€^ ^i f> .*■ T LIBRARY OF ie85_l©56 ENCYCLOPEDIE METHODIQUE, OU PAR ORDRE DE MATIÈRES-, PAR UNE SOCIÉTÉ DE GENS DE LETTRES, DE SAVANS ET D'ARTISTES; Précédée d'un Vocabulaire univerfel , fervant de Table pour tout V Ouvrage y ornée des Portraits de MM, Diderot SC d'Alembert, premiers Editeurs de /'Encyclopédie. ENCYCLOPÉDIE MÉTHODIQUE. HISTOIRE NATURELLE. INSECTES. P A R M. O L I V I E R, Docîeur en Médecine f de t Académie des Sciences, Belles - Lettres Se Arts de Marfeille , Correfpondant de la Société d'Agri- culture de Paris, TOME SEPTIÈME» Inl N A PARIS, Chez P AN CKO uc KEj Imprimeur -Libraire , hôtel de Thoa j rue ûts, Poitevins, M. D C C. X C I I. H A N H A N H. xIaNNETON, Melolontha. Genre d'infedes de la première Scdion de l'Ordre des Coléoptères. Les Hannetons ont deux antennes courtes, J'en maile compofée de trois ou de fept feuillets ; la bouche munie d'une lèvre Tupc-riei^re & de mandi- bules ; deux ailes cachées fous des étuis durs , coriaces , ie. cinq articles aux tarfes. Linné avoit placé les Hannetons parmi les Sca- rabcs. fans doute a caufe de quelque relltmblance qui fe trouve encre la forme du corps de ces infedes. MM. Geoffroy, De Gecr , Schxfter, & prefque tous les entoniologiftcsont fuivi l'exemple de Linné ; mais M. Fabricius les a féparés des Scarabés , & en a établi un genre auquel il a aligné les caractères qui lui font propres* Le mot Melolontha , employé par M. Fabri- cius , avoit été donné à ces infedes par les anciens. Les Grecs nommoient Metantke, Melolanthe, Melon- tha , Melolontha , des infedes qui vivoient fur les arbres , & qui fe nourriflbient de leurs feuilles. On diftingue facilement les Hannetons des Sca- rabés de la première divifion , & des Boufiers , par la préfcnce de la lèvre fupérieure ; on les dif- tingue de ceux de la féconde, par les mâchoires dentées & par la forme des antcnnules. Les man- dibules dures & cornées empêchent de confondre les Hannetons avec les Cétoines. Les antennes des Hannetons font compofées de dix articles , dont le premier eft gros & alTez long ; le fécond eft plus petit , & prefque conique ; le troifième eft un peu plus alongé j les autres font un peu comprimés par les bouts; les trois, quatre, & quelquefois les fept derniers font en malle, ovale, alongée, feuilletée, fouvent longue & arquée. La bouche eft compolée d'une lèvre fupérieure , de deux mandibules , de deux mâchoires , d'une lèvre inférieure Se de quatre antennules. La lèvre fupérieure placée immédiatement au- delTous de la partie antérieure du chaperon , eft large , très-courte , affez épaifTc , plus ou moins échancréc 8c ciliée. Les mandibules cachées en partie par la lèvre fupérieure , font courtes , épaifles , très-dures , comprimées & quelquefois dentées à lenr extré- mité , larges à leur bafe interne , & munies de lignes tranfverfales , tranchantes. MiJl.Nat. deslnJeHes, Tom. yU. Les mâchoires placées entre les mandibules & la lè- vre inférieure, font cornées , dures , un pcuarquécs , & rerminées par trois ou plufîcurs dents aij^vrés , très- dures. Toute la partie externe eft ordmaireaient couverte de poils. La lèvre i ^féricure eft cornée , alTcz dure , de la largeur de la lèvre fupérieure , prefque échancréc , & couverte de quelques poils. Les antennules font au nombre de quatre. Les anté- rieures font filiformes , un peu plus longues que les poftérieures, & compofées de quatre articles, dont le premier e(l petit , & prefque globuleux ; le fécond eft plus alongé , & d'une figure prefque conique ; le troifième eft un peu plus court que le fécond ; le dernier a une figure ovale très-alongée : elles font inférées à la partie extérieure des mâchoires. Les antcnnules poftérieures font filiformes , un peu plus courtes que les antc'rieures , & compofées de trois articles, dont le premier eft le plus court. Se lès deux autres , beaucoup plus alongés, font à-peu- près d'égale longueur entr'eux : elles font inférées à la partie latérale de la lèvre inférieure. Le chaperon eft arrondi ou échancré , plus ou moins rebordé , & quelquefois très-avancé. Les yeux font arrondis , un peu faillans. Le corcelet eft un peu convexe , & très-peu rebordé. L'écuflon eft ordinairemcnr en coeur , plus ou moins arrondi poftérieurement. Les élytres font, dans prefque toutes les efpèces, un peu plus courtes que l'abdomen : elles ont un très-léger rebord de chaque côté , & elles recouvrent deux ailes re- pliées, membraneufes. Les pattes font de longueur moyenne. Les cuifles font fimples; les jambes antérieures ont deux ou trois dents latérales , moins fortes que celles des Scarabés; les autres font fouvent armées de quel- ques petites épines. Les tarfes font compofés de cinq articles , dont les quatre premiers font prefque égaux entr'eux, Se teiminés par de petites épines droites ; le dernier article eft alongé , un peu renflé à fon extrémité , Si terminé par deux onglets ar- v^ués , aflez forts , aigus. Se fouvent réunis. Quelques Hannetons font très- velus, d'autres le font beaucoup moins , d'autres enfin font enrière- ment lilles ; quelques-uns ont le corps recouvert , , de petites écailles imbriquées , à-peuprès femblablcs A 2 H A N à celle, o^ui rccouvicpit les a-lcs d^s P.i;5iIlons. Ces écailles (ont divcrfcmcnt coloices ; elles font ijuc!- cjuefois d'une couleur in^talliqtic , très-btil!aiitG , comme on le voit dans le Haiiiic:ou écailleuï, le Hanneton pulvérulent, &c. De tous les inf-dlcs mal-faifans , il en eft bien peu qui le foicnt autant que les Hannetons, Depuis I(^!r nai (Tance jufqu'à leur mort ces infciles fc nour- nlienc de (ubftances végétales, & leur t'ont un tûrt conlidérablc. Dans l'état des larves , ils rongent pendant d^ux, troi<; ou quatre années confccutives les racines tendres des plantes annuelles , celles des plantes vivaces . celles des arbridcaux , & même celles des aibres les plus durs. En Europe , & dans tous les climais froids & tempérés , ces larves cefTent leurs dégâts pendant 1 hiver , s'enfoncent plus profondi'menc dans la terre , fe forment une loge , dans laquel e elles paffent l'hiver fans prendre de nourriture , &: dans une forte d'engourdiltement. Devenus infedes parfaits , les Hannetons aban- donnent la terre. Se ne fe nourrllfcnt plus de ra- cines , mais ils attaquent alors les feuilles des ar- bres & des plantes. !l y a des années ou le" efpèccs qui fe trouvent aux environs de Paris font (i multi- pliées , qu'elles dépouillent dans peu de temps prefque tous les arbres d'un champ , dune foret. Les Hannetons vulgaires rongent indillinôlemcnt toutes les racines dans leur premier état ; ils atta- qiient & détraifent les feuilles de preft-jnc tous les arbres dans leur état de perfection. Une efpèce communs dans les déparremens méridionaux de la France , ronge les bourgeons & les feuilles tendres des Pins. Le Hanneton de la Vigne , ainli nommé parce qu'il dépouille la Vigne de fcs feuilles, atta- que aulîi le Saule , le Peuplier , & la plupart des arbres fruitiers. Ce genre eft très-nombreux eu efpèces : la plupart des efpèces font très-multipliées , & toutes font plus ou moins nuiiibles. Pour eonnoître l'hifboire des Hannetons en çé- néral , il fuffira de connoîctc celle du Hanneton vulgaire , plus commun , plus nuifible , & qui a été plus oblervé que les autres. Les Hannetons paffent la plus grande partie de la journée immobiles & engourdis , attachés aux branches & aux feuilles des arbres. Ils prennent rarement leur eiîor quand le temps eft chaud & fcc ; mais aptes le couclier du foleil , prcflés par le befoin de fe nourrir , & fur-tout de «'accoupler , ils volant en bourdonnant d'un arbre à l'autre; & les mâles pouifuivent les femelles , qui fe prêtent bientôt à leurs defirs. Le vol de ces infcdles eft lourd , pe- fam , inconfidéré ; ils heurtent rous les objets qu'ils rencontrent. On les voit fouvent s'abattre du coup, & fe relever avec afîez de vîteftë pour reprendre leur vol , à moins que le choc n'ait été trop rude , ou qu'ik f«; trouvent renvcrfés fur le dos. La durée de la vie des Hannet»ns eft très-courte dans leur dernier ^tat .i • Jividii vit à peine une femaine , & l'i : . <■ ure guèrcs que durant un mois. Peu .■_ .^:..; . _ rè^ iciir fortic de terre les Hanuetoni s'accouplciu : l'accouplement dure environ vingt Guatrc hcun-.. P;nda:5t ce tfmps le mâle , un peu plus petit que la femerc , cii placé fur le dos de celle-ci , & la r;:;it eii.biallce jufqu'à ce qu'afFoibli , J' prefque épau't; , il fe renver(c fut le dos , & fe laille rraînct pendant quelque temps encore par la femelle. L'accouritemcnt fini , le mâle ne reprend point fa prcmiei.. . igucur ; il lefte lan- guilTant , ne prend plus de LOairit^re, & périt bientôt après, La femelle furv.t, & fait Ca. ponte. Dès que les femelles font fécond-'es, elles creufent en terre, à l'aide de hurç sj rcs de devant, ar- mées de dents fortes, un j^cu ciachjes, un trou d'un demi-pied de profondeur , dans lequel elles dépofent leurs œufs les uns à côté des autres. Leur ponte finie , elles quittent le trou , abandonnent les œufs , & reviennent fur les arbres. Elle', furvivent peu de temps à cette opération ; elles ne prennent prefque point d'aliment , & elles périflent aptes avoir langui ur. ou deux jours. Les larves qui naifTcnt de ces œufs font molles, alongées , d'un blanc sale , un peu jaunâtre. Elles ont (ix pattes courtes , écailleufes , une tête grofTc & écailleufe , deux antennes composées de cinq pièces, & neuf ftigmates de chaque côté. Elles n'ont point encore des yeux ; du moins ceux qu'elles auront un jour font-ils cachés fous les enveloppes dont la larve doit fe débarralTer peu-à-pcu. Leur corps eft compofé de treize anneaux affez apparens. Ces larves , connues dans toute la France fous le nom de f^ers blancs , vivent trois ou quatre années dans leur premier état , fe changent cnfuite en nymphe , & paroitTent au commencement de la troifième ou quatrième année fous la forme de Hanneton, Ces larves s'attachent aux racines des plantes & des arbres , & en font leur unique nourriture. Elles ne mangent que pendant la belle faifon. En automne elles s'enfoncent trcs-profondémenr dans la terre , & elles padent l'hiver engourdies , fans prendre aucune efpèce de nourriture , fans faire le moindre mouvement. Elles fortent de leur retraite , & elles remontent à un demi-pied de profondeur aux ap- proches de la belle faifon , pour fc nourrir de nou- veau de racines de végétaux. Elles muent ou chan- gent de peau une fois chaque année , au commen- cement du printemps ; enfin lorfque ces larves ont pris tout leur accioiïTemcnt à la fin de l'été de la troifième année , elles cefTent de manger. Elles s'en- foncent à la profondeur d'un pied & demi , ou de deux pieds ; elles fe conl^ruifenr une loge très-unie, ttès-lilfe en-dedans , la tapillent de leurs excrémens & de quelques fils de foie , fe raccourcifl'ent , fc gonHent , quittent leur peau , & fe changent ea H A N ■ne nymphe , à travers U peau Je laquelle on dif- tingue bien toutes l^s pariits Js l'iiUcde parfait ; les antennes , les pa:n;s , les ailes , I abdomen , toutes les parties en un mot fc delllnent tiès bien Cous l'enveloppe générale tjui les recouvre. Dis le mois de février, le Haincton déelivte cette cnvcloppr, perce la coque , & en fort ibus fa ceiisière forme. Mais rinfcftc elt a'.ofs j.;unâ:re &. alfcz mol ; il relie encore t[uclqi;c temps fous rer.e , Se s'y dé- livre de Ton humidité fuperflue. Il s approche pea à-peu delà fuiface de la terre, d'où il ne fore tout- à-fait que quand il y eft invité par l'iniîuence A une douce (haleur. Le contadl de l'air achève de le fjr- titîer , & donne à fa robe la couleur <^i/clle doit coiifeiver. Les de'gats que caufenr les larves des Hannetons, ont engagé pluiicurs pctfonnes à chercher les moyens de les détruire. Cet objet feroii en clFet bien digne de l'attention d'un citoyen éclairé ; Se celui qui réulTiroit à détruire à peu de frais , ou du moins à diminuer cet infeâe nuilible , r;ndroit un Irès-grand fervice aux cultivateurs. O.i a propoté de répandre de la fuie auteur des pieds des jeunes arbres , & d'y remuer fouvent la terre ; de jeter dans un champ de la touibe , de la houille , des cendres de tourbe , de la chauï même, pour éloi- gner ou faire périr les Virs l>!an.s. D'après les ex- périences que divers cultivateurs ont faites en petit , il pûroît que ces ma lires éloignent en ellet les larves des Hanncions , loifqu'un uiele en ane grande quantité ces matières avec la terre d'un pot ou dune cailFe ; mais ces cxp.'rienccs ne réufliilént pas aiUÏÏ bien dans un champ , parce que la tourbe ou (es cendres n'y font nv.lcs ni en alfez grande quantité, ni aff.z profondément. Le temps !e plu.a Cours a'Agriculcurj , t plulieurs autres , fans qu'il y au pour cela aucun ordre conftanr. Une ponte très-abondante peut être fuivie ne peu de Hannetons, la quatrième année, fi les caufes propres au développement & à l'accroilTeiacnt des larves fe trouvent défavorables. Une ponte moins abondante peut être fuivit d'une quantité conlidé- rable de H,iiinetons, laquatrième arguée, fi ces caufes lont au, contraire très-favorables , (i les œufs éclo- Icnt bien , fi les larves ne périllent pas. Chaque Hanneton femelle pondant près d'une centaine d'oeufs , on fent qu'un moindre nombre de ces in- leftcs peut néanmoias lailfer une poftéri « nonv- bieulc. A i Suite dil'liHroduEllen à f Hljloire NametU iez Infectes, HANNETON. M E LOLONTHA. Pas. SCARABAEUS. Lin. G e o t r. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Antennes courtes , compofées de dix articles : les trois, quatre ou fept derniers en mafle alongée , feuilletée. Lèvre fupérieure cornée. Mandibules & mâchoires cornées , dentées. Quatre antennules inégales, filiformes. Cinq articles aux tarfes. ESPECES. I. Hanneton Foulon. D'un brun tejlacé , taché de blanc ; écujfon avec deux taches blanches ; majfe des antennes grande, heptaphylle. 2. Hanneton blanchâtre. Blanchâtre ,fans taches ; chaperon échan- cré; antennes keptaphylles. 3. Hanneton d'Anketer. Glabre, tejlacé ; abdomen glauque. 4. Hanneton deCommerfon. Corps brun , couvert de petites écailles , cendrées en-dejffus , blanchâtres en-dejfous; chaperon relevé, prefque échancré. 5. Hanneton crénelé. Brun ; chaperon échaneré\ bords laté- raux du corcelet crénelés. 6. Hanneton femi-ftrié. Obfcur , d'un duvet cendré; élytres ra- boteufes , Jiriées vers la future, 7. Hanneton vulgaire. Noirâtre ; élytres & pattes teflacées ; abdomen avec des taches triangulaires , blanches, de chaque côté. 8. Hanneton cotonneux. D''un fauve châtain ; chaperon rebordés dejfous du corps très- velu. Suite de l^IntroduSl'ion à ï'HiJIvire Naturelle des InfeBes. HANNETON. ( lufedes. ) 9. Hanneton occidental. Tejlacé • corcekt pubefcent i élytrcs avec trois raies blanches. 10. Hanneton candide. D'un blanc fale; chaperon arrondi, un peu rebordé. 1 1. Hanneton Alopex. Roux , très velu ; élytres brunes , glabres; chaperon échancré. II. Hanneton fciflitial. Tejlacé ; corcelet & écujfon velus \ ély- tres avec trois lignes longitudinales élevées. 13. Hanneton eftival. Pâle ; corcelet avec une raie & deux points obfcurs \ élytres tejlacées , avec la future obfcure. 14. Hanneton du Pin. Ohfcur; antennes , bord du corcelet , élytres & pattes , tejlacés , obfcurs ; ély- tres avec quatre lignes élevées. ij. Hanneton villageois. Velu, noirâtre; élytres tejlacées y obf- cures à la future. I 1 6. Hanneton noirâtre. Oblong , noir j corcelet pubefcent) ély- tres glabres ^ prefque (triées . 1 7. Hanneton oblong. Oblong , noirâtre , glabre en'deffus j élytres prefque Jiriées. 18. Hanneton équinoxial. Marron; corcelet rouffâtre , velu. 19. Hanneton cornu. D'un roux brun ; corcelet enfoncé , ar mé d'une corne antérieure , recourbé:. 10. Hanneton glauque. D'un vert cuivreux, en dejfous ; corcelet d'un vert doré ; élytres d'un vert glauque. 11. Hanneton laineux. Vert , cotonneux en-deffous , tête & cor celet dorés; élytres jaunes. 11. Hanneton pondue. D'un vert bronzé en-deffous , teflacé en- diffus ; élytres avecfix points noirâtres. 2j. Hanneton cilié. Tête & corcelet noirs ; élytres t£un brun marron ; antennes heptaphylles, 14. Hanneton longicorne. Noir ; glabre en-dejfus ; élytres ferru- gineufes ; majfe des antennes alongée. 25. Hanneton jaunâtre. D'un jaune tefacé y glabre ; corcelet & élytres lijfes. 16. Hanneton variant. Tejlacé ; tête , jambes pojiérieures & tarfesj noirs. 17. Hamneton alongé. Alongé , glabre , d'un brun tejlacé; cha- peron arrondi ; corcelet & élytres liffes. \ Suite de Vintroduciion à l'Hifloire Naturelle da In/eiles. §■1 UB^'. ^-ratttKcaujEJMi «g Jg» H A N N E T O N. ( Lifedles. ) 18. Hanneton châtain. D'un brun tnarron très - luifant ; ély- ires lijj'es , plus claires. Cp. Hanneton ferviJe. D'un trun marron ; tê:e ohfcure ; cha- peron é chancre, 30. IlANNiTON r«bordé. Teftaié , prefque brun j chaperon arron- di , relevé. 3 1. Hanneton hémorthoïJa!. Corcelet hron^é , bordé de fauve ; ély- tres noirâtres , avtc les bords «S* l'extré- mité fauves. 52. Hanneton bronzé. Glabre i bronzé , avec les côtés de V ab- domen blancs; élytres pointues. 3 5. Hanneton plébéyen. Noir , glabre ^ corcelet , élytres & cuijfes tejlacés. 34. Hanneton pâle» Glabre , teftacé , pâle j tête ($■ future brunes. 35. Hanneton dorfal. Glabre , tefiacé ; tête , dos du corcelet & des élytres noirs. 36. Hanneton unicolor. D'un jaune tefiacé ; chaperon arrondi, rebo'dé j élytres prefc^ue ftriées. 37. Hanneton Uuide. Corcelet noir , bordé de pâle ■ élytres ! grifes , pointi liées de noir. 58. Hanneton trifte. Corcelet velu, ohfcur ; élytres^ ^^T^^ > tefiacées j écufjon blanchâtre. 39. Hanneton quadripojidluc. Tefiacé y pâle ; corcelet avec deux taches & deux points olfcurs. 40. Hanneton tuficolle. Lifile , poiniillé , ferrugineux j élytres tefiacées. 41. Hanneton rufîique. D'un brun noirâtre ; élytres &■ cuiffes brunes ; chaperon arrondi, 42. Hanneton de l'Arroche. Velu , tefiacé pâle ; future & extré- mité des élytres , noires .^ chaperon arrondi , nbordé. 43. Hanneton onde. D'un brun fauve ; élytres avec quelques taches ondées , noires, 44. Hanneton picipède. Noirâtre ^ bord du corcelet fauve; ély- tres jaunâtres, avec deux bandes ondées , noires. 45. Hanneton marqué. Glabre y :efiacé pâle • corcelet avec deux lignes ,ely tr es avec c u deux trois point s , noirs . Suite de finir oduclion à tHlJioire Naturelle des Infeclis. HANNETON. (Infedes.) 4(>. Hanneton immaculé. Tejliicé ^ fans taches \ tête obfcure pof- térieurement. 47 Hanneton vert. Glabre, luifant; vert en-dejfus j yert doré en dcjfous. 48. Hanneton de Lee. D'un v:rt bleuâtre doré ^ corcelet avec des taches , élyires avec des raies , dorées. 49. Hanneton bicolor. Kert bronzé en deffus, tejlacéen àejfous ; jambes & tarjes cuivreux. 50. Hanneton futural. D'un vert pâle endejfus ; ély très avec la future d'un jaune doré, 5 1 . Hanneton douteux. Noirâtre en dejfus , d'un brun noir en- dejfous ; élytres pointillées ^ avec des Jlries par paires , peu marquées, 51. Hann£ton anguleux. Vert bronzé ; ély très cuivreufes , poin- tillées j corcelet prefque anguleux, jj. Hanneton hircicoUe. F^elu , noir j ély très pointillées j glabres ^ fauves. 54. Hanneton bimacuié. Ohlongy glabre, tejlacé\ corcelet avec deux tackis jaunes j abdomen jaune. 55. Hanneton d'Orcy, Brun , rayé de jaune ; corcelet & élytre^ jaunâtres , rayés de noir. $6. Hanneton de la Visne. rért en- dejj'us , cuivreux en - dejfous ■ bords latéraux du corcelet , jaunes, 57. Hanneton de Frifch. D'un vert bror.:^é ; tête & corcelet cui vreux; ély très tejiacées. 58. Hanneton fémoral. Noir, a ntennes&cuijfes rougeâtres ; ély- tres avec tr ois lignes longitudinales élevées. 59. Hanneton bleuâtre. D'un bleu noirâtre ; chaperon arrondi ; élytres prefquejlriées. 60. Hanneton foyeux. Vert foy eux en ■ dejj'us , cuivreux en dejfous i élytres avec quatre lignes longi- tudinales élevées, 61. Hanneton tête-bleue. Noir ; tête & corcelet bleux ; élytres tejiacées. 61. Hanneton biponclué. Noir; tête & corcelet cuivreux \ ab- domen avec deux taches blanches , à l'ex- trémité. ^3. Hanneton maure. D'un vert bleuâtre en -dejfus; tête avec un petit tubercule avancé; abdomen tenace. t< Suite de l'introduclion à tHiJloire Naturelle des InfeSes. 64. Hanneton glacial. À longé , brun, bron'[i ; antennes & pattes brunes, <;5. Hanneton teftacé. Oblong, tejlace'-y tête obfcufe ; élytrn Jlriées. d:udcn à tHiJloire Naturelle des Infecles. i!SÊi HANNETON. (Infedtes.) loo. Hanneton chevelu. Très velu j noir, couvert tn-de(fus, d'une poufjihie verte , brillance. loi. Hanneton arft'upe. Ohlong., velu , noir ^ élytres cendrées; anus Jcrrugiiieux. 102. Hanneton cendre. Noir , couvert d'un duvet cendré ■■, cha- oeron avancé , échancré à l'extrémité. 105. Hanneton Ours, Noir , très - velu ; chaperon avancé , J éck.incré ; pattes antérieures brunes. 104. Hanneton Lynx. Très-velu , noir ; bord des élytres d'un vert doré. loy. Hanneton à trompe. Noir , vel» \ élytrei tejlacées , bordées :le noir s chupiron très avance. io(î. Hanneton bordé. Noir, côtés du corcelet rougâtres ; ély- tres fauves , avec une tache & les bords ■loirs. 107. Hanneton praticole. Corcelet & dejfous du corps mélangés de jaunâtre & de noirâtre ; élytres tejlacées. 108. Hanneton agricole. Noir ; tête & corcelet d'un noir bron^e'i e'IytresteJfacJes , av:c le bord & une bande jourte , noirs. 10^. Hanneton horticole. D'un noir bronzé ; tête & corcelet ver- dâtres ; élytres tejlacées , fans taches. 1 10. Hanneton fruticole. Noir ; tête&orcelet d'un noir bleuâtre ; élytres tejlacées , avec une tache qi^arrée , noire. 111. Hanneton arvicole. Noir ; chaperon avancé, recourbe' i ély- tres prejquejlriées, III. Hanneton royal. Jaune en-dejfusy argenté brillant en- deffous ; tête noire , chagrinée. 113. Hanneton farineux. Jaune verdâtre , non-luifant en-dejfus , vert argenté brillant en-dejjous. 1 14. Hanneton écailleux. yiolet brillant en - dejfus „ argenté bril- lant en dejfous. 1 1 5. Hanneton argenté. No.râtrei élytres noirâtres ou brunes; defJGus du corps couvert d'une poujfière ar- gentée, 1 16. Hanneton rupîcule. Verdâtre en • dejfus , d'un gris argenté en • dejfous j ^ête notre. 117. Hanneton d»uze taches. D'un vert jaunâtre en- dejfus; corcelet avec quatre , élytres avec dou^e points bruns. Suite de rintroduBion à l'HiJloire Naturelle des lnfe5les. Jï HANNETON. (Infeûes.) 1 1 8. Hanneton fybérique. Mélangé de verdâtre & de brun en-dejjus , d'(in vert argenté en- dejfous. 1 19. Hj»nneton poudreux. Couvert d'une poujfière verte , argentée ; pactes ce/lacées; chaperon prej'<^ue echancre. 120. Hanneton floial. Noir; corps écailleuK -y chaperon arron- di, rebordé. 1 z i . Hanneton alpin, Tête&corcelet d" un vert bronzé j antennes & abdomen roujfâtres. 122. Hanneton marginé. Noir ; élytres brunes , bordées de noirj jambes épineufcs. 1 13. Hanneton fubépineux, D un jaune cendré', pattes roujfâires ; corcelet ['refc^ue épineux. 124. Hanneton atomifère. Noirâtre en-dejfus\ couvert d'une pouf- fière blanche ; abdomen blanc , avec une rangée de points noirs , de chaq^ue côté, I zy. Hanneton tibial. Noir ■ élytres d'un brun tejlacé; abdo- men blanc ; jambes pojierieures renflées. \x6. Hanneton craflîpède. Noir, avec de petites taches blanches j abdomen blanc y pattes pojléfieures longues à renflées. fjrî^as 127. Hanneton fpinipède. T'ès-noir j peu luifant • pattes pojîé- rieures longues, avec une épine à la bafe des cuijfes. 1 2 S . H AN neton podagre. Noir ; chaperon tr'tdenté ; cuiffes Çr jam- bes postérieures , épineufes. 119. Hanneton dentipède. Noir; élytres d'un brun tejlacé ; chape- ron dentelé ; cuijjes & jambes pojierieures épineufcs. I }o. Hanneton enflé. D'un gris tejlacé ; pattes ferrugineufes ; cuijfes pojierieures j renflées, fans ép'mes. 131. Hanneton goutteux. Noir; chaperon tridenté; élytres courtes j tejlacées ; pattes pojierieures renflées , pref- que épineufes. 132. Hanneton raccourci. Noir, un peu velu, élytres courtes , tejla- cées. 1 3-3. Hanneton longipède. Noir ; élytrss &* pattes tejiacées ; ab- domen tronqué, roujjatre. 134. Hanneton capicolle. Noir i légèrement velu ; écujfon & côtés de l'abdomen , d'un roux cendré. 135. Hanneton monticolle. Glabre j tejlacé j tête noire j chaperon rebordé. S i 1 a .H A N 1 . .1 IjIlNNEtok Foulon. ' Melolostha Fullo. \ ' Melo.'ontka tefiacea alho-maculata , fcutello ma- cula duplici alba , antennis lupraphyllis. Fab- Syft. eut, pag. 3 1. 7!°. I. — Spec. inj, t, i. pag, 3 J.^"- i. ^-Mant.inf. tom. t.yg. 19. n". 1. Mclo'.ontka Fullo. Ent. ou kift. nat. des inf. Hanneton. PI. ^fig. »8. a. b.c. Scardôius Fullo fcucel/acus mucicus , antennis keftaphyilis , co'pore nigro pilis albis , fcutello macula duplici alba. Lin. Syft. nat. p, J5j. n". 57, —Faun.fuec. n". 549. Scarahius antennarum lamellis maximis , cor- poi'e nigro , fquumis alhis , varie maculaco. GeoïF. Inf. tom. I. p. 69. «". 1. Le Foulon. Geoft. làid. Scarahius fcutellatus niger feu rufas , maculis fparfis albidis fquamofis , antennis heptapkyllis, Dec. Mém. tom. 4. p. 171. n°. 19. Scarabnus Fullo Plinii. Rai Inf p. ^;. Scirabius albo macufatus Julii. Frisch. Inf. t. li.^ag. 11. taô. i.fig.x. Scarabius piftus. caraH. Ord. nat. Curies. Dec. T.. Ann. 6 oùf. 159. Fullo. MoufFET. Tkeat. inf. pag. Co. fig,ult. Vetiv. Ga^opk, tab. i^S.fig. 1. Fullo. JONST./«/. pag. 70. tab. 14., ROES. Inf tom. 4. tab. 30. Daubent. PL enlum. tab. 16. fi g média, ScHAEEF. Icon. inf tab. tyfig- 2. SuLZ. Hijl. inf. I. f. HoEFN. Lif. z. tab. 7. VOET. Coleopt. tab. 6.fig. 48. 49. Melolontha Fullo. Herbst. Coleopt. tab. it. fg. t- i. Melolontha Fullo. Petagn. Inf Calab. pag. 3. nP. II. tab. i. fig. 1. Scarabius Fullo. Scop. Ent. carn, n°. iz. Scarab&us Fullo. Schrank. Enum. inf. auft. n". 9. Scarabtus Fullo. FouRc. Ent, par. pars i. p.$. n". 1. ScarabiUs Fullo. Vill. Entom. tom. i. pag. 15. n'; 40. Il eft plus grand que le Hanneton vulgaiie. Les antennes du m^e font terminées par une maflc très- H A N longue , arquée , compofée de fept feuillets : celle de la femelle eft pctire & ôvalc. Le chapi-von eft prefque écliancié, & un peu reborde. Le'curps eft fauve ou brun. La tête eft couverte de petites c'cailles blanches. Le corcelet a trois lignes longi- tudin; l's , blanches. L'écufTon eft en cœur , 8c marqué de deux taches blanches , ovales. Les él)tres font plus ou moins parfemées de points & de taches blanches , irrdgulières. Le dc/l'ous du corcelet §; la poitrine font couverts de poils longs , fins , d'un gris fauve. L'abdomen eft cendré. Les pattes font de la couleur du corps. Il fe trouve dans les dunes de Hol'ande , dans les d^partemens méridionaux de la France , ca Italie , fu r la côte de Barbarie. 1. Hanneton blanchâtre. Melolontha alba, Melolontha corpore a^bo immaculato , clype» emarginato ^ antennis heptaphyl is. Ent. ou hijl, nat. <^ej/7z/. Hanneton. PL 8 fig. 91. Scarabtus hololeucus phytpphagus , cylindrlcus , antennis heptaphyllis , talus farinofo-abus .mma- culatus. PalL. Inf Sibir. p. 19. tab. B. fig. A. 11. Scnrabtus albus. Pall. Iter. tom. i. app.p. il. «".41. Melolontha hololeucus. H e R b s T. Coleopt, tab. 1.1 fig. 5. Il relfemble beaucoup , pour la forme & la gran- deur , au Hanneton Foulon. Tout le corps eft cou- vert de poils courts , prefque écailleux , blanchârres. Les antennes ont leur maffe longue, arquée, com- pofée de fept feuillets. Le chaperon eft un peu ecliancré & reborde. Le corcelet a une petite tache oblîûure, peu marquée , de chaque côté. L'écuffon eft triangulaire, en cœur. Les élytres font lilîes, fansftries & fans élévations. Le deflous du corcelet & la poi- trine font velus. Les jambes ont des cils blanchâtres à leur partie interne. Il fe trouve dans la Sibérie méridionale. 3. Hanneton d'Anketer. MelolokthA Anketeri. Melolontha glabra , tefiacea , abdomine glaucg. Scarabius teftaceus phytophagus cylindraceus , totus teftaceo-glabcr , commijfura thoracis pallido villofa., abdomine glauco, Pall. Icon. inf. Rujf. pag. 19. tab. B.fig. 12.. A. Melolontha Anketeri, Herbst. Coleopt. tab. Ht fig- 4- Il eft de la grandeur du Hanneton Foulon , mais plus alongé & plus cylindrique. Les antennes font H A N terminées en mafle tryphille. Le chaperon eft re- bordé , un peu écliaiicrc. Le coircekc eft convexe , pointillé , avec une cicatrice peu marquée , de cha- que côté . le bord antérieur ell: couvert cb cils fauves. Les ^ytres font un peu plus courtes que l'abdomen , Se ont trois nervures peu élevées. La tête , le corcelet & les pattes font bruns. Les élytres font d'un brun teftacé purpurin , & l'abdomen C't d'un brun teftacé , couvert d'un léger duvet glauque. H A N n Melolontha fufca clnereo tomentofu , etycris fca- br s verfus fucuram firiatis, Ent. ou kifi. nat. des inj. Hanneton. Vl. lo. fig. 114. Il eft plus grand que le Hanneton folftitial. Les antennes font terminées par une matTe oblongue , cotrpofée de f;pt feuillets. Le chaperon eft arrondi. Tout le corps eft brun , & létrèrement couvert d'un duvet cendré. Les élytres font un peu rabotcuies & marquées de trois ftries vers la (uture. La poitrine & l'abdomen font couverts d'un duvet gti- II fe trouve dans la Sybétic méridionale , dans «âtre , plus ferré que fur le refte du corps. les labiés d'Anketer , près le mont Caucafc. 4- H.\NNETON de Commerfon. Mezoloktha Commerfonii. Melolontha brunnea , fupra cinereo fabtus albo fq- amofa , clypeo reHexo Jubemarginaco. Ent. ou hijl. nat. des inf. Hanneton. PL 4. fig. 40. a. b. Il eft de la grandeur du Hanneton Foulon. La tête eft ob'cure, & couverte de petites écailles cendrées. Le chaperon eft un peu relevé , & à peine échancré. Le c rcelet & les élytres font bruns. Se couverts de petites écailles cendrées. L'écudon eft couvert de petites écailles blanchâtres. Le dcifous du corps & les pattes font noirâtres , & couverts d'écaillcs blan- châtres. Les jambes antérieures ont deux dents exté- rieurement , & une épine intérieurement. Du cabinet du roi. Cet infedc a été trouvé à Madagafcar par feu M. Commerfon , botanifte très-inftruit , dont la France regrette la perte , & dont l'Herbier, un des plus confidérables qu'ait jamais fait un voyageur, eft dcpofé entre les mains de M. de JufFieu, y. Hanneton crénelé. MsLOLOSTHA fenata. Melolontha obfcure tefiacea , clypeo emarginato, thoracis margine ferrato. FaB. Spec. inf. tom, i. pag. 3J. n°. i. — Mant. inf. tom. i.p. 19. n". 1, Melolontha ferrata. Ent. ou hifi. nat, des inf. Hanneton. PI. i.fig. S- Il eft de la grandeur du Hanneton vul- gaire. Tout le corps eft d'une couleur tefla- cée , brune , obfcure. Le chaperon eft un peu relevé ,- & échancré. Le corcelet eft lille , fine- ment pouitillé , avec les bords latéraux crénelés. L'écuffon eft alTez large , prefque arrondi pofté- rieurement. Les élytres ont chacune trois ou quatre lignes élevées , pçu marquées. Les jambes antérieures ont trois dents latérales. Il fe trouve fur la côte de Coromandel. 6. Hanneton fémifttiée. HcLOLONTHA femiflriata. Il fe trouve à Surinam. Du cabinet de M. Gevers. 7. Hanneton vulgaire. Melolontha vulgaris, Melolontha teftacea , thorace villofo , incifurlt abdominis albis. Fab. Syfl. ent. pag. 31 n" . 1. — Spec. inf. tom. i. pag. 55. n°. ^. — Mant. inf. tom. I. pag. 19. /z". ^. Melolontha vulgaris. Ent. ou hifi. nat, des inf. Hanneton. PI. i.fig.i.a. b. c. d. — Pi. i. fig. 3. a. b. c. d. var. Scarab&us Melolontha. fcutellatus muticus tejla- ceus , thorace villofo , cauda infiexa , incifuris abdominis albis. Iaih. Syft. nat. pag. jj4. n". 60.^ Faun. fuec. n°. 391. Scarabius tefiaceus , thorace villofo, abdominis incifuris lateralibus albis , cauda infexa. Gjioii'. Inf. tom, i. pag, 70. n". }. Le Hanneton. Geoif. Ibid. Scarab/tus fcutellatus rufo-fufcus, thorace villofo y abdominis lateralibus albo-maculatis , cauda acuta, inflexa. D e g. Mém. tom. 4. pag. 173. n^. 10. pi. 10. fig. 14. Scarabius arboreus major caflaneus. P e t i v. Gaiopk.pag. 19. tab. t9.fig. 1. Scarabtus arboreus vulgaris major. Rat. Inf, pag. 104, n". I. Leowenh. Arc. Nat. 169$. v. 1. p. i^.fig,i^, MouiFET. Theat. inf. pag, i6q. n". i, Aldrov. Inf, pag. 4^4. tab. fuper.fig. 1. Jonst. Inf.pag, 70. tab. 14. Scar. arboreus, Merian. Inf, Europ. i.pag, z.fig. 4. Scarabius maximus rufus , urkopygio dcorsùm infiexo. List. Inf. Angl. p. 579. n». i. RoESEL. Inf.tom.i.Scarab.terr.claJf.i. tab, i.' fig. omnes. Scarabius Melolontha. Scop. Ent, ctirn, «V- 1 •' PoDA. Af«/. Grtç, pag, 19, 14 K A N Scamiétus Meio.'cniha. s cHRAîiK. Enum. înf. auji p.", \\. Melohntka vulgarls. Laichart. Inf. i. p. 34. n°. I. ScHAEfr. Icon. inf. raf;. sjj.fe- '• ^- — Tah. 101. ji^. 3.4. — Elem. inf. tah. S.fig. 5. Vor.T. Coleopt. rah. 6.fig. 45. 46. Melolvnihd vuigaris. HfcREST. Cohopl. ia6. il. fii *-7- è'^-^^- i,-/^- ^• Mtlotentha vulgaris. PkTACt^. Inf. Calub.pag. 4. z:^'. 12. Scuralius Mdoloniha. FouRC. Eut. par. I p, y. «o. 3. ViitïRS. Entom. tom. l. ;»j^. i8. /î". 45. lleft un peu plus pciit que le Hanneton Foulon. Les antennes font tcflacécs ; la malle qui les termine eft aiongéc , arquée , heptaphylle. Le chaperon efl ar- rondi , preft]iie ccliancrë , un peu reboidé. La tête& k corcelet tont noirâtres, piibefcens ou velus. L'é- cuffon cft noirâtre , & en cœur. Les élytres font leftacées , & couvertes de petiti;s fcailles grifes ; elles ont chacune quatre lignes longitudinales , éle- vées. Le defTous du corcelet & I.t poitrine font cou- verts de poils fins , aïïez longs , cendrés. L'abdomen eft noirâtre , avec une tache blanche , triangulaire de chaque côte des anneaux. Les pattes font teltacées. L'anus eft tewniné en pointe a'.ongée , inclinée. On trouve une variété , qui ne diffère que parce que le corcelet eft reftacé & pubcfcent; elle eft plus lare , & ne paroît point avec l'autre. On la trouve ordinairement plus commune tous les deux ans au commencement du printemps. Il fe trouve dans toute l'Europe fur les arbres, 8. Hanneton cotonneux. MzzoLOïiTHA villofa. Melolontka teflacea , clypeo marginato reflexo , torpore fi^btùs lanato Fab. Spcc, inf. app. tom, 1. pag. 496. — Mant. inf. tom. 1. p. 19. n". 4. Melolonika villofa. HtRssT. Coleopt. tab. ii. h 8- Scarabius cercalis fcatdlatus , inermis , fubtiis kirfutus y abdominis latere utroque albo macuLato. ScoP. ¥1. infub. 1 .pag. 4,9. tab. 1 1 . fg. B. a. VoET. Coleopt. tab. 6. jtg. 50. ' Melolontka villofa. Ent. ou hlfl. nat. des inf. HaN'Nîton. pi. l. fig. 4. a. b. c. llrefîemble bcaucou-p au HaniictoB vulgaire. Les antennes font d'un fauve brun ^ & la malle qui les lernjinc eft oblon.u ; , & co npofte de f.pt feuillets. Le Jelfts du cor^s clt d'un fauve châtain j & quel- H A N quefois noirâtre , légèrement couvert de poils courts , cendrés. Le chaperon eft quarré , & rcbordé. Le corcelet eft fouvent marqué au milieu d'une ligne longitudinale & d'un point de chaque côté, gri- sâtres. L'éculTon eft en coeur, affez Large à fa bafe. Les élytres font lilfes. Le dellous du corps eft entiè- rertvent couvert de poils très-fins , très-ferrés, affcz longs & grisâtres. Les pattes font de la couleur du corps, & les cuilFes font velues." Il fe trouve fréquemment en Italie , dans les pro- vinces méridionales de la France , fur les arbres & les fleurs i il eft quelquefois commun aux environ* de Paris. 9. Hanneton occidental. Melolonth.a occidentalis. Melolonthd teflacea , thorace pubefcente , elytris lineis quatuor nivcis.I\B.SyJl. ent. p. 31/1^. 5.— Spec.inf tom. i. p. 36. n^. 4. — Mant, inf. tom. i. pug. 19. /jo. 5. Metolontha occidentalis, Ent. ou hift. nat. des inf Hanneton. PL i.fig.y. a. b. Scarab&us occidentalis fcuiellatus muticus tefta- ceus , thorace pubefcente , elytris lineis quatuor niveis parallellis . Lin. Syft. nat. pag. 55J. Scarubius occidentalis. Drury. Illujl. of inf. tom. i. tab. jl. fig. l. Melolontka occidentalis. HiKBST. Coleopt, tab.i^, fig 8- ^. Il reflemble un peu , pour la forme & la gran - deur , au Hanneton vulgaire. Les antennes font d'un fauve brun ; la mafl'e qui les termine eft oblongue , & compofée de fept feuilleta. Le chaperon eft quar- ré , & rebordé. Tout le corps eft d'un fauve châtain. La tête & Je corcelet font couverts de poils courts , cendrés : on voit quelquefois une ligne longitudi- nale , blanche , au milieu du corcelet. L'écuffon eft en cœur , & marqué de deux raches blanchâtres. Les élytres ont chacune deux ou trois raies longirudi- nales , formées par desjpoils courts , blanchâtres. Le defTous du corcelet & la poitrine lont couverts de poils d'un roux cendré. L'abdomen eft cendré , & chaque anneau eft marqué de chaque côté d'une tache triangulaire, blanche. Les pattes font de la couleur du corps , ii elles ont quelques poils d'un roux cendré. 11 fe trouve à ia Caroline , à la Jamaïque , en Efpagne : il eft aflez commun en Provence , fur les fleurs , & fur diftérens arbres , dans_ les mois de mai iSi de juin. 10. Hanneton caniJide. Mbloloïitha candida. Mdolontko Sijuamofa tlbida tmmaCrlatj , c'y^to H A N roiundato rej^exo. Ent. ou Jiijl, rlat. des inj. Hani^eton. PL %.jig. 98. Il cft un peu plus petit que le Hanneton vulgaire. Les antennes font d'une couleur ferrugineufe-brunc. Le chapeion eft arri ndi , un peu rebordé. La tê:e & le coreelet font lifl'es. L'éculfon ell triangulaire. Les éiytres ont chacune trois lignes longitudinales , peu élevées. Tout le corps eft couvert de petites écailles imbriquées, ferrées, d'un blanc falc. Les pattes (ont brunes , & Ifgèrement couvertes de pe- tites écailles blanchâtres. Jl Te trouve aux Indes orientales. Du cabinet de M. Lee. II. Hanneton Alopex. , Melolontha Alopex. Mtlolontkafuho hirta clypeo reflexo tmarglnato , e'ytris glabris nigris. Fab. Manc. inf. tom. i. />, 19. «". 8. Me!olontha Alopex. Ent. ou kifi. nat. des inf. Hanneton. Pi. 4 fig. j 5. a. b. Scarabius V^rtumnus. P all. Icin, tom. i. p. 10. n'^. 18. .? Il eft de la grandeur du Hanneton fervide. Les' antennes font roufsâtrcs. Le chaperon eft un peu relevé, échancré , prcfque fendu au milieu. La tête ell couverte de poils roux. Le coreelet cil entière- ment couvert de poils roux, longs, ferrés. Les éiytres font lilTes, glabres & brunes. Le deiïbus du corps eft couvert de poils roux , plus longs , & plus ferrés fut la poitrine que fur l'abdomen. Les cuilles font velues , Se les jambes & les tarfes font prefque glabres. Il fe trouve au cap de Bonnc-Ffpérance. II. Hanneton folfticial. Meiolontha folfiitialiA " Melolontka teftacea , thorace villofo , elytris lu- teo pallidis lineis tribus pal^idioribus. Fab. Syfl. ent, p. 55. 71°. j. — Spec. inf. tom. 1, pdg. 57. n". 7. — Mant. inf. tom, 1. p. 15. n". 9. Melolontka folflltialis. Ent. ou kifl. nat. des inf. Hanneton. Pi. t.fig. 8. a, b. if fig. i i.a. Scarabdus {oldmaVis fcutellatus muticus teftaceus , thorace villofo , elytris luteo-pallidis : lineis tribus albis parallelis. LiN. Syft. nat. pag. 5 54. n*. 61 .— Faun.futc. n". 593. Scarabius teftaceus , thorace villofo, elytris luteo- pallidis , lineis tribus eUvatis pallidioribus . GbOFF. Inf tom. I. pag. 74. n^. 7. Le petit Hanneton d'automne. Gemf. Ib. ScarabiMS fcuiellatus villofus grifeo t tefiaceus , H A N «y ca; i c rrigro , fedbus fulvis , abdum'n s latjraii- bus albo macuiaiis. Deg. Mém. tom. 4. part. j.-;6. n". II. pi. 10. fig. I f. Scarabius fecundus arboreus, Raj. Irifi^Z* '°r n?.2.. ScarabiUs pecllnacus minor villofus. Petit. Gi\Ofh. pag. 36. tab, i^.fig. 9. Scarabius Junii feu foiftitialis. Frisch. Inf. 9, pag. ■^o. tab. i^.fig. 3. Scarab&us aller ex flavo cinereus. List. Lot. pag, j8o. n". i. — Id. mut. i^.fg. 17. MouPïET. Theat. inf. pug. 160. fig. j. Scarabius folftitialis. ScOP. Eat, carn.n'*. ;, PoDA. Muf gnc. pag. 1 1 . S c H R 4 N K, Enum. inf. aujl. n". 1 1. Laichart. Coleopt. i. pag. } j. re". z. Scarabius autumnalis. FOURC. Ent. par. pars. 1. pag. 6. n". 7. , Scarabius folftitialis. VilL. Ent. tom. 1. p. tj, n^. 44. VOET. Coleopt, tab, 6, fig. yi. Ji. ScHAEFF. Icon. inf, tab, 9 ^. fig. 5. Melolontka folftitialis. HerbST. Cçleopt, tai.it. Il eft d'une couleur teftacée , plus ou moins obfcure. La malle des antennes eft obloiigue , âc compofée de trois feuillets. Le chaperon eft arrondi , prefque échancré , un peu rebordé. Le coreelet eft velu L'écuflon eft velu, triangulaire , alTcz large à la bafe. Les éiytres fout plus pâles que le corps; elles ont chacune trois lignes longitudinales , peu élevées. Le deflbus du coreelet & la poitrine font velus. Les pattes font teftacées. On le trouve dans toute l'Europe , pendant une grande partie de l'été , fur difFérens arbres , dont Jl ronge les feuilles. On le voit volet le foir d'uB atbte à l'autre. ij. Hanneton eftival. MsLOLOSTHA iftiva. Melolontha pallida , thorace utrinque pun^o linéi- que média fufca , elytris teftaceis , futuru fufca. Ent, ou hift. nat, des inf. Hannetob. PI. l. fig. li.b. Il reffemble beaucoup au Hanneton folfticial. Les antennes font pâles. Le cKaperoa eft arrondi. La tête eft pâle, & les yeux font noirs. Le,corcelct eft pâle, prefque glabre , avec un point obfcur de chaque côté , & une raie longitudinale au milieu , un peu plus large poftérieurement. L'écuffon eft velu , trian- gulaire. Les éiytres foac teftacées , avec mxe. rais \6 H A N obfcure tout le long de la future. Le defTouS du corps eft pâle. La poitrine efl: velue , & l'abdomen ell glabre. Les pattes font pâles. Il fe trouve aux environs de Paris , fur les ar- bres. Il paroît un peu plus tard que le Hanneton folUicial. 14. Hanneton du Pin. Melolontha Pini. Melolontha fu-fca anunnis , thoracis lateribus , elytris pedibufijue fufco-teftaceis , elytris linets t/e- Vdtis. Ent, ou hift. nat. des inf. Hannetçn. PI, 2. fig. 9. a. b. Il efl: de la grandeur du Hanneton folllicial. Les antennes font teftacées obfcures ; la mafle qui les termine eft oblongue , & compofce de troi» feuillets. La tête eft noirâtre , & le chaperon eft teftacé, prefque échancré. Le corcekt eft noirâtre, avec les bords latéraux teftaccs, & une ligne longitudinale , enfoncée, au milieu. L'écudon eft noirâtre, & en coeur. Les élytres fo«t teftacées , obfcures , avec quatre ligues longitudinales , élevées , fur cliaque. Le delTous du corps eft noirâtre ; le bord des an- neaux de l'abdomen eft un peu blanchâtre. Les pattes font teftacées obfcures. J'ai trouvé plufieurs fois , aux environs de Fréjus , dans les mois de mai & de juin ^ cetinfede très- abondant fur les Pins : il en dévore entièrement les jeunes pouffes. ly. Hanneton villageois, Melolontha pagana. Melolontha villofa fufca , elytris leflaceis ad /à- turam fufcis. Ent. ou ki/l. nat. des inf. Hanneton. PL 10. fig. lis. Il eft plus petit que le Hanneton cftival. Les an- tennes font brunes , avec la mafle oblongue , tri- phylle, fauve. La tête eft noire , couverte de quelques poils cendrés. Le chaperon eft arrondi , rebordé. Le corcelet eft noirâtre , couvert de poils cendrés. Les clytres font teftacées , avec un peu du bord exté- rieur , & la future noirâtres : cette couleur s'élargit poftérieurement. La poitrine eft noirâtre & velue. L'abdomen eft glabre, d'un jaune pâle. Les pattes font noires. 11 fe trouve à Genève. Du cabinet de M. Jurine. 16. Hanneton noirâtre. Melolontha fufca, ^ Melolontha oblonga nigra , thorace pulefcence , tlyttis g'.abris obfoUte fl:iatis . Ent. ou hifl. nat, des inf. Hanneton. Pi, i, fig, 10, H A N Scarahius (aÇcM% fcutellaïus , inermîs , hirfutuff fufcefcns ; fcutel.o Umoia tranfverfi duplicata : tibiis'/clJicis quadridintj.tis.ScQS. FI. infub. pars, 1. pag. {5. tab. II. fig. F. Melo.ontha atra. HE.tEsr. Coleopt. pag. 84. tab. 14.. fi ,. I. Il reuL-mble , pour la forme & la grandeur , au Hanneton folfticial. Tout le co'-ps eft noir , un peu luifant. Les antennes font d'un noir brun ; la malle qui les termine eft oblongue , & composée de trois feuillets. Le chaperon ett arrondi, prefque écharj- cré , un peu rebordé. Le corcelet eft pointillé, pubcfcent. L'écuflon eft pubefcent , en coeur. Les élytrei font glabres , avec des ftries peu marquées. Le dellous du corcelet & la poitrine font velus , £c 4es poils font d'un roux grisâtre. Il fe trouve en France , en Italie, 17. Hannbton oblong. Melolontha oblonga. Melolontha oblonga glabra nigra , ely tris obfoleie Jïriatis. Fab. Gen. inf. mant.pag. zo?. — Spec.inf, t. l. p. 37. n^. 9. — Manc. inj.tmi. p. î9. n°. i j. Melolontha oblonga. Ent. ou kift. nat, des inf. Hanneton. F/. 4./^. ^4. Scarabtus oblongus. ScoP. Ent. carn.n°. 19. ? Scarabius oblongus muticus , elytro ftriis novetrt impuncijiis. ScHRANK. Enum. inf. aufi. n°. 17. Il eft à-peu-près de la grandeur du Hanneton folfticial. Tout le corps eft noir & luifant. Les an- tennes font brunes. Le chaperon eft arrondi , un peu rebordé. Les yeux font bruns. La tète & le corcelet font liiles , glabres. L'écuflon eft en cœur. Les clytres ont des ftnes peu marquées , dont quelques-unes Jifpofées par paires. Le dclfous du corps & les pattes lont très-luifans. Il fe trouve aux eSvirons de Paris fur les arbres ,' & les fleurs. J'en ai vu une variété dans le cabinet de M. Bofc , dont tout le corps eft teftacé. 18. Hanneton équinoxial. Melolontha iquinoHialis. Melolontha caftanea , thorace rufefcente vîtlofo. Ent.oukifi.nat.desinf.HAHUBTOlf. PL 10. fig. Il J. a. b. Melolontha arquinodlialis tota caftanea , tho'ace villofo. HiKBST. Coleopt. pars ). pag. 61, tab.iz, fig.i\. Voet. Coleopt. pars i. tab. 6. p7. Ji. Il eft un ^u plii' j-e:it que le Hinneton folfticial. Lç$ antennes font fauves , terminées en mafle tri- phylte , H A N ^hylle, beaucoup plus grandes dans le mâle qne Ans la femelle. Tout le corps eft d'un marron fauve. Le chaperon eft arrondi , rebordé. Le corce- let eft velu , & un peu plus fauve que le lefte du corps. Les clytres font lilles. La poitrine eft tiès- velue. Il fe trouve dans la Hongrie. I>, Hanneton cornu-. MsLotoHTM.t cornuta, Metolontha rvfo-irunnta , fuhtiis vUlofa , ihoratt antice excavato comuto ; cornu brcvi rtcurvo. Enc. ou hiji, nat. des inf. Scakabé. PI. j. fg. -j^.^a.b. Scarabéuis Cané'tdx fcure/laïus rufus thorace txca- vato antrosum coriuro , libiis <.nticis tridentatis. ts.TAon.Spec. inf. Caiab.pag. j. tab. i.jig. 6. a. b. H eft prefque de la grandeur du Hanneton folfti- cial. Les antennes (ont fauves ; le premier article eft poileuz , & les fept derniers forment une malFe feuilletée. La lèvre fupérieure eft arrondie & cilicc antérieurement. Le chaperon eft arrondi , légère- ment rebordé. Tout le corps eft d'un roux brun , plus clair cn-dellous qu'en-delTus. L'extrémité feule des élytrcs eft noirâtre. Le «orcelet eft enfoncé an térieurement, & armé d'une corne courte , pomcue , un peu recourbée. L'écullon eft arrondi poftérieure- menc. Les élytres font lides , fans élévations Se fans ftries. Le dellous du corps eft très-velu , & les poils font d un roux un peu cendré > Ks tarfes font alfez longs £c velus. Il fe trouve en Corfe^ dans la Calabre. 10. Hanneton glauque. MblolosTha glauca, Melolonthd fubtîts viridi-cupna , thoract aurto , ttytris glaucis, Enc. ou hij{, nat . des inf. Hanneton, y^.s.fig.^7. 11 reffemble , pour la forme & la grandeur , au Hanneton laineux^ mais il elt un peu plus alongé. Les antennes font d'un roux brun. Le chaperon eft arrondi. La tête & le corceict font d'nn vert doré brillant, légèrement pointillés. Lécullon eft vert, & arrondi poftérieurement. Les élytres font d Un vert teftacé , très-légèrement ftriées. Le deflbus du corps & les pattes font d'tin vert un peu brùlizé , & l'abdomen elt d'un vert un peu cuivreux. Les )affibes antérieures font armées de crois deais lacéraks. II fe uou'vc au Bréfil. Du cabinet du toi. II. H ANNFTON laineux. Hifi, Nat. du laftSts. tom^ ViJ. HA N 17 Mttolomha fubtus Unata., capitt thoractqut au- reis , elytris luttii. F A B. Syfi. entom. pag. 5). n°. 7. — Spec. inf. tom. l. pag. yj. n°. 10.— Mant. inf, tom. 1. pag, xo. n". 14. Melolontha lanigera. Ent. ou hifi. nat, des inf. Hanneton. P/. 4./%. 59. a.b. Scarabtus \zn\gKV pep plus, petit. La tête eft noire. Le corcciet eft no'r , avec les côtés tcftaccs , marqués d'un point noir. Les (5!ytt,es font tcftacécs ,1 avec une large raie fur la future , noire. Les ( attes font leitacces , avec les tarfes pcftéiieurs noirs. Cet infede n'eft peut - être qu'une variété du précédenx. Il fe trouve à Ttanquebar. jtf> Hannetpn unicolor. Melolosth.i unicolor. Mtlolontha pallide teftucea immaculiita , clypeo rotandaio reflexo , tlytris fuhflriatis. Eut. ou hift. nat. des t"/ HANNtïOh. PL 9- fg. \o%. Il eft de la grandeur du Hanneton foifticial. Tout le corps eft d'une couleur tcftaci^e paie ; les tarfes feuls font un peu obfcurs. Les ai^ccnnes ont leur maffc alongée , triphyllc. Le chaperon eft arrondi , un peu avancé Si. rebordé. L? coiccli;t eft trèsJlire. L'éculïon tft triangulaire , ptcfque en cœur. Les élytrcs ont des ftries ferrées , peu marquées, f-.es jambcs.antericures.oint deux dents faillanics , aiguës. Il fe. trouve au Sénégal. ' Du cabinet du roi. j 7. "H AHUETQNjtiridc,^ M-ELOLOSTHA lurlda., • M^lplotthà tkoraec nigto mergine pallido , elytris gr':ftis nigrç pun^atii. Fab. Syft^ (itt^ pag., jf. H A N «*. \6,— Sptc. inf. tom. \. pag, ^8. «•. ij. — Mant, inj. tom, l. pag. i», n?. 14, D nclTcmble aux ptécédens ; mais il eft plus petit- La tête eft noite, &Je ch^pcroncft prefque entier. Le corcelet eft noir , avec le bord latéral pîile. Les tlytres font irrifcs , avec une taclic oblonguc vers le bord extérieur de la bafe , deux points versl.t future, & un autre à l'extrémité , noirs. Les pactei font noites. Il fe trouve . }8. Hanneton trifte. MELOLONTH.i tri/lis. Mcloloacha thoract vil'ofo ohfcuro , elytrlt /*«- bus teftaceis fcutello albido. FaB. Sp. inf. tom. I. p. ^9. n°. zi.— Mant. inf. tom. i, pag. lo. n°. i6. Il rertemble au Hanneton tcftacé. La tête &Ie cor- celet fontobfcurs, velus. L'écufTon eft arrondi, cou- vert d'un duvet blanchâtre. Les élytres font lillcs , teftacées. Le delTous du corps eft ot>fcur. Il fe trouve dans l'Amérique feptcnttionalc. 59. Hanneton quadripondtué. Melolontha quadripunSata. Mc/olonika pallide tefiacea , thoract macuttt punclifqu! duohus fujcis. Ent. ou hijl. nat. des inf. Hannetoh. PL 10. fig. ÎI7. Il reircmble a,* Hanneton de Fiifch ; mais il eft un peu plus petit. Les antennes font d'un brua fauve. Le corp? eft d une couleur tcftacée , pâle. Le corcelet eft pointillé , plus pâle que les élytres , Se marqué de deux taciies au mili'u, îc d'un point de chaque côte , obfcurs. L'éculTon eft arrondi ps^r tétieurement. Les élytres font ftriées. Il fc trouve en Efpagne. Du cabinet de M. Gigot d'Otc/. 40. Hannetom tuficolle. MtLOLOSTH A rujicoUis. Me!oIontka gLibra punB.Ui ftrruglnea , elytrii te/lciceis. t A B. Spec. inj. tom. 1. pag. jcj. n". 14, — Mant, inf. tom. 1. pag, 21. n'-. jo. Milolontha ruficoUis, Ent, ou hift. nat. des inf. Hanneton. P/. 9,/^. m. Il eft un peu plus petit que le Hanneton foifti- cial. La tête eft ferrugineufc , avec deux lignes ttanfverfales , élevées. Le chaperon eft arrondi , un peu rebordé. Le corcelet eft ferrugineux & pointillé, L'éciUfon eft arrondt. Les élytres font teftacées , pointillées. Le corps & les pattes font ferrugi- neux. H A N Il varie un peu pour les couleurs. Il a été envoyé ic Montpellier par M. Bîouflbnnet à M. Banks , d'une couleur uniforme , teflacée , un peu livide. II fe trouve fur la côrc de Goromandel. 41. Hanneton ru/Uque. Melolontm^ ruftica, Melo'ontha picea , elytns femorlbufque hrunneis , clypeo tetuîidato. En: oukifi.nal: des inf. Hanne- ton. P/. s.Jig. Sy. Il rcHemble un peu au Hanneton fervidc. Les antennes font d'un brun ferrugineux , un peu ve- lues ; la ma/Tc qui les termine cft oblongue , com- pofée de trois feuillets. Le cliaperon cft arrondi. La tête a une ligne tranfvcrfale , peu élevée , peu mar- quée. L'éculFon cft en cœur. Les élytres font lilïï-s. "Tout le corps cft d'un brun foncé. Les élytres Se les cuilles font d'un brun plus clair. Il fc trouve à la Guadeloupe, Se m'a été donné ^àr M. de Badier. 41. Hanneton de l'Arroche. Mezolontha Atriplids. Melolontka oi/orga villofa pallida , etytt'is fu- tura apiceque nigris , cifj>eo refiexo, Fab. Muni. inf. tom. I. p. \y. n". I l. . Me/o'ontha Atrlplicit. Ent. ou kijl. nac, des inf, HaNN£TON.P/. i.fig.^9. Il cft à-peu-près de la grandeur du Hanneton folfticial. Le chaperon eft artoi.di, un peu rebordé. Tout le corps elt d'une couleur teflacée pâle. Les élytres feules ont leur future & leur extrén;ité noires. La tê:e & le corcclet font Hlfes. L'écufTon eft en coeur. Le dcilous du corps & les pattes font velus. Les pattes font de la couleur du corps j mais les tarfes font obfcurs. Il fe trouve à la côte de Barbarie, fur une efpèce i'Arroclic^ Atripkx humilis , donc il dévore \ts feuilles. 4;. Hanneton onde. MtLotoKTHA undttta, i/lelolonthj fufco-lutcfcens , ttytrismaculis finua- tis nigris, Ent, ou hifti nati dtt^inf. Hanneton. P/. lO-fig. n>. Scarabius fpilophtalmut. Voet. CoUopt. pars i . fag. 21. tab. lO.fig.gi. Melolontka fpilopktalina. H e R B s T, CoUopt, f*n j. pag. itfj. tah, tf. fig. 4- H A N it Il cft uh peu plus grand que le Hanneton marqué. Les yeux font cendrés , avec quelques poinrs noirs; Le chaperon eft arrondi. La tête cft obfcure. Le corcclet eft lifle . d'un jaune obfcut. Les élytrc* ^ font lilfîs , d'nii jaune brun, avec trois petites f taches noirâtres , irrc«;ulières , à la bafe , & une autre (înuéc, phis grande, commune, un peu a.'-dclà du milieu. Le defl'ous du corps Se les partes font obicurs. Il fc trouve à Surinam. 44. Hanneton picipède, MELOLONTUAptcipeS, Mdolontha picea , thoracis margine rufo ; e^ytrit. fiavcfcentibus fafciis duabus undatis n'gris. Ent, ou hiji. nat. des inf.H\Vi'iii.xot\.Pi. lO.fig. t^^. Il eft de la grandeur du Hanneton ferviJe. Les antennes font brunes. Le chaperon eft arrondi. La têtç eft noirâtre. Le corcelei eft liffe , noirâtre , avec une petite ligne au milieu 8c les bords latéraux fauves. L'éculTon eft noirâtre. Les élytres font d un jaune fauve, avec une bande à la bafe, & une autre un peu au-delà da milieu, npir.es, tr.ts- ondées. Le deflbus du corps 8c les pattes font d'u« brun noir. Il fe trouve Du cabinet de M. Raye. 4y. Hanneton marqué. MiLOLOsTHA fignata. Melolontkaglabra pailida , thoracc Uneîs duabus , elyiris maculis tribus nigris. Fas. Spec. inf. tom. 1. pag. 59. n", 2y. "— M.inl.inf. tom. i. pag. 11. n", ji. Mtloiontha fignata. Ent. ou hift. nat, des inf. Hanneton. P/. 4./^. 55. &fig. }«. a.b, Scarabius nigrocephalus/ti£t«-//rtfa*- rufo-lividus . capite rufo pojlice nigro , corpore oblongo fubtùt fufo. Dec. Hém. inf, tom. 4. pag, jii. n". 14, pi. iÇ).fig, 6. Melolontka difiolor'. Hbrbst. Celtopt.tab. i), fig- 9- Voet. Coleopt. tab. 9- fig. 77, Il elt de la grandeur du Hanneton rafîcolie. L'es antennes font pâles. Le chaperon eft arrondi. La tête eft d'un brun pâle antérieurement ^ & noire poftérieurement. Le corcclet eft lilTe , luifant , tef- tacé , pâle , avec deux raies longitudinales, noires , qui ne vont pas jufqu'aux bords. L'écuffon eft tcf- tacé pâle 8c triangu aire. Les élytres font finement poincillées , teftacées p.îles , avec deux ou trois points nsirs ^ oblsngs j eUqt Cou quelquefois faoS' 22 H A N taches. Le delTous di rorps & les pattes font teftacés. L'abdomen & les tarfes i'oai no;r.\ Il fe trouve à Saint-Domingue , à la Jamaïque , aux Antilles , à Cayenne ^ à Surinam, 46. Hanneton imjnaculé. Melolontha immaculata. Melolontka teflacea thorace elytrifque immacula- tls , copite bafi fufco. Ent. ou hi(l. n.U. des inf. Hanneton. PI. S.fig. 95. VOET. Co/eopt. tab. 9. fig. 78. Il relTerable beaucoup au Hanneton marqué , mais le corcelet , les élytres , l'abdomen & les tarfes font teftacés , fans taches. Le chaperon e(l arrondi. La tête efl tcftacée antéiieutcnient , & noirâtre poftiricurcmcnt L écuilon cft triangulaire. Les pattes & tout le dellous du corps font teltacës. Il fe trouve dans l'Amérique méridionale , à la Guadeloupe. 47. Hanneton vert. M.ELOLONTH A viridis, Melolontha glabra fuprà vlrid'ts , fubtus aurea, Tf^'S.Sy/l. enc.pag. 34. n°. 10. — Spec. inf. tom. I. p. 58. n". 1 }. — Ma/ic. inf.com. i. pag. 2.0. n", 18. Melolontha viridis. Ent. ou kijî. nat. des inf. Hanneton. P/. i^fig. 2.1. Melolontha bicolor. Herbst, Coleopt. tab. i« fig-^- . . Il eft ordinairement un peu plus grand que le Hanneton laineux. Les antennes font un peu fcrru- gineufes. Le chaperon elt arrondi. Tout le dell'us du corps efl: glabre , lifie , vert, luifant. L'éciillon cft peut & arrondi poflcrieuremcnr. Les élytres lont un peu plus courtes que l'abdomen. Le delTous du corps & les pattes font d'un vert doré brillant. Le fteruum n'eft point avancé. I! fe trouve au cap de Bonne-Efpérance , fuivant M, Fabricius. Du cabinet de M. Gigot dIOrcy , qui l'a rc^u de l'Amérique fcptentriona^. 48. Hanneton de Lee. Melolontha Leei. Melolontha viridi-inaurata , thorace nuro macu- lato , elytris vittis duabus aureis. Ent. ou hifl. nat, des inf. Hanneton. Pi. S.fig. 87. Il refTeinble au Hanneton de la Vigne ; mais il efl un peu plus grand. Le chaperon eft arrondi. La tête cft d'une belle couleur verte , avec une tache d'un vert doré au milieu, Le corcelet cft vert brillant. H A N avec deux taches dorées. L'écuîTon cft vertbleu."itïe. Les élyttes ont alcernativtmeut de larges raies lon- gitudinales , dorées, vertes , Se d'un bleu vert. La future ert d'un vert bleuâtre. Le delTous du corps fie les pattes font d'un v crt bleuâtre brillant. Cet infeifle a été décrit & nommé par M. Swede- rus , Melolontka Leei, en rhonn.;ur de M. Lee, célèbre botaniftc Angloisj mais nous ignorons s'il a été publié. Il fe trouve Du cabinet de M. Lee. 49. Hanneton bicolor; MELOLONTf/A blcolor. Melolontha glabra fuprà viridis , fubiiis teflacea ,' pedibus apice aureis. Fab. Syft, ent. pag. ?4. n'\ 1 !. — Spec. inf. tom. i. fag. j8. n" . 16. — Iflunt. inf. tom. I, p. 10. n". x8. Melolontha bicolor. Ent. ou hifl. nat. des inf. Hanneton, P/. y.fig. 86. ^ pi. ^J.fig, 86. b. Il reiTcmble au Hanneton de la Vigne; mais il eft un peu plus grand. Le chaperon eft arrondi. La tête elt verdâtre , & les antennes font teftacées. Le corcelet & les élytres font lilfcs , d'un vert foncé , un peu bronzé. L'éculTon eft arrondi. Le delfcus du corps cft d'une couleur tcftacée , un peu bronzée. Les cuilfes font pâles , & les jambes & les tarfes font cuivreux , brillans. On trouve une variété de cet infeéle , venant de lific Bourbon , parfaitement femblable ; mais le dcflus du corps eft d'un vert brillant , & le dcffous cft cuivreux &irès-biHIant.Elle a quelquefois l'extrémité des élytres fauve. Il fe ttouve au cap de Bonne-Efpérance. M. Fabricius cite Voét , ( P/. 8, fig. 66.) L'in-, fede de cet auteur eft bien différent de celui-ci, 50. Hanneton futural. Melolontha futuralis. Melolontha viridis elytrorum futwa flavefctnte: Fab. Syfl. ent. p. 34. n°. ii. — Sp.inft. i. p. 38. n°. 15. — Mant. inf tom. l.pug. lo. n°. 20. Me'oloniha futuralis. Ent. ou hifl. nat. des inf. Hanneton. PI. 7. fig. 8y. Il refTemble au Hanneton laineux ; mais il eft un peu plus petit. Les antennes font teftacées. La tète eft verte , avec le chaperon arrondi , prefque échan- cté , & les bords un peu élevés. Le corcelet eft pointillé , vert , avec les bords un peu jaunâtres ; il eft un peu avancé vers l'écuiTon. Celui-ci eft petit , vert & triangulaire. Les élytres font vertes , ce elles ont des fliics très-peu marquées j la future eft d'an H A N ^auiie doré, & les boids extéricuts font un peu jaunes. L; corps en dcfibus cft couvert de poils blanchâtres. Li poitrine eft d'un vert pâle , 5: l'ab- domen eft d'un vert clair. Les patres font vertes , .avec les tarfes d'un brun clair. Le Ikinuin eft avance , Se pointu. Il fe trouve dans la Nouvelle-Hollar.de. jr. Hanneton douteuï. Meloi.ontha dunii. Melolontha nigra , fabtus picea ^ elytris punBalis fuhfiriatis. Enc. ou liifi. nat. des inj. Hanneton. PL i.fig.1.0. a. b. II efl de la çrandenr du Hanneton rebords. Tout le corps efl d'uanoir luilant , un peu brun en-deffu»; , & d'un noir plus brun & plus Uiifant en-dcifous. Les antC'ines ;cnt brunes Le chaperon e{l arrondi, lé- of-iement rebo'dc. La 'ère & le corcelct font l.ffes & pointillés. L'éculion cft ilTc & triangulaire. Les élytrcs font pointillées ; elles ont chacune huit fines peu mari[uécs , formées par des poir.ts en- foncés , & dirtribuées par paires. Les pattes font de la cou tu f du corps ; les jambes antérieures ont trois petites dents latérales. Cet infcéte reflemble un peu aux Scarabés de la première divifion , quoiqu'il appartienne évidem- jnent à ce genre. Il fe trouve à Caycnnc , fur les arbres , fur les £eurs. ■ ji. Hanneton anguîeur. M.BLOLOSTHA angulatc. Melolontkaviridi-inea, elytrîs tnels punBat's , tkorace utrinque juaanguldtOyEnt. ou liift. mit. des /«/; Hanneton. P/. ^.fig,^6. Il efl de la grandeur du Hattneton , pâle. Les antennes font noirâtres. Le chaperon eft arrondi. La tète , le corcelet Se l'éculion font lilTes , & d'un \«rt bronzé luifant. Les élytres font pointillées j cuivretifes , btiUante»;. Le dslTous du corps & les pattes font d'un vert bronzé luifant, I fe trouve pu cabinet de M. Banks, jj. Hanneton hirticolle, MsLOLQNTHA fÙrticçlUs. Melolontha hirta nigra, elytris punSatis glabris riifis. Fab. Mant. inf. tom. l.pag, zi. n°.t.'è. Il eft de la grandeur du Hanneton teftacé. Le cliaperon eft arrondi, relevé, noir. La tète^ le corcelec , labdpmeii & les pattes font noirs , poin- tillés, couverts de poils cendrés. L'écuflpn cft noir. U II A N ^i Les élytres font glabres, f o'ntillécs , fauves, fans taches. Il fe trouve en Afrique, J4. Hanneton bimaculé. Melolontha bimacalata. Melolanthaoblonga glabrateflacea , tho'açe utrîn. que macula abdomlneque fiavis. Fa B. Munt. inf. tom. I. p. rg. n". 10. Me'olomha bimaculata. Ent. ou hifi. nat des inJ. Hanneton. PI. ^.fig. ^j. Melo.'onthabimaculata.HiRBSX.Coleopt. tab. zi. fis- lo- Il eft un peu plus grand que le Hanneton foinu cial. Les antennes font tcHacées. Le chaperon ell échancré.La ttre eft tcftacée. Le corcelet cft obfcur , ^l^'j U"e tache jaune, allez grande, de chaque côté. LécuiTon eft reiiacé , en cœur. Les élytres Ibnr teftacées , trcs-légerenient ftriées. Le dcflbus du corps Si les pattes font teftacés. L'abdomen çft jaune. Il fe trouve à la Chine. ;;. Hanneton d'Ofcy. Melolontha Dorcyi. Alelo/ontha thoraceelytrifque luteoteflaceîs lïne'$ ntgris , corpore krunneo likeis fiants. Ent. ou hiâ, nat. des inf. Hanneton. P/. ^. fig. 41. Il eft à-peu-près de la grandeur du Hanneton de la Vigne. Les antennes font teftacées. Le chaperon cft échancré. La tête cft roirc. Si marquée d'une ligne longitudinale, jaunâtre. Le corcelet eft jau- nâtre , & marqué de quatre lignes longitudmales comtor., noires, & d'un pomt noir de chaque côté. L'écuiïbn eft triangulaire, jaunâtre, bordé de noir. Les élytres fontlifies, jaunâtres, avec la future & deux ou trois lignes lonçittidinalcs , courtes , noires. Le deftous du corps clt d'un bnui plus ou moins clair , avec quelques raies courtes jaunes. . - - > Cet infcfte a été nommé, par M. Swedetus Melolontna Dorcyi, en l'honneur de M. Gicoû d'Orcy ; mais nous ignorons s'il a été décrit' K publié. Il fe trouve à Saint-Domingue. Du cabinet de M. Gigot d'Orcy, ;6. Hanneton de la Vigne. Melolontha Vais. Melolontha viridis , thoracis lat.rihusflcvis.YA3 Syft ent.pag. i7.n°. lô.—Spec. inf tom. i.p.^i, a". 3.}. — Mant, inf. tom. i.pag. n. no, ^i. 24. H A N Melolontha Vizis. Ent. ou k'ft. nat, des inf. Hanneton, f/. ^.fig. iî. a. b. c. Scarabtus duHus. scop. Ent. carn, n?. ^, Voit. Colcopt. tab.y.fi^. 5*. 57. SuLZ. Hijî. ir.f. tab. i.fig.lï. Melolontha Vitis. Petacn. Inf, CaUb. pag. j. Mtlolontha Vitis. Hirbst. Colcopt. tab. xj. h- Jo- li varie un peu pour la grandeur. Son corps cft ovale , vert luifant cn-dclius , bronxé e i-delTous. les antennes font bror.zëes noirâtres. L< chaperon eft arrondi , S: un peu rtbordé. La tête eft liile ; on y voit uni; lig»e tranfvcrfale , à peine marcjuée. Le corcelct eft pointillé , fans taches ; il a fouvent les bords îatéraux un peu ja;ines. L écuflbn eil en coeur. Les élytrcs ont des ftries à peine marquées. Les pattes font bro.izées , pubefcentes. La poitrine & le dedou"; du corceiei font pubcfccus. Les ély très font qiieU]ucfois d'un vert tcllacé. 11 fe trouve dans prefijue toute l'Europe & en Amérique, lur la Vigne, dont il ronge Ji: 4éiiuit les fcuilies. 57. Hanneton de Frifch, Melolontha Frifchii, Melolontha nigro-tnea, elytris tefiaceis. Fab. Syjl.ent. pag. jy. n°. ij. — Sp. inf.tom. l.p.^l. »*". ^}.'—ManC. inj. tom. i.pag. 11. n*. 40. Melolontha Frifchii. Ent. ou hift. nat. des inf. Hanneton. PL ^-fig. ^9 a. t. c. d. Scarabius 3:neus fcutellatus viridis niiidus , ely- tris fulcatis. Deg. Mém, tom. 4. pag. 177. n". 12. Scarabtus Juin feu Vitis. Frjsch. Inf. 4. p. 10. mb. 14. VblT.Coleopt. tab. "j.fig. Jj.iffg. j8. Melolontha Frifchii. Herbst. Co/ c: élyrrts (ont d'un noir un peu brun ; cl.es ont chacu^ie deux ou trois ligne-, longitudinales, r-' " iv'es. Les cuiifes de toutes les pat;cs , 8c les juiutxs intermédiaires, font ro'jgeâtres. U fe trouve aux Itides orientales. Du cabiD'.t de M. Gigot d Orcy. 19. Hanhiton bleuâtre. Mbi,olontha Cc'.ralea. Melo ontha oblongu glabra nigro-ctrulea ^ clypea- rotund.ito , dytris Juhftnads. Ent. ou hift. nat.dst inj. Hanneton. P/. 9. /g. 107. Il reffcmble un peu , pour la forme & la gran- deur, au Hanneton de Frifch. Les antennes font ferrugir.eufes , avec la mai'e noire , ovale , tri- phyile. le cbaptron eft arrondi. La tête & le corceiet font pointillés. L'éculTon eft en ccEur. Les élyires font prefque ftriées. Tout le corps cft d'un blea noirâtre , luifant, glabic en-dcfTus, à peine pubef- ccnt fur la poitrine. Les pattes font de la couleur da corps. II fe trouve au cap de Bonne-Efpéiance. Du cabinet de M. Gigot d'Orty. 60. Hanneton foyeux. Melolohtha holoferiiea. Melolontha fuprà virid'S holofericea , fuhus ett' prea , elytris lineis eUyaiis quatuor, Fab. Mani. inf. tom. i.pag. xi.n". J9. Il relfemble beaucoup , pour la forme & la gran- deur , au Hanneton de Frif h. Tout le deilus du corps elt d'un vert foyeux j le defious «11. cui-» vreux. Il fe trouve dans la RolEe méiidionalc, 61. Hanneton tête-bfcue. Melolontha ttrultceephala: Melolontha nigra , cap' te tkoraceque cêruleis ,' elytris tcftacc'n. tut. ou hift. nut,dt»in/. HiNMIYtfN. PI. 6. fis S*- ,, H A N Il rcffemble beaucoup au Hanneton . 41. n''. jo.— Mant,i-,j. iom. t. pujt_. ii. n*'. 47. fifelo:'o;itha fcrruginea. Eut. ou hijl, nat. des inf. Hanneton. P/. 7./^. Si. Il reflemble beaucoup au précédent pour la forme du corps ; mais il eft ptefque une fois plus petit j & il eft eniièiement d'une couleur fetrugineufe. Le chaperon eft arrondi , & un peu reborde. La tête & le corcelet font finement pointillés. L'écu/Ton eft triangulaire. Les élytres font pointillées , & on y appcrçoit , comme dans le précédent , deux petites lignes élevées , peu marquées. Il fe trouve fur la côte de Corotnandel, 7j. Hanneton pubcfcent. M^LOLONTHA pubefens. Melolonthaferruginea^ corpore pubefcertte y cly- peo rotundato. Ent. ou Aijl. nat. des inf. Hanneton, PL 6. f g. TU Il relfemble beaucoup au Hanneton ferrugineux ; mais il eft un peu plus alongé, d'une couleur ferrii- gineufe prefque teftacée, entièrement couvert de poils très-fins ,roufbâtres. Les antennes font ferrugi- neufes. Le chaperon eft arrondi, & les pattes foat de la couleur du corps. Il fe trouve fur la côte de Coromandel. Du cabinet de M. Banks» j6. Hanneton errant.. Melolontha errans. MeloLJUtka teflacea thorace maculis àuahus nlgrh, pedibus ruf.s. Y Ki.Syfi. ent. p, --j, n°. zj. — Sp. inf. tom, l.pctg. 41.72°. 3;. — Mant. inf, tom. 1, pag. ii./i". 43. Melolontha errans. Ent. on hifi. nat, des inf. Hanneton. Pi. ^. fig. 91. Il relfemble au Hanneton de la Vigne ; mais i! eft une fois plus petit. Les antennes iont d'un brun teftacê. L% tête eft noire pofiéricurement, & tcdacéc antévieurcment. Le chaperon eft arrondi. Le corcelet eft hfle, noir J teftacé de chaque coté , avec une ligne tranlvetfaJe , courte , teflacéc , à U parti© D ï. a8 H A N portirieure. I.'écuïTori eft noir, prefqae arrondi pf- t-rieuremcnt. Les clyccc? font ftriées , replacées , avec la future & lc5 boiJs latéraux légèrement noir?. Le corps cn-dc/fous eft brun noirâtre , avec les pattes brunes. La partie portéricurc de l'abdomen elt d'une couleur tcflacéc brune. Il fe trouve. 77. Hanneton innube. MeiOLOK rn.4 ïn.iiiSa, Melotoiitha glabra nigra thorsch marglne , aldo- mine femoribujque tejlaceis. Fab. Mant.inJ. tom. 1. pag.ii. n'. 4J. Melolontha innuba. Ent. ou kifi. ndt. des inf. Hanneton. VI. i.fig, 93. 11 eft à peine plus grand que le Hanneton ruricolc. Les antennes tont teltacées. La tète eft brune , teftacéc antt'ricuremsnt. Le chaperon eft arrondi. Le corcelet eft pointillé , brun noirâtre , avec les bords cïtéticuts teftaccs. L'écuffon eft brun noir, prcfque arrondi poftéricuremcnt. Les élytres font d'un brun noir , un peu raboteufes , légèrement ftriées. Le delTons du corcelet & l'abdomen font ferrugineux. La poitrine eft noire. Les pattes fout teftacées. Il fe trouve 78. Hanneton nitidulc, Meloloktha nitidula. Melolontha &nea n'nida , cîypeo rotundato , ely- tris fueis firiads. Ent. ou hijK nat. des inf. Han- vir ou. Pi. p. fig- «oi- Il eft un peu plus grand qsc le Hanneton au- liquc. Les antennes fout fcrrugincufes ; la mafte qui les termine eft obloi'.gue , & compofée dt trois feuillets. Le chaperon eft arrondi. Les yeux font airondis Si f.!illans. La tête & le corcelet font liHes , bronzés, très - luifiuis. L'ccufTon eft bronzé, lui- fan t , en coeur. Les élytres font d'un brun foncé très-Iuifant ; ellts font ftrices , & les ftnes foRt poiiuillc'cs. Le dclloiis du corps k les paitct font dun brun foncé luifant, > Il fe trouve à Cayenne. Pu cabinet de M. Bofc, 79. Hanneton Bofc. MEtoLOttTHA igiea, Melolontha caphe tkoraceque cuprels , elytris caf- taneo- auieis fàbjliiatis . Ent. ou /li/l, n0t. des inf. Hanneton. PA io.fig. 115. Il tefTcmble un peu au Hanneton nitidule. Les tQtennes font brunes. Les yeux font aoixs, arrondis. H A N faillans. ta tête eft large, cuivreufc , brfllante. le corcelet eft lid'e , cuivreux, brillant. Les élytr« font légèrement ftiécs d'un brun marron, un peu icré. Le dcflous du corps eft d'un brun doré, légticment couvert d'un duvei cendré. Les pattes fout pâks , avec les tartes bruns. Il fe trouve dans l'Amérique méridionale. Du Cabinet de M. Raye. 80. Hanneton marron. Melolostha picea. Melolontha glabra fetruginea , elytris flriatis. Fab. Sp.inf. tom. t . pag. 46. n". 64. — Munt. inf. tom. i,p. 14. n^. 78. Melolontha picea. Ent. ou hift. nat. des iif, Hakneton. Pi, f.fig. 4^. Il reftcmble , pour la forme & la grandeur , au Hanneton ruricole. Tout le corps eft d'une couleur brune ferrugincu.^e , un peu plus foncée fur la tète Si le cotcelct que fur le corps & les élytres. Le chaperon eft arrondi. Le corcelet eft lifle. L'éculTon eft triangulaire. Les élytres font légèrement ftriées. Les pattes font de longueur moyenne ; les poftc- rieures font un peu comprimées, & les jambes font un peu épineufes. Il fe trouve au cap de Bonne-Efpérance. Si. Hanneton élégant. Meloloktka feftîva. Melolontha fupra glabra virldis , thorace tint» dorfali^ elytris Juura nigiis. Fab. Syft. ent. p. j6. n". i^.—Spcc, inf. tom. 1. pag, 40, n°. 31.— Mant. inf, tom. \. pag. 11. n°. 57. Melolontha fejliva. Ent. ou hifi. nat, des inf. Hanneton. Pi. j.fig.^S.a. b. Il eft ovale, alongé , convexe cn-dcdus, d'un» belle couleur verre , brillante. Le chaperon eft échancré, La tête eft lilTc , fans taches. Le corcelet a une ligne longitudinale , au milieu , d'un rouge brun , luifant. Les élytres (ont ftriées ; leur future & le rebord extérieur font d'un bran iougeâtre bril- lant. L'écuflon eft petit , triangu'aire & rouge. Le deflbus du corps & les pattes font d'un brun rou- geâtre , avec quelques poils cendrés , irès-coaits. Il fe trouve dans la Nouvelle-Zélande. 8t. Hanneton agréable. M^tOLOl^THA Itta. Melolontha fupra glabra curea thoraàs tinea dorfali fcutetloque fanL-uin^is.I AB. Syjl. ent. p. ) «. n° . 24. — Spec. inf. lom. i.p. 40. n^ . ^i,-—Mantt inf tom, I, pag, 11. b«, 38. H A N Mdolontka hta. Eni. ou hift. nat. i:t inf. H.\tl- NITon; PL 6. fig. f6. a. i. Il relTerable entièrement au Hannîton élégant , pour la forme ii U grandeur ; & il dift'ère fi peu par les couleurs , <.]ue je {uis très parte à croire que l'un n'eft qu'une variété de l'autre. Ceîui-ci eft d'une couleur cuivreufe , très-brillante en-deffus , avec «ne ligne lonf»itudinale fur le corcelet , & l'écullon rouges. Le dcil'ous du corps eft parfaitement fcm- blable à celui du précédent. Il fc trouve dans la Nouvelle-Zélande. 83. Hanneton auliquc. MsLOLOHTiiA aultca. Melolontha cuprco nicida > eiypeo emargînato. Fa«. Spcc, inf. tom. t. p, 41. n^. 40. — Mant. inf. tom. i-p^g. 11. n°. 4p. Miiolontha aulica. Ent. ou kifl. nat, des inf. Hanneton. Pl.-j.fig. 81. Il reflemble beaucoup au Hanneton brun ; mais il eft plus petit. Tout fon corps eft d'une couleur brune, cuivreufe, brillante. Le chaperon eft cchan- 'cré. La tè.e & le corcelet font finement pointillés. L-'écuflbn eft triangulaire. Les tlycrcs font poin- tirévS , & elles ont deux petites lignes longitudi- nales , élevées , ttès-peu marquées. Il fc trouve dans l'Afrique équinoiiale. £4. Hahheton brillant. MtLOLOSTHA fpUndida, Melolontha atra , elytris v.'tta abhreviata aurea. Fab. Spec. inf. tom. l. p. ^i. n°. jj. — Mant. inf. tom. i. pag. 11. n°. 48. Melolontka fpUndida. Ent. ou h:fl. nat. des inf. Hannîton. Pi. s- fig- 50, a. b. Il reiTemblc, pour la forme ?< la grandeur, au Scarabé fimetaire. Tout le corps eft très-noir , peu luifant. Le ciiaperon eft un peu échancre. Le corcelet j. Hanneton humerai. Melolontua kumeralis. Mehloniha atra , elytiis iàjt punBoque medio palliais. Fab. Syfl. ent. paa. ^o. n° . 59. — Spec. inf. tom. I. pag. 46. /.«. 68. — Mant. inf. tom.i. pag. 14. n°. 8i. Mclolontha humeralis, Ent. ou hijVflkat- dis inf. Hanneton. P/. ^.fig. 16. Scambius niger hirfutus. Geopf. Inf. tom. i, pag. 84. n". 23. Le velours noir. GtoFF. Ib, Scarabius acracus. FouRC. Ent. par. I. pag. 1 1. n«. 15. Il relTemble beaucoup au Hanneron ruricolc ; mais il e(t un peu plus petit. Les antennes font brunes , & h malle qui les termine cft noire. Le chaperon eft arrondi , rebordé. Tout le corps eft noir , pubef- cenc, un peu foyeux. L'éculîon eft en cœur. Les élytres font ftriées, noires, fans taches, ou avec une tache teftacée vers le bord extérieur. Les pattes font ncires , avec les tarfes bruns. Les jambes anté- rieures ont deux dents latérales. Il fe trouve alTez fréquemment fur les aibriffeaux en fleurs , aux environs de Paris. 94. Hanneton Zèbre. Jâelolontha Zeira, Melolontka viridi-inea , hirta , elytrîs teftaceis , vitta média arulea futuraque viridi. Ent. ou kifi. nat. des inf. Hanneton. PL y.fig. 75. Cetonia vittata viridi-zineu hirta , e/ytris tefta- ceis , vitta média nigra futuraque inea. Fab, Syft. tnt. app. p.ii^.—Sp. inf. tom.i.p. 57. n«, 37. — Mant. inf. tom, i. fag. 30. n*. 47, VOET. Coleopt. tab. 7. fig. 60, Il eft de la grandeur du Hanneton folfticial. Le chaperon eft échancré. La tète eft verte & velue. Le corcelct eft vert , arrondi , très-finement pointillé , & velu. L'éculfon eft vert & triangulaire. Les élytres font ceftacées , avec la future verte , luifante , une ligne longitudinale , élevée , bleue, au miUeu , & le bord extérieur bleu. Le corps en-deffous eft vert luifant, & très- velu. Les pattes font vertes, avec les tarfes noirs. Il fc trouve dans l'Amérique méridionale. jj. Hanneton rayé, Meloloïttha vittata. Melolontka cyanca pilofa , elytris teftaceis lineis tribus albicantibus. Fab, Syft. ent. pag. 40. n". 40. — Sp. inf tom. I . pag. 47. n°. y^.—Mant. Jnf. tom. l.pag, x,j, rt°. 8>. iH A N 3> Melolontka vittata. Ent, ou kijl. nat. des inf. Hanneton. PI. 8./^. .94. ScarabéMs acuminatus muticus corpore viridi ; ely tris flavis corpore brcvioribus , apice acUffimatis, h^Vï.cH. Icin. I. 508. tdb. 16. fg. 9. Scarabius oxypterus. Pallas. Itin, i. pag, lo. n". 16, • Icon. inf. rar. pag. 14. tab. A, fig. 14. a. b. Scarabius AUpenfts parvus , vil'.oÇus , vaginis è fufco aureoque mixtis. P E T l v. Gu'^opk. tab, J., fig. 12. VoET. Coleopt. tab, ^.fig, 3J. .' Melolontka vittata, Herbst. Coleopt. tab. i6, fig. 1. r. Il eft un peu plus petit que le H.mneton folfticial. Tout le corps eft bleu.îcre , très-velu. Les antennes font noires. Le chaperon eft tronqué, légèremenc rebordé. Le corcelet eft bleu, très-velu. L'éculîon eft bleu & arrondi poftérieurement. Les élytres font tcftacées, obfcures, avec la future , le bord exté- rieur, & deux lignes longitudinales, roufsàtres, formées par des poils courts. Tout le corps en- deflous eft couvett de poils roufsàtres. L'abdomen eft un peu plus long que les élytres. Les pattes font bleues. Il fe trouve aux Indes orientales. ç6. Hanneton Renard. Melolontha V^alpes. Melolontka aurea ,fulvo hirta ^ ab domine ferru- gineo. Fab. 5/1. inf. tom. i. pag, 47. n*^. 73.^ Mant. inf. tom. i.pag. if. n". 87, Melolontka Vulpes. Ent. ou hlft. nat, des inf. Hanneton. Pi. y. fig. -jé. Scarabs-us Alopecias.VkVL. Inf. Sibir. pag. ij, tab. A. fig. l)-b. Melolontka Vulpes. HeRbst. Coleop. tab. i)". Il eft prefque de la grandeur du Hanneton velu. Le chaperon eft quarré , avec les bords un peu re- levés. Tout le corps eft couvert a!qiiée5 de tr. is lignes blanches , depu s le milieu juf ju à l'extrémité , dont les latérales font f lact'cs prefi^ûe fur le bctd extéùeur. Il fc trouve en Afrii]ue. 98. Hanneton bombyliforme. MtLOLoUTHA bomhylifoimis. Mclo!onika oblonga vlllofi atra , tlyCris ahdo- mine jrcvioribus futvo tomcniofis, Sarahiui homhyiiformis. PKi.L.Inf. S'ibir. p. 17. tab. A.fig. 17. Mdolontha crînita. Herbst. Coleopt. tab. ij. fig' 14- 11 eft de la grandeur du précèdent. Tout le corps e(î noir, & couvert de poils longs , ferrés, de la même couleur. Les élyrres font plus courtes que l'abdoincn , fauves & velues. II fe trouve abondamment fur différentes plantes dans les défertsatides de la Ruille méridionale. 59. Hanneton velu. Mblolontua hirta, Melolontha h'irta , caphe tkoracequt viridibus , thtris fufcis. Y K'B, Spec. inf. tom. i. pag. 47. a". 71. — Mant. inf. tom. i, pag. xf. n'*, %6, Mdûlontha klna. Ent. ou kifl. nat. des inf. Hanneton, i'/. l■fg.^^. Scarabius Alopecia» pkytopkagus , oblongus, vil- lejijjîmus , thorace inaurato , elytris obtufis lanu- ginofs g'^'ftis » abdomint ttfiacto. Pail. ïnf, Sibir. pag. ij. tab. A.fig. ij. a. Melo.'onthahitta. Herbst. Coleopt. tah. 25. 11 eft de la grandeur du Hanreion Renard ; mais il eft un peu moins large. Tout le corp? eft couvert Je poils d'un gris rouf âtre. Le chaperon ell coupé , & un peu rtboEdé. La léte & le coicclet font verts & pointillés. L'écuflon elt vert. Les élyires font d'un brun marron , avec U (uture un peu verte. Le corps eft noir en-deflbus. Les pattes font vcidàires & H A N luifantcs , avec les tarfcs noirs. Los antennes foor brunes. Il fc trouve dans les défccts de la Sibérie méii- dio.nale , près du Voiga. 100. Hanneton chevelu. AfjEioiojLT//^ crinita. Mdoiontha hirta fupra virldis fubius nigra. FaS» Gi ntr. inf. Man:. pag. xio. — Spec. inf. tom. l, pag. 47. n°. 71. — Mar.t. inf tom. I. pag. Melolontha criniia. Ent. ou hifi. nat. des inf. Hanneton. PL i.fig. 16. Scarabius longipes fcmel/atus muticus atro-cya» neus ,p^dibus nigris : lofticis elongat:. uniunguicula- tis. Liv.Syft.nat.p. J5J.»''. 66. — Muf.hud. Utr, pag. 10. Il cil de la grandeur du H^ncton farineux , mais il elt un peu plus alongé. Tout le corps eft couvert de poi's longs , iins & noirs j mais la tête , le cor- cclet, les cuillespcftcricurcs, & fur- tout les élytres', font aufli couverts d'une poulfiere écailleufe , verte , brillante. Le chapcon eft avancé Se écluncté. L'é- cuiTon eft noir & tiiangulaire. Les patics font noires &L velues. M. Fabricius cite M. Pallas , I^f. Sibir. tab. A. fig. 17. SctrabniiS bjmhytiformis. Je crois qtic l'inUde d ent £i figuré par M, i'allas eft diftéienc de celui-ci. Il fe trouve au cap de Bonne-Efpétancc ICI. Hannetcm arclique. Melolontha arRos. Melolontha oblonga villofa atra, elytris , tintreis ano lubro. Scarabtus arciot. Pall. inf. fib. pag. 16, tab. A.- h- '■^■• Meiolontka ariios, Kekbst. Coleopt. tab. y; fig. II. Il eft p!i»$ grsftd que le Hanneton Renard'. Le corps eft noir , & couvert de poils de la même cou- leur. Lc5 élytres font cendrées., & marquées de ligties Jongitudinalcs „ couvertes d'an duvet plus cuir. L extrémité de l'abdomen eft feriugineufe. Les pattes font longues , afleï minces. Il fe trouve dans les défères de la Sibérie méri- dionale. 101. Hannetow cendre. Melolontha cinerea. Melolontha nigra tomentofa , clypco porreHo api(* H A N 4iptce emarglnato. Ent. ou hifl. nat. des inf. Han- neton. PL 4. fig. 30. Yo£T, Co/eopt. tab. s.fig. yf . Il eft moins velu que le Hanneton Ours. Les an- tennes font noires. Tout le corps eft noirâtre , mais couvert d'un duvet cendré , plus long & plus (erré en-delTous qu'en-deflus. Le chaperon eft avancé & ^chancre. Les élytres font un peu plus courtes que Tabdomen. Les pattes poftcrieures font un peu plus longues que les autres , & les jambes (ont couvertes en-de/Tus de poils cendrés , plus longs £: plus ferrés que ceux du corps. Il fe trouve au cap de Bonne- Efpérancç, J05. Hannetok Ours, Meloloktha Urjus. Mdolontha atra htrfutijfima, pedibus quatuor an- ticii tejlaceis. Fab. Syft. enc.app.p. 818.. — Sp. inf. t. l .p . jf-j . n? . 69. — Mant. inf.tom. l.p. 14. n.° . 8j. Mtlolentha Urfus. Ent. on hijl. nat, des inf, ?iANNET0N. P/. •i.fig. 8 8. VOHT. Colcopt. tab. c).fig. 74. Melolontha Uifus, Herb st. Ctleopt, tab. 24. h- M- Il reflemble , pour la forme & la grandeur, au Hanneton Renard. Tout le corps e(t noir & très- velu. Le chaperon eft: avancé Si échancré. Les élytres font un peu plus courtes que 1 abdomen. Les pattes font allez longues & velues. Les quatre jambes antérieures font fouvent teftactcs ; elles lont quel- quefois brunes, & rarement noires. Jl fe trouve au cap de Bonne-Efpérance, J04. Hanneton Lynx. Melolontha Lynx, Melolontha nigra kirta , elytrorum margine au- reo, Fab. Gen. inf. mant. pag. 210. — Spec. inf. xom, I. pa^. 47. n*'. "jo. 'mm Mant. inf. tom. i. pag. 14. n". 84. Melolontha Lynx. Ent. ou hift. nat. des inf. Hakneton. P/. y. /^, loi. Il rcfiemble entièrement au Hanneton Ours. Tout le corps eft noir & très- velu. Le chaperon eft an peu avancé , prefque échancré. Les élytres font noires , avec le bord extérieur d'un vert dcré bnl- lan . Toutes les pattes font norcs. Il fc trouve au cap de Bonne-Efpérance. loj. Hanniton à trompe. Melolontha probofcidea. Hiji. Nat, des Infe:les, Tome VU. H A N 5? Melolontha clypeo poTeclo , fuirefiexo , nigra , hirta , clyttis tejla-'cis : m.irgine ni' ro. F^B. iy/l. ent. app. pag, 818. — itp. mj. tmn. i.p.tg.^^. n". 49. — Mant, inf. tom. l. p, 23. n". 61. Melolontha p'-obofcidea. Ent, ou kijl, nat. des inf. Hanneton. Pl. i.fig, g6. Il eft de la gaindeur du Hanneton atvicolc. Les antennes font noirâtres , avec le prcu\ier article velu , & les trois derniers en raalfe ovale , feuilletée. Le corps eft noir, & couvert de poils fins alfez longs , cendrés. Le chaperon clt très-avancé ; il a une li^'ns longitudinale , enfoncée, en-dclFus , Si il eft échan- cré , ouprcfquc bifide à ion extrémité. 'La lêtc & le corcelet foiu pointillés, l'écuflon eft noir & en cœur. Les élytres font teftacées brunes , avec le bord exté- rieur uoir. Les pattes font noires , & couvertes d'ua duvet cendré. Il fe trouve aux Indes orientales, en Afrique, fur les fleurs. 106. Hanneton bordé. Melolontha limbata, Mdolontha nigra , ihoracis laterlbus rufis , ely. tris jiuvis nigro in-irginatls puncioque mcdio nigro. Eut, ou hift, nat. des inf. Hanneton. Pl, p.fig. 10c, Il eft de la grandeur du Hanneton fruticole. La tête eft noire , avec le chaperon un peu avancé &c. rebordé. Le corcelet eft noir, avec les cô;és rou- geâtres, & un point noir contigu au rebord, qui tlt noir. L'éculTon eft noir , triangulaire , un peu arrondi poftéricurcmenc. Les élytres font d'un jaune ferrugineux, avec les bords nous & une tache ronde, noire , au milieu de chaque élytre. La bordure noire eft un peu plus grande vers la partie poftéiicure de la future ; ce qui forme comme une tache commune à l'extrémité des élytres. Le dcllous du corps & les pactes font noirs. La poitrine & le delfous du cor- celet font couverts d'un très-léger duvet rouUàtre. Il fe trouve Du cabmec de M. Smith, 107. Hanneton praticole. Melolontha patiicola, Melolontha tkoi aee nigro flavoque varia fubriLfo , elytris teftaceis. Fab. Spec, inf. tom. 1 pug. ai. 72^. 45. — Mant. inf. tom. i. ;>. ij. n^ , yj. Melolontha praticola. Ent. ou hift. nat. des inf. HAnHETON. Pl. -j.fig. 74. a.b. Il refTcmble beauceup au Hanneton agiicole. Le chaperon eft avancé, arrondi, prefque coupé. Le corcelet elt noir , avec quelques taches irrétru'ières , fiuves. L'écuflon elt noir & arrondi po'iiériciir*- ment. Les élytres font teftacées, ptcfque i'tiiées , avec une bande arqvicc , noirâtre , peu marqu-e Le , corps eft noiiâtrc ea-deifous j ttès-légércmcut velu j j^ H A N !'cx-r, 40, n". 5. Miloloncka korticola.VnhCïi. Inf. Calab.p.f, tjb. i.fig. 5. ScHAEFF. Icon. inf. tab. 1^. fig. 4. Melolontka horticola. Herbst. Çohopt. tab. ij. fig- '• VOET. Coleopt, tab. 10. fig, Z6. Milolontka horticola, Fuesl. Coleopt. pag. 15, tab. l^-fig.ii- Scarabius horticola. FouRc. Ent, par. i, p, 7, n^.i. ■ViLLERS. Ent. tom. i. pag. 17. n°. 42. Les antennes de ce Hanneton font ferrugineufes , & la malfe qui ks termine eft ovale, oblongue , noire, triphylle. Le chaperon eft ariondi. La têre & le corcelet fout d'un vert bleuâtre, luifantj ils font pointillés & pubefcens. L'écullon efî gla' re , & d'un vert bleuâtre luifant. Les élytres lont teltacées, (ans tache':, avec des Uries peu marquées, formées par des points enfoncés. Le dcilous du corps & les pattes font d'un noir bronzé. Il te trouve dans prcfque toute l'Europe, fur Us , arbres & ks âeurs« H A N I lo. Hanneton fruticok. Melolohtha fruticola. MiLolonth.i çapite thoraccque aruleis • elytri s te/li.ce i , m^culu Jcucel.u'i qil.idiaia nigra. Ènc. o u hift. aes inj. Hanni.ton Z'/. i-fi^. ij.a. b. Melolonlha capire eharacequf cinilto pi/>fis^ e 'y- trii tividii , clypeo apice rejuxo. F ab. M.aiit. i j. tom. I. pjg. II. n". j6. Meloloutha aujirlaca. FuESLY. CoLopt. p. 16. n". 1 1. lab. I cj-fi^- i6. Milolonlha fegetum. FuiSLY. Coleopt. p.:^. !J. n". 6. tib. i-j.fi^. 14. ScHRaNK. Enum. inf. Aufi. pjg. 11. n'. 17. fjr. Scar. ugruuU. Mcloloriiku fraticold. HhrbSX. Coleopt . tab. 14. Petacn /■/ Ca'.db.t.b. l-fg. i. II rcdemble be ucoiip au Hanneton agricole. Les antennes huit noires. L>.- chdf'Cr.n cil avincô , un peu lecouiLé L^ tcte el; d'un ro.r bleuâtre , un peu brcnzé Le corcwlci c(l d'un noir blcu.itie bin: zé , poiiui.lé , avec une 'igi'C lonj;itadinjIe , peu enton- C'.-e , a peine mar |Uie. Léculioa eil n^ir & en cirur. Les élytres (ont tellac'cs, avec une tacb.: cjuarr-'e , autour de IV-cudou L'auirc fixe a les <-Iyiics fans tichcs. Le Jcll..i.«; Ju corps e'r noir , & couvert d'un léger djvet c.-uit, cendré. Lts pattes font noires. Oi. te nouve peidanc 1 éc« fur les plantes cé- réales , au ni.di de U f id:n;e à de l' Allemagne. 111. H.\NNETrN nrvicole. ■ Meiolostha arv ..ota. Mclolunthd capiiis clypeo ref,exo , coTOre ntgro immacu ato Fab ^fec.,iiftom.i.p,ig..^i.n''.^i. ■ Muni. inj. tom. l.pag. 13. n". ^^. Mclo'ontha aiv:colj. Enc. ou klft. nai. des inf. Hanni-.ton. pi. y.fi^-. 84. ]l reflemble beaucoup , pour la forme & la grandeur, au Hanneto'n liorticole ; il ell: entière- incnt non- , avec un reflet verdâcre feulement fur le corc.let. Le chaperon cit .^vancé. Si un pej recourbé. L'écufTon cil arrc ndi poltciieuicment _, & les élycrcs ont des Itries peu mari^uées. Le dtlTous du corps eft un peu pubefcent, o>: les poils font cendrés. Il fie trouve dans la Sibérie, dans les provinces méiidionales de la, France. III. Hanneton royal. Melolontha le-iu. Milolantka vULfu Jkpra. iutea , capice nigro , H A N 3? fubtîes cincrea. Fab. MatiC, inj, tom, i. pag. 11. no. ji. Mclulontka régit, Ent, oU hift. net. des inf. Hanneton. Fl.y.fig. \o6, Scardhius aulicus fcute Ltus muticus pilofus !u- leus , c.ipite nigro , pcuibus pojiicis elongalis uniuri' guicuLtis. Lis. iyji. nat. p, jjj. n", *{. Il rcircmble beaucoup au Hanneton farineux ; ina.s il cil un peu vlas j;r.rr.d. Le cbapt'on eft aiiondi 6c rebord---. La lète c(b noiie & l'-giiement cl-.ai;rinée. L: corceict ell ouvert d'une p..iii'.;ère écailleufe , d'un jaune fauve. L'écuilon eft.arrendi, prefn-e tDauj^ulaire , recouert d'une poi;ffière écaiU Icufe laiii'.e fauve, [.cb élytres font recouvertes de la mené ponfiieiv ; mais plus (eitée q;ie lurle corcelet. Le di-lious du corps eft couvert dune pouflière icail- leiilc , argeiuee , brillante. On voit aiiHi quelques poils ceiidrés fous le corcelet, fur la pouiine U fur les .uilfes. L;s pattes, hr fur- toi, t les cuifl'es , font recouveitcs d'une poullière ai<;'jntéc. L.s taifeslont no r , Les cuilTcS 6c les jambes polléricures font alFcz s-rcfT.s. La pouffière qui couvre le corps de cet infeifle , & des fuivans , n'cll autre chofo que de petites l' cailles imbriquées, leniblables à celles des Fa* p ioiis. Il fe trouve fur la côte de Barbarie , à Alger. ilj. HANNETON fati.Teux. MELOLONTUAfarinofi. Me'oloitha corpon fupra jlavo-vlrefcente , 'fuhtits viridi-argenieo niciu'jji'no , lib'is anticis bidenra- ils. Ent. ou h'ft. nat, des inf. Hanneton. PL z. fig. 14. b. Scur^btus hnno(ns fcutellatus mut'.cus nigerpol^ lire vinjcente , elyrn's abbeviatis. L 1 N. Syji. nat. <.'j. n^. «4. — Faun.fucc. n° . ^99. Scarab&us fcutelUtus niger , fquamuis grfeo~ viridiitus , corpore deprejfo, Deg. Mem, tom, 4, pag. ^oz.n''. ^o. pi. ^o.fig 1}. MeloLoruka arge11re2.lit.RSST. Colcopt, tab. if, //• 6. Scarabaus argenleus. ScOP. Ent. carn. n°, 5. Scuralius argenieus. Poda. Muf. Gr^c.p. lo. Scj abAus fdn,it>Jus. ScHRANK. Enum. inf, aufi, n°. 1 j. NleloLoniha «r^enfra. 1 a:ch art. ti»z, i.p.ii^x, «".7. ScjrAius farinofas, 'ViLL. Ent. tom. 1. p. jo, n". 46. VOET. CoUopt. tub. S- fig- 7^- T^' 3« H A N Il varie pour la giant^cur. Ceux des provinces méridionales de la France Lont plus grands c|uc ceux du nord de l'Europe. Il rellembk beaucoup au Han- neton écailleux , dont il n'eft pent-être qu'une variéce. Les antennes Se les a-itcnnulcs font teftactfcs. Le chaperon cil arrondi, un peu rebordé. Tout le delUis du corps cil couvert de petites écailles ferrées , d'un jaune verdàcre , & quelquefois fauves , point du tout luifantes. Les élytrcs n'ont point de ftries ; on y apperçcit feulement une petite bolle vers l'extré- miié de cluque. Le d:;irous du corps eft couvert d'écaillcs d'un vert aracnti , tiès-briUant. Les pattes font noirâtres ; mais les cuiffes iont couvertes d'é- caillcs argentées. Les jambes antérieures n'ont que deux dents latérales. Il fe trouve dans prefque toute l'Europe ; il eft très-cominun fur les fleurs dans les dépattcmcns mé- dionau.x de la France. 114. Hanneton écailleux. Melolontha fquamofa. Melolonthd fupra cxru'eo , fubtùs c-genteo fqtia- wofu 'nitens , tibils anticls tridcntjtis. Eut. ou hijl. nat. des inf. Han.meton. Pi. l-fig- I4- ^- <^- hicbiontln (AÙnoCi fupra aruUo , fuhcas argen- tto fquj.moja niteiis , ctypeo inre^rj. Fab. Sy/l. ent. pa^. 58. n° . 51. — Spec.inJ. tum. l.pag.^;. n". 47. — Mant, inf. torn, l.p':g. 15. n". 60. Scjr.ih&us violaceus è/ fquûmofus ,fquamis fuicas arpentas. Geoïe. Inf, tom. i. pag. yp, n", I}. L'Jcaillcux violet. Gïoff. Ib. Scarabius czru'cus. DruRY. Illufr. of inf. tom. i. tab. i^., fig. 4- VoET. CoLopt. tab, 9- fig- 73. Scarabîus argenteus. FouRc. Ent. par, pars, i. ■f.Z.rt". 13. ScaralsLUS fquamofus fcutcllatus violaceus fqua- rnis fabius argenteis , fapra violaceis , libiis an- ticis tridentatis . "Villers. Ent. tom, ï. pag. 30. «^ 47. Melolontha aru'ea. Hizrbst. Coleopt. tab. îj. Les antennes font brunes , & la maffo .qui les termine eft ovale & noiiâtre. Le cliapcroi) eft arrondi. J,e corcelet eft alfez large. L'écul'oii eft en coeur , & les élytres font liffes. Tout le deiius du corps eft d'une belle couleur b'eue, brilLinie , produite par de petites écailles femblables à celles des Papillons! J,e deflous du corps & les pattes font couverts d'é- cailles d'un vert argenté , brillantes. Les jambes antùieures eut trois dents ktcrales. H A N II paroît que Linné n'a point connu cette ofpèce ,' & que c'eft la précédente qu'il a décrite. Il fe trouve dans prefque toute la France, fut diilérens arbres &l arbriffeaui en fleurs. 11 cû très- rare aux environs de Paris. iif. Hanneton argenté. Melolontha argentea. Melolontha clypeo marginato nigra fubtus argen- teo nitens , elytris teflaccis. Ent. ou hift. nat. des inf. Hanneton. Pi, ^.fig. zz- a.b, c. d, VoET. Coieopt. tab. 8. fg. 68. ? Scarabaus argenteus. Petagn./ti/I Calab.pag. 4. n-.i..vci[r^ di: poils très courts , très lc!'és, rouls.ùrc . L- corps c:t noir cii-deirous , .^ couvert d'une- pouflit-re écail eufe , j^iili;. li.'v patt'TS 'but tedaet'es , & !es tailcs fonr noirâtres. Li-s antennes iunr [eliact'cs , avec la m^fle noirâtre L.S pa rt';, & lur-tout les poftérieiircs , loue allez longues. i; fe- tro ive à la Ja;iiau]uc , à l'Amùique fep- •etKriuna'c. 1*4 Hannpton atomifère. JUcLOLONruJ atomaria, MeLlo'uka aBo farinofu , tko-uce caiialtcuLto atro , ilyt'is fufcii , abdj-nihe tiibu , pu :ciis L r- rulihiii i.Cris, Fab. ^/^£C. irtj. lom. i,p. aj. n". 46. —Muit. inf. iom. i.p. >.}.n'. j^. Melo'ortha atomaria Ent, ou liijl. nJt. des irf. Hannetofi. pi. t.fig.^i. Il cft de k grandeur liii Hannctnn farineux; mais il eft beau.xup plus ciroit Le ch.ipiron ell a'iondi. La tête eit noirâue. Le corcclet cft no lâcrc, léj^ère- mcnt ctiuveit de poils courts, cend es , i.t courtes , noires, avec i[u<.;x tnangu.aire. Les c yties lont lilles. Les pattes poireue.ircs loot longues , ôi. un peu plus gro ies que les autres On y appereoit une e'pine aiguë j placée a ,a ba e intciie des tuilies. Il fe trouve au eap de B nnc-E''j'e-rance. 118. H ■. N ,'EToN podagre, MbI.OL'jN , M.i pu,..Jo,.^i2^ Me oL:-uka nif^ra , dypeo tr'.dentato , femorihu* nhiijij^,e i ofi cis finoji'. Fas ■>/>. i;J.t. i. p. 44. n". )i. — IMtL.t. i/if. t. I. p.g. 1^. n' . 6). Mc/o o .tka pottag'i^a. Ent, ou hifi, nat, des inf, HANNtXON.i''/. ;./è'- >i. H A N Il rclTemble an Hanneton dcntipî^c , pour !a fonnc & la grandeur. La tùte cft noire , 6c le tlia- pcroii elt terminé par trois petites dentelures. Le corceict eft convexe, à peine pubelccnt , noir, arrondi pofttrieurcincnt. L'ccullon cfl noir & trian- gulaire. F^es clyrres font noires , avec une tachi; double , d'un gris jaunâtre , vers le milieu de chaque ^lytre , & une autre petite vers l'extrémitô. Les pattes & le delTous du corps font noits. Les pattes poftérieures ont leur cnilie i^rolle , un p:u compri- mée , armie d'inie épine vers l'extrémité interne; les jambes ont une petite épine vers le milieu , & une autie plus longue à rcxirémité. 11 fe trouve fur la côte de Coromatïdel. ■ 119. Hanneton dentipède. Meloloutha dentipes, Meloloncka nigra ^ elytris teflacels , clypfo qua- dridcntuto , femotihus tibi'-Jque pofticis [[•Inojis. Fab Spec. inf. corn, l pug, 4^. n". 5I. — Mant. inf. tom. \. p. ij.n". (14. Melo'ontka dentipes. Ent. ou hift. nat. des inf. H.^.NNETON. PL(>.fig.66. Il rcflemble au Hanneton crafTipcde; mais i! eft plus petit. Le cha^'cron eft un peu avancé , & ter- miné par qi;a:re petites dentelures. La tête & le cor- celct font noirs & pubcfcens. L'écullon eft noir & triancu'aiie. Les élytrcs font bruiics & lilles Le corps' eft noir en-delVous , &: pubefcent Les pattes font d'un brun noiritre; les poft rieures font allez longues. Les cuiljes font ;j,r .ffes , un peu compri- mées, & armées dune épine aiguë vers leur bafe interne. Les ja.-nbes font comprunéei , &: armées de deux épines , dont l'une prefque au milieu, & l'autre à l'extiémlté. Il le trouve au cap de Bonne-Elpérance. I }o. HannitoN enflé. Melolo^ th j gjnagra. Me '0 ontha grijea , pediius rufis , femoribtts p of- tic' s iiici\:JJitis muticis. Fab. Sp. inf. tom. i. paj. 45. n.°. J4. — Mant. inf. tom. i. p.:g. 14. n*. 67; Milolontha eonagra. Enj. ou hljl. nat. des inf. HANNtTON. PI. 6.fig. 68. a. h. II eft prcfque de la grandeur du Hanneton gout- teux. Li tête eft noirj , & le chaperon eft terminé par d.ux dentelures imperceptibles. L'J corce!et eft couvrt d'un dtivet trè>.-court , grisâtre Les élytrcs /ont d'un grb tcftacé. L'éculTon eft tnaiRulaire , petit, &■ d'un gris leftacé. Le corps eft bnm en- jtlious. Les pattes font ferrugineufes. Les cuiJes poftéiiouies font renflée* , un peu coroptimccs , H A N 39 fans épincs-& fans dentelures. Lcstarfci font bruns, fie termines par un onglet long Si crochu. Il fï trouve au cap de Bonne -Efpérance. 131. Hanneton goutteux. AIsLOLONTH.i arthritica. Mclo!ontka nlgra elytris grlfcis , clypeo triden- tJto , femoriius tihiifque po/iicis incra^jtls fuiiner- mlbus. Fab. Spec. inf. tom. i.' p. 44. n", fî.— Mdnt. inf. tom. i. piig. 13. n° . 66. Mdolontkj artkritica. Ent. ou hi(l. nat. des inf. H.iKNETON. Pi. f.fig,^^. a.i. Il eft un peu plus petit que les prscédens. Li tète cftp.o'rc, &. le chaperon eft~ti;raiiiié par trois petites dentelures. Le corcclet eft noir , arrondi peft-ricu- rcmen:. Les ilyties font teitacées, un peu plus courtes que l'abdomen. L'éculfon eft noir , petit 8c triaiigulairc. Le corps eft noir en dellous ; maison voi , de chaqvie côté de l'abdamen , une fuite de petits points bacs. Les pattes font noires; Ls pofté- jieures (ont allez grolTcs j les cuilTcs font un peu comprimées; les jambes font comprimées, & ariHees a leur partie interne de petites dentelures. II (e trouve au cap de Eoune-Efpérance. 131. Hannitom raccourcL Melolonth.4 abbreviata. Melolontha abhrevijta vlUofa nrgra^ ^fyf'O trl- dentato ^ e'ytris abhtcviutis tejlaceïs. ^KZ.Spec. inf. ton. I. p. 4?. n^'. 59. — Mant. inf.com. t. p. 24. n". 73. Melolontha a!>brevidta. Ent. ou hiff. nat. des inf. Hanneton. PI. i.fig. 54. a. b. Il eft très-petit. La tète, le corceIet& tout le corps iont noirs ic légèrement velus.- Le chapcrin eft coupé anti'r eurement , & muni de trois petites den- ttiiires. Le corcelet eft lille ,Sc convexe , avec une ligne loiigitudinale , enfoncée. L'écullon eft noir 5c t langulaire. Les é'ytres font lilîes , ttftacées , beau- coup plus courtes que l'abdoinen. On voit, vers l'cxtrén.iié du ventre, une ligue tranfverfaie , for- mée par de poils blancs. Les pattes font noires, 2c de grandeur moyenne. Il fe trouve au cap de Bonne-Efpérauce. 155. Hanneton longipèJe. M^T-OLonruA longipes. Melo!on:ha. capite thoraccque atris , elyt -ls vll- lofis pedibufque tcftaceis , abdomine bn\i ictufo. Fab. Mant. inf. tom. 1. pag. 14. n°. 71. Meloloncka longipes. Ent. ou kijî, nat. des inf, HAiiNr.r ON. pi. j. fig. 71.1.6. 40 H E t Il reflemble , pour la forme Se la grandeuf , au Hanneton goutteux. La têre cfi noire , lifle , avec quelques poils roufsâtres. Le chaperon cft arrondi. Le corcclet cft liffe , pointillé en-dtHus, & velu fur les bords latéraux Lécui^on cft triangulaire , noir , & couvert d'une poulfière écjiilcufc, roufsâtie. Les élytres font teftacées , pubclcentcs, prcfque ftriécs. Le corps cft noir en deflous ; mais l'abdomen cft coupé , & fauve à fon extrémité. Les pattes font teftacées , avec les tarfes bruns ; le» poftcrieures font un peu plus longues que les autres. 11 fe trouve 134. Hanneton capicole, Melolontha capicola. Melolontha nigra h'tria fcutcllo abdominequc albî- dii, F AB. Spec. inf. tom. i. pag. i^G, n", 63. — Munt. inf. tom. 1. pag. ij^. n". 77. Melolontha capicola. Ent. ou hift, nat, des inf. Hanneton, pi. s-fig- jy-"-^' Il eft très-petit. La tête , le corcelet & tout le corps lont noirs , & couverts d'un duvet roux cen- dré. Le chaperon eft arrondi, rebordé. L; corcelet eft convexe , avec une ligne longitudinale , enfoncée. L'écuflbn eft triangulaire , & couvert de poils d'un gris roufsâtre , aflcz ferres. Les élytres font brunes, Jiiîes , un peu plus courtes que l'abdomen. L'abdo- men eft noir ; mais les côtés font couverts de poils courts j cendrés, roufsâtres. Il fe trouve au cap de Bonne-Efpérance. J55. Hanneton monticole, Melolontjia monticold, Melolontha c.'ypeo intégra réflexe, teftacea gla- ira , capite atro. Fab. Syf{. enc.p. 59. n". 38. — Sp. inf. tom. I. pag. 46, n". 67. — Mant. inf, tom. I. pag. 14, n'^. 81. Melolontha montîcola. Ent. ou hifl. nat. des inf, ÎIanneton. pi, d.fig- ;7. a.b. Il eft très-petit, & à peu-près de la grandeur du Hanneton capicole. La tête eft noire , 8: le chaperon tft arrondi, rebordé. Le corcelet cft tcftacé , prcfque ferrugineux. L'écuflon eft noir & petit. Les élytres font d'un jaune tcftacé , brillant , un peu plus courtes que l'abdomen La poitrine eft obfcure , & l'abdomen eft teftacé. Les antennes & les pattes font teftacées. Il fe trouve dans la NouvcUe-Hollanùe. 'Ht.V.OYS,HELops , genre d'infcfles de la féconde Stûion de fOrdrc des Coléoptères. Ces infcilcs ont k cerps oblong , deux antennes HEU filiformes , quatre antennules , dont les antérieures fécuriforme-s ; deux ailes membraneufcs , cachées fous des é.'uis durs ; cinq articles aux quatre tarfeS antérieurs , & quatre aux deux poftéricurs. Les Hélops ont beaucoup de rapports avec lej Ténébrions , avec lefqucls pretque tous les Ento- mologirtes les ont confondus ; mais ils en différent par le dernier article des antennules antérieures , plus grand , fécuriforrne ; par le dernier article des antennules poiU'r.eures , plus grand & arrondi ; par les mandibules, dentées au milieu ; par les antennes, plus longues & filiformes. M. Fabricius a le premier diftingué ce genre , 8< lui a donné le nom à' Hélops , d'un mot grec, dont la ûgnification eft inconnue. Les antennes font filiformes, un peu plus longues que le corcclet , & compofécs de onze articles , dont le premier eft court , légèrement renflé ; le fécond eft plus court , & arrondi , les luivans font coni- ques, prcfque égaux ; les derniers font quelquefois nioinliformes. Elles font inférées à la partie anté-». rieure & latérale de la tète, au-devant des yeux. La bouche eft compofée d'une lèvre fupérieurc ,' de deux mandibules , de deux mâchoires , d'une lèvre inférieure , & de quatre antennules. La lèvre fupéricure eft affez grande , cornée ,' arrondie , ou Légèrement échancrée , & ciliée. Les mandibules font cornées , courtes , arquées , intérieurement voûtées , munies d'une dent pei» marquée , au milieu, & bifides à l'extrémité. Les m.ichoires font prcfque cornées, arrondies ; ciliées, & munies intéricurcmenj d'une petite dens mince & pointue. La lèvre inférieure eft cornée, courte, plus étroite que la lupéiicurc, arrondie à fon extrémité. Les antennules antérieures font une fois plus loiû- gues que les poftéricurcs , & compofécs de quatre articles, dont le premier eft très-petit, le fécond cft alongé & conique , le troilième cft prcfqus arrondi, plus court; le dernier eft grand, triangu- laire , fecuriforme : elles font inférées au dos des mâ- choire;. Les antennules poftérieures font courtes, & compofécs de trois art cics , dont les deux pre- miers font petits , arrondis ; le troifième cft gros , & arrondi : elles font inférées à l'extrémicé latérale de la lèvre inférieure. La tête eft un peu plus petite que dans les Téné- brions. Elle eft un peu penchée , & poftérieu'cment enfoncée dans le corcclet. Les yeux font ovales, ua peu faillans , &: placés à la partie latérale de la tête. Le corcelet cft plus ou moins convexe , légère- pitnt reborilé, prcfque auili iarge que les élytres. iL'ctyllpj^ HE L L'ecuffon eft petit Si triangulaire. Les élynes font convexes , de la grandeur de l'abdomen ; elles ca- chent deux ailes membianeufes , repliées , qui man- quent dans quelques efpèces. Les pattes lont fimples, do longueur moyenne. Les tarfes font filifoimes , velus à leur partie infé- rieure , dans quelques efpèces ; les quatre anté- rieurs font compofés de cinq articles , & les pofté- iieurs feulemenc de quatre. H E t 41 Les Hélops ne fourniiïent aucun dét.iil dans leur premier état , & très-peu dans leur dernier; de forte que leur nilkoirc ne peut qu'être très abrégée. La forme de leur corps eft agréable , Se quelques-uns i font décorés d'aflez belles couleurs. Il y a quelques efpèces qui n'ont point d'ailes , Se celles qui en font pourvues en font rarement ufage. Ces infeélcs doi- vent plutôt fe faire diftingucr par leur marche ; ils courent allez vîte. Ils vivent dans les maifons, dans les endroits fablonneux. La larve eft inconnue. Hlfl.Nm.lnfeS. Tom. VU. 41 Suite diV InlroduBlon àtHïJlolreNatuvelh des Infeêtts'. H É L O P S. H É L O P s. Fa B. T E N E B R I 0. L I w. G E 0 F F. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Antennes filiformes , un peu plus longues que le corcelec , compofées de onze articles j donc le fécond très ■ court. Mandibules bifides. Mâclïoires unidentées. Quatre antennules. Les antérieures fccuriformes j les poftérieures en malTe. Cinq articles aux quatre tarfes antérieurs , & quatre articles aux poftérieurs. ESPECES. I. HÉLOPs bleu. 5. HÉLOPS rayé. Bleuâtre; corcelec prej^ue orbicu!e ; élytres Jlrie'es, Bronze' ; élytres Jlriées , rayées de vert , de cuivreux & de doré. 2. HÉLors lanipède. Bron\é \ élytres Jlrie'es , fojlériiurement prolongées. 3. HÉLOPS ériigineux. 6. HÉLOPS dentelé. Noir ; tarfes ferrugineux ; antennules antéiieures avancées. D'un vert hronié ■■, antennes j élyires & 7. HÉLOPS fafcié. pattes noires. Noir; élytres avec trois bandes jaunes. 4.. HÉr.ors aveugle. Noir ; corcelet avec deux taches ocule'es; élytres avec deux lignes tranfverfales j ar- quéis , & une tache oèlongue , pojlérieure , Jaurès. 8. HÉLOPS ondé. Noir; élytres avec trois bandes ondées , Çr un point oblong à f extrémité , ferrugi- neux. Suite de VlntroduSlion à rHiJîtlre Naturelle des InftSlei. 4} 9. Hélops barbu. Noir ; antinnuUs avancées , jaunâtres ; pattes jaunâtres. 10. Hélops cannelé. H É L O P S. ( Infedes. ) élytres avec des points enfoncés en Jlries . ïç), Hélops morio. Noir; corcelet cannelé , avec un en- foncement de chaque côté y élytres jîriées; antennuks avancées. 1 1. Hélops lifTe. Noir ; corcelet cannelé y poft érieurtment aminci; élytres lijfis. li. Hélops bronzé. Ovale oi>iong, hron\é\ antennes & pattes noires. 15. HÉLOPS cuivreux. , Ovale oblong, noir; corcelet & élytres cuivreux. 14. HÉLOFs émetaude. Ovale, un peu oilong, noir; élytres vertes, brillantes ,Jiriées. 1 5. Hélops améthifte. Oblong y noir ; corcelet & élytres hleu}C. 1 6. Hélops bicolor. Noir , ovale un peu oblong ^ bronzé, brillant en - dejfus^ 17. HtLOPS équeftre. Noir; élytres avec une bande jaune , interrompue. 18. HÉLOPS maure. Noir ; corcelet arrondi , de chaque côté y Noir; corcelet quatre , UJfe j élytres avec des Jlries pointiilées, 20. HÉLOPS ceinr. Noir ; élytres rougeâfres , avec une large bande noire. 21. HÉiops nègre. Noir j bord du corcelet arrondi ; élytres avec des Jlries crénelées, li. Hélops granulé. Noir , déprimé; élytres avec des points élevés y prejque épineux. 23. Hélops longipède. Noir ; élytres Jlr'.ées j pattes alongées ; jambes intermédiaires , velues, 24. Hélops rufipcde. Noirâtre ; antennes & pattes ferrugi- neufes ; élytres brunes , un peu bron-^ées, 25. HÉLOPS acre. Très-noir , luifant ; élytres Jîriées; an- tennes & pattes brunes, 5yft,nut,p. i'i- n°. 19. — Muj.Lud. Ulr. pag. ^"è. Petiv. Ga^oph. tai. ■Lï.fig. 6. List. Angl. iipp. tit. 4. fig. 14.? Il lefTemblc , pour la forme & li grandeur, au Blaps mucroné. Les antennes font bleue;, avec rcïtrémitc noire. Le corcclet cft plus large que long , un peu arrondi polleneurcnient. Les élytic font obtulcs, d'un noir bleuâtre, fur- tout vers les bords extéiieurs. Les cuilFes font d'un noir bleuâtre iuifanc. Il fe trouve au midi de l'Europe , en Efpagne. 1. Hélops lanipèdf. Hblops lanipes, Helops tneus , ilytris flrlatis acuminatis. Fae. Syft. enc.p.z^j. n°. z. — Spec. inJ. t. \. pag. }i4. B*. i. — Mant.inf. tom, l. ^. zi j.n°. 1. Tenehrio lanipes atatus ineus , elytris fubbifido- mucronaiis , plantis fubius kirfutis. Lin. Sy(l, nac. mant. pag. 555. Tenebrio nigro-cuprea , elytro fingulo firiis oBo toleoptris pone acuminatis. GîOFF. Inf. tom. i. pag. 34. ra". ^ Le Ténébriou bronzé. GY.oii.Ib. Tenebrio ineus. Se O P. Ent. carn, n". 15 y. Tenebrio arboreus nigro-i.neus , elytro [ingulo firiis oBo apice acuminato. Schrank. Enum. inj. aufi. no. 4ti. Tenebrio lanipes. Vii.1-. Ent, tom. i. pag. 394 n". z6. U a environ fîx lignes & demie de long. Les an- tennes font filiformes , noirâtres. Le dertus du corps eft d'un noir bronzé , & le deflbus cft d'un noir brun. Le corcclet eft convexe , pointillé , pofté- rieurement tronqué Les élytres font ftriées , fine- ment pointillécs , & terminées en pointe. Les tarfes font couverts en-deflous, d'un duvec rouflâtre, alTcz long. Il fe trouve dans toute l'Europe, }. HÉLOPS érugineux. Helops truginafas. HEU '4Î He/ops v'tridi-tncus , antennis , ■elytris pedibuf- que nigrls. Fab. Mant. ir.j'. tom. i.p. 115. n**. j. " Il rcllcniblc au précédent , pour la forme & la grandeur. Les antennes fonr en fcie, cxiérieure- ment plus grolles , r.oircs. la tète 3£ le corceict font glabres, d'un vert bronzé, fans taches. Les élytres ont des ftries noires , crénelées. Les pattes font noires, U fe trouTe au caf de Bonne-Efpérance, 4, HÉLOPS aveugle. Helops ctcus. Helops ater , thorace maculis duabus ocellai- bus , elytris ftrigis duabus arcuatis puncloque pojlico ferrugir.eis. Elacer Cicus. Fab. (ieM. inf. mant. pag. i^^. — Spec. inf. tom. 1. pag. 16 j. n'"' . 6. — Mant. inf. tom. I. p. 172. «o. 7. Il A environ dix lignes de long. |Lcs anten- nes fort noires. La tête ell noitej, fans taches. Le corcclet eft noir, avec une tiche ar.nu'airc , oblongiie , de chaque côté. L'écuïTon ell petit , arrondi poft rieurement , noir , fans taches. Les élytres font noires, avec deux lignes tranfverfales fauves J arquées, & une retire tache oblongue , fur chaque . vers l'extrémité. Le dedous du corps Se les pattes font noirs : on remarque un peu de brua a l'extrémité de l'àbdonien. Cet infede n'a aucun des caraAères des Tau» pins , parmi lefquels M. Fabricius l'a placé. Il fe trouve en Afrique, J. HÉLOPS rayé. Helops vittatus. Helops ineas , elytris flriatis viridi cupreo aureo' que viltatis. Il reflemble beaucoup , pour la forme & la gran- ileur , à l'Hélops lanipèdc. Les antennes (on: brunes , Sliformes, monilifoimes à leur extrémité, un peu plus courtes que la moitié du corps. La tête ell bronzée, lans taches Le corceleteft prcfque qu^irré, poin:;i!é, avec les bords vcrdâtres & cuivreux. L'écuilon élt ^etit , arrondi pollérieutemenc, d'un vert cuivjcux. Les élytres font ftriées : on y voit alternativement des raies longitudinales^ vertes, cuivreufesSc dorées. Le delTûus du corps eft bronzé, fans tadies. Les pattes font brunes. Il fe trouve Du cabinet deM. Fr^ncillon; 1 6. HÉLOPS dentelé. Helops ferratus. Helops nigery digicisferrugi/ieis ^palfis ^orredis^ 4^. H E L^ ÏAB. Syfl. ent. p. 157. n^. 5. — Spec.inf. tom. i. ' f'^S- S'-)'- «^. }• — Mant.lif. tom. i.p. 113. n". 4 Tenebrio deprclTus alatus niger, clytris ctruUfcen- tibus , antenr.is tibiijque janguineis , thorace de- preffo. Liw. Syft. nat.p. 67 j. n". 1 1. Tenebrio rufibaibis alatus niger, dytris flriatis nigro-violaceis ^ palpis ore tarfifque rufis . ScHall. AB. Hall. 1.1^14,. Tenebrio deprejjus, ViiL. Ent. tom. i. pag. 588. n°, S. Serraruld. ScHVLz. Aci.drefd. i. Il a de cinq à fix lignes de long. Les antennes font Jioircs , filiformes , gueres plus longues que le cor- selet. Les antennes antérieures (on: longues , avec le dernier article obliquement tronqué & creufé. La tète & le corceict font noirs. Les élytrcs font d'un noir bleuâtre, légèrement (triées £c pointillées. Le dcflbus du corps & les pattes font noirs, avec les tarfes fauves, ou feulement les derniers articles. Suivant Linné, les antennes &ks jambes font d'un rouge fangu;n. Il fe trouvi au nord de l'Earope. 7. HÉLOPS fafcié. Helops fafciatus, Helops acer , ely tris fa fais tribus fiavefcenti bus . Erotylus fafciatus. F A B. Spec. inf. tom. I. pag. ij8.n°. 7. — Mant. inf. tom. l.p.yi, n°. ii. Il a environ fiï lignes de long. Les antennes font noires, filiformes , prefque moniliformcs à leur ex- trémité. La tête eft noiie. Le corcelet eft noir, lifie. L'écuflbn eft noir , triangulaire. Les élytres ont trois bandes noires & trois bandes jaunes , al- ternes : il y a une bande jaune, à la bafe, & une bande noire termine les élyttes. Tout le deiîous du corps eft noir, luifant. Les tarfes des quatre pattes lort filiformes &: compofés de cinq articles ; les tarfes poftérieuts font filiformes & compofés de quatre ; le dellous des tarfes ell muni de quelques poils longs. Il fe trouve... , 8. HÉLOPS onde. HrLops undatus, Helops a!cr , etytris fafciis tribus undatis punc- toque oblongo apicis ferrugineis, 11 a fept lignes de long. Les antennes font noires, filiformes , avec les derniers articles moniliformes. La tète eft noire. Le corcelet eft convexe , noir avec quatre raies longitudinales, dont les extérieures font réunies à leurs extrémités. Les élytres ont des poiuts cnfontés peu marqués, rangés en Itriesjelies H E L font noires , avec trois bandes ondées & deux ta- ches oblongueSjà l'extrémité , d'un rouge fauve: on apperçoit quelques points noirs , diftinûs , fur la première bande. Ledelfous du corps 8c les pattes font très-noirs , fans taches. Il fe trouve à Cayenne , d'où il m'a été envoyé par M. Tugny. 9. HÉLOPS barbu. Helops barbatus, Helops niger pulpis porreclis , pedibufque flavtf- centibus. Fab. Mant.inf. tom, 1, pag. 11 j. n«. 5. Il reflenble beaucoup à l'Hélops dentelé , mais il eft une fois plus petit. La tête , le corcelet font noirs, fans taches. Les antennes font obfcures, avec la bafe 6c l'extrémité ferrugineufes. Les an- tennules' font avancées , jaunes & fcmblables à celles de l'Hélops dentelé. Les élytres fent fttiécs, noires. Les pattes font jaunes. Il fe trouve en Saxe. 10. HÉLOPS cannelé. HcLOPS canaliculatus. Helops niger , thorace canaliculato utrinque int" prejfo, ely tris flriatis , palpis porreRis. Fab. Miint, inf. tom. i.pag. 115. n''. 6. Tenebrio dubius alatus niger, thorace fulcato. elytris Jlriatis . Scha.-l. Aci , Hall, l.pag. 316. Il reffemble à l'Hélops dentelé. Tout le corps eft noir. Les antennules font avancées. Le corceict eft inégal , cannelé au milieu , enfoncé de chaque côté. Les élytres ont des hgnes longitudinales élevées. Les pattes font noires , avec les taries bruns. Il fe trouve en Saxe, II. HÉLOPS li/Te. Helops livis, Helops niger, thorace canaliculato pofiice atte- nuato, elytris Uvibus. Fab. Mant. inf. tom. I. pag. 113. n^. 7. Il refl"cmble beaucoup au précédent. Le corps eft noir , point du tout luifant. Le corcelet elt cannelé , poftérieurement aminci. Les élytres fonthilcs. Ilfe trouve en Saxe. IX. HÉLOPS bronzé, Helops dnéus. Helops ovato-obtongus tneus , anttnnis pedihuf- 'que nigiis. H E L Erotylus morio oblongas aterîmmaeux. La tête eft noirâtre, un peu bronzée. Le corcelet eft d'un nou bronzé , & marqué de deux points enfoncés , preff que quarrés. L'éculTon eft petit. Les élytres fonC brunes, bronzées, ftriées, avec des points enfon- cés , tranfvcrfûux , dans cliariue ftrie. Le deflouJ du corps eft noir brun. Les pattes font ferrugU neufes. Il fe trouve dans la Nouvelle- Hollande. 2j. HÉLOPS atre. Hel ots ater. Helops HEM "Metops attr nicidus , elytris firiatis , antenrtis fedièujque piceis , ElaUr ater, elytris firiatis. V f^'B. Syft- ent.p.l^S. n". y, — Spec.inf. tom. \,p. jié. «". ii. —Manr. inf. tom. i. pag. ii^. n?. ij. Pyrochroa nigra nigra nitida , corpore ovato , tho- race convexo , ar.tennis pedibufque Jufcis. Dec. Mém. inf. tom. j. pag. ij. n'^ . ^. pi. l.fig. 13- Cardinale noire , noire luifante , à corps ovale & à corcckc convexe , à antennes & pattes brunes. Dbg. II,. Il a environ cinq lignes de long. Le corps eft ovale , convexe , noir luifant. Les antennes & les pattes font noires ou brunes. La tête efl petite. Le corcekt eft finement chagriné , un peu plus étroit antérieurement , ptefque de la largeur des élytres poftérieurement. Les élytres ont des ftries peu mar- quées. Il fe trouve dans prefque toute l'Europe , & rî'eft pas rare aux environs de Paris. xG. Helops ftrié. Helofs firiatus. Helops nigro- ineus nicidus ; elytris firiatis eb- tufis , antennis pcdibufque piceis. Tenebrio mgro-fufca ovata , elytro fingulofiriis oclo Uvibus, Geoïf, Inf, tom. i. p. 348. n*". 4. Le Ténébrion à huit ftries lifTes. Geoff. Ji, Tenebrio firiata. FouRC. Ent. par. i.p. 157. Il eft prefque une fois plus petit que l'Hélops Janipède. Les antennes font brunes, un peu plus longues C[ue le corcelet, avec les premiers articles toniques , & les dernières xnoniliformes. Tout le delfus du corps eft d'un noir un peu bronzé, lui- fant ; le deffous eft brun. Le corcelet eft finement pointillé y convexe , prefque auffi large que les élytres. L'éculTon eft très-petit & triangulaire. Les élytres font obtufes , finement ftriées. Les pattes font d'un brun noirâtre. 11 fe trouve aux environs de Paris , courant à terre dans les campagnes , comme les Carabes. 17. Helops Piraclie, Hblops Pimelia. Helops thorace antice rotundato niger , elytris puniiato -firiatis , antennis apice rufis.ïhi. Ma ne., inj. lom. I. pag. 1J4. n". 6. Pimelia morio. Fab. Gen. inf. mant. pag. 240. ^Spec. inf. tcm. t. pag, ji8. nP . 17. Les antennes font noires , moniliformes à l'extré- mité , avec le dernier article fauve, La tête cffc tii^» Nat. des InfeSes, Tom, VU. HEM 4^ noire. Le corcelet eft noir , arrondi antérieurement, & tronqué poftéricutement. Les élytres font ftriées ,_ noires. Le dcllbus du corps & les pattes fom noits. Il fe trouve en An^leterie. i8. Helops dentipède. Helops demipes. Helops ater , elytris punciato fulcatis , femon- bus anticis aciite dentatis.F \^. Spec. inf. tom. t. pag. J16. n". li.-^Mûnf. inf. tom. i./ugr. 114. n". 17- Il reflemble à l'Hélops atrc ; mai? il a le dos plus relevé, & il eft un peu plut petit. Tout h corps eft noir. La tête Si le corcelet font liHes , point brillans. L'écuflbn eft prefque arrondi poftérieurement. Les élytres font ftriées , Si chaque ftrie a des points enfoncés. Les cuiftes des pattes antérieures fons ornées intérieurement d'une dent allez forte. Il fc trouve dans le CororaandeL 2i). Helops ordurier, Helofs quifquilius, Helops niger y antennis pedibufque ferrugineis. Fa b. Syfi. ent.p, 2j8. n" . 8. — Spec. inf. tom. i. p. ^z6,n°. 15. — Mant . inf, tom. i.p. ii^. n'. iS-, T'enêir/'oquifquiliusû/ûtu.t niger, ore pedibufque fcrrugineis. L l N. Syfi. nat, pag. 676. n°. I3.— Fuun. fuec, n^ .^i.1, Tenebrio quifquilius. V1I.L. Ent. tom. !.;>, 588, n". 10. Il eft un peu plus grand que l'Hélops glabre. Le corps eft noir, avec les antennes , la bouche & les pattes fcirugineufes. Il fe trouve en Europe , dans les ordures , les balayures. 30. Helops ruficolle; He lofs ruficollis . Helops ferrugineux , elytris firiatis nigris. Fa^ Mant. inf. tom. l.pag. 214. n?. ly. Il reflemble beaucoup au précédent. Les antenne»- font noires. La tête eft obfcure. Le corcelet eft li/Te ', ferrugineux , luifant. Les élytres font fltiées , noiieSi. Le 4eflous du corps eft glabre , ferrugineux. Il fe trouve en Saxe. )i. Helops glabre^ Helops glaber, H::', ops corpore atro Uvi. Vas. Syfi. ent.p. tç4, /z". 9. — Sp.inf.tom, l.p. 316, n^. ln.—-Mant. inj^ tem, 1. pag. ii^. «^» 20» $0 H E L Tenebrîo nrgra tota Uvii coUcptr'is pone rptun- dans. Guoti. Inf. tom. i.pag. }$i.n9.i. Le Ténébtion noir , liff;. Geoff. Ib. Tenebrio nigra. louRc. Enc. par. i.p.l^i. h". 8. Il a environ deux lignes & demie de long. L-.f. antennes font d'un brun noir, a\ec les derniers articles moniliformes. Tout le corps eft noir. Le corcelet eft de la largeur des iflynes , très-finement pointillé. Les élytres font lilles, fans ftries. Les pattes font d'un brun noir. Il fe trouve en Europe , dafis les endroits fa- blonncux. jz. Helops brun. Hmlops piceus. Helops piceus , elytris ebfoltte firiatis. Il reflemble , pour la forme & la grandeur , à l'Hclops glabre, ^es antennes font d'un brun ferru- gineux , moniliformes, progreffivement un peu plus greffes. Tout le corps eft noir , ou d'un brun plus ou moins foncé. Le corcelet eft finement poiniillé. Les ëjytres ont des flries pointillécs , peu mar- quées. Je l'ai trouvé dans des caifTes remplies de graines & de plantes , venant de l'ifle de France. Il m'a suffi été envoyé de Cayenne par M. Tugni. 3}. Helops azuré. Helops cyaneus. Helops aruteus , tkorace punciato , elytris ftria- (is, I AB. Mant. inf. tom. i.p. 114. n^. xi. Il eft petit. Tout le corps eft bleu , (ans taches. Le corcelet eft pointillé. Les élytres ont des ftries pointillées. Les pattes font plus obfcures que le corps. Il fc trouve en Dannemark. HÉMEROBE, H^Ji/esobii/j , genre d'infedles de la troifièrae Scdion de l'Ordre des Névrop- tères. Les Hémerobes ont deux antennes fétacées , affez longues; la bouche munie de mandibules , d%mâ- choires £c d'antcnnules ; quatre ailes nues , membra- lieufes, \einées; l'abdomen fimplc , & cinq ar- ticles aux tarfes. Ces infedes ont quelques rapports avec les Myr- piéléons & les Friganes ; mais les antennes courtes , pcefque en maffe , & les antennules au nombre de (îï, diftingupnt fuffifaniment les premiers. Les Fri- ganes font auffi affcz diftinguées par les mandibules H E L très - petites , mcmbraneufe? ; par les raâchoitej fimples , par les antcnniilcs antérieures longues , & compofécs de cinij articles. Les antennes font fétacées , plus ou moins lon« gués, comvofées d'un grand nembrc d'articles à peine diftindh : elles font inférJes à la partie anté- rieure de la tète , entre les deux yeux. La bouche eft compofée d'une lèvre fupérieure , de deux mandibules , de deux m.îchoires , d'une lèvre inférieure , & de quatre antennules. La lèvre fupérieure eft coriacée, légèrement échancrée. Les mandibules font petites , cornées, arquées ^ prefque dentées au milieu. Les mâchoires font petites , membraneufes , bi- fides ; les divilions font prefque égales ; l'extéricutç eft un peu plus grande , Si. un peu plus longue. La lèvre inférieure eft avancée , mcmbraneufe , arrondie antcfrieuremcnt , un peu dilatée , Si arron» die fur les côtés. Les antennules antérieures , beaucoup plus longues que les polléricures , font filiformes , ^ compofécs de cinq articles, dont les deux premiers (ont très- courts ; les trois fuivan'; font aïongés , prefc]ue égaux : elles font infcrées au dos des mâchoires Les anteniuile poftéijeures font filifoimes , & compcf fées de trois articles, dont le premier eft court, & les deux autres font prefque égaux : elles font infé- rées à la bafe latérale de la lèvre inférieure. La tête eft affcz groffe , de la largeur du corcelet , munie de deux grands yeux à réfeau , arrondis Se faillans. On ne trouve point de petits yeux liffcs. Le corcelet eft à-pea-près aurti large quç long , & ordinairement inégal; jl donne naiffance, en- deffous , aux deux pattes antérieures. Le dos, ou la partie fupérieure de la poitrine , eft inégal, un peu plus grand que le corcelet. Les ailes font grandes , meirbranaufes, égales, munies de veines en réfeau , bien marquées : elles ont leur attache à la pattiç latérale du dos. Les pattes font fimples , de grandeur moyenne. Les tarfes font filiformes , & compofés de cinq ar- ticles , dont les quatre premiers font courts , égaux ; le dernier eft un peu plus alongé , & tetminé pat deux petits crochets. L'Hcmerobe a dû fon nom à la brièveté de fa vie , qui s'étend cependant à quelques jours de durée , quoique fon nom femble faire croire qu'il ne vie qu'un feul jour , comme quelques ofpèccs d'Ephé- mères. L:s infeéles qui compofent ce genre , comme prefque tous les infeéles , intéreffent bien plus l'ob- fervateur curieux de la nature , dans leur premier état, que dans leur dernier. Alors ils n'intércffvnt pour ainfi dire que la vue , par la forme Se la parure de leur corps } au lieu que dans l'étac de larve , ils HEM st^fcntect une manière de vivre qui !êur eft patti- : ciili^rc , une iiîdullric & des liabuudes cjiii leur font propres, enfin , tout ce qui peut véritablement in- térefler l'obiervation & la fenlîbilité même ; & (i les iufcAes font en général très-jjeu connus fous leur première forme , fous cet état de larve , (i propre à exciter notre curiolité , combien ne devons- nous pas chercher à mettre à profit , & à tranfmettre les connol/lances que nous avons fut les larves qui font forties de i'obfcurité , à laquelle la nature femble ies avo r prefque touKS condamnées, en les dérobant a n!^;s regards. Après avoir aurti préfenté «Jaelques app:rçus généraux fur l'Hémerobe dans Ion état puifait , nous entrerons dans des détails plus particuliers, lorfque nous le ferons connoître dans loo premier état. les Hémerobes ne s'élèvent guères en Europe, qu'à la grandeur d'un Taon , oud une Phalène de taille moyenne. Leur corps , ordmairement alongé & délié, eft revêtu de q^uaire ailes beaucoup plus grandes, & chargées de' nervures , qui forment un téfeau à mailles ferrées. Ces ailes , fui-tout dans Une efpcce très - commune , lont tranfparentes , minces & délicates : il n elt point de gaze , dit Reau- mur , qui ail une tranfparcnce pareille à la leur. Elles lailîènt voir au travers d'elles le corps , au- delfus duquel elles font élevées en forme de toît. E les font garnies d'un très-grand nombre de ner- vures , tant longitudinales , que tranfverlaks, qui feinblent fe croiler comme le réfeau d'un filet , & qui forment un fort joli iravail. Ces ailes font or- cées de couleurs allez brillantes ; il y a même une efpèce qui reflembic au premier coup d œil à une Phalène, à caufc de l'étendue & du coloris de les ailes , qui n'ont pas la tranfparencc de celles des aucre^ Héiiierobes. Le vol de ces infcéles eft pefant & lent; il dcligneun nature! parclleux, quoique quelques- uns marchent avec alTez de vîtefie. On les voit voler dans \f% jardins & dans les prairies , fur tout vers le fuir. Il y a une clpèce qui tire fon origine des eaux , & qui d..it y aller pondre les aufs ; aulfi la voit-on voler oïdiiiainmcnt proche des eaux. Ils ne lont point fanuiches, & en les fiifit aifément. Les yeux, dans plulieiirs cl| èces , font ce qu'il y a de plus re- marquable a^rcs les ailes , ils font dorés & brillans ; c'eft ce ^|Ui leur a fait donner par plufieurs auteurs le nom de Mufça chiyfops. Dans l'efpece la plus con:nume fur tout, ils lont d'un vert doré ou bronzé , & il n cit pomt de cuivre ou de inétal poli dont l'éclat approche du leur ; mais après la mort de l'in- r.<5le cecte belle couleur fe ternit, & palle tout-à- fait ; aoflî n'a t on plus le plaifir de voir ces yeux br Hais fur les Hémerobes que l'on garde dans les cabinets d Hidoitt Nauirelle. Cette beauté eft bien contrebalancée Hans certaines efpèces , par l'odeur pnanrc qj'elle!. r'pan'ent. Cette odeur d excrément eii li drgcutaiite , qu'elle foulève prefque le cœur; elle fe cumniunique bientôt aux doigts qui ont , touché l'infcifle , & s'y fdu long- temps fentir. HEM n' N'ayant aucune obfcrvation particulière à retracer fur l'organifation générale des Hcmcrobcs , nous préfenttrons feulement les parties de la génération , renferm.es avec l'anus iM\s le dernier anneau de l'abdomen. L'anus fe voit à découvert au bout de l'abdomen , en deffus : il eft en forme d'un mamelon peu élevé ; mais pour faire paroître les autres par- ties , il faut donner une forte preffion. Si l'on prclfe le ventre du m.île , qui eft beaucoup plus court flc plus délié que celui de la femelle , on voit alors qu'une partie écaillcufe , faite en coquille , & con- cave en-dedans , s'écarte du delTous de l'anneau. Immédiatement auprès de l'anus , il y a deux parties charnues brunes, & un peu élevées, & au-delîôus de celles-ci , on voit une groiTe pièce de chair , qui • a au milieu un petit crochet écailleui , courbé en- delTous : c'eft fans doute l'inftrument avec lequel l'infeéle s'accroche au ventre de la femelle dans l'accouplement. Une plus ibrte preflîon fait enfuite paroître , entre la pièce à crochet & la coquille écailleufe, une grolie partie blanche & charnue, qui s'enfle de plus en plus à mefure qu'on augmente la ptelfion , jufqu'à on cerrain point , & qui a au mi- lieu un petit mamelon. Cette partie eft accompaenéc de chaque côté d'une petite pièce écailleufe, qui femble lui fervir de foutien. Cette partie blanche molle & charnue, eii fans doute celle qui caraélérife le feie. Dans leur fituation naturelle, toutes ces parties font enfermées entre la coquille du deiïbus Se la pièce écailleufe qui couvre le deflus de l'an- neau. L'anus dans la femelle eft placé au bouc du ventre , tout comme dans le mâle , & au même endroit ; & il eft en forme de mamelon. Le der- nier anneau a en-deiïbus deux pièces écailleufes en forme de coquilles , qui s'ouvrent & s'écartenc l'une de l'autre quand on pre/fe le ventre entre deux doigts; elles lailfcnt alors entrevoir au fond une cavité ou un enfoncement , dans lequel doit fe trou- ver la partie ou l'ouverture qui caraftérife le fcxe : dans cette cavité on apperçoit des chairs ou des parties molles au toucher. A la fuite des parties de la génération , nous devons parler de la ponte. La femelle de l'Hémerobe le plus commun pond des œufs , qu'on trouve même (anf les chercher , & qui ne fauroicnt manquer de faire naîrrc l'envie de connoîrre l'infccle à qui ils font dûç. 'On les a obftrvés pendant long-temps , avant de favoir même qu'ils fuflent des œufs. On a pu fouvent remarquer fur des feuilles de chèvrefeuille, de prunier , & de divers autres arbres ou arbnlleaux , des efpèces de petites tiges plantées les unes auprès des autres , qui ont chacune la grolTeur d'un cheveu , qui font blan- ches, tranfparentes , & longues de près d'un pouce. Il y en a quelquefois dix a douze dépofées affez près les uns des autres. Tantôt elles pendent en- deflous de la feuille , tantôt elles s'élèvent au-deiTus j d'autres font dirigées prefque horifontalement , Se d'autres ont différentes poCtions moyennes entre les précédentes. Ces petites tiges font rarement biea G 2 y^ H E M droites ; elles ont quelque courbure. On en voit auffi de pareilles attachées contre les pédicules des feuilles , & contre les branches d'où les feuilles partent. Le bout de chaque petite tige fe termine par un renfîement , en foune de petite tcte , r,ui a la iîgure d une boule a'ongée , ou celle d'un crut. Elles i'embJent être de petites plantes parafitcs , qui ont crû fur une autre plante. Leur tête leur donne quelque rellemblance avec certaines moililiures qui s'élèvent fut divers corps. Elles font pourtant beau- coup plus grandes; elles ont une toute autre loli- dité , & ne craignent point le folcil. Il vient un temps ou la fommité eft ouverte par fon bout ^ alors elle a La figure d une cfpèce de vafe , ou d une fleur. On ne doit point auiïi être étonné que plufieurs naturalifies aient pris pour des plantes ou pour des fleutsces petites tiges. C'cft Reaumur qui les a re- connues pour ce qu'elles font ; & il n'a fu que ces petits corps n'appaitcnoient pas au règne végétal , qu'après qu'il a eu fuivi dans l'hilloirc des Pucerons les ennemis qui les mangent. Alors les places oii il trouvoit ces petits corps organifés ou figurés comme des plantes , ou des flenrs , lui ont fait foupçonner qu'ils pouvoicnt bien être le produit de quelques jnouches , qui , avec la prévoyance que la nature a donnée aux iuieéies , venaient attacnei leurs œufs dans d^s endroits oii , dès que les larves en feroient é;lofes , elles trouvcroient de la pâture. D'après »:ettc idée , lorfquil eut enfuite obfetvé les fommués de ces petites tiges, bientôt elles lui parurent êtte r'ellcment des œufs portés par une rige déliée, mais affcz proportionnée à leur poids. Alors il crut voir une larve à travers les parois de quelques unes de ces petites coques ; il furprit de ces larves dans l'inftant qu'elles fortoient de leur coque , & il ne put que fe convaincre , & convaincre les autres , fur un fait qui méritoit bien d'être éclairci , & qui avoir fcefoin peut-être d'un obfervateur aufll judicieux. Il xefte encore à favoir bien pofitivement comment l'infeéle s'y prend pour attacher chacun de ces oeufs au bout du long pédirule de l'efpèce de tige qui le porte. Reaumur a imaginé une méchanique, par laquelle le pédicule de l'œuf peut être filé , & qui par fa fimplicité doit être bien d'accord avec celle de la nature. Il conçoit que l'œuf eft enveloppé à un de fes bouts d'une matière vifqueufc ou gommeufe , propre à être filée, comme la cire d'Elpagne fondue, que la femellç applique ce bout de l'œuf, forti en partie de fon derrière , contre la feuille , & une portion de l'efpèce de glu ou de la colle dont il eft enduit , s'y attache ; que l'infeéte éloigne enfuite fon derrière, & alors la petite goutte de colle fe tire en un filet, qui bientôt sèche, & prend la confiftance d'un gros brin de foie ; lorfque la fe- ijielle éloigne encore davantage fon derrière , & qu'elle celle de comprimer fon anus, le fil lui-même , qui a .pris de la confiflance , retire du derrière , l'œuf auquel il eft collé ; il le porte & le foutient. C'eft dans cet œuf , foutenu en l'air, que croît la i^rve qu'il recfcrmc. Elle perce par la fuite fa coque^ HEM & defcend fur des feuilles , où elle trouve , daaS" les Pucerons qui l'enviiounent , l'ahment qui lui convient. L'Héraerobe femelle , d'une efpècc qu'on nomme aquatique , p.-éfente quelque différence dans fa ponte ; elle pond une prodigieufe quantité d'œufs , qu'elle arrange en grandes plaques , les uns auprès des autres. Elle ne les pond pas dans l'eau , quoique les larves qui en proviendront doivent y vivre; mais elle les place toujours fur les plantes aquatiques , oa fur quelque autre objet, auptès des bords de l'eau. On en trouve fouveut fur les feuilles des gramens qui croilTcnt dans l'eau ; ils y font en forme de grandes plaques brunes , qui occupent toute la lar- geur des feuilles , & une bonne partie de leur lon- gueur. Le nombre des œufs qu'il y a dans chaque plaque eft fort grand; dans une couvée longue de cinq lignes , fut une & demie de largeur , De Geer en a compté au-delà de cinq-cens-loixantc , & il jr a tel nid d'œufs qui eft long de plus d'un pouce. Ces œufs font d'une figure ovale , & alongée ; ils font placés fur la feuille perpendiculairement , & les uns auprès des autres , de façon qu'ils fe touchent. Ils font comme collés enfemble ; mais C légèrement, qu'on les lépare au moindre attouchement. Ils font placés régulièrement, & en lignes droites, furies feuilles ; mais de façon que ceux de la féconde ligne fe trouvent rangés dans les intervalles que laillcntJeS œufs de la premiète ligne , & aiufi de fuite ; en- forte qu'ils ne [aillent aucun efpace vuide entr'eux. Tous les œufs font de même longueur , & cette longueur fait l'épailTeur de la couche entière ; car ils (ont placés fut la feuille , comme des quilles mifes fott près les unes des autres. Le bout fupérieur de ces œufs eft garni d'une petite partie alongtc , ovale , qui finit en pointe mouiïe , ordinairement placée en ligne droite ; mais quelquefois un peu inclinée à l'œuf. Ces petites elpèces de queues , qui font un peu blanchâtres , forment le plan fupérieur de toute la couche , & donnent aux œufs une figure affez fingulière. Au refte , la couleur des œufs eft brune. Pour voir l'arrangement de ces œufs dans le corps même des Héraerobes , De Geer ouvrit le ventre d'une femelle qui n'avoit pas encote fait fa ponte , ce qu'il reconnut aifémcnt à la grollcur de fon corps. Ces œufs font arrangés dans le ventre de l'infecle en deux paquets , ou deux ovaires , qui forment comme deux malfes un peu courbées en- deflous. Vers le haut, les deux ovaires font entrelacés enfemble ; mais ils (e lailTent aifément féparer. La quantité d'œufs que ces ovaires renferment eft très- confidérable. Ils font placés à la file dans un grand nombre de vaiiïeaux déliés , qu'il eft aifé de féparer & d'écarter les uns des autres ; ils font flottans Se libres vers le bout fupérieur. Ils ne tiennent point là enfemble ; mais à l'autre bout ils font unis , & comme incorporés dans un vaiffeau plus fpacieux, qui règne le long du côté courbé ou inférieur de chaque ovaire, Ces vaiff«auï font airangés en lignes HEM «DUtbes & parallèles ; la courbure eft dirigée en avant , ou -vers l'oiijjine du ventre , & les neufs y font places de façon oue la petite poinrc ou queue, dont ils font <;amis , k trouve en-haut. Le« coques des oeufs j pour donner pafFage aux larves, fe calfent ou (c fendent au bout fuperieur , tout proche de la petite queue. De Ceet a obfervé que les larves qui , aufortir de l'œuf, ne fe trouvent pas près de Teau, péri/Tcnt dans rtès-peu de temps. Avant de parler de cette larve aquatique , nous allons faire mention des larves des autres Hémé- robes , plus communes Se plus connues. Elles ont le corps alongé , de forme ovale , & muni de fis partes. La tête eft petite , mais elle a en-devant deux efpèces de cornes ou pinces en forme de croiflant, qui fe joignent & fe croifcnt par leurs pointes , & qui la tendent bien remarquable. Quelque minces &: petites Ci:e ces cornes paroillènt, elles font creufes en- dedans , & elles ont une ouverture à leur bout ; elles fervent en même-temps à l'infetSbe de pinces pour faifir fa proie , & de trompe pour en fucer les liu- incurs, ou bien des corps de pompe pour exprimer 6i. faire palfer dans les intcflins toure la fubftance des Pucerons dont il fe nourrit. Le ventie de ces larves eft gros en-devant , Se Ce rétrécit vers le derrière. Aux trois premiers anneaux font attachées les trois paires de pattes. On remarque fur chacun des anneaux deux mamelons , un de chaque côté , d'où partent des houppes ou des aigrettes de poils. La couleur de ces larves varie ; les unes font griles , d'autres de couleur citron , quelques-unes canelles , & plufieurs fout variées de nuances de ces différentes couleurs , rangées par bandes longitudinales. Ces larves font aulîî de différentes grandeurs. Quand elles marchent, le bout de leur derrière leur tient lieu d'une feptième patte ; elles le recourbent , & s'en fervent pour fe poulfer en avant. La quantité de Pucerons que dévorent les larves des Hémerobes , & la fupériorité qu'elles ont fur eux , leur ont fait donner le nom de Lions des Pu- cerons , par Reaumur. Foibles , fans armes défen- lives , trop lents dans leur marche, pour pouvoir échapper par la fuite , ralîemblés en grand nombre autour de la tige ou de la feuille d'une même plante, les Pucerons (ont fans rellburce contre un ennemi armé avantageufement , agile & vorace ; aulîi en déttuit-il un grand nombre. Errant au rïiilieu du troupeau immobile, qu'il dévaftc, & fur lequel il marche fouvent , il choifît la vidime k fon gré ; il la faifit, il en face les humeurs , & en rejette le cadavre épuifé , pour s'emparer foudain d'une nou- velle proie. Quand le Puceron qu'il a faifî eft périt , le fucer n'cft que l'ouvrage d'un inftant ; le plus gros Puceron ne l'arrête pas plus d'une demi-minute. Malgré cette abondance & cette facilité de fatisfaire leur appétit , dans lefquelles vivent les larves des Hémerobes , fi deux d'entr'elles fe rencontrent , il arrive fouvent qu'elles ne s'épargnent pas ; la plus forte triomphe de la plus foible, l'arrête , la faifit , Se HEM n li Cuce auflî itnpitoyablement qu'elle fuce On Pu" cetoii. Les larves des Hémerobes , à portée d'un^ noiiniture fi abondante , cvoillénc rapidement. Au bout de qunizc jours elles ont atteint le terme de leur accroillemcnt , & doivent fe pr'paier à leur métamorphofc. La larve fe retire de delTus les feuilles peuplées de Puceron': , & va fe meure dans les p'is de quelque autre feuille , ou fe (&kt à uno autre place qui lui a paru commode. Li , elle file une coque ronde comme une boule , d'une foie très-blanche , dans laquelle elle fe renferme. Les tours du fil qui corapofent cette coque , foiit très- ferrés les uns contre les autres , & ce fil étant fort par lui-même , !e tilTu fe trouve trèi-fûlide : les plus grandes coques ont à peine la gtolTcur d'ui» gros pois. Ces larves ont, comme les Araignées, leur filière placée auprès du derrière , & même pré- cifément à l'extrémité de leur partie poftérieure. La figure fphérique qu'elles donnent à leur coque, dé- pend de celle qu'elles font prendre à leur corps , qui ferr pour'ainfi dire de moule. On a pourtant peine â concevoir comment le corps de l'infefte étant re- courbé à ce point , & réduit à occuper fi peu de place , le derrière peut fournir des fils , & les arran- ger avec tant d'ordre ; mais la larve à un corps très- flcxible , & le bout de fon derrière a une agilité merveilleufe. Si l'on obferve ces larves dans le temps où elles ne font que tracer les contours de leur coque , on voit que tous les mouvemens qu'elles Ce donnent avec le bout du derrière , font d'une vîtefle furprenante. Ce qui furprend encore, c'eft l'adrelic avec laquelle le corps enrier change de place, en gliffant fur l'enveloppe fphérique , qui n'eft qu'é- bauchée , fans déranger le peu de fi's qui la compcr- fent alors , & qui fcmblcnt à peme capables de fe foutenir eux-mêmes. Peu de temps après que la coque eft finie , Ja larve fe tranforme en nymphe , qui n'offre rien de particulier. Au bout de quinze jours ou trois le- maii;^ s , dans l'été, 1 infciîle perce fa coque, 5c patoît fous fa dernière forme. Mais s'il ne s'eft raétamorphofé qu'en automne , il paffe l'hiver dans l'état de nymphe , & ne paroit qu'au printemps.. Quoique la larve foit alftz petite , on eft déjà étonné qu'elle ait pu fe loger dans une coque aulli petite que celle qu'elle s'eft conftruite ; mais on elï bien plus étonné loifqu'on voit hors de cette coque , & tout développé, l'infede ailé , fous fa forme patfaite. Nous devons faire mention d'une autre larve ,* dont le corps eft moins applaii, qui eft des plus petites , Si très ai fée à diftinguer. Comme les "Tei- gnes , ces larves aiment à être vêtues. Leur hibille- ment n'eft qu'une efpèce de houlTe , qui couvre la partie fupériéure de leur corps depuis le col jufqu'aa derrière. Loin que cette houflè les pare, elle les défigure plutôt ; auffi eft-elle une couverture très- I infotme Elle eft d'ailleurs d'une épaiifeur confiùé- [ rable pat rap^iort au corps de l'iiifcûe , 'qui fembié' 54- HEM chargé d'ilnc petite montagne. Elle eft faite d'une infinité de perits corps , les uns blancs , les autres bruns ou noirâtres , amoncelés les uns fur les autres. Ces petits corps font légers , & femblables à une forte de duvet. Ce font les peaux , le duvet , & toutes les fatties sèches des Pucerons dont la larve s'eft nourrie. 