fois la longueur des feuilles. Les fleurs Botanique. Tome IF. ‘ PE O X A 681 font afez grandes, terminales, portées fur des édoncules cylindriques , axillaires ; uniflores toujours beaucoup plus longs que les petisles & muuiss de deux bratees rougeâtres , fuibu- lées, fort petites, quelquefois prelqu'imper- ceptibles. Elles présentent un calice d'une ligne & demie à deux lignes de longueur, par- gé trè -profondément en cinq divifions étro tes, fubuiées , un peu obiufes , rouges à leur fom- met; un: corole prefque campanulée , jaunâtre dans fon fond , d’une couleur rouge chaire en son lmbe , quatre fois au moins plus grande que le calice , compofée de cinq pétales réuris en un tube court à leur bafe & dont les lanes font ovales , arrondies K ouvertes. Les étamines externes dépaffent de beaucoup le caïice. Les {tyles au con raire font plus courts & furmontent un ovaire rayé de rouge. Il fuccède aux fleurs des capluks ovales, cbfcurément pentagones, Cette plante croit naturellement en Afrique. 72L. (PF. f. herb. Lamarck. ) Olférvations. Cette efpèce donne quelques varieiés à tiges plus ou moins rameufes & pro- litères, & à fleurs paflant du rouge au blanc ou au violet. Mais on la reconnaitra toujours fi l’on fait atteniion au caractère de fes feuriles. Lorfqu'elle eft cultivée dans les Jardins, elle acquiert des dimenfions beaucoup plus confidé- rables , & s'élève quelquefois au-delà d’un pied. ( Voyez Jacquin.) Nous avons vu dans l’herbier de M. Jufieu une variété qui mérite d'être notée. Sa tige ft foible & très-courte. Ses pétioles font fort grêles & flriés. Ses pédoncules font très-épais , deux fois plus élevés que les feuilles. Ses fleurs font longues de plus d'un pouce. Leur calice à au moins trois lignes. Elle avait été receuillie au cap de Bonne-Efpérance. ( W. f. ) 14. OXALIDE veinée. Oxalis venofz. Nob. Oxalis caule eredo hirro ÿ pedunculis bratfeatis unifloris , foliis terneiis , foliolis cuneiformibus emarginatis, apice nudis. Nob. Cette efpèce a une racine fibreufe , ( peut- être engagée dans un bulbe} d'où s'élève une tige droire , grêle, fimple, pubefcente, feuillée, haute de trois à quatre pouces. Les feuilles qui garniffent le bas de la tige font diftant.s, altérnes & portées fur des petioles moins lonas qu’elles. Celles qui fuivent font plus rappro- chées , difpofées comme par verticilles &: tou- jours plus longues que leurs pétioles. Les unes & les autres font ternées , à tolioles fefiles, oblongues , cunéiformes , échancrées au fom- met , d’ailleurs entières , veinées , repliée longitudinalement en-deffus, ayant trois lgnes 6e environ de longueur ; leur furface fupéricure eft prefque glabre, Li eft hipide & R&rTr 652 CŒ X'7A chargée de petits points faillans. Les pétioles en general font Hiormes , velus, un pen di- lat s & prefqu'aniplexicaules à leur bâfe, Les fleurs viennent far des pédoncules très-longs, axillaires, pubefcens , uniflores Deux braëlées oppofces, fubulées à longues de plus de. ligne, font placées à quelque ciflance au def- fous du calice. Celui-ci eft aflez grand , pref- que glabre , à cinq divifions profondes, lan- céolées , très-poi tués. La coroile eit campa- nulée ; fon tube eft jaune , dépaffe le calice, & fe termine par un limbe veiné , d’une telle couleur violette Les étamin:s internes ont à- peu-près la longueur du tube. Cette plante fe trouve en Afrique. Le citoyen Lamarck en pof- sède un exemplaire. (W.f.) . OXALIDE fans braëtées. Oxulis ebraëteata. Nob. Oxalis caule credo khirto ; pedunculis ebrac- teatis , unifloris ; foliis ternatis, fotivlis obcordatis cuneiformibus. Nob. Elle difeie particulièrement de l’oxalis venofa par fes pédoncules nuds , fes fleurs Jaunes, plus évafées , & fes calices beaucoup plus courts. Sa racine eft fibreufe & produit une ou deux tices gréles, foibles , anguleufes, légèrement hifpides , prefque nues dans leur longueur , mais terminé $ par un faifceau de feuilles; ces tiges font tres fimples, & s'élèvent à cinq ou fix pouces. Les feuilles font pétiolées, compofées de trois folioles feMles , oblongues , cunéi- formes, échanciées en cœur, veinées, repliées longitudinalement en-deflus , ciliées en leurs bords & fous leur côte moyenne par de petits poils glanduleux à l'extrémité. On obferve de femblables poils fur les pétio!es , les pedoncules & à la bafe des calices. Les fleurs (ont jaunes, affez grandes & terminales ; leurs pédoncules font axillaires, filiformes , fouvent plus longs que les pétiole s & noffrent pas de braétées. Le calice eft petit, un peu hifpide , à cinq divifions lancéolées & pointues. La corolle fix ou fept fois plus grande a fes pétales ouverts, obtus , légèrement réunis par leurs ongiets & fans veines apparentes. Les étamines internes dépañlent de beaucoup le calice. Cetre efpere croit naturellement au cap de Bonne-Efp érance. M. le Vaillant en a communiqué plufieurs exer- plaires au citoyen Lamarck. ( W. J:) 16. OXxALIDE hériffée. Oxalis hirra. Lin. Oxalis caule ereëlo hirio , pedunculis uniforis , foliis ternatis , Jubfefilibus : fodiolis oblongis inte- gerrimis hirtis. Thunb. de oxal. p. 7 & 20. n. 18. Oxalis pedunculis unifloris , caule Jimpli ciori , foliis fupremis confertis : fo'iolis , bilobo-divarica- F * > Le CT \ s, Lin. mant. 389. Oxalis (fefibfolia ) pedun- O X A culis unifloris, cuule fimplicifimo , foliis ternaris ee puSefceniibas ; foliolis ixdivifis. Mant. 241. Oxalis Ï a ramofo , Joliis lineari-larceolatis fefilitus , lateralibus folirariis. Poy. lugdb. 32 radice longa fisrofa ÿ caulibus ramofs , lis ns angujhs , 4 num petolis lorgiffimis. Burm. afr: I. €. 2$ F. 2. Oxulis bulbofx, foliis anguflis ternis hirtis * flore purpurco , caule foliofo. Raï. fuppl. ÿ90. Oxy: africana bulsofa , flore pur- purco , caule foliofo. Raï. fuppl. 599. Oxys bul= bofa africana , flore PurFurco , fodiis pi losis , pe- dunculis privis. Seb. muf, 1. p. 33.t. 22. f. 11. Oxys africana hirfata | latioribus foliis , flore magno purpureo. Pluk.amalth. 164. Oxys africana buloofa doryenit Morfpelienfium Fer foliis , flo- ribus purpareis amplis. Pluk.amalrh. 164. t. 424. f. 7. Oxulis Ai sa. Jacq. icon. rar. vol, 2. & coll. vol. p. 224. (Pianta fativa. } Nous réuniffons ici fous un même nom fpé- cifique deux efpèces particulières de Linnæus ; favoir , fon oxalis hirta & fon oxalis feffilifolia ; en cela, nous ne fafons que fuivre l’exem- ple de M. Thunberg qui ne les diftingue pas méme comme variétés. Les differences que Lin- næus croyoit appercevoir entre ces deux plantes, ne proviendroient- eiles , felon lui, que du mau- vais état Lo échantillons que cee auteur avait pu examiner ? Quoi qu'il en foit , notre oxalide bériflée fe reconnoitra toujours facilement à fes feuilles toutes feffiles , ou prefque fefiles , dont les folioles font très-entières & jamais échancrées à leur fommet. Toutes fes parties font chargées de poils blanchâtres , plus abondans & comme laineux fur les fommités ; les pédoncules & les calices. Sa racine eft engagée dans un bulbe folide , rouflarre & life ; elle pouffe une tige droite feuillée , firiée , pubefcente, haute de quatre à cinq pouces, fimple dans fa Jeunefle, mais qui produit en vieillffant quelques rameaux al- ternes ouverts & florifères. Les feuilles font altérnes , paroiffent fefiles & font portées fur des pétic oles très-courts , élargis , prefque mem- braneux , ciliés, amplexicaules : elles font com- pofées de trois folioles oblongues , obtufes , pliées & prefque glabres en-deffus, carinées , pubefcentes en-deffous , réfléchies, très-entières. Ces feuilles ont fix à huit lignes de longueur : celles qui garnifient le fommet de la tige & des rameaux font rapprochées. Les fleurs font gran- des , communément rougeitres ou purpurines , foutenues par des pédoncules axiilatres, filifor= mes , plus longs que les feuilles & uniflores. Le calice qui ef accompagné : fa bafe de deux braëtées oppofées , linéaires & pointues , ef partagé très-profondément en cinq divifions lancéolées , deux fois plus courtes que la co- rolle. Celle-ci eft au moins longue de fept à Ï huit lignes , cainpanulée , à divifions du limbe O X A ovoides , un peu embriquées latéralement. Cette plante croit en Afrique. 2£. Le citoyen Lamarck en poflède un exemplaire qui lui à été commu- niqué par M. Thunberg. ( F. f.) Cuirivée dans les jardins, cette plante devient beaucou» plus grande dans toures fes parties. Ellé produit alors de très-jolies fleurs blanches, touges , pourpres ou violettes , & qui doubient quelquefois. ( Woyez Jacquin. ) 17. OXALIDE rampante. Oxalis repens. Thunb. Oxulis caule repente | pedunculis usifloris , folits ternatis , foliolis obcordatis hirtis. Thunb. de oxal. p: G- &hIG-°n, IA t. 1. Sa racine eft fibreufe & poufle des tiges her- bacées , gréles , filiformes , couchées , farmen- teuies , pourpres , velues, divifées en raineaux alteines, & feuillées. Les feuilles font éparfes , ternées , à folioles obcordées , fefiles , hiipides ; Elles font portées fur des pertioles demi-cylin- driques, laches, pubefcens, longs de huit à dix lignes. Les Aeurs font perites, jaunes, foutenues par des pédoncules axillaires , cylin- driques, articulés, velus, un peu plus courts que les pétioles & le plus fonvent uniflores. On trouve deux bractées courtes & lancéolces au point d’articulation de chaque pédoncule. Le calice eft à peine long d’une ligne , pileux, partagé profondément en cinq découpures lan- céolées , pointues, droites & perfitantes. L corolle eff campanulée à divifions du lJimbe ovales , obtufes , très-entières. Les étamines externes ne dépañlznt pas le calice. Les ftiles font de la même longueur & fe terminent par des ftigmates fimples. Il fuccède aux fleurs des capfules oblongues , pentagones, pointues, pu- befcentes , renfermant des femences un peu comprimées. Cette plante croît au cap de Bonne-Efpé- rance , dans les lieux humides & les jardins. Où la trouve auffi à Ceylan , &c. (W. f. in herb. Lamarck. X*X%X%* Feuilles ternées. Une rige. Pédoncules plu- riflores. Fleurs en omeile. 18. OxXALIDE corniculée. Oxalis corniculatu. Lin. Oxalis pedunculis umbcliiferis ; foliis terna- tis, foliolis obcordatis. Nob. Oxys cuule ramofo diffufo , petiolis adaribus pau- cifloris, umbellauis. Hall. helv. n. 929. Oxys flavo fiore. Cluf. hift. 2. p. 249. Oxys lurea. Bauh. hift. 2. p. 388. Tournef. 88. Lam. flor. franc. 698-2. Oxys corniculata. Scop. carn. ed. 2. n. 562. Trifolium acetofum corniculatum. Bauh. pin. 330. Trifolium luteum minus repens, etiam pro- cumbens. Morif. hift. 2. p. 183. f.2.t. 17. f. 2. Oxys lutea americana humilor, annua. Dill. hort. OX A 633 elth. 299, t 221. f. 288. Oxys zeilanica. Burm- zeyl. 179. Oxalis lutea annua , floribus Few. p:r. 3. p. 49. t. 24. Oxalis pedunculis umbelliforis caule ramofo dufffo. Lin. Oxadiscaule decumbente herbaceo, pedunculis umbelliferis. Fhun. de oxal. p.7 & 22. n. 10 Oxalis corniculata. Hort, clif. 175. Hort. upf. 116. Roy. Lugdb. 158. Saw. monfp. 173. Gord. gelr. 91. Mill. diét. n. 2. Pollich. pal. n. 4535. Matrufchk. fil. 25. Dærr. naff. pag. 170. Sabb. hort. 1. dertasis. 6. Oxalis (ftriéta) pedunculis umbelliferis, caule ramofo ercélo. Lin. Oxalis caule ere&o heroaceo , pedunculis umbelliferis, Thunb. de oxal. p. 7 & 23. n. 21 Oxys americana ereétior. Tourn£f. 80. Tri- folium acetofum corniculatum luteum majus rectum indicum f. virgineum. Mori. hift. 2. p. 184. f. 2. t. 17. f. 3. Oxalis ftria, Gron. virg. 191. Brown. jam. 231. Sa racine eft fibreufe, & pouls une ou plu- fieurs tiges herbacées, cylindriques , quelquefois finples , le plus fouvent rameufcs & difiufes, plus ou moins glabres, tantôt droites, tantôt couchées ou rarmpantes & dont la longueur varie depuis fix jufqu'à douze & quinze pouces. Les feuilles font pétiolées, éparfes ou rappro- chées vers chique nœud. Elles font compolées de trois folioles obcordées , fefiles, tres-en- tières , légérement pubefcentes , ciliées, d’un vert glauque en-deffus , plus pale en detfous , toujours un peu plus larges que longues, mas dont les dimenfions varient autant que celles de toute la plante. Les pétioles font gréles & hfii- formes. Les fleurs font jaunes, petites , pédi- cellées, & difpofées t'ois à fix enfemble en ombeiles fimp'es, axillaires , folitaires , portées fur des pédoncules communs , redrefles , un peu plus longs que les pétioles. On obfer- ve à la ba de chaque ombelle qulques bractées linéaires 8: pointues dont là réunion lui forme une efpèce de colerette courte & polyphylle. Le calice eft à peine d'une ligne & demi, prefque glabre ,à cnq découpures lin- céol£es ; la corolle eft feulement une fois plis grande , à tube court & à divifisus du limbe ovales, cbtufes, très-entières. Il fuccède aux fleurs des capfules pyramidales, pentago es, terminées en pointe, dont les loges laiflent échapper plufieurs femences brunes, ovales, comprimées & ftriées cranfverfalsinent. On trouve cette plante dans les départemens méridionaux de la France , en Italie , en Suille, Sicile & méme en Virginie. {à ou 2%. Le ci- toyen Lamarck en poflède un échantilon qui lui \ a été envoyé du Canada. ( PV. v. ) Oifervations. Nous ne voyons aucuns Carac- tères fufifans pour diftinguer l'oxa/is firicta, Lin. Rrrr2 684 O X A de cette efpèce, dont elle n’eft, felon nous, qu'une très-légère variété ( W. v.) 19. OXALIDE tubereufe. Oxulis tuberofa. Mol. Oxalis cauleramofo , pedunculis umbelliferis ; foliis ternatis ; foliolis ovatis ; radice tuerofa. Nob. Oxalis caule ramofo , radice tuberofa ; peduncalis umbeliferis. Molin. hift. nat. chil. p. 109. Selon Molina, cette efpèce reffemble par fon port & fa fruétification à Poxalis corniculitu. Sa racine jère , comme celle du folanum tube rofum , cinq ou fix tubérofités de trois jufau à quatre pouc:s de longueur , couvertes d’une pellcule mince & life. Sa tige eft rameute & garnie de feuill:s péticlées & ternées, à fo Loles ovales. Les védoncules font termin ne remarque fur fa furface, ni couches con- » centriques , ri canal, ni produétions médui- » Jaires. Les fibres ligneufes placées fans ordre » les unes à côté des autres , font enveloppées » par la moëlle qui en remplit tous les inter- » valles ; elies fe rapprochent uès-fenfiblement, » fe durciffent & diminuent de diamètre er » allant du centre à la circonférence, de forte » que la tige a beaucoup plus de force & de » folidité auprès de fa furface que dans fon » intéricur ; organifation tout-à-fait différente » de celle des arbres. à deux feuilles fémi- »- nales.. 5 ü 2 Lorfqu'une graine de palmier à été f:mée, les feuilles fe développent fucceflivement & » aigmentent en nombre pendant quatre à cnq » ans ; le collet de la racine fe dilare en * même proportion ; le bube formé par la » réunion des pétioles des feuilles , grofit in- + fenfiblement , fa folidité augmente peu à peu, » & enfin, la tige s’èleve au deffus de la fur- » face de la terre avec toute a groffeur qu’eile » doit avoir par la fuite... Les feuilles qui » naiflent chaque printems, fortent toujours de » la cime ; les plus anciennes , placées inférieu- »-rement , fe deffèchenr & laiflent en fe aéva- » chant d:s imprefions cireulaires qui fillon- nent. la furface de la tie, & en marquerit » les années jufqu'à ce qu'elle air ceffé de croi- » tre. ... Elle a (la tige } exatement la figure » d'un cylindre depuis fa bafe jufqu'à la cime ; » & filon veut en meluser le diamètre à diffé- » rentes époques , on fera convaincu qu'il n'a » pris aucun accroiffement. Cette obfervation » n’avoit pas échappé à Koempfer. Caudex cjt » reéifimus, dit cet auteur, en pa:lant du dat- » tier, figure ad affem cylindraces ; nifi verticem 8 ÿ P AL 701 \ : ; » versüs paulifrer gracilefteret, criffiorem ac parte » referunt alii, » L'illuftre Daubenton , dans un mémoire fur l'organifation du bois , où l'on trouve une ex- cellente defcription de la ftruéture interne du daitier , ( Phœænix.) donne la raifon pour li- quelle fa tige s’éleve en colonne , & n'augmenre pas tous les ans en groffzur. Comme on peut faire l'application des mêmes principes aux dif- rentes efpèces de palmiers ; il faut entendre l'auteur lui-même. » Chaque feuille du dattier » en fortant du bourgeon, eft formée par un: » prolongement des filets ligneux & de la fubf- » tance cellulaire qui font dans le tronc de l’ar- > bre ; on les voit dans le pétiole , ils font très- » apparens dans les reftes de la feuille qui tien- » nent au tronc : l’accroiffement de ce tronc eft » donc produit par les feuilles qui en fortent » chaque année. Les filets ligneux & la fubf- # tance cellulaire dont les nouvelles feuilles » font uñ prolongement , partent toujours du » tronc , ils forcent les feuilles précédentes de » fe rejeter en dehors. Ils’enfuit que la partie » qui fait tous les ans l’accroifflement du tronc, » fe forme au centre: La partie déjà formée » dans les années précédentes , doit néc2fluire- » ment être déplacée & portée au-dehais , 7 comme l'écorce des a:bres qui en ont une, » eft rejetée au-dehors ; pour faire place aux » nouvelles couches qui fe forment entre l4- » corce & l’aubier.Cette fort de recul n'a point » de limites dans ces aibres , parce qu'il fe » forme tous les ans de nouvelles couches cor- ,» ticales , qui font flexibles, & que les ancien- » nes, qui ne le font plus ; fe fendenr & fe » détruifenr ; auf la grofieur de ces arbres n’eft » pas limitée comme celle du palmier - datrier » qui ne va guère au-lelà de dix pouces. C'eff » parce que dans le dattier la fabftance du » tronc a d'autant plus de compacité , qu'elle » fe trouve. plus près de la circonférence , & » qu'à un certain point de denfité , elle ne » peut plus céder à l'effet des parties inté- » rieures du tronc , & fe porter en dehors : » auf l'arbre parvenu à ce terme ne grofit » plus. C’eft par la même: raifon que le tronc » du palmier a la même groffeur dans toute fa » longueur; à mefure que l'arbre s'éleve , les » parties de la fubftince dir tronc perdent fuc- » ceffivement leur fiexibilité au même terme. » Ainfi elles doivent ceffer de fe porter en- » dehors, lorfqu'elles font parvenues au même » degré de denfité dans tous les points de Ja » hauteur de l'arbre ; par conféquent le tronc » a nécefftirement la même grofleur dans toute » fa longueur. » ( Acad. des fciences. 1370. ) » Si la tige des palmiers n’a pas une égale » grofleur dans tous les individus d’une même 702 3 Y e LA o ë PAL efpèce, dit le citoyen Desfontaines , cette > différence vient des fucs nourriciers qu’elle a reçus en plus ou moins grande abondance ; mais elle s’élevera toujours en colonne, à moins que des circonftances particulières , dont je vais faire mention, nes'y oppofent. En effet , iln’eft pas très-rare de voir des tiges plus minces ou plus proffes vers la bafe que dans le refte de leur longueur ; quelquefois on y ap- perçoit aufli des gonflemens & des retrecifle- mens alternatifs. Ces fortes d’irrégularités ne s’obfervent pas feulement dans les palmiers, quelques plantes voifines de cette famille , telles que les yucca , les dragoniers , les a/oës , &c. en offrent pareillement des exemples. Cela arrive toutes les fois que la plante re- çoit, à différentes époques & pendant un cer- tain tems , une inégale qnantité de fucs nour- riciers. Si, par exemple , on tranfplante un jeune palmier d’un fol aride dans un terrain fertile , les fibres de la nouvelle pouffe ac- querront un volume plus confidérablé que les anciennes , & le diamètre de la tige augmen- tera dans cette partie , tandis que l'inférieure confervera exactement la grofleur qu'elle avoit auparavant, parce qu'il ne fe forme point de couches à fa furface , & que des fibres de- venues ligneufes ne peuvent prendre d’ac- croiflement, comme Hales & Duhamel l'ont démontré. Si, par un accident contraire, la force de la végétation fe rallentit, les nou- elles poufles feront plus grèles que les an- ciennes. » » On voit aétuel'ement dans une des ferres du Jardin dés plantes un cycas dont le tronc a un retrécifilement confidérable vers le mi- lieu ; la caufe en eft bien connue. Cet arbre fut tranfplanté à lIfls de France dans une petite caife , & embarqué fur un vaiffeau 3 au commencement de 1789, par Je citoyen Jofcph Marur ; il languit pendant la traver- fée, & même long-tems encore après fon arrivée à Paris. Néanmoins la végétation n'ayant pas été entiérement arrêtée , la tige augmenta en longueur de quelques pouces ; mais Je nouveau prolongement acquit beaucoup moins de groifeur que les anciens. Dans la fuite ce palmier, qu'on avoit placé dans une ferre , ëc auquel on avoit donné tous les foins conve- nables , reprit infenfiblement de la vigueur. Depuis ce tems, les nouveaux Jets de Ja tige ont augmenté de volume , l’étranglement for- mé lorfque la végétation étoit languiflante , eft reflé dans le même état, & ne s’effacera jamais. La circonférence dans cet endroit eft d: 13 pouces, il en a 21 un peu plus au-def- fous, & 18 au-deflus ; il a crû d'environ un pied en feprans & demi. Le prolongement eft un cylindre régulier ; il a moins de groffeur PAL que la partie qui s'étend depuis l’étrangle- ment jufqu’à la racine , parce que la végéta- tion a été moins forte dans un climat tem- péré que fous la zône torride, où cette ef- pèce croit naturellement. » » La même caufe ne peut jamais produire le même effet dans un arbre à deux feuilles fé- minales , parce que fon accroiflement en groffeur ne fe fait que par des couches con- centriques & uniformes , qui s'étendent de- puis fa bafe jufqu’à fon fommet ; ainfi, foit que la force de végétation augmente , foit qu’elle diminue à différentes époques, le tronc confervera toujours fa forme primitive.» » J'ai dit précédemment que l'écorce des ar- bres à deux feuilles féminales, étoit com- pofée de lames emboitées les unes dans les autres , que tous les ans , dans le tems de la feve , il en naifloit une nouvelle entre l’au- bier & celle de l’année, précédente, que le nombre des couches diminuoit fucceflivement depuis la partie inférieure du tronc jufqu’à l'extrémité des branches , qu'enfin il n’y en avoit qu'une feule fur les rameaux d’un an.» » On ne remarque rien de femblable dans l'enveloppe extérieure des palmiers ; elle n'eit évidemment qu'une expanfion des fibres de la bafe des pétioles, qui fe portant à droite & à gauche , forment autant de réfeaux dont les mailles font plus ou moins larges & diver- fement configurées dans chaque efpèce de pal- mier. Ces refeaux font imbriqués, c’eft-à-dire, qu’ils fe recouvrent à peu-près comme les tuiles des toits de nos maifons ; leur nom- bre eft d'autant plus confidérable , que les feuilles font plus rapprochées les unes des autres ; ils n’adhèrent point enfemble , & on les fépare avec la plus grande facilité ; cha- cun eft compofé de trois plans de fibres tiès- diffinéts : les deux plans extérieurs fuivent une direétion tranfverfale & parallèle ; l'in- termédiaire que l’on peut comparer à la trame d'une étoñe , les coupe obliquement de haut en bas. Les fibres ne font point entrelacées , mais feulement unies par des filamens capil. laires qui vont s'attacher de l’une à l'autre. Enfin , l'enveloppe des pa/miers fe détruit avec le tems,etil ne fe formejamais de couches à fa furface intérieure, de forte qu'on ne doit pas là regarder comme une véritable écorce. Kœmofer l'avoit déjà dir ; mais cet auteur p’avoit pas bien connu fon organifation : cor- tice donatus caudex non eff, fed ab injuriis fe junior tuetur partibus frondium ab amputatione refiduis quas pollices runc upavimus. Koæmpf, Amaœnit, exot. p. 687.» PAL En téfumant ces diverfes obfrvation: , on peuten conclure , feion nous, qu'à proprement parler , les pa/miers n’ont point de véritables | tiges; que la partie à laquelle on donne commu- nément ce nom , doit être plutôt confidérée comme un prolongement du coliet de la racine, & que par confequent toutes les feuilles qui fortent de fa cime , quelle qu’en foit d’ailleurs Pélévation , ne font réellement que des feuilles radicales. Un fait vient encore à l'appui de cette opi- nion : c’eft que la prétendue tige des palmiers eft prefque toujours fimple, & que fi elle fe divife qu-lquefois en plufieurs rameaux , ce phé- nom-ne elt vifiblement dû à quelques caufes par- ticulières , comme lorfque fon fommet aura été mutilé ou altéré par quelqu’accident. On en trouve des exemples dans Thécphrafte. Rheede a vu le cicas , arbre très-voifin de certe famille, comme nous Île remarquerons ci-après , poufler quatre à cinq branches du même tronc. Conti- gt qguoque rnonnunquart ut EX uno trinco quatuor aut quingue vertices enafcantur. Hort. Malab. vol. 3. PHO: 20112, Les feuilles dont les troncs des palmiers fe couronnent à leur fommet , affettent en général deux fortes de formes. Dans beaucoup d’efpèces elles font digitées ou palmées , & reffemblent alors en quelque forte à des éventails ; dans un plus grand nombre encore , elles font fimple- ment ailées. Celles des caryota font deux fois pinnées. Qu:lques efpèces de coryphe ont des feuiles peltées & multifides, qui imitent aflez bien des parafols ; mais on peut les regarder , fi l’on veut , comme des feuiiles palmées , dont les folioles font fi nombreufes , qu'elles for- ment un difque complet & orbiculire. Quoi qu'il en foit , le nombre de ces feuillss demeure en tout tems à peu près le même dans chaque individu, parce qu'il s’en développe fuccefive- ment de nouvelles , à mefure que les plus an- ciennes fe flétriflent & tombent. Leurs folioles toujours étroites, un peu fermes , nullement fucculentes , fe terminent fouvent par une fpi- nule. Le citoyen Desfontaines obferve que ieurs nervures font conftanment longitudinales , & parallèles à la côte du milieu. + Ce dernier ca- » ractère , ajoute-t-il ,eft commun à la plupart des monocolytedons ; je dis la plupart , parce que les nervures des arums , des balifiers, des bananiers & des fougères ont une di- rection tranfverfale. » Les pétioles qui foutiennent l2s feuill:s dont nous venons de parler , font plus ou moins com- primés & hériflés quelquefois de fortes épines. Ils s’élargiflent à leur bafe qui s'applique contre la tige, & l’embrafle dans une certaine étendue P A € 703 de fa circonférence , maïs fans jamais l’e ‘guner. ! Chez la plupart des palmiers , ces bafec de pé- tioles perfiftent long -tems après la chüte des feuilles , & deviennent de hrges pliques ou écailles triangulaires ; embriquées , qui recou- vrent ordinairement toute la partie fupérieure du tronc. Au centre du faifceau que forment par leur difpofition les feuill:s des divers palmiers , fe trouve un gros bourgeon droit , conique ou pyramidal, qui termine la tige. C’eft un aflem- blage de jeunes feuilles non développées | dont les folioles font pliées en deux dans toute leur longueur , & appliquées latéralement les unes contre les autres. Le fens de cette plicature des tolioles varie fuivant Les efpéces , de forte, par exemple , que dans le dattier, le dos où la ca- réne regarde en dehors , tandis que dans le co- cotier cette même partie et tournée en de- dans. Au refle, le bourgeon dont il s’agit eft toujours entouré ou même quelquefois enve- loppé de toute part par le rézeau fibreux qui appartient aux feuilles les plus voifines , c’eit- à-dire , à celles qui fe font développées les dernières. Comme il eft unique, & qu’il ren- ferme lui feul les germes de toutes les parties qui doivent paroître fucceffivement , & con- courir à l’accroifiement progrefif de la tige ,on ne peut le couper où le retrancher, de telle manière que ce foit, fins caufer infailiblement la perte de la plante fur laquelle on fait cete réfection. Nous avons fait connoitre tout ce qui pou- voit être relatif à la végétation des palmiers ; nous avons mis fous les yeux ce port fi remar- quable qui le caraétérife , cette difpofition fin- gulière des organes intérieurs , fi différente de celle qu’on diftingue dans les arbres à deux lobes féminaux ; difpofition d’ailleurs long-tems igno- rée, & dont nous devons la connoiflance à des obfervateurs éclairés de nos jours : actuellement qu’en réuniffant ces faits divers, &z les compa- rant à ceux que préfente la phyfique des plantes en général, on a pu fe former une idée plus ou moins parfaite de la marche de la nature dans la nutrition & le développement fucceffif des parties qui compofent chaque individu de li famille dont il eft queflion 3 fuivons les traces de cette même organifation dans quelques au- tres féries de végétaux , & voyons quelles font alors les modifications particulières qu’elle éprouve. - En entrant dans ces détails, nous devons com- mencer par avouer quil exifte plufieurs plantes que tous les botanifles s’accordent à ranger par- mi les paliniers , d’après la fruétiñication , quoi- que leur port femble [es rapprocher bien davan- 704 PAL tage des graminées. Ce font les rotangs, vé- gétaux conftituant un genre particulier , auquel Linnévs avoit mal-à-propos attribué des fleurs hermaphrodites. Leur ge a entiérement l'af- peét d'un chaume ; & , fi l'on en croit quel- auteurs , elle fe divife fouvent en un Elle eft feuillée dans uilles forment à leur forte ques grand nombre de rameaux: toute {à longueur , & fes fe bafe une gaine complette. Malgré cette analogie des rotangs avec les gramens, l:urs feuilles ne font jamais fiuples, comme c£iies de ces derniers, mais toujours ailécs; & d’ai- leurs il paroit que l'intérieur de leur tige ofre une organifation prefqu'entiérement femolable à celle dés autres palmiers. Voici en effec l'obfer- vation du citoyen Desfontaines à ce fujet. » Les rotangs , dit-il, approchent beaucoup des pal= miers par leur fruéture , & ne fauroient en être féparés. On peut s’en convaincre bien facilement, pour peu que l'on veuille obfer- ver la coupe tranfvertale de celui qe l'on i faire les cannes connues ious L: nom Les fibres du centre y font fi écar- es, qu'on y diftingue les intervalles à la fimole vue, ‘& qu'on peut faire pañler de l'air dans d2s tronçons de plufieurs pieus de lon- gueur, en foufflant par l'une des extrémités. Liles & referrent très f-nfiblement à melur: » qu'elies apprechent de la circonférence , & lon n'y remarque ni couches , ni produc- tions méd:liaires. Plufieurs autres efpèces de ce genre , que J'ai sxaminées att:DUVEMENT , m'ont off.r: la même organifation. » 2 22 » 22 22 emploie de jonc. 2 Au refte , on ne doir pas être furpris qu'il y ait des traits frapoans de reflemblance entre les graminées & les rotanzs. Nous avons dit plus haut que les premières avoient Ja même inflo- refcence que lis palmiers : l£s tiges des uns & des autres , quoiqu'ofrant un afpeét rout difié- rent, préfentent cependant dans ler ftruétrure beaucoup de caractères communs. Ainfi les rotancs deviennenr le lien naturel qui unit ces deux gran- des familles , dejà très-voifines par plufieurs rap- ports. Ecoutons encore le citoyen Desfontaines. On trouve pareillement dans les gramens, dont les tiges font vivaces , les caractères gé- néraux que Je viens de faire connoitre dans les palmiers & les rotangs. J'ai obfervé des chaumes de bambou , ( arundo bambos. Lin.) de rofeau à quenouilies , ( arurao donax,. Lin.) de calumet , (panicum arboreum. Lin. ) de pa- nis à larges feuilles , (pazicum latifolian. Lin.) » de canne à fucre , (-faccharum officinarum. Lin.) & de plufieurs autres efpèces de cette nom- breufe famille ; les vaifleaux y font placés pa- raillelement les uns à côté des autres, fans former de couches. La moëlle eit difféminée dans les petits intervalles qui les féparent ; ils Se rapprocheut , diminuerit de diamètre en » » 2 PAL » allant du centre à la furface , & je n'y ai Ja- mais aperçu aucune trace de prolongemens médullaires. 