énihiis 1? APE DRE, 2232252282; HAE ns issstersserers rosier) EEE SEE PERRECÉEREREEE HITS FRÈRES PRE He SE EE FAP RTRPERRRRRRE ARR RES DÉRITRRRNS k LE À “ FE FÉHRRENS PRRPR TER HREprrrnRs PSURSEEEr ASS SRE TEE AL tnt ri he ri AL RS CIE pes T Fa A A TLBAT AGIR ES NRA ANT y l Ut (ÿ NUE PA (| k L L 1} rh J'TE QE d r UE OA \ AM CIE TER / ral  ‘ ER. | hs / 14 L 4 ESSAIS 1 * LÉOCONCHOLOGIE COMPARE ESSAIS PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE Par M. COSSMANN LAURÉAT DE L'INSTITUT ONZIÈME LIVRAISON Ouvrage couronné par l’Académie des Sciences (Prix Fontannes, 1911) (M PARIS CHEZ L'AUTEUR 110, Haubourg Pocissonnière (X°) 1918 ANTHSONIAN MAY 0 1 1986 7 LE PRÉFACE Dans la précédente livraison, j'ai étudié deux principaux Céna- cles, constituant — à eux seuls — deux phylums distincts issus des Capulacea : le Cénacle Trochonematacea, dans lequel l’enrou- lement de la coquille se fait très anciennement, de sorte qu’elle prend aussitôt le galbe turbiné ou littoriniforme, peu ou point ombiliqué, constituant un phylum très touffu, mais assez homo- gène par ses caractères extérieurs ; le Cénacle Euomphalacea, dans lequel la superposition des tours d’abord disjoints reste plus long- temps apparente, avec un vaste ombilic qui — même quand il commence à se restreindre — conserve encore, jusqu à l’époque actuelle, son faciès ancestral d’entonnoir non bouché. Au cours de l’examen successif des formes si diverses qui com- posent ces deux Cénacles, j’ai noté — en mainte occasion, dans les couches paléozoïques — celles qui paraissaient donner nais- sance à des phylums collatéraux que je me réservais de reprendre ultérieurement pour ne pas interrompre l’exposé du phylum prin- cipal. C’est à cette étude complémentaire que je consacre la pré- sente livraison qui comprend les Peristomacea, les Turbinaced, les Trochacea, constituant trois Cénacles ou groupes de phylums qui se sont détachés des Trochonematacea à une époque très äncienne pouf le premier et le troisième, et à l’époque mésozoïque pour le second. À ces trois Cénacles, il convient encore d'ajouter un quatiième groupe (Astylacea) qui se rattache aux Trochacea par certains points. ESC TRE SE: x +. à ESSAIS DE L’énoncé seul de cette conception phylétique m'interdit évidem- ment d'attribuer des critériums absolument « statifs » à ces Céna- cles, puisque, si ces critériums distinctifs se conservaient rigide- ment immuables, on aboutirait à des phylums parallèles, au lieu d’un arbre généalogique divergent, c’est-à-dire précisé- ment à la négation des principes de l’évolution : d’ailleurs, en bon français, l'expression phylum — ou ramification — exclut complètement le parallélisme ! J'ai déjà insisté sur cette vérité dans la discussion à laquelle je me suis trouvé entraîné (livr. X, pp. 234-248) à propos des critiques qui m'avaient été adressées, et j'ai d'autant moins l'intention d'y revenir que celui de nos jeunes confrères — contre lequel je défendais mes idées — a trouvé depuis une mort glorieuse aux abords de Verdun (1). J'ai à cœur d'exprimer ici combien je déplore la perte d’un savant de grand avenir dont les travaux — déjà importants eu égard à son âge — auraient certainement, avec le temps et avec la maturité de l’expé- rience, apporté à la Science française des appoints fructueux ; les petites divergences qui nous séparaient se seraient nécessairement dissipées, et peut-être aurions nous pu — en unissant nos efforts au lieu de les pousser en sens contraire — éclaircir plus d’une question obscure, entrevoir la solution de problèmes non résolus ! C'est pourquoi je dédie tout spécialement cette courte préface à Ja mémoire de notre défunt confrère et ami regretté. (1) Jean Boussac, sergent at 289° régiment d'infanterie, blessé dès le début de la guetre, en 1914, était retourné au front depuis plus d’un an; mais grièvement atteint en 1916, il n'a pas survécu cette fois et s'est éteint le 22 août 1916, à l’âge de 31 ans. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 5 HORIOSTOMIDÆ Koken, 1897 () Coquille euomphalique, quelquefois turbinée, ou partiellement déroulée, toujours largement ombiliquée ; tours juxtaposés ou superposés ; ornementation composée de carènes ou de cordons spiraux, quelquefois ornés de tubulures épineuses, invariablement décussés par des lignes ou lamelles d’accroissements peu sinueuses et obliques, généralement infléchies à l’intérieur de l’enroulement — près du point de superposition — des tours. Opercule calcaire, circulaire, polygyré sur sa face externe ; la présence de cet oper- cule à été constatée in situ chez les principaux membres de cette Famille. La création d’une Famille à part — pour comprendre ces for- mes autrefois rangées dans les Turbinidæ ou dénommées Euom- phalus — est tout à fait opportune ; mais Koken me semble avoir été mal inspiré en plaçant cette Famille auprès des Capulidæ qui sont des coquilles irrégulières, cénéralement fixées. À mon avis, les Horiostomidæ viennent se greffer sur les Euomphalacea, et s’il existe des Horiostoma déroulés, ou des Tubina à tours lâches, on doit les considérer comme une régression vers l’origine des Euom- phalacea qui descendent eux-mêmes d’une souche serpuloïde dont les tours ont fini par se souder en se juxtaposant (Euomphalus), ou en se superposant pour devenir graduellement embrassants (Sira- parollus, Delphinulidæ, etc...), tout en conservant un vaste énton- noir ombilical sur la face opposée à la spire plus ou moins sail- lante. Les seuls critériums distinctifs des Horiostomidæ résident donc : d’une part, dans le tracé des lignes d’accroissement, qui n’est nullement le même chez les Euomphalidæ ; d'autre part, dans l’absence du dimorphisme qui caractérise la spire des Delphinu- (x) Gastr. Trias v. Hallstadt, K. K. geol. Reichsanstalt, Bd. XVII, Heft 4, p. 79+ 4 ESSAIS DE lidæ ; enfin, dans la présence (constante ?) d’un opercule calcaire qui n’a aucune analogie avec celui des Turbinacea. Cette Famille est à peu près exclusivement paléozoïque : on n’en trouve plus de représentants au-dessous du Trias. Tableau des Genres, Sous-Genres et Sections HORIOSTOMA (Ouverture circulaire, non épanouie) HoRI0OSTOMA (Enroulement spiral) Horiostoma (Carènes spirales, accroiss. lamelleux) Morphotropis (Pas de carènes, sinus interne) Cyclotropis (Cordons spiraux, stries non sinueuses) Sinutropis (Filets spiraux, sinus périphérique) TUBINA TUBINA Tubina (Ouverture subcirculaire, (Enroulement symétrique) (Rangées spirales épanouie) d'épines tubulées) Meandrella (Epines non persistantes) SEMITUBINA Semitubina (Corne d’abondance) (Rangées spirales d’épines, accroiss. lamelleux) Pseudotubina (Deux séries dorsales de piquants) COLUBRELLA COLUBRELLA Colubrella (Coquille déroulée, a section elliptique) {Varices tranchantes spirale oblique) KERATION (Enroulement symétrique) Longévité stratigraphique (Pas d’ornements spiraux, stries d’accroiss. sinueuses} Keration (Pas d’ornementation entre les varices) à £Z œ z = : w Horosturne...;;!:S XP RPRRNNENREERr a Morphotropis.2.:#."%. INTRO pes | : Cyclarroprs 55.25%; 222 TEE PS ; SNOpIS 00) 1. Ce NE a Tube 5.6...) NS TR ES RE RER Meendrelle 5.512... ERP" TRS Lo — —— {vus Sert EVE ANRT NN Ce nt - Fsendotbine. #66 RARE UE LENS Apte ms Gl:pella #3... RER SR PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 5. HORIOSTOMA Mun. Chalmas em. 1876 (°). (= Oriosloma, opus limite, roux bouche ; — Polytropis de Kon. non Sandb. 1874) Coquille largement ombiliquée, sans pilier columellaire, discoïde ou subturbinée ; spire courte ; tours arrondis, contigus, non em- brassants, ornés de côtes ou carènes spirales décussées par des accroissements lamelleux ; ouverture circulaire non sinueuse. Oper- cule calcaire, à face externe polygyrée et conique, à face interne aplatie. HortosromaA s. stricto. G.-T. : H. Barrandei M. Ch. Dévon. (= Polytropina Donald ; = Poleumita Clarke, 1903) Test nacré. Taille moyenne ; forme généralement plus large que haute, déprimée, souvent discoïdale, rarement subglobuleuse ; spire peu saillante, à tours contigus, croissant rapidement, se juxtapo- sant ou se superposant sans être embrassants, de sorte que leur section est circulaire et que leurs sutures sont très profondes ; orne- mentation comportant de fortes côtes spirales, avec d’autres cor- _donnets plus fins dans leurs intervalles, et des accroissements sou- vent peu visibles, parfois aussi proéminents et écartés que les côtes, un peu antécurrents en arrière vers les sutures inférieures, mais plus redressés au milieu et en avant. Dernier tour très grand, arrondi à la périphérie de la base sur laquelle se prolonge l’orne- mentation de la spire et qui est perforée au centre par un vaste ombilic, très profond, quel- quefois limité par une carène spirale plus forte que les autres côtes de la base ; les parois de Le ds Nez cet entonnoir ombilical sont garnies de lignes D ae d’accroissement un peu flexueuses vers les su- DoStm PEU PITERS tures internes. Ouverture complètement circulaire, ne reposant sur (1) Journ. Conch., vol. XVI, p. 108. 6 . ESSAIS DE Horiostoma la base que par une faible portion de son contour ; son péristome continu, peu épais, est à peu près dans le même plan peu incliné par rapport à l’axe, sauf la faible sinuosité intra-ombilicale. Diagnose refaite d'après les figures du génotype, et d'après un plésiogé- notype du Dévonien inférieur (Sil. sup.) de Konjeprusz: Euomphalus eximius Barr. (PI. I, fig. 1-3), ma coll. ; autre plésiogénotype du Dévonien infér. de la Baconnière : 0. princeps OŒhlert (PI. I, fig. 4), ma coll. ; plésiogénotype turbiné : Delphinula simplex Barr. (PI. 1, fig. 5), de Konjeprusz, identifié depuis par Perner avec 0. invotutum Barrois, ce qui me parait plus dou- teux. Reproduction [Fig. 1] de l'ouverture de Trochilites globosus Schl., avec son opercule en place, d’après la fig. de Lindstrôm (Silur. gastr. Gothl, pl. XVII, fig. 24). Rapp. et différ. —— Je suis en désaccord complet avec Perner (Syst. silur. Boh., Vol. IV, t. 11, pp. 165-167) au sujet de l'interprétation des G. Polytropis et Horiostoma (Voir aussi t. III, p. 224). Le Genre Polytropis — dont le nom est homonyme de celui proposé, sept ans auparavant, par Sandberger, pour une espèce de Valvata pliocénique des environs du lac Balaton — a été mis en avant par de Koninck (Calc. carb. Belg., t. II, p. 107) non pas pour s'appliquer à une forme carboniférienne, mais pour remplacer déjà Inachus Hisinger (non Leach) s'appliquant à une espèce silurienne, Euomphalus discors Sow. Comme cette cspèce est — d'après Perner lui-même — génériquement identique aux autres formes que l’on admet dans le Genre Horiostoma s. stricto, il en résulte que Polytropis et Horiostoma sont synonymes et que la correction, faite par miss Donald pour rectifier le double emploi commis par de Koninck, vient trop tardivement ; on ne pourrait conserver Polytropina comme Section d’Horios- toma, et avec Euomphalus discors comme génotype, que s'il était manifes- tement prouvé que cette espèce muriquée diffère réellement des autres Horiostoma simplement carénés. En tous cas, on ne peut suivre Perner qui a conservé Polytropis de Koninck sous le prétexte que tout le monde y est habitué! En ce qui concerne la synonymie de Poleumita et d'Horiostoma, elle est flagrante: en créant ce nom nouveau, Clarke (Guelph fauna in the State of N. Y. p. 59) a bien insisté sur ce qu'il devait remplacer Polytropis — tel que l'a interprêté Koken — pour les espèces siluriennes que Lindstrôm a attribués au G. Horiostoma ; or nous avons démontré ci-dessus que ce sont bien des Horiostoma et non pas des Polytropis, Genre carboniférien tout à fait distinct comme on le verra ci-après; Horiostoma étant antérieur à Poleumita, ce dernier nom doit disparaitre. Les motifs que Perner a donnés pour restreindre au Dévonien inférieur et à une toute autre espèce de la bande f’. (4. eximium) le Genre créé par Munier-Chalmas, sont aussi fragiles qu'inexacts. En eflet, cet auteur distingue surtout Polytropis d'Horiostoma parce ‘qu'il a un opercule et qu'il est dépourvu de carène circa-ombilicale : or Pol. globosa, du Silurien de PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 7 Horiostoma Gothland, a une carène bien marquée autour de l’entonnoir ombilical et la figure de Linsdtrom représente un spécimen avec son opercule en place; au contraire, H. eximium n'a pas la moindre carène, et si on ne l'a pas trouvé avec son opercule en place, cela ne signifie nullement qu'il en soit dépourvu. D'autre part, Perner lui-même convient de l’embarras qu'il a éprouvé pour le classement de quatre espèces siluriennes qu’il a maintenues dans le G. Poly- tropis parce que leurs carênes sont très fortes et n’ont pas de filets intermé- diaires, ce n'est réellement pas là un critérium distinctif qui permette de séparer même une Section. Le seul caractère qui me paraisse à retenir, c’est l'existence — non mentionnée par lui, mais indiquée par OEbhlert dans des- Diagnoses d'Horiostoma de la Mayenne — d’un sinus fflexueux tout à fait à la partie inférieure et interne du péristome : cette sinuosité existe chez presque tous les spécimens bien dégagés des espèces rapportées soit à Horiostoma par Lindstrôm, soit à Polytropis par Perner, on ne peut donc en faire élat que pour séparer Horiostoma de certains Euomphalidæ, tels qu'Euomyphalus tout d'abord — qui a le labre sinueux vis-à-vis de la carène périphérique, c'est à dire à un emplacement tout autre que chez Horiostoma — ou encore Schizos- toma dont les stries d'accroissement font une double sinuosité entre les deux carènes périphériques. Au point de vue de l’enroulement des tours, Horiostoma comprend des formes planorbulaires, à tours aussi juxtaposés que ceux d'Euomphalus, el d'autres formes turbinées chez lesquelles ils sont superposés à peu près comme ceux de Straparollus, sans que ces trurs soient jamais embrassants comme ceux des Straparollinæ. Enfin les Delphinulidæ se distinguent immédiatement d'Horios- toma par le dimorphisme de leur spiro dont ce sommet est toujours aplati et subépineux. Il reste à élucider la question de l’opercule calcaire qui a été trouvé en place chez mainte espèce d'Horiostoma de Gothland, ainsi qu'en font foi les merveil- leuses figures qu'a publiées Lindstrôm ; plus rares en Bohême, les opercules y existent cependant identiques sur un certain nombre d'espèces que Perner a classées sous le nom Polytropis, de sorte que c'est un motif de plus pour les rapporter au G. Horiostoma ou à ses Sections. En résumé, Horiostoma est un Genre bien établi, auquel il y a lieu de restituer ses véritables limites et dont l’origine est probablement moins ancienne que celle d'Euomphalus, mais qui — en tous cas — descend de la même souche à tours disjoints : Eccyliomphalus. A ce propos, je ferai remarquer que certains de mes confrères m'ont reproché de dénommer (l. c., p. 120) Capulidæ cette souche ancestrale: cette critique est juste si l’on altribue au mot Capulidæ son sens restreint, car il y a des Capulidæ fixés ; mais je précise ma pensée en répétant que l'origine de toutes les coquilles euomphaliformes est indubitablement une coquille déroulée comme il y en a déjà dans le Cambrien. Répart. stratigr. SILURIEN. — Nombreuses espèces ou variétés dans les bandes c' et c° de la Bohême : Euomphalus dives, confertus, assiduus, persculptus, potens, 8 7: ESSAIS DE Horiostoma pulcher, confertissimus, ventricosus, Acitæon, tener, lequlatus, ingenuus, robustus Barr. ; groupe à stries d'accroissement écailleuses (1): Euomph. dulcis, oblitus, aspirans, ornatulus, sequens, delicatus, conjugatus, com- par Barr., Turbo recedens Barr., Polytropis corniculum, costata Perner : groupe à lamelles muriquées : Euomph. discors Sow., E. rugosus Sow., en Angleterre et dans l'ile de Gotland, rare en Bohème. Autres espèces siluriennes de Gothland: Oriost. contrarium Lindstr., Trochilites globosus Schloth., Turbo momus d'Orb,, Euomph. sculptus Sow., Oriost. coronatum, acutum Lindstr. Dans les couches infér. des Calc. à Orthocères de la Baltique : Polytropis cingulata Koken (Untersil. gastr. balt., p. 185). En Podolie, outre quelques-unes des précédentes : Oriost. heliciforme Ven- jukow (1899. Fauna silur. Ablager. Podolien, pp. 184-185, pl. VI, fig. 3 et 7). En Irlande, Euomphalus lautus M'Coy (fide Lindstrom, L. c., p.163). Dans le Guelph Form. de l'Etat de New-York : Poleumita scamnata Clarke, Cyclonema sulcatum Hall, Straparollus crenulatus Whiteaves (in Clarke, 1903. Guelph Fauna, pp. 60-64, pl. IX et X). Dans la même formation de de l'Ontario : Polytropis durhamensis, Whiteaves (Paleozoic fossils, 1895, vol. IT, pp. 91-92, pl. XITI, fig. X ; et pl. XIV, fig. 1-2), Euomph. macro- lineatus Whitf. (1877, Rep. geol. Surv. Wise., p. 294, pl. XVIIE, fig. 5-6) : il est probable que les opercules figurés sur Ja pl. II (fig. 10) par Whi- teaves (Pal. foss. vol. III, 1884) appartiennent à ces Horiostoma ; mais celui de la pl. VII (fig. 7) se distingue par sa face externe convexe au lieu d'être conique : DEVONIEN. — Le génotype aux environs d'Angers; dans les calcaires gédin- niens d'Erbray : Horiost involutum Barrois, avec une autre espèce turbinée et plus douteuse: Turbo cf. Orbignyanus de Vern. et d'Arch. (in Barrois 1889, Faune calc. Erbray, p. 216, pl. XV, fig. 7; pas de sinus de Pleu- roltomaria, ce doit être une espèce distincte de celle des bords du Rhin). Dans le calcaire de la Baconnière (Mayenne) : Oriost. Konincki, echi- nalum, inæquiliralum, princeps, Gerbaulti, multistriatum OEhlert (1877). B. S. G. F.,3" sér., pp. 588-590, pl. X). Dans la bande f? de Konjeprusz, en Bohème, outre les plésiogénotypes ci-dessus figurés : Euomphalus approrimans Barr., Polytropis subcostata Perner, Turbo selectus, lauda- bilis Barr. Dans les grès infra-dévoniens de Gaspé (N. Y.), Pleurotomaria princessa Billings (in Clarke, Early devonic Hist., p.115, pl. XVI, fig. 9-10. (1) Tous les critériums essentiels d’Horiostoma s. str. se retrouvent dans ce groupe qu'il n'y a lieu de distinguer et d'isoler que pour la facilité de la comparaison des espèces, PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 9: STE PRE Horicstoma MORPHOTROPIS Perner, 1907 (). G.-T. : Euomph. alienus Barr. Sil, Forme aplatie, discoïdale, à enroulement dextre ou sénestre ; ï tours arrondis juxtaposés ou presque désunis, à croissance lente, à section circulaire, faiblement ornés de stries axiales, sublamelleuses. Ombilic vaste, laissant apercevoir l’enroulement interne Fig2.—Morphotropis nitidissima GES des tours de spire. SIL, Diagnose à peu près textuellement reproduite; croquis [Fig. 2] de l'une des vues (n° 4) d’Oriost. nitidissimum Lindstr. (L. c., pl. XXI, fig. 4-10). Rapp. et différ. — Morphotropis est tout au plus une Section d'Horiostoma et ne s’en distingue que par la disparition des carènes spirales, par l’aplatis- sement discoïdal de la coquille dont l’ombilic euomphalique montre une légère sinuosité interne des stries d'accroissement, comme chez Horiostoma, tandis que — partout ailleurs — ces stries ne montrent aucune tendance à la forma- tion d'un sinus, elles sont rectilignes et un peu obliquement rétrocurrentes vers la suture, du côté de la spire. On peut donc, à la rigueur, admettre cette subdivision, quoiqu'il y ait des intermédiaires qui forment transition entre elle et les divers groupes d'Horiostoma. Répart. stratigr. SILURIEN. — Outre le génotype dans la bande e° de Bohême : Euomph. tremu- Lans, incongruens, bohemicus, discretus Barr. (L. c., pp. 189-191, pl. 7XXV). Dans l’ile de Gothland, fe plésiogénotype ci-dessus figuré. CYGLOTROPIS Perner, 1907. G.-T. : Euomphalus docens Barr. Silur. (=Rhabdospira Perner, 1903 in leg., non Donald) Taille grande ; forme discoïdale, symétrique ou enroulée presque (1) Syst. silur. Boh., Vol. IV, &. IL. p. 188. TO ESSAIS DE Horiostoma dans le même plan ; tours arrondis, juxtaposés ou parfois déroulés à la fin de la croissance, ornés de cordons spiraux ; stries d’accroissement obliques, arquées, non sinueuses. Opercule d’Horiostoma trouvé in situ. Diagnose empruntée au texte original: croquis [Fig. 3] de l’une des vues (n° 3) du génotype (Syst. silur. Boh., vol. EEE À es LAN 3 4 : : 3: Fig.3.— Cyclotro- Rapp. et différ. — Outre son galbe à peu près symétrique, pis docens Barr. équiconcave, Cydotropis peut se distinguer de Morphotropis S'EUR- par ses stries non sinueuses ; c'est également par ce critérium qu'il s’écarte d'Euomphalus et aussi d'Horiostoma ; mais l'opercule fixe sa position systéma- tique auprès de ce dernier dont il ne forme qu'une Section ancestrale, et à ce point de vue, il est intéressant de remarquer que toutes les formes dis- coïdales et même déroulées ont précédé dans le Silurien inférieur les formes enroulées et surtout turbinées, plus répandues dans le Silurien supérieur et le Dévonien inférieur. Répart. stratigr. SILURIEN. — Outre le génotype dans la bande c? de Bohéme : Maclurea indo- cilis, deversa Barr., Euomphalus placidus Barr., Serpularia vellerosa Barr., Euomphalus ellipticus (déformation !), bifrons vermes, querendus Barr., (loc. cit. pp. 193-197). Dans l'ile de Gothland : Oriost. lineatum Lindstrôm (L. c., p, 173, pl. XX, fig. 42-44). DEVONIEN. — Dans les calcaires gédinniens d’'Erbray : Horiost. disjunctum Barrois ({. c., p. 220, pl. XV, fig. 10). ? SINUTROPIS Perner, 1907. G.-T. : Euomph. estheticus Barr. Sil. Taille grande ; forme discoïdale, dissymétrique, largement om- biliquée, à spire peu saillante ; tours assez nombreux, à croissance lente, à-demi jux- taposés et superposés, ornés de filets spi- raux et de stries d’accroissement qui for- ment un sinus arqué et CONCave, vis-à-ViS pig 4. — Sinutropisesthetica Barr ; as Er ve à SILUR. d’un bombement périphérique et suban- guleux, ce qui donne à la section de l’ouverture un aspect sub- pentagonal, PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 17 Horiostomn Diagnose empruntée au texte original; reproduction [Fig. 4] de la vue n° 11 sur la pl. XXVII du t. I" (L. c.). Rapp. et différ. — La sinuosité des accroissements, coïncidant avec un bombement de la périphérie du dernier tour, me porte à penser que cette coquille ne doit pas avoir été munie d’un opercule circulaire et calcaire d'Horiostoma : dans ce cas, ce serait plutôt un ÆEuomphalus qu'une Section de G. Horiostoma. Mais, dans l’état où se trouvent les deux seuls spécimens connus de l'unique espèce génotype, il est bien difficile d'émettre une opinion définitive au sujet de sa position systématique ; il eut été préférable d'ajourner toute solution en attendant la récolte de meilleurs matériaux. Répart. stratigr. SILURIEN. — Le génotype dans la bande e° le Bohême. DEVONIEN. — Une espèce probable, dans les calcaires gédinniens d’Erbray : Horiost. polygonum Barrois (1889. Faune calc. d'Erbray, p. 219, pl. XV, fig. 9). TUBINA Barr. mss. in Owen, 1860 Coquille enroulée, presque symétrique ; dernier tour dilaté près de l’ouverture qui est entière, épanouie, subcirculaire ; des ran- gées spirales et écartées d’épines tubulées, entremêlées de cordons lisses, décussées par des lignes d’accroissement non sinueuses et très serrées. TuBina s. striclo. G.-T. : Tuba spinosa Barr. Dévon. (= Tuba Barr. mss., non Lea, 1833). Test peu épais. Taille moyenne, forme de cor de chasse, presque également concave en plan sur ses deux faces ; le côté de la spire l’est cependant un peu moins que le côté de l’ombilic ; trois ou quatre tours croissant rapidement, enroulés plus ou moins en con- tact presque symétriquement, les premiers toujours adhérents ; leur section est cylindrique et leurs sutures très profondes puisqu'ils sont juxtaposés ; l’ornementation se compose de cordons spiraux à peu près symétriques, celui de la périphérie du dernier tour — qui enveloppe toute la spire — et un ou deux autres cordons de part et d’autre de celui-ci, sont armés d’épines tubuleuses, 12. L ESSAIS DE Tubina courtes, presque toujours rasées à leur base, de sorte qu'il n’en reste que la cicatrice imitant les perforations de Trematonotus, mais non réellement trouées à travers le test ; entre ces rangées d'épines et extérieurement aux dernières, il existe, en outre, deux eb cordons lisses ; l’ensemble est décussé par des lignes d’accroissement régulières et serrées, qui ne font aucune sinuosité sur la région dorsale, et qui paraissent également antécurrentes vers les deux ombilics. Ouverture à peu près circu- laire dans son contour externe, mais le contour | Fig. 5.— Tubina spinosa interne est presque rectiligne et correspond à Parts une région de la surface absolument dénuée d’ornementation spi- rale, vraisemblablement parce qu'elle s'appuie — au moins à l’ori- gine — sur le dos du tour précédent, avant la disjonction. Diagnose refaite d'après un Spécimen du génotype, du Dévonien inférieur de Konjeprusz, en Bohème (PI. I, fig. 5), ma coll. ; croquis schématique de l'ouverture [Fig. 5] d'après Perner (Syst. sil. Boh., Vol. IV, t. II, p. 234, fig. 294 a). Rapp. et différ. -— Comme l’a écrit Fischer, la plupart des auteurs — abusés par les fausses perforations de ce fossile — l'ont placé dans les Bellerophontideæ : c'est un Horiostomidæ bien avéré ainsi que l'a établi Perner (l. c., p. 231) ; seu- lement on le distingue des formes discoïdales, telles que Cyclotropis, par son ouverture évasée en trompette, par ses rangées d’épines arquées, par l'absence complète de sinuosité dans le tracé des lignes d'accroissement, enfin par le bord interne et rectiligne de son ouverture ; dans ces conditions, il est difficile d'admettre que l’opercule — s'il en a existé un calcaire, ce que l’on ignore — ait .eu la forme circulaire et la face externe régulièrement sillonnée de celui d'Horiostoma. Les relations entre les deux Genres s’établissent d'ailleurs par la Section ci-dessous. Répart. stratigr. DEVONIEN. — Outre le génotype, dans la bande f* de Bohème : T. hystrir, T. armata Barr. (in Perner, L. c., pp. 236-238, t., pl. LXXXIIL et LXXXIV) Une espèce à 5 rangées d'épines, dans le Gédinnien d'Erbray (Loire-Infér.) : T. Ligeri Barrois (l. c., "p.210/-PL XV, figr 2). PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE F3 * Tubina MEANDRELLA Perner, 1911. G.-T. : Euomph. sculptus Quenst. Dév. Coquille enroulée presque symétriquement, tours cylindri- ques, libres, portant, sur le côté interne, une aréa étroite et plane ; dans le jeune âge, piquants petits, disposés sur quatre rangées ; ouverture médiocre- ment élargie, à bord entier sans bordure, plus large à sa base. Ornements consistant en côtes spirales nombreuses et fortes et en stries d’accroissement : ARS Q Fig. 6. — Mandrella lamelleuses, onduleuses et dirigées obliquement too ere Dév. vers l'arrière. » à Reproduction de la diagnose originale et de la vue 12, sur la pl, CCVII de la Monogr. de Perner [Fig. 6]. Rapp. et différ. — On distingue cette Section de Tubina parce que ses rangées de piquants (au nombre de sept) ne dépassent pas le stade népionique et parce que son ornementation spirale bien, plus serrée, comporte une alter- nance de cordons plus ou moins gros, moins symétriques, avec des accroisse: ments lamellcux qui montent sur les cordons et descendent dans les intervalles; enfin le galbe général de la coquille est plus déroulé, un peu obliquement, et sur embouchure moins. dilatée comporte un rebord plus large sur la région interne et rectiligne; ces deux derniers critériums distinguent Meandrell d'Horiostoma ou pr de Cyclotropis. # 240 Répart. stratigr. _DEVONIEN. — Le génotype dans la bande f? de Bohème. : Trias. — Dans le Carnique de Feuerkogel, Tubina horrida Koken (1897, Gastr. Hallstadt, p, 79, pl. XX, fig. 10-11). - SEMITUBINA nov. subgen. G.-T. : Euomph. tubiger Barr. Dévon. Taille assez grande ; forme de corne d’abondance dissymétrique et obliquement déroulée ; environ trois tours qui, d'ordinaire, adhèrent peu ensemble, et qui, bientôt, se développent rapidement 14 ESSAIS DE Tubina en spirale entièrement libre ; leur face dorsale est arrondie, leur face interne peu bombée ou presque plane. Ornementation composée de filets spiraux, inégaux, les plus élevés munis de piquants tubulés, entre eux, d’autres filets moins saillants, armés de tubulures moindres ; les épines Fig.7. — Semitubina tubigera Barr de premier et de second ordre persistent Désunrex, toutes jusqu'au bout de la croissance ; l’ensemble est décussé par des stries d’accroissements très finement lamelleuses. Ouverture ovale, arrondie, non dilatée en trompette, à péristome assez épais, mais non bordé. Diagnose établie d'après les figures du génotype dans le Mémoire de Perner (l. c.,t. II, p. 128, fig. 291, et pl. LXXX, fig. 6-11) ; reproduction de la vue n° 291 [Fig. 7]. Rapp. et différ. — Je ne puis laisser dans le G. Horiostoma — où l'a placée Perner — cette coquille déroulée et armée de piquants, dont l'ouverture ovale ne comportait probablement pas un opercule circulaire comme celui d'Horios toma, si même cet opercule était calcaire, ce que l'on ignore. D'autre part, elle se distingue de Tubina et même de Meandrella par ses tubulures plus nombreuses, surtout par son embouchure non épanouie, à peristome moins rectiligne du côté interne. En tous cas, c'est encore un intermédiaire qui relie indubitablement — à l'époque dévonienne — Tubina à Horiostoma. Répart. stratigr. DEvonIEN. — Le génotype dans la bande f* de Bohème, à Konjeprusz. PSEUDOTULINA Koken, 1896 (°). G.-T. : P. biserialis Kok. Trias. Taille moyenne ; forme de corne dissymétrique, à tours entiè- (1) Gastr. v. Hallstadt, Jahrb., 1896, p. 106 ; Abhandl. K, K. geol. Reichs., 1897, Bd. XVII. 2 £ - PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 19 rement disjoints, mais obliquement enroulés ; leur section est à peu près circulaire, sauf sur leur face dorsale où ils sont moins bombés entre les deux ca- rènes spirales, garnies de séries d’épines tubulées dont on n'’aperçoit que la trace, au moins sur l’une des deux ; toute la surface est finement ornée de lignes d’accroissement, non sinueuses entre les carè- pis 8. — Pseudo- : à 2 : tubina biseria- nes, mais très fortement rétrocurrentes sur la face ZisKoken:Trras. interne des tours, et davantage du côté interne, Diagnose complétée d'après la figure n° 23 du génotype, reproduite [Fig.8|. Rapp. et différ. — Qnoique ce groupe ait été créé avant le précédent, je l'y rattache à titre de simple Section, parcequ'il est plus récent et qu’il lui succède dans le phylum des Tubina. On l'en distingue par ses deux séries dorsales de piquants et par ses tours entièrement déroulés qui font retour à l’origine de la Famille, dans le Silurien. Pas plus que chez Tubina, on n’a trouvé ici d’opercule calcaire ; mais cela n'implique nullement qu'il n’y en ait pas eu. En tous cas, Pseudotubina se distingue de Tubina par la tendance à l’apla- tissement des tours sur la face dorsale et externe, au lieu de la face ventrale .et interne, ainsi que par son ouverture non épanouie en embouchure de cor de chasse. La sinuosité des stries retrocurrentes est située, en apparence, à l'inverse de l'emplacement qu’elle occupe chez Horiostoma ; mais il est plus rationnel d'admettre que le spécimen figuré du génotype est sénestre. Répart. stratigr. Trias. — Le génotype dans le Carnique du Tyrol, avec une variété qui ne montre d'épines que sur l’une des carènes (effet d'usure?) : P. uniserialis Koken (ibid., p. 80, pl. XX, fig. 12), COLUBRELLA Koken (‘) Coquille cornue, les premiers tours seuls enroulés en contact, le dernier libre, enroulé dans le même plan, à section transversa- ment elliptique ; accroissements fins, obliques, non sinueux, entre- mêlés de varices ; pas d’ornements spiraux. (1) Gastr. Trias Hallstadt, Jakrb. K. K. geol. Reichs., p. 107, fig. 24; Abhandl. id., 1897,- p. 80, fig. 20. 10 ESSAIS DE Colubrelia COLUBRELLA $. stricto. G.-T. : C. squamata Koken ; Trias. Taille petite ; forme de corne de bélier, presque entièrement dé- roulée ; les premiers tours en contact, à section subcirculaire ; le dernier se détache bientôt et se comprime, de sorte que sa section devient elliptique, plus haute que large ; l’ornementation — dépourvue de carènes ou de costules spirales — ne comporte que des lignes d’accroissement très serrées, non si- nueuses sur la face dorsale, obliquement À po 3S ETS “ ap > [rs : : De antécurrentes vers la face ventrale, entre A mêlées de varices tranchantes, régulière- SALE Ge ment espacées, qui marquent les arrêts de l’accroissement de l’ou- verture probablement évasée comme l’embouchure d’un cor. Diagnose complétée d'après les figures originales, reproduites {[Fig. 9]. Rapp. et différ, — Je me rallie — ici encore — au classement proposé par l’auteur de ce Genre dans la Fam. Horiostomidæ, et je trouve qu'il diffère assez profondément de Tubina pour le distinguer génériquement ; les varices tran- chantes indiquent l'existence probable d'une ouverture épanouie comme celle de Tubina. L'échantilion type est à demi engagé dans la gangue, de sorte qu'on ne peut observer le contour du péristome, mais d'après la Section faite sur ce spécimen, il n'existerait pas — chez Colubrellina — d'aplatissement interne comparable à celui qui caractérise l'ouverture et la face ventrale de Tubina ; en outre, la disparition complète de l'ornementation spirale, l'absence de toute trace d'épines tubulées, distinguent suflisamment Colubrellina de Pseudotubina qui est, en outre, plus dissymétrique et plus déroulé, avec une section transverse moins elliptique. Répart. stratigr. Trias. — Le génotype dans le Norique de Sandling. Trois espèces dans le Tyrolien de Predazzo: C. Kokeni(‘'), Hettneri, Viezzenx Héæberlé (Gast. Predazzo, pp. 367 et 488, pl. IV, fig. 21-24). Dans les tufs de Seiser AIp. : C. Kokeni (') Broili (Gastr. Pachycard., 1908, p. 168, pl. VIL, fig. 19). KERATION Broili, 1907 (). G.:T. : K, nautiliforme Broili ; Trias. - Enroulement symétrique ; varices écartées ; ouverture détachée, (1) Le plus récent de ces deux noms doit être remplacé si les deux coquilles ne sont pas identiques, par suite d’une coïncidence bien fortuite à | : (2) Loc. cit. 1903, p. 83, pl. VIL fig, o. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE ï 7 Colubrella à bord interne presque rectiligne, tandis que le la- bre, un peu épanoui, est complètement circulaire. Diagnose complétée d’après la figure du génotype, repro- duite ci-contre [Fig. 10]. Rapp. et différ. — L'auteur a placé ce nouveau Genre auprès de Brochidium qui est un Euomphalidæ à ouverture cireulaire Fig-10.— Keration 5 Dira Te L nautiliforme et bordée ; ici, le contour rectiligne est sur le bord interne et Broili; Trias. l'ouverture est épanouie comme chez Colubrella, mais Keration s'en distingue par son enroulement symétrique et par son dernier tour peu détaché. Répart. stratigr. Trias. — Le génotype dans les couches dolomitiques du Tyrol oriental, LIOTID_ Æ Coquille faiblement nacrée, épaisse et solide, turbinée ou dis- coïdale ; tours superposés, fortement costulés et treillissés ; ombilic largement ouvert, bordé où muni d’un funicule interne ; ouver- ture circulaire, à péristome continu et parfois dédoublé, extérieu- rement bordé par une forte varice. Opercule multispiré, hispide, CON, avec une couche calcaire, formée de particules solides, per- lées, disposées en spirale. Tandis que Fischer classe encore Liotia dans la Fam. Delphi- nulidæ, Tryon l’admet dans une Famille distincte, solution qui paraît généralement acceptée aujourd’hui, et que je préconise pour les motifs suivants : d’abord, le bourrelet variqueux et saillant dont le péristome est invariablement muni à l'extérieur ; ensuite, la couche de nacre beaucoup moins tenace à l’intérieur de l’ouver- ture ; enfin les premiers tours ne sont pas épineux, comme chez Delphinula, c’est-à-dire que — s’il y a des épines, comme chez Arene par exemple — elles persistent jusqu’à l’état adulte au lieu de réaliser le dimorphisme que j'ai signalé chez les Delphinulidæ (voir livr. X, p. 205). 18 ESSAIS DE On suit d'ailleurs la trace de ce phylum distinct, à une époque au moins aussi ancienne que pour l’autre Famille, c’est-à-dire qu'ils sont tous deux issus de la même origine euomphalique, et que la bifurcation à dû se faire en un point où cette souche devait encore être représentée par des coquilles à test nacré. Les Lioliüidæ ont d’ailleurs peu varié : c’est un phylum qui ne comporte qu'un petit nombre de subdivisions génériques ou de, Sections. Tableau des Genres, Sous-Genres et Sections RHAPHISPIRA RHAPHISPIRA Rhaphispira (Péristome verlical, non bordé, (Bourrelel basal, (Galbe turbiné, antécurrent vers la suture) ombilie étroil) à tours scalariformes) | | EUCYCLOSCALA . . EucYcLoscaLA Eucycloscala (Péristome verlical, (Pas de funicule, (Galbe turbiné, scalariforme) avec rebord lamelleux) ombilic médiocre) | | SCÆVOLA SCÆVOLA Scævola (Peristome peu oblique, (Pas de funicule, (Galbe turbiné, sénestre) épanoui et bordé) embilic large) | | LIOTIA LIoTrA Liotia (Péristome oblique, Pas de funicule, (Galbe dauphinuloïde, avec varice épaisse et crénelée) (vaste ombilic) spire cancellée) ATene | (Galbe solarioïde, spire épineuse) Lippistes (Galbe discoïdal, spire concave) LioTINA Liotina | (Fanicu'e calleux {(Galbe subturbine | dans lombilic) ou subdiscoidal) | | Mecoliotia (Galbe trochoïde et conique) Enchainement phylétique a . A eu ui Lu fi ER MR EE M RSR EUGE w = n EMET FF = AT LE > + . cc « = Lu) =) is (=) Oo AO = = Ds F Z su OO SR © << = [res << © & su FRS = = œ (ro) + 50 & < oO O “ RHAPHISPIRA Perner, 1907 () Test très épais. Taille moyenne ; forme turbinée, plus haute que large ; tours scalariformes, arrondis, à croissance lente, séparés _par des sutures étroites et bordées en-dessus ; ornementation gros- sière, composée de lignes d’accroissement très serrées, se transfor- mant — par places — en costules pincées presque rectilignes et verticales, sauf vers le bourrelet in- férieur où elles sont antécurrentes. Dernier tour très développé, arrondi jusque sur la base, qui est perforée au céntre par un ombilic que circonscrit un bourrelet traversant des accroissements fibreux Fig. 11 — Rhaphis- ° pira plena Barr. et peu courbés qui se prolongent sur toute la base. S'euRIEx. Ouverture arrondie, à péristome continu et peu épais. G.-T. : Turbo plenus Barr. Silur. Diagnose complète d'après les figures: reproduction de l’une d'elles fees ER Rapp. et différ. — Perner a éliminé avec raison ce Genre des Turbinidæ, et il l'a rapproché des Scalidæ à cause de sa tendance à la formation de varices axiales qui représenteraient des arrêts de l'accroissement du péristome. Autant que l’on peut en juger d’après les figures, il me semble que ce Genre pourrait être l'ancêtre d'Eucycloscala que je ramène ci-après dans les Liotidæ; cette hypothèse se trouverait confirmée par l'existence d'un bourrelet circaombilical. Les Scalidæ ont une origine tout à fait différente, ainsi que je l'ai démontré dans la neuvième livraison de ces « Essais », dans la Monogr. de Perner, Répart. stratigr. SILURIEN. — Le génotype dans la bande e° de la Bohème. EUCYCLOSCALA , Cossm. 1893 (°) (Voir « Essais pal. comp. », livr. IX, igr2, p. 75, in Scalidæ) EucycLoscaLA s: str, G.-T. : Scalaria abbreviata Barr. et de G. Tur. (= Trochoscala Koken, 1897) « Taille petite ; forme turbinée, épaisse, conique ; spire courte, (x) Syst. silur. Boh., Vol. IV, t. Il, p. 306, fig. 231, pl. LXXTI, fig. 12-13. (2). Ann. Géol. Universel. 2G ESSAIS DE Eucycioscala croissant régulièrement sous un angle apical d'environ 40° ; tours très convexes, séparés par des sutures très profondes, non bordées ; “ornementation composée de côtes axiales, droites, assez épaisses, croisées et crénelées par quelques gros cordons spiraux. Dernier tour égal à la moitié environ de la hauteur totale, subanguleux"à la périphérie de la base qui est limitée par un cordon mince et également crénelé ; entre ce cordon et le centrè de la base — qui est largement ombiliquée par un entonnoir garni d’une couronne de petites nodosités — Ia surface est peu convexe, déclive, marquée par le prolongement obsolète de côtes axiales qui s’arrêtent aux nodosités du pourtour de l’'ombilic. Ouverture cireulaire, presque détachée de la base, à péristome continu et dédoublé, la couche interne mince est bordée par une large varice annulaire et peu épaisse, située dans un plan presque vertical ». Diagnose textuellement reproduite; nouvelle figuration du plésiogénotype: Scalaria cretacea de Boury (PI. XI, fig. 6-8). Rapp. et différ. — Je me vois obligé de contredire absolument le classement que j'ai proposé jusqu'à présent pour ce Genre dans lequel j'avais cru recon- naître des aflinités avec les Scalidæ. Il s’en écarte non seulement par son ornementation et son péristome plus incliné, mais surtout par des considé- rations phylétiques et ontogéniques : les lamelles des Scalidæ ont débuté, dans les terrains secondaires, par des costules variqueuses, sur des tours embras- sants, et elles dérivent — ainsi que je l’ai démontré — des Loronomatacea ; tandis qu'Eucycloscale a le péristome bordé d’une varice dès l’époque triasique et se poursuit avec le même faciès jusqu'à la fin du Crétacique, mais Liotia lui succède dans le Tertiaire jusqu'à l'époque actuelle. C'est donc un phylum absolument différent de celui des Scalacea, et il prend son origine chez les Euomphalacea à tours superposés — et non pas embrassants. J'ajouterai d'ailleurs que mon éminent ami, M. de Boury, m'avait toujours manifesté une certaine répugnance à admettre Eucycloscala dans les Scalidæ. Répart. stratigr. Trias. — Une série d'espèces étroitement ombiliquées, dans le Tyrolien de St-Cassian : Scal. triadica Kittl, S. supranodosa Klipst., S. elegans M., S. binodosa M., S. spinosa Klipst., S. biserta M., S. Ballzeri Klipst., d'après les figures de la Monogr, de Kittl (pl. V, fig. 27:46). Une autre PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 2I Eucycloscala petite espèce douteuse, dans le même gisement : Delphinula Doris Laube (ibid., pl. VII, fig. 27). Dans le Dinarien de Marmolata : Scalaria circum- nodosa Kittl (1894, Triad. Gast. Marm., p. 21, pl. I, fig. 27). Il faut éliminer ÆEucycl. Rombergi Hæberlé, du Tyrolien de Predazzo (p. 323, pl. IT, fig. 18), qui est probablement Microdomus ou un Eunemopis; il en est de même en ce qui concerne Eucycloscala margaritata Kittl (Trias. Gastr. Bakonyerwaldes, p. 21, fig. 1), mais E. semicancellata Kittl (ibid., pl. IT, fig. 8) pourrait peut-être, en effet, se rapporter au G. Eucycloscala. BayoctEN. — Dans la zône à Lioceras concavum du Mont d'Or Lyonnais : Litto- rina couzonensis Riche (1904, p. 3, pl. IL, fig. 24). = PoRTLANDIEN. — Dans le Tithonique de Stramberg, une espèce à spire courte : Liotia Hærnesi Zittel (Gastr. Stramb., pl. XLVIIT, fig. 29). APTIEN. — Dans les grès de Ste-Croix: Sc. brevis Pict. et Camp. (1. c., pl. LXXII, fig. 11). CENOMANIEN. — Dans les Ardennes: Sc. abbreviata B. et de Guerne Dans les grès de Blackdown : Sc. Queeni Gardn. En Allemagne, Sc. Philippii Reuss. Dans le Tourtia de Tournay : Turbo Geslini, Mulleti d'Archiac (Rapp. foss. Tourtia, pp. 330-340, pl. XXIII, fig. 7-9). TuRoONIEN. — Le plésiogénotype dans les grès d’Uchaux, ma coll. et le géno- type dans les Dièves des Ardennes. (Obs. coq. crét., art I, p. 15, pl. IT, fig. 28-29). MAESTRICHTIEN. — fans les sables de Vaals, Scalaria macrostoma Muller (Liotia in Holzapfel, Aach. Kr. p. 170, pl. XVII, fig. 2-7). SCÆVOLA Gemmellaro, 1878 (°) Coquille turbinée, sénestre, ombiliquée, à péristome bordé. SCÆVOLA S. Striclo. G.-T. : S. intermedia Gemm. Lias. LL Test épais. Taille parfois assez grande ; forme turbinato-turri- -culée, généralement plus haute que large ; spire un peu élevée, à galbe conique ; angle apical variant de 55 à 80° ; tours convexes, ou même subanguleux, ornés de côtes variciformes sur lesquelles des cordons spiraux découpent des crénelures transverses où nodu- (1)Cal. crist. Casale, p, 340, pl. XXVEI. 22 ESSAIS DE Scævola ieuses, selon les espèces ; la surface est, en outre, finement chagri- née par des accroissements peu obliques et flexueux. Dernier tour formant les trois cinquièmes ou les deux tiers de la hauteur totale, arrondi à la péri- phérie de la base qui est ornée comme la spire et 2 em largement ombiliquée. Ouverture circulaire, à pé- Het ST £ ; ME DS r L F ja G : ristome continu et extérieurement bordé par la der- ff77edia Gemm nière côte variqueuse ; l’ombilic est bordé par une couronne de aodosités qui aboutit au plafond sans en modifier le contour. Diagnose complétée d'après les figures publiées par l’auteur, et d'après les spécimens du génotype, provenant de M'' del Casale, ma coll. ; repro- duction [Fig. 12] de la vue n° 7.; plésiogénotype du même gisement : S. liotiopsis Gemm. (PI. X, fig. 7), ma coll. Fapp. et différ. - Quoique ce Genre ait un peu l'aspect d'Hamusina par son ornementation et par son enroulement sénestre, il en diffère complètement par son large ombilic de Dauphinule, et par son péristome de Ziola ; Fischer l’a classé avec un point de doute dans le Genre Liotia ; j'estime que, tout en appartenant à la même Famille, il doit constituer un Genre distinct et ancestral, par la disparition plus épanouie et non dédoublée de son péristome ; la couronne de crénelures périphériques de l’ombilic n'a aucu- nement la méme fonction que le funicule de Liolia, c'est un ornement et non une partie concourani à la formation du péristome : à ce point de vue, Scævola se rapproche davantage d'Eucycloscala, son prédécesseur ; mais il s'en dis- tingue par son péristome épanoui plutôt que lamelleux. Le génotype n'ayant pas été désigné pir Gemmellaro, Fischer a choisi — avec raison — l'espèce où le péristo'ne est intact, conforme à la figure que j'ai reproduite en croquis. Répart. stratigr. Lias. — Outre le génotype et le plésiogénotype ci-dessus figurés, dans le Sinémurien de la Sicile : L. busambrensis Gemm. (L. c., pl. XXVII, fig. 1-2). LIOTIA Gray, 1842 Coquille plus où moins turbinée, ombiliquée, à péristome for- tement marginé et circulaire, faiblement nacré à l'intérieur ;: om- bilic bordé par une côte qui aboutit au péristome sans en modi- fier le contour, PELLE Ë » PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 23 Liotia Liorra s. stricto. G.-T. : Delphinula cancellata Gray ; Viv. Test épais. Taille petite ; forme turbinée, souvent plus large que haute ; spire courte, à protoconque lisse et déprimée ; tours con- vexes, croissant rapidement, généralement cancellés, mais les côtes axiales ont une tendance à prendre plus de développement en saillie et plus d'écartement que les filets spiraux. Dernier tour embras- sant presque toute la coquille, plus ou moins arrondi à la base qui est ornée comme la spire et largement ombiliquée au centre, quoique l’ombilic se resserre, en général, chez les formes scala- roïdes ; il est invariablement bordé par une crête spirale ou un bourrelet plus ou moins crénelé par les côtes axiales, et ce rebord périphérique aboutit à l'ouverture sans en modifier sensiblement le contour. Péristome circulaire et continu, à couche interne nacrée très faiblement, de sorte que la nacre est rarement visible ; il ne repose sur la base que par une faible partie de son contour et il est situé ô Dlione lenviron bO°) nar Cain dans un même plan oblique (environ 50°) par rap- ho 43 2 piotia sea: port à la suture ; le rebord externe, très saillant à Hs eue l’âge adulte, est extérieurement lacinié par l’orne- mentation du dernier tour, mais on n'y remarque aucune expan- sion ni auricule latérale, même au point où aboutit le cordon circa- ombilical. Diagnose établie d'après les figures du génotype et d’un plésiogénotype des Philippines : L. scalaroides Reeve ; croquis de l'ouverture [Fig. 13]. Rapp. et différ. — Liotia se distingue d'Eucycloscala par son ombilic plus largement ouvert, par son péristome encore plus oblique et par ses tours croissant plus rapidement, quoique plus contractés vers l'ouverture, de sorte que l'angle apical est bien différent. En ce qui concerne l'absence de nacre chez les Eucycloscalu secondaires, elle ne prouve nullement que la couche nacrée n'ait pas existé quand l'animal était en vie ; elle a pu être détruite par la fossili- sation, il ne faut done pas en faire un critérium diftérentiel. Il résulte de ce qui précède que Liotia succède vraisemblablement à Eucycloscala et représente le même phylum familial pendant l'époque tertiaire, jusqu'à l'époque actuelle- 4 24 ESSAIS DE Liotia Répart. stratigr. PLIOCÈNE. — Dans la Floride, L. perarmata Dall. (Tert. Flor., p. 409, pl. XIX, fig. 2). Les autres espèces citées dans ce Genre, Section Arene, par cet auteur, sont des Solariella ou des Cirsochilus. EPoQuE ACTUELLE. Outre le génotype sur les côtes du Pérou, nombreuses espèces aux fÎles Philippines et sur les côtes d'Australie (L. Angasi Crosse, L. siderea Reeve, ma coll.), dans le golfe Persique et à Hong Kong, d’après le Manuel de Tryon. ARENE H. et À. Adams, 1854. G.-T. : L. radiata Kiener ; Viv. Test épais, très peu nacré à l’intérieur de l’ouverture. Forme dépresso-trochoïde, à spire courte et étagée, dont les tours sont armés d’une couronne d’épines tubulées, et de plis rayonnants sur la rampe inférieure, au-dessus des sutures qui sont très profondes. Dernier tour supérieur aux deux tiers de la hauteur totale, orné de deux cordons muriqués, au-dessus de la rangée d’épines, et anguleux à la périphérie de la base qui est très peu convexe, obtu- sément treillissée par des plis courbes et des cordons granuleux à leur intersection ; large ombilic en entonnoir, muni de trois cor- dons spiraux en gradins. Ouverture — circulaire — oblique à 45°, à bords situés dans un même plan, à péristome continu, épais et bordé à l'extérieur, un peu plus aminci contre l’ombilie, à peine en contact avec la région pariétale, sur une minime étendue. Diagnose faite d'après le génotype, Coll. de l'Ecole des Mines (PI. I, fig. 8-9). Les coquilles néogéniques, à péristome non bordé — que M. Dall a rapportées à cette Section — appartiennent à des Genres tout différents. Répart. stratigr. EPOQUE ACTUELLE. — Outre le génotype ci-dessus figuré, aux Indes occiden- tales, deux autres espèces aux iles Philippines, d'après Tryon. LIPPISTES Montfort, 1810. G.-T. : Argonauta cornu Fichtel et Müller (non Chenu) ; Viv. M. Dall à appliqué ce nom à des coquilles actuelles, discoïdales, fortement costulées, dont les deux faces sont également concaves, et dont le péristome est garni d’une dernière varice crénelée ; mais il n’y a aucune trace de funicule ombilical qui se rattache au PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 25 Liotia péristome. Ce groupe rappelle Daronia, qui est un Cyclostrematidæ non nacré, à péristome mince. LioriNa Munier-Chalmas, 1877 (°) ’ G.-T. : Delphinula Gervillei Defr. Eoc. Test épais, solide, non nacré. Taille moyenne ; forme globuleuse ou discoïdale, toujours plus large que haute, surtout à cause de l'énorme saillie du péristome ; spire courte, à protoconque plane et lisse, dont le nucléus embryonnaire est planorbique, ou même un peu rétus ; tours convexes et contigus, croissant rapidement, séparés par de profondes sutures, ornés d’un treillis de cordons spiraux et de côtes plus ou moins espacées, variqueuses quand elles sont écartées (comme dans le génotype) et se succédant alors en ligne axiale, d’un tour à l’autre ; les intervalles sont finement décussés par de fines lamelles d’accroissement, très serrées, peu obliques, de même que les côtes. Dernier tour embrassant presque toute la coquille, formant même toute sa hauteur quand elle est discoïdale (Delph. Warni Defr.) ; il est juxtaposé plutôt que soudé au précédent, arrondi à la périphérie de la base sur laquelle se prolonge l’ornementation de la spire, jusqu’à un gros bourrelet crénelé qui circonscerit son ombilie plus ou moins largement évasé et qui aboutit au péristome externe ; un funicule plus ou moins épais ou laminaire, lisse ou faiblement plissé, s’enroule en spirale dans l’ombilic qu'il encombre en partie, et aboutit au péristome interne. Ouverture circulaire, subdétachée de là base sur laquelle elle ne repose que par une étroite callosité pariétale ; péristome extrêmement épais à l’état adulte, formé de deux couches concen- triques dont la genèse est ci-dessus définie ; ses bords sont situés dans un même plan plus ou moins oblique selon le galbe dis- coïdal ou globuleux de la coquille ; la couche externe est crénelée par l'extrémité des côtes axiales, et la couche interne également ; (1) In Fischer, Man. Conch., 1885, p. 831, 26 ESSAIS DE Liotia columelle lisse, excavée, un peu amincie entre la callosité parié- tale et l’épaississement que forme son bord externe en recevant l’appoint du funicule ombilical. Diagnose établie d'après le génotype du Lutécien de Vaudancourt (PI. I, fig. 13), ma coll., plésiogénotype du Lutécien d'Ully St-Georges : Delph. Warni Deîfr. (PI. I, fig. 58), ma coll. Rapp. et différ. — Ainsi que l'a très exactement jugé Munier-Chalmas, ce Sous-Genre se distingue de Liotia s. str. par le développement que prend le funicule ombilical et qui correspond au dédoublement du péristome. D'autre part, la caliosité du péristome n'empêche pas Liotina de se rattacher encore aux Delphinulidæ par la superposition, ou juxtaposition des tours qui ne se soudent pas comme chez les Trochidæ. Enfin l'absence de nacre n'est peut-être pas absolue, et il se peut que la fessilisation ait fait disparaitre la faible couche qu'on observe encore chez les Liotia actuels. Répart. stratigr. EOcÈNE. — Outre le génotype et le plésiogénotype ci-dessus figurés, dans les environs de Paris et le Cotentin : L. fimbriata Desh , dans le Bartonien (avec L. Warni), et dans le Lutécien du Cotentin. Dans la Loire- laférieure, le génotype et deux autres espèces : L. Malescoti, Heberti Vasseur, ma coll. Dans le Vicentin : L. decipiens Bayan (Et. coll. Ec. Mines, p. 9, pl. VII, fig. 8), collection de l'Ecole des Mines. Dans le Mokatammien du Caire: L. Fabrei Oppenh. (Ægypt., p. 219, pl. XX, fig. 20). Dans le Nummulitique du Somaliland: Liotina somaliensis Newton (1905. Tert. foss. Somal. p. 165, pl. XIX, fig. 7). Dans le Balcombien de Victoria (Australie) : L. Roblini T. Woods, ma coll. MiocÈne. — Une espèce douteuse (funicule non nettement défini), dans le Superpatagonien de la Rép. Argentine : L. Scotti Ortmann (Patag. exped., p. 162, PI. XXX, fig. 10). ÉPOQUE ACTUELLE. — D'après Fischer, L. australis Kiener, appartieudrait à ce S-Genre : l’exemplaire que je possède, des côtes de l'Australie méridionale, montre en eflet un funicule rudimentaire qui se relie à la couche externe du rebord péristomial, tandis que la couche interne, plus rétrécie, persiste seule contre l’ombilic. MECOLIOTIA Hedley, 1899 (). G.-T. : M. Halligani Hedley ; Viv. (= ? 1philus Jeffr. 1883, non Rafin. 1815, nec Iphita Stal, 1870) Test épais et blanc. Taille petite ; forme trochoïde, à spire élevée et conique ; protoconque lisse et globuleuse ; tours subanguleux, étroits, séparés par de profondes sutures, ornés d’un treillis de (1) The Moll. of Funafuti (Suppl. Extr. Mem. Austr. Mus., HE, part 9, p. 555, fig, 68. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 27 Liotia gros cordons avec des nodules à leur intersection. Dernier tour égal à la moitié au moins de la hauteur totale, caréné à la péri- . phérie de la base qui est aplatie, plus finement ornée, munie au centre d’un large entonnoir ombilical, bordé au pourtour, se rétrécissant rapidement au fond, à parois vernissées par un callus qui se détache obliquement pour se join- ST : ï x Fig. 44 — Mecoliotia sni- dre au péristome. Ouverture oblique, circulaire, _nosa Hedley; Viv. avec un double rebord, l’un extérieur et dentelé par les cordons émane du callus ombilical, l’autre interne et continu. Diagnose complétée d’après la figure du génotype et d'après un plésio- génotype du Queensland : H. spinosa (Studies on Austral. Mus., part. VI, 1902, p. 15, pl. IL, fig. 26). Reproduction de cette seconde espèce |Fig. 14]. Rapp. et différ. — Cette Section se rattache à Liotina par son péristome dont la couche externe émane du callus ombilical ; seulement au lieu que ce soit un véritable funicule distinct, il semble d'après la figure — car l’auteur n'en a même pas fait mention — que le vernis tapissant la paroi se détache obliquement sans former d’oreillette, et se prolonge sans discontinuité sur le contour du plafond ; tandis que Liotia s. str. est caractérisée par la disjonc- tion complète du péristome externe et des éléments de la base. M. Hedley, en créant ce nouveau Genre, a simplement indiqué — comme critériums ditférentiels — l'élévation de la spire, la troncature oblique dela base, et la sculpture noduleuse ; or ce-ne sont là que des différences spécifiques, à mon avis. Il ajoute ensuite que le génotype appartient évidemment au même groupe ( congeneric » que {phitus tuberculatus Watson (Chall. 1886), et que ce Genre Iphilus a été fondé par Jeffreys sur un seul échantillon népionique (Proc. zool. Soc. 1883, p. 113, PI. XX, fig. 12), mais qu’en tous cas cette déno- mination préemployée deux fois, n'aurait pu être conservée pour la Section dont il s’agit. Répart. stratigr. EPOoQuE ACTUELLE. — Le génotype, sur les côtes d'Australie. 28 ESSAIS DE PERISTOMATIDE ro. Fan. : Coquille en général turbinée, étroitement ombiliquée ou imper- forée ; ouverture subcirculaire, à péristome continu, épaissi, ou, plus communément, bordé par un bourrelet plus où moins sail- lant, parfois évasé, qui paraît formé par la superposition de lames d'accroissement quand la croissance subit un temps d’arrêt. Je réunis, dans cette nouvelle Famille, un certain nombre de Genres paléozoïques et mésozoïques, qui sont caractérisés par l’épais- sissement de leur péristome, mais avec un ombilic beaucoup moins largement ouvert que celui des Liotidæ qui ont également le péris- tome bordé, mais dont le test est nacré et dont l'ombilic est beau- coup plus large, les tours étant superposés ou juxtaposés, tandis qu'ils sont — dès le début de leur apparition — plus embrassants chez les Peristomatidæ. Quoique ces critériums différentiels aient une importance capable de justifier la séparation de deux phylums complètement distincts, il n’en résulte pas moins qu'il est — à priori — bien difficile de ne pas rapprocher ces deux phylums, confondus, jusqu'à présent, par la plupart des auteurs. C’est pour- quoi je place cette Famille immédiatement à la suite des Liotidæ qui ont une origine moins ancienne. Tableau des Genres, Sous-Genres et Sections CRASPEDOSTOMA CRASPEDOSTOMA Craspedostoma (Lames d’accroiss. obliques) (Péristome évasé, (arêle ombilicale) avec digilations) | PLOCONEMA Ploconema (Péristome évasé, (Pas d’'arête ombilicale) sans digitalions) SELLINEMA Sellinema (Péristome non évase, (Lamelles sinueuses) échancré) | CODONOCHILUS CODONOCHILUS Codonochilus Galbe turriculé) (Péristome épanoui) (Fente ombilicale) PALÉOC ONCHOLOGIE COMPARÉE 29 CROSSOSTOMA CROSSOSTOMA Crossostoma (Ouverture oblique) (Péristome bordé) (Lèvre columellai e sillonnée) | PYCNOTROCHUS PYCNOTROCHUS Pycnotrochus (Galbe trochoïde) (Péristome variqueux, (Callosité basale excavée) subrectangulaire) SCOLIOSTOMA SCOLIOSTOMA Scoliostoma (Ouverture déviée) (Péristome variqueux) (Fente ombilicale) CONCHULA (Péristome simple) Enchaînement phylétique Conchula (Ombilic non rétréci) # __CRÉTACE - SILURIEN 77 DEVONIEN TRIAS JURASS Craspedostoma oem, Sellinema.…............ Sn N Scokostoma et Conchula- } Crossostoma.…....… M LH - Pyenotrochus …. cm Codonochilus.….….… ist NoTe. — En ce qui concerne le G. Gonroxema Koken (1896) dont le génotype silurien est Trochus bicarinatus Hisinger, coquille dauphinutoïde, principalement caractérisée par l’angle ouù le sinus que forment les lignes d’accroissement sur le milieu des tours de spire, je n’ai pas les éléments nécessaires pour prendre un parti au sujet de son classement: il n’appar- tient évidemment ni à la Famille Horiostomidæ ni aux Peristomacea puisque l’auteur n’a nulle part indiqué que le péristome fût cerclé. Il est possible que cette sinuosité des accroisse ments soit une dégénérescence de l’échancrure (avec bande) des Murchisoniacea ? CRASPEDOSTOMA Lindstrôm, 1884 (°) « Coquille globuleuse, naticoïde, ordinairement ornée de côtes lamelleuses. Ouverture circulaire, entourée d’un énorme et large rebord, dont l'épaisseur est formée par la succession de minces couches » d’où se détache en haut une digitation aiguë projetée au-dessus de la base, le bord columel- laire se divise et il s’en détache une mince pig 15. — Craspedostoma À . PUR Se : , elegantulum Lindstr, arête qui pénètre dans l’étroite et profonde ca- Sur. vité ombilicale. (1) Silur. Gastrop. of Gothland, p. 181 (Etyim. : xeasrndov, collier). 30 ESSAIS DE Craspedostoma CRASPEDOSTOMA s. striclo. G.-T. : C. elegantulum Lindstr. Sil. Test relativement peu épais. Taille moyenne ; forme naticoïde ou héliçcoide, plus large que haute ; spire peu élevée, subétagée, à nu- cléus pointu ; tours peu nombreux, très convexes, étroits, séparés par de profondes sutures, ornés de lamelles obliques, plus ou moins serrées, que croisent souvent d’imperceptibles filets spiraux. Der- nier tour au moins égal aux quatre cinquièmes de la hauteur totale, arrondi jusque sur la basé sur laquelle persiste l’ornementation de la spire, et qui est perforée d’un ombilic assez étroit, très pro- fond, à bords arrondis en entonnoir. Ouverture toujours supérieure aux deux tiers de la hauteur de la coquille, dilatée en pavillon, à péristome épais et continu, ne reposant sur la base'que par une faible portion de la région pariétale ; l’espace libre pour le passage du mollusque est à peu près circulaire, mais le péristome s’épa- nouit en ovale par un rebord externe et lamelleux, invariablement réfléchi en dehors et composé de couches successives par la super- position des lames d’accroissement ; de son contour supérieur se détache une étroite digitation horizontale, s'étendant — à l’état adulte — presque jusqu'à l’aplomb du contour de la base ; d’au- tre part, le bord columellaire — attenant à cette digitation — bifur- que au-dessus de l’ombilic, et une arête à peu près verticale ou un peu oblique s'enfonce dans la cavité ombilicale comme le limbe d'une Lacuna. Il existe parfois une seconde digitation à l’extré- mité inférieure du labre, et elle se prolonge alors au delà du som- met de la spire. Diagnose complétée d'après les excellentes figures du génotype (in Linds- trom, loc. cit., pl. XXI, f. 20-54). Reproduction de l'une de ces figures fs FAREE Rapp. et différ. — CeGenre extraordinaire a exercé la sagacité des paléonto- logistes et notamment de Stoliczka qui l'a placé dans les Liotiidæ, exempleisuivi par la plupart des auteurs qui lui ont succédé. Je m'étonne que personne n'ait encore songé à en rechercher l'origine dans .une forme déroulée, telle que Platyceras cornutum Hisinger, qui occupe — dans le même ouvrage de Linds- trom — près de la moitié de la pl. Il par sa représentation polymorphe (fig. 29-57): certains spécimens sont lamelleux, d’autres montrent une tendance PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 31 Craspedostoma à la formation d'une digitation latérale. Or les Liotiidæ ont une souche bien différente, et paraissent issues — de même que les Delphinulidæ — les Trochone matidæ, c'est-à-dire d’un autre gronpe de coquilles, à tours plus superposés, à ombilic plus large ; la bordure de leur péristome ne se compose pas des mèmes éléments. Je crois donc être plus près de la vérité en instituant un phylum distinct qui — par l'intermédiaire de Crossostoma — aboutit aux Ataphrus et. de là, après une série de transformations encore peu saisissables dans l’état de nos connaissances, aux Cyclostremalidæ d’une’part, aux Colloniidæ d'autre part. Ce phylum n’est pas nacré, tandis que celui d’où sont issues les Liotidæ possède des traces avérées de nacre. Répart. stratigr. SILURIEN. — Six espèces dans les différentes couches de calcaire de l’île Gothland: C. spinulosum, elegantulum, brevispira, filistriatum, involutum, glabrum Lindstrôm (!. c., pl. I, fig. 22-34 ; et pl. XXI). Dans la bande ©? de Bohème, deux espèces douteuses, dont l'ouverture n'est malheu- reusement pas conservée ; Turbo tuba Barr. ; Littorina fugitiva Barr. (in Perner, Gastr.: sil: {Bohème 1. Il, p. 222-223, pl, EXII fig. 15;.et pl. CXVIII, fig. 19-24). PLoconrmA Perner, 1907. G.-T. : Delphinula protendens Barr. Dév. Test peu épais. Taille assez grande ; forme turbinée, plus large que haute ; spire assez courte, à galbe conique, à sommet pointu ; tours croissants d’abord lentement, bientôt plus rapidement, le dernier se détachant des autres et s’épanouissant en embouchure de trompette ; ils sont médiocrement convexes, séparés par des sutures linéaires, treillissés par des filets spiraux et par des lamelles axiales, très serrées, tranchantes, obliques, un peu si- nueuses en avant, rectilignes en arrière. Der- nier tour très élevé, s'étendant horizontalement pig. 16. — Ploconema pro- tendens Barr. DÉVONIEN. sans que l'ouverture repose sur la base qui est arrondie et étroitement ombiliquée ; péristome circulaire, évasé, dépourvu de digitation, à lèvre interne non bifurquée. Diagnose complétée d’après les figures du génotype (Gastr. Silur. Bohème, t. II, p. 226, pl. LIX, fig. 28, 32; et pl. CVI, fig. 24-30). Reproduction de l’une d’elles [Fig. 16]. Rapp. et différ. — Le rapprochement que Perner a fait entre cette forme et Craspedostoma paraît naturel ; la différence du péristome qui n'a ni digitation ne ESSAÏS DE Craspedostoma latérale, ni bifurcation vers l’ombilic, le détachement du dernier tour, sont des critériums qui justifient la séparation d'un S.-G. distinct. L'auteur fait, d'autre part, observer que — par le détachement du dernier tour — Ploconema a quelque analogie avec Dyeria que j'ai pris comme ancêtre des Euomphalacea (v. livr. X); mais il ne faut pas attacher une importance exceptionnelle à ce critérium qui n’est qu'un retour à l’état initial des Capulidæ. Répart. stratigr. DEVONIEN. — Deux espèces dans la bande f* de Bohème, à Konjeprusz : Delph, protendens Barr. (= Turbo cives Barr.), et Craspedost. bohemicum Perner (loc. cit.). SELLINEMA Perner, 1907. G.-T. : Turbo dives Barr. Sil. Test peu épais. Taille petite ; forme turbinée, distordue ; spire plus ou moins courte, à tours très convexes et séparés par de profondes sutures ; ils sont or- nés de lamelles sinueuses en avant, oblique- ment flexueuses et antécurrentes en arrière, que croisent des filets spiraux plus où moins visibles. Dernier tour très grand, subanguleux vis-à-vis de Ja sinuosité des lamelles d’accrois- fie. An = Sete die : AE « Barr. SILURIEN. sement ; péristome subquadrangulaire, non dilaté en dehors, subéchancré sur le labre, en face du sinus des accroissements et de l'angle du dernier tour. Diagnose complétée d'après les figures du génotype (loc. cit., p. 22%, tig. 199 et 200, pl. LXEHIT, fig. 13-17 ; et pl. LXV, tig. 8-13). Repro luction de la première [Fig. 17]. Rapp. et différ. —- Ici, l'écart avec Craspedostoma cst beaucoup plus appa- rent, puisque le péristome non circulaire n'a plus de rebord retroussé, et que les stries d'accroissement forment un sinus loxonématoiïde ; aussi je ne place Sellinema comme S.-G. de Craspedostoma que sur la foi de l’auteur et avec une réelle hésitation. Il est probable que l'opinion se modifiera lorsque l'on aura recueilli les spécimens plus adultes et plus complets. Répart. stratigr. SILURIEN. — Deux espèces dans la bande e* de Bohème: Turbo dives Barr, Trochus frater Barr. (in Perner, Loc. cit.) PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 33 CODONOCHILUS Whiteaves, 1884 (‘) Coquille très petite, mince, turriculée ; dernier tour en partie détaché, à péristome réfléchi et subcirculaire ; ombilic étroit ou fermé. CoDoNocHILUS $s. stricto. G.-T. : C. striatus Whit. Silur. Test mince. Taille très petite (6 m/m) ; forme pupoïde, contrac- tée à l’avant-dernier tour ; spire assez longue, turriculée, à som- met pointu ; tours nombreux, convexes, d’abord très étroits, puis leur hauteur atteint presque la moitié de leur lar- geur ; sutures profondes ; surface simplement mar- quée par de fines stries d’accroissement. Dernier tour presque égal à la moitié de la hauteur totale, quand on le mesure sur sa face ventrale ; il se détache de l’avant-dernier et se projette oblique- ment en avant de la base qui est étroitement per- forée ; dans cette partie détachée, les accroissements Fig-17 bis. — Codo- K nochilus striatus forment des rides écartées qui indiquent la trace Whit» Sur. des accroissements successifs du péristome. Ouverture à peu près circulaire, à péristome continu, réfléchi à l'instar d’une trompette. Diagnose extraite de celle du génotype ; reproduction de la figure origi- nale [Fig. 17 bis]. Rapp. et différ. — D'après l’auteur, cette coquille — quoique marine — à tout à fait l'aspect d'un Megalomastoma pour le galbe, d'un Cataulus ou d’un Tomocyclus pour l'ouverture. Fischer a placé le Genre Codonochilus à la suite de Scohostooma avec un point de doute ; je le classe au contraire avec cer- titude avant ce dernier dont il est évidemment l'ancêtre ; il s'en distingue par son ouverture non contournée et par l'absence d'ornementation sur la spire. Comparé à Craspedostoma, Codonochilus s'en écarte, non seulement par son galbe turriculé et son ouverture détächéé, mais surtout par son péristome dépourvu des languettes qui caractérisent le Genre de Lindstrom, d'ailleurs moins ancien. (1) em. pro Codonocheilus in Fisch. 1885, Whiteaves, Palæozoïic fossils, vol. IL. part p.17, pl. UT, fig. 8. 34 ESSAIS DE Codonochilus Répart. stratigr. SILURIEN. — Outre le génotype dans la « Guelph formation.» d'On- tario, une espèce probable dans le Gothlandien de Russie, d'après Whi teaves: Cerithium Helmerseni de Verneuil (Géol. Russie et Oural, Vol. I, p. 342, pl. XXII. fig. 4). SCOLIOSTOMA Braun, 1838 Coquille allongée, conique ou turbinée, treillissée ; dernier tour contourné, ascendant ; ouverture petite, exactement circulaire, dé- viée par un coude du dernier tour, mais non sénestre ; péristome épais, réfléchi, subvariqueux en dehors. SCOLIOSTOMA $. stricto. G.-T. : S. Dannenbergi Braun ; Dév. Taille parfois assez grande ; forme fusoïde, à sommet conique ; spire souvent allongée ; tours médiocrement convexes, croissant d’abord lentement, puis plus rapidement ; sutures linéaires ; orne- mentation composée de fins filets spiraux, aplatis et serrés, que croisent des stries axiales, tran- chantes, non moins serrées, arquées. Dernier tour relativement peu élevé, presque aussi haut que large, subitement coudé, de sorte que l'ouverture se trouve déviée à droite de l'axe et que l'enrou- lement semble sénestre ; en outre, la fente ombi- P x EG "ès nl . > r 1S ) à as « _ or e : = licale est très réduite ; le péristome est auriforme, ee Con . . . r r = ee tera . St. à : tandis que la partie libre, réservée au passage du Sea ben mollusque, est circulaire : le rebord du péristome est large, épais, renflé en bourrelet, s'appuyant en partie sur la base du dernier tour. Diagnose comparée empruntée à celle de Perner (Gastr.silur. de Bohème, t. 11, p. 295.) Reproduction [Fig. 18] d'un plésiogénotype : furbo texatus M. in Whidborne (Devon. fauna of England, p. 231, pl. XXII, fig. 7-9) Rapp. et différ. — Fischer a rapproché Scolhiostoma de Craspedostoma, quoiqu'il en diflère essentiellement par la déviation de l'ouverture, comme chez Strophostona; d'autres auteurs le placent parmi les Scalidæ avec les- quelles il n'a aucun rapport; Koken le classe dans les Holopellidæ. Bref, ‘incertitude règne au sujet de ce singulier fossile, surtout parce qu'il n'a pu M PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 35 Scoliostoma être suffisamment étudié d'après de bons matériaux. Néanmoins, le système de l’ornementation et l'épanouissement du péristome me paraissent de nature à justifier provisoirement la solution préconisée par Fischer, à laquelle je me rallie jusqu’à plus ample informé. Répart. stratigr. DEVONIEN. — Outre le génotype, dans l'Eifel, des variétés : S. crassilabr um, megalostoma Sandb., réunies au type par Koken. Dans la bande f? de Konjeprusz (Bohème) : S. bohemicum Barr. Dans le Dévonien d'An- gleterre, le plésiogénotype ci-dessus figuré. ConcaurA Steininger, 1853. G.-T. : GC. cylindrica Stein. Dév. « Coquille conique ou fusiforme, composée de plusieurs tours à bombement aplati, séparés par des sutures horizon- tales et peu profondes ; ouverture elliptique, courbée légèrement vers le bas, sans rétrécissement de l’ombi- lic, ni épaississement du péristome ; ornements en 19 fa treillis, comme chez Scoliostoma. » Fig. 19. — Con- Diagnose reproduite d après celle de Perner (I. c. p. 296). le Reproduction [Fig. 19] d’un plésiogénotype du Dévonien DÉVONIEN, de Bohême: C. Steiningeri Perner. Rapp. et différ. — Ce S.-G. se distingue de Scoliostoma par la conformation différente de l'ouverture, et il s’écarte également de Craspedostoma par son galbe, si ce n'est par son ornementation qui est analogue. Les matériaux d'études sont encore plus rudimentaires que pour le Genre auquel je le rat- tache, à l'instar de Fischer. Répart. stratigr. DEVONIEN. — Outre le génotype dans l'Eifel, C. Sieiningeri Koken, Sco- liostoma conoideum Sandb. Dans la bande F de Konjeprusz (Bohême) : Omphalia complacens Barrande (in Perner, loc. cit., pl. LXV, pp. 45; et pl. Ci, fig. 16-17, 19.20.) CROSSOSTOMA Morr. et Lyc. 1850 (°) Coquille épaisse, turbinée, lisse, à spire déprimée, à tours plans et peu nombreux ; ouverture circulaire, à péristome continu, exté- (x) Moll. Gr. Ool., p. 72, PI. XI, fig. 2r. 306 ESSAIS DE Crossostoma rieurement bordé par une lame saillante ; columelle lisse et exca- vée, bordée par une lèvre qui est creusée d'un sillon superficiel. CROSSOSTOMA s. stricto. G.-T. : GC. Pratti Morr. et Lyc. Baj. Test épais, non nacré. Taille petite ; forme plus ou moins globu- leuse ou discoïdale ; spire courte, à tours convexes, séparés par des sutures assez profondes, les premiers déprimés au sommet et finement ornés de sillons spiraux qui disparaissent bientôt, de sorte que le reste de la surface est lisse. Dernier tour formant presque toute la hauteur de la coquille, arrondi à la périphérie jusque sur la base qui est convexe, imperforée au centre. Ouverture petite et circulaire dans la partie libre pour le passage du mollusque, à péristome épais et continu, extérieurement bordé par une lame ou un bourrelet distinct qui se réfléchit — sur les spécimens géron- tiques — assez loin en arrière, comme une aile prenant son point d'attache, d’une part à la suture du labre, d'autre part sur une callosité bombée qui envahit presque toute la base ; entre ce bour- relet et le péristome, qui en est séparé par une sorte de rainure circulaire, il existe à tout âge, au-dessus de l'extrémité de la colu- melle, un sillon plus ou moins profond, qui n’est — en réalité — que le prolongement de cette rainure et qui se termine en impasse sans atteindre la région ombilicale, Diagnose complétée d'après un plésiogénotype mentionné en note par Morris et Lycett comme appartenant à Crossostoma : Delphinula reflexila- brum d'Orb. (PI. I, fig. 18-21), du Charmouthien de Fontaine-Etoupefour, ma collection, espèce commune. Rapp. et différ. — Ce Genre descend très probablement de la forme silu- rienne à laquelle Lindstrom a donné le nom (raspedostoma, mais la filiation en est cncore très obscure daus les étapes intermédiaires ; en tous cas, par le sillon columellaire, le G. Crossostoma se tattaclie indubitableméntau G. Ataphrus qu'on trouvera ci-après, et par ses premiers tours sillonnés, à une espèce d'Endianaulax sur laquelle j'ai observé le même critérium. D'ailleurs Morris et Lycett, auteurs de ce Genre, y ont eux-mêmes rapporté C. discoideum et C. heliciforme qui ont été dépuis transportés, par Hudleston et Wilson, dans le G. Ataphorus. La parenté de toutes ces formes est donc incontestable. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 37 2 Crossostoma Répart. stratigr. TRias. — Une espèce étroitement ombiliquée (?) dans le Tyrolien de Saint-Cassian : Delphinula lævigata Munster (in Kittl, St-Cass., p. 176, pl. V, fig. 36-39) ; variété plus déprimée : Euomphalus spiralis Munster. Lras. — Le plésiogénotype ci-dessus figuré dans le Charmouthien du Cal- vados et de l'Orne, ma coll. Une autre espèce à dernier tour subangu- leux, dans le Sinémurien des environs de Palerme : Crossost. angulatum ma Coll. (Gemm., Calc. crist. Casale, p. 344, pl. XXVII, fig. 12-14), l'auteur insiste sur le péristome épais et renversé de l'ouverture de ce fossile, un de mes spécimens en est pourvu. BASOCIEN. — L'espèce génotype dans l’Oolite inférieure des environs de Bath. Une autre espèce inédite et beaucoup plus turbinée dans le gise- ment de May (Orne): Crossostoma Brasili nov. sp. (voir l’annexe finale, et la PI. I, fig. 16-17). : PYCNOTROCHUS Perner, 1907 () « Coquille conique, à base concave seulement au centre ; ombi- lic large, entièrement occupé par une masse calleuse ; ouverture très oblique, légèrement 4Kk élargie, subrectangulaire, pourvue d’une lè- vre externe épaissie ; tours à section trapé- zoïdale, séparés par de profondes sutures ; Fig. 20. — Pyenotrochus via- nucléus planospiral ; pas d’ornementation (or Barr. SILURIEN. spirale ; stries axiales fines, dirigées très obliquement vers l’ar- rière. » G.-T. : Trochus viator Barr. Sil. Rapp. et différ. —- L'auteur de ce Genre l’a longuement comparé avec Pycnomphalus dont il s’écarte cependant par son labre variqueux à l’intérieur, ainsi que par l'absence de callosité — ou d'’auricule calleuse — se détachant de la partie antérieure de l'ouverture pour recouvrir incomplètement la perfo- ration de l'axe ; ici, au contraire, la callosité basale ne parait avoir aucune attache avec le bord columellaire, elle comble absolument l’ombilic et elle est creusée au centre, de sorte qu’elle ne ressemble guère à celle des Umboniidæ. C’est donc surtout à l'épaississement variqueux du péristome qu'it faut attacher une grande importance au point de vue du classement de ce fossile ; aussi, bien que je n’aie pu vérifier — sur les figures originales — que les bords opposés de l'ouverture sont bien dans le même plan, je me résigne à placer Pycnotrochus dans la Fam. Periostomatidæ qui comprend des formes dont le galbe est très hétérogène, malgré que l'ombilic soit clos au lieu d’être ouvert comme celui de (1) Syst. silur, Bohème, vol. IV, t. Il, p. 230, fig, 20. 38 ESSAIS DE Pycnotrochus Craspedostoma. Ce classement n'est d'ailleurs que provisoire, en attendant l'examen de spécimens mieux conservés (1). Répart. stratigr. SILURIEN. — Le génotype seul, dans la bande e° de la Bohème. ATAPHRIDE »0ov. Fam. Coquille généralement turbinée et lisse, imperforée ; ouverture circulaire, à péristome continu, obliquement incliné par rapport à l'axe vertical, et dont les bords opposés sont dans le même plan : columelle excavée, lisse, tronquée à son extrémité antérieure par une sorte de renflement plus ou moins net, contre lequel vient aboutir un sillon parfois très obsolète, issu du plafond de l’ouver- ture ; labre non bordé. Ainsi que je l’ai indiqué à propos de la Famille Peristomatidæ, les Ataphridæ semblent en descendre directement, à cause de l’exis- tence du sillon supra-columellaire, quelquefois très élargi, qui relie le plafond à l'extrémité tuberculeuse de la columelle : mais tandis que le péristome de la plupart des membres de la Famille précé- dente est extérieurement bordé, son contour est simple chez les Alaphridæ ; leur surface est lisse et leur galbe turbiné, comme chez Crossostoma, ce qui confirme encore le lien phylétique que j'ai signalé ci-dessus. L'existence d’une lèvre columellaire, creusée ou déprimée, au-dessus de la troncature columellaire, à souvent fait confondre les Ataphridæ avec des Turbo, et c'est sous ce nom sénérique que les anciens auteurs les ont invariablement désignés ; mais, outre qu'il n'a jamais été établi que l'opercule d’Ataphrus (1) Perner a rapproché le Pyenotrochus, un autre genre nouveau Nematrochus (G.-T.: Trochus concurrens Barr. Sil.) à base également concave et calleure, mais à tours plus arrondis, et il ne me semble pas qu'il y ait le varice au labre, les spécimens sont presque entièrement à l’état de moules, et dans ces conditions, je ne puis réellement prendre un parti à l'égard du classement de ce fossile. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 39 soit calcaire, ni que son test ait été nacré (preuves négatives, il est vrai), il y a lieu d'observer que le profil du labre n’est pas le même, et surtout que l’origine des deux phylums est bien diffé- rente : les Ataphridæ ont une souche euomphalique, tandis que les Turbinacea descendent des Trochonematidæ. | Tableau des Genres, Sous-Genres et Sections ATAPHRUS ATAPHRUS Ataphrus (Base creuse, imperforée, (Sillon supra-columellaire) (Galbe sabglobuleux) non comblée) PLEURATELLA Pleuratella (Tubercule supra-columellaire) (Galbe discoïdal) EUDIANAULAX Eudianolax (Lèvre columellairc, (Protoconque sillonnée) sans sillon) PLOCOSTYLUS Plocostylus ; ; (Sinus supra-columellaire) (Galbe turbiné) CIRSOSTYLUS CIRSOSTYLUS Cirsostylus (Base subperforée) {Columelle variqueuse) (Galbe turbiné) | AULACOTROCHUS AULACOTROCHUS Aulacotrochus (Callosité basale, circonscrite) (Plafond dénivelé) (Galbe trochiforme) LEWISIELLA Lewisiella ? (Galbe trochiforme) | TROCHOPSIS TROCHOPSIS Trochopsis (Base plane, imperforée, (Lèvre columellaire (Sillons internes au labre) non comblée) circonscrilte par un sillon) PYCNOMPHALUS PYCNOMPHALUS Pycnomphalus ? (Galbe discoïdal) (Callosité comblant incomplètement l’ombilic) : Enchaînement phylétique s Z Z 219 wi Ü € ‘y su us tm Wu = De: O., OU & = É uw. & < AR ENT <$ D, E £ à À ED SE bo TA ( DURS Ta S de d Jos Gus ophnus ee Ps PSN me 7 Pleuratella à deb . et Plocostylus ÿ ="... ie : Enhanaulare se CS OS jus = ei | Pyenomphalus ns | . ni S) de Hess etLewisie Dre FRE IFOChOPS EST ANR RC RS PR ES mm Lo ESSAIS DE ATAPHRUS Gabb, 1869 (”) (= Chrysostoma Laube, 1867, non Swainson, Viv.) Coquille lisse, épaisse, non nacrée ; forme trocho-turbinée, plu- tôt globuleuse ; pas d’ombilic ; ouverture subovale, oblique ; colu- r r melle excavée, lisse, généralement creusée par un sillon externe, ATAPHRUS S$. striclo. G.-T. : À. crassus Gabb ; Sén. Test épais, non nacré. Taille moyenne ; forme en général tur- binée, rarement trochoïde, et même, dans ce dernier cas, plus large que haute ; spire médiocrement élevée, plutôt courte, à galbe conoïdal, c’est-à-dire que l’angle apical décroît à mesure que la coquille grandit ; tours peu nombreux, à peine convexes; séparés par des sutures linéaires ; surface entièrement lisse. Dernier tour toujours grand, variant entre les deux tiers ou les trois quarts de la hauteur totale, arrondi ou subanguleux à la périphérie de la base qui est peu convexe, lisse, imperforée au centre où une callo- sité plus ou moins épaisse recouvre complètement la région ombi- licale ; mais cette callosité n’est pas limitée et elle se fond insen- siblement avec le reste du test. Ouverture ovale-arrondie, à péris- tome presque continu, situé dans un même plan qui fait un angle de 30 à 35° environ avec l'axe vertical ; labre tranchant, épaissi et lisse à l’intérieur, à profil obliquement rectiligne, se raccordant par une courbe continue avec le plafond de l’ou- verture ; columelle excavée, calleuse, non plissée, ni dentée, mais bordée à l’intérieur par une lèvre plus ou moins large, qui semble issue de Ia callosité om- ?! fe bilicale, et qui est, presque toujours, creusée d’un Fig. 21. — Ataphrus ) I » À Il L J ? d Halesus d'Orb. assez large sillon terminé en impasse au-dessus de ©HOVEX: l'extrémité de la columelle et se perdant, vers la gauche, sous le rebord du plafond. (1) Paleont. of California, t. Il, p. 15r. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE ht Ataphrus Diagnose refaite et complétée d’après des plésiogénotypes jurassiques : Trochus Acmon d'Orb. (PI. I, fig. 22-23), du Bajocien de Sully, ma coll. : Tr. Halesus d'Orb. (PI. TI, fig. 27-28), du Callovien de Montreuil Bellay, ma coll. Base grossie, montrant le sillon [Fig. 21]. Rapp. et différ. — Dans sa diagnose, Gabb n'a pas mentionné le sillon qui se trouve invariablement visible à l'extrémité de la columelle qu'il contribue à tronquer : mais la figure lithographiée d'A. crassus (loc. cit., pl. 28, fig. 5%) en montre la trace imparfaitement comprise par le dessinateur ; il se peut d’ailleurs que l’échantillon type ait été mal conservé en ce point de l’ouverture, ou bien que ce sillon caractéristique des formes jurassiques s’atténue et s’atrophie chez les dernières espèces crétaciques. Néanmoins, comme les autres critériums sont bien conformes, je n'ai pas hésité à classer dans ce Genre Ataphrus, en 1885 (Contrib. Bath., p. 276), les coquilles bathoniennes et calloviennes que Laube (Gastr. br. Jura Balin, p. 13) confondait à tort avec les Chrysostoma actuels qui sont des coquilles néritiformes avec une ouverture absolument différente. Très abondant dans la partie inférieure du système jurassique, ce groupe semble apparaître après le Rhétien, et tl se perpétue ensuite — par de rares représentants — jusque dans le Système crétacique. Répart. stratigr. RH£ETIEN. — Une espèce encore inédite dans les couches du Maroc, altri- buées à cet étage par M. Gentil. Lias. — Dans l'Hettangien de la Vendée et de la Côte d'Or: Turbo Piettei Martin, 4. planilabium Cossm. (Infralias Vendée, 1902, p. 196, pl. IV, fig. 20-21) ; à Hettange et à Provenchères (Meuse) : Trochus nitidus Terd d'après ma Note de 1907 (Infr. Provench. p, 30, pl. IV, fig. 22-23), ma coll. Dans le Sinémurien d'Etales : Turbo solarium Piette, d'après le type de l'Ecole des Mines ; la même espèce à Xeuilley (Meurthe), ma coll. Dans le Sinémurien de la Sicile; Turbo chrysostomoides Gemmellaro (Calc. crist. Palermo. p. 347, pl. XXVIIL, fig. 3-4). Dans le Charmouthien de la Vendée : 4. Chartroni, deflexus Cossm. (1908, p. 18, pl. IE, fig. 15-20). Dans le Charmouthien du Somerset: Turbo bullatus Moore (Proc. Som. nat. Hist. Soc., t. XIE, p. 111, pl. VI, fig. 15-16). Dans le Toarcien d'Angleterre : Monodonta lindecolina Wilson (Geol. Mag. 18810: 207- DE Vne9) Dans les couches de Hierlatz et les calcaires charmouthiens de Galati (Sicile) : Ckrysostoma Sequenzai M. Gemmell. (= Chrysostoma subacmon et subgibbosum Seguenza) d’après la figure rétente (Foss. strati Terebrat. Aspasia, p. 232, pl. IX, fig. 29-32). ° BagocIEN. — Dans les environs de Bayeux : Trochus Acmon, Acis d'Orb., ma coll., avec une variété intermédiaire : À. bajocensis Cossm. [v. l'annexe finale et la PL. [, fig. 31], ma coll. Dans le Yorkshire, outre les trois précédentes, À. obtortus, Hudleston, enfin Nerita lævigata Sow. qui est plus étroitement ovale, d’après la Monogr. d'Hudleston (p. 349, pl: XXIX, fig. 5). En Franche-Comté et dans la Nièvre : 4, Acmon, d'aprè ESSAIS DE Ataphrus M. Petitclere (Contrib. Baj., 1900) et coll. de Grossouvre; la même dans le Mont-d'Or lyonnais (zône à Lioceras concavum) d'après M. Riche, avec A. lævigatus Sow. et 4. Hudlestoni Riche (pp. 98-101, pl. I, fig. 13-16). BATHONIEN. — Dans le Pas-de-Calais et l'Aisne : Trochus Heberti, appla- natus, Piette, T. Labadyei d'Arch., T. Belus, Halesus, d'Orb., T. Acmon d'Orb., À. Legayi, circumvallatus Cossm. (Contrib. Bath., 1885, pl. VIT, p. XVI, XVII), ma coll. en grande partie. Dans le Vésulien de l'Indre : T. Labadyei d'Arch., Crossostoma discoideum, heliciforme Morr. et Lyc., d'après ma Note de 1899 (p. 30, pl. XV, fig. 23-26). Dans la grande oolite de Minchinhampton, outre les deux espèces précédentes : Trochus ef. obsoletus Rœmer, T. 1bbetsoni Morr. et Lyc., d'après la Monogr. de ces auteurs (pp. 62-63, pl. X et XI) ; Monodonta comma, Waltoni, Lyc. (p. 101, pl. XLV, fig. 27 et 31). L'une de ces dernières avec T. Labadyei, aux environs de Bäle, d'après M. Greppin (p. 74, pl. I, fig. 12 ; et pl. X, fig. 10). CALLOVIEN. — Dans le gisement de Montreuil Bellay, outre le plésiogé- notype ci-dessus figuré : Monodonta ovulata, papilla Héb.et Desl. d'après la Monogr. de ces auteurs (pp. 58-59, pl. IE, fig. 9; et pl. IF, fig. 1), ma collection. j OxFORDIEN. — Dans les Ardennes : Trochus Helius, Pollux d'Orb. d'après la Pal. fr. (pl. CCCX VII, fig. 5-12). Dans la Meuse : Tr. inornatus Buy. (Atlas. stat. géol., p. 37, pl. XXVI, fig. 23-24). RAURACIEN. — Dans les environs de St-Mihiel ; Trochus Diomedes d'Orb., ma collection. SEQUANIEN. — Une ou deux espèces inédites dans les sables de Cordebugles (Calvados), ma coll. ; dans l’oolite d'Houllefort (Pas-de Calais : Tr. Crossei Rig. et Sauv. (Journ. Conchyl., 1871, p. 5, pl. VIT, fig. 1), ma coll. KIMMERIDGIEN. — Dans les calcaires ptérocériens de Valfin : Turbo Bour- geati de Lor. (Moll. Cor. Valfin d'Orb., p. 169, pl. XVIII, fig. 8-9). Une mutation de Monod. papilla dans le Virgulien des environs de Boulogne (in de Loriol et Pellat, pl. IX, fig. 24). POBTLANDIEN. — Dans les calcaires de Stramberg : Turbo Oppeli Zittel, d'après la figure (pl. XLVIIL, fig. 9). Aux environs de Boulogne : Tr. Be- tancourti de Lor. (!. c., pl. IX, fig. 29). NEOCOMIEN. — Dans le Valanginien de l'Aube: Trochus albensis d'Orb. d'après la figure de la Pal. fr. (terr. crét.), vérification faite sur les types de Marolles, coll. Dupin à l'Ecole des Mines. BARREMIEN. — Dans les calcaires oolithiques d'Orgon : 4. reductus Cossm. (4. F.4.S.,t. XXIX, 1900, p. 12, pl: Il, fig. 16-19 et 31), ma coll. Dans les calcaires urgoniens de Brouzet (Gard) : 4. graniformis Cossm. (M.S. G.F. 1907, p. 21vpL IV teen CENOMANIEN. — Une espèce très probable dans le Tourtia de Tournay : Turbo Raulini d'Arch. (Rapp. foss. Tourtia, p. 3%, pl. XXIIT, fig. 42). TURONIEN. — Dans les grès d'Uchaux, Trochus Dumasi Rom. et Mazeran (1913. Faune Turon. Uch., p. 34, pl. V, fig. 4). Dans l'Inde Méridionale (Arrialoor group), une espèce que Stoliczka compare lui-même à Ataphrus ARRETE CE à PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 43 Ataphrus Acmon : Oxystele notabilis Stol. (Cret. Gastr. S. India, t. II, p. 369. pl. XXIV, fig. 2. SENONIEN. — Le génotype en Calilornie, Martinez group, d'après Gabb. PLEURATELLA Moore, 1867 (*) em. in Gemmell. 1878 (°). G.-T. : PI. prima Moore ; Siném. Petite coquille épaisse, rotelliforme, discoïdale ; spire très dé- primée, sommet aigu ; 4 à 5 tours croissant rapi- dement et arrondis ; surface lisse et sans orne- ments ; dernier tour convexe ; ouverture grande, CD étroitement ovale ; labre semblable à un croissant. Ë ae : 7. ne ; era Fig. 22. — Pleuratella mince au milieu, mais s épanouissant en arrière prima Moore ; SINé- Ÿ MURIEN. jusqu'à la base de la columelle qui est courte, cal- leuse, terminée en avant par un tubercule au centre duquel est une excavation ou un sillon. » Diagnose traduite d'après celle de l’auteur. Reproduction de la figure originale Fig. 22). Plésiogénotype du Lias moyen de Normandie: Pleura- tella normaniensis nov. sp. (PI. [, fig. 36), coll. de l'Ecole des Mines. Rapp. et différ. — Quoique l’auteur indique qu'il possède cinq exemplaires de ce génotype, les figures qu'il a publiées et qui sont d’ailleurs mal dessinées représentent un fragment informe qui ne mériterait pas d'être tiré de l'oubli, si Gemmellaro reprenant etinterprétant Pleuratella,n'y avait rapporté un fossile du Sinémurien de Sicile qui ressemble particulièrement à un Afaphrus, à cette différence près qu’au lieu d’un sillon, il existe à l'extrémité de la columelle une petite cuvette plus réduite qui n'est pas un véritable sillon et qui est limi- tée par un tubercule saillant. Dans ces conditions, on ne peut évidemment conserver Pleuratella que comme une simple Section très voisine d'Afaphrus. Fort heureusement, l’existence dans la coll. de l'Ecole des Mines d'un échan- tillon parfait, se rapportant exactement à l'interprétation de Moore, m'a permis de préciser ce rapprochement et de donner enfin une figure génotypique de ce groupe mal défini. Répart. stratigr. Lias. — Outre le génotype, du Sinémurien de Bridgend, une espèce siné- murienne aux environs de Palerme : PI. brachyura Gemmell. (loc. cût,, p. 246, PI. XVII, fig. 17-18). Le plésiogénotype inédit et ci-dessus figuré, dans le gisement Charmouthien de May {v. l'annexe finale]. (1) Abnormal second. depos., Quart. journ. geol. Soc. ; Vol. XXII, p. 549, pl. XIV, fig. 1-3, h4 ESSAIS DE Ataphrus ENDrANAULAx Cossm. 1902 (°). G.-T. : £. planicallosum Cossm. Hett. « Taille assez petite ; forme surbaissée, à spire courte ; surface lisse ; base médiocrement convexe, absolument imperforée ; ouver- ture subquadrangulaire, à angles arrondis, à profil passablement oblique ; colurnelle excavée, se raccordant en courbe avec la base de l’avant- dernier tour et avec le contour supérieur ; bord columellaire calleux, assez large et étalé sur la EE ue y. . x Fig. 23. — Endianaul cavité ombilicale qu’il recouvre entièrement, ‘ ÉanicallosumCossm, 2 é ar à À Ë HETTANGIEN. extérieurement limité par une carence qui aboutit dans le prolongement du contour supérieur, complètement dé- pourvu de sillon entre cette carène et la columelle ». Reproduction de la diagnose originale et du éroquis de l'ouverture du génotype [Fig. 23]. Plésiogénotype : E. apicisulcatum Cossm., du Charmou- thien (PI. 1, fig. 29-15), ma coll. Rapp. et différ. — On distingue ce S.-G. d'Ataphrus par l'absence complète du sillon columellaire : au lieu d'une saillie médiane limitant ce sillon, la surface de la lèvre columellaire est plane ou un peu excavée jusqu'à la région ombilicale, sur laquelle elle s'étend, mieux limitée que chez Ataphrus et même extérieurement bordée d’une fine arête qui rejoint en avant le bord columellaire, Ilen résulte que la columelle est beaucoup moins nettement tronquée que celle d'Ataphrus, de sorte que ces critériums diflérentiels justifient amplement la création du S.-G. Endianaulax. 11 est probable que c'est à ce S.-Genre qu'il faudra rapporter la plupart des coquilles mésozoïques, désignées sous le nom inexact Umbonium, quand on aura pu en étudier l'ouverture ; les Rotelles vivantes ont en effet une callosité basale tout à fait diflérente par son empla- cement et leur ouverture n'est pas au tout la même. D'ailleurs ainsi que je l'ai constaté sur un spécimen bien conservé de l'espèce nouvelle ci-après décrite, le sommet de la spire d'Endianaulax est orné de sil!ons spiraux dont je n'ai jamais aperçu la moindre trace sur aucun Ataphrus, et encore moins chez Umbonium qui a le test vernissé. k Répart. stratigr. PERMIEN. — Trois espèces dans les couches à Fusulines de la Sicile: Chrysostoma, tornalum (PI. T1, fig. 32), planulatum, Howsei Gemmelaro (Fiume Sosio, p. 144-146, pl. XIV, fig. 35-44). (1) Infralias Vendée (B. S. G. F., 4° sér., t. LU, p. 197, fig. 7 et pl. IV, f. 17), PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE A5 Ataphrus Lras. — Le génotype dans l'Hettangien de la Vendée. Une espèce inédite dans le Charmouthien de l'Orne : 4. (Endianaulax) apicisulcatum Cossm. {v. l'annexe finale]. Dans le Sinémurien de la Sicile, Ziziphinus d’Achiar- dii, Tr. bellampensis, Tinostoma Neumayri Gemmellaro (Cale. crist, Palermo, (p. 344, pl. XXVII, fig. 15-16). Dans les calcaires Charmou- _thiens de Hierlatz (Autriche) et de Galati (Sicile) : Rotella macrostoma Stol. (= Tinostoma in Gemmellaro, 1911, L. cit. (p. 233, pl. X, fig. 5-6). Dans le Sinémurien des Alpes bavaroises : Trochocochlea adnetica v. Am- mon (1895, Geogn. Jahresheft, (p. 189, fig. 21). BAJOCIEN. — Une espèce du Yorkshire confondue à tort avec R. lucida du Bathonien, mais plus conoïde : Endianaulax Richei Cossm., d'après la Monographie d’Hudleston (p. 348, pl. XXVIIT, fig. 18) et à May (Orne), ma coll. (PI. I, fig. 37). : BATHONIEN. — Dans le Pas-de-Calais et l'Aisne: Rotella lucida : Thorent, d’après ma Monographie (Contrib. Bath. (p. 277, pli VII, fig. 1-2). Une autre espèce non moins déprimée dans les Ardennes : S{raparolus nudus Piette (= Delphinula Pratti Cossm. non Morr. et Lycett, Contr. ét Bath., (p. 269, pl. XII, fig. 15-17). Dans le Corn Brash d'Angleterre : Trochus domatus Blake (1905, p. 91, pl. VIIT, fig. 22). RAURACIEN. — Une espèce bien caractérisée dans les couches coralligènes de St-Mihiel et du Jura bernois : Turbo corallensis Buv., ma coll. PORTLANDIEN. — Une grande espèce douteuse, dans le Tithonique de Stram- berg : Trochus singularis ZLittel (Gastr. Stramb., pl. XLVIIT, fig. 18). PLocosryLus Gemmellaro, 1878 (7). G.-T. : P. typus Gemm. Lias. Test épais. Taille petite ; forme turbinée, plus large que haute : spire courte, à galbe légèrement conoïdal, sous un angle apical de 100: à 10° environ ; tours peu nombreux, obtus au sommet, crois- sant rapidement, à peine convexes et conjoints, séparés par des sutures linéaires ; surface lisse. Dernier tour supérieur aux trois quarts de la hauteur totale, arrondi à la péri- phérie de la base qui ést peu convexe, imper- forée au centre, quoique non comblée par une callosité. Ouverture arrondie, à péristome dis- continu (?) ; labre simple et obtus, légèrement je OCOSQS oblique ; columelle courte, excavée en arrière, | #7" (1) Sui foss. del. cale. crist. de Montagne delle Casale e di Bellampo, nelle prov, di Palermo, p. 345, pl. XXVIIL, fig. 1-2. A6 ESSAIS DE Ataphrus L assez subitement tronquée en avant où son extrémité forme une sorte de petit tubercule dont le bord externe se raccorde avec le plafond. Diagnose empruntée à celle du génotype et complétée d'après la figure ; reproduction de celle-ci |Fig. 24). Rapp. et différ. — Dans sa Monographie des Gastropodes de l'Oolithe infé- rieur d'Angleterre, Hudleston a rapproché ce Genre d’Ataphrus et il s'est même étonné que je n'’aie pas, en 1885, rapproché plutôt de Plocostylus les coquilles jurassiques auxquelles j'ai appliqué la dénomination créée par Gabb pour un type crétacique. Or, si Plocostylus a la columelle tronquée comme nos Ataphrus jurassiques, il ne possède pas la même trace d'un sillon supra-colu- mellaire. La dent signalée par Gemmellaro est d'ailleurs beaucoup plus découpée et saillante que la troncature calleuse que forme la columelle en butant contre ledit sillon ; enfin la région ombilicale est loin d'être aussi calleuse: il y a là de réelles différences que je considère comme suflisantes pour distinguer Plocostylus à titre de Sous-Genre, au même titre qu'Endianaulax, car ce sont des formes qui ont perdu le sillon columellaire initial qui préexistait chez les coquilles à péristome bordé, telles que Craspedostoma et Crossostoma ; peu à peu, ce sillon disparait et on ne le retrouve plus chez les Ataphrus évolués du système crétacique, qui passent déjà à Tinostoma. Répart. stratigr. Lias. — Le génotype dans le calcaire gris (Sinémurien) de la Montagne de Bellampo, près Palerme. AULACOTROCHUS Cossm. 1916 (1) Test épais. Taille assez petite ; forme trochoïde, plus haute que large ; spire assez élevée, à galbe conique ; tours lisses, un peu convexes, dont la hauteur n'atteint pas la moitié de la largeur, séparés par des sutures finement rainurées, mais non bordées. Der- nier tour un peu supérieur à la moitié de la hauteur totale, suban- guleux à la périphérie de la base qui est un peu convexe, creusée au centre par un large sillon circulaire autour d'une callosité for- mant une sorte d’excroissance adjacente au bord columellaire, pré- cisément à la place de l’ombilic qu'elle obstrue incomplètement. (1) Etude complém. Charm. Vendée, p. 41, PI. V ; fig. 8-ro (Bull. Soc. Géol. Norm., t. XXXIID). PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 47 Aulacotrochus Ouverture à peu près circulaire, à péristome discontinu sur la région pariétale, et dont les . bords opposés sont à peu près dans un même plan ; columelle régulièrement excavée, non dentée ; plafond peu incurvé, à contour supé- rieur faiblement dénivelé par l'aboutissement pe 9%. _ Aulacotrochus 5 pee mitens Dumortier ; Lias, du sillon basal ; callosité columellaire apla- tie, semi-lunaire, taillée à pic sur son contour inférieur, à limites plus obsolètes sur sa périphérie antérieure où le sillon basal est moins profondément creusé. G.-T. : Trochus nitens Dumortier ; Lias. Diagnose originale du génotype, reproduction [Fig. 25}, coll. Boone. Plé- siogénotype du Sinémurien : Turbo inornatus Terq. et Piette (PI. I, fig. 33-35), ma coll. Rapp. et différ. — Ainsi que je l’ai suggéré en décrivant récemment ce nouveau Genre, il doit être classé auprès du G. 4taphrus Gabb, ou tout au moins dans la mème Famille Ataphridæ, quoique sa callosité columellaire occupe un emplacement différent : au lieu d’être située à l'extrémité antérieure de la columelle, et creusée d’un sillon qui surmonte la troncature de celle-ci, la callosité columellaire d'Aulacotrochus est adjacente et latérale à la columelle, elle surplombe la cavité ombilicale qu’elle masque en grande partie et elle est circonserite par un sillon Sspiral qui vient aboutir au plafond, en y produisant une petite dénivellation. D'autre part, Endianaulax n’a pas le même galbe, sa base est bien diflérente et il ne montre aucune trace de sillon — ni au-dessus de la columelle — ni autour de la callosité basale. La délimitation de toutes ces formes affines est très délicate, attendu qu’elle exige l’étude attentive de spécimens parfaitement intacts et adultes ; or ceux-ci sont à l’état d'exception dans la plupart des gisements mésozoïques, ou bien la gangue qui empâte le test ne peut se dégager de manière à mettre en évidence les moindres reliefs de l'ouverture, opération d'autant plus difficile qu'il s’agit de coquilles de petite taille et que la pointe des meilleurs outils est parfois de plus grosse taille que les saillies du péristome à faire ressortir. C'est ce qui explique pourquoi je n'ai pas réuni Aulacotrochus, avec ün S.-Genre très voisin et bien antérieur en date, Lewisiella, qu'on trouvera ci-après. Répart. stratigr. Lias. — Outre le génotype dans le Charmoutien de la Vendée et des envi- rons de Lyon (in Dumort. Et. pal. Lias, t. LIT, p. 231, PI. XXVIT, fig. 7-8), une espèce sinémurienne de l'Est : Turbo inornalus Terq. et Piette (Lias infér. Est, p. 50, PI. IL, fig. 19-21, non fig. 16-18, quod est T, contractus), néotypes de Xeuilley (Meurthe), ma coll. ESSAIS DE res (@ +) Aulacotrochus LevwisrezLA Stoliczka, 1868 (). G.-T. : Pitonellus conicus d'Orb. Lias. « Coquille conique, élevée, lisse ou striées spiralement, déprimée à la base ; ouverture ovale ou subtétragone ; columelle pourvue d’une épaisse callo- sité contournée, occupant la région ombilicale ; labre aigu. » Diagnose reproduite d'apres celle du Manuel de Conchyl. de Fischer (p. 836). Reproduction de la figure originale (Pal. fr., pl. CCCXXI, fig. 5-6), génotype du Charmouthien de Fontaine-Etoupefour [Fig. 26]. Fig. 26. — Lenwisiella conica d'Orb. Lras. Rapp. et différ. — Staliczka a fait observer avec raison, que son interpré- tation primitive de Pitonellus conicus d'Orb., dans son Mémoire sur les couches liasiennes de Hierlatz, était inexacte, et qu'il ne paraît pas possible de rap- porter au G&. Umbonium une coquille conique, trochiforma, dont la callosité basale ne couvre pas entièrement la base, mais porte un sillon qui aboutit à la partie antérieure du bord columellaire avec un épaississemeut bien visible de ce bord. « La séparation complète de l'ouverture et de la cavité formée par ce sillon contre le bord de cette callosité d’une part, et le bord columellaire d’au- tre part, distingue suffisamment ce Genre de Camilia Gray. Je ne connais pas d'autre Genre, ajoute Stoliczka, en ce qui concerne cette forme particulière du callus ombilical, qui puisse être comparé à Lewisiella, si ce n’est Lewisia pro- posé par Chitty pour un certain nombre d'espèces de Stoatostoma, telle que S. Philippianum ; mais le bord du callus est très différent et il ne s'épaissit pas à l'extrémité antérieure de la columelle, il est plus proéminent en avant. Le Genre Cynisca H. et A. Ad. a une semblable callosité spiralement striée, mais cette coquille a la spire sillonnée et le labre épaissi à l'extérieur ». Enfin Stoliczka ajoute cette énormité: T. umbilitare Desh., c’est-à-dire précisément une coquille perforée (!), est peut-être un Lewisiella. Or si l’on se rapporte à la figure imparfaite de d'Orbigny, on constate que le péristome est discontinu dans un même plan, à labre oblique, et surtout que le galbe de la coquille est trochiforme. Aussi, je rapproche plutôt Lewisiella des Ataphrus et particuliè- rement de mon Genre Aulacotrochus avec lequel je ne puis cependant le con- fondre, attendu que si la figure est exacte, la callosité ombilicale — non taillée à pic — est circonscrite par un entonnoir assez large, au lieu d'un simple sillon (1) Sitz. Akad. Wien, 186r, vol. XLIIL, p.158, PL IL, fig: 74: 18068 Pal. Indice, Cret: South India, t. II, p. 345. PT PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 49 Aulacotrochus spiral, et qu'elle s'attache au bord columellaire beaucoup plus bas que celle d'Aulacotrochus, c'est-à-dire vers la région pariétale. Répart. stratigr. Lias. — Outre le génotype, une race très voisine dans les couches char- - mouthiennes de Hierlatz (Autriche) et de Galati près Messine : L. Sto- liczkai Seguenza (1885, p. 53), identifiée avec le génotype par Mariano Gemmellabro (1911. Strati Terebrat. Aspasia, p. 230, pl. X, fig. 7-9), mais elle est plus conique, plus striée jusque sur la base. TROCHOPSIS Gemmellaro, 1870 (°) Coquille turbinée, épaisse, imperforée, lisse ; ouverture circu- laire, à péristome épais ; labre pourvu de quatre sillons internes et crénelés, ne persistant pas jusqu’à l’ouverture ; columelle exca- vée, à bord externe séparé par une rainure superficielle. TrocHopsis s. stricto. G.-T. : T. Moroi Gemm. Siném. Test épais. Taille assez petite ; forme turbinée, à peu près aussi haute que large ; spire courte, à galbe subconoïdal ; tours lisses, un peu convexes, séparés par des sutures linéaires, et parfois sub- variqueux. Dernier tour supérieur aux deux tiers de la hauteur totale, arrondi à la périphérie de la base qui est presque plane, imperforée au centre ; ouverture arrondie, à péristome épais et continu, non bordé à l'extérieur ; labre obliquement incliné à FFT ‘ DV constate l’existence de quatre sillons spiraux et crénelés qui garnissent la paroi du labre et s’ar- — rétent à une certaine distance (1/3 du dernier tour) M£; 27. frochopsis MURIEN. 60° sur la suture, son profil est un peu convexe et falciforme en avant ; sur les moules internes, on de l’ouverture, de sorte que le labre des individus complets paraît lisse à l’intérieur ; columelle excavée et lisse ; bord columellaire calleux, formant une lèvre périphérique isolée par une rainure peu profonde. (x) Sui foss. del Calc. crist. della Mont. del Casale. [e] ESSAIS DE © Trochopsis Diagnose complétée d'après des spécimens du génotype de la Montagne de Casale (PI. I, fig. 24, 26 et 41), ma coll., donnés par le prof. Di-Stefano. Reproduction d’une figure originale pour les plis internes [Fig. 27]. Rapp. et différ. — (emmellaro n'a pas indiqué le rapprochement à faire entre ce groupe et Ataphrus à cause du sillon columellaire ; il a insisté surtout sur les sillons crénelés de la paroi interne du labre et je n'ai pu en constater l'existence sur aucun des huit échantillons des deux espèces de Trochopsis que je possède, grâce à la gracieuseté du savant professeur actuel de l'Université de Palerme. Aucun Genre de phyhum — auquel se rattache indubitablement ce Genre — ne montre cette particularité qui le classe un peu à part des autres de la même Famillle. Répart. stratigr. Lias. — Quatre espèces dans le Sinémurien des environs de Palerme : T. Moroi, afjinis, conica, dubia Gemmellaro (loc. cit., pp. 350-354, pl. XX VII, fig. 19-28), les deux premières dans ma coll. CIRSOSTYLUS nov. gen. Coquille turbinée, à galbe conique, à peu près lisse, imperforée, à columelle tordue et variqueuse. CiRsOosTYLUS s. stricto. G.-T. : Trochus glandulus Laube ; Trias. Taille moyenne ; forme turbinée, trapue, presque aussi large que haute ; spire peu élevée, à galbe conique ; angle apical, 65° ; six ou sept tours étroits, conjoints et presque plans, lisses ou à peine ornés de stries spirales et très fines, avec des lignes d’accroisse- ment obliques, un peu redressées vers la suture inférieure. Der- nier tour égal aux trois cinquièmes de la hauteur totale, étroite- ment arqué à la périphérie de la base qui est dé- clive, peu ou point perforée au centre, avec un cou faiblement dégagé en avant. Ouverture subquadran- gulaire, peu oblique, à péristome discontinu, dont el les bords opposés semblent être dans le même plan ; QE r Fig. 28. — Cyrso- labre rectiligne, plafond peu arqué ; columelle tor- “fytusglandutus = x , L Laube ; Trias. due en avant, à bord externe variqueux, séparée du plafond par un sinus antérieur. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 5x Cirsostylus Diagnose établie d'après les figures du génotype (1), reproduction de la vue 25 [Fig. 28]. Rapp. et différ. -— Je suis habituellement peu enclin à créer de nouveaux Genres d'après des figures plus ou moins exactes ; si je fais ici une exception à cette règle, c'est qu'il s’agit d’un fossile qui rappelle — par certains de ses caractères — Plocostylus Gemmellaro, et qui s’en écarte par quelques différences justifiant la séparation d'un Genre distinct d'Ataphrus ; d'autre part, il eût été regrettable de ne pas mentionner cette forme qui complète le phylum familial en question. Cirsostylus a le galbe et la surface de Plocostylus, mais il en difière par sa columelle variqueuse et par sa fente ombilicale incomplètement close. Répart. stratigr. Trias. — Le génotype, dans le Tyrolien de Saint-Cassian. HETTANGIEN — Une espèce assez déprimée et perforée, dans les grès d'Hettange : Turbo rotundatus Terq. (L. c., p. 365, pl. XVI, fig. 30). PYCNOMPHALUS Lindstr. 1884 (°) Coquille épaisse, trochiforme ou globuleuse ; bord columellaire avec une épaisse callosité qui forme un rebord surplombant Fom bilic, sans le recouvrir complètement. PycwoMPHALUS s. stricto. . G.-T. : P. obesus Lindstr. Sil. Test épais. Taille moyenne ; forme discoïdale ou dépresso-glo- buleuse ; spire courte, oligogvrée, quoique la croissance des tours soit régulière ; galbe un peu conoïdal ; nucléus embryonnaire sans saillie ; tours lisses, un peu convexes, séparés par des sutures linéai- res, avec quelques arrêts d’accroissement marqués par des plis curvilignes et irrégulièrement distribués. Dernier tour formant les quatre cinquièmes de la hauteur, arrondi à la périphérie de la base qui est lisse et convexe, mais creusée au centre où il existe une (1) Kittl, Gastr. St-Cassian, p. 247, pl. VI, fig. 24-25. (2) Silur. Gastr. of Gotl., p. 1537 5à ESSAIS DE Pycnomphalus perforation ombilicale presque entièrement re- couverte par la saillie d’une callosité columel- laire. Ouverture circulaire, peu oblique, à péris- tome continu dont les bords paraissent être dans le même plan ; labre tranchant ; columelle exca- : Fig. 29. — Pycnomphalus obesus Lindstrôm ; Si- vée, lisse, garnie à l’intérieur d’un épaississe- LURIEN. ment calleux dont on trouve la trace si l’on fait une section de la coquille suivant son axe ; cette callosité s'étale sur la région ombi- licale sans y adhérer toutefois. Diagnose complétée d'après la figure du génotype (L. €. pl. XV, p. 64- 67). Reproduction de l'une d'elles [Fig. 29]. Rapp. et différ. — Parmi les trois espèces que Lindstrôm arangées dans ce Genre, il n'y a guère que le génotype qui en fasse réellement partie. Ce n'est as par un Trochidæ, puisque les bords opposés de l'ouverture — autant qu'on peut en juger d’après une figure dessinée — sont dans un même plan. Je ne suis pas assez sûr des caractères de ce Genre, d'après des figures, pour affirmer qu'il appartient réellement à la Famille Ataphridæ; le doute est d'autant plus légitime que cette Famille paraît descendre des Peristomatidæ contemporains de Pycnomphalus, par l'intermédiaire de Crossostoma qui a un sillon supra- columellaire,tandis que Pycenomphalus n’en a pas. Dans ces conditions, Pycnom- phalus pourrait peut-être représenter la souche d’un deuxième Groupe de coquilles lisses, à péristome continu, non bordé, dont la lèvre — au lieu d'être au-dessus de la troncature columellaire — descend davantage sur la base et est généralement circonscrite par un sillon au lieu d'une carène. Mais — je le répète — pour affirmer la vraisemblance de cette conceplion phylétique, il fau- drait examiner, d'une part, de bons spécimens de P. obesus, et d'autre part, trouver les traces de ce second phylum dans le Dévonien, le Carboniférien et le Trias. En tous cas, à l'inspection de la figure, il est impossible de ne pas être frappé de l’analogie qui existe entre cette callosité et celle de Leucorhynchia et d'Aelicocryptus ; Koken a fait observer — au sujet de ce rapprochement — que la callosité de Pycnomphalus semble entourer (1) l'ombilic, au lieu de se pro- jeter sur lui «sans le toucher » ; toutefois, je trouve que cette distinction est bien subtile et que la différence d'aspect peut être attribuée à l’âge ou à la compres- sion plus ou moins grande des fossiles examinés ; mais il importerait bien davantage de préciser les points encore obscurs, tels que la concordance ou la discordance des bords opposés du péristome, l'existence ou l'absence d’une couche de nacre, surtout d'un opercule calcaire. (1) 1897. Abhandl. K. K. geol. Reichs., Bd. XVII, p. 64. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 53. Pycnomphalus Répart. stratigr. SILURIEN. — Le génotype dans le Gothlandien de la Baltique. Une autre espèce très douteuse, à mon avis, dans la bande e, de la Bohéme: Pito- nellus inflatus Barr. (in Perner, vol. IV, t. II, p. 255, pl. LXXIT, fig. 6-7). Une espèce non figurée, dans la couche f, de Borckholm : Pycn. borkhol- miensis Koken (Gast. balt. Untersilurs, p. 185). DEVONIEN. — Une espèce lenticulaire, dans la bande f,, à Konjeprusz (Bo- hème) : Rotella nummularia Barr. (ibid., p. 254, pi. XLUHI, fig. 38-40, et pl. CCXLII, fig. 17-22). COLTONIIDÆ Cossm. 