11 ell heureux pour elle qu'où elle trouve à fe nourri^, elle trouve aufli de quoi fc faire l'cfpèce e. Au rci:e toutes les par i ules e duvet, ou Its f'a^nieiiS de (orjs lé- gers -'o:t elt conipi f c l'ci-a lie liuulie de cet iiifede , ne tiennent cnfeniblc .|uc par cette tfpt-ce d cntrela cernent arollicr , qui fa;t que de* fils de c -ton otdi naire faimer.tdes malles ; le vêtement n'eit allujetti fur le dos, que parce qu il s'engraine d.ns les filions qui féparent les anneaux , & dans les rugofités qui fc trouvent fur les anneaux mêmes. Il n'y a donc riul artifice dans la compofiiion de cet habit in- forme ; fa conllruélion demande pourtant quelque adrelfe de la part de l'infedle , & fur-tout une grande fouplcffe & une grande agilité dans fa tête, & dans l'efpèce de col ou de cotcelet à qui elle tient. C'efl avec fes deux cornes que la larve prend chacune des petites malfcs de duvet qu'il veut fane palier fur fon dos. Elle a l'adreire de les prendre, & de les tenir avec fes cornes , de manière qu'elles fe trou- vent appuyées fur fa tête. Elevant cnfuite fa tête biufquement , comme pour donner un coup , elle fait fauter la petite malTe cotonneufe fur fon corps. Si elle ne l'a pas jettée jufqu'où elle la vouloit, en relevant davantage fa partie antérieute, & donnant qucKiues contorlions 3 fon corps , elle la conduit plus loin. Mais la facilité qu'elle a d'clever & de porter fa tête jafque fur fon dos , de l'y renverfcr , aide ici plus que tout le refte. La tête fe trouve en état de preller les unes contre les autres, au moins les malles cotonneufcs qui font fur les premiers anneaux. Pour donner une idée de la flexibilité de la partie à !aq icUe la tête tient, f< Ju point auquel la tête peut fe renvei fer en arrière , nous dirons que quand on poCe cet infeétc fur le dos, il parvient ■yîte a fe remettre fur fes pattes j pont cela il retourne HEM fa tête jufqu'à ce qu'elle foit entre le dos & le plan fur lequel le dos eft pofé. L'infeûe eft ainfi en état de faite une culbute , qui le remet dans fa fituation naturelle. Cette larve fc fait uae coque fphérique , femblable à celle dont nous avons parlé , & elle la file de même avec fon derrière. Les larves qui fortent des œufs de l'Hémerobe aquatique font extrêmement petites ; mais le microf- cope fait voir qu'elles font dune figure fingulière. K! es ont allez de rellcmb'ance avec les latves de certaines petites Ephémères. Le corps eft long & délié , & il diminue toujours de volume depuis la tête ;ufqu'a la queue. La tê-.e eft groffe par rapport au volume du corps Elle eil prcfque de contour arn nJi ; ma s elle elt applatic du dcllus en-deffous, &. elle a de chaque côté un œil circulaire noir. Un peu au dcllous des yeux on voit deux longues an- t nues, dirigées en avant, & diviiées chacune en trois articulations , avec quatre petits poils à leur extrémité , Si quelques autres poils aux jointures des articiildiioii;. Au devant de la têre il y a deux ura des dci ts ou mâchoires , co>;rbécs en arc, qui foni app' qiiécs contre la tête , & qui fe croifent avec .e..is po:n:es quand elles font en repos; elles ont cha une , du côré intérieur , trois dentelures [oiij'.ues. Le délions de la lête ell garni de deux baibi'lons; mais difficiles a être diftingués. Le corps ell d vifé en douze parties ou anneaux , f parés les uns des autres par de profondes incifions ; les trois premiers anneaux , auxquels les trois paires de pattes fjnt attachées , lont plus grands que les autres ; ils répondent au corcelet & a la poitrine de l'infeéle ailé. Les fept anneaux fuivans font garnis de chaque côté d'une partie alongée cylindrique , en forme de filet, qui a au bout deux longs poils, & à côté de fa bafe un autre poil encore p:us long Ces quatorze filets font mobiles, & inclinés vers le derrière ; ils flottent dans l'eau , & fuivent les mouvemens que la larve y fait en marchant Se en nageant ; ils font placés fur des tubercules inégaux ou raboteux. La tranfparence de ces filets permet d'y voir intéfieurem;nt des vaif- (eaux bruns & tortueux, qui les parcourent dans toute leur loiigueur. Il y a apparence que ces parties (ont les on'ies ou les organes de la retpiraiion , fem- blables à ceux qu'on voit fur les latves des Ephé- mères, les deux derniers anneaux du corps n'ont point de cesoLies; mais ils font garnis de chaque côté d'une double rubérofité^ & fur ces tubérolîtéson voit des aigrettes de longs poils. Elifin , le corps eft ter- miné par une longue queue cylrndri ;ue , qui a la forme d'un tuyau un peu conique, dont le bout eft tronqué , & garni de fix poils allez longs , placés en aigrette. Cette queue eft rode & tiarifparcnte ; on voit dans fon intérieur deux vaiflcaux b'-uns qui fuivent les côés. Il y a apparence que cette queue fert iufiî à la tranfpiration , & que les deux vaillèaux bruns font des trachées qui y otit leur iiîue. Deux vailleauxbiuns parcourent encore l'intérieur du corps vers les côtés d°uo bout a l'autre j ils paroUfcct être H E M iuCCi des trachées , dont celles de la queue ne font qu'une conîinuacion. L'cftomac eiï placé cntr- ces deux trachées ; on y voit des excrémens obfcuts, poudés peu a peu vers le derrière. Les panes font fort longues & grandes , à proportion du volume du Corp'. ; elles t'ont tiès-tranfparentes : les deux anté rieures (ont les plus courtes de toutes. La cui.Te cfb attachée au corps par une petite arttcCiLtion ou hanche couric ; le tarfe e(l terminé par deux longs crochets rtiobiles, qui peuvent s'appliquer l'un contre Taurre, Ces pattes ont pluûeurs poils de longueur inégale. La couleur de ces petites larves eft tranlpa- renie, nuancée par-ci , par-la , de brun ; la moitié antérieure de la tête. Se les côtés du corps , font bruns : cette couleur tire fur le rouge au milieu du corps. Les poils font bruns. Ces larves , parvenues à leur juftc grandeur, font longues de huit iij^nes , fans comprendre la queue. On apperçoit alors une lèvre fupjrieure , de figure à-peu près triangulaire, à angles arrondis, & «ne lèvre intérieure , a laquelle font attachés quatre bar- billons articulés. Les lepc paires de filets mem- braneux qui font fur les fept premiers anneaux du ventre , font un peu autrement faits que dans les larves nouvellement nées j ils font blancs , & de fubdance membraneufe Se flexible ; en général ils leflcmblent à ceux des larves des Friganes, & ils font de même les ouïes de l'inCcâe. Chaque filet ell: de figure conique , & diminuant peu-à-peu de grof- feur , il fe termine en pointe un peu moufTe. Il efl divifé en cinq parties articulées enfemble , qui aug- mentent fa flexibilité. En-dedans il eft garni dans toute fon étendue d'un vaiiTeau cylindrique , qui va en ondes , & qui devient de plus en plus délié à jncfure qu'il s'éloigne de fon origine ; des deux côtés il jette plufieurs petites ramifications très-fines : c'ell ians doute une trachée ou un vaiHeau à air. Les ,t^tés du filet font garnis de longs poiis très déliés , HEM r? & à fon extrémité' il y a'deux poils plus longs que les autres : ces ouïes font très-jo!ies a voir au microf- cope. La longue queue du derrière ell aulfi un peu au- trement faire dans U larve un peu grolle , que dans celle qui ne vient que de naître. Elle eft en forme d'un lonj^ hlet flexible & m.:inbraneux , qui a fon origire eft prefque aulli gros que le bout du corps ; mais qui enfuite diminue fubiteniect , & prend une fiellinacis nigris ., ais grifo-fufiis : nervis nigro punBatis. Dec. Mim. inf. tom. ^.r. jéi. n^, 2. pi- 2-7- fig 5- Hémerobe à antennes barbues , brun , à pattes fauves , à antennes barbues noires , à ailes d'un brun' çiïfatre, avec des points noirs fur les nervures. Dec/^. 11 eft prefque une fois plus petit que le précé- dent. Les antennes font noires, un peu plus longues que le corcelct , peftinées d'un feul côté. Tout le corps eftd'un brun obfcur, avec quelques lacJies d'un jaune livide. Les pattes font livides, avec les tarfes obfcurs. Les ailes font grifâtrcs, avec f;s n-ervures des fupérisures mélangées de noir & de blanchâtre. Cet infedle diffère des Hérnerobe<: , non-feule- ment par les antennes, mais encore parles parties ie la bouche. La lèvre fupérieuie cft g:ande , K E M S!> prefque membrantufe & arrondie. Les mandibules l'ont alîez er.indes , con:ics , aiqU'.'cs. foitctncnç dentées au milieu de la partie interne. Les mâchoires font bifides , St. la divifion interne eft pointue & beaucoup plus courte que l'autre. La lèvre inféiieurc eft cornée , courte, arrondie. Les antc;nuilcs anté- rieures font prcfiue fétacées & compofécs de cincj articles , doi^t le dernier eft plus petit que les autres; les poPéricurcs font compofécs de quatre articles , dont le pienùer eft court , allez gros , tH le dernier cfi petit. On rémarqu'e aulfi fur la tête , trois petits yeux lilTcs , dilpolés en trianfle. II fe trouve dans l'Amérique fcptentrionale , la Gécrgie , la l'enfyhanie. 3. HÉMEROBE grand. Hemerobius grandis, Hcmercb'us alis fub^qualilius reticulato-venofis i maculis dui.ibus pallidè fluvU. Thunb. Nov. fp, inf. dijf. i.pag. i8. tab. l.fig. 44. Il reffemb c beaucoup à l'Hémerobe peélinicome. Les antennes font fétacées , noires , un peu plus longues que le corcelct. Le corps eft jaunâcrc , gla- bre. La tète eft prefque triangulaire. Le corceletell plus étroit que la tète , & marqué d'une ligne noire , de chaque côté. Les ailes font grandes , tranfparentes, avec deux taches j.nuncs , peu mar- quées , l'une en-deçà Se l'autre au-delà du milieu. Il fe trouve au Japon. 4. HÉMEROEE irifé. Hemerobius irideus. Hemerobius luteus , alis albis ircdeis , maculis difformibus fufcis. Il eft plus grand q«e l'Hémerobe Chryfops. Les antennes font jaunâtres, cbfctjres à leur baie. Les yeux font arrondis, faillans, dorés. Tout le corps eft jaunâtre. Les ailes font tranfparentes , blanches , avec un reflet irifé , & quelques taches irréguiières, obfcures. Il fe trouve à Surinant. Du cabinet de M. Raye. j. HÉMEROBE perle. Hemerobius perla. Hemerobius luteoviridis , alis hyalinis vcnis vl- ridibus. Lin. Syji. nat.p. 911, n**. i.-_ — Fcun. fuec. n?. i 504. Hemerobius perla. Tas, Sy/l. cnt. p. 509. n'. 2.— Spec, inf. tom. i. p. 392. a^. 1. — Mant. inf. tom. i. pag. 146. n°. 1. Hemerobius luao-viridis , alis aqueis vajis virl* H i 66 HEM àiius. Gi-orr. Inf. tom.i. pag. ij3in'. \.pl. I}. fig. 6. Le LLoii des Pucerons. Geoff. Ib. Mufca gu.iMpennis corpore luteo - viridl , alis peramplis i j!aVo pariur virentiius. R A J. Inf. pag. 174. Himeiob' is perla. ScOP. Ent. carn. n". 709. Mii-fca chryfops. MoUFr. Theut. inf. pag. 61. fig. au. GOED. I.'if, i.,pag. 40. t:ib. 14. Tolmerus. List. Goio.pag. ziçi.fig, 104. Periu mcrdam olcns. Vniv.M^f. pag. 4. n". 6. Albin, inf. tab. «4, Merian. Inf. europ. j.pag, 49. tab. 8. Vaush. Nii:. I, p:!g. jy.tab. 1, Grev»'. Muf.pag. l$6. . V..lhVli..M.ém. inf. tom. ■^. tab, -^^.fig.t.i^. f.6. ROES. Inf. tom. 3. tab. II. fig. 4- J- ScHASFF. Icon. inf. tab, y. fig. 7. Hcmerobius perla. Schrank. £nam. inf. auft. Hemerobius perla. Pod. Mi^f. pag. 100. Hcmerobius perla. Vill. £/zf. (oot. 3. pag. 46. «^'. I. Hemerobius perla. 'iovRC. Ent. par. z. pag. 358. • Hcmerobius perla. Ross. Faura. trr. rom. 2,/i. 11. 1! a environ fept lignes de long. Les antennes Ton: fétacris , jaunes. Tout !e corps cft d'un jaune yer- dâtrc. L.-s yeux font dorés brillans , dans l'animal vivant, les ailes font tranfpaventcs , blanches, pvcc les nervures vertes. Les pattes font d'un j.iune verdâtre. 11 fc trouve dans toute l'Europe , fî.ins les bois & dans les endroits humides , ombrages. f. HÉMPBOEE fileux. HeMJiRosrusfilofus. "^eme^ohius cine-cu.f , ails exalbidîs , antcnnis /orgijfimis. Fab. Mar.t. inf. tom. i . pag. 24(1. n" . j. 11 relTembk au précédent , mais il eft un peu plus crand. Les antennes font létacécs , une fois plus lon- gacs que le corps. Tout le corps eft d'une couleur cendrée, obfcure. Les ailes font réticulées, blan- châtres , fans taches. Il fc frouvç diiK l'iflc d'Oth*iti. HEM 7. HÉMîROEE blanc. HemiRObivs albus. Hemerobius albus , ails kyallnis , ocu'ts tnels. Fab. Syjl. ent. pag. ;o9. n". 5. — Spec. inf. tom. i. pag. 391. n". 5. — Mant. in/, tom. I. p. 147.7!°. 4. Hemerobius albus. Ll N. Syjl. nat. pag. 911. n". ].—Faun. fuec. n°. 1506. Hemerobius flavus. Scop. Ent. carn. n°. 707. Hemerobius albus, Schrank. Enum. inf. aufi, n°, 614. Hemerobius chryfops. Pod. Muf. gncpa?. loo. Hemerobius albus. YitL.Enrom. t. 5 . p. 47. n". 2. Hemerobius albus. Ross. Faun. etrufc. tom, i, pag. I 2. n°. 08 j. 11 eft un peu plus grand que l'Hémerobe perle. Les antennes & les pitte^ font d'un jaune p.îlc. Tour le corps eft jaune, fans taches. Les yeux font. dorés, brillans. Les ailes font blanches , avec les nervures de la même couleur. Je ne fçais fi cet infefte eft le même que celui que Linné a décrit , le (ien étant plus petit que^l'Héaner robe perle ; mais c'ell certainement celui de tous les autres auteurs que j'ai cités. Il le trouve au midi de la France , en Allemagne , dans les endroits ombragés 5: humides. 8. KÉMEROBE chryfops. Hemerobius chryfops, Hcmerobius viridi nigroque varias , alis hyallnis viridi nigroque reticulaiis. Hemerobius chryfops viridi nigroque varias , alis hyatlnis maculis reticulatis. LiN. Syil. nat. p. i; 1 2, n°, 4. — Faun.fuec.n'^. 1505. Hemerobius chryfops. Fab. Syfl. eit.' pag. îc<), n». 4. — Spec, inf tom. l.pag. 3^5. «".4. — Mant. inf. tom. i. p, 147. n° . j. Hemerobius chryfops. D E G. Mém. inf. tom. %. part z. pag, 708. n'. I. tab. iz. fig. I. 2. Hémerobe vert tacheté de ncir ^ dont les nervures Se les ailes font noires. Deo. Ib. Frisch. Inf. tom, \.tab. i^.fig. I. — 6. Reaum. Mém. inf. tom, i. pi. ^^.fig.iJ^. i f. ScHAEîr. Icon, inf. tab. y. fig. 7- ^ 8. Hemerobius chryfops. ScOP. Ent. carn. n"-. 738, Hemerobius chryfops. Schrank. Enum. inf, auft. n". 6z ^ b t Hemerobius hirtus. Ross. Faun, etr. tom. i. pag. 12. n°. 6Z(., '1 eft plus petit que l'Hémerobc perle. Le corps eft crndré, mélangé d'obfcur. Les antennes font a-pen-près de la longueur de rabdomcn. Les pauts lo;-,: pâks. les ail;s fupérieiircs font blanclutns , Evcc les nervures marquées de poi!s bruns ou noi- râtre'; , d'otî partent de petits j-oils bruns , & deux bandes arquées, obfcurcs ; les inférieures font blan- thes , tranfparentCj. De Geer obferve que cet Hémerobe naquit clirz lai à la fin du mois de mai, dans un pondricr ni il avoit mis une ga'Ic réfineufe du Tin. En exami- nant la galle, il vu la coque ronde, fsite d'une foie très-blanche, d'où l'Héraerobe étoit forti , & la dépouille de nymphe placée tout près de là , en- tièrement hors de la coque. Cette coque fe trouvoit dins un enfoncement de la galle, & elle étoit percée dun grand trou ; fon tillu 'étoit fort lâche. La ^é pouille étoit cramponnée fur la galle , avec ks pattes antérieures & intermédiaires , ou plutôt avic les dépouilles de ces pattes. Cette obfervation fait con- noître que la nymphe perce la coque & qu'elle dit taire iifage de fes pattes pour fe tranfporter à que'- qiie diUance de là & pour s'y ciampcnner , avant (ju'eile fe dépouille de fa dernière cnvebppc & paroilfe avec des ailes. Elle rclTemble en cela aux nymphes des Friganes. Il fc trouve en Europe fur le Coudxier , !c Hou- blon. 14. HÉMIROEE du Houblon. JitMMRosivs Mumiili, _ Hemerobius aîis albis punclisfparfls fufcis , anten- xis albofufcoque annulaiis. Lin. Syjt. nat..p.i)ix. n'' . 10. — Faun. fu£c.n°,-i^\o. Hemerobius Humuli. Tab. Syfl. tnt. pag. jio. if- l.—Spec. inf tom. \, pag. 395. n^.'^.—Mant. inj. tom. 1. pag. 147. «<*. 10. Hemerobius luteus dis aqueis vafisfufo punBa- th. Geofp. Inf. tom 2. pag. 254. k". x. L Hémcrobe à ailes ponûuées. Geoif. Ib. Hemerobius Humuli. Schrank. Enum.inr.autt tt°. 6i6. ■' ' ' Jiemerohzus Humuli. Yill, Ent. tom. 3. p. 49. HEM II a environ quatre lignes & demie de long, dc^ puis la tête jufqu a l'extrémité des ailes. Tout le corps eft jaunâtre. Les antciîiics font de la longueur de l'abdomen , avec des anneaux alternes , blancs U. noirs. Les ailes foin grandes, blanchâtres, réticu- lées, marquées de taches & de points obfcurs. L'ab- domen a deux rangées de tarlics oblcures , à fa partie fupérieure. Les pattes (ont blanchâtres. Il fe trouve dans prefquc toute l'Europe. 15, HÉMEKOBE aphiuivote. HîMZRosivs cphidivorus, Hemerobius fufcas , a!is aîlni maculis fparfit fufcis , antenr.ii: pedibufque palliais. Hemerobius aphidivorus alis albis maculis fparfis fufcis. Schrank. Enum. inf. nuft, n'. '617. Les antennes font pâles, un peu plus longue» que l'abdomen. Tout le corps eft noirâtre. Les pattes font pâles. Les ailes fupéricures font blan- châtres, avec des taches & des points obfcurs; les inférieures font fans taches : toutes ont un reflet doré , cuivreux &l pourpre. Il fe trouve en France , en Allemagne. 16 HÉMEROBE aquatique, HiiMERosius lut anus. Hemerobius nigcr , alis cinereis nigro reticulatisi Hemerobius lutarius niger , alis albidis firiatis j albo maculatis. LiN. Syft, nat. pag. 513. n°. 14. — Faun, fi'.^c. n". 1513» 1 Hemerobius aur a'is fufcis nigro reticulatis mar- gin: exteriore dildtdto. CiOFî. 1/tf. tom. 1. p. 15 J, «°. ;. I L'Hénierobe aquatique. GEorp./o. Semblis lutaria ecaudala , alis reticulatis. FaB. Syfl. ent. p. 30j.n". 4. — Svec. inf. tom. i./i. J87. n^. 8. — Mant. inf. tom. l.pag. 144. /j". 8. Hemerobius n'ger, alis albidis Jlriatis albo ma- culatis, Dj G, Mem. inf. tom. 2. part. i. pag. 716. /z". s- pi. ii.fig. 14- 6'i5- KoLS. Inf. tom. 1. inf. aquat, clajf. 1. tab. I}. fig. I.-8. ScHAEFî. Icon. i.'tf. î:ib. 57. f.g, 9. 10. HoFîN. Inf. 1. tab. Il, Hemerobius lutarius. "ViiL. Ent. t. ).p. so.n'^, ro.' Il a depuis fix jufqu'à huit lignes de long. Les antennes font noires , prefque de la longueur de l'abdomen. La tète eft noire, avec quelques points d'un jaune obfcur. Le corceler eft noir, de la largeur de la tète. L'abdomen & les pattes font coits. Les HEM »ilcs font d'un grîs obfcur, avec les nervureSnoiiâtres. Cet infcde préfence les mêmes caradères géné- riques que l'Hémerobe pedinicorne. Il fc trouve dans toute l'Europe. 17. HÉMEROBE longicornc. HsMEROsii'S longicornis. Hemeroh'.us n'-ger , ore pfdi'msqiie patl.dis,anten- nis longioribus fufcis. Fab. Gen. inf. mant. p. 145. —Spcc. ir.f. tom. l. pag. 394. n° . 9. — Mant. inj. tom. i.pag- 147. n". 11. Il c(l uo peu p!us petit que l'Hifmerobe velu. Les antennes font obfcures , deux fois plus longues que le corps. La tête eft noire , avec la bouche pâle. Le corcelet & l'abdomen font" noirs , fans taches. Les ailes font blanches, avec les nervures & un point fur le bord extérieur, obfcurs. Il fe trouve à Kiell. 18. HÉMEROBE ftrié. Hej'ierobii/s firiatulus, HemerMus fufcus fiaxo maculdtus , ails fufco JJriacis po^icis immaculaiis. Fab. Syft. ent. p. 3 10. n". 8. — Spec. inf. tom. l. pag. 594. n°. 10. — Mant. inf. tom, i.p. 147. n". iz. Il efl: un peu plus grand que l'Hémerobe biponc- tué. Les antennes font obfcures, plus longues que le corps. La tète eft jaune , avec la bouche & ks yeux obfcurs. Le corcelet eft obfcur , avec la poi- trine & les pattes jaunes. L'abdomen eft obfcur , avec les côtés jaunâtres. Les ailes fupérieures font blanches j avec des ftrics obfcures; les poftérieurcs font faus taches. Il fe trouve en Europe. 19. HÉMEROHE brillant. Hemerôbius micans, Hemerohius jlavus ,tkoriice utrînqut macula fufca, alii albh purpureo micantibus punHifque minutis fufcis. 11 a près de quatre lignes de long depuis la tête jufqu'à l'extrémité du corps. T. es antennes font jaunes, de la longueur de l'abdomen. La tête eft jaune ^ avec les yeux noirâtres. Le corcelet eft jaune, avec une tache brune , de chaque côté. Tout le refte du corps eft jaune , fans taches. Les ailes font blanches, avec un reflet pourpre, ttès-brill^nt. Les nervures font grifes , avec quelques points & quel- ques ramifications tranfverfales , obfcurs > les infé- rieures font fans taches. U fe tiouvc aux envirpns de Paris , dans les bois. HEM ^1 io. Hî&iERttBE immaculé. HbmeHoêiOS' immacalatus. Hemcrobius flavus immacalatus , aîxs alhis pur^ ~ pjj-co micantibus. II eft un peu plus petit que le précédent. Tout le corps eft jaune , fans taches, avec les yeux noirs. Les antennes font un peu plus longues que l'abdo- men. Les ailes foflt blanches , avec un reflet pourpre. Il fe trouve .en Europe , dans Içs bois. 2 1. HÉMEROBE pallipèdc. HemeroBius palUpes. Hcmerobius niger, antennîs gedibufque paUidis , alis albts fufco macula/is. Il a trois lignes de long, depuis la tête julqu'»- l'extrémité des ailes. Les antennes font pâles, d: la longueur de l'abdomen. Tout le corps eft noir , légèrement velu. Les pattes font pâles. Les ailes font blanches, avec un reflet pourpre, & un grand nombre Je taches obfcures. Il fe trouve aux environs de Paris , dans les bois, 22. HÉMEROBE fafcié. Heuerobius fafciatus. Hcmerobius alis albis , fafciis tribus atamifqut numerofis n/gris. Fab. Mant. inf, tom. l.pag. 147. n". 13. Il eft petit. Les antennes font noires. La tête Se le corcelet font jaunes , avec de petites lignes obf- cujes. L'abdomen eft noir. Les ailes fupérieures font blanches , avec plufieurs points obfcurs Se trois bandes noires , dont une placée fur le bord ex- térieisr. Les ailes inierieutes font blanches , lans taches. Il fe trouve k KicU. 13. "HÉMEROBE (îx-points. HiMEROBius fixpunSatus, Hcmerobius alis albis macdis fufcis pof.ice punaisfex dijiinais , antennls fufcis. Lin. Sy^. nat. pag. 913. n°. ii. Faun. fuec. n". 15U. Hcmerobius fexpunllatus. Fab. Syfi. ent. p. jio. n".^ — Spcc. inf. t. l.p, 354. n°. II. — Mant. inf, tom, i. pag. 147. 1° 14. Hcmerobius fexpundacus. V 1 1 L. Ent, tom. j. p. 49. n". 8. Il reffcmble à l'Hémerobe du Houblon , mais i' eft beaucoup plus petit. Les antennes font obfcures. Les antennes fupérieures font tranfparcntes , réti- culées, tachées d'obfcur, avec fix taches pofts- 6^ H E M heures diftinftes; les inférieures' font blanclies, funs fâches : tentes ont un leflec daxc , vues à ua_ cercla Il fc trouve en Europe, 14. HÉMEROBE villageois. IfBM£ROBiirs pagarus. '■'. • '■■■'■'■ ■■ ■ HemerobiiiS a/is albis fupeuoribus 'oVfcure fui- Hen:eroi:us paganus. ViLt. Enc. tom. 3. p. 45). n»,7. llrélTemblc à l'Hëmerobe do Houblon. Les an- tennes &L les pattes ("oiit blancfiârres •ou- pâles. Le-, ailes iiiiu ilanelics ;.Us;fuptHcurts oiu cjutl- ffues lignes tranfverfalcs , obfcurcs , peu morquiîes, à leur partie polléiieurc; toutes ont lu rtiict doré. Il fe trouve en Europe , à U!pfal. a j' HÉMEROBE jaun.îtrc. ' 'Hi-iifEB.o'siui'-fiifviciiài. Hemerohius niger , thorflcé abdonpi-n^nae fiayls. Ij^s. Sy/l. nat. pag. 915. 11°. ly — Fûun. Juec. Hemcrobius Jlavicans. T AK. Syfl. ent. p. %io. n^.to.-^—Sptc. inj. tom. i. ^.■394. n^. il, — -Mant. inf. t. I. p. 147. n". 15. Hemerobius fiavicans .VïfL. Enc. tom, ^.pag. yo. «^9. Il efl très-petit. Les antennes font noires , fé • tacées, de la longueur du corps. La lête eft noire. L" col eft mince , jaune. L'abdomen eft mince , ovale , jaune , formé df; huit anneaux. Les pattes font noirâtres Les ailes font tranfpareutes , avec les nervures obfcures. Il fe trouve en Europe. 16, HÉMEROBE noir. H:ei>ierobius niger, i-Umerobius niger , alis fujc'.s , pedibuj palliais . Himerobius niger, n/^c/^muj, alis pa/lidèfufçisy pediius fiavo-fujUs. Retz, inf, Xito.pag, yy. Hémerobc velu noir , noir très - velu , à -ailes ji'un brun clair & à pattes d'un brun jaunâtre. Dec. pan. 1, pag. 713, n", 3.. pi. 11. Me. . tom, &9. Hemcrobius raphidioides niçi^er, alts fufcis. Vilt. Elit, tom. 3. pag. s6.no. xS.'iai. y.fig.S. Il a pris àz trois lignes de long. Tout le corps efti H E M {noir , légèreinent velu. Les pattes font d'un pâle iobf(.ur Les ailes font un peu velues , obfcures , Javec les nervures plus obfcures j vues à un cei- ! tain jour , elles ont un reflet brillant. ! Il fe trouve en Europe , dans les bois. Je l'ai j trouvé aux environs de Paris, fur le Chêne. 17.HÉMEROEE biponflué, Hmmerobius bipunclatus. ■ Hemerohius viridi nigroque varias , alis fuperio- ribus maeulis duabus nigris. Lin, Faun. fuec. n°. IJI4. Hemerobius bipuncVatus Jlaro fufcoque varias , alis p-u.iciis duuùus nigris. Fab. ^yft e.it pag. \ 10, n". I I. — Sptc. inf. tom. j. p, 394. «", ij. — Mant. i'if.tom. i.p, i^.y.n". 16, Hemerohius hipunciatus. YliL. Ent. tom, j,^. ji. «^. IX. Il efl petit. Les antennes font de la longueur dii corps. Les aiks font tranfpatenies , avec un rcfeau obfcur ; les fupérieures ont deux taches noires, dont l'une fur le bord.anrcrieiir , & l'autre fur le bord intérieur. Le corps eft: mélangé de noir Se de vert. Il fe trouve au nord de l'Europe, i8. HÉMEROBE quadriponélué, HtJHEROBius quadripuncîatus. Hemerohius alis albis bafi punêîis quatuor atris apice fufco raaiatis. Fab. Mant. inf. t. 1. p. 148. n-. ,7. Ileft petit. La tête & le corceict font noirs, fans taches. Les antennes fo;it pâles. L'abdomen & les pattes font pâles Les ailes font tranfparentes, avec quatre points diftinâs , allez grands , à la bafe , dont trois fur le bord interne , & le cjiiatrièrae au milieu j on voit aulfi des fttics obfcures à l'extré- mité. Il fe trouve à Kitll, 19. HÉMEROBE aphidioïde. HEjiîtROBiifs apkidioides. Himerobius n'ger , alis hyaiinis nigro reticulacit macula marginalt fufcu. Schrank. Enum, iaf.aufl, n". 619. 11 relTcmblc beaucoup, au premier coup d'œîl, à. un Puceron. Tout le corps eft noir , fans taches. Les ailes fupérieures font tranfparentes , avec uo réfeau noir, & une raclie obicure, fur le bord eitéiieur. Les pattes font pâles. Il fe trouve «n Autriche, HEM )0. HémBrobe abdominal. UzMERoaivs abdominalis. Htmcrpbius fufcus , aidomine Jlavo , ano n'gro. Tab. Syft. enc.pag. 510. /i". ii.-^Spaas les H E M gran<}cs Cigales , les Pucerons, elles font mciiibra neufcs, fouvcnt claires & t aiifparentcs ; elles ont vn peu plus de conlillancc dans les Tettiç^oncs , les Membracis. Quoique ces clytres aient quelquefois une apparence d'ailes , elles ne fervent |as propre- ment au vol , qu'elles doivent cependant faciliter. L'infedcles ou-'ie & les porte étendues, [our ne pas gêner le jeu d=s véritables ailes. Certains genres ont les éiytres & les ailes couchées 6c croiftes fur leur corps i d'autres, comme la Pfille , les portent po- fées latéralement, & en forme de toit ; quelques uns , comme le Puceron , les portent droites & élevées. Selon les auteurs, la C>)chenille & le Kermès n'ont que deux ailes j ce qui cfl plus fingulier , les fe- melles n'en ont point , & (cmblent même n'avoir aucun rapport avec des animaux. On doit donc être étonnr de trouver ces infeftcs dans l'Ordre que nous expofciis ; mais connue à certains autres égards ils fc trojvent bien placés parmi les HJmiptères , nous avons cru devoir les y laiffer, & fuiirre l'cxemplî de tous les Entoniologiites. L'abdomen des Hémiptères n'a rien de remar- quable , fi ce n'eft la manière dent fon eitrémité poftérieure el} conformée dans quelques-uns. La Cigale porte au bout de l'abdomen une efpèce de pointe caclue entre des écailles , qui lui ferra dé- fofcr fes oeufs. Le Puceron a fur ce même bout tantôt deux pointes ou cornes, tantôt deux tuber- cules ; eniin ia Cnchcnille & le Kernès ont cette partie ornée de filets plus ou nioir.s longs. Les pattes , au n"mbre de fîx dans tous les Hé- miptères , prennent leur r.aiHance , les deux anté tieures à la partie infér eure du corcelet , & les quatre poftérieures à la poitrine. Elles font compo- lées de la hanche , de la cuilie , de la jambe 3c du tatfe , qui varie par le nombre des articles. Dans le Puceron , la Corilc , la X'èpe , ce tarfe cunlilte en une feule pièce ; la P.ille , la Naucore , la No- tonC(5le ont deux pièces à chaque tarfe ; tandis que la Cigale Si la Punaifc ont jufqu'à trois articles à cette n-,ème partie. Tous les Hémiptères fubiiTcnt les métamo phofes des autres infeftes en générj , c'eft à- dire , pafTent fucccirivement par les ditféreus états de larves , de nymphes 5c d'infccles paifaits ; mais la manière dont s'exécute m s'accomplit ce changement , eft diffé- xente de celle que nots avons remarquée dans les Col'optères. Les Hémiptères fortis de l'œuf pa- loiffent d'abord fous la forme de larve ; mais ces larves ne font pas des cfpèces de vers lourds & pe- fans , comme celles de la plupart des Coléoptères. Elles font femblables a l'inftiflc parfait qià leur a donné le jour; elles paroillent d'abord n'en différer que pat la grandeur. Qu'on examine de petites Pu- naifcs ou de petites Cigales au fcrtir de l'auf , elles font feulement très peti.es ; mais vues a la loupe, on y remarque toutes les parties qui compoftnt le corps de ces infcitcs dans leur dernier état. Ces HEM 67 larves ont Ctpcivdant une liiS-ércncc elTcniiclIc, qui les diftingue des infedles pal faits ; elles n'on: ni ■-lytrcs ni ailes ; leur coips elt nu, & elles rcflent dans cet éta: jufqu'à ce qu'elles aient acquis toute kur grandeur. Sous cette forme elles marchent , courent, quelques-unes mémclautcnt. Ainfi la feule différence confiftcdans le défaut d'élyttcs & d'aîles. A ce premier crat fuccède celui de nymphe. Le» larves des Hémiptères y parviennent par le finiplfe dépouillement de leur peau, dont elles changent dans leurs mues; & paivenues à ce fécond état, elles teparoilFent encore fous ia même forme qu'elles avoient , à une petite différence près ; elles ont alors fur le dos , à l'endroit précifément oti les éiytres Sf les ailes doivent prendre leur origine , deux efpèces de tubercules ou boutons , qui étoient cachés fousl» peau de la larve. C'elt dans ces mêmes tubercules que font auffi caciiées les éiytres & les ai!es , qui ne paroîtront que fur le corps de I infcfte parfait* a^uellement ces parties font repliées , & comme chiffonnées dans le corps de la nymphe. Lo' fque celle-ci quittera fa peau, les éiytres & les ailes fc développeront , Si fe déploieront dans toute leur étendue. C'eft dans ce changement que conlifie la dernière métamorphofe de ces infedes. On doit ce- pendant en excepter quelques-uns ; ce font ceux qui n ont point d'ailes , ccmme le": femelles des Coche- ni!les , des Keimès, la Punaife des lits, ainfi que piirtieurs Pucerons. Tout le changement que fubillenc ces derniers infcéles, ne conlîlte que dans diff-rentes mues , dans plulicurs chungcniens de peau Au rtHe , l'accroiffement de tous les Hémiptères fe fait touc entier fous leur première forme , de même que dans les Coléoptères. Avant que les larves fc transforn ent en nymphes, elles ont acquis toute leur grandeur ; depuis ce changement, elles ne gr.-.n.lilFcnt pUisj mais leurs nymphes ont une particularité que n'ent pas celles des Coléoptères ; c'efi qu'elles marchent , fi tiu'elles ne font pas immobiles , c'eft qu'elles mangent, & ag'lfent com:ne dans letit premier état. les larves des Hémiptères fc transforment donc en nymphes de la quatiiènie efpèce. Dans la defcripiion particulière de chaque genre., que l'Ordre d,s Hémiptères renl-ermc , rou de force que cet auteur n'a pu s'allu- HEP rer fi les femelles font autrement faites , ou fi elles rcfTembl nt aux mâles dans ce point. On peut bien s'imai'.iiier <]ue de telles jambes ne font guèic pro- pres pour marcher ; mais ou ne peut dire la raifou pourtjiioi elles doivent avoir uae telle foime. L'ob- îcrva-.cur cité a remarqué que ces petits Hépialcs ont quel-ici'. fo s un vi;la(ltz (îngulicr; ils s't lèvent alorsjun peu au-de: iisdela terre, & a cette diftance ils volent comiiiuellcment de côé & d'autre , dans lefpace d'environ un ^lied : ils font «c peut chcmia en l'air , HEP 7t en valam de droite i gauche , & de gâliehe à droite. Les mafles des jambes poftérieures feroient-elks de» efpeccs de balanciers pour tenir le corps en équi- libre , quand l'Hépialc voltige de cette manicrc. Dff Geer rapporte encore, que quand il les frappoit ou les touchoit dans leur vol , ils fc laillbient tombes par terre , où ils refloicnt immobiles , en contradlan* les jambes oa en les appliquant comte le corps : Û étoii aifé alors de les prendre. 71 Suite de ITntroduSion à VHlflolre Naturelle âes InfeBeù H É P I A I. E. HE P I^ LUS. F AU. P H A L E N A. Lin. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Antennes coutres , filiformes , grenues. Trompe très -courte, en fpirale. Deux antennules comprimées , velues. Ailes oblongues. Chenille pre.^v[«re rafe. , ESPÈCES. 1. HÉPiALE Vénus. Ailes ferrugineufes ; les fupérleures avec un grand nombre de taches nacrées , en- tourées de noir. 2. HÉPiALE Mineur. Ailes fauves , tachées de bleu, 3. HéPiALE du Houblon. Ailes jaunes , fir.ées de fauve dans la femelle 3 blanches dans le mâle, 4. HÉriALE Jodutta. Ailes livides j avec deux bandes obf- 5". HÉPIALE louvette. Ailes cendrées , avec une l'igné tranf- verfale blanche. 6. HÉPIALE fylvain. Ailes d'un jaune fauve, avec trois ban- des jaunes , d.verfemcnt figurées. 7. HÉPIALE flin. Ailes ohfcures , avec plujîeurs lignes tranfver/ales j diverfenient figurées. 8. HÉPIALE variole. Jaune ; ailes penchées : les fupérleures ferrugineufes , avec deux bandes obliques de points j 'unes. Suite àt l'încroducllon à l'HiJîoin Naturelle des Infeclisl 7i 5). HépiAle marbré. H E P I A L E. (Meûes.) I 1 1. IlÉPiALÉ échelon. ^iles ohfcures: les fupe'rkuns avec des points blancs & noirs ^ e'pars. lo. HÊPiALE croix. Aifes d'un jaune fauve , avec deux li- gnes oblifiues j blanches , enfcie. D'un blanc de neige ; ailes Jupe'rieures , avec une raie longuuMnale jaune fauve , £r un grand nombre de lignes tranfverj'ales noires, I i:;. HÉPIALE pytin. jiiles fupérieures avec plujîeurs rangées de points noirsicorcdet avec douiepoints bleux. Iii/loireNatureUe,In/'eaes. Tome VU. 74 HEP. I. Hépiale Vénus.. Hevialus Venus. Heplalus alis fL-rrug'inels , antkts ntaculis pluri- nùs argenuis nigro cinSiis. PkaUna Venus. Cram. Pjp. exot. tom. ^.p.i Cy- tab. ziC.fig- c. d. Il a environ quatie )i;rncs&dcmi de long, lorfque . les ailes font ttcnducs. Tout le corps cit d'un rouge feiruginrux. Les ailes fupéiicuixs ont ui^ grand nombre de taches ob'ongucs , iiacrtes , en- tourées de noir ; les iiifsrieures font fans radies , un peu plus pâles à leur bafe. L'abdomen eft alongé. Il fe trouve dans l'Afrique méridionale j aux pays des Hottentots. 4. Hépiale Minéus. Hlpialus Mintus. Hepialus atisfulyis aruho maculatls. TliaUna Mineus.CRAU. Pap. exot. tom. i.p.^z. tab, I j i-fg- d. U a environ trois lignes de long, les ailes étendues. Le corps eft alongé, verdâtrej couvert de poils fauves, dorés. Les ailes (ont oblongucs fauves, ornées de grandes tadies bleues, fur lelquellcs on apperçoit de petites écailles dorées. Il fe trouve à Batavia, 3. Hépiaie du Houblon, Hefialvs llumuli. Hepialus alis jlavis fulvo flriatls , maris niveis. Fab. 5yJ2. ent. p. 589. n", i. — Spec, inj'. tom. l. p. 107. n°. r. — Mant. inf. tom. i.p. 134. n". 1. PhaUna JSfoBua Humuli elinguis fulva, antennis fkorace brevtorikus , maris alis niveis. Î,1N. Syji. nat. pcig. 833, 1°. 8.^.——Fjun.fm:c.n^. II47. PhaUna feticornis elinguis , antennis brevijf.mis riifis , thorace favo y alis deflexis. Lin. Fuun.Juec. éd. I. "'■*. 917. Chenille rafe blanche , à tête d'un brun jaunâtre , qui ronge & mange les racines du Houblon. Dec. Mém. inf. tom. i, pag. 4S7. tab. -J.fig. I. — il. Phalène du Houllon , à antennes filiformes très- courtes , fans trompe, donr le mâle ell blanc & la femelle d'un jaune d'ocre. Dec. Mém. inf. lom. 1. part, i-pag. jôj. n°. i. Phalena média alis Ion gis, infiminaflaviscitm li- neis rubentibus fin marc tili'ts, K^].Inf. p .157. n°. j. Papilio alis dipreffis fupra argenteis fubtus obf- CU(^is, aii, ups, i6}6, pag. 114. n^. 57, HEP HaRR. Inf. angl. tab. 4. fig. a,—^i. Sf i.z. Hift. inf, lab. l'i.-fig. I. Esi>ER. Tom. ^.tab. io.fig. I. — 4. Phalène du Houblon. ^v.n%T . ^ap. d'Eur. tom. j. r. 74 pi- li"- fig- 2-48. Bombyx Humuli. Wien.ver:^. p. 61. n°. r. PhaUna nocîua Humuli. Vill, Ent. t, 1. p. 190. n°. 14?. Il a depuis vingt , jufqu'à vingt-fcpt lignes de large, loriljue les ailes font étendues. Le mâle a le corps jaunâtre , les ailes blanches en-dcfl"us , obf- cures en-dcilous : la couleur obfcnre du di-lfous s'étend queU]uefoi5 fur une patrie plus ou moii'iS grande de la lurface fupérieure. Les pattes pofté- rieures fonr garnies d'une touffe de poils fauves , très-longs. Le corps de la femelle e(l jaunâtre. Les ailes fupciieures font jaunes, & ornées de lignes rougeâties ; les inférieures font brunes, fans taches. La Chenille a feize pattes. Elle eft blanche , ou pâle , avec U tête tefbacée. On remarque au moyen de la loupe , quelques poils courts. Elle vit daus la racine du Houblon. Il fe trouve dans toute l'Europe, 4. HÉPIALE Jcdutta. HspiALus Jodutta, Hepialus alis lividis fafciis duabus pbfcurio- ribus. Fab. Mant. inf. tom. i. pag. 134. n°, i. Bombyx Jcdutta. IVien.vc:^. p. 61. n". 6. L'hépatic^ue.EKNir. Pap. d'Eur, tom. ^. p. 85- pi. 195. n". ifj, EsvtK. Pap.tom, à^.pag. 50. tab. Si. fig- (■ Il aà peine un pouce de largeur , lorfque les ailes font étendues. Les ailes font d'une couleur obfcnre livide, avec deux bandes plus oblcures, dont une large au milieu, & l'autre fur le bord pollérieur. Il fe trouve en Allemagne, {.Hépiale louvette. Hepialus lupuUnus. Hepialus alis cinereis ftrigj aliidiore. Fab. Syft, ent. p. y8p. n". i,—~Sp. inf. tom. 7.. pag. 107. n°. 1. — Mant. inf tom. i. pag, j 54. n*. j. PhciUna NoBua lupulina elinguis lutea , antennis thorace breviorijus , alis macula arcuque cineraf- cente. L i N. Syft. nat. pag. 853. n°. HC—Faun, fucc. n°. 1 149. CLERCK.^iton. inf rar. tab. 9 fg. 4. ScHàiiï, Icon, inf, tub.ty^.fig. i, 3. HEP EsTin.Pap. lom. ^.pog. xj. tab. it.fig, t .-^4. la louvette. Ernst. po^. d'Eur, lom, f-pog- 84, Bombyx lupulina. Wien. ver[. pag 6' . n*. J» PhaUna noBua lupulina, V 1 1 l. £.if. tom. t. 11 cft un peu plus grand que le précédent. Les antennes (ont courtes , jaunes. Le corps eft jjunâ tre. ».es ailes fupérieurts font d'un jiuiic brun , avec une raie longitudinale blanchâtre , qui s'cisnd depuis la baie julcju'au milieu , & une bande de la niême couleur , qui part de l'extrémité de la raie : on voit quelquefois une fuite de points blancs , ■vers le bord poftérieur. Les at'es inférieures font obkures, fans taches. La Chenille eft blanchâtre. Il fe trouve en Europe. 6. Hépiale fylvain. Hepialvs fylvinus. , Uepitilus alis rufo-lutefcentihus fdfciîs tribus clkidis variis. Pkaltna Nociua Cylvina fubelinguis, cntcnnis ire- vibus Jirrarii , alis rufo-iutefctntibus fajciis tribus aibidii vaiils. LiN. Syfi. nat. pag. 834. n? . 87. — Fuun.fuec.n° . iiji. Hepialus angulatus alis flavefcentibus linea an- gulata alba. F A B. Spec, inf- Ufp.yag. ^06. ESPIR. Pap.tom. 4. pag. jz. tab. Si.fig- 2. — 4. LaSylvine. Ernst. Pap, d'Eur. tom. f^pag. 78. pi. 191. fig, 149, £om!-yx amma. Wien. ver^, pag. 61 . ri". 2. PhaUna Nociua fylvina. \iLV. Ent. tom. 2. pag. 1 ji. n". I jx. 11 eft prefque de }a grandeur de l'Hépiafe du Houblon. L'S antennes (ont jaunes , en fcie. La léte & le corce'et font velus, obfcurs. L'abdomen elt ohfcur. i,e.s ailes fupérieures font d un fauve teftacé, avec tro'S lignes blanches, dont la pre- mière forme un ange au milieu, 6c la tioifitme Tet-- le biird poliiieur, elt moins rr.ar ,née q^.e les autre*. L'\ aies intérieures en ddlus, & k- ^{Tous ies 4uatic ailes fuat bcuos , a\ec un reâec fauve. Il fe trouve en Europe. 7. ' ÉPIALE flin. StTiALUs fànus. JLpiJus ala fiijiis fir'gis plurbnis aliidisvanis. HEP 7; LsFiK.Pap.tom. 4. tab.Si. fig. f. — 7. Le flin. Ernst. Pap d'Eur. tom. 5. pag. 80. pi. \<-jz.fig. 2J0. Bombyx fiina. Wien. ver^. pag. 61. n°. j. I! re/femUe beaucoup au précédent pour !a forme & la grandeur. Le corp* cil obfcur. Les atlcs luL;é- rieures fontobfcurcs, avec phifieurs l''j;ncs & raies 'H- verfcmcnt figurées, blanche* Le JclVusdes ai'c, infj- rieures . & le dell'ous des quatre ailes font obfcuis. Il font en Allemagne. S.HÉPIALE variole. Hetialvs hecîus, Hep-alus luteus ails def.exis , antlcis fa fais duabus alb':dis ohliquis punciaio interru^tis. FaB. Syft ent. pag. y 8 9. n". 5. — Spec inf. tom. 2. p-ig. T.0%. n". j. — Mar.t. ir.f. tom. x. pag. 13^, n°. 4. PAa.Una Noéîiia he£i-i fuielinguis lutea , ails de- f.cxs fuperioriùus fajciis duubus alhidts ohliquis pundato interrupiis. LiN.iy;?. nat. p. gj j. n" . 8j, — Fuun.fuec. n.~' . 1148, Papillon noûurne à antennes très-courtes , dont les ailes fupérieoies font d'un jaune couleur d'ocrc tirant fur le roux , à taches d un blanc argenté. DiG. Mém. inf, tom, i. pag. ^9^. pi. -.fg 12. Phalène à ;)<î;rM en m.ijje ,z antennes filifoimes très-coui tes , fans trompe j d un j.iUi,c rou|i.Tt-e, avec des taches blanches argentées iur les uiles fu- périeures. Dtc. Inf. tom. i.perr. i.p^g. 366. n^ . i, E.svi.9..Pap. tom^ ^.pag, îj. tab, ^'^•fig- J«— 7. ScHAtTT. Jcon. inj.tab. u^.fig. 1. 1, La patte en maffe. Ernst. pap, u'Eur. tom. f, pag. il. pi. 193. n"^. iji. a. b. c. Philena Noiiua heiia. 'ViLL. Ent. tom. i.p. 1^1^ na. ijo. Bombyx freHj. Wien. ver:^.pag. 6t. n°. 4. Il a de doiiae à quir ze lignes de long. Les an- tennes lnnt courre» , d'ui' jaune fauve a te e & \c Cl rcelet f^i;t niiS-velus, d'un^ajine lou àtrc L.v ailes lupériei.ri-lian- ' crée à fon cxtiéœité. H E X . Let-'AiiMnnules aaictieûrcs font filiformes , Se compofécs de quatre articles , donc le premier eft ttis--petit >■ le fécond ert conique, a(ïn grand ; le troifième eft conique & un peu plus petit que celui- ci ; le dernier cit le plus long de tous ; elles font inférées au milieu de i-â partie excernedcs mâchoires. tps antennules pollérieures un peu plus courtes que fcs autres , font filiformes, & compofées de crois ^ticles , donc les deux premiers font coniques Se égaux cntt'eux ; ce dernier auffi long quelles deux autres pris euftr.ible, cfb ovale - alongé. , La tête c(ï beaucoup plus étroite que le corcelet. Ijes yeux font arrondis, peu faillans. ! Le corcelet cfi- large , légèrement rebordé fur lès côtés , échancré antérieurement pour recevoir la tête , coupé un peu en arc à fa partie poflc- rieure. L'écurtbn cft large & très-court. Les élytres font convexes, un peu lebordées fur les côtés. ; Le corps eft ovale , convexe en-deflus , prefque [4ït en-delTous. Les pattes font de longueur moyenne. H E X 77 Lesjaittbes antérieures ont trois dents latérales alTez grandes ; les autces jambes ont des poils courts 6c roidcs. Les tarfes font filiformes , & compofés de cinq article , dont les quatre premiers , un peu plus gros à leur extrémité , font terminés par trois ou quatre petites épines. Les Hexodons fréquentent les arbres , les atbrif- .fcaux , & fe nourrident de leurs feuilles. Nous igno- rons s'ils font auffi nuiûbles , & s'ils fc multiplient autant que les Hannetons : à en juger par l'appareil de leur bouche, également munie d'inflrumcns forts &c déchirans , il n'efl pas douteux qu'ils ne cora- mccrenc autanc de «ii^gats fur les végétaux, ■ Nou| r'avons pas des obfervations fuffifantes fur ces ittf fides. M. Commerfon elt peut-être le fcul Natura- lifle qui ait eu occalîoa de les voir Les larves de ces infeéles ne font pas connues ; mais nous croyons qu'elles doivent relTembler 2 cstllc dai Hannetons, & qu'elles vivent daas la terre. «KJCSact ' f* Suite del'IntroduRion à l'HiJloïre KaturclUdes Infectes. H E X O D O N. H £ X 0 D ON. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES, Antennes coumés , en irade ovale, feuilletée. Mandibules cornées j prt'fque dentées» Mâchoires cornées , fîxJentées. Antennules filiformes. Cin^ articles aux tarfes. ESPECES. I Hexodon réticulé. Noir ; é'ytres cendrées , avec des ver- v'ires teleiéci, réticulées y noirâtres ^ ab- domcn brun. 1. Hexodon unîcolor.' D'un brun noirâtre , fans tacha ; ély très avec deux lignes longitudinales , éle- vées , fimpies. T 1 ri H E X H E X I.HexOdon réciculé. Hexodon reticulatum. HfxaJort nigrum , elytris cinereis , lineis éleva tis reûcula:is fufiis , ahdomine bninnuo. Ent. o, hifl.nac. des in f. Hexodon. p/. \-fig. l.a.b.c.d. Cet infcde e(l ovale , convexe eii-deflus, pref- ^ue applati en - deflous. Les aatcnnes font noires, & le premier article cil poileux. La malfc qui les termine efl ovale & Feuilletée.' La tîrc & le corcelet font noirs , fans taches. L'éiuffbn e(l court , artl'z large , "noir.ure. Les éiytrcs font cendrées , avec deux nervures longitudinales , élevées , rétiulées, noir.îtrcs. Le dclFous du cor- celet & la poitrine font noir?. L'abdomen eftd'un.brun un peu ferrugi_neiix Les pattes font noires; les jam- bes antérieures ont tro's dents latérales. Les autres eut des poils courts, aifez roides. Il fe trouve à Madagafcar, d'où il a été envoyé par M.Commcrfon. Du cabinet du Roi, &du cabinet de M. Dufrefue. 1. Hexodon unicolor. Hexodok unicolor. Hexodon nigrum immaculacum ; elytris lineis duabus clevatis , jîmplicibus. Ent, ou kifl.nat. des inf. Hi-xoDot^. pi. i.fig. z. Cet infeéVe rertemble beaucoup au précédent. Il en difFcre feulement en ce que tout le corps eft d'un brun noir , & en ce que les élytres ont deux lignes longitudinales, un peu élevées, fimplcs , &/ non pas réticulées comme dans l'cfpèce précédente. II fe trouve à Madagafcar, d'où il a été envoyé par M. Comraerfon. Du cabinet du Roi. HIPPE, HtppA. Genre d'infcéîes de la troilîè- me Seélion de l'Ordre des Aptères. Les Hippes font des infedes marins , qui ont deux antennes pédiculées, fortement ciliées; deux yeux mobiles; le corps obloag, terminé par une queue courte, articulée; dix pattes, dont les aiaté- rieures font llmples ou en pinces. Ces infe£tcs ont été confondus avec les Crabes ^ par tous les entomologiftes. M, Fabricius les a fé- parés dans fon dernier ouvrage & en a formé un genre fous le nom ie.Hippu. Ce qui doit les diftin- guer des Crabres & des Ecrcvilîes , ceit qu'ils n'ont que jleux antennes , tandis que les deux autres genres en ptéfentent quatre. Les deux pièces lar- ges , applatiej , biatùculées , qui font au-derant 79 de la tête des Syllares , empêchent également de confondre ces derniers , avec les Hippes. Les antennes font ordinairement plus courtes que le corps, & compofécs de trois articles diftinéls. Les deux premiers font courts ; le dernier eft très-long, fétacé , compofc d'un très - grand nombre d'arti- cles point du tout diftinds , fortement ciliés d'an leul côté. Elles font inférées à la partie antérieure de la tête. Au-dciTus de ces antennes, on appcrçoitdans la feule efpècc q>:e j'ai.idcux autres pièces articult'es & bifides, que jeiegarde comme de véritables an- tennes. Ce qui dillingueioit cependant toujouis ce genre de ceux dont nous avons parlé , c'cll que les antennes fupérieures font plus courtes que les inférieures , tandis que dans les autres ce font les antenne;, inférieures qui font les plus courtes. La bouche eft coir.pofée , fuivant M. Fatjricius , de deux mandibules d'une lèvre inférieure , & de llx antennules. Les mandibules font courtes , tronquées à l'ex- trémité & dentées, La lèvre inférieure eft triple : les deux pièces ex- térieures font bifides , avec tes divifions concaves , arrondies , ciliées de chaque côté ; la pièce inter- médiaire eft quadrifide , avec les divifions inégales : les extérieures font arquées , & les intérieures fo»t courtes & ciliées. Les antennules extérieures font larges, triarticïi- lées, & elles couvrent la bouche : le premier arti- cle eft comprimé, très-large, cilié de chaque côté ; le fécond implanté fur le premier, eft cylindrique, intérieurement cilié ; le troifième eft arqué , fa- bulé & pointu. Les antennules intermédiaires font bifides , avec les divifions prefque égales : l'inté- rieure eft comprimée , ciliée de chaque côté, triar- ticulée, avec les articles inférieurs prefque égauir, & le dernier obtus , tronqué; l'acticle extérieur eft fimple, peualongé, fubu'.é & velu. Les antennules intérieures font courtes & filiformes. Le corps eft moins court que dans les Crabes, & moins alongé que dans les EcrevifiTes. La tète , le corcelet Si l'abdomen font cachés fous une enveloppe ofTcufe , qui ne fo:me qa'irne feule pièce, comme dans les autres genres analogues. Les pattes font au nombre de dix , & com,icfées du même nom- bre de pièces , que dans ks Crabes & lesEcreviffesj mais elles font plus courtes. Les Hippes font des infcéles marins , dont la ma- nière de vivre n'eft pas encore connue, mais qui doit fe rapprocher de celle des autres infeétes qui ont la même habitation. ) Se Suite de J'IntroàuBlon à l'HïJîoïre Naturelle des InfeBes: H I P P E. H I P P A. F A B. CANCER. Lin. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. * Deux antennes pédlculces, ciliées d'»n feul côté; trois articles , dont les deux premiers courts. Yeux mobiles , pédicule?; Mandibules ofiTeufes , dencées. Six antennulcs inégales. Dix pactes. ESPECES. i.HiPPE ada(£lylè. Corcelec lijfe i pattes anicrieures fans pintes. 2. HiPPE fymnîrte. Corcelet quadridenté de chaque côté ^ pattes antérieures en pinces. 3. HiPPE dorfipède. Corcelet glabre , antérieurement tronqué & muni defept dents ; jambes comprimées : pièce fupérieure de la pince enfaulx. " 4. HippE raboteux. Corcelet ovale , antérieurement tronqué ^ multidenté ; jambes comprimées , dentées de chaque côté. 5. HiPPE variole. Corcelet antérieurement variole , denté i p'zttes en faulx à l'extrémité. 6. HiPPE liflTe. Corps ovale , liJfe j rqjlre tridents ; pactes fans pinces. H I P 1. HiPPs adaftyîc. JiifeA adaHyla. ilipf-i tkorace U'vi , manibus adtiBylis. F a B. Mant. inf. com, i. pag, jx^. n". i. Le corps eft ovale , lifle , avec le bor3 entier. La qucuî cft courbée ; le premier article eft de !a îoneueur i^" rorcclet ; les cinq fuivans font courts, j>\'}% min.-eSj le deruiçf çft alongé , fubulé , cilié de cleîque cô.é. Les pattes antérieures font plus lon- gues que les autres, fan» pinces. Si marquées d'une lar2;e bande velue ; les autres font courtes , coii- tradceSjàvec le dernier article cilié, en forme de /aul)i ; les poftérieures (on: adhérentes à la queue. 11 fe trouve dans l'Océan auftral. ■A ?. H^?Pï fyn'nifte. HiprA fymnij)a. Hippa tkorace utrinque quadridentato , manibus ckciaiis, Fab. Mant. inf. tom. i.p. 519. n*. î . Catirer fymnifta fu.bmacrou.Tus , tkorace fubcy- ilit Iricc ciliatoferrato , ckelis corda tis , antennis ciUato - pilojls. Lin. i'yyî. nat. pag, 1053. n''. 7c. Il Muf. Lud. Uir.pag, 455. Cancer cajjfire'aunus. Pênn. Zoo!, brit. tom, 4. ta^. y.fig. 13. Les antennes lont un peu plus longues que le corps , fortement ciliées. Le corcelc: elt oblong, preique cylindiique, marqué de quelques riics cranl- verfdles, inégales. Les côtés font égaux, .'^ armés d'une ép'.ie dirigée en-avant : le bord antérieur eft obtus, en fcie, cilié & armé de petites épines; on apperçoit antérieurement deux feuillets , for- mant enfemble un ovale. La queue eft formée de fix anneaux , dont deux plus îarges que les autres : le premier & le quatrième font les plus courts. Les pactes antérieures font terminées en pince arquée , . iubulée; les autres pattes ont le tatfe oifide & cilié: le lobe antérieur eft court & obtus; le lobe pofkéiieur eft plus long & en forme de faulx. Il fe trouve , fuivant Linné , dans la mer des .Indes , en fuivant MM. Fabricius Se Pennant , dans l'Océan européen, }.Hipp£ dorfipcde. HiPfA dorjîpes, Hippa tkorace glabro antice tritncato feptemden- tato , manibus compre^s , pollice falcato, F a b. Mant. inf, tom. i. pag. 319. n°. j. Cancer dorfipés fubbrachyurus , tkorace rugofo evali antice fcrrato-ciliato , peUihus pofticis dur- fal bus.'Lm. Syft. nat. pag. lojj. n". 71. —Muf. .Lud. Ulr.pag 4fî. Hifl, Nat. des Infecle}. Tom, VIL H I P 8i RuMPH. Muf. tnb. 10. fig- .3. Petiv. Amhoin. tab. 6, fig. 1, Il a la forme des précédens. Le corcclet eft ovale , glabre , lille , blanchâtre , avec les bords un peu velus , crénelés j il cft antcricuvement tronqué , & armé de fcpt fortes dents aiguës » vers l'exrréaiité on apper^oit un pif élevé ^ armé d'un grand nombre de petues dentelures. Les an- tennes font velues , plus courtes que le corps. Les antennules extérieures font compolées de qua- tre articles , dont le premier & le fécond font plus longs , crtiilacés , cempriniés & ciliés ; le premier cft bifide , avec les divifions égales : l'extérieure cft aiguë; l'intérieure a une ligne oblique , velue ; le troilième article eft court, cylindrique j obtus. & le quatrième très-court, courbé & pointu. La queue cftflechie, mince, avec le dernier article ovale & obtus. Les pattes antérieures font blanchâtres, terminées en pinces; le carpe eft muni de deux filions ar- mv's de plufîcurs dents ; les mains ou jambes font ovales , raboteufes en-delTus, lifles en-delfous, avec la pièce inférieure de la pince , très-courte , & la pièce fupérieure cft mobile , finiple & arquée. Les autres pattes font comprimées , fimples , avec le tarfe ovale lancéolé , aigj. Il fe trouve dans l'Océan Indien méridional, 4. HiPPE raboteux, Hippa fccbra, Hippa tkorace ovato , antice truncato multiden- tato , manibus $ompre^is utrinque dentatis. Fab. Mune, inf. tom, 1. pag^ jjo. n". 4. Le corcelet eft grand , ovale , muni de points oblongs , élevés , qui le font paroître raboteux ; il eft antérieurement tronqué, multidenté , crénelé fur les côtés. La queue eft très-courte , fléchie. Les pinces font courbées, avec les bras & les carpes unidcntés à leur extrémité ; les mains font grandes , raboteufes j comprimées, avec le bord lupérieur , muni de deux denrs , & l'inférieur , de cinq. Les pinces font égales : la pièce inférieure eft dentée , & la fupérieure en fcie. Les autres pattes font comprimées , ciliées. Le tarfe eft ovale lancéolé , pointu , fumple. Il fe trouve dans l'Océan auUcal. j. FîiPPE variole. Hippa variolofa. Hippa tkorace variolofo-dentato , pedibus apice falcatis.fAB. Mant. inf. tom. 1. pag. 530. n°. j. Il «ft de grandeur 'moyenne. Les antennes man- quent. Le toiirc cft court, armé de fept denrs. Le corcclet a des points enfoncés , inégaux , à fa par- I tic aacérieuie, & fept dents obcufes , couitssj U 1^ H I P eft lirte & glabre portétieuremeot , avec i3ft fcul j pli latéiai, oblique. La queue cft compofée de fept articles coures, ciliés e , c'eft que leur coque prend une teinte brune en moins d'une heure ; au bout de deux ou trois heures elle cft rougeâtre , 8C enfin en moins d'un jour entier , & quelquefois dans un demi-jour , elle devient du plus beau noir ; elle fe defsèche& acquiert plus de confiflance & de dureté qu'elle n'en avoir d'abord. L'intérieur de cette coque a donc allez de capacité pour renfermer un Hippobofque audi complet & aullî grand que c^lui par qui l'œuf a été pondu. Mais cctinfcéVc . qui par fa f.içon de naître , par l'état de pcifeilioii où il ert arrivé dans l'inftaut même de fa naillance , femble être fouftraic à la loi , qui veut que tous les animaux , après avoir été mis au jour , aient à croître , & à croître beaucoup , doit avoir un temps pendant lequel il ctoît. Pendant ce temps , efl-il ou n'eft-il pas foumis à la loi félon laquelle fe fait l'ac- croiflement des aaties infeéles , dans la claflé def- quels il fe trouve .' Ne devient-il ailé qu'après avoir paffé par des métamorphofes femblables à celles auxquelles nos Mouches font aflujetties ? A-t-il d'a- bord été une larve , qui s'eft nourrie des aUmens qui fe font trouvés renfermés avec elle dans la coque î Cette larve , après avoir confommé fa provilîon d'a- limens , a-:-elle été en état de fe tranformer en boule alongée, pour p^ftr à l'état de nymph: ? Enfin cette nymphe , apî« s'être défait de fon en- veloppe , eft-elle devenue un infcûe parfait , en état d'ouvrir la coque dans laquelle elle étoit ren- fermée , & d'en fortir ? C'eft ainfi que tout fe parte pour le parfait développement des Mouches com- ( munes. Mais l'analogie ne fautoit nous éclairer par; rapport à un infetfte pour lequel la Nature paroît '. s'être fi fort écartée des voies qu'elle a prifes cour j conduire les autres animaux à leur état de perfcél.on. ; On pourroit même foupçonner que PHippobofqae ', n'avoir point de métamorphofes à fiibir ; qu'il croif- i foit dans fon ceuf, comme le poulet croît dans le i lien; que dans le premier inftant où il commençoit à : fe développer , il étoit tout formé j que fes- pirties \ H I P 8"; dévoient s'étendre & fe fortifier joarnellement , Se que parvenu à fon dernier accroilfement , il fe troti- voit en état de forcer fa coque. Il étoit int'relTant de favoir laquelle de ces deux voies la Nature avoir choifie, ou fi elle n'en avoit pas pris quelqu'autre. Le fcui moyen de l'apprendre étoit d'ouvrir des œufs d'Hippobolques' dans des temps plus proches 5f dans des temps plus éloignés de celui où ils ayoicnt été pondus ; de fi»re fur ces œufs des obfervâtions femblables à celles qui ont été faites par Malpighi , & par d'autres bons obferva- reurj fur l'iacubation des œufs des Poules. Il ell vtai que les œufs des Hippobofques , quoiqu'cxceflîve- ment gtos pour des œufs d'infedes pareils , font bien petits , comparés à ceux des Poules , & qu'on ne fautoit fe promettre d'avoir autant de facilité à voir l'embryon dans les premiers , qu'on en a à le voir dans les autres. Reaumur ayant ouvert un de ces œufs quelques jours avant que l'infcéle dût éclore , il le trouva fous la forme d'une nymphe , dont toutes les parties étoient ttès-diftinétes , très- reccmnoilfables, pour celles d'un Hippobofque, & à qui il manquoit peu du cô:é de la confiftance. La coque avoir étc ouverte pat le gros bout , ou le bouc antérieur , qui étoit occupé pat la tète. Les yeux à réfeau fe failoient remarquer par leur couleur , qui tiroit fur un marron rougeâtre. Les deux palettes qui fervent d'étui à la trompe , avoient prefque la même nuance de rougeâtre. Tout le refte de la nymphe étoit blanc , excepté quelques touffes de poils , qui étoient grisâtres. Le derrière de la nymphe étoit pofé fur le petit bout de la coque , & s'étoit moulé fur fa convexité , qui répond en-dedans .i l'échancrure da dehors ; ce qui le rendoit aufli échancré au milieu. D ailleurs , il n'y avoit dans la coque aucune goutte de liqueur , ni aucun grain d'eotcrément. Il eft donc déjà certain que l'Hippobofque a palTé par l'état de nymphe. Mais qu'a-t-il été immédiatement aupara- vant ? A-t-il paflé par l'état de larve ? Pour tâcher de le découvrir, Reaumur ouvrit des œufs un jour, d'autres trois jouts , d'auttes quatre à cinq jours après qu'ils avoienr été ponduf. Dans tous ces œufs , Se. mèms dans ceux pondus depuis huit à dix jours , il n'a vu qu'une efpèce de bouillie blan- cliârre , dans laquelle fe trouvoient divers petits grains un peu jaunâtres , & quelques-uns prefque noirs : ces derniers étoient près des parois de la co- que. Dans les œufs nouvellement pondus , cette bjuilliî étoit plus fluide que dans ceux qui étoient plus vieux. Dans ceux-ci , la pottion qui touchoic les patois de la coque avoit même de la confiftance; mais dans quelque temps que Reaumur ait ouvert des œufs très-bien conditionnés, il n'a jamais trouvé une larve formée dans leur intérieur. Il a ouvert dvS œufs pondus depuis trois femaines ; & fi une larve eiit dû y erre renfermée, elle eut été alors grofle & fc-nfible , la quantité d'ailleurs de la bouillie 8Ù: dà dimiaucr de jour eu johj: pour fournir à l'ac-. 26 H I P ci;o';flemeiit journalier de la larve ; mais il n'a jamais trouvé de Ivve , ni vu le volame de la bouillie di- minué. Oh fait que lorfque la larve de la Mouche vient de fe détacher de fa peau , pour s'en faite une coque folide , dans laquelle elle eft enfermée , mais i la- «(uelle elle "ne tient pas , elle a perdu tout ce qui lui donnoit de la conliftance. Ses parties (emblcnt s'être liquéfiées, (^and on ouvre la coque, on ne la ttouvc remplie que d'une efpèce de bouillie. Les parties du petit animal font fi molles , Se fi abreuvées d'eau , quil n'eil pas permis de dillingucr leur arrangement ai leur figure. Tlufieuis jours même après cette pre- mière transformation , l'intérieur de la coque ne paroît encore contenir que de la bouillie ; mais de venue un peu plus épailfe. Pour s'allurer que les parties de la nvmphe étoient pourtant bien formées alors, malgré l'efpèce de hquidité de la mafle qu elles compofoitnt , Reaumur avoir fait bouilhr dans de l'eau , de ces coques , avant de les ouvrir , & les avoit fait cuire comme on fait cuire des a-uts frais. Il a eu recours au même expédient , pour faire prendre de la confirtance à cette efpèce de bouillie dont fout remplis les ceufs des Hippdbofques , t-op nouvelle- ment pondus , pour que la nymphe s'y trouve avec des parties bien affermies. Les œufs de ces derniers infedes , qui n'avoicnt que hi.it a dix jours au plus , & même de plus récemment pondus, après avoir été euit , ont paru remplis par un corps femblable à celui qui elt fjus la forme de buule aloiigce dans ces toques d'où (ort une Mouche. Dans les œufs d Hip- pobolque , qu'on n'a fait cuire que trois femaines après qu'ils ont été pondus , on a trouvé une boule alo: gée , qui avoit comnKncé à fe tranformer en nymphe. Toute cette bouillie , qui remplit un œuf d'Hippobofque , qui n'a que «juelques jours , ou' même qui a quel.)ues femaines, ne doit donc pas être regardée comme une maffe informe. Elle a vie ; «lie elt un animal qui, à parler exaftemenr, n'a p'us à croître , & dont les parties n'ont betoin que d acquérir de la confiftance , de fe fortifier. L'œuf d'Hippobofque n'tll donc pas un œuf femblable aux autres œufs. Chacun de ceux-ci renferme un em- bryon extrêmement petit , & qui nage en cjuelqne forte dans la liqueur qui le doit nourrir ; au lieu que tout ce qui remptit la capacité de la coque de l'œuf d'un Hippobolque , elt l'animal même. Outre les Bwuvemens , pour ainfi dite extérieurs , dont nous avons parlé , que l'on remarque fur les œufs nouvel- lement pondus , & qui atteftent la vie de l'être qui y eft renfermé , on peut voir d'au.tres mouvemeni qui fe font dans l'intérieur. En regardant vis-à-vis du grand jour un œuf d Hippobofque, on apperçoit vers le milieu d'un des côtés un endroit plus tranfpa- rcnt que le refte , & qui permet de diflinguer très- bien des couches nébuleufes fort minces, qui fe fuc- cèdentles unes aux autres, & qui toutes vont vers le bout antérieur. Bonnet a Don-feukmenc vu, comme H I P Reaumur , at efpkes d'ondes ra'nces en mouve- ment dans des œufs à j|erme ; il les a vues dans un qui étoit bien éloigné d'y être. Mais ce qui lui parut digne d'être remarqué , & ce qui l'eft réellement , c'tft que dans ce dernier oeuf les couches nébuleufvS avoient une route contraire a celles qu'elles ont dans des œufs plus avancés. Dans l'œuf encore éloigné d être 9 terme , elles marchoient du bout antérieur vers le poflcrieur. Cette circulation nouvelle des lames nébuleufes, doit prouver que l'œuf à tetme renferme un infeéle qui a changé d'état ; & ce changement paroît être celui de larve en efpèce de boule alongpe , comme dans, les Mouches. Enfin, ces iiiouvemens qu'on apperçoit dans l'intérieur des œuft, & d'autres beaucoup plus fcnfibles qu'on voie en certain temps d.ins diverles portions de la coque , prouvent fuffilamment que celle-ci renferme un ani- mal vivant. Si lorfqu'on ouvre une coque , il n'en fort qu'une efpèce de bouillie ; c'eft que routes les parties de l'animal ont encore trop peu de confillance. Si la coque étoit plus tranfparehte qu'elle ne l'cft , on pourroit didinguer les unes des autres les patties du petit animal , pendant qu'elle les fouticnt Le'peu de tranfparence qu'elle a un ccr ains endroits, fuftîc néanmoins pour en laillcr-appercevoir quelques unes. Dans 1 intérieut d'un œuf nouvellement pondu , on volt très- bien quatre gros vailleaux . que Kcaunuir a jugé être des trachées , on les fuir dans les trois quarts de la longueur de l'œuf Sur chaque face de l'œuf il y a un de ces vailFeaux allez proche , de cha- que côté. Mais quelle forme avoit cet infefte avant d'être en état de fe tranfor.ner , pour ainfi dire , en boule alongée 1 Le feul moyen de s en inltruire , étoit d'ouvrir fans pitié le ventre à différentes femelles Hippobofques , dans des remps plus ou moins éloi- gnés de celui où elles fonr prêtes a pondre , ou , ce qui revient au même , d'ouvrir des venrrcs plus ou moins renflés. Dans celui de quelques unes , Reau- mur a trouvé un corps entièrement blanc , qui avoit déjà la figute qu'à l'œuf qui vient d'être pondu , quoiqu'il n'eut pas la moitié du volume de ce der- nier. Oe corps ne reffembloit en rien , par fa forme , aux larves connues , 6c 1Ê» paru capable d'aucun mouvement progreffif : le nom de larve ne lui en étoit peut-être pas moins dû. La nature qui s'eft lî fort plu à varier les figures des infeéles , peut avoir donné à une larve cel!e d'un œuf; elle en a produit qui font incapables de changer de place , Se il n'y en a point à qui il fut plus inutile de fc mouvoir , qu'à celles qui doivent ceffcr d'être larves avant même d'être hors du corps de la mère. Ces œufs, plus ou moins gros , tirés du corps de la mère , étoient contenus ^ans un canal membraneux , appelé par Reaumur \ovidu3us , & qui eft capable d'une grande dilatation On elt obligé de l'ouvrir pour mettre à découvert le corps qu'il contient ; des tra- chéts fenfibles rampent fur la furface. La partie de ^2; H 1 P XoviduRus , qui a quitté ce cerps en forme d'œuf , pour s'approcher de l'anus , n'a que la grortcur d'un . ni. A cette partie déliée fe rendent deux autres ca- naux membraneux , dans chacun defquels Reaumur vu un corps blanc , oblong , &; de la figure d'un lindre, dont Icsdcux bouts auroient été arrondis, clui d'un des deux canaux étoit plus court , & moins gros que celui de l'autre. Il y a giande apparence que ces deux corps oblongs dévoient venir fuccelTive- xnent prendre la place qui avoir été occupée par l'œuf, ou pintôt par la cocjuc , quand la femelle s'en ietoit délivrée , que par la fuite ils dévoient fournir à une féconde & à une troifième ponte. Lorfqu'on ^Pécrafe ces corps oblongs , on en fait fortir une bouillie plus blanche que celle qui eft dans les co- ques. Celte bouillie ne paroît pas remplir le bout le plus proche du derrière Je l'infede ; une portion de ce bout eft tranfparenie , pendant que le refte eft o-aque. Cf ft après être entrés dans le grand ovi- duQus que ces petits corps prennent une figure plus courte , & un peu applatie , en un mot , celle qu'ont les coques pondu; s par l'infede. Il ne faut fans doute rien omettre de ce qui tient ■ à un phénomène aulfi fingulier dans l'Hiftoire Natu- relle ; une obfervation aulTi qui ne doit pas être paflée fous filence , femble très-propre à prouver que cette folide coque , où l'on trouve l'Hippobof- ■ que fous la forme de nymphe , & d'où il fort infeâe parfait , n'eft nullement une coque analogue à celle des œufs ordinaires ; qu'elle a été même la peau de iinfefte avant qu'il fe transformât. Reaumur ayant examiné l'intérieur d'une coque , d'où uae Hippo- bofque venoit de fortir , a trouvé fes parois tapiffés d'une m-mbrane blanche , extrèmeme,nt mince; & il n'a point trouvé de pareille membrane tendue fur les parois d'une autre coque , occupée par une nym- phe prête à fe transformer. De-là il fuit que la mem- brane qui tapifToit la première coque , n'étoit autre chofe que la dépouille dont l'Hippobofque s'étoit délivré dans l'inftant de fa naiffance. Mais quand l'infeéle avoit eu à pafTer , foit dans le corps de la mère même, foit depuis qu'il en étoit (orti , de fon premier état à celui de nymphe, il avoit eu à quit er une première dépouille , celle à laquelle il devoir fa première forme. Inutilement cependant Reaumur a-t-il aidé fes yeux d'une bonne loupe , pour chercher dans la coque cette première dé- pouille ; il n'a pu en découvrir aucun veftige. Si i'infeéle en avoit laifTé une première , cette dépouille ne pouvoit donc être que la coque même de laquelle fort l'Hippobofque. C'eft ainfi , pour le redire d'à près Reaumur , que les larves qui fe transforment en boule alongée, ont leur coque faite de la peau qu'elles ont laiiïee.'Dans le fond de la coque qu'un Hippobofque vient d'abandonner , c'ell-àdire , fur la furface intérieure du petit bout , ou bout pofté- rieur , on rem.irque aifément fi.\ filets ou petits vaificaux, qui partent trois à trois , de deux centres H IP 87 différcns. Chacun de ces centres paroît répondre à une des cornes. Chaque filet rampe (ur la coque ; il fe termine par deux couines branches , par une ef- pèce de fourche. Le filet eft une tige , de chaque côté de îaquclle partent des fils plus déliés, courts , & dirigés perpendiculairement à fa longueur. Les fis filets qui doivent i'ervir de tiges aux fils plus petits , font probablement des vailfeaux. Miis font-ils des vaiHeaux à air , des trachées ? Ils font moins blanc* & moins brillans que les trachées ordinaires des in- feélcs. Peut-être font-ce des vaifleaux qui fervent à porter ou à préparer le lue nourricier. Reaumur a gardé dans fon cabinet , pendant l'hi- ver, des co.]Ucs ou des œufs pondus à la fin de fep- tembre ou en oétobre Ils étoient entourés de coton de tout.;s parts, & renfermés dans un pou Irier. Quoi- qire i'air ou ils ont été tenus fut allez doux , les pre- miers Hippobofques ne font nés que vers la mi- avril. Lorfqu'on compare l'œuf qu'luie femelle Hip- pobofque vient de mettre au jour , avec le corfs de ce même Hippobofque , on ne (auroit fans doute manquer d'être furpiis qu'il ait pu y être contenu. Le ventre de l infede eft une efpèce de bourfe à rertbrt, qui fe contratle dès que l'œuf, qui la teyoit dila'tée , en a été tiré. On compare donc alors un ventre qui a perdu beaucoup de fon volume , avec un œuf qui a confervé tout le ficn. Cet œr.f , quoi ]uc plus gros que le ventre de l'infeéle , dans lequel il a été logé , feirible cependant avoir bien moins de vo- lume que toutes les parties de celui-ci prifes en- femble , c'eft-à-dire, que fon abdomen, fou cor- celet , fa tête , fes ailes &*(es pattes. En failant donc une féconde comparaifon, relie du volume total de l'infeélc avec celui de la coque , on a peine à concevoir que cette coque foit une boîte capable de contenir un infeéte auffi grand que celui qu'on a fous fes yei/x. La manière dont fes parties fo t éta- lées , fait juger fon volume plus confidérable (pi'i! ne l'eft réellement. Si fes ailes & les pattes étoicnc pliées ; fi fa tête, fon corcelet & fon abdomen étoient comprimés & réduits en une efpèce de paquet , ce paquet ne feroit pas trop gros pour être logé dans la coque. Dans l'inftant où l'Hippobofque paroît au jour , fes parties s'alongent , fe développent ; & l'air qu'il refpire aide à dilater celles qui font fufcep- tibles d extenfion. Des faits fans nombre nous ont appris combien les infeétes de diftérentes efpèces prennent de foins pour leurs œufs 5 qu'ils favent leur ch ifir , Se fouvent leur préparer des endroits où ils font «vitemcnt & avantageufcment places. On ignore jufqu'où vont les foins que l'Hippobofque des Chevau.\ prend pour les fiens , &où il les dépofe. Nous parlerons bientô: d'une autre efpèce d'Hippobofque qui lait charg.r certains oifeaux de couver les fiens i qui fait aller les pondre dans leur nid. Nous favons que hs Hi^i- pobofques des Chevaux fe tiennent aufll fur d'atJtres animaux» On en voit marcher entte les poils des S3 BIP Chiens , & fur-tout des Chiens qwi , comi»^ !es Barbets & les F.pagDCuls , les ont fort longs. Si ce» Hippobofques ne favcnc pas faire couver par der^ ' les Hirondelles, les Rouges - Queues, une autre oifeaiix les coques qu'ils pondent ; i- fauroicnt- tfpècc d'Hippobofviucs , qui' a be H I P On trouve fort fouvent fur les petits cifeaux ncur- vellement fortis du nid , tels que les Moinea ix. coques qu i.s p ils point les faire cou/er par d-is quadrupèdes? Quind l'a'.if fort du ventre del 'inleiflc , i' eJt aflfez gluant pour s'attacher folidemeut près dt la racine des poils contre lefquels il aura été appliqué. La dureté & la folidiré de la coque de chaque œuf la rendent bien propreiv ■éfendre l'infcdc qu'elle renferme ; mais cet ivantage devroit tourne- eontr; îHippobofque , lotfqu'avec des parties encore foi- Hes , qui n'ont pas pris toute la confiflance que l'a'.r doit leur donner, il a à forcer les murs de (a ■prifon. Le même art qui a é ; employé dans la conftraftion des coques des Mouches , l'a été dans celle des Hippobo'.que».. Avec la pointe d'un canif l'on peut parvenir aifément à foire fauter du gros bout d'une coi^u t, de celui où efk la tête , une calotte , qui , ératit preflée , fe divife en deux pièces égales , & femblables. Si on obferve une coque entière avec une loupe , on peut y appcrcevoir un foiblc trait qui montre l'endroit où cette calotte le r^nit avec le refte de la coque. Quand le temps eft venu où l'Hippobofque l'en doit lépsrcr, il a fans doute le pouvoir de gonfler fa tète , comme l'ont les Mouches en pareil cas. La loupe ne fait pas feulc- mcr.t découvrir fur la coque le trait qui marque le terme de la calotte ; elle fait voit de chaque côté une rangée de fix à fept enfoncemens , qui femblent des ftigmates. Une expérience a prouvé à Reaumurque l'Hippo- bofque aime autant à percer la peau humaine , que "«elle d'un Cheval ou d'un Bœuf. Sa pi^îire r:'e;': .»as plus fenfible que celle d'une Puce. Un Hippo- bofque s'trant pofé (ur la main de notre obfcrva- t:ur , fuca conftamment fou fang pendanr prt-s d'un nuart-d'heure , fans faire fentir qu'une forte déman- gçaifon. La plaie qui refta à découvert après que J'mlecle f«t parti , ne fut marquée que par une pe- tite tache rouge , qui djfparut en moins d'une demi- heure , & au-delTus de laquelle il ne fe fît aucune élevure ; d'où il fuit que les Hippobofques ne font pas aufll redoutables que les Coulins , qui ne man- quent pas d'envenimer la blefTure qiî'ils font. Reaii- mut ayant pu bien obicrver l'Hippobofque occupé ; .j boire fon fang , rapporte que l'infede enfonça ' d'abord fa trompe de pins en plus ; quand il l'eut fait pénétrer alTez avant à fon gré, & autant appa- I remment qu'il lui étoit polfible , il la retira un peu ' en-dehors, pour la renfoncer enfuite d'autant qu'il l'avoit retirée. C eft un jeu que l'infefte repéra à bien des rcprifes ; mais dans des intervalles inégaux. Tant qu'il eut fa trompe enfoncée dans la chair , les deux palettes qui lui font un étui , furent tenues \ écartées l'une de l'autre , de manicre qu'elles fai- feient un angle aflcz confid^r«bIç. qui' a beaucoup de reflcm- Chevaux , dont nous ve- fpèce d'Hippobofqi blance avec celle i nons de pu'fenter l'hiftoire. Ce dernier Hippobofque fe tient ord'nairement entre lés plumes du petit oifcau. Sut une éminence noire écailleufe de .< tète, on peut voir très-diftil.âement les trois petits yeux lilles , qu'on n'appcççoit pas fur l'Hippoboique des Chevaux. Ils font luifa.is, un peu tranipartns, Se placés en triangh comme à l'ordmairc. 11 eft plus difficile encore d'obferver les antennes dans cett» efpèce , que dans la préeéëcnte. Les partes foi^^ très-remarquables. Les cuilles , fur-tout cdles de'.i première paire , font fort grofles, & couvertes d'une peau très-tranfparente . au travei 'de UquelU on voir, dans rinr;ricur de cette partie, "a cettai-\ mouvement, qui fefîemble beaucoup au battemea d'un attère. Le c' iqtàème article du tarft . qui aug- mente un peu et\ volume julqu'au bout , cit prefçwe aulfi lon^ que les quatrf autra cnfemb!t Au mit- raier regard , ce tarfe paroît êti e t«fminé pav raatre crochets eu ong'es très-courbés e:>deirou4 , c'eft- à-dire , vers le plan de pofit'on. Mais au fond , ce n'eft qu'i ne lUution . dont an s'apperçoit ttès-bis*»- en l'examinant m mitroffjpe. On voit alors qu'A n'a au bout que deux grands ongles noirs, tiès- courbés ; mais accompagnés à leur baf ; , de quatre appendice.' courbées , plus courtes , & artor Jes au bout, dont d.-ux au premier coup-d'oe'l /tm'jlent auffi être des ongles. Ccc dei x appendice-; font p)a courtes que les \ éritables ongles , & celles d» ia. féconde paire encore plus chartes & moins noires que les deux autres. On ne fauri.>it donner le nont d'oBgles ou de crochets à ces appendices^ puifqu'elles ne font pas pointues au bout. Les trfes de cet Hip- pobofque font dore terminés par deux ongles tn forme de crochet .accompagnés chacun de deux appendices ou «."peces de braiichcb arrondies Se mouffes à leur exrrémité. En-delfous des ongles le bout du tatfe eH garni de deux pelottes ovales , mo- biles & tranfparentes , compofécs de poils courts, qui les font patoître comme deux petites brolfes , femblables à celles des tarfes des Mouches com- munes. Er.rre les pelottes s'élève un poil barbu très- remarquable , ayant des barbes des deux côrés , comme une petite plume. Si. attachée en-delfous du larfe, ainfi qu'on le ttouve dans l'Hippobofque des Chevaux. L'Hippobofque des oifcaux eft djué d'une très-grande vivacité j il court fort vîte, fouvent de côté, & il s'envole avec autant de facilité. Il s'ac- crache fortement pat fes grands ongles aux objets fur lefquels il marche , & fur tout aux plumes & à la peau du petit oifeau , dont il fuce le fang avec fa trompe déliée. Il pond dans le nid même des oi.^eaux Hn œuf plus gros que fon ventre. Ces œufs font des grains noirs, auffi luifans que du jayet & qui , éc'Ios , uiflcnt patoître un infeite de la même forme Se de. la D>êlBC H I P même grandeur que celui qui lui a donné le jour. Cette faculté d'fgakr en grandeur , pour ainfi • dire, en nailiant , les individus qui fe repioduifent , n'a été remarquée que par rapport aux Hippobofques. Mais ce phénomène bien apprécié , eft moins une exception aux loix générales impofées à tous les in- Ce£tes , qu'un ordre différent , ou une différente combinaifon des métamorphofes qu'ils doivent fubir. En effet , l'œuf mol Se pulpeux ne doit pas être re- gardé comme un véritable œuf j mais plutôt comme H IP ^9 une larve oviforme très-réelle , qui , dès l'iuflant de fa naiflance , prend la forme d'une coque com- pofée de fa propre peau , comme cela arrive aux larves des Mouches ; & c'eft fous cetfe coque durcie que rinfe£le prend cnfuite la forme de nymphe , pour en fortir enfin fous celle d'Hippobofque par- fait. Il manque encore à l'hifloire des Hippobofques de favoit combien chaque mère produit d'œufs ; combien de temps un oeuf eft à croître dans le fein maternel , Se combien la mète laifFe écouler de jours d'une ponte à l'autre. Hijl. nat. In/e&ei. Tome Vlî, M 93 Suite de rinvoiucllon à tHiJioïre Naturelle des Infeclcs. H Y P P O B O S Q U E H I ? P O B O s C A. Lin. G e o f f. F a b. CARACÎERES GENERIQUES. Antennes courtes , à peine difiinûes , biariiculées : premier arcide gros, en lorme de cub-rcale^ le fécond mince, iécacé. Trompe formée de trois pièces : gaine courte, bivalve; fuçoir fimple, alongé, cylindrique. Corps déprimé , fans ailes , ou avec deux ailes membraneufes. ESPECES. I. HyrpoïosQUE du Cheval. Jliles oh/ongues , obtufes ; corcekc mé- langé de jaunâtre & de brun. i. Hyppobosque aviculaire. Ailes oblongueSf o blues; corce let noir , fans ta ches- 3. Hyppobosque de l'Hirondelle; Ailes étroites; fuhulées } paît es termi- nées par Jix ongles. 4. Hyppobosque du Co<:beau. Roujfâtre; cuijfes vertes; pattes ter^ minées par quatre ongles. 5. Hyppobosque du Mouton. Aptère ; tête , corcelet & pattes ferru- gineux. 6:. Hypppbosque du Cerf. Aptère mélangé de brun & de ferrugi- neux ; abdomen plijfé. 7. Hyppobosque véficuleux. Noir , velu; abdomen avéf trois rangées ds véjicules blanches. y H I P I. HiPPOB.OJ<îVE du cheval. HiPPotcscA cquina. Hirpobofca alîs ohtufis^, thorace alho varug^no , f(dihus tetradadylis.Lw.Syp.nat.p. IO.o.h". i. '—Faun.futc.n?. icjil. Htppoiofca equina. Fa b. Syfl. ent. pag. 805. »?? I. — S}iec. inf. tom. i. pag. 474. n". i. — Malt. inf. Corn. 1. pag. 567. n°. l.. Hippobofca pedii s atradaclyUs , a/is craciaiis. Gaorf. Inf. tor.. 1. pag. 547. n". i. fl- 18. La Mouche à Chien. Geof r. li. Hippobofca fufca , a'is magnisfufcis , ungulbus pmpUcikus. DtG. Mém. inf. tom. 6. pag. 17}. n°, 1. pi. l6.fig. 1.& 1. Hippobofque des. Chevaux., brun , à gracies ailes brunes, & à ongles (Impies aux pieds. I5eg, Ib. Hippobofcus. M O u ï r. Theat. inf. pag. 59.- jig. 1. & j. Ricinus volans. Frisch. Inf. j. cai. 7. La Mouche Araignée. Re aum. Inf. tom, 6- pi. 48, /^..l. — 13. ScHAEIï. Icon, inf. tab. 1-9, f g. 8, ^ 9. Svi.z. Inf. tab, II. jî^. 14I. Mufca eifitina tenax. AB. Ups. i-j^6. pag. 31. ««S. 17. Hippobofca equina. Scop. £nr. carn. n"v ion. Hippobofca equina, Schrank. Enum. -inf. aufl. n°, 1007. Hippobofca equina. Poo, Muf. gnc. pag. lio. Hippobofca equina. Vill. £nr. £ow. 3. p. 610, a», I. Hippobofca equina. ToVKc. Ent, par. z. p. J04. »". I. 1 II a près Se cinq lignes de long, d':pois la tête jufqu'à l'extrémité des ailes. Les yeux font noirâtres. La tète efl jannc , avec une tache brune fur le Tertex. Le corcelet efl: mélangé de jaune & de brun. L'abdomen cft large , d'un jaune obfcur , avec quel- ques taches brunes. Le délions du corps eft d'un jaune pâle. Les pattes font d'un jaune pâle , avec quelques bandes brunes. Tout le corps eft couvert de poils roides. Les ailes font oblongues , arrondies, à leur exitémiti. Il fe trouve dans toute l'Europe., fur les Cîie- Taux . les Mulets , les Bcevifs , 6c mèaie fur les CbieJis, ., H I P pi i.-H|PPOBOSQUi aviculaire, HiPfCsosv.i avicutaria. Hippohofia alîs obtufs , thorace unicolore. I.iy. Syfi. nat. p. loio. n". z.—Faun. Juec. n", :92t. - Hippobofca avici:lar>a. Fa». Syft. ent. pag.ic.^, ""• î. — •S/', inf tom. 1. pag. ■^1^. n° . l.^Mailt. , inf tom. i- pcg. 5^7. n°. i. Hippobofca liridri ai s magnis hval-ni! , un'- guibus appèndicuùttis. D t c. Mi m.^ inf. tom. 6, pag. i8j. n°. i. pi. l6.fig. i). ii iî. Hippobofq'îs . i/ff Olfejfx, vert, à gratidcî' ailes tranfparcntes , à ongles à appendices, ai'is ■ pieds. Deg. !£•. Hippobofca (vviculdtiu. ViLL . Ent. :sm. 5 . p. 6: 0. n". i. Il eft une fois plus petit que le précédent. Le corps ell d'un vert obfciir , avec le deflus Am corcc- - let noir & lui'ant. La tète eft arrondie , munie , félon De Gecr, de trois petits yeu\- lilFes. L.t pic- ir.ière pièce des antennes elt alonojce , rouverte d; poils noirs , roides. L'abJo'ne'.i eft arrondi , dépri- mé, un peu plus pet r que le corcelet. Les ailes font - mernlvaneufcs, oblongues, arcondies à leur extré- mité. Le dernier a"ic!e des tarfes eft terminé par ' deux ongles courbés , munis à leur bafe de quatre '• appendices plus courtes , & arrondies. Il fe trouve en Euiope , fur difFérens'Oi féaux-. ■ 3. HiPPOBOSQUE de 1 Hirondelle. . HtrrososcA Hi.'undinis. Hippobofca alis fuhilatis , pedibuS fexdaB/Us , ■ LiM. Syfi, nat. pag. 10.10. n". 3, ^ Faun. fuec; n". ijiv Hippobofca Hirundinis. Tab. Sy/l. ent. p. 804, n°. 5. — Spec. inf. tom. 1. pag, 475. n*. 3.— - Mant. inf. tom.i. p. 567. «*'. 3. Hippobofca pedibus fexdaclylis , alis divarica- - lis. Gtorf , Iiif. tom. i. p. 5.^7, n". z, La Mouche Araigiice. Geoff. Ib. Reaum. Mém. inf. tom. 4. pi. 11. fig,'ï. t. 6" j,-;- ScHAEFE.f/'tOT. inf. tab. 70- — Lon. inf. tak. ^.j.- Hippobofca H'rundinis. Scop. Er.t.. carn. ■ n". lo'ij. Hipfobofcii Hirundinis. Vill. £«. toin. 5^ . pag. 611. n°. 3. Hippobofca Hirundirùs. FcuRC. Z/ir. par. i, pag, 504. n". X. Il eft. une fois plus- pe-'it que l'Hippobofciue i 1 5>2 H I P cheval. Les yeux (ont noirs. La tète eft jaunâtre , munie de quc'qucs poils uoira. Le premier article des antennes elt alongé & diflind. Lî corcclcc eft jaunâtre , muni de quelques j'oils l»ir<;. L'abJo- men eft obfcur , large , déprimé , poUcrieuremeiu cchancré. Les pattes font jaunâtres. Chaque ongle paroît être formé de trois pièces. Les ailes lont alon- gées , ciroites , fubulées. Il fc trouve dans toute l'Europe , dans le nid des Hirondelles. 4. HippobOsque du Corbeau. HiFPOBosCA Corvi. Hippobofca femoriius viridlbus , pciibus te:rd- daSylis. TTippobofca Corvi. Scor. Ent. carn. n'^. 1014. Scopoll donne de cet infedlc la dcfcriprion fuivante. I! refTemble , dit-il , à l'Hippobofque du Cheval ; mais les jambes n'ont point de bandes, L9« yeux font châtains & moins luifans. L'occiput eft muni de trois tubercules contigus , noirs. L'ccullon n'eft pas blanc , m.iis de la couleur du corcelet. Le bord extérieur des ailes eft fans poils. Le corps eft ïoufsàtre , avec les cuifles vertes. Lés ongles font noirs , & paroiffent au nombre de quatre. Il fe trouve en Europe , fur le Coibcau, 5. HiPPOBOsQUE du Mouton. Hiip BoscA oviaa. Hippcbofca alis nuUls , capltc thorace pedihufque ferrugineis. Hippobofca ovina alis nulUs. L i N. Syft. nat. pag. 1011. 71°. 4. — Faun.fuec. n", 1914. — II. wçfi. 59. jRippohofca ovina. Fab. Syfl, ent. pag. 804 n°. 4. ^-Sp.inf.tom.r.p. 475. ««.4. — Munt. inf.com. i. pag. 567. n?. 4. FKiscH.Inf. tom, 5. tab. 18. Hippobofca ovina. Schrank. Enum. inf. auft. n". 1008. Hippobofca ovina. 'Vii.t. Ent. tom. ;. p. 6i\. K°. 4. Il a près de trois lignes de long. Les yeux font obfcurs. La première pièce des antennes eft très- courte, & enchalTée dans la tête. Le corps efi ferru- gineux , couvert de quelques poils noirâtres. La tète ft'eft point diftinde du corcelet. Celui-ci eft un peu plus étroit que dans les efpèces précédentes. L'abdo- men eft large , déprimé , poftétieurement échancté , plus ou moins obfcur., avec quelques lignes ondées , blanchâtres. Les ongles paroiffent être au nombre de guacre. H I R Cette cfpèce manque entièrement d'ailes. Il fe trouve en Europe , fur les Moutons, 6. HiPPOEOSQUE du Cerf. HippososcA Ccrvi. Hippobofca aptera , fufco ftrrugineoque varia , abdomine plicato. • Il eft un peu plus petit que le précédent. La tête& le corcelet font mélangés de brun & de fcrtiigincux pâte. L'abdomen eft large ^ déprimé , plillé , noi- râtre , avec les bords ferrugineux. Les pattes font d'une couleur ferrugineufe p.i'e. On remarque à la partie poftérieute du corcelet le rudiment feulement des ailes. Il fe trouve en Europe , fur le Cerf. 7, HiPPOBOSQUE véficulcux. HippoBosc.t uralcnfs, HlppobOjCa atra , hirfuta , do<-fo ordinis tribus vejicutarum albarum nitcntium. G M £ L. Syfl, nat. pag. 15)C), Lepech. /r. i.tab. i9.fig. 9. . Tout le corps eft noir , vela. L'abdotnen a trois rangées de véficules blanches , luifantes. Il fe trouve dans la Ruflïe méridionale, HIR.TÉE , HiRTEA , genre d'infeéles de l'Ordre des Diptcics , établi par Scopoli. Nous ne connoilfons point encore l'infcélc qui a engagé Scopoli à établir ce nouveau genre. Nous ne croyons pas aufli qu'aucun autre Entomologifte en ait fait mention ; & nous ne pouvons en parler que d'après cet autcut même, CARACTERES GÉNÉRIQUES. Bouche en forme de trompe munie d'uns foie. Soie cannelée, obtufe. Gaine récradtible , munie de lèvres à l'extrémité & d'aniennules .à la ba(ê. ESPECES. I, HiRTÉE longicorne. HitLTEA longicornis. Hirtée pubefcente ; yeux obfcurs , avec deux bandes violettes, Hirtea pubefcens , «cuUs fufcis fafciis duabus violaceis. H I s Hircca longicomïs. ScoP. Eut. carn, n". 999. ■■ Elle a cinq lignes de long. Lîs antennes font avancées , une fois plus longues i.]ue la trompe. Le front & le corcclet foat couverts d'un ditvct blan- châtre. L'abdomen eft noir , tronqué à la bafe , à peine plus long que le corceict , coavctc en-dc(lus d'un duvet fauve. Les ailes foat prefque fcrrugi- ncufcs. Les balanciers & ks ailerons font blancs. £Uc fe trouve dans la Carniolc. HISPE, HisFA, genre d'infedcs de la troi- fienie Sedion de l'Ordre des Coléoptères. Ces infeifles ont le corps oblon» ; dcui antenne? avancées , rapproclites à leur bafe ; deux ailes mcin- brancufes , cachées fous des étuis durs ; quatre ar- ticles aux taifes , dont les trois premiers larges ^ garnis de houpes , & le troilicme bilobé. Linné , qui a établi ce genre , a eu le foin de n'y renfermer que les efpeces qui lui appartiennent. Des quatre Hifpes «)u'il a décrites , une (eule doit en être féparée , pour former un genre nouveau , de la fa- mille des Ténébrions. M. Geoffroy a placé parmi les Crioceres , la feule efpece d'Hifpe qu'il a connue. M. Fabricius ne paroît pas avoir fait ufage de ioute • fon attention , lorfqu'il a fait ce genre. C'eft bien fans fondement qu'il confidere les HUpes comme ayant des rapports avec les Vrillettes. Il a réuni dans ce genre plulîeurs inlecles , qui appartiennent évidemment ii des genrrts diftérens , & que nous ferons connoître dans les genres Mélafis , Diapere , Ptilin , & quelques autres. Parmi les douze efpeces qu'il a données , ks quatre dernières (îiulcment nous paroiflent appartenir au genre Hifpe ; tandis que cet auteur a encoie placé quelques véritables Hifpes dans d'autres genres qui n'ont que des rapports tiès- éloignés. De tous les infectes avec lefqliels les Hifpes ont le plus de relfemblance & d'affinité , ce font les Crioceres ; & ce n'cit pas fans quelque raifon que M. Geoffroy les a confondus enfemblc. Mais les Hifpes en différent par les antennes , plus rappro- chées j par les mandibules , latéralement échan- crées , & par la divifion externe, beaucoup plus pe- tite que l'autre. Les antennes font fiiiforrrtes , plus courtes que le corps, &c compolées de onze articles, dont le pre- mier eft ceurt, un peu plus gros jjue les autres. Les fuivans font prefque égaux , & cylindriques 5 le dernier eft terminé en pointe. Elles font rapprochées à leur bafe , inférées à la partie antérieure de la têrc , & dirigées en avant. La bouche eft compofée d'une lèvre fupérieure , de deux mandibules , de deux mâchoires , d'une lèvre inférienic , &: de quatre antennules. La lèvre fupérieure eft cornée , peu avancée , alTez large , arrondie , & légèrement ciliée anté- rieurement. H I S 9J Les mandibules font cornées, voûcées , larér.ilo- ment tranchantes , tcrmiirics crv iiointc , uniden- ttes ou échancrécs au milieu de leur bord anté- rieur. Les m.Tchoircs font comtes, cornées, ciliées & biliJcs. La divifion extérieure ell: très-petite , obtufe; la divifion intérieure eft beaucoup plus grande, &: arrondie. La levre iiiférîîure eft avancée, cornée, biden- tie à (on cxtrénuté. Les dents font rapprochées , & arrondies. Les antennules font courtes , filiformes &c iné- gales. Les antérieures, un peu plus longues que les poft.ricurcs, font compoiées de quatre articles, dont le premier eft court ; le fécond peu alongé , prefque conique; le troiiieme prefque cylindrique , & le dernier ovale oblong : elles font inférées au dos des mâchoires. Les antennules poftérieures font compofécs de trois articles , dont le premier eft très-court ; le fccnnd conique , Se. le dernier ovale : elles font inférées à la partie antétieute latérale de la levre inférieure. La tête eft petite , poftérieurement enfoncée dans le corcelet. Les yeux font ovales , un peu faillans , & placés à la partie latérale de la tête. Le coiccîet eft un peu plus large que la tête , beaucoup plus étroit que les élytrcs , prefque cy- lindrique , & fans rebords. L'écuffon eft triangu- laire , & terminé en pointe. Les élytres font de la grandeur de -l'abdomen , latéra'ement rebordées , fouvent crénelées Se dente- lées à leur ex^r.mité. Les pattes font iimples , & de longueur moyenne. Les tarfes (ont compofés de quatre articles, dont les trois premiers (ont larges , & garnis de houppes en- dellotis. Les deux premiers lont triangulaires , le troiiieme eft bilobé ; le quatrième eft court, mince, arqué , un peu reniié à fon extrémité, & terminé par deux crochets aigus. Les Hifpes ont le corps oblong , cotivert de petites épines , dans quelques efpeces , ftrié , raboteux , ou liffe dans d'autres. Le genre de vie de ces iiifeéïes n'cit pas affcz connu , pour préfenter beau- coup de détails dans leur hiftoiie, ou peut-être ne feroit-il pas plus fufceptible de quelque intérêt , quand même il feroit bien connu. Ils virent fur diffé- rentes plantes. L'cfpece que M. Geoffroy a décrite parmi les Criccerts , te trouve ordinairement fur le haut des tiges du Giamsn , & {e lailfe tomber dan? l'herbe aullîtôt qu'on veut la faifir. J'en ai trouvé fouvent une autre efpece , dans les départemens mé- ridionaux de France , fur le Cifte. Nous n'avo»s encore aucune notion à donner touchant les lafves des Hil'^cs. Elles font entièrement inconnues. Pi Suite di fïntroduction à tHiJloire Naturelle' des InfiSes. H I S P E. B l S P A. Lin. F a b. C R I O C E R I S. Geoft. CARACTERES GENERIQUE S. Antennls filiformes, plus courtes que le corps, rapprochées à leur bafe : onze artic es , preique égaux Se cyliailriques. Mâchoires bifides : divifion extérieure très petite. Quatre antennules courtes , filiformes. Quatre articles ?ux tatfes : le troificme large, bilobé , les deux premiers rrian- gulaires. ESP E C E S. i.HispE grolTe. Noirci corcdet rouge; élytrcs Hjfes , jaunes. i. HisPE biponduce. -, Noire; ély très jaunes, avec deux points noirs, 3, HisPE maculée. D^un rouge fanguin ; élytrts inégalement coupées à l'extrémité y noires , avec plu- Jieurs taches rouges. 4, HiSPE fanguinicolle. Noire ; corcelet & bafe des élytres d'un rouge fanguin j bord extérieur des élytres dentelé. 5, HisPE bîcoldr. ! D'un rouge fanguin ; antennes 3 pattes & ilytres noires. -'■' • ■ — °^" <3.HisPE uni dentée. Mélangée de noir & de jaune pâle ; ély- tres noires , ponctuées , unidencécs. 7. HisPE ferraticorne. Noire ; corcelet avec deux raies & un point à la bafe des élytres , jaunes-^ an- tennes enfcie. 8. HisPE dentelée. Noire '■, élytres rougeâtres , avec l'extré- mité noire , dentelée. 9. HisPE bidtent. Fauve ; corcelet avec une ligne noire , de chaque côté ; élytres avec une dent à L extrémité j arquée 3 noire. 10. HispE dentée. Noire'i élytres avec l'extrémité étineufe , Suite ie l'introiuclion à tHlJioîre Naturelle des Infimes. 9; HISPE. (Infeûes.) une bande au milieu , & une tache à la bafe y fauves. 1 1. HisPE anguleufe. Fauve ; élytres mélange'es de fauve & de noir , aaguleufes & en Jcie à f extrémité. 11. HispE échaiicrée. Elytres noires , bidentées à l'extrémité ; avec un point oblong j pâle y à la bafe. 13.H1SPE nigricoHe. Nolrti élytres & extrémité de l'abdomen^ cCuit jaune pâle, 14. HispEboffue. Fauve ; élytres enfcie, d'un noir violet à l'extrémité t bojfues à leur bafe. I j". HispE teftacée. Epineuje , tejîacée ; antennes & épines noires, 16. HisPE du Cap. Noire ou brune y épineufe ; corceletavec des épinis palmées. 17. HisPE acre. Entièrement noire ; bafe dis antennes , corcelet & élytres épineux. 18. HisPE nigricorne. Rouge j fans taches ; antennes noires, icj.HisPE tubetciilée. Mélangée de jaune obfcur & de noirâtre ; tête , corcelet & élytres avec des tubercules élevés. I S6 H î S I. HisPE grofTe. HisPA grojfa. Uifpa. atre , tkorace coeànco , elyti'is Uvlbus Alurnus gro/Tus ater , thorace coccineo , elytris jlavis. Fab. Syft. ent.- pag. 54. n". i. — Spec. inj'. tom. I. pag. iij.n*. i. — Mant. inf. tom. 1. pag. 66. n". i. VOET. CoUopt. pars. Z, tai, l^.fig. ix. J'ai donné la defcription de cet infede à l'arùcle Aluinc j d'après M. Fabiicius , n'ayant point encore vu cette Hifpe lorajue j'ai fait le genre Alurne. Voy. Alurne tticolor. £lle fe trouve à Cayenne , à Surinam, î. HisPî biponftuée. \ H: s p. 4 bipunciata. ï'Hîfpa n'igra , elytris fl^vls , punâlls duobus îatgris. ' , , : 1 1 Elle rc/Tcmble beaucoup à la précédente ; mais çlle eil plus petite. Les' autenncs , la tête', le cor- celet, & tout le Jeiîous du corps font noir&. Les ^lytrcs font liffes'^ jaunes , avec un point noir au milieu de chaque, qui manque f]uelquefois. ' Elle fe trouve à Cayenne , à Surinam. ; 3. HisPE maculée. UrsPA muculuCa. I' \\.Iiifpafjnguinea^ elyt:'is derofis nigris fanguineo tnJgculatis. Elle a environ fix lignes de long. Les antennes font noires , prefque de la longueur de la moirié du corps. Les yeux font noirs. La. ttte , le corcelct, & noir , arrondi pofléiieurement. Les élytres font fauves rougeâtres , avec une grande tache noire à leur extrimité : il y a aufli un peu de noir vers la bafe. Elles ont chacune crois hgnes élevées , & des points enfoncés , aifcz grands & profonds , entre ces lignes : l'citrémité eft en fcie. Tout le defTous du corps eft noir ; mais il y a du rouge au milieu du corcelet , au milieu de la poi- trine , & fur les bords de l'abdomen. Lts pattes font noires , avec un peu de rouge à la bafe des cuilles. Le premier article des tarfes eft petit ; les deux fui- vans font larges, bifides. Elle fe troBve à Surinam. 9. HisPE bident.. HiSFA bideas. » Hifpa rufefcens , ihorace linea laWali nigra , ely- trorum ap ce dtnte arcuato nigro. E;Ie a quatre lignes de long. Les antennes man- quent à l'individu que je décris. La tête eft fauve, avec les yeui noirs. Le corcelet eft fauve, avec une raie de chaque côté , & une petite ligne au milieu , noires, l es élytrcs font fauves, avec une ligne noire, qui part de l'angle extérieur de la bafe, & vient fe Hi^.Sat.lnfia. Tom. y 11, H I S ^7 perdre infenfiblement vers le bord extérieur. On apperçoit des points enfoncés , afTez gros ; quatre lignes longitudinales élevées , & une dent aiguë , un peu arquée , noire , à l'extrémité latérale. Le deiious du coips Se les pattes font fauves. Elle fe trouve à Surinam. Du cabinet de feu M. Renaulti 10. HisPE dentée, H1SF.4 dentctu. H'fpa nigra, elyfis apici fpinofts fafja mC' dia maculaque l>àJtos Juivts. Voit. CoUept. pars i. tab. 44.fig. I. B. Elle eft de la grandeur de l'Hifpe fanguinicolle. Les antennes font noires, La tête elt noire , fans taches. Le corcelet eft noir , avec ui e raie de chaque côté , d'un jaune fauve. Les élytres (ont noires, avec une bande prefque interrompue au-delà du milieu , & une tache, à l'angle extérieur de la bafe , d'un jaune fauve. Oii remarque des peints enfoncés, allez grcs ; quatre lignes lcngi;uJ;naIes élevées , 8c un grand nombre d'épines , de diftorentes grandeurs, à.l'extrém.ité. Le deflous du cori's eft ro.r , avec le milieu de la poitrine, & une rai lie ?. la bafe de l'abdomen , d'un jaune fauve. Les pattes font noires. ^ E'ie fe trouve à Surinam. Du cabinet de feu M. Renault, 11. HisPE anguleufe. HrsPA angulofa, Hijpa rufa , elytris rufis nigroque variis apice angulatis ferratis. Elle refTemble aux précédentes. Les antennes font noires. La tète eft noire. Le corcelet eft fauve , avec une ligne noiiâtre à la partie fupérieure. Lc< clytrts font mélangées de fauve îc de noir ; elles ont des points enfoncés, afiez gros j quatre lignes longitu- dinales élevées, un angle latéralement avancé, aigu vers l'extrémité, & des dentelures fur tout le bord extérieur , beaucoup plus marquées vers l'ex- trémité. Le deflous du corps 8c les pattes font fauves. Elle fe trouve à Surinam. Du Cabinet de feu M. Renault. II. HisPE échancrce. HisPA emarginaca. Hifpa elytris nigris apice bidentatis fubemargina- lis bajl puncio eblongo palitdo. Elle relTemblc beaucoup à rHifpc fanguinicolle, N ^^8 HIS ' Les antennes font noires , un peu plus longues que "là moitié dii corps. La tête eft d'un fauve pâle , avec une tache obfcure fur le vcrtex. Le corCelet ell noir, avec un peu de jaune pâle fur les bords, & à fa partie inférieure, lesélytres font noires, avec un point oblong à l'angle extérieur de la baf,-. On ap- perçoit des points enfoncés , allez gros , & quatre lignes longitudinales élevées. L'extrémité efl: bi- dentée . prefqiie écliancrée. La poitrine & l'abdomen font d'un jaune obfcur , avec les côtés noirâtres. Les pattes font noires, avec la bafe des cuifles jaune ; les pattes antérieures font un peu plus • longues que les autres. Elle fe trovive s Surinam. Du cabinet de feu M. Renault. 13. HisPE nigiicollc, ^ Hisp.i nigncollis, Hifpa niora , tlytrls ahdomiriifquc apice pallide fiavis. Elle eft une fois plus petite que l'Hifpe fancrui- nicolle. Tout le corps efl: noir. Lls élytres feules, & l'extrémité de l'abdomen font d'un jaune pâle. Le bord des élytres , vers l'extrémité , eft un peu noir. J'en ai vu une variété qui avoit un petit point noir fur chaque élytre , & le noir du bord un peu mieux marqué. Elle fe trouve à Surinam. Du cabinet de M. 'Van-Lennep. 14. HisPE boffue. HisPA glbba. Htfpa rufa , elytris aplce ferratis nlgro-caralùs bafi gibbis. Elle eft plus petite que les précédentes , & n'a gueres plus de deux lignes de long. Les antennes font nôtres , gueres plus longues que le corcelcr. La tète eft fauve, avec les yeux noirs. Lç corcelet e(t fauve, pointillé. Les élyties font faitves , avecl'ex- trémité d'un bleu noirâtre , latér.-.lement un peu anguleufes; tout le bord extérieur eft dentelé, & - )es dentelures font un peu plus raillantes à l'cx'tré- liiité. L'angle extérieur de la bafc eft élevé , & aiau. On apperçoit trois lignes longitudinales, peu élevées entre lefquelles" il y a ceux rangées de points enfon- cés, allez gros, -alternes. Le dcffous du corps eft fauve. Les pactes font jaunes. Elle fe trouve à Saint-Domintrue, pu cabinet de M. Bofc. JJ. HisPE teftacée. , Uise4tfftactâ. HIS Hifpa teftaceaffinofa , antennis aculelfque nigns. Hifpa teftacea antennis fufiformibus , corpore tejlaceo , antennis aculeifque nigris. Fab. ^yfl' ent, pag. ji.n". 8. — Spec. inf. tom. i.pag. 85. «^. 1 1. — "Mant. inf, tom. i. pag. 47. n". 10. Hifpa teftacea. LiN. Syji. nat. pag. 60;. n^. i. Hijpa teftacea. Vill. Ent. tom. i.p. 169. n''-. 2. pi. i.fig. 18. Hifpa teftacea. Ross. Faun. ttr. tom. i, pag. jl. n". iiS. Elle eft deux fois plus grande que l'Hirpc atrc. Les antennes font noires , filiformes , un peu plus longues que la moitié du corps. Les yeux font noirs. Le corps eft teltacé , avec un peu de noirâtre lur les cotes de la poitrine & fur les anneaux de l'abdomen. La tête eft fans épines. Le corcelct eft armé de chaque côté de fix épines noires , prefque réunies à leur bafe. Les élytrcs font hérillées d'épines noires. Elle fe trouve au midi de la France , en Italie , au Levant , fur la côte de Barbarie , fur une efpece de Cifte. Ciftus monfpelienfis. \6. HiSPE du Cap. * H ISP A capenfts. Hifpa picea hijpida , thorace fpina palmata. > Thunb, Nov.fp. inf. dijf. 5 . pag. 66. tab.fig. 76. Elle reffemble à la précédente , pour la forme & la grandeur. Tout le corps eft noir ou brun. Les an- tennes font filiformes, de la longueur de la moitié du corps. Le corcelet eft armé de chaque côté de cinq ou fix épines aiguës , prefque réunies, à leur bafe. Les élytres ont des points enfoncés, & cinq rangées d'épines. Elle fe trouve au Cap de Bonne-Efpérance, 17.H1SPE atre. HrsPA atra. Htfpa atra , antennarum hafl thorace elytrifque fpinofis. Hifpa atra corpore toto atro. LiN. Syft. nat. p. 605 ." n". t. ^ Hifpa atra antennis fufiformibus , thorace elytrif- que J pi nofis ^ corpore atro. Fab. Syft. ent. pag. 71. n". j. — Spec. inf tom. i. pag. 8j. n^. lol — Miint. inf tom. i .pag. 47. n", 9. Ch~6céri?"ibta atra fpinis horrida. GEOFf. ^nf. t. I. pag.i'i^. n'='. 7. HI S la Châtaigne noire. Geot r, Ib. ' Hifpa utra. AH. foc. berol. 4. tab. 7. fg. 6. H'fpa atra. Ross. Faun.etr. t.\. p. J2. n" . liç>. Hifpa atra. ViLL. Ent. tom. l.pag. 169. n". 1. Crioceris fpinofJfma.TovRC. Eni, par,l.' p. 96. Elle a environ une ligne & demie de .long. Tout Je corps e(t noir , fans taches. Les antennes font filiformes ^ un peu plus longues cjue le corcelet ^ avec une épine aiïcz longue fur le premier article. La tête cil fimple. Le corcelet Se les élytres font armés d'un grand nombre d'épines aiguës. Elle fe trouve dans prefipe toute l'Europe, fur les plantes graminées. 18. HisPEftigricome. HispA nigncornis. Hifpa rubra immaculaca , anlcnnis itigris. Les antennes font noires. Tout le dt:n"as du corps eft d'un beau roL'ge luifint. Le delTous elt d'un rouge pâle. Le corcelet efl: hlfc , légèrement re- bordé. Les élytres font lidcs. Elle fe trouve dans l'Amérique méridionale. Du cabinet de M. Juliaans. i^. HisTE tuberculée. Hit A tuberc il-ua. Hifpa obfcure liueo fufcoqu.e varia y cnpitt thorjce elytrifquc tuU'rcAatis. Bruckus îiÀiioCasgriJi^s t.'rn-ace elytrifque Cpirtofs. Fab. Syft.ent. pag, 64. n". t. — Spec.inf. tom 1. p, 74. n". i.—Mant. inf. tom. i. p. ^l, n° . \.i File reflemble , pour la forme & la grandeur, à l'Hifpe teftacée. Les antennes font filiformes , de /a longueur de la moitié du corps , brunes obfcutes , avec l'extrémité rougeâtre. Tout le corps eft mé- langé en-dellus de jaune obfcur & de noiiâtre. La tète eft munie d'un tubercule allez gros , élevé , trilobé & jaun.^trc. Le corcelet eft très-raboteux , avec deux tubercules arrondis , jaunâtres. Les élytres font très taboteutes , & elles ont quelques tuber- cules; elles font anguleufes latéralement à leur partie poftérieure. La poitrine & le dellbus du corcelet font noirs. L'abdomen eft teftacé obfrur , & les pattes font fauves. Les tarfes de toutes les pattes font compofés de quatre articles , dont le premier petit, les deux fuivanf larges & bifides , & le der- nier fimple , mince & aifez court. Nota. Cet infcde eft peut - être le même qae le « O R 99 Bruchus fpinofus de M. F»biicius, Voy. Bruche JPINEUSB. Elle fe trouve dans la Jamaïque. HOMAR, HoMARUS ,iiotn communément donné à refpecc d'Ecicvi'ffé die liier , que l'on fert fur nos 'tablés'. Fô^. ÉcKEviSSE, Homai-, HORIE , HoRiA, genre d'mfeélcs de la féconde t 'Seflion de l'Ordre des Coléoptères. Ces infeiflcs ont deux antennes filiformes , gueres plus longues que le corcelet. La tctc grofle & in- clinée ; deux ailes iT.embraneufes cach-'es fous des étuis durs ; cinq articles aux quatre tarfes antérieurs, & quatre articles aux deux poftérieurs , temunés par quatre ongles. M. Fabricius , dans fon dernier ouvrage ( M.int. inf. ) , a féparé du genre Lymexyîon deux cfpcccs , dont il a foiraé un nouveau genre , fous le non» à'Horia. • Les antennes fout filiformes, gueres plus longues que le corcelet , &: compofées de onze articles , dont le premier eft un peu plus gros que les autres j le fécond eft petit , alTcz court ; les fuivans font prcfque cylindriques Se égaux ; elles font inférées i la partie antérieure & latérale de la tête. La bouche eft compofée d'une lèvre fupérieure , de deux mandibules, de deux ruâchoires , d'une lèvre inftrieute , & de quatre antenniiles. La lèvre fupérieure eft petite, cornée , arrondit , cihéc. , . Les mandibules font avancées , cornées , arquées , tranchantes , munies d'une petite dent obture , un peu au-delà de leur milieu. Les mâchoires font cornées , bifides, ta divilîon interne eft très-petite & pointue ; l'externe eft grande,, arrondie , ciliée.» La lèvre inférieure eft cornée , peu avancée , arrondie à fon extrémité. Les antennules font filiformes 5:_ inégales. Les; antérieures , un peu plus longues , (ont compofées de quatre articles, dont le premier eft très- petit, les deux fuivans font pa-fque coniques , le dernier eft oblong & obtus ; elles font inférées au dos des mâchoires. Les antennules poftérieares font com- pofées de trois articles, dont le prenaicr eft très- court , !e fécond conique , & le dernier obtus ; el'es. font inférées à la partie antérieure latérale de la lèvre inférieure. La tête eft grofie, inclinée, plus ou moins dif- tinde du corcelet. Les yeux font arrondis , ps.* fai!!ans. N 3. 100 H O R^ Le eorcelet eft légèrement rebotJé. L'écuffon eft petit & triangulaire. Les élytres font coriacées Se flexibles. Elles cachent deux ailes membraneufes , repliées. Les pattes font de longueur moyenne. Les tarfes fout filiformes ; les quatre antérieurs fout compo- fés de cinq articles, & les deux poftérieurs de quatre. Le dernier article de tous les tatfes eft terminé par quatre crochets égaux. îîo H O R ious ne connoiflbns ni la larve , ni la manière nte. Elle nage avec autant de célérité , les pattes étendues &léparées, ou réunks. Frifch & Roefel on penfé avec raifon , que les Hydrachnes fe nourrirent d'infedes aquatiques, in- vKibles à l'œil nu. M. Millier a pu les voir attaquer des Monocles pu des Larves de Tipulcs, & après avbir liicé avec leur petit niufcau , les cadavres de ces in- H Y D 105 Ccûes , les abandonner foudaiii. Lf même avitcur dit avoir mis plufieurs efpèces d'Hydrachncs dans l'eau d'un petitvafe j oii puUtloient tant d'animal- cules infufoires , que ces infcéles ne pouvoient pref- que pas nager , & que chaque mouvement de leurs pattes , failoient mouvoir des milliers de ces atôm;s ; il dit encore avoir pu obfcrver quelques jours après les Hydrachnes dans un état de langueur , quelques- unes étoient mortes , & quelques autres paioilloienc très-tran(parentes , ce qui pouvoit être l'effet du jeûne, il eilt le foin de verfcr quelques nouvelles gouttes d'eau , remplies d'animalcules infufoires , 8c il vit celles qui étoient languilfantes & tranfparentes, fe ranimer & nager fans interruption. Expolées à un air un peu froid, elles deviennent parelTeufcs Se im- mobiles , mais à uue douce température , elles re- prennent foudain leur vigueur première & lapuilTancc de nager. On peut auifi s'étonner avec M. Militer , lorfqù'il rapporte avoir confervé vivantes , pendant un an & demi , des Hydrachnes , naturellement carnivores , dans une eau non-renouvellée , où dès lors les animalcules inviiîblcs qui pouvoient d'abord s'y ttouver, s'étoient dilllpés ou détruits, ce qui prouve que les Hydrachnes font capables de fuppor- ter un très-long jeûne, ou que les feules Molécules terreftresquele i'oleil ou l'air peuvent entraîner dans l'eau, fufBfent pour leur faire confervcr une mifé- rable vie. Les Hydrachnes , comme les autres infcéles , font pattagés en individus de fcxe différent ; mais il doit être diflicie'dans le plus or.uid nombre, de pouvoir reconnoîa-e le mâle ou la femelle & de les diftinguer. Rvefet prétend que ces infetSes s'accou- plent en joignant ventre contre ventre , Se s'enlaçanc par leurs pattes dans un cou;t efpace de tems ; mais M. Miikr , qui les a vus fouvcnt dans cette efpècc de jeu , doute fort que leur accouplement fe fa/Te de cette manière. Il penfe que les organes fesuels du mâle S: de la femelle, io.u une petite append-.ce pla- cée au bord de la queue & une papille que l'on re- marque au milieu du ventre. Les mâles , en général , paroilTent tellement différer des 'femelles , pour la forme & la couleur, qu'on les prendioitaif ment pour des efpèces diverfcs. Le mâle eft ordinaiiement deux ou trois fois pluspetit que fa femelle , & pourvu allez fouvcHt d'une queue p'us ou moins longue qui n an- quc à l'autre. Nous allons rapporter les détails que cet obfervateur nous donne fur l'accouplement d'une efpèce d'Hydrachue qui s'eft opéré foas fes yeux. Comme la propagation des êtres créés, dit-il , eft le but principal de la Nature dans tous (es ouvrages, elle devient de même l'objet le plus effeutiel del'Kif- toire naturelle. EUelert au naturalifte à développer le fexe Si 1 es efpèces. Il cherche à épier les moyens di vers qu'emploie la Nature pour la multiplication de^ iiidivt- dus,& lcphilofophc,ajoute-t-il,aJmlie dans des points & des atomes, prefque invifibks à l'oeil le plus per- çant , les mêmes ardeurs qui déconcertent fa philj- fophie dans des moraçns où la Nature revendique fcs lenff H Y D droits. U fart éWe préfent à la copulation des ani- maux , & fur-tout 1 celle des infeélcs , pour pou- voir s'aff-ircr vc'iitaWcmcnt dts cfpèces , & ce n'eft fou veut que ralliftance à leur punte, qui chez plufieurs peut indic|uer le fcxc. tcspartiesde la génération du niâlc de relpèce que M. Millier décrit , fe trouvent dans le canal de fa queue , mais il n'a pu les décou- vrir, quoiqu'elle (oit tranfparcnte ; néanmoins l'inf- pedion de l'accouplement ne lui pcrm't pas d'en dou- ter. Les parties de la feaiellc fe font remarquer au- delTousdu ventre pat une tache blanche , au milieu de laquelle il y a un trou noirâtre. L'attitude dans leuraccouplement eft fort étrange & peut être fans exemple. Le mâle nage dans fa (ituation ordinaire ; la femclh s'approche derrièie , s'élève obliquement , le joint de manière que la Lnte de la tache blanche de fon ventre, touche ai'ouveinire du canal de la queue du mâle, & les voila en aclioii. A Tuiil, on ne voit qu'un petit point entraîner un plus grand , mais à l'ai- de dune bonr.e loupe , on obferve que le peut point cil le mâle qui nage avec fa femelle. Dans cette courfe , la femelle remue de tems en tems fcs pattes pollérieures , & tient les antérieures étendues en l'air toutes roides. Quand k màle fcmble fatigué & s'arrête, la fcme le lemue de côté & d a itre la . M. Millier eft trèséloigné pourtant de préten- dre , que l'accouplement des Hydrachnes ne puiflc fe faire de plus d'une manière , cela cfl même vr«- ftmblable. Il dit avoir eu dans fa collctlion des Hy- drachnes mâles, donc !a queue étoit formée de diffé- rentes façons , & il ^oupçonre même qu'i' y en a à qui elle manque. Il rapporte tncore en avois confervé per- dant p Us de trois mois une cinquantaine des deux fexcs, fans que l'envie des'accoupiei ait pris a aucune, ce donc ilnefut pasfurpris , parce qu'elles étoient raliemblées d'endroits très-divers, marécageux, fablonneux , limoiieux , &c. & qu'elles manquoient . la fuis d'ai- fance & de fubfiftance , ces premiers de tous les biens qui fixent aulTi les premiers défirs de tout être vivant. Les Hydrachnes font plus ou moi:is petites , & de grandeur diff'rcnte , elles fe dilUnguent par une ftrudlure infiniment diverfifiée 8c par des couleurs vives nuancées de tant de manières, que le pinceau auroit trop de peine a les exprimer. Eu confidérant , s'écrie M. Millier, l'art & la beauté que le créateur proJigue dans des êtres fi long-tems cachés à nos re- gards , ne diroit-on pas qu'il les a principalement def- tinésàfaire l'objet de l'admiration d|fc intelligences fupérieures à l'hommeî Nous allons maintenant rap- porter toutes les cfpèces d'Hydrachnes que cet auteur eft parvenu à découvrir , à décrire , & à figurer da &. un^ rouge , brillante , iou milieu j jambes pcflérieiàes lamellées. ■ 38. HYDR/sCH^î^^;ay4*»^/.l«IyH ,h^ OhUriglH, Ig/iêéruurtme/it dept^iaxe, /Tbn jaune verdâtré y avec deux raies noires j pofîérieurement réunies, 39. Hydrachne noduleufe. Ro'ige , antérieurement tronquée , ta- chée de chaque côté ; pattes pojlérieures noduleufes. 40. Hydrachne effacée. Arrondie , d'un fauve obfcur , avec deux raies courtef , fauves ^ peu marquées j der- rière Us^yiux. 41. Hydrachne plane. Verte, déprimée, antérieurement échan- crée , avec une large bande blanche _, au milieu. 41 Hydrachne Souris. Ovale , comprimée , verte , fillonnée en- djjus , carénée en-delfous ^ antennules plus bajfes. £958 O i 'ioîf Suite de TlntroiuBïon à fWifl«lre Naturelle des In/eBes. HYDRACHNE. (Infedes.) 4j . HydraChne latipède. Ovale ,jnunâere, tachée de chaque cote' -y quatrième pièce des pattes pojiérieures , dilatée. 44.HYDRACHNE verficolor. Trefque quarrée , mélangée de taches blanchâcres , bleues & obfcures. * * (Quatre yeux, 45. Hydracmne crétacée. Arrondie , obfcure , avec coût U dos blanc. 46. Hydrachne obfcure. Ovale , (tun fauve obfcur ; di/^ae obf- cur , avec une tache en fourche , fauve, • 47. Hydrachne ondulée. Ovale, jaune , avec deux raies Jînuées , noires. 48. Hydrachne maculée Ovale ronge i dos avec des taches noires. * * * Six yeux. ■ 49. Hydrachne ombrée. Arrondie, rouge ^ avec plujîeurs taches ohfcures. H Y. D * Deux yeux, I , à queue. 1. Hydrachni! globu'cufe. Uydr.ichka globator. Hydrackna virtfcens globofa , ocul'is rahris ; ccu- da cylindrica , lafi coaréiata ; foemina tripla major, aifque caudj, MuLL. Hydrach. pag. 17, n*. 1. tdb. I. fig. I.— 5. Hydrachna globofa oculis rubris, MuLi. Zool. dan, prodr. 214 1. Le mâle eft vcrdâtre, avec quelques taches obf- curcs , & une queue cylindrique , rétr^cie à la bafe. Le corps eft globuleux , terminé par une appendice cylindrique, iranCparcnte , luifante j en forme de queue , fétrécie à la bafe , munie à l'eitrémité de quelques poils roides. La partie fupéiicurc eft munie d'une petite ligne longitudinale entre les yeux , de «Jeux taches latérales , 5c de deux autres anguleufcs, obfcures, La partie inférieure eft d'un jaune vert , avec deux points noirs à la bafe de la queue. Le tour du corps eft velu , & armé antérieurement , au-delfous des yeux , d'une petite épine de chaque côté. Les yeux font noih , & ont un reflet rouge à un certain jour. Les antei:nules font cou.'tes , un peu fléchies vers les côtés, & compofées de deux articles, dont le derni;r eft un peu plus gros. Les pattes font verdâtres , prefque de la longueur du corps. Les fix premières font coinpofecs de cinq pièces , & couvertes de petits poils recourbés. Les deux poftérieures font compofées de fix pièces , dont la quatrième eft plus longue que les autres. Ces pactes , ainfî que celles de l'Hydrachne lyliacée , ont quelques petits globules fphériques, blanchâtres. M. Muller n'a pu s'alfurcr fi ce font des Vorticclles ou des œufs d'un autre animalcule. La femelle eft une ou deux fois plus grande que le mâle, fans queue , Si entièrement d'un bleu pâle. Le coips eft fphérique , lifle , muni poftérieurement de quelques poils roides. Le dellous eft plane , avec une cache pâle au milieu du ventre , marquée au milieu d'un petit trou. Les antcnnules font très-courtes. Les pattes font verdâtres , comme dans le mâle. L'organe fexuel du mâle eft placé à l'extrémité de la queue , & celui de la femelle daus uue fente du ventre. Elle fe trouve en Danneraarck , dans les fodés remplis d'eaa. Les mâles font plus communs que les femelles. 2. Hydrachni tubu.!ée. Hydr.ichna tubulator. Hydrachna lutffcens globofa , difco maculato , Cauda cylindrica iquali. MuLL. Hydr, p. ig. tub. 1, Jtg. a. — Zool. dan. prodr, 1143. H Y D \&9 Elle relfcmb'.c beaucoup k la précédente. Elle ca diftere par la queue cyltndiique , égale. L? coips e(k jaunâtre , avec quelques taches obfcures (ur le milieu du dos. Elle fe trou% e dans les marais du Dannemarck. j . Hydr ACHNE trompette. Hydrachua buccinator, Hydrachna obovata ruba pojlice nîg-a , cauda cylindrica fiava hafi coarétata. MuLL. Hydr. p. 50. tab. }.fig' '• — Zoot. dan. prodr. 1144. Acarus caudatus aquaticus fabrotundus fufcus rufo maculatus , abdomine eau lato cylindr'uo. Dec. Mém. inf. tom.y.pag. i^y.n". li.pl.y.fig. i. Mitte à queue aquatique , arrondie , brune, ta- chetée de roux , à corps terminé en queue cylin- drique. Deg. Ib. Le corps eft ovale , convexe , & rouge en-deffus , noir en arrière & en deifous , & termmé en queue cylindrique, jaunâtre, réirécie & tîoite a la ba(e , large & crénelée à l'extrémité, munie de quelques foies & de deux petits mameloas_ à fa partie fupé-. rieure , vers l'extrémité. Les yeux font diftans Si rougcâtres. Les antennulcs (ont très-courtes , ic compofées de trois articles petits , tranfparens , blanchâtres. Les pattes font courtes , noires. Les lîx antérieures font compofées de fix pièces , cou- vertes de poils longs à leur partie interne , & courts à leur partie externe. Les pofiérieutes l'ont compo- iées de fix pièces, dont la première eft grolfc Se carrée ; les autres font plus courtes , & couverts* de deux rangées de poils longs. Elle fe trouve dans les eaux , au nord de l'Eu- rope. • 4. HïDRACHNE pointue. Hydrachna cufpidator. Hydrachna fufca antice truncata , poflicc »>ucro~ nata , cauda deprejfa bidentatu. Mull. Hydr. p. j i. n'',^,tab. 2-. fig. 4. — Zool. dan. prodr. i24). Le corps eft entièrement d'une couleur ecodiéc obfcure , antérieurement déprimé , aflcz large Se tronqué , plus large & convexe au milieu , un pes» rétréci poftérieurement, & terminé en queue di- latée. Sur le bord antérieur on apperçoit deux petites pointes de chaque côté , & un petit mamelon trian- gulaire droit au milieu de la partie poftérieure. Les yeux font noirs ttès-diftans. Les antennules font courtes , & compolécs de trois articles. Les pattes font tranfparentes , pâles & velues. La queue eft déprimée , & terminée de chaque côté en angle aigu. Le bord poftérieur eft muni de foies. Elle fe 'nouve dans les réferToirs , en Danae- maickt iiô H Y D }. HydracmkE puftul^e. MVDRACHNApufiulator. Hydrackna rubra gibbcfa , caudu depreffa , an- gulis Qbtujif. MuLL. Hydr. pag. 31. n". 5. tab. j. J*E- 3." ■'ZooL dan. prudr.zicfi. Le corps eft rouge , lilTe , luifant , & comme for- mé de trois pièces. La première eft convexe , & marquée de quelques taches noires; la féconde cft faVis rachcs , &t s'élève en forme de puftule grande , ventrue; la. noilîeme eft déprimée, & forme une cfpece de queue dilatée, à angles obtus, & à bord pp/l.xieur , muni de quelques foies. Au milieu de la partie paftérieure on apperçoit une appendice jaunâtre , tranfparente. Le deffous du corps eft plane , avec la poitrine noire. Les antennulcs font petites , aiguës. Les yeux font noirs. Les pattes font rougeâtres , de la longueur du corps , velues. Les poltéricures font un peu plus longues que les autres. On apperçoit quelquefois de petites Vorticellcs féflîles fur les pattes de cette efpece. ^f |Ie fe trouve dans les eaux , en Dannemarck. ^6; Hydrachne- blanchâtre. ■ HrnK'ACHNA albator. liydrackna grifea rotundata , difco dlho , cuuda ^i?^^If'' tridentaca. Mull. Hydr. pag. 55. n°. 6. tab.,x.fig. I. 1. • — Zool.din.prodr. 1147. ' Aeàrus fluviatitis rotundus albo fufcoque macu- lât us , pedihus poflicis lorigioiibus. St KOiU. ■ Acl. nidr. 4. p. ZG.fœm. Accrus nataror glohofus corneus , pedihus poflicis n'atatoriis. SchrXnk. Enum inf. aufl. n? . 1045. ■ Beytr. Zur. naturg. pag. 6. tab. i. fig. ;. 6. 7. 10. Le corps eft globuleux, un peu plus large poftérieu- remcnt, d'un gris pâle ^ avec le dos blanchâtre; une tache prefquc quadtangulairc entre les yeux, & une autre courbe de chaque côté, obfcures. Il cft ter- miné poftérieurement dans le mâle par iine efpece de queue large , dilatée , finuée , & munie de trois dents -Au deffous de la dent intermédiaire on apperçoit une appendice péJiciilée. La. femelle eft plus grande que le mâle , & fans queue. Les anten- niiles font diverjr;ntcs , compofécs de trois articles , & à peine de la longueur des, deux premières pièces des pattes antérieures. Les pattes' font de la ion- ■*|UgUGur du corps, & compofées de ciaq artioies , un peu velus. Les yeux font cbfcurs , égaiemeni diftans 4e.J'un à l'autre ., & du bord antérieur. La femelle a le bord du corps un peu verdâtre ■ la poitrine jaune, avec huit tadiej iioiwrs , dont deux plus grandes fous la poitrine. Elle fe trouve dans Ici' rçfervoirs , en Danue- maick. H y D ■ 7. Hydrachne maculéa. Hydrachî! A maculator. Hydrackna cinerea rotundata , poflice ntucronata , cjuda deprejfa tridentaca. Mull. Hydr. pag. 34. Le corps eflprefque arrondi , terminé en queue , prefque cchancré antérieurement , rcriculé, cendré, avec fept petites lignes obfcures fur le dos , & une incifion circulaire. La queue eft plane , dilatée , lé- gèrement rétrécie à fa bafe , munie de trois dents , d'une appendice intetm^'diaire , & de quelques foies. La dent intermédiaire eft élevée , & le bord cft ver- ûâtre. La poitrine eft plane , blanchâtre , munie antérieurement de quatre mamelons aigus. Les an- tcnnules font courtes, en malfe , & rompofées de deux articles arrondis. Les pattes font vertes, de la longueur du corps, & compofces de dnq pièces velues. Les pofiéneures font compolées de fix pièces , dont la première eft courte , groilc , prefque carrée. L'extrémité de chaque pièce eft garnie de poils longs. Elle fe trouve dans les malais du Dannemarck. 8. Hydrachne tricufpidée. Hydrachita tricufpidator. Hydrackna rubra , dorfo gibbere tr'iplici , cauda deprijfa tridentata. Mull. Hydr. pag. ^j. n'^ , 8. tab. 5. fig. z. Zool. dan. prodr. ^^./^?A Le corps eft rouge , prefque réticulé ou raboteux , prefque échancré antérieurement, muni de trois tubercules aigus fur le dos , dont deux derrière les yeux, & le troifieme plus large, muni au milieu d un piquant aigu , & placé à la bafc de la queUe. Le milieu du dos cft un peu enfoncé , & on apperçoit une ligne longitudinale a la partie antérieure , & deux autres à la partie poftérieure , noires. La queue ert plane, dilaiée , hgèremcnt rétrécie à la bafe, terminée poftérieurement par trois dents , dont celle du milieu eft petite & élevée. Au-deiïous de cette dent il y a une petite appendice. Les yeux font noirs , diftans. La poitrine eft plane , noire , & la bafe de la queue eft noire en^dellous. Les antennules font blanch.ntres , courtes, compofées de trois articles gros , pointus à leur extrémité. Les pattes font blancliâtrcs , de la longueur du corps. Se compofées de cinq pièces. Les poltérieures fontcom- po.ées de fix pièces , munies de poils longi à leur extrémité. Elle fe trouve dans les lacs de laNoiwege. 9. Hydrachne échancrée. Hydrachk A emarginaior. Hydrackna lukra , dorfo gibbafo, cauda dcpriffa cmurgiiiata. M.\ll.i., Hydr. pag, j6. n^. j. cab, j. H Y D Eli: redemble à l'i/ydrachne puftul^e. Elle en diftcre par les couleurs , par la boUc beaucoup plus petite , & par les dents de la queue. Le corps eft rouge, muni poltâieurcment d'une petite pullule , entourée d'upe incifion circulaire , terminé par. une queue jaunâtre, d>'primée , large, munie de deux dents , grande", , obtiiles , & de ijuclques foies roides , av.incéef.'Soùs la puRule , & au-dclîus du milieu de la queue , il y a un petit aiguillon obfcur.^ Les yeux ,'bnc nriri. Les pattes (ont (impies, d'un vert pâle. Les antennulcs font courtes , de la cou- leac des pactes , munies à Icui partie interne d'un piquant, Icmblable à celui de la plupart des elpcces. . Ellefe tiouve dansles matais du Danncmarck. 10. Hydrachne (îi^u'c. Hydrachna fmuator. . Hydrachna grifcn , dorfo antice jlavcfcen'e , poflice tripuniiato , cauda depnjfd finiuta. Mull. Hydr. pag. 57. n^. 10. tab. 1. fig. 5. Zccl. dan. prodr. 1151, Le corps eft arrondi, très-légèrement réticulé, gris, avec la partie antérieure & pollérieure d"un jaune pâle , & les bords latéraux d'un bleu ver- dâtre. On apperçoit une incifion arquée , & deux points noirs au milieu du dos , & trois autres points à la bafe de la queue, La queue eft déprimée, dila- tée, finuée, & munie de quelques foies à l'extré- mité. Les antcnnules font blanches , rranfpareiites , compofées de deux articles fléchis. Le premier elt muni intérieurement d'une petite denï. Les pattes font velues j blanches, tranfparentes , de la, Ion-; gueut (fu corps , & toutes compofées de cinq pièces. Elle fe trouve dans les eaux ftagnantes du Dan- nemarck. ' i(. Hydrachne entière, Hl DKACHftA integrator, Hydrackna vlridis immaculata , caudt deprejfa intégra. Mull. Hydr. pag. 38. n°. 11. tai. ).fig. 7. ■il Zool. dan. prodr. ziji. Le corps eft ovale , prefque arrondi , portdricure- ment déprimé , rétréci , d'un vert foncé , avec le tour des yeux & la queue d'un vert plus clair. Le delTous eft jaune fur la poitrire , d'un vert foncé fur le ventre , &■ pâle à la queue. On apperçoit une incifion elliptique , qui s'étend depuis les yeux juf- qu'a l'extrémité du corps. La queue eft déprimée , arrondie , entière, munie de pluficuts foies roides , avancées. Les antennulcs font courtes , latérale- ment fléchies , compofées de deux articles, dont le premier eft muni d'une petite dent à fa partie in- terne. Les yeux font noirs, diftans. Les pattes font H Y D MI tranfparentes, de la longueur du corps , corapolées de pièces égales , velues. Elle fe trouve en Dannemarck , dans les foffés remphs d'eau. ^ II. Hydrachne mamelonrfce. . Hydrâchsa papiU^tor. Hydra:hna purpurea rotu^daia papi/la caudali utrinque , pediéus nigris. Mull. Hyd. pjg. 59, n". Il, tab. ^.fig. (''. .1 Zool. df't. prod. lif?.' Le coips eft arrondi , d'un rouge brun* avec deux points diftans pâles à la partis antérieure , fur lefqucis les yeux font placés. Les yeux font noirs. On apperçoit deux iillons longitudinaux ; marqué* d'une luite de points noirs fur le dos ; une inctlion aiquée à la partie antérieure des dentelures , & un petit mamelon de chaque côté, à la paçtie pofté- r^eure. Entre les crénelures , s'élève un petit cor{is bifide , qui eft peut être la partie fcxuelle. Les antennulcs font tranfparentes , courtes , ^ro(Tes>, extctieurcmeiit couibées , & compofées de trois articles. Les p.wes font noirâtres , de la lon- gueur de 1 abdomen , compofées de pièces égales, velues , pâles à leur iafe. Les troifième , qua- trième Se cinquième pièces des pattes- poftérielircs font munies de foies très longues , pendantes. Ou apperçoit une f-.ic fi'.r chique mamelon, & dc'ux autres avancées fur le bord crénelé. Cette efpece varie j elle eft quelquefois plpî grande , avec les deux filions du dos , un peu diver- gens , & deux points ncirs au-delà du ri^ilicu du dos. Elle eft (ans mamelons. M, Muller n'a pu s'âflu- rer (i c'étoit la femelle. Elle fe trouve , au commencement du printemps , dans les prairies inondées , en Défineraarck. î. Dos a\ec une tache fourchue, 1 5. Hydrachne craffipede. Hydrachua crajfîpes, Hydrackna alla oiovaCa , difco n'igro furca râ- fefctnce , ano papillofo , pedibus amicis crqfjls. Mull, Hydr. pag. 41, n°, 13. tab. 4. fig. 1. i.— Zool. dan. p'oUr, ii^4.. Cette efpece d'.ffece des précédentes par la lon- gueur des pattes. Le corps eil tranfparent, plane, ovale , ancérieureilient obtus, & un peu plus large qu'a fa partie poftérieure, oii il paroît tronqué ,- & muni d'une petite dent avancée de chaque côté. Sa coiileur eft blanchâtie, avec une grande tache npùe au milieu , ornée d'une ligne longitudinale, anté- rieurement fourchue. L'extrémité du corps eft lail- nie de quatre petits mamelons noirâtres , &; d'uile dentelure latérale. Les yeux font noirs , quadran- gulaires , diftans. La poitrine eft blanchâtre , taclite 112 H Y D de noir. S: en aincie on apperçoit une Ucbe trian- gulaire , blanche. Les antennules font un peu plus longues C]ue dans les aiiries c(peccs , & compoftcs de quatre articles tranfpatens , fylinclnrjues. Le fécond * troilîèmc articles font munis extétieuiemeut d'une foie courte ; le dernier eft aminci Si crochu. Les pattes font bianciics , tranfparentes , deux ou trois fois plus longues oue le corps , & compofées de cinq piccçf. Les antérieures font plus courtes & plus fÇrofTes , & aimées de petites épines } les autres font couvertes de poils. Ellrac«ne longicorne. Hydrachka longicornis, Hydrachna alba fubquadrata maculls guinque oitf- curis , furca rufa , palpis longis. Mull. Hydr, pag. 47. n^. 1-. tab, 4, Jig. 4. Zool. dan. prodr. Il fi. Le corps efl; blanc, tranfparent, convexe, obtas antérieurement & polléiieurement, avec cinq taches obfcures fur le dos, dont les deux poflérieures plus grandes & rénifbrmes. Entre ces taches on apperçoit une ligne longitudinale , fauve , antérieurement fourchue. La poitrine eft d'un jaune pâle. L'abdo- men eft blanc , tranfparent , avec une tache au mi> lie» , noire , & une ligne fauve , tranfparente , di- vifce. Les yeux font noirs , diftans , réniformes. Les antennules font plus longues que dans les autres efpcces , plus épaifTes que les pattes , tranfparentes , & compoiées de quane articles , dont le fécond eft muni extérieurement d'une petite foie. Les pattes font blanches , couvertes de quelques poils , & compofées de cinq pièces. Les poftérieutcs font plus longues que le corps. Elle fe troUTC dans les ruifTeaux^ en Danne- marck. 18. H Y D i8. Hydrachn£ printannicre. Hybrachi^a vtr.'iiilis. Hy-iwhaavheJ cers cvalis, difco acurato, mca «rAMuLL. Hydr. pag. 48. «°. x%.tab.s4g. 1.— Zoo..dan.prodr. nf^. ^^ Le corps cft ovale , un peu convexe eo-JciTus ▼eit , avec une raie lorgitudinale au milieu fauve ' antcncurcment fourchue, & muni de nuelques po,h pofter>eureme,u. Les yeux fonr noirs. Les anten- jiules (ont blanches, cranfparcntes . à rune plus ion|.ucs que la première pièce des pattes , & com- polees de deux articles. Le. pattes font blanches . ▼élues , un peu plus longues que le corps. Elle fe trouve en Dancmarcfc , dans les lieux mondes. »5>- HïDRACHNE knipede. Hyd^acuha lunipcs. . Hy d-achna alba ovalU maculata Jurca Camiida , ^/ium pofttcorum ardculo quarto lunaro Mull Hydr. pag.^9. n°. „, cuL j. fg. j. 6. Zoo/. aan.prodr.izéo. Lecorpseft ovale blanc en-dcffus, tranfparent, a<:. t tr<- yeux fort n ir^ Se [•eti-';. Lts a'itfni\ij'es font pc.i:e< , rcnn!n''es en prime , & cor.ipofecs d: deux articles. Lr5 patto*; (ont àpei'e p|j5 longues que le corps , & compoû'es de cinq' articles ccaiix , iin peu renflés à leur extrëniicc , & munis de quek]ues poils longs. F'ie le trouve en Dancmarck , vers la tive des fleuve-;. 2;. Hydrachme ovale. Iirr)RActiK.4 ovai'is. Hyd'iuhia virens ovata , comprejfa , fupr.i pla- nùijcuta ,fubius carirtat.i , fufco-lutea, pu/pis in/eris . M.v\.-L. Uyàr.png. ^5. «'. ij. tab. 10. fig. 3. 6" 4. "—Zool. dan.prodr. 2164. Elle tient le milieu entre l'Hydracline Souris & IHyiracline rayée. Le corps eft ovale, convexe en- defliis, & non (.icprinié , comme dans l'Hydracbne riyte , ni aigu, comme dans l'Hydrachne Souris, comprimé pjr les côtés , & caréné cn-deirou";. Le dos a une ligne longitndinale jaune , au milieu , & «ne autre de chac|ue côté ; une tache verte denièrc les yeux , & une autre grande, de chaque côté, entre les raies jaunes. Tout le tour du corps eft foycux. Les yeux Tout noirs & diftans. Les anten- nules l'ont comtes , compofées de deux atticles , & inférées entre les pattes. Les pattes font noirâtres , Yclues , plus courtes que le corps , compofées de cint) pièces ; elles font placées plus en avant, que dans les autres efpcces , & latéralement étendues. Lorf<]ue, pat le défaut d'eau, cet infeéle ne peut nager , il fe roule fur les côtés , & paroît ne pouvoir fc rcpofer fur le ventre. Elle fe trouve en Banemarck , dans les lieui inondés, 2 . Poftérieurement vtiues, 14. HvDRACHNE elliptique. Hydrachua elliptica. Hydrackna arulea roiundata maculis punciifque fuhis. MVLL. Hydr. pag. ( j, n" . 14. tai. 7. Jig. i. V t.-'—Zool. dan. prodr. ziéj. Acariis aquaticus maculatus aquaticus fufcus , macula ruhra , corporc globojô , l-ntacu/is brevio- rihus cr.jjfts , pedibus viridi-grijeis approximacis. Dro. Mem.tom.j. p. 147. n^. :.6. pi. Ç).fig. cj. Mit'e aquatique à tache , aquatique brune à rache ronge , à corps arrondi & à bras courts & gros , à pattes grifes vetdàires , placées à diftance égale. DiG. Ib. Cette efpèce eft remarquable par fes belles cou- leurs. Le corps eft prefquc fphétique , violet, avec une incilion elliptique fur le dos , une tache fauve H Y D j eiTtî V? yc"s, p'olops'e en BPg'ç , fur 'e do» 5 il» I point blan": v-r"? .les ycur , Si une ra"g'e rranfv^r- ' fale , fora ée de quatre points b!aiKS vers U parlis ] poftérietue. Sur le dos il y 4 trois points pale? , j tranfveffalement placés , à pcjne appyrens. Le bori poitérieur cil couver: d.; quelques roils roideS. La poitrine, l'anus S: le boid poitérieur font jaunes. Les ycuif fons noirs & alTez g'-ands. Les antennules (ont courtes , blanches , tranfparentes , compofées de deux articles , dont le dernier penché. Les pattes font bleuâtres , compof'es de cinq pièces égales & couvertes de qu":i ;ucs poils. Elle varie. La rant courtes, blanchâtres. Les pattes font blao- châtres, velues, de la longueur du corps. Elle fe trouve en Dancmarck , dans les fofTct bourbeufcs , remplies d'eau. i^. Hydrachne lugubre. Hydrachsa lugubris. Hydrackna fahfufca glohcfj , ftr!g'is nigris , pe- dibus virid.bus. MuLL. Hydr. paç, ^6. n". 16. tab. T. fig. J. — Zool. dan. piodr. 1167. Le corps eft prefque fphérique , convexe eii- delTus, un peu plane Se glabre cn-dc/fous , d'un noir obfcur , & marqué de lignes ond es , plus noires. Le tout eft muni de quelques poils roides. Les yeux font noires. Les antennules font courte*, vertes , compofées de deux atticles , dont le dernier H Y D •vale, & porté fur un péJi.ule court. Les pattes font vents, pre que égales, velues &. comj'ofces de cinc] pièces. M. Muller dit avoir trouvé un autre individu prelque ovale, dan vert oblciir, avec les pattes Pi».! jic ioi:g(.-^, du rcfte entièrement fcmblablc à relpèct c]uc nous vcijons de déciiie. Elle fc .louve eu Danctnauk , dans fes endroits marécageux. 27. Hydrachne tvouvjuée. liv Dr.ACHK A truncaieUa. Hydrachna grifea oblonga , pojiice truncata , punitis liituliftjue oùfctiris. Mo ll. Hydr. pag, ^j. if, 17. fa.]usl. Hydrachne ovalaire. HYDjtAciiït.t ovata. Hydrachna fufco-cinerea oiovata , macula trian- gidari fsilva , pedibus paliide r.igru. MvLt. Hydr. pag. 6 8. n? . ^6, tub. 8. fig. 7. - Zool. dan. prodr. 12.76. Le corps cft ovale , glabre , d'une couleur cen- drée obfcurc;, avec une gr.ïnJe tache triangulaire , en coear, fauve. Dans cinelque,.ouvertes de poils de différentes longueurs , la pttmière paire eft un peu plus courte ruie les autres , S: appuyée contre les antenr.ules ; 1.1 quatrième paire eft un peu plus longue U placée tout près des yeux. Elle fe trouve dans les eaux marécageufes du Da- nemark. 4). Hydrachnf, latipède. Htdrachna latipes. M-jirachna lutefcens , ovatj utiinque maculjta , arti.uiû pcdum pajUcorum quarto di/acatp. MuiL. Hydr.p.Tg. y 6. n". 4}. tab. 8. fig, 1. 6' z.—Zool, ddn. prodr. 1184. Elle reffemble bta.ucoup à l'Hydrachne Torris , dentelle ti'eft peut-être qu'une variété. Elle en dif- fère en ce que les pattes font p.îles ou bleuâtres , avec l'extrémité obfcure. La quatiièmt pièce des pat- tespoftérieures eft d'un lauve cbfcur, & fe dilate en forme de lame. La rache Ju milieu Hu dos eft jaune, &s'érendenligne jufqu'alaru;. Le dellous ell obfciK, U l'anus eft muni d un double mamelon. Elle ref- femble pour toutes les autres parties , à l'Hydrachne Toriis. Elle fe trouve dans les eaux marécageufcs du Da- nemark. 44. Hydrachne veificolor. Hyvracmna verfizolor. Hydrachna fu'.-quadrata , maculis albidis ci.ru- Icis fufcifquc. Mull. Hydr.pag. 77. n".44. lab. 6. fig 6. — Zool dan. prodr. 1185. Le corps eft quadrangulairc , avec les angles ob- tus ; il eft blanc & mélangé de di^erfcs couleurs: (avoir, une rache tranlvcrîale obfcure , derrière les yeux , une raie bleuâtre qui s'étend depuis les yeux H Y D JiifU5 Acmark , daas le* endroits arrrofés & bourbeux. HYD up 47, HVPRACUNE enduléc. iïi"nfl.ar.s quelques efpèces le quatnème article , dans le mâle iculement, eft latéralement dilaté & con- cave. « t Les Hydrophiles ont à-peu- près toutes les parties qui compofcnt leur organilation , calquées lur le même modèle que celui des autres Coléoptères , ci infed):es a étu.s écailleux. Ils ne préfcntcnt quelques différences remarquables que fur les pattes , qui lout faites en foiine de nac;eoires. Quand l'Hydrophile eft , dans l'eau , oii il fe tient le plus fréquemment , on ne lui Vi)if point d'antennes , parce qu'alors il ne les avance jamais ; il les tient pendant tout ce temps appliquées & cachées en-dellous de la tête^ près du bord inférieur des yeux; mais il les fait paroître dès qu'il fort de l'eau , ainlî que De Geer l'aiouvent obfervé j au lieu qu'il tient toujours , & en tout temps , les quatre antcnnules avancées au-devant de la lête , (oit qu'il fe trouve dans l'eau ou en- dehors. Il fembleroit donc que les antennes ne lui font utiles que fur la terre ou dans l'air, &: que leur ufage celfe dès qu'il fe retrouve dans l'eau. Ces infeétcs ont le corps ordinairement ovale , convexe en-del!us , & applati en-dcflous, où l'on remarque une particularité dont nous devons faire mention. Tout le long du deflous de la poitrine , à laquelle font attachées les pattes intermédiaires ic pofté- rieures , en voit une longue partie dure & écail- leufe placée juftement entre les pattes , intimement unie à la pièce écailleufe de la poittine , «dans pref- que toute fa longueur , & terminée en longue pointe, qui s'étend plus ou moins au-delà de l'origine des pattes poftérieures , & qui eft libre ou féparée du corps dans cette étendue _, quoiqu'elle foit également immobile comme le reûe de la partie entière , dont elle eft une continuation. Il feroit affez difficile d'ap- proprier à cette pointe quel-]ue ufage particulier , & il eft à remarquer qu'on ne la trouve que tur les grandes efpèces. Les Dytiques ont une partie fem- blable au-deffous du corps ; mais elle eft moins faillante, fourchue au bout, & finit en deux pointes écartées l'une de l'autre. Les ailes font un peu plus grandes que les élytres , quand elles font bien éten- dues ; de (orte que pour pouvoir être entièrement cachées , elles font pliées en double vers leur extré- nnté , quand elles font dans l'inaction. Près de leur attache au corps il y a deux petites lames membra- neules & ovales , une de chaque côté , qui font de la même fubftance que les ailes , Se qui ont la figure de très-petits ailerons tranfparens , ayant beaucoup de rapport avec les petites pièces memBraneufes qu'on trouve à l'origine des ailes de pluficurs Dip- tères , & que Reaumur a défignécs fbus le nom de Coquilles , à caufe de leur figure. Toutes les parties du corps font couvertes d'one peau ccail- *' Hifi. Nul. InfeUes. Tome KU. H Y D 'l2t leufe ttès-dure , excepté le delTus du ventre , dont la peau cil foupk & meiub:aiicufe , mais qui eft ties-biea garantie de tout accident par les élytres qui le cachent , Se qui lui fervent comme de bou- clier. Ce n'cif pas avec fondement que Linné nomme les pattes des Hydropiùles faùmucLi ; car les tarfes > font terminés par deux ongles ou crochets bien dif- tinéls , qui, dans quelques efpèces, font même doubles , ou a deux branches. L'infecfte fe fert de ces crochets pour le fixer fur les plantes aquatiques, & fur le tctreiu quand il marche hors de l'eau. Les jambes font garnies au bout de pointes dures , en fbrijie d'épines , qu'on a nommées //.