3) 3» » Si les gramens fe lient aux palmiers & aux rotangs par les grands caraétéres diftinétifs d:s monocotyledons , ils en offrent aufli qui leur font propres, & que je ne dois pas paf- fer fous filence. Leur chaume eft fouvent creux , & entrecoupé par des nœuds diftri- bués de diftance en diflance ; ces nœuds for- ment des cloifons tranfver/ales dans l'intérieur des tiges , en augmentent la force, donnent naiflance aux feuilles , produient des racines, 8: contribuent à la multiplication des indi- vidus. Les feuilles fonc toujours fimples ; elles engainent les chaumes , & au lieu d'être plices en deux & appliquées, comme celles des palmi: rs avant leur développement , elles font roulzs intérieurement par les bords, & » enveloppées les unes dans les autres. » » » E] 3 3» 3) 2 2 EE) 3 1» 3 3 » Ch) Les plantes de plufieurs autres familles, e2 que les fragons, les fmilax , les afperges & furtour les dragoniers, d=jà fi proches des pal- miers par leur fruébfication , les agavés , les yucca , les ananas , les narcifles ; les panda- nus, &c. ont éié fucceflivement examinés par le citoyen Destontaines. Leurs tiges fe font trouvées compofées de fibres parallèles , dont la difpofition fe rapprochoit plus ou moins de celle décrite ci-defius. Mais ce judicieux obfervateur n'a pas borné fes r-cherches aux végétaux compris dans la claffe des unilobées de ce dictionnaire : les cryptogames devoient auf fixer fon attention. il s’eit afluré par l'examen des tiges de quel- ques moufles, entr'autres de celles de plufieurs ‘ycopodes, que ces petites plantes, quoiqne pour- vues d’oiganes très-particuliers , paroïflent avoir une ftruéture interne conforme à celle de tous les monocotylcdons , & par conféquent voifine de celle des palmiers. La grande refflemblance qu’il avoit remarquée entre le port des palmiers & celui de quelques fougères l'a engagé à chercher fi la même ana- logie ne fe retrouveroit point dans leurs orga- nes intérieurs. Voilà ce qu'il nous a appris fur cet objet. » Les fougères en arbres qui s'-levent » en colonnes, & dont le fommer eft toujours > couronné de feuilles, comme ce'ui des pal- » misrs , appartiennent auf à la même divi- fon. Leur tronc eft com ofé de grofles fivres & » de plaques ligneufes courbées en diff:rens fens. Elles font plus compattes, plusilarges, plis rap- prochées aupres de la circontérence que dans » l'intérieur , & la moëile en remrlit tous les viècs. Elles fent recouvertes d'une enveloppe » folide, PAL » folide, formée par les fibres des pétioles , qui en fe détachant laiffent fur fa furface des im- prefions robotreufes & circulaires. Les feuilles font roulées fur elles-mêmes en fpirale avant leur dév:loppement ; leurs nervures fe ramifent de miile manières , & fuivent routes fortes de di- reétions. Siles organes intérieurs de ces fou- gères offient des caractères différens de ceux des autres monocotyledons , on y reconnoit du moins la même difpoñrion & la même manière de croître.» ( Desfont. Loc. cit.) Ajoutons à cela qu’il exifte deux genres parti- culiers, favoir , le zamia & le cycas , placés par- mi les fougères par tous les auteurs, dont la ftru@ture ne diffère nuliement de celle qu’on re- marque dans les palmiers ; mais nous aurons occafion d'y revenir par la fuite. 2 5 2 Nous avons cru ne devoir omettre aucune des obfervations intéreffantes confignées dans le mémoire du citoyen Desfontaines , lorlqu'elles ont eu un rapport plus ou moins d reét avec le fujet dont nous nous occupons. C’elt en liant les faits, en les préfentant dans un même cadre, en les comparant perpétuellement les uns avec les autres, qu'on parvie: t aux idees générales, aux confidérations philofophiques , fans lefquelles une fcience n’auroit point de bafe foiide. Ce rap- prochement m'a paru furtour avantageux , en ce qu'il peut contribuer à l'avancement de la phyfologie végétale , principal but des bota-: nifles. Ainfi , par exemple , de tout ce que nous avons expofé ci-deffus , onaura pu tirer la con- clufion fuivante. Que , quoique les palmiers confiituent une b:lle & nombreufe familie , bien diftinéts de toutes les autres par une réunion de caractères qui lui eft propre , ils doivent enco’e être re- gardés comme les chefs d’une divifion beau- coup plus grande , fous laquelle viennent fe ranger naturellement un nombre de plantes très- confidérable , qui partagent plus ou moins la fingularité de leur organifation , en offrent tou- jours au moins les traits principaux , & paroif- fent par conféquent avoir un mode de végé- tation ou entiérement femblable ou très - ana- logue. Qu'ainft, lorfque tous les végétaux chez lefquels on a trouvé deux lobes à la frmence, préfentent conftarment un tronc formé de cou- ches concentriques , dont la fol dité décreir du centre à la furface |, avec une moëlle renfer- mée dans un canal longitudinal, & des prolon- gemens médullaires en rayons divergens ; :l en eft une autre (érie qui ont pour caraétire g rameis cuneiformi- bus. Gouan. illuft. :9. t 11. 12. Pafflinaca foliis quafi lLibunotidis latifolis. Bonech. Lugdb. 1. P: 07: C’eft une très-belle plante , remarquable par le vert foncé .& luïfant de fon feuillage. Sa tige eft droite , cylindrique , ftriée , gla- bre, divifée en rameaux lâches , ouverts ; eile s'élève ordinairement au- delà d’un pied. Les feuilles infsrieures font toujours fiaples , por- rées fur de longs pétioles , cordiformes , é ar- oies, obfcurément lobées ; les fap ricures ‘ont le plus fouvent pinnées avec impaire, +ompo- técs de trois où de cinq folioles , dont les la- iéra'es font oppofées , fefhiles, diilintes 5 & «es folioles , prifes chacuire en particulier, ne diffèrent pas pour la forme d'un: feuille infe- rieure. Enfin, celles qui garniffent les derniers rameaux, {ont peu ou paint pét'olées, ovales , obionguss , non échancrées à fabafe, ni lobes, prefque cunéiformes. Toutes , fans diftinétion , font fermes , glabres, un p-u ridées, obtufes, bordées dans la plus grande partie de leur contour , de denteluresmucronées , roides, piquan es. Leur furface fupérieure eft verte & luifante ; le def fous eft plus pâle, reticulé , marqué de grofles nervures très faillantes & Jaunâtres. Les feuilles fimples les plus grandes o.r fix à fept pouces de longueur ; les pétioles font comprimés , ftriés , pourpres à la bale. Les Aeurs petites, jaunes , régulières , toutes fertiles ; font difpofes au fommet de la tige & des rameaux en ombelles terminales , peu uniformes , médiocrement gar- nies. L’involucre univerfel eft nul ou mono- phylle; les ombellules font fort courtes , dé- nuées conftamment de collerettes. Les pétales font entiers, pointus, infléchis. Les fruits font elliptiques ou prefque orbiculaires, légérement échancrés , comprimés , flriés , à femences gla- bres , d’un brun pale. Cette plante croit naturellement dans l'Europe auftrale & dans les îles Baleares. ( W. w. ) Toutes fes parties contiennent un fuc vifqueux , blanchärre ; froiflées entre les doigts, elles ré- pandenr une odeur qui eft d'abord vive & aro- matique , mais bientôt après extrêmement fe- tide & défagréable. 2 PANAIS POTAGER. Paflinaca fariva. Lin. Paflinaca foliis fimplicirer pinnatis. Lin. Pajtiraca fariva. Hort. Cliff. 105. Hort. upf. 66. FL. fuec. 2.n. 259. Mar. med. Lin. 84. Roy. Lugdb. 114. Gort. Gelr. Go. fcop. ed. 2.n. 233. Bail. Helv. n. 808. Pollich. Pali.n. 303. Manch. eff. n. 249. Mattufch. fil. n. 214. Kniph. cent. G. PAN n. 70. Dœrr. naff. p. 172. Lam. Flor. franç. 10504 n. 1. illuft. tab. 206. a. Paffinaca fylveffris de Neck Gallob. p. 1$r. Paffinaca ( Sylveftris ) foliis fimpliciter pinnatis , hirfusis. Mill Diét. n.1. Sel'num paflinaca. Crantz. auftr. 161. Puflinaca flveftris lutifolia. Bauh. pin. 155. Riv. t. 6. Tournef. Inf. 319. B. Paflinaca ( {ativa) foliis fimpliciter pinnatis , glabris. Mill. Diét. h. 2. Pafliraca fativa lati- felia. Bauh. pin. 155. Tournef. inltitut. 319. Biackw. t. 379. Sa racine eft épaïfle , fufiforme , blanchitre ; elle produit un- tige haute de trois à quatre pitds , droite , : ylindrique , verte, fillonnée pro- fondément , à cotes anguleufes. Les rameaux font ouverts , alternes dans le bas de la tige , op- polés vers fon fommet. Les feuilles grande périolées , aiternes , oblongues , font ailées avec impaire, & compofées la plupart de fept à onze fololes oppofées , feffiles, ovales, plus ou moins profondément incifées ou lobées , quelquefois prefque pinnatifides , garnies dans tout leur contour de dentelures mucronées , qui n'ont pas l£ roide & le piquant que nous avons remarqués dans l’efpèce précédente. La foliole terminale eft plus large que les autres, & ordinairement à trois lobes ; toutes font d'un vert un peu fombre , & répandent , fi on les ifroiffe entre les doigts, une odeur forte & aromarique. Les fleurs font petites , jaunacres , régulières , prefque toutes fertiles ; elles for- ment des ombelles planes ou légérement con- caves , aflez grandes, nues , bien garnies , pé- donculées , difpofées au fommet de la tige & des rameaux. Les fruits font planes , elliptiques, compofés de deux femences très - comprimées , bordées & ftriées. Cette plante eft commune dans toute l'Europe auftrale. La variété « croit naturellement le long des haies, dans les lieux incultes , les prairies ; tou- tes fes parties font légérement velues (F7, w.) La variété 8 eft entiérement glabre , & s'élève davantage. Ses feuilles font d’un vert clair ou jaunatre ; fes fleurs d’un jaune plus foncé (F. w.) Miller regarde ces deux variétés comme aurant d’efpèces diftinétes. Il prétend avoir obfervé que leurs femences les perpétuoient conftamment les. mêmes pendant une longue fuite d'années. Quoi qu'il en foit , la dernière eit une plante très- connue , parce qu'elle eft d'un ufage fréquent dans nos cuifines. On la cultive dans tous les jardins. Ses racines fon grofles , douces , & fort nourriflantes. ‘Tout le monde fait que ce font elles qu’on emploie comme aliment. I] ne faut pas , felon Müller , les arracher le matin, lorf- PAN que les feuilles font encore humides de rofée; cette liqueur manifefte alors une activité dan- gereufe : les mains pourroient fe couvrir d'am- poules douloureufes & difficiles à guérir. 3. PANAIS Opopanax 5 Paflinaca opopanax. Lin. Paflinaca foliis bipinnatis , foiolis obliquè cordatis , petiolis paleaceo ffrigofis. Gouan. il'uitr. Drti0. te 13.14 Paffinaca foliis pinnatis , foliolis bafi antica excifis. Lin. mant. 357. Paflinaca foliis decompo- Jitis pinnatis. Lin. hort. Cliffort, 105$. mat. med. 84. Roy. lugdb. 114. Mill. diét. n. 3. Paffinaca altifima. Lam. flor. fr. 10$0-1. Paffinaca fylveffris altiffima. Tournef. 319. Panax coffinum. Bauh. pin. 156. Panax heraeleum. Morif. hift. 3. p. 315. fe. 9. t. 17. f. 2. Panaces peresrinum. Dod. pempt. 309. Boccone. journ. des Sav. tab. ad. pag. 24. Blachw. herb. tab. 434 Eunc fpeciem cum laferpitio chironio. Lin. Gouan perilluftr. conjungit. An rite ? Les feuilles de cette efpèce fourniffent un bon caractère différentiel : mais on la diftingue encore à fa tige plus élancée que dans les deux précédentes, à fes ombelles d’une forme plus arrondie , à la couleur plus jaune & plus pure de fes fleurs. Sa racine eft vivace , rameufe , jaunâtre , de la groffeur du bras. Sa tige eft haute de fix à huit pieds, très-droite , cylindrique , à peine ftriée , divifée fupérieurement en rameaux la plupart oppofés , ouverts : elle eft chargée, mais furtout à fa bâfe, de petites écailles rout- fâtres, membhraneufes , que l’on pourroit com- parer à celles qui recouvrent diverfes parties de certaines fougères. Ces petites écailles fe voient également & en afflez grande quantité fur les pétioles de toutes les feuilles inférieures & même fur les nervures poftérieures des fo- lioles qu'ils foutiennent. Les feuilles font d’un vert un peu fombre : les radicales font fimple- ment ailées, à trois ou cinq folioles ; celles de la bat de la tige font très-grandes, de forme triangulaire, deux fois ailées, de manière ce- pendant que leurs pinnules inférieures ont or- dinairement cinq folioles , que celles qui fuivent font feulement ternées, & que les autres font très-fimples : les feuilles fuivantes diminuent fucceflivement de grandeur , & leurs pinnules | deviennent de moins en moins nombreufes à jufqu'à ce qu’enfin les fupérieures foient abfo- | Jument fimples ou même manquent tout-à-fait, | ce qui donne alors à leurs pétioles l'apparence ! de fpathes. Toutes les folioles latérales font: oppofées , fefil:s ou légèrement pétiolées , ! ovales , finement crénelées dans leur contour , un peu rudes au toucher ; un de leurs cotés eft PAN 719 conffimment plus court & plus étroit que l’autre , ce qui forme une forte d'échancrure latérale. Les folioles impaires font toujours plus grandes & cordiformes à la bafe. Les pétioles font cylindiiques , un peu comprimés, flriés ; les inférieurs très-longs à gaine ample hifpide ; les autres glabres. Les fleurs font petites , d’un jaune vif & difpofées en ombelles affez garnies , un peu convexes , terminales. Ces ombelles font munies felon la remarque du cit. Gouan , d’involucres & d'’involucels compofés de cinq à fix folioles linéaires , longues d’une ligne , & c’eit auf ce que Jai conftamment obfervé. Sous chaque om- belle principale s’en trouvent d’autres beaucoup plus petites, giobuleufes, portées fur de longs pédoncules alternes , ou cppofés, ou même verticellés : celles-ci font uniquement formées de fleurs ftériles. Les fruits beaucoup moins comprimés que dans l’efpèce précédente , font elipriques , lifles & bordés. Le paflinaca opopanax croit waturellement dans les départemens méridionaux de la France, en Italie , en Sicile, &c. ( V. v.) Depuis Linnæus , l'opinion commune eft que de cette plante découle par incifion une gomme réfine particulière ,; connue & em- ployée en pharmacie, fous le nom de gomme opopanax. C’eit une matière folide , mais friable , plus ou moins onétueufe , compofée de gio- bules opaques , rouffatres en-dehors, blanchätres intérieurement & aglutinés par petites mafles. Son odeur approche de celle de ia gomme ammoniaque. Sa faveur eft amère, brülante, naufeabonde. Cette gomme-réfine réduite ea poudre & projettée à travers la flamme d’une bougie , s’enflamme en petillant & en répandant une odeur fétide. L'eau la diffout aflez facile- ment & forme avec elle une forte d’émulfon laiteufe. Les huiles effentielles ne lui enlèvent qu'une légère partie colorante. L’alkool en d'ffout la réfine : cette teinture eft d’une cou- leur jaunâtre , & en la diftillant, on en ob- tient une liqueur limpide qui conferve l’odeur défagréable propre à cette fubitance. Confidéré fous un autre rapport, l'opopanax devoit jouir auf des vertus attribuées à la plupart des gommes-réfines , & on a dit en conféquence qu’il étoit carminatif, 2péritif, incifif, emmé- nagogue , réfolutif , &c. &c. Geoffroi ( mar. méd.) le regarde avec quelque raifon , comme un aflez bon purgatif; mais il ajoute en méme- tems qu'il convient dans les maladies du cer- veau & des nerfs, dans la paralyfie , l’épilépfe , lobftruétion des vifcères , &c. qu'il réfout les fqurrhes , diffout les nœuds & les ganolions, &c. &c. On fait aflez ce qu'il faut pen!er en général de la plupart de ces proprictés, PAN ? C udant que'ques perfonnes doutent que la >ommo-réfineufs dont nous donnons iles caratières & les propriétés médecinales , dé- ile en ciret du paffinaca opopanax. Le cit. Gouan entre autres, botanitte iliuftre |, & proteffeur d'Hifloire Naturelle à Montpellier , dit pofitive- ment dans un de fes ouvrages que le fuc de cette plante foumis à l’analyfe la plus exaéte, ne lui a pas offtrt un atôme de réfine. Cette aflertion d'un auteur aufl dign> de for que le cit. Gouan , ne fauroit être révoquée en doute, & nous n'hefitons pas à l'admet:re; mais nous démontrerons bientôt que ce fat feul ne fafht pas pour rejetter le fentiment qu: Linné, Ber- gius, Murray & tous ceux qui les ont fuivis, ont cru pouvoir adopter. En effet, l’opopanax eft une fubflance qui nous vient des pays chauds de Orient, de la Sicile, de l’ancienne Béotie & même de la Syrie; & fiele eft un produit du paflinaca opopanax, ce ne peurètre que des individus de certe efpèce, qui croiflent dans ces contrées. Mais le cit. Gouan à fait fes expériences à Montpellier, &c fur des plantes qui étaient nées dans fes environs. Or, nous favons que la température eft moins éizvée à Monrpeilier que dans la Sicile & beaucoup moins que dans la Syrie, qui eft plus voile des tropiques. Nous fivons auf que le pufhraca oporanax qui végéte dans quel- ques endroits d2 la France Méridionale , & celui qui croit dans l’It.lie font bien une feule & unique efpèce , & nous nous en fommes affurés d'une manière qui ne laiffe point de doute en comparant des individus recueillis dans l'un & autre de ces deux climats. Il eft également fort à préfumer que c’eft encor2 cette même efpèce qui fe retrouve dans plufieurs régions de la Livadie & de la Syrie. Nous aurons donc réfolu la queftion ; (au moins autant qu'une queftion peut l’être , quand on n'a pas de faits poñtifs) fi nous parvenons à prouver que des individus d'une même efpèce nes fous différens climats , peuvent aufñi fournir des produits différens. Et qui pourroit douter d’une telle vérité : parmi la foule innombrable de faits qui tous concourent à la démontrer, je n’en choifirai qu'un, non parce qu'il eft fans réplique, mais feulement parce que je le crois peu connu. le cit. la Billardière a trouvé dans l'Orient une efpèce épinzufe d’aftragal: , que le cit. Desfon- taines nomme affragalus tragacantha | mais qui n’eft pas laffragalus tragacantha de Linné (1). (1) Cette efpèce n'eft pas non plus celle que Tournefort Avoit obfervée long-tems auparavant dans J'Ie de Candie, (Voyez ASTRAGALE, ) P AN Cette plante croit fur les montagnes ; elle fe plait particuliéremenr à leur fommer, & là, elle produit une fève abondante, d’une nature vilqueufe , qui fuinte par tousifes pores & s'amaiie à ja furface du végetal fous la forme de petits grumeaux blancs où rouffâties, durs , tranfparens , qui confticuent la gomme adra- gante , proprement dite du commerce. Au con- traire , tous Îcs individus de la même efpice qui végètent fur les flancs de la montagne ou dans les vallées découvertes, ne préfentent plus aucune trace de cette propricté. Si nous faifons attention qu'ici il n’y a de différence que dans la plus ou moins grande élévation du (ol, mais toujours fous un même climat; tandis que la France où le pafhinaca oporanaxine donne point de gomme-réfne , & les contrées Orientales où l’on préfume qu'il en fournit , font à des latitudes aflez éloignées & jouiffent d’un ordre de faifons entiérement diffé- rent , nous ne ferons plus étonnés de ce con- trafte dans la nature des produits. N’eft-ce pas d’ailleurs dans les pays très-chauds que fe ren- contrent les fubfances réfineufes & balfamiques les plus diverfifiées. Les torrens de lumière qui y arrivent pour ainfi dire à grands flots, & qui fe précipitant dans une mer immenfe de calo- rique , roulent perpétuellement fur des corps u'ils débrülent, qu'ils altèrent fans cefle, font pañler les oxides animaux ou végétaux à l’état de matières odorantes & inflammables : & c’eft à ces grandes variétés de la nature, c’eft à certe diverfité des phénomènes qu’elle prélente dans les contrées éloignées, qu’il faudra rapporter tous ces faits particuliers dont la contradiction apparente tient à des faits plus généraux , & dépend de l’enchaînement des caufes qui régiffent cet Univers. Nous ne dirons rien de l’opinion de quelques médecins tels que Lémery , qui penfaient que la gomme-réfine dont il eft queftion , provenait de l’heracleum panaces auquel ils rapportaient tout ce que Pline dit de fon parax. La plante que Pline nomme panax n'eft point connue , & d’ailleurs l’heracleurn panaces eft un végétal parti- culier aux climats glacés du Nord , tandis que l’opopanax eft un produit des contrées ardentes du Midi. Il eft donc infiniment probable que Linnæus ne s’eft point trompé, & nous croyons avec lui que le paffinaca opopanax produit en Syrie & en diverfes régions de l’Europe aultrale, un fuc gommo-réfineux ; & que ce fuc gommo-réfineux eft l’opopanax des boutiques. S'AVIG NY, PANCRAIS. PAN PANCRAIS. Parcratium. Gente de plantes unilobées , de la famille des narciffes , qui a de grands rapports avec les amaryllis & les nar- cifles proprement dits, & qui comprend des herbes exotiques où indigènes de l'Europe, à feuiiles fimples, radicales, engainées à la bafe , & à fl:uts grandes , fort belles , folitaires ou ramaflées dans une fpathe commune , & ter- minales. Le caractère effentisl de ce genre eft d’avoir Une corolle monopétale | infundihuliforme , à deux limbes , dont l’intérieur fflaminifere ; fix éta- mines ;ÿ un ffigmate ;j une capfule inferieure à loges. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. La fpathe eft oblongue , obtufe, comprimée, marcefcente , uiflore ou plus ordinairement mul- tifore. Chaque fleur préfente 1°. Une corolle monopétale, infundibuliforme, à tube long, cylindrique & à limbe double ; lPextérieur compofé de fix divifions étroites, lancéolées , planes , ouvertes ; l’intérieur mo- nophille , campanulé , ayanc fon bord ordinaire- ment partagé en douze découpures, dont fix fubulées , ftaminifères. 20. Six étamines dont les filamens font fu- bulés , décurrens , inférés au fommet des dë- coupures du limbe interne , plus longs que ces mêmes découpures , & chargées d’anthères ob- Tongues , vacillantes. 3°. Un ovaire inférieur , obtufément trigone ; furmonté d’un ftyle grêle, filiforme , un peu plus long que les étamines , à figmate obtus. Le fruit eft une capîule arrondie , triquètre , trivalve , à trois loges , renfermant plufieurs femences globuleufes, Oëf. Les pancrais fe diftirguent facilement des amaryilis, qui n’ont point de limbe intérieur , & d?s narcifles qui en ontun, mais chez lef- quels il ne porte pas les étarnines ; ils fe rappro- chent beaucoup , par leur corolle, des maffo- ia, qui ont au un limbe intérieur flaminifere ; mais i! eft impoflible de confondre ces deux gen- res ,.fi l’on fait attention que dans le dernier l'ovaire eft fupérieur. Boraxreur. Tome IF. re eme PAN ESPÈCES 731 1. PANCRAIS GIGANTESQUE. Pencratium maxi- mum. Forsk. Pancratium fpathë unifori , corollà lactniis patentious , Uimbo interiore maximo. Nob. Pancratium fpathà uniflota, petalis satertibus y neilurio pedaii. Fo;sk. fi. aes. arab. p.7 De Cette efpèce doit être magnifique , d’après La defcription que ous en donne Forskal. 8: hampe ett glabre & cylindrique ; elle foutisnt une feule fleur remarquable par fa grandeur d£me- furée. Celle de l'individu que Forskal a décrit, avoit environ deux pieds de longueur. Les di- vifiüns du limbe externe étoient blinches, plus longues que les étamines, pointu:s , ouvertes, mais non refléchies , comme dans le pancratiurs zeylanicum. Le limbe interne étoit extrêmement ample , & faifoit à lui feul la moitié de la longueur totale de la fur. Forskal dit n'avoir pas vu les feuilles de cetre plante fingulière, dont M. Niebuhr, fon compagnon de voyage, lui cueillir, & apporta un exemplaire unique. Elle fur trouvée proche Taxs dans l'Arabie heureufe. 2. PANCRAIS DE CEYLAN. Puncratium Zeyla- nicum. Lin. Pancratium fpathä unifiora , laciniis exterioribus corolla reflexis. Nob. Pancratium fpathä unifori j petalis reflexis. Lin. FI. Zeyl. 126. Mill. diét. n. 3. Narcifus Zey- lanicus , flore alio , exagono , odorato. Herin. Lugdb. 691. t. 693. Comm hort. 1. p. 75.1. 38. Rudb. Elys. 2. p. 179. f. 7. Burim. Zeyl. 142. Comm. Mal. 46. Plukn. alm. 2:0 Raï. hift. 1904. Lilium indieum. Pumph. Amb. 6. p.161. f. 2, Catullipola. Bheed. Mal 11. t. 40. Wualluna, lunata , luna. Herm. Zeyl. 61. Les harnpes de ce pancrais font toujours uni- flores, caraëtère qui le rapproche de l’efpèce précédente, mais qui l’éloigne en même téms de celles qui fuivent. Son bulbe eft ovale , arrondi, blanchâtre. Les feuilies font radicales , longuzs d’un pied & plus, engainées à la bafe , enfformes , légére- ment cancliculées , un peu charnues, vertes, liffes , terminées en pointe. Les hampes , au nombre de é&eux ou trois , ne s'élèvent guère au-delà de cinq à fix pouces. Files font üfles, cylindriques, & chargées chacune d’une fleur blanche , trés-odorante ; qui eft munie d’uns Yyyy P À Ne joathe membraneufe , lancéoite , pointue, am- piexieau'e. La corolle eit formée «un tube un peu gxèle , h:xagone , lung de deux pouces au plus, couronné de deux limbes , dont l'exterieur ett à fix divifions étroites, tinéaires-lancéolées, refléchies , plus longues que le tube , fans ner- vure apparente ;.& lintérieur campanulé , très- ouvert, une fois plus court que l'externe, à douze dents pointues , égales, donc fix ftami- nifères. Les filets des étamines font blanchatres , fexucux , rapprochés , & leur longueur égale au moins celle des divifions du limbe extérieur : ils font un peu dépaflés par le ftyle. Le fruit elt une capfule trigone , qui renferme des fe- mences brunes , anguleufes. Cette plante croit naturellement dans l'Inde , à Ceylan , à Am boine , &c. L (V./f. inherb. Eamark.) 732 à 3. PANCRAIS du Mexique. Pancratium Mexicanum. Lin. Pancratium fpathà biflora. Lin. Hort. Cliff. 133. Roy. Lugd.34. Pañcratiom Mexicanum , flore gemello candido. Dill. Eich. 299. t. 222. hg. 289. La difpofition de fes fleurs, qui font conf- tamment au nombre de deux fur la hampe , con!- titue fon caractère différentiel. Sa racine eft bulbeufe. Ses feuilles font radi- ciles ,jau nombre de trois à quatre f.ulement, étroites , lancéolées , mucronées , légérement carinées, engainées à leur bafe , un peu fermes, d'un vert tirant fur le glauque. Elles ont neuf à dix pouces de longueur. La hampe s'élève moitié moins, eft exaétement cylindrique , & poire à fon fommet deux flurs accompagnées d’une fpathe profondément bifide, à valves oblon- gues , minces , membraneufes , verdatres fur fes bords. Ces fleurs font blanches, inodores, ont un tube long de deux pouces, couronné füpérieurement de deux limbes , dont l’externe eft à fix divifions linéaires , à peine plus courtes que le tube ; & l'inerne petit, camparitorme, à douze dents, dont fix ftaminiferes. Les filets des étamines égalent prefque les divifions du Jimbe externe. Le ftyle eft un peu moins long. On trouve cette plante au Mexique. 2Z. CPS.) 4. PANCRAIS maritime. Parcratium maritimum. Lin. Pancratium fpathà m.ltiford, foliis lingula- zis, corolla laciniis Lanceolatis planis , limbo inte- riore elongsto , ffaminibus breviffimis. Nob. Pancratium fpathä mulriflord , petalis planis , foliis lingulatis, Lin. Sp. plant, t, 2. p. 22. P'AN Narciffus mariimus, Bauh. pin. ÿ4, Tournéf, iüftitut. 