1916. Test solide, non nacré. Taille toujours petite ; forme turbinée ou solarioïde ; spire peu élevée, lisse ou ornée dans le sens spiral ; dernier tour embrassant au moins les quatre cinquièmes de la coquille ; base plus ou moins largement ombiliquée ; de l’ombilic sort un funicule spiral ou périphérique, qui aboutit à la partie. antérieure de la columelle et qui y forme une oreillette plus ou moins saillante, parfois confondue avec la callosité columellaire ; ouverture arrondie, à péristome continu et épais, non découverte, peu oblique. Opercule calcaire dont la présence est révélée, même quand on ne le trouve pas en place, par le parallélisme des bords opposés du péristome qui sont presque toujours dans un même plan ou sur les génératrices d’un même cylindre. Il ne me paraît pas possible de classer dans la Fam. Turbinidæ des coquilles toujours dépourvues de nacre et munies d’un ombilic d’où sort invariablement un funicule parfois plissé. La petite taille des Collontidæ n'eût pas été — à lui seul — un critérium suffisant pour justifier cette distinction, attendu que Boulillieria — qui n’est pas plus grande et qui a presque le même galbe — est un membre bien avéré de la Fam. Turbinidæ. D'autre part, l’opercule — qui est aussi calcaire — est d’un aspect bien différent de celui des 54 ESSAIS DE Turbo : il est aplati et bordé sur sa face externe, multispiré sur sa face interne, avec un nucléus central (Collonia !). La recherche de l’origine des Colloniidæ est d'autant plus diffi- cile qu'il s’agit de très petites coquilles, que l'absence de nacre n’est qu'un critérium sans valeur chez les Gastropodes mésozoïques qui en sont presque invariablement dépourvus par suite de la fossili- sation dans les couches calcaires, et qu'enfin la constatation d’un percule calcaire en place est tellement rare qu’on ne peut tirer acune conclusion de ce que les coquilles colloniiformes des ter- rains crétaciques et mésozoïques n’en ont pas. Toutefois, il se peut que cette Famille — dont le péristome continu et bridé rappelle un peu celui de Craspedostoma, quoiqu'il ne soit pas bordé à l’exté- rieur — soit issue des Ataphridæ qui se perpétuent jusque dans le Crétacé supérieur, ainsi qu'on vient de le voir : c’est pourquoi je place cette Famille à la suite, tout en ne me dissimulant pas que, pour confirmer cette hypothèse, il faudrait recueillir un véri- table Ataphrus jurassique avec un opercule calcaire en place, fait qui n’a jamais été constaté jusqu'à présent. Longévité stratigraphique COLLONIA COLLONIA Collonia (Péristome bridé) (Cordon plissé (Surface sillonnée) aboutissant 3 l’auricule) Circulopsis (Funicule imperceptible) Heniastoma (Surface lisse: ouverture dilatée) Parvirota (Funicule périphérique; plis rayonnants) OTOMPHALUS (Péristome dilaté) PSEUDONINA (Péristome épais et coudé en avant) | CYNISCELLA (Péristome mince et détaché) BONNETELLA (Lèvre columellaire sur l’ombilic) OTOMPHALUS (Auricule supra-çolumellaire) | PSEUDONINA (Labre ‘sinueux) CYNISCELLA (Labre sinueux) Bonnetella (Funicule périphérique: surface lisse) Otomphalus (Funicule plissé, périphérique ; surface treillissée) Pseudonina (Fanicule mince et cordon périphérique) Cyniscella (Funicule mince ; ombilic non circonserit) PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 55 Tableau des Genres, Sous-Genres et Sections à ‘ # es a = Oo = & Su WW O Pr] F2 J =) © 3 e < (e] —J = & su (s} E & Dubai ; FSU : ! ë : ol. AT RE NE MSP RE À SP TE > RE , Otornphalus PP EEE PL re SP, à AR Eee ER nm Ü Preudonina a RU A SR era Qyrascella ER RE EN TR Dre rm COLLONIA Gray, 1852 Coquille globuleuse, solide, lisse ou striée spiralement, profon- dément ombiliquée ; ouverture circulaire, à péristome épaissi ; bord columellaire dédoublé par un funicule qui s'enfonce dans l’ombilic dont la périphérie est souvent bordée. Opercule calcaire, ombiliqué et bordé à sa face externe ; face interne légèrement convexe, multi- spirée, à nucléus central. CoLLoNrA $s. stricto. G.-T. : Delphinula marginata Lamk. Eoc. Test épais. Taille petite ; forme turbinée, plus large que haute ; spire courte, à protoconque déprimée sans nucléus saillant ; tours convexes, séparés par de profondes sutures bordées ou garnies de plis rayonnants ; surface généralement ornée de sillons spiraux, mais les plis axiaux de la suture inférieure s’effacent bientôt à peu de distance. Dernier tour formant presque toute la hauteur de la coquille, arrondi jusque sur la base qui est sillonnée comme la spire, jusqu'à la périphérie d’un ombilic central, profond, mé- diocrement ouvert, garni d’une rangée périphérique de crénelures, bien séparée par un profond sillon d’où rayonnent souvent, vers la base, quelques plis crénelés ; de la cavité ombilicale se détache un funicule spiral et plissé qui aboutit à une auricule bifurquée 56 ESSAIS DE Collonia du péristome. Ouverture grande, complètement circulaire, à péris- tome épais dans un même plan et parfois bordé à l'extérieur, ne reposant sur la base que par une faible portion de son contour infé- rieur ; labre lisse, à profil rectiligne, très peu incliné sur l’axe vertical ;: columelle lisse, bien RER Fig. 30. — Collonia mar- arquée, relativement plus mince que le labre, ginata Lamk. Éoc. parce que l’auricule antérieure du péristome se bifurque à droite pour donner naissance au funicule ombilical. Diagnose établie d'après un spécimen parfait du génotype du Lutécien moyen de Saint-Félix (PI. I, fig. 38-40), ma coll. Opercule (PI. X, fig. 35-37), ma coll. Croquis de l'ouverture de génotype [Fig. 30]. Rapp. et différ. — Si l'on compare Collonia tertiaire à son ancêtre pro- bable Craspedostoma, on trouve certains points de ressemblance frappante dans la disposition du péristome où la digitation latérale est simplement rem- placée par une auricule, et de l'arête ombilicale qui s'enfonce plus en spirale chez Collonia ; l'ornementation spirale est la même, mais l’'ornementation axiale, oblique et lamelleuse chez Craspedostoma, fait ici défaut, le plan de l'ouverture est aussi moins incliné. Il n’en est pas moins remarquable de constater de telles affinités à une si grande distance stratigraphique, ce qui dénote la persistance homogène de ce phylum. Au début en 1888, lorsque j'ai (Cat. ill. Eoc., t. II, p. 73) restauré le Genre de Gray, en l’appliquant aux coquilles parisiennes, induit en erreur par la similitude de l’opercule, j'ai rapproché Collonia de Leptothyra Carp. Actuelle- ment, un examen plus approfondi des critériums évolutifs de toutes ces petites formes, éteintes pour la plupart, m'a convaincu de la nécessité de les séparer en deux groupes : l'un appartenant à la Famille Turbinidæ, montrant des tra- ces évidentes de nacre ; l'autre non nacré, constituant la Famille Colloniidæ, ainsi qu'il a été indiqué ci-dessus, et expurgé du Genre Cirsochilus qui se rattache au contraire à Leplothyra. Cet arrangement concorde d'ailleurs avec les origines phylétiques, puisque l'amincissement de la columelle et la bifurcation du péristome de Collonia sont des critériums ancestraux de Craspc- dostoma, tandis que l’épaississement tuberculeux de la columelle — chez Lepto- thyra et Boutillieria — procèdent manifestement de Paraturbo, c'est-à-dire des Trochonematidæ paléozoïques (Voir livr. IX). Répart. stratigr. PALÉOCÈNE. — Deux espèces certaines dans le calcaire grossier de Mons: Delphinula crenulata, funicularis, Briart et Cornet (Desc. foss. Mons., pp. 53-54, pl. XXII, fig. 4 et 5); ma coll. La troisième espèce (Delph. globosa Br. et Corn,, ibid., fig. 7) est moins bien caractérisée, ma coll. _EocÈNe — Le génotype aux trois niveaux (Cuis. Lut. Bart.) des environs / PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 07 Collonfa de Paris dans la Loire-Inférieure et dans le Cotentin, ma coll., p. 388, pl. XXII, fig. 26). OLIGOCÈNE. — Une seule des deux espèces signalées par von Kœnen, dans: le Latdorfien : C. plicatula v. Kæœn. (Norddeutsch. Unterolig., t. IV, p. 866, pl. LVI, ‘fig. 9). Une espèce lisse dans le Stampien de Gaas : Delph. Hellica d'Orb. (= marginata Grat. non Lk.), ma coll. Dans le Priabonien de M'° Grumi : Delph. clausa Fuchs, ma coll. Une espèce finement costulée, dans le Priabonien de Zovencedo : Collonia Beyrichi Oppenheim (Colli . Berici, p. 59, pl. IT. fig. 51). _MiocÈNE. — Dans le Burdigalien de Dax : C. aturensis Cossm., et Peyrot (Conch. néog. Aquit., pl. V, fig. 61-63), coll. Peyrot. En Hongrie, dans le Tortonien : C. transyloanica Bœttger, ma coll. (Kostej et Lapugy. Une espèce non figurée, dans les couches inférieures de Chipola (Floride) : C. chipolana Dall (Tert. Flor., p. 387). Dans la Caroline du Nord (Duplin form.) Moœlleria Harrisi Olsson (1916. New. mioc. foss., p. 23, pl. IT, fig. 18-19). PLiocèNe. — Dans les couches supérieures de Caloosabhatchie : C. elegan- tula Dall. (Tert. Flor., p. 386, pl. XIX, fig. 34). CirGuLOPSIS Cossmann, 1907. G.-T. : C. megalomphalus Cossm. Eoc. Test épais. Taille petite ; forme discoïdale, beaucoup plus large que haute ; spire déprimée, à protoconque lisse, paucispirée, pla- norbulaire ; tours convexes, striés, à sutures peu profondes et plis- sées. Dernier tour embrassant toute la coquille, arrondi à la péri- phérie et à la base qui est ornée comme la spire, avec des plis rayon- nants et obsolètes autour de la très large cavité ombilicale ; sur la paroi de celle-ci, on distingue — non sans difficulté — un im- perceptible renflement spiral qui représente la à LAS À trace d’un funicule atrophié ; les sillons spi- fl raux s’approfondissent souvent sur la paroi de l’ombilic. Ouverture circulaire, à péristome un eZ peu épaissi, presque continu ; labre assez obli- que par rapport à l'axe vertical, à bord tran- ë : ‘1: j Fig. 30 b1:. — Circulops: chant et à profil presque rectiligne ; contour jalompnalus Com, $ ra r r EOCÈNE. supérieur non échancré ;. columelle calleuse, excavée, lisse, extérieurement réfléchie sur la cavité ombilicale et à peine modifiée par la jonction du funicule, 58 ESSAIS DE Collonia Diagnose établie d'après le génotype du Lutécien supérieur de Bois Gouêt (PI. I., fig. 45-47), ma coll. Rapp. et différ. — L'atrophie du funicule ombilical, l’amincissement du péristome qui est plus oblique (comme chez Collonia canatifera), la disparition presque complète de l’auricule de l'ouverture, sont les critériums qui justifient l'établissement de cette Section et qui ne paraissent pas dus à un état incom- plètement adulte de la coquille. Répart. stratigr. EocÈNE — Outre le génofype des environs de Nantes, deux espèces aux environs de Paris : (. infundibulata Cossm., du Cuisien, ma coll. ; et C. semirugata Cossm., ma coll. Dans le Cotentin, une espèce plus tur- binée ; C. micromphalus Cossm. et Piss., ma coll. Enfin, dans le Cuisien de Liancourt (Oise) j'ai recueilli un spécimen, non complètement adulte, qui doit appartenir à une mutation nouvelle et inédite. MIiocÈNE. — Dans l’Aquitanien des environs de Bordeaux : Circulopsis Degrangei Cossm. et Peyrot, coll. Degrange-Touzin. HENIASTOMA nov. sect. (°). G.-T. : Collonia flammulata Cossm. Eoc. Test peu épais, souvent coloré de linéoles brunes, Taille petite ; turbinée, plus large que haute ; spire peu saillante, à protoconque planorbulaire ; tours convexes, croissant rapidement, séparés par des sutures enfoncées que surmonte une rampe spirale, déclive ou aplatie ; leur surface est lisse et brillante, sauf quelques lignes obli- ques d’accroissement, plus ou moins marquées vers la suture infé- rieure. Dernier tour formant presque toute la hauteur de la coquille, arrondi à la périphérie de la base qui est peu convexe et largement ombiliquée, avec un angle très obsolète qui circonscrit la cavité et qui aboutit à la partie antérieure du péristome ; un second angle spiral et funiculaire garnit la paroi lisse de l’ombilic, et il aboutit en spirale à une petite saillie du bord columellaire. Ouverture dila- tée, égale à la moitié au moins de la hauteur totale, à péristome continu et évasé, ne reposant sur la région pariétale que par une faible portion amincie de son contour inférieur ; le plafond est faiblement sinueux, de sorte que les contours de l’ouverture ne (1) Etym.: nvt@, bride ; stoua, bouche, | PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 59 Collonia sont pas exactement dans un même plan, et que son obliquité, par rapport à l’axe vertical, est plus grande (45°) en avant qu'aux abords de la suture ; le labre est, par suite, un peu convexe en arrière, tranchant sur son profil, épaissi néanmoins à l’intérieur, d'où il résulte que la partie libre pour le passage du mollusque est à peu près circulaire ; columelle excavée lisse, un peu calleuse, formant un pont au-dessus de la cavité ombilicale et le point où vient s'attacher, comme une boucle, le funicule ombilical ; le péristome a ainsi extérieurement un aspect comparable à une « bride » servant d'attache aux boutons de certains corsages en étoffe mince, ou bien de collier à des tuyaux de descente des eaux de pluie : ce qui a motivé le nom de cette Section. Dignose établie d’après un spécimen parfait — et élégamment coloré de flammules obliques — du génotype (PI. I, fig. 42-44), provenant du Luté- cien supérieur d'Hérouval, ma coll. à © Rapp. et différ. — Dans cette Section, outre que la surface se dépouille des stries qui ornent encore Circulopsis, et que le péristome aminci prend une inclinaison encore plus grande sur l'axe vertical, avec une sinuosité subéchan- crée sur le plafond, la position du funicule — bien plus visible que celui de Circulopsis — s’écarte complètement de celle de l’arête presque verticale qu'on observe chez Collonia s. str. : c’est un véritable angle spiral qui s’enroule sur la paroi de l’ombilic en limitant l’entonnoir tronconique formé par un premier angle périphérique, non crénelé, ni plissé. Cependant, malgré ces différences, Heniastoma se rattache indubitablement à Collonia par la forme générale du péristome qui représente une boucle ou bride à base amincie (entre la colu- melle et le labre, sur la région pariétale), reliée aux extrémités d'un côté par la gouttière du labre, de l’autre côté par le funicule : c'est encore là un héri- tage de Craspedostoma, avec un retour à l'inclinaison ancestrale des lignes d’accroissement, quoique celles-ci ne soient pas lamelleuses comme elles le sont chez les formes pourvues d’un rebord au péristome. Répart. stratigr. EocèNe. — Outre le génotype dans le Lutécien des environs de Paris et du Cotentin (1), Delph. spiruloides Desh., dans les mêmes gisements ; une autre espèce à ombilic un peu plus resserré et avec quelques plis rayon- nants sur la base : Delph. canalifera Lamk., dans le Lutécien et le Bar- tonien (?) des environs de Paris, ainsi que dans le Cotentin ; ma coll., (x) C. flammulata du Cotentin pourrait peut-être — après un nouvel examen — appartenir à une race distincte du génotype parisien, 60 ESSAIS DE Collonia la même dans le Bartonien d'High Cliff, d'après R. B. Newton (Syst. List Edw. coll., p. 256). Une variété plus élevée que le génotype, dans le Lutécien de Thionville-sur-Octon : C. altior Cosm., ma coil. MIOcÈNE. — Une espèce inédite dans les faluns helvétiens de Manthelan (Touraine) : Coll. Lecointrei nobis [V. l'annexe finale et PI. IX, fig, 41-43). PARVIROTA Cossm. 1902 (). G.-T. : Turbo rotatorius Desh. Eoc, Test épais. Taille très petite ; forme discoïdale, ou même sola- rioïde, dont la périphérie représente une quille anguleuse ou bian- guleuse ; spire à peine proéminente, seulement bombée, avec un nucléus embryonnaire lisse et planorbulaire ; tours étroits, séparés par des sutures linéaires, mais bordées ; ils sont un peu excavés en avant, bombés en arrière et au-dessus du bourrelet suprasutural ; leur surface est élégamment ornée de plis rayonnants et incurvés. Dernier tour embrassant toute la coquille, pourvu d'un angle péri- phérique situé plus où moins haut, et quelquefois subanguleux à la périphérie de la base qui est peu convexe et couverte elle-même de plis rayonnants jusqu'au CF \ 3 funicule cirea-ombilical ; ombilic profond, assez çe étroit, limité par un funicule mince et lisse, qui Fig. 31. — Parvirota rotatoria Desh. Eo- aboutit au contour supérieur de l'ouverture, en y GCÈxe. produisant un épaississement auriculé et minuscule. Ouverture subcirculaire, à péristome discontinu ou, du moins, reposant sur la région pariétale par une couche assez mince et relativement large ; plafond non échancré ; labre peu épais, incurvé et oblique en avant, avec une légère saillie en profil vis- en S À LAS / f a-vis de la quille périphérique, un peu sinueux f DE sur la rampé inférieure, puis aboutissant pres- KL que normalement à la suture ; columelle peu Ÿ calleuse, formant un pilier courbe contre la à Fig. 31 bis. — Parvirota ro- cavité ombilicale sur laquelle se réfléchit son tatoria Dh. Eoc. (1) Moll. éoc TLoire-Infér., t. 11, p.ar4(t. à part.), pl. XI, fig. 27-30: et pl. X VII, fig.31-3, PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE Gr Collonia bord externe ; l’épaississement ne se montre que vers l’auricule à laquelle aboutit, en haut, le funicule circa-o6mbilical. Diagnose refaite d'après le génotype, du Cuisien d'Héronval, ma coll. Ouverture grossie [Fig. 31]; base d’un autre échantillon [Fig. 31 bis]. Rapp. et différ. — Voici encore une section de Collonia, à péristome peu épais et sans ornementation spirale, que l'on ne peut confondre ni avec Ci-cu- lopsis, ni avec Heniastoma, non seulement à cause de son galbe semblable à une roue, mais encore à cause de la position tout à fait périphérique de son . funicule qui limite l’ombilic au lieu de s'y enfoncer, à la place qu'occupe l’angle supérieur d'Heniastoma, et aussi à cause de l’auricule rudimentaire que forme ce funicule en s’attachant au péristome ; en outre, l'ouverture est beaucoup moins détachée de la base que chez les trois groupes de Collonia qui précèdent, mais l'épaisseur du test rappelle celle de Collonia s. str.; enfin, le bec saillant — que produit la quille sur le contour du labre — est un critérium inexistant chez les autres Collonia. Répart. stratigr. PALÉOCÈNE. — Une espèce bien caractérisée, dans le calcaire grossier de Mons: Adeorbie radiata Briart et Cornet, ma coll. EocÈNE. — Outre le génotype cuisien, ci-dessus décrit et figuré, une espèce très rare dans le Lutécien de la Loire-Inférieure : C. Pissarroi Cossm. coll. Dumas, au Muséum de Nantes. Une autre espèce douteuse, minus- cule et lisse, dans le Lutécien de Thionville-sur-Octon : P. excarata Cossm., ma coll. Une espèce comparable à une Globigérine bicostulée, dans Lutécien moyen du Vicentin : C. Bassantii Fabiani (Pal. Colli Berici, p. 105, pl. IIT, fig. 11). Dr — Une espèce inédite, striée en spirale, à périphérie presque arrondie, dans le Stampien des environs de Bordeaux, ma coll. MiocÈNE. — Une espèce dans l'Aquitanien de Mérignac: Parvirola Duver- gieri Cossm. et Peyr. (Conch. néog. Aquit,, (PI. VI, fig. 39-41), coll. Duvergier. PLIocÈNE. — Une espèce certaine dans les couches de Caloosahatchie : Coll. radiata Dall (1), d'après la figure (Tert. Flor., p. 387, pl. XIX, fig. 6-8). BonNETELLA nom. mut. G.-T. : Bonnetia planispira () Cossm. Eoc. (— Bonnetia Cossm. 1907, non Desv. 1830, Dipt.) Test relativement épais et porcellané. Taille microscopique ; forme subdiscoïdale, un peu plus large que haute ; spire aplatie, (x) Le nom de cette espèce tombe en homonymie avec celui de la coquille montienne appartenant à la même Section ; je propose donc pour celle de la Floride : Parvirota Dallinob, (2) Catal. ill. Eoc. Paris, app. IV, p. 26, pl. IX, fig. 161. 62 ESSAIS DE Cotilonia à nucléus embryonnaire en goutte de suif ; trois tours lisses, crois- sant très rapidement, à peine convexes, séparés par une suture linéaire que surmonte une rampe aplatie ou même un peu exca- vée, circonscrite elle-même — à la périphérie du dernier tour — par un angle non caréné. Dernier tour embrassant toute la coquille, arrondi au-dessus de l'angle périphérique, jusque sur la base peu convexe, lisse et largement ombiliquée au centre ; un mince funi- cule un peu proéminent circonscrit la cavité ombilicale et aboutit à H partie antérieure du péristome, mais sans y produire le moindre épaississement. Ouverture subcirculaire, à péristome continu et peu épais, sauf sur la région pariétale où il donne latéralement naissance à une large callosité ver- # fn nissée et demi-circulaire qui s'étend en partie sur la Fig.32.—Bon- à netella pla- région ventrale de l'ombilie, en laissant toutefois à dé- fisptra cos. couvert une bonne moitié de l’entonnoir, jusqu’au funicule circa- ombilical ; labre oblique et rectiligne, dans le plan du péristome ; columelle lisse, excavée, surtout en arrière, contre la callosité que forme son bord externe. Diagnose refaite d'après un spécimen du génotype, provenant du Luté- cien inférieur de Thionville-sur-Octon (PI. I, fig. 48-50), ma coll. Ouverture grossie (Fig. 32). Rapp. et différ. — Quand j'ai proposé ce nouveau Genre (en lui attribuant un nom qu'il faut corriger pour cause d'homonymie), j'ai pensé qu'il devait être rapproché de Tinostoma à cause de la position de sa callosité columellaire, plutôt que de Collonia et particulièrement, de Leucorhynchia qui possède ausst une callosité qui recouvre en partie l'ombilic, par le motif que cette callosité, antérieure chez Leucorhynchia, estici postérieure. Toutefois, si l'on interprète le funicule circa-ombilical comme présentant une disposition analogue à celle de Parvirota, on s'aperçoit que, même par son galbe discoïdal, à spire plate, Bonnelella se rapproche beaucoup plus des Colloniidæ que de Tinostoma qui n'a jamais de funicule et dont la perforation — quand elle existe — est un faux ombilic, ouvert dans une callosité basale absolument distincte du bord colu- mellaire. Par conséquent, le Sous Genre Bonnetella doit plutôt prendre place à la suite de Paroirota, dans la série des transformations que subit le péristome initial de Collonia, D'autre part, si l'on compare Bonnetella avec Rotellorbis, on remarque immé- diatement que la portion d'ombilic non obturée est ici située en avant de la callosité, tandis que c'est l'inverse chez Rotellorbis. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 63 Collonia Répart. stratigr. EocÈNE. — Le génotype dans le Bassin de Paris. Il existe, dans le Cuisien de Liancourt, un petit spécimen de ma coll., non identifié, qui pourrait peut-être se rapprocher de Bonnetella, par la tendance que manifeste le bord columellaire à s'épaissir et à s’élargir au-dessus de la cavité ombili- cale étroite et non circonserite; mais il y a lieu d'attendre des maté- riaux plus nombreux. OLIGOCÈNE. — Dans le Bassin de Mayence, Cyclostoma nitidum Sandb. appartient certainement au même groupe que le fossile ci-dessus cité de Liaucourt ; mais, outre que la spire n’a pas le même galbe que Ponne- tella, l’ombilic très resserré n'est pas bordé par un funicule : je me borne donc à signaler l’analogie de ces deux coquilles entre elles, en remarquant que la callosité columellaire s'élargit beaucoup moins vers l’ombilic que celle de Bonnetella. OTOMPHALUS Cossm. 1902 (°) Coquille épaisse, non nacrée, turbinée ; spire courte, treillissée ; base largement ombiliquée ; ombilic garni d’un limbe vernissé qui aboutit à une auricule latérale de l'ouverture ; péristome épais, oblique, à ouverture circulaire ; labre non variqueux. OromMPHALUS $s. stricto. G.-T. : O. Dumasi Cossm. Eoc. Test épais, non nacré. Taille assez petite ; forme turbinée, pres- que aussi haute que large ; spire courte, subétagée, à galbe à peu près conique ; protoconque lisse, déprimée, à nucléus rétus ; qua- tre tours étroits, croissant rapidement, anguleux au milieu, cylin- driques ou peu excavés au-dessus de la carène médiane, un peu convexes sur la rampe déclive qui est située entre cette carène et la suture subcanaliculée ; ornementation composée de filets spi- raux, croisés par de fines lamelles d’accroissements, très serrées, même crépus, plus obliques sur la rampe inférieure que sur la région antérieure de chaque tour. Dernier tour dépassant les qua- tre cinquièmes de la hauteur totale, bordé d’une seconde carène à la périphérie de la base qui porte la même ornementation que (1) Moll. Eoc, Loire-Infér., t. I, p. 112 (tir. à part), pl. XI, fig. 5-6. 64 ESSAIS DE Otomphalus la spire, et qui est largement ombiliquée au centre ; les parois de ce profond entonnoir sont vernissées, et sa périphérie est garnie d'un bourrelet plissé par les accroissements de l'extrémité, anté- rieure d’une auricule plate sur laquelle vient se confondre le callus qui tapisse les parois de l’ombilie. Ouverture circulaire dans la partie libre pour le passage du mollusque ; péristome épais et dilaté, taillé en biseau, prolongé à droite par une languette qui constitue l’auricule précitée, et, sur la région ME pariétale, par une épaisse callosité terminée, W contre le labre, par une gouttière très super- ficielle ; labre non variqueux en dehors, à profil incurvé, incliné à 30° sur la suture, re- at dressé à 60° en avant où il rejoint le plafond ki, 33. — otomphatus Du- masi Cossm. Eoc. et l'oreillette, sans aucune sinuosité ; columelle excavée, calleuse, arrondie contre l’entonnoir ombilical, se con- fondant insensiblement avec l’auricule latérale. Diagnose complétée d'après un spécimen du génotype (PI. I, fig. 51-52) provenant du Lutécien du Bois Gouëêt, ma coll. ; croquis de l'ouverture de cet échantillon [Fig. 33]. Rapp. et différ. — Ce Genre a quelque analogie — par son ombilic garni — avec Ninella qui est un S. Genre de Turbo; mais il s'en écarte par l'absence bien avérée de nacre à l'intérieur de l'ouverture, ainsi que par le développe- ment calleux du péristome. L'opercule est malheureusement inconnu jusqu'à présent, de sorte que le classement de cette coquille parmi les Colloniidæ est encore incertain, d'aulant plus que la double inclinaison du labre, l'absence complète de funicule ombilical, s'écartent de ce qu'on observe chez Collonia et chez ses Sections funiculées dont l'ouverture est dans un même plan. D'autre part, l'absence de nacre et de bourrelet variqueux à l'extérieur du labre, ne permettent pas de rapprocher Otomphalus de Cirsochilus qui a presque la même ornementation, mais dont l’ombilic plus resserré est aussi — quoique incom- plètement — garni d'un limbe aboutissant à une minuscule languette. Le résumé de toutes les comparaisons aboutit donc à un élargissement anormal des limites de la Fam. Colloniidæ, et l'on peut en conclure que le critérium de la nacre interne — d'ailleurs souvent inconnu chez les fossiles méozoïques — ne devrait pas avoir l'importance qu'on lui attribue au point de vue du clas- sement. “3 Et” PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 6 Otomphalus Répart. stratigr. EocÈne. — Le génotype ci-dessus figuré, dans le Bassin de Nantes. La même espèce ou une race voisine, dans le Lutécien moyen du Cotentin, coll. Dumas au Muséum de Nantes (Faune éoc. Cot., p. 262, pl. XXVIH, fig. 26-28). PSEUDONINA Sacco, 1896 () « Coquille petite, mais épaisse, conico-déprimée, fortement caré- née, ombiliquée ; base convexe, ouverture arrondie. » PsEUDONINA 5. stricto. G.-T. : Delphinula Bellardiüi Mich*. Mioc. Test assez épais, non nacré. Taille petite ; forme turbinée ou plutôt phoroïde, presque aussi large que haute ; spire courte, à galbe conique sous un angle apical de 90° environ ; cinq tours peu convexes, tectiformes, déprimés vers la suture qui est profonde et bordée ; ils sont obtusément ornés dans le sens spiral, surtout mar- qués de plis obliques d’accroissement, sinueux en $. Dernier tour égal aux quatre cinquièmes de la hauteur totale, quand on le me: sure sur sa face ventrale, bicaréné en avant, l'intervalle des deux carènes tranchantes est fortement excavé : celle du bas est le pro- longement du bourrelet sutural antérieur de l’avant-dernier tour qui se disjoint un peu vers l'ouverture ; celle du haut circonscrit la base qui est lisse et excavée jusqu'à un cordon périphérique de l’entonnoir ombilical, très largement ouvert, mais étroitement per- foré au centre ; de cette perforation sort un petit funicule qui rejoint obliquement le cordon circa-ombilical. Ouverture relati- vement grande, arrondie dans sa partie libre pour le passage du mollusque, à péristome épais en dedans, taillé en biseau sur son contour qui est extérieurement polygonal par l'effet des carènes ; ” (1) 1 Moll. terz. Piem., part. XXI, p. 9, pl. I, fig. 14e, 14e. LT EE 2." T1) 66 ESSAIS DE Pseudonina ses bords opposés ne sont pas tout à fait dans un même plan ; labre tranchant, à profil un peu oblique et sinueux, aboutissant normale- ment, ou même presque rétrocurrent vers la à suture, subsinueux vers les carènes ; plafond pig, 33 bis. — Pseudonina ReytiCossm.etPeyr.Mioc. rectiligne, faisant un angle de 120° avec le bord columellaire, au point où aboutit le cordon circa-ombi- lical ; columelle excavée, lisse, un peu calleuse, médiocrement réfléchie sur la perforation. Diagnose refaite d'après un spécimen du génotype (PI. II, fig. 4-5), du Tortonien de San Agata, communiqué par M. Sacco. Croquis de l'ouver- ture d'un plésiogénotype miocénique: P. Reyti Cossm. et Pevyr. [Fig. 93 bis|. Rapp. et différ. -— L'auteur a comparé son S.-Genre à (Cirsochilus, à Phorculus et à Nina ; un de mes correspondants m'a même signalé l'analogie de Pseudonina et d'Otomphalus, tout d'abord l'absence de nacre et l'entoanoir ombilical, bien garni, ne permettent pas de confondre Pseudonina avec les deux premiers ; quant à Nina, c'est un Liltorinidæ muriqué et faiblement perforé qui est synonyme d'Echinella. Il reste donc à faire ressortir les caractères qui différencient Pseudonina d'Otomphalus qui a aussi l'entonnoir garni et circons- crit, mais qui ne possède pas de funicule; c'est surtout le protil du labre qui est radicalement différent, en outre le plafond fait, avec le bord columellaire un coude dont on n'aperçoit aucune trace dans l’autre Genre; enfin, le galbe et l’'ornementation n'ont aucun rapport. Il y a lieu de maintenir la distinction faite entre ces deux Genres, quoiqu'ils appartiennent bien au même phylum. Répart. stratigr. MiocÈxE. — Le génotype dans le Tortonien, et une variété taurosimplex Sacco, dans l'Helvétien du Piémont. Une espèce encore plus déprimée et unicarénée, dans l'Aquitanien des environs de Bordeaux : Pseudonina Reyli Cossm. et Peyr., ma coll. PLIOCÈNE. — Une mutation du génotype miocénique, dans le Plaisancien, d'après M. Sacco (loc rit.). CYNISCELLA Cossm. 1888 (°) « Coquille largement ombiliquée, plus ou moins sillonnée, à péristome mince et détaché, portant un petit funicule ombilical qui aboutit à un petit épaississement latéral du bord columellaire. » (1) Catal. ill. coq. Eoc. Paris, t. III, p. 79. ts ont ns à à Sn LÉ té on ns PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 67 Cyniscella CYNISCELLA s. stricto. G.-T. : Delphinula cornu-pastoris Lamk. Eoc. Test mince et fragile, non nacré. Taille très petite ; forme tur- binée, à peine aussi haute que large ; spire courte, à nucléus em- bryonnaire déprimée ou presque rétus ; quatre tours convexes, croissant rapidement, séparés par des sutures linéaires mais bien marquées ; leur surface est ornée de filets spiraux, plus ou moins nombreux, plus où moins persistants selon les espèces dont quel- ques-unes sont même presque lisses. Dernier tour très grand, for- mant presque toute la hauteur de la coquille, arrondi à la péri- phérie et jusque sur la base qui est ornée comme la spire et très largement ombiliquée au centre ; sur la paroi de cet ombilic, s’en- roule en spirale un mince funicule, peu saillant, qui aboutit à un minuscule épaississement du péristome. Ouverture grande, circulaire, à péristome peu épais, détaché de la base sur laquelle il ne repose que par un point à l'extrémité du labre, ses bords sont à peu près dans un même plan peu obliquement incliné par rapport à l’axe vertical de la coquille ; labre mince, à profil légè- rement convexe, aboutissant normalement à la suture ; bord colu- mellaire non calleux, très distant de la cavité ombilicale par suite du détachement de l'ouverture, à peine modifié latéralement au point où aboutit le funicule. Diagnose refaite d'après le génotype, du Lutécien de Villiers (PI. IF, fig. 8:10), ma coll. ; et d'après un plésiogénotype du Bartonien du Guépelle : Delphinula minutissima Desh. :PI. II, fig. 11-13), ma coll. Rapp. et différ. — C’est presque uniquement d'après la disposition du funicule que je me guide pour maintenir dans la Famille Colloniidæ cette petite coquille qui s'en écarte par la minceur de son test et de Son péristome; il est difficile d'admettre qu’elle ait pu avoir un opercule calcaire; d'autre part on n'y découvre aucune trace de nacre. Comme d'ailleurs, Circulopsis et Henias- toma ont le test déjà moins épais que celui de Collonia, la solution que je pré- conise est vraisemblable ; on peut considérer Cyniscella comme un Genre ititer- médiaire entre les Colloniidæ et les Cyclostrematidæ. 58 ESSAIS DE Cyniscella Répart. stratigr. PALÉOGÈNE. — Une espèce assez haute dans le Montien de Belgique : Delph. inornala Br. et Cornet, ma coll. EOcÈNE. — Dans le Bassin de Paris, outre les génotype et plésiogénotype ci-dessus figurés : Delphinula separatista Desh., Coll. Laubrierei Cossm. (. c., pl. I, fig. 7-8), Coll. goniomphalus Cossm., ma coll. Dans le Cotentin : Collonia dialylostoma Cossm. et Piss., ma coll. OL1GOcÈNE. — Dans les sables stampiens : Delphinula otigocænica Cossm. et Lambert, ma coll. CYCLOSTREMATIDÆE Fischer. 1885. (= Vitrinellidæ Busk, 1899) « Coquille petite, ombiliquée, déprimée, blanche, cornée ou transparente, non nacrée ; ouverture circulaire ou subcireulaire ; péristome continu, aigu ; opercule corné, circulaire, multispiré, à nucléus central. » A cette diagnose, Fischer ajoute que toutes les coquilles com- posant cette Famille sont blanches ou cornées, sans trace de nacre, puis il y réunit : Tinostoma qui n'est pas toujours ombiliquée et dont le test surtout est épais et calleux, strié au lieu d'être costulé ; ainsi que Leucorhynchia, qui à beaucoup plus d'affinité avec Col- sonia, mais dont l'opercule serait corné, d’après Crosse ! C’est un assemblage évidemment hybridé, tout au moins au point de vue des paléontologistes ; aussi ai-je déjà proposé (1) de l’amender en divisant cette Famille en deux Sous-Familles (1) Conchologie néogénique de l’Aquitaine, vol. IT. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 69 A) Cyciostrematinæ Cossmann, 1917. — Test mince ; spire cos- tulée ou cancellée ; base largement ombiliquée ; péristome mince, à bords situés dans un même plan peu oblique. On y classerait les Genres Cyclostrema, Tharsis, Ganesa, Vitri- nella, Pseudorbis, etc.; mais on retrouvera plus loin Discopsis, dont l'ouverture triangulaire avec les « bords réunis par une callosité canaliculée, linguiforme, saillante en dehors », ressemble plutôt aux Adeorbiidæ. D'ailleurs, la plupart des coquilles fossiles que les auteurs ont classées dans cette Sous-Famille sont, en réalité, des Adeorbiidæ ; les autres ont pu être confondues avec des Val- vala, quoique marins. B) Tinostomatinæ Cossmann, 1917. — Test épais et calleux ; Spire lisse et vernie, ou très finement striée ; base étroitement per- forée, mais cette perforation est plus ou moins complètement obtu- rée — sur la région ombilicale — par une callosité distincte du bord columellaire qui la recouvre parfois et qui — en tous cas — s y soude en avant ; péristome épaissi, peu oblique, à bords situés dans un même plan. Dans ce second groupe prendraient place les Genres Tinostoma, Rotellorbis ; mais Pseudorotella Fischer, et peut-être Parkeria Gabb, dont le test est vitreux, doivent probablement former un groupe distinct, malgré les analogies que présentent l’ouverture et le galbe de la coquille. Les Cyclostrematinæ, minces et fragiles, n’ont été trouvés — et ne peuvent guère être recueillis — que dans les sables tertiaires ou dans les marnes susceptibles d'être lavées ; il n’en est pas de même des Tinostomatinæ, plus solides, qui paraissent avoir une origine très ancienne et qu'on a fréquemment confondus, à l’état fossile, avec des Umboniüidæ, qui ont un péristome tout différent, dont les bords opposés ne sont pas dans un même plan, 70 ESSAIS DE Tableau des Genres, Sous-Genres CYCLOSTREMA (Péristome mince, plus ou moins oblique) MICROTHECA (Péristome épais, prolongé en arrière) | MOERCHIA (Péristome ovale, épais, bilabié | CIRSONELLA (Péristome circulaire, épais) | HAPLOCOCHLIAS (Péristome bordé d’une varice externe) CYNISCA Péristome subcrénelé, { prolongé en arrière) PSEUDOROTELLA . (Péristome anguleux en arrière ; test diaphane) ANTIROTELLA (Péristome tranchant : labre sinueux | ROTELLINA (Péristome tranchant, peu sinueux) | CENOMANELLA (Péristome peu épais, antécurrent vers la suture) A CYCLOSTREMA (Large ombilic ; spire ornée) THARSIS (Ombilic calleux, fermé ; spire polie) GANESA (Ombilic étroit ; spire lisse) VITRINELLA (Large ombilic ; spire carénée) PSEUDORBIS (Ombilic étroit ; spire costulée en spirale) MICROTHECA (Large ombilic crénelé ; spire plissée) MOERCHIA . (Ombilic crenelé ; spire lisse, à caréne crénelée) | CIRSONELLA (Ombilic étroit ; spire lisse) | HAPLOCOCHLIAS (Base superforée ; fines stries spirales) | CYNISCA (Large ombilic bordé ; côtes spirales et granuleuses) | PSEUDOROTELLA (Callosité basale, translucide : fines stries spirales) ANTIROTELLA (Epaisse callosité basale, plissée) | ROTELLINA (Callosité basale circonscrite) CENOMANELLA (Callosité basale et Sections Cyclostrema (Galbe discoidal) Tubiola (Galbe turbiné) Daronia (Galbe concave sur les deux faces) Tharsis (Galbe globuleux) Ganesa (Galbe naticoide) Vitrinella (Galbe turbiné) Pseudorbis (Galbe fossaroide) Microtheca (Galbe globuleux) Mœrchia (Galbe planorbulaire) Cirsonella (Galbe lurbiné) Haplocochlias (Galbe turbiné) Cynisca (Galbe déprimé) Pseudorotella (Galbe subdiscoidal) Antirotella (Galbe rotelloide) Rotellina - (Galbe discoidal) Cenomanella (Galbe solarioïde) PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 71 TINOSTOMA TINOSTOMA Tinostoma (Péristome épais, oblique, (Large callosité basale ; (Galbe discoïdal ; tours lisses) non sinueux) ombilic clos) Calceolina (Galbe néritoïde ; fines stries) Megatyloma (Galbe conoïdal ; stries sulurales LEUCODISCUS Leucodiscus (Disque calleux ; (Galbe discoïdal ; faux ombilic) surface vernie) SOLARIORBIS Solariorbis (Perforation ombilicale (Galbe déprimé ; tours striés) à tout àäge) CALLOMPHALA CALLOMPHALA Callomphala (Péristome épais, bordé) (Epaisse callosité basale) (Gaibe globuleux ; tours striés) | | ROTELLORBIS ROTELLORBIS Rotellorbis (Péristome épais, (Entonnoir ombilical (Galbe discoïdal ; spire ornée) échancré en avant) comblé par un callus) Longévité stratigraphique et enchaînement phylétique re [es] Li Les} z rs « È F4 Z uJ Lu = = Ce) pas frs) Li Lu) Prev] 4 ze z S 2% < < Ste o AM) e] m < F. E nn din = © = A = 5 22e à = a = © O O LE «un o SD ee. (7 Re st di Ce md nn PR A ES Aa Rs en tte oO D STOROR AD ep Re EE RS COR Cr RD EURE PER te Ni RD CELL O TRE DS IE ARR CT A D aan L CV LE ani A cr on ER... Fr. 72 ESSAIS DE CYCLOSTREMA Marryatt, 1818. « Coquille déprimée, suborbiculaire, blanche ou d’une colora- tion uniforme ; ouverture presque circulaire ; péristome aigu, con- tinu ; ombilic profond ; opercule circulaire, corné, multispiré, chaque tour obliquement strié. » (Fisch., Man. Conch., p. 833). CYCLOSTREMA 5. stricto. G.-T. : GC. cancellatum Marryatt ; Viv. Test vitreux ou translucide, non nacré, généralement blanc. Taille très petite ; forme discoïdale, deux fois plus large que haute ; spire courte, à nucléus embryonnaire non saillant ; quatre tours peu convexes, séparés par de profondes sutures ; ornementation non constante, composée — sur le génotype — de carènes spirales qui sont décussées par des accroissements peu obliques ; mais certaines formes fossiles sont à peu près lisses. Dernier tour embrassant pres- que toute la coquille, arrondi à la périphérie de la base qui est très largement ombiliquée et ornée comme la spire, tandis que les parois de l’ombilic sont lisses et complètement dépourvues de funicule. Ouverture circulaire, ne reposant sur l’avant-dernier tour que par une faible portion de son péristome, qui est mince, tranchant, situé dans un même plan oblique ; labre peu convexe, plafond sub- échancré ; columelle lisse, non calleuse, à bord externe non réflé- chi au-dessus de lPombilic. Diagnose complétée d’après les figures du génotype et d'après un plé- siogénotype d'Australie: (. Tutei Angas (PI. II, fig. 67), ma coll. Plésiogé- aotype du Montien de la Belgique: Gibbula Briarti G. Vincent (PI HW, fig. 14-16), ma coll. Rapp. et différ. — L'ornementation carénée de (yclostrema ressemble à celle de certains Phorculus, mais outre l'absence de nacre sur le premier, la base et l'ouverture sont complètement différents, parce qu'il n’y a pas de vernis ombi- lical et que le péristome très mince et continu a des bords opposés situés dans un même plan. Beaucoup d'espèces fossiles d'Adeorbiidæ ont été improprement dénommées Cyclostrema, maïs elles s'en distinguent — au premier coup d'œil — par leur péristome plus découvert et sinueux. Tubiola ne se distingue de Cyclos trema que par son ornementation plus fine, et par son galbe plus turbiné, Daro- nia, par son galbe au contraire planorbiforme, ainsi que par sa spire concave ; PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 73 Cyclostrema mais l'onverture et l'ombilic sont identiques : ce sont de simples Sections que j'ai cataloguées ci-après. Répart. stratigr. PaLÉOCÈNE. — Le plésiogénotype ci-dessus figuré, dans le calcaire gros- sier de Mons. EocÈNE. — Une espèce faiblement costulée, dans le Lutécien de Damery : C. obsoletum Cossm. (Catal. ill. coq. Eoc. env. de Paris, t. III, p. 47, pl. V, fig. 2-4). Une espèce lisse, dans le Lutécien supérieur de la Loire-Infé- rieure : C. nitidulum Cossm. (PI.-IT, fig. 17-18), ma coll. Le plésiogéno- type ci-dessus figuré, dans le Balcombien de Victoria. OrtGocÈNE. — Dans le Latdorfien de l'Allemagne du Nord: Cycl. elatum, planu- latum von Kænen (Norddeuiseh. unterolig., t. IV, p. 855, pl. LV, fig. 13 et 15. MiocÈNEe. — Dans les couches inférieures de Chipola: (. chipolanum Dall (Tert. Flor.. p. 420, pl. XXII, tig. 35). Dans l’Aquitanien de la Jamaïque : C. bicoronatum Guppy (1866. Jam. Moll., p. 291, pl. XVII. fig 5). A Gatun (Panama), C. quadrilineatum Toula (1911, Jungtert. Gatun, p. 11, pl. I, fig. 11). PLiocène. — Des fragménts ressemblant à C. Cutlerianum Clark, ont été signalés dans l'Astien par M. Sacco (Moll. terz. Piem., part. XXII, p- 52). EPOQUE ACTUELCE. — Dans toutes les mers, surtout au Japon et aux Philip- pines, d'après Tryon: mais un grand nombre de ces formes pourraient aussi bien être rapprochées du Genre Vitrinella. TüBIOLA À. Adams, 1864. G.-T. : Helix serpuloides Montagu : Viv. Très petite coquille turbinée, à tours arrondis, contigus, géné- ralement ornés de stries spirales qui s’effacent parfois pour repa- raître au centre de la base : celle-ci est largement ombiliquée et très convexe ; ouverture subcireulaire, à péristome continu dans un plan peu oblique, souvent détachée de la base et proportionnelle- ment très grande : labre peu épais : columelle excavée, non cal- leuse. — Europe, Japon, Tasmanie. Il-est possible que certains fossiles, confondus avec les Valvata, se rapportent à la Section Tubiola, si leur provenance est bien cer- fainement marine et surtout s'ils présentent des traces d’ornemen- tation spirale. Mais il ne m'a pas été possible d'en observer des spécimens jusqu à présent. Fischer a rappelé, à cette occasion, que quelques auteurs classent les coquilles de cette Section dans le 7h ESSAIS DE c Cyclostrema G. Delphinoidea Brown, 18237 ; je ne trouve aucune trace qui me permette d'identifier ce dernier, qui n’est mentionné par Herr- mannsen que dans le Supplément de 1852, à l’Indicis, comme syno- nyme de Skeneia, tandis que Fischer l’a omis dans la table de son Manuel, et que Tryon le cite simultanément comme synonyme de Skeneia et de Cyclostrema ! — Or, on retrouvera ci-après les Ske- neidæ (ainsi que les Jeffreysiidæ, d’ailleurs), près des Hydrobiidæ. DARONIA À, Adams, 1864. G.-T:: D. -spirula-A Kd.-Nase Coquille planorbiforme, presque également concave sur ses deux faces, les tours de spire étant accompagnés d’une profonde et large rampe rainurée que limite, d'autre part, un angle spiral ; la région antérieure de chaque tour est arrondie et finement striée en spi- rale ; vaste entonnoir ombilical ; ouverture circulaire, à péristome continu dans un même plan, juxtaposé à la convexité de l’avant- dernier tour ; labre peu épais, crénelé par les stries du dernier tour ; columelle excavée, peu calleuse. — Philippines et mer Rouge. Je ne connais rien de semblable à l’état fossile. Tuarsis Jeffreys, 1883. G.-T. : T. romettensis Seguenza ; Viv. Coquille globuleuse, solide, polie ; tours arrondis, séparés par de profondes sutures, le dernier très grand, à base peu convexe, avec le cou bien dégagé en avant ; ombilic fermé — chez l’adulte — par un bourrelet calleux ; ouverture circulaire, à péristome con- tinu, dont les bords — complètement situés dans un même plan presque vertical — sont un peu contractés ; bord columellaire en liaison intime avec le callus pariétal suivant un même arc de cercle qui prolonge celui du labre. — Méditerranée, Atlantique d'Europe. Ce Sous-Genre s'écarte très sensiblement de Cyclostrema, non seulement par son galbe et sa surface polie, mais par l’obturation PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 70 Cyclostrema de l’ombilic et aussi par son cou bien dégagé. On ne l’a jamais signalé à l’état fossile. GANESA Jeffreys, 1883. G.-T. : G. pruinosa Jeffreys ; Viv. Coquille naticiforme, mince, à tours lisses et arrondis, le der- nier très grand, arrondi jusque sur la base, avec le cou bien dé- gagé en avant; ombilic étroit, perforé à tout âge, dans la cavité duquel s'enfonce une arête styliforme, détachée du bord columel- laire. Ouverture ovale, auriforme ou dilatée, à péristome discon- tinu ; labre tranchant, peu oblique ; bord columellaire assez mince, extérieurement réfléchi. — Atlantique abyssal. La discontinuité du péristome écarte encore bien davantage ce Genre de Cyclostrema ; je le conserve provisoirement dans la même Famille, mais je suis persuadé que l’on devrait le classer ailleurs. VITRINELLA C. B. Adams, 1850. G.-T. : V. valvatoides C. B. Adams ; Viv. Petite coquille turbinée, blanche, souvent ornée de carènes spi- rales, largement ombiliquée, ayant la région ombilicale profondé- ment dentée; tours peu nombreux ; ouverture grande et arron- die. — Golfe du Mexique, nombreuses espèces non figurées. En l’absence de figures à l'appui des diagnoses très sommaires, fournies par l’auteur, les malacologistes (entr'autres Garrett) qui ont suivi ont rapporté au G. Vitrinella des formes qui pourraient aussi bien prendre place dans les G. Cyclostrema, Adeorbis, Tinos- toma : dans cette incertitude, il ne peut être question d'identifier des fossiles avec Vitrinella. Pseuporgis Monterosato 1884 (). G.-T. : Fossarus granulum Brugnone ; Viv. Taille microscopique ; forme turbinée, subglobuleuse ; spire un peu saillante ; tours ornés de côtes spirales, plus épaisses que la (1) Nomencl., p. 109. 76 ESSAIS DE Cyclostrema largeur de leurs interstices ; dernier tour énorme, arrondi jusque sur la base qui est étroitement ombiliquée et dont le cou est fai- blement dégagé en avant : ouverture circulaire, à péristome con- tinu, peu épais. — Sicile. L'auteur de ce S.-Genre se borne — sans la moindre diagnose — à suggérer que c'est un « mélange de Cyclostrema et d’Adeorbis, caractérisé par son ombilic presque clos, par ses tours non can- cellés, ni imbriqués ». En me reportant aux spécimens qu'il m'a gracieusement envoyés, ainsi qu à la figure publiée dans le Manuel de Tryon, copiée d’après la figure originale (Miscell. malac., 1873, p. 13, fig. 25), je trouve que Pseudorbis est plutôt voisin, par son ouverture, des Cyclostrematidæ turbinés dont il vient d’être ques- tion, toutefois avec une ornementation de Fossarus. MICROTHECA A. Adams, 1863. G.-T. : M. crenellifera À. Adams ; Viv. Test subporcellané. Taille petite ; forme turbinée, globuleuse ; spire courte, ornée de plis rugueux ; dernier tour énorme, arrondi jusque sur la base qui est largement ombiliquée, avec une carène crénelée autour de l’entonnoir ombilical ; ouverture subcirculaire, à péristome continu, épais, prolongé par un angle à la partie infé- rieure, au-dessus de la suture. — Japon. Fischer a suggéré un ‘rapprochement avec les Liotidæ ; Tryon en fait un Sous-Genre de Tinostoma ; quant à moi, je préfère pla- cer Mitrotheca auprès de Pseudorbis, c'est-à-dire dans les Cyclos- tremalidæ avec lesquels il paraît avoir plus d’analogie. MOERCHIA A. Adams, 1860 (non Albers, 1850, nec Mayer, 1860). G.-T. : M. Moreleti Fischer ; Viv. Taille très petite ; forme planorbulaire, à spire presque aplatie, lisse, composée de tours un peu convexes et séparés par des sutures crénelées ; dernier tour embrassant toute la coquille, muni d’une PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 75 Cyclostrema carène crénelée à la périphérie de la face apicale, à flancs tron- coniques jusqu à l’ombilic basal qui est aussi circonscrit par une couronne de crénelures ; puis il dévie subitement, de sorte que l'ouverture ovale se projette obliquement contre la carène infé- rieure ; péristome étroitement ovale, épaissi, bilabié, continu. — Mers de Chine et du Japon, mer Rouge. Conformément aux règles habituellement admises, Fischer a indi- qué, comme génotype, M. Moreleli, qui est, dans l’ordre alpha- bétique, la première énumérée dans le Manuel générique des frères Adams ; néanmoins, Tryon cite la seconde (M. obvoluta À. Ad.) comme génotype, quoiqu'elle ne ressemble aucunement à la pre- mière et qu elle paraisse plutôt appartenir à l’un des groupes voi- sins, peut-être le suivant, par sa surface lisse, complètement dé- pourvue de carène crénelée, avec un ombilic non circonscrit. En tous cas, la dénomination Moœrchia, préemplovée deux fois, ne pourra être conservée ; mais, comme }j ignore si KR correction de nomenclature n'a pas été déjà faite, je m'abstiens de proposer un nouveau nom pour remplacer celui qu'a établi Adams. CIRSONELLA Angas, 1877. G.-T. : C. australis Angas ; Viv. Coquille très petite, globuleuse, turbinée, lisse, étroitement 6m- biliquée ; ouverture subcirculaire, à péristome continu, épaissi surtout sur le bord columellaire. — Australie. HAPLOCOCHLIAS Carpenter, 1864. G.-T. : H. cyclophoreus Carp. Viv. Coquille solide, turbinée, subperforée ; cinq tours croissant rapi- dement, à sutures bien marquées ; ornementation composée de stries spirales, excessivement fines : ouverture arrondie, à péris- tome continu, extérieurement variqueux ; columelle non calleuse. Le génotype n'a pas été figuré, il est donc bien difficile de se for- mer une opinion sur les affinités de ce Genre. — Californie. (#2) ESSAIS DE Cyeclostrema CYNISCA H. et A. Adams, 1854. G.-T. : C. granulata À. Adams ; Viv. Coquille turbinée, assez déprimée, à tours ornés de côtes spi- rales et granuleuses ; dernier tour arrondi, avec un large ombilic bordé d’une callosité ; ouverture arrondie ; labre assez épais, sub- crénelé, se prolongeant en arrière sur l’avant-dernier tour. — Phi- lippines. Pas plus que le précédent, ce groupe n'a pas été consacré par une figure ; l'incertitude reste donc complète à son sujet. PSEUDOROTELLA Fischer, 1857. G.-T. : Rotella semistriata d'Orb. Viv. Coquille mince, diaphane, subdiscoïdale, paucispirée ; tours con- vexes, séparés par de profondes sutures, ornés de fines stries spi- rales qui s'arrêtent subitement à la moitié du dernier tour, dont le profil est arrondi jusqu'à la périphérie de la base, qui est lisse, avec le cou non dégagé en avant ; base presque aplatie, à région ombilicale recouverte d’une callosité brillante et transparente ; ouverture subcirculaire, anguleuse en arrière, à péristome con- tinu. — Antilles. Ainsi que je l'ai suggéré ci-dessus, ce Genre tout particulier devrait former un groupe à part dans les Cyclostrematidæ. Fischer y rapporte Parkeria vitrea Gabb, du Miocène des Antilles, tandis que M. Dall (Tert. Flor., p. 412) y réunit Megatyloma Cossm., qui est un Groupe de Tinostomatinæ absolument différent par son épais- seur : il y a évidemment là une interprétation erronée, soit du Genre de Fischer, soit de celui de Gabb ; mais je n'ai pas les éléments nécessaires, pour éclaircir ce point encore obscur. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 79 BR ANTIROTELLA nov. gen. Coquille rotelliforme ou discoïdale, rarement un peu turbinée : spire courte et lisse ; base imperforée, recouverte par un callus épais ; ouverture circulaire, non bordée, à péristome subcontinu, dont les contours opposés sont dans un même plan peu oblique. ANTIROTELLA S. striclo. G.-T. : Rotella heliciformis Goldf. Dév. Test üun peu épais. Taille assez grande ; forme rotelloïde, très faiblement turbinée, dont le grand diamètre atteint presque deux fois la hauteur ; spire déprimée, sans saillie, à tours embrassants, conjoints et presque plans ; surface entièrement lisse, sutures linéai- res et finement rainurées. Dernier tour embrassant à peu près toute la coquille, à galbe elliptique jusque sur la base qui est médio- crement convexe et dont le cou est à peine dégagé en avant ; au centre une épaisse callosité, plissée par des accroissements curvi- lignes qui convergent vers la région ombilicale, couvre entière- ment celle-ci et est elle-même masquée en partie par une lèvre colu- mellaire, égale à la moitié de la hauteur de la coquille. Ouverture circulaire, à péristome subcontinu, dont les bords opposés sont situés dans un même plan très peu oblique par rapport à l’axe vertical ; labre tranchant, à profil un peu sinueux, c’est-à-dire légèrement oblique au milieu, mais redressé en S vers la suture, quoique non rétrocurrent à sa jonction avec elle ; plafond non échancré ; colu- melle en arc-de-cercle, très calleuse, son bord externe se déversant largement sur la région ombilicale, extérieurement limitée par une arête curviligne qui aboutit sous un angle très obtus au contour supérieur ; en arrière, ce callus s’enfonce en spirale dans l’ouver- ture, et il ne s’en détache — sur la région pariétale qu'une Mince couche de vernis, en retrait sur le péristome, qui ne s’épais- sit que dans la gouttière adjacente au labre, 750 ESSAIS DE Antirotella Diagnose établie d'après des spécimens du génotype de Paffrath (PI. IH, - fig. 23; et PI. VII, fig. 42-43), coll. de l'Ecole des Mines. Rapp. et différ. — Décrite comme Rotella, transformée dans le Prodrome en Pitonellus par d'Orb., citée par Fischer comme représentant fossile du G. Umlonium qui est synonyme antérieur des deux noms précédents, celte inté- ressante coquille appartenant — par son péristome dans un même plan peu oblique — à une Famille et même à un Cénacle bien différent. Elle est l’ancètre d'une série de formes qui aboutissent aux Tinostoma actuels, et je ne puis que la classer dans les Tinostominæ. Le phylum se poursuit d’ailleurs assez régu- lièrement, malgré d'importantes lacunes, particulièrement entre le Trias et le Kimméridgien. Répart. stratigr. DEVONIEN. — Le génotype dans l'Eifélien où elle n’est pas rare. Trias. — Une espèce munie d'une callosité variable suivant l’âge des individus, dans le Tyrolien de St-Cassian : Rolella helicoides Munst., d'après Kittl. (Gastr. St-Cass., p. 81, pl. VE, fig. 1-3). ROTELLINA de Koninck, 1881 (°) Coquille discoïde, déprimée, à spire aplatie, à tours lisses ; base convexe, comblée au centre par une callosité peu bombée que cir- conscrit un sillon obsolète ; axe imperforé ; ouverture semilunaire. ROTELLINA s. striclo. G.-T. : R. planorbiformis de Kon. Carb. Test médiocrement épais. Taille moyenne ; forme déprimée, dis- coïdale ; spire non saillante, même un peu rétuse ou subconcave : dix tours lisses, embrassants, ne laissant apercevoir qu'une partie de leur enroulement spiral, séparés par des sutures taillées ortho- gonalement. Dernier tour enveloppant toute la spire, à profil ar- rondi, à base convexe jusqu'à un sil- lon circulaire et obsolète qui circons- crit un disque central peu bombé, déprimé lui-même et creusé — mais ; s ; : Fig. 34, — Rotellina planorbiformis non perforé — à la place de l’ombi- de Kon. CARBONIFER. lic. Ouverture tout à fait latérale, en forme de croissant semi- lunaire ; labre un peu sinueux d'après la courbe des lignes d’ac- (1) (Faune cale. Carb. Belg., t. IL p. gx, pl. X, fig. 36-38. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 8I Rotellina croissement ; bord columellaire un peu calleux sur la région parié- tale, se reliant au disque basal. Diagnose empruntée à celle ce l’auteur et complétée d’après les figures ; reproduction de celle-ci [Fig. 34]. Rapp. et différ. — Cette coquille n’a ni le galbe ni la callosité d'Antirotrlla ; cependant je la rapproche de ce dernier Genre plutôt que des Euomphalidæ à cause de sa base comblée par une callosité qui — quoique circonscrite — res- semble à celle de certains Tinostomatinæ. Elle est vraisemblablement l'ancêtre de ces derniers. D'ailleurs, son péristome — dont les bords ne semblent jas dis- cordants — ne ressemble aucunement à celui des Umboniidæ ; on y distingu même une sinuosité latérale sur le labre, qui rappelle celle que j'ai signalée su le contour du péristome d’Antirotella, quoique l'emplacement n’en soit pas tout à fait le mème. Répart. stratigr. DEVYONIEN. — Une espèce incertaine, en Angleterre et en Allemagne : Euomphalus helicinus Munst., d'après Whidborne (Devon. fauna Eugl., p. 2691, pl. XXVI, fig. 10-11). CARBONIFÉRIEN. — Le génotype dans les calcaires de Visé, en Belgique. TrRias. — Une espèce très douteuse dans le Muschelkalk de l'Allemagne centrale : Adeorbis liscariensis Picard (1908. Glossoph. Mitteldeutsch. Trias, p. 481, pl. X, fig. 9); l’auteur indique l'existence d'un ombilic large et profond ; mais il s’agit d'une contre-empreinte de petite taille, et la callosité a pu disparaitre dans l’opération du moulage. Il en est de même pour Umbonium Butschlii Hæberlé, du Tyrolien de Predazzo (p. 325, pl. II, fig. 19-20), quoique l'auteur indique que l'ombilic est largement ouvert sans callosité ; et pour Umbonium Grobbeni Blaschke, des tuîs de Seiser Alp, représenté par Broili avec une perforation étroite (Gastr. Pachycard.. p. 89, pl. VIT, fig. 24-30). CENOMANELLA nov. gen. () Test médiocrement épais. Taille au-dessous de la moyenne ; forme turbinée, plutôt solarioïde, une fois et demie aussi large que haute ; spire peu élevée, à galbe à peu près conique, sous un angle apical de r00° environ ; tours assez nombreux, un peu convexes, dont la hauteur n'’atteint pas le quart de la largeur, séparés par des sutures très profondément canaliculées ; les premiers sont à peu près lisses, mais bientôt apparaissent des stries d’accroissement obliques, fine- (x) Cenomanes, le Mans, ne pas confondre avec Cenomanites Haug (1897), Céphalopode. (à 82 ESSAIS DE Cenomanella ment rainurées et régulièrement écartées sur la paroi du canal sutural et sur l’angle arrondi qui le limite en-dessus ; en outre, une série -de fines stries spirales, très serrées, couvre le reste de chaque tour, on en aperçoit également au fond du canal sutural - où elles bordent intimement la suture. Dernier tour formant pres- que toute la hauteur de la coquille, arrondi jusqu'à la périphérie de la base qui est lisse, médiocrement convexe, dépourvue de cou en avant, imperforée au centre où il existe une épaisse callosité non bombée, mais circonscrite par une ligne circulaire et peu distincte. Ouverture relativement petite, non dilatée ; péristome peu épais, circulaire, continu, dont les bords opposés sont bien dans le même plan ; labre tranchant, à profil presque rectiligne, incliné à 50° en moyenne mais plus obliquement antécurrent vers la suture ; pla- fond non échancré ; columelle lisse, excavée, très calleuse, son vernis s'étend extérieurement depuis la région pariétale jusque sur ie callus basal auquel il se soude sans se confondre avec lui. G.-T. : Rotella Archiaci d'Orb. Cén. Diagnose établie d'après des spécimens du génotype (PI. I, tig. 19-22), coll. de l'Ecole des Mines. Rapp. et différ. — Cette espèce — peu rare dans le Jallais du Mans — a été décrite par d'Orbigny (Pal. fr. t. crét., t. 11, 1842, p. 192, pl. CLXX VIII, fig. 4-6) sous le nom générique Rotella, depuis transformé en Pitonellus Montf. (Pitonil- lus) qui est synonyme postérieur d'Umboninm. Or il suffit d'examiner le péris- tome pour se rendre compte que ses bords opposés — exactement situés dans un même plan oblique — n'ont aucune analogie avec les Umboniinæ qui ont une columelle discordante par rapport au labre, comme tous les Trochidæ d'ailleurs ; à ce critérium fondamental, on peut ajouter les sutures canalicu- lées, l'ornementation spirale, la disposition de la callosité basale qui est moins bombée que celle d'Umbonium, enfin la columelle beaucoup plus largement circulaire et non brièvement coudée a | instar de celle d'U. vestiarium. Malgré les différences génériques — que la simple comparaison des diagno- ses permet de saisir de suite — Cenomanella descend évidemment d’Antirotella et de ces nombreuses formes paléozoïques ou même jurassiques qu'on a indû- ment confondues avec Umbonium et qui ont aussi leur péristome continu à bords opposés dans le même plan. Tinostoma s. str, a aussi des représentants dans le système mésozoïque, mais les coquilles se distinguent essentiellement de Cenomanella par leur spire conjointe et par leur surface lisse, de sorte que les deux phylums détachés de la mème souche, restent bien distincts. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 83 Cenomanella Répart. stratigr. CENOMANIEN. — Le génotype dans les environs du Mans, ma coll. EMMSCHERIEN. — Une espèce très douteuse et conique, dans le Sénonien supérieur de la Hongrie : Ziziphinus Schafhüulli Pethô (1906. Hypersen. Peterward., p. 106, pl. VIT, fig. 10-11). TINOSTOMA I. et À. Adams em. 1853 (). « Coquille orbiculaire, polie ou spiralement striée ; spire courte, obtuse, non saillante ; tours peu nombreux ; région ombilicale cal- leuse ; Ouverture ovale, prolongée, transverse, éloignée ‘de l’axe ; péristome continu ; labre aigu, anguleux. » TINosTOMA s. stricto. GLS UT politum A. Adams ANNE Test épais et poli, non nacré. Taille minuscule ; forme discoï- dale, deux ou trois fois plus large que haute ; spire sans saillie, en goutte de suif ; tours peu nombreux, croissant rapidement, lisses, ou ne montrant des stries spirales que sous un très fort grossisse- ment ; ils sont séparés par des sutures souvent peu distinctes. Der- nier tour embrassant presque toute la coquille, étroitement arrondi ou même subanguleux à la périphérie de la base qui est peu con- vexe, imperforée, et dont la région ombilicale est largement recou- verte par une callosité un peu bombée et vernissée ; un impercep- tible gradin en marque souvent la limite et il aboutit à la jonction de la columelle et du plafond. Ouverture subcirculaire, parfois subtrigone quand la périphérie est anguleuse, relativement grande, transversalement écartée de l’axe ; péristome subcontinu, très amin- ci sur la région pariétale ; ses bords opposés sont à peu près dans le même plan, plus ou moins incliné par rapport à la suture (30 à 45°) selon que la coquille est plus ou moins aplatie et disciforme ; labre tranchant, à profil presque rectiligne où à peine convexe ;° plafond légèrement échancré et présentant une très faible saillie (1) Teinostoma ; étym. +: j'étends ; mais, comme le diphtongue et s'écrit à en latin, la correction faite par Fischer est conforme aux règles de nomenclature. 84 ESSAIS DE Tinostoma sinueuse à sa jonction avec la columelle qui est lisse, excavée, cal- leuse ; une ligne de démarcation sépare nettement le bord colu- mellaire de la callosité basale. Diagnose refaite d’après les figures du génotype (in Tryon, Manual, t. X, pl. XXXIV, fig. 46-47) et d'après un plésiogénotype moins déprimé: T. rotellæforme Desh. (PI. II, fig. 24-25), du Lutécien môyen de Mouchy, ma collection. Rapp. et différ. — Dans son étude sur le Tertiaire de la Floride, M. Dalla classé le Genre Tinostoma dans la Famille Umboniidæ dont le test est nacré ; il me semble que Fischer a été mieux inspiré en le rapprochant des Cyclostrema- tidæ, sous la réserve du groupement que j'ai proposé ci-dessus. M. Dall a ajouté quelques remarques intéressantes au sujet de l’inconstance de l’ombilic chez ces petites coquilles qui — dans le jeune âge — sont généralement ombili- quées, tandis que la callosité s'étend de plus en plus sur la base, à mesure que la coquille vieillit. Toutefois, cette conclusion n'est pas absolue, car on verra ci-après qu'il y a des groupes de Tinostoma chez lesquels l'ombilic persiste même à l’état adulte ; c'est ce qui me décide à réserver la dénomination Tinos- toma s. str. pour les coquilles dont la base est complètement empâtée par une callosité plus ou moins bombée, bien limitée, contribuant à modifier légèrement le contour antérieur de l'ouverture. Cet arrangement concorde d’ailleurs avec les données phylétiques, car précisé: ment, Tinostoma ainsi restreint, est une forme déjà ancienne, dont l'origine se manifeste dans les couches mésozoïques, tandis que les formes ombiliquées ou à cuvette basale n'apparaissent que dans l'Eocène. Malgré l'apparente similitude de la callosité basale, je remarque — d'autre part — qu'Umbonium se distingue de Tinostoma (outre la présence de la nacre) par son péristome mince, discontinu, semilunaire, à bords opposés non striés dans le même plan ; par sa columelle très courte, obliquement enracinée sur la callosité tout près du plafond ; enfin et surtout, par l’enroulement spiral de la callosité sur la région pariétale, à la place qu'occupe — chez Tinostoma — la mince couche du péristome. Répart. stratigr. KIMMÉRIDGIEN. — Une espèce à peu près certaine, dans les calcaires blancs de Valfin : T. valfinense de Loriol (Moll. Corall. Valfin, p. 180, pl. XXI, fig. 6). BARRÉMIEN. — Une espèce douteuse — parce que corrodée — dans le cal- caire dur et oolithique (Urgonien inférieur) d'Orgon, T. corrosum Cossm. ma coll. ToRONIEN. — Dans l'Arrialoor group de l'Inde Méridionale : Rotella cretacea d'Orb. (in Stoliczka, Cret South India. SENONIEN. — Dans les couches de Quiriquina, au Chili : Trochus rotelloides Phil. (Verstein. Chiles. p. 99, pl. XI, fig. 24). MAESTRICHTIEN. — Une espèce probable, mais inédite, dans les sables de à; PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 85 Tinostoma Vaals, d’après Holzappel (Aach. Kreïide). À Maestricht, Umbonium fragile _ Kaunhowen (Gast. Maest., 1898, p. 31, pl. IL, fig. 12). PaLÉOCÈNE. — Dans le Montien de la Belgique : T. Bridrti Rutot, ma coll. EOcÈNE. — Outre le plésiogénotype ci-dessus figuré : T. striatissimum Desh., T. elegans Desh., T. margarita Desh., T. complanatum Desh., T._ trigonostoma Desh., dans le Lutécien du Bassin de Paris: les mêmes dans le Bartonien avec T. barloniense Cossm.; T. priscum Desh., dans le Cuisien, ma coll. Dans le Bassin de Nantes et le Cotentin, T. gutti- ferum Cossm., ma coll. Dans le Claibornien des Etats-Unis : T. subro- tundum Meyer, Rotela nana (1) Lea, ma coll. OLIGOCÈNE. MiocÈNE. — Dans l'Aquitalien et le Burdigalien du S.-0. de la France : Rotella nana Grat., T. simpleix Sow., Rotella Defrancei Bast., ma coll. Dans le Tortonien de la Hongrie: T. Auingeri Bæœttg., ma coll. Dans les couches moyennes de Gatun (Panama) : T. cf. carinatum d'Orb. (4911, Jungtert. Gatun, p. 11, pl. IT, fig. 10). Une espèce voisine du génotype dans les couches moyennes de la Martinique: T. Boussaci nov. sp. (Voir l'annexe finale et la pl. If, fig. 34-35). Dans l’Aquitanien de la Floride T. chipolanum Dall. (Tert. Fior., p. 413, pl. XXII, fig. 6-7). Dans le « Chesapeaeke Miocène », M. Dall. cite Tinostoma nanum Lea, il est pro- bable que c'est une mutation distincte à laquelle reviendrait la dénomi- nation Rotella umbilicata H. Lea. Dans la Caroline du Nord : T. Thomp- sont Olsson (1916, New-York, foss., Bull. Amer. Palæontol., n° 27, p. 21, pl. IIL, fig. 3-4). À Gatum (Panama), une espèce probablement nouvelle : T. cf. carinatum d'Orb. (in Toula, 1911, Jungtert. fauna Gatum, p. 11, pl. IT, fig. 10). PLiocÈNE. — Dans les couches de Coloosahatchie (Floride) : F. milium Dall. (ibid., p. 413, non fig.), T. caloosaense Dall. (pl. XXII!, fig. 8). EPOQUE ACTUELLE. — Outre le génotype, aux îles Philippines, plusieurs espèces sur les côtes du Japon, de Mazatlan. CALCEOLINA À. Adams, 1863. G.-T. : T. pusillum G. B. Ad. Viv. Rapp. et différ. — Cette section ne diflère de Tinostoma s. str. que par son galbe néritoide, l'ouverture étant projetée latéralement et formant plus de la moitié du diamètre de la coquille ; la surface est très finement striée (Tryon, Manual, {. X, pl. XXXV, fig. 69-70). A ces critériums Jj'ajouterai que la columelle est beaucoup moins excavée que celle de Tinostoma s. slr., et que sur la callo- sité basale s'étend en double la callosité columellaire. Répart. stratigr. MioGEëNE. — [Il est probable que c'est à cette Section qu'on doit rapporter une petite espèce du Burdigalien de Cestas : T. nerifinoides Cossm. et (1) Dénomination préemployée par Grateloup ; l’espéce américaine doit recevoir un autre nom Tin. Leai nobis. S6t - ESSAIS DE Tinostoma Peyr. (Conch. néog. Aquit., t IT, pl. VIT, fig. 11-13), d'abord classée dans la section Megatyloma, mais distincte par la forme de la callosité. basale et surtout par sa columelle rectiligne à l'instar des Néritines (pl. I, fig. 16-27, ma coll. MEGATYLOMA Cossm. 1888 (). G.-T. : T. Wateleti Desh. Eoc. Rapp. et différ. — Cette Section diffère de Tinostoma s. str. par sou galbe plus globulecux, plus conoïdal, presque turbiné, quoique sa spire soit très courte et sans saillie ; les sutures sont bien marquées, accompagnées de quel- ques stries spirales qui ne persistent pas sur le reste de la surface ni sur la base arrondie. La callosité basale est très massive (u:y2 =vkmua) : mais à l'état népionique, elle ne recouvre pas complètement l'ombilic et il reste — entre elle et la base — une rainure qui persiste longtemps, même après l'obturation de cette fente spirale : il y a là un critérium diflérentiel qui justifie la sépa- ration que j'ai faite autrefois de cette Section, attendu que la soudure de la callosité avec la base est beaucoup plus complète chez Tinostoma s. str. et chez lCalceolina. Enfin l'angle périphérique de la cavité ombilicale aboutit à la partie supéricure du plafond sans qu'il y ait aucune saillie sinueuse à l'extré- milé de la columelle. Dans son étude sur le Tertiaire de la Floride, M. Pall — qui n’a probablement pas pu examiner les spécimens de T. Wateleti — a émis l'opinion que Megatyloma est synonyme de Pseudorotella Fischer ; c'est. une erreur complète, ainsi que je l'ai expliqué ci-dessus, Pseudorotella a un test vitreux et sa callosité est tout à fait différente. Les distinctions à faire entre tous ces groupes ne peuvent se justilier quand on n'a à sa disposition des figures plus ou moins exactes, et ce n'est que par l'examen des = types, à la suite d'une minutieuse comparaison K à la loupe (eu égard à la petite taille des spéci- mens) qu'on arrive à constater combien cette callo- sité basale, dans le Genre Tinostoms s. lato, peut 2h prendre d'aspects variés, selon son mode de for- Fig. 35. — Megatyloma Wateleti = he ; 5 Desh. EocExE. mation ontogénique, selon qu'elle se détache de tout le bord columellaire ou seulement de sa région antérieure, etc. Comparaison établie d’après le génotype, du Cuisien de Liancourt (PI. IH, fig 28-30), ma coll. Croquis de l'ouverture à l'âge adulte [Fig. 35]. Répart. stratigr. Es à PS PALÉOCÈNE. — Une espèce peu globuleuse, à callosité moins développée, dans le Montien de la Belgique : T. bilabiatum Briart et Cornet, ma coll. EocéxEe. — Outre le génotype du Cuisien, Helicina dubia Lamk., dans le Lutécien et le Bartonien ; T. mite Desh., aux trois niveaux du Bassin de Paris, ma coll. (1) Catal. ill. Coq. Eoc. Paris, t. II, p. 50. 2 Su PR TES comte mi tt ami aéértt init td boonont à ho, débris de dd à) do os Ms dis À L imndné à. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 87 Tinostoma OriGocÈne. — Dans le Stampien de Pierrefitte ; T. Bezançoni Cossm. et Lambert, ma coll. Dans les couches à Megatylotus de Nanggulan (Java) : Megatyloma jogjacartense Martin (Eoc. Nang., 1914, p. 178, pl. VI, (fig. 177). MiocÈne. — Une espèce probable, dans la Caroline du Nord (Dupleix form.) Olsson, d’après les figures (1916. New. Mioc. foss., p.22, p. IE, fig. 14 et 15). Leucopiscus nov. S. Genus. G.-T. : Turbo helicinoides Lamk. Eoc. Test solide et brillant, non nacré, mais subargenté. Taille petite ; forme discoïdale ; spire conoïdale en dôme, à nucléus non sail- lant ; quatre ou cinq tours, conjoints, peu convexes, séparés par des sutures bien marquées ; leur surface lisse et vernissée est tache- tée de brun sur fond blanc. Dernier tour formant les quatre cin- quièmes de la hauteur totale, arrondi à la périphérie de base qui est peu convexe, presque entièrement brune, sauf un disque cen- tral blanchâtre, qui est perforé au centre par un faux ombilie étroit. Ouverture subcirculaire, à péristome assez NE Ne épais et subcontinu ; labre oblique à 65 Ne ou 70° sur la suture ; columelle excavée ; aucune modification du contour du péris- tome ne se produit au point où aboutit la À L k : Fig. 36. — Leucodiscus helici- ligne de démarcation du disque ; de la par- noides Lamk. Eoc. tie antérieure du bord columellaire se détache une callosité ou languette qui ne s'étale pas sur le disque et qui s'arrête au-dessus du faux ombilic. Diagnose établie d'après l'espèce génotype (PL. Il, fig. 31-33), du Lutécien de Mouchy, ma coll. Croquis de l'ouverture [Fig. 36]. Rapp. et différ. —— Déjà, en 1888, dans mon Catal. ill. de l'Eocène (p. 48), je pressentais que cetle singulière coquille devait former un groupe à part, dis- tinct de Tinostoma par son faux-ombilic et par son disque blanchâtre. J'ajoute ici que le test est différent, qu'il n'est jamais strié, mais élégamment coloré, et qu'enfin sa callosité columellaire se détache de la partie antérieure du péristome, à peu près comme chez Tiburnus, à celte différence près qu'il nya pas de nacre. Cette Section n’a, d'ailleurs, eu qu'une durée très éphémère. Répart. stratigr. Eocène. — Le génotype, dans les Bassins de Paris, de Nantes et du Cotentin, exclusivement au niveau du Lutécien. s- 88 ESSAIS DE Tinostoma OLIGOCÈNE. — Une espèce inédite, un peu turbinée, dans le Priabonien de Trinita (Vicentin), coll. de l'Ecole des Mines T. grande Bayan, (Voir l'annexe finale et la PI. IT, fig. 49-59). - SoLARIORBIS Conrad, 1865 (). G.-T. : Delphinula depressa Lea ; Eoc. Test épais. Taille minuscule ; forme déprimée, beaucoup plus farge que haute ; spire courte, à galbe conoïdal, à nucléus em- bryonnaire lisse, petit, en goutte de suif ; cinq tours convexes, croissant ‘régulièrement, séparés par des sutures bien marquées que borde en-dessus un mince bourrelet ou un petit cordonnet séparé par une dépression ou une strie ; leur surface est finement. ornée de stries spirales très serrées, visibles surtout à la loupe, croisées par d'imperceptibles lignes curvilignes d'accroissement. Dernier tour formant presque les cinq sixièmes de la hauteur totale, quand on le mesure sur sa face ventrale ; il est vaguement suban- guleux — ou très étroitement arqué — à la périphérie de Ia base qui porte des stries concentriques, souvent beaucoup plus profondes que celles de la spire, jusqu'à une sorte de disque central, faible- ment limité par une rainure obsolète, et qui n'est ornée que par les plis d’accroissement de la callosité columellaire ; celle-ci est plus ou moins développée selon l'âge des individus, mais elle ne recouvre jamais totalement la perforation ombilicale ; pas de cou à la partie antérieure de la base. Ouverture circulaire, a péristome subcontinu, assez mince, situé (sauf l’échancrure du plafond) dans un plan oblique par rapport à l'axe de la coquille ; labre tran- chant, à profil convexe au milieu, aboutis- | sant presque normalement à la suture, se rac- cordant en avant — par une courbe échan- crée avec le plafond qui se joint ensuite en ligne droite à l'extrémité de la columelle ; pig.37 — Solariorbisdepressa : ; 3 : É Lea ; EOCENE, celle-ci est excavée, lisse, assez calleuse, exté- (1) Amer. Journ. Conch., p. 30. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 89 Tinostoma rieurement doublée par une lèvre versante et distincte, qui déborde plus ou moins sur l’ombilic. Diagnose refaite d'après le génotype de Claiborne (PI. II, fig. 70-72), ma coll. et d’après un plésiogénotype du Lutécien de Houdan : Rotella umbili- caris Desh. (PI. IT, fig. 42-44), ma coll. Croquis de l’ouverture et de la base de génotype | Fig. 37]. Rapp. et différ. — Lorsque j'ai figuré le génotype de Solariorbis (Notes complém. Alab., 1892, p. 22, pl. Il, fig 27), je l'ai classé dans le Genre Collonia, Section Leucorhynchia. D'autre part, M. Dall (Tert. Flor., t. {, p. #12) a placé l’un et l’autre dans le G. Tinostoma : c'est exact pour Solariorbis qui se rattache intimement à Leucodiscus, tout en s’écartant de cette Section : par son ombilic réellement perioré, au lieu d’un faux-ombilic ; par sa surface striée au lieu d'un vernis poli; par l’échancrure à la jonction du labre et du plafond. En ce qui concerne Leucorhynchia — et particulièrement L. callifera [Lamk.]. l’erreur de M. Dall est complète, car ce Genre a le test subnacré à l'intérieur de l’ou- verture dont le péristome est épais et bridé, par suite de la formation toute différente de la callosité qui constitue un bouton pendant au-dessus de la per- foration ombilicale et détaché de la région antérieure à l’instar d'une auricule ; tandis que Solariorbis a simplement un bord versant qui empiète graduellement sur l’ombilic ; enfin Leucorhynchia a le test porcellané, au lieu que Solariorbis porte des stries spirales et constantes, souvent même assez profondes sur la base, de même que la plupart des Tinostoma ; l’affinité de ces deux derniers Groupes est même assez grande pour que M. Dall ait lui-même confondu avec Solariorbis des coquilles du Néogène d'Amérique qui me paraissent beaucoup plus à leur place dans le G. Cyclostiema, comme on le verra ci-après. L'évolution de la perforation ombilicale — nulle chez les premiers Tinostoma, apparaissant déjà sous la forme d’un faux ombilie chez Leucodiscus helicinoides, de l’Eocène, existant enfin invariablement chez Solariorbis qui n'a commencé que dans l’Eocène et qui abonde dans le Miocène — vient à l'appui du classe- ment systématique que je préconise ; en même temps, le contour du péristome cesse d'être complètement situé dans un même plan, le labre se redresse pour aboutir à la suture et s’échancre en avant pour se raccorder avec le plafond; seule la columelle et son bord externe calleux, bien distinct de la couche interne du péristome, représente le caractère statif qui fixe le classement de Solariorbis dans les Tinostomatinæ. Répart. stratigr. EocÈNE. — Outre le plésiogénotype ci-dessus figuré, dans le Lutécien. T. hosdenacense Cossm., T. grignonense Dh., ma coll. OLtGocÈNE. — Dans le Stampien du Bassin de Mayence, de la Belgique et des environs d'Etampes : T. decussatum Sandb., ma coll. (pour les trois provenances). Dans le Latdorfien de l'Allemagne du Nord: T. solidum von Kæœnen (Norddeutsch. Unterolie., t. IV, p. 867, pl. LVI, fig. 13-15). MiocÈne. — Dans l'Aquitanien des environs de Bordeaux ; T. Biali Cossm, 90 ESSAIS DE Tinostoma et Peyr., ma coll. Dans l'Helvétien des Basses-Pyrénées et de la Gironde : T. Degrangei, planibasis Cossm. et Peyr., ma coll. Dans le Redonien de Pigeon blanc (Loire-Infér.), une mutation très voisine de T. planibasis : T. Dolfusi Cossm., ma coll. (voir l'annexe finale et la PI. IT, fig. 45-46). Dans le bassin de Vienne, aux environs de Turin et en Portugal: T. Woodi Hærnes, ma coll. Dans le Tortonien de Kostej (Hongrie), plu- sieurs espèces très voisines les unes des autres, non figurées par l'auteur : T. microdiscus, Fuchsi, afjine, frequens, basiplanum Bœættger, ma coll. (on pourrait les réduire à deux ou trois au plus). Dans les couches inférieures de Chipola : T. microforatis Dall (Tert. Flor., p. #15, pl. XXIIT, fig. 9-10); Dans les couches supérieures de la Caroline du Nord: T. stira- tum Dall (ibid. pl. XXII, fig. 11); Les autres espèces me paraissent douteuses, ce sont plutôt des Cyclostrematinæ. Dans les couches de Calvert (Maryland): Tin. calvertense Clark (Mar. geol. Surv. Mioc., p. 264, pl. LXII, fig. 3). Dans la Caroline du Nord (Duplin form.), Pseudorotella Bushi Olsson (1916, New. mioc. foss., Bull. Amer. Pal., n° 27, p.22, pl. I, . fig. 5-6). Dans les couches de la Floride, à Caloosahatchie : T. opsitela- tum Dall (bid., pl. XIX, fig. 5). PLIOCÈNE. — Dans le Plaisancien du Piémont ; T. parvillimum Sacco ; et | dans l’Astien: T. astense Sacco (Moll. terz. Piem., part. XXI, p. 12, pl. IV, | fig. 65.66) ; cette dernière coquille — ou une forme très voisine, avec des stries excessivement fines sur la spire, un ombilic assez large, un : bord columellaire peu calleux — dans le gisement de Sidi-Moussa | (Algérie), ma coll. (PI. IL, fig. 37-41). | | ; | CALLOMPHALA Ad. et Angas, 1864 () | Taille petite ; forme globuleuse, à peine plus large que haute ; | spire courte, presque sans saillie ; tours conjoints, séparés par de fines sutures, ornés de nombreuses stries spirales, très serrées. Der- | nier tour embrassant toute la coquille, sub- | sphérique jusque sur la base où se prolonge | l’ornementation spirale, jusqu'à une épaisse | callosité centrale qui recouvre toute la région r ombilicale. Ouverture subcireulaire, à péris- tome épais et bordé, continu, sis dans un plan ae ’ Fig. 38. — Callomphala un peu oblique par rapport à l’axe vertical ; 9/0bosa Hedley; Viv. labre extérieurement muni d'un rebord épanoui, plutôt que d’une (1) Proc. z0ol. Soc., 1864, p. 34. . PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE QI Callomphala varice ; columelle excavée, calleuse, dont le bord externe paraît dis- tinct de la callosité basale. G.-T. : Neritula lucida Ad. et Ang. Viv. Diagnose refaite d'après les figures d’un plésiogénotype du détroit de Torres : C. globosa Hedley (Stud. on Austr. Mus., part. INT, p. 728, fig. 26). Reproduction de cette espèce |[Fig. 38]. Rapp. et différ. — Cette coquille diffère de Megatyloma par son ornemen- tation spirale et par son péristome bordé qui rappelle le Genre ci-après “catalogué Rotellorbis. Toutelois, la région ombilicale et le galbe de la coquille ditièrent complètement de ce dernier. Néanmoins, quoiqu'il s'agisse d’une forme. exclusivement vivante, il m'a paru intéressant de l’exhumer ici ; M. Hedley — qui en a fourni d'excellents dessins — la rapprochait d’abord de Liotia, mais il s'est rallié à l'opinion de MM. Dall et Pilsbry qui s'accordent paraît-il — à classer Callomphala auprès de Tinostoma, opinion qui me semble, en effet, absolument exacte, ainsi que je viens de le relater. Callomphala ne peut grammaticalement se confondre avec mon G. Calliomphalus (1888), de sorte qu'il n’y aurait pas de correction à faire pour ce dernier, postérieur en date, s’il ne fallait prévoir les objections de certains puristes qui exécutent la consigne au pied de la lettre : pour ceux-là, je suggère — dès à présent — le remplacement de Callomphalus par Callomphalifer mihi. ROTELLORBIS Cossm. 1888 (°) « Petite coquille solide, assez épaisse, déprimée, à spire sans saillie, à base carénée et creusée en entonnoir par un ombilie que remplit complètement une épaisse callosité, étalée depuis le bord columellaire jusqu'à la périphérie de l’entonnoir ; ouverture épais- sie, arrondie dans son ensemble et dessinant une profonde échan- crure, avec un petit rebord à la naissance de la callosité ». RoTELLORBIS S. striclo. G.-T. : R. Laubrierei Cossm. Eos. Test épais et solide, non nacré. Taille petite ; forme discoïdale, beaucoup plus large que haute ; spire peu proéminente, à nucléus embryonnaire lisse et presque rétus ; quatre où cinq tours à peine convexes, séparés par une suture linéaire et bortée ; ornemen- tation spirale, et parfois des plis d’accroissements très obliques, (1) Catal. ill, coq. Eoc. Paris, t. III, p. 162, pl, VI, fig. 39-AT, 92 FSSAIS DE KRotellorhis Dernier tour embrassant toute la coquille, subanguleux et subca- réné à la périphérie de la base qui est un peu convexe, plus ou moins sillonnée, munie d’un angle concentrique qui limite l’en- tonnoir concave de Ta région ombilicale ; sur celle-ci s'étale une callosité creuse qui est bien distincte du bord columellaire. Ouver- ture circulaire, à péristome continu, épaissi, un peu évasé et même bordé chez les spécimens gérontiques, avec une gouttière superficielle dans l'angle inférieur ; son contour est plus ou moins échancré au point où aboutit l'angle limitant la callosité basale ; la- SE ee bre très oblique, épais, lisse à linté- pig. 39. — Rotellorbis Laubrierei . Cossm. EOCENE. rieur, se raccordant par une courbe échancrée avec le plafond ; columelle excavée, lisse, très calleuse ; la jonction des deux callosités se fait en avant, sous un angle aigu. bordé chez les spécimens gérontiques, avec une gouttière super- ficielle dans l'angle inférieur ; son contour est plus ou moins échancré au point où aboutit Fangle limitant Ta callosité basale ; labre très oblique, épais, lisse à l’intérieur, se raccordant par une courbe échancrée avec le plafond ; columelle excavée, lisse, très calleuse ; la jonction des deux callosités se fait en avant, sous un angle aigu, parfois contigu à une échancrure. Diagnose complétée d'après le génotype (PI. I, fig.-73-7%5), ma coll. ; croquis de l'ouverture [Fig. 39]; plésiogénotype du Burdigalien de Pont- Pourquey : À. Benoisti Cossm. et Peyr. (PL. IE, fig. 47-48), ma coll. Rapp. et différ. -- En créant ce Genre je l’ai rapproché des Adeorbiidæ ; mais après un nouvel examen de ses caractères essentiels, je constate actuelle- ment que sa callosité basale et son péristome présentent tous les caractères des Tinostominæ : il s'en distingue toutefois par la costule qui limite l'en- tonnoir calleux de la base et par l'échancrure qui se produit à la jonction de cette costule et du peristome ; l'ornementation ressemble plus à celle des Adeorbis costulés qu’à celle des Tinostoma slriés. En résumé, c'est une forme éteinte à placer à la limite des deux Familles Cyclostrematidæ et Adeorbiideæ. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 93 Rotellorbis Répart. stratigr. EocÈNe. — Outre le génotype dans le Cuisien des environs de Paris, deux autres espèces au même niveau: R. Bouryi, Nincki Cossm. (Iconogr., t. II, pl. IX, fig. 60-2 et 60-3). MiocÈNE. — Le plésiogénotype ci-dessus figuré, dans l’Aquitanien des. environs de Bordeaux : (Conch. néog. Aquit., t. IL, pl. VIE, fig. 33-35). Dans l'Helvétien de Salles (Gironde): R. Vignali Cossm., et Peyrot, coll. Vignal (1bid., tig. 30-32). ADEORBI!D Æ Monterosato. 1884. (= Tornidæ Sacco, 1896) Coquille non nacrée, déprimée, discoïdale, paucispirée, très lar- gement ombiliquée à la base ; ouverture oblique, à péristome sub- continu ; labre arqué, tranchant ; columelle non calleuse, formée de la paroï de l’ombilie, sans pilier proprement dit. Opercule corné, à nucléus excentrique. La séparation d’une Famille distincte — comprenant ces coquil- les à péristome discontinu et dépourvues de pilier columellaire — paraît justifiée : elles ne peuvent rester confondues avec les Cyclos- trematidæ dont le péristome est continu et dont l’opercule est très différent. Toutefois, la position de la Famille Adeorbiidæ à été très contestée ; Jeffreys l’a rapprochée des Solariidæ à cause du galbe général de la coquille, mais ni la forme de l'ouverture, ni l'orne- mentation, ni surtout le nucléus embryonnaire n'ont la moindre analogie ; Fischer (Man. Conch.) l’a placée entre les Natices et les Scalaires, puis (Journ. Conch.) auprès des Rissoidæ, tandis qu'il a classé Circulus Jeffreys — c’est-à-dire un véritable Adeorbis — comme Sous-Genre de Gibbula, malgré l'absence de nacre | Or, les Adeorbiidæ ont des affinités incontestables avec les Cyclos- trematidæ-et principalement avec le G. Rotellorbis qui est, en quel- que sorte, l'intermédiaire entre ces deux Familles, se rapprochant 94 ESSAIS DE de la première par son galbe et par son ouverture découverte, de la seconde par sa callosité obturant l'ombilic. Môn opinion est donc qu'il faut classer la Famille Adeorbtidæ immédiatement après celle des Cyclostremalidæ. Toutes deux se composent de petités formes fragiles, connues dès Ta base des terrains tertiaires, mais dont il est impossible de saisir la trace originelle dans le Système secon-- daire, à cause de la ténuité de leur test qui ne peut guère se con- server — et s'observer — que dans les dépôts arénacés. La substitution du nom Tornidæ à Adeorbiidæ n'est, d'autre part, pas admissible, puisque le Sous-Genre Adeorbis reste maintenu à côté de Tornus, dans la même Famille, ainsi qu'on le verra ci-après. De même que les Cyclostrematidæ, les Adeorbiidæ n’ont été signalés, à l’état fossile, que dans les terrains tertiaires ; il y en avait peut-être auparavant, mais leur fragilité explique qu'on n'ait pas pu en recueillir dans les calcaires ou les grès mésozoïques. Tableau des Genres, Sou -Genres et Sections TORNUS TorNus Tornus (Labre très développé ; (Columelle peu excavée, (Plis d’accroissement obliques) bord columellaire réfléchi) coudée) ADEORBIS Adeorbis (Columelle (Ornementalion spirale) régulièrement excavée) COCHLIOLEPIS COCHLIOLEPIS Cochliolepis (Labre peu étendu ; (Columelle excavée) (Ornementation spirale) bord columellaire non réfléchi) | | DISCOPSIS Discopsis Discopsis (Callosité pariétale, (Labre orthogonal à la suture) (fesl vitreux et strié) linguiforme, saillantle) Longévité stratigraphique £ Wu > er U ui rs) 2 Z = Sd re] Z O -L ‘Lu Li CP Lu o O oO SE = er [®) Cu su © É a Se Adeorbis A at Era A Cochlolepis Es - LRU ERA: Fa Ts Discopsis 0 : = = HTTP TT 7 PE Es DÉLITS l RE Di : ÈS PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 95 Genres actuels à éliminer de la Famille MEGALOMPHALUS (') Brusina, 1871 (G. T.: M. azonus Brus.). — Coquille mince, naticiforme ou auriforme, à spire courte, à ombilic très grand et plissé ; opercule, corné, spiral. Le génotype a été placé dans les Fossa- ridæ, mais Fischer le rapproche des Adeorbiidæ ; sous réserve de l'examen de la protoconque, il me semblerait plus à sa place auprès des Micreschara (Macromphalina), c'est-à-dire dans la Fam. Naricidæ ou Lamellariidæ. STENOTIS À. Adams, 1863; (G. T. : S. laxata A. Adams). — Coquille mince, comprimée, auriforme, ovale allongée, largement ombiliquée, spire courte, aiguë ; dernier tour disjoint ; ouverture oblongue, entière; péris tome tranchant, continu ; ombilic à bord anguleux. Même observation que pour Megalomphalus. TORNUS Turton, 1829 | Coquille mince, cupuliforme, largement ombiliquée, carénée ou subanguleuse à la périphérie, lisse ou ornée dans le sens spiral ; ouverture très découverte, à plafond échancré, à péristome subcon- tinu. Opercule corné. TorNus s. stricto. G.-T. : Helix subcarinata Montagu ; Viv. (= Adeorbis auct., Wood ex parte) Test mince, blanchâtre, translucide, non nacré à l’intérieur. Taille petite ; forme cupuloïde, évasée ; spire très courte, tecti- forme ; protoconque lisse, déprimée, à nucléus en goutte de suif ; tours subanguleux, croissant très rapidement, étagés au-dessus de la suture qui est linéaire, ornés de plis d’accroissement obliques. Dernier tour embrassant toute la coquille, muni d’une rampe apla- tie au-dessus de la suture, tronconique sur les flancs, avec une forte carène périphérique qui circonscrit la base carénée en spirale ; large entonnoir ombilical, bordé par la dernière carène. Ouverture (1) M. de Monterosato (Nomenclature, 1884, p. ro8) donne comme synonyme antérieur Helicislla Costa (ex parte), non Helicella Lamk. 96 ESSAIS DE : Tornus crande, très découverte, arrondie dans son ensemble, avec une gout- tière canaliculée dans l'angle inférieur, contre le labre ; péristome assez mince, subcontinu, dont les bords opposés sont à peu près situés dans un même plan très obliquement incliné par rapport à l'axe vertical de la coquiile ; labre tranchant et dilaté, à profil incliné à 30° vers la suture, puis redressé vis-à-vis de l'angle de la rampe, et se raccordant avec le plafond large- ment échancré ; columelle mince, peu arquée en arrière, subitement coudée au point de raccor- dement avec le plafond, vis-à-vis de l’extrémité de la carène circa-ombilicale ; bord columellaire THAT ! er Fig 40. — Tornus subca: réduit à une couche non calleuse sur la région rinatus Mtgu. Viv. pariétale, étroit et un peu réfléchi sur la cavité ombilicale. Diagnose refaite d'après le génotype des côtes de Sicile, ma coll.; cro- quis de l'ouverture (Fig. 0). Plésiogénotype du Redonien de Gourbesville : T. Dollfusi Cossm. (PI. IT, fig. 67-69), voir l'annexe finale. Rapp. et différ. — Le choix du génotype de ce Genre — et par conséquent, la solution de l'alternative entre Adeorbis et Tornus pour l'adoption du nom générique — a donné lieu à de nombreuses controverses. Jusque dans la seconde moitié du XIX° siècle, la dénomination Adeorbis S. Wood a été presque universellement employée, tandis que Tornus quoique antérieur, a été générale- ment méconnu, même par Herrmannsen dont le répertoire est cependant très exact d'ordinaire dans ses références synonymiques. En 1886 (Moll. Rouss., t. I, p. 423), MM. Dollîus et Dautzenberg ont remarqué que Gray ayant désigné, en 1847, Adeorbis subcarinatus Mtgu. «la deuxième des espèces admises par Wood dans son Genre Adeorbis », on ne peut prendre comme génotype la pre- mière (4. striatus) que Jeftreys (1865) a, d'autre part, désignée comme génotype de Circulus. Ultérieurement, en 1896, M. Sacco a nettement séparé Tornus d’Adeorbis, et il a même créé la Famille Tornidæ distincte d'Adeorbiidæ ; cette solution a été encore tout récemment préconisée et confirmée par les recher- ches de M. Tom Iredale au sujet de la légitimité du choix de Tornus par Turton. Mais ce dernie. auteur ne s'est pas préoccupé d'examiner, comme l'ont fait Jeflreys et Sacco, S'il y aurait lieu de séparer génériquement Tornus subcarinalus d'Adeorbis striatus. Or, ainsi qu'on va le voir, les coquilles constituent deux groupes distincts dont le plus ancien, paléontologiquement, est précisément Adeorbis, double motif pour ne pas le supprimer de propos délibéré ! Il doit donc être entendu que Tornus est restreint aux formes qui ont : la columelle peu excavée, subanguleuse à sa jonclion avec le plafond ; le contour du labre DORCARTE L PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 97 Tornus brisé, avec deux inclinaisons, plus oblique vers la suture que vers le plafond ; des plis d'accroissement entre les carènes, ou sur la carène périphérique ("). Répart. stratigr. MiocÈxe. — Le plésiogénotype ci dessus figuré, dans le Redonien de la Manche, ma coll. Dans leur liste préliminaire de la Touraine. MM. Doll- fus et Dautzenberg citent une mutation minor du génotype. Dans le Burdigalien de l'Allemagne du Nord: Adeorbis præcedens von Kœn. (Mioc. Norddeutsch. p. 312, pl. V. fig. 15). PriocÈène. — Le génotype dans le Plaisancien et l’Astien dn Piémont, d'après Sacco (1. c., part. XXI, p. 55, pl. IV, fig. 75). Dans le Crag de Sutton, outre le génotype Adeorbis supranitidus S. Wood, 4. tricarinatus S. Wood (Crag Moll., pp. 137-138, pl. XV, fig. 5-6). Dans les couches de la Floride : 4. strigillatus Dall (Tert. Flor., p. 345, pl, XIX, fig. 10), Dans les couches de Costa Rica: 4. infracarinatus Gabb, Vitrinella truncata Gabb, d'après M. Dall (ibid., p. 344). ÉPOQUE ACTUELLE. — Outre le génotype dans les mers d'Europe, deux espèces en Océanie (4. Angasi À. Ad., À. Vincentianus Angas), et une à Panama (4. scaber Phil.). ADEORBIS S. Wood, 1842. G.-T. : Valvata striata Phil. Viv. (= Circulus Jeffreys, 1865) Test mince, translucide. Taille très petite ; forme planorbulaire, beaucoup plus large que haute ; spire sans saillie, à protoconque lisse et déprimée ; tours un peu convexes, séparés par des sutures généralement canaliculées ; l’ornementation consiste exclusivement en stries spirales ou cordonnets un peu proéminents, sans aucune trace de plis d’accroissement dans les intervalles ; certaines espèces paraissent entièrement lisses, cependant il semble qu'il y a toujours quelques stries contre la suture ou vers l'ombilic. Dernier tour embrassant toute la coquille, tantôt arrondi à la périphérie, tantôt (1) Tryon à rapproché d’Adeorbis le G. Archytæa que j'ai — à l'instar de Fischer — placé dans les Solariidæ (v. livr. X, p, 162); les coquilles qu'il y classe n'ont aucune analogie ni avec Adeorbis, ni avec Torinia Archytæ qui est le génotype d'Archytæa et qu'il ne cite ni ne figure parmi les Archytæa, tandis qu’il considère TracaysuaA Jeffreys (in Sow. 1878) comme synonyme d'Archytæa (T. delicatum Phil.). IL y a évidemment là une confusion que je ne Suis malheureusement pas en état de dissiper. 98 ESSAIS DE Tornus unicaréné ou bicaréné, jamais crénelé ; base ar- rondie, très découverte et échancrée sur le plafond, à péristome subcontinu, dont les bords opposés sont à peu près dans un même plan oblique ; labre parfois un peu épaissi, curviligne, aboutissant à la L £ : ; 2£ Fig. 41. — Adcorbis suture sous un angle moins aigu que celui de l’'in- Striatus Phil. Viv. clinaison générale ; columelle régulièrement excavée, à bord mince, un peu réfléchi sur lombilic. Diagnose refaite d’après le génotype des côtes de Sicile, ma coll.; cro- quis de l'ouverture [Fig. 41]. Plésiogénotypes fossiles : A. Fischeri Desh. (PI. 11, 6g. 64-66), du Lutécien de Parnes, ma coll. ; 4. similis Desh. (PI. II, fig. 54-55), du Lutécien de Parnes, ma coll. ; 4. miobicarinatus Sacco (PL. IT, fig. 5253), de l'Aquitanien de Mérignac, ma coll. ; espèces représentant les trois galbes principaux que peut prendre la coquille dont les carac- tères externes sont variables. 3 Rapp. et différ. — Ainsi que je l'ai fait pressentir à propos de Tornus, il y a de réelles différences qui justifient la séparation d’Adeorbis ; même il eùt été préférable de conserver Ad’orbis comme Genre ancestral et d'en démem- brer — seulement à titre de Sous Genre — Tornus qui est plus récent. Le prin- cipal critérium distinctif est la courbure de la columelle, ensuite le labre est moins oblique en arrière qu'en avant, tandis que c’est l'inverse chez Tornus ; quant au galbe moins turbiné, plus solariiforme de la spire, et à l'absence des plis d'accroissement qui existent invariablement chez Tornus, bien que ce soient des caractères moins importants, plutôt empiriques, ils contribuent encore à faciliter la distinction des espèces appartenant à ces deux groupes. Répart. stratigr. , PALEOCENE — Dans le Thanélien des environs de Paris : 4. Michaudi Desh., ma collection. EocÈne — Outre les plésiogénotypes ci-dessus figurés, nombreuses espèces aux trois niveaux du Bassin parisien : 4. diaphanes, lucidus ; labiosus, Bonneti, Cossm., 4. lævigatus, Semistriatus, tenuistriatus, nitidus, Rangi, planorbularis, paucicosta, propinquus Desbh,, Sol. bicarinatum Lamk., A. nilis Desh., 4. trochilia Cossm., 4. politus Edw., 4. intermedius, rota, tricostatus Desh., À. quinquecinctus Cossm. (voir Iconogr., t. I, pl. VIN et IX, n° 59-1 à 59-22). Dans le-Bassin de Nantes, outre trois des espèces précédentes: 4, namnetensis Vasseur, 4. Bourdoti Cossm, Dans le Colentin, outre trois des précédentes : 4. infundibulum, platyspira Cossm. et Piss. (Faune éoc. Cot;, t. I, p. 228, pl. XXV, fig. 9-11;ett. II, p. 107, pl. XVII, fig. 12-14). A Ronca (Vicentin), Adeorb. æquistriatus Bayan mss- (PI. IT, fig, 56-57), coll. de l'Ecole des Mines (v. l'annexe finale). Dans le Claibornien de J'Alabama : Sol. exacuum Conrad, ma coll. (= Delphinula GE PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 09 Tornus plana Lea); 4, subangulatus Meyer, du Jacksonien, ma coll, ; A4. lævis Meyer (Notes complém. Alab., p. 15). OriGocÈNe. — Dans le Stampien et le Casselien de l'Allemagne du Nord: Adeorbis carinatus Phil. (in Speyer, Detmold, p. 23, pl. I, fig. 1). Une espèce inédite, à Croce grande (Vicentin) : 4. Pasinü Bayan mss. (voir l'annexe finale). Dans le Priabonien des Alpes bavaroïises : 4. subalpinus Deninger (1902. Beitr. zur Kenntn. Moll. von Reit., p. 15, pl. VII, fig. 9). MiocèNe. — Dans l’Aquitanien et le Burdigalien des environs de Bordeaux et de Dax: Solarium quadrifasciatum Grat., Delphinula trigonostoma Bast., 4. miobicarinatus Sacco, A. subcirculus, gymnospira Cossm. et Peyr., ma coll. Dans l’'Helvétien de la Touraine et du Béarü : Solar: planorbillus Dujard., ma coll. Dans le Tortonien de Ciurana (Catalogne), une espèce inédite recueillie par M. Vidal: 4. Vidali Cossm. (voir l'annexe finale et la PI. Il, fig. 58-60), ma collection. Dans l'Helvétien du Piémont, A. miotaurinensis Sacco, et var. dunlicicincta, crassicincta Sacco (L. c. p, 63-64, pl. IV, fig. 70-72). Une espèce dans la Caroline du Nord : Circulus Schmidti Olsson (1916, New mioc. foss., p. 18, pl. Ill, fig. 16). Dans l’Aquitanien de la Jamaïque, une espèce confondue par Guppy avec Cyclustrema bicarinatum et dénommée 4. Beaui par Fischer. Dans le Miocène de la Virginie : Delphinula concava, lippara H. C. Lea, d’après M. Dall, et dans la Caroline du Nord, 4. Leai Dall (ibid., p. 346, non fig.). PiocÈNe. — Dans l'Astien des environs d'Alger, gisement de Nador, une espèce entièrement lisse : 4. Pallaryi Cossm. (v. l'annexe finale et la PI. II, fig. 61-63), ma coll. Une autre espèce voisine mais plus aplatie dans la Toscane: 4. Monterosaloi (voir l'annexe finale), ma coll. Dans l’Astien du Piémont: 4. phoastensis Sacco (!. c., p. 64, pl. IV, fig. 73). Le géno- type dans le Crag d'Angleterre, ayec A. pulchralis S. Wood (Crag Moll., p: 439, pl. XV, fig. 4 et 7). EPOQUE ACTUELLE. — Dans les mers de Chine et du Japon, nombreuses espèces décrites par A. Adams. Il est douteux que 4: Adamsi Fischer, de la Guadeloupe, appartienne au G. Adeorbis ; quant à 4. depressus Seg. (= 4. Seguenzai Tryon, corr. nomencl. p. hononymie), c’est une coquille auriforme qui n a aucun rapport avec Adeorbis. COCHLIOLEPIS Stimpson, 1858 (°). Petite coquille mince et translucide, discoïde ; spire non sail- lante, à protoconque réduite à un nucléus globuleux ; deux ou trois tours croissant très rapidement, peu convexes, séparés par de pro- fondes sutures, et ornés de sillons spiraux. Dernier tour embras- sant complètement la coquille, arrondi à la périphérie et jusque (1) Proc. Boston Soc. nat. Hist., t. VI, p. 308, fig. d. UNE 100 ESSAIS DE Cochliolepis sur la base sur laquelle ne persiste pas l’ornementation spirale, tandis qu'on n'y distingue que de fines lignes d’accroissement cur- vilignes ; ombilic complètement ouvert, laissant apercevoir l’enroulement de la spire jusqu'au sommet. Ouverture grande et découverte, ovale, un peu canaliculée dans l'angle inférieur ; pé- > ristome mince, subcontinu ; labre peu oblique, NY c$ à profil convexe ; plafond largement échancré ; Pie. 42 CROIRE . r ' r r . striata Su FA (AE columelle mince, excavée, nullement réfléchie SUMPELE LES sur la cavité ombilicale. G.-T. : C. parasitica Stüimpson ; Viv. Diagnose complétée d'après la figure d'un plésiogénotype ; C. striala Stimpson ss. in Dall. (Tert. Flor., p. #18, PI. XXII, fig. 16-17). Repro- duction de cette espèce [Fig. 42]. Rapp. et différ. — M. Dall a rapproché ce Genre des Cyclostrematidæ et aussi d'Ethalia qui est une forme de Trochidæ à ombilic à peu près clos par une épaisse callosité comme celle d'Umbonium : A mon avis, autant que je puis en juger d’après une figure gravée, Cochliolepis est tellement voisin de certains Adeorbis que j'hésite même à l'admettre comme un Genre distinet dans la même Famille : les seules différences que je constate consistent dans le développe- ment moindre du labre et dans l'absence complète de bord columellaire réfléchi sur le bord de l’ombilic ; or, les Cyclostrematidæ ont une ouverture beaucoup moins obliquement découverte, comme l'indique d'ailleurs la dénomination qui leur a été donnée (ouverture en cercle). Répart. stratigr. MiocÈNE. — Le plésiogénotype ci-dessus figuré dans les couches supé- rieures de la Caroline du Nord. PLiocÈNe. — Le génotype, dans la Floride, d'après M. Dall. PLEISTOCÈNE. — Dans la Caroline du Sud, Adeorbis nautiliformis Holmes (Post-Plioc. Foss. South Car., p. 93, pl. XIV, fig. 8, 1860). EPOQUE ACTUELLE. — Le génotype habite un grand Annélide, sur les côtes atlantiques de l'Amérique ; le plésiogénotype a été dragué dans la baie de Tampa (Floride). Lai state etre épars x CE LR ou dr us ‘ V.- D. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE TOI DISCOPSIS de Folin, 1869 Coquille discoïde, très déprimée, carénée à la périphérie, à spire aplatie, vitreuse et blanche ; face basale largement ombiliquée, avec des cordons concentriques à Ja carène périphérique ; accrois- sements sinueux, plus ou moins marqués. Ouverture très obli- quement découverte, subtrigone par suite de l’angle aigu que forme le contour du péristome vis-à-vis de la carène périphérique ; labre à profil convexe, aboutissant orthogonalement à la suture, sinueux en avant vers la carène périphérique ; plafond échancré ; bord columellaire projetant sur la région pariétale une callosité lingui- forme, saillante en dehors. G:-T. : D. homalos de Folin ; Guadeloupe. Il est impossible de voir la figure de cette coquille sans être frappé de son analogie avec les Adeorbiidæ, par le développement du con- tour de son labre ; on ne peut évidemment la laisser dans les Cyclostrematidæ où l'ont placée la plupart des auteurs ; une seconde espèce, D. costulata de Folin, de la côte occidentale d'Afrique, con- firme encore davantage le rapprochement que je préconise ici. Il resterait à expliquer l’ontogénie de cette saillie linguiforme sur la région pariétale, car elle est assez mal représentée sur les figures du génotype, et à peine indiquée sur celle de la seconde espèce. TN « FILS LL 102 ESSAIS DE TURBINACE 4 Coquille « turbinée », c'est-à-dire subglobuleuse, à spire rela- tivement courte par rapport à l'extension de l'ouverture ; base généralement calleuse, parfois munie d'un faux ombilic. L'exis- tence d’une couche de nacre sous l’épiderme et d'un opercule cal- caire à l'ouverture n'a encore été guère constatée que chez les repré- sentants tertiaires de ce Cénacle. Les Turbinacea sont issus des Trochonematidæ (Cénacle Litto- rinacea) qui paraît encore plus ancien que les premiers Paratur- binidæ (voir livr. X, p. 33 et suiv.), et ils se sont perpétués jusqu'à l'époque actuelle en divergeant sensiblement pour s’écarter de l’au- tre phylum chez lequel l’opercule est corné et dont les représen- tants sont à présent dépourvus de nacre, tandis que les vrais Turbi- nidæ ont le test nacré et un opercule calcaire très épais. Les co- quilles paléozoïques et mésozoïques de ce Cénacle se distinguent des Littorinacea, à défaut de nacre et d’opercule conservé, par leur ouverture généralement plus découverte, à de rares exceptions près (Risella par exemple), parce que le labre est plus obliquement anté- current vers la suture tandis qu'il se redresse, au contraire, vers le plafond (à part les Astraliinæ) ; un second critérium distinctif consiste dans la callosité qui s'étend presque toujours sur la base des Turbinacea, tandis que les Littorinacea ont un bord columel- laire qui se rétrécit vers la région pariétale ; enfin la columelle des Turbinacea à plus de courbure et d’inclinaison que celle de la plupart des Littorinidæ. Pour apprécier la valeur de ces crité- riums différentiels, il faut être en possession d'échantillons fossiles x PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE . 103 à peu près intacts : c'est ce qui explique le nombre excessif des coquilles auxquelles on à donné le nom uniforme Turbo, parce- qu'elles avaient le galbe turbiné, qu'ellés fussent lisses ou ornées, imperforées ou étroitement perforées, à péristome continu dans un même plan ou discontinu, mais non discordant, comme celui des Trochacea. À ce dernier point de vue, les Turbinacea se sépa- rent nettement des Peristomalidæ : le coude que fait d'ordinaire le profil du labre s'oppose à ce qu'on puisse imaginer un plan sur lequel s'étendent les bords opposés de l’ouverture ; mais l’obli- quité moyenne de la columelle se rapproche de celle du labre, de sorte que — si les bords de l'ouverture ne sont pas dans le même plan, comme ceux de l'ouverture d'un Peristomatidæ — ils sont, du moins, à peu près en contact avec les génératrices d'une surface cylindroïde. On verra plus loin qu'il en est tout autrement chez les Trochacea. Dans la précédente livraison (loc. cit.) j'ai déjà: fait l'historique et la description de la principale Famille ancienne de Turbinacea, les Paraturbinidæ : je n'ai donc à y revenir ici que, d’une part, pour y rattacher les Turbinidæ et les Phasianellidæ, d'autre part pour donner — d’après un excellent original de la collection de l'Ecole des Mines — une figure plus exacte, mais moins restaurée, du génotype de Palæotrochus Shumardi de Vern., cet ancêtre dévo- nien () de Paraturbo (PI. HI, fig. 4 ; et pl. XI, fig. 5) : je n'avais pas cet échantillon à ma disposition lorsque j'ai rédigé la :livrai- son précédente. Deux espèces tithoniques, voisines de Paraturbo gloriosus Zittel, ont été signalées par Blaschke (rgrr. z. Tith. in Mähren, p. 169, pl. 5, fig. 3-4) : Turbo quadrivaricosus Gemm., var. stramber- gensis BL., T. senescens BI. En outre, j'ai tout lieu de croire que le Genre Paraturbo — déjà (1) Par suite d’une faute d'impression de la légende du croquis [Fig. 40, page 35], cette coquille est indiquée provenant du Silurien, tandis qu'elle a été recueillie dans le Co- blentzien. 104 ESSAIS DE cité jusque dans l’Albien — a prolongé son existence jusque dans le Cénomanien, d'après la figure maladroitement restaurée de Turbo Delafossei d’'Archiac (Rapp. foss. Tourtia de Tournay, p. 338, pl. XXIV, fig. 5). Enfin, je ne puis rapprocher que des Paraturbinidæ un petit fossile du Rauracien (Trochus Dirce d'Orb. = Tr. crenifer Bux.) pour lequel on pourrait instituer une nouvelle Section Creniturbo, caractérisée par sa base peu calleuse et ornée par son péristome dans un même plan peu oblique, à columelle calleuse, aplatie, peu arquée (PI. II, fig, 14; et PI. IX, -fig. 56-57), Saint-Mihiel, ma coll. TÜRBINIDLE Alder. 