«roij. Oïdinai^ rement tout le long du cu:é intérieur des tarfes intermcdijires ôC poilérieiivs , on voit une fuite de poils ou de parties en forme de poils , alfez longs &c très-ûrrés. Ces poils font mobiles à leur origine j de forte qu'ils flottent dans l'eau de côié & d'autre , quand les patres forit en mouvement. Ces franges de poils aident l'inlecle à poulfer l'eau , comme a,vec des avirons, quand il nage. L'Hydrophile maie, dans les grandes efpèces j a vers l'origine des deux tarfes antérieurs une partie bien remarquable, qui eft une pièce applatie , itréguiièie & angulaire , garnie en-dcflous d'efpèces de fumoirs concaves 8c velus. Dans les Dytiques , ces pièces font ordmairc- men: circulaires. On peut préfumer , avec De Geer , que dans l'accouplement l'infecle fc fert de ces deux pièces pour fe tenir fixé fur le corps de la femelle : elles s'y attachent comme des fuçoits ou des ven- roufes. Les Hydrophiles, ainfi que les Dytiques , font carnaciers & très-voraces ; & les dents grandes , fortes , garnies de plufieurs dentelures , dont ils font munis , doivent l'indiquer ailémcnt. Ils ne vivent qu'aux dépens d'autres infcdles aquatiques & tcr- reftrcs qu'ils peuvent attraper , & auxquels ils font . une chaflè continuelle. Us n'en épargnent aucun ; ils s'en failillent avec les pattes antérieures , comme avec des mains , & les portent en fuite à la bouche , pour les dévorer. Quoiqu'ils puillent vivre très- iong-temps fous l'eau , ils ont cependant befoin de tcfpircr 1 air de temps en temps. Ils fe portent alors à la (urface ; & pour y parvenir , ils n'ont qu'a tenir leurs pattes en repos , k fe lailfer flotter. Plus légers que l'eau , ils furnaeent d'abord ; le derrière fe trouve alors appliqué a la furface de l'eau, &: même tant foi: peu au-delfus. Ils élèvent cnfuite un peu les élytres , ou baillent !e bout de l'abdoinen , de ma- nière qu'il fe forme un vuide entre les élytres & le derrière , qui fc trouve ainfi à kc. L'air extérieur pénètre alors aifément entre les élytres & l'abdo- men , fans que l'eau puille s'y introduire , & eft porté aux ftigmates , placés au-dclTous des élytres , le long des deux côtés de l'abdomen. Quand l'in- fefte veut retourner au fond de l'eau, il rapproche promptement l'abdomen des élytres, & bouche en même-temps le vuide qui fe rcncontroir entr'eux j de forte que l'eau ne peut jamais y pénétrer. 'lit HY D On trouve les Hydrophiles dans toutes les eaux douces , dans les rivières , dans les lacs , & fur-tout dans les marais & les étangs. Ils nagent artez vite ; mais avec moins de célérité que les Dytiques, C'eft , , ordinairement à l'approche de la nuit qu'ils fortent B. Syfl. ent.pag.^iS. n". I. — S/ec, ifij. Corn. I. pag. jSS. n*'. 1. — MoHt. inf.tom. i. pag. 188. n°, i. Dytifcus piceus ancennis perfoliatis , corpore livi , flerno carinato pojiice fpinofo. L,lN.SyJl. nat. p.66^.n°. I. — Faun. fucc. n". 764. Hydropkilus nigcr , elytris fulcatis , antennis fufcis. GeOFï. Inf. corrz. l. pag. 181, n». I. pL^. Le grand Hydrophile. GeoFF. Ib, Hydropkilus ruficornis niger , capitula antenna- rum rufo , elytris Uvibus , abdomine pojîice aca- mintito. Dec, Mém. inf, tom. ^ pag. J71. n'*. i, pi. 14. fij. 1. 6" 1. Hydrophile à antennes roujfes , noir , à antennes à boucoD roux, à étuis lifles Si à derrière conique. D^e.lb. Dytifcus kaftatus. AH. foc. berol.phypc. 4. tab. 7. PS' »• Lyo.nn. Less. P/. i.fig. 12. — i;. f RiscH. Inf. tom, 1. tab. 6, S\JLZ.HiJl. inf. tab. 6. fig. 8. ScHAErF,£/«m. inf, tab. 71. — Icon. inf. téib. 35, Bergstr. Nomencl. i. tab. 6. fig. 5. tab. 8. /^. i. ^tdb.ç^.jig. 1. Dytiffus piceus. ScoP. Lnt. carn. n'. ij}. Dytifcus piceus. Viti. £«:. fow. I.pig- 340. »<>. I. Hydropkilus piceus. Yov^C Ent. par. i. f. <î;. m». 1. Hydropkilus piceus. Ross. Jj«/7. «/■. tom. i. /flg. ijj. «".481. 11 eft grand , d'un noir plus ou moins olivâtre en-deffus , brun en-deflbus. Les antennes font d'un fauve obfcur. Le corcelet a deux petites foflettes peu marquées. Les élytrcs font à peines ftriées. Le ftetnum eft élevé , fillonné , poftérieurement pro- longé & fubulé. Le pénultième article des tarfes an- térieurs , eft dilaté dans le mâle , & lîmple dans la femelle. Il fe trouve dans toute l'Europe , dans les eaux pouces. H Y D 12;, z.HïDROPHiLE olivâtre. Hydrophilus oliv^iceus, Hydropkilus olivuceus , flemo canaliculato poftice fpinofo, co'coptris emorgina is. Ent. ou. hifl, nul. des r/^ Hydrophile. P/. i.fig.i.a.b. Hyd'opk-!us olivaceus. Fab. Spec. inf. tom. i*^ P'-g. 1S9. n'^. 2. — Mant, inf. tom. i. p. 188. n . l, , Il eft un peu plus petit que le précédent. Le corps eft liffe , olivâtre en-delTus , d'un noir plus ou mov«s brun en-dcffous , avec les antennes & les cuilTes d'un brun fauve. Les élyttes ont chacune quatre ftries à peine marquées, & l'extrémité eft échancré« à la future. H fe trouve aux Indes orientales. ) . Hydrophile atte. Hydroshjlvs ater. Eydrophilus niger nitidus , elytris Uvibus înte- gris , fierno \ix ftriato. Ent. ou hifi. nat, des inf. Hydrophile. PI. i.fig. 6. Il reffemble à l'Hydrophile olivâtre. Les anten- nes font fauves. Le corps eft d'un noir olivâtre luifant en-deffus , & d'un noir foncé en-deflous. Ëês élytrcs ont chacune quatre ftries légèrement pointil- lées , à peine marquées. Le fternum clt élevé , lé- gèrement cannelé , poftérieurement prolongé &: fa- bulé. II. fe trouve à Cayenne , d'où il m'a été envoyé pat M. Tugni. 4. Hydrophile alongé. HYDRorHiLUs oblongus. Hydropkilus fubtus nigcr fupra olivaceus, anteK- nis femoribufque fcrrugineis. Ent. ou kift. nat. des inf. Hydrophile. P/. i.fig. 7- Il eft un peu plus, petit & plus alongé que les précédens. Tout le dcflus du corps eft lilTe , d'un noir olivâtre ; le dcflbus eft d'un noir plus ou moins brun. Les antennes , les antennules & les cuiiTes font fcrrugineufes. Le fternum e.'l élevé, à peine can- nelé , poftérieurement prolongé , très-aigu. Il fe trouve dans l'Amérique méridionale. j. Hydrophile caraboïde. HïDROPitiLus caraboides. Hydropkilus niger nitidus , elytris fubjlriatis ^ flemo eUvato fimplici. Ent. ou hifi. nat. des inf. Hydrophile. PL i.fig.%. Hydropkilus cicahoiiii niger nitidus , elytris fub- ftriatis, Fab. Syfi. tnt. pag. iiS. n". ». — Sp. inf. iia-6 H V D ïom. i.p. 180. «0, :. — Mant. inf.tom, l.pag. 188. Dycifcus caraboiJes antenn'.s perfoUatis , cur- fOre glubro , fli.s a quot recurvis. LiN. Syft. nat. p. 664. n°, 1. — Fuun fuec, nP . y6j. HyJro/hi/us n'rger, elytrorum punBis per firias difeftis _, an tennis nigris. Geo F F. Jnf. tom. j. ;>. 185. n". 1. L'Hydrophile noir picotté, Geofp. Ih, Uydrophilus iiigticornis niger , capitula anten- narum nigro , elytris lnvlbus , abdomine police ro- tundato. Deg. Mcm. inf. tom. 4. p, jyd. n°. 1. ïl)itoç\n\e. à antennes noires , noir, à antennes à bouton noir , à étuis lifies & à derrière arrondi. Hydrocantkarus aquaticus niger fubrotundus . Raj, Inf. pag. 9j. n°. 7. ROES. Inf. tom. 1. aquat. clajf. i, tab. 4. Ts.iscH.Jnf. 13, tab. 11. Sviz. Hijl. inf tab. 6.fig. 41. SclfAErF. Icon. tab. S^-fig. lo. Bergstr. Nomencl. l.tab, y fig. 8. 5. & /ji. 7. Hydrophilas carahoïdes. Rosr, . Faun.etr. tom, i. />\cu\iûi fuhrotundut , corpore gla— hro atro. ?AB-Syfi,ent,p. 119. /i''. J. — Hp. inf. tom.i.p. ijo-«". 6. — Mdnt.inf.tom. i.p^g. l88. «'.7. Hydropkilus n'tger, elylris Uvibus deitfe punîîjlis. Geoff. inf. tom. l.pag- 184- n°, }. L'Hydrophile lUrc à poincs. Gboff. Ib. Hydropkilus punclatus. FouRC. Enc. par. tom. i, f. 6f. n^. }. I! cft p!us petit que les précédens. Le corps eft noir, luifant, fans ticlies , prefque hémifphé- rique. Les élytres font !il!es. Il fe trouve en Europe , dans ks eaux douces. 10. Hydrophile à co'lier. Hydrophilus collaris. Hydropkilus niger , ore tkoracls lateribus lineif- ^ue ilytrorum fcrrugineis. Fab. Syfl. ent, pag. 1.19. n'. ù.—Spec. inf tom. l.pag. 290. n'.y. — Mant, inf. iom. l. pug. i8g. n". 8. Il a la forme élevée , renflée , de l'Hydrophile luride. Le corps cft noir , luifant , avec la bouche & les côtés du corcelet ferrugineux Les élytres ont le bord extérieur , 5: quelkjues lisjnes courtes, ferru- gineux. Les pattes loiit ubkuics. Il fe trouve en Amériîjue. II. Hydrophile luride. Hydrophilus luridus. Hydropkilus fiifo-cinerafceits , thorace nigro ma- culai o , elytrts itriato-puncijtis punciifque oblongis fufcis. Enc. eu i::ft. nat, xcs inf. Hydrophile, PL l.fig. ^..a.h.c.f Hydropnilus luridus elytris ftriaiis , corpore ci- neren-fufco. Fab, Syfl. ent. p. 119. n°. 7 — Spec. inf, tom. I. pag. zyo. n'^. 8. — Mant, inf. tom, 1. p. 188. n°. 9. Hydrophilus fu'.vus. Ceoff. Inf. tom, i.p. 184. «o. J. L'Hydrophile fauve. Geoff. Ij. Hydropkilus fufcus corpore convexo fupra fufo fubtus nigro, capitu'o antennarum oblongo , elytris ftriatis. Dec, Aiém. inf. tom, 4. pag. 578. n". 4. pl. i$.fig. 1.2. Hydrophile Arui à corps voiité , brunen-deflus , 5c noir cn-dcflbus, à antennes à bouton alongé & a étuis cannelés. Deg. Ib. Hydropkilus fulvus.lcoVKc. Ent. tom.\i.p, 66. n.*. y. Hydropkilus luridus. KoSS. Faun, etr. tom. i, pag. 196, rt". 484. H Y D 127 II vatic pour la grandeur. Le corps cft convexe. Les antennes l'ont d'un jaune fauve. La tête eft noire , fans taches. Le corcelet cft pointillé , d'un gris jaunâtre , avec une tache noiie, au milieu, marquée quelquefois d'un peu de jaune. Les ély- tres font d'un gris jauii.itre , plus ou moins obf- cur j avec quelques points oblongs noir.îtres ; eles ont des ftrics régulières , pointillées. Le dclfous du corps eft noir. Les pattes font fauves, avec la bafc des cuifl'es noire, 11 fe trouve en Europe , dans les eaux douces. TZ. Hydrophile tète-noire. HvDRorHiLi's mcljnocephalus. Hydropkilus niger , tko'cceelytrifque Uvitus fia- vefceniibus. Ent. ou hifi. nat. des inf. Hydrophili, Pl.ifig.i^. • » Il cft de la grandeur de l'Hydrophile luride , mais le corps eft moins convexe. Les antennes font oblcures. Les antcnnules antéticures font jaunes , avec l'extrémité du dernier article noire. La tète eft noire , avec un peu de jaune , de chaque côté. Le corcelet & es élytres font liffes jaunâtres. Le deflous du corps cft noir. Il fe trouve aux environs de Paris , dans les eaux ftagnantes, 15. Hydrophile livide. Hydrothilus lividus. Hyd'ophilus niger , capite tkoraceque livide ruf s ^ elytris fufco • fiavcfcentihus , Ent. ou kift. nat. des inf. Hydrophile. Pl. l-fig. 4. a. b. Dyiifcus liifidus antennis perfoliatis , capitethot. race elytris & pedibus l.vidis , ventre nigro. FoRST. Nvv.fp. inf. cent, l.pag. j-j. Il relTemblc beaucoup à l'Hydrophile niélanoeé- phale. Les antennes lont pâles. La tête & le corcelet lontlifles, d'un fauve pale. Les élytres font lidcs , d'un jaune p':us ou raoinsobfcur. L« dcdbus du corps eft noir. Les pattes font fauves , avec les cuiiTcs noires. Il fe trouve en France, en Angleterre , dans tes eaux douces. 14. Hydrophile nain. Htdrophizus minucus, Hydropkilus n'ger , thoracis marginibus palliMs ,' e/ytns Uv-Lw fajco-cin^reis. En:, ou hijl. nat. des inf. Hydrophile. Pl. l.fig. i 3.12. b, H/drorkilus minutus ovjrax niger, elyt-is pcdi- bufque enfeis Fab Syft enc. pjg. 119. n". y.— — Sp. inf. tom. I. pag. zpo. n° . j». — Mant, inf, t. 1, pag. 188. n.°. 10, 12.S H Y M Chryfomela tn'miua ovata nlgra , elytris pedlhus thoracifqtte lateribus grifiis. Lin. Syft. nat. p. 59J. B». 50. — Faun. futc. n". 553. Dytifcus dcrmcftoides aniennh perfoliatis , ke- mifpkir'co ■ ovaius luridus , capitt thoraceque nigris. ÏORST. Nov.fp. inf. cent. i. pag. ^5. Hydrophilus minucus. Ross. Faun. etr. tom. i. pag. 197. «". 48 f. Il rcflcmbli ponr la forme & la grandeur , à l'Hy- 3ropJiile bipondué. Les antennes font obfcures. La tête cft noire , fans radies. Le rorcelet eft noir , avec les bords pâles. Les élyties fontlilfes, d'un gris plus ou moins obfcnr. L: dc/Toiis du corps cft noir. Les pattes font d'un fauve obfcur , avec les cuifles noires. 11 fe trouve aux envi|pns de Paris , dans les «aux ftagnantes. I y. HyDRoPHiLE gris, Hydrophilus grifeus. Hydrophilus fupra cinercus fuhtus fufcus. Fa b. IMant. inf. tom. .1. pag. 189. n" . 11. Il refTcmble pour la forme & la grandeur àl'Hy- 'drophile nain. Tout le dcflus du corps eft cendré, & ledcilous eft obTcur. Les pittcs font cendrées. Il fe trouve en Saxe. 16. Hydrophile biponc'lué. Hydrophizus bipun'RuCus . ♦ Hydrophilus thorace atro mcirgine grifeo , elytris fufcis marglne puncioque poflico albidis. Enc. ou 'hifl. nat. des inf. Hydrophile. Pi. l.fig. 14. a.b. Hydrophilus bipunBatus, Fab. Syfl. ent. p. 12C). n° . y.-—Spec. inf. corn. i.p. 190. n° . 10. — Mant. inf. tom. 1. pag, 189. n° . ir, Dytifcus cozc\nf:\\oiAt%antennis pfrfûliatis ,niger; thorace lateribus fluvicante; elytris pallidis punSaic- firiatts. SCHRANK. Enum, inf. amjl, a°, 575. Hydrophilus coccimlloides, Ross. Faun. etr, tom. I. pag. 197. n°, 486. Il eft très- petit. Les antennes font d'un jaune pâle. La tête sft noire , avec un point jaunâtre, de chaque fôté. Le corcclet elt noir, bordé de jaunâtre. Lesély- tres font d'un jaune obfcur , avec le bord extérieur & un point vers l'extréiiiité , plus pâles; elles ont ; chacune dix-huit rangiées de «oints noirs , enfoncés. ;■ Le deflous du corps clt noir. Les pattes font d'un jaune teftacé. . Il fe trouve en Europe, dans les eaux. HYMÉNOPTÈRES, HrM^NoPTEKA. Infefles c]ui corapolentle troificme Ordre du Syftème enro- jiiologi^ue <^ue nous avons adopté. Les Hyménoptè- H Y M res font renfermés dans la cinquième ClalTc de Linné, & dans la troifièmc Sedion de M. Geoft"oy,qui, lous le nom deTétraptères à ailes nues , a confondu tes Hyménoptères avec les Névroptèrcs, formant un autre Ordre d'Infcdes. L'Ordre des Hyméi.optèrcs répond encore à la quatrième Clafle de De Geer, &. à la troilième de M. Fabricius , qui , fous le nom de Syni/lata , a coni'onda les Hyménoptères avec des Névroptères Se des Aptères. Les Hyménoptères ont pour caradère .principal , la bouche munie de mandibules, d'une trompe & de quatre antennules, de plus , quatre aîles membraiieu- .'cs , d'inégale grandeur : les deux inférieurs font coailammerit plus comtes & plus petites que les àcdx fupéiieures ; les unes ic les autres font ch^- gécs de nervures longitudinales bien marquées , & de quel,]ues-uncs tranfverfales , peu élevées & moins feniibles. * Cet ordrequipeuî renfermer environ vingt-trois gen- res , doit être bien intéreflant , par rapporta la plupart des efpcces qui compofent ces genres. Les Hyménop- tères varient beaucoup dans leur forme extérieure. Ils ont le corps plus ou moins alongé, plus ou moins rar- courci. On obfcrve une pareille variété dans les diiré- rentcs parties qui conftituent l'organifation de cesin- fedes. Nous allons jetter fur ces différences un coup d'oeil alîcz étendu , pour en faire faifir les principaux traits , & allez rapide pour ne pas empiéter fur les détails que nous devons donner dans l'expofition par- ticulière des genres. Tous les Hyménoptères ont deux antennes, mais trèsdiverfcment conforraoes. Elles font aflez courtes en général , & dans plufîeurs genres , elles font com- polécs d'un grand nombre de petits articles , elles Ibnt fi minces qu'elles relfemblent à un brin de fil , & on les défigne fous la dénomination de filiformes. Dans certains genres , elles vont en gtoflillantpac le bout ,& repréfentant une forte de rtiaflue, aulTi font-elles appelées antennes en majje. La Guêpe , l'Abeille , la Fourmi & quelques autres , en ont d'alTez (îngulières : le premier article de ces an- tennes efl; beaucoup plus long que les autres, & fait fcul ptefque la moitié de la longueur de toute l'an- tenne , l'autre partie cft compofée d'articles fort courts 5 après le premier article long, l'antenne fe courbe , forme à cet endroit un efpèce de coude ou un angle , & paroit comme brifée , auffi a-t-on no:n- me ces antennes , antennes brijces. L'Eulophe porte des antennes encore plus fingulières : elles lont bran- chues , & forment une eîpéce de panache fur la tête : la beauté , l'cfFet agréable de ces anten- nes feroit plus apprécié, fi liufefte qui en eft dé- coré , préfentoit une forme plus apparente. Outre ces diffétentes lorics d'.intennes , il y a encore un genre , celui des Icjineumons , dont les antennes mé- ritent d'être remarquées , moins pour leur confor- mation , que pour leur mouvement. Le petit infedle les tient prefque perpétuellement dans un mouve- ment allez vif de vibration: c'cfl- ce qui a fait ap- pelle! H Y M ptllcr l«s Ichricomons pai les_Natina'.iftcs , Moud.es vhiuntcs , ou hlouckes a ancuirtci yibra.uei. La bouche des Hyménoptcrcs ofFre encoïc aCez ^e variétés. E!!e cil armée dans lés uns , ^f mandi- bule*:, de liKichoires tcailieiifcs , avec igl'qdcl es ils rongent 5c mordcnr forteiiicnt. La pluparr , an lieu de niâ:tioires , ont une cfpèce de tri.i7tpc, par le moyen de la.|uclle ils rciireiit la liqueur mieiieufc desfli:uisou des fruits Cette trompe tll courte &: imperceptible caas plufieuis de ces ijul'cdle^ , ce qui nous a dércroùiié à divifer cet Ordre en deux S-dioijj, dont l'une renferme les genres qui ne parolllcnt point avoir de trompe , & l'autre , ccui qui en ont une très uppjrentc. Indépendamment des deux grands yeuxa rifeau , on voit encorr fur la partie lupé- ricure de la :ête , trois petits veux lifTes , difpofés en triangle ; tous les Hyménoptères en font pourvus , i\ on en excepte les fourmis ouvrières , ou les indi- vidus neutres de ces mfcdes. On c'ùfervc peu de difFércnccs entre les ailes des HynwQo; cères. Les inférieures, comme nous avons dit , font toujours plus petites & plus courtes aue les fupérieurcs , dont elles font conllamment cou- vertes ; elles font très tranfparentes ou comme vi- trées ,&■ prefque toutes leurs nervures font lonqitu- d nales. LorUjue les Hyménoptères en font ufagc , elles font étendues fur le même plan , I une a côté de l'aairc , & elles font unies fortement par le moyen de pluiieurs petits crochets qui ne font vifibles qu'au IBicrofcope ; c'ell-à-dire que le bord interne de l'aile fupéricure eft joint au bord externe de l'inférieure : ces ailes ne fe léparent jamais , tant quï le vol dure , & fcmbknt n'en former qu'une feule. Lorfqu'elles font en repos, elles font placées parallèlement au corps, Elles ont toutes les cjuatre leur attache à la patt'c poilérieure cS: latérale du corcelet. Nous obfer- vetons qu'on trouve des infectes de cet Ordre, qui n'ont point d'aîlcs & qui n'en obtiennent jamais, tels font les Fourrais , les Mutilles , èic. ; mais cette ex- ception n'a lieu qu'aux individus neutres ou mulets & fans fcxe. Les mâles & les femelles en font toujours pourvus. Les Hyménoptères ont fix pattes, compofées de la hanche , de la cuilTc , de la jambe & du rarfe , divi- fés dans toutes les efpèces , en cinq pièces ou arti- cles. Les deux patres de devant ou les antérieures , font attachées à la partie inférieure du corcelet, £i les quatre poflérieures , à la poitrine. L'ibdomen de CCS infectes eft terminé lurtout dans les femelles , par des filets plus ou moins longs , plus ou moins dif- tinfts , qu; leur fervent particulièrement à placer leurs oeufs dans la tige , fous l'écorcedcs arbres & des plantes , ou dans le corps même des autres infectes. i 'aiguillon que porte la Guêpe & l'Abcile , eft trop angereux pour n'être pas connu : fans paroîire a l'extérieur , il fort du ventre dans l'occafion & pique 'vivement; l'infeftes'en fcrt utilement peut fe dé- Hijt, Nat. des Inficles. Tom, VIL \l I 2; fendre. Cc!u:duCi:.-;s, <\, V-v'. ! i-e,v!eVt,i!.!L'. e!l placé &.ri;',UK u;, p;i; d./: '"■• :;.'.-i:î: , 1 .. ; CCS i'ifectes font toi;5 ires;ptti'\ , i.i:r a ;: raL'poit a ta petîtcl'e pcut-f-;'c, i.c ri;p;'p'.: ■^.. . • ;<• 1 fcnliblc. Le Ciivibex , rU;,i,:é.e , leTeut'lu ic , ne font ccpeiid.ir.r pa'- p!us à euii.JiC , quoi-iiie ic :r .,;- guiilon lb;t fort , il ne blclVe poii.t , mai-i'i! t': v.-v'z aces inlcïks peur dépofcr jei::i ce.if';. Cet .:■.; ill.nj méiirc d'elle cbiindé:c par r.:. p-.Mc à f^n tra'-a'ii , Ce â i.t f jrme , ic nou» uou^ a.tav!ie;on- à le fsiie coii- 0 noît'-e dans tous (es d.tailS, en patLùit dés d-iVércni iaftdes qui tn font munis. " ' ' Les larves des Hym'noptères ri-lTti-,ib!c:;: adez à un ver ; elles font en général blai.cl.âtiesS; ia-.s r,u- tes. 11 faut en excepter celles des Temh.èJes,ou Id.ju~ chts-a-fcte ; leur forme leur a fait donner le nom de fdujfis - chi:::iUcs,VAcint diffèrent des vraies che- nilles , qt;e par le nombre de leurs paucs , qui ell or- dinairement de dix-iiuii à vingt, tandis que les pattes des chenilles n'excèdent jama-s le nombre de feizci Toutes ces larves (e transforment en véritables nym- phes , qui font de la troilîème cfpèce , & prtfqife toutes s'enferment avant leur transfornutio:! , daîis une coque légère Se foyeule, qu'elles filent par une filière placte a la tête. On peut enfin remarquer qu'il y a parmi plulîeurs genres d'Hyménoptères, tels eue ceux des Fourmis, des Abeilles , S:c. outre les mâles & les femelles , des individus qui ne jouilfent d'aucun fcxe , & qui femblcnt delHnés feulement à la conllruflion des nids & au foin des petits. Nous allons maintenant chercher par quelques ap- perçus iur la plupart des Genres les plus' iméreffans de cet Ordre , à ftimuler feulement allez lacuriofité, pour l'engager à recouriraux articles particuliers. Dans notre première Sedi' n, otî font placés les Hyménoptères , dont la bouche eft fans trompe , la Fourmi fe préfen;e la première. On fair que toutes les Fourmis vivent en (bciété dans des n'ids placés fous terre ou feulement fur fa furface , qi.'on a nommés foarmilures. Chaque fociété eft compof'e de trois fortes d'individus, les mâles, les femelles , & les Fourmis ouvrières , qui n'ont point de fexe , Se qu'on défigne fouslenomde neutres on de mulets. C'eft fur ces dernières, que roulent tous les foins domefliqucs , tout l'ouvrage que leur ménage nécef- fite; elles préparent & bâtilVent la fourmilière; elles font chargées de la nourriture & de l'éducation de leurs larves ,qui n'ayantpoint départes, ne peuvent pas aller chercher elles - mêmes de quoi fe nourrir. Les mâles & les femelles n'ont rien autre chofc à faire , que de fe vouer à la propagation : leur accouplement (e fait loin de la fourmilière , mais ks femelles y viennent faite leur ponte. Les lar- ves fortcnt des œufs, avec une tête écailleufe &: des dents ; parvenues à leur giandeur complette , elles s'enferment dans des coques de foie , où elles prennent la forme de nymphes; il y a cepen- dant quelques efpèces qui fc tr.-insformcfit fans filer R H Y M a aiiiïi des Guêpes folitaiies, qui confttuifent de petits nidsdetene ou djgravier.danslefquels elles d^poftnt unœuf, qui donne bientôt naidanceàune petite larve; mais avant de fermer le nid , la Guêpe a foin de mettre des alimens auprès de l'œuf ^ néceffaircs a la nourriture de la larve, & ces alimens font ordinaire- ment de petites chenilles & d'autres larves que la Gacpe a comme engourdies , en les piquant de fon aiguillon. Les Sphcx viennent fe ranger auprès des Guêpes m même de fe remuer. On efl donc dans l'erreur , ^ folitaircs Chaaue femelle fait un trou profond dans lit en été des provi- la terre, au f(^d duquel elk pond un œuf, après 150 K Y M des coques. Lc<; Fourmis fc nourrilTent de divers ali- mens ; elles m.ingtut ics fruits , & font très-friandes de tout ce qui eft doux , comme le fucrc & le miel; elles font en même tems carnacières, dévorant des infeftes morts & attaquant même ceux qui jouillent de la vie. Qaelques Fourmis portent un aiguillon avec lequel elles piquent afieï vivement , mais d'au- tres en font entièrement privées. En hyver ces in- feâcs reftent dans leurs fourmilières , dans un état d'engourdilTementqui ne leur permet, ni de manger. lorfqu'on croit qu'elles àmafl'eut fions, pour s'en nounit pendant l'hyver. Les Guêpes font aulTi des Hyménoptères qui doi- vent fixct un inftant toute notre attention. Il y en a qui vivent en fociété ,& d autres qui vivent folitai- rement. Les premières fe conliruifent des nids , nom- més wuépicrs , d'une matière qui reilemble a du pa- pier "ris , comcofée de la raciure du vieux bois , qu'elles favenr enlever avec leurs dents & dont elles font une pâte , en l'humeûant d'une certaine liqueur «.qu'elles déç,orgent. Ces nids font enfermés dans la terre oij dans le creux des vieux arbres , ou pendent vettica'icmcnt au - dell'ous de la partie faillante de la corniche des toits des raaifons & desgranges. Ils pré- fentent d'abord une enveloppe commune , ordinai- rement de foime ovale ou arrondie , dans laquelle Jes Guêpes ccnflruifent des gâteaux, placés à plu- fieurs étages , & toujours de la même matière grile en papier', compofés de cellules hexagones trcs-té- gulières , dont la direction ell perpendiculaire , & dont les ouvertures font en-bas ; c eft dans ces ga- feaiix qu'elles élèvent leurs larves. Ces familles de Guêpes font compofées de trois fortes d'mdividus, ç'eft-à-dire , de femelles, de mâles & de mulets ou neutres , qui font les Guêpes ouvrières & qui n'ont point de lexc. Les mâles font dépourvus d'aiguillon. Tous les mâles & tous les mulets dune fociété, meu lent avant l'hyver; il n'y a que des femelles qui fur- vivent à cette rude faifon , Se qui fe cachant où eles peuvent , doivent travailler au printems fuivant , à la propagation de l:ur efpèce. Chaque nid de Guê- pes doit donc fa fondation .à une feule Guêpe femelle ; qui , avant l'hyver, a été fécondée par le mâle. Elle commence l'ouvrage ; elle fait les premiers gâ- teau^i a celhilcs ; mais enfuite elle eft aidée dans l'aucmentation du nid , par les mulets , qui ne tardent guère à naître avant les mâles &c les femelles. Elles re vont que rarement chercher le mitl fur les fleurs , elles ne le récoltent pas , quoiqu'elles l'aiment beaucoup ; elles fe iiourrillent aufl: de toute efpèce de fruits , de la chair crue & d'infeilcs vivàns, dont elles fe faifilTent pour les dévorer. Les grandes Guêpes d'Europe , connues fous le nom de Frelons , vivent également en fuciéré& eonftruifcnt leurs nids dans le creux des arbres. Elles font des plus redou- fables par leurs | iqûres; car elles peuvent caufet la fîè- Yfcàceiixqui fe trouvent expofés àlcursattaqucs. Il y quel elle pond un œut, apr qifoi elle va chercher une Chenille ou une Araignée, qu'elle engourdit en la piquant , & qu'elle entraîne dans le trou ,cnla plaçant tout près de l'œuf, pour qu'elle puilFe fervir de nourriture à la petite larve qui doit naître : cela fait, elle bouche l'ouverture Se s'envole . Nous pouvons obfervcr que les Sphex , comme les Ichneumons , donnent en m.irchant , un mouvement de vibration à leurs antennes & a leurs aîlcs. Ce font auffi des infectes carnaciers. Les Chry- lis ont encore beaucoup de rapports avec les Guêpes. Ces Hyménoptères font ttès-remarquablcs par leurs couleurs , rouges , vertes , bleues , mélangées d'or & de cuivre "très - brillaos. On les voit fe prome- ner fur les murailles , & plus fouvent fur les parois desmaifons de bois , où ils aiment à fe tenir expofés aax rayons du folcil ; ils entrent (buvent dans le> mair Ions par les fenêtres ; ils font vifs, mais point farou- ches , &^fe laiflent aifément prendre à la main. Les Ichneumons font auffi des Hyménoptères furlefquels nous devons jetter quelques regards, Les femelles de ces inledes , portent au derrière une ta- ricre , digne d'être obfervce , compolée de trois piè- ces , dont celle du milieu préfente un aiguillon o» un filet écailieux, auquel les deux autres pièces, qui font en forme de demi-fourreaux , fervent comme d'étui. Quelques Ichneumons portent leur tarière en- tièrement hors de leurs corps , leur faifant comme une longue queue , & c eft pour cela qu'ils ont reçu anciennement le nom de Musca Tripilis ; Mais d'au- ttes ont leur rariere , logée dans une couliflc taillée fut leurs derniers anneaux. Cette tarière fert à introduire les œufs dans les lieux où les larves nailTantes trouveront de quoi fe nourrir. On a aulli donné aux Ichneumons le nom de moucher vibrantes , parce qu'ils tiennent les antennes & quelquefois les aîles dans un mouvement de vibta- tion. Quand on les prend dans la main , ils tâcheht de le défendre en cherchant à piquer avec l'aiguillon de leur tarière, mais leurs piqûres reftent toujours fans etfec. Dans l'accouplement, le mâle monté fur le corps de la femelle ; & joint a fon derrière , refte cinq, Ç\x ■ minutes , ou même davantage dans cette attitude. Tou? les Ichneumons dépofent leurs œufs dans le corps ou fur le corps d'autres infeéles de difFérens genres , comme les Chenilles , les Faulfes-Chenilles ^ H YM les Gallinfecf^es Jes Larves (\m mangent les Puce- ions, les Pucerons eux-mêmes , les œufs des Pha; lenes,& ce qui ell allez fingulier , ils les confient aux Araignces mêmes qui foncde fi terribles ennemis de tous les infedl'js aîlés. Les Larves qui foitcii: de ces œufs & qui n'ont point de pattes , fe nouriilTent de la fubllancc intcrieare de toutes ces eCpèces d'in- feélcs, qu'elles ne paroilTent pas incommoder d'a- bord , mais qu elles font périr à la fin ; elles fe transforment enfuite en nymphes , ordinairement dans des coques de foie , qu'elles ont filées. Les Ichneumous favent trouver les iii(ei£les les mieux cachés, pour placer des œufs dans leur corps ; c'eft ainfi qu'ils attaquent les larves des Abeilles ma- fonnes , quoiqu'enfermccs dans des nids de gravier , celles renfermées dans les diftérentes galles des arbres & des plantes , & d'autres auffi foigneufement ca- chées. Les Uiocères doivent être placés à la fuite des Ichneumons auxquels ils rellemblent allez. En marchant, ils donnent aufli à leurs antennes & à leurs ailes un mouvement de vibration. Ils font en volant un grand bourdonnement, comme les Frelons & les Bourdons. Leurs Larves ne vivent point dans le corps d'autres infeéles, mais on les trouve dans le tronc des vieux arbres qu'elles rongent. Les Tenthredes font des Hyménoptères plus géné- ralement connus fous le nom de Mouches à fcie , parce que la femelle de ces infeéles porte à l'exfté- mité de l'abdomen , une double tarière mobile , & figurée en fcie. Cette tarière dentelée & pointue , fert à faire des entailles aux branches ou aux feuilles des arbres & des plantes dans lefquelles l'infeéle pond fes œufs. Ces œufs préfentent une iîngularité allez remarquable, en ce qu'ils doivent croître & augmen- ter en volume dans ces entailles , avant que les Lar- ves en fortent. Les Tenthredes ont , pour ainfi dire , un air de famille qui les fjit d'abord reconnoîrre. Ils font peu farouches , & fe lailTent prendre fans pref- que fongerà ftiir. Les larves des Tenthredes qu'on trouve furies feuilles des arbres & des pLiues qu'elles mangent , & fur lefquelles elles vivent fouvent en fociété , font celles qu'on a nommé F^zajfcs-Che- nilles , parce qu'elles rellemblent prcfqu'en tout aux véritables Chenilles , dont elles ne différent ellen- tielleraent , que parce qu'elles ont plus de dix pattes membraueufes. S: parce que ces pattes n'onc point les crochets , qu'on remarque à celles des chenilles. Pour fe transformer , elles filent or- dinaiiement de» coques dans la terre ou hors la terre, & elles y refient fouvent pjuficurs mois de fuite fous leur première forme , ne prenant celle de nymphes que peu dç tems avant qu'elles doivent fe montrer en infcdes parfaits. Les Cinips & lesDiplolepes , Hyménoptccesqui ont tant de rapports, ont été confondus fous le même nomde Mouches des galles. Ce font ces infeétes , H Y M ''?^ qui , pat leurs piqûres, produifcnt fur les aibres ou fur les plantes, ces tubérofites fi vatiées , défignécs fous le nom de galles , dans lefquelles vivent les lar- ves fonics des œufs , introduits dans la piaie. L:s ca- radcres des Cinips ou des Diplolepes font trop bien marqués , pour ne pas les diflinguer aifément des Ichneumons , qui fortent quelquefois des mêmes alyles , après y avoir vécu fous la forme de larves , & dévoré la véritable larve pour qui la galle avoit été faite. En donnant une idée des principaux genres d'infec- tes compris parmi les Hyménopicres , nous ne de- vons pas oublier fans doute , de faire mention des Abeilles. Quelques efpeces vivent en fociété Se onc befbin de s'entt'aîder pour fubfiftcr : telles font les Abeilles domelkiques , ou Abeilles à miel, con- nues de tout le monde, qu'on entretient dans des ruches , & dont la cire & le miel font des produits (i précieux pour nous ; tels font encore les Bourdons, ou les grolTcs Abeilles très- velues. Les fociétés de ces infectes fonr compofées de trois fortes d'habitans , favoir , des femelles , ordinairement les plus grandes déroutes, des mâles, un peu plus petits que les fe- melles , & des Abeilles ouvrières , plus petites en- core que les mâles , lefquelles n'ont point de i°xe , & font appellées Mulets ou Neutres : ces dernières font toujours en plus grand nombre dans les nids. Chez les Abeilles domeftiques , ces ouvrières font feules chargées de la récolte de la cire & du miel ; de bâtir les admirables gâteaux de cire & leurs cellules hexagones: d'apporter la nourriture , non - feulement aux larves , mais aux mâles Se aux femelles mêmes , qui ne font chargées que du foin de la génération. Dans chaque ruche il n'y a ordinairement qu'une femelle , qui , en pondant des œufs au printemps , donne naillance à une nombreufe poUérité de mâles , de Mulets & de quel- ques femelles, toujours en petit nombre: cette portérité , après s'être trop accrue , fort de la ruche par colonies , ou elfaims , qui vont s'établir ailleurs. Chez les Abeilles fauvages ou tour- dons , le foin de la conihutlion du nid & l'éduca- tion des petits, en les tournillant du miel, n'ell pas moins le partage des fcmellks , que celui des mu- JerS : ce travail rcpole même uniquement fur les fe- melles au commenceinent de la belle faifon, ptiif- qualors les mulets n'exiftent point encore, ceux de l'année précédente étant tous péris avant l'hiver : les femelles feules futvivent à cettjyMfl|ifon Se tra- vaillent au printemps , à prépajbi- leurs nids dans U terre ou dans la moufle. D'autres Abeilles pallenc leur vie dans une parfaite folirude : telles font celles qui favent préparer un logem.ent pour leurs petits dans le bois fec oc mort , ou à demi-pourri; cel'cs qui fi^nt pour ieuis larves, des nids compofé"! d'ar- gile ou de gravier -, qu'elle appliquent contre les murs; celles qui fon. leurs loj^emeus dans la rerre, & qu'elles cqnltruU^ent avec des morceaux de feuilles 3 na H Y M celles qui tâpi/Tentdcstrousfaits dans la tcttc,avec des morceaux de pétales de certaines fleurs. Dans chaque niJ ou cellule, l'Abeille dépofe unccnfSf une efpèce de pâtée de miel , qui fervira de nourriture à la petite larve qui doit éclorc. Les larves des Abeilles n'ont poini de pattes, & feroient dans l'impcflibilité de {e nourrir elles-mêmes , fi les femelles ou les ou- vrières n'culfent foin de leur procurer des alimens , qui coniiftent uniquement dans le miel ; c'eft aulTi la feule nourriture des Abeilles. Ces larves filent des coques de foie, très-minces, dans leurs çdlukSj & le transibimcQC enfui(p en nymphes. I H Y M Les Abeilles peuvent très-bien fe défendre contre; leurs ennemis , avec l'aiguillon quelles ont dans le derrière , & avec lequel elles font des piqûre* très- douloureufes. Ce font les femelles & les ouvrières qui font munies de cet aiguillon , les mâles en font dépourvus. Voilà des notices que nous croyons fufiifanteï pout faire connoître l'Ordre des Hyménoptères , dans ce qu'il peuf offrir de plus digne de fixer notre attention. I C H I C H 'JJ J AMBE, TIBIA. La jambe eft la troifiemc pièce des pattes des infcftes j elle eft placée entte la cuilTe & '^ tarfe. Nous renvoyons à Tarticle patte les confidé- ■^ations générales que cetre pièce pcui préfenter , & nous la confidérerons ici relativement à fa forme , fa furface , fes bords & fon extrémité. Sa fokme. Elle eft dilatée , iilatata : dans la Mantcfeuille. Cylindrique , cylindrica : dans la Chryfomele. Prifmatique , prifntatica : la plupart des Cri- quets. Anguleufe , artgulata PrioQCS. les Scarabcs , quelques les Efcarbocs , les Triangulaire , criangularis Trox. Eu fa\âx,/alcaca : la plupart des Mantes, Palmée , palmata : les Scatitet. Sa suriacï. Elle eft velue , viliofa ; poîluc , pi/ofa ; hériflee , kirta ; hifpide, hifpida , lorfqu'elle eft couverte de poils plus ou moins ferrés , plus ou moins roides. Raboteufe , rugofa y tuberculée , tuberculata ; ftrice , ftriata ; cannelée , canaliculata , ou liffe , Uvis, Maniquéc, ma«/;<£les. On ne fauroit concevoir la quantité qu'ils en font périr chaque année. En généra! , les couleurs de ces petits Ichneumons n'ont rien de frappant ; ce font des bruns plus clairs ou plus fon- cés , & quelquefois c'eft le noir ; mais il en eft aulli quelques efpèces quipréfententdes couleurs éclatan- tes oii l'orSt le cuivre dominent. Le corcelctSc l'abdo- men des uns font d'un vert doré , dont les nuance* ne font pas toujours les mêmes. Ceux des autres font: d'un rougeâtre doré. Ce qui diftingue aifément les mâles des femelles , c'eft l'inftrument même qui fert à la ponte des œufs , & dont les premiers ne doivent point être pourvus. Cet inllrument , fi digne de nous intérefler par fa deftination , fe préfente dans quelques efpèces d'Ichiicumous f)us la former de trois poils , qui furpalTent de beaucoup la lon- gueur de l'infede qui les porte. Ces trois poils ne pouvoient manquer de fe faire remarquer par les anciens naturaliftes ; mais jufqu'à Reaumur il ne paroît pas qu'on ait chercha a les examiner aifez , Se à découvrir leur véritable ufage ; il femble qu'on ait cru que ces poils ne dévoient fervir que d'ornement , on cerapofer une queue .nnalogue à celle des Oi- feaux. Si on examine un peu attentivement ces trois fils, qui paroiff\:nt trois aiguillons , on voit qu'il n'y en a qu'sfr-yéritable , dont la ftruûure indique bien- tôt pour quelle fin il a été fait. C'eft le filet du mi- lien i il ell liffe , Se aftcz arrondi dans la plus grande partie de fa longueur ; il s'applatit près de fon bout , & fe termine par une pointe quelquefois faite en bec de plume , & fur laquelle , avec le fecours de 1^ loupe , on diftingue des dentelures , qui font juger que malgré fa finede , ce filet eft un inllrument ana- logue à l'admirable tariete dont font pourvues les I fcmçlks dçs Cigales. Quoiqu'il paroifle cxtrêmç- 1 ■& I C H ni-m ûj!i:at & ikxlb'c, ks kli-.cunijni lavent ce- J'cn:,i.[ i'ii.jro.iuuc dans ces corps irès-diirs. Mais il deiiiaadclc à trie conre;vc Jar.s des temps cii 1 Iclinciiinon ne cIkiiHc point a le fuiie ïgir ; & ce font les deux filets latcidux qui font celtinés à lui fjite un i'M\. Leur côté le plis près , & ï]u'on peut appck-r l'intérieur , efl cieuié eu gou.tière j au lieu c]uc liur côté extài;:ur eU convexe. Lotfquc l'a'- gaillcn eff rerfermt dans cet ëtui , qui n'eft fait que de deux cfpèccs de poils creux j-)'infcde ne fembie plus avoir pour queue qu'un feul poil , qui enco.-e ne paroîc pas fort gros. Quelquefois iufll la tarière n'ell logcc qui dans une moiii.- de fon étui , dans un des poils. Se fa queue ne fcjnble plus être cum- pofée que de deux poils. Ces diftércnccs ont tiompé quelques natuialiftcs anciens , qui onf donné à quel ques efpèces de ce genre le nom de Mouches a un f
    -ngue queue , qui ne .'emble propre qu'à les embatranér. Munis des iiifl.ruc- tions de deux cbrcrvateurs , bien dignes d'être fi foiivent cités eufemble , nous ne pouvons que fixer agréablement l'attention par les détails que nous allons pu fer dans des fources auflî refpec- tables que cuiieufcs. Reaumur ell le premier qui, cherchant toujours l'utile en tout dans la nature , n'a pas regardé la queue des Ichneumons comme une partie inutile^ & qui a lu profiter de l'occafion pour voir un de ces infcdes en faire ufage. Dès qu'un teirein convient à certains infeéles pour y faire croître leurs petits , il les attire bientôt. Les enduits de fable étendus fur un mur , pour inviter lies Gtièpes folitaircs à y faire Jeuts nids, devinrent I C II bientôt pcurlés de leurs larves, & reinvîi? d'tffèccs de clapiers , dont les entrées pourtant ne rcftèienc pas ouvertes. Un Ichncumon ajant reconnu cet en- droit comme trés-prt>prc à fournir des alimcns aux larves qui éclorcieiu de fes aufs, vint fous les )cux j de U' tre obfervatcur fe pofer (ut l'enduit fous ie- I quel tant de petlis animaux étoient cacht's : la lon- ! gue .jUcue qui; ttaîncit après lui ne fcnibl. i: a'ors q j'u;i kul filet Bientôt l'infeéle chercha à en faire ufage Nou-feulemcnt il apprit qu'il éioic iDoî le de la liaullcr ou de ia ba flet ; mais i! fit voir qu'il pou- vait la contourner , Se cela dans diftéienies portions de fa longueur. Rcaumur le vit patver.ir à la faire I j'alTer fous Ion venrrc,! en poiter la pointe cn- devaiit , & à une dillance de la tète (lus grande que la diltance qui ell entre cel'e-ci & le deifièrc. Quoi- que llchiicumcu foit quelquefois allez haut mouîé far fes pa-ici , & qu'il le fut dans ce moir,ei:i autant qu'il lui cto;t poliible , comme ch.;que pa:te n'étoit pas pofée pcrpcndiculaiiemcnt en place d'appui , & comme par eile-mème elle n'a pas la moitié de la longueur de la queue , il en réfute que l 1, hne-umon avoir été obligé de plier & de recourber bcauc )up fa queue , pour c.: ramener le bout fous fou ventre. Quand il y futairivé, l'inftcle le conduid: le plus loin qu'il lui fut poliible ; de façon qu'il ne rcRa aucune portion de la queue par-delà le derrière. Se il en appliqua le bout contie l'enduit , dans un en- droit qui avoit d^ la faillie 11 n'éroit pas doutenjc que Ion but ne fut de lui f.tire percer cet endroit. Quoique l'Iclineumou ne pa^iu pas s'inquiéter qu'on l'obfcrvât , il n'etoit pas polfiblc de le confîdcrer dallez près, pour s'ailurer fi la partie dentelée de l'inllrument excédoit , comme il étoit à préfumer, les deux bouts des demi fourreaux entre lefquels il eft renfermé en entier d.ins les temps d'inaélion. Mais s'il étoit permis de voir qu'il doniioit à cet inftrument des mouvenicns aUcrnauFs, très- capables d'ouvrir un chemin dans le faH'e ; il lui faifoit faire un demi-tour fur lui-même , de droite à gauche , & enfuitc un autre de gauche à droite. C'elt un travail qui doit être jugé difficile, par le tem s qu il em- ploya à conduite fa tarière julqu oii il la vouloit faire arriver pour rendre fon op ration ccniplette. Sans quitter le mên.e lieu , l'Ichneumcn fit le ir:ême manège pendant un gros qi:irt-d heure. Reaumur en a vu encore d'autres percer d tférens endroits éloignés feulement de quelques pouces , &. quel- quefois moins, du premier, & l'Ichneumon y a toujours rais à-peu-près autant de temps. Pendant que l'infecte perce , 1 bout de la queue ou la pointe de la tarière elt conftamment en-de- vant de la tête ; mais il y en a tel qui alors a !a tête tournée en-haut , tel qui l'a tournée en-bas , Sc d'autresqui la tiennent a la même hauteur que le lertc 1 du corps, biifin , la tête cR quelquefois plus t'ioi- ! gnée , & quelquefois plus rappiochée de l'endroit dans lequel l'IchneUmon veut faire pénétier la ta- rière. Il cft fenûble que lorfque la tête cft pièi ûc I G H cet cnJroic , la pointe de la taiierc ifeft pas portée aufll loin qu'elle l'eft dans les autres circonftanccs ; une portion de la queue refte alors par-Jela !c der- rière , & y forme une courbe rentrante , c'ell-k dire , que la queue ^ après s'être diti2,éc pour s'éloigner du derrière , en s'élevant , fe recourbe enfuitt vers le derrière , & delcend le long d'un des côtés pour prendre fa route (eus le ventre, & la continuer entre les partes & par delà la tête. Quelquefois Rcaumur a pu voir que la portion de la queue qui étoit contournée pjr-dela le derrière , n'étoit com- pofée que des deux demi fourreaux ; la tige du mi- lieu , celle de la tarière , failoit fon chemin en ligne droite, & étoit à découvert depuis fon origine juf- qu'à l'endroit oti les deux demi-fourreaux commen- çoient à fe trouver fous le ventre. Ces demi-four- reaux, & la tige de la taiiere, font de fubflance écail- leufc, & par conféquent incapables d extenfion. Dc-lj on doit tirer une conféquence qui fupplée à ce qui n'a pu être obfervé , & qui démontre ce qui n'a été que prélumé, que lorfque la tarière perce , fa pointe excède le fourreau. Il paroît même s'en- fuivre que le fourreau n'accompagne pas la tarière quand elle entre dans l'enduit qu'elle perce ; car la différence allez confidérable qu'il y a entre la lon- gueur de la portion de la tige de la tarière , qui cft à découvert près du derrière , & la lon- gueur de la portion des deux demi-fouireaux plits en arc , eft la mefure de la longueur de la partie de la tarière qui a pénétré dans le iable. Quand on penfe combien la tige de la tarière eft fine, qu'elle n'cft prefque qu'un cheveu , on fent qu'il con- venoit qu'elle fût foutenue & fortifiée par les deux demi-fourreaux; fa portion qui a pénétré dans l'en- duit, n'a pas le même befoin de leur appui, elle en trouve un fuffifanr dans les patois du trou oii elle s'ell logée : la partie de la tarière qui cften-deliors du trou , ne forme encore avec les deux pièces qui lui font un étui , qu'un fil alTcz délié, qui doit être beaucoup flexible , & qui peut aifément fe courber vers le côté , par rapport à la force qui le pouffe. L'Ichneumon fait n'éanmoins maintenir la tige en ligne droite: Reaumur l'a vu quelquefois porter la première patte du même côté en avant, & bien par de-là la tête, & en appliquer le bout on le tarfe contre l'étui de la tarière, & la forcer ainfi à relier droit, en lui donnant an appui qu'elle ne pouvoir faire céder. Nous avons déjà fait entendre que la tige de la tarière eft plus large qu'épaiifc & un peu applatie : quand on l'obferve au microfope , on découvre une efpèce de fente, une efpèce de cannelure, qui partage en deux également une de fes faces , de- puis la bafe jufqu'a l'extrémité. Il femblc que la tige puifle fe divifer en deux parties ; il y a au moins toute apparence que les deux bords de la fente ne tiennent l'un à l'autre que par une mem- brane qui leur permet de s'écarter: on a peine même à concevoir qu'ils le puiflent fuffifamjnent dans le Hijl. Nai. Infea. Tom. FIJ^ I C H «57 temps où l'oeuf doit être porté dans le fond du trou ouvert put la pointe de l'iBlhumènt ; car le ftul canal par oti il puille être conduit, cft -dans l'inté- rieur de la tige de la tarière. 'Toujours en doit-on conclure que l'oeuf e(t extrêmement petit. Le mi- crofcopc , fie même une fiijiple loupe, mais très- forte , ont pourtant fjit voir à Reaumur , au bouc de la tarière, l'ouvciture qui fuftit fans doute pour lui donner palTagc , & il a appris en même-temps que des parties charnues ou nic'les rfinpiiflent l'in- térieur de la tarière. Près du bout on diftingue mieuxquc par-tout ailleurs , une membrane blancîic, qui peiinet aux deux lèvres de la fente de s'écarter lune de l'autre. C'eltimmédiàrement au-deffous de l'extrémité que commence de chaque côté une raiî^ée de cinq à iix dents, telles que celles d'une fcte & au moyen defquelles linftrurrent agit avccfuetés. D'autres Ichncumons cherchent à pourvoir leurs petits de larves de différentes efpèces que leurs mères ont cru loger bien fùrement , en les faifant naître au-dc.lous de l'écorce épailfe de forts «rros arbres, & dansTintérieurduboismcme. Aullî voit-on ces Ichneumons roder autour dis arbres , comme les premiers rodent autour des murs. Rcaumur en furprit un de la plus grande efpèce, qui tenoic fa longue queue , ou plutôt la tarière qui en eft une portion , enfoncée en partie dans un endroit du tionc d'un gros Orme , oii le bois commeuçcit à pourrir. Cette tarière n'étoit pas diriaée comme celle que nous avons dc;à vue en aélion f elle l'étoic en arrière, l'infede l'avoir faite entrer le moins obli- quement qu'il Ini avoir été poffible , dans le tronc de l'arbre. £Ue ttoit entièrement hors de fes ceux demi-fourreaux , ceux-ci étoicnt paialièles enti'eux &:foutenus en l'air dans la ligne du corps. Mais les chenilles dont la peau eft tmdre & délicate, forîc de tous les infcdcs , ceux qsi font les plus fujets à être attaqués pat les Ichncumons. Une des plus belles efpèces de chenilles, qui vit fur le Chou, & qui eft ht plus cxpofée à nour- rir dans fon intérieur des larves d'infeélcs , en a impofé a plufieurs Na.turaliftes. Goedart £; beau- coup d'autres avant lui , ont pu regarder ces larves comme les vrais cnfans des chenilles ; ils ont crti même voir que la chenille s'intérelioit pour fcsenfans nouvellement nés, & que , dès qu'ils étoient forcis de fon corps , elle fiioir pour les envelopper de foie. Quoique des apparences grollieres aient pu fivo- riiér cetteidee, il feroit cependant étonnant qu'elle eût pu être reçue , fi l'on ne favoit qu'il y a eu des temps ou Ion adqacttoit les faits aufll lénè- renient que les conféquences qu'on en tiroit. Les larves qui paroiflent naître des chenilles , n'ont pas trompé les obfervateurs qui avoient de plus julles idées de l'invariabilité des proJudions de la Nature , tels ont été Swaminerdam , Leuwcnhoek , Vaîlif- nieri , &c. Il a dû paroîire certain que les larves qui avoient vé«u dans le corps de la chenille _, M8 I C H quieq fortoient , & cjni fe transformoient enfiiite en,' Jvloiiches ou en Iclincumons , dévoient leur naiflance à des infedes femblables à ceux fous la forme def- tiiiels ils doivent paroîcre un jour. Sur quoi feulement il pnuvoit y avoir de l'incertitude , c'eft fur la ma- iii?re dont ces larves étoient entrées dans le corps de la ciienille. On pouvcit croire que les œufs dans lefqiicls elles ont été conienues , avoient été dépofés fin- uuc feuille , & qu'ih avoient paffé dans lesintef- lins delà chenille loi fqu'elie avoit mangé inconfidé- réiuent les portions de la feuille à laquelle ils étoi.nt attachés. Ou pouvoit penfer encore que la mère in- fcéte avoir dépofé fimplement fes reufs (ur le corps de la chenille , à-peu-près comme les Mouches or- dinaires laiflcnt les leurs fur la viande. Oit pouvoit enfin imaj^incr que la femelle avoir quelque indufliie particulière, pour mettre fes œufs hors de tjut rif- que , pour empêcher que la chenille ne s'en puific défaire , & pour les faire éclore fiiremcnt. Reaumur a fu lever tous les doutes , & nous a appris le vé- litablc moyen que la Nature a donné aux Ichneu- nions pour perpétuer leur efpèce. Lorfque l'Ichneumon femelle veut faire fa ponte , elle fc porte fur la chenille qui lui convient ; elle perce fa p^au avec (on a'guillon , & dépolc dans le corps de l'animal un ou plufieurs œufs , qui coulent le Icmi? de la cavité intérieure de l'aiguillon. Si 1 Ichncumon efl d'une grolTe ou moyenuL- efpèce , il ne dépofe qu'un ou deux œufs dans le corps d'une chenille ; mais les petits Ichnenmons en dépoimt un nombre conlidérable , & on peut divifcr les larves qui en proviennent, comme les chenilles elles mêmes, en larves qui vivent en fociété , & en larves foli- taires. Celles qui vivent en (octété , fout celles qui font en bon nombre dans le corps des chenilles , & qui en fortent enllmblc , pour fe méramoiphofer les unes à côté des antres. Les larves folitalres font celles dont on ne peut trouver qu'une ou deux dans une cl.cniHe. La chenille blcHée par l'Iclincumon femelle, va & manec à fon oïdinairc ; elle ne parnît d'abord ni irialadc ni languiflante. Elle porte cependant dans fon corps des larves d Ichncunions , quelquefois en très-2iînd nombre, qui vivent à fes dépens, & fe iiouriilient de fa fubftance. Il femble que dans cet état elle devroi: périr en peu de temps ; mais , comme nous avons vu dans l'article chenille , ces larves voraces n'attaquent point ou ne peuvent point attaquer les vifceres principaux de la chenille ; ce qui la feroit bientôt-périr , ainfi que les larves ellcs- Hiêmes , qui manqueroicnt de nourriture. Elles ne détrnifcnt qu'une efpèce de fubftance grailTeufe, qui cft en grande quantité dans la chenille , & qui femble ne lui être utile que dans le temps de fa transformation. Cette fubllance , que Malpighi a décrite dans fa dilTertation fur le Ver à Soie , & qu'il a nommée corps graijfeux , peut nourrit fuffi- fkmment la larve ou les larves d'Ichneumons , fans que la chenille pérille. Ce n'cft qu'apiès un certain I C H temps qu'elle commence à languir. Paur lors les larves d'Ichneumons , parvenues à leur grolfcur , après avoir rongé le corps grailfeux de la chenille , perceur fa peau avec leurs dents. Se enfcjrtent pour fe filer une coque , dans laquelle elles puiilent fe mé- tamorphofcr. On voit la chenille, criblée de tous côtés par les larves qui en fortent , fe mouvoir lan- guilfamiîient , & mourir peu de temps après, ©autres chenilles , quoique remplies de larves d'Icheeumons , parviennent à te transformer & à fe changer en chryfalides; probablement parce que ces larves, qui ne font pas encore parvenues à tout leur dévelop- pement , ne les ont pas autant épuifées , & ne per- cent point leur peau pour en fortir ; mais après quelques jours , -on voit fortir de cfs chtylalides les larves qui les percent de tous côtés , pour fe filer eniuite des coques; ce qui tait également périr la chryfalide. D'auires larves relient enfermées dans les chryfalides, après les avoir fait périr. Elles fc transforment dans leur intérieur, & on voit fortir dune chryfalide de chenille un Ichneumon parfait & aii'^ , au lieu du Papillon ou de la Phalène qu'on s'attendqit d'avoir. Les larves des Ichneumons ref- femblent à des Vers blancs; elles funt mollalTes, fans pattes , ic. ont U tête feule brune S: écailleufc. Lorfque les larves d'Ichneumons , après être par- venues a leur grandeur complettc , (ont forties du coips de la chenille qui les renfermoit, elles fe filent , comme les chenilles , une petite coiiue de foie, de la fignre d un œuf un peu alongé. Les petires clpèces , qui habitent en grand nombic dans le corps d'une chenille , & qui en fortent en même- temps , (lient ces coques les unes a cocé des autres ; ce qui toi me une malle cotonneufe , ou bien ces petites coques, rangées fymétriquemcnt enfcmble, imit:nt un rayon de ruclies d' Abeilles. Toutes ces petites coques , arrangées les unes auprès des autres , (ont entourées d une enveloppe cotonneufe de fils de ("oie, qui les cache très- bien. La foie de quelques- unes ell jaune , i blanche dans d'autres. Quand ci» renconiie pour la première fois une malle compofcc de toutes ces petites coques , on la prend pour la coqix dune clienilIc ; elle n'a point l'air du tout d'être l'ou.'ragc de plulicurs infeâes. Reaumur a eu occalion de voir ces larves dans le temps où elles fc filoient chacune une petite coque , & de s'apperce- voir comnient il arrive que l'alf^mblage de toutes ces petites coques (e trouve renfermé (ous une en- veloppe commune. Lorlqu'il obfcrva ces larves , elles étoient prefque toutes forties en grand nombre du corps d'une chenille, qui avoir été trouvée fur l'Arilloloche , & chacune d'elles étoit occupée à fc filer une coque. Les premières s'éroient fixées fur une feuille d'Aiiftoloche, peu éloignée de la c'ie- nille. C'e(l-la qu'elles avoient travaillé chacune a fe faire une petite cellule de foie. Celles i|ui fortoient enfuite fe rcndoient auprès des. autres , Si p-.cnoicnt les coques commencées pour appui de celles qu'elles alloicni fc taire. C'eft de-là qu'il arrive que toutes I C H ces petites coqiies forment enfembic une même tnalTe; & ce cjiii fait que ce maflîf de coques fe trouve entouré d'une enveloppe bourrsufc , comme çotonneufe, c'eft que chaque larve file une enve- loppe de foie lâche , pour couvrir le côté Je le bout de fa coque , qui ne le trouve pas pôle fur à'autrcs Coques. Ainfi l'enveloppe ex:érieure cft, comme le rcfte , l'ouvrage d'un grand nombre de larves ; elle eft principalement faite de la foie qui a été filée lâche par chacune de celles dont les toques avoient un de leurs bouts & un de leurs côtés fur la furface extérieure de la maffe formée par toutes les coques. la vîtcffe avec laquelle ces larves filent eft éton- nante. Il y avoit plufieurs coques ébauchées, lorfque Reaumut commençai voir les larves dans le travail ; une quatrième partie de la malVe totale pouvoir être faite , mais en moins d'un quart d'heure la malTe en- tière fut finie fous fes yeux ; en moins d'un quart d'Ieure toutes les coques furent renfermées fous l'en- veloppe çotonneufe. Il vit encrre d'autres larves de la même cfp(C.-,& il les obfwvadansl'inftant où e les perçoient le corps de la chenille ; elles fe tiroicnt d'une prifon où elles s'éroicnt bien trouvées jufque«- la , & parvenoient à fe mettre en liberté , en fe rac- courcilfant & s'alon(»eant fucceffivcment à niefure qu'elles fortoiert. Plus de quatre-vingt larves forti- rent fous fes yeux du corps d'une feule chenille , & après l'avoir ouverte , il trouva encore dans la capacité du ventre plus dequinzcautreslarves , qui , pour être nées plus tard , ou pour n'avoir pas crû fi vîre , n'avoient pas été en état de paroître au jour auifi-tôt queles autres. Des malfes de coques femblables à ceiJes que qous venons d'examiner, j^ que nous avons vu filer fur une tige d'Ariftolochc , le trouvent fur toutes fortes de plantes ; mais il n'en eft point où on n'en voie plus fouventquc furies liges de Gramen. Reaumur n'a pas obfervé le tcms qu'elles y relient renfermées , mais elles font forties chez lui fous la forme d'in- fe<îles parfaits , vers la mi-juillet , de coques qui pont le plutôt avoient été filées dans le mois de mai. On trouve encore d'autres larves qui arrangent très- bien leurs coques les line? auprès des autres: en- ferable elles fument un petit çâteau terminé par deux plans parallèles , fur chacun defquels eft un des bouts de chaque coque. Des larves un peu plus gref- fes que les dernières, s'élèvent dans le corps des chenilles, mais en plus petit nombre ; une cleiille ne (aaroit fiiffire a eu nourrir plus de dix à douze. Après leur fortie , eilcs fe rendent ordinairement fur une même feuille , où elles fe fabriquent chacune une coque de foie blanche : ces coques func poCccs irrégulicremtnc les unes auprès des autres , £c n'ont peint d'enveloppe commune. Les grandes efpèces d''chncnmons, pour mettre à l'aife leurs petits Se. pour leur donner uni-, nourriture plus afTutée , ne dépof nt qu'un œuf, ou tout au plus d#ux , dans le corps d'une chenille. Après l'a- Toir percée j la larve fe traîne pour fe rendre fur ï C H 139 quelque feuille ou fur quelque tige voifinc , & pour filer une coque très-bien faite , qui i/eftprcfque qu'un cylindre arrondi par les deux bouts. Le tilFu Je .ces dernières coques eft ferré ; mais ce qu'elles ont de plus remarquable , c'eft qu'elles font de deux cou- leurs , elles font noires & blanches. Lé milieu de quelques-unes cft entouré d'une bande bien blanche, qui dans tout Ion contour a une largeur à peu près égale : la coque eft là comme ceinte par un rubai» blanc , 8c tout Ic'reftc eft noir ou brun. D'autres, outre la bande blanche du milieu, en ont une de même couleur près de chaque bout. D'autres , n'ont que les deux bandes blanches, pofées près des bouts , l'en- tre- deux eft brun , avec des marques blanches, dif- tribuées irrégulièrement. On doit avoir envie de fa- voT , & il doit paroître dirticl'e d'expliquer , comment la larve parvient .t faire ces diftributions , foit régu- lières , foit irrcgulièies , de noir & de blanc. Reau- mur va nous dévoiler ce myftère. Nous avons d'ail- leurs expliqué d'après lui-même , d'où les chenilles tirent leur foie , comment eft faite & où efl placée la filière par où la foie fort , & comment elles fe fabri- quent des coques de pure foie. Les larves dont nous parlons, ont leur filière placée, comme celle des chenilles , fur la lèvre inférieure. La foie qui fore par cette filière , vient de même de rcfervoùs con- tenus dans la capacité du ventre. Nous avons vu aulïi que la matière propre i former ta foie contenue dans les refcrvoii-^ de la chenille, eft quelquefois de deux couleurs , ou de différentes nuances de la même cou- leur, & que delà, il arrive que l'extérieur dune coque cft quelquefois de foieblanche , ou d'un blanc- jaunâtre, & que l'intérieur de la même caque eft d'un très-beau jaune ; la matière qui cft vers le mi- lieu du réfervoir , n'eft tirée en fih ., que quand la portion de matière foyeufe qui la pricèdc , a été toute filée. Si la variété de la diftribution du noir !c du blanc des coques de nos larves, dépendoit préci- sément de cette caufe, il faudroit que cert.iines por- tions de la matière à foie fulfent alternativement blanches , & d'autres alternativement noires , mais avec des variétés incomparablement plus grandes que celles que la coque même nous fait voir ; c'eft- à-dire , que pour faire une coque qui a trois bandes blanches & le refte brun, il ne fuffiroit pas qu'il y eus. dans lerélervoiràfoie cinq porrions de .matière, trois blanches & deux noires , diliribaées comme le blanc ou comme le noir de la coque ; & cela, parce que chaque zone de la coque eft faite à bien des teprifes, peut être à plus de vingt. Il faudroit donc qu'il y eût plus de cent diftributions alternatives de matière blanche & de matière noire dans les réfervoirs , & qu'elles y fulTent dans les proportions qui doivent fournir aux bandes ; qu'il y eut alternativement , comme de petits pelotons de foie blanche & de pe- tits pelotons de foie ncire , & que l'infeéte les em- rloy.ît avec un choiipareil à celui d'une ouvrière en tapiflcrie , qui emploie des laines de différentes cou- leurs. Il n'y a ici , ni autant d'art de la part de Jiii- fecle , ni autant de préparatifs faits par la Na.tate , S 1 44© I C H i^ue l'«»irî«ir<3c oçs coques femble en demander : ■out fe réduit à ce que la laivc pouvant faire la coque Je foie de deuxcooileurs , la foie qui fort la première Je la filière elt blanche & à une circonftance de plus, ^«i eft celle qui donne la folution : favoir, que quand fe larve commence fli coque , la folidité de fon ou- vrage esige qu'elle donne plus d'épaifleur à certains endroits qu'a d'autres. Le milieu d'une coque com- mencée doit, paroîcinplCj être foutenu par un cer- feaude foie plus t'pais que le tefte ; il eft bon que d'autres parties de la même coque ou de quel- ques aotrcs coques , aient chacune une elpèce , c'eft qu'elles ont la faculté de fauter, fi on les f^cù êff^^ des boîtes ou fur unç table. Ou les detcrauac piclqviî I C H fonjours à fauter quand on les place fur ïa main ; la chaleur les y excite apparemment ; elles font tantôt de grands, tantôt de petits fauts. Les pcàts fauts ne ne les portent qu'à huit ou dix lignes de l'endroit d'oii elles étoient parties ; quelquefois elles fautent à trois ou «quatre pouces delà , 8c même plus loin. La hau- teur du fautn'cft guère moins grandeque fa longueur. Nous Scvons rendre compte de la limple niéchanique que Reaumur a imaginé , Se à laquelle on peut con- cevoir que la larve doit avoir recours , pour faite fauter fa coque ; c'cfl: celle d'un relîbrt qui fe de- bande . Repréfentons-nous , dit-il, la larve logée aflez à l'aife dans la coque, Se couchée fur un de les côtés ; qu'elle fe re»outbc enfuitc pcu-à-pcu , de façon que le milieu de fon dos foi: le milieu de la convexité de la courbure qu'elle a prife , que la partie la plus convexe touche la furface intérieure & la plus élevée de la coque , mais que fon rentre ne tou- che pas la partie intérieure & infciicure de la même coque , que cette dernière foit feulement touchée par chacun des bouts du corps , par la tête & par le derrière de l'inledc ; c'cft dans cet état où notre ob- fcrvateur a vu ja larve lors que le faut alloit fe faire. Accordons , ajoutot-il , à cette larve , un principe de force & de mouvement, par lequel elle peut donner à fon corps , Se très-fubitement , une courbure con- traire à celle que nous venons de lui voir. Le ventre va être porté vers le bas de la coque, tandis que la tète & la queue feront portées vers la partie fupériet:rc. Mais fuppofons encore que la partie fupérieure de la coque eft frappée , & même brufquement avant que le ventre foit parvenu à toucher la partie inférieure ; les deux coups donnés par la tête Se par la queue , poufferont la coque en haut , la fetont fauter , Se la détermineront à s'élever obliquement , à aller en avant , en s'élcvant félon la diredion compolée , qui réfultede l'obliquité avec laquelle les deux corps ont ^tc donnés. M. Geoffroy attribuant la propriété par- ticulière de ces coques à la nymphe qui y eft renfer- mée , explique aulfi d'une autre manière , la mécha- Jiique du faut. Ce qu'il y a de plus probable j dit il _, c'eft que l'infeéles'alongeant , & poulfant par cette aélion les deux extrémités de fa coque , force quel- ques endroits du milieu de cette même coque , à rentrer en dedans; enfuite , lorfque l'infeéle fe re- plie fubitement , les bouts de fa eoqcc qui étoient alangés , (e rapprochent l'un de l'autre ; le mil'cu fe rétabliflant pat un mouvement élaftique & fe trou- vant poulie en dehors , frappe le plan fur lequel la coque eft pofée, & s'en éloigne par le même effort, ce qui la rejette & ta fait fauter en l'air. On ne voit pas trop, dit Reaumur , quels avantages peut tirer une larve , du talent de favoir faire fauter une coi.'jue , quij dans l'état naturel , eft pendue en l'air par une cfpèce de petite corde. Il faut pourtant qu'il lui foi: utile de favoir la faire fauter. La fituation de la co- que , qui convient le mieux a la larve , eft fans doute celle oii elle elt pendue _, ayant un bout en haut &; l'autre en bas. Le vent peut quelquefois mettre cette ^^ue dans upe autre f olîtion , il peut la porter fur I C H 141 quelque feuille ou fur quelque petite tige voifme ; quand cela arrive , quand la coque fe trouve couchée ou arrêtée fur quelque corps , la larve peut la rctiret de là, en lui faifan: faire un faut. Cet obfervateur a au'di véiifié que la larve fait fauter fa coque dans de pareilles circonftanccf .Une chenille qu'il nouirifToit de feuilles de lilas.nourrilloit elle-même une de ces larves dont nous parlons, laquelle étant fortie du corps de U chenille , feconftruiluunecoqucqu'ellefufpendit par un fil , à une des feuilles qui avoient été données a la chenille. Quand il vit cette coque, elle étoii finie; mais ce qu'il obierva plufieurs fois , c'eft que lorlqu'il te- noit la feuille à la main , 8: qu'il incLinoit une por- tion de cette feuille , de façon qu'elle touchoit la co- que , bientôt la larve faifoit faire un faut à fa coque. Au bout de quelques jours cependant , elle foutîioit plus patiemment que fa coque touchât la feuille jelle fcmblolt s'y être accoutumée. Vers la mi-mai^ Reaumur ayant trouvé Se porté chez, lui plufieurs de ces petites coques , pendues à des branches ou à des feuilles de chêne, les larves ou les nymphes de cha- cune , y relièrent renfermées jufqu'aux premiers beaux joursjde l'année fuivanie ; alors il vit paroître un pe- tit Ichneumon. Au bout de deux jours, un Ichneu- mon femblable au premier , perça auiTi fa coque. Deux jours après , ayant ouvert lui-même deux au- tres coques, il y vit un infeéle bien diflérent. La- quelle des deux efpèces différentes étoi: l'h.-ibi- tante naturelle de la coque î une des deux venoit d'une larve qui avoit mangé celle qui avoit filé la coque. Cet obfervateur a un bon nombre d'exemples , qui prouvent que les mangeurs d'infeâes font (ouvent mannes eux-mêmes par d'autres inleiles. D'autres naturaliftes ont de même aflez bien attefté que les larves des Ichneuraons . font aulTi cxpofées à fcrvir de p.îturcà d'autres larves d'Ichneumons. L'hiftoire des Ichneumons eft fans doute trop in- téreffante pour ne pas la remplir de toutes les obfer- vations que peuvent nous fournir ceux qui fe font oc- cupes de cesinfedes. De Geer dont le nommàite^^ bien d'être cité après celui de Reaumur, eft robfer- vateurquiva jetter de nouvelles lumières & nous mettre en état de pouifuivre cette hilioire, qui fera encore bien imparfaite , même eu profitant de toutes fes découvertes. Cenefontpasfeulemeit les chenilles rafes, auxque'* les les Ichneumons s'adrelfent pour confiet des œufs dans leur corps. Les chenilles les plus velues en font éga- lement attaquées. UneChenillc velue & à tubercules, qu'on a nommée le //fvri; , a donné un Ichneumon qu'elle avoit nourri dans fon intérieur, &e qui y avoit vécu folirairemcnt. De Geer fait en même- temps mention de plufieurs autres larves qui vi- vent enfemble dans le corps des chenilles qui fe transforment en Papillons diurnes blancs. De plufieurs de ces chenilles , il forcit plus d'une douzaine de petites larves ; elles percèrent, ks' côtés de la chenille .• Se. après avoir reft.é quelque ..cms lur fon 1,01 ;is. elles l'abaïu^ûiincreut & {Sv.ï.'. >4' I C H *'affcmbler en troupes contre les parois d'un pou- drier. Dès qu'elles ontquitte la chenille , elles com- mencent i iîler & à fe préparer à la transformation. Ces larves , lorcues d'environ deux lignes , font d'un jaune tirant far le vert. Leur corps eftdivifé en an- neaux ; il diminue en grolTcur vers les deux bouts; mais la tére cfl plus pointue que le bout poftérieur. Coninx elles font de bonnes nicufcs , on s'eft atta- ché aconnoîirc l'inllrumcnt pat où pallent les fils de foie En regardant la tête en devant ou en face , on y appcrçoit un petit phn bordé de brun , au milieu duquel:! y a un mamelon charnu. Ce mamelon pa- ro'itencore mieux , quand on voit la islte de côté , il a deux pe.iies poinres , U il patoît être placé entre deux lèvres , dont une fupéiieurc 3c l'autre inférieure , qui (ont bordées de brun. C'eft fur ce mamelon qu'cft plicéc la filière: DcGeeren a vu fouvsnt foitir'tefil, que lalarve ctoit occupée à tirer. Ces laives lilent de petites co.jues ovales , d'un beau jaune de citron , flu'clks placent les unes auprès des autres, & qui tiiutes enfcmble fe trouvent couvertes d'une enve- loppe m'ncralc , filée par chaque larvr . Pour fonir d; fa "coquî , l'Ichneumon détache d'un des bouts uns peiiic portion en forme de calotte qu'il coupe avec fes dents. On connoit une grande & belle chenille du Saule, qui n'a que quatoiz^ pattes ,& dont le derrière du eorp'î , cil garni a'une longue queue double & flexi- ble.Cenc queue , que la chenille pejt alongcr à fon pré , Si avec laquelle elle peut atteindre & frapper tous les endroits de foa corps , dent elle paroît fe fcrvir audl pour chjfTcr toutcequi vient la toucher, fcmbl»ro!t devoir être bien futfifaïue pour écarter les ^ihneumons , quirâchentde pondre leurs oeufs dans fon corps. Cependant les chctilles de ccrce efpèce font éoalcment fujettes à êire roraées & dévorées inréricuren^ent par des larves d'Ichneuinons. Parmi celles que De Geet nourniroit, il y en eut une quilui paolUic niabJc : elle ne voulut plus manger , fon corps devint flafque , elle perdit tout mouvement , & niourrit, quoiqu'elle ne fut parvenue qu'.i la moitié de fa grande, t complctte. Le lendemain il la vit en- tourée d'nrt giaii.l nombre de pctiics larves, dont quelques unes s'étoient déjà enfermées dans des co- ques , il en c( mpta plus d'une vingtaine. Ces larves iroient fortis c u corps de la chenille, en y faifant dalFcz grande,', plaies. Quelquer-unes n'étoient qu's- denii fôrties , la moitié de lcur_ corps étoit encore dans (clji de la chenille. Ces larves font environ de la !ou>nieuf de deux lignes ; le corps , divifé eu an- neaux ?i ordinairement couibé en demi-cercle , eft ras & d'un vert livi 'e. L.i tète cft petite '& difficile à dilVrguer : desquelles ont quitté la chenille , elles fe meitent à filer des coques ovales , d'un blanc jaunfiire. De Gc't les a vues dans le travail : elles en- tourent d'abord le cotais partout de grandes mailles (le fo^e , auxquelles elles en ajoutent continuellement d'autres , jefqu'i ce qu'elles forment un tifla d'une I C H épaiîTcur convenable : tout cela eft achevé en moin S Q'«ne demi-heure. Les chenilles qui ont l'art de plier , de rouler & de ramener en paquet les feuilles des arbres & des plan- tes , ne (ont pas plus à l'abri Jes pourfuites des Iclineumons , quoiqu'elles foient très-bien cachées : ces in.'ecfles carnaciers lavent encore les trouver, ils dépofent leurs ceufs dans leur corps , & les petites latves qui en éclofent, les rongent intérieurement. Les chenilles qui loulent artiftement les fenillci du Lias, du Chêne & de plufieurs autres arbies , ont beaucoup à (ouffrir des Ichi-curaons. Parmi celles que De Gccr nourrilToit , il en vit une le quatre de juin , entourée de penics larves délites & lon- gues de deux lignes , qui croient forcies du corps de la chenille , pour fe préparer à la transformation, tlhs étoient au-delà de vingt. Elles font d'une belle couleur verte il leur fortie, parce qu'.itors elles font er.cote remplies de la (ubftance ve:te qu'elles ont tirée de la chenille , mais qu'elles rejettent avant de fe faire des coques, & alors leur couleur eft jaunâtre. Le lendemain elles avoient toutes filé des coques ovales , d'un jaune couleur d'ocre , & dont le tilfu étoit très minûc ; elles étoicnt raflemblécs fous une enveloppe commune de (oie bl.-inchc. Le dix-neuf du même mois de )uin , des Ichneumons fortirent de ces coques , après les avoir percées d un trou circulaire. Ce qui eft à lemarquer , c'ell que tous ces Ichneu- mons étoient des temelles , ils avoient tous au bouc du ventre urc longue tarière. Mais une autre chenille rouleufede la même tlpèce , donna auftl un grand nombre de larves, qui filèrent des coques femblabics à celles que nous venons de décrire , & tous les Ichi;.eumonsqui en fortirent, 3c qui étoient rérita- blcmcntdela même efpèce que ceux de la chenille précédente , furent des mâles. Cette oblervation eil ôlfcz cirieufe. Les ichneumons de cette efpèce ne confieroicnt-ils conftamment à une même chenille, qie des œufsou des laives d'un feul & même fexe 3 11 faut plutôt ptnfer cependant , que ceci ne fut qne l'ciïct d'im pur hazard. Tandis que ces petites larves parviennent à leur grandeur complette , avant le tet- mc delà transformation de la chenille en chryfalide , & qu'elles fortent du corps de la chenille , pour le conRruire des coques ailleurs; les mêmes chenille» rouleufcs ont encere pour ennemi un autre efpèce de iarvL's d'Ichneumons , dont l'accroillcinent ne fe fait pas fi vîtc , & qnion:be('bin de refter dans leur corps, de fe nourrir de leur fubllancc intérieure , après même qu'elles refont transformées en chryfalides , & de fubir toutes leurs propres transformations (ou$ lenve'oppe de ces dernières, l^e dix du mcis de juin , De Gcer remarqua que quelques- unes des chry- falides de chenilles rouleules , étoicrr plus a'ongées qu'à l'ordinaire, & que quand i! les touchoit , elles ne donnoient aucun mouvement. Il les ouvrit & il trou- va dans chacune une larve afTcz grande & groife , tonte blanche, excepté le long du dos où il y avoir du brun , ce qui n'étoit autre chofe que les excté- I C H mens renfcrrac-cs dans les intcllinî Se qu! parolfToïent nu travers dclapcav! tranfparcntc. La partie antJrietirc du corps de cette larve elV plus gtoife que lapollé- ricurc, qui fe crrmine cii cône La tcce elt inunic de deux dents mobiles brunes , inftnmicns avcclefquels clic hache les parties internes de la chciii.le. Elle lemplilToic exactement toute la capacité de la chry- faiîdc , dont elle avoir confumé toute la fubftancc intcncure , dcTorte qu'il n'en reftoit que la peau. L'auteur cjuc no'.is citons , ô:a les larves hors des cbryfalidcs, & les plaça dans un poudrier; mais il s'apperçût bientôt qu'elle ne gagnoit pas à ce chan- gement de lieu ; car s'il les avoir laillées dans les chryfalidcs , elles y auroier.t fans doute filé des co- ques de fcie. Ce qui fembloit le prouver , c'efl que dans le poudter, elles filèrent de tous côtés beaucoup de foie, mais confafément & fans ordre, parce qu'elles n: trouvèrent point autour d'elles des parois pour y fixer les fils , comme elles en auroient eu dans Jcs c Wyfalides. Cette obfcivat-ion peut fcrvir à nous apprendre, que quelques larrcsd Ichncuraons ne font pas capables de fc filer des coques régulières & bien formées , fans avoir tout autour d'elles. des parois ou des endroits fixes , tels que leur donne une cIes*, d'ailleurs ces f Ichneumons n'avoiem pu encore rien manger , de fbice que leur eftomac devoir être toiit-à-fait vuide. En pourfuivant nos obfcrvacions particulières, il •cftvrai , mais qui entrent dans 1 hiiloirc générale des Ichneumons , nous allons parler d'une efpèce cjui dépofe fcs oeufs fur le corps des chenilles. De Gcer avoir nourri une grolle chenille à double queue du Saule , qui dans le tems ordinaire s'enferma dans une coque folide , faite de grofle foie & de fciure de fcois , mêlées enfemble. Au commencement du mois de juin de l'année fuivante, où il comptoir en aYoii une Phalène, il vitfortirde cetre coqueneuflchreuir.ons : ils ne naquirent pas tous daus un même jour, mais d'un jour à l'autre, de façon qu'avant huit jours écoulés , tous étoient forlis de leur prifon. Il ouviit la coque de la chenille , & y trouva d'abord une grofTe tna'Tc de coques de foie , que les larves des ichneumons avoient filées , 3c d'où les Ichneumons étoicnt fortis ; mais de la chenille , il n'y avoir rien de refte que la peau toute vuide & delféchée. Cependant cette peau a fait voir à notre oblervateur «ne chofe à quoi il ne s'acrcndoit pas , & qui inéii- loit l'attention d'un N;.tutalille. Dans le feconl volume des mémoires préfentés à J'acadcmie des fcicnces de Paris par divers Savans , Bonnet a parlé de deux efpéces de larves ou de vers mangeurs de cette chenille à double queue. Voici ce qu'il rapporte de la féconde de ces deux efpèccs , après avoir dit deux mots de la première. La féconde cipècc , dit-il , eft plus remarquable , elle fe tient lur l'extérieur de la chenille ; ^tlle y paroit d'abord fous la forme d'un petit oeuf noir & brillant comme du jayct. Ce petit corps fctnble implanté dans la che- nille par un court pédicule : peu a peu commence à fortir de deflbus cette efpèce de cotjue, un ver blan- ch.îtrc& d une fubftance molle. Ce vers s'allonge & groffit de jour en jour , mais (ans abandonner la co- que dont je viens de parler. Cette coque feniblc dimi- nuer de grandeur , quoiqu'a parler exaétcmcnt cette diminution ne foit qu'apparente , étant duc unique- ment à la comparaifon que l'œil fait du volume de cette coque avec celui du ver : enfin ce ver change de peau; alors la coque tombe , & le ver paroît tel que tant d'autres qu'on trouve dans les fruits ou dans le corps de divers infeéles. De Gccr rapp jrte avoir fouvent trouvé fur plufieurs des chenilles à double 'queue , de ces petits œufs noirs, dont parle Bonner ; t'ur telle.chenille , il y en avoitplus de huu ou dix, "ijc il a obfervé qu'ils font fortementimplantés dans la thenille,par un pédicule trcs-diO-ind. Il a même trouvé qu'ils tiennent fi fort à la peau,quM efl comme imponible de les en détacher , fans déchirer la peau delà chenille, ou crever les œufs mêmes. Il y a plus : ils font fi profondément inférés dans la chair ou dans la fubftance delà chenille, que celle-ci chan- ge de peau , faris que les aufs foient entraînés avec elle, ils reftenr toujours dans le même endroit. Le Blême obfervatem; a vu cnfuite ks htves fortir de I C H , ces œufs , de la même manière que Bonnet ; elfes ontgioinSc cru de jour en jour , fans abandonner les coques d'oeufs qui leur ont (ervi d'enveloppe; le derrière de la larve refte conftammenc engagé dans la coque Se il y tient fortement. Surlapeau delà chenille qui donna les neuf Ichneu» mons dont nous avons parlé, De Gecrrrouvaplufieuis de ces coques noires , tout-a fait femblables à celles qu'il avoit vues l'année précédente fur les chenilles. Elles étoiect fortement attachées & implantées dans la peau , au moyen d'un pédicule allez long & très- délié, noir comme la coque ,& qu'il étoit impolTiblc de détacher , fans emporter en même tems une pe- tite porrion de la peau de la chenille. A chaque co- que , au moins à la plupart d'entr' elles , étoit atta- chée S: unie une ample pellicule blanche & toute chiffonéc, entièrement femblablc à la peau que les infedles quittent quand ils raueiit. Le même auteur cité , ne pouvoit jnéconnoîrre cette pellicule pour la véritable dépouille , que la larve , Ibrtie de l'oeuf noir, avoit quittée ; il y remaïqua même le crâne vide, eu la peau écaillïufc de la tète. Il devoir fans doure lui paroître plus que probable , que les larves qui avoient dévoré la chenilh, qui enfuite avoier.t filé les coques, & enfin avoient donné les neuf Ichneumons , étoient nés des œufs noirs implanrés dans la peau de la Chenille , & dont il ne refloit que les coques vuides , & que c'éroient elles aulTi qui avoient lailTé leur dépouille ou leur peau blanche attachée à ces coques. Sur la même peau de che- nille , il y avoit quelques œufs qui n'avoient point donné de larves ; ils étoient cntieis £: inférés dans la peau avec leur long pédicule. Ou ces œufs ont été ftériles, ou les larves y font mortes par quelque ac- cident, & n'ont pu éclore. On voir que l'œuf eft ovale , ayant une coque écailleufe , que le pédicule eft attaché à un de ces bouts , &: qu'il ert auflî de fubllance dure & écailleufe. Ce pédicule eft délié Se cylindrique , mais il eft dilaté aux deux extrémités , il a même à fa bafe ou à fon infertion dans la peau de la chenille , deux ou trois rcnflcitiens , comme autant d'articulations. Au mois d'août , De Gccr trouva encore une grodc chL-nil'e .î double queue , qui avoit fur le corps fix larves vivantes, de l'efpèce, de celles dont il eft ici queftion. Elles étoient toutes placées fur le dtffus du quatrième anneau ; elles lont là plus en fiucté qu'ail- leurs , puitquc la chenille ne fauroit atteindre à cet anneau avec les dtnts , pour les détruire. Eiks étoient alors de la grandeur d un grain de millcr. Ces larves font de fiçure ovale , un peu alongée ; elles ont une tête arrondie & bien diftinguée du corps. La peau du corps eft tendue , lifTe & luifante , comme fi elle étoit mouillée ; on voit cependant que le corps eft dlvifé en anneaux. La couleur, tant du corps que de la tête , eft d'un blanc laie 5 une large raie d'un vert obfcurfe voir tout le long du dos , & vers les côtés , il y a aufli plufieurs nuances du mêmeverr, qui ren- dent la larva toute tachetée ; mais cette raie & ces taches I C K taches font ccpepdanc produites uniquement par des fubflancîs de l'intérieur du corps , qui fe font voir au travers de la ptau tranfparente. Le derrière de la larve i^fte engagé dans la coque de l'oeuf où elle a pris naiffancc , & il y eft fi fort attaché , qu'il eft impof- fible de l'en détacher fans faire en même tcms crever la peau de la larve. Ce n" eft pas feulement par le derrière qu'elle eft ainfi adhérente à la peau de la chenille , elle y tient encore pai- l'autre bout , par la tète : la larve a au devant de la tête deux petites dents d'un brun jaunâtre ; e'eft au moyende ces dents qu'elle fe tient de même accrochée à la peau de la chenille , & dans cette pofition elle la fuce conti- nuellement. En faifant glifler un ftilet entre le corps delà larve & la peau de la chenille , on parvient à en détacher la tête fans la blelfer , mais ce n'eft pas fans un certain effort. C'eft ainfi que ces larves vi- vent Si croiflent fur l'extérieur de la chenille &C aux dépen> de fa propre vie. Elles ne la font pas d'abord périr, la chenille continue de croître & elle parvient même à fc faire une coque ; mais à mcfure que les larves aiigmentcnten grandeur, ellesconfuraent toute la fubftancc intérieure de la chenille 8c n'en laiffent ordinairement que la peau. Les coques des neuf Ichneumons dont nous avons parlé, étoient rafiemblées en maffe ; elles étoient arran- gées les unes à côté des autres, fans lailler aucun vi- de eritr'elles, & étoient comme empaquetées enfemble. Chaque coque de figure ovale & arrondie aux deux bouts , eft faite d'une foie d'un brun obfcur ou pref- que noir j les parois font fort minces, mais d'un tilTu très- ferré , ce qui la rend comme élaftique. Chaque coque eft couverte extérieuronent d'une foie lâche & comme bourrcufe , d'un blanc falc ou grifâtre , & c'eft ce qui fait que toute la mafledes coques fem- ble avoir une même enveloppe. Il eft aulu arrivé <à Goedarc d'élever une chenille à double queue , de cette même cfpèce , qui au heu de donner une Pha- lène , avoir nourri au dépens de fes jours , cinq de ces mêmes larves d Ichneumons. Il a dépeint les cinq coques ouïes cinq maifonnettes , comme il les ap- pelle , qui étoient éealement ralTemblées en mailë fous une enveloppe commune. Il eft donc très-otdi- jiaire à ces chenilles d'être attaquées par celte cfpèce dichneumon. Pour fortirde leurs coques , ces in- feâes les percent d'un tto« à un de leurs bouts , ce qui leur eft facile de faire au moyende leurs dents. Le p emier Ichneumon qui doit naître, eft encore obligé de faire une ouverture à la coque folide de la chenille , & tous les autres fortent eufuite par le même trou. DeGeer ayantenfermédans un poudrier les Ichneu- mons fortis de ces coques , s'apperçut bientôt que les mâles étoient très ardens à s'accoupler avec les femel- les. Dès que le mâle rencontre une femelle, il monte fur fon dos , courbe fon ventre au-delFous , & ap- plique for. derrière contre le fixième ou pénultième anncAU du ventre de la femelle. Après s'être ajufté comme il lui convient , il achève de fe joindre avec HiJ!. Nat. des InJeHes. Tom. VU. I C H I*? elle plus intimement, en donnaiit à fon ventre de* mouvemens comme mefurés ; & une efpèce de tré- mouflement à fes ailes. Pendant l'aiftion , la femelle reile toute tranquille , tenant fes antennes en arrière, &: les ailes dans une efpèce de pofition horizontale , tandis que le mâle porte les fiennes élevées. L'accou» p'.emcnt duie ordinairement cinq ou fix minutes , api es quoi ils fe féparent. De Gecr ayant ptefte le ventre d'une femelle , vit que l'ouverture feiuelle eft lituéc entre 1 extrémité du fixième anneau & la ra- cine de la taiière. Après lui avoir ouvert le ventre , i! ne put y tien trouver qui eut l'apparence d'crufs : ce qui déligne que ces Ichneumons ne font leur ponte que longterns après leur accer>uplement , & que le» ccufs croifTent lentement d.ins le corps , de manière qu'ils ont pu échapper par leur extrême pet'tefte. Le mâle porte au bout du ventre , deux parties alongées , écailleufes , & concaves du côté intérieur Ces deux parties , qu'il applique contre le delTous du fixième anneau du ventre de la femelle dans l'accouplement , font comme des cueillerons alongés , ou femblablcs à peu près , regardées en-dcfius , à la corne fendue da pied d une Biche ; elles lont jointes enfemble par une Riembrane dans la plus grande partie de leur étendue , c"eft-à-dire , depuis leur orig'ne jufqu'aux deux tiers ou environ de leur longueur. Au-delTous au contraire, ces deux cueillerons (ont ouverts ou féparés l'un de l'autre dans toute leur longueur. Us font bruns 8: tout couvetts de poils fur la furface extérieure ; mais leur furface intérieure & concave , eft très-lilTe. Dans l'état ordinaire , ces deux parf'es fcnt fermées , leurs bords intérieurs ou inférieurs font appliqués l'un con- tte l'autre , deforte qu'elles forment comme une boîte , qui renferme des organes très-eflèntiels. Mais au moment de l'accouplement , les deux piè- ces s'ouvrent, s'écartent l'une de l'autre, & c'eft alors que l'infefle les applique avec leur côté concave , contre le ventre de la femelle. On hs force aufli à s'ouvrir plus ou moins , en preffant le ventre entre deux doigts , ou avec une pincette , propre à être ajuf- tée au mictofcope, C'eft alors qu'on parvient à voir, quoiqu'avec un peu de peine , les différentes parties renfermées entre les pièces concaves ou dans la ca- vité de l'efpèce de boîte. On y remarque d'abord deux grandes pièces écailleufes, inégales o« irrégii- lières & mobiles, qui font garnie; par devant, cha- cune , de deux petites parties alongées , renflées , & comme, articulées à 'a grande pièce. Ces parties fem- blentêtre faites pour s'accrocher au ventre de la fe- melle. Encre ces deux dernières parties , on en voit une autr;, longue, fourchue ou divifée en deux branches vers l'extrémité : ces deux branches font applaties , mais arrondies au bout. L'attouchement ferable faire connoîcre , que cette partie fourchue eft moins dure ou moins écailleufe que les autres, & il y a apparence que c'eik celle qui caraiftérife le fexe : peut-être encore ce n'en eft que le fourreau, quoique cepen !ant en la preffant , elle ne fallè tien fortir. On remarque deux endroits obfcurs , qui uc font rien autre cbofe que des taches r.longécs & poin- T 't^s I C H tues , plus brunes & plu5 luifiinss que le refte & placées fur la furface intérieure des parties en cuil- Icrons. De Get a fait Air ces parties une obfcrvation atfer curieule pour mériter d'être connue. 11 avoit mis le bout du ventre du mâle dans une petite pin- cette , propre à être appliquée au microfcope , pour pouvoir delTincr les parties qui s'y trouvent; il avoit même féparécc bout durefle du corps , par un coup decifeau. Ces parties relièrent ainfî ajialtcesau mi- crofcope, jufqu'au lendemain matin. 11 eut lieu dêtre furpris d'y voir encore alors du mouvement. Les deux cuillerons fe remuoient légèrement & comme en trémouiTantj mais le inouvement étoit encore plus fenfiblcauï parties internes , & furtout à la partie fourcliue, ou celle qui paroît caraftor.fcr le fexe. Cette partie fe donnoit des mouvcmens de tous cô- tes & par intervalles , mais furtout en s'ctcni^ant & cns'alongeant en avant; enfin , toutes ces parties pa- roinoient encore comme animées. L'obfervateur eut tout le tems nécellaire pour voir diftiiiftcrr.cnt Se à plufieurs reprifesla réalité de ces moiivemcns fingu- Ucrs, que l'on peut attribuer à un relie d'.iilion vitale & à l'irritabilité dans les nerfs Se dans les mufcks. DeGeerfait encore mention d'un autre Ichneu- mon^ qui n'efl." guère remarquable que par l'endroit ou il a vécu fous la forme de larve , & qui l'cft beaucoup par cette circonftance. Au mois de juin cet auteur trouva fur une feuille d'Aûne , une pe- tite Araignée commune, (ut le corps de laquelle il vit quelque choLC de blanc , ce qui le déterminai l'obferver avec plus d'attention. Alors il remarqua avec furprife , que le blanc qu'elle avoit fur le corps, êtoit un petite larve occupée à la fucer. 11 renferma l'Araignée dans un poudrier, & il lui fut facile de re- connoltre que la larve étoit de celles qui fe tranf- formenten Icbneumons ; elle étoit fixement attachée au ventre de l'Araignée , près du corcelct. Nous avons vu qu'il y a des larves qui s'attachent à l'exté- rieur du corps des chenilles. 11 ne paroît pas difficile à un Ichneumon de pondre un œuf fur le corps d'un iii{célc pacifipjue , tel que l'cft une chenille ; mais qu'il puilfc parvenir aulTi à confier fa propre i ace aux plus redoutables ennemis des autres infeûes, aux Araignées, c'cft ce qui doit paroîtrc extraordinaue. Quoiqu'il en foit , une larve d'Ichneunion afiez grande , avoit à fe nourrir & à croître fur le corps d'une Araignée , de l'efpèce commune de celles des jardms. Quelques jours après , De Gcer s'apperc^ut que l'Araignée avoit filé au milieu du poudrier l'é- bauche d'un filet vertical , tel que les Araignées de cette cfpêce ont coutume de le faire ; clie avoit tendu des fils depuis le haut jufqu'en bas du poudrier & d'un côté a l'autre , elle avoit fait les rayons qui fe rendent tous au centre du fi'et, mais c'ell tout ce qu'elle avoit achevé. Cependant ce qu'il y eut de plus furprcnant , c'efl que la larve qui s'étoit nour- rie de l'Araignée, s'étoit fixée juftement au centre du filet ébauché ; c'eft-là qu'elle s'étoit filée une co- q-iie alongée bian'-hc , qu'elle avoit placée vcrtica- kracnt ,ou dans une politiou perpeudiculaire au plan IC H du filet, defaçoQ que l'un des bouts de la coque étoit attaché aux fils du centre du filet. La coque n'étoit pas encore tout à fait achevée , quand elle fut ap- pcrçue , la larve y travailloit encore intérieurement , ce que la tranfparcnce de fes parois permettoic de voir. L'Araignée étoit tombée morte au fond du pou- drier. Il eft certain qu'avant de mourir, elle avoit fiié l'ébauche de ce filet; tout le démontroit; cependant il eut fallu lavoir dans le travail même , & voir furtout comment la larve s'y étoit prife pour fe placer au centre du filer. Il refte encore à favoir , (î les Atai- gnées qui ont eu le nullieur d'être attaquées par ces larves , leur préparent toujours un filet femblablc , ou ti ceci n'a été que l'effet du hazard. Les pucerons ont parmi les infeftes de plufieurs e'pèccSjdes ennemis redoutables, qui les dévorent iinpiroyablcment , & qui n'ont pas d autres alimens en partage. DiiFérentcs larves font un terrible dégât dans les f>cictés des Pucerons où elles font étabhcs, 0.; r.camr.ur remarque avecrailon, qu'il n'y a point d'animaux dans la nature , qui chairtnt plus à leur àife que le font ces larves ; car loin de les fuir , les Pucerons ne fL-mblent pas niê.iic les connoître. Ces petits infcc\cs ont aiifll pour ennemis , de petits Ichrcumons , qui dépofent leurs ccufs dans le corps même des Pucerons ; de ces oeufs naillent des larves' qui dévorent l'i.itérieur de leurs hôtes , & qui enfuitc deviennent des i.ifeéles femblables à ceux qui leur ont donné l'être. .Siï'ammerdam eil un des premiers .tuteurs, qui ont connu ce Ichneumons & leur gé- nération ; mais il n'en parle que fort légèrement & comme en pafTant , en frifant le dénombrRraent des ir.feûes , qu'il place dans |c fécond ordre des méta- morphofcs , fclon fon fyllême. Lcuwenhoeck les a mieux fuivis dans quelques endroits de i'c lettres ; il en a même donné des figures fort exaélcs , tant des Ichneumons , que des Pucerons morts , dont ils étoieut fortis. Comme les ouvrages curieux de cet au- teur ne font pas dans les mains de tout le monde, il ne fera pas inutile de donner un précis des obser- vations qu'il a faites fur ces petits Ichneumons. Dans des Pucerons morts , de diffé'entes efpèccs , attachés fixement aux feuilles , à. dont la couleur verte étoit changée en jaunâtre , Leeuvenhoek trouva des vers ou des larves vivtntes , c'eft-à-dirc , une feule larve dans chaque Puceron , & dans d'au- tres qu'il ouvrit, la larve étoit dé,'E chasg^^ en une petite nïDuche. Il gardales Pucerons dans un verre, & il eut le plaifir de voir forcir de chacun d'eux une petite Mouche (emblable. Pour foriir des Pucerons, elles leur avoient percé le corps d'uo trou arrondi , près du derrière en dclfus. Il ouvrit auifi le corps de quelques-unes de ces mouches , & il y découvrit de ' petits aufs. Il a encore obfervé , que la peau des Pucerons morts étoit trcs-tendue , & qu'ils fembloient cuHés. Une obfcrvation qu'il a faite fur la manière dont CCS Ichneumons, qu'il appelle fimplement des Mouches , pondent leurs œufs dans le corps des Pu- erons , mérite furtout notre acteacion , & c'eit I C H eoorqaoinous en donnerons ici une tradnflion lit- térale -.elle nous apptendia en même tems les giancis talents que l'auteur avoit pour obfciver les petus snimaux. "Je fis pafler . die- il , ces petites Mou- fhes ( celles qui étoicnt (ortis des Puceiens ) dans un tuyau de verre, où j'avois mis aupai avant t eirentielles à la vie des Pucerons, de forte que ceux- ci vivçrit & croisent cnfenible avec les larves qu'ils logent dans leur corps: cette précaution , qui n'eik due peut-être cju'à la foible.*ie des organes, e!l né- cefTaire à ces larves, qui ont befoin de vi'ande fraî- che Se qui ne fauroient vivre dans les Pucerons mortî. Mais parvenues à un certain ns,c & quand elles com- mencent à approcher de leur jullc grandeur , elles ne ménagent plus rien, elles dévorent tout ce qui fe trouve dans le corps des Pucerons , & alors ceux-ci fe trouvent fortement attachés aux feuilles & chan- gent de couleur. La couleur doit changer p arceque le corps fe trouve VU! Je de toutes fes parties internes , folides & fiuidcs , & que la peau feule qui refte ^ de- vient fcche&dure. Parmi ces ifucerons du Rofier, ily en avoit de trois fortes, qui logeoient intérieurement des larves d'I- chneumons , (avoir des Pucerons femelles non ailés, de grandeur médiocre , des Pucerons qui feroient devenus ailés & auxquels les étuis étoient fenlibles , & enfin de grands Pucerons ailés. Ils étoient toas dans le même état. Ils étoient morts & attachés aur feuilles; leur peau étoit tendue & delféchéc, ayant une coaleur d'un brun clair grisâtre, & uneefpèced'élalH- cité comme du parchemin : car après la prcflion elle fe remettoit d'abord dans le même état qu'auparavant. Les Ichneumons femelles attaquent donc les Puce-- rons dans differens.-îges. Ce n'eft pas feulereent par les crochets des tarfes, que cesPuceions morts fonr fixés contre les feuilles, il Umbîe même que les tarfes n'y contribuent en rien; mais c'eft le miliélj du dedcus du ventre qui s'y trouve fortement collé , par une certaine matière qui en féchant , devient dure & calTante. DeGKci rapporte avoir été longtems en peine de (avoir , par qui cette efpècc de colle e(t produite , ou par le Puceron , ou par ta larve , &: lia eu d'abord de la répugnance à l'attribuer au Puce- ron , parce que, dit-il^ il ne retire aucune utilité d'être ainfi arrêté à dcmeute. Il a donc cru que s'é- i^S I C H toit plutôt l'ouvrage de la larve. Enfin il a eu occa- (ion 4 examiner à\i:c attcmion le deflbus de ces Pu- cerons fi:;és , & il a vu <|ue la matière qui les arra- che , rellembte à cette colle , produite par la matière à (oie que la larve a coutume de filet dans le corps du Puceron , quand elle fc prcpa: e à la transforma- tion. On peut donc croire avec cet auteur, que c'elt la larve qui fixe lapeauvuide du Puceron fur la feuille ; qu'cllepcrce cette peau en dellous ducorps, qu'elle ap- plique & attache les bords de i'ouver'ure à la feaiilc , au moyen de la matière foyeufe qu'elle fait produire; enfin qu'elle y file une couche de foie, quienfécliair, prend la conhflance d'une petite plaque de colie : avec un peu d'attention , on dilHngue très-bien les bords de l'ouvertuie faite à la peau du dcifous du ventre du Puceron. Chacun de ces Pucerons itiotts & deiïechés n'a dans le corps , qu'une feule larve , qui en remplit toute la capacité intérieure Cela fuppofe que les Ichneumcms ne pondent jamais qu'un feul oeuf dans chaque Puceron , & qu'ils doivent pouvoit reconnoître en approchant d'un Puceron , s'il a dsja reçu un œuf dans fon corps : car fans cela, il pour- roit arriver que plus d'un œuf tut pondu dans un ""même Puceron , & qu'il renfermeroit plus d'une lar- ve, c'cll ce qu'on n'a point encore trouvé ; on n'a vu conftamment qu'une leule larve , dans chaque Puce- ron. U y a d'autres exemples d'une pareille pré- voyance dans les infcdes, & qui doivent toujours ex- citer notre furprife. Ainfi , la mère-Abeil'e, fuivant la remarque de Rf^umut , fait de quel auf elle doit accoucher . c'eft-i dire , û cet œuf donnera une larve de mâle, de femelle ou de mulet. On peut bien s'imaginer , qu'une larve qui peut trouver de la place fufHfanre dans le ventre d'un pe- tit Puceron , doit être bien petite elle-même. Elle cit placée en cercle dansle Puceron , dcforte qae la tête touche au derrière. Elle eflgrofFe & dodue ; fa cou- leur eft d'un vert jaunâtre , avec quelques points blancs ; mais quand elle s'efl vuiJée à l'apt roche de la transformation , elle eft entièrement d'un beau jaune. Le corps efl divifé en anneaux , & vers les deux «xttémités , ilelt moins gros qu'au milieu : le delfiis du corps forme différens plans horizontaux , qui font ^cs angles les uns avec les autres. On remarque fur la téie deux petits tubercules , à la place des yeux. Plus près du devant, Se. encore en dcflus , on obferve deux petites partiesbrunes , écailkufes & courbées, que la larve remue beaucoup ; ce font les dents ou les crochets avec lefquels elle hache les parties in- ternes du Puceron ; leur figure eft conique & ils fe terminent en pointe fine. Encore plus près du bout de la tête , il y a quelques petits mamelons fuiblement marqués , & dont i'ufage ti'efl pas connu: il y a appa- rence qu'un de ces mamelons eft la filièr;. La larve parvenue à fon dernier degré d'accroilfement après avoir percé & attaché la peau vuide du Puceron , en tapitfe l'intérieur d'une couche de foie blanche , qui lui lert de coque , ce qu'il eft aifé dç voir en ouvrant Us Pucctons.moct» & 4ellecbcs , & eafuite elle fe I C H transforme en nymphe. Cette symplie mérite d'être connue a caufc de fa polition dans le Puceron. C« qu'elle a de plus remarquable , c'cft fon long ventre qui eft courbe Se appliqué contre le delTousdu cor- celct & d'une partie de la tête , deforte que la nym- phe ala figuic d'une boule appl.uie. L'inflexion des lougues antennes mérite aufli d'être remarquée ; ea partant de la tète, elles defcendent vers le corcelet , contre les côtés duquel elles font en partie appliquées; enfuite elles fe courbent en cercle en avant , fe rendent avec leur extrémité jufqu'au devant de ^ tête&fe répofent fut le front entre les yeux. Les pattes & les foutreaux des ailes font appliqués aux côtés du corcelet & dn ventre. Vers la fin du mois d'avril de l'année fuivante , les Ichneumons qui avoient vécu dans les catcalles des Pucerons trou- vés en feptenibre , parurent au jour. Pour fortir des Pucerons , ils font une ouverture à leur peau delTe- chée , fur le de/fus du corps , près de l'endroit où font les cornes de derrière j ils coupent avec leurs dents Scenlèvcnt une pièce de cettepeau , qui lailTc un trou circulaire allez grand pour donner palTage à 1 Ichneumon. On trouve aufù des larves dans les Pu- cerons en été ; celles-ci fe transforment en Ichneu- mons avant la fin de la belle faifon : car on trouve alors lies Pucerons morts , percés d'un trou & vui- des en dedans . d'oii les Ichneumons font déjà for- tis. Il fe fait donc apparemment plus d'une généra- tion de ces infeélcs dans l'année. Quoique ces Ich- neumons foicnt fort petits , on elt pourtant étonné de ce quils ont pu trouver place dans le corps des Pu- cerons , quand on conlidére que leur corps eft alfez long & plus long même que celui des Pucerons. Mais l'étonncment doit cellcr , lorfqu'on voit que l'Ich» reumon renfermé dans le Puceron , eft placé dans une pofition couibée , 5c que le derrière eft ramené vers la tête. Un grand nombre de Teignes, de l'efpèce de celles qui rongent les pellcreiies , s'étcient établies fur un quadrupède (ec , que D. Geer gardoit dans fon ca- binet. Il itiit plufieurs de ces Teignes dans un pou- drier. Au mais de ;vun de l'année fnivante; il vit voler dans lepoudrier de tris petits Ichneumons mâ!es& fe- melles, qui (ans doute avoient vécu fous la forme de latves dans les Teignes: car il leur a été importible de s introduire du dehorsdans le poudrietvparce qu'il avoit toujours été exaiîlemcnt fermé d'un couvercle de pa- pier. Les Teignes doraeftiq ne«, quoiqu'enfermées dans des fourreaux d'un tifiu très- ferré , ne font donc pas plus à l'abri des attaques des Ichneumons que tant d'autres ir.feétts . C'elt fans doute en perçant le four- reau avec fa tarière , que richneumon \ient à 'oout de pondre un auf dans le corps ou dans le fourreau de la Teigne. Ces Ichneumons font encore plus pe- tits , que ceux qui font élevés dans le corps des Pu- cerons. Nous devons fans doute parler de quelques efpèccs d Ichneumons , qui manquent abfolu- mcni d'ailes , & <'ont les mâles cependant de quel- ques efpèces font ailés , eomiMc les Ichneuuions^or- I C H dioaires. On poarroit d'aliorJ penfer que ce? Ich- neumons perdent leurs auts par accident , comme il ariive fouveut aiixFounnis ailées; mais l'obfeiva- tioii a prouve manireitcment qu'il y a cffedlive- nitnt des IcluKumons à qui les ailes ont été rcfufce»;. Liane a cru devoir placer les Iclineumons fans ailes parmi les Mutilles ; mais on ne doit pas plus faire un genre particulier de ces infetlcs , que les placer dans un genre ditFércnt de celui des Ichneunions , puifqu'ils ont la même forme en général $c le même genre de vie. Ce font des Iclineumons fans ailes , comme il y a des Phalènes fans ailes , des Sau- terelles & des Punaifes à qui les ailes manquent. De Gcer rapporte qu'en fe promenant dans un bois , vers la mi-avril , il apperçut fur une feuille de Pin , un petit infede , qui au premier coup d'œil, relTcnibloit à une très-petite fourmi noire , & qui fe tenoit dans une grande agitation. Avec un peu d atteniion , il reconnut que c'étoit un vé- ritable Ichneumon , mais un Ichneumon fans ailes. Si la figure S< tous les caradères propres à ces in- leiftes , ne le lui avoicnt dJmontré , il en atiroit été convaincu par la leulc action qu'il lui vit faire, 11 éto-it occupé à introduire fa tarière dans le corps d'un Puceron du Pin Dans la Suède , le mois d aval n'eft pas la Qilon où l'on trouve des Pucerons , ils font encore renfermés alors dans leurs œufs. LcPu- ceron , dont nous parlons , étoit aiillî de l'année précédente ; il étoit mort , delféché & fortement attaché à la feuille. Son corps enfli iSc fa peau très- tendue, étoient encore des marques cerraines qu'il logeoit déjà ure larve de quelque aiure Iclineumon. De Geer vit cet Ichneumon (ans ailes faire beau- coup de mou vemcns , for tout avec le ventre, qu'il fouleva le plus qu'il lui étoit polFible. Enfuite il cour- boit la tarière eis-deffous & la mit dans une pofi- tion perpendiculaire au corps , en appuyant la pointe contre celui du Puceron. Il tachoit de pouder cette pointe dans le corps du Puceron , & il parut y réuilir à deux dilîérentcs lepri'es, parce qu'alors il s'approchoit de plus en plus du corps du Puceron , à melure que la rariere y entroit. Après avoir retiré la lanère , il la frotti'it entre Tes pattes de derrière, & a cccDm.Ticn^-oit à piquer le Puccior. Ce Puceron mort & delféché n'éroit plus propre à nourrir une latve d'fchneumon. C'étoit donc probablement i la larve déjà renfermée daiis le Puceron dés l'année précédente que le nouvel Icbncnmon en -voiiloit ; c'étoit fans doute aupès de cette larve qu'il cherchoit a pondre un œuf , pour qu'elle fervît d'aliment à la petite larve qui en fortiroit. Il ne manque pas d'autres exemples de larves d'Ichneumons , qui après avoir confumé une chenille ou quelqu'autre infedle , ont fervi à leur tour de pâture à d'autres larves d'Ichneumons , qui ont fu les découviir. Au refte cet Ichneumon fans ailes fait des vibrations continuelles avec fes antennes , à la manière des autres efpèces , & quand on le prend dans la main , il exhale une odeur for:e , mais fans être défagrçable, qui refte I C H »4î longtemps aux dcjg%qui l'ont touché , ce qui eft encote commun a quelques autres Iclineumons. De Geer doit nous donner encote occafîon de foire mention d'après lui , d'un Ichneumon allez remarquable, forti d'ime galle ligneufe des tiges ram- pantes d'une efpèce de [Potentillc. Il s'y étoit nourri de la larve de l'infeéle véritable qui avoit produit Fa galle. 11 s'attira d'abord les regards de cet obfcr- vatcur, parce qu'il étoit entièrement dépourvu d'ailes. Mais on lui voit deux auties parties bien fingulières, & qu'on n'a encore trouvées fur aucun autre infcâe. Ce font deux pièces renflées, coniques, & trèt- pointues au bout , altuchées au derrière du corce- Ict en-dclfus , ou à l'endroit de fa jondion au ven- tre i elles font dirigées cn-ariièie. Ce qu'elles ont de plus patticiilier , c'eft qu'elles font mobiles à leui- bafe : l'Ichneumon les remue continuellement & cit tout fens quand il marche ; il les haudé , il les baille, tout comme il fait avec les antennes. Si cet Ichneumon n'a point eu d'ailes en partage pour voler, il a re^ u en dédommagement le don de fauter. Se même il peut fauter fort loin. A caufe de fa peti- telfc on n'a pu voir par quel méchanifme il parvient à faire des fauts; il fenible pourtant qu'il ks exé- cute en courbant le ventre Se en le pouffant avec force contre le plan de polition. Comme les cuilTcs poftérieurcs ne font pas phis grolTes que les aunes , il ne paroît pas que ce foit par leur moyen qu'il faute, ainfi que le font plufieuvs infecles, tels que les Sauteiellcs. Tels font les matériaux que nous avons cru devoir radembler de toutes parts , non pas pour pré- fenier l'hiftoire générale des Ichneumons, mais pour donner quelques notions particulières fur ceux qui ont pu fixer l'attention des obl'ervateuts , en atten- dant que la curiolité ou le zèle le chargent de recueil- lir lur ces infeAes véritablement incéreîîans , de nouvelles inlhuClions beaucoup plus arables , Se puillenr exécuter ce que nous ne pouvisus qu'entre- prendre. Le? Ichneumons compofentun genre (i nombreux , que la plupart des Naturalilles, ont cru devoir avec raifon le divifer en plufieurs fainillcs. Mais comme on n'a pu prendre fur des efpèces dont la plupart font li petites , que des divilions de petite valeur , telles qu'une tache lur le corcelet , la couleur d'uii anneau des antennes ; comme d'ailleurs le niîile & la femelle différent fouvent au point de ne pouvoir les reconnoître pour une même efpèce, on ne peut fe didîmuler qu'il règne encore dans ce genre un vague , ou même une confulion , que nous ne de- vons pas pous flatter de pouvoir diiliper entièremenr. Nous allons préfenter d'abord les divifions que Linné a établies, & que M. Fabricius a adoptées. * Ecuflon blanc ou jaune. Antennes avec un an- neau blaochâtre. 'i;o I C H ** Ecu/Ton b'anc ou jfiftic. Antennes entiè- rement noires. ***Eciinon de la couhur du corcelet. Antennes avec un anneau blanc. **** EcufTon de la couleur du corcelet. An- tennes entièrement noires. ***** Antennes jaunes ou fauves. ****** Corps très-petit. Antennes filiformes. Abdomen ovale, fcflilc. Nous devons faire obfcrver que Linné & M. Fa- bricius j ont placé dans cette dernière divifion , des infedles qui appartiennent aux genres Chry fis , Cinips Diplolepe Si £ulophe. Nous allons maintenant préfenter les divifions établies par De Gecr. Cet auteur a divifé les Ichncu- mons en neuf familles. Ceux de la première famille ont des antennes à filets coniques ou fétacés, & le corps à peu-près de grofleur égale par - tout , il paroît comme cylin- drique. Les antennes de ceux de la féconde famille font encore à filets coniques , mais le corps ell plus gros au milieu ou au bout que par-tout ailleurs j il eft en forme de fufeau ou de demi-fufeau. Ceux de la iroifùme famille ont des antennes à filets coniques , mais le corps eft applati des deux I C H côtiî , de forte que fon grand diamcttre cft du delHis en-de(lous ; le dcllcus du ventre eft tranchant , Se il reircmblc à une faucille. L?sIchneumons de la quatrième famille ont aufll des antennes à filets coniques , mais le derrière du ventre tlt en boule plus ou moins fpliétiquc. Ceux de la cinquième famille ont encore des an- tennes à filets coniques , mais le ventre cil attaché au corcelet dune manièrç fingnliére ; le filet du ven- tre ett comme implarité fur le dcffus du corcelet. Les Ichncumons de \dL fxieme famille ont des antennes filiformes ou à filets graines de gtofleur prefquc égale par-tout, & qui ne fc terminent pas en pointe plus déliées que le relie. Ceux de la feptieme famille ont des antennes en maiïe & brifées , c'cft-à-dire , qui font coudées à quelque diftance de la tête 6: qui augmentent an vo- lume ver« l'extrémité. Ceux de la huitième famille ont des antennes branchues ou compofées comme de ramifica;ions. Enfin , dans la neuvi'ewe famille font des Ichneu- mocs très-remarquables , dont les femelles font ab» foluraent dépourvues d'ailes. Nous obferverons que la première famille con>- prend Je genre Sircx , que la feptièmc appar- tient au genre Cinips , & la huitième au genr-e Eulophe. Suite de l"introduéilon. à Pffijoire Naturelfe des Infectes. 15" ICHNEUMON. 1 C U N E V M O N. Lin. G e o f f. F a s. CARACTERES GENERIQUES. Antennes filiformes ou fétacées , vibraciles , plus longues que le corcelec , cotn- pofées de plus de trente articles. Bouche munie de mandibules , d'une trompe très-courte , & de quatre ancennules. Mandibules fendues à l'extiémité. Trompe courte , formée de trois pièces» Antennules antérieures, longues, fétacées 5 les poftérieures courtes, filiformes. Abdomen terminé par un aiguillon découvert, formé de trois filets prefque coaux. ESPECES. * Ecuffon blanchâtre. Antennes avec un anneau blanc. I. IcHNEUMûN meurtrier. Ecujfon jaune ; corcelet fans taches • abdomen noir , avec un point blanc , dg chaque côté , fur les deux premiers an- neaux, 1. IcHNEUMON raviffeur. Ecujfon jaunâtre; corcelet fans taches ; fécond & troificmz anneaux de Cahdonien jaunes , les autres blancs, à leur extrémité. 5. IcHNEuMON ravaudeur. Ecujfon jaunâtre ; corcelet fans taches ; fécond & troifième anneaux de V abdomen ferrugineux & le fxième jaune. 4. IcHNEUMON étendu. Ecujfon jaunâtre i corcelet fins taches ; fécond & troifieme anneaux de C abdomen ferrugineux, les derniers blanchâtres. J. IcHNEUMON chercheur. Ecujfon jaunâtre , corcelet taché; ah' domenavec une tache jaune , fur les trois derniers anneau:^ 6. IcHNEUMON coupable. Ecujfon jaunâtre; corcelet taché ; fécond & troijième anneaux de l'abdomen ferru- gineux , les autres noirs. 7. IcHNEUMON vacillant. Ecujfon jaune; corcelet taché ; abdomen noir, avec le bord des anneaux jaune ; pattes fauves , avec les tarfes blanchâtres. 8. IcHNEUMON guerrier. Ecujfon blanc; corcelet mélangé de noir »;» Suite de l' tntrùiuSiion à l'Hifloin Naturttte dts lnJt?Pes. & de jaune, poflérïeuritnent épineux y ab domen ferrugineux. ç.IcHNEUMON parfemé. Ecujfon jaunâtre ; corcelet taché ; corps noir j abdomen avec un point fur le pre- mier anneau & le bord des autres blancs. lo.IcnNEUMON avancé. F.cujfon jaune \ corcekt taché; ahdomen noir , avec C extrémité de trois anneaux fauve , bordée de blanchâtre. \ 1. IcHNEUMON înfradeur. Ecujfon jaune \ corcelet taché', bord de tous les anneaux de l'abdomen , blanc j pattes ferrugineufes. 1 2. IcHNEUMON aiiibulaiit. Ecuffon jaunâtre \ corcelet taché ; fé- cond anneau de l'abdomen Jerrugineux , les autres bordés de blanc. 13. IcHNEUMoN faturé. Ecuffon jaunâtre; corcelet fans taches; abdomen noir, avec le dernier anmau blan- châtre. 14. IcHNEUMON enchaîné. « Ecuffon jaunâtre ; corcelet bidenté y pref- que taché ; abdomen noir y avec la fécond anneau ferrugineux. ij. IcHNEUMON entrepreneur. Ecuffon blanc ; corcelet fans taches ; extrémité de l abdomen &• bafe des jambes , blanchâtres. 15. IcHNEBMoN armé. Noir; corcelet fins taches , pojlérieu- rement bidenté ; abdomen & pattes ferru- gineux. ICHNEUMON. ( Infedles. ) 17. IcHNEUMON reclus. Ecuffon jaunâtre; corcelet taché; abdo- men entièrement jaune. iS.IcHNEUMON crépu. Ecuffon jaunâtre; corcelet prefque taché; ahdomen entièrement d'un jaune ferrugi- neux , prefque obfcur à l'extrémité. 19. IcHNEUMON inconftant. Ecuffon. blanchâtre ; corcelet fans ta- ches ; abdomen rouge , avec l'exirémité noire , marquée d'un point blanc. 20. IcHNEUMON faulTaire. Ecuffon fauve ; corcelet fans taches ; ahdomen & pattes ferrugineux. 21. IcHNEWMON préteur. EcuQon jaune; corcelet fauve ^ taché de jaune ; abdomen fauve à la bafe , noir à l'extrémité , avec le bord des derniers anneaux blanc. 22.IcHNEUMON inflammatoire. Ecuffon blanc; corcelet rouge ; abdo- men fauve, avec L'extrémité blanche. 1}. IcHNEUMON fafrané. Ecuffon blanc ; corcelet avec un point jaune de chaque côté ; ftcond & troijième anneaux de l'abdomen jaunes. 24. IcHNEUMON âtre. Ecuffon jaunâtre ; corcelet taché ; corps noir , avec les pattes fauves. 2 y IcHNEUMON courtifan. Ecuffon jaunâtre ; corps ohfcur. •w Suite de l'introiucl'ton à tHifloïre naturelle des Infcîles. Ml 1 CH N E U 2(>. IcHNEUMON appariteur. Ecuffon jaune] corcelet noir\ abdomen à pattes fauves. 17. IciiNEUMON trompeur. Ecuffon jaune ; corcelet taché; corps noir \ pattes fauves^ avec les gaioux blancs. 18. IcHNEUMoN funcraire. Ecuffon jaune ; corps noir , avec une tache blanche, à la baje des cutffes. *♦ Ecuffon blanc. Antennes entièrement noires, 29. IcHNEUMQN lutteur. Ecu(jon jaunâtre -^ corcelet taché ; fé- cond O' troifiime anneaux de V abdomen aunes. 30. IcHNEUMON lotateur. Ecuffon jaunâtre; corcelet lâche'] fécond anneau de l abdomen fauve. 3 1. IcHNcUMON ofculateur. Ecuffon blanc ; corcelet tache' \ corps noir , avec le fécond & letToifihne anneaux de l'abdomen fauves. 31. IciiNEUMON fafciateur. Ecuffon hlanc; corcelet tache' ; abdomen noir , avec la bafe du fécond , le troifii- me fir lefixiàm anneau , jaunes. 3 }. IcHNEUMoN volutateur. Ecuffon jaunâtre \ corcelet mélangé ^ an- neaux de l'abdomen jaunes en-deffus. M O N. ( Infeaes. ) 34. IciiNEUMON va^iiiateur. Ecuffon jaunâtre ; corcelet tache -^ a^dn- ! men avec le bord des anneaux jaut ■: , le premier & cinquième fans taches. 35.ICMNÏUMON annulaire. Ecuffon jaunâtre ; corcelet tac'ié; abdo- men avec Le lord des quatre praniKis an- neaux jaune. 35. IchNeumon marginé, Ecuffon jaunâtre; corcelet tsché; izhdo- men avec le bord des quatre derniers an- neaux jaune. J 37. IcHNEUMON note. Ecuffon jaune; corcelet tache; ahdo men noir , avec une grande ta(.he jaune , fur le dos. 38. IcHKEuaiON bordé. Ecuffon jaune ; corcelet taché; abdomen avec le bord des anneaux légèrement Liane. J9. IcHN'tt'MON tnacuîé, Ecuffon jaune ; corps noir _, taché d'. I jaune ; abào men cylindrique , avec le bord des quatre prem'crs anneaux jaune, i.s autrts obfcurs à leur extrémité. 40. rCHNEL'2.13N bi;]£!ui. Ecuffon jaunâtre ; corceUt prefque ta ché , pojiéiuuremen: bidcnté ; Jecond & troifième anneaux de l'abdomen antcrieu- rement jaunis. 41. IcHNUUMON' bandé. Ecuffon jaunâtre ; corceùtfans c.Kh.es\ Hift. Nut.Infeiies. Tom. VU. '>;4 Suite de VlntroiuSllon à VKifloïre Naturelle Jet JnfeHei, IC HN EUM abdomen noir , avec lefecmd, le troijîème (S" /e quiiaiè/m anneaux fauves. 4i. IcHNEUMON attraj'ant. Eciijfon blanc ; corcekt taché; abdomen noir, avec un f oint blanc , de chaque côté des anneaux. 43. IcHNEUMON ordonnateur. Ecujfon jaunâtre; coraht taché', ab- domen noir, avec un point blanc ^ de cha- que coté des quatre premiers anneaux. 4j. IcHNEUMON crleur. Ecujfon jaunâtre ; corcelet avec deux f oints jaunes , de chaque côte' j abdomen entièrement noir. 45. IcHNEUMON liturc. Ecuffon jaunâire ; corcelet tache' \ abdo- men noir , avec le milieu de quatre anneaux jaune y pattes fcrrugineufes . 46. IcHNEUMON chancelant. Ecuffon jaune ; corcelet taché ; abdo- men jaune , avec l' extrémité noire. 47. IcHNEUMON joyeux. Noir -^ ecuffon blanc -^ corcelet taché -^ abdomen fauve , avec l'extrémité noire ; jambes poflerieures avec un anneau blanc. 48. IcHNEUMON fondeur. Ecuffon jaunâtre ; corcekt taché- ^ ab- domen jaune. 49. IcHNEUMON fouci. Ecuffcn jaunâtre ; corcelet rayé^ abdo- men & pattes jaunes. O N. ( InfedVes. ) 50. IcHNEUMON deffinateur. Ecuffon jaune ; corcelet taché ; abdomen jaune, avec l'extrémité noire ; pattes jaunes. 51. IcHNEUMoN délirant. Ecuffon jaunâtre ; corcelet avec trois ponts jaunes, de chaque côté; abdomen noir; jambes blanches. 52.IcHNtuMON foHIbyeur. Ecuffon jaunâtre \ corcelet fans taches 5 abdomen noir ; pattes fauves. 53. IcHNEUMON raye. Ecuffon jaunâtre ; corcelet rouge , rayé de jaune; tête & abdomen noirs. 54. IchNeumon porte-cœur. Ecuffon jaunâtre; fécond anneau de l'ab- domen avec une t.uhe jaune, en cœur, j 5. IcHNEUMON faticilleur. Ecuffon jaunâtre j corcelet mélangé j abdomen preque en faulx , ferrugineux , avec la baj'e & l'extrémité noires. 55. IcHNEUMON fiancé. Ecuffon blanc j corcelet fans taches ; abdomen teflacé 3 noir à la bajé, jauneà l'extrémité. 57. IcHNEUMON folliciteur. Ecuffon jaune ; corcelet fans taches ; premier 3 fécond & iroifiéme anneaux de l'abdomen', fauves. J8. IcuNEUMON piqueté. Ecuffon jaune ; corcelet fans taches ; Suici dt rintrodiicllon à l'HlJlolre Naturelle des Infcclcs, 155 abdomen noir, avec le premier & le fécond anneaux fauves , & un point blanc , de chaque côté , fur le troifième, 59.ICHNEUM0N ceinturé. Ecujfon blanc ; corceletfans caches \ ab- domen noir, avec une bande à l''èxtrémitéy blanche. 60. IcHNEUMON décoré. Ecujfon jaune\ corps ferrugineux ; ab- domen avec une bande noire, fur le der- nier anneau. 6i. IcHNruMoN citroné. Ecujfon jaune ; corcelet rayé; abdomen avec une tache jaune j de chaque côté des anneaux. * * * Ecujfon de la couleur du corcelet, Antennes avec un anneau blanc, 62, IcHNEUMON reluîtateur. Noir; abdomen brun au milieu; jambes antérieures en majfe. ■ 6^. IcHNEUiMoN reprimandeur. Noir; tête &• corcelet antérieurement fer- rugineux \ ailes bleues , avec un point tranfparent , fur les fupérieures. 64. IcHNEUMON compagnon. Corps entièrement noir\ antennes avec une bande blanche. 65. IcHNEUMON vigilant. Noir ; abdomen avec le bord du cin- quième anneau blanc ; extrémité des ailes Jupérieures , noire. ICHNEUMON. ( Infedes. ) 66. IcHNEUMON reftaurateur. Noir; abdomen avec une ligne tranf- vcrfale blanche ; pattes ferrugineuj'es ; an- tennes avec un anneau blanc, 6y. IcHNEUMON caudateur. Noir j abdomen en maffe , avec trois bandes pâles ; cuijfes fauves. ôS.IcHNEUMON conquérant. Noir ; abdomen avec les quatre anneaux intermédiaires fauves ; cuijfes noires , en majje. 69. IcHNEUMON émigrant. Noir \ abdomen ferrugineux j avec F ex- trémité noire i antennes avec un anneau blanc, 70. IcHNEUMON voyageur.' Noir ; pattes prefque, en maJfe , ferru- gi neuf es ; abdomen ferrugineux , avec les deux derniers anneaux noirs & l'anus blanc. 7 1 . IcHNEUMON falueiir. Noir] corcelet pointillé de blanc; abdo- men ferrugineux , avec le pétiole noir ; pattes fauves. Il, IcHNEUMON profligateur. Noir ; abdomen ferrugineux j avec le pétiole noir ; pattes fauves. 73. IcHNEUMON mi-parti. Noir ; corcelet poflérieurement & abdo- men antérieurement , ferrugineux. Y 2. 156 Suite de l'introducl'ion à tHiJio'ire Naturelle des InfeBes. I C H N E U M O N. (Infeftes.) 1 74 IcHNEUMON incubareur. * * * * Ecujfon de la couleur du corcelet. Antennes entièrement noires. Noir; abdomen ferrugineux , avec l'ex- trémité rioire , marquée d' un point blanc ; 85. IcHNEUMoN déferteur. ailes tranfparentes i antennes fafciees. Jaune; ailes obfcures j avec une bande 75'.IcHNEUMON exhortateur. blanche. Ferrugineux ; tcte & extrémité de l'ab- 84. IcHNEUMON fartidieux. doni:n, noires ; anus blanc. ^ouge ; ailes obfcures , les fupérïcures yC. IcHNEUMoN femi-annulaire. avec une tache maro'male rouae. 0 0 Non ; abdomen pojlérieurement ferrugi- 8j. IcHNEUMON vacillateur. neux ^ ù 'Hennés blanches au milieu. Tête & corcelet ferrugineux ; antennes abdomen & ailes , noirs. 77. IcHMEU.AioN agitateur. S 5. IcHNEUMON inrtigateur. Ferrugineux ; tête & extrémité de t abdo- men nilres ; antennes noires , avec un an- Noir ; pattes fauves ; abdomen voûté. neau blanc. ponclué ; incijions des anneaux pro- fondes. 78.ICHNEUMON corrupteur. Noir; abdomen d'un brun ferrugineux ; 87. IcHNEUMON rechercheur," ' corceUt vojlérieurement bidenté. Ferrugineux ; antennes & pattes noires , • ailes noires : les fupérieures avec une ta- 79. IcHNEUMON gladiateur. che marginale blanche. Noir; cuijfcs fauves \ aiguillon une fois 8 8. IcHNEUMON inquînteur. plus long que le corps. Ferrugineux ; xertex , trois taches fur le 8o. IcHNEUMON court. corcelet & antennes , noirs j ailes noires , avec une tache blanche. Noir; jambes tejlacé'es; anus blanc. 89. IcHNEUMON fcrutateur. 81. IcHNEUMON errant. Noir ; abdomen fauve ; aller jaunes , Noir-^ pattes fauves ; jambes & anten- avec une bande & l'extrémité noires. nes blanches au milieu. 50. Ic(iNEUMOf< devin. Si.IcHNEUMON fimulé. Corcelet biépineux , fauve ; abdomen Ifolr'f abdomen pbfcur; aiguillon très- noir , avec quatre lignes (ranfverfales court. blanches. Suite de rintioducllon à tHip'ire Naturelle des Infects: «TT ICHNEUMON. (Infères.) 91. IcHNEUMoN parcaïKj Jaune ; ailes fupérieures avec une hande & l'extrémité obfciircs j antennes & ai- ouilion noirs. 9i.]cHNEUM,0N hofpitalier. Jaum\ ailes fupérieures ^ avec une bande & l'extrémité obfcures \ antennes & anus noirs. ■ 9 j. IcHNEUMOîf orné. Tête , anus & culjjes pojlérieures , noirs ; ailes avec une bande & P extrémité noires. 94. IcHNEUMON muncrateur. Corcekt fauve , poflérieurement noir i pattes & abdomen noirs, 55. IcHNEUMON dénonciateur. Fauve ; tête & extrémité de l'abdomen noires ; ailes noires : les fupérieures avec une tache au milieu blanche. ç)6. IcHNEUMON pîéton. Jaune j anneaux de l'abdomen avec un point blanc de chaque coté ^ antennes G* aiguillon noirs. 97. IcHNEUMON nominaceur. Jaune) antenms y deux taches fur l'ab- domen , & anus y noirs ; ailes avec une bande & l'extrémité noires. p8. IcHNEUMON antennaire. Jaune ; antennes , vertex, dos du corcelet, anus & extrémité des ailes noirs. 99. IcHNfiUMOM défenlèur. Ferrugineux ; antennes , anus & pattes pojlérieures , noirs. 100. IcHNEUMON arrogateur. Noir i fécond & troifîème anneaux de C abdomen fauves; ailes noires, avec une tache marginale teftacée. ICI. Ichnewmon infidieux. Noir; ce te pâle , ailes noires y avec un point & une tache blanchâtres, ICI. IcHifTEUMON capital. Noir j tête fauve ; ailes noires. loj. IcHNEVMON larron. Noir ; abdomen pétiole , teflacé \ avec l'extrémité noire-y aiguillon très- court. 104. Ichneumon mutateur. Noir y corcelet fauve; ailes obfcures, 105. IcHNEUMON dénigranr. Noir -y ailes noirâtres , avec une tache tran/parehte > abdomen rougeâtre, prefque fejfile. 106. Ichneumon inculpateur. Noir; abdomen fauve\ ailes noires , fans taches. 107. IcHNEUMON délateur. Noir\ tête Gr abdomen jaunes \ ailes noi- râtres. TtS Suite àc riniroduSlion àrHijIoire Naturelle des Infeûes'. te H NEUMON. .(li,(eaes.) io8. leHNEUMoN reluifànt. Neir , luifant; ailes an peu obfcures. 105. IcHNEUMON fafcié. Noir; abdomen avec trois bandes blan- ches ; ailes obfcures à l' extrémité'. 110. IcHNEUMON générateur. Noir; front jaune; pattes fauves ; an- tennes pâles en-dejfous. 111. Ichneumon rutilateur. Noir; antennes en~de[fous , abdomen 6' pattes antérieures y ferrugineux, ili. Ichneumon manifeîlateur. Corps noir ^ fans taches; abdomen cylin- drique , fefftle ; pattes fauves, 1 15. Ichneumon polycere. Abd'imen linéaire-, très-long jambes pojlérieures j en maffe. 1 14. Ichneumon lunule. Mélangé de noir & de jaune ; abdomen en maffe , av^c des taches en croijfant , jaunes , de chaque côté. 1 1 j". Ichneumon piqueur. Noir; bouche & pattes fauves ,• abdomen pétiole, 1 16. Ichneumon irritateur. Noir; abdomen ferrugineux ^ avec le premier anneau, & deux points fur les au- tres , noirs. 1 17. IcH.NEDMON'lapidateur. D'un bleu force , ailes noires > pattes fauves. 1 18. Ichneumon moqueur. N . ' ''Wfn fer/agineux j avec la ■ Ji vtoires; jambes pojlérieui es b.: . ., no.ra 1 1 9. IcHNt . ,'(0N alongé. Noir; fécond , troifième, quatrième an- neaux de f abdomen & pattes fauves; cuijfes pojlérieures noues. 110. Ichneumon noitciffeur. Noir ; abdomen prefcjue cylindrique ■ pattes pojlérieures blanches vers l'extrémité, m. Ichneumon mandateur. Noir ; corcflet fars taches ; fécond êr troifième anneaux de l' abdomen ^ & pattes , jaunes. 111. Ichneumon mufqué. Noir ; pattes ferrugineufes , avec V extré- mité blanche. 115. Ichneumon criailleur. Noir; fécond , troifième & quatrième an- neaux de l'abdomîin , bouche & pattes , fau- ves ; pattes poflerieur es noires , avec un an- neau fauve. 124. Ichneumon chatouilleur. Noir; abdomenferrugineux ,avec labafe & lextrémité noires ; pattes pofîérieures noir,' s j avec les tarfes blancs. Suhe de rintroSuSlon à tHïJlo\n Naturelle des InfeSet: » j^f I C H N E U M O N. ( Infette?. ) 125. IcHNEUMoN chaflTeur. Noir; ahdomen prefquen faulx ^ rouge à fil bafc inférieure; paues' fauves. I 2e. ICHNEUMON voûté. Noir \ abdomitl voûté ^ fans taches i jambes fiuvcs. I ty. IchKeumon lincé. Noir; ahdômentJpéÙolé i front rayé de jaune ^ paties antérieures fenuaineufes. 1 18. IcHNEUMON excenfeur. Noir ; abdomen prefque cylindrique ; pattes fauves ; aiguillon plus long que le corps. I zy.IcHNEUMON"niacaIaceur. Noir; cotés de l'abdomen & pattes fau 130. IcHNEUMON turiqnelle. Noir ; pattes fauves ; jambes pejl^- rieures noires , avec un anneau blanc. 1 5 1. IcHNEUMON ftrobile'.le. Noir; aiguillon une fois plus long que le corps ,• pattiS jaunâtres j jambes pojle- rieui es &■ tarfes , noirs , avec des anneaux' blancs. 1 31. IcHNEUMON modérateur. Noir; abdomen pétiole, comprimé ; antennules & pattes pâles ; aiguillon pref- que de la longueur du corps. ly^ Ici^NfeuMON fauteur. Noir; abdomen tiès-courty en maffe\ aiguillon cylindrique ; pattes pojlérieures alongéis. 154. Ichneumom oculé. No r\ ahdomen avec un point jaune , de chaque côté de la. bafe ; corcelei pojlé- rieurement bidenté. 13 5. IcHNEUMON réfinelle. Noir ; pattes jaunes ; abdomen prefque cylindrique . fjfile ; antennes jaunes à leur bafe. 1 36. IcHNEuMON privilégié. Noir\ pattes jaunes j abdomen oblongy obtus, 1 37. IcHNEUMON fomentatcur. Noir ; aidomen en faulx , avec le troi- fème & la bafe du quatrième anneaux , jaunes ; pattes teflacées. 138. IcHNEUMON mefureur. Noir ; fécond & troifihme anneaux de l'abdomen, fcrugimux, avec une tache triangulaire , noire. 139. IcH^JEUMON rouleur. Noir ; abdomen fejfile , cylindrique , courbé, avec trois anneaux fauves, marqués d'une tache noirs , fur leur bord. 140. IcHNEUMON bigarré. Noir ; corcelet mélangé ; abdomen corn- i£a Suite de VlntroduWion à THlJlolre NatarelU des Inftîlts. ICHNEUMON. (Infeftes.) famé , avec le hoid des anneaux j jaune J écujfon faillanu 141.ICHNEUM014 aiguifeur. NoLT ; eorcelct fans taches ; aldômen comprimé, en majfc, avec le èorddc trois fin- ncaux , jaune ; ccujjonfailLiin. 142. IciîNEU.M»N divagateur. Noir ; abdomen & pattes ferrugineux ; ailes courtes j avec une tache marginale ferrugineufe. 143.ICHNEUMON fécond. Noir; abdomen avec le premier anneau ferrugineux, très-grand, 144. IcHNEUMON inculcateur. Noir; 'abdomen en faulx ^ entièrement ferrugimux. 1 45. îciiNEVM ON faucheur. Noir; corcelei taché ; abdomen en faulx, avec le fécond, le troifième & le quatrième anneaux , fauves, 146. IcHNEUMoN pugillateur. Noir, abdomen en faulx , fconi, troi- fième & quatrième anneaux fauves ; pattes minces , ferrugineufes, 1^7. IcHNEUMON arrçfeur. Noir ; ailes fupérieures noires à F extré- mité, avec un point blanc; abdomen en majfe , avec une tache velue , dorée à l'extrémité. 148. ICHNEUMON furet. Noir ; abdomen prefjue cylindrique ; pattes ferrugintufs i cuijfes pojïérieures renflées , dentées, 149. IcHHEUMONejaculateur. Noir ; abdomen en faulx j avec le fé- cond, te troifième & le quatrième anneaux fauves , jambes pnjîérieures en inajfe. I jO. IcHNEUMON cambré. Noir; abdomen en faulx , avec le fécond, le troifème & le. quatrième anneaux fau- ves fur les côtés ; jambes pojïérieures en maJfe. I y I . IcHNEuaON anaflîii. Noir; abdomen jaune , avec l'extrémité noire ; pattes jaunes. 151. IcHNEUMON foLipçonneux. Fauve; abdomen rouge, antenr.es noi- n 153. IcHNEUMON tentaceur. Jaune ; abdomen ovale ; antennes & yeux noirs. 154.. IcHNEUMON excurfeur. Noir ; dos du corcelet £• abdomen, tou- ges ; ailes noirâires. i^ j 5. IcHNEUMON régulateur. Noir; antennes renflées , comprimées , plus longues que le corps. Suite de ITnlroduSllonàl'Hi/loîre NdtardUki InfeBeù V6( rC H N E U M O F. ( Infedes. ) ***** Antennes jaunes. I j6. IcHNEUMON jaunâtre. Jaune; corcelet jlric ; abiomen en fan!: 157. IcHNEUMON jaune KÎ5. IcHNEUMON xanchope. Têce & corcelei noirs \ antennes & p,MCes jaunes; abdomen jaune, en faulx, i6(?.IciiNEUM0N mélangé. Jaune ; vertes noir j extrémité de l'ab- domen obfçure, 1 5 P. IcHNEUMON fauve. Corps jaune, ailes noires. ij'9. IcHNEUMON noir. Noir ; tête , pattes & ligne tranfver- fale à t extrémité de Vabdomen , jaunes ; aiguillon très- long, léo.FcHNEUMON denté. Noir , taché de jaune i écujfon bidenté, jaune î anus bidenté. 161. IcHNEUMON morio. Noir; abdomen en faulx; ailei bkues. i6i. IcHNEUMON habillé. Noir ; abdomen en faulx; antennes & pattes ferrugineufes. 163. IcHNEUMON glaucoptère. J,!une ; poitrine noire ; abdomen en faulx , avec textrémité noire. 16^. IcHNEUMON circonflexe. Noir; abdvnen en faulx , antérieure- ment j.iune ; pattes pojlérieures avic les genoux noirs; écujfon jiune. Ecuffon jaune; corcelet jaune, mélangé de fauve & de noir; abdomen fauve , avec une tache noire , j'ur chaque anneau. lé'y. ICHNEUMON bicolore. Ferrugineux ; poitrine , extrémité de r abdomen & des ailes fupérieures , noires. 168. ICHNEUMON pondue'. Jaune; tcie & corcelet taché; abdomen avec cinq points noirs , de chaque côte. 169. Ichheumon fcutellaire. Jaune ; corcelet noir ^ taché de fauve; écujfon élevé , jaune. 170.ICHNEUMON craflipède. Ferrugineux ; corcelet taché de jaune ; cuiffes pojlérieures en mujfe. 171. IcHNEUMON cordonné. Fauve ; anneaux de l'abdomen bordés de 'blanc. iji. IcHNEUMON argiole. Noir; tête & corcelet tachés de jaune; anneaux de l'abdomen bordés de jaune. 17 3.. IcHNEUMON ramidule. Jaune ; abdomen en faulx y avec l'ex- trémité noire. Hijl. nac. Injecies, Tome /11. iCr; Suite de CintroduEllon à PHlftoïre Naturelle des Infectes. ICHNEUMON. ( Infede. ) 174. IcHNEUMON Fourmi. NoÏT ; antennes & pattes ferrug'meufes ; ailes tranfparentes , avec un point noir. i7{. IcHNEUMON mmillaire. Jaunâtre; abdomen avec une Bande noire ; ailes tachées d'obfcur. i-jG. IcHNEUMON ceinr. Noir ; antennes & pattes ferrugineufes ; ailes blanches , avec deux bandes noires. 177. Ichneumon rembruni. Noir; abdomen avec une bande ferru- gineufe ; ailes tachées d'obfcur. 178. Ichneumon blanc. Linéaire , blanc , taché d'obfcur ; pétiole \ de l'abdomen , mince , alongé. ****** Corps petit. Antennes filiformes. Abdomen ovale ^ f'JP-^^- 179. Ichneumon enflamme. D'un noir bleuâtre ; corcelet antérieu- rement doré ; abdomen ferrugineux , avec une bande pojlérieute noire. loo. Ichneumon chryfis. D'un vert bronié brillant ; abdomen ovale , doré. î 8 1 . Ichneumon du Genévrier. D'un vert doré ; antennes noires ; ailes avec un point rouge. 182. IcnNEUMON cynipèdea Ovale, d'un vert doré ; abdomen obfcur, avec une bande pâle , à la bafe ; pattes jaunâtres. i8j. Ichneumon Jes Sphex. Noir y fans taches; ailes blanches. 1S4. Ichneumon du Seigle. Noir ; tête fauve ; yeux verdâtres. iSj*. IcHN£UMoN cutané. Noir; ailes velues , avec une tache lu- naire y noire; antennes prefque filiformes. i8(>. Ichneumon conique. Noir; abdomen conique très- aigu 3 cu'ffes en majfe , ferrugineufes. 187. Ichneumon lobulaire. Noir; pattes ferrugineufes. 188. Ichneumon pelotonné. Noir ; pattes jaunes. 1S9. Ichneumon alvéoliForme. Noir; abdomen pétiole ; pattes ferrugi- neufes. 190. Ichneumon des Pucerons. Noir ; bafe de l'abdomen ; pattes an- térieures , & genoux pofiérieurs , jaunes. 191. Ichneumon nègre. Corps noir, fans taches; ailes noirâtres. : T C' Suite de VlntroduCllon à l'HiJîoire Naturelle dei Infsckj, kJj ICHNEUMON. (Infedes.) 191. IcHNEUMON des Araignées. Nûïr ; antennes filiformes; corcekt avec deux lignes longitudinales i jaunes ; pattes jaunes. i^j. IcHNEUMON des Teignes. Antennes filif ornas i corps noir , avec les pattes fauves. 194. ÎCUNEUMON pe(^inicorDC<' Noir; antennes branchues. 15)5. IcHNEUMoN aciculaire.' Linéaire t dvin brun ferrugineux i tête & extrémité de (abdomen , noires. I çfS. IcHNEUMON agile. Aptère , noir; pattes fauves: 197. IcHNBUMON coureur. Aptère , noir ; partie antérieure de l'ab- domen , & pattes , ferrugineufes. 198. IcHNEUMON des Mittes. Aptère , fauve ; tête & extrémité de l'ab- domen, noires. 199. IcHNEUMON vagabond. Aptère , fauve \ tête , partie pofièrieure du corcekt & di l'abdomen , noires. zoo. IcHNEUMON pédtftrc. Aptère , noir ; abdomen fauve , arec la bafe & l'extrémité noires, ioi. IcHNEUMON formicaire. Aptère , fauve; tête & abdomen noirs. lOi. IcHNEUMON vc'ficulaire. Aptère , d'un noir bronzé ; antennes & pattes mélangées de jaune & de noir, 205. IcHNEUMON audacieux. Noir ; pattes & deux bandes fur l'abdo- men ferrugineufes, 20^. IcHNEUMoN de la Charmille. Noir ; pattes fauves , avec les genoux obfcurs ; femelle apière, 205. IcHNEUMON alerte. Noir ; pattes & bafe des antennes, fer- rugineufes ; femelle aptère. 2.06. IcHNEUMON du Bédéguar. Noir ; pattes & milieu de l'abdomin fer- rugineux, 207, IcHNï-UMON atome. Corps mélangé de pâle & d'obfcur. X 1. 'i(?4 I C H * Etujfon blanckâtrt. Autennesavec un anrttau ilaiic. I . le hkeu mon meurtrier. IcHKiuMOt! fugillatonus, Ickneumoi fcutello fiavicante , tkorace immacu- Ijto , abàomine atro , fegmer.tis duoius utrinjue pu'tiio alJo. Lin. Syfi, nat. pag. 950. «^. i. ^.^-Faun. faec. n9. i 578. Ichr.eamon fuglUatorius. Fa b. Syfi. enr. p. 517. r"^. I. —Spec. inf. tom. i. pag. 42c. ""• i- — Manc. inf. tom. i. pag. ly?. n°. I. Ickneumon niger , pedibas fer-ugincis , tkoracis apice maculifque abdominis quatuor albis , anlen- narum medio albo, Geoff. 7n/ tom. i.pag. 54J. lî . ^4- L'Iclineumon noir à pointe du corcelet & taches du ventie blanches. Geoff. /iJ. hhncumon dubitatorlus, SuLZ. Hijf. inf. tab. î.6. k- "• Ichneumon fugillatorlus. Schrank. Enum, inf. aujt, n". 69 j. Ichneumon conficHatus. I 0\)KC. Ent, par. 1. p. 411. n°. jy. Ichneumon fuglUatorius. y ii.\.. Ent. tom. 3. p. 154. B°. 1. Ichneumon fugillatorius. Ross. Faun, ctr, tom. 1. P^g'ii-n"- 740- Il a. environ fix lignes de long. Les antennes font noires, avec un anneau blanc , au mili eu , & de la longueur des deux tiers du corps. La lête eft noire, avec une petitelignc jaune au-dellous des yeux. Le corcelet cft noir avec un pointblanc fut l'écullon. L'abdomen eft noir, avec une tache blanche, de cha- que côté , fur le premier & fur le fécond anneaux. Les pattes fontrougeâtres , avec la bafe des cuilfcs, noires -, ou font queltjuefois entièrement noires. Les ailes font tranfparcntes, avec uu point obfcur, fur k bord extérieur. L'abdomen varie. Il a fouvent Cx points blancs , ^ quelquefois feulement deux. Il fe trouve dans toute l'Europe. i. Ichneumon raviflèur. IcuKsuMON raptorius. Ichneumon fcutello fiavicante , thorace immacu- lato , abdominis fegmento feçundo tertioque luteis ^ reliquis apice albis. Lin. Sy^. nai. pag. jjo. n°. 1. ^-Faun. fuec. n*. i 579. Ichneumon raptorius, Fab. Syjl, ent. pag. 517. n°- i.—Spec. inf tom. i. pag. ^ti, nt.i.—Mant. inf. (fim, I. pag. ij^.n". i. t C H Ichneumon niger, abdomine antice ftrruglneol poftice nigro, punéiis tribus albis , thoracis apice annuloque amennarum albo. GeOff. Inf. tom. 1. pag. }4Z.n<'. 49. L'Ichoeumon noir , à bandes fauves fur !e ventre avec la pointe du corcelet & anaeau des antennes blancs. Geoff. Ib. Ichneumon raptorius. Schrank. Enum. inf. aufi. Ichneumon tripunBatus, FOURC, Ent. par. ti pag. 410. n". jo. Ichneumon raptorius. yiLL. Ent. tom. ^.pag. 1)4,' n^. i. Ichneumon raptorius, Ross. Faun. etr. tom. r) pag. 56. n". 741. Il eft à-pcu-près de la grandeur du précédent. Les antennes font noires, avec un anneau blanc, au milieu. La tête eft noire. Le corcelet eft noir, avec un point jaune fur lécuilon. Le premier an- neau de l'abdomen eft noir & plus étroit que le* autres ; les deux fuivans font fauves; le quatrième eft noir, fans taches ; les trois derniers font noirs , Se marqués d'un point blanc, aumilieu. Les pattes font fauves , avec les cuifies pollérieures noires. L'aiguil- lon de la femelle eft très-court. Il varie par le nombre des points blancs de l'ab» domen. Il fc trouve dans toute l'Europe. 3. Ichneumon ravaudeur, IciiNL u MON farcitorius, Ichneumon fcutello fiavicante , thorace immacut lato , abJominis fegment» tertio pojiem.s fecundoqut ferru^incis , fexto flavo. LiN. Syfl, nat.pag. jj, n". i.—— Faun. fuec. n". 1580. Ichneumon farcitorius, Fab. Syfl. tnt. pag. ^fji n". 5. — Sp. inf tom. i.pag. j^zi.n". }.—Ma.tl, inf tom. 1. pag, 259. n°. 3. ^ Vefpa Ichneumon abdomine nigro duobus luttij^ circuits divijo. Rai. Inf. pag. xjy. n°, i j, SVI.Z. Inf.tab. ïi.fig, IJ. Ichneumon farcitorius . 'ViLL. Ent. tom. ^.p. 13^4 n". 