351. Lilio-narcifus alobus mariimus minor. Morif, init. 2.p. 365. { 4. t. 10.f 28. Hemero- callis Valertima. Cluf. hift. 1. p. 167. Pancratium maritimum. Lam. Flor. Franc.96$. Cavan differt. p- 41. tab. $6. Cette efpèce eft la feule de ce genre qui croife dans nos climats , & qui adouciffe un peu par la blancheur attrayante de fes corolles & leur délicieufe fraicheur, la trifte, la fauvage nudité de nos plages maritimes. Sa racine eft un bulbe d’environ trois pou- ces de diamètre , tuniqué , prefque globuleux , revêtu d'une pellicule brune & garnie à fa bafe de quelques fibres blanches. Il s’en élève cinq à fix feuilles ( rarement davantage ) lingaires , enganées à la bafe , pointues au fom- met , planes ou très -légérement canaliculées , lies, un peu charnues , d'un vert tirant fur le glauque. La hampe eft droire , nue, cylindri- que, légérement comprimée, haute de huit pouces au plus. Elle foutient fept à huit fleurs blanches , fort grandes prefque fefiles , difpo- fées en marière d’ombelle dans une fpathe mem- braneufe , profondément bifide , à valves blan- chatres , concaves, lancéclées , pointues, à peu près égales. Chaque fleur , en outre, eft accom- pagnée d’une petite fpathe particulière , égale- mentmembraneufe, comme dechiré:, tès-étroite. La corolle et infandibuliforme & portée fur un ovaire ovale-oblong, trigone , acuminé ; elle a l'odeur fuave du lys. Son tube eit cylindri- que , long de deux à trois pouces ; il s'évafe fupérieurement en deux limbes , dont l'extérieur eft partage en fix divifions Jinéaires-lancéolées , ouvertes, planes , marquées d’ure nirvure dor- fale verditre. Le limbe intérieur eft campanulé , prefque cylindracé, & fa longueur diffère peu de celle du linbe externe : fon bord eft décou- pé en douze dents égales. Les étamines font très-courtes , à filamens infléchis , d‘currens. Le fyle eft legérement décliné , & dépafle un peu lés étamines. Aux fleurs fuccèdent des capiules ovales trigones , renfermant des femerc:s com- primées. On trouve cette plante: fur les rives fabloneufes de la mer en Ffpagne , en France près de Montpellier, &c.]Je me rappelle très- bien l'avoir rencontrée une fois dans mes her- borifations aux environs de Provins ; mais je doure qu'elle y fût venue naturellement 2 ( W. v. & V. f. in herb. Lamarck. ç. Pancrais de Caroline. Pancrarium Ca- rolinianum. Lin. Pancratium fpathâ multiflora , foliis linearibus corollà laciniis lanceolato-ereëfis , flaminibns limbi interioris elongati longttuaine, Nob. PAN Pancratium fpathä multiflorä , flaminibus nec tarii longitudine, Lin, Mill. Di&. n. 6. Lilio-nar” cifus. polianthos , flore albo. Catesbi. Carol. 3- peste Ce pancrais me paroît très-voifin du précé- dent, & n'eneft peut-être qu'une fimple va- riété ;ila comme lui des étaminss fort courtes, & les deux limbes de fes corolles pr:fqu'égaux. Son bulbe eft arfondi, garni ‘ie filamens capil- laires à fa bafe. Les feutll:s font épaiffes , étroi- tes, canaliculées, d'un vert foncé & luifant. Leur longuzur excède tou le la hampe qui eft aflez grofle , & ne s'élève pas au-delà de huit à neuf pouces. Les fleurs , au nombre de fix à huit, font fefliles , difpofées en om- belles & de couleur blanche. L tube eft lon de deux pouces. Les divifions limbe exté rieur font droites , linéaires-lancéolées , à peu- près de la longueur du rube. Le linbe inté- rieur eft campanulé , fubcylindracé, prefque auf œ e] du grand que l'extérieur. Son bord eft furmonté ! de douze dents , dont fix portent autant d'é- tamines courtes, non dépaflées par le fiyle. La fpathe qui accompagne l'ombelle de fleurs eit divifée profondément en deux pièces lancéolées & pointues. Cette plante croit naturellement à la Caroline. 2£. 6. PANCRAIS des Antilles. Pancratium Ca- ribaurm. Lin. Pancratium fpathà multiflorä » foliis lanceolatis , coroll& laciniis tubum fubexcedentibus , limbo inte- riore brevi. Nob. Pancratium ( declinatum ) fpathä mmulriforé, fcapo compreffo ancipiti ; corolla laciniis tubum fubexcedentibus , folits lingularis. Jacq. Americ. pit. .te 102. & HOrt. V: 4° & Ie Oyit: “nat: ed. Gmel. $36. Pancratium fpathà multiflorä , foliis lanceolatis Lin. Hort. Cliff. 123. Pañcratium fo- liis compreffis obtufis , fcapo nudo , floribus um- bellatis. Brow. Jam. 194. Narcifus Americanus , flore muluiplici albo exagono odoraio. Comm. Hort. 2.p. 173.t. 87. Narciffus totus albus lati- folius. polyantaus major oderatus. Sloan. Jam. 115. Inft. 1. p. 244, Mart. cent. 27. t. 27. Nous fommes forcés de réunir au pancratium Caribeum Lin. le pancratium declinatum de M. Jac- quin. La comparaifon que nous avons faite de la defcriprion & des figures dont nous a enri- chis ce favant, avec celles des divers auteurs cités par Linnæus, loïn de nous offrir aucune différence politive qui pût nous engager à ad- mettre deux eipèces diftinétes , ne nous a même pas permis de diftinguer nettement deux fimples Vailétés. | À E | PAN 733 Au refte , nous avons à préfent fous les yeux un exemplaire fec, qui appartient bien certai- nement à l’efpèce en queltion. Il eft à regretter que nous ne puiflions , dans ce genre, décrire au moins quelquefois fur le vivant. C'eft furtout dans les families voifises de celles des liliacées que fe trouvent les plantes dont les formes & les couleurs s’altérent le plus par la deficcation. Nous fuppléerons , en puifant quelques détails dans la defcription de M. Jacquin, à ce que la nôtre pourroit avoir de trop imparfait. La racine du pancrais des Antilles eft un bulbe ovale , de la grofleur du poing, conformé d'ail- leurs comme celui des autres efpèces du même genre. Il pouffe plufieurs feuilles longues d'un à crois pieds , engainées à la bafe , lancéolées, un peu pointues, Hifles , très-entières. La hampe égale les feuilles en longueur: elle efl compri- mée , à deux tranchans, verte & glabre. Cette hampe, droite d’abord , fe courbe bientôt après Ja floraifon, fans qu'on en puifle trouver la caufe , dit M. Jacquin , dans le poids des fleurs, ni dans la foiblefe: même de la pige. Les fleurs ont une cdeur très-fuave, qui ap- proche beaucoup de celle de la vanille : elles font grandes & difpoféss au nombre de huit à dix au fommet de la hampe ; eles s'ouvrent fuccefivement. La fpathe qui ls accompasne eft membraneufe , irréguliéremsnt déchirée ;; l:urs coroil.s font blanches; les divifions du limbe externe font un peu plus longues que le tube , linéaires , plus où moins canaliculees , calleufes à leur fommet , bien ouvertes, même égérement réfléchies. Le limbe intérieur ef court, farmonté de douze dents, dont fix al- ternes , beaucoup plus grandes , font famini- fères. fil:ts des étamines n'atteignent pas l'extrémité des divifious du limbe extérieur. Le fiyle , au contraire , et de la longueur de ces mêmes divifions. Ce pancrais croît naturellement aux Antilles. 22 ( V. f. in herb. Lamarck. ) Les 7. PancraIs d’Illyrie. Pancratium Tlyricum. Lin. Pancratium foath 4muleiflord . foliis enfiformibus , corolla laciniis tubo vix brevioribus , limbo intertore brevi. Nob. Pancratium fpathi multiflorä, foliis enfiformi- bus , ffaminis neétario longioribus. Lin. Syit. veger. 318. Roy. Lugdb. 34 Mill. Diét. n.2. Puncra- cum foliis enfiformibus , fpathä milciflorä , fori- bus magnis , candidis , fragrantibus. Trev. ehret, t. 27. Narcifus Ilyricus , liliaceus Bauh. pin. $5. Seb. ther. 1. p. 17. t. 8. F1. Yyyy 734 PAN Les feuilles de certe efpèce font étroites , fert longues , enfiformes , glabres , un peu char- nues , d'un vert foncé , très-entières. La hampe eft épaifle , cylindrigie , plus élevée que les feuilles ; elle eft chargée à fon fommet d’une ombelle formée par douze ou quinze fleurs très grandes , d’un blanc de neige & d’un afpeët tort agréable. La fpathe eft ample & imulti- valve. Le tube des corolles eft long de quatre pouces, verdatre , couronré fupér'eurement de deux lirmbes fort inégaux. Le limbe extérieur eft compolé de divifions un peu moins longues que le cube, très-érroites, linéaires , réfléchies ; l’in- térieur eft campanulé, très-ouvert, court, ft- pué , à fix découpures principales , ftaminifères. es étamines , réfléchies comme les divifions du Jimbe extérieur , font plus courtes qu'elles, & légérement dépaffées par leftyle. Ce pancrais croît naturellement en Efclavonie & en Sicile.2£. 8. PancRaAis des rivages. Pancratium dir- serale. Jacq. PA Pencratium fcaro anapiti multifloro , folius enfiformibus , corolla Laciniis tubo duplo bre- vidrious , limbo interiore brevi. Nob. Pancratium fpathä multiflord , fcapo compreffo ercipiti , corolla lasiniis tubo duplo brevioribus , foliis enfiformibus. Jacq. Hort. vol. 3.p. 41. t.75. & ftirp. amer. piét. t 101. Cette efpece ne le cede en beauté à aucune autre de ce genre. Eile fe fait principalement remarquer par la longueur du nb de fes co- rolles, Son bulbe elt de la groffeur du poine, de couleur brune en dehors , forxmié d'écailles très-ferrées & compactes. Les feuilles font lon- gues de deux pieds & plus, larges d’un demi- pouce , prefque linéaires, enfirormes , légé:e- ment carinées , engainées à la bafe , luifantes, très-entières La hampe les égale à piu - près en longueur , elle eft droits ; cempri- mée , à deux tranchans , & chargée à fon fommer de plufieurs fleurs (quatre à aix ) bian- ches, fore grandes , qui s'ouvrent fucceflive- mett, & exhal-nt une odeur de vanille très- agréable. Ces fiurs , difpofées en ombelie, font accompaenees d’ane fpathe commune, mem- braneufe , bivalve , & de petites fpathes parti- culières. Leur tube eft au moins long de huit à neuf pouces , verdatre à fa bafé , & évafe fupe- rieureurent en deux limbes d’un blinc très-pur. Les divifions du limbe externe font deux fois plus courtes que le tube , linéaires , canaiicu- lées , légérement refléchies , calleufes à leur fommet. Le limbe interne eft infuñdibuliforme 22 RE 2 22 Se à, 9 TE PAN * Fois plus court que les divifions extérisures ; les filets des étamines fubules , divergens , & le ityle égalent à peu-près ces mêmes divifions. La capfule qui fuccède aux fleurs eft du volume d'une noix. On trouve cette plante dans lile Tierra-Bomba , adjacente à Cartlagsne (dans FAmerique meridionale.) ; elle y croit fur. jes bords fablonneux de Ja mer. 9. PAxCRAIS modefte. Pansratium verecun- dum. Ait. Pancratium fpathâ multiflord , foliis li- nearibus , corolle lacinits lanceolatis tub0 breviori- bus , finubus laciriarum limbi interioris flamini- feris. Ait. Hort. Kew. 1. p. 412. Syft. nat, ed. Gmel. 537. à Ses feuilles font radicales, linéaires , glabres, longues d'un demi-pied ou environ fur cinq à fix lignes de largeur. La hampe eft comprimée droite , parvient fouvent à ja hauteur d'un pied , & porte à fon fommet une ombelle de fleurs pédicellées , d'une odeur douce & fuave. Les fpathes font oblongues - lancéolées , acumi- nés , bianchatres , marcefcentes ; les exté- rieures , plus grandes, font de la longueur des pédicels. Ces derniers font trigones, & ont à peine un demi-pouce. Le tube des corolles eft. cylindrique , obfcurément triangulaire , long de deux pouces ou à peu pres , d’une couleur ver- dâtre ; le limbe externe eft campanulé ; fes di- vifions font iancéolées, pointues, un peu plus courtes que le tube , d’un bianc de neige, avec une nervure verdâtre , dorfale. Le limbe inté- rieur eft encore moins long , & fon bord eft furmonté de fix dents bifides. Le ftyle eft aé- clisé ; le figmate prefque à trois lobes. Cette | efpece croit naturellement dans ies Indes. | 10. PANCRAIS D'AMBOINE. Pancratium Am- boinenfe. Lin. Parcratium fpathä multiflord , foliis ova- is , nervofis , petiolatis. Linn. Mill. Dit. Hs-$e Narciflis Amboinenfis, folio lat'fimo rotundo , orièus niveis , inodaris. Comm. Hort. 1.p, 77.t. ‘39. Rudb. elys. 2. p. 238. f. 17. Er den emma Ce Terre Mrrire 200 B. Pancratium foliis ovaris | acuminatis , petio- laris rathà multifiora , foribus minoribus can:idis » JF > J | } { ; fragrantibus. Trev/. Ehret. t. 28. Cepa fylveftris. inégalement finué en fon bord, ouvert , crois ; Rumph. amb. 6. p. 160. t. 70. £. 1. P AN Des feuilles périolées , ovales , chargé:s de nervures trés-apparentes , ditinguent foitem2nt cette efpèce de fes congénères. Son bulbe eft ovale ou arrondi, blanchaire , garni à fa bafe de quelques fibres groflières. 11 poufle cinq à fix feuilles, non longues & étrot- tes fans pétioles diftinéts ni nervures bien fail- lintes, comme dans tous 1=s autres panrcrars con- nus, mais fort amples , ovales, pétiolées, & relevées de quinze à vingt nervures très-mar- quées , longitudinales , qui partent toutes du point d'infertion de leurs péticles, & vont en décrivant une courbe plus ou moins pronon- cée , fe terminer vers leur fomunet , ce qui donne à ces feuilles un: forme un peu concave. Ces mêmes feuilles font d’ailleurs d’un beau vert, liffes, luifantes, très-entières , à pétioles plus longs qu’elles, épais & canalicules. La hampe eft cylindrique , hffe , & s'élève un peu plus que les feuilles 3 elle foutient une ample om. bil'e , compofée de douze à quinze fleurs blan- ches, fouvent d’un plus grand nombre, & gar- nie à la bafe d’une fpxhe fendue en plufieurs paities qui dépaffent les pédicels. Le limbe ex- terne des corolles ef partagé en fix divifions lan- céolées , mucronées. Leur iimbe interne eft fort court, à douze dents, & porte fix étamines plus courres que le ftyle. Celui-ci eft de la longueur des divifions externes. Cette belle plante croit naturellemeut à Amboine. II. PANCRAIS SAFRANE. Pancratium cro- eu. N. Pancratium fpathä triflord , foliis lingulaiis zncurvis , tubo corollarum incuryo, Nob. Cette charmante efpèce contralte finguliére- ment avec toutes les autres du même genre, par la forme & la couleur particulière de fes fleurs. Son bulbe poufle une hampe prefque cylindrique , longue d’un demi-pied où un peu plus, d’un vert glauque , 8: chargée de trois jolies fl-urs à fon fommet. Les feuilles font toutes radicales , plus courtes que ia hampe, étroites , liffes , planes ou légérement canali- culées , recourbéts en dehors. Les fleurs ne font pas blanches come dans les efpèces décrites ei deffus, mais d'un beau jaune fafrané ; elies font contenues dans une fpathe fendue en trois valves étroites & pointues ; leur corolle eft in- fundibuliforine , à tube un peu retréci à fabafe, au-deflus de liquelle il éprouve une petite cour- bure tiès-fenfibie. Le limbe interne eft preîque cylindrique , jacinié en fon bord, & comme di- vifé en fix découpures principales, ftaminifères. Les étamines dépaffent peu la corolle. L'ovaire eft ovale, & chargé d’un ftyle plus court que les étamines, terminé par un fiigmate fimple. Le citoyen Dombey envoya cette plante, en 1782 , au Jaïdin national de Paris, où elle fut me 6 D mm cn PAN obfervée en flsur , l’année fuivante , par le cit. Lamarck. Il paroït qu'elle s’eft perdue depuis, vraifembiablement par la négligence des Jardi- niers. Eile croît naturellement au Pérou, ( F. f. in herb. Lamarck.) 735 SAVIGNY. PANDANG funiculaire Pardanus funiculuris, Rumph. Amb. 4. p.153. t. 82. Plante unilobée , peu connue , qui ne maroît avoir été figurée ni décrire par aucun botanilte modeire. Rumphius , qui vivoit au 17° fècle, eft le feul auteur que je fache qui en ait parlé; mais on fait qu'à l’époque où ce favant écrivcit, on faifoit encore bien peu ‘d’atieution aux ca- ratières eflestiels , & que les parties très-ippa- rentes, qui fouvent ne conltituent que le port, étoient aufhi les feuiss qu’on décrivit avec foin. De plus, on n'avoit pas encore porté fur l'é- tude des végetaux , c£ coup d'œil philofophi- que qui faiñt les rapports , enchaîne & lie les diverfes parties d'un tout , & eui de nos jours a fais de la botanique une vériable fcience. C’eft peut-être l'unique défaut qu'on ait à repro- cher à l'ouvrage de Rumphius , qui renferme d'ailleurs une foule de plantes rares , de faits curieux & intéreffans, & qui aura , felon nous, des droits éternels à la reconnoiïffanee des. na- turalites. Je ne puis donc, dans l'état aduel , défigner la place que doit occuper la plante dontil s'agit dans la férie des êtres. A la vérité , le pardang funiculaire femble êr.e un de ces végétaux re- marquables par leur anomalie ; je ne lutentrevois abfolument de ravports bien marqués avec, au- cune famille. J1 doit cortftituer un genre puti- culier; mais la defcriprion trop imparfaite de l’auteur fufdit ne nous permet pas de l'établir. C’eft une plante à tiges ligneufes , de l’épaif- feur de deux doigts , fouples , flexibles, far- menteufes , articulées , grimpantes , qui mon-- tent fur le tronc des arbres , s’y attachenur , & fe fixent à leur écorce par de longs & durs fila- mens, Elles font garnies de feuilles alrérnes , fefiles, linéaires- lincéolées , un peu fcrimes, terminées en pointes. Ces feuilles font longues d'un demi -pied , larges de quinze à dix-huit lignes. Leurs bords &z leur nervure moyenne font héifi£s de fpinules très-foibles, prefque imper- cepubles. Dans les aiffelles-naiffent des épis affez femblables à ceux du g/obba ;. ils font rouges, comme tiianou'aires , embriqués de bractées ovalss-aïcues , 7 terminés par une flsur qui eft compofee ,a ce qu'il paroïit ( d’après la figure & ce dit que d'ailleurs Rumphius ) de trois étamis 736 P AN es jaunâtres & d’un piflile qui avorte. Cet ar- brifleau croit naturellement à Amboine. SAVIGNY. PANDURIFORMES. ( Feuilles ) Folia pan- duriformia. On nomme ainfi les feuilles qui ont une forme À-peu niès femblable à celle d'un violon, celles qui font ellipriques-oblon- gues , élargies vers Iurs extrémités, & qui ont de chiqu? côté une échancrure rernar- quable. Les feuiiles radicales du , Rumex pulcher , ( Voyez OsEILLE.) font ranaur'formes. ts eft a-dire » LAMARCK. PANGI. (le) Pangium. Rumph. amb. 2. p. 182. t. 59. Arbre des moluques décrit & figuré par Rumphe qui n'en a vuque les fruits, qui pa- roit e core in onnu aux botaniltes modernes, & qui vraif-mblablement , lorfque fa fructif- cation fera bien connue, pourra conitituer un genre particulier , peut-être voifin du Marotti, | Voyez ce mot. ) par fes rapports. C’eft un grand arbre, dont le tronc ef droit. Ses rameaux font garns de feuilles fimples, alternes, éparfes, pétiolées , cordi- Formes , quelquefois fot amples & à trois angles ou lobes, dont celui du milieu eft le plus grand & terminal, & quelquefois moins amples & très-cntières. Leur périole à fon in- fertion fur la feuille s’épancuit en trois ou cinq nervures principales. Ces feuilles , par leur forme & leur difpofition, reflemblent à celles du bancoulier ( a/eurites ) , & font foupçonner que le pangi peut être comme le bancoulier, QI ft. 791.) le dryandre , &c. de la famille des euphorbes. Mais fon fruit , plus analogue à celui du Marotti par fa conformation , femble l'en éloigner. En effet, le fruit du pangi eft drupe , de la forme & prefque de la groffeur d’un œuf d'autruche , ombiliqué à fon fommer, gibbeux latéralément , attaché par un pédoncule fimple & épais, 8 qui pend au côté des rameaux. Le brou de ce drupe , ridé & ponctué ou racheté à l'extérieur , contient fous une chair blan- châtre & peu épaille , plufieurs noyaux com- primés, multiformes , couchés les uns fur les autres , ayant leur partie la plus étroite dirigée vers le centre du fruit. Leur peau extérieure eft velue, ridée , reticulee par l’entrelacement de grofles nervures. Chaque noyau contient une amande blanche, applatie comme le noyau qui la contient , & qu’il eft facile de féparer en PAN deux portions. Cette amande eft huileufe , & bonne à mauger. LAMARCK. PANIC ; Pauicum. (Illuftr. t. 43.) Genre de plantes urilobées, de la famille des graminées, qui à bexicoup de rapports avec | les agroftis | les pafpalss ls hoïques, & | qui comprend des graminecs hcrhacées ou fru- j tcfcentes , dont les flkurs fent glumacées , dif- poices foit en épi , ayant fouvent des filets fub- fai iculés fur leur rachis , foit en panicule lâche & t-rminale. Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir, Les bäles calicinales uniflores , trivalyes: la tros. fième valve rlus petite que Les autres. CARACTÈRE GÉNÉRIQUÉ. Chaque fleur confifte , 1°. En une bâle calicinale uniflore , com-. nofée de trois valves, dont deux font ovales, oppoféess , égales, tandis que la troifième eft bsaucoup plus petite , hors de rang , & femble étre une fleur avortée, peut-être bivalve , & dont la valve intérieure eft nulle ou peu ap- parente. 2°, En une bâle intérieure compolfée de deux valves cartilagineufes , perfiftantes, dont une eft plus petite & plus plane que l’autre. 3%. En trois éramines dont les filamens capil- laires , portent des anthères oblongues. 4°. En un ovaire fupérieur , arrondi , chargé de deux flyles capillaires , à fligmates plumeux. Le fruit eft une femence arrondie, un peu apphitie d'un côté, & couverte par la bâle intérieure qui lui eft adhérente , ne s’ouvre point, & tombe avec elle. É SIDIÈ CES. Fleurs en épi. Un feul épi, ou plufieurs. 1. LL glauque. Panicum glaucum. Iluftr. Hé TOU: Panicum fpica tereti fubflavida , involucellis bifloris faferulato-ferofis , feminibus tranfverfim rugofis. Panicum vulgare , fpica finplici & molliort, P AN Totrnef, 15. Gramen paniceum , fpica fimplici Levi, Raj. Hift, 1261. Panic effigie gramen fpica Jfimplici. Lob. ic. 13. Panicum fpica tereti ; invo- lucellis unifloris fafticulato-ferofis , feminibus un- dulato-rugofis. Schreb. fpicil. f. lipl. p. 44. gram. t. 25. Panicum lureftens. Weïg. obf. p. 24. Pani- cum glaucum. Leert. herb. p. 12. t, 2. f. 2. Gœrtn. (HO * Wariat longitudine coloreque ferarum & fpice. Sa racine , qui eft fibreufe , pouffe plufieurs tiges hautes d'environ un pied , quelquefois davantage, droites , feuillées , articulées , fou- vent comme rameufes à leur bafe. Les feuïlles font larges d’une ligne & demie à deux lignes, planes , glabres, mais barbues à l'entrée & dans le voifinage de leur gaine. L'épi eft terminal , long d’un pouce & demi à deux pouces, cylin- crique , très-fimple , jaunâtre , compefé de fleurs prefque fefiles. Cet épi eft garni fur le rachis de faifczaux nombreux de fiets féta- cés , Jaunâtres ou purpurins , enveloppant tantôt une feule fleur, & plus fouvent deux enfemble en manière de collerette. Ces filets fétacés font plus longs que les fleurs; ils ne rendent point l'épi accrochant. Les femences font ridées tranf- verfalement , & leurs rides font fines & ondu- leufes. Cette plante croit en Europe dans les champs & les lieux cultivés. 4 ( P. v.) On la trouve abondamment dans les pays fitués entre les tropiques , préfentant des va- riétés nombreufes, les unes à épis courts, d’au- tres à épis longs , de même à barbes courtes ou à barbes longues , enfin À épis jaunâtres ou à épis roux prefque bruns. Le citoyen Michaux en à trouvé dans la baffe Caroline , une variété à épi long de deux pouces, d’une couleur pâle ou jaunâtre , ayant les barbes ou filets des involucres longs & bien garnis. 2. Panic géniculé. Panicum geniculatum. Panicum fpica elongata gracili indiwifa , involu- cellis unifloris fafciculat.-fetofis brevibus , feminibus tranfverfe ragofis, Il reffemble tellement au panic glauque qu'on peut foupçenner qu'il n’en eft qu'une variété. Cependant fon épi long & grêle, fes barbes où involucres courtes & fes feuilles glabres pa- roiffent fufire pour l'en faire diftinguer. Ses tiges font menues, longues d’un pied ou un. peu plus, articulées , coudéos aux articula- tions , ce qui fait préfumer qu'elles font au moins en partie couchées fur la terre. Les nœuds font teints d’un rouge très-byun, Les feuilles PAN er 4 font longues , larges de trois à quatre lignes, planes , glabres , même fur leur gains. L’epi eft long de trois pouces, un peu grèlc, fimple , d'un verd jaunâtre , garni de fleurs fefles en- vironnées chacune de filets fétacés, non accro- chans , de lonsueur médiocre. J'ai obfervé cette plante dans l'herbier du citoyen Jufieu, où elle fe trouve fans aucune indication de pays. Je lai vue depuis dans un herbier fait aux Antilles, & particuliérement à la Guadeloupe. CF, f) 3. PANIC maritime ; Panicum mariimum. 2 ) Panicum fpica fimpliei brevi capitato -ovata , floribus compadis feris immixtis. Panicum maritimurr. Hort. Parif. Ce panie femble très rapproché par fes rap- ports du panic cultivé , n°. 6 ; mais il a fon épi fimple, & d’ailleurs il en eft bien diftingus par fa forme & fa grandeur. Sa tige eft fimple , haute d'un pied à un pied & demi , articulée, feuillée , glabre , un peu coudée aux articula- tions inférieures. Ses feuilies font un peu lon- gues , larges de trois lignes, glabres des deux côtés. L'épi eît court, ovale, capité, épais, à peine long d’un pouce. Les fleurs font en- taflées les unes contre les autres , & entreméiées de filérs fétacés purpurins qui font paroître l’épi hériffé de barbes. Ces fleurs font mu- tiques , glabres, ovoides | & ont leur troifième" valve calicinale bien apparente, Ce panic eft cultivé au Jardin de Paris. Je ne connois pas fon lieu natal. ( W.f.) 4. PANIC verd j Panicum viride. Illuftr. n°. 870. Panicum fpica tereti fubcompofita ind'vifa , in- volucellis [etoffs mitibus, feminibus nervofs. Gramen paniceun feu panicim fylvefire fpica ffmplici. Bauh. pin. 8. Scheuz. gram. 46. Morif. hift. 3. p. 139. fe&. 8. t. 4. f, 10. Panicur vulgaire , fpica fimplici veflisus non adharente. Vaill. parif. 156. Panicuin. Hall. helv. n°. 1542. Panicum viride. Leerf. herb. 13.n°. 40. €. 2. f. 2. Pollich. pal. n°. 582 & panic eft diftingné du précélent par fon épi verdatie , fes barbes ou involucris non colorées de jaune où de purpurin , & fes femences non ridées tranfverfalement. Ses tiges font longues d'un pied à un pi-d & demi, articulées , fouvent rameufes' inféiicurerent , glabres , feuillées , nues & flriées dans leur partie fupérieure. Les feuilles font larg£s d’une ligne & demie , planes , un peu feabres en-deflus, 738 P AN & pubefcentes à l'entrée de leur gaine. L'épi ef terminal , d’en blanc-verdatre , Jong d’un pouce & demi , à barbes ou involucres non accrochantes. Il eft quelquefois compoté à fa bafe de plufieurs épis latéraux ferrés & très- cowts, comme dans le paric rude. Les fleurs font ovales , plabres, péminées dans chaque involucre ou faifceau de filets. Les anthères font purpurines , & les füiomates plumeux & violers. Cette efpèce eft commune en Europe dans les champs ; elle feurit en juillet & août. D (P.v.) s. PANIC rude ; Panicum verticillatum. Tluftr. RE D Penicum frica fubcompofira , racemulis irfimis laxis _ longrifeulrs ; involuceilis fetofis retrorfum afper!s. Panicum vnlgare, fpica fimplici & afpera. Tour- nef. 315. Gramen paniceum , (pica fimplici elyma- groflis. Bauh. pin. 8. Gramen paniceum , fpica afrera. Bauh. theatr. 139. t. 139. Morif. feët. 8. t. 4. f. 11. Scheuchz. gram. 67. Gramen genicu- latum. Tabern. ic. 200. Panic rude. FI. fr. 1175- 111. Panicum verticillatum. Pollich. pal. n°. ÿ7. Curtis Lond. t. 260. Ce panic à beaucoup de rapports avec Îe précédent, & femble prefque n’en être qu'une variété ; mais fes barbzs moins nombreufes & très-accrochantes , & fon épi ordinairement plus compofé ou rameux inférieurement, l'en diftinguent au premier afpeét. Il poufle des tiges plus où moins droites, articulées , feuillées & qui s'élèvent à un pied & demi. Ses feuilles font larges de deux à trois lignes , planes, vertes avec une nervure blanche, fcabres fur les bords. Filles font velues à l'entrée de leur goiie. L'épi e long de deux pouces & demi, veidâtre, cylindrique, lâche & comme raineux à fa bafe , très accrochant. Les filets fétacés qui forment des involucres autour des Aeurs, font peu nombreux, courts, d'un blanc-ver- dâcre, & munis dans toute leur longeur d’afpé- rités renverfées qui les rendent rudes & accro- ahans. Les femences font rayées à comme fhiées longitudinalement. Cette graminée elt ceminune en Europe dans les chunps , les vignes. & les jardins. &} (#7, w.) 6. PAmic culrivé 3 Paricum iralium. Iluitr. na 872 Paricum fpica compofita , fpiculis glomeratis fais intermixtis | pedunculis hirfuis. Lin. (4) Panicum iralicum , feu panicula majore. Bauh. pin. 27. theatr. p. 519. Tounef. p. $f15. ‘\fubaqualibus. 4 } .PAN Morif. hift. 3. p. 188, fec. 8. t. 3. f. 2. Pani- j cum indicum villofim hifpanicum. Tabern. ic, Ü 279. Panicum aliud indicum , panicula villofa. * Eob. ic. 42. Panicum indicum , panicula viltofà. Ÿ Park. Ray. hift. p. 1247. n°, 2, * Spicä ex albo flavefcente. * Spicä purpuro-violacea, C8) Idem fpica mutica. Pahicim germanicim fea paricula minore. Bauh. pin 27. Tournef. $r$. Panicum vulgare. J, B. 2. p. 440. Panicum. Dod. pempt. $07. Lob. ic. 41. Tabern. ic. 378. Valg, le panic où millet des oifeaux. Ses tiges s'élèvent à la hauteur de deux ou trois pieds. Elles font droites, pleines, noueu'es, articulées , feuillées, & terminées chacune par un épi un peu denfe ; compofé, long de deux à quatre pouces , incliné dans la maturité des graines. Dans la plante («) Pépi eft barbu , c’eft- a-dire , garni de filets fétacés qui forment des efpèces d'involucres autour des fleurs ou des paquets de fleurs. Ces ïinvolucres fétacées ainfi que les flzurs varient dans leurs cou- leurs 3 enforte qu'il y en a d’un blanc jau- natre, & d’autres de couleur pourpre ou violete, Ces épis ne font pas ceréchens, Dans la va- riété (8.) l'épi eft mutique, c'eft-à-dire , dé- pourvu de ces barbes ou filets fétacés qui dans la précédente forment les involucres ou n'en a que de très-courts qui ne s'apperçoivent pas. Le rachis eft pubefcent ; mais les fleurs font très-glabres. Dans toutes les variétés, les feutiles font affz larges , planes , arundinacées, glabres : mais leur gaine eft velue à fon entrée & fur les bords de fa fflure. Elle eft en outre aflez émi- nemment Îtriée. Cette plante eft originaire des Indes , & depuis lona-tems cultivée en Europe , furtout dans litalis , l’Allemagne, dans les champs & les jardins. #3 ( F7. v.) La farine de fes femences fe mange cuite dans le lair, le bouillon ou fim- plement dans de l’eau. Dai.” des tems de difetre, on en fait du pain. Ses graines fervent auf à à nourrir les oifeaux & les volailes. 