183$. r r x Coquille à test généralement solide et toujours nacré à l’inté- rieur ; forme variant depuis le galbe « turbiné », c’est-à-dire glo- buleux au dernier tour avec une spire courte, jusqu'au galbe « tro- chiforme », c'est-à-dire conique, et même subturriculé ; surface lisse, rugueuse où grossièrement ornée, même épineuse ; ouverture entière, arrondie, ovale ou parfois tétragonale ; labre plus ou moins obliquement incliné vers la suture ; plafond généralement exeavé en arc ; columelle incurvée, calleuse, lisse et dépourvue de pli ou d'échancrure, mais quelquefois munie de renflements tuberculeux en avant et jusque sous le plafond. Opercule calcaire, à nucléus central ou excentrique, très variable sur sa face externe. Cette Famille comprend des coquilles si variables dans leur for- me, dans leur aspect extérieur, voire même dans certaines parties de leur ouverture, qu'on ne peut guère mettre en évidence, comme critériums constants que : la présence invariable d’une couche in- terne de nacre, ainsi que d’un opercule calcaire et épais, l'épaisseur calleuse et la courbure peu variable de la columelle, dont l’incli- naison s'accorde à peu près parallèlement avec celle du labre, très x probablement à cause de l’appui nécessaire à l’opercule. Jai déjà * bats Dé à PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 109 fait ressortir, dans la X° livraison (p. 38) de ces « Essais », qu’à part les deux premiers critériums (nacre et opercule), les Turbinidæ - ont complètement l'aspect de certains Paralurbinidæ dont il existe des représentants très anciens et qui paraissent avoir vécu (Para- turbo) jusqu à la partie supérieure du Système crétacique (loc. cit., p. 39). Mais une éclipse de ce phylum s’est subitement produite à la base des terrains tertiaires, où l’on n’a encore recueilli aucun vérita- ble Turbo, et où il ne paraît exister que des miniatures qui n’y res- semblent guère (Boultillieria, Pareuchelus) quoique faisant probable- ment partie de la même Famille Turbinidæ. En résumé, pour affir- mer que les Paraturbinidæ sont les ancêtres directs des Turbinidæ, il faut admettre : d’une part, que l'absence de nacre (°) et d’oper- cule chez les premiers n’est qu'un fait accidentel, dû à la fossili- sation ; d'autre part, que le faciès caractéristique du phylum a subi une dépression momentanée, pour reprendre, avec une vigueur nou- velle, à l’époque miocénique et surtout dans les mers actuelles, où il atteint une taille, un développement et une richesse de formes génériques, qui dépassent beaucoup les premiers éléments paléo- zoiques ou mésozoïques de son début. Ces prémisses étant admises, il paraît certainement préférable de faire descendre Turbo de Para- turbo, que d’Horiostoma par exemple, dont l’opercule calcaire a bien été trouvé en place, il est vrai, mais très différent, et dont le galbe est plus euomphalique que littorinoïde. Des nombreux groupes que Chenu — à l'instar des frères Adams — a admis dans les Turbinidæ, je ne retiendrai ici que deux Sous-Familles À) Turbininæ H. et A. Adams (1851), caractérisés par leur forme turbinée, par leur ouverture circulaire, généralement prolongée en avant par une languette, par leur opercule convexe sur sa face externe : (1) Rappelons d’ailleurs, à cette occasion, qu'ÆEucyclus a peut-être été toujours nacré dès la Mésozoïque, puisque les formes tertiaires en sont munies avec certitude, et qu’en outre, un Turbinidæ nacré — qu’on trouvera ci-après — Tectariopsis ressemble beaucoup plus aux Paraturbinidæ et à certains Littorinidæ mésozoïques qu’à Turbo, 106 ESSAIS DE B) Astraliinæ If. et À. Adams (1851), caractérisés par leur forme solarioïde ou trochoïde, par leur spire conique, quoique déprimée et épineuse au sommet, les épines persistant jusqu'au dernier tour, enfin par leur opercule ovale, presque toujours muni de côtes sur sa face externe. Comme on le verra ci-après, la Sous-Famille Phasianellinæ H. et A. Adams (1857) doit former une Famille distincte, à cause de l’ab- sence de nacre, du galbe totalement différent et de l'opercule aplati. Les autres Sous-Familles — proposées par les frères Adams — appartiennent actuellement soit aux Delphinulidæ, précédemment étudiés (loc. cil., p. pos), soit aux Cyclostrematidæ ci-dessus, soit aux Trochidæ qu'on trouvera ci-après. Tableau des Genres, Sous-Genres et Sections PETROPOMA (Galbe trochiforme : labre oblique) | TECTARIOPSIS (Galbe trochiforme ; labre denté) | TURBO (Galbe turbiné : labre à deux inclinaisons) A PETROPOMA (Callosité ombilicale, avec sillon) | TECTARIOPSIS (Entonnoir ombilical comblé : dent columellaire) | TurBo (Bourret sur le cou ; auricule antérieure) SARMATICUS (Callus avec rainure périphérique ; pas d’auricule) CALLOPOMA (Rainure juxla-columellaire : ouverlure peu versante) BARBOTELLA (Bombement circa-ombilical, pas d’auricule) SENECTUS (Faux-ombilice subperioré ; bourrelet et auricule) Pelropoma (Opercule tectiforme, polygyré) Tectariopsis (Opercule inconnu) Turbo (Opereule calleux lisse ou granuleux) Batillus (Une côte spirale sur l’opercule) Sarmaticus (Opercule tuberculeux, à nucléus subcentral) Ocana (Une côte spirale sur l’opercule) Callopoma (Plusieurs côtes sur l'opercule) Prisogaster (Un seul sillon périphérique sur l’opercule) Barbotella (Opercule inconnu ; côtes axiales) Læviturbo (Opercule inconnu ; surface lisse) Senectus (Opercule granuleux ; ornementation spirale) PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE TURBO (suitc) (Galbe turbiné ; labre à deux inclinaisons) PAREUCHELUS {(Galhe fossariforme ; labre peu oblique, lacinié) | LEPTOTHYRA (Galbe subglobuleux ; labre incliné à 45°) CIRSOCHILUS (Galbe globuleux ; labre bordé) VEXINIA (Galbe tro:ho-turbiné : labre non bordé) | HELICOCRY PTUS (Galbe lenticulaire ; labre calleux en arrière) LEUCORHYNCHIA (Galbe discoïdal; labre rectiligne, calleux en arrière) ASTRALIUM (Galbe trochiforme ; épines périphériques) PACHYPOMA (Galbe trocho-turbiné ; pas d’épines périphériques) | | MARMOROSTOMA (Ombilic étroit ; auricule antérieure) NINELLA (Ombilic prolond ; bourrelet et auricule) PAREUCHELUS (Fente ombilicale bordée ; auricule saillante) LEPTOTHYRA (Base imperforée ; granules supracolumellaires) EUTINOCHILUS (Forte callosité basale, pas de dents au plafond) | BOUTILLIERIA (Fente ombilicale ; granules au plafond} | CANTRAINIA (Ombilie fermé-et bordé : un seul granule colum.) | CIiRSOCHILUS (Ombilic avec funicule ; auricule antérieure) VEXINIA (Ombilic avec arèle ; auricule et renflements) HELICOCRYPTUS (Ombilic plissé ; auricule sur l’ombilic) LEUCORHYNCHIA (Ombilice mi-clos par la languette columel.) ASTRALIUM - (Péristome discontinu ; PACHYPOMA (Plafond échancré ; columelle tronquée) 107 Marmorostoma (Opercule granuleux. très convexe) Ninella (Opercule rugueux, avec sillon et côle périphériques) Pareuchelus (Opercule inconnu ; tours cloisonnés) Leptothyra (Opercuie multispiré, calleux à l'extérieur) Eultinochilus (Opercule inconnu ; ornement spirale) Boutillieria (Opercule paucispiré ; tours lisses) Cantrainia (Opercule inconnu ; tours lisses ou subgranuleux) Cirsochilus (Opercule inconnu ; tours sillonnés) Vexinia - (Opercule inconnu ; tours lisses) Helicocryptus (Opercule inconnu ; tours lisses) Leucorhynchia (Opercule inconnu ; tours lisses) Astralium (Ombilic ouvert) Calcar (Callosité basale) Guildfordia (Faux-ombilic) Uvanilla . (Callosité basale séparée par un sillon) Pachypoma (Callosité comblant l’ombilic) Lithopoma (Callosité limitée par une côte) Pomaulax (Faux-ombilic avec limhe) De 2 MOIEMAET" SRI E 2 \ M Re 2 PA 108 ESSAIS DE COELOBOLMA COELOBOLMA Cælobolma (Galbe tectiforme, Péristome continu ; (Faux ombilic plissé) M non épineux) (columelle calleuse) | BOLMA BoLma° Bolma (Galbe turbiné ; tours muriqués ; (Péristome continu ; (Large callosité basale , pas de carène périphérique) columelle à peine infléchie) limbe caréné) | Ormastralium | (Callosité limitée | par un renflement) CARRÉM. ..NEOCOM. LIAS … BAJOCIEN .BATHON. . SÉQUAN. .PORTL. = ALBIEN TR mp Fetropoma ......:. En et Fe ES Es a Turhoretes "x A RE s ” PATENT Se de Le À Marmorostoma… Galet) SRE AT AR Re Leptothyre Cntip en ONE den PS PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 10ÿ PETROPOMA Gabb. 1877 (). « Coquille épaisse, petite, à columelle pleine, représentant un Trochus tectiforme ; angle apical 116° ; sur les flancs, les tours un peu étagés portent cinq rangées de crénelures arrondies, les deux antérieures plus grosses que les trois autres. Dernier tour arrondi à la périphérie avec trois rangées de grosses crénelures, l’anté- rieure débordant sur la base qui est médiocrement convexe et ornée de six ou-sept cordons concentriques et plus faiblement granu- leux ; centre imperforé, guilloché par une série de petits plis rayon- nants et curvilignes. Ouverture à peu près circulaire, à labre obli- que ; columelle lisse, à ‘bord calleux re- couvrant la région ombilicale. Opercule calcaire, à face externe tectiforme et sur- baissée, avec six ou sept circonvolutions © ment incurvées très obliquement ; face pig, 13 — Petronoma peruanum ; Gabb ; ALBIEN. gœuillochées par des lignes d'accroisse- interne largement infundibuliforme,avec un étroit ombilic qui laisse apercevoir l’enroulement interne des tours ». G.-T. : P. peruanum Gabb ; Albien. .. Diagnose presque littéralement traduite d'après le texte allemand de celle publiée par Gerhardt (2) pour compléter la diagnose originale de Gabb, d'après douze topotypes et environ cinquante opercules. Reproduction des fig. du néotype [Fig. 43]. Rapp. et différ. — Il y a d'incontestables analogies entre Petropoma cré- tacique et Sarmaticus qu'on trouvera ci-après débutant déjà dans l’Eocène; mais, outre que le galbe de la coquille albienne du Pérou est plus trochiforme, son ouverture est aussi plus obliquement découverte; enfin l’opercule n'a aucune ressemblance avec celui des différents S.-Genres de Turbo : non seule- ment la face externe est polygyrée, mais surtout la face interne est ombiliquée au lieu d’être bombée et calleuse. Dans ces conditions, l'enchainement phylétique de Pelropoma est encore indécis ; peut-être est-ce plutôt à la S. Famille Astra- hinæ qu'aux Turbininæ qu'il faudrait le rattacher à titre de souche ancestrale, (r) Desc. coll. foss. Raimondi in Peru, p. 287, pl. XL, fig. 8. (2) 1897. Beitr. z. Kenntn. d. Kreideform. in Vénéz. u. Pern., p. 92, pl. IE, fig. 1. 110 ESSAIS DE Petropoma d'autant plus que le galbe de la coquille ressemble beaucoup plus à celui de Bolma qu'aux véritables Turbo. En Europe, on n’a trouvé jusqu'ici, dans le système crétacique, qu'une ou deux espèces qui puissent se rapporter à Pelropoma ; les coquilles que Gerhardt cite | (p. 94) comme voisines, s’en écartent complètement, lorsqu'au lieu de consulter les figures de la Paléontologie française, on compare les échantillons eux-mêmes ; ainsi, par exemple, Turbo Renauxianus d'Orb. est — d'après les recherches de MM. Roman et Mazerau — une Dauphinula authen- tique et ombiliquée, l’opercule paucispiré que lui attri- bue Gerhardt (je ne sais d'après quelle source) ne peut appartenir à cette coquille : Je possède, il est vrai, Fe AL = PDO d'Uchaux, un opercule paucispiré, à face externe virnense de Lor. ALBIEN. convexe et à nucléus excentrée, comme un véritable opercule de Turbo, mais on n'a pas encore identifié la coquille à laquelle il peut se rapporter, et en tous cas, ce n’est pas un Petropoma. s Répart. stratigr. # ALBIEN. — Le génotype dans le Gault de Pariatambo. Dans le Gault de, Cosne, une espèce très voisine : Tr. nevirnensis de Lor.; reproduction [Fig. 44] l'une des figures originales (Et. faune Gault Cosne, p. 34, pl. IV, fig. 16-22); mais on n'a pas trouvé d'opercule qui puisse S'y rapporter. Dans le Gault de la Porte du Rhône, une espèce que j'ai précédemment classée comme Paraturbo, mais qui n’en a pas les nodo- sités caractéristiques : Turbo Faucignyanus Pictet et Roux (Moll. gris vert, p. 195, pl. XIX, fig. 3). TurBoipe4 Seeley, 1861 (*). G.-T. : Turboidea nodosa Seeley ; Alb. L'échantillon figuré sous ce nom est extrêmement défectueux et il est probable que l'ombilic basal est uniquement dû au mauvais état de conservation de la coquille ; par ses nodosités périphéri- ques, il ressemble à certains Paraturbo ; l'auteur prétend qu'il est intermédiaire entre Turbo et Imperator : c'est tout ce que je puis en dire et mon avis est, en résumé, que cette dénomination ne mériterait pas d'être cataloguée. (1) Upper Greensand Gastr.,-p. 289, pl. XI, fig. 14. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE TITI TECTARIOPSIS Cossmann, 1888 (). Coquille trochiforme, intérieurement nacrée jusque sous l’épi- derme ; ouverture de Turbo, à péristome denté en dedans, avec un fort tubercule à la partie antérieure de la columelle ; base imper- forée ; peu de bourrelet. Opercule inconnu. Tecrariopsis s. stricto. G.-T. : Turbo Henrici Caillat ; Eoc. Test épais et nacré sous l’épiderme. Taille assez petite ; forme trochoïde, presque aussi haute que large ; spire courte, à galbe conique sous un angle apical de 80° ; quatre ou cinq tours aplatis, assez étroits, séparés par de profondes sutures, ornés de rangées spirales de nodosités subépineuses, avec des cordons lisses dans les intervalles. Dernier tour formant plus des deux tiers de la hauteur de là coquille, généralement bianguleux ; l'angle inférieur limite une rampe déclive surmontant la suture, tandis que l'angle péri- phérique de la base est d'environ 90° ; tous deux sont garnis de nodosités parfois subépineuses ; base peu convexe, imperforée au centre, ornée de cordons concentriques dont quelques-uns sont gra: nuleux, le dernier au pourtour de la région ombilicale est même noduleux et il aboutit à une saillie qui dégage un cou très court ; les nodules sont prolongés par des plis ravonnants sur la dépression en entonnoir obturé qui forme la région centrale de la base. Ou- serture assez grande, circulaire, à péristome épais et continu, inté- rieurement muni d’un sillon nacré qui limite une rangée interne de neuf ou dix tubercules, sis à l'extrémité de côtes spirales gar- nissant l’intérieur de l'ouverture ; la rainure circulaire s'arrête à l'extrémité antérieure de la columelle contre une dent qui coïncide avec la saillie du bord externe, ci-dessus mentionné à propos de la base ; labre taillé en biseau, obliquement brisé en deux incli- (x) Catal. ill. Eoc. env. de Paris, &. IIT, p. 91: i12 ESSAIS DE Tectariopsis naisons, l’une (70°) correspondant à l'intervalle des deux angles du dernier tour, l’autre (40°) aboutissant à la suture ; plafond non échancré ; columelle excavée, extérieurement bordée par une épaisse callosité qui s'applique sur la région ombilicale et se prolonge sur la région pariétale, sans s’étaler sur la base. Diagnose refaite d'après le génotype (PI. ITT, fig. 5), du Lutécien de Grignon, ma coll., et d'après un plésiogénotype : Turbo Munieri Vasseur (PI. HI, fig. 6-7), du Lutécien supér. de Bois-Gouêt, ma coll. Rapp. et différ. — Ainsi que je l'ai observé en fondant cette nouvelle sub- division, flectariopsis a complètement l'aspect de Tectarium, mais avec une couche de nacre évidente qui s'oppose à ce que cette coquille soit classée dans les Litlorinidæ ; d'autre part, la dent columellaire est placée sur une sorte d'au- ricule — peu saillante, il est vrai — qui rappelle complètement celle que portent la plupart des Turbinidæ : aussi, quoique je n’en connaisse pas l'opercule, ai-je pris le parti, dès 1888, de classer Tectariopsis dans cette dernière Famille où il représente, à l'époque éocénique, un groupe précurseur des véritables Turbo, dans le phylum ancestral des formes non ombiliquées. Toutefois Tectariopsis est surtout caractérisé par la dentition de son péristome _ et par le sillon interne qui couronne — en deçà des contours du labre et du plafond — la rangée de granules auxquels aboutissent les côtes spirales gar- nissant l'intérieur de la coquille : ce sillon vient s'arrêter à la partie antérieure de la columelle, contre la dent qui la termine, et précisément, sur la partie élargie du bord columellaire qui forme une sorte d'auricule. Aucune Section de Turbo ne présente ce caractère très particulier, dont on ne trouve guère la trace que dans le Genre Boutillieria qui — par contre — n'a pas d'auricule. D'autre part, la double inelinaison du labre, bien plus oblique vers la suture que dans la région où il se raccorde avec le plafond, et le redressement du plan dans lequel se développe la courbe columellaire, rappellent beaucoup la disposition qu'on observe chez la plupart des Turbo où les deux bords opposés de l'ouver- ture ne se trouvent pas dans le même plan. Pour tous ces motifs, ancienneté, critériums distinctifs, et contrairement à ce que je croyais quand j'ai établi Tectariopsis, je conclus actuellement que c’est un Genre bien séparé, et non pas seulement une Section de Turbo. Répart. stratigr. EOcÈxE. — Le génotype et le plésiogénotype ci-dessus figurés, dans le Lutécien des Bassins de Paris et de Ja Loire-Inférieure. Une autre espèce voisine, dans le Lutécien du Cotentin : 7. Marchandi Cossm. et Piss., coll. Bourdot (Faune éoc. Cot., 1902, t. I, p, 263, pl. XXVII, fig. 12-13). PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 113 TURBO Linné, 1758. TURBo s. stricto. G.-T. : T. marmoratus Linné ; Viv. Test épais, solide, épidermé, intérieurement nacré et sous l’épi- derme. Taille grande ; forme turbinée par excellence, globuleuse par l'ampleur du dernier tour ; spire un peu étagée, à galbe sou- vent extraconique ; tours peu convexes, souvent ornés de nodo- sités rugueuses qui couronnent la rampe inférieure, ou de filets spiraux, séparés par des stries peu profondes ; sutures superficielles, non bordées. Dernier tour très développé, arrondi ou comprimé sur les flancs, rarement subanguleux à la périphérie de la base qui est lisse ou faiblement sillonnée, imperforée au centre où la région ombilicale est hermétiquement recouverte par une callosité peu _étalée et peu proéminente ; entre ce callus et la couche de nacre qui recouvre le bord columellaire, prend naissance un bourrelet qui s’enroule sur le cou et qui est plus ou moins ridé par les accroissements obsolètes d’une languette ou auricule, parfois très saillante à l'extrémité supérieure, du côté droit. Ouverture très am- ple, circulaire dans son ensemble, non échancrée, mais simplement versante — avec sa couche interne de nacre — vis-à-vis de l’auri- cule supérieure à laquelle aboutit le bourrelet basal ; quand on regarde la coquille en plan, le sommet fiché dans le sol, la dépres- sion de cette languette auriculée forme un petit are de cercle dis- tinct de l’arc excavé que forme le contour supérieur du plafond ; labre peu épais, non bordé, d’abord incliné à 4o° vers la suture, puis redressé à 60° jusqu’à sa jonction avec le plafond ; columelle épaisse, excavée en arc de cercle, recouverte d’une couche de nacre qui fait une entaille rétrocurrente sur la région pariétale et qui s'étend au-delà sur toute la gouttière anguleuse contre la partie inférieure du labre. Opercule lisse ou faiblement granuleux à l’ex- térieur, face interne plane et paucispirée. (w2] 11/4 ESSAIS DE Turbo Diagnose établie d'après le génotype, de l'Océan indien (PI. IT, fig. 3), ma collection Rapp. et différ. — J'ai longuement insisté sur les détails de cette diagnose afin de faciliter les comparaisons à faire avec les divers groupes qui ont été séparés de Turbo, notamment avec les subdivisions qui ne sont pas représentées dans la série paléontologique. BarTizLus Schum. 1817. — G.-T.: T. cornutus Gmelin. Ne diffère de Turbo s. str. que par ses épines tubulées au lieu de nodosités et par une côle spirale sur la face externe de l'opercule. SARMATIUS Gray, 1840, em. G.-T. : Turbo sarmaticus Lin. Viv. Test épais et nacré. Taille parfois assez grande ; forme gibbu- loïde ou trochoïde, plutôt turbinée ; spire peu élevée, ornée comme celle de Turbo. Dernier tour supérieur aux deux tiers de la hauteur totale, arqué à la périphérie de la base qui n’est pas très nettement limitée, et qui est imperforée, la région ombilicale étant recouverte par une callosité bien circonscrite ; il n’y a pas de cou à la partie antérieure. Ouverture circulaire, à péristome assez épais, dont les bords opposés sont à peu près situés dans un même plan ; labre tranchant, épaissi à l’intérieur, obliquement in- cliné en moyenne à 45°, quoiqu'il soit plus antécurrent vers la suture et un peu redressé, au contraire, vers le dem plafond qui ne paraît pas réellement V'R bu Fig. 45. — Sarmaticus. L. Viv. échancré en arc ; columelle excavée, lisse, calleuse ; la couche de nacre est largement versante sur la région ombilicale, mais elle est séparée de la callosité basale par un pli plus ou moins proéminent, assez mince ; l’ensemble se reccorde avec le plafond sans produire aucune languette, ni auricule. Opercule à face externe tuberculeuse, à nu- cléus subcentral sur la face interne, Co Er dm Sd nd Se ne hits à = fn. <. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 115 Turbo Diagnose refaite d'après la figure du génotype (in Tryon, Manual, vol. X., pl. XL, fig 17); croquis de l'ouverture [Fig. 45]. Plésiogénotype du Sar- matien de la Volhynie : Turbo mamallaris Eichw. (PI. III, fig: 10-11), ma collection. Rapp. et différ. — A l'appui de la séparation de ce Sous-Genre, il y a lieu de faire ressortir : d'une part, la disparition complète de la languette à la partie antérieure de l'ouverture qui est plus versante que celle de Turbo et complète- . ment dépourvue de cou; d'autre part, la séparation plus complète de la couche interne denacreet de la callosité basale vernissée, celle-ci — au lieu d'un bourrelet périphérique — est circonscrite par une petite rainure ; enfin l’opercule a sa face externe rugueuse, non lisse comme celle de l'ouverture de Turbo. On remarque qu'en supprimant la lettre c dans le vocable sarmaticus j'ai amendé le nom générique créé par Gray, de manière à le transformer en subs- tantif et à supprimer la tautonomie regrettable du génotype. Répart. stratigr. EMMSCHÉRIEN. — Dans le Campanien d'Egypte : Turbo Schweinfurthi () Peron et Fourtau (1904. Etude faune crétac. d'Egypte, p. 260, pl. E, fig. 9-10). EocÈNE (*). — Une espèce probable dans le Nummulitique (Auversien ?) de M" Viale: Turbo d'Achiardii Vinassa de Regny (PI. IT, fig. 12, spécimens de la coll. de l'Ecole des Mines, conformes à la diagnose et à la figure originales (1895, Syn. Alpi venete, p. 36, pl. Il, fig. 7). Miocène. — Le plésiogénotype ci dessus figuré, à la partie supérieure de l'étage pontique : sauf son galbe un peu plus élevé et son ornementation un peu plus granuleuse, cette coquille fossile a une ouverture presque identique à celle de T. sarmaticus. EPOQUE ACTUELLE. — Outre le génotype, une autre espèce dans la même région d'Afrique Australe. OCANA H. Adams, 186. G.-T. : Turbo cidaris Gmelin ; Viv. Cette Section ne diffère de Sarmatius que par son bord colu- mellaire un peu excavé, par sa surface lisse, et par une côte spi- (t) Un opercule figuré sur la mème planche (fig. 12-13) appartient probablement à ce Sarmatius, car il a tout à fait l'aspect typique sur ses deux faces. (2) Je rapporte provisoirement à ce Sous-Genre une coquille du Balcombien de Tasmanie, Turbo Etheridgei T. Woods, dont la columelle est bien conforme à celle de Turbo sarma- ticus, et dont la spire littoriniforme porte des cordons muriqués ; l’inclinaison moyenne du labre, plus antécurrent vers la suture, est d’environ 50°; la couche interne de nacre s'étend sur la région pariétale ; mais il n’y a pas de gouttière dans l’angle du labre. Je crois utile de faire figurer ce représentant éocenique du Genre Turbo qu’on ne peut rap porter à Tectariopsis, puisque son ouverture n’est pas dentée intérieurement (PI. IV, fig. r9) Table cape, ma coll., quatre spécimens autrefois envoyés par Ralph Tate. 116 ESSAIS DE Turbo .rale à la face externe de l’opercule, comme chez Batillus. Je n’en connais pas de représentants à l’état fossile. CALLOPOMA Gray, 1850. G.-T. : Turbo fluctuatus Gray ; Viv. Forme et spire de Turbo ; dernier tour moins ample, à base im- perforée, garnie d’un bourrelet qui aboutit à une faible saillie du contour antérieur ; entre ce bourrelet et le bord nacré de la colu- melle, il existe une callosité blanchâtre qui recouvre la région. ombilicale et qui est creusée — vers le bord columellaire — par une large rainure longitudinale, peu profondément creusée, mais constituant déjà l’amorce d’un faux-ombilic. Ouverture circulaire, non versante en avant, à plafond peu incurvé ; péristome épaissi et nacré à l’intérieur ; labre oblique, surtout vers la suture où son insertion se fait sous un angle de 10° à peine, tandis que l'in- clinaison moyenne est d'environ 50° ; columelle excavée, médio- crement épaisse. Opercule épais, subcirculaire ou subelliptique, à face externe munie d’une large côte spirale et granuleuse, au centre, circonscrite par un profond sillon que limite une carène finement lamelleuse, puis, à l'extérieur, quatre autres cordonnets ornés — en travers — de petites nervures régulières et serrées. Diagnose refaite d'après le génotype, des côtes de Panama (PI. IE, fig. 13), ma collection. Rapp. et différ. — Ici encore, bien qu'il s'agisse d'une forme excelusive- ment vivante ('), j'ai pensé qu'il serait intéressant de le faire figurer pour montrer la transition entre Turbo et les formes perforées où même ombiliquées dont il sera question ci-après. La rainure juxta-columellaire — qui distingue principalement ce Sous-Genre de Turbo et mème de ses Sections chez lesquelles le bord columellaire est un peu creusé au milieu — est un acheminement vers la formation d'un faux-ombilic. L'opercule est également très différent par l’orne- mentation de sa face externe. Ces deux critériums, dont le premier surtout est évolutif, justifient l'admission du Sous-Genre Callopoma. QG) M. Martin (Samml., Bd. II, p. 215, pl. IX, fig. 178) a — il est vrai — décrit Turbo (Callopoma) granifer, Néogène de Java; mais l'échantillon est en trop mauvais état pour qu'il soit possible de préciser à quel Sous-Genre il appartient réellement. PALÉOCONCHOLOGIE CCMPARÉE F7 Turbo PRISOGASTER Môürch, 1850. - G.-T. : Turbo niger Gray ; Virv. (= Amyxa Troschel, 1852) Rapp. et différ. — Cette Section estune race chilienne, qui ne diffère de Callo- poma que par son galbe néritiforme, par son sillon columellaire plus étroit et plus profond, par la mince couche de vernis nacré qui sétale davantage sur la région pariétale ; en outre, l'opercule s'écarte de celui de Callopoma par sa face externe très convexe, avec un seul sillon périphérique. Ce sont des critériums sectionnels qui ne s'appliquent à aucun des éléments évolutits — ni surtout sta- tifs — de l'ouverture. En tous cas, il n'y à — parmi les fossiles que je connais — aucune forme qui puisse s’y rapporter. BARBOTELLA nov. subgen. G.-T. : Turbo Hæœrnesi Barbot ; Mioc. Test assez épais, nacré à l’intérieur de l’ouverture.Taille moyenne; forme subglobuleuse, contractée à l’ouverture ; spire médiocrement élevée, à galbe à peu près conique jusqu'à l’avant-dernier tour, non étagée ; tours convexes, séparés par des sutures profondes, mais linéaires, ornés seulement de costules d’accroissement épais- ses, obliques, écartées, un peu noduleuses à la convexité médiane de chaque tour ; on n’aperçoit aucune trace d’ornementation spi- rale. Dernier tour à peu près égal aux trois quarts de la hauteur totale, contracté en arrière par une légère dépression inférieure qui est séparée de la suture par une sorte de renflement plutôt que par un véritable bourrelet ; le galbe arrondi de la périphérie se prolonge jusque sur la base qui est un peu convexe, imperforée au centre, à peu près dépourvue de cou et de bourrelet, celui-ci simplement indiqué par un faible bombement subanguleux autour de la région ombilicale ; les costules d’accroissement continuent sur la base, en s’atténuant et se serrant. Ouverture circulaire, rela- tivement petite parce qu'elle est un peu en retrait sur l’avant- dernier tour ; son péristome peu épais est subcontinu par le fait de l'existence d’une mince couche de vernis nacré qui s'étend sur la région pariétale ; labre oblique, incliné à 60° environ sur la suture, se raccordant sans sinuosité avec le plafond non échancré ; columelle excavée, étroitement bordée à l'extérieur, sans aucune 118 ESSAIS DE Turbo trace d’auricule, ni de lèvre versante ; bord columellaire hermé- tiquement appliqué sur Ia région ombilicale. Diagnose établie d'après un spécimen du génotype (PI. II, fig. 15-16), du Sarmatien de Negotin (Serbie), ma coll. ; don de M. Zujovic. Rapp. et différ. — Il n'existe pas de groupe récent auquel le fossile puisse exactement se rapporter : je l'ai d'abord rapproché de Prisogaster à cause de son vernis pariétal, mais il n'a ni le galbe néritiforme, ni le large bord colu- mellaire sillonné qui caractérisent cette Section de même que Callopoma éga- lement dépourvu d'ombilic. La contraction de l'ouverture, la persistance des costules d'accroissement — d'une suturé à l’autre — l'absence complète d'or- nementation spirale, sont des critériums anormaux dans le Genre Turbo auquel Barbotella ne se rattache que par son péristome, et encore celui-ci est-il particulièrement distinct par l’atrophie à peu près complète de l'auricule et du bourrelet qui vient y aboutir, Un Paraturbo du Gault (T. Pictetianus d’Orb.), figuré précisément dans la précédente livraison (p. 39, pl. IV, fig. 51), a des nodosités axiales qui se transforment en costules moins étendues ; mais l'ou- verture est bien différente. La création de notre nouveau Sous-Genre s’imposait donc absolument. Répart. stratigr. MiocÈnE. —- Le génotype à la partie tout à fait supérieure à l'étage pontique, presque à la limite du Pliocène inférieur. Une autre espèce costulée, en Bessarabie, Turbo Omaliusi d'Orb. ma coll. LÆVITURBO nov. Sect. G.-T. : Turbo petholatus Linné ; Viv. Test épais. Taille moyenne ; forme paludinoïde ou turbinée, plus ou moins élevée ; spire subturriculée, à galbe conique ; cinq ou six tours convexes, lisses, dont la hauteur atteint les deux cin- quièmes de la largeur, séparés par des sutures linéaires, déprimés en arrière par une rampe déclive ou parfois même un peu excavée. Dernier tour égal aux trois quarts environ de la hauteur totale, subanguleux au-dessus de la rampe excavée, arrondi à la périphé- rie de la base qui est déclive, peu convexe, lisse, imperforée au centre, et dont le cou antérieur est bien dégagé par le péristome. Ouverture arrondie, à péristome médiocrement épais, subcontinu, dont les bords opposés sont à peu près dans un même plan ; labre mince, oblique à 4o° vers la suture et vis-à-vis de la rampe, un peu redressé à 50° sur son profil antérieur, se raccordant au côté PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 119 Turho opposé par un plafond non sinueux ; columelle excavée, lisse, calleuse ; couche de vernis pariétal très mince, mais le bord colu- mellaire s’épaissit subitement au-dessus de la région ombilicale, et forme une sorte de bourrelet évasé, bordé en dehors, qui aboutit à un renflement obtus au-dessus de l’extrémité de la columelle, sans former toutefois de troncature, c’est une languette rudimen- taire ou atrophiée. Diagnose établie d’après un spécimen du génotype et d'après un plésio- génotype : T. Fabianii Cossm. (‘) du Priabonien de Colli Berici (PI. I. fig. 17-18), ma coll., don de M. Fabiani; autre plésiogénotype de Riva Mala : T. erroneus (°) Cossm. (PI. IE, fig. 19-20; =T. Fittoni in Oppenh. non Bast., ncc d'Orb. Cénomanien). | Rapp. et différ. — Il m'est impossible de confondre la coquille lisse — que je viens de décrire — avec Barbotella qui a des côtes grossières et dont l’ouver- ture dégage beaucoup moins le cou; en outre, le profil du labre n’est pas iden- tique chez Læviturbo, il est en moyenne plus incliné, surtout en arrière; comme d'autre part la disposition du bord columellaire est à peu près la même, je ne puis attacher à ces critériums différentiels, non évolutifs, qu'une valeur sec- tionnelle. La nacre n'est visible chez aucune des deux espèces ci-dessus figu- rées, mais il est probable qu'elle a été détruite par la fossilisation. Répart. stratigr. Ou1GocÈNE. — Les deux espèces précitées, dans le Vicentin. MiocÈxE. — Une espèce qui a donné lieu à bien des confusions (*) dans le Bassin de l’Adour ; T. Fittoni Bast. (Mém. env. Bord., 1825, p. 27, pl. I, fig. 6), coll. de l'Ecole des Mines (PI. IV, fig. 7). PLIOCÈNE. — Le génotype actuel dans les couches néogéniques de Java, d'après Martin (1905. Foss. Java, p. 274, pl. XL, fig. 663); à Batavia, Turbo obliquus Jenkins (in Martin, Nachtrag Petret. v. Java, p. 326, pl. XI, fig. 29). EPOQUE ACTUELLE. — Outre le génotype de la mer Rouge, plusieurs espèces ou variétés dans la mer Rouge, aux îles Phillippines, à la Nouvelle Calédonie, sur les côtes d'Australie et au Pérou. (1) Dénomination destinée à remplacer Turbo inermis Oppenh., non Bast. L'espèce éocé- nique, actuellement classée dans le G. Boutillieria, a été en effet décrite dans le G. Turbo; l’hononymie est donc flagrante. (2) A partir de Fuchs, tous les auteurs qui se sont occupés du Vicentin ont cité T. Fittoni Bast. dans l’Oligocène du Vicentin ; or Basterot indique Dax comme origine du fossile ; Deshayes pensait qu'il s'agissait plutôt de Gaas, mais le carton de sa collection porte un spécimen qui a plutôt l'aspect des fossiles tortoniens de Saubrigues. En tous cas, c’est unc espèce subétagée, à tours anguleux qui n’a aucune analogie avec T. erroneus ci-dessus figuré; Basterot a indiqué des stries spirales, mais le test est lisse et ne porte que des lignes colorées. Il y a un autre Turbo Fittoni d'Orb., du Cénomanien, dont il y a lieu de chan le nom le cas échéant. 120 ESSAIS DE Turbo SENECTUS Humphrey, 1797. G.-T. : Turbo argyrostoma Gmelin ; Viv. Taille moyenne ; forme turbinée, plus haute que large ; spire assez élevée, faiblement étagée en arrière par une rampe spirale ; tours peu nombreux, croissant rapidement, séparés par des sutures profondes, ornés de cordonnets spiraux qui portent des squamules ou même des tubulures retroussées, à l'intersection d’accroisse- ments peu obliques. Dernier tour supérieur aux trois quarts de la hauteur totale, subanguleux à la périphérie de la base déclive et peu convexe ; les cordonnets — décussés par des lamelles d’accrois- sement — s y prolongent en s’élargissant graduellement, jusqu'au dernier qui forme un bourrelet autour de la région ombilicale sub- perforée ; l’entonnoir central est évasé, mais peu profond, ses parois se garnissent en spirale par un callus blanc et vernissé, creusé lui-même d’une rainure longitudinale et peu profonde. Ou- verture circulaire, égale à la moitié de la hauteur totale, non échan- crée, ni versante, sur son contour su- TNCÉ érieur, seulement munie — en avant fe A L : 7771010 et à droite — d’une expansion corres- a \ c . pondant au bourrelet basal ; péristome A épais et nacré à l’intérieur, lacinié sur La son contour par les cordons du dernier ne S. tour ; plafond rectiligne, dans le plan de l'ouverture ; labre oblique à 45° vers la Fig. 46. — Seneclus argyrostoma suture, puis redressé verticalement dans Gmelin" Vi, le prolongement du plafond ; columelle régulièrement excavée, assez épaisse, entièrement lisse. Opercule granuleux en dehors. Diagnose refaite d'après le génotype, de l'Océan Indien (PI. IV, fig. 5) ma coll.; croquis de l'ouverture du même spécimen |Fig. 46]. Rapp. et différ. Senectus n’est pas réellement ombiliqué: c'est à l'inté- rieur de la callosité dédoublée du bord columellaire — que se forme une perfo- ration qui est partiellement dans le prolongement de la dépression rainurée, moins profonde et surtout moins étendue en avant que celle de Callopoma. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE I21I Turbo L'ornementation est aussi très différente : les lamelles d’accroissement, tou- jours bien visibles, produisent parfois des tubulures muriquées sur les cordons spiraux. Mais, à part ces différences, Seneclus se rattache directement à Turbo par les caractères de l'ouverture et de l’opercule, de sorte que l’on ne peut réellement en faire un Genre distinct. KHépart. stratigr. MiocÈNE. — Aux environs de Dax: T. Neuvillei Cossm. et Peyr. (Conch. néog. Aquit., t. IT, pl. V, fig. 33-34); dans les couches néogéniques de Java ; T. pamotanensis Martin (1905. Foss. Java, p. 275, pl. XH, fig. 665). Dans le Miocène de la Floride : Turbo crenorugatus Heilprin (Explor. Flor., p. 113, pl. 16, tig. 54). Guppy (Jamaican Moll. 1866, p. 291) a cité Turbo castaneus Gm. dans l’Aquitanien de la Jamaïque, mais sans le figurer. Dans le Miocène moyen de la Martinique, nombreux opercules se rappor- tant à une coquille rarement bien conservée : T. marlinicensis nobis (voir l'annexe finale et les PI.IIT, fig-21-22; IV, fig. 1-2). PLiocène. — Dans les couches de Sumatra et de Java T. (Senectus) Smithi H. Woodw. (in Martin, Samml., Bd. ILE, p. 214, pl. IX, fig. 177). PLEISTOCÈNE. — Dans les plages soulevées de la Mer Rouge : Turbo radiatus Gmelin, d’après M. Bullen Newton (1900. Shells fr. Raised Beaches, p. 5, pl. XX, fig. 1). Le génotype aux environs de Tokyo, d'après M. Tokunaga (Foss. Îr. Tokyo, p. 29, pl. If, fig. 1, échant. très médiocre). A l'île de Nias, 1. ticaonicus Reeve (in Martin, Kwart. v. Nias, p. 214, pl. XVI, fig. 29 30). Epoque ACTUELLE. — Nombreuses espèces dans toutes les mers chaudes. MARMOROSTOMA Swainson, 18/0. G.-T. : Turbo versicolor Gmelin ; Viv. Coquille gibbuliforme, plus large que haute ; spire courte, à galbe subconoïdal ; protoconque tout à fait déprimée, planorbiforme, lisse ; tours post-embryonnaires conjoints, séparés par des sutures finement rainurées, ornés de cordons spiraux et obsolètes, qui s’ef- facent graduellement et disparaissent vers le cinquième tour, leur surface un peu convexe en avant, légèrement déprimée en arrière, devient lisse, avec de très fines stries d’accroissement fibreuses et sinueuses. Dernier tour embrassant presque toute la coquille, à galbe sub-elliptique jusque sur la base, qui est plutôt déclive, vaguement sillonnée en spirale, munie, en avant, d'un cou excavé et très court, perforée au centre par un ombilic étroit, mais profond ; la périphérie de cet ombilie est un peu bombés et aboutit à une > 122 ESSAIS DE Tarbo auricule extrêmement développée ; la paroi ombilicale est, en outre, garnie d'une mince couche de vernis qui s'étend sur l’auricule. Ouverture circulaire, à péristome continu, versante à droite, vers l’auricule latérale qui forme une languette semi-elliptique, presque aussi allongée que le diamètre de l'ouverture, et creusée par un sillon non médian et obsolète ; labre tranchant, presque vertical sa jonction avec le plafond de l'ouverture, puis graduellement incliné jusqu'à 30° sur l'horizontale, et enfin, se redressant en arrière, pour aboutir à la suture par un arc presque orthogonal ; columelle régulièrement excavée, peu calleuse, très étroite vis-à-vis. de l’ombilic, tandis que le vernis pariétal et nacré forme une mince couche qui s'étend sur la base, le long d’une partie du bord de l'ombilic. Opercule à face externe très convexe et granuleuse. Diagnose complétée d'après le génotype de la Nouvelle Calédonie (PI. IV, fig. 3-#), ma coll. Rapp. et différ. — Ce Sous-Genre diffère essentiellement de Turbo par son ombilie qui n'est pas creusé dans une callosité, comme celui de Senectus ; en outre, l’'opereule est différent. Quant à la languette auriculée, elle atteint des proportions considérables, relativement à l'ouverture, malgré que le bourrelet circa-ombilical soit peu développé. La brièveté de la spire non étagée, umbo- niiforme, sillonnée seulement sur les premiers tours, constitue aussi un crité- rium distinctif dont il y a lieu de tenir compte. Répart. stratigr. NÉOGÈNE. — Le génotype dans les couches néogéniques de Java, d'après . Lea : 7 r » F » Martin (1905. Foss. Java, p.276, pl. XL. fig. 666). ° EPOQUE ACTUELLE. — Quelques espèces océaniennes, dans les mers de Chine et du Japon, jusque dans l'Océan indien. Viv. y NINELLA Gray, 1850. G.-T. : Turbo torquatus Gmelin ; Test épais et nacré à l'intérieur de l'ouverture, Taille moyenne ; forme peu élevée, presque toujours plus large que haute ; spire courte et étagée, à galbe conique sous un angle apical qui varie — selon les espèces — de 90° à 110° ; cinq ou six tours, anguleux en arrière au-dessus d’une rampe déclive, séparés par de profondes sutures quelquefois rainurées ; la région au-dessus de l'angle porte de gros cordons spiraux, plus où moins granuleux, surtout celui PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 123 Turho qui coïncide avec l'angle inférieur ; l’ensemble est élégamment décussé par de fines lamelles d’accroissement obliques, submuri- quées quand la surface est très fraîchement conservée. Dernier tour égal aux trois quarts au moins de la hauteur totale, aux cinq sixièmes sur les individus déprimés, généralement subanguleux à la périphérie de la base, qui est à peine convexe, déclive, ornée comme la spire jusqu au pourtour d’un entonnoir ombilical peu large, mais très profond ; cet ombilic est vernissé sur ses parois et circonscrit par un bourrelet très peu proéminent, aboutissant à une auricule latérale et étroite dont la dépression ventrale est dans le prolongement de l’excavation vernissée de l'ombilie, avec une séparation très nette du bord columellaire aw et nacré. Ouverture circulaire, à péristome mé- diocrement épais et subeontinu ; plafond à peine échancré ; labre plus ou moins lacinié, incliné à 45° sur la suture, tandis que la columelle — excavée et peu calleuse — est dans un plan Fig 47. — Nanella sta- presque vertical. Opercule calcaire, à face exter- #1ia Reeve; Viv. ne rugueuse, déprimée au centre, circonscrite par un large sillon et une côte périphérique. Diagnose refaite d'après la figure du génotype et d'après un plésiogéno- type d'Australie : Turbo stamineus Reeve (PI. IV, fig. 6), ma coll. ; croquis de l'ouverture du même spécimen [Fig. 47] Plésiogénotypes fossiles Turbo rectogrammicus Dall. (PI. IV, fig. 10), du Pliocène de la Floride, ma Coll. ; Turbo Parkinsoni Bast. (PI. IV, fig. 11-12), de l’Oligocène moyen de Gaas, ma coll. ; un autre spécimen de Sarcignan près Bordeaux (PI. XI, fig. 24), également de l'Oligocène, ma coll. Rapp. et iliffér. — Ce Sous-Genre diffère essentiellement de Senectus par son ombilic profond, par son auricule plus large et mieux découpée, ainsi que par Son ornementation et par son galbe général : si on le compare à Marmo- rosloma — qui a aussi un ombilic et une auricule, on remarque que son auri- cule est beaucoup moins développée et plus étroite, que son entonnoir ombilical est plus évasé, non rétréci par le bourrelet; en outre, ses tours sont plus étagés et Son ornementation muriquée diffère essentiellement de l'aspect plus obsolète de l’autre groupe. LA. 12/4 ESSAIS DE Turbo Répart. stratigr. EocÈNE. — Une grande espèce tectiforme et peu ornée, dans le Patagonien moyen du Golfe San Jorge (Rép. Argent.): Gibbula Philippii v. Ihering (Moss. foss. Argent., p. 132, pl. IV, fig, 6 «a. b. r.). OLIGOCÈNE. — Le plésiogénotype ci-dessus figuré dans le Stampien de l’Aquitaine; une espèce voisine, au même niveau : T1. multicarinatus Grateloup, ma coll. Dans le Priabonien du Vicentin : Turbo euagalma Oppenheim (Altert. Venetien, p. 285, pl. XI, fig. 89), Turbo Asmodei Brongniart, ma coll. MiocÈNE. — Dans l'Aquitanien de la Ligurie : Ninella multicincta Sacco ([. Moll. terz. Piem., part. XXI, p. 6, pl. I, fig. 8). PLIOGÈNE. — Le plésiogénotype ci-dessus figuré, dans la Floride, ma coll. EPOQUE ACTUELLE. — Deux ou trois formes dans la province Australo- Zélandique. PAREUCHELUS Bœttger, 1906 (). Petite coquille turbinée comme Senectus, à tours cloisonnés, à base étroitement perforée ; ouverture ample, auriculée à droite, à péristome discontinu ; columelle peu excavée, un peu infléchie en avant vers l’auricule. Opercule inconnu. PAREUCHELUS s. stricto. G.-T. : Euchelus excellens Bœttger ; Mioc. Test assez solide et faiblement nacré. Taille très petite, tantôt plus large que haute, tantôt plus haute que large ; spire plus ou moins élevée, à galbe conique, à protoconque lisse, dont le nucléus embryonnaire est mammillé ; tours peu nombreux, croissant rapi- dement, étagés par une rampe spirale au-dessus de la suture qui est profonde, mais non canaliculée ; ornementation généralement composée de deux ou trois carènes spirales, cloisonnées par des costules axiales, un peu obliques, l’ensemble est, en outre, décussé par de petits filets spiraux. Dernier tour très grand, arrondi, multi- caréné jusque sur la base qui est étroitement perforée au centre (1) Zur Kenntn. der Fauna des miltelmioc. v. Kostej.,t. I, p. 187: le génotype n'a pas été figuré et n’a par conséquent aucune valeur en nomenclature; mais heureusement: l’auteur a désigné plusieurs autres espèces du mème groupe qui me permettent de préciser son Sous-Genre avec certitude, CPP est re F AZ PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 125 Pareuchelus par une fente ombilicale dont la paroi n’est pas vernissée ; la der- nière carène spirale borde cette fente et elle aboutit en avant à une petite auricule peu proéminente, étroitement laciniée. Ouver- ture ample et arrondie, très faiblement versante vers l’auricule, munie — en arrière — d'une gouttière très obsolète, contre le labre ; plafond non sinueux, subéchancré seulement sur le contour de l’auricule ; labre peu écarté de la verticale, antécurrent vers la suture dans la région correspondant à la rampe inférieure, lacinié à l’intérieur par les carènes spirales ; columelle peu excavée, se raccordant en arrière par un angle arrondi avec la région pariétale, à peine infléchie en avant, vis-à-vis de l’auricule dont la cavité s'arrête subitement à l'extrémité de la colu- melle, sans qu'il existe réellement une dent columellaire ; sur le bord externe qui est peu calleux et qui se renverse un peu sur l’om- bilic, un léger sillon longitudinal fait suite x , . . r : d'lacuveter de Pauneule nlsépare la couche he is Poreuchelusear 5 : cellato-costatus Sandber- interne de nacre du bord columellaire ; une ger : OLIGOCÈNE. mince couche de vernis s'étend seulement sur la région pariétale. Dignose complétée d’après un plésiogénotype désigné par l’auteur lui- même : Turbo cancellato-costatus Sandb. (PI. IV, fig. 15-19), de l'Oligocène du Bassin de Mayence, ma coll. Croquis de l'ouverture du même spéci- men [Fig. 48]. Autre plésiogénotype du Lutécien des environs de Paris : T. radiosus Lamk. (PI. IV, fig. 89), ma collection. Rapp. et différ. — L'auteur a classé Pareuchelus comme Sous-Genre d'Eu- chelus à cause de la ressemblance ‘de l'ornementation et par ce motif que T. cancellato-costatus — dont il avait rencontré des centaines d'exemplaires durant trente années de recherches — n'a jamais été trouvé avec un opercule calcaire. Cette preuve négative me Convainc d'autant moins que la columelle de Pareuchelus n’a aucun rapport avec celle d'Euchelus qui est denté comme un Monodonta, à l'extrémité antérieure de la columelle, qui n’est pas auriculée en avant, et dont l’ombilic vernissé porte une côte presque verticale qui vient se souder avec le bord columellaire ; en outre, le labre d’'Euchelus est beau- coup plus incliné que celui de Pareuchelus. En résumé, les deux coquilles n'appartiennent certainement pas à la même Famille, et Jusqu'à ce qu'il soit prouvé que l’opercule de Pareuchelus est corné, je préfère classer ce Genre dans la Famille Turbinidæ dont il se rapproche par tous ses autres caractères. Ll 26 ESSAIS DE Pareuchelus D'autre part, ce n’est pas un Littorinidé, voisin de Fossarus, à cause des caractères de son ouverture. J'avais primitivement (Catal. ïll,, t. II, p. 71), désigné Turbo radiosus comme une miniature ancestrale de Senectus ; mais, actuellement, après un examen plus approfondi des critériums comparatifs de l'ouverture de Pareu- chelus, je me décide à l’en séparer à titre de Genre bien distinct, parce que son ombilic n'est pas vernissé, parce que sa columelle est moins excavée, mais largement calleuse, raccordée. en arrière par un angle arrondi sur l'existence duquel Bættger a bien insisté ; l'auricule antérieure — dont la cavité est subi- tement limitée — n'a qu'une lointaine analogie avec la digitation plus large et uniformément laciniée qu'on observe chez Senectus : le sillon obsolète qui divise le bord columellaire n’est peut-être que l’amorce ancestrale du faux- ombilic de Senectus ; toutefois aucun élément phylétique ne confirme jusqu’à présent cette hypothèse, attendu que Pareuchelus se poursuit sans transfor- malion graduelle jusque dans le Miocène inférieur où Senectus prend simul- tanément naissance avec une base imperforée. Répart. stratigr. EOCÈNE. — Outre le plésiogénotype ci-dessus figuré, qui a aussi vécu dans les environs de Nantes, deux autres espèces dans le Bassin de Paris : T. herouvalensis Desh. (Suessonien), T. sigaretiformis Desh. (Lu- técien), ma coll. OLIGOCÈNE. — Le plésiogénotype ci-dessus figuré, dans le Stampien de Waldbückelheim et des environs d'Étampes, ma coll. Une race voisine, mais finement cancellée dans les intervalles des carènes, à Caudéran, près Bordeaux, ma coll., recueillie par M. de Sacy. MiocÈNE. — Une espèce bien caractérisée, dans l’Aquitanien des environs de Bordeaux : T. fossariopsis Cossm. et Peyr. (1916. Conch. néog. Aquit., t. IT, pl. V, fig. 39-41). Deux espèces non figurées, dans le Tortonien de Hongrie. Euchelus cæcellens Bættger (génotype de Pareuchelus), et E. heres Bættger. PLIOCÈNE. — Dans le Crag d'Angleterre, une espèce douteuse, tricarénée au dernier tour ; Trochus tricarinifer S. Wood (Crag moll., t. I, p. 132, pl. XIV, fig. 6). ÉPOQUE ACTUELLE. — Il existe, aux îles Philippines, une coquille dénommée Delphinula turbinopsis Lamck., qui, d’après la figure de Manual de Tryon (& IX, pl. LXIT), ressemble beaucoup à Pareuchelus, mais avec une taille beaucoup plus grande. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 127 LEPTOTHYRA Carpenter, 1863 (°). (= Leptonyx Carp. 1863, non Gray, 1833) Coquille épaisse, petite, nacrée, plus ou moins globuleuse, ornée dans le sens spiral avec plus ou moins de persistance ; ouverture arrondie, à péristome continu, munie — sous le plafond — d’un sillon axial qui aboutit, à l'extrémité de la columelle excavée, à des tubercules obsolètes. Opercule calcaire, à nucléus subcentral, multispiré. LEPTOTHYRA s. striclo. G.-T. : Leptonyx sanguinea Carp. (non Linn. Leptothyra Carpenteri Pilsbry) ; Viv. (= Homalopoma Carp. fide Pilsbrv) Test épais, nacré sous l’épiderme. Taille petite, n atteignant ja- mais un centimètre ; forme trocho-turbinée, en cénéral plus large que haute ; spire peu élevée, à galbe de dôme surbaissé ; proto- conque lisse, déprimée ; tours peu nombreux, séparés par des sutu- res rainurées, ornés de carènes spirales ou de cordons, qui sont croisés par de fines lignes d’accroissement très obliques et très serrées. Dernier tour embrassant presque toute la coquille, arrondi, plus ou moins arqué à la périphérie de la base, qui est ornée comme la spire, imperforée au centre, dépourvue de cou en avant. Ouverture circulaire, dans un plan très oblique par rapport à l'axe de la coquille ; péristome très épais, subcontinu, non auriculé ni versant à droite, à plafond non échancré ; labre épais, lisse à l’in- térieur, incliné à 45° sur presque tout son profil, mais plus anté- current à mesure qu'il se rapproche de la suture ; à l’intérieur de l'ouverture, sous le plafond, on distingue un sillon très obso- lète, parallèle au contour, et aboutissant — vers l'extrémité anté- rieure de la columelle à un, deux ou même trois granules tuber- culeux et espacés ; columelle excavée, très calleuse ; l’enduit nacré, (1) Brit. Assoc. Report, p. 652, 128 ESSAIS DE Leptothyra très mince sur la région pariétale, s'étend sur la région ombilicale qu'il obture complètement ; au-delà, le bord columellaire ne s’élar- cit pas sensiblement, vis-à-vis des tubercules, jusqu'à son raccor- dement avec le plafond. Opercule elliptique, à face interne cornée et multispirée, à face externe calleuse, lisse, excepté sur la dépres- sion centrale. Diagnose refaite d'après Trochus sanguineus Linné, de la Méditerranée à Cannes, ma coll., et d'après le génotype, du Pleistocène de la Californie (PI. IH, fig. 1-2), ma coll. Plésiogénotype du même gisement de San Pedro : Leptothyra paucicostata Dall (PI. IT, fig. 8-9), ma coll. Observ. — Mal interprété dès le début, parce qu'il était insuffisamment caractérisé et parce que la désignation du génotype reposait sur une inexacte détermination spécifique, ce Genre a été rectifié par Pilsbry (1888. Man. Conch., vol. X, p. 245), qui a tout d'abord corrigé l'erreur de détermination de Car- penter, en donnant un nom nouveau (L. Carpenteri P.) au génotype de la Cali- fornie, que Carpenter avait identifié à tort avec l'espèce linnéenne de la Médi- terranée. Pilsbry a, en outre, rappelé que le nom Collonia Gray, improprement appliqué aux Leptothyra par de nombreux auteurs, doit rester bien distinct à cause de l'absence de nacre et de la différence d’opercule : on a vu ci-dessus, que je place Collonia dans une Famille absolument distincte des Turbinidæ. Rapp. et différ. — L'opinion de Pilsbry sur le classement de Leptothyra dans la Famille Turbinidæ est à retenir : cet auteur a remarqué que les jeunes Turbo ont l'opereule muni d'un nucléus embryonnaire multispiré, qui se rap- proche complètement de celui de Leptothyra (L. c., p. 184). Toutefois, ce Genre s'écarte complètement de Turbo, non seulement par sa petite taille, mais encore par l'inclinaison de l'ouverture, et par la présence — à l’intérieur de celle-ci — d'un sillon interne sous le plafond, et surtout de tubercules granuleux à l'extrémité de la columelle, au lieu de l'auricule versante qu'on trouve plus ou moins développée chez la plupart des formes de Turbinideæ. L'ancienneté de Leptothyra est beaucoup plus grande qu'on ne le pensait, même après déduction faite de toutes les Collonia que l'on y rapportait à tort : on en trouve déjà à la base de l'Eocène, en outre avec deux phylums section- nels dont je crois nécessaire de maintenir la séparation et qu'on trouvera ci-après catalogués. Antérieurement au Système tertiaire, dans les couches mesozoïques, il est bien probable qu'il a dû exister des formes ancestrales d'où l’on doit faire dériver toute cette multitude de petits groupes turbinés qui paraissent avoir éclos dans les riches dépôts de l'Eocène ; malheureusement, on ne peut recueillir et étudier avec fruit ces petits Gastropodes, tributaires de la loupe, que dans les dépôts arénacés qui en favorisent la bonne conservation : cest ce qui explique notre mutisme en ce qui concerne l’origine phylétique de Leptothyra et des Genres qui suivent. “ PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 129 Leptothyra Répart. stratigr. PALÉOGÈNE. — Dans le Montien de Belgique : Turbo pisarius Briart et Corn. ma collection. EOcÈNE. — Plusieurs espèces dans le Lutécien des environs de Paris et de Nantes, ainsi que dans le Cotentin : Turbo oblusalis Baudon, Leptothyra occidentalis Cossm., L. quasinuda, undulata Cossm. et Piss. (Faune éoc. Cot.,t. 1, p. 252-255, pl. XXVIT. Une espèce probable, lisse, dans le Mokatammien du Caire: Leptothyra gibbula Oppenheim (Altert. Ægypt., p. 229, pl. XX, fig. 17). OLIGOCÈNE. — Une espèce dans le Tongrien (?) de Sassello (Ligurie) : Lepto- thyra prosanguinea Sacco (I Moll. terz. Piem., parte XXI, p. 7, pl. I, fig. 10). Uno espèce à columelle bidentée et à ombilic clos, dans le Pria- bonien du Vicentin : Turbo modestus Fuchs (p. 26, pl. Il, fig. 16-19), ma coll., classée à tort comme Boutillieria par Oppenheim et par Fabiani ; la même, ou une race voisine, dans le Stampien de Sarcignan, près Bor- deaux, ma collection, don de M. de Sacy. MiocÈNE. — Une espèce non figurée, dans le Tortonien de Transylvanie: Lept. exigua Bœttger (Mioc. Kostej. part. IIT, p.178). Dans le Santacruzien de la Patagonie : Leptothyra Philippii Cossmann, de Jegua Quemada, ma collection. PLIOCÈNE. — L'espèce méditerranéenne : Trochus sanguineus Lin. dans le Plaisancien, d’après M. Sacco (loc. cit., p. 6, pl. [, fig. 9). Une espèce iné- dite dans le Cotentin : L. carinulata nob. (voir l'annexe finale et PI. VIT, fig. 49-50). Dans le Calabrien de la Sicile : Turbo peloritanus Cantr., est une Cantrainia, mais il est possible que la var. L. acarinata Gignoux (1913. Form. mar. Ital. et Sicile, p. 570, pl. XIX, fig. 12-18) soit bien, en efiet, un Leptothyra ? PLEISTOCÈNE. — Outre le génotype, et le plésiogénotype ci-dessus figurés, Leptonyx bacula Carp. sur les côtes de la Californie, ma coll. EPOQUE ACTUELLE. — Plusieurs espèces dans la Méditerranée et sur les côtes des Etats-Unis, d’après le Manual de Pilsbry. EUTINOCHILUS nom. mul. (°). G.-T.. : Collonia miliaris Cossm. Eoc. (= Homalochilus Cossm. 1892, non Fischer, 1856) Très petite coquille globuleuse, à sommet obtus et lisse, composée d'environ cinq tours convexes, séparés par des sutures canaliculées, ornés de cordonnets spiraux. Dernier tour égal aux deux tiers de (1) Etym. : sv, bien ; tetvw, s'étendre ; YEtos, lèvre ; ne pas confondre avec Ectinochilus qui a le même sens, mais qui constitue grammaticalement un mot différent, d’autre part Tinochilus Fisch. 1885, existe déjà pour remplacer Pterocheilos Moore, lequel est fondé sur un fragment indéterminable, du Sinémurien. 9 130 ESSAIS DE Leptothyra la hauteur totale, arrondi à la périphérie de Ia base, qui est peu convexe, imperforée, ornée de cordons plus serrés dans les inter- valles desquels on distingue des stries rayonnantes et excessivement fines. Ouverture petite, circulaire, située dans un plan assez obli- que, à péristome épais et bien limité ; labre obliquement incurvé, épaissi en dehors, antécurrent à 30° vers la suture ; columelle exca- vée, étroite ; callosité labiale très épaisse et aplatie, recouvrant les régions pariétale et ombilicale jusqu'à la moitié au moins de la base, se rétrécissant ensuite graduellement jusqu’au plafond de l'ouverture ; son contour sur la base est un peu sinueux. Diagnose reproduite d’après le génotype du Lutécien (PI. IV, fig. 13-14), m coll., aux environs de Paris. : Rapp. et différ. — J'ai primitivement placé les coquilles de ce Sous-Genre dans le Genre Collonia à cause de l'absence apparente de nacre ; mais il est pro- bable que ce critérium négatif est imputable à la fossilisation des spécimens étudiés et à leur petitesse (2 mill,). D'autre part, la coquille a bien le galbe et l'ornementation de Leptothyra dont elle ne se distingue absolument que par l’atrophie ou la disparition des tubercules columellaires, surtout par l'énorme développement de la callosité basale qui est aplatie et épaisse au lieu d’être creusée et amincie sur la région pariétale, comme chez Leptothyra s. str. Pour ces motifs, je crois opportun de conserver cette Seclion Eutinochilus, tout en corrigeant le double emploi de nomenclature qui m'a échappé autrefois. Répart. stratigr. EocÈNE. — Le génotype dans le Lutécien de Parnes, ma coll. Dans le Clai- bornien de l’Alabama : Collonia concioniaria de Greg., ma collection (in Cossm. 1892. Notes complém. Alab., p. 22, pl. I, fig. 23). BouriLLiErRIA Cossmann, 1888 (). - ; G.-T. : Turbo Eugenei Deshayes ; Eoc. (— Otaulax Cossm., 1888, juv.) Test épais et solide. Taille petite ; forme globuleuse, presqu2 aussi haute que large, parfois subsphérique ; spire courte, à protoconque déprimée, dont le nucléus embryonnaire ne fait aucune saillie ; les premiers tours sont généralement funiculés dans le sens spiral, mais cette ornementation disparaît souvent sans atteindre les der- (1) Cat. ill. Eoc. Paris, t. I, p. 58. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE TI Leptothyra niers tours, et il y a même des espèces complètement lisses, quoi- que ternes, et montrant des traces de coloration consistant en flam- mules axiales d’une nuance brune. Dernier tour dépassant géné- ralement les deux tiers de la hauteur totale, parfois un peu con- tracté, étroitement arqué ou subanguleux à la périphérie de la base, qui est peu convexe, lisse ou sillonnée, selon les espèces, et dont le cou, extrêmement court, est à peine dégagé en avant. Au centre, la base est presque toujours perforée d’une étroite fente ombili- cale — rarement d'un trou — dont la périphérie est garnie d’un angle obtus, formant une sorte de bourrelet légèrement saillart chez les individus népioniques, et ce bourrelet aboutit alors à une assez large oreillette qui s’atténue à mesure que la coquille devient adulte et que l’angle circa-ombilical devient plus obtus. Ouverture circulaire, à péristome épais et continu, auriculée à droite dans le jeune âge, mais, à l’âge adulte, il ne subsiste qu'un élargissement normal du péristome ; labre non bordé à l'extérieur, épaissi à l’in- lérieur, incliné à 45° environ ; à l'intérieur de l’ouverture, un sillon circulaire, parallèle au labre et au plafond, marque la trace : de l'insertion de l’opercule, il aboutit à droite, vers l’extrémité antérieure de la columelle, à deux renflements tuberculeux qui ne sont bien formés qu'à l’état adulte ; columelle excavée, lisse, calleuse, se raccordant circulairement au-delà du sillon opercu- laire ; bord columellaire couvrant la région pariétale d’une mince couche de vernis, rétréci par une échancrure au-dessus de | m- bilic, s’élargissant ensuite et formant même une auricule assez déve- ioppée dans le jeune âge. Opercule calcaire, trouvé en place chez quelques spécimens du Montien. Diagnose refaite d’après le génotype, du Lutécien des environs de Paris ; plésiogénotype du Montien de Belgique: Turbo montensis Briart et Cornet (PI. IV, fig. 34-35), ma coll. Rapp. et différ. — Voici encore un Sous-Genre que l’on peut distinguer de Leptothyra non seulement à cause de la persistance de sa fente ombilicale, mais aussi à cause du sillon interne de son ouverture, qui marque à l’intérieur du labre et du plafond la trace de l'insertion de l’opercule, enfin parce que l’ou- 132 ESSAIS DE Leptothyra verture est auriculée dans le jeune àge ; quoique cette oreillette s’atténue quand la coquille atteint l’âge adulte, elle n'en constitue pas moins un critérium distinctif qu'on n'observe pas, chez Leptothyras. str., ni chez Eutinochilus. Cette auricule est même si développée à l'élat népionique, que ce critérium m'a autrefois induit en erreur et que j'ai décrit — sous le nom Otaular (Cat. ill., t. II, p. 72) — une Section de Leptothyra fondée sur de jeunes spécimens de Turbo inermis Desh., du Lutécien ; à cet âge et particulièrement chez cette espèce, l'auricule forme une saillie triangulaire, à droite de l'ouverture, creusée d’une dépression assez courte plutôt que d'un sillon, et c'est à l’extré- mité de cette auricule qu'aboutit la carène périphérique de l'ombilic. Or, en examinant une nombreuse série de spécimens de B. montensis, de Mons, j'ai pu me convaincre qu'on peut établir une transition graduelle entre les indi- vidus auriculés à carène ombilicale, et ceux qui ne sont pas auriculés mais dont l'ouverture est simplement un peu plus épanouie au delà de la fente ombilicale seulement bordée par un angle obtus, à cet àge. Par conséquent, Otaulax n’est que le jeune àge d'un Boutillieria, de même que Turbo inermis n'est probablement qu'un spécimen insuffisamment adulte de Turbo Eugenei. Répart. stratigr. APTIEN. — Dans la zône à Bel. semicanaliculatus de la Bédoule: Turbo Michaleti Cossm. (Obs. coq. crét., art. I, p. 22, pl, I, fig. 21-22). ALBIEN. — Une espèce très incertaine, dans le gault d'Algermissen: Tr. sericatus Wollem. (Nachtrag unter. Kr. Norddeutschl., p. 175, pl. XI, fig. 5). CENOMAMEN. — Une espèce douteuse et déprimée, dans le Tourtia de Tournay : Turbo Pintevillri d'Arch. (L. c.. p. 341, pl. XXIIT, fig. 11). TURONIEN. — Une espèce absolument certaine dans le Coniacien (Morna- sien) de St-Cyr et de Figuières (Bouches-du-Rhône) : Collonia pilula Cossm. (Observ. coq. crét. 1% art., p. 7, pl. Il, fig. 22-24; et 6° art , p. 11, pl. I, fig. 9-10, ma coll.). EMMSCHERIEN. — Une espèce probable dans le Sénonien supér. de Peterwar- dein : Collonia Lenzi Pethô (1906. Hypersen. p. 100, pl, VII, fig. 2-3). PALEOCÈNE. — Le plésiogénotype ci-dessus figuré, dans le calcaire grossier de Mons, ma coll. $ EOcÈNE. — Outre le génotype, dans le Bassin de Paris: Trochus Bernayi Bayan (= Turbo annulatus Desh. non Lin.), Turbo inermis Desh. (Otaulax in Cossm.); cette dernière espèce et le génotype, dans la Loire-Inférieure et le Cotentin ; plus Leptothyra crassicincta, L. fallax Cossm. et Piss. (Faune éoc. Cot., t. 1, p. 253-54, pl. XXVIT). Dans le Lutécien moyen de l'Aude : Leptothyra (Otaulax) conoidea Donc. (Numm. Corb., t. I, p. 241, pl. XII, fig. 9), ma coll. Une espèce probable, dans le Mokatammien supérieur du Caire : Trochus Biochei Oppenh. (Alttert. Aegyptens, p. 224, pl. XX, fig. 21). OLIGOCÈNE. — Dans le Latdorfien de l'Allemagne du Nord : Trochus campes- ts Phil. (Turbo in von Kæœnen, Norddeutsch. Unterolig., t. IV, p. 861 pl. LVL, fig. 8). PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 133 Leptothyra CANTRAINIA Jeffreys, 1883. G.-T. : Trochus peloritanus Cantr. Viv. Test épais, nacré à l’intérieur. Taille moyenne ; forme turbinée, un peu plus haute que large ; spire courte, à galbe subconoïdal, à sommet déprimé ; tours convexes, séparés par des sutures assez profondes, tantôt ornés de filets granuleux, tantôt presque lisses. Dernier tour supérieur aux trois quarts de la hauteur totale, arrondi à la périphérie de la base qui est lisse, peu convexe, imperforée au centre, à peu près dépourvue de cou en avant ; à la place de l'ombilic clos, un bourrelet très obsolète s’enroule contre le bord calleux, juxtaposé à la columelle, et il aboutit au plafond sans mo- difier le péristome. Ouverture arrondie, à péristome assez épais, subcontinu, dont les bords opposés sont presque dans un même plan oblique par rapport à l'axe ; labre à peu près rectiligne, incliné à 45° vers la suture ; plafond légèrement sinueux ; colu- melle excavée en arrière, oblique et presque rectiligne en avant où elle porte un renflement tuberculeux et nacré, distinct de l’étroite callosité blanchâtre que borde le bourrelet basal. Diagnose refaite d'après la figure du génotype (Tryon, Manual, part. X, pl EXIII, fig. 34); et d'après un plésiogénotype miocénique : Monodonta mamilla Andrz. (PI. IV, fig. 17-18), de l'Helvétien de Colli Torinesi, com- muniqué par M. Sacco. Rapp. et différ. —- La plupart des auteurs (Fischer, M. Sacco, Pilsbry) ont classé ce groupe près de ZLeplothyra; son unique tubercule columellaire n’occupe pas tout à fait la même position que les tubercules granuleux de Lep- tothyra ou de Boutillieria : il empiète ou chevauche sur une callosité nettement séparée de la nacre columellaire et extérieurement bordée par un bourrelet subcaréné; ces criteriums différentiels justifient la séparation du S.-G. de Jeffreys, mais les autres caractères (par exemple l'inclinaison du labre) sont conformes à la diagnose générique de L'ptothyra. Répart. stratigr. MiocÈxE. — Outre le plésiogénotype dans le Tortonien de la Pologne et du Piémont, ainsi que dans l’Helvétien, ci dessus figuré, une autre espèce helvétienne : C. tauromiocænica Sacco (loc. cit., part. XXI, p. 8, pl. I, fig. 14). PLIOCÈNE. — Une mutation (') de l’espèce ci-dessus, dans le Plaisancien et (x) Il est bien probable que c’est le jeune âge, car la perforation ombilicale est encore apparente sur les spécimens de Zinola que m'a communiqués l’auteur, 134 ESSAIS DE Leptothyra l’Astien du Piémont €. minor Sacco (ibid., fig. 13). Le génotype dans le Plaisancien de Modène, d'après M. Sacco. Dans le Messinien de Sicile : Leptothyra carinata Cantr. (= Trochus globratus Phil.), ma collection (PL V, fig. 24-25). EPOQUE ACTUELLE. — Outre le génotype, dans la Méditerranée, quelques formes voisines, d'après le Manual de Pilsbry. CIRSOCHILUS Cossmann, 1888 (). Coquille nacrée, dauphinuloïde, généralement sillonnée en spi- rale ; base étroitement ombiliquée, avec une arête fine qui sort de l’ombilic pour aboutir à une auricule calleuse ; ouverture gar- nie d’un bourrelet variqueux à l’extérieur du labre; columelle lisse, excavée, peu calleuse. Opercule inconnu. CirsocniLus s. stricto. G.-T. : Delphinula Striata Lamk. Eoc. Test assez épais. Taille petite ; forme de Delphinula, souvent plus large que haute ; spire courte, peu élevée, à protoconque lisse et déprimée, dont le nucléus embryonnaire a la forme d’une goutte de suif ; tours généralement anguleux, séparés par de profondes sutures, ornés de filets spiraux et réguliers. Dernier tour égalant presque toute la hauteur de la coquille, à galbe bi- ou tri-anguleux, à base peu convexe, ou même aplatie, dépourvue de cou en avant, au centre de laquelle est perforé un entonnoir ombilical non bordé, à périphérie simplement anguleuse ; la paroi de cet ombilic est partiellement vernissée du côté columellaire, et cette couche de vernis peu épaisse est extérieurement limitée par une mince arête spirale qui sort de l’ombilic pour se raccorder avec le contour d’une auricule calleuse, peu large, versante et assez longue. Ouverture subquadrangulaire, à angles très arrondis, épanouie, à péristome continu et débordant sur l’auricule à droite ; labre tranchant, exté- rieurement bordé — chez l'adulte — d’une varice plus ou moins (1) Cat. ill. Eoc. Paris, t. III, p. 76. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 139 Cirsochilus épaisse, à laquelle correspond — à l’intérieur de l’ouverture — un sillon ou une dépression axiale qui s’atténue et disparaît sous le plafond légèrement si- nueux ; le profil du labre est obliquement incliné à 45° en moyenne, mais il est un peu sinueux en avant et en arrière avant d'’attein- dre la suture ; columelle lisse, excavée ; bord au columellaire peu étalé sur la région pariétale, pis, 49, — Cirsochitus stria- lus Lamk. Eoc. très étroit le long de la cavité ombilicale sur laquelle il ne se réfléchit pas, étalé sur l’auricule versante. Diagnose refaite d'après un spécimen du génotype (PI. V, fig. 27-29), du Lutécien de Chaussy, ma coll. Croquis de l'ouverture [Fig. 49]. Rapp. et différ. —— Lorsque j'ai établi ce Genre, je l'ai proposé comme Section de Collonia que je rapprochais d'ailleurs des Turbinidæ à cause de l'opercule calcaire ; actuellement, je suis obligé de séparer les Colloniidæ — qui n'ont pas de nacre et dont l’opercule est mince — des Turbinidæ nacrés et à opercule épais, de sorte que Cirsochilus et les formes qui s’y rattachent doivent être classés à côté de Boutillieria dans cette dernière Famille. Il n'y a, d’ailleurs, aucun rapport entre l’ombilic, l’arête et l’auricule de Cirsochilus, et le funicule des Colloniidæ qui aboutit à une lanquette surplombant l'ombilic dont la périphérie est plissée. D'autre part, si l’on compare Cirsochilus avec Boultillieriu dont le jeune âge a aussi une ouverlure auriculée, on constate que cette auricule persiste et s'étale davantage chez Cirsochilus qui, en outre, est complètement dépourvu de tubercules columellaires, et qui n’a de sillon interne que vis-à-vis des varices. Il est regrettable que l’on n'ait jamais encore recueilli de Cirsochilus avec son opercule ; toutefois, je ne pense pas que l'absence de cette preuve confir- mative soit un obstacle au classement que je propose. Est ce à ce groupe qu'on doit rapporter Turbo cinctus Munst. (Collonia in Kitil et Broili), du Tyrolien de St-Cassian et des tufs de Seizer Alp ? Je n’ai pas les éléments nécessaires pour résoudre la question et pour décider si l'ancienneté de Cirsochilus est aussl grande que le comporterait cette assimilation. Répart. stratigr. BAJOCIEN. — Dans la zône à Lioceras concavum du Mont d'Or Lyonnais : Turbo Fourneti Riche (1904. Mt-d'Or, p. 106, pl. IL, fig. 21). BATHONIEN. — Une petite espèce à peu près certaine dans la grande oolithe de St-Gaultier : C. præcursor Cossm., ma coll. (Bath. Indre, HE, p. 234, pl. VIT, fig. 8 et 10). RAURACIEN. — Une espèce à peu près certaine, dans le Coral-Rag de St- Mihiel : Trochus solarioides Buv. (Atlas statistique. géol. de la Meuse, p. 31, pl. XXVI, fig. 1-2). 136 ESSAIS DE Cirsochilus SÉQUANIEN. — Dans les couches d'Oberbuchsiten : Turbo Langi Cartier (in de Loriol, p. 39, pl. VITE, fig. 15). KIMMERIDGIEN. — Dans le Boulonnais : Tr, Cybele Sauv. et Rig. (Journ. Con- chyl., 1871, p. 6, pl. X, fig. 14). BARREMIEN. — Une espèce très probable, dans les calcaires blancs et durs d'Orgon : Collonia Cureli Cossm. (Obs. coq. crétaciques, art. IV, p. 13, pl. Il, fig. 23-25), ma coll. Deux espèces douteuses dans l'Urgonien de Morteau : Tr. Desori, Couloni Pict. et Camp. (Descr. Ste-Croix, €. IE, p. 515, pl. LXXXVI, fig. 8-10). APTIEN. — Trois espèces probables, dansleslignites d'Utrillas : Turbo Zarcoi, Trochus Pellicoi, T. Maestrei de Vern. et de Lor. (Matér. Pal. Esp., pp. 23- 25, pl. IL, fig. 9-10 et 14). ALBIEN. — Dans le Gault de l'Aube et du Hanôvre, une espèce très pro- bable : Turbo plicatilis Desh. (in Leym. 1842. Crét. Aube, p. 43, pl. XVII, fig. 5; pour l'échantillon d'Allemagne, voir Wollemann : Fauna mittl. Gault Algermssen, 1903, p. 28, pl. IV, fig, S). Dans le Gault de Ste-Croix : — Turbo Brunneri Pict. et Camp. (t. Il, p. 486, pr. LXXXV, fig. 1). CENOMANIEN. — Dans le Tourtia de Tournai: Littorina Roissyi, Turbo palu- dinæformis d'Arch. (Rapp. s. les foss. Tourtia, pp. 337-340, pl. XXI!L, fig. 3 et 10). TURONIEN. — Dans le gisement d’Allauch, une espèce probable, à péristome épais, à entonnoir basal imperforé : Delphinula cf. granulata Zekeli (in Cossm. Obs. coq. crét., art. 1, p. 22, pl. Il, fig. 30-31). Deux espèces incertaines, dans le groupe Arrialoor de l'Inde mérid, Gibbula granulosa Stol. (Cret. Gastr. S. India, t. If, p. 370, pl. XXIV, fig. 8-9 ; et pl. XXVIHI, fig. 14), Euchelus ornatus Stol. (ibid., fig. 10). La première tombe en homonymie avec l'espèce antérieure de Grateloup, je remplace granulosus par C. Stoliczkai Cossm. SENONIEN. — Dans l'assise III du Val d’Aren, près du Beausset (Var): Turbo cf. arenosus Sov. (in Cossm. Obs. coq. crét., art. I, p. 21, pl. I, fig. 23-24) ; le spécimen figuré porte une varice bien visible à l'extérieur du labre (PI. V, fig. 22-23), ma coll. EocÈNE. — Outre le génotype : Delph. jucunda, macrostoma, turbinoides — deffecta Pezant), turbinata Desh., Turbo grignonensis, Semperi Desh., Collonia obsoleta Cossm., C. Houdasi Cossm., aux trois niveaux éocén. du Bassin de Paris, ma coll. Aux environs de Nantes: Collonia acutispira Cossm., ma coll., Delphinula Dufouri Vasseur, coll. Bourdot. Dans le Cotentin : Coll. fresvillensis, semimargarilata Cossm. et Pissarro. (loc. cit. pp. 258-259, pl. XXVII, XXVIII). Dans le Sparnacien des Corbières : Coll. funiculosa Doncieux (Nummulitique Corb., t. I, p. 241, pl. XII, fig. 8). Dans le Claibornien de l'Alabama : Collonia claibornensis Dall (Tert. Flor., p. 388, pl. XXII, fig. 26). Dans l'Eocène supérieur de Val Ciuppio : Collo- nia sublurbinata Bayan (Et. coll. Ec. des M ) ma coll.Dans les calcaires jau- nes de la chaine d'Hala (Inde); Delphinula Coultardi d'Arch. (Numm. Inde, p. 288, pl. XXVI fig. 22). Dans la form. araucanienne de l'Argentine, DL :.” PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 137 Cirsochilus Calliost. deseadoense, v. Iher. (1914, Catal. Moll. foss. Argentine, p. 77, pl. III, fig. 12). OLIGOCÈNE. — Dans le Priabonien du Vicentin : Coll. Fuchsi Tourn. d’après la Monographie d'Oppenheim (p. 191). Dans le Stampien des environs de Paris : Turbo Ramesi Stan. Meunier, ma coll. Dans le Latdorfien de l’Alle- magne du Nord : Collonia ann‘ulata, plicatula von Kœnen (Norddeutschl. Unterolig., t. IV, p. 864, pl. LVI, fig. 49). Une espèce inédite dans le Stampien de Sarcignan près Bordeaux : Cirs. Peyroti n. sp., ma coll. (voir l'annexe finale et la PI. V, fig. 37-38). MIiocÈNE. — Une espèce dans l'Aquitanien du Sud-Ouest de la France: Delphinula granulosa Grat., ma coll. Dans le Tortonien du Piémont : Craspedotus globulus Doderl., d’après un spécimen communiqué par M. Sacco. Dans l’Aquitanien de la Jamaïque : Collonia siderea Guppy, ma coll. Plusieurs espèces certaines, dans le Tortonien de Transylvanie : Collonia globuliformis, Bættger, ma coll. P£IOCÈNE.— Dans les couches redoniennes de Gourbesville (Cotentin), une espèce inédite : C. Dollfusi nobis, ma coll. (v. l'annexe finale). ÉPOQUE ACTUELLE. — Deux espèces, à l’île Maurice et sur les côtes d’Aus- tralie : Turbo filifer Desh., Collonia roseopunctata Angas, ma coll. VEXINIA nov. gen. Coquille trocho-turbinée, faiblement nacrée, lisse, perforée ; ou- verture subcirculaire, à péristome épais et continu, auriculée à droite ; labre sinueux, orthogonal à la suture ; sillon interne abou- tissant à l’auricule contre un renflement qui termine la columelle excavée. Opercule inconnu. æ VExINIA 5. stricto. G.-T. : Delphinula crassa Baudon ; Eoc. Test épais, solide,’ faiblement nacré à l’intérieur de l’ouverture. Taille petite, à peine plus large que haute ; forme trochoïde, un peu turbinée, à galbe conique ; spire peu élevée, à protoconque déprimée, le nucléus embryonnaire en goutte de suif ; tours peu nombreux, peu convexes, conjoints, se recouvrant, séparés par des sutures linéaires que borde en-dessus un bourrelet aplati et fai- blement limité par une dépression spirale très obsolète ; surface entièrement lisse et terne. Dernier tour formant au moins les cinq 138 ESSAIS DE Vexinie sixièmes de la hauteur totale, aplati sur les flancs en arrière, arrondi à la périphérie de la base qui est à peine convexe et déclive, munie en avant d'un cou extrêmement peu dégagé, perforée au centre par un étroit et profond ombilic, sorte de trou circulaire d'où sort une mince arête peu proéminente. Ouverture subcircu- laire, dont les contours ne sont pas situés dans un même plan, munie d'une étroite gouttière dans l'angle inférieur du labre : péristome épais, subcontinu, assez largement auriculé à droite, à plafond non échancré ; labre tranchant, non bordé à l'extérieur, d'abord incliné à 60° sur l'horizontale, puis se redressant pour aboutir orthogonalement à la suture ; il est muni à l’intérieur d’un sillon operculaire qui se prolonge jusque sur l’auricule où il forme une petite cuvette étroite, limitée en dessous par un double ren- flement à l'extrémité de la columelle excavée ; bord columellaire peu calleux et peu étalé sur la région pariétale, très étroit vis-à-vis du trou ombilical, s’étalant, avec un double renflement calleux, sur l’auricule qui est extérieurement carénée et à laquelle aboutit l’arête ombilicale. Diagnose établie d'après un spécimen du génotype, du Lutécien de Vau- daucourt (PI. IV, fig. 19-20), ma coll. Rapp et différ. -— J'ai confondu tout d'abord avec Boutillieria cette inté- ressante coquille, à cause des renflements calleux qui existent à l'extrémité de la columelle et contre lesquels vient se terminer le sillon opercultaire ; mais, après un nouvel examen d'excellents spécimens, j'ai pu me convaincre que celte disposition n'a aucune analogie avec les deux tubercules granuleux qui carac- térisent Foutullieria et qui sont situés plutôt sous le plafond que sur lauricule ; indépendamment de cette différence, il y a deux autres critériums distinctifs, d'une importance capitale : d'abord le proil du labre qui se redresse orthogo- nalement à la suture au lieu de s'y diriger antécurrent, ce qui fait que le contour de l'ouverture n'est pas dans le même plan oblique; ensuite, au lieu d'une fente ombilicale, c'est un trou circulaire d'où sort une arête aboutissant à l'auricule, comme chez Cirsochilus. Mais le rapprochement avec ce dernier Genre ne doit pas être poussé plus loin, non seulement parce que le labre n’est pas bordé, mais parce qu'il est plus orthogonal à la suture ; d'autre part, Vexinia n'a ni le galbe ni l’ornementation de Cirsochilus, et ressemble plutôt — à ce double point de vue — à Tiburnus qu'on trouvera ci-après, quoi qu'il y ait encore entre eux des différences bien marquées. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 139 Vexinia Répart. stratigr. EocÈNE. — Le génotype dans le Lutécien des environs de Paris, particuliè rement dans le Vexin, ma coll. HELICOCRYPTUS d’Orbigny, 1847. « Coquille déprimée, lenticulaire, à tours embrassants, enroulés presque dans le même plan, laissant voir un ombilic en-dessus et en-dessous ; spire très déprimée ; ouverture transverse, calleuse : labre simple ». [Fischer, Manuel de Conch., p. 8361. HezicocrYPpTus $s. stricto. G.-T. : Helix pusilla Rœmer ; Raur. Test épais et visiblement nacré sous l’épiderme. Taille très pe- tite ; forme lenticulaire, trois fois plus large que haute, presque symétrique sur ses deux faces ; spire non saillante, à nucléus em- bryonnaire aplati, tantôt à fleur, tantôt légèrement rétus dans une petite cavité apicale ; la face constituée par les trois tours suivants est un peu convexe, lisse, avec des stries d’accroissement à peine visibles ; sutures assez profondes, non bordées. Dernier tour très rapidement développé, embrassant les précédents qu'il recouvre presque entièrement ; sa périphérie se compose d’une quille émous- sée qui limite la base un peu plus plane que la spire ; elle est également lisse et perforée au centre par un ombilic étroit et pro- fond, non caréné au pourtour, mais garni de plis rayonnants, plus ou moins marqués, qui représentent les accroissements suc- cessifs de la lèvre columellaire. Ouverture latéralement adjacente à la quille périphérique, circulaire à l’intérieur, qui est nacré ; péristome continu, dont les bords opposés sont dans le même plan, il est peu épais sur le labre, non sinueux et à peine oblique, mais il devient très calleux sur le bord columellaire, ainsi que sur la région pariétale, d’où se détachent en avant une auricule nacrée, faisant saillie sur l’ombilic, et, en arrière, une autre callosité symé- trique qui remplit la gouttière contiguë au labre, e 14O ESSAIS DE Helicocryptus Diagnose refaite d'après des spécimens du génotype provenant de Blauen, dans le Jura bernois (PI. V, fig. 30-32), ma collection et d'après un plésiogé- notype très voisin, mais distinct, provenant des sables séquaniens de Cor- debugles : H. Brasili n. sp. (PI. V, fig. 1 3), ma coll. [voir l'annexe finale]. Rapp. et différ. — Cette singulière coquille a toujours appelé l'attention des paléontologistes par sa forme discoïdale et symétrique ; mais — outre que personne n'y avait encore constaté l'existence d'une couche de nacre sous l’'épiderme — les auteurs qui s'en sont occupés n'ont pas suffisamment insisté sur la disposition du péristome dont les bords sont dans le même plan très peu oblique par rapport à l'axe, et dont le bord columellaire donne naissance à une auricule qui occupe à peu près la même position que celle de Collonia ou de Leucorynchia. Or Collonia est une coquille non nacrée, à opercule calcaire, authentiquement recueilli en place dans l'ouverture : c'est pour ce double motif que je préfère classer Helicocryptus — avec Leucorhynchia — dans le voisinage de Vexinia, c'est-à-dire dans les Turbinidæ. D'autre part, on trouvera ci-après, dans les Trochidæ, un nouveau Genre Cochleochilus, à peu près contemporain de celui-ci, et dont l'ouverture porte aussi une auricule basale, très creusée, qui ressemble à celle d'Helicocryptus ; mais, outre que le galbe de Cochleochilus est trochiforme, les bords opposés de son ouverture ne sont pas dans le même plan : les deux formes n'appartiennent donc pas à la même Famille. Répart. stratigr. BATHONIEN. — Dans le Cornbrash d'Angleterre : H. orsus Blake (Monogr. of the fauna, 1905, p. 87, pl. VIII, fig. 14). RAURACIEN. — Le génotype ci-dessus figuré dans les couches coralligènes de la Meuse, du Hanôvre et du Jura bernois. SEQUANIEN. — Le plésiogénotype ci-dessus figuré, dans le Calvados. PORTLANDIEN. — Dans les couches inférieures de Poméranie, une espèce non figurée ni dénommée (Schmidt, 1905, ob. Jura Pommern, p. 181). CENOMANIEN. — Dans le Jallais du Mans et les grès de Blackdown : Planor- bis radiatus Sow. (Min. Conch., t. Il, p. 89. pl. CXL, fig. 5). LEUCORHYNCHIA Crosse, 1867 (). « Coquille discoïde, petite, perforée, polie, nacrée à l’intérieur ; tours peu nombreux ; ouverture arrondie, à péristome continu ; bord columellaire muni d’une forte protubérance calleuse, en forme de rostre, qui se prolonge au-dessus de la région ombilicale, sans y adhérer toutefois. » (1) I existe déjà un Genre Leucorhynchus Kaup (1829): mais il n’y a pas réellement hono- nymie, rhynchia étant un diminutif de rhynchus ! "Ne PV NP RE OT PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 1AT Leucorhynchin LEUCORHYNCHIA $s. stricto. G.-T. : L. caledonica Crosse ; Viv. Test épais, nacré à l'intérieur de l’ouverture, porcellané à l’ex- térieur. Taille très petite ; forme discoïdale et déprimée sur ses deux faces, deux fois plus large que haute ; spire presque sans aucune saillie, à nucléus embryonnaire en « goutte de suif » ; environ quatre tours croissant rapidement, peu convexes, séparés par des sutures fines, mais bien marquées ; surface entièrement lisse et polie. Dernier tour embrassant toute la coquille, étroite- ment arqué à la périphérie ; base peu convexe, perforée au centre par un étroit ombilic qui est presque totalement masqué par la saillie rostrée d'une languette épaisse qui se détache du bord colu- mellaire et avec laquelle vient latéralement se confondre un disque calleux, plissé et même obtusément sillonné en spirale ; celui-ci n’est pas très nettement limité sur la face basale de la coquille; ce disque — qu’on n’observe que sur les exemplaires fraîchement con- servés — occupe environ le quart du diamètre de la base. Ouver- ture régulièrement circulaire, à péristome épais et continu, situé dans un même plan peu incliné par rapport à l’axe vertical de la coquille ; labre à profil rectiligne, muni, en arrière, d'une assez large gouttière calleuse ; columelle lisse, ex- cavée, formant un pont plus mince et sub- Fig. 50. — Leucorhynchia cal- détaché de la région pariétale, entre l’attache lifera Lamk. Eoc. de cette gouttière et la callosité rostrée qui se sépare du bord colu- mellaire pour former une saillie épaisse au-dessus de l’ombilic. Diagnose refaite d’après un excellent spécimen d'un plésiogénotype (Lutécien de Parnes) que Crosse a lui-même identifié au type actuel de son Genre : Delphinula callifera Lam. (PI. IV, fig. 21-23), ma coll. Croquis de l'ouverture du plésiogénotype [Fig. 50]. Rapp. et différ. -- L'ouverture de Leucorhynchia présente les analogies les plus étroites avec celle de Collonia ; mais on n’y a pas encore trouvé d’opercule calcaire en place, et d'autre part, les traces de nacre argentée — que révèle l'examen de la plupart des échantillons de L. callifera — S'oppose indubitable- ment au classement de ce Genre parmi les Colloniidæ non naerées. Cependant il 142 ESSAIS DE Leucorhynchia faut bien reconnaitre que ce ne sont là que des critériums négatifs, tandis que la disposition du péristome et de sa callosilé -—- qui n'est, en réalité, qu'une exagération de l’auricule de Collonia, produite par les accroissements de la rangée circa-ombilicale de crénelures chez ce dernier Genre — ressemble beau- coup à l'aspect que présente la base d'Heniastoma. Leucorhynchia pourrait aussi êtré rapprochée de certains groupes periorés de Tinostoma, mais on l'en distingue par son péristome « bridé », ainsi que par ses traces de nacre. En résumé, pour ce Genre, comme pour le précédent (Helicocryplus) dont il semble issu, il y a matière à une légitime hésitation, de sorte que je ne puis garantir que le classement proposé soit définitif. Répart. stratigr. PALÉOCÈNE. — Dans le Montien de Belgique : L. nitida Br. et Corn. (Desc. calc. gr. de Mons, pl. XXII; fig. 11), ma coll. EocÈxe. — Le plésiogénotype ci dessus figuré, aux trois niveaux (Cuisien, Lutécien, Bartonien) des environs de Paris, dans la Loire-Inférieure et le Cotentin, ma coll., à Bracklesham, d'après R. B. Newton (Syst. list Edw. coll: p.256". : OLIGOCÈNE. — Dans le Slampien de Kleyn Spauwen, une mutation du plésiogénotype : L. Nysti Cossm. (nom. nov. pro Delphinula callifera Nyst, Coq. foss. Belg., p. 384, pl. XXXV, fig. 22). é MiocÈNxE. — Dans l'Helvétien de la Gironde : Delphinula rotellæformis Grat. {in Conch. néog. Aquit., Cossm. et Peyrot (pl. VI, fig. 42-44), ma coll. Dans l'Helvétien du Piémont : L. miorotelloides Sacco (Moll. terz. Piem., part. XXI, p. 52, pl. IV, fig. 67). EPOQUE A€rUELLE. — Le génotype, sur les côtes de la Nouvelle-Calédonie. ASTRALIUM Link, 1807. (= Imperator Montf. 1810 ; — Canthorbis Swains. 1840) Coquille trochiforme, souvent très ‘déprimée ; spire tectiforme au sommet ; tours plus ou moins étagés, surface rugueuse, épi- neuse ou tuberculeuse ; base aplatie, avec un ombilic tantôt appa- rent, tantôt recouvert par une callosité vernissée ; ouverture sub- quadrangulaire, plus large que haute, à péristome discontinu ; labre tranchant, très incliné ; columelle excavée, effilée ou subdentée à son extrémité antérieure. Opercule calcaire, épais, très variable. À POP NE OR OT EE PNR TPE s ds liées Cons both dé ppp à hé DÉS SE RSS à tn Lou ditints Lada à St qi de de mn Gus de ft ds Mat nie d |, ss 'AS Aya D ER PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 143 Astralium ASTRALIUM S. Stricto. G.-T. : Trochus longispina Lamk. Viv. (= Sol Klein, in Herrmannsen, 1845) Taille parfois assez grande ; galbe solarioïde plus ou moins élevé, plus haut que large ; spire complètement déprimée et tectiforme au sommet ; protoconque aplatie, sans aucune saillie ; tours em- bryonnaires costulés, les suivants concavo-convexes, séparés par une profonde suture de laquelle se détache bientôt une couronne spirale d’épines tubulées et aplaties, assez longues quand la coquille est en bon état ; le reste de leur surface est orné de rangées de granulations non régulièrement alignées dans le sens axial, et de fines lamelles d’accroissement qui sont très obliques et qui ondu- lent en franchissant les granules précités. Dernier tour occupant la plus grande partie de la hauteur de la coquille, aplati sur les flancs ou peu convexe, mais un peu excavé sous la carène péri- phérique qui est festonnée par des saillies épineuses et creuses ; base à peine convexe, élégamment ornée de quelques gros cordons con- centriques, avec des granules confluents, et de fines lamelles d’ac- croissement, incurvées, puis redressées vers la couronne périphé- rique ; au centre, un ombilic — plus ou moins largement ouvert et très profond — est, en partie, recouvert par le renversement du bord columellaire ; ses parois ne portent que de fines lamelles rayonnantes qui forment des crochets d’accroissement de la lèvre columellaire. Ouverture subrhomboïdale, découverte dans un plan très oblique, à plafond échancré en arc de cercle ; labre mince, obliquement incliné à 35° sur la suture, lacinié en avant par la dernière épine de la carène à laquelle correspond un sillon interne qui sépare le plafond sinueux ; columelle courte et excavée, lisse, calleuse, infléchie et effilée vers le plafond contre lequel elle se termine en pointe, sans s’y raccorder exactement ; bord columel- laire nacré à l’intérieur seulement, l'excédent vernissé se renverse 144 ESSAIS DE Astralium + plus ou moins largement sur l’ombilic sans le masquer jamais complètement, et, en avant, ce bord s’élargit pour former 4 une lèvre versante, quoique peu large, qui 3 correspond aux accroissements de la péri- Fig. 51. — Astralium longispina LR phérie ombilicale. Opercule convexe en a L dehors, à nucléus excentré, avec une côte spirale et obsolète sur sa face externe. ; Diagnose refaite d'après le génotype, de la Floride, ma coll, ; croquis de . l'ouverture [Fig. 51]. Observ. — Dans son Manuel de Conchyliologie (p. 812), Fischer n’a pas indiqué de génotype pour Astralium, mais Chenu, Pilsbry (Tryon), Sacco ont | désigné Tr.longispina Lk., coquille génériquement identique à Tr'ochus heliotro- 4 pium Martyn, synonyme d'Imperalor aureolatus Montfort ; d'autre part, la : dénomination Sol n'a de valeur qu'à dater du premier auteur qui l’a reprise 1 dans Klein: dans ces conditions, il faut faire passer en synonymie Zmperator et a Sol et non pas les admettre comme Sections d’Astralium, ainsi que Fischer l’a fait à tort, en laissant Astralium sans désignation. Dailleurs, les subdivisions proposées aux dépens d’Astralium, par Gray principalement, n’ont été fondées que sur de faibles différences dans la base externe de l'opercule calcaire, de sorte que la plupart des auteurs ont interprété ces Sections de la manière la plus hétérogène, sans égard pour les critériums distinctifs de l'ouverture, les seuls qui nous intéressent en Paléontologie, au point de vue de l’évolution stra- tigraphique ; c'est ce qui explique les divergences entre notre classification et celle de nos prédécesseurs. Astralium s. str. ne parait pas avoir été signalé à l’état fossile ; mais nous y rattachons le groupe /mperatcr qui est plus largement ombiliqué et dont la lèvre est plus sinueuse. Répart. stratigr. ve de ds ad 1 7 nn dt nd pret à af) set dt té été e ce de PLIOCÈNE. — Le génotype d'Imperator : Tr. heliotropium Martyn (PI. V, fig. 143 et 16), en Nouvelle Zélande, ma coll. EPOQUE ACTUELLE. — Les formes typiques surtout répandues dans les Antilles, d'après Pilsbry. Le groupe Imperator dans la province Australo-Zélan- dienne (Ibid). CALCAR Montfort, 1810. G.-T. : Trochus stellaris Gmelin ; Viv. (— Stella Klein, in Herrmannsen, 1847 ; — Cyclocantha Swainson, 1840) Coquille trochiforme, plus large que haute ; spire un peu élevée, à galbe variable, conique, conoïde, ou même, parfois, extraconique be st à Aa nie D PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE : 1/45 Astralium dans le stade népionique ; tours imbriqués en avant par une carène épineuse, ornés de cordons granuleux et de côtes axiales aboutis- sant obliquement aux épines. Dernier tour atteignant les deux tiers de la hauteur totale, muni d'une carène périphérique qui est fes- tonnée par des épines ou protubérances creuses ; base convexe à partir de cette carène, ornée de cordons concentriques et pustu- leux, puis elle se creuse vers le centre, qui est imperforé et recou- vert d’une callosité vernissée. Ouverture subrhomboïdale, trois des angles très arrondis, le quatrième formé par la dernière épine ; labre oblique et tranchant ; columelle courte, excavée, terminée, en avant — à sa jonction avec le plafond — par un petit renfle- ment tuberculeux ; bord columellaire calleux, assez largement étalé sur la région ombilicale. Opercule ovale, extérieurement convexe, avec une côte centrale plus ou moins proéminente et incurvée, ter- minée par une sorte de côte accessoire très courte. Diagnose complétée d'après celle de Pilsbry (Cyclocantha, Manual Conch. vol. X, p. 230). Plésiogénotype fossile de l’Aquitanien: A4str. Degrangei Bial, in Cossm. et Peyr. = Tr'ochus solaris Grat. non Br. Conch. néog. Aquit. t. LI, 1916, pl. V, fig. 35-38). Reproduction des figures (PI. IX, fig. 1-4). Observ. — La confusion — qui s'est produite au sujet d'Astralium et d'Impe rator — a rejailli sur la Section Calcar, certains auteurs admettant que Mont- fort a voulu désigner Turbo calcar Lin., et Swainson ayant même proposé Cyclocantha pour cause de tautonomie. En réalité, comme l'a précisé Fischer, Montfort a bien décrit sous ce nom 4stralium stellare, mais la figure représente une espèce ombiliquée d’'Astralium s. stricto ; néanmoins cette erreur de figu- ration ne peut motiver la préférence accordée par Fischer au nom Stella Klein, puisque cette détermination n'a été légitimée — au point de vue binominal — qu'en 1847, par Herrmannsen. Nous suivons donc la tradition inaugurée par Chenu, en adoptant Calcar. Rapp. et différ. --- Outre le galbe de la spire qui est plus élevée, Calcar se distingue d’Astralium s. str., par l'obturation complète de la région ombilicale qui recouvre largement le bord columellaire ; en outre, l'extrémité de la colu- melle se termine par un tubercule au lieu d'une pointe effilée se raccordant avec le plafond de l'ouverture. L'opercule présente aussi des différences qui échappent malheureusement aux paléontologistes. Répart. stratigr. EocÈNE. — Une espèce assez bien caractérisée, dans le Balcombien de la Tasmanie : Astr. Flindersi T. Woods, ma coll. 10 146 ESSAIS DE Astralium MiocÈNE. — Le plésiogénotype ci-dessus figuré, dans l'Aquitanien du Bor- delais, coll, Degrange-Touzin. PLIOCÈNE. — Dans les couches de Java, 4. biseriale Martin (Samml., t. EH, p. 178, pl. IX, fig. 173). Une espèce douteuse au Chili: Trochus arau- canus Phil (Tert. Chiles, p. 101, pl. XI, fig. 3). ÉPOQUuE ACTUELLE. — Outre le génotype, plusieurs espèces ou variétés de Turbo calcar Lin., dans l'Océan Indien, aux îles Philippines, à la Nou- velle-Calédonie (Manual de Pilsbry). GUILFORDIA Gray, 1850. Astralium triumphans Phil. Viv. Coquille solariiforme, à spire peu élevée, ornée de cordons gra- nuleux ; périphérie du dernier tour armée de longues épines rayon- nantes et sinueuses ; base peu convexe, également munie de cor- dons granuleux, le centre est occupé par une épaisse callosité ver- nissée dans laquelle est creusée un faux-ombilic ; columelle mince et peu arquée, se raccordant avec le plafond, qui est un peu échan- cré. Test irisé. Le génotype est seul connu dans la province japonaise ; il est pro- bable que toutes les Guilfordia figurées ou citées dans le terrain crétacique sont des fragments apicaux de Delphinula ou de Gen- res voisins : il y a cette différence capitale — outre la base dissem- blable — que les épines de Guilfordia n'apparaissent qu'à la péri- phérie du dernier tour, tandis que celles qui existent toujours con- tre la suture des premiers tours de Delphinula tendent à dispa- raître à l’état adulte. M. Martin (Tert. séhicht., Java, p. 72, pl: XIE fig. 8) a décrit une mutation néogénique du génotype sous le nom A. (Guilf.) triumphator ; je n'ai pas d'autres renseignements à don- ner à ce sujet. UVANIL£A Gray, 1850. G.-T. : Trochus fimbriatus () Lamk. Viv. Coquille conique, trochoïde, quelquefois aussi haute que large ; spire à sommet tectiforme, à nucléus déprimé, tours imbriqués (r) Ainsi que je le fais remarquer ci-après, à propos de Bolma, il y a deux Trochus Jfimbriatus, et c'est vraisemblablement celui de Lamarck qui devrait disparaître; mais, à la rigueur, on pourrait éviter cette regreltable correction de nomenclature, puisque l'espèce de Borson est une Bolmzet que l'espèce vivante est un Astralium : il n’y a aucune confusion possible. | | | : PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 147 Astralium en avant par une carène nodulée, aplatis et frangés, peu ornés dans le sens spiral. Dernier tour caréné, sans épines, ni digitations, mais avec de simples festons alignés à la périphérie de la base qui est presque aplatie et garnie de cordons concentriques, muriqués par des accroissements lamelleux et serrés ; le centre est un peu excavé, imperforé, recouvert par une callosité assez épaisse qui est creusée d’un sillon décurrent, séparant la couche de vernis de la couche de nacre columellaire ; extérieurement, cette callosité est limitée par une petite côte spirale qui aboutit au plafond de l'ouverture. Celle-ci est ovale-arrondie, obliquement découverte ; son péristome — épaissi à l’intérieur — est à peine échancré en arc sur le con- tour supérieur du plafond ; labre tranchant, incliné à 40° sur Ia suture, à peu près rectiligne ; columelle excavée en arrière, obli- quement rectiligne vers le plafond, et présentant un petit renfle- ment à son extrémité où aboutit la costule limi- tant la callosité basale ; bord columellaire na- cré, Séparé par une ligne distincte de la callo- sité vernissée qui s'étend sur la région ombi- licale et qui couvre toute la région pariétale. Le spi — Tvanilla PRGCE à : . à jimbriata Lamk: Viv.' Opercule épais, à spire rapidement croissante sur sa face interne, avec une côte spirale élevée sur sa face externe. Diagnose refaite d'après le génotype, de l'Australie du Sud (PI. V,. fig. 10-41), ma coll. et d'après un plésiogénotype du Miocène inférieur du Bordelais : Astr. aquilanicum Benoist (PI. V, fig. 12-14 et 15); ma coll: Croquis de l'ouverture du génotype [Fig. 51 bis]. Rapp. et différ. — Indépendamment de l’opercule qui est différent sur ses deux faces, Uvanilla se distingue de Calcar par la disparition des digitations épineuses sur la carène périphérique, par son ouverture moins rhomboïdale ou plus ovale,enfin par le sillon qui creuse la callosité basale. Les autres carac- tères sont bien voisins, et il n'y a pas lieu de leur attribuer une imporfancesée- tionnelle. Comparativement à Astralium s. str., outre la disparition des épines” périphériques, Uvanilla se distingue surtout, comme Calcar, par Fobturation: complète de l’ombilic. Répart. stratigr. : 2 -. MiocÈne. — Le plésiogénotype ci-dessus figuré, dans l’Aquitanien des envi- rons de Bordeaux. Dans les couches de Ngembak (Java): Turbo granifer : DR, dr 2e ‘ 148 ESSAIS DE Astralium Martin (1884. Samml. Rijks Mus. Leiden, p. 24, pl. IX. fig. 178). Dans la Nouvelle Zélande : Astralium subfimbriatum Suter (PI.V, fig. 6-7), ma collection, don de M. Marshall. EPoQUE ACTUELLE. — Outre le génotype et ses variétés, en Australie, plu- sieurs espèces sur les côtes de l'Amérique centrale, d'après le Manual Pilsbry. PACHYPOMA Gray, 1850. Coquille trochiforme, imperforée, non épineuse, généralement ornée de costules obliques et noduleuses ; ouverture ovale ou sub- x circulaire ; columelle subitement tronquée à sa jonction avec le plafond. PacayPpoMmaA s. stricto. G.-T. : Trochus cœlatus Chemn. Viv. Spire médiocrement élevée ; protoconque déprimée ; tours plans, ornés de costules obliques et rétrocurrentes ; base concave, l’om- bilic comblé par une callosité vernissée, peu étendue ; labre très obliquement incliné sur la suture ; columelle calleuse, courte, arquée, se terminant par un renflement peu saillant, au point où aboutit le limbe basal, sans se raccorder exactement avec le plafond de l’ouverture, qui est mince et échancré ; bord columellaire arrondi, distinct du limbe, ne s'étendant pas sur la région parié- tale qui n'est recouverte que d’une couche très mince. Opercule ovale, allongé, sans nucléus spiral, convexe sur sa face externe, avec un renflement en forme de palme. Diagnose complétée d'après les figures du génotype et d'après un plésio- génotype du Quaternaire de San Pedro (Californie): Trochus inæqualis Martyn (PI. V, fig. 8-9), ma coll. Rapp. et différ. — Suivant l'exemple de Chenu, je sépare Pachypoma comme Genre bien distinct d'Astralium, non seulement à cause de la dispari- tion complète des épines et de l’ornementation axiale qui est en discordance avec les accroissements, mais encore à cause dé la troncature de la columelle qui ne se raccorde pas avec le plafond ; la rupture de continuité est ici encore plus marquée que chez Astralium. L'opercule présente aussi quelques difié- rences dont on ne peut se rendre compte chez les fossiles. 8 Lchur de MIT TA NT CR UN PT UP RTE + DES DRE PEU TO SN ST TE ST RESTO RAR PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 149 Pachypoma Répart. stratigr. : à MiocÈxe — Dans l'Orégon, à Coos Bay, une espèce confondue avec P. præ- cursor Dall (Mioc. Astoria, 1909, p. 93, pl. VE, fig. 5-6). PLiocÈne. — Une espèce voisine du génotype en Australie : P, Verbeeki Mar- tin (Tert. v. Nias, p. 244, pl. XVI, fig. 31). PLEisTocÈNE. — Le plésiogénotype ci-dessus figuré, sur les côtes de Cali- fornie, ma collection. Epoque ACTUELLE. — Le génotype aux iles Bahamas, et le plésiogénotype à Vancouver, d'après Pilsbry. LITHOPOMA Gray, 1850. G.-T. : Trochus tuber Linné ; Viv. Rapp. et différ. — Cette Section se distingue de Pachypoma s. str par son opercule granu- leux sur sa face externe, muni d'un nucléus spiral et marginal, sur l’autre face; par le sillon plus marqué qui sépare le bord columellaire et nacré de la côte vernissée et périphérique ; celle- ci ne se raccorde pas à l'extrémité de la colu- melle, et elle est tronquée comme elle, disposi- tion que traduit le Manual de Pilsbry par ces mots « columella bituberculata at the base », ce qui n'est pas tout à fait exact puisque les deux troncatures ne sont pas sur le même’bord [Fig 52]. Répart. stratigr. : Fig. #2. — Lithopoma tuber L. Viv. EocÈxEe. — Une espèce douteuse dans le Balcombien de la Tasmanie : 4str. ornatissimum T. Woods (PI. V, fig. 19). MiocÈNe. — Dans les couches aquitaniennes de Chipola : 4sfr. chipolanum Dall. (Tert. Flor., p. 384, pl. XVII, fig. 6a). PLiocÈNE. — Une espèce dans la Floride : Astralium præcursor Dall (PI. V, fig. 35-36) ma coll. EPOQUE ACTUELLE. — Plusieurs espèces aux Indes occidentales et au Brésil, ma collection, et d'après Pilsbry. POMAULAX Gray, 1850. G.-T. : Trochus japonicus Dunker ; Viv. Rapp. et différ. — De même que Lithopoma, Pomaulax se distingue de Pachypoma par son opercule à nucléus tout à fait marginal, et par son faux ombilic creusé dans le vernis basal, entre le bord columellaire et le limbe ; tou- tefois l'opercule n’est pas granuleux comme celui de Lithopomua, mais sa face externe porte trois côtes obsolètes, incurvées, qui rappellent la forme palmée de l’opercule de Pachypoma ; en outre, le limbe est plus large et sa carène externe vient se confondre avec l'extrémité de la columelle qui est effilée, sans être tuberculée ; cette carène externe s’atténue vers le centre de la base, et elle est séparée par une petite dépression de la côte qui limite la cavité juxta-colu - mellaire, 120 ESSAIS DE Pachypoma Répart. stratigr. PLEISTOCÈNE. — Un plésiogénotype dans les couches de San Diego (Cali- fornie) : Trochus undosus Wood (PI. IV, fig. 33), macoll. Epoque ACTUELLE. — Le génotype dans les mers du Japon, le plésiogéno- type sur les côtes de Californie: COELOBOLMA nov. gen. Coquille épaisse et grande, à spire tectiforme, à base infundi- buliforme, imperforée et calleuse ; ouverture circulaire et oblique, à péristome continu ; bord columellaire très largement étalé sur la base. Opercule inconnu. COELOBOLMA $. striclo. G.-T. : C. corbarica Cossm. Sén. Test épais et visiblement nacré. Taille grande ; forme euompha- lique, presque deux fois aussi large que haute ; spire déprimée, tectiforme, à galbe subconoïdal ; angle spiral moven, 135°; les premiers tours sont convexes et noduleux, mais leur convexité diminue et les nodules s’effacent, tandis qu'apparaissent de fins cordonnets spiraux, subgranuleux à l'intersection de plis d’accrois- sement obliques, très antécurrents vers la suture, rugueux ou sub- lamelleux. Dernier tour embrassant presque toute la coquille, au moins les quatre cinquièmes de la hauteur, quand on le mesure de face ; son profil est légèrement convexe au-dessous d’une carène périphérique, saillante, sur laquelle cessent les ornements spiraux ; au-delà et en avant de cette carène, le profil est excavé, les plis d'accroissement très serrés et lamelleux sont très antécurrents vers la carène, puis ils se redressent verticalement, traversés seulement par deux filets spiraux, obsolètes et écartés ; la périphérie de la base est arrondie et les filets s’y prolongent avec une courbure con- vexe ; le centre de la surface basale est profondément creusé par une large cavité imperforée sur laquelle s’étalent les accroissements de la callosité du bord columellaire. Ouverture circulaire dans sa partie libre à l’intérieur ; péristome continu et calleux, oblique- PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE Le 191 Cœæloholma ment incliné à 45°, débordant sur la région pariétale et jusque sur la zône excavée du dernier tour ; plafond échancré à la périphé- rie ; columelle excavée, lisse, à bord largement calleux et formant une lèvre semilunaire nacrée, dont les accroissement comblent l’ombilic. Diagnose établie d'après deux beaux spécimens du génotype du Santo- nien inférieur de Sougraignes (PI. V, fig. 4-5). coll. de l'École des Mines. Rapp. et différ. — Il suffit de comparer les échantillons ci dessus décrits avec Bolma rugosa pour se convaincre que Cælobolma appartient à la même Sous-Famille, quoiqu'il s'en distingue génériquement par sa cavité infundi- buliforme, ainsi que par la zône excavée à stries plus sinueuses, qui surmonte la carène périphérique, à l'instar de certains Pleurotomaires ; toulelois la direction des stries d'accroissement est antécurrente vers cette carène, au lieu d'être rétrocurrente, ce qui indique une saillie du profil du labre à la place d'un sinus sur cette carène. Répart. stratigr. CENOMANIEN. — Deux espèces mal conservées, mais très probables néan- moins, dans l'Ootatoor group de l'Inde méridionale : Astralium car- naûicum, Calcar jugosum Stolickza (Cret. Gastr. S. India, pp. 358-359, pl XVe 2 et15) TURONIEN. — Dans les grès d'Uchaux : Turbo Renauxianus d'Orb., ma coll. ; d'après le Prodrome, il existe, dans la gaize de l'Argonne, une espèce voisine (Turbo Dutemplei d'Orb.), mais elle n'a pas été figurée. SENONIEN. — Le génotype dans les Corbières. Stoliczkaa signalé l'existence à Gosau, d'une espèce du même groupe (Delphinula muricata Zekeli) ; mais cette coquille ombiliquée, non calleuse sur la base, doit être con- servée dans le G. Delphinula. BOLMA Risso, 1826. Coquille nacrée, turbiniforme, à base non ombiliquée ; spire dimorphe, à sommet tectiforme et épineux ; ouverture arrondie, à péristome continu ; labre très oblique ; columelle excavée, un peu infléchie, ou même subéchancrée à sa jonction antérieure avec le plafond. Opercule calcaire, à face externe munie d'une callosité spirale qui est creusée au centre, à face interne aplatie, avec un nucléus excentré, 152 ESSAIS DE Bolma Bozma s. stricto. G.-T. : Turbo rugosus Linné ; Viv. (Oobolma Sacco, 1896) | Test très épais. Taille assez grande ; forme turbinée, un peu plus large que haute ; spire peu élevée, tectiforme au sommet, biangu- leuse à la fin de la croissance ; les premiers tours post-embryon- naires sont étroits, subexcavés en arrière et munis en avant d’une carène imbriquée et épineuse ; ils sont, en outre, ornés de petits plis incurvés et de quelques rangées de granulations spirales ; à partir du quatrième tour, la carène se sépare de la suture, les épines deviennent quelquefois tubuleuses, les plis de la région infé- rieure deviennent noduleux et épais, les cordons spiraux se cou- vrent d’aspérités muriquées. Dernier tour dépassant les quatre cin- quièmes de la hauteur totale, bianguleux ; ses épines s’atténuent, ses cordons muriqués grossissent, les plis noduleux se fondent en granulations spirales, de sorte qu'à l’âge adulte, l’ornementation s'égalise uniformément ; base médiocrement convexe, déclive, dé- pourvue de cou en avant et d’ombilic au centre; sur la faible por- tion de sa surface, qui n'est pas recouverte par la callosité ombi- licale ou par le vernis columellaire, elle est ornée de cordons con- centriques et finement muriqués. Ouverture arrondie, quoique très découverte par l’obliquité du labre tranchant qui est incliné à 25° sur la suture, puis redressé en avant dans la partie où il se rac- corde avec le plafond légèrement échancré ; columelle calleuse, lisse, circulairement excavée dans un plan peu incliné ; bord colu- mellaire largement étalé sur la ré- sion ombilicale qu'il recouvre her- métiquement, mais néanmoins dis- tinct du vernis peu épais qui re- couvre la région pariétale et qui s'étale sur les deux tiers de la base ; Fig. 53. — Bolma rugosum Lin. Vi. il existe, en avant, un limbe caréné à l'extérieur, et, au point où il aboutit au plafond de l'ouverture, md sb à dé À nas net di té tn. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 153 u Bolma la columelle s'infléchit très légèrement, sans être toutefois positi- vement tronquée. Diagnose établie d’après le génotype du Pleistocène de M'° Pellegrino, aux environs de Palerme (PI. IV, fig: 24-25), ma coll.; vue de la spire de B. tuberculata M. de Serres, du Pliocène de Biot (PI. IV, fig. 32), ma coll. Croquis de l'ouverture d'un spécimen actuel de la Méditerranée [Fig. 53]. ma collection. Rapp. et différ. -— La nécessité de la séparation d'un Genre bien distinct s'impose d'autant plus que Bolma est intermédiaire entre Turbo et Astralium : ses premiers tours commencent comme Àstralium et son dernier a le galbe de Turbo ; la callosité basale acquiert la même importance que dans certaines formes de Turbo typiques, mais l'ouverture est beaucoup plus découverte, le labre est bien plus obliquement incliné ; enfin, de même que chez la plupart des subdivisions d’'Astralium, il y a chez Bolma, à l'extrémité antérieure de la columelle, une rupture de la continuité de son contour, et cette influence coïncide précisément avec le point où vient aboutir la carène qui circonscrit le limbe vernissé de la base. M. Sacco (‘) a distingué une Section Oobolma dont le génotype est Turbo castrocarensis Foresti, du Pliocène supérieur de Castrocaro ; mais l'utilité de cette subdivision ne se fait pas bien sentir, attendu que les critériums de l'ouverture et de la base sont identiques à ceux de Bolma s. str. : l'auteur a expliqué que l'ornementation de cette coquille ne se compose que de cordons muriqués et que les premiers tours ne sont pas tectiformes, ni épineux. En réalité, le dimorphisme de la spire existe chez cette coquille. mais il se réduit à un ou deux tours très finement épineux au sommet ; l'atrophie des épines commence beaucoup plus tôt, mais ce n'est pas un motif suffisant pour créer une nouvelle Section, il ne s’agit là que d'un critérium spécifique. Répart. stratigr. MiocÈNE. — Une espèce bien caractérisée, dans le Burdigalien de l'Aqui- taine : Bolma subfimbriata (in Cossm. et Peyr., 1916, Conch. néog. Aquit., pl. VI. fig, 1-4). Dans l'Helvétien de la Touraine : T. baccatus Defr. — muricatus Duj. non Sow.), ma coll. : dans l'Helvétien du Piémont : Turbo spinosus Bronn, F. Meynardi Mich®, B. taurinensis Sacco, Trochus granosus Borson, Turbo miocænicus Mich‘ ; dans le Tortonien de Stazzano, B. italica, perangulata Sacco, Trochus Borsoni Mich'" et sa mutatien pro- Borsoni Sacco, de l’Helvétien. Dans le Bassin de Vienne : Trochus cf. Meynardi Mich"., ma coll. ; probablement, la même mulation dans le Tortonien du Porlugal (Dollfus et Cotter, pl. XXI). Dans l'Helvétien des Açores, Trochus Hartungi Bronn (Turbo in Mayer, 1864. Tert. Azoren, p 60 pl NI he 29: PriocÈène. — Le plésiogénotype ci-dessus figuré, dans le Plaisancien du Piémont, des Pyrénées-Orientales, des Alpes-Maritimes, de Gourbesville, (1) I Moll. terz. Piem., parte XXI, 1896, p. 19/4 ESSAIS DE ma coll. ; dans le Plaisancien et l’Astien d'Italie : Turbo afjinis Cocconi, Bolma horrida Sacco, les variétée Cocconii de Greg,, crassiplicata Cocc., perrugosella Sacco, Turbo castrocarensis Foresti (‘) et variété torquatella Sacco (loc. cit.) PLEISTOCÈNE. — Le génotype ci-dessus figuré, et var. delphinoides Mon- terosato. ÉPOQUE ACTUELLE. — Le génotype dans la Méditerranée, ma coll., et dans l'Atlantique, jusqu'aux Açores, d'après le Manual de Tryon qui rapporte au même groupe une espèce sino-japonaise et une autre des iles Philippines. ORMASTRALIUM Sacco, 1896. G.