3. Les antennes font noires , avec un anneau blanc^ La tête eft noire. Le corcelet eft noir, avec un point jaune, fur l'écufton. Le premier anneau de l'abdomen eft mince , noir; les deux fuivans font fer- rugineux ; le ûxième eft jaune, & tous les autres foo^ I C H Boirs. Les pattes font ferrugineufes , avec l'extré- , mité des cuillcs & des jambes poftcheutes, noiie. ' II Te trouve en Europe. 4. IcHNEUMON étendu. JcHNEuMOîi extenforius, Jchnejimon fcutello fiavicante , tkorace Immacu- laco , abdomiiiis fegmenco Jecundo tcrtioque fcrrugi- ntls , uitimis apice athidis. Lin. Syft.nat. p. ^^o. n?. 4. — Faun.fuec.n?. 1581. Ichneuman extenforius. Fab. Syft. ent. pag. ; ij. n°. 4. — Sp, inf. t. I. pag. 421. n". 4. — Mant. inj, tom. i.p. 1J9. n". 4. Vefpa Ichnenmon tkorace nigro cum punBo in dorfo Mo , abdomine anteiiore rubro pofteriore nigro. Rai. inf. p. Zf}. n^. 8. ScHA.STr.Icon. inf. tab. 43. fig. i, i. Ichneumon extenforius. Schrank. Enum, inf. auft. n". 698. Ichneumon extenforius. V i i l. Ent. tom, 3. p. i^f.n'. 4. Ichneumon extenforius. Ross, Faun. etr, tom. z. p. }6. n". 74X. Il eft un pç.u plus petit que les précédcns. Les antennes font noirts, avec .una;ineau blanc: elles lont quelquefois rouflâtres^depuis la bafejufquà l'an- neau. La tête eft noire. Le corcelet ell noir, avec un point jaune fur l'éculTon. L'abJomen eft noir , avec le fécond £i le tcoifième anneaux ferrugineux, & l'eitrémitc des derniers blanchâtre. Il fc trouve dans toute l'Europe, 5. IcHNEtJMON chercheur, IcHNEUMoit quifîtorius, Ichneumon fcutello flavicante , tkorace maculato , abdominis tribus uitimis fegmentis dorfaliius macu- iufijva.Liv, Syjl. nat. p. i)}o.n°, f. — Faun. fuec, n°. ij8i. Ichneumon quiftorius. Tab. Syjl. ent. pag. ;i8. n". 5. — Spec. inf. tom. i.pag. ^2.1, n°. j. — Munt. 'inf. tom. i.p. i$9.n°. j. Ichneumon qunfitorias , ViLL.Enlom. t.^. p. 1^6, /.°. s. Il eft de grandeur moyenne. Les antennes font noires , a-ec un anneau blanc. Le corps eft noir. Le corcelet elt noir , avec l'ccuifon & un point fous l'origir.e des ailes , blanchâtres. Les trois der- niers anneaux de l'abdomen ont un point blanchâ- tre, à leur partie l'upéfieute. Les pattes font ferru- gineufes. U Ce trouve en Europe. 1 C H \C^9 6. IcHNEUHOH coupable, IcHKEi'MOK culpa'orius. Ichneumon fcutello flavicante ^ tkorace maculato , xbdominis fegmer.to fccundo tenioque ferrugineis , 'cliquis nigris. L I N. Syfi. nat. ^ag. 9)!. n". 6. — Faun. Juec. n". 1^8). Ichneumon culpatorius. Fab. Syfl. ent. p. ?lo. n°. 6. — Spec. inf. tom. l.pag. 411. n". 6. — Mant, inf. tom. 1. p. 159. n". 6. Ichneumon culpatorius. YiLt, Ent. t. j. p. ij(î. n^.ô. Ichneumon culpatorius. Ross. Faun. etr. tom. x. pag. 37- "^' 743- Il eft de grandeur moyenne. Les antennes font noires , avec nn anneau blanc. La tête eft noire. Le corcelet eft njir.avecun point fur l'éculTon d'un ja'.ine blanchâtre. L'abdomen eft noir , avec le fecoud& le troifième anneaux ferrugineux. Les pattes font noires. Il fc trouve en Europe. 7. Ichneumon vacillant. IcHSEuM-oN nutatorius. Ichneumon fcutello flavo , thorace maculato., ab- domine atro fegmentorum marginibus flavis , pedi- bus rufis , pLan-.is albis. Fab. Syft. ent. p. Ji8, n**. ■y.—'—Sp. inf. tom. i. p. 411. n". 7. — Mant. inf, tom. 1. pag. i(îo. n,°. 7. Les antennes font noires , avec un large anneau blanc , au milieu , Se. le premier article jaune. La tête & le corcelet font noirs, tachés de jaune. L'ab- domen eft noir, avec le bord de tous les anneaux jaune. L'aiguillon eft avancé, noir, avec le filet intermédiaire fauve. Les pattes font fauves , avec les genoux des poftérieures noirs , & les tarfes blancs. Il fe trouve dans la Nouvelle-Hollande. 8. Ichneumon guerrier, Ichneumon bellatorius. Ichneumon fcutello albo , tkorace variegato pof~ tice fpinofo , abdomine ferrugineo. Il y a cinq lignes de long , depuis la tête juf- qu'à l'anus , & l'aiguillon a à peine une ligne 8c demie de long. Les antennes font de la longueur du corps, noires, avec un large anneau blanc , au-delà du milieu. La tête eft noire , avec le front , la lèvre fupéricurc , & une ligue autour des yeux , blancs. Le corcelet eft noir , mélangé de jaune ; il a deux taches jaunes à la partie poftérieure , fut chacune defquelles fe trouve une petite épine. L'ab- domen eft ferrugineux. Les filets latéraux de l'ai- guillon font noirs , & l'intermédiaire eft pâle. Les \ pattes font d'un fauve pâle , avec Us cuiiles foii.é-. î^^ I C H )i;ures ùiivcs. Les ailss fonr tranTparcaies , avec les nervures obfcureî. I( le trouve à )a Guiane françaifc. 4, IcHNEUnON parfemc. IcHïTSUi-vos irroratonis, Ichneumon fcutello flavicantc niger , thorûce ma- Culato , abdominis primo fegmenio punBû reliquis niargine alkis. Fab. Hyft- enc. p. j 18. n" . 8 — Spec. inf. com. l. pag. ^ii. n°. 8. 'Mani. inf. tom, i. pag. iGq. nP. p. II eft petit. La tête eft no;i«, avec le front & le tour des yeux, blancs. Les antennes font noires, avec un an oeau blanc avant l'extrémiié. Le corcelet eft élevé noir , avec deux points à la partie antérieure .deux au- tres au devant des ailes, trois au-deflous, un fur l'écuf- fon, & trois fous récu/Ten , blancliâtres. L'abdomen cft noir , en maflc , avec le premier anneau courbe , marqué d'un point blanc , à la partie fupérieuie , & le bord des autres anneaux blancs. L'aiguillon eft delà longueur du corps: on remarque au-deflbus, une épine aiguë, courte. Lts partes font blanches, avec les cuUfes & les jambes poftérieutes noites. 11 fe trouve en Apiéiique. 10. Ichneumon avancé. IcHNBUMON porreiiorius, Ichneumon fcutello flavo , thorace maculato , Abdomine nigro fcgmentis tribus apice rufis aibo marginatis, Fab. Munt. inj, tom. 1. pag. 160. B». 8. Il eft petit. Les antennes font avancées, noires, marquées d'un anneau blauc , vers l'extrémité. La tête eft noire , avec la lèvre fupérieure , un point fous les antennes Si le tour des yeux, blanchâtres. Le corcelet eft noir , avec une 'igné de chaque côté , au-devant des ailes , deux points fur l'écufl'cn , & • une tache poftérieure, jaunes. L'abdomen eft pctiulé, courbé , noir , avec l'extrémité du premier anneau blanche, & l'extrémité du fécond , du troifième & du quatrième fcrrugineufe , bordée de blanc ; les autres anneaux font noits , fans taches. L'aiguilloa eft court. Les ailes font tranfparentcs. Les pattes font fauves , avec la bafe blanche ; les tarfes poftcrieurs ont le premier & le fécond articles noits, les autres, blancs. Il fe trouve aux environs de Paris, àKiell. 11. Ichneumon in&aékur. Ichneumon infraBorius. Ichneumon fcuiello flavo , thorace maculato, ab- dominis fegmer.tis omnibus mar^int albis , pedïous ferrugineis. LiN. Syfl. nat. pas. P31. rr". 7. £auit.fuec, n". isiA.^ I C H Ichneumon ififruclorius. Fab. Syjl. tut. p. JîS- n^. 9. -^ Spcc. inJ. tom. i./>. 421, n». 5. — Manl. inf. tom. i. pag. 160. n". 10. Ichneumon infraclorius, Schrank. Enum- inf, aujl. n". 6'j9. Ichneumon infraBorius. Y lit. Ent, tom, 3. pag. 1^6. «0.7. Ichneumon infraBorius, Kos s, Faun, etr, tom, i, pag. 57. n°. 744. Il eft petit. Les antennes font noires , marquées d'un anneau blanc. La tête eft noire , avec le tour des yeux jaune. Le corcelet eft noir , avec une petite ligne au devant des ailes , un point de cha- que côté, au-delTus des pattes ,& deux fur l'écuf- fon , jaunes. L'abdomen eft noir , avec le bord des anneaux jaune. Les pattes font fcrrugincufes , avec les genoux des pofiérieureSj noirs. Les cuifles font quelquefois noires. Il fe trouve en Europe. II. Ichneumon ambulant. IcHNiVMON ambulatorius, Ichneumon fcutello jlavicante , thorace maculato j abdominis fegmenio fecundo ferruginco , reliquis margine albis. Fab. ^yfi. ent. p. 519. n"", 10.— Spec. inf. t. i.p, 4x2. n°, 10. — Mant, inf. tom, I, p. z6o. n°, II. Ichneumon ambulatorius, Ross, Faun, ttr. t, z, fg- 37- "°- 747- Il relTembleaux pécédens.La tête eft noire, avec les antennes jaunes, au delà du milieu. Le corcelet eft noir , avec une ligne antérieure , un point au devant des ailes, & l'éculfon, jaunes. L'abdomen eft noir, avec le fécond anneau fauve. Se le bord du troifième , du quatrième Se du cinquième, blanc. Les pattes font fauves. Il fe trouve en Europe. 13. Ichneumon faturé, IcHNiVMON faturatorius, Ichneumon fcutello flavicante , thorace immacu-i lato, abdominis nigri fegmenio uliimo albido. Lin. Syft.nat. pag. jjl. n". 9. — Faun. fuec. n" . 1586» Ichneumon faturatorius, "F A'B. Syfl. ent. p. 529,' n.°, II. — Sp. inf. tom. i.ji.^zz.n", lt,—Mantf inf. tom, I. pag. 160, n°. ix. DiG. Mém. inf, tom, l. pag, 3 3 2. pi. 13./^. l^; ScHAiVV. Icon, inf. tab. 61. fig. 4. Ichneumon faturatorius, V 1 !• i. Fut. tom, J4 pàg, I J7. ni, 9, I C H TcAncumonfaturdtoriui. Ross . Fuun.etr. tom. i. pag. n.n°. 1^6. Les antennes fout noires , avec un anneau blanc. Latéce eft noire, fans taches. Le corcelec cft noir, avec un point blanc , fur l'écuflbn. L" abdomen cft noir , avec le dernier anneau blanc. Les pattes font ferrugineufes, avec les jambes poftérieures noires. Il fc trouve en Europe. 14, IcHNBUMON enchaîné. IcHNEUMox confirilîorius, Jchneumon fcutel/o flavicante , thorace bidentato fubmaculato , abdominis fegmento fecundo fcrrugi- neo. Lin. Syfi. nat.pag. 951. n", S. — Fuun.juec. Ichneumon con/lriSoriui, Y itL. Ent. tom. 5. p. 137. no. 8. U eft de grandeur moyenne. Les antenaes font et la longueur du corcelct, noires, avec une tache blanche , au milieu de leur partie fupcrienre. Le corcelet eft noir , avec l'écufTon , & un point à l'origine des ailes, jaunes ou blanchâtres. L'abdo- men eft noir, avec le fécond anneau ferrugineux , ou fauve. Il fe trouve en Europe, If. Ichneumon entrepreneur. IcHiTeuMOK mo/iiorius, Ichneumon. fcutello aljo , thorace immiculato , ttbdomnis apicc tibiarumque bafi albis. LiN. Syji. nat. pag. 951. n" . 10. — Faun.Jucc. n°. 1 J87. Ichneumon mo\kori\isfcute.'io albo , corpore atto. Fa». Syft. ent. vag. 519. n°, 12..— Sp. inf. tom, i. pag. 41X. rt°. iz. — Mant. inf. tom.i. pag. 160. 11°. ij. Ichneumon molitorius.Yli.'L, Ent. tom, ).p, 137. ^i''. 10. Ichneumon molitorius. Ross. Faun. etr.tom. 1. pag. 37. «o. 745. Il a près de fept lignes de long. Les antennes font noires, un peu plus longues que le corcelct, avec un anneau blanc , au milieu. La tête eft noire , fans taches. Le corcelet eft noir , avec un .point jaunâtre, fur l'ccuflon. L'abdomen eft noir, avec un point blanc , à l'extrémité. Les pattes va- rient pour la couleur ; elles font entièrement noires ou fauves ou noires , avec la bafe des tarfes blan- che.^les ailes font tranfparcntes. Il fe trouve dans toute l'Europe, \6. Ichneumon armé. IcHNEUMos armatoriutt ^^^ I C H V^7 Ichneumon /luce'/ç albo niger, thorace immacw lato poflhe bidentato , abdomine pedlbufqae ferru- gineis. Fab. Mant. inf. tom. i. p. 160. n". 14, Ichieumon armatorius, WïLi.Ent^ tom. ^,p, 140; n°. 16. Il eft petit. Les antennes font noires , avec un anneau blanc. La tête eft noire. Le corcelet eft noir, avec un point blanc, fur l'éeurtbn , & une forte dent aiguë , de ch.ique côté, poftétieuremcilt. L'abdomen & les pattes font ferrugmeuz. Il fe trouve à Kiell. ij. Ichneumon reclus. IcHMEuMOK piforius. Ichneumon fcutello flavicante , thorace mceulate^ abdomine toto luteo. Lin. Syfi. nat.pag. 951. n^' 11, — Faun. fuec. n". IJ89. Ichneumon niger ^ abdomine tibiifque ferrugineis , antcKnarum medlo albo, hiu, Faun. fuec. éd. ï, «'. 966. Ichneumon niger , abdomine tibiifque ferrugineis ^ anteitnis annula albo. L,i n. Faun. fuec. edit, I. n°. 968. Ichneumon piforius fcutello albo thorace lineato, abdomine teflaceo , peti»lo nigro. FaB. Mant. inf. tom. I. p. i6o. n". I y. ScHAEFF. Elem.inf. taà. ii. fig. l. — Icon, inf, tab. 6. fig. 11. Ichneumon piforius. V 1 1 1. Ent. tom, 3 , p. 1 2 8« «°. II. Il eft un des plus grands de ceux de l'Europe. Les antennes font noires , un peu roulées en fpirale , avec un anneau blanchâtre , au milieu. La tête eft noire , fans taches , & quelquefois avec le tour des yeux blanc. Le corcelet eft noir, avec une petite ligne de chaque côté, au-devant des ailes, un point au-deiïbus , & une tache fur l'éculTon , d'un jaune blanchâtre. L'abdomen eft d'un fauve teftacé , avec le premier anneau noir , aminci à fa baie. Les pattes font fauves , avec les cuifTes noires. Il n'eft peut-être qu'une variété de l'IchneamoM fondeur. Ilfe trouve dans toute l'Europe, 18. Ichneumon crépu. IcHifEUMOS crifpatorius, Ichneumon fcutello flavicante , thorace fuhmaeu- lato , abdomine toto luteo ferrugineo apice fubfuf- cefcente. Lin. Syfi. aat. pag. g^i. n°. H. — Faun» fuec. n". ij88. Ichneumon crifpatorius. Pab. Syfi. ent. pag, 3 i^. 1^8 I C H n". ly — Spec. Inf. tom. i. pug. 41^- «"• I}.— Mffit. inf. tom. \. p. 1.61. n^' 16. Lhr.cumon crijyucorius, Y11.L. Enl.tom, }.p. I}8. n^. M. ■ 11 cftgiandeur moyenne. Les antennes font noires, avec itn anneâii jaune , vers leur bafe. Le corce- Ict efl: noir , avec l'écuflon jaune , & un point fcr- riigineux , à la bafe des ailes. Le premier anneau de l'abdcmcn eft j»une ; le fécond ed jaune ; avec la bafe ferrugineufc ; le troilîème eft ferrugineux ; le quatrième & !c cinquième font d'une couleur fer- 1 iigineufc obfcure ; les autres font noirs. Les pattes font jaunes. Les cuiHes loat noirâtres , avecl'exiré- niité jaune. 11 fe trouve en Europe. 19. IcHNiUMON inconftant. IciiNEUMON motatorius. Ichneumon. fcutello alho , thoract Immaculato , abdomine rubro apice nig'o punéio a/io. Fab. Syfi. enc.pag. ^19. n". 14. — Sp. inf. tom. 1. pag. 413. n". 14. — Maiit. inf. tom. i. pag. z6i. n". 17. Ichneumon molatorius.Yi'L'L.Ent. tom. },p. 159. n". 14. Il a quatre lignes de long. Les antennes font un peu plus longues que le corcelet , noires, avec un anneau blanc , au milieu. La tête eft noire. Le corcelet eft noir , avec un point d'un jaune blan- châtre , fur l'écuiïbn. Le premier anneau de l'aS- domcn eft noir , les fuivans font rougeâtres ; les . trois derniers font nuits , avec un ou deux points jaunes. L'a guillon eft très-court , noir. Les pattes font fauves , avec les cuiflcs poftérieures & l'extré- mité des jambes , noires. 11 fe trouve dans toute l'Europe. ao. Ichneumon fauHaire. IcHj^EUMoN falfdrius. Ichneumon fcutello 'ufo , thorace immaculato , abdom\ne p'edibufque ferrugineis. Il relTcmble au précédent pour la forme Se la grandeur, j^es antennes font plus longues que le cor- celet, noires, avec un anneau blanc , au milieu. La tête eft noire. Le corcelet eft noir , avec un point ferrugine'jx , fut l'éculfon , Se un autre plus petit en arrière. L'abdomen eft d'une couleur fer- rugineufe , plus ou moins obfcure , fans t.'.ches , eu marquée d'un point blanc, à l'extréiuité. Les pattes lont feruigineufes , plus ou moins obfcurcs. L'aiguillon eft très-court. IL fe trouve aux environs de Paris, I C H it. Ichneumon préteur. IcHNEirMON pretorius, Ichneumon fcutello flavo , thoraCe rufo flavo tna* culato , abdomine haji rufo apice nigro legmeniis margine albis. 11 a trois lignes & demie de long. Les antennes fontnoires, avec un anneau , au delà du milieu. Se un point fous le premier article, blancs. La tête eft noire , avec la lèvre fupéricure &: le tour des yeux, j.iuncs. Le corcelet c(t fauve, avec deux points (ut lécufi'on, une ligne antérieure , qui part de l'oiigine des ailes, & une autre autour du col, jaunes : on apperçoit un peu de noir autoui> de l'écullon , & a la bafe fupérieur.e des ailes. L'ab- domen eft alongé , avec le premier anneau fauve , noir& aminci à la bafe ; les deux fuivans font er- lièrcment fauves, le quatrième eft noir, avec le bord blanc, & un peu de fauve oblcur, à fa baie, le cinquième eft noir , avec le bord blanc ; les antres font noirs. Les quatre pattes antérieures font fauves , mélangées de noir & de jaune , à la bafe ; les poftérieures font obfcures , avec le milieu dei tarfes blancs. Il fe trouve aux environs de Paris. ^ 11. IcHNEijiiON inflammatoire, IcHNivJitOK inflammatorius. Ichneumon jcutello albido , thorace rubro, ab- domine fuivo apice albo. ViLL, £/zC. tom, j./>. 14}. n°. i-j. Il eft de grandeur moyenne. Les antennes font noires , marquées d'un anneau blanc. La tête eft noire. Le corcelet eft rouge anrérieurcment, noir poftérieurement. L'abdomen eft fauve. L'anus de la femelle efl blanc , & terminé par un aiguillon cour:. L'anus du mâle eft noirâtre , à peine blanc en- 'deflbus. Il fe trouve dans les forêts aux environs de Lyon. 13. Ichneumon fâfrané. IcHnhVMos croceatorius. ' Ichneumon fcutello albo .^ thorace utrinque punH» flavo , abdominis fegmento fecundo tertioquc flavis. Ichneumon nlger , thoracis apice abdominis mé- dia pedibiifque flavo variegatis , antennis medio albis. GîOfi. l>/f. tom. t. p. 344. n''. 51. L' Ichneumon panaché de noir & de citron à an- neau blanc aux antennes. Gsoit.Ii, Ichiuumon croceatorius/. J4é. n°. J7. L Ichneumon noir à pointe du covcelet jaune, avec les pattes & le miheudu ventre fauves. Geoff. f-bid. Ichneumon ofcaiatorius.XiLL. Ent. 10m. ).p. 15t. n°. JO. I! eft: de grandeur moyenne Les antennes & la tête font noiies , fans taches. Le corceist cil noir , avec l'éculfon & une ligne au-devant des ailes , launes. L'abdomen eft noir, avec le fécond aimeau fauve, marqué d'une bande noire au milieu , & le troilième entièrement fauve. Les pattes lont fauves , avec les tarfes pofléiieurs blanchâirts. Il fe trouve à Kiell, 31. Ichneumon fafciateur. Ichneumon fdfciatorius. Ichneumon fcutcllo albo , thoracc macutato , ab- domine ni^ro , fegmento fecundo bafi tertio fextoque fiavis. Fab. i>yjt. ent.pug. 550. n' . 17. — Sp. inf. tf)m. !.;>. 4I}. n". 17. — Mant. inf. tom. l. p. léi. n". 1 1. Ichneumon fa fciatorius . Ross. Faun. etr. tom, i. pag. 5 8. ««.749. Ickneumoifdfciatorius.'VtLL. Ent, tom. f, p. 141?. Il eft de la grandeur de l'Ichneurnon luflatcur. Les antennes lont j.3ufies en dclfous , noires en-dclfus. La tète eft noire avec le front jaiine. Le corcelei eft noir , avec un point au-devant des ailes , un autre au-delfous S: un fur l'ccullon, jaunes. L'abdomen eft noir , avec la moitié du Iccond anneau, tout le troi- fième, le bord du cinquième ^ & tout le {îxième , jaunes. Les pattes font jaunes, avec une tache noire fur les quatre cuilfes antérieurts j les cuiiîes & l'ex- tréinité des jambes des pattes pollérieures font pa- reillement noires. Il fe trouve en Europe. j). IcHNECMON rolutateur. I<:nHEUMON voluiaiorius. Ichneumon fcutello jîavicani-c , thorace variigato , abdominis Jegmtatis omnibus dorfo fiavis. LiN. ^yfi. nat. pag. »(j. n". 14. ' Faun. fuec. n°. IJ91. Ich.ieumon volutatorius. F a b. Syjl. ent. p, 350. I C H n". if. — Sp. înf. ton, i. pag.^ii.n'>.iS,^-Mattt. iof. tom. I. pag. i«i. /:". xx. Ichncumon volutjtoriiu. Schrahk. Enum. inf, etifi. n". 704. ichneumon valut atorias, V l 1. l. Ent. tom. 5. p. 145- n°. ^1. I! cfl ai grandeur moyenne. Les antennes font noires cn-dcjius , janncs en-dcflous. la tète ell jaiins, mélangée de noir. Le corcclct eR noir, mé- lange de jaune : on appcrçoit deux t.iclics .i la partie a'itrricure, deux fou? les .nies , dont l'inférieure e(t plus grande , uoij polléricures , dont l'intermt diaire cft en croilî'art. Les anneaux de l'abdomen font jaunes en-dellus, avec la bafe noire. Les pattes sont fetrugineulcss lî fi trouve en Europe. 5 4» IcHNEUMON vaginateur. IcHUEUiioit vaginatorius, Ickneumon fcutelto fiavicance ,. thorace macaùto , aldominis fegmentis margine flavis : frimoguJnco- que unicotore. Lin. Syfi. nac. p. 952. n", I J. FauK. fuec. n^. I J91. Ickneumon vaginatorius fiutella alto , thorace micuiato j ahdomina nigro : fjfciis qubique albis : lertid inUrrupta. Fab. Syft. ent. p. 350. n". 19. —Spec. inf.. t. I pag. 425. n°. 19. — Mant. inf. tom. ].pag. 16t. n''- i.^,. IcAneumcn vaginatorius. Schrank. Enum. inf. eujl. n". 70J. Ickneumon vaginatorius. ViLL. Ent. tom. 3. pag. 14J. n". 33. Ickneumon vaginatorius. Ross. Faun. etr, tom. i. pag. i^.n". 750, II elt de grandeur moyenne. Les antennes font noires en-deiius , jaunes en-dedbus. La tête eft soire , avec une tache jaune , de chaque côté , au- devant des veux. Le cotceiet eft noir , avec un point jaune sur Técullon , & un autre à la bafe des ailes. L'abdomen eft noir , avec le bord des anneaux jaune. Les pattes font jaunes; les cuilTcs & i"extrc- Biicé des pattes pofléricures font noires. Il fe trouve ea Europe. 3J. IcHNEWMON annulaire. l'cuNiu iioN annulatorius^ Ich;:eumon.futelloflavicante , thorace maiulato , abdommis Jegmeutis quatuor anticis margine jlavis. Tae. Syyï. ent. pag. 7,^0. n°. 1.0. — Sp, inf. tom. l. pag. 425. n°. xo, — Mant. inf, tom. i. pag. i Mant.i-:f.tom. i.p. lêi.n". ji. Il eft de grandeur moyenne. Les antennes fjnt avancées, noires. La tête eft roire, fans taches. Le corcelet eft noii à fa partie fupérieure, & jaune tout àiltoni-. L'abdomen eft jaune, aycc les dc.uj derniers 'anneaux noirs. L'aiguillon eft court, noir. Les quatre pattes antérieures font jaunes ; les deuk pefténeures font noires, avet le haut des jambes jaunâtre. Il fe trouve dans la Nouvelle Hollande, 47. IcHNEUMON joyeux. IcHSEUMOn litatorius. Ickneumon niger, fcutello alio , tkorace matulata, abdomine rufo apice nigro, tibiis pojlicis annula «Ibo. YAS.Spec. inf. tom. 1, pag.\i\. n'. 16. — Mant. inf.tom. I. pag. x6x, n° , jj, ,, Ickneumon dichrous thorace maculato, fcutello fla ■vicante, niger , aldominé fejfîliovato fulvo afice nigro.ScH B. AN v..-Ei}itm:\ inf- atifii n'^..-j.i.o. Ichneurri'on Utdlorlus.'^iit.'EnCtctri. f\ p. 1)0, n". 46. , ,., . ^ I li eft petit. Les antcnnss font noires cn-delfus. «741 I C H ja+ines eindeffbui. La tête eft noire; avec le roUr das ^-ç'.ix 'b!anc, ,Le corcclc: cft noir , avec un poirt lur l'éciifloii , une pciirc ligre en-dela', & deux points au-dcranc des ailes, blanthSrres L'abdomen eft rouge, avct l'extrémité noirs. L^s p.u:es font fauves , avec les jambes poftc'iieuies uoiies j. mar- quées d'un anneau blanc. Il Ce trouve en Allemagne. 4$' >J&HKEUMo>i fondeur. . • IcTtiN£l-MO!* fufonui. Ichncumon fcucello fl.ivicante , thorace maculato , Mdomike iaiéo] ^hi.'Syfi. ent. 'p',?g. 331. n". 16.: — .^p. irtf. tom. I. pag. .^14. n°. zj. — Mant. inf. tom. T, pag. 2<1, n". 53» Jchne-umo-i îa(c\i% fcutello flnvicante ,.tkorace ma- cul^io j abdonnne tuteo y fctioCo nigio. LiN. Syll. iiaf.p,^}^. n". ii.-^^Faun.fuec.n°. ij^jS. , Il a eiiviion un pouce de long. Les ar^tennes font woixes ,. un peu plus longues cjue le corcelet. La tète çil noire , avec une ligne jaune au-devant des yeux , & une autre .i, yeuie marc|uée en arnèrc. Le corctj.t eft noir, avec une tache fur l'écullon , une ligne à peine marquée, au -devant des ailes , & un point au-dellûiis , d'un jaune blancliâtre. Le premier an- neau de 1 abd-'inen eft noir, les autres font ferruçi- neux , fans taches. Les pattes font d un fauve plus ou moins obfcur ,, avec les cuiffes noires. Il fe «ouve dans toute l'Europe, 49. ICHNEUMON foUCi. Icnx£UMoî! /ucorius, IxhntUmon fcutdlo flavicante , thorace .lfne Jchncttmoa nigro - caudatus abdjmlne fufifo'mi JÈ^I»*, thorace ntgro fluxq^rnàcutaio y ana nigro^, pci . 848 n". i.pl.z^.fig.r), 11 rcflènible à l'Ichnqumon fondeur pour la forme Se la grandeur. Les antennes font prefquc de la lon- gueur du corps , noires , avec le premier article en partie jaune. La tête eft noire, avec le front & 1« ûouche jaunes. Le corcelet eft noir , avec l'éculTon,. deux taches de chaque côté, à l'origine des ailes , Se une petite ligne ant.rieure, jaulîcs. L'abdomen, eft )aune , avec les trois derniers anneaux "noirs. Les pattes font jaunes , avct une, tache alongée , noire, lur la partie mterne des cuiifes poftérieurcs, & quelquefois des intermédiaires. Les ailes ont une teinte rouTsiitte. Il fe trouve en Europe. Il eft forti de la Chenille du Sphinx oculé. 51. IcHNEl'MON délirant. IcHKEi/MoN d£.liratoriiLi, Kàr.tumon fcutello fiavicante, thorace maculato.^ punUis utrinque tribus , alàomtne toto atio, tibiis dluis. Li.N, i>yfi. nat.p. 5.31. n°. zo.—Faun.fuec. V. 15J7. I.hneumon deliratorius. Fab. Syfl. ent. p. 3;!, n" . 2.7. — Spec. inj. tom. 1. p. 415. /;'. 2.S. — Munr. inf. tom. \.p. i6i. n". 35. Ichncumon nieer fronte tkoracifque apice albis , [iius palmijque aloo variegutij. i^oSE. inf. t. t. f'^S- 544- ""• Jv L'Ichneumpn à' pointe du corcelet blanche Se pattes panachées de blanc. Gegff. Ib. I.hneumon deliratorius. Schrank. Enum. inf. uuji. 1**. 706. Ichneumon deliratorius. Ross. Fuun.etr, tom. 1, pag. 40. /i". 75 5- Ickneumon deliratorius. Yii.t. Ent. tom. y, p. 14S» '"• 35- I.hneumonpalmarius.'SovKC.Ent.par^Z.p. 4.1 r, n". 54. Il a environ fepr-fitçnes de long. Les antennes font noires. La tête ell noire, avec la lèvre fupé- iieurc jaune. Le corcelet eft noir , avec une tache fur l'écullon , & trois petits points a l'origine des ailes, blanchâtres. L'abdomen eft oblong „ noir, fans taches. Les y attes font noires ; les jambe» £( les premiers articles des tarfes loin blaiics. ' -'ll-^fâ'triûUivîfdnlarBipew' 52V IcHNEOltiONi folToyeur» IcHS£VM03ir fojforius. I C H Ichmumon fcutello fiavicante , thorace immacu' lato , aodomine totoatio , pedéus rufis. LiN. Syj}. nat. pag. 9; y, n°. t.l.—Fduit.f^ec.n.", JS99- ïckneumoa fo/forius. Pab. Sjji. ent. pag. j j 1. nP. 18. — Spec. inf. com. 1. pag. 415. «*'. 19. — Miint. inf. com. i. p. i6l. n". fô. Ickneumon niger , pedibus ferrugineis , û;)iV« rAo- rjf/i a/i», Geoïf. //!/ fom. i.pig. 5 45 .«". JJ. L'Iclincumon noir à pieds rougcâtrcs , & pointe da corcekt blanche. Geo^p. Ib. Ichntianon foffonus. VlLi. Eat, tom, i- pag. 148. «<*. 41. I^kneurrwn fufcipes. FouRC. Enc. par. l.p. 41t. n". 56. II a environ fia lignes de long. Les antennes font' noires. La tête eiï noire , avec le frv»nt jaune. Le, .corceict elt noir , avec un point blanchâtre, fur r-éciilloh. 'L'abdomen cfl noir. Les pattes "loue fcr-j 'XU^iweuIes. Il le trouve en Europe. 55, IcHHEUMON rayé. IcHKEUMOs Unauorius, Ichneumonfcuiel'o fiavicante , thorace rubro flavo lineuto , cayite ahdomineque nigris. Ickneumon \\neAiQx'mi fcuu/.o fiavicante , capite nigro , thorace rubro fljvo Imeato , abdomine nigro. \lLL. Ent.tom. i- p^g- 1 ^7- n°. 69. Il a une forme alongée. Les antennes font noires en-dedus , jauiies en-deffous. La rêie eft noire , avecle front, & une ligne autour des yeux, jaunes. Le coTceJet eft rouge , avec deux lignes longitudi- nales , parallèles, jaunes, peu apparentes après jâ mort de l'infeiSe. L'abdomen elt noir , rouge à l'extrémité , avec les incilîons éîevf'es. Les pjttcs fiont fiuveSj avec les tarfes mélangés. Il vatie. L'abdomen eft q'jelquefois entièrement noir. Ilfe tiiouve en Europe. j4. IcHNEUMON porte-cœur, IcH^EU-itox cor£ulalorius^ Ichneumon fcatello fiavicante, abdomirtis fegmento fecundo mjcuda iutca cordiformi. Vill. Ent. tom. j. pag, ij8. 1^. 70. toi}, l.fig. 5. Il eft de grandeur moyenne. Les antennes font noires en-dellus , fauves en-delTous. La tète eft noire , *vcc la lèvre fupérieure jaune , & des taches d'un jaune obfcur, vers le ftont. Le corcelet eft noir , avec l'écillîon , & deux points à la partie an- térieure, jaunes. Le pétiole de l'abdomen eft noir, a.vec une cache triangulaire jaune. Le fecood an- I C H .»7f neau de l'abdomen e^ à niouié jaj^nc , ;avçq utic tache élevée , jaunâtre , en forme de cœur , placée fur la partie jaune; ks' autres anneaux oot, une ligne jaune , fur le milieu du bord poftérieur. Les cuill'es font noires j les jctinbes fout jaunes , avec l'extrémité noire. . , Il a été trouvé près de ]J»l«ifcille. f j. IcHNEUMON faucilleur. IcHttEVMOtr fa'catoùas. Ichneumoh feuteHo fi.avicante , thorace variegato , abdomine fuSfa/cuto fcrruginco , buji apiceque nigro. Fab. ■!>yft. ent.' pag.. 551. n°. 19. — Spec. inf. tom. i,/!. 41J. n" . ]jO. — Mant. inj. tom. i. p.zG^, i^-s?. , ; Ickneumon filcaterius. Vxti.. Ent. tom. ^.p. i ji. n'.^S. - ■': . , ' Les antennes font noires cn-dçH'iiis j Jaunes çji- dciïbus. La tête eft noire , antérieurement jaune , avec une ligne au milieu , Si deux points noirs. Li; corcelet eft mélangé de noir Se de jaune, l 'abj,;nien eft court , ferrugineux , noir, à fa bafc & à fon extrémité. Les pattes font jaunes. 11 fe trouTC en Dannetnarck. j6. JcHNEUMON fiancé. IcHKEUMOH fponforius. Ickneumon fcutello albo , thorace immaculrto , ai' domine ce/laceo bafi nigro apice flavo. Fab. Sptc. inf tom. I. pag^. 41J. n". } i. — Mant. inf. tom. i. pag. i6i,n^. }8- ^ ,. ,.„,. ,., Ichneumon fponforjus,^rùL, Efit. tom. 5.^. ifo. n\ 47. Il eft petit. Les antennes font longues ,i noires en-deffus , jaunes en-deflous. La tct; eft noire, avec le deilus delà bouche, jaune. Le corcelet c(t noir , avec un point blanc , (ur l'ccuiTon, L'abdo- men eft teftacé , noir à (a bafc , jaun.\tre à l'extré- mité. Les pattes font jaunes. Il fe trouve en Allemagne. jj. IcHNiiDMON foJliciteur. IcHNEUMON folUcitoriui. Ickneumon fcutello flavo , thorace Immaculato , abdomiais fegmento primo jecunao tcrtioque rufis. Fab. Syft'. ent.pa^. 552. n°. 30. — Spec. inf. tom. i. pag. 415./!". 51. — Mant. inf. tom. 1. pag. 163. Les antennes font avancées, noires. La tête eft noue , avec le front jaune. Le corceict eft noir , fans caches. L'abdomen eft ooir , avec les trois yjS I C H premiers anneaux fanves. Les pattes (ont fauves. Il fe trouve dans la Nouvelle-Zélande. 58. IcHNEUMON- pi-quet^. JcHNSVMoN punciorius, Ichneumon fcuttllofitvo , thorace Immaculjto , ah- domine atro Jegmento primo fecundoque rufis tertio puncîo utrinque atbis. F A B. Marit. inf. tom. i. pag- 265. «". 40. ^ .-Ichneumon punclorius, Yiii., Eji(. cam,.^. p. ijj. ■' Il eft (fe grandeur moyenne. La tête cft noire , avec le tour des yeux argenté. Le corceict eft noir, avec un point jjune fur l'éciiiTon. L'abdomen eft noir luifant, avec les deui precniers anneaux fauves, & un point blar.c de ciiaque côié j fur le ttoifièmc. L'aiguillon eft court. Les ailes fupérieures ont'uneibande olifcure-;'"" jfoT «fttnifir. îî Il fe trouve en Saxe, 50. IcHNEUMON ceint. Icmnevmon cinBorius. Ickncumon f.utelloalbo , thorace immaculato , ah- àoTTiine atro fdjciianali nivca.'Ç A.'B. Syjl. ent.p. jjx. n°.ii.' — Spec.inJ.tom, i. p^rg, 4ij. «".50. — Manc, inf. tom. i. p. 16'. n°. ji. Ickntumoit niger , pedibus ferruginets , tho.racis a.hdomini[qae.apiQi.alb. 416'. n". 34. — Mant. irf^tom. l.pag. 263. n", 62.. ir eft petir.. Les antennes font noires. [Tour le «Qigs cû d'une couleur fertugineufe obfcure avec I C H nn point jaune fur l'éculfon. Les ailes font tranC- parentes, un peu jaunâtres. Il fe trouve dans la Nouvelle-Zélande. 61. IcHNEUMON citroné. Icusei/MON citrjrius. Ichneumon fcutello fluVo , thorace llneato , aèdo- minis fegmentii utrinque macula flava. Icknedmon atro-carulefcens , abdominalibus feg~ mentis utrinque macula fiava. GiOTF. I :f lom, i. pag.iiS. W. 51. L'Ichneumon noir à ventre taché de citron , fut les côtés. Geoff, îb» Ichneumon fuperbus antennis nigrii , fcuteliefla- vo , abdominis fegrnentis utrinque macula flava. ScHRANK, Enum. inf. aujl. n". 707. Ichrliumon fuperbus. ViLL.£nf. tom. ^.pag. 15.5. «'. i6. Ichneumon citratus, FouBc. Ent. par. 1.. p. 405^. Il a de fept à neuf lignes de long. Les an- tennes font noires. La tête eft jaune. Les yeux lont d'un brun noir. Le corcelet eft noir , avec l'éculfon , un point à la bafe des ailes, un autre au- d^lfous , & deux lignes longitudinales, fur le dos,, iauaes : on apperçoit , en outre, de chaque côté,, vers la bafe , une ligne fauve , luifantc. L'abdomen, cft noir , avec l'extrcmité d'u premier , la partie fupdricurc du fécond, jaunes : les côtés de celai-ci font d'un fauve foncé ; les autres anneanx ont une tache prcfque ronde , fulfiircufe de chaque côté. L aiguillon eft noir , de la longueur du corps. Les quatre pattes antéiieures font jaunes, & les deux, pollérieuies fauves. Les ailes fupérieures ont une teinte ferrugineufe , & une tache marginale obfcute. Il fe trouve en France, en Allemagne. * * * Ecujfon de la couleur du corcelet. Anttnnci- avec un anneau blanc, 6i. Ichneumon réluélateur. Ichneumon reluSatorius.. Ichneumon niger , abdomine medio pîceo , tîhiir aniicis clavatis. LiN. Syft. nat, pag. 9J3. 1^. 17.—- Fuun.fuec. n°. 1603. Ichneumon reluSatorius. Fab. Sy/i. ent. pag. 333. n'^. 33. — Spec. inf. tom. l.pag. 416. no. 3Î. •— » Mant. inf. tom. l.pag. 1^3. «".43. Ichnsumonrclutatorius . Vill. Ent, tom. ^p, itfo^ n". 71. Il eft de grandeur moyenne. Les antennes font noiies , avec un anneau blanc. La tête & le cor- celet font noirs. L'abdomen eft noir , avec les atmeiiix (U.nulteu luifans , bruns. Les pattes font noires ^ J C H «lires , avec les jambes brunes. L'aiguillon cft j)lus iong cjuc 1 abdomen. Il fe trouve en Europe, ^3. IcHNEUMoN réprimandeur. IcHXEUMOK objurgator, Ickneumon ater , cap: te thoraceque antice ferra- gineis , alts cyaneis , amicis puncîo hyu'ino. Pab. 5^7. inf. tom. 1. pag. 416. n°. ^6,^—MiinC. i/if. tom, i. p. z6j. n''.44. Il eft grand. Les antennes font noires , avec un anneau blanc. La tête eft fcrrugineulc. Le coccelet eft ferrugineux en avant , noir en arrière L abdomen eft noir, fans taches, pétiol(f , en malfe , avec le premier anneau courbé. L'aij;uillon elt de la lon- gueur de l'abdomen. Les ailes font bleues , avec un point tranfparcnt , fur les fupérieurcs , divifé en deux par la icrvuv;. Les pattes antérieures font brunes ; les poftrrieues font noires, avec un anneau blanc , à bafe des jambes. Il fe trouve dans l'Afrique équinoxiale. 64. IcHNEL'MON compagnon. IcHNiirMON comitiitor. Ickneumon ater totus , antcnnis fafcia alba. Lin. Syft. nat.pag.c)^^. n*. 24. — Fuun.juec. n°. 1600. Ichneumon comitator. Va^, Sy/l. ent, pag. jj^. 12°. 54. Sp. inf. tom. I. p. 416. a°. 57. — Mant. inf. tom. I. pug. iij. n° . 45. Ickneumon totus ater , antennis msdîo albis. Gt-Oît. Ir.f. tom. 2. pag, 558. n". 39. L'Ichneumou noir à anneau blanc aux antennes. Geoïï, 16. Ichneumon^outnoir , à corps alongé & ovale, dont les antennes ont au milieu une petite taclie blanche. Dfg. Mém. inf. tom. 1 , pag. j8i 6" -04. tab. 14, fig. 10. Reaum. Mém. inf. tom. d. tab. Ig.fg. I. — 4. Ickneumon comttator, Schrank. Enum. inf.auft. »". 701, Ickneumon comitator. ViLL. Eut. tom. x.p. ifj». «'. 74. Ickneumon comitator. Ross. Faun, etr. tom. z, /-u'^. 4i.n°. 757. Lkneamon comitator.V ovkc. Enc. par. i.,p.^o6. •Il a environ lîx lignes de long. Les antennes font pi efque de la longueur du corps, noires, avec an anneau blanc , au milieu. Tout le corps eft noir, lans taches. Les ailes font obfcurcs. Le pre- Hifloire]. Latcteeil: rouge , a%ec le ver- tex noir. Le corceiec & l'abdomen font rouges , fans taches. L'aiguillon eft court, noir. 'L^ailes font noires ; les Ibpéricures ont une tache rouge, vers le bord extérieur , qui fe termine en avant par une tacheblanchc. Les pattes font rouges. Il fe trouve dans l'Afrique équinoxiale. Il a été ap- porté du Sénégal , par M. Geoffroy fils. Sy. IcHNEUMON vacillatetir. IcHSiuMOU vacillacor. Ickneumon capite thoraceque ferrugineis , anten- nis abdomine alifque nigris. Ickneumon rugofus capite tkôraceque rufis , aido- mine cyiindrico rugofo nigro , alis obfcure fufcis. T)iG. Mém. inf. tom. 3. pag, 497. n", ^.pl. 30. fig. 18. Ichneumon chagriné à tète & à corcelet roux , à ventre cylindrique chagriné noir , & à ailes d'un brun obfcur. Dec. Ib. Il a environ huit lignes de long. Les antennes font noires , plus courtes que le corps. La tête & le cor- celetlont d'un rouge ferrugineux , fans caches. L'ab- domen eft cblong, noir, un peu chagriné, cranf- \erfàlêmcut fiUoué , voûté & blanchâtre en-dellous. I C H fi- Uirc ' L'aiguillon eft de la longueur de l'abdomen. Les Icts latéraHx font noirs & plumcux , l'intcrmédi. eft liffe & brun. Les quatre pattes antérieures font fcrrugineufes , & les deux poftcrieures, noires. Les ailes font noires , fans taches. • Il fe trouve à Sumatra , & m'a été donné en Hol- lande pat M. Raye. 86. Ichneumon inftigateur. IcHNEVMoir injligator. Ichneumon higer , pedibus rufis , abdomine for- nicato punilato , fegmentis prominuiis. Ickneumon inftigator niger , thorace immaculato , abdomine fufco fegmentis prominuiis, Ross. Faun. etr. tom. 2. pag. 47. n° . 774. Ichneumon compunSlator, Scrank. Enum. inft. aujî. n". 7:1. .' Ickneumon compunBator, Vltl. Ent, tom, 3. pag. 181. n'. 138. Il a cinq lignes de long Les antennes font noires , un peu plus courtes que le corps. La tête & le corc* let font noirs , fans taches, le point calleux de lori- gine des' ailes eft jaunâtre. L'abdomen eft noir ou d'un brun noirâtre , pointillé , voûté endellous, avec les incilîons diftincles. L'.iiguiUon eft à peu près de la loivgueur du corps. Les pattes font fauve?. Les ai- les ont une légère teinte obfcure avec un point mar- ginal noir , au devant duquel fe trouve un petit point blanc. L'infeéle que M. RolTi a décrit, avoir les anten- nes blanches. Il fe trouve au midi de la France, en Italie. 87. Ichneumon rechercheur, Ichneumon indagator, Ichneumon fcrrugineus , antennis pedibufque «:< gris y alis nigris aniicis macula marginali alba. Il relTemble à l'Ichneumon faftidicux. Les anten- nes font noires , delà longueur du corps. La tête eft noire , avec la bouche fcnugincufe. Le corcelet & l'abdomen font ferrugineux. L'aiguillon eft noir, de la longueur de l'abdomen. Les pattes font noires. Les aileslont noires, avec une tache blanchâtre, fur le bord extérieur des fupéiieures. Il fe trouve à rifle de la Trinité, & m'a été donné par feu M. Badier. 88. IcHNEU.M»N inquifiteur. Ichneumon inquifitor. Ickneumon fcrrugineus , vertice , thoracis maculis tribus antennifque nigris j alis nigris macula alba. 182 I C H lia fix lignes de long. Les antennes font noires , -de la longueur du corps, la tête eft ferrugi- neufc , avec le vertex noir. Le ccrcelet eft fer- rugineux , avec trois radies noires , à la partie fupt'riefirc. L'abdomen eft ferrugineux , fans taches. L'aiguillon eft noir , un peu plus long que la moitié du corpi;. Les ailes fupérieurcs font noires , avec une bande blanche , tranfparcntc, prefque interrompue 5 les infcneures font noires , avec une tache tranfpa- rente furie bord eïtérienr. Il fe trouve à Cayenne, à Surinam. 89. IcHNEUMONfcrutateur. IcnnEUMON fcrut^tor. Ichneumon niger, abdomine rufo api ce nigro , alis fiavis fafcia apiccque nigris. Il rc/TciTible à l'Ichncumon orné. Les .nntenncs font noires de la longueur du corps. La tête Se le corcclct font noirs , fans taches. L'abdomen efl fauve , avec les trois derniers anneaux noirs. L'aiguillon eft noir, beaucoup plus long que le corp<^. Les quatre pa t;s an- térieures font d'un jaune fauve ; les deux poftt- rieursi font noires, avec un peu de fauve , à la baie descuilfes Sf. des jambes. Les ailes fupérieurcs font jaunes , avec une bande vers le milieu & l'extrémité , noire ; les inférieures font moitié jaunes & moitié noires. , Ilfe trouve à Cayenne. 90. Ichneumon devin; Ichneumon ariolator. Ichneumon thorace b'ifpinofo rufo , abdomîne atro firips quatuor atbis. ïab. Syft. enc. p. 354, n°. 4:. ——5; «t. inf. corn. i.p. 418. n". 48. —Mant.inf. tom. 1. p. 2.64. n°. y/. Ichneumon ariolator ikorace ferrugineo hifpinofo , alis fûfcns Unis fujcis ^ a' domine fajciis (^UMUor blkis. L I N. Syjl. nat. p. 933. n". 1;. Ichneumon fpinofus thorace ferrugineo bifpinofo , iilis maculis biais fuj'cis , ahdomine nigro fufciis tri- l,us albis. Dec. Mêm. inf. tom. 3, p. jyo. /z*. z. pi. 30.7%. 16. Ichneumon à corceht épineux , à corcelet roux avec deux épines, à deux taches brunes fur les ailes & à ventre noir avec trois bandes blanches. Dec. Ib. lia environ quatre lignes de long. Les antennes font de la longueur du corps , noires , fans raches ouraarquèes d'un anneau blanc. Li rêre eft noire, avec deux iigi-.cs blanches , de cluf]ue côté près des yeux. L-; corceht eft fairve & armé pcftérieurement dedeut épines aiguë'; , courtes , bfanches. L'abdo- men efl noir , avec le bord de trois ou quatre anneaux blanc. Les ailes font tianfpavcntes , avec une tache vers le bord extérieur, & à l'extrémité des fupé- rieurcs , obfcuie. Les quatre pattes antéiieures font I C H 1 fauves , mélangées de noir , & les deux poftérieuret font noires , avec un anneau blanc , à la bafe de la jambe ,U un peu de fauve le long de la partie lupé- rieurc de lacuiflc. 11 fe trouve à Cayenne , à Surinam, pi. Ichneumon partant, Ichneumon projijfcjtor. Ichneumon luteus , alis anticis fafcia aptceque fujcis , antennii aclcoque nigris. Fab. Syft. ent. pag. 3 ;5. n°. ^i.—Sp.inf. tom. i. p. 418. «".^y.— Mani. inf tom. I. p. 164. n' . j8. Les antennes font noires. la tèie eft noire , avec les yeux grands, j.iuiies. Le corcclct & l'abdomen font jaunes , fans taches, les ailes lorrt jaunes , avec l'extrémité obfcute , & une bande obfcute , au mi- lieu des (upérieures. L'aiguillon clt court , noir. Les pattes font jaunes . avec le;, tatfes poltérieuts obfcurs, 11 (e trouve dans la Nouvelle-Hollande. 51. Ichneumon hofpitalier. Ichneumon hofpitator. Ichneumon luteus , alis anticis fafcia àpictque fufcis , antennis anoque nigris, F A B. Syfi. ent, p. 53J.n''. 44. — Spec. inf.'tum. t. pag. ^iS. n". ^o. — Manc. inj. tem. ï.pag, 164. 71°. 53. Il relTcmble beaucoup au précédent , mais il eft une fois plus petit , & les deux derniers anneaux de l'abdomen font noirs. Il (e trouve dans la NouveUc-HolIande. 93. Ichneumon orn'. Ichneumon ornator. Ichneumon luteus , alis anticis fafcia apiceque nigris , capite nno femorijujque pojïicis nigris. ïae, Mant. inf, tom. i, çag. 264, n". 60. Il eft d'une grandeur moyenne. L^s antennes font noires , prefque de la longueur du corps La tête efl noire. Le corcelet eft fauve , fans taches. L abdomen eft fauve, avec l'exrrémité noiie. L'aiguillon eft pref- que une fois plus long que le corps : les filets laté- raux font noirs, & l'intermédiaire eft brun. L;s pai- res font fauves , avec le milieu des cuilfcs poftcrieu- res &i'cxtrciiitté des jambes, noirs. Les ailes fiipé- ricures ont une bande vers le milieu , Se l'cxtrénùié, noires. Il fe trouve à Surinam. 94. Ichneumon mnnératcur, Ichneumon munerator. Ichneumon thorace rufo poftice nigro , abdomîne pedihufque 'nigris. Il eft de grandeur moyenne. Les antennes font I C H noires , de la fongueur du corps. La tête eft noire. Le corce'et eft fauve , poftéiieurement noir. L'ab- domen cft noir. Les patres (ont noires. L'aiguillon eft un peu plus court que le corps : les filets latéraux font noirs , & l'intermédiaire eft biun. Les ailes font noires. 11 (e trouve à Surinam. Du cabinet de feu M. Renault. 9S- IcHNEUMON dénonciateur. IcHNEViiOK denunciator. I:kneumon TU-fus, cdpite abdominifque apice atris , dis n'gris ancicis macula mcdia alba, lAi.Sp.inJ. tom. I . p. 418. n°. j I. — Mant. inf. com. i. p. 164 n». 61. Il eft petit. La tête eft noire , arec la bouche fauve. Le corcelet eft ferrugineux , fans taches. L'abdomen eft ftrié , fauve , avec l'extrcmité noire. Les ailes font noires , avec une tache blanche , au milieu des fupérieures. Les pattes font ferrugi- neufes. Il fe trouve dans l'Afrique équinoxiule. 96. IchheumOn piéton. IcHifBUMon pedato'', Ichiteumon luteus , ahdomînis Jegmentls utrin- que puitcio acro , antennis aculeoque nigris. Fab. Syji. ent. pag. 818. — Spe:. inf. tom. i.pag. 419. «^. fi. — Mant. inf. tom. i. pag.i6^. n°. 61. Il eft de la grandeur de l'Ichneumon piqueur. La tête eft jaune , avec le vertex noir. Les antennes font noires. Le corcelet eft jaune , avec trois points noirs , à fa partie antérieure , Se deux au-delfous de l'écuiïbn. L'abdomen eft jaune , avec un point noir, de chaque côté , fur tous les anneaux , excepté les deux derniers. Les ailes font tranfparentes , fans taches. L'aiguillon eft noir. Le* pattes font jaunes , avec un point noir , fur les genoux poftérieurs. 11 fe trouve aux Indes orientales. jy.IcHNiUMON nominateur. IcHNEuMoK nominator, Ickneumon luteus , antennis, maculis duahus ah- dominis anoque nigris , alis omnibus fafcia apiceque nigris. Fab Mant. inf. tom. 1. p. 265. n° . 65. Il eft de grandeur moyenne. L.i tête eft jaune. Les antennes font noires , prefque ea fcic. Le corcelet eft jaune , fans taches. Les premiers anneaux de l'ab- domen font jaunes , avec une tache obfcure , à fa ba- fe du fécond & du troilîème -, les autres font noirs. Les quatre pattes antéiieures font jaunes, avec la bafe des cuiffes & des jambes noires. Les ailes font jaunes , avec une bande & l'extrémité noires, Ilfe trouve à Cayenne. I C H \\%l 98. IcHNïUMON antennairc. IcHUEOMoN antennator. Ichneumon luteus , antennis , vertice , thoracis dorfo ^ a.'io , alurumqUd apice nigris. Fab. Mant, inf Com. 1. pag. 265. n". 64. Il eft de grandeur moyenne, ks antennes font noires , un peu plus groiTcs à leur extttmlté, avec la malle alongéc, fubulée. La tête eft jaune , avec le vertex noir. Le corcelet eft jaune ; avec le dos noir. L'abdomen eft jaune, avec les derniers anneaux noirs en-delfu'. Les pattes font jaunes, avec l'extr. mité des cuilles pollérieures & les tatfes, noirs. Les ailcs font tranfparen:es , avec l'extrémité & le bord extérieur des fupérieures noirs; On appcr^oit une nervure jaune , fur le bord noir j l'extrémiié des poftérieures eft jaune. Il fe trouve à Cayenne. , 5>9.IcH.SEUMON défenfeur. l CHNEUMOU defenfor. Içhneumon frrugineus , antennis, ano pedibufque poflicis nigris , alis fuhfufcis. Fab. Syfi.enc.p. 5 5 y. n". 4y. Spec.mf. t. i.pag.^i.'). n'.Jj. — Mant. inf. tom. 1. pag. 16 j. n". 65. Il reffemble au précédent. Les antennes font noi- res , de la longueur du corps. La tête & le corcelet font ferrugineux , fans taches. L'abdomen eft d'une couleur ferrugineule plus pâle , avec l'anus neir. Les quatre pattes antérieures font ferrugineufcs , & les poftérieures noires. Les ailes font obfcures , avec un point noir fur les fupétieutes. Cet infeiftc varie. Il a quelquefois les pattes entiè- rement noires. Il fe trouve dans la Nouvelle - Flollande. 100. IcHNEUMON arrogateur. IcHKSUMO:^ arrogatoT. Ichneumon ater , ahdomtnis fegmento fecundour- tioque fiilvis , alis atris macula tefiacea. ï Ah. Sp' inf. tom I. pig- 419. n°. 54- — Mant, inf, tom. Vx pfg. 15 J- 'î". ^6. Ichrteumon arrogator. Rous. Faun, etr. tom. 1, pag. 43. n". T^i- Ichneumonarrogaior."^ii.\..Ent,tom. l, pag.. lyf. n°. I 10. Il eft Trand. Les antennes, la tête , le corcelet 5c les pattes font noirs , fans taches. L'abdomen eft ovale , noir , avec le iecond & le troisième anneaux fauves. Les ailes font noires , luifantes , avec une pc« tite tache tcflacce , fur le bord extérieur. Il fe trouye en Italie. 1-84. I C H lor. IcHNEUMON infiilieux, IcHNEUMON infidioior. I^kneumon atcr , capite pallido , clis'n'ri'ris puncîo mucu:aque albis. Fab. Spec. inf. tom. i. pag. 419. n°. $). Mant. inj. tom. I. pag. 105. nP . 6j. Il reflemble beaucoup au fuivant. La tête cfl pâle. Les aiitcimcs font r.oires , avec l'cxtréniieé biune. Le eorceieteft noir , fans taches. L'.ib(JonieneR noir en- dcffus , pâle en diilous. L'aiguiilon cil prcftjue de lalontrucur du corps. Les ailes font noires, les lupé- rieutcs ont un petit point au-dcla du milieu & une tache vers l'extrémité, d'un blanc tranfpaient. Les pattes font noires, avec les jambes antéricuicstefta- cécs. 11 fc trouve dans l'Afrique équinoxiale. \hx. IcH^EUMON capital. IciiNzuMort capitator. Ickneumon ater ^ capite rufo , alis nigrls, T a b. Syft.enl. pag. jjj. n.°. 46. — Sptc. inf. tom. 1. pui^. 419. n° , j6. — Munt, inf. tom. l.p.lGj, n'^. 6S. lleftde (grandeur moyenne. Les antennes font noires, la tête eft fauve , fans tachei Le correlct cft noir. L'abdomen elt noir , avec le bord des anneaux blanchâtre. L'aiguillon eft noir. Les pattes & les ailes font noires , fans taches. Il fe trouve dans la Nouvelle-Hollande. 10;. IcHNEUMON larron. IcHNEUMON latralor. Ickneumon niger , ahdomine pctiolato teflaceo , ûpice nigro , acu/eo brevijpmu, Ickneumon niger , antcnnis nigris tcftaceis , fcu- telio tkoraci concolore , pedibus abdomineque lefta- ceis , abdomine petiolato fal>compnJfo , apice nigro , acuUo brevi£iino. Schrank. Enum. inf. auft. ii".tl(>. II a environ neuf lignes de long. Les antennes font noires , de la longueur de la moitié du coips. La tête eft noire, avec une ligne b!anche au-devant des yeux.Le corcelet eft noir , fans taches. L'abdomen a les quatre premiers anneaux teftacës & les autres noirs. L'aiguillon n'a pas une ligne de long. Les pattes font leftacL-es , avec la bafe des cuiflcs & l'ex- trémité des jambes j noires. Il fe trouve en Allemagne. 104. IcHNïUMON mutateur, IcHNEU^toN mutator. Ickneumon ater , thorace rufo , alis fufczs. Fab. Sy^. eut. pag. 53J, n°. ij: — Spec. inf. tom. 1. I C H pag. 419. H^. ^■j. — Mant.inf.tom.l.pûg.i.df, n°. 69. Il eft allez grand. Les antennes font noires , féta- cées. La tête cft noire j lans taches. Le corcelet cil: entièrement fauve. L'abdomen eft noir, avec la bafe inférieure pâle. L'aiguiUoii eft court. Les |iattes font noires. Les ailes font obfcures. Il fe trouve dans la Nouvelle-Hollande. loj. IcHNEUMON dénigrant. IcHNEUJioN denigrator. Ickneumon corpore atro , alis nigris lunulu kya- Una : aba mine teftaceo f.,bftjftli. LiN. Syft. ent. p,ig. 634. «^.lii. Faun.fuec.ji'>. 16C4. Ickneumon denigrator cter , alis nigris lunultl kya'ina , abdomiae coccineo. Fab. Syfi. ent. />. 3 î J. n'^. 48 — Spec. inf, tom, l.pag. 419./1''. 58. ■ Mant.inf. lom. 1. pag, i6^. «'•. ,0. Ickneumon niger, aidomine coccineo. GeOIï. Inf, tum, t, pag. 3 Ji. n", 61^. L'Ichneumon noir à ventre couleur de cérife. Geoff. Ib. Ickneumon incenus. SuLz. Hijl. inf. tab. iS. fig. 16. Ickneumon impoftor. ScoP. Eut, cam. n". 7j8. Ickneumon denigrator. Schri^î^k. Enum, inf. auft, n^. 757. Ickneumon impoftor. Schrank. Enum. inf. aufi, n^. 756. ScHAETF. Icon. inf. tab. lo.ftg. 4. <;. Ickneumon denigrator, Ross. Faun. etr. tom. î, pag.46 n°.yyi. Ickneumon denigrator. WilL. Ent. tom. 5. p. i6f. n". 94. Ickneitmon coccineus. FouRc. Ent. par. i. p. 417. «^70. La femelle a quatre lignes de long, & le mâle a à peine deux lignes & demie. Les antennes font noires jdela longueur du corps. La tête , le corcelet ik- les pattes , font noirs. L'abdomen eft rouge. Les ailes lont noirâtres , avec un point tranfparent. L'ai- guillon eft noir Si de la longueur de la moitié de l'ab- domen. Il fe trouve dans toute l'Europe. loS. IcHNEUMON inculpateur. IcHNEVMon inculpator. ^ Ickneumon ater, ahdomine fulvo , alis nigris im- maculatis. Il I C H Il diffère du précèdent , auquel il reiïembic cepen- dant beaucoup. Les antennes font noires , un peu plus longues que le corps. La tète, le corcelet& les pattes font crès-noirs. L abdomen ell fauve , lille , luil'ant , ovaledaiis la femelle , oblong dans le mâle. L'aiguil- lon efi noir , un peu plus long que l'abdomen Les ailes font noires , fans taches , avec un reflet violet. Il fe trouve aux environs de Paris, fur les fleurs. 107. IcHNEUMON délateur. IcHNEi/MON de/acor. Ichneumon niger, caphc aidominequefiavis , alis nigricuntibus. Geoff. i/;/. tom. 2. ;;. 5 jj. n°. 75. L'Ichneumon noir à ventre & tête jaunes. Geoff. Ib. Ichneumon ochfocephalus. FOURC. Ent. par. z. pag.^itj.n'-'. 76. Il eft de la grandeur des précédens. Les antennes font noires , prefque delà longueur du corps. La tête eft arrondie , jaune , a.vec les yeux noirs, & une tache triangulaire noire , lur le vertcx , près des antennes. Le col eft jaune , un peni alongé. Le cor- celct & les pattes font noirs. L'abdomen eft jaune. L'aiguillon eft prefque de la longueur du corps ;les filets latéraux font noirs , & l'intermédiaire cil fer- rugineux. Le s ailes font noires. Il fe trouve aux environs de Paris. I C H 18; idiâir io8- Ichneumon reluifan:. IcHNEirJumtcorufcdtor, Ichneumon corpore arciubufquc a tris , alîs fafco- hyalinis.hiN. Syjl. nat. pag. pi^. ri°. 31. — Fuun. fiiec. ny . l(-.o6, Ichneumon corufcator. FAB.SyJl. ent. pûg.^iH. n". 49. — Spec. inf. tom. 1.^.4^0. n^.^cj, — ^dunt. inf. tom. I. pag. 165-. n° . 71. Ichneumon corufcator. Koss, Faun. etr. tom. 1. pag. 45. ra°. 764. Ichneumon corufcator. YiiU.Ent. t. j. pûg. i6i. n". 97. Tout le corps eft noir luifant ; la tête feule eft marquée d'une petite ligne blanche , au-devant des ■yeux. Les pattes lontnoires. Les jambes antérieures, luivant M. Villers, font fauves dans les mâles. Il fe trouve en Europe. J09. Ichneumon fafcié. Ichneumon fafciator. Ichneumon ater , tibdomine fafciîs tribus a/bis ^ alis up ce fufcis. Fab, Spec. inf. tom.. i. pag. ^zo, ' »', éo. — Mari t. in/, t. 1 . p. 165. /!°. 71. Hijl. Nat. des Infeaes. Tom, VU. Il eft petit. Le corps eft noir, fans taches. L'abt domcn feul eft marqué de trois bandes blanches , donc la première interrompue , & la tioilième éloi- gnée des autres & placée prefque à l'extrémité. Il fe trouve en Italie. iio. Ichneumon générateur. IcHNEuiiOît gênera tor. Ichneumon niger , fronte fiava , pedibus rufis , antennis fubtus paUidis. Schrank.. Enum. inf. aujl. n". 751. lekieumon niger, pedibus rufis .^ fronte fiava, Gtufr. Inj. tom 1. pag. 516. «". 10. L'Ichneumon noîrà pattes fauves & devant de la tête jaune. Geoff. Ib. I.hneumonflavifro.is, ViLL. Ent. tom, 5. p. i8î,' «°. 144. Ichr.ciimonfrontaiis.IovRc, Elit, par. 1. p. xç)6. n". 10. Les antennes font noires en-delTus , pâles en-def- fous. La tête eft noire , avec le front S: la bouche jaunes. Le corceict eft noir , fans taches. L'abdomca ell noir , terminé p.ir un aiguillon court. Les pattes font fauves. Il fe trouve en Europe. III. Ichneumon rutilateur, Ichneumon rutilator. « .Ichneumon. corpore nigro immaculatoi , antennis fubtus abdcmine ptdibufque quatuor anterloribus fer- rugineis. Lin. Syft. nat. p. 934. n^. 30. — Faun. fuec. n° . 1 607. Ichneumon rutilator niger , antennis fubtus abdo- mine pedibufque quatuor antic's rufis. Fab. Syjl. ent; P^g. 53'. \i.~Fdun. fuec. n'' . 1608. Ichneumon manife({ator. FaB. Syfi. ent.p. 356, n°. f 1. — Spec. inj. tom. i.pag. 430. n" . 61. Mant. inf. tom. I, pag. i6f n9 . 74. I:hneumon a ter, pediius rufis ,fetis ani corpore , dup!o longioribus. G£Off. InJ.t, 1. p. 315. «". j, L'Ichneumon à longue queue. Geofï. 16. Ichneumon noir, à corps alongé cylindrique & à jambes ronfles de la grande efpècc. Dig. Mtm. inf. tom, i.pag, 705. tab, }6.fig. 9. Mufcatrypills corpore tenui admodum & pnlongo^ fetis a cauda omnium quas unquam vidi longijjimis exeuntibus. Ra) . Inf. pag. x6i. Reaum. Mém. inf. tom. 6. tah, i^.fig. 16. ScHAïFF. /con. inf. tab. ïO-fig. 3. Ichneumon manifeflator. Scov. Ent. carn.n^.j^l. Ichneumon maniftfiator. SchRank. Enam inf. aujl. n^. 719. Ichneumon IHanifeJlacor.VoD. Muf. gnc.p, IC5. Ichneumon manifeflator. Ross. Faun. etr. tom. i. pag.j,^.n°.y6l. Ichneumort manife(lator. V i L L. Ent. tom, 3. pag. 166. n^, 98, Ichneumon manifeftator. FouRC. Ent. par. i. pag. 594. n". 5. Il a environ un pouce de long , depuis la tête juf- qu'à l'anus. Tout le corps eft noir. L'abdomen eft cylindrique , alongé & terminé par un aiguillon plus long que le corps. Les pattes lont fauves, avec les jambes & les tarfes poftérieures quelquefois rnsiiâ- tres. Les ailes font tranfparcntes , avec un point marginal obfcur. Il fe trouve dans les bois en Europe. Il 5. Ichneumon polycere. IcHSEtjiioK polycerator. Ichneumon abdomine lineari longijflmo , tiiiis .pofticis clavaiis. F A B. Gen. inf. mant. pag. ii^^. ■ Spec. inf. tom. i.pag. 430. n". 63. — Mant, tnf. Corn, i.pag. léj.n". yy. Il eft de la grandeur de ricUneuraon manifef- I C H tatcur. Le corps eft noir luifant. L'afeJomcn eft très- long , linéaire , avec les anneaux cylindriques. Le* ailes font courtes , tranfparentes. Les pattes font noires , avecles jambes poftérieures en malle. Ilfc trouve aux Indes orientales. 114. Ichneumon lunule. IcHNEUMOs lunator. Ichneumon nigro fiavoque varius , abdomine cla- vato : utrinqut lunulis flavis. Fab. Spec. inf. tom, l. pag. 430. /i'. 64. — Mant, inf. tom. i. pag. i66, n". 76, Il eft grand. Les antennes font noires , avec le piemier article jaune. La tête eft noire, avec le tour des yeux & fa partie inférieure, jaunes. Le corcelet eft mélangé de noir & de jaune. L'abdomen eft en mafle , obfcur , avec des lunules latérales & des ta- ches à l'extrémité , jaunes. L'aiguillon eft alongé , une fois plus long que le corps. Les pattes font jau- nes. Les ailes font tranfparentes, avec une grande tache obfcure, fur le bord efîérieur. Il fe trouve dans l'Amérique fcptentrionale. I ij. Ichneumon piqueur. IcHfiEuMoit compunifor, Ichneummater , ore pedibufque rufis , abdomine petioiato. TABitSyfl. ent. pag, ^^6. n". fi, — Sp. inf. tom. I . pag. 43 i, n°. 6j. — Mant. inf tom. I. pag, 166. n" , 77. Ichneumon compunélor corpore atrgÊÎmmaculato , abdomine fubpetiolato longo , pedibus rufis , palpis fetaceis. Lin. Syft.nat. pag. 934. n° . 33. — Faun, fuec. n". 1609. ScHAEFF. Icon. inf. tab. ^9. fig, 4. Ichneumon compunSor. Schrank. Enum- inf, auft. n°. 710. Ichneumon compuncior. ViiL. Ent, tom. j.p, l6f. n". 99- II eft petit. Le corps eft noir. Les antennes font de lalongueur de la moitié du corps , noires en-de/fus , jaunes en dellous. Les antennuks font jaunes, féta- cées. Toutes les pattes font ferrugineufes. L'aiguil- lon eft court. M. Fabricius cite l'Ichneumon , n°.6 , de M. Geoffroy, qui diffère cependant de celui-ci, pat la grandeur du corps & lalongueur de l'aiguillon. Il fe trouve en Europe. • \i6. Ichneumon irritateur. Ichneumon irritator. Ichneumon niger , abdomine ferrugine» : primo fegmento toto reliquis punclis duobus nigris. F a B« î C H Syfi. tir. pag, 536. n°. 5^. — Spec. i.-.f. tom. l. /. 4)1. n''.66. — Mant. inf. tom, 1. p. i66. n°. 78. Il reYTemble à l'Ichncumon manifeflaceur , mais il eft une fois plus petit. Les antennes & la tête font noires. Le corccîet eft élevé , noir luifant, avec un point jaune au-devant des ailes. L'abdomen eft fcr- lusîineux , avec le premier anneau entièrement noii-, & un point noir de chaque côté des autres : on ap- perçoit auffi deux tubercules élevés , glabres , de la couleur de l'abdomen , placés à la partie lupérieurc : le dernier anneau eft fans taches. L'aiguillon eft noir , ie la longueur du corps Les ailes font traniparentes , av;cc un point marginal , noir. Les pattes font fer- rugineufes , avec les cuilfcs poftéricures noires , & les jambes antérieuresjaunes. m Il fe trouve en Amérique, 117. IcHNEUMON lapidateur. IcHKEUJion lapidatoT. Ichneumon ohfcure c&ruUus , alis nigris ^pedibus rufis. F A B. Mant. inf. tom. I. p. i66. n°. 79. Il eft de grandeur moyenne. Les antennes font noires. Tout k corps eft d'un bleu foncé , fans ta- ches. Les ailes font noires. Les pattes Ion: fauves , avec lestarfes poftétieurs noirs. II fe trouve dans les régions auftralcs. 1 1 8. Ichneumon moqueur. IcHKEvuoN delufor. Ichneumon corpore nigro, ahdomine firrugineo bafi apiceque nigro , femo'um pojlicorum patellis foiis nigris.Lin.S^ft. nat.p' g)^. n" . 5+. — Faun.fuec. »". 1610. ~ Ichneumon delufor. Yas. Syfi. ent. 357. n°. j4. ^Spec. tnf. tom. i. pag. 451. n°. 67- — Mant. inf. tom, i.pag, 166, n°. 80. Ichneumon niger , abdominis medio pedibufque rufis , palmis pofiicis. nigi'-'S. Geoif. Inf. tom. 1. pag. 5 Jl. n". 66. L'Ichncumon noir, à pattes & milieu du ventre fauves ,& pieds de derrière noirs. Geoïf. /iJ. Ichneumon delufor. Schrank. Enum, inf, auft. «'.754. Ichneumon delufor. ViLL. Ent. tom. 5. pag. ifiS. n". 100. Ichneumon trockantericus. Y OV^c. Ent. par. 1. pag. 416, n°. 6j. Il a environ fix lignes de long. Les antennes font noires guère plus longues que la moitié du corps. La tête & le corcelet font noirs, fans taches. L'abdomen eft noir , avec le fécond & le troifième anneaux fer- rugii.eux. Les quatre pattes antérieures font ferrugi- I C H 187 neu{e?j aveelei tarfesobfcurs ; Us pattes poftérieu- rcs font noires , avec les cuiffes ferrugineufes. Les ailes font noirâtres. « Je dou:c que l'infcélc que je viens de décrirç , foit h même que celui de L'nné; cet auteur n'ayant donné ai'.cunc defcription, on ne peut s'en adurer. Cet Ichneumon répand une odeur agréable. II fe trouve en Europe. Il eft commun dans toute la France. 1 19. Ichneumon alongé. IcHSEUMON elongator. Ichneumon niger , abdominis fermenta fccundo terto quarto pcaibufque rufis , femoribus foflrcis ni- gris.ï A2. Syfi. ent, pag. 3 ; 7. n'^, fj-. Spec. inf. tan. I. pag. 431. n°, 6S. — Mant. inf. tom. 1. p. 1.66. n°, 81. Ichneumon elongator. "Vj!.!.. Ent. tom. j. p. 17;, n". 1 11. Il eft de grandeur moyenne. Les antennes , la tête & le corcelet , font noirs. L'abdomen eil long , cylindrique , noir , avec le fécond, le troifième & le quatrième articles fauves. Les pattes font fauves, avec les quatre cuiflespcftérieures noires. Il fe trouve en France , en Angleterre, ito. Ichneumon noirciffeur. IcHNFUMOït atrator. Ichneumon nige^, abdomine fubcylindrico , pedibifs pofticis ante apicem albis, Fab. Mant, inf. tom. %. p. i6«. n°.8ï. Ichneumon tarfoleucos, Schr.^nk. Enum, inf. aujl, n". 72J. Ichneumon tarfoleucos. Vill. Ent. tom, ^.p, 181, «".139. Il eft de grandeur moyenne. Tout le corps eft noir , fans taches. Les feules pattes poftérieutes font blan- ches vers l'extrémité. .11 fe trouve en Europe. m. Ichneumon mandatcur. IcHi^Ei/MoN mandater, Ichneumon ater , thorace immacuLto , abdomi- nis fcgéknto fecundo tertio pedibufque jiavis. Fab. Mant. inf. tom. l.pag. 26(5. 11°, gj. Ichneumon mandater, V 11.1, Ent. tom, j.p. t~9. n''.i?4- Il eft de grandeur moyenne. La tête & le corcelet font noirs, fans taches. Les antennes font noires ea deilus, rouffâtres en deffous. L'abdomen eft ovale, Aa 1 î8S I C H avï'c le premier anneau noir , borde de jaune , le fe" cond jaune , avec une lache noire à fa partie fupé- rieure; le troiliùne cfl: ;aiiiie, (alis taches ; les autres font entièrement noirs. Les pattes font jaunes , avec les cuillcs noires. Il fe trouve en Saxe. 112. IcHNEUMON mufciué. 7; Hr EU MON mof^h^tor. I.hneumon n'ger pedibus ferruglneis ap'ue albis. FaB. Manl. inj. km. I. p. z66, n". 84. Ichneumon mofchato . Vill. Ent, tom. y p. 179. Il eft de çraiidcur moyenne. Les antenn ■• fo ■; roiies , rarement marcju.-cs d un anneau bla'ic. l,a tête eft noire, quclqiiei-ois bla-iclie lous les amenrcs L. corcelet & l'abdomen font noir' , (ans taches. Les pattes font fauves, blanches a 'car extri mité , avccles ongles noirs ; les jambes poft^ricures font noires à leur extrémité , ce qui rend la couleur blan- che des tarfes plusdiftinde. Cet infefle répand une odeur de mufc. Il fe trouve en Dancmarck. 115. IcHNiUMi N ciiailleur. IcHiszuMON lûtrator. Ichneumon niger , abJcrniais feg'vento fecundo tertio quarto oie pi.dibuf_^uc rufs ; po/licis nigris rufo annula'is. Ff.'B.iipec inf t. I. ;^.45l. n". 6y. ^— Miint. irif. tom. }. pag. z66, n^ . 8). Ichneumon lattator. ViLL. Ent. tom. 3, p, ï-/6. n". 115. Il relîèmb'e à l'Ichneumon alongé , mais il eft ^eux fi'is plus petit, i es antennes font noires, fau- ves en dcdus. La tête cdnoire , avec la bouche fau- ve. Le corcelet eft noir , fans taches. L'abdomen eft pétiole, fauve, avec la bafc ic l'extr m;cé no-.res. Les quatre pattes antérieures font fauves ; les pofté- rieures font noires, avec les cuifTes & la bafe des jambes, fauves. Il le trouve en Angleterre. • 114. Ichneumon chatouilieur. IcHNruMON t'uilUtor. ^ Ichneumon corpore nigro , abdomlne ferrugineo hffi a'iceqUd nigro .^ pedibus /ofiicis nigris , plan- ts albis. Lin. Syft. nat. pag. 9^4. 72°. jj. — Faun.Juec, n^\ \6\ i. Ichneumon niger , abdomine medio pedibufque anterioribus rujis , falmis posais albis. Lin, Faun. juec. cd't, i, n°. <.j%z. I C H Ichneumon titUlator. Fab. Syft. ent. pag. ^%^l n". tjfy. — Spec. inf. tom. i, />. 45 1. n". 70.— Mjir , pctiolé. Les quarte pattes antérieure? font ferrugineufes, & les deux poftérieurcs font' noires. Ilfe trouve en Angleterre. 1 2.8. IcHNtUMON extenfeur. IcfiNE-UMON excenfor. Ickneumon niger, obdomine fubcylindrico , pedi- hus rufis , aculeo co'pore /ongiori. Fab. Sy/l. ent. ■p. n7- "''• 'i^-Sycc. inf.toTi. T.pjg.^^i.n", 74. w—idant, inf, tom. i.yag, 167. n", jo. I C H 18^ Ickneumon cxtenfor corpore nigro immaculato , ahdo-rime cy.indii'O , peaibus rufii , puhis Jt:ace/S. Lin. Syjl. njt. pag. 9^). n°. 37. — Faun. Jute, n°. 1613. I.hneumo-i linenis antenn's lotpitud-ne corporis , tcntjcutis feiaceis ,fmur: le corceiet font noirs , f ns taches, 'ab I nien efl cylindrique, fertile , noir , avec les bord des anneaux prefque blanchâtres, & les côtés fauves. L'aiguillon fi; noir j plus court que l'abdom.n. Les partes font fauves, avec desraches blanch s, (ur les jaif.bis pof- téncn-es. Les ailes font tranfpatentes,avec un point marginal noir. Il fc trouve en Allemagne. I 50. IcHNF.UMON turionelle. IcnNEUMON TurionelU. Ich:teumon niger , pedibus rufis , tibiis po/licis nigr.s al o annul.ttis. Fab. Syfi. e:it. pag. 538. ««. 60. — Sp. inf. tom. i.f. 431. n'^ . -/6. — Mant. inf. tom. I. pag. 167. n°. 92. Ickneumon Tvitinaillic^niger abdamine cylindrico , macula alarum fufca alb/i inferta , tib'iis poft^rio- rib^s i'-lio annularis. Lin, Sy/l. nat.p. ^i^. n^ . 40. —Faun. fuec. n**, 161 j. TpO I C H Ichneumon TurlonelU. Vill. Ent, tom. 3. p. 1*9. n°. I65. Il cft petit. Les antennes font noires , de la lon- {»ueur du corps. La létc , le coicciet & l'abdomen font noirs , fans taches. L'aiguillon eft plus court <^ue l'abdomen. Les pattes font fcrrugineufcs , avec un anneau blanc, à labafe des quatie jambes poftc- xicurcs. Il fe trouve en.Europe. La larve vit dans lachetiille ^e la Phalène cutionellc. 131. IcHNEVMONltrobilelIe. IcHiTEVitoif StrùbiklU. Ichneumon niger , acuUo corpore duplo longiore , pidibus lucefcentibus , poftica tibia digitoque nigris albo annulatis. Lin. Syfl. ent. p. 53 j. n". 41. Faun. Juec. n*. i6i<5. Ichneumon niger , abdomine ferrugineo apice ni- l"o , amenais nigris. Li N. Faun, fucc. edit, 1. «'•'. v7l. Ichneumon niger , cauda exferti triplici ^ pedibus anteriuribus abdomineque luieis. Acl. ups. I736. pag. ip. n". j. I^hieumon StrobileUi. Fab. Spec. inf. tom. i. pag. 43 j. n?. ii.—M.ant, inf. tom, l, pag. i6y. n". 95. IchneumonStrobilellA. Vili. Ent. tom, ^. p. 170. fl". 106, " Les antennes, la tète & le corcelet font noirs, , fans taches. L'abdomen eft ovale, ferrugineux, avec les cuiffes poftéricures noires. Il fe trouve en Europe. La larve vie dans la che- nille de la Teigne firobilelle. 151. Ichneumon modérateur. IcHSEUMOït moderator. Ichneumon niger , abdomine petiolato comprejfo nigro , ore palpato pedihufque pallidis , aculeo cor- pore fubbreviore. 'L.iti. Syft. nat.p. 93;. n°. 41. Faun.fuec. n°. 161 j, Ichneumon moderztor. Fab. Sp. inf. t. i. p. 453. n". 78, — Mant. inf. t. l.pag. 167. n" . 94. Ichneumon moderator, Vill. Ent. tom, 1. p. 170. n". 107. Il eft petit. Les antennes font noires , de la lon- gueur du corps. La tète & le corcelet font noirs. L'abdomen eft noir , comprimé & pétiole. L'aieuil- lon eft prefque de la longueur du corps. Les quatre pat- tes antérieures font d'une couleur ferrugineufe pâle. La larve , félon Rolander , vit dans celle de l'Ich" ncumon ftrobilelle , & après l'avoir prefque entiè- I C H reraent conforamée, elle conftruit fa coque fur la pat- rie teflante du crâne. Il fe trouve en Europe. 13 3. Ichneumon fauteur, Ichneumon faitator. Ichneumon ater , abdomine clavato brcviJJ?mo, aculeo cyimdrico , pedibus pofticis elongatii. FaB. Spec. inf. tom. i. pag. 4^5. n". 75?. — Mant, inj.tom. I. pag. x6-j. n', 95. Ichneumon fahator. Yill. Ent. tom. 3. p. 177. /z**. 127. 11 eft petit. Le corps eft noir. L'abdomen eft court , comprimé , pétiole , terminé par un aiguillon court, cylindrique, obtus. Les pattes font noires, avec la bafc des cuilTes & les jambes antérieures tefc. tacées ; les pattes pofléiieurcs lont beaucoup plus longutê^ue les autres. Il fe trouve en France , en Angleterre. 134. Ichneumon oculé. Ichneumon oculator, Ichneumon ater , abdominis bcji utrinque punHo Jîavo , thorace roftice bidenrato. Pka. Syft. ent. p. ^58. n° . 61. — Spic. inf. tom. 1. pag. 433. "^, 80. — Mant. inf. tom. t. pag. ify.n". 96, Il eft petit. Les antçnncs font noires, de la lon- gueur du corps. Le corcelet eft noir , raboteux , & armé de chaque côté, d'une petite dent forte. L'é- culTon eft élevé, triangulaire. L'abdomen eftoblong, noir, avec un grand point orbiculaire , jaune, de chaque côté de la bafe. Les ailes font tracfparentes , avec un point marginal jaune. Les pattes foac fauves. Il fe trouve en Angleterre. ijj- Ichneumon réfinelle. Ichneumon Refînelltt. Ichneumon rtiger , pedibus flavis , abdomine fub- cy/indrico fejjî/i , aatennis bafi lateis. Lin. Syfi. nat. p, ^^6. n°.43.i 1 Faun. fuec. n°. 1618. Ichneumon Refinellt. lAB.'SyJJ. ent. p. 3 3 8. n°. 6x. — Sp. inf. tom. I. pag. 435. n**. 81. — Mant. inf. tom. l.pag. i6y. n^. 97. Ichneumon RefinelU. Vii.1.. Ent. tom. }. p. lyo. n°. 108. Il eft petit , alongé. Les antennes font ptas longues que le corps , noires , avec labafe jaune. Le corps eft noir, uns taches. Les pattes font jaunes. Il fe trouve en Europe. La larve fe nourhc à»n\ la chenille de la Phalène léfincUe. IC H I}6. IcHNEHMON privilégié. IcHSEUiioN prirogator. Ickneumon n'iger, pedibasflavis , abdomine ohlongo obtufo. Lm.Syfi. nat. p, 936. n". 44. — Faun.fucc. «'. L619. Ickneumon pnrogator. Fab. Syjl. ent. pag. }j8. Ji". 6}. — Spec. inf. tom. i. p. 4J3. no. 8i. — Mant. inf. tom. i.pag. 267. n". j8. Ickneumon pr&rogator. Schrane. Enum, inf. au/l. n°. 73J. Ickneumon pnrogator. Yii.i.,EnC. tom. ^.p.iji. Ickneumon pnrogator. Ross. Faan. ew. rom. i. pag. 44. n". 768. Ileft petit. Les antennes font noires , à peine de la longueur du corps. L'abdomen eft oblong , obtils. Tout le corps eft noir , avec les pattes jaunes. Les ailes font tranfparentcs , avec un point marginal noir. Il fe trouve en Europe. La larve vit dans la che- aille du Bombiz apparent. 137. IcHNEUMON fomentateur. IcHNEUMoN fomentator, Ickneumon r.iger , abdomine falcato , fegmentis tertio quartoque bafi flavefcentibus , pedibus tefia- ceis. Lin. Syft. nat. />. 556. n". 4*. Ickneumon fomentator. Fab. Syfi, ent. pag. 558. pp. 64. — Spec. inf. tom. i. pag, ^^^.n". 8j.— Mant. inf. tom. i. pag. 167. n^. 59. Ickneumon fomentator. ViLL, Ent. tom. ^.p, 171. »". III. Il efl très petit. Les antennes font noires, plus courtes que le corps. La bouche eft prefque coton- neufe. La tête & le corcelet font noirs. L'abdomen eft en faulx , étroit à la bafe, en maffe à l'eitréraité , noir , avec la bafe du troifième & du quairième an- neaux , jaunâtre. Les pattes font teflacées. Il fe trouve en Suéde. 138. IcHNEUMON mcfureur. IcHNEUMON menfurator. Ickneumon niger , abdominis fegmentis fecundo tertioque fcrrugineis triangulo dorjali nigro. Fab. Syft. ent. pag. 358. n°. 6^. — Spec, inf. tom. i. p. 43 8. n'. 84. — Mant. inf. tom. 1. p. 167. n". loo. Ickneumon menfurator. V 11.1., Ent. tom. ^.p. 177. n°. 119. Il eft de grandeur moyenne. La tête ^x le cor- celet font noirs , fans taches. L'abdomen eft noir , avec le fécond & le troifième anneaux fauves , Si I C H 'ipi marqués chacun à fa patrie fupérieure , d'une tache triangulaire noire. L'aiguillon eft noir , plus long que le corps. Les pattes font feirugineufes. Les ailes font tranfparentcs , marquées d'uu point jau- nâtre. 11 fe trouve en Saxe. 139. IcHNïUMONrouleur, Ickneumon cylindrator, Ickneumon niger, abdomine fejjlll cylinirico ineui^ vo : fegmentis tribus rujis , margine ni^ro maculato, ÏAB. Mant. inf. tom. i. p, iSj.n", loi. 11 eft de grandeur moyenne. Les antennes font noires. La tête eft noire, avec un léger duvet ar- genté , fur la lèvre fupérieure. Le corcelet eft noir , luifant , avec un point jaune au-devant des ailes. L'abdomen eft fertile, cylindrique, courbé, noir, avec le fécond le troifième Se le quatrième articles fauves , maraués chacun d'une tache noire , de chaque côté. Les pattes font fauves , avec les tatfe» poftérieurs noirs. Les ailes font tranfparentcs. Il fe trouve à Kiell. 14c. IcHNEUMON bigarré. IcHNEUMON variegator, Ickneumon niger , thorace variegato , abdomine comprejfo clavato : frgmentorum marginibus flavis , fcutcUo acuminato. Fab. Mant. inf.iom. i. p. 168, n^. loi. Ickneumon variegator niger, thorace variegato , abdomine cLvato , fafciis tribus flger , abdomine faicato, pedibiis al- dominifque medio fiiivis. G.'^Of r. Inf. tom, 2. p. 5 5 ^' n°. 24. L'îchneumon noir à pattes & milieu du ventre ci- tron. Geoîf. ib. Iclineumon noir à corps en forme de faulx dont le milieu eft jaune- roiigcâire , & à jambes anté- riei;res jaunes. Tila.Mem. inj. tom. 1. pag. 574. &" pig.ioypl.e.fg. li. V^efpa- Ichieumon myor & longinr , abdomine mu.'lo tenuiore ligamento fecloii anaexo. Rai. inf. pag. 1.^^. n". 17. RtAVtA. Mérn. inf. tom. ^. pi. \o. jig. 15. Iclineumon pugtllator. Schrank. Enum. inf. auft.n°. 75t. Ickneumon pugil/acor. Koss. Faun. etr. tom. 2. pag. 47. /!». 775- Ickneumon pugil/ator.Vii.L, Ent. tom. 5. p. I71. n". us. Ickneumon pugillaCor.^ oxs ne. Ent. par. 1. p. 401. n°. 24. Il a environ fix lignes de long. Les antennes font noires , prefque de la longueur du corps. La tête & le corcelet font noirs, fans taches. L'abdomen eft noir , avec le milieu fauve ; il eft mince à la l'afe , comprimé, poftérieurement tronqué , & muni d'un aiguillon qui n'a guère q.'.'une demi-ligne de long. Les pattes font fauves , avec les quatre cuifles pof- térieures noirâtres. Les ailes ont une légère teinte roufsâtre. Le front, fuivant Linné , eft blanchâtre. Il fe trouve dans toute l'Europe. 147. ICHNtUMON arrofeur, IcHNEi'MON irrorator. HiJl,Nat.Infea, Tom. FII^ I C H ïi>5 Ihneumon «ter, alis anticis npice ntgris : punHo i.'l'io j ai:aO"ir.i: ciavuio apice m..cu!a vii.vja au- tij. Fab. iijjï. ent. pag. 540. n". 71. — Sf^'c. inf. tom. I. pag. 454. n°. 30. — Miint. inf tom. i. p. 168. n". loS. Ickneumon ater , alis extremo f-f is , aldominis a;.::ce viUojofenuginco. GEOtF. Inf. tom. l.p. 557. n°, }6. L'îchneumon noir à plaques de poils bruns fur le ventre. Geoip. li. Iclineumon noir , dont le corps fe termine en boule alongée , qui eft d'un gvis vcrdàtre , luifant 6C comme fatiné. Dec. Mtm. inf. tom, i. par. 577. ^ pag. lOS.pL ^6. fis- II. Ickneumon irrorator. Wiii.. Ent. tom. j.pag, ijC, n". 131. II a près de cinq lignes de long. Les antennes font noires , un peu plus courtes que le corps. Lri tê:e Se le corcelet font noirs , fins taches.' L'abdomen eft noir, en madc , un peu chagrine , couvert poftéricu- rement de poils courts , dotés , luifans. Les pactes font noiies , .ivec ur.c partiedes jambes poftérieures, d'un jaune teftacé. L'aiguilLn tft très-court. Les ailes font tranfparentes,avec l'extrémitéobfcure. Il fe trouve d.ins toute l'Europe. 148- IcHNFUMON furet. IcHNEU MOï! rufpator. Ickneumon niger , abdomine fubcylindrico , pedi- bus fcrrugineis , fcmoribus clavatis pafticis centatis. Lin. Syfi. r.at. pag. 51 j 7. ;j°. j i . — Faun. fuec, «". i02y. Ichniumon rufpator. Fab. Syfl. ent. pag. 540. n" . 71. — Sp. inf. tom. t. p. 434. n°. 91. — Mant. inf. tom. i.p-ig. léS. n*. 109. Ickneumon niger , pedibus ferriigineis ^femorilus pofticis cra'Jls denticulo armatis. G ï o ï F. Inf. tom. X. p. ^16. n". II. L'îchneumon noit à pattes brunes & greffes cuiffes dentelées. Geoïf. -Ib. Ickneumon rufpator. Schrank, £num. inf. auft, n°.7ii. Ickneumon rufpator. Yiit. Ent. tom. ^-pag. 17;. n" . 1 16. Ickneumon rufpator. FôURC. Ent. par. i, p. 597. /:". 12. Il a environ quatre lignes de long. Les antennes font noirâtres , prefque de la longueur du corps. La tête eft noire. Le corcelet eft noir, ovale , oblontr, pétiole. L'aiguillon eft d'un brun ferrugineux , delà longueur du corps. Les pattes font ferrugineufes ; les cuiffes poftérieures font renflées & armées d'une Bb il i.p4 I C H fm-te dent. Les ai!cs font tranfparcntcs, avec un pe- tit point marginal noir. Il fc trouve en Europe. I4j. Ickneumon éjaculatcur. JCHH£ UMON jilCUl'aCOr, Ichnciimon niger , abdomine fa'cato : fegmento fe- cunJu teriiû quarcoqxe rufis , tibiis pofiUis cluvatis. L I N. Syfi. n.u.pag. 557. n°. 51. — Fuun fuec. a'-'. 1616, I:hneunion jac'tlator. Fab. Syfl. ent. pag. 340. n". 75. — Spcc. iif, tom. i. pog. 455. n". 91. — Miinc.iif. ium. i.pu^. 16&. n'-'. JIG. .I.hnfUmon Cctiis niger ^ liiiis pofticis claVatis , iihdjminc !onr,o tanii fuk^no. Gtcrr. Inf. tom. 1. p. î_io. /:". 16. L'I:hncumop. toi:t noir, à pattes poftciieurcs très- longues &: giOires, Geofî. Ih, li.hncum.on ccin-in triplici ^ ahdomine fuperne jla- vefcentç,pcdihus clavatis. AH. ups. i7}6. pag, iS. n". 1. l./i/icumon cauda inermi , aidorrjne falcace , pe- dtiiis ç'.avdtis. ûcï. ups. 17^6. pug. ip. n". 17. Ichneumon noir, à antennes courtes & grortcs, dont Je ventre cft iaij^Ianid , dans le delfus du corcclet , & dont les jambes poftérieures font lon- gues & très-groifes, Dtc. Mém. inf. tom, i.p, 70 j, f)/. i 6. fig. la. Rbaum. Mém. inf. tom, 4. tak lo.fig. 14. Mufca cripills. Mou FF. theat. inf. pag.6^.fig. \. Ickiieamonjaculator. Ross. Ftiun. etr. tom. 1. pag. 50. n'^. 781. IchneumQn jaculator.y i-Lt. Ent. tom. 3 ;;. 175. n'^. 117. Ichncumonjaculutor. FouRC. Ent. par. z. p. 398. n". 16. Il a environ fix lignes de long. Les antennes font f liformes , de la longueur de la moiué du corps. La tête & le corcelct font noirs , fans taches. L'abdomen cft alangé , aminci , comprimé &un peu renflé à fon extrémité , noir & terminé par un aiguillon pre(que delà longueur du corps , noir , avec l'extrémité blan- châtre. Les pattes font noires ,avec lesgenouï blan- châtres ; les poftérieutes font longues , avec les jambes renflées , marquées d'un anneau blanc, vers leur bafe. Les tarfes font auflî marquées d'uu anneau |}lanc. Il fc trouve en Europe. 150. IcHNLUMON cambré, IcHitfUMoii ojfiâatar. ïchr.eumon niger , abdomine falcato rfettmtHto .. Jecundo tctio qu.ntoitie lacère ruf.s , libiis pofticis cUvacis. L'N. Syfi. nat. pag. 957. /i'. J3, - Faun. fuec. n°. 1617. Ickneumon ajf-.clator. Fab. Syfl. ent. pag. 340. n^. 74.. . . .Sri:!.-, inf. tom t. 'pag. 47^. n". 95. — Maiit, inf. tom. i . r. ~6Z. n". 1 II. , Ickneumon njfcSlator. Scop. Ent. carn, n". y ^6, I^h.'ieumon nigir , tiblis pofticis clavaiis , abdo- rr.h:c tenui falcnto circa médium fulvo. G'OFF. Inf, tjm. X- pag, j 19. i"\ 17. L'Ichr.eumon noir à pattes poflérieures groffes & ni;lieu du ventre fauve. Guorr. ]b. IckneutTio;! aJJiciiHur. Ross. Faim. etr. tom^ 1. ^ag. jo. n'^.-'èx. Ichneumon ajjcctaior. Yill. En.t. tom. 3 . pag. 174. ,-:''. Il S. I.hncumon annularis. FoURc. Ent. par. z. p. 39S. «". 17. Il reffcmble beaucoup au précédent , mais i! eft an feu plus petit. Les antennes , la tête & h corcelec font ncirs , iar.s taches. L'abdomen ell noir, avec le bord de quelques anneau.^ fcrtugineux. L'aiguillon n'cfl: pas fî longque !a moitié de i'abdomfn. Les pat- tes font noires j les jambes poUéiicures font renflées. Lés ailes font traniparenccs j avec un poiat marginal noir. Il fe rouve dans toute l'Europe, iji. IcHNEUMCN .T.eurttiaf. IcHNsuMON necator, Ichneumon rt'ger , abdomine flavo apice nigr» , pedibus ftavis. Fab. Gen. inf. munt pag. 146. — SpiC. inf. t. I. pag. 43 j. n°. 94. — Munt. inf. tom. i. pag. z6&. n'-'. iiz. ROEs. /;/. tom. 1, tab. ^- fig. }. 4. Ichneumon necator. 'ViLL. Ent. tom. y pag. ijj,' n». 135. Il eft petit. Les antennes font noires , fétacées. La tête &c le corceiet font noirs , luifans , fans taches. L'abdomen cft jaune , avec l'extrémité noire. Les pattes font jaunes. Les ailes font tranfparcntcs , avec un point marginal noir. I! fc trouve en Europe. La larve fe nourrit dans les chenilles qui vivent en fociété. i^i. Ichneumon foupçonneux, Ichneumon fujpicator, Ickneumon rufus ^ abdomine ruhio' , intennis 1 ni^ris. I C H Il a deux lignes de long. Lee antennes font noires , delà longueur du coips. La tète & le coicelet font fauves. Les yeux font noirs. L'abdomen cil rouge. Les pattes font fciuves , avec les tarfes poftcrieurs obfcurs. Lesaiks fontobfcures. Il fe trouve à l'Ille de la Trinité S: m'a été donné par feu M. Badier. ijj. IcHNEUMON tentateur. /c«^'£ CI/ON tencator. Ichneumon f.avus ^ ahdomine ovaco , oculis antcn- nij'que nigrii. Ichneumon tentator. Ross. Faun. ctr. tom. i. fag. 50. iP, 78 j. Les antennes font l'.oircs , plus courtes que le cpips. La tête efl: petite , jaune , avec la bouche , les yeux à rtfeau & les petits yeuï lifles, noiis. Les an- tennules font jaunes. Le corcelet c(l jaune , avec un peu de noir antérieurement. L'abdomen eft: pref- c)ue fefnie , ovale ^ jaune. Les pattes font jaunes, avec lescuillcspoftcrieutes &. l'extrémicé des jambes , noires. Les ai!c5 font tranfparcntes , avec un point marginal jaune , place entc« deux points noiis. Il fe trouve en Italie dans les lieux incultes, 154. IcHNEUMOM excuifeur. IcHNSUMOK excurfor. Ichneumon ni ger , thoracis dorjo ebdomineque ru- hris , ails ràgiicantibus. Ichneumon niger , thorace chdomir.eque rubris. Gpoff. in/i tom. z. pag, 3 51. z:'^'. 70. L'Ichneumon noir à corcelet & à ventre rouges. GeOFF. Ib. Ichneumon rubicundus. FouKc. Eut. par, 1. p. 417. n«. 71. , • Il reflemble à l'Ichneumcn inmlcateur. Les an- tennes font noiics, prefquc de la lont;ueur du corps. La tête eO: noire pubefcente. Le corcelet cfb pubel- ccnt j noir , rouge cn-deil'us. L'abdomen elî rou- geâtre avec un peu de noir lur le dos. Les pattes font noires, Lesaijes font noirâtres , avec un point mar- ginal tioir. Il fe trouve auî environs de Paris. ^ofa. Les jambes font quelquefois brunes, depuis la bafe jufqu'au milieu. 15J. Ichneumon régulateur, Ichneumon regulaior, IJv.eumon. ater , antennis comprejfs crajfts ; cor- pore lo-ngioribus. I C H 'p;, Ichneumon reêHcornis, Ross. Faun. ctr. tom. 1, pug. 5i.n'\ 784. Les antennes font noires, un peu plus longues que le corps, comprimées , affez groUcs. 1 out le corps eft noir. L'abdomen efl petit , ftlLile , plus couit que le corcelet. L-.s pattes font fcrrugineufes , avec la bafo des cuiflcs ,& quelquefois les taries pofténeurs noirs. Les r.ilcs font iranlpaientcs, avec un point marginal noir. Cet infeélc porte les antennes avancées, diver- gentes , un peu recourbées vers le dos. 11 le trouve en Italie. ***** Antennes jaunes. , I j6. Ichneumon jaunâtre. Ichneumon lutcus. I;kneumonluteus ., thorace ftriato , abdonîinc fal-y cato. Lin. Syft.nat. pag. 957. n". 55. Faun, fuec. n". 1628. Ichneumon totus luteus. LiN. Faun. face. éd. i. n^. S67. I-hneumon luteus. YAB.Syfi. ent, p. 541. n'' . 7f. — Sp. inf. tom. 1. pag. 43;. n" . jj. — hlaru, inf. tom. i . p. 168. n". 1 1 j. I.hneumon luteus totus. Gl.OTt. inf. tom. t. p. 530. n'-'. II. L'Ichneumon jaune à ventre en faucille. GeOff. Ib, Ichneumon à corps en faucille d'un jaune roulîâ- tre , à yeux verts & luifatis. D£C.A/i.'/«. /,•:/! tom. 1. part, z.pag. 8;o. n" . j. tab: zj. fig. r6. 17. Ichneumon fiavus , abdomine f.dcato , alis créais, aéi. upS. 1756. pag. 13. /r". 15. V^cfpa Ichneumon major tota fulva , alis amplis , antirioribus r.o:a fuiva circa mçd-um marginem an- ccrio'cm injignibus. Rai. Inf. pag. zjj.ra". 6. Gorn. Iif X. tab. 37. '' • List. Go ED. ^Ç). fig. 2.0. C. Reaum. Mém, inf. tom,6. tab, ^o.fg. 9. ScHAEfr. Icon. inf, tab. l.fig. il. — TJ^. ici» SvLZ. I if. tab. iS./?. IlS. I.hneumun luteus. ScHraNK. Enum. inf, aiifl. /;". 7J0. Ir.kneumon luteus. Ross. Faun. etr. tom. t.. p. ji. /.^78j. Ichneumtin'liKeui, YiLi. Ettt.tom. l- peg. lyS. «'. 106. Bb i Ip5 I C H Ichrteumoii luteus . FOURC. Er.t. par. i, pag. 4. n°. il. Il varie b aucoup en grandeur ; il a depuis cinq jufqu'a neuf lignes de loiij;. Li-? antennes font d'un jaune Kauve , îie la longm ur du coip.s Les yeux font noirs. Tout le corps elt iné ang: de jjune X de rel- tacé : on jemarqiie a la partie fupéii uie du corcelit, des lignes )aunes , fur un fond tclUce. L abdomen eft aminci à la bafe , a!ongé , renflé & comprimé a rextrémué. L'aiguillon eft a peine appa'ent. I es aiks font tranfparcntcs , avec un po;nt marginal d'un jaune ftiuve. Il fe trouve dans toute TEurope. I J7. JcHNEUMON jaune. IcHKEVJ.fOK fitiVuS, Ichacumon luteas , vcrt'cf ctro , r.hdomine aptcc fitfo Fab. Syft. ent.pag. 54'. "". 76. — So. inj tim. I. pag. 45«. n^ . y6. — ïdam . inj. corn. i. pag. 268. n". 114. i; refTemblc beaucoup au précédent. La tête eft jaune , avec un p.i'mtnoir lur le vcntx. I.c? awtennes fonridunes. T..uc!c corps elt ja me , avec les deux deriiers anneaux de ral'doi'.icn , noiraciesoii oblcurs Les aies fo'it tranfparenrcs, avec un petit point jaune , fur le bord extérieur. II fe trouve en Amérique. Ij8. IcHNEUMON fauve. Ichkeumon/uIvus. Ich-teumon liiuus alh nrgrts. F ab Syfi . ent, p. 5 4 1 . n". 77. — if- '"/ '''"'• '• P^g- 43^' '^°' 97- — Munt. inf. tom. \.pag. i6i.n?. i ly. I! eft de £;randeur moyenne. Tour le corps cft jaune. L'abdomen eft fcflîle , plane , avec les an- neaux diftinds. Les ailes font noues, avec un petit point jaune , au milieu du bord extérieur. J'ai reçu de M. Francillon , une efpèce venant de la Géorgie , qui a neuf lignes de lotij; ; les antennes obfcurcs cn-dellus , uu peu plus courtes que le corps ; l'abdomen a un pétiole très court. L'écullon eft un peu élevé & pointu Les ailes font noires , fans point marginal. La bafe extérieure feulement eft un peu fauve. Tout le corps elt fauve. Il fe trouve en Amérique. I5'9. IcHNEUMON noir. IcuNEUMON atratus, Uineumon ater , capite pedikti ft--'ir, ave-: le boid du dernier anneau , jaune. L'aigni'.on eft deux fois piu> long que le corps. 1 éi pattes font jaunes , avec les quatre cuilles poit.ticuics nuiccs. Les ailes font obicurcs. Il fc trouve dans l'Améii jue fcptentrionalc, 160. IcHNEi'MON denté, IcHKEUMoif dentdius. l^huenmon niger fava macul^cus , fcMello api ce biàcntato H^.VJ , uno i>iàeat.:eo. f AB. 5^.'. i'.'J. tom. I. pae. 416. n-.i)g. — a Mau. inf. tom i.f..j.6<). n° . 117. le norw dej^. ang. Le corps eft ncir taché de jaune L écunbn eft fauve , poftéiiciiment bidcnté. L auus eft pa- reillement bidenté. Il fe trouve en Norvège. I éi. Icim; UMON morio. IcHNEajfOîi morio, I.kneurr.onate- , abdominefdcato, aVis cyaneis. Fab. i>pec. tnj, lom. 1. p. 4.56. n". 100. — Manc. inj. tom. 1. p. 16(). n-'. 118. II elt grand. Les antennes font jaunes. La tête eft noue, avec des taches jaunes, (ur le front. Le corctli-t eft noir, fans taches. L'abdomen eft noir, pétiole, en faulx. Les pattes antérieures font tefta- cces ; les quatie p(>fténeures font noires. Les aiks font biCues . avec l'extrémité obfcure. Il fe trouve dans l'Amérique fepteiitrionalc. 161. IcHNF.UMON habillé. IcHNBVMON amicius, I hneumon nigtr , abdomlne fulcato , antennis peui.ufjuefiriugir.cis. Fab iiyjl. cnt, pag J41, «°. j i.——Spec inf. tom. i.pug. 4j6. «". loi. — Mant. inf. tom. 1. pag. i6y. n^. I15. IchneumoK amiStus . 'Vill. Ent. tom. ^.pog. loo. n". iij. II eft grand. Les antennes font jaunes. Li tête eft noire , avec une rache jaune , fur le front, 'e corcclet eft noir , fans taches. L'abdomen eft fer- rugineux , en faulx. Les pattes font ferrugiiieufes , avec l'extrémité blanche. Les ailes font obfcuics. Il fc trouve en Angleterre. le^. IcHNEUMON g'aucoptere. IcHNLu MON glaucopterus. likneumonluteus peclore ni^ro, abdomine falcace-. I C H êno itlgro. Lin Syfi. tiut. pag. 958. n°. ^j.^Faun. Ju(C. /i" 050. / /[ .eumon ftrrugineus , ahdominis apice pciio-e- que lififi.re ■ igru. LiN fuun Jute. éd. 1. n? . 97}. hh.eumoi(,t.t^c^pierus f \b. Syft eit piig 541. n". 79. -'•S/ec /«/ """. i.pg. 456. A!-'. 101. ■ Mani. iiij . om. i pag 169 rt". liO. SlHAEFF /.c>.;. ;'n/ r^z^f 81. fig. 3. /.A ::umon f;l^ucopurus. Ross. f J«n. «fr ro/ra. t. P"^ f .«".786. I kieumon g^nucofterus.Viii. Ent. t. y p- 199. 11°. roi3. Lis antennes , les côrés de la tête & les pattes foi't ferrugineux. L-: delîou5 du co-ceîcr e(l noir. L abdomen cft ferrugineux , avec les trois derniers anneaux noirs. II Ce trouve en Europe, i<4. IcHNEUMON circonflexe. IcHUEUMOï! clrconflexus. Ichneumon lùger , aldomine falcato ant'ice luteo, pedibus jojiicis nigro genicuiatis , fcuitUo fluvo. LiN. ^yfl. nue. pag 938. n". J?. ■^-^— Faun. Juec. n". if3 1. IckneumOTt niper abdom'rne anticè luteo, pedum gen cu.ii nigris. LiN. Faa/i. fuec. ed, i.n°. 974. hkneiimon crnumjlfx.is. Tab. Syfl. ent. p. ^^\. «T. 8'. Spcc. inf [011. \, p. 457. n". 103., — Maiit. nf. toin. i./ûg. 269. n'. m. SfktX nigra , at-domine lineari petiolalo fafciis hï.is liLuii. S c O P. Detic. fior. ii faun. infuh. fijài. \.pug. 58 tab.%^. Ichnfumon circumflt.xus. Ross. Faun. etr. tom. i. pag Y 4. rt". 788. I hneumon circumjlexus. Nilt. Ent. t. j.p. 199. n?. 109. les antennes font fcrrugineufes. La tête eft noire, avec une ligne autour de; yeux, une tache (ur le front, &. la lèvre lupérieure , jaunes. Le corcelet eft roir , avec une tache jaune, vers l'cxtréniité. L'dbdomen ell comprimé , en fanlx , d'un jaui'C fauve , avec une lijine longit,.d.nale noire. Lc< partes font f rrugineules , avec la bafe des polté- rieuies , noire. II fe trouve en Europe. 16s • Ichneumon xanthope. ' IcHtiEUMON xanthtpus, Ichneumon capUe (horaceque nigris ^ antennis pe- I C H 197 d'hus abdomineqae faUato , [■•■tels. Geoff. /.î/". tum. 1. p..f; 351. n°. zl. L'Ichneumon à tête & corcelet noirs, & ventre jaune en faucille. GtotF. l>. Ichneumon xantiiopas a tiennisje'aceis firruc;ite'S, iiC'.iio L-revi j^euuTnj .c a^-ic'ius j!.ivis , ab^o^-i.:e fatcuio. S c H R A N IC. Enum. i,.f. auft. pug. 5 ;o. /»"• 74!». Ich.numon xantliopus .\'n.\.. Eut, tom. 2. p. zoi. n'' . 1 1 6. Ichneumon melanocephalos. FouRc. Ent. par. 1. p. 400. n-'. 2.1. Re.^om. Mém. inf. tom. x. p!. i^.fg. 6. Il relTernble , pour la forme & !a grandeur , à l'Ichneumon jaunâtre. Les antennes font fauves , de la longueur du corps. La tête &' le corcelet font noirs. L'abdomen eft jaune , laréralcment comprimé, en faucille. Les pattes font fauves. II fe trouve en Europe. 166. IcHNEU.MON mélangé. Ichneumon varias, Ichneumon fcutello jlavo , thorace flavo rufj ni- groqae vanus abdomme rufo fegmeniis OTu'cu/j dor- jali nigra. Ichneumon fluvo rufo nig-oque variegatus , tho~ racis apice Jiavo. Geoff. // tom. z. pag. 555. n". iS. L'Ichneumon f luve à tachi noire , & pcmite du corcelet jaune. GtOFF. là. Ich.ieumon fcutellutus. F O U F. c. Ent. par. :. p. 40i. n". iii. Ichneumon fcutcllaïus.V 11.1. Ent.^orn. ^.p. ijj. n°. 58. Il a cinq lignes & demie de long. Les anten- nes font fauves , un peu plus couitcs quj le corps, La tète clt tauve, avec une ra:hc noire, furie vcrtcx. Le corcelet a des raies longitudinales iic'rcs 6C Dtunc; fur le do<; , I ccuiloii ci ^ueitjucs taches lur ics côtés , jaunes. L abdomen elt tauve, avec une tache noue, a la paicie lupérieure de cl)a«[ue an- • icau. Les pa tes funt fauves , avec la paftie interne des cuilies, noire, & les genoux jaunes. Les aiies ont une teinte brune, &; un [ oint marginal fa ive. Il fe trouve aux envi nns ■-'e Pa is. Il cil fo.d de la cot|ue du Bumbix Chryibi hée. 167. Ichneumon bicolore. Ichneumon bicvlorus. ' I.iiMUi,..nj..p8 I C H alarumque primarum apiclbus tiig'is. Lin. Syjl. nat, fS- 958. 'z'*. 58. Il cft ^rcfque de la grandeur de l'Iclineumon jau- nâtre. La tète cit fernigineufe, avec les yeux noirs. Le coicelcc efl ferrugineux cn-dellus, noir en-dcf- fous. L'abooinen clt pétiole , prefque cyUndriqiic , droit, ferrugineux , avec les trois demieis articles roirs. Les pactes foiit fcrrugineufcs, avec kscuilTcs l'oflérieures noires. Les ailes font tranfparences , avec J'cxtrémité des fiipciieurcs obfcure. Il fe trouve en Africjuc. 168. IcHNEUMON pondue. IcHNEUjiros punclatus. Ichnenmon fiavus , capite thoraccque miculutis , cbdominc utrinque punB'a quinque nigris. Fab. Spec. inf.tom. \.p. j^^j. n°.io/i- — M^nt. inf tom. \. f"g, léj. n'"'. 111. I! efl de grandeur moyenne. La tête cfl jaune , avec ville tache noire , fur le veriex , fur lai-juclle Jont placés deux petits yeux liiïes. Les antennes font d'un jaune un pea obfcur. Le corcelet e'.\ jaune , avec une tache fur le dos, & deux points fur l'ccif- Toi) , noirs. L'abdomen cil jaune, avec un point grand, noir, de chaque côté des premier, troifième, tj'.iarriîmc , cincjuième & fcptième aimeaux. Les f .utcs font teftacées , fans taches. Il fe trouve an Coromandel. l6n, IcHNEUMON fcutellaire. IcHNZUMON fcutcllar'is, Ichneumonjlavus , thorace nigro rufo maculato , fcutcllo prominulo fiavo. Ichneumon /meus , capite thoraceque fujco apice fi^tvo. GeOFF. laf. t. z. p. 3 50. n°. zo. L'Ichncumon jaune à icte Se corcelet noir ^ avec la jointe jaune. Gcorr. Ib. IJir.eumon c\rroç,aCiQtfcute/'ojlavicanre, an'ennis jeSljtt: Jior.ictqui n:gris , abdomlne peiioUtto ptdi- huj'que rufis. ScHRank. Enum. inf. aujl. n'''. 705. Il efl: plus grand & plus large que l'Ichneumon j.'.unâtre. Les antennes font plus courtes qu; le corps, d'un jaune f.iuve , avec l'extrémité noirâtre. La tête efl d'un jaune fauve. Le corcelet cft noir , avec deux lignes fcrrugineufcs fur le dos , un point à l'origine des ailes, un autre au deffous, & une ligne en avant , jaunes. L'éculfon efl élevé , pointu , jaune. L'abdomen efl pétiole, ovale oblong , d'un jaune fauve , fans taches. Les j^attes font d'un jaune fauve. l'ai trouvé cet infefte aux cnrirons de Paris. I C H 170. Ichneumon cradipede. IcHNEVMON cri.7jf!pes. IcknSumonferrugineus, thorace fluvo maculato , fcmoribus pofiicis clavatis. Ichneumon luteus . thoracis fafclis tribus longi- tudinalibus fufcis. GtOFF. Iif tom, i. pag. 331. n", 1 j. L'Ichncumon jaune à fcrcclet rayé. Geoîb. Ib. Ichneumon cralTipes fulvus flavoque varius , tho- race jablineato , femoribus pojlicis clavatis, Ross. fuun. eir. tom. i. pag. ji. /z". 787. tab. z. fig. 1 J. Ichneumon vinclus. Schrank. Enum. inf. aufl. n". I75f. 11 a environ cinq lignes de long. Les antennes font filiformes, prefque de la longueur du corps , entièrement fauves. La tête ell fauve , avec les yeux noirâtres. Le corcelet e!t fauve , & mélangé de jaune & de noirâtre. On diffingue Quelquefois deux lignés longitudinales jaunes , feparées par une ligne noire. L'écuflon efl jaune un peu élevé. L'abdomen efl fauve , prelque cylindn.^ue , un peu plus long dans le mâle, & terminé dans la femelle par un aiguillon noir , de la longueur de la moitié de l'ab- domen. Les pattes font fauves ; les cuillcs pofté- rieures font un peu renflées , & plus longues que les autres. Les ailes ont une légère teinte rouflâtre. Il fe trouve en Itahe , au midi de la France. 171. Ichneumon cordonné. Ichneumon torquatus. Ichneumon fulvus , Jcgmentis abdominal-bus aléo cincîis, I.kieumon to-quatus, 'Viii.. Ei.t. par. 1. p.zoi. n . 22 ^ > Il cft mince , & long d'environ quatre ligres. Tout le corps eft fauve , avec les amieaut de 1 ab- domen bordés de jaune L'aiguillon eli blanchâtre, & prefqu'aulli long que le corps. Il fe trouve en France, 172. Ichneumon atgiole. Ichneumon arg'olus. I.hneumon niger , capite tkoraccqu: fÎJvo macu- Uiis , abdominis fegmentis murgi/ie jluvis Ross, Faun. etr. tom. Z- pag. jz. n° . 785). Les antennes font fauves. La tête efl noire, avec le front, les antcnnulcs & le tour des yeux, jaunes. Le corcelet efl noir , taché de jaune , avec trois taches poflérieures , plus grandes. L'abdomen eft prefque en malTe, noir, avec le bord des aiincaux, jauue ; la couleur du fécond & du trcifièmc eft in- I C H 1 terrompuc. L'aiguillon cft très court. Les pattes font fcrrugineufes , avec les cuifies poUtiiciires grolTes à leur bafe , noiics , tachées de jaune. Les ailes font tranfpaientes. Il fc trouve en Italie. lyj. IcHNEUMON ramidule. IcuNEUMON ramidu/us. Ichneumcn luteus , abdomine falzato apict nliro. Lin. Ssfl. nat. pag. 957. n". j6. — Fnun.J'uec. Ji". 162.9. Ickneumoi luteas , ocul'rs thorace Infm abdom'i- Mifquefiiicati apice nigris.GsofB. Inf. t. z. p. 53 1. L'Iciineunion jannc à corcelec noir en-defTous , & extrémité du ventre noire. GtOîF. Ji. yifpc Ichrtiumon pnccdcnii congener , fed ml- nor , tu.n corporc , tum alis ; verum imo abdomine Jeu ctiuda nigru. Rai. I-if.pag. ij-;, n". 7. Ic'rneurKO:i rami Juins. SçHRA^K. Er.um, inf.aujl. Ickncumon ram'idulus. Vill. Ent. tom. 5. p. 15S. n". lo-, Ickneumon ramldulus. FouRC. Ent, par. x.p. 400, 11°. 23. Il a environ luiic lignes de long. Tout le corps '•eft jàune , avec les deux derniers anneaux de l'ab- domen noirs. Les antennes (ont d'un jaune fauve , de la longueur du corps. L'aiguillon efl très-court , à peine apparent. Les ailes ont une légère teinte rouflàtre. Il fe trouve en Europe. I74. IcHNEUMON formicaire. IcHNEUMOs formicatus . Ickneumotz niger antennzs pcdihufque ferruglneis , alis kyalinis ,ftigmci[e nigro. Lin. Hyjl. nat. p. 9 38. n" ,61. Ichntumon formicatus. F au. Syft, ent. pag. 541. n°. ^l.^^Spec. inf. tom. i. p.^^-j. n°. loj. — Mant. inf, tom. i. pag. ié?. n^ . 113. Ickncumon formicatus . Vlii. Ent. t. ^.p. 100. n". 211. Il eft petit. Tout le corps eft noir. Les antennes font fcrruglneules , à peine de la longueur d'i corps. L'abdomen eft en malle , terminé par un aiguillon ferrugineux, de la longueur du corps. L;s pattes font fcrrugineufcs , avec les eu lies poltéricures noires. Les aûes (ont tran("parentes , avec un point marginal noir. Il le trouve en S uede. I C H i;j? 175. IcHNEUMON mutiilaire. IcfiNEUMoN mutillarius. hhneumon fiavefcens , abdomine fafàa atra , alis fufco maculatiS. Fab. Syfl. ent. p. 541 n". 81. — Sp. inf. tom. I. p.jf)-. n°. lOj. — Mant. ir.f, tom, l.piig. léy. «'. 114. /./: eumo.i mucillurius. Vill. Ent. tom. ^.p. :o ' . n'-'. Il y. Il rcfl'emble au précédent. Tout te corps eft jar- nâtre.avec le corcclet un peu plus obfcur. L'.ib- domea eft pétioié , marfjué , au niilitu , d'une bande noire. L'aiguillon ell de la longueur du corps. I! fe trouve en Dannemarck, 176. IcHNB'jMOK ceint. IcHNEUMOii cinBus. Ichr.eumon ater , antennis pedibufque ferrugineis , al s alhif fifciis duabus nigiis. L l N. Sy/l. nat, pug. 9jS. "". io. — Fuun. fucc. r.^. 1631. Ichneamoi cinBus. Fae. Syfl. ent. pjg. 54^. n". 85. — Sp, inf. tom. l.pag. 4;7. n°. iC7, — Mant. inf. tom. l. pag, 169. n". izj. Ichneumon niger , alis albis fafcii duplici ni'rt pcfierioie mjjore. Geoîf. InJ. tom. z. pag, jjy. "*■*. 8y. L'Ichneuraon à deux bandes fur les ailes. G EOïF./^. Ichneumon cinâus. Vill. Ent, tom. }.p, ijj. n". zio. Ickncumon cinilus, FoURc. Ent. par. 1. pag. 415. n". 86. Il a une ligne & demie de long. Les antennes font d'un brun ferrugineux, un peu pLis courtes que le corps. La téie , le corcelet & 1 abdomen font noirs. Les pattes font fcrrugineufes. Les ailes (ont tranf- parcntes j les fupérieures ont chacune deux bandes noires. Il fe trouve en Europe. 177. IcHNEUMON rembruni. IcHNEUMON filfcatUS. Ichneumon niger , abdomine fifcia ferragtnea , alis fufco maculatis, Pas. Spec. inf. tom. i. pag. ^''il. n°, loS. — Mant. inf tom. i,p,z6y. n°. 12.6. Ichneumon fufcatus. Ylti. Ent. tom, ^.p.îoo. n°. 214. Il a la forme du précédent, La tête cft noire »" .avec le fioiu jauiiiàtte. Le corcelet eft ncir, fan^ aoù I C H tachc!. I.'abdomen eft noir, avec une bande antt- neuic fauve. Les partes font fciru^meufes. 11 fc trouve en Allemagne. 178. IcHNEUMcN blanc. JcHUEUMou albus. I^kneumon inte<:r':s clhus f-ifco maculatus ^ ahdo- ir.inis F'' <^^'> nimi io'igo. G ^ O V t. Inf. lom. x. pag. ^èo n?. 87. L'Ichneumt-n blanc. Geoff . I'j. Jçhneumon aihus.IovRc. E.it, par. 1. pjg. j6o. s". 87. Il a deux lign-s de long. Les antennes font blan- clics , avec lextiéinitc un peu cbfcure. La tête eft blanche , avec les yeux noirs. L-; coicelet eft blanc , avec une tache en-devant , deux autres à roiiçrinr «les ailes, & la partie poftf' ' ' idicule elt mince & blar blar lentcs, avec un point marginal obfcur. H fe trouve rarement aux environs de Paris, & il voltige fur les Chênes. it , deux autres a 1 oriçruic >oftéricurc , brunes. Le pé- j^,,^ ^.^ .. _.. _.anc. L'abdomen eit ovale , ir.c , marqué d'une large bande brune. Les pattes l'aiguillon font blan;s. Les ailes font tranfpa- _^ .... _„: ;.,„! ^\,r^„^ ^ * * * * * Corps petit. Antennes filiformes. Abdomen ovale , fejjtie. Linné Se M. Fabricius ont placé dans cette divifion les plus petites efpèces du genre , & y ont réuni des infcdcs de plulieurs genres difFércns. Fb^ej Ciiryfîs, Cinips , Eulophe. 1-9. IcHNEUMON enflammé. IcHNEVMON ignhus. l.hneumon nigro-cyaneus , thorace ant'ce aurco , ahdomine ferrugineo , fafcia pofticJ. nigra. F a B. Munt. inf. tom. i. pag. 1.6^. n°. 118. Il relTemble pour la forme & la grandeur , au Chryfis fémidoré. La tête , la partie pollérxure du corcclet & les pattes font d'une couleur bleue foncée. La partie antérieure du corcelet eft dotée , brillante. L'abdomen eft fertugineux , avec une bande poftcrieure noirâtre. Les ailes font obfcures. Les tatfes font bruns. II fe trouve en Barbarie. 180. IcHNEUMON Chryfis. JcHNEUMON CIvyfis, Ichneumon viridi-sneus nitens , ahdomine ovaio guf-eo. ÏAB.Manc, inf. tom. l.p. 16^. n°, lip. Il reffemble au précédent , pour la forme & la grandeur. Les antennes font noires, La tète & le I C H corcclet font verts , brillans . fans tachas. L'abi^o- men ei'L tvale , doré. Les pattes lont noires., avec les tari es pâles. Il fc tiouve en Barba'ie. iSi. IcHMpUMOv du Genévrier. latiJEVMoN Juniperi. Ichneumon auratus viridis , antcnnis nigrîs panc- to aiirwn rubro. !,im. !iyft. nui.pug. 9;9- ""• f'i- taun.fuec. n^. 1635. Ichneumon viridi-i-ictts , antennis nigris fprali- bus. L;n. Faun.fuec. edz. 1. n°.'ji-}. Ichneumon Juniperi. F A B. Syfi. ent. p. 341, n°. 87. — Spec. inf. tom. i pa^. 438 n". 1 12. ■ Mant. inf. tom. \. p. 170. n" . lîj. Ichaeumon Juniperi. Wiht.Ent, tom. ^,pag. 106. Il eft petit. Tout le corps eft d'un vert bronzé. Les antennes font noites , en fpirale. Les ailes font tian 'parentes , avec un point marginal rouge. La larve eft rouge , & vit dans celle de la Tipulc du Genévrier. La nymphe eft ovale, tranfparente. Il fe trouve en Europe. 182. IcHNfUMON cynipede. Ichneumon cyniped':s. Ichneumon auratus viridis , abdomine fufco bafi cingulq pdllido , pedihus jlavefcentibus. Lit^. SyJI. nat.p. 939. n°. 68. — Faun.Jue'\ n". 17J9. Ichneumon cinlpedis. F A B, Syft. ent. ptig. 343. n°. 89. — Spec. inj. tom l./>.439.«?. II J. — Mant, inf. tom. I. pag. 170. n". 1 37. Ichneumon cinipedis. 'Vill. Ent. tom. 3. p. 107. n''. 236. Il eft très-petit. La tête & le corcelet font d'un vert foyeux , très-luifant. L'abdomen eft ovale , oblcur , marijué , à fa bafe , d'un anneau pâle. Les pattes lont p.îles. Les antennes font un peu moins pâles que les pattes , & un peu plus courtes que le corps. Il fe trouve en Europe , dans les larves des Cinips, qui forment les galles du Saule pentandre. 185. Ichneumon des Sphex. Ichneumon Sphegum. Ichneumon niger immaculatus , alis albis. Fab. Mant. inf. tom. 1 . pag, 270. n°. 138. Il eft petit. Tout le corps eft noit luifanc , fans taches. Les ailes font blanches. Il fe trouve en Saxe. i«4. I C H l84.'IcHNiUMON du Seigle. IcHUt UMouftcalis, Ickneumen iiiger , caphe rufo , oculis viridil-us. Lin. Syfi. nar. pag. 9i9- «"• T^- Faun.fuec. Ichneumon fecalis. F a b. Syft. tnt. pag. 54;. n?. 9I. — Spec. inf.tom. \. fag.A,\9. ««.117.— Mant, inj. tom. i.p. 170. n°. 140- Ichneumon agricolator niger, capne fermgineo , ai- iomine feJjUi.Lm. Sy(i. nat. pjg. 917. «°- J4. Iclir.eamon Jecalis. Ross. Faun. tir. tom. ï. pog. 5;.n°. 796. Ickneumon fecalis. V i L L. Ent. tom. 3 . p. io8. KO. 13g. ^Bll e(l petit. Les antennes font noires j filiformes, a peine de la longueur du corps. Li rêcc cft fauve. Les yei'x font d'un beau vert. Le corcelet efl noir , fans taches. L'abdomen cfl noir , ovale , liiïe, avec le pétiole raboteux. L'aiguillon efl de la longueur de l'abdomen. Les ailes ont un point marginal , arrondi , noir. Il fe trouve en Europe, dans les larves des ëpis de Seigle. i8j. Ichneumon cutané. IcHKEUMON fabcutaneus. Ic/i/tiumon ni^er , alis hirfutis macula lunaù ni- gra , antennis fuhfinformibus. Lin. Sy^, nat. pag. 940. n? . 71. — Faun. fuic. n'' . i6.^z. Ichneumon fuhcutaneus. Fab. Syft. ent, pag. 54^. n'^. 91. — Sp, inj. tom, I. pag. 439. n° , 1 18. — Mj't. inf, tom, I. pag. 170. n". 141. Petit Iclineumon tout noir, à longues antennes en filet, de grolleur égale, h ailês velues, dont les lupc'rieurcs ont une grande taclic noire en demi- liuie , qui vit dans les clienilles mincules. Dec. Mém. i".f tom. I , pag. 70e , tab, 30 ^ fig, il. Ichneumon fuicutaneus . ViLL. Ent.tom. 3./>.2o8. Les antennes font noires, longues , velues. Tout le corps e(t noir. Les ailes font iranfparentcs. Les fupciieurcs ont une tache marginale , en forme de dcm-Uine. Il fe trouve en Europe , dans les chenilles mi- oeufes. l3é. IcHNiUMON conique. IcHireirMON coniius. Ichneumon n'tger , abdomine conico acutijjfimo , ftmoribus cLvutis fenu^ineis. Fab. Syft, ent. Hift,^at. des Injecies. Tom. KIl. I C H aoi pag. 343. n°. 93, — Sptc. inf. tom. 1. pag. 439. n°. 119. — Afûnr. inf. tvm. l.pag. 170. «". 141. Ichneumon conicus. Ross. Faun. itr. tom. 1, pag. î5.n°. 79 5- Ichneutr.on. conicus, Yill. Eut. tom.], pjg. 111. n°. 151. Il qH petit. Tout le corps cft noir , fans taches. Les pattes font noiies , avec les cuiflcs feirugi- neufcs. Les ailes font obfcures. H fe trouve en Europe. 187. Ichneumon globulaire. IcHïlEUMOt! globatus. Ickreumon niger , pidiius ferrugineis. Lin. Syft, nat.pjg. 940. n". 74 — Faun. fuec. n". 164J. Ichneumon fertco conglobato albo. Lin. Faun. fuec. edit. l . n". 9/1. Ichneumon g/ob.itus. Fab. Syft. ent. pag. 343. n°. 94. — Sp. inf. tom. 1. pag. 439. n°. 1 10,— — Mant. inf. tom. 1. pag. 170. n°. 143. Ichneumon ferico conglobato albo. GeOFF. Inf. tom. 1. pag. 320. n". 1. Ichneumon à coton blanc. Geopt. Ib. Ichceumon noir , à antennes filiformes, à pattes d'un jaune foncé , dont le dertbus du ventre eft vcrdâtre. Deg. Mém. inf. tom. 1 , part. 1 ,pag. Séz, no. 6 , ;;/. 19 , fig, 15 V 14. Vefpu Ichneumon parva crucigca , nullis in eau- lia jciis , toto corpore antennis & pedtbus nigris. Rai. If. pag. 1)-,. n°. i;. Mcuc'ie à coton. Journ. des fax. iyi^.p 4-4. ReaUM. Mém. inf. tom. i. pi. 5 j. fig. J. 6, Derrh. Theol. Liv. 8. cep. 6. n°. ii. Y V.1C». Irf, tom. 6. lab. 10. Ich'eun'.on tophosferictos exiruens. Aéi.ups. 173^. pag. 19. n-''. I o. ^ Ichneumoi g'obatus. ScoP. Ent. C'irn. n''. 76S. Ichneumon g'obdtus. ScHRaNK. Erum. i.nf, auft. n". 761. Ichieumon globatus. Ross. Faun. itr. tcm. 1. pag. j5.n''. 797. I hneumon globatus . ViLL. Ent.tom. yp.ig. 109, n^. 147- Ichniumon globatus. ToVKC. Ent. par. i./-, 393. n". I. Il eft petit. Les antennes font noires , de la Ion- C c aoi I C H gueur du corps. Tout le coips eO; noir. Les pattes font ferrugineufcs , Jvec les cmffcs poliéiiu'.res & la bâfe des autres, noires. Les ailes font blanches, avec Uii point riiaigiiial obfciir. Il fe trouve en Europe. Les nymjbes font ren- fermées dans de petites coques foycufes blanches, icimies fous une enveloppe commune. 188. IcHNËUMON pelotonné. IcJiNEUMON glomtratu?. Ichneumon niger pedihus jlavis. LiN, Syjl. nac. pag. 540. n". 7j. — Fuun.Jucc. n". \6a,G. Ichneumon fcrico ionglomerato favo, LiN. Fauii. fuec.edii. l.fl°. 951. Ichneumon conglemeratus. Fab. Sy^. ent. p. ^44. n". 95. — Sp. inf. toit. i. pag. 440.74". izi, — Manc, inf, lom. 1. pag. 171. «". 144. Ichneumon ferico conglokato fldvo. Geoff. Inf, tom. 5. pg. 260. Goto. Inf. pag. 59. n°. 11. — List. Goed. 17. Ichneumon parafiticus erucarum minimus. aH, ups. lyl^.pag. 19. n°.il. Reaum, Inf. tom. i.tai. i^.fig. 1. 7. 8. li. l}. Derrh. Thcol.lïv. 8. cap. 6,n^', u, RoES, Inf. tom. 1, vefp. tab. ^. fig. 3. .'' Ichneumon glomeratus. Scov.Ent. carn. n". 767. Ichneumon glomeratus .ScuKk^t.. Enum, inf.aufl. n''.i6$. Ichneumon glomeratus. Vill. Ent. tom. ^. p. iio* n". 543. Ichneumon glomeratus. F O U R c. Ent. par. i. p. 594. ««".z. Il eft un peu plus grand que le précédant. Tout le corps eft noir. Les antennes font noires , un peu plus courtes que le corps. Les pattes font jaunes. , 11 fe trouve en Europe, dans les chenilles des Papillons bralficaircs. Les coques dans icrquellcs les lymphes font renfermées , fout dillinguécs des pré- I C H ciîdentes , en ce qu'elles font jaunes , ne forment paj (le boules régulières, & ne font pas ictouvcrtes d'une couche de foie, i8j. Ichneumon alvéoliformcj IcnNEUMON alvearlfo\mis. Ichneumon n'igcr , abdomir.e pctiolato , pedihus ferrugineis. ^Ichneumon ferico alveariformi. GeOef. h'f. t. 2. p. }2.z. n". 3. L'Ichneumon à coque en forme de rayon de ruche. Geoff. Ib. Re.^um. Inf. tom. 1. pi. l^.fig. 7. lihmumoa alvearifex. Schrank. Enum, in/. auft. n". 767. É$ likntumon alveariformis. FoORC. Ent. par. 2. P''ë-l9^-n''. 3. Il relfemble au précédent , mais il a le corps plus aloigé. Les antennes font noires , plus courtes que le corps. Tout le corps eft noir. Les pattes font brunes. Il fe trouve en Europe. Les coques de cette efpèce font toutes pofees les unes à côté des autres dans leur longueur , & forment des fortes de ta- blettes plattes des deux côtés. Sur chaque face, on voit les extrémités de ces petites coques cylindri- ques , qui font ouvertes lorfque rinfe. 344. n". y8. — Spec. inf. c. i,p 441 n°. IZ?- — Mar.t.inf. tom. l. pag. 171. n*. 1 50. Ichncumon noir fans ailes , à corps en boule alongée , à antennes & à pattes roiilTcs, D t e. Mém. inf. corn, i, part. 1. pag. itoG.n?. 18. Les antennes font jaunes , avec l'extrémité noire. La tête & le corcelet lent i;oiis , faas taches. L ab domcn eft fai^ve a la baie , uoir a l'extrémité , muni d'un aiguillon court. Les pattes font fcrrugi- neufes. Il fe trouve en Suède dans le corps de différentes chenilles. 198. IcHNEUMON des Mittcs. IcHifLVMoH Acdrorum. Jckneumon apterus rufus , capite abdomine'que poflico nig'iS. Fas. Sjfi. ent. pag. 544. «^ 59. — 5«<:c, inf. tom. 1. pag. 441. rt". ii.8. — Mant, inf. tom. 1, .f( 171. s". UJi. I C H Mutilla Acai'orutn glabn rufa , capite tbdomi- neque pofiico nigris. Lin. Syjt. nat.pag. 968. «"..<>. Fuun.fuu. n°. 1715. Ichneumon roux , fans ailes , dont la tc«e , I* moitié pofténeure du ventre Se les antennes lont noires. Deg. Mém. inf. tom. i. part. z. p. 907. «". I y . /j/. 5 1 . y/g. 1 9 . &• iO. Miitiltd Acararum. Schrank. Enum. inf. aufi. n°. S4G. Mu'.illa Acaromm. Vill. Ent. tom, 5. pag. ^41. «".3. Il a près de dent lignes de long. Les antenne* font d'un brun ferrugineux , à leur bafe , noirâtres a leur exrrémité, La tête eft noiie. Lr corcelet c(l ferrugineux. L'abdomen eft. ovale j pctiolé , noir , avec le premier & fouvcnt le fécond a'-.neaux fer- rugineux ; il tft terminé dans la femelle , par un aiguillon court. Les pattes font fcrrugincufcs. Les ailes manquent entièrement , du moins dans les fe- melles que je pofbède. Parmi ces femelles j'ai trouvé un mâle dont les ailes fupérieures font obfcures , avec le milieu Sclextrémité iranfparcns. Les anten- nes lont entièiement ferrugineufcs & un peu plus mmces. La tête eft lerrugincufe^ avec une tache noire , lur le vcrtex. Le corcelet eft ferrugineux , méUnoé de no;r , poftérieurement. L'abdomen eft noir , avec le premier anneau ferrugineux. Les pattes font ferrugineufcs. Il fe trouve dans toute l'Europe : il fe nourrie de Mittcs, félon Lmnéj Se de larves de Charan- fons , Iclon De Gcer. ijy. IiHNEUMON vagabond, Ichneumon vagcns. Ichneumon a-^terus rufus , capite thoracis abdo- miriifque poflico nigris. Lab. Mant. inf. tom, i, p. 271.1°. 151. Les antennes (ont jaunâtres , avec l'extrémitç noue. La tête eft noire , luifantc. Le corcelet eft fauve antérieurement, &. noirpoftérieureineni. L'ab- liomen eft fauve ,1 la bafe , noir a l'extrémité. L'ai- i;ui!lon eft très - coart. Les pattes font ferrugi- 1 eu Tes. Nota. M. Fabricius a donné le même nom a deux infeftes liifferens , ce qui nous a obligé d'en donner un autre a cette elpece. Il fe trouve en Saxe , aux environs de Paris. ICO, IcRNEi'MON pédeftre. , le UNE [/MO N ptdeftris, Ich.ncumon apnrus niger , abdomine rufo bafi api' ceque ni^ro. ï a s. SyJt. ent. pag,^^^. n". 100.— I CH Sp. înf. tom. i. pag. 441. n" . 119. — Maru, inf. | tom. i.p. 171. n*. 115. Le corps eft noir , avec le fécond ii le troificme aiineaus de l'abdomen fauves. Les pactes font fauves. II fc tiouvc en Suède. 201. IcHNEUMON Fourini. IcHNEUMOit formicarius. Ickneumon apierus rufus , capite aidomineque nigris. ÏAB. Sy/i. enc. pag. 545. n*. 101. — Spec. inf. tom. I. pag. 441, n". i jo. — Man:. inf. tom. i . pag. 17:. n°. 154. Mutilla formicaria glabra rufu , capite abdo- minifque puiefccnle nigris. hiN. i>yft .nat. ptig. 968. n". lo.- Faun. fuec.n". x-jii. Mutiltaformicdria. ViLi.. Ent. tom. }■ fg. 54'» Il eft plus grand que l'Iclineumon des Mitte«. La tète eft noire. Le corccict eft fauve. L'abdi.- wen eft noir, légèrement pubcfcent. II fe trouve en Suède dans les jardins. 101. IcHNEU'MON Tcficulaire, IcHKEUMoU veficularis. Jchteumon apterus nigro-tntus ^ atitennis pedi- bufquc fiavis nigrifque. Ichneumon fauteur fans ailes , noir , verdâtrc cuivré , à antennes biif.-es en niafTue 5: à pattes jaunes & noires. Dec. Mîn , nf.t. 1. part. 2,. p. joc). n«. zo. pt. î i-fig- 11. IchneumonveCicaiith fdi'tator apterus nigro-ineus, anteinis fracîis clavatis pedihufque Ravis nigrif- que. RïTZ. Gen. inf. Dec. pag. 70. n . 191. Il eft très - petit. Les antennes font longues , légèrement renflées vers leur cxtrémitî , coudées entre le fécond Se le troifième articles : le pre- mier article eft alongé & d'un jaune pâle , les autres font noirs. Tout le corps eft d'un noir ver- dAtrc, bronzé , luifant. Les pattes font d'un jaHnc pâle , avec les culifes noires. L'aiguillon n'a pas la longueur de la moitié de l'abdomen. Cet Ichneumon n'a point d'ailes; mais il a deux efpeces de moignons , qui reiTemblent à des ailes ^baucliécs & qui préfentent une fingularité tiop re- maïquable pcnir n'en avoir pas fait mention dans les généiilités. Il fc trouve en Suède. , ' 103. IcHM£UMON audacieux. IcHseuJUbH uuduK. I C H 20f Ichneumon niger , peàibut abdomnifque annul» duplici ferrugineis. Muf. Geoff. InJ. tom. z.p, 5 6) . n". «9. Ichneumon apterus , fulvus ; capite ante.tnarum apice abdominifque fnfcia duplici ttiinfvcrfa , nigris. Femina. GEOFF./i. L'Ichnci'.moa à anneaux fur I; ventre , & femelle fans ailes. Gloff. l' , ^ Ichneumon aranearum. FoaRc. Ent.par. z.p. 414. n". 90. Les antennes font noires , de la 'ongueui du corps. La tête fie le corcclet font noirs. L abdomen eft mince , noir , avec deux bandes fauves. Les ailes font grandes j cranfparcatcs , avec un point mar- ginal noir. La femel.'e n'a point d'ailes; elle eft plus grofTc que le mâle, & fcmblable , à la première vue, à une Fourmi. Les antcr.ncs font de la longueur de la moitié du corps, d'un brun ferrugineux, avec l'extrémité noire. La tête eft noire. Le corcelet elt fauve. L'abdomen eft allez gros , fauve , avec deux bandes noires. Les pattes font fauves. M. Geoffroy a obfervé que cet Ichneumon eft forci de nids d"Araignées dont il avoit dévoré les œufs. Il paroît que cette efpèce dépofc fcs œufs pniicipa'cincnt dans cei nids. Il fc trouve aux euv rons de Paris. 104. Ichneumon de la Chaimillc. IcHKEUMOH Carpini. Ichneumon niger, peJibus rufis , genicuHs fufcis, feminu optera. Geoff. Inf. tom. 1, pug. 561. n° 90, L'Ichneumon à pattes variées de fauve & femelle fans ailes. Geoff Ij. Ichneumon Carpini. FouRC. Ent.par. z. p. 424. n". 91. Ichneumon Carpini. Vill. Ent. torti. j. p.ijj, /z^'. 171 . II a une ligne de long. Les antennes foijx brunes , de la longueur du corps. La tête , le corcclet & l'abdomen font noirs. Les pattes font fauves , avec les articulations obfcures. La femelle n'a point d'ailes , & fon aiguillon eft de la longueur de l'abdomen. M. Geoffroy a trouvé le mâle & la femelle accou- plés fur une charmille , aux environs de Paris. loj. Ichneumon alerte. IcHXEuMON celer. Ichneumon niger, pedibus antennarumque baji ferrugineis , femina optera. Geoff, Inf, tom^ i. p- 3es, avec un point blanc. Lhneumon niger , femoribus poflicis crajjfîjfmis fulvis , punBo albido.Gï.(jli. Inf. tom, 2. pag. 510, n°. l8. l'Ichneumonnoirà pattes poftérieures fauves crès- groflcs & tachetées. Geoff, Ib. ^o3 I C H Lhneumoncra0pts. Fourc. Ent. par, i.p. jjj. «".18. lî a trois lignes & demie de long. Les antennes font à-peu-près de la longueur de la moitié du corps. Le corps eft d'un noir mat. Les hanches pof- tcricures font noires , Se auffi longues que lescuifTes ; celles-ci font groiîes, ovales, fauves, avec un point blancliâtre , tn peu citron , vers l'extrémité inté- lic jre. Les jambes font m-inces , noires & arquées. Les ailes font noirâtres. Il fe trouve aux environs de Paris. 9. IcHNEUMON arqué. IcHUEUMOs arcuatus. Ichneumon noir ; jambes fauves ; cniffes poftc- tieurcs en malTe ; abdomen alongé , en faucille. Ichneumon niger , ùhiis rvfis , femori'us pojlicis (lavatis abdomine iongo falcato. Gtor^r. Inj. tom, i. fag. 3)0. n" . 19. L'Ichneumon noir à pattes fauves , à cuifTes pof- térieures grolles & ventre en faucille. Geoff, /^. Ichneumoi fdicatus. ÏOVKC, Ent. par. i. p. 3^9. n". 19. Il a quatre lignes de long. Le corps eft noir. Les antennes font longues , noires. L'abdomen ell alon- gé , mince , courbé eiî .'aucille. Les cuifles font noires , & les jambes fauves. Les pattes poftérieures , plus longues que les autres^ ont leurs cuilles renflées. Il fe trouve aux environs de Paris. 10. Ichneumon obfcur. JcHNcvMoN obfcurus, Iclireumon noirâtre j tête 8î extrémité de l'abdo- men noires. le' n^umon fufcus , capite ahdominifque apice ni- gris. Geoff. If. tom. l.pag, 333. n". 16, L'Ichneumon brun à tête & bout du ventre noirs. CEorF. /'. Ickaeumon obfcurus. FowRC. Ent. par. i.p. 401. Il a deux lignes de long [ es antennes font bru- Bes , de la longueur du corps. La tête eft noire. Le corcelet eft brun , avec un peu de noir à l'ex- trémité. Le ventre eft fauve , avec le premier & les derniers anneaux noirs, les partes funt brunes. Les ailes font traufparcntes , avec un point marginal bruQ. La coque eft blanchâtre , farinée , marquée de Jeux anneaux bruns , placés vers l'extrémité. lïSt trouve aux environs de Paris. I C H II. IcHKEtTMON apicairc. IcHNzvMON apicarius, Ichneumon d'un jaune ferrugineux, aTecl'extrë- mité du corcelet noire. Ichneumon flavo - ferrugineus , apice thoracis nigro. Gloîi. Iiif. tom. J-.pdg. (33. /i". 17. L'Ichneumon jaune , à pointe du corcelet noire. GtorF. Ih. Ichneumon apicarius. ¥oMV.c. Ent. par, i. p. 401. n°. 2.7. Il a près de deux lignes & demie de long. Tout Is corps eft d'un fauve jaune , avec la partie pofté- rieurc du corcelet noire. Les antennes font de la longueur du corps , Se l'aiguillon eft très-court Se peu apparent. Il fe trouve aux environs de Paris. II. Ichneumon mélanoptère. IcHïtiUMos melanopterus. Ichneumon brun , taché de noir ; ailes noires, Ichneumon fufcus nigro maculatus , aiis nigrit, Gt.oiT.I.if.tom, 1- pag. 3}4. n". 19. L'Ichneumon brun à taches noires & ailes noirâ- tres. GeOff. Ib. Ichneumon melanopterus, P O U R c. Ent. par. 1. pag. 40Z. n°. 29- Il a deux lignes de long. Les antennes font noires , prefque aulli longues que le corps. Lj tête eft d'un brun fauve , avec une tache au foramet , & les yeux noiis. Le corcelet eft d'un brun fauve, avec trois taches noires , à la partie antérieure & une autre à l'extrémité. L'abdomen eft fauve, avec une rangée longitudmale de taches noires , a la partie fup-neure. Les pattes font brunes , avec les articu'atious d'un brun plus clair. Les fileis latéraux de l'aiguillon font noirs , & lintermédiairs eit fauve. Les ailes font noiiâ^res. Cet iufedc varie. On en trouve dont la tête & le corcelet font prefque entièrement noirs , & dont les pattes font très-brunes. Dans tous , l'abdomen a un pédicule très-mince 8c alongé. li fs trouve aux environs de Paris. ij.IcHNtUMON liré-ire. IcHNSl/MON lineari i Ichneumon Hnéaire , fauve , taché de noir ; ailes blanches croifées. Ichneumon lineofis rufus , nigro maculatus , alit albis cruciatis, CfOIf. Jnf, tom, i. pag. 334. n". 30. L'Ichiiciimoa I C H L'Lhneumon fjQve à taches uoiies li ailes cioi- fécs. Geoff. Ij. hkneamon Lr.caris, FoURC. Ent par. 2. p. 40;. n". 30. Il a près de deux lignes de long & reffcmble beau- coup au priccJent^ li en diffère en ce que fcs anten- nes , ne font pas noires , mais lr.;ne< & moins lon- gues qoe fon corps jlon ventre cft prc'que tout noir en-dclliis ; les patres f^nt d'uri fauve clair , fans mé- lange d ajtr;:s cc-ul.urs ; enfin , f s ailes font dia- ph lies . appliquées & croifie? fur le corf s Les filets de l'a g'.iiUon font noirâtres S; prtfque de h longueur du cor^-s. Les aîlcs débordent d'un tiers l'abdonuîn. L'abdomen afTi^z long & é.'al, a un pédicule court ; ce.qui le fait encore différer du précédent. Il fe trouve aux environs de Paris. 14. LcHNEiMON pointillé. /j;;x£t-A/o-V punB^tus. Iclineumon noir , fiont & points fur le corceîet , jla/is. Ichneumon noir, front jaune, pattes ferrugineufcs, abdomen fauve , avec l'extrémité noire. Ichneumon niger , fronte flava , pedibus ferrugi- neis , ai domine rufoapiccnigro. Geoff. Inf. tom. 2. ■pag. 5j6. n°. 78. L'Ichneumon noi; , à ventre & pattes fauves & lèvre jaune. Geoef. />. Ichneumon labialis, Vovuc. Ent. par. z. p. 410, -»'. ■'9. 11 a environ cinq lignesdc long. Les antennes font brunes , delà lont'ucurdu corps. La tête eft noire , avec la lèvre fiip-i eu le d'un jaune citron. Le corce- let eft i>oir, fans taciies. L'ibdomen eft fauve , avec le dernier anneau noir. L'aiguillon eft C court qu'on I C H 211 ne l'appcrçoit qu'en preflànt le ventre. Les paires font fauves Ls ailes font tranfpaientes , avec un point marginal noir. Il fe trouve aux environs de Paris. z6. IcHNEUMOî) téniole. Ichneumon teniolr, Ichneumon noir , front Jaune, pattes ferrugircn- fes , abdomen fauve , poftéricurement noir , avec le pétiole mince , alongé. Ichneumon niger, fronte fiava , pedibus frrug'- neis , abdomine rufo pojiice nigro , petiolo tenui longo. Geoff. Inf. tom. z. pag. 5 jé. n". 79. L Ichneumon noir, à long filet, à pattes & partie antérieure duventre, fauves. Geoff. Ih. Ichneumon teniola. Fburc. Ent. par. 1. par. 420. «<>. 80. II a cinq lignes de long. Les antennes font noires , minces, prefque de la longueur du corps. La tête eft noire , avec la lèvre fupérieurc , d'un jaune citron. Le corcclet eft noir, fans taches. L'abdorren eft rougeâtrc , noir à l'extrémité j & uni au corcelcr par unpédiculeiTiince , alongé. L'aiguillon eft court. Les pattes font fauves , avec la bafe des quatre anté- rieures, citron ,& la bafe des poft''rieures , noire. Les ailes , plus courtes que le corps ,ont une légère teinte brune, & n'ont prefque pas de point mar- ginal. II fe trouve aux environs de Paris. 27. Ichneumon de l'Ortie. Ichneumon Urtict. Ichneumon noir , antennes , pattes & abdomen d'un brun ferrugineux, aiguillon un peu plus long que le corps. Ickneumon niger , antennis pedibus abdomincqiie ferrugineo-fufc's , fetis ani corpore paulo longio- ribus. Geoff. Inf. t, z.pag. 557. n". 81. L'Ichneumon noir , à antennes , pattes & ventre , fauves. Geoff. Ib. Ichneumon Unies. FouRC. Ent. par. z.pag. t^zï. n°. 8i. Il a trois lignes de long. les antennes font d'irr» brun fauve , ut) peu plus courtes que le rrvrps. La tête & le corcelet font noirs. L'abdomen & les pattes font d'un fauve brun. L'aiguillon eft un peu plus lonc que le corps , & delà couleur de l'abdomen. Les ailes'ont une légère tenue brune. Il fe trouve aux environs de Paiis. 28. Ichneumon del'O'gnon» IçatitvMOtt Cepi^ D«Ii 2Î2 I C H Iclineuraon noir , pactes & milieu de l'abdoracn fe:ri)giiicux. Ichneumon "'gf , pedihus abJominifque medio fenupineis. CÊoit. IfJ, lorr:. i-pi-'g. 557. «".Si. J 'Ichneumon noir, à pattes Si. milieu du ventre, fnuves. GcoFf . I!>. I.hneumon Çcpn. Fo u r c. Eut. par. i. p. 41I. B^'. 83. Il a trois lignes de long. Les antennes font noires, un peu plus courtes cjue !e corps. La' tête & le cor- celct font noirs , fans taclics L'abdomen eft faiive . au milieu , noir à la bafc & à l'extrémité. Les pattes font fauves, avec les cuilTcs pollértcurcs noirâtres. Il varie pour Us couleurs. Les antennes font quel- cjucfois reugeâtrcs. Les cuilFcs poftérieures font noires dans les uns , St fauves dans les autres. Il fe trouve aux environs de Paris fur l'Oignon, fur le Perreau , l'Ail & les autres plantes de cette fa- mille. On trouve quelquefois les feuilles de ces plan tes , couvertes de petites coques , dont le tillu com- pofé de maille , relkmblea un réfeau , & qui don. lient cet Ichneumon ainli que fes variétés. 29. Ichneumon des Chryfalides. IciiNFUMON Puppurum. Ichneumon noir, pattes antétieurespâles, cuilTes pofléiieures & milieu du ventre (errugmeiix. Ii.kneumon ater , pedihus anticis pallidis , fe- ir.orihus pojticis aldominifque mtdio ferriigineis. Geoïf. I.if. lom. X. pag. 558. n°. 8j. L'Ichneumon noir , à pattes antérieures pâles , poftérieures fauves, & milieu du ventre lougeàtre. Geoff. Ih. Ichneumon Puppurum.VouRC-Ent.par. i.p. 411. «''.84. Il a près de trois lignes de long. Les antennes font noires , de la longueur du corps. La tête& le corcelet font d un noir mat. L abdomen eft noir, avec un peu de rouge brun ^ fur le fécond & fur le troifiènic ann^-aux. Les quatre pattes antérieures font d'un jaune p.nle; les poftérieutcs font noires, avec les cuirtts fauves Les ailes font tranfparentes , avec un puinc marginal noir. Il fc trouve aux environs de Paris. 33. Ichneumon ufurpatcur. Ichneumon ufurpaior. Ichneumon noir ; abdomen fauve, avec les quatre derniers anneaus noirs , pattes fauves. Ichncwrion nlfCr, ^hdom'me fulvo , fcgmentis quatuor ultimis aigris , funonbusftiivta. I C H Ichneumon ufurpaior. Scce. Lnc. carit. «'. 745. Ichr.eumon ufurpator. Vill. Ent. tom. j, p. lii. «"• 78.. Il eft a/Tez grand. Les antennes font noires, avec une bande blanche. Le corps eft noir. L'abdomen eft: fauve , avec le premier Se les qaatre derniers anneauK noirs. L'aiguillon eft de la longueur du corps. L'ab- di/nicn du mâle eft beaucoup plus mince que celui de la femelle. Les pattes font noires , avec les cuillcs fauves. Il fe trouve dans la Carniole, 5 1. Ichneumon fourbe, Ichneumon deceptor. Ichneumon noir ; éculTon S: peint à l'origine des ailes, jaunes; abdomen fauve, avec l'extiémité noire , marquée d'un point blanc. Ichneumon niger , fcùtello puncfoque fui dlis an- ticis fla-olcante , abdxjpiine fulvo apice itigro aihi- doque punclo cerminaco. Scop. Ent. carn. n°. 74(1. Il eft beaucoup plus petit que le précédent. Les antennes font noires, avec un anneau blanc. La tète eft noire. Le corcelet eft noir, avec un point fur l'é- ciillun , & un autre à rorii,ic]e des aies, jaunes, /^'abdomen cit fauve, avec I extrémité noire , mar- quée d'im point blarc. L aiguillon eft a peine ap- parent. Les pattes font fauves , avec les cuillcî noires. Il fe trouve dans la Carniole. 31. Ichneumon excitateur. Ichneumon excitator. Ichneumon noir , abdomen avec quatre bandes blanches , & une lame en-del!ous. Ichneumon niger , abdomine fupra lineis quntuor tranfverfs aliiuis , fubtus lamina vomeriformi^ ScOV.Ent. carn. n''. 7c^S. ^ Ichneumon exciiator.YiLi, Ent. tom, 5.^.185. /i°. ijj. Il eft grand. Les antennes font entièrement noi- res. La tète eft noire, fans taches. Le corcelet eft: velu, noir , avec un point fauve , à la bafe. L'ab- domen eft noir, avec ruatie lignes tranlverlalcs blanches, & muni cn-delTous , d'une iame concave., aiguë , femblable au foc d'une charrue. L'aiguilkl» e(l un peu plus court que le corps , & a environ neuf ligrtcs delong. Les pattes font fauves , avec la bafe des antérieures i(. des intermédiaires , noue. Il fe trouve dans la Carniole, 5 }, IcHNEUMCN menuifîi... IcHNEVMOii ttiebrator. I C H Ichiieiimon noir ; pattes fauves, les pqfléiicurcs plus s;ijires ; delious de l'abdomen avec une tpiuc cannelée, I.'newnon n'ger, pedibus fuhls p->^icis crajjicrl- bus fukraùl'quc , aidomme fulicus fc>"ia cunulicu- iacj Scoi', Enc, car'n. nf,y^9. PoDA. Muf. gnc. pag. icy. I:'nnsumon tencbrutor. ViLL. Ent. tom. ^.p, l 8^. If. iS',. II eft de grandeurnioyenne.Le corps eft noir , fans tacin-s. L'abdomen cil renflé , iuifant ^ & muni en-dclFous, d'une épine cannelée. L'ais^aillon ell: plus coure i]ue l'abdomen. Les pattes (ont fauves 3 les cuifles poftérieures fontlongues & renflées. Il L trouve dans la Camiolc. 34. ICHNEUMON vifiteur. IcHSEi/Mon ■vificator. Iclineumon noir, pattes fauves } aiguillon de la longueur de l'abdomen. I-hneiiTion niger , pedibus fulvis , aculeo lo'ngi- tudinc abdominis , Vuli'is ptlofis. S c O P. Ent. carn. n" . 7^0. IckneumonvtJîc^tor.YjLi, Ent, tom. 3. pag,. 184. ""■ IÎ4- Il eft plus petit que le précédent. Les antennes font noires. Le corps eft noir , avec les pattes .fauves. L'aiguillon eft de la longueur de Tabdomen , & les iilecs latérauï font velus. Il fc trouve dans la Cgrniole. 1 3 5. IcHNEUMON temporifeur, IcHSEi'ifOi^ curtiiator. Ichneamon noir , velu ; antennes Se pattts fauves ; aiguillon court. ' ,i] j. : / .. • lehniumon niger vil/ofus ,''-àntennh'''J3e'dibùfijue Tufis , aculeo irevi , vaivis fubciavatis. Scop. En:. carn. n", 751. . 1 Ickneumon brajficarit.. PoD. Muf, g'rtc. p, 10^, '^ots. Iif. tom, i.vefp.tab. 11. Jig. z. ^. 11 eft alTez grand. Tout le corps eft noir , légè- rement pub^'fcent , avec on petit point' blanc , fur J'éculfon. L'abdomen eft prefque pVtiolé , 5: tcrmiijé par un aiguillon qui a à peine deux lignes dd long',' & dont les filets latéraux (ont vçlus 8c- dilatés à l'ex- trémité Les antennes, font enticrctncnt fauves , & compofées d'une trentaine d'articles. Les paue^ lonc ^UVes. j. . . ., ■•-■,..:■:; ^■r>i:r.u>y!-.i.:l' •U fe trouve dahs la Cârâotc- ■■■••' '■"''■ "-'^•"^"•'' I C H 2,5 56. IcHNEUMcw fpéculatcur, IcHNEujtroN fpeculator, Ichncumon entiiremCnf fauve , Iuifant; aiguillon une fois plus court qne l'abdomen. Ickneumon totus rufus & nitens , aculeo abdomine daplo hieviore. Scov. Ent. carn. n'^. y ^ ^. Il eft de grandeur moyenne. Tout le corps eft fauve & Iuifant. Les antennes font un peu plus courtes que le corps; Les cuifles poftérieures looC •alongées& renflées. Les ailes font fetrugineufcs. ' Il fc ttouvç dans la Camiolc. 57. IcHNEUMON patquiliteur. Ici! NE UMON perquifitor. Ichneumon noir ; ailes. tranfparentes ; pattes £au- vQS, 4,vcc^ les jambes poftérieures jaunes, marquées d'anneaux noirs, Ichneumon niger, alit hyaUnis , pedibus fuhîs , tibiis foflicis Jiavis nigro annulatis. ScoP, Ent, carn. ii". 754. . Ichpeumon inquiJ/eor.yiLL. Ent. tom, 3, p. 185-, II eft de grandeur mcyetine. Les antennes font noires- , plus courtes que le corps. L'abdomen eft prefque fefllle , & terminé par un aiguillon plus court que les antennes. Tout. le corps eft noir , avec les pattes fauves. Les jambes poftérieures font jaunesji & marquées de deux anneaux noirs. Il fe trouve dans la Camiolc. 5 8 . le H N ç u 140N vainque ur. • , , 3..,jj,_: .■:>■""_ IcHïiEVMON viHor. Icl^neuraop.nQir j anxennts , pattes & trois anneaux de l'abdomen , fauves. Ickneumon niger, antennis pediius fegmenti/que fribus-akdominis fulvis n ih\<\ r -w -)t."i.; ; . .• ,; -j;'t?r' îr;o! 1 "'Î33T03 '■ Ickneumon viiior. Scop. Ent. carn.n". 757. Ickneumon vicior. V i l t. Ent. tom. 3. p. l8ff, n". Iî8. .;.r.L; ^! <•■!.:; :/r . ' i. Les antennes font fauves, ,pks,,lçjngv.es, que le corps La tête & le corcelet font Hoirs ', fans tacKes. L'abdomen eft noir, avec le .fécond , le troifième & ^e quatrième anneaux fauves. L'a;_guillon a une "dï'mi-lfgne de long. Les pattes font ' fauves , avec les cuifles poftérieures , noir.\rres. Les ailes font tranf- parentes -j ,av«c.j un p.otnt oiaigioal .ppjç, „q j,, .,,nj^ , 1 ,, ^ '" ,' ,,0\- .:n,.y,. u .•.n3.'K»-.'6.*'.''»''V» Il fe trouve dans li \;arniol4. ' .214 I C H 39. ICHNtUMON coureur. ICHNLUMON viigator, Ichncuinoar.oir , abdomen fauve en-Jtflous; ai- les obfdurcs. Ichn'urrioi niger , abdomine fubtus fulvo , ttlis fujcifeiitious . ScoP. Ent. carn. r.°. 759. Ichneumcn vagator. V i L L. Enc. tom.^. p. 1Z6, Il ert petit. Les antennes font noires dcjla longueur du corps. Latêce& le corcelet font noirs, fans ta- ches. L'abdomen eft ovale , r.oirâtre en dellus , fauve en-delFous. Les ailes font légèrement obfcures. Il fe trouve dans laCarniole. 40. IcHNEUMON cannàbin. - IcHUEVitoN Cannabis. ' Ichiiciirfvon noir; éciilTon jaune 5 bafe de l'abdo- men & pattes fauves. • Ichneumon niger , fcutello flavicante y abdomine 'taft pedibufque rufifccniibus, ScoP. Ent. carn, n°. 760. •' Les' anterincs-forrfnoîres', de- lafon'guenr delà moitié du corps. La tête eft noire. Le corcclbt ell jRoir , avec un point. jaune fui l'écuiroa. L'abdomen cftiio'.r, ave<: la baie, fauve. Les pattes font fauves. .L'aigu. lion eft plus court que l'abdomen. Il fe trouve dans la Carniole. Scopoli l'a obtenu de la nymphe de la Mouche du Chanvre. 41. IcHNEOMON desTipules. IcHKEUJltOIt Tipuli, Ichneumon noir ; 'abdomen ovale luifant , avec l'extrémité fauve ; pattes jaunâtres. - Ickneumcm-niger , abdomine ovato n'itido apice rufo , pedibus fiavefcentibus: Se op. Ent. tatn. P-.yfï. . ,.. ... Les antennes font plus cmtrf^s que le- 'corps. La tête & le corcelet font noirs , fans taches. L' abdo- men eft prefque fefTile , ovale , noir , luifant; L'ai- guillon eft de la longueur de l'abdomen. Il fe trouve dans la Carniole. ':• 41. IcHNEnMON pâvônier., '' ^.iJaHmsalMqir .Eaiioai/u ■ - Icfineiimdn noir 5 ' bafe des antennes & pattes fer- rugineufes, Ickneumon niger, amennis h'afi pt'diVufque ferrtt- ginds, ScoP. Ent. tara, n'^. -p^,. ^ I C H Tout le corps eft noir , avec la bafe des antennes & les pattes fcrrugineufés. Il fe trouve dans la Carniole. Il eft forti de laChry- falide de la Phalène Paon. 4% IcHNEUMON exficcateur. IcHNEujioiJ ex/iccator. Ichi.eumon noir , fans taches ; corcelet prefque denté, pattes fauves^ antennules fétacées , pâles. Ickneumon corpore atro immacu'ato , thorûce fubdentato , pedibus rufis , pu/pis Jitaccis paiudis, Ross. Faun. etr. tcm. 1. pag. 44. 11°. y6i. Il reffemble à 1 Ichneumon piqueur. Leî antennes font noires , plus courtes que la moitié du corps. Les antennules font longues , fctacées , p.îles. Le corcelet eft muni pollériearement de deux petites dents. L'abdomen eft prcf^^ue en faucille , & terminé par un aiguillon de la longueur du corps. Le corps eft noir. Les pattes font fauves, avec les jambes poftérieures noires. Il fe trouve en Italie. 44. Ichneumon blanchi. ■ IcHSEUMoN albaiorius. Ichneumon écuilbn jaune ; antennes , ttte 8» cor- celet noirs ; front & tarfespoftéricuts blancs. Ichneumon fcutello flavicante , antennis capite tkoraceque nigiis ,fronie tarfijqae pofterioribus atbis. ■y I L t. Ent: tom, i> pag. 15*. n'. 6;. Il eflaffez grand. Les antennes Se la tête font noi- res. Le corceletcft noir , avec un point fur Técullon^ jaune. L'abdomen eft' cylindriqiie , alongé , jou- geâtre & terminé par un aiguillon très-court. Les quatre pattes antérieures font fauves , avec la bafe j des cuilles , blanche ; les cuides poftérieures font noires à leur bafe , 6: les jambes font en grande par- tie , noirâtres ; lés tarfrs poftérieurs feuls , font blancs. Les ailes font tranfpaientes. Il fe trouve en France , aux environs de Lyon» 45. IcHKEUMoN découpé. IcHNEUMOïT confeBatorius^ I hneumon noir j éculTon jiunât.re ; abdomen avec des incilibns triangulaires. ichneumon niger ^ fcutello fiuvicaiite , abdomîrtt in triangulis dijjliio. V 1 t- t. Erit. tom. }.p. 15^. ««'.64. Les antennes font noires , roulées , de la longuetrf du corps. La tête eft noire. Le corcelet eft noir, avec réeullon jaune. L'abdonien eft iioir , marqué de quatre incilions triangulaiies. Les pièces lat raies de l'aiguillon font noires j & i'wuorniéilia^re eft fauve. I C H Les quatre pattes antérieures font jaunes , & les deux poftérieures font mélangées de jaune & de noir. Il fc trouve au midi de la France. 46. IcHNEUMON f'adartîn. IcHSîUMOtt defenforius. Ichncumon ecuUo 1 jannâtre ; antennes noires, avec un point jaune a leur bafe. Ic'incumo.t fcutello flavicante , ancennis n'igris , puniio jlavo J'iiicus ia bafi. Vill. Eni. lom. 5. pag. \^6. n° . 6). La tête eft noire , avec le front jaune. Le corcelct efl noir , avec .'ccuiTon & tjuelques points à l'origine des ailes , jaune. La partie polUrieurc c(l armée de deux petites éjines L'abdomen efl en torme de fau- cille , antéiivurciiient &: poftJiieuremenc noir , avec le miliea fauve , taché d'i-bfcur. Les pattes font fau- ves, avec le milieu des cuifTcs poftérieures , noi- râtre. Il fe trouve en Europe. 47 . Ichneumon jeûneur, IcJiNEUMCK maceratorius. Ichneumon écufTo» jaunâtre ; antennes noirâtres ; pattes minces , blanchâtres en-defTous. Ichneumon fcutdlo flavicante , antennis nigri- cantiius, pedlbus tenuibus , fubtus alb'tcellis.Vil.l.. Ent. corn, i.pag. 157. rt.°. 66. • Ileft petit. Les antennes font noirâtres , prefque (le la longueur du corps. La tète cft noire , avec la bouche blanchâtre. Le corcclet eft noir , avec l'écuf- fon jaune L abdomen cil mince , fufiforme. Les pat- tes font fauves en-delTus, blanchâtres en-deflbus. Les tarfes pofférieurs font blancs. Il fe trouve aux environs de Lyon. 48. Ichneumon ambigu. IcHNEUMos amblguus, Ichneumon corcelet rouge antérieurement , noir poftériejicraent j ailes jaunâtres. Ichneumon fcutello thoraci concolore & non conco- lore , thorace aniice rubro , poftUe nigro , alis fla- yefcentibus.WiLt.Ent. tom. j.p. IJ7. n". 67. Les antennes &!a tête font noires. Le corcelet eft rouge antérieurement , noir pofttrieurement. On re- marque trois points rouges , à la place de l'éctifTon. L'abdomen & les pattes font rougeârres. L'aio-uillon «d de la longueur de l'abdomen ,\vec les filets la- téraux noirs , & l'intermédiaire rougcâtre. Il fe trouve au midi de la Prance. 1 C H 21; 49. Ichneumon baigneur. Ichneumon lotor'tus. Ichneumon noir avec l'écufTon jaunâtre , l'abdo- men fauve & les tarfes blancs. Lhneumon niger, fcutello flavicante , abdomine fu.vo _, tdifs omnibus albis. V l L L. Ent. toin, 3. Il eft de grandeur moyenne. Les antennes font noires. La tête eil noire , avec la lèvre fupéricrrc blanche. Le corcelet efl noir , avec l'écufTon jaune. L'abdomen efl fauve. Les pattes font noitcs , avec les tarfes blancs , Se le dernier article noir, Ilfe trouve au midi de la France. 50. Ichneumon anguleux. IcHNzuMON acutorius. Ichneumon écuffon jaun.Ttre ; corcelet avec deux taches poflérieures , angulcufcs , jaunes 5 pattes fauves. Ichneumon futello flavicante , maculis duabus angulatis , pedibus fulvis. V I L L. Ent. tom. 3. p. 158. n". 71. Il efl petit. Les antennes font noires en-dcfTus , fauves en delîous. Li tête eft noire. Le corcelet eft noir , avec deux points jaunes , à la partie antérieure, & deux petites ra;hes pointues, de la même cou- leur , à la partie poltérieure L'abdomen cil noir. Les pattes font rougcâtres j avec lesjambes pollérieures , noires. Il fe trouve aux environs de Lyon. Ji. Ichneumon renflé. Ichneumon incrajfatorius, Ichneumon noir ; éculfon jaune ; antennes renflées à l'extrémité ; abdomen taché de jaune. Ich-eumon nigcr^ anlcr.nis nlgrii , apice incrajfa- tis fcutello fiavicar.te , al^domir.c fluvo macuiato. V 11.1., Ent. tom, j-Pi^g. 15 S. «". 7i. Il eft petit. Les antennes (ont noires , un peu ren- flées vers l'extrémité. La tête eft noire , avec la lèvre fupéricure jaune. Le corcelet eft noir, avec l'éculloa jaune. L'abdomen eft en faucille, renflé au milieu , noir j avec deux anneaux Se une petite tache, jauaes. L'aiomllon eft noir , court. Les pattes font noires , avec les jambes antérieures & les tarfes jaunes. Les ailes font tranfparentes , avec une tache marginale noirâtre. Le mâle reflcmblea la femelle. Il varie.. L'abdomen cft quelquefois fans taches. Il fe trouve au midi de ia France, I C H ji. IcHNEUMON maiCjiieiir. IcHNEVMos Jlgiatonus. Ichnciimon noir ; écufTon loiigc ; corcelet bidenté ; abJoincn,avec deqx bandes jaunes. I^kneumonfciitelloruhro , thorace bidentato , n'ger, abdomme fafciis duabus flavis, Ichneumon notatorius. ViLL, Ent. tom, i- p. ï f<>. Il cfl: grand. T a tête e ft noire. Le corcelet cft noir , bi. tenté. L'écuflon cft ronge. L'abdomen cft en fau- cille , noir , avec une bande jaune , à la bafe du fé- cond Sz du troifième anneaux : cette couleur s'étend Ltéralement j les autres anneaux ont leur bord infé- rieur jaune. Il fe tiouvc aux environs de Lyon. 53. Ichneumon pantomime. IcuNEi'MON adulurator. Ichneïimon noir , pattes fauves. l:hneumon niger , pedibus rufis. Vill. Ent. t, 3. /. 191. ;;". 187. II refTcmble beaucoup à Ilclineumon manifcfta- teur , pour la forine & laj^randcur. Le coips eftnoir, l'abdomen ftllile, & l'aiguillon eft un peu plus court c]ue le corps. Les pattes font fauves. Le mâle reflem- bie à la femelle ; mais ks antennes ont un anneau blanc. Il fe trouve en Europe aux environs de Lyon. j.f.. Ichneumon développé. IchNfumon extricitor. Ichneumon, tête & corcelet noirs; abdomen rouge, avec les incifions découvertes ; pattes jaunes. Ichneumon capice thoraceque nigris , abdominis rubilii incifaris quafi txtricct'is , pedibus luteis, y 11.1.. Ent. tom. ]. pag. ijj. n". 188. Il eft de grandeur moyenne. Les antennes font jaunâtres. La tête & le corcelet font noirs. L'abdo- men eft d'un rouge pâle ; les anneaux ne fe recou vrentpasles uns les autres , & larfient appercevoir dans chaque incifion un cercle noir. L'aiquillon cft delà longueur de l'abdomen ; les filets latéraux (ont noirs , Si l'intermédiaire eft rouge. Les pattes font faunes. On en trouve une variété parfaitement fcnib'able , dont l'aiguillon eft deux ou trois fois pluspeiit. Il C« trouve au midi de la IrancCj près de Mar- feille. I C H f f . Ichneumon poIifTcur. IcHStuMos Uvlgator, Ichneumon noir , lille ; fécond & troifièmc an- neaux de l'abdomen , Si^cullfes, rouges. I:hneumon nigcr , lAvlgat.is , adom'in'is fecundo teitioque fegmentis rubris , femorihus rubns. ViLL. Elit, tom, \. p. 193.?!