7. P:nic violet ; Panicam violaceum. Iluftr. n°: 873. Panicum fpica fimplict tereti violacea | involu ï cellis fetofis longitudine calycum | valvulis calycinis Il eft remarquable par fon épi foyeux d’un * beau violet. Scs tiges font longues d’un pird , articulées , coudées aux articulations, feuilices, raineuies PAN rameufes inférieurement. Les feuilles font planes, larges d'une ligne & demie à deux lignes, pi- leufes des deux côtés ainfi que fur leur gaîne. L'entrée de leur gaine eft babue. L'épi eft terminal, cylindrique , foyeux, violet, long d'un pouce & demi. Les involucres font de la longueur des calczs & enveloppent chacune une ou deux flcurs fefliles , oblongues. Cette efhèce croit naturellement au Sénégal , où elle a été recueillie par le citoyen Roufilion. (W. f.) Elle paroit avoir des rapports avec le pazicum Jericeum de l'Hort. ts 8. PANIC alopécuroide ; Panicum alopecuros. Illuflr. n°. 874. Panicum fpica tereti fimplici rukente | involucellis fecofis unifloris inferaè ciliato-plurnofis. Gramen fpicatum, fpica alopecurea rubente, Com- merf. mff. Vid. peciv. gazoph. t. 2. f. 7. Ses tiges font hautes de deux pieds ou da- vantage, fouvent un peu rameufes, feuillées , glabres. Les feuilles font graminées, aiguës, glabres , un peu velues à l'entrée de leur gaine , larges d’une ligne & demie : la feuille fupérieure eft un peu fpathacée & enferme l'épi dans fa jeunefle. L’épi eft iong de trois pouces ou un peu plus , rougeâtre , barbu comme un épi de feigle. Il eft compolé de fleurs feffilss, environnées chacune par une involucre de filets fétacés , longs de huit à dix lignes, pHPeus , très -velus & même plumeux dans eur partie inférieure. Cette plante à été recueillie au Brefil par Commerfon. Il l’a trouvée dans lPIfle-aux-Chats de la baie de Rio-Janeiro & ailleurs. (P:.f.) Je préfume que c’eft la même efpèce que le panicum polyflachyon de Linné qui a pareillement fes involucres fétacées de couleur purpurine, & ciliées dans leur moitié inférieure ; ( Manr. 322.) cependant M. Valh rapportaut fans aucun doute le phalaris féracea de Forskoel (FI. Ægypt. p- 17. ) au panicum polyflachion de Linré, & la defcription de ce phalaris ne s'accordant pas très -bien avec l’efpèce que je décris dans cet article , je refte dans une grande in- PRE à cet égard. ( Voyez Vahl. fymb. 2. p- 10.) 9. Panic hordeoide ; Panicum hordeoïdes. Iluftr. n°. 875. Panicum frica elongata tereti tenui alb'cante, énvolucellis fecoffs glabris unifloris , culmo po- dyflachio. Botanique, Tome IF, PAN 739 La tige de ce panic eft haute d'un pied & demi ou davañtage , divilée en rameaux droits, feuillée & articulée. Les feuilles font grami- nées , larges de deux lignes , aiguës, fortement pileufes en-defius & fur les bords de leur gaine. L'épi eft long d’un pouce & demi à trois pouces, droit ,efflé, un peu grêle , très-fimple & blan- chatre. 11 eft gaïni de fleurs feiiles enveloppées chacune d’une invalucre fétacée, donc les filets peu nombreux , font à peine une fois plus longs que les fleurs. LA Cette plante a été recueillie à Sierra-Léona par M. Smearhman , célèbre voyageur-natura- lifte Angleis. (W.f.) 10. PANIC à petit épi ; Panicum microflachyon. Illuitr. n°. 876. k Panicum fpica lineari parva nuda , glumis firiatis ventricofis alternis pedicellatis. An panicum indicum ? Retz. obf. fafc. 2. p. 9.N°. 14. Ses tiges font extrêmement grêles , f&tacées , prefque capillaires , longues de fix ou fept pouces , nues dans leur partie fupérieure & mu- nies d’une ou deux articulations. Les feuilles font petites, plus courtes que leur gaine, gla- bres , larges à peine d’une demi-ligre, fur fepe ou huit lignes de longueur. L'épi eft ter- minal , linéaire , nud , long d2 cinq ou fix lignes, & compoté de fleurs alternes, un'peu pé- dicellées , ayant leur bale calicinaleftiée & un peu ventrue. Cette graminée croit dans l'Inde & nous a éié communiquée par M. Sonneïar. CF.) 11. Panic à deux épis ; Panicum diflachyon. Illuftr. n°, 884. t. 43. f. 2. Panicum fpicis geminis alternis levibus , foribus fécundis ; culmo fupernè pilofo. Ses tiges font longues prefque d’un pied, articulées , feuillées , très-grêl:s, quelquefois rameufes, pileufes dans leur partie fupérieure. Elles font un peu coudées à leurs articulations inférieures. Les feuilles font larges d’une ligne & demie , planes, prelque glabres, & à peine plus longues que leur gaine , dont les bords font velus. Les épis font linéaires, grêles, longs d’un pouce ou de quinze lignes , & au nombre de deux fur chaque tige ou chaque rameau, l’un étant terminal & l’autre s'inférant à trois ou quatre lignes au deffous du fommet de la tige. Les fl:urs font glabr:s , unilitérales, al'ernes, & un peu pédiceliées 1: long des rachis ou de l'axe qui les foutient. Elles font un piu en Zzz2z 740 PAN mafue, Ce parie croît dans l'Inde £êr m'a été communiqué pèr M. Sonnerat. ( F. f. ) il varie à trois ou quatre épis. 12. PANIc couché ; Panicum profiratum. Illuftr. n°, 885. Panicum fpicis linearibus fubracemofis alternis , culmo, prelongo ramofo repente. (&) Spicis approximatis creéfo-fafciculatis; foliis reviffimis. E Domingo. é (8) Spicrs patulis; foliis longioribus. Ex India. Parieum repers. Burm. fl. indica. PAGE LIRE (y) Zdem rachcos dentibus Jecigeris. E China. Paricum fetigerum. Retz. obf. 4. p. 15. n°. 38. (d) Spicis fubquaternis. Panicum umbrofuim. Retz. obf. 4. p. 16. n°. 41. Ex India. Cette efpèce préfente, felon les circonftances relatives à fon habitation, plufisurs variétés affez femarquables, mais qu'il ne paroit null:ment convenable de regarder comme de véritables cfpèces. La plante (4) qui croit naturellement à Saint- Domingue ; & qui femée dans ur terrein pré- ee y fouinit un paturage fi abondant , que cs Français habitant les Antilles Py nomment Je cent pour cene, pouffe des tiges nombreufes, articulces , feuiléss, longues d’un pied & demi à trois pieds, couchées & étalées de tous côtés fur la terre, rameufes, rampantes & radicanres à eurs a ticulations inférieures. Les feuilles font nombreufes | très-courres ; Ovalés poin- tuss ou lancéolées , planes , Jarges de mois à quatre lignes , glabres , mais cilises à l'entrée de leur gaine & fur fes bords. Les énis an nombre de fix à neuf font lin-aires , altérnes , files , rapprochés & redr-ffés prefqu'en falceau au fommer de chaque tige. Les plus longs n'ont guère plus d'un pouce de longueur. Les fleurs font glabres, la plupart unilatérales & inégilement pédicellées fur le rachis. Les épis & quelquefois le fommet des feuilles font teints de rouse-brun. On cultive ce penic au Jardin des Plantes ‘u Muféum de Paris. (Fm) Je foupçonne que c’eftile puricum groff:rium de l'ne lui attribue voint les tiges Linné ; mais : longues & couchées qui le caraétériient, La plante (:) que j'ai reçue de l'Inde de M. Sonnerat, a fes la précédinre & fes épis plus ouverts. Rien d'ailleurs n'offre la moindre diflérence, ( F. Ja) J'ai auffi reçu de M. Sonnerat des exem- phaires de la plante (y). Elle prélente en tout feuillzs moins courtes que : | | | | } | | | | | l'alm 1y4ut 107 fe PAN le caratère de l':fpèce que je mentionne dans cet ariicle ; mais elle a cela de particulier que les dents du rachis ou de laxe de fes épis font fétifères , c’eft à-dire , font chargées de fiets fetacés , blancs , très-fias , auf longs ou un peu plus longs que les fleurs. Ces fleurs font mutiques , glabres, ffrices, les unes fef- fils, les aurres un peu pédiceliées. Ce panic croit à la Chine, (W.f.) J£ né connois de la plante (à) que ce que nous en apprend la defcription qu’en a donnée M. Retzius, & je n'y trouve pas la moindre particularité qui puille la faire diftinguer de mon efpèce , finca le petit nombre de fes épis. 13. PANIC granulaire 5 Panicum granulare. Iliuitr. n°. 883. Panñicum fpicrs alternis muticis ereëtis feffilibus, glumis livibus fubglobofis , culmo ramofo. An panicum flavidum ? Retz. obf. fafc. 4. p. 15. Ne 30. Toute la plante eft glabre. Ses tiges font à peine hautes d’un pied , rameules , articulées , feuilles , & un peu coudées aux articulations Les feuil'es font graminées , légèrement firiées ; & ont leurs bords roulés en-dedans, ce qui les fait paroitre Jonciformes. Les épis font alternes , diflans, perits, fefliles , droits , mutiques & munis de trois à fix fleurs prefque globuleufes. Le rachis de chaque épi eft excivé pour l'in- fertion & l’adoffement de chaque fleur. Le rachis commun elt long , relativemenr au peu de grandeur de 1 plante. Cette efpèce croit à l'Ile-de-France , & y a été recueiilie par Com: merfon. ( #. f.) 14. Panic brizoide j Panicum brigoïdes. Illuftr. n°. 882. Panicum fpicis alternis muticis appreffis fefilibus ; glumis ovatis glabris fecundis biferialibus. An panicum brigoïdes ? Lin. mant. 184. Gramen paniceisum mulsiplici jpice maderaf;atanum. Fluk. Scheuch. gram. $1. Wide etiam. Pluk. t. 417. f. 7. . : 5 1 : s° Ce qui rend ce panic remarquab'e , c’eft qu il a entièrement l’afpeét d'un pafpal (pafpalum }. Sa tige eft haute d’un pied à un pied & demi : glabre , feuiliée, articulée , à articulations in- férieures foit rapprochées les unes des autres. Les nœuls font d’un rouge-brun. Les feuilles font graminées, plabres, larges d'environ trois lignes ; les iniéricures font plus courtes que PAN les autres, & un peu jonciformes, c'eft-à-dire, à bords roulés en-dedans. Les épis font alternes, files, droits, reflerrés contre l'axe commun, & au nombre de cinq à dix; les inferisures , ui ‘ont les plus longs, ont à-peu-près un pouce x longueur. Ils font garnis chacun de deux rangées de fleurs unilatérales , fefhiles , ovales, glabres, quelquefois un peu mucronées , ayant Ïa troifième valve bien apparente. Cetre elpète croit naturellement à l'ifls-de-France , où elle a été recusillie par Commerfon. ( F./f. ) H paroît qu'elle fe trouve anti dans l'Inde. Comparés avec cette efpèce le p. futans de M. Retzius, obf. fafc. 3. p. 8. n°. 12, & de M. Vahl. fymb. bot. 1. p. 8. 1. PANIC colonien; Panicum co!/ontm. Illuftr. n°. 881. Panicum fpicis alternis muticis Jefilius, glumis Jfecundis ouatis muicronatis pilofo-fcabris. Gramen paniceum minus , fpi'a divulfa, infule barbadenfis. Pluk. alm. 174. t. 189. f. $. Gramen paniceum minimum humiffratum , fpica divifa mu- tica, foliis varisgatis. S\oan. jam. hift. 1. p. 107. t. 64. f. 3. Ray. fuppl. Gco. Ehret. piét. t. 3 L 03. Ses tiges font hautes de fix ou fept pouces, quelquefois plus felon les variétés , articulées , feuillées , un peu coudées aux articulations in- férieures , plus ou moins droites, & dilpofces en touffe. Queiques-unes font rameufes inférieu- rement. Les feuilies font glabres méme fur leur gaine, planes , larges de deux à trois lignes, fouvent teintes ou maculées de rouge-brun. Les épis font alternes , fefiles, un peu diftans, mutiques , longs de quatre à fix lignes. Ils fonc garnis de fleurs uniliterales feiles, ovales , un peu mucronées , fcabres par des poils courts, & fouvent teintes de rouge-brun. Les valves calicinales font ftriées ou nerveufes ; la troifième valve eft très-apparente. Cette graminée croît naturellement dans les Indes Orientales & Occidentales , aux lieux cultivés. £+ (#7. w.) 16. PANIC de Burman ; Panicum Burmanni. Panicum fpicis fubpedunculatis fecundis ariftatis , foliis brevibus , culmis ramofis. Panicum hirtcllim. Burm. fl. ind. t. 12. f. 1. Panicum Burmanni. Retz. obf. fafc. 3. p. 10. norte. Ses tiges font couchées & rameules inférieur PAN rement. Liles font garnies de feuilles courtes, oval:s-lancéolées , planes , parfemées de poils rares ; les bords de leur gaîne font vélus. Les épis au nombre de trois ou quatre , font al- ternes , ditans , pédonculés ( au moins felon Ja hisure citée de Burman), barbus & garnis de fleurs unlatériles. Les rachis font chargés de longs poils; les bâles font pédicellées. 741 Cette graminée croit naturellement dans l'Inde. M. Rerzius aflure qu'elle eft très-diffé- rente du panic hirtelle. 17. PANIc diftique ; Panicum diflichum. Panicum fpicis Linearibus ‘plurimis alternis, Moribus fecunais , rachi pilofo ; foliis radicalibus equitantibus. Milium Jamaicenfe polyffachion, femine durli- cato. Petiv. ex herb. Vaill. Az panicum pilofum ? Swartz. prodr 22. La tige de ce panic eft haute prefque d’un pied & demi, un peu comprimée intérieure- ment , articulée & feuiilée. Ses feuilles fonc graminees , un peu longues , aiguës , larges de quatre à cinq lignes , & chargées en-deflus de poils rares, longs & couchés. Leur geine eft ciliée ou pileufe en fes bords. Les feuiiles in- férieures ou radicales font difliques, & équi- tantes comme celles des iri:. Les épis au sombre de vingt à vingt-cinq , font lin-aires, alternes , prefque diftiques , affez rapprochés ëc difpofés en une efpèce de panicule fmple, longue de quatre à cinq pouces. Ils font remar- quables en ce que leur rachis eft chargé de longs filets b'ancs très-fins. Les fleurs foat uri- latérales , petites , fubgéminées, un peu pédi- cellées , ovales, glabres & mutiaues. Cette plante croît à la Jamaique ; elle croît auf dans l'Ifle de Cayenne , d'où le citoyen Leblond en a envoyé des exemplaires au Mu- féum. (VW. f.) Elle a quelques rapports avec le panicum fetigerum de M. Retzius , ( panici proftrati var. y), mais fon feuillage & fon port font très-différens , & fes épis font bien plus nombreux. 18. Panic fafciculé ; Panicum fefciculatum. Panicum fpicis linearibus digitato-fafciculatis , maraine pedicellaris Interiore hirfuris LE 5 V6 1r€ 3 Jpicis Quoicne florefcence cette graminé 74 PAN du panicum fangüinile, que je range parmi les pefpalim , elle me paroit devoir être rapportée au genre paxic , ayant une petite valve qui femble être accefloire au calice. Ses feuill.s font ovales-lancéoïées , planes , ciliées, larges de trois à quatre lignes. Les épis, au nombre de fix ou fepr , font linéair:s , droits , fafci- culés, iongs de deux pouces & demi. Ils fou- tiennent des fleurs pédicelées, ovales , affez gioffes , à bale calicinale très - vélue fur fes bords, La bale intérieure eft terminée par une barbe très-coutte. Cette plante que j'ai vue dans l'herbièr du Mufeum, éft vraifemblablement originaire de la Jamaique ( V.f.) 19. PANIC de Magellan; Pasicum Magella- LIEU Panicum fpicis filiformibus fafcisulatis | glumis pedicellatis obiongis acutis tenuiffimis. D'après l’exemplaire que j'ai vu dans l’he:bier du citoven Juffieu , la tige de cette graminée me paroit fimple & afcendante. Elle eft arti- culée , feuillée jufqi'au fommet & doit avoir au moins un pied de l'ngueur. Ses feuilles font larges, ovales-oblongues , aiguës , nerveufes, glabres , mais un peu velues à l'entrée de leur gaine & fur fes bords. Elles font larges d’un pouce ou davantage , longues de trois à quatre pouces , & la plupart pliées en deux longitu- dinalément. Les épis , au nombre de quinze ou feize , naillert de la gaine fupérieure en un faifceau fefil: & terminal. Ces épis font filiformes , prefque capiilares , droits , iongs de deux pouces & demi. Ils foutiennent des fleurs pédi-ellées, cblongues , pointues , tres- grêles , glabres , ayant une valve calicinalé un peu plus courte , que je préfume être la valve acceffoire ; mais je ne m'en [uis pas afluré par Ja Giff étion de la fur , ron plus que dans Pefpèce précéd'nte. Cette graminée à été re- cueill e au détroit de Magellan par Commerfon CFE) 20. PANIC hirtelle; Panicum hirtellum. Wuftr. n°. 877. Panieum Joicis alternis #ereëtis fefilibus , val- ‘bus ariflatis : extima longiffi- ma , fois lanceolatis. vulis calycinis or Panicum hirtellum. P. 391. Lin. amoœn. acad. 5. Ses tiges [ont rampantes inféricurement , re- drefléss ou afceridautes , articulées , feuillées ; les feuilles font la céolées, atzués, planes , & longues de huit à dix pouces , larges de tros ligaes ou quelquefois davantage. Eiles foni g'a- PAN bres ou prefque glabres , n'ayant que des poils courts fitués à l'entrée de leur gaîne & le iong de fa fifure. Les épis font alternes , ‘effiles , droits & multiflores, c’elt-à-dire, garnis cha- cun de cinq à neuf fleurs unilatérales & bar- buss. Les trois valves calicinales ont chacune une barbe, & celle de la valve extérieure eft foit longue. On voit une petite touffe de poils à l'infertion de chaque épi. Cette efpèce croit naturellsment dars les Indes; & m'a été com- muniquée par M. Sonnerat. ( W. f) Le panicum hirtellum de Burman (F1 ind, t. 12. f. 1.) ayant fes épis péduncules , ne fe rapporte point à cette efpèce. 21. PANIC fétaire; Panicum fetarium. INluftr. no 878. Panicum fpicis alternis breviffimis fubtrifloris ffiliius , calycibus ariflatis ; ar:ffa extima lon- giffima. Cette efpèce a beaucoup de rapports avec la précédente. Sa tige eft de même rampante inférieurement , en uite afcendante, & longue de cinq à huit pouces. Ses feuill:s font courtes, ovales-pointues où ovales-lancéolées , larges de trois à quatre lignes & un peu pileufes. Les épis ne font que des paquets de trois à quatre fleurs feffiles. Ces paquets fonc alternes, diftans , fefiles , barbus ; ils compofent un épi commun interrompu , linéaire , long d’un pouce & demi. Certe efpèce croit dans l'Amérique méridiorale , & nous a été communiquée par le citoyen Richard. ( W,f.) 22. Panic Bromoide ; Panicum Bromoïdes. Iiuftr. n°. 879. Panicum fpicis alternis hirfutis feffitibus , caly- cibus ariflatis , involucellis fecofis , folüs bre- vibus. Hippogroftis Amboinenfs. Rumph. amb. 6. r. re. Si lon fait un genre particulier avec les deux panics précédens , il y faudra néceffairement rapporter l'efpéce dont il s'agit ici. Sa tige a prefqu'un pied de longueur : elle eft prêle, un peu rameufe , feuillée, nue dans fa partie fupérieure. Ses feuilles font courtes, lancéo- lées , planes , larges de trois lign®s, & chargées de poils longs & rares. Les épis font alternes, fefiles , & chargés fur leur axe de filets nom- breux un peu longs & blanchatres , qui les font paroitre très-velus. Ces épis font au nomire de trois ou quatre. Les calices font niunis de barbes. Cette efpèce croit naturellement à l'Ifle- PAN de-France, ( W. f.) Heïrb. du citoyen Def- fontaines. 23. PANIC loliacé ; Panicum loliaceum. Ilufir. n°. 680. Panicum fricis alternis longis fefflibus , floribus fecundis diflichifve , calycibus ar:flatis. Panicum Jamzïcenfe ariflatum. Petiv. ex herb. Vaill. Il fe diftingue du panic hirtelle, par fes évillets plus longs , plus garnis , fortement ariftés , & dont le rachis eft fétifère. Sa tige, longue d'un pied ou un peu plus , eft garnie de feuilles planes , larges de quatre lignes, glabres , ex- cepté à l'entrée de leur gaie où fe trouvent des cils ou poils courts. Cette tige eft munie dans fa partie fupérieure de fept à neuf ép's alternes, Ris, droits , muluiflores , & bien garnis de barbes. Le rachis de chaque épi eit cilié ou fétifère. Ce panic croît aux Philippines , felon l’herbier de Commerfon ; il paroit qu'on le trouve aufli dans les Antilles. ( F.f.) 24. PANIc des bois; Panicum fylvasicum. Panicum fpicis alternis ereëtis lorgis multifloris , glumis aiffantibus glabris ariffatis. Ce panic , tres- voifin par fes rapvorts du panic hirtelle, s’en diftingue par fes fleurs plus petites , & par fes épis plus longs, gréles, droits & même tout-à-fat ferrés contre la tige. Ses tiges couchées & rampantes dans leur partie inférieure , font afcendantes, menues, feuillées , velues fur les nœuds, & à peine loigues d’un pied. Les feuilles inférieures font plus fréquentes & plus courtes que les autres ; elles font ovales=lancéolées , larges prefque de trois lignes : les autres font lancéolées, aiguës, un peu moins larges. Les unes & les autres font velues à l'entrée & fur les bords de leurs gaines. Les épis, au nombre de quatre ou cinq, font alternes , grêles , droits, un peu longs, bar- bus, multiflores , d’un verd pale & quelque- fois pourprés. Cette plante croit naturellement à l’Ifle-de-France dans les bois, où elle a été recueillie par Commerfon. (W./f.) C’eft la même que j'ai mentionnée dans mes Illuftrations |, comme variété du p. hirtellum. ( Voyez le n°. 877.) 25. Panic à feuilles ondulées ; Panicum andulatifolium. Panicum fpicis alternis brevibus ariflatis, rachi cauleque hirfutiffimo , foliis lanceolatis undulatis. PAN 743 Panicum undulatifolium. Arduin. fpec. 2. p. 14e € 4: Quoiqu'il at auf de grands rapports avec le panic hitelle, fes larges feuilles, les poils abondans du rachis, de la tige & des gaines des feuilles me paroïffent l'en diftinguer fufi- famment. Sa tige couchée & rampante inférieurement , eft enfuite afcendante , & n’a pas un pied de hauteur. Elle eft principalement géniculée & noueufe dans fa partie inférieure. Ses feuilles font ovaies-lancéolées , ontulées fur les bords , larges d'environ cinq lignes, prefque glibres, mais très-velues ou pileu{zs fur leur gaine. Les épis font alternes , fefüles, nombreux, courts, pauciflores , à barb2:s longues & parpurines. Cette efpèce croit naturellement en Italie, fur les bords des chemins dans les lieux ombra- gés. J'en ai vu un exemplaire dans l'herbier du citoyen Desfontaines , qui lui a été envoyé d'Italie. (W. f.) 26. PANIC fquarreux 5 Panicum fquarrofum. Hluftr, n°. 886. ! . Panicum fpicis linearibus alternis fubfafcicularis , calycibus fubularis feabris : valyula tertia obtufa. Andropogon fquarrofum, Lin. F. fuppl. 433 ? Cette plante feroit un agroftis fans la troi- fième valve calicinale qui eft à la bafe de chaque fleur ; mais ma plante n’a point deux . fortes de fleurs , favoir, des fleurs hermaphro- dites fefliles & des fleurs mâl s pédicellées , comme le dit Linné fils de fon agndropogon Jquarrofum , & cependant fa defcription dans ‘tout le refte convient à ma plante. Sa tige eft haute d’un pied ou davantage, glabre , articulée & feuillée. Les feuilles font plus courtes que leur gaine , étroites-lancéo- lées, & un peu fcabres fur les bords qui font plus ou moins roulés en-dedans. Dix à douze épis linéaires , grêles , très-lâches , alternes , & dont les inférieurs font les plus long: , for- ment au fommet de la plante une efpècei de panicule fimple, plus ou moins reffèrrée en faifceau. Les fleurs font diftantes, alternes , feffiles , droites & fubulées. Leur calice forme une bâle étroite , uniflore, fcabre , compofée de deux grandes valves aiguës , dont l’une extérieure & plus grande fe termine en une pointe longue comme une barbe. A Ja bafe de chaque calice on obferve une troifieme valve fort courte , ovale, obtufe , très-glabre. Les axes des épis, les bales calicinales, & la pointe qui termine leur valve extérieure font très- 744 PAN feabres, c'eft-à-dire , hériffés d’afpérités. Cette plante croit naturellement dans l'Inde, & n'a été communiquée par M. Sonnerat. (W./f. ) Linné fils dit qu'on la trouve flottante dans l'Ifle de Ceylan, fur les étangs les plus pro- fonds. Si ceft fon andropogon fquarrofum , il faudra fupprimer le batbon n°. 10 de ce Dic- tionnaire. ( Woyez vol. 1.p. 374.) 27. PANIC pied-de-coq 5 Panicum crus galli. Jlufr. n°. 887. Panicum fricis alternis conjugatifque creffis Jquarrofis , glumis hifpidis ariftaris | rachi an- gudato. Panicum crus galli. Lin. pollich. pal. n°. ço. Scop. carn. 2. n°. 7o. F1. franc. n°. 1175. V. Panicum. Hall. helv. n°. 1544. Panicum. ory zoides. Arduin. fpec. 2. t. $. Ce) Glimis omnibus ariflatis : ariflis pralongis. Panicum vulgare, fpica multiplici, longis arifhis cércumvallats. Tournef. fnft, p. sis. paniceum , fpica ariffis longis armata. Bauh. pin. 8. Scheuch. gram. 28. Morif. hift. 3. p. 180. Sec. 8. t. 4. f. 16. Parici ejfg'e , gramen arifiis circumvallaturr. Lob. ic. 14. Gramen paniceum 11. abern. ic 228. /Léerf..herb. t,.2. 6 3. arifiis brevibus, C5) Glumis plerifjue arijfaris : # d $ + “ . fpica mulriplici inejualibus. Panicum vulgare ,-f afperiufcula. Tournef. inf. p. 15. Gramen pani- ceum fpica divifa. Bauh. pin. S$. Scheuch. gram. 49. Dons caninus fecundus, J. Bauh. 2. P+ 443: (y) Glamis omribus muricis frbmucronatis. Gramen panicern feu panicum fylveftre, fpica divifa. Morif. fec. &. fe DA Ce penic varie dans la préfence & la longueur de fes barbes calicinales. Ses tiges font longues d'un à trois pieds, articulées, feuillées ; gla- res , & couchées dans leur pariie inférieure , furtour dans les inlividus fauvages ou non cu!- tivés. Ses Æuillés font glabres, planes , larges de trois à fix lignes. Les épis font fefiles, alernes , quelquefois géminées ; un peu épais , & compolés de fleurs unilatérales , fefiles , fitaées fur un rachis anguleux. Les bâles cali- cinales font flrises où nerveufes, & un peu hipiies ou hiriffées d’afpérités qui les rendent, infi les épis , rudes au toucher. La troi- fième valve eft très-apparente. que Dans Ja plante («) toutes les fleurs ont une barbe longue dé huit à dix lignes , qui termine leur valve calicinale extérieure. Gramen PAN La plupart des fleurs font munies de barbes dans la plante (#); mais ces barbes font iné- gales, & courtes en général, les plus longues n'ayant que quatre ou cinq lignes de longueur. Dans la plante (y) toutes les fleurs font mutiques , hifpides néanmoins, & celles du fomuet des épis font un peu mucronées. On trouve cette efpèce en Europe & dans l'Amérique Seprentrionale , dans les champs & les lieux cultivés. O1 417 28. Paxic fcabre; Panicum fcabrum. Illuftr. n°, 888. Panicum fricis alternis craffis fuberiflitis fcabris , gdurnis fecurdis nifpidis & ariflauis ; foliis glaucis. Ce n’eft peut-être ici qu’une variété de l’ef- pèce précédente. Néanmoins fes feuilles glau- ques; fa tige plus droite, plus élancée ; fes bales très-hifnid enfin fes épis en crête , formant une efpèce de panicule pyramidale , fafh'ent, à ce qu'il me femble , pour Ja diftinguer fans erreur. Ses tiges font hautes de deux pieds ou davantage , articulées , feuillées dans prefque toute leur longueur. Ses feuilles font glabres , d'un verd glauque ; larges de deux à cinq lignes. Elles fe terminent par une pointe alon- gée trés-aigué & prefqu'en filet féracé. Les épts font fejules, alternes , comme en crête, fcabres & un peu epais. L’épi terminal eft aumoins auf Jong que les autres épis. Chaque épi eft garni de plufieurs rangées de fleurs unilatérales, prefque fefhles. Leur bâle calicinale eft pointue, tres-hifpide , & munie d’une barbe médiocre , fcabre & terminale. Le rachis de chaque épi paroît tuberculeux après la chûre des fleurs. Cette planre croit au Sénéral, & m'a été com- muniquée par Le citoyen Roufillon. (F. f ) des H 29. Panic hifpidule ; Illuitr. n°. 889. Panicun hifpidulum. Panicum fpicis alternis fecundis fubdivifis , glumis hifpidulis fubariffatis ÿ rachi compreffiusculo. An panicum crus corvi? Lin. Quoique cette efpèce ait de grands rapports avec le panic pied-de-coq . elle en eft principa- lement diltinguée par fes épis non fimples, mais tous un peu compofés. Sa tige s'élève à plus d’un pied de hauteur. Ses feuilles font planes , larges de quatre ou cinq lignes, flriéés , un peu fcibres , mais glabres des deux côtés, même fur leur gaîne. Les épis ,; au nombre de fept à neuf, font PAN alrèrnes , fefiles , diftans, tous un psu com- polés ; ils font garnis ch:can de petits épis alternes , uniiaté raux , ferrés , chargés de fleurs : fefiles , alternes , ovales , hifpidules , mucro- nées , quelque fois terminées par une barbe courte. Ces flcurs font reintes de rouge-brun d'un côté. L'axe ou rachis commun de la pa- nicule eft un peu comprimé. Cette efpèce croit dans les Ind=s Orientales, & m'a été commu- niquée par M. Sonnerar. ( V.f.) ES PANic barbu; panicum barbatum. Illuftr. n°. 