-T. : Trochus fimbriatus () Borson ; Plioc. (— Tylastralium Sacco, 1896) Test assez épais. Taille moyenne ; forme trochoïde, plus large que haute ; spire peu élevée, à galbe à peu près conique, tectiforme au sommet ; protoconque tout-à-fait déprimée, costulée en travers, à nucléus non saillant, presque rétus ; tours étroits, d'abord con- vexes et séparés par une rainure suturale que borde en-dessus une couronne de granulations pliciformes, issue des costules embryon- naires ; vers le troisième tour post-embryonnaire, la surface devient concave en avant, sous une carène spirale, festonnée par des saillies subépineuses, qui se sépare bientôt de la suture ; les granulations in- férieures persistent, mais les plis costulés disparaissent et sont rem- placés par des stries d’accroissement très fines et très obliques, régulièrement serrées, que croisent en avant des éléments de filets parallèles aux tubulures de la carène précitée. Dernier tour égal aux trois quarts de la hauteur totale, quand on le mesure de face, bianguleux, l'angle inférieur subépineux, l'angle périphérique de la base garni de crénelures arrondies, plus rapprochées que les épines de l’autre carène ; base déclive, non convexe, imperforée au centre, seulement ornée — dans la zône non recouverte. par la (1) Cenni pal. Plioc. ant. Castrocaro, p. 32, pl. 1, fig. 15-16. (2) Trochus fimbrialus Borson (1821), n'a aucun rapport avec Trochus fimbriatus Lamk. (An.s. vert., éd, II); comme ces deux espèces appartiennent, dans des Sections différentes, au G. Astralium, le nom plus récent de l'espèce vivante devrait disparaître, élu dt, damé LÀ : 1... bé Étienne). dde dés. Cù Se So ds de nn à nn de in tn Ch du a d ee, : : 1 L Le Ci e 2 t ‘ Ë L r PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 155 Bolma callosité vernissée — de lignes d’accroissement fibreuses dont l’obli- quité s'accroît vers la carène épineuse du dernier tour. Ouverture obliquement découverte, à plafond sinueux, ovale en largeur dans sa partie libre ; labre épaissi à l’intérieur, très oblique au-dessus de la carène épineuse, un peu moins incliné au-dessous de cette carène, puis de nouveau antécurrent vers la suture à laquelle il Fo aboutit sous un angle de 15° environ ; columelle lisse, calleuse, circulairement excavée, recouverte — ainsi que l’intérieur de l’ou- verture et la région pariétale — par une couche de nacre bien dis- tincte de la callosité simplement vernissée qui D s'étale sur la base et qui est limitée par un : . renflement spiral aboutissant au plafond de K DUR ee OS l'ouverture ; en ce point une petite excava- } LS ou : 5 NS tion, creusée dans la nacre, marque la fin de cs Je ‘ \ Fig. 54. — Ormastralium la columelle, sans qu'il existe réellement une fimbriatum Borson; PLt0G. dent. Opercule à nucléus excentré, à face externe bombée et lisse. Diagnose complétée d'après des spécimens du génotype (PI. V, fig. 20-21), provenant du Plaisancien de Savone, ma coll. Croquis de l'ouverture (Fig. 54). Rapp. et différ. — M. Sacco a proposé (loc. cit, p. 15) ce Sous-Genre, quoi- que les critériums qui le distinguent de Bolma aient une valeur purement sec - tionnelle : il n’y a, en effet, de différences ni dans la forme de l'ouverture, ni dans la disposition de la callosité basale ; la petite cavité — qui marque la fin: de la columelle — est très obsolète, c’est d’ailleurs un caractère «astraloïde » plus ou moins visible chez les différents groupes de celte Sous-Famille. Seule, l'ontogénie de la coquille motive la séparation d'une Section très voisine de Bolma, avec la même ancienneté paléontologique. L'opercule est à peine diffé- rent. À plus forte raison m'est-il impossible de séparer Tylastralium Sacco, : dont le génotype (communiqué par M. Sacco) est Turbo Michelotti (PI. V, fig. 26). Répart. stratigr. MiocÈNE. — Dans l’Helvétien et le Tortonien du Piémont : Trochus (ari- natus Borson, Turbo subspinosus Rovereto, T. speciosus Michelotti, Orm. taurospeciosum Sacco, avec de nombreuses variétés, ainsi que des varié-. tés du génotype dans le Tortonien. Tr carinalus se rencontre aussi dans le Tortonien des Landes, avec une race Trochus labiosus Grateloup (Cossm.'et Peyr. Conch. néog. Aquit., t. IE, pl. VE, fig. 5-8 et 12-15). PLIOCÈNE. — Le génotype dans le Plaisancien d'Italie, avec de nombreuses 156 ESSAIS DE variétés séparées par M. Sacco (loc. cit., pp. 16-17, pl. IE, fig. 1 à 14. La même espèce en Andalousie, d'après M. Bergeron (Plioc. Andal., 1888, p. 273, pl. XXL. fig. 3). PHASIANELLIDÆ H. et À. Adams, 1851 (S. Fam.). Coquille polie, non nacrée, rarement striée, non épidermée, à galbe subturriculé ; ouverture ovale, à bords désunis ; base quel- quefois ombiliquée. Opercule calcaire, ovale, ou amygdaloïde, aplati, paucispiré à l’intérieur, avec un nucléus marginal, convexe et blanchâtre à l'extérieur, avec une dépression marginale. La séparation de cette Famille, autrefois réunie avec les Turbi- nidæ, s'impose non seulement à cause de l'absence de nacre et du galbe de la coquille, mais encore parce que la base ne se recouvre jamais de l’enduit calcaire et vernissé dont on constate l'existence chez la plupart des Turbinidæ, même quand ils ne sont pas munis de l'oreillette caractéristique de Turbo. D'autre part, le rappro- chement des deux Familles est dicté, non seulement par les carac- tères zoologiques, mais aussi par l’analogie des opercules. Les Phasianellidæ sont loin d’être aussi anciens qu'on l’a cru pendant longtemps : il n’est même pas bien établi que cette Fa- mille ait des représentants crétaciques. Tableau des Genres, Sous-Genres et Sections PHASIANELLA PHASIANELLA Phasianella (Base imperforée ; (Labre peu incliné) (Galbe hulimoiïde ; Péristome non désuni) arète columellaire) Orthomesus (Pas d'arète colum.) TRicOLIA Tricolia (Labre assez oblique) (Galbe distendu ; | colum. peu excavée) STEGANOMPHALUS Steganomphalus (Labre peu incliné) (Galbe naticoide) Eucosmia (Tours arrondis ; fente ombilicale) PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 197 AIZYELLA AIZYELLA Aizyella (Base perforée ; (Labre très ineline ; (Galbe turbiné ; Péristome à bords désunis) bourrelet circa-ombilical) cordons spiraux) Phasianochilus (Galbe distendu ; cordons spiraux ) PSEUDOPHASIANUS PSEUDOPHASIANUS Pseudophasianus (Fente ombilicale masquée (Labre peu oblique ; (Galbe trapu ; par le bord coluim.) rainure columell.) surface lisse) Jo Ll © = U . : F 5 su ‘WU O O O ()] af z 8 = © 2 gr 2< e a su [e) = a. & 0 Genres douteux, non connus à l'état fossile ALCYNA. — A. Adams 1860 (G. T. 4. ocellata A. Adams), forme de Phasia- nella avec un petit denticule saillant vers l'extrémité antérieure de la columelle ; mais l’opercule est inconnu. Plusieurs espèces dans les mers du Japon et aux îles Hawaian. Cuaromoris. — A. Adams, 1863 (G.-T. Phasian. neritina Dunker). — Petite coquille néritiforme, subglobuleuse, lisse, solide; dernier tour embras- sant toute la spire, à base convexe et imperforée ; suture ascendante vers l'ouverture qui est presque circulaire, à péristome épais et subcontinu, dans un plan très oblique, columelle très arquée, avec un callus blanc qui recouvre la région ombilicale ; opercule de Phasianella. Le génotype au Cap et dans l’Océan indien. LiopyrGA. — A. Adams, 1863 (G.-T. : L. picturata À. Ad.). — Coquille ombi- liquée, mince; ouverture semicirculaire, plus courte que la spire ; colu- melle incurvée, excavée ; labre mince ; opercule inconnu. Japon. PHASIANELLA Lamk, 1804. Coquille bulimiforme, plus ou moins élancée, imperforée ou quelquefois munie d’une fente ombilicale ; surface lisse et polie ; ouverture semilunaire, à péristome subcontinu, situé dans un plan peu oblique ; columelle excavée, plus ou moins calleuse. | L 4 7e A 158 ._ ESSAIS DE Phasianella PHASIANELLA $. stricto. G.-T. : Buccinum australe Gm. Viv. (— Eutropia Humphrey, in Gray) Test médiocrement épais, porcellané, brillamment coloré. Taille assez grande ; forme ovoïdo-conique, subturriculée ; spire élevée, à protoconque obtuse ; tours convexes, à sutures linéaires. Dernier tour très supérieur à la moitié de la hauteur totale, ovale jusque sur la base qui est imperforée et dont le cou est très peu dégagé en avant. Ouverture grande, semilunaire, anguleuse et canaliculée en arrière, à bords presque désunis en avant, à la jonction de la columelle et du plafond ; péristome subcontinu, dont les bords opposés sont situés dans un plan qui n’est incliné que de 10 à 15° par rapport à l'axe vertical ; labre mince et tranchant, à profil rectiligne ; columelle lisse, excavée, intérieurement munie — vers le bas — d’une faible arête qui sert d'appui à l’opercule calcaire sur son contour le plus mince ; callosité pariétale assez épaisse, mais le bord columellaire se -récrécit davantage vers le haut, tout en s'appliquant hermétiquement sur la région ombilicale. Diagnose refaite d'après un spécimen du génotype, des côtes méridio- nales d'Australie (PI. VI, fig. 7-8), ma coll. Rapp. et différ. —— Je me suis longuement étendu sur cette diagnose, quoi- qu'il s'agisse d'un groupe vivant presque exclusivement sur les côtes d’Aus- tralie, à l'époque actuelle, pour bien faire saisir les différences qui existent avec les Sections ou Sous-Genres ci-après catalogués, et aussi pour achever de ruiner la légende paléontologique d'après laquelle on a cru reconnaître dans le système mésozoïque des représentants du Genre Phasianella, tandis que ce sont soit des Cœlostylina (à la base du Jurassique), soit des Pseudomelania (‘) dont le labre sinueux est cependant bien différent de celui de Phasianella. Dans la plu- part de mes publications antérieures, j'ai d’ailleurs insisté sur ces critériums distinctifs, auxquels j'ajoute encore ici que, pour relier phylétiquement ces prétendues Phasianelles à celles des mers contemporaines il faudrait pouvoir citer des représentants authentiques" du Genre (s. sh'icto) dans les terrains ter- (1) Ainsi, par exemple, Phas. globoides Slol. (Cret. Gastr. S. India, t. 11, p. 354, pl. XXII fig. 16), du groupe Arrialoor de l’Inde méridionale, est une Pseudomelania bien caracté- risée ; quant à Phas. conula Stol. (L. e., p. 355, pl. XXII, fig. 15), d’après l'individu qui m'a été envoyé sous ce nom, la surface ne serait pas lisse, mais ornée de filets spiraux sur la base, et les stries d’accroissement seraient très sinueuses en arrière, il me semble bien que c'est une coquille de Lacunidæ. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 159 Phasianella tiaires : or il n'existe, même à la base de l'Eocène, que des coquilles de petite taille, nullement semblables à celles du Jurassique qu'on confondait avec Pha- sianella, et appartenant à d’autres groupes de Phasianellidæ encore repré- sentés dans les mers actuelles, mais bien distincts de P. australis ci-dessus décrit. On remarquera que je signale, pour la première fois, l'existence — chez Phasianella, d'une arête columellaire très obsolète, qui devait évidemment servir d'appui à la portion amincie de l’opercule ; du côté opposé et plus épais de cet opercule, dans la partie qui est en contact avec le labre ou bord externe du péristome, je signale aussi une petite dépression marginale dont je n'ai pu vérifier la constance, mais qui a probablement un but physiomécanique qu'il serait intéressant d'expliquer. ORTHOMESUS Pilsbry, 1888. G.-T. : P. variegata Lamk. Viv. L'auteur n’a indiqué d’autres différences que celle de la radule ; le génotype a l'ouverture beaucoup plus réduite que celle de Pha- sianella s. str., le labre est un peu plus incliné, et il n’existe pas, d’arète interne sur la columelle. Tous les autres caractères sont identiques, de sorte que c’est une Section bien voisine de la forme typique et n’existant pas à l’état fossile. TricoLrA Risso, 1826. G.-T. : Turbo pullus Lin. Viv. (= Tricoliella Monts. 1884 ; — Eudora Leach in Gray, 1852, non Péron et Lesueur, 1809) Taille petite ; forme généralement étirée, à sutures ascendantes, à galbe conique ; tours très convexes, dont la hauteur dépasse la moitié de la largeur, à la fin de la croissance. Dernier tour supé- rieur aux deux tiers de la hauteur totale, dilaté et arrondi jusque sur la base qui est imperforée et à peu près dépourvue de cou en avant. Ouverture égale aux deux cinquièmes environ de la hau- teur totale, ovale-arrondie, peu ou point anguleuse en arrière où la gouttière est large dans l’angle du labre ; péristome subcontinu, dont les bords opposés sont situés dans un plan incliné à 25 ou 50° sur l'axe vertical, et ne semblent pas désunis sur le contour du plafond ; labre tranchant, à profil rectiligne ; columelle peu exca- e LA F vée, un peu calleuse, se raccordant par un angle arrondi avec l'inté- 160 ESSAIS DE Phasianella rieur du plafond ; bord columellaire étroit, appliqué sur la base dans le prolongement de la callosité pariétale. Diagnose établie d'après l'espèce génotype de la Méditerranée, ma coll. ; mutation fossile dans l’Astien de Cannes (PI. VI, fig. 1-2), ma coll. ; plésio- génotype de l’Aquitanien de Mérignac : P. spirata Grat. (PI. VI, fig. 3), ma colleetion: Rapp. et différ. — Deux critériums surtout justifient la séparation de ce S.-Genre qui — en réalité — a précédé Phasianella : d'abord l'inclinaison de l'ouverture qui est dans un plan sensiblement plus oblique ; ensuite la faible courbure de la columelle qui aboutit au plafond par un angle obtus ou arrondi, quoique cependant le contour supérieur de l'ouverture soit moins désuni que chez Phasianella s, str.; à ces différences qui ont une réelle importance, on peut ajouter quelques critériums secondaires, tels que l’étirement de la spire qui se traduit par l'obliquité des sutures, surtout à l'avant dernier tour et aussi la forme plus ovale de l’'opercule dont le contour est moins rectiligne contre le labre; la petite dépression existe aussi sur la face externe, mais elle est peu visible et située plus haut. Eudora étant fondé sur le même génotype que Tricolia et étant postérieur en date, tombe en synonymie quand même il ne serait pas déjà homonyme d'autre part. Quant à Tricoliella Monts., dont le génotype est Ph. intermedia Sc., je n’aperçois aucune différence sectionnelle qui puisse justifier la séparation de ce groupe). Répart. stratigr. PaLÉOCÈNE. — Une espèce à tours peu convexes, dans les sables thané- ciens des environs de Reims : Ph. Laubrierei Cossm., ma coll. EocÈNE. — Dans le Bassin de Paris : Phas. dissimilis, Lamarckiana, picta Desh., ma coll. Dans le Bassin de Nantes, à Bois Gouët: Ph. Morgani Vasseur, ma Coll. OLIGOCÈNE. — Dans le Stampien des environs de Bordeaux : Ph. Sacyi Cossm. et Peyrot, ma coll. Dans le Priabonien infér. de Monte Grumi: Ph. Dall-Piazi Fabiani, ma coll. MiocÈNE. — Outre le plésiogénotype ci-dessus figuré, dans l'Aquitaine et le Burdigalien, ?h. maillepunctata Benoist, dans l'Helvétien du Béarn, ma Coll. Dans l'Helvétien de Colli Torinesi, une mutation confondue à tort avec le génotype, et dénommée Ph. subpunctata d'Orb. (Prod., t. III, p. 46). PLIOCÈNE. — Le génotype ci-dessus figuré, dans l’Astien des Alpes mari- times et dans le Plaisancien d’'Orciano, ma coll., enfin dans le Plaisancien et l'Astien du Piémont, d'après M. Sacco qui le classe à tort dans le S.-G. Steganomphalus, avec Ph. speciosa von Mühlf. Une petite espèce turriculée, dans le Sarmatien de la Volhynie : Phas. bessarabica d'Orb., d'après la figure publiée par d'Eichwald (Leth. ross., t. II, p. 245, pl. IX, fig. 32). EPOQUE ACTUELLE. — Nombreuses espèces dans les mers d'Europe. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 167 Phasianelln STEGANOMPHALUS Harris et Burrows, 1891. G.-T. : Phas. parisiensis d’Orb. Eoc. (— Eudora Cossm. 1888, non Leach, 185) Taille petite ; forme globuleuse ou naticoïde, à peine plus haute que large ; spire courte, à galbe ovoïde, à protoconque très obtuse ; tours peu nombreux, convexes et lisses, croissant rapidement en hauteur, moins en largeur ; sutures linéaires, parfois bordées en- dessus par une rampe obsolète. Dernier tour supérieur aux trois quarts de la hauteur totale, un peu contracté, arrondi jusque sur la base, qui est imperforée au centre, dépourvue de cou en avant. Ouverture grande, arrondie, presque pas anguleuse en arrière ; péristome mince, subcontinu, dont les bords opposés, non désunis, sont situés dans un plan incliné à 15 ou 20° par rapport à l'axe vertical ; labre tranchant, à profil rectiligne ; columelle mince, lisse, très arquée, se raccordant, par une courbe régulière, avec l’in- térieur du plafond ; bord columellaire étroit, non calleux, quoique appliqué sur la région ombilicale qu'il masque complètement ; quelquefois, on aperçoit contre ce bord la trace d’un limbe ombi- lical, analogue à celui des Lacunes. Diagnose refaite d'après le génotype, du Lutécien des environs de Paris, (PI. VI, fig. 4-5), ma coll. | Rapp. et différ. — Dans le troisième volume de mon ( Catalogue illustré de l’Eocène », j'avais primitivement confondu avec Eudora puila quelques Pha- sianelles éocéniques, remarquables par leur galbe naticiforme et leur columelle peu calleuse, en arc de cercle ; Harris et Burrows ont corrigé le double emploi Eudora (non Péron et Lesueur) et ont proposé le nom Steganomphalus que je con- serve pour ces coquilles bien distinetes de Tricolia par leur galbe et surtout par leur ouverture, à labre moins incliné, à columelle plus arquée. Ce Sous-Genre s'écarte d’ailleurs de Phasianellu s. str par son ouverture plus mince, à bords non désunis, et aussi par l’obliquité plus grande du plan de l'ouverture. L'appa- rition — non constante chez Steganomphalus — d'une trace de limbe ombilical marque déjà la transition de Phasianella avec Aizyella, et particulièrement Pha- sianochilus. Répart. stratigr. EocenE. — Outre le génotype, qui existe aussi dans le Bassin de Nantes et dans le Cotentin : Ph. herouvalensis Cossm., du Cuisien, P. naticoides Desh., du Lutécien des environs de Paris, ma coll. Il 162 ESSAIS DE Phasianella OLIOCÈNE. — Une espèce très voisine du génotype, dans les sables stam- piens de Pierrefitte : P. petrafixensis Cossm. et Lamb., ma coll. Une espèce inédite et tout à fait globuleuse dans le Stampien des environs de Bor-. deaux : Ph. girondiensis Cossm. (V. l'annexe finale et la PI. XI, fig. 6). Une espèce douteuse et finement striée dans le Latdorfien de l’Alle- magne du Nord: FPhas. striatella v. Kœn. Norddeutschl. Unterolig., t. IV, p. 858, pl. LV, fig 12). Dans le Stampien et le Casselien : Rissoa ovulum Phil. (in Kœn. Unterolig., p. 62). MiocÈNE. — Dans l’Aquitanien du Bordelais : Ph. aquensis d'Orb., Ph. Doll- fusi Cossm. et Peyrot, ma coll.; aux environs de Dax, Ph. subpulla d'Orb, ma coll., (V. Conch. néog. Aquit.,t. III, pl. VI, fig. 16-28). En Touraine et dans le Bassin de Vienne: Ph. Eichwaldi Hærnes, ma coll. PLIOCÈNE. — Dans le Sarmatien de Volhynie, une espèce probable: Turbo Bloedei Eichwald (Leth. ross., t. III, p. 240, pl. IX, fig. 30). EPOQUE ACTUELLE. — Sur les côtes occidentales d'Australie : Ph. Kochi Phil., ma coll. EUCOSMIA Carpenter, 1864. G.-T. : Æ. variegata Carp., non Lk. Viv. « Coquille solide, non nacrée ; ouverture et tours arrondis ; om- bilic bien visible ; péristome continu, non calleux. » Rapp. et différ. — Avec une forme turbinée comme Steganomphalus, Eucosmia possède un ombilic assez large que le bord columellaire non réfléchi ne recouvre jamais. Le génotype n’a pas été figuré; mais M. Dall. (Tert. Flor., p. 381) y rapporte une espèce de l'île Cuba (Ph. brevis d'Orb. non Adams) dont la figure a été publiée par lui dans le « Report Blake Exped., p. 354, pl. XIX, fig. 10 ». C'est ce qui me permet de rapprocher Eucosmia de | Steganomphalus, à la limite d’Aizyella (copie de cette F4, 5 in re figure [Fig. 55]. Répart. stratigr. MiocenE. — Le plésiogénotype dans les couches inférieures de Chipola : Ph. brevis d'Orb., d'après M. Dall (ibid.). PLIOCÈNE. — Une espèce voisine du génotype, avec la précédente dans la Floride ; Ph. afjinis C. B. Adams (Dall, ibid.). EPOQUE ACTUELLE. — Outre le génotype sur les côtes de Californie, les trois espèces précitées, sur la côte Est des Etats-Unis. DRAC" 2 00 42 PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 163 AIZYELLA Cossm. 1889 Coquille non nacrée, perforée ou subperforée, phasianoïde ; spire plus ou moins étirée, à sommet obtus ; surface ornée de cordons spiraux plus ou moins visibles ; base munie d’une callosité ou bourrelet qui circonscrit et garnit la région ombilicale ; ouver- ture oblique, à bords désunis en avant: Opercule inconnu. AIZYELLA S$. stricto. G.-T. : Phasianella suessiontensis Desh. (). Eoc. Taille petite ; forme turbinée, plus haute que large ; spire courte à galbe subconique ; tours très convexes, croissant rapidement, de sorte que leur hauteur finit par atteindre les deux tiers de leur largeur ; les sutures sont assez profondes, bordées par un cordon- net, un peu plus proéminent que les autres qui ornent régulière- ment toute la surface. Dernier tour atteignant presque les trois quarts de la hauteur totale, arrondi à la périphérie de la base qui est plutôt déclive que convexe, ornée comme la spire jusqu'à une callosité centrale, lisse et bordée par un bourrelet aplati, qui garnit l’ombilic étroitement perforé, et qui aboutit à une légère sinuosité du plafond de l’ouverture ; cou à peu près nul. Ouverture égale à la moitié de la hauteur totale ; péristome peu épais, dont les bords opposés ne semblent pas tout à fait dans le même plan, mais plutôt à cause de leur courbure que par leur inclinaison générale qui est la même, en réalité, on peut dire qu'ils sont sur les géné- ratrices d’un même cylindre ; labre tranchant, un peu épaissi à SA l’intérieur, à profil courbe, incliné à 20° vers la suture, puis se redressänt beaucoup en avant où il se raccorde avec l’arc échancré du plafond, en-deçà de la saillie correspondant à l'extrémité du bourrelet circa-ombilical ; columelle excavée en arrière, moins (1) Deshayes écrivait à tort suessoniensis, comme d’Orbigny d’ailleurs ; c'est une faute d’étymologie, car Soissons s’écrit en latin : Suessiones, ainsi que me l’a fait jadis observer le docteur Bezançon. 16/4 ESSAIS DE - Aizyella arquée en avant où elle se raccorde par un angle arrondi sous le plafond, tandis que son bord externe, étroitement réfléchi sur l’om- bilic, se dilate vers le haut en une sorte d’auricule légèrement versante sur la callosité des parois de l’ombilic ; vernis pariétal peu épais, rejoignant le labre, de sorte que le péristome est sub- continu. Diagnose complétée d'après un spécimen du génotype d'Aizy (PI. VI, fig. 9-10), ma coll. Rapp. et différ. — L'auteur de cette espèce l'a classée, à juste titre, dans les Phasianelles, mais en émettant quelques doutes à ce sujet, et en suggérant un rapprochement de la coquille avec les Lacunes, à cause de son ombilic et de son bourrelet. Quant à moi, je l'ai séparée dans un Genre spécial, mais en la laissant auprès des Phasianellidæ à cause de l'obliquité de son labre, et bien que je n'en connusse pas l’opercule. Actuellement, cette opinion se trouve con- firmée par le fait que — comme on va le voir ci-après — je suis conduit à ratla- cher à Aizyella toute une série de coquilles éocéniques, à opercule de Phasia- nella, que j'avais autrefois confondues avec Tricolia, tandis qu'elles descendent, sans aucun doute, d’Aizyella. Répart. stratigr. EocÈxe. — Le génotype, dans le Cuisien des environs de Paris (voir Catal. ill. Eoc. Paris, t. IV, 188, p, 8). PHASIANOCHILUS nov. Sect. G.-T. : Phasianella turbinoides Lamk. Eoc. Test un peu épais, non nacré. Taille parfois assez grande ; forme de Tricolia, à spire étirée, et à sutures ascendantes à la fin de la croissance ; tours peu nombreux, croissant rapidement, séparés par des sutures très enfoncées, presque toujours bordées en-dessus ; ornementation composée de cordons spiraux, réguliers, tantôt assez saillants, tantôt presque oblitérés, de sorte que les derniers tours sont lisses et qu'il ne reste que des traces de cordonnets vers la suture. Dernier tour dépassant toujours beaucoup les trois quarts de la hauteur totale, arrondi jusque sur la base, qui est convexe et sur laquelle persistent, ou, tout au moins, reparaissent les orne- ments spiraux jusqu'au bourrelet plus ou moins dégagé qui cir- conscrit la fente ombilicale presque toujours obturée par le bord PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 165 Aizyella columellaire ; au point du contour supérieur où vient aboutir ce bourrelet, il existe une brisure insensible du contour plutôt qu’une véritable sinuosité. Ouverture très dilatée, ovale-arrondie, cana- liculée dans l'angle inférieur du labre ; péristome continu, un peu épaissi à l’intérieur, dont les bords opposés sont inclinés en courbe suivant une même surface faiblement cylindrique plutôt que plane ; iabre tranchant, à profil peu incurvé, faisant un angle de 20° par rapport à l’axe vertical, de 55 à 60° vers la suture ; plafond légère- ment sinueux vers son raccordement avec le labre, vaguement angu- lieux à sa jonction avec le bord columellaire, vis-à-vis de l’extrémité du bourrelet ; columelle médiocrement excavée d’un bout à l’autre, largement calleuse et aplatie, à bord externe s'étendant épais sur la région pariétale et sur la région ombilicale qui se réduit ainsi à une rainure imperforée entre deux lèvres. Opercule de Phasia- nella, plus ovale toutefois, à face interne concave, avec le nucléus marginal, et à face externe lisse et: uniformément calloso-convexe. Diagnose établie d’après le génotype presque lisse, du Lutécien de la tranchée de Villiers (PI. VI, fig. 16-18) ; plésiogénotype plus strié, du même gisement : Ph. semislriata Lamk. (PI. VI, fig. 13-14); plésiogéno- type fortement cerclé comme 4izyella : Ph. princeps Deîr. (PI. VI, fig. 11-12), du Lutécien de Fresville, ma coll. Rapp. et différ. — Si l'on suppose que l'ombilic d'Aizyella se rétrécit au point que le bord columellaire se superpose au vernis calleux, en ne laissant apparaitre que le bourrelet périphérique, on obtient Phasianochilus ; en outre l'ouverture est plus dilatée, moins oblique, la columelle est moins excavée en arrière, et le péristome est plus calleux ; enfin la spire est étirée comme celle Tricolia, ce qui explique pourquoi j'ai commencé par rapporter à ce S.-G. les espèces parisiennes, à une époque où j'attachais moins d'importance capitale aux critériums de l'ouverture. L'opercule a été trouvé en place et il ne diffère pas beaucoup de celui des Phasianelles actuelles. _Répart. stratigr. EocÈNE. — Outre le génotype et les plésiogénotypes Lutéciens, ci-dessus figurés, dans le Bassin de Paris, de Nantes et du Cotentin : Ph. Dunkeri Desh., P. perarata Cossm., dans le Cuisien, ma coll.; Ph. Vasseuri, infracallosa Cossm., de Bois Gouët, ma coll. Deux espèces très courtes et lisses : Ph. succinæopsis Cossm., à Chaussy, et Ph. Bonneti Cossm., de Bois Gouët, ma coll. Dans le Cotentin : Ph. tenuiltrata Cossm. et Piss., coll. Bourdot (Cot., t. [, p. 250, pl. XXVI, fig. 38-39). 166 ESSAIS DE Aizyella OLIGOCÈNE. — Une espèce courte et turbinée, dans le Priabonien de Monte Grumi : Delphinula plebeia Fuchs, ma coll. | PLIOcÈNE. — Une espèce actuelle et striée qui n'a jamais été figurée, dans la Floride : Turbo pulchellus C. B. Adams, d'après M. Dall qui indique l'existence d'un limbe ombilical (Tert. Flor., p. 381). PLEISTOCÈNE. — Une espèce lisse, sur les côtes de la Californie: Ph. compsa Gould (PI. VI, fig. 15, ma coll.). EPOQUE ACTUELLE. — La même espèce est figurée dans le Manual de Pilsbry comme étroitement ombiliquée, mais le bourrelet (que j'ai constaté sur le fossile) est omis dans la diagnose et sur la figure. En outre, à la Jamai- que, P. pulchella précité. PSEUDOPHASIANUS nov. gen. Coquille solide, lisse, mélaniiforme ; spire élevée, conoïdale ; base presque imperforée ; ouverture trapézo-elliptique ; labre peu incliné ; columelle peu excavée. Opercule inconnu. PSEUDOPHASIANUS s. striclo. G.-T. : Turbo elatus Fuchs ; Olig. Test assez épais et solide, non nacré. Taille moyenne ; forme de Pseudomelania, un peu trapue, au moins deux fois plus haute que large ; spire élevée, pointue au sommet, dont l’angle apical est de 45°, mais cet angle décroit au fur et à mesure que la coquille avance ef âge, les derniers tours se contractant, de sorte que le calbe général devient conoïdal ; huit ou neuf tours, peu convexes, lisses, dont la hauteur atteint la moitié de la largeur ; sutures hori- zontales, toujours assez profondes, parfois bordées en-dessus par une rampe arrondie. Dernier tour égal aux trois cinquièmes ou aux deux tiers de la hauteur totale, subcylindracé, ou en forme de tronc de cône à flancs peu bombés, arqué seulement à la périphé- rie de la base qui est plus convexe que lui, lisse, presque dépour- vue de cou en avant, et munie au centre d’un entonnoir étroit, avec une fente à peu près entièrement masquée par le bord colu- mellaire. Ouverture relativement petite, ellipto-trapézoïdale, c’est-a dire arrondie sur le contour antérieur, peu curviligne latéralement, et obliquement rectiligne sur Ja région pariétale, avec une gout- PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 167 Pseudophasianus tière peu apparente dans l'angle inférieur de gauche ; péristome subcontinu, médiocrement épais, dont les bords opposés ne sont pas tout-à-fait dans un même plan ; labre tranchant, presque recti- ligne en profil, obliquement incliné de 30° par rapport à l’axe vertical ; plafond non sinueux ; columelle très peu incurvée, se raccordant, par des angles arrondis, avec la région pariétale et avec l’intérieur du plafond ; enduit pariétal peu calleux ; bord columel. laire dédoublé par une rainure obsolète, subcaréné à l'extérieur où il s'applique sur la fente ombilicale et où il se raccorde en courbe avec le plafond. Diagnose établie d’après des spécimens du génotype, recueillis dans le Vicentin par Bayan (PI. VI, fig. 21-22; et PI. X, fig. 41-42), coll. de l'Ecole des Mines. Rapp. et différ. — Il n'est pas possible de conserver dans le G. Turbo une coquille dont les caractères s’écartent à un tel point de ceux des Turbinidæ en général; même Lævilurbo — que j'ai proposé pour des coquilles du même niveau que T. elaltus — se rattache encore par son oreillette antérieure et par l'inclinaison de son labre. Ici l'ouverture ressemble plutôt à celle de certains Megulomastoma, de sorte que je ne suis guère plus satisfait du classement de T. elatus dans la Familte Phasianellidæ (') dont le rapproche seulement son galbe; mais, pour trancher définitivement cette question, il faudrait que l’on eüt recueilli l'opercule en place dans l'ouverture; mon classement n’est donc -encore que provisoire, et la seule chose qu'il soit permis d'affirmer c'est qu'il s'agit d'un Genre nouveau. Répart. stratigr. OLIGOCÈNE. — Le génotype dans le Priabonien de Via Mala et de Monte Grumi, ma coll. Une espèce ou variété voisine, mais plus cylindracée, avec une rampe suprasulurale et un dernier tour égal aux deux tiers'de la hauteur totale : Pseudophasianus Bayani Cossm. (PI. VI, fig. 20), coll. de l'Ecole des Mines. (1) D'autre part, la coquille de M‘ Grumi — que Fuchs a dénommée Phasianella spirata et dont les sutures sont profondément rainurées — n'appartient évidemment pas au même Genre Pseudophusianus, tandis qu’elle me semble présenter tous les caractères d’Ampullos- pira. En tous cas, elle ne peut conserver son nom spécifique, préemployé par Grateloup, et je propose en conséquence Ampullospira F'uchsi. 1l en est probablement de même de la coquille éocénique du Sind, dénommée Phas. Oweni d’Arch., quoique aucun de mes spécimens de Jhirak ne m'’ait tourné les éléments d’une conviction absolue à cet égard. 168 ESSAIS DE TROCHIDÆE d'Orb. 1837. Coquille toujours nacrée, conique, turbinée où héliçoïie ; spire lisse ou ornée, à protoconque peu développée ; cuverture tétrago- nale ou arrondie, à péristome presque discontinu £ur la région pariétale et dont les bords opposés ne sont pas dans un même plan ; labre toujours oblique, rarement sinueux ou à peine arqué ; colu- melle souvent dentée ou tronquée à son extrémité antérieure, tantôt inplantée directement dans la cavité ombilicale, tantôt raccordée avec la région pariétale ; ombilic non constant, parfois recouvert d'une épaisse callosité par le bord columellaire. ©percule corné, circulaire, multispiré, à nucléus central. Cette importante Famille constitue, à elle seule, la presque tota- lité du Cénacle Trochacea, elle comporte, par conséquent, une extrême abondance de formes diverses dont le classement est sou- vent très embarrassant ; ‘chez les fossiles en particulier, où l’on ne dispose pas du critérium de l’opercule, les limites à établir entre les Turbinidæ et les Trochidæ seraient souvent bien indécises si l’on n'avait recours à un caractère empirique qui ne m'a jamais. induit en erreur : l’inclinaison des bords opposés de l’ouverture qui ne sont pas dans un même plan chez tous les Trochacea sans exception, tandis que les Turbinacea ont leur péristome — si ce n'est dans un même plan — du moins en contact avec les géné- ratrices rectilignes d’une même surface, et que les Peristomatidæ ont le leur absolument dans un même plan. Ainsi, le labre des Trochidæ est généralement très oblique, tandis que la columelle l’est beaucoup moins, et, en tous cas, dans une direction discor- dante avec le labre. Seul, un opercule corné peut s’accommoder de cette discordance et fournir le gauchissement — inévitable, quoi- que léger — que comporte l’appui hermétique de ses bords sur deux directrices non parallèles, tandis qu'un opercule calcaire, indéformable, exige le parallélisme tout au moins des tangentes à PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 169 TFrochidæ ses supports opposés. Je donne cette explication inédite pour ce qu'elle vaut, mais je maintiens l’infaillibilité de mon critérium. La diversité des formes, qui sont comprises dans une aussi vaste Famille, réclame evidemment la création de subdivisions systéma- tiques qui permettent d'y mettre de l’ordre. Déjà, en 1868, Sto- liczka (Cret. Gastr. S. India, t. IT, p. 361) admettait quatre groupes : Gibbulinæ, Trochinæ, Margaritinæ, Delphinulinæ ; Fischer, en reprenant ces subdivisions et en appliquant la formule de la radule, y ajoute avec raison les Rotellinæ ; mais ni l’un ni l’autre de ces auteurs ne s’est occupé de faire cadrer son classement avec les données paléontologiques de l’évolution. En me guidant, au con- traire, par l’ancienneté relative des critériums de l'ouverture, je trouve quil faut nécessairement remanier et augmenter ces sub- divisions, éliminer celles qui — comme Delphinulidæ par exem- ple — se rapportent à des coquilles appartenant manifestement à d’autres phylums ou Cénacles. L'un des plus anciens caractères consiste dans l’enracinement du pilier columellaire des vrais Trochus et de Clanculus, ainsi que dans la troncature antérieure de la columelle ; les dents columel- laires, proprement dites, n'apparaissent que beaucoup plus tard, quoiqu elles soient d’origine mésozoïque, ou même triasique ; les autres Groupes naissent ensuite successivement et l'épanouissement de la Famille est déjà complet à la base des terrains tertiaires. Partant des données qui précèdent, je propose donc d'admettre dans les Trochidæ sept Sous-Familles, dont deux sont nouvelles, et dont l’exposé suivant est à peu près conforme à leur ordre d’ap- parition dans les couches terrestres, plutôt qu'au galbe général de la coquille, attendu que ce dernier varie — dans une même Sous- Famille — avec assez d’étendue pour qu'on ne puisse s’y attacher exclusivement, ni en faire la base d’un système de classification. Peut-être nos successeurs transformeront-ils la Famille Trochidæ en un Cénacle Trochacea, dont le principal critérium est invaria- \ | "4 PUMA PSV 170 ESSAIS DE Trochidæ blement la discordance des bords opposés de l’ouverture, non situés dans un même plan, et chacune des Sous-Familles, en Familles distinctes. Cependant la souche commune de toutes ces coquilles paraît être relativement ancienne, par l'intermédiaire des Tectus qui ont leur columelle fortement dentée en avant, mais directement enracinée sur la base, aussi verticale que chez les véritables Trochus ; ainsi élargi, le phylum peut-être suivi depuis l’époque carboniférienne ; mais les Trochus dévoniens et siluriens ont plus d’analogie avec les Xenophoridæ qui descendent d'Eccyliomphalus, de sorte qu'on les trouvera en annexe à la fin de cette livraison, comme un sup- plément à la livraison précédente où il n’en a pas été question. Quant à présent, je ne suis pas encore en état de trancher la ques- tion et d'affirmer que les Trochinæ en descendent également. A) Trochinæ Stoliczka, 1868. — Coquille trochoïde par excel- lence ; columelle oblique, lisse ou plissée, tronquée en avant, s’en- racinant en arrière dans un faux-ombilic ; péristome discontinu ; labre très incliné. L'enracinement profond de la columelle ne s’est bien nettement développé que chez les Trochinæ actuels ; les ancê- tres fossiles ont leur base moins infundibuliforme, mais assez crease néanmoins. Cependant, la souche commune de toutes ces coquilles paraît être relativement ancienne, par l’intermédiaire des Tectus, qui ont leur columelle fortement dentée en avant, mais directement enracinée sur la base, aussi verticale que chez les véritables Tro- chus ; ainsi élargi, le phylum peut être suivi depuis l’époque car- boniférienne ; mais les Trochus dévoniens et siluriens ont plus d’analogie avec les Xenophoridæ qui descendent d'Eccyliomphalus, de sorte qu'on les trouvera en annexe à la fin de cette livraison, comme un supplément à la livraison précédente, où il n’en a pas été question. Ainsi que je viens de le dire ci-dessus, je ne suis pas encore en état de trancher la question et d'affirmer que les Tro- chinæ en descendent également. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 171 é Trochidæ B) Polyodontinæ Cossm., 1916. — Coquille plus ou moins tur- binée ou eucycloïde, à péristome continu, polyodonte, en tout cas muni au moins d’une dent infra-columellaire ; columelle enracinée sous la dent avec la région pariétale qui, elle-même, est souvent dentée. Cette Sous-Famille, d'origine ancienne, n’est connue qu'à l’état fossile et n'a même pas atteint le Tertiaire. C) Monodontinæ Cossm., 1916. — Coquille turbinée ou phasta- noïde et turriculée, plus ou moins ornée ; columelle tronquée ou den- tée en avant, s’enracinant en arrière sur la région pariétale de fa base, qui est calleuse et imperforée au centre ; péristome subcon- tinu ; labre médiocrement incliné. La dénomination Monodonta a été prodiguée et appliquée à beaucoup de fossiles qui possèdent un renflement tuberculeux en avant de la columelle, comme ta plu- part des Gibbulinæ, ou même une columelle tronquée, comme cel'e des Ataphridæ ; j'ai restreint beaucoup les limites de cette Nous- Famille, en n'y comprenant que des coquilles dont l’ouverture a ses bords opposés discordants. D) Umboniinæ Plisbry, 1886 (— Rotellinæ Henri et À. Adams, 1894). — Coquille héliciforme, à spire rarement conique, à base calleusé, quelquefois munie d’un faux ombilic ; columelle souvent tronquée en avant, enracinée, en arrière, dans la callosité parié- tale ; péristome subcontinu ; labre obliquement arqué, rarement épais, lisse à l’intérieur. Ains que je l’ai expliqué à propos des Tinostomatinæ, il faut éliminer de cette Sous-Famille tous les fossiles paléozoïques ou mésozoïques qui ont une ouverture à bords opposés situés dans un même plan ; ainsi réduite, la Sous-Famille Umbontinæ a une origine relativement récente. E) Gibbulinæ Stoliczka, 1868. — Coquille turbinée, ombiliquée ; columelle oblique, souvent dentée en avant, enracinée entre l’om- bilic et la région pariétale : péristome discontinu ; labre très incliné sur la suture, 172 ESSAIS DE Trochidæ A part une exception (Brasilia) cette Sous-Famille n’a guère com- mencé à apparaître qu'à la base des terrains tertiaires, où elle a pris rapidement un grand développement générique. On serait tenté d'y rattacher les Ataphridæ si l’on n'observait que le péris- tome des Gibbulinæ s’en distingue par ses bords discordants : c’est même cet unique critérium qui m'a décidé à y comprendre Bra- silia qui — outre la nacre — répond à cette condition. F) Margaritinæ Stoliczka, 1868. — Coquille mince, subglobu- leuse ou solariiforme, largement ombiliquée ; columelle arquée, non calleuse, raccordée en courbe à ses deux extrémités ; péristome discontinu ; labre arqué, peu incliné sur la suture. Il y a des représentants authentiques de cette Sous-Famille dès le milieu du système crétacique. G) Conulinæ Cossmann, 1916. — Coquille conique, trochiforme, à base peu convexe, imperforée ou étroitement perforée ; columelle rectiligne, oblique, subdentée en avant, implantée sur la base, mais non raccordée en arc avac la région pariétale ; labre aigu, oblique. C’est, jusqu'à présent, la plus ancienne subdivision des véritables Trochidæ, celle qui doit se relier aux formes paléozoïques dont il va être question ci-dessous et qui se sont éteintes très rapidement, de sorte que l’enchaînement primitif de ce grand phylum présente encore quelques lacunes. En tous cas, c’est aux Conulinæ qu'il y a probablement lieu de rapporter la plus grande partie (hormis Discotectus, qui est un Trochininæ) de ce qu'on a dénommé Tro- chus ou Callistoma dès la base du Jurassique ; le nombre de ces formes fossiles est important dès le Lias, où elles ont pullulé avec une richesse de variations qui en rend le classement assez difficile, ainsi qu on le verra ci-après. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 173 A (Trochintæ) Tableau des Genres, Sous-Genres et Sections (') FLEMINGIA FLEMINGIA (Colum. légèrement tordue (Base imperforée, excavée) en avan!) : | | DIMORPHOTECTUS DIMORPHOTECTUS (Fort pli spiral, à la colum.) (Base imperforée, plate) DiscoTECTUs (Rainure basale) TECTUS TEcTus (Talon colum. antérieur) (Disque basal un peu excavé) | TROCHUS TrocHUs (Colum. tordue en arrière, (Entonnoir imperforé subdentée en avant) où s’enracine la colum.) | : TROCHODON (Base imperforée, striée) LAMPROSTOMA (Faux-ombilic vernissé) CLANCULUS INFUNDIBULUM (Ouverture grimaçante) (Ombilic avec disque basal) CLANCULUS . (Faux-ombilic où s’enracine la colum.) CAMITIA (Large callosité basale) Flemingia (Galbe extraconique ; Dimorphotectus (Galbe dimorphe ; tours presque lisses) Discotectus (Galbe conoïde ; Tectus {(Galbe conique ; tours crénulés) Trochus (Galbe extraconique ; tours plisses) Infundibulops (Galbe conique ; tours sillonnés) Roclira (Galbe conique ; tours granuleux ) Præcia (Galpe extraconique ; tours noduleux) Cardinnlia (Galbe dimorphe ; tours granuleux) Trochodon (Galbe conique ; tours striés) Lamprostoma (Galbe conique ; tours treillissés) Belangeria (Columelle courbée) Infundibulum (Galbe conique ; tours plissés) Anthora (Côtes spirales sur le disque) Cælotrochus (Ombilic plus étroit ; tours granuleux) Clanculus (Grosse dent bifide ; galbe conique) Clanculopsis (Denticulation simpie) Camitia (Galbe rotefliforme) (1) En raison du grand nombre de subdivisions que comporte cette Famille, j'ai — par exception — reporté au début de chaque Sous-Famille les tableaux résumé et d’en- chaînement phylétique. h TTL) “" s16dopnouv)) ! 1 I LTSITNIUD ET) EQ Sn/20 4070} ESSAIS DE 87799] © DAOYJUY7 umqpurfè mob UDyf opnnpur) 7 Tr207] ca UI9P AT ge STT/J0u] ns uop TYIDOUT sdopngrpun/fis .- nuo7so1durny © S770270987/] mburuap] + smoaoydiounf He Trochidæ : _ SILURIEN _.DÉVONIEN CARBON. TRIAS _ RHÉTIEN TURON. PALEOC. ÉOCÈNE OLIGOC. Re” PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 170 FLEMINGIA de Koninck (ex parte). Coquille conique ; spire aiguë, à tours plans et nombreux ; base plate et carénée, excavée, mais imperforée au centre ; ouverture quadrangulaire, à péristome discontinu et discordant ; columelle mince, légèrement tordue en avant. FLEMINGIA s. stricto. G.-T. : F. Hisingeriana de Kon. Carb. Test mince. Taille moyenne ou assez petite ; forme trochoïde, turriculée, à galbe extra-conique ; spire assez longue et aiguë au sommet, dont l’angle apical n’est guère que de 25°, tandis qu’à l’état adulte, l'angle est parfois de 45° ; tours nombreux, plans, lisses, souvent bordés contre les sutures ; leur surface rarement in- tacte ne laisse — en ce cas — apércevoir que des stries d’accrois- sement obliques et peu sinueuses. Dernier tour atteignant parfois la moitié de la hauteur totale, caréné à la périphérie de la base, qui est plane ou à peine bombée aux abords de la carène péri- phérique, excavée, quoique imperforée au centre, totalement dé- - pourvue de cou en avant ; sa surface — quand elle est bien con- servée — porte des lignes d’accroissement rayonnantes, très fines, incurvées et très ser- rées, Ouverture subquadrangulaire, déprimée, à péristome discontinu, assez mince, dont les bords opposés ne sont pas situés dans le même Fe Fig. 56. — Flemingia Hisin- plan ; labre oblique à 45° vers la suture, plus geriana de Kon. Cars. incliné encore vers la carène antérieure ; plafond échancré en arc ; se raccordant, par un angle obtus, avec l'extrémité de la colu- melle, qui est indiquée comme peu calleuse et légèrement tordue sur elle-même. | Diagnose complétée d’après les figures du génotype (") ; reproduction (Fig. 56) de l’une d’elles (vue 38) ; et d’après un plésiogénotype des cal- schistes de Tournai: Turritella turbinatoconica Munst. (PI. IV, tig. 29-30), ma Coll. (1) Calc. carb. Belg., &. III, p. 99, pl. VII, fig. 38-30. 176 ESSAIS DE Flemingia Observ. — Le Genre Flemingia, tel que l’a institué de Koninck, contient un assemblage assez hybride de formes carbonifériennes : les deux premières espèces, à tours convexes et à galbe conique, très turriculé d'un bout à l’autre de leur croissance, sont probablement des Loronematidæ ; j'aurais évidemment exclu la troisième, Turr. turbinatoconica, si je n'en possédais un spécimen bien conforme à la diagnose de Flemingia et qui aurait pu — en l'absence de dési- gnation par l'auteur — servir de génotype, si Fischer — dans son Manuel (p. 835) — n'avait déjà indiqué F. Hisingeriana qui en difière par son angle, apical plus ouvert. Il faut aussi exclure de ce Genre Trochita prisca M'coy, et Trochila carbonaria Meek et Worthen (in de Kon.). L'existence d'une torsion columellaire n'est pas bien certaine, aucune des figures de Flemingia n'en indique la trace dans l'Atlas de Koninck, et mon spécimen montre une columelle lisse; mais, comme il n'est pas intact, il se peut qu'il y ait une petite saillie en avant, au point de jonction de la columelle et du plafond, et ce serait là une première indication du pli des Tectus triani- ques, ou de la dent des vrais Tectus actuels, de sorte que le phylum serait ainsi complété depuis le Silurien. Il faut éliminer de ce Genre une espèce triasique : Flemingia peracuta Kittl, de Marmolata, qui est très voisine du génotype de Paratrochus (v. ci-après). Répart. stratigr. SILURIEN. — D'après de Koninck, Trochus ellipticus Hisinger, de Suède. DEVONIEN. — Une espèce de l’Eifel, confondue avec la précédente par Gold- fuss (Petr. Germ., t. HI, p. 50, pl. CLXXVIIT, fig. 4). Une espèce sénestre en Angleterre: F, perversa Whidb. (Devon. fauna Engl., p. 267, pl. XXVIH, fig. 2-4). CARBONIFERIEN. — Outre le génotype, à Visé, et le plésiogénotype à Tour- nai, plusieurs autres espèces de Visé : F. laqueala, de Kon. Trochus tenuispira, conformis, de Koninck, F. fimbriala, obesa, Nysti de Koninck (L. c,, pl. VII). 5 TRias. — Dans le Tyrolien de St-Cassian : Trochus bistriatus Munst., T. bicarinatus Klipst (= Gnydus d'Orb.), T. acuticarinatus Klipst. (= Asius d'Orb.), Flem. granulata Kittl. (Gastr. St-Cassian, pp. 253-4, pl. VIL, fig. 14-21). Peut-être doit-on aussi y rapporter les Astraliinæ des auteurs allemands : Pachypoma calcar M., P. Haueri Kittl, P. insolitum Kittl, du Tyrolien de St-Cassian et des Tufs de Seiser Alp. (Broili, 1907, p. 84, pl. VII) ? ‘ Pas . PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 177 DIMORPHOTECTUS nov. gen. a Coquille d’abord extra-conique, à sommet turriculé, conique à l’âge adulte ; tours étroits et nombreux, d’abord crénelés, puis lisses ou faiblement sillonnés, souvent imbriqués er avant ; base plate, carénée et imperforée ; ouverture très déprimée, avec un fort pli spiral à la columelle. DIMORPHOTECTUS s. stricto. G.-T. : Tectus Hœrnesi Koken (°) ; Trias. Taille moyenne ; spire élevée, dimorphe ; les premiers tours — dont la protoconque est inconnue-— forment une pointe turri- culée (angle apical 20°), extraconique, à croissance lente ; leur hau- teur est encore égale au tiers de leur largeur moyenne, ils sont presque plans, ou à peine convexes, rare- ment excavés, imbriqués en avant par une carène souvent bifide, et ornés de fines stries spirales, croi- sées par des lignes d’accroissement obliques à 45°, qui forment géné- rig. 57. — Dimorphotectus Hærnesi Koken, ralement des crénelures assez rap- ne prochées sur la carène antérieure ; à partir du vingtième tour, le galbe devient plus régulièrement conique (angle apical 30 à 4o°), les crénelures s’effacent et, souvent aussi, l’ornementation spirale, : la hauteur des tours ne dépasse plus guère le cinquième de leur largeur moyenne, et leurs sutures sont plus profondes, parfois encadrées de deux bourrelets, chez les espèces dont les tours sont (x) Koken, Gastr. Trias Hallstadt, Jahrb., 1896, p. 89; dbhandl. K. K. Geol. Reichs., 1897, Bd. XVII, Heft I, p. 53, pl. XVIII : le nom fasciatus Hœrnes, a été changé par Koken, pour corriger un double emploi. 12 -178 ESSAIS DE Dimorphotectus un peu excavés. Dernier tour n'’atteignant guère que la septième partie de la hauteur totale, anguleux, ou même fortement caréné — sans crénelures — à la périphérie de la base qui est plate, lisse ou sil- lonnée, imperforée au centre, totalement dépourvue de cou en avant et de callosité ombilicale. Ouver- ture basse et déprimée, peu découverte, à péristome - : : r Fig. 58. — Dimor- mince et discontinu, dont les bords opposés sont tout E hottes PRES Koken ; Turas. à fait discordants ; labre très oblique, plafond échan- cré ; pilier columellaire très court, garni d’un assez gros pli spiral et calleux, qui ne fait qu'une faible saillie dans le vide de l’ouver- ture et qui nest pas isolé du plafond par une échancrure bien nette. Diagnose établie d'après les figures du génotype et de plésiogénotype du Carnique et du Norique dans le Tyrol; reproduction des vues 1, et 1. du génotype [Fig. 57] et de la pointe 11, de Tectus lima Koken [Fig. 58]. Rapp. et différ. -— Cet ancêtre du Genre Tectus s'en distingue non seule- ment par son pli Spiral qui ne ressemble guère à la dent columellaire et bien échanerée des Tectus tertiaires et actuels, mais encore par le dimorphisme de la spire, par son labre moins incliné, par son pilier columellaire encore plus court, directement implanté dans l'axe. Je ne puis, d'autre part, le confondre avec le Sous-Genre Discotectus qui lui a succédé et qui possède aussi un pli spiral — plus saillant — au lieu d'une dent columellaire, parce que Discotectus n'a pas la spire extraconique, mais au contraire conoïde, et que ses tours ne sont pas imbriqués ni crénelés. Il existe, comme on l'a vu ci-dessus, quelques espèces triasiques que j'ai conservées dans le Genre Flemingia, où les a placées Kittl, parce qu'elles n'ont aucune trace de dent columellaire, et parce que leur spire n’est ni dimorphe, ni crénelée en avant. Répart. stratigr. Trias. — Outre les deux espèces ci-dessus figurées, dans les gisements des carrières de Hallstadt, Tectus strobiliformis Hæœrnes, T. annulatus, tornatus, salinarius, curtus Koken, et Scoliostoma moniliferum Hærnes ('), Tectus supraplectus, campanula Koken (!. e., pp. 54-56, pl. XIX, fig. 1-9). RHETIEN. — Dans les calcaires de Hochfeller (Alpes bavaroiïses), Tectus paxillus V. Ammon (189%. Geogn. Jahresheîft 5, p. 173, fig. 10-11), indi- quant nettement le pli columellaire. (1) I n'y a pas lieu de changer le nom de cette espèce qui ne fait pas double emploi avec Trochus monilifer Lamk. Lex PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 179 Dimorphotectus Lias. — Plusieurs espèces probables, dans le Charmonthien du Calvados et du Cher : Trochus Actzong Œdipus, Ægion, d'Orb. d'après les figures de la Paléont. franc. (t. 11, pl. CCCVI et CCCVID), quoiqu'elles n'indiquent pas le dimorphisme ni les crénelures du sommet de la spire, ni surtout le pli columellaire. Discorecrus Favre, 1913 (@): G.-T. : Trochus Massalongoi Gemm. Portl. Coquille subconoïde ; tours plans, étroits, anguleux en avant, avec de fines stries spirales qui s’effacent vers l’âge adulte ; sutures peu marquées. Dernier tour peu élevé, subcaréné à la périphérie de la base qui est plane, lisse, imperforée au centre. Ouverture sub- quadrangulaire, beaucoup plus large que haute, à péristome dis- continu ; labre oblique et tranchant ; columelle courte, munie, en avant, d’un grand pli spiral, soudé avec le labre et ne présentant son bord distal libre que vers l'ouverture hors de laquelle il fait saillie sous la forme d’un hémidisque épais dont le dia- mètre dépasse la moitié de la largeur de l'ouverture qui sem- ble, par suite, échancrée en Fig. 59. — Discotectus Massalongoi Gemmell. x : PORTLANDIEN. avant; en-dessous, le disque est limité par une profonde rainure qui se prolonge sur la région ombilicale, au centre de la base, mais qui recouvre la saillie du disque. _ Diagnose originale presque textuelle. Reproduction de deux des figures du génotype [Fig. 59], dans le Portlandien inférieur. Rapp. et différ. — Le Genre proposé, à juste titre, par M. Favre — me semble se rattacher beaucoup plutôt à Dimorpholectus qu'à Tectus s. str., parce que c'est un pli transverse qui existe à la partie antérieure de la columelle, plutôt qu'une véritable dent comme il en existe chez les Tectus typiques de l Eocène et des mers actuelles. Toutefois, chez Discotectus, la lamelle pliciforme acquiert une saillie hors de proportion, non comparable au pli peu proéminent et un peu calleux qui caractérise Dimorphotectus. Quant à la spire, il n'est pas prouvé, en l'état des échantillons usés que l’on en connaît, que la pointe n'ait (x) Joukowsky et Favre, Monogr. géol. et pal. du Salève. 180 ESSAIS DE Dimorphotectus pas été plus turriculée et crénelée, à l'instar des formes triasiques, que le laisse supposer le galbe conoïdal des derniers tours ; en tous cas, on peut observer — que chez les Dimorphotectus du Lias, — on n’a encore signalé que des tours lisses et assez régulièrement coniques, aspect qui peut être imputable à la fantaisie du dessinateur de la Paléontologie française. En résumé, l’évolution du principal critérium du Tectus, pli ou dent colu- mellaire, est manifestement la suivante : il débute par un faible pli, plutôt un renflement calleux et médian qui se transforme en une forte lamelle antérieure, pour aboutir à une dent épaisse et encore très proéminente, surtout à cause de l’échancrure qui l’isole du côté du plafond, chez Tectus s. str. Répart. stratigr. BATHONIEN. — Une petite espèce dans le Bradfordien du Calvados : Infundi- bulum scopoides Cossm. (Contrib. ét Bath., p. 301, pl. XIV, fig. 25-26). RAURACIEN. — Une espèce probable dans le Coral-rag de la Meuse Trochus echinulatus Buv. (Atlas Stat. géol. Meuse, p. 38, pl. XXVI, fig. 7-8). KIMMERIDGIEN. — Une espèce certaine dans les couches coralligènes de Valfin: Tr. crassiplicatus Etallon (in de Loriol., Valfin, pl. XXII, 1-3), coll. Maire (PI. VI, fig. 24-25). Spécimens médiocres. PORTLANDIEN. — Dans le Portl. infér. du M' Salève, le génotype. Dans les assises tithoniques de Stramberg (Carpathes), une mutation de Tr. crassi- plieatus qui pourrait probablement se confondre avec le spécimen dénommé Tectus Beyrichi Zittel (Gastr. Stramb., pl. XLVIII, fig. 23-24); dans ke même gisement, Tectus fraternus Zittel (ibid , fig. 21). BARREMIEN. — D'après Favre, Tr. frumentum Pict.el Camp., du Jura suisse, serait aussi un Discotectus ? TECTUS Montfort, 1810. Coquille solide, conique, imperforée ; région ombilicale très res- treinte, obturée par une étroite callosité dans laquelle s'implante la columelle verticale, courte, épaissie en avant par un énorme pli spiral qui se termine par une troncature plate, séparée du pla- fond par une profonde échancrure ; labre mince, parfois plissé à l'intérieur, incliné à 25° sur la suture. Tecrus s. stricto. G.-T. : Trochus mauritianus Gm. () ; Viv. (= Pyramis Schum. 1817) Test assez épais et solide, fortement nacré sous l’épiderme et à l’intérieur de l'ouverture, Taille parfois grande ; forme générale- ment plus haute que large, conique ou un peu conoïdale ; spire (1) Synonyme de T. pagodalis Montf. ou plutôt densalus Forskal ? RTE PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE OCTO Tectus élevée, à tours nombreux et étroits, ornés de plis obliques et de. rangées spirales de crénelures qui se transforment quelquefois en aspérités très saillantes, dentiformes. Dernier tour inférieur au tiers de la hauteur totale, toujours anguleux — mais rarement caréné — à la périphérie de la base qui est aplatie ou à peine convexe, ornée elle-même de cordonnets concentriques qui produisent souvent des lirations à l’intérieur de l'ouverture ; au centre de la base, un dis- que vernissé et assez étroit couvre la région ombilicale qui est imperforée, et il se creuse un peu contre le pilier columellaire qu'il circonscrit par une rainure superficielle s’enfonçant en spirale au- tour de lui. Ouverture subrhomboïdale, à angles arrondis, à péris- tome peu épais et discontinu, dont les bords opposés ne sont pas dans le même plan, le labre étant incliné à 0 ou 25° au plus sur la suture, tandis que le pilier columellaire est peu oblique, ou presque vertical ; pla- fond échancré en arc de cercle ; columelle courte, non plissée en arrière, mais portant — immédiatement au-dessus de la rainure spirale dont il a été ci-dessus question — à un énorme talon, caréné en spirale à son , ço — Tctus fenestratus, CAO r Ê RAS Gmel. Viv, extrémité supérieure qui est tronquée à plat et limitée par une échancrure toujours très profonde, à laquelle aboutit la rainure ombilicale ; la nacre interne de l’ouverture cesse exactement à la limite du pilier columellaire et de la dite rainure. Diagnose établie d’après le génotype et d'après un plésiogénotype de Ja Nouvelle Calédonie : Trochus fencstratus Gmelin, ma coll. (Croquis de l'ouverture, [Fig. 60]. Plésiogénotypes fossiles ? Tr. crenularis Lamk. (PI. VF, fig, 32), du Lutécien de Villiers S.-et-0.), ma coll.; Tr. tiara Defr. (PI. VI, fig. 27-28), du Lutécien de Néhou (Cotentin), coll. de l'Ecole des Mines. Rapp. et différ. — Comparé à son ancêtre Discotectus, leGenre TectusS'en dis’ tingue essentiellement par la réduction du talon dentiforme qui termine le pilier columellaire, à la place du disque qui encombre l'ouverture du fossile portlan- dien et qui déborde largement sur sa base en masquant l’enracinement de la columelle Chez Tectux, pas plus que chez la forme ancestrale précitée, il n'existe de faux ombilic; mais on en aperçoit déjà l'indice sous la forme de la rainure 182 ESSAIS DE Tectus spirale et vernissée qui circonscrit le talon columellaire et qui limite déjà mieux que chez Discotectus l’enracinement du pilier. On sent donc bien nette- ment — à mesure qu'on s'élève dans la série stratigraphique — l'évolution réductrice de. la saillie dentiforme et tronquée du pilier columellaire, et d'autre part l'apparition graduelle d'un faux-ombilic qui ne se manifeste complètement que chez Trochus actuel. Pyramis Schum. a pour génotype, d'après Herrmannsen Tr. pyramis Born, qui ne difilère pas génériquemen de fectus; Bolten avait déjà employé cette dénomination dans un autre sens, mais comme son catalogue est sans valeur taxonomique, il n'y aurait pas d'homonymie à rectilier en tous cas ; toutefois la disparition de Pyramis Schum a l'avantage de supprimer une tautonomie regrettable (Pyramis pyramis). Répart. stratigr. NÉOCOMIEN. — Une espèce probable, dans le Hauterivien de l'Aube : Tr. Marollinus d'Orb., d’après la Pal. fr. (terr. crét.). Dans l'Yonne : T. substriatulus d'Orb., d'après Peron. Dans le Valangiuien du Locle, Tr. Pertyi, Fischeri Pict. et Camp. (Desc. Ste-Croix, t. 11, p. 507, pl. LXXXV, fig. 7-9). BARREMIEN. — Dans l’Urgonien du Gard : Calliost Bruni Cossm., coll. de Brun et Chatelet. Dans l'Urgonien blanc du Jura suisse, Tr. Zollikoferi, Gaudini, Renevieri Pictet et Camp (Ste-Croix, t. II, pl. LXXXVI fig. 2-6). APTIEN. — Dans le Jura suisse, Tr. Cauveti, Oosteri Pict. et Camp. (L €.. p. 518, pl. LXXX VII, fig. 1-2). Dans la zône à Bel. semicanaliculatus de la Bédoule : Trochus barremensis d'Orb. (Cossm. Obs. coz. crét., art, I, p. 23, pl. IL, fig. 26-27). CENOMANIEN. — Une espèce douteuse dans le Jallais du Mans: Tr. Gue-. rangeri d'Orb. (ibid.). Deux espèces bien caractérisées dans le Tourtia de Tournay : Tr. Buneli, Huoti d'Arch. (Rapp. foss. Tourtia, p. 335, pl. XXI, fig. 9-10). TURONIEN. — Une espèce probable, dans les grès d'Uchaux : Monodonta Allardi Rom. et Mazeran (1913 — Faune Tur. Uch., p. 36, pl. V, fig. 8). Une espèce bien caractérisée dans l'Arrialoor group de l'Inde méridionale : Teclus tamulicus Stoliczka (Cret. South India, t. I, p. 371, pl. XXIV. fig. 4-5). Une espèce probable dans le Liban: Tr. crispus Blanckenhorn (Cret. Syr., p. 98. pl. VII, fig. 6). Dans le Coniacien inférieur de Figuières (Bouches-du-Rhône: T. Michaleti Cossm. (Observ. coq. crét. Fr., 6° art., p. 8, pl. II, fig. 3), ma coll. Dans le même gisement mornasien, une forme sénestre voisine de Tr. difficilis d'Orb., ma coll. (ibid., p.10, pl. IN, fig. 8). SENONIEN. — Dans le campanien de Meudon: Tr. Haïmei Hébert (Tableau foss. Craie, p. 372). Une espèce incertaine à l’état de moule('), dans la craie (G) Peut-être doit-on rapporter à cette espèce un spécimen (PI. VI, fig. 31) du Santonien de Frayssinet le Gélot (collection de l'Ecole des Mines), qui a un galbe extraconique, quatre cordons granuleux et une carène crénelée en avant, sur chaque tour ; le dernier tour porte deux carènes périphériques, sa base est lisse et un peu creuse ; le talon columellaire parait assez STOS, PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 183 Tectus de Royan: Tr. Marrotianus d'Orb., ma coll. Dans l’'Emmschérien d'Alle- magne : Tr. plicato-granulosus M., d'après Favre. Dans le Santonien infé- rieur de Sougraigne (Aude): T. sougraignensis Cossm. (Observ. coq. crét. Fr., 6° art., p. 7, pl. IIL, fig. 4-5), ma coll. MAESTRICHTIEN. — Une espèce très surbaissée, à tubercule columellaire évi- dent: Tectus szeremensis Pethô (Hypersen. Peterward., 1906, p. 105, pl. VIT, tig. 6-9). PALEOCÈNE. — Dans le Montien de la Belgique : Tr. Houzeaui Rutot, Tr. Lefebvrei, simplicilineatus. carinidentatus Br. et Cornet, d’après mon Mémoire inédit, à Bruxelles, sur la revision des Gastr. du Montien. EocÈNE. — Outre les plésiogénotypes ci-dessus figurés : Tr. subcanaliculatus margaritaceus Desh., dans l’Auversien, T. mitratus, T. ornatus Lk., funiculosus, Desh., dans le Lutécien des environs de Paris, ma coll. Dans le Cotentin : Tectus Lennieri, Dubusi, Bourdoti Cossm. et Piss., Tr. alta- villensis Detr., T. brilannus Vasseur (Faune éoc. Cot., T. I, pp. 267-270, pl. XXIX). Dans le bassin de Nantes : Tr. Athenasi, Bareti Vasseur, Tectus gouetensis, Dumasi Cossm. (Moll. éoc. Loire-Infér., t. IE, pp. 140-133, pl. XIL et XIII). OLIGOCÈNE. — Dans le Tongrien de la Ligurie, spécimens mal conservés : Tr. plicatoides Sacco, T. insignis Mich°® (Moll. terr. terz. Piem. part. XXI, pp. 20-21, pl. II, fig. 28 et 31). Dans le Priabonien de M" Grumi: Tr. Boscianus Brong., (PI. XI, fig. 2-3), ma coll. Dans le Latdorfien de l'Allemagne du Nord: Tr. lævisulcatus v. Kœnen (Norddeutsch. Unter olig”, {. IV, p. 883, pl, LVIIL, fig. 15). MIiocÈNE. — Une espèce bien caractérisée dans l’Aquitanien des environs de Bordeaux et du Bassin de l’Adour : Trochus rugosus Grat. (Conch. néog. Aquit., t. IL, pl. LE, fig. 30, 31, 34). Dans l'Helvétien de Colli Torinesi : Tr. vertex Mich' et var. subacrenatus Sacco (Moll. terz. Piem., part. XXI, pp. 20-21, pl. Il, fig. 29-30). ‘ PLIOCÈNE ('). — Trois espèces en Australasie : Tectus ljilonganensis, Wood- acardi Martin, Trochus triscrialis Lamk. (in Martin, Tert. auf Java, p. 279, pl. XLI, fig. 669); à Batavia, Tr. Woodwardi Martin (Nachtr. Petref. v. Java, p. 326, pl. XI, tig. 30). PLeISTOcÈNE. — Dans les calcaires quaternaires de l’île Christmas: Trochus pyramis Born., d'après M. Bullen Newton (1900. Foss. Moll. Christm Is, p. 202). EPoquE ACTUELLE. — Nombreuses espèces dans les mers chaudes. (1) I est assez étrange que ce Genre ne soit pas ité dans le Pliocène d'Europe : S. Wood (Crag. Moll., t. I, p. 123, pl. XII, fig. 7) avait signalé Tr. crenularis Lk. dans le Crag de Sutton, et sa figure représente un fragment identique à l'espèce lutécienne; mais, dans l’appendice (ibid., t. IN, p. 32r), il émet des doutes au sujet de la provenance exacte de cet . échantillon, et conclut que l’espèce en question n'existe probablement pas dans le Crag. 18/4 ESSAIS DE TROCHUS Linné, 1758. Coquille conique, à spire élevée, anguleuse à la périphérie de la base qui est aplatie, concave au centre, mais imperforée ; ouver: ture rhomboïdale, à péristome peu épais, discontinu, dont les bords opposés ne sont pas dans le même plan ; labre tranchant, incliné à 25 ou 30° sur la suture ; columelle tordue en arrière, implantée dans un faux-ombilic qui est garni et obturé par une couche de vernis, terminée en avant par une saillie dentiforme. Opercule corné, circulaire, multispiré, à nucléus central. Trocuus s. stricto (in Lamk. 1799). GT: T: nilokicus Lin 20e Galbe un peu extraconique ; diamètre basal presque égal à la hauteur ; ornementation plissée jusqu'à l’avant-dernier tour, avec des sutures festonnées ; les stries spirales persistent seules sur le dernier: tour. Dernier tour égal à la moitié environ de la hauteur totale, à base sillonnée ; faux-ombilic assez étroit, formant un en- tonnoir vernissé et imperforé, au fond duquel s’enracine la colu- melle munie — en arrière — d'un pli spiral assez saillant qui se confond en avant dans la callosité ombilicale et qui aboutit à une tronca- ture dentiforme de l'extrémité de la co- lumelle ; la couche de nacre qui recou- vre la columelle s'arrête sur ce bombe- ment spiral et se distingue nettement du vernis formant une dépression qui pig 61. — Trochus niloticus Lion. aboutit à une faible échancrure au-des- Ré sus de la dent columellaire ; au-delà de cette échancrure, com- mence le plafond très mince, échancré ex arc. Diagnose établie d’après le génotype, de la Nouvelle-Calédonie, ma coll. Croquis de l'ouverture (Fig. 61). Pac | PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 185 Trochus Rapp. et différ. -- Pour bien apprécier la valeur des nombreuses Sections que l’on a démembrées aux dépens du grand Genre Trochus, il importait de bien préciser ci-dessus les caractères essentiels de la forme que Lamarck a désignée comme génotype : dent columellaire très mince, peu saillante, isolée du plafond par un faible sinus ; pli spiral intérieur, assez saillant, limitant la nacre contre le faux-ombilic. Ce groupe est tout à fait récent, on ne le connait pas à l’état fossile ; il descend évidemment de Tectus qui est beaucoup plus ancien et qui à été lui-même précédé par quelques formes secondaires dont le phylum est encore assez obscur ; mais on l'en distingue génériquement par l’enracinement de la columelle qui se fait dans le faux-ombilic, ainsi que par le pli spiral qui apparaît à la base du pilier columellaire, tandis que le denticule antérieur — qui persiste encore — est moins gibbeux. Répart. stratigr. NÉOGÈNE. — Mayer cite le génotype dans le Tertiaire des Açores, d'après un simple fragment. ÉPOQUE ACTUELLE. — Pilsbry ne cite et ne figure que le génotype et T. ma- æimus Koch, T. acutangulus Chemn. ; mais ce dernier est une Rochia ! INFUNDIBULOPS Pilsbry, 1889. G.-T. : Tr. erythræus Brocchi; Viv. Rapp. et différ. -— Ressemble plus à Tr'ochus qu'à Infundibulum : il n'y a que quelques petites différences dans la courbure de la columelle qui est peu tordue, la dent columellaire est aussi plus atrophiée. M. Bullen Newton a signalé (1900, loc. cit. p. 4) le génotype dans les plages soulevées de Raised Beaches, Mer Rouge. ï PRÆCIA Gray, 1857. G.-T. : Tr. elegantulus Wood ; Viv. Rapp. et d'ffér. — A part l’ornementation noduleuse, il ny a guère de différence entre cette Section et Trochus s. str. ROCHIA (Gray, 1857. G.-T. : T. aculangulus Chemn. Viv. Rapp. et différ. — Difière de frochus s. str. par son galbe plus élevé, parfaitement conique, et sur- tout par sa dent columellaire plus calleuse, mais _nettement tronquée, de sorte que le vernis ombilical rejoint — sans discontinuité — l'intérieur du pla- fond. Croquis de l'ouverture [Fig. 62]. bq Répart. stratigr. Fig. 62. — Rochia aculangula PLIOCÈNE. — Une espèce dans les couches de Chem Java: T. jujubiniformis Martin (!. c., p. 277, pl. XLI, fig. 667), 186 ESSAIS DE Trochus CARDINALIA - Gray. 1840. G.-T. : T. virgatus Gm. Viv. Rapp. et différ. — Difflère de Trochus s. str. par son galbe dimorphe, d'abord conique, puis subconoïdal, par l'absence de pli postérieur sur la columelle qui s'’enracine plus supertisiellement ; une simple côte spirale, très obsolète, la sépare du vernis ombilical et aboutit à un minuscule denticule très nettement séparé du plafond. Croquis de l’ouvertuce [Fig. 63]. : Fig. 63. — Cardinalia vir ,ata Répart. stratigr. Gm. Viv. PLIOCÈNE. — Une espèce très voisine du géno- type, dans les couches de Java : T. neglectus Martin (!. c.. p. 278, pl. XLI, fig. 668). PLEISTOCÈNE. — Le génotype dans les plages soulevées de Ia Mer Rouge, d'après M. Newton (1900. Shells fr. Raised Beaches, p. 4). Trocnopon Seeley, 1861. G.-T. : Trochus cancellatus Seeley ; Alb. « Coquille mince (?), conique, allongée, non ombiliquée, ordi- nairement composée de 4 ou 5 tours faiblement convexes, dont la largeur égale environ deux fois la hauteur, ornés de 5 ou 6 stries spirales, modérément élevées, largement espacées, l'antérieure plus proéminente, croisées par les stries axiales un peu obliques (40 par tour) qui se terminent par un petit tubercule sur le rebord anté- rieur de chaque tour. Base quelque peu convexe, dont la péri- phérie est marquée par une étroite bande lisse qui limite le der- nier tour et la convexité de la base ; celle-ci porte les mêmes stries que la spire, mais elles sont finement granuleuses. Ouverture qua- drilatérale ; les arrêts de l'accroissement sont marqués — à l’inté- rieur du labre par de petites denticulations qui correspondent aux côtes spirales externes. Columelle munie de deux dents proé- minentes. » Diagnose traduite d'après celle du génotype (Upper Greensand Gast., p. 290, PI. XI, fig. 19). i Rapp. et différ. — Les caractères indiqués dans la diagnose ci-dessus ne répondent ni à la définition de Tectus, ni à celle d'£uchelus. D'autre part, le fragment informe — que l'auteur a figuré seulement du côté du dos — ne mérite même pis d'être reproduit ici : il représente un frochidæ conique qui PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 187 Trochus peut aussi bien être un Proconulus qu'un Petropoma. Dans ces conditions, j'aurais pris le parti de supprimer radicalement ce Genre mal établi, si j'avais eu une base qui me permit de le rattacher à un Genre déjà connu ; à défaut de cette solution, je me borne à le livrer tel quel à mes lecteurs en leur laissant le soin d'apprécier ce qu'il convient d'en faire, en attendant que la découverte de spécimens déterminables nous apporte la clef du mystère. Répart. stratigr. ALBIEN. — Le génotype dans le Gault d'Angleterre. LampRosromA Swainson, 1840. G.-T. : Tr. maculatus Linné : Viv. (= Polydonta Schum. 1817, non Fisch. v. Waldh.) Coquille conique, avec un faux-ombilic à parois vernissées verture subrhomboïdale : labre tran- ; OU- chant, incliné à 30° sur la suture ; columelle oblique, enracinée au fond de la cavité ombilicale, immédiate- ment au-dessus tordue avec une grosse callosité, surmontée de créne- lures qui persistent à l’intérieur du < Fig. 64 — Lamprostoma maculatum plafond ; un coude anguleux, très ou- Lin. Viv. vert, à l'intersection de la columelle et du plafond. Diagnose refaite d’après le génotype, du Japon, ma coll. Croquis de l'ou- verture [Fig 64]. Rapp. et différ. — Ce Sous-Genre diffère de lrochus s. slr, par sa colu- melle munie — au milieu et en avant — d’une série de crénelures correspondant à des sillons spiraux qui garnissent l'intérieur du faux-ombilic : ces créne'ures se prolongent sur le plafond de l'ouverture, qui se raccorde avec le labre par une courbure régulièrement arquée. Répart. stratigr. NEOGÈNE —.En Australie : Tr. sondeianus Martin /sub nom. gener. Præcia) ? d'après la figure (Java, p. 279, pl. XLI. fig. 670). PLEISTOCÈNE. — Le génotype dans les plages soulevées de la Mer Rouge, d'après M. Newton (1900. Shells from Raïised Beaches, p. 4). BELANGERIA Fischer, 1880. G.-T. : Tr. scabrosus Phil. Viv. Rapp. ei üiffér. -— C'est à Lamprostoma qu'il faut rattacher cette Section à columelle crénelée, qui n’en diffêre que par la courbure de cette columelle» de sorte que la rangée de crénelures forme une courbe continue, 188 ESSAIS DE ._ Trochus INrunniBuLumM Montfort, 1810. G.-T. : Tr. concavus Linné ; Viv. (— Carinidea Swains. 18/40) Coquille conique, à tours aplatis et conjoints, ornés de plis obli- quement inclinés dans une direction orthogonale aux accroisse- ments ; dernier tour égal à la moitié de la hauteur totale, angu- leux à la périphérie de la base, qui est concave, sillonnée, perforée au centre par un faux-ombilic très profond ; la paroi de cet ombi- lie est garnie d'une couche blanchâtre de vernis qui forme un disque basal égalant le tiers du diamètre et s’enfonçant en spirale dans l’ouverture ; celle-ci est rhom- boïdale, échancrée sur le plafond, extrêmement découverte par suite de l’obliquité du labre tranchant et fes- tonné par les plis, incliné à 15 ou 20° seulement sur la suture ; columelle calleuse, tordue, s’enracinant en spi- rale au fond du faux-ombilic, se ter- Fig. 65. — Infundibulum concarum Linn. Viv. minant très brièvement par une sail- lie dentiforme qui marque l'extrémité de l’échancrure du plafond, tandis qu'il n'existe aucune modification du contour au point où aboutit la périphérie du disque basal. Diagnose refaite d'après le génotype (coll. de l'Ecole des Mines) ; croquis de l'ouverture [Fig. 65]. Rapp. et différ. — Bien qu'il s'agisse exclusivement de formes vivantes, je m'étends un peu longuement sur /nfundibulum parce que ses caractères dis- tinctifs n'ont jamais été précisés d'une manière bien nette : c'est évidemment une coquille voisine de Trochus s. str., auquel elle se rattache par son faux, ombilie vernissé, par l’enracinement de sa columelle, par son galbe et par son ornementation ; mais on l'en distingue essentiellement par la position infé- rieure de sa dent columellaire, par la perforation de son faux-ombilic, par son labre encore plus incliné, de sorte que l'ouverture est beaucoup plus décou- verte. Infundibulum S'écarte encore bien davantage de Tectus dont la base im- perforée et calleuse, dont la forte protubérance columellaire, sont caractéristi- ques. Enfin Lamprostoma se distingue par ses crénelures columellaires. Toutes les citations d'espèces fossiles, faites sous le nom Infundibulum, me ACT ic R, PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 189 Trochus paraissent erronées : elles s'appliquent probablement à des Astralium ou à des Pomaulax qui se distinguent par leur base calleuse et par léur columelle excavée, non tronquée en avant, contribuant à la continuité du péristome. ANTHORA Gray, 1897. G.-T. : Tr. viridis Gm. Viv. Rapp. et différ. -— Cette Section ne diffère d’Infundibulum que par les trois ou quatre côtes spirales qui garnissent son disque ombilical, ainsi que par son ornementation spirale et granuleuse. CœŒLOTROCHUS Fischer, 1880. G.-T.: Tr. liralus Quoy et G. Viv. Papp. et différ. — Ombilic plus étroit et moins en entonnoir que chez Infun- dibulum ; ornementation d’Anthora; galbe gibbuliforme,à tours un peu con- vexes ; la columelle non dentée en avant, très profondément tordue en arrière s’enracine sur le bord de la perforation, au lieu de s'insérer en spirale dans le faux-ombilic dont la paroi est garnie d'un vernis blanchâtre. Répart. stratigr. PLIOCÈNE. — Une mutation du génotype, dans les couches récentes de Shakespeare Cliff (Nouvelle Zélande), ma coll. (PI. VI, fig. 39). CLANCULUS Montfort, 1810. Coquille munie d’un faux-ombilic au fond duquel s’enracine la >: columelle qui est dentée à sa partie antérieure ; ouverture grima- çante, à couche: interne porcellanée. Opercule corné, circulaire, multispiré, à nucléus central. CLANCULUS s. stricto. G.-T. : Tr. pharaonis Linn. Viv. Test nacré sous l'épiderme. Taille moyenne ou petite ; forme co- noïde ou conique ; spire peu allongée, ornée de cordons spiraux et granuleux. Dernier tour égal aux deux tiers de la hauteur totale, arrondi à la périphérie de la base, qui est peu convexe, ornée comme la spire, munie — au centre — d'un faux-ombilie étroit et profond, perforé dans la callosité columellaire et garni de créne- lures à sa périphérie. Ouverture relativement petite, la suture du dernier tour étant ascendante, peu découverte ; plafond incurvé ; labre incliné à 35° sur la suture, muni — à l’intérieur — d’une forte dent postérieure et de plis allongés, jusque sous le plafond 190 ESSAIS DE Clanculns de l'ouverture ; columelle très oblique, calleuse, tordue en spirale à l’intérieur de l’ombilic, armée, au milieu, de dents écartées, et, en avant, d’une forte excroissance bifide, au-dessus de laquelle elle est tronquée par un sinus échancré ; bord colu- « À Fig. 66. — Clanculus mellaire dans le prolongement de la couche in- margaritarius Phi- ippi; Viv. terne du plafond, séparé de la columelle par une profonde rainure, et portant des crénelures circa-ombilicales qui s’allongent en plis spiraux sur la région pariétale où la couche vernissée est assez mince. Diagnose refaite d'après un plésiogénotype de la Méditerranée : Tr. mar- garitarius Phil. Croquis de l'ouverture [Fig. 66]. Plésiogénotype de l’Auver- versien du Fayel: (. Ozennei Crosse (PI. VIT, fig. 1-3), ma coll. Rapp. et différ. — Ce Genre se rattache aux Trochinæ par son faux-ombilic et par l’enracinement de sa columelle, tandis que Monodonta appartient — à ce double point de vue — à une Sous Famille différente. Mais Clanculus se dis- tingue de Trochus par son ouverture grimaçante à l'instar de celle de quelques Auriculacea. Les subdivisions qu'on a proposées dans le Genre Clauculus ne sont fondées -- comme on le verra ci-après — que sur des critériums dont la constance n'est pas absolument démontrée : à l'appui de ce doute, je ferai remarquer que sur les deux vues que j'ai fait reproduire, pour le mème plésiogénotype, l’une res- semble absolument à celle de l'ouverture du génotype, tandis que l'autre se rapproche davantage de l'ouverture de Clanculopsis : Répart. stratigr. MAESTRICHTIEN. — Une espèce très variable selon l’âge de la coquille, à faux-ombilic, clos, dans les sables de Vaals: Turbo relifer J. Bühm (PI. VI, fig. 37), coll. de l'Ecole des Mines (in Holzappel, Aachen Kr., p. 169, pl. XVII, tig. 1-4). PALÉOCÈNE. — Dans les sables thanétiens des environs de Reims : £ucyclus infraeocænicus Cossm. (Iconogr., t. IF, pl. II, fig. 21-22). EOcÈNE. — Le plésiogénotype ci-dessus figuré dans le Bassin de Paris. Une espèce une peu douteuse, dont l'ouverture n’a été qu'incomplètement dégagée, dans les couches de Ranikot (Sind indien) : Cl probabilis Cossm. et Pissarro, ma coll. MiocÈNE. — Une mutation de l'espèce actuelle (Tr. corallinus Gm.), dans le Tortonien du Piémont, d’après les figures de la Monographie de M. Sacco (part. XXI, p._2!, pl. IN, 6g. 1), PLIOCÈNE. — Dans l’Astien du Piémont : Cl. turriculatus Sacco (ibid., p. 22, pl. HI, fig. 2), Dans le Messinien de Vaucluse, Tr. corallinus Gmelin, ma collection PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE IO1I Clanculus PLEISTOCÈNE. — L'espèce actuelle méditerranéenne (Tr. corallinus Gm.) dans le Siclien de Palerme et de l’île de Chypre, ma coll.; dans les plages soulevées de la mer Rouge, d'après M. Bullen Newton (1900. Shells fr. Raised Beaches, p. 4). EPoQuE ACTUELLE. — Outre le génotype de la mer Rouge, plusieurs espèces dans la Méditerranée, à Zanzibar, et surlout en Océanie, d'après le Manual de Tryon. CLancuLopsis Monterosato, 1899. G.-T. : Tr. cruciatus Linn. Viv. (— Clanculella Sacco, 1896) Test épais et solide. Taille petite : forme subglobuleuse, à peu près aussi large que haute ; spire courte, à galbe conoïdal ; proto- conque lisse, déprimée, à nucléus aplati ; tours étroits, ornés de rangées de granulations, le dernier assez élevé, subanguleux à la périphérie de la base, qui est ornée comme la spire, étroitement perforée au centre par un faux-ombilic à parois vernissées et à péri- phérie crénelée. Ouverture de Clanculus, grima- çante à l’âge adulte ; labre épais, incliné à 45° sur la suture, garni à l’intérieur — ainsi que le plafond — de gros plis spiraux et écartés, outre ce les crénelures marginales qui ne coïncident pas 67 Canculonte toujours avec ces plis ; columelle peu arquée, ‘’#iafus Lin. Nix. s’enracinant verticalement au fond de la cavité ombilicale, termi- née en avant par un pli transverse et simple, presque dans le pro- longement de la dernière crénelure circa-ombilicale. Diagnose refaite d’après le génotype actuel; croquis de l'ouverture (Fig. 67). Plésiogénotype fossile de l’Aquitanien de Mérignac : Monodonta Araonis Bast. (PI. VI, fig, 35-36), ma coll. Rapp. et différ. -— Comme l'ont observé MM. Dollfus et Dautzenberg (Moll. Rouss., t. 1, p. 412), Clanculopsis diffère de Clanculus par la conformation de l'extrémité de sa columelle qui, au lieu de se terminer par une grosse dent bitide — ne porte qu'une petite denticulation simple et transverse ; en outre, il n'y a pas de tubercule à l'intérieur du labre, du côté inférieur. Les autres crité- riums de l’ouverture sont exactement semblables, de sorte qu'on se demande si les différences ci-dessus signalées ne sont pas dues à un état gérontique, éar j'ai vu de jeunes Clanculus qui sont de véritables Clanculopsis. En tous cas, cette Section s’écarte de Lamprostoma — qui a exactement le même enracine- 192 ESSAIS DE Clanculus ment columellaire — par son galbe turbiné, bien différent de la forme trochoïde de Tr. maculatus, et aussi par son ouverture moins déprimée, plus grima- cante, avec un labre beaucoup moins oblique. En réalité, le phylum Clanculus se poursuit avec continuité depuis la base de l'Eocène jusqu'à nos jours, avec de petites variations peut-être ontogéniques dans les protubérances grimaçantes de l'intérieur de l'ouverture ; il suffit de feuilleter les planches du Manual de Tryon pour se rendre compte du nombre exagéré de Sections que l’on pourrait découper dans ce Genre si l’on s’attachbait — comme l'ont fait quelques auteurs trop exclusivement cantonnés dans le Bassin méditerranéen — à tous les détails des modifications que subissent ces protubérances. A plus forte raison, quand il ne s’agit plus que de diflérences d'ornementation, doit-on réunir tout au moins à Clanculopsis le S.-G. Clancu- lella Sacco (G.-T. : Tr. Jussieui Payr.) qui ne s’en distingue que par des sillons spiraux à la place de cordons granuleux. 4 Répart. stratigr. MiocÈxE. — Outre le plésiogénotype ci-dessus figuré, en Aquitaine, et dans l'Helvétien du Piémont, d'après M. Sacco, une espèce plus conique dans le Tortonien d'Italie : CL. granifer Doderl. in Pantanelli, ainsi qu'à Sau- brigues (Conchol. néog. Aquit., pl. IE, fig. 42-43) et dans la Loire-Infé- rieure, ma Coll. Une autre variété dans le Tortonien du Piémont : Cl. Hær- nesi Doderl. fide Sacco (loc, cit., p. 22. pl, HE, fig. 4). Enfin, la forme hel- vétienne de la Touraine, qu'on a toujours confondue avec Monod. Araonis et qui me semble bien distincte. PLIOCÈNE. — Dans l'Astien du Piémont, C{. Jussieui Payr. fide Saeco (ibid., p. 29,:pl. IT: fig. 8). EPOQUE ACTUELLE. — Outre Je génotype dans la Méditerranée et l’Adriati- que, plusieurs espèces sur les côtes occidentales de l'Afrique, au Cap de Bonne Espérance, en Océanie. CamiriaA Gray, 1847. G.-T.: Tr. pulcherrimus À. Adams : Viv. (— Monodonta rotellina Gould.) Coquille déprimée ou rotelliforme, polie, à tours convexes, à base arrondie et imperforée ; ouverture très découverte, par suite de la scrande obliquité du labre ; columelle enracinée dans une large callosité basale qui obture presque totalement le faux-ombilic. Ce Sous-Genre, non signalé à l’état fossile, paraît intermédiaire entre Clanculus et Monodonta ; cependant, par l’enracinement de la columelle, il se rattache plutôt au premier dont il se distingue non seulement par son galbe et sa surface lisse, mais surtout par sa columelle très surbaissée, par sa callosité basale. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 193 B (Folyodontinæ) Tableau des Genres, Sous-Genres et Sections PSEUDOCLANCULUS PSEUDOCLANCULUS Pseudoclanculus (Grosse dent postérieure (Callosité basale circonscrite) (Galbe trochiforme) à la colum.) | | | | 1 | ë CHILONTOIDEA CHILODONTOIDEA Chilodontoidea (Dents médianes, (Base imperforée, sillonnée) (Galbe eucycloïde, pupiforme) dents pariétales) WILSONIA Wilsonia (Bou: relet subperforé) (Galbe pupiforme) | CHILODONTA CHILODONTA Chilodonta (Galbe trochoïde ; (Base imperiorée, (Galbe turbiné ; cordonnets granuleux) avec callosité columellaire) labre variqueux }) Odontoturbo (Galbe globuleux ; tours lisses) AGATHODONTA Agathodonta (Base imperforée, sillonnée) (Galbe trochoïde ; A Ê FA e . s ui Ë ii O œ Ê œ z FA Ÿ EN 26 5 2 ZE 2 + SUR On es EE ot So eu A Æ << « ae! © «0 =D en Ur us Gun RU R 2e ve Pseudoclanculus ee mu pus te Chilodontoidea RS mn | SORA SE RER RATES nn HS : HER Clulodonta….…… SU PAS D ete er ARR | OO nt OUT b DRE NT Ra EE pe « NS î : PSEUDOCLANCULUS nov. gen. Petite coquille trochiforme, treillissée, imperforée ; callosité ba- sale lisse, en général circonserite par un sillon spiral ; labre épaissi à l’intérieur ; columelle calleuse, munie en arrière d’une énorme dent pliciforme. PSEUDOCLANCULUS $s. stricto. G.-T. : Monodonta cassiana Wissm. Trias. Test épais et solide. Taille petite ; forme trochoïde, plus ou moins élevée, mais rarement plus haute que large ; spire conique et tecti- forme, dont l’angle apical varie de 45 à 50°, parfois même à 60° ; 13 194 ESSAIS DE Pseudoclanculus protoconque lisse, obtuse ; tours plans ou très peu convexes, séparés par des sutures canaliculées, ornés d’un treillis de côtes spirales + de plis d'accroissement plus ou moins proéminents, quelquefois avec de petites aspérités à leur intersection. Dernier tour très grand, subanguleux à la périphérie de la base, qui est déclive ou peu con- vexe, presque lisse ou sillonnée, dépourvue de cou en avant, imper- forée au centre où la région ombilicale est recouverte par une cal- losité excavée, avec un sillon périphérique parfois bordé lui-même par une arête peu proéminente. Ouverture ovale-arrondie, à péris- tome discontinu, un peu épais, dont les bords opposés ne sont pas dans le même plan ; labre rectiligne, obliquement incliné à 45°, épaissi à l'intérieur, et même obtusément denté chez quel- ques exemplaires ; plafond non échancré ; colu- sa melle courte, excavée en avant où elle se rac- Fig.68.— Pseudoclancu- lus cassianus Wissm. corde avec la courbe intérieure du plafond, mu- n'as die en arrière d'une énorme dent tuberculeuse qui se prolonge à l'intérieur de l'ouverture sous la forme d'un pli spiral non per- sistant ; l’enracinement de la columelle se fait en arrière, au bord de la callosité ombilicale, non pas dans la cavité même. Diagnose refaite d'après le génotype de Saint-Cassian (PI. VIE, fig. 6-7), ma coll. Croquis de l'ouverture [Fig. 68]. Plésiogénotype peu orné du même gisement: Monodonta spirata Klipst. (PI. VIT, fig. 4-5), ma coll. Kapp. et différ. — Les coquilles triasiques que je classe dans ce nouveau Genre ont été généralement désignées par les premiers auteurs sous le nom Monodonta s. lalo; or elles s'écartent absolument de ce Genre actuel ou de ses subdivisions fossiles par la position de la dent columellaire qui est tout à fait au pied de la columelle au lieu d’être située en avant, près du plafond. Lorsque Kittl en a repris l'étude (Gastr. Saint-Cassian, p. 9%. pl. VID), il a été frappé de l'analogie de ces coquilles avec Clanculus et il les y a rapportées, tout en ne dissimulant pas qu'elles en différaient par l'enracinement de leur columelle et par leur région ombilicale imperforée, recouverte d’une forte callosité un peu creusée en entonnoir et extérieurement limitée. J'ajoute à ces critériums dif- férentiels que la dent columellaire est encore plus bas que celle de Clanculur, et qu'elle a beaucoup plus d'analogie — à ce point de vue — avec la dent pres- que pariétale de la plupart des Polyodontinæ qui paraissent en descendre, STATE PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 195 Preudoclanculus quoique nos coquilles triasiques ne soient pas réellement polyodontes : Pseu- doclanculus appartient done au même groupe sous-famillial que Chilodonta, et en diffère seulement par des critériums génériques qui, eux-mèmes, ont une importance phyglétique comme on le verra ci-après. Répart. stratigr. DEVONIEN — Une espèce bien caractérisée, dans le gisement de Chud- leigh (Angleterre): Plagiothyra Archon Whidborne (Devon. fauna Engl. p. 266, pl. XXVI, fig. 6-7) ; elle n’a aucun rapport avec Plagiothyra purpurea qui est un Littorinidé, comme on l’a vu dans la livraison précé- dente, mais elle ressemble étroitement aux Pseudoclanculus du Trias, Trias. — Outre les deux espèces précitées, dans le Tyrolien des Alpes carniques : Trochus Beaumonti Klips, Monodonta nodosa Munst. (— Tro- chus Eurytus d'Orb. correction inutile, puisque ce n'est pas un Trochus), ma collection, et les variétés elegans, Munster, gracilis, delicatula Laube, interponens, striatissima Kittl (loc. cit., p. 97, pl. VII, fig. 33-45). Dans les tufs à Pachycardia du Tyrol oriental : Clanculus tschapitensis Read (in Broili, 1907 : Gastr. Pachyc. Seiser Alp, p. 87, pl. VII, fig. 20). CHILODONTOIDEA Hudleston, 1896 (°). Coquille épaisse, encycloïde, pupiforme, imperforée, réticulée ; dernier tour étranglé ; ouverture subquadrangulaire ; une petite dent columellaire en arrière, un renflement obtus sur la région pariétale. CHILODONTOIDEA 5. striclo. G.-T. : C. oolitica Hudl. Baj. Test un peu épais. Taille assez petite ; forme pupoïdale, eucy- cloïde ou purpurinoïde ; spire élevée, subétagée, à galbe d’abord conique sous un angle apical de 50 à 60°, puis conoïdale par suite de l’étranglement des deux derniers tours dont l'angle spiral s’abaisse à 25° ; tours anguleux ou imbriqués en avant, à sutures linéaires ; leur hauteur atteint au plus les deux cinquièmes de leur largeur ; ornementation composée de cordons spiraux, finement crénelés et treillissés par de petits plis axiaux et peu obliques. Der- nier tour égal à la moitié environ de la hauteur totale, arrondi (x) Gast. infer. Ool,. p. 4gr, pl. XLIIT, fig. 19-20. PR ET NT RS CORTE CR ES Are 1 ve 106 ESSAIS DE Chilodontoidea au-dessus de l'angle antérieur à la périphérie de la base qui porte des cordonnets plus fins et plus serrés, et dont le cou gonflé est un peu dégagé en avant ; aucune trace de fente ombilicale. Ou- verture presque carrée, à coins arrondis ; ER. péristome peu épais, continu, avec une gout- AE Lit tière dans l'angle postérieur, près du labre | = I CL ; Fig. 69. — Chilodontoidea qui est peu incliné par rapport à l’axe ver- °9/ica Hudl.. Bas. tical ; columelle très excavée en arrière, avec une petite dent spi- rale et peu proéminente ; bord columellaire mince et peu calleux ; sur la région pariétale, il existe un petit gonflement calleux, sou- vent dédoublé en deux dents pariétales. Diagnose complétée d'après les figures du génotype (Yorkshire) ; repro- duction de l'ouverture [Fig. 69]; plésiogénotype douteux du Bajocien de Sully (Calvados) : C. Hudlestoni n. sp. (PI. VII, fig. 16 17), ma coll. Papp. et différ. — On ne peut confondre ce Genre avec les Purpurines ni avec Eucyclus qui ont l'ouverture arrondie, non dentée, et dont la columelle est plus épaisse. C'est avec Pseudoclanculus qu'il y a lieu de le classer, mais son unique dent est située plus bas. Répart. stratigr. BasocIEN — Les deux espèces ci-dessus figurées. WILSONIA Hudleston, 1896 (°). Coquille épaisse, pupiforme, à dernier tour étranglé ; ornemen- tation composée de cordons granuleux ; ouverture arrondie, avec deux épaisses dents columellaires en spirale. WiLsoNIA s. Slricto. G.-T. : W. liasica Hudl. Las. « Coquille petite, très épaisse, irrégulièrement pupiforme, im- : perforée ; tours croissant irrégulièrement et convexes ; séparés par (1) Gastr. infer. Ool , p. 4gr, pl. XLIV, fig. 5. den PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 197 Wilsonia des sutures distinctes, mais étroites ; or- nements prononcés, consistant en quatre A ou cinq cordonnets spiraux, granuleux, ( finement décussés dans le sens axial ; der- nier tour beaucoup plus court que la spire et comprimé sur les flancs ; ouverture sub- ir ire n Spa IX paie circulaire, avec un labre épais et det ne dents proéminentes au milieu de la colu- *'"* melle qui est très courte ». Diagnose textuellement traduite d'après l'original. Reproduction de la vue 13 de la pl. XLIV [Fig. 70]. Rapp. et différ. — Comparant Wisonia à Chilodontoidea, Hudleston, auteur des deux Genres, s'est borné à faire ressortir que le premier n'a que deux dents, tandis que le second en a trois, et il a rappelé, à cette occasion, que Chilodonta en possède cinq, En réalité, il n'existe à la columelle qu'une seule dent fondamentale chez Chilodontoidea où elle est médiane, car il ne faut pas compter comme dents columellaires les renflements pariétaux qui varient sui- vant l’état plus ou moins adulte des spécimens, pas plus que les crénelures den- tiformes qui correspondent — à l'intérieur du lsbre et du plafond — aux varices labrales de Chilodonta et qui ne sont pas constantes quand l'individu examiné n'a pas atteint une époque d'arrêt de sa croissance. L'ancèêtre triasique de toutes ces formes, Pseudoclanculus en diffère par son galbe trochiforme, par son unique dent infracolumellaire, enfin par la callosité excavée de sa région ombilicale. D'autre part, Wilsonia est plus pupoidale que Chilodontoidea et con- serve encore la dent infracolumellaire de Pseudoclanculus, tandis que seule, la dent médiane de Wilsonia persiste chez Chilodontoidea. Je ne mentionne ici que pour mémoire, d’après la figure, le bourrelet basal dont il n’est pas question dans la diagnose anglai-e, et qui représente peut-être les accroissements successifs d’une sinuosité du plafond, vers sa jonction avec la columelle. Répart. stratigr. Lras. — A la limite du Charmouthien et du Toarcien, près de Bridport, en Angleterre, d'après la figure publiée par Hudleston, OXFORDIEN. — Une espèce de même aspect que le génotypc, mais à ouver- ture non dégagée, dans le terrain à chailles siliceux du Jura bernois : Turbo chavattensis de Eor. (Raur. inf., 189%, p. 10, pl. IT, fig. 4). RAURACIEN. — Une petite espèce douteuse et incomplète dans le « Coral- Rag » de la Meuse et du Jura bernois: Turbo subrugosus Buv. (in de Lor. 1890 pl. XV free 2-0). 198 ESSAIS DE CHILODONTA Etallon (), 1859 « Coquille épaisse, tuberculeuse, treillissée, portant plusieurs traces de varicés ; columelle munie d’une double dent basale, sail- lante ; labre denté intérieurement, variqueux en dehors. » CHILODONTA s. stricto. G.-T.: C. clathrala Etallon : Raur. Test épais et solide. Taille moyenne ; forme turbinée, plus haute que large ; spire assez élevée, à galbe conique ; tours étroits, treil- lissés, variqueux ; sutures profondes ; l’ornementation axiale est peu oblique. Dernier tour égal aux deux tiers environ de la hauteur totale, arrondi à la base qui est imperforée et dont le cou est assez bien dégagé en avant. Ouverture relativement petite et contractée, subcirculaire et grimaçante, à péristome continu et épais, dont les bords opposés ne sont pas tout-à-fait dans le même plan ; labre peu oblique, extérieurement bordé par une va- rice à chaque arrêt de l’accroissement ; colu- melle calleuse et excavée, extérieurement bordée - par une callosité épaisse qui s’étend un peu sur la base ; cinq dents internes, l’une très grosse et spirale, au milieu de la columelle, une pro- tubérance un peu moins grosse et très saillante sur le labre, vis-à-vis de la dent columellaire, pig 71.— Chilodonta Gla- » =: ne 1 thrata Et., RAUR. deux autres crénelures plus faibles à l’intérieur du plafond, un fort pli pariétal limitant la gouttière contiguë au labre ; le contour de la callosité est trapézoïdal. Diagnose complétée d’après le génotype, croquis reproduisant l’une des figures du génotype [Fig 71]; et d'après un plésiogénotype du Néocomien de Gy-l'Evêque, Ch. Cotteaui Bayan (PI. VII, fig. 22-23), collection de l'Ecole des Mines. Rapp. et différ. — Ainsi que l’a indiqué de Loriol (Valfin, p.85), sur les deux Chilodonta cités par Etallon, C. bidentata ayant passé dans le Genre Petersia, le génotype est l’autre espèce, celle du Kimméridgien coralligène de Valn : c'est une forme de grande longévité qui a des représentants — ou des mutations (1) Etudes pal. Haut-Jura, p. 94, PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 199 Chilodonta peut-être distinctes, quoiqu'en dise de Loriol — du Rauracien au Portlandien. Si l’on compare Chilodonta avec les formes ancestrales, et notamment avec Wilsonia qui a deux dents columellaires, on remarque immédiatement que c'est la dent supérieure qui a survécu, comme chez Chilodontoidea ; mais aucun de ces deux derniers n’a de varices ni de dents à l’intérieur du labre, ni du pla- fond ; Chilodontoidea a, il est vrai, un faible renflement pariétal, mais celui-ci n'occupe pas du tout le même emplacement que le pli quise dresse — chez Chi- lodonta — contre la gouttière du labre. Diagnose cemplétée d'après les figures du génotype (Valfin, pl. XX). Reproduction de l’une d'elles [Fig. 72]. Répart. stratigr. OXFORDIEN. — Une espèce inédite, à Villers, coll. de l'Ecole des Mines: (C. Douvillei Cossm., (voir l’annexe finale et la PI. XI, fig. 25-26). RAURAGIEN. — Le génotype dans le Jura bernois, d’après de Loriol (p. 147, pl: XVI, fig. 15). SÉQUANIEN. — Une mutation du génotype, à Tonnerre, d’après Bayan (B. S. G. F., 1874, p. 336). KIMMERIDGIEN, — Avec le génotype, dans les couches coralligènes de Valtin : Chil. Bayani de Loriol (p. 186, pl. XXI, fig. 3-5). PoRTLANDIEN. — Une mutation distincte du génotype, dans les couches tithoniques des Carpathes (Zittel, Gast. Stramb., p. 396, pl. XLVIII, fig. 27-28). Deux autres espèces incomplètes: Chill. vitriæ, curta Littel (ibid., pl. XLIIT, fig. 10-12). < de NeocoMiEN. — Le plésiogénotype ci-dessus figuré dans l'Yonne ; il a été précé- demment (1874) figuré par Bayan (DISC ENS: Sér IP p 030 pe fig. 2), puis par Peron (1900. Et. pal. Yonne, p. 77, pl. I, fig. 3). ALBIEN — Une espèce probable dans le Gault. de Cosne : Raulinia gaultina de Lor. CENOMANIEN. — Dans le Jallais du Mans : Trochus Marçaisi d'Orb. ma coll. (in Cossm. Observ. Coq. crét., 6° art. 1903, p. 11, pl. ILE, fig. 14-16). TURONIEN. — Une mutation del'espèce cénomanienne dans les grès d'Uchaux, d'après MM. Roman et Mazeran (1913. Faune Tur. Uch., p. 35, pl. IV, fig. 27 : et pl. V, fig. 6-7). Dans les calcaires de Syrie: Monodonta anliqua Whithfeld (Syrian foss., p. 434, pl. X, fig. 12-13). MAESTRICHTIEN. — Dans la craie tuflau de Maestricht, Craspedotus rudis Binckhorst (l'urbo), d'après la fig. publiée par Kaunhowen (1898. Gast. Maest., p. 38, pl. IL, fig. 3). ODONTOTURBO de Loriol, 1887 (°). G.-T. : O. delicatulus de Lor. Kim. Test épais et solide. Taïlle petite ; forme turbinée, subglobuleuse ; S spire courte, à galbe conoïdal ; tours peu convexes, lisses, à sutu- (1) Couches corall, de Valfin, p. 187, pl. XX, 200 ESSAIS DE Chilodonta res linéaires. Dernier tour très élevé, arrondi jusque sur la base qui est imperforée, presque dépourvue de cou en avant. Ouver- ture arrondie, mais encombrée de plis ou de dents qui en rétrécissent l’espace libre en épais- sissant le péristome qui est discontinu et peu oblique ; labre épais, portant à l’intérieur quel- ques fortes dents confluentes jusque sous le pla- fond ; columelle arquée, calleuse, munie en avant d’un gros pli, et, en arrière, d’un pli do CNT: r r . r r x ca! $ DE K M. pariétal dédoublé ; bord columellaire caréné à !#lus de Lor, Kin l'extérieur dans le prolongement du contour supérieur. Rapp. et différ. — Indépendamment de son galbe, de sa petite taille et de l'absence d'ornementation, cette coquille se distingue de Chilodonta par l'absence de varice au labre — et par conséquent sur la spire — par la posi- tion de ses plis columellaire et pariétal, par leur écartement un peu moindre. Mais ce sont là des différences qui n'ont guère qu’une valeur sectionnelle au point de vue phylétique, de sorte que je n'admets Odonturbo que comme Sec- tion de Chilodonta, d'une durée d’ailleurs très éphémère. Répart. stratigr. KIMMERIDGIEN. — Le génotype dans les calcaires coralligènes de Valtin. AGATHODONTA nOv. subgen. G.-T. : Trochus dentiger d'Orb. em. Néoc. Test un peu épais. Taille moyenne ; forme trochoïde, presque deux fois plus haute que large ; spire élevée, à galbe à peu près conique ; angle apical 4o° environ ; tours peu nombreux, con- vexes, dont la hauteur dépasse la moitié de la largeur, séparés par des sutures très profondes, même subcanaliculées ; ornementation composée de cordonnets spiraux, régulièrement espacés, munis de fines granulations non reliées dans le sens axial. Dernier tour un peu supérieur à la moitié de la hauteur totale, arrondi jusque sur la base, qui est ornée comme la spire, imperforée au centre, à peu près dépourvue de cou en avant. Ouverture relativement courte, à contour extérieur arrondi ; péristome assez épais, subcontinu, dont PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 201 Chilodonta les bords opposés ne sont pas situés dans un même plan ; labre peu épaissi à l’intérieur, où l’on ne distingue pas de traces de tuber- cules dentiformes, à profil incliné à 50 ou 55° vers la suture ; pla- fond peu échancré, intérieurement épaissi — mais non denté — à quelque distance en arrière de son contour tranchant ; columelle très calleuse, peu arquée, presque verticale, munie en son milieu de deux fortes saillies ou dents tuberculeuses, qui se prolongent en spirale à l’intérieur, celle du bas souvent dédoublée chez les spé- cimens complètement adultes ; bord columellaire assez large, séparé par un sillon ou excavation verticale des dents columellaires, exté- rieurement caréné et bien appliqué sur la base, cette carène se rac- cordant dans le prolongement du contour supérieur de l’ouver- ture, c’est-à-dire plus curviligne que la columelle. Diagnose établie d’après des spécimens: types de l'espèce génotype, de Marolles (PI. VIT, fig. 8-11), coll. de l'Ecole des Mines (d'Orbigny a fait un barbarisme en écrivant dentigerus). Rapp. et différ. — Cette coquille diffère de Chilodonta s. slr., non seule- ment par son galbe et son ornementation, mais surtout par son ouverture moins encombrée de tubercules et par conséquent moins grimaçante — hormis la portion columellaire qui porte deux dents médianes au lieu d’une seule. On peut aussi la comparer à Wilsonia qui n’a aussi que deux dents columellaires, mais dont le galbe est pupiforme, avec le dernier tour étranglé : en outre, Wilsonia possède — d’après la figure — un assez gros bourrelet extérieur au bord columellaire et correspondant probablement à une sinuosité du plafond ; je n'ai pu véritier l'existence de cette sinuosité, mais il semble que ce bour- relet représente un critérium différentiel dont l'importance mérite d'être signalée. Je ne puis d'ailleurs, dans l’état actuel de nos connaissances, faire descendre directement Agathodonta de Wilsonia attendu que dans l'inter- valle stratigraphique du Lias au Néocomien, on n'a recueilli que des Chilodonta qui ressemblent beaucoup plus à Agathodonta ; c'est pourquoi je rattache ce dernier comme Sous-Genre à Chilodonta. Comme je l’ai déjà indiqué ci-dessus, l'ensemble de ces formes a pour ancêtre commun Pseudoclanculus, du Trias - alpin, avec une évolution de l'emplacement de la dent. Répart. stratigr. NÉOCONIEN. — Le génotype ci-dessus décril et figuré, dans l'Aube. ALBIEN. — Dans le Gault de la Perte du Rhône : Tr. Guyotianus, Tollo- anus Pict. et Roux (Moll. foss. grès verts, pp. 202 203, pl. XIX, fig. 8-9). 202 ESSAIS DE C (Monodontinæ) Tableau des Genres, Sous-Genres et Sections MONODONTA Colu mell: tuberculeuse en avan!) MICHALETIA (Columelle encroûlée en arrière) | OX YSTELE (Columelle sinueuse en avan!) CANTHARIDUS (Une dent saillante submédlane) MONODONTA (Profond sinus supra colum.) INCISILABIUM (Entaille supra-colum.) OSILINUS (Pas de sinus ni d’entaille supra-colum.) MICHALETIA (Base imperforée, creusée et calleuse au centre) OXYSTELE (Large callosilé basale) DiLomMaA (Base imperforee, étroite callosite) CANTHARIDUS (Base imperforée, lisse) THALOTIA (Base sillonnée) l PTYCHOTYLIS (Faux-ombilic) BANKIVIA (Base imperforée, creusée) ODONTOTROCHUS (Faux-ombilic imperforé) Monodonta (Galbe trochoïde ; ornement. spirale) Monodontella (Galbe globuleux ; tours treillissés) Danilia (Galbe trochoïde, eleve ; labre variqueux) Incisilabium (Galbe turbiné ; cordons granuleux) Osilinus (Galbe turbiné ; ornement. spirale) Austrocochlea (Plis internes au labre ; Neodiloma (Tuberc. colum. dédoublé) Chlorodiloma (Faible perfor. ombilic.) Michaletia (Galbe solarioide ; cordons spiraux et granuleux) Oxystele (Galbe trochoïde ; tours sillonnés) Diloma (Galbe globuleux ; tours sillonnés) d Cantharidus (Galbe pyramidal ; tours lisses ou sillonnés) 4 Thalotia : (Galbe très élevé ; | tours sillonnés) 3 Ptychostylis (Galbe conique ; tours granuleux) Bankivia (Galbe turriculé ; tours lisses) Liopyrga À Fente ombilicale) à Odontotrochus (Galbe conique) . 0 Phasianotrochus : (Galbe turriculé) 4 PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 203 CHLOROSTOMA CHLOROSTOMA Chlorostoma (Une ou plusieurs dents (Faux -ombilic, avec callosité) (Gaibe conique; rubans plissés) columell.) | NEOMPHALIUS Neomphalius (Faux-ombilic profond) (Spire courte, à cordons granuléux) TEGULA Tegula (Perforation ombilicale), (Galbe trochiforme) limitée par un sillon spiral) NEOZELANDIA Neozelaudia (Ombilic imperforé ; (Galbe conique ; callus non limité) filets subgranuleux Enchaînement phylétique Rte Ë © © D > ul ui ul - 2 Dr Z 5 o 2 e ‘Lu = 2 CPRACC O À ‘u Li 6 se] Oo [a] QG © Œ CE = Oo © (e) a «ù © « Er] < =) da G = = =) — à z oo k 5% € tr) S = & & sui ! É ! ; : î ! ÿ Poljodontinz….. ....@ : à i i E Si & : f Monodonta..….….........… : Ds 5 Monodontelle ….. se AE Darulia AUSRACOCILEZ Se NN Se CHIDROS TON EE IEEE AE AR URE Weomphalus.…. MONODONTA Lamk. 1799 Coquille épaisse, imperforée, turbinée ou trochiforme, à colu- melle non enracinée en arrière, plus ou moins tronquée en avant, généralement tuberculeuse ; labre tranchant, souvent sillonné à l’in- térieur. Opercule corné, circulaire, multispiré, à nucléus central, + 4 L A D. Léa OR RO Le 2 ré Fax à À EE ANS AT TER VE 204 ESSAIS DE Monodonta MoxoponTA s. stricto. G.-T. : Trochus labio Linné ; Viv. Test épais et solide. Taille moyenne ; forme trochoïde, conique ; spire plus ou moins élevée, avec une ornementation spirale. Der- nier tour grand, subanguleux à la périphérie de la base qui est ornée comme la spire, imperforée au centre où la callosité colu- mellaire s'étend hermétiquement sur la région ombilicale. Ouver- ture inclinée à 45°, à péristome tranchant et presque discontinu, avec une couche interne et porcellanée, en retrait sur le contour du péristome, et comportant les plis internes du labre et du pla- fond, ainsi que la callosité columellaire ; columelle excavée et arquée au milieu, tronquée en avant, où elle se termine par un pli tuberculeux du bord columel- laire qui se prolonge en arrière, mais en s’amin- cissant sur la région pariétale ; la columelle se raccorde avec cette région par un angle très ob- Fig. 73. — Monodonta tus, au lieu de s’enraciner dans un faux-ombilic ; labio Linné ; Viv. enfin, il y a souvent une seconde protubérance dentiforme au- dessous de la première. Diagnose refaite d'après le génotype de l'Australie, ma coll. Croquis de l'ouverture [Fig. 73|. Plésiogénotype fossile de l'Aquitanien de Mérignac : M. pygmæa Cossm. et Peyr. (Conch. néog. Aquit., t. IF, PI. IL, fig. 53-55). Rapp. et différ. — Conformément aux indications que j'ai données ci- dessus à propos de la division des Trochidæ en Sous-Familles, Monodonta se distingue facilement de Clanculus et des formes affines par l'absence d’un faux- ombilic et par la disposiiion de la partie inférieure de la columelle qui se rattache en arrière à la région pariétale. A part cette différence capitale, l’ou- verture est aussi grimaçante que celle de Clanculus, la saillie de l'extrémité antérieure de la columelle étant au moins aussi grande, et le sinus qui le traque au-dessus de ce tubercule bitide étant peut-être encore plus profond ; à l’intérieur du labre, les plis spiraux ressemblent à ceux de Clanculopsis, i's se prolongent aussi sous le plafond et même plus loin encore, au delà du sinus, où ils garnissent un rebord isolé de la columelle par une rainure peu profonde qui se perd en arrière dans la callosité columellaire. Monodonta s. str. est beaucoup moins ancien que Clanculus : les espèces du Tertiaire inférieur — qui ont été désignées sous ce nom générique — appar- tiennent en réalité à des Genres ancestraux dépendant, pour la plupart, de la même Sous-Famille, PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 205 Monodonta Répart. stratigr. OLIGOCÈNE. — Une espèce à deux tubercules columellaires bien distincts, dans le Stampien des Landes : Honod. Moulinsi Grat. (pl. VII, fig. 25). MiocÈNe. — Outre le plésiogénotvpe ci-dessus figuré, une espèce helvé- tienne dans les Basses-Pyrénées ; M. peyreirensis Cossm. et Peyrot (ibid., pl. II, fig. 51-52). PLIOCÈNE. — Dans la Nouvelle-Zélande, #. Hectori Hutton, d'après le Cata- logue de Suter (p. 6), mais je ne connais pas de figure de cette espèce. ÉPOQUE ACTUELLE. — Outre le génotype dans l'Océan Indien et dans les mers de Chine, plusieurs espèces à Singapoore, à la Nouvelle-Calédonie, au Cap de Bonne-Espérance, dans la mer Rouge, d'après le Manual de Pilsbry. MONODONTELLA Sacco, 1896. G.-T. : Turbo quadrulus Mich°. Mioc. Taille petite ; forme globuleuse, tours treillissés, le dernier for- mant plus des deux tiers de la hauteur totale, arrondi à la base, qui est ornée comme la spire et presque imperforée au centre ; cou à peu près nul. Ouverture circulaire, à péristome épais, subcon- tinu ; labre taillé en biseau, incliné à 60° vers la suture, intérieu- rement plissé, ainsi que le plafond ; columelle très excavée, rac- cordée en spirale avec la callosité pariétale, munie en avant d'une dent pliciforme qui est isolée du plafond par un profond sinus. Diagnose établie d’après un spécimen du génotype, de l'Helvétien du Piémont (PI. VII, fig. 31), communiqué par M. Sacco. Rapp. et différ. — L'auteur de cette Section n'a indiqué d'autres différences avec Monodonta s. st. que le treillis de sa spire; mais la communication qu'il m'a faite m'a permis de saisir quelques criteriums distinctifs, justifiant la sépa- ration de Wonodon‘ella : la columelle est beaucoup plus régulièrement arquée, “elle se raccorde d'une manière différente; en outre, à l'extrémité du sinus, il n’y a pas de rainure séparant la columelle du bord externe. Répart. stratigr. MiocÈNe. — Outre le génotype, et sa var. simplicior Sacco, une espèce douteuse, A. taurelegans Sacco, dans l'Helvétien du Piémont. DANILIA Brus. 1865. G.-T. : Monod. Tinei Calcara ; Viv. (= Olivia Cantr. 1835, non Berth. 1810 ; — Craspedolus Phil. 1847, non Schœnb. 1844 ; = Otavia Gray, 1847, non Risso, 1826). Taille au-dessous de la moyenne ; forme trochoïde, plus haute = - VD EURE e7 *< L' 3 _ à + SAGTUT 06 ESSAIS DE Monodonta que large ; spire assez élevée, réticulée ; dernier tour imperforé à la base, variqueux près de l'ouverture, qui est circulaire et grima- çante ; péristome subcontinu, taillé en biseau, très épaissi à l’in- térieur ; labre incliné à 45° vers la suture, plissé à l’intérieur, bordé à l'extérieur ; les plis se prolongent sous le plafond jusqu’au sinus qui isole la saillie pliciforme de l'extrémité antérieure de la columelle ; celle-ci est peu arquée et fait un angle très ouvert avec la région pariétale. Diagnose refaite d’après les figures du génotype, et d'après un plésiogé- notype du Lutécien de Parnes : Monodonta perelegans Desh. (PI. VIF, fig. 13-14), coll. de l'Ecole des Mines. Rapp. et différ. — Il y a moins de différence entre Danilia et Monodonta s. str. qu'entre Manodontella et Monodonta ; la columelle est moins arquée, et en outre le labre des spécimens adultes est bordé d'une varice externe. Si l'on fait abstraction de tous ces critériums distinctifs, on trouve que le phylum Monodonta se poursuit avec continuité, depuis les formes ancestrales de Chi- lodonta dans le Système secondaire, jusqu'aux Monodontes actuels, ce qui con- firme le peu d'importance qu'il y a lieu d'attacher à ces petites différences de denticules internes. Répart. stratigr. EocÈNE. — Le plésiogénotype ci-dessus figuré, dans le Bassin de Paris. Une autre espèce lüutécienne, à Vaudancourt, Monod. compsa Cossm. (Icon., t. Il, pl. I, fig. 22-23). Une espèce voisine, dans le Bassin de Campbon (Loire-Infér.) : Monod. mullicordata Caïlliaud, ma coll. Dans le Lutécien des Corbières : Monodonta Lignoni Doncieux, ma coll. MiocÈxE. — Dans l'Helvétien des Açores, Trochus pterostoma Bronn (Cras- pedotus in Mayer, 1864. Tert. Azoren, p.62, pl. VI, fig. 40, non 43 err. typ.). PLIOCÈNE. — Dans le Plaisancien et l'Astien du Piémont : Monodonta sub- limbata d'Orb., d'après M. Sacco (loc. cèt., p. 2, pl. IH, fig. 6). EPOQUE ACTUELLE. — Le génotype dans la Méditerranée, l'Adriatique et le Golfe de Gascogne. INGIsILABIUM nov. subgen. G.-T. : Monodonta parisiensis Desh. Eoc. Test épais. Forme turbinée, au moins aussi large que haute ; spire conique, peu élevée, ornée de rangées spirales de granula- tions. Dernier tour égal aux trois quarts de la hauteur totale, ar- rondi à la périphérie de la base qui est imperforée au centre, à peu près dépourvue de cou en avant: Ouverture circulaire, à péris- PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 207 Monodonta tome discontinu ; labre médiocrement épais, non bordé à l'exté- térieur, à peine lacinié plutôt que plissé à l’intérieur, incliné à 30° vers la suture, plûs redressé en avant, où il se raccorde sans sinuosité avec le plafond non échancré ; une forte incision — au lieu d’un sinus — entaille transversalement l'extrémité de la colu- melle qui est circulairement arquée, calleuse et aplatie, extérieu- rement bordée au-dessus de la région ombilicale; la callosité s’amin- cit vers la région pariétale où il n'existe plus qu’un enduit peu distinct de la base. Diagnose établie d'après le génotype (PI. VIT, fig. 15), de l'Auversien de Fontenelles, coll. Bourdot à l'Ecole des Mines. Papp. et différ. — Si l'on imagine que le sinus — séparant du plafond la dent tuberculeuse de Monodonta — ait été en partie comblé, on a une idée assez exacte de l’entaille ou coupure qui termine la callosité columellaire d'Incisila- bium ; toutelois, au point de vue phylétique, il est probable que la métamor- phose s'est effectuée en sens inverse, puisque Monodonta a été précédé strati- graphiquement par Incisilabium, c'est donc l’entaille de ce dernier qui se serait plutôt élargie pour aboutir à un sinus ; de même la courbure circulaire et transversale de la columelle d {ncisilabium devient coudée chez Monodonia, l’'arête supérieure de la columelle se transforme en une dent bifide, ete .. Quoi qu'il en soit, ces critériums sous-génériques justilient la séparation que je propose pour cette coquille très éphémère. : Répart. stratigr. EocÈNE. — Le génotype ci-dessus figuré, dans l’Auversien des environs de Paris où elle est excessivement rare, Osicinüs Philippi, 1847. G.-T. : Tr. turbinatus Born ; Viv (= Trochocochlea Klein in H. et À. Adams, 1853 ; — Caragolus Monteros. 