°. i8i». I! cftfrrand.Les antennes font noires, de la lon- gueur du corcc'ct. La tète & le cû:cekt font noirs. Lahdomcn eft lille , noir , avec le fécond & le troi- (iè.nc anreaux rouges. L'aiguillon eft tics-court. Les pattes font rouges , avec les jambes & les tarl'es pof- térieursj noirs. Les ailes font plus, courtes que le corps , Se ont une tciore jaunâtre obfcure. Il fe trouve au midi de la France. $6. I .KNEUMON hanche. Ic.H^EVMOs coxator. Ichneumon noir ; abdomen mince , alongé , fauve au milieu ; hanche nès-lcngue. Ichneumon n'iger , cox:s langijjîmis , abdomlne tenui clonguto in medio' rufo .V ihi.. Ent, tom. ^. p. IV?- n°. 190. Il eft de grandeur mryenne. Les antennes font obi'ciucs cn-dclius , fauves en-delfous. La tête & le corcelet font noirs. L'abdomen cft mince, alongé , noir à la bafe & à l'extrémité , 5c fauve au milieu. Les cuill'es font noires. Les jambes & les tarfcs des quatre pattes antérieures font fauves ; ceux des pof- téiieurs font mélangés de noir ii de fauve. Les han- ches poftérieures lont tiès-alongées. Il fe trouve au midi de la France. 57. Ichneumon moifibnneur. Ichneumon faLulator, Ichneumon noir ; antennes fauves ; abdomen en faucille ; pattes jaunes. Ichneumon niger, antennis rufis , abdominc fd/cu- lato ,peAibusfidvis.Vii.i.- En:, tom. }. P'-'g. I94. n°, 191. Il eft grand. Les antennes font fauves , roulées , prefciue de la longueur du corps. La tète & le cor- ceK't font tioirs. L'abdomen eft tellement arqué poftérieurem-cnt , qu'il rellemble à une faucille. Les ^ jattes font jàunâtri:s , avec l'extréniité dcs jambes poltérieu.Ci, obfcure. Il fe trouve au midi de la France , près de Mar- feilie. 58. 'Ichneumon charmant. IcHUEUMON illecebrator. Ichneumon I C H Ichreutr.on r.cir luifànt; p:tC5 fauves, Icneumon nhido niger , ^edi/us fnhis. Vut. Ileft grand. Le; antennes font noires , de II lon- gueur du corps. Tout le corps eft d'un noir luilanc , avec les pattes fauves. Il reflcmble-, au premier coup d'œil , à llchneu- mon inanifcdatcur , mais l'siguilîon eft beauccup pais court , & les paites font autrement difpolées. 11 fe trouve en France , près de Lyon. to. IcHNEUMON fpatule. IcitXEUMOK Ungulator. Ichneumon obfcur ; antennes plus longues que le corps j abdomen en forme de Ipatule. Ickneair.on fufcus , ancennis corport fcngioribus , abdomine iiiiguUformi. Vill. Enc ,com. ^.p. 1^4 n°. 195. tab. i.fig. 5. Il eft petit Les antennes font noir.îtres. Le corps eft obfcur. L'abJotnen eft renflé, plane endeffous. L'aiguillon elt de ia lon^Ui:urdu corps ; les hicts la- téraux font ronCTfâtres, & l'interraédianc eft noir. Les pattes font mélangées. Les ailes fontracht'cs d'oblcur. Il fc trouve au midi de la France , près de Nîmes, 6\, Ichneumon formidable. IcHKEUMON terrefdcior. Ichneumon tcftacé ; tête & corcelet tachés de noir ; antennes noires. Ickntumon teftuceus , capîte thoractque nigroma- culaiis , antennis nigns.\iLL. EnC. tom.^.p. i^j. n'^. T94.. Cai. S. fig. à. Il eft de grandeur moyeun'-. Les antennes & !es yeux font nons. La tête eft ttftacce , avec une tache noire, angulaire , au milieu. Le corcelet eft teftacé, & raarqu.- fur le dos de lignes ou de taches longitu- dinales , inégales. L'aiguillon eft une fois jplus long que le corps. Les filets latéraux font noirs ,& l'in- termédiaire eft telfacé. Les pattes font tetfacees , avec tous les tarfes & les jambes poflérieures,, noirs. La defcription & la figure de cet infeéle con- viennent à richneumon délerteur ; mais M. Villers n'ayant point parlé des ailes , nous n'avons pu nous affûter de leur conformité. Il fe trouve au miJi delà France , près de Nîmes. 61. Ichneumon décorateur. Ichk:eumox decorator. Ichneumon antennes , tête , corcelet & detiùers anneaux de l'abdomen, noirs; anus blanc. Ichneumon antennis , capite tkorace , fegmenùs JiiftoireNacureile, Infecies. Tome yil. I C H 217 u'iirnis abdominis nîgris , ano dlio, \itt. Eni t. 5. r^-8- 195- «^- IVS- Les antennes font fauves , avec l'extrémité obf- rurc. La tête eft noire. Le corcelet eft noir anté- rieurement , & rouge poftéricuremenr. L'abdomen eft rouge, avec les derniers anneaux noirs , & l'anus blanc, ll'aiguillon eft court , & d'une couleur tefta- cée , pâle. Les pattes font roufsàtrcs , avec les cuilTes poft''ricures fauves. Les ailes font trant- partntes , avec des bandes obfcures. Il fe trouve au raidi de la France , près de Mac- feiUe. 65. Ichneumon monflrueux. IcHNsujuoN cephaldtor, Ichneumon tête grofTc ; ailes avec des bandes obfcures. Ichneumon capite grojfo , alis fnfco fafciàtis, ViLi. Ent. Corn. 5. p. 195. «". lyé. Il eft petit. Les antennes font fauves. Les yeux font grands , noirs & failîans , comme dans les Ciciadclcs. Lj tète eft très-grande, relativement au corps de l'inleélc , & femble monllrueufc. Le cor- celet eft rouge antérieuiement & pofléiieutement , & noir au milieu. L'abdomen eft rouge antérieure- ment, &: noir poilérieurement. L'aiguillon eft tcfta- cé , très - court. Les ailes font taihées, ainfi que dans le précédent. Il fe trouve au midi de la France, S4. Ichneumon barbouilleur. /cKNTt/.vox cc/orator, Ichneumon corcelet rouge; tête & abdomen noirs, Ichneumo't fcutel'o thoraci concolore ^ thorace ru- bro , abdomine n/g/o. Vlii. Ent. tom. 3. p. igg, n". 197. Il eft petit. Les antennes, la tête, les yeux & l'abdomen , font noirs. Le corcelet eft rouge , tant en-defl"us qu'en-dellous. Les pattes font fauves. Il fe trouve au midi de la France , près ds Marfeille. 6^. Ichneumon ptéromcle, IcHSEUMoa pteromelas . Iclmeumon corc»lec antérieurement rouge , pofté- lieurement noir ; abdomen fauve. Ichneumon fcutello thoracî concolore , thorace an- tice rubro , poftice nigro , abdomine fuivo. Vin.. Ent, lom. 3, p. 196. n° . 138. Il refTemble au piccédeftc , pour la forme & îa grandeur j mais ileft différemment coloré. Le cor- celet eft rouge antéiieurement , & noit poltérieu- remenc, L'abdomen eft fauve. L'aiguillon eft pâle_, Ee 2i8 I C H plus long que le corps ; les filets latéraux font noi^^ Il fc trouve au midi de la France , près de Mar- feille. é6. IcHNEUMON applati, IcHNEVMOtr dcprejfator. Ichncumon noir ; éculTon de la couleur du cor- celec > abdomen déprimé. Ickneutnon niger ; fcutello thoraci concolore , abdomine deprejfo. VitL. Ent.tom, j. pug. içj6. n". IJ9. Tout le corps eft noir, excepté les jambes & les cuifres poflérieures , qui font rouges. L'abdomen cft crès-dëpiimé. L'aiguillon e(l court, noir. Les ailes font obfcures. Il fe trouve au midi de la France, fur les raonta- tagucs. 67. IcHNEUMON elTayeur. IcHtlsuMOii tentator. ' Ichneumon noir ; antennes plus longues que le corps. lihntumon niger , antennis ,corpore longioribus VlLt. Ent. tom. ). p. 19 S. n°. 200. Les antennes font très-longues. Tout le corps cft très-noir, avec les pattes obfcures. Les ailes font Juifantes & marquées d'un point marginal , obfcur. Il fe trouve en France , aux environs de Lyon. *8. IcHKEUMON creufé. JcHifEUMoN cavator, Ichneumon noir ; pattes fauves 5 pétiole creufé. Ichneumon niger , pedibus fuMs , petiolo cavato. Viti.. Ent. tom. j.pag. Ij6. n'^. 101. Il eft grand. Le corps eft noir , avec les pattes fauves. L'abdomen eft large, & le pétiole cft creufé. L'aiguillon eft plus court que le corcelet. Les han- ches poftérieures font uoires , longues , aller grolTes. 11 le trouve dans ksbois, près de Lyon. 69. Ichneumon analogue. IcHSEUMOïi imitatur, Ichneumon noir ; pattes fauves. Ichneumon niger , pedibus rufis. Yill, Ent, t. 3. p. 197- «"■ 101. Il reflemble à l'Ichneumon manifeftateur. Tour •le corps eft noir. Les pattes font fauves ^ & les I C H poftérieiires fon- alongées. L'aiguillon eft très-courr. Le mâle relTemblc à la femelle. Il (c trouve dans les bois , aux environs de Lyon. 70. IcHHEUMON peintre, IcHSEVMotf piffor, Ichneumon teftacé i tête 8C' corcelet noirs ; abdo» men en faucille. lihnevmon tejtaceus , tkorace caplteque nigris , abdomine faUato teflaceo. ViLL. Ent. tom, y p. i?7. «". iOj. Lesancennes,la têce& le corcelet font noirs. L'ab- domen eft en faucille , tcftacé , avec l'extrémitc noire. L'aiguillon eft court. Les ailes ont un rcâec de diverfes couleurs. Il fe trouve aux environs de Lyon. 71. Ichneumon obfcurci. IchKevmon obfufcator. Ichneumon noir; abdomen teftacé, avec la bafc & l'extréraité noires ; ailes obfcures. Ichneumon niger ; aldominis teflacei bafi apice- que nigris, atis obfcurijfimit. 'VlLL. Ent. lom. j. pag. 197. n". 104. Les antennes , la tête , le corcelet & les pattes font noirs. L'abdomen eft tcllacé , avec la bafe & l'extréraité noires. Les ailes font noirâtres. Il fe trouve en France , près de Lyon. 71. Ichneumon inquiétant. IcHSEUMos cruciator. Ichneumon noir ; milieu de l'abdomen & pattes fauves. Ichneumen niger , abdomine in medio pedibufque futvis. WiLL. Ent. tom. j, p. 197. n". loj. Il eft petit. Les antennes font noires , plus courtes que le corps. La tête & le corcelet font noirs. L'ab- domen eft noir , avec le premier anneau fauve au milieu. L'aiguillon cft prefque delà longueur du corps , avec les fi.ccs latéraux fauves, & l'intermé- diaire noir. Il fe trouve en France. 7}. Ichneumon taillandier, IcHSEUMc K fore catus. Ichneumon obfcur j filets latéraux de l'aigOiiloB en pince. Lk-.eumonfu'ciSy aculei vaglnis forcicatii m 'Viil» Ent.t.m. j.f. zoj.n". Z!2. I C H II e(\ de grandeur moyenne. Les antennes font jaunes. Tout le corps elt obCcut , avec les pattes ferrugiiKiifes , & un point rcftacc, Uir le fronr, Laieuillon eft court. Les rilets latcrau.x font velus, en forme de pinces. M. Villers obfcrve qu'on prcndioit cet mfeâe pour un Sirex , fi l'aiguillon étoi: eu fcic. 11 fe trouve dans les forêts , aux environs de Lyon, 74. IcHNEUMCN turc. IcHKcu Mox lunulatut. Ichncuraon noir ; abdomen avec une bande jaune , fur chaciuc anneau. Ichneumon mger , abdominis fegmenùs flavo cinàis. ViLi. Ent. tom. 5. pag. ioj ra^. 114- Il eft des plus grands. Les antennes font jaunes. La tête cft noire , avec le font jaune. Le corcclet elt noir , avec une ligne au-devant des ailes , & une tache poftéticure , en lunule , deux points au- devant , & un autre en arrière , jaunes. L'abdo- men eft noir , avec le bord de tous les anneaux jaune. Les pattes font jaunes ; les cuiifes poftérieures font quelquefois tachées d'obfcur , à leur partie interne. Il fe trouve en France, aux environs de Lyon. 7;. Ichneumon hydropiquei IcHSEUMON femoratus. Ichncjmon obfcur j antennes jaunes ; cuifles poftérieures renflées. Ichneumon fufçus , antennis luteis , femoribus fofticis incraffutii, VilL. Ent, tom. 3. fag. 2O4 Il eft de grandeur moyenne. Le corps eft obfcur. Toutes les cnifTcs & les pattes antérieures font fauves. Les cuiffes poftérieures font renflées. Il fe trouve en France , aux environs de Lyon. 76. Ichneumon bicolor. IcHSîVMOu bicolor. Ichneumon noir ; antennes jaunes ; abdomen fauve. Ichneumon niger ^ antennis luteis., ahdomint ful- •VO. ViLl.. Ent, tom. 5. pag-., 104, n°. ii6. Les antennes font ja'jnes. La tète & le corcelct font noirs. L'abdomen eft fauve , avec le pétiole noir. Les pactes font fauves , avec les cuifles pofté- rieures noires. Il fe trouve en France, aux environs de Lyoot ai5 I C H 77, Ichneumon douteux, IciiKEUMON anceps, Ichneumon antennes noires en-dcfTus , jaunes en- deffous ; tête Se corcelet nsirs , mélangés de jaune ; abdomen & pattes jaunes. Ichneumon antennis fupra nigris infra luteis ^ capite thoraceque nigris l.io variegatis , abilominc ped:buf que luteis. V 1 1 L. Em. tom. 5, pag. 104, n° . 117. Il eft grand. Les antennes fo t longues, noires en-deflus, jaunes en-delfous , avec la bafe entière- ment jaune: La tête eft jaune antérieurement , H njire poftérieurement. Le corcelet eft jau.ie à fa partie fup Prieure , & noir à fa partie poitérieure , avec un point jaune, élevé, entre les ailes pofté- r^'suris. L'écuflbn eft marqué de jaune. L'abdomen eft en faucille, jaune, avec les premières inciùons fauves ii les dcru.ères latéralement tachées. Les pattes (ont jaunes. Il fe trouve au midi de la France. 78 Ichneumon longicorne. Ichneumon longicornij. Ichneumon noir ; antennes plus longues que le corps; ailes amples, colorées. Ichneumon niger , antennis feiaceis carpore len- giorious , alis amplis coloratis. Vill. Enc. tom. 3. pi^g. ilj. n'. ïfij. tab. i.fig. 8. Cet infede fe diftingue facilement d; tous les autres , félon M. Villers , par la longueur des an- tennes , la couleur Si la grandeur des aiies. Le mâle cil entièrement noir. Il fe trouve au midi de la France, ■j), Ichneumon ferrugineux, Ichneumon fenugineus, Ichneumon écuflon jaune ; corcelet taché de jaune ; corps ferrugineux , avec les yeux & l'extré- mité de l'abdomen , noirf. Ichneumon fcutello fuivo , thorace fulvo macu~ lato , falvo-ferrugineus ; cculis abiuminifque apice nig'is. ScHRANK. Enum inf. auft. «". 697. Ichneumon farugineus, Beytr. lur, nat, pag. 88, «o. 51. Ichreuir.onferrugineus.Yiit.Ent, tom. ^.p. 141. n°. 10. Il a [ix lignes & demis de long. Les antennes 'ont marquées d'un anneau b'anc. Le corps eft d'une couleur ferrugineufe fauve , avec les yeux &: l'cï- tréir.i;é de l'abdomen noiis. Le corcelet a une tache fur l'tculfon & quelques points fauves. 11 fe trouve en Autriche. £e 1 iaô I C H 8o,IcHNEUMON bimaculé. euNEUMON bimaculatus. Ichneumon noir , écuflbn jaune ; antennes avec un anneau blanc; abdomen avec une tache grilatre , l'ur les deux derniers anneaux. Ickneumon fcutello flavicante , antennîs a'bo annulatis ,niger , fegmeniis duobus pufircmis jupra macula gyrfea.ScHR Aî^K, Enumijif. auji. n°, 700. —Beytr. ^ur. nat. pag. 86- n° . 48. Ichneumon bimaculatus. "Silx.Ent. tom. i-p, 1 40. «'. 17. li a environ fix lignes de long. Les antennes font noires, marquées d'un anneau blanc. Tout le corp; cft noir , avec une tache blanchâtre j à la partie fupérieute des deux dcraiers anneaux. Il fe Kouve en Autriche. 81. IcHNEOMON peint, Ichkeujiion piHus, Ichneumon écuffoa jaunâtre, antennes moitié fer rugineufes, moitié noires ; abdosien avec deux an neaux fauves ^ & le bord des autres blancs. Ichneumon fcute.'lo fiuvicante , anccnnis ferrugi- neis medietate nigris , akdominis fegmentis duo- bus fulvis , reiiquis apjce albis. Scmrank. Enum. 1 inf.auft. a". 701. — Beytr, [Ur. nat. p. 88. /z«. 51. Ickneumon picius. YiLt. Ent. tom, 5 . pag. i;j 1 n^. 19. Il a près de huit lignes de long. L'abdomen a deux anneaux fauves , & le bord de< autres b.'inc. H fe trouve en Autriche. 8i. IcHNEBMoN tricolor. Ichneumon tricolor. Ichncunron noir jécuflcn jaunâtre; cciiles fauves; jambes blanches. Iikneumon fcutello flavicanre , niger fuhpetiola- tus ^femoribus rufis , lioiis albidis.ScViKMiK.. Enum, inf. aufi. n°. 708. — Beytr. :^ur nul. p. 87. n^, jo. Il a depuis trois lignes un tiers, jufqu'à cjiiatrc ligues & okmie'de long. Le coips cil noir, avec l'écuffon jaunâtre ^ les cuilVes fauves, 5c les jam- bes blanchâtres. . 11 fe trouve en Autriche. 83.lCHNïUMON dichroiis. Ichneumon dichious. Ichneumon noir ; corcelet taché ; écuiïbn jau- ne ; abdomen fçQilc , avale , fauve j avec Tcxtré- inité n^iie. I C H Ickneumon thorace maculato ^ fcutel'o flavicante, niger , abdomine fejjtti ov<^ fj-lvo apice nigro. ScHRANK. Enum. inft. aufi. «". 710. Il a deux lignes & demi^ de long. Le cotps e(l noir , avec une ligne au-devant des yeux , un point au-devant des ailes , un autre de chaque côté à la bafe du corcelet ; I eculTon , & une petite ligne tranfverfale en arrière, jaunes. L'abdomen eft femle, fauve , avec l'extrémité & un peu de la bafe noirs. Les pattes font fauves , avec un anneau blanc , bordé de noir, fur les jambes poftérieurcs. Les antennes de cetinfefte manquant , M. Schtank n'a pu favoir dans quelle divilîou il fjUoit le placer. Il fe trouve en AuLticlj^, 84. Ichneumon brachyure. Ichneumon brackyurus. Ichneumon fauve, avec le corcelet , les antennes & la bafe de l'abdomen noirs j écullon fauve. Ichneumo:ifulvus, thorace oculis antennis ahdo- mini/que iajî nigris , fcutello flavo , abdomine li- neuri. ScHRANK. Enum. inf. aufi, n". 711. Icijieumonbrtichjurus.Yii.1.. Ent, tom. ).p. IJ4. n°. J7. Il a trois lignes de long. Les antennes font noires, de la longueur du corps. La tête eft d'un jaune tef- Cdcé , avec le"! yeux noirs. Le corcelet clt noir , avec récuifon fauve. L'abdumen eft fcfllle , prefque li- néaire , t.ftacé, a/ecla bafe noire. Les pattes font jaunes. L'aiguillon ift très-court. Il fe trouve en Autriche. 8j. Ichneumon comédien. Ichneumon cothurnatus. Ichneumon noir; milieu de l'abdomen & patte* fauves ; tailcs polléricurs & milieu des antennes blancs. Ichneumon niger , ajjdaminis medio pedibufque ru- fis,turf s pofi-cis antennifqut medio albis. Schrank, Enum. inf. aufi. n° . 7 j 6. Ickneumon cothurnatus, Vill, Ent. tom. ^, p. i^j." n°. 8(f. Il a quatre ligne? S: demie de long. Les antennes font un peu plus longues que le corps, noires, avec le milieu blanc. La tête 6c le corcelet font noirs. L'abdomen eft noir, avec le fécond , le troifième Se la moitié Su quatrième anneaux fauves. Les pattes font fauves , avec les cuinespoflérieurcs noires , S: les jambes poflérieures marquées d'un anneau blanc. Il fe tiouye en Autriche, I C H 8c. IcHNEUMON de Fichoi. IcHNEUMON Fichcri. Ichneumon noir ; bafe des antennes, jambes, tarfes & milieu de rûodom>:a , fauves ; cuilTcs en maû'e. Ic/tncurhon niger , antennarum baft. ùbiis tarjts abdo-niiicque demto peùolo 6" apice rufis , fcmo- ribus omnibus cUvutis. Schrank. Enum. inf. auft. n°, 718. — Beyt'-. :^ur nat.pag. 8?. n*. 54. l'.hneumon Ficheri, Vin. Ent. tom. j. pag. 165. n". 89. Il a fept lignes de lon^. L".iLdomcn cft faaye , avec le pîtiole & l'extrémité noirs. Il fe trouve en Autriche. 87. Ichneumon dangeeux. Ichneumon compunSaior. Ijhncumoa noir ; abdomiii prefqua pétiole , oblcng ; pattes fauves 5 ailes avec mii. tache mar- ginale noire. Ichneumon tkorace atro immaculato , abdomint fubpetiola:o ohtongo , pedibus rufis , aiis macula marginale nig'a^ ucu/to amennis brcviore. Schrank. Enum. inf. aufl. n". 711. •Ichneumon compunButor. Vo'o, Muf. grétc- p. lor. Ichneumon compunc1a:ar. V x l l. E.n. tom. 3 . p. 180. n^. 138. Il a fix ligues St demie de long. Tout le corps eft noit , avec les pattes fauves. L'aiguillon a envi- ron deux lignes & demie de long. Les ailes font tranfparentcs , avec une tache marginale noire. Il fe trouve en Autriche. 88. Ichneumon élégant. Ichneumon elegantutus, Ichneumon noir ; fécond & troifième anneaux de l'abdomen, & jambes, jaunes. I.hneumon anunnls nigris totis , fcutello thoraci COncolore , niger , tibiis abdominijque fecundo à tertio figmentis jiavis. Schrank. Enum, inf. auji. n°. 717. îckneumon eiegantulus.Yitt, Ent. tom.^.p. 181. «». 14'- Il efl peut-être une variété derichneumon lutteur. Il a fix lignes de long. Tout le corps eft noir. avec un point à l'origine des ailes ; le fécond S: le troifième anneaux de l'abdomen , les jambes & les tarfes , jaunes. Les cuilfes font noires , renflées. L'a- bdomen eft pétiole & n'ell point comprimé. U fe trouve en Autriche. I C H 221' 89. Ichneumon vefpiforme. IcHNEifiioN V ;; iformis. Ichn amon noirîj abdomea avec quatre bandes jaunes. Ichneumon antennis nigris totis , fcutello nigro ^ niger, abdomine cinguUs quatu.r jljvis. Schrahk. Enum. inf auJi. n°.ytS, Ichneumon ve'.iform:^, ViLL. Ent. tom. 3. p. 181. n". 141. Il a huit lignes de long. Le corps eft parfemé de points élevés. La tète eU noire , avec le front jaune. Le corcelet efl: noir , avec une ligne jaune, de chaque côté , au-devant des ailes. L'abdomen eft noir , avec la bafe du fécond , du troifième , du quatrième S: du cinquième anneaux , jaune. Les cuiiles font noires , avec la bafe jaune. Les j.imbes S: les tarfes des premières pattes font jaunes, Les autres font d'une couleur obfcure. Il fe trouve en Autriche. 90. Ichneumon ankilofé. Ichn EU.' on Ji.rratus, Ichneumon noir ; abdomen pétiole , en faucille " avec le fécond anneau jaune. Ichneumon fcutello thoraci concolore , antennis nigris tjtis , abdomine petiolato falcuto nigro fgmento fecundo /w£0. Schrank. £nu/n. inf. auJl. Ichneumon furratds. Vill. Ent. tom. i.pag. iSî.' n^. 143- Il a quatre lignes & demie de long. Le corps efc noir , avec le point calleux de l'origiie des ailes, 'es jambes S: le fécond anneau de l'abdomen » jaunes. Il fc trouve en Autriche, • 91. Ichneumon occifeur. Ichneumon occifor. Ichneumon noir; abdomen en faucille, avec une bande fcrrugineufe, Ichneumon niger, abdomine falcato , fafciafer- ruginea. Schrank. Enum. inf. auft. n°. 730. Ichneumon. occifor. Vui. Ent. tom. 5. pag. i84r n'. IJ2. II a un peu plus de cinq lignes de loncr. Les an- tennes font de la longueur delà moitié du corps. L'abdomen eft pétiole, en faulx , noir, avec un© bande ferrugineufe. L'aiguillon a une ligne de long. Il fe trouve en Autriche. 222 I C H JZ. IcHNEUMON éùi^ue. IcHNEUMon ntdcropus. Ichneumon noir ; extrémité 4« anfcime» Se mi- lieu de l'abdoraen ferrugiucu» ; rattes poflérieures mélangées de noir & de ferrugineux. Ichneumon nigcr , antcnnis apice abdominis medio peài!)ufque ferrugineis , pedJhus pofiicis nigro ferru- gineoçue vunis. Schrauk. Enum. inf, aufi. n". 753. Beytr. ^urndt. pag. 510. n*. j;. Ichneumon macropus, Vui. Ent. tom. j. p. j8i. n\ 145. II a'fîx lignes de long. Le corps éft noir, avec 1 extrémité des antennes , le milieu de I abdomen , & les quatre pactes antérieures, ferrugineux. Les pattes poftérieures font mélangées de noir & de fer- rugineux. L'aiguillon eft très-court. Il fe trouve en Autriche. 9 5 . Ichneumon dcflrudeur. IcHNiuMON ab:ogator. Ichneumon noir , abdomen ovale ; pattes ferru- giiieufes. Ichneumon niger , ahdo'nlne ovato , pcdibus fer- rugineis. ScHRAMK. Enum. inf. aufi. «^. 740. Ichneumon abrogator, Y 11.1., Enc. tom. j.p. 185. n". 146. Il a deux lignes & demie de long. Tout le corps cft noir. L'abdomen eft ovale , terminé par un aiguillon très-court , à peine apparent. Il fe trouve en Autriche. '94, Ichneumon dévaftateur. , IcHttiuMOS devûflator. Ichneumon noir ; abdomen pétiole , ferrugineux 5 ailes obfcures. Ichneumon n'ger , abdomine petiolato pediiufque ferrugineis , femoribus pojlicis nigris . a'is fufcefcen- tibus. ScHRANK. Enum. inf. aufi. n". 741. Il a un peu plu» de trois lignes de long. Les an- tennes font noires , amincies. La tête 84 le corcclet font noirs. L'abdomen ell ferrugineux, avec le pé- liolenoir. L'aiguillon eft à peine apparent. Les paites font ferrugineufcs , avec les quatre cuiffes pofté- lieurcs noues. Il fe trouve en Autriche. $j. Ichneumon ébauchcur. IcBinsuMos impn^natjr. I C H Ichnramon noir ; abdomen ferrugineux , arec le premier & le dernier anneaux noirs , le fécond & le cinquième ponélufs. Ichneumon niger, tibiis quatuor anticis ferrugi- neis , abdomine fcrru^ineo , apice primoque jegmento nigro, fecundo quintoque punciaco . Schrakk. Enum, inf. aufi. n'. 745. Ichntumon impngnator. Vill. Ent. tom. j. pag. 183. n°. 148. Il a tn peu plus de quatre lignes de long. Les antennes , la têce & le corcelet font noirs. L abdo- men eft ferrugineux , avec la bafe & l'extrémité noires , & des points noirs fur le fecoad & le cin- quième anneaux. Il fe trouve en Autriche. 96. Ichneumon hardi. IcHNEUMon impugnator, Ichneumon noir ; abdomen avec deux bandes jaunes ; antennes progrellîvement un peu plus groflTef. Ichneumon antennis extrorfum fubcrajfioribus , niger y abdomine cingulis duoéus flavis, Schrank, Enum. inf. aufi.n'^. 744. Ichneumon iinpugnator.yiLL.Ent. tom. y. p. 183. n". 147. Il a trois lignes de long. Tout le corps eft noir , avec deux bandes jaanes , fur l'abdomen , les quatre jambes antérieures teftacées, & les poftérieures obl- cures. L'aiguillon eft très-court. Il fe trouve en France , en Allemagne. 97. Ichneumon grenadier, IcHUiUMON myftacatus. Ichneumon antennules longues, blanchâtres jbafe des jambes jaune. Ichneumon palpis longis tibiarumque bûfi flavis, Schrank. Enum. inj, aufi. n". 746. Ichneumon myfiacatus. ViLL. Ent. tom. 3. p. l8j. n". 149. Il a près de deux lignes de long. Les antennes 8c tout le corps font d'un fauve obfcur , avec les yeux , !e milieu des jambes, l'extrémité de l'abdomen, & quelques lignes fur le corcclet , noirs. Les an:en- nules font longues & blanches : !'infe>île les remue Se les porte de côté , comme des efpèccs de moufta- ches. LcscuilTes font un peu renflées , & la bafe des jam'oes eft blanchâtre. Les ailes font un peu obfcures > avec une tache marginale , noire. Il fe trouve en Autriche. 98. Ichneumon guerroyeur. . IcuHEUMoN debtUdtor, I H C Ichneumon bafe des antennes & p»ttc< jaunes , «bdomen pétiole , marqué d'une banr'e faurc. Ichneumon antennarun bafi peàii ufq-^e flavis , ab- domine petiolato , ciagu!o fulvo. Schrank. Enum. inf. auji. n". 747.. Ichneumon debellator. \ili..j£tt. tom. }. p. 184 n". ijo. Il adcux lignesdclong. Le corps cft noir , avec le premier article d« antennes & les jambes , jaunes. L'abdomen eft ovale, pétiole , aveck bctd du fécond anneau jaune. Il fe trouve en Autriche. 99. Ichneumon infeâateur. IcHNEUMOtr infeSator, Ichneumon bouche & a iternales jaunes ^ antennes obfcures , pattes cittines. Ichneumon ore palpifque fiavis , antennis fufcis , peaiius citrinis. Schr ank. Enum. in/, aufi. n°. 748. Ithneumoa infeiiator. Vill. Ent. tom. j. p. 184. «".MI. Il a près de deux lignes de long. L'abdomen eft prel"t|ue en faulx , pétiole. L'aiguillon ell très court. Il fe trouve en France , en Allemagne. 100. Ichneumon mélanops. IcHSEUMOS me anops. Ichneumon ferrugineux ; yeux , extrémité de l'abdomen & filets latéraux de l'aiguillon , noirs. Ichneumon ferrugineus , oculis abiomîn > apùe aculeifque vaginis nigris. SchrjiNK. Enun. inf, aufi. n''.7fi. Ichneumonmelanops.Yiii,. Ent, tom, }.pag,io\. 11°. II 7. Ilafix lignes de long. Tout le corps eft ferrugi- neux , avec l'éciiffon jaune , une ligne noire , bor- dée de jaune, de chaque côté de la poitrine , & une tache jaune à l'apophyfe des cuilfes pcftérieures. L'abdomen eft pétiole , avec l'extrémité noirâtre. L'aiguillon a une ligne & demie de long , & les fi- lets latéraux font noirs. Il fe trouve en France , en Aile nagne. loi. Ichneumon nigrocule. Ichneumon nigroculas. Ichneumon ferrugineux ; abdomen pétiole , avec la bafe marquée de noir , aiguillon noir. Ichneumon ferrugii' eus , abdomine petiolato bafi nigredine nocuto , acaUo nigro, Sch&ank. Enum, inf, aufi. «",753, ï H G 2îj ''chnea.-non nlgraculus: Viti. Ent. tym. },p. loz. n». 118. Il a quatre hgnes de long , & il reffemble aux piécédens. Le corps eft ferrugineux , avec les yeux , le pétiole 8c l'aigaillon , noirs. La bafe des anneaux de l'abdomen ell marquîc de noir, qui difparoît iu- (énfiblemenc. L'aiguillon a une ligne & demie de long. Il fe trouve en France , en Allemagne. 101. Ichneumon qui-lr-poinétué. IcHUEi/Moir quadr'puniîatus, Ichneumon feixugineix ; é.ulTon jauike ; abdo- men ob.cur , avec i/uacic points r.oits , élevés , à la bafe. Ichneumon ferrugineus , fcutetlo flavo , abdomine fufcefcente , ad bafin paribus duobus punilorum ni- grorum elevatorum. S c H R a N k. Enum, inf. aufi, no. 7J4. Ichneumon quadri^unSiatus, ViLt. Ent, tom. }.' pag. ICI. n". 119. lia près de cinq lignes de long. Les antennes font jaunes. La tête eft fetrugineufe , avec les yeux noirs , le front & la bouche, jaunes. Le corcelet cil ferru- gineux , avec l'écuffon jaune & une ligne longitu- dinale noire, au milieu du dos. L'abdomen eft pé- tiole , d'un brun ferrugineux , avec la partie fupé- rieure du pétiole noir & deux points élevés , noirs , à la bafe du fécond & du troiûème anneaux: ces points font très-peu marqués , fur les anneaux fuivans. Les cuiffes poftétieures font très-psu renflées. Il fe trouve en France , en Allemagne, 103. Ichneumon exotique. IcHKEVMON exoticus, Ichneumon noir, antennes, milieu de l'abdomen,' & jambes , ferrugiiieux. Ichneumon nifer , antennis , abdominis medio tibiifque ferruglntis. Schrank. Enum inf, aufi, «'. 7ΫS- Il a trois lignes & demie de long. L'abdomen eft pétiole , avec le fécond , le troilième & le quatrième anneaux , ferrugineux. Les jambes poftétieures font noires à l'extrémité. Il fe trouve en Autriche. 104. Ichneumon mélanophthalrae, IcHVEUMOs melanophtalmus, Ichneumon ferrugineux ; yeux , extr'm'té du cor- celet , bafe & côtés de l'abdomen , noirs. 1 1 IcLr,eumon ferrugineus, oculis thoradfque aixier. 224 I C H minifiue bafi ht^r:hi:s nigris. SchraKK. Enum. înf. aufl. r.'. 7J-7, — Bcy'.r. [Ur ;i.ic, pag. -) \. n^. 57. ; Ichneumon m.Lir.op'.talmus. Yilï,. Ent. tom. j, pag. 103. «". ,211. Il a deux lignes & demie de long. Les anrennes »e font guère plus longues que la moitié du corps. Il fe trouve en Allemagne, lOf. IcHNEUMoN duTortrix. Ich:^£Ujhon Tortricis. Ichneumon noir , abdo;ncu ovale , déprimé , fcf- file , paie en delFoj'. Ichneumbn n.iger m'nutas , ahdom'ine ovato de- prejjb fcjjîli fubtus paiiidiore, Schrank. Enum. inf. au/î.n''.'j6i, Lhr.eumon cûnrîcis.Y ill, Ent. tom. ^. pag.ii^. n". îjj. Il n'a guère pîas d'une ligne de Icng. L'aiguillon a un tiers de ligne. Il fe trouvs en Allemagne. Il eft fcrti du corps de la chenille d'une efpèccde Pyrale ; Fyruùs fufciana, Fab. 106. IcHNEUMON mineur. IcHNEUMoy intercus. Ichneumon noir, abdomen ovale, déprimé, avec la baie tellacée. Ickneumon minutas niger ^ cbdomine ovato dc- prejfo bafi tefiaceo. Schrank. Enum, inf. aufe. Il a deux lignes de long , 6: il reflcmble beaucoup au précédent. Le corps elt noir , avec la bafe de l'abdomen 8c les jambes fauves. L'aiguillon a un tiers de ligne. Il fe trouve en Autriche. 107. IcHNEUMON focial. JcHNBVMON gregarius. Ichneumon noir , pattes & côtés de l'abdomen, ferrugineux. Ichneumon niger , pedibus ahdominifque lateri- lus ferrugineis. Schrank. Enum, inf, aufl. B^. 7«é. Ichneumon gregarius. Vill. Ent. tom. 5.;). 115. »». Z57. Il a une ligne & demie de long. Les anrennes font noires. La tête elt noue , avec la trompe jaune. Le corcelet eft noir. L'abdomen eftnoii.,avec les côtés & labâfe en delTouSj jaunes. Les ailes font recouvertes I N S tranfparcptcs , avec une ti:h; marginale , noire, fur les lupéricure-. Il fe trouve en Allemagne. Les lawes vivent en focicté dans les Chenille; des Papillons , & fe filent chacune à leur fortie, une co^jue qu'elles raiîem- blent. INSECTE, iKsrcTUM. Nom colleaif donné à des êtres doués de tous les caradères elTcntiels qui doivent les faire placer , par rapport à l'ordre de la Nature , dans le, Règne animal , & par rapport à l'or-» dre de nos connoiliances, dans une des divifions principales de l'Hirtoire naturelle. A l'introduélion de cette partie de l'Encyclopédie , nous avons cru devoir préfenter fuccintement les notions préliminaires , qui doivent introduire à la connoiliance des Infefles. Mais forcés de réduire notre marclie à celle même attachée à la forme d'un Didionniire , Si de nous renfermer à chaque pas dans les bornes de l'article paiticulier que nous avons à traiter , nous avons dû véferver fans doute au mot propre Infeéte , tous les dévcloppemens les plus gé- néraux , qui entrent dans l'univerfahté de l'objet qu'il dcfigne. Si , comme rien n'eft ilolé dans la Na- ture , nous femmes alftz fouvent dans le cas de lier 1 Entomologie aux autres parties de l'Hiftoire natu- relle ^ccft furtout dans cet article, dcfliné à pré- fenter le tableau en grand de tout ce qui peut être ré- litita la coileclion univerfelle dc<: êtres organifés qu'oB nomme Infcrtes , que l'EntoraoIogifte doit fe montrer digne de paiticiper aux vues du Naturalifle philolophe. Nous croyons d'ailleurs nous mettre d'accord avec l'attente de la plupart des leéleurs , qui , fatigués de la monotonie iicccfTairement atta- chée a la dcfcription des efpèces, après avoir cher- ché quelque dcialVement dans l'iiltoire des genres , doivent de-firer de trouver ici rallemblés fous un même cadre , les traits les plus frappans , les plus propres à loulager la mémoire , fixer le jugement , & même quelquefois à éverller l'imagination. Cepen- dant, ne voulant pasnous lailTct féduire par l'appât des nouvcaucts, & nous égarer dans le vague des conjcélures oudans le labyrinthe de la métaphyfique, ne voulant pas non plus tomber dans des répétitions fupetflues , nous ne produirons que les faits les plus elleiitiels & les mieux confiâtes , & nous renverrons aux ditférens articles é^ars dans tout le corps de l'ou- vrage , ceux qui voudront acquérir des inftruélions plus amples dans des détails plus développés. P/ace des Infeâes dans l'ordre de la Nature & dans ta férié des Etres, II n'cft fans doute aucun être dans la Nature , qui ne doive fon cxiftence à quelque caiife différente Je lui-même , & c'eil dans c tte caufe qu'il faudroic chercher la laifon pourquoi un être exilte d'une ma- nière plutôt -]ae d'une autre. Les Iiifedles , qui , par cela méUiC qu'ils exiftent j font partie eflenticlle 6c iiéccllàire I N s nécefTaire de l'Univers , ont auflî un principe d'exif- teiice différent d'eux-mêmes , & il s'agiroit auflî de favoir , quel peut être le principe quJ a formé les Infcftcs tels qu'ils font ; s'il réfide originairement & abfolumenc en eux , ou s'il émane d'une puiflance étrangère. On ne fauroit dire qu'il réfideen eux ; car dans ce cas , ils feioicntles maîtres comme les au- teurs de leur cxillcnce , ils pourraient changer de forme auffi fouvent qu'il leur pl.iiroit i il dépendroit d'eux enfin , d'être immuables 8c immortels. Mais laiilor.s le Métaphyficien élever fon vol vers des hau- teurs inaccefliblcs , Si remonter jufqu'à la fource de la création ; laillonslePhylicien même pourfuivre la dccompofiiiondcs corps jufque dans leurs molécules élémentaires ; en nous renfermant dans la fplière pro- pre au Naturalifte , nous dirons , que lî nous ne pou- vons chercher ailleurs, que dans une caufe première la raifon de ce qui eft, ce n'eft que dans ce qui eft, & dans ce qui fe préfente à nos fens , que nous devons chercher la Nature. Il doit nous futHre J'obfcrver partout dans la Nature, de l'ordre & des fihis.ec nous pouvons nous difpenfcr de nous élancer au-delà d'elle-même , pour vouloir découvrir le principe de fon exiftcnce. L'harmonie de 1 Univers , ou les rap- ports qu'ont enti'ellcs les diverfcs parties de ce vaue édihce , prouvent que la caufe première tft une, & que l'univers qui eft fon effet , a aulTi l'unité en par- tage. Si toutou même un feul être étoit ifolé , cette harmonie n'auroit pu exiller. C'eft de l'enchaîne- ment univerfel que devait réfulter h fubordination des êtres , Se leurs relations à l'efpace & au tems. Oh 1 qui pourra découvrir tous les rapports qui font de la chaîne immenfc des E:res , un feul tout. Nous se pouvons fans doute en confidérer que quelques chaînons. Il doit nous fuffire encore d'enttevoir l'é- chelle des êtres , quoique nous ne puillîons pas en embrafler ni en fixer les gradations. Les Anciens avoieut reconnu cette échelle , & nous femmes par- venus à découvrir à l'œil quelques-unes de fesgra- dations , qui doivent nous patoître bien caraétérifées ; mais l'efjece, l'ordre & l'enchaînement de ces mêmes gradations , ne peuvent nous être connus que trcs-imparfaiement. Les Infedles forment dans la Nature un petit peuple vivant , ou la SagefTe fuprême, ordonnartice de toute chofe , fe manifefte à nous feus les traits les plus nombreux, les plus variés, & peut-être les plus frappans ; ils doivent auffi former un petit degré dans l'échelle univerfelle , & nous devons chercher à leur affigner la place qu'ils y oc- •cupent. Sans doute , une des vérités les plus importantes , Si qui doit être fens cefle dans la bouche du Natu- raliftc , c'eft que tout eft fyftématique dans la Na tnre , tout y eft combinaifon , rapport , liaifon , enchaînement: il n'eft nen qui ne foit l'effet immé- diat de quelque chofe qui a précédé , & qui ne déter- mine!" cxiftence de quelque chofe qui doit fuivre. On pcoi dite enfin , & répéter avec les plus anciens Phi- lofopiies , que l'intelligence fuprême a lié û étroi- Bifi. Hat. Infères. Tome VU, I N S 22y tement toutes les parties de fon ouvrage, qu'il n'en eft aucune qui n'ait des rapports avec tout le fyftêmc: un Champignon , une Mitte dévoient y entrer aulîi eflentiellement que le Cèdre ou l'Eléphant. Chaque Etre a dès-lors lapctfcdion qui convenoit à fa fin. Il cefferoit de la remplir, s'il pouvoir ceiler d'être ce qu'il eft. En changeant de nature , il auroit changé de place, & celle qu'il occupe dans la hiérarchie uni- verfelle , auroit dû l'être encore par un être fembla- bleà lui , ou l'harmonie eiit été détruite. Ne jugeons donc pas abfolument des êtres confidérés en eux- mêmes , mais apprécions-les dans les rapports à la place qu'ils dévoient tenir dans le Syftême. Certains réfultats de leur nature peuvent être des maux par- ticuliers ; mais pour empêcher que ces maux n'exif- talfent , il auroit fallu laillcr ces Etres dans le néant & créer un autre Univers. La première règle que nous devons pofer , c'eft qu'il n'eft rien d'ifolé. Cha- que être a fon adivité propre , dont la fphère a été déterminée par le rang qu'il devoir tenir dans le monde où il fe trouve. Ainfi une Mitte cif un très- petit mobile , qui confpire avec des mobiles dont i'adivité s'étend à de plus grandes diftanccs. La fé- conde règle également reconnue & qui fc déduit de la première, c'eft qu'il n'eft point de fauts dans la nature, tout y eft gradué , nuancé. Il n'eft donc point d'Etre au delfus ou au deffous duquel il n'y en ait qui s'en rapprochent par quelques caradlèrcs ou qui s'en éloignent par d'autres. Entre ces carac- tères qui diflinguent les Etres , nous en découvrons de plus ou moins généraux : delà nos diftributions en Clalfes j en Ordres , en Genres , en efpèces. Mais fi rien ne tranche dans la Nature , il eft évident que nos diftributions ne font pas les fiennes. Celles que nous formons font purement nominales , & nous ne devons les regarder que comme des moyens relatifs à nos befoins & aux bornes de nos connoiffances. En effet , il eft toujours entre deux Clalfes ou deux genres voifins , des productions intermédiaires qui femblent n'appartenir pas plus à l'un qu'à l'autre & qui fervent à les lier. Un nuage épais nous dérobe il eft vrai , les plus belles parties de la chaîne uni- verfelle des êtres , & ne nous en laifle entrevoir que quelques chaînons mal- liés , interrompus , & dans un ordre différent fans doute de celui de la Nature • mais fi nos connoilTances fur la chaîne des Etres font fi imparfaites , elles fuffifent au moins pour nom la défigner , & pour nous donner les plus hautes idées de cette magnifique progreflîon & de la variété qnj règne dans l'Univers. Ainfi d'après nos propres con- ceptions , nous avons cru devoir divifer tous les dif- férens corps que la terre préfente en trois grandes maffes qu'on appelle Règnes : le Minéral , le Vé- gé:al & l'Animal. Si les élemens agilfent réciproque, ment les uns fur les autres , fuivant certaines loix qui réfultent de leurs rapports , ces mêmes rapports les lient aux Minéraux , aux Plantes , aux Animaux fuivant les modifications qui leur font propres  ces trois Règnes fe rapportent toutes les différentes fabftances ou êtres natotcls qui cxiftent dans ce Ff &26 I N s jnondc , 8: c'eft à l'un de ces Règnes aufTi que doivent fe rapporter les luleftes. Tous les Etres peuvent être parfaits , confidérc's abfolument en eux-mêmes , puifcju'ils ont tout ce qui les fait être ; mais ils peuvent également nous ortrir ditîercns degrés de perfedions relatives. La mcfure de cette perfeétioneft dans les rapports que chaque être foutient avec le tout. L'Etre dont les rapports au tout font plus variés , plus multipliés , plus fécond' , polT^de une perfeélion plus relevée. D'après ces principes fondés en nature , la Plante doit être au deflus du Minéral, comme l'Animal doit être au-dellus de la Planter. Les s;randes opéra- tions delà Nature paroiflcnt fe réduire a deux prin- cipales , ta cryftallifation & rorgaiiiiation. Partout oii elle n'organifc pas des Erres , elle les cryftailife. On fait que ces deux dalles d Etres , différent furiout par leur origine , & par la manière donc ils croiilcnt. Les êtres cryrtallifés croilknt , ou plutôt accroilient par l'appoficion fuccefllve de certaines molécules de ligure déterminée , qui fe réunilfcnt dans une maffe cô'nmune, tandis que les êtres organifés , provien- nent d'un germe oii toutes leurs pariies eflentiel es, font concentrées , & ils croilfcnt par intus-fufcep- tion. Il n'cft: pas ncceifaire de nous livrer à des con fiiérations bien étendues , pour faire rcconnoître que les Infcftcs doivent effentiellement appartenir aux .êtres organifés. L'organifation efb fans doute la plus excellente des modifications de la matière , &la matièie brute paroît avoir auffi pour fin la maciètc organique. Mais d'aptes la marche de la Nature , toujours infenfi- blemcnt graduée ,nons ne favons point où l'organi- fation finit &C quel eft fon plus petit terme. Enceffant d'organifcr, la Nature ne celle pas d'ordonner, d'ar- ranger , & il femble qu'elle organife encore , là même oii nous croyons qu'elle n'organife plus. Ne diroit-on pas que les pierres fibreufesS: les pierres feuilletées font des végétaux un peu trareftis î ainfi , les Talcs , les Amianthcs , fcmblcnt former un paf- fage des folidcs bruts aux organifés. Cette tranfition , il eft vrai ,n'ert pas laplus heureufe. La Nature fem- ble faire un g'and faut , en paffant du fodile au vé- gétal Point de liens , point de chaînons a nous con- nus , qui uniffent le Règne minéral à cekii qui le fuit , & nous ne pouvons pas même iniagmcr de nuance entre l'accroifJement & l'appolîtion. Mais devons- nous juger de la chaîne des êties par nos connoif- fances aiîliicllcs? Combien de produirions innom- brables que nous n avons pas même entrevues & dont nous ne pouvons point foupçonner l'exiftence ! le faut que la Nature femble faire ici, pourra dif- ■paroître un jour au moyen de nos connoilfances nou- velles. Il n'en eft pas de même des deux autres Rè- gnes , & il n'eft pas facile de dire précifémcnt ce qui les diflingue. On ne voit pas nettemcntoù finit le • Végétal , & oà commence l'Animal. Ni le plus ou le moins de fimplicité dans l'organifation ; ni la ma- nière de naître , qc fe nourrir , de croître & de mul- I N S tiplier , ni la faculté loco-motivc , ne fournhîcnt des caraétéres (ufHfans pour diiférencier ces deux ClalTes d'Etres. En effet,!! y a des animaux dont la ftruc- ture paroît aulfi fimplc que celle des plantes. Ce que la graine & le germe font à la plante, l'oeuf & l'em- bry«n le font à l'animal Li Plante & l'Animal croif- fent également par un développement infcnfible.que la nutrition opère. Les matières reçues dans l'une 3c dans l'autre par inrus-fufception , y fubifleni des pré- parations analogues : une partie re^êt la nature de la plante ou de l'Animal , le relie elt évacué. Il efl chez les plantes comme chez les animaux , une dif- tinétion de fexes ; & cette diftinélion y eft fuivie des mêmes effets elfentiels qui raccompagnent dans ces derniers. Plufieurs efpèces d'animaux multiplient de boutt^re & par rejetions. Enfin, (î l'on connoit cer- taines plantes , telle que la Tremelle , qui paroît jouir de la faculté loco-motive , on connoit aulli des animaux , qui , comme les Plantes, 'paffent toute leur vie, fixés a la même place. S'il eft un caraftère qui paroilTc propre à l'animal , c'eft d'è'tre pourvu de nerfs , & d'être fufceptible defentiment. Mais quel- que dilliniSif que femble ce caraftère, on ne fauroit affirmer fans témérité , qu'il foit exempt d'exceptiolv. Ne pourroit-il pas fe trouver dans la Plante, des parties qui , fans être femblables aux nerfs des ani- maux , feroient néanmoins capables de fondions analogues? les raouvemcus en apparence fpontanés , de la Senfitive , de la Dionea mufc pula , ou àttiàp- pe-Mouche , n'ont-ils pab quelque analogie avec les phénomènes de l'irritabilité & la fendbilité elle- même î on ne découvre pas des nerfs dans tous les animaux: on n'en découvre point, par exemple, dans les nombreufes familles des Polypes , & pour- tant les Polypes font de vrais animaux ; mais fans doute qu'ils ont des organes analogues aux nerfs & apprripiiés , comme ces derniers , au fentiment. Les Infeiles ne doivent ils pas être placés au-delTus des Polypes ? Quelque difficiles à trouver que puifTent être les limites des trois Régnes , que nous devons tecon- noître , il n'en eft pas moins vrai que la.Naturc eft tellement reftrcmte dans fes opérations , qu'aucun de CCS trois Règnes ne peut empiéter fur les droits d'un autre. On ne voit point d'animaux , proprement dits, devenir Plantes , ni des Plantes devenir minéraux. Chaque être fe tient dans la clalTe qui lui eft aingnée, fans pouvoir jamais en îortir. Cependant , quel doit être notre étonnement , loifque nous reconnciflbns^ que c'eft toujours fur le même fond que la Nature travaille & qu'elle ne var e que les formes ; que c'eft la même matière qu'elle emploie ,i laquellie elle peut donner tant d'arrangemens divers ; que tous les corps enfin que ces trois Rèi^nes renferment , ne dif- fèrent cntr'eux qu'accidentellement. On peut le prou- ver par les changemens continuels qu'éprouvent les uns & les autres de ces corp». En effet , les végétaux fervent de p.^ture aux animaux , & fe convcrtillent pat la digeftion en la fubftance de l'Animal qui s'en I N s eft nonrri , & qni , laifTant fa dépouille mortelle à !a terre végétale, doic aullî à fontour nourrir les végé- taux. Les minéraux fervent Je même a la nourriture des Plantes , & deviennent pour ainiidire végérables : du fcin de la terre ils exhalent des vapeurs , qui s'in- finuant au travers des porcs delà racine des végétaux, les font croîcre. Mais (I tout cc,quiexifte , doit être compofé de la même matière dans laquelle il fe ré- fout, princi[>e dont la vérité ne peut être conteftée, c'cft furtout dans la di(Iï)lution des coi ps, que l'on trouve leur identité dans la même matière qui les compofc. Ce n'eft donc qu'en ajoutant ou en fouf- ttayant graduellement & ficccllivement de cette ma- tière univerfelle & identique , que la Nature paroît avoir formé tous les différens êtres qui compofent eux-mêmes les trois Règnes divers que nous avons établis : d'oii devoir s'enfuivre nécclTaircmcnt ces rapports, fuccedifs, ces gradations nuancées , qui ne permettentpasdeporcr entr eux des lignes de démar- cation bien déterminées. Mais , outre les rapports généraux des animaux & des plantes , que nous avons déjà manifertés, on en atrouvé d'autres moins cflentiels qui font particuliers aux Infedlcs. Si la plante ,a-t-on dit', pouffe une tige , pour fe revêtir cnfuite de'feuilles ; l'Infedle commence par être un corps oblong Se vermiforme , & finit par avoir des ailes. Les feuilles des plantes font pleines de nervures qui fe partagent en mille fînuofités; les ailes des Infeiles ont aulfi un grand nombie de ner- Tures & d; ramifications pareilles : celles-là dirtc-rent cntr'elles par leur forme Scieur découpure ; celles-ci ne varient pas mcins par leur configuration & par la manière dont leurs bords font dentelés. L;s plantes , a-ton a'outé , poulTcut des boutons à fleurs; les In- feéles deviennent Nymphes & Chiyfalides. Comme CCS boutons après avo r llcuri , dorment des fruits dans leur maturit'i aiufi ces Nymphes & Chryfalides , après un ceitain rems , produifent des Infeétes dans leur état de perfeélion. Cette ingénieufe comparaifon de LelTers , a du rapport avec celle de Swammerdam , lorfqu'il com- pare les développemens des difFérens Ordres d'Infec- tes , à ceux d'une Plante d Œillet. Il faut avouer ce- pendant que ces rapports encre les Infcclcs & les Plantes , font allez imparfaits. La comparaifon des ailes avec les feuileseft un peu recherchée, & ne peut guère fupporter une analyfe un peufcrupuleufe. Car les feuilles paroiiïent pref|ue tout au!li-tôt que le germe commence à fe développer, randis que les ailes des Infedlts , ne fe montrent que lorfqu'ils ont atteint leur dernier développement ; les feuilles crorf- fen t le itement après s'être dégagées de leurs boutons , au heu que les ailes des Infeàes , après avoir quitté leurs enveloppes, s'alongent à vue d'oeil & acquièrent toute leur étendue en peu de minutes ; le nombre de feuilles d'une plante n'eft pas fixe , il en tombe , il en renaît, & cette viciffitude dure aurant que la Plante même ; au lieu que k ftombie des aiks de I N S 217 chaque forte d'Infeélesnc varie point, & qu'une aile perdue ne revient jamais ; enfin , félon les conjeélures des Botanilles , les feuilles font données aux Plantes , pour garantir la racine & la tige contre l'a'.deur du folcil , pour facihtcr l'évaporation des humeurs fu- pcrflues & la circulation du fuc nourricier , pour préparer , élaborer celui qui doit former les poulies» les fruits & les femences : au lieu que les ailes font données aux Infedes pour un bien tout autre ufage , favoir , pour leur faciliter les moyens de fe tranfpor- terptomptcmentd'un lieu à un autre. Si les ailes des Infcdes en général reffembloient à ce qu'on dit de celles d'un certain Infeéle des Indes , qn'on nomme en ces pays , feuille ambulance , leur rapport avec les feuilles des Plantes , ou au moins des arbres feroic mieux niarqué. Les ailes de cet Inftde relîemblenc non-feulement par leur forme & leurs nervures , auK feuilles des arbres , mais encore par leur couleur : elles font d'un vert naiffant dans les uns , d'un vert plus foncé & fcmblable à celui d'une feuille en (a pleine vigueur , dans les autres, &. couleur de feuille morte dans d'autres. On allure de plus que ces ailes font de la première couleur au printems , de la fé- conde en été , & de fa troifiéme vers la fin de l'au- tomne ; qu'enfuite elles tombent ,que l'Infcde telle fans ailes pendant tout l'hy ver , & qu'elles repoulTent auprinrems. Si tous ces faits étoient véritables , l'on ne fauroit dilconvenir du rapport très-marqué , en-, tre les ailes de cetlnfeéle Se les fcuilies des arbres; mais il faudroit toujours avouer qu'à cet é de ces rapports , des Infedes avec les plantes. Aous ' en trouvons au contraire de bien plus nombreux Se de bien plus pofitifs avec les animaux , qui doivent nécelfairement faire ranger lesinfedes dausle Règne Animal. Une des principales rations qui doit conduire d'a- bord à placer les Infedes parmi les animaux , c'eft qu'ils ont de commun avec eux la faculté de changer de place: au lieu que les Pla.ites font immobiles ; c'cll qu'ils ont la liberté d'aller chercher leur nourri- ture partout oïl ils veulent 5 au lieu que les végétaux ne fauroient la tirer que de I endroit ou ils font atta- chés. Cette Teule conformité entreKsInledet é^ks 22$ î N S autres animaux , efl fans doute cette qu! tes dttlingue le plus vihblcmcut des plantes en généial. La p'upait des autres rapports entre les Infedles & les autres animaux confificnt , en ce que les uns Si les autres Baillent &:fe multiplient par les mêmes voies , en ce que les parties intérieures des uns ont de l'analogie avec celles des autres : les Infedlts c mmc les grands animaux, ont tous un eftomac, des inceftins, un cœur , des veines , des ttacl-.ées , une efpèce de cerveau & de moelle l"pinale , des mufdes , un ovaire , &c ; en Ce que les Infedes ont pareillement l'ufage des fcns : tous ont le goût Si le fentimeot, la vue, probablement audî l'odorat , & plufieurs paroirtent avoir Tufage del'ouie ; eu ce qu'ils font aufïï capables de partions, furtout de celles de l'amour , de la ctainte & d- la Colère ,ence qu'ils donnent des marques de mémoire & d'un degré d'intell gence ; en ce que rhacun a fon jnduflrie, fes rufes , la manière d'attaquer , de fe dé- fendre & de veiller à (a confervation; en ce qu'on voit parmi eux la même diveilité de cataftères : il y en a de coarajeuï , de timides , d'adl.fs , de parel- feux , de paticns , d'emportés , de forts , de faibles, de robuftes , de délicats , de fociables , de foli;aires, de propres , de falcs , de (obres.de votaces. Enfin , on Dc voit prtfque ricB dans les organes , tes carac- tères,la manière de vivre & d'agir des grar.ds animaux, dont on n'apperçoive des traces dans les Infeélcs , dc forte qu'on ne fauroir difconvcnir que leurs rap- ports avec ces animaux , ne (oient mcomparablemcnt plus réelc & plus marqués que ceux qu'on leur trouve avec tes platstcs. Si les pierres feuillettes ou fibreufes défignent une végétation cfcauchcc, C les ttalaélites , par 1 de les lier , & attendons-nous à tout , parce -^iic nous devons dire Ans cclFe , que le c >nnu ne peut fervir de modèle à l'iacoanu , & que les mudéles ont été variés à l'infini, La Nature , qui a façonné le Polype, fait fans doute encore anmialifer la ma'ièrc à bien moins de frais. Elle defccni par des degrés prefque iafenfibles, de CCS grandes malles organiqjc!, que nous nommons Q.uadiupè es, à ces petites malfes organiques , que ftbus nomrann"; Infeéles ; par des foullraftions gra- duel cs& habilement ménagées, clledoitavoircnfin ré- duitl'anima'itéa fc^ plus petits termes. Nousne connoiC fons point ces plus petits termes, & le Polype, tout fi.m- pie qu'il nous paroîc , doit être très-compofé , en com- paraifon de< animaux placés au dctlous de lui dans l'échelle. Nous favons que le cerveau cft le principe des nerfs , qu'il filtre ce qu'on appelle lesefprits ani- maux, que les nerfs font l'organe du fcntiment , que le cœur eft le prmcipal mobile de la circulation , que les artères Se les veines en font les dépendances , &c. : n«us avions vu tout cela dans les p,rands animaux; nous l'avions retrouvé avec furprifedans leslnfeûes, qaoiquclous des formes différentes : nous nous étions aiiifi accoutumés à regarder ces divers organes & quelques autres , comoie efTentielsà l'anintal Le Po- lype ne nous offre cependant rien de femWable ou d'analogue : les meilleurs mi^rofcopcs ne nous y mon- trent qu'une infinité de petits grains dilléminés dans toMte fa fubllance. Il efl: fans doute des animaux beaucoup plus déguifés encore que le Po ype à bou- quet, &qui ne donnant aucun ligne extérieur d'ani- uialité, nous laillcroientiongtems incertains fur leur Térirable Nature. Lorfqu'une bulbe d'un tel Polype s'cft détachée , Se qu'elle s'eft fixée par fon court pédicule à quelque appui , la prendroit-OQ pour une produdlion animale. La Moule des étangs ne manque- t-cUe pas d'une grande partie des chofes que nous jugeons néccffaires à l'animal? Combien efl-il de co- quillages plus dégradés encore? Parmi les lu fcftes, la femelle des Coîhenillesou des K^-rinès , qu'on a ap pelle Gallinfetle, n'a celle p» été prife pour une ▼èritable galle végétale , par des obfervateurs qui ne l'avoicnepas vue dans fon premier état î II eiifté pro- bablement des animaux , qu'il nous feroic impolFible de-reconnoître pour ai> raam , lors-mê?»; que nous verrions à^nud toute leur ftruâote , tant intérieure qu'extérieure -. ceft que nous ne; jugeons que par comparaifon , 8c que. fur nos notions aftuelles , nous nc: pourrions déduire de-cette ftruélurc le fentiment Scii. vie. Ainfi , l'analogie qui eft un des flambeaux de la Phylique , n'en peut difiîpec toutes les ombres. C« flambeau s'éteint fouvcnc »■ l'approche de cer- tains corps , qu'on eft rédiitit. à tâier avec les doi^tS' de, rcxpétience^ Il^n'eA aucouc braoche de IxPhyfi- quf,, <]^u.£nit:plti&|>(9fte. qiK,i.'Utl^o I N S a 29 ' nDusfatie fctvtir avec qu'elle. réferve Ton doit u fer de l'analogie dans l'interprétation de la Nature. Il no faut point Sannir la méthode analogique: cite con- duis cllt -même a lobCervation , par les idées qu'tUe affocie fur chaque fujet; mais cette méthode , dune utilité d'ailleurs fi générale , ne fauroit être appliquée, avec trop de circonfpedion & de fagefle ; 8c la mar- che d'un Rcaumur , d'un Trerabley , doit être faos, doute réputée la meilleure. Quoique les Polypes ne foient point probablement les animaux des derniers ordres, rien n'empêche néan- moins que nous ne les regardions comme un des liens quiuniffjnt le Règne végétal au Règne animal. Long- tems avant qu'on les conniit , on avoit remarqué'; bien des traits d'analogie entre le végétal& l'animal } & la découverte des parties fcxuelles des plantes,^ qui avoit furpris û agréablement les Phyficiens, leur, avoir paru mettre lefceau àcette analogie. La plante venoit de s'élever vers l'animal , en empruntant ua fcxe : on ne fe doutoit pas que l'animal s'abaifferoit, vers la planre , en empruntant fes différentes manières de fe multiplier , & en le régénérant comme elle. Le Polype à bras eft sCurémenç de toutes les produc- tions animales que nous connoifTons , celle qui fe rapproche.le plus du.végétal; on dirait qu'elle eu. poffède quelques uçies des principales propriétés à un plus haut degré que le végétal lui-même : c'eft au(B' par cette première efpèce de la famille des Polypes, que nous devons commencer, d'établir la première claffe du Rèî^ne animal. Pour s'élever du Polype à l'homme ,1a Nature doit employer bien des échellons. Se. la fuite naturelle de ces écbeljons ne peu? guère, nous être connue. Nous découvrons, dans chaque Claiïe , des êtres mitoyens , qui femblent défigner au- tant de points de paffage dune Clafle à upe autre , Se donc nous compofons notre échelle des Etres natu- rels. Mais combi.^nde points intermédiaires n'appcr- cevons-nous pas 1 Et combien l'ordre dans lequel nous diftribuons nos éckellons, diffère (ans douce plus ou moins , de celui que la Nature a fuivi ! Ce- pendant forcés , par rapport à l'ordre de nos con- noifl'ances , de f jrmer & de féparer les Clades , eft^e dans la première que nous devons placer les Infeâ^, ou faùt-tl par eux en dpmpoferune autre ? Les Infeftcs doivent-ils être confondus avec les Polypes ,avec ces Orties de mer , qui ont plurôt la figure d'un /i^n^Mj que d'un animal , & qui bougent fi peu des pierres où on les voie collées, qu'on dirpit qu'elles y on: pris racine ; arec ce Ténia ou Ver foli- taice , auquel on n'apperçoit point de tête formée , Si qu'on précend être incapable de fe mouvoir ? c'efl ici le lieu fans doute , de donner quelque dé- veloppement aux caraélères g'n*raux qui font pro- pres aux Infeéles , pour en voir dériver les rapports communs ou particuliers qui doivent adignet leuï véritable place. Le premier carà^ère qni paroît-diftinguer effea- ticUtRKMart des Iiifcdles , & paroît même le rapporter à leur différent genre de vie. Ceux dont le genre de ^ic ne les expofe ni à des compreffions ni à des fric- tions rudes , ont la pe«u fort délicate Se fort tendre : comme cela fe nianifefte particulièrement fur les Chenilles. Les lul'eûes au contraire , qui rampent dans les trous , dans les fentes , & qui font cxpofés à des hottemens un peu rudes , ont la peau plus dure , & fouvent garnie d'écaillcs. La peau doit fans doute fervir aux Iiiicdcs . non feulement de cuirallé pour les garantir des dangers extérieurs , mai^ de manteau en même rems pour les couvrir contre les injures de l'air : elle cil pour eux de la même utilité que les écailles pour les Poillons & les Reptiles , les coquilles pour la plu- part des Vers , les plumes pour les Oileaux , & les poils pour les Quadrupèdes. Comme les In- fede; font la plupart très-petits , & ont leurs parties intérieures allez molles , l'ardeur du loleil auroit bientôt delleché leurs humeurs vitales & épuifé leurs efprits animaux , s'ils n'avoient pas izé revêtus d'une enveloppe affez dure pour les mettre à couvert de cet inconvénient. N'ayant point en outre de fquélette intérieur , il leur fal- loir encore une peau allez forte pour foutenir les parties de leur corps , & fournir un point d'ap- pui à l'attache des mufcles ou des organes du mouvement : auffi e(l elle entièrement écailleufe ou cruftacée dans bien des Inledes. On n'ignore pas que la peau de l'Homme & des autres Ani- maux eft remplie d'une infinité de pstits trous , qu'on appelle pores : elle relTcrable à un tamis -, ou à un filet .extrêmement fin , dont les pores tiennent lieu de mailles. C'ef^ par ces trcus^ que s'écoulent une quantité d'humeurs fuperfiues , qui en fortent par fa fueur ou par la tranfpiration or- dinaire , qu'on appelle infenfible. La peau des In- fectes doit avoir auffi des pores pour le même ufage ; mais dans la plupart les pores font fi pe- tits , qu'on ne peut guère les appercevoit , ou même les foupçonner. Comme la peau préfente toutes les variétés qu'on remarque dans celle des autres Animaux , qu'on la trouve tendre ou dure , raboteufe ou lilfe , chagrinée , coriace , épaiile eu mime, velue, rafe, épineuse , cruftacée , ayant des poils dans les uns , des plumes dans quelques autres : ce n'étoit pas , fans doute , fans la qualité de cette pe-au , qu'il falloir cherchet un caiAiflère HiJ, ifjc. des lafeSes. Tom. VIL I N S ^r propre à diftingner les InfeiSes des autres animaux ; mais c't'toit plutôt dans fa mue ou mutation , qu'on pouvoir trouver ce caraûère ; car il doit paroltre remarquable, que , tandis que les Quadrupèdes, les Oifeaux & les PoilTons ne quittent jamais leur peau , les Infectes, avant de parvenir à leur der- nier état , ainfi que la plupatt des Reptiles, foient foumis a en changer plufieurs fois. Nous allons fuivre les différentes parties des In- fcftes , d'après l'ordre même de la divifion que nous avons déjà préfentée. On fait que ia tête , dans certains animaux de la Clafle des Vers , change de fotmc à chaque ini'ant : elle fe conirafte & fe dilate , elle s'al- longe & fe raccourcit , elle paroît & difpatoît au gré de l'Animal : la flexibilité de fcs enveloppes , lui per- met des mouvements. Dans les Infeftes parfaits, la tête a une forme confiante ; elle fe rapproche encore de celle des grands Animaux, parla dureté de fes envelop- pes , qui font écailleufes Elle elt diftinde du corccler, dans la plupart , elle y eft comme réunie dans quel- ques-uns, tels que l'Araignée 8c le Crabe. Nous na ti- rions befoin que de citer un (cul genre d'In fede , celui des Fulgores ou Porte-lanternes , pour faire prendre une idée de la lingulière variété des mou- les , dans lefquels la Nature s'eit , pour ainfi dire , plue a jetter la tête des Infeûes , & de combien de manières bizarres même , elle a vou- lu la façonner. Pour donner de la tête des Infeftes, quelques exemples plus généraux, nous dirons qu'elle elt retrécie antérieurement dans le Cliaranfon & la Panorpe ; polténeurement dans l'Atielabe & la Raphidie. Elle eft ronde dans certaines Teignes ; ovale , dans les Sauterelles oc les Grillons , large , dans quelques cfpèces de Carabes ou de Scarabés , pointue , dans certaines Punaifes. Selon qu'il con- vient au genre de vie de plufieurs Infectes , les uns ont la tête raboteufe , tels que certaines Guê- pes , afin qu'elles n'aient pas à fouiFrii du frot- tement, quand elles entrent dans les creux qu'elles fjnt en terre, d'autres y ont fimplcment des poils, les Phalènes par exemple. Elle c(t cachée foi;s le dos , dans quelques-uns; apparente & droite, dans le plus grand nombre , plus ou moins inclinée , dans certains. Celle des uns eft fort petite , à proportion de leur corps , & celle des autres eft fort grande : il y en a en qui elle paroît monf- trueule. On peut ob(«vcr que la propoftivptères : ce font ces mêmes Aptères , qui ne fubillant point de transformations , & plus ou moins liés , par leur conformation exté- rieure à la Clafle des 'Vers , commencent celle des Infeéles. Si la Nature s'cfl enfin manifeftée elle- même aux yeux des premiers Naturaliftes philofo- phesqui ont été dignes de la contempler ; li elle a déjà montré par des traits affez frappans , que tout ce qu'elle renferme n'cft que leréfultat d'un feul prin- cipe & l'ouvrage d'une feule main , qui a fu palTer du plus fimple au plus compofé , par toutes les grada- tions qui dévoient Us lier enfemble ; c'eft aux nou- veaux Naturaliftes à ne pas lailTcr perdre cette pré- cieufe vérué , à la fortifier par toutes les nouvelles preuves que de uouvelles connoilfances doivent leur fournir. Sans doute cette échelle graduée des Etres , fera d'autant plus difficile à faifir , qu'on voudra rap- procher des intervalles plus conlidérables. Ainfi , randis que le partage d'un Règne à l'autre peut être difficile à trouver ; tandis que celui des différentes Clalles comprifes dans chaque Régne , peut êire dé- voilé avec plus de facilité; c'eft celui des différens c-rdres que chaque clalfe contient , qui doit être d'abord découvert avec le plus de luccès. Nous croyons qu'il n'eft'pas de parties plus propres à conf- tater la chaîne progreflîve des Infeûes entt'eux , que les ailes. Comme elles commencent par jetter leur premier germe, pour ainfi dire, fur les Aptères mêmes ! Voyez deux ailes membraneufts fc déve- lopper pleinement fur les Diptères, tels que les Mou- ches. Bientôt les rudimens de deux autres ailes vien- nent à poindre. Ces deux ailes fupéricurcs ne font d'aboid qu'une enveloppe coriace & dure , dcftinéc feulement à fervir d'étui ou d'élytre à chaque aile in- féiieure, C'eft ceque l'on remarvjue furtout dans la nombrcufe famille des Coléoptères : les Scarabés , par exemple. Les Elytres deviennent prefque mem- braneufes dans les Orthoptères , tels que ks Saute-? relies ou les Cr;quets; elles font moitié coriaces Se moitié membraneufes , dans les Punaifes; s'éclair- cillent toujours davantage dans les Hémiptères , 3c fonf fcmblables aux véritables ailes dans les Puce- ions & quelques Cigales. Cooune on peut fuivre en fia I N S enfin (Jani les Hymépoptèrts , tels que les Abeilles , dans les Ncvroj^tères, tels que les Ephémèi-es , Scdans ks Lépidoptères , tels que les Papillons , le dévrlop- femcnt entier des quatre ailes, tantôt nnes fous la forme d'une fimplc gaze plus on moins tranfparcnte, tantôt eouvcrtes de pe:ites écaines , comme da.is les Poiflons , de poils, comme dans les Quadrupèdes , de plumes mêmes , comme celles des Oifcaiix. C'cft à la partie poftéricure & latérale do corcclet que font attacliées les ailes , au nombre de deux eu de quatre. Les ailes font le premier objet que pr^fentcnt les InfeiScs ailés , & elles méritent bien que nous y at- tachions quelques regards. Nous ne devons préten- dre cependiDt qu'à donner le tableau des principales variétés les plus inrérell'antes. Leur forme, leur (truc- tute , démontrcirt tant d'art , qu'elles pourtolent p^/Ter dans certains înfeÛcs, pour un yéritable chcf- d'œuvre^de la Narure ; Se malgré le dédain de 1 igno- rance ou de la prélomption, on peut dire que s'at- tacher à contempler l'aile d'une Mouche , à en fui- yrc les nervures fi fines & rangées en tant de fens difFércns , comme celles des feuilles , c'eft s'atra- checà une contemplation qui , certes , n'ed pas indi- gne d'un Ette penfant. La pofition des ai!es;n'eft pas la même dans tous les Infeétcs : dans les uns , elles font parallèles au plan fur lequel ils fî pofcnt ; dans d'autres elles pendent un peu furies côtés; on en trouve aufli qi.i les portent élevées ct^ l'air , la plu- part des Papillons, par exeraple. Les Elytres , ces enveloppes ^ui doivent garantir de tout accident les ailes inférieures , ain(i que le corps même de l'In- fcéle, ne lardent pas que d'avoir dans leur confor- iration bien des traits divers qui les diftinguent en- tr'elles. Dansle-s Coléoptères , elles font toutes co- riaces & dures .convexes au-dehors , concaves au- dedans , & unies l'une à l'autre par une ligne droite , qu'on appelle future ; tandis que dans les Ortho- ptères , déjà molles & prefque membraneufcs , elles forment à leur bord interne une ligne coutbe , qui les empêche de s'unir enftmble par une future. La longueur cft encore une chofe fut laquelle il y a beau- coup de divcrlité : dans les uns elles ne couvrent qu'une petite partie du corps au deffous du corcclet, fc dans d'auTet elles en couvrent la moitié ; dans certaines efpcces elles s'av-ancent jufqu'à la partie poftérieure , & dans d'autres elles la couvrent entiè- rement. L'on ne remarque pas moins de variétés dans leur figure : il y en a qui font rondes comme une portion de fphère, & d'autres qui font ovales, «blongues ou étroites. Les unes font extrêmement Hlfes & femblables à de l'acier poli ; les autres font piquées de points , qu'on diroit avoir été faits avec une épingle. Celles de quelques Infeiîld ont des raies parallèles à la pofition du corps , & femblab'es aux filions d'un champ labouré; celles de qaelqtics~ autres font garnies de poils , ou ornées de petits tu- bercules qui s'élèvent à leur furface. Les ailes véri- tables auxquelles ces élytres fervent d'étui ou de couverture , fout ordinairement exuêmement fines HIJl. nue. dit Jnfedtt, Tom. Vil. I N S 241 effort tranfparehtes , elles font quelquefois noins ou pas plus longues que les élytres, & elles peuvent être couvertes lans qu'elles aient bef»iu d'être pliéesj mais elles font allez fouvent beaucoup plus longues, & lorfque l'Infeéle n'en fait pas ufage , il eft nécef- faire qu'il les plie , pour pouvoir les mettre à cou- vert (ous les élytres Au»(î tandis que les ailes des Hémiptères font étendues dans toute leur longueur , fans être pliées , quoique cachées fous les élytres; celles des Coléoptères font pliées tranfverfalement , ou repliées fur elles- mêmes , 8c celles des Ortha- pièrts font pliées longitudinalement à - peu - près comme un éventail. On peut remarquer que lorfque l'aile d'paflfe l'élytre , elle piend à fon bord exté- rieur la confiftance de l'élytre même , & ce bord en fait a'ors lafonrtion. On peut cbferver encore que quelques efpèces de Coléoptères n'ont point d'ailes fous leurs Elyries. Celles-ci fe trouyent alors réu- nies & collées par leur future , de manière que l'In- feéle ne peut pas les ourtir. En jettant maintenant un coup d'oril aufli étendu que rapide fur les Infcdes pourvus de quatre véri- tables ailes , nous trouvons que ce qni doit diftin- gucr d'abord les Hyménoptères des Ncvroptères , c'cft que dans les premiers , les quatre ailes font d'inégale grandeur, que les deux inférieures fontconf- tamnient plus courtes S: plus petites que les deux fu» périeures, que les unes & les autres font chargées de nervures longitudinales bien marquées , avec quelques- unes tranfverfales , peu élevées & moins lenfibles ; tandis que les quatre ailes des féconds font d'une grandeur égale , & font chargées de nervures qui forment un réfcau. Ce qui doit diftinguer aufli les Névroptèrts des Lépidoptères , c'eft que ceux-là ont leurs ailes toujours claires & tranfparentes , tan- dis que ceux-ci les ont couvertes d'une petite pouf- fière écailleufe , qui s'att.iche aifément aux doigts. Si nous confidérons encore un inftant les ailes dans les rameaux de leurs nervures , nous voyons ces ra- meaux , dans quelques Infeftes, s'étendre depuis le corps jufqu'à la moitié de l'aile , oii ils fe perdent & difparoidènt ; dans d'autres , aller jufqii'aux bords des ailes , oii ils fe joignent & forment une efpècc de tache. Combien de diverfes figures ces rameaux font dans le cas de former ! Quelquefois ce font des quartés , qui dans l'extrémité fupérieure fe divtfent en trois branches ; d'autres fois ce font des rhqm- bo'ides , des pentagones , ou des polygones irrégu- liers, La membrane qui fe trouve entre ces nervures, ell fouvent fi légère qu'on peut à peine l'appcr- ce voir & que l'aile paroît femblable à la plus fine gaie. Quelle divcrlîté de figures ne trouve-t-on pas fur- tout dans les ailes des Lépidoptères , qu'on appelle farineufes , dont nous devons faire une mention un peu plus particulière. Elles en ont autant que les feuilles des dilFérens arbres , dont on en voit de rondes , de longues , de figurées en cœur , d'unies dans ks bords , de dentelées. Il en eft de même ^ Hh 2^,1' IN S oa ,ii*es fa-itiçiifc», Tlks funr ovales ou prcfnuc ovilcs , SiL Ituisbouts fe termi'ieiit en pointe; elles fxirment aulli des triangles fcalèiici , dont les angles fom Qu pciinf'S oa arrondis ; qu(;l.-[ues-unes ont la tiwHte de trapèzes dont le côté extérieur eft pins grand q«c l'intérieur ; & leurs angles font pareillement tan- A»t pointus & tantôt arrondis. Cependant , quoi- <^ue la figure des ailes des Papillons varie extrême- meftt, celles dont leurs ailes l'npériciites tiennent le plis , cft la figure ù"un triangle fcalènc , mixtiligne »u curviligne , dont le grand côté répondroit au côté extérieur de l'aile , S: le petit côté à fon côté inté- rieur; les lignes mix>csou courbes qui en compofent les côtés , (ont ordinairement très-irrégulières , & rarcnient le côté extérieur en cft fait en arc de cer- ele. Les ailes -.r.férieures des Phalènes font faites le pins fouvent en forme d éventail. Le bord des ailes de plufieurs Lépidoprères cil dcnrclc , comme la cré- nelure d'une fcie , ou onde , ce qui forme des demi- cercles aller femblabics a la ligure d'un Serpent qui rampe : quelquef-Dis ii y a entre ces cercles de petites élévations. Lorfque les ailes des Papillons font den- telées , CCS dentelures fe trouvent prefiue toujours à la bafe de l'aile , rarement au côté intérieur , & prcf- que jamais au côté extérieur. L'on en voit qui , à l'extrémité de leurs ailes , ont une efj èce de queue comme les Hirocdcl'cs ; & d'autres l'ont ornée de franges rnJs-fines qu: font le mîme cfFi.c qu'un galon : c'eftun ornement que la Nature a donné à pref.jue toutes les Phalènes ; la bafe Si le côté intérieur de leurs ailes en font parés, mais leurs ailes fupérieuies n'^-n ont point au côté extérieur. Sans parler des dif- férentes couleurs dont ces ailes font empreintes, X cjont nous ncms occuperons plus bas , on a reniatqué nue plufieurs préfentent des caradèrcs aifcz fingu- liers ; l'on apperçoit fur certaines ailes, des traits qui figurent des lettres liébrai.|ues , fur d'autres des lettres grecqnes, & fur d'autres encore des lettres la- tin';s capitales. Npus devons pourtant avertir que ces f a'adcres finguliers ne fe ttouvent pas rcpréfentés h dilliu£lement , qu'il ne faille un peu fuppléer d'ima- aination pour les ydé^'ouvrir: d'autres enfin portent lur leurs ailes une efpècc de marque en forme de croix de Saint - André . ou de flèche. Au refte toutes ces fortes de tcpréfentations , ordinairement affez. imparfa'tcs , ne méritent pas qu'on y falfe fans doute une grande attention; elles ne font quelque- fois propres qu'à intriguer ou même effrayer le fu- pc.'flitieux , qui fe pccfuade aifément qu'il doit y avoir dumylrète caché fous les figures qui par hazard fc r^aconcrcni femblables à quelque lettre , ou à quelque caradère emblématique. Avant l'invention des verres , on étoit bien éloi- gné de dc\iner ce qu'cft cette ponflîère qui couvre les ailes des Lépidoptères , ic tout ce qu'elle doit valoir aux yeux même de la railon. Oa la prcnoit pour un amas de p.itiiculcs irrégulières ralfcmbices au hîzaid. Mais on fait aujourd'hui , que les grains 4c cette prétendue pouflièrc , foot de pctiti corps I N S réguliers , djserp^ces d'éciilles .façonnées à fa mi- nière de ccl'esdes Poiffotjs , & dont les formes ex- trêmement variées , fixent agréablement l'attentioa de l'Obfervateur. Il en elt de rondes , d bblongues , de ttiangulaires, &c. : les unes font toutes planes, les autres cannelées ;■ les unes ont leurs bords touc unis, les autres les ont ondes, cchancrés ou den- telés. Les dentelures font plus ou moins nombreufes, en différentes écailles ; elles font encore plus ou moins profondes , & il en eft de fi profondes qu'elles don- nent à l'écaille l'air d'une petite main. Enfin , il eft de ces jolies écailles , qui fembient imiter la forme des poils des Quadrupèdes, ou même celle des plumes dcsOifeaux. Afîez fouvent une feule aile d'un Pa- pillon fournit des exemples de toutes ces variétés , £i de bien d'autres encore. Ce n'ell pas tout ; chaque écaille a un court pédicule, tantôt fimple , tantôt double ou multiple , qui s'implante dans la (.ub- (lance de l'aile , entre deux membranes cruftacécs Se tranfpaienccs , don: elle ell formée. Lotfqu'on dé- pouille entièrement l'aile de ces écailles , on ne voit plus qu'une membrane fans couleurs, parfemée de petits trous alignés régulièretnent & divifce dans fa longueur , par des nervures qui imitent celles des fcuil'cs des plantes. Ces petits trous qu'on apper- çoit fur la m.embranc , indiquent les endroits ou les écailles étoicnt implantées. Au refte , toutes le» éca l'es font placées en recouvrement les unis fur les autres , comine les tuiles des toits ; elles ne (ont donc pasjettées & ralicmblées au hazard. Nons n'avons pas befoin d'annoncer que leS ailes font deftinécs pour le vol, & que l'Infedle eu a été doué pour s'élever dans l'air & fe tranfportet plus promptcment & plus aifément d'un lieu à u« autre. Les élytres ne fervent nullement à iVition propre du vol ; lorfque l'inlcde veut voler , il les écarte & les étend , de manière qu'elles ne puiflent pas gêner le jeu des ailes , mais il les tient ii-peu- près immobiles dans cet état : l'on peut obfervcr aulli que les Infedes à élytres ne font pas ceux qui s'élèvent beaucoup en l'air & volent avec le plu« de facilité ; leur vol en général elt peu fréquent , court & pefant. Nous devons enfin ferminer ladefcription des par- ties extérieures des Infedes , par faire mention de deux petites pièces raobiles , quireprcfentent un pe- tit filet terminé par un bouton arrondi , & placé un peu au-deflous de l''origine des ailes des Diptères: on a donné à ces pièces le nom de balancier , parce qu'on a conjecturé qu'elles pouvoient fcrvir aus mêmes u(ages que les balanciers des dan'curs de corde. Indépendamment des ailes & des balar.ciers , la plupart des Diptères font encore poutvus de deux autms petites pièces mi:, ces , larges , merabraneufcs, faites en forme de coijiii'le eu de cueillcr, plactcs an- JcfTus des ba'ancicrs qu'elles cachent fouvent en tout ou en partie : on leur a doncké le nom de cw4- leron a caufc deleurfotme. I N S Apre» ce tableau très-abrëgé , à peine erquifTé , ie toutes ks parties les plus eitéricuies que les In- fcdes prélentcnt , ne faur-il pas s'étonner cju'on ait pu ks regarder fi long tems comme des Htics fans nulle valeur dans la Nature , coratne Ton dernier re- but , & indignes de captiver les regards dcl'Homnie. On a dit que l'Infeûe ne doit pas plus tenir de place dans la tête du Natqralille , qu'il n'en tient dans la Nature : un Natuialiltc philolophe doit lavoir , que tout cil petit dans la Nature , mais que tout ce ijui c(l dans la Nature, doit être grand dans la pcnfée lu;- n)aine. Nous ne dirons pas de mêmcavcc!ei"^aturali(te R^aio , en parlant des Infcdcs , que la Nature n'cll jamais plus grande que dans fcs plus petites produirions. Nous penfons que la Natuie cft éga- knient grande partout oïl on la contemple dans elle- même i cependant il ftinblc que l'on pounott dire avec vérité, qu'ellca mis plus d'art, plus de fini même dans laftrudure de ces petits habitans de la ttrie , que dans la ftfuilure des animaux que nous appel- ions grands. On trouvera, en eftet , plus de beauté dans les ailes de quelques Papillons , que dans celles d un Paon. On trouvera une fu| ériorité dans la têce d'une fiut^relle , comparai avec celle du Cbcval j dans la trompe dune Piue , comparée avec celle d'un ElïPhatu. Nous ne voulons pas enlever à tous cesci^lolTes vivants l'attention qu'ils méritent , mais nous voulons faire rendre aux Inleiles celle qu'on leur a trop longtems refufée. Si les diftérentes par- ties qui conflitucnt l'organifation apparente des ani- maux placés aux plus hauts rangs , nous paroiflent avoir la place qui leur conviens le mieux ; n'en tft il pas de même des Infcfles ": Quel ordre , quel atraii- gement , quelle unité de plans au milieu de tant de diverfités de figures, de dimmlions, de polirions , que toutes ces diférentes parties lont dans le cas de préfenter ! Cette variité empêche t-ellc qu'il ne rè- gne entr'ellc l'harmonie la plus parfaite ? L'on voit évidemment que le corps, la tète , les pattes , les ailes de chaque Infeéte ont été également faits pour s'aflbrtir enlemble Se pour compotct un même tout. L'un de ces membres n'appoite aucun obfîacle au mouvement des auties ; ils peuvent coopérer con- jointement , au gré ou fuivant kbcloin de l'inftcte. Combien la vue devroit-ellc fe plaire & Tclprit trouver une grande fatisfaûion , en contemplant tant de beautés de formes & de couleurs , réunie; dans un (i petit efpace lEii traitan-t l'article cc■>uleu^, Bous avons allez montré combien les Infectes font à cet égatd-là mêmCj fupéricurs à tous les autres Erres le plus richement vêtus; & nous ne devons point redire ici cequc nous avons di: ailleurs. Nous obfer- verons feulement qu'en prenant l'infcâe d;ins fes divers états, il préfente tout ce qu'il eft poflible d'imaginer de plus beau , de plus brillant & de plus varié. Nous obfcrvcrons que c'efl aux milliers ou plutôt aux milliards de ces écailles dont ks ai'es des Lépidoptères lont recouvertes , &idont. nous venons de faire ure mention légère , que ceSittiles dftiivent kms riches couleurs , Si la difti'ibtuion fi diMorll^ée , 1 N S H% fi bien entendu* , d« ces co jlwirs. Toutes les ci»«- leurs & toutes lef nuances des couleurs qui brillent dans les fleurs de «os parterres , fe retrouvent dans nos petites écailles ; & c'ell en les combinant , en. les arrangeant df, mille & n»ilk manières fur ks _ai!es dea Papillons ou des Phalènes , que la Nature leur donna cette paruix fi agréabk , qui les fait reenercher des cuiieux , ce qui doit les rcndic un objet d'admira^- tion pour celui qui fait les contempler , plmôt qu'un objet d'oftcntationpour celui qui les poiléde dans foa cabinet. Nous ne. nous anêteroni pas davantage fut l'extérieur des Infeélts. ^Jous allons préfenter aallî lapidemt-nt l'appareil de leur organifation intérieure j en y attachant les obfetvations préliminaires oi» fubféqucntcs que Tcxpefitioir du fujct doit preI'-> crire. Intérieur des InfeSes , relativtmtnt a /eur nutrition, Obftrvatior.s fur leur nouriiture ^ fur Us organes de liur digeftion if de leur circulation. L'économie qu'on appelle organique , prifedans le fensie plus étendu, efl le fyfteme des loix, fuivant k-f- qnelles les fonftions vitales s'opèrent dans ks corps organifcs. Coniidérée fous un point de vue moins gé- néral , l'économie otganiijue préfente deux dalles d'objets. La première comprend la flrufture , l'ar- rangement 5c le jeu des différentes parties du corps organifs. La féconde embralle ks effets divers qui réiultent de l'organifation : la nutrition , l'accroilTe-. ment , lapropagation , &:c. C eft par le premier de ces effets furtout , que la Nature lie tous les Etres à la même dépendance pour leur faire partager la même vie C'eff par la nutrition que la même fubftance paffe fuccctfivement dans ks trois règnes , & que la même matière change continuellement de forme. Les machines organifées doivent être fans doute re- gardées comme les principaux agcns de ces transfor- maiions. Elles changent ou décompofent toutes ks fubftanres qui entrent dans leur intérieur , & qui font espofées à ladlion de leurs reiforts. Elks con* vcrtilTent les unes en kur propre fubûancc j elles évacuent ks autres fous diverfes formes , qui ren- dent ces matières propres à entrer dans la compoC- tionde difFérens corps: aiiifi ,' les animaux les plus multipliés & qui multiplient ptodigieufement , comme les Infeétes en général , ont peut-être pour principale fin , dans l'économie de la Nature,, de iné- tamorphofcr une quantité' confidétable de rnaùèrc à l'ufage de drlFéiens compofés. Quand nous difons que les machines or-ganiftes convernlfent en kur propre fubftance les maciètes foumifes à leur aûion , cette façon de s'exprimer peut n'être pas philofophique. Il paroit qu'il n'y s point de véritables métamorphofes , & que tout fe léduit. au foml à.!de noijvelles combioaifons , i de nouveaui arfangemens, que. nous prenons pour dés tran^founaiions. Laméiiae ma.tièr/; p£vijtcii»'eainiuey H h 1 »44 r N s certivcment Plante, Vert , Infcdle , AmpWbie , Paif- foa , O.fcau , Quadrupède, Ho.«tic , à-peii près comme le même animtl fe montre fous tes formes ttcs-différentcs de Chenille , de CluyfaliJe , de Pi- pi!loii. Le Végétal noiirrit l'Animal ; i Animal nour- tii le VéJttal. Les végétaux & les animaux fe dc- comi>^>fent & fe r.'duifciit peu-à-peu en terre. La rerrcqui reno;ivelle chaque année les ptoduftions , B'cftc]i;e le débris de ces mêmes produdions. Le Ver de terre doit fe faifir de ces débris ; il e(l pourvu en conf°quence d organes qui en extraient les parti- cules organiques qu'ils renferment , qui les prépa- rent , qui les niod:Hent , & les incorporent a cha- que partie dans un rapport direâ à fa llrudure & à la fin. La Plante puife de même dans la terre , dans l'eau , dans l'ait , les molécules nourricières qui y font dilféminécs : elle les travaille , les dccompofe plus ou reoins , léparchs unes , aflcmbie les autres , & fait revêtir a toutes , les modifications oc l'arrarg;- Hicnt qui conviennent à fon organilation. Au lieu que dans le minéral , les molécures s'arranj»ent extérieu- rement i dans l'être organifé , elles s'arrangent inté rieutement. Elles j a.lent par une infinité de vailleauz plus ou moins Jélic= , & pénétrent enfin dans le tiilu, dans les mailles de chaque fibre. Ainli les corps orga nilés ont été chargés par la Natuie , de combmer immédiatement entr eux tous les élémens , & Je pro- curer par là la formation des divers compofcs répan- dus fur la furface 8c dans l'intérieur du globe. Ne fait-on ras que c eft principalement aux Etres orgû- nifés que font dus ces lits immenfes de terre calcaire , fi nniverfellemcnt répandus , & qui ne font la plu- part que les débris entartes de cette fouk de corps marins qui éclofcnt , croillent , multipliejit Se fe dc- compofent au fond des eaux. Les végétaux 8c les ani- maux font donc. les grands combinareurs des fubllan- ces élémentaires ; & l'on peut conjecturer avec fon- dement , qu'il eft dans les combinaifons de ces fubf- tances , une progreflion correfpondantc à l'accroif- fement ducalibte des vailT^auz ou des mailles des cillus. Les vailTeauz les plus fins , les mailies les plus fetrées doivent o^éter les combinaifons des élémens les plus fubtils. Des vailfeaux moins fins , des til}u<^ moins ferrés , combinent les produits des premières combinaifons , foit entr'eux , foit avec l:s molécules des autres élémens , d'oii réfuitenc de nouveaux or- dres de combinaifons , 8: confcquemment de nou- veaux compofcs. Ce fo.it autant de matér'aux diflTé- rens , dont la Nature varie l'emploi prcfqu'a 1 infini dans l'écoDomie des trois Règnes. Et quelle confidc- ration ne méritent pas les Infeâes , par rapport à leur petiterte même, qui doit les faire participer aux éla- botations les plus délicates de la Nature ,8c les rendre tributaires des molécules les plus tenues , nécellaires peut-être pour la compofition de fcs plus bcaui ou- vrages. Tandis que la Nature, forcée d« fe régénérer à chaque initant elle-même , fait circuler tans celTc Félétnentaâifde la vie dans tous les Eues organifés , I N S èc les loumet ï une d^compofition Se aune récompo- fition con iniiciies , tandis qu'elle attache la confer- vation de leur pmprc cxii'»»i.:e à l'ex'c ition de ceiie première 'ci univcr(ci!e , clic devoir aiilTî leur faire trouver dans leur otpanii'a ion tr.rmc , les moyens defiitfiiea certetoi. Tous cesE'tes cevoicur dur.c être alfujeitis au même befoin de fe nourrir On fait aufli que la plante Ce nournt pat 1' ncorpoiarion des ma- tière*; qu'elle reçoit du dehors. Ces rrjaiières font ttèshctétogèncs ou trèsmélan^ées. l'wnpte» par les porcs des racmcs oupar ceux des fem les . elles font probablement conduites dans les utricnlcï , oii elliS fernienrcnt & fe digèrent. Elles palleiit de la dans les fibres ligneufes , qui les tranlhicttent aux vafes ptopres , oii elles paroiilcnt fous la fj.-me J'un (uc plus ou moins coloré 8c plu<; ou moins coulant Les ramifications des vafes proj-rcs , K'S d;fhibucnt en- fuite à toutes les parties , auxquelles elles s'urilTent par de nouvelles filtrations. L'animal fe nourrit de même par l'incorporation des matières qui lui vien- nent du dehors. Ces matières font ajifi trè -hétéro- gènes. Reçues par la bouche ou par d autres ouver- iurcs analogues , elles font conduites dans l'eliomac & les inteltins , où elles fi.bilT-'tit dilférer-.tes préfu- rations : elles pallent de-là dans les veinci lait-es Se leurs dépendances, ou dans d'aiures vailleaux ana- logues, qui les ttanfnicttent aux Vaiffcaux faiiguins , où elles le montrent fous la forrae d'un fliide plus ou moins coloré ou plus ou moins coulant Les lami- fications des vaiffcaux faiiguins les difiribucnt cn- fuite à toutes les parties auxquelles elles s'mcorpo- tent par de nouvelles préparauons. Si tous les Etres vivansoat befoin de prendre des alimcns pour con- ferver leur vie , les Infedles ne pouvoient pas etic exceptés de cette i^èg.'e générale Se abfolue. Les InfeéVes fc nourrirtient de toute forte de ma- tiète , tant du Règne végétal que du Règne animal ; il n'y a prefqu'aucuneproduâion de ces deux Règnes qui ne ferve d'aliment à quelque efpèce d InCeûe. On peut les confidérer, par rapporta leur façon de fc nourrir , fous deux chefs. Il y en a qui mangent les différentes matières végétales &c animales , tandis que les autres font carnaciers & vivent de rapine , en ruant & dévorant d'autres Iiifcâes St même ceux de leur propre efpèce. On ne connoit point d'Infcfles, 8c alTurémetit il n'y en a pas non plus, qui fe nourritront de fubilances minérales & pirrrcufei. Ces fubltances font trop fèches , Se manquent pref>luficurs, & c'cft le grind nom- bre , qai n't>nr pa;: bcf lin d' aller chercher leur nour- riture au Inin ; lejrs mores ont eu foin de pondre leurs aMift dais Icsendroit' ou leurs petit": trouveront à leur naillancc tout ce djnt ils auront bcfuin pour fublîltcr. Plulieurs Infeétes , parvenais à leur état de perfeâion , fe nnuirit^ent de tout autre aliment au 'avant leur irjnsforinaiion , ou lorfqu'ils f toicnt fous U forme de Laives , k cependant ils favcnt pondre leurs oufs fur les matière qui convieniiCnt aux petits qui en naîtront. C'cfl ainli que les Papil- lo.is,qiiinc rivent ordinairement qne du miel qu'ils favcnt extraire de; fleurs , ne manquent jamais de pinJic leurs œufs furies plantes ou auprès des plan- j tes ,qui font propres pour ta nourriture de leurs Chc- i ■i!!es. C'cft ainfi encoie que les Confins favent que 1 f.urs larves doivent vivre & fe nourrir dans l'caii , & t cft pour ce!a.]u'i!s p'^cent leurs œuft fur fa fuper- ficie. Il en eft de même depluficurs autres Infedes , comme les Ephémères , les Dcjiisifellcs ou Libel- lules , Sic. Parmi les Infcftes qui vivent en fociété, il y en a ^ui font obliges de fe choilîr une demeure , pour t entraider à fe procurer les aliinens n^Jcetlaires , & pour en a: - .iTer une certaine quantit-^ , dont une partie doit fervir de provilion d'hyvcr. Telles font les Abeilles doinefti.:|(ies qui font dans leurs ruches un ima^ de miel , pour fervir de nourriture non feu- lemcnta leurs petits eu à leurs Larves , mais encore à leurs reines & a elles niê'nes , dans un temps où U (âifon ne l''ur permettra pas de le recueillir fur les fleurs. On aciU';ue les Fourmis, qui vivent de même en compacnie , faifoient aulTi des providons de vivres pc ur 1 nyver : mais c'eîl une erreur ; elles ne mangent point pendant l'hyver , elles, n'ont pas befoin alors de prendre de la nourriture , parce que le froiH 'es tient engourdies. C'eft en été ,il eft vrai, our 1<:\ Fourmis travaillent en commun à chercher de- a'inens tant pour elles-mêmes , que pour leurs larves .{Ui font incapables de s'en pjurvoir elles- mêinet D'autres Infedes quoiqu'i's vivent eofcmble, comme le font quelques effaces de Chenilles , ne ^'tntraident point a chercher leur nourriture .'c'cft l'tfFairc de , chacun dcux^idc \W onc leurs alimeas I N S 24; tout près de leur demeure. Le bnt da leur manière de vivre fociabk, paroît être uniquement pour fe faire un nid , où ils fe trouvent à f abri des injures du. I! y a des Infedcs qui ne peuvent s'accommodco que d'ime feule e(pètc d'ali.Tieiis , 8c qui né varient jamais dans leur goiit. Telles Ibnt un grand nombrq de Chenilles , qui vivent de certaines feuilles, fans en pouvoir goûter d'autres; elles meurent (î ces feuil- les leur manquent : Les Vcrs-a-foie en font un exem- ple , ils ne peuvent vivre que de feuilles de Mûrier. Une Chenille du Chou ne fauroit s accomnioJcr des feuilles du Chêne , Se celles 4e cet arbte te peuvent point fe nourtir d'herbes. Un liilctilc véritablement carnacicrn'eft pas capable de vivre de plantes : une Larve de la viande ne fauroit tr.lanKs. Cette 8tutn« ti'efl autre chofe que le fuc ou la sève des plantes , que la Cigale fuce avec fa trompe; mais la manière dont elle elt produite , mérite d'être remarquée. L'in- fede fe mec d'abord à fucer de toutes les forces j aptes quflfôiv corps fe trouve bitn rempli de. sèv*., an.voit^orfir)d» {od dcvHàct ^ 4k.fetitet bulici.qtfi ' I N s te fuccèdfcnt àflt z vîte, & ce (ont ces bullce actfurou- l-écs quiformcnc l'écume. A mcfure qu'elle eft poaf- fëc hors du derrière, elle s'arrange autour de l'Ani- mal Si fur fon corps , qui s'en trouve bientôc en- tièrement couvcït. tllc fert à garantir la Cigiile des injures de l'air &: de l'aâion trop vive du (bleil , autllenc fauroit lorg-tems Touffrir , fans eupolcr Ja vie. Plulîeurs autres Infcdes font fcrvir leurs ex- crémens au mê.ne uCpe , & comment ils s'introduifeot Cntre Itis p 'tjles des fleurs , pour y léclïtr la li jueur miellée. l\. cit iieureux pour nous , que les fleurs ne fouffrctrt rien de la | erre de Ici'rmiel , qui leur eft concinuelie'- ment enlevé par les Infedes ; elles donnent égale- ment de bons fruits , comme fi elles n'avotenc pA été touchées. Les Fourmis font auffi très-friandes de miel, quoique rarement elles vont le chercher dans lés fleurs; elles aiment en général toutes les liqueuis dou:- ces & fucrées ; & c'eft la raifon pourquoi elles rendent aux Pucerons , des vifitcs fi fréquentes , & qu'ellbs fe trouvent toujours en grand nombre dans tous les endroits où ces petits Infcûes fe font établis. Elles ne leur font au:un mal , elles ne fe rcndeut auprès d'eux , que pour lécher & manger une liqueur fu- crée qui (ort continuelletneivt du corps des Pucerons , & dont elles font leurs délices : car elles reftent conf- taniment auprès d'eux pour profi^ter de leurs douces évacuiions, & elles y font fi attachées, que fouvent elles oublient de fe rendre le foir à la raai'bn commuitc ou à la fouimillière : on les voit reftct auprès des Pucerons , pendant toute la nuit , & cela même en automne dans un tems frais & pluvieux. Les Abeil'cs & fur-tout les Guêpes cherchent aullî cette ii.jucuc douce que les Pucerons lailfent fur les feuilles ; les premières en mangent quelquefois fi copieufement , qu'elles en ont un dévoieracnt & meurent. Si l'on ' goiite cette liqueur, on la trouve en effet d'un goût fucrc & très-agréable. Les fruits de tonte efpèce font aartî d'exceilens mets pour les Infedes. On ne fait que trop combien parmi les Poires & les Pommes, il y en a de vei ren- tes , comme on les appelle , ou qui font rongées in- téiieuremeut par des Infecies ; on fait arilli que les Bigarreaux & les Prunes n'en font pas exempts. Les fruits qui font attaqués par des Chenilles ou par d'au- tres Larves , en font beaucoup endommagés ; i/s mîiriilent rarement; ils tombent ordinairement avant la maturité, ou ils contraétcnt un goût mauvais &dé- fagréable. Il y a des Infedes qui rongent Si mangent la chair même des fruits murs ou prêts à l'être : les Pèches, les Abricots & les Prunes fout fouvent entiè- rement confumés par les Fourmis , les Guêpes , les Cloportes & le Fotficule ou ?erce-Greille , qui les vifitent fouvent en très-grand nombre. D'autres In- (eétes n'en veulent qu'à leurs pépins ou leurs noy,aux, C'eft ce qui fait une petite Chenille dans ks Poires 8c Us Pommes , dont elle congé ks pe^iius , ;u!(^ucs 248 I N S I N S à ce cjue parvenue à fa jiifte grandeur , elle perce la ehait ia fruit , en fort pour entrer & le erinsformer dans la terre. Parmi les Noifettes , on en trouTe plufieiits qui font rongées intérieuremeat par une gtoHe Larve blanche fans pattes, qui confume toutle noyeau. Sur l'extérieur Je !a Noifctte , on ne peut pas voir fi elle renferme une Larve, parce que l'scor- ee n'eft percée nulle part. C'eft audi dans fa première jeunefle & étant encore très-petite , que la Larve eft ciitréc'dans la Noifette , & dans le tems encore ou dans le grain occupé par une Chenille plus avan- cée en âge. Comme le grain n'a aucune ouver- ture par où la Chenille puilTe jetter fes excrémens dehors , on peut donc en conclure taifonnable- ment que dans les commencemens elle vit avec peu d'économie , & que par la fuite elle eu vient à remanger ce qu'elle avoit déjà mangé , & peut être à le remanger plus d'une fois. Une autre efpèce de Chenille attaque de préférence le Seigle; elle y . fait même plus de dégât que ne font les précédentes celle-ci étoit nouvellement produite, le trou parle- F dans l'Orge. Chaque Chenille ne fe contente pas quel elle étoit entrée alors, a du être très-petit, & d'un feul erain , elle en attaque plufieurs dans fa a été exadement fermé dans la fuite pat l'accroillc- ment de la Noifette. Maison diftingue fort bien celles d'où les larves font fortiet , pour entrer en terre : car elles font percées alors d'un alTez grand trou fait par la Larve : on trouve le dedans de ces Noifetres tout vuide. D'autres fruits plus précieui , tels que ceux des Oliviers & différentes graines fervent aulfi de nourriture à des Chenilles ou des Larves de différen- tes efpèccs. Les Poids verds, les graines de Chardon & de la Bardane , le Fèves , les Glands , & les Chatai- fnes & bien d'autres fruits ougraines, dont le dénom- rement feroit trop long, font expofé» à fervir de pâture aux Infedes, Le» Infcûesqai rongent le Bled, le Froment, le Sei- gle Si l'Orge, font ceux dont le befoin de manger a du aflèz les faire connoître ànos dépens.Il y en a lur-tout de trois efpèces , qui en veulent à nos grains , & qui font un grand ravage dans nos greniers Se nos ma^a- zinsàb!ed. Il y a une Chenille qui vit dansTintérieur d'un grain d'Orge : c'efl lOrge qu'elle aime le plus , quoiqu'elle ne dédaigne pas non plus le Froment. Un leul grain lui fuffit pour fa nourri:uie , elle y prend tout (on accroiffement , elle s'y trinsfoime en Chry- falide , & n'en fert que fous la foinie de Phalène. Avant que la Chenille ait fait une ouverture pour fe ménager une fortie . on ne peut ras voir fi le erain ftl ' 1 • ' 1 . A ° h» ite ou non , car il n y paroit aucun trou qui ait pu lui donner entrée : c'eft parce que la Chenille y ell entrée tandis qa'elle étoit encore très-petitej & qu'elle chcifit encore l'endroit le moins dur du grain pour le percer , comme efl l'endroit par où le germe doit fortir ; des inégalités Si de petits feuillets qui font dans cet endroit empêchent de voir une ouverture fi petite. Les Chenilles de cette efpèce font d'autant plus à craindre , qu'elles fe font moins remarquer & qu'elles /ont du mal avec moins de fracas : des tas de Froment Si des tas d'Orge peuvent en être remplis , fans qu'on s'apperçoive qu'il y en ait une feule qui les ronge. Ce que Reaumur ajoute touchant la ma- nière dont elles femblent confumerla fubflance fa- lineufc du grain eft fort remarquable. Des obfer- vations exaftes lui ont montré , que dans un grain habité par une Chenille encore jeune , & où il rcfle encore beaucoup de fubftancc du grain à coulumer , on trouve au moins autant & peut- être ■ f lus d excréiQcus plus grès , qu'on n'en trouve j vie , & elle ne s'erabarralfe pas de manger cha- que grain en entier. Elle lie cnfemble plufieurs grains avec des fils de foie ; dans l'efpace qui eft entie ces grains , elle fe file un tuyau de (oie blanche qu'elle attache contre ces grains affujettis. Logée dans ce tuyau , elle en fort en partie , pour ron- ger les grains qui font autour d'elle. La pr^cau.- tion qu'elle a d'en lier plufieurs enfemble , fait qu'elle n'a point à craindre que le grain que fes dents attaquent s'échappe , qu'il gliffè , roule oa tombe j s'il fe fait quelque mouvement dans le tas de bled , il beaucoup de grains roulent , elle roule avec ceux dont elle a befoin , elle s'en trouve également à portée. Ces Chenilles font fort communes dansles magafins de bled , & elles n'y font que trop de mai j on apperçoic bientôt quand elles s'y font établies; plufieurs grains font alors atrachés enfem- ble , ils forment des roalfes plus ou moins grandes, & ils font mêlés de beaucoup d'excrémens jettes par les Chenilles, Des Larves de petits Charan- fons font logées aulli dans l'intérieur des graiiis de manière que chaque Larve a un feul grain en partage , dont elle dévore toute la fubftancc fari- neufe , & elle doit fubir fes transformations dam le grain même. On croit que ces Charanfons vi- vent plus d'une année , qu'ils continuent loujours de conftimer le Bled , comme dans leur pnniier état , & qu'ils font capables de vider k-s grains au moyen de leur longue trompe ''cailleufe. Ces in- fedes femblcnt donc f.ire encore plus de mal aux grains, que les deux efpèccs de Chenilles dont nous venons de parler , puifqu'ils les dévorent Se (bus la forme de larve , & fous celle d'Infeéle ailé, tandis que les Phalènes ne touchent plus au Bled quand elles font parvenues à ce dernier état. Il y a encore des Iiifeélesqui attaquent les Bleds d'une autre manière. Ils en rongent les racines & font ainfi périr les jeunes plantes. On tiouve une Clh*- nille qui vit dans l'intérieur des tiges du Seigle , qui en tire tout le (uc, & qui empêche les grains de fe former dans l'épi , qui le déileche & devient tout blanc. On a toujours attribué à la gelée le dépérilTeraent de ces épis , tantjis que c'eft une petite Chenille qui fait tout le mal. Les Infeéles qui fe nourriffent aulTi des racines des arbres 8c des plantes, font en grand nomK-e Si de différent genres, On connoîc une grande Cli«BiUc qui ronge les T N S les rac!ncs in Hcublon Si qji ^'cn i.ouwi:. la ra- cine & la tiij,e des Laitues loin roii\ent fujct^es à être rongées par des Cluiiillcs. Plulieurs autres Lar- ves de dilfôrcns ncnres, & fui-ioiit celles des îrlan- nerons , connues fous le nom de vers blancs , vivent dans la terre pour fc nourrir des racines des plantes. On trouve même des Pucerons qui font oblige-s de vivre fous terre , parce que c'eft des racines qu'ils c'oivent tirer leur nourriture. Qui ne connoît pas le Taupe-Grillon , & le dégât qu'il occafioniie aux couches: Nous ne devons point chercher fans doute, a fdire l'énumération de tdus les Infedesqui vivent dans la terre pour y dévorer les racirfcs. Pour achever de parler des Infedes qui tirent leurs alimeiis du Règne végétal , nous devons en- core fuite meniiçn de ceux qui rongent le bois tant v;id que fec. Des Chenilles de différen[k;s efpèces vivent dans le tronc des arbres , elles en percent le bois ou l'aubier, elles le hachent Se le réduifen: en fciure , & elles en mangent les particules. Telle cfl une très-grande Chenille rafe, d'un brun rou- geâtte , qui vit dans le tronc de 1 Orme , du Saule ou d'autres aibres , & qne quelques Naturalises ont ptis pour le Cojfus des anciens. D'autres In- fedcs cherchent les arbres abattus & à dcn.i fccs , ou bien le trcnc des atbres coupés , relié fur pied ; ils (e logent entre l'écorcc & l'aubier , & rongent l'un & l'iutte. Qu'on déta- che l'éccrce de ces troncs , qui y tient alors fort peu , & on trouvera différentes efpèces de Larves hexapodes & d'autres fans pattes , de celles qui doivent fe changer en Infcdes à étuis écailleux ; on y verra auffi une grande quantité de fciure que ces larves en ont détachée. Souvent on trou- vera encore au-delTous de l'écorce , des Scolo- pendres & dej Iules. Le bois fec & mis en oc^ivrc , celui des chaifes , des tables & des Limbris , eft encore fujet à être percé par des Infectes qui y trouvent leur nourriture; il devient fouvent tout vermoulu, à force d'être rongé pat des Larves. Il y a des Infedes qui ont kur demeure fous terre , & ce n'eft pas pour manger des racines. C'eft de la terre même qu'ils tirent leur aliment ; ils mangent & avalent le terreau , & en rejettent cnfuite tout ce qui s'y trouve d'impropre pour la nourriture. Ils cherchent la terre gralle ou le ter- reau , produit par des plantes & des matières ani- males décomposées & à demi pourries. Les Larvef des grandes Tipulcs les plus communes , qu'on trouve en quantité dans le gazon , fe nourriilent de pareilles fubftances , & non pas des racines de l'herbe , comme on l'a cru autrefois. La greffe Larve hexapode d'im Coléoptère ne demeure dans le nid des grandes Fourmis des bois , que pour y niiinger une terre fine & gralî'e qu'elle y tiouve , & qui n'eft compofée que de feuilles pourries & de matières femblabies ; c'eft fon unique nourriture. Mais de toutes les Infedes , il n'y en a point Hifi. Nu:, des Infères, Tomi Fil, j. l't o i ' 9 à nos yeux qui aient en paira!»e des alimms plus dégou:.;ns, que ceux qui vivent dans ics exerémtn':, qui s'y plaifcnt , & qui les foiiil!eni peur en tucc leur noiiyitiu'e. Un grand nombre de Larves iini deviennent Infedes a deux ailes , vivent dans ces matières dégoûtantes , & elles ne dédaignent pas même celle dont l'idée nous révolte le plus , quoique ce foit nous qui la leur fournilTions. Ces Larves n'aiment pas toutes égalenient toute forte d'excre- rnens ; elles favcnt faire un choix entre ces diverles fortes de matières. Les unes cherchent les excié- mens du Cheval ; d'autres aiment ceux du Cochon ; d'autres ceux des Oifeaux domeftiqucs ; d'autres ceux des 'Vaches. Il eft incroyabic combien d'ia- fcdes fe nournlfent dans la bouze de Vache : on y trouve des Larves à tète de figure variable , dés Larves à lix pattes , des Scarabés , des Staphylins^ &c plufieurs auires ; il femble que de tous les e»- crémens celui ci eft le plus préféré & le plus du goût des Infedes ; d'autres fe nourriilent Jcs ma- tières qu'ils trouvent dans les égouts, dans les cloa- ques, 6c dans d autres endroits remplfs de toute lorte d'immondices. Telles font les Larves à qu^uc de rat, dont Reaumur a donné l'hilioire, .'E.nrin , pour avoir une bonne récolrc de plulieurs fortes d' Infedes, on n'a qu'a fouiller les tas de fumier de toute efpèce , fur-tout celui qui eH un peu vieux, ^ & qui commence à fe convertit en terreau. Déjà nous venons de toucher à la matière ani- male qui^ doit fervir de nourriture aux Infedes ; le Règne animal ne doit pas moins que le végétal leur fournir toute forte d'alimens. La chair mou^ déroute efpèce, celle des Quadrupèdes, des Oi- kaux, des Poiflbns , eft un excellent mets pour un grand nombre d'Infedes. On ne fait que trop comme la viaude de nos boucheries eft attaquée par des Laives qui (e transforment en Moucncs , &c qui viennent des aufs que de femblabies Mouches y ont dépofé. La viande attaquée p.it ces Larves , fe corrompt foM vue , elles y oeca- lionncnt une efpèce de fermentation qui accélère la pourriture & la dilTolution. Ces Larves ne fucent pas feulement la viande , ce n'eft pas uniquemerfl de fa fubftance liquide qu'elles fe nourriilent, elles hachent la fubftance charnue même , & elles eu détachent de petits morceaux pour les avaler. Les Mouches favent bientôt trouver la viande & les corps morts des Animaux expofés à l'air libre , elles s'y rendent en foule de toutes parts pour y pondre leurs oeufs , & pour en tiicr clies-mèmes leur nour- riture i les Larves qui fortent de ces œufs , ccnfu- ment eofuite peu-à-peu toute la charogne, La viande ou la chair de l'oilTon deiféchée , ne fût-ce qu'à la fuperficie , n'eft plus propre pour la nour- riture de ces Larves , il leur faut de la chair molle & fucculente. C'eft la raifon pourquoi les Poif- fons, tels que les Brochets , les Perches, qu'on a coutume de fécher au foleil , font rarement gâtés par des Infcitcs ; on voit bien les Mouches s'y li 2;o I N S reiijrc, les Tiiccr, y dcpoicr Icuis œufs; mais les Larves qui en naifl'ent, ne trouvent plus lur cette chair un aliment convenable, elles n'en peuvent pas percer la fuperficie deffechée & duie , & .cll:s pc- riflent. Cependant lâchait delFcchéc des Animaux, fur- tout celle qui a été gardée long-temps , eft aufTi attaquée par les lafeétes , qui y trouvent de quoi (e nourrit ; mais \\i font d'un genre bien différent de ceux qui veulent de la viande fraîche & molle, ce font des- Larves à fix pattes, qui fe transform nt en Coléoptcrcs qu'on a nommé Dermefles. Ces In- l'cûcs , tant fous la forme de Larves , que fous leur dernière forme , attaquent toute forte de chair fèche qui n'a point été falée , comme aulTi les peaux des animaux ; ils les rongent & s'en noutriiTent. Ils ne font que trop connus des Ama- teurs de l'Hilloire Naturelle, qui font des collec- tions d'Oifeaux déflechés ; en dégaruifTant ces oi- feaux de toute leur chair , qu'ils dévorent entière- ment , & eu ne laiiïant que les os , ils font des Iquelettes fi parfaits, que la main du plus habile A'iatomifte ne fauroit en faire de ferablaWes. Ils l'ont encore le fléau des cabinets d'Infeûcs , ils longent & dévorent les Papillons , les Mouches, les Scarabés , Sec. qu'on y garde, Kz n'en épaignent aucune pattie. On a beaucoup de peine à garantir de leurs attaques ces colleftions , car ils favent pénétrer par- tout. Ces Infectes deftrudeurs en veulent encore à d'autres objets qui nous font plus précieux; ils fe nichent dans nos pelleteries & dans nos fourrures , ils en rongent la peau, de manière que tous les poils tombent : en fort peu de temps ils peuvent gâter & détruire les plus belles fourrures. Les Blattes 8c les Grillons domelUques dé- vorent aulfi la viande feche , le lard , les velfies de Bœufs & de Pote qui ont été gardées quelque-temps. Sur toutes ces matières , & fur d'autres dépouilles animales , on trouve encore une quantité innom- brable de Mittes & de Teignes , qui en tirent leur noutriture ; il y en a qui mangent même le cuir & la couverture de nos livres. # D'autres Infeéles attaquent les anirnaux , non aptes leur mott, mais tandis qu'ils font pleins de vie. Ils fe nourriffent du fuc & de la fubftance même de leut chair, comme aulTi de leur fang. Nous obfervetons ici que Leu-wenhoek a trouvé des Laives dans des turaeuts glanduleufes , dont une deraoifelleavoitla jambe incommodée. Il a élevé ces Larves au moyeu d'un morceau de viande de Bœuf, qu'elles ne dédaignoient pas , quoiqu'elles eulTent d'abord vécu dans une chait plus délicate ; elles fe transformèrent toutes en Mouche de la vi.:nde. Sans doute que la chair de la tumeur , lors de la ponte , s'eft trouvée dans un mauvais état , pi«teàfe corrompre & à devenir une choir morte; car ces Mouches ne confient leurs œufs qu'à une chair femblable. Mais pUif eurs Infc6les ne peuvent trou- ver leur aourtiture que daue la chair & le corps ï N S des grands animaux pleins de vie & de fanté. Il cft fur - tout uneLatve fingulièrequi vit dans le dos Se fous la peau des bêtes à cornes , des jeunes Vaches & desjeunes Bœufs, où elle produit des tumeurs, & qui appartient au genre des Oeltres. L'intérieur de la tumeur a une cavité proportionnée au befoin & a la grandeur de la Larve , qui y efl placée comme dans une plaie affez confidérable , où il doit fe faire une fuppuration ; c'eft cette matiète défagréa- ble qui s'y forme & remplir une partie de la cavité, c'eft ce pus qui eft l'unique aliment de la Larve; elle y eft toujours plangée avec la tête. On ne fauroit fe former une idée plus jufte de cesbofl'cs , qu'en les comparant à des cautères , comme l'a fait Rcaumuf ; les Latves qui y habitent empêchent ces plaies de fe fermer & de fe guérir , tout comme le pois qu'on met dans le cautère le tient toujours ouvert & y fait toujours continuer la fuppuration. C'eft ordinairement fur les jeunes bêtes qu'on trouve le plus de ces boffes; il eft rare d'en trou- ver fut de vieilles Vaches ou fur de vieux Bœufs. Il femble que l'Infeéle qui , petçant la peau de l'ani- mal y occafionne la naiffance de ces tumeurs, fait choilir des peaux qui ne lui oppofcnt pas trop de réfiftance ; il femble qu'il fait préférer les chaits tendres , comme plus propres à la nourriture de leurs Larves. Ce qui eft encore à remarquer, c'eft que ces bêtes à cornes ne fouffrent rien de ces boffes, qui ne fcmblent leur être en aucune ma- nière nuifibles; elles fe portent auffi-bien que celles qui en font exemptes. Reaumur rappotte même , que les payfans achètent pat préférence les bêtes qui ont des boffes , qu'ils favent qu'elles font les plus robuftes & les plus graffes , & que par confé- quent elles foutiennent mieux l'hiver que les autres. Les Bœufs & les Vaches ne font pas les feuls ani- maux qui ont à noutrir de ces Larves fous leur peau ; cllesattaquent encore les Cerfs & les Rennes, & elles vivent fur ces animaux dans des boffes fem- blables. Linné a donné des obfervations fort cu- rieufes fur celles des Rennes : il dit que ces ani- maux en fouflFrent beaucoup , & que leurs peaux font gâtées , à caufe des trous que ces bolTcs y laiffent & qui ne fe ferment jamais , courte le fen- timent cependant de Reaumur , qui dit que les bêtes à cornes n'ont aucun mal des boffes , & que les plaies qui en téfultent , fe ferment Si fe gué- riffent après la fortie des Larves. Des Larves non moins remarquables que les pré- cédentes , & qui fe transforment en Inftclcs du même genre des Oeftrcs , vivent dans les inteftins des Chevaux & fur- tout dans le rcdum; c'eft là uniquement qu'elles trouvent leur nourriture. Ces Larves qui naiffent des œufs dépofés dai.s l'anus du Cheval, pénètrent quelquefois jufquedans foa eftomac , & c'eft alors qu'elles lui deviennent f;i- neftes , fut-tout quand elles s'y rendent en gran- de quantité. Le Doiftcur Gafpari ayant dilléqué quelques Cavales mortes d'une maladie épidémique I N S qui fie périr beaucoup de Chevaux dans le Vero- nois & le Mintoiii 1 , nouva dar.s leur eftomac une quancic; fi conùdéiablc de ces Larves à forme couite & groiïe ^ que pour en donner une idée , il compare le nombre des Larves qui paroiiloient, à celui des grains d'une grenade ouverrc. Quand ces Larves font en perice i.]uanri:é dans les incelhns des Cbevau.c , ils ne parollent pas en l'oufFrir & cotfiinue'nt de fe bien porter. En automne , quand les Chevaux quittent les pâturages , les martchaux ont coutume de leur nettoyer la bouche , le palais &: la gorge, ce qu'ils font avec une cfpèce de brofle Quand on leur demande la raifon de cette opération , ils répondent que c'cilpour leur ôter les Vers qui les incommodent alors dans la gorge. Ces Larves que l'on trouve clTcord les Poux , dont il y en a «n grand nombre d'efpèces, toutes très différentes les unes des autres. Chaque animal paroît avoir les fiens propres, enforte que les Poux des Hommes ne fonr pas le? mêmes que ceux des Quadrupèdes & des Oi- feaux , & ainfi du refte.Dan^ l'ouvrage de Redi , on trouve les figures de différentes efj.èces de ces petits Infeftes incommodes , & qui fe multiplient prodi- gieufement quand on lear en la'fle le loifir. Les Oi- Icaux donicRiques, les Poules, IcsDindons, les Paons, périlknt fouvent quand ils font tropinteftrs de cette vermine. Les Poux fe nourriflent du lang qu'ils faccnc au moyen d'une tronire qu'ils portent au-devant de la tête, Ceft ce que font aulfi les Puces , qui aiment à vivre principalement fur ks Hommes & fur les Chiens. Les incommodités qae nous caufent les Pu- naifes dumeftiques, en fuçant notre fang , ne font que trop connues. Autant les Coudns font de très- johs Infeûes , vus à la loupe, autant ils font incoin- modes par leurs piqûres continuelles, & par l'avi- dité qu'ils ont de fucer notre fang 8c celui des ani-^ maux. Leur acharnement à nous poui-fuivre, tant aux champs que dans nos appartemens , n'eft que tïop li 1 9S^'. I-N S connu , & ils ne nous lailTent pas plus en repos la uuitqiie le jour. On a remarqué cepenJaiu qu'ils nac- taquciu pas également toutes les perfonnes , & que tandis que les unes font tourmentées fiirieufement par ces Infeifles , les autres n'éprouvent aucune pi- qi'ire. Les pays du nord font plus infeiftés de Coudns tiue les contrées tempérées ; la Laponic fur-tout fourmille de ces Infeftes ,& les pauvres habitans de ce tnile pays , font obligés en été d'être continuel- lement plongés , pourainfi dire , dans une épailie fu- mée , en allumant des broulîailles Se d'autres matières combuftibles , pour fe garantir , eux & leurs Ren- nes , des piqûres inflammatoires de ces Infcdes. Us fe frottent aulli le\ifare&ies mains d'une cûmpofition de goudron & de lait ou dcctémc, cequi les délivre un pciides pourfuites de ces peiusaniniaux. De tous les Quadrupèdes , il n'y en a guère qui aientplus à fonftrir des Coulîns, que les Lièvi es. Ces malheureufes bêtes, qui ont tant d'ennemis , font , dans le nord , conti- nuellement en guerre avec ces Infcdes langumaires } ils font fouvent obligés de quitter les bois en plein jour, pourfe rendre dans la plaine & dans les prai- ries , que les Coufins fréquentent moins que les bois. On ne les voit alo:s occupes qu'à chalîer ces Infec- tes , en donnant ccntinuelirment des coups de pat- tes à droit» &: n gauche. Le Lièvre fait ordinairement des petits trois fois par an , au printems , en été & à l'aiiière-faifon -.les chaiïeurs difent que la première portée meurt de froid , que la féconde cft détruite par les Coufins , & que ce n'eft que la dernière qui •vient à bien & qui reik en vie. C'eft ordinairement dans les mois de mai & de juin que les Coulîns pa- roilfent le plus avides de pâture , & fon: le plus in- fupportables.On a lemarqué que ce ne font guère que les femelles des Coulîns qui cherchent à fe repaîtte du fang humain avec autant d'ardeur, & que lemâle ne fait pas éprouver la même piqûre , (quoiqu'il foit pourtant muni d'une tiompe , comme la femelle. On fait aulli que ce n'eft pas feulement du fang que ces petits animaux fe nourrirent & qu'ils fucent encore les f.eurs : De Geer en a vu un grand nombre dans cette occupation , fur les fleurs ou les Chatons du Saule & de l'Ofier. Perfonne n'ignore que les Taons & les Hippobof- qucs font le fl:'au des Chevaux & des bêtes à cornes , &. qu'ils fucent le fang de ces animaux à gros flots. Les Taons fur-tout les incommodent cruellement ; ils leur font fouvent avec leur trompe tranchante , des blellures fi confidérables , que le fang c&ntinuc à en découler, quoique le Taon ait quitté fa place. Il y a une efpèce d Hippobofque qui fe plait dans les nids des Hirondelles & des autres petits Oifeaux, oii elle fe nourrit du fang qu'elle tire des jeunes pe- tits qui y ont leur demeure. Nous voyons enfin voler fouvent dans nos apparteir.ens un Diptère, connu fous le nomdeStomoxe , qui a beaucoup de reffemblance avec les Mouches domefliques les plus communes, & qui eft muni d'une trompe roide & écailleufe , avec laquelle il cous fait quelquefois des piqàres fort I N S fenfibles aux jambes. La relTemblance qu'ont ces deux Tofedles entr'eux , fait fouvent que nous met- tons CCS pliures fur le compte des Mouches com- mun ■■,. J^c Sromoxe s'adrelfe fur-tout aux Chevaux & a» Bœufs , pour fucer leur fang. D.ins quelque Clafle d'animaux que nous por- tions nos regards , les InfeÛes faventy trouver leur pâture. Ainli ,armi les Reptiles^ le-, Scrpens ont aulli ieui Poux a nourrir. Les différentes efpèces de ver- rai eaux qui vivent dans le fumier , ne font pas feu- lem.nt attaqués par les Lifcctes défignés \ulgai- rei.iciir fyuslcnomde MiUc-pieds ; mais ils fervent ciitoie d'aliment à bien des fortes d Infcftes à fix pat- tes. Il y a fur-tout une efpèce de ces Mille. pieds , de l'épailleurd'une plume à écrire, qui d'abord c(l mince, & aulfi-tôt qu'il a pu attraper un Ver-de-tcrre , il s'en r paît (î bien , qu'il devient gros à ne pouvoir mar- cher qu'avec peine. Il lailit de fes dents le Ver avec tant de force , que quelque contoilion que falTe le Ver, il ne peut lui faire lâcher pn(e, & il ne quitte fa proie , qu'aptes s'être tellement rempli , que n'en pouvant plus, il fe laifle tomber. Les Limaçons tei ref- tres font tourmentés par de petites Mitres blanches qui fe tiennent fur le collier de l'animal , ou fur cette grolle pièce charnue qui ferme l'embouchûtc de la coquille quand le limaçon y a retiré la tête ; elles courent avec viteffe furie cck'lier , mais elles aiment encore plus à fe rendre dans les inteftins de l'animal. C'eft à quoi elles parviennent, quand le Limaçon ou- vre l'anus , qui eft placé fur le même collier ; les Mitres en profitent dans l'inftant, elles y entrent , & font ainfi dans le cas de parcourir les inteftins de l'animal où elles aiment à fe trouver. Mais toutes les fois que le Limaçon fe vuide , elles font obligées de fuivre les excrémens , elles font pouflées dehors avec eux ; c'eft alors qu'elles fe rendent fur le col- lier, oii elles attendent le moment favorable pour rentrer dans les inteftins par l'ouverture de l'anus. Ces obfcrvations font dues à Reaumur. Quoiqu'il ne donne pas à ces Infectes le nom de Mittes, on reconnoit bientôt à leur figure, qu'ils appartiennent à ce genre. Mais de tous les animaux , ceux qui ont le plus à elîuyerles attaques des Infeétes , pour leur ferv.r de nourriture, font les Infeftes eux-mêmes. Combien en eft-il d'abord qui font obligés de nourrir d'autres Infedcs plus petits , tant fur l'extérieur du corps que dans fon intérieur l Les Infeéles ont auflTi leurs Poux , qui s'attachent à leur corps & qui en tirent leur nourriture en les fu- çant avec une petite trompe; & ces Infeéles défignés fous le nom de Poux , font çrdinairemeni du genre des Mittes , ayant huit pattes & deux bras comme les Araignées. Mais les Poux que Reaumur a trouvé fur les Abeilles & dont il a donné la figure , n'ont que fix pattes , & font donc de véritables Poux , plutôt que des .Mittes. Il n'y a guère d'Infeûesqui foient plus infsftés de r N s Mittcs , que les Bourdons Se les Sfcarabtls , c]«i fouillent la fiente de Cheval : leur corps, fur-tout cn- deffous , çn eft quelquefois tout couvert, & quand on veut clii.(rcr ces Mittes , elles courent alors de tous côtés fans quitter le Scarabé. Les Mouches com- muncsout aiidi fouvcut des Mittei , qui (ont d'une petitelfe extrême. Celles qu'on trouve attachées au corps des grandes Tipulcs & des Faucheurs, font d'un louge trè^-vif , & elles fe fixent fouvcnt à leurs pattes, où elles relient dans un profond repos. Les Mities qu'on voit fur les grandes Fourmis , font très-petites & de couleur blanche. Enfin, les Infedes aquatiques comme les Notonedcs& autres , font aulli attaqués par des Mitres ordinairement rouges , & aquatiques comme eux ; elles s'attachent à leurs pattes & à d'au- tres endroits de leur corps, M. Homberg a parlé d'une maladie (ingulière qu'ila obfcrvéc fur les Arai- gnées domeftiqucs , ou fur ces Araignées qui font uue toile h'orizontale dans les coins des murs des chambres. 11 vient , dit il , à ces Araignées , quel- quefois une maladie qui les fait paraître hoiiibles : c'eft qu'elles deviennent toutes pleines d'ccailles qui ne font pas attachées à plat les unes fur les autres; mais elles en font hériilées , & parmi ces écailles, il fe trouve une grande quantité de petits Infetlcs , appro- chans de la figure des Poux des Mouches , mais beaucoup plus petits. Lorfquecette Araignée malade, a)oute-t-il , court un peu vite , elle fecoueSc jette à bas une partie de ces écailles & de ces petits Inleifles ; dans cet état , elle ne de meure pas longtems en place, & Idrfqu'elle eft renfermée , elle meurt prompte- menr. Cette ma'adie eft rare (an» doute dans les pays froids ,8c n'a été obfervée que dans le royaume de Naples : Si cette obfervation cependant eft exade , il y a apparence que ces petits Infeftes font des Mit- tes. Parmi les Infedes qui vivent dans l'intérieur du corps des. autres Infcdtes , nous devons placerd'abord la famille prefqu'innombrable des Ichneumons , lotfqu'ils font fous la forme de larves. Ces Larves l.''0uvent leur nourriture dans le corps des Chenilles, des FauiTes-Chenilles , des Larves d'Hémerobes , des Pucerons , des Gallinfeftes & de plufieurs aurres ; elles les fucent fans interruption , & elles ne les abandonnent que lorfqu'elles ont atteint leur jufle grandeur & quelles doivent fe transformer j alots elles percent la peau de leur hôte , & vont choifir Un endroit convenable pour y achever leur transfor- mations. D'autres ne quittent la Chenille ou la Chryfalide qu'après avoir pris la forme d'Ichneu- mons , deforte que les transformations fc font dans le cadavre même de la Chenille. Quelquefois la Chenille n'a à nourrir qu'une feule Larve, mais quialors eft d'une grande cfpèce & qui a kcfoip d'une Chenille entiète pour parvenir à fa per- fedion. D'autres fois la Chenille a plus de trente ou quarante Larves dans fon corps, qui y trouvent tou- tes une nourriture fufïifante , parce qu'elles ne doi- vent pas devenir fore grandes, La Chenille attaquée I N S Mî par ces Larves n'en échappe jamais , elle meurt infail- liblement ; mais les Larves ne lui ôtent la vie qu'm- fenûblemcnt Se comme par degrés pour en profiter audl longtems qu'il leur eft nécelTaire. La Chenille continue toujours de manger , de croître, & de faite tout ce qui dépend d'elle pour la confervation de fa vie , tandis que les Larves ne difconcinuent pas de la fucer & de la ronger intérieurement ; (ouvent même elle parvient à fe transformer en Chrylalidc , mais elle périt toujours avant d'eue l'apillon. Com- bien cette économ.e ne doit elle pas par. ître admi- rable 1 il eft de la dernière importance pour les Lar- ves que la Chi;nille rcfte en vie , jufqu'à ce qu'elles aient pristout leur accroificmeiit : car elles ne pour- roienrpas fe nourrir, ou elles ne fe nourtiroient pas longtems du fuc ou de la fubftance d'une Chenille morte ; elles favent audi ménager , pour ainfi dite , toutes les parties eflenticlles à la vie de la Chenille, elles n'y touciicnt ni ne les attaquent jamais ; les par- ties qu'elles dévorent peuvent fe r;nouvtllec fans celle & être confumées fans que la Chenille en perde la vie : rel eft le corps grailfeux , dont elles fe nout- rilfent félon toute apparence. Jamais elles ne per- cent ni même n'attaquent le long canal qui eft com- pofé del'oefophage , de l'ellomac & de5 inteftins. Il y a pourtant des Larves qui ne ménagent pas autant les parties intérieures de la Chenille ; elles font quelquefois périr la Chenille dans laquelle elles ont cru , pendant qu'elle eft encore jeune ; mais ces Lar- ves, pour prendre tour l'accroUrement qui leur eft néce/faire, n'ont pas befoin que la Chenille puifle prendre tout le fien : c'eft une nouvelle combinaifon auffi digne d être admirée que la précédente. En gé- néral, dés que les Larves font parvenues au point de n'avoir prefque plus à croître, elles attaquent tout ce qui fe trouve dans le corps de la Chenille ou de la Chryfalide, & n'épargnent plus aucune de leurs par- ties internes : Eft-ce cependant parce qu'alors la pro- longation de la vie de la Chenille leur eft indiffc rente, ou parce qudleurs inftrumens tranchants lontdevcuus allez forts pour leur permettre d'attaquer des corps alfez durs. Les Pucerons font aulTiexpofés aux attaques des Ichneumons. Ch-ique Puceron , il eft vrai , ne nour- rit jamais dans fon intérieur qu'une feule Larve, mais on peut encore bien s'imaginer la petiiede de la Latve a qui la fubftance d'un feul Puceron eft fuffi- fante pourlui donner rout fon accroiftement. Après avoir entièrement vuidé l'infede , elle fe change en Nymphe , & ne fort du Puceron , après lui avoir percé la peau , que fous la forme d'Ichneumon, Les Pucerons qui ont «ne Larve dans le corps , font aifés à reconnoître, parce que leur peau fe defféche , devient dure , lille , tendue , & aufli parce que fa couleur change en un brun pâle & grifàtre. Quelques petits que foient les Infedes qui ont vécu dans les Pucerons , eu même dans les Teignes , ceux qui trouvent de la place Se de la nour- riture fuffifantes dans un œuf de Papillon le foac *^4 I N S fans doute bien davanrage : dans chaque œuf il y a une feu'ç Larve , c]iii y trouve tout ce qu'il lui faut pour vivre & pour devenir er.fuite un Iclineu- mon , qui pour en loreir perce la cocjue de l'cEuf , d'un trou circulaire. Pliifieurs efpèces de Diplolepes , de Cinip? , de Splicx, vivent de même, fous la foime de Larves dans le corps des Chenilles & des f.iuf- fes - Chenilles, de la même manière que celles des Ichneurr.ons. Mais , ce qui eft affez Sin- gulier, c'eft qu'il arrive fouvent pue tandis qu'un de ces Infeâcs ronge l'intéiieur de for. hôte & s'en nourrit , il en nourrit lui-même un autre qui eil de même occupé à le ronger. Les Infeftes dont nops venons de parler , font éclos dans l'iiitcricur JTiême des InfcLtes dont ils fe nourrillcnt. Ceux qui vivent vérirabltnienr de proie ôc qui .attaquent d'autres Infcûcs pour les dé- vorer , peuvcnc être rangés dans dtux Claflcs. Il y en a d'abord qui les atraquent à force oi'verte & qui fe jettent dciTus fan; employer ni rufc ni dé- tours , allant pour ainfi duc à la chaffe des In- fedes. Ils ont pour cela la force & l'agilité en partage , au moyen de quoi ils font en érat de s'en rendre maîtres ouvertement. D'autres Infedtes font obligés d'employer la rufe pour fe faifir de leur proie , ils lui tendent des pièges Si des filets , peut qu'elle y tombe. Parmi les Infeftes qui en attaquent d'autres à force ouve.te, on trouve d'abord les Demoifelles ou Libellules. Autant la figure .de ces Inledcs cfl jolie , autant leur naturel ert cruel & vorace j ' ils attaquent & dévorent toute forte d'infedes , | comme les Papillons, les Mouches, &c. & cette j chafle fe fait tou)Ours en l'air ; ils voltigent de part j & d'autre en plein jour, mais particulièrement vers : le foir , pour attraper des Mouches : quand celle dont la Libellule vient de fe failir eft petite, elle l'avale dans l'inftant; mais vient-elle de prendre une Mouche plus grande ou un Papillon , alors elle va fe placer lur quelque branche ou fur quel |ue plante, pour croquet fa proie & la mettre en pièces à coups de dents , qu'elle a g'andes &: fortes. Elle n'ell pas moins vorace dans le temps qu'elle vit dans l'eau fous la forme de Larve. Qu'un grand Infedc en tue Si. en mange un petit , il n'y a rien là d'extraordinaire; mais il eft affez (înguîier de voir désinfectes allez foibles en apparence, atta- quera vaincre des Infeftes carnaciers & beaucoup plus grus. C'eft pourtant ce que fait, félon le rapport d'unObfervateur, un Infcftc qui pourla grandeur Se la forme, du-il, a du rapport avec la Mouche a queue de Scorpion, ou la Panorpe. Cet Obfervateur rap- porte l'avoir vue fondre en l'air fur une Libellule dix fois plus graade qu'elle ^ & la porter par terre. Le fuccès du combat n'étoit point douteux. La Libellu- le nefoDgeoitqu'à fedébanafler de fonaggrcireur,& I N S celui-ci lui portoieat des piqûres qui l'aurolent appa- remment bientôt achevée , filedefir de s'emparer de l'un S: de l'autre n'avoit fait mettre de la partie celui qui les obfervoic : toutes deux s'échappèrent ; mais i! éro t ai(é de voir au vol eftropic de la Libellule , qu'elle avoit été la nulttaitée dans cette occa- fion. Les Diptères connus fous le nom d'Afiles attrap» pent les Infcdtes en volant , tout comme les Libel- lules, & ils les fucent avec leur trompe. Ils atta- quent non-feulement les Mouches , les Tipules , & tous les Diptères , mais même les Abeilles , les Ichneumons, &: quelquefois des Coléoptères: De Gcer rapporte avoir vu un grand Afile , fe faifir d'une Coccinelle , Se lui percer avec la trompe les étuis allez durs qui couvrent les a'ics & le corps de cet. Inftdle. Q.ioiquc la plupart des efpèces de Pu- naifes fauvagcs vivent du fuc desplantes,ilen y a quel- ques-unes qui attaquent les Chenilles isc Icsautres Lar- ves , elles enfoncent leur trompe dans le corps de la Chenille , 8: s'en laillent emporter , jufqu'a ce que la Chenille fatiguée s'arrête , & alors elles la fucent à loifir. Certaines de ces Punaifes des arbres attaquent allez in Jitlércmment toutes fortes de C he- nillcs velues ou rafes ; on les a vues même attaquer des Papillons & les fucer. Les grandes efpèces de Sphex faifillent les Araignées & les Chenilles par le col , elles les ferrent de manière à les mettre hors d'état de fe défendre , & les emportent cnfuite dans leurs trous; fi i'inf éle faifi fait encore trop de réfiftance , un fécond coup de dent le met bicniôt bots de combat. Les Guêpes - Frelons fur tout, ne fe contentent pas de donner quelques coups de dents aux Araignées jOur les emporter ; on les peut voir fouvent tondre dans les toiles des plus groffes.Krai- gnées , & aprè' les avoir portées par terre , leur couper toutes les pattes , & s'envoler enfuite avec le corps mutilé. Les Iifeftes du gente de ceux qui ont reçu le nom de Caiabes, vont aufli à la clvafre des Che- nilles & des Larves pour les dévorer. Rcaumur a donné l'hiftoire d'une de leurs efpèces, qui mange les Chenilles , & qui eft auffi vorace , fous fa der- nière forme , que fous celle de Larve. Il a trouvé plufieurs de ces Larves dans les nids des Che- nilles procellionaites ; il a encore obfervé qu elles ne s'épargnent p^s les unes les autre. , quoique les Chenilles ne leur manquent p s. A J'occafion des r.ifcdesqui mangent leurs lemblables, l'auteur fait cette réflexion ; la maxiuic fi fouvent citée , con- tre nous, dit-il , qu'il ny a que 1 Hnmnie qui lalfe la guerre à l'Homme, que Ifs An. maux ds mêmeefpèce s'rp.irgnent , a ailurément "té avancée & adoptée pat gens qui n'avoitnt pas étudie les lufeéles. Leur hiitoire , ajoute-t-il, nou' fera voir en plus d'un endioit , que ceux qui font ra naciets en mangent fort bien d autres de leur efpetc quand ils le peuvent. I N S De'tcrtis les Infcdes , il n'y en a gueres qui aient plus (l'ciuicmis cruels que les Pucerons : ces petits êtres , les plus llupides & les plus pacifiques de tous les êtres, les moins capables aoflî de réliftancc, deviennent la proie de plufieurs efpèccs de Larves Si d'Infedles ailles , qui vivent tranquillement au milieu des familles nombreufcs des Pucerons, & qui peuvent en dévorer à loifir chaque jour un iwmbre conliderable. Les Pucerons loin de les éviter, Icmblent ne pas les rcconnoître , & ils pallent fouvsnt imprudemment fur leur corps , pour leur fournir alors une pâture plus aifée. Sî la terre abonde en Infeéles carnaciers , les eaux en font encore plus remplies , & il fe fait un grand carnage parmi ces Infeéles aquatiques : les uns fervant de proie aux autres , & les plus foibles étant obligés de céder aux plus forts : fi l'on excepte quelques efpèccs qui tirent leurs alimens de la boue & des plantes aquatiques, toutes ks au- tres vivent de rapine. Tels font lur-tout les Dyti- ques & les Hydrophiles , tant fous leur dernière forme que fous celle de Larves , & ces Larves , les plus terribles & les plus hardies j attaquent tous les Infcéles qu'tles rencontrent , même les' Arai- gnées aquatiques : elles portent en-devant de la têie deux grands crochets mobiles , percés d'une ouverture près de la pointe , avec lefquels elles faillirent & fucent leur proie. Ces Larves n'épar- gnent pas même leurs femblables , elles s'cntre- mangent quand elles le peuvent. Celles des Libel- lules portent en - de/Tous de la tête , une partie beaucoup plus longue que la tète , mais qui dans l'inaiftion eft pliée en deux portions à -peu -près (égales, articulées en femble comme par une char- nière , & qui eft terminée par deux crochets mo- biles. Quand la Larve veut prendre quelque Infcéle , elle déplie cette partie , elle l'alonge avec viteiié & comme par reffbrt , elle fe faifit de la proie avec les deux crochets , après quoi elle la dépèce avec fes dents & la mange. Les Larves des Friganes , qui habitent dans des fourreaux compofés d-t di- ■verfes matières, font audî carnacières , quoiqu'elles mangent encore les feuilles des plantes : De Gécr rapporte leur avoir vu dévorer des Larves de Li- bellules ii d'Ephémères, & mê.-ne leurs fem'olables. Les longues Puna-.Ies aquatiques qui nagent avec vîtelTe & pit troupes fur la furface de l'eau , mangent tous les petits Infcûcs qu'elles peu- vent attiaper. Enfin , les Notoneftes , les Nèpes , les Araignées aquatiques & plufieurs elpèces de Larves , qui font toutes des Infeéles qu'os ttouve dans l'eau , y vivent de proie & fe font une guerre perpétuelle. Les Infe ■ Poar' achever de donner une idée générale rela- tivement aux Infectes carnaciers & déprédateuis, nous devons parlei encore de ceux qui ont foin de nour- rir leurs petits de gibier , c'ell-à-dire , d'autres In- fcdes, parcequ'ils font incapables de chercher eux mêmes leur nourriture. Tellei (ont d abord les Guê- pes & celles connues. fous le nom de Frelons, qui vivent en fociété comme les Abeilles. Nous avons dit plus haut, que les Guêpes mangent le fruit de toute efpèce & qu'elles aiment encore la viande de nos bou- cheries } elles attaquent aulli les autres Infeêtespour les dévorer, telles que les I\louches & particulièrement les Abeilles dont elles font très-friandesr par rapport à leur miel, & dont elles ne leur enlèvent fouvent que le ventre qui le renferme. Ce n'eft pourtant pas pour elles feules qu'elles vont à la chalTc des Inledles , elles les partagent avec leurs petits , qui font des Larves fans pattes , femblablcs a celles des Abeilles , & incapables d'aller chercher de quoi fe nourrir : c'eft le foin des vieilles Guêpes, des Mères & des Neutres eu de celles qui n'ont point de feics. Elles leur donnent de tems en tems la béquée , comme les oifeaux , qui confifte eu des fragmcns de quelque lofede , en de petits morceaux de viande ou de fruit, ou bien en des gouttes d'une liqueur miellée oit pondu dans le nid , Se les petites Chenilles écoient les provifions néceflaires que la mère avoit eu foin d'y enfermer pour la nourriture de la Larve , nous avons déjà pa'lc de cette écume blanche qu'on voit furies plantes & fur les atbres , qui eft connue Cous ]c nom d écume printanihe ôi qui renferme une petite Larve de Cigale. Ces Larves , quoique dans une matière qui les couvre Se les cache parfaitement , ne lont cependant pas à l'abri des attaques des Guê- pes oui lavent les découvrir ; De Geer rapporte en avoir vu une fondre fur un tas de cette écume & en tnleverlaLarvc , fans doute pour la porter dans le nid & en nourrir fes petits. D'autres Guêpes foh- tairesSe plufieurs efpèces de Sphex , nourrilTcnt leurs petits d'Araignées , de Mouches , de Tipules , &c. qu'elles dépofcnt dans des creux & des cavités qu'elles lavent faire dans la terre £c dans le bois tendre & a demi-pourri : ce font aulfi les provifions de bouche , nécelTaircs pour les Larves qui fortiront des ccufs pondus par i'Inftde-mèrc. Il eft affez digne de re- marque , que chaque efpèce de Guêpe ou de Sphex, aime à nourrir les petit? d'une même lorte d'inlccles; que celle, par exemple , qui amalle des ChcnilUs, ne les mêle jamais avec des Araignées, ni celle qui fait provifion d'Araignées, n'apj urte jamais dans fon nid , des Chenilles ou dts Mi^i.chcs. Pour completter enfin cet article relatif aux divers alimens des Infcéles , il nous rcfte encore à parler de quelques efpèces qui trouvent leur nourriture dar.s nos niaifonsS: qu'on peut rC'iaider pour cette railon comrae des lufeftes domelîinuts. La faune de toute efjècs ï N S efpècc eft ir crue dont elles fe nour- rifi'ent eft fujctte àfe deiréclier alUz vite, elle ne leur feioit pas longtems un almient convenable. D'autres Inleftes grandilftnt lentement , car on trouve de; Larves qui ont beloin de deux ou de trois ans pour parvenir à leur {'t.it de peif.:ccion , ic ils ont le tems de rendre des excrimcns en confé.^uence. On déf gne fous le nom de circulation , ce mou- vement perpétuel Se réglé , par lequel !e faiig , ou la liqueur extraite de la digeftion , tll porté d'un point de l'incvrieur aux extrémités , ;ic rev;enc des extrémités a ce point , après avoir fourni une nu;ri- tion convenable a toute l'habitude du corps de l'a- nimal. La princip.tle puillance de la circulation , le point d'où part le fang, fe nomme le coeur. 11 a dtux mouvemens , l'un de contraél on , par lequel il le leiferre & chafle le fang renfermé dans fa cavité ; l'autre de dilatation , par lequel il s'ouvre &: nçoit de nouveau le fang. Du cœur partent deux genres de vailléaux , lesartètes qui conduifent le lang aux extrémités, & les veines, qui le rapportent des ex- uésiicés au cœur. Les suùics &i les veiacs fe divi' I N S 25P fcBt & fe foudivifent en une infinité de Viranches Se de rameaux , cjui diminuent de plus en plus de diamè- tre , de manière qu'il n'eft point de partie ou elles ns le diftiibuent. Le mouvement perpétuel de la circula- tion prévient la corruption & 1 cxtravaUtion du fluide nourricier , l'élabore de plus en plus , Se le difpofe infenfiblement à revêtir la fubftance de l'Aniinal. L s obfervations des Naturalilles les plus modernes nous ont appris, que la Nature peut opérer les mêmes ef- fets clientiels par d'autres moyens que celui de la circulation. On ne découvre à l'aide des mciiieuis verres , aucun veftigc de ce .tiouvcment réculier dans les Animaux des Clalfes les plus inférieures , S: leur intérieur, quoique tranfparent , neîaiil'e entre- voir aucun organe relatif à une circulation pioprc- mentdite : les t'olypes & quantité d'animalcules des iiifufions , en font des exemples. L'analogie eft une manière de rai.