690. Panicum fricis alternis fubdivifis , glumis gla- Bris ffriatis , rachi vaginifque foliorum barbatis. C’eft une efpecz bien: diftinéte de toutes celles qu’on a décrites. Elle à les femences ridées tranfverfalement comme le panic glauque, ls épis un peu compofés comme dans la pré- cédente , & le rachis de chaque épi barbu ou fétifère. Sa tige eft feuillée , articulée, haute d'un pied à un pied & demi. Ses feuilles font planes, larges de quatre à fept lignes, char- gées de poils rares en-deflus , & très barbues a l'entrée de leur gaîne ainfi que le long de fes bords. Des épis alternes , fefiles > un peu compofés & au nombre de neuf à treize, for- mart une panicule étroite & terminale. Les fleurs font glabres , ftriées, verdatres , mu- tiques , & ont leur troifième valve calycinale bien apparente. Il nait fur le rachis ou axe de chaque épi des filets affez longs, mais rares. Les femences font ridées tranfverfalement. Cette pl nte croit naturellement à lIfle-de-France, où elle à été recueillie par Sonnerat & par Commerfon. ( W.f.) 2e PANIC pyramidal 3 Panicum pyramidale, Iluftr. n°. Sor. Panicum fpicis alternis crebris ereétis pyramida- cis, glumis muticis fublavibus , foliis glaucis. B. Idem? Panicula breviore , calycibus fibpubef- centibus. Ce panic eft remarquable par fa panicule alongée & pyramidale , compofés d'épis très- nombreux. Ses tiges, qui paroident s'élever à deux ou trois pieds de hauteur, font droites, glabres & feuillées. Les feuilles font d’une couleur glauque , lorgues , aiguës , larg:s d'en- viron trois lignes, glabres, & finement ftriées. La panicule eft pyriamidale , Jongue de huit pouces & quelquefois même d'un pied : elle eft compofée d'épis nombreux ; alternes où épars , redreffés , linéaires, multiflores, un peu laches, & dont les plus grands ont. un pouce } A N 745$ & demi de longueur. Les fleurs font mutiques, glabres ou prefa ie glabres , un pzu pédicellées, difpoftes par paquets ha , ayant fou- vent un petit axe commun d'une à deux lignes. Le rachis de chaque épi eft un peu vel à fa bafe ; quelquefois il eft obfcurément fétifère. Cette graminée croit au Sénégal, où elle a été recueillie par le citoyen Roufillon. (RAR La variété 8 eft originaire du Bengale. ( V.w.) PAxIc queue de Renard ; Panicum vule pifètum. Panicum racemo pralorgo denfe fetofo s creberrimis fubdivifis ; rachidibus fetiferts , muLIcIS. fpicis glumis Gramen da alopecuroidis facie | panicula longijlima ë fpicis plurimis tomentofts conffante. Sloan. jam Chifts Le ups 113.0t790: À 1. Raj fuppl. p. 608. n°. 25. Les tiges de cette efpèce s'élèvent à la hau- teur de quatre pieds ; elles font articulées & garnies de feuilles planes , longues , graminées. La grappe eft étroite, fpiciforme , longue pref- que d'un pied, d'un “blanc jaunatre , & toute velue ou compofée de filets féracés longs & très abondans qui lui donnent en quelque forte lafpect d'une queue de Renard. Elle eft formée d'une multitude d’epis Lips s, épars , ferrés les uns contre les autres , & qui ont leur ra- chis abondamment fétifère. Les fleurs font glibres , mutiques , un peu lach:s & ont leur troifième valve bien apparente, L’axe commun : de [a grappe eft velu. Ce beau panic croit a Saint-Domingue , où il a été recueilli par le citoyen Dutrone. € W, f. in herb. D. Def- fontaines. ) 33. PANIC accrochant; Panicum tenax. Panicum rucemo prelongo compofito ; Jetis longis Lena acifft: MIS foribus LIMMIXUS ; Joss nervofis. Panicum (tenax ) macrophyllum , racemo magno fi compofiro multifioro » arifiis longis enacifimis Eu fcentibus. Rich. a€t. foc. nat. p. 106. Panicurm Jetefun. Swartz. prodr. p. 22. Ce panic à beaucoup de rapport avec celui qui précède 5 mais fes feuiile es Jarge ss & fon epi très-accrochant & plus denfe , à fleurs plus ferrées & plus groffis , l’en diflirguent fortement Satige eft articulée , feuilleé & haute sine à trois pieds. Ses’ feuilles font longues , larges , enfiformes , planes, nerveufes , glabres, mais veluss à l'entrée de leur gaine & fur fes bords. 7 46 PAN Elles font larges de huit à douze lignes. La grappe eft fpiciforme , longue de neuf à dix pouces, compolfée , fétifère , très-accrochante & d’une couleur jaunatre. Elle €} formée d’épis latéraux nombreux , épars, fefliles, peu diftans, & qui n'ont pas un pouce de longueur. Ces épis latéraux font garnis de fleurs fefhiles , aflez g'offes , ovales, prefque globuleufes, glabres , muiiques , & autour defquelles naiffent du ra- chis de longs fil£ts fétaces , roides , feabres & très-accrochans. L’axe commun de la grappe eft fortement velu. Cette plante croît à Cayenne , d’où elle à été envoyée au Muféum par le ci- toyen Leblond ; il paroit qu’on la trouve auf à la Jamaique, ( W. f.) 34. Paxic en queue 3 Panicum caudatum. Iluftr. n°, 893. Panicim racemo caudato gracili , fpicis alternis remotiufeulis fenffm minoribus, rachidibus fetiferis , glumis levibus. B. Idem fetis brevioribus & rarioribus , & Bra- filio. La grappe dans cette efpèce eft bien moins denfe que dans les deux précédentes, & ne fe préfente pas comme elles en queue de renard , touffue de longs filets fstacés. Sa tige, qui fe ramifie quelquefois inférieurement , eft articulée, feuillée & haute de deux à trois pieds. Ses feuilles font graminées , aiguës , planes, larges de quatre lignes , & pubefcentes où un peu velues en-deflous ainfi qu'à l'entrée de leur g'ine. La grappe e{t terminale , longue de huit ou neuf pouces , lâche , terminée par une pointe grèle & caudiforme. Elle eit compofée d’épis alternes , grèles , fetitères, écatés les uns des autres , & qui vont graduellement en diminuant de longueur à mefure qu'ils font plus près du fommet de Ja grappe. Les fleurs font glabres, mutiques , & ont leur troifième valve calicinale bien apparente, L'axe commun & les axes par- ticulers des épis font velus & fétifêres. Cette efpèce croit à Cayenne , & m'a été communiquée par le citoyen Richard. Com- merfon l'a trouvée au Bréfil. Elle y forme une vaiiéié à grappe très-grêle , à peine barbue fur le rachis. (W.f) JE Panic phfé 5 Panicum plicatum. Illuftr. D°. 692. Panicum fpicis alrernis remotis muticis brevibus , corollis rug fis ; foliis plicato- fulcatis. C'’eft une efpèce bien diftinéte , & remar- quable, foit par le pliffement de fes feuilles , PRAN foit par le caraétère de fes grappes & même de fes fleurs. S:s tiges font articulées , feuillées, glabres , fouvent rameufes à leur bafe, & hautes de trois à quatre pieds. Ses feuilles font gra- minées , lirzes de cinq à fept lignes , pliff:es longitudinal:ment prefque comme des feuilles de palmier , munies en-deflous de poils rares, retrécies à l'entrée de leur gaîne où eiles pré- lent.nt une touffe de poils blancs. Files font longues de neuf à quinze pouces. La grappe qui termine chaque nge eft compofée de dix à ouze épis alternes, un peu écartés , prefque fefiles , mutiques , chargés chacu#- de neut à quinze fleurs un peu pédicellées. Ces fleurs ont leur calice verdâtre , frié , à trois valves iné- gales , & leur corolls ou leur bâle interne ridée tranfverialement. Les fligmates font plu- meux & pourprés ou prefque violets. Cette efpèce eft cultivée au Jardin du Mu- féum. On la dit originaire de l’Ifle-de-France ; d’autres penfent qu'elle a été envoyée de Saint- Domingue. 2 (VW. v.) 36. PANIC compofé ; Panicum compofitum. Panicum fpica compofita : fpiculis linearibus [e- cundis ÿ floftulis geminis remotis , calycibus arifta- as. Lin. À. Zeÿl. 42. mant. 2. p. 323. Sa tige eft rampante , feuillée , montante , tendre & filiforme. Ses feuilles font lancéo- lées, plus larges & plus courtes que dans les autres efpèces. L'épi commun eft compofé de quatre ou cinq petits épis alrernes, diftans, linéaires, ferrés contre laxe commun , & à fsurs unilatérales. Le calice a fes valves lan- céolées , un peu carinées, mucronées , ariftées: l'üne de fes barbes eft droite , une fois plus longue que Ja fleur ; FPautre qui naît fur la valve interne eit plus courte que cette valve. Cette plante croit daus l'Ifle de Ceylan. 37. PANIC élancé ; Panicum elatius. L, f. Panicum fpica compofita , fpiculis oblongis fparfs adpreffis , flofculis confertis ; calycibus mucronato- ariffauis, Suppl. p. 107. Il reffemble beaucoup à celui qui précède. Sa tige eft droite , soide & s’élève à la hau- teur de fix pieds. Ses feuilles font graminées, longues. L’épi eft compofé, courbé, à rachis ou axe trigône. Les épillets , au nombre de douze ou davantage , font ovales-oblongs , ferrés contre l'axe commun , diftans, alternes , plus rarement oppofés, & épars. Le calice eft trivalve , un peu renflé, liffe , nerveux. La valve extérieure eft plus courte , ovale-pointue ; Ja valye moyenne eft munié d’une barbe ; l'intérieure PAN l'intérieure eft fimplement mucronée où à peine arifiée. Certe plante croit au Mala- bar re 38. Panic des étangs 3 Panicum fligrinum. Panicum foisis ficundis al ernis, calycibus bifloris ariffatis. Retz. obf. fafc. $.p. 17. n°. 33. B. Panicum piäum. Kœnig. naturf. 23. p. 204. Ses tiges font droites , feuillées, &: hautes de trois pieds. Les feuill:s fout linéaires , planes , lifles, rudes fur les b:rds, & pileufes à l'entrée de leur gaîne. L'épi eft compofé , long de fix pouces. Les épillets ont un pouce & demi de longueur ; ils font garnis de fleurs un peu grofles, unilatérales , folirairés ou gé- minées. La valve extérieure du calice eft un peu plare , ovale-lincéolée, trinerve , & ter- minée en une barbe longue & hériflée. La valve intérieure lui reffemble pour la forme & la grandeur , mais elle eft un peu plus con- véxe & mutique. La valve accefloire cft une fois plus coutte que les deux autres & lancéo- lée. Toutes ces valves font hifpid_s, principale- ment fur les bords. La petite flcur extérieure eft mâle, & na qu'un pétale qui eft plane lancéo'é, fans couleur. La fleur intérieure ef femelle | eft à deux valves cartilagineufes , prefque plus longues que les valves du calice. Cette plante croît dans les érangs des Indes Orientales. Kæxïg. Ds ze (ni 39. PANiC Jancéolé ; Panicum lanceolatum. Punicum f[picis alternis, calycum valvula extima ciliata ariflata ; foliis lanceolatis. Kœnig. apud Rerz. obf. fafc: $. p 17. Ses tiges font fimples , longues, couchées , radicantes & feuillées. Les feuilles font Jancéo- Jées, nues, nerveufes , finement rayées entre les nervures , ciliées à leur bafe , à gaine tuberculeufe & pileufe. L’épi commun eft com- polé de petits épis alternes , longs d’un pouce. Ces épis particulisrs font gernis de fleurs unila- térales , difpofées deux à deux le long d'un rachis flzxieux & trigone. L'une & l'autre fleur eft ariflée , mais lune des deux eft plus grande. Plus rarement les fleurs font folitaires dans la partie inférieure des épis. Toutes les fleurs font verdatres. La valve exterieure (ou accefloire?) du calice eft large, ciliée à fa bafe , & munie d’une barbe trois fois plus longue que la fleur & flexueufe. La valve inté- rieure eit de même longueur , mais plus étroite ; l’une & l’autre font comprimé:s. L'autre valve intérieure eft plus longue , un peu cylindrique & cache entiérement la corolle, Une écaille li- Botanique. Tome 1W. En à 737 néaire , pileufe au fornmet 2 trouve au-dedans du calice. La corolle eft à deux valves égales, pointues , fans couleur. L’extérieure enveloppe l’autre, & celle-ci les étamines & le piftil. On walñgne point le lieu natal de cette plante; fl y 2 apparence qu’elle croit dans les Indes Orientales. 40. PANic cenchroide ; Panicum cenchroides. Panicum fjicis geminis horifontalihus , involucris forum fquarrofis , culris decumbentibus. . Panicum fouarrofum. Koenig apud Retz. obf. fafc. 4. parsn 2107 éœrales set. 1e L'auteur convient que cette graminée a un afpeét & des caractères fi particuliers , qu'elle paroit conftituer un genre diitinét ; il la range nsanmoins, d’après Le fentiment de M. Kœrig , parmi les panics. Ses tiges font couchées , raiicantes , feuillées K ramzufes. Les feuilles font courtes, rappro- chées , tomenteufes ainfi que ieur gaine. Le fommet de la tige, femblable à un pédoncule droit & nud, eft terminé par d:ux épis diver- gens , ouverts horifontal:ment , fquarreux, à fleurs unilatérales. Chaque faifceau de fleurs Lt muni de collerettes où braétées diformes , carlagineufes , fquarreufes, oui environnent deux ou trois fleurs. L’une des v Îves du calice eft très-grande, ovale , acuminée , flcxueufe ; l'autre eft plus petite, lancéoiée , & toutes eux font cartilagineufes come les briétées. La valve accefluire eft petite, poiniue , firuée au bas de la plus grane valve di cilice |: &c. Chaque épi eft terminé par un fafceau de fliurs ftériles. Cette plante eft commune fur la côte du Malabar, dans les fables , peidant la fafon des pluies. * Fleurs en panici'e. 41. Panic brun-rouseâtre ; Punicum fufco- rubens. [luftr. n°. 894. Panicum racemis linearibus viratis , glumis cla- vatis coloratis , pilis fu panicula aïvifuris. Gramen miliaceum, par'cula viridi vel purpurea. Sloan. jam. hift. 1. p. 115.5. 72. f, 2, Au panicum fifcum. Swartz. prodr. 23? 8. Idem pilofiis , culmo ramofo. Conf. cum panico ramofo Linnai, Il s'élève à la hauteur de deux nu :rois pieds, Aaaaa PAN fur une tige feuillée , un peu pileufe dans fa paitie fupérieure. Ses fouilles font graminées , prefqu'arundinacées, planes, larges de fix ou fept lignes, glabres, excepté fur leur gaine qui eft un peu pileufe & dont l'entrée & la fifure font velus. La panicule eft terminale, compofee 748 / efilées , garnies de petits poils blancs à la bafe des pédoncul:s communs & partiels. Les fleurs font glabres, mutiques, pédicellées. Leur calice eft coloré de vert-brun ou de brun-ro° geatre. Sa tioifième valve ett bien apparente. Cette efpèce croît aux Antilles. La variété p. vient du Bengale ; on en trouve auf des indi- vidus dans l'Amérique Septentrionale , qui pa- roiflent lui appartenir. CF. f) 42. Panic acroftidiforme; Panicum agroftidi- forme. Iluitr. n°. 895. Panicum racemis linearibus ffriélis glaberrimis , glumis minimis oblongis lavibus fubfecundis. Sa tige eft haute d’un pieds, glabre , articulée & feuillée dans toute fa longueur. Ses feuillks font glabres, un pe Jongues , étroites, à bords roul:s en-dedans. Leur game eft ciliée fur chaque bord de fa fiffure. La panicule eft pyramidale, un peu reflerrée , longue de fix ou fept pouces : elle pied & demi à deux altérnes , quelquefois oppofées , redreflées , & dont les füpérieures font les plus courtes. Ces grappes font glabres , garnies de flurs tiès pets, oblongues , liffes , muriques , pedi- cellé:s , d'un vert jaunâtre , & la plupart unilaicrales. Cette plante m'a été communiqués par le citoyen Richard 3 Je la crois originaire de Cayenne. ( # f[.) 43. Paxic queue de rat 5 Panicum myuros. Iluitr. n°. 896. ; ’ : : à Panicum panicula lineeri longifima , racemulis lateralibus breviffimis fhidis , glumis minimis ACULIS Panicum (myaros) longifolium ereétum : racemo nhleoideo longifimo , flofeulis minutis muticis. Rach. in act. foc. Parti. nat. p. 106. Il s'élève à la hauteur de deux pieds ou quelquefois plus, fur ure tige droite , feuiilée glabre , munie de trois où quatre articulations. Szs feuilles lent étroites, un peu longues , à bords replies en-dedans. La panicule forme une elpèse d'epi phléoide, grêle, lineaire , long de douze à dix-huit grappes linéaires, grêles , \ | { eft compolée de grappes linéaires , étroites, em P AN prefque d’un pied, ce qui rend cette efpèc très diftinct». Certe panicule eft comoofée d’épis latéraux , extrémemetir courts, nombreux, fer- rés , fefhles, & mutiflores. Les fleurs font très- petises, mutiques , ovales-pointues , ftriées , prefque feliles, tès-glabres. Cette efpèce croit naturellement à Cayenne, & n'a été communiquée par le ciroyen Richard & par le citoyen Leblond. (F7. f:) 44. PANIC firié ; Panicum frriatum. Wluftr. n°. 897. Panicum panicula oblonga , glumis majuftulis glabris viriaious pulchrè fhriatis. Sa tige eft articulée, feuillée , fimple , glabre, haute d'un pied à un pied & demi. Ses feuilles font graminées, planes, larges de deux à trois lignes & à-peu-près glabre , excepté à l'entrée de leur gaine qui eft un peu velue. La panicule eft longue de fix pouce: , un peu étroite, glabre, à ramifications alterves dont les fupérieures font fort courtes. Les fleurs font affez grofles , glabres , vertes, un peu fphacelées à leur fom- m-t & elégamm: nt ftriées dans toute leur lon- gueur. La troifième valve calicinale eft petite, mais bien apparente. Cette plante croît dans la Caroline , où elle a été recueillie par Frafer, naturalifte Anglois. AE 46. Panic effié; Panicum wvireatum. Illuftr. £' n°. 8c8. Panicum panicula pralonga vireata, glumis acu- minatis lavibus : extima dehiftenc.. Panicum paniculatum glumis acutis ? Gron. virg. 133. P. virgatum? Lo. Il paroit que cette efpèce s'élève au moins à la hauteur de trois à quatre pieds 3 ce au’in- dique la longueur d2 fa panicule. El!- eft glibre dans toutes fes narties. Ses feuilles font grami- nées, aiguës, nlanes, glabres ; les fupérieures ont à peine deux lignes de lirzeur. La panicule et longue d'un jied à un pred & demi, com--— ofée de ranvfications cflilées , filiformes , prefque capillaires , & reilerrées contre l'axe de la panicule. Les fleurs font d'ffintes , rares, pédicel ées, nvales-acuminées , lies ; elles ont ES troifième valve calicinile af z grande , ou- verte , & acuminée comme les deux ‘utres. Ce pañie croit naturellement dans la Virginie & dans la Caroline. ( F7. f. ) 6. Panic luifant ; Panicum nitidum. Illuftr. 7e n°. 899. PAN Panicum panicula ramofa fubviolacva ; glumis obrufis ftriatis hifpidulis , femine nitido. Sa tige eft à peine haute d’un pied, glabre , articulée , feuillée. Les feuilles font largts de deux ou trois lignes , glabres , excepté à l'entrée de leur gaîne qui eft longue & ftriée. La pa- nicule eft médiocre , rameufe , longue de deux à crois pouces , & teinte d’un violet-brun, ainfi que les articulations de la tige. Les fleurs font ovales, obtufes ; mutiques , frites, | gèrement hifpides & d’un vert teint de violet-brun. Les graines font très-luifantes. Cette graminée croît dans la Caroline , où elle a été recueillie par Frafer , naturalifte Anglois. (V.f.) Le citoyen Michaux l'a aufi trouvée dans différentes parties de l'Amérique S:pten- trionale ; & il en a recueilli dans la Penfyl- vanie une varieté à fleurs plus perites & à feuilles fort étroites. 47. PANIC dichotome; Panicum dichotomum. Illuftr. n°. 900. Panicum paniculis fimplicibus , culmo rumofo aï- chotomo. Lin. gron. virg. 133. & edit. 2. p. 12. Cette graminée s'élève à peine à la hauteur d'un pied. Elle fe préfente en quelque forte fous la forme d’un arbufte , ayant fa tige fimple in- férieurement , mais ramifiée & dichotome dans fa partie fupérieure. Chaque rameau eft terminé par une panicule fimple & très-perite. Les fleurs font mutiques , & ont leur calice trivalve. Les feuilles font ouvertes. On trouve cette ef, èce dans la Virginie. 8. PANIC YamEeux ; ] anicum ramofum. Iluitr. 3 n. 9OI. Panicum panicula ramis fimplicibus , floribus fubrernis inferiore fubfefili ; culmo ramofo. Lin. mant. 29. Ses tiges font hautes d’un pied, droites, rameules , lies, articulées, & ont leurs articu- lations un peu épailies à la bafe. La gane des feuilles eft life , ftriée, ciliée à fon orifice & en fes bords. La panicule à des rameaux fimples , trigones & canaliculées d'un côté. A chaque dent de ces rameaux il nait deux où trois fleurs , inégalement pédicellées, ayant un poil ou deux fur leur pédoncule propre. La troifñième valve calicinale eft courte, membraneufe, per- foliée. Les autres font ovales. Cette graminée croit dans les Indes. 49. Panic de Numidie ; Panicum Numidia- aure, Illuftr. n°. 902. PAN 74) Panicum panicula rumis fubfimplicibus ruce- mofis laxis , glumis ovato-acutis levibus ; pifhllis coloratis. Il s'élève à trois pieds ou environ, fur une tige droite, articulée, feuillée , glabre , ex- cepté à chacun de fes nœuds qui font pubet- cens. Les feuilles font glabres , larges de deux à trois lignes , la plupart roulées en leurs bords, d'un vert glauque , & d’une longueur médiocre. La panicule eft longue de fix à neuf pouces, très-jâche , compofée de grappes zlrernes, diftantes , prefque fimples, & dont les infé- rieures font les plus longues. Le rachis de chaque grappe eft glabre & anguleux. Les fleurs font ovales-pointues , liés, & ont leur piftil rouge- brun ou d’un brun-noirâtre. La troifième valve calicinale eft bien apparente , quoiqu’une fois pius courte que les autres. Cette efpèce croît dans la Numidie, & nous a été communiquée par le cit. Poiret. ( #7. f.) so. Panic coloré; Panicum coloratum. Ilufr. o n . 903. Panicum panicula patente , ramis filiformibus ; glamis ovatis ftriatis , flaminibus pifhllifque co- loratts. Panicum coloratum. Jacq. mifcell. 2. p. 365. & ic. rar. vol. 1. t. $8. An p. coloratum? Lin. mant. p. 30. Sa racine , qui eft vivace, pouffe plufieurs tiges hautes de deux pieds ou environ , droites , cylindriques , glabres ; noueufes & f-uillées. Ses feuilles font graminées, planes , lurg:s de trois lignes , vertes, partagées par une ligns blanche , glabres en général , excepré vers leur bale & fur leur gaine où elles font un peu pi- lufes. La panicule eft terminale , ouverte, compofée de rameaux filiformes, divifis, an- guleux , & légèrement fcabres. Les A_urs font Jaches , pédicellées ; elles ont leur bai: calici- nale ovale , mutique , glabre , ftriée, verdaire , quelquefois reinte de violer. La troifièm- valve eft courte, large , un peu pointue ; b'en ap- parente. Les éramines & furtout les files font colorés de pourpre ou de rouge-brun. ) l Cette plante paffe pour originaire d'Elpagne, d'Egypte, &c. On en envois neanmoiss des Antilles, où elle paroit pareillement indigène. D ED) Linné dit de fon panicum coloratum qu'il a les tiges très-rameufes ; J'en poflède en effèt un exeirplaire cueilli en Ffpagne par M. Vah!, ayant la tige rameufe & la panicule très-me- Aaaaa2 740 PAN diocre. Ses feuilles font roulées par leuts bords, junciformes , & pileufes inférieurement. Je trouve ce panic Le diftinét du panic eoloré figuié par M. Jacquin. 1] me paroit appartenir au paricum repens. Jlultr. si. PANIc liffe 3 Panicum lave. . 90. Panicum panicula laxa elongata, ramis fxbver- ticillatis , glumis oblongis lavious ; culmo praalto. Paricum maximum. Jacq. coll ét. 1. p. 76. & ic.rar. vol. 1,t, $9. Panicum alriffimum. Hort. Paris. Panieum coloratum var. p. illuir. Vuig. Herbe de Guinée. Cette efpèce a de grands rapports avec la précédente , mais elle s'élève bien davanrage, & s’en diftingue en outre par la forme de fes bales. Sa racine, qui eft vivace , pouffe des tiges hautes de trois à quatre pieds & quelquetois beaucoup plus. Ces riges font droites , articu- lées, f-uillées , glabres , nn peu comprimées dans” leur partie infsrieure. Les feuilles font graminées , longues, planes , larges de cinq huit lignes , vertes , partigées par une nervure blanche , & glabres en l'urs furfaces & même fur leur gaine ; mais près de l'entrée de leur gaine , elles font uu peu cilises. La panicule eit terninale , ample , allongée, lâche & a quelqu: fois un picd de longueur Ses rameaux latsraux font filiformes , longs, prefque fimples , verticillés dans là partie inférieure de la pani cul: , enfuite fimplement gmin:s , & enfin alternes & épars. Les fleur: font p“dicellées, oblongues , tres-lifles, muriques , & verdatres La troifieme valve calicinalz eft embrafflante , courte , mais très-remarquable. La corolle elt finement ridée tranfverfalement. Cette efpèce qui paroîit originaire de Îa Guinée & de l’Abyfhnie , fe trouve auffi dans les Anrilles , où peut-étre la culture Faura ré pandue & natural fée. On la culrive au Jardin Botsnique du Mufeum. 2% (V.v.) Elle forme, dit-on , un bon fou.age. s2. Panic millet ; Panicum miliaceum. Iluftr. CUS n°. 904. Panicum panicula laxa flaccida, foliorum vaginis hiriis ; glumis mucronatis nervofis. Lin. Miliurm femine lureo. so2. Tournef. init. p. Bauh. $14. pin. 26. théatr. Milium. J. B. 2, PAN b. Milium femine albo. Tournef. inft. p. 514. Ray. hift, p. 1251. n°. 2. Sa racine , qui eft fibreufe & annuelle, poutfe plufieurs tiges droites , articulées , feuil- lées , velnes , hautes de trois ou quatre pieds. Chaque tige a au moins çinq ou fix nœuds. L'esufe uilles font longues , arundinacées, planes, larges de fix à neuf lignes, vertes, avec une nervure blanche , & abondamment velues ou p'ieufes fur leur gaine. La panicule eft termi- nale , lache , inclinée ou penchée d’un côté , furtout dans la imaturation des fruirs. Elle eft caraie de fleurs ovales pointues , glabres, mu- uiques, pedicellées, d'un vert jaunâtre , mais qui dans une varicté deviennent d’un violet foncé très-remarquable. Les ce font prefque rondes , très-liffes, lufanies , & d'un blanc Jjaunâtre. Elles font blanches de la variété 8 qui , à ce que dit Pai, f diitngue en outre par fes tiges plus groiles , plus élevées > Par fa panicule blan- chaïre, plus inclinée, & par la maturaon plus tardive de fes graines, Ce panic eft originaire des Indes Orientales. On le cultive dans lés champs, pour la récolte de fes praines. (F. w. ) Le millet eft une graine farineufe , iufipide , peu nourriffante. Dans quelques pays , on en fait du pain; on prépare auf avec le millet mondé des mets qui reflemb'ent aflez au riz. Les ‘Tartares en cbtiennent une botffon & un aliment ; mais on Pen iploic plus ordinairement pour nourrir & en- gratter la volaille. ç3. PANIC miliaire ; Panicum miliare. Illuftr. +. 9C6. Punicum panieula comrofita Lixa, fubflaccida , glumis acutis fiiftriatis ; vaginis Habris. la fparfa ereéla. Tournef. Tehama iidorum Ex herb. Vaill Retz. obf. fafc. 4. Milium indicurm paniu init. ps LS. An panium antidotale ? pa A2 Il s’éève à trois ou quatre pieds de hauteur fur des riges glabres , articulées , feuillées, aie Ho eut s. Ses feuilles font grami- nées, longues, planes, larges de: cinq à fepe li vie, , vertes avec une nervures blinch:, itrié:s pa- d’autres nervures plus fines, glabres, mais fcabres lorfqu'on les gl'fle entre les doigts üe h'ut en bas. Elles font pareillement giabre fur leur gaine. La panicule eft terninale, longue de huit ou neuf pouces, compot e, p. 447. Ra. hift. p. 1251. dod. pempt. 506, Lub, ilache, un peu foible , & trés-glabre. Ses ranii- 1C, P. 39. Vule. Le ruillet, fications font flitormes , anguleufes > chargées PAN de fleurs herbacées , pédicelles , pointues, glabres , mutiques ,.un peu ftriées, & plus pe- tites que dans. l’efpèce précédente. Les valves calicinales font un peu fcarieufes où membra- - neufes fur les bords ; la troifième valve eft affez grande & très-remarquable. Ce panic croit naturellement dans l'Inde, & nous à été communiqué par M. Sonnerat. (#7. f. ) C'ett peut-être le Tsjama-pullu de Rhecd , vol. 12, t.45 , dont les details de la panicule ne font pas bien rendus. 54. Panic velu ; Panicum hirfutum. Paricum panicula compofita laxa nuda ; rami- ficationibus capillaceis , glumis obtufis ; foliis hirfuris. An panicum lanatum. Swartz. prodr. 24 ? 8. Idem ? folits anguffioribus & hirfutiorious. Sa racine pouffe des tises articulées, feuillées, un peu coudées aux nœuds inférirurs & qui s'élèvent à la hauteur d’un pied & demi ou davantage. Les feuilles font ovales-lancéolées, planes , larges de cinq à huir lignes ; elles font un peu velues en-deéflous & fur leur gaine. Celles de la variété 8. n’ont que trois lignes e largeur & font fortement velues. La pani- cule eft compofée, lâche , glabre , devient fort ample , excepté dans la variété 8. où elle n’ac- quiert qu'une grandeur médiocre. Ses ramifñca- tions fonc capillaires, & foutiennent des fleurs pédicellees, rares , ovales, obtufes, glabres, mutiques. Cette plante croît à Cayenne , d’où elle a été ervoyée par le citoyen [eblond pour lher- bier du Muféum. ( W./:) Elle fe rapproche du panic capillacé , par plufieurs rapports. $5. PANIC hériffé ; Panicum hirtum. Panicum punicula compofita capillacea mediocri , glumis ovato-acutis hirtis ; foliis brevibus am- plexicaulibus. Les poils dont les bâles de cette efpèce font hériffies & qui paroiffent ne s’accroitre qu'après les premiers développemens des bäles , car toutes n'en font pas munies , rendent ce panic bien fingulier & bien remarquable. Ses tiges font rameufes , un peu couchées & radicantes à leurs nœuds inférieurs , articul£es, feuiliées & longues d’un pied à un piet & demi. Les feuiles font courtes, larges , ovales-poin- tues ou ovales - lancéolées , amplexicaules , PAN 741 ciliées inférieurement , & velues fur leur gaine. Elles font larges de fix à huit lignes, fur un à deux pouces de longueur. La panicule eft terminale , Compofée , médiocre , à ramifira- tions glabres & capillaires, Son axe commun et pileux. Les bäles font pédicellées , petites, ovales-pointues , obliques , ftriées , d'.berd très-glabres, mais enfuite la plupart poufknt des poils nombreux , qui les font paroitre hé- riflées comme des fimences de Duucus. I] s’en trouve qui ne font hériffées que d'un coté, & d’autres qui ne le font point du tout. Cette plante croit à Cayenne , d’où elle à été envoyée par Jof. Matin, pour l'herbier du Muf:um. ( #.f.) Je n’ai pas obfervé la troifième valve calicinale. 56: PANIC capillaire ; Panicum capillare. liluftr. n°. 907. Panicum panicula capillari fupernè expanfa, glumis acuminatis , vaginis hirris. Panicum panicula capillari ereëla patente , caule kirto. Gron. virg. 13. & ed. 2. p. 12. Gramen miliaceum autumnale. Clayt. n°. 454. Paricum capillare. Kniph. bot. orig. cent. 12. n°, 72. Cette efpèce s'élève peu, & eft remarquable en ce que fa panicule ett aufi grande ou pre(- qu'aufh grande que la tige qui la foutient. Sa tige eft longue de fix ou fépt pouces, velue , feuillés & munie de quelques articulations dans fa partie inférieure, Se: feuilles font graminées, planes, largis de trois lignes ou un peu plus, médiocrement velues en-deffous, & ont de longues gaines très-h-riffées de poils. La pani- cule eft terminale , droite, lâche, capillaire , & ouverte ptincipalement dans fa partie fupé- rieure. Ses ramifications, quoique capillaires , ont une roideur particuliète qui, chacune dans leur direétion , les conferve en ligne droite. Les bales font petites, rares , ovales , mucronées, alibres, verdätres , & fouvent t-intes de violet, furtout au fommet de leurs valves. Ce panic croit naturellement dans la Virginie ; on le cultive dans le Jardin du Muféum. {x (Fam, ) 57. PANIC capillacé 5- Panicum capillaceur. Uluftr. n°. 