1884 ; = Trochius Leach.in Gray, 1850) Test assez épais, nacré à l’intérieur de l'ouverture qui n’est pas garnie d’une couche porcellanée. Forme turbinée, généralement plus large que haute ; spire peu élevée, à galbe plus ou moins coni- que ; ornementation spirale, parfois granuleuse. Dernier tour supé- rieur aux deux tiers de la hauteur totale, arrondi ou quelquefois subanguleux à la périphérie de la base qui est médiocrement con- vexe, ornée comme la spire, imperforée au centre, complètement dépourvue de cou en avant. Ouverture subcirculaire, à péristome dr'a4 208 ESSAIS DE Monodonta discontinu, dont les bords opposés ne sont pas __ dans le même plan ; labre tranchant, incliné à HA € DT ÈS >» ou 30° vers la suture, non sillonné à l'inté- N DATE LR / à \ rieur ; plafond peu échancré ; columelle oblique, Æ c un peu excavée en arrière, renflée en avant, for- ' , Fig. — 74. Osilinus tur- mant une sorte de varice ou une dent peu proé- binatus Born; Viv. minente qui est séparée du bord externe par une étroite dépression et du plafond par un faible sinus ; région ombilicale et pariétale à peine recouverte par un mince enduit. Diagnose refaite d'après le génotype, ma coll.; Croquis de l'ouverture Fig. 74]. Plésiogénotype du Thanétien des environs de Reims : Monodonta Staadti Cossm. (PI. VITE, fig. 3-4), coll. de l'Ecole des Mines. Plésiogéno- type de l’Aquitanien, plus trochiforme : Trochus elegans Bast. (PL VII, fig. 24), ma collection. Rapp. et différ. — La disparition à peu près complète de toute échancrure ou entaille au dessus de la dent columellaire — où il n'existe plus qu'une légère sinuosité coincidant avec l'arrêt d'un sillon superficiel sous le plafond — jus- tifie l'admission du Sous-Genre de Monodonta. Ici encore, nous trouvons que l'ancienneté, encore plus grande que celle même d'Incisilabium. semble bien indiquer que l’évolution phylétique s'est produite dans le sens d’un accroisse- ment graduel de l'incision supra-columellaire ; la dent se réduit à une très faible saillie à l'extrémité de la columelle, encore doit-on observer que cette dent très peu développée chez les ancêtres fossiles — acquiert chez le génotype actuel une forme variqueuse et plus allongée, et que cette varice peu proémi- nente est isolée du bord columellaire externe par une sorte de dépression super- ficielle. | Comme l'a fait remarquer M. Pilsbry (Manual, t. XI, p. 92), la dénomination Trochocochlea à laquelle tout le monde est habitué, est postérieure à Osilinus que Philippi a appliquée à « Osilin » Adanson (= Tr. punctulatus Lamk.) géné- riquement identique à Tr. turbinatus Born. Par conséquent la correction Caru- gulus Mts. devient sans objet. Répart. stratigr. PALÉOCÈNE. — Le plésiogénotype ci-dessus figuré, dans le Bassin de Paris. MiocÈNnE. — Le second plésiogénotype ci-dessus figuré, dans les environs de Bordeaux. — Dans l'Helvétien du Piémont : Trochocochlea tauroparva Sacco (loc. cit., part. XXI, p. 25, pl. IE, fig. 11); dans le Tortonien Mono- donta lævigata Doderl. (ibid., fig. 12). PLIOCÈNE. — Dans le Plaisancien du Piémont: Trochus Brocchii Mayer, Tr. subcinerarius d'Orb. (ibid., fig. 13 et 18),et var. paucipicta, elatissima Sacco ; dans l'Astien, Trochocochlea pliocænica Sacco ‘ibid., fig. 10). ae À. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 209 Monodonta PLEISTOCÈNE. — Le génotype dans les plages soulevées de Sfax, ma coll. ; une espèce très voisine en Algérie Tr. turbiformis v. Salis, ma coll. EPOQUE ACTUELLE. — Outre le génotype dans la Méditerranée, plusieurs autres espèces dans les mers européennes et sur la côte occidentale d'Afrique, d'après le Manual de Tryon. AUSTROCOCHLEA Fischer, 1885. G.-T. : Monodonta constricta Lamk. Viv. Rapp. et différ. — Quoique cette Section soit très voisine d’Osilinus par la suppression complète de toute échancrure à l'extrémité antérieure de la columelle, elle s’en écarte par quelques critériums secondaires: la dent columellaire, très peu proéminente n'est pas située a a sur le bord de l'ouverture, mais sur l’aplatissement de la | Ê callosité nacrée qui n’est pas isolée du rebord externe M8,75,-4ustrococilea par un sillon comme celui d'Osilinus ; en outre, la colu- melle est presque rectiligne, sauf à la partie inférieure où elle se raccorde par un angle arrondi avec la région pariétale. Une série de plis lirés garnit l’inté- rieur de l'ouverture, mais ils n’atteignent pas le biseau tranchant du labre ni du plafond, qui forme une zône nacrée et lisse. Cette Section ne parait pas avoir été signalée à l’état fossile, à moins que l'usure ait fait disparaître le tubercule et qu'on ait alors confondu la coquille avec un tout autre Genre A l’état actuel, elle est localisée sur les côtes de l’Aus- tralie. Croquis de l’ouverture | Fig. 75]. NEODILOMA Fischer, 1885. G.-T. : Trochus Æthiops Gm. Viv. Test médiocrement épais, nacré à l’intérieur de l’ouverture. For- me turbinée, plus large que haute, presque solarioïde ; spire glo- buleuse, déprimée au sommet, à tours conjoints et sillonnés, à peine convexes. Dernier tour formant la plus grande partie de Ia hau- teur totale, arqué à la périphérie de la base qui est sillonnée, im- perforée, dépourvue de cou en avant. Ouverture découverte, à pla- fond échancré en courbe, nacrée à l’intérieur du labre, porcellanée sous le plafond et sur la région columellaire ; labre tranchant, faiblement sillonné à à l’intérieur, incliné à 30° sur la suture ; colu- melle calleuse, rectiligne, ou à peine renflée au Fig 76, — Neodiloma . : - Ethiops Gm. Viv. milieu, très oblique, munie en avant d’un ou de Pr 14 210 ESSAIS DE Monodonta deux tubercules peu proéminents, non tronquée à son extrémité antérieure ; bord columellaire aplati, s’amincissant sur la région pariétale. Diagnose complétée d'après le génotype, de la Nouvelle Zélande, ma coll.; croquis de l'ouverture [Fig. 76]. Plésiogénotype du Pliocène de M" Castello: Trochus obliqualus Br. (PI. VII, fig. 20-21), ma coll. Rapp. et différ. — Très voisine également d'Austrocochlea et d'Osilinus, cette Section se distingue par dédoublement du tubercule qui est plus marginal que celui d'Austrocochlea, mais moins saillant que celui d’Osilinus ; aucun sillon ne le limite du côté externe ; la columelle, rectiligne comme celle d’Austrocochlea, est plus obliquement inclinée à gauche, de sorte que le raccordement avec la région pariétale se fait avec une courbe plus arquée. Répart. stratigr. MiocÈxE. — Dans l'Helvétien d'Aquitaine : Monodonta Raulini Cossmann et Peyrot (Conch. néog. de l'Aquitaine, T. Il). PLiocÈNe. — Le plésiogénotype ci-dessus figuré, dans le Plaisancien de la Toscane, ma collection. É EPOQUE ACTUELLE. — Outre le génotype, plusieurs autres espèces dans les mêmes régions océaniennes. CHLORODILOMA Pilsbry, 1889. G.-T. : Monodonta crinita Phil. Viv. (= Lalona Hutton, 1883. non Schum. 1813) Rapp. et différ. — Le seul critérium distinctif, indiqué par l’auteur indé- pendamment de la couleur verte et de la forme plus conique de la spire, est l'existence d'une petite perforation ombilicale ; la callosité columellaire s'étend moins sur la base ; la columelle est peu épaisse, bien arquée, avec une faible dent antérieure. Il ne me semble pas qu'aucun fossile puisse être rapproché de cette Section dont l'utilité est contestable. Pilsbry s'est d'ailleurs borné à une correction de nomenclature et l’on sait que Hutton ne fondait pas toujours ses créations géné- riques sur des caractères bien sérieux. MICHALETIA Cossmann, 1903 (°). Coquille rotelliforme, solarioïde, ornée spiralement, à base creu- sée au centre, quoique imperforée ; ouverture subcirculaire, à bords opposés très discordants ; columelle oblique, encroûtée sur le bord 2 (1) 4. F. A4. S. Congrès d'Angers. Obs. coq. crét., 6° art., p. 9, pl. ILL, fig. 6-7 et «7. tuer. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE :2II Miehaletia dont l’épaississement se réfléchit avant de s'attacher au fond de la cavité basale. : MicHaLeTIA s. S{riclo. G.-T. : M. semigranulala Cossm. Tur. Test un peu épais. Taille moyenne ; forme déprimée, solarioïde ou rotelloïde, environ deux fois plus large que haùûte ; spire peu élevée, à galbe extraconique, même un peu proboscidiforme au sommet ; mais l'angle apical s’évase rapidement et le dernier tour a plutôt un galbe subconoïdal ; protoconque mucronée au centre d’une étroite cuvette, puis les premiers tours forment une spire conique sous un angle apical de go°, mais ils deviennent bientôt plus étroits et leur accroissement se ralentit ; sutures peu distinctes ; l’ornementation consiste en cordonnets spiraux et granuleux, un peu plus larges que les profonds sillons qui les séparent. Dernier tour déprimé, quoique formant encore les trois quarts de la hau- teur totale, arrondi à la périphérie de la base qui est à peine con- vexe, à peu près lisse ou ne portant que des traces de stries spi- rales et écartées, creusée au centre, quoique complètement imper- forée, dépourvue de cou en avant. Ouverture sub- | HSE circulaire à l’intérieur, obliquement découverte, à péristome discontinu, dont les bords opposés — non situés dans un même plan — ont une obliquité par- ticulièrement discordante ; labre tranchant, à profil pig.77.— Michatetia S . Ù js É semigranulata très oblique vers la suture, un peu redressé en avant, Cossm. TurontEn. où il se raccorde avec le plafond sinueux et excavé ; columelle lisse, excavée, calleuse, obliquement réfléchie sur son contour ‘externe et formant en arrière un large encroûtement soudé — au fond de la cavité basale — avec le vernis pariétal. Diagnose complétée d’après le spécimen type du Coniacien inférieur de Figuières (PI. VII, fig. 33-34), ma coll. Croquis de l'ouverture (Fig. 77). Repp. et différ. — Le classement de ce Genre — qui m'avait un peu embar- rassé quand je l’ai proposé autrefois — est actuellement facilité par la remar- que fondamentale que j'ai faite à propos de la discordance des bords opposés de 512 ESSAIS DE Michaletia l'ouverture ; c'est un Trochacea sans aucune hésitation, et on doit le placer dans les Monodontinæ, non loin d'Oxystele dont il se distingue toutefois par sa base non calleuse, mais creusée, par sa columelle non sinueuse en avant, plus cal- leuse en arrière où elle ne s'étale pas encore sur le centre de la base, ainsi que cela a lieu chez les formes tertiaires du G. Oxystele. Michalelia s'écarte d'autre part des autres Monodontinæ — et notamment d'Osilinus — par l'absence complète d'incision supra-columellaire. Les fossiles crétaciques sont, en général, d'une si médiocre conservation, qu'il m'est encore presque impossible de suivre la filiation ancestrale de ce Genre; j'insiste en jarticulier sur le dimorphisme — peu fréquent chez les Monodontinæ — du sommet de la spire, ce critérium rappelle plutôt les Trochinæ, de même que l’enracinement de la columelle que j'ai jadis comparé à celui de Trochotoma : il n'y a cependant aucune trace d'échancrure sur le labre, à la périphérie du dernier tour. Répart. stratigr. BARRÉMIEN. — Une espèce douteuse dans la craie urgonienne de Brouzet : Monodonta pachyodon Cossm. ("). TURONIEN. — Le génotype dans le Coniacien inférieur de la Provence, ma coll., type de l'espèce. MAESTRICHTIEN. — Une espèce encore inédite dans la Catalogne, d’après la communication de M. Vidal. OXYSTELE Philippi, 1847. Coquille lisse ou ornée spiralement, à base calleuse, imperforée ou munie d'un faux-ombilic ; columelle tranchante, non dentée, subsinueuse en avant ; labre très oblique, tranchant. OxYSTELE s. striclo. G.-T. : Tr. merula Chemn. Viv. Test médiocrement épais, souvent peu solide à la suite de la fossi- lisation. Taille moyenne ; forme trochoïde, plus large que haute ; spire peu élevée, à galbe conoïdal ; protoconque lisse, déprimée ; tours à peine convexes, séparés par de profondes sutures, lisses chez le génotype, plus ou moins sillonnés sur les espèces congé- r nères .Dernier tour à peu près égal aux deux tiers de la hauteur (1) L'échantillon très usé est décrit (Urg. Brouzet, 1916, p. 28, pl. HI, fig. 1-3) comme lisse et ombiliqué ; l’absence d’ornementation peut être due à l’état d'usure de la surface ; quant à l’ombilic, c’est probablement l’excavation de la base qui ressemble à une perfora. tion; mais l’épaississement columellaire est complètement analogue à celui de Michaletia et la columelle s’enracine aussi profondément, PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 219 Oxystele totale, étroitement arqué à la périphérie de la base qui est presque aplatie, sillonnée comme la spire, et recouverte par une énorme callosité dont le contour, parfois rainuré, aboutit dans le prolon- sement du plafond de l'ouverture ; en outre, le bord columellaire s’évase à plat sur cette callosité et il ne s'y soude pas toujours complètement, de sorte qu'il y a — surtout dans le jeune âge — un faux-ombilic au contact des deux callosités. Ouverture très découverte, par suite de l’obliquité du péris- tome discontinu, et quoique ses bords opposés ne soient pas dans un même plan ; plafond échancré en arc ; columelle calleuse, très exca- vée en arrière, obliquement surbaissée, amincie pi. 73 pis. — Orystete pa: ; ES 5 s É tula Brocc. PLioc. et infléchie en avant où elle forme un sinus plus ou moins profond avant d'atteindre l'extrémité de la callosité ba- sale ; labre tranchant, épaissi, mais lisse à l’intérieur, incliné à 15 ou 20° seulement sur la suture. Diagnose refaite d'après les figures du génotype et d’après un plésiogé- notype du Plaisancien de Bologne : Trochas patulus Br. (PI. VIT, fig. 51; et PI. VII, fig. 5); croquis de l'ouverture (Fig. 77 Mis) ; mutation miocénique de Potzleinsdorf : Oxystele orientalis Cossm. et Peyr. (PI. VIII, fig. 9-10), ma coll., type de l'espèce. Rapp. et différ. - Ce Genre est intermédiaire entre Monodonta, dont il se rapproche par son ombilic clos, et Gibbula qu'il rappelle par la disposition de sa columelle non tuberculeuse, mais sinueuse, et aussi par la forle inclinaison du labre, ce qui a pour conséquence de découvrir b'aucoup plus le plafond de l'ouverture. 11 faut d’ailleurs étudier des individus très adultes, car les spéei- mens népioniques paraissent ombiliqués par suite de l'incomplète soudure des deux callosités columellaire et basale. L'absence de tubercule ou de dent à l’extrémité de la columelle sépare bien distinctement ce Genre de Monodonta et de toutes ses subdivisions ; mais d'autre part, sa callosité baSale ne permet pas de le rattacher au G. Gibbula qui est tou- jours ombiliqué, et qui — en outre — a la columelle moins surbaïissée, le labre moins oblique, ce qui fait que son ouverture est moins découverte que celle d'Oxystele, comme on le verra ci-après. Ce Genre est exclusivement néogénique, quoique Stoliczka (Cret. South India, t. 11, p. 369, pl. XXIV, fig. 2) ait signalé 0. notabilis d'après un sp'ei- men mal conservé, à ouverture non dégagée, qui peut être aussi bien un Gibbulinæ ; en tous cas, on n’en connait pas dans l'Eocène. ne D LAS CE RE hd RTE. + ce ’ 3 | A ÿ 7 4 274 ESSAIS DE Oxystele Répart. stratigr. MiocÈne. — Outre le plésiogénotype ci dessus figuré, dans le Bassin de Vienne (confondu à tort par Hærnes avec Tr. patulus Br.) et dans le Tor- tonien de la Pologne, une espèce très commune dans l’Aquitahien et le Burdigalien d'Aquitaine : 0. burdigalensis Cossm. et Peyr., séparée de Tr. patulus (Conchol. néog. Aquit., t. Il, p. 100, pl. HI, fig. 66-69). Plu- sieurs autres mutations dans l'Helvétien de l'Italie et de l’Aquitaine : Tr. convexo-depressus Cocc., Tr. rotellaris Mich", ma coll. ; Turbo Amedei Braun, 0. magnoelata Sacco, 0. granellosa Sacco (1. Moll. Terz. Piem., part. XXI, p. 24, pl, HI, fig. 20 22); cette dernière dans le Tortonien de l’Aquitaine, ma coll. ; dans le Piémont, variétés paucicincla, torquata, radiatellu, Sacco (ibid., p, 28, pl. II, fig. 25-27). Dans les couches infé- rieures de Moravie : Tr. Hoheneggeri Kittl. (Mioc. Ostrau-Karw., p. 261, pl. VIII, fig. 26-27). PLIOCÈNE. — Le plésiogénotype ci-dessus figuré, dans le Plaisancien et l’Astien d'Italie et des Alpes maritimes, ma coll., avec les variétés turri- tula, semisphærica Sacco (ibid, fig. 30-31) : dans le Crag d'Anvers, une espèce confondue à tort, par Nyst (‘), avec Callistoma occidentale Mighels et Adams. mais plus large et déprimée, avec une faible callosité basale : 0. Nysti Cossm. (PI. VIT, fig. 26), ma coll. EPOQUE ACTUELLE. — Plusieurs espèces sur la côte occidentale d'Afrique. 2 :NLOMA Philippi, 1845. G.-T. : Turbo nigerrimus Gmelin ; Viv. Test épais et solide, portant une bande nacrée et irisée à l’inté- rieur du labre. Forme globuleuse, tours lisses, base imperforée, r avec une callosité étroite, non dédoublée. Ouverture circulaire, à péristome continu ; labre oblique, légèrement sinueux, à péris- tome tranchant, plafond peu échancré ; columelle bien excavée, non dentée, non sinueuse à sa jonction avec le plafond. Diagnose établie d'après la figure du génotype. Bapp. et différ. — Quoique ce Sous-Genre n'ait pas été signalé à l'état fossile, j'insiste sur ses caractères, parce qu'on l’a généralement rapproché de Monodonta, tandis que je trouve que ses affinités sont plutôt avec Oxystele dont il ne se distingue que par sa callosité non dédoublée, par. son ouverture moins découverte, à bords non situés dans un même plan ; par ce dernier critérium ainsi que par son opercule non calcaire, Diloma s'écarte des Turbinidæ dont il a un peu le galbe et la callosité basale, (1) Plioc. scaldisien, p. 104, pl. VIE, fig. 29; quant à l'échantillon figuré pl. VIE, fig. 5, il ressemble davantage à Calliost formosum S. Wood, coquille du Crag de Sutton que je crois bien distincte du véritable @, occidentale, de la côte Est d'Amérique. = PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 219 Oxystele Outre le génotype, dans l'Amérique du Sud, Pilsbry (Manual, t. X, p. 27, pl. XXII, fig. 77-78) cite et figure aussi Monod. Crusæwana, du Chili, mais celte coquille me paraît peu voisine d'Oxystele. CANTHARIDUS Montfort, 1810. (= Elenchus Humphrey, in Swains. 1840) CANTHARIDUS S. striclo. GT: Tr. vis Gm: Viv: Coquille conique ou pyramidale, imperforée, lisse ou sillonnée spiralement ; ouverture ovale, inférieure à la moitié de la hauteur totale, brillamment irisée à l’intérieur ; péristome discontinu ; dont les bords opposés, très discordants, ne sont pas du tout dans le même plan ; labre tran- chant, oblique à 30° sur la suture, mince, non liré à l’intérieur ; columelle peu arquée, munie d'une dent pliciforme, peu proéminente, qui la divise en ee deux arcs inégaux ; bord columellaire étroitement fig. 78. — Cantha- : : > ridus [ris Gm.Viv. appliquée sur la callosité basale et se confondant avec elle à l’extrémité antérieure. Diagnose refaite d'après le génotype d'Australie, ma coll. Croquis de l'ouverture [Fig. 78] i]Le Rapp. et différ. — Toutes les coquilles du groupe que je place ici ont leur columelle bi-arquée, c'est-à-dire que la saillie pliciforme — dont elles sont munies au milieu — est à l'intersection de deux ares de cercle, l’inférieur raccordé avec la région pariétale, l’antérieur avec le plafond. Cette disposition n'a de rapporis ni avec celle dé Monodonta dont la dent est à l'extrémité antérieure, ni avec «elle d'Oxystele qui a une courbe unique; la callosité basale est peu épaisse et bien isolée du bord columellaire qui ne s'étend pas sur elle. A l'instar de M. Pilsbry, je crois qu'il y a lieu de reprendre Cantharidus au lieu d'Elenchus qui ne date que de l’époque où Swainson a ressuscité cette dénomination, nomen nudum du Mus. Colonn. d'Humphrey. Les coquilles oligocéniques que j'ai autrefois désignées sous le nom Elenchus ne peuvent s'y rapporter, comme on le verra ci-après, c’est pourquoi j'ai cru néces saire de donner quelques détails sur ce Genre non encore signalé à l’état fossile THALOTIA Gray, 1847. G.-T. : Monodonta conica Gray ; Viv. Coquille conique et allongée, à galbe conique ; tours ornés de cordons granuleux, à sutures peu distinctes ; dernier tour intérieur 216 ESSAIS DE Cantharidus à la moitié de la hauteur totale, subanguleux à la périphérie de la base qui est ornée comme la spire, imperforée au centre, dépourvue de cou en avant. Ouverture subquadrangulaire, à coins arrondis ; péristome épais, discontinu, dont les bords opposés ne sont pas du tout dans le même plan ; labre tranchant obliquement incliné à 40° pig 79. — Thalotia Co- : NT SR: TAC nica Gray. VI. sur la suture, intérieurement liré, ainsi que le plafond ; columelle faiblement arquée, calleuse et nacrée, munie en avant de deux dents inégales, avec des granules extérieurs en quinconce. Diagnose refaile d'après le génotype d'Australie, ma coll. Croquis de l'ouverture [Fig. 79], M. Martin a décrit et figuré, dans les couches néogé- niques de Java, un échantillon malheureusement incomplet (Thalotia Dijki) qui paraît ressembler au génotype. Prycnosryzis Gabb, 1865. G.-T. : P. Caffea Gabb ; Viv. Test assez épais. Taille moyenne ; forme conique, plus baute que large ; cinq ou six tours plans. imbriqués en avant, dont la hauteur atteint la moitié de la largeur, séparés par des sutures cana- liculées ; ornementation composée de cordons granuleux. Dernier tour supérieur à la moitié de la hauteur totale, étroitement sraqué à la périphérie de la base, qui est peu con- vexe, imperforée au centre et ornée de cor- dons granuleux plus espacés que ceux du dernier tour. Ouverture presque arrondie, un peu découverte ; péristome médiocrement épais, non liré à l’intérieur, à bords opposés cf non situés dans le même plan ; labre tran- Fig. 80. — Ptychostylis Caffra 7 : SRE Ce ce Gabb; Proc, chant, obliquement incliné à 45° ; plafond échancré en arc ; columelle presque verticale, calleuse, bidentse, c'est-à-dire munie de deux tubercules écartés ; bord columellaire un peu étalé sur une excavation pseudo-ombilicale, PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 217 Cantharidus Diagnose refaite d’après un spécimen du génolype, Pliocène de San Pedro (PI. VII, fig. 37.58), ma coll. Croquis de l'ouverture [Fig. 80}. Rapp. et différ. -- Ce Sous-Genre difière essentiellement de Thalotia par son galbe général, surtout par ses deux tubercules columellaires écartés, et par son bord columellaire recouvrant une sorte de faux-ombilic. L'espèce n'avait pas été figurée dans la Monographie d'Arnold, ni dans le Manual de Pilsbry ; or la figure originale est introuvable. Pilsbry a égaré ce génotype auprès de Turcica, coquille mince d'une autre Sous-Famille ; et même M. Dall (Miocene Astoria, pl. 96) substitue Tureica à Plychostylis ; Arnold la place avec raison dans le Sous-Genre Thalotia, mais je conserve la Section Plychostylis judicieu- sement proposée par Gabb, et applicable à cette forme californienne qu'on ne peut confondre avec aucune des Thalotia australiennes. Répart. stratigr. : MiocÈNE. — Une espèce douteuse dans les couches de Coos Bay (Orégon) : Turcica Gabbi Dall (Mioc. Ast. 1909, p. 97, pl. IV, fig. 5; et PI. VI, fig. 11). PLIOCÈNE. — Le génotype en Californie, ma coll. (reçu par échange avec M. Arnold), figuré pour la première fois. EPOQUE ACTUELLE. — Le génotype seul cité sur les côtes de Californie. BanxiviA Beck, in Krauss, 1848, G.-T. : Phasianella fasciata Menke ; Viv. Coquille turriculée, imperforée, lisse, conique : ouverture en quadrant, à péristome mince et discon- tinu. dont les bords opposés sont presque dans le même plan ; labre presque vertical ; columelle un peu arquée, tordue en avant, peu calleuse, se raccor- L Lé . e. e] C dant étroitement avec le plafond. Croquis de l’ouver- 5 ture [Fig. 81], échantillon de ma coll. Hate Mere VIv. LIOPYRGA H. et À. Adams. G.-T.: L. picturata H. et A. Ad. Viv. Cette Section ne diffère de Bankivia que par sa fente ombilicale, par les plis internes de son péristome, enfin par sa columelle moins nettement denticulée en avant, comparaison faite d’après les figures, 218 ESSAIS DE CHLOROSTOMA Swainson, 1840. Coquille solide, à spire plus ou moins élevée ; base munie d’un faux-ombilic quelquefois perforé, que garnit une callosité irisée ; ouverture arrondie ou subrhomboïdale, à péristome souvent den- ticulé à l’intérieur ; columelle arquée, terminée en avant par une Ou plusieurs saillies tuberculeuses. CHLOROSTOMA s. stricto. G.-T. : Trochus argyrostoma Gm. Viv. Test épais, épidermé. Taille moyenne ; forme de Monodonta, à peu près aussi haute que large ; spire peu élevée, à galbe conoïdal ; tours sillonnés, avec des plis d’accroissement assez forts sur les rubans spiraux ; sutures peu profondes. Dernier tour égal aux deux tiers environ de la hauteur totale, subanguleux à la périphérie de la base, qui est presque plane, ornée comme la spire, dépourvue de cou en avant, avec un faux-ombilic imperforé que tapisse un callus blanchâtre. Ouverture subcirculaire, à péristome épais et subcontinu, quoique la région pariétale ne soit recouverte que d’un enduit assez mince ; les bords opposés ne sont pas dans le même plan ; labre lacinié, lisse à l’intérieur, obliquement incliné à 45°, mais redressé vers la suture ; plafond échancré à son raccordement avec le labre ; columelle arquée au milieu, munie en avant de deux denticules vers le point où aboutit le callus ombilical ; bord colu- mellaire calleux, s’étalant sur le callus ombilical, mais distinct, à contour externe bisinueux. Diagnose refaite d'après le génotype et d'après un plésiogénotype du Pleistocène de la Californie : Chl. funebrale A. Adams (PI. VII, fig. 39-40), ma Collection, envoi de M. Arnold. | Kapp. et différ. — Ce Genre très récent se rapproche plus des Gibbulinæ que des Honodontinæ par son galbe et par sa dentition columellaire ; mais la région ombilicale ressemble plus à celle de Monodonta qu'à celle de Gibbula. Répart. stratigr. MiCÈxE. — Dans l'Aquitanien de Los Angelos (Calif.) : Chl. Dalli Arnold, avec les var. inornatum et subnodosum Arnold (1902. New foss. fr. Calif. p. 133, pl. XL, fig. 4-6). sh à dt nie." à ns. PRET PS NT EE ER TO 3 À H PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 219 Chiorostoma PLeisrocxe. — Le plésiogénotype ci-dessus figuré, à San Pedro, ma coll. EPoQuE ACTUELLE. — Nombreuses espèces au Japon et sur les côtes de la Californie. NeompHarius Fischer, 1885. G.-T. : Trochus viridulus Gm. Viv. (= Omphalius Phil., 1847, non Omphalia Haan, 1825) Spire très peu élevée, à tours ornés de cordons granuleux ; base profondément ombiliquée, les parois de l’entonnoir sont tapissées par un callus non limité à l’extérieur. Ouverture circulaire, à péris- tome épais et continu ; plafond garni d’une rangée interne de den- ticules qui se prolongent parfois jusqu’à l’intérieur du labre ; colu- melle calleuse et arquée, dont le bord ne se réfléchit pas.sur l’om- bilic qui est bien ouvert. Diagnose établie d'après des spécimens quaternaires du génotype (PI. VIT, fig. 44-46 ; et PI. XI, fig. 2) ma coll. Rapp. et différ. —— Les différences que présentent la base ombiliquée et le péristome denticulé, justifient la conservation de ce Sous-Genre ; toutefois, la cavité ombilicale n’est en réalité qu’un faux-ombilic plus profond que celui de Chlorostoma s. str. : Répart. stratigr. EocÈxE. — Deux espèces mal conservées dans le Patagonien inférieur et moyen de la République Argentine : N. abacus, princeps von Ihering (1907. Moll. foss. Argent., pp. 134-135, pl. 10, fig. 8-9) ; la troisième espèce (N. americanus me parait des plus douteuses et provient de l'Oligocène. PLEISTOCÈNE. — Le génotype ci-dessus figuré. ÉPOQUE ACTUELLE. — Plusieurs espèces sur les côtes atlantiques et paci- fiques d'Amérique. TecuLA Lesson, 1832. G.-T. : Trochus pellis-serpentis Wood ; Viv. Galbe trochiforme ; périphérie de la base carénée ; étroite per- foration ombilicale que limite extérieurement un sillon spiral, plus ou moins profond, creusé dans la callosité qui garnit la paroi de l’ombilic ; labre incliné à 30° sur la suture ; columelle peu arquée, mince, oblique, terminée en avant par un tubercule arrondi au-delà duquel aboutit le sillon ombilical qui isole une dent transverse et plus obsolète contre le plafond dont l'intérieur n'est pas denti- culé ; bord columellaire non réfléchi. 220 ; ESSAIS DE Chlorostoma Diagnose refaite d'après le génotype et d'après un plésiogénotype du Quaternaire de la Californie: Trochus Montereyi Kiener (PI, VII, fig. 27-28), ma collection, envoi de M. Arnold. Rapp. et différ. — Non seulement le galbe de cette coquille diffère com- plètement de celui des deux groupes qui précèdent, mais encore son ombilic et son péristome s'en écartent absolument. J'admets donc Tegula comme Sous- Genre de Chlorostoma. Répart. stratigr. MiocÈNE. — Dans l'Orégon, à Coos Bay : Chl. (Tequla) Stantoni Dall. (Mioc. Astoria, 1909, p. 95, pl. IE, fig. 10 11). PLEISTOCÈNE. — Le plésiogénotype ci-dessus figuré, à San Pedro, ma co!l. EPOQUE ACTUELLE. — Plusieurs espèces sur la côte pacifique d'Amérique. NEOZELANDIA nov. subgen. G.-T. : N, Huttoni nom. mut. (*). Plioc. Test assez épais. Taille moyenne ; forme conique, à peu près aussi large que haute ; spire médiocrement élevée, à galbe subco- noïdal, l’angle apical de 80° s’abaissant graduellement à 65 ou 70° à la fin de Ia croissance de la coquille ; tours étroits, croissant régulièrement, séparés par des sutures subcanaliculées, ornés de filets spiraux et subgranuleux. Dernier tour égal aux deux tiers de la hauteur totale, arqué à la périphérie de Ia base, qui est presque plane, ornée comme la spire, avec un faux-ombilic imperforé dont les parois sont garnies d’un callus lisse, sans aucune rainure spi- rale. Ouverture grande, découverte, subrhomboïdale, à péristome discontinu, médiocrement épais, dont les bords opposés ne sont pas dans un même plan ; labre tranchant, incliné à 20° vers la suture, un peu plus redressé en avant, où il se raccorde en are avec le plafond peu échancré ; columelle très obliquement inclinée vers la gauche, profondémént enracinée en arrière dans la cavité du faux-ombilice, munie d'un renflement situé très bas, puis amin- cie au milieu, avec un second renflement obsolète en avant et for- mant un angle de 120° avec le plafond, au point où aboutit l'angle périphérique du faux-ombilic. Diagnose établie d'après des spécimens du génotype, provenant du Pliocène de Shakespeare Cliff, en Nouvelle-Zélande, (PI. VIT, fig. 35-36). (1) Denominalion remplaçant Tr. conicus Hutton, non Gray, | | PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 221 Chlorostoma Rapp. et différ. — Je n'ai pu classer cette intéressante coquille, ni dans le Genre Chlorostoma s. str., ni dans ses Sections déjà décrites (Neomphalius, Tegula), parce qu'elle s'en écarte essentiellement par l'enracinement plus pro- fond de la columelle et surtout par la position inférieure de son renflement dentiforme, qu'on est habitué à chercher vers l'extrémité antérieure de la columelle, comme chez la plupart des Honodontinæ. Cependant Neozelandia se rattache au G. Chlorostomzi par la disposition de son faux-ombilic vernissé, à peu près aussi ouvert que celui de Phorcus ; mais ce dernier est un Gibbulinæ dont la columelle se raccorde avec la région pariétale, en formant un pont sur la cavité ombilicale. A ce point de vue, Neozelandiu rappelle aussi Clanculus plus encore que Monodonta ; maïs l’analogie se borne à ce détail de la structure columellaire ; tous les autres critériums différent. Répart. stratigr. PLIOCÈNE. — Le génotype ci-dessus figuré, dans les couches néogéniques de la Nouvelle-Zélande. E (Umbhoniinæ) Tableau des Genres, Sous-Genres et Sections. UMBONIUM UMBoNIUM Umbonium (Columelle calleuse, coudée) Callosité bombée, circonscrite) (Galbe déprimé ; lest poli) | | ETHALIA ETHALIA Ethalia (Columelle avec épaississement (Callosité avec plis rayonnants) (Galbe turbiné ; tours lisses) tuberculiforme) Ethaliopsis (Galbe un peu déprimé ; tours sillonnés) CHRYSOSTOMA CHRYSOSTOMA Chr'ysostoma | (Columelle arquée, non dentce) . (Callosité columell. incomplète) (Galbe naticoïde ; tours lisses) | | ? ISANDA ISANDA Isanda (Columelle verticale, subdentée) (Ombilic crénelé) (Galbe subglobuleux ; tours polis) 222 ESSAIS DE UMBONIUM Link, 1807. (— Pitonillus Montf. 1810 ; — Globulus Schum. 1817; — Rotella Lamk. 1822) Coquille déprimée ou même lenticulaire, à test poli, ou parfois strié, à base comblée par une énorme callosité ; ouverture semi- lunaire, à labre mince et peu oblique ; columelle très courte et excavée. UmBoniun s. stricto. G.-T. : Trochus vestiarius Lin. Viv. Test peu épais, faiblement nacré. Taille moyenne ; forme dépri- mée, sublenticulaire, presque deux fois plus large que haute ; spire très peu élevée ; tours conjoints, polis, séparés par des sutures linéaires et profondes. Dernier tour embrassant presque toute la coquille, arqué ou subanguleux à la périphérie de la base, qui est médiocrement convexe, comblée au centre par une énorme cal- losité blanchâtre et bombée, que circonscrit un sillon superficiel. Ouverture semilunaire, à péristome discontinu, dont les bords oppo- sés ne sont pas dans un même plan ; labre mince, peu oblique, aboutissant presque orthogonalement vers la suture, très peu excavé ou sinueux vis-à-vis de la périphérie ; plafond mince et légèrement convexe : columelle lisse, calleuse, se réduisant à un coude très arqué entre la région pariétale et le plafond avec lequel elle se raccorde sans aucune déviation ni denticule ; l’amincissement subit — au point où aboutit le sillon circa-ombilical — marque seul la limite entre la columelle et le plafond ; bord columellaire débordant très largement sur la by callosité basale avec laquelle il se confond, pig 82 = Unbonium vestia- sauf qu'il est plus blanc qu'elle. Opercule DE CORTE corné, multispiré, circulaire, à nucléus central, à face externe. concave. Diagnose refaite d'après un spécimen du génotype de l'Océan indien, ma coll. Croquis de l'ouverture [Fig. 82]. aides nr de de, Lg Set ht nets : tie dede À ie dt ed PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 223 Umbhonium Rapp. et différ. - - Le premier rapprochement qui s'impose à l'esprit est à faire avec Tinostoma dont la base est aussi comblée par une callosité; mais, outre que ce dernier n'est pas nacré et que son opercule est tout différent, les fossiles se distinguent immédiatement par la disposilion des bords opposés de l'ouverture qui ne sont pas — chez Unbonium — dans un même plan, comme ceux de l'ouverture de Tinostoma; d'autre part, la columelle d'Umbonium est très étroitement arquée et l’amincissement subit du plafond est un critérium tout spécial à ce Genre Je ne crois pas qu’il existe de véritables Umbonium à l'état fossile (‘); même il est certain que les précurseurs de ce Genre n'ont pas une origine très ancienne, autant que j'ai pu le vérifier pour un certain nombre de formes dont j'ai recherché l’enchainement phylétique ; ainsi qu'on vient de le préciser ci- dessus, la plupart de ces faux L'mbonium ont la columelle et le labre dans le même plan, c'est-à-dire que ce ne sont pas des Trochacea ! Répart. stratigr. EPOQUE ACTUELLE. — Nombreuses espèces dans l'Océan indien, les mers de Chine et du Japon, d'après le Manual de Pilsbry (t. XD). ETHALIA IH. et À. Adams, 1854. (= Liotrochus Fisch. 1880, non Leiotrochus Conrad) Coquille turbinée, déprimée, solide, nacrée ; tours convexes, lis- ses ou ornés de fines stries spirales ; base peu convexe, partielle- ment comblée par une callosité marquée par des accroissements rayonnants ; ouverture oblique, à péristome subcontinu, un peu épais ; columelle arquée, calleuse ; labre oblique, un peu convexe. G.-T.: Rotella quamensis Q. et G. Viv. ETHALI&OPSIS nov. Sect. G.-T. : Rotella zelandica Hombron et Jacquinot ; Viv. Test assez épais et nacré sous l’épiderme. Taille au-dessus de la moyenne ; forme turbinée, quoique un peu déprimée, et plus large que haute ; spire peu élevée, à galbe presque conique ou técti- forme ; protoconque lisse, non saillante, à nucléus rétus ; tours conjoints, non polis, quoique à peine striés dans le sens spiral, séparés par des sutures linéaires et finement bordées. Dernier tour formant plus des trois quarts de la hauteur totale, obtusément bica- (1) L'espèce citée à l’état fossile, dans le Miocène par Fischer, dans son Manuel (p. 823): Rolella mandarinus Fisch. est un Ethaliopsis qu'on retrouvera ci-après. 22/ ESSAIS DE Ethalia réné à la périphérie de la base, qui est médiocrement convexe et toujours ornée de stries spirales jusqu'à la callosité centrale qui comble complètement la région ombilicale et qui est marquée de plis d’accroissement rayonnants, plus ou moins réguliers. Ouver- ture subrhomboïdale, à péristome subcontinu, dont les bords oppo- sés ne sont pas dans le même plan ; labre obliquement incliné à 45° sur la suture, à profil presque rectiligne, peu épais, lisse à l’inté- rieur ; plafond assez mince, non sinueux ; columelle excavée, lisse, très calleuse, munie — en avant et contre le plafond — d’un épais- sissement tuberculiforme et distinct du plafond ; bord columellaire s'étendant, au-delà de la couche de nacre, jusque sur la callosité basale. Diagnose refaite d'après des spécimens du génotype, et d’après d'autres spécimens fossiles de la même espèce, provenant du Pliocène de la Nouvelle- Zélande (PI. VII, fig. 29-30), ma coll. Plésiogénotype du Tortonien de Vau- cluse: Rotella mandarinus Fisch. (PI. VII, fig. 47-48), ma coll. Rapp. et différ. — Ethalia diffère essentiellement d'Umbonium par la forme de l'ouverture, par sa columelle plus largement arquée, par son labre plus obliquement incliné, enfin par sa callosité basale qui est moins étendue, rayonnée par des plis d’accroissements. En outre, la jonction de la columelle avec le plafond ne se fait pas — comme chez Umbonium — par un amincisse- ment subit du péristome : ici, il existe un tubercule plus ou moins obsolète, qui est séparé de l'arc columellaire par un sillon superficiel, en deça du point où aboutit le sillon circa-ombilical ; on remarquera aussi que le péristome est moins discontinu, Car le callus pariétal rejoint la gouttière du labre. Ainsi que l'a très judicieusement observé Pilsbry (Manual Conch., t. XI, p. 459), Ethalia zelandia n'est pas génériquement identique à E. quamensis : non seulement l'ornementation spirale et la double carène périphérique donnent à cette coquille un aspect tout différent, mais encore la callosité basale obture complètement la perforation ombilicale qui reste toujours apparente chez Ethalia s. str.; c'est pourquoi j'ai pris le parti de séparer la Section Ethaliopsis. Répart. stratigr. MiocÈNE. — Une espèce presque lisse, dans les marnes de Cabrières : Rotella mandarinus Fischer (Invert. M' Léberon ; et Fontannes, Etudes, IV, p. 57), ma coll. Une race voisine, en Algérie, Rotella subsuturalis d'Orb., d'après M. Brives (1897. Foss. Mioc., p. 31). PLIOCÈNE. — Le génotype à Wanganui et à Shakespeare Cliff, (N.-Z.), ma coll. EPOQUE ACTUELLE. — Les génotypes ci-dessus signalés, leurs variétés et trois ou quatre autres formes voisines, en Océanie, aux Philippines et jusqu'à Bornéo, d’après le Manual de Pilsbry. étalée 4 ; ne es Cp » ÿ î Ë k : # À LUE AT Le AA PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 225 CHRYSOSTOMA Swainson, 18/40. Coquille globuleuse, épaisse, naticoïde, lisse ; base imperforée, en partie couverte par la callosité pariétale ; ouverture oblique, semilunaire, tapissée d’une couche de nacre orange ; columelle arquée, calleuse, non dentée. G.-T. : Helix paradoxa Born (= Turbo nicobaricus Gm.) ; Viv. Rapp. et différ. Ce n'est pas seulement par son galbe néritique que ce Genre se distingue complètement d'Umbonium et d'Ethalia, mais sur- tout par sa callosité basale qui se réduit à une expansion — médiocrement étalée — de la callosité pariétale ; ici, le péristome est épais, tout à fait continu, et la nacre orange qui en garnit l'inté- rieur déborde non seulement sur la région ombili- cale, mais aussi sur le bord columellaire qui est un peu versant à droite ; la columelle un peu }# RAR EU ue He bombée au milieu n'est arquée qu’à son raccorde- ment avec la callosité pariétale qui a un peu de ressemblance avec le septum des Neritidæ. M. Pilsbry a signalé, avec raison, la finesse et la régularité d2s stries obliques d’accroissement, très serrées, trés obliques, qui se redressent un peu vers la suture. Croquis de l'ouverture [Fig. 83]. C'est à ce Genre actuel qu'ont été à tort identifiées par Laube les coquilles mésozoïques que j'ai classées dans le G. Afaphrus Gabb; à part la nacre dont l’existence est incertaine dans la plupart des couches secondaires, il est facile de se rendre compte que l'ouverture et la callosité basale de Chrysostoma n'ont pas la moindre analogie avec le sillon Supra-columellaire d’Ataphrus, ni avec la région ombilicale qui est toujours un peu excavée — quoique imperforée — au centre de la base; enfin les bords de l’ouverture sont ici discordants, Comme chez tous les Trochidæ, et ce critérium essentiel suffit — à lui seul — pour écarter complètement Ataphrus de Chrysostoma. Z » ISANDA H. et À. Adams, 1853. (= Umbonella À. Adams, 1863) Petite coquille compacte, polie, porcellanée, subglobuleuse ; om. bilic profond, crénelé sur les bords, non recouvert par le bord colu- mellaire ; ouverture plus haute que large, oblique, quadrangulaire ; columelle lisse, verticale, subdentée en avant, faisant un angle droit avec le plafond. G.-T. : I. coronata Adams. Rapp. et différ. -— La plupart des auteurs ont rapproché cette singulière coquille des Umboniidæ à cause de son test poli et porcelané ; mais l'ouverture 15 226 ESSAIS DE Isanda et la base n’ont pas la moindre analogie avec celles d'Umbonium. Je la men- tionne donc ici avec un peu de doute et je constate d’ailleurs qu'il n'existe rien de semblable à l'état fossile. Umbonella Adams (1863) est probablement syno- nyme, quoique l'ombilic soit plus étroit. G.-T. Zsanda murrea Reeve. E (Gibbulinzæ) Tableau des Genres, Sous Genres et Sections GIBBULA GIBBULA Gibbula {(Ombilie circonserit ; (Columelle peu arquée, (Nodosilés sulurales ; galbe turbiné) subdentée en avant) costules spirales) Phorculorbis (Ombilic resserre) Eaida | (Carene périphérique crénelée) | Forskalia | (Galbe élevé, 1 rainure périphérique) L | Colliculus h (Columelle droite et tubercule) Tumulus (Columelle verticale, édentée) Cantharidella (Ombilic à peine perforé, non bordé) EURYTROCHUS Eurytrochus (Columelle arquée ; (Filets spiraux et stries axiales) labre crénelé) CALLIOTROCHUS Calliotrochus (Collumelle arquée, non dentée) (Galbe globuleux ; tours presque lisses) PHorcus Phorcus (Columelle coudée, non dentée) (Galbe cupuliforme ; tours presque lisses) STEROMPHALUS Steromphalus (Columelle droite, auriculée) (Galbe conique; filets spiraux) | PHOTINULA Photinula : (Columelle rectiligne) (Galbe conoïdal ; tours presque lisses) MOXNILIOPSIS PRE Moniliopsis (Columelle coudée, bidentée) (Funicule et bourrelet) PSEUDODILOMA Pseudoditoma (Columelle non dentée, (Pas de funicule) | largement réfléchie) | MONILEA MONILEA Monilea (Ombilic étroit, (Columelle dentée, tres excavée) (Côtes spirales) avec gros funicule) Solanderia (Galbe globuleux ; fin treillis) Priotrochus (Fines denticulations à la columelle) 7% 1 ñ LIVONA (Ombilic profond, avec funicule externe) PHORCULUS (Ombilic profond et bordé) NORRISIA (Ombilic étroit, circonscrit par un sillon) TIBURNUS (Perforation circonscrile par un callus) HOUDASIA (Ombilic à demi-clos par un callus) | BRASILIA (Perforation étroite, uon circonscrite) PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE LIvoNA (Columelle excavée, avec renflement antérieur) PHORCULUS (Columelle excavée, avec tubercule obsolète) _ NoRRISIA (Columelle versante) NORRISELLA (Columelle excavée, avec languette antérieure) TIBURNUS (Columelle excavée, callus débordant sur la base) | HoupasIA (Columelle excavée avec languette évasée) | BRASILIA (Columelle arquée, avec lèvre carénée) Livona (Galbe turbiné ; tours non ornés) Phorculus (Galbe solarioïde ; carènes spirales) Norrisia (Galbe déprimé ; tours lisses) Norrisella (Galbe subglobuleux ; tours lisses) Tiburnus (Galbe turbiné ; tours lisses) Houdasia (Galbe discoïdal ; tours vernissés) Brasilia Galbe turbiné ; tours lisses) 3 ë Mo 9 2 ENS ù © : ESS © S Er o Ô o D à 2 =" [e) [3] = [=] ns D] © & BU UE RO EU = 0 D NE Brasilia. sie —#res à \ Cibbula ARR EE EEE A NES CE MERE Der i EREERRENE PNA : Ne E HN E Phoreulorbis..…........ Ir St DDR Mine ex ' 1 AC E E Penn dome tone. ie nes HS Monleoee Ne. re te en pass IDDN ERA EP EI AN ER À PR j LORS Mu À SN a Re Eee Ps JARARE D RENÉE II EV re RS EE nes ame ns NORRIS NS ER RARE en RE EE i ere ne Le NS SR RER me Nonnselle D rue an Ses mes — — ; Tburnusr Ne NME EE ma mere 227 #) ESSAIS DE ( D D GIBBULA Leach in Risso, 1826. Coquille ombiliquée, conique ou turbinée, peu élevée, à labre très oblique et aigu, à columelle sinueuse, non implantée dans l’om- bilic, généralement renflée au milieu et infléchie en avant, au point où aboutit une rainure spirale existant presque toujours sur la paroi ombilicale. GIBBULA S$. striclo. G.-T. : Tr. magus Linné ; Vi. (— Magulus Monts. 1888 ; — Phorculellus Sacco, 1896) Test un peu épais, nacré, sans couche porcellanée au péristome. Taille rarement au-dessus de la moyenne ; forme turbinée, géné- ralement un peu plus large que haute ; spire peu élevée ; proto- conque lisse, à nucléus peu proéminent ; tours d’abord sillonnés, puis treillissés, enfin costulés en spirale et noduleux au-dessus des sutures, avec de fines lignes d’accroissement très obliques ; sutures très profondes. Dernier tour supérieur au deux tiers de la hauteur totale, orné comme la spire, subanguleux à la périphérie de la base, qui est très peu convexe, sillonnée en spirale et marquée d'accrois- sements curvilignes jusqu'à un ombilic assez large, très profond, circonserit par un bourrelet ou ruban vernissé au-dessous duquel est une rainure spirale et bien marquée. Ouverture subquadrangu- laire, à coins arrondis ; labre tranchant, non sillonné à l’intérieur, à profil un peu arqué, incliné seulement à 15° . mn _ FÉES sur la suture, puis redressé à 45° vers le pla- MEN SE F SR Re AS fond qui est un peu échancré en arc ; columelle D» | oblique, excavée et arquée en arrière, renflée NT - au milieu par une arête arrondie qui s’en dis- EE joint et qui forme un « pont » sur le bord de Fig. Deer magus l'ombilic ; région pariétale seulement recou- mL verte par une mince couche de nacre, de sorte que le péristome semble tout-à-fait discontinu ; ses bords opposés ne sont pas dans un même plan, l’obliquité de la columelle étant beaucoup moindre que celle du labre. l'E) re PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 229 Gibbula Diagnose refaite d'après le génotype de Cannes, ma coll.; croquis de l'ouverture [Fig. 84]. Plésiogénotype du Pleistocène de M" Pellegrino G. megamagus Monteros. (PI. VIII, fig. 1-2), ma coll., don de l'auteur. Rapp. et différ. -— Quoique l’ombilie soit circonscrit par une callosité dis- tincte et rainurée en spirale, Gibbula se distingue essentiellement de Clanculus par sa columelle qui — au lieu de s'enraciner dans l’ombilic — fait un coude arqué avant de se rattacher à la région pariétale, comme chez Monodonta. Gibbula s'écarte, d’ailleurs, de l’un et de l’autre de ces deux Genres par sa columelle non dentée, qui est simplement sinueuse en avant, à l'instar de celle d'Oxystele, mais la région ombilicale est radicalement différente de celle de ce dernier, dépourvue de callosité centrale. Il ne faut attacher qu'une valeur spécifique aux critériums de l’ornementa- tion qui peut varier dans d'assez larges limites, même chez une seule espèce, pour peu qu'elle soit abondante; c'est pourquoi je suis contraint de réunir à Gibbula s. sir. les subdivisions suivantes : Magulus Monteros., dont le génotype est Trochus ardens v. Salis, qui ne diffère de Gibbula que par l’absence de nodo- sités sur la spire, mais dont l'ouverture est presque identique (voir PI. X, fig. 26); Phorculellus Sacco (— Phorculus Monts. 1888, non Cossm. 1888), dont le génotype est Tiochus varius Linné, caractérisé par sa columelle étroite et peu calleuse; mais cette légère différence — qui n’influe pas sur la courbure générale — ne peut justifier la création d’une Section distincte. On pourrait peut-être réunir encore à Gibbula s. str. une coquille pliocénique de la Toscane (Trochus Brocchii Mayer) pour laquelle M. de Monterosato m'a suggéré (in sch.) le nom Phorculo:bis mss. M. Sacco l’a placée dans le Genre Osilinus et je l'y ai citée, d’après lui, ci-dessus. — 11 me parait bien peu proba- ble que ce fossile diffère génériquement — ou même à titre sectionnel — de Gibb. fanulum : il est vrai que les nodosités suprasuturales ont presque com- . plètement disparu, mais le galbe de la coquille est bien gibbuliforme. Les seuls motifs qui me font hésiter et qui pourraient — à la rigueur — justifier l’admis- sion de cette Section, c'est que l'ombilic est plus resserré, la columelle plus calleuse et moins nettement coudée; en outre, sur la base, autour de la fente ombilicale, il existe un gonflement périphérique, assez nettement révélé et circonscrit par le changement de direction des lignes brunes de coloration ; ce gonflement vient aboutir à la partie antérieure du bord columellaire vis à-vis d'une pustule tuberculeuse comme chez Gibbula. Pour acquérir une certitude à l'égard de ces critériums différentiels, il faudrait disposer de spécimens moins roulés que ceux qui m'ont été donnés par M. de Monterosalo et qui ont été rejetés sur la plage de Vareggio, près de l'embouchure de l'Arno qui les a charriés depuis les gisements des collines de Toscane (PI. VIIT, fig. 13-14). Répart. stratigr. OLIGOCÈNE. — Dans le Superpatagonien de Jegua Quemada (Répub. Argent.) : Gibbula diametralis Cossm. (1899 — Santacruzien, p. 6. pl. X, fig. 1-3); M. vou Ihering y réunit son Gibb. fracta qui — quoique anté- rieur de deux ans — n'a pas été figuré; c'est un nomen nudum. Dans 2350 ESSAIS DE Gibbhula le même-terrain de Patagonie, Gibb. Dalli v. Ihering (Rev. Mus. Paul., t. 1]; p.272, Ut 1 pli 86249). MiocÈNeE. — Une espèce douteuse, à cause de son état de conservation, dans l’Aquitanien (pseudo-Tongrien) de la Ligurie : Turbo neglectus Michelotti, d’après Sacco (I Moll. terr. terz. Piem., part. XX, p. 31, pl. III, fig. 40). Dans l'Helvétien du Bordelais et du Béarn. Trochus pseudomagus d'Orb., Gibbula sallomacensis Cossm. et Peyr. (Conchol. néog. Aquitaine, pl. HE, fig. 63-65); dans les faluns de la Touraine : Gibb. Mayeri lvolas et Peyrot, ma coll.; dans l'Helvétien du Piémont, G. taurominima Sacco (l. c..p, 30; pl. IL, fig. 36); une mutation du génotype dans le Tortonien du Piémont (ibid.), et en outre dans l'Helvétien, Magulus tauralatus, gracilicinctus Sacco (l. c., p. 34, pl. IV, fig. 4-5). Dans le Tortonien du Portugal : Tro- chus sagus Defr. d'après Dollfus (pl. XXXIH, fig. 3-4). PLIOCÈNE. — Le génotype et quelques formes connues, dans le Plaisancien et l’Astien d'Italie : G. perdepressa, semirotunda, latesulcata Sacco, Tro- chus argentarius Mayer, Tr. euomphalus Phil., Tr. infundibuliformis Cocc., d'après Sacco (!. c., p. 30-31, pl. IE, fig. 32-39). En outre, Magulus læviardens, pliosubcinctus Sacco (1. c., p. 34, pl. IV, fig. 2-3). PLEISTOCÈNE. — Le génotype et le plésiogénotype ci-dessus figuré, dans Île Sicilien, ma collection. EPOQUE ACTUELLE. — Le génotype et quelques variétés dans la Méditerranée. ExipaA À. Adams, 1860. G.-T. : £. japonica À. Adams ; Viv. D'après la figure, cette coquille — que l’auteur qualifie d’une grande beauté et d’une exquise sculpture » — est, en quelque sorte une Gibbula népionique, largement ombiliquée, à carène périphé- rique crénelée. Deux autres espèces non figurées accompagnent le génotype dans les mers du Japon. FORSKALIA H. et A. Adams, 1855. G.-T. : Turbo declivis Forskal (= Monodonta ægyptiaca Lk) ; Viv. Coquille conique, plus haute que large ; spire un peu étagée ; tours ornés de costules axiales et de filets spiraux, marqués en avant d’une rainure finement guillochée par des accroissements lamelleux et serrés ; sutures profondes et bordées au-dessus de cette rainure, Dernier tour un peu supérieur à la moitié de la hauteur totale, portant comme les autres une rainure périphérique et guillo- chée, puis subanguleux au-dessus de cette rainure ; base presque OPEN TE étain b - L L PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 231 Gibhula aplatie et déclive, ornée de funicules concentriques et peu saillants que séparent de simples stries ou des sillons bien plus étroits que ces rubans ; au centre, un ombilic médiocrement ouvert est garni — sur ses parois — d'une callosité lisse, avec un large sillon spi- ral. Ouverture nacrée à l’intérieur, relativement petite, subqua- drangulaire, à coins arrondis, à bords opposés nor situés dans un même plan ; labre tranchant, in- cliné à 20° sur la suture, se redressant graduelle- ment en avant ; plafond assez fortement échancré ; columelle bi-sinueuse, étroite et peu calleuse, à Fig-*5.— Forskaliafa- nulum Gm. PLE:srT. bord externe réfléchi sur la perforation ombilicale ; la sinuosité antérieure correspond à l'extrémité du sillon ombili- cal ; callus pariétal très mince, de sorte que le péristome:semble discontinu, au premier abord. Diagnose refaite d’après les figures du génotype de la mer Rouge, et d’après un plésiogénotype subliossile à Oreto : Trochus fanulum Gmelin (PI. VII, Gg. 52; et PI. VII, fig. 6-8), ma coll. ; croquis de l'ouverture [Fig.85] d'après un spécimen du Sicilien de Monte Pellegrino. Rapp. et différ. — Cette Section — réunie à Gibbula s. str. par M.Pilsbry — à été conservée séparément par Fischer, Sacco, Dollfus et Dautzenberg (Moll Rouss., t. I, p. 310). Bien que l'ouverture soit très peu différente de celle de G. magus, il y a cependant quelques critériums distinctifs — indépendamment du galbe et de l’ornementation de la coquille — qui permettent de justifier, à la rigueur, la séparation proposée : d'abord, la columelle est moins oblique d moins épaisse, surtout moins bombée au milieu ; le sinus ou l'excavation — qui l'enracine sur la région pariétale -— est moins large et plus orthogonal, le sinus antérieur est aussi moins ouvert et plus restreint ; d'autre part, l'ombilic est plus resserré, le sillon qui s’enroule sur sa paroi est plus large et plus superfi- ciel; enfin, la rainure périphérique et lamelleuse est constante, quoiqu'elle ne paraisse pas correspondre à une échancrure sinueuse du contour libre du labre, ni à un retrait des lignes d'accroissement. Forskalia n’est, d'ailleurs, pas plus ancien que wibbula s. sir. il semble même que son apparition est plus récente, car je n’en connais pas — jusqu'à pré- sent — dans l'Oligocène. Répart. stratigr. Miocène. — Le plésiogénotype ci-dessus figuré a élé cité et figuré dans le Bassin de Vienne, la Suisse et la Touraine ; mais il est probable que ce sont des mutations bien distinctes, à séparer comme l’a fait M. Sacco pour les provenances du Tortonien du Piémont: Trochus catenulari 232 ESSAIS DE Gibbula Eichw. (L. €., p. 33); vérification faite pour l'Helvétien de Steinabrunn, ma coll.; Gibb, cingulifera Bronn (jide Boettger, 190%, Mioc. Koste], I, p. 182). PLIOCÈNE. — Dans le Plaisancien et l'Astien d'Italie: Turbo cingulifer Bronn, Trochus canaliculatus Borson, F. convexula, depressula Sacco, subunisulcata, perelata. fanuloides, planata Sacco (mut. de Tr. Guttadauri Phil.). PLEISTOCÈNE. — Le plésiogénotype ci-dessus figuré, dans le Sicilien. EPOQUE ACTUELLE. — Outre le génotype de la mer Rouge, le plésiogénotype dans la Méditerranée, même aux Acores. CoLLICULUS Monteros. 1888 (‘). G.-T. : Tr. Adansoni Payr. Viv. (— Glomulus Monteros. 1888) Test médiocrement épais. Taille petite ; forme conique ou sub- conoïdale ; spire peu élevée ; tours convexes, à sutures profondes, ornés de filets spiraux, plus ou moins serrés. Dernier tour à peu près égal aux deux tiers de la hauteur totale, plus ou moins angu- leux à la périphérie de la base, qui est sillonnée comme la spire, étroitement perforée au centre par un ombilic profond que limite obtusément un sillon superficiel ; ses parois ne sont pas tapissées d’un callus vernissé. Ouverture subquadrangulaire, à coins arrondis, à péristome discontinu, dont Îles bords opposés ne sont pas tout à fait dans le même plan ; labre tranchant, incliné à 45° environ ; la i couche interne de nacre s’arrête à quelque distance pig. 86. — Colliculus 2 L Adansoni Payr.Viv. de son bord tranchant ; columelle étroite, peu cal- leuse et peu sinueuse, portant seulement en avant un petit tuber- cule obsolète qui marque la limite du sillon ombilical ; elle fait un angle de 100° avec le plafond peu échancré. Croquis de louver- ture [Fig 86.|. Diagnose complétée d’après le génotype et d'après un plésiogénotype de l'Aquitanien de Villandraut: G. aquitanica Cossm. et Peyr. (PI. VII, fig. 15-16), ma coll. ; autre plésiogénotype de l’Aquitanien du Bordelais : Trochus biangulatus Eichwald (PI. VII, fig. 11-12) ma coll. (1) Bull. Soc. malac, ital., juin 1888, p. 170. : E PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 233 Gibhbula Rapp. et différ. — Deux critériums permettent d'admettre cette Section de Gibbula non pas un Sous-Genre, comme le pense M. Sacco (loc. cit., p. 37): d'abord l’ombilic n'est pas garni d’une callosité périphérique, et sa rainure interne est très peu profonde ; en second lieu, le labre est incliné à 45° sur la suture, et le plafond de l'ouverture n’est presque pas échancré, de sorte que l'ouverture est moins découverte. D'autre part, la columelle oblique est aussi moins calleuse, moins sinueuse, et elle ne forme pas un pont recouvrant par- tiellement l’'ombilic qui est largement ouvert en entonnoir ; elle porte seulement un petit renflement dentiforme limitant une très faible sinuosité à laquelle aboutit la dépression spirale de l’ombilic. Enfin, les tours ne sont pas gibbeux près des sutures, Je réunis à Colliculus la Section Glomulus qui a pour génotype Trochus tur bi- noides Desh., car l'ouverture est identique. Répart. stratigr. EocÈxe. — Une espèce très probable, dans le Lutécien supérieur du Bassin de Nantes : G. Bourdoti Cossm., ma coll. Une espèce assez largement ombiliquée, à Monte-Postale (Lutécien) : Trochus Zignoi Bayan, coll. de l'Ecole des Mines. OLIGOCÈNE. — Une espèce bien caractérisée, dans le Bassin de Mayence : Tr. sexangularis Sandb., ma coll. En Touraine, Gibb. Detaillei Ivolas et Peyrot (1900. p. 80, pl. I, fig 24-25), Trochus pontileviensis Tourn. (ibid., pl. II, fig. 13 et 26). MiocÈNne. — Outre les plésiogénotypes ci-dessus figurés, dans l'A quilanien et le Burdigalien des environs de Bordeaux et de Dax : Trochus Moussoni Mayer, Gibb. Eichwaldi, multifilosa, aimphibola, avitensis, Benoisti, glu- phidospira Cossm. et Peyr. (loc. cit., pl. LEE, fig. 77-79 ; et pl. IV, fig. 10 25, 29-32) ; et dans l'Helvétien des Landes, G. sosensis Cossm. et Peyr. (ibid... pl. IV, fig. 33-36). Une espèce inédite dans les faluns de la Vienne : Gibb. Courjaulti n. sp. (voir l'annexe finale et la PI. VIIL, fig. 26-27). Dans l'Helvétien du Piémont : G. perconica, taurinensis miohelicoides Sacco (. c., p. 37, pl. IV, fig. 15-17) ; Gibbula (Glomulus) Monterosatoi Sacco (ibid., p. 38, pl. IV, fig. 19). Dans toute l'Europe centrale et en Touraine : Tr. biangulatus Eichw., ma coll., Tr. affinis Eichw., subturriculoides Sinzow.(') Plusieurs espèces dans le Tortonien de la Hongrie : Gibb. Retratæ, pseudangulata, protrabinoides, subscalata, minula Bœttger, ma coll. Dans le Tortonien du Portugal, Trochus cacellensis Costa (in Dollf. et Cotter, pl. XXXII, fig. 2). Une espèce très peu perforée, dans le Tortonien de la Volhynic : Tr. cremenensis Andrz., ma coll. (). PLiocÈNE. — Dans le Plaisancien et l’Astien du Piémont, le génolype et une var. castrensis Mayer (Jouin. Conch., t. XXIL, p. 311. pl. XI, fig. 6); (1) D’après les figures de « Fauna v. Buglowa Schicht. », Laskarew, 1903, pl. V, fig. 14-15 et 18-23. (2) Changement de dénomination à la place de Tr. angulatus Eichw. (non Quoy et Gaimard. 234 ESSAIS DE Gibbula Le génotype précité de Glomulus, d'après Sacco (tbid., pl. IV, fig. 18). Dans le Crag de Sutton, outre le génotype, T. cf. villicus Phil., T. Montaculi Wood, Tr. obonicus Searles Wood, T. ditropis S. Wood (Crag mollusca, t. I, p.128, pl. XIV, fig. 1, 3, 4 et 10). Une espèce actuelle dans les couches du Wanganui (Nouvelle-Zélande : Cantharidus pupillus Hutton (non Trochus pupillus Gould — Margarita pupilla in Tryon), ma coll.; cette espèce n'a jamais été figurée, je saisis l’occasion de consacrer son existence par une figure (PI. VI, fig. 19). Dans le Crag d'Anvers : Tr. octosulcatus Nyst). ÉPOQUE ACTUELLE. — Le génotype et quelques formes voisines dans la Méditerranée, l'Adriatique, au golfe de Suez, au Cap Vert et à Madère. TUMULUS Monteros. 1888 ('). G.-T. : Tr. umbilicaris Lin. Viv. Coquille trochoïde, un peu plus large que haute ; spire peu éle- vée, conique, à protoconque lisse et déprimée ; tours ornés de filets epiraux, séparés par de profondes sutures. Dernier tour presque égal aux trois quarts de la hauteur totale, subanguleux à la péri- phérie de la base qui est à peine convexe, ornée de filets spiraux et écartés, que croisent des accroisse- ments curvilignes ; ombilic assez largement ouvert, circonscrit par un bourrelet subanguleux que limite en-dessous une faible rainure spirale ; ses parois sont \ ; s , Fig. 87. — Tumulus lisses et ternes. Ouverture grande et arrondie, à pé- umbilicaris Linn. IV. ristome subcontinu et assez mince ; labre rectiligne et oblique à 45° ; plafond échancré en arc ; columelle peu oblique, non dentée, ni sinueuse, raccordée à ses deux extrémités par des arcs subanguleux ; une auricule antérieure s’évase légèrement au point où aboutit le bourrelet circa-ombilical. Diagnose refaite d'après le génotype de Cannes, ma coll. Croquis de l'ouverture [Fig. 87]. Rapp. et différ. — Cette Section se distingue de Colliculus par sa columelle non dentée ni sinueuse, presque verticale, munie d'une petite saillie auriculée au point où aboutit le bourrelet périphérique et subanguleux de l'ombilic, qui est limité en dessous par une faible rainure spirale. Je n'oscrais affirmer qu'il n'existe pas de passage graduel d’une forme à l’autre ; les limites qui les séparent ne sont pas toujours très nettement tranchées, et il en résulte — pour (1) Bull. Soc. malac, ital., juin 1888, p. 170. : x PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 235 Gibpula l'attribution des fossiles à l’un ou à l’autre de ces groupes voisins — une hésitation d'autant plus compréhensible qu'il s’agit d'échantillons pas toujours adultes et parfois peu intacts dans les parties essentielles de leur ouverture. Répart. stratigr. MiocÈNE. — Une espèce douteuse dans le gisement de Peyrère, d’après Cossm. et Peyrot (1916). Dans le Tortonien du Piémont, Gibb. dertosul- cata Sacco (1. c., p. 35, pl. IV, fig. 6). EPOQUE ACTUELLE. — Le génotype dans la Méditerranée. CANTHARIDELLA Pilsbry, 18809. G.-T. : Gibb. picturata Ad. et Angas:; Viv. Les coquille indo-pacifiques que Pilsbry a placées dans cette Sec- tion de Gibbula en ont le galbe et l’ornementation ; l’ouverture est finement costulée à l'intérieur, son péristome discontinu est très obliquement découvert ; la columelle arquée en arrière, étroite et oblique au milieu, se termine en avant par un petit denticule ; l’ombilic est à peine étroitement perforé, non bordé ni rainuré. EuryYrrocnus Fischer, 1880. G.-T. : Clanculus Danteli Grosse ; Viv. Coquille gibbuloïde, étroitement et profondément ombiliquée, ornée de filets spiraux et de stries axiales ; ouverture arrondie, à péristome continu, garni de crénelures à l’intérieur du labre et du plafond, tandis que la columelle est lisse et arquée. Ces der- niers critériums justifient la séparation faite par Fischer. Pilsbry y classe six espèces australo-pacifiques. CALLIOTROCHUS Fischer, 1880. G.-T. : Turbo phasianellus Deshayes ; Viv. Petite coquille globuleuse, à tours lisses ou obtusément striés ; base un peu convexe, étroitement ombiliquée ; une couche blan- châtre garnit les parois de l’ombilic sur lequel se réfléchit, en outre, assez largement, le bord columellaire ; ouverture arrondie, peu oblique, à péristome subcontinu : labre mince: columelle arquée, calleuse, non dentée, Pilsbry classe Calliotrochus comme 236 ESSAIS DE Gibbula Section de Gibbula ; il me semble cependant que la coquille a plus d’'affinités avec Monilea. Paorcus Risso, 1826. G.-T. : Tr. Richard Paye Test médiocrement épais. Taille moyenne ; forme cupuloïde, plus large que haute ; spire peu élevée, à galbe conoïdal, à protoconque lisse et très déprimée ; tours convexes, lisses ou faiblement ornés dans le sens spiral, dépourvus de gibbosités au-dessus des sutures qui sont peu profondes. Dernier tour très grand, relativement à la hauteur totale de la coquille, arqué à la périphérie de la base, qui est généralement lisse, déclive ou peu convexe, dépourvue de cou en avant, munie, au centre, d’un vaste ombilic en enton- noir, sans rainure spirale; ses parois sont vernissées et cette couche de vernis déborde sur la périphérie. Ouverture très découverte, subqua- drangulaire, à coins arrondis ; péristome peu épais, discontinu, le vernis nacré étant très mince sur la région pariétale ; labre très incliné, comme celui de Gibbula s. str., quoique non arqué en profil ; pla- : NÉGE LE AT ES SR CSS RES NT ka Fig. 88. — Phorcus fond de l'ouverture peu échancré ; columelle arquée inardi payrau. à En . deau ; Viv. et oblique en avant, comme chez Gibbula, mais mince et non sinueuse, ne s’épaississant qu'en arrière où elle forme un pont recouvrant partiellement l'ombilic, et où elle se raccorde tangentiellement avec la région pariétale ; en avant, elle fait, avec le plafond, un angle très ouvert et elle ne porte ni dent, ni auri- cule, à la jonction de l'angle circa-ombilical. Diagnose complétée d'après des spécimens du génotype de Cannes, ma coll. ; croquis de l'ouverture [Fig. 88]. Plésiogénotype pleistocénique: Phorcus tu- midiformis Monts. (PI. VIIL, fig. 17-18), ma coll. Rapp. et différ. -— La disparition de la rainure et de la sinuosité columel- laire justifient l'admission de ce Sous-Genre ; l'absence de nodosités suturales, le profilrectiligne du labre dont le contour se prolonge en arc peu profond sur le plafond, constituent un supplément appréciable de critériums distinctifs, que j'ai déjà signalés pour la première fois, en 1916 ; l’ombilic est enfin plus large que celui de Co‘liculus et la columelle non dentée est bien plus oblique. D'autre part, si l'on compare Phorcus à Gibbule $, str. on remarque — outre l'absence PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 237 Gibhula d'ornementation, que sa columelle est bien moins calleuse, plus rectiligne, quoique aussi oblique en avant et aussi arquée en arrière ; enfin, l'ombilic de Phorcus forme un entonnoir plus ouvert, sans rainure spirale. Répart. stratigr. OLIGOCÈNE. — Dans le Superpatagonien de Jegua-Quemada (République Argentine) : Gibb. Iheringi Cossm. (Santacruz., p. 6, pl. X, fig. 8-9). MiocÈne. — Dans l'Helvétien du Piémont, Gibb. taurolævis et var. depres- sulina Sacco (l. c., p. 38, pl. IV, fig. 20-21). PLiocÈNE. — Dans les couches du Parana (Argentine) : Gibbula lævigata Borchert (1901. Moll. Parana Stufe, p. 58, pl. V, fig. 21-22). PLEISTOCÈNE. — Le plésiogénotype ci-dessus figuré, dans le Sicilien. Une espèce du Pacifique en Californie: Trochus pulligo Martyn, ma coll. Dans le Quatenaire de Coquimbo (Chili), Ph. Beneckei Mæricke (1896. Tert. Chili), p. 594, pl. XI, fig. 10-11). ÉPOQUE ACTUELLE. — Le génotype dans la Méditerranée. STEROMPHALUS Leach, in Gray, 1847. G.-T. : Tr. cinerarius Lin. Viv. (= Gibbuloidella Sacco, 1896 ; — Gibbulastra et Puteolus Monts. 1888) Test assez épais, partout nacré à l'intérieur de l'ouverture. Taille moyenne ; forme conique, à peu près aussi haute que large ; spire peu élevée, à galbe un peu conoïdal, à protoconque lisse et dépri- mée ; tours peu convexes, ornés de filets spiraux, et séparés par des sutures peu profondes. Dernier tour supérieur aux deux tiers de la hauteur totale, arqué à la périphérie de la base qui est peu convexe et déclive, ornée comme la spire jusqu’à un ombilic étroit, faiblement bordé, avec une rainure spirale peu profonde. Ouver- ture subquadrangulaire, à coins arrondis, à péris- tome un peu épais et subcontinu, dont les bords opposés ne sont pas dans un même plan ; labre tran- chant, presque rectiligne, incliné à 30° sur la su- ; re . h Fig. 89. — Sterom- ture ; columelle assez épaisse, peu oblique, non ren- Shaluscinerarius Linn. Viv. flée, ni sinueuse, seulement munie en avant d’une petite auricule correspondant à la saillie périphérique de l’ombi- 238 ESSAIS DE Gibbula lic ; bord columellaire calleux, un peu réfléchi sur la perforation ombilicale. Diagnose refaite d'après le génotype, de la Méditerranée, ma coll. Croquis de l'ouverture [Fig. 9]. Rapp. et différ. — Le rétrécissement de l'ombilic, l'auricule columellaire remplaçant la sinuosité antérieure des autres groupes précédents, la faible obli- quité de la columelle qui ne forme pas de pont au-dessus de l'ombilic, enfin la disparition de la couche interne et ombilicale, porcelanée — justifient la création d'un Sous-Genre distinct de Phorcus et de toutes les Sections de Gibbula. Il y a lieu d'y rattacher Gibbuloidella Sacco (G.-T.: Tr. divergens Bonelli, Helvétien) qui ne parait en différer que par son ornementation à nodosités suprasuturales; peut-être aussi Gibbuloidea et Tutrolus Monts. 1888 (non Lowe) qui ne parais- sent s'en distinguer que par des critériums spécifiques. Répart. stratigr. MiocÈne. — Le génotype helvétien de Gibbuloidella, ci-dessus signalé, dans le Piémont, une espèce burdigalienne : G. fereclausa C. P., coll, Degrange- Touzin ; une espèce helvétienne dans les Basses-Pyrénées : G. Degrangei C. P., même coll. (PI. VIIL, fig. 24-25). PLIOGÈNE. — Dans l'Astien du Piémont, deux mutations d'espèces actuelles Trochus obliquatus Gmelin, Tr. divaricatus Linné. Le génotype dans le Crag de Sutton, d'après Searles Wood (Crag Mollusca, t. 1, p.131, pl. XIV, fig. 7). É ÉPOQUE ACTUELLE, — Quelques espèces méditerranéennes. PHOTINULA H. et A. Adams, 1854. G.-T. : Trochus tæniatus Wood ; Viv. Coquille turbinée, généralement plus large que haute ; spire courte, à galbe conoïdal ; tours lisses ou ornés de quelques cos- tules spirales et obsolètes qui persistent sur la base imperforée. Ouverture arrondie, brillamment nacrée à l’intérieur, à péristome discontinu ; labre tranchant obliquement incliné à 45° ; plafond non échancré ; columelle calleuse, presque rectiligne, se raccor- dant à ses deux extrémités par des angles de 120° ; bord columel- laire assez largement épaissi. Rapp. et différ. -— Certains auteurs ont classé ce Sous-Genre auprès de Margarita dont il s’écarte par son axe imperforé, par l’épaisseur du bord colu- mellaire, et par la disposition rectiligne de la columelle. Je le crois plutôt à : re FA PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 239 Gibbula sa place dans la Sous-Famille Gibbulinæ quoiqu'il s'en distingue aussi par son bord columellaire bien appliqué sur la région ombilicale. En tous cas, je ne connais aucune forme fossile qui puisse se rapprocher de ce groupe antarctique. Moxiriopsis nov. subgen. G.:T. : Gibbula parnensis Bayan ; Eoc. Test peu épais. Taille petite ; forme solarioïde ou sigarétoïde, plus large que haute, par l’évasement de l'ouverture ; spire courte, à galbe très conoïdal, à protoconque déprimée ; quatre tours con- vexes, croissant très rapidement, séparés par des sutures subcana- liculées ; ornementation composée de stries spirales, séparant des rubans imbriqués que croisent très obliquement des lignes d’ac- croissement serrées et fibreuses. Dernier tour embrassant presque toute la coquille, arrondi à la périphérie de Ia base qui est ornée comme la spire jusqu’au pourtour d'un large et profond ombilie ; celui-ci est garni — sur sa paroi — d’une callosité lisse au milieu de laquelle s’enroule un funicule spiral aboutissant à une dent columel- laire ; quant au bourrelet circa-ombilical qui limite obtusément le limbe calleux, il aboutit aussi à un second renflement de l’arête colu- mellaire. Ouverture grande, découverte, à péristome continu, non situé dans un même plan ; labre tranchant, épaissi à l’intérieur, obliquement incliné à 10 ou 15° vers la suture, à laquelle il s’at- tache presque tangentiellement, redressé, au contraire, à 45° au milieu, puis à 60° vers le plafond qui rejoint le bord opposé par un arc peu courbé ; colu- melle calleuse, lisse, coudée au-delà du pont arrondi qu'elle trace au-dessus de la cavité om- bilicale, puis formant une arête anguleuse avec re ; AD LUE Les . Fig. 90. — Moniliopsis deux saillies successives à l’extrémité du funi- parnensis Bayan ; Éoc. cule et du bourrelet ; bord columellaire d’abord indistinct du limbe, s’aplanissant et s’élargissant en avant, avant de se raccor- der avec la carène en biseau du plafond. 240 ESSAIS DE Gibbula Diagnose refaite d’après un spécimen d'un plésiogénotype du calcaire grossier des environs de Paris : Gibbula parnensis Bayan (= Turbo stria- tulus Desh. non Linné), ma coll. (PI. VIN, fig. 22-23). Croquis de l’ouver- ture [Fig. 90]. Rapp. et différ. — Le coude que fait la columelle, après avoir côtoyé l'om- bilic, rapproche indubitablement ce Sous--Genre de Gibbula ; en outre l'obli- quité décroissante du labre — de la suture au plafond — ressemble à celle de Gibbula magus : mais, en ce qui concerne le bord columellaire, les critériums différentiels sont importauts : la double dent qui découpe l’arête columellaire ne ressemble pas à l'épaississement calleux de Gibbula s. str., ni à l'unique tuber- cule de Colliculus Adansoni ; la forme de l’ombilic bordé a plutôt de l’analogie avec celui de Phorcus Richardi Payr., mais cette espèce méditerranéenne n’a pas de funicule ombilical et sa columelle n’est pas bidentée, d’ailleurs, le gros funicule calleux qui remplit l'ombilie de Monilea, à l'instar des Natica, est tout à fait caractéristique : il n’y a rien de semblable chez Turbo mitis ni chez Gibb. parnensis qui — à ce point de vue, se rapprochent beaucoup plus de Gibbula. C'est pourquoi j'ai pris le parti de séparer complètement Moniliopsis de Monilea qu'on trouvera ci après. Répart. stratigr. EocÈNE. — Le plésiogénotype ci-dessus figuré, dans le Lutécien des envi- rons de Paris. Une autre espèce dépourvue d’ornementation spirale : Turbo maitis Desh. in Cossm. (1885. Catal. ill. coq. Paris, t. IN, p. 59, pl. IE, fig. 34; et Iconogr., pl. IV, n° 24-2). PseuponiLoMAa Cossm. 1888. G.-T. : Trochus mirabilis Desh. Eoc. Test peu épais. Taille assez petite ; forme gibbuloïde ou subglo- buleuse, un peu plus haute que large, évasée cependant ; spire courte, déprimée au sommet, quatre tours convexes, munis en arrière — au-dessus de leur suture linéaire — d’un bourrelet cir- conscrit par une étroite dépression spirale ; ils croissent rapide- ment et sont ornés de plis obliques d’accroissement croisés par des plis en quinconque ; leur entrecroisement couvre le test de fines aspérités caractéristiques. Dernier tour occupant presque toute la hauteur de la coquille, arrondi à la périphérie et jusque sur la base sur laquelle persiste — en s'atténuant — l’ornementation de la spire, et qui est assez largement ombiliquée au centre ; cou à peine dégagé en avant par le péristome ; cavité vernissée de l’ombilic PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 2x Gibbulr circonscrite par un sillon peu profond et très fin qui aboutit au bord antérieur sans y produire au- cune saillie : il y a — au contraire — un petit si- nus échancré en ce point. Ouverture ovale, décou- verte, à péristome mince, non situé dans un même plan ; labre tranchant très incliné vers la suture, pig. 91. - pseudodilona ; mirabile Deshayes ; plus redressé vers le plafond ; columelle peu cal- Eoc. leuse, peu excavée, non dentée, à bord externe largement réfléchi sur l’ombilie ; puis elle s’amincit et devient rectiligne jusqu’au sinus auquel aboutit le sillon circa-ombilical ; là elle forme un coude d'environ 120° et se joint au plafond qui est échancré en arc. Diagnose complétée d'après l'espèce génotype, du Lutécien de Chaussv (PI. VIII, fig. 28-30), coll. Desh. à l'Ecole des Mines. Croquis de l’ouverture (Fig 91) Rapp. et différ. —- Ainsi que je l'ai fait ressortir en fondant ce Sous-Genre de Gibbula, il s’écarte de Monilea par son test moins calleux, élégamment orné, et surtout par l'absence de funicule dans l’ombilic, par conséquent, de saillie dentiforme sur l’arête columellaire. Cette coquille, malgré son nom, n’a aucun rapport avec Diloma, ni par son galbe ni par son ombilic. Répart. stratigr. EocÈNE. — Le génotype dans le Lutécien des environs de Paris où elle est demeurée rarissime. Une espèee voisine par son ornementation, dans le Claibornien de l’Alabama : Gibbula micromphalus Cossm., ma collection (Notes complém. Alab., pl. 21, p. E, fig. 25-26). MONILEA Swainson, 1840. Coquille gibbuliforme, solide ; ombüälic plus ou moins étroit ; columelle plus ou moins dentée. MoniLeA s. stricto. G.-T. : Trochus callifer Lamk: Viv. Test épais. Taille moyenne ; forme gibbuloïde, plus large que haute ; spire ornée de côtes spirales et décussée par de fines lignes d'accroissement. Dernier tour très grand, arrondi à la base qui est ornée comme la spire et assez étroitement perforée au centre par 1Ô 249 ESSAIS DE Nonileca un ombilic vernissé que remplit presque ftalement une énorme funicule limité par une rainure plus étroite et guillochée par des accroissements curvilignes. Ouverture subquadrangulaire, à coins arrondis, pé- ristome discontinu, liré à l’intérieur du la- | | Fie. 92. — Monilea callifera bre et du plafond ; labre oblique à 4o° ; PACE columelle calleuse, très excavée en arrière, tronquée et tordue en avant ; son bord externe forme un pont au-dessus de l’ombilic et reçoit ensuite le pilier funiculaire qui y produit une callosité excavée. Croquis de l'ouverture [Fig. 92]. SOLANDERIA Fischer, 1880. G.-T. : Trochus nucleus Phil. Viv. Petite coquille globuleuse, finement treillissée ; base étroitement ombiliquée ; pas de funicule sur la paroi ombilicale qui est lisse, blanche et amplement bordée à l'extérieur par une côte aboutis- sant à la dent columellaire ; ouverture oblique, arrondie, à péris- tome presque discontinu, liré à l’intérieur du labre qui est très oblique ; columelle très excavée en arrière, terminée en avant par une petite dent peu saillante. Pilsbry ne cite que le génotype à la Nouvelle-Calédonie, aux iles Viti et au ‘ Japon. Peut être est-ce à cette Section qu'il y a lieu de rapporter Gibbula nodifrra Martin (Tiefbohr. Java, p. 211, pl. IX, fig. 175), connue par un échantillon imparfait des couches néogéniques de Java. PRIOTROCHUS Fischer 1880. G.-T. : Trochus obscurus Wood ; Viv. (— Aphanotrochus v. Martins, 1880 postea, ex eod. typo) Cette Section diffère de la précédente par son ombilic à peu près clos, par son galbe plus conique, et par les fines denticulations qui garnissent toute l’arête columellaire ; Ouverture oblique, à péristome discontinu ; plafond crénelé à l’intérieur. Outre le génotype, de la mer Rouge et sur la côte orientale d'Afrique jusqu’à Natal, Pilsbry cite et.figure deux autres formes, de l'Océan Indien. M. Bullen bars 2e es PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 243 Monilea Newton a signalè (1900. Shells from Raiser Beaches, p. 5) le génotype dans les plages soulevées de la mer Rouge. ce LIVONA Gray, 18/42. (= Meleagris Montf. 1810, non Linn. ; — Cittarium Phil. 1847) Coquille assez grande, nacrée à l’intérieur de l’ouverture et sous l’épiderme ; ombilic assez large et très profond, garni d’une cou: leur blanchâtre, et extérieurement bordé par un funicule très obli- quement spiral. Ouverture grande, à péristome discontinu ; colu- melle excavée, avec un renflement antérieur ; bord columellaire échancré au-dessus de l’ombilic. Lxvona s. stricto. G.-T.: Turbo pica L. (— le Livon d’Adans.); Viv. Test médiocrement épais, épidermé, nacré à l’intérieur de l’ou- verture et sous l’épiderme. Taille assez grande ; forme turbinée, un peu plus large que haute ; spire assez élevée, à galbe conique ; tours convexes, séparés par des sutures linéaires, non ornés. Der- nier tour embrassant presque toute la coquille, arrondi à la péri- phérie de la base qui est peu convexe, obtusément sillonnée en spirale, dépourvue de cou en avant, et perforée au centre par une cavité ombilicale médiocrement large, quoique très profonde ; les parois de cet ombilic sont garnies d’une couche blanchâtre, avec un funicule spiral et très oblique, presque périphérique, qui abou- tit à un renflement antérieur du bord columellaire. Ouverture très grande, arrondie, à péristome discontinu, dont les bords opposés ne sont pas dans le même plan ; labre mince, obliquement incliné à 20° vers la suture, plus redressé à sa jonction avec le plafond qui est peu échancré ; colu- melle excavée, mince et étroite au milieu, calleuse en arrière et en avant où :il se forme un petit renflement qui marque $ ; L pe Fig. 93. — Livona pica Linné ; Viv- l’aboutissement du funicule ombilical ; o4l ESSAIS DE Livona en arrière, le bord columellaire ou pariétal s'étend jusque sur la base, en formant au-dessus de l’ombilic une sorte de pont qui est séparé de la portion médiane de la columelle par une large et profonde entaille. Diagnose refaite d’après le génotype, des Indes occidentales ; croquis de l'ouverture [Fig. 93]. Rapp. et différ, — Quoique ce Genre ne me semble pas avoir existé avant l'époque actuelle, je me suis étendu en détail sur sa diagnose, parce qu'il élablit — en quelque sorte — la transition entre les Gibbulinæ précédemment catalogués, et les formes qui vont suivre. L’entaille du bord columellaire, la disposition presque verticale du funicule ombilical, distinguent suffisamment Livona de Moniliopsis, comme aussi de Monilea et de Phorculus, qui sont d'ail- leurs ornés et dont le galbe n’est pas aussi turbiné que celui de Livona. Ce Genre n'a encore été rencontré que dans les Antilles. À PHORCULUS Cossm. 1888 (). Coquille subdiscoïdale, ornée de carènes spirales, à ombilic assez large et lisse ; péristome un peu épais, avec une gouttière interne qui s'arrête à un renflement tuberculiforme, à l'extrémité de la columelle. à ProrcuLus s. stricto. G.-T. : Turbo fraterculus Desh. Eoc. Test épais, nacré. Taille assez petite ; forme gibbuloïde ou sub- discoïdale, toujours plus large que haute ; spire courte, à galbe subconoïdal ; protoconque lisse, déprimée, à nucléus en goutte de suif ; tours peu nombreux, croissant très rapidement, séparés par des sutures profondes ou même subcanaliculées ; ornementation composée de carènes spirales, quelquefois avec des filets intercalés, et parfois de très fines stries axiales et obliques, les interstices étant généralement polis. Dernier tour formant presque toute la coquille, très dilaté à l’ouverture, arrondi à la périphérie de la base, à moins que l’une des carènes prédominante forme une saillie anguleuse ; base médiocrement convexe, ornée comme la spire, dépourvue de (1) Catal. ill. coq. Éoc. Paris, t. II, p. 6r, pl. II, fig. 2. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 245 Phorculus cou en avant, perforée au centre par un ombilic assez profond, peu large (un quart du diamètre au plus), dont la paroi lisse et ver- nissée est circonscrite par le dernier cordon spiral aboutissant à un renflement tuberculeux vers l'extrémité de la columelle. Ouver- ture très découverte, à péristome épais et continu, dont les con- tours externes taillés en biseau ne sont pas dans un: même plan que le bord interne ; labre très obli- quement incliné vers la suture qui est cependant ascendante sur la base de l’avant-dernier tour ; il BK ne se redresse guère en avant, où son raccordement Fig. 9%. — Phorcalus = distans Desh. Eoc. avec le plafond se fait sous un arc à grand ravon, plutôt qu'une véritable échancrure ; columelle excavée, amincie et peu oblique contre la cavité ombilicale, se terminant en haut con- tre un tubercule obsolète à partir duquel un large sillon superficiel unit le bord columellaire au plafond jusqu'à l’intérieur du labre. Diagnose refaite d'après un spécimen bien adulte du génotype, provenant du Lutécien de Chaussy (PI. VIII, fig. 20-21), ma coll. ; et d'après un plésiogéno- type du Lutécien moyen de Monchy : Delphinula Sulcata Lamarck. (PI. VIH, fig. 38-39), ma coll. Croquis de l'ouverture d’un plésiogénotype caréné : Turbo distans Desh. [Fig. 94], du Lutécien de Trye, ma coll. Rapp. et différ. — J'ai autrefois séparé comme Section de Gibbula — ce groupe de coquilles qui s’écarte de Monilea et de Pseudodiloma, et surtout de Phorcus Richardi Payr., par le sillon obsolète qui garnit le plafond du péristome et qui aboutit à un tubercule supra-columellaire ; il n'y a pas de funicule dans la cavité ombilicale qui est d’ailleurs plus étroite que celle de Monilea, quoique également vernissée. Répart. stratigr. EocÈène. — Outre les trois espèces précitées dans le Bassin de Paris (avec la var. Turbo Sauvagei de Raincourt) : dans la Loire-Inférieure et dans le Cotentin : G. bifidocarina, arthonensis, Dumasi Cossm., dans le Bassin de Nantes ; G. Bigoti, constantinensis Cossm. et Piss., dans le Cotentin ; ma collection. OLIGOCÈNE. — Une espèce très douteuse, car on n'en connaît que des spéci- mens népioniques, dans le Stampien de Jeures, près Etampes : Turbo triangulatus Desh., ma coll. Une espèce inédite, ressemblant aussi à quel- ques Cür'sochilus, dans le Stampien des environs de Bordeaux, ma coll. Une espèce dans le Superpatagonien de Jegua Quémada (République Argent.) : Gibb, margariloides, Cossm., ma coll. 246 ESSAIS DE Phorculus MiocÈxe. — Dans le Burdigalien de l’Aquitaine : P. burdigalensis Cossm. et Peyr., ma coll. Dans la Caroline du Nord : Gibbula americana Dall. (Tert. Flor., p. 389, pl. XXII, fig. 22). NORRISIA Bayle, 1880 (— Trochiscus Sow. 1838, non Held. 1833) Coquille orbiculaire, subdiscoïdale, épidermée, solide, lisse ; spire courte, arrondie à la périphérie de la base qui est déclive, profondément mais étroi- tement ombiliquée ; ouverture presque circu- laire, à péristome épais et presque discon- linu ; bord columellaire excavé, calleux, évasé ; labre tranchant, à profil convexe en avant, un peu sinueux vers la suture à la- cb quelle il aboutit orthogonalement. — Croquis de l'ouverture [Fig. 94 bis]. Fig.94 bis — Norrisia Norriis Sowerby ; Viv. G.-T. : Trochiscus Norrisi Sow. Viv. Le génotype est signalé par Arnold dans le Pleistocène de Santa Barbara et de San Diego (Californie). NoRRISELLA Cossm. 1888 (*). G.-T. : Turbo pygmæus Desh. Eoc. Test épais et solide, nacré à l’intérieur. Taille minuscule ; forme cibbuloïde, plus large que haute ; spire courte, à galbe conoïdal ; protoconque déprimée, à nucléus en goutte de suif ; quatre ou cinq tours lisses, croissant rapidement, séparés par des sutures linéaires mais profondes. Dernier tour formant presque toute la hauteur de la coquille, arrondi à la périphérie de la base qui est peu convexe, dépourvue de cou en avant, perforé au centre par un ombilic très étroit dans lequel s'enfonce un callus vernissé, extérieurement li- mité par un sillon obsolète quoique constant. Ouverture circulaire, à péristome continu, un peu épais, dont les bords opposés ne sont (x) Cat. ill. coq. Éoac. Paris, t. I, p. 62, pl. I, fig. 13, PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 247 Norrisia pas dans le même plan ; labre tranchant, non bordé, lisse à l’intérieur, obliquement incliné à 45° sur la suture ; plafond non sinueux ; columelle excavée, lisse ; bord columellaire étroit contre l’ombilic, puis She LA PER SE : n __ Fig. 95. — Norrisel- subitement élargi en avant où il forme un renfle- © Dome DL Eoc. ment tuberculeux à l'extrémité de la columelle, puis une languette évasée et creusée au centre, que limite extérieure- ment un angle subcaréné le long duquel aboutit le sillon périphé- rique de l’ombilie : c'est cette languette qui se déverse sur la paroi ombilicale. Diagnose refaite d’après le génotype, du Lutécien de Chaussy (PI. VIIT, fig. 31-33), ma coll. ; croquis de l’ouverture [Fig. 95]. _ Rapp. et différ. -— Ce Sous-Genre se distingue de Norrisia non seulement par sa petite laille, mais par son galbe plus gibbuliforme, moins discoïdal, par sa languette plus étendue, et surtout par le sillon basal qui la limite à l’exté- rieur. La petitesse des formes que je classe dans ce Groupe rend nécessaire- ment très diflicile l’étude des critériums difiérentiels ; cependant un nouvel examen de l’ouverlure de Norrisella m'a convaincu de l'impossibilité dele con- fondre avec aucun des nombreux Sous-Genres ou Sections démembrés de Gibbula, et par conséquent — à près de trente ans de date — je ne puis que confirmer la séparation antérieurement faite par moi. L'importance ainsi que l'ancienneté phylétique des critériums ci-dessus indiqués, justifient l'admission de Norrisella comme Sous-Genre distinct de Norr'isia, Répart. stratigr. EocÈNE. — Outre le génotyre, qui a aussi vécu dans le Cuisien, de Lian- court (ma coll.), plusieurs autres espèces lutéciennes dans le Bassin de Paris: Turbo mundus, micans Desh., N. pterochilus, anaulax Cossm, N. Marcellini Pezant, ma coll. ; dans le Bassin de Nantes : N. coisli- nensis, N. radiala Cossm., et une race très voisine de N. pterochilus, ma coll. Dans le Claibornien de l'Alabama : Gibbula micromphalus Cossm., ma collection. : OLIGOCÈNE. — Dans le Stampien de Caudéran, près Pordeaux, une petite espèce inédite, à sillon très obsolète: N. Sacyi Cossm. (V. l'annexe finale et la PI. VII, fig. 52-54), ma coll. Une espèce inédite et plus élancée, dans le Stampien de Gaas: N. subscalata Cossm. (voir l'annexe finale et la PI. V, fig. 17-18). MiocÈNE. — Dans l’Aquitanien de Léognan (chäteau du Thil): N. miocænica Cossm. et Peyr., ma collection. | 248 ESSAIS DE TIBURNUS de Gregorio, 1890. (— Platychilus Cossm. 1888, non Ag. nec Yak. 1874 ; — Simochilus Harr, et Burr. 1897) Petite coquille turbinée, nacrée, à base perforée, à surface lisse ; ouverture arrondie, obliquement découverte, auriculée à droite et largement versante sur le callus auriculaire. Opercule inconnu. TiBuRNUS s. stricto. G.-T. : Turbo naticoides Lea ; Eoc. (non Düilhwynnella Dall, 1889) Test assez épais, porcellané à l'extérieur, faiblement nacré à l’in- térieur. Taille petite ; forme turbinée ou solarioïde, généralement plus large que haute ; spire déprimée, à protoconque un peu sail- lante, quoique le nucléus embryonnaire ait la forme d’une goutte de suif légèrement déviée par rapport à l’axe de la coquille ; quatre ou cinq tours convexes, à croissance régulière, séparés par des sutures profondes, mais non rainurées ni bordées ; surface entiè- rement lisse, terne, montrant parfois des traces de coloration qui consistent en flammules d’un brun rougeâtre et assez écartées. Der- nier tour atteignant les cinq sixièmes de la hauteur totale, large- ment arrondi à la périphérie de la base qui est convexe, dépourvue de cou en avant, étroitement perforée au centre par un ombilic circulaire qui est circonscrit assez largement sur la base par une couche blanchâtre, non vernissée ni limitée à l'extérieur, mais bien distincte — par l'absence de coloration — du reste de la base dont le test est toujours plus foncé. Ouverture arrondie, quoique découverte, située dans un plan très oblique, munie à droite d’une large auricule versante dont la callosité épaisse est formée par les accroissements de la zône circa-ombilicale ; labre mince et tran- chant, régulièrement convexe, d’abord incliné à 45° du côté anté- PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 249 Tiburnus rieur et vers le plafond qui n’est pas sinueux, puis se redressant un peu en arrière pour abou- tir à la suture sous un angle d'environ 60° ; columelle excavée, lisse; bord columellaire lar- sement étalé sur la région pariétale peu cal- ® LE" “ LS, \ = . se À A 4 leuse, jusqu à une gouttière superficielle dans pgi. 96. — Tiburnus labio- ; : : RUA sus Cossm. Eoc. \'angle du labre, il se renverse ensuite légère- ment au-dessus de l’ombilic, puis il s'étale en partie sur la surface de l’auricule qui est ainsi divisée en deux régions : l’une interne, nacrée, l'autre externe, porcellanée et limitée à l'extérieur par une petite carène ; sur les individus gérontiques, cette division est ac- centuée par une fossette superficielle, et la zône externe s'enfonce comme un limbe dans l’ombilic. Diagnose refaite d’après le type de l'Éocène moyen de Claiborne (PI. VIII, fig. 34-35), ma coll. ; et d’après le génotype de Platychilus, du Lutécien de Vaudancourt, Platychilus labiosus Cossm. (PI. IV, fig. 29-31), ma coll. Croquis de l'ouverture [Fig. 9%6|. Observ. — La correction de nomenclature — faite en 1891, par MM. Harris et Burrows, pour la dénomination préemployée Plalychilus — tombe en syno- nymie avec Tiburnus qui s'applique à une coquille claibornienne, générique- ment identique à celle du Lutécien. D'autre part, J'ai longtemps identifié ce Genre avec Dillwynnella Dall (1889) dont le génotype (D. modesta), de l'Atlan- tique, est une coquille à opercule corné et à base imperforée, plutôt voisine des Rotellidæ. Rapp. et différ. — Par les apparences de sa base, Tiburnus a beaucoup d’affinité avec certains Tinostoma perforés ; mais le prolil du labre, la couche de nacre à l’intérieur de l'ouverture, et la probabilité d'un opercule calcaire, dénotée par la trace d'une rainure d'appui, à l'intérieur du labre, interdisent tout rapprochement avec les Cyclostrematidæ. J'avais d’abord placé cette énig- matique coquille auprès de Boutillieria et de Cirsochilus ; mais elle s'en écarte par l'absence d'ornementation et par le mode de formation de son auricule. D'autre part, Tiburnus s’écarte de Vexinia par son labre non orthogonal à la suture, par sa lèvre versante, par l'absence de sillons operculaires ct de ren- flements calleux sur l'auricule. Tiburnus a plus de rapports avec Norrisetla, comme je l'avais d’abord pensé en le plaçant à la suite de ce dernier, dans mon Catalogue illustré de l'Éocène (t. III, p. 63). C’est done, en délinitive, dans les Gibbulinæ que ce Genre éteint vient prendre rang ; toutefois il ne possède pas le sillon basal dé Norrisella, 250 ESSAIS DE ; + Tiburnus Répart. stratigr. PALÉOCÈNE, — Dans le Montien de Belgique: Dilliwynnella Houzeaui Rutot in. sch. ma collection. ÉocÈèxe. — Outre le génotype et le plésiogénotype ci-dessus figurés, une seconde espèce plus solariiforme dans le gisement de Claiborne, aux États-Unis : Turbo nitens Lea (= T. planulatus H. Lea), ma coll. Dans le Cotentin, une espèce plus déprimée encore que T. labiosus, avec un large ombilic: Dillhwynnella cupuliformis Cossm. et Piss. (Faune éoc. Cot., t. I, p. 265, pl. XXVIIE, fig. 21-22), ma coll. Quant à l’espèie des environs de Nantes (D? namnetensis Cossm.), ce n'est certainement pas une Dillwyn nella, elle a plutôt le galbe et l’'ornementation d'une Solariella. Dans le Lutécien inférieur des Corbières: Dilliwynnella corbarica Doncieux (Numm. Corb.,t. 11, p. 243, pi. XIII, fig. 11), ma coll. don de l’auteur. OLIGOCÈNE. — Dans le Priabonien de M" Carioli (Vicentin): Turbo crescens Fucbs (1. c.) 1870, p. 34, pl. II, fig. 4-6). Dans le Tongrien inférieur de Looz (Belgique) : Trochus Kickxi Nyst, ma coll. Dans le Latdorfien de l'Allemagne du Nord : frochus nilidissimus, Phil. (loc. cit., t. IV, p. 879, pl. LVILE, fig. 20-24). MiocÈNE. — Une espèce probable, dans la Caroline du Nord (Duplin form.) et dans la Virginie (Yorktown form.): Ethalia Alexanderi Olsson (1916; New Mioc. foss., Bull. Amer. Pal., n° 27, p. 22, pl. II, fig. 11-13). Aux environs d'Oomaru (Nouv. Zélande) : Leptothyra fluctuata Hutton, ma collection. PLIOcÈNE. — Une nouvelle espèce finement striée, mais dont les autres critériums sont identiques au génolype, dans le Plaisancien de Douéra, près d'Alger : T. algeriensis Cossm. (voir l'annexe finale). HOUDASIA Cossm. 1902. Coquille nacrée, discoïdale, à spire courte et vernissée ; base convexe, perforée par un ombilic profond, à demi clos par une paroi externe qui relie la surface de la base au contour antérieur de l'ouverture circulaire. HoupasiA s. striclo. G.-T. : H. splendens Cossm. Eoc, Test épais, quoique translucide et nacré, aussi bien à l’extérieur qu'à l’intérieur. Taille petite ; forme discoïdale, le diamètre dé- passant de 50 % la hauteur ; spire peu proéminente, à galbe pres- que conique ou légèrement subconoïdal ; protoconque à nucléus obtus ; quatre tours convexes, croissant rapidement, séparés par des sutures linéaires ; leur surface est lisse, vernissée, avec des (1) Gatal. iüll., App, Ll, p. 25, pl. LE, fig. 16-18 ; Iconogr., pl. I, fig. 16bis r (3 vues), =) : PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 251 Houdasia reflets nacrés que n’a pas détruits la fossilisation sur le spécimen type. Dernier tour embrassant presque toute la coquille, arrondi à la périphérie, un peu convexe à la base qui est dépourvue de cou en avant; perforation ombilicale profonde, étroite relative- ment au diamètre, son pourtour est arrondi du côté de la région pariétale, mais, du côté opposé, le bord s'élève rapidement en for- mant une paroi assez épaisse qui recouvre en partie la cavité et qui. se relie au contour antérieur du péristone en v produisant une languette obtuse et creusée d’une faible rainure. Ouverture circulaire, un CE a peu découverte, avec une gouttière obsolète dans = te l'angle inférieur du labre ; péristome peu épais, Fig. 97 — Houdasiasplen- dens Cossm. Eoc. dont les bords opposés ne sont pas dans un même plan et se raccordant par un plafond très peu arqué ; labre tranchant, oblique à 45°, presque rectiligne, sauf vers la suture où il se redresse subitement ; columelle excavée, lisse, peu calleuse contre la cavité ombilicale ; son bord s’élargit subitement vis-à- vis de la languette à laquelle aboutit la paroi supra-ombilicale. Diagnose complétée d’après le génotype (coll. Houdas), du Lutécien de Villiers. Reproduction de la figure originale [Fig. 97}. Rapp. et différ. — Quand j'ai créé Houdasia, je l'ai — non sans hésitation — rapprochée de Tinostoma, quoiqu'’elle s’en écarte par des reflets nacrés et par son péristome dont 1°s bords ne sont pas dans le même plan ; actuellement, après un nouvel examen, je constate que ces deux critériums se rapportent assez exactement à ceux de Tiburnus ou de Norrisella, il est vrai qu'Houdasia en diflère par la lame qui masque en partie l'ombilic, par sa languette qui n’a pas du tout la même disposition que celle de Tiburnus et qui remplace le sillon périphérique de Norrisella. D'autre part, le péristome à bords discordants n'a pas du tout l'aspect de « bride » que présente celui d'Heniastoma flammulatuin, coquille lutécienne du même galbe qui n’est pas nacrée et qui doit prendre place parmi les Colloniidæ. En résumé, jé crois que le classement d’Houdasia dans la S.-Famille Gibbulinæ est justifié par l'évolution graduelle des crité- riums dont on peut saisir la transition en comparant les diagnoses ci-dessus des ficnres intermédiaires. Répart. stratigr. ; EocÈNE. — Le génotype aux environs de Paris, dans le Lutécien moyen où il est rarissime. 6 252 ESSAIS DE BRASILIA nov. gen. Coquille épaisse, nacrée, turbinée, lisse, perforée ; ouverture arrondie à bords discordants ; columelle munie d’une lèvre calleuse : qui ne se renverse pas sur l’ombilic. BRASILIA $s. stricto. G.-T. : Turbo Erinus d'Orb. Raur. Test épais et solide, nacré à l’intérieur de l'ouverture. Taille moyenne ; forme turbinée, à peu près aussi haute que large ; spire courte, à galbe subconoïdal, à protoconque déprimée ; cinq ou six tours peu convexes, lisses, dont la hauteur atteint les deux cinquièmes de la largeur moyenne, séparés par des sutures pro- fondes quoique linéaires. Dernier tour au moins égai aux trois quarts de la hauteur totale, arrondi à la périphérie de la base qui est peu convexe, plutôt déclive, dépourvue de cou en avant, étroi- tement perforée au centre. Ouverture grande, arrondie, à péris- tome subcontinu, épaissi à l’intérieur, dont les bords opposés ne sont pas dans un même plan, leur discordance étant toutefois assez faible ; Jabre tranchant, lisse à l'intérieur, à profil peu sinueux, obliquement incliné à 60° par rapport à la suture ; plafond légè- rement sinueux vers le centre ; columelle régulièrement excavée en arc de cercle, lisse, avec une couche de nacre qui déborde un peu sur une lèvre calleuse et terne, extérieurement bordée par une carène dans le prolongement de la sinuosité du contour du pla- fond ; bord columellaire assez mince sur la région pariétale qui comporte une gouttière superficielle dans l’angle inférieur du la- bre ; puis il se renverse sur l’ombilic et se raccorde avec le contour de la lèvre un peu bombée dans sa plus grande largeur. Diagnose établie d'après des spécimens du génotype (PI. V, fig. 33-35) pro- venant des sables séquaniens de Cordebugles, recueillis par M. Brasil, ma collection. Rapp. et différ. -— — Le classement de ce Genre m'a suscité de réelles diffi- cultés, une hésilation prolongée; je l'ai rapproché tantôt d'Ataphrus, tantôt des Trochidæ, et je me suis arrêté à cette dernière solution pour les motifs sui- PT PPRITT: | : PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 253 Brasilia vants : son test est nacré, les bords opposés de l’ouverture ne sont pas complè- tement dans le même plan, sa base est perforée comme celle de Tiburnus et d'Houdasia ; enfin sa lévre columellaire n'est pas sillonnée comme celle d’Afa- phrus, mais elle comporte un dédoublement de la couche interne et du rebord externe non nacré, exactement comme chez Tiburnus et Houdasia dont Bra- silia est probablement l'ancêtre. Toutefois ce nouveau Genre se distingue d’Houdasia par son labre moins obliquement incliné, par son plafond subsi- nueux, par sa lèvre beancoup moins étendue au-dessus de la région basale. Il est possible qu'un certain nombre de formes mésozoïques, atlribués au G. Ataphrus par suite de l'imperfection des figures. soient en réalité des Brasilia perforés, à bords discordants, et dans ce cas, on aurait ainsi explication de la lacune stratigraphique qui semble encore exister entre Brasilia suprajurassique et Tiburnus paléocénique. Répart. stratigr. RAURACIEN. — Le génotype dans les couches coralligènes de la Meuse et du Jura bernois. SEQUANIEN. — Le génotype ou une mutation bien voisine dans le Calva- dos, ma coll. ;.la figure de la Paléontologie française est relativement exacte, mais la lèvre n'y est pas nettement dessinée. NÉOCOMIEN. — Une espèce très douteuse, lisse, bien nacrée, avec une dent supra-Columellaire, dans la série Uitenhage de l'Afrique australe : Mono- donta Hausmanni Holub et Neum. (1881. Ueb. ein. foss. S. Afr., p. 10, pl. II, fig. 1). A cause de sa dent columellaire, l’auteur à comparé cette espèce à Tr. marollinus d'Orb., qui est strié et dont l'ombilic est recouvert par une épaisse callosité columellaire : ces deux coquilles ne sont évidem- ment pas du même Genre, et on a vu plus haut que j'ai classé cette dernière dans le G. Tectus, d'une autre Sous-Famille. F (Margaritinæ) Tableau des Genres, Sous-Genres et Sections EUMARGARITA EUMARGARITA Eumargarita (Péristome mince ; (Large ombilic non bordé) (Galbe heliciforme ; bords peu discordants) tours presque lisses) Periaulax (Galbe solarioïde ; ornementation spirale) = MicRoGAzA Microgaza (Ombilic bordé de plis) (Galbe discoïdal ; tours lisses) SÔLARIELLA Solariella (Ombilie bordé, à parois ornées) (Galbe trochoïde ; | tours treillissés) | Minolia (Galbe hélicoïdal ; | cordons granuleux) | Conotrochus (Spire élevée) 254 EUMARGARITA (suite) (Péristome mince ; bords peu discordants) | | | [ GAZA (Labre oblique et subsinueux) MARGARITELLA (Péristome subdétache) BASILISSA (Péristome discordant ; labre sinueux) ANCISTROBASIS (Péristome épais, grimaçant) = à . = EE) 2e ; uw É Ë $ $ 33 ss su E & Sd 'NUUP SE. 20e See Eumnargarita …. MER es FA NE MORE NE 5 nes Microgaxa = Le L Re a CO Solartella 2 2 CD mm Ménoba ‘le is lonotror has NRA RTE ES À Le] Ppllante IR PEN OP ARR TRE ST RSA Eee Ce | LÉTIAIE LUEE Tee THPOIQUIGEE EE RER EE RE TRE et ET TS Pen ti serre marais CORAN PR TT ER Te es NE MS EU SE ee de NE En Coprs Fe Eee EE RE ME meet ER EAENE2 EE Re ... … Margarttellas Rare LEA À Pass sn ER ES ee Ancistrobasis +. ESSAIS DE PUPILLARIA (Ombilic étroit) TURCICULA (Fente ombilicale) | GAZA (Large ombilie non bordé, en partie recouvert) MARGARITELLA (Large ombilic étagé, non crénelé) BASILISSA (Ombilic profond, à bords crénelés) ANCISTROBASIS (Large ombilic, à bords crénelés) Pupillaria (Galbe trochiforme; stries spirales) Turcicula (Galbe conique; tours muriqués) Gaza (Galbe héliciforme ; tours treillissés) Callogaza (Bord columellaire peu étalé) Margaritella (Galbe lenticulaire ; tours treillissés) Basilissa (Galbe trochiforme ; p'is lamelleux) Ancistrobasis (Galbe tectiforme ; fin tréillis) (21 PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 25 EUMARGARITA Fischer, 1885. Coquille mince, fortement nacrée sous un épiderme pelliculaire : spire héliciforme, peu élevée, à base ombiliquée. Operculé corné, multispiré. EUMARGARITA s. striclo. G.-T. : Turbo helicinus Fabr. Viv. (= Margarita Leach, 1820, non 1819, in Gray, 1843) Test mince et translucide, nacré sous l’épiderme. Taille petite : forme hélicoïde, rarement aussi haute que large ; spire peu élevée, S à protoconque déprimée ; tours convexes et lisses ou peu ornés, séparés par des sutures linéaires. Dernier tour très grand, arrondi à la périphérie de la base qui est convexe, obtusément sillonnée en spirale, perforée au centre par un ombilic parfois assez large, dont la périphérie est arrondie, non bordée par un angle. Ouver- ture circulaire, assez grande, à péristome mince, quoique continu, dont les bords opposés ne sont pas dans un même plan ; labre incliné à 4o° sur la suture, un peu sinueux et plus oblique en avant où il se raccorde avec le plafond non échancré ; columelle excavée, non calleuse, à bord externe faiblement réfléchi sur la cavité ombilicale. Diagnose complétée d’après le génotype, du Groenland, ma coll. Plésio- génotype déprimé de Colli Torinesi : E. taurinensis Sacco (PI. VIIT, fig. 43- 44), communiqué par l'autenr. Rapp. et différ. — Si l’on restreignait Eumargarita aux dns du géno- type, le Genre ne comprendrait exclusivement que la coquille en question qui varie peu, il est vrai; mais la plupart des malacologistes ont classé dans le même Genre des espèces actuelles dont le galbe ou l'ornementation varient dans d'assez larges limites ; l'ombilic lui même — sans être précisément bordé par une carène — est circonscrit par des sillons plus profonds que ceux de Turbo helicinus ; seule, l'ouverture présente des caractères bien constants qu'on retrouve identiquement chez toutes ces formes voisines. Dans ces conditions, j'ai admis, avec la même latitude, comme l’a fait d’ailleurs M. Sacco : non seule- ment le plésiogénotype ci-dessus figuré, qui est très déprimé et dont la base porte au centre un sillon concentrique croisé par des plis rayonnants, de sorte qu’on pourrait presque le confondre avec Periaulax ; mais encore d'autres repré- sentants fossiles, qui diffèrent un peu du génotype par leur ornementation de 256 ESSAIS DE Eumargarita Solariella, et qui cependant ne semblent pas justitier la création de Sections distinctes d'Eumargarita s. str. : La correction de nomenclature, faite par Fischer, n'a élé admise ni par M. Dall, ni par M. Pilsbry (Manual, t. X, p. 285), sous prétexte que Leach ayant successivement employé le nom Margarita dans deux sens difiérents, le pre- mier pour Avicula, le second peut être conservé. Cette conclusion est contraire aux règles de nomenclature qu'invoque si souvent M. Dall quand il s’agit de faire disparaitre des noms lamarckiens. D'ailleurs notre variable confrère n’a pas persisté ; car, en 1909, (Mioc. Astoria, p. 97) il adopte définitivement Marga- rites (') Leach mss. in Gray, 1847) et le divise en quatre, Sous-Genre Pupillaria, Sect. Liruclaria, Cidarina Dall. Répart. stratigr. OLiGocÈNE. — Dans le Bassin de Mayence, Monodonta margarilula Mérian, d'après M. Sacco ('). MiocÈnE. — Une espèce bien caractérisée dans l’Aquitanien de la Floride : Margarita tampaensis Dall. (Tert. Flor., p. 406, pl. XVIII, fig. 5). Le plé- siogénotype ci dessus figuré, dans l'Helvétien du Piémont (Sacco, L. €., part. XXI, p. 39, pl. IV, fig. 26). Dans le Holstein, à un niveau contem- porain du Burdigalien, Trochus Tournoueri von Kæœnen (Norddeutsch. Mioc., p. 312, pl. V, fig. 18). PLIOCÈNE. — Deux espèces dans le Crag anglais: Marg. elegantissima Bean, M. trochoidea S. Wood (Moll. Crag, t. 1, p. 134, pl. XV, fig. 1) ; et dans le Supplément, Trochus groenlandicus Chemn., Margarita argentata Gould Qbid., t. I, p. 83, pl. V, fig. 11-12). PLEISTOCNE. — Sur la côtecalifornienne, une espèce très variable, Margarita lirulata Carp. (= Gibbula optabilis, Carp.), ma coll.; toutefois Arnold la catalogue sous le nom de variété Knechti Arn. (Pal. San-Pedro, p. 332, pl. V, fig. 14 mala), et il indique aussi Gibbula paucicincta Carp,, var. pedroana Arnold. EPOQUE ACTUELLE. — Outre le génotype dans l’Atlentique du Nord, plusieurs autres espèces plus ou moins ornées, dans les mers arctiques, en Europe et en Amérique. PERIAULAx Cossm. 1888. G.-T. : Solarium spiratum Lamk. Eoc. Test mince et fragile. Taille petite ; forme solarioïde, à peu près aussi haute que large ; spire conique, trochiforme, tours étroits, séparés par des sutures profondes et crénelées ; ornementation spi- rale et accroissements bien marqués. Dernier tour très grand, tron- conique, subanguleux à la périphérie de la base presque aplatie, (1) L'espèce éocénique (Trochus fetix Dh.) que j'avais autrefois rapportée au G. Margarita, n’est qu’un jeune Calliomphalus. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 257 Eumargarita lisse ou sillonnée, avec un entonnoir ombilical circonscrit par un sillon et un cordon crénelé ; parois de l’ombilic ornées. Ouver- ture subcirculaire, inclinée à 45° par rapport à l’axe vertical de la coquille ; péristome mince et discontinu, dont les bords oppo- sés ne sont pas tout à fait dans le même plan ; columelle calleuse, non réfléchie sur la cavité ombilicale. Diagnose refaite d’après l'espèce génotype, du Lutécien de Fresville (PI. VIII, fig. 41 42), ma coll. Rapp. et différ. -— Cette Section se distingue facilement d'Eumargarita he- hicina qui est une coquille lisse et dauphinuloïde, à base convexe, à ombilic * non cCirconscrit, à ouverture grande, presque auriforme, non anguleuse à la jonction du plafond et de la columelle. Néanmoins les critériums génériques sont presque semblables chez ces deux coquilles, et la distinction est beaucoup moins nette quand on compare Periaulax avec les formes qui ont été classées comme Eumargarila ; il y a cependant quelques diflérences dans le péristome qui — par exemple — est moins obliquement incliné chez Periaulax que chez Eumargarita, ses bords opposés sont beaucoup moins discordants ; sa colu- melle est moins réfléchie sur la cavité ombilicale qui n’est pas lisse et qui est bordée par un angle périphérique. Répart. stratigr. ATURIEN. — Dans le « Chico Group » de Martinez (Calif): Margaritella angulata Gabb (Pal. Calif. p. 172, pl. XX VIIT, fig. 55). ; EocÈNe. — Outre le génotype, plusieurs espèces dans le Bassin de Paris, aux trois niveaux Cuisien, Lutécien, Auversien: Delph. trochiformis,. grata, discreta Desh., ma coll. Dans le Lutécien supérieur du Bassin de. _ Nantes, Periaulax Bourdoti Cossm. P. Dumasi Cossm. (Moil. Eoc. Loire- Infénieure, 1-11 p.429 pl -XID e13-15;; et t.- III, p. 196, pl: XX fig. 43-44) ; la même, avec le génotype, dans le Cotentin, coll. Dumas au Muséum de Nantes. Dans le Claibornien de l’Alabama : Solarium elegans Lea (= Stalagmium Conrad), ma coll. (1892, Cossm. Notes complém. Alab., p. 21). OLIGOCÈNE. — Dans le Latdorfien de l'Allemagne du Nord: Margarita elevata von Kœænen (Norddeutch. Unteroligoc., t. VI,p. 873, pl. LVI, fig. 5-7). MiocÈNE. — Dans le gisement de Peyrère, probablemert à l'étage Burdiga- lien : E. Raulini Cossm. et Peyr., coll. de l'Ecole des Mines. Dans l'Helvé- tien du Piémont: Solarietla cf. plioobscur a Sacco (loc. cit., part. XXI, p. 40, pl. IV, fig. 27), vérification faite sur le type communiqué par M. Sacco. PLiocÈne. — Dansle Crag d'Anvers: Tr. Robynsi Nyst (Coq. Pol. foss. Belg. p. 382, pl. XXXVIIL, fig. 3). Une espèce bien caractérisée, dans les cou- ches de Karikal ; Solariella amblygoniata Cossm. (Plioc. Karikal, 3° art., p. 7%, pl. V, fig 16-17). Deux espèces probables en Andalousie : E. Cua- Lez 258 ESSAIS DE Eumargarita dræ, E. Fischeri Bergeron (1888. Mission d'Andalousie, p. 292, pl. XXI, fig. 5-6). < MicroGazA Dall. 1887 (‘). G.-T. : Gaza rotella Dall; Viv. Test très mince, translucide, peu nacré. Taille petite ; forme dis- coïdale, solarioïde ; spire tectiforme, angle apical 125° ; tours pres- que plans, conjoints, à sutures bordées et crénelées, mais le reste de leur surface est lisse. Dernier tour embrassant toute la coquille, subanguleux ou étroitement arqué à la périphérie de la base qui est peu convexe, lisse, avec un cou peu dégagé en avant ; cavité ombilicale assez large, bordée d’un angle plissé ou crénelé, mais le reste de ses parois est lisse ; ouverture semilunaire, à péristome mince et discontinu, dont les bords opposés ne sont pas dans le même plan ; labre tranchant, peu obliquement incliné ; columelle lisse, non calleuse, à bord externe un peu réfléchi sur l’ombilie, avec un bec anguleux à sa jonction avec le plafond. Diagnose refaite d’après la figure du génotype (1886. Blake Exp. Mollusca, pl. XXII, fig. 5), et d'après une mutation du Miocène de la Jamaïque (PI. IX, fig. 9-10), ma coll. Rapp. et différ. — Par son bord columellaire peu réfléchi et non dénivelé, par ses sulures et son angle circa-ombilical crénelés, cette coquille se rap- proche bien plus de Periaulax que de Gaza qu'on trouvera ci-après défini. Tou- tefois, les bords opposés de l'ouverture sont plus discordants, et il n'existe pas de sillon périphérique autour de la cavité ombilicale qui n'est pas bordée; enfin le galbe de la spire est moins trochiforme, non étagé. Répart. stratigr. MiocÈNE. — Dans l’Aquitanien de la Jamaïque, la mutation ci dessus signalée, qui mé semble bien distincte du génotype actuel. Une espèce inédite, dans les faluns helvétiens de la Touraine : M. pontileviensis Cossm. (voir l'annexe finale et la pl. IX, fig. 11-14). EPOQUE ACTUELLE. — Le génotype à la Barbade et à Cuba, d'après l’auteur (°c. :p:1357}: (1) Bull. Mus. compar. Zool., t. IX, p. 50. = PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 259 Eumargarita SOLARIELLA Wood, 1842. G.