^onner C commode , fi facile , qu'il eft tout naturel qu'on enabufe , & qu'on l'étende au delà des limites qu'une faine logique prefcrlt. Il eft entre la plante îc l'anmial , une aiuliitude de rapports qui fautentaux yeui les moins exercés à voir: tels font ceux que préfentent leur manière de croître & de multiplier , les maladies qui les attaquent , les acci- dens auxquels ils (ont fa ets , Sic. Il n'en falloit nas tant pour petfuadet que la plante fe rapprochoit en- core de l'ani.nal , par la manière dont les fucs nour- riciers étoient préparés dans fon intérieur. Ainlî , parce qu'on voyoit le fang circuler dans l'animal , l'on en avoir inféré que la fève circuloit auffi dans la pl.mte , & quoique la plus fine anatomic de la plante ne montre rien dans fon intérieur qu'on puiile en aucune manière comparer à ce qui confiituc dans l'animal le fyftêrae de Ui circulation , on n'en avoit pas moins été fédnit au point de l'y fuppofer entiè- rement. Mais, s'il eft alîcz prouve qu'il n'y a point •ie vraie circulation de la fève, ou ce qui revient au même , û la fève ne circule point comme le lang , il ne s'cnfui: point du tout qu'il n'y ait pas dans le corps de la f'Iante, des vaill'eaux afccndans & des vailTcaux defcendans , un lue qui s'élève par les premiers julqu'aux feuilles , Se qui defcead par les léconos jnfqu'aux racines. Ce fera une forte de circulation aifortie à l'efpècc de l'êt.'-e or^auile; car. il faut bien admettre dans la fcve un mouve- ment qui l'élal ore & la diljofe peu-à-pcu à re- vêtu'la nature propre du végétal. L'inft.tlc, pUcé au-delias de la Plante & du Polype , préfente pour ainfî dire une fimple ébauche île la circulation qui doit s'opérer dans les anima. ix des Ordres fupérieurs. Le long du dos , & parallèlement au fac iiueftinal , court un long vaificau , alfcz délié dans- lequel oii peut appercevoir à travers la peau de quelques Iiifeâes, des contraiftions & des dilatations alter- natives. Le coeur , ou la piincipaie artère qui en failles fonétions , femble être compofé d'jn grand nombre de petits coeurs ^ mis bout-à bout & qui fe tranfmettent le fluide nourricier les uns aux au- tres. C'eft même l'idée qu'un grand Obfervateiir s'en étoit f^ice ; mais rinjeéliîn ne lui a pas éti st6o I N S favoraMc: la grand, aitèrc s'eft foutcnuc , & les pc:ics cœurs ont dilpani. Ccpcndiut il rcflc tou- jours douteux, (i ce vifcere n'eft pas comme par- t.ASTcpar dc> efpècts de valvules, qui , en cmpêcliant le retour de la liqueur , rendent l'impulfion du vaiifeau pliîs efficace. Dans les Chenilles on a «bfervé que les ba'.temens commencent par la partie poihéricnrc , S: vont fuccclllvcment d'articu- lation en articulation jufques vers la tête. Reaumur avance au fujet de ces battcmens un fait bien fin- gulicr. Il prérend qu'on peut obfetver dans lesChry- falidcs rouvellemcnt dépouillées & encore tranfpa- rcntes, que ces battcmens changent de diredion, & que la grande artère , qui dans la Chenille poulie la liqixur du derrière vers la tête, la poulie dans la ChiyfaliJe , de la tête vers la queue , ce qui fup- poferouque dans ces deux états la circulation de la liqueur qui fdit l'office du fang , le kiuii en un feus diredemcnt contraire. Lyonnet oppofe a l'ob- fervat'on de Reaumur , une obfervation qui ne lui eft pas conforme. Car ayant trouvé des efpèces de Chenilles qui lui ont fourni ce qui ell alTcz rare , des Chryfalidcs extrêmement tran'patentes , & au travets delqucllcs on pouvoit voir très-diftinfte- nient tous les moiivcmi.ns de l'artère ; il les a prifes «quelques jours après leur transformation S: il s'eft mis à les c^aminer à divcrfes repri'.cs avec toute Tatreniion pollible , dit-il , & cela pendant plu- fîeurs mois que leur tranfparence a duré ; il a tou- jours rtmarqué, ajoute-t-il , très-clairement 8c avec une entière certitude, que le mouvement du cœur on éi la grande artère, n'avoir nullement changé de direiflion dans ces Chiyfalides; mais qu'il avoir coiiii:.ué pendant tout ce tems , d'aller delà queue à ia tète , de la même manière que dans la Che- nille. Comme ces deux Obfervateurs foni aulTi digues l'un que l'autre de mérirer la confiance la plus entière ; faut-il croire maintenant , ou que ce mouvement nouveau dont parle Reaumur, ne dure pas long -tems , ou qu'il n'cft pas commun à toutes les Chryfalides ? Quoique d'après la régularité conf- iante que les mouvcmens de la circulation préfentcnt dans tous les animaux, régularité bien conforme à toutes les opérât ons eflentielles de la Nature , on foie tenté de foupçonner que Reaumur lui-même a pu fonder Ion opinion fur une obfervation précipitée ; le nom de cet Obfervateur cependant , nous force encore a attendre & à délirer qu6 des expériences plus réitérées puiffent nous donner des lumièrts certaines lur cet objet. Si l'on donne le nom de fang à toute liqueur renfer- mât dans des vaifleaux deftinés à la fane circuler , les Infedes aurortdu fang, comme les animaux les plus parfaits. Mais on rellreint communément ce nom de (ang à ne (ignifier que cette lii^ucur rouge , qui circule dans les amphibies & dans les ani- maux des Claffes fupérieures. Le grand appareil que l'on remarque dans la ftruélure intérieure du corps des Infeites, dont nous ne pouvons voir cependant , I N S à travers même les meilleurs verres, que /es parrief les plus groluèrcs, la pctitclle excelfive de quelques Infcdcs , & dans lefqutls nous devons pourtant lup- pofer des parties analogues à celle des Infedes le* plus grands , doivent nous faire penfer qu'il n'elt pas au-del]us de la puillance de la Nature , de for- mer dans un Infcfte , quelque petit qu'il foit, tous les vailleaux nécert'aires pour faire les digeftiocs 8C les filtrations propres à convertir les alimens ca iang. On poutroit croire que fi les Infeftes n'onc point un fang pareil au nôtre , c'eft parce que ce fang (eroit trop gioffier , pour palier par des vaif- f^aux aulli déliés que ceux de la plupart , & qu'il leur faut pour cet effet , des liqueurs bien plus filttées & bien plus fubtilifées que celles qui entrent dans la compofuion de notre fang , dont un feul globule eft quelquefois prefque plus giosque tous le corps d'un de ces petits animaux. Mais fans vouloir déter-. miner ce qui en eft , on peut toujours regarder comme un fait certain , que fi les Infeéles n'ont point un fang pareil au nôtre , ils ont du moins des liqueurs qui en font l'office. Un bon Obfer- vateur a étendu ces recherches fur les molécules du fang , depuis l'Homme jufqu'aux plus petits Infedes 5 & par-tout il a retrouvé ces molécules de figure régulière, ce qui étoit le principal objet de Ion travail. Elles font conftamment rouges dans tous les animaux qui ont un vrai fang ; elles font blanches dans quelque Cruftacés, & verdâtres dans divers Inl'ecles, tels que la Chenille 6c la Saute- telle. Elles ne font point fphériques , comme on l'avoit penfé ; elles font au contraire aulli applaties quede petites pièces demcnnoic, auxquelles l'Obler- vateur les compare. Il réfulte bien clairement de ces curieufes recherches, que ces molécules ont une conformation qui leur eft propre , & qui ne varie point tandis qu'elles circulent dans les vaif- fcaux. Le fang des Lifcdcs en général , eft une liqueur fubtile , tranlparenie , ordinairement fans couleur , & qui) , quoiqu'elle ne foit nullement inflammable, réfifte dans quelques efpèces à un degré de froid fupérieur à celui de nos plus rudes hivers. On ignore encore comment ce fang eft porté dans la grande artère. Ses principales rami- fications & les conduits analogues aux veines font pareillement inconnus. Nous dirons feulement que quand on examine les pattes d'une Puce au microf- copCj on y voit diftinftement des vaiiTeaux qui, après en avoir parcouru une étendue , retournent par un autre chemin vers le tronc du corps dont on les voit fortir. Nous dirons aufli qu'il y a grande apparence que la grande artère jette de côté & d'au- tre , divers rameaux invilibles par leur exirême fîneffe ou par leur tranfparence , Se qui diftribucnt le fluide nourricier à toutes les parties. Il y a appa- rence encore que d'autres rameaux s'abouchent à ceux-là , & rapportent le réiîdu du fang au prin- cipal tronc des veines , qu'on croit avoir entrevu a l'oppofite du cœur. Nous rifquons néanmoins de BOUS tromper ^ lorfque nous voulons juger de ce qui I N s /epaTedans les InfeiSes.'précifément par ce qui fe ' p^fledans Icsanimaui qui noaç fondes plus connus. Il fer lie peut-être plus fin- de nous écarter de cette voie , ou ds moins de la fimplifier. Quoi qu'il en (bit , »n n'ignore pas que la Pliyliologie a encore long-tems à travailler avant de pouvoir un peu re- culer les bornes de nos connoillanccs'fur l'art pro- fond que la Nature en>ploie pour opérer la fan- guification^ & cette aflimilation des matières étran- gères ^ qui les rend propre; à s'incorporer à la fubf- tance de l'animal : Ce ne fera qu'avec le flambeau de l'Anatomic comparée , pouflee elle - même jufqu'a fcs dernières limites , que l'on pourra en- treprendre de percer ces myflères. Sans doute la nutrition réfu!:cen dernière a «lytc, de l'analogie qui ell entre ce qui nour:it Se ce qui eft nourri. C'cll en foirant palier l'ihmcnt par une multitude innombrable de couloirs , dou: les calibres fe mo- difient fans cède , que la Nature doit parvenir à l'allîmiler à l'animal, 6càriiicorporer dans fcs chairs. Comment pourrions-nous entreprendre de la fuivre & d'éclaircit le fyftême de la nutrition d^ns d'aulfi petits êtres que les Infedes , lorfque les plus grands Animaux ne préfentent encore fur cet objet , comme fur tant d'autres , que des appcrçus vagues ou téné- breux. Les organes de la refpiration tiennent de trop près à ceux de la digeftion S: delà circulation, pour ne pas devoir les faire fuccéder à nos regards & à nos obfetvations. Refpiration des Infères. La refpiration eft l'ade par lequel l'air eft intro- duit dans le corps de l'Animal. Dans l'homme Se dans les Animaux des Ordres fupérieurs , elle renfer- me (enfiblcment deux mouvemens alternatifs : l'un d'infpiration , qui donne entrée à l'air dans l'inté- rieur , l'autre d'expiration , qui le rejette chargé des vapeurs de l'Animal. Les poumons font le principal inltrnment de la refpiration. Ils font fur-tout formés de l'aflemblage de vaifleaux cartilagineux & élafti- ques , qui après s'être divifés & fous-divifés en un prodigieux nombre de rameaux , fe tendent à diffé- rentes branches , qui aboutiflent elles-mêmes à un ou plufîeurs troncs communs , dont l'ouverture eft à l'extérieur du corps. Les ramifications des vailfeaux à air , s'appliquent aux vaiffeaui de la circulation , & les accompagnent dans leur partage par le pou- mon. La refpiration préfente au Phyfiologifte bien des problêmes à réfoudre. Nous fommes encore fort peu éclairés fur fes principaux ufages. On a penfé qu'elle feivoit à rafraîchir le fang & à le colorer. On ne peut douter au moins , que la refpiration ne déchar- ge l'intérieur d'une excrétion furabondante , dont le icjour pervertitoit les humeurs ; car il fe fait une grande tranfpiration par les poumons. Mais immé- diatement après que l'air chargé d'exhalaifons nuifi- blcs a écé caaSé au dehors par l'expiration , l'infpi- t N S ziSt ration introduit dans le poumon un nouvel air & avec lui bien des principes qui doivent influer plus ou moins fur la fanguification. Les Phyfiologiftes ont renia--- qué que tous les Animaux qui refpirent , & qui ont deux ventricules au cœur j ont le fang chaud i ils en ont conclu que le poumon engendre la chaleur du fang par l'cxttnfion Se la contraftion alternative de fes vailleaux : cette conclulion nedoit.paroître encore que prob.»b:e , & elle pourroit être fondée auflî plutôt fur l'élaboration intérieure de l'air dans le poumon , que fur les mouvemens fmplement méchaniques de cet organe. C'eft une règle affez générale, kiiTcz recon- nue par tous les Phyliciens , que tout ce qui,vit, ref- pire. Les Quadrupèdes, les Oifcaux & les Amphibie» refpirent par la bouche & les narines , l'air qui parte dans la trachée-artère Se dans les poumons 5 les Poi""- fons refpirent à la fois l'air & l'eau , par d'autres organes. On n'ignore pas que quand la refpiration eft totalement arrêtée , l'Animal mcort : Se c'eft ce qu'on appelle afphiïie ou fuffocation. Lcsinfeéles ont-ils des organes propres à la refpi- ration , ou fi l'on veut , les Infeàcs refpirent-ils ? C'eft une queftion qui a été fort débattue pour 5c contre parles Naturahftes modernes , & c'eft en par- ticulier fur les Chenilles qu'ils ont travaillé pour la réfoudre. ■Quelques anciens Philofophcs ont douté que les Infedes refpirartent , parce qu'ils ne leur reconnoif- (oient pas des organes propres a la refpiration , com- me dans les grands Animaux ; la machine pneuma- tiv]ueadu d'abord foiliciter les modernes à porter leur doute plu'ôt eu faveur d'une refpiratioc : on fait que fi l'on met un Infede fous le récipient de cette machi- ne , & qu'enfuite on en pompe l'air , bientôt il s'af- foiblit & il meurt Cependant le luccès de cette expé- rience eft bien plaufiblement contefté par Lyonnet. Quand même , dit-il , un Infede ne refpireroit pas naturellement, encore pourroit-il arriver , fi fes par- ties font délicates & prêtent peu , que fe trouvant pla- cé fous un récipient vuide d'air j cela le fit mourir. iHufïiroit, pour cet effet , que l'air qui fe trouve répandu en différens endroits de fon corps , y fût renfermé de manière qu'il ne pût trouver d'iffue con- venable. Alors , dès que l'air qui environne l'Animal, & le comprime de tous côtés , feioit enlevé , l'air intérieur de fon corps ne pourroit manquer par fon reffort naturel, de fe dilater cxtraordinairement , & de rompre par-là les membranes & les vaiffeaux qui le tiennent renfermé j ce qui pourroit très-aifémeat donner la mort à cet Animal , fans que pour cela le manque de refpiration y eut aucune part. C'eft aulfi plutôt d'après l'anatomie qu'on a fait des Infeétes , qu'on a du che: cher à établir leur refpiration, Swammerdam , Malpighi , Se après eux , Reau- mur , ont découvert dans le corps des Chenilles deux vaifleaux àair , placés tout le long dechaque côté , Se qu'ils onc déligaés fous le nom de crachées j ils ont 2^2 I N S vu que ces trachées , jctccnc une infinité de rami- fications dans toute l'habitude du corps , aux- qu:ll£So:i a auflî donné le nom de bronches. Ils ont encore obfcrvé que les trachées communiquent à des cuvertures particulières qui fe trouvent à la peau-de la Chenille j & dont il y en a neuf de chaque côté du corps : ces ouveitares font les ftigmatcs , dont nous avons déjà fait n.eiuior. Les trachées &les bronches font vifiblement des vailieaux uniquement faits pour recevoir de l'air , & ils ne contiennent aucun autre fluide, ils font comme cartilagineux, & quand ils font coupés , ils confervent leur diamètre. Il ell encore décidé & hors de doute, que les fligmates fo.-.tdesou- venures qui donnent pailage à l'air, pour être porté dans les trachées & les bronches, qui le portent en- fuite dans toutes les parties du corps. A l'article Che- nille , nous avons dû entrer dans quelque difcuffion icladveinentau fujct que nous traitons ; en citant ces «îifFérens Auteurs, qui ont pu faire de l'anatoniie des ïnfeéles l'objet d'un travail aulli précieux que difficile à remplir, nous n'avons pas diioublicr, (ans doute, l'Au- teur peut-être iniini ableSc au deflus de tout élcge,iiui nous a donné le fameux traité an uornique de lu Ci:e- nilU du Saule : c'eft dans ce iivre vraiment étonnant , où l'on ne fait pas s'il ne faut pas plus admirer encore lapatience & le talent de l'Auteur que la Nature elle- même , dans le fpercacle merveilleux qu'il préfente , qu'on peut s'inllraire autant que fe complaire, en parcourant toutes les pircies extérieures & intérieu- res delà Chenille. Le treizième chapitre roule unique- ment fur les trachées-artères & leurs bronches. Nous n'ajouterons rien ici a l'extrait informe que nous avons cherché à en donner. lied aifé Je s'afTurer que les In feftes on t des trachées; & même fans fe donner la peine de les dillequer , «n n'a qu'à exaniinf r dans de'l'cau la plupart de leurs dépouilles, on y \crra fiotter quantité àz vaideaux blancs , qui aboutiflent par leurs troncs principaux à ce qui étoit l'orifice des organes de la refpirarion. Ces viiiïeaux .font des d.'pouillcs de trachées. Ces tra- chées dans les Infeéli.s fe divifen: en une li prodi- giciife quantit/ de biTnci:!t:s répandues dans tout leur corps , que toutes les parties en font comme embar- raflées, & qu'il eft fotivent bien diflicile , quand on anatomife un Infcde , d'écarter tous ces filamens dont le grand nombre répand de la confulioir fur tout ce qu'on voit. Après cela ne doit-on pas être furpris que ces vailieaux que l'on peut bien dénommer pul- monaires, ne foient pas des tuyaux coinpofés d'une £mple membrane , mais (tes va'ifeaux toujours ou- verts, compofés (l'mi cordon , dont les tours imitent «eux d'un reliort à boudin bandé , & qui par là for- ment des cylindres creux , qui ouvrent pall.ige à l'air. Ce n'eft paslàtoutce qu'ilya de merveilleux. Rcau- nur a obfervé que les cordons qui les forment ont dii s quelques Infeiflesfix côtés relevés, de forte qu'ils f ;n blent étie compofés de fix fils , à peu-près cy.'in- iii.jues , colles les uns contreles autres. C'elUinfpec- «aclc curieux «^ue d'obftrver ees vaillsaux avec le mi- I N S ■ crofcope,on efl'ravi d'admiration de voir que des bran- ches la plupart ircomparablement plus déliées qu'un cheveu, &: donti! y en r par rnliliers dans le corps d'un feul Iiifeéte , foient labriqués avec tant â'avt:fice. Pour ce qui cfl des ftigraa'.es , ou des ouvertures par kfquellcs tes Inlertes reçoivent l'air extérieur dans leurs trachées , l'oiifice en eft prefque toujwirs mar- qué fur la peau de l'Anima! par une petite plaque écailîcute , ouverte par le milieu , & garnie de mem- branes ou de filets propres à empêcher l'entrée aux co:ps étrangers. . Ainfi , tandis que les Animaux les plus parfaits , n'ont qu'une maitteffe trachée , qui le ramifie feu- lement dans une partie du corps ; nous voyons dans les Poiifons , des ouïes , qui leur tiennent lieu de poumons; & dans les Infectes placés plus b. s dans récliUe de l'an malité , nous ne trouvons ni viais poumons , ni vraies ouïes , mais deux m.'iîtrellcs trachi-csqui dillribuent des rameaux à toutes les par- ties du corps : on les retrouve juf.iues dans le cetvcan, & même dans les yeux. Ce qui ert à remarquer en- core, en (uivant la ch.iîne générale desétics, c'eft que les plantes , or.t de mêiue des tiachtes difperiéts dans tout leur ii.tcricur , ot ces trachées rellimbicnt fi fort à celles des Infedes, qu'on voit bien qu'elles ontété laites fur le même modèle , & pour cies fir.s femblabies ou analogues : c'cft de pait& d'autre, même {triiflure , même couleur, même élafticité , même dilpcrficn dans tout le corps : une telle analo- gie dans un point fi ellentiel de l'orçanifaticn ,, fug- pofe , fans doute, bien d'iiutrcs r.ipports. Les tra- chées font donc un genre de vailieaux très-générale- menr répandus dans le régie organique , puisqu'une de leurs piincipalcs fondions paroît être d'Introduire l'air armofphéiioine dans l'intéricut de l'Animal & liç la Plante, nous pouvons en inférer que cette voie cft au nombre de celles dont la Nature fe feit pour opé- rer dans les êtres organiles , ces admirables ccmbi- naifons des élémcns ^ fi fécondes c.i grands effets. Nous devon; cependant donner un précis des dif- férentes opin-oiis qui ont été produites par rapport a la refpiràtion des Inlcdcs , & des divtrfes cxpéritnces qui ont pu feivitde bafeà ces opinions. Le fentiment de Rcaumura été que l'air entre par les ftigmarcs dans les trachées & dans les bronche» ; mais qu'il n'en fort point, & qu'ainfi la refpiràtion des Chenilles & des autres Inftdes, ne fe tait p»s connue dans les grands Animaux , c'ed-à-dire , que l'air n'entre & ne fort point alternativement par Its fligmates, comme ilcniic& fort par la bouche ou le nez des autres Animaux. Il a cru que Tair infpiré paries (bgmates , fort pat une infinité de petites ou- vertures qu'il a fuppofées à la peau de la Chenille-, après avoir été conduit jufqu'a l'extrémité des plus petites bronches ou ramifications des trachées. Cepen- dant cet Auteut rapporte dans une lettre écrite a DeGeer, qu'il avoir été ébranlé dans'fon fentiment par ks diftcultés ^ue lui ayoit faites Bomict, q^ui ac; I N s <«ut pas que les Chenilles expirent par fa peau ; tiiii prétend qu'elle? infpirent & expirent par les IHgiiKites, & que l'air quife détache de leur peau , quand les Chenilles font plongées dans l'eau, ii'cft •que celui qui y étoit adhérent. De Geer a tenté de faire des expériences fur la rcf- pirarion des Chryfaiides , & il a cru voir qu'elles refpirent parles (ligmates , qui ne leur manquent pas plus qu'aux Chciiilks ; il rapporte avoir vu au moins très-diftinftcmcnt, que l'air entroit & fortcit alter- nativement par les fli^nutcs , & fesexpéiienccsoij'-cté conformes à celles de Rcaumur , qui a trouve aufll que l'air s'échappe par les fttgniatcs dans la Cliry- falidc. Voici la condufion que ce dernier tire de (<;s expériences. L'air fort donc par les ftigmatcs de la Chryfalide , dit-il , au lieu qu'il ne lort point par ceux de la Chenille ; comme il ne parcîc pa»; furies Chryfaiides d'autres ouvertures qu'on puifle to'jp- çonncrcapablc de donner entrée à l'air dans leuc corps , il y entre & il en foit par les ftigmates. La refpi ration , ajoute-t-il , le fait donc alors , comme celle des plus granis Animaux , dans I Infeéle en qui elle fe f.ii- loit diftciemmcnr, lorfqu'il étoit Chenille. On voit par = J'ai pris , dit-il, de ces grandes Cantharides do Saule , dont l'o- Jeur forte , quoique peu défagréable , faifit d'afTez loin l'odorat. Je les ai mifes fous un verre , ou j'ai long-tcms brûlé du foufre , que je mettois fur un Yailleau de cuivre rougi au feu , afin que ce foufre continuât de brûlerau milieu de fes propres vapeurs; & quoiqu'il donnât une fumée fi épailfe , qu'elle dé- roboit prefque les Cantharides à la vue , elles ont foutenu ces vapeurs pendant plus d'une demi heure, aus que j'aie pu m'appercevoir que cela leur ait fait le I N S atfj moindre mal. Quand on confidère d'ailleurs pourfuit il, lafoliditc delà plupart des coques des Faulfes Chenilles & d'un grand nombre de 'Vers Ichneumons^ on ne con- çoit pas commentées Infeéles pourroient vivre plu- iieurs mois fous la terre dans un efpace fi étroit &fi impénétrable à l'air , que l'ell leur coque , s'ils y avoientbefoin de refpirer. Il tembleque quand même ils y rcfpireroicnt le peu d'air qui yell tenfcrmé avec eux , une fi petite portion d'air , qui a tant de fois parte par leurs bronches , & qui doit être toute rem- plie des e^halaifons qu'elle en a emportées ne faucoi: être d'aucune utilité à rinfeélc. Pour ce qui eft des Cluyfalides ,.coniinue Lyonnet , je n'oferois pas non plus affirmer qu'elles refpirent ; une expérience aa moins m'a prouvé c|u'il y en a qui ne refpirent pas toujours. J'ai pris la Chryfalide de la Chenille du Troène, qui cil des plusgrandes , & par là plus pro- pre que bien d'autres à fai:e Ai.îi expériences furet. Elle avoir d'ailleurs les deux ftigmates antérieurs (î ouverts , qu'avec une loupe commune , on pouvoir entrevoir l.i lubUance de fon corps , qui laifîoit \v\ petit vuidc enn'cux & la Chrylalu^e. 'l'out cela me fit efpérer que Ç\ les Chryfaiides refpiroient , celle-ci m'en pourroit donner des preuves certaines. Deuz outrnis mois avant qu'il m'en naquit un Papillon ,jela déterrai &lui couvrisadivcrfesreprifes, premièrcmcnc un, enfuit: deux , &: ainfiùiccellivement tous fes ftig- mates avec de l'eau de favon. Chaque fois, j'obfervai à la loupe, pendant un allez longe fp.icc detcm'', cesftig- jnatcs rinfi mouillés , pour voir s'il fe formcroit quel- que veille ou quelque bulle d'air au dellus ; ce qui auroit naturellement dû arriver , fi ces ftigmates avoicnt fetvide conduits à la refpiration j mais quel- que attention que je prêtalTe , je n'y vis rien de pareil. Plufieurs jours après , je répétai l.i même expérience , d'une manière qui me parût encore plus dccifive. Au lieu de couvrir les ll:ginatcs , d'eau favonnée , je les couvris chacun d'une petite bulle d'air, tirée de l'écume de cette même eau , afin que l'air piit y entrer & en fortir plus librement. Ma curiofité n'en fût pas plus fatisfaito ; ces bulles qui auroicnt dû fc gonfler ou s'affaifiér , à la moindre expiration de la Chryfalide , confervèrcnt toutes conll:amment la même grofleur juf.|u'à ce que leur pellicule venant à fe lécher , elles fe crevèrent. Lorfque le Papillon fût forti de cette Chryfalide , je la pris dans le même inllant , j'en lavai l'intérieur , & vis aux ftigmates de fes anneaux , des paquets compofés d'un aflez grand nombre de filets très-blancs , dont les plus longs l'étoisnt environ de deux lignes. Ils me parurent des dépouilles de vailleaux pulmonaires. Je foufflai fuç chacun des IHginates aulfi fort qu'il me fut poflîble par un tuyau fort délié : mais quelques efforts que je fiffe, je ne pus parvenir à faire gonfler, ni remuer aucune des dépouilles de vaiffeaux qui y éto ent in- térieurement attachés ; ce qui auroit dû pourtant né- ccfl'airement arriver , pour peu que la communication de l'air extérieur pat ces ftigmates dans les bronches , fut reliée ouverte , & que le Papillon renfermé dans fa Cl.ryfalide, eût purefpitcr par U. Si, ajoute çnfia '21^4 I N s Lyonnet , l'on r.e veut point titer une conclufion plus générale d: ces dernières expériences , au moins p;ut-on , ce me femble , en inférer , que la Chryfa- lide de la Chenille de Troène vit un tems fans reC- pirec, & que fes deux ftigmates antérieuts ouverts , ne fervent alors qu'à faciliter l'évaporation des hu- meurs furabondantes , & à permettre à l'air extérieur de fe fubAituei- en leur place =>. A l'égard des Chenil- les, le même Auteur die pofitivement dans un autre en- droit, qu'il n'oferoit feulement affirmer qu'elles refpi- rent, &il allègue lesraifons quil ont tenu en doute. Enfuitc il donne quelques conjeûures fur l'ufage des trachées dans les Chenilles. Mais , quoique Lyonnet doute de la réalité d'une refpiration dans ces InftcteSiil ne laille pas de confirmer, que l'air entre par les ftig- mates dans les trachées-artères & dans les bronches, & qu'il eftainfi porté dans toute l'habitude du rotps; H ditencote, que le même air fort auffi par les ftig- mates dans de certaines circonftances. Dans la préface de fon traité anatomique , il dit « : que l'on ne peut douter que l'air ne toit très-nécciTaite à cet Infcfle , & même encore pour d'autres ufages que pour le mouvement, puifque les bronches ne le répandent pas feulement dans les mufcles, mais dans toute l'ha- bitude du corps de l'Animal , pat un nombre prodi- gieux de coiiduics qui b'y diftnbuent à perte de vue , jufque dans les patries les moins capables de fe mou- voir , comme la graille , &c. Avec tout cela , ajoute- t-il j ce befoiii d'air , n'eft pourtant pas fi abfolu , qu'une chenille ne puifTe très-long- tems s'en palier , fans en paroître aucunement incommodée ; aulU n'ai- je jamais pu appercevoir aux Chenilles, quclqu'atten- ^ion que j'y aie donné , ce mouvement alternacif & régulier d'infpiration &.d'cxpiiation , qui caraûîrife ,1a refpiration proprement dite«. Nous devons foufcrire pour le préfent ^ Se jufqu'à ce que de nouvelles découvertes puillent donner de nouveaux éclaiiciiremens fut cette matière , à l'opi- nion de Lyonnet, que les chenilles ne refpirent point comme nous & comme les grands Animaux. Mais nous n'en devons pas moins fa're attention , que les Chenilles font reconnues avoir befoin d'air, au moins dans les cas ordip ;ires ; que cet ait entre dans leur corps par les ftigmates , & que quand on bouche ceux-ci avec de l'huile ou d'autre matière gralfe , elles meurent infailliblement & comme par fufFoca- tion. Il eft bien difficile de ne pas reconnoître d'a- près ces faits une forte de refpiiacion. Il eft vrafque les Chenilles peuvent refter tiès-long-tems envie, quoiqu'on les tienne plongées dans l'eau. Lyonnet rapporte même qu'il a tenu pendant l'été, julqu'à ■dix-huit jours entièrement fubmergées dans des tubes remplis d'eau , des Chenilles du bois de Saule , qui , après avoir été cfluyées & laiflècs dans un lieu tem- péré , ont repris en moins de deuxhcures leur mou- ivement , qu'elles avoient perdu dès la première lie ire ^e leur fubmerfion. Mais il n'eft pas moini vrai , que les Infedes en général on: la vie bien plus tenace que les grands Animaux ; comme le frjuveut ceuc qu'on I N S a percé ^ar des épingles , pour les garder dans les ca- binets,qui continuent de vivre fort long-tems, & quel- quefois des femaincs entières , quoiqu'on leur ait fait une bledure très-confidérable. On pourroit encore nommer d'autres Animaux , qui , quoique pourvus de poumons , peuvent cependant refter fort long-tems fous l'eau fans refpirer. Nous allons pourfuivre fur cet objet, le tableau des expériences les plus dignes d'être rapportées , par le nom même de ceux qui les ont faites. Nous avons déjà dit un met de la façon dont on a vu que l'air entre & fort par les ftigmates dans les Chryfalides. Elles ont comme les Chenilles, dix-huit ftigmates , ou neuf de chaque côté du corps , & leur figure eft à peu-près la même dans les unes comme dans les autres. Les ftigmates du devant du corps ref- tcnt toujours ouverts pour donner à l'air un paflagc libre ; mais quelques-uns du derrière fe bouchent en- tièrement par la Cuire , plutôt dans qudqt.es Chry- falides & plus tard dans d'autres. Rcaumur a fait re- marquer que les ftigmates qui doivent fe fermer , le ferment plus tard dans les Chryfalides qui ont a refter plus long-tems fous cetteforme. ; Pour éclair- cir la queftion , h la Chryfa!ide refpire , & fi elle ref- pire par les ftigmates , Rcaumur a d'abord plongé dans l'huile la partie poftérieure d'une Chryfalide , jufqu'à l'endroit où les ailes fe terminent ; après qu'elle avoit été ainfi daiiS l'huile plus d une heure , il l'en retira & lui trouva ablolument fa première vi- gueur. Cette Chryfàhde , qui éroir transformée de- puis quelques jours , étoit de celles d'cd le Papillon n'en eft que quinze ou feize à lonir. Il luit de cette expérience , que les ouvertures des ftigmates de la partie poftérieure decetx Chry falide, étoicnt alors bieu bouchés. Enfuite il a tenu dans l'huile , Se pendant le irême cfpace de tems^, la partie poftérieure d'une Chryfalide de la même efpèce précédente , qui n'étoit éclofe que de quelques heures ; il l'en retira mou- rante ou morte. D'où il fuit, dit l'Auteur, qu'elle a été étouffée par l'huile , que les ouvertures des ftigmates fubfiftcnt dans la Chryfalide nouvellement née , & qu'elles lui fournilTcnt un air dont elles ne peut être piivée fans perdre la vie. 'Voila donc des ftigmates ouverts dans la nouvelle Chryfalide , qui lui font ellentiels dans les premiers tcras , & qui dans la fuite lui deviennent inutiles. Eft-ce qu'il y auroit un tems oiMa Chryfalide celTeroit d'avoir be- foin de refpirer ? Une troiûème [expérience , coHti- nue-t-il , femblablc aux deux premières , excepté que la Chryfalide a été plongée dans 1 huile , dans une pofuion contraire , c'eft-à-lire , la tête en bas, & jufques un peu par de-là l'origine dts ai'cs , a décidé cette nouvelle queftion. La Chryfalide étoit de celle dont la partie poftérieure eut été tenue dans l'huile , fans qu'elles en cullcnt (cufFert ; cependant la patcie antérieure y ayant été plongée , elle y a été étouffée , elle y eft morte. De ces trois expériences nous devons donc conclure , c'it il , que tous les or- ganes de la refpiration , qui étoient nécellaires à la Chenille, le font 'ncoïc au Papillon dai.s U'^ f^rc- miecs I N s j iBÎers tems qu'ilparoît fous la forme de Chryfalide , qu'une pairie de ces organes le boachc par la fuite j •que lorlque le Papillon s'eft forcifié jufqu'a un cerrain poinr , il n'y a plus d'ouverture pour lui fournir de l'air qu'à la partie antérieure de la Cliryfalidc ». Tout ce que l'Auteur ajoute enùiitemcnteioit encore d'être copié ; mais pour abréger , nous devons renvoyer à l'original. Nous dirons feulement queReaumura vu Ibrtir des bulles d'air, de tous les ftigma:cs reliés ou- veiis, des Cbryfalides qu'il a tenues dans 1 eau. Nous allons joindre les expériences de De Geer , qui confirment celles de Rcaumur , & qui n'en font pas moins digues d'être rappoitées. Nous emprun- terons aulfi les propres paroles de l'Auteur, pour ré- pandre plus d'intérêt «.J a vois un bon nombre de Chryfalides, qui l'étoienc devenues vers la fin de 1 été; & elles avoient à relier celles fendant tout l'hy ver; les Papillons n'en devant fortir qu'au mois de juin Je l'anuéc luivante. En février de la même année , je fis des expériences lur la rcfpiratiùo de ces ChryfaliJcs. J'cnratttois une dans de l'eau pure , pour voir fi des bulles d'air s'élevcroient dis lligmates , l: j'eus bien- tôt une pleine fatisfaCtion. Deplufiears des ftigmates des côtés du ventre , qui dans ces Chryfalides font plus grands & plus ouverts que ceux du corcelet , il îortu de chacun d'eux une bulle d'air alfez grande , quireftoit attach eà fou orifice. Je fi;.oi5 mes icgards^ muni d'une loupe , fur une des plus grandes bulles, pour voir ce qu'elle devienJroit . Je vis après quel- ques minutes de tems , que la bulle rentroit entiè- fement dans le ftigmate. On peut bien croire que je ne me contentois pas de cette feule expéiieuce. Je mis donc piuùeurs autres Chryfalides de la même «(pècc dans l'eau ; des bulles d'air forcirent bieniôr de leurs ftigmares , & je vis ces bulles rentrer comme dans la première expérience , dans les ftigmares d'où elles étoient forties. Comme ce phénomène me parut très-important pour fervir de preuve de la refpiration réelle des Chryfalides & de la manière dont cette refpi- ration s'exécute, j'aitentédele varier dune autre fa- çon. Je voulus voir fi les ftigmates abforberoient ou attireroient à eux d'autres buUesd'air, que celles qu'ils avoient laiflé échapper eux mimes, & il falloir parvenir pour cela à mettre une bulle d'air lur un lligmate ou il n'y en avoir point auparavant. Avec la pointe d'un ftilet je réufiîs d'ôter la bulle d'air de delTus le lligmate oii elle fe tcouvoit ; en la pourtant fort doucement, je la faifois glilier fui le corps de la Chrytalide du cÔLe que je vouiois , lans qu'elle fe détachât du corps, & de cerre manière il me furaffez facile de la placer fur un autre ftigniatc , où il n'y avoit pour lors point de bulle. HUe relia fur le Aig- mate , je la regardois longtems fans y remarquer aucun changement , de forte que je commençois à défefpérer de la réufiite de mon expérience. Mais enfin la bu'le d'air entroit fort doucement dans le ftigmate. J'ai repéré cette expérience bien des fois fur diftdrens Itigmares & fur plus d'une Chryfalide , te lefFec en a toujours été le même , à cela près que Ui}. Nue. li-Jcâis. Tonii yU. I N S a^; la bulle d'air étoit attirée par le ftigmate quelquefois plus &: quelquefois moins vite. 11 eft inutile de dire que ce déplacement de la bulle doit être fait dans l'eau même , ou candis que la Chryfalide eft entiè- rement plongée dans l'eau ; car cela s'entend de foi- même. Il me fembie que ces obfervations font de. les pentes, cayicts de la peau raboteufe Sc inégale. Ces petites bulles reftent conllammertf eu place , on ne leur voit point arriver de cliari',emcnt. Ei:ria en plaçant une goutte d'eau fur un des ftja. mates d'une ChryfahJe quejetenois dans la main , il en fortit une bulle d'air , qui bientôt après^ y rcn- rroir. Les autres Itigmates ouverts, qui furent mouil- lés de la même manière , l'un après l'autre , don- nèrent prefquc toujours des bulles'^d'air. Je voulus voir, en imitation de M. Lyonnet , quel eflFct l'eau favonnée produiroit fur les Aigmates. J'en couvris plufieuis avec des gouttes de cette eau , mais ils ne iTiontrèrenr point de bulles. Ce que je vis , c'eft que laChryfalile coramençoit d'abord à s'inquiéter ^ en remuant le ventre avec force de côté & d'autre , on pouvoir voir qu'elle ne fe rrouvoit pas à fon aife. N'eft-il pas naturel d'en conclure que le favon, comme une matière gralTe & remplie de fels , doit leur être nuifible , en entrant dans les ftiirmates ou en bouchant les ouvertures? La Chryfahde , loin de lailler échapper de l'air dans cette occafion, ferme p' c- bablement plutôt ces ouvertures, autant qu'il lui eft: pollibk pour empêcher l'eau de favou d'y pénétrer «. w J'avois , pourfuit toujours De Geer , deux chry- falides de Sphinx. On fait que les chryfalides de cette efpèce font bien grandes & grortes , & que leurs ftig- mares font très- ouverts , furtout ceux du corcelet. Comme c'efl furde telles Chryfalides que M. Lyoïmet a fait fes expériences , je n'ai pas manqué de mettre les miennes en épreuve , pour voir li elles refpircnt ou non. J'en mis une dans 1 eau ; il ne lortic point de bulles d'air des ftigmares , mais ils furent leulement couverrs d'air , très - reconnoiCible par fon luifant argenté. Je la laiflbis quelque tems dans l'eau , mais les ftigmares ne me firent rien voir davantage ; la Chryfalide étoit pourtant ïi- vante. Mais l'autre Chryfalide de la même efpèce , plongée dans l'eau , me fatisfit entièrement. De cha- que ftigmate , excepté des deux ou troi^ poftérieurs , il fortit une grolle bulle d'air, qui y rentroit quel- ques momens après ; elle en fortit bientôt de nouveau pour rentrer une féconde fois. Je forçois la Cluy- lalide de fe tenir le ventre en-bas dans l'eau , de façon que je pouvois voir tous les ftigmaces à !a fi^/is. Alors j'eus le plus joli fpeélacle du monde ; tous les Itigraaccs ouver;s firent fortir en même-tems Ll 2S6 I N S chacun une bulle d'air ^ c]ui lefta a leur orifice ; un moment après, toutes les bulles rentrèrent à la fois dans leurs iliç;matcs , & bientôt elles reparurent toutes une féconde fois, & ainfi de fuite. Ce petit jeu continua long-t^mps. Y a-t-il lieu de douter que ceci ne foit une véritable refpiration , en quelque manière femb'able à la nôtre & à celle des grands anmiaux , excepté que celle-ci fe fait par d'autres organes î L'air pouflé hors des fiigmates, c'cft aflu- rénient une expiration, & quand il rentre dans les mêmes fligmatcs , c'ell l'infpiration. L'air entre donc dans les liigmates des Cliryfalides , & il en fort de la même manière à ce qui me femblc , qu'il cft attiré dans nos poumon» ik qu'il en eft repouffé, Cewexpéricnces femblent faire voir clairement, non- feulement que IcsCbryf'ilides relpircnt , mais encore que cette refpiration eft diiTi;rcrjte de celle des Chenilles, en ce que lair entre & fort par les mêmes organes, parles iHgmaics jj. Nous croyons devoir tranfcrire encore ce qui fuit, pour rendre De Geer auflî conféquent à lui- même qu il l'eft réellement d'après toutes fes expé- riences : c'cft toujours lui qui parle. « La Chryfa- lide d'une Chenille à cerne 6c à grandes taches jau- nes , qui vit fur le Caillelait , plongée dans l'eau , m'a fait voir Si même encore plus diftindlcment une refpiration toute pareille ; des bulles d'ai^ fortirent de tous les fligmates à la fois , ( il en faut toujours excepter ceux du poftérieur , qui font ordinairement bouchés ) & elles y rentrèrent bientôt après , la Chryfalidc refpiroii, ou du moins elle tâchoit de refpirer l'air par les liigmates ^ comme nous le ref- pirons par la bouche & par les narines. Je dis qu'elle tâchoit de le faire , car l'eau où elle fe trou- ■voit , y mit obflade , de fa^n qu'elle infpiroitle même air qu'elle venoit d'expirer ; mais on com- prend aifément , que dans l"air libre cette refpira- tion fe fait dans les formes , je veux dire que la Chryfalide , à chaque infpiration , pompe toujours «n air nouveau. Dans cette Chryfalide ce font les deux liigmates du corcelet qui donnent les plus grofl'es bulles d'air. Enfuite , je pris la Cbtyfalide du Sphinx entre mes doigts , & avec un pinceau bien mouillé , je couvris une des ftigmates , d'une ^grofTe goutte d'i.a>i. Dans l'inftant il fit paroître une bulle d'air , qui entra & fortit à difFcrentes repri- fes. Les autres ftigmates mouillés de même , me firent voir des bulles pareilles. Enfin , je les mis auffi à l'épreuve de l'eau favonnée , & ils produifi- rent encore des bulles d'air , mais beaucoup plus petites & moins fouvent que dans le cas précédent, quand ils furent couverts de gouttes d'eau pure ; je fuis alfuré que t9US ceux qui voudront répéter ces expérienees fur plus d une Chryfalide , en trouveront le fuccès femblable au mien. Il eft né- cefl'aire de ne pas fe hxer à une feule Chrylalide, car on en rencontre, bien que rarement, qui ne pouflTent point de bulles d'air dans l'eau , comme cela m'arrivoit avec l'une des deux Chrylifades du T N S Sphinx. Peut-être que de telles Chryfalides fe troH- vent d.ins quelque mauvais état, qu'il leur manque quelque chofe , de manière qu'elles ne peuvent pouficr l'air hors des ftigmates , avec aflez de force , pour pouvoir produire dans l'eau , des bulles d'air. Mais il nous imporre peu de rechercher la caufe d'un tel effet extraordinaire ; notre principal objet ayanc été d'examiner^ (i les Chryfalides en général refpirent réellement ". 1 Un Obfervateur non moins digne d'être cité , Mulfchenbroeck , a fait auHî pludeurs belles expé- riences, fur la relpirationdes Chryfalides : quelques- unes de ces expériences confirment celles que nous venons de rapporter , & d'autres ferablcnc indi- quer que les Chryfalides peuvent vivre fans refpi- ration, au moins pendant un certain temps, l'iu- fieurs motifs doivent nous engager encore à faire connoîcre ces nouvelles expériences , & d'après les propres termes de celui qui les a faites : première- ment parce que le fujet eft aflez important, pour miriter qu'on s'en occupe, & que ce n'eft qu'ici que nous pouvons nous en occuper ; en fécond lieu, parce que moins une matière eft décidée , plus il faut la foumettre à de nouvelles épreuves, & moins les épreuves font concluantes , plus il faut chercher à les varier. Un troidème motif peut être puifé dans la faîisfation des Ledeurs , qui doivent délirer de connoître comment des Hommes inftruits favenc prendre plufieurs voies , pour tacher de parvenir à un but commun. Suivre ces luttes' expérimentales, pour ainfi dire , entre des Savans qui ont bien mé*> rite ce titre , c'eft s'inftruire à la fois, St des faits que l'on recueille, & des dift.'rens procédés qui les ont produits, & de la manière même dont ces faits & ces procédés fontpréfcntés. >= Il eft certain , dit MufTchenbroek , dans des lettres écrites à De Geer, que la Chenille refpire par des trachées qui font aux deux côtés du corps ; quoique cette refpiration ne fe falTe ni fi vite ni fi confidétablement que dans les Hommes & dans les Quadrupèdes, parce que les organes qui y fervent font tout dilférens de ceux des autres animaux. Comme toutes les Chryfalides que j'ai vues , 'ont aux deux côtés du corps, des trachées & des ftigmates à- peu-près (emblables i teux des Chenilles, il y a apparence qu'elles les ont de même reçus pour la refpiration. Mais comme cette conclufion ne prouve pas directement ce fait, j'ai fait plufieurs tentatives pour en trouver des preuves certaines & inconteftables. J'ai donc enfermé une Chryfalide, de celles qui donnent les Papillons blancs du Chou , dans un tube de verre, dont la capacité n'excédoit que fort pcn la grolfcur de fon corps , c'cft-à-dire , qu'elle remplilloit le tube prefque entièrement. A l'un des bouts le tube étoit prolongé en tuyau très- délié ou en tuyau capillaire; l'autre bout étoit ou- vert pour y faire entrer la Chryfalide , après quoi je le fermois en y liant fortement un morceau de IN S Teffie mouillée , pour qu'aucun air ne pût entrer i dans le tube ; la vcfTie , après avoir léché , s'y trouva même bien tendue. Le bout du tuyau ca- pillaire fut enfuite plongé dans un peu d'eau. Je plaçai le tube au microfcope horizontalement Se fur un petit cadre tendu de fils dé iés , fcrvant de mi- cromètre , pour voir exaétcment s'il fe fcroic quel- que mouvement dans la liqueur , & voici comme je raifonnai: fi la Chryfalide refpire , fi elle fait en- trer l'air dans fon corps, & fi elle l'en fait fortir , cet air pourra faire quelque changement à celui du tube , Se la liqueur du tuyau capillaire pourvoit par- la être mite dans un certain mouvement & être poullée ou en-dehors ou en-dedans. Il cH: vrai que fi la Chryfalide infpire une égale quantité de l'air de la cavité qu'elle en expire , & que (i cet air garde la même qualité ou la même élafticité qu'aupa- ravant , cette expérience ne me pourra rien appren- dre. Mais comme dans la vefpiratioB humaine l'air expiré n'a jamais la même qualité qu'avant l'int- piration , je me fuis imaginé que l'air infpiré & expiré pat la Chryfalide pourroi: bien être fujct au même changement. Le premier quart-d'heure je ne m'apperçus d'aucun changeaient dans la liqueur du tuyau capillaire ; m.iis enluite je vis que cette li queur fut poufll'e tantôt un peu en-dedans Se tan- tôt en-dehors. Ce mouvement fut fott lent & peu fréquent ; car il ne fe monti a que deux ou trois fois dans une heure. Je ne me fuis pas contenté de cette feule obrervation. J'ai enfermé dans un tube fem- blable une autre Chryfalide , de l'efpèce qui donne le Papillon nommé amiral ; mais quoi.]UC j'obfer- vafle la Chryfalide, des heures entières , à l'aide du microfcope , je ne ra'appeiçus d'aucun mouve- ment dans la liqueur du tuyau capillaire ; cependant la Chi)falide étoit bien vivante. Si cette Chryfalide refpire, il faut qu'elle le fafle peut-être rarement, eu fi lentement, qu'il fe palfe plufieurs heures en- tre une expiration & une infpiration ; peut-être aulTl qu'étant enfermée , elle peut fufpendre la relpira- tion, ou peut-être qu'elle ne refpire uniquement que quand elle doit briler l'enveloppe pour paroître fous la forme de Papillon , & que c'ell le feul ufage ou le fcul butde fa terpiration. L'expérience faite avec cette dernière Chryfalide fi différente de la première , me met donc dans 1 incertitude de la conclulion qu'il faudroit en tirer : car 11 première expérience lem- bloit dénioptrcr que la Chryfalide refpite, & la fé- conde ne fit lien voir de pareil. Peut-être donc que quelques Chryfalides leîpirent , tandis que d'autres , ne le fontp.-i^: car fix jours de fuite la dernière ef- pèce ne me fît voir que la même chofe, c'elfà-dire qu'il ne fe fit aucun mouvement dans la liqueur du tuyau capillaire u. " J'ai elTayé , s'il feroit poflible de rendre fenfi- blc la fortie de l'air hors des trachées ou de"» (ii:\~ mates de !a Chr) (alide, pour découvrir s'il y autoit communication de l'air des vaiffeaux avec les (hu- mâtes; car luppofé qu'il n'y eût point d'air dans ces I N S 267 vaifleauï, il eft certain que la Chryfalide ne ref- pircroit pas , & au contraire il y auroit apparence que la rcfpiration a lieu , (i on les troiivoit remplis d'air. J'ai donc pris de l'eau claire Se nette , k j'en ai tiré tout l'air, au moyen delà mjchine pneumati- que : car comme l'air qui efl dans l'eau fe manifefle en forme de petites bulles fur rous les corps qu'on y jette , & que ces bulles d'air femblent fortir alors de ces corps mêmes , quoique ne renfermant aucun air, cela crr.pêche de faire des conclufions jurtes ; mais dans leau purifiée dans le vide, j'ctois bien aiTu- réde ne pas trouver de ces bulles. L.sChryfalidesfont plus légèrïs que l'eau , elles y furnagent ; c'e:l pour- quoi pour faire aller au fond de l'eai , !a Chryfalide que j'eus à examiner. Se qui éroit une Chryfalide du Papillon amiral-^ je la fis pafler dans un petit an- neau de plomb , de pcfanteur futfifantc pour la fub- merger. Placée ainlï dans un petit verre d'eau purifiée de tout air, elle fut mife delfous un récipient donc on pompa l'air. Pendant cette opérât on Je n'ai vti forirr aucune bulle d'air des Iligmates du corps, il s'échappa feulement une petite bulle du derrière, proche de !a poiritc écaillcufequi termine lecorps. Se non pas de la pointe même. Mais à la diftance d'en- viron un tiers de la longueur du corps , entre les an- tennes & la trompe , j'obfervai une élivation d'où fortirent un grind nombre de bulles , qui fembloienc partir d'entre les ailes. La Chryfalide ne s'enfla poinr, à caufe qu'elle laifloit échapper tant d'air ; mais je n'ai pas bien pu voir oii tout cet airavoit été contenu, ni par quel chemin il étoit forti; apparemment que ce fut de la partie antérieure du corps , ou de quel- que ftigmate au-deflous des diles. F.nfuite faifant entrer l'air dans le récipient , je m'attendois de voir, que l'eau prendroit la place de l"air dans la Chryfa- lide , 6c qu'elle y feroit poullée avec force ; mais il n'arriva rien de femblable. La Chryfalide tirée lie l'eau , fe trouva plus petite qu'avant l'opération , Se les endroits où font les ailes, étoient enfoncés ; mais au bout d'un quart-d'heurc , elle eut fa première rondeur & tout fon embonpoint , de forte que peu-à- pcu l'air a dû rentrer dans fon corps. Il cil donc cer- tain qu'il y a de l'air dans la C^hryfalide , puifqu'il en fortit beaucoup en forme de bulles. Se qui enfuite fut remplacé par du nouvel air «. y> Comme quelques-uns des phénomènes vus par M. De Reaumar , ont été ditîérens des miens , il y a apparence que la caufe en a été de ce que noiiS avons travaille fur des Chiylalides d'cfrè^c diffé- rente , ou bien à caufe v^.t leur âge diftéient , de forte que leurs ftigmates ont pu être ouveiis ou fermés , ou bien détachés du Papillon renfermé dans l'enve- loppe de Chryfalide. J'ai répété la même expérience iur une autre Clirylalide noire qui s'étoit fiifpeûdue à une feuille de BarJane. Placée dans l'eau , fous un récipient donton tira l'.iir , elle ne la'.lla échapper dc' l'air luillc part , que feulement de l'endroit d'entre les ailçs ,-où la trompe Se les pattes aboutiileiu , mais I les ftigmates des côtés du corps reilèreut fermés; l'aie Ll 1 z6S I N S prit donc dans cette Chry falide un autre chemin pour en fortir , que dans la piccéJcnte. Peut-être oue la peau de cette Chryfalide étoit naturellement ouverte dans cet endroit ^ ou bien qu'elle tût été rompue par l'air qui apparemment fortit d'un des fligmatcs anté- rieurs. Après avoir fait entrer du nouvel air dans le ré- cipient , la Chryfalide tirée de l'eau fut trouvée beau- coup plus petite que par le pafTé & très-comprimée , particultèremcnt a fa partie poftérieurc, dont les an- neaux s'étoier.t déboîtés ou écartées les uns des autres Elle refta cnfuite toujours également petite & con- fervant la même forme ; l'iir extérieur ne s'eft donc point remplacé li^m fes trachées. Dans une autre Chryfalide nouvellement tirée ^e fa coque, j'ai vu les fligmares , qui ctoicnt beaucoup plus grands & en forme de cadres oblongs , exaâement fîimés par deux membranes roullcs , de forte qu'on n'y pouvoir remarquer ni ouverture , ni aucun mouvement. Quand je la touchai un peu , elle rétrécit les cadres ronds, de façon qu'ils prirent une figure allongée , mais qui peu après (e remirent fous leur première Ibr- me. J'enajai de placer avec un pinceau une goutte d'eau fur chaque ftigmate ; mais cela ne me réulllt pas, parce que la peau lifié .Si comme vernillée delà Chryfalide rcpoufioit l'eau ; je pris donc au lieu d'eau pure , de l'eau Je -vie mêlée avec un peu d'eau com- mune ,& cette liqueur appliquée fur le corps avec un pinceau y relia adhérente. D'abord la Chryfalide ferma encore davantage les rebords des ftigmates , ce qui étoit une marque que les tiachées lui croient d'ufage alors ; inais aucune bulle d'air ne parut fur les (ligmatcs En joignant ce^ ctpériences aux obfcr- vations de M. Reaumur , il me femble qu'on peut Conclure hardiment , que les Chryfalidcs obfervées jufqu'ici ont befoiu d'air, & qu'elles refpirent à leur façon. Mais en cas qu'on trouvât le contraire far (ï autres C hryfalides , il faudroit indiquer l'efpèce de ces Chryfalides à qui on n'obferveroit point de re(- piration, il faudroit encore les obferver de nouveau & avec plus d'exaditude ; car les opérations de la Nature varient à l'infini «. Muffchenbroek raconte fuf cet objet de nouvelles obfervations , qu'il expofe de la manière fuivante. Car en fait d'expériences, il faut non-feulement em- prunter la vue de l'ObferVateur , mais même fon langage ; elles ne peuvent jamais être mieux eipofées, îîAprèsavoir communiqué quelques expériences fur la rcfpiration des Chryfalides, j'ai continué d'examiner Icmême fuietenvariantles moyensjmais plus j'examine plus j'ai des doutes, & moins j'ofe décider la queftion. î esChryTalidc; , qui dans les expériences ont été expo- fées àfaéiion de la machine pneumatique, font mor- tes, J'.ii plongé les Chryfalides du f'apillon blajic du Chou Se celles de quelques autres elpèccs , dans du blanc d'ceuf, qui étant féché a formé fur leur corps entier un elpècc de • ernis ; mais cette opcraiion eft un peu diffici'e, parce qne la peau lifl'c des Chryfa- lides repoulTe la liqueur ; toutes ces Chryfalides font I N S fcftées cjucîqiies jours en vie , fans donner des (îgnet d'inconiniodité. Sur d'auttes Chryfalides j'ai verle de l'eau oii j avois fait fondre de la gomme d'Arabie , & après les avoirlaiflé fécher , fy ai verfé encore ime fois de la même eau , & je les ai fait fécher pour la féconde fois; mais toutes ces Chryfalides m'ont paru n'en avoir eu aucune incommodité ; elles font reliées vivantes pendant phifieurs jours. Il faut donc que l'air enfermé dans le corps , aitété fuffifant pour leur coii- ferver la vie , ou bien peut-êtie que le blanc d'œuf & la gomme n'ont pas exaftement bouché le>; ouvertu- res des Uigmates. J'ai placé une Chryfalide fous un pe- tit verre , & je l'ai accompagnée d un petit bout de chandelle de fuif allumée, qui après avoir brûlé quel- que peu de tem"; , s'éteignit & remplit le verre d'une épaille fuinée très-puante , & qui dcroboit la Chtyfa- lide entièrement a ma vue ; après avoir été envelop- pée de cette fumée deux heures de fuite, elle fut ce- pendant trouvée vivante & pleine de mouvement. lien fut de même d'une antre Chryfahde,qui avoir été pla- cée deux heures de fuite fous un verre rempli de la fu- mée de l'huile de térébenthine allumée. J'ai encore mis fous un verre une Chryfalide decette efpéce deChenille que Goedart a nommée la merveille ; j 'ai mis le feu à des allumettes , & j'ai fait brûler le foufre deflous le verre , jufqu'à ce que la flamme s'éteignît. Après huit ou dix minutes , la vapeur du foufre étant tombée au fond , je trouvai la Chryfalide auflr vi- vante qu'avant l'opération; ayant répété ,cette expé- rience encore deux fois, j_'ai toujours ttouvé que le foufre allumé n'avoit pas fait mourir la Chryfalide ; mais ayant placé dans la vapeur du foufre , celle du Papillon blanc du Chou , je l'ai trouvée morte le len- demain ; la Chenille mife auprès de la Chryfalide dans la même vapeur , eut de terribles S: fréquentes convuHîons. Il y a donc des Chryfalides que la vapeur du foufre fait mourir, & il y en a d'autres qui n'en re- çoivent aucun mal ». == Comme le chathon de la tourbe hollandoife nou- vellement allumé dans une chambre clole , donne des vapeurs très-mortelles à 1 Homme, j'ai voulu voir l'effet que cette vapeur feroit fur une Chryfalide. J'ai placé une Chryfalide delà Mervei/Ze Scaa charbon allumé defTous un petit verre , après avoir beaucoup remué fa partie poftérieure, toutmouvementcelTe au bout de quclqucsminutes: ôtée dedellous le verre, elle montra d'abord par des mouvemens, qu'elle vivoit,& elle ref- ta vivante plulieurs jours de fuite. J'ai mis fous un verre une autre Chryfalide de la même efpèce accompagnée d'un charbon allumé que j'avois faupoudré de fucre , ♦ qui d'abord produifit une épaille fumée blanche , dans laquelle la Chryfalide refta immobile , fjns donner aucun figne d'incornmodité. Après une demi-heure , la fumée s'étant prefqu'entièrement précipitée au fond , je pris la Chryfalide qui d'abord montroic qu'elle étoit vivante, & qu'elle navoit rien fouffertde la fumée , elle a encore vécu les jours fuivans. On fait que la fumée du vif-argent ou du mercure eft mortelle pour tout Animal. C'ell pourquoi je pris deux Chry- ■ I N s fslidcs, l'ane du Tapillon blanc du Chou , l'aune de la Merveille , & un charbon allumé , dans lequel j'avois fait une cavité qui fut remplie d'un peu de mercure; je couvris tout cc'a d'un récipient de verre, qui fut tout rempli de la fimiée que le feu avoir pro- duit du mercure. Après vingt-quatre heures , tout le mercure étoit tombé au fond ; cependant les Chryfa- lides étoiencvivanres, &: leftèrenrtclles pendant plu- iieuïs jours , la Chryfalide du Papillon blanc croit feulement un peu atFoiblic , fc remuant avec peine , mais cela palTa dans la fuite. ». » Dans une petite tafle de verre , je verfai une drachme d'efprit-de-fel- ammoniac , & je la plaçai dellous un récipient , avec une Chryfalide du Papil- lon blanc ; d'abord la Chryfalide fut crcs-incoramodée parla vapeur de cette liqueur fpiritucufe , de forte qu'elle fe de'battoit extrêmement en remuant le ven- tre de côté & d'autre ; deux heures aprcs , tout mouvement cefla , & je trouve la Chryfalide morte, quoique (ur l'extérieur de fon corps , il ne parut aucune altération. Une autte Chryfalide de la même cfpèce , expofée dans la même tafle à la vapeur de l'efprit de nître , fe remuoit beaucoup & avec force ; mais fi x heures après , elle étoit vivante comme aupa- lavant. Après feize autres heures , l'efprit de nître étoit devenu tout volatil , &: s'écouloit le long des parois du récipient, & cependant la Chryfalide vivoit quoiqu'afFoiblic j je la la» ai en fuite dans de l'eau clai- le & l'cxpofai à l'air, mais le lendemain elle mourut ». •» Ayant ajuflé dans un grand verre un petit en- tonnoir aufli de verre , & y ayant placé une Chryfa- lide du Papillon blanc , j'y verfai de l'eau tiède , jufqu'a ce qu'elle fut toute fubmergce. D'abord des bulles d'air partirent du milieu de (on corps ; elle fe remuoit encore &: furnageoit dans l'eau , après y avoir été quatre heures de fuite. Quand je vis que fon mouvement avoit cefle , je la tirai de l'eau; mais elle vivoit encore. Replongée le lendemain dans l'eau tiède comme la première fois, elle commença d'aller au fond après une heure , & au bout de vingt- quatre heures après , elle étoit morte. Je plongeai une Chryfalide de la Merveille , dans de l'eau-de-vie t:ède , de la même manière j elle alla d'abord au fond , & dans moins d'une minute , prefque tous fes (ligmates lailfèrent échapper plufieurs petites bulles d'air. Enfuite elle commença à fe tourner en rond comme fur un pivot avec beaucoup de vitelle , produilant tbujours des bulles d'air. Après une mi- nute & demie , le pjvo'ement du corps fe lallentit, & deux minutes après elle refta tranquille. Je l'ôtai alors de l'eau- de- vie , pour voir fi elle feroit morte ou vivante ; au moindre attouchement elle donna des fignes de vie , & elle a continua de fe confcrver vivante a. Dans une autre lettre , MulTchenbroelc écrivoit en- fin ce qui fuit : « Je me fuis bien douté que les expé- liences faites fur les Chryfalides , meitroienc dans f'"^'^ 2(5t> l'incertitude fi' elle* itfpTïetitou'non : car plufieUrs de ces expériences fcmblent être contre la refpiration. Cependant il faut bien que leurs ftigmates aient leur ufage , & cela femble parler pour la rcipiration. Néanmoins , on peut oppoferà cela bien desraifon- nemens , & dont en voici un. Peut-être les ftigmates font-ils faits pour donner pallagc à l'air & en remplir les vailfeaux aériens uniquement dans le tems que la Chenille prend la forme de Chryfalide , peut-être que cette quantité d air eft fufSfante pour confetver la vie de l'Infede pendant tout le tems qu'il doit ref- tcr Chryfalide & jufqu'iu moment qu'il devient Pa- pillon. Dans cette fuppolition la Chryfalide ne rcfpi- reroit donc pas en inlpirant & en expirant l'air alter- nativement , quoiqu'on puifle être en état, en la tenant fubmcrgée dans l'eau , de forcer l'air à fortir des ftigmates & à y rentrer , de forte qu'il n y aura rien de certain à conclure de cette obfervation. Il y a donc apparence qu'on ne trouvera rien de bien clair pour conftarer la refpiration des Chryfalides. Le meilleur eft donc de rapporter Amplement toutes les obfcrvations pour & contre la relpiration , 5c de ne faire aucune conclufion , laiflant la décifion au tems à venir. Quand j'aurai de nouveau des Chryfalides à madifpofition , je les enfermerai dans leurpropre air , & je tiendrai regiftre fur leur vie ou fur leur mort; quoiqu'au vrai on ne pourroit pas même par ce moyen prouver la refpiration dirccftement. Il faudroit dans cette vue renfermer les Chryfalides dans de la cire amollie , dans du miel , du (îrop , du fuif , du ver- re , ou bien même dans quelque métal, en prenant la précaution de ne les pas blelfer , ni les ptefTer. "Tout cela prouve qu'une chofe , en apparence fi fimple , n'eft pas aifée à trouver ni à décider , & qu'il eft bien difficile de pénétrer dans les myflères de la Nature «. On peut foufcrire au confcil de Muiïchenbroek ; de ne faire aucune conclufion , aucune décifion relativement à la refpiration des Chryfalides , avec d'autant plus de raifon que la plupart des Iiifedes fous cette forme , fe trouvent dans une efpèce d'en- gourdilfement , plus ou moins profond , qui peut les rendre plus ou moins infenfibles aux impreffions extérieures, & qui fcmblent indiquer que la Nature n'a befoin que du repos dans lequel elle plonge llnfeéle, & des feuls principes qu'elle a renfermé dans fon corps , pour l'amener à Ion état de perfec- tion. Mais comme il eft cependant reconnu que les Chenilles & les autres Infeftcs ont des trachées & des bronches dans lefquelles l'air entre par les ftigmates pour être porté dans toutes les parties du corps , on peut bien fe fervir toujours du mot de refpiration pour exprimer la manière dont l'air eft introduit dans le corps des Infcéles. Après avoir parlé des Chenilles & des Chryfalides, il clt naturel de les faire fuivte des Papillons ou des Phalènes , qui ne font toujours cependant que les mêmes Animaux fous des formes différentes. Les Pa- pillons ont autant de ftigmates aux côtés du corps qu'ils cnavoicnc fous la forme des Cheuilles; ils eu oat aeufde chatjuç côté , mais qui d'abord ne font pas fi viûblcscjue dansles CheuiUcs , parce qa'ils foiicca- chéspar ks écailles ft les poils cjui coavrenc tout le corps. La première paire de fligmates eft placée aux côxés d'une partie membrancufc en forme de col, qui joint la; tête au corcelct , & cette partie répond au pi cmicr anneau du corps dt la Chenille, Le corce- jletdi^ Papillon 3 qui occupe la place du fécond & du troifièine anneaux de la Clienille , n'a. point de fti;^- •inates. Enfuite vient l'abdomen, qui eft divifé en neuf annciux , dont les Imit premiers ont cliacun un iH^mate de chaque côé ; mais le neuvième ou dct- Jiietanneau en manque. On voit doive qu'il y a une grande conforr;ké entie l'emplacement des fligmates «iaiw.rinfefte fous Icsdeux états. , ' Eés Chenilles & leurs Papillons ne font p^s les fiuFs Infecles qui refpirent par les côtes du corps , ou bien qui ont à leurs côtés des ouvertur'Jsqui donnent palFagc ,- l'air , on peut dire en général que tous les Infeftcs ailes , comme les Scarabés , les Mouches , les Libellules, les Sautetdl'es;' les Abcifks ,&c. ont aux côt'sdu corps les ouve: turès de refpiration .c'eQ;- â-dire , des IHgmates à peu-près ff mblab'és à ceux dés Papillons. Leurnombre varie dans quelques genres:rA- beille , par exemple , adix fligmates de chaque côté, le Pou n'en a que fepr. Les Larves au !li de pljfieurs efpéces dt ces mêmes Infectes ont des Iligma-cs aux côtés du corps , & fouvent en nombre égal à ceux des Chenil- ■Jes / telles que les Larves hexapodes des Scarabés j maiî d'autres Larves les ont placés différemment, & ils y différent encore en nombre j comme nous allons enijonncr quelques exemples. (jjiLès Larvçs que Reauraur a dé/îgnées li téce de fi- gurç.yurLiià , ont les principaux organes de la tcfpi- ranoii ou les Iligmates les plus appaiens , au derrière. Telles font les Larves de la viande , qui donnent tes Mouches bleues , celles qui mandent les Pucerons, & philîeurs autres du même Ordre. Les Larves de la viande ont'au derrière deux petites taches brunes, ■qui vues à là loupe , paroilfent comme deux petites pl'aqucs circulaires , un peu relevées ti couleur de «Uille morte. Sur chacune de ces plaques , il y a trois è'^pèçes de boutnn|iièrcs de figure ovale allongée qui fout autant de fligmates , autant d'ouverturesdeftinées à donner pallage à l'air néceffaire pour l'entretien de la vie de l'Infefte.La larve a donc fix ft igmates fur fa par- tie pollérieurev dont trois font poféspiès les uns des autres lur une ftiême plaque. Les ffigraatespofltricurs ne font pas lesfeuli qu'ont ces larves , ils en ont en- core deu's aiiréiîcurs , placés tout près de la tête , un de chaque côté^', à la jondion du fécond anneau avec le iroiiièine , en prenant la tête pour le premier anneau. Ces ft:gmacesoiit la figure d'un entonnr.ir , dont une moitié a été emportée , & ils ont les bords joliment dentelés 6c cpmme frangés. Au travers de la gpau.de l^ larve on, voit de chaque côté du corps , uî} vaiileau. aérien ail, une trachée s'étendre des liicr- matespoiiérieursjufqu'aux Iligmates antëiieurs.Màis' iiiutilçiBcnt , ditReaumur, on cherche des Iligmates I N S fur les côtés da corps dans les mêmes endroits tfiî font les rtigmates des Chenille» , quoique les Mou- ches dans lel'quelles ces larves fe transforment , aienc des fligmates fur phUieurs des anneaux de leui corps. Reaumur remarque enfuite , que furie bout pof- térieur de plufieurs autres Larves à la tête de figure variable , on ne voit que deux plaques bien circulai- res , fur chacune del'quelles il y a feulement un peïit bouton , mais nulles boutonnières. D'autres Larves ont leurs fligmates au bout des tuyaux cylindriques placés fur leur derrière comme des cornes. Quelques larves n'ont que deux de ces tuyaux , & d'autres en ont trois. Les deux tuyaux des ftigmates de quelques- unes font écartés l'un de l'autre; ceux dejquelqucs au- tres Larves font accolés l'un à l'autre ; quelques Lar- ves tiennent ces tuyaux couchés fur le corps, d'aatres les portent relevés. Il y a encore d'autres Larves, qui ont les princi- paux fligmates au derrière, mais qui n'ont point la tète de figure variable; la leur efl écailleule Se tou- jours de même forme. Reaumur a obfervé une de ces Larves, qui refpiroit par la partie poftétieure; le bout de fon derrière s'entrouvroit en certaiq temps, pour donner palTage à l'air. Mais d'autres Larves à céie écaiUeufe^ qu'on trouve dans les Cham» pignons & qui fe transforment en de petites Tipules» ont des fligmates tout le long des deux côtés dii corps. Parmi les Larves fans pattes des grandes Tipules , & qui vivent dans la terre , Reaumur foupçonnç qu'il doit y avoir des ftigmates fur les anneaux de leur corps , qui par leur peiiteiïe ont pu luiéchapr per ; mais elles en ont deux poflérieurs très- aités à trouver, que la Larve cache pourtant quand elle veut , & ils font au bout de fon dernier anneau. Deux trachées très- remarquables tendent en ligne droite vers ces ftigmates, oii elles fe diviCent en un tres-giand nombre de branches. A l'occaiioa des trachées & de leurs bronches, l'Auteur fait uns remarque que nous croyons devoir rapporteri » Ces bronches, dit-il, font deftinées à recevoir l'air , & à le porter à la grande trachée d'où elles partent: je dis, à le porter, car j'ai conjeéiuré, il y a long-temps, que c'étoit leur feul ufage ; qr.c l'air avoir d'autres ouvertures pour fortir du corps de rinfetfle, & que ces ouvertures , .ou partie de ces ouvertures , étoient même placées à Ion bout poftéiieur.- La font quatre taches circulaires, brunes comme les ftjgmates, mais beaucoup plus petites. Ayant tenu fous l'eau la partie podérieure du 'Ver, ( ou Larve ) j'ai vu fortir des bulles d air de ces quatre petites taches , & je n'en ai vu fortir aucuno des grandes taches ou fligmates. Ce tjue j'ai rap- porte ailleurs de Tufagc qu'ont huit petits trous raiigésccimmecduXi d'une fltite, furie derrière des Vers des tume,urs des bétes à cornes , confirme fort fidécqucnous avons prifc, de Tufagcdes quacr* I N s petits trous du bout poftéiieur des Vers Tipules «.! Nous ne pouvqns qu'inviter les Icdleurs à lire ce que l'Auteur a dit des huit petits trous rangés comme ceux d'une flûte fur le derrière des Larves des tu- meurs ,& -comme il en a vu fortir des bulles d'air ; le pafl'age cft trop- long, pour être inféré ici. r Les Nymphes de ces Larves des Tipules portent à la tête deux longues cornes , cjui font des tuyaux' dcftinés à donner palfage à l'air qui doit ètie in- troduit dans le corps de l'jnfeûe. On voit encore de ces tuyaux aériens à la coque dcplufieurs Larves de Mouches , les uns plus tourts, les autres plus Jongs. Une Larve de Tipule , qui vit dans la boufe de Vache , prtfente au derrière quatre tuyaux cy- lindriques ; Reaumut ne doute pas que ces quatre tuyaux ne foienc quatre ftigmaies. Plufîeurs Infedes, qui fous la forme de Latvcs , vivent dans les eaux ^ montrent bien plus évidetn- ment qu'i.s refpnenc, ou qu'ils ont bcfoin que l'air s'introduife dans leur corps. Voici ce que ilyonnet j dit fut ce fujet , après avoir raifonné fur l'expé- rience tentée fur les Infcâcs dans le vuide , & n'avoii' pas cru décider abfolumcnt de leur rcfpiration «. Qn a des preuves moins doutcufes que les Ir.feéles ref- pirent. Le fait me paroît mé-me démontré par rapport à bien des efpèces d'Infcûes aquatiques ; je parle de ceux que l'on voit très-fouvent porter le bout de la queue vers la fuperfacie de l'cai , & y demeurer comme fufpendus. Ces queues font chez eux les or- ganes de la refpiration , & ils ne les tiennent ainfî ;» L'air que pour refpiter. Veut-on en être a/furé , on n'a qu'à couvrir la fupcrfîcie de l'eau oii on les tient,, de quelque chofe qui les empêche de porter leur queue vers cette fuperficie. Anffitôt on les verra s'agiter 8c chercher avec une inquiétude cxtraor- • binaire quelque ouverture pour y palier cette extré- , mité de leur corps. S'ils ne trouvent point cette oii- . verture , on les voit peu après aller à fond & mourir , fouvent en bien moins de tems qu'il n'en faudroit pour noyer l'Infcftc terreftre le plus di'Iicat : preuve , évidente qae ces Infedes refpirenc , & que la refpi- i ration leur eft même abfolument nécelîaire. Il'eft pourtant bon d'avertir ceux qui voudront faire cette ■expérience , que tous les Infe£tes aquatiques qui refpirent par U partie poftérieurc , ne meurent pas également vite , quand on les empêche de prendre l'air. Les Scarabés aquatiques peuvent longtems ré- fifterà cette épreuve ; il y a des Vers donc ils nailTent qui ne la fauroient foutenir quelques minutes 33. Voi'.ï donc d'abord les Larves hexapodes des Sca- rabés aquatiques , c'eft-à-dire , des Hydrophiles & des Dytiques , qui refpirent décidément par le bout de leur queue. Swammerdam en a fait rcpréfentcr une , & 011 en trouve encore plufieurs de figurées dans l'ouvrage de Roefel fur les Infeéles. Ces Larves ont au bout du derrière deux petits filets hérifles de poils & placés de façon qu'ils font un angk'plus ou moins & im S ■2,71 drolf'aYecîC;ço>ps ypour^ictj ijtifc bes'filets rouchenc à la fupe.-fiîie de l'eau , ils relient a f-:c enacpoullanc l'eau iJa Larve fe trouve alors fufpcnànc , de niaf- nière que le bout du derrière, e'xccdc l'tan & eft placé à l'air libre pour le faire entrer par une el pèce de ref- piration , dans l'ouveiturc qu'il y a à cette qu«ue. Les Hydîophilcs ou les Dytiques qui viennent de ces Larves ,.fe furpendciit «ulli par.le derrière à la fuper- ficie vde l'càu pour rcfpirer l'air ; mais c'eft par las Higmares des anneaux de l'abdomen, que l'air entre dans leur corps : le Dytique fufpendu die, cettei ma- nière , (oulèi'e un peu les élytres &c les écarte de l'abdomen ; il tlt à remarquer qu'alors l'eau n'entre point dans le vuidc qu'il y a entre lesélvtres .& l'ab- domen , de (orte que les liigaïaies peuvenc leipiror iibretiicnt. tî:-. rr.Ji. in ■'! ,- ■•';!!;.. ''..':(■ .1 (^ ;: .' .'•'• ■ LesPunaifes à avirons, oti Noconéctes, quifont dos Infectes a-iuatiques, placent de même leur derrière à la fuperficie de l'eau pour refpirer l'air. Dans les Scor- pions aquatiques ou Nèpcs l'air y eft introduit par un long tuyau placé à leur derrière & dont ils font palier le bout hors de l'eau. Les Larves des Coufins ont •auiTi un grand bcfoin de refpirer l'air , quoiqu'elles vivent dans l'iau ,& c'eft pourquoi elles fe rendent ,tou]Ouis à fa fuperficie; ii elles s'en éloignent, ce n'ert pas pourpeu de tems, leur, befoin.de tefpirer l'air les y ramène brcntôt. Du dernier anneau da corps part un tuyau , qui a au/bouc une ouver- ture fur laquelle l'air entre dans le corps. C'eft ce bout du tuyau qu'elles tiennent à la furfacede l'eau , ou même un peu au-dcffus , & ce bout eft dentelé ; il s'évàler; il forme; un entonnoir. Le tuyau qui eft affe?. long , fait: ordinaireœeiu un angle avec l'ani- neau d'où il part ; la Larve rcfte fufpendue à la fu- perficie de l'eau ,aù moyen du.bout du tuyau de ref»- piration. Les Nymphes de ces Larves ont autant Se même plus de befoin de rcfpirer l'air, que les Lar- ves mêmes j mais, ce qui eit vraiment digne de'rc- marque , leursorganes delà, refpiration ont changé de place , ils ne font plus à la queue ; ils fonc au cor- celet. Ce. font deux 'tuyaux qui s'élèvent en forme d^e deux oreilles , îi. que la nymphe tient toujours au- deffus de la furface de l'eau : l'air entre dans le corps par l'ouverture de ces tuyaux , & la nymphe relie fufper.due à la fuperficie de l'eau au moyen de ces efpèces d'oreilles. Il y a un. Stratiome , nommé par Linné Mufis ekamaeUon , qui vient d'une Larve ' aquatique fans pattes. Swammerdam a donné l'hiiloire & l'anatomie de cet Infeûe & de fa Latve , Se Reaumur qui en parle dans fes mémoires , le nomme Mouche à corccUt armé , à caufe de deux pointes en forme de piquans courbés , qu'il a fui' le delfus du corcelet. La Larve refaire l'air par une ouverture qu'il y a au boùtde-laqueue ; ce bout eft: garm d'une couronne de poils , qui ont des barbes comme des plumes , & l'ouverture de la rcrpira^ioa eft au milieude ce bouqnet de poilS'. C'ellau moyen; 272 IN S de ces poils que la Larve fc tient fufpcndiie à la fu- perficie de l'eau , & alors l'ouverture même qui donne partagea l'air cft au-dclîus de l'eau, ou au moins les poils repoulîen: l'eau & l'empêchent de couvrir l'ouverture. Ces poils forment aulll comme un petit entontM)ir au bout de la t]ueue. Reaumur a fait voir dans l'intërieur de la Larve , deux grands vaiïïcaux d'un blanc luftré &: fatiné , qui font les principales trachées qui s'étendent dans le corps d un bout à J'autre & (e rendent enfin dans le dernier anneau jurqucs auprès. de l'ouverture de la queue. C'ell à cet Auteur que nous renvoyons pour faire admirer les détails qu'il donne fur ces trachées. Quoique cette Larve ait des organes qui femblent fervir à la refpi- ration&qui par conféqucnt doivent lui être bien né- cellaiies, Reaumur a cependantremarqué qu'elle peut vivre fort longtems & au-delà de vingt-quatre heures ; autres cornée , les pof- ttrieures ou les plus grandes , ne doivent paroîirc qu'après l'endurciflèment de la coque. C'eft dans l'ouvrage même de Reaumur , qu'il faut voir com- ment ces cornes pouUcnt a la coque & d'où elles viennent, comme elics font des organes uniquement faits pour la Nymphe, 6c par lefquels, quoique rcnfei_mrc dans la coque , elle peut lefpirer l'air qui (emble devoir lui être néceflairc ; ctfin comme ces cornes communiquent a des veflies remplies d'air, qui [orient cet air dxus ks ftiginates du corcelet tic la Nymphe, D'autres I N S D'autres Nymphes de plufîgirs trpèces de Ti- pules , q"i vivent auûi dans n:au lous la Forme de Larve , ont, comme celles desCoufins, deux efpèces de cornes au corcelet, qui lont des tuyaux «]ui doivent donner paflage à l'air ; la Nymplie les tient pour cette railon , a h furface de l'eau , de la même manière que le i'ont les Nymphes des Coufins : on en peut voir des exemples dans les mémoires de Reaumut. Le même Aureur parle en- core dune Nymphe aquatique de Tipule, qui porte s fon bout antérieur une- forte de long cheveu, d.nix ou trois fuis plus lojig que la Nymphe même : ce fil délié eft aulTi un tuyau , qui porte l'air dans fon corps: c'ed pqurquoi la Nymphe tient le bout du fiL-t à la furfacedc l'eau, dont ellecft elle-même alFer éloignée. Il y a des Infedct aquatiques qui femblenf ref- pirer l'eau , à-peu-piès conmie les Poiiïbns. Telles l'ont les Larves & les Nym;/hes des Desnoilelles , ou Libellules , qui vivent conlUmmcnt au-Jedans de l'eau jufqu'au temps où elles doivent prendre des ailes. Ces Nymphes ont au derrière une grande ouverture , entourée dans les unes , de point«s écaillcufes Si. mobiles , & dans d'autres , de trois petites pièces plattes , en forme de feuillets. C efl par cette grande ouverture qu'il a paru à Reaumur tju'el'es infj'irent & qu'elles expirent l'eau ;& il a dit comment cette cfpèce de refpiration s'exécute. Qj'on ôte bruf.]aemcnt une telle Nymphe hors de l'eau, owne manquera pas de lui voir lancer un jet d'eau , de (on deiricre 5 qu'on la remette cnfuite dans un irafe plat , où il n'y a que l'eau néceflaite pour couvrir à peine le corps , l'on vcria comment elle attire l'eau dans fon corps par l'ou- verture du derrière , & enfuite comment elle la rcpouiïé : fouvcnt elle feringue l'eau à une diilancc alTei coiifidérable. Cependant ces Nymphes ont daus le corps un grand nombre de vailTcaux à air. S: même d un volume conlîJérable ; elics ont encore des ftigmates au corcelet Si à l'abdomen. A quoi leur fervent ces vaideaiix aéiicns, puifqu'elles femblcnt refpirer l'eau ? Il eft hors de doute qu'etlts n'aient aufiî befoin "de reîpirer Tair , ou au moins que ces vailleiTii font remplis d'air. On en peut avoir une preuve dans lexpcneRce propofée pat Lyonnct. On n'a qu'a mettre l'eau , dit-il , dai!. 'Vauqueiin , que les Infctles ne reipircn". point par la bciuclic , comme ks Animaux à (angcliaud , qu'ils n'ont point comme ces derniers , un organe pulmonaire , dans lequel le fang^lcs au- tres hunicvirs vonrrecev^'ir 1 influence de l'air. Les In- K'dles , auifi que lesSautcrcllons dont nous parlons , prennentcct tlc'ment par piulieurs ouvertures qix'cs Entcmologilles ont appelle lUgmates , parce qu'elles forment comme autant de taches à la fuiface de leur corps. Ces ouvei turcs ont diiFtrenLes figures : tantôt elles (ont roiides , tantôt ovales , & le plus fouvent alongées comme une boutonnière. Leur nombre va- rie fuivant la nature & la grandeur de l'Aniaïaî. Chez les Sauterelles, les organes de la refpirarion ont une forme ovoïde, ils font au nombre de vmgt-quatre , dif- pofcs fur quatre rangées parallellcs & extérieures' aux deux lignes blanches placées longitudiualemenc au inilieu de leur ventre ». jî Le prehii«r de ces ftigtnatcs eR. le plus grand de tous; il ell placé entre le corcelet & l'abdomen , dans une profondcurquelailVenceptt 'elles ces deux parties. Il fe continue dans le corps de rLifccfte , parun canal blanc , demi-tranfp.irent & gonflé d'air julqu'à 1 ex- trémité des deux premières pattes. Tous les autres ftigmatcs font placés fur les côtés de l'abdomen ; ils font les extrémités de canaux de la même nature que celui de la première ouverture , le plus grand de ces canaux fe dirige vers l'eftomac. Il eiï vraii'emblable que t'cft dans ce vifcère que s'exercent tout-à-la-fois & la première digeftion des alimens & la féconde al- tération dont ils ont bcfoin pour fe changer en la fubftance propre [de rlnfc£l:e ; altération qui dans l'Homme, le Quadrupède & les Oifeaux , fe palfe dans les poumons. Beaucoup de cescanaux vont fe rendre tout le long de l'œfophage , de l'eftomac & du canal inteftinal. J'en ai vu un grand nombre fc répandre le long des côtés du ventre , gagner le mi- lieu du dos & s'y perdre. Peatêtre la moitié de ces tra- chées refpiratoiresfert-elle à l'expiration, & comme il y a quatre rangées de ces organes , il m'a paru vrai- femblable que deux de ces rangées fervent à rejetter l'air , lorf ]u'i! a dépofé dans les humeurs de la Saute- relle une partie de fon oxigène jj. 'I N S 27.r M Les Saïuerelles doivent avoir des trfufclcs i;i"fpira- teurs it cxpiratcurs bien mobiles ; c.ir Tes deux mou- vcmcns de la refpiration font très marqués chez elles. Ces Animiux paroilfcnt fe nourrir de beaucoup de matières : j'ai trouvé dans leur cflomac tanrôt de rhcrbc , tantôt des parties d'animaux , & crf-'i fou./- vert une tefe noire &: graffe , un détritus de matières organiques dont ils tirent Lins doute les fucs. Le nom trivial que leur donneCcofftoy indique qu'ils tontear- naciers ; maisil paroît qu'ih le nounidcnt de tout ce qu'ils trouvent Leur ucfof hag'e el^ très-c,rand, lormc d'une membrane frès-lille^cmi tra'.lparcnte & fort extcnfible i il y a un endroit où il ci*- i enflé îc plus épais. Ce point où s'accumulent leurs alime-iisv eft leur citomac , il eft formé de ircis efptces de véficulcs , une fupérieurc S: deux parallellis ; la Cupé- ricure eft garnie intérieurement de deux lames cor- nées , dtires &: dentées com.me une fcic. Ces produc- tions rcllembicnt aux lames tiibercuLcules du bonnet des. Qtiadi upèdestuminii'.s j & fcmblent ranger ks Sauterelles parmi lesAnima;:} rolygaftriqHcs. Ces in- fcAes rendent des eicrcmens tli; couleur verte, de formî cyiiudtique,& cannelés, comme ceux des Versàfoie»^. » J'ai cru nccciTa'ire de conftatcr cette ftructure anatomiquc des organes qui fervent en mêma tems a la digellion & a la rcfpitaàon des Sauterelles , peur mieux taire concevoir les phénomènes relatifs k ï'akération de r..ir , qui a lieu pendant l'cxercici* lî.- muitané de ces deux fondions. Je vais d. crire actuel . Icmcnt les expériences que j'ai faites fur cet objet •>. te le. Expé'unceVns Sauterelle m,-i!e mife dans (i.r pouces^ubes d'air vital donton cont^ci/lbitlc d^cré de pureté, y a vécu d!x-iuiitlicutc<. L'air viral àvcit (;n par- tie été changé en air carbonique ;il treubio't l'CrUi de chaux fanscependant éteindre les bougies ;ii les f'a'îbic même biûler avec plus d'aél.vité que l'air atmoù hj-. rique, lorfque i'aciàc en a été féparépar r.i',cali'fix'.-. La refpiration de iaSaurerelle avoi: lemblés'accéiértr, & fes aimeaux batioien: plus promptement qued.uiS ra:mofphèrc(car ce n'cft que par l'élévation S;Vabai' - lement fuccellif de ces anneaux que nous avdns ru juger du nombre des refpirations ); le volume de l'air dans lequel cetLifeéte avoitrcfpiré, n'avoic pas fenli- blement dininué , m.iis il a diminué d'environ ■~^. aprèsavoir été lavé avec l'afcali. L'Animal afpliyxié dans cet air, & ayant été retiré & agité pendan.t quelque tems, puis expofé ÀJa vapeur de i'ammouia- que j a étendu fes pattes ; fes anneaux ont battu un grand nombre de fois , mais très-légèremenr : en efpéioit qu'il fcroit rappelle à la vie , mais abandon- né a lui-même , il eft mort >=. te La Sauterelle refpiroit de cinquante à foixanre fois par minute, fans difcontinusr, dans l'atmofphère , mais dans |e vafe a expériences placé au-deil'us d'en- viron un pouce de mercure dans l'air vital , l'Infecte refpiroit de foixante à foixante-cinq fois par minute ; enfuite il ceflbit d« rcfpirer pendant une minute Mm 1 2.7<$ I N s au bopt de laquelle il recommençoit comme au- paravant. Cette manière de refpirer a duié plufieurs heurts , mais a la fin tU quelques tems avant de mou- rir, il relpiroit cominuellcmcnc, quoique fcs mou- venicns rcfpiratoires fuflcnt moins forts. Pcndint cet- te expérience la Sauterelle a rendu plufieurs excré- niens allongés > de couleur vcrdâcre ce. " L'on voit déjà en général que la Sauterelle a befoin de la prtfenee de 1 air put ou gaz oxigène pour rol'pircr ; qu'elle a changé cet air en aciJc car- boiiique ; que quand une certaine quantité de celui- ci a été ainfi changée , il ne peut plusfcrvità la ref- piiation , & qu il tue cet Infecle. " le. Expérience. Une Sauterelle femelle a ^té mife dans huit pouces d'air commun , e'.le y a vécu trcnte-fix heures ; fes refpirations n'ont point fubi ' de cliangeiTicnt comme celles de la Sauterelle mâle dans l'air vital , elle rclpiroirdc cinquanieà cinquan- te cinq fois par minute. Lotlque cet Animal y cft mort , l'air n'avoir pas .diminué (enfiblcincr.t de vo- lume , il éteignoit les bougies , même après avoir ^té lavé a l'eau de chaux. Cette expérience piouve comme la précédente , que le gaz oxigène cft in- difpenfablc à la vie de cet Infeiie, qu'auffitôt qu'il n'txiftc plus ou qu'il n'exillc que très-peu de gaz ^uns l'air atmofphéiiquc, il meurt promptemcnt ». » j?. Expéricnce.Vne Sauterelle femelle mife dans le gaz hydrogène fulfuré , y a été afphyxiée fur le champ. Aulntôt on l'en a retirée , on l'a agitée dans ratmofphère , on l'a expofée à la vapeur de l'acide rnuriatiqueoxigéné, amlique d'autres gaz ftiqjulans , 5c or. n'a pas pu la rapptlkr à la vie. Ses tarfcs étoient plies fur les jambes, celles-ci fur les cuilTes , & les cuiflcs tellement ferrées contre le corps , qu'il fa'loit mettre be-aùcoup de précauùon pour les redrederfans les calRr. Cette expérience met le compléiTient aux deux premières fur la nécelTité du gaz oxigène pour la tefpiraiion de la Sauterelle ». -(îgné fous le nom de fluide nerveux, on peut fe [crluaJcr qu'ils fout creux. Ou a été anfti porte à fuppofer dans les neifs , des vailleaux analcguesaux ar.ères, & qui porteroici't le fluide nerveux à toutes les parties, & des vailicaux analogues aux veines, quirapportcroiêtit ce fluide au cerveau : cette opinion af^optée par des Anatomiftcs célèbres , a bien de la v^aife.^^blance , Ci fournit d'heurcu&s cxplicaiions de divers phénomènes de la vie. Le cerveau , principe des nerfs , dcftiné à extraire , , préparer , filtrer ce fluide nerveux, dont les fondions ibnt (i vallées , fi étendues & d'une fi liautc impor- tance , ne nous eft lui-même guère mieux COTnu que les nerfs : c'ell un vrai dédale ou l'.-^natoir.ifle (e perd dcs-qu'il tente d'y pénétrer un peu profondément : il s'y trouve même un alfez grand nombre de pièces très-apparentes , dont il ignore abfolument l'ufage , ou fur lefquelles il ne peut que former des conjctlurcs plus ou moins incertaines. On fait que deux fub- ftances allez difti;id:cs rompofei-t la malfe du cerveau : celle qu'oîi appclie corticale ou cendrée , &: la mé- dullaire ; elles font connues de tout le monde fous le ro.Ti de cervelle. La fubftance médullaire fe prolon- ge dans l'épine du dos , & y prend le nom de moelle épinicre. L'étonnant appareil dartéricles &detubu'es, que ptélente le cerveau , & que l'ccil perçant de l'A- natomilte armé des melleurs verres, ncfait qu'entre- voir , indique allez que ce vifcère eft un véritable or- gane (écrétoire , delHné à élaborer un fluide bien précieux , ce fluid'î nerveux qui, introduit dans les nerfs , doit par eux communiquer à routes les par- lies le mouvement , le fentiment & la vîc. On fait qu'il n'efl pas toujours également abondant dans les nerfs , qu'il ne s'y meut pas toujours avec une égale célérité , & que fournis à l'aélion de la volonté , & à celle de quelques autres caufespuremciit méchani- ques j il afflue avec plus ou moins d'abondance , & plus ou moins de célérité dans différentes patries : ce- pendant ce fluide fingu'.ier , ce puiiTant agent qui fait mouvoir tous les reiforts & produit tous les phéno- mènes de l'animalité , eft comme un efprit invi- fiblc , & fe dérobe à toutes les recherches du PhyCo- lôgifte avide de le connoître. Le nombre & la di- verfité des hypoihcfcs qu'on a imaginées pour ren- dre raii'bn de fa nature & de Tes effets , prouvent allez combien il nous eft encore inconnu. Les oblcrvations préliminaires que nous venons de préfentcr , ne doivent point paroîtrc comme un hors d'oeuvre inutile , quand on eft inflruit que la Nature produit les effets les plus généraux tou- I N S i77 jours à-peu-prè$ par les mêmes csufcs ou les mêmes, moyens particuliers. Ainfi , les Infeétes , comme aniuidux , doivent néceffaircment avoir aufli des nerfs ou des organes pr.ipres a produire chez eux la feiilil ilité ; mais comme animaux placés dans un plus bas degré d'animalité , ils doivent prélentec ces organes modifiés d'une manière moins combi- née ou plus liuiple. Un cordon blanchâtre , cou- ché le long du ventre, depuis la tête jufqu'au der- rière , & noué de diftance en diftance , eft la mi;ë'ic. épinière des Infedes , ou le principal tronc des nerfs , qu'on peut d'abord appcrcevoir. Les nccuds placés d'cfpace en efpace, ont été regardés comme autant de cerveaux particuliers , chargés de diltri- buer aux patries voilînes les filets nerveux, du jeu defqucls doivent tcfulter le feniiulcnt Si. le mou- vement. Le cerveau des Infeûes , qui eft compris dans la moël:e épinière , diffère donc par des caiaélèrcs bien faillans , du cerveau & même de la mi elle épinière de l'Homme & des grands animaux : tandis que dans ceux-ci, cette moelle épinière, qui n'eftquc le prolongement du cerveau , eft placée du côté dit dos , & logée dans un tuyau oileui ; dans l'Iufeftc , où il n'y a rien d'olleux, clic eft entièrement à nud , Se couchée le long du ventre : cependant on peut encore trouver bien des teflemblances, qui mon- ttent allez la marche nniforme de la Nature , dans ces opérations elienticlles j on compte dans la Che- nille , par exemple , ( & l'on peut rapporter ces ob- fervations à tous les Infcdtes en général) jufqu'à treize de ces efpèccs de nœuds , qui s'oiTrcnt de diftance en diftance, & d'où partent différens troncs de nerf'. Le premier de ces nœuds , qui eft le plus confidérab'e , & qui peut conftituer le cer- veau proprement ainfi nommé , prcfente deux parties convexes pardeffus qui femblcnt être deux lobes, & qui donnent nailVance à huit paires de nerfs & à deux ncifs folitaires. Ce cerveau, il efl: vrai, eft fi périt, qu'il ne fait pas la cinquantième partie de la tète. Les douze autres nœuds pour- roient être aufll regardés comme autant de cerveaux fubordopr.és. Le premier de ces nœuds produit qua- tre paire de nerfs ; les onze autres en produifent cha- cun deux paires. Il en part encore dix autres paires, des na-uds & du cordon médullaire. Tous ces nerfs approprié; au fentiment & au mouvement , fe divifent Se fe ibudivifent en ua nombre prefqu'infîni débran- ches & de rameaux, qui fe diftribucnt à toutes les par- ties. Ondécouvrc au microfcope fur chaque nœudoa fur chaque cerveau, un lacis admirable de trachées, d'une finefle extrême, qui leur donne une couleur de girafolou d'un gris bleuâtre, & qui paroît leur former une enveloppe analogue à la dure - mère. Au-dclTus de celle- ci en cit une autre beaucoup plus fine , qu'on fcroit tenté de comparer à la pic-nil-ie. L'étonnant Anatomifte de la Chenille du Saule a pénétré plus avant encore : il croit avoir appc'.çu dans les cerveaux Se dans la luciille épi- i,78 I N S nièrc,dcui fubftaaees diîlinilcs , l'une corticale , l'antre mcJolîaire : cette dcrnièic paroifloit plus dé- licate S: plus. tranfpaicr'e v]i;c i'aiitte , & la tnalie tntièrc feiiibloit compolée rt'tiiic multitude de petits grains opa(]i.es. On ne voit point fur le cordon inéduUauc ce l.icis de' trachées qui fe fait une ad- mirer daiK les nœuds. Sans doute poiir donner une idée Ju!le de tout ce cju'il y a de r.uryciUcux dans la ftiu.Aurc inté- rieure des Infcûcs, il laudroit entrer dans un dé- tail qui pourroit Icul fournir matièrfe à plys d'un volume , ôc cjui pourroit n'êjre goutte cjuc des Gonnoilleurs. Nous devons donc nous bwrncr à des r'âexions générales, quciicju'eiles ne puiflTcnt donner t]u'unc idée inipaifaite du lujet. Ceux îjui voudront .s-inltruire plus à fond peuvent confulier la Bic>le de la Ndtù'e de Swamnieidam , qui n'efi preHjue tj'i'dn comporé de faits anatoniiqucs : on fait qu'il dilîéqnoit ks Infcâes avec des inftrumeus fi fins , qu'il falioit ks éguilcr au microfcopc ; on fait en- core qu'il employa environ Jeuï mois à diiiéquer les feulf; intelhns de l'Abeille M^is , c'cft fur tout dans le Tiaité anatoinique de la Chenille , ce vrai chef-d'œuvre humain , que nous invitons les eu- r:cux à y porter leurs regards & le jufle tnbutdckur admiration. Il de itnous fuifuc de donner une efquiiïe des parties ks plus clî.cntielles & les pkis apparentes. Ainlî nous venons de prtlcnter une organifation , qui doit affcz annoncer que ks Inicftes font doués de la faculté de fentir. Le fentimcnt, qui naît de la faculté même de fentir, eft cette imprcllion agréable oudéfagtéabic que cer- tains objets produifcnt fur un être organifé & an'.mé , en vertu de laquelle il recherche les uns Se fuit ks au- tres. Nous jugeons de l'cxilience du fentiment dans un être organifé , foit par la conformité ou l'ana- logie de ks organes avec ks nôaes , foit par la conformité ou l'analogie que nous remarquons en- tre les mouvcmens qu'il le donne dans certaines circonftances , & ceux que nous nous donnerions û nous étions placés dans les mêmes circonilanccs. La première manière de juger cft alkz fure ; il tll très-probable qu'un Etre organifé qui a des yeux , des oreilles , un nez , eft doué des mêmes fenti- mens que ces fcns excitent chez nous. La féconde manière déjuger paroît moins lûreoa moins exempte d'équivoque , parce qu'il nous arrive fouvcnt de tranfporter aux autres Etres des Icntimcns qui nous lor.t propres. L.s divers fentimens qui s'excitent dans l'anirhal , peuvent to«s fe réduire à deux cblTcs généraks , au plaiûr & à la douleur , fépa- rés l'une de l'autre par des dégrés fouvent infenfi- bles , & ilfus de la même origine. Le plaifir porte l'animal à chercher ce qui convient à fa conferva- tion ou à celle de l'efpèce. La douleur le porte à fuir tout ce qui pcuç nuire à cette double fin. L'exprelTion du plaifir & de la douleur n'eft pas la même chez tous ks animaux, foit parce que lintenfité ou la leur font utiles & qui leur conviennent , d'avec ccut cpli ne leur conviennent pas , &. qui pourroien: leur être pernicieux. Ce que nous avons obfervé fur la nourriture des InfeélcSj doit aili-z manifefter qu'il y a beaucoup de variétés dans leur goii:. Ce que les uns aiment, répugne à d'autres , & un a'.iincnt des plus agréables pour ceux-ci fera tcpoulîé par ceux-là. Il y eu aqui ne trouvent de goût que dans ce qui eft li- quide , & d'autres font pour les fubftances lolides. Le goîit des uns les porte âne vivic^qucdu fuc desfleurs,, Se celui des autres à fucer le fang des Animaux : totix efpèce de fang ne plaît pas cgalenicut à ces deroiers , ils mettent beaucoup de différence cnire celui des Hommes S: des bêtes , & ne s'attachent pasindilfi- rcmment à tout Animal : il y en a mîmc dont la dé- licarsde va plus loin , & qui ne toucheront jamais k certaines perfonnes , taudis qu'ils en obfèderont fans ccife d'autres; c'eft ce que l'on éprouve dans les Cou^ fins & dans les l'uces , Se pour les derniètes on nç peut pas dire que c'eft parce qu'elles trouvent la peau de certaines perfonnes trop difficile à percer, puif- qu'cUes favent bien entamer celle d'animaux qui l'ont beaucoup plus dure. Il y a enfin des Inf:éles qui dévorent la viande, 8c qui ont du goût , les uns pour la viinde fraîche , les autres pour la viande pourjie. Nous ne citerons encore qu'une fimple expérience : qu'on laiffe une Chenille qacl.]ue teras à-jeun , &f qu'on lui préfente çnfuitc d'autres efpèces de feuilles que celles qui font fa nourriture naturelle, elle eu goûtera d'abord , prcfice paf la faim , mais el!e les quittera bien vite. Il el\ doue certain que les Infeéles favent difccrner leurs alimens , or ce ne peutêtic que par l'afage d'un feus analogueà celui du goût. Pour ce qui eft de l'odorat dans l:s Infeéles , on ne fauroit audl leur difparcr ce fens , quoi qu'on ne puiiîe pas lui alîigner de niérac un organe propre , excepté, qu'il foit réuni avec le goût ^ fens avec lequel il a na- turellement beaucoup d'affinité. Quoi qu'il en foit, on peut toujours remarquer que ces Anim.iux favent dif- tinguerles odeurs, & qu'ils font fcnlîblesaux énian,i- tions odoriférantes. Leur taâ à cet égard dificre aufli beaucoup. Les uas fe rencontrent avec nous & don- nent la préférence à ce que nous nommon': odeuc agréable , ils s'y lailTent entraîner avec pliiîîr. D'au- tres au contraire feplaifent àfîmirer l'odeur dcschofes que nous trouvons puantes , & la recherchent avec emprelfcment. Ainfî , tandis que l'Abcillc eft attirée pat le Thin , l'odeur des Camomilles leur cft iiifup- portable : c'eft pourquoiceux qui veulent leur enlever le miel , fe lavent les niains d'une décoction de cette herbe; ce qui les garantit de la pic^uùte de ces Infec- tes , qui s'envolent à l'odeur du lue de cette plante.. On peut fouvcnt remarquer comme l'odeur d'une chair corrompue cft d'abord fentie par les Mouches , qui doivent y pondre leurs œufs. Se qui ne manquent pas de s'y rendre en foule St tous côtés. Voyez dés- qu'un Animal , un Cheval par exemple, vient de fe décharger d'un tas d'excrémens , quelle quantité de Mouches Si de Scarab^s viennent d'abord j'y pofes 2.S-0 I N S ils ne peuvent y être attiréi dans le moment que pat l'odeur c]iii s'en exhale. On ne fauroitprefijue doaterque les InfeiScs à qui la Nature a donné une efpèce de voix , ou pour par- ler plus jufte , lafaculté de former certains fons , coni me el.'e l'a accordé aux Cigales , aux Grillons , aux Sauterelles , à plufieurs Coléoptères, &c. n'aient audl xeçulcfens de l'ouïe pour entendre ces fons. Nous ne leur reconnoiffons , il cil vrai , /lucune oreille ex- térieure ; mais encore n'en f.iuroit-on inférer qu'ils n'en ont point , elles peuvent être déguiféts ou ren- dues méconnoiirables ]»ar leur forme , & par la place qu'elles occupent. Des Animaux dont la voix ne fc forme peint par le goiier, qui refpirentpat les côtés ou par la partie poftéricure , des Animaux par;ni Icf- qucls on en voit , qui ont les yeux fur le dos & les patt;es génitales à la tête; des Animaux de cet O.-drc peuvent fort bien avoir les orciilcs p.-a-tout ailleurs que là où on s'attendoit de les trouver. L'uftiCTc de tous les membres des InrcC"lcs ne n jus elî pas connu; peut-être y en a-t-il parmi ceux dont nous ignorons ja dcftinaiion , qui leur font donnés pour recevoir l'ini- preiïion des (ons , encore moins pouvons-nous af- îurcr que les Infedes n'ont point d'orcile irilJ- r'.eure : cet organe , s'ils en ont , doit être en eux Ci délicat & ii pciit , que quand on l'auroit d.vantles yeux , il feroit peut-être impoffibie de le reconnoître : nous ne connoiffons pas allez les Infec- tes pour pouvoir affirgier qu'ils font privés des or- ganes de l'ouïe , ii d'autant moins , devons^nous avancer qu'ils entendent fans avoir ces oro-anes. Il n'en eftpa; moins vrai cependant , qu'il y a des In- Icclcsqwifemblent réellement afledés du bruit qui fc fait auprès d'eux. Il rcltc à décider néammoins, (i cette fenfàtion eft produite par l'ouïe , ou li elle l'elf uni- quement par l'ébranlcmenrquifefait alors aux objets eu aux plans où ils font places : dans le dernier cas, cette fcnfation feroit uniquement l'effet du ta(^, que les In'.'tdlcs e,n général paroiflent avoir dans un dc>'ré éminent. On peut être bien alTuié que les Infeélcs voient , mais on ne peut guère déterminer la force de leur vue , ou favoir s'ils voient mieux de près que de loin. Cer- tains Infeftes paroiflcnt avoir la vue très-bonne : une Libellule , par exemple , qui volt'ge dans l'air, voit le moindre petit Infefte qui y vole', £i tâche d'abord de le prendre pour le dévorer. L' ."araignée vagabonde ne man-iue pas d'attrapper fa proie du premier faut ce qu'elle ne pcurroit faire , (i elle n'avoir pas le coup d'tril jufle. Les Abeilles favcnt fort bien trouver le flîemin de leur ruche, eliçs y volent direûcmcnt fans jamais s'y m'prendrc ; cependant elles ne fcmb!cnt bien voir qu'à une certaine dillance ; quand elles font fur h ruche , elles ont de la peine à en trouver l'en- trée , & elles iont fauvenc obligées de s'en écarter quelque peu pour la décQjivrir. On peut obferver que plufieurs Infcifles , comme les Oifeaux nodurnes , voient mieux de nuit que de jour : ks Phalènes , par exemple , ne volent quepcn- I N S dant la nuit , & ce n'eft qu'alors qu'elles cherchent leur nourtiiure. L'organe de la vue , fi admirable , confiJéré danj les grands Animaux, nel'ell pas moins conlidéré dans les Infcftcs. En contemplant l'extérieurde cet organe : nous avoris déjà montré combien il méritoit I a.ien- lion qu'on y a donnée 5 pénétrons maintenant dans l'intérieur. C'eft fur- tout daus SMcammerdam qu'il faut admirer l'étonnante fabrique des yeuv des Infec- tes. On connoît les merveilles de fon Scalpel ; nous ne parlerons que d'après lui. La cornée des Infeéles peut ètrecomparée , comme nous avons dit , à un ré- (cau : àchaqucmailhde ce réfeau répond par deflbus , une j-etitc pyramide h^-xagonc, qui va en s'élargilfant à mclure qu'elle approche de la maille, &qui fe rétrécit au contraire, de plus ci: plus, a mcfure qu'elle s'enfonce dans l'intérieur de la tête. La maille paroît s'adapter à tous les contours de la p)ramide : elle a donc le mê- me nombre de côtés que cel!e-cii& il y a ainCa'Jtant de petites pyramidesqu'il yad'yeuxoudc petites cornées da-js le réfeau. Une muhitede de trachées infiniment petites rampent le long des pyramides , & ces derniè- res vont toutes aboutir à une membrane blanche , fi- brcule, fine, tranfparente, parfcmée de même de tra- chées , & dont la forme convexe imite celle de la grande cornée. Au-deffous de cette membrane en eft .une autre , plus fine & plus tranfparente , liée à la première par des trachées qui rampent de l'une à l'au- tre , &fur laquelle font couchées tics fibres tranfvet- fes , moins nombreufes , moins déliées que les pyra- mides , & fur lefquelles s'appuie la pointe de cijlcs- ci. Les fibres tranl ver fes tirent leur origine du cerveau & leur ft^yjtance femble être la même que celle qu'on a nommeTôrr/ca/e. C'cft fur les yeux de l'Abeille , que Swammerdani a fait ces belles obfeivations , dont on ne fauroir prendre une idée bien cxaéle , f^ns confulter les admirables figures qu'il y a joirtc LeS- yeux del'Infedc nommé Demoifelle ou L.bellule , qui font des plus apparens , différent de ceux de l'ALei'lc & de bien d'autres Infeéles , par divcrfes p^ticulari.- tés. Les facettes qui occupent la partie (uperieure dt la cornée , font fenfiblemcnt plus grandes que ce'its qui en occupent la partie inférieure , &: les pyra- mides qui appartiennent à ces facettes fupérieures , font au'Ii f ropoitionnellcment plus grofles. L'obftr- vatcar remarque qu'il n'a point trouvé dans les yeux des la^edcs , les trois humeurs qui entrent dans la cjmpohtion de ceux de l'Homme & des grands Ani- maux ; 1] en infère que la viiîon s'opère chez les lu- fcflcs , fuivant des loix très-différentes de celles que l'Optiqoe nous a fait connoître ; il penfc que ies rayons de lumière qui traverfcnt les pentes cornées , ébranlent les pyramides , & que I ébranlement fe communique aux membranes placées au-dell jus , de celles-ci aux fibres tranfverfes , & de ces dernières au principe des nerfs. Il cù tenté de comparer cette forte devidon a ce qui fc paife chez ces Aveugle -nés , qui diltinguent les couleurs parle taét. Mais coftiMen elt- iJvci de chofes intéieflamcs qui édiappent aux re- thcrchc.s I N- S cherches les pliu profoiides Hc: l'Aïutomifie l C'cft Âi)A hcaiicoi'.p f.iiis doute , ijU i! foi: paivcr.u à d''-- moiitrer les piv.ies !e<; plus eilcntiellc"! de l'oreanc Ac Javilioii djns ries Animiux fi peti'S, & conftruits liir des inodclcs (idiiiéiciis de ceux tjui nous font les plus familiers. Nous avons parlé de ces petits yeux liiïes que l'on trouve fur la tctc de pluficurs fortes dlnfcdes ,' o>c ncu'! n'avoas pu déterminer s ils ttcient p oprcs à la v.fiop. Au relie, les deux fuvtes d'yeux ne fe voient chczl'Infcéï- que lorfqu'il a riis fa derrière fonue. Le Papillon qui a plulleurs milliers d'yeux , n'en «voit que lix dechaque côté de la tcce , fvius fa pre- mière forme de Cheiulle , &: ces yeux étoient li!:es. Lyonnet , qui devoir furpaflér Sw^innierdam lui- inêii.e , nous apprend, que ces yeux lilics ont i^ lor- nic d'un vaie ou d une coupe , K ^.uc l.i cornée , ijui «d comme le ccuvenl. du vafe , A\ tort tranfpa- rcnte. Il a vu diituidemcnt un véiuable ncifopt:que , qui fe rend a cliacun de ces periis yeux , & q'.'.i n'cl; que K»jroloiigenicnt d'un tjorc principal , divilé ain- fi en lix brandies. Une traciiée accompagne ce tronc prnicipal , & fe divife, comme lui , en lix branches qui al),'ntil]cnt aux fii yeux. I. cil fans doute bien à O liicr que cet Obfervateur trop peu cclébie encore , que rAnatoaii,le de la Chenille , eut publié l'anato- mic de fon Papillon ; mais en tpucliant par occaiion aux yeux chagrinés de ces Iniectes , qui font fuivant luiau nombre de plus de.vingt- 'eux mille, il avance que chaque œd eft probablement un tékfcopc à trois len- Vlies poiix le moins »< En vain l'Animal auroît-il reçu des fcns, au moyen del'quelsil d-.raèle ce qui lui ell avan:atreux ou nuili- ble, s'il ne pouvoit fe donner aucun mouvement pour atteindre l'un & éviter l'autre. H a donc été pourvu d organes qui lui prosurent cette faculté. Ces organes ■^pnc les raufcjes , qiii par la dilata ion & la contrac- Ibn , par le raccourcilfement & l'alongement des fibres qui les compolent , commaniquent a toutes les partie; les mouvemens & le jeu néceilaires aux bcloins de l'Animal. La faculté luco motive cit un des caiac- tère^. qui s'offrent les premiers a l'cfprit, lorLjUel'on compare le règne vég^al 5; le règne animal. Nous voyoïs les plantes coniiamment attacb.'es a la terre. Incarablcs d'aller chercher leur nourriture , il ell ordonné que cette nourriture ra les chercher. Et li queKpcs plantes aquatiques fembknt fe tranfp^ rttr d'un lieu dans un aur.'C; ce n eft point par un mnuvc- inenî qui leur f ji: propre , mais par ceiui du fluide dans lequel elles font fulpendaes. C tll amli , a peu près , que diileieutes lortes- de giaines voltigent en l'au au moyen des-pciites a.ics dont elles ont et : pourvues , U eju elles font porti es a des lieux quel- quefois très- éloignés, pour y propager i'elpèce. Les Animaux , au c^uitra.re ^ ont été cliargés du foin de pourvoir a lear lubliitance, La Natuic n'^ pas tou- jours placé auprès d'eu,-: les nourritures qui ki'r étoient néceliaircs. Elle a voulu 'm'^'s fuffcn: obli- Hîft. Nu:, des Infecïes, Tomt VU, gv'S de f(J le-s 'procu'cr , A>u.vtrtt avec heEUCOi'.f'ds travail & d'ind..llr;c; & ces dilîércns moyens qu'elle a enfeignts à chaque cfpèce pour parvenir à ctuefin, ne l'ont pas ce qui diveriilic le ni^ii s la fcène de noire monde. Cependant , quelle dégradation ne trouvons-nous pas encore dans cette f.icuké loco- iiioiive , lotfque nous fomints defcendus a la Gallc- Infcéle j & a l'Huître. Confondue par fon immobi- lité 6c j'ar fa forme avec la blan.lie , fur laquedc elle vu , la Cochenille fe borne a en oomp, r Icfuc: run n'annop-ce en elle l'apimal , 6c il laut y u- gardcr de tort près & avec des yeux tiei-cxcrcés a voir , pour s'affurcr qu'elle n'tll point une vc-« niable gaile. Portée par le Bot lur le. rivage de Ix mer, iH^icie y demeuit li'iée', iy.- tous fes mouve- mens fe r.-duifent a OMvnr 6c a teiiiicr Ion écaille. L'Ortie de mer ic tous les dlfféiens Poh pes a tuyaux pourroiei.t être pns , & l'ont été en efi'ct , pour des produdior.s du Kègne végétal : hx .£ a la même ,Llace, ils s'ouvrent li fe ferment comme une ficur ; ils s étendent & fe reiïerrcnt comme une Senfitive ; ils alongent au dehors 'es elpèces de bias au moyeu dcfquels ils failillent les Infctles que le hazaid conduit auprès d'eux : c'efl ici leur principal mou- vement , & le caïadèrc le moins é.jU!vov]uc de leur animalité. Atniî la Nature veut touiours nous for- cer de reconneutre , en ne laillant jamais de dé- marcation leniible entre les êtres j l'unité du prin- cipe qui la dirige, Lobfervation anatomique a démontré que des fibres charnues , longues , gè.c% , médiocrement élalliques , prefque toujours parallèles, & revêtues d'im tilfu cellulaire, font les élémens du mufcie. Ces libres font rallemblées par paquets , qui com- pofent eux mêines des taifceaux plus ou moins con- lidérables , cnvcioppés de même d'un tiiTu cellu- laire , Si féparés par des cloifons incmbraneufes. Des artères , des veines , des vailfcaux lymphati- ques , & des nerfs , fe plongent dans les niufcles& s'y ramiS^nt. La caul'e du mouvement mtilculaire demeure enlevelie dans une nuit profonde ; mais il laut clpérer qa'un tia:t de kMuere y percera enfin. La iuin.èie a bien percé dans des ténèbres aulli épailfes. Une feuie chofe eft ici bien conftatéc , c'eft nue la ligatu-e du nerf fufpend l'action du mufcie. Or, il elt allez évident, que la lii;ature ne (aiuûic fiif- pendre cette adtion , qu'en interceptant le cours d'u.i fluide que le neif tranfmet au mufcie. L'ac- ^ tjon du mufc.'e dépend donc de celle du fluide. Mais I comment le iuule met-il le mufcie en jeu: C'ell ce que la Phylio.ogie ne tous a, prend point cn- lort. Une piopiiété fur-tout de la libre muirulaiie ■Uiiit les etti.ts fe diverlifient de mille maïueics, « dont la caule pourra nous demeurer long-temps veik-Cj cIt celle en vertu de U |uclle elle "fc con- riade d'elle -nieme , à rairouchcment de quel- que coips que ce fou , folide ou liijuidc : on U ujiiime l'irruabikté : c'ell par elle que ditlércntcc parties du cor^s animal continuent a fe mouvetf Wn • ^r^ I N S apl^s avoir été répartes de leur tout: elle eft toni-à- fak différente de la fciifibilité : il ne faut pas non plus' cuifondrc linitabilité avec l'élalHcité : une fibre sldie efl: dès - cteftiquc , et point du tout irrita- bîs. C'cft aulli a l'aide des djffércns ordres de niifcles , dont les divers organes des Infedes font irciicincnt pourvus , qu'ils exécutent les mouve- mens , foi: volontaire; , (bit involontaires, qui leur font propres. Nous avons vu dans les Cheni'les , que l;urs mufcics ne rcllemblent point à ceux des gi ands animaux. Ce font des pa.jucts de fibres molles, ricïibles, & d'une tranfparcnce qui imite celle d'une ffelée. La plupait n'ont point de ventre , ou ne tout point renflés dans le milieu de leur lonrrueiir. Ils ne fe montrent que fous l'afpedl de petites bandelettes ou de petits rubans, dont l'éfTailTeur & la largeur (ont pat-tout allez égales. Ciiaque ban- delette cft formée elle-même d'une multitude de fibres parallèles les unes aux autres. Il efl: même dis oblervations qui femtlcnt indiquer , que cha- que hbre niufcuhireeft compoléede deux fubllanccs, de confillance inégale : la moins molle forme un fil tourné en fpiiale, & qui donne à la fibre rauU culaire l'air d'une cordelette. C'ell pat leurs extré- mités que les mufcles s'attachent à la peau ou aux parties ccailleules ou mcmbraneuies , qu'ils font dclUnés à mouvoir. Ce n eft pas fans éton- nement que nous avons vu aulfi que , tandis que les Anaromilles ne comptent que quelques centaines de mulclesdans l'Homme, l'Anatomifle de la Che- ailleen a compté quatre mille quarante-un dans fon Infeéle. D'autres oblcrvations faites pat Leuis/enhoek, fur les Infeûes , apprennent que leurs fibres font des parties oblongues , minces & aufll déliées que le fil le plus fin ; elles reflemblcnt à des rides en form; d'anneaux , c'cft ce qu'on peut obferver par- ticulièrement dans les Abeilles , lottque les mufcles ne fe meuvent point ; mais auffi-tôt qu'ils (ont en mouvement, ils tendent les fibres & les rendent in- vifibles ; dans quelques Infeéles , ces fibres font fi courtes, qu'à peine leur longueur eft égale à la lar- geur de deux ou trois poils 5 c'eft pourquoi on ne peut pas toujours les appercevoir même avec la iouie. Elles varient leur mouvement, fe pliant en demi-cercle , tantôt à droite, tantôt à gauche, à-peu- près comme feroit quantité de petits Vers couches cnfemble : ce mouvement cft cependant très-petit ou très-peu f.nfible , & a peine les fibres paroident- elles changer de difpofition. Les mufcles ont auiTî leurs petites veines , qui jointes aux fibres ncr- veufcs Se charnues, font un bout de mufcle. Ces jnufcleç , pour opérer le mouvement , font ceale- inent fournis aux loix de la contradion & delà dila- tation. Ouvrez un Vtr à - foie le loncdudos, enlevez le cœur, le fac inteftinal, & toutes les paities qui couvrent la moelle épinière ou le prin- cipal tronc des nerfs; piquiz enfuite légèrement les nœuds qui le divifent ; vousexcitcrcz dans les niul- cles voilins, des mouvemens qui fixeront agréable- \ Cjcnt votre attention, vous contemplerez les clfcts | r N s merveilleux de cette admirable propriété de la fibre inufculaire , nommée irritabilité. Par une fuite même de l'irritabilité , on n'eft plus tant étonné de voir des portions d Inftéles vivans fe mouvoir encore plus ou moins long temps , après leur féparatioa du tout. Ainfi, l'aiguillon de la Giiépe , féparé du corps de i'Infcclc vivant, mais pourvu encore de fes mufcles, fait cfibrt pour piquer, comme s'il tcnoit encore .i l'infcde. Il eft une multitude d'au- t.cs exemples de pariies organiques qui continuent à fe mouvoir, quoique léparées de l'animal auquel elles appartenbicnt. Nous citerons encore celui de la trom- pe du Papillon. On (ait que cette trompe eft en partie écaiilcufe & en partie mcmbraneufe , que le Papillon la tient ordinairement roulée en fpiralc , à la manière d'un relfortde montre, mais qu'il la déroule ScTétend quand il veut pomper le miel des fleurs. Immédia- tement après qtie le Papillon a rejette le fourreau de Chryfalide , toutes fes patties écailleufes font très-molles : la trompe l'eft donc aulIl. Si on la coupe alors tranfverfalement avec des cifeaux , les parties coupées continueront à fc mouvoir , à fe roulerf^ à fc dérouler a plufieursreprifes, comme fi elle tenoit encote à la tète du PjpiKon. Bientôt néanmoins elles ceiferont de fe mouvoir; mais fi au bout de iro S ou quatre heures on vient à les toucher , elles fc remettront en mouvement , fe rouleront & le dé- rouleront comme auparavant. Li partie membra- braneufe de la trompe ell: garnie de mulcles , dont l'irritabilité entretient & renouvelle le jeu de l'or- gane. Mais à mefure que les mufcles fe deflechent, le jeu fe ralentit, & il celle enfin lorlque les muf- cles font entièrement deflcchés. Après avoir porté alTîz rapidement nos regards fur l'économie animale des ln(cdes , fur les orga- nes qui le rapportent au fentiment & au mouve- ment dans ces animaux, on rie peut qu'être force de reconnoître l'une & l'autre de ces facultés. L Infeéles font fans doute doués de l'inftinét ou di fentiment qu'il leur faut, pour chercher ce quileet eft utile & néceflaire , & pour éviter ce qui leur elt nuifible. Combien fouvent ne femblent - ils pas agir comme pat raifonnement , en fe conformant aux circonftances & en évitant les obflacles for- tuits qui fe préfentent , en fâchant varier leurs procédés félon le befoin. On eft bien convaincu du degré d'intelligence que les Infeûes ont reçu , quand on les fuit dans les différentes aélions de leur vie. Le tab eau de leurs pallions eft aufli varié dans fes traits qu'il peut l'être dans les autres animaux. L'amour fe manifeéle aufii chez eux avec toute l'énergie qui lui eft natuiellemcnt propre. On voit la phfpart des mâles attaquer & pourfuivte les fe- fcmelles avec beaucoup d'ardeur pour fe joindre à elles, & ils ne les lailTcpt en repos qu'après qu'ils font parvenus à fc fatisfaire. S'il faut en croire Reau* mur , dans les Abeilles c'eft la fc.-nellc qui efl oblig'e de faire les avances. Que les Infeé^cs mon- trent de la crainte, c'clt ce qu'il cft facile d'obfervct; I N s «n voit (ju'its fujrcnt quand on les approche on ^uand on veut Us prendre. 11 y a des Iiifeitcs ti- mides & d'autres ijui ont beaucoup de couias^e ^ comme les Araignées Se plulîcors autt:s Cjui vivent <}e proie. Ces derniers Infedts font autTi fort'co- léricjues : ks fréquens ci>mL>ats qu'ils Ce livrent en font une preuve évidente. La triftcfTc & une cfpèce ^'abattement fc fait encore voir chez quelques In- fcdes ; qu'on ôtc ta inète Al>cille d'une ruche , & l'en verra que tuutcs les Abeilles de cène ruche abandonneront tout travail & tomberont dans une ina^ton complcite , à tel point qu'elles fe laiireront mourir de faim. H y a encore des lafedes qui montrent l'inquiétude & le chagrin dans certaines eirconllances : telle cft une efpèce d'Araignée , qui porte au-deffûus de foi» corps uii petit fac rempli Je fes ccufs i quand on lui ôte ce fac, on lavoit courir de côté & d'autre , pour le retrouver , Se «lès qu'elle le retrouve , elle s'en faifit comme avec joie & l'emporte en fuyant rapidement. Que de «iverfite's ne remarque-t-on pas dans leurs carac- tères! les Abeilles (i: les Fourmis font ailives Si la- borieufcs ; les Pucerons & les Profcarabés font pa- telleux & indolents. Les Dermedes montrent beau- coup de fcns froid &d'inl"enlibilité ; tes Guêpes font empotées & colériques, les Scarabés &. les Capri- cornes iont forts & robufles ;. les Ephémètes font ë'une foibicfle & d'une délicatefle extrême. Plu- feurs efpcces de Chenilles font foriabks & vivent enfemM*^ d'autres font folitaires. Les Abeilles, les Cuêpcs & les Fourmis font encore des Infectes qui ■vivent toujours en fociété ; les Araignées au con- traire f.jnt fort folitaires j Se la plupart de leurs efpècss femblent avoir tant d''averiion pour la fo- ciété , q^ue les mâles qui veulent approcher des fe- ( melles , doivent le faire avec beaucoup de précau- tion, pour ne pas rifqucr d'être dévorés par elles. Les Papillons font fobres , tandis que les Libellules, les Sauterelles , les Hydrophiles font très-voraces & mangent beaucoup. 11 y a des Inleftes qui ai- ment la propreté , tandis que d'autres paroi (Vent fa'es Se dégoutans ; il y en a enfin de rufés Si de ftu- pidcs , d'in^uftiieux Se d« maladroits. En portant no« regarth fur l'orgaflifation fïîé- lieute desjnrcdes , nous avons dâdéjà faire men- tion des différcns membres , particulièrement affec- tés au mouvement. Oii n'ignore pas que tous les animaux ont une façon de fe m-iuvoir propre à leur efpèce & adaptée à leur b» foins. Le mou- Ycment desln'eft^s vaiie fuivanc l'clt'ment qu'ils habitent : autre cft lai manière dont fc meu- iKBt ceux qui viveii« dans l'eau., autre eft la ma- nière dcnt 't meuvent teiixqui vivent fur la terre, eu dans les airs De plus ,. cba lUe efpèce a pour ainli dire, un mouvement, qui lui cA propre. On en voit dajis l'eau , qui naeent en ligne droite , d'autres. i]ui na<^ent àc eôsé & d'autre „ a.varçant tantôt ca I^gne ^i(e„raniSt: d^civvaut un cercle- IN S 2S5 on quciqu'aurre courbe. Svfamrp^rdam obfcrvs trois différentes panières de nager .da.ns le Pu- ceron aquatique , munis de deux tameaui hianchus; fa première façon de nagct , ell lorfqu'il fe tranf-j porte en ligne droite , d'un lieu à un autçc , à la' manière des Voilions ; la féconde , lorfqu'il le fait par un mouveiiient ii régulier Si (cmblable à celui du vol d un Moineau; ta trcifième , lorfqu'il nage en failaat dcsculb'utrcs , paieilles à celles que font ca l'ait certaines efpèces de Pigeons. Quelques In- fedes s'élèvent danslcau , debasen-haut , & dcfcen- dent de haut enbas , avec une égale facilité. On en voit qui fe.meuveiît avec lenteur , tandis que d'autres nagent ii rapidement, quon ne fauioitpour- fuivjc des ycuï leurs mouvemens. Quelques-uns s'at- tachent , pour le repoler , aux corps folides qu'ils rencontrent , ou fe fufpendent dans 1 eau rrêmc ; d'autres marchent fur la (lipetficie de l'eau , ou atta- chent les fourreaux dans lefquels ils logent , à quelques morceaux de bois ou à quelque objet qui furnage , pour s'empêcher d'aller à fond Chique Infef^e a]uàtique n'cil pas borné à un feu! wcnrc de mouvement progrcllif : il y en a qui ^marchent nagent & volent, d'autres qui marchent & na- gent , d'autres qui n'ont qu'un de ces moyens de s'avancer. De ceux qui nagent, la plupart nagent fur le ventre, & quelques-uns fur le dos. Les mem- bres de ces Infciles aquatiques {o.-it conformes aux niouvemens qu'ils doivent exécuter. Ceux qui fonc obligés de fendre l'eau , ont un corps aigu qui leur facilite ce mouvement: le Pou des Poiflbns , dont paite Frisch , en offre un exemple ; lorfqu'eri' nageant (on côté plat fe préfcnte à l'oppofitc de l'endroit où U veut a'Ier, cela l'arrête tout court , & il eft obhjjé de fe tourner pour reprendre foi» chemin. QocKjiiesInrcéles ont les pattes pofl^éricures- longues , & faites en forme de rames, dont ils- imitent les mouvemens j d'autres préfentent des- efpèces de nageoires , ou de panachas : le Coufin , lorfqu'il cft encore animal aquatique , a quatre pa- naches artillement ouvragés , dont il fe fert pour nager , ils tonibentqiiard . Infcdle change déforme. Bien que quelfjues Inleéles foient pourvus de plu- Ccurs membres ou iiiftriimens propies au mouve- ment , Se qu'il femble qu'en en arrachant un ,. iE leur en refte toujours allez; cependant on s'apper- çoit que leur mouvement eft retardé , ^ qu'ils ont de la peine à exécuter ce qu'un moment auparavant ils fa' foient avec beaucoup de facilité : tant il eft vrai que la Nature ne leur a rien donné de trop,. & leur a prccifément donné tout ce qui leur étoïc néceflairc. Les Infeétes terreftres ne marchent pas tous aufll de la même manière. Les uns vont en ligne droite , les autres couibent leur Jbs : telles font les Chenilles arpenteufcs. I! y en a qui courent de côté , comme les Hippobofques. Quelques -uns ne fe meuvent: qu'en faucillani , les Puces Se le; Sauterelles^ j;azr N.n 11 284. I N S exemple. On envoie qui marcIient'aVcc ui-.e vîtcHe proHigicuft : oii aobfcrv^ un Moucheron picfcju'iiu vifibic parla petitelVe , qui parcoiircjic piès j Je trois fOaces cil une de;iii - féconde , & faifoit dans ccf cipace cinq cents quavaiur ' pas j il en faifoit par coiif;'qiien: plus de mille en un de nos battemens communs d'artères. La dé.iiarclie de cei tains autres Infcdics eft .extrêmement lente. On fait que parmi 'les Infcclcs, il y en a qui pa- roi !l en t bi'ctl taVi.rirés pour fe mouvoir dans les airs , puisqu'ils font pourvus de qiiatreailes. Combien leur vol'prcfeute encofe de vari. tés ! Nous dirons feu- lement qu'on remarque en (général une dific'rencc fenfibie entr'e le Wil d'u 'mllè^ & celui de la t'émelle : celui du premier eft oriinairemenr plus rapide , & celui de l'autre ellicnt: il, y a même plulicurs cfpè- iCes d'Infetlcs'dont les femelles ne volent point du ■tout: la' Natute , die à ce fuje't un Obfetvatciir , nous a peut-être voulu apprendre pàr-la , qu^! fied 'bien aux femmes de ne pas trop s e'ioioner de le^r demeure. Ce n'cft pas dans les deux (cxes feulement qu'on remarque de la diftcrence dans le vol , c!le s'apptTçoit encore dans la comparailon qu'on f.iit dcsdiîîcrentcs efpèccs dont les unes volent be'aucoup plus rapidi^ment que les autres. Enfin les uns s'élè- vent dans l'air , à une certaine diftan;e de la terre, ' tandis que d'autres voltigent fans celle à quelques lignes feulement de fa furface. Génération .des Infectes. Les Infcéles , comme les autres Animaux , fe raul- tipiK nt par la génération. En recevant l'exiftence , ils reçoivent là faculté de produire leurs fcmblables & de conferver ainfi leur efpèce pendant la durée des fiècles. Les Ancien* cependant qui ont regardé les In- fedcs comme des Animaux imparfaits , ont cru que la plupart du moins ne fe multiplioient point pat la Voie ordinaire de la génération ; & qu'ils dévoient leur naidance à la pourriture de différentes matières. C'eft ce qu'ils ont appelle généraciun équivoque. Ils ne dévoient pas borner cette imagination aux Infectes feuls : quantité déplantes , félon eux, peuvent n.iKre audi , (arts jamais avoir été fécondées , ni femées. CesprcfJiifi^r's Obfervateurs de la Nature, troppeuinf- truits , pour avoir d'abord des idées faines fur tout, ayant remarqué grand nombre d'Infeéles dans diver- fes matières , s'imaginèrent aifément que ces petits Animaux , en nailfoient immédiatement fans le con- cours d'aucun Animal de leur efpèce. Si on leur de- mandoit comment la chofe pouvoit fe faire ; ils ré- poiidoicnt que la chaleur du Soleil augmentant la fer- m'èntàtion de ces matièrts, cette fermentation y for- moîc des Infedles. Quoiqu'on foit perfuadéquc laraifon doit toujours avoir pour guide l'obfervation ûc l'expérience , li elle 'ne veut pas s'cx^ofcr a tomber néccliairemeiit dans I N S l'erreur, il fcir.Mc. qu'enç n'iivoic pas bffoin dc/:e fecours pour fc refnfef s(,3^'ijoptcV ,l!9pii>ion que nqus venons d'énoncer. Conimeru a i-(itvac- quis les qnaliîés q^ai' lui font néce(l,air|es , foit p.ir- venuc cnfînà ce 'dégelé de 'pc;fcftion qu'il lui faut , pour potiviiTr êfreVio^iie à la g^ntr.'.rion ! Ne faufil pas encore des vaifliraux oii tep qpiifs doivent fe for- mer avec les f.i'cultés nécclîaires peur les rendre fé- r.'jrids , & les moyens Hé s'en -déclurger lorfqu'ils lent arrivés au vrai point de nucuriié? Coi^icicnt croire dès-lors que les' plantes pufleiu pionuite des Inlcéics, d^int la proJu-5tion dti-na!idei:ànt'd.e çliofesdonc elles fontdcltituéeiïSi I.i.géii 'latioiiéquivpque pouvmtavoic lieu^ned- VI oir-on pas tVb'i ver tons les] juis de no..vei(cs éfpèces dlnll-ae.-,? L'aé^ion dii Sole,'! i'ur!c',p!ances.& lurles viandes ce^rrompues , ne peut pas être Ç\ unifor- me, qu'elle ne diu fcuvent varier fes produc>io;te ; it fcroit dès- lors bien Jtor.'ant que nous ne villions pas à toijte heure , des légions d'Jnfeeies nouveaux & inconnus. Ne pciivons-iuais pas ajoiiter que II [es Infectes pouvoieiit naître de la coriuption fomenée par la chaleur du Soleil , il en pourrait étre.de même a l'égard de l'homme & des aurres Animaux ? La ftruélure & les organes des uns font-ilsraoins adoai- rablcs que la flrudure & les orijanes des autres î Mais cette merveilleufe analogie qui règne entre les deux Claflès de corps organifés . fc retrouve eflen- tielfemciit par rapport à la génération. La- pouflicrc des étamines & 1 1 g'aine font ,i la planrc ce que la li- queur prolifique & i'truf font il l'Animal. Le pilHl tft le lieu oii s'opère la ft'ccndation de là graine, la ma- trice ou les ovaires font de même le lieu où s'opère la fécondation de l'ocnf. Plufieurs efpèccs de plantes ont de deux fortes d individus : des individus qui ne por- tent que des étamines, & ce font des individus mâ- les ; des individus qui n'ont que le pFllil , & ce font des individus femelles. Dans un grand nombre d'au- tres efpèccs, chaque individu eft. un véritable l^r- maplno.iite , qui réunit les deux fc.v'es, les étamines 8c le piftil. Enfin , il eft des plantes dans lefqfielles on foup^-onne qu'il ne s'opère aucune fécondation , du moins extérieure ou apparente, &dûnt tons les indivi- dus portent des femenccs fécondespar elles mêmes. La plupartdcsefpèces d'Animaux préfentei.taufFT deux fortes d'individus , des ir,âles & des femelles. \\ cil encore des efpèccs dont cliaquc individu eÇ un vrai hermaphrodite qui féiirit les deux fixe^, quoiqu'il ne puiil'e fe féconder lui-même. Dai s quelques clpc- ces en outie , oti la diftinét on des fcxes s'jbfe* vc , il ne fc- fait aucun accouplement pioprcincnt du : k mâ- le ne fait que répa'idre Cà li'.iueur fur {(.s .O'uH que la 'fémeffe a dépofés. Èiiiuiil tll'dcs'cfféce's parmi les I N s Animaiix-tnênics , cjui fe propas^ent fans aucune fe- cond.nion app^icurc ou extérieure. Ce ne font pas "faiij doute les Inlctlcs ^ cjui doivent être langts par- mi CCS dcrnicis Animaux. La génération ciiiiivoqnc tranfinife d'âa;c en n^e , a pu pa'Ier des Anciens aux Modernes , & il iV)' a gnèici qu'un (icc!e <]uc cc(tc opiniou ctoit cr,core re- çue , non-feulement chez les gens fans études, mais iDcme ciic7. les Savans les pkis éclajtrs. l; a fallu bien des obiervations réitérées pour déti uirMjjettc tireur , & pour dénv^'iitrcr , (jUe la g-n-ration des In(edes ell en génér^d fcin'jl.ili'c a celle de tous les ctresaniit.es; il a f.illu qu'un Rédi & qu'un l.cuv. cniioek aient employé leurs travaux & toiit ce que l'expérience & l'olifecvàrion ont de plus incontellal>lc , pour prou- ver que Ls Infcdesne nailfent jamais de la corrup- tion d'aucune m,t:ii;re , qu'ils font tous prc^its par une génération fuivie & bien ordonnée , ^'cnliii , comme les autres Animaux, ils doivent leur cxiflcnce à d autres Infcdcs de méuie elpèce , & qu'ils ont été fécondés par un accouplement qui a précédé leur iiainance : & même encore fc- Obfervateuis n'ont pas téuflî tout- à-fait à déraciner l'ancienne erreur ; de nos jours elle a encore eu des p.irtifans. Ce qui fem- b!ecepcnddnt avuu donné lieu a cette opinion étran- ge , ce font des apparences trompeufes qu'on n'a pas eu loin de bien examiner. On a vu des V<-rs ou Lar- ves croî.rcfurla viande, & on en a conclu que cer- taines parties de cette viaiide avoient été animées & s' toient changées en v.ts, qui ne s'y trouvent réel- lement que parce qu'ils doivent s'en nourrir ; & Ré- di a affcz pionvé que ces Larves naiHent uniquement d'ffufs que les Mouches ont dépofés , & que jamais on ne trouve des Larves fur la viande dont les Mou- ches n'ont pu approcher. On a vu des morceaux de fromage fe peupler d un million de Mitres , & on a d'abord cru qu'elles nAiffent du fromage même , au lieu d'en conclure qu elles n'y prennent que leur nourriture. MoisLeuwcnhoek a démontré que les Mitres font m.î~ Us & femelles, qu'elles s'accoi-iplent, & qu'enfuite les femelles pondent des œufs , d'oii forcent de jeunes Mittes. Les Larves qu'on trouve dans les tumeurs des feuilles ou des tiges des Arbres & des Plantes , tubé- rolîtés ou excroiliances connues (ous le nom de gal.cs , lie doivent fans doute pas plus leur nailTance au fuc ou à 'a fubftance de l'Arbre ou de la Plante ; comme pluficurs l'ont cru. Se comme quelques-uns peut- être !e croient encore : ileft alfez prouvé , ii la chofe avoir beloin de preuves , pat des obfervations exaéles de Malpighi 'i de plus d'un Naruralifte moderne, que des Infecites fcniblables a ceux qui viennent des Lar- ves des galles ont au derrière une tarière au moyen de laquelle ils percent le bois ou les Ruilles , pur y dépofer leurs œufs , que cette piqûre produit une tumeur, une galle dans laquelle la Larve naifïanre f- trouve enfermée, vit & croît, jufqu'au moment cui eilc doit paroîrrc au jour avec des ailes. On a ci u encore , que les Larves qui fe trouvent dans les fruits avoienc été formées par la fubllance même de cesi I N S z85 fruits , jufqu'i ce qu'on ait d' couvert les Mouch;-s & les Papillons qui favent cluilir les fuiits iiaiiTaiiS , pour y confier leurs aufs. Il en a été de même dj tojis de Infcdes qui font des ravages dans nos greniers ces dans nos magafîn' ; on les a cru naître des graijis oublé, au lieu qu'en eftct ils ne fc ttouycnt la que pour dévorer les grains , éc qu'ils font produits p;.r des Inleûcs ailés', des Phalènes, des Cha^aiifons , tels qu'ils le feront eux-mêmes après IcurlvansfortiiS- tion. On s'eft imaginé que les Infcélcs qui fe ttotivciit fur de grands Animaux & donrils rirent leur iScnrri- ture en lesfuçant, naiffcnt aullî d-: l.i corruption & d^ S maiiircs qui s'exhalent du corps de ces Animaux pai 'a fueur : des gens d'ailleurs très- raifonnables , oiu ofé pcnfer & dire , qu'on pourroic .'^aire naître des Puqes de la fciure de bois arrolée d'urine ; mais des obfci va- rions plus cxaéles qu'il n'était peut-être néccfia'.ic , ont démontré que les Poux & les Puces s'engendrent par accouplemcntSc pardïsœuls, & jamais autiemcnr. On a vu des Ichnoumon.-., & nieme en giand nom- bre , fortir du corps d'une Chcjiille 5 on aironvé Pin- téricur d'autres Chenilles tout rempli de Lajves , il n'en a pas fallu davantage pour^airc avancer que ces Infcftes & ces Larves (ont nés S: cngenJrés du du corps même de la CiicniUe ;, le vrai eft pourtant que cesLarvesfont fortics d'œjfs dépol.s par des in- fedes j tels que des Ichncumons & autre< , dais le corps des Chenilles , comme dan.s un endroit oii fc trouve U nourriture propre a ces Larves,. Il en f ft eu- fin de mên^e d'un grand nombre d'Infedes dont la naillance a été attribuée à la pourtiture , parce qu'on ne s'cft pas donné le tems d'examiner leur véritable génération. On peut voir ce que Reaumur a écrit plus amplement fur cette matière dans la préface du fécond volume defei mémoires furies Inftcies j on p ut encore confulter Rédi.Swamnicrdam & Lcuwtnhoek, quiont faitdes expériences décilives, pour rcn ver fer la doctrine de la génération équivoque Se fpontanée des Infeiftç'', Ce que fait la pourriture , c'efl- de rendre les ma'it- res plus propres à fcrvir d'alimens a plulieurs efpèccs d'Infcéles ; mais on peut dire aulli que les Inleéles font en quelque forte la caufe de la corruption rîes matières où ils font nichés , ou du moins qu'ils la hâtent ; un morceau de viande attaqué par des Moti- ches ou des Larves, fc corrompt bien plus vite qtle celui qui eft àl'abti de leurs approches. La génération des Infectes eft donc femblaWeà celle des autres êtres animés: ils s'accouplent ^ ils font diftingués par le fexe , & tous les individu"'^ parmi ces petits animaux , font ou mâles ou f:- mcUes; ii faut cependant en excepter quclq'jes genres d'infeéies , tels que les Abeilies, les Fourmis, f.;c. dans lefqaels , outre les individus mâles & fcirellcs , il y en a encore d'autres en plus grand nombre, que les Naturaliltcs ont nommés mulas ou ncutr.t ^ parce qu'ils n'ont aucun fexe & qu'ils ne four pou t propres à la génération ; mais ces efpèces de mu- lets proviennent eux-mêmes des mâles & des fc- melks du même geute , cJui fc (ont accouplés; iS^ ï N S ainfi ils rentrent Ja-isjarcgk générale que nons avons établie. Ou pcuc doac ailurcr cjuc l'aflion- r<^cipro- ans les grands animaux les mâles font afTcz ordinairement plus gros que les femelles ; on obfcive du moins par tout une certaine proportion entre les deux fexcs: dans les lnfe(Aes c'efl tout le contraii e , les mâles font prefque tou- jours plus petits , & \a proportion dans certains Infeéles , difparoît au point que les mâles font d'une petitefle énoi'rae relativement à leurs femelles. On peut voir des Fourmis accouplées, dont le mâle cft il petit qu'il ne fdit pas la fixième partie de la çrof- fcur de la femelle : c'eft ce que préfentent d'avaji- tage les Cochenilles & les Kermès : la femelle pamî: un coloffe pac rapport au mâle , qui. relTemble a un petit Moucheron , & qui fe puomène fur le corps inmobile de fafcniielle, comme fut un terrcin fpa c eux. La difproporiion a'ciï pas à beaucoup près fi conlidéraMe dan* la plupart des autres Infectes ; mais au moins les femelles ont le ventre bcaucjup plus gros que celui de leurs mâles , ce qui elt n^ - «elfaire, puifqu'il doit être capable de contenir une quantité fouvent prodigicufe d'œufs. . Une autre différence fouvent aflez notable d.ins les In.'eftes de difféiens fcxes , coniifte dans la for- me & la grandeur de leurs antennes ; elles (ont ordinairemsnt plus grandes dans les mâles. Qu'on examine un Hanneton mâle & fa feinelle j celle-ci a les feuillets qui terminent ùs antennes , courts & petits, taudis que le mâle les a grands & apparens. ia même chofe s obfcrvc dans prefque tous les In- fères à ély très. Mais dans beaucoup d'atitrcs genres, il y a une autre différence encore plus fenlible dans les antennes : c'eft particulièrement dans certaine» Phalènes, plufieurs Tipules & quelquas autres In- fedtes , dont les antennes font barbues comme les «ôtés d'une plume , qu'on peutobferver cette diffé- ifuce. Les mâles ont leurs antennes à plumes ou à barbes grandes , larges & belles , imirant une efpèce de panache, tandis que celles des femelles ont des barbes (i étroites , que fouvent mêine elles ne pa- xoiflcnt pas , & qu'on Les cxoitoii comgofées d'un &ul & mcr[i.c fiksi ï N S Une troilïème différence qui fe fait rcmartju*^ entre certains Infcdles par rapport au fexe , con- fifte dans les ailes , qui manqueiitdans IcsfeinclUs, tandis que les mâles en font pourvus. Parmi les Coléoptères, le Ver luilant ou le Lampyre femelle na ni ailes ni élytresi les unes H. les autres ne m i':;iuentpoint au niâie. Les Hémiptères nous offrent un pareil exemple dans le Kermès & la Cochcnillç. Dans les L-pidoptères , quelques Phalènes ont des femelles iqui n'ont point d'ailes , ou qui n'en ont tout au plus que - muiiiqiic a une cavité oblongue , qu'on regarde com- me analogue à la matrice. Ccll dans cette cavité que la liqueur du mâle eil dépcfée. L'Obervatcur cé- lèbre que nous venons de citer , établit que cette li- queur pénètre enl'uite dans le conduit commun parle canal de communication, & qu'elle y fJconde les œufs dans l'inflant oii ils palfent p.irrcmbouchurc de ce canal pour venir au jour. Chez les Infides qu'on appelle vivipares , l'économie des trompes change. Tantôt les petits font artangés par p.iquets; taiitôc ils compofent uneefpèee de cordon roulé en fpiralc, dont la longueur, la largeur ferépallfeur, répondent précifément au nombre, à la longueur & lagrolîeur des petits qui le compofent. Les femelles des Infedes , pour être en état de pondre des aufs féconds , ont nccellaitement be- loi- d'avoir eu commerce avec les mâles: celles qu'on prive dès leur nailfance , de ce commerce amoureux, dépofent bien leurs œufs, avant que de mourir , au moins plufieurs d'entr'cUes ; mais ces œufs ne produilent rien , parce que le germe n'a point été fécondé par la femence du mâîe. Il efl: donc parfaitement reconnu que tous les Infeâes doivent s'accoupler , pour pouvoir réellement pro- duire leurs femblables. Et leur accouplement , ainfi que leur génération , ne femblcnt - t - ils pas les montrer plus favorifés à cet égard par la Nature , que bien des animaux qui font cependant rangés dans des Ordresfupérieurs ? On n'ignore pas que dans le» Poiffons à écaUles, la fécondation ne s'exécute point dans l'intérieur de la femelle : k mâle répand fes laites fur les uves , après que la femelle s'en cft déchargée. Ainfi , ce qui fe paflc à décou- vert dans la fécondation des œufs des PoilTons doit le palier dans l'obfcuritc d'un ovaire ou d'uqe matrice , chez les autres grands anirraux &^ chez les Infecles mêmes , & ce n'eft que par la yoie de l'accouplement , que la propagation de l'ef- pèce doit avoir lieu dans,ces derniers, La vénération eft encore un myftère, fur lequel la Philofopliie, malgré routes les notions qu'elle a puifées dansl'Anatomie, n'a pu jeter que des conjeflures plus ou moins vraifemblables, ou plus ou moins éloignées de la vérité. Nous n'entreprendrons pas d'entrer dans des détails qui ne rcpandroient pas plus dt jour fur cette matière , ni de chercher par quelles loix le fœtus elV formé , ou par quelle vertu le germe eft vivifié dans les œufs^nous nons bornerons a une vérité qui ne peut être conrellée , c'eft quç les œufs des Infectes , comme ceux des Oifeaux, pout étrelécondés , néceffiicnt le concours des deuxfexes, & que fans accouplement il n'y a point de féconda- tion. Nous allons maintenant parcoijrir les princi- pales variétés que la manière de s'accoupler, le temps S: la durée de l'accoujilcmcnt ptéfcntcnt dans les Infeâes en général. 238 I N S On peut obfervcr d'ahori que c'.iez 1^ Infecles , comme chez les auires animaux, ce font les mâ'c"; Cjui font les premières avances en amour , Se qui pourfiiivtnt les femelles Le mâle Infe(fle , fe mon _ trant le plus Lilcit , a:;ace L femelle , vj , vient , Vuk a'.icour , monte amojr nfement fur elle ; celle- .. Cl coninicnça'.u a participer aux dciirs qui A.;itent le inîie , étenH (on vencre , enir'auvrc la fente' qui cil à l'excrénuté , en fait fortir le canal de la matrice <]tie ic mâle faiiit avec fes crochets , pour lots le itile de l'accoup e lient fe dcvii,e ailément , il con- COe dans 1 1 itioiui:li'in dcja partie femelle du mâle. On eîl furp'isdr voir avec |u.llcaidcui i!e certains Di-Vcs arta:]uerit leurs f. nulles , i!s ne leur laiilent 3'Jcun repos . lis ne négligent ren pour fe les rendre fa-orables Cependant on en trouve qui porrcnr l'indolence au dernier période, & qui Icmhlentère toiu de 1,1a. e ; il y a cnfira des lufedes d. nt les fc- iiiellcs doivent faire toutes les avances &■ carcfler leurs niâmes, poui les faire funir de leur indifF rencc CxrrêiK. Ce!! ce m c'\ '-..it perpétuel , n'a jamais e comaicrce avec les mâles fi nombreux au milieu de'quclsclle vit. Si l'on d it s'en rapporter à des obfeivaton') qui paroiiT, nt b'en faites, S£ qui on; été r.pét es plu' d une lois, les œufs que la Reine pond en li niai.d no nbrc , lii»n fécondés dans les alvéoles , a U luanièic de ceux de divers Ampin- bies < des Po. lions a é. ail es; les niales les arrofi^ntûe leur (.