900, Panicum panicula capillacea patente , glumis obtufis minimis ; folits lutis | brevibus bas vagi- nifque ciliatis. Gramen miliaceum viride , foliis latis brevibus, pañicula capillacea ; femine alo. Sloan. Jam, 742 PAN Rift, DpArr ee 292, Em Ra]. (upplép. 166 n°: 10. An panicum trichoïdes. Swartz. prodr. p. 24? Scd fodia certo non glaberrima. Sa tige eft haute d’un pied & demi , quel- auefois divifée inférieurement, grêle , articu- lée, feuillée, un peu coudée aux articulations inférieures. Ses feuiiles font larges , courtes en proportion de leur largeur & de la grandeur de fa plante , ovales-lancéoléss, planes, vertes, cilices ou pileufes à leur bafz & fur la moitié fupérieure de leur gaine. Ces feuilles ont neuf à dix lignes de largeur fur une longueur d’en- viron trois pouce. Elles font retrecies à l'in- fertion de leur gaïne prefque comme fi elles étoient pétiolées. La panicule eft terminale, cépillacée , très rame:fe , & fouvent beaucoup moins longue que la tige. Les fleurs font rares , ditfan:es , pédicellées , très-petires , obrufes & mutiques. Leur calice eft ligè:ement hifpide ; fa croifième valve eft couite. L’axe commun de la panicule eft pileux d’une manière remar- bte Cette efpèce croit naturellement aux Antil!es , & particulérement à Saint Domingue , à la Jamaique, &c. ( V. f. ) Elle nous à été com- muniquée par le citoyen Richard , & par le citoyen Labarrere. 58. Panic de Cayëhne ; Paricum Cayennenfe. Iuftr. n° 908. Panicum paniculis pluribus oblongis capillaceis , Joliis gramineis , vaginis hirtis , culmo remofo. Panicum floribundum. Rich. herb. Cette efpèce à beaucoup de rapports avec celle qui précède & avec la fuivante. Elle dif- fère de la première par fes panicules plus nom- breufes , prefque fefiles , les unes terminales & les autres axülaires ; & on la diftingue de la feconde par fes feuilles graminées, allongées & fes panicules oblongues. Sa tige , qui eft divifée ou rameufe, eft longue d'un pied ou un peu plus, articu- lée , feuillé: , & coudée à fes nœuds inférieurs. Ses feuilles font graminées , affez longues , larges de trois ou quatre lignes , un peu pileufes , où nerveufes, & ont leur gaine hérifée de poils diflans. Les panicules font oblongues , très-rameufes , les unes terminales, les autres comme axillaires , & garniffent telle- ment la plante qu'elle paroit toute fleurie. Ces panicules font très-rameufes, capillacées, prefque ghbres , à pédicelles alongés terminés chacun par une fleur ovoile, mutique , un peu ven- true , par le développement de la graine, & PAN très-glabre. La tro ème valve calicinile eft de moitié plus courte qie les deux autres. Cette plante croit à Cayenne , & m'a été communiquée par je citoyen Stoupy. Je l'ai vue en outre dans l'herbier du citoyen Ri- chard, (F.f.) so PANI1IC polygonoide ; Panicum poly- gonoïdes. Panicum pariculis mirutis patentibus, glumis obtufis fubventricofis , foliis brevibus , vaginis irtis. Je ne puis me perfuader que cette plante foit une variété de la précédente , tant elle s’en éloigne par fon port & le caractère de fes feuil- l£s3 néanmoins Je dois avouer qu’elle en eft rrès- rapprochée par bien des rapports. Ses tiges font hautes de cinq à fix pouces , articulées, feuillées & divifées ou rameufes. Ses feuilles font courres, ovales-pointues , planes , ouvertes, & larges de deux lignes & demie à trois lignes, fur environ fix lignes de longueur. Elles font vertes, flriées finement, & ciliées à leur bafe ainfi que fur les bords de leur gaine, qui eft d'ailleurs hériflée ou hifpide. Les panicules font petites, terminales, f-fliles , rameufes : leurs ramificat ons font prefque capillacées , flzxueufes ou en zig-zag & portent des fleurs aflez groffes, obtufes , un peu ventrues, glabres, mutiques, & rares ou diftantes. Cette plante croît à Cayenne , & m'a été communiquée par le cicoyen Leblond. ( F./f ) Go. PANIC à petites feuilles; Panicum parvi- folium. Ilufir. n°. 912. Panicum panisulis parvis patenribus lumis Pace . e nn API obtuffs , calmo filiformi, foliis minimis villofis. Ce panie a , comme le précédent , l’afpe& Vun polygonum , & même il reflemble particu- Jérement au polygonum aviculare, pour lequel on le prendroit d’abord , fi on en cachoit les fleurs. Sa tige eft fliforme , à peine longue d’un pied, divifée ou rameufe , feuillée & garnie de beaucoup de nœuds. S:s femlles font pe- tites , ouvertes , lancéolées , planes , longues de quatre à fix lignes , fur un ligne & demie de largeur. Elles font velues o: pubefcentes, particuliérement en-deffous , & ont leur gaine légèrzment ciliée en fes bords. L:4 gaines font plus courtes que les entre-nœids ; ce qui pré- fente un caractère remarquibie. Les panicules fout terminales, petites , ouvertes , peu garnies , PA N À ramifications flexueufes , un peu pileufes à leur bafe. Les fleurs font rares, pédicellées, obtufes , mutiques , prefque glabres. La troi. fième valve calicinale eft très-apparente. Cette plante m'a été communiquée par le citoyen Richard, qui l’a recueillie dans !’Ame- rique Méridionale. ( #. [: ) Gi. Panic délicat 3 Panicum tenellum. Iluftr. n°. 910. : Res - Panicum glaberrimum , panicula parva patente, glumis obrufis curvetis , culmo ramofo fil:formi. An gramen miliaceum Aimericanum medium , pa- nicula magis fparfa fpeciofa. Pluk. t. 92. F,18: La racine de ce parie pouffs des tiges grêles filiformes , longues de cinq à neuf pouces, ar- ticulées, feuillées , glabres, & la plupart di- vilées ou rameufes, Les feuilles font petites, linéaires-lancéolées , planes, glabres, larges d’une ligne ou d’une ligne & demie, fur un pouce où un peu plus de longueur. Leurs gaines font plus courtes que les entre-nœuds. La pa- : nicule eft terminale , aflez petite, lache , ra- meuf» , glabre ainfi que toute la plante. Ses ramifications foutiennent des bales fort petites, ovales, obtufes , comme arquées , mutiques , pédicellées , rares & difiantes. Cette plante m'a été communiquée par M. Smeathman, naturalifte Anglois; je crois qu'il l'a recueillie à Siera-Léona. ( F.f.) 62. PANIC des gazons 3 Panicum cœfpititium. Iluftr. n°. 911. Panicum panicula laxa capillari , glumis rarts acurminatis , culmo filiformi , foliis longis an- gufhifimis. Ses feuilles longues & étroites lui donnent plutôt l'afpett d’un fefuca que d'un panic. Il s'élève à la hauteur d'un pisd ou un peu plus fur des tiges menues , filiformes, fimples, f-uil- lées, & munies de trois ou quatre nœuds au plus. Ses fiuilles font linéaires-filiformes , prefque féracées , un peu velues en-deflus , & à bords roulés en-dedans. La panicule eft terminale , mé- diocre , compofée de trois à cinq ramili-ati alternes & très-lâches. Les bâles font psdicellé ovales , acuminées , glabres, & un peu rares. Cette efpèce croît dans l'Amérique Méridio- nale , & m'a été commuriquée par le citoyen Richard. { W.f.) Elle femble avoir des rapports avec le P. diffufum de M. Swartz. PAN 63. Panic pâle ; 743 Panicum pellens, Iluftr, : : - ; Panicum panicula compo/ita Oovaia : Tamis cof- fertis ereilis , glumis ovatis acutis, foliis ovata- lanceolatis , vaginis margine ciliatis. Panicum pallens. Swartz. prodr. 23. Cette graminée eft très-différente de l’apluda geugitis qui eft figurée dans Browne, t. 4. et & qu'Aublet cite an nombre des plantes qu'il a obfervées dans la Guiane ; enforte que nous ne voyons pas fur quel fondement M. Swartz préfente la citation d'Aublet comme fynonyme du panic pâle, à moins que ce ne foit d'après l'examen de l'herbier wême d’Aubler. La tige de ce paric eft couchée ou ram- pañte inférieurement , articulée . feuillée , & s'élève à peine à la hauteur d’un pied. Ses feuilles font larges , ovales - lancéolées, pref- qu'acuminées , planes , vertes , ftriées, glabres , excepté fur les bords de leur gaine qui font ciliés. Elles ont huit à dix lignes de largeur fur une longueur d'environ deux pouces & demi. Les gaines de ces feuilles font courtes , furtout les inférieures. La panicule eft termi- nale , prefqu'ovale, compofée de ramifications ramaflées ou peu ouvertes. Les bâles font pref- que fefiles , ovales-pointues, glabres & d’un vert pale. La troifième valve efl aflez grande , & pointue comme les deux autres. Cette plante croit à la Jamaique, &c. & m'a été communiquée par lecitoyen Richard. ( W. f.) Je l'ai vue autii dans l'herbier'de Vaillant. 64. PANIC douteux ; Panicum dubiur. Panicum panicula capillari laxa pilofs , valvulrs calicinis aqualibus , vaginis lonsitudinaliter ct- liaris. Panicum biflorum. Yijuftr. n°. 917. An panicum brevifolium ? Lin. An gramen miliaceum lattorifolia maderefpatanum ? Pluk. alm. 176. t. 189. £. 4. L'une des valves calicinales fépæées dans beaucoup de fleurs m'avoir d’aboid trompé en donnant aux bâles la fauffe apparence d'être bidores 3 mais un nouvel examen m'a convaincu depuis qu’elles ne le font pas. Les tiges de ce panic font aflez grêles , fou- vent divifées ou rameufes , articulees, feuil- lées , plus ôu moins couiées aux aruculations , foibles , & longues d'un pied ou même beau- coup davantage. Les feuilies font afez larges , courtes en proportion de la grandeur de la PAN , amplexicaules, planes, ovales-lancéo- fées | , glibres , mais cilés longituitialement d’un coté dans toute l'erendue de leur g:in-. Flles font larges de cinq à fix lignes. La panicule ef rerminale, méiiocre, lach=, ca: sillaire ic pilsufe fur fs ramifisations. Les ba'-s font ovales, mutiques , un peu obliques, glabres 2 valves égales & qui femblent être au nombre de trois. 7 plante Ce pir'e 5 l'Ifle de- par croit naturellement à dans ls bois, oùil a été recueilli nerfon, (# f.) il croit auf dns I Inde , indique l'h:roier de Vaillant. rance 6s. Panic en balais; Paricum fcoparium. sæicum panicula ramofi fubn iudiflora ; glum's ovatrs ffriatis villofulis , foliis brevibus pi centisns, D'après les exemplaires de cette plante que j'ai vus dans l’herbier du citoyen Jufiu, fa tige doit avoir environ un pied demi de longueur. Elle eft articulée , feuillés médio- crement, fimple , pubefcente. Les feuilles fon diflantes, c courtes, ovales-lincéulées , pointuss, pubifcentes , & larges d'envion fix lignes La paricule eft terminale , ee de quatre ou cir.q pouces , rameule , veine fur fon axe & fes principales ramifications ; & paroit e7 grande pattie dénuée de fleurs, fans doute par l'efet de la chûtz prompte de celles qui fe font dé- veloppées les premières. Les fleurs font un peu pédicellées | ovales , ftriées, velues, mutiques. La troifième ie calicinale eit couite , poin- tue , bien apparente, Cette plante a été recueillie dans la baffle Ca- rolne par Le citoyen Michaux. ( F. f.) 66. Panic nodiflore ; Panicum nodiflorum. Panicum paniculis minimis lateralibus & trermi- nalibus , glimis ovatis fubpubeftentibus ; foliis anguflis breviufeulis. Ce panic s'élève à environ un pied fur une tige très-menue, rameufe , comme prolifère. Ses rameaux latéraux font fort courts, bien feuillés, & terminés chacun par une petite panicule qui … latérale. Les feuilles des ra- meaux font étroites . affez nombreufes > COUrTES , divergentes , pile des à leur bafe & à l'entrée de leur gaine. La plante outre les panicules Ja- térales dont elle eft munie, eft terminée par une panicule à-peu- pe femblable aux antres. Ces panicules font petites , jaches , rariflores. Les bâles font pé. deciies ; Petites, ovales, mu- tiques & pubefcentes. { H { | | 4 dont | par une barbe très-courte. PAN Cette graminée offre quelques variations dans fon port , feion le: lieux où elle croit. J'en poflede un exemplure recu illi par M. Frafer dans la € aroline. ie citoyen Micha ux l’a trouvée dus la Balf:-Caveline , dans 1:s toffes humides. (#7 [°) Elie vraiment affinète du ranicum dichotumum de Linné? 67. PANic arft:; Panicum ariflatum. Panicum panicula ramis indivifis, flefeulis binis fi 'ibus ar:flatis, radicante. Retz. obic. fafc. 4 p. culmo repente De Sa tige eft rameufe , rampe dans une grande partie de fa long N eur, poufle à fes noi ids de lonaucs racin:s fimples , fe retrefl: uite &z eft pubefcente au-deflus des feuilles. I buis fonc lancéolé:s | courtes , nues; mais leur gane eft ciliée & s’écarte des entre. nœuds. La panicule eft refferrée , compofée d’un petit nombre de rameaux prefque , droits & très- fimples. Les fleurs font fefliles , crdinairement géminées , rarement ternées ou folitaires. Elles ont des involucres de filets b'ancs & fetacés, le nombre eit re La valve exté- ricure du calice eft lancéolée , prefqu’auñi longue que la fleur, & terminée . une barbe droite, trois fois plus lang L'aut'e valve eft ovale, une fois plus courte que là fur, & terminée La troifième valve, fivoir l’intérieure , eft mutique , plus grande, plus large, & embraffe la corolle. Toutes ces valves font vertes & flriées. : ue. Cette plante croit à la Chine , d’où elle a été apportée par M. Wennerberg. Panic des fables ; Panicum fabulorum. antcurm panicula ramofa flexuofa ediocri P P 1 fa flexuofa med a glumis ovalibus obtufis ffriatis, piflillis coloratis , culmo ramofo. Sa tige eft rameufe, feuillée , longue d’en- viron un pied ou peut-être davantage. Ses feuilles font graminées , droites , ferrées contre la tige, planes, larges de deux ou trois lignes, glabres , mais leur gaine eft velne le long de fes bords. La feuille fupérieure eft fpathacée. La panicule eft terminale, médiocre , à ramifi- cations fl-xueufes. Les bâles font pédicellées , ovales, obtufes , mutiques, flriéss, glabres ; elles font blanchatres , mais le plus fouvent elles fe teignent d’un violet bleuatre. Les ftyles font colorés. Commerfon a recueilli cetre efpèce à Montevideo , dans les fables, ( .f) 69. PANIC ventiu ; Iluftr, n°, 914. Panicum ventricofum. Panicum PAN Panicum panicula ramofa , glumis ventricofis obtufis nervofis [ubhifpidis , culmo baf repente. An panicum flexuofum ? Retz. obf. fafc. 3. p. 9. Ce panic femble très-rapproch£ par fes rap- ports du paric douteux, & a en eff:r comme lui, la troifième valve calicinale prefqu'ésale aux deux autres. Mais il en eft diftingué par la forme de fes bites & les ramifications de fa panicule ne font point pileufes. D'ailleurs il eft moins grand. Sa tige , à peine longue d’un pied , eft arti- culée , feuillée, quelquefois divifée ou rameufe , & radicante à {es nœuds inférieurs, Ses nœuds font barbus ou hifpides, & ont leurs poils la plupat réfléchis. Ses feuilles font graminées, planes , larges de deux lignes & demie, glabres, un peu velues à l'entrée de leur gaine. La pa- nicule eft terminale | rameufe , médiocre , à ramifications flexueufes. Elle eft garnie de bales pédicellées , ovales, obtufes, un peu ventiues , neérveufes & légérement hifpides. Elles prennent une fituation oblique en s’ouvrant, & dans la plüpart les valves paroiffent arquées. Cette graminée croit naturellement dans Jde , & m'a été communiquée par M. Son- nerat-l(N/20/51) 70. PANIC villeux ; Panicum villofum. INluftr. nr OT. Panicum panicula racemofa minima ; ramulis alternis brevibus , calycibus pedunculifque villofis. Il a prefque les bâles de l’Aolcus lanatus , & il eft remarquable par fes feuilles courtes. Sa tige eft feuillée intérieurement , nue & très- gréle dans fa partie fupérieure , & ne paroit pas avoir plus d'un pied de longueur. La parit- cule eft terminale , petite , fpiciforme ou racé- mitforme , blanchätre , velue ou laineufe. Elle n'a qu'un pouce & demi de Îongueur , & eft compofée de ramifications courtes , alternes, & velues. Les bales font mutiques , villeufes, blanchâtres. La troifième vaive calicinale eft auf grande que les deux autres. Les feuilles de la plante font droites , très-courtes , fcabres , comme dentelées fur les bords, velues ou pubel- centes fur leur gaine. Cette plante croît dans l’Inde & m'a été com- muniquée par M. Sonnerat. ( W. f.) 71. PANIC à bâles courbes; Panicum curva- sum. Lin. Botanique. Tome IF, F À N 745 Panicum panicula racemofa ; glumis eurvatis obtufis nervofis. Lin. fyft. nat. 12. p. 730. Ses tiges font filiformes , lifes. Les feuilles font lancéolées, liffes, à cinq nervures faillantes ou apparentes en-deflous , fcabres fur les bords : leur gaine eft profondément ftriée. La panicule eft droite, étroite , à ramifications prefque ra- meufes , & racémiformes, Les calices pendant la floraifon font prefque fubulés , courbés en- dehors , ftriés, mutiques : leur valve extérieure eft placée fous la courbure ; elle eft très-petite , membraneufe , en cœur , pointue. Les calices fruétifères font trois fois plus grands, ovales, gibbeux , très=obtus , pourprés , marqués de beaucoup de fillo:s. La corolle eft membri- neufe, de moitié plus courte que le ca- lice. Cette plante croit dans les Indes Orien- tales. 72. PANIC ifchémoide 5 Puanicum ifohamoi- des. R. Panicum panicula ereëla contriéla , calycibus biforis polygamis acutis , culmo fimplici , folis difichis rigidis. Retz. obf. fafc. 4. p. 17. Ses tiges font droites, très-fimples , feuillées. Les fevilles font diftiques , ouvertes, romen- teufes fur le bord de leur gaine. Les remeaux de la panicule font en petit nombre , droiis, refferrés & nuds jufque vers leur partie moyer- ne , fleuris & flexueux dans le refte de jeur longueur. Les fleurs font la plupart deux à deux, dent l’une pédicellée. Les calices font pointus , biflores, à valve accefloire très-courte & tron- quée. Les corolles font de la longueur du ca- lice : l’une contient une fleur hermaphrodite , & l’autre une fleur male. La femence eft ovale, un peu applatie. Cette graminée eft toute blanchatre ; elle eft très-commune au Mal:bar, aux lieux humides & fur les bords des érangs, où elle furpañle en hauteur les autres panics. 73. PANIC difperme ; Panicum difpermum. Iluftr. n°. 916. Panicum panicula compofita _ capillari patente, féminibus geminis , foliis arundinaceis nervojis g'a- berrimis. An panicum arundinaceum ? SWartz. prodr. 2 C’eft une efpèce bien diflinéte de toutes les autres par le caractère de fes fruits & par fon port. Sa tige eft glavre , feuillée , articulée, & paroit s'élever à plufieurs pieds de hauteur. Ses feuilles font enfiformes ou arundinacées , ner- Bbbbb 746 PAN veufes , larges ptefque d’un pouce , glabres , & d’un vert clair. Les bords de leur gaine font un peu ciliés. La panicule eft grande, rameufe, capillaire, ouverte, glabre , à ramificat'ons étendues ou divergentes , portant d£s bâles rares. Je n'ai point vu les fleurs. Les pédicelles font terminés par deux femences comme acco- ges ou jointes erfemble , mais dont une eft un peu plus élevée que lPautre , & qui ont chacune leur point d’infertion particulier ; ce qui indique qu'elles font le poduit de deux fllurs & non d'une feule. Ces femences fent petites, ovoides, obtufes , glabres , applaties fur leur face in- terne. Ceïte plante croît dans l'Amérique Méridio- nale , & m'a été communiquée par le citoyen Richard. (W.f.) 74. PANIC fillonné ; Panicum ful:atum. Panicum panicula pralonga ; ramis ereëlis ; la- reralibus apice nudis , foliis latifkmis plicaro-fulca- is , vaginis hifpidis, Milium arundinaceum latifolium ; foliis lyratis. Flum, fp. 10. Manboulou. Surian. ex herb. Vaill, Aa p. oryzoides ? Swartz. prodr. 23. Milium larifolium falcatum. Plum. mfl. €. 105$. Panicum fuicatum. Aubl. An panicum palmafolium. Koœnig. naturf. 23. p 209 ? De tous les panics connus , c’eft l’efpèce qui a les plus larges feuilles. Sa rige s'élève à la hauteur d'environ quatre pieds. Ses feuili:s fonc arundinac-es ou enfiformes , longues d'un pied ou davantage, larges de plus de deux pouces, fcibres , nerveufes, pliflées & fillonnées prefque comme celles du gladiolus plicatur où comme des feuilles de palmier. La panicule eft termi- n2le , longue, lâche, un peu foible, & femble fetifère à caufe de la nudité de fes ramihca- tions latérales , fur-tout de leurs fous-divifions. Les bales font petites, nombreutes , ovales- pointues , felhles le long la panicule. Ea troifième valve calicinale eft bien apparente , mais une fois plus courte que les deux autres. Cette plante croît dans les Antilles , & par- ticuliérement à lai Martinique , où elle a été oblervée par Plumier, & rapportée par Sarian. Elle eft dans l'herbier de Vaillant, qui fait partie de celui du Muféum. ( F.f.) 75. PANIC à fleurs rares ; Panicum rariflorum. Paricum panicula rämofiffima patente : pedicellis pralongis capillaceis ; glumis acutis inequivalyibus , foliis fubpetrolaris, des ramifications de: PAN Sa tige eft haute d’un pied ou un peu plus, garnie d’un petit nombre de nœuds, feuillée , nue dans fa partie fupérieure. La panicule eft terminale , ample , très-rameufe, très-lâche , glabre , à fleurs extrémement rares, & à pédi- celles uèslongs & capiilacés. Les bâles font ovales-poinuss, glabres , & inéquivalves. Les feuilles de la plante font un peu courtes, ovales-jancéolées , planes , larges de plus de fix lignes, un peu pileufes, & ont pres de l'en- trée de leur gaine un retréciffement qui les fait paroître pétiolées. Dans les fleurs, la co- rolle ou la bâle interne cft un peu plus longue que le calice. : Cette efpèce croît à Cayenne , & m'a été communiquée par Île citoyen Leblond : elle croit auf dans le Bréfil , car Commerfon la trouvée dans les environs de Rio - Janeiro. Cf) 76. PANiC rampant ; Panicum repens. Pañicum panicula virgata , foliis convoluto-jun- ceis : inferioribus patentiffimis. Milium angifhifolium infularum eycladum ; pani- cxla perampla fparfa & ereéa. Vaill. herb. Pani- cum repens. Cav. hifp. 2.t. 110. Les tiges de cette efpéce font rampantes dans leur partie inférieare cù elles ont des nœuds fréquens ; elles fe redreffent enfuire & s'élèvert à la hauteur d'un pied où d’un pied & demi. Les feuilles font graminées , un peu étroites , à bords roulés en-dedans , Jonciformes , pu- befcentes où un peu pileufes en-deflous & fur leur gaine. Les fupérieures font droites & aflez longues; les autres font plus courtes , ouvertes, divergentes , prefque réfléchies & difiiques. La panicule eft oblongue , lâthe, glabre & com- ofée de ramilications droites & effilées. Les bales font ovales-pointues, l‘gèrement ftriées , glabres, d’un vert bianchätre, alternes, ur peu rares, & méciocrement pédicellees. Les ftyles font colorés de rouge brun. La troifième valve calicinale eft courte , large , embraflante. Cette plante croit en Efpagne & m'a été communiquée par M. Valh, qui l'y a recueillie & qui lPavoit prifz pour le p. coloratum ; avec qui elle à des rapports. Je l'ai vue en outre dans différens herbiers. On Îa trouve auf dans les Ifies de PArchipel. 2£, ( F. f.) / 77. PANIC tacheté 5 Panicum notatum. Panicum paricula patente : axillis notatis , fo- liis lanceolatis ciliuis. Retz. obf. fafc. 4. p. 18. n°. 49. P AN Ce panic s'élève à une aflez grande hauteur fur une tige gréle , à articulations noirâtres. Ses feuilles font lancéolées , acuminées , légè- rement pileufes , ciliées fur les bords , longues de cinq pouces fur une largeur d'environ neuf lignes. Les gaines font plus courtes que les entre-nœuis & font barbues à leur entrée. La panicule a près d’un pied de longueur. Elle eft formée de longs rameaux , ouverts à angle aigu , fcabres , tachetés de noir dans leurs aiffelies. Les fleurs font petites , oblongues, pointues , éparfes , folitaires & geminées , pé- dicellées. Les deux valves calicinales internes font égales & pourprées ; la troifième valve ef petite , blanchatre : elles font toutes lincéo- lées. La bâle intérieure eft de même forme & de même longueur que le calice. Ce panic croît dans lIfle de Sumatra , où ül a été recueilli par M. Wennerberg. 78. PANIC muriqué ; Panicum muricatum. Panicum panicula patente , floribus folitariis muricatis , culmo radicanre adfcendente. Retz. obf. falc. 4. p 18. n°, 48. Ce gramen s'élève à la hauteur d’un pied & demi, fur une tige filiforme , couchée & radicante à fa bafe. Ses feuilles font courtes, tout-à-fat lancéolées , munies de poils blancs & épars. La panicule eft compofée de rameaux courts , foliraires, divifés , ouverts à angle aigu. Les fie rs font perires , folitaires, obliques, fefiles & pédicellées. Les deux plus grandes valves de leur calice font inégales & muriqués ; la troifième valve eft petite, lancéolée, ftriée. La bäle intérieure , prife pour corolle, eft oblique & très-glabre. Cette graminée 2 été envoyée à M. Retzius par M. Koœnig : elle croit vraifemblablement dans l'Inde. 79. Panic prolifère ; Panicum proliferum. Panicum glaberrimum , paniculis oblongis ereétis , glumis ftriatis majufculis , caule ramofo. An gramen paniculatum virginianum , locuflis minmis? Morif. Raj. fuppl.'p. 612. n°. 2. Il s'élève à peine à un pied de hauteur fur une tige articulée , divifée & comme prolifère , glabre , & abondamment garnie de feuilles. Ses feuilles font graminées , aflez longues, planes, glabres, larges de deux à trois lignes. Les fleurs viennent fur une panicule terminale, & fur des panicules axillaires & fefiles. Ces panicules font oblongues , reflerrées , compofées de ra- P À N. 747 mifications droites , nues & anguleufes. Les bales font aflez groffes 3 ovales, un peu en maflue , ftriées, glabies , mutiques , d’un vert fouvent teint de violer. La troifième valve ca- licinale eft courte , ovale-acuminée , embrai- late, Cette efpèce eft cultivée au Jardin du Mu- feum ; fon lieu natal ne m'eft pas connu. Ja la crois originaire de la Virginie ou de quel- qu'autre partie de l'Amérique Septentrionale. Néanmoins j'en ai vu des exemplaires dans l'herbier de Vaillant , envoyés je crois , par Petiver , fous cette dénomination. Gramen ma- deras-patanum , & fingulis geniculis ramofum. $So. PAnIC imulcinode 3 Panicum multinode, Panicum panicula capillari laxa , foliüs pilofis , culmo repente geniculis crebris diftinéto. An paricum patens, Lin? Exclufis fynonymis, An P. radicans, Retz. Sa tige eft grêle , à peine longue d’un pied, couchée , rampante & radicante dans une grand: partie de fa longueur, & munie d’articulations fréquentes. Ses feuiiles font couries , lancéo- lées, pileufes des deux côtés ainfi que fur leur gaine. Elles n’ont qu'environ deux lignes da largeur , & dans la plupart la gaine eft plus courte que l’entre-nœud qu’elle recouvre. La pañnicule eft terminale , glabre , capillaire , lâche. Elle foutient des fleurs rares , pédicellées , ovales , mutiques, ftriées , prefque glibres, ayant leur troifième valve calicinale ovale , {triée , une fois plus courte que les deux autres. Commerfon a trouvé ce panic à l’Ifle-de-Francz. ({ W.f.) Le panicum tab. 10. f. 2. du flora inaïca de M. Burman , reflemble beaucoup à ma plante; mais ce n’eft point le panicum lineure de Lin- nœus. Le panicum trigonum de M. Retzius, obf. fafc. 3, s’y rapporteroit affez, fi on ne lui attri- buoit des feuilles glabres. Sr. PANIC nerveux ; Panicum nervofum. Panicum panicula capillari mediocri olabra , fo- liis enfiformibus amplexicaulibus fubdiftichis nervofis Rirfuus. Si l'on cachoit la panicule de cette plante, le relte paroïitroit appartenir à une ixie ou à un glayeul. Sa tige eft droite , haute d'environ un pied, feuillée dans toute fa longueur, & partout converte par les gainesftriées des feuiiles. Ces feuilles font enfiformes , amplexcaules, nerveufes , velues, & prefque diltiques. Flies font planes dans leur partie fupéricure, concaves & comme pliées en deux vers leur bafe, & ont j Bbbbb 2 748 PAN cinq à fix lignes de largeur , fur une longueur de trois à quatre pouces. Celies du bas de la tigz font fort courtes. La panicule eft rermi- nale , rameufe , capillañne, glabre , & de grandeur m‘diocre. Les bales font petites, ovales , pédicellées, mutiques, rares, ftriées. Leur troifième valve calicinale eft un peu plus couite que les deux autres. Cette plante croit dans l’Ifle de Cayenne ; je Pai vue dans l’herbier du citoyen Desfon- taines. ( W. f. ) 82. Panic divergent ; Panicum divaricatum. Iljuitr. n°, 918. Panicum paniculis brevibus muticis , culmo ra- mofifimo divaricatiffimo , pedicellis bifloris : altero Breviore. Lin. amoœn. acad. $. p. 392. Ta tige de ce panic eft haute, roide , fili- forme , life, très-rameufe , & a fes rameaux très-divergens , horifontaux , plus ou moins divifés. Les feuilles font linéaires - lancéolées. La panicule eft courte , médiocre , prefque fimple. Elle cffre des pédicelles bifides, ayant une branche plus longue que l'autre. La valve extérieure du calice eft fituéz fup:rieurement, eft plus large que longue , & murique comme les autres. Les fleurs font quatre fois plus grandes que celles du panic dichorome, Cette plante croit à la Jamaique. 83. Panic pubefcent ; Panicum pubefcens. : a. Panicum pubefcens panicula parva laxa fefili pauciflora , glumis ovatis fubpedicellatis ; culmo freriè ramofifimo. Les tiges, les feuilles , Ja panicule & les bâlés , font couvertes d’un duvet court, tres- remarquable , qui donne à la plante une vou- leur cendrée ou blanchätre. La tige qui quel- quefois n'a guère plus de fix pouces de hau- teur , s'élève d’autres fois à la hauteur d’un pied ou un peu plus. Elle eft un peu coudée à fes articulations dont les inférieures fonr fré- quentes , & fe divife dans fa partie fupéricurs en plufieurs ramifications prefque dichotomes. Ses feuilles font graminées, planes, ou prefque planes , larges de deux à trois lignes, d’un vert glauque ou grifatre , & pubefcentes des deux côtés ainfi que fur leur gaine. Les panicules font terminales, petites , très-'âches, felhiles, & compofées de trois où quatre ramifications alternes, difiantes & pauciflores. Les bales font ovales , un peu pédicellées & pubefcentes comme les autres parties de la plante. J'ai vu de cette efpèce un individu nain dans l'herbier de Vaillant; il Pavoir reçue de Sherard en PAN 1721. Le citoyen Michaux l’a trouvée dans la Baffe-Carolie. ( F. [.) 