-T. : Turbo obscurus Couthouy ; Viv. (=Lirularia Dall, 1909). Test mince et nacré. Taille assez petite ; forme trochoïde, dau- phinuloïde, rarement solarioïde ; spire plus ou moins élevée, à protoconque lisse et déprimée ; tours convexes ou anguleux, étagés, à sutures souvent canaliculées ; ornementation composée de cor- dons ou de carènes, finement décussés par des lignes d’accroisse- ment médiocrement obliques. Dernier tour presque toujours supé- rieur aux deux tiers de la hauteur totale, arrondi ou subanguleux à la périphérie de la base qui est généralement ornée comme la spire, avec un cou peu dégagé en avant ; entonnoir ombilical pro- fond, assez largement ouvert, bordé à la périphérie, ses parois sont plus ou moins ornées. Ouverture arrondie ou subpolygonale, à pé- ristome mince, continu, ne reposant sur l’avant-dernier tour que par une petite partie de son contour, mais les bords opposés sont presque dans le même plan ; columelle excavée, lisse, non calleuse, à bord externe non réfléchi sur la cavité ombilicale. Diagnose refaite d’après les figures du génotype, et d'après un plésiogé- notype du Pliocène d'Anvers: frochus turbinoides Nyst (PL. VII, fig. 64-65), ma coll. (‘). Autre plésiogénotype du Lutécien de Villiers (S.-et-Oise); S. odon!ota Bayan (PI. VII, fig. 66-67), ma coll. (= Delphinula turbinoides Lamk.). Rapp. et différ. — A défaut des critériurns anatomiques — sur lesquels se fondent les malacologistes pour distinguer le G. Solariella du G. Eumargarita — je suis obligé de constater qu’au point de vue paléontologique, il n’y a entre la coquille des deux groupes en question que des différences de moindre impor- : tance qui n2 justifient pas la séparation de deux Genres: ce qui m'a surtout frappé, c’est la discordance beaucoup moindre de l’inclinaison des bords opposés du péristome, qui sont presque situés dans le même plan, à tel point que l'ouverture a plutôt l’aspect des Solariidæ que des Trochidæ ; quant à l'ornementation, il y a des Eumargarita actuels qui sont presque semblables à Solariella obscura, et d'autre part, en ce qui concerne la périphérie ombi- licale, certains Solariella n'ont pas l’ombilic beaucoup plus bordé que des (1) En passant dans le G. Solariella, cette espèce devient homonyme postérieur de Del- phinula turbinoidés Lamk. qui est aussi une Solariella ; en conséquence, l'espèce de Nyst doit changer de non, et je propose Solariella antwerpensis Cossm. 60 ESSAIS DE Eumargarita Eumargarita ; j'insiste sur ces observations pour que le lecteur se rende compte de l'incertitude qui règne sur l'attribution des espèces fossiles à l'un ou à l’autre groupe, et aussi pour justifier la réunion de Section Lirularit (G. T.: Marg. lirulala Carp.). Ce Sous-Genre a de beaucoup précédé Eumargarita, et c'est en réalité la souche des Margarilinæ ; mais je n'ai pas encore pu discerner à quel phylum ancestral on doit le rattacher ; il est possib'e que l'origine soit euomphalique comme celle des Solariidæ, en tous cas ce :ameau a conservé la nacre initiale. On a cité dans le Trias des Margarita lisses, mais la plupart de ces coquilles ne paraissent pas avoir le péristome continu et oblique des véritables Margaritinæ : celle qui s’en éloigne le moins est Marg. turbinea v. Ammon, de la Dolomie (Trias supérieur) de Monte Nota, près du lac de Garde (geogn. Jahresheît, 1892, p. ‘91, fig. 22). Répart. stratigr. BARREMIEN. — Une espèce probable dans les calcaires d'Orgon: Sol. Pellati Cossm. (Observ. coq. crét., article IV, p 13, pl. LE, fig. 22), ma coll. Dans l'Urgonien de Morteau, Tr. crucianus Pict. et Camp. (p. 517, pl. LXXX VI, fig. 11-12). ALBIEN. — Une espèce inédite dans la presqu'ile du Sinaï : Solariella Dou- villei Cossm. (PI. VIII, fig. 50-51), coll. de l'Ecole des Mines (voir desc annexe finale). CENOMANIEN. — Dans la « Craie de Dakota » du Missouri supérieur : Margarita Mudgeana Meek (Cret. invert. Pal., p. 800, pl. IT, fig. 9). Dans le « Group Otatoor » de l'Inde méridionale : Solariella strangulata Stol. (Cret. s. India, t. I, p. 376, pl. XXIV). En Tunisie: Eumarg. trozzensis Pervinq. (1912, Pal. tunis., gastr. crit., p. 6, pl. I, fig. 12-13). TURONIEN. — € Dans le Group Arrialoor » de l'Inde mérid. et du Pon-. doland: Trochus radiatulus Forbes (in Stol. ibid. p.375, pl. XXIV, fig.17-19). Dans le départ. de l'Aube: S. turonica Cossm. (Obs. coq. crét., art. I, p. 24, pl. II, fig. 12-15), ma coll. SENONIEN ? — Dans le Campanien d'Egypte: Turbo Innesi Peron et Fourtau (1904. Et. faune crét. Egypte, p. 262, pl. I, fig. 11). MAESTRICHTIEN. — Dans les sables de Vaals, une espèce confondue par Holzapiel avec la précédente et classée comme Wargarita (Aach. Kr., p. 171, pl. XVII, fig. 7-9). A Maestricht, Gibbula Zekelii, Turbo rimosus Binkhorst, d'après les fig. (pl. II) de la monographie de Kaunhoven. ATURIEN. — Dans le « Group Fort Pierre » du Nebraska; Margarita nebras- censis Meck et Hayden (Cret. invert Pal., p. 298, PI. XIX, fig. 8-9). PALÉOCGÈNE. — Dans le Montien de Belgique : Trochus multilineatus Br. et Corn., Solar. Rutotli Cossm., ma coll. EOcÈNE. — Dans le Lutécien, le Cuisien et le Bartonien des environs de Paris: Turbo tricinctus Desh., Solarium craticulatum Desh., Trochus bimarginatus Desh., Solariella filosa Cossm., Delphinula simplex Desh., D. trochulus, D. solarioides Desh. Dans le Lutécien supérieur du Bassin de Nantes: Solariella elevata, subcraticulata, asperrina. valvatoides, PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 261 à Eumargarita coishinensis, Cossm. (Moll. éocéniques Loire-[nf., t. Il, pp. 124-128, pl. XII, fig. 8-9, 16-17, 25 26, 29-30, 27-28). Dans le Cotentin, les deux premières de la Loire-Inférieure, et S. cosmeta, infundibulata, pervicina Cossm. et Piss. (Faune éocénique Cot., pp. 274-276, pl. XXIX, fig. 1-2, pl. XXVIII, fig. 36-39, pl. XXXIL, fig. 17-19). Dans le Mokatammien ou Lutécien du Caire : Solar. affinis Opph., S. minuligranum Cossm., ma coll. Dans le Claibornien de l’Alabama : Solarium tricostatum, funginum, canceliatum Conrad, ma coll. Solariella Louisiana Dall (Tert. Flor., p. 407, pl. XXII, fig. 1). Dans le Balcombien d'Australie, Margarita strigata T. Woods, ma coll. En Patagonie, Solariella Cossmanni von Iher., ma coll. OLiGocÈNE. — Dans le Stampien de Hermsdorf: Delphinula Speyeri v. Kœn. (Mittellolig. Deutschl., p. 63, pl. IL, fig. 8). Dans le Priabonien de San Gonini, une espèce confondue à tort avec S. odontola (in Oppenheim, 1896, Colli Berici). Dans le Santactuzien de l'Argentine: S. Dautzen- bergi Cossm., ma coll. Dans le Latdorfien de l'Allemagne du Nord: Margarita plicatula, pertusa v. Kœnen (Norddeutschl. unterolig., t. IV, p> 8195.-pl VI t972"elt0)- Miocëne. — Dans le Burdigalien de l’Aquitaine: S. Duvergieri Cossm. et Peyr. (Conchol. néog. Aquit., t. ILE, p.135, pl. IV, fig. 58 61). Dans le Tor- tonien des Landes : S. contabulata Cossm. et Peyr. (Ibid., p. 137, pl. IV, fig. 55-57). Dans l'Helvétien du Piémont : S. taurocincta, taurobellu Sacco : (loc. cit., part. XXI, p. 40, pl. IV, fig. 28). Dans l’Aquitanien de la Floride: Solariella turritella Dall (Tert. Flor., p. 408, pl. XXII, fig. 2) Une jolie petite espèce largement cancellée, dans l’Aquilanien de la Jamaïque : S. veresimilis Guppy, ma coll. Dans la « form. Jacalitos » (Mioc. _ sup.) de la Californie, Margarita Johnsoni Arnold (1909. Pal. Coal. dist., p. 69, pl. XXVII, fig. 6). Une espèce inédite, à la Martinique, ma coll. À la Nouvelle Zélande, Trochus Stoliczkai Zittel (1864, p. 40, pl. XV, fig. 7). PLiocÈNE. — Dans le Crag d'Anver:, le plésiogénotype ci-dessus figuré, avec une espèce de Crag anglais : S. maculata S. Wood, ma coll. Dans l’Astien, S. pliobscura Saccs (loc. cit., part. XXI, p. 40, pl. IV, fig. 27). Une espèce presque muriquée, à Allavilla et aussi dans le Plaisancien du Piémont : Solarium peregrinum Libassi, ma coll. Quatre espèces certaines dans les couches de Karikal : S. karikalensis, distinguenda, Bonneli, pachyozodes Cossm., ma coll. Sur les côtes de la Californie : S. peramabilis Carp., ma co!l. Au Chili: frochus Pœppigi Phil. (Tert. Chiles, p. 102, pl. XI. fig. 20) EPOQUuE ACTUELLE. — Nombreuses espèces dans tout l'Atlantique, d’après le Manual de Pilsbry, t. X._ MunozrA À. Adams, 1860. G.-T. : M. punctata À. Adams; Viv. - Coquille mince, hélicoïdale, à spire assez élevée ; tours convexes, à sutures canaliculées, ornés de cordonn°is granuleux dont les in- tervalles sont élégamment treillissés par des lignes d’accroissement 262 ESSAIS DE Eumargarita obliques ; dernier tour égal aux deux tiers de la hauteur totale, subanguleux à la périphérie de la base qui est peu convexe, déclive, ornés de funicules concentriques, avec le cou à peine dégagé en avant ; ombilic largement ouvert, anguleux à la périphérie, à pa- rois treillissées. Ouverture arrondie ou subpolygonale, à péristome subcontinu, dont les bords opposés ne sont pas complètement dans le même plan ; columelle excavée, lisse, non calleuse, faiblement tronquée à sa jonction avec le plafond. Rapp. et différ. — Dans son Manual (t. XI, p.. 259), Pilsbry constate qu'il est presque impossible de définir des critériums bien nettement tranchés, pour distinguer la coquille de Minolia de celle de Solariella ; beaucoup d'auteurs ont appliqué ce dernier nom générique à des Minolia, tandis que les malacologistes s'appuient sur les différences que présente la dentition ou radule de l'animal dans chacun de ces deux groupes. Au point de vue paléontologique, je ne vois guère d'autre différence que la courbe de raccordement de la columelle avec le plafond: elle est continue chez Solariella, elle paraît être discontinue d’après les figures de M. punclata et des autres Minolia. Dans ces conditions, il se peut qu'il y ait des Minohia parmi les espèces fossiles désignées sous le nom Solariella et anté- rieures au plésiogénotype ci-après figuré ; mais cela n'a qu'une importance phylétique tout à fait secondaire. CONOTROCHUS Pilsbry, 1889. G.-T. : Gibbula Mariei Fischer : Viv. Très rapprochée de Minolia, cette Section ne paraît s’en écarter que par sa spire encore plus élevée, à tours presque disjoints, par son ombilic plus étroit, surtout par son ouverture circulaire, à péristome continu, quoique très mince, dont les bords opposés semblent situés dans le même plan. Je ne connais rien de sembla- ble à l’état fossile. Répart. stratigr. PLIOCÈNE. — Une espèce des côtes de la Nouvelle-Zélande, très commune dans le gisement de Wanganui: Monilea Zelandica Hutton (PI. VIH, fig. 5758); elle n’a nullement les caractères des Gibbulinæ auxquelles se rattache Monilea, c'est probablement Minolia que l'auteur et ceux qui l'ont suivi ont voulu écrire. Aux environs de Tokyo, M. angulata Toku- naga (1906. Foss. from Tokyo, p. 30, pl. IF, fig. 5). PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 203 Eumargarita PupiLLARtIA Dall, 1909. G.-T. : Trochus pupillus Gould : Viv. Coquille trochiforme, fortement striée en spirale, quelquefois cos- tulée dans le sens axial : spire à tours très nombreux. Caractérisée par son ombilic étroit, par son bord columellaire peu réfléchi sur cet ombilic, par son ouverture très oblique, à péristome discon- tinu, cette coquille a été séparée de Margarita par M. Dall, dans . son Mémoire sur le Miocène de l’Orégon (p. 85). Il n’est pas impos- sible qu'on puisse y rattacher certains fossiles néogéniques ; mais je ne puis en juger que d’après des figures souvent très imparfaites, qui me laissent dans l'incertitude, de sorte que la question est encore en suspens. En tout cas, je suis en mesure de donner une figure du génotype d’après un spécimen du Pleistocène de San Pe- dro (PI. VII, fig. 4o), ma coll. Répart. stratigr. PLEISTOCÈNE. — Le génolype sur les côtes de Californie, ma coll., envoi de M. Arnold. ÉPOQUE ACTUELLE. — Le génotype sur les côtes de Californie, d’après M. Dall. TurcicuLA Dall, 1881 (). G.-T. : Margarita imperialis Dall; Viv. (= Cidarina Dall, 1909) Test médiocrement épais. Taille moyenne ; forme conique, plus haute que large ; spire assez élevée ; tours plans et imbriqués en avant, séparés par des sutures profondément canaliculées ; orne- mentation composée de deux ou trois rangées spirales d’aspérités submuriquées, que croisent des plis d’accroissement un peu obli- ques, reliant entre elles ces aspérités, comme chez Eucyclus. Der- _nier tour supérieur à- la moitié de la hauteur totale, subanguleux à la périphérie de la base qui est presque plane, ornée de funicules concentriques, perforée au centre par un ombilic très rétréci ; le cou est à peine dégagé en avant. Ouverture subquadrangulaire, à (1) Bull, Mus. Compar. Zool., t. IX, p. 42; ett. XVIII, p. 376, pl. XXIL fig. r, 264 ESSAIS DE Eumargarita coins arrondis ; péristome mince, discontinu, dont les bords Oppo- sés ne sont pas tout à fait dans le même plan ; labre peu incliné par rapport à l’axe vertical, à profil rectiligne ; columelle faible- ment excavée, à bord externe mince, non calleux, réfléchi sur la perforation ombilicale. Diagnose établie d’après la figure de l'unique fragment génotype. Plésio- génotype du Pliocène de Californie: Margarita cidaris A. Ad. in Carp. (PI. VII, fig. 48-49), ma coll. ; autre génotype du Messinien de la Sicile: Trochus Ottoi Phil. (PL IX, fig. 7-8), ma coll. . Rapp. et différ. — Ce Sous-Genre a complètement l'aspect d'Eucyclus, mais on l'en distingue immédiatement par la minceur du test et du péristome, sur- tout de la columelle, ainsi que par sa fente ombilicale. D'autre part, il s'écarte facilement de Solariella, non seulement par son galbe plus conique, plus élevé, et par sn ornementation submuriquée, mais encore par sa fente ombilicale beaucoup plus étroite que l’'entonnoir bordé qui caractérise invariablement Solariella. C'est d'après le Manual de Pilsbry (t. XI, p. 331), que j'ai rapporté à ce Sous-Genre Marg. cidaris, bien que son galbe soit plus littoriniforme que celui de M. imperialis ; quant à T. Otloi qui ressemble beaucoup plus à cette dernière, Pilsbry n'a pas songé à l'en rapprocher et il l’a laissé avec d’autres Solariella (ibid., p. 320). Enfin M. Dall (Mioc. Astoria, 1909, p. 98), a proposé pour M. cidaris une Section de Margarila qui me parait tomber en synonymie avec Turcicula ; il est vrai que cet auteur a beaucoup varié dans l'interprétation de son propre Genre Turcicula, attendu que les deux espèces miocéniques de l'Orégon qu'il y a rapportées (Turc. Washingtoniana, T. Columbiana sont sola- rioides et n’ont aucune analogie avec le génotype. Répart. stratigr. MiocÈNE. — Une nouvelle espèce longue, à cordons subgranuleux, dans le Kalimnien de Muddy Creek (Victoria) : T. Tatei Cossm. (Voir l'annexe finale et la PI. X. fig. 9). PLIOCÈNE. — Les deux plésiogénotypes ci-dessus figurés, en Californie, l’autre en Sicile. EPOQUE ACTUELLE. — Outre les deux espèces ci dessus, l’une sur les côles de la Californie, l’autre dans l'Atlantique et la Méditerranée, une autre espèce du Pacitique, d'après M. Dall (Albatros, p. 346, pl. VIE, fig. à). GAZA Watson, 1879: Coquille héliciforme, nacrée, un peu plus large que haute, très finement treillissée par des lignes spirales et d’accroissement très obliques ; dernier tour supérieur aux deux tiers de la hauteur totale, arrondi à la périphérie de la base peu convexe, avec un UT LS PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 265 Gaza ombilic assez large, non bordé, en grande partie recouvert par le bord columellaire. Ouverture découverte, ovale, à péristome dis- continu et un peu réfléchi en dehors, dont les bords opposés ne sont pas tout-à-fait dans le même plan ; labre très oblique, un peu redressé vers la suture, se raccordant avec le plafond échancré : columelle excavée, peu calleuse, avec un bord externe très large- ment réfléchi en dehors, sur l’ombilic, et dénivelé par un pli trans- verse. — G.-T. : Gaza dædala Watson: Viv. Rapp. et différ. — La disposition réfléchie du bord columellaire et le plis- sement qui le divise p'esque en deux régions égales, différencient complète- ment Gaza d'Eumargarita. M. Dall en a séparé la Section suivante que je me borne à reproduire et qui ne se rencontre pas à l'état fossile, pas plus que le Genre Gaza, d’ailleurs. GALLOGAZA Dall, 1887. : G.-T. : G. Watsoni Dall ; Viv. Ne diffère de Gaza que par son bord columellaire un peu moins étalé sur la cavité ombilicale et non plissé ; mais tous les autres critériums sont identiques, en ce qui concerne la coquille du moins ; cette Section est donc peu justifiée. MARGARITELLA Meek et Hayden, 1860. « Coquille subdiscoïdale ou presque lenticulaire, mince, nacrée à l’intérieur ; ombilic large, profond et entièrement dépourvu de bords crénelés ; tours étroits, très déprimés, le dernier étroitement anguleux à la périphérie, et obtusément subanguleux au pourtour de l’ombilic ; ouverture transversalement rhomboïdale ; labre mince et simple ; surface cancellée par des stries chez le génotype. » MARGARITELLA S. Stricto. G.-T. : Solarium flexistriatum Evans et Shum. Crét. Test mince et nacré. Taille petite ; forme solarioïde, lenticulaire, au moins trois fois plus large que haute ; spire déprimée, tecti- forme, à nueléus embryonnaire non saillant, mais homæostrophe ; 266 ESSAIS DE Margaritella cinq tours étroits, séparés par de profondes sutures, à peine con- vexes, ornés d’un treillis de stries spirales et de petits plis d’ac- croissement un peu sinueux et obliques. Dernier tour embrassant toute la coquille et juxtaposé aux précédents, subanguleux à la périphérie de la base qui n’est guère plus convexe que la spire, de sorte que la carène périphérique partage la coquille presque en deux parties égales ; au centre est un vaste om- bilic étagé, laissant apercevoir tout l’enroulement ee Eu interne, mais dépourvu de plis ou de crénelures à à : C = Fig. 98. — Margaritella sur ses bords. Ouverture petite, plus large que Eire trans ct .. x r Ê Shum. CRET. haute, subrhomboïdale, à péristome continu et peu épais, ne reposant sur la base que par une faible portion de son contour ; ses bords opposés sont peu discordants ; le bord colu- mellaire peu calleux ne semble muni d'aucune rainure ni d’au- cune saillie interne. Diagnose complétée d'après les figures du génotypes ; reproduction [Fig. 98] de l’une d'elles (Meek et Hayden, 1876, Cret. invert. pl. XIX, fig. 11). Rapp. et différ. — Primitivement, les auteurs de ce Genre ne l'ont séparé de Solarium qu'à cause de son test nacré; ultérieurement, en 1876, Meek a ajouté à ce critérium différentiel l'absence complète de crénelures autour de l'om- bilic qui n’est pas bordé chez Margaritella, tandis qu'il l’est invariablement chez les Solariidæ; deux autres motifs beaucoup plus importants me semblent caractériser ce Genre : d'une part, la protoconque n'est pas hétérostrophe comme celle de Solarium ; et d'autre part, le bord columellaire ne comporte pas les rainures internes ni les plis spiraux que l'on constate généralement sur la plupart des Solariidæ. Dans la X° livraison de ces « Essais » (p. 155), j'ai créé un nouveau G. Semiso- larium, à protoconque homæostrophe, dont le galbe trochiforme ne ressemble guère à celui de Margaritella et dont le test n’est d'ailleurs pas nacré; il ne peut donc — ainsi que je l'ai du reste déjà précisé (ibid., p. 156) — y avoir de confusion entre les deux Genres crétaciques. En ce qui concerne Solarium dentatum, S. granosum, qu2 Meek rapproche de Margaritella, je ies aï (tbid., p. 110) rapportés au G. Nummoralear qui a presque le mème galbe, mais dont la périphérie dentée et le péristome flexueux sont tout à fait différents, abstrac- tion faite de la nacre qui a pu disparaître par la fossilisation. Enfin, Meek a combattu avec raison (loc. cit., p. 301) l'opinion de Stoliczka qui considérait Margaritella comme synonyme de Solariella : il n'y a aucune PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 267 Margaritella analogie entre ces deux formes qui appartiennent bien à la même S.-Fam., mais qui représentent deux Genres absolument distincts. Répart. stratigr. ATURIEN. — Le génotype dans le « Group Fort Pierre », du Missouri. BASILISSA Watson, 1879. Coquille mince, ombiliquée, trochiforme, ornée de plis subla- melleux et inclinés, se croisant avec les cordons spiraux ; ouver- ture quadrangulaire, columelle mince et tronquée à son extrémité. Opercule pellucide, multispiré (fide Dall). BasiLissa s. Stricto. G.-T. : B. lampra Watson ; Viv. (Astele Hedley, 1905) Test mince et nacré. Taille au-dessous de la moyenne ; forme tro- choïde, généralement un peu plus large que haute, sauf quelques rares exceptions ; spire médiocrement élevée, à galbe régulière- ment conique, angle apical variant de 45 à 75° ; protoconque lisse et obtuse, à nucléus déprimé en goutte de suif ; tours plans, quel- quefois subanguleux au milieu quand il existe un cordon perlé et médian ; leur hauteur n'atteint que rarement la moitié de leur largeur moyenne ; ornementation composée de cordonnets spiraux, constants de part et d'autre de la suture, croisés par des plis d’ac- croissement presque toujours sublamelleux, obliquement inclinés et un peu sinueux, de sorte que cette inclinaison change de sens — par rapport à l’axe de la coquille — d'une suture à l’autre ; ils forment ordinairement des aspérités perlées à l'intersection des cordonnets spiraux. Dernier tour atteignant les deux tiers de Ja hauteur totale, anguleux et bordé à la périphérie de Ia base qui est plane et déclive, concentriquement sillonnée, plus où moins lar- gement perforée au centre par un ombilic profond que circonserit un petit bourrelet crénelé. Ouverture quadrangulaire, presque tou- jours plus large que haute ; péristome mince et discontinu, dont 268 ESSAIS DE Basilissa les bords opposés ne sont pas dans le même plan ; labre tranchant, un peu rétrocurrent en arrière, faiblement sinueux au milieu, obli- quement incliné en sens inverse vers son raccordement avec le plafond qui n’est presque pas échancré ; columelle mince, oblique, enracinée tout au bord de la cavité ombilicale, tronquée en avant par un pli dentiforme, séparée du plafond — au-dessus de cette troncature — par un petit sinus qui coïncide avec l'intersection du bourrelet circa-ombilical et du contour supérieur de l’ouverture. Diagnose refaite d'après les figures du génotype et d'après un plésiogé- notype du Tertiaire de l'Australie : Seguenzia radialis Tate (PI. VIN, fig. 59-56 ; et PI. IX. fig. 45), ma coll. Rapp. et différ. — La plupart des auteurs ont classé ce Genre abyssal auprès de Callistoma dont le test est beaucoup plus épais et dont le labre a une inclinaison opposée. Je suis d'avis qu'il faut le rattacher plutôt à Solariella dont il a l'ornementation, l’ombilic, et le test fragile, quoique l'ouverture présente de notables différences, principalement en ce qui concerne la troncature et l'enracinement de la columelle ; l'inclinaison du labre et l'opercu:e rappellent également Seguenzia, mais cette coquille non nacrée a un galbe tout différent et un péristome tronqué en avant, sinueux près de la suture. En résumé, c'est un Genre qui forme une transition entre les Margaritinæ et les Conulinæ. Je ne vois, d'autre part, aucune différence même sectionnelle qui justifie la séparation d'Astele que M. Hedley a récemment proposé pour 4. bilir Hedl. (1905. Moll. N. South Wales, p. 48, fig. 43). D'ailleurs, d’après M. Dall. (Mioc. Astoria, p. 95) la dénomination Astele aurait été préemployée, en 1855, par Swainson pour une coquille semblable à celle d'Eutrochus. Répart. stratigr. NÉOCÈNE. — Outre le plésiogénstype ci-dessus figuré, une seconde espèce un peu différente dans es mêmes couches d'Australie : Basilissa Cossmanni Tate, ma coll. (PI. VIT, fig. 59-63 ; et PI. X, fig. 34). ÉPOQUE ACTUELLE. — Le génoty£e dans le Pacifique, à l'Est du Japon ; d'au- tres espèces dans l'Atlantique, de l'embouchure de la Plata jusqu'au golfe du Mexique et aux Canaries. ANCISTROBASIS Dall, 1889. Coquille petite, trochiforme, déprimée, tectiforme, assez large- ment ombiliquée, avec une couronne crénelée autour de l’ombilice ; ornementation composée de fines côtes spirales, crénelées par des au PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 269 Ancistrobasis plis axiaux presque droits. Ouverture sub- quadrangulaire, à péristome très épais, quoi- que discontinu ; labre liré à l’intérieur ; co- lumelle courte, calleuse, terminée par un pli 10° = S 3 VS ns bd 1 aigu qui est séparé par un profond sinus er d’un tubercule calleux situé sous le plafond : pres gr Pal le bord columellaire s’épaissit sur la région ombilicale. G.-T.: Ba- silissa depressa Dall. Copie de l'ouverture [Pig. 99]. Rapp. et différ. -— L'ornementation et la cavité ombilicale de cette coquille sont semblables à celles de Basilissa ; mais le péristome est absolument difté- rent, épaissi et denté comme celui de Lischhkia ; aussi Ancistrobasis serait-il peut-être mieux à sa place dans les Conulinæ, près d'Eutrochus. & (Conulinæ) Tableau des Genres, Sous-Genres et Sections DISCORDICHILUS (Columelle peu excavée, à bord réfléchi) PROCONULUS (Columelle arquée, avec sillon antérieur) DISCORDICHILUS (Pas d’ombilic ; base excavée) PTYCHOSPIRA (Fente ombilic. ; base peu convexe) | SOLARIOCONULUS (Etroite perforation ; base plane) | TYLOTROCHUS (Base imperforée, declive) | PROCONULUS (Base imperforée, avec callus limité) METACONULUS (Base plate, sillonnée) MURICOTROCHUS (Base lisse, avec callus circonscrit) LITHOTROCHUS (Base plane, sillonnée) OZ0D0ocuILUS (Base convexe ; tubercule columell.) | Discordichilus (Galbe trochiforme) Plychospira (Galbe turbiné) Solarioconulus (Galbe solarioïde) Tylotrochus (Galbe trochiforme) Proconulus (Galbe conique ; lignes spirales) Epulotrochus (Galbe conique ; tours lisses) Metaconulus (Galbe conique ; tours granuleux) Muricotrochus (Galbe conique ; lours muriqués ) Lithotrochus (Galbe, turriculé ; ornemenlation spirale) Ozodochilus (Galbe monodontiforme : tours striés) D CT 270 ESSAIS DE 3 COCHLEOCHILUS COCHLEOCHILUS Cochleochilus 4 (Columelle tronquée, (Base imperforée, presque lisse) (Galbe conoïdal ; : avec goutlière antérieure) tours treillissés au début) | CALLISTOMA CALLISTOMA Callistoma De (Columelle rectiligne, (Base imperforée, sillonnée ; (Galbe extraconique ; avec une fausse dent) callus central) tous lisses ou sillonnés) Jujubinus (Galbe étroitement conique ; stries spirales) EUCASTA Eucasta (Base imperforée, sans callus) (Fasciole périphérique) LISCHKIA Lischkia (Sinus entre la colum. (Galbe conoïdal ; el le plafond) gros cordons granuleux) STRIGOSELLA Strigosella (Etroite fente ombilicale) (Galbe conique ; sillons spiraux) ANTICONUEUS ANTICONULUS Anticonulus RAS excavée, non dentée) (Petit ombilic non bordé) (Galbe conique ; tours lisses) TRYPANOTROCHUS TRYPANOTROCHUS Trypanotrochus (Columelle peu excavée, (Profonde perforation, (Galbe turriculé ; 1e dentée) base sillonnée) cordons perlés) 2 | AMPHITROCHILIA AMPHITROCHILIA Amphitrochilia (Columelle excavée, non dentée) (Ombilic garni de plis crénelés) (Galbe conique ; gouttière antérieure) EUTROCHUS Eurrocaus Eutrochus (Columelle peu arquée, (Entennoir ambilical (Galbe conique ; AS non dentée) avec carène granuleuse) cordons granuleux) ; | EUCHELUS EUcHELUS Euchelus (ComenS droite, (Ombilic ; une dent antérieure) (Galbe subglobuleux ; entée en avant) Herpetopoma (Plafond crénelé ; pli columellaire) Hybochelus (Galbe stomaloide ; spire cancellée) TALLORBIS Tallorbis {Base imperforée ; * (Galbe moduliforme) tubere. columell.) | PERRINIA Perrinia (Base imperforée ; (Galbe élevé, conoïdal) labre sillonne) PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 271 Enchaînement phylétique DIU LI} S14410770L sney00qf7 dhesy S SES Û à … ay = mSDon7 Dadsoyo/hy7 en s770PL000 S Ê ‘ e enpnuooquy —0pppsobnç D emngnlap oc DU107S1})0} [770027 pPe) Ter SAJIUOIDIT ze “SM/204J07n dT mposopl} Fe SAJNUOIOLT co ‘SAJITUOI 0140706 7 OPOXY LSMfO0OFTT “SO 0LONMI . Hd IPALEOC: ÉOCENE PLÉIST. ÉPOQUE RS Se SA RSR Re Re ee RE Re ae acT. 2723 ESSAIS DE DISCORDICHILUS nov. gen. Coquille trochiforme, peu ou point ombiliquée ; ouverture très obliquement découverte, à bords opposés discordants, le labre mince et la columelle calleuse à bord réfléchi sur la fente ombi- licale. DiscoRpicHILUS $s. stricto. G.-T. : Trochus mollis Lindstr. Silur. Test peu épais. Taille moyenne ; forme conique, rarement sub- turbinée, au moins aussi haute que large ; spire plus ou moins élevée, angle apical variant de 65 à 80° ; tours peu nombreux, croissant assez rapi- dement, séparés par de profondes sutures, sim- plement ornés de stries d’accroissement très obli- LE , : E Fig. 100. — Discordichi- ques, peu sinueuses. Dernier tour égal aux deux lus mollis Lindstr… ASILUR. üers au moins de la hauteur totale, anguleux à la périphérie de la base qui est aplatie, ou même légèrement exca- vée au centre, ornée d'accroissements rayonnants et curvilignes. Ouverture très obliquement découverte, à péris- tome discontinu, dont les bords opposés ne sont pas dans le même plan : il y a discordance bien manifeste entre le labre mince, qui est incliné ue nan K \\l/ à 30° sur la suture et faiblement sinueux, le pla- ES Fig. 101. = Discordichilus Kolmodini Lindst. Sr- LURIEN. fond, qui est échancré en arc, et le bord colu- mellaire qui est médiocrement excavé, épaissi et qui recouvre presque complètement la fente ombilicale. Diagnose établie d’après les figures du génotype (Silur. gastr. Gotl., p. 147, pl. XIV, fig. 14-17); reproduction de l’une d'elles [Fig. 100] ; plé- siogénotype du même gisement de l'ile de Gothland : Tr. Kolmodini Lindstr, ; reproduction de la vue 32 [Fig. 101|. Rapp. et différ. — Parmi toutes les espèces de Trochus que Lindstrôm a — figurées — et particulièrement parmi les Transversi ornés de stries très obli- ques — il n'y en a que deux que je puisse admettre comme représentant réelle- ment la souche originelle des Trochidæ, à cause de leurs bords discordants sur le contour du péristome ; la columelle épaisse et peu arquée ne ressemble aucu- PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 273 Discordichilus nement à celle des autres formes à stries plus rétrocurrentes et à périphérie carénée, qui ont plutôt une ouverture de Xenophora, comme on le verra ci-après, à l’annexe finale. Au contraire, la columelle de Discordichilus annonce déjà celle de Proconulus et je ne crois pas faire erreur en le considérant comme son ancêtre direct. Quant à l’origine de Discordichilus, il me parait bien pro- bable que ce doit être Cyclonema dont la columelle est très semblable, sauf qu'elle est moins discordante, parce que le labre est moins incliné. Répart. stratigr. SILURIEN. — Les deux espèces ci-dessus figurées, dans l'île de (othland. PrycuosprrA Perner, 1907 (°). G.-T. : Turbo mimus Barr. Dév. Forme turbinée ; spire assez courte, à galbe conique ; angle api- cal, 85 à 90° ; tours peu nombreux, croissant rapidement, com- primés en arrière, subimbriqués et arrondis en avant ; sutures profondes, bordées en-dessous par He la saillie arrondie du tour précédent ; ornemen- tation consistant en lignes d’accroissement régu- lières et serrées, obliquement antécurrentes vers la Aus où et suture, plus infléchies encore en avant, où elles Ù ne $ Fig. 102. — Ptychos- forment une sinuosité assez profonde et large. pira minor Barr. : : DÉVONIEN. Dernier tour occupant plus des deux tiers de la hauteur totale, arrondi ou étroitement arqué à la périphérie de la base qui n’est limitée par aucun angle, et qui est peu convexe, avec une fente ombilicale à peine visible, très probablement masquée, à l’âge adulte, par le bord columellaire. Ouverture obliquement el- liptique, à péristome très sinueux, dont le con- tour est — par suite — très discordant ; labre sinueux, subéchancré en avant à la périphérie, te avant son raccordement avec le plafond, dont le ‘#a7ta Perner,, Situr. contour est, au contraire, un peu convexe en saillie, entre cette sinuosité périphérique et le raccordement avec la columelle qui est courte et excavée ; bord columellaire un peu calleux, réfléchi sur la fente ombilicale. (1) Syst. silur. Boh., vol. IV, £. II, p. 3r9, pl. LXVIL, fig. 11-14. 274 ESSAIS DE Discordichilus Diagnose refaite d’après les figures du génotype ; reproduction [Fig. 102] de la vue 234a ; plésiogénotype du Silurien supérieur de Bohême : P.senaria Perner ; reproduction [Fig. 103] de la vue 235 . Rapp. et différ. — Comme l'a indiqué Perner, il y a beaucoup d'analogies entre Ptychospira et l'espèce gothlandienne (Tr. mollis Lindstr.) que j'ai prise comme génotype de Discordichilus dont Ptyrhospira ne serait — à mon avis — qu'un S.-Genre plus récent, distinct surtout par les sinuosités plus prononcées de son péristome, par sa fente ombilicale moins bien recouverte, et aussi par son galbe moins trochiforme, moins anguleux à la périphérie de la base, avec des tours plus imbriqués en avant. Répart. stratigr. SILURIEN. — Le plésiogénotype ci-dessus figuré, dans la bande e* de Bohême. DEvONIEN. — Le génotype dans la bande f* de Konjeprusz, en Bohême. SOLARIOCONULUS n0v. Subgen. G.-T.: Trochus nudus Munster : Trias. Test peu épais. Taille au-dessous de la moyenne ; forme dépri- mée, solarioïde, plus large que haute ; spire courte, à galbe extra- conique ; tours peu nombreux, croissant rapidement sous un angle apical qui varie de 65° au début jusqu'à 90° à la fin de la croissance ; surface lisse, souvent marquée par des traces de coloration (flam- mules sinueuses), parfois ornée de faibles stries spirales. Dernier tour égal aux deux tiers de la hauteur totale, subanguleux ou étroi- tement arqué à la périphérie de la base qui est presque plane, étroi- tement perforée au centre. Ouverture subrhomboïdale, à péristome discontinu et discordant ; labre oblique ; columelle peu arquée, lisse, à bord externe réfléchi sur la fente ombilicale. Diagnose établie d'après les figures du génotype (in Kiltl, Gastr. S'-Cass., p. 249, pl. VI, fig. 29; et pl. VII, fig. 1-4); spécimen assez médiocre du génotype (PL. IX, fig. 25-26). Rapp. et différ. — Il existe dans le Tyrolien une série d'espèces qu'on pour- rait confondre avec Periaulax à cause de leur galbe solariiforme et de leur sur- face presque lisse, mais dont l'ombilic est très resserré, et qui me paraissent avoir plutôt de l’analogie avec Trochus mollis, du Silurien: en les rattachant au G. Discordichilus, on complète le phylum des Conulinæ depuis l'époque paléozoïque jusqu'à nos jours. Répart. stratigr. Trias. — Outre le génotype dans le Tyrolien de S'-Cassian : T. lissochilus Kittl, T. Deslongchampsi Klipstein, T. Toulai, funiculosus Kitti, (L. c., pl. VL, fig. 26-28). PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 270 Discordichilus TyLorrocHus Koken, 1896 (°). G.-T.: Trochus Konincki Hæœrnes : Trias. Test peu épais. Taille au-dessous de la moyenne ; forme tro- choïde, à peu près aussi large que haute ; spire médiocrement éle- . vée, à galbe conique, six ou sept tours convexes, séparés par des sutures bien marquées ; leur hauteur atteint la moitié environ de leur largeur ; ils sont ornés de cordonnets spiraux plus ou moins réguliers, qui forment quelquefois un treillis quadrillé avec les cordonnets. Dernier tour au moins égal aux deux tiers de la hauteur totale, subanguleux à la périphérie de ‘#4 EE 7) RE ùS SZ la base qui est déclive, non convexe, imperforée au centre, presque dépourvue de cou en avant, ornée de cordons concentriques et équidistants et de fins plis Fig.10%.—Tylotro- : : î chus Konincki rayonnants, incurvés. Ouverture subquadrangulaire, Hærnes; Trias. à coins très arrondis ; labre oblique à 50°, mince, à profil rectili- gne ; plafond peu échancré ; columelle peu excavée, peu oblique, à bord externe peu calleux, à peine réfléchi. Diagnose refaite d’après les figures du génotype ; reproduction [Fig. 104] de la vue 3, d'un spécimen du Tyrolien de Feuerkogel. Rapp. et différ. — Il est évident que ce Groupe triasique doit être rappro- ché du Genre silurien Discordichilus, de même que Solarioconulus qui est con- temporain ; mais Tylotrochus se distingue de Ce dernier par son galbe tout diffé- rent, non solariiforme, par son ornementation, par l'absence d'ombilic basal, enfin par son ouverture plus arrondie, et par sa columelle plus mince, non réfléchie. Celle-ci est manifestement dans un autre plan que le labre, et comme elle ne montre aucune trace de dent ni de troncature antérieure, il me semble bien que Tylotrochus forme la transition entre les coquilles paléozoïques — qui. sont les premiers représentants des Conulinæ — et le Genre Proconulus qui apparaît plus tard, déjà avec une modification de la partie antérieure de la columelle. Répart. stratigr. TriAs. — Outre le génotype, dans le Norique des Alpes orientales : Tylotr. rotundatus Koken (1897. Gastr. Hallst., pl. XL, fig. 5). Dans les tufs de Seiser Alp: Trochus Waageni Broili (Gastr. Pachycard., p. 88, pl. VII, fig. 22-23). , (1) Gast. Hallst., p. 55, une figure. + 276 ESSAIS DE PROCONULUS nov gen. Coquille conique, plus ou moins élevée, spiralement striée, im- perforée ; ouverture subquadrangulaire ; labre oblique, aigu ; colu- melle arquée, non dentée, extérieurement séparée par un sillon du bord caréné qui limite la callosité ombilicale. PROCONULUS s. striclo. G.-T. : Trochus Guillieri Cossm. Bath. Test médiocrement épais. Taille moyenne ; forme conique, gé- néralement plus haute que large ; spire assez élevée, l’angle apical variant de 4o à 60° selon les espèces ; tours étroits, plans ou peu convexes, dont la hauteur n'atteint que rarement la moitié de la largeur moyenne ; sutures linéaires, parfois bordées ; ornementa- tion composée de lignes spirales, croisées par des accroissements obliques. Dernier tour subanguleux à la périphérie de la base qui est un peu convexe, lisse ou finement sillonnée, avec le cou à peine dégagé en avant ; au centre, la région ombilicale est imperforée, recouverte par un Çallus étroit et un peu excavé, que limite exté- rieurement une carène, surtout en avant où elle aboutit dans le prolongement du pla- fond. Ouverture subquadrangulaire, à coins très arrondis ; péristome peu épais, discon- tinu, dont les bords opposés ne sont pas dans un même plan; labre tranchant, à profil 2 4 ; RU Ne 2 Fig. 105. — Pronoculus bajo- rectiligne, obliquement incliné à 45°; pla- cicus, Cossm. Bay. fond très peu échancré ; columelle arquée, non dentée à son extré- mité antérieure où elle se raccorde en pointe effilée sous le plafond ; un sillon plus ou moins large, parfois assez profondément rainuré, la sépare du bord caréné de la callosité ombilicale. Diagnose établie d'après le génotype, du Bradfordien de Conlie (PI. IX, fig. 30), coll. de l'Ecole des Mines ; plésiogénotype du Bajocien du Calva- dos (PI. IX, fig. 16-17), P. bajocicus Cossm., coll. de l'Ecole des Mines ; cro- quis de l'ouverture |[Fig. 105]. Rapp. et différ. — Malgré la grande analogie de ces coquilles jurassiques v” rate PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 277 Proconulus avec la forme typique de Callistoma, il me parait impossible de les rapporter au même Genre, ni à aucune de ses subdivisions : d'abord, la columelle ne porte aucune trace de dent antérieure, elle se raccorde sous le plafond par une pointe effilée au lieu d'en être séparée par un sinus comme il y en a chez Callis- toma et Jujubinus, ou au lieu de faire, avec lui, un angle plus ou moins ouvert, comme on le constate chez Sfrigosella ; en second lieu, la callosité qui obture l'ombilic est extérieurement bordée par un angle caréné qui est dans le prolon- gement du contour supérieur du péristome, au lieu de faire un arc qui aboutit en intersection avec la courbe du plafond, comme chez Callistoma ; enfin cette callosité, au lieu de former un tubercule épaissi à l'extrémité de la columelle, en est séparée par une rainure ou un sillon excavé, presque infundibuliforme chez certaines espèces, de sorte que l'aspect de cette partie de l’ouverture est totalement différent. Ce phylum assez ancien se poursuit à travers les terrains mésozoïques, mais il semble s'étendre à la partie supérieure du Système crétacique pour faire place à un Sous-Genre intermédiaire entre Proconulus et Callistoma, à la base du Système tertiaire. Répart. stratigr. Lias. — Une espèce douteuse dans l'Hettangien de la Moselle Tr. Juliani Terq. (Pal. Hett., p. 264, pl. XV, fig 15). Plusieurs espèces incertaines dans les calcaires cristallins du Sinémurien de Palerme: Trochus Valtai, Zizsiphinus cristallinus, Z. billiemensis Gemmellaro (Calc. crist. del Casale, pp. 354-7 pl. XXVII. Dans la Sinémurien de la Meuse: Tr. Raulineus Buv. (Atlas stat. géol., p. 37, pl. XXVI, fig. 25-26). - BayocIEN. — Le plésiogénotype ci-dessus figuré. Dans le Yorkshire: Tr. substrigosus, vicinus, Weldonis Hudleston, T. burlonensis Lyc., T. marga Hudl. (Gast. infer. Ool., pp. 383-35, pl. XXXII). Dans la Normandie : Tr. acanthuse d'Ocb- (Palo fr tj; tu pl: CCCXIT). BATHONIEN. — Outre le génotype, dans la Sarthe, Tr. hyereensis Cossm. (Contr. ét. Bath., p. 290, pr. XV, fig. 34) ; dans le Bradfordien du Pas-de- Calais : Tr. wastensis Rigaux et Sauv. (ibid., pl. VIT, fig. 2627) ; plusieurs espèces dans le Boulonnais et en Angleterre, Tr. Brutus d'Orb., T. Burn: buryi Morr. et Lyc., ma coll.; une mutation de Tr. acanthus: T. linteatus Terq et Jourdy, dans le Pas de Calais et la Moselle, coll. Legay. CALLOVIEN. — Dans le gisement de Montreuil-Bellay, Trochus Piettei Héb. et Desl., ma coll.; cette espèce a été aussi citée par Laube dans le Jura brun de Balin. OxFORDIEN. — En Poméranie : Tr. callotropis Schmidt (1905. Ob. Jura Pom- mern, p. 179; pl: IX, fig. 5). RAURACIEN. — Dans la Meuse: Tr. virdunensis Buv., de Saint-Mihiel, ma -coll., Tr. æqualis Buv. (Atlas stat. géol. Meuse, p. 38, pl. XXV, fig. 33-34). SÉQUANIEN. — Une espèce tectiforme, à carène dentelée, dans les calcaires de Tonnerre: Tr. Letteroni de Lor. (Desc. Séq. Tonn., p. 66, pl. V, fig. 4). Dans la Meuse, Tr. gaulardeus Buv. (Atlas stat. géol., p. 365, pl. XXVI fig. 26). Dans l’oolite de Bellebrune, près Boulogne : Tr. Sauvagei de Lor. ESSAIS DE Proconulus (Monogr. Jur. sup. Boul., p. 128, pl. X, fig. 9). Tr. pumilio Sauv. et Rig. Gbid., p.171, pl. XI, fig. 5). KiIMMÉRIDGIEN. — Dans les environs de Boulogne-sur-Mer : Tr. 4eson Sauv. et Rig. (Journ. Conchyl., t. XX, p. 169, pl. X, fig. 8). PORTLANDIEN. — Dans les couches tithoniques de Stramberg: Tectus stramber- gensis Zittel (Gastr. Stramb., pl. XLVIIT, fig. 22); ce que l’auteur a pris ‘pour une dent columellaire parait être, d’après la figure, l'expansion sillonnée du bord columellaire. Dans l'Yonne et aux environs de Boulogne : Tr. vinealis de Lor. (Monogr. portl. Yonne, p. 51, pl. HI, fig. 9): dans la Falaise de Châtillon, à Boulogne, Tr. Morierei de Lor. (Monogr. Jur. sup. Boul., p. 123, pl. X, fig. 4-5). NÉOCOMIEN. — Dans le Haulterivien de l'Allemagne du Nord: Tr. quadrico- ronalus Harbort (Fauna Schaumbourg Lippe, p. 87, pl. X, fig. 2). BARRÉMIEN. — Une espèce douteuse à Escragnolles : T. Astierianus d'Orb. (Prod.). Dans les lignites d'Utrillas: Trochus Esqueræ Vern. et de Lor. (Matér. pal. Espagne, p. 23. pl. IL, fig. 8). ALBIEN. — En Algérie, Trochus cherbensis Péron (p. 40, pl. XIX, fig. 1-3). CÉNOMANIEN. — Une espèce probable dans le Jallais du Mans: T. sarthinus d'Orb. (ibid). Dans le Tourtia de Tournay, fr. Cordieri, Rozeti, d'Arch: (Rapp. foss. Tourtia, pp. 335-336, pl. XXII fig. 8 et 11), dans les grès de Syrie: Tr. striatobundus Whitf. (Syrian foss.. p. 433, pl. X, fig. 9-11). ATURIEN. — Une espèce douteuse, dans le « Chfeo group » de Californie : Calliost. radiatum Gabb. (Pal. Calif., p. 170, pl. XXVIHE, p. 53). TURONIEN. — Dans les Diêves de Valmy : Callist. dievarum Cossm. (Obs. coq. crét., 1% art., p. 24, pl. IL, fig. 17-18), coll. Lambert. Dans les grès d'Uchaux, une espèce douteuse : Trochus Mingaudi Roman et Mazeran (1913. Faune tur. Uch., p. 3%, pl. V, fig. 5). Dans le Coniacien du cap Méjean près de Marseille, Callist. massiliense Cossm. (Obs. Coq. crét. art. VI, p. 8, pl. IL, fig. 13-14), ma coll. SENONIEN. — Dans le Campanien de Meudon: Tr. Basteroti Brongn. (in Hébert, Craie de Meud., p. 372). Une espèee inédite, dans le gisement d'Allauch, près Marseille, ma coll. Dans le Santonien de Fraissinet le Gélat, une coquille très évasée qui a exactement l’ornementation de Trochus difjicilis d'Orb. (Tectus, du Sénonien de Royan), mais la base est lisse (PI. IX: fig. 5-6), coll. de l'Ecole des Mines. EPULOTROCHUS nov. Sect. G.-T. : Trochus Épulus d'Orb. Lias. Coquille lisse et imperforée, exactement conique (angle apical, 45°) ; tours nombreux, plans, dont la hauteur n'atteint pas le quart de la largeur ; base circonscrite par un angle arrondi, un peu creusée au centre, avec de fines stries d’accroissement, rayonnantes et incurvées, Ouverture subrhomboïdale, plus large que haute, à PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 279 Proconulus plafond légèrement échancré ; labre mince, incliné à 45°; colu- melle rectiligne et oblique, calleuse, seulement coudée en arrière au point d'implantation ; son bord externe ne s’étale pas sur la base et forme une languette semilunaire, extérieurement carénée, dont la surface, plutôt convexe, n’est pas creusée par un sillon et dont le contour fait une légère sinuosité avant de se raccorder avec le plafond. Diagnose établie d’après le génotype, du Charmouthien de May (PI. IX, fig. 20-22), ma coll. | +. Rapp. et différ. — Non seulement cette coquille a un galbe, un angle apical, une surface bien différents de Proconulus, mais encore ses tours sont plus étroits et surtout sa callosité columellaire a un aspect tout différent ; l’obli- quité de la columelle est aussi un critérium distinct d'une réelle importance. C'est donc une Section différente, d'une durée très éphémère. Répart. stratigr. À Lias. — Le génotype dans le Charmouthien de Normandie et de la Sarthe ma collection. MeraconuLus nov. subgen. G.-T. : Trochus princeps Desh. Eoc. _ Test épais, nacré sous l’épiderme et jusque sur la columelle. Taille moyenne ; forme régulièrement conique, plus haute que large ; spire élevée, subétagée, les tours étant subimbriqués en avant par une couronne crénelée ; ornementation grossièrement granu- ieuse, spirale. Dernier tour dépassant le tiers de la hauteur totale, anguleux à la périphérie de la base qui est presque plate, ornée de cordons spiraux, imperforée au centre. Ouverture subrhombot- dale, à coins arrondis, assez décou- verte ; péristome discontinu, un peu épaissi à l’intérieur, ses bords oppo- sés ne sont pas dans le même plan ; 2 labre incliné à 30° au plus sur la su- fs E re SAN ÉNNS N Nue £ SW NES ture ; plafond très échancré ; colu- CR ce 2 02829, melle peu excavée, nacrée, peu tu- y er nr berculeuse, quoique tronquée à son Fig. 105 bis. — Metaconulus princeps PDA IEC AE 7 r e Desh. Eoc, extrémité antérieure, séparée par un 280 ESSAIS DE Proconulus faible sillon de la petite callosité spirale et non carénée, qui gar- nit la région ombilicale et qui aboutit à la troncature columellaire sans produire aucune dent et sans se raccorder avec le plafond. Diagnose établie d'après le génotype du Lutécien de Chaussy (PI IX fig. 18-19), ma coll. ; croquis de l'ouverture [Fig. 105 bis]. Rapp. et différ. — Par son galbe et par son ornementation, Metaconulus res- semble plutôt à Tectus qu'à Callistoma ; mais son ouverture ne possède pas le pli spiral du premier de ces deux Genres. Il y a des Proconulus qui ont à peu près le même aspect, mais on les distingue par leur bord caréné dans le pro- longement du plafond et par leur columelle non tronquée à son extrémité ; ce ne sont pas non plus de vrais Callistoma, puisque l'on n'y distingue pas l’exis- tence de la dent tuberculeuse qui termine — chez ce dernier — la callosité ombilicale ; en outre, celle ci est séparée de la columelle par un sillon, comme chez Proconulus. Dans ces conditions, c'est bien une forme intermédiaire entre les Conulinæ anciens et modernes, un Sous Genre de transition qui marque très nettement l'évolution phylétique des éléments columellaires. Répart. stratigr. TURONIEN. — Une espèce probable dans la craie de Gosau : Turbo gosa- viensis Reuss (Krit. bemerk. ueb. Zekeli, p. 901, pl. I, [Fig. 4}). Éocèxe. — Outre le génotype ci-dessus figuré : frochus heres Dh. dans le Bartonien des environs de Paris. Une espèce probable, plus étroite, dans les calcaires trappéens de Ronca : Tr. Bolognai Bayan, coll. de l'Ecole des Mines. Une espèce douteuse dans le Mokatammien du Caire : Calliost. suturalum Cossm., ma coll. Dans le Bartonien d'Angleterre Trochus nodulosus Sol., ma coll. Dans le Cotentin, Call. Brasili Cossm. et Piss.,. coll. Bourdot (galbe de Callistoma, ouverture de Metaconulus). Une espèce assez étroite dans le Lutécien supérieur des environs de Nantes : Calliost, Bezançconi Vasseur, ma coll. OLiGocÈNEe. — Dans le Stampien de Gaas (Landes), Tr. Noe d'Orb. ma coll. Dans le Priabonien de la Vénétie et peut-être de la Ligurie : Tr. Boscianus Brongn. fide. Sacco, loc. cil., p. 45). Trochus leoninus, granconensis Oppenh. (1896. Colli Berici, pp. 57-58, pl. IT, fig. 3-4). Dans le Latdortien de l'Allemagne du Nord: Trochus bundensis von Kæncen (Nsrddeutschl. Unterolig,, (t. IV, p. 885, pl. LVI, fig. 11-12). Muricorrocaus nov. subgen. G.-T. : M. Hudlestoni nov. sp. Baj. Test assez solide. Taille moyenne ; forme étroitement conique ; spire turriculée, dont l'angle apical atteint à peine 40° ; tours nom- breux, très étroits, un peu excavés en arrière, au-dessous d’une double rangée spirale de tubulures muriquées, qui occupe la moi- lié antérieure de chaque tour : le reste de leur surface est lisse, et , PALÉOCONCHOLOGIE , COMPARÉE 281 Proconulus les sutures sont peu distinctes. Dernier tour inférieur au cinquième de la hauteur totale, à base complètement plane et lisse, imper- forée au centre où s'étale un peu la callosité columellaire circons- crite par un cordonnet spiral et peu saillant. Ouverture subqua- drangulaire, à coins très arrondis ; péristome peu épais, dont les bords opposés ne sont pas dans un même plan ; labre à profil recti- ligne, incliné à 35° environ sur la suture, séparé par un léger sinus de l’arc très échancré du plafond ; columelle très calleuse, obli- quement excavée en arrière, terminée en avant par une saillie — plutôt lamelleuse que tuberculeuse — qui sépare l’arc par lequel elle se raccorde avec l’intérieur du plafond ; bord columellaire - large, faiblement creusé, extérieurement limité par un cordonnet spiral qui aboutit en haut dans le prolongement du contour supé- rieur de l’ouverture. Hiagnose établie d’après un excellent spécimen de l'espèce génotype, du Bajocien de Feuguerolles, en Normandie (PI. IX, fig. 27 29), ma coll. Rapp. et différ. — Je rattache ce nouveau S.-G. à Proconulus plutôt qu'à Callistoma, malgré l'existence d’une troncature subtuberculeuse à l'extrémité antérieure de la columelle, par le motif que le bord externe de la callosité colu- mellaire se raccorde dans le prolongement du p'afond, au lieu d'y aboutir en arc par intersection. L'existence du tubereule aplati et du sinus bien net qui termine la columelle, la base lisse, séparent — d'autre part — Muricotrochus de Proconulus s. striclo, aussi bien que de ffetaconulus qui lui a succédé — à longue échéance — dans la série stratigraphique, mais auquel il paraît avoir légué son ornementation muriquée. La diagnose ci-dessus convient exactement à l'espèce nouvelle que je propose pour l'échantillon décrit qui diffère — tout au moins en apparence — de l’espèce anglaise à laquelle Hudleston a appliqué le nom subluciensis ; cet auteur a indiqué l'existence de quatre cordons muriqués ; mais d’après la figure, il a dû compter ceux de deux tours consécutifs, les sutures étant peu visibles. Il en est de même de la figure de Tr. luciensis d'Orb , le dessinateur de la Paléontologie française ayant en outre reproduit des nodules au lieu des tubercules muriqués qui caractérisent ce phylum sous-générique. Répart. stratigr. Basoctex. — Outre le génotype en Normandie : Tr. subluciensis Hudleston, dans le Yorkshire. Dans la zône à Lioceras concavum du Mont-d'Or Lyon- nais : Zizyphinus Faucheroni Riche (1904, p. 103, pl. IT, fig. 18). BATHONIEN. — Dans la grande Oolithe de la Normandie: T. luciensis, et peut être T. Zenobius d'Orb. (Pal. fr:,t j., t. I, pl. CCCXIIT, fig. 5-12), 282 ESSAIS DE Proconulus RAURACIEN. — Dans le Corallien de Saint-Mihiel et des environs de Gray (coll. Maire) : Tr. Dædalus d'Orb., ma coll. ; il est peu probable que ce soit la même espèce que Proconulus æqualis Buv. (Atlas, p. 38, pl. XXV, lig. 33-34). En tout cas, mon spécimen de Ste-Ursanne n’a aucune trace de la lamelle que M. Favre a cru y distinguer et d’après laquelle il a dési- gné l'espèce de d'Orbigny comme appartenant à son Genre Discotectus. KIMMERGIEN. — Une mutation de 7. Dædalus, à laquelle il y a lieu de don- ner un nom nouveau parce que les tours sont un peu convexes et ornés de cordons plus réguliers, coll. Maire : M. Mairei nob. ('). Lrrnorrocaus Conrad (2). G.-T.: Turrilella Andii Conrad (— Pleurotomaria Haumboldli v. Buch): Lias. Test épais. Taille géante ; forme variable selon l’âge, évasée et pleurotomarioïde au sommet, puis à galbe turritelloïde à Ja fin de la croissance des individus gérontiques, semblables à des Glauco- nia ; spire élevée, à tours plans, subimbriqués en avant, dont la hauteur finit par atteindre la moitié de la largeur moyenne ; leur ornementation consiste en cordons spiraux d'inégale épaisseur et inégalement distribués, sauf vers les profondes sutures encadrées de deux bourrelets et au-dessus desquelles il y à une zône non sil- lonnée ; de fins plis d’accroissements croisent ces sillons, ils sont obliquement inclinés à 45°, à peu près rectilignes, excepté sur la zone suprasuturale où ils se redressent presque orthogonalement en devenant plus rugueux. Dernier tour occupant une portion de la hauteur totale qui varie avec l’âge de la coquille, ef elle dépasse un peu 50 p. 100 sur le spécimen de Manflas ci-dessous décrit, mais elle peut s’abaisser à ho p. 100 (échantillon turriculé de la Ternera) ; il porte à la périphérie un fort bourrelet arrondi et saillant, puis en retrait un mince cordon caréné qui limite la base presque plane et déclive, imperforée au centre, avec une ornementation concentrique, | L : Fig. 105 bis. — Li- semblable à celle de la spire sauf que les cordons fiotrochus lum- k : Lras. sont plus nombreux et plus serrés. Ouverture sub- (1) Tr. Piettei Guir. et Ogér. était préemployé par Hébert et Desl, (2) U, S. Nav. Astron. exped:, LI, p"281. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 283 Proconulus quadrangulaire, à coins arrondis, très découverte, à péristome dis- continu, dont les bords opposés ne sont pas dans le même plan ; _columelle assez calleuse, excavée, probablement creusée par une souttière superficielle. Diagnose établie d'après un spécimen moyen (PI. IX, fig. 44) du génotype recueilli par Domeyko, dans son voyage au Chili, et d'après des plésiotypes figurés par Mæricke (1894. Lias v. Chile, p. 27, PI. IV, fig. 5-6). Reproduc- tion de l’une d'elles [Fig. 105 ter] pour son galbe glauconiforme. Rapp. et différ. — La séparation du S.-Genre — autrefois proposé par Conrad, mais tombé dans l'oubli, car il ne figure dans aucun répertoire ni nomenclator américain, à l'exception de Fischer (p. 694) qui le classe dans les Turritellidæ (1) — est justifiée non seulement par le dimorphisme et la taille géante de la spire, mais aussi par le redressement de l’inclinaison des accrois- sements (c'est-à-dire du labre) vers la suture. Je n'ai pu, à cause de l'état de l'échantillon figuré, compléter ces critériums distinctifs par des indications relatives à l’aspect de la partie antérieure de la columelle ; cependant il me semble qu’elle doit être munie d'un sillon ou d'une gouttière assez large, rap- pelant celle de Proconulus et se distinguant ainsi de celle de Callistoma ; mais, dans l'incertitude, je place Lithotrochus à la lisière terminale du Genre Proco- nulus, près d’une autre forme non moins singulière qu'on {rouvera ci-après cataloguée, avant Callistoma. Il n’y à d’ailleurs, avant l'apparition de ce fossile sudaméricain, aucune trace d’uue forme ancestrale à laquelle il puisse être rattaché : Mæricke indique, d’après Giebel, Tr. Orion d'Orb., du Charmouthien, comme rappelant un peu la coquille chilienne, mais c'ést très douteux. , Répart. stratigr. Lias. — Le génotype dans le Sinémurien du Chili; une autre espèce de Trochus, dans le Toarcien de la même région, est décrite (p. 28) par 0 = Mæricke sous le nom différent Trochus Andinus n. sp., mais il me semble bien, d'après la figure (pl. IV, fig. 7) que ce n’est que le sommet déprimé : et évasé d’un Lithotrochus, peut-être de la même espèce. OzopociLus nov. sub gen. G.-T. : Monodonta subfilosa Buv. Raur. Taille assez petite ; forme de Monodonte, à peine aussi haute que large ; tours ornés de cordonnets peu apparents, non granuleux ; le dernier égale les deux tiers de la hauteur totale, subanguleux à la périphérie de la base qui est finement sillonnée et imperforée ; (1) Les Turridellidæ ont des stries d’accroissement sinueuses et proéminentes en avant ! 284 ESSAIS DE Proconolus lèvre columellaire munie d'une saillie pustuleuse à la place du sil- lon de Proconulus. Diagnose «établie d'après le génotype de St-Mihiel (PI. IX, fig. 23-24), ma collection. Rapp. et différ. — Ce S.-Genre se distingue de Proconulus et de Muricotro- chus, non seulement par son galbe et par son ornementation, mais surtout par la saillie pustuleuse — ou bouton obsolète — qui s'élève en avant sur la lèvre carénée que ferme le bord columellaire apres avoir recouvert la région ombili- cale d’une étroite callosité. Répart. stratigr. BasocrEN. — Une espèce probable, mal restaurée : Tr. Davoustanus d'Orb. (Pal. fr., t. j:, t. II, pl. CCCXIV, fig. 8-11). BATHONIEN, — Dans la grande Oolite d'Angleterre et de la Meurthe : Mono- donta sparsistria Lycett, Trochus Bixa, Tr. langrunensis d'Orb. (in Cossm. Contrib. étage Bathonien, p. 287, pl. XIV, fig. 10-12 et pl. XIH, fig. 24-25); dans le Pas-de-Calais, Tr. Zangis d'Orb. (in Cossm. ibid., pl. VIL, fig. 16-17). RAURACIEN. — Le génotype ci-dessus figuré dans la Meuse ; Tr. Darius d'Orb. (Pal, fr.,t,j.,t. Il, pl. CCCXIX, fig. 6-9) est peut être synonyme, ma collection. x SEQUANIEN. — Dans les assises inférieures du calcaire à Astarte de la Meuse : Tr, subspiratus Cossm. (Journ. Conchyl. 1882, corr. nomencl. pour Tr. spiratus Buv. non d'Archiac, Atlas, p. 36, pl. XXVI, fig. 17-18). COCHLEOCHILUS nov. gen. Coquille trochiforme, à spire conoïdale et ornée d'un treillis obsolète ; base imperforée ; ouverture oblique, arrondie, à péris- tome subcontinu et nacré, pourvu d’une énorme gouttière sous Île plafond et jusque sur la base, où elle s’avance comme une cuiller, circonscrite par une carène. CocnLeocniLus s. stricto. G.-T. : Trochus Cottaldinus d'Orb. Raur. Test assez épais et nacré sous l’épiderme. Taille petite ; forme trochoïde, plus haute que large ; spire peu allongée, à galbe légè- rement conoïdal ; protoconque lisse, obtuse et déprimée, à nucléus en goutte de suif ; environ cinq tours plans où même un peu exca- vés, dont la hauteur atteint presque la moitié de la largeur, sépa- rés par de profondes sutures qui sont bordées de part et d'autre, PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 285 Cochleochilus mais le bourrelet antérieur est plus visible, non recouvert par l’en- roulement, de sorte que les tours ont quelque peu l’aspect de gra- dins en avant ; leur ornementation consiste en stries spirales qui: s’effacent presque toujours à l’avant-dernier tour, et en plis d’ac- croissement un peu irréguliers, obliques, plus épais vers la région inférieure de chaque tour, devenant plus fins au bout de la crois- sance de la coquille. Dernier tour supérieur à la moitié de la hau- teur totale, garni d’un rebord périphérique et bifide, au-dessus duquel s'étend la base un peu convexe, très confusément striée ou presque lisse, imperforée au centre, à peu près dépourvue de cou en avant. Ouverture subcirculaire, relativement petite, à péristome peu épais et subcontinu, dont les bords opposés ne sont pas dans un même plan ; labre tranchant, oblique à 45° environ, rectiligne, à peine redressé vers le plafond qui n’est pas sensiblement arqué ni échancré ; sous ce plafond prend naissance une gouttière qui s’élargit rapidement au-dessus de l’extrémité de la columelle et qui est extérieurement limitée par une carène dans le prolongement du contour du plafond ; cette carène forme une sorte de cirque jusque sur la région ombilicale, puis elle rejoint l'extrémité tron- quée de la columelle qui est excavée et lisse jusqu'à cette tronca- - ture dentiforme ; le bord columellaire est peu calleux et presque discontinu sur la région pariétale, il s’épaissit contre la fente ombi- licale qu'il recouvre, mais il ne se confond ni avec la carène, ni avec la gouttière. Diagnose établie d'après d'excellents spécimens du génotype dans le Séquanien inférieur de Cordebugles (PI. IX, fig. 31 34) ma coll. Les figures de la Paléont. française (t. Il, pl. CCCXX, fig. 9-12), ne représentent pas exactement les caractères tout particuliers de ce fossile. Rapp. et différ. -— À première vue, on serait tenté de rapprocber cette sin- gulière coquille du Genre Afaphrus qui possède aussi un sillon supracolu- mellaire plutôt que de Proconulus et surtout de Callistoma ; mais plusieurs raisons s'opposent à ce classement : d'abord la présence indiscutable d’une couche de nacre, ensuite la discordance des bords opposés du péristome qui ne sont pas dans le même plan (critérium trochoïde), enfin l’ornementation de la coquille, sa protoconque de Trochidæ, son galbe moins turbiné, etc... J'avais 286 ESSAIS DE Cochleochilus d'abord cru que Cochleochilus devait être placé assez près de Leiwisiella ; mais outre qu'on n'a pas encore signalé la nacre chez ce dernier, et que sa callosité basale ne ressemble guère à la carène qui circonscrit la large gouttière de Cochleochilus, on a vu ci-dessus que Lewisiella n’est qu'un Sous Genre d’Aula- cotrochus, c'est-à-dire un membre de la Famille Ataphridæ ayant les bords opposés du péristome dans un même plan. D'autre part, il convient de faire ressortir que la disposition toute spéciale- de la lèvre columellaire écarte Cochleochilus de Proconulus dont le sillon est beaucoup plus obsolète. Répart. stratigr. BATHONIEN. — Une espèce bien auriculée et plus tectiforme que le génotype, dans le Bathonien inférieur de l'Angleterre et du Pas-de-Calais : Mono- donta Lycetti Whiteaves (in. Cossm. Cont. étage Bath., p. 272, pl. VIII, tig. 30-32). OXFORDIEN. — Une espèce très probable, quoique usée, dans l'Oolite ferru- gineuse de Viel-St-Rémy : Tr. lævigalus Buv. (Atlas statist. géol. Meuse, p. 37, pl. XXVI, fig. 19-20) ; cette dénomination — préemployée par Sow. pour une espèce du Crag — a d'ailleurs été remplacée par Ataphrus scalatus Cossm. (Revue crit. pal., 1907, p. 200), mais ce n’est pas un Ataphrus, car les bords opposés du péristome paraissent discordants, d'après la figure publiée par Buvignier en Poméranie : Trochus viadrinus Schmidt (1905, Ober. Jur. Pommern, p.177, pl. IX, fig. 6-7). RAURACIEN. — Le génotype dans l'Yonne, d'après la Pal. française. SÉQUANIEN. — Le génotype à Cordebugles (Calvados), ma coll. Dans l'horizon B du Mont des Boucards : Tr. vulluosus de Loriol (Monog. jur. sup. Boulonn., p. 130, pl. X, fig. 11-12). KIMMERIDGIEN. — Une espèce à tours un peu convexes, dans le Virgulien du Boulonnais : Tr. Beaugrandi de Lor, (Monogr. Jur. sup. pp. 126, pl. X, fig. 6). PORTLANDIEN. — Une espèce très probable dans les couches tithoniquees de Stramberg : Tectus liosoma Zittel (Gastr. Stramb., pl. XLVII, fig. 19). Une espèce subperforée, à tours convexes, à columelle tronquée, dans les falaises P' de Boulogne-sur-Mer : Tr. permedius de Lor. (1873. Monogr. Jur. sup, p. 123, pl. X,fig.9). CALLISTOMA Swainson, 1840 (em. pro Callistoma) . (= Zizyphinus Gray, 1840; = Conulus Nardo, 1841, non Fitz. 1833) Coquille conique, assez solide, lisse ou striée en spirale ; base peu convexe ou aplatie, calleuse au centre ; columelle excavée, lisse, nacrée, terminée par une protubérance à laquelle aboutit la’ callo- sité basale, PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 287 Callistoma CALLISTOMA S. stricto. G.-T. : Trochus conulus Linn. Viv. (= Ampullotrochus Monteros. 1890 ; = Manotrochus Fischer, 1885) Test assez épais et solide, nacré à l’intérieur et jusque sur la colu- melle, Taille moyenne ; forme conique, généralement un peu plus haute que large ; spire aiguë, croissant régulièrement ; protoconque lisse, petite, à nucléus embryonnaire subglobuleux ; tours plans ou peu convexes, lisses ou faiblement striés en spirale, granuleux au moins au début, souvent bordés au-dessous de leurs sutures. Der- nier tour peu élevé, caréné ou subanguleux à la périphérie de la base qui est peu convexe ou aplatie, concentriquement sillonnée jusqu'à une étroite callosité centrale et spirale qui couvre hermé- tiquement la région ombilicale, et qui aboutit à une protubérance située à l’extrémité supérieure de la columelle. Ouverture quadran- gulaire, à coins plus ou moins arrondis, dont les bords opposés ne sont pas dans le même plan ; péristome discon- cf -tinu ; labre tranchant, très oblique, incliné à 30° 7 NN — ou, au plus, à 45° — sur la suture ; plafond KV. de l'ouverture échancré, épaissi à l’intérieur, sé- _ F paré par un petit sinus de l’extrémité de la colu- Fig. 106. — Callistoma conulus Linn. Viv. melle excavée, lisse, nacrée, absolument distincte de la callosité blanchâtre qui donne naissance à la protubérance antérieure ; cette protubérance non nacrée n'atteint pas exactement lé sinus qui sépare la columelle du plafond. Diagnose complétée d'après le génotype, du golfe de Naples, ma coll. Croquis de l'ouverture [Fig. 106]. Plésiogénotype, Trochus Zizyphinus Linné, mutation pliocénique d'Anvers (PI. IX, fig. 50-51) ma coll. _ Observ. — Swainson a commis un solécisme en imprimant Catliostoma, la faute a été corrigée par Herrmannsen, qui, dès 1846, a substitué Callistoma ; toutefois certains auteurs prétendent que l’étymologie est x4Altwv (plus beau); mais s’il en était ainsi, Swainson aurait dû orthographier Callionistoma ; de toute façon Calliostoma doit être rejeté et il faut adopter la correction faile par Herr- mannsen. En ce qui concerne la synonymie de Zizyphinus Gray — dont le génotype est T. Zizyphinus Lin. — elle n’est pas douteuse, car il n’y a que des différences spécifiques entre les deux génotypes ; l’antériorité des deux auteurs est contestée, leurs créateurs datant de la même année ; aussi, en présence de 288 ESSAIS DE Callistoma l'inconvénient de tautonomie que présente la dénomination proposée par Gray, est-il préférable d'adopter Callistoma. Rapp. et différ. — Callistoma se distingue aisément de Tectus — qui a le même galbe et souvent la même ornementation — non seulement par l'enracine- ment différant de sa columelle, mais aussi par la disposition de la dent anté- rieure qui, au lieu d’être formée par la troncature de la colomelle et isolée par un sillon spiral, est produite par la callosité ombilicale, c'est-à-dire par une matière non nacrée et absolument distincte : c'est ce qui me décide à classer ces deux (Genres dans deux Sous-Familles bien distintes et très éloignées l’une de l'autre. Ce Genre est très ancien puisqu'on en a constaté l'existence à la base du Jurassique, peut-être même dans le Trias ; il a peu varié durant cette longue période jusqu'à l'Epoque actuelle. On y a distingué un certain nombre de Sec- tions s'appliquant à des espèces vivantes et qui ne diffèrent généralement que par des critériums de peu d'importance. Tout autres sont les différences qu'on voit apparaitre dans ce long rameau phylétique, car elles affectent souvent les parties essentielles de la coquille (base et ouverture) : on ne sera donc pas sur- pris que nous y attachions un intérêt bien supérieur. Je réunis à Callistoma le Sous-Genre Ampullotrochus qui a pour génotype Tr. granulatus Born, et qui n'en diffère que par son galbe extraconique, l'angle apical étant plus aigu que l'angle spiral des derniers tours ; peut être la saillie tuberculeuse à l'extrémité de la callosité ombilicale est-elle un peu moins proé- minente, mais ce ne sont que différences spécifiques qui ne justifieraient cer-. tainement pas l'établissement d'une Section que l'on ne pourrait distinguer chez les fossiles. Il en est de même de la Section Manotrochus Fischer, 1885 (G.-T. Tr. uniden- tatus Phil.), la troncature de la columelle n'étant pas plus saillante que chez certains exemplaires de Callistoma conulus ; mais le galbe de la coquille est plus étroit et les tours de spire sont subimbriqués : ce ne sont là que des diffé- rences spécifiques. Répart. stratigr. EocÈNE. — Dans le Bartonien des environs de Paris: Call. Boutillieri Cossm. (Iconogr.,t. Il, pl. IV, fig. 29-1). Dans le Patagonien moyen de la Répub. Ar- gent.: Call. puntasium von Ihering (1907. Moll. foss. Argent., pl. IV, fig. 10). OLIGOCÈNE. — Dans le Stampien de Gaas (Landes), une espèce à columelle nettement tronquée : Tr. labarum Bast., ma coll. Dans le Tongrien de la Ligurie: Ampullotrochus oligocænicus Sacco (1 Moll. Terz. Piem., part. XXI, p. 45, pl. IV, fig. 45). Dans le Santacruzien de la Patagonie : Callios- toma santacruzense Cossm., ma coll. MIOCÈNE. — Une espèce bien typique dans le Burdigalien de l'Aquitaine : T. Audebardi Bast., ma coll. Dans l'Helvétien de la Touraine et de la Vienne: Tr. præcedens von Kœnen, ma coll.; du Portugal et du Béarn, C. Xavieri Per. da Costa, ma coll.; du Piémont, Ampullotrochns scutifor- miis, perconicus, tauromiliaris, taurelegans, mirolaurinus, taurogranosus Sacco (ibid.) : pp. 43-46, pl. IV, fig. 37-38, 44, 48 et 50),. Dans la molasse ti ds ln sui. - PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 289 Callistoma _. de Carry: Tr. Marlinianus Math. (Catal. B.-du Rhône, p. 236, pl. XXXIX, f fig. 10-11). Dans le Tortonien des Landes et le Redonien de la Loire-Infé- rieure: C. Benoïisti Cossm. et Peyr. (Conch. néog. Aq., t. II, p. 149, pl. IV, fig. 73-75). Dans le Burdigalien du Holstein : Tr. præcedens, Mulleri von Kœæn. (1882. Mioc. Norddeutsckl. pp. 308-310, pl. V, fig. [). Dansle Tortonien du Piémont et du Bassin de Vienne, C. crassocinctum, Ampullotrochus simplicior Sacco (loc. cit., pp. 42 et 44, pl. IV, fig. 33 et 41). En Birmanie, C. Blanfordi, Kæœnenianum Nætling. (Mioc. of Burma, pl. XVII). Dans le Maryland, la Virginie et la Caroline: Tr. philanthropus Conrad, Call: eliminatum, basicum, Conradianum Dall, Tr. Mitchelli Conrad, Tr. Rufjini H. Lea, Call. Willcoxianum, metrium, permagnum, grammaticum, exile Dall, Zizyphinus virginicus Conrad, Calliostoma aluminium, Harrisi Dall, (Tert. Flor., pp. 399-400, pl. XVIII et XXII). Dans la formation Etche- goin de Californie (Mioc. sup.), Call. coalingensis, Kerri Arnold (1909. Pal. Coalinga dist., p. 83, pl. XX VII, fig. 6-7). PLIOCÈNE. — La mutation scaldisienne ci-dessus figurée de Tr. zizyphinus, ma Coll. (') Dans le Plaisancien du Roussillon : Tr. opisthotenus Font., ma coll.; des Alpes-Maritimes et de la Toscane, Tr. millegranus Phil., ma coll. Dans le Messinien: Tr, bullatus Phil., ma coll. Dans le Plaisancien du Nord de l'Italie, Tr. laureatus Mayer, Tr. miliaris Brocchi, Tr. cingu- latus Br., fide Sacco (L. c.,pp. 42-46, pl. IV). Dans l'Astien du Piémont : Calliost. perelatum, latecincitum Sacco, C. polygonale Bronn, C. Stoppania- num Cocc., Tr. Seacchii Aradas, Tr. Paulucciæ Mayer Ampullot. perden- Latus, perstriolatus Sacco (ibid.) pl. IV, fig. 35-36, 43, 47, 49). Dans le Crag d'Anvers : Tr. DekiniNyst., Tr. lævigatus Sow. Dans le Crag d'Angle- terre, outre le génotype et le plésiogénotype, d'après S. Wood (t. F, pl. XII), T. subexcavatus Wocd, Tr. similis Sow., Tr. Sedgwicki Sow., ma coll. Dans le Sarmatien de la Russie: Tr. marginatus, trigonus Eichw. (Leth. ross., t. ILE. pp. 225 et 231, pl. IX, fig. 13 et 21). A. Karikal, Call., inæquiliratum, dyscritum.Cessm. (Plioc. Kar., 3° art. pp. 78-89, pl. V, fig. 22 25). Dans la Nouvelle-Zélande, C. Hodgei Hutton, ma coll. Dans la Caroline du Nord, Call. erosum Dall (Tert. Flor., p. 400, pl, XVIIT, fig. 7). Dans le Magellanien de la Répub. Argentine : €. observationis Ortmann (Patag. exped., p. 165, pl. XXX, fig. 16). PLEISTOCÈNE. — Aux environs de Palerme, dans le Sicilien : Tr. mille- granus, Phil., Call. Ponorineum Seguenza, ma coll., Trochus lævis Bru- gnone (in Gignoux, 1913. Form. mar. Sicile, p. 5178, pl. XV, fig. 13-14). Sur les côtes de Californie, Tr. tricolor Gabb, ma coll. Dans le Quater- paire du Chili, Turbo calderensis Mœæricke (1896, Tert. Chile, p. 554, pl. XI, fig. 24-25). ÉPOQUE ACTUELLE. — Nombreuses espèces dans toutes les mers. (1) Comparaison faite avec des exemplaires typiques de la Manche, cette mutation scaldi sienne a les tours constamment plus excavés et l’ornementation plus fine: je propose de la séparer sous le nom G. antwerpense Cossm. “) 290 ESSAIS DE Callistoma JusuBinus Monterosato 1884 CG GATE Trochus Matoni Payr. Viv. Test assez épais, médiocrement nacré à l’intérieur. Taille petite ; forme étroitement conique, presque deux fois aussi haute que large ; spire élevée, croissant régulièrement sous un angle apical de 4o° ; tours nombreux, plans, parfois lisses ou peu striés en spirale, dont la hauteur n'atteint pas la moitié de la largeur moyenne, séparés par des sutures fines et bordées en-dessous par un bourrelet plus épais et plus saillant que les autres cordons spiraux. Dernier tour un peu inférieur à la moitié de la hauteur totale, séparé par son bourrelet antérieur de la base qui est presque plane et ornée de cordonnets concentriques, imperforée au centre, avec un cou à peine dégagé en avant. Ouverture petite, subquadrangulaire, à coins arrondis ; péristome un peu épaissi, discontinu, dont les bords opposés ne sont pas dans le même plan ; labre tranchant, obliquement incliné à 35° sur la suture, garni à l’intérieur de deux rainures spirales, l’une qui le sépare de la région pariétale, l’autre du : dé rere À is 1407. — Jujubi- plafond qui est consolidé par une traverse calleuse à 75 Sato DAV ;e 7e PES >x Viv. l’intérieur ; columelle calleuse, excavée jusqu’à une protubérance antérieure qui est limitée — du côté du plafond — par un sinus bien échancré ; bord columellaire étroit et peu distinct de la callosité peu développée qui masque la région ombilicale. Diagnose refaite d'après le génotype de Palerme, ma coll. Croquis de l'ouverture (Fig. 107). La même à l’état fossile, dans le Quaternaire de Messine (PI. IX, fig. 48-49), ma coll. Rapp. et différ. — Outre que le galbe de cette coquille est plus étroit que celui de Callistoma s. str. et que l’ornementation des premiers tours persiste ici jusqu'au dernier, l'ouverture présente des critériums diflérentiels assez faciles à saisir, quoique d'une importance sectionnelle seulement, notamment la traverse calleuse qui soutient Ie plafond, elle est rectiligne et située un peu en retrait sur le contour échancré de ce dernier ; elle contribue à rendre plus (1) Nomencl. p. 46 ; il est regrettable que l’auteur ait précisément choisi le nom d'une espèce qui appartient à un groupe tout différent, Eutrochus dont elle est le génotype. OT SP PR PC PT 7 VOUS | PALÉOCONCHOLOGIE COM? E 291 Callistoma profond le sinus qui sépare.le tubercule columellaire, lui-même plus saillant que chez Callistoma s. str. où c'est un simple épaissisement de la callosité ombi- licale; la séparation entre celle-ci et le bord columellaireest, d'autre part, moins nette, la largeur des deux est aussi plus réduite. De cet ensemble il résulte un aspect très différent des ouvertures de Jujubinus et de Callistoma, ce qui justi- fie la séparation proposée par M. de Monterosato, mais à titre de simple Section et non pas de Genre distinct. Répart. stratigr. TuURONIEN. — Une espèce sénestre et très étroite, dans le groupe Arrialoor de l’Inde méridionale : Tectus junceus Stol. (Cret. Gastr. S. India, p. 382, pl. XXIV, fig. 3). . EOocÈNE. — Dans le Patagonien inférieur de Camarones : Call. camarone. sinus v. Ihering (1. c., p. 137, pl. IV, fig. 11). OLIGOCÈNE. — Une espèce probable, dans le Priabonien de Zovencedo : Calhost. Salomoni Oppenh. (1896. Colli Berici, p. 57, pl. IV, fig. 9). MiocÈne. — Dans l'Aquitanien et le Burdigalien d'Aquitaine : Tr. subtur- gidulus d’Orb., Callist. burdigalicum Cossm. et Peyrot, ma coll. Dans l’'Helvétien de la Touraine et de la Vienne : Trochus Deshayesi Mayer, T. pseudoturricula Dollf. Dautz., ma coll. (') Dans le Tortonien de Volhy- nie et du Bassin de Vienne, Tr. turricula Eichw., ma coll. Dans le Tor- tonien du Piémont : Jujub. lævigranosus Sacco (1. c., p. 47, pl. IV, fig. 54). Dans l'étage pontique, Tr. anceps. Eichw. (Leth. Ross., t. IL, p. 221, pl. IX, fig. 8). En Birmanie : Turcica protomoniülifera Nœætling (Mioc. of Burma, pl. XVII, fig. 9-10). Pciocène. — Dans le Plaisancien et l’Astien du Piémont : Tr. exasperatus Pennant, var. colligens Sacco, Tr. striatus L., var. indeterminatus Cocc., T. perturritus, læviusculus, bibasilaris Sacco (ibid., pl. IV, fig. 51-58). Dans le Crag de Sutton : T. multigranus S. Wood (Crag moll., t. 1, p. 127, pl. XXII, fig. 1). Dans les couches du Parana (Argentine), Calliost puel- chanum Borchert (1901. Moll. Par. Stufe, p. 59, pl. V, fig. 23-24). PLEISTOCÈNE. — Dans le Sicilien des environs de Palerme, Tr. striatus L., T. crenulatus Br., Tr. depictus Desh., ma coll. EPOQUE ACTUELLE. — Principalement répandu daus la Méditerrance et l'Atlantique. : . (1) Cette espèce — dont l’ornementation est très grossièrement granuleuse, eu égard à sa _ petite taille — a l’ouverture plus encombrée de callosités internes que J. Matoni; mais la columelle est bien conforme, je ne puis réellement distinguer cette coquille de Jujubinus. 292 ESSAIS DE Callistoma Eucasra Dall, 1889 (‘) G.-T.: Calliostoma indianum Dall; Viv. Coquille de Callistoma, mais avec des tours fortement ornés de carènes spirales ; dernier tour supérieur à la moitié de la hauteur totale, anguleux à la périphérie de la base qui est ornée comme la spire, imperforée au centre, dépourvue de cou en avant. Ouverture quadrangulaire, à coins un peu arrondis ; péristome peu épais, _ discontinu ; labre tranchant, incliné à 5o ou 60° sur la suture ; plafond peu échancré ; columelle calleuse, peu arquée, sans aucune en trace de tubercule sur le bord columellaire ; Fig. 108. — Eucasta canali- culata Marlyn. PLEIST. il n’y a pas de callus distinct sur la région ombilicale qui est hermétiquement close par le bord columellaire. Diagnose complétée d’après les figures du génotype, et d'après des plé- siogénotypes du Pleistocène de Californie : Trochus canaliculatus Martyn (PI. IX, fig. 35-36), ma coll. ; Trochus costatus Martyn (PI. IX, fig. 39-40), ma coll. Croquis de l'ouverture du premier [Fig. 108]. Rapp. et différ. — J'ai un peu élargi l'interprétation de ce Sous-Genre que M. Dall s'est borné à caractériser par une fasciole phériphérique et crénelée, au dernier tour, comme il en existe chez Pleurotomaria. Or, il n'existe absolument aucun sinus chez Call. indianum, c'est un critérium exclusivement spécifique, tandis que le critérium réellement différentiel et sous-générique consiste dans la disposition de la columelle qui s’écarte tout à fait de celle de Callistoma s. str. et de celle de Jujubinus.L'inclinaison du labre est aussi moins oblique ; enfin les carènes spirales constituent aussi un erilérium empirique qui peut nous venir en aide pour le classement des espèces dans le Sous-Genre Eucasta. Répart. stratigr. OciGocÈNE. — Dans le Superpatagonien de la République Argentine : Call. peraratum Cossm. (1891. Santa Cruz, p. 9, pl. X, fig. 6). MiocÈNEe. — Dans les Faluns de l'Anjou : Trochus pagodulus Millet, d'après la communication de M. Couffon. Dans la formation de Yorktown (Vir- ginie): Calliost. Harrisianum Olsson (?) (1916. New mioc. foss.; Bull. Amer:. (1) Blake exped., p. 368, pl. XXXII fig. 3-5. (2) Il y a déjà Callistoma Harrisi Dall : il eùt été conforme aux recommandations des règles de uomenclature, édictées au Congrès de Monaco (19:13), de ne pas appliquer le même nom — füt-il adjectivisé — au même Genre; néanmoins je m'abstiens de faire une correction rectificative. | ; : | | | PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 293 Callistoma Pal. n°27, p. 19, pl. II, fig. 7). Dans le Santacruzien de Patagonie, Calliost. Cossmanni Ortmann (Patag. exped., pp. 165-166, pl. XX XI, fig. 3-4). PLIOCÈNE. — Dans le Crag de Sutton, Tr'ochus formosus Forbes ('), d'après S. Wood. (t. !, p. 125, pl. XII, fig. 2), qui avait d'abord dénommé cette espèce T. quadricinclus (Catal. 1842). Aux environs de Tokyo, Call. shina- gawense Tokunaga (1906, Foss. fr. Tokyo, p. 29, pl. IL, fig. 4). PLEISTOCÈNE. — Outre les deux plésiogénotypes ci-dessus figurés, sur les côtes de Californie, C. gemmulatus Carp. à San-Pedro, ma coll. ÉPOQUE ACTUELLE. — Nombreuses espèces sur les deux côtes de l'Amérique du Nord, où elles remplacent généralement Callistoma s. str., d’après le Manuel de Pilsbry (T. XI). Liscukra Fischer (em. pro Lischkeia), 1885. G.-T. : Tr. monilifer Lamk. Eoc. Test épais, nacré sous l’épiderme qui garnit l’intérieur de l’ou- verture, et sur la columelle. Taille un peu au-dessus de la moyenne ; forme conique, presque aussi large que haute ; spire à galbe un peu conoïdal ; tours étroits, séparés par des sutures linéaires et ornés de gros cordons granuleux. Dernier tour égal à la moitié de la hauteur totale, subanguleux à la périphérie de la base qui est plus finement ornée que la spire, imperforée au centre, dépourvue de cou en avant. Ouverture ovale, très découverte, à péristome épais et discontinu ; labre tranchant, obliquement incliné à 30° sur la suture ; plafond consolidé à l’intérieur par une callosité transver- sale qui porte un pli spiral ; columelle calleuse, nacrée, un. peu excavée, très obliquement inclinée, subitement tronquée en-decà du sinus qui la sépare du pli sous le plafond, de sorte que l’en- semble paraît bi-denté ; bord columellaire bien distinct — par la nacre — de la callosité excavée qui garnit et obture la région ombi- licale et qui s’épaissit en s’évasant sans former de tubercule, à son extrémité antérieure. (1) Dans son Manual (T. XI, p. 394) Pilsbry a identifié T. formosus actuel, de Scandinavie, avec T. occidentalis Migh. et Ad., des côtes du Maine et de la Nouvelle Ecosse ; mais autant qu'on peut en juger par des figures lithographiées, la coquille du Crag est différente de celle des côtes d'Amérique: si donc celle-ci est bien réellement la même que T. formosus Forbes, elle doit conserver le nom quadricincltus. 294 __ ESSAIS DE Callistoma Diagnose établie d’après le génotype de l’Auversien (PI. VI, fig. 33-34), ma collection. Rapp. et différ. — La séparation de ce Sous-Genre s'impose par les diffé- rences bien caractérisées que présente l'ouverture bi-dentée. Fischer a pris comme génotype l'espèce de Lamarck (An. sans vert.) qui est — conformément à l'interprétation de Deshayes et de d'Orbigny — le fossile éocénique ci-dessus décrit; mais Fischer l’a dédié à Lischke qui a mal interprété l'espèce de La- marck et l’a confondue avec un Callistoma du Japon auquel il faut réserver le nom €. Alvinæ Lischke ; cette erreur a été reproduite dans le Manual de Pilsbry (t. XI, p. 347), et je la rectifie correctement d'après les règles de Nomenclature, en appliquant au génotype fossile le nom que Fischer croyait appliquer à une forme vivante. à Répart. stratigr. EOcÈNE — Le génotype ci-dessus figuré aux environs de Paris. STRIGOSELLA SaCCcO, 1896. G.-T. : Tr. strigosus Gm: Vi. Test médiocrement épais. Taille petite ; forme conique, plus haute que large ; spire assez élevée ; tours plans, dont la hauteur ne dépasse guère le tiers de la largeur moyenne ; sutures fines, par- fois bordées ; ornementation composée de sillons spiraux et de lignes d'accroissement très obliques. Dernier tour égal à la moitié environ de la hauteur, subanguleux à la base qui est très étroite- ment perforée par une fente ombilicale, non carénée, à parois plis- sées par les accroissements. Ouverture rhomboï- dale, à péristome peu épais, avec un plafond épaissi à l’intérieur et supporté par une traverse rectiligne qui fait un angle avec un petit sinus eu profond, à sa Jonction avec l'extrémité de la Fig. 109.—Srrigosella P J strigosa Gm., Viv. columelle, mais il n’y a pas de protubérance cal- x leuse en ce point ; labre obliquement incliné à 4o° sur la suture ; columelle étroite, mince, à bord peu réfléchi, presque verticale, dépourvue de denticule antérieur. Diagnose, refaite d'après le génotype, de Casablanca, ma coll. Croquis de l'ouverture (Fig. 109). Piésiogénotype éocénique de Parnes (Oise) : Tro- chus sulcatus Lamk. (PI. IX, fig. 37-38), ma coll.” Rapp. et différ. — La disparition de la callosité basale et de sa protubé- rance terminale, la présence non constante d’une fente ombilicale, le galbe 1 4 1 | L 4 PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 295 » Te Callistoma généralement étroit de la spire, permettent de distinguer facilement de Callis- toma s. str. ce Sous-Genre dont les caractères n'avaient pas été précisés par M. Sacco. On ne peut, d'autre part, confondre Strigosella avec Eutrochus qui a un véritable ombilie, constant et caréné, avec une columelle très excavée :; ni avec Jujubinus qui n'a pas d'ombilic et dont le sinus assez profond sépare la columelle du plafond ; mais Strigosella se rapproche de ce dernier par la tra- verse qui supporte le plafond. De ces comparaisons je déduis qu'il y a lieu d'admettre comme S.-Genre de Callistoma la subdivision proposée par M. Sacco. Répart. stratigr. PALÉOCÈNE. — Une espèce à peu près lisse, dans le calcaire grossier de Mons : Trochus quadrangulatus Br. et Corn., ma coll. Dans le Thanétien des environs de Paris : Tr. subfragilis Desh., ma coll. EocÈNe. — Outre le plésiogénotype ci-dessus figuré, dans les environs de Paris : Tr. Lamarcki Desh., T. angustus Desh., ma coll. Dans le Lutécien moyen de l'Aude : Call. custugense Doncieux, ma coll. Dans le Balcombien d'Australie, Tr. exiquus T. Woods, ma coll. OLIGOCÈNE. — Dans le Stampien d'Etampes : Tr. subcarinalus Lamk., T. stampinensis, Vincenti Cossm. et Lamb., T. subincrassatus d'Orb., ma coll. Dans le Bassin ae Mayence, T. rhenanus Mérian. ma coll. Deux epèces inédites aux environs de Bordeaux, ma coll. MiocÈèNE. — Une espèce presque lisse, dans l’Aquitanien du Bordelais : Tr. Bucklandi Bast., ma coll. Dans l'Helvétien de la Touraine et de la Vienne : Tr. punclulatus Doj., ma coll, Aux environs de Dax, dans l’Hel- vétien (?) Call. subtilestriatum Coss. et Peyr., ma coll. Dans le Sarmatien de la Russie, Tr. Worontzowi d'Orb., ma coll. Dans l'Helvétien du Gers et du Béarn, Tr. cf. turgidulus Br., ma coll. Dans l'Helvétien du Bassin de Vienne, Tr. Celinæ Andrz., ma coll. PLIOCÈNE. — Dans le Plaisancien d'Italie, Tr. 4radasi Cocc., Tr. Sequenzai de Stef. et Pant., ma coll. Dans le Plaisancien et l’Astien du.Piémont, Tr. turgidulus Br., Tr. substrigosus d'Orb., d'après Sacco (!. c., pp. 49-50, pl. IV, fig. 59-61). Une espèce voisine dans l’Astien de Cannes, et dans le Messinien de St-Ariès, ma coll. Dans le Plaisancien d’Altavilla, Call. Allavillæ Monts., ma coll. Dans le Sarmatien de la Russie, deux espèces probables: Tr. mimus, puber Eichw. (Lelthæa rossica, t. III, pp. 230-231, px, ñg:#19;20). PLEISTOCÈNE. — Dans le Sicilien des environs de Palerme, Tr. turgidulus Br., Call. parile Monts., ma coll. EPOQUE ACTUELLE. — Principalement répandu dans la Méditerranée. ANTICONULUS nov. gen. Coquille lisse ou à peine sillonnée, étroitement perforée à la base ; ouverture simple et subovale. 296 ESSAIS DE Anticonulus ANTICONULUS S. stricto. G.-T. : Trochus Muariæ d'Orb. Lias. Test médiocrement épais. Taille au-dessous de Ia moyenne ; for- me régulièrement conique, presque aussi large que haute ; tours plans, étroits, à peu près lisses, quelquefois ornés d’un ou de deux sillons spiraux ou d’une mince carène antérieure ; sutures pro- fondes. Dernier tour égal au tiers de la hauteur totale environ, subanguleux à la périphérie de la base qui est peu convexe, tota- lement lisse, étroitement perforée au centre par un ombilic non bordé, à parois lisses et graduellement évasées. Ouverture arron- die, subovale, oblique, à péristome subcontinu, dont les bords oppo- sés sont peu discordants ; labre mince, incliné à 35° sur la suture ; plafond très faiblement échancré dans sa jonction avec le labre ; columelle excavée, lisse, non calleuse, se raccordant par une courbe continue avec le plafond, sans aucun épaississement ni aucune tron- cature ; callosité pariétale peu épaisse, raccordant — sans gout- tière apparente — le pied de la columelle avec le bas du labre. Diagnose établie d'après un spécimen du génotype, provenant du Char- mouthien de Fontaine Etoupefour (PI. X, fig. 12-14), ma coll. Rapp. et différ. -- Très voisine par son aspect général, de Call. conulus des mers actuelles, elle s’en distingue, non seulement par sa base perforée, par un petit entonnoir non bordé, mais surtout par son ouverture plus arrondie, dont la columelle se relie régulièrement avec le plafond, à l'exclusion de toute Saillie dentiforme, ou d'échancrure produite par un sillon basal, ainsi qu'il en existe chez la plupart des subdivisions de Callistoma. D'autre part, les groupes qui — comme on le verra ci-après — se rattachent à Eutrochus ombiliqué, s'écartent d’Anficonulus par leur ornementation et surtout par leur ouverture. Dans ces conditions, malgré ma répugnance pour la multiplication des subdi- visions génériques, je me vois obligé de séparer Anticonulus qui ne serait à sa Nore. — Je crois qu'il faut éliminer des Trochacea le G. Paratrochus Kittl (r899. Gastr. Esinokalk, p. 24, pl. I, fig. 22), dont le génotype est Tectus ? marginenodosus J. Bôühm (1895. Gast. Marm. p. 230, pl. XIV, fig. 26), coquille dinarienue (Trias moyen), à sutures canaliculées, à spire subburriculée, à tours pleins et ornés de côtes droites sauvent effacées ; les stries d’aécrolssements sont peu incurvées, nullement obliques, la base est étroitement perforée, l'ouverture est subquadrangulaire, à bords opposés non discordants. I1 me semble bien que ce fossile — autant qu'on peut en juger d’après les figures médiocres — est un Lozonemalacea. En tous cas, la dénomination Paratrochus a été préemployée par Pilsbry en 1893, el j'ai remplacé ce nom par Kittlitrochus dans la Rev. crit. de Paléoz. (1909, p.67). | | | | [l th Chien loin Hate 0 = dipl 1) Êde DS de PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 297 Anticonulus place ni auprès de Sérigosella ni avec Trypanolrochus. Au point de vue phylé- tique, il s’agit d’ailleurs de l'apparition d’un petit rameau à faible longévité, apparaissant en mème temps que ceux qui suivent, mais qui ne paraît pas avoir eu de postérité. Répart. stratigr. Trias. — Quelques espèces incertaines, dans le Tyrolien de Saint-Cassian : Trochus semipunctatus Braun, T. subglaber Munster, T. subpunctatus Klipst., var. Prometheus, Eupator Laube, classés comme Zizyphinus par Kittl (Gastr. St-Cass., pp., 250-251, pl. VII, fig. 6-11, 12-13). Lras. — Outre le génotype, Trochus Nisus, amor d'Orb. dans les mêmes gisements du Calvados, d’après les figures plus ou moins fidèles de la Paléont. franc. (pl. CCCVI, fig. 6-12). TRYPANOTROCHUS nov. gen. Coquille trochiforme, étroite, ornée de cordons granuleux ; axe columellaire perforé jusqu'au sommet par un entonnoir ombilical plus ou moins anguleux à la périphérie ; base concentriquement sillonnée ; ouverture subquadrangulaire. TRYPANOTROCHUS 5. striclo. G.-T. : Trochus normanianus d’Orb. Lias. Test médiocrement épais. Taille moyenne ; forme conique, rela- tivement étroite, plus haute que large ; spire turriculée, plus ou moins imbriquée en avant de chaque tour ; ceux-ci sont plans, peu élevés, ornés de trois à cinq cordons perlés que croisent des lignes d’accroissement très obliques. Dernier tour égal au quart environ de la hauteur totale, anguleux et crénelé à la périphérie de la base qui est un peu convexe, plus sobrement ornée de nombreux cordon- nets concentriques, décussés par des lignes d’accroissement rayon- nantes et incurvées ; au centre de la base, un assez large entonnoir ombilical creuse l’axe de la coquille jusqu’à son sommet ; cet ombi- lic est bordé par un angle périphérique plus ou moins crénelé, et ses parois ne semblent pas être lisses. Ouverture assez petite, subqua- drangulaire, à coins arrondis, à péristome discontinu dont les bords opposés ne sont pas situés dans un même plan ; labre tranchant, 298 ESSAIS DE Trypanotroehus incliné à 45° ; plafond légèrement échancré ; columelle lisse, peu calleuse, peu excavée, sans aucune dent ni lèvre à son extrémité antérieure qui se raccorde avec le plafond par un angle obtus ; elle s’enracine en arrière sur la région pariétale, tout contre la paroi ombilicale. Diagnose établie d’après le génotype, du Charmouthien de May (PI. X, fig. 21-23), coll. de l'Ecole des Mines ; et d'après un plésiogénotype du même gisement, à ombilic crénelé: Trochus cirrus d'Orb. (PI. X, fig. 7-8), ma coll, Rapp. et différ. — Malgré son existence éphémère, ce groupe de coquilles -ombiliquées mérite d'être séparé, non seulement de Callistoma et d'Eutrochus, mais d'Amphitrochus classé ci-après, qui se distingue par sa lgouttière anté- rieure, au point où aboutit la couronne de plis crénelés qui circonscerit l’en- tonnoir ombilical ; ce dernier est d’ailleurs plus largement ouvert chez Trypa- notrochus ; enfin, le système d'ornementation est radicalement différent dans ces deux groupes dont l'angle apical n'est pas le même, de même que ie galbe de la spire ; quoique d'importance accessoire, ces deux critériums différentiels ne sont pas à négliger. Répart. stratigr. Lras. — Le génotype et le plésiogénotype ci-dessus figurés, dans le Char- mouthien, ma coll.; il convient d'y ajouter, d'après les figures de la Paléontologie française (pl CCCVIII), Trochus gea, Æolus, d'Orb., mais il ne peut être question de classer dans le même groupe les autres Troques ombiliqués et lisses, figurés sur les planches CCCV et CCCVI, car ils appartiennent à des Genres ou Sous-Genres différents (notamment T. per- foratus, elongalus qui sont des Palæoniso, T. monoplicus qui se rapproche de Pseudoclanculus..….) AMPHITROCHILIA Cossm. 1909 (°) Coquille conique, évasée, étagée ; périphérie crénelée ; base om- biliquée, avec une couronne de plis sinueux, aboutissant à une gouttière dans l'angle antérieur de l'ouverture ; columelle exca- vée, non dentée. AMPHITROCHILIA S. stricto. G.-T. : Tr. duplicatus Sow. Ba]. — Amphitrochus Cossm. 1907, non Amphitrocha Ag. 1862) Test assez épais. Taille moyenne ; forme largement conique, dont (1) Revue crit. paléo:., t. XI, p. ; corr. nomencl. pro. Amphitrochus Cossm. (1907. Note Call. Hte-Marne, p. 14, pl. I, fig, 13-14). | 4 ; | R PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 299 4 Aimphitrochilia le diamètre est sensiblement égal à la hauteur ; spire médiocrement élevée, généralement étagée ; angle apical, 60 à 70° ; protoconque lisse, déprimée, à nucléus planorbiforme ; tours excavés, lisses au milieu, séparés par des sutures linéaires, comprises entre deux bourrelets crénelés, mais plus près du bourrelet supérieur sous lequel elles se trouvent immédiatement situées. Dernier tour égal aux deux tiers de la hauteur totale environ, muni d’une double carène périphérique avec de fines crénelures plus ou moins cons- tantes selon les espèces ; base déclive ou formant un tronc de cône très évasé, le centre étant occupé par un entonnoir ombilical, pro- fond, plus ou moins resserré même chez le génotype, et circons- crit par une couronne de plis crénelés et sinueux qui se replient sur les parois de l'ombilic ; parfois ils se prolongent obtusément sur la base jusqu'à la périphérie de celle-ci, mais sans régularité. Ouverture quadrangulaire, à péristome peu épais, subcontinu, dont les bords opposés ne sont pas tout à fait dans un même plan ; labre tranchant, obliquement incliné à 45° sur la suture ; plafond mince, un peu sinueux et excavé, surtout près de sa jonction avec le labre, à l’autre extrémité, son contour devient convexe avant de se raccorder à la gouttière’ qui termine le bord columellaire et à laquelle abou- tissent les plis circa-ombilicaux qui en sont les accroissements ; columelle peu calleuse, excavée en arrière, non dentée en avant, où elle se raccorde en courbe sous la gouttière, tandis que son bord externe, caréné contre l’entonnoir ombilical, se redresse pour for- mer le contour de la gouttière. Diagnose établie d'après le génotype, de St-Vigor (PI. X, fig. 1-3), ma coll. Plésiogénotype du Callovien de Montreuil-Bellay : Tr. thouetensis Héb. et Desl. (PI. X, fig. 40), ma coll. Rapp. et différ. — Lorsque j'ai proposé ce Genre, il y a une dizaine d’an- nées, j'ai bien insisté — pour le différencier de Callistoma — sur la gouttière caractéristique de la partie antérieure de son ouverture, bien différente de la disposition plus ou moins dentée qu’on observe dans l'autre Genre. A ce point de vue, Amphitrochilia se rapproche plutôt d'Eutrochus qui n’a pas dent colu- mellaire; mais la gouttière — dont les accroissements forment une couronne 300 ESSAIS DE Ambphitrochilia crénelée autour de l’entonnoir ombilical — n'existe pas chez ce dernier dont le galbe et l'ornementation sont d'ailleurs bien différents. Répart. stratigr. TRias. — Deux espèces très probables, dans le Tyrolien des environs de Hallstadt : Solariella trochiformis, aspera Koken (L. c., p. 55, fig, 15). Lias. — Dans le Sinémurien de la Sicile, une petite espèce étroitement ombiliquée : Turbo Palmierii Gemmell. (Calc. crist., del Casale, p. 348, pl. XXVII, fig. 10 11). BasocIEx. — Le génotype dans le Calvados et l'Angleterre; dans le York- shire, Hudileston a décrit et figuré, en outre : Tr. Sandersi Tawney, .T. Sybilla Hudi., T. Winwoodi Tawney, T. rupestris Hudl. (loc. cit., pl. XXXI, fig. 1 5); ce dernier existe à May, avec Tr. Acasta d'Orb., ma collection. BATHONIEN. — Dans la Sarthe, Tr. Lorierei d'Orb. CALLOVIEN. — Outre le plésiogénotype ci-dessus figuré, une espèce voisine, quoique bien distincte, dans la Haute-Marne, 4. briconensis Cossm., ma collection. RAURACIEN. — Une espèce bien caractérisée dans de « terrain à chailles siliceux » du Jura bernois : Trochus Kobyi de Loriol (1894. Et. moll. raur. inf., p. 12, pl. I, fig: 4-5). PORTLANDIEN. — Une espèce inédite, peu connue dans les environs de Gray : Turbo perornatus Etallon (Et. Jura graylois, p. 454 — V. l'annexe finale et la pl. X, fig. 10-11). NéocomIEx. — Dans le Hauterivien de Hildesheim : Tr. Stillei Wollemann (1908. Nachtrag unt. Kreide, p. 174, pl. XII, fig. 3 et pl. XIIL, fig. 2). EUTROCHUS A. Adams, 1863. Coquille de Calliostoma, perforée en entonnoir circonscrit par une carène granuleuse ; ouverture quadrangulaire ; columelle peu arquée, non dentée. Eurrocnus s. Stricio. G.-T. : Call. Adamsi Piisbry: Viv. (= E. perspectivus A. Ad., non Koch) Test médiocrement épais. Taille moyenne ; forme conique, sou- vent plus haute que large ; spire plus ou moins élevée ; angle apical variant de 4o à 50° ; tours plans, conjoints, ornés de cordonnets spiraux et granuleux, avec de fines stries obliques. Dernier tour à peine égal à la moitié de la hauteur totale, anguleux, ou même subcaréné à la périphérie de la base qui est concentriquement sil- L d id à < sù ht. S désl si Fe + un DES. de à: dd AE tre ssé Due is de He > né PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 3017 Eutrochus lonnée, dépourvue de cou en avant, perforée au centre par un assez large entonnoir ombilical que circonscrit une carène granuleuse, et dont la paroi est garnie d’une callosité très finement striée par les accroissements. Ouverture subquadrangulaire, à coins arron- dis ; péristome un peu épais, discontinu, dont les bords opposés ne sont pas tout-à-fait dans le méê- me plan ; labre tranchant, obliquement incliné à 45°; plafond échancré, souvent liré à l’inté- rieur ; columelle très peu arquée, oblique, mince Vo Re . Fig. 110. — Eutrochus et peu calleuse, non dentée à son extrémité anté- mitiaris Broce. Proc. rieure qui fait un angle plus ou moins ouvert à sa jonction avec le plafond ; la carène circa-ombilicale aboutit au contour supérieur presque dans le prolongement de l’arc du plafond. Diagnose établie d’après les figures du génotype (pour la première fois dans le Manual de Pilsbry, PI. 39, fig. 24) ; et d'après un plésiogénotype du Pliocène d’Altavilla : Trochus miliaris Br. PI. X, fig. 45). Croquis de l’ou- verture [Fig. 110]. Plésiogénotype du Scaldisien d'Anvers: Tr solarium Nyst, ma coll. Rapp. et différ. — La présence d’un ombilic caréné, quoique peu profondé- ment perforé, la disparition complète de la protubérance antérieure st de toute trace de sinus à l'extrémité de la columelle justifient la séparation d'Eutrochus qui na guère de commun avec Callistoma que son galbe général et son orne- mentation. Il y a lieu de remarquer que le génotype de cette coquille n’est pas celui que Fischer a indiqué, T. jujubinus Gmelin (= T. perspectivus Koch), attendu que A. Adams a désigné, dans la figure un Tr. perspectivus de la Tasmanie, qui n’est pas du tout la même espèce que celle de Koch, des Indes occidentales : Pilsbry — qui a signalé cette erreur (Manual, t. XI, p. 402) a donné un nom nouveau, Call. Adamsi, à l'espèce Adams qui date de 1863, tandis que Philippi avait déjà décrit et figuré en 1843 l’autre Troch. perspectivus sous le nom de Koch. Les espèces mésozoïques que Fischer a attribuées à ce Genre appartiennent à des groupes très ditlérents. Répart. stratigr. ALBIEN. — Dans le Gault du Jura suisse, Tr. Gillieroni Pict.-et Camp. (S"'- Croix, t. Il, p. 522, pl. LXXX VII, fig. 8-12). CÉNOMANIEN. — Dans le Tourtia de Teurnay : Tr. Duperreyi d'Arch., ma coll. (Rapp. foss. Tourtia, p. 336, pl. XXVIL, fig. 2). Deux espèces dans le « Chalk Rock » de Douvres : Fr. Schluteri, berocsirensis Woods (1896. Q.J. G. Soc., p. 85, pl. Il, fig. 14-12, et pl. IV, fig. 2-4). TURONIEN. — Une espèce ombiliquée et très évasée, en Allemagne et dans 302 ESSAIS DE Eutrochus la Craie de l'Inde, d'après SToliczka : Ziziphinus Geis:itzianus Reuss (Cret. S. India, I, p. 373, pl. XXIV, fig. 11-15) : M. Fourtau cite et figure la même espèce dans le Campanien d'Egypte (1904. Et. faune crét. p. 264, pl. I, fig. 14-16). EMMSCHERIEN. — Dans le Sénonien supér. de Peterwardein, Gibbula Pilari Pethô (Hypersen., p. 108, pl VII, fig. 13-14). Dans le Campanien de Meu- don: Tu:bo Bervillei Héb. (Craie de Meud., p. 29, pl. I, fig. 7). MAESTRICHTIEN. — Dans les sables de Vaals, Turbo quadricinctus Muller, Eutrochus scalatus Holzapfel (Aachen. Kr., pp. 1472-73, pl. XIX, fig. 4-7; et pl. XVII, fig. 6). PALEOCÈNE. — Une espèce lisse dans le Montien de Belgique : Trochus Falya- nus Br. et Corn., ma coll. Eocène. — Dans le Lutécien du Cotentin ; Basilissa conslantinensis, goniom- phalus Coss._ et Piss, Eutrochus ditropis Cossm. et Piss. (Faune éoc. Cot., pp. 272-273, pl. XXIX, fig. 20 21 et 2233 ; pl. XXXII, fig. 10). Dans le Bar- tonien des environs de Paris; Trochus novatus Desh., T. maryensis Bayan (lconogr., t. II, pl. IV. fig. 30-4-5). MiocÈxg. — Dans l'étage pontique de Russie et de Serbie: Trochus podolicus d'Orb., ma coll., avec plusieurs variétés (Tr. Beaumonti, Hommairei, Omualiusi d'Orb., Tr. caucasicus Eichwald) Tr. chersonensis Barbot, ma coll. Dans le Maryland et la Virginie : Eutrochus distans, humilis, Conrad, Trochus armillatus Tuomey et Holmes, Call. cyclus, ceramicum Dall (loc. cit., pp. 402-404, pl. XVIII, fig. 10, pl. XXII, fig. 20}; Calliost su/jolkense, Eutrochus shackelfordensis Olsson (1916. New mioc. foss., Bull. Amer. Pal., n° 27, pp. 19-20, pl. IL, fig. 8-9 et 3). Dans le Santacruzien de la Pata- gonie: Calliostoma Theringi Ortmann (Patag.exped., p.169, pl. XXXI, fig. 7). PLiocÈxE. — Les deux plésiogénotypes ci-dessus figurés. Dans le Sarmatien du bassin de la Caspienne : Trochus maeoticus Andruss. (1906. Maeotische Stufe, p. 396, pl. V, fig. 23-25). En Floride: Call. limulum Dall (ibid, pl. XVIII, fig. 7,). Dans les couches de Java, T. butacianus Martin (Tert. Java, p. 280, pl. XLI, fig. 672), la présence d’un ombilic est peut être due à l'état népionique,etilest probable que c'est la pointe d'un Callistoma s. str. EPOQUE ACTUELLE. — Plusieurs espèces océaniennes et des Indes Occiden- tales, d’après le Manual de Pilsbry. EUCHELUS Phil. 1847. (= Aradasia Gray, 1847) « Coquille souvent ombiliquée, conoïde, turbinée ; tours con: vexes, ornés de cordons spiraux, rugueux ou granuleux ; columelle aiguë, droite, dentée à sa partie antérieure ; ouverture subarron- die ; labre épais, crénelé ou sillonné intérieurement. Opercule pau- cispiré, à nucléus excentrique ou subcentral. » PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE , 303 Eucñelus EUCHELUS s. stricto. G.-T. : Trochus atratus Gm. Vi: (= Huttonia Kirk, 1882) Test épais. Taille petite ; forme globuloso-conique ; spire peu élevée, à galbe conoïdal ; tours convexes, croissant = rapidement, séparés par des sutures canaliculées, or- nés de cordons granuleux. Dernier tour très grand, à base arrondie, convexe, ombiliquée ; ouverture cm arrondie, à péristome épais ; labre liré à l’intérieur ; à, 111 — puce. | s . . lus atratus Gm:. columelle peu arquée, calleuse, munie d’une petite vw. "7" dent antérieure. Diagnose complétée d’après la figure du génotype ; croquis de l'ouver- ture [Fig. 111]. [£RPETOPOMA Pilsbry, 1889. G.-T. : Euch. scabriusculus Ad. et Angas. Viv. Forme conique ; tours cancellés, base plane, presque imperfo- rée ; ouverture subquadrangulaire ; labre peu obli- que, peu épais, liré à l’intérieur ; plafond garni de crénelures internes ; columelle presque verticale, mé- diocrement calleuse, avec un pli situé assez bas ; bord columellaire marquant presque entièrement la fente pis. 112. — Her- : petopoma _cor- ombilicale. bis Dall: Mioc. Diagnose complétée d’après la figure du génotype et d'après un plésiogé- notype du Miocène inférieur de la Jamaïque : Calliost. cf. corbis Dall (PI. X, fig. 43-44), ma coll. ; croquis de l'ouverture [Fig. 112]. Rapp. et différ. —- Cette Section diffère d’'Euchelus s, str. par son galbe et son ornementation, par son péristome moins épais, ainsi que par la position plus inférieure dé la dent columellaire ; enfin, l'ombilic infundibuliforme- d'Euchelus est ici remplacée par une fente presque obturée. En tous cas, la sépa- ration de ce Genre et de Calliostoma ou d’Eutrochus est complète ; d'autre part, les Monodontes ont une dent antérieure et leur columelle est plus arquée. Répart. stratigr. MiocÈNE. — Une mutation de l'espèce actuelle des Antilles (Call. corbis Dall.), dans l’Aquitanien de la Jamaïque, ci-dessus figurée comme plé- siogénotype. 304 è ESSAIS DE Euchelus HYBOCHELUS Pilsbry, 1889. G.-T. : Stomatella cancellata Krauss ; Viv. Coquille peu épaisse, stomatoïde, ombiliquée ; spire courte, peu proéminente, cancellée ; ouverture très découverte, à péristome presque continu ; columelle arquée, non dentée, continuant la courbe échancrée du plafond. Rapp. et différ. — Il ne me paraît nullement prouvé que cette coquille soit un Euchelus ; sa columelle u’en a aucunement la disposition. Mais pour en fixer le classement exact, il faudrait disposer d'échantillons authentiques, la repro- duction des figures signalées dans le Manual de Pilsbry (t. XI, pl. LVII, fig. 1-3), laissant beaucoup à désirer. TazLorgis G. et H. Nevill, 1865. G.--T. : T. roseola G. et H.:Nevill; Mar: Cette coquille ressemble beaucoup plus à un Monodonte ou à un Modulus qu’à Euchelus. Je ne comprend pas pourquoi Pilsbry en fait un Sous-Genre de ce dernier ; il est vrai qu'il ne l’y place qu'avec un point de doute. D'autre part, Fischer la désigne aussi comme Section d'Euchelus, imperforée, avec un petit tubercule columellaire. Je n'ai pas les éléments nécessaires pour trancher cette question. PEerRiINIA H. et A. Adams, 1854. G.-T. : Monodonta angulifera À. Adams; Viv. Coquille élevée et conoïdale, imperforée ; tours presque plans, imbriqués et anguleux en avant, ornés de côtes noduleuses et de funicules spiraux avec des tubercules écartés ; les intervalles sont cancellés ; dernier tour subanguleux ; columelle droite, courbe, terminée par une petite dent ; labre dédoublé, sillonné à l’inté- rieur. D’après Pilsbry, la position de ce Sous-Genre, non figuré, est très problématique. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 309 ASTYLACEA nov. Cæœnaculum Coquille auriforme, nacrée, à spire rarement ou très peu enrou- lée, et dont l'ouverture constitue généralement presque tout l’en- semble ; pilier columellaire inexistant, le bord interne de la coquille se soudant plus ou moins près de la paroi externe ou du labre, de sorte que la région pariétale — ou plancher adjacent à la base — est réduite à peu près à néant, et que le plafond de l’ouverture est absolument découvert. Je réunis dans ce nouveau Cénacle un petit nombre de Familles à test nacré, principalement caractérisées par la disparition plus ou moins complète du pilier columellaire qui constitue, en géné- ral, l’axe — solide ou perforé — de la grande majorité des Gas- tropodes, quoique néanmoins le sommet de leur spire ait encore une tendance à l’enroulement qu'on ne constate plus chez les Patel- lacea par exemple. Cette absence d’axe est le résultat d’une dispo- sition toute particulière de la columelle qui — au lieu de s’enra- ciner plus ou moins verticalement ou obliquement sur la base du tour précédent — s’enroule spiralement en se rapprochant plus ou moins intimement du labre, et en laissant béant un vide conique à l’intérieur : c’est au centre de ce vide que se dresse « l’axe fictif » de la coquille. Toutefois, chez quelques Genres de ce Cénacle, il reste encore un étroit simulacre de région pariétale ; si l’on ajoute à ce critérium, en voie d'atrophie graduelle, l'existence constante d’une couche interne de nacre, on conçoit immédiatement que les Astylacea se rattachent à quelques formes de Trochacea, chez les- quelles la columelle s’enracine déjà assez profondément en spi- rale dans une cuvette formée par la région pariétale. C’est pour- quoi, en tenant compte de son ancienneté beaucoup moindre, j'ai 20 306 ESSAIS DE pris le parti de cataloguer ce Cénacle à la suite des Trochidæ, dont il paraît être issu. D'ailleurs, il n'est pas sans intérêt de faire ressortir qu’en s'ai- dant des caractères anatomiques, Fischer et la plupart des mala- cologistes ont classé les Stomatia et les Haliotis à peu près au méê- me point. Les Familles qui prennent place dans le Cénacle Astylacea sont les suivantes : Stomaliidæ, Haliotidæ, Velainelliidæ L'ordre que je vais suivre pour l'examen de ces trois Familles n’est pas exacte- ment celui de l'ancienneté phylétique, car il me semble plus natu- rel d’envisager d’abord celles de ces formes qui sont plus voisines des Trochidæ et de terminer par celles qui n’ont — pour ainsi dire — plus de columelle, manifestant ainsi une régression indis- cutable vers leur origine commune, les Capulidæ, puisque rien ne prouve que ces derniers n'aient pas été nacrés au début. En raison du petit nombre des subdivisions de ce Cénacle, et de leur longévité extrêmement restreinte, il me paraît superflu d’en faire précéder l'exposé par des tableaux, comme je l’ai fait pour les autres Familles : les Velainiella sont cantonnées dans l’Eo- cène, Haliotis n’est connue qu’à dater du Miocène, enfin les véri- tables Stomatia, Stomatella et Gena n’ont commencé à apparaître que dans les mers actuelles. STOMATELELIEEÆE Gray, 18/0. (Stomatiidæ Fischer, ex parte, 1885) Coquille sigarétiforme, déprimée, mais conservant encore le galbe trochoïde ; columelle en spirale séparée par un étroit plan- cher de la suture. Opercule corné, multispiré, à nucléus central. Fischer et Pilsbry ont réuni dans une même Famille Sfomatella ct Stomatia, le premier operculé, le second dépourvu d’opercule ; pb PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 307 x mais Fischer à donné le nom Stomaliidæ à cette Famille, tandis que Pilsbry a repris le nom plus ancien Stomatellidæ, en l’attribuant toutefois à À. Adams (1850); d’autre part, « Nomenclator » de Scud- der indique Gray (1840), conformément à Herrmannsen (1847). En réalité, la présence d’un opercule justifie la séparation d’une Sous- Famille Stomatellinæ distincte des Stomatiinæ, par conséquent 1ese deux dénominations peuvent coexister. D'ailleurs les Stomatellinæ sont moins auriformes que les Stomaliinæ, et surtout l’attache de leur columelle se fait moins près de la paroi externe, de sorte que la zône séparative constitue encore un plancher — ou région pari. tale — qui rapproche Stomatella de certains Trochidæ. Quant au G. Lysis Gabb (1864), du Crétacé de Californie. que l’auteur com- pare à Siomatia, conformément à l'opinion de Fischer, je pense qu'il y a plutôt lieu de se rapprocher des Sigarets, attendu que ce n est pas un Astylacea, autant qu’on peut en juger par ia figure (Pal. Cal., p. XXI, fig. 98). STOMATELLA Lamk. 1909. STOMATELLA S. stricto. G.-T. : S. imbricata Lk. Viv. Test épais, nacré à l’intérieur. Taille moyenne ; forme de Siga- retus, beaucoup plus large que haute ; spire courte, quoique sail- lante ; protoconque lisse .et déprimée ; trois ou quatre tours con- vexes, croissant rapidement, ornés de cordonnets spiraux qui por- tent de petites granulations imbriquées. Dernier tour embrassant toute la coquille, arrondi à la périphérie de la base qui est étroite, convexe, totalement dépourvue de cou en avant, imperforée au een- tre où s’étale une large couche de vernis nacré. Ouverture auri- forme, très obliquement découverte, à péristome un peu épais, dont les bords opposés ne sont pas dans un même plan ; labre à profil légèrement incurvé, aboutissant à la suture sous un angle de 5°, redressé à 40° au milieu et en avant où il se raccorde avec la courbe du plafond : columelle largement arquée, s’attachant en arrière par une spirale étroite, se raccordant en avant avec l'inté- 308 ESSAIS DE rieur du plafond ; bord columellaire peu épais, mais distinet du vernis basal et plus brillamment nacré ; région pariétale très étroite, dans le prolongement du vernis basal. Diagnose complétée d'après le génotype du Golfe St Vincent (PI. X, fig. 19-20°, ma coll. Jusqu'à présent, ce Genre n’a pas été signalé à l’état fossile. Extrème-Orient et Australie. SYNAPTOCOCHLEA Pilsbry, 1890. G.