>etme. Nous n'en dirons pas eavantage fur ces Utouvelles découvertes. Cette manière de s'accoupler, que nous venons de faire connoître ,elt la plus commune parmi les In- U£le.s ;il y a ipielqucs autres que prati |Uciit ceriains jgeiucs d'iulcLÎes, t^ui doivent paroïirc lingulièrcs & r N s qui dépendent delà fituation extraordinaire des pnr- ries Tcxuelles. Les Mâles , avoii'-nous dit , ont oïdi- naircinciit au denicie, des inftriiinciïs en foi me de crochets , dont ils fe fervent au(Ti pour s'accrocher au corps des femelles qua'd ils veulent s'a. couper : ces crochets leur font d'au- arft plus nécellanc pour vnir à bout d'arrêter leurs femelles, que fouvcnt celles-^i l'oni très revèches , delorie qu'elfes doivent être forcées en quelque manière a l'accoiiplcnienc. On en trouve furtout un exemple dans les Ir.feCteS nommés Deraoifelles ou Libellules Le mâle a les crochets (uués a l'exticiniié du vcmre , co.ii.i.e la plupart des Inieitcs ; mais la partie la plus néeeildirc a la généra ion , cA placée à l'orii^ine de ce même ventre , pies du coicelet , tandis que fa leinele a l'oiirtce du vagin vers la queue. Le m.i!c C^fert a la vérité de (es crochets pour lailir la femelle ^i«is s'il ne la prend point a la queue , jamais il ne pourioit f. Tout ce qui vient d'être rapporté d'après Lyonet , a été vu Si admiré de même par De Geer , & le tém->i!:;nan;c de ces deux obfervateurs , ne doit lailfcr a'j;un doute -fur l'exaélitude & la véricc de leursobitrvations. OnfaitalTez que chez tous les animaux diflingués de fexej& qui font défîmes a s'accoupler , c'eil le mâle qui introduit ; il étoit réfervé à une efpèce de Mouche fort commune qui nous inquiète dans nos appaitenicns & qui vient participer aux mets de nos tables, de faire une exception àcettcrègle fi générale: ici c'eft la femelle qui introduit une longue partie , & c'eft le mâle qui reçoit. Celui-ci ne peut venir à bout de rien dans cette a..1ion , fi la femelle ne s'y prête : c'eft la raifon pourquoi ces Mouches mâles montent à ch ique inftant fur le dos de leur femelle & appliquent leur derrière à celui de ces dernières, comme pour elTayer h elles aiiroient envie de Irur» caredès ; en cas de refus , les mâles les quittent fur le champ fc s'envolent: c'eft ce qu'on peut obferver tous les jours. II y a des Lîfefîes , tels que les Ephémères & les Confins , qui achèvent leur accouplement en fort peu I de ;cms , quelquefois en bien moins d'une minute ; mais il y en a d'autres qui y emploient plus de teins : tels font les Tipules , pkifieurs Papillons , lef Scara- 1 bés , les Mouches , fcc. Il y a aulli des Infectes qui au moindre mouvement ou au moindre attacliement , j fe féparcnt& s'ciifuycnt, ils font etfrayés au moindre bruit ; tandis que d'autres fe lailfent foulevcr * manier fans fe quitter: ils reftcnt accouplés & iU ne fe foucienc de rien, tant qu'ils font dans cette ailion. Les Punaifes & les Hannetons montrent une telle perfévérancedans leurs amours , qu'on peut les pren- dre dans la main & les manier de toutes les façons fans qu'ils paroiiTent s'en inquiéter. II y a mè;r.c quelques cfpèces de Phalènes , qui accouplées fc laifient percer le corcelet d une épingle , tant le mâle que la femelle , & qui ne chercbent point a fe fé- parer. Le tems que les Infeéles choifiiTent pour leurs exercices amoureux , n'eit pa« le même pour tous les genres ni pour toutes les efpèces. Il y en a qui ne s'accouplent que pendant la nuit , d'autres le font en plein jour. Nous avons vu que c'elt vers le foir que les femelles des Ephémères Si des Coufins cherchentleurs mâles ; les Demoifellcs au contraire n'attendent point la nuit pour féconder leurs femelles, c'eft qaand le foleil l>tille qu'elles font le plus ardentes. Oo 1^6 I N S Les Infcfles qui ont à fubir des transformations, «e font propres .i la gcnéracion , cju'aptès avoir palTé par toutes leurs m^tamorphofcs qu'après qu'ils fe trouvent dans leur ëtat de perfection ; ils ne faaroient auffi s'accoupler avant ce terme. Une Chenille, par exemple, n'cft propre à la propaga- tion qu'après qu'elle a pris la forme de Papillon j une Lacvc ne s'accouple ni ne pond des œufs , qu'après qu'elle eft devenue Infcftc parfait. Enfin tous les Infedes qui de non ailés doivent de- venir ailés , ne produifcnt leurs femblables qu'apris avoir pus des ailes & après s'être défaits de leur dernièie peau ou de leur dernière enveloppe. La plupart des Infeftes , de ceux qui reftent toujours fans ailes , fuivent la même loi que les ailés j ils ne s'ac- couplent ni ne pondent qu'après être parvenus à leur dernier degré d'accroillenient & qu'après qu'ils /c font dépouillés de leur peau pour la dernière fois. On en trouve aurti cependant, qui , après avoir pro- duit plufieurs petits , ont encore beaucoup à croître, & même à muer de nouveau ; tels font les Ecre- ■viiTes & les Crabes : ils font de la nature des Poif- fons, qui ne cellent prefque j.imais de croître, & qui produifent t«us les ans un grand nombre de leurs femblables. Il y a des Infeifbcs qui s'accouplent au moment même oii ils font parvenus à leur état paifait , ou dès qu'ils ont quitté leur dernière en- veloppe, celle dcCiuyfalide ou de Nymphe j ils ont ordinairement peu de temps à vivre, & c'eft pour- quoi la fécondation & la ponte des œufs doivent fe faire prorapteraent : telles font les Phalènes de plu- lîçuts cfpèces , & enti'autres celles du Ver -a-foie. Wais nous avons dans les Ephémères un exemple plus frappant de cette promptitude. Il y a parmi ces Infeftes , des efpèccs qui n'ont à vivre que peu d'heures , & dans ce court efpace de temps elles ont à achever & l'accouplement & la ponte des ceufs J auffi y fongent-cllcs, dès qu'elles viennent de fortir de 1 eau. Elles ne i'emblent paroître au jour avec des ailes précifément que pour fe propager ; cet afte fait , elles meurent tout de fu:te. Comme les Ephén.ères de cette efpècc ne forteiu de l'eau que vers le foir ou après le coucher du foleil , elles ne voient jamais le jour , elles s'accouplent, pot>- dcnt ic meurent avant que le foleil ait reparu m- JelTus de l'horifon. Les Infeâes qui s'accouplent de {î bonne heure , achèvent immédiatement après & en peu de temps , la ponte de tous leurs œufs , & Ic$ femelles n'ont befoin que d'un feul accou- pkment ; mais celles qui ne pondent que peu d'œufs à la fois, ou qui continuent de pondre pendant long- temps en tJicttant des intervalles entre les difFe- rcntes pontes , on» fans doute befoin d'être fé-r > condées plus fouvent , à la manière des Poules. Il efl au moins certain que cela doit arriver aux Infedtes qui vivent plus d'une année, & qui cha- que année font des œufs ou des petits ; il faut i^u'ils s'accouplent au moins une fois par an : c'eft le propie des Ecreviifes , des Crabes , & de la plu-r part des Ctuitâccs j c^cft aulu ce qu'on a cru a l'é- I N S gard de la femelle des Abeilles. On peut dire en général , que lorfquc l'accoupleraent eft accompli, les mâles des Infedes périfTent bientôt après ; ils font épuifés & languilTans ; la nature , aptes les avoir fait pafier par des développemens affcz longs , ne les a deftinés qu'à féconder leurs i'emcllcs , 8c après avoir pouivu à la propagation de l'efpècc par l'accouplement, ces m.îlcs font devenus inutiles pour elle. Il n'eu eft pas de même des femelles , elles vivent alTez ordinairement un peu plus que leurs mâles ; il faut qu'elles fallent leur ponte j mais lorfqu'elle eft faite , elles pétillent aufli bientôt. Tous les Infedes ont ils befoin d'accouplement pour produire leurs femblables ? N'y a-t-il point patmi eux, des femelles qui fe fuffifent à des -mêmes & qui pour la propagation n'ont pas befoin du commerce des mâles J Comme nous excluons de la CliiTe des Infedes les Animaux qui ont été rangés avec fondement dans une Clalfc particu- lière fous le nom de Vers , tels que font les Vers- de-terre , les Polypes , les Limaçons , tous les Coquillages, Sfc. Nous pouvons aflurer que tous les vrais Infedes doivent s'accaupler avant de pouvoir pondre des œufs féconds ou de faire des petits. Il eft rigoureufement démontré, que dans la même famille de Puceions, oti fe trouvent des individus, il eft vrai , qui fe fuffifent à eux - mêmes , il eft néanmoins une diftindion réelle de fexe & un véri- table accouplement, comme nous le dirons bientôt. Ces Infedes ont befoin de s'accoupler dans un cer- tain temps , pour être en état de fe reproduire. De tous les autres genres connus , il n'y a que les Monocles , dans lefquels la diftindion de mâles fiC de femelles n'eft pas encore bien déterminée. y a t-il des Infedes hermaphrodites, & qui réunif- fent dans un même individu les deux (exes ? On fait que dans la ClaiTe des Vers , oa a découvert que les Vfrs de terre , les L'maces & les Limaçons font de véritables hermaphrodites: chaque individu y réunit les deux fexes , eft conftamment mâ!e& femelle tout- à-la-fois ; mais cependant il ne peut fe féconder lui- même , & la génération dépend ici comme ailleurs , du concours des deux individus , qui font obligés de fe mettre pour cet effçt dans une telle attitude, que les parties mafculines de l'un fe trouvent vis-à-vis des parties féminines de l'autre. Qu on (e promène dans un jardin après une pluie d'été , ou vers le coucher du Soleil , & l'on verra dans les allées , des Vers-de- terrc à demi-fortis 4u dehors du terrein ; oi» ne man- quera pas alors d'en obfervcr pluficurs , qui font accouplés, ou qui font unis enfemble dans une portion de leur partie antérieure ; mais il f^ut mar- cher doucement, puifqu'au moindre bruit ou au moin- dre mouvement ils fe fépatent & rentrent chacua dans ieur trou avec précipitation. Les Polypes font encore des Animaux bien plus fmguliers , par rapport à leur manicie de fe perpétuer. Ils fe multiplient par bouture, à-peu- près comme les plantes , ils pouflen» des icjettOBS ou des pecicshots des côtés de leur corps. I N s qui après un certain tems fe détachent de leur mère, pour vivre fur leur propre compte , &c qui à leur tour engcndrei.t comme ils ont été engendrés. On n'a pu encore obfcrver dans ces Animaux aucun veflige de Ccïc ni aucune copulation : chaque individu cil andtogyiie dans le fens le plus étroit. Qu'on divife un Polype en deux, trois, ou plufieurs morceaux, foitlon- gitudinalement , foit tranfvetfalement , 6c l'on verra que chaque morceau deviendra un Animal complet, que de nouvelles parties feront poulTées , peu-a-peu , à la place de celles qu'on vient de couper , & qu'ainfi d'un feul Animal on peut en fairp, plufieurs, par un moyen qui femblcroit plutôt devoir le tuer & le dé- truire. On a retrouvé la même propriété vraiment étonnante dans d'autres vers , tels que ceux de terre & quelques Vers aquaiiquts ; & tout récemment dans les Limaçons , n'a t-on pas reconnu qu'en leur cou- pant la tête, au bout de quelques tems une nouvelle têiÈ elt reproduite au tronc mutilé. Combien cesob- fetvatious font-elles capables de confondre l'cfprit humain, lorfqu'il veut fc livrer à des recherches fur la génération des Animaux. Mais pour revenir aux Infcâcs , on n'en connoît point encore dhcrma- phroditcs ni d'androgynes , & ils ont tous befoin d'un commerce réciproque pour pouvoir fe réproduire. Nous ajouterons feulement que quelques-uns , com- me les Ecrevllfes , qui peuvent êtie expofés à perdre leurs pattes , offrent dans la reproduûion de ces membres , un plic'nomène aflez connu , & qui n'en efl pas moins étonnant. On a diftingué les Tnfeâes en ovipares , & en vivi- pares , & cette diftinftion a pu paroître d'abord alTez fingulière. On fait que route la Clalle des Qu.idrupè- des ne renferme que des Animaux vivipares ou qui mettent au jour des petits tous vivans & femblables à eux ; tjndis que tous les Oifeaux font ovipares , c'eft- à-dire qu'ils pondent des œufs d'où les petits ont befoin d'éclorre. Il femblcroit que la Nature devroit êtreauffi uniforme dans les autres claiïes d'Animaux ; cependant les PoilTons nous préfentent dans le plus grand nombre , des ovipares , & des vivipares dans ceux qui fe rapprochent , il eft vrai, des Quadrupè- des par plufieurs caraélères. Si nous fuivons les autres Claffes , nous verrons dans toutes, des Animaux qui mettent au monde leurs petits d'une & d'autre maniè- re. Ainfi dans les Amphibies , ou Reptiles , la plupart font des œufs , tandis que la Vipère elt vivipare , & c'eft pour cette raifon qu'on lui adonné le nom qu'elle porte. Les Vers font une Clafle compofée d'Animaux prefque tous ovipares , quelques-uns néanmoins font vivipares , tels que la Came des rivières , une coquille turbmée , qui porte le nom de vivipare , & quelques autres. La diftinûion des Infeftes en ovipares & en vivipares , peut avoir lieu non-leule- ment dans les efpèces de même Ordre ; mais dans celles de même genre : il ell des Mouches ovi- pares , Se des Mouches vivipares. I! y a plus , certaines efpèces font ovipares dans un tems & .vivipares dans un autre : le Puceron nous en fournit I N S s^r un extsnple. Ces fnfcdles préfentent trop de fingu- latités fur la génération, pour ne pas en faire ici une mention particulière. Nous emprunterons , comme nous fommes dans le cas de fane aflcz ordinairemenr, la rédaétion qui fe préionte fous nos yeux : il feroïc inutile fans doute de cheiclier à refaire , ce qui ne pourioit être mieux fait. On a pu voir fouvent de petits Moucherons atta- chés en grand nombre aux Ibmmités & aux feuilles des plantes , qui les contoutneiK en divers leus , & qui y occahunncnt encore par leur piqûres ré». térées, des excroiilanccs quelquefois monltrueufes : ce font les Pucerons , donc les efpèces font pref- que aufli nombrcutes que celles des végétaux, HC dont les, hiigulatités le Ion: niultipliéc. a mcfoxe qu'on leur a donné plus d'attention. Ils mjttciit d'abord au jour des petits vivans. Leurs accoucht?- mens font faciles à fmvre; il ne faut que de bons yeux & un peu de patience. Sailillcz un petit à fa nailfance ; renfermez-le a l'inllaut dans la folicude la plus parfaite , & pour mieux aflurci: fa virginité j poullez les précautions juf ju'au dernier fcrupulc , devenez pour lui un Argus plus vigilant que celui de la fable ; quand le petit fuiitaire aura pris un certain accroiilement , il commencera d'accoucher & au bout de quelques jours vous le trouverez au milieu d'une nombreufe famille. Faites fur un des individus de cette famille la même expérience que vous avez tentée fut le chef j le nouvel Hermitc multipliera comme fon père , & cette féconde gé- nération élevée en folitude , ne fera pas moins fé- conde que la première. Répétez l'expérience de gé- nération en génération , ne relâchez tien de vos foins , de vos précautions , de vos défiances : poulfez, li votre patience vous le permet , jufqu'à la neu- vième génération , & toutes vous donneront des vierges fécondes. Après ces expériences fi décifives & h réitérées, on ie perfuade aifément qu il n'eft point de dilHnftion de iexe dans les Pucerons. Quel feroit en effet l'ufage d'une pareille dilUnétion chez un petit peuple dont tous les individus fe fufiifenc conllamment à eux-mêmes ? L'Hiitoire naturelle eft là meilleure Logique , parce qu'elle ell calle qui nous apprend le mieux a fufpendre nos jugemctis. Les Pucerons font réellement diltingués de fcxes ; il efl parmi eux des mâles & des femelles, & leurs amours font la chofe du monde la moins équivo- que, l'cut-être même qu'il n'eil pas dans la Nature , des mâles plus ardens que ceux ci. Quel eft donc l'ufage de l'accouplement chez des êtres qui multi- plient lans fon fecours. L'éclaircilfement de ce point tient à une autre grande Gngularité que nous offrent ces petits animaux. Pendant toute la belle faifoa ils font vivipares; tous mettent au- jour des petits vivans. V»rs le milieu de l'automne ils deviennent ovipares , tous pondent alors de véritables œufs , qui éclolent au retour du printemps. L'iiluilre de Geer , à qui IHiftoire naturelle ic l'Entomolo- gie en particulier font II redevables , ne ctoyoit Oo * 29* I N S pas que les mêmes Pucerons , qui font vivipare» " en été , dcvinlfciU ovipares en automne. Il avoit lait ùir ks Pucerons du Rofier , des obfcrvations qui l'avoicut convaincu , que les individus qui font ovipares dans l'atrièrc - faifon , n'ont jamais été vivipares, & que les individus ailés vivipares, qui précédent les ludividus ovipares , ne pondent ja- mais des Œuff. Ces obfei valions dcmanderoient à être répétées; on iait cependant que les mâlesjcora- mencent à fe montrer précifémeot dans le temps od les femelles commenc'jC a pondre : il y a donc un rapport fectct entre l'apparition des mâles & la ponte des femelles. Les n..'.lcs rliabitent doncpas tou jours avec les temelles , inmilcment en ci'eri.heroit- ou eu printemps & i.n éié , qui font cependant les laifons od ces Infcûes multiplient le plu^.Ccneft qu'en automne qu'on peut les trouver dans les fa- milles de toutes les elj èces de Pucerons oii on les cîverche , & qu'on peut les voir s'accoupler. Ces Pucerons niâ!es , & fur-tout le nun-ai'.és, font fi petits en comparaifon des femelles , quon les voit le promener fur elle , comme un Moucheron fut un frtii ; pour mieux les reconnoître en-ore, en leur preiîant le ventre , on fait bientôt fortir la partie qui caradénfc leur fcxe. Ils ont ordinairc- ii.ent <|Ua:re ailes, comme les femelles ailées j tels font ceux du Rofier , du Prur>icr , de !a Velîc , de la Mille feuille. Mais il cft temarquablc que ceux de quelques autres efpèces font abfolumcnt dé- pciirvus d'ailes , totit comme les femelles avec qui il» s'accouplent; tels font les Pucerons maies du Pin , du Genévrier & du Pommier. Il cft quelques Infeftes dont les mâles font ailes & les femelles fans ailes ; mais les Pucerans oltrent une Hngolarité rlus frappante, puifqu'il e(t parmi eux des mâles adés, & des mâles qui demeurent toute leur vie privés d'ailes , tout comme ils ont ai'fil des femelles ailées Se des femelles qui ne prennent jamais d'ailes. En tout temps on ttouve dans le corps des femelles des oeufs & des petits plus ou moins prêts à naître. Les petits étoient Jonc renfeimcs originairement dans des œufs. Pendant la belle faifon, ils éclolcnt dans le ventre de leur mère , & paroiflent un jour vivans. Les plantes leur fournifTent alors une nourriture convenable qu'ils ne tardent pas a pomper à l'aide d'une trompe déliée & quelquefois très -longue. A l'approelic des froids, les petits ne peuvent plus fc développer alfez dans le ventre de leur mère , pour veriir au jour vivans ; ils demeurent renfer- més dans leurs oeufs , où ils fe confcrvcnt pen- dant rhiver : s'ils éclofoient à l'entrée de cette faifon , ils périroient bientôt. Ces œufs font donc deftiaés a paffcr l'hiver , pour confervcr l'cfpècc d'une année l'iutre, &c'ell pourquoi on les trouve fortement collés aux branches. Les petits en for-» tcut au printemps , Si ils font femblahles à leur mère , excepté qu'ils font vivipares , au lieu qu'elles étoient ovipareî : ils accouchent alors couftani- ment de petits vivans , qui fottcnt du ventre le dcr- ■ tiice 1: premici;, en quoi ikt différent encore des I N S auttes animaux. Il s'enfuit que ce que l'accouple» n.cnt ou la fécondation des œufs , qui ptécèJc la ponte, a d cxtrémcmcrt r<:mau,uable , c'ed qu elle elt luftifantc poui la g nération de l'année fuivante : les petits de gc'iiérjt on en génération , font pour ainli dire fL-.coiidé.s ^^ar un feu I accouplement, dans, le venue de leur mère commune , qui devient leur ayeule , b'iayeule ou trifaycu'e. Ceux qui naiilcnt des œufs au printemps , (ont d abord fé- conds , ils forment des petits fans avoir bcfoin de commerce inim.diat avec des mâles ; ces der- niers mettent à leur tour d'autres petits au monde , ceux-ci d'autres petits encore, & ainfi de fuite 8c tou.our?; fans accouplement. Enfin , viennent le» Puceron'; delà dernière gêné- ation de l'année, qui font ovipares, ârqui ont btfuin de ra.ilcs , pour pondre des œuts féconds. Ainli, cette feule fécondation doit lurtire pour une fiiiic de générations. Il rcltc encore bien det expériences cuiituies à tenter furlesl'uce- rons , malgré le grand nombre de ceiles qu'on a déjà faïu-s. Combien ces petits Infeétcs méritoient - ils a être étudiés ! Il dcmcutera toujours vrai.que le? plu» petits fiijcts de Pliylique font inépuifablcs. Nous dl- lons de Phyficjue & non (implement d'Hiltoire na- turelle , paice que ni us envifagcons ici les Pu- cerons dans le rapport à Ihinoire de la généra- tion , fur laquelle ils peuven: répandre beaucoup de jour , & (jui ell une des plus belles parties de la Pbylique. C'étoitfans doute fous le même point de vue que R 'aumur conlidéroit nos P.icerons , lorf- qu'cn parlant de leur manière de multiplier , il ajou- toit , qu'elle étoit peut-être la plus grande fingu- larité que l'Hiiloire naturelle nous tût fait voir juf- qu'ici, une (ingularité intérellante pour les Phy- liciens , Se. même pour les MétapLy.iciens , 6: très» proprjs à julhfier l'emploi du temps p^lli: à obfervcr les plus petits Liledcs. Le grand Hallcr pcnloit de même fur les Puceron:; : il les regardiit comme des êtres iniportans en l'hydque, & s étoit plu à le faire fentir. Nous avons vu que dans la même fa- mille de ces petits InfcdVes , il cil des individus vivipares 5c des individus ovipares ; hjus ne fummcs pas cependant bien allures que le même InieCle qui, pendant un temps plus ou moins long , a mi» conftaniment au jour, des petits vivans, ne vienne pas enfuite à pondie des œufs: mais i'Hiiloire de» Pucerons nous offre en ce genre une nouvelle fin» gularité , tant il eR vrai de dire que la Nature s'eft plue a les y accumuler de touiesrles manières les plut étranges Sur les Sapins de la Suéde s'élèvent des galles en forme d'Artichaut , & ces galles très - remarquables doivent leur nailfancc à des Pucerons (î encntiellcment ovipares , qu'on ne les a jamais vu mettre au jour des petits vivans: ils pondent cocOamment des œufs , de génération en géné- ration. Quelque générale que foit la règle qui ptefcrit la diltinition des fc.\e$ , qui dilHngue les animaux CPiuâlcsouen ^œcUes. on n'igaotc pas qu il cft I N s Jans quelques familles d'Infcdes , plufieurs indi vidus qui ne.foni ni mâles m femelles , qui n'onc point de fexe , Se qii on a délignés fous le nom de Neutres ou de Mulets. Ils font incapables d'engen- di'cr, aulli ne font- ils pasdcltinés a cela. C'ell dans les fauiihes des Aucilles , des Giiêpes , des Fourmis , uuoii- trouve ctac nouvelle force d'individus, qui font le grand nombre & corapolent la multitude. Leur fonction elt de nourrir les mâles & les femelles, & fur- tout de foigiier les petits j c'elt à quoi ils font unujueincnt occupés , & on duoit que con- DoiiFant leur inutilité à tout autre égard , ils ne s'eftmient pas digues de vivre, dès qu i's ne peu- vent plus vaquer a ces occupations Se au foin du ménage ; on a une preuve de cela dans les Abeilles nouvellement établies dans une ruche ; quand on les prive de leur Keine ou de leur femelle , & qu'il n'y a par conféijuent plus d'app.*rcncc Je poité- rité pour ciles, tout travail celfe ; les Mulets ou ics Abeilles ouvrières ne vont plus recueillir ni cire ni miel , & elles fe lailfent volontairement périr de faini. Au rclte , ces mulets font tous produits par les mâles & les femelles de leur famille Si qui ha- biteut avec eux , bien d;ftérens des vrais mulets ©u m?tis , êtres mitoyens qui dérivent de l'accouple- ment de deux efpèces difterentes, qiioiqii'analogues jufqu'a un cercam point. Nous dirons a. l'égard des croiferaens des races avec un Auteur célèbre, qu il y a bien lieu de s'étonner que les Naturalises n'aient pas tenté en ce genre des expériences fur les In- fectes. Il e(t à prefumcr qu'elles ne l'croient pas fans fuccès. On n'iguore pas que dans ce.te Clalfe fi nom- breuse de petits aniiua..x, il cxilte des mâles très- ftrden^. Si l'on doniioïc , par exemple , au Papillon nâledu Ver-a-foic, une femelle d'tfpèce différente, te qui lui fut proportionnée, il la fcconderoit peut- être , & les Chenilles qui en proviendroient, nous vaudroicnt, fans dou^e, des variétés nouvelles & intérelUiiies. Il faudtoi>: tenter la même chofe fur des Mjuches , fur des Scarabés , &c. Nous devons dire cependant que dans le Journal de Pkyftque , on trouve que ces expérience» ont , il elt vrai , déjJ été tentées , mais avec trop peu de fuite. Nous allons les rapporter ; un Amateur avoit imaginé de renfermer dans des chafTis de cinq pieds de hauteur, garnis de gaze , des Papillons d'efpèces différentes. Un atbriiïeau étoit planté au milieu du chaffis , & Tort juge bien que tes leuiiies étoicnt la nourri- ture des Chenilles dont provenoient les Papillons. Ce petft^ appareil étoit placé dans un jardin. " Les Papillons, dit l'Auteur, ont vécu quelque temps, fans paioîtie fe recliercher , je commençois même à défelpéicr de la réulTue, lorlqu'un matin je trouvai deux femelles de \' Apparent , accouplées avec deux Mi"- mes à bandas. La femelle dépoia fes œufs fur l'arbriifeau , & les petites Chenilles qui eu édorent , ne dittéroient de celle de l'^-^pparent que par leurs couleurs, qui étoient beaucoup plus foncées, par nne liççne de point» d'un jaune roux , qu'elles avoient (ut ic dos , tandis que celles de l'Appaieiu l'ont de I N S 291 couleur citron , fouvcnt même plus fcnct'e. Leurs Chryfalides éioicnt plus groiies fie moins noiiesquc celles de l'Apparent : enfin, l'infcfte pjiiuit parti- cipoit de lune & de l'autre efpèce , ayant la paitic fupéricure des ailes fauve , & l'inférieure blanche , avec une ligne tranfverfalc. J'ai procédé de la même manière à l'égard des ^'sV^ff m-âles & fimelles, de VEcaille munre hérijfonnée. Cela m'a donné c'es Papillons d'une variété lingulière , ce qui me pet- fuade que par ce moyen on pourroit s'en procurer de la plus grande beauté ». Il auroit été à defiiet que cet Amateur ne fe fût par borné à l'examen des couleurs. Se qu'il eûtt p rté fon attention (ur les divers changemcns qui pouroient être furvenul par la génération , aux parties extérieures & inté- rieures de fes métis. Il paroît avoir opéré plu:ôt en (impie Amateur qu'en Naturalise. Il eue été a fou- haiter encore qu'il eût varié davantage fes expé- riences, & qu'il les eiit étendues a des individus de Genres fie même d'Ordres différens. L'accouplement achevé , les femelles doivent fe livret à la ponte de kurs œufs , fi elles .ont ovipares , ou à l'accouchement de leurs petits , fi e'.les font vivi» pâtes ; nous parlerons d'abord des premières qui forment le plus grand nombre. Il y en a qui ne tar- dent guères à s'acquitter de cette fonétion , m. qui pondent tous leurs ccufs les uns apte» les autres , fans intervalle de tems; on eu trouve mêiiie qui font foriir de leurs corps toute la malfe d oeuf» à la fois j telles font les Ephémères , d.inr la courte durée (Jd leur vie lemble demander une pareille promjnuudc dans leur ponte. Mais ordinairement les œufs des Infeétes font ponlus un à un. On en trouve d'autres qui ne pondent'à la foi? qu'une petite quaiitué d'oeufs, fe réglant en cela fc'on les circonilances. Les grolfes Mouches bleues de la via ide mettent bas leurs œufs, quand elles tiouvent de la chair morte a leur ditpo- lition ; elles ditfèrciu leur ponte quand la chair leur manque. Il y a d'autres I.ifeétcs qui ne pondent leur* œufs que longtems après l'accouplement, qui s'ac- couplent avant l'hyver & qui ne mettent au jour Icuts œufs qu au piintems: c'e'.t ainfi que font la Reioe des Abeilles 8: les femelles des Guêpes. L'auteur de la Nature a donné aux Infefles , comme aux autres animaux , non-fcu!ement le dif-t ccrnement ou l'inftinét propre a la cotiftrvation dé leurs petits, mais tous les moyens uéceffaires pour parvenir à cette fin. On a déjà rcmart|ué que le der^^ rièredes femelles offre dans certaines efpèces des inf- trumens d'une ftructure admirable , deiHnés à dépo- fer les œufs dins des lieux convenables. Ainfi , il ell certaines femelles qui ont au derrière une force de main fort adroite, a l'aide de laquelle ils s'arrachent leurs propres poils pour en recouvrir leurs œufs. On connoit ces tuyaux ou filets plus ou moins longs, plus ou moins cumpofés que certaines autres femelles portent au derrière , & au moyen defquels elles font péacuct ictus Œufs dans le corps de divers lufcâit* 294 I N S tivaiis. Mais le plus admirable de tous ces inflrumens efl cette double fcie , qui a été donnée à laTenthrè Je, Si qui la met en état de ptaticjuer dansle bois des ar- biifléaux , tels que le Relier , différentes logettes où elle renferme fes œufs. Nous invitons le Leûeur curieux a contempler la ftrufture de ce bel inftru- ment dans les planches des Mémoires furies Infecles, de Reaumur , & mieux encore'dans la Nature elle même. Cette forte de fabre que ks Sauterelles ont au derrière , cfl encore un inftrument approprié à la poute : il ell une manière de plantoir avec laquelle l'Infecle pratique en terre des trous oii il dépofe fes aufs. Certains lufedes à • deux ailes , affez fcm- blables aux Coufins , mais bien plus grands & qui ont été nommes Tipules , portent de même aa der- rière une forte de plantoir dont ils fe fervent avec adrefle, pour loger leurs œufs dans la terre. Autant »n remarque de diverlîté dans la manière de vivre des Infcdes , autant en remarque-t-on dans le choix qu'ils font des lieux pour y dépofer leurs œufs, afin que les petits puillent d'abord trouver les alimens qui leur conviennent , du moins jufqu'à ce qu'ils foient en.état de les aller chercher eux-mêmes. Les Inicftcs qui , fous leur première forme doivent vivre dans l'eau j comme les Coufins, les Libellules, les Ephémères , &c. ne manquent pas de pondre leurs oeufs ou duiis l'eau , ou lur fafurface, ou fur les fiantes qui croiflent au bord des eaux. Comme il y aencore beaucoup dediverfité dans la qualité de l'eau , chacun choifit celle qui convient le mieux à fa nature : les uns dcpofent leurs œufs dans de l'eau claire , les autres dans des eaux croupilTanies , tandis qu'il y en a qui préfèrent les liqueurs faites par art. Il y en a qui les enfouilfcnt dans la terre qui doit être leur habitation. Ceux dont les petits doivent vivre de plantes & de fruits , dcpofent leurs œufs , ou fur la lurface ou dans l'iutcrieur des unes & des autres. Ainfi les Papillons font leur ponte fur les plantes qu'ils favent être celles qui conviennent à leurs petites Chenilles: on ne veria jamais un Papillon , qui fous la forme de Chenille , doit fe nourrir des feuilles de l'Ortie , pondre fes œufs fur un Chou , ni celui des Choux confier les Gens à l'Ortie. On trouve desTemelles qui les dépofent fur la tige , fut les feuilles des plantes , quelquefois même dans le tronc des ar- bres & fous l'écorce , dans le bois fec Se le bois hu- mide , & elles font en cela toujours guidées par la même prévoyance pour ainfi dire , qui convient à leurs petits. Ceux qui pour éclorre ont befoin d'un plus grand degré de chaleur ou qui fe nourrilTent de ]a lubftance des autres animaux , pondent leurs œufs fur la (urface & même dans l'intérieur du corps de ceux où ils trouvent leur noutriturc : c'eft pourquoi l'on en trouve fur, ou dans d'autres lufeâies , fous les ëcaîl'es des Poiilons & dans leur chair, furies plumes des Oifcaux , entre les poils ou dans la chair des Quadrupèdes. Ainfi , les Mouches , dont les Larves doivent fe nouriir de chair morte, dépofent leurs pculsfur la viande de toute efpècefic fur tous les ca- 1 INS. havres des animaux. Les Ichncumons favent percer ia peau des Chenilles SU pondre leurs œufs dans l'in- térieur du corps. Les Infeâes dont les Larves doi- vent fe nourrir de Pucerons , dépofent leurs œufs fur les branches & les feuilles qui en font peuplées. Les Dermetles cherchent les pelleteries , les animaux deiféchés , les Inleéles morts & fecs , pour y placer leur progéniture. Les Infeilcs encore qui fous la forme de' Larves , doivent vivre dans les iateftins des Chevaux , favent s'introduire dans l'anus & dans le redum de ces grands animaux , pour leur confier leurs œufs ;ilen'efkde même des larves qui vivent dans les narines & autres endroits du corps. Les ma- tières les plus fales 4c les plus dégoûtantes fourniffent la nourriture de quelques Infeélcs , lorfqu'ils font jeunes , leur mère qui depuis longtems a quelquefois abandonné ce fale domicile , va le chercher de nou- veau lorfqu'elle veut faire fa ponre. Il efl vtai qu'un très-grand nombre d'Infeûes fenible n'avoir prefque d'autre foin pour les œufs , que celui de les placer dans des endroits où les pe- tits , dèfqu'ils feront éclos , trouveront une nourri- ture convenable. AulTi eft-ce a'ors tout le foin que demandent ces œufs , Se que le plus fouvent les mères en peuvent prendre , puifque quantité d'en- tr'elles meurent peu à-près qu'elles ont pondu : ce foin cependant n'ell pas toujours borné là , bien des fois il ell accompagné d'auttes précautions. Plulieuts enveloppent leuts œufs dans un tillu de foie très- ferré i d'auttes les couvrent d'une couche de poils tifcs de leur corps. Quelques efpèces les arrangent dans un amas d'humeur vilqueufe, qui , fe durcif- fant à l'air les garantit de tout accident. Il y en a qui font plufieurs incifions obliques dans une feuille, & cachent dans chacune de ces incifions un œuf On en voit qui ont foin de les placer derrière une bran- che d'arbre, ou au défaut de cette branche , fous un poteau , ou dans les crévalTes de l'écorce d'un arbre , ou fous un avant- toit, ou à quelque autre endroit où ces œufs puillent être à couvert de la pluie , du mau- vais tems , & de la trop grande ardey du folcil. Quelques-uns ont l'art d'ouvïit les nervures des feuilles , & d'y pondre leurs œufs de manière qu'il fe forme autour d'eux une excroiflence qui leur fert tout àla fois d'abii, & aux petits éclos d'aliment. Il yen a qui enveloppent leurs œufs d'une fubllance molle qui fait la première nourriture des animaux nailTans, avant qu'ils foient en état de fupporter des alimens plus folidïs & de fe les procurer. D'autres enfin fonr un trou en terre , 8* apiès y avoir porté une provifionfuffifante de nourriture , ils y placent leur ponte. Mais fi fin grand nombre d'Infcétes , .iprès avoir amfi placé leurs œufs dans des lieux con- vi:nables j & ufé des précautions dont nous venons d'en indiquer quelques unes , les abandonnent à la providence , il y en a d'autres qui ne les abandonnent point. Telles font ces Araignées qui ne vont nulle part , fansporter .ivec elle^ dans une efpèce d'enve- loppe , tùus les œufs qu'elles ont pondus. 11 eft étoa- ^ I N S Bant de voir l'atcachemenr qu'elles QUt pour ce^ œufs ; elles s'expcfcnt aux plus grands dangers plutô' que de les quitter, elles ne s'en laiflenc ft-paver que par violence. Après qu'on eft parvenu à leur ôcer le ^etit fac , ou l'enveloppe , fi on s'éloigne un peu , on ne fauroit voir fans intérêt leur inquiétude , avec quel foin elles le cherchent de tous cô»és, 8c avec quel cjupreffement elles s'en faifillenc après l'avoir retrouve. Dans toute autre occafion ces Araignées font extrêmement farouches & craintives, elles fuient dès qu'on les approche , mais quand il s'aj^ic de dc- fecdre leurs œufs , elles deviennent comme appti- voifces , elles oublient de craindre Se de fuir. Cet amour pour leurs petits cft d'autant plus remarqua- ble , que l'on fait que les Araignées n'aiment pas trop leurs femblables & qu'elles le dévorent mutuel- lement dans l'occalîon. D'autres Araignées couvrent leurs œufs d'une coque de foie, qu'elles attachent à quelque objet fixe , conmme , par exemple , aux intirailles, au tronc des arbres ou aux feuilles; mais elles ne les abandonnent pas pour cela , elles fe tien- nent ordinaitemen: tout près & même fouventfur le nid d'ûcufs , elles y font comme en fentinelle , pour les défendre en cas de befoin. De tous les Infeàes , cependant , ceux dont les petits dcmandoient le plus de foin & en reçoivent aufli le plus, font les Abeilles, les Gsêpes , les Fourmis : il en fera fait mention à autre part. Les divers exemples que noHS avons in- diqués , fuffifent fans doute pour faire voir que tous les Infectes neîaiiïent pas leurs œufs au hazard , & qu'il y en a qui ont de leur couvée un foin qui égale ou AirpalTe peut-ctse celui de bien de granxls animaux ; enfin, que ceux mêmes qui abandonnent Icursœufsf ne le font qu'après avoir pourvu fuffifamment à leur confervation & à celle des petits qui ea doivent naître. Si les EcrévilTcs portent leurs œufs attachés au-def- fous du corps , qui doivent y relier conftamment jufqu'à ce que les petits en éclolent ; les Infeélcs qu'on a appelle GallinfeBes , & dont le nom rend (i bien les apparences trompeufes , doivent eax-mêmcs fervii de nid à leurs petits. On (ait que la femelle de ces Infeétes cft un colofle relativement au mâîe. L'ardeur & l'agilité du mâle font extrêmes j il eft dans un mouvement prefque continuel , tandis que la femelle au contraire ne fe meut que rarement èc pé- fammentidle palfc même la plus grande partie de fa vie dans la plus^aifaite immobilité. Le mâle a fon corps coupé par des incificns très-marquées , comme dans les autres liifeélts; la femelle préientc unemaife fphérique ou ellyptique , collée à une branche , & qu'on prendroii véritablement pour urffe tumeur ou une galle de cette branche ; ces femelles pompent le fuc de l'arbre à l'aide d'une petite trompe , qu'elles tiennent fichée dans l'écorce. Après avoir été fécon- dées par l'approche des mâles , elles pondent des milliers d'œufs qui s'empilent fous le ventre de la ^icre , à mefure qu'ils en fortenr. La ponte finie , U mère meurt & fon cadavre demeure collé à la I N S 295 branche : ce n'eft pins qu'une coque pleine d'œufs , qu'on prendroit encore pour une Gallinfeéle vivante, tant il y a peu d'apparence de vie dans cet étrange animal. Les petits ne tardent pas à éclorre & l'on voit paroître au(lî-tôt une multitude de très-petites membranes animées , ovales ou circulaires , portées fur (ix pattes , Se qui fe répandent de tous côtés avec une célérité mctveilleufe. Les œufs des Infeélcs font pour ainfi dire , de deux fortes : les uns rcftent membraneux , comme ccuc des Tortues & des Reptiles ; les autres font crufta- cées , comme ceux des Oifeaux ; mais au lieu que dans les grands animaux, l'enveloppe de tous les œufs ne diffère que par delégères variétés;chez les Infectes. ces variétés font fi grandes , qu'un animal ne diffère pas plus d'un autre animal , qu'un œuf y diffère d'ua autre œuf, La variété qu'il y a entre ces œufs eft in- croyable, on pourroit dire qu'cireregale le nombre des efpèces. Il en efl de ronds , d'ellyptiques , de len- ticulaires , de cylindriques , de piraniidaux , de plats , dequarrésmême , SCc. Les figures les plus or- dinaires font cependant la ronde , l'ovale & la co- nique : les uns font lifres& tout unis , les autres font fculptés ou cannelés , & préfentent un joli travail. Pour ce qui regarde les couleurs , la différence eft encore plus fenfible. Les uns , comme-ceux des pe- tites Araignées , ont l'éclat de petites perles ; les 'au- tres , comme ceu.x des Vers-à-foie , ont la couleur jaune d'un grain de millet. On en trouve auffi d'un jaune defoufre , d'un jaune d'or ; il y en a enfin de blancs, de noirs , de verts, de bruns , & de toutes, lesnuancesdescouleur-t.De tous lesoeufs deslufcûes il n'y en a peut-être point de plus jolis à voir que ceuc des Hémérobes , dont les Larves fe nourtilîent de Pucerons & ont été nommées L'on des Pucerons. Ces oeufs blancs , petits & oblongs , font placés au bout d'un long pédicule en forme de filet très-délié j qui par fon autre bout eft attache Se comme implanté, aux feuilles des arbres Se des plantes : ils reflemblent fi peu à des oeufs au premier regard , que les Natu- ralilies les ont longtems pris pour quelque produc- tion de la feuille ou pour de petites plante' parafites: on les trouve fouvent fur les feuillet , oii ils fonc quelquefois rafferablés par douzaine. On fait que les oeufs ne croiffcnt point, n'aug- mentent point en volume après qu'ils ont été pondus • ils gardent conftammentla même grandeur qu'ils onc en fortant du ventre de l'animal: c'cll un. règle où l'on ne foupçonneroit guère de trouver des excep- tions. Cependant les Infedcs nous en montrent une ; il y en a,& ce font lesMouhcs à fcieoii Tenthrèdcs, qui nous fourniflent un exemple d'oeufs qui croilfenc après avoir été pondus. On juge aifément qu'ils font purement membraneux. La fouplefle de leurs mem- branes leur permet de s'étendre. Ils ont des porcs qui s'imbibent des fucs delà plante ou ils font dépofés. Ce font de petits placenta qui tranfmettent la nour-, riiuie à i'Êmbry'oa, _., ,^ 1^6 I N S Oa n'appercoit d'abord dans !cs oeufs qu'une ma- tière aqucul'e mais biemôt apièson découvre dans le milieu un point oblcur , qui , s'il en faut croire Swamiiietdaai , n'eft nullement l'Infttte même , mais feulement l'a tête , tjui jjread la première fa conlif- taiiccx fa couleur. Le mehie Swar.vm-idam pr^^tend que II ifcdene croit poiit dans ion oeuf, mais que ics parties?'/ forment iîinplcment & s'y aftcrmiilent. Sous la coijuc de l'oeuf fc trouve une pellicule , cx- ttcjneme.u tint 6c Jclicate , dans laujiicUe l'Infcûe elf envcL.j'pé , .Xijue l'on pounoit compater au chorion & .1 1 amnios i]ui enveloppent le f ictuS. Quand on peu voir la manière dont l'Infette pourvu dctousfts membres elt plié & comme tnjpaquctë dans l'oeuf, on ne peut sempêcber d'admirer l'art avec lecjuc-l tant de chofrt font renfermées dans un fi , etit ef- pace. L'InfccSe y refte jufqu'à ce que fon humidité luraDondante en Jpit dilTip -e , & que fes membres aient acquis allez «c force pour pouvoir rompre la coque & en fortir. Tous les Infeâes ne demeurent pas le même ef- pace de tems dans leurs oeuts. Quelques heures fuf- fifcnt anx uns , tandis qu'ils faut plulieurs jours , ou même p.ufieurs mois aux autres. Les oeufs qui pen- dant l'nyver ont été dans un endroit chaud , pcdcnt d'abord leur humidité , & font éclos plutôt qu ils ne Jevroicnt l'être félon le cours naturel. On a remarque que les Infedlcs qui doivent paffer 1 hyver dans leurs oeufs j n'en forient pas avant la r alliance di.s feuilles qui diiiventleur fervir de nourriture : la même cha- leur qui fait pouffer la végétation des plantes, doit fcrvir aulll à la végétation, pourainli d.re, de l'oeuf. Ce qui eft plus à remarquer, c'eft que plufieurs de ces oeufs d'Infeftes , quelque délicats qu'ils foient d'ailleurs , peuvent réiilei a la pluie Si au plus grand froid , fansque les petits périflcnt. Quand l'Infeûeefl venu au point où il doit brifer les murs de faprifon, ilfe fert oïdinairement de fes dents pour percer la coque d'un trou circulaire, il enlève les petites pellicules ; avance latètc , qui ju(- qu'à ce tems avoit été repliée fur le venire ; d.:veloppe les organes, les meut , fort fes pattes une paiie après l'autre , s'attache avec la première à l'oeuf , retire fon corps & réitère ce manège jufqu'à ce qu'il toit entièrement dehors. Il y a d autres lufedlcs qui obligent une portion de lacoque à fe féparer du relie en la pou/fant. D'autres oeufs fc fendent en deux portions égales.. Er.fin on peut encore obferTcr fur cet objet bien des variétés. Nous ne connoiffons encore que bien peu de gen- res d'Infeéles qu'on a dirtingués comme vivipares. Sans parler des Pucerons , dont nous avons déjà fait mention ,ondiltingue les Monocles , qui cependant ont d'abord de véritables oeufs dans le corps, mais qui ne les pondent poincces oeufs refient dans le corps juf- qu'à ce que les petits en foient éclos & qu'ils trouvent ■ne hbre fortie. C'eft ainfi qu'ils font regardés comme vivipares } il y en a une cfpèce que Leuwenhock I N S a beawcoapobfervée, qui fait fortir des côtés du corp»; deux malles d oeufs , en forme de grappes de railius , enveloppes dans une pellicule fort mince: ces maiies ne te féi>arent point du corps de l'animal , avant, que les petits loicnt for'is des rtufs. Il en efl do» inêiiie des Cloportes tant terreflrcs qu aquatiques , qui ont aulli des oeuls , mais qu'ils ne pondcnc f as : ces œufs lont enfermés dans une elpèce de f .c OH de vclfie , piac^'e au - delfous du ventre , près de la tê.c: les petits écluicnt dans cette vefTie, quis'ouvrc alors d unemanèrc particulière pour leur donner lorile. t ts Inltiitc;. poiirroicn: donc être re- gardes comme ovipares autanr que vivipares. On met encore les Scorpions aui ta.igdcs anniiaux vivipares. Rédi a vu un Scorpion femelle accouthcr de trente-huit petits vivans , ic un autre ile vingt-fcpt; il a ou- vert le vcntie de quelques autres Scorpions , & il en a tiré jufqu'a quarante petits. S'il eft une exception aux règles géréyales , qui doive paioître lingulicre , c'eft celle que les Mouches ont à nous faire voir , par rap- port a leur génération. Quoique la plupart des efpèces de ce genre loient ovipares , on en trouve ce- pendant qui mettent des petits vivans au jout , qui accouchent de Latves au lieu d'aufs. Reanmur a parlé au long de ces Mouciies vivipares , ïi il nous a donné Je cuiiculcs obferva;ions l^ur la façon dont les petits vivans font plates ic arrangés dans ie corps de leur mcre. Le cordon fpiral ou la matrice de cette Mouche , qui a prci de deux pouces i de- mi de longueur, peut renfermer plus de vingt mille petits. Il eft fans doute bien fingulier qu'il y ait des Infcéles d'un même genre, dont les uns font ovipares &les autres vivipares. R- di propofc à cette occafion la quellion fuivante ; qu'il n'ofe pourtant décider, favoir : (î quelques unes des elpèces de Mouches qui pondent des oeufs, nepourroient pas, en certaines circonftances , mettre au jour des petits vivans ; fi une augmentation de la chaleur de l'air , ne pourroit pas faire éclore les œufs dans le corps de la mère. Mais Reaumur a démontré par des raifons fohdes, qu'il y a apparence que cela n'ar- rive jamais , non plus qu'on ne voit jamais des Poulets éclore dans le corps de la Poule, "» L'in- térieur des mères , dit-il , qui doivent mettre au jour des petits vivans , a été autrement difpoféque l'intérieur de celles qui doivent faire fortir leurs em- bryons renfermés dans des œufs. 11 n'y a donc guères d'apparence , qu'une mère qui a été faite pour pon- dre des œufî, accouche de petits vivans w. IJne règk affez générale , c'eft ique plus les animaux font petits , plus leur multiplicaton eft prompte & abondance. Cette règle , conforme aux vues économiques & dilltibutriccs de la Nature , peut fc rapporter à chaque ClalFe , comme à toutes les Clafles comparées enfcmble. On diroit qu'elle a voulu diftribuer par-tout la même quantité de ma- tière , qui doit être néceffairement d'autant plus divifée te foumife à d'autant plus de formes nom- bieufcs I N S breufes & diverfes , qu'elle e(\ répandue for des êtres qui en font moins pourvus. Quelle variété étonnante, quelle fécondité & quelle multiplication prodi- gicufes préfcncent les Infeétes , dont aulTi le nio ^ule de grandeur cil circonfcrit dans un fi petit efpacc , Se dont la plus grande cfpèce contient fi peu de matière , à proportion de celle qui doit entrer dans la cunftrudu.n d un Ek'phant ! Combien trop iouvent a-t on été expof a voir des exemples de cette mul:ip'iication , dans les Chenilles , les Saute- relles , le' Piii.aifcs , les Poux , & dan' tant d'au- tres Iiifeiâes dont l'exiltcncc peut devenir lÀ mal faifanie pour nous ! Si l'on doit d'abord êtie étonné , en confidcrani qu'a peine on a commencé à oblervcr les Infctbes , & que l'on en connoît déjà plus de tren- te mireefpèccs diifïientes , combien ne doit-on pas être effrayé , lorfqu'on fait attention au peu de temps qu'il faut à la plupart de ces êtres pour éclorc , & pour •tic enétat eux-mêmes de fe réproduite! Cette multi- plication a été même "vulgairement regardée comme fî prompte j qu'un proverbe commun dit, qu'cnvingt- q«atre heure un Poux femelle peut devenir mère , aycule & bifayeulc. Nous croirions cependant inutile d'avertir que ce proverbe exagère exceflîvcment les chofes , iî nous ne favions que bien d^s gens le croient au pied de la lettre. Ce qu'il y a de vrai, c'cfl que parmi les plus petits Infedcs , les Toux , les Pucerons & autres font de ceux dont ks généra fions fe lucce-dent le plus vîtc. Pour ce qui eft des Infciiles p!us grands , il leur faut le plus fou- Vent en ces climats, une année entièie pour palier d'une génération a l'autre. Les efpèces qui multi- plient deux fois par an , font en plus petit nombre , de même que celles à qui il faut plus d'un an pour être en état de produire leurs fcmblables. Pour avoir fur la multiplication des Inleétes quelques idées juftes noixs allons rapporter les oblervations qui ont été faites fur certaines efpèces particulières par plufieurs naturalises. Reaumur a fait un calcul très-intére/Tant , fur la fécofidité de l'Abeille femelle , qu'on appelle reine. Il a trouvé que parmi ces Infedes , une feule mère met au jour, dans moins de deux mois, pour le moiub «teuze mille œufs ; il reluire encore de ce calcul , que cette mère a dû pondre chaque jour pour le moins deux cens oeufs. Et s'il peut fe former deux , trois, qi:atre ellaims dans l'année ', dont le moindre efl: fpû- Tcntde quinze oufeize mille Abeilles , ccm'oicn cette JHultiplication doit nous paroître confidérablc. Nous rapporterons l'expérience de Lyonet , faite far lag nération d'une Phalène, provenue d'une Che- nille a broffe , repréfentée dans les mémoires de Reaumur. « Une couvée , dit lAuteut , d'environ trois cens cinquante œufs , que j'eus d'une feule fe- melle du Papillon de cette elpèce , me produilît tout autant de petites Chenil'es. Comme il m'auioit été trop embarradant d'en élever un fi grand nombre , je B-'en pris que quatre-vingts que j'élevai. Toutes fubi- xent chez moi leurs changcmecs & parvinrent à leur Ht(loire Naturelle , Inftihs. Tt/me VU. I N S 297 état de pcifcdion, à la réferve de cinq qui mouru- lent avant ce tems. Parmi tant de Papillons , je n'eus pourtant que quinze femelles, foitque lesraâles foient natuiellement plus nombreux dans cette cfpèce , ou bien que cela fe loit rencontré aiufi par hazard. Mais luppolons pour un moment que cela arrive toujours de même , voici comme )c raifonne. Si quatre-vingts oeufs ont donné quinze femelles capables de multi- plier, la couvée de trois cens cinquante crufs en au- roit fourni tout au laoins foixante-rinq. Ces foixante- cinq femelles , en les fuppofant aufli fertiles que leuï mère , auroient mis au monde pour la féconde gé- nératiun , vingt deux mille fept cens cinquante Che- nilles patmi lel^juclles il y auroit eu au moins quatre mille deux cens foixante-cinq femelles , f|ui auroient donné naillaiice à un million qi:atie cens quatre-vingts- douze Chenilles pour la troilième génération". Voi- là une grande fécondité fans doute j mais Lyonet l'auroit trouvée bien autrement grande , s'il ne lui étoit atrivé par hazaid d'avoir eu fi peu Je femelles entie les quatte-vingts Chenilles qu'il choifit pour élever. De Gcer dit avoir trouve dans le ventre d une feule Phalène femelle, quatre cens quatre-vingts osufs, Réduifons-les , ajoute-t-il, à quatie cents œufs f:- conds. En fuppofant que le quart des Chenilles fouies de ces quatre cents œufs , auioit été des femslks auHi' fécondes que leur mère , elles auroient don- né nailiancc pour la féconde génération à quarante mille Chenilles , & la troilième génération, toute» chofes égales , autoit été de qja»re millions de Ciie- niUes. Eu réfléchillant fur un pareil calcul , on ne doit. plus être étonné que de cenaines Chenilles puilîent fs multiplier fi extiaordinaucment dans ceitames année» favorables à leur propagation. En iettant nos regards fur le pafTage de Lyonet,, que nous venoss de citer , pourrions- ncus nous re- fufer à tranfcrire ce qui fuit : » Encore, pourfuit: l'auteur', la Chenille dont je parle, n'elt-elle pa^ du nombre de celles qui font des plus fertiles , jet» connoisqui lefoBt au moins d:ux fois pliw. Etqu'cit- ce en compai.aifon de certaines mouches vivipares> qui font juiqu'a v-jngt mille petits d'une feule ventrée^ m. dont par conféquent une feule mouche , en fup- pofant le nombre des femelles égal à celui des mâles , piurrou fournir 3 la troifième génération une poltc- rité de deux mille milliards ? Qu'on le faïïe une idée ,. fi l'on peut , du nombre prodigieu» de mouches que produiroic au bout de quelques années un feul Ani- mal pareil , fi la providence n'avoir pas eu foin de li- miter les progrès d'une fertilité fi grande ? Oii eu cft- on , lorfqu'on réfléchir que Dieu a créé dans le pre- mier de ces Animaux un principe (uffifant peut four- nir à la ptoduilion de plufieurs mille générations de cette nature , qui continueront à fe luccédtr jufqu'à. la fin du monde , & dont chaque femelle en pariicn- lierparoît avoir en elle la faculté de multiplier fuivant- une progrelLon géométrique aulTi énorme ": Ccrrjine- incnt ceux qwi (ont dans la pcnféeque tour fe repro- duit ici bas par développement , irouveroHt- la de quoi Pp 298 I N S fe p>€rdic , & fcionr oblii^és de reronnoîtrc que Ci leur (yficme e(l plaufible d'un côté, il efl de l'autre fondé fur des fuppofîtioiis cjuc nous n'avons pas la force de nous repr: (enter comme polllbles , puiGjue pour cet effet il faudioit pouvoir comprendre que la première mère des Mouches donc nous parlons , eut contenu dans (on coi ps un nombre de-petirs fi prodi- gieux, que parvenus a terme & réunis eniemble , ils formeroient , j'ofe le dire , une malTe plus grande qu'il ne réfulteroit de l.i réunion de tous les giobesdu monde vifible. Encore n'cll-cc pas là tout ce qu'il y auroit de merveilleux. Comme chaque petit qu'une Mouche renferme , eftau moins trente mille fois plus petit que fa mère, & qu'il faudra fuppofcr que ces petiis renfermeront encore des germes au isoins tren- te mille fois plus petits qu'ils ne le font eux-mêmes & ainfi de Uute , voici encore une nouvelle forte de progredion p!i;s mErvcillcufcque la première , par la- quelle chaque mouche j à mefure qu'on la confidère par dégrcs comme plus près de fa première origine , diminuera beaucoup plus en volume , que chaque génération ne la fait augmenter en nombre ; de forte que tel Ver de Mouche , qui cft aujourd'hui trente mille fois plus petit que fa mère , étoit trois cent millions de fois plus petit qu'elle , une généra- tion plutôt & trois mille milliards de fois plus petit, deux générations auparavant. Qu'on juge après cela, de la petitclle infime qu'il devroit avoir eu félon ce fyftê.iie , lorfque la naillance de ce Ver. étoit encore reculée* de quelques milliers de géné- raiitins. Il fauJroit en fuppofant que ces Mouches n'engendrent qu'une feule fois par année , au moins vingt-deux mille Se plufieurs centaines de chiffres , rangés tout de fuite pour exprimer en arithmétique combien de fois il étoit plus petit qu'une Mouche de fon erpèce,lorfqu'il étoit encore renferme d.ins la mère commune dont cette efpècea tiré fon origine. Que fi dans ce (yftême des développemens on (uppofe que c'eftdans les Animalcules de la fenicnce du mâle qu'il faut chercher la fource de la multiplication , la merveille aiJgmentera encore de beaucoup, puifque ces animahules font infiniment plus petite par rapport aux mâles , que les fœtus des Mouchfes ne le font par ^apport à la femelle 1 Quel Animal prodigieufement fécond que celui qui peut donner naiflance à vingt mille petits dans Une année ! Ce terme cependant eft bien loin d'être le dernierde la fécondité des Infeûes; les petites Pha- lènes de l'EcUire , PhjUna ipro'.eielta foutniiïent un exemple d'une fécondité bien plus grande. L'auteur d'un ouvrage nouveau fur les Infedes; s'exprime de la rnanière fuivante à leur fujet. " On a de la peine à trouver les Infcftes dont nous parlons fur les plantes où ils abondent le plus. Leur petitefie eft telle que leur volume n'excède pas celui d'une tête d'épingle ordinaire , & les pontes les plus abondantes qu'on ait £>bfetvécs,'ne font guère quede^io à \i œufs. Ce nom-' bre n'ell pas propre à donner une grande idée de la fé- fpndité de la VhalcmproUiaiiç , mais c'çft moins Iç I NS nombre des oeufs, que le nombre des pontes, qu'il faut confidérer ici. Les obfervations nous pernietcent de fuppofer qu'il peut y avoir fept générations , fepc pontes dans une année. Suppiofons donc qu'une femelle a commencé à pondre le [wemier de Mars , a la fin du même mois , il y aura eu une génération de dix Ptia- lènes au moins ; que parmi ces Phalènes il y ait au- tant de mâles que de femelles , nousavonsau com- mencement d'Avril cinq femelles en état de pondre , qui donneront cinquante œufs , & par confeqiient à la fin du mois d'Avril on aura cinquante nouvelles Phalènes. Vingt-cinq femelles de ces dernières donne- ront naillance a deux cens cinquante Phalènes, qui fe- ront en état de multiplier a 1 a fin de Mai En fuivant ce calcul on aura une quatrième génération de mille deux cens cinquante Phalènes à l.i fin de Juin , & on en aura une cinquième à la fin de Juillet , de fix mille deux cens cinquante Phalènes ; à la fin du mois d'Août , on en aura une fixième de trente-un mille Jeux cens cin- quante, & enfin , à la fin de Septembre, une fcp- tième génération de ccntcinquante-fix mille deux cens cinquante. Si on prend lafommc de toutes ces Phalènes qui doivent leur origine à une mère qui a commencé ^i ponte le premier de mars , on la ttouvera de centqua- tre-vingts-«|uinze mille trois cens dix ; elle feroit mê- me de plus de deux cens mille , parce que nous avons mis le nombre des œufs du nombre moyen, qui devroit être de douze? Nous allons enfin terminer cette matière par un cal- cul que Lceuwenhoek a fait fur la fécondité des Mou- ches , dont les Larves vivent de chair morte ; il a trouvé que les Larves de ces Mouches à compter de leurfortic de l'œuf , deviennent Mouches a leur tour en moins d'un mois. Une de ces Mouches femelles lui a pondu cent quarante-quatre œufs , qui ont dii donner autant de Mouches vers la fin du premier mois. En fuppofant que la moitié de ces cent quatante- quatre Mouches foit des femelles , qui auroient pon- du à leur tour chacune cent quarante-quatre œufs; on aura pour le fécond mois dix mille trois censfoixantc» huit Mouches , & vers la fin du troifième mois , fept cens quarante-hx mille quatre cens quatre- vingts - feize Mouches, qui auront été en trois mois de tems , le produit d'une feifle femelle. Si leslnfcétes pouvoient fe multiplier pendant cha- que anné;, félon les proportions que nous venons d'é- noncer j & fi cette multiplication pouvoit avoir lieu pendant une fuiie d'années, on conçoit aif ment com- bien la terre feroit b entôt furchargée de ces petits habitans. Mais il y ades bornes (agemcnt établies à la multiplication comme à la vie des Animaux. Ceux (|ui doivent vivre long tems , ne fe multiplient ^as beaucoup ; & ceux dont la multiplication eit rapide 5c ■ abondante , non- feulement ont une vie de courte durée , mais font encore cxpofcs à tous les dangers d'une mort prématurée. Sans doute une aulTi grande fécondité dans les Infeèles étoit néccflaire pour con- ferver ceselpèces d'Animaux, dont un fi grand non}-. I N S br« doit périr flan; l'ccuf mcinepar les injiirjsdii tems, & dont un ii giand nonibic encore doii fervir de pâ- ture a taiic d'autres Animaux. Avant de terminer cet article fur la génération des înledes npus ne devons point palier Tous filence un phénomène partici.lier qui s'y rapporte. Une Poule qui poidrùit un a-ut aulli gros qu'elle , & dont éclor- roit un Coq ou une Poule^ nous ofFriroic un prodige que nous aurions peine à croire lurle rapport de nos j propres yeux. Une forte de Mouche qui hante les Chevaux , quel on trouv ■ aiidi fur le bétail , fur les Chiens & dans les nidsdc Hirondelles ou autres petits Gifeaux,que fa forme a fau d'abord nommer Mouche- Araignée , & qui eft délignés enfin fous le nom d'Hippobolque , nous offre un pareil prodige , Se il ne doitpasnous paroîtremolns étrange , vout n'avoir^ lieu que dans un Infecte : s'il ctou une loi du règne organique, a laquelle nous ne connullions aucune ex- ception , c'étoit alfurémcnt celle qui veut que tout corps organifé ait à croître après fa naiffancc. Voici néammoins un Animal qui pond un efpècc d'œuf d'oii fort un Animal aulli grand & aufli parfait que fa mère. Ne nou» lailions pas fans doute féduire par le mer- veilleux ,& cherchons bientôt à nous daromper. Ce n'ell point un véritable œuf que l'HippoboIque pond; il n'en a qucles appaiences. C'elUa pcauméme de l'infede qui iui fert de coque , & dans laquelle il doit prendre fa dernière forme. La chofe n'en de- vient pas moins mcrveilleufe encore. Tous les Infec- tes qui le métamorphofcnt , fubillent leurs divcrfes transformations hors du ventre de leur mère. Ils ont même beaucoup a croître a.vantquedi! fubir leur pre- mière transformation, 6i ne cro;llen: plus après l'avoir fubie. Nous avons dore ici un Inleôe qui Ce trans- forme dans le ventre même de la mère , & qui n'a plus à croître dès qu'il en eft forti. L'Hip- poboIque nous préfenie donc une autre manière de multiplier qui n'a rien de commun avec aucune de celles que nouspourrions indiquer, & qu'on a eflayé de rendre par le terme de î^ymphiparc. C'eft aulli par cette forte de génération , que nous fomraes con- duits auï métamorpliol'es ou transformations des In- feûes. Mues & transformations des InfeBes,, « Nous voyons la plupart des Animaux confervcr toute leur vie la for.me qu'ils oni apportée en paillant. Ils font elTentiel emcnt dans la vieillcfle ce qu'ils or.t été dans l'enfance. Ils croilTent , munllent & vicillif- fent fans éprouver J'autreschangcmens que quelques a'térations dans leurs couleurs , dans leurs tra'.ts , & dans le tilTu de leurs membranes. Ai.ifî un Quadru- pède au forcir du vectre de fa mère, eft conformé comme il doit l'être pendant toute fa vie : s'il lui ar- rive quelques changemens , ils ne conllftcnt que dans la grandeur & la proportion , & nullement dans la conformation. Il en ell; de même de l'Oifcau , qui au ibrtitdej'ceuf paroh fous la même forme qu'il doit I N S ipp confetver jufqu'àla moit. Mais les Infeftcs dont uou avons à faiîe mention , éprouvent au contraire , de fi grands changemens , foi: dans leur extérieur , foit dans leur intéiieur , qu'un individu de ce genre , pris a fa naill'uice , difFèie cutièiement de ce même individu parvenu à l'.îge de maturité. Ce ne lont pas fcilemcnt d'autres couleurs , d'autres traits , d'autres tiljus , ce font encore d'autres mouvcmens , dautics formes , d'auires proportions , d'autres organes , d'aunes proccdcs. La vie de ces Infedcs fc parrage naturellement en trois périodes principales , qui doi- vent être confidérées avec autant de lurprile que de plailir. Ce font ces divers changemens qu'on a voulu d.'lîgner par le mot qui n'elt pas tou: à-fait exaél , il eft vrai, de métamorphofes ou de transformations. Tous les Infedes cependant ne font pas fournis à fubir la loi des métamorphofes. Il y en a bon nombre qui ne changent aucunement de forme. En général, les Infeûes qui n'ont point d'ailes & qu'on délîgne fous le nom d'Aptères, naiffent avec la même forme qu'ils doivent avoir toute leur v,e. Le Cloporre , par exemple , fort pour ainfîdire , du ventre de fa mère , avec toutes les parties qui conftititenr un vrai Clo- porte. L'Araignée fort de l'œuf avec le corps , les pattes & toutes les autres parties que l'on peut voir dans les grandes Araignées. Il en eft de même des Poux , des Produres , des faucheurs , des Ecreviffes & aiirres : tous ces IiifeiVes confcrvent la même for- me qu'ils avoient en naifiant, ils grand. ifcnt feule- _ ment de jour en jour , & ils changent pludeurs fois de peau , à mefure qu'elle leur devient trop petite ou trop étroite. Parmi les Infcdes non ailés Se qui reftent toujours fans ailes, lien eft cependant quelques-uns, quiquoiqu'ils ne fubilfentpas des métamorphofes propicnicnt dires, font pourtant fujets il des changemens conlidérables par rapport au nombre, & à la figure de quelques-unes de leurs parties. LesMittesont quatre paires de pattes & deux antennules placées au devant du corps près de la tète : ce font-Ii leurs caraiflères génériques. Mais De Geer a obfervé , au moins dans quelques efpèces, qu'elles ne naillent qu'avec tiois paires de pattes , S: que la quatrième paiie ne paroît que dans la fuite & quand elles font devenues plus grandes. C'eft ce qui arrive aux Mittes du fromage & du vieux lard. La même remarqtie a été faite fur les très-petites Mittes rou'-'es qui s'attachent au corps des Confins , des Ti- pules & des petites Libellules. La plupart des Monocles naiffent avec la même forme qu'à- peu -près ils con- fervent le rcrte de leur vie ; il n'en eft pas de même par rapport .T l'efpèce dénommée Monocle quadricor- ne , qui félon l'oblcrvaiion de De Geer , préfnte une toute a«tie forme que celle qu'il avoit en fortanr de l'œuf. L'Iule eft encore bien remarquable par fa ma- nière de crcitfe. Quand il a pris rout fon accroiffe- ment , il n'a pas moins quelquefois de deux cent pat- tes. Quand il ne fait que d'éclorre, il n'en a que fîx, mais en quatre jours il en poulie huit autres. Le iioin- P p 2 300 I N S bre de fes anneaux augmente cgalenieflt avec l'âge , &■ par ce développement fingulier de pattes & d an- neaux , il eljt conduit par dégrés i l'état de p£rfe(ftion , fans changer de peau probablement , & fans fubir aucune mctAmorphofc. On diroit que la Nature [c joue dans Icslnfedes. Elle leur prodif^ue des membres & des organes, qu'elle n'a iliffribué qu'avec épargne aux autres Animaux. Elle donne à l'un deux cens pattes , à l'autre vingt mille yeux ; à celui-là des centaines de poumons. Sec. La produdion de nouvel- les pattes , de nouveaux anneaux , de nouveaux vif- cères, ne femble pas ici lui coûter plus qu'ailleurs^ la produiflion de nouveaux poils & de nouvelles plumes. Souvent enfin elle traveftit le même Inledle, & nous le montre fuccellîvement fous des formes fi oppo- fées , qu'elle femble en faire autant d'êtres diftinûs. ^ Ceci nous conduit aux Infedes qui fe niétamorphofent. Si nous prenons d'abord unapperçulégerdecesméta- morphofes.nous voyons l'Infede, dans (a première pé- riode fc produire fous la forme de Ver, déiîgné fous le nom de Larve d.ins les uns , & fous celui de Chenille dans les autres : fon corps elt alongé & formé d'une fuite d'anneaux ordinairement membraneux , & em- boîtés les uns dans les autres. Il rampe , foit à l'aide de fcs anneaux , ou des crochets dont ils font fouvent garnis , foit à l'aide de diverfcs paires de pattes dont le nombre eftquclqucfois adez grand. Dans la fécon- de période , l'infcde paroît fous la forme de Nymphe o\\ de CkryJuUàe. Ce n'eft plus un Ver , improprement die , c'ell pu Infeck proprement dit , mais dont tous les membres renfermés fous une ou plufieurs envelop- pes font couchés fur la poitrine , & ne fe donnent au- cun mouvement : cette métamorphofe s'opère de plu- fieurs manières , tantôt la peau du Ver s'oumc , 4r lailTe fortir le nouvel Infeile ; revtru des tégumens oui lui font propres ; tantôt cette peau fe durcit au- tour de lui& devient une efpèce de coque qui le cache entièremenr. Dans la troifièmc période i'InfcLle s'éiè- "Ve à toute l.i perfcûion organique qui convenoit au ïang qu'il devoit occuper dans le monde corporel. Déjà les liens de la Nymphe ou de la Chryfalide font bnfés : l'Infecte commence une nouvelle Yie. Tous iii membres , auparavant repliés , mous & fans ac-' Clon , fc déploient , fe fortifient , fe mettent en jeu. Porté fur (ix pattes, il marche le(lc«ncnt fur la terre ; Ibutenu par deux ou qiiarre ailes , il voltige légère- nient dans l'air. Nous l'avons dit , on ne peut mieux satfurer de la marche roujoursgraduée de la Nature , que da;is la contemplation des Infeftes. Nous avons vu qu'il y en a qui ne changent jamais de forme , il y en a encore d'autres qui tiennent le milieu entre ceux ' Puces, les Fourrais n m a lécs, les Vcrs-luifans ouLam;-yres fenicl!eSj & quelques efpèces d'Ichncumons fans ailes. Les transformations des Infcéles n'ont pas été tout» à fait inconnues aux Anciens. Ovide même dans fcs fabuleufes m tamorphofes^ parle de la métamorphofe plus réelle des Infeûes , 8i le paliag- eft alTez inté- redant pour devoit le tranfciire. Il s'explique en ces termes. Qatque folent canis frondes incexere fills. Agrefles tirti t ( res oofcrvata coloriis ) Ferait mutant cum Papiiione figurant , Nonne vides , quos cerategit fexangula ^ fœtus Melliferarum /Ipiumfine membris corporà nafcî , Et ferofque pedef ferj/que ajfumere pennas ? Cen'eft cependant guère que vers la fin du fiècle dernier qu'on a pris de jultes idées (ur les méramor- phofes des Infedes. On avoir cru auparavant que l'In- fcé^e ailé étoit un Animal nouveau prodiiir par l'In- fedle rampanr. Ainû les Nymphes des Libel ules ont été prifes par Rondelet, pour des Cigales aquatiques ; par Mouftet, pour des Sauterelles ou des Puces aquati- ques ; par Rédi , pour des Scorpions a-iuatiques , Se par Jonfton, pour quelqu'autre effècc d'Ani- mal Divers Auteurs ont aulTl pris une même Saute- relle , vue dans fes trois états , pour trois différentes fortes d'Animaux. Mais Malpighi 8: S^ï'ammerdaIn ont les prcmiersdémontré , que la transformation des Infeftes n'eft qu'un développement fuccellifde leurs différentes parties ; de forte que fous la forme de Chenille ou de Larve , ils font comme dans leur en- fance , & qn'i's ne font dans leur état de perfedlion , dans l'âge adulte & propre à la génération , qu'a- près avoir préalab'.enervt changé plufieurs fois de peau S? qu'après avoir paflc par un état mitoyen, dans lequel on leur a donné le nom de Nymphe ou de Chryfalide. Pour avoir une idée véritablement jufte de ces changemei.s toujours furprenans , il faut lir« 'es oblervations de Sxïammerdam dans fon H'floirf génériic des Ir.fâes^ & dans fa Bible de la Narure ,eii y j ignant le m mtire de Rejumur, oiiil eft parJédes Chryfalides,&Jàquoi de réel (é réJuife ries transfor- mations apparciif..<;d'js Chenilles enChrylalides , des Chryfaliiiescn i'api!!ons, Ce< grands Natuialiftv s nous ont appris enfin, o.iie la Chenille , la Chryfahde & le Papillon, ne foi:t qu'un feul ic même Animal., qri le montre , il eft vrai , fout diliérens afpcrts ; que les cbangemens auxquels il eft fi"j.et , fe font peu-a-peu au dcilons de la peau qui lacôuvie, comme par un I N S fijnple développement de fes parties, &quc ces cUan- ' gemens ue paioirtent fi fubits à nos yeux , que parce que rincée fe défait , pour-ainli-dirc , lui- - le - champ , .1 u, c feaj qui ne lui a fcivi jufqu'alors que comnK- un • enveloppe ou un fourreau qui caclioïc (ts verirab.cs oiqanct. Swaniracrdam a trouvé , par la iillcdion , le î'apUlon dans la Clwnille inûine, (ur- toiir quand elle s'cit crouvéeprès du terme de U ttans- for. nation en Cliryfalide. L'Infréie qui doit fubir des transformations , rcf- feiu ple , femblables aux Serpens , changent de peau une fois toutes les années. >'Iais , pour revenir aux Larves ou aux Chenilles , elles font foumifes à changer plufieurs fois de peau pendant la durée de leuraccroiffement ; la plupart en changent quatre ou cinq fois , il y en a qui doivent en changer fix, fept & mêmefufqu'à neuf fois. Lorfq man & r .orfque l'Infe^le eft prêt à fubir fa mue & qu'il quitter fa peau , il relie quelque temps (ans . ;t _n. r : u;i- . :i ;> i j_ maLde 1 — l ---■ ' ; — -_ -^---^- iget ; il eft piefque immobile ; il paroît i „ .eellement il doit l'être : ce n'eft pas une petite opération pour lui , fouvent mêine il y périt. Quand 302 PN s il cftrctlé(.yie!gue temps Jans cet «rat, fa peau ordi- nairement comiiiencc à le fendre (ui k dos, un peu au-defTous de fa tête : il femble que pour la fendre, rinfefte fe gonfle Se fe rctré:it alternativement a cet endroit, l.orfqu'une fois la tente a commencé à fe faire, il ei\ plus aifé à l'Infefte de l'augmenter, & enfin il parvient à retirer fa tête & enluice fon ventre de l'intérieur de l'ancienne peau , & à s'en .^débarrafler entièrement. On concevra aifément com- bien une telle opération doit coûter de pcirx & de travail à l'Infcéte , fi l'on eonlidère la peau qu'il vient de quitter , après l'avoir étendue. On verra que non-ftuicmcnt fon corps a mué, mais que cha- «jue partie julqu'aux plus petites , tout en un mot à chanjré de peau. La plupart quittent leur peau tout-à-fait; quelques-uns la gardent attachée à leur queue, & la portent par deilus leur dos, comme «le couverture pour II- garantir; il y en a entra qui la mandent. La mauièic dont ils s'en dépouillent, ■varie aulil dans certaines elpéccs. Les pattes de l'Infeûe paroitTent dans la peau qu'il a quittée , mais crcufes & vuidcs; i! en elt de même des antennes , d'rs tubercules , des difl-érentes appen- dices , &c. Il a fallu que Tlnfeéle retirât & dégageât toutcsces parties de l'ancienne peau,;î -peu-près comme nous tirons la main de dedans un gant. Bien plus , les ftigmates auxquels aboutitlent les canaux aériens <]ui font dans l'intéiieiir dj cpips, ces fligmatcs, qui fe trouvent dar.s la Larve comme dans l'infedle , parfait , quoique iouvent différemment placés & conf- truits , paroilfent dans la dépouille que quitte l'aoi- inal, quoiqu'ils n'y tonnent point d ouverture : il te détache feulement de dcllus le Ibgmate une pelli- cule mince , qui tient au relie de la peau. Entîn il n'efb aucune pattic extéricuie -du corps , qui ne f.-it aepouillée. Il y a cependant des Chenilles dont les poils ne muent pas comme le rcfic. On trouve bien tous les poils attachés à la dépouille de l'In- fedte , & loifquil a mué, il paroîtaufli velu qu'au- paravant. Mais ces nouveaux poils n'étoiem pas renfermés dans ceux querir.fcclc a quittés , comme dans des gaines , ainii que les au'ies paities ; ils é.'oicnt déjà exillans & couchés fois l'ancienne peau; & dès que cette peau cil dépofée ils fe redrciTenc U paioifTîut à a place des anciens : probablement ces Infcéles doivent avoir un peu plus de facilité à changer de je.ruj ces poils doivent aider l'ancienne dépouille à s enlever. L Infcde , après avoir répété plus ou, moins de fois l'opération l'i difficile & ii laborieu'.e du change- ment de peau Se parvenu à fou dernier accroiflemenr^ doit patfer a fon fécond état , que nous allons con- fidérer. • Pour opérer fa transformarion, la Larve change nne dernière fois de peau , clic le dépouille à-peu- près de la même manière qu'elle a déjà fait, mais au lieu de paroîtic fous la même forme ,, elle en pread. une qui ne relTeiable gueres à celle q^u'elle I N S avoir. Les Naturaliftes ont donne aux Infcflcs j lorfqu'ils tont dans ce fécond état , le nom de Nymplus , probablement parce que plulîcurs alors lemblent emmaillotés & chargés de bandelettes. Parmi ces Mymphes, quelques - unes font dorées & biillantes , ce qui les a fait appeller Chrsfalues. Tandis que dans les unes on peut dittin^uer tous les membres 6c. toute; l;s parties de l'Infeifle ; il y en a qui ne rcpiétcnteiit qu'un co ps oblong , fur lequel on appeiçoic feulement quelques anneaux & ditférentes éminenccs , ce qui leur a fait donner aulli le noinde/ïvÉ. Nous dirons maintenant qu'on eil convei.u d'appeler Nymphes, les traostorma- tions qui proviennent des Larves, & Chryfalides celles qui proviennent des Chenilles, Sw'ammerlam , d'après les obfervations & les re- marques qu'il Rvoit faites fur leslnfcttes , les a dif- tribucs en quatre ClafTes , fondées tur les ditféiens changemens par Icfqucis ils ont à patfer , & qu'il explique dans un long détail. Reaumur , & après lui Lyonct , ont très - bien développé l'edentiel de ces quatre lortcs de changemens. Pour en donner une idée aulll iatéiellar.te que précife , nous ne pou- vons mieux faire que de tranlcrire ce que le der- nier de ces Auteurs nous fournit, « On entend, dit Lyonet , par l'étatde Nymphe , un état d'impcrfeâion , accompagné fouvent d'inadli- vité , de jeûne & de foiblefle, paroiil'Infefte palfe, après être parvenu à une certaine grandeur , & dans lequel fon corps reçoit les préparations nécctTaires pour être transformé en fon état de perfection. Toutes les paities extérieures de l'Iafecte le trouvent alors revêtues ou de leur peau naturelle , ou d'une fine membrane, oa bien d'une enveloppe dure&cruf- tacée. Dans le premier cas les membr&s de l'Infede demeurent dégagés, il conferve la faculté d'agir, il mange , & fa forme eLl peu différente de ce qu'elle étoit auparavant. Dans le fecotîd cas les membres de l'Infede fe ttouvent aiVujettis fur la poitrine , mais féparéraent; il ne fauroit ni manger ni agir , il ne lui relU aucune trace apparente de fa première for- me, & il n'en a que de très confufes de la forme qu'il doir prendre. Dans le troifième cas l'enveloppe réunit toutes ces parties de l'animal en nne feule matTe , elle le rend pareillement incapable de man- ger 5: d'agir ; il ne rcfl'embie en rien ni à ce qu'il a été , ni à ce qu il deviendra. Ces rrcis manières de chanocr font , comme on voit , ti es- différentes j nous n'avons cependant que deux noms pour les difànguer. On dit des Inîeéles qui fe trouvent dans l'un ou dans l'autre , des deux premiers cas, qu'ils font changés en Nymphes, 5: de ceux qui fe trou- vent dans le dernier cas , on dit qu ils ont piis la- forme de Chryfalide ». Lyonet obferve fà-detfus avec raifon , qu'il feroit Convenable d'ajouter un- troifième nom , pour metrre de la différence entre les. Nvmphes.du pieaiicr & celles du fécond Ordre; & pu'if..iue les Nymphes du premier Ordte^ n'ont point I N s à fnbir une métamoipliofc coniplcttc, mais feule- men: de foibhs clung-ijmcns , ce n'cft pas fans fon- dcHKiit qu'il pcnfe qu'on doit leur donner le nom àt j'cmi-i\ymphcs , ou demi Nymphes. Mais pour- fuivons le rélumé qu'il donne des Clafles établies par Swammcrdam. « L-s Infefles ^ui ne fubiflent d'autre métamorpho- fe que celle qui les a convertis de la (ubilance uiolle d'un œuf en un corps bien formé & vivant , font ceux qui conftituent la prcmièic CUlle. Ils croilient , la plupart changent de peau ; quelques-unes Je leurs parties grandiflent quelquefois un peu plus que d'au- tres ; & prennent quelquefois u:ie couleur diffrrcnte de celle qu'ils avoicnt auparavant. C'eft à quoi fe ré- duit ptefque tout le changement qui leur ariive «. » Les changeificns des Infeéles des trois autres claf- fesne fe terminent point là. Après avoir mué la plupart diverfes fois , & après avoir acquis la grandeur qu il leur faut, tous deviennent fenii-Nymphes , Nym- phes ou Chryfalides. Ils palfent un ceriain tenis (ous cette forme, en fuite ils la quittent , & prennent celle d'un Infefte parfait & propre à la générat'on. C'eft dans ladivcrfité qui s'obfcrvc dans ces troi> fortes de changemens , que font puifés les principaux caraftèret qui dilfingiient les Infeftcsdela féconde, de la troi- lième & de la dernière Claiïe ce. c«*Les Infeiîles de la féconde ClalTe font ceux qui palTent parl'étatqiie j'aiappelé/cOTj-A^yn^^Af.IIsnc lu- bidènt point de transformation entièrement complette; mais dans leur dernier changement ils ontordinaire- raent encore tous les membres qu'ils avoient aupara- vant fans en avoiracquis d'autres, fi ce n'eft qu'ils ont prisdes ailes: auffi lafenii Nymphe^commeiladéjà été remarqué, ne diftère pas beaucoup pour la forme de l'Animal qui la produit. Ce qui l'en dilHngue toujours le plus , c'ell qu on lui voit fui le dos , au bas du por- celet, les étuis dans lefjuels (es ailes fe forment, qui, avant cela, ne paroiiroicnt que très-peu , & fouveut point-du-tout Du refte , elle marche , court , faute & nage comme auparavarit. La différence qu'il y a «ntre la (emi-Nymphe & l'infecte ailé qu'elle produit , n'eft pas toujours (i peu fenfible. Dans quelques cf- pèccs elle eft même fi grande , qu'on a bien de !a pei ne à y découvrir les iraces de leur première forme ; mais cela n'ell pas général , & la plupart daos leur dernier état ne diffèrent principalement de la Nym- phe que par les ailes «, » Leslnfc£les des deux autres ClafTes ne jouiffcnt pas du même avantage que les précédens. Ils perdent i'ufagede tous leurs membres lotfqu'ils entrent dans leur état de transformation ; aufll ne refiembknc ils alors en ricnà ce qu'ils étoicnt avant cela. Tel Aoini.rl dccesdeux clafles , qui auparavant n'avoit poi?it de jambes , ou en avoit jufqu'a cinq , lîx , fept, huit , neuf, dix û: onze paires, n'en a alors jamais ni plus fà moins de trois paires , qui avec Xcs ailes & fes I N S 305 antennci font ramenées fur fon eflomac & s'y tien- nent mimobiles ». " Ce qui diftinguc ici ces deux dernières ClalTcs l'une vie l'autre , c'eft que les Infectes de la noificmc Clallc quittent leur peau lorfqu'ils changent en Nym- phes ou en Chryfalides , & que ceux delà quatrième changent en Nymphes foBS leur peau même, qui fc durcit autour d'eux, & leur fert alors de coque «.. "Ainfi, dans la première Clafle , où les Infeâres,' après être fortis de l'œuf ou du ventre de la mère, ne (ubillent aucune transformation proprement dite, font compris les Poux , les Araignées , les Ecre- vilfes, &c. Dans la féconde Clalle où les Infcâcs ne fubilient qu'un changement incomplet, & de- viennent femi-Nymphes avant de parvenir à leur dernière forme , fc trouvent les Demoiielles ou Li- bellules , les Ephémères , les Cigales , les Saute- relles & plufieurs autres. La tro»fième Claiïe, où font placés les Infeéles qui éprouvent un change- ment je tormo totale & qui quittent leur pe.ru pour paroitre lous la forme de Nymphes on de Chryfa- lides , renferme , dans la première Sedlion , dans celle où les parties extérieures font couvertes d'une membrane fine qui les rend très-vilibles, les Abeilles, les Guêpes , les Ichneuraon''j les Scarabés , les Four- mis & autres. Se la féconde feélion , où ces parties font cachées fous une enveloppe commune , orJi- naireracnt écailleufe ou cruftacée, renferme feule- ment les Papillons & les Phalènes. ,£tifiti laquairièm» Clalle, formée des Infeéles qui deviennent nymphes lous leur propre peau dont ils ne fe dépouillent pas, contient la plupart des Infeéies à deux aile». « M. de Reaumur , pourfuit encore Lyonnet, à qui l'Hiftoire n.iturcUe cfl redevable de quantité de belles découvertes, a'-rrouvé dans la transfor- mation des Inlèéles de la quatrième Clalle , un nou- veau caraélère , que personne n' avoit peut-être encore obfervé avant lui, & qui les diflingue , ce me fcmble , plus clleitiellement des autres Clafles • que celui de citengcr en Nymphe, fans quitter la peau. Il a découvert qu'ils lubiilent une transfor- mation de plus que les autres Infcdes ; qu'avant de devenirNymphes., ils prennent fous cette peau la forme d'une eliipfoïJe, ou d une boule allongée, dans laquelle on ne reconno'it aucune partie de 1 animal ; que dans cet é'at , la tête , le corcelet , les ailes fie les jambes de la Nyrapiie font renfermés dans la cavité intérieure du ventre, dont elles fortent iiiccêlli- vcment par le bout antérieur , a-peu-près d: la même manière qu'on feroit lorcir l'extrémité d un doifft de gand qui feruit entré dans la propre ca- vité. Les In'ééles donc de cette Cliffe ne fc diflin- "uent pas des autres feulement , en ce qu'ils chan- gent *n Nymphes fous leur peau ;- ma s fur-:ou: en ce que pour devenir Nymphes, ils lubiilent une - double transformation. Suivant cette idée, on pour- ' ro^c .réduire les dif^rences des quatre Ûidres de 304 I N S transformations, à des termes plus aifés & plus (Im- pies , en dil'ant cjiic le Ii.fcdes du premier Or.ire, après être fortis de l'œuF, parviennent à leur état de pcrtcdion , fans s'y difpofer par aucun change- ment de forme; que ceux de la féconde Claile s'y (lifporent par un changement de forme incomplet , ceuï de la troilième par un changement de fonne complet , 6c. ceux de la quatrième par un double ckangement de fotnie ». Nous avons dit quc'leslnfeûes qui doivent palTer par l'état de dcmi-Nym.phe , ou qui re fubilîcHt qu'une transformation incompletie , maigcnt mar chcnt , ic agilfenc comme auparavant , mais parve- nus au terme de cette transfoimation , ils s'accro- chent a!ots aqiuiquc part avec :es ougLs des tares, & rcrtent tran.iuilips. Entuite il fe fait une fc-iite dans la peau le long du deiJus de la tête & du corctlet , & & rinfeiffe fe tire peu à-peu par l'ouvetiutc de cette fente; les ailes qui lorrent en mérae-temps des quatre étuis du dos, s'étendent infenûblcmtnt en longueur & en largeur. Nous obferverons que parmi ces Inftiles, les Ephémères, dontà leur fortie de l'eau, la dépouille s'opère fi proraptcment & dontlcsailes s'étendent pour ainfi dire dans un chn d'ail, ont cela de particulier , qu'après avoir quitté la peau de demi-Nymphe & avoir pris des ailes , elles doivent encore muer une fois ou iejdéfaire d'une pellicule qui les couvre , & ce n'eli qu'alors qu'elles font dans leur état de perfc(ilion. Pour achever cette opération aulfi elfent elle que les précédentes, elles (e fixent à quel.|ue part , moyen- nant les crochets des tatfes, 8c elles fortent de leur peau par une fente qui fe fait fut le dos ; tous les membres , jufqu'aux ailes mêmes , malgré leur dé- licatefle, l'ont tirés hors de cette nouvelle dépouille. • Les Infedles qui doivenit fe transformer en Nym- phes proprement dites, qut ne peuvent ni manger ni agir , ceilent de prendre des ahmens quand ifs font pa; venus à leur ju!)e grandiur , & ils fe vuident dts excréracns qui fe trouvent alors dans leuts intcf- tins ; ils fe ciemicnt aulli plulieurs )oursde fuite dans un profond repos , pour doracr auxfiArties tant in- lirnes qu'e»terncs , le tems de fe développer & de s'i irsnger fous la p;au qui les couvre encore. Il fe fait enluite une fente a cette peau ordinairement fur latèceSi fur la partie aniérieute du corps, & l'animal fort peu-a-peu par l'ouverture de la fente , comme ddns U tran foi m^t on précédente. Il en tire toutes fesp..: i;s les unes apiès les autres , Se cela s'exécute en gonflant , en allongeant & en tacourciffant alter- na ivemeut les difF.'reni anneaux du corps , ou bien il pouiïcia dépouille en ariièie , qui fé plille infenh- blcment , & forme au bout du derrière un petit pa- quet de peau Ce!* alors que l'Inie^te fe montre il découvert fous 1a forme de Nymphe fut laquelle on di.f mjue nettcynent les antennes , les dents ou ^lâ- choires, les anten-uiles, les pattes , les étuis des ailes, «n un mot toutes les parties extérieures dont l'In- fc<^ fera poiuvu. dans foo. état de f erfcClioa & I N S toutes ces parties font arrangées avec ordre fur la poitrine & le long des côtes du corps; la tête , le corccleiSc l'abdomen font très bien diltingués par des étrangicmens qui les féparent. Mais la Nymphe ne peut fane ufage d'aucune de les parties, elle ne peut leur donner aucun mouvement : Le ventre feul peut fe mouvoir , & c'tll le feul ligne de vie que donne la Nymjhe. La peau qui la couvre eft cepen- dant flexible S: fi tendre qu or la b'elVe pour peu qu'on la touche. Dans la féconde transformation l'a- nima! le tire facilement de cette membraiic très- miuce , dont chaque partie de la Nymphe eft enve- Lippée fpp^irémenc ; il la brife par les efforts mêmes qu il fait pour s'en dégager. Quelques-unes des Larves de ce^ Inieéles favent lé mctttt en fîiteté dans des coques qu'tlks !e confttuifcnt &. où elles s'enferment pour prendre la forme de Nymphe : ceux-là favenc encore percer leur coque avec les dents , pour en lor- tir. I: y a de ces Larves qui fe conftruilent des co-' ques dans la ten e & qui les conrpofent de terre même: telles font celles des Scarabés ; d'autres , comme celles des Hémerobes , des Ichneumons , des Ten- thrèdes , des Fourmis, filent des coques de foie ; enfiiul y en a plulieuts qui le transforment fans fe l.urc des roques , & ce font entr'autres celles des Chryfomèles ^ des Confins , des Tipules. A l'égard de ces deux derniers genres , il faut obferver que leuisNymphes qui vivent dans l'eau, peuvent fe donner ,ies mouvemens fort vifs ; elles nagent 5c fe transportent d'un endroit a l'autre par le feul mou- vement de leur ventre , dontelies frappent l'eau avec beaucoup de vigueur , quand il s'agit fur-tout d'éviter la rencontre d'un ennemi. Pont te transformer en In- fectes ailés , elles approchent leur dos de_ la furface de l'tau ,&: la peau qui les couvre venant à crever ^ 1 Infede lorti par l'ouverture , refte un moment fur l'eau oii il eft placé , jufqu'a ce que fes membres & & furtout fes ailes étant un peu raffermis , il prend tout à coup Ion effor en volant. Les Nymp es des grandes Tpue. , qui vivent dans la terie, en for- tent la moitié du corps quand elles doiver.t prendre j des ailes ; elles ont alors la faculté de It giilTer & de s'élever perpendiculairement au-deifus de la furface du terrain , où elles s'arrêtent peut le dé^'Oiullcr de leur peau : les Nymphes des Taons en font de même. Nous devons encore quelques obfcrvations à ces Infeétes qui doivent palier pa: l état de véritable Nymphe. Les Larves de quelques efpèces , telles c|ue celles des Chryfomèlcs , s'attachent aux fcudics ou aux riges des arbres par le derrière, pour fe tians- former en Nymphes : le bout de la Nymphe relie engagé dans la peau plillée que la L^rve vient de quuier. Celles dequtlques Charanfons filent des co- ques de foie fur les plantes où elles ont vécu , Se ces coques font otdinaiiemcnL (phérques. Mais d'autres clpèces entrent dans la terre pour fe trans- former , & celles qui vivent dans les tiges des plan- tci j ou dans les boutons des arbres , s'y transfor- ment fans filer des coques. Les Laives des Hydro- philes I N s philes 8c des Dytiques forcent àc l'eau pont Ce tranf- forraer, S; vont fe cacher dans la terre , où elles ont l'art de fe préparer im logement en y faifant une cavité proportionnée à la grandeur de lu Nvniphe. La Nymphe de la frigane , qui fe trouve dans un état d'un:nobilité dans le fourreau qui a icrvi de re- traite à la Larve , devient vive 6c alerte peu de mo- niens avant qu'elle doive prendre la fonnj d'Infede ailé ; fes deux premières paires- de pactes deviennent dès-lors mobiles , elle fort en même teins hots du fourreau !U. de l'eau , & va fc placer, à fec fur une plante ou quelqu'autre objets pour s'y transformer une féconde fois & le défaire enfin de fa dernière dé- pouille. Pref] lie toutes les Laryes des Mouches-i- fcieou TeuthrèJcs, qu'on nomme FaujJis-ChiiiiUits, filent , comme les vraies Chenilles des coques dans la terre , ou 'olcn hors de terre , & quelques-unes jrM-uiï s'en font des doubles enfermées l'une dans l'autre, fans néanmoins aucune liaifsin ni connnexité, dans le.quellcs elles palîenc fouvcnt tout i'hyver avant de quitter la peau de Larve , enlbrte que l'adc de leur transformation en N) mplie ne s'exécute communément que peu de jours avant d'être Infedes ailés. Les Larves des Ichneumons qui, comme celles des y\beil!es Se des Guêpes , font toujours à tête écaille Life & fans pattes, filent ordinairement des coques de foie , danslefqucllcs elles fe tiennent , Ou féparément , ou en compagnie fous une enveloppe commfine. Il y en a qui ont l'art de fufpendre leurs coques à un ifîl de foi?. Celés des Abeilles Si des Gu-îpes le transforment dans les cellules hexagones que les Neutres leur ont préparées, après^en avoir eiles-mê.Ties tapilTé l'intérieur d'une mince couche de foie. Les Larves des Bourdons fient dans le nid oii elles fe trouvent, des coques obk>ngues en fjr.me d'œut , qu'elles placent les unes à coté des autres. Parmilcs Larves des Fourmis , les unes filent des co- ques pour y fubir leurs transformations , & d autres fe transforment fans en filer : & ce ^qu'il y a de re- marquable ,c'ell que les jeunes Fourmis qui fe trou- vent renfermées dans des coques, ont encore be- foindu fecours des Fourmis ouvrières pour en fortir. Nous avons dit que les Puces , quoique dépour- vues d'ailes, ont cependant à palier par des trar.s.'or- mations. Leurs Larves n'ont point de patres; elles (c nourriflentde toutes fortes d'immondices & même de fang quand elles en ont l'occalftn : on les trouve fouvent dans les nids des Hirondelles. Leuwenhoek & d'autres Naturaliftes ont obfe'rvé qu'elles filent des coques de foie ovales , danslelquellcs elles pren- nent la forme de Nymphe. Mais Roéfel dit , que celles qu'il gardoitdans un verte ou il y avoit un peu de terre ^ entrèrent dans cette terre &c s'y transfor- mèient fans filerldes coques fenfibles -,11 avoue pour- tant encore qu'il remarqua une co-jue fort mince au- tour de quelques-unes de cesLatves. Leslnfci^es .comme nous avons dit ^ qui fortent de l'œuf (ous la figure detJhenilles , & qui pallcnt Hijl, Na:.des Infeitei, Tom. /lU 1 N S 30^' par l'état de Chryfalides , font les Papillons, le» Phalènes , les Bombix & tous les Lépidoptères. Nom nous tommes afTez étendus , en trairant l'article Chenille , pour ne pas devoir entrer dans de nou- veaux détails qui ne feroien: que fe répéter. Nous nous contenterons de donner un fimple précis, qui puille fuffire à l'objet ae'luel de notre travail , qui cit de ralfeniblcr tout cc^iuMpait y avoir déplus fail- lani dans rliilloue gén-ralj des Infcdes , & de com- pofet un cadre qui paille ccivenit lurtoat à ceux qui délirent s'iniliui;c de tout a la h.îte , & qui n'ont ni le tems m la volonté de recourir à chaque auicle pac- ticul'.er, ' Toutes les Chenilles qui font des I^atves ?. tèto écailleufe & à corps divife eu anneaux, otuinai.x- mcnt munies de deux fortes de pattes , après aVoir atteint leur jufte grandeur , fe transfirivcnt en Chryfalides, & ce ciiangement fe fait de même par le dépouillemenc de leur peau. Les Chryfalides va- rient beaucoup en figure ; mais en généraf elles ne reiîemblent guère à ce qu'elles feront dans la fuit* fous la forme de P.vjillons. Elles font ordmaircmenc de figure conique & plus ou.nmins alongée. La par- tic portéricure ou le ventre e(l divifi en anneaux, qui (ont comme emboîtés les uns dans les autres, Scquilonties feules punies qui peuvent fc donner quelque mouvement; à la partie antérieure fe trou- vent la tête , le corcelet , les antennes , les 'pattes , la trompe & les éruis des ailes ; toutes ces parties font comme etnniailloiées djinsune enveloppe commune , écailieufe ou ciuilacée, de forte qu'on ne les voie pas il diltindemcnt que dans les Nymphes. D'autres Chryfalides ont été nommées angulaires, parce qu'on leur voit phiiieurs pointes ou plufieurs émi- nences angulaires, & ces Chryfalides donnent ordi« nairsœent des Papillons diurnes ouqui volent lejour, de vrais Papillons proprement dits. Quelques Chry^ falioes font comme tronquées ou coupées quarrément au bout antérieur ; d'autres ont à la tête une partie reco'urbée qui a quelque reifemblance avec un nez ; on peut leur trou ver des traits d'Homme, de Chien, de Chat, &c. ; mais toutes ces reprjfentatious font très-imparfaites, il faut les y vouloir trouver pour les y découvrir. Nous ajouterons feulement que les Cliryfalides de plulîeurs cfpéces de Chenilles mineu- fes , reiîemblent beaucoup à des Nymphes, parce que leurs antennes , leurs pattes & les étuis de leurs ailes font plus dégagés , plus féparés les uns des au- tres , que dans les Chryfalides ordinaires. Ce qui faie didinguer encore les Chryfalides, ce font les cou- leurs. On a remar ]ué que la couleur de marron eft cellcqui eli iaplus ordmaire aux ChryfaUdes coni- ques. Rien n'clt (i commun auffi que de trouver de la dorure fur les Chryfalides angulaires: il y en a iTiême qui font d'un doté fi éclatant , qu'à la fimijlc vue on les auroit pris pour une pièce de tiès bel or maUit:. Cet or ne paroit pas d'abord fur les Chrj fa- lides , ce n'efl qu'a»me!ute qu'elles prennent toute km confiftaace , oifoii l'y voit naître & cclatei. C$ =i<é> I N S flaïc ■epcrlrfaiit il beau j li éciatant , n'a r en Je l'ot qae l'apparence : il doit toute !a fflendeur au bianc luflri du corps lic !'a:iiaial, t]ui , brillant au travers de l'cnveloppejaune 3c tranfparente de laCliiyfulide , produit cet eftet meiveiilciix , ainli que l'a dîco.i- •vert Rcaiim'ir , <]ui en donne i^ne explication tfès- détaillée dansies mcinoires. La manière donf les Chenilles fc préparent à la transtonnation , varie félon les d'fferentes efpèces. Api es avoir celle de manger S: après s être vuidées, elles cherchent un lieu convenable pour cïccuter cette opération importante. Les ures filent des coques & pliilîeurs même s'enfoncent dans la terre oii elles entrent, tandis que k s au:rcs relient abfolument fans enveloppe. Pb'deursfort fient leurs coques , en y fai- fant entrer leurs poifs dont ils fe di^pouillent alors , & eeux qu^i n'en ont point & qui manquent aulTi de foie , rongent le bois fit emploient Us petits morceaux qu'ils en ont détashés, à alFerrair l'in!érieur& l'cxtd- rieur de leur envelop.^e. Il ell des co-]ues fi folides & fi bien faites qu'on ne les dtchire qu'avec peine , &: qu'on ne fauroit les mieux comparer qu'a du parche- min. Ces coquesne font pas toutes de même figure. L\ plupart fontovaks ou fphé.oïdcs ;ii en cft de co- nique!! , de cylindriques , d'angulaires ; il en elT: en for:iie de bati-au , de navette , de larme de verre, &c. Au relie , cen'eit pas toujours à caufe de la déli- catcffi de leur enveloppe , quegra.id nombre d In- fectes ont le foin de fe faire des coques très-épailTes & impénétrables à .'air S; h i'eau II y en a dont lesChry- faliieç font beaucoup plus dures & plus fermes que celles qui demeurent fiifpendues en plein vent , qui q-.ii ne la^/'^ent pas que de fe fa-re des coques très-lb- liJes. La riifon d'un procédé d diiTcrent femble plu- tôt venir de ce que les Nymphes comme les Chryfa- lides ont befoin d'une tranlpir.:tion plus lente les unt s que les autres , pour fe développer dans leur jufle faifon & pour" prendre 11 forme dlnfeCle paifait. Noi.s avons dornc d'à] rès Reauniur Se autres^ une idie générale aile?, étendue, des précautions & des industries , employées par diverfes efpèces de Che- ni';i-s,pour femétamorphoi^'er en Chryfalides , dans l'article qui les concerne. Le tems que les Chenilles rcflent fous la forme de Chryfalides n'cft pas le même pour toutes : il y en a qui ne reftent Ciirylalides que quelques feraaines , gvi'ui mois ou deux , tandis que d'autres ne doivent achever leur dernière mEtamorphofe qu'au bout de huit , neuf, dix ou onze mois. Mais ce qui eft à re- marquer , c'cil: que fouvent des Chryfalides d'une nièine efpèce fc transforment quelquefois plutôt & quelquefois plus tard : cela dépend de la iaifon où elles le- font transformées en Chryfalides, ou plus cxaiSeraent , du tems qu'elles font forties des œufs. Une Chenil'e qui a eu tout fon accroilfement en été , ne relie fousia formcdcChryfalidequependantpeude femaine': ou même peu de jours ; au lieu qu'une au- jrc Chenille ^ exaileraent de la même efpèce , mais I N S qui feroit née plus tard , &qui par conféqnent r.'aii- roit piis la forme de Chryfa'iJe que vers l'aruère- faifon , emploiera quelque mois 5c palTera tout l'h)- vcr lous la même forme. « Ces iriégularitcs , t les fubir dans l'œuf même ou plutôt dans le ventre de leur mère. On fent bien que nous voulons parler des Hippobofques , qui nous ont déjà introduits eux mêmes dans la matière des métamorphofes. Nous avons dit que ces Infeftcs pondent deftefpèces d'ocyfs , d'où fottent des Jnfcftçs auHi grands Se aullt parfaits que leur mère. Pour .ippnyer l'opinion que nous avons énoncée , relativement à la tranf. formation qui précède ici la naillance ; nous dirons qu'on a ouvert à différens termes , de ces préten- dus œufs d Hippobofques , & l'on y a trouvé les mêmes chofcs qu'on voit dans les Nymphes en bouit alongée , obfervées dans leurs diftérens âges. Nous pouvons dire encore qu'on a découvert des lligmatcs à cette efpèce de coque qu'on prendrtfit pour un véritable œuf, ce qui eft une preuve allez évi- dente qu'elle croit la peau d'une Larve qui s'eft tranf- formée fous cette peau même. Nous l'avons déjà dit , un animal ne diffère j pas plus d'un auitc animal, que l'Infcéle diftèrc I N S 'ie luî-mème dans les divers états paf on il doit paflcr. L'intérieur ne fouffrc pas moins de change- lacns que l'extérieur , & ces changeniens doivent être d'autant j>!us conlîdérables , que le genre de vie de la première période diffère davantage de celui de la dernière. Le titru , les proportions & le nombre même des vi,fcèrcs fubillcnt louvent Sans ces changcmens , de grandes modifications. Les uns acquièient plus de conlirtance; d'autres au contraire, font rendus plus fins & plus délicats; d'autres re- çoivent une nouvelle forme ; d'autres l'ont luppri- niés en entier; d'autres ne le font qu'en partie j d'autres enfin , qui ne fembloient pas eiifter , fe développent & deviennent fenliblcs. Du nombre de ces derniers font principalement les organes de la génération , qui ne fe manilellcnt aucunement dans la Larve ou la Ciienille. . Nous aurions fans doute bien de nouveaux dé- veloppemens à ajouter à cette partie de l'Hiftoire des Infcfles , s'ils ne dévoient pa"s appartenir plutôt aux articles particuliers qui y font relatifs. Sans doute , quand on confidère d'un cc:l métaphyfique les mctamorphofes des Infeftcs , on ell furpris de U fingularité des moyens que l'Auteur de la Nature ■ a jugé à propos de choifir pour conduire différentes efpèces d'animaux à la perfeûion. Pourquoi le Papillon ne. naît-il pas Papillon î Pourquoi palTe- t-il par l'état de Chenille & par celui de Chryfa- lyde î Pourquoi teus les Infectes qui fe métamor- phofent, ne fubiifent-ils pas les mêmes change- inens } D'oii vient que parmi les efpèces qui re\ê- tent la forme de Nymphe , les unes rejettent la peau de Larve , tandis que d'autres la confervent { D'où vient encore , que parmi les Infeéles qui palTcnt par l'ctat de Nymphe à peau de Larve , il en eft un qui prend cette forme dans le ventre même de fa mère ? Ces queftions, comme toutes celles qu'on peut faire fur les EJfnccs , ont leurs folutions dans le Syjléme généra/ , qui nous ert inconnu. Si tous les degrés de la perfection ont dû être remplis , il y auront eu apparemment une lacune dans la fuite , fi les Infeéies qui fe méta- morphofent , n'avoient été appelés à l'cxiftence. Mais confidérons feulement la variété que ces mé- ramorphoîes répandent dans la Nature. Un fcul ihdividu réunit en foi , pour ainli dire , deux à trois «fpcces différentes. Le même Infcfte habite fuccedî- yement deux à trois mondes: & quelle n'eft point la diverfité de fes maneeuvss dans ces différcns fé- jburs. Remarquons enfin, à quel point les relations que la Mouche ou le Papillon foùtiçrncnt avec les Etres qui les environnent, fe mnltiplient par leurs mctamorphofes. Au refle , dès qu'il eff prouvé que la Chenille eft le Papi'lon lui-même , rampant , Broutant, filant; & que la Cfcryfalide eft encore le Papillon emmailloté , il eft évident que djns k cours des transformations , c'eft le même individu ^oi fent , touche , goâte , agit, par diftétens organes en différentes périodes de fa vie; il a dans un tems T N S 309 des fenfations & des befoins qu'il n'a pas dans un autre , & ces fenfations & ces befoins font tou- jours dans le rapport aux organes qui les excitent. Demeure des InftSles, Il n'en eft pas de même des Infeéles comme des animaux des autres Clatlcî, qui ont en général une région qui leur eft propre. On ne pourroic pas afligner une région particulière aux Infeéles", puifqu'ils fe font emparés de toutes celles que nous pouvons connoître , puifqu'on les trouve répandus par-tout , & par-tout avec la même ptofufion. Non- feulement les campasjnes , les bois , les prés , les jardins , l'air , l'intérieur même de la terre , font pcuplt's de ces petits êtres , mais les eaux en four- millenr. Dans l'hiftoire des Entomoftracés & des H)drachnes., nous avons fait entendre en parlant de ces Infedles microfcopiques , nouvellement dé- couverts par Muller, que ce ne font pas feulement les habicans de l'Océan & des différentes mers qui eji- vironnent le globe , mais ceux de nos iacs , de nos rivières , de nos matais , même ceux de nos puits U. de nos fontaines, qui nous font encore prefquc tous aufli inconnus qiie s'ils n'exiftoieni pas ; nous avons fait entendre , que nous fommes allez fou- vent expofés à avaler avec l'eau qui fert à notre boifTon , des êtres dont la ftrudure & l'économie animale mcrncnt tout au moins la même admira- tion que nous accordons aux animaux qi i frappent le plus nos regards. Mais- déjà , en parlant de la nourriture des Lilcâes , nous avons dii les faire ha- biter par-tout où ils la trouvent , & nous a/ons vu qu'il n'eft point de lieux, point d'êtres même , o« ils ne trouïent à la fois leur nourriture 8c leur ha- bitation. Cependant nous croyons devoir donner maintenant quelques notions rapides fur la demeure plus particulière de la plupart des Infeélcs connus. On peut diviler les Infeélcs , par rapport à leur demeure , en deux clalîesgénérales, en aquatiques & en tcrreftres : on doit y comprendre les amphibies, & pjrmiles terreffres , tous ceux qui vivent dans la terre comme fur la terre & fur tous les objets qui s'y trouvent. . . Les eaux dormantes, comme celles des marais, des étangs* des ballrnsqui embcUidént nos jardins , fontparticulièrement trè^-remplies d'Infeéles,qui y vi- vent de différentes manières. Parmi les In fcéles aqua- tiques, il y en a qui demeurenttoujours fur la furfacc de l'eau ou qui au moins ne s'y plongent que rarement. D'autres vivent conftamment dans l'eau & ne peuvent fubfifter que dans cet élément. D'autres après avoir vécu dans l'eau fous la forme de Larves & deNyraphes, en fortentenfuite avec des ailes «deviennent tout- à-fait terreftres. D'autres encore fubiflfent dans l'eau toutes leurs transformations, après quoi ils devien- nent de vrais Amphibies 6c peuvent vivre également dans l'e^iu & fur la terre. D'autres naiffent & pren- nent leur accroiffement dans l'eau , ils fe changent '3ïo I N S en Nymphes dans la terre , & aprèj qu'ils ont pris des ailes , ils vivent également dans l'air comme dans l'eau , mais le plus Touvcnt dans ce dernier élément. Il y en a d'.uurcs enfin^ qui vivent tout à la fois par- lie dans l'eau & partie hors de l'eau , 5: qui après leurs transformations ceflcnt d'être aquatiques. Parmi les Infeiles qui demeurent fur la fuperfîcie de l'eau, ou trouve d'abord quelques Araignées, qui y courens avec beaucoup d'adreife & d'agiliré , fans jamais fe mouiller les pattes ni le corps ; quand elles fc repofent , elles étendent les pactes le plus qu'elles le peuvent , & quelquefois ellei montent aylTî fur les plantes qui croiflent au bord de l'eau. Qn voit des Punaifes aquatiques allongées 6c à très- longues pattes, nager fur l'eau avec viceffe & par trpupes. On voit encore uue autre Punaifc à corps fprt gtêle marcher fort lentement fur la furface de l'eau. Enfin l'on y trouve des Podures , qui vivent en fociété -Si qui y font fouvent accumulées par monceaux : leur couleur noire les fait d'abord re- marquer. Les Infeéics qui habiteiit toujours dans l'eau , naidenc ordmiirement avec la forme qu'ils confer- vcnt toute leur vie , c'elt-à-dir* j qu'ils n'ont point à padér par des transformations. Tels font les Monocles , les EGrevIlfes , les Crabes , les Cloportes aquari.juesj plufieurs efpèces de Mittes d'eau & autres. Ceux qui après avoir vécu dans l'eau , en fortent avec des ailes pour n'y plus rentrer, font en grand nombre» On compte paiticulièrenient parmi eux les Lij;)ellules ou Demoifclles , les Ephémères , les Fn- ganes , les Coulins, piulieurs cl'pèces de Tipules & quelques efpèces de Diptères. Il y a même des Pha- lènesqui ontétc aquauques fous la forme de Che- nilles. Tous ces Iiifcûes vivent dans l'eau fous la forme de Lar es & de Nymph;s , & ce qui efl tou- jours à remar.^ucr , c'eft q'ue dans un inflant , d'aqua- tiques qu'ils écoicnc , ils deviennent abfolument terrcdres , de forte qu'après avoir pris des ailes , l'eau leur devient tout-a-fait contraire , & il* fe noient quand ils ont le malheur d'y tomber ; mais ils cherchent cependant encore Peau pour y pondre leurs «fufs. Les Infcftes qui peuvent vivre indifféremment dans l'eau & fur terre , font ceux qu'on appelle No- tonedes ou Punaifes à aviron , Nepes ou Scorpions d'eau , mais ils ne f ircent jamais de l'eau qu'après avoir pris des ailes ou après avoir paflé par les trans- formations ; ce n'eft qu'alors qu'ils font Amphibies , & qu'ils Ibrient fouvent de l'eau pour fe tranfporter ailleurs en volant , ce qu'ils font ordinairemeiK à l'appr^^che de la nuit. , Les Hydrophiles & les Dytiques, nommés auffi Sçarati s d'eau, dont il y a b>)n nombre d'el'pèces , demeurent dans l'eau toyt le jour ; vers le l'oie ils s'approchent de la teiie & s'envoient , four cni'uitç I N S fe replonger dans l'eau au lever du foleil. Les Larrcs de cca Intedlcs font conftamment aquatiques ; mais quand elles doivent fc transforiiicr en Nymphes, elles fortent de l'eau & rentrent dans la terre , où elles fc font une cfpècc de loge fphérique. Ainfi ces Infedics font dès-lors aquatiques dans l'état de Lar- ves, ft-rreftres dans celui de Nymphes .aquatiques Se tcrreftrcs ou véritablement Amphibies dans leur état de perfeékion. Pour faire mention des Infeftes qui vivent tout à la fois daus l'eau &dans l'air , ou qui ont befoitt d'avoir une partie du corps dans l'eau & l'autre par- tie hors de l'eau , nous n'avons encore qu'un fcu[ exemple à citer , qui eft fourni par une petite Larve lingulière que Reaumur a décrite. Elle fe transforme en une petite Tipule de peu d'apparence, mais elle n'en ell pas moins elle-même des plus remarquables. Elle a toujours la tête & la queue dans l'eau, tandis que le relte du corps fe trouve au-del!us de fa fupet- ficie. Pour fe fouttnir dans une attitude û bizarre , elle plie le corps en deux , de façon que la tête fe trouve rapprochée du derrière, 6<: elle élève le reftc de fon corps au-deiiiis de i'eau , s'appuyant contre quelque objet fixe , tel que la tige de quelque plante aquanque ou le terrein qui borde l'eau. Pour voir plusdiltindemen: fa manière d'a;:ir, il faut la mettre dans un verre d'eau; elle fe place alors dans une telle fituation contre les parois du verre , & pour peu qu'on incline doucement le verre eifoite que la Larve fe trouve couvertede plus d'eau qu'il ne lui convient, on voit comment elle fait dans liriftanx' un mouvement pour le remettre dans fa première po- lition. On peut remarquer que quoiqu'on trouve des Infec- tes dans toutes les eaux , la qualité ces eaux ne leur ell pas cependant indifférente , &»ccux qui dctncurent dans l'eau falée ne fe rencontrent pas ordinairement dans l'eau do.icc , & réciproquement. On p^ut auflî regarder comme une fingu'.atité adcz remarquable, celle qu'obierve Swammerdara dans (i Bible Je lu Niiture , favoir qu'une Larve d'où nait une cfpecc d'Adle vit également dans l'eau douce & dans l'eail falée : ce qui n'ellpas, il efl vrai, fans exemple dans d autres animaux. On fait que le Saumon 5C, l'Alofe viennent frayer dans l'eau douce des rivières Selon trouve des Perches dans l'eau de mer. Mais ce qui patoîtra peut-être fans exemple, c'eit que cette même Lirve , qui n'eft pas formée pour des. liqueurs fpiritueufes , peut cependant vivre plus de vingt-quatre heures dans l'efprit de vin j aiuli que l'a expérimenté Ileaumur. La terre, tant dans fon intérieur que fur fa far- face , n'eft pa^ moins peuplée d'un grand nombre d'Infedtes que l'eau. Piulieuis ont leur demeure or- dinaire dans la terre , quoiqu'ils en fortent à cer- taines occafions ; tels font lés liiles, le Sco'open- dres & les Cloportes , qu'on trouve aulfi quelque- fois Lo\ii les pierres & dans le bois poutiis ou changés I N s en terreau. Les uns , tels que les G t liions fauvagcs, fe plaifentJans une terre fechc , où ils fe fibi icjucnt leur retraite , tandis que d'autres , teis que les Grillons domcrticjues , aiment à Ce. loger dans des murs fa- çonniisde terre gralle. On Tau que les Fourmis font Buflî ordinairement dans la terre leuis nids. Il en cft de même des Abeilles fauvages, des Guêpes fou- terraines , & autres qui font leur demeure dans la terre , pour y conflruire leurs nids & y élever kurs petits. On n'ignore pas que les Infedes nommés For- micaleo & Ver-lion , demeurent dans le fable & s'y tiennent comme en fentinelle pour attrapper des Fourmis & d'autres petits Infcdes qui viennent tomber dans leurs folle's. C'eft ce qu'on voit aullî faire a quel<^ues Araignées , dont il y eu a une qui fe pratique un petit crcnx dans le fable qu'elle tapifle intérieurement de foie , pour empêcher que le fable lie s'éboule. D'autres Infedes ne demeurent dans la terre qu'une partie de leur vie& en fortent après leur transformation : tels fout les Chenilles qui fe nour- riffent de ranues , pluiîciirs Coléoptères ou Inicftes à étuis , pluficurs Larves de Mouches & de Tipules , & un grand nombre d'iiutres. Les Scarabés propre- ment dits , les Carabes, les Staphylins , fe plaifent aulfi à fouiller la terre. Il cir des Larves de la Cétoine dorée , qui vivent dans un endroit où on ne les chercherait guèies ; elles lK;bitentau fond des four- niiliièresde^ giandes Foiumis de bois, parce qu'elles y trouvent une teric gralle qui leur convient pour là no:jrrirure ; & ce qu'il y a de remarquable , c'efc que les Fourmis ne leur loiit aucun mat La plupart des Chenilles , les Larves des Teiuhrèdes &: autres , entrent dans U terre feulement pour s'y transformer en ChryUliJe ou en Nymphes , elles en fortent auf- ii tût après leur transformation. Dans le fnmier de toute efpèce , furtout dans la fiente du Cheval , Se dans la bouze de vache, on trouve toujours un grand nombre dlnlctîtes de d (Férentes efpèces. On (ait avec quel empreflcment les Bouliers rodent partout, cherchant les crottes, les fientes , les boufes, dans les champs & fur les che- mins pour s'y fourrer. Mais nulle parc on ne trouve plus d'Infecles que fui les plantes & fur les arbres , carce que c'efl là le plus communément qu'ils trouvWt leur nourriture, llsy étabiitient leur demeure dam les racines ■. dans le bois , fur les feuilles & les branches , dans les feuilles, dans ces excroilTances nommées galles , qui viennent fur les feuilles & les- branches ; dans les fleurs, dans les fruits, enfin dans les graines. Il n'y a peut-être pont de plante qui ne f;tve de domicile particulier a quelque efpcce d'Infedc , & il cft cer- taines plantes ou certains arbres , tels que le Chêne Se le Sauîe , qui en nourrifTent & en logent plufieurs centaines d'efpèces. I N "S 3T1 tarttverj que fec, font quelques Chenilles, les Lar- ves des Câpricornes& de plufieurs autres Infeâes à étuis ccaiUeux. Parmi le» Infedes qui fe tiennent fur Jes feuillet & les branches , on peut ccnfidérer la plupart des Chenilles , les Faulfes-Chenilles ou Larves des Ten- thredes, les Pucerons & les Larves ou Infeétes par- faits qui les mangent , les Pfilles , les Punaifes fauvages, les Larves des Chryfomeles , les Coche- nilles, &c. De ces Infedes, les uns y demeurent à dé- couvert , les autres s'y font d« nids de foie ou d'au- tres matières; p'ufieurs Chenilles roulent, plient ou ramènent les feuilles en paquet, & elles demeureuc dans ces rouleaux ou dans ces paquets. Les Infeéles qui demeurent dans l'intérieur de» feuilles , font les Chenilles & les Larves mineufes , qui pénètrent entre les deux membranes 8c qui y Ibnt à couvert des injures de l'air. Parmi les Larves mi- neufes, les unes deviennent Infeéles à deux ailes , les autres Charanfons & les autres Teignes. Un grand «ombre d'Infeéles ont pour demeure ces cxcroiflances produites par le fuc épanché , qu'on trouve f«r les feuilles , les branches , & même les racines , & qu'on connoit fous le nom de galles : On fait qu'elles font occaflonnécs par les piqûres ou blerturesque les Inleftes font à ces différentes pir- ties des plantes : le fuc qui fort de la plaie forme peu à-peu une mafle de figure différente , qui enye- ïoppe eu même tems le petit Inl'ecle forti de l'cruf qui a été lailTé dans la plaie. Il y a des galles qui ne logent qu'une feule Larve dans leur intérieur, tan- dis que d'autres en logent plufieurs. Ces Larves ap- partiennent à des genres différens, les unes font des Chenilles qui le transforment en Phalènes , les au- tres deviennent des Mouches-à-fcie , des Infectes à deux ailes & à quatte ailes , comme les Cinips Se les Diplolèpes. Après la dernière transformaiion , ces habitans des galles percent leur demeure & s'envolent. Il y a aulfi des efpèces de galles qui fer- vent d'habitation à des Pucerons.* De tous les arbres, le Chêne eft celui oii l'on trouve le plus de toute forte de galles. Les fleurs des arbres & des plantes fervent fouvent d'habitation aux Infeftes. Ceux du genre nommé Thrips, fe tiennent au printcms dans les fleurs des Primevères , du rilfenlit , Se d'autres plantes. Il y a un C^aranfon dont la Larve habite dans les boutons des fleurs de Poirier, & qui les empêche de s'épa- nouir & de donner du fruit. Un autre Charanfon efl élevé dans les fleurs d'une e f'-èce de Campanule : Reaumur a parlé dune petite Punaife qui eft enfer- mée dans les fleurs du Chamédrys , & qui les empê- che de s'épanouir , mais qui en même tems les fait croître plus que les autres. Nous avons déjà parlé de ceux qui fe tiennent Les fruits de toute efpèce , les grains , tels que le ilans les racines. Ceux qui habitent dans le bois Froment , le Seigle Se l'Orge fervent aufïï d'habita- 3'i I N S tion anx Infeftes, comme on a va précédemment en ' parlant de leur nourrirurc. Les Champignons , les Morilles , les Agarics, fourmillent de Larves de dif- férentes efpèccs , dont les unes fe transformeni en JJiptères, ksaotrcs en Tipules. Les fruits fecs comme les fruits verts font également des retraites afiurccs ponrles lufcâes. Aiiifi on en trouve noo-feulemenc , fur les feuilles , les épis & les tuyaux de bled en herbe , mais dans la farine & dans le pain. Il en cil de même par rapport aux légumes ftcs , comme les Poix , les Fèves, &c. Ce ne font pas les plantes feules qui doivent fcrvir «le domicile aux InùilcSjils fe logent auiTi fur le corps & dans !e corps même des animaux. Ce fontjfurtout les difterentes efpèces de Poux & de Puces qui établilfent leur demeure fur toHs les êtres depuis l'Infede lui- même jufqu'a l'énorme Baleine. On fait auffi com- bien d'infeftes nourrillent & logent dans leur inté- licurdes Larves d'Ichneumons ; de Cinips & autres. On n 'ignore pas qu'avant qu'on eut reconnu que tes Larves provcnoient des œufs qui avoient été dé- pofés parla mère Infedc de leur propre efpècCj on avoir pu croire qu'ils étoient produits «par ceux qui leur avoient (ervi d'habitation aux dépens de leur exiftence. Si certains Infeâes peuvent trouver une demeure convenable dans les graines des fruits , certains autres la trouvent dan; les œufs mêmes d'autres Infedlcs tels que ceux des Papillons. Si nous parcourons les autres animaux , nous trou- vons que les Poiflons même font une nouvelle de- meure pour piufieurs fortes d'Infcdtes : les uns fe lo- gent fous les écailles , comme fous un toit ; d'autres fous les ouics; d'autres auprès des yeux; d'autres percent la chair & s'y enfoncent (î profondément, qu'ils fc dérobent à toutes nos recherches. Les Oifia'ix fournifTcnt encore un nouveau domi- cile ; dans les niJs des Hirondelles on trouve fouvent One efpècc d'Hippobofque &. des Larves de Puces. On a remarqué que les oifcaux font plus peuplés d'InfciSes, tels quelles Poux fuitout, d^ns toute au- tre faifon que dans l'automne ; la laifon en cft qu'ils font plus gros, & qu'ils en ont fait pafPir une bonne • partie aur petits qu'ils ont couvés. Ceux qui ont foiu des balles cours, n'ignorent pas que ks Poules & lesOies entretiennent fmgulièrement cette Vermine fur leur corp^. Elle s'attache aulfi beaucoup aux Ci- cognes & aux Pigeons^ mais il y a peud Oifcaux qui en foient fi ciueilcment incommodés que les Faifansj cette Vermine les rongcroit jufqu'aux os , s'iR ne prennoicnt pas la précaution de fe vautrer fouvent dins te fable , pi;ur fe défaire par ce moyen de ces hôtes incommodes. Ces Infeéles ne fe placent pas indill-'éremmcnt fur toutes les parties des Oifcaux auxquels ils s'attachent. Les uns (c logent fur la peau , & furtout autour du col , ou 1 Oifcau ne peut pas les i faifir aiilli aifeaieiit avec Ion bec qu'ailleurs; d'au- tres furie tuyau de leurs plumes i d'autres cniin fe nichent fous les ailes. I N S Les Infeftes n'iscomraodcnt pas moins les Qn*^ drupèdes que les Oifcaux en y établilfant leur de- mcare. Sans parler des Poux , des Puces , des Mou- ches qui s'attachent il l'extérieur , on fait que les Larves des Ocltres fe logent dans les inteftms des Chevaux & dans leur gorge, dans la téccdcs Cerfs &: dans le nez des Meutons ; cnfm Ibus la peau des Baeufs&des Rennes, odelles produifentdes tumeurs. Qui peut ignoicr combien l'Homme lui même cft une clpèccde petit Monde ^ habité, non-feulement par bien des Vers , mais par bien des InlcCtes, dont les uns fe logent à l'extétieur de fon corps , & les au- tres fous la peau & dans la chair même , oij ils oc- callonnent nombre de maladies cutanées. Il y a plusieurs Infcâes qu'on peut appcller do- mefliques parce qu'ils vivent dans nos maifons. Tels font les Punaifes qui nous tourmentent fi cruellement dans nos lits; ks Grillons ; les Blattes , qui fe tiennent dans nos cuilines 8c dévorent tous les comellibicsi ksMittesqui vivent dans la farine ou dans le fro- mage; les Larves de nos pelleteries & de nos four- rures, qui fe transforment en Dcrmclles ; enfin les Chenilles-Teignes , qui rongent nos meubles &: nos habits de laine. D'autres Infeéles , comme les Abeilles & les vers a foie , font devenus domelliques , par les foins bien recompenfés , qu'on a eu de les élever & de ks nourrir. Certains Infeétes vagabonds , qui ont reçu le nom à'A'nbutones , comme les peuples nomades , rodent par-tout, fans avoir aucune demeure fixe & dcrcrrai- née ; ils fe rendent là où ils trouvent de qnoi vivre. Telles font les Araignées de différentes elpcces : on les voit dans les maifons, fur les murailles, dans les jardins, dans ks bois , dans ks prairies , en un mot dans tous ks lieux ou elles doivent prendre des Mou- ches & d'autres petits Infeftes. On n'ignore pas que ks Sauterelles errent en tous lieux Se vont fouvent chercher bien au loin k-ur habitation & leur nourri- ture. Les Infectes qui ont à pafTcr l'hiver, cherchent des retraites conven.iblcs pour le mettre à l'abii des rigueurs de cette faii'on. lis fe cachent dans la terre j dans le creux & ks fentes des vieux arbres, ou bien foas l'écorce qui fc trouve en partie féparéc du tronc ; dans ks trous do^vicux murs & dans les chambres peu fréquentées , iir-tout dans ks granges Si les gre- niers. C'ell ainfî que plufieurs Infectes, qui n'ont pas été épuifés par l'accouplement , cntt'autrcs pla- fieurs efpèces de Phalènes, de Papillons, de Mou- ches , comme auffi de Coufins , furvivent Ihiver; ils fortentde leurs retraites, dès que le printemps efb an- noncé par ks premiers beaux jours. D autres Pa- pillpns ou Pha'èncs pafient la rude (aifon fous la for- me de Chryfahdes; d'autres fous la forme de Che- nilles , d'autres dans ks œufs mêmes. Il y a des Chenilles qui fejournent alors dms la tcire & repa- roilTeniau printcms fous la même forme ; celles qui vivent en lociétédans uji paquet de feuilles liées en- fcrabk, I N S fcmhle avec de la foie, y trouvent un abri contre les dangers du froid , nous obferverons en padant, c]ue Lyoïie: a dit qu'il y a des Chenilles pour qui 1 hiver cÛ la faiibn de manger & de croître : cela le peut dans les climats chauds; mais dans les autres, files font bientôt engourdies par les premicies attein- tes du froid. S'il y a des Chenilles pour qui l'hiver de vient encore une faifon d'aiHivité pour elles , ce /ont tout au plus celles qui fe logent dans le bois, & dans la terre pour s'y nourrir de racines. Ariflote a dit qu'on trouve des Vers dans la neige. On ne connoît aucun Infcftc qui ait la demeure naturelle dans la neige ; car le froid cft en général très-contraire à ces petits êtres. On a fouvent pu trouver dcsinfedes lut la neige, mais ils y font toujours venus par accident & fans doute maliiié eux. Aiuli on trouve quelquefois fur Cd lut- face , particulièrement en temps de dtgel, ou quand le froid eft peu conlijérabic , une grande qu-intité >ntc qui arrive au printciiT; : peut-être aulll que la température couce de l'air les invite à fe tcndie (ur la neige. De Geer rapporte ;î ce fujet , qu'on îvoit vu en Suède, tomber avec la neige , au milieu de l'hiver, un grand noiub:c de Larves Hexapodes noires, qui étoicnt pliincs de vie & pouvoient encore marcher. Elles étoient de celles qui devienn;nt une efpècc de Canthaii^fes , '^c elles étoient accom- p.ignées de pluliturs autres InfeÛes , comme de Chenilles, l'c Larves de Tipulcs , de petites Arai- gn-'es , &.C. Infeâes qui ont leur demeure natu- relle dans la terre. Comment avoient-ils donc été enlevés de la terre S: tranfjo! tés en l'air , pour re- tomber avec la neige. Le même Auteur a préfcnté là-delfus , une conjediurc fondée en piitic en ex- périence &: qui paro'.t 1 cire a-.îifi en raifon li a remarqué que la chute de ces Infedes avoit été pré- cédée &: accompagnée dune violente tem-è;c, qui avoit abattu Hi. dJraciné dais les forêts un tics- grand nombre de Pii.s &: de Sapins ; les ra.ines de ces arbres , qui occupent un large ef|iace de ter- rain , avoicnt par confrquent été cn'evées, & avec elles la terre & l;s Infedcs qui y étoient lOgts , ces animaux emportés par la violence du vent , après avoir été loutenus quelque tems en l'air , étoient tombés avec la neige à diiTéreutes diftances de leur premier domicile. I;'.ftlnH & induftrie J^s InfeBes. - Après avoir envifagé les Infcdes du côté de l'or- ganifation , &. de l'es réfulta'.s les plus imm'.!d:n:s S: les plu> généraux , il cit rems de les coiifi.icrer I N S 313 fous le rapport le plus inréiclfant , fous celui de leur indultric. Embana!Vés par l'abouiiance n.êmc du fujet , aulll riche que varié, nous lâcherons de ne faire que d'heuicux choix , Se nous aurons le fom de ne rien avancer qui n'ait été conlkaté fur les meilleurs Oûfervateurs. • Il eft facile d'exciter l'admiradon , & d'cchaufter l'imagination , quand on raconte les pro.'rédés ingé- nieux des animaux. Ce i]ui n'efl pas aulli facile , c'efb de faire enfoite que l'admiration fuit toujours éclairée 6c l'imagination dans (c5 jullcs bornes. Des Auteurs d'ailleurs très-ellimables , fe font plus d'une f de rcfpècc & le foin des petirs , font les trois piini- paiix objets qui foîlicitcnt i'infliid & l'iiiduQric des anirraux , mais qui ne les foilicitent pas tous de la même manicre , S: qui ne les rendent pas roi:s également dignes d'être admires ces rrois cgatiis. Ainfi , quelle dillance ne doit-il pas y avoir /cn:re l'Huit.e immobile fur la vafe , ne fâchant qu'ou- vrir &: fermer fon écaille , & l'Ara-gnéc indudrieufc , qui tend un filet à fa proie; pi-.i atrend en clialfeur patient , que quelque Infefte V!cnnp donner dans ce piège ; qui au plus léger a:toaclicment s'élarcc fur lui ; qui s il ell armé ou trop vif, lui !:e les mem- bres avec une adrciFc raervcillcufe , & le réf'uit ainfi à ne pouvoir ni Te défendre ni fuir î Sans vouloir nous tourmenter inutilement à dcHiiir l'inf- tindV j nous allons rapporter (linplenient la plupart des faits qui annoncent combien cet ;nilint)r paroîr plus dévchippé d^ns quelques Infcé^cs , que ..'a-s bien des animaux qui appartiennent à des ClaiTcs fupériciircs. Les In ferles , comme tous les autres animaux , doivent cil .-relier par tous ks moyens qui fonr en leur puidance , à garantir leur vie des attaques de leurs ennemis , des dangers extérieurs & des injures du tems. Ainfi , patmi les Infeétcs qui font ufage des moyens qui nous paroiflent les plus na- turels & qui ne dérivent peint proprement de leur jnduftrie : les uns ont allez de légèreté pour éviter le danîjcr par une prompte fyite ; d'autres ont un Yol fort rapide; d'aurres Ce roulent en boule ou fe laificnt tomber fubitcmcnt , & l'on n'apperçoit plus qu'une forte de graine ou un être inanimé : il ce dernier moyen n'eft pas un effet réel & le produit d'une grande crainte , il exige une forte d'intelli- gence de la part de l'Infeéle , pour qu'il puiflc quel- quefois contrefaire le mort avec la vérité la plus frappmte. Plufieurs Chenilles favent avec une dex- térité furprenante defcendre & remonter le long du fil qu'elles tirent de leurs corps, & qui eft affcz fort pour les foutenir. Elles font cette manœuvre iorfqu'il s'agit d'échapper à. quelTjue danger , ou d'aller chercher ail'etirs de quoi fe repaître. La ma- nière donc elles remontent le long de ce fil crt très-curicufe : elles font avec leurs dents & avec leurs pattes ce que font les hommes avec leurs mains £< avec leurs jambcc , lorsqu'ils veulent j^rimper fur un arbre ; mais elles !e font un peu difi-eremmcnr. Elles faifiirent de leurs dents le fil auquel elles font fufpem^ues , fuffi haut qu'elles peuvent, Si en recourbant leur tête fur le côté , elles é:èvent leurs pattes antérieures au-delfus de U >rêic , & ar;:^s y avoir [mù le (il , elles rc- I N S drcflcnt la tête & Icprennent de Icari dents encore plus haut ; elles continuent le même mauège , jufqu'à ce qu'elles foient parvenues a l'endroit d'où elles étoicnc defccnducs. Les Infeétes qui ne peuvent fe mouvoir facile- ment ufent d'autres moyens. On a pu remarquer que les uns choiliffenc pour leur demeure des en- droits colorés comme leur corps, afin que leurs enne- mis ne puiilent pas facilement les difliuguer ; d'autres ferabicnt vouloir in:imider leurs ennemis , en pre- nant un air de colère qu'ils témoignent par un moi:- vcmenr de tête précipiré ou par tout autre figne ex- térieur ; enfin, il y en a qui .dès quVn les tou- che , répandent un fuc puant. Nous obferverons à ce fujet combien les feules relTources premières de la Nature font encore nonibreufes & variées. Que des Infedespour écartei l'ennemi qui les harcèle , répan- dent par la bouche , ou par la partie poltcrieure vn fuc qui fent mauvais; il n'y a lien il qui doive étonner. La Nature nous en fournit des ciiemples dans quelques grands animaux, & les al'.mens pris par les Infeiles , leur en procuientia ri:aiière toute prête. Mais de voir que cette même Nature ait pris loin de créer dans plulieurs fort.-s d'Infeé^es, grand nombre de rcfcrvoirs qui ont leur orifice lur le délais de leur corps , & qui contiennent une liqueur fétide, toute prête à cmpefter tout ce qui les attaque , c'eft à quoi l'on ne fe feroit pas attendu. On connoît de gr.indes faulfes-Chcnides , qui , quand on les inquiète , font jaillir allez loin , de difrétens endroits de leur corps, un fuc d4ia- gréable, très-propre a faire fuir leurs .igrefleurs. Plu- lieurs fortes de Larves a fil pattes , ont auHi lur le corps diiiérentcs rangées de tubercules ouverts pat l'extrémité, au bout de chacun defquels, quand on les touche, elles font paroître une goutte d'une humeur laiceufe, dont lodcur ell fouvent infup- portable : ces gouttes fcmblcnt cependant leur être précieufcs ; dès que le danger difparoît , flics ont foin de les faire rentrer dans leur corps par les mêmes conduits par oii elles en ttoient forties. Ciette même manière de le défendre eft encore plus (iii- gulièrc dans une elpèce de Carabe qu'on appelle pttatd, qui, en fuyant l'ennemi qui le poiirfuir , cherche en même-tems à s'en délivrer , en répan- dant touc-T-coup & à diiïérenres reprîtes , une petite fumée qui fait explolion & foie avec un petit bruit, On fait que la Nature ne s'en eft pas tenue là à l'égard des Infedles, & qu'elle les a aufll pour- vus de difîérentes armes. La peau des uns eft allez dure pour les garantir des inluhes ordinaires j les dents ou les roTi. boires des autres ne leur font pas inutiles quand on les auaque. Quelques-uns font revêuis de poils fins & piquans , qui obligent leurs c;u'.cmis à les abandonner par la douleur cuifante que ces petits dards occafionneiit. On fait de même combien les ai'.!ii'ons de ccrt.iins font dangereux. Lnlîn , il y en a qui employant une forte J'in- I N s oiiflrie , mettent la partie aptcrieure &.'. leur corps <3xas des tious , & Uillcin a dilceavcit l'auuc , (jui Jeiir fcrt de dcfjiifc par les pointes aij;uts oa les cfpèccs de pincettes dont elle cft arnicc. Si les procédés indulhkux des animaux folitaires , n'iftedcn: pat ce ï;rand air de réflexion & de pru- dc.-icc , ceite lueur de génie , cette apparence de police & de ligiflaiion , iiui nous fiappent diir.s ceux des animai>x' fociables , ils li'cn lont pas moins irès-inrércfl.iiis , /'oit par leur (implicite & leur fin- s^ulâiité, f^ir par leur diverfiré Js. leur apptopria- iMn a une même fin commune. Ces ouvrages que les animaux fociables exécutent, & f]ni nous éton- nent autant par leur s^randcur que par la beauté de leur ordonnance , reluirent du concours de cjuaii- tité d'individus ; ils ont à paflér , pour amfi dire, par dilFérentes mains ; les unes les ébauchent , les autres les perfcdionneut , d'autres les finiîlenr. Les ouvrages des animaux Iblitaiies partent d'une fculs tèrc ; la même main qui les commence , les continue, les achève , les répare : chaque individu a reçu Ion talent particu'icr j fon tour d'adrcffc , par lequel il fe fufEc à lui-même, & pourvoit h tout. No'.is allons d aiîord nous arrêter fur les procL'dcs ii:du(irieux de quelques Inftdcs folitaires ou qui ne travaillent foin: en commun. Commençons pat prcfenter ce petit Cruftacé , alTcz connu fous le nom de Bernard- i'Her.ni.e , dont la partie anrérieure eft tiès-bien défendue par des téguracns lemblables à cckx de l'EcieviiTc, mais dont ie ventre n'eli recouvert que d'une peau molle & dé'icate, qui auroit à fouffrir d'être à nud. La Na- ture l'auroit-il donc faite en marâtre , en lui re- fu "ant un tégument ri deî impreliions du grand air. L'art des Lieufes eft en général le plus fimple. H confifrea lier, iV'^c des fils de foie, plufieurs feuilles à en former un paquet, au centre duquel cft'la loge d.- Ilnfede, Le procédé des Plieafcs fuppofe des manipulations plus recherchées. Elles plient Ic^ fcui'les en entier ou en partie. En. entier, ioifqiie la portion pliée cft ramenée à plat f.tr une autre portion de la feuille; en partit, lorfqu'ell.'s ne font (impleraent que courber la ieuiUe plus ou moins. Mais c'cft le travail des Rouleufes qni (t fait fur- tout admi'er. Elles habitent une efpèce de rouleau , dont la forme, les dimenfions & la pc'l'icion varient cr. diiférei.tes efpèces. Les unes lui donnen: une figure cylindrique; les autres lui donnent la forme d'un carnet, is£ ce cornet cft audi bien fait que ceux des Epiciers. La feuille eft toujours roulé en Ipiraie, ou comme le font les oublies. On obfcrvera que la Ciieinlle ne ferme pas en entier le rouleau a fes ex- trémités : elle veut pouvoir ai lonirau befoin. Ordi- nairement le rouleau on le cornet eft couché fur la feuille ; mais quelquefois , ce qui eft plus fingulier j il y ait planté comme une quille. i Iipagine-t-on la mécanique qui préfide à la conf- , truetion de ces divers ouvrages ? Conçoit-on comment un Infecte, qui n'a point de doigts , parvient à loaler une feuille 5c à la tenir roulée ^ L'on fait en général que les Chenilles filent ; on entrevoit que c'ell a l'aide .de leurs fils que nos adroites Rouleufes font prendre aux feuilles la forme d'un tuyau cylindrique ou coni- cpe : l'on voit eti effet des paquets de fils ft il «es Rr 1 IIO I N s «îe d ilarcc en diflancc. qui ncnntnt !e roukao af?ti jccii à ta feuille. Miis c. nimrnt ces li's . s{u: ne f;m blent faire que la fonction d- peti:s cables , ont-ils pu opértr !c roulement dt la teuille î Ou cr.it «.ju^en attachant des fils au bord de la feuille, & en tuant ces fiis a elle , la clieni!!e force ce bord à s'élever & à fe contourner : ce ii'elt point du tout c^la I^'a^ipli- cation que rindullricuï InCede fait de (Is fjrces , eft •i"ui;e p!us fine mcclianiquc. Il attache bien d js fils au bjrd d^ la feuille ; mais il ne les tiie loin: à lui. îi en colle l'autre bout à la furface de la feuille. Les £ls d'un même paquet loiu i-peu-pris parallèles & coiripo.e.it un petit ruban. A côté de ce tiiban l'In- :cdc en file un fécond, qui pâlie fur le premier U le croife. Voici donc Je fecret de fa mécanique. En pùilaii: fur le premier mbati pour t:ndie le l'cconJ , il pèfe fur le preinier de tout le poids de fon corps ; cette prellîon, qui tend à cnto:icer le ruban, oblig: le bord de la feuille , au^jue! il tient, a s'élever. Le fécond ruban, qui ti\ coilé al'inllant fur le plat de la feuille , confcrve au bord l'élévation ou la cour- bure que i'Infeûe a voulu lui donner. Si ] on exa- n i:-.ede piès es deux rubans, leur effet fera fcnliblc. Le fécond paroîtia fort tendu eï le premier fort lâche ; c'eft que celui-ci n'a plus d'act:on & qu'il n'en doir plus avoir. O.i comprend a préfent que le roul^aU fc forme peu-i-peu par la répétition des mêmes ina jiœuv.'cs fur diKrens points de la feuille. Ce que nous dif^ns ici, d'après Reaumut, fur l'ingénieufe mécanique dts Roukiifes , patoît cependar.c exiger, peut-être, quiîlques corrections. Son illulire Emule. De Geer , qui les avoit liiivics avec beaucoup d a - tention, ne crnyoit pas qiic le poids de la Lheni'li; contiibuâc fcnliblement a 1 eftci du roulement. U.ie Plieufe qui vit fur le Cerfeuil fauvage , lui avoi: oilert des prcc'dé d'un plus grand crtet. Il avoii remarqué que la Chenille faifit avtc fes premières pattes le fil de foie qu'elle icnd d un bord de la fcuiKe à l'autre, & qu'elle le tire à elle pour forcer fcs bords à fe rapprocher ; Se que lorfqu'eile tend le fécond fil; e/lc ne lâche point ie pnmur qu'tll. n'a t achevé de tendre le lecond. On peut croire cependant que ce dernier procédé eft propre à cer- taines efpeces, tandis que le premier convient plus f 'cialement à d'autres. Il arrive fouvent que les f; olfes iieivu'rcs rcfiftent trop : 1 Infede fait les af- tbiblir en les rongeant ça & la. Pour former un cornet il faut quelques manœuvres de plus. La Rouleufe coupe fur'a feuille, avec (csdents , la pièce qui doit le compofer. Elle ne l'en détache pas en entier : il manqueroir de bafe : elle ne dé- tache que la panie qui formera les contours du cornet. Cette partie eft proprement une lanière qu'elle roule à mefure qu'elle la coupe. H'e drelTe le cornet for la feuille à- peu-près comme nous re- dreilbns un obélitque incliné. Elle attache des fiis ou de petits cables vers la pointe de la pyramide , elle les charge du poids de fon corps, & force aniû cette pointe à s'élcycr. I N S Ces manix jvrcrs «Joivcnt , fa'-.s iov'x ^ aflV» captiver l'attention pour n'avoir pas bcfoin ce nouvelles co: - fidéiations propres a 'es fa;re va'oir. Nous ojouceron'- . feulement, que ces cellules où la C'ieoille palfe fa vie, fervent aulli de retraite à la Chiyfalidc. Cette dernière ne s'accommoderoit pasappaic.iinient d'une fimple enveloppe de feuille. La Chenille donne à la cellule une lapilîeiie de fuie ; d'auties cfpèces s'y fi ent une coque, d'autres abandonneiit.la cellule , & von: fc transformer fous tcrte. Il eft des feuilles de plantes qui nVnt guère que l'épaiileur du papier. Croiroit-cn qu'il y a des In- fectes q-ii lavent fe loger dans répallfcur de fcm- blables teuilles ic s'y mettre à l'abri des injures de l'air î Une fcuide eft pour ces trc'-petits Infedcs, un vafte pays , où ils fc pratiquent des routes plus ou moins tortucufes ; ils minent dans le paren- chyir.e de la feuille , comme nos Mineurs minent dans la terre. On leur a auiTi donné le nom de Minews de feuilles. Ils font cxtrèmemeut communs ; les uns appartiennent à la Clalle des Chenilles , les autres a cefe des Larves. Ils ne peuvent fuurtiir liêtre à nud , & c'elb pour fe couvrir qu'ils (e glilfcnt entre les deux peaux d'une feuille. Ils y trou- vent en même temps leur fubfillance , ils en man- gent le parenchyme ou la pulpe, & ils font che- min en mangeant. Les uns s'y créaient des boyaux droits ou tortueux , ce font des Mineurs en galè- nes. Les antres minent tout autour d'eux, dans des elpaces circulaires ou oblongs; ce font des mi- neurs en grand. La galerie de nos mineurs eft ouverte à une de fes extrémités, à celle par laquelle Tinfecle naif- fant s'efl: introduit entre les deux membranes de la feuille. On voit bien que la galerie doit aller tou- jouis en s'clargilfant , à inefure que l'Infedc fait chemin dans la feuille ; car il en proportionne la capacité à la grolTcur de fon corps ^ & comme il prend chaque jour plus d'accroillement , chaque jour il élargit davantage fa galerie. Les Mineurs en grand, ou en grands aires , minent tout autour d'eux , dans l'cpailTeur de la feuille. La figure de la mine eff ordinairement déterminée par les ner- vures de la feuille entre lefquelles elle fe trouve pla- cée. Ces nervures font , pour le très-petit InfcéVe , des montjf^nes qu'il ne franchit pas. Divers Mineurs' de ce genre recourent à un procédé remarquable pour aucmenter la hauteur de la mine & s'y mettre- plus à l'aife ; ils plillent l'épidcrme qu'ils ont dé- taché j tantôt ils n'y forment qu'un pli, tantôt ils en forment deux ou plulieuts : ces plis fc montrent fur l'épidcrme , comme autant d'arrêtés. Les dents font lesinflrumens au moyen defquelles les Chenilles iriinent ; mais parmi les Larves mi- neufcs , on en voit qui piochent le parenchyme à l'aide de deux efpèccs de crochets cquivalens à nos pioches. La plupart des Mineurs vivent dans une I N S p»>fjiifi!.