84. Paxic à fleurs lâches ; Panicum laxi- forum. Panicum panicula patente laxa pilofa , glumis raris obtufis pubefcentibus. . Gramen ramofum virginianum, foliis & paniculis piliferis. Pet. ex herb. Vaill. D'après les exemplaires incomplets que j'ai vus de cette efpèce , fa tige, au moins fa partie fupérieure eit très-gréle , prefque fili- forme, glabre, en partie nue. Ceite tige s'élève au moins à un pied de hauteur. Les feuilles font graminées, planes , larges d'environ trois lignes , glabres des deux côtés , mais à gaine fortement pileufe. La panicule eft terminale, très-liche , pileufe, rariflore, & À ramifca- tions ouvertes ; cetie paricule eft de grandeur médiocre. Les bäles font pédic:llées, ovales, obtufes , ftriées , pubefcentes , & mutiques. La troifième valve calicinale eit fort petite. Cette plante eft dans l'herbier du Muféum. Je la crois d'Amérique Septentrionale. ( . f ) 85. PANIC de Bobart; Pañicum Bobarti. Panicum paricula compofita capillacea | glumis acutis , foliis hirfutis : fupremo fpathaceo. Gramen pariculatum vireinianum | locuflis mini- mis Bobzrri, Morif. hift. 3. p. 202. n°. 33. Ex herb. Vaill. Je n'ai vu de ce panic que des exemplaires incomplets & eninauvais état , mas ils indijuent l'exiftence d'une efpèce remarquable . Les feuilles font extrêmement velues , & leur gaine furtout eft hériflée ou pileufe. Files onc quatre à cinq lignes de lirgeur; la fuperieure enveloppe en entier la pan:cule naiflante. Cette panicule eft compofée, lâche, glabre, à ramifications capillaires. Les bales avant la maturation des graines font petites, oblongues, pointues, avec une troifième valve calicinale bien apparente & aufli pointue. Selon Morifon, les tiges de cetre graminée ont des nœuds fréquins , font plus ou moins droites, & acquièrent environ un pied de lon- gueur. Il paroîit que certe efjèce croît dans lAmé- P q Î rique Septentiionale. Tes exemplaires que J'ai vus font dans l'heibier du Mufeum. ( F./.) PAN 86. Panic à feuilles larges; Panicum lurifo- lium. Alluftr. n°. 919. Panicum panicula patente mediocri , glumis ovatis majufculis albidis , foliis ovato-lanceolatis. (a) Panicula fubfimplici. Gramen wvirginianum , lato brevique folio, panicula rariore, Morif. hift. Le if à LT b 2e P: 104, LCENG. tenir 4e (8) Panicula compolita , culmis altiffimis. Mi- lium arundinaceum feundens & maculatum. Plum. mff. tom. 4. p. S2. Panicum maculatum. Aubl. guian. 1. p. SI. L'examen de la fruétification fait voir que la confidiration de la panicule comme fimple où comme compofée, n'offre point ici de ca- ractère dilinétif d'efpèce. La rlante (4), que les habitans de l'Amérique Seprentrionale nominent le Calumet, poufle des tiges perfitantes , arundinacées , articulées , feuillées , plus ou moins rameufes , prefque farmenteufes & qui s'élèvent à la hauteur de quatre ou cinq pieds. Les feuilles font ovales- lancéolées , acuminees , rerrécies à leur infer- tion fur leurs gaines , planes , larges de huit à douze lignes, vertes avec une nervure blan- che , glabres , mais pileufes à l’entrée de leur gaine & le long d’une partie de fes bords. La panicule eft terminale , médiocre , lache, gla- bre, ouverte, Ses ramifications font prefque fimples, flexueufes ou en zig-zag , & chargées de fleurs rares & pédicellées. Les bales font un peu grandes, ovales, mutiques , & ont leur troifieme valve courte , large & ventrue. Cette plante croit dans l’Amérique Septen- trionale , & eft cultivée depuis long-tems au Jardin du Muféum. D (F.v.) Les fauvages font avec fes tiges creufes , des tuyaux de pipe, & préfentent ces pipes à fumer lorfqu'ils veulent donner des témoignages d'amitié ou de paix. La variété (£) pouffe des tiges farmenteufes, perfftantes , verdäâtres & maculé:s où mar- biées de violet dars leur partie inférieure. Ces tiges qui font prefque de l’épaifleur du petit doigt , s'élèvent à la hauteur des plus grands arbres & s'appuient fur eux pour fe fourenir. Les feuilles font lancéoké:s ou enfiformes , un péu moins larges que celes du Calumet. La paricu'e «ft compolée, c'eft-à-dire , a fes di- vilion: latérules rameufes ; eile n’cffre d’ailleurs aucune particularité diftinétive de la plante (a). Cette variété croit dans les Antilles, où elle a été obfervée & décrite par Plumier, J'en ai PAN 7.9 vu un exemplaire dans l’herbier du Muféum. CPS) 87. Panic glutineux; Panicum glutinofum. Illuftr. n°. g21. Panicum panicula compofita patente , glumis PAT Se Ë ovatis vrfcofis fubfafcis , Joliis lanceolutis. Gramen miliaceum fylvaticum maximum , [e- mine albo. Sloan. jam. hift. 1. p. 114. t. 71.f. 3. Ray. fuppl. p. 609. n°. 2. Panicum g'utinofum. Swartz. prodr. 24. Ce panic a de fi grands rapports avec le précédent , qu'on peur foupçonner qu'il n'en eft qu'une variété. Ses flzurs font prefque les mêmes ; mais elles font glutineufes , & la plante eft beaucoup plus petite, plus foible, plus herbacée , & porte des feuilles moins larges. Ses tiges font grêles , foibles, & ne s'élèvent qu'à la hauteur d’un à deux pieds. Elles font garnies de feuilles lancéolées , aiguës , planes, larges de quatre à fix lignes, glabres, mais un peu velues à l’entrée de leur gaine & le long d'une partie de fes bords. La panicule eft ter- minale, un peu oblongue , liche ; à ramifica- tions latérales ouvertes &: rameufes. Les bales font pédicellées , ovales, liffes, vifqueufes ; elles prennent une couleur brune ou noirâtre dans la defficcation. Leur tiolñème valve eft . courte , large , gibbeufe. Ce panic croît dans l'Amérique Méridionale & à l'ifle-de-France. (#7. f.) 88. Panic arborefcent ; Panicum arborefcens. “Illuftr. n°. 920. Paricum ramofifimum , fol'is Zanceolatis crebris pinnato-patentibus fubrus glaucis , vaginis albi- cantibus. An penicum arboreftens. Lin? An panicum tur- gidum ? Forsk. fl. Ægypt. p. 18. n°. 6o. Dans l'état où je vois maintenant cette plante, elle s'élève à la hauteur de quatre à cinq pieds, fur des tiges droites , très-grêles , perdiftanres, & très-rameufes. Ses rameaux reff-mblent à des feuilles pirnées : ils font garnis dans leur moitié fupérieure de douze à feize feuillis lancéo- lées , fréquentes , affiz petites, vertes en- deflus , glauques en d:ffous, plus longues que leur gaine , prefque difliques , & ouvertes en manière de pinnules. Ces feuill:s ont douze à quinze lignes ds longueur, fur une largeur de deux lignes & demie. Elles font glabres ; mais PAN elles ont à l'entrée de leur gaine quelques poils peu remarquables. Les gaines font fèches, blanchätres , & glabres en leur fu-erficie. à) te) t roi Ce parie ft cultivé d£puis fept ou huit ans au Jardin du Muféum , où il n'a pas encore fleuri ; l'hiver on le rentre dans la f-rre-chaude. Il eit, dit-cn, orig'naire des Indes Orientales , ou de la Chine. ( F7 vw.) Efrèces moins connues ou douteufes. y Me Fleurs en épi. * Panicum (polyflachyon ) fricis tereribus : nvolucellis unifloris fuf'iculato - fetofis | culri erectis f'upernè ramofis. Lin. mant. p. 322. Ar pa paxici glauci ? Conf. Vahl fymb. 2. p. 10. Ss * Panicum ( fericeum ) fpica tereti : involucris fetaceis villoffs unifloris flofeulos squantibus , foliis planis. Ait. hort. kew. 1. p. 88. * Panicum (helvolum) fpica tereti : involu- cellis un'floris fafciculato - fetofis ; fémiribus ner- vofis. L. füppl. 1c7. Conf. cum panico glauco. * Panicum (:2dhærens) fpica terete : involu- cellis unifloris retro: fum aculeatis. Forsk. À. Ægypr. p. 20. Conf. cum panico verticillito. * Panicum (divifum ) culmo ramoffimo di- chotomo , fpicis hirfiuis : fpiculis geminatis feffi- libus. Gmel. Paxicum dichotcmum. Forsk. fl. Ægypt. p. 20. * Panicum (piliferum ) fhiculis linearibus f[e- cundis pilofis minutim ariflauis. Kœnig. naturf. 23. p:.20f. * Panicum (anomalum) fhica compofira : fpi- culis fecundis horifontalibus , culmo decumbente. Walt. fl. carol. 72. * Panicum (tumidum ) fpiculis turgidis, culmo repente. Koœnig. naturf. 23. p. 205. * Panicum (hifpidum ) fpicis alternis fubdivifis fecundis : floribus geminatis alternis fecundis hif- pidis. Forit. fl. auitr. p. 7. * Panicum ( geminatum) fpicis alcernis linea- ribus apprefffs , fpiculis bifariam imbricatis muricis. Forsk. ZÆgypt. p. 18. Conf. cum panico Brizoide. * Panicum ( molle) fhicis paniculatis alternis fecundis , fpiculis approxtinatis pedicellatis fecurdis muticis, Swartz. prodr. p. 22. PA N # Panicum ( fafciculatum ) fpicis paricularis alternis creétis fubfafligiatis , fpiculis fecundis fubro- tundis. S\Yartz. prodr. p. 22. * Panicum ( Carthaginenfe ) fpicis paniculatis îs brev'oribus., fpiculis ficundis ovatis acutis, vaginis jo cumo Frofirio geniculato ramofiffimo , pubefcentibus. Swartz. propr. 22. Fleurs en panicule. * Panicum ( nemorofum) panicula fimplici : rarmis diffantibu ctis , floribi 2mOtIS m iffantibus ereitis , floribus remotis fparfis OVatis aciminatis, culmo decumbente geniculato , vaginis pilofis. Swartz. prodr. 22. * Panicum (acuminatum }) paniculis fimplicibus foliis brevioribus | ramis capillaribus diffufis | fpi- culis remotis oovatis , culmo decumbente geniculato ramofo , fulus ereétis vaginifque willofis. Swrartz. prodr. 23. * Panicum (rigens) panicula fimrlici rigida patente , culmo ramofo decumbente , foliis horifon- talibus feabris. Swrartz. prodr. 23. * Panicum ( laxum ) panicula fimplici nutante , rarmis capillaribus , fpiculis approximatis : alternis appreffis , culmo fimplict filiformi flaccido, foliis lineari-lanceolaiis SWartz. prodr. 23. * Panicum ( Aavefcens ) panicula fimplici ereéta friéta : ramis fuhfifhgiatis ; infimis oppolitis , fpi- culis approximatis fecundis , pedicellis bifloris. wartz. prodr. 23. * Panicum ( diffufum ) panicula fimpliciufcula capillari patenti : fjiculis diflantious , culmo de- cumbente fimplici , foliis linearibus collo pilofis. Swartz. prodr. 23. * Panicum (oryzoides ) panicula fubfimplici : ramis ereétis, flofeulis remoriufculis ovatis acutis, calmo ercdo invivifo, foliis bafi rotundatis, vaginis lavibus. Swartz. prodr. 23. *X Panicum (remotum ) panicula remis trique= cris , flofculis fubgeminatis ; altero pedicellato , culmo ramofo tetragono-compreffo. Retz. obf. fafc. 4 Pro17. * Panicum ( polygamum ) panicula compofita capillari patente 3 flofeulis polygamis , culmi arti- culis hirfutis. SWaïtz. prodr. 24. * Panicum (caffrorum) panicula verticillatim ramofe , corollis nullis , neëtariis willofo - laceris. Retz. obf. fafc. 2. p. 7. Ar holci frec ? * Panicum (fugax) culmo decumbente , pa- PAN niculis celerrimè marcidis. Koœnig. naturf. 23. p: 209. * Panicum (fpeciofum ) panicula elongata ereéta geniculata ÿ ramis verticillutis fimplicious bre- vibus , floribus folitaris fubfeffiibus. Wait. f. carol. p. 73. * Panicum (nudum) culmo geniculato ereélo nudo , floribus folitariis remotis verticillatis , pedunculis longifimis. Wait. fl. carol p. 73. Oëfervation. Quoique je n'aie négligé ni tems ni re- cherches pour préfenter aux Botanifles dans cet article , l’état des découvertes & des con- poiflances fur le genre panicum, j'ai la convic- tion qu'il exifte encore beaucoup d'efpèces que je n'ai pu mentionner. Je fens en outre qu’il refte encore beaucoup à faire pour completter la defcription & furtout pour fixer plus füre- ment la détermination des efpèces donc Je viens de traiter. Néanmoins l’ébauche que je viens de préfenter de ce grand genre, pourra être utile aux Botaniftes qui s'en occuperont paiti- culiérement après moi. Ils fentiront fans doute que tant qu’on n'aura pas plus de figures, & qu'on en aura fi peu d'exsctes , on éprouvera néceffairement le plus grand embzrras pour reconnotire , faifir & fixer les car:éières des efpèces , & furtout pour ne pas s'expofer à faire des doubles emplois , lorfqu'on voudra faire l’expoñtion des efpèces décrites & qu'on ne les aura pas toutes fous les yeux. LAMARCK, PANICAUT. Eryngium. Genre de plantes à fleurs polypétaises , de la famille des ombellifères, qui paroit avoir des rapports avec l’ourfine & les échinophores, & qui comprend des herbes la plupart indigènes de l'Europe , ayant des feuilles altérnes , foit fimpl:s, foit découpées , épineufes fur les bords comme celles des chardons ; & portant des fleurs ramañlées en têtes , garnies de colle- rettes épineufes. Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir : Les fleurs feffiles , ramaffées en tête, fur un réceptacle conoëïde muni de paillettes ÿ une collerette polyphylle fous chaque tére de fleurs. Les femences hériffées d'écailles molles, CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Les fleurs font nombreufes , feffiles , féparées par des pailleties, & difpofées en tére fus un PAN TSI réceptacle commun conoïde , muni d’une colle- rette polyphylle qui déborde ou dépañle les fisurs. Chaque fleur eft hermaphrodite , & a 1°. Un calice propre de cinq folioles droites , pointues , plus longues que là coroile , & cou- ronnant l'ovaire. 2°. Cinq pétales oblongs , dont les fommers font pliés en-dedans. 3°. Cinq étamines, dont les filimens capil- laires , droits, plus longs que les fleurs, portent des anthères cbloñgues. . | 4°, Un ovaire inférieur , hifpide , chargé de deux ftyles filiformes , droits, aufh longs que lès étamines , à ftigmates fimples. Le fruit eft ovale , velu ou hériffé d'écailles fubulées , & couronné par le calice. Il fe par- tage en deux femences oblongues , convexes d'un côté & applaties de l’autre. ÉSPDECES. 1. PANICAUT commun; Eryngium campeftre. Eryngium foliis amplexivaulibus pinnato-lacinia- tis , caule fupernè ramofifimo , capitulis plurimis. Eryngium vulgare. Bauh. pin. 386. J. B. 3. p. 85. Tournef. init. p. 327. Eryngium campeftre. Dod. pempt. 730. lob. ic. 2. p. 22. Eryngium campeftre vulgare. Cluf. hift. 2 p.167. Eryngium. Camer. epit. 447. Fuchf. bift. p. 297. Eryngium vulgare. Raj. hit. 1. p. 384. Eryrgium. Hall. helv. n°. 735. ÆEryngium campeftre. Lin. hort. clif. 87. Pollich. pal. n°. 263. Jacq. fl. auftr. 2. 155. fl dan. t. $ç4. Gœrtn. de fruét. 1. t. 20. f. 1. Lam. illuitr. €. 187. f. 1. Panicaus commun, FI fr. n°. 982. VIT. Vulg. Ze chardon roland , ou de chardorn à cent têtes. 8. Eryngium lufitanicum latifolium, vulgari fmile. Tournef. 327. La racine de ce panicaut eft longue, fimple, de la grofieur du petit doigt, noiritre en- dehôrs , blanche intérieurement, aflez tendre & d'une faveur douceitre. Elle pouffe une tige haute d’un pied ou un peu plus, droite, cy- lindrique , frise , feuillée , blanchatre , & gar- nie dans fa paitie fupérieure de beaucoup de rameaux trés-ouverts, dont Îles derniers natflent en ombelles. Ses feuilles font a ternes , amplexi- caules, pinnées, à folioles ou pinnules décur- rentes , laciniées , froncées & épineules fur les F2 PAN bords. Ces feuilles pervures blinchatres. font dures , véttes , à Les inférieures font pé- tiolées. Les têtes de fleurs font petites, arron- dies , termisales, & fort nombreufes. Chacune d'elles eft entourée d’une collereite ou involucre de fix ou fept folicles linéaires-lancéolées , étroites , roides , épineufes , & plus longues que les têtes mêmes. Les paillettes font fimples. Cette plante eft commune en France & dans prefque toutes les autres parties de l’Eurcp?, dans les champs , le long des chemins, & uans les terreins incultes. 22 ( W. w. ) La variété 8 a les découpures de fes feuilles fort larges ; on la trouve dans le Portugal. CF S.) La racine de ce paricaut pafle pour apéri- tive, diurétique , emmenagogue & aphrodifiique. On dit qu'elle eft uile dans le traitement des maladies cutanées. 2. PANICAUT à feuilles rondes ; Eryngium Bourgat:. Eryngium fo'iis ormnibus digitatis Laiciniatis SRE Ce 2 : fuborbiculatis, capitalis fubrotundis , paleis fubu- latis integris. Ait. hort. kew. 1. p. 326. Eryngium Bourgati, Gouan, ill, t. 3.p. 7. Quoique ce panicaut obtienne dans les rems chauis & pendant la maturation de fes graines , une belle couleur azurée de mêm que l'efpèce fuivante , il en ei conftamment diftingué par fon feuillage, par la forme & le nombre de fes têtes de fleurs. Sa tige eft cylinlrique , g'abre, ftriée , mé- diocrement feuillée , fimple dans la plus grande partie de {a longueur , s'élève jufqu'à un pied & demi, & acquiert en vicilliffant une teinte d'un bleu-violet analogue à celle de Paméchyfte. l'outes fes feuilles font découpées , digitées , arrondies dans leur circonfcription , épineufes & panachées de vert & de blanc : les infé- rieures font portées fur de longs pétio'es. Elles font arrondies à-peu-près comine celles du ge- ranium columbinum , & divifées en trois parties trifides ou pinnatifides. Les fuperieures font prefque fefiles & pareil'ement découpées, jes têtes de fleurs font en petit nombre , rarement folitaires, pus fouvent au nombre de trois & quelquefois de cinq, terminales, arrondies ou conoïides , & entourées chacune d’une collerette de neuf à douze folioles entières, étroites, linéaires-lancéolées, épineufes , & d’une belle couleur azurée ou amethyfte en leur face in- terne. PANN Cette plante croît naturellement dans les régions aultrales de la France ; elle eft culuivée dans le Jardin du Muf£um. 2L ( F.».) 2 3. PANICAUT améthyfle ; thyflinum. x Eryngium ame- laciniis elon- braéteis linearibus fpinis Eryrgium foliis pinnato-laciniatis : gatis , capitulis ayureis ; interjeciis. Eryngium montanum amechyflinum. Bauh. pin. 386. Tournef. inft. p. 327. Morif. hit. 3. p- 165$. fec. 7. t. 35. f. 2. Eryngium totum caruleum. Bell” h. eyit. o.114t. 8..€ 4. Il s'élève à Ja hauteur d’un pied ou d'un pied & demi , fur des tiges droites, cylin- diiques , feuilles , médiocrement divifées dans leur partie fupérieure. Les feuilles font alcernes , pinnées, lacinices , à découpures alongées pref- que comme celles des feuilles du fum falcaria , plus étroites que dans le panicaut commun, glabres, vertes, & épineufes fur les bords. Les fewlles inférieures font plus alongées que Îles autres , & ont de plus longs pétioles. Les pé- tioles font membraneux , ftriés en-deffous. Les têtes de fleurs font petites, arrondies-conoides, terminent les ramifications courtes des fommités de la plante , & fe teigrent ainfi que les colle- rettes & les rameaux d’un beau bleu d’azuriou d'améthyfle , fort agréab'e à voir. Les bractées ou foliol:s des collerettes font linéaires , en- tiéres, peu épineufes , mais elles ont à leur bale des épines interpofées & réfléchies. Ces braétées font plus longues que les têtes florales qu'elles entourent. Les paillectes du réceptacle font entières. Cette plante croît dans la Styrie, aux lieux montagoeux ; on la cultive au Jardin du Mu- féum. 22 ( P.v.) 4. PANICAUT rude ; Eryngium ricidum. Eryneium foliis palmato-laciniatis , braëteis ri- gidis pinnatifidis pungen:ious , caule craffo. Erynzium alrinum , fpinis horridum , dipfaci capitulo longiori. Tournef. p. 327. Spina alba. Dalech. huit. p. 1462. & ed. gall. vol. 2. p. 341. Eryngium fpinalba. Vill pl delph. 2 p. 6Go. Cin a eu grand tort de regarder ce panicaut comme une variété du fuivant , car il n’en a ni Je feuillage ni le port, & fes bractées roides, piquintes & bianchâtres , ajoutent encore aux caractères bien diftinétifs de ces efpèces. Celle-ci s'élève à la hauteur de 8 ou 10 pouces fur P AN fur une tige épaifle , blanchâtre , ferme , feuil- lée , divifée ou rameufe dans fa moitié fupé- : rieure , ayant fes rameaux fimples , anguleux , roid:s & uniflores. Les feuilles font palmées, Jaciniées , & épineufes. Les inférieures ‘ont pétio'ées & les fupérieures prefque fefliles. Les : feuilles premières font d'abord fimples, petites, dentées & un peu incifées. Ell:s tombent , & alors poufant les autres feuilles que je viens ! de mentionner. Les têtes de fleuts fent en pesit nombre, groffes, coniques ou oblongues , & environnées chacuïe par neuf à dix braëlées : lancéolées , pinnatifides , blanchâtres, roides, & fortsment épineufes. On trouve cette efpèce dans les Alpes de la France , aux lieux incultes & pierreux. ( F.f) $- PANICAUT des Alpes ; Eryngium Alpinum. Lin. ; Eryngium foliis radicalibus cordatis : caulinis lo- batis fublactniatis , braileis moliibus pinrarifido- ciliatis cœrulefcentibus, Eryngium Alpinum cœruleum | capitulis dir fzci. Bauh. pin. 386. Tournef. inf. 327. Ery:gium montanum aliud. Dalech. hift. p. 1468 & ed. gall. vol. 2. p. 339. Eryngium Alpinum , Latis folüs, magno capite oblongo caruleo. J. B. 3. p. 88. Ray. hift. P. 386. Eryngium. Halv. helv. n°.737. Eryngium Alpinum. Jacq. pl. rar. vol. 1.t. 94. I fufir de confulter la bonne figure que M. Jacquin a donnée de cetre efpèce, pour fentir qu'elle eft trës-diftinéte de celle qui précède. Élle n’en à nullement le feuillage , ni le port, & elle fe fait furtout remarquer par la beauté des involucres ou colleresttes qui environnent fes têtes de fleurs. Le panicaut des Alpes s'élève à la hauteur d’un ied & demi fur une tige droite, fimple, feuillée , foutenant ordinairement une feuie & uelquefois deux où trois têtes de fleurs. Les uilles inférieures font entières, cordiformes , dentées & pétiolées. Celles qui fuivent au- defflus font un peu lobées & ont des pétioles plus courts ; enfin les fupérieures font feffiles, digitées , laciniées ou pinnatifides & frangées ou ciliées par des fpinules. Les têtes de fleurs font oblongues , prefque cylindracées , & en- tourées chacune par un grand nombre de folioles allongées , étroites, frangées , ciliées, molles, très-peu piquantes, du bleu d'azur mêlé de vert & de blanc, & qui forment autour de chaque tête , une collerette fort élégante. Les têtes de fleurs fe teignent elles-mêmes d’une belle couleur bleue , & cette couleur fe propage fur leur pédonculé , ainfi que fur les parties qui en Botarique. Tome IF. Û +7 y" n . soie . ., 3 JuSrotundis plicatis ; caulinis incifo-angxlaris 3 KT + P A N 753 font vaifines. Les paillettes du récepracle font fimpies à terminées par une eépinie. Certe plante croît naturellement dans Les hautes-montagnes de l'Iralie , de là Sui &e mn» de la France ; panni les prairies. 7 (7 %.) 6. PANICAUT marin; Eryngium maurice. Eryngium foliis glaucis radicalibus bus, paleis tricufpidatis. Eryngium maricimum. Bauh. pin. 386. Touwuvef nt. p. 327. Eryngium marinum. J. B. 3. p. S6 Dod. pempt. 730. Lob. ic. p. 21..Raj. hift. Dresden Cl ut, p. 169. Camer. epit. p.' 448. Ervagium maritimum. Morif. hifi. 3. p. 165. fec. 7. t. 36. f. 6. Eryngium. Blackw. t. 207. Eryngium maritimum. Lin. hort. cliff 8-. 2. 2 mil. D:ét. n°. 1. Scop. carn. 2. n°. 302. Kniph. cent. 9. n°. 36. fl. din. t. 875. fl. fr. n°. 982—11. La belle coulenr glauque & même b'anchatre de prefque toutes fes parties, & la forme de fes feuilles font diftinguer cette efpèce au vre- mier afpeét, Sa racine, qui eft fort longue & d’une faveur un peu aromatique , pouffe une tige cylindrique épaifle , blanchatre , feuilléa , très-rameuf à biute d’un pied ou un peu plus. Ses feuilles inférieures font amples, pétiolées, arrondics , nerveufes , pliffées , un peu incifées, coriaces, b'anchatres , & bordé:s de dents érineufes. Les autres feuilles font fefiles, anguleufes, épineufes , fouvent un peu trilob£es. Les rami- fications nombreufes & étalées de la plinte font terminées chacune par une tête de Aurs arrondie ou conoide , de groffeur médiocre , ayant à f1 bafe une collerette d'environ cinq 2 folioles larges , anguleufes & épineufes. Les paillettes du réceptacle font à trois pointes ; elles fe teignent aiafi que les coll:rettes & les pédencules d’une couleur azurée ou d’un bleu tendre. Les corolles font blanches. Cette plante croit naturellement dans les lieux maritimes & {ablonneux de l'Europe. On la cul- tive au Jardin du Muféum. 2L (Y, +.) 7. PANICAUT plane ; Eryrgium planum. Eryngium foliis radicalibus cordato-ovalibus pla- ms crenatis petiolatis, caulinis feffilibus , capitulis ovatis peduncularis. Eryngium latifolium planim. Bauh. pin. 386. Tournef. inft. 327. Eryngium planum Litifolium , capitulo rorundo paryo. J, B. 3. p. 88. Bai. hift. GE cc c PAN Eryngiun parnonieum latifolium, 168. Eryagium fpurium. 1. Dod. PEMPE. 732. Eryngium planum cœruleum campefère polonicum corvini. Barrel. ic. 1174. Erynoium plinum. Lin. hort, clif. 87. mill. Did. n°. 3. Crantz. auftr, 1. p. 220. Jacq. fl. auftr. 4. p. 48. t. 391. Kniph. cent. $. n°, 29. 714 p. 385. n°, 7. Clif, hift. 2, p. S1 tige eft haute de deux à trois pieds , droit» : affez fime , cylindrique , plie de mn À; feuillée fimile dans la plus grande © à Ponoueur, mais un peu ramcule à failles ivféricures font pé- #21, ovales ou ovales-oblongues , > , tchancrées à l'infertion de leur pé- i » lines, virtes, veineufes , & denrée ‘n leur bord. les feuilles fupérieures font p=- ttes , feihles, queljues-unes fimples, les autres lobées ou diaitées. Les têtes de fl-urs font afz nombieuf-s; petites , arrondies ou ovales , ter- minant les ranific:tions de la tige, ce qui les fut paritre pedon.ulées Flles font garnies chacune d'une petite collerette de fix ou {pt tolioies étroites, un peu épincufes , ouvertes en étoile. Les têtes de fleurs & les rameaux qui les foutiennent fe teignent d'une couleur d'améthyfte ou d’un bleu d'azur fort remar- quable. r = Cette plante croît naturellement dans la Po- logne, l'Autriche , &c felon Gérard, dans les montages de la France vers l'Italie. On la cul- uve au Jardin du Muféum. 2 ( V. v.) 8. PANICAUT de Boccone ; Eryngium Boc- Coïlil, Eryreium foliis radicalibus cordato-fubrotundis Do PER pute RE SE crenatis , apice fubincifis : caulinis inferioribus tri- jaiss fuperioribus digitatis , palers tricufpidatis. Eryngium capitulis pfyllii. Bocc. fic. 88. t. 47. Tournef. p. 327. Morif. hift. 3. P. 166. n°. 22. fc. 7.t. 36. f. 12. Raj. hift, p. 86. n9. 8. 4n eryngium tricufridatum? Lin. La plante que je mentionne ici ne me saroit pas être la même dont Linné donne la def- cription dans fes amænitates acudemica s "VO. 22 P. 40$. note 15 ce neft pas non plus l'eryrgiurn Jyrtacum ramoftus de Morifon » jec: 7e: 37° F 15, il n'en a ni le port ni le feuillage. Cette efpèce , que j'ai confrontée avec la plante même de Boccone dont l'herbier eft au Mufum, poufle une tige droite, haute d’un pied ou un peu plus , cylindrique , feuillée, fimple dans la plus grande partis de fa lon- gueur , & un peu rameufe À fon fommer. Ses feuilles radicales font pétio'ées | arrondies ; dentées , quelquefois un peu iacifées à leur PAN fommet. Les feuilles caul'naires frféricures fort auf un peu pétiolées , plus profondément tri- fidis, à dents groflières & fubépineufes. Enfin les feuilles caulinaises fupérieures font fefliles & partagées en cinq digitations étroices-lancéo- lées, denrées & inégales. Les têtes de fleurs font arrondies ou hémifphériques , terminent les rameaux & la tige, & ont chacune une collerette de fept à neuf folioles étroites- lancéolées , épineufes fur les bords, une fois plus longues que la têre qu’elles environnent ouvertes en étoille. Les paillettes du récepracle font à trois pointes. Cette efpèce croît naturellemest dans la Si- cile ; je l'ai vue auf dans l’herbier du citoyen Desfontaines qui l'a trouvée fur la côte de Barbarie. (W. f.) 9. PANICAUT de Zanoni ; Eryngium Zanoni. Eryngium foliis radicalibus cordatis ; caulinis miniris laciniato ferratis reflexis , caule paniculato , 2avolucris fubtetraphyllis. Eryngium verum diofcoridis. Zanon. hift. p. 106. t. 74. La plante de Zanoni eft affurément très-diffé- rente de celle de Boccone que J'ai mentionnée ci-deflus , & je n'ai plus doute de fon exiftence, ayart vu dans l'herbier du citoyen Desfon- taines des individus qu'il a recueil'is fur la côce de Baubarie , & qui s'y rapportent entiére- ment. Sa tige a à peine un pied de hauteur; elle ft rameufe , paniculée , peu garnie de feuilies , & a fes rameaux ét:iss ou très-ouverts. Ses feuiiles radicales font pétiolées , en cœur , quelquefois un peu incilées & bordées de dents fubépineufes. Les feuilles caulinaires font fort petites, feililes , laciniées, dentées en fcie, & réfléchies pour la plupart. Les têtes de fleurs font nombreufes , extrêmement petites , ter- minent les rameaux , & ont chacune une petite collerette de trois ou quatre folioles: fubulées , courtes , roides, ouvertes en étoile. Les pail- lettes font fimples. Cette plante croît à la côte de Barbarie & très-vraifei bliblement dans l'Itaiie.