-T. : S. Montrouzieri Pilsb. Vi. Se distingue de Stomatella par sa forme plus ovale, par £a spire plus courte, submarginale, par son ouverture plus longue que large. — Océanie. NipnonrA A. Adams, 1860. G.-T. : N. pulchella A. Ad. Viv. A Test mince. Forme de Sfomatella, à croissance rapide ; suture ascendante au dernier tour ; ouverture grande, circulaire ; péris- tome dédoublé, labre mince, bord columellaire « épaissi intérieu- rement et se continuant graduellement avec le labre. » — Une seule espèce de la Corée, n’a jamais été figurée. PHANETA H. Adams, 1870 PHANETA 5. stricto. G.-T. : P. Everetli H. Ad. Viv. Test mince, nacré sous l’épiderme. Taille petite ; forme tro- choïde, conique, ressemblant à Calyplræa: {ours de spire peu nom- breux, à sutures distinctes, obtusément ornés de plis obliques et de quelques cordons spiraux. Dernier tour caréné et déprimé à la base ; ouverture ample, arrondie, subsinueuse en avant, à péris- tome tranchant ; labre mince, à profil parallèle au plafond, tandis que la columelle très arquée s'attache à quelque distance de la suture. — Dans les rivières de Bornéo. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 309 STOMATIINÆ Fischer, 1885 (exparle). S Coquille auriforme, intérieurement nacrée, à columelle plus ou moins arquée, s'attachant tout contre le labre ; base imperforée, très réduite ; plancher nul. Pas d’opercule. STOMATIA Helbling, 1779: = Stomax Montfort, 1810) STOMATIA S. Stricto. G.-T. : S. phymotis Helb. Viv. Test un peu épais, nacré à l’intérieur. Taille moyenne ; forme oblongue, distendue, quoique non déroulée ; spire proéminente, mais courte ; protoconque lisse, subglobuleuse ; tours peu nom- breux, croissant très rapidement, anguleux, avec une rampe plissée au-dessus de la suture, ornés de cordons spiraux, et de tubercules disséminés au-dessus de l'angle. Dernier tour embrassant toute la x coquille, à sutures ascendante et crénelée vers l’ouverture, étroi- tement arqué à la périphérie de la base imperforée qui se réduit à une zone rétrécie contre le bord columellaire. Ouverture très am- plement dilatée, quoique plus haute que large ; péristome assez mince, dont les bords opposés sont presque dans un même plan peu incliné par rapport à l’axe fictif de la coquille ; labre abou- tissant à 45° vers la suture, mais se redressant bientôt pour se rac- corder — par un arc peu ouvert — avec le plafond qui est plutôt convexe qu'échancré ; columelle étroitement incurvée, peu cal- ‘leuse, sauf en arrière, où son bord externe déborde un peu sur la petite gouttière qui le sépare du labre. Diagnose complétée d’après le génotype (PI. X, fig. 27-28), des iles Phi- Hippines, ma coll. Rapp. et différ. — La simple comparaison des diagnoses suffit pour distin- guer génériquement Stomatia de Stomatella : ici, la columelle se rapproche complètement de la paroi externe, la base et le plancher se réduisent — par suite — presque à néant; d'autre part, la spirale de la columelle est plus dis- tendue, de même que le galbe général de la coquille ; enfin le labre est beau- 310 ESSAIS DE Microtis coup moins incliné vers la suture, surtout il est presque dans le mème plan que la columelle. Les fossiles que l'on a rapportés à ce Genre, notamment la Section Megastoma Morr. et Lyc. (non Swainson 1837), et d'autre part S. cari- nata, S. funata Buv., appartiennent à des Familles absolument distinctes ; en particulier, ces deux dernières espèces coralliennes doivent être des Nerila mal dégagées de leur gangue calcaire et le dessinateur a vraisemblablement rem- placé le septum columellaire et calleux par un vide. Quant à Megastoma, cette dénomination est indiquée par Fischer (Man. Conch., p. 840), d'après la Mono graphie de Morris et Lycett (1850, p. 8%) ; comme l’on ne trouve dans le Réper- toire de Scuder que les noms de Swainson (Aves) et de Mégerle (Moll.) et qu'aucun des deux volumes de Zool. Record n'en fait mention, comme d'autre part Stomalia Buvigneri Morr. et Lyc., qui est le génotype de cette Section Mygastoma, est une Nerila évidente, vue de dos seulement, peut-être même N. rugosa, je ne vois pas la nécessité de faire la correction de la nomenclature, et j'en conclus que la dénomination Megastoma M. L., doit tomber dans l'oubli. MICROTIS A. Adams, 1850. (— Microtina H. et À. Ad.-r1854) Microris s. striclo. G:-T. : M. luberculata À. Ad. Viv. Taille petite ; forme orbiculaire, déprimée, beaucoup plus large que haute ; spire courte, tectiforme ; trois tours ornés de carènes tuberculeuses, le dernier formant presque toute la coquille, étroi- tement arqué à la périphérie de la base qui est imperforée au centre. Ouverture découverte, transversalement dilatée, mais très déprimée en hauteur ; labre mince, en are de cercle ; plafond échan- cré dans le prolongement de la courbe columellaire qui forme une rampe spirale, visible jusqu’au sommet. — Outre le génotype des îles Philippines, une espèce à la Nouvelle Calédonie : Microlina Heckeliana Crosse. GENA Gray, 1840. GENA s. striclo. G.-T. : Stomatella planulata Lk. Viv. Test peu épais, nacré à l’intérieur. Taille moyenne ; forme cré- piduloïde, oblongue, à peine spirée, presque tout entière en ouver- ture découverte et auriforme ; nucléus embryonnaire lisse et sub- PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 311 Gena slobuleux ; dernier tour décline vers la suture, arrondi vers la base qui se réduit à une étroite zône imperforée, le long du bord colu- mellaire ; surface entièrement couverte de fines stries spirales ; columelle excavée en arrière où elle s’enracine en spirale contre la paroi externe, en avant elle s'étend peu arquée et symétrique au labre qui est — lui aussi — peu courbé ; la jonction des deux bords opposés se fait par un arc de cercle ; bord columellaire étroit et un peu calleux. Pas d’opercule. Diagnose- complétée d'après le génotype, des mers du Japon (PI. X, fig. 29 30), ma coll. Rapp et différ. — On distingue immédiatement Gena de Stomatia ainsi que de Stomatella par son galbe haliotiforme, la spire se réduisant à une saillie très faible et la columelle s’insérant tout contre les parois du labre. Si la figure que Philippi a publiée d'Haliotis imperforata Phil., du Néogène du Chili, est exacte, il en résulterait que ce Genre existerait à l’état fossile ; l’auteur insiste bien sur l'absence complète de perforations (Tert. Chiles, p. 102, pl. XIL, fig. 2). Quant au génotype, il n’a pas été désigné par Gray qui s’est borné à citer Ce nom générique sans aucune description d'espèce ; plus tard (1847) il a classé dans son nouveau Genre Patella lulea Lin. ; mais, en 1885, Fischer a démenbré Plocamotis pour un groupe de coquilles.lisses qui comprend précisé- ment G. lutea ; de sorte qu’en 1890, Pilsbry a correctement désigné le génotype de Gena s. str. PLocamoris Fischer, 1885. G.-T. : G. lævis Pease; Viv. Diffère de Gena s. str. par sa columelle et son labre plus recti- lignes en avant où ils sont presque parallèles ; par l’insertion moins latérale de sa columelle qui s’enroule en spirale à quelque dis- tance de la paroï, comme chez Stomatella, de sorte qu'il subsiste encore une apparence de plancher pariétal ; d'autre part, la spire est un peu plus saillante ; enfin, la surface est à peu près entiè- rement lisse au dernier tour : il n'y à de stries qu'au sommet et sur la zône basale. — Océanie. BRODERJPIA Gray, 18/47. BRODERIPIA $s. stricto. G.-T. : Scutella rosea Brod. Vix. Test mince et nacré. Taille petite ; forme patelloïde, oblongue ovale, peu bombée ; spire réduite à un nucléus apical, situé posté- TS ESSAIS DE Broderipia rieurement, un peu enroulé à gauche. Surface dorsale lustrée, quoi- que couverte des très fines stries rayonnantes, de l’apex au péris- iome qui forme un ovale régulier dans un même plan, à bord tran- chant. Impression musculaire en fer à cheval, ouverte en avant ; la cavité apicale est généralement circonscrite par une sorte de sep- tum un peu épaissi qui représente le bord columellaire non en- roulé. — Pacifique austral. Diagnose refaite d'après le génotype et d’après un plésiogénotype de la Nouvelle-Calédonie Scutelia iridescens Broad. (PI. X, fig. 24-25), ma coll. Rapp. et différ. —- Malsré son aspect scutelliforme, cette coquille se rat- tache à Gena non seulement par sa nacre interne qui l’écarte des Patellidæ, mais encore par son septum columellaire dont la position — comme chez les Crépidules — est ie résultat qu'on obtiendrait en déplaçant le sommet de Gena pour l’amener symétriquement au milieu de la coquille. Ce Genre n’est pas connu à l’état fessile. HALIOTEDÆE Coquille auriforme, intérieurement nacrée, à spire courte, laté- ralement enroulée ; dernier tour se confondant avec la paroi externe de l'ouverture, et montrant au côté de la columelle uñe série de perforations arrondies ou ovales, nombreuses, successivement obli- térées, mais dont Les dernières restent toujours ouvertes pour laisser passer des appendices tentaculiformes des bords du manteau ; la dernière est bordée d’une expansion palléale dans laquelle débou- che l’anus, mais elles ne laissent aucune trace de bande continue, ni surtout de sinus au point très antérieur du labre où aboutit leur alignement. Ouverture formant toute la face ventrale de la co- quille ; labre peu incurvé, columelle arquée, avec un bord nacré qui recouvre l’étroite zone basale ; l’enracinement se fait en spi- rale, dans l’axe du nucléus apical. L'existence de perforations alignées sur la surface de la coquille - ÿ “4 PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 313 à suggéré un rapprochement de cette Famille avec les Trochotoma et, par conséquent, avec les Pleurotomariacea ; mais il faut se mé- fier de l'apparence semblable : autant par l’anatomie d’Haliotis que par l’absence d’un véritable sinus, cette Famille s’écarte abso- lument de Pleurotomaria, ses affinités sont beaucoup plus évidentes avec les Stomatia et surtout avec Gena d'autant plus que le test est imperforé au jeune âge et que les perforations n'apparaissent que plus tard. Ce qui doit principalement retenir notre attention chez Haliotis, c’est l’enracinement direct de la columelle sur la paroi interne de l'ouverture, comme chez tous les Astylacea ; il n'y à ni axe solide, ni plancher pariétal chez cette coquille, tandis que les Pleurotomaires ont — même éhez Trochotoma et Scissurella — un axe columellaire dont le point d'implantation est séparé de la paroi du labre par un plancher (ou région pariétale) qui débouche sur la base. Il n’y a donc aucune analogie dans l’architecture des coquilles appartenant à ces deux Cénacles distincts. Ces conclusions sont — il est vrai — en contradiction avec celles de M. W. Delhaes (1909. Zeitsch. indukt. Abstamm., Bd. IE, Heft 5) qui rapproche par exemple (p. 23) Padollus parvus Linn sp. du groupe de Trochotoma auris Zittel, à cause de l'aspect extérieur tout à fait semblable, très déprimé, et de l’analogie qui existe indu- bitablement entre les bases des deux coquilles ; mais, si l’on y regarde de plus près, et en ne se fondant que sur les deux figu- res 12 et 13 qui représentent la vue de face des deux espèces, on remarque immédiatement que l'axe est tout à fait différemment orienté, de sorte qu'il y a une columelle chez Trochotoma, pro- fondément enracinée, mais néanmoins disposée en cuvette spirale, - à la place où il n'y a que le vide chez Padollus. Il ne faut donc pas se laisser abuser par le galbe et par les perforations : la mor- phologie des deux Groupes est radicalement opposée, et d’ailleurs l'étude du tracé des accroissements prouve que la bande de sinus des Trochotomes n’a aucune affinité avec les perforations isolées d'Haliotis. 31/4 ; ESSAIS DE La plupart des auteurs n’ont admis qu'un seul Genre Haliotis dans cette Famille, avec trois Sections fondées sur des différences d'ailleurs légères. Les formes fossiles — extrêmement rares et peu connues — paraissent, d'autre part, se rattacher à l’un des grou- pes typiques, de sorte que l’on doit en conclure que le phylum haliotidiforme a peu varié depuis son apparition à la partie supé- rieure de la Craie jusqu'à l’époque actuelle. HALIOTIS Linné, 1758. Hazioris s. striclo. CL: TEE tuberculata Linné:; Viv. Test solide, nacré à l’intérieur. Taille parfois très grande ; forme inégalement ovale, le contour columellaire étant généralement plus convexe que celui du labre ; la jonction se fait, par un are de cercle, entre le ‘coude correspondant à l’extrémité de la ligne de perforations et l'extrémité antérieure du bord columellaire qui se termine en pointe effilée. Ornementation composée de stries spi- rales et de plis d'accroissement parfois lamelleux ou tuberculeux. Spire submarginale, peu saillante, à tours carénés par la ligne des perforations oblitérées. Diagnose complétée d'après le génotype de la Manche (PI. X, fig. 31-32), ma coll. Plésiogénotype de l’Aquitanien de Mérignac : H. Benoisti Cossm. (PI. X, fig, 38-39), ma coll. Rapp. et différ. — Les Haliolis varient peu; cependant on peut les distin- guer par la position — plus ou moins latéralement excentrée — du sommet de la spire, ainsi que par l'insertion plus ou moins découverte de la spirale colu- mellaire, enfin par la distance plus ou moins grande qui existe entre la ligne de perforations et le bord. L'ornementation de la surface dorsale est un bon crité- rium spécifique. Les représentants fossiles d'Haliotis sont d'une telle rareté qu'on les compte par unités; l'espèce de la Craie supérieure est douteuse (H. antica Binkhorst). d'autant plus qu'on en a jamais signalé dans l’Focène ni dans l'Oligocène : il faut atteindre l'époque miocénique pour en citer d’authentiques, de petite taille d'ailleurs. Dans ces conditions, il me semble, quant à présent du moins, bien difficile d'en ramifier l'origine. Répart. stratigr. MiocÈNE. — Outre le plésiogénotype ci-dessus figuré, une aulre espèce dans les couches pontiennes : H. volhynica Eichw. (Leth. Ross., t. HT, p. 216, non fig.). PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 319 Haliotis Pciocène. — Dan$ les couches supérieures de la Nouvelle Zélande, le cata- logue de Suter mentionne l'existence de deux Haliolis actuelles : H. aus- tralis Gmelin, A. tris Martyn. PLEISTOCÈNE. — L° génotype à l’état fossile, dans les plages de la Méditer- ranée (Sicilien), d'après M. de Gregorio (1855. Desc. foss. tert. Malte, p.8, pl. HL, fig. 10). EPOQUE ACTUELLE. — Nombreuses espèces des mers chaudes et tempérées. ‘ TiNOTIS H. et À. Adams, em. 1854. G.-T. : H. asinina Lin. Viv. Forme très allongée ; ornementation presque effacée ; labre rec- tiligne, bord columellaire très peu arqué en avant ; insertion spi- rale de la columelle presque superficielle. — Cochinchine. Papozzus Montfort, 1810. G.-T. : H. tricostalis Chemn. Viv. Forme plus ovale, à diamètres peu inégaux ; ornementation com- portant une seconde rangée médiane de tubercules non perforés et une carène périphérique à la base ; spire tout à fait aplatie, à sommet très peu excentré ; labre arqué, columelle excavée ; bord columellaire assez large ; insertion spirale de la columelle s’effec- tuant au tiers environ — ou au quart au moins — de la largeur à partir du labre. D'après Fischer, Sulculus H. et À. Adams, 1854 (G.-T. : H. incisa Reeve) diffère à peine de Padollus : mais d’après la figure du Manual de Pilsbry (qui réunit H. incisa et H. japo- nica Reeve), Sulculus serait complètement synonyme d’Haliotis s. stricto. Cela n’a, d’ailleurs, qu’une importance minime. 316 ESSAIS DE VELAINIELELID/E Fischer, 1885. Coquille dextrogyre. turriculée, polvgyrée, intérieurement nacrée ; ouverture petite, ovale ; pas de cloisons internes, la cavité étant ouverte de la base au sommet, à l'instar d’un « cornet étroite- ment enroulé. » Ainsi que l’a très justement fait observer Fischer, cette étrange coquille a — malgré son galbe absolument différent — des ana- logies intimes avec les Familles qui composent le Cénacle Asty- lacea, particulièrement avec Somalia : car, si l’on suppose que l’on tortille la spire malléable de S. phymolis, de manière à en forcer l’enroulement, on obtient presque une Velainiella. Cette æenèse de la coquille en question est d’ailleurs confirmée par la coupe qu'en à faite Vasseur et qui montre la paroi externe inté- rieurement doublée par le bord columellaire en contact intime avec elle. Il n’y a, jusqu'à présent, qu'un Genre et une seule espèce dans cette Famille, et on ne l’a encore recueillie que dans un seul gise- ment de l'Eocène ; c’est donc un phylum essentiellement éphémère qui s’est détaché des Stomaliinæ au début de la période tertiaire. VELAINIELLA Vasseur em. 1880. (— Velainella Vass.) Test solide, nacré à l’intérieur. Taille médiocre ; forme étroite- ment allongée, aciculée au sommet ; spire polveyrée, croissant ra- pidement sous un angle apical de 8° environ ; tours un peu con- PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 317 Velainiella vexes, contigus, non embrassants, dont la hauteur dépasse le dou- ble de leur largeur ; sutures linéaires, profondes, ascendantes sous un angle sutural de près de 40° avec l'horizontale ; surface presque lisse. Dernier tour inférieur au tiers de la hauteur totale, ovale jus- qu’à la base qui est courte, imperforée, com- plètement dépourvue de cou en avant. Ou- verture peu élevée, ovale, quoique un peu subanguleuse en avant, à la jonction des bords opposés qui sont dans un même plan, le péristome étant tout-à-fait continu ; labre mince, peu oblique ; bord columellaire z NET À Re Fig. 113. — Velaintella co- étroit, incurvé, peu calleux, extérieurement lumnaris Vass. Eoc. bordé par le prolongement de la suture ; un funicule spiral, in- terne, obsolète, parallèle aux sutures, représente ce qui reste des cloisons intérieures des tours de spire. — G.-T. : V. columnaris Vass. Eoc. Diagnose complétée d'après les fragments du génotype, de Bois Gouëêt (Loire-Inférieure), ma coll. Reproduction du dessin original de Vasseur, dans le Manuel de Fischer (p. 842, fig. 593), un peu réduit [Fig. 113]. Rapp. et différ. — Les observations que j'ai faites ci-dessus, à propos de la diagnose familiale, me dispensent d'insister longuement sur le Genre Velai- niella, en ce qui concerne ses affinités. Je me borne à remarquer que — bien que la surface soit indiquée comme étant lisse, on observe à la loupe — lorsque les spécimens ne sont pas trop roulés — une série de cordonnets ténus, iné- gaux, parallèles aux sutures, qui persistent assez lard dans la croissance de la coquille ; mais je n'ai pu vérifier s’il en existe encore sur le dernier tour et sur la base; d’ailleurs on peut certifier que l'ouverture intacte est à peu près introuvable : les néotypes de la coll. Dumas figurés dans la Monographie des Moll de la Loire-Inférieure (t. IH, p. 90, pl. XV, fig. 14-16) sont de médiocres fragments et je n’en possède guère de meilleurs dans ma collection ; c’est pour- quoi je me suis borné à la reproduction du croquis original. 318 ESSAIS DE ANNEXE 4° NOTES COMPLÉMENTAIRES RELATIVES AUX PRÉCÉDENTES LIVRAISONS. ITIERIA (livr. IL, p. 17) BrouzerTiA Cossm. 1916 (”). G.-T. : B. Sayni Cossm. Barr. « Forme de Phaneroptyxis, dernier tour d’Itie- ria, plication de Campichia ou à peu près, tours étagés par une rampe étroite et couron- née de nodosités très obtuses ; ombilic étroi- tement perforé ; trois lamelles columellaires, l’antérieure peu saillante se confond avec le bourrelet circa-ombilical, les deux autres très Fig. 414 — Brouxelia rapprochées, proéminentes et tranchantes. » re Diagnose texluellement reproduite ; croquis du génotype [Fig. 114]. Rapp. et différ. — Ce nouveau S.-Genre diffère d’Itieria s. slr. par sa spire régulièrement étagée, dont le sommet n’est pas rétus, par sa plication colu- mellaire qui comporte trois lamelles rapprochées au lieu de deux écartées ; Campichia est tout à fait cylindrique, avec le sommet rétus ; quant à Jtruvia — dont la spire est aussi allongfe — l'ouverture a des caractères tout diflé- rents. D'autre part, il n’ést pas possible de classer Brouzetia dans le Genre Phaneroptyxis à cause de l’absence de plication à l’intérieur du labre, à cause de son ombilic beaucoup plus étroit, à cause de ses plis columellaires plus rapprochés, sans qu'il y ait aucune trace de pli pariétal. L'abondance des Nerineacea dans les faciès coralligènes et néritiques donne lieu à une véritable prodigalité de formes auxquelles il serait excessif d’attri- buer une valeur générique, en se basant seulement d’après les plis ou d'après (1) Barr. Brouzet, p. 12, pl. L, fig. 18-20. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 319 la croissance plus ou moins accélérée de la spire ; ici, par exemple, on constate un mariage de critériums empruntés à trois groupes diftérents, et l’on verra ci-après qu'il y a encore d'autres mélanges non moins hétéroclites. Répart. stratigr. BARRÉMIEN. — Le génotype dans l’Urgonien du Gard, coll. de Brun. PHANEROPTYXIS (livr. If, p. 21). Favria Cossm. 1916 C): G.-T. : Phaner. Pellati Cossm. Barr. « Forme générale pupoïdale ; sommet styliforme et polygvré, même aciculé ; ensuite la croissance se fait très lente- ment, de sorte que les tours très étroits — qui succèdent au stèle initial — s'accumulent en spirale autour d’une sorte de cuvette, ou tout au moins d’une rampe excavée ; puis, la croissance reprend, le galbe de la spire rede- vient conique ou subcylindracé, et les derniers tours — éle quand on les recueille sans leur pointe — ressemblent à a o AE ig. 115. — une Nérinée ordinaire, avec trois plis internes, des tours FavriaPel Bar. excavés, des sutures noduleuses. » Diagnose originale textuelle; trois spécimens du génotype (PI. XI, fig. 9-11) ; ma coll. Croquis d'un plésiogénotype portlandien, ayant encore sa pointe apicale : Nerinea sphinxi Favre [Fig. 114]: Rapp. et différ. -— Le trimorphisme de ce nouveau S.-Genre est particuliè- rement embarrassant : recueillis séparément, les fragments correspondant aux trois stades de la croissance de la coquille, semblent appartenir à trois Genres différents. Le rétrécissement de la perforation axiale, l'évidement des tours de spire, justifient d'autre part la séparation d’un S.-G. issu de Phaneroptyris, mais d'apparition plus récente, un peu moins éphémère — en tous cas — que Brouzelia. Répart. stratigr. PorTLANDIEN. — Le plésiogénotype ci-dessus figuré, dans les couches du Mont Salève. BARRÉMIEN. — Le génotype dans le faciès urgonien de Brouzet et d'Orgon, coll. de Brun, Curet, ma coll. - (x) Barr. Brouzet, p. 13, pl. I, fig. 21-26. 320 ESSAIS DE CURETIA Cossm. 1916 (°). « Taille moyenne ; forme subdiscoïdale, moitié plus large que haute, carénée à la périphérie, et dont la spire bombée en calotte déprimée fait une saillie un peu moindre que celle de la base à partir de la carène jusqu'à l’extrémité antérieure de la columelle. Quatre ou cinq tours presque plans, bientôt étagés par une carène tout-à-fait antérieure, le dernier vaguement orné — sur sa rampe postérieure — par de larges côtes pustuleuses très obsolètes et peu distinctes sur l’unique spécimen-type ; carène périphérique non tranchante, mais légèrement arrondie, séparant la base qui est lisse, déclive, ce ER A 7 : PR non convexe, perforée au centre par un étroit 45 “ — ombilic. Ouverture subrhomboïdale, assez pe- 4 Fig. 116. — Curetia helici- tite, encombrée par deux forts plis spiraux, . 70fdes Cossm-, Bar: l’un formant un gradin très épais à la partie antérieure de la colu- melle, l’autre pariétal et moins saillant, un peu en avant de la carène périphérique. » — G.-T. : C. helicinoides Cossm. Barr. Diagnose originale textuellement reproduite ; copie de la fig. 14 du géno- type [Fig. 116]. Rapp. et différ. — J'ai antérieurement comparé Curelia à Discotectus, et j'ai insisté sur les différences de l'ouverture, indépendamment du galbe et de l'or- nementation de la spire : Discotectus a un pli columellaire bien plus saillant et encore plus lamelleux, en outre, il ne possède pas de pli spiral, et sa base non ombiliquée, plane comme celle de la plupart des Tectus, n'a pas la moindre analogie avec la base déclive de Curetia qui montre, d'autre part, une perfora- tion axiale, comparable à celle de quelques Phaneroptixis. Ce dernier critérium, rapproché de la disposition des plis columellaire et pariétal, le défaut de dis- cordance entra les bords opposés de l'ouverture, même l'existence de coshiles obsolètes et subnoduleuses, en avant du dernier tour, me suggèrent actuelle- ment une solution bien différente, relativement au classement de cette étrange coquille : peut-être pourrait on la placer plutôt dans les Nerinæcea, auprès du Genre Favria dont elle ne serait même qu’un spécimen très déformé ou très voisin du sommet ; on voit en eflet que Favria est une Nérinée très polymorphe qui débute par une pointe styliforme, rarement conservée en place, à laquelle (1) Barr. Brouzet, p. 30, pl. V, fig. 12-14. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE JT succède un stade à croissance très lente, à angle apical très ouvert, tandis que la dernière étape de la croissance est nérinéique et subcylindracée. Le fossile très usé que j'ai dénommé Curetia pourrait très bien correspondre au stade intermédiaire et tectiforme de Favria qui — durant ce stade — ne paraît pas être encore munie d'un pli interne au labre. Dans cette incertitude, je ne réunis pas les deux formes, faute de matériaux suffisants pour affirmer leur identité, et je me borne à proscrire Curetia du Cénacle Trochacea ; il serait désirable que l’on recueillit d'autres spécimens moins usés, permettant de vérifier s'ils por- tent une bande suturale, représentant les accroissements de l’échancrure d'un Entomotæniata. Répart. stratigr. : BARRÉMIEN. — Le génotype dans l’Urgonien du Gard, coil. Curet. Huitième livraison LOoxoNEMA (p. 10): Dans son Mémoire sur les calcaires à Productus du Carboniférien du Cam- bodge, M. Mansuy a rapport éau G. Polyphemopsis Portlock, deux espèces turri- culées, de petite taille, ayant le galbe de Pseudomelania et très finement striées en spirale. Or on sait (p. 119) que Polyphemopsis s. str., est synonyme de Subulites, et que les coquilles carbonifériennes — que Koninck a désignées sous ce nom — sont en réalité des Loxonema, je crois donc que c'est bien à ce dernier Genre qu'il faut rapporter les deux Polyphemopsis du Cambodge (P. gra- cilis, melanoides Mansuy), ou tout au moins au Sous-Genre Allocosmia Cossm. 1897 (p. 30 — Heterocosmia Koken, préemployé), qui est holostome quoiqu'il ait l'apparence d’un bec antérieur, probablement dû à une mutilation de l’ou- verture. PROCERITHIOPSIS Mansuy, 1914 (°)- « Coquille subturriculée, conoïde ; spire composée de six tours régulièrement croissants, légèrement convexes, dont la hauteur égale environ la moitié de la largeur. Dernier tour doucement in- curvé à la base, non déprimé. Ouverture un peu oblique à l’axe de la coquille, haute ; le bord columellaire, vertical, est divisé au milieu par un pli très élevé et s’élargissant à la base ; labre en arc de cercle, assez épais ; d’après la direction du labre et du bord (x) Faune des calc. à Productas de l’Indo-Chine, 2° sér, Cambodge, p. 50, pl. IV, fig. 17. É 21 322 ESSAIS DE columellaire dans leur partie antérieure, et d’après l’ouverture de l'angle qu'ils forment entre eux, il y a presque certitude qu'il exis- tait un canal antérieur court et large. Les tours sont ornés de costules subanguleuses, assez largement espacées et séparées par des intervalles courbes ; leur relief s’accentue du côté antérieur des tours ; sur le côté postérieur, elles s’effacent à une certaine dis- tance de la suture ; sur le dernier tour, les côtes s’atténuent pro- gressivement en avant et en arrière ; elles sont alternes d’un tour x de spire à l’autre. » — G.-T. : Procerithiopsis ambiguus Man- suy :;: Carboniférien. Diagnose textuelle de l’auteur ; reproduction (PI. XI, fig. 12) de la figure originale. Rapp. et différ. — L'auteur attribue une grande importance à l'apparence d'un pli médian et au simulacre de canal antérieur que présente la columelle de cette coquille : c’est pourquoi il lui a donné un nom de Cerithidæ, tout en reconnaissant qu'elle ne présente aucune parenté morphologique avec les vrais Cerithidæ asiatiques ; il aurait pu ajouter qu'il y en a encore moins avec un Cerithiopsis tertiaire qui n'a jamais de pli médian. En réalité, je suis convaincu que le pli n'existe pas et qu'il est le résultat de la soudure d'un corps étranger ; d'autre part, l'apparence canaliculée de l'ouverture se constate chez tous les Loxonematidæ dont l'ouverture n’est pas intacte, et bien que ce soient des coquilles essentiellement holostomes : me reférant donc à l'ornementation qui est complètement identique à celle de Zygopleura, j'en conclus que Proce- ritthiopsis n’est probablement qu’une Section de ce dernier Genre, et je me demande mème quelles différences sectionnelles on pourrait citer pour ne pas les réunir ? Répart. stratigr. CARBONIFERIEN. — Le génotype dans l'Ouralo-Permien du Cambodge. CoELosryLixA (p. 43). Ajouter : à la répart. stratigr. : Trias. — Dans les calcaires schisteux de Koa-truong (Annam) : Cæloslty- lina subglobosa Mansuy, C. (Omphaloptycha) orientalis Mansuy (1913. Pal. Annam et Tonkin, p. 28, pl. IL, fig. 21-22. TELLERIA (p. 54). Ajouter à la répart stratigr. CARBONIFÉRIEN. — Une espèce bien incertaine, dans l'Ouralo-Permien du Cambodge: T. præcursor Mansuy (!. c., p 45, pl. IV, fig. 15). MACROCHILINA (p. 100). Ajouter à la répart. stratigr. CARCONIFÉRIEN. — Une espèce très probable, dans l'Ouralo-Permien du Cambodge: M. acuminata, Mansuy (l. c., p 45, pl. VII, fig 14). Se ” PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 323 à SOLENISCUS (p. 119). Ajouter à la réparti. stratigr. CARBONIFÉRIEN. — Une espèce à spire grêle, à ouverture incomplète, dans l'Ouralo-Permien du Cambodge: S. elegantulus Mansuy (1. c.,p. 45, pl. VII, fig. 13). PALÆOSTYLUS Mansuy, 1914 (). « Coquiile turriculée, conique ou cylindro-conique, longue, dont la spire est formée de tours nombreux, non saillants, tronconiques et de faible hauteur. Dernier tour déprimé à la base. L'ouverture n’est conservée chez aucun des exemplaires recueillis ; d’après la meilleure section transverse des tours montrée par l’un des indi- vidus (pl. IV, fig. 22), le contour de l’ouverture paraît être subrec- tangulaire ; la columelle est évidée. L’ornementation se compose de petites crêtes ou costules droites, transverses ou légèrement obli- ques, assez rapprochées, couvrant toute la largeur des tours ou s’effaçant antérieurement. » — G.-T. : P. pupoides Mansuy; Carb. Diagnose textuelle de l'auteur; reproduction (PI. XI, fig. 13) du géno type, d'après la fig. 16 de la pl. VIT (Mém. précité). ; Rapp. et différ. -— L'auteur a comparé son Genre à Eustylus (— Trypanos- tylus Cossm., livr. VIII, p. 52) parce qu’il a aussi la columelle creuse, comme les formes de la Fam. Cælostylidæ. Toutefois il a plutôt lornementation d'Hypsipleura qui est encore un Loxanematidæ ; le galbe de la coquille varie beaucoup selon les espèces, mais nulle part il a l'aspect étroit des Hypsipleura En résumé, en attendant que la récolte de spécimens moins fragmentés per- mette de fixer plus sûrement sa position systématique et d'apprécier la valeur de ses critériums distinctifs, je conserve provisoirement le G. Palæostylus auprès de Trypanostylus: Le génotype n’en a pas été désigné, j’admets la pre- mière des espèces décrites, qui est aussi la moins incomplète. Répart. siratigr. CARBONIFERIEN. — Outre le génotype dans l’Ouralo-Permien du Cambodge : P. Dussaulti, indosinicus, intermedius Mansuy (loc. cit.); reproduction de ce dernier (PI. XI, fig. 18). SCUTULARIA Mansuy, 1904 (*). « Coquille turriculée, conique ; spire composée de huit tours tronconiques, sutures peu visibles. Dernier tour non déprimé, sub- (x) 1bid., p. 48, pl. VI, fig. 16 et pl. IV, fig. 20-13. (2) loc. cit., p. 48, pl. IV, fig. 19. 324 ESSAIS DE anguleux à la périphérie. Ouverture ovale, un peu déformée anté- rieurement par l'érosion, vraisemblablement entière ; labre sim- ple ; bord columellaire presque droit, pourvu d’une légère callo- sité. Ornementation extrêmement curieuse, semblant dépendre de la structure profonde du test, se composant — sur chaque tour — d'un véritable lacis de cordons filiformes transverses (c’est-à-dire parallèles à l’axe de la coquille), plus ou moins sinueux, subpa- rallèles, à peu près équidistants, en arrière, près de la suture, ils se relient à une espèce de trame spirale à mailles assez grandes, de même relief que les cordons transverses ; cette Zône maillée se poursuit sur la partie périphérique du dernier tour ; on peut con- jecturer que cette ornementation sculpturale s’associait à une orne- mentation picturale. » — G.-T. : S. textilis Mansuy; Carb. Diagnose textuelle de l’auteur ; reproduction (PI. XI, fig. 14) du géno- type, d’après la fig. 19 de la pl. IV (Mém précité). Rapp. et différ. — D'après l'auteur, cette coquille a les proportions des Pseudomelaniidæ qui conservent parfois des traces d'ornements sinueux dans le sens axial. Mais il me semble que l'ouverture s’en écarte par sa columelle droite. Quant au treillis, il rappelle vaguement celui qu'on observe sur Rhab- doconcha (livr. VII, p. 88). Néanmoins, c’est encore un Genre dont il faudra réserver le classement, quand on le connaîtra mieux. Si sa position est alors confirmée, ce sera le précurseur paléozoïque de la Famille en question. Répart. stratigr. CARBONIFERIEN. — Le génotype dans l'Ouralo-Permien du Cambodge. lUBERCULOPLEURA (p. 94) : Ge genre est représenté dans le Carboniférien en Indochine par l’une des espèces que j'ai signalées dans le Permien de Russie : Loxonema tricintum Sibirtz ; mais la figure publiée par M. Mansuy et que je reproduis ici (PI. XI, fig. 20) a beau- coup plus l'aspect d'un Microdomus que le galbe pupoiïdal et l’ornementation dimorphe du génotype T. Katorgæ Jakowlew, que j'ai reproduit par un eroquis dans le texte de la livraison précédente (Fig. 43). CamBoncra Mansuy, 1914 (). G.-T. : C: sinistrorsa Mansuy; Carb. « Coquille conique, non ombiliquée, dont la spire — à enrou- lement sénestre — s'accroît assez rapidement en diamètre ; elle se (1) Calc. à Productus d'Indochine, 2° sér., Cambodge, p. 47, pl. IV, fig. 18. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 329 compose de cinq tours ne montrant aucune convexité. Dernier tour régulièrement arrondi à la base. Ouverture large, de hauteur et de largeur presque égales, arrondie en avant, anguleuse en ar- rière ; bord columellaire paraissant légèrement calleux à son extré- mité antérieure ; labre mutilé, peut-être assez épais. » Diagnose textuelle de l’auteur ; reproduction (PI. XI, fig. 15), du géno- type, d'après la fig. 48 de la pl. IV (Mém. précité). Rapp. et différ. — D'après M.Mansuy —etaussid'après ce qu'on en peut juger sur la figure — Cette coquille a tout à fait le galbe et les proportions d'un Eulima sénestre ; d’ailleurs j'ai classé dans une nouvelle Section Hudlestoniella (livr. VIII, p. 95) certains Eulimes jurassiques qui n’ont aucun des caractères du véritable G. Eulima, et qui ont le sommet orné: ces coquilles sont évi- demment des Pseudomelantiidæ, et il me paraît probable que Cambodgia est leur ancêtre paléozoïque. Toutefois, l'ouverture de l'unique spécimen connu étant mutilée, je ne puis rien affirmer à l'égard de cette parenté. Répart. stratigr. CARBONIFÉRIEN. — Le génotype dans l'Ouralo-Permien du Cambodge. Neuvième livraison MATHILDIIDE CLATHROBACULUS (p. 7). Ajouter à la répart. stratigr. OxFoRDIEN. — Dans les couches B de Miatchkowo : Turritella divisa, bicos- tata Ilovaisky (Oxf. et Séq. des gouvern. de Moscou et de Riazan, 1903, p. 262, pl. X, fig. 4.6). SCALITUBA nov. gen. (). Coquille purpuriniforme, à peine perforée, à tours étagés par une forte carène ; ouverture arrondie, à péristome continu dans un plan vertical. (1) A la note infrapaginale de la p. 82 (Livr. X), il y a liéu d'ajouter que la dénomination Callonema Hall (1869) non Conrad a été corrigée par Fischer (1885) qui y a substitué Elas- monema : le genotype est Elasmonema lichas Hall (Pal. N. Y., vol.: V, part 2, p. 52 pl. XII, 2. 19-22); Whidborne y ajoute une espèce du Dévonien d'Angleterre : E. rotundum Whidb. (Devon. fauna Engl., p. 273, pl. XX VII, fig. 5). 326 ESSAIS DE SCALITU BA S. striclo. G.-T. : Turbo Desvoidyi d'Orb. Néoc. Test un peu épais. Taille moyenne ; forme de Pseudalaria, éta- gée et subturriculée ; spire élevée, à protoconque petite, lisse, dont le nucléus forme un petit bouton un peu dévié ; tours immédia- tement anguleux, puis bientôt fortement carénés au-dessus d’une rampe excavée que divise en deux un cordon granuleux et assez saillant ; la carène est plutôt lisse, bordée en-dessous par un sillon qui en augmente la saillie : au-dessous d'elle, Ia région antérieure de chaque tour est obliquement déclive et treillissée par quelques cordonnets spiraux que croisent des plis d’accroissement verticaux, non sinueux. Dernier tour occupant les trois cinquièmes de la hauteur totale, arrondi à la périphérie jusque sur la base qui est également treillissée, quoique plus obtusément ; au centre est une fente très étroite et peu perforée, à l'emplacement de l'ombilic ; cou très dégagé en avant. Ouverture arrondie, toutefois avec un petit bec latéral et anguleux, correspondant à la carène spirale du dernier tour ; péristome continu, un peu épais, exactement situé dans un même plan vertical qui passe par l’axe de la coquille ; labre non sinueux, aussi bien au-dessous qu'au-dessus de la carène, les stries d'accroissement sont parfaitement et partout rectilignes ; columelle lisse, excavée ; bord columellaire un peu calleux et ré- fléchi sur la fente ombilicale. Diagnose établie d’après des spécimens du génotype d'Ervy (PI. X, fig. 15-18 ; et PI. X, fig. 1), coll. de l'Ecole des Mines. Rapp. et différ. — 11 est inconcevable que cette coquille ait été conservée jusqu'à présent dans le Genre Turbo dont elle n’a aucun des critériums ; son étroite fente ombilicale, son péristome vertical, s'opposent à ce qu’on la rappro- che des Dauphinulidæ dont elle s’écarte absolument par son sommet. Mais, en examinant la protoconque, heureusement intacte sur l'un des individus ci- dessus figurés, et en me reférant à la disposition de l'ouverture de Tuba, j'ai pu me convaincre que la coquille en question en reproduit les principaux crité- riums, de sorte que — quoique Tuba soit caractérisée par ses tours bien arron- dis — je n'hésite pas à en rapprocher Scalituba qui a une spire étagée comme une vis à bois. Il ne faut pas perdre de vue, d’ailleurs, que Tuba descend d’un Genre triasique Protuba (voir IX: livr., p. 15) qui a des tours marqués d'une PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE à 327 couronne spirale de nodosités, et dont la spire rappellé vaguement celle de notre nouveau Genre; ce serait donc un jalon intermédiaire dans le même phylum. Répart. stratigr. NÉOcoMIEN. — Le génotype dans l'Aube et l'Yonne (fide Peron): dans l’Hau- terivien du Mont Salève et des environs de Neuchâtel, d'après Pictet et Campiche (Ste-Croix, t. Il, p. 464). Dans le Valangien roux de Ste-Croix : Turbo valangiensis Pict. et Campiche, moule plus trapu et bicaréné (ib:d., p. 465, PI. LXXXII, fig, 1). Pictet et Campiche signalent aussi Trochus acuminatus Desh., du Valangien, mais la carène de cette espèce est tout à fait noduleuse, le rapprochement est douteux. APTIEN. — Une espèce probable, à carène festonnée, dans les marnes de Ste-Croix : Turbo Langi Pict. et Camp. (ibid., p. 483, pl. LXXXIV, fig. 6. Dixième Livraison TROCHONEMATID /E TRAGHYSPIRA (p. 14). Ce Genre, décrit en 1887, par Gemmellaro, a pour synonyme antérieur Trachy- domus Meek et Worthen (18€6, em. pro Trachydomia, quod est solecismus). CARBONIFÉRIEN. — Outre le génotype américain, T. Wheeleri Swallow, retrouvé dans le Carbonif. sup. de Samara par Stuckenberg, une espèce du Laos : T. Dussaulti Mansuy (1912, calc. à Productus du Laos, p. 101, pl. XI, fig. 5); T. Deprati Mansuy, dans le Moscovien du Cambodge (L. c., p. 44, pl. IV, fig. 64). Reproduction (PI. XE, fig. 19). CYCLONEMAT ID Æ CYCLONEMA (p. 25). Ajouter la Section suivante : YunNANIA Mansuy, 1912 (°). G.-T. : Y. Termieri Mansuy ; Carb. « Coquille petite, turbinée, subturriculée, non ombiliquée, plus longue que large, dont la spire — composée de six tours — se développe avec une parfaite régularité ; l’enroulement recouvre environ la moitié des tours ; le dernier tour, plus ou moins sail- lant antérieurement, n’est pas déprimé ; suture peu profonde. Ou- verture petite, circulaire, obtusément anguleuse postérieurement ; (1) Pal. du Yunnan, p. 103, pl. XVIIL, fig. 19-20. 328 ESSAIS DE labre tranchant, non infléchi ; bord columellaire présentant une A faible callosité. Surface ornée de crêtes spirales à peu près équi- distantes, au nombre de douze à quatorze sur le dernier tour ; la crête postérieure est séparée de la suture par un intervalle large et légèrement excavé. » Diagnose textuellement reproduite. Reproduction du génotype (PI. XI, fig. 21-22); un plésiogénotype du Cambodge : Y. meridionalis Mansuy (PI. XI, fig. 16-17). Rapp. et différ. —— L'auteur indique que ces formes diffèrent de Portlockia par leur ouverture plus réduite et moins ovale, plus calleuse: par leurs tours moins anguleux, par le développement presque égal des crêtes spirales ; il ajoute que Cyclonema a une spire plus surbaissée et plus globuleuse, que l’ou- verture est plus grande chez Yunnania et que son bord columellaire est plus concave. Autant que je puis en juger d'après des figures, tout cela est très exact ; d'autre part, je remarque que Yunnania est, sauf l'ornementalion, pres- que identique à Cyclonema armatum |Goldf.], que j'ai fait figurer sur la pl. E, fig. 5-10, de la X° livraison de mes Essais (p. 26, non 35 comme l'indiquent à tort le renvoi de la légende et la table alphabétique). Dans ces conditions, j'estime que Yunnania doit, en eflet, être séparée de Cyclonema comme Section dis- tincte, attendu que les critériums générique et sous-générique sont les mêmes, le sillon columellaire se réduisant à une légère dépression déjà peu visible dans certains Cyclonemas. str. Répart. stratigr. DEVONIEN. — L'espèce eifélienne précitée à Paffrath (Turbo armatus Goldf). CARBONIFÉRIEN. — Outre le génotype, Y sulcata Mansuy, dans le Moscovien de Pen-Kiao (Yunnan oriental, F. meridionalis Mansuy, au Cambodge, avec Microdomus imbricata et Turbinilopsis sinensis Mansuy, au Yunnan. Eucyczus. (Ajoute à la page 57). MiocÈNE. — Une espèce très probable avec deux rangs de fortes épines tubulées : Troch. echinatus Millet, dans les faluns de l’Anjou, d’après la communication de M. Couflon. LAMELLIPHORUS (p. 189). Ajouter à la répart. stratigr. SÉQUANIEN. — Une espèce lisse, parce qu'usée probablement : Trochus an- qustissimus Buv. à Maujouy, dans le calcaire à Astarte. (Atlas stat. géol- Meuse, p. 39, pl. XXVI, fig. 13-14). EuoMPHALUS (p. 128). Ajouter à la répart. stratigr. Lras. — Dans le Sinémurien du Luxembourg Turbo Eveni Terq. et Piette (Lias inf. Est. p. 48, pl. XII, fig. 7-9). BATHONIEN. — Une espèce très probable, dans le Bradfordien du Boulonnais : Delphinula cirrus Rig. et Sauv. (in Cossm. 1885. Contrib. étage Bathonien, p. 267, pi. VII, fig. 51-52). 180) PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 329 CocLPoMpHALUS (p. 136). Ajouter à la répart. stratigr. Lias. — Une espèce hettangienne : Solarium lenticulare Terq. (lc. p. 200; pl. XVI, fig. 8). VivianA (p. 192). Ajouter à la répart. stratigr. : BAJOCIEN et BATHONIEN. — Une espèce très déprimée dans la Meurthe-et- Moselle et le Calvados : Viv. Jourdyi nom. mut. pro Turbo pulchellus Terq.et Jourdy (= Delphin. pulchella, in Cossm. Contr. étage Bath., p. 268, pl. XI, fig. 10-12 ; et pl. XIV, fig. 45). LUTTORE SD _Æ SOSIOLYTES Gemmellaro, 1887 (°). >: Coquille petite, littorinoïde, à spire très courte ; les premiers tours sont convexes, lisses et croissent rapidement ; leurs sutures sont canaliculées ; le dernier embrasse presque toute la coquille, il est arrondi et marqué de lignes d’accroisse- ment obliques et sinueuses ; base convexe et imperforée. Ouverture grande, arrondie ; labre presque orthogonai vers la suture, puis son pro- : S Fio. 117. — Sosislytes’ fil sigmoïdal se raccorde par une courbe exca- SchlotheïmiGemm.Peru vée avec le plafond ; columelle calleuse, tordue, extérieurement réfléchie sur la région ombilicale. — G.-T. : S. Schlotheimi Gemm. Permo-carboniférien, ou Artinskien. Diagnose complètée d'après les figures du génotype : reproduites [Fig. 117]. Rapp. et différ. — L'auteur de Genre a exposé l'embarras dans lequel il s’est trouvé pour le classer ; en définitive il l'a rapproché des Trochidæ, tandis que je crois au contraire que c'est un Littorinidæ à cause du profil du labre et de sa columelle aplatie. Néanmoins, c'est une question à revoir avec des maté- riaux plus certains. Répart. stratigr. PERMIEN. — Le génotype dans l’Artinskien de la province de Palerme. (1) Calc. Fusul. fiume Sosio, p. 143, pl. XIX, fig. 37-38. æ 390 ESSAIS DE RA PHISTOMID/Æ Un certain nombre de formes paléozoïques — que j'avais réser- vées pour les comparer avec celles du Cénacle Trochacea — doi- vent, en définitive, être ramenées parmi les Æuomphalacea précé- demment étudiés : ce sont les suivantes, qui doivent être interca- lées dans le voisinage d’'Euomphalopterus. PROSOLARIUM Perner, 1907 (°). Coquille solariforme, très largement ombiliquée jusqu’au som: met ; ouverture très découverte, à bords opposés non discordants, ovoïdo-rhomboïdale. PROSOLARIUM 5. stricto. G.-T. : Solarium procerum Barr. Silur. « Coquille basse, conique, à ombilic large, profond et plissé ; tours à bombement aplati, à section transverse elliptique, déprimés sur la périphérie qui est tranchante et anguleuse, avec une bordure étroite et frangée, dont la carène est un peu , Fig. 418 — Prosolarium relevée ; base convexe, plate ; ouverture en Procerum Barr. Sion. forme d’ellipse large » ; ornementation composée de filets spiraux et de lignes d'accroissement sublamelleuses. Diagnose à peu près textuelle d'après l'original ; reproduction [Fig. 118] de l'une des figures de la pl. XII, fig Rapp. et différ. — Cette coquille n’a aucun des caractères des Solariidæ qui se rattachent, comme on l’a vu, aux Discohelix où Nummocacar secondaires, par l'intermédiaire de Semisolarium. Je suis surpris que Perner n'ait pas songé à à la rapprocher d'Euomphalopterus dont elle ne se distingue guère que par son ornementation et par sa Carène moins aliforme ; il a d’ailieurs insisté sur un critérium qui confirme ma manière de voir, c'est id les tours sont superposés plutôt qu'embrassants. Répart. stratigr. SILURIEN. — Le génotype dans la bande e* de la Bohème. Perner signale, à l'île Gothland, Pleurotomaria cirrhosa Lindstr.que j'ai (livraison X, p. 184) désigné comme Euomphalopterus ! (1) Syst. silur. Bohème, vol. IV, t. II, p. 232. D) PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE DO Pranrrrocaus Perner, 1907. G.-T. : Trochus amicus Barr. Silur. « Coquille basse, conique, presque en forme de disque, très lar- gement ombiliquée, dépourvue de callosité, mais possédant un test très épais ; tours aplalis, séparés par des sutures étroites et cana- liculées ; le dernier porte une carène sail- lante, pourvue d'un bourrelet sur sa péri- phérie ; ouverture subelliptique, oblique ; lignes d’accroissement d’abord dirigées Fig. 119. — Plantirochus amicus presque perpendiculairement vers la su- Barr: SILURIEN. ture, mais ensuite fortement courbées vers la carène périphéri- que. » Diagnose presque textuellement reproduite ; croquis [Fig. 419] reprodui- sant la fig. 8 de la pl. LXIV, Rapp. et différ. — Pour différencier Planitrochus de Prosolarium, Perner n'a indiqué que l’ornementation moins développée et la soudure plus complète des tours, d’après la coupe figurée dans le texte (fig. 205). À mon avis, ce sont- là des critériums sous-générique et sectionnel : les deux formes sont extrême- ment voisines par leur galbe et leur large ombilic ; d'autre part il ne faut pas exagérer l'importance des sections faites — avec plus ou moins d’exactitude — suivant l’âge de coquilles fréquemment déformées par la fossilisation paléozoiï- que. En résumé, Planitrochus n'est qu'un Sous-Genre de Prosolarium. Répart. stratigr. SILURIEN. — Le génotype dans la bande e, de Bohême. Une espèce moins largement ombiliquée dans les couches supér. de l’île Gothland : Pycnom- phalus acutus Lindstr. (l. c., p. 154, PI. XVI, fig, 1-6). HoroLociumM Perner, 1907. G.-T. : H. Kokeni Perner; Silur. « Coquille turbinée, ombiliquée, à test mince et à spire dépri- mée ; tours peu élevés, peu convexes, LR séparés par des sutures fines, ornés de K 4 2e plis d'accroissement aplatis, fortement dirigés vers l'arrière » ; dernier tour pourvu d’une arèite non saillante, plu- 120 tôt obtuse ; base convexe, assez large- Fig. 120, — Horologium Kokeni Perner ment ombiliquée, ornée de stries con- SUR ONE centriques ; ouverture ovale, anguleuse en arrière. 392 ESSAIS DE Diagnose complétée d'après les figures ; reproduction de l'une d'elles [Fig. 120]. Rapp. et différ. -— Le Sous-Genre se distingue de Prosolarium par son angle périphérique non caréné, par son ombilic plus étroit, par ses tours plus bombés, par son ornementation moins lamelleuse. Ses tours sont plus super- posés que ceux de Pycenotrochus et son ombilic est aussi plus resserré. Perner l'a aussi comparé à Viviana, du Trias, qui a un galbe tout différent et une orne- mentation bien plus développée. Répart. stratigr. SILURIEN. — Le génotype dans la bande e, de la Bohême. HY STRICOCERAS Jahn, 1894 (°). Coquille leaticulaire, paraissant dépourvue d'ombilic ; spire apla- tie, avec une carène périphérique et tubulée ; ornementation com- posée de costules d’accroissement, fortes et tranchantes, qui se pour- suivent rétrocurrentes sur les tubulures. HysrRICOCERAS s. stricto. G.-T. : H. spinosum Jahn : Silur. Taille moyenne ; forme déprimée, planorbulaire, bien plus large que haute ; spire peu saillante, presque aplatie, composée de deux ou trois tours à peine bombés, séparés par de profondes sutures ; ils sont guillochés par de petits accroissements lamelleux et curvi- lignes. Dernier tour embrassant toute la coquille, armé — à la par- tie inférieure — de sept à onze digitations tubulées et très longues ; chacun de ces piquants creux s'étend horizontalement dans le plan de la carène périphérique, et est constitué par l’enroulement d’une lamelle suivant une directrice curviligne et rétrocurrente ; l’extré- mité des tubes est obliquement tron- quée, quand elle est intacte. Au-dessus du plan de ces digitations, la base est élevée et convexe, puis excavée au cen- » : : ? 2 » LE! r tre, sans qu on ail pu — JUSQU à Pré- pig. 12. — Hystricoceras spinosum ES z Jahn; SILURIEN. sent — vérifier si elle est ou non om- biliquée : mais l'ouverture semble constituée comme celle des Xeno- (1) Jabhrb. K. K. geol. Reichs., Bd. XLIV, p. 883, pl. VIL, fig. 5-6. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 9) phoridæ ; les lamelles d’accroissement de la base sont curvilignes et paraissent former un sinus sur les digitations. Diagnose empruntée à celles de:Perner (1. €., t. 11, pp. 247-249, pl. LXXIX, fig. 40 43 ; et planche CXIT, case III). Reproduction de deux d’entre elles (Fig. 121]: Rapp. et différ. — Perner a expliqué — en de longs développements — ses hésitations au sujet du classement de ce fossile entre les Astraliinæ et les Onus- tidæ : or un point doit surtout retenir notre attention, c’est la forme de l’ouver- ture qui rappelle complètement celle des Raphistomidæ, et particulièrement d'Euomphalopterus ; les épines — comparées à tort avec celles de Guildfordia — sont produites par l’enroulement de lamelles rétrocurrentes à la périphérie, tan- dis que les accroissements des Xenophoridæ n'ont pas de sinus. En résumé done, le Genre Hystricocéras n’appartiendrait à aucune des deux Familles indi- quées par Perner, mais au groupe ancestral, à sinus périphérique, qui a engen- dré les Xenophoridaæ. Répart. stratigr. SILURIEN. — Le génofype dans la bande e* de la Bohême. XENO PHORII Æ | PERNERITROCHUS Cossm. 1909 (°). (= Conotrochus Perner, 1907 ; non Pilsbrvy, 1889) Coquille possédant un test épais et un ombilic profond ; base légèrement bombée ; périphérie tranchante et carénée ; tours bom- bés en arrière, excavés en avant, séparés par des sutures superficielles, ornés d’accroissements sublamelleux obliques et sinueux en S, c'est-à- dire antécurrents vers la suture, rétrocurrents à 7 . Fig. 122. — Perneri- vers la carène ; ouverture découverte, arrondie trochus Stuxbergi 7 “ ù ju à LEE Lindstr. SILURIEN. à l’intérieur, à péristome continu et épaissi sur la région columellaire. — G.-T. : Trochus venalis Barr. Silur. Diagnose originale complétée d’après un plésiogénotype de Gothland : Tr. Stuxbergi Lindstr., (l. ce. p. 147, PI. XIV, fig. 59-69) ; reproduction de la vue de face 59 [Fig. 122]. Rapp. et différ. — Au lieu de classer, comme Perner, ce Genre dans les Trochidæ dont il n’a nullement les critériums, ni par son ouverture, ni par son ornementation, ni par son ombilic, je trouve qu'il semble être l'ancêtre direct (:) Revue crit. Paléoz.,t. XILE, p. 67; voir Syst. sil. Boh., Vol. IV, part. If, p. 285. 334 ESSAIS DE de Lamelliphorus ou de Jurassiphorus ombiliqué; son galbe est peut-être plus conique. mais la direction de ses lamelles axiales, l'échancrure du plafond de l'ouverture, la carène périphérique, etc., y ressemblent singulièrement.Permeri- trochus se distingue — d'autre part — de Planitrochus par son ombilic plus rétréci et par ses lamelles antécurrentes vers la suture; il n’y a d’ailleurs aucune trace ici du sinus qui existe toujours plus ou moins entaillé sur la carène des Raphistomidæ, et particulièrement sur celle d'Euomphalopterus. Si je n'avais eu à ma disposition les excellentes figures de Lindstrôm, j'aurais davantage hésité à faire ce rapprochement d'après les informes spécimens de la Bohême. Répart. stratigr. SILURIEN. — Outre le génotype, Perner signale dans la même bande e* : Tr. normalis Barr., et aussi le plésiogénotype de Gothland, ci-dessus reproduit. STREPTOTROCHUS Perner, 1907 (°). G.-T. : Trochus rugulosus Barr. Silur. Coquille à test mince et à tours légèrement aplatis ; sutures profondes, lignes d’accroisse- ment tranchantes, peu obliques et faiblement rétrocurrentes vers la carène périphérique ; base peu convexe ; ombilic étroit, parfois presque à Fig. 123. — Streptotrochus fermé ; ouverture trapézoïdale, plafond peu ‘"cisus Lindstr. Suiur. échancré. Diagnose empruntée à celles de l’auteur ; reproduction d'un plésiogéno- type de Gothland : Trochus incisus Lindstr. [Fig. 123], d'après Silur., Gastr. Gothl., PI. XIV, fig. 22, Papp. et différ. — Pour interpréter correctement ce Sous-Genre et le rat- tacher à Perneritrochus, il faut se reporter au plésiogénotype de Gothland signalé par Perner lui-même, et qui diffère du Genre s. stricto par son ombilie presque clos et par des accroissements moins obliques et moins sinueux. Ce n'est pas un Trochidæ, attendu que le péristome a ses bords opposés non dis- cordants. Répart. stratigr. SILURIEN. — Outre le génotype et le plésiogénotype ci-dessus figurés, dans la bande e* de Bohême, au même niveau : Trochus Mercurius Barr. D'au- tre part, dans l'ile de Gothland : Tr. profundus, cavus, Lindstrôm (l. c., p. 148, pl. XVI, fig. 11-13 ; et pl. XVIIL, fig. 15-17). Trois espèces dans le Maine, aux Etats-Unis : S. Zone, regularis, sulcatus Williams (Proc. U. S. nat. Mus. 1912, p. 39%5, pl. L); la quatrième est pour moi douteuse : S. carinatus Will., d'après la figure. à (1) Ibid., p. 236, pl. CVL, fig. 11-15. > (BE) O2 PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE Eorrocaus Whitfield, 1882 (). G.-T. : Pleurotomaria tenuimarginata Hall (°) ; Carb. Taille petite ; forme conique, aussi haute que large ; spire tecti- forme, croissant lentement sous un angle apical de 70° environ ; tours faiblement excavés au milieu, un peu plus bombés vers les sutures antérieure et postérieure qui sont fines et linéaires ; leur hauteur ne dépasse guère le tiers de leur largeur moyenne ; leur surface est/seulement marquée de lignes d’accroissement très obli- ques, non sinueuses. Dernier tour égal à la moitié environ de la hauteur totale, quand on le mesure du côté ventral ; il est pourvu d’une carène tran- chante et lisse, à la périphérie de la base qui est creusée en entonnoir profond, ornée de cordonnets Fig. 124 — Eotrochus tenuismarginatus concentriques et réguliers. Ouverture subtrigone, Mall: Carr. très obliquement découverte ; labre incliné à 30° sur la suture, columelle non calleuse. Diagnose complétée d’après celle du génotype (in Cumings, 1906. Fauna, Salem Limest., p. 1347, PI. XXVI, fig. 21-23). Reproduction de l’une des vues [Fig. 124]. Rapp. et différ. — Cette coquille est du même groupe que les Xenophoridæ silariens non aggilutinants que j'ai ci dessus réunis dans le G. Perneritrochus ; elle diffère de ce dernier par ses accroissements moins sinueux, non lamelleux, par ses tours plus aplatis, par son péristome probablement moins épais, mais l’état de conservation du génotype ne me permet pas d’être complètement aflir- matif sur ce dernier point. Si on compare Eotrochus à Streptotrochus, on remar- que que ses lignes d'accroissement sont beaucoup plus obliques, que son ombi- lice est plus infundibulorme; enfin la base est ici ornée de cordons qu'on n'observe pas chez les deux formes siluriennes auxquelles je viens de comparer Eotrochus : j'en conclus que c’est un S.-Genre bien distinct. À Répart. stratigr. CARBONIFERIEN. — Le génotype dans le Mississipien de l'Etat de New-York et dans l'Indiana. (1) Bull. Amer. Mus., vol. I. (2) Dénomination remplaçant PI. concava Hall, non Desh. 336 ESSAIS DE SILURIPHORUS nov. gen. Test peu épais. Taille moyenne ; forme de Xenophora, à spire conique, assez élevée ; angle apical 90° en moyenne ; tours peu convexes, dont la hauteur égale le tiers de la largeur, séparés par des sutures un peu on- RS r r 7 Q , . x JE NS SR SSS +4 dulées, ornés de plis d’accroissement très obli RTS x CE . « &a ee ques et à peu près rectilignes. Dernier tour à AT peu près égal à la moitié de la hauteur totale, caréné, avec un bourrelet à la périphérie de la base qui est presque plane, ornée de plis in- curvés et dont la cavité ombilicale est comblée par une callosité creuse que circonscrit une arête émoussée. Ouverture ovoïdo-rhomboï- Fig. 125. — Siluriphorus gothlandicus Lindsir. Si- dale, à péristome discontinu. G.-T. : Trochus : “EX gothlandicus Lindstrôm. Silur. Diagnose établie d’après les figures du génotype (l. c., PI. XIV, fig. 1-11); reproduction de deux d'entre elles [Fig. 125]. Rapp. et différ. — Je ne puis confondre avec les formes précédentes, plus ou moins largement ombiliquées, cette coquille pourvue d’une callosité circons- crite au centre de la base; tous ses autres caractères sont bien ceux de la Famille Xenophoridæ, dans laquelle il existe d’eilleurs des formes à ombilic clos par la callosité columellaire ; mais ici, cette callosité s'étend circulairement et est entourée d’une arêle de sorte que l'aspect de la base rappelle vaguement celui de Lewisiella ; cette analogie n'est d’ailleurs que fugitive, attendu que Lervisiella est décrite comme pourvue d'une callosité bombée, avec un sillon périphérique, et que ses tours sont lisses aulieu d’être marqués d’accroissements lamelleux et obliques. Répart. stratigr. SILURIEN. — Le génotype à l'ile Gothland ; Perner prétend que les fig. 1 et 2 de Tr. gothlandicus se rapportent à:son G. Streptotrochus, mais je crois que cette confusion doit être attribuée à ce que l'échantillon — repré- senté sur les figures de la pl. XIV — est moins caractérisé que celui dont j'ai fait le croquis ci-dessus. Une autre espèce de Gothland, plus arrondie à la périphérie, mais à callosité basale identique : Trochus fulminatus Lindstr. (ibid., p. 147, pl. XIV, fig. 12-13). Fe sa | 7 n His PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE © © =] PALÆONUSTUS Perner, 1903 (°). (— Pseudotectus Perner, 1907) (°) « Coquille conique, sans ombilic, pourvue d’une columelle so- lide ; tours nombreux, à section transverse quadrangulaire, peu bombés à l’extérieur, montrant en avant une bordure mince qui couvre les sutures et qui s'étend au dernier tour en formant une mince carène périphérique autour de Îa base dont le bombement est peu prononcé ; ouverture découverte, à bord columellaire épaissi, retrous- Fig. 126. — l’alæonustus comes Barr. Dév. sé, aplati, s’élargissant en forme de lamelle au centre et s’enraci- nant dans la columelle solide. » — G.-T,: Onulus comes Barr. Dév. Diagnose originale à peu près textuelle ; reproduction des fig. dans le texte [Fig. 126]. Rapp. et différ. — Perner a été beaucoup mieux inspiré en plaçant d’abord ce fossile dans les Onustidæ. suivant l'exemple de Barrande ; lorsqu'ii a ensuite établi — quatre ans après l'avoir mentionné dans une simple légende — le nom- Pseudotectus, il a lui-même insisté sur ce que P. comes ne possède précisément pas la dent lamelleuse et caractéristique du Genre Tectus, et encore moins la forte saillie de Discotectus, tandis que tous les autres caractères — et particu- lièrement le retroussement de la lame d'insertion du bord columellaire — con- cordent exactement avec ceux de Xenophora; même la lamelle périphérique rappelle celle d'Euomphalopterus qui est l'ancêtre indiscutable des Xenophoridæ l’obliquité — rétrocurrente en avant — des stries d’'accroissements, le recou- vrement des tours, sont encore des critériums confirmant ce rapprochement, Cette question étant résolue, il reste à indiquer les motifs pour lesquels Pa- læonustus diffère des autres Genres de Xenophoridæ siluriens: Conotrorhus a un ombilic profond, ses accroissements sublamelleux et sinueux.ne ressemblent aucunement aux stries arquées qui sont bien visibles sur le revers de l'énorme saillie périphérique, au dernier tour, enfin le recouvrement des tours de spire est bien moindre que chez Palæonustus; quant à Siluriphorus, dont l'angle apical est plus ouvert, outre qne sa carène est beaucoup moins proéminente et que ses accroissements rectilignes, un peu brisés au milieu de chaque tour, ne (1) Syst. Silur. Boh., vol. IV, t. I‘, lyende, pl. LVIT. (2) Ibid., t. Il, p. 240, fig. 214; et t. IT, pl. LXV, fig. 24-29. 22 338 ESSAIS DE ressemblent guère aux stries inarvées de Palæonustus, il possède une callosité ombilicale sans la moindre analogie avec le bord retroussé qui caractérise l’en- racinement columellaire de Palæonustus. Il est intéressant de noter que, parmi toutes ces variétés de formes paléozoi- ques et ancestrales, on retrouve à peu près les caractères principaux des sub- divisions des Xenophoridæ mézozoïques et tertiaires, ainsi que la périphérie carénée de la souche originelle : Euomphalopterus, mais sans le sinus qui entaille cette carène chez les Raphislomidæ, et qui rend — à mon avis — très douteux le classement de Tr, Lundgreni Lindstr. dans le Genre Palæonuslus, comme le suggère Perner; quant à Tr. astraliiformis, je l'ai déjà placé dans le Genre Microdomus (voir liv. X, p. 46). Répart. stratigr. DÉvonIEN. — Le génotype dans Ja bande f, de Konjeprusz, en Bohème. EpriprycriA Perner, 1907. G.-T. : Clisospira potens Barr. Dév. Coquille extra-conique, élevée, sans ombilic ; tours convexes, sauf en avant où ils se prolongent par une lame excavée qui recou- vre les sutures par une large bordure festonnée ; ornementation composée de lignes d’accroissement très incurvées, rétrocurrentes sur la bordure antérieure, et croisées par des filets spiraux qui forment avec elles un quadrillage puncticulé. Der- nier tour atteignant les deux cinquiè- mes de la hauteur totale, prolongé par Fig. 127. — Epiptychia potens Barr. une carène émoussée à la périphérie de DÉVONIEN la base qui est excavée au centre. Ouverture rhomboïdale, décou- verte ; bord columellaire réfléchi sur la cavité ombilicale qui ne laisse apparaître aucune fente. Diagnose résumée d’après celle de l’auteur et d’après la figure du texle (L. c., p. 245, fig. 216); reproduction de deux d'entre elles [Fig. 127]. Rapp. et différ. — Suivant l'exemple de l’auteur, je rapproche Epiptychia de Palæonustus et j'estime même que ce n'est qu'un Sous-Genre, distingué par son galbe extraconique, par son ornementation, sa carène moins proéminente, son bord columellaire moins retroussé, etc. Comme l'a observé Perner, le nom Clisospira doit être réservé à des coquilles qui se rattachent plutôt aux Calyptræidæ.Les espèces siluriennes de Gothland — que Perner rapporte à Palæonustus — n'ont pas les tours qui se recouvrent et par conséquent pas de carène au dernier tour, en outre l'enracinement de leur columelle est tout différent. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 339 Répart. stratigr. DÉVONIEN. — Outre le génotype dans la band f, de Konjeprusz, en Bohéme, Phorus excavatus Barr. (ibid. , pl. LXV, fig. 33.35). LAMELLIPHORUS (p. 189). À ajouter à la répart. stratigr. : BASOCIEN. — Xenophora Hudlestoni, Falsani Riche (Desc. faune zône à Lioc. concavum du Mont-d'Or Lynnais, 1904, pp. 104-105, pl. II, fig. 19-20). .? UMBONITROCHUS (Perner em. 1907). (= Umbotrochus, quod est solecismus) « Coquille conique, à test mince, pourvue d’un ombilic étroit ; base convexe : tours peu nombreux, uniformé- ment bombés, séparés par des sutures linéaires, à section transverse quadrangulaire ; dernier tour portant une arête obtuse, mais pas de ca- è ériphéri : 1 ’accroissement fines rène périphérique ; stries d à presque perpendiculaires aux sutures », à peine pie. 128. — Umbonitro- À : ne ne chus aspersus Barr. Si- ] TIQUE e da LURIEN. rétrocurrentes vers l’angle périphé e de I ‘base. G.-T. : Trochus aspersus Barr. Silur. Diagnose originale à peu près textuelle (Sil Bals., Vol. IV, t. Il, p. 239, PI. LXVI, fig. 42-45) ; reproduction de l’une des vues (Fig. 128). Rapp. et différ. — Perner signale ce Genre comme se rapprochant de Cono- trochus, mais il ajoute qu'il s'en écarte par son ombilic plus resserré, par ses tours plus bombés, par ses lignes d’accroissement plus verticales ; dans ces conditions, il me paraît douteux que Umbonitrochus puisse être classé dans les Xenophoridæ ; d'autre part, je ne puis affirmer qu'il doit.être exclus des Trochidæ parce que l'ouverture est engagée dans la gangue et qu'on ne peut distinguer si ses bords opposés sont dans un même plan ou s'ils sont discordants. Il est regrettable que l’auteur se soit hasardé à ériger un nouveau Genre d’après un spécimen aussi peu caractérisé, inférieur à beaucoup de ceux que Perner a lui- même relégués dans la longue catégorie des «indéterminables ». Quelques fragments de test montrent seulement le tracé de ces accroissements peu obli- ques à peine infléchis du côté antérieur qui augmentent encore l'incertitude au sujet du classement de ce fossile. Barrande considérait — comme faisant partie de yornementation du génotype — de légères puncticulations disséminées sur la surface, avec une certaine régularité, entre les stries axiales ; mais Perner les attribue à des traces d'organismes parasitiques, tels que des éponges per sorantes, leur régularité semble infirmer une telle hypothèse. En résumé, il faut, attendre de meilleurs matériaux. Répart. stratigr. SILURIEN. — Le génotype (spécimen unique) dans la bande e* de Bohème. 340 ESSAIS DE DELPHINULID/Æ METRIOMPHALUS (p. 222). Ajouter à la répart. stratigr. BATHONIEN. — Dans la grande oolite de l'Aisne et du Calvados : Honodonta Lyeili d'Arch., ma coll. KIMMERIDGIEN. — Dans le Ptérocérien de Valfin : Turbo Paschasius Gui- rand, coll. de l'École des Mines (V. de Loriol, Valfin, p. 174, pl. XIX, fig. 6-7). ; FLacizzA Koken, 1896. G.-T. : Delphinula sulcifera Hoœrn. Trias. Forme turbinée, subturriculée, plus haute que large ; spire éle- vée, à tours arrondis, superposés, avec de profondes sutures ; orne- mentation consistant en stries spirales assez fines, croisées par des lignes d’accroissement très serrées, à peu près verticales. Dernier tour atteignant les deux tiers de la hauteur totale, sphériquement arrondi à la périphérie de la base qui est ornée — ainsi que la partie antérieure du dernier tour — de sillons concentriques beau- coup plus profonds que ceux des tours précédents ; ces sillons — ondulés par les lignes d’accroissement — se prolongent, en se res- serrant et en s’accentuant, jusque sur les parois arrondies de l’en- tonnoir ombilical qui est un peu resserré, mais profond, Ouver- ture inconnue. Diagnose refaite d'après la figure 16 du génotype (Gastr. Trias Hallstadt, p. 56), du Norique de Sandling dans le Tyrol. Rapp. et différ. -- Pour décider si ce fossile — malheureusement incomplet et partiellement pourvu de test — appartient aux Delphinulidæ, ou se rapproche de Protuba, il faudrait en connaître l'ouverture et aussi la pointe intacte ; d'après la direction des stries d’accroissement et l'absence d'épines muriquées, même sur les premiers tours de spire, il paraît peu probable que ce soit un représentant de la Famille Delphinulidæ, caractérisée par le dimorphisme de son ornementation ; d'autre part, les lignes d’accroissement sont — à intervalles assez réguliers — plus proéminentes, comme si elles marquaient les arrêts de l'accroissement du péristome qui était peut être épanoui comme celui de Tuba, sans être précisément bordé comme celui de Protuba. Pour trancher cette ques- tion, il faudrait étudier la protoconque. Répart. stratigr. Trias. — Le génotype dans le Tyrolien des Alpes-Orientales. ES = PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 3 2° DIAGNOSES DES ESPÈCES NOUVELLES OU INÉDITES citées et figurées dans la XIe livraison. Promathildia (Clathrobaculus) Hudlestoni nov. sp. PI. XI, fig. 4. (1892 Cerithinella cf. cingenda Sow. in Hudl. Gast., inf. Ool., pl. XVII, fig. 8. (non Nerinea cingenda Phill). Taille assez grande ; forme étroite, allongée ; spire cylindro- conique, croissant régulièrement sous un angle apical de 8 à 10°. environ ; tours nombreux, plans et conjoints, dont la hauteur égale à peu près les deux tiers de la largeur, séparés par des sutures linéaires et peu distinctes, ornés de huit funicules spiraux que ceroi- sent des lignes d'accroissement fines et serrées, pliées en zig-zag ; l’un de ces funicules, le second en avant au-dessous de la suture, fait une saillie un peu plus grande et est un peu plus épais que les autres sur chaque tour ; malgré l’état d'usure du test, on aper- coit des traces de granulations sur tous ces funicules, à l’intersec- tion des accroissements dont le changement de direction se fait — non pas au milieu — mais un peu au-dessous du funicule plus saillant que les autres ; sur le reste de leur étendue, les lignes d’ac- croissement sont sensiblement rectilignes. Dimensions. — Longueur probable du fragment : 70 mill. ; diamètre maxi- mum : 10 mill. Rapp. et différ. — L'identification de l'échantillon ci-dessus décrit ne laisse pas que d'être ambiguë; car, après avoir, dans sa Monographie, classé Turr. cingenda Sow. (Sec. Phill.) dans le Genre Nerinea à cause des plis internes, Hudleston a, comme terme de comparaison avec d'autres formes de Promathildia étroites, telles que P. Abbas H. et P. opalina Q., fait figurer — sans autre explication qu'une annotation infrapaginale sur le feuillet de légende, en regard de la PI. XVIII — une coquille qu'il intitule « Possibly type-specimen of T.cingenda Sow. non Phill. », ce qui laisserait supposer que Phillips n'aurait pas correctement interprété l’éliquétte manuscrite de Sowerby, erreur peu croya- ble d’ailleurs de la part d’un paléontologiste contemporain. Respectant donc la version qui paraît admise en Angleterre, je donne un nom spécifique nouveau à notre fossile quoiqu'il paraisse identique à ce soi-disant original de Turr. cingenda Sow. On distingue sans difficulté P. Hudlestoni de P. ziczac Desh., qui a aussi des accroissements repliés et rectilignes de part et d'autre de l'angle d'inflexion, par le nombre plus grand de ses funicules spiraux, et surtout par ses tours 342 ESSAIS DE conjoints avec une faible saillie spirale du côté antérieur, tandis que P. ziczac a au contraire les tours un peu excavés. D'autre part, P. Abbas et P. opalina ont les tours encore plus imbriqués et leurs funicules sont en moins grand nombre, leurs accroissements sont plus curvilignes, quoique sinueux. Loc. — Marbache, unique, ma coll. — Bajocien. Crossostoma Brasili nov. sp. PI. I, fig. 16-x7. Test épais. Taille moyenne ; forme turbinée, à peu près aussi haute que large ; spire un peu élevée, à galbe conoïdal, à sommet déprimé en goutte de suif ; cinq ou six tours convexes en avant, comprimés en arrière au-dessus des sutures qui sont linéaires ; leur surface est lisse et brillante, et leur hauteur égale le tiers environ de leur largeur moyenne. Dernier tour égal aux trois quarts de la hauteur totale, arrondi à la périphérie de la base qui est peu con- vexe et déclive, le cou étant un peu dégagé en avant ; au centre de la base est une petite excavation ombilicale et imperforée. Ou- verture égale à la moitié de Ia hauteur totale, complètement circu- laire, à péristome bordé par une forte varice externe, obliquement incliné à 65 ou 70° sur la suture ; ses bords opposés sont exacte- ment dans un même plan ; labre à profil rectiligne, lisse à l’in- térieur ; columelle circulaire, lisse, à bord calleux, extérieurement doublé par une lèvre un peu saillante qui se relie — au-delà d’une faible dépression plutôt que d’un sillon — à la varice marginale du péristome. Dimensions. — Hauteur : 12 mill. 5; diamètre : 12 mill. Rapp. et différ. — Cette espèce se distingue de C. reflexilabrum par son ouverture moins oblique et surtout par son galbe plus turbiné; la spire est plus conoïde et les tours plus déprimés en arrière, moins régulièrement con- vexes. D'autre part, C. Pratti a la spire tout à fait déprimée, et ne peut se con- fondre avec notre espèce. Loc. — May, ma coll. ; recueilli et donné par M. Brasil. — Bajocien. Ataphrus (Pleuratella) normaniensis nov. sp. Pl: Let Test assez épais. Taille moyenne ; forme turbinée, à peine plus large que haute ; spire peu élevée, à galbe subconoïdal ; quatre ou cinq tours lisses, légèrement convexes, dont la hauteur n'at- PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 343 teint pas le tiers de la largeur, séparés par des sutures finement rainurées. Dernier tour formant au moins les trois quarts de la hauteur totale, arrondi jusqu'à la périphérie de la base qui est lisse, médiocrement convexe, un peu excavée au centre, quoique absolument imperforée. Ouverture exactement circulaire, à péris- tome assez épais et continu, dont les bords opposés sont dans un même plan oblique à 60° au moins sur la suture ; labre mince, non bordé ; plafond non échancré ; columelle régulièrement exca- vée, lisse, calleuse ; son bord externe n'est pas très large vis-à-vis de la cavité de la région ombilicale, mais en avant, il donne nais- sance à un tubercule calleux et assez proéminent quoique mal déli- mité, à la droite duquel une petite arête s'élève graduellement pour aboutir en arc de cercle au plafond en circonscrivant une faible dépression sur le flanc supérieur du tubercule précité. Dimensions. — Hauteur : 10 mill. ; diamètre : 12 mill. Rapp. et différ. --- Cette coquille est beaucoup plus globuleuse que P. bra- chywr'a Gemmell., du Sinémurien de la montagne de Casale (prov. de Palerme) mais la partie antérieure de la columelle présente exactement la même disposi- tion, d'après la figure assez fidèle — quoiqu'à pelite échelle — que Gemmel- laro a publiée pour son espèce. Ainsi que je!l’ai indiqué dans le corps du texte, à propos du S.-Genre Pleuratella, Moore a fondé son Genre sur un échantillon informe, et c'est l'interprétation qu’en a faite l'auteur sicilien qu'il faut admet- tre pour le conserver. D'autre part, P. normaniensis se distingue immédiate- ment des Ataphrus liasiques par son tubercule obtus qui ne tronque pas réelle- ment la columelle et qui est surmonté d’une large dépression carénée à l'extérieur, à la place du petit sillon aboutissant — chez Ataphrus — à l’extré- mité de la columelle. Enfin, Placostylus typus Gemmell., autre coquille sinému- rtenne de Sicile, qui a aussi à peu près le même galbe et la même surface lisse, se distingue de notre Pleuratetta par sa columelle complètement tronquée, dont l'extrémité est séparée du plafond par un petit sinus bien échancré. Loc. — May (Orne), coll. de l'Ecole des Mines. — Charmouthien. Un second échantillon de la même collection, plus grand, mais plus obsolète, est simplement désigné comme provenant du Calvados; dans ces conditions incertaines, j'ai préféré ne tenir compte que du plésiogénotype ci-dessus décrit. Ataphrus Acmon |[d'Orb.|, var. bajocensis nov. var. PL I, fig. 3r. Rapp. et diifér. — Intermédiaire entre 4. Acmon et A. Acis, cette variét plus allongée que la première, plus. conoïdale que la seconde, se distingue surtout par l’énormité de sa callosité jJuxta-columellaire, qui forme une sorte de dent obtuse contre laquelle se termine brièvement le petit sillon triangu- 344 ESSAIS DE laire, situé plus haut que sur la forme typique d'A. Acmon. Les tours un peu convexes en avant, sont en outre déprimés au-dessus de la suture, comme ceux de T. Acmon et pius largement que chez T. Acis, Loc. — Sully (Calvados) ; plusieurs spécimens ; le type, ma coll. — Bajocien. Ataphrus (Endianaulax) apicisulcatum nov. sp. PI. I, fig. 29-30 Taille petite ; forme déprimée, subdiscoïdale ; spire peu proémi- nente, en dôme ou segment de calotte sphérique, à galbe conjoint ou conoïdal ; les trois premiers tours convexes sont ornés de sil- lons spiraux qui s’effacent bientôt et le reste de la spire — ainsi que la base — est lisse ; sutures profondes, mais linéaires. Dernier tour formant les quatre cinquièmes de la hauteur totale, quand »n le mesure de face, arrondi ou plutôt étroitement arqué à la périphérie de la base qui est médiocrement convexe, creusée, quoi- que imperforée au centre. Ouverture très découverte par l’obliquité du labre, à péristome épais et subcontinu ; labre incliné à 45° sur la suture, à peu près rectiligne ; columelle excavée, lisse, extérieu- rement bordée par une lèvre très large et aplatie que circonscrit un petit rebord peu saillant, partant de la région ombilicale et aboutissant — par un arc de cercle — au prolongement du pla- fond de l'ouverture. Dimensions. — Hauteur : 3 mill. 5 ; grand diamètre basal : 5 mill. ; diamètre ventrodorsal : # mill. Rapp. et différ. — Très voisine du génotype hettangien d'Endianaular, cette pelite mutation s'en distingue par son galbe encore plus déprimé, par sa spire embryonnaire qui est ornée de sillons spiraux, par son dernier tour plus grand, mais subanguleux à la périphérie de la base; mais son ouverture et surtout sa large lèvre columellaire sont bien conformes à la d'agnose d’'Endia- naulax, de sorte qu'il ne faut pas attacher une importance exagérée à la diffé- rence de la protoconque, car il est bien possible que l'unique exemplaire type d'E. planicallosum ne soit lisse au sommet que par le fait de l'usure du test ; c'est du moins ce qui a lieu pour deux autres spécimens de la même espèce, que je possède de l'Hettangien de Provenchères, Loc. — May (Orne), trois spécimens ; le type à peu près intact, ma coll. — Charmouthien. Tinostoma (Leucodiscus) grande Bayan in sch. PI. II, fig. 49-50. Test épais. Taille grande ; formé turbinée, semiglobuleuse, ce- pendant plus large que haute ; spire courte, non saïllante, à galbe PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 3549 conoïdal ; tours à peine convexes, lisses, séparés par des sutures linéaires, le dernier embrassant presque toute la coquille, arrondi à la périphérie de la base qui est un peu convexe, remplie au cen- tre par une épaisse callosité que limite un faible sillon concen- trique. Ouverture circulaire, à péristome continu et épaissi, situé dans un plan assez oblique ; columelle :excavée, extérieurement garnie d’un bord calleux d’où se détache la callosité basale, creusée au centre par un faux-ombilic étroit. Dimensions. Hauteur : 6 mill.; diamètre : 8 mill. Rapp. et différ. — Cette coquille appartient au même groupe que T. helici- noîdes, mais elle est encore plus turbinée, et le faux-ombilic — dont la callosité basale est creusée — est siluée plus près de la région pariétale. Loc. Trinita (Vicentin), deux spécimens cotypes, coll. de l'Ecole des Mines, recueillis par Bayan. — Oligocène inférieur, ou Priabonien. Tinostoma Boussaci nov. sp. PI. IL, fig. 34-36. Taille microscopique ; forme déprimée sur ses deux faces ; spire à peu près invisible ; base couverte par une callosité indistinete ; ouverture subcirculaire, la périphérie étant arrondie. Dimensions. Diamètre : 2 mill.; epaisseur : 0.75 mill. Rapp. et différ. — Celte petite coquille ne peut se confondre avec aucune de celles du Néogène ni de l'Epoque actuelle, qui sont moins aplaties du côté de la spire surtout, et dont la callosité basale est mieux délimitée; en particulier, T. politum a la périphérie subanguleuse et l'ouverture — par suite — subtri- gone; il en est de même de T. amplectans Carp., de Mazatlan; T. lucidum du Japon, est plus globuleux. Loc. la Martinique, unique, ma coll. — Miocène moyen. Tinostoma (Solariorbis) Dollfusi nov. mut. PI. IL, fig. 45-46. Test épais. Taille petite ; forme discoïdale, à :pire à peine bom- bée et à tours conjoints, lisses, séparés par une imperceptible su- ture. Base presque plane, concentriquement striée à la périphérie jusqu’à un disque central qui ne porte que des plis d’accroisse- ment de sa substance calleuse, rayonnant en courbe jeu arquée à partir d'une étroite perforation ombilicale. Ouverture cireulaire, à péristome épais et continu, avec une gouttière dans l'angle infé- rieur du labre ; columelle très calleuse, du bord ae laquelle se £. 346 ESSAIS DE détache un épaississement subtrigone qui n’empiète guère sur l’om- bilic, de sorte que celui-ci reste étroitement ouvert. Dimensions. Diamètre : 3,5 milk; épaisseur : mil]. Rapp. et différ. — Cette coquille ressemble beaucoup à 7. planibasis Cossm. et Peyr., de l'Helvétien des Basses-Pyrénées ; toutelois elle s'en distingue par sa forme moins déprimée du côté de la spire, par l'absence complète de stries sur les tours de spire et par son disque moins large au centre de la base ; enfin la callosité columellaire est plus forte et plus étendue. Loc. Pigeon blanc (Loire-Inférieure) ; unique, ma coll. — Redonien ou Mio cène supérieur. Tornus Dollfusi nov. sp. PI. IL, fig. 67-69. Taille très petite ; forme subdiscoïdale, deux fois plus large que haute ; spire très courte et presque sans saillie ; protoconque lisse, déprimée, à nucléus en goutte de suif; trois ou quatre tours à croissance très rapide, étagés par une rampe spirale et aplatie au- dessus de la suture qui est peu profonde ; une carène saillante sépare cette rampe de la région antérieure qui est tronconique ; l'ensemble est décussé par de petits plis d’accroissement plus obli- ques sur la rempe que sur la région antérieure de chaque tour. Dernier tour embrassant presque toute la coquille, muni de trois carène spirales, équidistantes, très proéminentes, avec des plis d'’ac- croissement peu inclinés dans leurs interstices ; base peu convexe. portant aussi deux autres carènes concentriques, avec de petits plis | rayonnants dans les intervalles ; entonnoir ombilical largement évasé, finement plissé. Ouverture hexagonale sur son contour externe, arrondie à l’intérieur, à péristome subcontinu, cont les bords opposés sont à peu près dans le même plan très oblique ; labre peu épais, avec une double inclinaison ; plafond échancré ; columelle mince, peu excavée, se raccordant par un anzle arrondi avec l’échancrure du plafond ; bord columellaire peu ecal'eux, un peu épaissi par une sorte d’auricule, au point où aboutit la carène circa-ombilicale. Dimensions. Diamètre : 2 mill.; épaisseur : 0,75 mill. Rapp. et différ. — Très voisine de T. tricarinatus Wood (Adeorbis), cette pelite coquille s'en distingue par deux carènes de plus sur la base, par son PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 347 mbilic circonserit, à paroi plus conique, par son ouverture hexagonale, etc... Loc. Gourbesville, unique, ma coll. — Redonien ou Miocène supérieur. Tornus (Adeorbis) æquistriatus Bayan in sch. PI. IT, fig. 56-57. Test un peu épais. Taille moyenne ; forme cupuloïde, trois fois plus large que haute ; spire déprimée, trois ou quatre tours crois- sant très rapidement, séparés par de profondes sutures, ornés de cordons spiraux et réguliers que séparent des sillons de même lar- geur. Dernier tour embrassant toute la coquille, arrondi à la péri- phérie de la base qui est convexe, ornée comme la spire jusqu’au fond d’un vaste ombilic qui occupe le tiers du diamètre et qui laisse apercevoir tout l’enroulement interne de la spire. Ouverture grande, très découverte, à péristome continu, subcirculaire, peu épais, nc reposant sur la base que par une extension pariétale de son con- tour ; labre oblique, à profil incurvé, se raccordant au plafond subéchancré ; bord columellaire lisse, excavé, peu calleux, à peine réfléchi. Dimensions, Diamètre : 10 mill.; hauteur : 4 mill. Rapp et différ. — Cette coquille — que Bayan avait nommée dans ses récoltes, sans avoir eu le temps de la décrire — ressemble par son ornementa- tion à 4. intermedius Desh., de l’Auversien du Fayel; mais elle a le dernier tour plus déprimé, l'ombilic plus large, et ses cordons spiraux sont plus également serrés auprès des sutures. 4. similis Desh., du Lutécien, est aussi déprimé que cette nouvelle espèce, mais — outre que ses tours croissent moins rapide- dement — ses cordonnets spiraux sont plus écartés à la périphérie que sur la base et sur la face de la spire. Loc. Ronca, dans les. calcaires noirs à Velates. — Lutécien. Tornus (Adeorbis) Pasinii Bayan in sch. PI. VIT, fig. 36-37. Test un peu épais. Taille moyenne ; forme solarioïde, beaucoup plus large que haute ; spire courte, tectiforme ; protoconque ho- moœostrophe ; quatre ou cinq tours à peine convexes, séparés par des sutures rainurées ; leur surface semble d’abord lisse ; mais cet aspect est dû à la décortication du test, on y distingue des tra- ces de cordonnets spiraux, inégalement distribués, plus serrés vers le bas, et assez proéminents à la fin de la croissance. Dernier tour “<< 548 ESSAIS DE embrassant presque toute Ia coquille, subanguleux à la périphérie de la base qui est arrondie et convexe, ornée de petites carènes spirales, plus proéminentes et plus écartées que celles de Ja spire, sauf aux abords de la région centrale, où elles se rapprochent subi- tement et se transforment en cordonnets très serrés sur les parois de l’entonnoir ombilical qui est très évasé, mais étroitement per- foré au centre, de sorte que l’on n'y aperçoit pas l’enroulement interne de la spire. Ouverture grande, médiocrement découverte, à péristome subcontinu, échancré vers la périphérie ; labre mince, assez étendu, à profil convexe ; columelle excavée, à bord externe un peu épaissi et réfléchi sur l’ombilic. Dimensions. Diamètre : 9 mill.; hauteur : 4 mil]. Rapp. et différ. -— Cette espèce appartient à un nlveau plus élevé que la précédente (4. æquistriatus) ; elle s'en distingue, non seulement par son galbe et par son ornementation, mais surtout par son ombilic moins largement ouvert jusqu'au sommet; dans le Bassin de Paris, il n'y a guère qu'A. similis qui puisse s'en rapprocher par son galbe déprimé et subanguleux ; mais l'ombilic de ce dernier est bien plus vaste et son ouverture moins circulaire est plus échancrée. Loc. Croce Grande (Vicentin), deux spécimens cotypes, coll. de l'Ecole des Mines, recueillis par Bayan. — Priabonien, probablement. Tornus (Adeorbis) Midali nov. sp. PI. IL, fig. 58-60. Taille très petite ; forme planorbulaire, deux fois plus large que haute ; spire déprimée, à protoconque en goutte de suif ; quatre tours lisses, un peu convexes, séparés par des sutures linéaires que borde en-dessus un petit bourrelet spiral. Dernier tour embrassant toute la coquille, à profil arrondi jusqu à la périphérie de la base qui est circonserite par un petit cordonnet peu proéminent, elle est un peu bombée entre ce cordonnet et deux autres funicules concentriques qui bordent la cavité ombilicale assez rétrécie. Ou- verture subcirculaire, très découverte, à péristome presque discon- tinu, dont les bords opposés sont à peu près dans un même plan très obliquement incliné par rapport à l’axe de la coquille ; labre tranchant, curviligne et longuement développé sur la face ven- PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 319 trale avant de se rattacher à la base ; plafond échancré ; columelle excavée, légèrement calleuse, son bord externe — nullement réflé- chi sur la cavité ombilicale — n'est pas modifié par la soudure des deux funicules circa-ombilicaux. Dimensions. Diamètre: 5 mill.; hauteur : 1,5 mill. Rapp. et différ. — Cette coquille ne peut être confondue avoc 4. planorbillus Duj., de l'Helvétien, qui a le dernier tour anguleux à Ja périphérie, dont les tours de spire sont subcanaliculés, et dont l’ombilic est beaucoup p'us large- ment ouvert, moins nettement circonscrit par des funicules. 4. gymnospira C. et P., du Burdigalien de Saucats, qui a le même aspect du côté de la spire et au dernier teur, s'en distingue par son ombilic plus large, sans aucune trace de cordons périphériques même au pourtour de la base. Les autres espèces miocé- niques sont ornées de cordons, ou carénées à la périphérie, et s’en écartent à première vue. Loc. Ciurana (Catalogne), unique spécimen, recueilli par M. Vidal, ma coll. — Miocène supérieur. Tornus (Adeorbis) Pallaryi nov. sp. PI. IL, fig. 61-63. Test un peu épaissi. Taille très petite ; forme déprimée, quoique un peu turbinée, beaucoup plus large que haute ; spire peu proé- minente, à protoconque minuscule et à peine saillante : trois ou quatre tours lisses, à peine convexes, séparés par des sutures linéai- res que borde en-dessus une petite zône limitée par une dépression spirale et obsolète, en quelque sorte un bourrelet écrasé. Dernier tour embrassant presque toute la coquille, arrondi à la périphérie et jusque sur la base qui est lisse et bombée, avec un assez large entonnoir ombilical dont les parois sont également lisses. Ouver- ture subcirculaire, à péristome subcontinu, ne reposant sur la base que par une faible portion de son contour ; labre obliquement incurvé ; plafond échancré ; columelle excavée, faiblement calleuse, à bord non réfléchi sur l’ombilic. Dimensions. Diamètre : 3,5 mill.; hauteur : 1,9 mill. Rapp. et différ. — Cette intéressante coquille se distingue de la plupart de ses congénères néogéniques par sa surface entièrement lisse et par son ombi- lic non circonscrit. Tout d’abord, je l'avais confondue avec le G. Tiburnus, qui est précisément représenté, à l’état fossile, dans la même région ; mais j'ai été contraint de renoncer à cette assimilation, car elle a bien l'ouverture d’un Adeorbis, sans aucune trace d’auricule calleuse, renversée sur lombilic qui est 390 ESSAIS DE d'autre part plus largement ouvert que celui de Tiburnus algeriensis décrit ci- après (p. 362). En outre, il n°y a aucune apparence de nacre à l'intérieur de l’ou verture. Loc. Bords du Nador (Algérie) ; unique, ma coll. — Pliocène supérieur. Tornus (Adeorbis) Monterosatoi nov. sp. PLAV -fe7502 Test assez mince. Taille microscopique ; forme subdiscoïdale ou cupuloïde ; spire non saillante, à galbe un peu bombé en goutte de suif, tandis que la face opposée est presque plane ; trois ou qua- tre tours croissant très rapidement, à sutures bordées ; leur sur- face est lisse et brillante, on n'y distingue que des lignes d’accrois- sement extrêmement ténues, obliquement incurvées. Dernier tour embrassant toute la coquille, obtusément subanguleux à la péri- phérie de la base qui est aplatie, marquée de quelques stries con- centriques qu'on ne distingue qu'en faisant miroiter la surface sous la lumière d’une lampe ; au centre, un ombilic évasé, mais étroitement perforé, porte des lignes d’accroissement courbes et à peine visibles. Ouverture grande, ovale, découverte, à péristome subcontinu, subéchancré à la périphérie ; labre mince, à profil convexe ; columelle excavée, à bord externe faiblement calleux et ne reposant sur la région pariétale que par une faible partie de son contour. Dimensions. Diamètre 1,5 mill. ; hauteur : 0,5 mill. Rapp. et différ. — Par sa surface lisse, cette minuscule coquille se rap- proche de T. (Adeorbis) Pallaryi ; mais on l'en distingue immédiatement par sa base plus aplatie, par sa perforation ombilicale plus restreinte. Si on la compare avec À. Vidali, on remarque aussitôt que sa base est plus plate et dépourvue de funicules autour de la cavité ombilicale. Toutes ces petites formes sont évidem- ment très voisines, mais elles représentent des mutations bien distinctes. A. Woodi Hærn., du Bassin de Vienne, est complètement différent. Loc. Val d Esa (Toscane), quatre spéciments donnés par M. de Monterosato. Pliocène-inférieur. Turbo (Senectus) martinicensis nov. sp. PI: IT, fig. 21-225 et PL AW} fig #0 Taille moyenne ; forme phasianoïde, plus haute que large ; spire élevée, à galbe conique, déprimée au sommet ; les deux premiers © L ee = PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE £ tours sont tectiformes et carénés, aplatis, striés ; les suivants sont rapidement convexes, séparés par de profondes sutures, et leur hau- teur atteint le tiers environ de leur largeur ; l’ornementation con- siste en trois cordons spiraux, granuleux et équidistants en avant ; trois autres cordonnets plus petits et plus serrés, sur ia région infé- rieure au-dessus de la suture. Dernier tour très grand, environ les quatre cinquièmes de la hauteur totale ; la répartition des cor- dons spiraux y est semblable à celle des tours précédents, mais au-dessus de la suture prend naissance une rangée de perles plus grosses que les granulations des cordons antérieurs ; celles-ci gros- sissent aussi et deviennent confiuentes ; les cordons alternent d’é- paisseur jusque sur la base qui est convexe, imperforée au centre, mais garnie d’un fort bourrelet spiral, mamelonné par des granu- lations transverses qui sont décussées par de fines lignes d’accrois- sement ; ce bourrelet aboutit à une auricule saïllante, à la partie antérieure du péristome. Opercule à peu près circulaire, bombé et rugueux à sa face externe, avec une dépression périphérique qui isole la carène marginale de la face interne ; celle-ci est plate et paucispirée, avec un nucléus un peu excentré. Dimensions. Hauteur : 10 mill., diamètre total : 6 mill. L’opercule atteint 14 mill. de diamètre et 5 mill. d'épaisseur. Rapp. et différ. — Notre espèce miocénique a beaucoup d'analogie avec T. castaneus Gm., qui vit actuellement dans le golfe du Mexique; toutefois elle est plus étroite et elle a un peu le galbe d’une phasianelle ; son auricule est plus proéminente, et son oruementation est moins épineuse. L'opercule de la coquille fossile est moins ovale et il se distingue essentiellement par la dépression assez profonde qui limite la carène périphérique. Loc. La Martinique, trois petits échantillons médiocrement conservés, ma coll. L’opercule, très commun dans les mêmes couches, n’a toutefois été trouvé en place sur aucun spécimen. — Miocène moyen. Cirsochilus Peyroti nov. sp. PI: V, fig. 37-38. Taille petite ; forme globuleuse, à peu près aussi haute que large ; spire peu élevée, à galbe conoïdal ; protoconque déprimée, à nu- cléus aplati ; cinq ou six tours convexes, croissant assez rapide- ment, séparés par des sutures profondes, ornés de six ou sept cor- 992 ESSAIS DE dons spiraux et lisses, entre lesquels on distingue — outre un mince filet spiral — de très fines stries d'accroissement obliques, fibreuses et serrées. Dernier tour supérieur aux deux tiers de la hauteur totale, un peu contracté à l’état adulte, arrondi à la péri- phérie de la base qui est peu bombée, ornée comme la spire, et très étroitement perforée au centre par une petite fente ombilicale: celle-ci est presque entièrement recouverte par le renversement de la lèvre columellaire. Ouverture arrondie dans la partie libre pour le passage du mollusque, à péristome épais et continu, tranchant sur son contour ; labre très oblique (45°), extérieurement bordé en arrière de son profil par une varice peu proéminente et assez large, à laquelle correspond intérieurement un épaississement cre- nelé, limité par un sillon qui s'étend jusque sous le plafond ; colu- melle excavée, calleuse, lisse ; bord columellaire étalé de la région pariétale à l’extrémité antérieure du péristome, dans un plan dis- cordant avec celui du labre. Dimensions. Hauteur et diamètre : 5,5 mill. Rapp. et différ. — Cette petite coquille se distingue decelles del'Eocène par ses cordons spiraux et par l'obliquité de ses stries d'accroissement ; de Leplo- thyra modeta Fuchs — qu'on recueille au même gisement — par sa forme moins étroite et par l'absence de tubercules à la partie antérieure du péristome. Loc. Sarcignan, près Bordeaux, trois spécimens recueillis par M. Degrange- Tonzin. — Oligocène moyen. Leptothyra carinulata nov. sp. 5", PL VIE" Kg 0700 Test assez épais, visiblement nacré sous l’épiderme. Taille petite ; forme globuleuse, un peu plus haute que large ; spire conoïdale, courte, à sommet aplati ; nucléus embryonnaire lisse ; quatre tours croissant rapidement, peu convexes, séparés par des sutures peu distinctes, ornés de trois minces carènes spirales écartées, tran- chantes surtout sur les derniers tours : entre celle du bas et la su- ture inférieure, il y a encore deux cordonnets plus serrés ; leurs intervalles sont très finement treillissés par des stries spireles et par des lignes d’accroissement obliques. Dernier tour atteignant PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 393 les trois quarts de la hauteur totale, arrondi à la périphérie, orné comme la spire jusque sur la base qui est médiocrement convexe et imperforée au centre. Ouverture circulaire, à péristome épais et continu, dont les bords opposés ne sont pas complètement dans un même plan ; labre un peu épaissi à l'extérieur, obliquement antécurrent à 50° vers la suture, un peu redressé vers le plafond ; columelle excavée, lisse ; bord columellaire calleux, un peu bordé et subturriculé à droite ; les tubercules ne sont pas nettement visi- bles à cause de l’état de conservation du contour antérieur du pé- ristome. Dimensions. Hauteur : 6 mill. ; diamètre basal : 5,5 mill. Rapp. et différ. — Cet ancètre du génotype L. sanguinea s'en distingue, à première vue, par ses carènes minces à la place des cordons épais — et plus larges que les intervalles — qui ornent la spire et le dernier tour de l'espèce méditerranéenne ; la race Carpentéri, vivant encore actuellement en Californie, a aussi des cordons au lieu de carènes et sa hauteur est moindre que sa largeur, en vutre sa base a un aspect bien diflérent. Loc. Gourbesville (Cotentin), ma coll., deux spécimens recueillis par M. Brasil — Pliocène inférieur, presque à la limite du Redonien supérieur. Cirsochilus Dollfusi nov. sp. PI. VII, fig. 45-45. Test épais et nacré sous l’épiderme. Taille assez petite ; forme “lauphinuloïde, à peu près aussi heute que large : spire courte, à galbe conoïdal ; protoconque lisse et déprimée, à nucléus rétus ; quatre ou cinq tours subangulcuy, séparés par des sutures Hinéaï- res et peu visibles, ornés de cinq cordonnets spiraux, celui du mieu un peu plus saillant forme l’angle, les deux compris entre Ju ci la suture inférieure sent finement granuleux ; stries d’accrois- sement fines et obliques. Dernier tour très grand, orné en arrière comme la spire, portant en avant trois cordons périphériques et lisses, entre lesquelles on distingue des stries spirales très serrées : le cordon supérieur limite la base aplatie qui est srnée de filets concentriques jusqu à un bourrelet circonscrivant la periorution ombilicale, et guillochée par des plis d’accroissements qui sortent de l’ombilie ; ce bourrelet ou funicule périphérique aboutit en : 23 301 ESSAIS DE avant à un épaississement auriculaire du péristome. Ouverture cir- culaire, à bords opposés situés dans le même plan ; labre chlique, épaissi à l'extérieur ; columelle excavée, lisse, avec use auricule du côté droit. Dimensions. — Diamètre et hauteur : 3 mill.; un autre fragment douteux indique une taille supérieure de 50 p. 109. Rapp. et différ. — Cette coquille ressemble plutôt, par son galbe subétagé, à C.striatus [Lk.]de l'Eo-ène moyen, qu'aux espèces miocéniques telles — parex.— que C. granulosus [Grat.] qui a la spire granuleuse comme €. Dollfusi ; elle est beaucoup moins globuleuse que C. globulus [Doderl.], du Piémont ; son gros bourrelet circa-ombilical est tout-à-fait caractéristique. Loc. — Gourbesville (Cotentin), ma coll. — Plioc®ne très inférieur, à la limite du Redonien. Phasianella (Steganomphalus) Sirondiensis not. sp.” "PL VI 60 Test mince. Taille microscopique ; forme globuleuse, à peine plus haute que large ; spire conoïdale, à sommet obtus ; cinq tours con- vexes, lisses et brillants, dont la hauteur atteint le tiers de la lar- geur, séparés par des sutures profondes, quoique linéaires. Der- nier tour embrassant presque toute la coquille, arrondi jusque sur la base qui est à peu près imperforée et lisse comme la spire ; cou non dégagé en avant. Ouverture grande, ovale-arrondie, quoi- que un peu anguleuse, avec une gouttière contre le labre ; péris- tome mince, subcontinu, dont les bords opposés sont dans le même plan ; labre tranchant, oblique ; columelle mince, lisse, réguliè- rement arquée dans le prolongement du plafond ; enduit pariétal peu épais, dans le prolongement du bord columellaire qui est plus ou moins hermétiquement appliqué sur la fente ombilicalé. Dimensions. — Hauteur : 3,5 mill. ; diamètre : 3 mill. Rapp. et différ. -— Cette pelile coquille se distingue des espèces éocéniques par son galbe encore plus court et plus globuleux, mais elle a bien l'ouverture d'une Phasianellu et son péristome ne ressemble aucunement à celui des Nati- cidæ dont le test est d'ailleurs plus épais ; certains individus ont la perforation ombilicale incomplètement marquée par le bord columellaire, mais on n’y aper- çoit pas de limbe comme il en existe chez Phasianorhilus. Loc, — Caudéran, peu rare ; ma coll. (recueilli et donné par M. de Sacy). — Oligocène moyen ou Stampien. PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 399 Helicocryptus Brasili nov. sp. PI Vo; Rapp. et différ. — Le sommet de la spire est plus enfoncé que celui d'H. pusillus, les sutures sont garnies en dessus par une étroite rampe déclive, bordée elle-même d’un gonflement spiral, subplissé par les accroissements; la région médiane du dernier tour est un peu excavée, au lieu d’être régulièrement convexe comme celle de l'espèce rauracienne ; la base est sensiblement identi- que chez les deux espèces, mais l'ouverture d'A. Brasili est encore plus cal- leuse, la saillie formée — du côté basal, par l'auricule semilunaire — ayant un diamètre à peu près égal à celui de l'ouverture, et en outre la gouttière infé- rieure s'étendant symétriquement sur l'avant-dernier tour ; ces deux appen- dices sont très visiblement nacrés, la nature siliceuse des sables de Cordebugles se prêtant à la conservation de la nacre qui existe sur toutes les Trigonies du même gisement. En résumé, la mutalion séquanienne s’écarte suffisamment de son ancêtre rauracien pour qu'on puisse l'en distinguer sou un nom différent. Quant au descendant du Cénomanien, H. radiatus, c'est une coquille congénère qui paraît plus globuleuse et nettement rayonnée sur ses deux faces. Loc. — Cordebugles, près Lisieux ; unique (don de M. Brasil). — Séquanien. Collonia (Heniastoma) Lecointrei nov. sp. PI. IX, fig. 41-43. Test médiocrement épais, non nacré. Taille minuscule ; forme dauphinuloïde, à peu près aussi haute que large ; spire courte, à galbe conoïdal, à nucléus embryonnaire déprimé en goutte de suif ; quatre tours convexes, lisses, séparés par des sutures linéaires, mais bien marqués. Dernier tour formant presque toute la hauteur de la coquille, globuliformeé, arrondi jusque sur la base qui est éga- lement lisse, largement ombiliquée au centre, avec une côte spi- rale limitant l’entonnoir ombilical ; un second funicule — assez écarté de ce premier — s’enroule en spirale sur la paroi de l’om- bilie et aboutit à un épaississement du bord columellaire. Ouver- ture arrondie, à péristome subecontinu et peu épais, dont les bords opposés sont presque dans le même plan ; labre tranchant, peu épaissi à l'intérieur, à profil légèrement convexe et oblique ou milieu, aboutissant en arrière presque orthogonalement à la su- ture, faiblement excavé vers son raccordement avec le plafond; colu- melle incurvée, lisse, bordée par une petite lèvre externe qui se réfléchit au-dessus de l’ombilic et à laquelle vient aboutir le funi- 300 ESSAIS DE cule ombilical ; le cordon périphérique ne produit — à sa jonc- tion avec le plafond — presque aucune modification du contour lu péristome. Dimensions. — Diamètre et hauteur : 2 mill. environ, un peu plus pour le aiamètre que pour la hauteur. Rapp. et différ. — Il est impossible de confondre celle coquille avec C. canalifera qui appartient également à la même Section Heniastoma, mais qui est plus déprimée et dont le péristôme est plus épais. C. Lecointrei ressemble aussi au génotype (C. flammulata), mais ses proportions sont différentes, son diamètre étant moins grand, relativement à la hruteur ; sa taille est aussi bien plus réduite. Loc. — Manthelan, unique, ma coll. — Helvétien. Chilodontoidea Hudlestoni nov. sp. PI. VII, fig. 16-17. Test peu épais. Taille très petite ; forme pupoïdale, au moins deux fois aussi haute que large ; spire élevée et étagée, conique d’abord sous un angle apical d'environ 60°, puis devenant conoï- dale vers les deux derniers tours qui croissent plus en hauteur qu’en diamètre ; tours anguleux au milieu, avec de petites crénelures sur l'angle et un cordon spiral sur chacune des deux rampes au- dessus et au-dessous de cet angle ; sutures linéaires ; plis axiaux un peu obliques et très fins dans les intervalles. Dernier tour un peu supérieur à la moitié de la hauteur totale, portant — au-dessus de l'angle — deux autres cordons crénelés à la périphérie de la base qui est convexe, imperforée, ornée de trois autres cordonnets moins saillants, et dont le cou gonflé est un peu dégagé en avant. Ouverture grande, subquadrangulaire, à coins arroñdis ; labre peu oblique, columelle excavée. Dimensions. Hauteur : 6,3 mill ; diamètre : 3,25 mill. Rapp. et différ. — Il n'est pas absolument certain que cette petite coquille dont j'ai incomplètement dégagé l'ouverture, soit bien munie des dents et gon- flement qui caractérisent le péristome de Chilodontoidea ; elle en a bien le galbe et les proportions générales : son ornementation, moins fine, rappelle plutôt Eucyclus ou Purpurina ; mais ce n'est là qu'un crilérium spécifique. En tous cas, elle est bien distincte de C. o lilica, et si l'on découvre d’autres spécimens à ouverture dentée, cela consacrera la l''gitimité du plésiogénotype que j'ai fait figurer à la suite et à l'appui de la diagnose générique pour l'établissement de laquelle j'ai dû me rapporter exclusivement aux figures publiées par Hudleston. Loc. Sully, près Bayeux, unique, coll. Cossmann. — Bajocien. ANT CA PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 3 Chilodonta Douvillei nov. sp. PI. XL, fig. 25-26. Test épais. Taille un peu au-dessous de la moyenne ; forme tur- binée, plus haute que large ; spire assez élevée, à galbe à peu près conique ; angle apical 4o° ; tours peu convexes,. dont ia hauteur atteint à peine la moitié de la largeur, séparés par des sutures pro- fondes et même subcanaliculées, mais non bordées ; ornementation composée de quatre cordons spiraux, avec des aspérités granuleuses à l'intersection de plis obliques, à peu près aussi espacés que les cordons, de sorte que les mailles sont rhomboïdales. Dernier tour égal aux trois cinquièmes environ de la hauteur totale, arrondi jusque sur la base qui est ornée de cordonnets concentriques, plus serrés que ceux de la spire, avec des granulations plus petites et plus rapprochées, tandis que les côtes axiales cessent à la périphé- rie et qu'il n'y a plus — sur la base — que de fines lamelles d'’ac- croissement, visibles dans les interstices des cordonnets ; l’ombi- lic est hermétiquement clos ; quant au cou, il est à peine dégagé en avant. Ouverture relativement courte, à péristome sübcontinu et très épais, dont les bords opposés ne sont pas du tout dans le même plan ; labre incliné à 55° environ, à profil presque recti- ligne, taillé en biseau par suite de l’épaississement rapide de son rebord interne qui est obtusément dénivelé par des traces de ren- flements tuberculeux jusque sous le plafond non échancré ; colu- melle très calleuse, peu arquée, munie de deux tubercules au milieu, et en arrière, un renflement pariétal peu proéminent ; bord colu- mellaire assez large, bien appliqué sur la région ombilicale. Dimensions. — Hauteur : 12 mill. ; diamètre basal : 8,5 mill. Rapp. et différ. — Quoique la faible saillie des renflements luberculeux — qui rétrécissent l'intérieur de l'ouverture — puisse être attribuée à ce que l'échantillon décrit n’est pas complètement adulte. Il est hors de doute que cette espèce oxfordienne ne peut se confondre avec celle du Rauracien qui a été désignée comme génotype du G. Chilodonta ; les proportions des tours de spire — et en particulier celles du dernier tour — sont bien différentes. D'autre 398 ESSAIS DE part, on ne peut rapprocher cette coquille du G. Oolilicia qui a un seul renfle- ment à la partie inférieure de la columelle, et dont le labre n’a pas la même inclinaison, sans compter l'ornementation qui est radicalement différente. Loc. — Villers, unique, coll. de l'Ecole des Mines. — Oxfordien. Eumargarita (Solariella) Douvillei nov. sp. PI. -VIIT- fe 50° Taille petite ; forme solarioïde, plus large que haute ; spire courte, à galbe tectiforme ; quatre tours convexes, déprimés vers la suture inférieure, ornés d’un treillis de cordonnets cranuleux à l'intersection de ‘petits plis obliques. Dernier tour formant les cinq sixièmes de Ja hauteur totale, arrondi à la périphérie de la base qui est convexe, assez largement ombiliquée au centre, très faiblement ornée dans le sens spiral, mais garnie de plis rayon- nants et sinueux qui sont assez épais aux abords et jusque sur les parois de l’ombilic. Ouverture subcirculaire, à péristome continu, subdétaché, un peu épaissi, dont les bords opposés sont peu dis- cordants ; bord columellaire calleux, un peu réfléchi sur l’om- bilic. Dimensions. Hauteur : 6 mill.; diamètre : 8 mill. Rapp. et différ. — Plus solariiforme que la plupart des formes crétaciques de Solariella déjà connues, cette coquille s'en distingue cn outre par ses plis plus épais que ceux de $S. radiatula pair exemple; ces plis s'étendent davan- tage et garnissent même l’ombilic. Enfin son ouverture est presque détachée et son péristome est assez épais. Loc. Presqu'ile du Lonaï, dans des couches que M. Douvillé attribue à l'Al- bien ; coll. de l'Ecole des Mines. Eumargarita (Wicrogaza) pontileviensis nov. sp. PI. IX, fig. 11-14. Test peu épais. Taille petite ; forme solarioïde, deux fois plus large que haute ; spire déprimée, à galbe tectiforme, quoique un peu conoïdal ; cinq tours à peine convexes, lisses, séparés par des sutures peu profondes, subcanaliculées, bordées en-dessus par un filet peu saillant. Dernier tour formant les cinq sixièmes de la hau- teur totale, orné de lignes spirales presque invisibles à la loupe, étroitement arqué, mais non subanguleux à la périphérie de la base PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 399 qui est peu convexe, lisse, ornée seulement au centre d’une série de plis crénelés sans aucun sillon spiral, autour d’un ombilic plus petit que le quart du diamètre basal et très profond ; ses parois sont obtusément ornées en spirale. Ouverture subquadrangulaire, à coins arrondis ; péristome mince et discontinu, dont les bords opposés ne sont pas situés dans un même plan, le labre étant plus oblique que la columelle ; bord columellaire peu réfléchi au-dessus de l’'ombilic. Dimensions. Hauteur : 1 mill.; diamètre: 4 mill. Rapp. ét différ. — Non signalée encore dans les faluns de la Touraine, cette coquille me parait plus voisine de Wicr'ogaza que de Periaulax ; on la distingue de M. rotella Dall, par sa spire moins rectiforme, par l'absence de crénelures sur le filet suprasutural, par son ombilic plus étroit, à parois plus nettement funiculées, et par sa base un peu plus convexe. Elle ne possède pas le sillon périphérique (circa-ombilical) des Periau'ax, ct les bords opposés de son ouver- ture sont plus discordants. Loc. Pontlevoy, deux spécimens, ma coll. — Helvétien. Eumargarita (Turcicula) Tatei nov. sp. PI Xe te 0: Test mince, nacré sous l’épiderme peu épais. Taille petite ; forme conique, presque deux, fois aussi haute que large ; spire élevée, à protoconque lisse et obtuse, dont le nucléus est sans saillie et dont les deux premiers tours sont turbinés, ensuite angle apical de 30° environ ; cinq ou six tours plans, dont la hauteur atteint la moitié de la largeur, séparés par des sutures largement canaliculées ; orne- mentation composée de quatre à six cordonnets spiraux, inégaux, les deux ‘du bas plus saillants et subcarénés, les deux supérieurs plus faibles et entremèêlés de filets beaucoup plus fins ; les granu- lations non muriquées que portent ces cordonnets sont parfois effa- cées. Dernier tour égal à la moitié de la hauteur totale, arrondi ou plus étroitement arqué au centre par un ombilic resserré, mais profond, que circonscrit un dernier funicule granuleux ; sa paroi laisse apercevoir d’autres funicules peu saillants qui s y enroulent. presque verticalement ; cou à peu près nul. Ouverture relativement petite, subquadrangulaire, à coins arrondis, à péristome mince et 360 ESSAIS DE discontinu, dont les bords opposés sont presque dans un même plan, ou, du moins, peu discordants ; labre tranchant, très peu incliné par rapport à l’axe vertical ; columelle mince, médiocre- ment excavée, aboutissant presque orthogonalement au plafond ; bord columellaire non calleux, ne s'étendant pas sur la région pa- riétale, mais un peu réfléchi sur la perforation ombilicale. Dimensions. Hauteur : 7 mill.; diamètre : 3,75 mill. Rapp. et différ. — Cette coquille est une des plus étroites du Sous-Genre lurcicula dont elle présente tous les caractères principaux, sauf que ses cor- dons ne sont pas aussi nettement muriqués que chez le génotype ; mais cette différence n'a qu'une valeur spécifique. Il est intéressant de retrouver ce groupe d'Eumargarita turriculées à un niveau relativement ancien (Kalimnien) de la province australienne de Victoria. Loc. Muddy Creek, peu rare; ma coll. — Miocène supérieur. Norrisella Subscalata nov. sp. PI. Y, Giga Test nacré. Taille petite ; forme turbinée, un peu plus haute que large ; spire assez élevée et étagée, à galbe conique ; cinq ou six iours convexes, subanguleux en arrière, avec une rampe spirale — et obsolète, parce qu'elle n'est pas plane, mais un peu bom- bée — au-dessus de la suture ; leur surface est entièrement lisse et porte seulement des traces de coloration, flammules brunes dans le sens axial. Dernier tour au moins égal aux deux tiers de la hau- teur totale, peu arrondi sur les flancs, vaguement subanguleux à la périphérie de la base qui est plutôt déclive que convexe, avec un cou assez bien dégagé en avant ; au centre est une étroite perfo- ration ombilicale dans laquelle s'enfonce une arête limitée par un faible sillon et qui va rejoindre en avant la lèvre columellaire. Duverture arrondie, quoique plus rétrécie en arrière, à péristome presque continu, peu épais, dont les bords opposés sont peu dis- cordants ; labre tranchant, intérieurement lisse, à profil peu obli- que par rapport à l’axe ; columelle peu excavée, se raccordant en arc de cercle avec le plafond, extérieurement bordée par une lèvre ou auricule nacrée que limite l’arête sortie de l'ombilic. +: 3 ’ PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE Gr Q3 Dimensions. Hauteur : 3,5 mill. ; diamètre : 3 mill. . Rapp. et différ. — Cette coquille, peu rare à Gaas, se distingue de ses congénères par son galbe élevé, par ses tours subétagés et par l'effacement du Sillon circa-ombilical, qui surgit de la paroi de l’ombilic plutôt qu'il n'en cir- conscrit les bords ; néanmoins, je n'ai pas cru nécessaire de le séparer dans une nouvelle Section, car il y a déjà, dans l'Eocène, des Norrisella telles que N. pterochilus qui forment une transilion entre la forme typique et celle de notre nouvelle espèce. Loc. Gaas, ma coll. — Stampien. Norrisella Sacyi nov. sp. PI. VII, fig. 52-54. Taille microscopique ; forme turbinée, plus large que haute ; spire courte, discoïdale, à protoconque à peine saillante ; trois ou quatre tours lisses, un peu convexes, séparés par des sutures linéai- res. Dernier tour embrassant toute la coquille, arrondi à la péri- phérie de la base qui est peu convexe, très étroitement perforée au centre. Ouverture circulaire, à péristome peu épais, subcontinu, dont les bords opposés ne sont pas situés dans le même plan ; pla- fond à peine arqué ; labre mince, oblique, un peu redressé vers la suture ; columelle calileuse, excavée, lisse ; bord columellaire un peu épaissi et réfléchi vers l’ombilic, formant en avant une lan- guette rudimentaire qui est obtusément bordée à l'extérieur. Dimensions. Hauteur : 1,5 mill. ; diamètre : 2 mill. Rapp. et différ. -— Cette petite coquille se rapproche plus de Norrisella que de T burnus à cause de son ombilic étroit et du faible développement de sa lan- guette columellaire. Elle ressemble à N. anaulax Cossm. dont le sillon est aussi atrophié, mais elle est moins globuleuse et aussi discoïdale que N Marcellini qui a, d'autre part, un ombilic plus large Les espèces bretonnes sont beaucoup plus turbinées. Loc. Caudéran près Bordeaux, ma coll., recueilli par M. de Sacy. — Stampien. Gibbula (Colliculus) Courjaulti nov. sp. PI. VIIL, fig. 26-27. Taille assez petite ; forme conique, presque aussi haute que large ; spire peu élevée, angle apical 70° ; cinq tours étroits, un peu éta- gés par une petite rampe au-dessus des sutures ; ils sont ornés de quatre rubans spiraux, inégaux, séparés par de simples stries, le plus gros au-dessus de la rampe suprasuturale ; ces rubans sont croisés par de très fines stries d’accroissement obliques, et on 362 ESSAIS DE distingue — surtout sur le plus gros ruban — des flammules d’une coloration brun clair qui simulent des nodosités quoique leur sur- face soit absolument unie, Dernier tour presque égal aux deux tiers de la hauteur totale, son angle spiral n'est plus que de 50° envi- ron ; il porte un gros cordon périphérique et tacheté de brun, plus saillant que les autres rubans, qui limite la base aplatie et ornée de huit funicules concentriques, de même largeur que leurs interstices et colorés comme la spire ; entonnoir ombilical médio- crement ouvert, limité par un bourrelet dont la saillie est augmen- tée par une rainure spirale assez profonde et très large qui s’en- roule sur la paroi de l’ombilic. Ouverture quadrangulaire, à coins un peu arrondis ; columelle assez mince, oblique, munie d’une dent antérieure au point où aboutit le bourrelet cirea-ombilical. Dimensions Hauteur : 6 mill. ; diamètre 6,5 mill. Rapp. et différ. -— Aucun'des Colliculus du Sud-Ouest, même C. glyphidospira C. P., n'a une ornementation semblable à celle de (. Courjrulti qui est carac- térisé par un bourrelet suprasulural. C. ltaurinensis Sacco, qui existe aussi en Touraine, a une forme plus élevée et une ornementation bien différente. Notre nouvelle espèce appartient évidemment au groupe de Gibbula biangulata Eichw., mais elle s'en écarte par la disparition de ses rubans et par ses tours non bian- guleux. Loc. Mirebeau (Vienne), ma coll., recueilli par M. Courjault, instituteur — Helvétien. Tiburnus algeriensis nov. sp. PL: IX, fig. 52-55. Test assez épais, brillamment nacré à l'intérieur. Taille petite ; forme tinostomoïde ou gibbuloïde, beaucoup plus large que haute ; spire très courte, à protoconque lisse et déprimée, dont le nucléus est aplati en goutte de suif ; quatre ou cinq tours finement striés en spirale, séparés par des sutures assez profondes, quoique très fines. Dernier tour embrassant presque toute la coquille, arrondi et cependant séparé de la base par une ligne périphérique, subar- œuleuse, d'autant plus que la base est peu convexe, presque plane et déclive, ornée comme la spire jusqu'à une zône centrale ‘et l'sse qui entoure l’ombilic étroit et profond, d'où rayonnent quelques lignes d’accroissement irrégulièrement distribuées. Ouverture gran- PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE 303 de et circulaire, fortement auriculée à droite ; péristome peu épais (sauf l'auricule), subcontinu, à bords opposés non situés dans le même plan ; labre plus oblique en avant que vers la suture à la- quelle il aboutit — en arc de cercle convexe — sous un angle de 60° ; plafond mince et non échancré jusqu'à un point où abou- tit la limite de la zône circa-ombilicale, et où commence l’auricule subitement et largement étalée à droite du bord columellaire, sé- parée de la zône basale par une carène externe qui s'enfonce com- me un limbe dans l’ombilic ; une fossette courte — et presque aussi large que l’auricule — s’interpose entre cette carène et l’ex- trémité du bord columellaire qui se réfléchit un peu sur l’ombilic avant de se rattacher en arrière à l’enduit pariétal; columelle courte, calleuse, excavée en arc de cercle. Dimensions. Hauteur : 25 mill.; diamètre : 3,75 mill. Rapp. et différ. — Cetle jolie espèce — dont je ne connais pas l’analogue dans le Plaisancien d'Italie — se distingue des formes éocéniques du même Genre, par sa surface finement striée et par son auricale mieux limitée en debors, plus nettement creusée par une fossette beaucoup plus large que celle des Ataphrus : les bords opposés de l'ouverture sont d'ailleurs discordants comme chez tous les Trochidæ. Loc. Douéra, près d'Alger ; cotypes, ma coll. — Pliocène inférieur. Amphitrochilia ? perornatas Etallon. PI EX fe Tone Taille petite ; forme trochosolarioïde ; spire peu élevée, à galbe un peu extraconique ; cinq tours subimbriqués en avant, dont la hauteur n atteint pas le tiers de la largeur, ornés en arrière, sur la rampe, de côtes pustuleuses et peu proéminentes, portant au- dessus de l’angle, deux cordons spiraux et granuleux. Dernier tour égal aux trois quarts de la hauteur totale, muni de deux carènes périphériques et crénelées, entre lesquelles et sur lesquelles on distingue des cordonnets spiraux ; base presque aplatie ou déclive, ornée de cinq ou six cordons concentriques et granuleux, à partir de la périphérie jusqu'à la région centrale qui porte — autour de la perforation ombilicale — une rangée de larges crénelures pus- tuliformes, plutôt que des plis rayonnants. Ouverture subquadran- r gulaire, incomplètement dégagée. y 30/4 ESSAIS DE Dimensions. Hauteur : 6 mill.; diamètre : 7,5 mill. Rapp. et différ. — 11 est douteux encore que cetle coquille suprajurassique appartienne bien au Genre Amphitrochilia qui a une existence beaucoup plus ancienne; cependant je ne vois pas d'autre groupe dont on puisse la rappro- cher. La référence à la citation de l'ouvrage d'Etallon a été donnée par M. Maire qui a recueilli cet unique échantillon dans des calcaires durs d’où il est extré- mement diflicile de dégager le test. Il faut donc, pour avoir plus de certituile sur le classement de cette espèce, attendre qu’un heurcux hasard fournisse un autre spécinen montrant l'ouverture; mais il m'a paru néanmoins intéressant de faire reproduire cet échantillon, l'espèce n'ayant jamais été figurée. Loc. Gray, unique, coll. Maire. — Portlandien moyen. ds net TABLE ALPHABÉTIQUE DES FAMILLES, GENRES, S.