-5 iiifes, qui ren.''ernicn5 p!»:i\curs Mincuts qui ni; paroiflïiu ni le chercher , r.i f« fuir : telles lont les inir-cs tjuc lo praùciuent les Larves miiicufts de la Jufquiame , qui font de très-gtos infcilcs , en comparaifoii des autres Mineurs, truand on Us re- tire de leur mine, elles le mettent auffi tôt à en creufcr une nouvelle, ce que le commun des Mi- neurs ne Isit pas faire. Si après qu'un Mineur de la Jufquiame a commencé a creulcr une nouvelle mine , on y introduit un fécond Mineur, puis un troilièmc & un quatrième , ils continueroi.t tous i s'avancer dans L'intérieur de la feuille, fans s'at- taquer ks uns les autres ; mais chacun travaillera à part y & tien ne fc fera ea commun. C'eft dans la mine même que plufieurs de ces Infecles fe filent la coque où ils doivent fc tranf- former. D'auire-. fortent delà mine, & vont filer & le mûtamorpholer ailleurs. Les Papillons qui pro- viennent des Ciienilles mineufes en cjénétal , font de petites merveilles de la Nature. Elle leur a pio- digué l'or, l'argent & i'a'zur; elle a même mieux fait que de leur prodiguer, elle lésa alTociés avec goût à des couleurs plus ou moins riches , & l'on regrette qu'elle n'ait pas travaillé en grand de tels chef-d'ccuvres. Mais les Mineurs ont quelque chofe de plus ad- mirable à nous oftiir. On tiouve (buvent des feuilles de Vigne percées de trous ovales , qui femblent y avoir été faits avec un emporte pièce. Ce font des Chenilles mineulcs oui ont fait ces trous , en dé- tachant de la feuille deux morceaux de peaux , dont elles fe font fabriqué une coque. On peut voir cette Blême coque, poféc perpendiculaiicment fur un écha- las , à une allez gracde dillance de la feuille qui en a fourni les matériaux. Comment a-t-elle été taillée , façonnée , détachée, tranfportée 3 Ne ten- tons pas de le deviner ; tentons plutôt de furprendrc l'indullrieufe ouvrière. Elle mine en galerie, & c'elt à l'extrémitcde la galerie qu'elle conftruit fa coque. Deux morceaux de feuille , de figure ovale , très - min- ces Se femblables, doivent la compofer. La Che- nille prépare ces pièces , les amincit en les dé- chargeant du parenchyme , les modèle , les double de foie , les coupe avec fes dents comme avec des cifeaux, les alTerable & les unir. Déjà ils ne tien- nent plus à la feuille, & pourtant la coque ne tombe point. La Chenille a pris la précaution de la rete- nir par quelques fils à l'efpèce de cadre dont elle eft bordée. La coque finie , la Chenille fe met en devoir de la détacher de fa place & de la tranf- porter. Elle a laillé une petite ouverture à un des bouts; par cette ouverture, elle fait fortir fa tête; «lie la porte en avant , failitavec fes dents un point d'appui , Si faifant effort , elle tire la coque à elle. Les fils qui la retenoient cèdent, & la Che- nille emporte fa petite maifon comme le Limaçon fa coquille. Voyez-la 'cherniBcr : fa marche eft un 1 N S 3*7 nouvein «îyfthp. L'on a dit qoë toutes 'es Che- nilles ont au moins dix pattes ; félon l'oblervateur, qui le premier nous a donné l'intéreHant; hilloirc de cette Chenille mincufe , elle en eft abfolument dépourvue ; ce qui nous montre combien il eft dif- ficile d'établir des règles bien générales en hiftoire naturelle. Oppofons a fa marche un verte très- poli , pofé verticalement. Elle n'en eft point arrê- tée , & la voilà qui grimpe fur ce verre , comme lur une feuille. Par quel art fecret y trouve telle prife , car elle n'a ni pattes, ni crochets pour s'y cramponner; Notre Mincufe fait filer, comme bica d'autres Chenilles , de petits monticules de foie , de diftance en dillance , fur le plan qu'elle par- court. Avec les dents elle faifit un de ces monti- cules, qui devient pour elle un point d'appui ; clic tire à elle la coque, & l'amène près du monticule; elle l'y attache, elle porte enfuite fa tête en avant ^ file un fécond monticule , & s'y cramponne comme au premier ; elle fait effort pour détacher la coque, la détache, la traine vejs le nouveau monticule, l'y attache encore , & ce fecrnd pas fait, dévoile le lecret de fon ingénieufe mécanique. Elle lailTe atnii fur les corps qu elie parcourt , des petites traces de foie , produites par les monticules quelle file d'cfpace en efpace. Parvenue au lieu oii elle veut fe fixer , elle y arrête (a coque à demeure, & l,i place dans une lîtuation verticale. Il en fort en- fuite un très-joli Papillon , auffi richement vêtu que ceux des autres Mineufes. D'autres Infeéles habitent dans de grandes gale- ries de foie, qu'ils prolongent & élargillent à me- furc qu'ils croillcnt. Ils les recouvrent de matières grolîîères , & fouvent de leurs excrémcns. Ils conf- truifent de ces galeries fur les divers corps dont ils fe nourriffent , & qui varient fuivant l'efpèce de riiifede. L'on a donné le nom de Faulfes- Teignes à toutes les efpèces qui fe font de fem- blables fourreaux. On fait que ceux des vraies Teignes font portatifs. Les Faufiés-Teigncs appar- tiennent à la nombreule & induftrieufe ClalTe des Chenilles ; les plus remarquables font celles qui s'établllfent dans les ruches des Abeilles , Se qui en détruifent les gâteaux. Elles n'ont point d'armes défettfivcs , elles ne font recouvertes que d'une peau molle & délicate , Se pourtant la Nature les a ap- pelles à vivre aux dépens d'un petit peuple guer- rier , très- bien armé , & très-difpofé à défendre fes établilfemens. Nos ingénieurs recourent fouvent aux mines & à la fappe , pour réduire ks places. Il étoit encore plus nécelTaire à ces Faufles-Teignes d'exceller dans cette forte d'attaque , & leurs ou- vrages prouvent qu'elles y excellent. Elles ne mar- chent jamais qu'à couverr. Elles pouiïent dans l'c- pailTeur des gâteaux , de longs boyaux, qu'elles dirigent à leur gré , & otl elles font toujours en sûreté contre l'ennem'. Ces efpèces de galeries font garnies intérieurement d'un tillu de foie affez fetré Se revêtues par dehors d'une é^'aifle couche de grains 3i8 1 N S de cire & d'cxcrémcns. A!n!i les beaux oovrar,cs des )abo:ieufcs Abeilles font détruits foiirdcment pat un ennemi qu'elles ne peuvent découvrir , & «jui les force quelquefois à abandonner leur niciie. Ce n'eft point au miel que ces Fauflcç - Tcigrcs en veulent ; elles ne percent point les cellules qui en contiennent. Elles ne manj^ent que la cire, & cette matière que )a Cliimic ne fait pas dilloudrc , Jeur el^omac l'analyfc , quand elles ont pris tout leur accroiircmcnt, elles fe font au bout de la ga- lerie une coque de foie , qu'elles ne manquent pas d'envelopper de grains de cire. Au relie , ces Faullcs- Teigncs peuvent s'accommoder au befoin , de ma- tières très- difPt rentes de la cire , fc nourrir & fe revêtir de papier , de cuir, de plumes , de poils , Sec. Leurs cxcrcmens retiennent , comme ceux des .Te'gncs , les couleurs des matières qu'elles ont ron- j^ées ; & ces exciémens, elles peuvent les digérer de nouveau , & digérer encore le rclidu groflier qui en provient. Les Phalènes , ou Papillons noc- turnes , qui en provicnjv, nt, courent avec une grande vîtelie, & font ties-h.ibiles à fc ghlfer dans les ru- ches, pour y dtpofer leurs aufs. Il eft encore une FaulTe - Teigne , qui furpaiTe en grandeur les vraies-Teignes, qui vit, comme elles, fur les étoffes de laines , fc ^ui mérite ui:e petite mention. Flic fait fe confiruire avec beaucoup d'art une forte de berceau de foie & ce poils , fous lequel elle demeure renfermée. Ce berceau n'efl; ouvert qu'à fon cxtiémité autérieure , & c'cil par cc'te Cictrémité. que la fauife - Tei.^ne le prolonge à ni:fure qu'elle croît. Elle file d'abord un tilfu de pure foie , auquel elle donne la forme de berceau ■6iel!e|init par le garnir de poils. Quand elle veut rcjctter les excrémens , elle fe retourne bout par bout , pour ramener fon derrière à l'ouverture du berceau. Ces excrémens n'ent pas , comme ceux des vraies Teignes , la couleur des étoffes que l'In- Iccle a rongée , ils fon: toujours noirs. Il cfb fans doute peu d'Infedes qui aient autant de dioits à norre admir.'.tion , que ceux qui favçnt , comme nous , (e faire des habits , &: qui l'ont fu probablement a- ant nous. Comme nous , ils naident nuds ; ma s .i peine font-ils nés , qu'ils travailicut à fe vêtir. On comprcrid que nous par- lons des Teignes. Toutes ne s'habillent pas dune manière u;"iforme , &.' n'emploient pas dans leurs hab'ltcmens les mêmes matières. I! y a peut-èrre plus de d'vcrljié' i cet 'dgafd dans les modes des 'Tei- gnes de' différentes efpèces , que dans celles des différentes Peuj les de la terre , fpeftacle bien inté- leiLint ponr l'Obfervateur , & que nous ne pou- ■vons confidérct ici, coiTime tout le rcfte ^ que d'une ■?i)c très. générale. ,U>LcsTf(;ignes domeftiques s'offrent d'abord à notre atttqtion. La forme de leur, habit répond précifé- meat a celle, de leur corps. C'tft un petit fourreau cylmdriiiue , ouvert aux deux bouts. L'étoffe cil I N S de la fabrique ,^e la Teigne. Un mé*a:.gc de foie & de poils en compofe le tilîu : mais if ne feroit pas alTez doux paur l'infefic ; il le d mble de pure foie. Nos meubles de laine & nos fourrures four- nrlTent à ces Teignes les poils qu'elles emploient dans la fabrique' de leurs étoffes. Elles fe font un choix de ces poils ; ^ elles l.-s coupcnc avec leurs dents , & les incorporent artillemcnt dans le tilFu foycux. Elles ne changent jamais d'iiabit : celui qu'elles pcrtoicnt dans luir enfance, elles le portent encore dans l'âge de maturité. Elles (avcnt donc l'alonger & l'élargie à propo^ L'alongcr n'cft pas une affaire ; elles n'ont pour cela qu'a ajouter de nouveaux fils & de nouveaux poils à chaque bout; mais l'élargir ii'eft pas chofc fi facile. Elles s'y prennent précifémcnt comme nous nous y prenons en pareil cas. E les fendent le fjurrcau des deux côtés oppo!és , & y infèrent adroitemen: deux pièces de l..rgeur requile. Elles ne -fendent pas le touri eau d'un bouta l'autre; les côtés s'écarteroient trop S: elle; fercient à nud. Elles ne la fendent de chaque côté , que jufques vers le milieu de fa lon- gueur. Ainfi , aj lieu de deux pièces ou de deux éiargiffures , clcs en mettent quatre. La raifon pro- c.'deroit-elle mieux ? Leur hibit ell toujours de la couleur de I ctofle fur laquelle il a été pris. Si dcn: la Teigne, .dont l'habit eft bleu, palle fur un drap rouge , les élargillures feront rougc> i elle fe fera un haLit d'Arlequin, fi elle paa'e fur des draps, ou des étoffes de plu'.ieurs couleurs. Elles vivent des mêmes poils dont elles fe revêtent, il eft lingulier qu'elles les digère ;t, plus (ingu- iier encore, que les couleurs ne s'altèrent point par la digeftion , Si que leurs excrémer-.s (oient d'une aulli belle teinte que celle des draps qu'el es ron- gent. Les Peintres pourroicnts'allortir auprès de nos Teignes , de poudres de toutes couleurs S; de toutes les nuances de la même couleur. Elles font de pe- tits voyages. Celles qui i'érabliilent dans les four- rures , n'aim;nt pas a marcher fjr de longs poils, elles coupent aulîi tous ceux qui fc trouvent fur leur route , & ne marchent jamais qu'avec la f.iulï. De temps en temps , elles fe reno'.ènr. Alors tiles fixent leur fourreau par de petits cord.;ges , fi: le mettent , pour ainli dire , à l'ancre Elics l'ai- rêtent plus folidcmect encore, quand elles veulent fe raètamorphofer. Elles enferment exactement les deijX bouts, pour y revêtir plus enstirctéla forriic de Chry- fa'.iie, £c enfuitc celle de Papillon. Les Teignes champêtres, dont nous n'avons point à redouter les attaques , l'Ciiiporrent beaucoup en iiiduiiiie fur les Ttigne? dumcftique?. Eil^s prcn^ nent dans les feuilles des p'anrcs la matière de leurs habits; mais il fuit qu'elles appiêteiit cette ma- tière, Si qu'elles lui donnent la légèreté &: la fou- plelfe propres à leurs vêteraens. Ces Teignes font des efpèces de Mineufes ; elles /eglillcnt enue les deux membranes d'une ieuille , qui {ont pour elles ce qu'une pièce de drap eft pour un Tailleur , I N S avut par bout & fe met à travailler à la féconde moitié. Elle porte fa tête en avant & alonge fon corps comme pour mefuier la longueur que doit avoir la partie de la coque qui lui relie a conftruire. Elle en façonne d'abord l'extrémité pointue , & à mefure qu'elle pro- h)nge le rillu , elle retire fon corps en arrière en le faila.it ttiitrer dans la première moitié. Lorlque les boidi des deui moitiés font prêts à fe toucher , h Cheiu.le n'a plus qu'à tendre des fils de l'une à l'autre pour les réunir. Le tillu de cette )ohe co |ue pré'ente a la loupe un fpeflacle très-agréa- bie : on croie voir un filet de Pécheur. Les fils qui vont d'une cannelure à ime autre, fe croifent & forment, les mailles bien terminées du réfeau. Ceux qui partent obliquement d'une cannelure vont le jr^ndrc à la cannelure qui la fuit immédiatement , & cela fe répète de cannelures en cannelures. Mais un pareil tillu ne fcroit pas allez ferré au gré de la Chenille : il lailleroit trop de tranlparcnce a la co- que , Se la Chenille veut qu'elle loit opaque Dès quelle a achevé d'en réunir les moitiés, elle s'oc- cupe à fortitiér tout l'intérieur en le revêtant -de couches de foie. Nous ne difons poii.t comment l'adroite filcufe parvient a former cm cannelures, qui parent tant l'extéreur de fa coque, n»us omet- îons bierv d'autres détails. Nos Chenilles fileufes n'ont pas toutes une éfale provificn de foie , & toutes ferablent néanmoins vou- loir fe dérober aux yeux. Celles qui ne font pas a.flez. riches pour fe faire une bonne loge de foie , fuppléent à- cette difctte par différentes matières plus ou moins giofl'ièrcs , qu'elles ont l'adrelTe de faire eptrer dans la coii(truiition de la loge. Les unes fc contentent de lui donner une couverture de feuilles qu'elles liçiit enfcmble, fans aucun art. Les autres ne fe bornent pas à entaller ces feuilies & à les affujettir ; mais elles les arrangent avec une. forte de régularité. Dautres s'avifcat de poudrer tour It tifTu de leur coqjae , ayec une matière qu'elles (çndcftt pai le derrière , 6c qu'elles foat pénéuet I ï N S entre les fî!s. D'autres fe dépouillent de leurs poil»,", & en compofeiit un tiilu mi-foie & poils. Dautres ,. aptes s'être dépouillées, plantent leurs poils autour d'elles , & en forment une efpèce de palilTade en. berceau. Dautres joignent à la foie & aux poiIs- une matière gralie , qu'elles urent de leut inté- rieur & dont elles bouchent les ma lies du tilTu ,. ' qui en elf comme vcrnillé. D'autres s'enfoncent dans :e fable ou dans le menu gravier, & s'y conrtruifcat des coques de fable, dont tous les grains font lies avec de la loie. Dautres enfin, qui n'ont point de lo:e, percent la terre, s'y pratiquent une cavité en forme de coque , en cnduiftnt les parois avec une lorte de glu ou de celle.. Une autre elpèce , bien plus induftrieufe que les précédentes, exécute un ouvrag: qu'on ne le lalfa- point d'admirer. Nous venons de voir des coques* qui relfemblcnt à un- bateau renvcrfé , c'ell encore, la forme que cette efpèce donne a fa coque ; mais- elle ne la conftiuit pas de pure (oie. .-^vec les dents elle d tache de pc.ites lames d'ècorce , de tigurc- leCtangulaire , à-peu-près égales, qu'elle allemble. avec toute la propreté, toute iadreife d'un Ebéniltc ». ûc dont elle compofe les principales pièces de la co- que. Ces grandes pièces font amfi formées d'une, multitude de trcs-pctites pièces de rapports, polées. les unes au bout des auttes , & liées avec de la foie.. En un mot , on croie voir un ouvrage de mai- quctcrie. C'eâ encore en bois que travaille une autre Che- nille , mais non avec le même art. Sa coque , de- forme ordinaire, n'eit faite que de petits tragmens irrégulieis détachés du bois Cec. Le fecret de l'In- kctc conlilte a' lier ces fragmens & a compoler une efpèce de biiîtc. Il y parvient en les tenant quelques momtas dans la bouche , en les y huraeûant. Se en les collant les uns aux autres au moyen d'une loue de glu qui lui tient lieu de foie, Ilfe forme de ce mélange une cuque dont la folidité égale prefque celle du bois. Le Papillon n'a point d'inllru- ment pour la percer , il peut apparemment la ta.» mollir. On fait que la Chenille pollède une hqueut. acide , & l'on a conjeduré avec quelque fondement ,, ■juc cette liqueur propre » ramollir fenfiblcracnt- la coque , étoit préparée de loin pour mettre le. Papilloa.en état ic fe faire jour.- Nous venons de prendre une idée de la csnftruélioa'. des coques de quelques Clicailles, & des vaiiétés. les plus remarquables de cette conftruction chez, différentes efpèces. li s'en faut de beaucoup que nous ayons épuifé cetagiéable fujet. U^e grande Lhenille,^ qui fe fait aifémcnt remarquer par des boutons ou tubercules, femblables a de petites turquoiies, dont 'es anrveanx font ornés fe contlruit une grolTe coque le pure fjie fou lulhée & tiès-épailie. Un des bouts de cette coque etl arrondi, l'auttCi.fe termine, en poiute, £xons nos regaids fui celuiTci ; il elf» ï N S ■^juvert. Comment l'Infcdc , dans foii t'tat cl'inac- tkm, eft-il à l'abri des iiifultcs des petits aiiimairx voraces , tandis qu'il demeure d.ins une coque ouverte atout venant? Il cil appelle à y paflcr ordinairement ireuf à dix mois. Si quelquclois il arrive par des •circondances paiticulières , à nous inconnues, qu'il y pafTe plalieurs années. Nous reprochons dJjà à la Chenille (à négligence , & nous demandons pour- quoi elle n'a pas la yirécaution de fermer exaiîlc- mcnt fa coque , comme le Ver-à-foie Se tant d'autres ChcnilLs? Sufpcndons un moment nos reproches. Le Papillon dans lequel cette Chenille fe transforme n'a aucun inlbument pour rompt e ou couper les fils de la coque & pour s''y frayer une iilue. Il reftcroit donc toute fa vie prifonnier dans catç coque que nous voudrions voir fi bien clofe. La Chenille la laille donc ouverte , mais elle fait en même-temps en interdire l'entrée à tout Inledc Torace. Elle y pratique une efpèce de nalFe de •PoiflTonj les fila qui compofent cette nafle , font beaucoup plus forts que e^ui du refte de la coque , ils ont de la roidcur & font comme frangés. Tous font couches & dirigés dans le même fens , Je fe ter- minent à l'ouverture. La naiTc ou l'entonnoir qu'ils forment par leur allemblage , a fon embouchure tournée du côté de l'intérieur de la coque. Ouvrons cette coque avec des cifeaux : nous vo)ons diftinc- tement tout l'artifice de la petite nad'e. Nos reproches le changent en éloges , & nou* admirons l'adrefie de la Chenille. La nafTc fe préfeate au Papillon : qu'une Chcn:l!c oj (.jj'une larve. Oi no.-iaïc c;nir.Viiné(ni:î: ci-s cl'.cn.llc'. , d^s Vc.'; , & 1 eu du que ks i;i. irs cù cllvs lo_;^eiu font -jl'i:ux. Les femelles poudc-iu fvuv.st bien Jes trjFi Lr le même fruit, oS: poucianc il ne ren- ferme jiimiis qu'une feu. e Ciitiiille ; qu ;i pi'il pâi cnlo^^^crx' en nounir un boa nombre. Ou (jbùrvera 1.1 nKT.ie ciiof; lac les petites Chcnrlcs qui fc r.i- chcnt dans l intérieur des grains ; il n'y a j.nr.ais qu'une feule Chenille dans cliacjue sirain. Nous igi^u- rjns la caufe de ce fji"c reinarcjuable. Nous favons fe'j!ein:nt qu'un Obfervatcur a;,anc tenté défaire vivieenfemble des Chtn:llcs de cette eliè:c , e.'ks fe livroieut d: f iueuï co.nbats toutes les fois qu'elles fe rencontroisnt. C'cft fur la petite Chenille q-ji vit dans l'intérieur de !a tt:e du chardon a bonnetier , que CCS tentatives avoienc été faites : elles furent tiès-variées , & toujours les petites folitaires qu'on vouijit f rccr à vivre enfcmble , fe livroieu' des co^Tibats de corps à corps avec un :mharnemcnt ine.vpriniable ; la nioit d'un des ccnibanans en étoit ordinairement la .^u;te. On renfa:ut ce que Ion favoir- faire olFre d admirable. Nous nous rappellerons que les bouts d:i fourreau font talonnés fort diiiérem- iBent ; l'antérieur eft rond, rebordé & un peu coude; k pnltcrieur cfc tonné de trois pièces triangulaires , flue leur rclfort naturel tient rapprachécs. Si nous ciillions laide la Teigne a elle - même; elle auroit coupé le bout antérieur de fon fouueau dans la pâme de h feuille la plus voilîne du pédicule ; le bout poliérieur auioit donc été taillé dans la paitic oppofée , mais le retranchement que nous avons fait des dentelures a occalionné un défordre qui ne ^.er- met p'us à la Teigne de luivre Ion premier plan. Nous avons ôté à la feuille les contours & les pro- portions fur Icfquels elle avoit droit de compter, 6c qui dévoient déterminer le lieu & la forme des bout» du fourreau. Elle prend donc l'inverfe de fa méthode ordinaire ; el e va tailler le bout antérieur du côté de la pointe de la feuille , & le poftcrieur, du côté qui avoiline le pédicule. Si notre Teigne tiO'c "■« pu»c maclMne, l'on ne I N S cemprendioit pas ttop comment c!!c varicroît au bcl'oiti fes opérations. Faut ■ il attribuer ce» proc'^'i^s à l'intelligence , ou ne font-ils que le produit de certaines fenfations 8c de la ftrufture du corps î La plus grande merveille , CSc la plus em- barrallanie , elt ici le changcm;nt de manœuvre de la Teigne. Quand elle tailit fon habit ptès du bord d'une tciiille , elle n'a à couper les membranes que d'un côté feulement. Ce cô;é c!l celui qui coii- viita le ventre de l'Infecîe. Le côté oppofé elt d-jà tout façonné des mains de la Naruie ; il a tout ce que la Teigne délite relativement aux contours Sc a l'union des membranes. Le dos du fourreau re- tiendra donc les dentelures de la feuille ; il en fera orné , & la Teigne n'a autre chofe à faire que de les vider exaftement. Si pendant qa'eiic s occupe de ce travail , on emporte les dentelures par un coup de cifeau, on lépare les deux membranes que 1* Nature avoit étroitement unies ; ty. lair a un libre accès dans la mine. Mais aucune Teigne ne s'ac- ce;inniode du contadl immédiat de l'air ; toutes pa- rodi'ent s'habiller pour s'en mettre a 1 abri. Ni.tre Teigne , trop j découvert, tiavaile donc d'abord a le couvrir. Elle fndra des fils de l'une a l'antre membrane. Elle a d'ailleurs a évacuer la maaèrc loycufe que la ne>urriture reproduit (ans celle; le beloin de filer concourt avec la Unfation in* commode de I air. Notre Teigne ne le met a cou- per les membranes qu'aptes les avoit: réunies du côté où elles avoieni été féparécs Elle a double de lote ces membranes , elle a tapillé tout l'inté- rieur de la mine , & nous demandions comment cette doublure ne lui étoit point un obllade , lorf- qu il ell quclticn de rcuj-ei les membiancs ? Nous avons rcm.ir.jué qu'elle lailToit ça & la des vides dans la doublure , pour y faire pa/fcr la tête , m nous avons admné cette (orre de prudence. Ces vides, qui paroii'ent fi habil.-mcnt ménagés, ne feroient-ils point l'effet tout limplc de la diiette de foie î La Teigre doit s'en erre foit ''pnifée , en réunifiant les membranes & en les doublant ; il ne fcroit donc pas merveilleux que la doublure ne lût pas par-tout continue. Nous igne>rons fi dans ce changemint de manoeuvres . le bout antérieur du fourreau prend toujours la place du pollérieur , Se réciproquement ; mais le renvcrfement en queltion prouveioit Icultment qu en retranchant les dente- lures, nous avons fait perdre a une des extrémités de la feuille les contours que requiert la façon da bout antérieur de l'habit. L'exrrémué ofpolt'c de la mine préfente apparemment des conditions plus favorables à cette partie du travail , & il efl alfet naturel qu'elles déterminert la Teigne a y placer l'ouverture antérieure de fon feniiicau. Au relie, quoique la Teiane s'épargne diuvôvailen fai funt entier les dentelures dans la façon de (on îiabit, il an ive pour- tant allez louvent qu'elle préfère de la tailler en fletre feuille Si l'on y prend garde , on reccnnoîtra qaellc en ufe ainfi , lorfque les bords t-nt commencé a f« jelléchcr. Il eft fans doute dans l'crdre digle qu'elles forment alors, qu'il reçoit le premier œuf, & qui! le tient affujetti. Un fécond a-uf elt bientôt dépofé contre le premier, puis un troifième , un qua- trième, &c. La bafe de la pyramide s'elaigit ainfi pcu-5-peu & elle fe fou;ient enfin elle même. Quel qucs e'.pèces collent leurs œufs avec beaucoup de fyaiérrie Hi dr^ propreté , autour des branches ou des menus jets des arbres , en manière de b.igues ou d'anneaux ; on diroit qu'une i:iai;i adroite ait pris plaifir .i ajufter à ces jess , des biaireiets de parles D .:.utres Papillons f.;nt plus encore; ils fe dép'.uilient de leurs poils, & en conlîruifent à leurs oeufs une elpèce de nid, ou ils rcpcfent inoUe- nient &c chaudement. Nous connoilfons déjà ces Infeftes qui ont été inf- truitsi aller dépofer leurs ccufs dans le corps d'autres infc pourvus, ni la foliditc ou lépaifTio' dts po'ois de leurs logemens ne lauioicnr trioinphcr de l'aUelie , du courjge 8: de lu vig L.nce dune mcic Ichieu- mon. L. s procéfs ar.a og;,es de quelques amres raèies li.fedes iont encoïc plus remarquables. Lune le tient a l'enjri'e de l'anus des Chevaux , &t at- tend le moni«nt oii il doit s'ouvr i, pour le gl.ii'er dans les iiucftins * y d.pofcr fes oeufs. Une autre entre dans le nez Jes Moutons , & vapondie dans les linus frontaux. Une autic, plus hardu- encore, enfile les conduits nafi.aux du Ceit , delcrnd dans fon palais , & dépofe fes trufs daris deux bourfcs charnues , placées a la racine de la langue. C'eft Il us le cuir épais des bétcs a cornes , & juloues dans leur chair , qu'uucautre mèiè CRIbe enfin va dé- pofer fes œufs au moyen d'une tarière bien ein~ manchée , qu elle entend a mcrveiile à faiic jo;-cr. Dans chaque plaie qu'elle fait au dos d'un bœvif ou d'une Va:iie , elle place un œi:f. La Larve qui en éclot , fe trouve enviionnée a d nail'ance , d'une nourriture très abondarte & ti ts-appri priée, tlle croît beaucoup ucamelure qu'elle croit , clic fait croître la t imeur où d'e elt logée. E'Ie divient une efpèce de gale animale. Mais la Larve qui y eft renfermée , ne fainoit (e palier dure commu- nication libre avec l'ùii extérieur ; tlie a befoin de Tiufpirer -. la petite ouverture que i'ii.ltrument a rranquce^ dans le cuir du Bœuf ou de la Varhe , ne fe ferme pas ; la Larve a même graid li.in de l'entretenir, &. il vienrun teins ou il lui couv.ent de l'agrandir peu-à-peu : elle y réulfu au mieux en y inttodu'fànt le haut de fon deiiière& en l'y rete- nant comme u;;c renie. Cetie même ouverture a encore un autre ufage : elle donne un écoulement au pus qui abond.ioit trop dans la piaie & incom- modeioit la Lai vc. Comme il eft des efpèces qui dépofent leurs œufs dans l'intéiuur des animaux vivans, il en eft un bien plus grand nombre qui dépol'ent les leurs dans I intérieur des végétaux : il i/eit aucune de leurs paitics qui ne icrvenr de reiiai'e & de pâture à un ou pluficurs I jficK'S. Une mère Infedle pique la feuille d un aibie, elle y tait naître une galie au centre de la.|uelle un œuf eft logé. Un Teu- thiè.ie , a l'aide d'un lulirmuent en forme de fcie, de râpe & de taiière, p4a:i.jue àdm les branches du Rofier , d-S cellules qu'il d-fpofe fymérrique- ment, & dans chacune d;fquelles il pond ua œuf, qu'il arrofe d'une liqueur vifqucule. La Cigale, i\ connue par fon chant , elt auifi pour'îue d'un inihument admirable , qu'elle porte au deiricie , & à l'aide duquel elle pratique oc longues entailles daiiS de menues branches. C'eft toujour.» au bois vert ou qui végète encore, que le Tenthrède con- fie fes œufs , Se c'eft toujours au bois l'<:c que la Cigale confie les liens : ei'e ks diftribue avec beau- coup d'ordre dans les dilRrei.teS logeties qu'elle creuie au centre du brin de bois qu'elle a choili ' . Certaines elpècej for.t li auadiées à leurs œufs, Tt 2. 332 I xN S H'j'elies les prirtcnt par-tout avec elles Ainfi , n?us avoiis déjà vu 1 Araignée-loup , comuic on la noniir.e, rciifi-Tincr les ilcii!. dans une petite bourfc ilc loic , ' riont elle charge Ton durrièie. Vient -elle à la perdre, ou vient-on à la lui enlever r Sa viv.i;icé & (on agilité naturelles l'abandonnent : clic fcm- blc tcin'oer dans une forte de langueur. Efl ■ elle aikz licurtufc pour recouvrer le précieux dépôi î ,Kllc s'en faifît a l'inflant , l'emporte 6i fuie. Dés que l'.-s petites Araiî^ntcsfont éclofcs, elles fc ialleniblcnt ia s'arrangent adioitcmer.t fur le dos de leur mère, tjui continue encore qucAjuc teins à leur donner (;s foins. Se à les trjnlportcr par-tout avec elle. Une Arainntc de cette -cfpèce ayant été jetée dans li foflc d'un fourmi - l'on ; celui-ci failît d'abord le Çdc aux oeufs , Se le mit en devoir de l'entraînet lous le faSle. L'Araignée s'y lalifcit entraîner avec lui; mais la foie , qui le tenoit cojlé '^ fon dcr- • ■.ère , rompit, Si elle s'en vit f-parée. Elle fe re- tourna fur le champ , fjiGt le fac avec fes pinces , iSc fit les plus grandi efforts pour l'arracher au Four- )'.i-!!OP. Ce fut cnvaiii ; il entraîna le fac toujours jius avant dans le fible, & l'Araignée, plutôt que de lâcher prifc , fe lailU enterrer toute vivante. On la déterra bientôt ; elle ttoit pkii.e de vie; le 1-ourmi-lioii r.c l'avoit point atiaeiuéc : cependant, .«luoiqu'oii la tcuchàt a plufieurs leprifes avec un biiii de bois , elle ne fuyoit point : cette Araignée il agile , fi fauvage , fi farouche , fembloit ne vouloir point abjudozincr le Heu où elle avoir perdu ce qu'elle avoit de plus cher. Une antre Araignée loge f;s orufs dans une petite poch.c de foie, qu'elle enveloppe d'une feuille, £lle le pofc fur cette poche , & couve fes œufs avec ins afiiduité mcrvcillcufe. Une autre , enfin , ren- ferme les fiens dans deux ou trois petites boules de foie qu'elle (ulpend à des fils , mais avec la pré caution de (ufpendrc au-dev.int , & à quelque dif- lance, un petit paquet de feuilles fcches , qui les dérobe aux regards des curieux. Diverfcs efpèces d'Abeilles folitaircf. ne fe font pas moins admirer par leur prévoyance à aiii.iller des provifions pour leurs petits, que p.ir l'art qui brille dans les nids qu'elles leur préparent L'Abeille maçonne , ainfi nommée parce qu'elle fait co:nme :;Ous , l'art de bâtir , exécute en maçonnciie • les ouvrages qui fcmblent devoir furpallier de beaucoup les forces d'un pareil Infecte. Avec du labîc choili grain à grain, & lié avec une forte lie ciment bien prctéia le au nôtre ; elle con- .'triiit à fa famille une maifon , à la véiité très- simple , mais égûl-ment folidc & commode. Elle tft divifcc intérieurement en pluficurs chambres ou logcttes , adollées les unes aux autres , & qui ne ■fjivcnt point communiquer enfemble. Une cnvc- .'oppc géné.'-ale , qui cft , pour ainfi dire, un mur de clôture , les renferme toutes. Se ne laide au-de- liors aucune ouverture. Il faut brifer ce mur pour yoit les clia-nbrcs, & on lui trouve la lîurcté de j I N S la pierre. Ces nids font très-communs fur les fjcct des maifons ; ils y parcii'Tcnt comme des monti- cules ovales , d un gris différent de celui de la pierre. L'arcli'teclc rie Ces bâtimens dépole dans chaque chambre un oeuf, & y renferme en même- ter.is une p ovifion de cire ou d; p.ité* , qui cit la nourriture appropriée a fes petits. U.ie autre efpèce d Abe lie , nommée l'Abcit» le - charpcntière , parce qu'elle travaille en bois , conltruit auffi des iogcmcns à Ci famille , mais dans un autre goût que la maçonne. Tantôt elle f'inribuc les cbanibies par cuge , tantôt elle les difpole en enfilade. Des planchers ou des cloi- (ons artiffcincnt façonnées , féparent tous les étages ou toutes les cl-ambrcs , Se dans tous ell dépofé un ccuf , avec la mefure de pâtée néccffairc au petit. Ces divers ouvrages exigent en général , encore moins d'adrcffc fe de génie que de travail Se de pa- tience. Il y a bien autrement d'art *: d'induftrie dans un nid , qu'une autre de ces Abeilles conftruit avec de fimplcs morceaux de feuilles. Ce nid cft un vrai prodige. Lorfqu'on le dccompofe , & qu'on en examine de près toutes les pièces , on ne fauroit comprendre comment un pareil Infcde a pu parvenir à les tailler , i les contourner Se à les affemblcr avec tant de propreté & de "précifion 'Vu par de- hors, ce nid rcllemble très-bien à un étui de cure- dents. L'intérieur eft divifé en philîeurs cellules qui ont la forme d'un dé à coudre. Se qui font em- boîtées les unes dans les autres, comme les dés le f< nt chez le march.ind. Chaque dé efb compofé de plufeurs pièces , qui ont été taillées fépar ment fur une fiuillt , Se dont la figure , les contours Se les pr'iporcions, répondent à la place que chacune dcrit oc- cuper. Il en cû de même des pièces qui forment l'étui ou l'enveloppe commune. En un mot, il règne dans ce petit chefd'cruvre tant de juftelfc , de fymétrie, de rapports Se d'habileté , qu'on ne croiroit point qu'il fiit l'ouvrage d'une Abeille , fi l'on ne favoit à quelle école cl e a appris à le conflruire. On de- vine allez que chaque dé eft le logement d'un pe- tit; mais ce qu'on n'imagine pas, c'efl que la pâtée que la mère appro ilionne pour lui, eft prefq^ue li- quide , Se que la cellule, toute coinpoléc de petits morceaux de feuilles , efl: pourtant un vafe (i bien clos , que cette pâtée ne fe répand point , lors même que le vafe ell incliné. Ce nid , dont nous ne donnons qu'une foible idée , cft caché f.);?> tcirc ; l'Abeille y creufe une cavité proportionnée à la gran- deur de l'étui. C'efl auffi fous terre qu'il faut aller chercher le nid d'un autre Abeille folitaire , dont l'iniluflric ne le cède guère à celle de la Coupeufe de feuilles , Se qui travaille à-peu-près fur le même modèle. Son nid efl de même compofé de plulieurs cellules tn forme de d.s, cnchalfée habillement les unes dans Ips cintres , mais qui ne font point recou- vertes 4'"nc enveloppe commune. Chaque ccliulc I N S e(l faite de deux o.: trois membranes , appliqu'.'cs les unes fur l;s aiitrcs , & donc la fiiicfle cfl inex- primable. Examiiiécs au nncrofcope , elles ne pré- rerîteiu ikn qui puillc faire foupnçonner qu'elles ont été pri'.es fur des plantes. On les diroit pure mène foycufcs, Se delà plus bcllcloic blanclie. Mais a icune Abeille ne file .- quelle cit donc la matière de CCS membranes fi fines , (i liiftrées , rt blanclics? En obfervant atccntivcmcnt la cavitù ou le nid ell rcnfcrnvi , on la rronvc enduite J'iuie Icj^cic cou- che de matière kiftréc, précifémcnt fembiabl: à celle des cellules , & qu'on pouitoit compaier à cette luimcur vifqucurc que les Limaçons répandent fur leur route. Notre Abeille a fans doute une am- ple provifion de cette force de glu qn elle met en ■œuvre avec tant d ait : mais comme elle travaille fous terre & dans une profonde obfcurité , l'on n'efl point encore parvens) a la furprcndre à l'ou- vrage. Malgré l'citrêjne finelle de leurs membranes , les cellules ne l.iiilciK pas d avoir aflcz de confit- tancc , & l'on peut les manier fans altérer leur ■foimc. La p.itt*c quelles rcr.fermenc, fouticnt leurs parois & les empèvhc de céder. Cette p.îcéc ell une cfpèce de cire médiocrement détrempée, & qui queKjuefois ne l'cfl point du tout. Un œuf elt dépofé au foi d de cLaque cc'lnlc. Apiès étreéclos , la Larve fe trouve au milieu d'une abondante pvo- vifion de nourriture. Elle la ccnfommc avec une forte d'intelligence , & patoît fe conduire comme fi elle vouloit conferver aux parois de fa loge un appui nécedjire : elle ne creufe pas la p.îtée en tous fens ; elle la ciculc perpciîdiculairement de bas en-haut: elle s'y pratique ainlî un petit tuyau qui en occupe l'axe ou le centre. A mefure qu'elle CiOit ; elle agrandit le tuyau ; elle l'étend en lon- gueur 5; en laigeur. Elle arrive enfin aux parois , aors elle a confommé toute la pâtée Si n'a plus à croître. Diverfes Abeilles folicaircs fe bornent à percer la terre. E les y creufent des cavités cylindriques dont elles polilTent les parois. Elles y pondent un œuf, e creulc dans un fable dur, un trou d'environ un pouce de profondeur. Son travail ne Ce berne point à cxcavcr ce trou , à lui donner une forme cylindrique, à en polir les parois, à transporter au dehors le fable quelle en tire ; elle forme de ce fable un tuyau oui a pour bafe l'ouverture du trou , & qui s'élève au-delTus à une hauteur à peu-près égale à la profon- deur de ce dernier. Ce ttiyau paroic être un ouvrage important & qui doit dater. Il eft fait avec art, en manière de iî'a^rammes ou de auillochis. La Guêpe travaille dans un fable fort dtir, tk que l'ongle auroic peine à entamer. Quoiqu'elle foit poutvue de très- bonnes dents , ce ncll point de ces dents dont elle fe fcrt pour percer le fable, & en d.'tather les grains comme de force ; elle a un moyen tièsfacilc 6ç très-iimpie d'en venir à bout. EUc fait le ramollir , Je réduire en une p.îic molle, & qui (e laiffc manier cjmne elle veut Elle y répand une liqueur péné- tr.intc, dont elle a provifion. Elle pêtnt avec fes dents & fes premières panes les molécules qu'elle a ramollies & détachées. Elle en compofe une petite rclorteunpe»! alongée. Elle pofe cette première pelottc fur le bord d.i trou (ju'elle a commencé àcreufer , & e!'c jette ainfï les premiers fondemens du tuyau qu'elle (e propole d'cléver. Il leia tout compofé de pareilles pelottes , arrangées circulaircment les Mncs à côté des auties & les unes fui les autres. En mettant en place de nouvelles pelottes , elle les étend un peu avec fes dents & fes pattes. Eile iiterrompt fréqucmcnent fon travail , fans doute parce que la liqueur détrempante s'épuife aifcz promptement. Elle quitte fon attelier, s'envole 5c revient quelque temps après fc remettre à l'ouvrage. Elle a été fe pourvoir de nouvelle liqueur. L'ouvi t^c va très-vîte , fc beaucoup pluj vîte ijue l'on uc rimagineroic. I N S En peu d'heures , ell<" a creufé un trou de dcar à tfois pouces de profondeur , & b.iii a ■. dellus un tuyau qui a autaat délévat-on ou a-pcu-près. Elle condruic lucccflivement plulicurs de ces nids, qui ont tous la nvènie forme elienticlie & la même fin. Après s'être élevé perpendiculairement au-dcflus du trou , le tuyau fc courbe un peu & le courbe enluite de plus en plus , en confervant toujours fa firme cylindrique. La Guêpe ne proportionne pas conllamment l'élévation du tuyau a la profondeur du trou : kmvent il elt moins élevé !age de natériaiix ou de mo'é 'ons ell pour un Maçon. Notre Maçonne les a arrangées au.li , afin de les avoir plus a fa portée. Elle s'en ferr pour rebouiher ou combler le trou , après qu'elle y a dépolé un œuf. Elle démolit donc le petit édifice, & bientôt il n'en tefie plus de vcrtigis. Cette efpêce de petite tour a encore un autre ulagc bien important, elle prévient les éntrcprifes dev Ichneil- mons , qui n'ofcnt s'engager dans un défil- (i lopg & fi obicur. Vite Larve doit éclore de i œuf que la Guépe-maçonne a pondu au tund de fon rrcu. La niche elt bien murée , la ( arvc r.e rootroit ni recevoir ni aller chercher fa noinnture, ia inerc la approvifionnée , elle a fu r Icivtr ttfe elpacc de lept ou huit l'gnes qu'elle n'a pmmence par cour- ber la feuille, & pour que fon rtllort ne dérange point ta courbure qu'il veut lui donner, il en alfuicttit les bo.ds au moyen de que'ques fils de foie. Mais comme il e!l foit petit ci allez foib!e , il ne par- yiendroic pas ii couiber à Ion gré la feuille & à vaincre Ion relfort naturd , (1 la nature .le lui avoi: enfeigné un moyen aullî fîmple qu'ingénieux d en venir a bout La feuille ne réfille que par fa vigueur , l'Infecte a donc été inftruit à l'afïoiblir, ou a di- minuer la quantité de nourriture qu'elle reçoit à chaque infVant de la branche qni la porte. Pour cet effet , il en rcnge un peu le pédicule, & intercepte a'"û une partie des fucs nourriciers. Il en relie alTez pour l'encretien de la feuille, & point allez pour lui con eiver tout fon reffort. L'adroit Infcde la manie enfuite comme il lui p ait. II la courbe de manière que la lurtace inféiieuie eft à l'cxtéiieut du I N S ?3J cornet, &c'cft contre cette furface qu'il colle fet œufs. Une diftinftion bien importante fans doute parmi les animaux, eit celle qui les diftribuc en folitaires & en fociables. Les fociétés des animaux ont encc r-, été diftiibuécs en deux dalles g^'ncrales; en foci;'té improprement dites, ou celles dont les individus ne travaillent point de cocccit aux mêmes ouvrages, & en fociétés proprement ainli nommées, nacelles dont les individus travaillent en commun. Le gro^ le menu bétail, les diverfes efpèces dOileaux do- meftiqucs & de pallage, les cfpèccs de poillons q,i!i nagent par troupes, plufieurs efpèces d'hifeifles qui fe tiennent ral!cmbl.-'s dans le mê ne lieu , tels qut les Pucerons, les Ga'linledles , &•. fîurnilfent des exempUsdïs fociétés de la première cUlVi. Les fociétés de là féconde clalLs'obfervent ch z quelques efpèccs de Chenil'cs & de Larves , cheî ks Abeilles , les Guêpe', les Fourmis, les CalljtS, &c. Tandis que dans Mes fociét-^S proprement dites , chaque individu travaille pour le bien commun ; dans les fcciétés improprement dites, chaque individu agit principalement pour foi , te. ce n'efl aue dans certaines circonltances, que tous les individus c<>n- courent pour la défenfe ou l'intéiêt commun. Amfi ^ un troupeau de BiEufs paît dans une piairie, un Loup paroît, le tr, uj eau forme aufli tôt un ba- taillon, & préfcn c les con.es à l'ennemi, cette difpolîtion guerrière le déconcerte & l'obl.ge à fe retirer. On fait que les Pucerons fe rallenibiei-c en grand nombre fur les plantes On ne connoît qu'impatfiiter.icnt les avantages qu'ils reeueilleiit Je cette efj^èce de foci të , mais on peut conjecflurel: avec fondement, que Us piqim.es réitérées dua plus grand nombie de ces Infectes, attitent pro^ poriionnellement plus de fucs nourriciers dans la partie de la plante, fur laqtiel'e ils fe font établis. Cela paraît avec plus d'évidence d,.ns la formation des vcllies de l'Orme. Quand on les ouvie, on les trouve farcies de Piiceri'nf. Ce font réellement Icuis piquiires qui oecalionnent ces rumeurs iingu- lières. En même- temps que chaque Puceron poiape le fuc qui doi- le faire croître , il contribue à la produûion de la vclUe qui doit fournir à tous la iubliftaiicc & le logement. Il a été obfervé ailleurs que panai les fociétés iisproprcmcnt dites , il en eft pluiicurs qui dépendent du hizarJ ou du fait de l'homme , finon en tout, du m-jins en partie ; il n'en efl pas de n.ême des fociétés proprement dites, elles ne doivent leut origine à aucun fait humain ni à aucuue circonAance écran-' «ère, elles ne relèvent uniquement que Je la Nature, il a été obferïé encore, que les foc. étés ptopre- ment dites,' peuvent être divilées elles-mêmes eu deux cUlTes nouvelles : la première doit comprendre celles dont la fin piiiicipale fe borne a la confervatioa des individus ; la féconde , celles qui ont pour but & la confcrva'ion des individus & I éd.ictton des petits. PluiieiKS efiètet de Chenilles 4c quelques efpèces de Larves appartiennent à la ptemiere; les 336 I N S Fourmis, les Guêpes , k;^ Abeilles, ksCaftors, &c. à la féconde. Un Papillon dépofe fes oeufs _vers le milieu de l'été ftir unt feuille d'arbre fiuitier, le nombre de ces CEufs cft d'environ tr- is à quatre cents. Au bout de ciuelques jours, il fort de chacun d'eux une très- petite Clienille. Loin de fe difpcrfer fur les feuilles voifmes, toutes demeurent ralfcEiblées fur celle qui les a vu naître. Le même efprit de fociété les unit. F.l'es fc mettent aulTi tôt à filer de concert une toile, ù'ubord très-mince, mais qu'elles fortifientcnluite pcu- à-peu en y .ijourantdL- nouveaux lîls. Cette toile efl uae vraie tente , drcil'^c fur la feuille , &c fous laquelle les jeunes Chenilles fe mettent à couvert. A mefurequ'cl- ksgroffilfcnt , elles étendent leurloj^emc.t fàt de nou- velles couches defeuillcs Se de foie. Lesclpaccscompri'; encre ces couches, font les appartemens qui fe com- muniquent tous par es portes ména£;ées a delfein. C'eft dans c: nid qu'elles pallent 1 hyver , couchées les unes auprès des autres, (ans mouvement, jufques à ce que le retour du printemps les raii'me & les invite à aller ronger les fcuiltes nailfantes. Enfin, vers le inois de Mai, la foci.té fe dillout 5 chaque Chenille tire de fon côté, & va palier le relie de fa vie dans la folitude. Ces Chenilles nommées communes , parce qu'on les rencontre plus fréquem- ment, font celles aulfi qui fe conftruifent ces nids de pure foie, qui le font remarquer en hiver, par leur blancheur, fur les haies S: fur les arbres fruitiers. La forme 8c la grandeur de ces nids varient bea.u- coup. D'autres Chenilles, nommées Pro-cjftonniires , oui vivent fur le Chêne , & dont les fociétés foiit beaucoup plus nombreules que celles des Commu- nes, ont des procédés plus finguliers. Elles fortent de leur nid au foleil couchant, & marchent en procelTion fous la conduite d'un chef, donr elles îuivent tous les mouveincns. Les rangs ne font d'à boidque dune Chenille , enfuite de deux , Je tr.is, de quatre & même de plus. Le chef n'a lien d'ail- leurs qui le diliingue , que d'être le premier, & il ne left pas conftamment , parce que chaque Chenille peut à fon tour occuper cette place. Apfès avoir pris leur repas fur les feuilles des environs, elles regagnent leur nid dans le même ordre , & cela commue pendant toute leur vie de Chenille. Parvenues enfin a leur deriucr acccoiilemenc , cha- cune fe conflruit dans le nid une coque , où elle fe change en Chryfalide , enfuite prend la forme de Pa- pilon. Ces méiamorphofes font fucccder à l'état de ociété un nouveau genre de vie tout différent de l'ancien Nous pouvons rtdire encore ici que CCS curieufes R publi. aines ne doivent être obfervées «u'avcc préraut'on. On 'ait que les Chenilles ne font pomt vcnimeufes pat elles mêmes ; elles ne le font eue par accident : c eit la robe qui eft venimeufe & pont du tuut la ChLuille. Les peats poils dont les Chtnilles velues font fournies , fe détachent dcUcHMii de leur peau , enucnc dans la uôtre comme I N S de petites épines : ce font uniquement ces poils qui y font naître des dcmangcail'ons & des ampoules. Toutes les chenilles raies peuvent être maniées im- punément. Nos proceflîonnaires du Chêne font ttès- foumies de poils fort courts, qui fe détachent de leur peau au moindre frottement ; c'eft ce qui les rend les plus venimeufcs de toutes les Chenilles, L air même qui les environne , eft quelque fois rem- pli de ces poils; leur nid en abonde, & quoiqu'il ne foit plus habité, il ne fauroit être manié fans rifque. On trouve en hiver & au printemps fur les Pins , de très-nombreufes fociétés de Chenriles.qui vivent auffi en république pendant route leur vie de Che- nille. Elles ne font pas fi venimeufcs que les Pro- ceflîonnaires du Chêne ; mais on doit néanmoins éviter de les manier. Elles fe conftruifent des nids de pure foie , d'une grande blancheur , & qui éga- lent quelquefois en grolfeur la tête d un enfant. Les couches de foie , plus ou moins nombreules , dont elles enveloppent les jeunes branches & les feuilles de l'arbre, forment ces nids. Elles y pra- tiquent une principale ouverture pour l'entrée & la fortie. Elles font de grandes proceflîonnaires : elles marchent toutes unt aune &à la file dans le plus bel ordre La file, qui eft fouvent très-longue , cltpref- que par-tout continue. La Chenille qui eft à la tête dirige les évolutions de toute la troupe. Tantôt elles déhknt en ligne droite , tantôt e'Ies tracent des courbes plrs ou moins iirégulieies. Elles s'éloi- gnent du nid à de très grandes diftances , fouvent par raille détours, & pcuriant elles favent toujours le retiouvcr. On les voit revenir par le même che- min , fans fe détourner ni a droite ni à gauche. Quand plufieurs de ces (ociétés s'avoidnent , les clpèces de cordons qu'elles forment , fe multiplient, fe dirigent en différcns fcns , tracent une multi- tude de figures dont toutes les parties , par leur propre mouvement, varient fans celle leurs aipedts , ce qui rend le fpedtacle d'autant plus agréable à l'œil & d'autant plus amufa.'it. On croiro:t leur marche , alfez lente & unifoinie , afTujetie i une eipèce de taitique. Lorlque le tems de la méta- morphofe approche , elles fe conftruifent des co- ques de foie j mais non dans le nid même, comme les oroceflionnaires du Chêne : c'eft dans ta terre qu'elks vont les conftruire , & ces coquef ne font pas aufli fournies de foie proportionneilemxnt , que le font les nids. Il eft plufieurs autres cfpèces de ces Chenilles, qui font de viaies républicaines , & dont la difci- pline , les mœurs, le génie le diveififieni prcliju' au- tant que ceux des diftérens peuples. 11 en eft qui , comme quelques lauvages , fe cinliiuifent des branles ou des hamacs, dans lefquels elles prennent leur repas, où elles partent même toute leur vie & fe transforment. Pour ]>€u que l'on touche ces ^Che- niles, elles avancent ou reculent en droite ligne dans leur hamac , avec une extrême vltelîc. On eu I N S efl furpris de voir qu'elles ne fe détournent ni à droite ni à gauche, tandis qu'elles exécutent des mouvc- mens ti prompts : mais on celle de l'être dès qu'un vient à découvrir que cliacjue Chenille eft loi^ée dans une force de très-longue gaine à claire- voi.- , que l'œil ne démêle pas , & qu'elle s'eft elle-même fi- lée. Il en c(l d'autres qui vivent à la manière des Arabes , fous des tentes qu'elles drellent dans des prairies , & quand elles ont confunié toute l'heibe des enviions , elles ne lèvent pas proprement le piquet & n'emportent pas avec elles leurs tentes , comme les Arabes ; elles laiflent en place celles qu'elles ont tendue , & comme elles font de bonnes fi- leu'és, il leur en coûte peu de drelier uhc nou- velle tente fur d autres herbes qu'elles dévorent bientôt. Elles fe conihuifent atnfi pendant le cours de 1 aati>mr,e une (uite de tentes, qui font des logemens fuftilans pour la faifon. Mais quand l'mver appro- che , elles longent à fe loger plus chaudement. Elles fe renferment alors dans une lorte de bourfe d'une toile forte, épailfe & opaque, où elles paflcnt la mauvaife faifon dans un état d'engourdiircmcnt. Elles en fortent au reiour du beau tems , pour re- prendre leur premier genre de vie. Les nids que fe conftruifent les Chenilles répu- blicaines font pour elles de véritables retraites ; elles y font a l'abri des njures de l'air , & toutes s'y renferment dans les tems d'inaéïion ou de ma- ladie, mais elles en ferrent à certaines heures pour aller chercher leur nourriture. Elles vont ronger les feuilles des environs : elles les confument de proche en proche. Souvent elles s'éloignent beau- coup de leur domicile & pat ditférens détours. Ce- pendant elles favent toujours le retrouver & s'y rendre au befoin. Ce n'cft pas la vue qui les di- rige fi furement dans leurs marches ; cela eft rrès- prouvé. La Nature leur a donné un autre moyen de regagner leur gîte. Nous pavons nos chemins ; nos Chenilles tapilient les leurs. Ayant continuelle ment beloin d'évacuer la matière loyeufe que la nourriture réproduit, & que leurs inteftius renfer- ment , elles filent aulTi continuellement , & en fa- tisfaifanc a ce befoin , elles alfureiit leur marche. Tous les chemins qui aboutillent à leur nid, font couverts de fils de foie. Ces fils forment des tra- ces d'un blanc luftré , qui ont au moins deux à trois lignes de largeur. C'eft en fuivant à la file ces traces, qu'elles ne manquent point le gîte, quel- que tortueux que foient les détours dans lefquels elles s'engagent. Si l'on palîe le doigt fur la trace , l'on rompra le chemin, & on jettera les Chenilles dans le plus grand embarras. On les verra s'arrêter tout à- coup à cet endroit, & donner toutes les marques de la crainte & de 1* défiance. La mar- che demeurera (ufpendue , jufqu'i ce qu'une Che- nille plus hardie ou plus impatiente que les autres , ait franchi le mauvais pas. Li fil qu'elle tend en ftanchilTant , devient pour un autre une efpcce de pont fur lequel elle paffe. Celle-ci tend, en paiïant Hi/loireNacurciie , Iiiftcies, Terne V^ll. I N S ^37 un autre fil , une trbifièrae en tend un autre , &c, & le chemin ell bientôt réparé. Les focictés que nous venons de pai'courir, ne devroient- elles point leur origine à cette cuconf- tance commune aux Chenilles qui les compofenc » de naître d'oeufs dépofés les uns auprès des autres ? Il n'y a pas lieu de le foupçonner , comme nous l'avons dit ailleurs ; puifque cette circonflance fô rencontre dans beaucoup d'ifpèces de Chenilles ï qui cependant ne travaillent point de concert aux mêmes ouvrages. Les Vers-à-foie en font un exem- ple très-famiDe;- : il ell vrai qu'ils demeurent vo- lontiers rallerablés dans le même lieu j difpolîtion qui nous ell très-avanrageufe ; mais lés individus de quantité d'aunes cfpèces fe difperlent après leur naillance pour ne le réunir jamais. Les Araignées nouvellement «'clofes commencent par filer en com- mun , & finiffent bientôt par fe dévorer les unes les autres. On eft donc obligé de recouiir ici à ce principe ou a cet inlHnd., en vertu duquel chaque animal agit de la manière la plus conforme a Ion bien-etre ou a fa deltinatnon. Il y auroit néanmoins' une expérience curieufe à tcntef fur ce flijet : ce feroit de difperfer les œiifs diiPjpilldn de la Chenille commune , de lailler vivre quelque tertis en foii- tude les Chenilles qui en ëclorroient ,•& de les raf- fembler enlune : l'en s'allurcroit jpar ce moyen de l'influence de la circonftancc dont nous parlons; on poiirroit encore tenter de former des fociétés d in- dividus dcfpèces différentes & de réunir en un feul corps plufieurs fociétés de même efpèce ^ Sii:. , Comme les Chenilles n'engendrent point qu'elles ne foient parvenues à leur état parfait, il ne peut pas s'agir dans leurs fociétés , de l'éducation des petits. Leur propre confervation eft l'unique fin de leur travail. 11 règne parmi elles la plus parfaite égalité: nulle diftindlion de fexes , & prefque nulle diltindtion de grandeur. Les fociétés des Abeilles , des Guêpes , des Fourmis ^ font formées fur des modèles bien différens. Ce font des Républiques compofées de trois Ordres de Ciroyens , qui fe dif- tinguent par le nombre , la grandeur , la figure & le fexe. Les femelles ordinairemenr plus grandes & moins nombreufes , tiennent le premier rang : les mâles d'une taille un peu moins avantageufe , mais en plus grand nombre , forment le fécond Ordre : les Mukcs ou les î\'eutres , privés de fexe , toujours plus petits & toujours plus nombreux', com-> pofent le iroifième Ordre. Tout ce qu'on a pu raconter fur la conftitution du gouvernement des Abeilles ; fur l'aurorité de leur roi ; lur fes connoillances dans l'art de régner ; fur l'obeilTance que lui portent fes fujets , (S: fur d'autres chofes de cette nature , ell fans doute fi beau, fi merveilleux, qu'il celle par-là même d'être vrailtm- blable. En fuppofant que ce ne font-la que d'ingé- nieufesËdlions , comme il y a tout lieu de le croire, . V V 338 I N S il ne fera pas difficile d'imaginer d'où elles peuveut avoir tire leur origine. On a d'abord admiré l'art avec lequel les Abeilles favcnt coiiflruire leurs rayons; cela en a fait naître de hautes idées. On les a vu vivre en fociété & travailler différemmejit pour l'u- tilité commune : on en a inféré qu'il falloit qu'il y eût parmi elles des loix, un ordre établi, une po- lice. On a trouvé dans leurs ertaims quelques Abeilles plus grandes que le refte, c'étoient des rois ; on les a vu environnés d'un grand nombre d'autres Abeilles, c'étoient des courtifaos , c'étoient des gar- des , c'étoient des fujets ou des valets qui vendent pour recevoir des ordres & les exécuter ; en un mot , ou n'a rien remarqué dans la conduite des Abeilles , à quoi on n'ait cherché à donner une interpréta- tion conforme aux grandes idées qu'on s'en étoic formées ^ ou plutôt a l'état monarchique ou def- potique j fous lequel on vivoit foi-nièine , & fous lequel on s'étoit petfuadé qu'elles dévoient vivre. Mais quelle furptife lorfqu'ayant épié de plus près la conduite de ce roi , Se qu'ayant même ofé mettre la main fur fa perlonne facrée , on a trouvé que fon corps étoit rempli d'oeufs , & que fa grande occu- pation éioit d'en aller pondre dans les alvéoles vui- des. A ces indices , des perfonnes non prévenues n'auroient pas fait difficulté de le déclarer déchu de l'autorité royale, mais un vieux préjugé n'cft pas (i aifément déttuit : ces idées de gouvernement & de monarchie font demeurées; ne pouvant plus en faire* un roi , on en a fait une reine. Il faut croire main- tenant que l'état monaichique des Abeilles tend en- tièrement a la fin , & que l'autorité royale venant à difparoï >• , on ne reconnoîcra plus dans leur reine, qu'une firaple mère , dans fes fujets ^ qu'un peuple libre , & dans cet état fi bien polie* , qu'une troape d Infeftes , qui conduits par un penchant na- turel pour la confervation de leur efpèce , s'atta- chent tous à une femelle , ou à deux ou trois , fé- lon qu'il y en a plus ou moins dans un eilaim , & qui travaillent de concert, chacun fuivant fon organi fation & fa deftination , les uns à engendrer & à mettre au monde leurs femblables , les autres i les foigner 8c à les conferver. Il étoit fans doute re- fervé a l'efpèce liumainc de fléchir fous des maîtres , de fc créer des rois Si des reines; mais ce n'ell pas dans la Nature elle-même, que nous devons trouver des copies ou des modèles de nos gouvcrne- mcns , qui ont pu fonder l'inégalité la plus monf- trueufe parmi les mêmes êtres. Ce que nous ne devons point chercher à détruire , ni même à affoi- blir , c'ert le fpeél:acle inréiellant que les Abeilles préfcnient dans leur induftrie , dans l'attachement fur-tout qu'elles portent aux petits. Au refle -, l'ar- ticle que nous iraitons, doit être regardé, non- feulement comme une efpèce de table raifonnéequi doit renfermer l'abrégé de tout ce qui eft rapporté dans le corps de l'ouvrage , mais aullî comme une efpèce de (upplément qui doit achever de fjire con- noîtrc ce qui a pu être omis ailleurs ; nous fommes par-li même engagés à douncr un peu plus de dévc- î I N S loppement & quelques nouveaux détails fur les Abeilles, dont l'article qui les concerne fe trouve reiïerté dans des bornes ua peu trop étroites. Après avoir déterminé en général l'opiuion que l'on peut avoir relativement au gouvetncment pté- tendu des Abeilles , nous ne devons pas craindre d'emprunter le langage que l'on tient communé- ment à leur égard , & de dire que ce gouvernement paroîc plus appartenir au monarchique qu'au répu- blicain. On y voit en effet un feul Infede diriger tout. Cet Infeéle femelle eft non- feulement la reine du peuple , elle en eft encore la mère au fens le plus étroit: des trente à trente-cinq mille Abeilles, dont une ruche eft fouvent fournie, la reine eft la feule qui engendre. C'cft à cette prérogative , beaucoup plus réelle que celles qui diftinguent nos monarques ^qu'elle doit l'extrême affeétion que foa peuple lui porte. Elle eft prefque toujours envi- ronnée d'un cercle d'Abeilles , qui paroifleni; uni- quement occupées du foin de lui être utiles. Les unes lui prélenrent du miel , les autres pallenc légèrement leur trompe fur Ion corps à diverfes re- prîtes , afin d'en détacher ce qui pourroit le (alir. Lorfqu'elle marche, toutes celles qui font fur Ton paflage fc rangent pour lui faire place : elles pa- roillent favoir que cette marche a un objet im» portant, celui d'augmenter le nombre des citoyens. En effet, elle cherche alors des cellules propres à recevoir des œufs. On fait que ces cellules font de figure hexagone, & que leur fond eft pyramidal Se :ompolé de trois lozanges femblables , dont les proportions font telles qu'elles réunifient ces deux conditions très tettiarquables; la première, dedon- iicrà la cellule la plus grande capacité; la féconde, d'exiger le moins de matière pour fa conftrudion, ta effet , c'eft cette figure pyramidale , qui per- net aux fonds des cellules des deux faces oppoféts du gâteau, de s'ajuftcr les uns contre les autres de :ndnière qu'ils ne iairtent entr'eux aucun vuide ;. oi il en eft de même du corps des cellules : fa hgure hexagone leur permet aufli de s'appliquer im- médiatement les unes aux autres , fans qu'il refte cntr'elles aucun intervalle On fait auffi qu« ce font les Neutres ou les Abeilles ouvrières, qui conftrui- fent ces gâteaux où brille une fi fine géométrie. Elles en vont recueillir la matière fur les fleurs : la cire eft faite des pouflîères des étamines. Elles préparent ces pouflîères ; elles les digèrent; elles en font des amas dans leurs ruches. Pendant qu'une partie des Abeilles ouvrières ,' s'emploie à recueillir la matière de la cire , à U préparer & à en remplir les magafins , d'autres s'oc- cupent de différens travaux. Les unes mettent cette cire en oeuvre & en conftruifent des cellules : d'autres polillent l'ouvrage & le perfeétionncnt: d'autres vont faire fur les fleurs une autre forte de récolte , celle du miel , qu'elles dcpofent enfuite dans les cellules, pour les bcfoins de chaque jom fie pour ceux d« IN s la mauvaife faifon : d'auues ferment avec un cou- vercle de cire les cellules qui contiennent le m;cl qui doit être confervé pour l'hiver; précaution qui en prévient l'altération: d'autres donnent a manger aux petits: d'autres mettent un couvercle de cire aux cellules de ceux qui font prêts à fe méramor- phofer , afin qu'ils puillént le faire fûretnent : d'au- tres bouchent avec une forte de poix les moindres ouvertures de la ruche par lelquelles l'air ou de petits Inre<5les pourroient sintroduire : d'autres enfin portent dehors les cadavres dont la corruption infec- teroit la ruche ; les cadavres qui font trop gros pour être tranfportés , elles les recouvrent d'une épaille enveloppe de cire , ou d'une forte de gomme ou de réfine fous laquelle ils peuvent fe corrom- pre , fans cauler aucune incommodité. Pour fa- ciliter tous ces difFérens travaux, les ouvrières ont foin de laifler entre les gâteaux , des efpaces qui font comme des efpèces de rues dont la largeur eil proportionnée a la taille des Abeilles : elles fa- vent encore ménaget des portes dans les gâteaux , au moyen defquelles elles évitent les détours. La reine anime les ouvrières par fa préfence, & cela eft plus à la lettre qu'on ne l'imagine. On n'ignore pas que li l'on parcage un eflaim , la partie qui de- meurera privée de mcre , périra , fans conftruire la moindre cellule ; tandis que la partie fur laquelle la mère régnera , remplira la ruche de gâteaux & de provifions de tout genre. Il faut cependant re- marquer que cela n'eft vrai que d un elTaim qu'on partage à fa •fortie de la mère ruche ; ou d'un elfaim qui n'a point encore travaillé j il n'en iroit pas de même d'un elTaim qu'on priveroit de fa reine, mais auquel on lailferoit des gâteaux où fe trouveroient des œufs & des Larves : un effaim traité de la forte ne tomberoit pas dans TinaClion & parviendroit bien- tôt à fe procurer une nouvelle reine. Le travail des ouvrières eft ordinairement ptoportionné au nombre d'œufs que la mère doit pondre. Ainli, plus fa fé- condité ell grande , 8c plus les Abeilles conflruifent des gâteaux Ce feroit pourtant en vain qu'on ten- teroit de faire conftruire aux Neutres plus de gâteaux, cnintroduilant danslaruche plufieurs mères : les mè- res furnumcraires fetoient bientôt mifes à mort. La conftitution de la fociété n'en permet qu'un feule. On fait que les mâles ne prennent aucune part à ce qui fe fait dans la ruche , & que toute leur occupation doit fe borner à la fécondation. Ils font nourris & foignés jufques vers le mois d'août ^ tems auquel, devenus inutiles & même nuifibles , les Neutres les chilTentou les exterminent entièrement : ilsauroient à craindre en les confervant qu'ils n'en fufTent affa- més pendant l'hiver. Au retour du printems on voit cependant reparoîtrc des mâles dans la ruche ; on y découvre même plufieurs femelles & le nombre des Neutres augmente de jour en jour. L'extrême fé- condité de la mère fournit à cette nombreufe géné- ration. Enfin , il fort de la ruche un ou pluheurs cflaims qui ont chacun une reine à leur tète : ce font des celoiiies qui vont chercher «illcuis un I N S 3^9 établifTemcnt cu iiom- breufcs, qu'il eft facile d'oblerver. Ellts anaclKnt leurnid a une menue blanche d'arbre ou d arbullc ; & Je papier dont il c'a fait n'cft pas moins fin que celui des Guêpes fouterraines ; il en a aufli la couleur. La pluie pénétrcroit facilement dans fon intérieur lî nos adroites ouviicrts ne prenoient point de pré- cautions pour l'en garantir. Les procédés de toutes Jes efpèces ne font pas les mêmes a cet égard ; mais tous répondent bien à la même fin. Les unes lécou- ■vrcnt leur Guêpier d'un très- grand nombre de feuilles 'de papier, qui lailleiit entt'elles des mtervalles, & qui imitcroient parfaitement les pétales dune lofe, (i elles en avoieiit les belles couleurs : ce font les plus jolis ouvrages que ces petits gviêpitrs qui imi- tent il bien une Roic a cent feuilles. D'autres Guê- pes , qui ne favent pas donner une enveloppe à leurs guêpiers , y fuppléent très-bien en les attachant a la branche , de manière que 'c plan du gâteau eft à-peu-près veitical : l'axe des cellules eft ainfi horizontal & la pluie ne pénètre pas dans leurs ou- vertures. Mais nos petits Architectes ne Ce bornent pas à cette feule précaution : ils ont foin encore de tourner vers le nord & vers l'eft la face du gâteau où fc trouvent les ouvertures des cellules ; m. ce qui c(t plus confiant & plus remarquable, ils enduifcnt le guêpier d'un vernis impénétrabie à l'eau. Les Guêpes de nos contrées, qui excellent le plus dans l art de fabriquei le papier, font encore bien au-delTbus de celles du Nouveau Monde , dont le nom de ca.-tonnière qui leur a été donné , indique qu'elles ne travaillent qu'en carton : celui qu'elles lavent fabriquer a une blancheur , une force & un poli qu'on ne fe lalTe point d'admirer. Nos habiles ouvrières n'excellent pas moins dans l'art de bâtir ou d'employerleur carton. Elles conflruifent elles-mêmes , laruche otl elles logent leurs gâteaux; Si cette ruche eft une forte de boîte de carton en forme de cloche , plus ou moins alongée ou plus ou moins évafée , qu'elles fufpendent folidement par fon extrémité fupéneure, à une branche d'arbre. Il ell de ces cloches qui ont plus d'un pied & demi de longueur. L'ouverture de la cloche eft fermée par un couvercle convexe du même carton ; mais les Guêpes ménagent fur un des côtés du couvercle , une petite ouverture ronde qui eft la feule porte. Les gâteaux qui en occu- pent l'intérieur font diftribués par étages comme ceux de nos Guêpes fouterraines : mais ils ne font point foutcnus par des colonnes : ils font corps avec la boîte & tiennent immédiatement a fes parois. Ce n'eft point firnpiement le fond des cellules qui forme le plancher ou la partie fupériearc du g^iteau fur laquelle les Guêpes fe promènent ; elles conftrui- fent un vrai plancher très -uni, (ous lequel elles bâtiflent les cellules , dont les ouvertures font ainfi tournées en en-bas. Les planchers ouïes gâteaux ne font pas planes ; ils ont en-deflous la même conve- xité que le couvercle qui ferme la boite. On aime Hiji. ^at. deslnjelîes. Tom. y 11. I N S Î4> à découvfir la raUon de cette convexité : chaque' plancher ou chaque gâteau a (îté lui-mtmc un cou- vercle ; car nos prudentes Cartonnières veulent que la boîte foit toujours fermée quand elles travaillent à la conllrudion des cellules. Rc|iréfentons - nous cette boî'.e lotfqu'ellc ne contient encore que deux gâteaux : elle eit fort courte , & les Guêpes vont travailler à la prolonger & à augmenter le nom- bre des giteaux. Pour y parvenir, elles prolongent les bords de la boîte , la font dcfcendre pat deia le couvercle, & contre le bord infi'rieur de la partie prolongée , elles conllruifent un nouveau couvercle convexe pardeflous, comme le précédent, qui n'elt plus un couvercle, mais qui eft devenu un nouveau plan- cher fous lequel lesGuêpcs vont bâtir de nouvelles cel- lules. Ce plancher conferve l'ouverture ronde qui étoit auparavant la porte de la ruche , & qui fcrc maintenant de porte de communication d'un étage à l'autre. Chaque étage a ainfi fa porte , parce que tous les étages ont été dans leur origine un couver- cle ou un fond de ruche. Les cellules des Carton- nières font hexagones comme celles de toutes les autres Guêpes, Se fervent aux mêmes ufages. C'eft en raifonnant d'après THiftorien des Infeéles fur la forme géométrique des cellules des Guêpes Si. des Abeilles, que 1 illuflre Matran s'exprinioit ainfi : jj Que les Bê^espcnfentou ne pcnfent point, il eft toujours certain qu'elles fe condiiilcnt en mille oc- cafioiis comme fi elles penfoient; l'illufion en cela, fi c'en eft une, nous avoir été bien préparée Mais fans prétendre toucher à cette grande quefiion , 6c quelle que foit la caufe, livrons-nous unÏHoment aux apparences , & pailons le langage ordinaire. Des Géomètres, & il faut compter parmi eux M. de Reaumur, fe font exercés à faire fentir tout l'art qu'il y avoir dans les gâteaux de cire & dans ces guêpiers de papier, fi ingénieufemcnt diviiés pat étages foiitenus de colonnes , ic ces étages ou tranches , par une infinité de cellules fexangulaires. Ce n'elt pas fans fondement qu'on a obfervc que cette figure ctoit entre tous les polygones polTibles, i- plus conve- nableou même le (cul convenableaux intentions qu'on eft en droit d'atuibucr aux Abeilles & aux Guêpe* qui fa\ent les conllruire. Il eft vrai c,ue i'hesagone régulier fuit nécellairement de l'appofiiion dc^ ci.'rps ronds, mous &: flexibles, lorfqu'ils font prciiés les uns contre les autres, & que c'elt apparemment pour cette raifon t^u'on le rencontre (i fou vent dans la nature , comme dans les capfules des graines de certaines plantes , fur les écailles de diveis animaux , & quelquctois dans les particules de neige, à cai:(e des petites gouttes ou bull 's d'eau fpériques ou circu- laires , qiiifefont applaries les unes contre les autres en fe gelant. Mais il y a tant d'autres conditions à remplir dans la conftruéfion des cellule hexagones des Abeilles & des Guêpes, & qui fe trouvent û admirablement remplies, que quand on leur dif|.u;e- roit up.e partie de l'honneur qui leur levient de cclk-ci, il n'ell ptefque plus pojQibk de Icurtefufct Xi 3i6 I N S qu'elles n'y aîent beaucoup ajouté par choix , &: qu'elles n'aient habilement tourné à leur avantaf^e cette efpèce de néccflîté que leur impofoit la nature '«, Quelle n'eft point la mcrvcilleufeaftivité des labo- rieufes Fourmis à rallenibler les matériaux qui doivent entrer dans la conftruftion de leur nidl Comme elles favent fe réunir & s'encr 'aider pour cxcaver la terre , pour la charrier, pour tranfporter à leur habitation les brins d'herbe, les pailles, les fragmcns de bois, & les autres corps de ce genre, qu'elles employent dans leur travaux! Elles femblent ne faire que les eutafler pêle-mcle, mais quel art & quel deffeui ne découvre-t-on pas dès qu'on cherche à le voir. Sous ce monticule qui cil leur logement. Se dont la forme, en manière de dôme, facilite l'écoule- ment des eaux , fe trouvent des galeries qui com- muuicjuent les unesavec les autres, & qui font comme les rues de la pititc-villc. De petites ouvertures mé- nagées çà & là j fur cette forte de terraffc font autant de portes qui , communiquant avec les galeries fouterraines , permettent aux habitantes d'y rentrer & d'en reflfonir à volonté. On fait que dans les Fourmis , les mâles ?■: les femelles font pourvus de quatre ailes, tandis que ces neutres en font toujours dépourvus. Ainfi que dans les Guêpes & les .Abeilles , ces neutres plus petits & fceaucoup plus nombreux que les individus des deux fexes , ont auffi été charges feuls de tous les travaux de la fourmilière. Après la dernière transformation, ks mâles & les femelles fortent de l'habitation commune , volrigcnt dans l'ait, s'unifl'ent de l'union la plus intime, & dès queles femelles ont été fécondées, elles rentrent dans la fourmilière pour y faire leur ponte. Il en édot des Larves fans pattes, qui incapables de pourvoir par elles-mêmes à leur fubfift.mce , font ahmcntées journellement par les Neutres. ConuTie on efl fiappé auHi des follicitudes continuelles de ces Pourmis ou- vrières pour leurs nourrillons , des foins qu'elles prennent de les tranfporter à propos d'une place dans Une autre, .de les nourrir & de leur faire éviter tout ce qui pourtoic leur nuire. Comme on doit admirer !a promptitude avec laquelle elle les fouf- traient au danger , & le courage avec lequel elles les défendent! On a vu une Fourmi partagée par le milieu du' corps, tranfporter les uns après les autres, huit ou dix de fes nourriifons. P.îrvcnues à leur entier accroiflement, les Larves fe filent une coque de foie blanche dans laquelle elles fubilfentla mctamorphole : ce font de pareilles coques que le Vulgaire prend pour les œufs des Fourmis, & pour lefquelles encore les ouvrières montrent un fi grand attachement. Les Larves & les Nymphes demandent lans doute, à être tenues dans une température qui «le foit ni trop féche ni trop humide; les ouvrières, qui paroilTent le favoir, fe conduifent en conféquence. ' "Tantôt elles les apportent à la furface delà Fourmilière pour les expofcr au folcil ou au grand air , tantôt elles les rapportent dans l'intérieur , toujours un peu humide , foit pour prévenir leur dclTéchement ^ foie , I N S pour les mettre à l'àbri du froid. E'tes les élèvent ou les .abaillent ainfi dans leurs fouterrains, fuivant que les circonflances l'exigent. Elles ne montrent pas moins d'attachement enfin même pour les véri- tables œufs : 'Ai font difpofés par tas , & quand on les difpeife , elles les lalft-mblent de nouveau avec une extièmc diligence. Différens chemins , afiez fouveiu fjrt tortueux , abou'illent à l.i four- iniJièie. Les Fourmis, les fuivent à la file , &quoi. qu'elles aillent chercher au loin leurs alimens & leurs providons, elles ne s'égaient point, non plus que les Chenilles rt'publicaines. Comme ces der- nières , elles lailfent des traces par-rout où elles pallcnr. Ces traces ne fontp.is fenfibles aux yeux ; elles le feroient plutôt à l'odorat: on fait que les Fourmis ont une odeur pénétrante. Quoi qu'il en foie, h l'on parte le doigt à plufieurs repd es fur un mur , le long (laquel les Fourmis montent Se defcend--nt a la hle , on ks arrêrera toJt court , & oa s'amu- fera quelque tems de leur embarras. On a beaucoup célébré la prévoyance des Fourmis. Depuis près de trois iiiilie ans on répète qu'elles amalknt d^s provi- fions pour l'hiver, qu'elles favent fe conltruire d.s magalins où elles renferment les gains qu'elles onc reeuclliis pendant la belle faifon. Ces provifions leurs feroient très-inutiles, puifqn'c!!es dorment touc l'hiver : un dégté de froid allez méd ocie fuffit pour les engourdir. Que feioient-.£'les donc de ces pré- tendus magaiins î Auili n'en conllruifent-elles poiit. Les grains qn'elks charrient avec tant d'aclivitf à leur domicile , font de finipks matériaux qu'elles font entrer dans la conflrudion de leur éditîcs, comme elles y font entrer des brins de boii , de pailles , &c. Ce ne font que les Fourmis des grandes efpèces qui élèvent au-deffus de leur foutetrain un monti- cule arrondi, dont la bafe a quelquefois deux à trois pieds de diamètre , & qui ell formé de l'eii- tafTcmenc d'une multitude ptefqu'infinie de petits corps légers, qu'elles charrient continuellement avec une adixlfe & une aâivité furprenantcs. Si l'on ren- vcrfe le monticule & fi on en difpcrfe au loin les matériaux , les laborieufes & diligentes ouvrières s'emprelleront à les-ralTembler de nouveau &c » ea former un monticule pareil au premier. Mais les Fourmis des petites efpèces ne fe logent pas à fi grands frais: le deflous d'une pierre , un tronc d'ar- bre , l'intérieur d'un fruit delTeché ou tout autre corps caverneux leur fournit un domicile convena- ble & dont elles favent profiter. Il en eft m'anmoius qui s'établillent dans la terre , Se que la Nature a condamnées à un allez grand travail. Elles ont à crcufcr des fouterrains de plufieurs pouces de pro- fondeur, ou des efpèces de boyaux, fouvent fort tortueux , qui vont aboutir à la futface du terrain. Elles ont donc beaucoup à excaver ; & clks s'oc- cupent de ce Travail pénible avec un foin , une di- ligence & une adiduité qui attachent fortement le Speflatcur. Nous voudrions r.ipportcr auffi en abrégé I N S ce «jn'on nous raconte dcsfameufes Fourm;s Jt vijîic dcSuui.am, d^s f oaruiit de Guinée, on Tcr.ii>;s, ou; fe j eoiiUruifenc avec une tcire maftiquée des hutics de plullcurs pieds d'clevaiion , & a pluficurs logemcns ; j de ces Tenues lur-tout des Indes oriental-, s , qui j ne ijiarthcp.t jamais à découvert , & qui le font tou- jours des chemins en galeiie pour parvei-.ir là où elles veulent eue: mais la plupart de ces taits dc- manderuient une étendiie Ciop coulidéiable four ctie rapportés ici : nodjïenvoyons a en parler avec dé- tail, à l'article Termes. En chercliant à faiic connoître rindinel & l'in- duftrie diS Inlldcs, nous avens du tcntir que le lu- jet elt trvp inicreilaiit , pour chercher à le ré- ûuire , par une prc'cilion qui ne fcrcit qu'aiioiblir & Hiême détruire l'intérêt , ou par des rçnvois qui ne feroient aulfi que diitrairc te même dégoûter l'atteution. En confultaiu le goût de tous les Lee- teuts y nous aVons dû ne pas craindre de cous laifler en traîner à des développemens un peu étendus ^ au rifque de tomber dans queUjues répéiiriotis j qui , feront ailéuient jultitiées par les objets mêmes que nous avions à préfenter : û< nous ne craignons pas d'étendie encore de quelques lignes cet article, en faifint nunt on des procédés d;j iSouTurs, Infectes qui appauicnr.ent à l'oide des Cofioptéres , & qa'on d coi f >ndu de tous tcms fous le nom de Scarabis piiluldiier. Ce nom du pillulaircs qui leur a été donné par les Anciens ^ ne rend pas mal rindiifaie qui les carailérife. Ils hantent les cxcténiens , & en forment des pilluks ou des boulettes , qu'ils arrondiflent de plus en plus en les roulant lur le tcrrein. Plufieurs Bouli.rs s'oc- cupent à la fois à promener la bouletie. Ils la poulFent avec leurs pattes de derrière eu marchant à reculons ; & quand il arrive que les inégalités du terrein apportent des obllacles à la marche de la petite houle j ils font effort pour les furmontcr, & quelquefois d'autres Bouliers auviennenr, qui par- tagera leurs efforts , & les aident à pouller la boule plus loin. Ils font opiniâtres dans leurs ma- noeuvres & ne fe découragent point : lors même qu'on vient à les manier ou à les interrompre dans leur t/av.ilj ils ne manquent point de le reprendre. Souvent ils roulent avec leur baktte dans des foifes plus ou moins profondes; mais nos petits Sifyphes, toujours infatigables , ne fe rebutent point , & re- doublant leuis elfoits ils parviennent ordinaire- ment a retirer leur balotte de la folle , & à la con- duire plus loin. Ils vont cpfin l'enterrer à une allez grande profsmdeur , & cette opération exige de leur part autant de travail q'ue de patience. Ce n'elf pas fans bonnes raifons que nos Bouliers font lî at- tachés à leurs boulettes : elles renferment un dépôt précieux. Un œuf elf logé au centre de chacune ; & cet œuf demandoit apparemment à être enveloppé d'excrémeus & enterré à une certaine profondeur peut que le petit pût en éclore, Le foin des ceufs I N S 3-57 n'a point été con'"c par la Nature ai.x feules mères qui les ont pour- uv : la focicté entière des Bou- hers a été chargée de s'en occuper & y prend un égal intéiêt. Des Bouliers étrangers font touler les bouies avec autant d'aélivité Ce de conll^nceque ceux qui les ont eux n.êir.cs façonnées, & que les met es (]j.ii cm pondu les oeufs. Si les Bouliers ne renferment leurs ccufs Jans d.s lo.iies d'excrémens les Nicrophores les lo- gent dans les cadavres de petits animaux, tels que les Taupes , les Grenouilles, les Sauterelles, &c. Quand ces InfeéVes rencontrent fur la furface de U terre, de pareils cadavres, ils fe hntcr.t d'en pren- dre polfeliion ; mais ils n'ont garde de les lailicr fur la place : :1s s'y delTechcroient ou s'y confu- ineroient inutilement, ou leur feroient bientôt en- levés par des animaux rôdeurs Se cjrnaciers. I.'s tra- vaillent donc à mettre en fureté leur capture , 8c l'on n'imagine pas peut-être le moyen auquel ils ont recours. On n'en pouvoir choidr un meilleuf. l,% (e mettent à enterrer le cadavre. Se l'on con- viendra que c'eft piefque un travail d'Hercule pour de fi petits Infectes que d'enterrer le cadavre d'une grolle Taupe. Ils y parviennent néanmoins , & en bien moms de tcnis qu'on ne le croitoit. Il ne faut quelquefois qu'un jour ou deux à deux paires de Ni- crovliorcs, pour enterrer une Taupe à trois ou quatie dêigts de profondeur. Nous pouvons dire plus : on s'clt afluré qu'un feul Nicrophore peut enterrer une Taup-e en entier dans le court efpace de vingt- quatre heures. Un pareil travail tient du prodige, C ell avec leur tète, leur corcelet Se leurs pattes que les Nicrophores creufent la folié dans laquelle ils veulent entericr le cadavre. Ils amoncellent autour -la terre qu'ils retirent de la folle ; ils en conftruifenc une forte de couronnement ou de remp.ut qui trace les concours du tombeau , Se dont les d men- lions font exaélement proportionelies à celles du cadavre. A mefure qu'ils creufent la fofTe le cada- vre s'enfonce davantage, & la terre qui étoit amalféc autour de lui, vient peu-à-peu aie recouvrir.. Il fc forme alors une petite élévation qui indique l'endroic fous lequel il repol'e. La petite érainence s'afiaille intenfibiement , femetau niveau du terrein, & bien- tôt on ne reconnoît plus l'endroit oii le cadavre efl enterré. Lorfque la fépulture efl achevée , les Nicro- phores vuident le cadavre. Se dépofent leurs œufs dans fon intérieur. Si on le retite de l'on tombeau au bout de quelques jours , on le veria fourmiller de Larves de Nicrophores. Ce ne font pas fculeratnt des cadavres entiers de petits animaux , que ces In- fedes enfeveliller.t , pour fournir une ncurriture allurée à leurs petits; ils enfevehilent aulfi pour la mêrue fin , des morceaux de chair des grands Qua- drtipèdes qu'on met à leur portée. On juge bien que ce n'efl que dans une terre légère 8c un peu humide que nos laborieux enterreurs enfevelilfent ainfi les cadavres , & peuvent pratiquer de femblables fèr; Xx a 348 1 N S pultures : une terre forte ou graveleufc réûfleroit trop à leurs eftoics. Pour achever enfin de manifefter tout ce que l'inftinft fournit de plus curieux dans les Infcftes , & dans les ditiérens Ordres de ces animaux , nous ferons coniioîcre d'après De Geer , une Punai(e champêtre qui vit en famille avec fes petits , & qui les conduit comme une Poule conduit fer. Pouf iins. On la trouve en été lur le l^ouleau. Une mère Punaife de cette ef^.èce conduit trente ou quarante pe its. Elic ne les quitte point ; dès quelle fc mer a marcher, tous fes petits la fuivent. Se lorfqu'elle fe fixe fur quilque feuille de l'arbre pour en pom- per le lac , toute fa famille fe rallemble autour d'elle. Elle la promène aiuii de feuille en feuille & de branche en branche. Cette Punaife , prefqu'aulTi vigilante qu'une mèie Poule , fait la garde auprès de fes petits , & leur prodigue fes foins, tandis qu'ils font jeunes encore. Il m'arriva un jour, dit l'Ob- fervateut Suédois , de couper une branche de Bou- leau, peuplée d'une telle famille , & je vis d'abord la mère fort inquiète battre fans celle des ailes avec un mouvement très- rapide, fans cependant changer de place , comme pour écarter l'ennemi qui venoit de l'approcher , tandis que dans toute autre circonfiance elle fe leroit d'abord envolée ou auroit taché de s'enfuir ; ce qui prouve qu'elle ne refloit- là que pour la dtfcnfe de fes petits. On obferve que c'ed principalement contre le mâle de fon efpèce, que la Punaife mère fe trouve obligée de défendre les petits , parce qu'il cherche à les dévoter par- tout où il les rencontre , & c'eft alors qu'elle ne manque jamais de tâcher de les garantir de tout fon pouvoir contre fes attaques. Quclqu'étendii que foit l'abrégé même que nous avons pu donner fur une matière auffi féconde que variée , auilî digne d'intérelTer nous - mêmes que tous nos ledeurs , nous fommes bien loin fans doute de l'avoir épuifée. Que de nouveautés même plus intételTantes font encore cachées dans le fein de la Nature , & n'attendent pour être dévoilées , nue le zèle Si l'attention de nouveaux Obfervateuts ! M.iis pourrions-nous , à ce fujet , ne pas faire entendre quelques plaintes, que le defir même de contribuer aux jouilTances & au bien de nos fera- bhblcs nous arrache î Si un des plus grands vices des connoiffances hu- main'.ï'ij qui a trop long-tems exifté fans doute, c'eft d'avoir et- d'abord fixées fur les objets qui mé- ritoient le moins l'attention de l'Homme; fi la pre- Hiiète des fciences , celle de la Nature , n'a été yéritablemcnt cultivée que de nos jours ; il çft en- core dans cette fcience en général, des parties qui paroiflent fubir la même dcftinée , & qui , quoi- que des plus utiles à connoître , font loin d'avoir obtenu le prix quelles méritent, & font livrées à l'indiiïéience ou même au dédain U plus injuftc. I N S Nous ne cherclicrons pas à enlever à la Botanique & à la Minéralogie , 1 importance qu'on leur a donnée, U la gloire qu'elles jont eu d'avoir le plus attaché les recherches des Naturalifles. Mais qu'il nous foit pcrnus de demander , pourquoi l'Entomo- logie languie encore dans un efpèce d'obfcurité , & fcmble être reléguée parmi les connoiliances oi- fcufes , ou même ii-.u'.iles ? C'eft aux Entomolo- giftes à faire reflituer à l'objet «t leurs méditations, le tribut qui lui eft diî , puifqWls ont leurs droits fondés fur les preuves les plus pofitivcs & les plus nonibtcu'cs. C eft aufll fi;r ces preuves qu« nous allons établir ujie nouvelle difcuilion relative à l'u- tilité de l'étude des Infecfles. Nous montrerons d'abord, combien les Infcrtes font nuifibles, & dès- lors combien il eft nécelîaiie de les étudier pour chercher h-s moyens de s'en garantir. Nous mon- trerons enfuite combien les Infcûes font ou peuvent être utiles dans la coni;oillance de leurs produits. Enfin nous chercherons a donner une idée de l'agré- ment arraché a l'Obfervation de ces petits éttes&de la manière de les étudier ou de les obferver. Maux occafionnés par Us InfiBcs, Lorfqu'on fait que celui qui s'eft dit le Souverain de la Terre, tyrannifé cependant fans ceife par tant d'erreurs, a pu penfer que les Etoiles ne brillent dans les cieux que pour charmer fa vue & décoter fes nuits; on ne doit point être étonné qu'il ait pu penlcr auffi que tous les êtres qui vivent avec lui dans fon empire , n'ont été créés que pour fatis- faire à fes bcfoins ou à fes plaifirs. C'eft d'après cette idée qu'il a cru avoir le droit de murmurer contre la Providence, de blafphêmer l'Auteur de toute chofe; lotfqu'il a vu des orages fe former fur fa tête, ou lotfqu'il a trouve lur fes pas, des animaux qui n'ont pas plus refpeèlé fa perfonne que fes propriétés, qui ontofé l'atiaquer dans lui-même, ainfi que dans les chofes qu'il ne veut conferver que pour lui-même. Il n'eft plus permis de parta- ger des préjugf's que la Philofophie en fe mani- feftant a fait difparoitre. U n'eftjplus permis d'ignorer, que tous les êtres ont les mêmes droits à la vie , dès qu'ils ont reçu les moyens de vivre, qu'ils ont aufli les mêmes droits à l'emploi de ces moyens , dès qu'ils font nécelîaires à la confervation de leur vie. Ainfi , quoique les Infeéles foicnt de tous les animaux ceux qui nous font les plus nuifibles , nous n'avons reçu de la nature d'autres droits fur eux que ceux que la force ou l'intelhgence peuvent nous donner; & nous devons oblervcr , que vis-à-vis de ces èttes qui doivent nous échapper fans cefle par leur multi- plication ou par leur petitefle , nous avons bien plus à attendre du fecouis de l'intelligence que de celui de la force. Nous 'devons fans doute conftater fuffifamment la néceflSté de nous occuper du foin de connoître 1 N s & de dérruire les Infcdtes, fi nous jettons un coup d'oeil rapide furies dsgats k]u ils peuvent occalioniier, dégacs fou vent incalciilibies, & qui ne font connus, & niènie vj-^uemeiit, que de ceux qui les éprouvent Nous avons fans douie déjà donné une idée de ces dégâts , en parlant de la nourriture Se de la demeure des Infcctos ; nous allons manucnant les fuivre dans un ordre plus relatif à l'objet qui nous occjpe. Nous allons parler d'abord des dégâts qu'ils occaiionnenc aux végétaux, La nature, en créant tous les êtres, femble les avoir condamnés à fe dét.uire entr'cux ; mais elle a defti- né plus particulléiement les végétaux à fervir de nourriture aux animaux. Tous les végétaux font attaqués par des Infcdcs d.ins une ou plulicurs de leurs parties, &; fouvent dam mutes à-!a-fois, racines . tiges, feuilles, fleurs, fiu'ts , fémences, tout ell cx,ofé à être dévoré par les Inleûesj aucune pro- duction n'en ell exempte. Cliaquc végétal a parmi ces petits êtres un ou plulicurs rongeurs qui lui font piopres, ainli que chaque animal a un ou pluficurs ennemis : on compte plus de deux cents Infeâes qui fe nourridènt fur le chêne (eul & dont 1 exif- tence ell pour ainû dire attachée à l'cxiftence par- ticulière de cet arbre. Mais combien d'autres végé- taux plus précieux Si moins répandus éprouveiit le même fort , tels que la Vigne , l'Olivier dans nos climats ; la canne à fucre , le Cotonnier dans les climats chauds. Et pourquoi faut-il aulTî , que le Cultivateur, qui s'occupe des travaux les plus utiles, foit le plus expofé à perdre le fruit de ces travaux î Pourquoi faut-il que ce foit dans les champs les mieux (oignes, dans les jardins & les vergers les mieux cultivés , que noas trouvions les traces des Infeéles marquées par le plus de ravage ? Nous n'aurions qu'à citer les feules Chenilles , pour dé- noncer des fléaux qui fe reproduifent fans ceffe fous toutes les formes , Si qui attaquent la végétation dans tous fes produits & dans tous fes âges. Elles minent les tiges , rongent les feuilles , cironnent les fruits , & détruifent oo altèrent ce qu'elles tou- chent, de manière qu'on efl obligé d'y renoncer par délicatelFe, ou par impolTibilité de retirer quelque profit de leurs reftes. Les unes n'attendent pas qu'une plante puifTe leur fournir de la nourriture pen- dant plulicurs femaines, elles l'attaquent avant même fon développement , oa renglouiiifent des qu'elle commence à paroître. La plupait des œufs des In- fedles , pondus en été ou en automne , éclofentau pnntems fuivant , au moment que les arbres com- mencent à pouffer , d'autres éclofent même avant l'hiver. Les Larves des uns & des autres fe répan- dent fur les arbres , & détruifent tellement les bou- tons & les feuilles naiHantes , que fouvent c'en cft fait des fruits de l'année. Combien de Chenilles fut- tout concourent à faire ce ravage, & réduifent quelquefois les arbres au même état où ils étoient pendant 1 hiver ! £t l'on n'ignore pas que cet état de I N S 349 dépouillement a les fuites les plus funcftes. A com- bien de maladies les végétaux ne font-ils pas hijcts par la pivjùre des Lifedes . foit par ta perte des fucs nourriciers , foit a cui e des plaies qui en foit quelquefois Ls fuites! Il y a des InftAes , tc's ,)ue les biuches , qui fc loi;cnt dans les grandes S^ les tiuits, & en détruifent le gcime; d autres , tel- que le Colfus , le Lucane, pénétrent fous l'éLOicc , Se en retirent la fève jufqu'a faire fécher laibre fur pied; la plupart, non contens de niaiigei l'écorce , s'aitach,in: au bois , & viennent a bout de di.;;uire des forêf; entières. Combien le Taupe- Ciilion ncll- il pas redoutable aux racines, & par coi fqutnt eft-il nuilible aux plantes, auxquelles les racines font fi nécelfaircs. tft il une giêle plus dcH udivc que ces nuées de Sauterelles , qui quittciu 1 uvenc des pays éloignés , traverfent Ici mers , f. nient fur les champs cultivés , Se en enlèvent en peu. d'heures jufqu'ala moindre verdure. Lc'^ Charanfons, les Cadellcs , en perçant le bled mur S: en dévo- rant la pulpe farmeufe, dégamillent lesgrangesSc les gieiiicis , d'une matière alimenteufc devenue (i néceil'aire. Enfin les farines elles-mêmes ne font pas plus épargnées parles Larves des Ténébrions, de quelques Vnllettes & par des Mittes. Par le fimple coup d'a-il , peut-être trop rapide pour être bien apprécié, que nous venons de jeter fur les dégâts auxquels nous fommcsallujetis de la part des Inlcftes ; nous devons fans doute alfez éveiller l'attention fur ces petits êtres en général fi peu redoutés & cependant fi redoutables. Et com- bien le tablea-j de dévaftation pourroit être chargé de traits plus nombreux & plus étonnans , fi nous parcourions ces climats où la terre plus féconde , Se le foleil plus ardent , rendent les Infeftes biea plus funertes St. bien plus redoutables encore qu'ils ne le (ont parmi nous. Nous y verrions des Four- rais, des Termes, des Blattes , des Gucpev , des Chenilles, ronger, dévorer tout ce qu'ils rencon- trent, & multiplier quelquefois au poinc de forcer les habitans d'une contrée a aller chercher au loin une nourriture que la fécondité du fol ne peut plus leur fournir. Nous ne citerons qu'un exemple par rapport aux Sauterelles , pris dans VHiftoire mi~ luaire de Ckares dou^e , exemple qui l'uffira pour prouver que ce n'elt pas fans rai fon que dans les tems les plus anciens ces Infcûes ont été re- gardés comme les plus grands fléaux que la vengeance célefte pouvoit fufciter contre la terre. L'Hiltorien rapportant les incommodités que Châties avoit éprou- vé dans la BelFerabie , s'exprime en ces termes : Cl Une horrible quantité de Sauterelles s élevoit or- dinairement tous les jours avant midi , du côté de la mer ; premièrement à petits flots ; enfuite comme des nuages qui oblcurcifloieut l'air , & le rendoient fi fombre Ci fi épais , que dans toute cette vaflc pleine le foleil patoifluit s'être entièrement cclipfé. Ces lafciles ne voloicnt point ftochc de terre ^ 350 I N s nais à-peu-près à la inemc hauteur que Ton voit ■vrler les Hirondelles , jafciu'i ce qu'ils cullenr crou-vé un champ fur lequel ils pullcm le jeter. Nous en rencontrions fouvenc fur le chemin, d'oii ils s'éle- voi^nt avec un brijit femblable à ci.liii d'une tem- pêtr. Ils veiioient enfuite londre fur nous comme un orage, fe jctoient fur la même plaine oii nous éiioi s , & fans craindre d'être foules aux pieds des Chevaux j ils s'clevoicnt de terre & ccuvroient le corps Se le vifage à ne pas voir devant nous , juf qu'à ce que nous cufllons pâfis l'endroit où ils s'arrêtoient. Par-tout où ces Sauterelles le repofoient , elles y fuifoieiit un dégât affreux, en broutant Ihcrbe jufquà la racine ; en forte qu'au lieu de cctcc belle verdure dont la campagne étoit auraravant couverte , on n'y voyoit qu'une terre ariJe & la- bloneufc. On ne faurcit jamais croire qu'un fi petit animal pût paiicr la mer, fi rcxi'éiisnce n'en avoit fi fouveni containcu ces pauvres Peuples ; car après avoir palié un petit bras' du l'om-Euxin , en venan: des iflcs ou terres voifines , ces InfeiRes traverfcnt encore de grandes provinces , où ils ravagent tout ce qu'ils rencontrent jufqu'a ronger les portes même des maifons j'. Quelques citations plus particulières feront en- core mieux fentir une vérité, qui maUieureufement n'efl que trop fondée en preuves. Ainli la Larve des Hannetons , de la plupart des Scarabés , des Mylabres, des Cantharides , de quelques Mouches, attaquent les racines des plantes & des arbres , les rongent & occafionncnc la mort du vcgéial. La plupart des Mouches, quelques Teignes, quelques CharaiiloRS , quelques Chryfomèles, les Donacies , attaquent & minent la tige des plante?. Les Larves des Lucanes, des Clairons, desBupreftes, des Tau- pins , des Piiones, des Capricornes, desLeptures, des Calliûies , des Stencorcs , des Nécydaies , des Lymexylons , quelques Chenilles même , en fe nourrillant du bois vivant , hâtent le dépérillement Se la mort des atbres. Sans parler du nombre pro- digieux de Chenilles, Se de la famille fi nombreufe encore de Sauterelles , les Hannetons, les Chryfo- mèles , les Ctiocères, les Galeruques , IcsCadides, les Gribouris, les Hifpes , les Erotylcs , les Ten- rhrèdes , parviennent quelquefois au point de dé- pouiller entièrement un arbre ou une plante de fes teudles. Les Pucerons , les Pfilles , les Trips , la plupart des Cigales , des Punaifes Si des Mittcs, en retirant avec leur trompe les fucs des végé- taux , les font languir , font couler les fleurs & avorter les fruits. Les Larves de la plupart des Charanfons , des Mouches , des Teignes, celles des Bruches , des Attelabes, les Forficules , les Blattes, les Guêpes , les Fourmis , les Cloportes n'exiftent qu'au» dépens des fruits qu'ils nous enlèvent en tout ou en partie. Les fruits fecs même que l'on veut conferver , tels que les Pruneaux & les Figues , •Xoat cxpofés à être la proie des Cirons 6c des Teignes. I N S les Larves de plupart des Cétoines & de quelques Tipules, en fe nojrrilTant de terreau ou de parties de végétaux dans un état de décompolition , nuifcnc d'autant à la réproduiStion végétale, Non-feu!ement les Tnfc^es ravagent les campagnes à nos dépens , mais ils occfionnent cnoie les plus grands dégâts dans les nuil'uns , en attaquant ks végétaux jufqu'après leur mort i ils rongent les boiferies , détruilcnt les livres & les herbiers , Se laillent partout après eux des traces fenfibies de leurféjour. Qnicroiroit que rccroiilcmcutd'un édifice peut être occaficnnc pa: des Infeéles qui ont miné & pulvérifé tout l'intérieur des poutres î Nous citerons parmi ces ennemis domcfliques particuliérc- msnt les Blattes , les Ptincs , les Vrillcttcs , les Pti- liiis , les Soltriches , les Scolites , les Ips , ennemis d'autant plus redoutables qu'ils font prcfque tou- jours cachés. Les Infcftes en s'attaquant entr'eux , 'n'épar- gnent pas davantage la vie ou les produits de ceux qui ont le droit de nous imércricr, en- forte que l'Abeille m.ê.me , qui nous elï C uti- le , cil expofée aux attaques découvertes ou fourdes d'autres Infeâes qui ne font d'aucune utilité : ainfi , tandis que l'Afile lui fait la gueife , que la Guêpe l'enlève avec fon miel , la Larve d'un Coléoptèie & quelques Teignes pénètrent dans l'inté- rieur des ruches, & trouvent le moyen de manger U cire , d'attaquer même les Laives , fans que celles-ci puiffent fe défendre. Mais quel nombre prodigieux d'Infedies difFércns moleflcnt fans celle nos ani- maux domeiiiqucs ! On n'ignore pas combien la plupart des Mouches, dc^T^ions, l'Hippobofquc, Se un grand nombre de Diptères , incommodent beau- coup les beftiaux , par des piqûres réitérées & fou- vent meurtiêres au point de lailTer cou'er le fang. Les Chevaux , les Rennes , Si fut - tout les Mou- tons , ont dans les Oeftres , des ennemis que nous avons allez fait conncîcre. On a peut être exagéré la qualité malfaifiiate des Carabes , connus autre- fois fous le nom de Buptellrcs ; mais il cti très- vrai que ces Infccles avalés avec l'herbe, peuvent occafionner aux Bceufs Se aux Chevaux , des infiar. - mations dangcteufcs. Les Chiens font non -feule- ment touimentés par les Puces , m.iis encore par une efpèce de Teigne , qui, femblable à la fang- fue , fe remplit de leur fang , Si devient d'une grolTeur déinefurce. Tous les animaux enfin , élevés pour partager les travaux Se ks plaifirs de l'Homme , ou pour fatistaire fon appétit, depuis le Bœuf juf- qu'aux plus petits Oifcaux le balTe-cour ou de volière, font affiégés fans relâche par des Infectes communs ou particuliers , que nous ne cherchons point à citer , parce qu'ils font affcz connus. Car, qui ne fait pas combien tous les Oifeaux font tourmentés pat les Poux , des Ricins ou des Mittes de différcnies efpèccs qui ks amaigiilTeiit , & fouvenc fe piulti- IN S plient au point ds les faire languir Se de le$ conduir: À lu mort. Si nous paiïbns encore dans l'intérieur des mai- fons, les animaux morts Se les producîlions animales c]ue nous voulons conferver, nous retracent des toits que Ics^Inrcftcs fculs font capables d'occa- fionner. Les érotTcs, les plumes ^ les peaux les plus précieufes, tombant en lambeaux, les plus riches coikilions d'Hiftoire naturelle , réduites en pouf- fière , n'atteftent que uop combien des êtres fi petits fe font remarquer par les plus grands dégâts, l.cs Dermefles , les Anthreues, les Fcines , quel- ques Teignes ; tels font les ennemis intérieurs que nous devons particulièrement dénoncer. Si les vian- des à notre ufage , qui ne font pas exailemcnt f^rniées , (i les cadavres de tous les animaux , tom- bent bientôt en putréfaction & fe couvrent de Lat- \es , c'ed que des Mouches , des Nicrophores , des Boucliers , des Staphyhns font accourus de toute part & y ont dépofé leurs œufs. Après avoir préfents un tableau , rapidement tra- cé , des ravages que les Infeét:s peuvent produire , aux dépens de tout ce que l'Homme à pu s'appro- prier , dans fes campagnes comme dans fes villes ; fi nous paflons aux maux qu'ils peuvent occafionner aux dépens de fa perfonne même y nous poumons dire peut-être, que, de tous les êtres qui fem- blent vouloir faiie payet cher à l'Homme fa fouve- raineté , il n'en eft pas de plus conflarament , de plus univerfellement maîfaifans que les Infeftes. En effet, les uns l'attaquent dans fon fommeil , l'em- pêchent de dormir j & troublent au milieu des nuits , le repos néceifaire pour réparer les fatigues dn jour. Pourroit-il être tranquille , lorfque les Puces & les Punaifes lui hvrent la guerre , & cherchent à tout prix à fe repaître de fon fang î N'a-t-il pas dans les Coufins des ennemis non moins redouta- bles & plus incommodes î Leur (îfflement l'impor- tune , & foit qu'il veille ou qu'il dorme , il elTuye également dans les ténèbres ou à la lumière, des coup d'aiguillon qu'il prévoit & qu'il ne fauroit éviter. Combien les Somoics & les Mouches , au midi de l'Europe , & fur-tout ces Moucherons des deux Indes, nommés MofquiteSj Macinguins, peu- vent caufer des fenfations douloureufes 1 II en eft de même de tant d'autres Infefles , qui n'annon- cent leur exiftence , que pat la douleur qu'ils nous font éprouver. Parlerons-nous de ces Chenilles , qui n'ont pas des datds à employer contre -nous , mais dont les poils font fi aigus , qu'ils blefleut prefque imperceptiblement , & par leur feul attou- chement comme l'Ortie 3 peuvent occafionner une inflammation fébrile ? Parlerons nous des Fourmis , qui , dans certains endroits , exercent des piqûres fi fenfibles ? Devons-nous faire mention du dange- reux aiguillon des Abeilles & des Guêpes î L'on demande comment une fi légère piqûre que celle I N S 35» des Abeilles, peut caufer une fi grande enflure & tant de douleur ? On l'atttibue avec fondement au poifon qu'elles répsndent , Se. qui eft contenu dans une véficule fituée à la bafe de l'aiguillotr & cachée dans le ventre de l'Infedle, Ce qui rend donc la piqûre des Abeilles , des Guêpes, & fur-tout des Frelons , fi fenfible , ce n'eft pas tant la bkffurc qu'ils font, que l'humeur qu'ils y infi- nuent , & comme le rifervoir en cft bientôt épuifé , Reaumur a trouvé que la première piqûre d'une Guê- pe efl la plus douloureufe, que la féconde l'eft beau- coup moms que la première & que la troifième l'eft encore moins que la (econde ; de forte qu'après cela elles font très- peu capables de faire du mal; au moins avant qu'une nouvelle liqueur ait eu le tcras de remplacer la perte de la première. Nous partons à ces Infeéles qui fe fixent fur U peau de l'Homme , le tracaficnt , le tourmentent, fans lui donner aucun re.'àche. Nous mettrons à leur tête , cet Infeéle qu'on fe repréfente fous une forme hideufe , & qui eft cffcftivement un hôte aulfi défagréable à voir qu'à fentir. Annoncer le Pou , c'elt annoncer le fléau de l'enfance & fouvenc de tous les âges. A mefure qu'il pique , quelles démangeaifons incommodes ne fait-il pas fupporterl La main furvenant aux endroits qui démangent , y fait des plaies qui fuppurent , & deviennent autant de nids propres à faire éclore une poflé- rité qui fe reproduit fans ccffc. L'Hilloire , en fai- fant ir.eniion de la maladie pédiculaire, dans la» quelle les Poiix font tellement enracinés fur toutes les parties du corps , que la mort même en a été la fuite, s voulu en faire un cL.îtiment réfervé aux monftres d'avarice & de cruauté : ruais cette mala- die, qui n'a rien que de très naturel , n'eft nialheu- reulement que le partage de la mifère Scde la mal- propreté. Un autre Infc£te , plus connu dans let lieux de débauche , qui paroît être encore plus affeélé à l'Homme, qui a quelques rapports avec le précédent , o)xns dent fon induftrie (■eue ta ic ulanc , n'eft pas une piopofiiion qui puilk être fulctptibx de contradidion. la Nafurc eft fansdoutc une véritable cccîc d'inf- trartion aufli variée qu'ii-.épuifablc. Mais combien peu de pcrfonncs savifcnt de la fréquenter, & de l'étudier ("ur-tout comme elle le mérite. On voiidroit s'enrichir de (es tréfors , & ne rien ignorer de tout ce quelle renferme de mydéricux ; mais a peine «ft-on parvenu à jetter les yeux fur les premiers abymeSj qu'on revient fur fes pas pour ne plus re- tourner : le découragement qH le défaut des uns , l'indoienccj celui des autres Loin daller à 'a viaie lourcc des connoiflances par un chemin pénible Se glorieux , on fe jette à i écart , on le forge des clii- mères, q le la vanité ou l'intéiét ont trop fouveat le talent d'accréditer. Mais s'il ell des erreurs dan- gereufes, ce font fans doute celles qui , laillànt l'Homme dans une fécwrité parfaite , le plongent dans le repos & l'indolence , &;renipêclient d avoir recours aux moyens que fou indutlric pourroi: lui fugg;!rcr, afin de fe délivrer de les ennemis ; ce font celles qui confacrécs par un fol ufage , éta- blifTent ui-e confiance aveugle dans les talifmans, les amulettes , les exorcifmcs , & font néoligcr l'emploi des moyens efficaces. C'eft ainli que la fuperftiti>n a été long-tems la feule que l'igno- rance a pu confulccr , pour recevoir d'elle & adopter des moyens propres à nous délivrer dcsinfedcs. ' Un devoir fans doute facré pour le Naturalifte, c'cltdc cherchera produire les eau Tes naturelles, ca- pables de détruire les caufes furnaïuielles , dont la rupcrftit>on profite aux dépens de la confiante cré- dulité. Ainfi , on ne doit pas s'étonner , fi , à la fuite d'un cxorcifme , on voit quel juefois , il eft vrai , les Chenilles dii'p.iroître proniptement. On ne s'apperçoit d'abord des ravages & de l'extllence des Infcdes , que lorfquils ont déjà accjuis une grande partie de leur développement; Se av.înt que la cérémonie religicufe ait été provoquée an point de forcer toutes les lenteurs que le Miniftredu culte apporte ordinairement , les Chenillts touchent au moment de leur traisformarion , qui s'opère eftcdli- vement bientôt après , iSc qui laille au pouvoir de la Religion , un prodige dxint elle n'a pas befoin , & que la Nature revendique, comme un effet ap- partenant à la néccdité de fes loix. Nous ne pré- tendons pas enlever la confiance que l'on doit avoir dans des prières adrellées à l'Etre Suprême ; mais la faine Philo lophie nous dit , qu'on ne doit cher- cher à détruire des effets phyfiques dans la Nature, que par d'autres effets phyfiques , Si certes cet *iiôme eft le plus fur. Si nous parvenons nn jour à connoître les In- fcâes fous toutes leurs formes ; fi nous pouvons les fuivredans tous leurs développemens ; û nous étu- hJjî. Nue. dei Injtâis. loin. VIL ï N S 3n dions leur manière de vivre & leurs habitudes, il ii'clk pas doutcui que nous ne foyonsalorscnet.it de les attaquer avec beaucoup d'avantages. Nous ne devons pas efpércr fans doute , de pouvoir exter- miner tous les Infectes & de nous délivrer pour toujours de leurs cntreprifcs , fou parce que le nombre en eft trop confidcrablc , & qu'il aug- mente , pour ainfi dire , a chaque inltant , par la promptitude avec laquelle ils fe rcprodiiifent Se. l'e multiplient, loit parce que leur petitelfe & leur rufc les mettent à l'abri de nos recherches, foit parce que la Nature en les créant, a rendu ces pe- tits êtres , en général , auffi néccllaires que nous dans l'ordre uuivcrici , & a veillé à leur confeivarion avec autant de foin qu'à celle de tous les autres animaux. Mais on doit efpércr de trouver des moyens propres à les réduire à une moindre quan- tité , ou a empêcher l'excès de leur multiplication. On connoît déjà pluficurs manières d'empêcher l'accroillement des Infectes, qui font au mouis audî aifées à employer que naturelles dans leur emploi. Ainfi , la fuie , la tourbe , la chaux- vive , h fcl inu- nn , répandus en allci grande quantité fur la terre , peuvent être un moyen propic à dénuire , non- feulement les Infeéteséclos, mais ceux prêts à éclore , Oie à éloigner la plupart des autres. Profiter du temps avant que celui de la ponte furvicnne , eft. encore une voie d'autant plus fûre , qu en détruifant les vieux , on détruit la génération entière qu'ils au- roient produite, & qu'on fe débarrafTc par l.i , dans un moment , de ce dont on auroic pu être fur- chargé pendant le cours d une a.inée. La faifou a- t-elle devancé nos précautions, il faut uler d'un autie expédient , & porter la deftruélion dans les nids même';. A la vérité , l'induftrie des Infedes à fe choifir des endroits où leurs dépôts foient en fureté , fait qu'il eft impoflible qu'il n'en échappe à toutes nos recherches. Cependant fi les gens de la carr.pagne favoient ufer de rufe à leur tour, ils poutioient s'allurer d'avantage d'un pro- fit d'ont ils font trop fouvent fruftrés. Il y a des Laboureurs, qui , pour les Grillons et les Sauterelles, ont la coutume de remucrleurs terres en automne, dès que le froid commence à fe faire lénrir. Ce procédé eft bon parce que le foc de la charrue, en ouvrant la terre, jette les œufs fur la furfacc & les expofe à périr, ou par la gelée , ou par les p!t'i:s, ou à être mangésparles Oifeaux. On a pré- paie audi de tailler fouvent les arbres fruitiers , pour les g.irantir des attaques des Cheniiles. Ils en acquièrent plus de févc , & comme ces Infedes , a-t-on dit, ne s'accommodent point d'un fuc trop abondant , ils cherchent ailleurs une nourriture à leur goût. On fait qu'à l'approche de l'hiver , les Chenilles les plus communes & les plus nombreules forment des nids au fommet des arbres; il faur fc hâter de les couper avant l'arrivée du printemps , & ne pas fe contenter de Icslailfer par terre , comme on fait communément , mais il faut les ramaf- 3H I N S Ter Je le; br-Mer fcr-!e-chsmp afin de détruire vé- rirablcmcnt leur prof.^nitvue naininte. L'indication teule des moyens que r.cus venons de piefenr'r , cfoitpro'jver déjà la néceiTité de conn&!:re & a àu- «Jiêf les Infectes. On a imaginé bien des ftratarjêmes plus ou moins utiles, pour étoulFer le mal dans fa naillancc ou du moins dans fes progrès Ainli , loif^uc les Cl»e r.illcî , les Fourmis on d autres Infcdcs rampans , ou non ail:s, errent fur la teirc, & ne l'oot pas encore montés fur les arbres fruitiers c]iii les en- vironnent, on jette eu pied de l'arbre que l'on veut giianiir, une cotiche 'de cendre ou de craie, qui eft un obltacle fuftifant pour les* lebutcr. La paille entortillée, l'argille, la la;nc, le coton , peuvent être encore d'otiles inventions contre leurs atteintes : on en garnit le tronc de l'arbre, en forme de cercle , & pour peu qu'on y ajoute de matière leiineufe, l'atbre cit mis hors de danger. Un piège alfez propre à garantir les fruits des arbres , eft la gliie , dont ou enduit le tronc. Lorfqucles In feiîlcs rampent déjà fur les plantes, les haies , les buiffons ^ les arbrifieaux , il faut que la main agide ; mais il faut favoir qu'il y a des temps où lachalFc eft plus heureufc qne dans d au- tres , comme le marin , le foir , & les heures aux- «ijuelles il pleut : ces momens font préférables à tout le relie du jour, parce que la fraîcheur & Ihii- rcidité obligent les Infeétes à fe rapprocher, & ils lormenr alors des tas qu'on peut facilement écrâfer. Bien d'autres procédés peuvent encore être emplovés avec plus ou moins d'efficacité. Ainli , les uns délaient du miel dans de l'eau , & en mettent dans plulieurs bouteilles, qu'ils pLicent en différcns en- dioits j les autres enfoncent des pots vernillés dans les fruits fecs & dans les grains recueillis qu'ils vculenr conferver ; ces fortes d'appais ne laillent pas que d'avoir quelquefois d'heureux fuc- cès; le premier conduit les infedes à fe noyer ; le fécond les entraîne dans un précipice , d'oii on ne lc« retire que pour les jetter au feu ou dans l'eau bouillante. L'artifice !c plus ordinaire qu'on emploie contre les Sâuicrclles , eft de creuftr la teire, de la lar- t^cur & de la profondeur d'une aune. Quaniiré de perlonncs battent la campagne à droite & à gauche & continuent de leur donner la chalVe , jufqu'à ce qu'étant tombées d.ins la fofle , on les y étouffe en la comblant. Mais il faut favoir choilir , pour cette expédition , le cciTips le plus propre , c'cft-à- d're , celui où l'â:;e n'a point encore donné dts aîlcs à CCS lofcclts , ou bien lorfque la r^fée les a trop hiinu'décs pour pouvoir s'en fervir ; autre- mcr.t ils prennent l'cilor , & rendent la peine ir-jtile. Ei-:vcr des Poules, des Coqs-d'Inde, eft un moyen encore plus fùi de diminuer au moins le grar.d noirbre de. SajteuUes U de Cliquets qui iufefttut Ict clamps & les prairies, r N s L'avertion que les Infedes ont pour certaines- chifes petit indice qui les trahit. & qui fournit des armes pour leur dcftrudion. La plupart évitent avec foin les odeurs fortes , & en fcmant feulement du tabac en poudre , re- nouvelle à temp; , fur les cbjïts précieux des col- ledions d Hilioire naturelle, on cil pref»;ue allure de les g.iianrir de leurs attaques , de les conlVr- ver toujours inrads. Le poivre , le AJ , le vinaigre , l'eaj-de vie , & routes les plantes très - odorantes peuvent conttibucr à en éloigner beaucoup. Des expériences peur favoir quelles font les odeurs qui affedcnt le plus certaines efpcccs d'infedes nu-fibles, ne feraient pas afliirement fans utiUtc. Là plupart redoutent encore plus la fumée & font même fuf- foqués , lorfqu'ils ne peuvent rv.'v!tet allez tôt; en peut donc conclure que la fumigation leur eft con- traire , fur-tout s'il y entre certaines matières dont les vapeurs leur font p'us particulièrement malfai- lantes , telles que le fouftre , le tabac , 1 ellébore, l'ail & autres plantes de cette elpèce. On coniioît dans l'arfenic Si l'orpiment , des poifons qui , préparés dans l'eau , (ont propres à tuer p'uficurs fortes d'Infedes. L'eau Se le feu font encore des fecours aiilTi prompts qu'infaillibles. Inonder les praiiies pendant deux fois vingt - quatic heures, c'eft à coup fur les purger des Fourmis qui s'y logent. L'eau chaude répandus dans les iffucs qui coniuifent à leurs fouterrcins , a er.core cette uti- lité , qu'elle y brûle jufqu'à leurs fourmillicres ; elle produit le même effet fur les Guêpiers. Allu- mer enfin des feux pendant la nuit dans les champs, c'eft entraîner à leur perte beaucoup de Teignes , de Phalènes, avec leur pollérité , bien plus redou- table encore, Lî hasard a bien pu quelquefois préllder à des découvertes, & en gratifier l'ignorance ; mais fî l'homme cherchoit plutôt à taire ufagc de l'obfer- vation & des coniioillances fures qu'il doit acqué- rir par elle , peut-on douter qu'il ne diit bientôt à lui-miême ces découvertes que le hafard ne 'onnc qu'après des lièclcs d'attente? C'eft fur-tout à l'é- gatd des In!tdes, dont la plupart font fi nuilibles, que nous devons réclamer le lèle des obTervatcurs pour trouver les moyens de nous en garantir. En- vain OB a. voulu répandre de la défaveur fur l'é- tude de ces petits êtres , le public fauia bientôt ap- piécicr le mérite de cette étude , p»r le profit évi- dent qu il en retirera. Ainfi , celui qui ilécouvri- rùic un moyen d cmpêch.-r les ravages des Che- nilles , pouiroit-il ne pas mériter Si obtenir la re- connoillance publi.]ue î Si les dégâts que les Guêpes occafionnent dans iio'; jardins ne peuvent être in- 'ifïcrcns à ceux qui aiment les fruits, on n'u Ir pas plus indifférent vr.-a-vis de celui qui, nyant oh. ieivé les nids qui fervent de retraite à ces Infedes voraces , et ayant remarqué l'ouvetiure , plus ou moins grande, qui conduit au Guêpier , a jugé que l'on pouYoït ks aitai.]uer pat la , les étouftst fous I N S la vapeur du foufFie. Qui peut ignorer de bien plus grands ravages que d'autres plus petits In- leéles font da: s les gieiiicis & les rai;',a(ins à bled. On ne fait c] le trop que lorfc]ii'i!s s'y (ont intro- duits ^ ils r'.ii'fent les p'us gros tas de grains à n'être plus q.n; de petits tas d'un (on léger. C'eli à des Oblervatuas dignes de ce nom , tels que MiVl. Tillet , Duhamel OumonceaUj qui ont étudié à fond ces infectes , quctoit réfervée l.i gloire de prc- fcnicr lur les moyens de les détruire, les idées les pkis faines & ies plus utiles. Qui peut ignoiet encore cornLùen les 'feignes doivent infpiier le dcfir de s'en délivrer à ceux qui connoillent leurs dégâts ? Ci toit Sdns doute à Re.naïiur , qui rappoitoit tous fes travaux d"< toutes fcs connoii.'a'".ces au bien pu- blic , &, qui avoit tant étudié fes Teignes , qu'il appartenoit aulli de s'occuper du foin de nous en délivrer. Mais foit que les moyens qu'il a piopofés fe trouvent inlufîifans , foit plutôt indolence de !a part du public fur cet objet , les recherches de ce Naturaliltc, aulli pliylîcieu que pliilofophe, n'ont pas obtenu tout le fuccès qu'on pouvoit Se qu'on devoir en attendre. li ne fera donc pas inutile d'exciter de nouveau le zèle à cet égatd. En fe fer- vant d'un guide tel que Rcauniur , eu r'pétant foi- gneufenient fes expéiicnces & en e.i failant de nou- velles , on parviendroit fans doute a découvrir un moyen facile & lûr d'empêcher ces Infeftes de nous nuire, de les faite périr eu de faire périr leurs CEuis. Qui peut penfet que ce feroic perdre fon temps que de l'employer à de pareilles recherches ? On peut bien en due autant des recheiches qui tcndroient à ariêtcr les ravages des Termes , des Dermelles , des Blates , des Ka'Kcrlacs , Infecles du genre des BUtcs , ii connus dans l'-s Indes, far les d-gâts qu'ils exercent fur tous les meubles quel- conques. Nous avons patlé des piqûres & des plaies que bien des fortes d'InfeCtes peuvent faire à l'Korame comme aux animauï, Pliflieurs moyens propres à les guérir ont été mis en ulage, dont la plupart cependant ne doivent leur eflicacité qu'au défaut du venin que l'on fuppole à rinfeéle : ainfî on a ciu que ce qui caufoit le mal pouvoit en porter le remède , & qu'un Infede peut guérir la blelfure d'un autte ou même fa pro- pre bleflure , en l'écrafant Se. en l'appliquant fur la partie oftenfée. Les uiis cependant font plus pré- venus en faveur de l'urine , d'autres aiment mieux fe fier à l'huile ou aux herbes broyées. On fait combien les Confins peuvent être redoutables ; nous ne ferons pas mention des moyens allez corniis , que nous ttouverions trop incommodes , employés dans le nord pour fe mettre à l'abii de leuts piqûres; on lait que dans le midi , pour pouvoir pailer les «uits tranquillement , on enveloppe fon lit d'un réfeau qu'on nomme coufinicre , Se fous lequel on fe glilfe. On a inventé bien des Kioyc;is pour fe I N S >5> débarralTet des Puces Se des Punaifes ; .-nais il n'y aura point de repos à elVérer , tant qu'on lai(lc!;i à ces InCeftcs la hberté de fe cacher OSc de dépolet leurs œufs. On n'ignore pas combien dan? le règujî minéral , le mercure efl d'un merveilleux ufago contre la maladie pî.iiculaire, & contre toeues k-s maladies de la peau, qui peuvent être occaiionnécs par les Infcd^s. l'uifque nous n'avons pas pu ajonicr foi au venin de la Tarentule . Si à l'ctrange ma'adi.- a laquelle on a dit qu'elle donnoit lieu , nou< i:oi.s difpenferons de parler du fpécifujue qu'on lui a-, oit oppofé li efficacement, de la.Muhque, donc on n;: peut doutct cependant qu'el'e n'ait une gr.inde puif ■ fance contre ks maladies de l'ame. Les circonftanccs fans doute peuvent fuggérer les expcdicus, mais c'cft à 1 étuiie à prévoir les circoni'lauccs S: à pr(fpa>er les expéJicns. Il n'y a peut-être aucun cas où l'inJulhic de 1 Homme ne puillo remédier, en tout ou en partie , aux matii que peuvent faire les Infedts. On peut en juger" pat les moyens mêmes, que le hafard plutôt eus la connoiiTance, l'expétience plutôt que l'indulirie , lui ont procurés. Que feroit-ce s'il iavoit mettre de la méthode dans la recherche , Se de l'inflruc- tion dans fa méthode î C'elf prccilémcnt ce qui lui rcfte encore à f.ùre.Car quels que loient les remèdes que nous avons prclontés , bien peu a:taquent le mal dans fa fource, &i ne le détruifent qu'acciden- tellement ou dans quelques effeti pac.iculiers. Sans doute , pour mettre dans l'att de détruire l;s In- feeleSj u;:e méthoJc générale 2c digne d'un luccès auffi étendu que confiant, il cft nécelfaire de les fuivre S: de les obfeivcr dans leurs dilférens états; car, tel Infcifl; doit-être attaqué (eus lenvelopps: de l'œuf, tel autre, fous la forme de Luve., tel autre dans l'état de Nymphe , tel autre dans celui d'Infcéfe patfa't. Par exemple , il clt évident que les Infcéles, dont les oeufs font entaffés & faciles à découvrir, peuvent être attaques avec plus de fuccès, que ceux dont les œufs font ifjlés , dif- perfés, petits & dérobés "à tous les regards. Les Larves qui vivent en fociété font bien plus faciles à détruire dans cet état, que les Larves qui vivent dans la terre, dans la fubftance du bois. Si qui doivent échapper à nos recherches par leur folitudc autant que par leur retraite. Les Nymphes S: ks Chryfa- lides à découvert fur les fïuilies des planies , fur les tiges des végétaux , h portée d'être nppcrçues , peuvent être détruites avec plus de facilite, que celles qui fe cachent dans la terre, ou qui refient dans l'intérieur du bois oii la Larve fait fa pre:r:iere habitation. Les Infecles enfin qui font cachés fous leur première forme, ne peuvent être attaqués avec fuccès que dans leur dernier état & lorfqu'ils fe montrent à découvett. Des détriils nous conduiroienc trop loin , Se il doit nous fufîlrc d'avoir feulement laillé entrevoir par un lîmple apperçu général, uue vérité fi évidente par elk-mêmc. Yy z 35<5 I N S UJlité des IrfcUcs, S\ 1 Homme a tin\jours éié plus péiTicr<5 de cra'mtc enviîrs le génie du mal , que de reconnoillinc: envers le génie du bien; s'il a toujouis plutôt udiellé au premier le cuire de fa crainte , cju'au fécond celui ;iinciit fous la fjiire d'un fluide épiais ii vifoueijx. Réaumur (nous ne Cautions trop réptfter fon élcwc ) celui de tous les Natuia iftei tjui s'crt aitaclit avec le plus d,- génie & de fiiccès, à prouver l'uiiliié de IVtudo de IHilloiie naturelle, par rappoit aui atts fondés (ur l'a^iémcnt ou fui nos bcfoins , cioïc avec raifon cjue la matière à loïc de toutes les Chenilles fiieufcs, po'.irroit être Ciiiployce a fiiie des vernis. O 1 a fait mention que dans la piov;ncc d'Yu,:afin , à côté du Mexique , !• venus le plus ordinaire cit tuumi par ccrta ns Vers cjui viennent lir les aibies du pays , S: que 11-; Indiens fjnt bouillir dans un chauderon plein d eau : une efpècc de graitie qui fumage , & que l!oii retire , eit la matière même d'un vernis qui devient extiêmemect :iuten ferigeant. Nous ne dou- tuns pas que ces Vers ne foienc des Chenilles filcu- fes , pea d.frércntes de celles d turope ; & il feroit à louhaicer que Ion seinprellât de faire, (oit avec le Ver-.;-foie , foit avec d autres Clienilles du mè:ne g-nrc, des expériences convenables fur une lub- Itauce, qui, à beaucoup près, n'ett pas encoie bien connue, ic qu'il feroit bien intérelTant de coiinoi- tt;. Combien d'autres r.chelles nous vaudroient la plupart des Chenilles fileulcs , fi nous entreprc- jiions de me;tr: en œuvre toutes les coijues de foie quelles favent fe conftruire. l'eut -être feroit il d:ta,ile, ou même impoliible , de parvenir à trou- ver quelque elpèce qui nous fournît une foie aufi* bf:.';c que celle de la Chenille qui fe nourrit du Mû- rier ; mais oitrc que le Vet-i-loie ne peut-être -élevé que difficilement , ou iv-.ème fans profit dans une glande partie de l'Europe, quelques "tfpcces , même parmi les plus communes Se les plus répan- dues, pt)urroient nous fournit une (oie, finon atilH belle, du moins aufli utile par fon emploi. la Che- nille par etemplc du Bombix grand Pacn , fe conf- truit i.'e coque très-fohde , Se dont le fil ed aulll fort qu'un cheveu : on ne peut douter qu'il ne le dévida: avec facilité , (i on le foumettoit à des épreu- ves , li: ia foie qu on en retircroit , pourroit ê:rc cnipioy^'c a des étoffes dont le mérite ferou moins attaché à la HueiTc qu'à la lohdité. Ce ne font pas enfin feulement les coques, mais les nids même de quelques Chenilles , fornaés de pure foie , qui pourroit donner lieu a des eliais utiles. La foie qui ne pounoir pas être fiée , pour- roit être cardée, & terviroit utilement à difl-;teiites fabri jucs , tehe^ que celés des bas , des drap- & dis feutres, des ouates, du papier , &c. Quelques «preuves qu'on a ilé)à faites , font ttès-j.roj.i'es à encourager les amis des arts. On n'ignore pas que le miel n'cft pas la feule production que i.ous relirons des Ab>.illes. La aiç c^ue CCS Juir«^cs précieux fourmlleitt encore, I >• S 3Î9 cft d'uR ufage (î étenJu , foit daus îts arts, foie dans l'économie donrcfliqvie, qui: feroit diflicile de pouvoir s'en palier. Si nous reiii;)nions aus u'agcs anciens, nous trouvons qii'autr^f lis on ëcrivoit lellus la cire , & qutl pnx ce;(e feule conûdé- :ai;ou ne doit-elle pas lui faire obtenir. On faifoit de petirc' plau.hes de bois, à-peu-pvfe< comme les feuillets d; nos tableitcs ; iJrlcs cxrréirit-s tout 1 l'enteiur, étoicnt revécues d'un bord plu? élevé que le relie. On répar. (oit enfuite de la eue fondue - U-deifus ; on l'applanldoit , &: è'ofi pouvoir écrire ou graver des caractères fur cette cire avec un poinçon. Cela fe faifoit à-peu-près de lamémcmii'i'-re dont les graveurs éc.iveut fur le cuivre; Si. ils nous en donnent une idée plus (eulible lorfq'i'ii'; vejletw graver à l'eau forte, [.a découverte du pap'er a ilù faire d.fparoître l'ufage de ces tablettes i ùTé- criture , il elt vrai, étoit II peu folide. On fe fc^ voie autrefois de la cire , pour garantir les cidavres de la putréfad on , & l'on s'en fert cncoie r^uc en en- velopper des oeufs , des oranges , ou autres fruits de cette efpèce , que l'on veut conleivet long tems lains. On mêle la cire avec le goudron , pour s'en fcrvir a boucher toutes les petites ouvertiuen par oii l'eau pourroit entrer dans un vailleau. On s'en fert aulli pour empêcher la pluie Si l'ait de pénétrer dans les ouvertures des arbres , foit dans celles que la gtefïe occafîonne , foit dans d'autres. O" l'a em- ployée autrefois pour cacheter des lettres & autres chofes de cette nature, & on lui donnoit pour cet effet toutes fortes de couleurs. Aujourd hui qu'on a de la meilleure cire pour cet ufage, on ne s'en fert plus , fi ce n'efb pour imprimer les grands (eauK publics. La cite a aufli fervi autrefois dans la pein- ture , ainfî que dans la fcu'.pture. On lui donnoit telle couleur que l'on vouloit , iX on eii faifoit des portraits, aux.mels on donnoit enluite plus de con- filtance pat le moyen du feu. L on en falloir de même piufieuts ouvrages en relief. Il n'y avoit chez les Romains, que ceux qui avoient cietcé desm.i- glUratures curules , qui caRciU \c d: ou des images. l'ius il y en a-'oit dans leur veftibule , plus ils fe regardoient & fe faifoient regarder rornrnc nobles. Les Poètes les at>peloienr ctrt , parce qu'elles étoient faites de cire. D'ailleurs , comme la cire coûtoit beaucoup , il n'y avoir que les pcrfonaes très- riches, qui pufient fe procurer cet avahtage. Cet art a été pouflé fort loin pariai nous , ««. 1 on fait avec quelle véiiié £'. quelle pcrfcdioQ on e(è par- venu de nos jours à modeler les o'sjcts ou les pcr- f ,nnes q-oe 1 on veut repréicuter. Maisj I ufage au- quel la cire fenible être plus parriculiv-rement réfer- V c, c'ell pour éclairer : & en eiV.t , combien elt douce & vive en inêiiie-tclups , la lumière des boiigiesque les Ciergiers qui couuoiileut bieu leut art , favent computer l Si le travail d'une feule efpèce de Chenille a pa fumer une branche conlidé abic de ronimerce ^ donnée naiilAnce » lanç d'aics , de inaniifa<^lures, 6c 5orte de retracer tous les moyens d'uti- lité qu'on a pu découvrir ou même conjtduret de ia pitt des li^.f.;d.:s , parce que nous foniraes per- luaiés qu'on eil encore bien loin d'accorder à ces fecits êtres toute l'attention qu'ils méritant à tous égards. Ain II on a remarqué que le Mtlo'cPiolca- rabé fait foriir de fa kouclic & des articulations de fes pa:t>'s , Ijrlqu'on le prend , une liqueur gommo- r iiueufe , qui a été regardée par bien des per- fonnss comme un remède contre \x rage : om a con- jcrturé que cette li.jueur , qui efl d'une belle cou- leur orangée , pourroit être employée dans la pein- ture oa la teinture. On a fait une conjedure pa- reille a l'égard de pluficurs cfpèces de Chenilles, qui imprimant (ut les objets cii on les ccrafe , une belle couleur verte, quia paru durable. » L'Obfervateur de la Nature (dit Bonnet, dont nous a'ions un inllant emprunter les paroles ) doit fe propofcr deux buis dans fcs recherches ; le premier, de perfeiTlionner fes fentimens d'amour & de relpedt pour la divinité , par une connoiliance plus ap- profondie de fes mervciliccx ouvrages; le fécond de contiibucr au bien de la lociété par des dé- couvertes u:iles. L'illuflre M. de Reauniur, à qui l'Hiftcire naturelle ic celle des arts font fi redevables , a travaillé conflaniment dins ces deux vues , 6: Ji celles qu'il nous propole en grand nombre ne nous ont pas encore valu tout ce que nous avions lieu d'en attendre , c'eft que le nombre desphylicicns tels que lui efl trts-pctit. Elevé, pour ainfi dire à fon école, je cherche aulïï à rendre les Infecles utiles, & jat à propofer en ce genre fur les Pucerons une idée qui me paroît extrêmement digne d'être fuivie. Il s'agit déprouver (i plufieurs ne donneroient pas de belles couleurs durables. Ceux que j'ai écrafés me portent à le croire. On di: que les Peintres manquent de beau veit . ne le trouvc- 'roient-ils point daris les Pucero:\s ? La facilité avec laquelle ces lufedles fe multiphent , & le nombre prodigieux de leur? cfpèces , fcmblent au moins nous indiquer quelque utilité confidérable. Au refte , l'i- dée de faire lervir les Puceions aux teintures ne m'eft pas parriculière.' Le P. Plumier , Botanifte célèbre , y avoir déjà penlé , comme on peut le Toir dans fi réponfe 'à M. Ftédéric Richt'er. Hij7.Nat.des Infiihs. Tom. t^îl. I N S S6i Sans fonir de l'objet qui nous cccufe , cous ferons encore menti wi que le r.iéinc Kcaumiu, qui auroit fuivi avec grand fy:n Ihi.toirc des Tei- gnes qui s'habillent U le noairillcut en mêrac-tems, de la laine liiv la.juclle ils fe ttouvent , nous a appris que la beauté de cctic liinc ne s'altère aucu- nement dans leur elton'.ac : leurs excrémens en on: la couleur fie toji l'éclat, is ont de plus la propriété de fe lailler broyer a l'eau. Poui avoir un beau rouge, un beau jaune , un beau vert, il n'y a qu'a nourrir des Teignes de la lame de chacune de ces couleurs. La técondité de ces In- lectcs nous alfure que quelque quantité que nous cûllîons befoin d en élever , pour des provilions conlid.Tables de couleurs , i! fcroit aUl- de le faire : on pourroi: avoir fans frais par ce niojen , de tiès- beiics couliurs i; durables ; ca; les bonnes couleurs de nos draps ont toute la durée qu'on peut lou- haitcr. Li lEciIlcure manièic d'eltver d-s Tei- gnes, UiO.t , fuivant Réau.iiur , de les renfermer dans de grands poud'ic^, avec dis morceaux de draps des différentes couleurs dont cm auro.t bc- loin j ces poudriers fcioieut fermés cxaclcment par le'haui , au-t approches du tems de 1.» tta:itfjrn.a- tion des Lhryfaiidcs en Inleclcs parfaits, foiir peu- pler abond..mment une grauJe qiauité de pou- drieis, il faudroit renfermer b;a.ico-ip de'Tcignes" j elles font aifées a trouver &i à prendre , il n'clt gueres de Lépidoptères moins farouche^ ; mais ils font en même-temps fi délicats, qu'il n elt prefque pas pcllible de les prendre bien viv.ms; dès t,u on les touche on les tue, ou on les belle mortel. e- ment. Il eft poflible de remédier à cet inconviiiunt en les prenait avec des efpeces de nallesde verre , ou avec une bouteille à col. Nous avons déjà fait mention d'une Larve ou plutôt d'une Chenille de Teigne , qui vit «ians 'es ruches d'Abeilles, & qui fe nouait de la cite qu'elle y trouve. Nous avons obfervé d'après le d:gnc Hifto- iien des Infttftts, que la cire , qui pâlie dans le corps de ces Teignes , ne s'y digère pas entière- ment , Se que dans cet état elle a une qualité qu'c.le ne pollédoit pas auparavant ; qua'ité qui pourroit la rendre précieute dans les ans , s'il étoit pcllible de fe procurer une quantité fuftifantc de cette ciie femi- digérée. On ne connoît aucun moyen de mêler la cite ordinaire avec l'eau : la cire qui a féjournc dans le corps de nos Teignes , eft; devenue capable , du moins julqu'a ita certain point, d'un tel mélange. Réaumur, apiès avoir rap- porté en détail fes expériences , aji lue : y l'eau dans laquelle on laifle infufer les cxcitraens de nos Tei- gnes , fe charge de cire , comme l'eau qui eft fur du lucre, ou (ur des fels, s'en charge; d'où il s'enfuit qu'elle la dilTout en quelque forte , ou du moins qu'elle la tient en diflbiution. C'eft donc un moyen d'avoir delà cire en- diflolution dans Icau. 11 y a apparence qu'on pourra faire quelques ufages utiles de ces lortes de dilloluiions, mais il eft déjà fut Z z 3(5i I N S qu'on en pourra faire de curieux. On pourra allier la cire avec des madères , avec lefijuellcs jufqucs ici on n'a pu la réunir; par exemple j avec les gom- mes diflolubles à l'eau feule , Se on verra quels compofés naî:ront de ces alliages. Il eft permis de croire & de publier, que c'eft d'un Infedeaîlé, qu'on a ran^ë parmi les Fourmis^ que l'on retire cette fubftance nommée gomme lacq'ie dont on fe ferc p:>ur teindre en rouge les maroquins, & qui cft d'un fi grand ufage pour les vernis , & fur-tout, pot;r compofer la cire à cacheter. Dans le Pégu on fe contente de ficher en terre une infinité de petits bâtons qui (uffifent pour inviter ces InfeiSes à venir s'y arrêter & y dépofer leur gomme rélineufe. On fe fert dans la Carniole, de l'Ephémère com- mune, comme d'un excellent engrais pour fumet Us terre''. Cetre efpèce d Ephémère , nous dit-on , fe multiplie fi prodigieufemcnt dans cette contrée, que les .agriculteurs cioier.t n'avoir fait qu'une récolte médiocre , s'ils n'en ont pas ramalfé au-delà de vingt chariots chacun. Les Pêcheurs font fervir encore ces Infeftes pour amorcer leurs hameçons; pour cet effet on enfonce l'hameçon dans leur léte, qui cH: très-dure , malgré cela ils ne laillent pas de confcrvcr la vie & d'agiter l'eau continuel'ement ce qui les rend un appât très-propre à attirer & à tromper les Poilfons. Un des plus anciens & des plus finguliers ufagcs qu'on ait imaginé de faire des Infedles , c'eft celui de s'eti fervir pour faire mtirir certaines efpècts de figues ; on les y employoït du tenis de Théophrade & de celui de Pline ; & Tou:ncforc a vu fub- fifler la même praique dans les illes de l'.'Xrchipcl , oii la récolte de ces fruits eft un objet confidérable pour les payfans. On y élève deux cfpèces de figuiers, le fauvage qui eft le caprificus des Latins, & le dc- nicftique. Le fauvage a des fruits plufieurs fois dans l'année, dans lefqucls nailfent des Larves qui fe transforment en Moucherons. Le (ecours des Mou- c'urons des figuis fauvag'.s, eft regardé comme n c-lfaire pour faire miirir les figues domeftiqucs; la plupart tombent fans venir a une parfaite ma- tCirité , fi ces Infectes ne viennent les piquer à propos. Pendant les mois de juin & de juillet, les payfaiis cueillent des figues fauv.igcs , & après les avoir en- filés dans des brins d'herbes, ou de bois, il les portent fur des figuiers domeftiques : ils font at- tentifs chaque foir , à oblcrver les figues fauv.iges q li font en état d'être cueillies, c'-it-a-diie , qui co'iticnnent des Infedcs prêts à en furtir. Si attentifs à obferver les figuiers domeftiques qui ont befoin. qu'on leur en donne. Si le tranfport des figues f.i'i- vages n'eft pas fait à prop.M, les figiies domefti- ques tombent fans mûrir. Il y a grande apparence que la néccffité de cette pratii]uc a été confirmée par des expériences fouvent rtitérces, puif'.pic les I N S payfans examinent avec fpin fit inquiétude pendant le rclte de l'année, fi le^ figues des figtiiers fauvages feront en état de fournir des iVIoiicherons dans le temps convenable ; la récolte des Moucherons eft nécellaire pour fane celle des figues. Quand ces Moucherons manquent aux payfans, Tournefoit dit, qu'ils ont cncoie une rclfource, quoique légère t'eft de répandre fur les figuurs domeltiques 1'.^/- colombros , j.lai.te très-commune dans le pays. S: dans les fruits de laquelle naiilerit des Moucherons propres à piquer les figues. Dans la [ lura;t de nos efpèces de fruits , ceux qui font piqués par des Larves qui fe nournlfent dans leur intérieur, font les premiers miirs; les premières prunes, les premières poires à maturité font ordinairement verreufes. Les figi i.-rs del e'jièce qu'on cu't>ve en Gièce, feioient-:!S les leuls arbres dont on piit utilement avancer la maturité des fruits, & d'une plus grande quantité de fruits , par les piqûres des Infeétes \ Il faut avouer que les avantages que nous retirons des Infedcs , quelque fc.it notre exaftitudc à les rechercher, font encore bien loin de compenfer les maux qu'ils nous ocralionncnt. Mais combien fommes nous éloignes d'avoir entièrement fondé la Nature à cer égard, & d'avoir rendu les Jnfeâres aulll ut l.s qu'ils pourroiert l'être! Tant que nous en ferons un objet de dédain , tant qu'ils ne feronc pas l'objet de nos obfcrvations aflTidccs, d'une étude conftante & généralement répandue , nous n'aurons toujouis qu: le drcit injufte de nous plaindre d'eux plutôt q je celui de nous en louer. Et quel nouveau motif de reproche n'aurons nous pas a manifefter à l'égard des (avans, lorfque nous appr^nirons , que prefque toutes les découvertes utiles Si inté- rcdar.ies, auxquelles les Infeélcs cnt d^ nné lieu, (ont l'ouvrage de ceux qui n'avoiem point cultivé les l'tiences. Amfi , fur les bords de l'Afiiquc , les habitans à-demi fauvages de ces contrées favent la fervir d'une efpèce de Carabe, pour compofer un favon qui a les mêmes propriétés que le nôtre. Sans doute, moins ot étudie les Infeélcs , plus on doit A ou autres inl- trumcns auxquels nous pourrions a;outer de nou- veaux dtgrés de perfeiilion , en les co.'nparant en- fcmblc 1 " Si l'étude des Infe(flcs a pu fervir à fiire difpa- roître bien des pré;ugés , qui ne poiivc lent qu'ar- rêter les progrès des connoillanccs , pourrions-nous oub!icr d'en Taire meniion, & de fournir les preuves qui doivent convaincre de cette véri é î Com- bien de fois l'hiftoire a fait mention de pluie d; fang , dcauchangc'e en l'ang, phénomènes regardés com- me finifhes , & qui laiiroient toujours apiès eux l'épouvante f En 1608 , au commencement de juil- let, il tomba dans le fauxbourg d'Aix de !a ci-de- vant Provence , & à plulieurs milles à la roule , une de ces prétendues pluies de fang. Elle nous eût été apparemment tranfmifc pour très -réelle, dit Reaun.ur, fi Aix n'eût eu alois uw Phiiofo- phe qui cmbrallant touj les genres de cor.noilTances , nenégligeoit pasd'obferver les Infeiles ; c'cll M. de Pcirefc. Tandis que le peuple & les Théologiens re- gardoient cette pluie comme l'oeuvre impie & re- doutable des forcieis ou du démon ; les Phyfîciens l'attribuoient à des vapeurs qui s'étoicnt élevées d'une terre rouge. Une Chryfahde , que M. Peiiefc con- fervoit dans fon cabinet, devait éclairer à fcs yeiijc ce grand myfièie. Le bruit qu'il entendit dans la bcïie oii il é:oit , l'avertit qu'elle avoit fubi f.i traiiL- tormation. En ouvrant ce:te bouc , l'Infecte s'en- vo'a, &: lailia au fond une tache rouge , d'une grandci;i- allez co;ilidérable. M. de Peircfc Ce con- vainquit que les taches rouges qu'on voyoit fur les pierres étoient de même nature que celle du fond de fa boîte. En voyait voler ur.c prodigiculc quantité de Papillons , il obferva Si fit obfet- vcr à plulieurs perlonncs , que les gourtes de la pluie niiraculsufe , ne fe tiouvoient nulle part dans le milieu de la ville , qu'il n y en avoid que dans les endroits vo fins de la campagne ; que- ces gouttes n'étoieut point tombées fur les tcif; ; que , ce qui étoit plus dc'cllif encore , on n'eu trouvoit pas même fur les fuifaces des pierres qui étoient tournées vers le ciel ; que la plupart de ces taches rouges étoient dans des cavités , contre U lurface intéiieuie de leur efpèce de voûte ; qu enfin , on n'en voyoit point lut les niuis plus élevés que les hauteurs auxquelles les Papillons volent ordinairement. C'cit a-nli que cizz Oblcrvateut judi- cieux parvint à donner la falution fimple & liîrc d'un phénomène qui auioit pu lon<^- ems encore, tourmenter les favans & cfVtayer îc; igucrar.s. Nous rapporterons aulïï dapiès Svcamir-ei dara ^ daas fon hiltoirc générale des Inlccles , qu'on vint 3(^ I N S annoncer en trerrib!ant à un ProfcTciir de L'îyHe ,