( #. fin herb. Desfontaines. ) 10. PANICAUT de crête; Eryngium creticum. Eryigium foliis caulinis drgitatis fpirofis breviffi- mis fubrefiexis | caule fupernè corymbofo , involucris fubhexapnyllis. e- . # nn Eryagium creticum ercélum , folie multifido. P AN caule © .ramis amethyflinis. Tournef. cor. Di 23e Sa tige eft droite , haute d’un pied ou un peu plus, feuillée, fimple dans fa partie infé- rieure , ramifiée en corymbe vers fon fommet. Ses feuilles caulinaires font petites, fréquentes, c’eft-à-dire , peu écartées les unes des autres, fefles, digitées, épineufes , plus ou moins réfléchies , & à digitations latérales plus courtes que les autres. Les rameaux font demi-ouverts, prefque dichotomes. Les têres de fleurs font ovales, petites, nombreufes. Elles ont chacune une collerette de cinq ou fix folioles fubulées , un peu roides , entières , épineufes à leur bafe, plus longues que la réte qu’elles entourent, & ouvertes en étoile. Toute la plante fe colore d'un bleu d’améthyfte fort agréable à voir. Cette efpèce croit naturellement dans l'Ifle- de-Candie. J'en ai vu d2s exemplaires dans l'herbier du citoyen Jufieu, & un defin fait par Aubri & fous la direétion de Tournefort qui en fit ia découverte, ( F. f.) 11. PANICAUT glomérulé ; MEralunt,. Eryngium glo- Eryngium foliis pinnato-laciniatis : laciniis an- gufis fpinofis , thyrfo terminali, capirulis globofis fubglomeratis. * Eryngium fotiis laciniatis ; capitulis forum exi- guis & densè congeflis. Tournef. cor. p. 23. Cette efpèce eft extrèmement remarquable par fon port, & furtout par la difpofition de fes fleurs. Sa racine eft alongée & fort épaifle vers fon coller. Elle poufle des tiges droires , cylin- driques , abondamment feuillées dans toute leur longueur , hautes d’un pied ou un peu plus, & qui paroiflent fimples , n'ayant que des ra- meaux très courts, nombreux, florifères , fitués vers leur fommet , & rapprochés en thyrfe terminal, Les feuilles font oblongues , pinnéss, à découpures étroites & épineufes. Ces feuilles font éparfes , très-fréquentes dans toute la longueur de la tige, & c’eft de leurs aiffelles que fortent les rameaux courts de la partie fu- périeure de la plante. Les feuilles dont il s’agit font slus longues que les rameaux qu'elles ac- compagnent , ce qui rend le thyrfe bien feuillé. Les rêtes de fleurs font petites, globuleufes , nombreufes , comme tramaflées ou prefque glo- mérulé:s. Elles ont chacune une collerette de fix folioles linéaires-fubulées & entières. Les paillettes du réceptacle font courtes & auf t'ès-entières. P A N- 735$ Ceite piante croît naturellement dans ITf:- de-Candie , où Tournefort en a fait la décou- verte & la fait deffiner. Le citoyen Labillar- diere , dans fon voyage du Levant, l'y a auf recueillie. ( F.f.) LA: 12. PANICAUT dilaté; Eryngium dilatatum. Eryngium foliis pinnatifidis apice dilatatis trifdo- lacimtatis frinofis, involucris hexaphyllis margine fpinofis. Eryngium minus trifidum hifpanicum. Barrel. 1Gs 36. Bocc. muf. t. 71. B. Eryngiurm amethflinum luffranicum minus , lon giori folio. Tournef. init. p. 327. . Ce panicaur ne nous paroit pas être une va- riété de l'eryngium amethytinum , comme Linsé Pa penfé, mais paroît plutôt conitiruer une efpèce très-diftinéte par la forme de fes feuilles & par fon port. Sa tige eft droite, feuillée, haute de hui pouces à un pied, & plus ou moins ramifiés dans fa partie fupérieure. Ses rameaux paroiffent obfcurément trigones. Ses feuiles inférieures fonr pblongues, pinnées , retrécies vers leur bafe , fortement cilatées à leur fommet où elles font Jaciniées & principalement trifides. Leurs dents & leurs découpures font épineufes. Les feuilles caulinaires font beaucoup plus courtes ; elles font pareillement dilatées & laciniées à leur fommer. Les tètes de fleurs terminent les rameaux & la tige. Elles ont chacune ure col- lerette de fix ou fept folioles étroites , fubu- lées , piquantes, épineufes fur l:s côtés, & ou- vertes ou recourbées en-dehors. D rx Ce panicaut croît naturellement en Efpagne & dans le Portugal. Le citoyen Desfontain2s l'a auf trouvé fur la côte de Barbaïie. ( W. f.) Les paillertes du réceptacle font fimples , un pea longues , terminées en épine. 13. PANICAUT grêle ; Eryngium tenue. Eryngium foliis radicalibus brevibus fpathulaus incifo-dentatis : caulinis digitatis angufifimis , pa- leis calcitrapifurmibus. Eryngium montanum pumilum. Eauh. pin. 386. Tournef. inft. 327. Morif. hift. 3. p. 166. fec. 7. t. 35. f. 15. Eryagium pumilum hifparicum. Cluf. hift. 2. p. 159. Éryngium purailum. J. B. 3. p. S7. Raj. h. p. 305. n°. 5, Eryigium purnilum clufri. Lob: 10. 2.2p:125. Il eft étonnant que Linné ait négligé cette efpèce que Clufius à le premier fait connoître , Ccccc 2 756 P AN & qui fe trouve mentionnée dans prefque tous les ouvrages des Botaniftes qui l'ont fuivi. La plante en général e fort petite, & fur tout remarquable par la ténuite de fes feuilles. Selon laridité des lieux où elle croit, elle n a quelquefois que trois à quatre pouces de hau teur ; d’autres fois elle s élève à la hauteur de fix à dix pouces. Sa racine elt menue , allongée , blanchätre , garnie de quelques fibres. Flle pouffle une tige gréle , un peu anguleufe, feuillée, & rimeule. Les rameaux inf font alternes , mais les fupérieurs font le plus ordinaireinent oppofés. Les feuilles radicales ou inférieures font courtes , fpatulées , incifées & dentées vers leur fommet, & étalées orbiculai- rement forment une petite rofette fur la terre ; elles fe fèchent & tombent de bonne heure. Les feuilles caulinaires font fefiles , profondé ment digitées, & ont leurs digitations afiez longues , tres-étroites , bsrdées de fpinules difiantes. Les tères de fleurs font elobuleufes, un peu conoides, à entourées chacune de huit : ou neuf folioles linéaires , longues, très-étroi- tes , femblables aux disitations des feuilles , & qui forment à la bafe de chaque tète une coile- rette fort remarquable. Ces tétes de fleurs font blevitres , & les paillettes qui féparent les f:urs font partagées en trois ou quatre pointes diver- gentes en manière de chaufletrape. Cette plante croît natur.llement en Efpasne, fur les collines, & m'a été communiquée par M. Cavanilles, & par M. Valh. 3 (V.f) 14. PANICAUT odorant; Eryngiurn odoraium. Ervacium foliis inferioribus obiorgis dentato- fi {pinofis 3 fupertoribus fubdigitatis , caulé dichoromo , capieulrs jeffilibus , involucris breviffinis. Eryneium minus paluffre odoratum. 'ournef. inf. 7. Morif. hift. 3. p. 166. n°. 17. A2 B. Erynoium paluffre lufftanicum humiffum. Fouinef, inf. 327. Morif. hift, 3. p. 167. neo Cette efpèce femble tenir le milieu ent.e l'eryrgium pufillum & l'eryngium tenue. Sa tige et menue , haute de fix à huit pouces, fe ramific dans fa partie fupérieure en dichotomies nom- breufes , ouveites, & quelquefois inclinées & trainantes de tous côtés comme dans la va- riéré 8. Ses feuilles radical:s font étalées en rofette fur la terre: eiles font étroites-lanc:o lées , dentées , légèrement pinnatifides , & longues de deux pouces & demi fur environ deux lignes de larzeur. Les feuiliss caulinaires inférieures font aflez femblables aux radicales , mais elles font un peu plus courtes. Les feuilles inférieurs À PAN caulinaires moyennes & fupérieures font feffiles ; trifides & quinquefides , à découpures ou di- gitations étroites , dentées pinna‘ifides. Les têtes de fl:urs font très-nombreufes, petites, fefiles dans les dichotomies & fur les côtés des rami- fications ainfi qu'à leur extrémité. Les colleretres ne dépañlent point les têtes qu'elles entourent: elles font compofées chacure de cinq ou fix folioles lancéoiées fubulées , ouvertes en étoile, & munies de quelques fpinules. Les paillettes font beaucoup plus longues que les fleurs; elles font ovales-lancéolées | à trois pointes, mais dont les deux latérales font fort petites. Cette efpèce croit dans le Portugal, aux lizux humides. Morifon dit qu'elle a une odeur affez agréable. Elle eft, ainfi que la variété g. dans l'herbier du Muféum, provenant de celui de Vaillant, (W.f) 15. PANICAUT latériflore ; forum. Eryngium foliis lanceolatis nervofis integerrimis , caule ramifque flexuofis , capitulis lateralibus fefi- liôus echinaris. Eryngium lateri- Gramen orientale fpicatum fruticofum fpinofum , feicis echinatis in cupitulum congeftis. Tournet, cor. 39. Ex herb. Vaillantii. Ce g‘nre n'offre affurément rien de plus fin- gulier & de plus remarquable que cette efpèce que Tournefort prit pour une graminée , & fur là famille de laquelle j'ai aufli douté au premier aipect. S: tige eft haute d’un pied, cylindrique, dure , roide , blanchatre , flexueufe ou en zig- tres rameule aans fa partie fupérieure , à ranifications pubefcintes & auf en zig-zag. Je n'ai pas vu les feuilles radicales. Les feuilles cauinaires font petites , lancéolé:s | aiguës, prefque graminiformes , planes, nès-entières, & cent fepr ou neuf nervures longitudinales. Ces feuilles font la plupart réféchies, & n’ont qu'un pouce & demi de longueur , fur une ligne & demie de large. Les fupérieures font encore plus étroites. Les têtes de fleurs font très-nombreufes , petites, toutes fefiles, laté- rales, axillairès, echinées, fans colieretre appa- rente, mais ayant des écailles extéricures qui en tiennent lieu. Ces écailles ainff que les paillettes du réceptacle font ovales-lancéolées , élargies & embrafantes à leur bafe, comme dans l'œpi- lops , aiguës & épineufes à leur fommet. Les unes font fimples & les autres tricufpidées. Je mai pas examiné la fruébificarion ; les fruits étoient tombés. Cette plante croit dans le Levant, elle eft PA N dans l’herbier du Muféum. ( V.f. ) Comme les feuilles n’ont aucune gaine, ce ne peut être une graminée. En outre la nature de la tige & fes paillettes tricufpidées , ne me laiflent plus douter de fon genre, malgré la fingularité de fon port. 16. PANICAUT nain; Eryngium pufillum. Eryngium foliis radicalibus oblongis , dentatis , saule dichotomo , capitulis feffil.bus. Eryngium planum minus. Bauh. pin. 386. Tout- nef. 327. Eryngium pafillum planum. J. B. 3.p. 87. Raj. hit. p. 385. n°. 6. Eryngiun pufillum planum moutoni. Cluf. hift. 2. p. 158. Lob. ic. 2. p. 22. Eryngium pumilum polyrrhigon. Barrel. ic. 1247. Eryngium. Mill. diét. n°. 8. Quoique ce panicaut foit auf rain que le n°. 13 , il eft moins grêle dans toutes fes parties, & a la tige plus épaifle & les collerettes plus dures & plus épineufes. Il s'élève à la hauteur de cinq à huit pouces fur une tige rameuf: & dichotome prefque dès fa bafe , à ramifications ouvertes | divergentes & même étalées. Les feuilles radicales font oblongues-fpatulées , planes, dentées, à peine incifees , à dentelures terminées en frinuies. Les caulinaires font plus courtes, plus épi- neuiës ; & incifées près de leur b:fe. Les têtes de fleurs font très-nombreufes , fefles dans les dichotomies & aux extrémités des ra- mifications , & hériffées par leur coli-rette, Cuaque collerette eft compofee de neuf à douze folioles étroires , fubulées , roides , diver- ES épineufes au fommer & près de leur afe. Cette plante croît naturellement en Ffpigne & dans le Levant ; on la cultive au Jardin du Muféum. 2L ( V.w.) 17. PANICAUT effilé ; Eryngium virgatum. Eryngium foliis ovatis incifo dentatis remotiffimis, caule vigato tenur apice corym’ofo. Sa tige eft grêle , efilée, longue d’un pied ou davantage , fimple dans la plus grande partie de fa longue:r, munie de feuilles rires, & divifée à fon fommet en un petit corvinbe. Les feuilles font petites , alternes , très-diflantes les unes des autres, ovales, dentées , un peu pé- tioiées à leur bafe , & en quelque forte fem- blabl:s à celles du veronica teucrium. Les fipé- rieures font plus petites & plus étroites. Les têtes de fleurs font perires, globuleufes , terminales, & ont chacune une petite collerette de fix où fept folioles linéaires, entières , ayant dans leur PAN 757 partie moyenne une épine de chaque côté. Les paillettes du réceptacle font courtes , à trois pointes J'ai obfervé cetre efpèce dans lh:rbier du citoyen Juflieu , où elle fe trouve fans indi- cation de lieu natal. ( #. f.) 18. PANICAUT galioide; Eryngium galioides. Eryngium foliis feffilibus digitatis [pinofis mini- mis , caule gracili deb | feffilibus. An eryngium palufire lufitanicum humififum ? Tournef. init. p. 327. Eryrgiam omnium mini- mum palufire lufitanicum , five humifufum. Morif. hift. 3. p. 167. n°. 19. Ray. hift. fupyl p. 240. hf 10, que dichotomo , capitulis Il eft remarquable en ce qu'il a prefque Fafpeét & en quelque forte le feuillage d'un galium. Sa racine eft menue, garnie de quelques fibres fimples. Elle poufle une tige grêle , ra. meufz & dichorome des fa bafe, foible, longue de fepg à huit pouces. Sous chaque dichotomie deux feuilles oppofées, digitées , fefiles & pe- tites, font paroitre les feuiil:s comme verticil- lées à la manière des palium. Les digitations de ces feuilles font profondes , étroites , dentées & un peu épineules. Les têtes de fleurs font fort petites, feMiles, & fituées dans les dicho- tomies , fur les côtés des ramifications, & à leur fommet. Flles font cachées dans ieur collerette dont les foiioles reflemblent aux digitations des feuilies. Cette plante croit, à ce qu'il paroït, dans Îe Portugal , aux lieux humides. Elle fe trouve dars l'herbier du citoyen Juffieu. ( #7. f.) 19. PanicAUT à feuilles de houx ; Eryrgium uicifolium. Eryrgium foiirs Endivifris : inferioribus lato-ovaris dentato fpinofis , cepitulis oblongis feffilibus, paleis lingulatis tricufpiautis, Eryngium hifpanieum pumilum annuum.Juff. herb. Ce panicaut et bas, prefque nain, & remar- quablé par fes feuilles inférieures larges , fimn- ples , affez femblables à des feuilles de houx. Sa racine eft menue, fibreufe & indique que la plante eft annuelle. Sa tige, quelquefois trés-courte , acquisrt cinq ou fix pouces de longueur : elle fe garnit de deux OU trois ra- meaux alternes. Les feuilles infé‘ieures font fimples , larges, planes, ovales, retrécies vers leur bafe , & anguleufes, ou bordées de dents grofières terminées en épine. Les autres feuilles font fefiles , égalenient fimples , rarement par- agées en quelques lobes, groflièrement dentées 758 P A N en fie, & audt à dents épineufes. Les tèces de fleurs font oblongues , coniques, fefiles , & entourées chacune de quatre ou cinq folioles lancéolées , ouvertes, bordées de groffes dents épineufes. Les pailettes du réceptacle font ob'ongues , linguiformes , tricufpidées à leur fommet. Cette plante a été découverte dans le Por- tugal par J. JuMieu. {3 ( F. [.) 2c. PANICAUT corniculi 5 ÆEryngium corni- culatum. Eryngium foliis radicalibus ellipticis fubdentaris pociolaris : caliiis pervarvis pianatifido-laciniatis , caule trichotomo , tsvolucris inaqualibus, Ervngiuwn paluitre difisanicum corniculatum, Tournef. init. p. 327. Eryngium lufiianicum pa- luffre, caule fijulojo , capite corauto T'ourneforr, Wori£, hifl. 3. p. 166. n°. 18. Sa tige ett droite, fifluleufe, peu parnie de fzuilles, haute de fix à huit pouces , trichotome, £c à ramifications intermédiaires plus courtes aus les latérales. Les rumeaux font blanchätres , Ériés , & comme nuds , n’ayanr les feuilles eu’à leur naïflance , celt-à-dire, fous leurs diviñons. Les feuilles radicales font ovales ou elliptiques, petites , un peu deniées à leur fommet , atta- chées à des périoles allez longs & très-grêles, & font étalées orbiculairement fur la terre. Les feuilles caulinaires intérieures font plus courtes qua les radicales , fpatulées mais avec une pointe, dentées en fcie, incifées fur les côtés avec quelques découpures plus longues que les autres, & à dents allongées & en épine. Les autres feuilles caulinaires font petites, rares, pinnatifides où même laciniées, à découpures fubulées & en épine. Les têtes de fleurs font petites, vombreufes, arrondies ou conoildes ; elles terminent chaque ramification, & ont cha- cune une perire collerette de cinq ou fix folioles fubulées , très-inépales. Deux ou trois de ces folioles étant plus longues que les autres, font paroïître les têtes de fleurs comme munies de cornes. Les paillettes du réceptacle font fimples, courtes, ovales, mucronées par une épine. Cette plante croît naturellement dans le Por- tugal. (. fin herb. D. Juf.) 21. PANICAUT fétide ; Eryngium fetrdum. Eryngium foliis radicalibus lanceolatis ferratis ; foralibus mulrifidis, cau!e dichotomo. Lin. Eryrgium plunum ferratum fatidum. Plum, fpec, RP AN p. 7. & mA vol. 4. t. 79. Eryngium Americanum fauidum. Herm. lugdb. 236. t. 237. Tournef. init. 327. Morif. h'ft. 3. p. 166. n°. 14. Eryngium foliis angaflis ferratis fatidum. Sloan. jam. hift. 1. P: 264. t. 156. f. 3 & 4. Raj. fuppl.:p. 240, n°. 18. Eryngium foliis inferioribus ang ffis ferratis : Jurerioribus laciniatis @ aculeatis. Brown. jam. 18ÿ. Ses feuilles radicales font nombreufes , oblon- gues ou lancéolées-ovales , planes , dentées, longues de quatre à cinq pouces , difpofées en rofette, & la plupart étalées fur la terre. Du centre de cette rofette , s’élève une tige droite, très-rameufe & dichotome dans fa partie fupé- rieure, à rameaux anguleux & ouveris, & haute d'un pied ou environ. Les feuilles caulinaires font fefiles , ovales-lancéolées , incifces à dents épineufes ; ls inférieures font pinnat files. Les têtes de fleurs font latérales & terminales, nom- breufes, ovales-cylindracées , & ont chacune une coilsretre de fix ou fept folioles ovales- oblonsues , dentées , ouvertes en étoile. Cerre efpeèce croît naturellement dans les An- tilles & à Surinam. Flle a une odeur défagréable, (PV. f.) Onne h trouve pas dans la Virginie. 22. PANICAUT aquatique ; Eryrgium aquaticum. J'E q Eryngium foliis gladiatis ciliato-fpinofis : florak- bus indiviffs breviffimis. Eryngium americanum yucce folio , frinis ad oras molliufeulis. Pluk. alm. 13. t. 175. f. 4. Raj. fuppl. 239. n°.$. Morif. bill, 3° p.167. n°, 21. fec 7: T7 PUIS 8. He:ba ferratorum foliorum ! Hernaud. mex. P: 143. Ce panicaut eft remarquable par fes feuilles très-fimples , conformés à-peu-près comme celles des éromelia. Sa tige eft droite, haute de deux pieds, cy- lindrique , flriee, feuiliée, quelquefois fimple , plus fouvent un peu rameufe à fon fommet. Ses feuilles radicales font longues , étroites , enfi- formes ou gladiées, & ciliées par des fpinules. Quelquefois leurs fpinules font fafciculées , c'eft-à-dire , naiffent deux ou trois du même point , comme dans le carduus cafabona. Ces feuilles ont près d’un pied de lorgueur & fn à peine larges d’un pouce. Elles font finement firiées , en partie droites & en partie pendantes. Les feuilles caulinaires font aiternes , dillantes, amplexicaules , lancéolées , bordées de dents épineufes. Elles font d'autant plus courtes qu’elles font plus près du fommer de la plante. Les fupé- rieures font larges en proportion de leur peu de ongueur, PA N Les têres de fleurs font terminales , arrondies | ou conoiies , paroiffant nues, & embriquées par la faillie des paillettes qui féparent les fleurs. Ces paillettes font entières , ovales-acuminées , courtes , & néanmoins dépaffent les fleurs. Ceiles- ci font de couleur blanche. La collerette eft très- courte , à peine débordante , & compolée d’en- viron neuf folioles lancéolées, très-entières. Cette efpèce croît dans l'Amérique méridio- nale & aux Antilles. Elle à été cultivée’ au Jardin du Muféum, il y a environ douze ans. D (W. vw.) L'efpèce fuivante, que l’on a con- fondue avec elle , en eft parfaitement diitinéte. 23. PANICAUT de Virginie ; Eryngium Vir- giniantme. _Eryrgium foliis gladiatis ferrato-pinofis ; foralibus diffeétis reflexis , caule apice corymbofo. Erÿngium lacuftre Virginianum , floribus ex aloido caruleis , caule & foliis ranunculi flammei minoris. Piuk. alm. 137. t. 396. f. 3. Scorpii fpina? Her- naud. mex. p. 222. I] s'élève à la hauteur d’nn pied & demi ou davantage , fur une tige cylindrique , fiftuleufe, médiocrement feuillée, & ramifiée en corymbe à fon fommer. Ses feuilles radicales font lon- gues , étroites , enfiformes , finement ftriées, & ciliées pair des fpinules diftantes. Les feuilles caulinaires font pareillement enfiformes , mais plus étroites, dentées en fcie, dépourvues de fpinules varce qu'elles tombent de benne heure. Ces feuilles font amplexicaules , & les fupé- rieures ne font point élargies comme dans l'ef- pèce ci-deflus. Les têtes de fleurs font affez nombreufes ( 9 à 18 ), ovales, terminent les ramifications courtes qui les foutiennenr. Elles ont chacune une collerette de fix ou fept fo- lioles découpées ou trifides , très-ouvertes , réfléchies , & de la longueur de la tête qu'elles environnent. Les paillettes du réceptacle font à trois & quelquefois à cinq pointes. Cette plante croit dans la Virginie & la Ca- roline, & j'en poflède un exemplaire recue:ll dans le pays par M. Frafer naturalite Anglois. Elle eft auffi dans l’herbier du citoyen Jutheu. (GA A n li 24. PANICAUT à tige nue ; Éryngium nu- dicaule. Eryngium foliis radicalibus oblongo-fpathularis ferratis ciliatifque , caule nudo, involucris longitudine capitulorum. Iluftr.t. 187. f. 2. Ses feuilles radicales forment au bas de la plante une touffe ou une rofetie oïbiculaire. PAN 759 Elies font oblongues-fpatu'ées, planes , retré- cies en pétiole vers leur bafe, dentées en (cie, & ont leurs dents inférieures finement ciliées. Ces feuilles n'ont que deux pouces ou deux pouces & demi de longueur , fur une lirgeur de huit ou neuf lignes. Il s'élève d’entre ces feuilles une tige nue, longue de quatre pouces, fe partageant à fon fommet en trois ou quatre rameaux, dont fouvent deux ou trois s’allongent & fe divifent eux-mêmes de la même manière. Sous les trichoromies de la tige & des rameaux on obferve de petires feuilles fefiles, pinnatifides ou découpées & à dents épinenfes. Les têtes de fleurs font petites , hémifjhériques, & fituées à l'extrémité des grands & des petits rameaux. Chaque tête a une petite collerette de fept ou huit fo'ioles lancéolées , de la longueur de la tête même. Les paillettes font fimples, 8 terminées en épine ainfi que les folioiss des collerettes. Cette plante a été recueillis à Montevideo , par Commerfon. ( #.f.) 25. PANICAUT fans bractées 5 Eryrgium ebraiteatim. Eryngium foliis gladistis fuointegerrimis , caule fupernè trichotomo , capitulis cylinaricis nudis. Cette efpèce eft remarquable par fon port, par fes têtes rues, qui r.ffemblent à de petits épis de farguïforba , & par fon défaut d’épines. Sa tige eft droite , grêle, fimple inférieure- went , trichotome dans fa partie fupérieure, & paroit s'élever à environ deux pieds de hau- teur. Ses rameaux font droits, eMilés, p'efque filiformes. Je n'ai pas vu fes feuilles radicales, Celles de la tige font gladiées, c'eft-à-dire, alongées , étroires, aiguës en manière d'épée : les inférieures font les plus longues & ont quelques dents rares, pu remarquables, légè- rement en épine. Les autres feuilles caulinaires &c 125 raméales font très-entières. Celles qui font fous les trichotomies font petites, prefque fubulées & oppofées entr'eles. Les rameaux font nuds dans toute leur longueur. Les têtes de fleurs font petites ,’ cylindracées, longues de fix ou fept lines, & n'ont à leur bafe que des écailies courtes , non faillantes au-delà de l’épaiffeur de la tête, enforte que les têtes dont il s'agit, paroiffent entiérement fans col- lerette. Cette efpèce croit dans l2 Paraguay aux en- virons de Montevideo & de Buenos-Ayres , où Commerfon l'a recueillie. ( #. f in herb. Juff, ) *X Eryngium ( fyriacum ) folis radicalibus ovato-fubrotundis 3 caulinis infimis laciniato-trifidis, 760 PAN caule fuvernè dichotomo , braëteis indivifis. Eryn- gium fyriecum ramofum , capitalis minoribus caru- les. Mornifhift. 3. p. 166, (@6t-7: 1 37. 1f513E% Aleppo. An cryngium tricufpidatuin ? Lin. * Eryngium (ïintegrifolium) caule procumbente ramofo ; fodiis radicalibus rotundatis integris planis ; caulinis nervofis ovato-lanceolais apice ferratis ; ferraturis fubfpinofis ; floralibus trifidis , paleis tri. furcis 3 cupitulis parvis caruleis. Wait. fl. carol. 112. PANICULE; ( Fleurs en) Fores paniculari. On appelle fleurs en panicule celles qui font difpofées fur des pédoncules dont les divifions font très-nombreufes , très-diverfifiées, & plus où moins ouvertes. La panicule , c'eft-à-dire, l'enfembie des ramifications des pédoncules , eft ordinairement liche , & très-éralée. PLAN Elle fe nomme diffufe (panicula diffufa) lorfqueles pédoncules font très-divergens & ouverts à angles droits ou obtus. Agroffis capillaris , avena futiva. On dit que là paricule elt refferrée (p. coarétata ) lorfque les pédorcules font rapprochés & à-peu- près parallèles entr'eux. Agroff:s fylvarica. La panieule peut être regardée comme un bouquer dont les parties font éparfes & dif- pofées à l’aife. PANICULÉE ; (tige) Caulis paniculatus. On dit qu’une tige eft paniculée, lorfque fes rameaux , par leurs fréquentes fous-di vifions imitent une panicule. Les crambes, les gyrfo- phyles , &c. ont la tige fortement paniculée. LAMARCK. Fin du quatrième volume. TABLE FE, À BL E DES noms latins des genres de Plantes contenus dans ce Volume. À. F: Me ; voyez Mofcatelline. Fevillea, voyez Nandirobe. Æfthinomene, Nélitte. G Allamanda , Orélie. Alfine , Morgeline. Gloriofa , Méthonique. Anagallis , Mouron. Gualtheria , Palommier. Anrirrhinum , Muñier. H. Aphyllanthes, Nonfeuillée, Arétopus , Ourfine, Heritiera , Molavi. Hordeum , Orge. B. Hydrocharis , Morène. Baobotrys , Méfa. Hypéricum , Millepertuis. Blakea , Mélier. I Boletus , Morille. x Bruguiera, Palétuvier. Jatropha , Médicinier. C. Imbricaria Nattier. Juglans, Noyer. Celtis , Micocoulier. Chamarops Palmifte. L. Citrus , Oranger. Leucoium , Nivéole. Cleome , Mofambe. Convallaria , Muguet. M. Corylus , Noifettier. Marua , Mérua. D. Malpighia , Moureiller. Malvavifeus, Mauvifque. Dianthus , Œillet. Mayaca , Mayaque. E Mayepea , Mayepe. è Masytenus , Mayten. Eleodendrum , Olivetier. CSenacia maytenvs, Tuftr. n°. 2712.) Entagonium , Mélicope. Meborea , Méborier. Eryngium , Paniçaut. Medeola , Médéole, Botanique. Tome IF. Ddddd 562 Meefia , Melaleuca , Melampodium , Melampyrum , Melanthium , Melafloma , Melianthus , Melica , Matilorus , Melifa , Meliris , Melockhia , Melodinus , Melothria , Melycitus , Memecylon , Menais , Menifcium , Menifpermum ; Mentha, Mentzelia , Menyicfia , Meryanthes, Mercurialis , Merulius , Mipilus , Mefua , Michauxia , Micropus , Microtea , Milleria, Millingtonia , Mirmufops , Mimulus , Ainquertia, Minuartia , Mirabilis , Mirtchella, Miella , Maiururr , T'APALYE. Méfer. Mélaleuque. Mélampode. Mélampire, Mélanthe. Mélaftôme. Mélianthe. Mélique. Mélilot. Méliffe. Mélite. Mélochie. Mélodin. Mélotrie. Mélicite. Mémécylon. Menais. Ménifcé. Ménifperme. Menthe. Mentzèle. Menzièfe. Ménianthe. Mercuriale. Mérule, Néflier. Nagas. Michauxie. Micrope. Microtée. Millerie. Millington. Mimulops. Mimule. Minquart. Minuart. Nictage. Mitchelle, Mitelle. Mhniare, Mnium , Modecca , | Mogorium , Molina, ( Hiptage. Goœertn. t. Mollugo , Moluccella , Momerdica , Monarda , Monotropa , Montabea , Monfonia , Montia , Montinia , Montira , Morea , Morina , Morinda , Moquilea , Morus . Mofcharia Mourera , Mouriria , Mouroucoa . Mucor , Muliera, Murraya , Muffanda , Mjginda , Myoryma , Myofotis , Myriophyllum , Myriotheca , Myrifiica , Myrofma , Myrofpsrmur: ; Myroxylon , Myrfne , Myrtus , Mnie, Modèque, Mopgori. Molina. 116.) Molugine. Moluccelle. Momordiqu2. Monarde. Monotrope. Montabier. Monfone. Montie. Montin. Montire. Morée. Morine. Morinde. Moquilier. Mûrier. Mofcaire. Mourère. Mouriri. Mouroucou. Moififflure. Muller. Murrai. Muffende. Myginde. Myonime. Myofote. Miriofle. Myriotheque. Mufcadier. Myrofme, Mirofperme. Miroxile. Mirfi ne. Myite. Nacibaa, Naias, Nama, Napea, Napimoga , Narciflus , Nardus, Narthecium , Naffauvia , Nauïlea, Nelumbium , Nepenthes , Nephelium , (Il eft très-voifin du 4rchï par fes rapports. ) Neurada , Nicotiana, Nidularia , Nigella , Nigrina , Niota , Nifolia , Nitraria , - Nolana, Nuxia , Nyäanrhes , Nymphaa , Nyfa , Obolaria , Ochna , Ocotea , Œnanthe , Œnothera , Olax , Oldenlandia , Olea , Olyra , Omphalea, DTA: BALTE, N. voyez Nacibe. Naïde. Nama. Napée. Napimogal. Narcifle. Nard. Narthece. Naflauve. Nauclée. Nélumbo. Népente. Néphèle. Neurade. Nicotiane. Nidulaire. Nigelle. Nigrine. Niote. Nifole. Nitraire. Nolane. Nuxier. Niétante. Nénuphar. Nyfa. Obolaire. Ochna. Ocote. Œnanthe. Onagraire. Olax. Oldenlande, Olivier. Olyre. Omphalier. Onoclea , Onopordum , Onofma , Opalatoa , Overcularia , Ophiogloffum , Ophiorrhiza , Ophioxylum , Ophira : Ophrys , Orchis , Origanum , Orixa , Orathogalum , Ornithopus , Orobus , Orontium , Ortegia , Osbeckia , Ofmites , Ofmunda , Ofleofpermum , Obris, Othera , Othonna , Ovieda , Outea , Oxalis , Pachira , Pacouria , Pacourina , Padcrota , Pagamea , Palava , Paliurus , Palladia , Pallufia , 763 voyez Onoclés. Onoporde. Orcavette. Opalat. Operculaire. Ophioglofte. Ophiorize. Ophiofe. Ophire. Ophrife. Orchis. Origan, Ortxa: Ornithogale. Ornithope, Orobe. Oronce. Ortegie. Ofbeck. Ofmite. Ofmonde. Ofteofperme, Ofyris. Othere. Othonne, Oviede, Outay. Oxalide, Pachirier. Pacourier. Pacourine. Pæderote, Pagamier. Palave. Paliure. Palladie. Pallañe. ( Même genre que le ca/ligonum, ) 64 TSA! BLIE. Pancratium ; voyez Pancrais. Sinapis ; voyez Moutarde, Panicum , Panic. Solanum , Morelle. Paflinaca ; Panais. Spondias , Monbin, R. U. Rhamnus , Nerprun. AE 7 Que ( Le Nerprun à cinq feuilles, n°.8 , eft un _. ï OR: Rhus felon le citoyen Desfontaines. Voy. Uriica , Ortie. Sumac, ) V. S. Varronia , Monjoli. Schinus , Mollé. Verbaftum , Moléne, Sedum , Orpin. Vifnea , Mocanère. Fin de la Table du quatrième Volume. =] RE — SNS >= = = =— Il Il = 355 —=9 | à | | FE 5 — BCE. = D {I ——_ | Lo Œ > 8e — © 28 |! = se —_ æ> | V: FE HE CANAUX h TEL nes { DEEE % RE nu DEN ne ras NAN PAU À Let ni A tt au ! j LAS CHR : HA EUR AA NE ERTUT Put pic RUN na pt