-GENRES, ETC. TABLE ALPHABÉTIQUE DES FAMILLES, GENRES, SOUS-GENRES, E'C. Les noms en italiques sont ceux des synonymes Pages Päges ADEORBIIDEÆ...... ..... 024 Bras late eee. 252E|}Girsonellas er Adeorbis... :..... 007 )ILOdernipId eee ce 311 |Cirsostylus. 0. Agathodonta......... . 200 | Brouzetia....... 0 COTON MCUORIU MATE MERE RENE ATZYE LAS PMR LAS, 163 Clanculellar eee He A GyNa MARNE RSS TOR IC RICAR ARS ri . 144 | Clanculopsis..... ..... Amphitrochilia........ 298 | Calceolina.,...... SIG lanCUulUs Eee ne Amphitrochus ..... .... 298 | Calliostoma.......:. .. 286 | Clathrobaculus.. ë Ampullotrochus......... 287 | Calliotrochus. .... ... 235 | Cochleochilus. ....... RES ens Leone 117 | Callistoma ,........... 286 | Cochliolepis........... Ancistrobasis .......... 268 | Callogaza............ . 265 | Codonochilus. ........ Anthora....... ... ... 189 | Callomphala. . ....... 90 | Cœlobolma............ Anticonulus ........... 295 | Callomphalifer. .... . g1|Cœlostylina. ......... Antirotella .... ....... 79 | Gallopoma............. 116 | Cœlotrochus. ... Aphanotrochus ...... .. 242 |Gambodgia....... ee liIGOlICUlUSSER A ERA AITAAASIQNE SEE 302 | Gamitia............ Ar 2 IG ONONIA Er ESS IATOTIE ed In EUR 2h | CGantharidella.......... 235 | COLLONHDÆ. . .:....... ASIE RENNES 267 | Cantharidus........... 215 | Colpomphalus ... ASTRALIINÆ. .... OIODN ICONRINOnRDISEnR 0. . 142 | Colubrella.... ASITalIUMES tee, 142 | Cantrainia............. 133 | Conchula .... Astylacen... ........ 305 | Garagolus.............. 207 | Conotrochus.... ...... ATAPHRIDÆ........ FER 38 | Cardinalia...... PRO NC ONOIROCRUS RER Ataphrus. ....... NON GANT EE ee ie. 188 | CONULINÆ. een Aulacotrochrus .... ... 46 |Cenomanella........ HONOTIICONUIUS re ae Austrocochlea .. ...... 209 | Ghilodonta............ 198 | Craspedostoma .. ..... Chilodontoidea ........ 195 | Craspedolus ........... Bankivia........... .. 217 | Ghlorodiloma........ rot GreniEnTbor AMOR Barbotella............. 117 | Chlorostoma........ 213 NOrASDEAOIUSS ere BaStlissa En ne 267 |(Chromolis. .... ....... 1b7|Crossostoma ..... Base PE CRE 114 | Chrysostoma ..... 7 ObabAICUrEAEEEREe RENE Bélanceriae re ne SAGE YSOSLOMA 1.12 ho | Cyclocantha......,.. ROMA NET To CITANT ee 10031 Cyclostremat tn" Bonnetella ............ Gr | Circulopsis.......... . 57 | CxCLOSTREMATIDÆ .. ... Bonnetiai ee CHA NCIRCUIUS EEE TA 97 | GYCLOSTREMATINE . . .... Boutillieria...... ..... 13: | Cirsochilus............ TAN MOMNClOLTOPIS ER CE SEE 360 { 3006 Pazes GyNISCA EC EEE 7$ Cyniscella Pre 66 Danilha rene RCA 205 Daromas amer 7h DUBYNNe ARRET 218 Diloma.. c 214 Dimorphoteclus ....... 77 DISCONSIS EEE 101 DiScordiCHTIUS eee" E 272 DISCOLEC OS REP 179 Elasmonema .... 329 FLenCRIS PRE ECRIRE 219 Endianaulax .. ....... hh End Rene 230 Eotrochus:5: "1.0 335 EpIpPEYCRIa ee once 338 Epulotrochus:..:..... 278 ELA AA RTE 223 Ethaliopsis .. 223 EuUCasta rte chrome 292 EUCHEIUS SANS 302 HUCOSHNA CEE CEE Pre 162 Eucycloscala. 19 EUCYOlUsS Ar een 328 EUdOr GES + r0gel ur Oil Eumarsaritat. #50 255 Euomphalus .....:.. 348 Eurytrochus, 239 Eutinochilus ... 129 Fütrocnus ner 300 HutrOpia RER 18 ÉavriA PRE REET Re 319 Elacilla re ETAT 340 Femina Eee 179 Forskalta ee rit 230 GANESA PERTE 75 Gaza FRIC RER ER 264 Gena: Re 310 Gibbulas 2e eee 228 Gibbulastra . 297 GIBBULINE SORA 171 Gibbuloidella ........... 237 Globulus SRE 222 Glomulus CPE 232 Gorionenrart. © -ner 20 TABLE ALPHABÉTIQUE DES FAMILLÉS, | Pagis Gotldtordam:5,1. 146 ÉATIQMREMEME. ES. 312 ROSE x. 31/ Haplocochlias.......... 77 Helicocryprus.:.... 139 HenraStomas ne ee 58 Herpetopoma.. ....... 203 Homalochilus........... 129 Homalopoma ........... 127 Horiostoma........ NE 5 HORIOSTOMIDX .... ... 3 Horologium........ 331 HOUSE PRE... 2. 250 HIUTIONIAME RER ee. NM 009 HybothelnS ss... 30/ HysStTiGOcenast een. 02390 TMDEr OR te ve Sopra Incistlabitn 2... 206 Infundibulops. ... ... 189 Infundibulum . 183 TPRILUS ERREUR. 26 ISan AA ER Een 225 Jüujubinus rer er, 290 KeTANONERAEER Te 10 KibHiEroenus een Er 200 LeViburborse re... 118 Lamelliphorus. ....... 328 Lamprostoma. ........ 187 ÉCOLES Eee 210 DEDIONYTEMERRE 7 ET 127 Lepiothyramemet rs. ire 127 Heucodiseuse... 2.11% 87 Leucorhynchia.."....... 1/0 LeWiSIeLAREEES 2.0. 48 MOpYrEnee er: 157 elt 217 LTO LT ed. 29 LIGA ERREUR LV 17 TROIE EEE "0 2. ee 25 OARTANES EE MORE 223 IPPISIES RER AA. 2{ LUTTER TES. cer 250 DASCHETARE ERA. 203 Hibhopornidaene "404 1/9 tour 282 Lithotrochus..... GENRES, S.-GENRES, ETC. Macrochilina Magulus . Manotrochus Mara lRr TA Marganitelia STE te MARGARITINÆ . . CE de nets Sole Marmorostoma Mandrella Mecoliotia....... Eur Megalomphalus........ Megastoma. ..... Megatyloma MÉLEOUTIS. RES MURS Metaconulus spin eue Metriomphalus .... ... Machaletinse He MICLO D ALES R ERUREE SE Microtheca Microtis... ICO NOR REER Minolia Se Us lelates pa ee Moniliopsis 24.177240" Monodonta..... MONODONTINÆ. ...:..... É Morphotropis.......... Muricotrochus :.:.: Neodiloma.:. . =... Neomphalius......".., Neozelandia .........., NINETIARSE 2 ELA ES NIPhONI ARE PE AE Norrisella Norrisia... OR ME ASECLE Odontotrochus... ..... Odonltoturbo......... OUR RENE MR OMpPRAUSE RE ERES EEE Oobolma...... TABLE ALPHABÉTIQUE DÉS FAMILLEÉS, GENRES, S.-GENRES, ETC. 307 ; ; Pages Pages Pages : Orthomesus ....... . . 109 |Procerithiopsis...... 032mStomatella sense ve or 807 OSnUS eee 207 | Proconulus........ .. 270 | STOMATELLIDÆ.......... 300 NOTAUlAT EN ENNE D... 130 |Prosolarium::.1.:.....… 290 MS TOMALIA EE 309 OOo Sboadedo nn 205 | Pseudoctanculus... ... 193 |SromaTripÆ........,... 309 Otomphalus..... ... :. 63 |Pseudodiloma...... .. 240 A Slomar ee ee 1309 Oxystele....:...... .….. 2r2 | Pseudonin& .... Fete. 66 | Streptotrochus......... 9 Ozodochilus........... 283 | Pseudophasianus....... 166 | Strigosella............. 294 PSeudorbise 1 7H SUlCulUS RER ERENS 315 Pachypoma. ....... "nr RPscudorotella=7. -.:.: 078 |Synaptocochlea ve ve 308 PadOllus Eee Tee Jo PsSeudotectus 11... 337 Palæonustus.... ...... 337 | Pscudotubina....:..... 14 | Tallorbis . =... ..... 364 Palæostylus ....... = 322 FPEychospira 2. 1079 Tectariopsise PO PEnT Palæotrochus.......... 103 | Ptychostylis .. ...... roro Electuse Eee 180 Paratrochus . ... ..... 296 | Pupillaria....... Decara032Teculateerss 6202 10 PARATURBINIDÆ......... MOST BUTEOLUS MERE EC 2971 | TEINOS TOME EE DEC 83 Parenchelus. ......... 124 | Pycnomphalus. ....... 5réTelleriar ne 0e enr ParviTolar eee 6o | Pycnotrochus...... CN ST haloLia verre 215 Peraulax "#0". 00 | PRTINS 0080 20: 0688000 180 ÉDhaArSIS PRE 74 PERISTOMATIDÆ......... 28 IBDUENUS FREE . 28 Perneritrochus.. ...... 333 | Rhabospira. .......... Oo Tinostonnarcrerese N 83 Pércrinia tte 0: .. 304 | Rhaphispira....... 19 | TINOSTOMATINÆ........:. 69 Petropoma............ 11001 MR OCR IAE ee cer TOR TINOtIS ES PERS 315 Phaneroptyxs.......... no TOMATE éco 0 too 222; |'TORNIDÆ.:..... 0. 0 Phaneta........ BD 0 did 0 308 | Rotellina..... ........ 30 | Tornus..... ne RARES 9 Phasianella.......... …. 157] ROTELEIN&............. 171 | Trachydomus........ 327 PHASIANELLIDÆ. . -... T0 ROtelOrDISE Per. ee 92: Trachysmarr2/ "Che 17 Phasianochilus......... 164 TEGCRYSDIRARE LEE ÉEAREE 327 Phasianotrochus ....... 202 | Sarmaticus ...... 2 ee nu ÉPricola eee 159 Phorculellus.......... HR220NESCEVOlIA EE. A ae Tricoliell et ee 159 Phorculorbis... .. .... 229 | Scalituba. .... ....... 2261 ROCHIDE 168 PhorculUus ere 24h | Scoliostoma... ........ 34 | TRocHINE......... day) PhOrCUSL ASE AR 280: SCUbULATIA 2 323 roc HiSCUS 246 Photinula. ........... 2984 Scllinenmas "ri r...1. 320 Tr OChIUS Ne NE On 207 Pitonillus........... .. 222 | Semitubina ........... 13 || Trochocochela 7.07 Planitrochus... ....... 331 | SONECLUS ER ET ere 120/ Mrochodon re MEN 186 Platychilus RO ee OC ES 248 | Siluriphorus hr nebemaleter ue 336 Trochopsis RME DRE 19 Pleuratella ........ El SR SIMOCRUUS ETES TEE Le 218: |Trochoscalai Re 19 Plocamotis ............ SU ESEMITOPDIS ee 10 EPrOCHUSE NEA 184 Ploconema ............ DAS 2 m0 0 0 GR ARE 143 | Trypanotrochus........ 297 Dlocostylus eee. L HAlSolandenae ne... 202 | TUbA SERRE ES Sen PROlEUMUR ERP ERREER BAISolariellae es 2. 209 | Tuberculopleura....... 32/ Polydonta........ ..... 187 /|Solarioconulus......... PAPE à 5 où 6 de one AO POLYODONTINEÆ........., 171 | SOTATIORDIS EEE. Lee CA A POONA ue chuté o8 a 73 POlYLEOpINARE RATS : HA Soleniscus te 0. 1834 TU MUIUS ARE 234 Pol ÉODIS Er tee DASOStO yes TE LE 329 | Turbinacea .......... 102 Pomaulaxs ecrire 149 | Steganomphalus ....... LOT | ATURBINIDÆ NRC PRE CA RE AE AE 180 Stella DUAL ARORBININ TEEN 105 PHoPrOCRUS A IS TenOSE 00 Ra UE 008 HAUTRON CEE EERE 113 Prisogaster ........ hair Sexo miphals ee 0... 2097: |MDurboidean tri AP 110 368 TABLE ALPHABÉTIQUE DES FAMILLES, GENRES, SOUS-GENRES, ETC. Pages ë + Pages | : Turcicula !:: 4,404 0363 Drame. %. 2... A6 Nilsonia se Tylastraliume RARE "7 Tylotrochus =, las Velainiella ............ 316 Yunnania ...: 1000 VELAINIELLIIDÆ......... 319 FC Umbonella... .......... 225 |Vexinia........ ....... 137 7j; )phinus ....... . . 28 UMBONIINA 06 002 Nate 0 TE A Ë Umbonitrochus .... ... 339 | VITRINELLIDÆ........ 57 Umboniüm..2,..::.)"222 JNIMARa ee ...... °. 229 1% TABLE ALPHABÉTIQUE DES NOMS D'ESPÈCES CITÉS DANS LA ONZIÈME LIVRAISON Les noms en italiques sont ceux des synonymes ; le premier nom entre parenthèses est celui de la Section dans laquelle l'espèce est repérée au cours de cet ouvrage ; te second nom générique, en ilaliques, est celui dans lequel l'auteur a établi l'espèce, quand ce nom diffère du premier. Pour les adjectifs, l'ordre alphabétique est limité au radical, quelle que soit la désinence : acut pour aculus, acula, aculum, par exemple. abacus (Neomphalius) Ihering........ abbreviata (Eucyclosc.) Barr.et de G.Sc. acanthus (Proconulus) d'Orb. 170ch... acarinata (Leptothyra) Gign. var...... Acasta (Amphitroch.) d'Orb. Troch... Acis (Alaphrus) d'Orb. Frochus....... Acmon (Ataphrus) d'Orb. Troch...... Actæon (Dimorphot.) d'Orb. Troch.... Actæon ‘(Horiost.) Barr. Euomph..... acuminata (Macrochil.) Mansuy....... acuminala (Scalituba) Desh. 7roch... acutum (Horiostoma) Lindstr......... aculus (Planitroch.) Lindst. Pycn.... acutangula (Rochia) Ch. Troc......... acuticarinata (Flemingia) KI. Troch... aculispira (Cirsochil.) Cossm. Coll... Adamsi (Adeorbis ?) Fischer.......... Adamsi (Eulrochus) Pilsb. Coll..,.... Adansoni (Colliculus) Payr. Troch.... adneticum (Endianaulax) v. Ammon, BHOCROCOCR EURE RE RL Ægion (Dimorphot.) d'Orb. Troch..... ægyptiaca (Forskalia) Lamk. Turbo Æolns (Trypanotroch.) d'Orb. Troc... æqualis (Froconulus) Buv. Trochus.. æquistriatus (Adeorbis) Bayan........ Æson (Proconulus) Sow et Rig. Troc. Æthiops (Neodiloma) Gmel. Troch.... affinis (Bolma) Cocc. Turbo........... affinis (Colliculus) Eichw. Trochus... affinis (Eucosmia) C. B. Adams... .... affinis (Solariella) Oppenh............ aflinis (Solariorbis) Bœttg. Tinost.... aflinis (Trochopsis) Gemmell.......... albensis (Ataphrus) d'Orb, Trochus..… Alexanderi (Tiburnus) Olss. Ethal..….. algeriensis (Tiburnus) Cossm......... aliena (Morphotrop:s) Barr. Euomph.. Allardi (Tectus) Rom. el Maz. Troch.. Terr. Pages Eoc. 219 Tur. 21 Bai. 277 Plioc. 12 Bai. 300 Bai. & Bai. 41 Lias. 179 Sil. 8 Carb. 322 Néoc. 327 Sil. 8 SIL. 331 Viv. 185 Trias. 176 Eoc. 136 Viv. 99 Viv. 300 Viv. 232 Lias. 45 Lias. 479 Via. 230 Viv. 298 Raur, 277 Eoc. 98-347 Kim. 278 Plioc. 209 Plioc. 15% Mioc. 233 Viv. 102 Eoc. 261 Mioc. 90 Lias. 50 Néoc. 42 Mioc.: 250 Plioc. 250 Sil. 9 Tur. 182 Altavillæ (Strigosella) Monts. Callist. altavillensis (Tectus) Defr. Troch..... altius (Heniastoma) Cossm. Collonia. aluminium (Callistoma) Dall.......... ambiguus (Procerithiopsis) Mansuy... amblygonialum (Periaulax) Cossm,... Amedei (Oxystele) Brongn. Turbo... americanus (Neomphalius) fher...... americanus (Phorculus) Dall, Gibb... amicus (Planitrochus) Barr. Troch... amor (Anticonulus) d'Orb. Troch..... amphibolus (Colliculus) Cossm. et Peyr. anaulax (Norrisella) Cossmann.. ..... anceps (Jujubinus) Eichw. Troc...... Andii (Lithotrochus) Conrad, Turr... andinus (Lithotrochus) Mær. Troc... Angasi (Liotia) Reeve...:............. Angasi (Tornus) A. Adams, Adeor'b... angulatum (Crossostoma) Gemm...... angulata (Minolia) Tokunaga.......... angulatum (Periaulax) Gabb, Warg... angulifera (Perrinia) A. Ad. Monod... angusta (Strigosella) Desh. Troch.... angustissimus (Lamelliph.) Buv. Troc. annulata (Boutillieria) Desh. Turbo.. annulalus (Cirsochilus) v. Kœn. Coll. annulatus (Dimorphot.) Kok. 7cctus.. antiqua (Chilodonta) Whilf. Monod... antwerpense (Callistoma) Cossm...... antwerpensis (Solariella) Cossm.. ... apicisulcatum (Endianaulax) Coss.... applanatus (Ataphrus) Piette, Troch.. approximans (Horiostoma) Barr. Euom. aquensis (Steganomph.) d Orb. Phas.. aquilanica (Uvanilla) Benoist, Astr... Aradasi (Strigosella) Cocc. 1roch...... araucanum (Astralium) Phil. 77°...... Araonis (Clanculopsis) Bast. Monod... Archiaci (Cenomanella) d'Orb Rotella Terr. Plioc. Eoc. Eoc. Mioc. Carb. Plioc. Mioc. Olig. Mioc. Sil. Lias. Mioc. Eoc. Plioc. Lias. Lias. Viv. Viv. Lias. Plioc. Atur. Viv. Eoc. Séq. Eoc. Olig. Trias. Tur. Plioc. Plioc. Lias. Bath. Dév. Mioc. Mioc. Plioc. Plioc. Mioc: Cén. 2! Pages 295 483 60 289 32t 257 21% 219 246 331 297 233 247 291 282 283 24 304 295 328 132 137 178 199 289 259 45-344 42 ce. 3-0 1 Archon (Pseudoclance.) Whidb. Plagiot. arenosus (Cirsochilus) Sow. Turbo... argentaria (Gibbula) Mayer, froch.... argenlata (Eumargarila) Gould....... argyrostoma (Seneclus) Gm. Turbo... argyrostoma (Chlorosloma) Gm. Troch. armata (Tubina) Barr. luba.......... armala (Yunnania) Goldf. Turbo... armillatus (Eutrochus) Tuom. eLil. 77°. artbonensis (Phorculus) Cossm. Gibb. asinina (Tinotis) Lim. Haliotis....... Asius (Flemingia) d'Orb. frochus..... Asmodei (Ninella) Brongn. Turbo... aspera (Amphitroch.) Kok. Solar... asperrima (Solariella) Cossmann ..... aspersus (Umbonitroch.) Barr. 1r0ch. aspirans (foriosioma) Barr. Euomph. assiduum (foriosloma) Barr. Euomph. astensis (Solariorbis) Sacco, Tinost... Aslierianns (Proconulus) d'Orb. Troch. Athenasi (Teclus) Vasseur, Prochus.. atratus (Euchelus) Gmelin Troch..... aturensis (Collon'a) Coss. et Peyr..... Audebardi (Calliostoma) Past Tr0c... Auingeri (Finosloma) Bætlger........ australis (Phasianella) Gmelin, Bucc.. avitensis (Cclliculus) Cossm. el Peyr.. azonus (Megalomphalus) Brusina..... baccata (Bolma) Defr, Turbo....... .. bacula (Leptothyra) Cirp. Leptonyx.…. Badius (Phasiinotrochus) Wood, Troc. bajocensis (Alaphrus) Cossmann...... bajocicus (Proconulus) Cossmann..... Baltzeri (Eucycloscala) Klipst Scal.. Bareli (Tec!us) Vasseur, Trochus..... Barrand:i (Horiostoma) Mun.-Ch..... barremensis (Teclus) d'Orb. 7rochus. barloniense (Tinosloma) Cossmann.... basicum (Callistoma) Dall............. basiplana (Solariorbis) Bœttg. linost. Bassanii (l’arvirola) Fabiani, Coll... Basteroti (Proconulus) Brongn. Troch. Bayani (Chilodonta) de Loriol........ Bayani (Pseudophasianus) Cossm..... Beaugrandi (Cochleochilus) de Lor. 7}. Beaui (Adeorbis) Fischer ............. Beaumonli (Eulrochus) d'Orb. Troch.. Beaumonli(Pseudoclanc.)Klipst. Troc. bellampense(Endianaulax) Gemm. fr. Bellardii (Pseudonina) Mich. Delph... Belus (Ataphrus) d'Orb. Troch.... ... Beneckei (Phorcus) Mœricke LA ARS AS TRS Le TABLE ALPHABÉTIQUE Terr. Pages Dév. 195 Sen. 136 Plioc. 230 Piioc. 256 Viv. 120 Viv. 215 Dev. 42 Dév. 32 | Mioc. 302 Eoc. 245 Viv. 315 Trias. 176 Olig. 124. ÆTrias. 9300 | Eoc. 260 Sil, 399 Sil. 8 4 Sil. #| Piioc. 99 Barr. 218 Eoc. 153 Viv. 203 Miôc. 57 Mioc. 283 Mioc. S5 Miveenet77 Plioc. 315 Viv. 26 AY 158 Mioc. 233 ME 95 Mioc. 153 | Pleist. 4129 Viv. 389 Baj. 41 et43 Baïj. 276 Trias. 20 Eoc. 183 Dév. 5 Barr. 182 Eoc. 59 Mioc. 289 Mioc. 99 Eoc. 61 Sén. 278 Kim. 199 Olig. 167 Kim. 286 Mioc. 99 Mioc. 302 Trias. 195 Lias. 45 Mioc. Gs Bath. 42 4.2 Pleist. 237 | Benoisli (Callistoma) Cossm. et Peyr.. | Benoisli (Colliculus) Cossm. et Peyr.. | Benoïisti (Haliolis) Cossmann.......... | Benoisti (Rotellorbis) Cossm. et Peyr. | Bernayi (Boutillieria) Bayan, Troch.. | berocsirensis (Eutrochus) Woods,Troc. | Bervillei (Eutrochus) Hébert, Troch.. bessarabica (Tricolia) d’Orb. Phas.... Belancourli (Ataphrus) de Lor. Turbo. Beyrichi (Collonia) Oppenheim........ | Beyrichi (Discotectus) Zillel.......... Bezançoni(Megatyloma) Coss.elL. Tin. Bezançoni (Metaconulus) Vasseur, Coll ziali (Solariorbis) Coss. et Peyr. Tin. biangulatus (Colliculus) Eichw. Troc. bibasilaris (Jujubinus}) Sacco, Troc... bicarinatus (Adeorbi-) Lamk Solar. bicarinalum (Cyclostr:ma) Guppy..... bicarinala (Flemingia) Klipst. Troc... bicorinatum (Gonionema) His. Troch. bicostatus (Clathrobaculus) Ilov.{roch. bifidocarina (Phorculus) Cosem. Gtbh.. bifrons (Cyclotropis) Barr. Euomp | Bizoli Phorculus) Cossm. et Piss. Gibb. bilabiatum (Megalyloma) Br. el C. Ti- NOSTOML ES 0 eee le der billiemensis (Proconulus) Gemm. Zi- RUYDRITUS PER Eee Re bimarginata (Solariella) Desh. Troc. binodosa (Eucycloscala) Kittl, Scala. Biochei (Boutillieria) Oppenh. Troch.. biseriale (Astralium) Martin.......... biserialis (Pseudotubina) Koken...... biserta (Eucycloscala) Kittl, Scala... bistriata (Flemingia) Munst. Troch... Bixa (0zodochilus) d'Orb. Trochus...! Blanfordi (Callistoma) Nœtling........ Bloedei(Steganomphalus) Eichw.Turbo bohemicum (Craspedostoma) Perner.. bohemiïca (Morphotrop's) Barr. Euom. bohemicum (Scoliostoma) Barrande... Bolognai (Metaconnlus) Bayan, Troc. Bonneti (Adeorbis) Cossmann......... Bonnetl(Phasianochilus) Cossm. Phas. | borkholmensis(Pyenomphalus) Koken. Borsoni (Bolma) Michel. Trochus..... Boscianus (Tectus) Brongn. Trochus.. Bourdoti (Adeorbis) Cossmann........ Bourdoti (Collieulus) Cossm. Gibbula. Bourdoti (Periaulax) Cossmann......, Bourdoti (Tectus) Cossm. Trochus.... Bourgeali (Ataphrus) de Lor. Turbo.. Bouryi (Rotellorbis) Cossmann........ Boussaci (Tinosloma) Cossmann....... | Boutillieri (Callistoma) Cossmann..... Terr. Pages Mioc. 289 Mioc. 233 Mioc. 314 Mioc. 92 Eoc. 132. Cén. 301 Emsch. 302 Plioc. 160 Port. 42 Oliz. 51 Portl. 180 Olig. 97 Eoc. 2S0 Mioc. 8) Mioc. 233 Plioc. . 291 Eoc. 98 Mioc. 75 Tiias + 0176 Sil. 29 Oxf. 328 Eoc. 245 Sil. 10 Eoc. 245 Pal. S6 Viv. 268 Lias. 277 Eoc. 260 Trias. 20 Eoc. 132 Plioc. 446 Trias. 1% Trias. 20 Trias,°176 Ba h. 28% Mioc. 28) Plioc. 162 Dév. 31 Sil. 9 Dév. 35 Eoc. 20 Eoc. 98 Eoc. 165 Sil. 54 Mioc. 153 Olig. 183 Eoc. 98 Eoc:: 25400 Eoc. 256 Enc. 183 Kim. 42 Eoc. 93 Mioc. 85 Eoc. 283 DES NOMS D ESPÈCES ai = 97 I Terr. Pages Terr. Pages brachyura (Pleuratella) Gemmellaro.. Lias. 43 | cancellato - costatus ( Pareuchelus }) f Brasili (Crossosloma) Cossmann......… Bai. 37 SAND TU rTDO ARR NE Olig 124 Brasiki (Helicocryptus) Cossmann..... Léc. 140-355 | carinatus (Adeorbis) Philippi......... Olig 99 Brasili (Metaconulus) Cossm. et Piss. carinala (Cantrainia) Cantr. Leptoth.. Plioe 13% CAL OS OMAN NET Eoc 280 | carinatum (Ormastral.)Borson,Trochus Mioc. 455 brevis (Eucosmia) d'Orb. Phasian.... Mioc 162 | carinala (S{omatia) Buvignier........ Raur. 310 brevis (Eucycloscala) Pict.et C.Scalar. Apt. 21 | carinalus (Streptotrochus ?)} Will... Sol. 334 brevispira (Craspedostoma)Lindstrôm. Sil. 31 |carinalum (Tinostoma) d'Orb......... Mioc. 39 Briarli (Cyclostrema) Vince. Gibbula.. Pal. 72 | carinidenlalus (Tectus) Br.etC. Troch. Pal. 183 Briarti (Tinostoma) Rutot............ Pal. 85 | carinulata (Leptothyra) Cossmann.... Plioc. 129 briconensis (Amphitroch.) Cossmann. Call. 300 | carnatica (Cœlobolma ?) Stol. Astral.. Cén. 151 britannus (Tectus) Vasseur, Trochus.. Eoc 183 | Carpenteri (Eucosmia) Cossmann..... Viv. 162 Brocchii (Osilinus?) Mayer, Trochus.. Plioc 208 | Carpenteri (Leptothyra) Pilsbry...... Viv. 127 Brocchii (Phorculorbis) Mayer, Zroch. Plioc 229 | cassianus(Pseudoclanc.)Wissm.Monod Trias. 193 Bruni (Tectus) Cossm. Calliost....... Barr 182 | castaneus (Senectus) Gm. Turbo... Viv. 421 Brunneri (Cirsochilus)Pict.elC.Turbo. Ab 136 | castrensis (Colliculus) Mayer, Trochus Plioc. 233 Brutus (P.oconulus) d’Orb. Trochus.. Bath 271 | castrocarensis (Bolma) Foresti, Turbo. Plioc. 154 Bucklandi (Strigosella) Bast. Trochus. Mioc. 295 | catenularis (Forskalia) Eichw.Trochus Mioc. 231 bullatus (Ataphrus) Moore, Turbo.... Lias &1 | caucasicus (Eutrochus) Eichw.Trochus Mioc. 362 bullatum (Callistoma) Phil. Trochus.. Plioc. 289 | cavus (Streptotrochus) Barr. Trochus. Sil. 334 bundensis(Metaconulus) V.Kæn.Tr'och Oïtig. 280 | Cauveli (Teclus) Pictet el C. Tr'oc..... Apt. 182 Buneli (Tectus) d'Arch. Trochus...... Con. 182 | Celinæ (Strigosella) Andrz. Trochus.. Mioc. 295 burdigalensis (Oxystele) Cossm.el Peyr Mioc. 214 | ceraulus (Eutrochas) Dall, Ca/list,... Mioc. 302 burdigalensis(Phorcutus)Cossm.elPeyr Mioc. 246 | Chartroni (Ataphrus) Cossmann...... Lias. 41 burdigalicus (Jujubinus)Cossm.etPeyr Mioc. 291 | chavattensis (Wilsonia) de Lor. Turbo. Oxf. 197 Burnburyi (Proconulus) Morr. et Lyc. Bath. cherbensis (Proconulus)Peron,Trochus Alb. 278 RO CIS ARCS PRET Re Ne A nn 277 | chipolana (Collonia) Dall.............. Mioc. 57 burlonensis (Proconulus)Lycelt, froch.. Baj. 277 | chipolanum (Cyclostrema) Dall....... Mioc. 73 busambrensis (Scævola) Gemmellaro.. Lias. 22 | chipolanum (Lithopoma) Dall, Astral. Mioc. 149 Bushi (Solariorbis) Olsson, Pseudorot. Mioc. 90 | chipolanum (Tinostoma) Dall ......... Mioc. 85 butacianus (Eutrochus) Martin, Troch. Plioc. 302 | chlorostoma (Odontotrochus) Menke, Butschlii (Rotellina) Hæberlé, Umbon. Trias. 81 TroChUSA ES (VA DT QIA) RARE Viv. 385 Buvignieri(Megastoma) Morriset Lyc. Bath. 310 | chrysostomoides (Ataphrus) Gemmel- Aro TURDO. na Lias. 41 cacellensis (Colliculus) Costa, Trochus. Mioc. 233 | cidaris (Ocana) Gmelin, Turbo....... Viv. 415 cafiea (Ptychostylis) Gabb............. Viv. 216 | citaris (Turcicula) A. Adams, Hargar._Ptioc. 264 calcar (Astralium) Linné, Turbo... .. Viv. 146 | cinerarius (Sterompbalus) L., froch.. Viv. 237 calcar (Flemingia) Kittl, Pachypoma. Trias. 176 |cingulatum (Callistoma) Br. Trochus. Plioc. 289 calderense (Callistoma) Mœr. T'urbo.. Pleist. 289 | cingulatum(Horiostoma)Koken, Polyf. Sil. 2 Caledonica (Leucochynchia) Crosse... Viv. 441 | cingulifera (Forskalia) Bronn,Trochus. Plioc. 232 callifera (Leucorhynehia) Lamk. Delph Eoc. 141 | circumnodosa(Eucycloscala)Kittl,Scal. Trias. 21 callifera (Monilea) Lamk. Trochus.... Viv. 241 | circumvallatus (Ataphrus) Cossmann. Bath. #2 callotropis (Proconulus) Schmidt, Tr.. Oxf. 277 | cirrhosum (l’rosolarium)Lindst.Pleur. Sil. 330 caloosaense (Tinostoma) Dall......... Ploc. 93 | cirrus (Euompbhalus)Rig. Sauv. Delph. Balh. 328 calvertensis (Solariorbis) Clark, Tinost. NMioc. 90 | cirrus (Trypanotrochus) d'Orb.Trochus Lias. 298 Cameronesius(Jujubinus)fher.Calliost KEoc. 291 | cives (Ploconema) Barrande, Turbo... Sil. 32 campanula (Dimorphot.)Koken, Tect. Trias. 178 | claibornensis (Cirsochilus) Dall, Coll. KEoec. 136 campestris (Boutillieria) Phil. Turbo. Olig. 132 |clathrala (chilodonta) Etallon........ Raur. 198 canaliculata (Eucasta) Marlyn, Troch. Pleist. 292 |clausa (Collonia) Fuchs, Delph......… Olig. 57 canaliculata (Forskalia) Borson, Troch. Plioc. 232 | coalingense (Callistoma) Arnold....... Mioc. 28) canaliferum(Heniastoma) Lamk. Delph. Eoc. 5) | Cocconii (Bolma) de Gregorio.. ...... Plioc. 154 cancellatus (Hybochelus) Kr. Stom... Niv. 30% | cœlalum (Pachypoma) Chemn.Trochus Viv. 118 cancellatum (Cyelostrema) Marryatt... Viv. 72 | coislinensis (Norrisella) Cossmann.... Eoc. 247 cancellala (Liotia) Gray, Delph ....... Viv. 23 | coislinensis (Solariella) Cossmann.... Eoc. 261 cancellala(Solariella) Conrad,Solarium Eoc. 261 | colligens (Jujubinus) Sacco, Trochus.. Plioc. 291 cancellatum (Trochodon) Seeley, Tr0. Alb. 186 | columbiana (Tuwrcicula) Dall......... Mioc. 264 072 TABLE . Herr: columnaris (Velainiella) Vasseur...... Eoc comes (Palæonustus) Barr. Onustus... Dev. comma (Alaphrus) Lycett, Monod.... Bath. compar (Horiostoma) Barr. Euomph.. Sil. complacens (Conchula) Barr. Omphal. Dev. complanatum (Tinostoma) Deshayes.. Eoc. compsa (Danilia) Cossm. Monodonta.. Eoc. compsus (Phasianochil.) Gould, Phas. Pleist. concavus {Adeorbis) H. Lea, Delph.... Mioc. concavus (Eutrochus) Hall, Pleurotom. Carb. concavum (Infundibulum)Linn.Zroch. Viv. confertissimum(Horiost.)Barr.Euom. Sil. confertum (Horiostoma) Barr Euomph. Sil. conformis (Flemingia) deKon,Trochus Carb. conica (Lewisiella) d'Orb. l'itonillus.. Lias. conica (Thalotia) Gray, Monodonta.... Viv. conica (Trochopsis) Gemmellaro...... Eoc. conjugatum (Horiostoma)Barr Euomph Mioc. conoidea (Conchula) Sandb. Scoliost... Eoc. conoidea (Beulillieria) Donc. Utaulax. Dév. Conradianum (Callistoma) Dall....... Sil. # constantinensis(Eutrochus)C.elP.Bas. Carb. conslantinensis(Phorculus)C.etP.Gibb. Lias. constricla(Austrocochlea)Lamk.Monod Viv. contabulala (Solariella) Coss. ct Peyr. Mioc contrarium(Horiostoma) Lindsirôm... Sil. conula (Phasianella) Sloliczka....... Turr. conulus (Callistoma) Linné, Trochus.. Viv. convexodepressa (Oxystele) Cocc. 170€. Mioc. convexula (Forskalia) Sacco.......... Plioc. corallense (Endianaul.) Buv. Turbo... Raur. corallinus (tlanculus) Gmel. Troch.. Pleist. corbarica (Cœlobolma) Cossmann..... Sén. corbaricus (Tiburnus) Donc. Dilli.... Eoc. corbis (Herpelopoma) Dall, Call....... Mioc. Cordieri (Proconulus) d'Arch. Troch.. Cén. corniculum (Horiostoma)Pern./Polytr. Sil. cornu (Lippisthes) Fichtel, Argon.... Viv. cornupastoris (Cyniscella) Lk. Delgh.. Eoc. cornutus (Batillus) Gmelin, lurbo.... Viv. coronalum (Horiostonra) Lindstrôm... Sil. coronata (Isanda) Adams.............. Miv corrosum (Tinostoma) Cossmann...... Barr. cosmela (Solariella) Cossm. et Piss ... Eoc. Cossmanni (Basilissa) Tale............ Mioc. Cossmanni (Eucasla) Ortm. Calliost.. Mioc. Cossmanni {(Solariella) [hering........ Eoc. coslata (Eucasla) Martyn, Trochus.... Pleist. costatum (Horiostoma) Pern. Polylr.. Sil. costulata (Discopsis) de Folin......... Viv. Cotlaldinus(Cochleochilus)d'Orb.Troch Raur. Cotteaui (Chilodonta) Bayan.......... Néce. Couloni (Cirsochilus) Pict. et C. Troch. Barr. Coultardi (Cirsochilus) d’Aich. Delph. Eoc. | Courjaulli (Colliculus) Cossmann..... Mioc. couzonensis (Eucycelus) Riche, Litlor.. Ba]. # ALPHABÉTIQUE Pages 316 2°6 166 09 339 18SS 8 3) 132 289 30 ? 215 269 621 214 232 45 190 150 250 303 273 8 2% 67 114 8 225 84 261 268 293 261 292 | S 101 284 198 136 156 233 21 | declivis (Forskalia) Forskal, Turbo. crassus (Ataphrus) Gabb.............. crassa (Vexinia) Baudon, Delph....... crassicinctus (Adeorbis) Sacco, var... crassicinela(Boutillieria)Coss.elP.Lept. crassicinctum (Callistoma) Sacco crassilabrum (Scoliostoma) Sandb.... crassiplicata (Bolma) Cocconi, Turbo. crassiplicatus(Discotectus) Etal. Turbo. craliculata (Solariella) Desh. Solarium cremenensis (Colliculus) Andrz. Troch. crenellifera (Microtheca) A. Adams... | crenifer (Crenilurbo) Buv. Trochus… crenirugalus (Senectus) Heilpr. Turbo crenularis (Tecius) Lamk. rochus... crenulata (Collonia) Br. et C. Delph.. crenulalum (Horiostoma) Whileaves, SU'APATONIS ST REINE ER crenulatus (Jujubinus) Br. Troch..... crescens (Tiburnus) Fuchs, lurbo..... cretacea (Eucycloscala) de Boury, Seal. cretaceum (Tinostoma) d’Orb. Rotella. crinitum (Chlorodiloma) Phil. Honod. crispus (Teclus) Blanck. Trochus cristallinus (Proconulus) Gemm. Ziz.. Crossei (Ataphrus) Sauv. et Rig. Turbo. cruciatus (Clanculopsis) Lion. Troch.. cruciala (Solariella) Piet. et C. Troch. Crusoeanum (Diloma) Pilsbry......... Cuadrai (Periaulax) Berg. Eumarg.... cupuliformis (Tiburnus) C. et P. Dilliw. Cureti (Cirsochilus) Cossm. Collonia.. curta (Chllodonta) Zittel curtus (Dimorphot.) Koken, Tectus... custugensis(Strigosella)Donc.Calliust. Cutlérianum (Cyclostrema) Clark..... Cybele (Cirsochilus) Sau v.et Rig.Troch. cyclophoreus (Haplocochlias) Carp.... cyclus (Eutrochus) Dall, Calliost...... cylindrica (Conchula) Stein D'Achiardii (Endianaul.) Gemm. Ziz.. D'Achiardii (Sarmaticus) Vin. Turbo.. dædala (Gaza) Watson dædalus (Muricotrochus) d'Orb. Troc. Dalli (Chlorostoma) Arnold Dalli (Gibbula)Æberme "tt: + mr Dalli (Parvirola) Cossmann........... Dal-Piazi (Tricolia) Fab. l’hasian...... | Danieli (Eurylrochus) Crosse, Clanc.. Dannenbergi (Scoliostoma) Braun..... Darius (Ozodochilus) d'Orb. Troch.... Dautzenbergi (Solariella) Cossmann... | Davoustanus (Ozodachilns) d'Orb. Troc. decipiens (Liolina) Bayan........ _ decussata (Solaricrbis) Sandb, Tinost. Eoc. Mioc. Viv. Raur. Mioc. Eoc. Pal. Sil. Pleist. Olig. ur: Tur. Viv. Tur. Lias. Séq. Viv. Barr. Viv. Plioc. Eoc. Barr. Port]. Trias. Eoc. Plioc. Kim. Viv. Mioc. : Dév. Lias. Eoc. Viv. Raur. Mioc. Olig. Plioc. Olig. Viv. Dév. Raur. Olig. Ba). Eoc. Viv. Olig. LE deffectus (Cirsochilus) Pezant, Collon. deflexus (Ataphrus) Cossmann........ Defrancei (Tinostoma) Bast. Rotella.. Degrangei (Astralium) Cossm. et Peyr. Degrangei (Circulopsis) Cossm. et Peyr. Degrangei (Solariorbis) Cossm. et Peyr. Desrangei (Steromphalus) Cossm. et P. Dekini (Callistoma) Nyst, frochus.... Delafossei (Paraturbo) d’Arch. Turbo. delicatum [Horiosioma) Barr. Euomph. delicatum (Trachysma) Philippi...... delicatulus (Odonloturbo) de Loriol... delicatulus (Pseudoclanc.) Lambe, Won. delphinoides (Bolma) Monteros........ dentatus (Tectus) Forskal, Trochus... dentigera (Agalhodonta) d'Orb. Troch. depictus (Jujubinus) Desh. Tr'och..... Deprati (Trachydomus) Mansuy....... depressus (Adeorïbis) Seguenza....... depressa (Ancistrobasis) Dall depressa (Solariorbis) Lea, Delph..... depressula (Forskalia) Sauco.......... depressulinus (Phorcus) Sacco, Gibb.. dertosulcatus (Tumulus) Sacco, Gcbb. deseadoensis (Cirsochilus)Thering Coll. Deshayesi (Jujubinus) Mayer, 1r0och... Deslongchampsi(Solariocon.)K1.Troch. Desori (Cirsochilus) P ct. et C, Troch. Desvoidyi (Scalituba) d'Ocb. lurbo...…. Detaillei (Colliculus) [v. et Peyr. Gibb. deversa (Cyclotropis) Barr. Maclur... dialylostoma (Cyniscella) Coss. el Piss. diametralis (Gibbula) Cossmann...... diaphanes (Adeorbis) Cossmann. ..... dievarum {Proconulus) Cossm. Callisf. difficis (lectus) d'Orn. lroch.......… Diomedes (Alaphrus) d'Orb. Turbo... Dirce (Creniturbo) d'O:b. frochus.... discoideus (Ataphrus) Morr. el L. Cros. discors (Horiostoma) Sow. Zuomph... discreta (Morphotropis) Barr. Euomph. discrelum (Periaulax) Desh. Delph..…. disjunela (Cyclotropis) Borr. Oriost dissimilis (Tricolia) Desh. l’hasian... distans (Eutrochus) Conrad, Liotroch. distans (Phorculus) Desh. Turbo...... distinguenda (Solariella) Zossmann... ditropis (Eutrochus) Cossm. et Pis... divaricalus(Steromphalus) Lin. froch. divergens (Steromphalus) Bon. Trorh. dives (Horiostoma) Barr. Euomphalus dives (Sellinema) Barrande, Turbo... divisus (Cla'‘hrobaculus) [lov. Turrit. docens (Cyclotropis) Barr. Euomph..…. Dollfasi Cirsochilus) Cossmann...... Dollfusi (Solariorbis) Cossmann....... DES NOMS D ESPÈCES Terr. Eoc. Lias. Mioc. Mioc. Mioc. Mioc. Mioc. Plioc. Cen. Sil. Niv. Kim. Trias. Pleist. Viv. Néoc. ] leist. Carb. Viv. Viv. Eoc. Plioc. Mioc. Mioc. Eoc. Mioc. Trias. Barr. Néoc. Mioc. Si. Pages 136 41 85 97 199 405 15% 183 200 291 327 99 269 9 Terr. Dollfusi(Steganomphalus)Coss etP.yr. Mioc. Dollfusi (Tornus) Cossmann .......... Mioc. domatum (Eudianaulax) Blake, 17:.... Bath. Doris (Eucycloscala) Lambe, Delph ... Trias. Douvillei (Chilodonta) Cossmann...... Oxf. Douvillei (Solariella) Coesmann....... Alb. dubium (Megalyloma) Lamk. Helicina Eoc. dubia (Trochopsis Gemmellaro....... Lias. Dubusi (Teclus) Coss. et Pise. Troch.. Eoc. Dufouri (Cirsochilus) Vas*eur, Deiph. Eoc. dulce (Horiostoma) Barr. Enomph.... Sil. Dumasi (Ataphrus) Rom.et Maz.Jroch. Tur. Dumasi (Otomphalus) Cossmann...... Loc Dumasi (Periaulax) Cossmann........ Eoc. Dumasi (Phorculus) Cossm. 6ibb..... Eoc Duwasi (Teclus) Cossm. Trochus..... Eoc Dunkeri (Phasianochil.) Desh., Phas.. Eoc. Duperreyi (Eutrochus) d'Arch.Trochus Cen. duplicata (Amphilroch.) Sow., Troch. Baj. duplicicinclus (Adeorbis) Sacco, var.. Mioc. durhamense (Horiostoma) Whiteaves, Sil. BOUNIRODIS SR IANNERAE CRETE Dussaulti (Palæostylus) Mansuy...... Carb. Dussaulli (Trachydomus) Mansuy..... Car b. Dutemplei (Cælobolma ?) d'Orb. Turbo Tur. Duvergieri (Parvirota) Cossm. et Peyr. Miac. Duvyergieri (Solariella) Cossm.et Peyr. Mioc. dyscrilum (Callistoma) Cossmann..... Plioc. cchinalus (Eucyclus) Millet, Turbo... Mioc. echinatum (Horiostoma) OEhlert...... Dév. echinulalus (Discotectus) Buv.Trochus Raur. Eichwaldi (Colliculus) Cossm. et Peyr. Mioc. Eichwaldi (Sleganomphalus) Hæœrnes. Pnastanel as eee Mioc. clatum (Cyc)ostrema) v. Kænen...... Olig. elatus (Pseudophasian.) Fuchs, Turbo. Olig. elegans (Eucycloscala Kittl, Scalar... Trias. elegans (Osilinus) Bast. Monod....... Mioc. elegans (Periaulax) Lea, Solarium... Eoc elegans (Pseudoclanc.) Munst. Monod. Eoc. elegans (Tinostoma) Deshayes........ Trias elegantissima (Eumarearila) Beau...., Plioc elegantula (Collonia) Dall............. Plioc elegantulum (Craspedosloma) Lindstr. Sil elegantula (Præcia) Wood, Trochus.. Viv elegantulus (Soleniscus) Mansuy...... Carb |elegantulum.(Periaulax)v.Kæœn.WMarg. Olig elevala Solariella (Cossmann)...:..... Eeo eliminatum (Callistoma) Dall....:.... Mioc elliplica (Cyclotropis) Barr. Euomgh.. Sil. elliplica (Flemingia) Hising. Troch... Sil. Epulus (Epulolrochus) d'Orb. Troch.. Lias. Erinus (Brasilia) d’Orb. Turbo....... Séq. er sum (Callistoma) Dall............. Plioc erroneus (Lævilurbo) Cossmann...... Olig. Es,07) 979 Pages 162 346 &5 21 199 260 86 37/4 TABLE ALPHABÉTIQUE Terr. Pages erylhræus (Infundibulops) Broc. Troc. Niv. 185 | fragile (Tinostoma) Kaunh. Umbon ... Esqueræ (Proconulus) de V.etL. Troc. Barr. 278 | frater (Sellinema) Barr. Trochus...... esthetica (Sinutropis) Barr. Euomph. Sil. 10 | fraterculus (Phorculus) Desh. Turbo. Etheridgei(Sarmalicus)T. Woods Turbo Eoc. 115 | fraternus (Discoteclus) Zittel, Tectus. euagalma (Ninella) Oppenh. Turbo.... Olig. 124 |‘frequens (Solariorbis) Bœttger, Tinost. Eugenei (Boutillieria) Desh. Turbo... Eoc. 130 | fresvillensis (Cirsochilus) Coss.et Piss. euomphalus (Gibbula) Phil. Troch.... Plioc. 230 | frumentu:u (Discolectus) Pict. el C Tr. Eupalor (Anticonulus) Laube, Troc .. Trias. 29 | Fuchsi (Ampullospira) Cossm [V.Pseu- Eurytus (Pseudoclanc.) d'Orb. Troch. Trias. 195 dophasianella|........... SAR ne Eveni (Euomphalus) Terq-et P.Turbo. Lias. 328 | Fuchsi Cirsochilus) Tourn. Collonia.. Everelli (Phaneta) H. Adams......... Viv. 308 | Fuchsi (Solariorbis) Bæœttg. Tinost.... exacuus (Adeorbis) Conrad, Solarium. Eoc. 98 |fugilivum (Craspedostoma) Lindstr. exasperatus (Jujubinus) Payr. Troch. Plioc. 291 LilLOT INT RER ER RRRE RE E excavata (Epiplychia) Barr. Phorus... Dév. 339 |fulminatus (Siluriphorus) Lindstr. excavala (Parvirota) Cossmann........ Eoc. 61 TTOCRUS PERRET ee excellens (Pareuchelus) Bættger...... Mioe. 12% | funata (Sfomatia) Buvignier......,... exigua (Leptothyra) Bœætiger.......... Mioc. 129 | funebrale (Chlorostoma) A. Adams... exigua (Strigoscila) T. Woods, Tr'och.. KEoc. 295 | fungina (Solariella) Conr. Solarium.. exilé (Callistoma; Dalle 7006.00. Mioc. 289 | funicularis (Collonia) Br. et C. Delph.. eximium (Horiosloma) Barr. Euomph. Dév. 8 | funiculosus(Cirsochilus)Donc.Collonia funiculosus (Solarioconul.) Kittl, Troc. Fabianii (Læviturbo) Cossmann....... Olig. 419 | funiculosus (Tectus) Desh. Trochus... Fabrei (Liolina) Oppenheim..,........ Eoc. 26 fallax (Houtillieria) Coss. el P. Lept... Eoc. 132 | Gabbi (Ptychostylis) Dall, urcica... Falsani (Lamelliph®r.) Riche, Xen.... Baj. 339 | Graudini (Tectus) Pict. et C. Troc... Falyanus (Eutrochus) Br. el C. froc.. Pal. 302 | Gaulardeus (Proconulus) Buv.Trochus. fanuloides (Forskalia) Sacco.......... Mioc. 232 | gaultina (Chilodonta) de Lor. Raulinia. fanulum (Forskalia) Gmelin, Trochus. Viv. 231 | gea (Trypanotrochus) d'Orb. Troch... fasciala (Bankivia) Menke, Phasian.., Viv. 217 | Geinitzi (Eutrochus) Reuss, 7rochus.. fasciatus (Dimorphot.) Hœrn.Trochus. Trias. 177 | gemmulala (Eucasta) Carp. Calliost.. Faucheroni (Muricotrochus)Riche,Z15. Baïj. 281 | Gerbaulli (Horiéstoma) Œhlert....... Faucygnanum (Petropoma) Plctet et Gervillei (Liotina) Defr. Delph........ Renevier Turbo RE Alb. 110 | Geslini (Eucycloscala) d'Arch. Turbo. fenestratus (Tectus) Gmelin, Trochus. Viv. 181 |gibbula (Leptothyia) Oppenheim...... fereclausus(Steromphalus)Coss.etPeyr Mioc. 233 | Gillieroni (Eutrochus) Pict. et C. Troc. filifer (Cirsochilus) Desh. Turbo...... Viv. 137 | girondiensis (Sleganomphalus) Cossm. filistriatum (Craspedostoma) Lindstr.. Sil. 31 | glabrata (Cantrainia) l'hil. Turbo... filosa (Solariella) Cossmann........... Eoc. 260 | glabrum (Craspedostoma) Lindstrôm.. fimbriata (Flemingia) de Koninck..... Carpb. 176 | glandulus (Cirsostylus) Laube,Troch.. fimbriata (Liotina) Desh. Delph....... Eoc. 26 | globoides (Pseudomel.) Stol. l’hasian. fimbrialum (Ormastral.) Bors. Troc... Plioc. 154 | globosa (Callomphala) Hedley......... fimbriala (Uvanilla) ELamk Torch..... Viv. 147 | globosa (Collonia) Br. et Corn. Delph.. Fischeri (Adeorbis) Deshayes......... Eoc. 98 | slobosum (Horiostoma) Schl. Trochil. Fischeri (Tectus) Piet. et Camp. Troch. Néoc. 182 | globuliformis (Cirsochilus) BæLtg.Coll. Fischeri(Periaulax) Bergeron, Eumarg. Plioc. 25$ | globulus (Cirsochilus) Dod. Crasp.... Filtoni (Læviturbo) Bast. Turbo...... Mioc. 119 | glyphidospira (Colliculus) Cossm. etP. Fittoni (Lævilurbo) Oppenh. Turbo... Olig. 119 | Guydus (Flemingia) d'Orb. Trochus . flammulaltum (Heniastoma)Cossm.Coll. Eoc. 58 | goniomphalus (Cyniscella) Cossm. Coll. flexistriata(Margaritella)Ev.etSh.Solar Atur. 265 | goniomphalus (Eutrochus) Coss. et Pis. Flindersi {Astralium) T. Woods....... Eoc. Mn IPASUTSST EN ERP RECSRENE fluctuatum (Callopoma) Gray, Turbo.. Viv. 116 | gosauensis(Metaconulus)Reuss, Turbo fl'uctuatus (Tiburnus),Hutton,'Leptoth. Mice. 250 | gothlandicus (Siluriphorus) Lindst Tr. ormosa (Eucasla) Forbes, Trochus... Piioc. 293 | sgouetensis (Teclus) Cossm. 7r0c...... fossariopsis (Pareuchelus)Coss.et Peyr. Mioc. 126 | gracile (Loxonema) Mansuy, Polyph.. Fourneli (Cirsochilus) Riche, Turbo.. Bai. 135 | gracilis (Pseudoclanculus) Laube,'Hon. racta (Gibbula) von Ihering......,... Olig. 229 | gracilicincta (Gibbula) Sacco,Magulus. Terr. Maëst. Sil. Loc. Port. Mioc. Eoc. Barr, Olig. Olig. Mioc. Sil. Sil. Raur. Wire Eoe. Pal. Eoc. Trias. Eoc. Mioc. Barr. séq. Alb. Lias. Sén. Pleist. Dev. Eoc. Cén. Eoc. Alb. Olig. Plioc. Sil. Trias Tur. Viv. Pal. Sil. Mioc. Mioc. Mioc. Trias. Eoc. Eoc. Tur. Sil. Eoc. Carb, Trias. Mioc. Pa e 25 82 24% 150 90 139 80 167 137 90 31 grammaticum (Callopoma) Dall granconensis (Metaconulus) Opph. 17. grandis (Leucodiscus) Bayan, Tinost.. granellosa (Oxystele) Sacco........... graniferum (Callopoma) Martin granifer (Clanculopsis) Doderlein granifera (Uvanilla) Martin, Turbo... graniformis (Alaphrus) Cossmann.... granosa (Bolma) Borson, Trochus granulalum (Callistoma) Born, Trochus granulatus (Cirsochilus) Zek. Delph... granulala (Cynisca) A. Adams granulala (Flemingia) Kiltl granulosus (Cirsochilus) Grat. Delph.…. granulosus (Cirsochilus) Stol. Gibbula granulum (Pseudorbis) Brugo. Fossar. gratum (Periaulax) Desh. Delph grignonensis (Cirsochilus) Desh.Turbo. grignonensis Solariorbis)Cossm.Tinost Grobbeni (Rotellina) Blaschke l'mbon. groenlandica (Eumargar ) Ch. Tr'ochus. guamensis (Ethalia) Q. et G. Rotella.. Guerangeri (lectus) d'Orb. 1rochus... Guillieri (Proconolus) Cossm. Trochus guttadauri (Forskalia) Phil. Trochus.. gultifcrum (Tinostoma) Cossmann.... Guyoliana (Agalhodon!a) Pict.et R. Tr. gymnospira (Adeorbis) Cossm. et Peyr, Haimeïi (Tectus) Heb. Troch.......... Halesus (Ataphrus) d'Orb. Trochus... Halligani (Mecoliolia) lediey Ilarrisi (Callistoma) Dall Harrisi (Col'onia) Olsson, Hælleria..… Harrisiana (Eucasta) Olsson, Calliost. Harlungi (Bolma) Bronn, Trochus.. . Haueri (Flemingia) Kill, Pachyp..... Hausmanni (Brasilia) Holub. el Neum. Monodonta Heberti (Alaphrus) Piette, Trochus... Hebérti (Liotina) Vasseur Heclori (Monodonta) Hutton heliciformis(Antirotella) Goldf. Rotella heliciformis(Ataphrus) Morr.elL.Cross heliciforme (Horiostoma) Wenjukoff.. helic'na (Eumargarita) Fabr. Turbo. helicina (Rotellina) Munst. Euomp... helicinoides (Curelia) Cossmann...... helicinoides(Leucodiseus) Lamk Turbo heliçoides (Antirotella) Munst Rotella. heliotropium (Astralium) Mart. Tr'och. Helius (Ataphrus) d'Orb. Trochus.... Helmerseni (Codonochilus) de Vern. Cerithium Hellica (Collonia d'Orb. Delphin...... Henrici (Tectariopsis) Caillat, Turuo.. DES NOMS D ESPÈCES Terr. Mioc. Olig. Olig. Mioc. Néoc. Mioc. Mioc. Barr. Mioc. Naiva Tur. Viv. Trias. Mioc. Tur. Viv. Eoc. Eoc. Eoc. Trias. Plioc. Viv. Cén. Bath. Viv. Loc. AID. Mioc. Gén. Call. NViv. Mioc. Olig. Mioc. Mioc. Tiias. Neéoc: Bath. Eoc. Plicc. Dév. Bath. Sil. Viv: Dev. Barr. Eoc,. Trias. Plioc. Oxf. Sil. Eoc. Sil. Pages 229 250 8S 214 116 192 147 42 153 288 136 TS 176 137 136 75 257 136 34 57 411 } heres (Melaconulus) Desh. Trochus.…. heres (Pareuchelus) Bætiger......... herouvalensis (Pareuth.) Dh. Turbo. herouvalensis(Slteganomph.)C3ssmann RRASTANCIL A PERRNERErRRREARe Hettneri (Colubrella) Koken Hisingeriana (Flemingia) de Koninck.. Hodgei (Callistoma) Hutton Hærnesi (Barbotella) Barbot, Turbo... Hærnesi (C'anculops.) Doderl. Clarc. Hæœrnesi (Dimorphotccet.) Koken, l'ecé. Hærnesi (Eucyclosc.) Zillel, Liotia... Hoheneegeri (Oxystele) Kittl, 1roch.. homalos (Discopsis) de Folin Hommairei (Eulrochus) d'Orb, Trochus horrica (Bolma) Sacco hocri- a (Mcandrella) Koken, Tubina.…. hosdenacensis (Solario: bis) Cossm. Tin Houdasi (Cirsochilus) Cossmann Houzcaui (Tectus) Briart et C. Troch.. Houzeaui (Tiburnus) Rutot, Dilliw...… Howsei (Endianaulax) Gemm. Chrysost Hudlestoni (Alaphrus) Riche Hudlestoni (Chilodontoidea) Cossmann Hudlestoni (Clalthrobaculus) Cosmann Hudlestoni (Lamelliphorus) Riche, *en Hudlestoni (Muricotrochus) Cossmann Humboldti (Lithotrochus) von Buch, BLeUTOOMATID ARRETE humilis (Eutrochus) Conrad, Trochus. Huoti (Teelus) d'Archiae, Trochus.... Huttoni (Ncozelandia) Cossmann hyereensis(Proconulus)Cossm.Trochus hystrix (Tub:na) Barrande, Tuba..... Ibbetsoni(Ajaphrus) Morr.et Lyc.Troch Iherinei(Eutrochus)Ortmann,Calliost. Theringi (Phorcus) Cossm. Gtibbula... imbricala (Microdomus) Mansuy imbricala (Slomatella) Lamarek imperforala (Gena?) Phil. Haliotis.. imperialis (l'urcicula) Dall, Margar.. inæquale(Pachypoma)Mariyn,Trochus inæquiliratum (Callistoma) Cossmann. inæquiliratum (Horiostoma) OEhlers.. incisus (Padollus) Reeve, Haliotis... incisus (Streptotrochus)Lindstrôm, fr. incongruens (Morpholropis) Barrande. EUOMDRALUS" 2 TER indeterminatus (Jujubinns) Coce.Troch indiana (Eucasla) Dall, Calliostoma.…. indocilis (Cyclotropis) Barr. Haclurea indosinicus (Palæostylus) Mansuy..… inermis (Boulillieria) Desh. Turbo... inermis (Lævilurbo) Oppenh. Turbo. inflatus (Pycnomphalus) Barr. Piton.. / Terr. Pages Eoc. 260 Mioc. 126 Eoc. 426 Eoc. 161 Trias. 16 Carb. 176 Mioc. 259 Mioc. 117 Mioc. 192 Trias. 177 Portl. 21 Mioc. 214% “VI. 401 Mioc. 302 Plioc. 15% Trias. 13 Eoc. 69 Eoc. 136 Pal. 183 J'al. 250 Perm. 44 Bai. 24 Baj. 196 Bai. 341 Bai. 339 - Bai. 250 Lias. 282 Mioc. 302 Cén. 182 Plioc. 220 Bath. 277 Dév. 12 Bath. 42 Mioc. . 302 Olig. 237 Carb. 328 Viv. 307 Néog. 311 Viv. 260 Pleisl. 148 Plioc. 285 Dév. 8 Viv: 315 Sil. 33% Sil. 9 Plioc 291 Viv. 292 Sil. 10 Carb.. 328 Eoc 132 Olig. 119 SHIE 53 ©9 1 sr Terr. infracallosus (Phasianochilus) Cossm.. Eoc. infracarinalus(Tornus)Gabb',4deorbis Plioc. infraeocænieus (Clanculus) Cossm.Euc. Pal. infundibulata (Circulopsis) Cossmann, CollonmiT ERA PAR Ne -r es Eoc. infundibulata (Solariella) Coss. et Piss. Eoc. infundibuliformis(Gibbula) Cocc.Troch Plioc. infundibulum(Adeorbis) Cossm.etPiss. Eoc. ingenuum (Horiostoma) Barr. Enomph. Sil. Innesi (Solariella) Peron, Turbo,.:.... Sén inornatus (Ataphrus) Buv. Trochus... Oxf. inornatus (Aulacotroch.) Terq. et Pielle PAP ODA RES E I REMNR EN RREE Lias.. inornatum (Chlorostoma) Arnold...... Mioc. inornala (Cyniscella) Br. el Corn. Delph Pal. insignis (Tectus) Michelotti,. Trochus. Olig. insolita (Flemingia) Kittl, Pachypoma Trias. intermedius (Adcorbis) Deshayes..... Loc. intermedius (Palæostylus) Mansuy... Carb. intermedia (Scævola) Gemmellaro.... Lias. intermedia (Tricolia)Scacchi,Phasian. Viv. interponens (Pseudoclanc) Kilt, Mon. Trias. involutum (Craspedostoma) Lindstrom Sil. involutum (Horiostoma) Barreis...... Dev. Ione (Sreptotrochus) Williams........ Sil. Iris (Cantharidus) Gmélin, frochus... Viv. Jris (Haliotis) Marlyn 7.220007. Plioc. italia (Bolma)"Sacco. 21m CR2 re Mioc. japonica (Enida) A. Adams........... Vive japonicus (Padollus) Reeve, Haliotis.. Viv. japonicum (Pomaulax) Dunk. 7roch.. Viv. jogjocartense (Megalyloma) Martin... Olig. Johnsoni (Solariella) Arnold, Margar. Mioc. Jourdyi (Viviana) Cossmann ......... Bath. jucundus (Cirsochilus) Desh. Delphin. Eoc. jugosa (Cœælobolma) Stol. Calcar...... Cén. jujubiniformis (Rochia) Martin....... Plioc. Juliani (Proconulus) ferquem,Trochns Lias. junceus (Jujubinus) Stolicka, Tectus.. Tur. Jussieui (Clanculopsis) Payraudeau... Plioc. Karikalensis (Solariella) Cossm....... Plioc. Kerri (Callistoma) Arnold............. Mioc. Kickxi (Tiburnus) Nyst, Trochus..... Olig. Knechti (Eumargarita) Arnold........ Pleist. Kobyi (Amphitrochil.) de Lor. Troch. Raur. Kochi (Steganomphalus) Phil. Phas... Viv. Kænenianum (Callistoma) Nœtling... Mioc. Kokeni (Colubrella) Broili............. Trias. Kokeni (Horologium) Perner.......... Sil. Kolmodini (Discordichilus) Lindstr. Prochus:5 ESS IE RRRERS ET Sil. Konincki (Horiostoma) OEhlert....... Dév. Konincki(Tylotrochus)Hærnes,Trochus Trias. Labadyei (Alaphrus) d'Archiac,Trochus Balh. TABLE ALPHABÉTIQUE Terr. labarum (Callistoma) Bast. Trochus... Olig. labio (Monodonta) Linné, Trochus.... Viv. labiosus (Adeorbis) Cossmann........ Loc. labiosum (Ormastralium)Grat.Trochus Mioc. |labiosus (Tiburnus)Cossm./lalychilus Ecc. Iævis (Adeorbis) Meyer.............., Eoc. læve (Callistoma) Brugn. Troch....... Pleist. |lævis (Plocamotis) Pease, Gena....... V'TE |læviardens (Gibbula) Sacco,Magulus.. Plioe. lævigalus (Adeorbis) Deshayes........ Eoc. lævigatus (Ataphrus) Sow. Nerila.... Bai. lævigaltum (Callistoma) Sow. Trochus. Plioc. Lævigatus (Cochleochilus)Buv.Trochus Oxf. lævigalum (Crossostoma) Munst.Delph. Trias. lævigatus (Osilinus) Doderlein,Trochoc. Mioc. lævigalus (Phorcus) Borchert, Gibbula Plioc. lævig anosus (Jujubinus: Sacco....... Mioc. lævisulcalus (lectus) v. Kœn.{rochus. Olig. jæviuscuius (Jujubinus) Sacco, Troch. Plioc. Lamarcki (Strigosella( Desh, Trochus. Eoc. Lamarcki (Tricolia) Desh. Phasian... Eoc. lampra (Basilissa) Watson Langi (Cirsochilns) Cartier, fwrbo.. . Séq. Langi (Scalituba) Pict. et C. Turbo... Apt. langrunensis (Ozodochilus) d’Orb. TT'OCNUS SEE PR RE Balh, jaqueata (Flemingia) de Konineck...... Carb. lalesulcata (Gibbula) Sacco........... Plioc. Laubrierei(Cyniscella)Cossm.Collonia. Eoc. Laubrierei (Rotellorbis) Cossmann.... KEoc. Laubrierei (Tricolia) Cossm. Phasian. Pal. laudabile (Horiostoma) Barr. Turbo... Dév. laurealum (Callisioma) Mayer,frochus Plioc. laulum (Horiostoma) M'Coy, Euomph. Sil. laxata (Stenotis) A. Adams........... Viv. | Leaïi (Adeorbis) Das "eee Mioc. Leai (Tinostoma) Cossmann........... Mioc. | Lecoinlrei (Heniastoma) Cossmann.... Mioc. Lefebvrei (Tectus) Br. et Corn.Trochus. Pal. | Legayi (Ataphrus) Cossmann.......... Bath. 2 | Lennieri (Teclus) Cossm. et Piss.7roch Eoc. Letlteroni(Proconulus)de Lor.1rochus. Séq. | Lenzi (Boutillieria) Pethô, Collonia... Emsch. |leoninus (Melaconulus) Opph. Troch. Oligy |liasica (Wilsonia) Hndleslon.......... Lias. |lichas (Elasmonema) Hall, Callonema. Dev. Ligeri (Tubina) Barreis....,..:....... Dév | Lignoni (Danilia) Doncieux, Monod... Eoc. lima (Dimorphotectus) Koken, Tectus. Trias. limulus (Eutrochus) Dall, Calliostoma Plioc. lindecolinus(Ataphrus) Wilson, Monod. Lias. lineala (Cyclotropis) Lindstr. Oriost... Sil. | linteatus (Proconulus) Terq. et J. Tr. Bath. | liosoma (ochleochilus) Zilel,Tectus.. Port. lipparus (Adeorbis) H. Lea, Delphinula. Mioc. 2 | lirulata(Eumargarila)Carpenter,Marg. Pleist. liscaviensis(Rotellina)Picard,Adeorbis lissochilus (Solarioconul.) Kittl, Troch. longispina (Astralium) Lamk. Troch.. Lorierei (Amphitrochil. d’O:b. Tr'och.. Lcuisiana (Solariella) Dall............ lucidus (Adeorbis) Cossmann......... lucida (Callomphala) Ad. et Ang. Nerita lucidum (Endianaulax) Thor. Rotella. luciensis (Muricotroch ) d'Orb. Troch., Lundereni (Palæonustus”?) Lindstr.®Tr. lutea (Plocamotis) Linn. Pateila...... Lycetti(Cochleochilus)Whileaves, on. Lyelli (Metriomphalus) d’'Arch. Honod. macrol.neatum (Horiostoma) Whilfield BUOMPDIBUS ERNEST macrostoma (Cirsochilus) Desh. Delph. macrosloma(Endianaulax)Stol.Rotella macrostoma (Eucyclose.)Mull. Scalar. maculatum(Lamprostoma)Linn, Tércho macylata (Solariella) S. Wood......... Maestrei (Cirsochilus) de Verneuil, T'ur. magnoelala (Oxystele) Sacco.......... magus (Gibbula) Linné, Trochus...... Mairei (Muricotrochus) Cossmann.... Malescoti (Liotina) Vasseur........... mamilla (Cantrainia) Andrz. Turbo... mamillaris (Sarmaticus)Eichw. Turbo. mandarina (Ethaliopsis) Fischer, Rotel. Marçaisi (Chilodonta) d’Orb. Trochus. Marcellini (Norrisella) Pezant......... Marchandi (Tectariopsis) Cossm. et F. marga (Proconulus) Hudleston, Troch. margaritaceus (Tectus) Desh.Trochus. margaritarius (Clanculus) Phil. Troch. margaritala (Eucycloscala) Killl..... margaritoides(Phorculus)Cossm.Gt6b. margaritula(Eumargarila)Mérian, Mon. margaritula (Tinostoma) Deshayes... marginatum(Callistoma)Eichw.7roch. marginala (Collonia) Lamk. Delph... macginenodosus (Paratrochus) Bôhm, Tectus Mariæ (Anticonulus) d'Orb.Trochus.. Mariei (Conotrochus) Fischer, Gibb. marmoratus (furbo) Linné........... marollinus (Teclus) d'Orb. Trochus.. Marrotianus (Tectus) d'Orb. Trochus. Martinianum (Callistoma) Math. 77... Martinicensis (Senectus) Co:smann.. maryensis(Eutrochus)Bayan,Trochus. Massalongoi (Discotectus) Gemml. 7r. massiliensis (Proconulus) Cossm. Col. Matoni (Jujubinus) Payr. Trochus... mauritianus(Tecius)Gmelin Trochus. Mayeri (Gibbula) I vol. et Peyrot.... DES NOMS D ESPÈCES Terr. Pages Trias. 666 Trias. 274 Viv. 143 Baih. 300 Eoc. 261 Eoc. 98 Viv. 91 Bath. 45 Bath. 281 Sil. 338 Viv. 311 Bath. 286 Bath. 340 Sil 8 Eoc. 136 Lias. & Maëst. 21 Viv. 187 Plioc. 26 Apt. 136 Mioc. 21% Viv. 28S Kim. 282 Eoc. 26 Mioc. 133 Mioc. 115 Mioc. 224 Cén. 199 Eec. 2K7 Eoc. 112 Bai. 277 Eoc. 183 Viv. 190 Trias. 21 Olig. 245 Olig. 256 Eoc. 85 Plioc. 289 Eoc. 59 Trias. 296 Lias. 296 Viv. 262 Viv. 113 Néoc. 182 Sén. 183 Mioc. 289 Aléoc. 121 Eoc. 302 Portl. 179 Tur. 278 Viv. 290 Viv. 180 Mioc 230 maximus (Trochus) Linné........... megalomphalus (Circulopsis) Cossm. megalosioma (Scoliosioma) Sandb.... megamagus (Gibbula) Monterosato... melanoides (Loxonema) Mansuy, Po- UD IREM ON SIS EN RRREREREReS Mereurius Streptotrochus) Brar Tr... meridionalis (Yunnania) Mansuy.... merula (Oxystlele) Chemn. Trochus.. metrium (Callistoma) Dall.......... Meynardi (Boima) Mich. Turbo..... micans (Norrisella) Desh. Turbo... Michaleti (Boutillieria) Cosem. Turbo. \ichaleti (Tectus) Cossm. Trochus. Michaudi (Adeorbis) Deshayes....... microdiscus (Solariorbis) Bœættg. T'in. microforatis (Solariorbis) Dall. Tinost. micromphalus(Circulopsis) Coss et P. micromphalus (Norrisella) Cossm... micromphalus (Pseudodiloma) Cossm. GODDULQ ESRI SERRE miliaris (Eutinochilus) Cossm. Coll- miliare (Callistoma) Broce. Trochus. millegranum(Callistoma)Phil. Tr-ochus millepunctata (Tricolia)Ben.Phasian. mima (Plychospira) Barr. Turbo... mima (Strigosella) Eichw. Trochus. Mingaudi (Proconulus) Roman et M. MROCRUS LENS PRE Een minor (Cantrainia) Sacco........... minor (Tornus) Dollf.Daulz.4 deorbis minuligranum (Solariella) Cossmann. minulissima (Cyniscella) Desh Delph. miobicarinalns (Adeorhbis) Sacco..... miocænica (Bolma) Michelotti, Turbo. miocænicum (Megalyloma) Olss. Ti- NOSTON ENT SPAM NS ET ee miocænica (Norrisella) Cossm.et Peyr. mioheliçoides(Colliculus)Sacco,Gibb. miorotelloides (Leucorhynchia) Sac. miolaurinensis (Adeorbis) Sacco. ... miotaurinum (Callistoma) Sacco, 4 m- DULLOITOCRUS AR ERP ET EEE mirabile ‘Pseudodiloma) Desh.7roch. Mitchelli (Callistoma) Conr. Trochus. mitis (Adeorbis) Deshayes.......... mite (Megatvloma) Desh. Tinost..... mitis (Moniliopsis) Desh. Turbo... mitratus (Tectus) Desh. Trochus.... modestia (Dillwynnella) Dall. [V. Ti- büurnus]:2 2228 OM IN SEP RRRE modesta (Leptothyra) Fuchs, Turbo. | mollis (Discordichilus)Lindsir Troch. momus (Horiostoma) d'Orb. Turbo. monilifer (Dimorphot.) Hærnes, Scol- Mioc. Mioc. Eoc. Apt. Tur. Pal. Mioc Mioc. Eoc. Eoc. Eoc. Eoc. Plioc. Plioc. Plioc. Mioc. Dev. Plioc. Tur. Plioc. Mioc. Eoc. Loc. Mioc. Mioc. Mioc. Mioc. Mioc. Mioc. Mioc. Mioc. Eoc. Mioc. Eoc. Eoc. Eoc. Eoc. Viv. Olig. Sil. Sil. Trias. 333 370 monilifera (Lischkia) Lamk. Trochus. montensis (Boutillieria) Br. et Corn. TUTO : : RL RE TE CE 2 Montereyi (Tegula) Kiener, frochus.. Monlerosaloi (Adeorbis) Cossmann... ‘ Monterosatoi (Colliculus) Sacco, Gtbb. Montrouzieri (Synaplocochlea) Pilsb. Moreleli (Mærchia) Fischer.......... Morgani (Tricolia) Vasseur Phas..... Morierei (Proconulus) de Loriol,7r'0. Moroi (Trochopsis) Gemmellaro .... Moulinsi (Monodonta) Grateloup..... Moussoni (Colliculus) Mayer, Trochus Mudeana Solariella) Meek, Hargar.. Mulleri (Callistoma) von Kœn.Troch.. Mulleli (Eucycloscala) d’Arch. Scalar. mullicarinata (Ninella) Grat. Turbo. mullicincta (Ninella) Sacco.......... mullicordala (Danilia) Caill Monod. multifilosus (Colliculus) Coss. e3 Peyr multigranum (Jujubinus) S. Wood, fr. mullilineala (Solariella) Bret C Troc. mullistriatum (Horiostoma) OEblert,. munda (Norrisella) Desh. Turbo..... Munieri(Tectariopsis) Vasseur, Turbo muricata (Bolma) Duj. Turbo....... muricala (Delphinula) Ze-k. | V. Cæœlo- murrea (Isanda) Reeve, U'mbonella. namnetensis (Adeorbis) Cossmann... namnelensis (Dillivynella, Cossmann nanum (Tinostoma) Grat. Roterla.... nanum Tinosioma) Lea, Rotella.. naticoides{(Stéganomphalus)Dh.f'has. naticoides (Tiburnus) Lea, Turbo... nauliliformis (Cochliolepis) Holmes, AACOTUIS ERREUR 2. 0 nauliliforme (Keration) Broili....... nebrascensis (Solariella) Meek et H. MATOS RER ARTE RER neglecla (Cardinalia) Marlin, Troch.. neglecla (Gibbula) Mich. Turbo..... neritina (Chromotis) Dunker, Phas.. neriloides (Calceolina) Cosm. el Peyr. Neumayri (Endianaulax) Gemm. i- NOSLOMEA. EEE ST NE ET TE NET Neuvillei (Seneclus) Cossm. el Peyr.. nevirnense (Pelropoma) de Lor. Tr. Nicobaricum(Chrysestoma)G.M.Turb niger (Prisogasler) Gray, Turbo..... nigerrimum (Diloma) Gmel. Turbo. nilolicus (Trochus) Linné,.,,........ Nincki (Rotellorbis) Cossmann....... Nisus (Anliconulus) d'O.b. Trochus. nilens (Aulacotrochus) Dum. Troch.. TABLE ALPHABÉTIQUE Terr. Eoc. Pal. Pleist. Plioc. Mioc. Viv. VNiv. Eoc. Port. Lias. Olig. Mioc. Cén. Mioc. Cén. Olig. Mioc. Eoc. Mioc. Plioc. pale Dév. Eoc. Eoc. Mioc. Sén. Viv. Eoc. Eoc. Mioc. Eoc. Eoc. Eoc. Ploist. Trias. Atur, Mioc. Mioc. Vie Mioc. Lias, Mioc. Alb. Viv. Viv. iv. Viv. Eoc. Lias. Lias. Pages 93 11 220 99 OÙ = — 19 — | | |oligocænicum nilens (Tiburnus) Lea, T'urbo...... nitidus (Adeorbis) Deshayes........ {nilidus (Ataphrus) Terq Turbo... nitida (Bonnetella) Sandb. Cyclostr. nilida (Leucorhynchia) Br.et Corn... nitidissima(Morpholropis)Lindst.0r. nilidissimus (Tiburnus) Phil. Troch. nilidulum (Cyclostrema) Cossmann. nodifera (Solanderia ?) Marlin, Gibb. nodosus (Psieudoclanculus) Munst. MOUOTONIG PER ER REeEEE nodosa (Turboidea) Seeley......... nodulosus (Meélaconulus) Sel. Troch. Noe (Melaconulus) d'Orb. Trochus.. normalis (Perneritroch ) Barr.Troch. normanianus (Trypanolrochi) d'Orb. LEOCRN, SRE SRE normaniensis(l'Ileuratella)Cossmann Norrisi (Norrisia) Sow. Trochiscus. notabilis (Alaphrus) Slol. Oxryslele. novatus (Eutrochus) Desh. Trochus. nucleus (Solanderia) Phil. 1rochus. nudum (Endianaulax) Piette, Strap. nudus(Solarioconulus) Munstr.Toch nummularius(Pycnomph.)Barr.Rot. Nysti (Fiemingia) de Koninck...... Nysti (Leucorhynchia) Cossmann... Nysli (Oxystelr) Cessmann)......... obesa (Flemingia) de Koninck...... obesus (Pyenomphalus) L'ndstrom. obliquus(Lævilurbo) Jenkins, Turbo obliquatum (Neodiloma) Broce.Troc. oblitum (Horiostoma) Ba:r. Euomph. obscurus(Priotrochus) Wood, Troch. obseura (Solariella) Couthouy, Turbo observalionis (Callistoma) (rtmann. obsoletus (Ataphrus) Rom. rochus. obsoletus (Cirsochilus) Cossm Coll. obsoletum (Cyelostrema) Cossmann. oblortus (Ataphrus) Hudleslon..... obtusalis(Leptothyra)Baudon, Turbo obvolula (Mærchia) A. Adams...... occidentalis (Eucasta ?) Migh.et Ad. TTOCRUS: SEP EEE occidentalis (Leptothyra) Cossmann. ocellata (Alcyna) A. Adams octosulcalus (Coliiculus) Nyst. ch. odontota (Solariella) Bayan, rochus OEdipus (Dimorphotectus)d'Ocb.Tr. | Oligocænica (Cyniscella) Cossmann et LÉamb: LeliRINUla PER (Callistoma) Sacco, AmpullotrOCRUS Eee PRE | Omaliusi (Barbotella) d'Orb. Turbo. Omaliusi (Eutrochus) d'Orb, Trochus Terr. Eoc. Eoc. Lias. Olig. Pal. Sil. Olig. Foc. Mioc, Trias Alb. Eoc. Olig. Sil. Lias Lias Viv. Dur, Eoc. Viv. Bath. lrias Dév. Carb. Olig. "Plioc. Carb.. Sil. Plioe. Plioc. Sil. Viv. Nive Plioc. Bath. Loc. Eoc. Baj. Eoc,. Viv. Viv. Eoc. Viv. Plioc. Eoc. Lias Olig. Olig. Mioc. .Mioc, oolithica (Chilodontoidea) Hudleston Oosteri (Tectus) Pictet et Campiche. DOGILUS RER SOIR mener opisthotenes (Callistoma)Font.Troch. Oppeli (Ataphrus) Zittel, Turbo... opsitelala (Solariorbis) Dall, Tinost. optabilis Orbignyanum (Horiostoma) de Vern. (Eumargarita) Carp. Gibb. et d'Archiac, Turbo...... PEUR orientalis (Cœælostylina:) Mansuy.... orientalis (Oxystele) Cossm. et Peyr. ornalus ( Cirsochilus) Stolic., Fuchel. ornatus (Teclus) Lamk. 1rochus... ornalissimum(Lithopoma ?) Tenison Woods , Astralium............... : ornatulum (Horiostoma) Barr. Euom. orsus (Helicocryptus) Blake......... Ottoi (Turcicula) Philippi, Trochus. ovularis (Ataphrus) Heb. el Desl. HMonodonta: 1.1. ovulam (Steganômp.) Phil. Rissoa. Oweni(Phasianella) d’Archiac |voir. Pseudophasianus}................ Ozennei (Clanculus) Crosse......... pachyodon (Michalelia.) Cossm. Won. pachyozodes (Solariella) Cossmann.. pagodalis (Tectus) Montfort.......…. pagodula (Eucasta) Millet, Troc..... Pallaryi (Adeorbis) Cossmann ...... Palmierii (Amphitrochilia)Gemmell. Turbo Turbo pamolaniensis (Senectus) Martin... papilla (Ataphrus) Héb. et Desl. Hon. paradoxum (Chrysostoma) Born, Hel. parasilica (Cochliolepis) Stimpson.. parilis (Strigosella) Minteros. Troc. parisiense (Incisilabium) Desh. Mo- NOLON TASER AMEN MAR RARE parisiensis (Steganomp.)d’'Orb.Phas Parkinsoni (Ninella) Bast. Turbo... parnensis (Moniliopsis) Bayan, Troc. par villima (Solariorbis) Sacco,Tinost Paschazius (Metriomphal.) Guirand Turbo sn ss Pasinii (Adeorbis) Bayan........... patula (Oxystele) Brocchi, lrochus. paucicincta(Eumargarita)Carp.61bb. paucicincta (Oxystele) Sacco........ paucicosta (Adeorbis) Deshayes..... paucicostala (Leptothyra) Dall...... Paulucciæ (Callistoma) Mayer. Troc. paxillus(Dimorphoteclus) v.Ammon, Tectus DES NOMS D'ESPÈCES Terr. Bai. Apl. Plioc. Portl. Mioc. Pleist. Dév. Tiias Mioc. Tur. Loc. Eoc. Sil. Bath. Plioc. Call. Olig. Eoc. Eoc. Barr. Plioc. Viv. Mioc. Plioc. Lias Cén. Néog. Call. Viv. Viv. Pleist. Eoc. oc. Olig. Eoc. Plioc. Kim. Olig. Plioc. Pleist. Mioc. Eoc. Pleist,. Plioc. Pages 195 182 289 Pedroana (Eumargarila) Arnold .... Pellati (Favria) Cossm. Phaneropt. Pellati (Solariella) Cossmann....... Pellicoi (Cirsochilus) de Vern.Turbo. pellis-serpentis (Tegula) Wood, Tr. peloritana (Cantrainia) Cantr Turbo. peramabilis (Solariella) Carpenter. perangulata (Bolma) Sacco ......... perarata (Eucasla) Cossm. Calliost. pararalus (Phasianochilus) Cosmann perarmala (Liotia) Dall............. perarmata (Eucasta) Cossm. Call. perconicum (Callistoma) Sacco. Am- DULLOITOCRUS PANIERS perconicus (Colliculus) Sacco, Gibb. perdentatum (Callistoma Sacce, Am- DU TO IROCRES EE DÉC ESERERRE perdepressa (Gibbula) Sacco..... .. peregrina (Solariella) Lib. Solar. perelatum (Callistoma) Sacco....... perelata (Forskalia) Sacco.......... perelegans (Danilia) Desh. Vonod.. permagurun (Callistoma) Dall...... permedius (Cochleochilus) de Lor. FOCUS RENAN SERGE ARR perornata (Amphitrochilia) Elallon, DUT DONS TERRE CR EN perrugosella (Bolma) Sacco......... persculptum(Horiostoma)Bar.Euom. perspectivus (Eutrochus) A. Adams. perstriolatum (Callistoma) Sacco, AMPDULLOITOCRUSEERERES EEE perturritus (Jujubinus) Sacco,Troch. pertusa (Solariella) v. Kænen, Harg. Perlyi (Teclus) Pictet Camp, Troch. p'ruanum (Petropoma( Gabb....... perversa (Flemingia) Whidborne... pervicina (Solariella) Cossm. el Piss. petholatus (Læviturbo) Linné, Turbo petrafixensis (Steganomph.) Coss. et Lamb rt. Phasianella........... peyreir-ensis(Monodonta)Cossm.etP. Peyroti (Cirsochilus) Cossmann.... pharaonis (Clanculus) Linné, Troch. phasianellus (Calliotrochus) Deshay. FU: DO. LCR RE AE MÉRRRECREE philanthropus (Callistoma) Conrad, ROCILULS RAR EE AE RE DET OE Philippii (Eucycloscala) Reuss, Scal. Philippii (Leptothyra) Cossmann... Philippii (Ninella) v. Ihering, Gtbb. phymotis (Slomat a) Helbing....... pica (Livona) Adams, Turbo....... picla (Tricolia) Desh. Phasianella. picturata (Cantharidella) Ad. et Nino GbDUIG EEE Terr. Pleist. Barr. Barr. Apt. Viv. Plioc. Plioc. Mioc. Olig. Eoc. Plioc. Olig. Mioc. Mioc. Plioc. Plioc. Plioc. Plioc. Blioc. Eoc. Mioc. Port]. Por1il. Plioc. Sil. Viv. Plioc. Plioc. Olig. Néoc. Alb. Dév. Eoc. Viv. Vive iv. Mioc. Céa. Micc. Loc. DE 279 Pages 256 319 260 136 219 picturala (Liopyrga) A. Adams..... Pieltei (Ataphrus) Marlin, Turbo... Piettei (Proconulus) Héb. et Desl. POCRUS RER TE TEE Pilari (Eutrochus) Peth6, Gibbula. pilula (Boutillieria) Cossmann, Col. Pintlevillei (Boutillieria) d’Archiac, TUrBO ETES TT Cite pisaria (Leplothyra) Briart et Corn. Turbo Pissarroi (Parvirota) Cossmann Col. placida (Cyclotropis) Bar. Euomph. planus (Adeorbis) Lea, Delphinula. plana (Rhaphispira) Barr. Turbo... planata (Forskalia) Sacco........... planibasis (Solariorbis) Crssm. et P. planicallosum (Endianaulax) Cossm. planilabium (Ataphrus) Cossmann.. planispira (Bonnetella) Cossmann. planorbiformis (Rotellina) de Kon. planorbillus (Adeorbis) Dujard. Sol. planorbularis (Adeorbis) Deshayes.. planulatum (Cyclostrema) v. Kœ@nen planulatum (Endianaulax) Gemm. Cnrysostoma plaoulata (Gena) Lamk. Stomatella. planulalus (Tiburnus) Lea, Turbo.. plalyspira (Adeo:bis) Cossm.et Piss. plebeius (Phasianochilus) Fuchs, DAlPRNUIQE SRE ERREURS plicatilis (Cirsochilus) Desh. Turbo. plicalogranulosus (Teclus)Munst,.7Tr. plicatoides (Feclus) Sacco, Trorhus. plicatula (Collonia) von Kænen..... plicatula (Solariella) v.Kænen,Warg. pl'oastensis (Adeorbis) Sacco....... pliobscurum (Periaulax) Sacco, So- Lariella [corr. pend. l'impr.]...… pliocænicus (Osilinus) Sacco, Troch. pliosubeincla (Gibbula) Sacco, Mag. podolicus (Eutrochus) d'Orb. Troch. Pœppigi (Solariella) Phil. Trochus. polilum (Tincstoma) A, Adams..... polygona (Sinutropis) Barr. Oriost. polygonalie (Callistoma) Bronn, Tr. Pollux (Ataphrus) dO b. Troc... ponorinecum (Callistoma) Seguenza. ponlleviensis (Colliculu<) Tourn.Tr. porleviensis (Microgaza) Cossmann polens (Épiptychia) Barr. Clisospira potens (Horiostoma) Barr. Euomph. præcedens (Callisloma) v.Kænen,fr, præcedens (Tornus) v. Kænen, 4d.. P'æcursor (Cirsochilus) Cossmann, Collonia.. TABLE ALPHABÉTIQUE Terr. Pages Viv. 157 et 217 Lias 41 Call. 271 Emsch. 302 ur: 132 Cên 132 Pal! 429 Eoc. GI Sil. 10 Eoc. 99 Sil. 19 Piioc. 232 Mioc. co Lias , 4% Lias CHA Eoc. 6! Carb,. 80 Mioc. 99 Eoc. 98 Olig. 73 Perm. 4% Viv. 310 Eoc. 250 Loc, 98 Olig. 166 Ab. 136 Sen. 183 Olig. 153 Olig. 57 Olig. 261 Plioc. 99 Plioc. 261 Plioc. 203 Plior. 230 Mioc. 3U2 Plioc. 261 Eoc. JS Viv. 83 Dav. 11 Plioc. 289 Oxf. 42 Pleist. 29 Mioc. 233 Mioc. 258 Dev. 395 Sil. 7 Mioc. 2s9 Mioc. 97 Bath 135 præcursor(Pachypoma) Dall, 4stral. præcursor (Telleria) Mansuy ....... Prat (Crossostoma) Morr.et Lycett Pratti (Endianaulax) Cossm........ princeps (Horiostoma) Ochlert,..... princeps (Metaconulus) Desh. lroch. princeps (Neomphalius ?) v. Ihering princeps (Phasianochil ) Defr. l’has. priscum (Tinostoma) Deshayes..... probabilis (Clanculus) Cossm.et Piss. pro-Borsoni (Bolma) Sacco... ..... procérum (Prosolarium) Barr. Sol. profundus (Streptotrochus)Barr.77. Prometlheus (Anticonulus) Laube, 77. propinquus (Adeorbis) Deshayes ..…. prosanguinea (Leptolhyra) Sacco... vrotendens (Ploconema) Barr. Delp. prolurbinoides (folliculus) Bætltg. GiDDUl QE RUES RER TE ET pruinosa (Ganesa) Jeffreys.......... pseudangulatus (Colliculus) Bætig. GIDDUIQE LEE ER REEE pseudomagus (Gibbula) d'Orb.Troch. pseudoturricula(Jujubinus) D.D.Tr. plerochilus (Norrisella) Cossmann.. pterostoma (Danilia) Bronn, Troc. pubera (Strigosella) Eichw. Trochus puelchanus (Jujubinus) Borchert, CAINOSTOMAN CE ISSN OUR pulchella (Niphonia) A. Adams..... pulchellus (Phasianochil.) C. B. Ad, Turbo pulchella (Viviana) Terq. el J. Turbo pulcherrima (Camilia) A.Adams, Tr. pulchrum (Horiosloma) Barr.Euoim. pulchralis (Adeorbis) S. Wood..... pulla (Tricolia) Linné, Turbo....... pulliger (Phorcus) Marlyn, Trochus. pumilio (Proconulus) Sauv. et Rig. TTOCRUSE NE RE ARE EEE CE punclata (Minolia) A. Adams....... | punclu'ala (Strigosella) Gm. Trochus puntasium (Callisloma) von Ihering. pupillus (Co liculus) Hulton, Canth. | pupilla (Pupillaria) Gould, Trochus. |pupoides (Palæostylus) Mansuy..... pusilla (Calceolina) C. B. Adams ... pusillus (Helicocryptus) Rœæm. Helix. pygmæa (Monodonta) Cossm. el P. pygmæa (Norrisella) Desh. Turbo. |pyramis (Teelus) Born, Trochus..….. | quadrangulala (Strigosella) Briart ct Corn. TrOCANS TERRES ERA quadricincta(Eucasta) S. Wood, Tr, Terr. Mioc. Carb,. Bath. Balh. Lias Dév. Eoc. Eoc. Eoc. Eoc. Eoc. Mioc. Sil. Sil. Trias Loc. Olig. Dev, Mioc. Viv. Mioc. Mioc. Mioc. Eoc. Mioc. Plioc. Plioc. Viv. Plioc. Balh. Viv. Sil. Plioc. Viv. Pleist. Séq. Viv. Mioc,. Eoc. Plioc. Pleist. Caïb. Viv. Raur. Mioc. Eoc. Viv. Pal: Plioc. Pages 149 822 36 45 43 quadricinetus(Eutrochus)Mul.Turb. quadricoronatus (Proconulus) Har- Dont MIOCRUS EEE R EEE quadrifascialus (Adeorbis) Grat. Sol. quadrilineatum (Cyclostrema) Toula quadrivaricosus (Paraturbo) Blas- CHE SUR DOR NEPAL ERET quadrula (Monodontella) MicheloLli, TOM OO con Soocaccooteetoreuonoeboe quasinuda (Leplothyra) Cossm. et P. Queeni (Eucycloscala) Starkie Gard- DER SCA Eee Reta r querenda (Cyclotropis) Barr. Euomp. quinquecinctus (Adeorbis) Cossm. ? radialis (Basilissa) Tate, Seguenzia. radiatus (Helicocryplus) Sow. Pla- NORD RE RTE eee radiata (Norrisella) Cossmann...... radiala (Parvirota) Briart et Corn. AITOORDIS SE ER EE e-CTioee radiata (Parvirola) Dall, Collonia.. radiatus (Proconulus) Gabb, Calliost radialus (Sencctus) Gmel. Turbo... radiatella (Oxystele) SACCON PEER EE radiatula (Solariella) Forbes, Troch. Ramesi(Cirsochilus)Stanislas Meun. BUT D ON MER TE er RE Rangi (Adeorbis) Deshayes......... Raulini (Ataphrus) d'Archiac, Turbo Raulini (Neodiloma) Coss. et Peyr. MONOTONEIMREE EEE ASS TETE Raulini (Periaulax) Cossm. et Peyrot Raulineus (Proconulus) Buv. Troc. recedens (Horiostoma) Barr. Turbo. rectogrammica (Ninella) Dall, Turbo reduclus (Alaphrus) Cossmann..... reflexilabrum (Crossostoma) d'Orb. Delphi NN. Renatæ (Colliculus) Bœttg. Gibbula R'nevieri (Tectus) Pict. et Camp. PRO CRUSSNEASERR SNe NT RE retifer (Clanculus) J. Bôhm, Turbo. Reyti(Pseudonina) Cossm. el Peyrot. Renauxiana (Cælobilina) d'Orbigny, LUDO RTE RE ee un rhenana (Strigosella) Mérian, Troch Richardi (Phorcus) Payraud Troc. Richei (Endianaulax) Cossmann.... rimosa ( Solariella) Binckh. Z'urbo. Roblini (Liolina) T. Woods, Liotia. robustum (Horiostoma) Barr.Æuom. Robynsi (Periaulax) Nyst, Trochus. Roissyi (Cirsochilus) d'Arch. Littor. Rombergi (Eucycloscala) Hæberlé.. romettensis (Tharsis) Seguenza DES NOMS D ESPÈCES Terr. Maëst. Néoc. Mioc. Mioc. Portl. Mioc. Eoc. Cén. Sil. Eoc. Mioc. Ceén. Eoc. Pal. Plioc. Alur. Viv. Mioc. Tur. Olig. Eoc. Cén. Mioc. Mioc. Lias Sil. Plioc. Barr. Lias Mioc. Barr. Maëst. Mioc. Tur. Olig. Viv. Ba). Maëst. Loc. Sil. Plioc. Cén. Trias Viv. Pages 302 975 99 73 103 205 129 gs rosea (Broderipia) Brod. Scutula... roseola (Tallorbis) Newill .......... roseopuncelalus (Cirsochilus) Angas COLOGNE ER REP EEE rola (Adeorbis) Deshayes.........: e rotaloria (Parvirota) Desh. Turbo. rotella (Microgaza) Dall ............ rolellaris (Oxystele) Mich! Trochus. roletiæformis (Leucorhynchia) Grat. DelpRINUILERPRERRREREEE rotellæforme (Tinosloma) Deshayes. rotellina (Camilia) Gould, Monod... rotelloides (Tinostoma Phil. froëhus rotundum (Elasmonema) Whidborne rotundatus (Tylotrochus) Koken.... rudis (Chilodonta) Binckhorst Turpb. Ruffini (Callistoma) Dall......,.,... rugosa (Bolma) Linné, Turbo....... rugosum (Heriostoma)Sow.Euomph. rugosus (Tectus) Grat. Trochus.... rugulosus (Streptotroch )Bar. Troch. rupestiris (Amphitrochilia) Hudl]. 77. Ruloli (Solariella) Cossmann....... Sacyi (Norrisella) Cossmann........ Sacyi (Tricolia) Cossm, et Peyrot... sagus (Gibbula) Defr. Trochus..... salinarius (Dimorphot.) Koken,Tecé. sallomacensis (Gibbula) Cossm. et P. Salomoni(Jujubinus)Oppenh. Troch. Sandersi (Amphitrochilia) Tawney, FRCCRUS ER NENREN EE sanguinea(Leptothyra)Linné, Tr'och. sanguinea (Leptonyx) Carpentier. santacruzense (Callistoma) Cossm. sarmaticus(Sarmalicus) Linné, Turb, sarthinus (Proconulus) d'Orb Troch. Sauvazgei (Phorculus) de Rain.Turb. Sauvagei (Proconulus) de Lor.Troch. Sayni (Brouzelia) Cossmann........ scaber (Tornus) Phil. Adeorbis .... cscabriusculum (Herpetopoma) Ad. AN gas LUCE LUS ER ER EE scabrosa (Belangeria) Phil, [rochus. Scacchii (Callistoma) Aradas, Troch. scalaroides (Liotia) Reeve.......... scalatus(Cochl ochilus)Cossm. 4 {ap. scalatus (Eutrochus) Halz Trochus. scammatum (Horiost.)Clarke,Poleu. Schafhautli (Cenoman.) Pethô, Ziz. Schloth:imi (Sosiolytes) Gemmell. Schluteri (Eutrochus) Woods,1roch. Schmidli (Adeorbis) Olsson, Circ. Schweinfurthi (Sarmaticus) Peron, |scopoides (Discotectus) Cossm. Jn- Terr. Viv. Viv. Viv. Eoc. Eoc. Viv. Mioc. Mioc. Eoc. Viv. Sen. Dév. Trias Maëst. Mioc. Viv. Sil. Mioc. SLIE Baïj. Pal. Olig. Olig. Mioc. Trias. Mioc Oiig. Bai. Viv. Viv. Olig. Viv. Cén. Eoc. Sséq. Barr. Vive. Viv. Viv. Plioc. Viv. Oxf. Maëst. Sil. Emsch. Perm,. Cén. Mioc. Emsch. Pages 311 30% 137 98 TURADULUN 2 ER TR Scotti (Liolina) Ortmann. Liotia... sculpltum (Horiostoma)Sow.Euomph sculpta (Meandrella) Quenst.Euvmp. scutiforme (Callistoma) Sacco, Am- DULIOITOCRUS PATES MEET Sedgwicki (Callistoma) Sow.T7ochus Seguenzai (Ataphrus) M. Gemmell. CATUSOS OMAN PET ee ee Seguenzai (Adcorbis) Tryÿon........ Seguenzai (Strigosella) de Stefani et PantETTOCNUS ER selectum (Horiostoma) Barr. Turbo. semicancellala (Eucycloscala) Kitti. semigranulala (Michaletia) Cossm. semipunctatus (Anticonulus) Braun, TOOLS SENTIR NS RS CS semirolunda (Gibbula) Sacco....... semirugala (Circulopsis) Cossmann. semisphærica (Oxystele) Sacco..... semistriatus (Adeorbis) Deshayes.. semistriatus (Phasianochilus) Lk. P'RASTENENT EEE PERTE". semistriala (Pseudorotella) d'0.b. ROLE SERRE TENTE senaria (Ptychospira) Perner....... senescens (Paraturho)Blaschke, furb separalisla (Cyniscella) Dh. Delph... sequens (Horivstoma) Bar. Euomph. sericata (Boutillieria) Wollem. Turbo serpuloides (Tubiola) Monts. Helix. severa(Cyclotropis) Barr.Serpularia sexangularis (Colliculus) Sanab, 17. shackelfordensis (Eutrochus)Ulsson. Shumardi (Palæotrochus) de Vern.. sidereus (Cirsochilus) Guppy, Collon siderea (Liottia) Reeve. ..."......... sigaretiformis(Parcuchel.)Dh. Turbo similis (Adr-orbis) Deshayes........ simile (Callistoma) Sow. frochus.….. simplex (Horiostoma) Barr. Delph.. simplex (Solariella) Dh. Delphin... simplex (Tinostoma) Bast. Rotella. simplicilineatus (Teclus) Briart et C. TROUS EEE RSS RER simplicius (Callistoma) Sacco, Amp. simplicior (Monodonta) Sacco...... sinensis (Turbinilopsis) Mansuy.... singulare(Endianaulax)/Zittel Troch. sinistrorsa (Cambodgia) Mansuy.... Smilhi (Senectus) H. Woodw. Turbo solarioides (Cirsochilus) Buv.TrocA. solarioides (Solariella) besh. /'clph. solarium (Ataphrus) Pielte, Turbo. solarium (Eutrochus) Nyst, frochus solida (Solariorbis) v. Kœn. Tinost. TABLE ALPHABÉTIQUE Terr. Bath. Mioc. Sil. Dev. Plioc. Dév. Trias Tur. Trias Plioc. Eoc. Plioc. Eoc. Eoc. Viv. Sil. Port. Eoc. Sil. Alb, Viv. Sil. Olig. Mioc. Dév. Mioc. Viv. Eoc. Eoc. Plioc. Dev. Eoc. Mioc. » Pal. Mioc. Mioc. Carb. Port]. Carb. Néog. Raur, Eoc. Lias Plioc. Olig. Pages 150 26 13 59 | somaliensis (Liotina) Newlon ...... sondeianum (Lamprostoma) Martin. sosensis (Colliculus) Cossm. et Peyr. sougraignensis (Teclus) Cossm. 77. sparsistria (Ozodochilus) Lyc. Monod. speciosum (Ormastral.) Mich‘* Tw'bo speciosa (Tricolia) Mühl. Phasian.. Speyeri (Solariella) v. Kœn. Delph. sphinxi (Favria) Favre, Nerinea.... spinosa (Bolma) Bronn, Turbo..... spinosa (Eucycloscala) KI. Scalar.. spinosum (Hystricoceras) Jahn..... spinosa (Mecoliolia) Hedley ........ spinosa (fubina) Barrande, Tuba... spinulosum (Craspedostoma; Lindst. spirale (Crossostoma) Munst. Euom. spiralus (Ozodochilus) Buv. Troch. spiralum (Periaulax) Lamk. Solar. spirala (Phasianella) Fuchs [voir Pseudophasianus]................ spiratus (Pseudoclanculus) Klipst. MONOdON ID RE SE eee | spirala (Tricolia) Grat. Paasian... | spirula (Daronia) A. Adams........ spiruloidés (Heniastoma) Dh.Delph. splendens (Houdasia) Cossmann.... | squamatla (Colubrella) Koken....... | Staadti (Osilinus) Cossm. Monod... |stalagmium (Periaulax) Conr. Sol. staminea (Ninella) Reeve, Turbo... | stampinensis (Strigosella) Cossm. et Lamb -ITOURUSES Rte de Lee | Stantoni (Tegula) Dali... | Steiningeri (Conchula) Koken...... slellare (Calcar) Gm. Trochus...... Stillei (Amphitrochilia) Woll.Troch. slirata (Solariorbis) Dall, Tinost.... Sloliczkai (Cirsochilus) Cossmann... Stoliczkai (Lewisiella) Seguenza... Stoliczkai (Solariella) Ziltel ........ Stoppanianum (Callistoma) Cocconi. | strambergensis (Proconutus)Ziti.Tr. strambergensis (Paralurbo) Blas- chke TUTO RER ER RE strangulata (Solariella) Stoliczka... | stuiatus (Adeorbis) Phil. Valvata.. :striatus (Cirsochilus) Lamk. Delph. | striatus (Codonochilus) Whileaves.. striala (Cochliolepis) Stimpson..... striatus (Jujubinus) Linné, Trochus siriatellus(Steganomphalus) v.Kæn. PRhASIANELÉ ER RE RE RE. | strialissimus(Pseudoclanculus)Kitt", MOROLONIT ANNEE LEP ETS: {striatissimum (Tinostoma) Deshayes ‘striatofundus (Proconulus) Whit. Terr. Eoc. Néog. Mioc. Sén. Bath. Mioc. Plioc. Olig. Port]. Mioc. Trias Sil. Viv. Dev. Sil. Trias Séq. Eoc. Olig. Trias Mioc. Viv. Eoc. Eoc. Trias Pal. Eoc. Viv. Olig. Mioc. Dév. Viv. Néoc. Mioc. Tur. Lias Mioc. Plioc. Portl. Portl. Cén. Viv. Eoc. Si]. Mioc. Pleist. Olig. Pages 26 487 233 185 284 455 160 261 319 153 20 332 LS di 3 tr NS ET LEE 2 ‘ £ % OCR SE RER -striatula (Moniliopsis) Desh. Turbo strigala (Solariella) T. Woods, Harg. strigillatus (Tornus) Dall, 4 deorbis. strigosa (Strigosella) Gmelin, Tr0ch. strobiliformis (Dimorphot.) Hærn. TetuSerenceree ARE S uxbergi (Perneritrochus) Lindstr. PROCRUSEN SEEN SPA ORRECETENS subacmon (Alaphrus) Seguenza, Chrysosloma .............:...... cubacrenatus (Tectus) Sacco........ subalpinus (Adeorbis) Deninger.... subangulatus (Adeorbis) Meyer... subcanaliculatus (Tectus) Desh. Tr. subcarinata (Strigosella) Lamk. 17. subcarinatus (Tornus) Mont. Helir. subcinerarius(Osilinus)d'Orb.Troch. subcireulus (Adeorbis) Cossm. et P. subcostatum (Horiostoma) Perner, Polylropis...... A AA At AT _subcraticulata (Solariella) Cossmann subexcavatum(Callistoma) Wood, Tr. subfilosus(Ozodochilus)Buv Monod. subfimbriala (Bolma) Tourn. Turbo. subfimbriata (Uvanilla) Suter, AS. subfragilis (Strigosella) Desh.Troch. subgibbosus (Alaphrus) Seguenza, CARUSTOLOM AREAS RARE subglaber (Aniiconulus) Munst. 17. - subincrassata (Strigosella) d'Orb 17. subglobosa (Cœælostylina) Mansuy.:. sublimbata (Danilia) d'Orb. Troch. subluciensis (Muricotroch.)Hudl 77. subnodosum (Chlorostoma) Arnold. subpullus (Steganomphalus) d'0.b. PROS TAN ELLES ERRERRET EEE subpunctatus (Anticonulus) Klips- Hein DROCRUS A MALTA SA subpunetata (Tricolia) d'Oïb. Phas. .Subroltundum (Tinostoma) Meyer .. subrugosa (Wilsonia ?) Buv. Turbo. subscalatus (Colliculus) Bættg.Gibb. subscalala (Norrisella} Cossmann... subspinosum (Ormastralium) Rove- LÉO RU TD ORNE NAT RE ER subspiratus (0zodochilus) Cossmann substriatulus (Tectus) d'Orb. Troch. substrigosus (Proconulus) Hudl. 7r. subsuluralis (Ethaliopsis d’Orb. Rot. sublilestriala (Strigosella) Coss. et P. sublurbinatus (Cirsochilus) Bayan, CONONTA ANNE ER Rte subturgidulus (Jujubinus) d'Orb. Tr. subturriculatus (Colliculus) Sinzow, RROCRUS ET RE NRA DES NOMS D ESPÈCES © Terr. Cén. Eoc. Loc Plioc. Viv. Lias Mioc. Olig. Eoc. Eoc. Olig. Viv. Plioc. Mioc. Dév. Eoc. Plioc. Raur. Mioc. Mioc. Pal. Lias Trias Olig. Trias Plioc. Baï. Mioc. Mioc. Trias Mioc. Eoc. Raur. Mioc. Olig. Mioc. Séq. Neoc. Bai. Mioc. Mioc. Eoc. Mioc. Mioc. Pages 278 210 261 | tenuimarginalus subunisulcala (Forskalia) Sacco.... succinæopsis(Phasianochilus)}Cossm. suessioniensis(Aizyella) d’Orb.Phas. suflolkensis (Eutrochus)Olsson, Call sulecalum (Horiostoma) Hall, Cyclon. sulcaltus (Phorculus) Lamk. Delph. sulcata (Yunnania) Maneuy........ sulcifera (Flacilla) Hœrnes, Delphin. supranilidus(Tornus)S. Wood,Adeor. supranodosa (Eucyclosc.)Kittl, Sca/. supraplectus (Dimorphotectus) Kok, TECLUS ESS PIERRE AAA suturatus(Melaconulus)Cossm.Call. Sybilla(Amphitrochilia)Hud].Troch. szeremensis (Tectus) Petho......... {ænia{a (Photinula) Wood, Frochus. tampaensis (Eumargarila) Dall..... lamulicus (Tectus) Stoliczka, Tr'och. Tatei (Cyclosirema) Angas.......... Tatlei (Turcicula) Cossmann ........ tauralata (Gibbula) Sacco, Hag..... taurelegans (Callistoma) Sacco, Amp. laurelegans (Monndontella) Sacco .…. laurinensis (Bolma) Sacco.......... taurinensis (Colliculus) Sacco, Gibb. taurinensis (Eumargarita) Sacco... taurobella (Solariella) Sacco........ taurocineta (Solariella) Sacco....... taurogranosum (Callistoma) Sacco, AMPDUULE PNA ETS AE laurolævis (Phorcus) Sacco, Gibbula lauromiliare (Callistoma)Sacco. Amp. taurominima (Gibbula) Sacco....... lauromiocænica (Cantrainia) Sacco. tauroparvus(Osilinus) Sacco, Monod. taurosimplex(Pseudonina)Sacco, var. taurospeciosum{(Ormastralium)Sacco tegulatum (Horiostoma) Barr.Euom. tenerum (Horiostoma) Bar.Euomph. tenuiliralus (Phasianochilus) Cossm. PhasianelliqressEs ve (Eotrochus) Hall, PLEUTO(OMANTA ERREURS tenuispira (Flemingia) de Kon., Tr. tenuistrialus (Adeorbis) Deshayes.. Termieri (Yunnania) Mansuy....... texalum(Scoliostoma) Whidb.Turbo textilis (Sculularia) Mansüy ....... Thompsoni (Tinostoma) Olsson..... thouetensis (Amphitroch.) Héb. et Deslongch. Trochus ....,........ tiara (Tectus) Defrance, Trochus... tiaralus (Cœlotrochus)Quoy etGaim. PrOCRUSE NES ticaonicus (Senectus) Reeve, Turbo. 383 Terr. Pages Plioc. 232 Eoc. 165 Eoc. 163 Mioc. 302 Sil. 8 Eoc. 245 Carb. 327 Trias 340 Plioc. 97 Trias 20 Trias 178 Eoc. 280 Bai. 300 Maëst 183 Viv. 7.236 Mioc. 252 Tur. 188 Eoc. 72 Mioc. 26 Mioc. 930 Mioc. 28) Mioc. 205 Mioc. 153 Mioc. 233 Mio”. 255 Mioc. 261 Mioc. 261 Mioc. 288 Mioc. 237 Mioc. 288 Mioc. 230 Mioc. 133 Mioc. 2038 Mioc. 66 Mioc. 155 Sil. 8 Sil. 8 Eoc. 165 Carb. 93939 Carb. 176 Eoc. 98 Carb. 327 Dév. 34 Carb. 324 Mioc. 39 Call. 299 Eoc. 181 Viv. 189 ViA. 421 Tinci (Danilia) Calcara, Monodonta, tjilonganensis (Teclus) Martin...... Tollotiana (Agathodonta) Pictet etR. Tr'OCRUS SRE TERRES Re Re tornatus (Dimorpholeclus) Koken, Mecs RE RE ER TE tornatum (Endianaulax) Gmmell.. CRNYSOSOMAE EE EE PE Ce torquata (Ninella) Gmelin, Turbo. . torquala (Oxyslele) Sacco........... torqualella (Bolma) Sacco.......... Toulai (Solarioconulus) Kitll, Troc. Tournoueri Eumargarita) v.Kœn.Tr. transylvanica (Collonia)-Bættger.... tremulans (Morphotlropis) Barrande, EUOMPAAEUS ESS Race triadica (Eucycloscala) Kitll, Scalar. triangulatus (Phorculus ?) Desh.... Turbo tricarinatus (Tornus) Wood,Adeorb. tricarinifer (Pareuchelus) Wood,1r. tricineta (Solariella) De-h. Turbo. tricinelia (Tuberculopleura) Sib. Lox. tricolor (Callistoma) Gabb, Trochus. tricostalis (Padollus) Chemn,. Hal. iricostatus (Adeorbis) Drshayes .... tricostata (Solarieila) Conrad Solar. trigonum (Callisioma) Eichw Troch. trigonostoma (Adeorbis) Bast, Delnh. trlgonositoma (Tinostoma) Deshayes. triumphans (Guildfordia) Phil. 4str. triumphatrix (Guildfordia) Martin. trochiformis (Amphilrochil.) Koken, SOLETAC LI LE ne me Da ee ad trochiforme(Periaulax) Desh.Delph. trochilia (Adeorbis) Cossmann ..... trochoidea (Eumargarita) S. Wood. trochulus (Solariella) Desh. Troch.. trozzensis (Solariella) Pervinq.Eum. truncatus (Tornus) Gabb. Vitrinella tschapitensis (Pseudoclanc.) Read, CLANCURIS ER RER EN ee tuba (Craspedostoma) Barr. Turbo. {uberum (Lilhopoma) Linné, Troch.. tuberculala (Bolma) Marcel de Serres, Turbo tuberculata (Haliotis) Linné........ tuberculalus (Iphilus) Watson..... tuberculata (Microlis) A. Adams... lubigera(Semitubina) Ba-.Euomph. tumidiformis (Phorcus) Monts ..... turbiformis (Osilinus) v.Salis,Trorh. turbinatus(Cirsochilus)Desh.Delph. turbinalus (Osilinus) Born, Trochus turbinatoconica (Fiemingia) Munst. TUNPUOUOS RP PERTE TABLE ALPHABÉTIQUE Terr. Viv. ‘Plioc. Abpb. Trias. Perm. Viv. Mioc. Plioc. Trias. Mioc,. Mioc. Sil. Trias. Olig. Plioc. Plioc. Eoc. Carb. Pleist. Viv. Mioc. Eoc, Plioc, Mioc. Eoc. Viv. Plioc. Trias. Eoe. Eoc. Plioc. Eoc. Cen. Plioc. Trias. Sil. Viv. Plioc. Viv. Viv. \'F US Dév. Pleist. Viv. Eoc. Viv. Pages 205 153 201 178 19 31 119 | 153 314 27 310 13 | 236 | 209 136 | 207 175 | | turbinoides (Cirsochilus) Dh. Delp.. turbinoides (Phasianochil.) Lk. Ph. | turbinoides (Solariella) Lamk.Delph. | turbinoides (Solariella) Nyst, Troch. | turgidula (Strigosella) Brocc. 1roch. | turbinopsis (Pareuchelus ?) Lamk. DelpaNU IQ ERP RER TEE turonica (Solariella) Cossmann..... |turricula (Jujubinus) Eichw. Troch. | turriculatus (Clanculus) Sacco..... turrilula (Oxystele) Sacco.......... turritella (Solariella) Dall.......... typus (Plocosiylus) Gemmellaro.... umbilicaris (Solariorbis) Desh. Rot. | umbilicaris (Tumulus) Linné, Troch. | umbiliealum (Tinostoma) H.Lea,Rot. | undosum (Pomaulax). Wood, Troch. undulata (Leplothyra) Coss. et Piss. unidenlatum (Callistoma) Phil. 77. |uniserialis (Pseudotubina) Koken .…. valangiensis(Scaliluba) Pict.et Cam. TUTDO. 6e eee NE valfinense (Tinostoma) Etall. Turbo. Vallai (Proconulus) Gemmell. Troc. valvaloides (Solariella) Cossmann.. valvatoides (Vitrinella) C.B. Adams. | variegata (sucosmia)Carp. Phasian variegalus (Orthomesus)Lamk.Phas. Vasseuri (Phasianochilus) Cossmann vellerosa Cyclotropis) Barr.Ferpul.. venalis(Perneritrochus)Barr.Troch. ventricosum (Horiostoma) Barrande. EUOMPRA US ES PRE Verbeeki (Pachypoma) Martin...... | vermes (Cyclotropis) Barr. Euomph. | versicolor (Marmorostoma) Gmelin, Turbo! ARTE RE TRE verlex (Tectus) Michelotti, Trochus. vestarium(Umbonium)Linne, Troch. viadrinus (Cochleochilus) Schmidt, Tr'OCRUS: SEE CR PIE TERRE viator (Pycnotrochus) Barr. Trochus | vicinalis (Proconulus)de Lor.Troch. | vicinus (Proconulus) Hudl. Troch. | victrix (Chilodonta) Ziltel.......... Vidali (Tornus) Cassmann.......... | Viezzenæ (Colubrella) Hæberlé...... Vignali (Rotellorbis)Cassm.et Peyrot Vincenti(Slrigosella)Cossm.et Lamb. | Tr'UCRUSE TEEN RER RER Vincenlianus (Tornus) 4ng.Adeorb. | virdunensis(Proconulus)Buv. Troch. virgata (Cardinalia) Gmelin, Trochus virginicum (Callistoma)Conr.Zizyph. Terr. Eoc. Eoc. Eoc. Plioc. Plioc. Viv. Tur. Mioc. Plioc. Plioc. Mioc. Lia. Eoc. Vive Mioc. Pleist. Eoc. Viv. Trias Néoc. Kim. Lias. Eoc. Viv: Viv. Viv. Eoc. Sil. Sil. Sil. Plioc. Sil. Néog. Mioc. Viv. Oxf. Sil. Portl. Bai. Pertl. Mioc. Trias. Mioc. Olig. Viv. Raur. Viv. Mioc. Pages b. viridis (Anthora) Gmelin, Trochus. viridulus(Neomphalius)Gmel.Troch. volhynica (Haliotis) Ei:hwald....... vultuosus (Cochleochilus) de Lor.Tr. Waageni (Tylotrochus Broili........ Waltoni (Ataphrus) Lycett, Monod. Warni (Liotina) Defranc». Delph... Washingtoniana (Turcicula) Dall.. Wastensis (Proconulus) Rig.et Sauv. TOCRUSI RE PR ER EE Sen eele Wateleti(Megatyloma) Desh. Tinost. Watsoni (Cailogaza) Dall........ des Weldonis (Proconulus) Hudl. 7roch. Wheeleri (Trachydomus) Meek ..... Willcoxianum (Catlistoma) Dall ..….. Winwoodi (Amphitrochil.) Tawney, TROCRUS EEE re dehors DES NOMS D'ESPÈCES Terr. Viv. Viv. Mioc. séq. Trias. Bath. Eoc. Mioc. Bath. Eoc. Viv. Ba). Cab. Mioc. Pages 189 219 914 286 275 42 26 Woodi (Solariorbis) Hærnes, Tinost. Woodwardi (Tectus) Martin, Troch. Worontzowi (Strigosella) d'Orb. Tr’. Xavieri (Callistoma) Per, da Costa, EROCRUSE. LENS NES Zangis (0zodochilus) d’Orb. Trochus. Zarcoi (Cirsochilus) deVern. Turbo. Zekelii (Solariella) Binck. Gibbuia. Zelandica (Ethaliopsis) H. et J. Rot. Zelandica (Minolia) Hutton, Monilea. Zenobius (Muricotrochus) d'Orb.Tr. Zignoi (Colliculus) Bayan, Trochus. Zizyphinus(Callistoma)Linné,Troch. Zollikoferi (Tectus) Pict. et C. Tr'0- Terr. Mioc. Plioc. Mioc. Mioc. Bath. Apt. Maëst. Plioc. Plioc. Bath. Eoc. Plioc. Pages 90 183 295 288 284 136 260 224 223 28 233 287 182 ®2) 1 TABLE ALPHABÉTIQUE 3 ERRATA (r) (1) Par suite des circonstances difficiles dans lesquelles s'est faite l'impression de cette livraison, beaucoup de corrections — faites sur les secondes épreuves en pages — n'ont pas été observées par l’imprimeur: la liste ci-dessous est longue et cependant bien incom- plète encore, le lecteur y suppléera et nous excusera eu égard à la période de guerre, PER Alone EPP Rene lire: =spire dont le .....: au lieu de... spiro dont ce. a ON 20 re eine omis: Serp. Severa Barr. D el and lots me Re re APIOMIDÆ NS. 7. 0 _ LIOTIDÆ. no le end tee ie DANSE it ee —- plena. = os Hene OS oo aa be TN OUULURIS ee Sete nreree — ovulata. a DOS On ae ce omis: (PI. IT, fig 1-3), ma coll. Gin MR To AE lire PAdEORDISE TE ne — Adeorbie. TO AO )n à 60 00 Crrniol SA AE O7 RARE — 67: On ME TANT E Re = MLISCADIENSIS ANNE — liscarieusis. A er ee —. margarüuüla......... — margaritu* SO SM PTE NC ES — simplex Bast........ — Simpleix Sow. a nn Oo OI IRD omis: Tinostoma miocænicum. Cp Le OST dbboonto ajouter rebPIÆIXe fe Crbr or leo dede ve. Te DOS. tea — Dolfusi. og — one nee: ee CPLIOCBNE. sie — PIOCÈNE. tro lé Den de n EM UNAN e LN — minor. BIENNE CO een — SARMATICUS ..... — SARMATIUS. D ON UE ... ajouter : (et PL. X, fig. 45). ADO De 1 PDO RAA PEAR — (etRPIE XT, fier. 24. A ON Ce MO RE RO Dire Robe LE te — 15-16. ee CO RS NERO la bRAUSEE nn — globralis. 19), légende... 5... SE RIQ US en oi e — striilus, ro lipne 26.0 = HADROURNEMMEE SNA, — Fsvurneti — 147, — 51 bis...... IT MORE. eu — Jin brisée. 07 IOPMRGASEERSEETS omis: le renvoi: V., p. 217 où celle Section eslciassée àsa vé- ritable place. TOUS ONE eee lire” OJIGOCÈNE......:. au lieu de.. CLIOCÈNE. — 162, note infrapaginale... omis: IE: Carpenteri Cossmann, à la place de E. variegata Carp. non Lamk. 00 ONE MT nr 0 lire : Semistriata....... .. au lieu de.,. Semislriala. OL De ENS Co CP lire : GLIMACOPOMA:... — CHIMACOPOMA. 1179, dern: ligne ......... A DIR VIEREr".. — PI-SIVE = LO0 ONE Orne: ajouter et Pl IX fo 16-47 NL 0 0 Me ALI à ee eue lire : RAURACIEN....... — RAURAGIEN. T9 Deere ee UICEEME Ne eo ce = vitrir. ON M DO Hi de — NÉOCOMIEN....... — NEOCONIEN. = 100 ne duc — Monodontella ....... — Manodontella. — 217, un feuillet, sauté au cours de l'impression, a fait disparaitre ; ODoNTOTROCHUS (G. T.: O. chlorostoma, Meuke), Paasraxorrocuus (G. T.: P. Badius (Wood). an 2107 TO PNR GA EEE EE omis le renvoi : V. p. 157 où la même Section figure, par erreur parmi les Phasianellidæ. 200 NC RS AR A T lire : subturriculatus....... au lieu de... subliurriculoides. = 100 O0 D re — prolurbinoides ...... — protrabinoides. Rendiæ Retratæ. a S 20093 00 MEET RE A RENE En eu eue — À 0, NA LE — obconicus........... — obonieus.… “24 ra — 19937, NT be nec. AAMDUIUTErTR.. 370 — pulligo. LAS à ) — 2,6, légende 94 bis....... ee NO ESTEe à à» 20 tete — Noriis. 250 EDP RITES MÉRELRELS NC ET LIT 1: FRERE NEA — Liruclaria. GR RE CP A Ce — PLEISTOCÈNE..... — P2LEISTOCNE. > L : — 207 ETUI desire — elegantula .......... — elevata. pe à 00 On ur eee OMR. : à: LIT R Re cruciana . = 66 PP ag Ne ro . ajouter : (et PI.X, fig. G). ra EE à PRO M ÉPALITE RER. . . . 002 — vinealis. 4 = BE RTE a eut ajouter: (et PI. X, fig. 33). te d —HI80 NIIONC TON Meier supprimer ce qui concerne Tr. Boscianus qui est un Tectus "a (p. 183). > FC PRES aise BD. ie Hire BAUOOIEN.....T0E au lieu de... BASOCIEN. yes AD DE DT NL, UE = NUtoldelle.. 0% = columela. M PRE FETE 10 LR AE — tenuimarginala ...... un tenuismaginata. a 1007 MEME) TA 0 eme ie ie Se OI ONUS HIS ER den — onulus. LIRE ? 2 CE — spire dont le.. = spiro dont ce. 0 =" 289, ligne 17 ....:...... — opisthotenes......... ES opisthotenus. Gin == 289, dm ira t es —"MScaechitn.... ...... — Seacchii. ES En VE er RE ER TN Fest 7 POP. 0 _— Eupata. - SRE p et A0 0, Ne DEN cite LE — . BAJOCIEN......... — BASOCIEN. 1 FT RAD Lt CURE EL PAIE en, dire — HR AT PTE RD TD ES CRE CU RACE"... 2 ceramicus. dt: se ER CE DANEOTE OC EIRE TRS ajouter : (et PI. X[, fig. 1). seed 5 — 819, légendes..." — SasibIes 0 / — Sosislytes. DELTA | — 329, Omis: MICRODOMUS. Ajouter à la répartition stratigraphique LS CARBONIFÉRIEN.Une espèce au Tonkin, M. imbrieata Mansuy (Keproduction, È PI. XI, fig. 23, de la figure originale). 7 CT FA Table alphabétique des Genres, omis : Lysis Gabbe, 1864, 1. 307. . % Livraisox X, p. 291 (Table), ursicinensis (Ooliticia), lire : Raur, au lien de Barr. ie *Y — — Omis : urgonensis (Ooliticia) Cossm. Barr. Lr- 4 ra ” LS. x TE : 44 Î ra % 2 r i pee pe ur ; RE PLANCHE? Horiostoma eximium |Banr.). Horlostoma princeps OEHLERT, Tauabina spinosa BARRANDE, Horiostoma simplex BArr.|. Scævola liotiopsis GEMMELLARO. Liotia (Arene) radiata [KIEX\ER . Liotia (Liolina) WWarni |DErr. |. Liotia (Liotina) Gervillei | DEerr.|. Crossostoma angulatum GEMMELLARO. Crossostoma Brasili COSSMANN. Crossostoma reflexilabram [d'OnniGxy |. Ataphrus A4 cmon |[d'OrBrany|. Trochopsis Moroi GEMMELLARO. Ataphrus Ilalesus [d'OrBren |. Ataphrus (Zndianaulax) apicisulcatum Cossu. Ataphrus Acmon, var. bajocensis Cossu. Ataphrus (Endianaular) tornatum |[GEmuerr. |. Aulacotrochus inornatus [TERQ. et Pierre|. Ataphrus (Pleuratella) normaniensis Cossu. Ataphrus (Endianaular) Richei Cossu. Collonia marginata LAuanrcr|. Trochopsis Moroi GEMMELLARO. Collonia (//eniastoma) lammulata Cossu. Collonia (Cüuculopsis) megalomphalus Cossu. Bonnetella planispira COSSu. Otomphalus Dumasi Cossu. Grand, id. nalur. id. Grand. Gr, Gr. Gr. Gr. GP: Gr. Gr. Gr. Grand. Gr, Gr. Gr Grand. natur. u] 9/2 h/1 3/2 natur. Pages Dév, 6 Dév. (n Dév. 12 Dév. 6 Siném. 922 Viv. > Eoc. 26 Eoc. 26 Siném.. 37 Ba]. 37 Charm. 36 Ba). hr Siném. bo Call. hi Charm. 44 Baj. la Siném. 44 Siném. 47 Charm. 43 Ba). 45 Eoc. 56 Siném. 5o Eoc. 59 Eoc. 58 Eoc. 62 Eoc, 6/4 cdi ie) 2 act tte Hhilbt. # Essais de Paléoconchologie, M. Cossmann (Z1° livr.). PI PLANCHE II Pages 1-3. Collonia (Parvirola) rotatoria [DEsn Gr. 4/1 Eoc. 6o 1-5. Pseudonina Bellardii Micuerorrt). Gr: 2/1 Mioc. 65 ü 7. Cyelostrema Tatei À\GaAs. Gr. 4/1 Viv. pa S-10, Cyniscella cornupastoris | Liux.. CT Eoc. 67 11-19, Cyniscella minutissima DEsH.. Gr. 4/1 Eoc, (hr 14-10. Cyclostrema Briarti G. Vincent|. Gr. 4/1 Paléoc. 52 15-18. Cyclostrema nitidulum COSSMAN\, Gr. 5/t Eoc. 73 14-22. Cenomanella Archiaci [d'OrBIGNY|. Grand. natur. Cén. S2 23. Antirotella heliciformis |[Goldfuss . id. Dev. So 21-25, Tinostoma rotellieforme DESHAYES. Gr. 4/1 Eoc. s! 26-27. Tinostoma (Culceolina) neritinoïdes Cossu. et PEYR. Gr. 4/1 Mioc. 85 28-30, Tinostoma (J}/egalyloma) WWateleti DESHAYES. Gr. 4/i Eoc. sü 31-33, Tinostoma (Zcucodiscus) helicinoides |LAuKk.|. Gr. 4/1 Eoc. 87 31-56, Tinostoma Boussaci COSSMANY. Gr. G/1 Mioc. 55 37-h1 Tinostoma (Solariorbis) astensis S\cco. Gr. 5/1 Plioc. 90 12-44. Tinostoma (Solariorbis) umbilicare | DEsi. |. Gr. 5/1 Eoc. 89 15-16, Tinostoma (Solariorbts) Dollfusi CossuAN\. Gr. 4/1 Mioc. go 15-48. Rotellorbis Benoisti Cossu. et Peyror. Gr.” 4/x Mioc. 92 19-00. ‘Einostoma (Leucodiscus) grande BAyax. Gr. 3/2 Olig. 88 1-03. Tornus (Adeorbis) miobicarinatus Sicco. Gr. 3/1 Mioc. 98 24-55, Tornus (Adeorbis) similis DES. Gr. 3/1 Eoc. 9è 26-57. Tornus (Adeorbis) æquistriatus BaAs1\. Gr 2/7 Eoc. où 8-60, Tornus (Adeorbis) Vidali COSSMaAnx. Gr. 4x Mioc. 9) 61-63, Tornus (Adeorbis) Pallaryi Cossuanx. Gr 1 Plioc. 99 6-66. Tornus ({deorbis) Fischeri DESHAYES. Gr 9/n Eoc. te) 67-69. Tornus Dollfusi COSSMANY. ; Gr. 5/1 Mioc. 96 :0-52. Tinostoma (Solariorbis) planum LE\. Graf Eoc. 99 3-70, Rotellorbis Laubrierei COSSMA\\. Gr. 9/1 ÆEoc. U2 Essais de Paléoconchologie, M. Cossmann (11° livr.). US 15-10. Sa1S 17-10 19+20. 21-22, PLANCHE III Leptothyra Carpenteri PiLsBry. . Turbo marmoratus Live. Palwotrochus Shumardi de VERXEUIL. Tectariopsis Henriei [CarrLar|. 7. Tectariopsis Munieri | VAssEUR |. Leptothyra paucicostata li\Lr. Turbo (Sarmaticus) mamillaris ErcHw. . Turbo (Sarmalicus) d'Achiardii Vix. de REGx\Y. Turbo (Callopoma) fluctuatuim Gray. Paraturbo (Crenilurbo) Diree [d'OnBiG\»!. Turbo (Barbotella) Hærnesi BarBor. . Turbo (Læviturbo) Fahianii CossuAn\. Turbo (Lævilurbo) erroneus Cossuaxx. Turbo (Senectus) martinicensis CossuAxx, opercule. Gr. Gr. Grand. Gr. Gr, Gr. Grand. VE: 1/2 natur. 2/1 2/1 J 1/1 natur. id. id. Gr. Grand. 3/1 patur. id. Pleist. Viv. Dev. Eoc. Eoc. Pleist. Mioc. Eoc. Viv, Raur. Mioc. Olig. Olig. Mioc. Essais de Paléoconchologie, M. Cossmann (11° livr.), Pat © TT O 10-20. 0] ALAN. n - 21-20, 26-28, PLANCHE IV Turbo (Seneclus) martinicensis COssMANx. Turbo (Marmorostoma) versicolor GMELIX. © Turbo (Seneclus) argyrostoma GMELI\. Turbo (Ninella) stamineus REEVE. Turbo (Lavilurbo) Fittoni BASTEROT. Pareuchelus radiosus [LAuk.|. Turbo (Ninella) rectogrammicus DALL. Turbo (Vinella) Parkinsoni BASTEROT. Leptothyra (Eutlinochilüis) miliaris |Cossuan\|. Pareuchelus cancellato-costatus [SAxpe.| Leptothyra (Cantrainia) mamilin [Axprz. . Vexinia crassa [Batno\]. Leucorhynchia callifera | Laux.|. Bolma rugosa [Lin\r|. Tornus (Adeorbis) Monterosatoi COSSMA\x. Tiburnus labiosus [COSSMANN . Bolma tubereculata [M. de SERRES]. Pachypoma (Pomaular) undosum | Woon|. Leptothyra (Boutillieria) montensis Br. et Cor\.|. Gr. 2/r Grand. natur. id. id. id. id. Gr. 6/1 Gr. 4/1 Grand. natur. GT M7 Gr 9/1 Grand. natur, Gr, 57x Gr 4 I Grand. natur. id. Pages Mioc.- rar Viv. 122 Viv. 120 Viv. 123 Mioc. 119 Eoc. 129 Plioc, 123 Olig. 123 Eoc. 130 Olig. 129 Mioc. 133 Eoc. 138 Eoc. 1/1 Pleist. 153 Plioc. 350 Éoc. 219 Plioc.POr5S Pleist. 150 Paléoc, 131 Le Essais de Paléoconchologie, M. Cossmann (r1° livre), PININA à { bi 4 Li}: FE | D me Re mare PLANCHE V Helicocryptus Brasili COSSMANX,. Cæœloholma corbarica COSSMANX. . Astralium (Uvanilla) subfimbriatum SurEr. Pachypoma inæquale |Minryx|. . Astralium (Uvanilla) fimbriatum |Laux.|. . Astralium ({[vanilla) aquitanicum BExoisr. . Astralium heliotropium |\lanr:\|. . Norrisella subsealata COssuAxx. Pachypoma (Lithopoma) ornatissimum |T. Woops|. Bolma (Ormastralium) ämbriata |Borsox|. . Cirsochilus c/. arenosus |SOWERBY|. Leptothyra (Canlrainia) Carinata CANTRAINE. Bolma (Ormastralium) speciosa [Micurrorri|. . Cirsochilus striatus | LAuk.|. Helicocryptus pusillus | ROEMER|. Brasilia cf. Erinus |d'Oniox|. Pachypoma (Lithopoma) præcursor DArr. Cirsochilus Peyroti COSSMAnNx. GrS/x Grand. natur. id. id. id. Gr. 3/2 Grand, nalur. Gr. h/1 Gra2/x Grand. natur. Gr: 4); Gr.9/2 Grand. natur. Gr. 3/1 Gr 3/1 Grand. naltur. id. Gr: 371 Séq + Sén. Mioc. Pleist. Viy. Mioc. Plioc. Olig. Eoc. Plioc. Sén. Plioc. Mioc. Eoc. Raur. Séq. Plioc, Olig. Pages 140 BIEN Essais de Paléoconchologie, M. Cossmann (r1° livr.). 35-36 37-38. 3Y . Aizsyella (Phasianochilus) semistriata PLANCHE VI Phasianella (7ricolia) pulla | Lixé |. Phasianelia (Tricolia) spirata GRATELOUP. Phasianella (Sleganomphalus) parisiensis d'Ons. Phasianella (Sleganomphalus) girondiessis Cossu. Phasianella australis [GMELIN|. Aizyella suessoniensis | DESHAYEs|. Aizyeila (Phasianochilus) princeps |Drrn.|. Lauk.|. Aizyella (Phasianochilus) ecompsa |Gocrn|. Aizyella (Phasianochilus) turbinoides |Laux.|. . Turbo (Sarmalicus ?) Etheridagei T. Woops. Pseudophasianus Bayani CossManx. . Pseudophasianus clatus |Fucus|. Cælobolma corbarica Cossuinx. Discotectus crassiplicatus |EraLro\|. . Tectus tiara [DEFRANCE|. Flemingia turbinato-conica de KOx:I\CK. Tectus cf. Marrotianus [d'Or&iGx;] >. Tectus crenularis |LAmarck|. Callistoma (Lischkia) moniliferum |Liur.|. Clanculus (Clanculopsis) Araonis |Basreror). Clanculus retifer |[J. Bouu|. . Trochus (Cælotrochus) tiaratus Quox et Gain. Gr. 9/1 Gr. 3/1 Gr. h/1 GT 19/1 Grand. natur Gr. 3/1 Gr /2 Grand. Gr. 3/1 Grand. Gr. 2/1 Grand. Gr. 3/2 Grand. natur. id. id. Gr.-2/1 Gr SA Grand. natur. nalur. nalur. natur. Pages Plioc. 160 Mioc 160 Eoc 161 Olig. 162 Vi, 158 Eoc 104 Eoc. 169 Eoc. 169 Pleist. 166 Eoc. 169 Eoc. 119 Olig. 167 Ole. 107 Sén. 101 Kimm. 180 Eoc. 1St Carb. 159 Sén. 182 Eoc. IST Eoc. 204 Mioc. 191 Maëst, 190 Plioc. 19 ; ; PLANCHE VII . Cianculus Ozennei CROSSE. . Pseudoclanculus spiratus |KLrPsTEIN |. 7. Pseudoclanculus cassianus |\Wissuax\|. . Chiülodonta (Agathodonta) dentigera |d'Ons.|. . Monodonta pygmsæa CossM. et PExroT. Monodonta (Danilia) perelegans DESHAYES. Monodonta (/ncisilabium) parisiensis DEsu. Chilodontoidea Hudlestoni CossMANx,. . Monodonta pygmæa Cossu. ct PEeyror. Monodonta (/Veodiloma) obliquata | Broccur|. Chilodonta Cotteaui BAxAx. . Monodonta (Osilinus) elegans B\STEROT, Monodonta Moulinsi (GRATELOUP, ). Oxystele Nysti COsSsSMANx. . Chlorostoma (Tequila) Montereyi [Kiencr|. Ethalia (Ethaliopsis) zelandica [H. et Jaco.|. Monodonta (Monodontella) quadrula |Vicnerorri|. Michaletia semigranulata COSSMANN. Chlorostoma (Veo:clandia) Huttoni Cossu . Thalotia (?lychoslylis) caffea Gas. Chlorostoma funebrale À. ADaus Antirotella heliciformis [Gorprtss|. . Chlorostoma (Neomphalius) viridulum |[Gueri|. Ethalia (Ethaliopsis) mandarinus |Fiscner|. Leptothyra carinulata COSSUANN. . Oxystele patula |Broccui|. Gibbula (Forskalia) fanuium |[Gueri|. (CTrE y Gr. 4/1 Gr. l fi Grand. natur. Gr25/ Gr. h/x Grand. natur. Gr 9) Gr. 5/i Grand. natur. id. id. Gr 9/a Grand. natur. Grand, natur. Grand. natur. id. id. id. id. id. id. Gr48/r Grand. natur. id. Pages Eoc, 190 Trias 194 Trias :i91 Néoc, or Mioc. 20/4 Eoc. 200 Eoc,. 207 Ba)j 100 Mio. 204 Plioc. 210 Néoc. 198 Mioc, 208 Olig. 205 Plioc. 214 Pleist, 220 Plioc. 224 Mioc. 205 Dur en rn Plioc. 220 Plioc.- 215% Pleist. 218 Dév. 80 Pleist.” 219 Mioc. 224 Plioc. 129 Plioc-Æars Pleist, 231 Essais de Paléoconchologie, M. Cossmann (r1° livr.). 5o-b1 . 52-54. 55-56. 57-58 ; 59-063, 64 65. 66-67. . Tornus (Adeorbis) Pasinii PLANCHE VIII Gibbula megamagus MO\TEROSATO. . Monodonta (Osilinus) Staadti CossMaxx. . Oxystele patula |Broccui| . Gibbula (Porskalia) fanuium [GUELN|. Oxystele orientalis Cossu. et PEyrorT, . Gibbula (Colliculus) biangulata [Ercawarn|. . Gibula (Phorculorbis) Brocchii [Mayer]. . Gibbula (Colliculus) aquitanica Cossu. et Pryror. . Gibbula (?horcus) tumidiformis MONTEROSATO. . Gibbula (Colliculus) pupilla [Hcrrox|. . Gibbula (Phorculus) fratereulus |[DESn. |. Gibbula (Moniliopsis) parnensis |[DEsn. |. . Gibbula (Steromphalus) Degrangei Cossu. et Pryror. . Gibbula (Colliculus) Courjaulti CossuANx. . Gibbula (Pseudodiloma) mirabilis | DEsx. |. Norrisia (Norrisella) pygmiæa [DESHAYES|. . Tiburnus naticoides |Lea|. Bayaw|. . Gibbula (Phorculus) suleata [Lauk.|. Eumargarita (Pupillaria) pupilla |[Gourn|. Eumargarita (Periaular) spirata [Lauk.|. . Eumargarita taurinensis SACCO. Cirsochiüius Dollfusi COsSMANx. Eumargarita (Turcicula) eidaris |A. Apaus|. Eumargarita (Solariella) Douvillei Coss. Norrisia (Vorrisella) Saeyi CossManx. Basilissa radialis Tale. Eumargarita (Conotrochus) zelandiea |Htrro\|. Basilissa Cossmanni Tate. Eumargarita (Solariella) turbinoides [Nysr.. Eumargarita (Solariella) odontota [Bay]. Grand. nalur. id, Gr. Grand. Gr. 3/2 h/1 natur, 3/1 h/1 5/1 LE 5/1 3/2 3/1 Pages Pleist. 229 Paléoc. 208 Plioc. 213 Pleist 231 Mioc, 213 Mioc. 232 Plioc. 229 Mioc. 252 Pleist, 230 Plioc. 23/4 Eoc. 219 Eos. 240 Mioc. 238 Mioc. 233 Eoc. 241 Eoc. 247 Eoc. 19 Eoc. 99 Eoc. 21 Pleist, 263 Eoc.., 257 Mioc. 255 Plioc. 35/4 Plioc. 20/4 Alb. 260 Olig. 247 Mioc. 208 Plioc. 262 Mioc, 208 Plioc. 259 Eoc. 259 PAMNITUT Essais de Paléoconchologie, M. Cossmann (elite) 16-19. 18-19. 20-22, 23-24. 25-20. 27-20. 30. 31-34. 35-30, 37-38. 39-40. hi-43. . Proconulus (Lithotrochus) Humbholati [v. Buch ne . Basilissa radialis [Tale]. PLANCHE IX Astralium (Calcar) Degrangei Cossu. el PEYROT. Proconulus cf. difficilis |d'OrBicx;|. Eumargarita (Turcicula) Gttoi |[Parcrppi|. . Eumargarita (WMicrogaza) cf. rotella DALz. . Eumargarita (Microgaza) pontileviensis CossM. Timostoma (Leucodiscus) helicinoides |LAMK.|. Proconulus bajocicus CossManx, Proconulus (Wetaconulus) princeps |Desa |. Proconulus (Epulotrochus) Epulus |d'Ons.|. Proconulus (0O:odochilus) subfilosus |Bcv.|. Solarioconulus nudus |Muxsr |.. Proconulus (Yuricotrochus) Hudlestoni Coss,. Proconulus Guillieri COSSMANx. Cochleochilus Cottaldinus |d'ORBIGN\Y|. Callistoma (Eucasla) canaliculatum [Marry\|. Callistoma (StriJosella) suleatum [Laux.|. Callistoma (Eucasta) costatum |[Martyn|. Collonia (/Heniastoma) Lecointrei |Cossm. |. . Clanculus retifer |J. Bœuu|. . Callistoma (Jujubinus) Matoni |Pasr.|. . Caïlistoma zizyphinus |Lixvf|. . Tiburnus algeriensis COSSMANxx, . Paraturho (Crenilurbo) Diree [d'OrBreNy|. Gr. Grand. Gr. Gr. Gr. Gr. Grand. 3/1 2/1 3/1 3/1 h/x id. id. et 2/r Grand Gr. Gr. Grand Gr. Grand, Gr. Grand. Gr. Grand. Gr. Gr. Gr. Grand. Gr: Gr. .natur, 3/2 3/2 nalur. 3/1 3/2 4/1 5/1 3/1 3/2 3/1 3/1 nalur. natur, natur. natur. nakur. natur. Pages Mioc. 143 Sén. !: 278 Plioc. 264 Mioc. 258 Mioc, , 258 Eoc, 87 Baj. . 276 Eoc. 280 Lias. 279 Raur. 284 Trias. 274 Baj. 281 Bath 256 SÉG 8261 Pleist. 292 Eoc. 294 Pleist. 292 Mioc. Go Lias, 283 Eoc. 268 Maëst. 190 Pleist. 290 Plioc. 287 Plioc, 250 10/ Raur. Essais de Paléoconchologie, M. Cossmann (rr° livr..). PLUIX PLANCHE X -3, Amphitrochilia duplicata [Sow.|. . Eutrochus miliaris |Broccni|. . Proconulus Guillieri [COsSMANx). -8. Trypanotrochus cirrus |[d'OrBiGxy]. . Eumargarita (Turcicula) Tatei COSSMANN. . Ambphitrochilia perornata [ErArLo\]. . Anti-onulus Mariæ |d'OrBiGxx]. . Scalituba Desvoidyi [d'Orsicxy|. . Stomatella imbricata LAMARCK. . Trypanotrochus normanianus [d'OrBiGny|. 5. Broderipia rosea |BronEriP|. . Gibbula (Magulus ?) cf. ardens [v. Sauis]. . Stomatia phymosis HELBLING, . Gena planulata | LAMKk.]. . Haliotis tuherculata Lixé. Proconulus (Epulotrochus) Epulus [d'Onmicxx|. 1. Basilissa Cossmanni Tate. . Opercule de Collonia. Haliotis Benoisti COSSMANY. . Amphitrochilia thouctensis [[és et DEescoxccu |. . Pseudophasianus elatus [Focus]. iuchelus (/Jerpetopoma) eerbis |Dazr.|. 5. Turbo (Sarmaticus) d'Achiardii. Gr. 3/2 Gr. 2/1 Grand. natur. id. Gr. 2/1 Gr. 2/1 Gr.379/3 Grand, natur. id. id, Gr. 4/1 Grand, natur, id. Gr. 3/2 Gr°#5/ Gr. 4/1 Gr. 4/1 Grand. natur. id, Gr. 4/: Grand natur Pages Baj. 299 Plioc. 3or Bath. 276 Charm. 298 Mioc. 264 Portl. 300 Charm. 296 Néoc. 326 Viv, 308 Charm. 298 Viv. 319 Plioc 229 Viv. 309 Vivier Viv. 314 Charm. 259 Mioc. 268 Eoc, 56 Mioc. 314 Call. 299 Olig. 167 Mioc,. 303 Eoc.. "119 Le SRE Essais de Paléoconchologie, M. Cossmann (11° livr.). PLX 10- LL © & PLANCHE XI Scalituba Desvoidyi [d'OnBiGxx|. . Chlorostoma (VNeopmhalius) viridulum [GMELIN|. Tectus Boscianus |BRONGNIART|. Clathrobaculus Hudlestoni COSSMANY\. Palæotrochus Shumardi [de VERNEUIL |. Eucycloscala ecretacea [de Boury]. Favria Pellati [CossManx|. Procerithiopsis ambiguus Mixst», . Palæostylus pupoides Mixsuy. . Scutularia textilis Maxsuy. Cambhodgia sinistrorsa Maxscy. . Yunnania meridionalis Maxsuy. . Palæostylus intermedius Maxsux. . Trachydomus Deprati Manxsux. . Tuberculopleura cf. tricincta SiB1RZ Yunnania Termieri Maxsuy. Microdomus Imbricata Maxsuy. . Turho (Ninella) Parkinsoni BAstTEROT. ). C--ilodonta Douvillei CossMANx. Grand. nalur, id. id. id. id. Gr. 3/1 Grand natur. Gr.#9/2 Grey Gr. 2271 Gr. 2/1 Gr 2/1 Gr72/1 Gr. 2/1 Gr87a Grand natur, Grea/ix Grand. natur, Gr. 3/2 Pages Néoc. 326 Pleist. 219 Olig. 185 Ba)j. Dév. 103 Tur. 20 Barr. 319 GCarb/= 527 9222 Carb:313 Carb#52/ Carb, 325 Car». Carb 3 Carb. 9527 Carb. 324 Carb. 3 Carb. 329 Ole CNT Oxf. 199 CI PE Essais de Paléoconchologie, M. Cossmann (11° livr.). PGA AMEL (aie u 4 î LL HA oi L PAUL MN 1 Les Fra #4 5" BRARIES 07 4 oconchologie compa ll LI 0 #4 C83e 1895 QE801 Essais de pal:e SM ill N INSTIT 3 9088 O0 nhmoll